m -" « k 2. + pe L + d b, n 4 d ' 4 < 7 Tr . Li 2 s d LES Pr, p 2” F | @ LA D. 1 2%, | À y nl (4 L Û + 4 L a &. ù l s H “Le ps | “# - \ LT DA RS. | à + RER FR I Eve # 7 ’ A + pit 5 à en RU RE HP EE A2 RE SRE patine US dre ER ee Eat CERF MS \ à { ‘ ñ \ 6 "4 LA 9 Se n F À | 1,7 A\\ HP 4 \ NS WU ACN ANS | Ai Æ S 14 NU 4 \ | à AU ; : ju 6 p =, Van ff >" pui || 4 AE EN # NZ Q \ F : ACYE k } JAMES Va)A)2\W/7 lALS VLC NN AN AL Lai) * EE) QN £ à OMAN ALAN D LEP) \ |. | " Là N 1 “ | REX Nes ŒE N VA LA ja AT + A WA X NOR QUEUY © JR on 4 lé IN 7428 PS a à\E4 x (M/7/ ll T4 NN ES 4 ki # \ a\ Mat à F3 { A ge | f F We "AP A \4 f. PA 5 NUL L \ NA HaaUS / N #}/1) 12 \ EX \ F ÿ ia (f (@ |» \ 0 \ ÿ fé 6 NU VE N WE a AN en N À PL PAPA (PET à à 4 KW\ RS æ KO GR à A (A LE VS £ h ; LN Pa) N Fa + y |: NC at CS liés tre fire nt RE de LS n 1 ne ne st né ce, si at 20 REVUE MYCOLOGIQUE RECIBIEEE Trimestriel Illustré, consacré à l'Etude des Champignons et des Lichens DIRIGÉ PAR M. ©. ROUMEGUÈRE Membre et Lauréat de plusieurs Sociétés savantes. AYEG LA COLLABORATION De MM. ArCHANGELI, professeur de Botanique à l’Université de Pavie ; ARDISsONE, professeur de Botanique à l'Ecole supérieure d'agriculture de Milan ; ArnouD (Fr.), président de la Société des sciences naturelles de Munich ; Mmes Bouxer et Rousseau, de la Société royale de Botanique de . Belgique ; L'abbé Brésapoca, éditeur des Fungi Tridenlini; BruNauD (Paul), de la Société Botanique de France; CasrTizLon (le comte de), de la Société des Etudes japonnaises ; Comes (0.), professeur de Botanique a l'Ecole supérieure d'agriculture de Portici ; D' Max Cornu, professeur de culture au Museum ; Drs Doassans et N. PATOuILLARD, auteurs des Champignons fiqurés el desséchés ; DurTaizzx (Georg ), professeur à la Faculté des sciences de Lyon; Dr W. Farcow, professeur à l’Université de Cambridge ; Fourcane (Ch.), naturaliste ; Gizrer (C.), vétérinaire principal, éditeur des Hyménomycètes de France ; Gicror (le Dr X.), de la Société Botanique de France ; Heckez Dr Ed.), professsur de Bo- tanique à la Faculté des sciences de Marseille ; KarcaBreNNER (D' Ch.), membre de l’Académie de Hongrie ; KarsrEN (Dr P.-A.1, auteur du Mycologia Fennica ; Le BRETON (A., secrétaire de la Société des Amis des sciences de Rouen ; Dr LamwBorte, de Verviers; MagniN (Dr Ant.), directeur du Jardin Botanique de Lyon ; MALBRANGHE (A.), président de la Société des Amis des sciences de Rouen; Miccarner (Dr A.), profes- seur à la Faculté des sciences de Bordeaux ; MouGeor (le Dr Antoine) fils, de la Société Botanique de France ; Muzer D’ARGOVIE (le Dr J.), directeur du jardin, professeur de Botanique à l'Université de Genève ; Orvier (H.), éditeur des Lichens de l'Orne; Passerini (le Dr G.), directeur du fardin, professeur de Botanique à l'Université de Parme ; Prizups (W.), collabo- rateur du Grevillea, éditeur des Helvellacei Brit ; PLowriGta (Ch.), édi- teur des Sphaerïacei Bril ; Quécer (le Dr L.), membre de la Société Bota- nique de France ; Saccarpo (Dr P.-A.), professeur à l’Université de Padoue, auteur du Sylloge . SarraziN (le capitaine F.), membre de la Société Bota- nique de France ; SPeGazzint (Dr Ch.), membre de la Société cryptogamique italienne, éditeur des Decades mycologiques ; Tuerry (J.), de la Société Botanique de Lyon ; Taumex (le baron F. de), directeur du laboratoire de physique végétale au jardin de Klosterneuburg, éditeur du Myeotheca universalis ; VeuLior, président de la Société Botanique de Lyon; ZimmerManx (le Dr O.\, président de la Société des sciences naturelles de Chemnitz, etc., etc. SIXIÈEME ANNEE TOULOUSE BUREAUX DE LA REDACTION ° 37, Rue Riquet, 37. FARIS | BERLIN J.-B. BAILIÈRE ET FILS | R. FRIEDLENDER ET SOHN 19, rue Hautefeuille, 19 N. W. Carlstrasse, 11. ue TABLE ALPIABETIQUE DES MATIÈRES DE L'ANNÉE 1884 Awsrosi (Fr.) Un canestro d’Imenomiceli........................ Assises mycologiques, projetées par MM. les Drs R. FERRY, A. Mou- GEOT ef L. QuÉLET 1..............................00 196 251 Banner (WP) préver de" V'ersort. ER ER RO Barpx (H.) De l’amanite rougeñtre et du danger de son emploi ali- mentaire. 49. — L’empoisonnement par les champignons... Bonner (H.) À propos d’une assertion de M. Errera sur la formation des spores des truffes. 91. — Truffes nouvelles (T. Renati, T. piperatum T. Lucidum). 137. — Génération et culture de la truffe, 17° partie 139. — %e partie 202. — La truffe et sa culture, réponse à M. le Dr A. Chatin............:...,1.. BresanoLa (L'abbé). Observations à propos du Boletus Debeauxii, SD. NOV. Len LUEUR CABLE AT OU ANT ER BRU ÉUD (Paul). Contributions à la Flore mycolog. de l'Ouest. 60.124 Cagpesr (Le chev."LI) Sa) morte Te SOMBRE, DMONGUEE RENE Champignons qui envahissent les végélau.x cultivés, Collection en na- ture, récompensée aux Concours régionaux de 1884..... 4 CaarEyrEe et Taxis, Le Bacille du choléra........................ Cnarin (Dr). La truffe et sa culture. Réponse dé M. Henri Bonnet... Comes (Dr O.). Reliquiqe Mycologiae Notarisianae. 117. Sul marciume del radici et sulla gommosi della vili. 194. — Conferenza DUO UCI ENNEMI ER CA ENOENN IRER et PazmiERt. Phénomènesde fermentation du sorgho à sucre Cooke (M. C.) Handbook of Brit. Fungi. n° XIX, p. 56; XX-XXI, p. 127 ; XXII et XXIII, p. 184; XXIV et ed EMA ET 1 Cornu (Dr Max. ju Nommé à la chaire de culture du Jardin des Plantes de Paris. 135. — Empoisonnements causés par les Vo/varia. 169. — Remarques sur les morilles récoltées aux environs de Chartres Mann UE UE UT ON ALTe AAR ETS RREAEES Euuis (J.-B.: et EvernanT. New Species of fungi.................. Ezuis (J.-B.) et KELLERMaNN. Champignons nouveaux de l'Amérique AM NOTE LAC UE CE RE LEO ULB R Cr S'ÉRAIRIIRENETNES Ezuis (J.-B. et Marrin. Champignons nouveaux de la Floride..... Erbario critlogamico Italiano cent. XXVIT et XX VIIT............ ErrerA (D: L.). Formation des spores des truffes................. Farcow (D° W. G). Enwméralion of the Peronosporae. 195. — Notes of the erypt, Flor. 0, the While Mountains 129. — Maladie des morues sèches (Sarcina lilloralis et Morhuae; Oidium DUR LUE AL) 2H RU LE Le MASTER ASMENENTETRENEEE Ferry (René), D: A. Mouceor et Dr L. Queer. Liste des champignons observés dans/les Vosges en 1883............,,.4:.,.144008 Feuizceausois. Etudes sur le Phallus tmpudicus L. 21. — Observa- tions sur lPAmanila rubescens, les C Pret à tes jaunes et les variétés des Psaliola arvensis......,.........:. FLaGey (C.). Exsiccati des Lichens de la Franche-Comte 4e fase. 62. 5e fasc. 135. — Flore des Lichens de Franche-Comté et de quelques localités environnantes. .:.1..........,.1......% Forsez (Dr). Lichenogische untersuchungen (Céphalodies)....,... Gaurier (D' L.-M.). Les champignons considérés dans leurs rap- ports avec la médecine, l'hygiène, l'agriculture et l’industrie Gizcer (C.-C.). Tableaux analytiques des Hyménomycetes. 131. — Les Hyménomycètes de France. Plantes suppl. 9% série 184. — Les Discomycètes, 6° livraison.......................% Guier (Dr Xav.). Notes mycologiques (Roesleriw hgnogaea. 65. — Pleurolus amour : 66. — Rhizomorphes et Agaries...... Guennisac (Comte de). Catalogue des Hymenomycètes observés dans:le PInIStÈTe. 2; , css drone een VON TEE Guuaun (A.), Fongciwon et M rcer. Champignons observés et ré- coltés dans le Sud-Ouest.................... RENE te HenriQues (Dr Jul.). Bulletin de la société Brotero T. II. — (Gontri- butions à la Flore mycologique du Portugali.........: A Heurcx (D° H. Van). Synopsis des diatomées de Belgique........ Juan vice (D'Arbois de). Parasites de la vigne et du poirier. 121. L'Hydnium diversidens Fr. observé dans les Vosges.......... KaLcaBrENNER (D: Ch.). Gasteromycèles novi..................... KansTEen (Dr P.-A.). Symbolae ad mycologiam Fennicam 1X-XI. 127. XIII-XIV p. 236 — Fungi rariores fennici atque non nulli Sibirici a Dre Vuinio lecti p. 236 — Hymenomycètes non nulli novi in Gallia a Braec. Abb. Letendre lecti p............... KeLLermann et Ezuis. Champignons nouveaux de l'Amérique du Nord Home Di LeBacille.duGCholéras ui RER. dose sie vjoir Lawic, chargé du cours d'histoire naturelle méd'cale à l'Ecole de médecine et de pharmacie de Toulouse................... LaurenT. Apparition en Belgique du Peronospora vilicola. 114. Découverte en 8elgique du Roesleria hypogaea............. Le Breron (And.). Découverte dans le département de la Seine- lnfemeure du'Quelelia mirabilis Er... ne. . ln asetes se LeTenDre (L'abbé) et A. vALBRANGRHE. Champignons nouveaux ré- POLÉS Ten NO MA NAIEE 06. eute ee cterieltmneletes se ete ep set ds fe Lucaxr (Le capitaine). Figures peintes de champignons de la RANCE IN ASC RE nn Li e alors m/0l0 a pol è)ete F Main (Dr Ant.). Fragmenis lichénologiques. 3e fasc............ Macnier (Cb.). Flora selecta exsiceata. 146. — Index........... MALBRANCHE (A.), Ahbé Lerennre. Champignons nouveaux récoltés Cn'Normandierss-céodit eo Nils print dec MALBRANCHE. Les microbes. 185. — Note sur le Niptera polygoni Rehm. 115. — Contributions à l’étude monographique du SENTÉNGTANIISe MORE LT TERRE BL. MarcaL (El.). Champignons coprophiles de la Belgique. 115. — Decadetde: nouvelles tespécesskshitn lieues de. MarcaanDp (Dr Léon). Son opinion sur ie Bacille du choléra....... MarreLci (Ug.). Gli Agaricini del Michel illustrati. 237 — Sulla SENOLEURAN TE LEMNCR EIRE ENS EENSRE TT COAOE Marrin el Ezuis. Champignons nouveaux de la Floride............ Mencer (Nelson). Un nouveau champignon de nos Landes (Venturia Straussii S. et R.) 95. — Champignons rares et nouveaux duNBondel AS RE MENT er RIRE SR TONER rene 164 Morren (Dr Ed.). La Correspondance Botanique. 10e édition....... Mortuier (Dr G.). Opinion de Fuckel sur l'Euryachora Steltaris et le Phüllachora Campanie DIESEL LR ERP Morricuer (de). Malidie des platanes (Fusarvum ramulorum Pass.). Movceor (Dr Ant.\, Dr Ferry et Dr L. Quécer. Liste des champignons observés dans les Vosges en 1853. 39. — Mycologie Savoi- sienne. — Les saisons mycologiques dans les Vosges. .... 196 Observations sur l’étude des Russules...............,.... Muzcer (Dr J: d’Argovie). Lichenes Palaestinenses. 12. — Enumerat. Lichenum Aegypti. 15.— Lichenes Olaïîtenses à CI. G. Brunaud lecli: 90. — Lichenog. Beitrage :XIX.............:2...02.. Naunin (Dr Ch.). Mémoire sur les Encalyptus introduits dans la région méditerranéenne: : + . 3 24 46 0001 Se UT Niessz (Dr G. Von). Confributiones ad floram mycolog. Lusitanicam NL RAR HER A LEE ER CNE CORPS CORRE LES AU OUR € et DES EUR Er GERS TC D Ocivier (L'abbé). Flore analytique et dichotomique des Lichens de ID SA PAU PARLE CPR ANR CE SPORE LR A AS © 8 Oupemans (Dr C.-A.-J.-A.). Revisio Perisporiacearum in reg. Batavo- rum. 126. — Remsio Pyrenomycelum................... Pazmiert et O. Comes. Phénomènes de fermentation du Sorgho à SUR CON ARM E ne elere eine etes Liele ae de Me aictate Passerini (Dr G.). La Nebbia dei Gelsi 190. — Ancora della Nebbia DELGEIS EL IC OUT OP NN SC INTRA ParTouiLLaRD (N.). Tabulae anulyticae fungorum fasc. HI. 56. — Fasc. IL. 186. — Observations sur les Hyménomycètes : Du nombre de sterigmates sur le baside..................... Pecx (Ch.). 33° et 34° rapports sur les découvertes mycologiques en Amérique. 58. — Les parasites de la Pomme. 60. — Idem du maïs. 60. — New. spec. fungi. 60............... PELLETAN (D' J.). Le microscope « continental » 136. — Le Bacille du CRDI EE rence ua ce DONS EE TEE PuiLuirs (Will.). Monstruosités observées sur des Hyménomycètes 92. — Manuel des Discomycètes de l’Angleterre............ PLancaon (D Louis). Les champignons comestibles et vénéneux de la région des Cévennes aux points de vue économique et médical DRRRD 0e ue 2 conne URR ARR ER EE LES RLET CETTE PERSE PLowriGnT (C.-B.) et Wicson (A.-S.). On Barya aurantiaca. 122. Hétéraecie de l’Aecidium Bellidis De. 138. — Le Mahonia aquifolia, plante nourricière du Puccinia graminis. — His- toirérde l’Aeciliim:ramaicts fe ee ARR SAERERRS PoccaerTiNo (Dr). L’Oidium de l’Acanthe cultivée.................. PRicziéox (Dr Ed.). Le Dilophospora graminis. 2. Quécer (D: L.), Dr À. Moëc.or et Dr R. Ferry. mo des champi- gnons ee dansies Vosges en 1883. — Quelques espèces critiques ou nouvelles de la Flore A de la France. 61. — Aperçu des qualités utiles ou nuisibles des ChaMPIENONS PE LE em pause enable CELL CEERRE Ricaarp (0.). La synthèse bryo-lichénique. 88. Le proces des Lichénologues. 108. -- Les ES des Lichens et le Sebwendenerisme.:- 41, MMA MRC NIET Rosrrur (E.:. WMikologische Notiser. 61. — Etude sur les Uredinées à générations alternantes:rr. Men Rent et AIN ENANE ROUMEGUÈRE (C. . Revue Bibliographique. (Travaux sur les champi- gnons et les lichens, publiés en 1884) 52 111-178. — Fungi Gallici exsiccati Cent. XXVIITX ; cent. XXIX, 99; cent. XXX, 154; cent. XXXI 222. Note sur le Boletus Debeauxii sp. nov. 96. 4609. — Les Sphériacées entomogènes. Lettre à M. À. Lucante. 14%. — Champignons rares ou nouveaux du Bor- delais. 164. — Les dégâts causés par le Fusariumdu platane 170. — Les champignons qui envahissent les végétaux culti- vés. 171. — L’Helvella atbipes Fkl. est-elle une espèce légi- time ? 166. — Station insolite des Morilles, 167. — Examer du ÿe fasc. des fig. peintes des champignons de M. Lucand. 171.—A propos du Bacille du choléra.216— Le Quetelia mi- rabilis Fr. monstrueux et comestible...............4. Ts — et P.-A. Ssccarno. Reliquiae Libertianae série IV........... SAccARDO (D: P.-A). Micellanea Mycologica ser. V. 127. — Genera Pyrenomycelum Schematice delineata. 59. — Conspectus gene- RUIMIEDISCOMUCELU MEET RER EI SR CET ER CT RTE LT TE CITÉE SARRAZIN (Capitaine F.). Champignons rares ou nouveaux publiés dans les Fungi Gallici 4-99. 154. — Prépare la Florule myco- logique des environs de Senlis (Oise). 163. — Station insolite d’une morille ; morille monstrueuse. 167. — Nouvelle obser- vation sur la végétation de-ces champignons. 64880 SAVASTANO (Dr). Le Pourridié da Figuier............,,..,.... Scauzer (E. Von Muggenb.). Révision des travaux mycologiques inédits des Lerchenfeld.:,:%,%74% RER -CRL AR ER RAT Add, ad Gen. Scleroderma...........…. Ste + DATE MATIS — etP.-A. Saccanno. Hymenomycèles Sclavonici novi.......... SPEGAZZINI( Dr Ch.). Fungi Guaranitici. 57. 123. 193. — Voyage enMPafagonie..:.,....1..…128.4pe00hh8nr6 6 RCE STEWE NsoN (Rev. J.). Flora of Brit. Fung. (Hymenomycètes)...... Taumex (F. de). Die Pilze des Oclbaumes (parasites de l'olivier)... Taxis (A.) et Cuareyne (J.) Le Bacille du choléra........,.,.,..... Veuruior. Remarques sur les Helvelles à stipe blanc............. Winter. (Dr G.) Kryptogamen flora Dentschland, etc. Pilze fasc. 14-15. 233— Contribuliones ad flor. myc. Lusilanicam...... Toulouse, Impr. et Fond, gén. du Sud-Ouest, 38, rue Raymond IV. 246 224 26 182 168 181 222 6: ANNÉE, N° 21. REVUE MYCOL'G'GUE ler JANVIER 1884. RépAcTION : RUE RIQUET, 37, TouLOUSE. LA DIRECTION DE LA REVUE A SES LECTEURS Assises mycologiques projetées. La Revue mycologique eutre dans la 6° année de sa publication. S'il est vrai, comme on a eu la bonté de le dire en haut lieu, quelle a fait à cette heure quelque bien pour le progrès d’une étude embras- sant la distinction des espèces, l'anatomie et la physiologie des diver- ses productions fungines et l'application de quelques-unes des con- naissances spéciales acquises pour les besoins de l’agriculture, de l’économie domestique et de la médecine, elie le doit au zèle de tous ses coopérateurs. L'intérêt accordé à notre texte s’est étendu aux exsiccata (Champignons et Lichens.1X79-1884, parvenus ensemble à la 83e centurie), qui en sont le corollaire à peu près indispensable. En même temps que nos lecteurs avaient sous les yeux la théorie scien- tifique dûe àun concours mutuel de spécialistes, ncus fournissions aux amis des champignons, l’exemple en nature à l’appui. La belle collection des Stirpes Vogeso-Rhenanæ du savant Mougeot ; celle de Desmazières (aujourd’hui insuffisantes parce qu’elles ‘sont devenues rares et que le nombre des cryptogamistes qui voudraient pouvoir les utiliser a sextuplé depuis vingt-cinq ans), sont renouvelées et élar- gies, même en partie, à l’aide de leurs propres matériaux, qu'on nous a généreusement accordés, par nos champignons, nos Lichens et nos Algues de la France et des pays limitrophes : Belgique, Allemagne, Suisse, Italie, etc. — Bornée, à son début, à un tirage de 600 exemplaires. nous avons successivement augmenté le tirage de notre publication pour la répandre en Europe. Aujourd’hui, la Revue a beau- coup augmenté ses relations ; elle rayonne dans les deux continents et parvient même dans les pays les plus éloignés de son point d’emis- sion où l’enseignement supérieur est d’accès récent et l’étude de la mycologie déjà en honneur. Cette euvre spéciale, périodique, illus- trée, est la première qu’on a distribué; elle se retrouve maintenant avec nos exsiccata, dans la plupart des grands établissements d’ins- truction (facultés des sciences, universités de l'Etat, jardins botani- ques, musées, bibliothèques, écoles d’agriculture, de médecine. so- ciétés savantes, etc.) des principales villes d'Europe et d'Amérique et chez les amateurs, représentant la science indépendante, qui con- courent non moins utilement que les représentants de la science offi- cielle, à la prospérité d’une branche de la botanique essentiellement utile, sinon la plus utile ! Comme conséquence de cette information permanente qu’exerce la Revue, notre publication réunit, à son siège, à peu près toutes les études spéciales éditées et notre bibliothèque rou- lante profite de cette série, la plus riche en documents cryptogamiques modernes qui existe en France. Est-ce à dire que cette situation, très satisfaisante pour notre mo- deste ambition puisqu'elle a depuis longtemps dépassé nos premières espérances, réponde complètement à nos vœux ? non, parce que notre tâche s’élargit sans cesse et que nos meilleurs efforts, joints à ceux de nos amis, laissent toujours un desiderata à remplir, un inconnu à apprendre... Il est un rouage instructif et complémentaire de la l Eu … Revue que nous voudrions voir fonctionner ; c’est-à-dire des moyens d'investigation plus complets, un concours d’idées, de remarques plus fréquents, une sage émulation enfin. très utile pour développer en France le goût des recherches mycologiques, au même degré que le possèdent nos voisins et amis de la Grande-Bretagne par exemple. Ces facilités consisteraient dans les Assises mnycologiques à fonder et surtout à conserver ! Ce projet est renouvelé des sessions mycologi- ques parisiennes d’heureuse mémoire, qu’'inaugura deux fois la société botanique de France et qu’il est très facheux d’avoir vu aban- données ; il est inspiré aussi par les réunions annuelles de l’Associa- tion française pour l’avancement des sciences, dont les services sont incontestables, immenses même (mais où la mycologie est mal- heureusement trop peu représentée) et plus particulièrement par les assemblées spéciales du club « Walhope », de Londres, dont nous avons souvent entretenu nos lecteurs (1). Les assises mycologiques de- vraient se tenir chez nous au printemps et à l’automne, toujours, et à tour de rôle prévu d’avance, dans un centre régional différent, afin d'utiliser avec certitude le concours des botanistes de la résidence et d'étudier attentivement les ressources mycologiques d’une circons- cription, soit administrative, soit géologique, soit botanique, de la France. Un programme très simplifié est déjà dressé ; les présidents et les secrétaires provisoires, c’est-à-dire les organisateurs, sont désignés pour les 32 régions françaises. Incessament, nous porterons ce programme à la connaissance des botanistes. Ce sera la circulaire que leur adresseront les promoteurs de la création projetée. Si quelques individualités font montre d’un zèle et d’une persévé- rance louables, malheureusement, chez nous, beaucoup d'institutions qui promettaient beaucoup dès les premières manifestations de leurs actes, n’ont pas tardé à devenir stériles. Le succès de la vitalité d’une institution du genre de celle que nous voudrions voir naître et gran- dir semble uniquement consister dans une satisfaction égale des besoins de tous. La Revue mycologique, qui parcourt son modesteche- min avec l’aide de tous ses adhérents, est un noyau important à uti- ser. Tous les lecteurs à un titre égal, pour ne parler que des rési- dents français, sont des mycologues pleins de zèle. C’est donc à eux que nous fesons appel pour réaliser le projet qu’ils doivent avoir à cœur comme nous de voir effectué. Eux les premiers, eux seuls même, renforcés par leurs amis, peuvent hâter l’ouverture de nos prochai- nes assises (2). C. ROUMEGUÈRE. (1) Nous avons quelquefois entretenu les lecteurs de la Revue des débats du congrès mycologique qui depuis plusieurs années se réunit dans ia ville d’Hereford justement surnommée le Verger de l’ Angleterre el qui ont loujours un grand reten- tissement. Voici ce que nous disions il y a quelques années (page 25. lome II) en formant le vœu qu’à l’exemple de l’Angleterre, le congrès mycologique que nous uppelerons les Assises mycologiques el aussi, l’exposi ion, entrent à époque fixe et périodique, dans nos habitudes ! « ..…... On y entend des communications sur la culture, la physiologie et la géographie des champignons de loutes les contrées, et ou y voit aussi l’exhibition de plusieurs lots d’espèces vivantes prises dans la nature ou provenant de semis. Les mycologues en renom ne dédaignent pas de discourir avec les simples amateurs. Il résulte de cet échange familier de notions exactes et de remarques pratiques, un véritable bienfait pour l’avancement des études myco= logiques. Là est une des institutions d’enseignement populaire qui manque encore à la France... » (2) Au moment où uous écrivons ces lignes, le dr Ant. Mougeot, en qui revit son vertueux père, le savant modeste el passionné pour la cryplogamie, celui qui a le plus fait en France pour aider à la vulgarisation de nos études, nous apprend les efforts qu’il unit à ceux de deux autres éminents collaborateurs de notre œuvre, que Sur l'Euryachora Stellaris et le Phyllachora Campanulæ de Fuckel. Nous publions ci-après l'extrait d’une lettre de M. le docteur Mor- thier adressée tout récemment à M. le professeur P. A. Saccardo et que ce dernier a bien voulu nous communiquer. M. P. Morthier, qu'une maladie, trop prolongée hélas ! a privé, jusqu’à cette heure, de continuer ses bons soins à notre publication. fut le correspondant le plus utile de l’auteur des Symbolæ tant qu’il vécut. C’est à propos de la lecture du Sylloge du savant mycologue de Padoue que M. Mor- thier fait la constatation qu'on va lire, constatation fort intéressante pour la science. CR: «…… Fuckel m'avait recommandé de faire des recherches pour trouver l’état final de l’Euryachora Stella is et, dans ce but. j'ai re- cueilli pendant un hiver, deux fois par mois, des feuilles portant ce . champignon. Les derniers morceaux de feuilles offraient au commen- cement de mars des apparences de perithèces avec spores, ce que Fuckel a décrit dans ses suppléments du Sylloge, pag. 35. Mais, deux ou trois ans plus tard, j'ai trouvé sur le même emplacement, à la fin du mois de mars. des débris de feuilles qui portaient les unes des Pyreno-pezixa phyteumatis mûrs et les autres des Euryachora Stellaris présentant la même apparence. {Voir Fuckel, Sylloge, Bei- trage, pag. 47.) Comme j'avais d’abord era ces champignons tout à fait différents l’un de l’autre, je dois avouer que j'ai d’abord été étonné, mais j'ai dû reconnaître que ce n’était qu’une seule et même espèce, qui une fois bien mûre, au printemps, est le Pyrenopexisa phyteumatis Fk]. Depuis lors j'ai continué tous les printemps mes observations, vu que ce Champignon n'est pas rare à demie lieue de ma demeure, et je suis arrivé à la conviction absolue que le champi- gnon qui se développe en été sur les feuilles et les tiges du Phyteuma spicatum n’est que le mycelium du Pyreno-pezisa Phyteumatis Fk1., et que par conséquent l’Euryachora Stellaris doit ètre aboli comme espèce. Seulement, une chose qui me frappe, c’est la ressemblance extraordinaire de ce champignon avec le Rhytisma acerinum quant à son mode de développement. » « Après avoir constaté que l’Euryachora Stellaris était le myco- lium du Pyreno pexiza Phyteumatis Fuck., j'en ai conclu a priori que le Phyllachora Campanulæ Fkl. était le mycelium d’un Pyreno- pexiza et j'ai mis une marque à l’endroit où. pendant l'été, j'avais observé une assez grande quantité de Phyllachora Campanulæ sur Campanula Trachelium. J’ai remarqué alors que ce champignon était aussi fréquent sur les tiges que sur les feuilles de la Campanule. A la fin du mois de mars suivant je suis allé à la recherche de la marque que j'avais faite, dès que la neige eût été complètement fon- due, je trouvai sur cet emplacement une quantité d'exemplaires de Pyreno-pezisa Campanulæ que j'envoyai à Fuckel pour ses exsic- cata. Vous pouvez lire dans ses Beitrage, pag. 59, qu’il fait mention de ce que je lui avais écrit sur le rapport intime du Pyreno-pexixa avec le Phyllachora ; mais il doutait encore parce que je lui avais en- MM. les docteurs Quelet et R.-Ferry, en vue d’inaugurer incessamment les réunions mycologiques périodiques. « Voilà, nous dit M. le Dr A. Mougeot, notre association orientale prête à devenir une association générale pour la France. Annoncez le pro- jet. Le Comité des Vosges a déjà réuni un grand nombre d’adherents. Nous souhai- terions que Ja première assembléese tint le printemps prochain dans {e jura, sous la présidence provisoire de l’un de nous, de M. Quélet, par exemple, et que l’on pût adopter les statuts définitifs. » Puissent les vœux de nos amis des Vosges être entendus ! AR voyé le Pyreno-pexiza sur des tiges, tandis que précédemment je lui avais toujours envoyé le Phyllachora sur des feuilles. Depuis lors, j'ai constaté qu’il était très difficile, mais non impossible, de trouver au printemps des Pyreno-pexixa sur les feuilles de Campanule, par ce que ces feuilles se brisent en petits morceaux pendant l’hiver sous la neige Dans tous les cas, le Phyllachora Campanulæ, doit être rayé du nombre des espèces, puisque son état définitif de matu- rité est le Pyreno-peziza Campanulæ. » C. RouMEGUËRE. — Fungi Gallici exsiccati. — CenTurte XX VIII Publiée avec la collaboration de Mesdames E. Bomuer et M. Rousseau, Mile Angèle RoumeGuÈRE et de MM Paul BruxauD, L. Cavrois, J. C ‘uÉDic, FeuiLLEAUBOIS, GALLET, AbD6 LeTENDRE, Capitaine Lucann, F. Rexov, Capitaine EF. Sarrazin et J. Tnenny. 2701. Tricholoma Leucocephilum Fr. Hym. Eur. If, p. 71. — Gill. Hym. Fr. p. 122. — Sur la terre, dans les bois des environs de Senlis (Oise). — Novembre 1883. Capitaine F. Sarrazin. 2702. Pleurotus applicatus Batsch. fig. 125. — Fries Hym. Eur. If, p. 480. — Gill. Hymim Fr. p. 33:. — Sur les troncs morts du chêne. Environs de Senlis (Oise). — Novembre 1883. Capilaine F. Sarrazin. 2703. Pleurotus subpalmatus Fr. Hym. Eur. I, p. 163. — Cooke Il. Britt. Tab. 255. — Gill. Hym. Fr. p. 343. F. Variabilis Nob. Le Hävre (Seine-Inféricure). Sur du bois en grume, dans un chantier — Octobre 1883. J. Couédic. Les divers exemplaires recus de notre obligeant correspondant, bien que com- plètement développés, étaient à chapeau d’un diamètre inférieur de moitié et des deux tiers même, du diamétre dn type normal q'e présente le chapeau de cette espèce en France et en Angleterre; le slipe, au contraire, était deux fois au moins plus long. Cette anomalie de forme a sa raison d’être sans doute dans le milieu où le champignon s’est développé ; Pair et la lumière pouvaient être réduits. L’inté- ressaute récolte du Hâvre nous a permis de suivre tous les passages de la forme du stipe nettement latéral au slipe exactement central. Il faut cepeud?nt reconnaître que le stipe central était l’exception dans l’ensemble de la cueuilette. Voici, au surplus la note que nous avous reçue de M. Couédic : « ... Tous les bois qui n’ont fourui le Pleurote sont des ormes sans écorce et abaltus depuis 3 ou 4 ans. Non pas des arbres en pourriture, mais du bois marchand, en bon état, destiné au charronnage. Le champignon pousse sur les extrémités sciées, dans les fentes d’écartement causées, l’été, par la chaleur et, au-dessous de la pièce, c’est-à-dire au voisinage du sol: encore sous des plateaux ou madriers de sciage placés tout près de terre ou même sur l'herbe De ces positions si différentes du substratum résultent des conditions de végétation qui modifient dans un sens ou dans l’autre les formes du chapeau et du pied puisqu'il y a dans ma récolle des spécimens à pied central, d’autres à pied demi-exceutrique, enfin, d’autres à pied tout à fait latéral sans cependant perdre la marge du chapeau du côté le moins favorisé ou le moius développé. Je n'en ai vu aucun absolument dimidié et je suis persuadé que si l'humidité eût été plus considérable dans la portion supérieure de la pièce (sup- port) j'aurais obtenu un plus grand nombre de spécimens à pied parfaitement central. La forme à pied central appartient aux spécimens qui se sont développés à l'état isolé. La propriété de pousser en groupe présentant quelquefois de nombreux individus vient modifier le port de chacun d’eux. Jai un pied sur mon bureau qui présente douze individus plus ou moins bien développés et offrant le plus joli groupe de Pleurotes que j’ai jamais vu..... » 970%. Mycena Epipterygius Scop. — Fr. Hym. Eur. I p. 149, — Gill. Hym. Fr. p. 259. — Var. Obscura Nib. — Sur la terre, au pied des vieux troncs, mêlé aux mousses. — Environs de Senlis (Oise). — No- vembre 1883. Capitaine F, Sarrazin. 9705. Trameles rubescens Fr. Hym. Eur. I p. 584. — Gill. Hym. Fr. p. 701. — Dœdalea rubescens À. S. Lus. t. Il, p. 2. — Sur le tronc d’un cerisier, — Autun (Saône-et-Loire). — Octobre 1883. Capilaine Lucand. be 2706. Polyporus [Plewropus) squamosus Fr. Hym. Eur. L p. 532. — Gill Hym. Fr. p. 668. — Boletus juglandinis Bull. Tab. 34%. Isolé sur le tronc étêté d’un vieil ormeau à 5 mètres de hauteur du sol, au voisinage d’un autre spécimen gigantesque, également isolé et placé plus bas. La cuticule du chapeau est dénudée, lisse, glabre (squames absentes, bien que l’exemplaire soit adulte; il mesurait 35 cent. en diam.). Environs de Fonbeauzard, près de Toulouse. — Octobre 1883. L. Cavrois. 2707. Polyporus [Pleuropus) Squamosus Fr. — Forma Squamosissima Nob. — Sur un ormeau séculaire au voisinage du type. — À Fonbeauzard, près Toulouse. — Octobre 1883. L. Cavrois. Un des trois exemplaires fastueux de la récolte de Fonbeauzard qui était remar- quable par les dimensions étendues du chapeau, de’forme exactement arrondie et à stipe excentrique, mesurant 51 centimètres environ de diamètre; de végélation très-vigoureuse el conséquemment de conservation parfaite. Ce spécimen a servi à la formation de notre numéro; il offrait des pores bruns et une cuticule chargée de squames irès prononcées et noirâtres qui tranchaient énormément avec ls eulicule dénudée (glabre) de l’exemplaire que nous avons considéré comme le type très parfaitement adulte, quoique de dimensions moindres, avec des pores blanchd res. La seule différence entre la variété que nous proposons et les deux exemplaires du même substratum ne s’arrêlait pas là. Les descriptions de l’espèce indiquent bien la chair blanche. Nos exemplaires, distribués sous le ne 2706, justifient celte énonciation. En effet, la chair est d’un blanc de lait, compacte et ferme; mais le type à pores bruns et à chapeau squamuleux (formant, du moins par quelques-uns de ses caractères, un passage avec le P. Michelii) a montré une chair blanche qui s’est instantanément colorée d’un beau jaune citrin persistant. 2708. Polyporus abietinus, Fries Hym. Eur. 11. p. 569. — Var rulilans nob. C’est une intéressante forme intermédiaire entre le P. Dolosus Pers (Sistotrema violaceum PF. forma resupinatus) Fungi gallici, no 1807 et la forme flavescens (Fungi gallici, no 2103). — Dans les specimens de la forêt de Fontainebleau les cha- peaux sont à la fois résupinés et réfléchis, plus ou moins imbriqués, à hymenium rosé età marge pourpre-noir d’une grande élégance ; le tomentum du chapeau, d’une blancheur éclatante. Fôrêt de Fontainebleau (Seine*et-Marne), en larges plaques plus ou moins redressées sur le bois de pin entassé et décortiqué. Novembre 1883. Feuilleaubois (618). 2709. Polyporus amorphus Fr. Hym. Eur. p. 050 — Bom. et Rouss. Cat. champ. Belg. p. 107 — P. aureolus Pers. — Boletus nilidus Alb, et Sch. — B irregularis Sow. Sur les troncs pourrissants des pins, les souches, mêlé aux aiguilles tombées et aux grandes mousses. Forêt de Boitsfort, près de Bruxelles (Belgique). — 24 septembre 1883. E. Bommer et M. Rousseau. De Candolle (FI. Fr. V. p. 40) avait pris cette jolie et bien distincte espèce, de la section des Lenti de Fries, pour le P. Abietinus (Fr.) Dicks. erypt. 3 T. 9, f. 9, qui est le P. Abietinus Fr. syst. myc. de la section des Coriacei Fr. Nous relroavons dans la récolte des dames Bommer et Rousseau les formes, eœæspitosus, imbricatus, resupinalus, indiquées par Fries (I. c.) assez difficiles à séparer car le même échan- tillon les réunit fréquemment et aussi des passages de l’une à l’autre. La forme resu- pinatus, par exemple, qui est estivale produit la forme imbricatus qui est aulom- pale, par une seconde phase de végétation el la forme cœæspitosus lorsque la souche du mycelium est assez fournie ou assez abondante pour développer divers chapeaux. 2710. Polyporus amorphus Fr. forma Roseo-poris Rost. 27 Tab. 12. Fries Hym. E. 11, p. 550. Sur l'écorce poarrissante des pins. Environs de Bruxelles (Belgique). — Septembre 1883. E. Bommer et M. Rousseau. 2711. Polyporus varius Fr. Hym. Eur. 11, p. 535. — Gill. Hym. Fr. p. 667. ® Sur les troncs d'arbres. Environs de Bruxelles (Belgique). Septembre 1883. E. Bommer et M. Rousseau, 2712, Polyporus epileucus Fr. Hym. Eur. 11, p. 545. — Bom. et Rous. ENST Cat. champ. Belge. p. 106. — Gill. Hym. Fr. p. 670. — Bolelus spumeus Flor. Dan. T. 179% (non Fries;. Sur les troncs du hêtre scies et entassés. Groenendael, près de Bruxelles Octobre 1883. . E. Bommer et M. Rousseau. 2713. Polyporus (physisporus) vitreus Fr. Hym. Eur. 11, p. 577. — Gill. Hym. Fr. p. 696. — P. xylostromeus Pers. Sur les troncs pourrissants. Groenendael, près de Bruxelles (Belgique). Octobre 1880. E. Bommer et M. Rousseau. 2714. Fomes nigricans Fiies Hym. Eur. p. 558. — Gill Hym. Fr. p. 685 Sur un vieux tronc de Betulus alba L. Parc du grand Quevilly, près de Rouen (Seine inférieure). — Septembre 1883. Abbé Letendre. Exemplaire gigantesque mesurant en «iamètre 65 centimètres! La coupe trans- versale montre très nellement la superposition de cinq couches distincles de tubes. 2815. Radulum pendulum Fr. El. p. 149. Hym. Eur. 11, p.623 « Tubulis elongatis, vagis pendulis.» Cette forme établit le passage à une espèce voisine À. orbiculare Fr. Sur l’écorce morte d’un vieux mérisier, à Ausmont, près Senlis (Oise). Novembre 1883. Cap. F. Sarrasin et Lemaire (1) ma Phiebia merismoides Fr. Hym. Eur. 11, p. 625. — Gill. Hym. Fr. p. 734. Sur l'écorce d’un vieux bouleau dépérissant. Environs de Senlis (Oise). Novembre 1883. Cap. F. Sarrasin. 2717. Clavaria lulicolta Lasch. Fries Hym. Eur. 11, p. 678. Forêt de Fontainebleau (Seine et-Marne), sur les feuilles du hêtre pour- rissantes. — Novembre 1883. Feuilleaubois (647). 2718. Sphærobotus stellatus Tode. Berkl. Out T 21, f 2 — Cooke Hand Book. f 145 —Tul Fuog. Hyp T. 21. — Bomnm. et Rouss Cat Belg. p. 128. Vatermael, près de Bruxelles (Belgique) sur de la sciure de bois ou des éclats de bois répandus sur le sol forestier. Septembre 1883 E Bommer et M. Rousseau. 2719. Coleosporium campanulaceurum Lev forma C. Trachelium [Col. ruberrimum Grog in Herb.) Sur les feuilles du Campanula Trachelium L. Dreux {Eure et-Loire). Juillet 1883. Leg. H Vaudron com. Feuilleaubois (35) 2720. Puccinia syngenesiarum Lk. Sp. 11, p 74. — P. Cirsii Fkl. (Uredo cirsii). — f. Cirsii Lanceolali. Bord des routes au grand Quevilly, près de Rouen (Scine-inférieure) Eté 1883. Abbé Letendre. 2721. Puccinia Stlellariæ Duby, forma Stellariæ gram ne. Haies du parc du grand Quévilly, près de Rouen (Seine-inférieure). Novembre 1881. Abbé Letendre 2722. Puccinia striola Lk. Sp. plant. 11, p. 67 forma #inula nob. — P. Magnusiana Korn. pr. p. (non P. Magnusiana Kra in Fung. Gall no 132). Sur les feuiles à demi séches du roseau à balais /Phrag. commun). Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne . Novembre 1883. Feuilleaubois (383). 2793. Uromyces Iridis Lev. — Uredo Iridis Duby Bot. Gall — (Stylo- (1) M. Lemaire, garde forestier à Ausmont, près Senlis, est un ami de fraiche date de la mycologie, qu’a formé M. le capitaine F. Sarrezin et, qui facilite avec un zèle très louable, la mission que notre infatigable collaborateur s’est donnée de recruter les champignons, principalement les hÿmémomycètes si abondants et si variés dans les bois du département de l'Oise. Grâce à M. Lemaire et à quelques autres élèves qu'a formés M. le capitaine F. Sarrazin, aujourd’hui les compagnons des courses fréquentes en foret, de ce dernier, nous pourrons bientôt esquisser la végétation my= cologiqne de la contrée C’est aux soins soutenus de ces excellents correspondants et de leur chef bien sympathique, aussi dévoué a la science qu’il est obligeant pour nous, que la Revue pourra, sans trop tarder, offrir les éléments d’une florule locale spéciale qui était à faire avant les recherches que nous enregistrons de M. le capi- taine Sarrazin, recherches que nous serons heureux de continuer à publier. DA, En pores ce Puccinia truncata B. et Br. {Puccinia fridis (DC.) Wint. Krypt. EI. p. 184). les feuilles languissantes de l’Jris fetidissima L. Saint-Michel-Chef- Chef, arrondissement de Painbæuf (Loire-Inférieure). 15 août 1° 83. F. Renou. 2724. Lecylhœa Rosae Lev.— Uredo Rosac Pers. Forma Eglanteriæ (Stylos- ores du Phragmidium mucronatum Lk.). Chailly (Seine-et-Marne) sur les feuilles du Rosier églantier. Juillet 1883. Feuilleaubois (502). 2793. Trichobasis Geranii Bkl. Out. p. 208. — Uredo Geranii DC. FI. Fr. VI. p. 73 forma Geranii Phi. Jardin du presbytère du grand Quevilly (Seine-Inférieure). Juillet 1883. Abbé Lelendre (189). 2795. Coleosporium ochraceum Bon. Con T 7.15 — Uredo agrimoniæ DG F1. Fr. VL. p. 81. — Hypophylle de l’Agrimonia Eupatoria L. Chailly (Seine-et-Marne). septembre 1883. Feuilleaubois (548), 2727 Uredo Vincæ DC. F1. Fr. VI, p. 70. Sur les feuilles du Vinca major L. Parc du château de Berchères (E.-et-L ) Mai 1833. Gallet comm. Feuilleaubois (538). 2723. Uredo cyani DC. Sacc. Myc. ven. p. 80 Uromyces Frib. p. 74. Sur les tiges et les feuilles du Centaurea cyanus L. Chaïlly (S.-et-M.) Juin 1883 Feuilleaubois (495). 2729. Uredo Lupini Berk. et Curt. Uromyces Sacc. forma Lupini varri réuni à l’Erysiphe communis Link. f. Lupini (E. Leguminosarum f. Lupini Rabh. n° 1064). Sur les feuilles du Lupinus varius Desv. à l'Orniére commune de Saint- Etienne de Montluc (Loire-Inférieure). août 1883. F. Renou. 2730. Uredo ovata Frank — Derm. FI. er. Fr. no 116. E. Sur les feuilles vivantes du l'opulus tremula L. La Varenne Saint-Hilaire (Seine). 14 août 1883. Feuilleaubois (535). 2731. Ræstelia cornuta Tul. forma Sorbi Torminalis. — Hypophylle du Sorbus lorminalis Crtz. Forêt de Fontainebleau. Septembre 1883. Feuilleaubois (565). 2732. Ræstelia amelanchieris Mer. F1. Par. — Aecidium amelanchieris DC. — Desm. Pi. Cr. Fr. n° #77. — Sur les feuilles de l’Amelanchier vulgaris Mænch. — Septembre 1383. Forêt de Fontainebleau (Seine et-Marne). Feuitleaubois (358). 2733. Peronospora nivea. De By. — Forma Anthrisci. — Sur les feuilles du Cerfeuil (Anthriscus cerefolium Hoffm). — Dreux (Eure-et-Loire). Octo- bre 1883. Gallet et Feuilleaubois (605). 2734. Phyllactinia gutlata Lev. var Fagi Sacc. Myc. ven. 894. — Sur les feuilles tombées du Hêtre. — Novembre 1883. Forêt de Fontainebleau (Seine et-Marne). Feuilleaubois (611). 2735. Erysiphe penicillala v. Mespili Desm. — Podosphaera clandeslina Lev. forma. — Sur les feuilles du Hespilus Germanica L. — Octobre 1853, Dreux (Eure-et-Loire). Gallel et Feuilleaubois (608). 2736. Erysiphe Lamprocarpa Lev. Ann. Se. nat. 1851. Forma Lamii. — Surles feuilles vivantes du Lamium purpureum. L. — Chailly (Sein -et-Mar- ue). Mai 1853. Feuilleaubois (478). 2737. Erysiphe Martii Lev. Forma Cylisi. — Sur les feuilles vivantes du Cytisus Laburnum L. Malesherbes (Loire). Août 1883. Feuil'eaubois (527). 2738. Erysiphe Martii Lev. Ann. se. nat. 1851 XV. p. 169. F. Tordylii (E. Tordylii Chev. F1. Paris, p. 330). — Sur les feuilles vivantes du Tordy- lium maximum. — Grande couronne prés Rouen (Scine-Inférieure). Juill :t J8N3. Abbé Letendre (110). 2739. Erysiphe communis Lev. Forma Caryophyllacearum * Lychnidis KI. Herb. myc. 656. — Sur les deux faces des feuilles de Lychnis dioica. Juin 1883. Fleury (Seine-et-Marne). Feuilleaubois (199). Se 2740. Microsphaera Lycii (Lasch.) Sacc. et Roum. M. Mougeoti Lewv. Erysiphe Lycii Lasch. KI. Herb. viv. no 950. Forma Lycii Barbari. — Sur les feuilles vivantes. Lectoure (Gers). Novembre 1883.— Angèle Roumeguère. 2741. Sphaerotheca Caslagnei Lev. Disp. tab. 6. f. 9. — F. Veronicae Fkl. Symb.2. p. 78 (Erysiphe fuliginea Fr.) — Sur les feuilles maladives du Veronica spicata. — Jardin du Grand Quevilly prés de Rouen (Seine- Inférieure. Septembre 1883. Abbé Letendre (156). 2742, Sphærella Eryngii (Fries) Cooke Seem Journ. 2.5\.f. 21: Sphae- ria Fries. Duby Bot. Gall. 11.p. 710. F. Eryngii marilimr. — Dunes d’Os- tende (Belgique). Août 1883. E. Bommer el M. Rousseau. 2743. Sphaerella Iridis Auersw.Sace. Sylloge 1. p 524 et Mich. IL. p. 604. « Asci crasse saccali, #8—40—25—928, subsessiles ; sporidia oblonga 1—3 seplata, vix constricta, 18—20—7—8 hyalina. » Sur l’Jris Pseudo-acorus, dans les fossés du château du Grand Quevilly. Eté 1*82. Abbe Letendre (128). 2744. Sphaerella Rhododendri Cooke. Sur les feuilles desséchées du Rhododendrum ponticum, cultivé. Malmedy. (Reliquiae Liberlianae). 2745. Sphaerella Equiseli Fuckl. Symb. I. p. 102. Tab. IV, f. 40. Spa. Equiseti Desm.? — Sur tiges et feuilles sèches de l’Equisetum palustre. — Chailly (Seine-Inférieure.. Novembre 1883. Feuilleaubois (610). 2746. Didymosphaeria Rehmnii Jous. Kunze. Fung. SI. 1875, n° 9. — Rehm. Ascom.n° 345. — Sur les tiges sèches de la Verveine. (Verbena of- ficinalis L.) — Chaï:ly (Seine-et-Marne). Mai 1878. Feurlleaubois (184). 2747. Pleospora herbarum (Pers.) Rabh. Forma Chenopodii. — Champs du Grand Quevilly (Seine-Inférieure). Octobre 1883. Abbé Letendre. (136). 2748. Cladosporium Fumago Lk. (Fumago vagans). — f. Choerophyli tremulenti. — Parc du château de Cossé Brissac au Grand Quevilly (Seine- Inférieure). Août 1883. Abbé Letendre. (1041. 2749. Cladosporium fumago Lk.— f Fraxini. — Pare du château de Cossé-Brissac, au Grand Quevilly ‘Seine-Inférieure). — Eté 1883. Abbé Letlendre (105). 2790. Cladosporium fumago Link. spec. — f. Glechomae. — Parc du chà- teau de Brissac au Grand Quevilly (Seine-Inféricure) — Eté 1883. Abbé Letendre (107). 2791. Cladosporium fumago Link. f. Phaseoh Thum. Fung. Aust. no 4293. Grand Quevilly (Seine-Inférieure). — Sur les feuilles vivantes du Phaseolus vulgaris L. — Aout 18%3. Abbé Lelendre. 2752. Cladosporium fumago Lk. — Fumago vagans Pers. —f. Polygonali. Sur les feuilles vivantes du Polygomiumn mulliflorum. — Parc du château de Brissac au Grand Quevilly (Seine-Inférieure). — Eté 1r83. = Abbé Letendre (106 . 2753. Cucurbilaria elongaa Grev. f. Robiniae. — Bois de la Justice, à Chailly (Seine-et-Marne). — Sur les branches pourrissantes du Robinier — Août 1883. Feuilleaubois (465 . 2754. Cucu: bilaria Ribis Tode . Fr. S.V.S. p, 390.— Sacc. — Sphae- ria ribis Tode, réuni au Diplodia ribis Sacce. Mich. 1., p. 51- et au Phoma Ribis sp. nov. P. Brun, in litt. — Sur les branches séches du Ribes sangui- net L. — Saintes (Charente Inférieure). Juin 1883. P, Brunaud. 2755. Nectria cosmariospora De Not. et Ces. Schem , p. 195. — Sacc. Syll. IE, p. 508. Cosmospora coccinea Hedw. 11. p. 59. — Sur le Polypo- rus ferrugineus pourrissant, — Environs de Bruxelles (Belgique). — Sep- tembre 1883, E. Bommer et M. Roussrau. 2756. Hypomyces aurantius Tul. — Bonn. et Rouss. Cat, Champ. Belg. p. 184. — Nectria aurantiaca Berk Sphacria Fries. — Parasite sur le Po/y- porus squamosus et autres espèces, — Ixelles, près de Bruxelles (Belgique). Septembre 1883. E. Bommer ct M. Rousseau. 2797. Hypocrea citrina Fr. E. Bomim. et Rouss.Cot. champ. Belg.,p 182. cg Pet Au bois de la Cambre près de Bruxe les (Belgique), sur les souches. — Septembre 1883. E. Bommer et M. Russeau. 2798. Epicaloe Typhina Tul. Carp. HI, p. 2%. f. Major bob. Dans cette forme, le stroma bys“oide blanchäâtre, puis coloré d'où procèdent les périhèces, est d’une étendue iuusil‘e. Les thèques larcéolées-linéaires très déve loppées (210 = 9); les spores cylindriques allongées (96 — 3). Bois de la Garenne à Chailly (Seine-et-Marne). Eur les tiges du Dac'ylis -glomerata L. — Juillet 188. Feuilleaubois (504). 2759. Sphacelia Segelum Lev. forma Lolii KI. 1791. — Sur les épilets du Lolium perenne L. Dreux (Eure-et-Loir). — Septembre 1:83. Vaudron et Feuilleaubois (522). 2760. Eutypa lala (Pers.) Tul. Carp Il. — Sphaeria lala Pers. Syn p 29 — f. Hederze. — En communauté avec le 7richoderma nigrescens Pers., Syn p.232 (son consortium) — Sur le tronc pourrissant du Lierre. — Avril 1883, à Chailly Seine-et-Marne). Feuilleaubois 163). 2761. Anthostoma Xylostlei (Pers Sacc myc Ven. p. 227 /4mphisphaeria De Not) —F Lonicerae Xylostei, — Environs de Toulouse.—:Automne 1852. Angèle Roumegrère. . 2762 Piggotia astroidea B et Br. Ann N.H n°503} (Pyenide du Dothi- dea Utmi Fr. — Sur les feuilles de l'Orme Watermael, près de Bruxelles (Belgique) — Septembre 18S3 E. Bommer et M Rousseau 2:63. Hypozylon mulliforme Fr.s. v s. p. 384. Sphæria multiformis Fr. S. M. 2. p. 324, f. Fagi. — Grœnendael, près de bruxelles (Belgique;. — Octobre 1883. E. Bommer el M. Rousseau. 2764. Sordaria (Hypocopra) macrosnora Awd. — Hypocopra slercoris Fkl. Symb. myc. n. 241, f. fèmi Lep lirnidi. — Sur les pelouses herbeu- ses de la forêt de Fontainebleau. — Mars 1-83. Feuilleaubois (151). 2769. Taphrina deformans Tul. Ann sc. bat. forma Amygdali. — Sur les feuilles de l'Amandier cultivé. Grand Quevilly (Seine-Inférieure). — Juin 1883. Abbé Letendre. 2766. Rhylisma acerinum (Pers) Fr. f. Pseudo-platani, Sac. M. ven. 729. Parc du château de Brissac, au grand Quevilly (Seine-Inférieure). Abbe Letendre (122). 2767. Bulgaria Sarcoides Fr. — Sur l'écorce du chène. Bois des envi- rons de Senlis (Oise). — Octubre 1883. Cap. F. Sarrazin. - 2768. Peziza hinnula Berkl. et Br. Ann. nat. hist. n. 1320. — Cooke Mycog. Tab. 13, c. 52. — « Sessilis flexuosa marginala carnoso-ceracea badia, margine fimbriata. Ascis cylin- draceis, sporidiis globosis, lævibus pueleo globoso magno. laraphysibus apicem versus rubranalis ». C’est une nouveauté pour la Flore Belge qui fut d’abord observée en 1873 à «Po- merscourl », Angleterre, et puis aux Etats-Unis de l'Amérique seplentrionale. Voisine dn P. Schizospora, la nouvelle espèce s’en distingue pas ses spores, ainsi que par la forme de la Cupule dont la couleur est la même. Les exemplaires que nous dis- tribuops et que nous devons à l’obligeance de: deux savants auteursdu catalogue des champignons des environs de Bruxelles, sont de taille un peu moins développée que ceux de l’exemplaire figuré par M. Cooke, tiré de l’herbier Berkeley; ils montrent comme l’ont indiqué.les premiers observateurs de l’espèce, à coté des cupules les mieux formées, l’etat conidien du discomycète. — (Il faut humecter le substratum pour pouvoir observer les cupules). Sur: la terre brülée, à Grænendael, près de Bruxelles (Belgique). — Oc- tobre 1883. E. Bommer et M. Rousseau. 2769. Peziza aurantia Vahl. — Pers. Fries Syst. myc. Il. p. 49. — Desm. pl. cr, Fr. n. 521. — Cooke mycog. 1. Tab. 263. F. minor nob. — Sur, la terre. Forêt des environs de Senlis (Oise). — Novembre 18x3. Cap Fr. Sarrazin. En même temps que nous recevions les lyjes en nombre de notre obligeant cor- respondont et ami M. Sarrazin, nous recevions de Mesdames Bommer el Rousseau des exemplaires des forêts des environs de Bruxelles et de M. Félix Renou, le même discomycète, des bois de Vettou, près de Nantes, tous de dimensions (rès considéra- bles (cupules de 6 à 12 centim. de diamètre. Gelle espèce est rapidement palissante. M Ve Les exemplaires des bois de Senlis d’abord du plus beau rouge orangé, sont deve- nus de couleur livide blanchâtre avant même ieur complète dessication. 2770, Peziza (cockleatæ) loculenta Cooke Mycographia fig. 208. « Sessilis, carnosa, amæne aurantiaca. Cupulis concavis, extus fibrillosis palidiore. Aseis cylindraceis. Sporidiis ellipticis, obtusis, binueleatis Iævibus. Paraphysibus sur- sum clavatlis, granulis aurantiacis replelis. » C’est une nouveauté pour notre flore. L’espèce était confinée en Angleterre quand le savant auteur du Mycographia la décrite et figurée en 1880. Il est à supposer qu’on retrouvera dans le Nord-Ouest de la France, celte intéressante es- pèce que vient de découvrir et récolter en nombre notre ami M. Renou A l’inverse du s aurantia, le disque très vivement coloré en rouge écar'ate n’est point palis- sant. Sur la terre ombragée au bois de la Boulonais, commune de château Thébaud, près de Nantes. — Septembre-octobre 1883 F. Renou. 2771 Helolium pruinosum Jerd. Bomm. et Rouss. Cat. champ. Bel. p. 189 Lamb. Flore myc. Belg. 2. p.348. — Sur divers Diatrype des écorces mor- tes. Environs de Bruxelles (Belgique). — Septembre 1883. E. Bommer el M. Rousseau. 2712 Baclerium lermo Ehrb f Chlorophyllae. — Développé à la surface de l’eau dans un vase contenant des feuilles de plantes herbacées en infu- sion Lyon (Rhône) — Juin 1843 J. Therry. 2773. Helycomyces roseus Link. Spec. I. 131. — Sacc. Mich. II. p. 287. « Hyphæ brevissimæ hyalinaæ, teretiuseulæ apice nodulosæ ibique sporigeræ ; conidia vermicularia 160—180—6, utrinque leniter attenuata, roltundata que pluri. — (14—20 —) nucleata, landem tenuiter multiseptata, rosea. » Une portion de nos exemplaires se montre décolorée, c’est la forme blanche (He/ycom. albus Pr.) ? qu ne diffère pas de notre lype. Sur des débris de bois de Hêtre. Grænendael. près de Bruxelles (Belgi- que). — Novembre 1883. E. Bommer et M Rousseau. 2774. Coniothecium phyllophilum Desm. PI. er. Fr. 927. — KI. no 1169. — Sacc. Mich. I, p. 337. — Sur les feuilles vivantes du Cratægus oxya- cantha L. — Les Haies, au Grand-Quevilly (Seine-Inférieure). Abbé Letendre (108). 2775. Cercospora Rhei Grog. in Herb. — Parc du Pensionnat Saint-Pierre, à Dreux (Eure-et-Loir). — Sur les feuilles de la Rhubarbe officimale, — Juillet 18*3. Leg. Gallet, Feuilleaubois (544). 2776. Ramularia Sylvestris Sacc. Mich. IL. p. 123. a Cœæspitulis hypophyllis, punetiformibus, maculicolis ; hyphis brevissimis, simpli- cibus, 15-20 = 3, sursum denticulatis, hyalinis; conidiis cylindraceo-fusoideis, 20- 30—2 112, plerum quel-septatis, hyalinis. » Sur les feuilles du Dipsacus Sylvestris. — Parc du Grand-Quevilly (Sei- ne-Inférieure). — Été 1883. Abbé Letendre (119). 2777 Ramularia variabilis Fk1. Symb. myc. 361. — F. Digitalis. — Sur les feuilles arides du Digitalis purpurea L. — Mai 1883. — Parc du Grand- Quevilly (Seine-Inférieure). Abbé Lelendre. 2778. Ramularia variabilis Fk1. symb. myc 361. — F. Verbasci Thapsi- formis. — Forèt de Laborde à Moulin-Caux (Seine-Inférieure). — Juillet 1883. Abbé Letendre. 2779. Ramularia variabilis. Fkl. F. Verbasci nigri. — Champs incultes. — Environs de Rouen (Seine-Inférieure). — Août 1883. Abbé Lelendre. 2780. Ovuluria Sphaeroidca Sacc. in. Litt. /Ramularia Sp. nov.). — Sur les feuilles maladives du Lotus major. — Forèt de Lalande « Moulin-Caux » (Seine-Inférieure). — Juillet 1883. Abbé Letendre. 2781. Phoma phaseoli Desm. PI. cr. Fr. n° 470, — F. Phaseoli vulgaris. Réuni au Sphaeria umbrina Berkl. — Sur les tiges desséchées du haricot cul- tivé. — Chailly (Seine-et-Marne). — Mars 1883. Feuilleaubois (453): 2782. Depazea ulmi Grog. PI. cr. Saône-et-Loire p. 116. — / Phullos- ticla ulmi West. V. not. erypt. nouv. FI. Belg. — Sur les feuilles mou- rantes de l'orme. — Quevilly, près de Fouen (Seine-Inférieure). — Juillet 1383. Abbé Letendre. 2783. Morlhiera Mespili (P. C.) Fkl. Symb. myc. EL p. 332, — Xyloma — 110 — mespili DC. F1. fr. VI, p.158. F. Crataegi oxyacanthi. — Barbizon (Seine-et- Marne). Sur les feuilles vivantes. Juillet 1883. Feuilleaubois (510). 2784. Ascochyla sambuci Sacc. Myc. ven. n° 9:6.et Michelia E. p. 168. « Maculis vagis arescendo candicantibus ; peritheciis parce panctiformibus. per- tusis, spermatiis fusoideis, 15-18 — 3-3 112. 1-seplatis, non constriclis, olivaceis. » Sur les feuilles du Sambucus niger. — Haies du Grand-Quevilly (Seine- Inférieure) — Autom. 1882 83 Abbé Letendre. 2785. Phyllosticta Ruscicola Desm. Not. 14, Ann. sc. nat. T. 3. 1874. PL. cr. Fr. n0 1634. — West. FI. Belg. 1374. — Forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Sur les feuilles vivantes du Ruscus aculealus L. — Aout 1883. Feuilleaubois. 2786. Phylloslicta Rosae Desm. PI. cr. no 687. — Septoria rosarum West. not. IL, p. 19. (Non Sept. Rosae Desm ). Réuni quelquefois à l4s- teroma Rosae De. — Sur les feuilles des rosiers cultivés. — Jardin du . Grand Quevilly, près de Rouen (Seine-Inférieure). — Été 1883. Abbé Letendre. 2787. Seploria Agrimoniae Nob. — Dreux (Eure-et-Loir). — Sur les feuilles de l’Agrimonia Eupatoria L. — Septembre 18%3. Legit Gallet, Feuilleaubois (598). 2788. Septoria Brissaceana Saccard. in Litt. — Sur le Lythrum Sali- caria. — Dans les fossés du château du Grand-Quevilly. — Été 1881. Abbé Letendre (125). 2789. Seploria Cralaegi Pass. nov. spec (Non Sept. Cralaegi Desm.) — Chailly (Seine-et-Marne). — Sur les fenilles du Cratægus oxyacantha L. — Mai 1332. Feuilleaubois (479). 2790. Septoria graminis Desm., forina Avenæ. Réuni à l’Uredo rubigo- vera DC. — Trichobasis Cooke Hand. B I. p. 493, f. Avenæ. — Sur les feuil es de l’Avena sativa L. — Saint Jouin (Seine-Inférieure). — Octo- bre 1883. Abbé Lelend r. 2791. Septoria Leguminum Desm. Men. Soc. Lille 1843, no 45, var Phascolorum. — Sur les feuilles du Phaseolus vulgaris L. — Château Thebaud, près de Nantes (Loire-Inférieure). — Sept. 1855. F. Renou. 2792. Septoria Lycopi Passer. in Rabh. Fung. Eur. no 2358. Hedwigia 1878, p. 60. — Sur les feuilles arides du Lycopus Europæus. — Septem- bre 1883. — Chailly (Seine-et-Marne). Feuilleaubois (590). 2793. Seploria Plantaginis Passerini Michelia If, p. 167. — Var Plan- laginis intermediæ. — Chailly (Seine-et Marne). — Septembre 1883. Feuilleaubois (557). 2794. Seploria pedagrariæ Lasch. /Sept. OEgopodii Desm.). Non Sept. OEgopodina Sacc. Fungi Gallici no 1317. « Spermalia cylindracea, 70-80 — ? 314 — 3 112, curvula, 6-7 nucleata, hyalina. » Sur 0Egopodium podagrariæ. Eté 1883. — Au grand Quevilly, pres Rouen (£eine-Inférieure:. Abbé Letendre (126). 2795. Seploria Salicis West. Not. Crypt. ined. Fi. Belg., n° 84. — F. Salicis capreæ. — Chailly (Seine-et-Marne. — Octobre 1853. Feuilleaubois (58C). 2796. Septoria Tormentillæ Rob. in Desm. — Sacc. Michelia I, p. 181. « Spermalia filiformia, lenuissime flexuosa, continua, hyalina. » Bois de Dieppedalle, près Rouen (Seine-[nférieure). — Septembre 1880. Abbé Lelendre (127). 2797. Hendersonic pyricola Sacc. Fungi Veneti IF, p. 331 — F. V. V. 207. — Sur les feuilles vivantes du Pyrus communis L. — Environs de Bruxelles (Belgique). — Septembre 1883. E. Bommer et M. Rousseau. 2798. Scleralium leiodermum Rob. — West. prodr., p. 27. (Status Euriachoræ rumicis Karst. ?) Forma Polygoni dumetorum. Sur les tiges seches du Polygonum dumetorum L. — Mars 1883. — Chailly :Seine- el-Marne). Feuilleaubois (455,. 2799. Sclerolium durum Pers. — Wallr. FI. crypt. Germ., p. 138. — RAS Re Forma Chenopodii. — Champs cultivés, au Grand Quevilly (Seine-fnfé- rieure). — Octobre 1883. Abbé Lelendre (137). 2300. Erineum Acerinum Pers. Mycol. Eur., p. 6. — Mucor ferrugineus Bull, t, 59%, f. 42, — Sur les feuilles de l Acer Pseudo-Platanus L. — Septembre 1883. — Chailly (Seine-et-Marne) Feuilleuubois (55). Lichens de Palestine. Lors de son voyage en Egypte et en Palestine, au printemps de 1880, M. W. Barbey-Boissier avait bien voulu penser aux Lichens et prendre, à mon intention, des spécimens qui forment aujourd’hui un ensemble très intéressant de données sur la Lichénologie de ces deux pays. À son retonr, M. Barbey m’a gracieusement donné toute sa collection de Lichens, dans l’attente naturellement que j’en ferais l’étude et que j'en publierais un résumé. Les Lichens d'Egypte, con- jointement avec ceux que j'avais en même temps reçus de MM. les D:s Schweinfurth et Ascherson et de M. Letourneux, sont récapitulés dans mon supplément à l’'Enumeratio Lichenum Aegyptiacorum, tan- dis que ceux de Palestine forment ci-après la première liste méthodi- que des Lichens connus de cette contrée. Cette liste contient 23 espèces et 2 variétés, soit en tout 25 Lichens distincts, et présente 1 genre nouveau et 2 espèces et 8 variétés nou- velles, connues seulement de Palestine. Des vingt Lichens non nouveaux il en a 8, les Placodium crassum, Psora decipiens, les 4 es- pèces de Lecanora, et Callopisma citrinum et C. pyraceum, qui sont des espèces très répandues, en sorte que le reste de 12 Lichens, avec les 5 nouveaux, constituent la partie caractéristique des Lichens de Palestine. Six de ces derniers 12 sont communs à la Flore de Pales- tine et d'Egypte, ce sont : Ramalina evernioides, Theloschistes parie- tinus v. subgranulosus, Amphiloma Callopisma, Placodium radicans, Lecania albariella v. subræsia et Callopisma aeqyptiacum, et de ces 6 il y en a même 4 : Theloschistes, Placodium, Lecania et Callopisma, qui ne sont connus aujourd’hui que de ces deux pays. Il en résulte donc, comme on pouvait s’y attendre d’avance, que les Lichens de Palestine ont une affinité marquée avec la Flore li- chénologique d'Egypte. Dans ces deux pays, jusqu'ici, les Lichens fruticuleux (Cladonia et Stereocaulon) manquent, ainsi que les Us- nea, les Peltigera, les Parmelia et les Graphis ; il y a pauvreté en Lécidéacées et en Verrucariacées et forte prédominance en Lécano- rées. Je suis heureux d'exprimer mes vifs remerciements à tous ceux qui m'ont fourni les matériaux pour ces deux études. Genève, novembre 1883. Dr J. MULLER. LICHENES PALAESTINENSES s. Enumeratio Lichenum a cl. et amic. W. Barbey-Boissier anno 4880 in Palæstina lectorum, auctore D' J. Müller. 1. Ramalina evernioides Ny1. Prodr. Gall. et Alger. p. 47, ad ra- mos Oleae europaeae prope Hébron, et ad turrem Bettin (Bèthel) la: tere septentrionali, calcicola. 2. Physcia intricata v. cylindrica Nyl. Syn. p. 409 ; Evernia in — 15 — tricata v. cylindrica Montg. PI. cell. Canar. p. 97, in ramis Oleae europaeae ad Hébron et Bettin cum praecedente, fertilis lecta. 3. Theloschistes parietinus v. subgranulosus Müll. Arg. Lich. aegypt. n. 6 ; calcicola in Judaca prope Datrahiyeh. Amphiloma Callopisma Mül. Arg. Lich, genev. p. 39 ; calci- cola prope Hébron et in Judaca prope Datrahiyeh. 5. Placodium (s. Psoroma) crassum Müll. Arg. Lich. genev. p. 38, terricola ad Hébron. 6. Placodium pruinosum : Tecanora pruinosa Chaub., Lecanora pruinifera Nyi. Luxemb. p. 368 ; Placodium preiniferum Arnold F1. Krain p. 17 ; calcicola prope Hebron et prope Nazareth. 7. Placodium (S. Acarospora) radicans ; Lecanora Schleicheri * deaibata f. radicans Nyl. Lich. Ehrenb. p. 63, squamulæ præter pe- ripheriam thalli cire. 2 em. lati demum omnino confluentes etthallum : Jaevigatum v. demum rimulosum, album v. glauco-album, tandem albo farinulentum, subtus longius rhizinosam formantes : gonidia globosa, cire. 8 15 m. lata ; apothecia 1-1 13 mm. lata, plana, vix paullo emergentia, obscure fusca, nuda, margine tenui albido sub- creuato cincta ; lamina sat alta et praeter epithecium fuscum cum hy- pothecio undique hyalina et mollis ; sporae in ascis elongato-ovoi- deis copiosæ, globoso-ellipsoideæ. 4-6 &. longæ. — Crescendi modo a PI. Schleicheri differt et hoc inter et Placodium nodulosum Müll. Arg. Lich. Vales. p. 7, s. Parmeliam nodulosam Fr. locandum est. Primo intuitu nonnihil Urceolariam scruposam v. gypsaceam simu- lat. — Prope Datrahiyeh in Judaea, ad terram (et in Aegypto ad Bir Hammam : Ehrenb.). 8. Psora decipiens Hoffm. Plant. Lichenos. t. 43. fig. 1-3, Mass. Ric. p. 91 ; ad terram prope Jéricho Eu ad Jérusalem a el. Gail- Jardot lecta est). — — b. atbo-marginata Müll. Arg. L. B.n. 247, cum praecedente forma normali ad Jéricho. et prope Béthel. . 9. Lecanora atra Ach Univ. p. 344, ad saxa prope Jéricho. 10. Lecanora crenulata Nyl. Lapp. or. p. 181, ad saxa calcarea prope Nazareth. 11. Lecanora dispersa F\k., Nyl. Lappon. or. p. 181; ad tem- plum hierosolymitanum. 12. Lecanora subsimilis ; Caloplaca subsimilis Fh. Fries scand. p. 189 c. syn. ; ad templum hierosolymitanum. 13. Lecania albariella v. subcœæsia (Ny1.) Müll. Arg. Lich. aegypt. n. 38 ; calcicola in territorio Philistinorum. 14. Lecania Nazarena Müll. Arg., thallus e fusco cinerascens , diffracto-areolatus, areole mox dispersæ v. subnullæ ; apothecia 1/4 — 1/3 mm lata, sessilia, margine tenui cinereo et integro cineta v. demum fere immarginata, discus convexus , siccus-opaco ater et nu- dus, madefactus fusco-ater ; lamina superne late subcerasino-fusca cæterum undique cum hypothecio hyalina ; paraphyses facile liberæ, apice fusco-clavatæ; sporæ in ascis octonæ, hyalinæ, 2 -loculares' cylindrico- obovoidez, utrinque obtusæ, 12- 16 u longæ, 4 1/2-5 + latæ. — Species valde modesta at optime distincta, prima fronte Ri- nodinæ Speciem parvulam simulans. — Calcicola ad Nazareth, 15. Lecania Nylanderiana Mas. Sched. crit. p. 152, Fh. Fries Scand. p. 291 ; calcicola in latere septentr. turris Béthel. 16. Callopisma aegyptiacum Müll. Arg. Lich. aeg. n. 27; ad la- ap tee pillulos calcareos prope Jéricho. — Sporæ in specim. viso sæpissime simpliciter 2-loculares ut in Lecania albariella, sed hinc inde occur- runt dissepimento medio accrescente et paraphyses apice sub moni- liformi-articulatæ sunt et speciem trahunt. Habitus cæterum cum speciminibus aegyptiacis accnrate congruit. — — v. ochraceum Müll. Arg., thallus ochraceo-argillaceus, discreto-areolatus ; apothecia atra, nuda et (commiscue) cæsio-prui- nosa, in areolis depressiuscula, margo demum angulosus, modice emergens. — Calcicola in territorio Philistinensium. 17. Callopisma citrinum Mass. Syn. Lich. blasten., p. 13 ; calcico- lum in muris ad Nazareth. 18. Callopisma pyraceum v. lacteum b. athallinum ; Callopisma luteo-album v. lacteum b athallinum Müll. Arg. in Flora, 1872, p. 469 ; — calcicolum ad templum Jérusalem, nec non ad Nazareth ubi cum præcedente commiscue crescit. 19. Arthonia apotheciorum (Mass.) Almgq. Arthon. p. 58; Artho- nia subvarians Nyl.; in disco apotheciorum Lecanoræ atræ prope Hébron. 20. Asteroporum Mäüll. Arg., gen. nov. Thallus evolutus nullus (saltem in specie unica hodie nota). Apothecia peridialia et monohy- menia ; peridium subglobosum, vertice demum (phacidioideo) astroi- deo-lobato-dehiscens et discum unicum nonnihil denudans ; paraphy- ses simplices, pauc&, cum tenellis clathratim connexis mixtæ ; asei arthoniomorphi, sporæ hyalinæ, transversim divisæ. Genus juxta Mycoporum locandum, ubi peridia oligohymenia et sporæ parenchy- maticæ, sejunctis Mycoporello sparsello (Mycoporo sparsello Nyl. Prodr. Nov. Gran. p. 575, Lind. n. 62) et Mycoporello melaspiloide (Mycoporo melaspileoide Nyl. Syn. Lich. Nov. Caledon. p.65, e spe- cim. Deplanch.), quorum sporæ hyalinæ simpliciter transver sim di- visæ sunt. Mycoporellum a Mycoporo inde differt ut Arthonia abAr- thothelio. Asteroporum perminimum Müll. Arg., Mycoporum permini- mum Nyl. Lich. Sahra n. 23 ? Thallus vix nisi halone albescente in lapillis indicatus ; peridia 1/10 mm. lata, orbicularia et orbiculari- elliptica, plano-convexa, sicca medio subcollapso-depressa et quasi marginata, utroque statu nigra, opaca, bene madefacta vertice stella- tim in lobos 3-4 dehiscentia, superne subeubico-cellulosa, cellula- rum membranæ nigro-fuscæ ; sporæ 12-17 & longæ, 7-8 & latæ, am- bitu oblongo-obovoideæ, utrinque obtusæ, medio poullo constrictæ, articulus superior reliquo paullo latior at vix brevior. — Ad lapillos calcareos prope Jéricho. 21. Endopyrenium hepaticum Koerb. Par. p. 302, f. nigrata. Fhal- lus quoad formam demum omnino normalis, sed ab origine nigro- fuscus v. obscure brunneus, demum nigricans, areolæ majores de- mum margine crenulatæ aut breviter crenato-lobatæ, planæ v. sub- planæ. Apothecia et sporæ cum specie conveniunt. — Ad terram herbosam inter Jéricho et Béthel, cire. 1000 ped. infra superficiem maris mediterr., mixtum cum Psora decipiente. 22, Verrucaria viridula Schrad. v. tuberculosa Müll. Arg. Thalli fuscescenti-olivacei areolæ confertæ aut discretæ, ad margines et in suporficie granulato-tuberculatæ (unde apothecia inter granula fere occultata). — Apotheciorum structura et sporæ cæterum accurate cum planta europaea quadrant. — Calcicola prope Nazareth. = Me. 23. Arthopyrenia {s. Pharcidir) Psoræ ; Sphaerella Psoræ Anzi Analect. p. 27, in areolis Psoræ decipientis ad Bethel prope Jéri- cho. Enumerationis Lichenum aegyptiacorum. SUPPLEMENTUM PRIMUM, continens Lichenes a ce'eberr. W. BARBEY (Barb.), D' SCHWEINFURTH (Schwf.) et Dr AscHERsoN (Aschers.) alüsque èn Aegypto recenter lectos, auctore D' J. MuzLer. Obs. species et varietates pro Flora aegyptiaca novæ asterisco notatæ sunt. * 1. Collema pulposum Ach. Syn. p. 8311 ; terricolum in Aegypto submediterranea, sc. in regione circa Alexandrium et orientem ver- . sussita (Barb.) — — v. crustaceum Schær. Enum. p. 259 ; calcicolum in Aegypto mediterranea (Barb.) et in monte Sinai (Ehrenb.) * 2. C. furvum f. conchilobum ; Collema conchilobum Koerb. Syst. p. 407 ; calcicolum cum praecedente (Barb.) 3. Omphalaria quinquetubera Müll. Arg. Enum. Lich. aegypt. n. 2 ; apothecia modice emergentia 1[4-1[3 mm. lata, crasse thallino- marginata, margine thallo concolore rugulosa, discus atrofuseus ; epithecium fuscum, lamina et hypothecium hyalina ; sporae in ascis subangustis octonæ, 12-14 4. longae, 7 8 y. latae, ellipsoideae et sim- plices, hyalinae. — Extus Pannariam murorum Mass. simulat. - — Calcicola in Aegypto submediterranea (Barb.) * 4, Roccella phycopsis Ach. Lich. Univ. p. 440 ; ad saxa calcarea Mariout prope Alexandriam copiose crescit at sterilis tantum lecta (A. Letourneux, Aschers.) 5. Ramalina evernioides Nyl1. Prodr. Gall. et Alger.,p. 47 ; ad ramos Lyceii prope El Arish (Barb.), in saummo Gebel Cheschen inter Cairo et Suès (Schwf.). inter Siwah et Alexandriam (Gottfr. Roth), in Cyrenaica (Pacho, in sched. sub Borrera pubera v. capensi), et in Oasibus Sina et EI Quara (Gottfr. Roth.) * 6. R crispatula Nyÿl. Ram. p. 56 ; in Cyrenaica (Pacho). 7. Theloschistes villosus f. brevior Müll. Arg. Enum. Lich. aegypt. n. 5 ; in ramis Lycii prope El Arish (Barb.) et in ramulis Lycii arabici in Gebel Gharebün deserti Aegypt. mediae copiose fertilis (Schwf.) * 8. Th. parietinus Norm. v. polycarpus ; Physcia parietina v. polycarpa Nyÿl. Syn. p. 411 ; in ramulis Lycii prope El Arish (Barb.) — — v. subgranulosus (Nyl.) Müàll. Arg. 1. c. ; apotheciorum margo crebre et minute incurvo-multilobulatus v. crenatus.- Habitus cæterum omnino ut in Physcia ulophylla Nyl. in Lamy Cat. p. 45, sed thalli laciniæ fulvo-aurantiacae, undique v. fere undique copiose granuligerae, non margine sorediiferae, ambitu angustius divisae quam in var. auwreolo (Ach.), latiores quam in v. rutilante (Fr.) ; dis- cus concolor. — Calcicolus in Aegypto inferiore pluribus locis (Barb. Aschers.) *— — v. aureolus ; Physcia parietina v. aureola Nyl. Syn. p. 411 ; saxicolus in Aegypto submediterranea {Barb.). 9. Amphiloma Callopisma v. centroleucum Müll. Arg. L. ce. n. 10; in Aegypto submediterr. variis locis (Barb.), in deserto minore Dep (Barb.), in Djebel Mokattan prope Cahiram (Barb.), in Gebel Gha- rebun deserti Aegypt. med. (Schwf.), ad Koubla de Bir El Magara (Barb.), prope Alexandriam (Aschers.). — Forma haec in Aegypto med. et inferiore vulgatissima est. 10. Placodium crassum v. deserti ; Squamaria lentigera f. deserti Nyl. Lich. Ehrenb. p. 63; e squamis crassiusculis Placodio crasso potius quam Pl. lentigero adscribendum est. — In Cyrenaica ad Ben- ghasi recenter a CI. G. Ruhmer lectum est (specim. dedit Dr As- cherson). 11. Diploicia canescens Mass. Ric. p. 86; ad Marabout Kaiyeh, sterilis (Barb.). * 12. Thalloidima Barbeyanum Müll. Arg. Thalli squamæ 114 — 174 mm. latæ aut minores, orbiculares, ambitu crenato-lobulatae v. subcrenatae, convexiusculae, laeves, demum rimoso-fissae, saepe fere crustaceo-aggregato-confluentes, monocarpicae; gonidia globosa, diametro 12-18 p. lata; apothecia 113-112 mm. lata, modice emer- gentia, nigra aut nigro-fusca, novelia nonnihil extus thallodice ves- tita, mox undique nigra sed tota cæsio-pruinosa, margine tenuissi- mo vix emergente magis nigrato praedita, ambitu regulariter orbi- cularia, intus infra epithecium alba ; discus planus, demum conve- xiusculus ; lamina præter epithecium olivaceo fuscum undique cum hypothecio hyalina, paraphyses facile separabiles, apice fusco-cla- vatæ et nonnihil torulosæ ; asei subangusti, 8-spori ; sporæ 12-15 p. longæ, 4-5 p. latæ, ellipsoideo-dactyloideæ. — A proximo Th. geo- leuco Müll. Arg. Lich. Aegypt. n. 19, s. Lecidea geoleuca Ny1. Lich. Ehrenb. p. 65 præsertim apotheciis parvulis, pruinosis. intus albis, et colore hypothecii differt. — Calcicolum in deserto parvo (petit désert) Aegypti inferioris (Barb.).. 13. Lecanora subsimilis :(Caloplaca subsimilis Th. Fries Scand. p. 189, v. decolorans ; hic etiam pertinet Lecanora epixantha Nyl. Lich. Ehrenb. p. 62, et Müll. Arg. Ennum. Lich. Aegypt. p. 12; Thallus bene evolutus, areolato-granulosus, mox e vitel'ino argil- laceo-pallidus (demum nigrescens). — Prope Pyramidem Chephren, ad Abusir et in deserto Galala, et dein etiam in Aegypto submedi- terranea (Barb.). — Species hodie a cl. Nyland. Lecanora epixan- tha nominatur, sed Acharii Lecidea epixantha (Lichenogr. Univ. p. 208) gaudet margine integro (ex Ach. 1. c.) et hanc ob causam ve- risimiliter ad L. vitellinam pertinet, at specimina in hb. Achar. et Swartz. (fide Th. Fr. Scand. p. 189) nunc desunt. — Subsimilis (1860, dein pro specie prioritate gaudet. 14. Lecanora Cheresina Müll. Arg. Enum. Lich. Aeg. p. 14 ; etiam in Gebel Gherebun deserti Aegypt. mediæ (Schwf.). * 15. Lecania ergsibe Müll. Arg. 1. c. p. 15, calcicoia in Gebel Gharebun (Schwf.), et in deserticis Aegypli sabmediterraneæ Barb.). — — v.incusa (Kœrb.) Müll. Arg.1.c. n. 37, calcicola in Gebel Gharebun versus mare rubrum {Schwf.). mt — y. pinquiuscula Müll. Arg. 1. c., in deserti- cis Aegypti infer. (Barb.), propre Alexandriam (Aschers.). * 16. L. albariella (Nyl.) Müll. Arg. 1. c. n. 58 ; calcicola prope Alexandriam (Aschers.). — — _v.subcaesia (Nyl.) Müll. Arg.l. c. ; in Aegypto submedit. hinc inde (Barb.), prope Alexandriam (Aschers.). Se — — v. ecrustacea (Nyl.) Müll. Arg. 1. c.; in Aegypto submediterran. non rara {Barb.). 17. Callopisma (s. Pyrenodesmia) aegyptiacum Müll. Arg. 1. ce. n. 27 : calcicolum in Djebel Mokatta (Barb.) et in Aegypt. submedit. (Barb.). * 18. C. (Pyrenodesmia) interveniens Müll. Arg., thallus tenuis, tenuiter diffracto-areolatus, argillaceus v. demum argillaceo-cine- reus v. decorticato-albidus ; apothecia parvula, 113 1[2 mm. lata et minora. impresso-sessilia; margo tenuis, leviter prominens, cum thallo concolor, demum subexclusus, integer v. angulosus ; discus siccus niger, madefaclus vulgo distincte sed leviter pallens et e livido y. fusco nigricans, nudus v. obsolete cæsio-pruinosulus, ambitu orbi- cularis v. varie angulosus, planus, mox leviter convexus; lamina apice olivaceo-fusca. cæterum cum hypothecio hyalina ; paraphyses liberæ ; sporæ in ascis octonæ, ellipsoideæ., orculiformes et hyalinæ, 12-15 v.. longæ et 8-172 &. latæ. — Apothecia minora quam in C. variabile et C. aegyptiaco et species quoad reliquos characteres inter utramque medium tenens. — Calcicola in Aegypto submediterranea (Barb.). | * 19. C. (s. Pyrenodesmia) minusculum Müll. Arg.: thallus effu- sus, tenuissimus, leprosulus, argillaceo-albus v. fere omnino obso- . letus ; apothecia sessilia, 1]4 mm. lata, hemisphaerideo-convexa, mar- gine tenuissimo integro mox evanescente cincta ; diseus convexus, fuscus, plus minusve caesio-pruinosus ; lamina apice fulvo-fusca, cæterum cum hypothecio hyalina ; paraphyses sat conglutinatae ; asci angusti, 8 spori; sporæ (hyalinæ et orculiformes) oblongo ellip- soideæ, utrinque obtuse acutinseulæ, 12-14 4. longæ, 6 y. latae. — Species bene distincta, prima fronte perfecte apothecia minora Leca- niae Nylanderianae (qualia edidit beat. Hepp in Flecht. Europ. n. 638) simulans at sporis diversissimis ornata est. — Calcicola in _Aegypto submediterranea (Barb.). 20. C. citrinum Mass. Syn. Lich. blasten. p. 13, pluries lect. ad Marabout deserti minoris Katiyeh (Barb. }2 + — — v. microcarpum Müll. ‘Arg.. thallus depauperatus (hinc inde tamen distincte ut in specie) : apothecia tantum 7 114-1j3mm lata, copiosa, minus intense colorata. Reliqua a specie non differunt. — Ad saxa dura subporosa Aegypti submediterr. | Barb.). Mel CC cerinum. Mas’ l.cc. p:.11:4v. obscuratum ; Lecanora ce- rina v. obscurata Nyl. Scand, p. 144, in ramulis Lycii arabici in Gebel Gharebün deserti Aegypti mediae cum Theloschistes villosi f. … breviore (Schw.). * 22. C. pyraceum ; C. luteo-album Mass. 1. c., Lecidea luteo-alba v. pyracea Ach. Lichenogr. Univ. p..207 ; ad ramulos Lycii in Ae- gypto submediterran. prope Arish (Barb.). — v. holocarpum ; Lecidea luteo-alba b holocarpa Ach. Dan. Univ. p. 207 ; ; ad ligna sicca Palmarum ad Marabout in desertulo Katiyeh (Barb.. — — v. pyrithroma (Ach.) Müll. Arg. Lich. aegypt. n, 25; etiam prope Alexandriam (Aschers.) et diversis locis alibi in Acgypto submedit. (Barb.) — v. lactea ; Callopisma luteo-album v. lacteum Mass. 9 — € Hauts Sched. crit. p. 133 et 236; calcicolum in Gebel Gharebun desert: Aegypti mediae (Schwf.), et in Aegypto submediterr. (Barb.) _ b. athallinum : Callopisma luteo-album b. lacteum b. D Müll. Arg. in Flora Ratisb. 1872 p. 469 ; calcicolum in deserto Wadi Risched (Schwf.) et in Aegypto submediterr. (Barb.). 23. C. gilvellum b albidum Müll Arg. Lich. Aeg. n. 23 ; calcico= lum in Djebel Mokattan prope Cahiram {Barb.). * 24. Urceoluria (S. Limboria) actinostoma Schaer. Enum. p. 87 v. calcarea Müll. Arg. ; thallus crassus, areolae e planiusculo et caesio- albido laevigato demum elato- -convexae, lacteo-cretaceae et pulveru-. lentae ; sporae speciei. — Calcicola in Gebel Gharebun deserti Ae- gypti mediae (Schaw.). 25 Buellia subalbula {Nyl.) Müll. Arg. Lich. Arg. n. 49; calci- cola in Gebel Gharebün (Schaw.). 26. Diplotomma albo-atrum v. epipolium Mass. Sched. crit. n. 306 ; calcicolum in Aegypto submediterranea (Barb.). — — v. murornm Mass. 1. c. n. 357, cum praecedente (Barb.). — — v. intermedium Müll. Arg. Lich. aeg. n. 60 ; in Gebel Gha- rebun deserti Ægypti mediæ (Schwf.). — — v. areolatum Müll. Arg. 1. c. ; ad Marabout deserti Katiyeh (Barb.) 27. Arthonia palmicola Ach. Syn. p.5; ad lignum Phœnicis prope Alexandriam (Barb.) et similiter ad Marabout in Oasi Katiyeh (Barb.,. * 28. Arthothelium xylographoides Müll. Arg. ; thalli fillamenta mi- crogonidiis prædita cum elementis ligni mixta et occulta et thallus extus vix nisi macula albida indicatus ; gonidia non observata ; apo- thecia emergentia, linearia, 1/4 — 1/2 mm. longa, 1/5 — 1/4 mm. lata v. madefacta turgescentia paullo latiora, linearia. utrinque vulgos acuminata, simplicia aut subinde longitrorsum 1-2-ramuligera, sicca et madefacta atra : epithecium obsolete rimiforme, fusco-ni- grum, utrinque fere in marginem proprium cum epithecio saltem superne concolorem abiens ; lamina olivaceo-hyalina ; hypothecium virescenti-hyalinum ; paraphyses spuriæ tenuissimæ et clathratim ramosæ ; asci oblongato-obovoidei, 8-spori, apice modice pachyder= mei ; sporæ 12-15 p longæ, 61/2 —7 1/2 5 latæ, obovoideæ, hyalinæ; 3-D septatæ, loculi intermedii longitrorsum semel divisi. — Extus fere simile algeriensi Arthoniæ albo-pulvereæ Nyl. — Ad ligna sicca fabrefacta Telegraphi prope El Arish (Barb.). * 29. Melanographa (s. Hemigrapha) hypoleuca Müll. Arg. ; thalli elementa cum cellulis corticis confusa, macula albida indicata ; lirels læ primum adpresso-adnatæ et orbiculares aut orbiculari-ellipticæs prominenter nigro-marginatæ et in disco cinereo-pruinosæ, 1/4-1/3\ mm. longæ, emum sessiles et magis angulosæ sæpeque stellatimn trigonæ et 1/2-1 mm. latæ, demum denudatæ et omnino atræ sub= inde minus in latitudinem accrescentes et 2-3-plo longiores quam latæ ; discus demum planus ; perithecium basi deficiens ; epithecium pigro-fuscum ; lamina hyalina ; hypothecium obscure subhyalinumw asci 8-spori; sporæ mox fuscidulæ aut fuscæ, 4-loculares, cylin= drico-obovoideæ, utrinque obtusæ, 14-17 v longæ, 5-6 & latæ, — Extus prima fronte Opegrapham simulat sectionis Lecanactidis, sed è nn sporæ non hyalinæ et perithecium basi incompletum est. — Corti- cola ad Marabout in Oasi Katiyeh (Barb.). * 30. Opegrapha qyrocarpoides Mül!. Arg. ; thallus tenuis, carneo- albellus, pulverulentus, v. demum evanescens ; apothecia 1 4 mm. lata, dimidio v. fere duplo longiora quam lata, utrinque obtusa, pro magnitudine crassa. prominenter crasso-marginata, margines nigri, distantes, discus planus, cinereo- pruinosus ; perithecium basi inte_ gre nigrum, hypothecium fuscum : asei clQiEALe obovoidei, 8-spori ; sporæ hyalinæ, 6-loculares, late fusiformes. 25-33 x longæ, 9-10 » latæ. — Habitu. Op. gyrocarpam Kbr. s. Op. saxicolum Âch. simu- lat, sed sporæ G-loculares sunt. Ab Op. varia f. pulicari (saxicola) Stizenb. recedit forma apotheciorum et sporis majoribus. — Calci- cola prope Alexandriam (Aschers.). * 31. Chiodecton candidum Mül. Arg.; thallus tartareus, crassius- culu:, candide albus, determinatus, continuus, supra in verrucas tortuoso-irregulares leviter prominentes laevigatas et hinc inde fere indistinctas oligocarpicas abiens, unde apothecia irregulariter gre- gatim approximata ; apothecia valde inacqualia, ex orbiculari angu- losa aut lobata, primum in verrucis profunde inclusa, dein subemer- gentia et cinereo-velata, nuda et atra v. fusco-atra, thalio margina- ta ; margo proprius niger et tenuissimus, apicem laminæ attingens, v. etiam omnino obsoletus, hypothecium basi valde obconico-incras- satum, epithecium fuscum, lamina fulvescenti subhyalina ; asci an- gusti, 8- -spori ; sporæ hyalinæ, fusiformes, 4- loculares, 20 &. longæ et 6 y latæ. — Ex affninitate Ch. albidi Leight. et proximum Ch. socotrano Müll-Arg., at thallo albissimo, verrucis valde irregulari- bus aut pro parte subindistinctis, apotheciis minüs agregatis et sporis minoribus diversum est. — Calcicolum prope Alexandriam (Aschers.). 32. ASTEROTREMA Müll. Arg. gen. nov. Thallus evolutus (in specie nota) nullus ; apothecia peridialia, monohymenia, ore demum astroi- deo-lobato-dehiscentia et discum paullo denudantia ; paraphyses te- nuissimæ (spuriæ), clathratim connexæ ; asci subarthonioidei ; sporæ e hyalino fuscæ v. fuscescentes, transversim divisæ. — Genus juxta Asteroporum prope Mycoporum locandum. Asterotrema parasitieum Müll. Arg.; apothecia (in thallo alie- no hospitantia) superficialia , 1/8-1/5 mm. lata, orbicularia v. obsolete angulosa, sicca et madefacta opaco-nigra, convexa, rugu- losa, vertice saepe paullo collapso-impressa ; perithecium in sectione verticali undique æquale et æquicrassum, sat tenue, sub microscopio fusco-nigrum ; lamina fuscescenti-pallida, tenax, sc. paraphysibus spuriis tenellis et aegre discernendis clathratim ramosis cohaerens ; asci oblongo-obovoidei, apice modice incrassati, 8-spori ; sporæ 13- 17 y longæ., 7-8 & latæ, oblongato-obovoideæ, utrinque obtusæ, 4- loculares, hyalinæ, dein fuscescentes. — In thallo Callomismatis py- .racei in Aegypto submediterranea prope Alexandriam et alibi lec- tum (Aschers., Barb.). * 33. Endopyrenium hepaticum Koerb. Par., p. 302 PB. minutum Müll. Arg. ; thalli areolæ saepius congestæ, fere He diffracto- arcolatum formantes, 1/2-1 mm. latæ, horizontales, adnatae, planæ v. margine obsolete incurvæ, obtuse angulosae, hinc inde 2-3-plo ma- jores, brunneo- fuscæ et crassiusculæ. Apothecia ignota. — Thallus a "opte é crassior et longe obscurior quam in ÆE. exiguo. — Ad terram in Ae- gypto submediterranea (Barb.). Obs. Plantula in Enum. Lich. aegypt. n. 62 sub Verrucaria aegyp- tiaca descripta, ex illo statu, ubi areolæ magis segregatæ crescunt, ubi inter se distantes sæpeque valde deminutæ at nihilominus hine inde in centro bene fructigeræ (ergo individua nec thalli unius dif- fracto-areolati partiunculas repræsentantes) sunt. clare ad genus Endopyrenium transferenda est ; sit Endopyrenium aegyptiacum Müil. Ar. * 34. Verrucaria obtecta Müll. Arg. ; thallus cum calce confusus ; apothecia defosso-immersa, nonnisi vertice punctiformi extus pers- picua, globosa 114-115 mm. lata, perithecium nigrum verticem tan- tum occupans. cæterum undique hyalino-pallidum ; paraphyses rudi- mentariæ ; asci 8-spori ; sporæ (hyalinæ et simplices) 20-27 longæ, 10-11 112 y latæ, ovoideæ V. oblongato ovoideæ.—Juxta V. ca/cise- dam locanda est. Calcis superficies demum quasi lamelloso-desqua- mescit.—Calcicola in Aegypto submedit. (Barb.), prope Alexandriam (Aschers.) * 35. Verrucaria integra Nyl. Scand. p. 276; calcicola prope Alexandriam (Aschers.) * 36. Porina (s. Sagedia) Aschersoni Müll. Arg. ; thallus albus, v. virenti-albidus, farinaceus, cum saxi elementis mixtus, haud li- mitatus ; gonidia chroolepoidea ; apothecia numerosa, nigra 114 mm. lata, immersa. tantum vertice 1[10-1[8 mm. lato perspicua, globosa; V. ovoideo-globosa ; perithecium præter basin fusco-subhyalinam undique nigrum et sat tenue; paraphyses capillares ; asei angusti, obovoideo-lineares, apice non distincte pachydermei, g-spori ; sporæ byalinæ, 4-loculares, fus formes, 18-20 4, longæ et 4-5 x latæ. — Prope Porinam chloroticam (Sagediam macularem Koerb.) et Porinam insuetam | Verrucariam insuetam Nyl. ap. Cromb. in Proceed. XV. p- 192) locanda est. — Calcicola prope Alexandriam (Aschers.) “37. Arthopyrenia s. Pharcidia) epicymatia Müll. Arg. ; Sphæria epicymatia Wallr. Comp. 4 p.775; Pharcidia congesta Koerb. Par. p. 470 : in disco expallente Lecanoræ 'haudrite de terminabilis) ad ramu- los Lycii in Gebel Gharebun iSchwf.) et ibidem in apotheciis et hine inde in tha:lo Callopismatis cerini V. obscurati (Schwf.) — Sporæ vulgo biloculares, sed bene evolutæ tamen hine inde occurrunt clare 4-loculares. Ce supplément 1°r à mon Enumeratio Lichenum aegvptiacorum con- tient 37 espèces et 15 variétés, en tout 52 Lichens distincts, dont 29, c. a. d. 16 espèces et 13 variétés, sontnouvelles pour l'Egypte, et comme l’'Enumeratio a 90 Lichens distincts, (66 espèceset 24 variétés), ce supplément enrichit la Flore égyptienne lichénologique de 113 de ce qu'elle était auparavant, et la porte aujourd’hui à 119 Lichens re- présentés par 82 espèces et 37 variétés. Sur les 16 espèces nouvelles pour l’Egypte il n’y en a pas moins de 10, qui sont nouvelles pour la science, qui sont des espèces endémiques et dont l’une forme un genre nouveau. Ce résultat laisse entrevoir que des recherches ultérieures sur les Lichens égyptiens ne manqueront pas d’être couronnées de suc- cès. » — 21 — Etudes sur le Phallus impudicus. Chaiïlly-en-Bière (Seine-et-Oise\, novembre 1883. Le Phallus impudicus L., quoique croissant dans tous les bois om- bragés, peut être considéré comme assez rare et peu connu, par suite des difficultés d'observation qu’il présente. En effet, quand un botaniste rencontre ce singulier champignon, le plus souvent il : lJ’examine curieusement en passant, mais bientôt, repoussé par l’odeur infecte qu’il répand, il s'éloigne sans le récolter. S’il a le courage de surmonter sa répugnance. en respirant son odeur nauséabonde et en s’engluant plus ou moins les mains en l'arrachant, il lui faut pren- dre de grandes précautions pour ne pas le briser, soit en le récoltant ou en Je transportant, ce champignon étant excessivement fragile. La récolte et le transport s'étant effectués sans accidents, il reste deux moyens de le conserver: 1° le plonger dans un bocal rempli d'alcool et fermer hermétiquement ; 2° le dessécher à l’aide du papier buvard. Ce dernier moyen présente certaines difficultés en raison de la fragilité du champignon, de sa nature excessivement aqueuse et surtout de l’appât friand qu'il offre aux insectes. Il arrive parfois, qu'après avoir passé plusieurs jours à préparer ur bel exem- plaire. on s'aperçoit trop tard que les insectes y ont élu domicile et l’ont dévoré en partie. 3 Ayant eu la bonne fortune de rencontrer le Phallus impudi- cus L. en quantités considérables, je viens consigner ici mes obser- vations sur la végétation de ce champignon et le mode de prépara- tion qui me parait le plus rationnel. Les observations relatives à la végétation du Phallus impudicus L ont été faites parallèlement dans la forêt de Fontainebleau et dans mon jardin, où j'ai cultivé avec succès cette curieuse Phalloïdée, sans interruption, rendant plus de quatre mois, Ces doux sites, quoi- que bien différents sous tous les rapports, m'ont fourni concurrem- ment un nombre considérable de sujets que j'ai desséchés, tant pour mes correspondants que pour l’approvisionnement des Fungi Gallici ‘eæsiccati, où le Phallus impudicus L, figure dans la 27e centurie, sous le n° 2615. Avant de parler de sa végétation, qu'il me soit permis de passer rapidement en revue les divers organes de ce champi- gnon. Peridium. — Le Peridium, d’un blanc sale, est un corps sphéri- que dans sa jeunesse, qui prend avec l’âge une forme plus ou moins ovoide, et acquiert le volume d’un gros œuf de poule. Il est formé de deux membranes qui possèdent une certaine élasticité et entre les- quelles réside une abondante sanie visqueuse. Il porte à sa base ex- terne un très long filet radiculaire, qui ne se ramifie qu'à quelque distance de son point d'attache et n’adhère au sol qu'à l’aide de ce mince filet. — A sa base interne est une protubérance concave. à bords membraneux, fugaces. et qui devient presque plane avec l’âge ; dans cet état, elle a assez la forme et le volume d’un petit godet à couleurs. Le Peridium a une certaine analogie avec le Volva des Amanites, aussi est-il souvent désigné sous ce nom. Stipe du receptacle sporophore. Lestipe, d'un blanc sale, est cylin- drique, atténué aux deux extrémités, souvent un peu courbé, ayant une longueur de 10 à 15 centimètres et quelquefois plus. C’est un corps caverneux, percé de nombreuses tubulures anastomosées et ogg. dilatables, perforé dans toute sa longueur. Sa base, enchassée dans la cavité interne du Peridium, n’a d’adhérence avec ce corps que par une simple soudure et par les membranes fugaces des bords qui s’attachent à lui. Le sommet du stipe, qui supporte le chapeau, se termine par une ouverture dont le bord est rabattu. Réceptacle sporophore. — Le réceptacle sporophore, plus ou moins conique, est perforé à son sommet ; il est formé d’une mince mem- brane à marge libre, et à surface extérieure creusée de cellules poly- gonales irrégulières, remplies d’une substance verdâtre, excessive- ment fétide, qui renferme les spores. Il adhère au stipe par un si lé- ger point d'attache, qu’il semble n’être que posé sur son sommet, Examinons maintenant les intéressants phénomènes de la végé- tation : Lorsque le Phallus impudicus L est près d’éclore, le péridium se ride sur les côtés et se tend au sommet par la pression interne du stipe ; il s’amineit, se crevasse, et bientôt apparaît l'orifice dun sporo- phore, puis le sporophore entier à surface lisse, ferme et d’un vert très pâle (c’est cette masse ou couche des oiganes de la reproduction qui a reçu le nom de Latex). Le sporophore est retenu plus ou moins fortement par le péridium (selon que l’ouverture de ce dernier est plus ou moins régulière), ce qui fait que sa sortie entière varie de une à plusièéurs heures, mais quand le sporophore ou chapeau est complètement dégagé, le Phallus, quelle que soit sa taille, atteint toute sa croissance dans un laps de temps qui varie de 4 à 12heures, selon le degré de température. Dès que le sporophore est dégagé de l’étreinte du péridium, il perd peu à peu sa teinte vert-clair et sa surface lisse ; la mucosité qui le couvre, et qui contient les spores, devient déliquescente et prend une couleur plus foncée, puis apparaît la erète des cellules polygonales ; enfin, grâce au déliquium et aux mouches, les cellules ne tardent pas à apparaître complètement et parfaitement nettoyées. Observations sur la végétation du Phallus. — Si Von fend en deux un péridium sur le point de donner le jour au l’hallus, on constate que le mucus péridien renfermé entre les deux membranes est f:rme et offre alors l’aspect et la consistance de la gelée de viande ; il de- vient plus liquide au moment de l’éclosion, sans doute pour lubrifier le sporosphore et faciliter sa sortie. Toute la cavité du péridium sem- 1e être occupée par le sporophore, mais comme on sait que ce der- nier n’est formé que d’une mince membrane, une observation plus attentive fait découvrir que le sporophore renferme entièrement le stipe, qui est alors figuré par un petit corps blanc, couvert de sinuo- sités, et percé de nombreux petits trous. Mais à peine le sommet du péridium est-il déchiré, que les petites ouvertures se dilatent consi- dérablement et forment cette éponge aérienne qu'on appelle le stipe du réceptacle. Pour me servir d’une figure comparative, je dirai que le stipe est un ressort à boudin comprimé dans le sporophore, lequel est renfermé dans le péridium ; iorsque la compression cesse par suite de la rupture de l’enveloppe, le ressort à boudin. coiffé d'un chapeau (sporophore , se détend en quelques heures. Fragilité. La plupart des champignons, après avoir parcouru ton- tes les phases de leur végétation, se maintiennent en terre jusqu'à leur décomposition ; la nature fragile et succulente du Phallus impu- dicus ne lui permet pas de jouir des mêmes privilèges. À peine 9 — D — est-il éclos qu’il devient aussitôt la proie des limaces et de divers insectes hyménoptères et coléoptères. Ces différents parasites vivent en bonne intelligence entre eux, en se partageant les diverses parties de ieur proie. Ainsi les mouches, particulièrement musca carnaria et m. vomitoria, Se jettent sur le sporophore dès son apparition, et ne le quittent que lorsqu'il est parfaitement nettoyé, c’est-à-dire moins de 48 heures après. Dans mon jardin, j'ai constaté que notre vulgaire mouche domestique ne dédaignait pas de prendre sa part au festin. Le dessus du chapeau est plus particulièrement la proie des limaces, qui ne tardent pas à rompre le faible point d'attache qui fixe cet organe au stipe. Ce dernier n'étant plus que posé sur sa base, tombe au moindre coup de vent ; de là la fréquence des Phallus décapites. On rencontre aussi des sujets arrachés de leur péridium, et gisant sur le sol ; dans ce cas, voici ce qui se produit. La partie du stipe touchant au sommet du peridium est fréquemment entamée par les limaces, qui ensuite descendent à lintérieur pour dévorer la base du stipe, laquelle (étant privée du contact de l’air) est la par- tie la plus succulente. Le champignon étant entraîné par son propre poids finit par tomber, à l'exception du péridium qui reste fixé en terre et s'y décompose. — Quand par hasard le Phallus est respecté par les limaces, le peridium, en se desséchant, cesse bientôt d’adhé- rer au Stipe : il se produit une ouverture par laquelle descendent di- vers insectes (notamment le Geotrupes silvaticus . qui attaquent le stipe par sa base et le renversent bientôt. — En résumé, parmi les nombreux sujets que j'ai cultivés, il ne m’a jamais été possible d’en voir un seul se décomposer sur place ; au bout d’un temps plus ou moins iong, dix jours au maximum, un accident quelconque l’abat- tait. J'avais constaté en récoltant des Phallus dans la forêt que beau- coup ctaient cassés en deux. Qui avait pu causer ces dégâts dans des localités où certainement personne n'avait mis le pied ? La culture a répondu à cette question. /l arrive fréquemment que lors de l’éclo- sion du Phallus, le péridium au lieu de s'ouvrir exactement au som- met, se fend plus ou moins latéralement : le jeune Phallus continue à croître verticalement autant que le peridium lui prête sons élasticité, puis étont toujours retenu par la courbure du sommet de son enve- loppe, il finit par se casser. La partie supérieure du peridium qui adhère au chapeau, étant très succulente, est aussitôt dévorée par les insectes de sorte que ce lien disparaît en peu de temps, et que sur le terrain il est difficile de connaître la cause du dégât. Odeur. — Le mucus du péridium. sorte de sanie visqueuse, ren- fermée dans le péridium, exhale une faible odeur cadavéreuse après l’éclosion du P/allus ; la mucosité verdâtre du sporophore exhale la même odeur, mais d’une façon beaucoup plus intense ; enfin, le stipe a une odeur de rave fermentée. Ces diverses odeurs réunies, consti- tuent une exhalaison extrêmement fétide, qui suffit à faire constater la présence du Phallus impudicus L. lorsqu'on passe dans son voisi- nage. Culture. — Pendant plus de quatre mois. j'ai transplanté de nom- breux peridium dans mon jardin, en les rapprochant le plus possible de leur habitat normal. Les résultats obtenus ont dépassé mes espé- rances, puisque, non-seulement j’ai pu suivre les phases intéressan- _tes de la végétation du Phallus, mais encore j'ai pu chaque jour récolter un ou plusieurs sujets, à leur apogée de déve- 1900 loppement, ce qui (concurremment avec mes récoltes du dehors), m’a permis de rassembler en peu de temps un énorme contingent que j'ai desséché et qui a été utilisé par M. Roumeguère dans son impor- tante publication en nature les Fungi selecti Gallici exsiccati. Une fois cette tâche accomplie, j'ai voulu expérimenter la vitalité du Phallus, que je n’avais fait que soupçonner jusqu'alors. Pour ces ex- périences, je me suis livré aux cultures suivantes : 1° Plantation au soleil avec de fréquent; arro ages. Cette culture m’a donné de médio- cres résultats, l’épiderme du péridium se desséchait au sommet, de telle sorte que l’éclosion était impossible. J’ai cependant eu quelques exceptions : quatre Phallus ont voulu voir le jour malgré les difficul- tés, et, ne pouvant déchirer le sommet du péridium, ils l’ont rompu à la base, qui n'avait pas été durcie par le soleil. Ces Phallus, qui ont atteint d’ailleurs une taille normale, ont végété coiffés d’un long voile imperméable: c'était curieux ! 2° Plantation dela base du Peritium dans l’eau. Cette culture m’a donné de plus mauvais résultats encore que la précédente. J'ai placé an certain nombre de peridium dans des vases en verre (pots à confitures) avec un peu d’eau au fond. Mais l’eau pénétrant par les pores capillaires de l’épiderme du péridium finissait par le dé- chirer, et délayait le mucus péridien, de sorte que les Phallus n’ont pas eu la force d’éclore ; quelques-uns seulement ont laissé apparaître le sommet de leur sporophore. Cependant cette culture, malgré ses mau- vais résultats, m'a confirmé dans l’opinion que j'avais déjà relative- ment à l'importance du mucus péridien comme matière nutritive. Elle m'a permis, en outre, de constater que mes vases sont sortis in- tacts de cette épreuve et n’ont pas été brisés, ainsi que cela arrive quelquefois, selon le témoignage de Leveillé. Peut-être l’accident se se serait il produit si l’éclosion eût été normale ? 3° Plantation du pé- ridium la racine en l'air. Je croyais mes observations terminées, mais le hasard m’en procura de plus intéressantes encore. Ayant un jour rencontré un péridium d’une taille peu commune, tout déformé et près de donner le jour au Phallus ; le mucus péridien s’en échap- pait de tous côtés, de sorte qu'il était impossible de le récolter sans s’engluer les mains. Comme tant d’autres fois, je surmontai la répu- gnance et l’emportai chez moi, où je le transplantai en arrivant. Le lendemain, la forme de ce péridium me parut si bizarre que j’eus la conviction que j'allais me trouver en face d’un cas tératologique in- téressant, et je résolus de ne pas le perdre de vue. Je fus obligé de m’absenter une demi-journée ; à mon retour, ma première visite fut pour le péridium phénoménal. Qu'on juge de ma surprise quand, à Ja place, je vis un magnifique Rhallu: planté la tête en bas ! Le Phallus était-il susceptible de pouvoir végéter dans ces conditions anormales, ou s’agissait-il d’un cas tout à fait exceptionnel ? Ces intéressantes questions ne pouvaient rester sans réponse : quelques jours après je transplantais de nombreux péridium la racine en l'air, et bientôt l’éclôsion des Phallus me démontra que ce singulier végétal est une rare exception dans la nature. J’ajouterai néanmoins que les sujets ne sont pas aussi beaux que lorsqu'ils croissent normalement, et cela se conçoit car le pied, en s’élevant, est obligé de laisser tout ou par- tie de son enveloppe à la tête. Je croyais, après ces expériences bizarres de culture, avoir le der- nier mot de la vitalité du Phallus impudicus L, cependant j'ai pu faire une autre constatation peut-être plus intéressante encore. 9% J'avais coupé en deux un péridium près d’éclore, pour en examiner l’intérieur. Je laissai tomber les débris sans m’en occuper davantage. Le lendemain, mes yeux se fixèrent par hasard sur les parties du péridium coupé en deux la veille, et je vis avec surprise que le stipe s'était développé en bas, c’est-à-dire que le chapeau était resté intimement enveloppé dans le péridium, et l'extrémité du stipe au lieu d’être fixée à la base. la dépassait de 5 à 6 centimètres ! J'avais donc encore une expérience à faire pour savoir s’il s'agissait d’un cas exceptionnel. Je me mis en campagne à la recherche des péri- dium ; j'en rapportai vingt. Les dix moins beaux furent transplantés la racine en l’air, et les dix autres furent coupés en deux : c'était le ler octobre. Le lendemain aucun mouvement de végétation ne s'était produit, rien non plus les jours suivants, et mes péridium semblaient même se dessécher. Je ne comptais plus sur les résultats, lorsque le 7, les deux parties d’un péridium sortirent enfin de leur réserve et offrirent une végétation de quelques centimètres. Le 12, par une température pluvieuse, tous les autres imitèrent ce mouvement, et les stipes présentèrent une végétation plus ou moins singulière, selon que les péridium avaient été tranchés plus ou moins régulière- ment. Quelques stipes, retenus aux deux extrémités par la courbure de leur enveloppe, étaient courbés en are ; les autres s'étaient déve- loppés indifféremment par le sommet ou par la base du péridium. Les Phallus ont atteint une taille à peu près normale, mais l’accrois- sement du stipe au lieu de s’effectuer en quelques heures. a mis trois jours. La conclusion de tout ce qui précède, c’est que le mucus péri- dien joue un rôle considérable dans la végétation du Phallus impudi- cus L. En effet, dès que le péridium arrive à un certain degré de dé- veloppement, la racine ne paraît pas avoir d’autre fonction que de fixer à terre le champignon, son rôle de nourrice est annihilé par le mucus. J’en ai eu la preuve dans mes plantations du péridium la ra- cine en terre ou en l'air, car j'ai obtenu de boas résultats dans l’un et l’autre cas, parce que le mucus était dans de bonnes conditions. Dans la culture en plein solril résultats médiocres, parce que le mucus était desséché au sommet. La culture dans l’eau a donné de mauvais résultats, parce que le mucus était délayé et, par suite, perdait sa force nutritive. Enfin les péridium coupés ne m'ont donné de bons résultats que lorsque la température est devenue pluvieuse. Ce qui prouve que si le mucus péridien se délaye et perd sa force dans l’eau, il lui faut néanmoins un certain degré d'humidité pour qu’il remplisse normalement ses fonctions. D’après les résultats ob- tenus par mes diverses cultures, je n’hésite pas à déclarer que la vitalité extraordinaire du Phallus impudicus L. est due au mucus du péridium. Il est fort difficile, sinon impossible, même dans les con- ditions normales de préciser le temps que met un Phallus pour attein- dre son complet développement par la culture ; cela dépend du degré de végétation du péridium au moment où on le transplante, puis du degré de la température. Ainsi, j'ai vu des Phallus éclore en 24 heu- res par une température orageuse (vers la fin de juin), et d’autres qui ne sont éclos qu’au bout de quinze jours, quand la température : s'était refroidie. Dans ce dernier cas, les péridium ont perdu une grande partie de leur vitalité, et les sujets qui en naissent ne sont que des avortons, 3 2, ones Le Phallus impudicus L., comme beaucoup d’autres champignons, paraît avoir deux saisons : on commence à le rencontrer dans le cou- rant de juin, puis il cesse de croître pendant les grandes chaleurs de l'été, à l’exception pourtant des périodes orageuses, où il se montre en abondance pendant quelques jours, puis il disparaît pour reparaî- tre de nouveau après les premières pluies d'automne. Cette année, par exception, j'ai constaté sa présence non interrompue depuis les premiers jours de juin jusqu’à la fin d'octobre. J’ai seulement ob- servé un ralentissement considérable dans sa végétation pendant le mois d’août ; à cette époque, les sujets éclosaient péniblement et étaient généralement de petite taille. En résumé, le Phallus impudi- cus L., par sa forme, son odeur, la rapidité de sa croissance. sa fra- gilité et sa robuste vitalité, est certainement le végétal le plus inté- ressant qu’il soit possible d’étudier. Après l’examen de ces curieux phénomènes on excuse volontiers Bulliard qui, pour ajouter encore au merveilleux, a prétendu « que le volva crevait avec l'explosion d’un coup de pistolet, pour la sortie du chapeau ». Il est presqne inutile de dire que j'ai vu éclore un grand nombre de Phallus impudicus L. et que je n’ai jamais constaté la plus faible explosion. Préparation des Phallus. — Pour clore cette trop longue note. il me reste à dire quelques mots sur le procédé le plus rationnel de dessic- cation des APallus. On commence par les plonger, pendant quelques minutes. dans un liquide formé par une dissolution de sublimé corro- sif dans l’alcoo!l ; on obtient ainsi du même coup deux excellents ré- sultats. En effet, l’alcool arrête la végétation et, par suite, la dessic- cation en est plus rapide ; puis le sublimé corrosif éloigne les insec- tes. Après avoir laissé égoutter un instant, onles p:se sur une plan- che recouverle d'un coussin formé avec du papier buvard, puis on recouvre avec un autre coussin du même papier. Les Phallus étant excessivement aqueux, il est nécessaire de changer les coussins plu- sieurs fois par jour ; d’ailleurs, plus cette opération sera répétée et plus la dessiccation en sera accélérée. Le lendemain et les jours sui- vants, changer encore de coussins autant qu'il sera nécessaire. En même temps, presser d’abord avec une simple planche, puis pro- gressivement un peu plus, jusqu'à complète dessiccation, qui a lieu généralement après une huitaine de jours de soins. Comme nous l'avons vu, l’accroissement du stipe a lieu par la dilatation de ses cellules, par contre la préparation du Phallus par la dessiccation les contracte considérablement, aussi les sujets desséchés ont-ils diminué notablement de taille. FEUILLEAUBOIS, Membre de la Société de botanique de France Reliquiae Mycologicae Libertianae {series IV) (1). Recensuerunt P. A. Saccardo et C. Roumeguère. HYMENOMYCETES 1. Polyporus hispidus (Bull.) Fr. f. grabrescens. — Ad truncos Betulae (n° 44). 2. Polyporus velutinus Fr. — Ad truncos. (A) Series 1 (Revue Mycologique, 1880. Tome Il. pag. 6-24) ; Series IL (idem, 1881, Tom. II. pag. 39 959) ; Series III (idem. 1883. Tom. V. pag. 233-239). ER A . Polyporus vulgaris Fr. — Ad Ligna (43). . Polyporus vaporarius Fr. — Ad ligna (650). Daedalea unicolor (:ow.) Fr. — Ad cortices (520). Trametes serpens Fr. — Ad cortices duriores (436). . Thelephora (Sebacinia) sebacea Pers. — Ad gramina (600). . Corticium giganteum Fr. — Ad cortices (591 et 42). . Corticium incarnatum (Pers.) Fr. (Juvenile). — Ad ramos cor- ticatos (167). 10. Corticium lacteum Fr. f. corticola. — Ad cortices (585). 11. Corticium cinereum Fr. — Ad cortices (71). 12. Corticium calceum Fr. — Ad cortices (90). 13. Hypochnus effusus Borr. (verisimiliter). — In cortice inte- riore (606). 14. Stereum purpureum Pers. — Ad cortices (53°. 15. Stereum (Hymenochete) tabacinum (Pers.) Fr. — Ad ramos (532-168). 16. Stereum rugosum Pers. — Ad ramos (45). 17. Grandinia granulosa (Pers.) Fr. — Ad cortices (72-120). 18. Solenia caulium Fuck. — Ad caules /568). 19 Cyphel'a granulosa Fuck. f. lignicola. — Ad ligna quer- cina (152). 20. Cyphella villosa (Pers.\ Karst. — Ad caules Atriplicis D DO OR CO 3). :. Cyphella albo-violascens (A. S.) Karst. — Ad cortices (545). HYPODERMEÆ 22. Puccinia All Rud. —Infoliis Allii porri, saepius Ure- dosporae (329). 23. Uromyces Trifolii (DC) Fuckl. — In foliis Trifolii repen- tis, socia Phyllachora Trifolii (Pers.) Fuck. (627). 24. Melampsora populina (Jacq). Lev. — In foliis Populi ca- nescentis (338) 25. Æcidium Euphorbiae Pers. — In foliis Euphorbiae Syl- vaticae, socio Aecidiolo exanthematico (196). PHYCOMYCETES 26. Mucor Stolonifer Ehrenb. — In cortice Cucumisete. (356, J91- . Mucor mucedo L. — In quisquiliis putridis (410). 28. Peronospora gangliformis Berk. — In folis Lactucae (620. MYXOMYCETES 29. Trichia fallax Pers. (parum matura). — Ad ligna (560). PYRENOMYCETES 30. Diaporthe (Tetrastega) priva Sacc. et Roum. — Stromate effuso sed vix manifesto, linea que nigra privo ; peritheciis gregariis cortice immersis, globosis. 113 mill. d., ostiolo erumpente sed vix extante ; ascis fusoideis, aparaphysatis, 65 — 8, octosporis ; sporidiis distichis fusoideis sectis, utrinque obtuse attenuatis, 16-18 — 4, 5.5, medio constricto 1-septatis, 4-guttatis, hyalinis. — In ramis corti- catis Fraxini Orni. A ceteris speciebus fraxinicolis stromate obsoleto, linea nigra deficiente, sporidiis ratione majusculis mox di- gnoscitur (246). "90 DISCOMYCETES 31. Peziza (Scutellinia) Scutellata L. —'Ad truncos udos (603; 656). 82 Pexiza (Geoscypha) microspora B. et C. var olivaceo-fusca : As- cis cylindraceis, paraphysatis, 90 — 6; sporidiis ellipsoideis, hyali- nis, 6 — 4, saepius biguttatis. — In ligno putri (243). — Accedit quoque ad Pez. epispasticam. 35. Helotium aeruginosum Oed. — In ligno putri (563). 34. Helotium citrinum (Hedw.) Fr. — In lignis putridis (593, 28, 226 ?) 35. Helotium herbarum (Pers ) Fr. — In caule Brassicae (178): 36. Helotium scutula (Pers.) Karst. — In caule Epilobii (579). 37. Helotium albellum (With.) Karst. — In cortice Castaneae 98). 38. Helotium cyat'oideum (Baull.) Karst — In caulibus (537). 39. Helotium Libertianum Sacc. et Roum. — Ascomatibus sub sparsis, sessilibus, scatellato-urceolatis, ceraceis, aurantiis, 112 mil]. d. ; ascis tereti-clavulatis, paraphysatis, octosporis, longiuscule sen- sim stipitatis, 40-58 — 5 ; sporidiis oblique I-stichis, oblongo-ceylin- draceis, eurvulis, 6 — 2, hyalinis. — In squamis strobilorum Pini sylvestris (1K9). — Ab H. Chrysostigma differt ascomatibus multo majoribus, levibus. 40. Helotium rubens Sacc. et Roum. — Ascomatibus gregariis, sessilibus ceraceo-tenacellis prorsus superficialibus, plano-scutellatis, 1/2-3j4 mill. d., ambitu sinuatis, disco roseo persicino velutino, margine exigua pallidiore ; ascis clavatis. longe sensim stipitatis 85- 100 — 8, paraphysatis octosporis ; sporidiis distichis bacillari-fusoi- deis, rectis v. curvulis, 18-22 — 2-3, hyalinis, nubilosis. — In cor- tice Rhamni (224 A) Mollisiae rameali Karst. sub-affine videtur. 41. He otium simile Sacc. et Roum. — Ascomatibus gregariis ses- silibus ceraceo-tenacellis, superficialibus, plano-scutellatis, sinuatis, vix 12 mill. d., disco ochraceo-succineis, margine exiguo pallidiore impolito ; Ascis tereti-clavatis, breve-crasse que stipitatis, octosporis, paraphysatis, 60-70 — 6; sporidiis bacillari-clavulatis. 14-15 — 3, deorsum tenuatis, hyalinis. — In ramis corticatis Salicin is (433). 42, Niptera ci erea (Batsch) Fuck. — In corticibus (610). — Var Lepto:pora : Ascis tereti-clavatis 40-50 — 5-6 ; sporidiis distichis bacillari-fusoideis utrinque acutiusculis, 13-14 — 2, leviter curvis, hyalinis. — In caulibus Epilo bii (203, 204. 43. Niptera cœpiti ia (Karst.) Sacc. — In caule herbarum (208).— A typo differt sporidiis paulo longioribus, nempe 8 — 2, A4, Tapesia fusca (Pers.) Fuck. — In corticibus (435). 45, Tapesia varieolor (Er.) Fuck. — In fragmentis ligneis (609). Adsunt quoque conidiis in hypharum lateribus nodulosis, oblongo- fusoideo 10-12 — 3, hyalines 266). — Videtur Tapesiae species 'co- nidiophora (conidiis 12-13 — 5 fuscellis) et spermogonica (spérmatiis suballantoideis 5 — 1 hyalinis in basidiorum aequilongorum apice). 46. Dasyscypha bicolor (Bull.) — In ramis (599 et 584 ?) #7. Dasyscypha Virginea (Batsch). Fuck. — In fragmentis (439 et 5232) 48. Dasyscypha cerinea (Pers). Fuck. — In lignis (314). +190. 49. Tricho-pexiza Pteridis .(A. S.) Sacc. (Junior). — In stipite Pteridis (567). 50. Tricho-pexisa punctiformis (Fr). Fuck. — In foliis Querci- nis (343). 51. Pyreno-pexixa ligni (Desm.) Sace. — In lignis (417-526). 52. — Rubi (De Not.) Sacc. In sarmentis Rubi (694). 53. Calloria fusarioides !Berkl.) Tul. (?) — In caulibus (527). 54. Coryne Sarcoides (Pers.) Fr. ?Spermogoniæ: subsphærice fusco-rubella, gelatinosa ; spermatiis allantoideis 4 = 1 ; basidiis ramosis, ramulis obclavatis. — In disco ligni (594). 55. Encaelia fascicularis (A. S.) Karst. — In cortice Qnercino (668). 56. Cenangium Ribis Fr. In cortice Ribis (504). 57. Phacidium repandum Fr. f. caulicola. In caulibus Galio ru m. — Asci 70-80 — 8-10 ; sporidiis elliptico-ovoideo 10— 4-5, hyalina. — Colpoma verrucosum Wallr. forte huc spectat. 58. Phacidium Cytisi Fuck. f. Sarothamni. — In ejusdem ramis (467). # Phacidium pusillum Lib. (an ?). — In sarmentis Rubi (707). — Ascomata epidermide amæne virescente initio tecta, dein erum- pentia, atra minuta ; asei subfusoidei, apice rotundati, paraphysati, 70-85 — 12-15, octospori; sporidia disticha ellipsoïdea-oblonga, 12-15 — 6-7, granulosa hyalina. — Exemplaria originalia nondum vidi. SPHÆROPSIDEÆ 60. Phoma (Diap). venenosa Sacc. — In caule Daturæ Stra- monii (206). GI. Phoma (Diap.) Rudis Sacc. — In ramis Cytisi (461). 62 Phoma (Diap.) faeniculacea Pass. f Angelicae. — In ejusdem caule (281). | 63. Phoma Diap. (Salicina) West. verisimiliter. — In ramis cor- ticatis salicinis (514 C D). — Spermatia oblonga 6-7 = 2 2,-5, hyalina; basidia æquilonga fasciculata. 64. Phoma (Diap.) oncostoma Thum. In ramis Robiniae (160). 65. Phoma (Diap.) cineracens Sacc. subnuda. — In ramis denique decorticatis Ficæ caricæ (375). 66. Phoma (Diap.) fraxinea Sacc. — In ramis corticatis Fraxini (100-128). 67. Phoma (Diap.) Durandiana Sacc. et Roum. — Peritheciis gre- gariis, epidermide nigro-punctata tectis, globoso depressis obtusis ; spermatiis oblongo-fusoideis, 2-guttatis, 7-9 — 2-3, deorsum tenua- tis ; basidiis bacillaribus fasciculatis subaequilongis. — In caule Rumicis (399). — Verisimiliter Diaporthes maculosae Sacc. Sper- mogonium. Clar. prof. E. Durand, Monspelii dicata species. 68. Phoma Phillipsiana Sacc. et Roum. — Peritheciis laxe'grega- riis, mox emergentibus, cortice innatis, globoso depressis, atris, apice rotundatis, nigris, 12 mill. d., subcoriaceis; spermatiis, glo - boso-ellipsoideis 483-3. 5, 1-nucleatis, hyalinis ; basidiis... — In cor- tice ramorum Alni (654). — Clar. W. Phillips, angliae, edit. peri- tissim. Helvellacearum exsicc. dicamus hanc speciem. 69. Phoma strobiligena Desm. form. microspora : spermatiis 4 — 2 — form.macrospora ; spermatiis 7 = 3. — In squamis strobilorum Pini sylvestris (187). | PPS E _ Phoma herbarum West. — In caule Umbelliferarum (294 b 70 c). 71. Phoma lingam Desm.— In caule Brassicae (170). 72. Phoma oleracea Sacc. — In caulibus (700 . 73. Phoma nebulosa (Fr.) Mont. — In caulibus Malvæ (571). 74. Phoma lirelliformis Sacc. — In caule herbarum 299). es Phoma ac:cola (Lev.) Sacc. — In acubus Pini Sylvestris ÿ86). 76. Phoma enteroleuca Sace. — In cortice S yringæ (499 c). 77. Phoma acuta Fuck. * Ph. amplir S. et R. : spermatiis longio- ribus, nempe 7—2; peritheciis quoque paulo majoribus, nempe 112 mill. d. — In caule Fæniculi (312). 78. Phoma Eryngii Sacc. et Roum. — Peritheciis epidermide im- mutata velatis, globosis, obtuse papillatis, ostiolo vix emergente, 155 mill. d. ; spermatiis cylindraceis, utrinque rotundatis, medio le- niter coarctatis, 12-13—3, hyalinis — In caule Eryngii (579). 79. Phoma Alliicola Sace. et Roum. — Peritheciis gregariis epi- dermide secedente superficialibus, globulosis, aterrimis, exiguis, vix 130 mier. d., obtusis, vertice pertusis: spermatiis oblongis, bi- guttulatis, 5—2, hyalimis ; basidiis obsoletis — In caule Allio- rum (44). » 80. Phoma siliquarum Sacc. et Roum. — Peritheciis laxe grega- riis, tectis, globoso depressis, papillulatis, 15 mill. d.. atris; sper- matiis oblongis, 8—3 ; basidiis bacillaribus paulo brevioribus. — In siliquis Brassicæ, sæpius in areis dealbatis (177). 81. Phoma (Aposphæria) pinea:Sacc. — In fragmentis pineis (306). 82. Phoma (Aposp.) papillula Sacc. et Roum.—Peritheciis gregariis, superficialibus subcarbonaceis, nigris, globosis, distincte papillatis, 1{3 mill. d. ; spermatiis oblongo-teretiusculis, utrinque obtusinseulis, G6-8—2 ; basidiis sub-nullis. — In lignoputri (565). 83. Phoma (Aposph.) allantella Sacc. et Roum. — Peritheciis gre- gariis subsuperficialibus, globoso -depressis vix papillatis : 115 mill. d.; spermatiis allantoideis, hyalinis, 5-6—1, 5; basidiis obsoletis — In ligno putri Quercino (33). 84 Phoma (Aposph.) Prillieuxiana Sacc. et Roum. — Peritheciis densissime gregariis superficialibus, globoso conicis, obtuse papilla- tis, majusculatis, 3[4 mill. d., atris, subcarbonaceis; spermatiis obiongis, utrinque rotundatis, 6—2, 5-3, medio rarius lenissime coarctatis hyalinis : basidiis bacillaribus, sb æquilongis, fascicula- tis. — In ligno Vitis putrescente (349 . — In honorem inclyti my- cologici Ed. Prillieux hæc præclara species sic denominata. 85, Phoma (Aposph.) oxystoma Sacc. et Roum. — Peritheciis gre- gariis, Subsuperficialibus, globoso-conicis. acute papillatis. atro- nitidulis, fere 112 mill. d.; spermatiis oblongo-teretiusculis, 3=1, hyalinis ; basidiis obsoletis. — In fragmentis ligneis 572). 86. Phoma (Aposph.) densiuscula Sace. et Roum. — Peritheciis dense gregariis, superficialibus, giobosis, conicis, variisve, atris, 174 mill. d. ; spermatiis ovoideo-oblongis, 5=2, hyalinis; basidiis bacillaribus paulo brevioribus. — In trunco decorticato Brassicæ (176). — Diversa a Ph. Lingam, oleracea et incrustante quoque bras- sicicolis. — 87. Dendrophoma Terryana Sacc. et Roum. (Michel. 11. 336). — In ligno Quercino (645) et populino (554). 88. Dendrophoma Valsispora Penz. f. ramulicola. — In ramulis Salicinis (227). 89. Dothiorella Berengeriana Sacc. — In ramis corticatis Cas- taneæ, Mori, Tiliæ, Syringæ (24. 140. 479. 146. 501.) — Forma in Syringæ differt acervulis minoribus et spermatiis crassio- ribus, nempe 6-8—5-4. 90. Dothiorella fraxinea Sacc. et Roum. — Peritheciis cæspitoso erumpentibus globulosis, 1[4 mill. d., vix papillatis, atris, nucleo albido-grisec ; spermatiis oblongo-e:lipsoideis utrinque obtusiuseulis 12—5 hyalinis ; basidiis non visis. — In cortice Fraxini (496). 91. Fusicoccum ornellum Sacc. — In ramis corticatis Fraxini (162). 92. Fusicoccum Kunzeanum Sacce. Syll. I, p. 607 (Diaporthe Kun- 3eana). — In ramis Carpini (445). 93. Fusicoccum guttulatum Sacc. et Roum. — Acervulis sub-cuta- neis, vix erumpentibus, pulvinatis intus plurilocellatis (atro-oliva- ceis: spermatiis tereti-fusoideis utrinque rotundatis, 14-16 — 2,5, hyalinis, 4 guttulatis, rectis : basidiis filiformibus dimidio breviori- bus. — In ramis corticatis Faqi (254). 94. Fusicoccum cinctum Sacc. et Roum. — Acervulis pulvinatis, sparsis v. laxe gregariis subcutaneis, solo disco ovali plano erum- pente, atro-olivaceis, zona olivacea subeutanea cinctis, intus spurie locellatis ; spermatiis oblongo-teretibus deorsum tenuatis, 14-18 — 4, hyalinis, eguttatis ; basidiis bacillaribus dimidio brevioribus. — In ramis corticatis Castaneæ (145-158). — N° 104 varietas videtur. 95. Fusicoccum Lesourdeanum Sacc. et Roum. — Acervulis sub- cutaneis vix erumpentibus, conicis, griseo-atris, intus varie et spurie locellatis : spermatiis fusioideis, utrinque obtusiusculis, 30 — 8, hya- linis, rectis; basidiis non visis. — In ramis corticatis Cor yli (ut videtur) (107). — Egregio Doct. Le Sourd, Parisiensi, dicata species. 96. Fusicoccum Castaneum Sacc. --— In ramis corticatis Casta- neæ (438). 97. Fusicoccum glæosporivides Sacc. et Roum. — Acervulis de- presso-conicis, sub cutaneis. dein erumpentibus atris, intus ceraceis pallidis, spurie locellatis; spermatiis oblongo-fusoideis, rectis, hya- linis, 8-10 = 2,5. Basidiis non visis. — In ramis corticatis Betulæ (2) (113). 98. Fusicoccum Farlowia: um Sacc. et Roum. — Acervulis majus- culis dein superfiicalibus, irregulariter globosis, usque 2 mill. diam., nigris, intus pluri-locellatis pallidioribus; spermatiis fusoideis, utrinque acutis, 12-14 — 2, 3-3, hyalinis; basidiis bacillaribus fas- ciculatis sub squilongis. — In ligno putri, jam decorticato (643). -— Species distinctissima Clar. prof. W. S. Farlow, e Cambridge, Ame- ric. septentrionalis, dicata. + Ceuthospora phacidioides Grev.— In foliis Ilicis aquifolii 582). (65). Cytispora pinastri (DC) Fr.— In acubus'Pinisylvestris 101. Cytispora ambiens Sacc. — In ramis corticatis Aceris, Fagi, Coryli, Castaneæ, Rubi, Betulæ, Fraxini, Quercus Te (271, 245, 138, 108, 21, 112, 129, 50, 77, 440, 660, 427). Forte non nullæ formæ distingui merentur. 102. Cytispora Fuckelii Sacc. — In ramis corticatis Cor yli (147). 105. » Pini Fuckl. — In ramis corticatis Pin i (238). 104. » Vitis Mont. — In ramis corticatis Vitis (353). Var macrospora {spermat. 10 — 1,5) (351). 105. Cytispora Salicina (Pers) Sacc. — In ramis corticatis Sali- cinis (517, 2524). 106. Cytispora Ribis Ehr. — In ramis corticatis Ribis (212). Spermatia oblongo-allantoidea, 3=1, in basidiis longis ramosis in- serta. Forte spermogonium Eutypellae Bruneaudianae Sacc. 107. Cytispora ceratophora Sacc.— In ramis S orbi et Castaneæ (258. 512). 108. Citispora epixyla Sacc. et Roum. — Acervulis gregariis epi- xylis prorsus superficialibus, globosis inæqualibus atris, 1/2 — 3/4 mill. d., intus plurilocellatis ; spermatiis allantoideis, hyalinis 4—1 ; basidiis longis, baccillaribus, verticillatis v. vage ramosis. — In ligna Quercus (308) — Ad Dendrophomam cytisporoidem vergit. 109. Cytisporella mendax Sacc. et Roum. — Acervulis superficia- libus, epixylis, globoso inæqualibus, usque 3/4 mill. d.. atris, intus plurilocellatis ; spermatiis globoso-ellipsoideis 4-5=—3, 5-4, hyalinis ; basidiis minutis papilliformibus. — Ad ligna quercina (309). 110. Coniothyrium faedans Sacc. — Inramis quercinis (30). 111. Coniothyrium fascidulum Sacc. — In ramis Sambuci (305). 112. Coniothyrium olivaceum Bon. — In ramis Sambuci race- mosæ (677 d.). 113. Coniothyrium Crepinianum Sacc. et Roum. — Peritheciis in ligno superficie nigrificato basi insculptis, globoso conicis, atris, 1/2 mill. diam. obtusiusculis ; spermatiis ovato-ellipsoideis, oliva- ceo-fuligineis, 5=3. — In caule putri Brassicæ (177 b. e.) — Præclaro Fr. Crepin horti botanici Bruxellensis directori, dicata est nova species. 114. Discella carbonacea (Fr.) Br. — In ramis corticatis salici- nis (515.518. 514 a. 519). 115. Rabenhorstia Tiliae Fr. — In ramis corticatis Tiliæ (495). 116. Phyllosticta pyrina Sacc. — In foliis P yri (612). 117. Phyllosticta Renouana Sacc. et Roum. — Maculis elongatis cinnamomeis centro expallentibus, peritheciis globoso-lenticularibus, -innatis punetiformibus ; spermatiis ovato-ellipsoideis, 4—2, hyalinis. — In foliis Typharum (373) — Egregio F. Renou e Nantes gal- liæ dicamus speciem. 118. Dotichyiza Sorbi Lib. In ramis corticatis Sor bi (511). 119. Dotichyiza Passeriana Sacc.et Roum. — Peritheciis cæspitoso- erumpentibus, collabascendo scutellatis, atris, 1/4 mill. d. ; sperma- tiis cylindraceis, curvulis, 8-10=2-2,5, hyalinis ; basidiis (para- physibus ?) filiformibus, septatis, hyalinis 40-50=2. — In cortice ramorum Rhamni alaterni (538). — Clar. Doct. G. Passerint Rect. universitatis Parmæ et Horti Botanici directori, dicata spe- cles. 120. Phomopsis Brassicae Sacc et Roum. Peritheciis superficiali- bus densissime gregariis globoso-inæqualibus, ostiolo obsoleto, flavo- mellis, 1/3 mill. d., contextu laxe et indistincte parenchymatico sub-ochraceo ; spermatiis elongato teretibus, 10-11=2,5-3, hyali- 22499 nis ; basidiis non visis. — In cortice interiore Brassicæ putres- centis (185). Forte Nectriellae Keithii spermogonium. : 121. Sphæropsis Ulmi Sacc.et Roum. — Peritheciis massarioi- deis. cortici innatis, gregariis, 1[2 mill. d. ; stylosporis oblongo- fusoideis utrinque subrotundatis, 60-70 — 14; fuligineis, continuis, strato mucoso hyalino cinctis dein exiliendo fœdantibus (75 a). — In cortice Ulmi, sistens pycnidium #assariæ Ulmi. 122. Ascochyta Feuilleauboisseana Sacc. et Roum. — Maculis arescendo albicantibus angusto atro-cinctis : peritheciis globoso- lenticularibus. perexiguis ; spermatiis oblongo fusoideis, obtusius- culis, 1 septatis, 18-20 — 2, 5, hyalinis lenissime medio constrictis. — Infoliis,s Ruborum, epiphylla. (334) — In honorem Cl. : Feuilleaubois, e Chailly en Biere Galliæ speciem dedicavimus. 123. Actinonema Rosæ Fr. — In pagina sup. foliorum Rosarum. Spermatia oblonga. constricto I-septata, 18-20 — 5, basidiis paulo brevioribus suffulta (533). 124. Diplodia Salicina Lev. — In ramulis Salicinis (103. 432. 141. 252). 125. Diplodia Tini Sacc. f. ramulicola — In ramulis Viburni Tin i (498). 126. Diplodia Faginea Fr. — Inradicibus F agi (246). 127. Diplodia Fraxini Fr. — In ramis Fraxini (507). 128. Diplodia Viticola Desm. — In Sarmentis Vitis vinifera (430. 350. 347. 348). 129. Diplodia Pruni Fulkl. f. Padi — In ramis corticatis Pruni padi (459). 130. Diplodia tecta B. et Br f. ramulicola — Inramulis Lauro Cerasi (392). ‘131. Diplodia Castaneae Sacc. — In ramis corticatis Castaneæ (115. 137). 132. Diplodia scabrosa West. — In ramis corticatis Ailanthi (63). 133. Diplodia Magnoliae West. — In petiolis Magnoliæ gran- diflorae (401). 134. Diplodia Lilacis West.— Inramis corlicatis Syringæ (500). 135. Diplodia Sambucina Sacc. — In ramisSambuciNigræ (542). 136. Diplodia Taxi (Sow.) De Not. — In foliis Taxi (360). Dubia quia immatura. 137. Diplodia Juglandis Fr. — In ramisJuglandis regiae (AT. 138. DiplodiaCurreyi Sacc. et Roum. — Peritheciis gregariis massarioides globulosis, tectis ; stylosporis oblongis, utrinque obtu- siusculis, 60—18, medio 1-septatis, vix contrictis, fuligineis, stro- mato mucoso obductis dein eructando fœdantibus ; basidiis bacilla- ribus 10 micr. longis, hyalinis — In ramis corticatis Tiliae euro- peæ (946) — Pycnidium Massariae Curreyi. 139. Diplodia Spirae Sacc. Peritheciis sub cutaneo erumpentibus. globu:osis gregariis, vix papillatis, atris ; stylosporis ovato-oblongis, 1-septatis, vix constrictis, 20-22 — 10, fuligineis ; basidiis bacilla- ribus dimidio brevioribus, hyalinis-— In ramulis corticatis Spiraeae Salicifoliae (698 a.) — Pyenidium Ofthiae Spiracae Fuck. 140. Diplodia microspora Sacc. Var Meliae Sacc et Roum. — Pe- ritheciis sub-cutaneo-erumpentibus, gregariis, subinde aggregatis, globosis, vix papillatis, atris ; stylosporis oblongis, utrinque rotun- SR datis, 1-septatis vix constrictis, 10-12 = 5-6, rufo fuligineis ; basi- diis non visis — In ramis corticatis Meliae Azedarach (148). 54Sn Camarosporium Robiniae ( West.) Sacc. — In ramis Robiniæ }s 142. Camarosporium Quercus Sacc. et Roum.— Peritheciis cœs- pitulosis, erumpentibus, globulosis, obtuse papillatis, 113 mill. d., atris ; stylosporis oblongis. utrinque rotundatis 5-septato-murifor- mibus, haud constrictis 25-28 — 8-10, fuligineis ; basidiis quota parte brevioribus, filiformibus. — In ramis corticatis Quercus (269). Sistit probabiliter pycnidium Otthiæ Quercus. 143. Camarosporium Coronillae Sacc. et Sp. f. Coluteae : Stylos- poris 16-18 — 6-7, 3 septato muriformibus fuligineis. — Ad ramu- los Colute ae (377). Ba Hendersonia Rubi West.— In sarmentis Rubi fructicosi D). 145. Hendersonia foliorum Fuck.— In foliis Pyri mali (613). 146. Hendersonia Sarmentorum West. var Sambuci : Stylosporis 12-14 = 6, 3-septatis, fuligineis. — Ad ramos Sa mbuci (677 b). 147. Hendersonia Bruneaudiana Saec. et Roum. — Peritheciis dense gregariis, diam., subcarbonaceis ; stylosporis oblongo fusoi- deis, utrinque obtusiusculis, leniter curvis, 3-septatis, leniter cons- trictis, 15-20 —5, dilute fuscis, loculis exterius Sub hyalinis ; basi- diis 8-11 micr. longis. — In caule Umbelliferarum majorum, socio Phoma herbarum. — Clariss. Paul Brunaud e Saintes Galliæ merito dicata species. 148. Hendersonia Henriquesiana Sacc. et Roum. — Peritheciis epidermide velatis, globoso depressis, atris, 114 mill. d.; stylospo- ris fusoideis, utrinque acutiusculis, rectis, 14 18 — 4-6, 3-septatis, melleo-fuligineis, loeulo infimo hyalino ; basidiis filiformibus fasei- culatis, hyalinis, 20-22 = 2. — In fructibus putrescentibus, Rosae villosae (718). — Ad Hendersonia Fiedlerr accedit. — Egregio Doct. Julius A. Henriques, Horti Botanici Conimbricae directori, dicata species. 149. Septoria Laburni Pass. — In foliis Cytisi Laburni (366). — A Septoria Cytisi spermatiis brevibus, 12 — 2, distinctissima. 150. Septoria pyricola Desm. — In foliis Pyri communis (386). 151. Septoria Mougeoti Sacce. et Roum. — Maculis amplis flavi- cantibus centro sub olivaceis ; peritheciis punctiformi-lenticularibus 80 micr. d. ; spermatiis filiformibus 35-40 = 1, hyalinis, eguttatis, continuis. — In foliis Hieraciorum (387). — Preclaro Doct. Ant. Mougeot, indefesso cryptogamistae Vogesorum, pulchram spe= ciem dicamus. 152. Septoria caricinella Sacc. et Roum. — Maculis oblongis albi- cantibus fusco v. rufo-marginatis ; peritheciis innatis globoso lenti- cularibus ; spermatiis filiformibus flexis v. rectiusculis, 4-6 gutta= tis, continuis, 60-70 — 1,5, hyalinis. — In foliis Caricis depau- peratæ (382). — À Septoriis caricicolæ, caricis, riparia probe di= versa. 153, Septoria carpophila Sacc. et Roum. — Peritheciis gregariis, epidermide velatis, globoso depressis, 115 mill. d., pertusis; sper= matiis anguste fusiformibus, acutis, curvis, continuis, hyalinis; =) He. — 3. — In baccis Convallariæ majalis putrescentibus (676). 154. Septoria Nothæ Sacc. var Coryli. Differt à typo spermatiis et (30-35 — 0,7), basidiis longioribus. — In ramis Coryli (274). 155. Septoria Lebretoniana Sacc. et Roum. — Peritheciis innato erumpentibus, prominentibus, globoso inæqualibus, brevissime pa- pillatis, gregariis, subinde confluentibus, subcoriaceis, atris, 314 mill. d., spermatiis filiformibus, .sursum conspicue hamatis, 20-24 = 1,5, continuis, hyalinis; basidiis paulo brevioribus, filiformibus fasciculatis. In ramis corticatis Genistæ (340). — In honorem Cla- riss. André Le Breton, e Rouen Galliæ speciem nuncupavimus. 156. Septoria inæqualis Sacc. et Roum. — Peritheciis dense gre- -gariis innato erumpentibus globoso depressis, valde inæqualibus, vix papillatis, atris, 1,4 mill. diam. ; spermatiis fusoideis. utrinque acutis, curvatis, continuis hyalinis, 15-18 —3 ; basidiis filiformibus, prælongis variis 20-40 — 2,5 hyalinis. — In cortice levi Sorbi aucupariæ (910). 157. Septoria fusicoccoides Sacc. et Roum. — Peritheciis sub- eutaneo-erumpentibus gregariis, globulosis, vertice subinde impres- sis, atris, 112 mill. d.. intus ceraceis pallidis ; spermatiis fusoideis, utrinque acutis, curwis, 16-18 —3, hyalinis, continuis ; basidiis, ba- cillaribus dimidio brevioribus, hyalinis. — In cortice levi Carpini (ut videtur) (153). 158. Entomosporium maculatum Lev. domesticum Sacc. \Mich. 11. p. 115). — Infoliis Mespili germanicæ (374) k 159. Dinemasporium lispidulum (Schrad.). — Sacc. — In ligno Coryli (419). 160. Vermicularia dematium (Pers.). Fr. — In ramis et caulibus (464, 463, 551 ?) 161. Vermicularia Trichella Fr. in foliis Hederæ et Magno- liæ (595. 405). 162. Vermicularia Liliacearum West. f. Cliviae. — In ejusdem foliis (372). MELANCONIEÆ 163. Libertella faginea Desm. f. minor Sacc. — In ramulis fag i- neis (660). 164. Myxosporium salicinum Sacc. et Roum. — Acervulis grega- riis sub-cutaneis, disciformibus depressis griseis, 354 mill. d., intus subsuccineis ; conidiis breve fusoideis 12-14 — 4, subinde inaequila- teralibus, utrinque obtusiusculis, granulosis, hyalinis. — In ramulis Salicinis (605). 165. Myxosporium Salicellum Sacc. et Roum. — Acervulis grega- riis pulvinatis, subcutaneo erumpentibus, prominulis, vix 12 mill. d., intus albo ceraceis farctis ; conidiis tereti oblongis, utrinque ob- tusis, 10-12 = 2, rectis, hyalinis. — In ramisSalicinis (105). 166. Myxosporium Millardetianum Sace. et Roum. — Acervulis globoso depressis, gregariis, 112 mill. d., subinde nigrescente (dia- porthoidea) cinctis, intus succineis ; conidiis oblongo-fusoideis, utrin- que obtusiusculis. sectis, 10-11 — 3, 5, hyalinis ; basidiis brevissi- mis. — In ramulis Salicinis (460).— Clariss. prof. À. Millardet, Burdigalensi, dicata species. RE 167. Myxosporium deplanatum (Lib.) Sacc. — In ramis corticatis Coryli(5). ! 168. Myxosporium lanceola Sace et Roum. — Acervulis gre= gariis, subcutaneo erumpentibus, pulvinatis, 1 mill. d., nucleo subcarneo fusco-cincto, disco pallido ; conidiis fusoideis utrinque acu- tis, rectis curvulis-ve, 20-22 — 4, intus granulosis, hyalinis ; basi= diis bacillaribus dimidio brevioribus. — In ramis corticatis Quer= cus. Betulæ (277.159). 169. Myxosporium Marchandianum Sace. et Roum. — Acervulis gregariis subcutaneo-erumpentibus, intus sordide roseis, 1 mill. d. 5 conidiis oblongo-eilipsoideis, utrinque rotundatis, 12-13 = 4, hya- linis. — In ramis corticatis Cor yli (ut videtur) (106: var quercinum acervulis extus fuscis, intus sordide roseis ; conidiis 12-14 — 3. — In ramis quercinis (139). — Clariss. prof. Leon Marchand, Parisiensi dicata species. 170. Myxosporium prunicolum Sacc. et Roum. — Acervulis laxe= gregariis subeutaneo erumpentibus, pulvinatis transverse oblongisl prominulis. 34-1 mill. d., intus ochraceo fuscis ; conidiis oblongo! ellipsoideis, utrinque rotundatis, 14 — 4; basidiis.. non visis. —= In ramis corticatis Prun orum (425). 171. Myxosporium Tremulae Sacc. et Roum. — Acervulis laxe gregariis, subcutaneo-erumpentibus, intus succineis, 3[4 mill. d.; conidiis fusoideis utrinque acutis, sectis, 10 — 2, 5, hyalinis. — In ramis corlicatis Populi Tremulæ (64). 172. — Glæosporium Quercinum West. — In foliis Quercinisl (327). — Conidia elliptico-oblonga, 5 6 — 2,5 hyalina ; basidia baci laria æquilonga. 173. Glæosporium Betulae Lib. — In foliis Betulæ (631). 174. Glæosporium Haynaldianum Sacc. et Roum. — Acervulisk sparsis. sub epidermicis dein emergenti-prominulis, disciformibus! 1j2 mill. diam., sordide roseis; conideis Reis oblongis, utrinque subrotundatis, v. acutiusculis, Haine 2,0-3 ‘hyalinis ; basidiis filiformibus fasciculatis. 31-40 — 1, 54m alinis. — In foliis Mag= noliæ grandifloræ, ubi maculas ochraceas generat. (406(. = Ilustr. et Eminentiss. Doct. Louis Haynald Cardinalis, Archi-epis=# cop. Calocensis dicata species 175. Glaeosporium truncatum (Bon.) Sacc. Micropera truncata Bon. Abhandt. p. 133. — Infoliis Vaccinii Vitis-Idaeae 625): — Acervuli erumpentes. epidermide obscurata arcte cincti, discon rufescenti-pallido, impolito ; conidia teretiuscula, 12.13 = 2, 5 — 83; hyalina ; basidia subnulla. 176. Melanconium bicolor Cord. — In ramis corticatis Carpini (229). 177. Melanconium Desmaxieri (B. et Br.) Sace. — In ramis T il iæ (491). 178. Stilbospora anqustata Pers. — In ramis Carpini (34). 179. Coryneum umbonatum Nees, Tul. f. prunorum. — In ramis Pruni (131). — Conidiæ late fusoidea 40-45 — 16 ; 7-9-septata, non constricta, ochraceo-fusca, ue apiculata- subhyalina. 180. Coryneum Kunzei Cord. v. Castaneae : Conidiis longe stipi= tatis fusoideis, deorsum tands He sub-5-septatis, 50-52 = 10: 12, fusca, vertice obtusiusculo sub hyalino. — In cortice Castanea® (60). 7 181. Pestalozzia truncatula (Gord ) Fuck. — In cortice Quercino 19). 183. Pestalozzia pexioidea De Not. — In sarmentis Vitis (346). HYPHOMYCETES 183. Verticillium candelabrum Sacc. — In corticibus putridis (539). 134. Verticillium lateritium Berk. — In lignis et corticibus (181, 482, 506). 185. Monilia candicans Sacc. (obsoleta). — In ligno putri (210). 186. Sporotrichum roseum Link. — In charte putri (706). 137. Oospora rosea (Pers ) Sacc. v. Telæ : Conidiis ellipsoideis, 3 — 2, dilute roseis ; cæspitulis late effusis confluentibus. — In Tela putri (705). 188. Trichosporium tabacinum Sacc. et Roum. — Late effusum, pulverulentum tabacinum ; hyphis filiformibus, subcontinuis, sursum ramulos tortuoso noduloso gerentibus ; conidiis pleuro-acrogenis oblongo ellipsoideis, basi acutiusculis, melleo tabacinis, œque ac hy- phis. — In ligno putri (648). — Ab affini Tr. geochno precipue coni- diis majoribus mox dignoscitur. 189. Sporocybe byssoides (Pers.) Bon. — In ramentis putridis (180 D) — Conidia 4-5 — 3 dilute chlorina. 190. — Sporocybe Berlesiana Sacc. et Roum. — Effusa, setulosa olivaceo-fusca ; stipitibus teretibus, rigidulis, 112-374 mill. altis, ex hyphis filiformibus compositis, apice capitati-conidiophoris ; conidiis ex hypharum apice oriundis elliptico-ovoideis, 8-9 — 4, l-guttatis, fuligineis. — In corticibus et ramentis putridis (180 a c). 191. Menispora Libertiana Sacc. et Roum. — Effusa sordide cæ- sio-fusca ; hyphis assurgentibus. tortuosis, septulatis, fuligineis, Sursum breve ramulosis, subhyalinis : conidiis ad ramulos aero-pleu- rogenis, cylindraceis, utrinque rotundatis, curvatis, 3-septatis, non constrictis, 20-27 — 5, hyalinis, subinde guttulatis, utrinque late- raliter setigeris. — Ad fragmenta lignea putrida (474-475). — Ab affinis M. ciliata differt conidiis majoribus, obtusioribus, evidentius septatis, etc. 192. Sporodesmium trigonellum Sacc. — Ad Ligna uda (239 à). 195. Dictyosporium elegans Cord. — In caulibus Angelicæ (579). 194. Coniothecium complanatum (Nees) Sacc. — In cortice Co- ryli (670). 195. Coniothecium amentacearum Cord. f. aceris. — In ejusdem ramis (253, 214 a). 196. Torula antennata Pers. — In ligno fagineo (304). 197. Septonema bisporoides Sacc. — In fragmentis ligneis (589). 696). Dendryphium toruloides (Fres) Sacc. — In ramis Spirææ (696). 199. Exosporium Tiliæ Link. — In cortice Tiliæ (494). 200. Helminthosporium macrocarpum Grey. — In ramis variis 1 201. Heterosporium Phragmitis (Opiz?) Sace. — In foliis Phrag- mitis (382). — Hyphæ tortuosæ, sub continuæ, fasciculatæ rufofu=- ligineæ ; conidia. acro-pleurogena oblonga, 1-2 septatæ, 16-20 — 8-10, extus granulosa, rufo-fuliginea. — Jo 202. Strumella olivatra Sace. — In ligno putri (530). 203. Fusarium roseum Link. — In caulibus (580). 204. Fusarium violaceum Fuck. — In tubere putris Solani tu- berosi (920). 205. Fusarium herbarum (Cord.) Fr. — In caule Brassicæ 171): 206. Dendrodochium affine Sace. — In ramis Sambuci (521) — Var episcapicum : conidiis ovoideis, 2 guttulatis, 5-6 — 3 ; basidiis septulatis, apice 2-3 fidis. — In epicarpio Mali (311). | 207. Dendrodochium rubellum Sacc. v. trifidum : basidiis apice eximie trifidis ; conidiis 7-4. — In cortice ramorum (270). 208. Dendrodochium fusisporum Sacc. et Roum. — Acervulis sub- superficialibus pulvinatis, roseis, 3[4 mill. diam. ; basidiis dense fas- ciculatis, vage ramosis, furcatisve, continuis, hyalinis ; conidiis ad ramulos acrogenis, anguste fusoideis, 12 = 2,5, hyalinis, rectis. — In ramis corticatis Sambuci (542 B). Presertim conidiis fusisfor- mibus mox dignoscenda species. 209. Tubercularia vulgaris Tode. — In ramis Fraxini, Cas- taneæ (99, 101, 442). 210. Tubercularia minor Lk. f. Castaneæ Pers. — In ramis corti- catis Castaneae (125). — Acervuli minuti subrosei; basidia breve ramuloga ; conidia oblonga, Rectiuscula, 8-9 = 3. 211. Tubercularia Brassicæ Lib. — In caule Brassicae (1734). 212. Hymenula macrospora Sacc. et Roum. — Acervulis gregariis superficialibus, convexo pulvinatis. 113 mill. d., rubris, compactius- culis ; conidiis ovato-oblongis, sub inaequalibus, crassiuscule tunica- | tis, 16-18 — 6-7, hyalinis, basidiis brevissimis. — In caule Trop- ceoli, rarius (619). 213. Hymenula herbarum Sacc. et Roum. — Acervulis gregariis, superficialibus convexo pulvinatis, ambitu saepe sinuosis, 174 mill: diam., roseis, compactiusculis, initio basi subbyssinis ; conidiis te- reti-fusoideis, rectis, utrinque obtusiusculis 8-9 — 2-3, hyalinis ; basidiis bacillaribus, fasciculatis, sub septatis hyalinis, conidiis plus quam duplo longioribus. — In caule putri Hyoseiami (237). MYCELIA STERILIA. 214. Oxonium auricomum Link. f. acicola. — In foliis ramulisque emortuis Abietis (88). ExPLICATIO ICONUM. Obs. ” indicat fungum magnitud. nat. cum matrice. — p Perithe- cium. am ascoma — ac acervulus — & ascus — s Sporidia, spermatia, sty- lospora v. conidia — b basidia, s sectum ou secta. Tab. 42. 1. Draponrue (Tetr.) priva S. R.— 2. HeLoTIUM RUBENS S.R. — 3. H. Sie S. R. — 4. Peziza (GEoscypHa) microsporA B. KI C. — 5. HELO- rom LiBERTIANUM S. R.— 6. HENDERSONIA BRUNEAUDIANA S. R.— 7. H. HEN- RIQUESIANA S. R.— 8. Camarosponum QuERÇUS S. R. — 9. Dipcopra MeutÆ S. R. — 10. D. Cunnevt S. R. — 11. D. SrmazS. R. — 12. AscocayTA FEUILLEAUBOISSEANA S. R. Tab. 43. 13. Acrinonema RosÆ Fr. — 14. Pnomopsis BrassicÆ S. R. — 15. Senæropsis Uri S. R. — 16. DormicmizA ALATERNI S. R. — 17. PayLLos- micra Renouana S. R. — ConiorayriuM CREPINIANUM S. R. — CYTISPORELLA mENDax S. R.— 20. Cyrispona ErixyLA S. R. — 21. Fusicoccum FARLO WIANUM S.R. — 22. LrsourDEANUM S. R. — 923. F. CiNcrum S. R.— 24. F. Gurru LATUM S. R. 110 Tab.Æ+Æ. 25. Fusicoccum Kunzeanux Sauce. — 96. Serrorta Mouceori S. R. — 27. S. CaRICINELLA S. R. — 98. S. CarpormiLa S. R. — 99. S. LEBRETO- NIANA S. B. — 30. S. iNæquauisiS. R. — 31. S. Fusicoccoines S. R. — 32. PHOMA (aposph.) ALLANTELLA S. R. — 33. P. (Ap.) PriLuiEuxranA S. R. — 34. P. (ap.) maruscuza S. R. — 35. P. (ap.)\ pensiuscuza S. R. — 36. P. (ap ) PAPILLULA S. R. Tab. 45. 37. Pnoma DURANDIANAS. P. — 38. P. siziquarum S. R. — 39. P. ParuipsiANa S. R. — 40. P. Arcricoza S. R. —- 44. P,. Erynan S. R. — 42. DENDROPROMA THErRyANA S. R. — 43. DOTRIORELLA FRAXINEA S. R. — kh. D. BERENGERIANA S. R. — 45. ENToMosportum MAcuLATUM Lev. v. no- MESTICUM. — 46. GLÆOSPORIUM TRUNCATUM (Bon) Sacc. — 47. G. HayNar- DIANUM S. R. — 48. MyxosporIUM LANGEOLATA S. R. e Tab. Æ6. 49. MyxosporiuM PRuNICOLUM S. R. — 50. M. Tremuzæ S. R. — D. M. MiccarnerIanuM S. R. — 52. M. SaziciNum S. R. — 53. M. SALICICO- LUM S. R — 54. M. MarcHANDIANUM S. R. 55. TRICHOSPORIUM TABACINUM S. R. — 56. Menispora LiBERTIANA S. R. — 57, SPOROCYRE BERLEZIANA S. R. —x 98. DENDRODOCHIUM FUSISPORUM, — 59. HYMENULA HERBARUM S. R. — 60. H. Macrospora. S. R. Liste des champignons observés dans les Vosges, en 1883, par les Docteurs QuéLET, Moucgor et FERRY, ainsi que par le pro- fesseur ForquiGxon et M. Barpy. (1) Cette liste fait suite à celles que nous avons publiées dans la Revue mycologique en 1881, page 23, — en 1882, page 21, — en 1883, page 33 à page 43, y compris l'addition de M. Forquignon. Cette année nous avons gravi le Ballon d’Alsace, appelé aussi Ballon de Saint-Maurice et encore Ballon de Giromagny (altitude 1256 mètres} ; nous avons suivi ce ballon réuni à celui de Servance par un chaînon qui porte le nom d’Echétalon sur la carte de Cassini É nous sommes parvenus au Ballon de Servance appelé aussi Ballon de Comté {altitude 1200 mètres). De cette dernière montagne la vue s'étend au loin et sans obsta- cles sur la Haute-Saône ; le sommet est occupé par un fort solide- ment construit en granit, et capable de résister à un bombardement de quelques jours. Nous avons été coucher au Thillot dans le bon hôtel du Cheval Blanc ; puis nous nous sommes rendus directement, par la vallée de Travexin, à Cornimont et à la Bresse ; et de là, par le lac de Lispach, à Longemer et à Richonpré. Nous avons aussi exploré, avec le docteur Raoult, qui nous a servi de guide, — les en- virons de Raon l’Etape. Il peut être utile d'indiquer quelle est la nature géologique des terrains que nous avons rencontrés sur notre route. Les ballons de Saint-Maurice et de Servance sont entièrement formés de syénite. Depuis le Thillot jusqu’à Richonpré, les vallées du Travexin et de la Bresse, ne nous ont présenté que le granite, le plus souvent por- phyroïde, coupé çà et là par des porphyres et des eurites. Le doc- teur Mougeot nous a fait remarquer, dans la vallée de Travexin, toute une série de moraines frontales qui, de distance en distance, (1) M. Henri Bardy, pharmacien à Saint-Dié. président de la Société philomatique vosgienne, emnhéché, pour cause de santé, de se réunir à l’exploration annuelle de ses confrères et amis, nous a adressé le relevé inédit de ses récoltes de la saison précédente autour de Saint-Dié. Nous'intercalons ce relevé dans le présent Iravail, en faisant suivre du nom du découvreur chacune des espèces qu’il a observées, (Note de la Rédaetion de la Revue). "40 — forment transversalement la vallée, et qui marquent les étapes suc- cessives du front d'un grand et ancien glacier. Les vallées de Saint- Prayel et du Bon-Dieu, que nous avons visitées aux environs de Raon l’Etape, sont creusées dans le grès vosgien, tandis que le grès rouge, avec des dolomies caractérise la partie inférieure du bassin de Saint-Dié et de Bruyères. Nous avons accueilli parmi nous un nouveau compagnon, M. le professeur Forquignon: il nous a fait part de ses projets pour la pho- tographie des champignons, l’analyse de leurs cendres, etc., et nous nous sommes félicités de cette excellente recrue. Nous avons repris nos explorations avec le même entrain que les années précédentes, tout joyeux de nous retrouver réunis. Ces excursions, faites en commun, ont, en effet, un double avantage. D'abord, c’est sur la nature même-qu’on étudie, ce n’est plus seu- lement d’après des figures plus ou moins exactes. d’après des des- criptions quelquefois fantaisistes : l’on va prendre l’espèce sur le vif, on voit, sur place, toutes ses formes qui se rattachent insensiblement les unes aux autres ; on saisit le caractère constant qui se retrouve: chez toutes. On voit les champignons, chez eux, dans les stations où ils ont élu domicile, avec tous ces costumes d’occasion, qui donne- raient le change au botaniste s’il ne les avait vus tous groupés en- semble. En second, lieu on se communique ses observations sur les formes insolites, la synonymie ; on se fait part des bons caractères que l’on a remarqués et qui aident dans les déterminations, et quand l’on hé- site, l’on a le secours du Dr Quélet, si versé dans la connaissance des espèces critiques. + Combien ne serait-il pas à désirer que le D' Quélet publiât un tra- vail de révision de tous les champignons de France (analogue à son Clavis, mais en français), afin de réduire le nombre des espèces crées artificiellement ! Ce sont, en effet, ces fausses espèces, à peine dis- tinctes entre elles, multipliées avec une déplorable facilité, qui en- combrent la science. la compliquent et constituent d’inextricables | embarras. Pour parvenir à créer cette unité et cette simplicité du langage, si précieuses dans les sciences, — et aussi pour arriver à connaître et à découyrir toutes les espèces françaises, — il nous a paru utile de faire appel à tous les mycologues de bonne volonté, d'organiser une société qui serait un trait d'union entre eux, et de fixer, chaque an- née, un lieu de rendez-vous, afin d'explorer la flore mycologsique et de discuter ensemble toutes ces questions relatives à la morphologie, à la nomenclature, à la géographie botanique, à l’hygiène, aux moyens de propager la connaissance des espèces vénéneuses et co- mestibles, etc. | Les personnes qui voudraient bien donner leur adhésion et prêter leur concours à cette entreprise, sont invitées à se faire inscrire chez. l’un d’entre nous ou chez M. Roumeguère, directeur de la Revue mycologique. Dr René FERRY. — 1 — : ORDRE I. HYMJÉNÉS l'e FAMILLE AGARICINÉES AMANITA vaginata Lam. À Fourcharupt, dans le petit bois de pins du séminaire, 10 octobre (Bardy). Idem var. Livida, bois de Saint- Roch, ler septembre (Bardy). Idem var. stranqulata Fr. Ballon d'Alsace. — muscaria P., très comm. montagne Saint-Martin, la Bure, Saint-Roch, etc. Idem var. formosa (variété à tâches jaunes) * jardin Richard: près de la cathédrale, 4 octobre (Bardy). Idem var. aureola Kalchb. Kamberg. — Spissa Fr. deliquescent. Cours Moinel. — aspera Fr. les gosses à Bruyères, 24 septembre. rubescens P. très commun. — Bulbosa Pers. avec ses variétés alba, citrina et viridis à Bure, commencement d’août. Ce champignon, arraché et couché, continue souvent à croître en redressant sou chapeau à angle droit avec le pédicule. La var. «lba cause la plupart des empoison- nements qui ont lieu presque tous les ans en août et en septembre (Bardy). — Lejoceprala Fr. Saint-Martin 16 octobre (Bardy). LepiorAa Kriesii Lasch. Col de Noirmont, sur le talus du chemin (Forq.). Grand anneau soyeux. Clypeolaria Bull. var. fulva Kam- berg. — Procera, Scop. var. rhacodes Vitt. (La chair rougit à la cas- sure). — Naucina Fr. Jardin de M. Forquignon, àla Bolle, autour de la pièce d’eau. — Cæpestipes Sow. Dans une couche sur du fumier, avec des melons, 18 juin (Bardy). ARMILLARIA ramentaeea Bull. Haïie bordant le chemin de la ferme de l’Enfer.sur la Dolomie (Forq) — mellea (F1.Dan.) à Fourcharupt, septembre, octobre, très commun: Cet agaric, cueilli surtout à l’état jeune, acquiert en se desséchant une odeur forte, très désagréable, absolument analcgue à celle de la racine de Valériane (Bardy. — mucida Fr. a Robache (Bardy). TricHozoMaA rutilans, Schæff. var. variegatum Scop. (L’arête des lamelles n’est pas floconneuse comme dans le type. La Bolle. — Eques- tre L. var. coryphaeum (les lamelles sont blanches, elles ont seule- ment l’arête jaune ; a quelquefois un peu d’odeur). La Bolle. — Cnista Fr. (espèee des pelouses supérieures) Ballon de Saint-Maurice. Comestible. — Virgatum Fr. (ça et là avec Hordum Fr., dont il se distingue par sa saveur poivrée et amère. — Colossus Fr. Komberg. Rougiville. Mosamrupt, gres Vosgien. — Acerbum Bull. (voisin d'albo-brunneum, saveur amère) Rougiville. — Vaccinum P. (marge barbue à la différence de imbricatum et enroulée) Grandrupt. (Forq.) — Albo-brunneum P. n’a pas la chair jaune du flavo-brunneum, et a le stipe blanc à sa partie supérieure) Ormont: le Paradis (Forq.) Grandrupt (Ferry). — Pessundatum Fr. (n’a pas de fibrilles innées sur le chapeau comme l'albo-brunneum, et n’a pas non plus le stipe garni à sa partie inférieure et moyenne, de fibrilles brunes). Vallée du Boa-Dieu. — Psammopus Kbr. sous des mélèzes à Bellevue, près Gyromagny (Q). — Geminum Paul. (diffère de pessundatum par l’état sec subvelouté de l’épiderme du chapeau) Ormont. Pointe du Para- dis (Ferry) comestible. — Cinerascens Bull. (Var. Fries), extrémité de la vallée de Matmoutfosse, Ramberg, et var. conglobatum,même localité. — Chrysenterum Bull. Rougiville dans une plantation d'Epiceas (Forq.) — panæolum Fr. comestible. Pâturage à l'est du Chasté. — Cuneifolium Fr. Cette jolie espèce est fort rare et ressem- ke = D ble aux Collibya. Prairie de Tranigoutte (Forq.). — Sculpturatum Fr.., argyraceum Bull. Les lamelles jaunissent ; se confond par conséquent avec terreum, c’est ce qu'il est facile d’observer sur place, les espè- ces passant de l’une à l’autre. — Sejunctum Sow. présente aussi assez” fréquemment une forme à lamelles bordées de jaune.— gaussapatum Fr., var. du murinaceum Bull. et affine de ferreum avec ses varié- tés. — nudum Fr., sulfureum Fr., melaleucum Fr., saponaceum Fr. Bois de Noyen-Montier, octobre (Bardy portentosum Fr. Les forêts des environs de Saint-Dié (pins et sapins), envahies du 15 octobre jusqu'aux gelées, par les mycophages de toutes conditions occupés à la cueillette de cet excellent champignon, toujours très abondant (Bardy). CuirocyBE gigantea Sow. La chapelle de Thionville ; sur le sol (gres bigarré) (Raoult) comestible. — nebularis Fr. Bruyères, la Bolle, sapinières à la base de Saint-Martin ; très commun cette an- née. Comestible, mais quelquefois indigeste. — Suaveolens Fr. Co- mestible. Saint-Martin. — Pithyophila Fr. Fond de Grandrupt. — Dealbata Fr. La Bresse. Comestible. — Obsoleta Btsch. Comestible. Ormont, ferme des Cerisiers (Ferry). Vallée du Bon-Dieu. — Hu- neola Fr. Ballon d'Alsace, au bord de la route, dans la forêt. — Cerussata Fr. Commun dans les forêts de Saint-Dié (pourrait être confondu pour sa forme avec une jeune Orcelle. il n’en a ni les lames rosées, ni l'odeur de farine). Malfaisant. — Crumalis Fr. var meta- chroa Fr. Commun dans les forêts de Saint-Dié (lamelles simple- ment adnées, tandis que dans brumalis type, elles sont décurrentes), Se trouve aussi sous les bouleaux à la forge de Mortagne, Bosquet de Laval. Odeur de farine. — Fragrans Sow. (lamelles simplement adnées, tandis que dans Suaveolens elles sont décurrentes). — Phyl- lophilus Fr., chapeau blanc argenté sur la marge; lamelles distinctes d’un blane jaunâtre. Avison. Bruyères (Moug.) Vieux. il ressemble à Catina. — Candicans Pers. Entre Saint-Maurice et le Ballon, bord de la route. — Geotropus Bull. Stipe très gros, chapeau mamelonné. On le prendrait à première vue pour un Lactaire. Parc du château de Girecourt, mars. (Muschelkalk . Comestible. — Cyathyformis, forme géante de Cooke, ressemble aussi à Lobatus de Sowerb. Sous Weimouth à Laval (Moug.) Comestible. — Vermicularis Fr., ré- colté à Saint-Dié le 4 avril (Ferry). — flaccida Fr. A la Bure (Bardy). — Tortilis Fr. Bord des chemins, octobre. — Æricetorum Bull. Foucharupt, mont Saint-Martin, dans la Bruyère (Bardy). — Auricula Fr., Laccata Fr., et var., plus infundibuliformis Fr. trois espèces communes à Foucharupt (Bardy). Cozzxæia stridula Fr. (très voisin de Tricholoma melaleucum). Grandrupt de la Bolle. — Jnolens Fr. ressemble à butyracea. Dans Butyracea, Yécorce cartilagineuse du stipe se prolonge en formant une zone ou ligne brune entre les lames et le chapeau (Forq.) Grand: rupt. — Nigrescens Q. devient noir de toutes parts Même station. — Semitalis Fr. noircit sur pied. La Magdelaine (Forqg.) — Confluens P. très commun, bord de la route de Saint-Maurice au Ballon. N'est qu'une variété de hariolorum. Comestible selon Roques. — Fusipes Fr. à la Bure (Bardy). — esculenta Fr. Cour de la maison Bardy;, sur une caisse d'oranger. 10 septembre. Mycena aurantio-marginata Fr. forêts de Saint-Dié. — tenella Fr. purpuracé et olive. Chapelle de Montrepos, sous Epiceas, Mele= Er Res zes et Weymouth. — Zephira Pr. (squamules sur le stipe à la dif- férence de pura) — plicosa Fr. vallée du Bon-Dieu, Raon — amicta Fr. Saint-Martin. — aetites Fr. Saint-Martin. — pelliculosa Fr. sapinières humides à Grandrupt (Forq.) — lartea Pers var pithya Fr. — acicola. Jolie petite espèce-blanche, sur les aiguilles de conifères ; nest peut-être qu'un Collybia d'après Quélet. Les gosses de Bruyè- res (Moug ) — luteo-albu Fr. à la Bure (Bardy) — Gypsacea Fr. Saint-Roch, fin août (Bardy) — Elegans Fr. — Canescens Fr. à Fourcharupt, fin octobre (Bardy). OmPHaLIA onisca Fr. Raon (Basse des verriers) — Wynniæ (For- quig\ — muralis Sow (ressemble à umbellifera) — umbellifera L. Bord du chemin de L’arnal à Bruyères, avril (Moug.) — Griseo-pal- lida Desm. Vallée de Travexin. — Umbratilis Fr. La Bresse, jes Rouges-Eaux. — reclinis Fr. ancienne route des Rouges-Eaux, val- lée des Trois Scieries. — Campanella Batsch. Ancienne route des Rouges-Eaux. — Philonotis Lasch. Vallée de Travexin. Col de l’'E- chetalon, lac de Lispach (espèce des Tourbières). — fibula Bull. var Swartsii Fr. Vallée de Travexin. PLEUROTUS porrigens Pers. Vallée de Blanche-Fontaine (nous l’avons récolté et en avons préparé un plat que nous avons trouvé excellent), revu au sommet de la Magdeleine par M. Forquignon. — Corticatus Fr. sur sapin, Ramberg (Quel. et Ferry —Corticatus var Dryinus Pers. sur un chêne, au pied du Chasté, — Ostreatus Jacq. Grandrupt, Laval sur un tronc de peuplier (paraît chaque année de novembre à janvier, peu estimé comme comestible) (Mougeot), dans un hangard au bas de Grattin (Bardy) — mitis Pers. Pont-du Saut- des-Cuves. — Salignus Fr. Grattin, juillet (Bardy) — ulmarius Fr. dans un batiment au bas de Grattin, par groupes, sur des poutres en peuplier, novembre.—Pleurotus atro caerulaeus Fr. Forêt du Grand- Ventron, octobre, sur une vieille souche de hêtre {Weline) (1). PLureus umbrosus Pers. Ballon de Servance. — Plautus Wein. Rougiville. ENToLomaA nitidum Q. Espèce rare d'ordinaire ; très répadue cette année dans les sapinières (Ramberg, Rougiville, Mont-Repos). Cette espèce est un véritable E' toloma, car elle a le stipe plein, rempli d’une moelle spongieuse. L’Entoloma ardosiacum (Bull), Quelet, a au contraire le stipe fistuleux et rentre par conséquent dans le genre Leptonia. — Jubatum Fr. (légèrement velu à la différence de seri- ceum, et par suite terne). Rougiville. — Costatum Fr. Mont-Repos — prunuloides, Fr. Mont-Repos. — Rhodopolius Fr. Mont-Repos. Turbidum Fr. Vallée du Bon-Dieu, Rougiville. LeproniA Linckii Fr. Souche de sapin. Banc des verriers (Forquig.) — Asprella Fr. Saint-Roch, Rougiville. — Anatina Fr. La Bolle. Lampropus Fr. La Bolle — Solstitialis Fr. Mont-Repos, Banc des Verriers. — Chalybea Fr. (se distingue de serrulata par l’absence de bordure des lamelles). NoLanea mammosa Fr. Blanche-Fontaine. — Proletaria Fr. Rou- (1) La Revue a recu par son correspondant et ami, M. le capitaine F. Sarrazin, une récolte de grandes espèces de champignons, faite l’automne dernier, par M. Mé- line, instituteur publie à Saulxures (Vosges). Le Pleurote que nous signalons était uve des espèces intéressantes de l'envoi, c’est-à-dire la moins répandue et assez souvent mécounue à cause fe la coloration caractéristique du chapeau qui est pà- issaute de haine heure. EN giville. — Incarnata La Magdelaine (Forq.) — Juncea Fr. Vallée de Travexin, Sourbière. — Cetrata Fr. Banc des Verriers. Eccizra atrides Lasch. La Bolle. Paoziora ombrophila Fr. La Bolle, Ballon d'Alsace. — Arrhent Fr. (Togularis Fr.) Blanche-Fontaine. Jardin du docteur Mougeot à Bruyères, avril 1883. Sous les sapins (l'anneau est au milieu du stipe). — adiposa Fr. commun, sur les souches et notamment sur les chaudrons (exeroissances maladives des sapins encore vivants) (Forq.) — Lucifer Lasch. Sapins, troncs. Raon l’Etape, vallée de Saint- Prayel. — Pumila Fr. Batlon d'Alsace, sur le talus de la route. — Radicosa Fr. A la Solitude (B :rdy). IxocyBEe hystrix Fr. Ballon d'Alsace, rare, — Fastigiata °chœff. Vallée du Bon-Bieu. — petiginosum Fr. (Hypholoma Fr.) Ballon d'Alsace. — Sambucina Fr. Rouges-Eaux, Mont-Repos. HegBeLoMA fastibile Fr. Saint-Martin. — longicaudr Pers. Humus des forêts (à peu près inodore, les Gosses. — elatum Batsch. var. Crustuliniforme Bull. (odeur âcre et désagréable). — Claviceps Fr. Saint-Roch, fin août (Bardi). FLammuLa penetrans Fr. Raon (Banc des Verriers). — Hybrida Fr. Komberg. — Carbonaria Fr. (mycelium radiciforme). La Bolle, Mont-Repos. — Spumosa Fr. Ballon d'Alsace. Col de Saulceraü (Forqg.) — Flavida Fr. L’Echetalon, souches de sapins. Stipe conique jaunâtre. — Astragalina Fr. L'un des plus jolis du genre par son disque couleur de feu. Komberg. — Liquiritiae P. Souches de sapins, Ballon d'Alsace. — Cortinella (DC) Fr. Jardin Queuche à!Saint-Dié, 2 juin (Bardy). Naucoria cucumis Pers. (Nolanea pisciodora) Saint-Prayel. Grand rupt. — cerodes Fr. La Bresse (espèce des hauteurs). — Scorpioides Fr. (stipe conique) prés humides et moussus, la Bresse. — Arvalis Fr. Saint-Dié, jardins et champs. Rare. — reducta Fr. La Bolle (Forq.) — escharoides Fr. Saint-Martin. les gosses d'Avison. GALERA mycenopsis Fr. (voile fibrilleux). Ballon d'Alsace, lac de Lispach. — Aquatilis Fr. (mamelon sur le chapeau) col de l’Eche- talon, tourbière. — paludosa Fr. vallée do Travexin. Tourbière., — Sphagnorum Pers. (chapeau plus grand et plus globuleux que G. hypnorum Btsh. Même station. — Conocephala Bull. Dans la serre de M. Bedo, Saint-Dié. Psacziora comtulus Fr. Saint-Martin (Forq.). STROPHARIA Cotonea Quel.=? Lacr ymabundus Fr. non Bull. Anorel (Forq.)— Squammosa Fr. Ballon d'Alsace. — C aput- Wedusae Fr. Ballon d'Alsace, — æruginosa Fr. Saint-Dié. Cour d'une mai- son de la rue Cachée (Bardy). HypHoLomaA capnoides Fr. (lames cyanées, Saint-Dié, assez com- mun. — Épixanthum Fr. Ballon d'Alsace. — Sublateritiunt SchæfF. var pomposum. Vallée du Bon-Dieu. — Udum P, des tourbières de la vallée de Travexin. PsiLocyBe Fænisecii Pers. Saint-Roch. Travexin. — Coprophilus Bull. Saint-Roch. Robache. PsarHyrA gossypina Fr. Sapinières du Ballon d'Alsace (Quel.; — fibrillosa Pers. (chapeau strié et stipe très élancé à la différence de fatua. PsATHYRELLA gracilis Fr. Grand rupt. — Trepida (arète des la= melles, colorée et chapeau strié). Même hab. Ut Bozgirius witellinus, Fr. Saint-Roch, dans les champs; Saint- Prayel, scierie des Prêtres. Coprinus comatus, Bruyères, , jar din de M. Mougeot. Comestible. — atramentarius Er. eo nie jeune, mauvais vieux ; même station que l’espèce précédente. — Saint-Dié. allées d'un jardin, très com- mun (Bardy). — fuscescens Fi. Lac de Lispach. — fimetarius var macrorhizus Saint-Dié, sur une couche. — Stercorarius Fr. En assez grande quantité dans la caisse d’un laurier-rose sur de la bouse de vache, Saint-Dié (Bardy). CorTinarius hinnuleus (Sow.) Fr. Blond ou chamois, anneau clair. Ballon d'Alsace, partout. — Bivelus Fr. Saint-Dié, la Solitude (Bardy). — Castaneus Fr. à la Bure, bois de Moyennemontier, octo- bre (Bardy\.— Imbutus Fr. répanda, même station. — Delibutus Fr. Jonquille pâle et lilacin, même station. — Uraceus Fr. d'aspect som- bre. Lace de Lispach. — Mucosus Fr. Saint-Dié, Guenche, Juin. (Bardy).— Fasciatus Scop. La Bolle.— To} haceus Fr. Avizon | (Houg. ) — Miltinus Fr. même station. (ressemble à semi-sanguineus mais s’en distingue par les fibrilles rouges du chapeau). — /mpennis Fr. même station. — Camurus Fr. Bois de hêtre du Ballon du Comte.— Rigi- dus Scop. idem. (ressemble à Paleareus pour le port et Ja laille, mails chapeau non paillet 6.) — Erythrinus Fr. idem (Forq.) — Scan- deus Fr. Rougiville dans 1e Sphaignes. — Uliginosus Bkl. idem. — Albo-cyaneus L. et Rougiville (Forq.) — Albo-violaceus P. idem. Violaceus Fr. et ses variétés, très communement à Saint-Dié, pro- menade du Parc, Saint-Martin, octobre (Bardy) — Vibratilis Fr. Rougiville. — Urbicus Fr. Raon, Banc des verriers. — Damas- cenus Fr. idem.— Brunneo-fulvus Fr. vallée du Bon-Dieu. — Scu- tulatus Fr. Grand rupt (Fo q.) — Testaceo-canescens Weïinm. idem. — Largus Fr., Ramberg. — Venetus Fr idem.— Arenatus Quel. XI suppl. Fond de Grandrupt (Forq.) — Causticus Fr. Sapinières, la Bolle (Forq. — Fulmineus Fr. Ormont. près la ferme des Cerisiers. Infucatus Fr. (à odeur de radis vireuse). Chasté. — Scutulatus Fr. Var evernius (cortine laineuse). Sapinière du cours Moinel (gris, rouge) Moug. — elatior Fr. (bord du chapeau ridé cannelé) sapi- nière du cours Moine}. (Moug.) — Turbinatus Fr. Les Fiessee pr. Roug. — Pholideus Kr. Les Gosses, Crispi. GOMPHIDIUS glutinosus var roseus Fr. sous hêtres, vallée de Ia Valogne. HycroPnorus Agathosmus Fr. v. Candidus, odeur de jacinthe. Ballon d'Alsace (Quel,. — Streptopus Fr. La Bresse. — Pustulatus Fr. Lac de Lispach. — Nüifratus P. La Bolle. — Jrriguus Pers. Ormont, près de la ferme des Cerisiers, sur la Dolomie. — Lucorum Kalch. id — Chrysodon Fr.. Base du Noiremont, sur la Dolomie.— Eburieus Fr. Prairie de la Boile (Forg.) — Punireus Fr. Chaxe- mont. (Ferry). — Ceraceus Fr. Gosses d’Avison (Houg.) —Caprinus . Quel. 9° suppl. Espèce automnale récoltée en avril dans les sa- pinièes des Rouges eaux, à raison de la douceur de l'hiver. {Moug.) — Coccineus Fr. Foucharupt fin octobre {Bardy). — Coccineus var gracilis jonquille tachée de rouge. (Forq.) — Virgineus Fr. St-Mar- tin, octobre (Bardy). — Nemoreus Fr. Foucharupt { Bardy). LacrTariüs pargamenus Fr. (diffère de Piperatus par sa peau ru- _gueuse) Montrepos. — Piperatu: Scop. St-Martin (Bardy). — Helvus Fr. Lac de Lispach. — Rufus Fr. Rougiville, Grattin (Ferry). — DRE Tabidus Fr. Grandrupt. (Port du Subdulcis). — Subdulcis Fr. id. La Menantille. Bompont, septembre. octobre. (Bardy}. — Camploratus Fr. La Magdelaine (Moug. et Ferr.) — Picinus Fr. Ballon d'Alsace. Echetalon. Pallidus Pers. (ruguleux, visqueux ; chapeau rosé ; lait acre, abondant, couleur café au lait pâle, Grandrupt).—Hysginus Fr. Vallée du Bon-Dieu. la Bolle (Forqg. — Lignyotus Fr. Bois Basselin (Ferry). Lisière sud de la Magdelaine (Forq.) — Subumbonatus Lindgr. (Lait blanc puis jonquille, ressemble à serifluus). Les Gosses. (Moug.) — Blennius Fr. diffère de hysginus par son stipe visqueux, verdâtre. Ballon, partout. RussuLaA depallens Fr. (chapeau rosé avec taches jaunes, centre pâle, poudreux, pied grisonnant). Lac de Lispach. Bruyères. Comes- tible. — Violacea. La Bresse, vallée du Bon-Dieu. — Nauseosa Fr. La Brède. — Olivascens Fr. (var de Alutacea) La Bolie (Forq.) La Magdelaine. —Rosacea Fr. L’Echetalon.— Lepida Fr. (très commu- ne cette année, partout à la fin de l été. — Les lamelles ont souvent une teinte rouge, surtout vers la marge : la chair a une saveur de noisette, comestible). — Virescens Fr, Grandrupt. sous Pins. Cours Moinel. Le chapeau n’est pas lisse, mais tuberculeux et taché de vert. La fig. IV du tab 94 de Schæff. le représente bien ; nne des meilleures Russules comestibles. (Mouy.\ A la Bure, fin septembre (Bardy) — Mollis, La Bolle, vallée du Bon Dieu— Xerampelina Fr. idem — Aurata Fr. Bois Bassalin (Ferr.) — Fragilis Fr. (chapeau très mince, rouge-rosé, fragile ; lames blanches, serrées ; saveur acre). Commun partout. Les Gosses. Doremont. (Moug.) — Fætens Fr. La Bure — Sanguinea Fr. La Bure, Grattin sous bois (Bardy) = Heterephy la Fr. Fourcharupt. — Cyanoxantha Schæïf. idem (Bardy) — Nitida Fr. (a le stipe rosé à la différence de P. Xerampe- lina qui est très voisin) La Bolle. — Decolorans Fr. couleur d’och- racea, mais la chair divisée prend une couleur gris de cendre puis cendré noirâtre. Chair douce; mangé dansles Vosges.— Jntegra P.Ro- se taché de jaune roux. — Grisea Fr. La Bisenoire dans les Vosges, comestible — Palumbina Paulet, également couleur gorge de pigeon lilacin ou vert olive (Moug.) — Bois de Grattain (Bardy) — Ochro- leuca Fr. (odeur particulière, saveur acre à la différence de och acea; les lamelles sont souvent ochracées.) — Lactea Fr. (Blanche, très dure, saveur de noisette.) La Bolle (Forg.) Comestible. — Sardonia Fr. (Lamelles jaunissant par le froissement ) idem. pullaris Fr. sont des melèzes à Bellevue près Giromagny. — OEru- ginea Fr. Gratain (Bedo) — Bruyères (Moug.) Comestible, confon- due avec l’Am. phalloides ce qui a produit un empoisonnement à Bruyères. Les lamelles restent blanches ; bord du chapeau strié (Quel. 11e suppl.). — veternosa Fr. ressemble à Nitida dont il diffère par la saveur — Alutacea Fr. Saint-Martin, la Bure, assez rare (Bardy) — Alutacea var minor (couleur du chapeau rouge, lamelles jaunis-. | santes. Comestible, La Bise rouge dans les vosges. 1 CANTHARELLUS umbonatus Fr. vallée de Travexin, base du Chasté. — infundibuliformis Fr. (Les arêtes des lamelles sont nettement arrêtées sur le stipe noir) Montrepos-Kamberg. — Friesii Quel. rare, surtout cette année. Kamherg. Marasmivs alliaceus Jacq. Condimentaire. L’Echetalon — Ama- delphus Fr. La Bresse Raon près la Roche de Sainte-Blaise (Raoult — 7 et Ferr.) — Erythropus Fr. — Collybia hariolorum Bull. Ballon d’Al- sace — Epiphyllus Fr. Saint-Martin. septembre. (Bardiy). Panus violaceo-fulvus. Fr. Pont du saut des Cuves. LenTiNus cochleatus Pers. Souche de sapin, les Gosses, odeur anisée (Moug). 2me FAMILLE POLYPORÉES. . Bozerus cyanescens Bull. Ormont (Ferr.) Montrepos. — Erythro- pus P. var purpureus Pers (Tubes bordés d’orangé) idem. -— Scaber. Fr. var niveus Fr. Grattin (Ferr.) — Porphyrosporus Fr. rare et belle espèce Saint-Prayel. — pachypus Fr. Moyenmoutier, Chevry, sur le terrain de transition (Ferr). — Castaneus Bull. Komberg, au- dessusdela ferme du Grandrupt (Forq.) à Saint-Roch (Bardy) — fusipes Rab. Bois de la Bergerie sous les Weymouth (Ferr.) Rougiville maison forestière (Forq.) — bovinus var mitis Kromb. Avison, commun, comestible — impolitus Fr. des Gosses Avison. — Viscidus L. Les Gosses. Suc rouge. (Moug.) comestible ? — Coilinitus Fr. au-dessus du Marzelay, sur la lisière des bois, en très grande quan- tité le 20 novembre dernier. (Bardy) — flavus Fr. côté Saint-Mar- tin, fin septembre. (Bard.) — luridus Schœæfïf. Au bas de la côte d’Or- mont, en compagnie de B. edulis L. (Bardy) (1). — sistotrema Fr. Bruyères, sousles pins Weymouth. (HMoug). Fisruzina hepatica Fr. Grattin, sur un chataignier. comestible. Pozxporus ciliatus Fr. (ressemble à brumalis, mais velu) — ostrea- tus Kamberg. — connatus Fr. Longemer. — Weimanni Fr. souche de sapins. Kichamprée — amorphus Fr. blanc, les pores prennent une jolie teinte sufranée et orangée) Kamberg. — melanopus Fr. Saint- Michel. calcaire Jurassique (Moug.) — benzoinus Wahl. La Bolle (Forq.) Echetalon (Moug) — adustus Fr. Ballon d'Alsace. — pictus Fr. = fimbriatus Bull. très commun, (nous n’avons pas le perennis) — Velutinus Fr. Vallée de Travexin — Rouges eaux. — elegans Bull. var nummularius, Echetaion. — Pes-caprae Pers, à terre, forêt de pins, abondant en octobre (Bardy) Imbricatus var Ramosus (Bull). Fr. Enorme exemplaire recueilli en août à Saint-Dié sur une pièce de bois de peuplier dans la remise de M. Alexandre Stouls (Bardy) (2). (4) Le Bolet comestible prend lorsqu'il a subi la gelée une saveur sucrée très pro- boncér, Tout le monde connait le goût de la pomme de terre gelée, ainsi que de Partichaut gelé. En effet le Boletus edulis L. est de tous les champignons charnus celui dont Panalyse chimique a donné la quantité la plus remarquable de sucre cris- tallisable fermentescible. On sait que M. Boudier à obteuu ce sucre en gros cristaux prismatiques, plus riche en goût que la mannile etla glucose, et assez comparable au sucre de canne, du suc du Bolet dont il avait précipité les acides par l’acélate de plomb. La solidification des vaisseaux essentiellement aqreux du champignon et leur rupture par l’effet de la gelée ou du dégel easuite, doivent produire le méme phénomène chimique dû à l’action de l’acétale de plomb. (Bar dy). (2) C’est le premier exemplaire 4e cette forme rare sigualé en France depuis la découverte au Belgique qui fut annoncée par la Revue mjjco'ogique (voir la notice de M.C. Roumeguère. Voicila note de M. Bardy qui accompagnait son spé- cimen : « Développé sur la pièce de bois qui forme le dessus de la porte. Son péri- mêtre mesure À mètre 20 cent. Il est d’un beau jaune de soufre dans sa plus grande parlie, rouge-orangé dans la partie qu’on pourrait considérer comme la supérieure. Ses caractères répondent en tous points à la descriplion de Persoon (Syn. meth. fung ; p. 519). mon exemplaire est rès rameux. Il ressemble par places à des crèles de coqs ; sa chair est blanche. Il élait attaché à la pièce de bois par 2 ou 3 endroits peu étendus, et ses rameaux très charnus, épais el cassants s’élendaient en se con- tournant el en prenant des formes très irrégulières, fort remarquables , son odeur “forte mais non désagréable était celle caratéristique du champigaon et se percevait d'assez loin » 1 — Fam. HYDNÉES — HyYDNUuM cinereum Bull. (non Fries) Montre- pos. Chasté — Gelatinosum P. Aux Jumeaux, novembre (Bardy). — Squammosum SchæfT. commun, partout (Bardy). — Coralloides Scop. Marzelay, lisière des bois {Bardy. OpoxrTia stipata Fr. Gratain (Ferr). GRANDINIA papillosa Fr. Ballon d'Alsace. FAM. THÉLÉPHORÉES. — CnATERELLUS lutescens Fr. La Bolle (For). — Crispus Fr. Anozel (Forq). — Clavatus Fr. Le Bonnet d'Evêque, à Saint-Dié, comestible. Sapinière de Boremont près Bruyères (Houg.). THeLEPHoRA palmata Fr. (noirâtre, ressemble à une Clavaire, odeur fétide. Stereum-rubiginosum Fr., Grandrupt. — Sunguino- lentum Fr., Saint-Maurice. Fam. CLAVARIÉES. — CLAVARIA flaccida Fr. Saint-Martin. — For- mosa P. sur le terrain de transition, la Truche près Raon (Raoult et Ferr.). Comestible. — Cristata Pers. (beaueoup pius rarement que Rugosa Ball). — Mucida P. Grandrapt. — Pistiliaris Bull., à la Bure (Bardy). FaAM. TREMELLINÉES. — FEMsJonIA luteo-alba Fr. Ballon Saint- Maurice. Rouges Eaux. Vieille route du haut Jacques. Saint-Prayel. — TREMELLA foliacea P. var violascens, tronc de hêtre, forêt du Grand-Ventron, octobre (Meline). ORDRE II PEÉRIDIES Fam. NiDULARIÉS. — NipuLaRIA granulifera Holms. Lac de Lis- pach. — Fam. PHALLOIDÉS. — PHazLus tnpudicns L. Bord du ruis-" seau des sept fontaines, au-dessus de Nayemont les fosses ; bois de lan bergerie. près de Noyenmoutier; forêt de Kemberg, assez rare (Bardy). Fam. LYCoPERDINÉS. — RuizopoGon luteolus Tul. Foucharrupt, talus d’un chemin creux. (Forq.) — LxcoPerpon hyemale L., en très grand nombre en juillet, dans un pré, à Noyenmoutier, ayant passé l’hiver suc le sol Bardy). — Bovisra Gigantea Bath. Un très gros individu, mesurant 30 centemètres de hauteur, à la pierre de l’Aïtre, sur une pelouse assez sèche. (Bardy). Fam. MYxOGASTRES. — AETHALIUM vaporarium Bull. Grandrupt. — Licea fasciculata Rougiville. — PaysaruM sulfureum À. S., val- lée de Malfosse. — Tricxia chysosperma Bull., idem.— STEMONITIS papillata P., montagne Saint-Martin, sur une écorce pourrissante de sapin (Bardy). ORDRE III. CUPULES Fam. HELVELLÉS. GEo@Lossum glabrum P., vallée de Travexin; tourbières. — Glutinosum P. Basse des Verriers. — HELVELLA ?n= fula Schæff., forme ressemblant à Gyromitra esculenta, mais spore à un seul noyau. Col de Noirmont, ferme des Cerisiers, sur la Dolo= ie (Ferry). Fam. Pezizés. — Peziza (Aleuria) ollaris Fr. Saint-Martin. — Ps Cochleata L. Saint-Dié, au pied des lilas, chaque trois ou quatre ans; en groupes (Bardy). — (Phialea) tuberosa Hedw. Saint-Dié, près la vanne de Pierre. — (Lachnea) soccinea Jacq., communemeont dans les bois, sur la terre, varie extrêmement pour la forme et les dis mensions (Bardy). — HeLorium virqultorum Fr. Grandrupt. — Ass "RUES coBoLus püilosus, Ballon d'Alsace sur la bouse — furfuraceus P. idem. ORDRE IV NucLrEs Cordiceps Dittmarii Sapinières du Ballon d’Aïsace (Quel.) raris- sime. — C. capitata Holm., vallée du Bon-Dieu. — Hypoxylon coccineum Bull. Ballon d'Alsace. — Diatrype disciformis Hoffm. Ballon d’Alsace. — Nectria sinopica Fr. Grand rupt. — N. episphæ- ria Fr. idem. — N. lateritia Fr. La Magdelaine, sur les lamelles du Lactarius deliciosus (Forq.). De l'Amanite rougeâtre et du danger de son emploi alimentaire. Saint-Dié, 4 novembre 1883, Un quadruple empoisonnement par les champignons, qui vient d’avoir lieu à Saint-Dié et dont M. le docteur de Mirbeck a été le témoin, a vivement préoccupé l'opinion publique et remis plus que jamais à l’ordre du jour la question de l'alimentation par ces eryp- togames. Depuis longtemps, je soupçonnais un champignon des plus com- muns dans le pays, comme étant ordinairement la cause de la plu- part des accidents. Rien, en effet, n’est plus controversé que la qualité alimentaire de ce champignon; comestible pour beaucoup, suspect pour d’autres, vénéneux pour un certain nombre d'auteurs. on devrait dans tous les cas, ne le cueillir qu'avec la plus grande circonspection ; et en présence d’opinions aussi discordantes et d’avis aussi disparates, il est selon moi du devoir de tout mycologue de ne pas recommander une semblable alimentation. Il règne, — et on ne saurait trop accentuer ceci — beaucoup d’incertitude sur les pro- priétés utiles ou nuisibles d’un grand nombre de champignons. On a dû établir une classe de champignons suspects, dont les caractères botaniques sont connus du naturaliste, mais que le physiologiste, moins avancé, ne peut pas connaître aussi bien. Certaines personnes ont pu manger impunément des champignons qui sont vénéneux pour d’autres. Par exemple, le Bolet annulaire, que l’on trouve souvent à la Bure. a été mangé par Cordier et le Bolet chrysantaire par M. Bonnafous (de Guéret). ainsi que par M. W. G. Smith. Malgré les conseils de Roques (Hist. des Champign. pag. 152), qui insiste pour faire rejeter toutes les espèces de Bolets dont la substance ne conserve pas sa couleur primitive, le docteur Gubler mange le Bolet azuré (Boletus cyanescens) et n’en est nulle- ment incommodé. Le docteur Jules de Soyre raconte qu’il a vu, au bois de Meudon, trois italiens qui ramassaient pour leur consomma- tion toutes les espèces de Bolets ; ils mangèrent, en sa présence, un Bolet pernicieux erû pour lui prouver son inocuité, depuis plus de trente ans éprouvée par eux. Devant un tel fait, que faut-il penser des expériences et des observations de Roques ? Sir W. C. Trevelyan nous apprend qu’il mangea lé Boletus luridus sans conséquense fâcheuse, mais C. Cooke et J. Berkeley avouent à ce propos qu’iis ne répèteraient pas volontiers l’expérience. Je com- prends cette hésitation, surtout en relisant le cas rapporté par la Gazette médicale de Venise Sur un triple empoisonnement par le B. ) DD luridus arrivé à Folgaria, dans le Tyrol, en 1854 (v. l'Union médi- eale, tome 11 2e série, page 538). Le même doute subsiste sur certains Agarics. Le docteur Cordier a mangé l’Agaric fourchu, que l’on rencontre chez nous à Saint-Roch. Le docteur Letellier a mangé sans accident l’Ag. annulaire (Aga- ricus melleus), si commun à Saint-Dié, où on le trouve par énormes groupes et qui passe pour être un poison très actif. À l'exemple de Paulet et de quelques autres mycologistes, MM.Letellier et Labour- dette ont mangé le Lactaire meurtrier sans en éprouver le moindre malaise, et pourtant Bulliard, Schaeffer, Roques et d’autres autori- tés scientifiques le considèrent comme extrêmement dangereux. Par contre, Cordier a été empoisonné par l’Agaric nébuleux, qui passe pour comestible. On le voit, en présence d’allégations aussi contradictoires, il faut être prudent jusqu’à l’exagération. Mais à côté de ces champignons douteux, controversés, suspects, traîtres en un mot, il y en a d’inof- fensifs, d’utiles et d'excellents. Tenons-nous purement et simplement à ceux-ci, et après tout, les caractères d'une douzaine de champi- gnons comestibles sont aussi faciles à apprendre que les différen- ces auxquelles un enfant de la campagne reconnaît une douzaine d'oiseaux. Parmi les champignons sur le compte desquels on n'est pas encore fixé, il s'en trouve un fort répandu dans nos Vosges, que je n'hésite pas un seul instant à ranger au nombre des plus suspects. C’est l’agaric rougissant (Agaricus rubescens\, qui appartient à un group très dangereux de champignons, dans lesquels le chapeau est par- semé de verrues plus pâles, restes d'une bourse enveloppante. A ce groupe appartient le vénéneux, mais magnifique Agaric à mouches (Agaricus muscarius). Malgré cette mauvaise compagnie, l'Agaric rubescens, dont le nom lui vient de sa tendance à rougir lorsqu'il est froissé ou écrasé, a une bonne réputation et Cordier rapporte que c’est un des champignons les plus délicats de la Lorraine, où il est surtout employé dans la Meuse. Comme la plupart des auteurs se copient mutuellement sans trop de contrôle, Roques, A. Dupuis, l'abbé Morel, le Dr Quélet reproduisent l’affirmation de Cordier presque mot pour mot. Gillet, dans sa Description des Champignons qui croissent en France, actuellement en cours de publication, est moins affirmatif. « L’amanite rougeâtre, dit-il (1re partie, page 46), a des propriétés sur lesquelles les opinions ne paraissent pas encore bien arrêtées. Quelques auteurs, en effet, la regardent comme véné- neuse, tandis que d’autres la donnent comme comestible. » Jean Kickx, dans sa Flore cryptogamique des Flandres, (t. II, p. 129), en signalant sa saveur désagréable, donne ce champignon comme véné- neux. Du reste, les caractères distinctifs de l'A. rubescens ne sont pas tellement accentués qu’ils ne puissent donner lieu à de très fréquen- tes et très fâcheuses méprises. Aussi sa synonymie a-t-elle une cer- taine étendue: À. circinatus Schum ; À. verrucosus Curt. et Bull. ; A. margaritiferus Batsch. ; À. pustulatus Schæff. t. 91 ; À. crassipes Flor. dan. t. 831. Il ressemble étonnemment à des espèces ou varié- tés voisines, qui sont signalées et reconnues comme vénéneuses. En outre. cette amanite offre elle-même cinq variétés assez distinctes fondées sur la couleur du chapeau et celle du collier. C’est pour ceia — dl — qu’elle est indistinctement confondue par le vulgaire, avec ses varié- tés et les espèces qui lui ressemblent plus ou moins sous le nom de Coumelle ou Quemelle. On voit par ce que je viens de dire de quelles réelles difficultés est entourée la détermination de cette espèce de champignon et combien le doute doit être grand quand on se trouve en sa présence et qu’il s’agit de la dénommer. Je crois qu'il est utile d’en énumérer ici tous - les caractères ; les voici, d’après Gillet, qui donne en outre une excellente figure de cette amanite (1). Il y aurait, en mycologie, un curieux chapitre à traiter plus lon- guement qu'il ne l’est d'habitude dans les ouvrages. C’est celui de l'influence que peuvent avoir le climat, le sol, l'exposition, les agents météorologiques, l’apprêt, sur les effets nuisibles ou sur les qualités comestibles des champignons. Quand on ouvre les livres qui traitent de leurs propriétés, on est frappé non seulement des dissidences qui règnent entre eux, mais aussi de voir combien ils se répètent sans approfondir le sujet. Ainsi. certains champignons sont vénéneux ici et comestibles là ; d’autres sont fort bons cuits et violents poisons étant crûs. Très heureusement il en est un assez grand nombre qui, partout et en toutes saisons ont des qualités ali- mentaires reconnues et positives. Les Hydnes (pieds de mouton), les Helvelles, les Morilles, les Chanterelles. (jaunirons), et parmi les Agaricus, les Lépiotes, les Pratelles et les Cortinaires sont dans ce cas. Il y à donc des lacunes, des contradictions flagrantes dans. nos connaissances mycologiques et particuliérement dans celles qui concernent les qualités toxiques ou comestibles des grandes espèces de champignons. Le Dr Bertillon a cherché à étudier cette question aussi intéres- sante qu’importante ; il a étudié le genre amanite, et plus particu- (1) AMANITA RUBESCENS (À. rougeûätre). — Chapeau charnu, d’abord arrondi, puis convexe, ensuile subétalé, lisse à la marge (ce n’est qu’à la fin qu’il se dé- prime au centre et porte sur ses bords quelques stries légères), sa surface est rou- geàtre, rouge-cendré ou carné-jaunâtre avec parfois des taches rougeàtres plus ou moins marquées et étendues ; elle est parsemée de verrues ordinairement aplaties, molles, inégales, farineuses, grises, grisàlres ou blanc-rougeâtre, assez faciles à en- lever; diam. 6—10 centimètr. Feuiliets nowbreux, mollasses, inégaux, atténués postérieurement et décurrents sur le pied au moyen de stries très fines, plus larges au sommet qu’à la base, les plus courts coupès lanlôt perpeudiculairement, tantôt en biais ou bien encore brusquement arrondis postérieurement, blanes et prenant souvent une teinte rougeâtre quand on les froisse. — Pied atténué de bas en haut, blanc, strié et éraillé au-dessus du collier, couvert en dessous d’écailles tomenteuses rougeâtres ou d’ua bistré rougeâtre plus ou moius foncé, d’abord plein, fistuleux dans un âge avancé, s’épaississant insensiblement vers la base où il se termine par un balbé pointu inférieurement, longueur 8—10 centim. Collier large, membraneux, bianc et striè au dessus, jaunâire ou rougeâtre au dessous (il provient d’une gaine supérieure), descendant et persistant. Chair blanche, molle, squeuse, de couleur vineuse sous l’épiperme et rougissant plus ou moins fort au contact de Pair (cette coloration est moins sensible et ne paraît que tardivement sur les individus qui ont poussé dans des endroits secs et exposés au soleil; dans ces conditions, la chair se fait aussi remarquer par sa fermeté). Odeur presque nulle; saveur d’abord fade et insignifiante, mais ne lendant pas à deveuir àcre et amère. Spores ovales-arrondies. a. Chapeau rougeätre-sale ou jaunâtre clatr plus ou moins teinté de carné ou de rougeâtre-clair, partie inférieure du pédicule chargée d’écailles rou- geàlres ... secs cles Ceres ..... Var Genuina. b. Chapeau carné-pâle...... seesen ose saone... UN. Incarnata. CRCNADEIUMANNEMAIUIACE. 20-00 CE PP V. Alutacea. . d. Chapeau brnn-bistré à verrues blanches. . . . . . . V. Verrucosa. e.:Collier de.couleur Isoufrée. 5.2: Je men, CRE V. Annulo-Sulfurea. rique lièrement l’A. raginata et l'A. rubesens, deux espèces très-voisines et même quelquefois confondues. Comme il a été dit plus hant, on est loin d’être bien fixé sur les qualités de ces espèces ; elles ont en effet amené la mort des animaux auxquels on les a administrés, tandis que ces mêmes champignons sont mangés dans beaucoup de localités et même vendus snr des marchés publics. Le Dr Bertillon, voulant résoudre ces contradictions, a entrepris une première série d'expériences à la station thermale d’Ussat, dans l’Ariège. Il a cons- taté que le suc exprimé de l’A. rubescens, étant filtré et injecté à la la dose de 4 centim. cubes sous la peau d’une sorte de couleuvre, itrès-commune à Ussat, amène toujours la mort de ce reptile. Si le suc est soumis à l’ébulition et filtré, il perd toutes ses propriétés toxiques et les couleuvres injectées restent en parfaite santé. Plus tard, M. Bertillon a repris ses expériences, mais cette fois sur des lapins auxquels il injectait 5 à 6 centim. cube de suc filtré. Les résultats furent les mêmes. (1) Cet auteur conclut que l’A. rubeseens, quoique servant d’aliment dans plusieurs localités, est toxique étant crû, mais que son poison disparaît par la cuisson, ce qui explique son usage alimentaire ; en outre, une expérience, une seule, il est vrai, semble montrer que l’ébulition de toute la masse doit être prolongée pendant quelques instants pour faire disparaître le poison. Et maintenant, que penser de l'A. rubeseens ? Est-il bien recom- mandable, et ne vaut-il pas mieux cent fois s’en abstenir ? Un champignon qui, suivant qu'il a été plus ou moins bien cuit et apprêté, peut être inoffensif ou des plus dangereux ; dont la fermeté comme chair, et peut-être aussi la qualité comme aliment pouvant dépendre d’un peu pius ou d’un peu moins de soleil ; qui n’a pas les mêmes propriétés selon qu’il croit dans tel ou tel endroit ptus sec ou plus humide ; ce champignon, dis-je sera préconisé a la ronde comme un mets des plus délicats ? Quant à moi, lorsqu'on viendra me le montrer et me consulter à son sujet, je dirai comme j'en ai l'habitude :,4 je sais qu’on en mange, mais je vous conseille de vous en abstenir soigneusement. HENRY Barpy, Membre «le la Soctte philomatique vosgienne el du Comice agricole de Saint-Dié. [11 BIBLIOGRAPHIE Dr Louis PLANCHON. — Les champignons comestibles et véné- neux de la région de Montpellier et des Cévennes aux points de vue économique et médical, 1 vol. fgr. in 8, Montpellier, décembre 1883. — Imprimerie Hamelin, frères. Quand on a l'honneur de porter un nom aimé et estimé dans la science, un nom depuis longtemps illustre, il faut s'attendre à ce que (1) Dans un ouvrage tout récent, les champignons comestibles el vénéneux, l’auteur, M. le D: Louis Planchon, rapporte une expérience de Letellier et Speneux : une chatte qui avait mangé 180 grammes en 12 heures de ce champignon, n'a pas eu d'accidents. M. Planchon ajoute « J'ai aussi essayé une fois ce ch: impignon sur un chien qui en a mangé 300 grammes sans en paraitre le moins du monde incommodé «S'agissait-il du champignon cuit ? — 93 — le premier travail qui marquera votre entrée dans la ‘vie publique sera jugé avec une certaine curiosité et examiné par tous les lecteurs avec une vive attention. Tel a été le sentiment que nous avons prêté à notre jeune ami M. le docteur Louis Planchon et mieux, que nous avons éprouvé nous-même en prenant connaissance de sa thèse inau- gurale. Hâtons-nous de dire que nous n'avons pas tardé à reconnaî- tre que nous avions sous les yeux un travail bien fait. étudié, com- plet ; riche de faits pratiques. quelques-uns nouveaux ; d’une œuvre magistrale, digne à tous égards du plus sérieux examen et que, par ces motifs. nous avons pârcourue avec le plus grand intérêt. L'auteur a jalonné à pen près ainsi le plan de son livre et indiqué le but qu'il espérait atteindre : Examiner les champignons au poiut de vue pra- tique, faire connaitre aux médecins les caractères distinctifs des bonnes et des mauvaises espèces ; combattre les préjugés sans nom- bre qui, à cet égard, circulent et se transmettent dans nos campa- gnes ; contribuer ainsi à diminuer le nombre des acvidents, aussi fréquents que terribles dont les champignons vénéneux sont la cause journalière. Plus de deux cents pages sont consacrées à la partie des- criptive et médicale de ce livre qui s'adresse particulièrement aux médecins et à tous les amis de l'humanité. C est dans le même ordre d'idées qu’un autre ami des champignons, un philantroplie, M. le ca- pitaine F. Sarrazin. écrivit, il y a quelques mois, une étude, que la Revue mycologique publia et qui rendit et rend'encore d’utiles services, à en juger par l’empressement de plusieurs de nos confrères à la ré- pandre. Les Hyménomycètes, c'est-à-dire les grandes espèces de champi- gnons, celles qui sont dans la famille botanique, les plus élevées en organisation et qui présentent les types les plus usités dans l’alimen- tation comme ceux qui occasionnent les accidents, les plus fréquents, limitent cette étude. Bien qu'il s'agisse d’une région déterminée, et toutes locales que soient les recherches entreprises par M. L. Plan- chon. il faut reconnaître que les champignons de l'Hérault sont pour la plupart, les champignons de la France, ou tout au moins ceux des départements méridionaux. Il existe un livre qui a quelques affinités avec celui dont nous parlons, c’est l'Essai d’une flore myco- logique de la régirn de Montpellier et du Gard, de M. le professeur de Seynes, qui remonte à l’année 1863. Le savant mycologue s’est occupé plus particulièrement de l'organisation et de la distr ibution géographique des Hyménomycètes, côtés scientifiques du sujet, très importants, mais que M. le docteur L. Planchon n’a fait qu'effleurer pour s'étendre sur les notions pratiques plus immédiatement utiles au milieu auquel il s'adresse. Botanistes et médecins trouveront dans les deux études locales parallèles de MM. de Seynes et L. Planchon, deux travaux qui se complètent l’un par l’autre et, avec eux, un en- semble de notions précieuses à consulter. M. le docteur J. E. Planchon, correspondant de l’Institut, pro- fesseur à la Faculté de médecine et directeur du Jardin Botanique de Montpellier, a été « le premier et le meilleur maître de l’auteur» son fils le déclare avec reconnaissance dans la dédisace de son livre en in liquant aussi l'appui qu’il a reçu du savant maître dans la partie systématique de son travail ; «ce sont les herborisations communes, dit M. Louis Planchon, qui lui ont donné l’idée de l’entreprendre. » L’amitié et le désintéressement sont venus en aide au jeune médecin ; OS EE un praticien distingué de Lodève, de M. gé, un grand nombre d'observations spéciales dont il a profité. (Lodève est peut-être la localité de France qui produit la plus grande quantité de champignons et où la consommation de ces cryptogames est si non la plus gérérale, du moins exercée par l’ha- bitant de la canipagne de la façon la plus confiante !). C’est encore avec le concours de MM. les professeurs Jaumes et J. Grasset que M. L. Planchon a pu enrichir ses notes et par les communications de faits nombreux et inédits, dûs à un ami de longue date des champi- gnons, à M. le professeur Léon Soubeyran, qu'il a pu grouper un nombre considérable de renseignements des plus utiles. Les consta- tations qui lui étaient révélées il les a contrôlées par des expériences personnelles, continuées dans ces dernières années aux laboratoires des Facultés des sciences et de médecine de Montpellier. avec le con- cours d’un ami très bon observateur, M. Henri Bertin Sans. Nous nous arrêtons à la tro'sième partie, qui a pour titre : De l'empoisonnement par Les champignons pour en recommander la lec- ture à tous les médecins, à tous les mycophages. Ce serait rendre un service bien insuffisant pour nos lecteurs que d’analyser cette partie capitale du livre. Tout est bon à reproduire. car tout, dans les obser- vations, dans les détails, dans les phénomènes, dans les conseils, dans les expériences, est bon à apprendre et à retenir. Nous regret- tons que le cadre restreint de notre Revue nous empêche de repro- duire les dernières divisions du traité : Diagnostic différentiel, traite- ment, conclusions. Les amateurs de champignons comme les méde- cins, ont un égal intérêt à connaître à fond une étude qui justifie pleinement son titre. Nous ne Saurions jamais trop la recommander à la sollicitude des uns et des autres. C. R. il a trouvé dans la clientèle d’ le docteur Réfré De G. Vox Niesst. Contributiones ad floram mycologicam Lu- Sitanicam. Series IV. Extrait des Annales de l'Institut de Coim- bra, 1883, vol. XXXI). Nos lecteurs ont eu connaissance des précédentes révisions de la Flore mycologique portugaise, dûes à M. le baron Fel. de Thumen (1879, 1880 et 1881). Une maladie inopinée, et qui dure encore, à empêché le savant éditeur du Mycotheca de continuer la tâche qu'il avait acceptée et, avec l'agrément de MM. les professeurs J, Henri- ques et À. F. Moller il a confié l'examen des séries complémentaires (IV et V) au professeur de l'Université de Brünn et à M.G. Winter, de Leizig. Nous venons de recevoir le travail de M. G. Von Niess]. Il compreud 54 espèces de champignons réparties dans les principa- les tribus, et parmi lesquelles nous rencontrons les 9 espèces nou- velles suivantes, que l’auteur accompagne de diagnoses latines. 649. Pleospora ovoidea Niessl. Sur les feuilles sèches de lAguve americana. Coimbra. — 650. Leptosphaeria infernalis Niessl. Sur les feuilles sèches da Fourcroya longava. Coimbra. — 651. L. demi. sa Niessl. Sur les tiges sèches du Vinea Media. Coimbra. Hort. Bot. — 692. L. Molleriana Niessi. (Espèce dediée à M. F. Moller, inspec- teur du Jardin botanique de Coimbra). Sur les fenilles sèches de l’'Eucalyptus globulus. Canas pr. Coimbra. — 654. Phorcys Lusitanica Niessl. Sur le chawme desséché du Donax arundinacea. Galla pr. Figueira da Foz. — (60. Diapo the !Tetrasga) interrupta Niessl. Sur — 99 — les branches mortes du Tecoma radicans. Jardin Bot. de Coimbra. — GGL. D. sparsa Niessl. Sur les sarments desséchés du Glycines vio- lacea. — G86. Pestaloïzia Tecomae Niessl. Branches sèches du Te- coma radicans. — 637. P. cupressina Niessl. Sur les branches mor- tes du Cupressus glauca. Matta de Valle de Canas, pr. Coimbra (1) P. A. Saccarpo. Genera Pyrenomycetum schematice delineata. Tab. I-XIV grand in-8° avec une Table de distribution systémati- que. Padoue, novembre 1X83. Ainsi que son sous-titre l’indique, cette utile publication est desti- née à compléter le texte des Pyrénomycites du Sylloge de l'auteur. Chaque genre de la vaste tribu ‘il y en a 280), est l'objet d'un dessin analytique (chaque tableau en comprend 20), montrant :a coupe transversale agrandie des périthèces, et à un plus agrandissement encore les spores. les thèques et les paraphyses. Voici la division Systématique des tribus, sujet du texte qui accompagne l'Atlas : Erysipheae (9 genres). Peri isporieae (35 genres). Sphaeriaceae allan- tosporae (19 genres). Sph. phaeosporae 24 genres). Sph. hyalosporae (14 genres). Sph. hyalodidymae (21 genres). Sph. phaeodidymae (11 genres). Sph. phaeophragmiae (18 genres. Sph. Hyalophragmiae (17 genres). Sph. dictynsporae (15 genres). Sph. scolecosporae (7 genres). Hypocr eaceae hyalosporae (8 genres). Hyp. hyalodidymae (14 genres). Hyp. phaeodidymae (3 genres). Hyp. hyalophragmiae (5 genres). Hyp. hyalodictyre (3 genres): Hyp. scolecosporae (7 genres). Dothi- deacete hyalosporac (5 genres). Doth. phaeosporae (1 genre). Doth. hyr'odidymae (3 ccrres). Doth. phaeodid' mae (1 genre). Doth. phrag- mosporae (4 genres). Doth. dictiosporae (1 genre. Doth. Scolecospo- rae (1 genre). Microthyriaceae (9 genres). Lophiostomaceae (8 genres). Hysteriaceae (28 genres). En tout, 294 genres on sous- genres. Tous les souscripteurs du Sylloge ont dû recevoir ce fascicule, dont le prix est de G fr. Nous le recommandons anx amis de la my- cologie comme un enseignement utile qui doit les aider dans l’é- tude des espèces parasites des écorces et des feuilles, appartenant à la division la plus nombreuse et la plus importante de la mycologie après les Hyménomycètes. GREVILLEA, n9 62. Décembre 1883. Voici le contenu du récent fascicule de la publication périodique que dirige M. C. Cooke : lo New Bristih fungi (suite). Espèces nouvellement observées en Angleterre ou décrites pour la première fois par M. Cooke, avec leurs diagnoses, en langue anglaise, (Agaricus (Tricholoma) duraci- nus. Ag. (mycena) leucogalus, Cenangium phaeosporum). 20 Note sur les alcaloides ou autres substances extraites des champt- gnons, par G. Stewart, du Laboratoire de chimie de l'hôpital Saint- (1) M. le professeur J. Henriques, professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, a récolté aux environs de Coimbra une forme intéressante d’un champi- gouon cosmopolile qu’il a bien voulu nous communiquer : le Schizophyllum com- mure Fr. p. pedicella'a Nob. L’Hyménomyeète ivre est ordinairement, on le sait, sessile. Le specimen de Crimbre offre à sa base un prolongeme ten pédicule très prononcé ; ; de plus, il est simple et conchiforme, large de 3-4 centimètres ; les feuil- lets, à goutlière très prononcée, sont peu uombreux (plus espacés que dans le type ordinaire) et simples (nullement rameux). 256 = Thomas (lecture faite au Volhope-club de Herefort au mois d’octo- bre dernier). 3° The genus Anthostoma. par M. Cooke. Observations critiques. additions ou suppressions proposées dans la monographie de ce genre comprise dans le Sylloge de docteur P. A. Saccardo, 4° Révision des espèces de Lichens qui figurent dans l’herbier du docteur Withering, par M. J. Crombie (à continuer). \ Avec une pagination spéciale, M. Cooke entreprend une nou- velle édition du Handbook of British fungi. 1'e fam. Hyménomycètes. L'auteur rappelle, dans une brève préface, que son manuel des champignons de la Grande-Bretagne remonte à l’année 1871 ; qu’em- pêché de donner d'emblée une nouvelle édition de ce livre populaire, il se propose de le continuer et de l’avancer le plus possible au moyen d’appendix que renfermeront les fascicules successifs du Grevillea, d’où on pourra les détacher. Il sera aidé dans cette œuvre nouvelle par le Rev. J. Stevenson et par M. H. T. Wharton. Elle marchera concurremment avec l'Illustration, déjà parvenue à son troisième volume. M. C. Cooke. Illustrations of British fungi. No XIX. Décembre 1883. F ! Ce nouveau fascicule des champignons anglais ouvre la série des Hyperhodt (spores roses ou rubigineuses) ; à il commence le volume III de Atlas et comprend les espèces suivantes : 293 Agaricus (Volva- ria) Bombycinus Schœf. —- 294 V. volvaceus Bull. (1). — 295 V. Loveianus Bk1. — 296 V. Taylori Bk1. — 297 V. sprciosus BKL — 298 V. gloiocephalus Fr. — 299 V. medius Schm. — 300 V. / empe- ratus Bk1. — V. parvulus Wein. — 301 Ag. (Pluteus) cervinus Schœf. — 302 P. cerv. var exim us Sm. — 303 P. cerv. var petasa- tus Fr. — 304 PI. hispidulus Fr. — PI. umbrosus P. -— 305 PI. na- nus P.-— 306 PI. Saundersii Fr. — 307 Ag. (Entoloma) sericellus Fr. — 308 E. speculum Fr. Toutes ces planches, coloriées avec le plus grand soin, sont, comme les précédentes, reproduites d’après nature et signées par les auteurs. N. Parou:LLarD. Tabulæ analyticæ fungorum. Fasc. II. Nos 101- 200. Décembre 1883. Prix 20 fr. Six mois durant, M. Patouillard a bien négligé ses correspondants. Il avait une excuse très valable : la préparation de ses nouveaux des- sins analytiques des champignons de la France. Nous avons le nou— veau fascicule sous les yeux. et tout ce que nous pouvons dire, est à la louange du travail et de l’auteur. Les recherches analytiques n’abondent pas en France, on le sait, on s’est plus occupé de la re- présentation de l’espèce, et lorsque l’on en a donné la coupe du eon- ceptacle et quelquefois la spore grossie, on a cru avoir assez fait pour la satisfaction de l'observateur. Pour le plus grand nombre des ama- (1) M. le capitaine Lucand, l’auteur bien copna des Suites à Bulliard, a recueilli, le 25 août dernier, aux environs d’Autun (Saône-et-Loire), un curieux exemplaire. menstrueux de cette espèce présentant à la fois une prolification et une soudure Les deux exemplaires associés étaient l’un et Pautre de taille et de dimensions nor= males pour le chapeau et le stipe; un peu au-dessus du bulbe, exemplaire adven= tif s’élait développé à angle droit et un cdté du chapeau incliné presque horizonta= lement, élait soudé au bulbe, confondant sa euticule avec le volva. Nous avons dessiné. ce nouveau cas tératologique. TE teurs de mycologie, la représentation fidèle du port du sujet peut suffire, mais la divulgation des organes divers de la plante, princi- palement des organes secondaires, sujet des patientes recherches du micrographe, rentre dans le domaine des observateurs spécialistes, et le nombre de ces derniers doit nécessairement s'’augmenter de jour en jour à raison de la propagation si bien facilitée maintenant de la plupart des connaissances scientifiques. Le nouveau fascicule comprend notamment des Hyménomycètes, des Discomycètes et des Myxomycètes- Ce ne sont pas des espèces dont nous ne possédions pas précisément la figure que M. Patouillard nous montre de grandeur naturelle avec des développements très in- téressants, la plupart des types qu’il a choisis ont fait déjà l’objet d’une illustration dans les livres de mycologie, même français, mais ce qui nous manquait et qu'il nous donne, c’est le dessin des divers organes agrandis de ces types. Pour les hyménomycètes : les élé- ments de l’hymenium et les spores, les basides, es cystides, le tissu du chapeau et du stipe, les poils, etc., etc., quelquefois les conidies ; pour les discomycètes : le port et la coupe, les thèques, les paraphy- ses et les spores, les poils de la cupule, etc. ; pour les Myxomycètes: à côté du port agrandi, le capillitium et les spores, des coupes mon- trant les diverses enveloppes, ete (1). Un texte descriptif et explicatif des figures précède ces dernières, comme on le possède déjà dans le fasc. Ir Le second fascicule, de même importance (100 dessins et leurs développements, se rappor- tant à un même nombre d'espèces), est du même prix M. Patouil- lard est un observateur consciencieux et bien doué. S'il n’a pas en- core étudié microscopiquement le même nombre d'espèces qu'ont fait connaître M. Cooke en Angleterre et M. P. A. Saccardo en Italie (nous avons souvent entretenu nos lecteurs des beaux et importants travaux de ces maîtres ', il a le droit de dire qu’il a commencé plus tard qu'eux, et que tout en ayant pour objectif un champ d'études plus modeste, puisqu'il est local, il apporte un contingent utile aux études micrographiques. C’est pour réunir de plus grandes facilités d’étude que l’auteur a transféré son domicile rue de la Villette, 27, à Paris. Nous ne saurions trop recommander à tous nos lecteurs les Tabulæ analyticæ qui sont le complément nécessaire de la bibliothè- que du mycologue. Cx. SPEGAzzINI.Fungi guaranitici. NOUVELLES RÉCENTES DU DEUXIÈME VOYAGE DE L'AUTEUR EN PATAGONIE. En même temps que nous recevions une lettre de notre estimé cor- : respondant et ami, datée de Buenos-Ayres (12 novembre 1883), nous (1) Les observations originales de l’auteur abondent dans ce nouveau fascicule. Nous en détachons quelques-unes : — Les dessins dn Russula Lepida montrent in- dépendamment des autres éléments de l’hÿymenium, ies cystides ayant au sommet un réservoir oxalifère; un de ces cystides, lrailé par l’acide azotique, offrant alors la cavité vide du réservoir. Dans le Laclarius piperatus, un baside accidentellement monospore. — Polyporus picipes : les appareils conidifères. — Polyporus nigri- cans : la constitution de la croûte. — P. versicolor : hymenium conidifère. — Odontia Junquillea Q. : analyse d’une papille. — Telephora sebacea P. : dévelop- pement du baside, germination des spores, promycélium et spores secondaires, — |: Calocera cornea : les trois zones du tissu; tissu céotral; filaments hyméniens ayant à leur base l’appareil conidifère ; basides et spores, conidies. +, Calloria atrovireus Fr. var véridis : conidies. — Didymium xanthopus : cristaux calcaires de la paroi du sporange, etc., etc., elc. — parvenaient les Annales de la société scientifique Argentine (9 no- vembre 1883. Ent. V Tom. XVI) où figurent les premières pages des Fungi quaraniticr (Pugillus 1) du savant botanisteitalien. L'usage trop continu du microscope, peut-être aussi les influences climatéri- ques diverses, ont occasionné, depuis six mois déjà pour notre ami, une terrible inflammation des yeux ; cependant il a accompli un se- cond voyage en Patagonie, de Carmen de Patagones jusqu’à Santa Cruz. Il nous a envoyé un album de photographies qu’il a bien voulu exécuter pour la bibliothèque de la Revue, représentant les vues du pays (Puerto deserto) et l’image des indiens de la Patagonie (Tchuel- ches,Aoniken) que l’on sait être un peuple doux et pacifique. Cette nouvelle exploration ethnographique correspondant à la saison d’hi= ver a été peu fructueuse pour le docteur Spegazzini qui bien que souf: frant encore, a cependant étudié la langue des Tchuelches avec l’inten= tion de publier une grammaire et un dictionnaire. € J’ai néanmoins fait quelques collections, nous dit le savant explorateur, et j’ai ren: contré quelques cryptogames nouvelles spécialement des champignons du fumier, les seuls pouvant végéter dans la Patagonie qui, pour em: ployer une expression exacte, n’est qu’un vrai désert ! » Le préambule de la florule mycologique des contrées du Paragay qu'a fouillées M. Spegazzini est un hommage rendu à notre compa= triote et ami B. Balança qui entr’autres récoltes botaniques impor tantes faites par lui sur le territoire àe la République Argentine a signalé diverses espèces de champignons. La première des 9 nou veautés publiées à cette heure, le no 2 des Fungi quaranitici est l’'Agaricus (clitocybe) Balancae Speg. sur la terre dans les bois près de ’Guarapr”, voisin de l’Ag. brumalis mais à stipe plus épais et creux, à lamelles denticulées et décurrentes — 3 Clitocybe culyx Sp: même station. — 4 C. aurantiellus Sp. sur les troncs de la forêt vierge de «Caa-Guazii » — 5 Collybia hymenticephalus Sp. Forêts ombragées, sur les feuilles et les brindilles tombées et pourrissans tes. — 7 Omphalia? Paraquariensis Sp. dans les fentes des troncs pourrissants, bois près de « Paraguari» — 8. O. Succineus Sp. Très! petite espèce des chaumes pourrissants à terre d’un bambou épineuxs forêt vierge de « Caa-Guazii » — 9 Pleurotus Guarapiensis Sp. sur les écorces tombées et mêilées aux mousses dans les forêts de Guas rapi. — 11 P. nambi Sp. sur les troncs, même localité. — P. mis croscopicus Sp. sur les chaumes pourrissants d’un bambou près de « Arroyo-Guasu ». Cette publication qui doit être continuée dans les Annales est arrêté au no 15 des espèces. TayrTy-Tarrp. Annual report of the state mus. of. nat. Hist, New-York. Albany 1880 tab. 1-2 et 1-4. Par le 33e rapport daté de 1880 et la 34e datée de 1881. qui viens nent de nous parvenir, nous avons connaissance notamment des tra vaux mycologiques, toujours fort importants, communiqués par M Charles Peck aux régents de l’Université d’Albany (Etats-Unis de PAS mérique septentrionale). Le premier de ces rapports contient comme d'usage la partie descriptive des nouveautés, des additions ou obser= vations se rattachant à des communications botaniques précédentes: et un travail original signé comme les précédentes divisions par ME Ch. Peck, ce dernier relatif aux Amanites des environs de Now-Yoth (synopsis des espèces basé sur la consistance du volva, l’état de Vans LE QT es neau et la couleur des spores). Nous nous arréterons à la série éten- due des nouvelles espèces mycologiques proposées par le savant M. Peck, tout en regrettant qu’il n’ait pas donné ses diagnoses en lan- gue latine. Agaricus (Clitocyhe) compressipes Ag. (C.\ virescens. — Corlina- rius pulchrifolius. — C. rubrocinereus. — C. sericipes. — C. basalis. — Cantharellus brevipes (T. 4. f. 18 — 20). — Cyphella caricina. — Hyme- nula Hysterioides. Sur les branches du cornus stolonifera. — Henderso- nia anvrmalis. 5. celastrus scandens }H. coluteae P.et G. Sur les tiges du Colutea arboresc-ns. — Spheropsis phomatella. Jeunes branches du Fraxinus Americana. — S. chundans. Brarches du Carya alba. — S$. Cerasina. Id. du Prunus virginiaca. — S. Serialus, écorce morte du Saissafras Off. — S. celastrina. Tige sèche du Celastrus Scandens. — S. milacina, Feuilles du Smilax rotund. — Seploria pastinacina. Ecorce du Pastinaca sativa. — S. Hedeomina. Id. Hedeoma puleg, — S. Ostryae. Feuilles de l’Ostrya virg. — S. increscens. Id. Trienlalis americ. —-S. Lythrina Xd. Lythrum Salic. — S. atro-parpurea. Id. Aster macrophyllus. — pur trifolit id. Trifol. pratense. — G. Salicinum 14. Salix sericea. — G. Hepalicae id. Hepatica acutiloba. — G. Laportae id La- portea canad. — Coryneum puslulalum (Fig. 4---3. Tab.1.), écorces mortes. — Asterosporium betulinum (Tab. 1. fig. 4-5), branches du Be- tula lutea. — Melanconium cerasinum, écorce du Prunus virginiana. - Torula uniformis (Tab. 1. fig. 11-13), écorce morte de l'Erable. — Syn- phraymidium effusum (Tab. 1 fig. 6 10), idem. — Gymnosporium varia- bile,-bois pourrissant. — Protomyces fuscus, feuilles vivantes de l'Hepatica acutiloba. — Stilbum pruinosipes, sarments du Rubus strigosus. — Peri- conia parisitica, branches du Carpinus americana. — Macrosporium meli- loi, feuilles vivantes du Melilot. — Helicosporium cinereum (Tab. 2f. 4-6), bois tombé. — Cercospora smilacis Thm. (Tab. 2, fig. 1-3). — C. elon- gata (Tab. 1, f. 21-23), feuilles viv. du Dipsacus sylv. — C. squalidula, feuilles viv. Clematis virg. — E. Sanguinariae, f'uilles viv. du Sanguin. canad. — C. Eupalorii, feuilles viv. Eupatorium album. — C caulophylli, feuilles malad, du Cauloph. thalict. — Ramularia celastri, f. viv. du Ce- lastrus scandens. — R. mitellae, id. Mitella diphylla. — R. dulcamarue, id. Solan. dulc. — Microstoma leucosporum Niessl. (Tab. 1, f. 14-17). — Helve la palustris (Tab. 9, f. 16-18). — Peziza (Eup.) Subvernalis, bois tombé du Fraxinus samb. — P. (Dasysc.) luteodisca, S. scirpus validus. — P. (Moll.) floriformis, écorce morte de l’Erable. — Hetotium affinis- simum, bois tombé. — Patellaria Hamamelidis (T. 2, f. 7-16), écorce de l’'Hamam. virg. — Caliciopsis prinea (T. ?, f 11-15). écorce du Pinus stro- bus. — Diatrype nigrospora, branches du Betula lutea. — Valsa pancis- pora, branches de l’Auine. — V. prunicolu, s. Prunus Pensylvanica. — V. acrocystis, s. Betula lenta (Tab. 2, f 19-22), — Cucurbilaria longitudi- nalis :T. 2,f. 23-24), sur Andromeda ligustrina, — Sphaerella depressa, branches du Mulgedium. —S. Conigena Coves de l’Arbor-vitæ. __ Le 34° rapport contient les diagnoses des 32 espèces nouvelles sui- yantes proposées par M. Ch. Peck, dont quelques-unes sont figurées, comme il l’a fait dans le précédent rapport, avec des détails analyti- ques très agrandis (spores x 400). Ag. (Hyphol.) ornellus « Saratoga » Polyporus undosus, sur l’Abies ca- -nad. — P. semi-pilealus, sur Acer spicatum. — Jrpex vilicola C. et P. — Tremella subochracea, sur le bois écorcé du Populus monilif. — Arcyria macrospora, bois tombé. — Phyllosticla Nesaeae, fol. Nesæa verticillata. — S. corylina, fol. Corylus rostrata. — S. belulico!a, fol. Betula lutea. — S. microsperFa (Tab. 1, f. 3-5) fol. Betula lenta. — Seploglaeum Apocyni (T. 1, f. 1-2), fol. Apoc. cannabinum. — Puccinia simplexæ, fol. spec. ED = Geum. — Protomyces polysporus, fol. Ambria trifida. — Heli:omyces mi- rasilis (F.2,f. 6-40). — Septocylindrium Ranuncu'i, fol. Ran. acris. =" Ramularia Spireue, fol. viv. Spir. opulif. — R. rufo-maculans, fol. Polygo- num amphib. -- R. Sambucina, fol. Samb. canadens s. — R. inpalientis,m fol_Imp. fulva. — À. Rudbeckii, fol. Rudb. laciniata. — Cercosporell@n reliculata (T. 2, f. 14-16 , fol. Solidago altissima. — Cercospora venluriois des, fol. Asclepias cornuta. — C. Baehmeriae, fol, Behm. cylind. = C2 Acalyphae, fol. Acalypha virg, — Verticillium candidum (Tab. 2, f. 11-13). bois tombés. — Fusisporium tenuissimun, Sur herbes sèches. — Aspergile lus cluvelius (T. 2, €. 1-5). — Monilia Harknessii, bois mort. — Sporocybe nigriceps, fol. sicc. Carex. — Periconia sphacrophila (T. 2, f. 17-20), s. Ne s perithèces du Sphæeria morbosa — Graphium gracile (T. 4, 11-13)» le Betula populifolia. — Pezia Helminthosporium arbuseuloides, sur (Hum.) Aydrophila. — P. (Tapezia) batsamicola (T. 1, f. 14-21), fol. Abies balsamea. — Meliola batsamicolu (T. 4, f. 29-27), sur la même substratun} que l'espèce précédente et àason voisinage. ‘M Un mémoire distinct concerne l’évolution de l'Helminthosporium inronspicuum C. et E. et du Puccinia maydis Potsh., sur les feuilles du Zea et d'autre part de l'Ustilago maydis Lev., et des Ramularia fragariæPk. et Mucor inaequalis PK.., il est accompagné de la planche . [IT du rapport. La planche IV concerne quatre parasites de la pomme avec leurs détails analytiques : Fusicladium dendriticum Wallrs Penicillum glaucum Lk., Oidium fructigenum P. et Sphaeropsis malorum Bk. étudiés dans ledit travail. ; Cu. Peck. New species of fungi (Extrait du Bull. The Torrey Bot elub. vol. X no 7 1883, 1 planche). À Boletus Morgani nouvelle espèce (de la section des Laceripedes récoltée par M. A. P. Morgan, dans le Kentucki. — Exagona favos loides « Roatan Island » espèce voisine du A. polygramma Mont:= Melanconium populinum, «Jova » Ellis. — M. coloratum, Su Liriod. Tulip. — Uromyces unitus, feuilles du Calomdrinia Leanà __ Rœstelia interveniens, f. du Malvastrum Thurberi. — Æcidu auriellum, f. du Cheiranthus Menziezii. — Æ. Isomerinum, f. 4 l'Isomeris arborea. — A. anisacanthi, . de l'Anisacanthus Thur beri. — Spherella arbuticola, f. de l'Arbutus Menziesii. — Micros phaeria e ineophila sur l'Erineum des feuilles du hêtre. JB. Eu er B. M. Everuarr. New species of fungi (Extrait du précédent Bulletin). Ce travail est consacié à la description, en langue anglaise, dé six espèces nouvelles suivantes : Steganosporium formosum, brat ches sèches du Magnolia acuminata. — Stictis decidua, sur léconce tombée du pin. « New-Field. » Glonium triblidioides, sur les Mel les barrières. — Cenangium asteronospor um, branches du Vaeciniu corymbosum. — Pexizsa crinella, feuilles sèches du Carex cerinitas Nectria conigena, sur le cone tombé du Magnolia glauca. PauL BRUNAUD. CONTRIBUTIONS A LA FLORE MYCON0GIQUE: L'ougsr. (Extrait des Annales de la Société des sciences nat. del chelle) sans date ni indication du tome (1883 ?). 14 L'auteur décrit les espèces suivantes appartenant aux tribus Elaphomycées, Tubéracées et Onygénées, trouvées par lui aux el = GES rons de Saintes et dans quelques autres localités de la Charente- Inférieure et de la Charente ; préalablement il donne les caractères des tribus et de chaque genre : Elaphomyces muricatus Fr., E. puriformis Tul., Tuber æstivum Vitt., T. mesentericum Vitt., T. excavatum Vitt., T. Borchii Vitt., T. brumale Vitt., T. rufum Pice., T. ferrugineum Vitt., T. melanosporum Vitt., T. driophylum Tul., Onygena piligena. 1 E. RosrruP. MYKOLOGISKE NOTISER F. REJ. 1 SVERIGE I SOMM. 1882 (Extrait des Vet. Akad Forh. 1883. n° 4). L'auteur rend compte des herborisations mycologiques qu’il a faites l’an dernier au mois de juillet avec le concours de divers bota- nistes sur plusieurs points de la Suède septentrionale (« Sundsvall » territoire tuaritime de la province de Medelpad, « Angermaneuven » à l’est du golfe de Botnie, « Ange » près de Sundsvalsur le lac Stor- sio. « Froson » (Jantland), Upsal, Stockholm et « Nassjo » dans le . Smaland). Cette étude qui consiste dans une nomenclature étendue _est peu susceptible d'analyse ; elle comprend quelques détails analy- tiques (mesure des spores, ou des spermaties) et l'indication de trois nouveautés décrites en langue suédoise par le savant M. Rostrup. Voici ces espèces nouvelles : Cercospora paridis (Conid. 50-65 mick. 1. 5-6 mick.) — Perenospora gentianae, sur le Gentiana Campestris — Septoria cercosperma, sur le Tofjeldia borealis, picnide d’un e- terosphaecria ? Dr QUÉLET. QUELQUES ESPÈCES CRITIQUES OU NOUVELLES DE LA FLORE MYCOLOGIQUE DE FRANCE. (Extrait des Actes du Congrès de la Rochelle 1882, Associalion française pour l’avancement des sciences) pages 1-26. 2 pl. dont 1 planche double. Cet important mémoire contient la description de 160 espèces dont 30 nouvelles appartenant aux 4 divisions des Hyménomycetes des Discomycetes et des Pyrénomycetes. Il peut être considéré comme le 11e supplément de l’ouvrage : Les champignons du Jura et des Vosges. Voici l'indication des nouveautés : Lepiota irrorata, humus des forêts du Jura ; Collybia humillima, tiges sèches des graminées, collines du Jura ; Mycena venustula, sur l’écorce du pommier sau- vage, Jura ; Volvaria murinella, sous les pins, La Rochelle ; Plu- teus cyanopus, brindilles des forêts ombragées, Jura ; Entoloma niti- dum, sapinières montagneuses du Jura et des Vosges; Nolanca monachella, bois dss collines, Jura ; /nocybe calospora, bois humides, Alpes-Maritimes ; Naucoria amaresrens, anciennes charbonnières ; Russula incarnata, sous les Pins, Alpes-Maritimes, Tyrol mé- ridional (Bresadola) ; R. Mollis, forêts de la plaine ; R. Violacea, bois ombragés, conifères ; Cantharcelus cibarius v. Amythisteus. bois de hêtres, reg. mont. Vosges ; Boletus amarellus , bois de Pins, Alpes-Maritimes ; Sarcodon amarescens, Alpes-Mari- times :. Sfereum album, branches sèches du Sorbier. Vosges ; corticium cintulum, sur l’écorce des arbustes, forêts humides, Jura ; Hypochnus violeus, branches sêches, pommier, poirier ; Tulostoma Barlæ, bois de pins et chênes verts, Alpes-Maritimes ; Leucangium ophthalmosporum, humus des sapinières du haut Jura ; Pezixa cras- sipes Brindilles des forêts du Jura, tyrol (Bresadola) ; Humaria co- ronula, humus ombragé des bosquets, Jura ; Phialea granigena, Go sur les grains sclerotisés du Bromus erectus, Jura ; Mollisia virida, en troupe, sur du bois pourrissant ; M. pulchella, sur tiges sêches (Orobus, dentaria etc. ), Jura ; Helotium vestitum sur plantes sêches (Gallium) Jura ; Calloria straminea, écorce sêche du sapin, Jura ; Schmitz omia incarnata, souches de saule. Champagne : Valsa Briardu, nidulant sur rameaux da platane, Champagne, M. le D" Quélet réunit comme synonyme le Polyporus favoloides Pat. (Revue mycologiqne n°11 p.22.t. XVIII) au Favolus alveolarius (DC.) Bres. Fung. Trid. 2, 27) M. Patouillard, créateur de l’espèce réformée a adopté l'avis de MM. Brésadola et Quélet dans son récent recueil de dessins ana- lytiques de champignons, tom. I. C. FLacey. LicHENs DE FRANCHE-CoMTÉ. — 4e fase. 151 — 200. in-40. 1883. Peu après la publication de notre dernier numéro de la Revue. au commencement d'octobre nous avons reçu le 4e fascicule des Lichens ; de la Franche-Comté renfermant quelques espèces on ne peut pas plus intéressantes par leur rareté, mêlées comme il faut s’y attendre ” dans une collection locale qu’on veut rendre complète, à des espèces plus connues où même anciennes. L'auteur mêne de front l’étude de toutes les familles de la cryptogame si richemeut représentées dans la grande région qu'il explore en curieux de la nature plein du zèle en en très bon observateur. M. Flagey est actuellement en voie de parachever l'inventaire des Lichens ; il a déjà réuni les éléments de ses fascicules, V et VI. Dans une lettre récente la botaniste de Montferrand (après nous avoir entretenu de l'opinion émise sur diverses espèces critiques à publier, par un ami commun que l’on sait très versé dans la connaissance des Lichens, le savant F. Arnold de Manchen), M. C. Flagey ajoutait avec raison : « J’ai l'espoir d ici à quelques années de représenter la Franche-Comté dans nos publi- cations régionales françaises, et d'atteindre un chiffre assez élevé de numéros. Nous partageons avec d'autant plus de certitude cette espé= rance que connaisant l’étendue du zèle de M. C. Flagey, nous sommes persuadés que pour lui vouloir c'est pouvoir ! Voici la consistance du nouveau fascicule : 131 Usnea florida Hoffm. — Ramalina thrausta Nyl — primitivement rapportée par l’auteur a l'Alectoria crinalis, MM. Nylander et Arnold ont adopté le premier nom d’Acharius (Al. crinalis herbarii acharii vix & thrausta differt, Arn. in litt.) — (154 Plalysma glaucum v. coralloideum Wall.) — 153 Ramalina pollinaria V. rupestris Fik — 155 Sticta ful M saxatilis Ach. 156 S. ful. v. corticola Ach. — 157 Peltigera canina v: Leucorhyza FIk. — 158 P. spuria DC. — 139 P. rufescens (forma) Ach. = 160 P. crispa Ach. — 161 P. polydactyla Hoffm. f.tomentosa-162 P. polyd. fi intermedia — 163 P. horizontalis Him. ff. 164 Solorina saccala Ach. — 1621 Parm. consp. f. stenoph. Ach. — 166 P. Physodes. vulg. Kb. — 167 Parm. Laciniatula Flag. sp. n. forme très élégante, à lobes thallins finement découpés, affine du P. erasperatulu» vix exasperatula, fere species nova Arnold in litt. — 168 Xanthoria Lychnea Th. Fr. — Gyrophora spodochro@ Th. Fr. — 170 G. cylindrica Ach. — 171 Placodium callopismum, Mer. — 172 idem forma. — 173 P. pusillum (Mass) — 174 P. granulosum (I. Müll,) (cette espèce n'était connue qu’au Salève, M. Flagey l’a trouvée en plus sieurs points autour de Besançon et même dans la ville 1 — 175 Caloplaca aurantiaca Th. Fr. — 176 idem forma — 177 C. cerina v. cyanolepra Th. Fr. — 178 C. pyracea Th. Fr. — 179 Calicium parielinum \. gracilescens Flag. troncs de sapins, à Boujailly (Doubs) » vel nova species propter Be sporas paulo minores + Arn. in litt. — 180 Lecanora effusa Lamy Cat. — 181 L. subf. v. chlarona Ach. — 182 L, subf. albella. Lamy Cat. — 183 Lecu- nia fuscella Fh. Fr. — 18% Rinodina Bischoffii, v. immersa Kb. — 185 R. colobina Th. Fr. — IK6 Hyinenella Prevostii Korb — 1%7 Bialora sanguineo- atra. Th. Fr. — 188 B. pilularis Th. Fr. — 189 B. fenebrosa Th. Fr, — 190 B. Zuteota Ach. — 191 B. Dubyana Korb. espèce afline du B. Dubyan- noides J. Mull. (Eu nous adressant cette dernière espèce qu'il a bien voulu récolter pour nos Lichenes gal'icueæsiccati, cent. VI, M. C. Flagey nous disait « cette espèce en tout semblable à la B. Dubyana, à l'extérieur, a les spores beaucoup plus étroites. Je dois dire cependant que dans une même thèque j'ai vu des spores plus larges, d'autre moins» 192. 193 B. parasema Th. Fr et var. — 19% Graphis scripta f. divarica'a Leig. — 195 Gr se. f. radiata Leig — 196 Opegrapha Herpetica (forma) Ach. ressemble beaucoup à 0. viridis, mais n’en à pas les spores 6-8 septées — 197 Pertusaria amara Ach — 198 P. pustulala Lamy Cat. — 199 Zrdo- Carpon minialum Schaer — 209 Myochroum Hildenbrand. Korb. Au moment du tirage de notre numéro nous recevons la première partie de l'ouvrage de l'auteur publié sur un plan nouveau, fort intéressant Nous en rendrons compte prochainement avec lanalyse du 5: fascicule des Types en nature qui vient aussi de nous parvenir. Le rédacteur en chef, gérant : C. ROUMEGUÈRE. - Toulouse. — Imp. et Fond. gén. du Sud-Ouest, 38, rue Raymond IV. Tab.XLI. évue Mycologique 1884 = à 9% = a <= = SSL TE / Oo 3 EE CN — TU ne = — a se Css <= KS DO 2 es [Rebquiæ Libertianæ) ue Mycologique 1884 \\ MANN K A rl Tang Fi Ë Nes (Relquiæ Libertianæ) Tab XLIV vue Mycologique 1884 Reliquæ Libertanz ) | L "Le NW T'ON ETES W "Ne rs \ RADAR ANS, on TA | L re ve Er or NUM CAT , VE Le U Pa: F +e3 mur Ke ‘lag anre ma) HR “age RTE, HIDOI ‘SD 'M tetes « À # û 4 4 LE HO CT EAST Le DM 3 "4 Nues EUROMMALAGTS zut % [a 2 VA À 4 ren L ds RE 2 TE OR eenes NSP trente drhmriptral , : SRE Re pee PARTONS D TL +4 ‘ ET à TATS ir AN : " 1 t LORS Pa iRe T0 PONS EE À € Je PESTE ARENA MTS APE NOM ATEN PAS | RARE \ #1 El V ser 10 LOS ANT 10 EX Pa # UE ENT i CN 1 s re: À i Anar l20 } CAE Hi + 4 | Î 4 LE } ] 4 1" PRE 4 ’ {. | EE sa se HintH s | "7 | $ a" 1 A + ' Fr RO) r a REA *, ar” LD L [2 na d en DT AUETEE NOM EURE A0 EAN Ja sn “1 SEA e £: fs. MAGIE 5h ; pa. ER AT , LA LÉ À FRA ‘hd Q PH va } ] OT AR LIUN 1] RTE 1 AGE ARTE tue À ir:30 2. È Lwiq! U6 rt 1: IN | AR (TOUS an DAT LS th GE | PMU URL à: HU dù ut Le D. 0 % srovort dhpe cru nu {4 { A4 dt oi "1 HE Ü gl % irut, vin pi FRA 2 jUQ li Soc dtel "1 il Pt LÉ "ob ne f« 1 UTE A SE 20 AA HS MIeNSA ET! ! G ANNÉE, N° 22. REVUE MYCOLPGIQUE ler AVRIL 1884. RépacTION : RUE RIQUuET, 37, TouLouse. Notes mycologiques, par le D’ X. GiLLor {d’Autun). I. PLEUROTUS GLANDULOSUS. — Les travaux récents dont l’Agaricus (Pleurotus)\ glandulosus Bull. a été l’objet. ont démontré son peu de valeur spécifique. Il résuite des études histologiques de M. Patouil- Jard (Bull soc. bot. France Fr. XX VII (1880), p. 21, et Revue my- col. 3° année, n° 10, p. 11), et de M. E. Heckel (Bull. soc. bot. Fr. XX VII, p. 303, et Rev. mycol., 3° année. n° 10, p. 9), que ce Pleu- rote n’est en réalité qu’une monstruosité de l’Ag. (Plewrotus) ostreo- tus Jacq. (A. dimidiatus Bull.), atteint de pelosisme ; d’autant plus que les descriptions classiques ne font guère ressortir d’autre diffé- rence bien sensible entre ces deux espèces. Les excroissances papil- leuses qui garnissent les lames et les bords du champignon, et qui en ont imposé à Bulliard pour des glandes, ne présentent aucune structure de tissu adénophore différencié de l’hyménium. Elles sont uniquement constituées par des cellules allongées ou poils hyalins accolés et émanant du tissu hyménial : ce sont de simples frichômes, dûs à une altération tératologique. Je ne reviendrais pas sur ce su- jet, actuellement épuisé, si la question d’étiologie n’était encore obs- cure. M. Boudier a attribué ces pseudo-glandes à des piqûres d'in- sectes, mais rien ne justifie cette hypothèse peu vraisemblable. M. Van Tieghem (Bull. soc. bot. Fr. XX VII, p. 22)*a observé que bien souvent l’hyménium d’un champignon, maintenu dans l’eau. n’y forme pas de spores, mais que les basides se prolongent en fiaments analogues à ceux que l’on a observé dans les #richômes du Pleurotus glandulosus. M. Ed. Heckel (loc. cit.) attribue ces formations pilosi- ques à la double influence de l’humidité et de l'absence de lumière. D’après mes observations personnelles, c’est le premier de ces fac- teurs qui, seul, mérite d’être mis en cause. En effet, j'ai, à maintes reprises, observé aux environs d’Autun le PI. ostreatus, qui y est très commun sur les peupliers, les saules et même sur les hêtres, les marroniers, les noyers, ete. Or, pendant les antomnes particulièrement pluvieux de 1882 et 1883, j'ai récolté bon nombre de ces Pleurotes atteints de proliférations pilosiques mul- tiples : 1° Saillies hémisphériques, en forme de houppes papilleuses, blan- châtres, sur les faces des lamelles hyméniales et sur leur arète (ce sont les préterdues glandes de Bulliard) : 2° frangos piliformes ou cils blancs et allongés bordant le feuillet aigu des lamelles surtout à leur base, et paraissant dues à l’élongation tératologique des basides ; 3° villosité anormale du pied et même d’une partie de la face supé- rieure du champignon C’est principalement après une série de jours pluvieux, et quand l'atmosphère était saturée d'humidité, que j'ai rencontré en plus grande quantité le P{. glandulosus ordinairement associé au PI. os- treatus type. Je ne l’ai jamais observé pendant les automnes secs ou après quelques jours de beau temps aux mois d’octobre et de novem- bre. Mais si l'influence de l'humidité me paraît hors de cause, il n’en est pas de même de l'obscurité invoqu'e par M. Heckel. Le PI. os- 1 = 66 tveatus croît souvent en abondance sur des troncs coupés et gisant à terre ; j'en ai détaché en pareil cas de nombreux exemplaires déve- loppés à la face inférieure de l'arbre, parfois dans des excavations presque privées de lumière, et jamais je n’y ai vu les trichemes qui auraient dû s'y produire. Ce champignon végète en outre fréquem- ment à la base des troncs d'arbre, où il est plus ombragé, et parfois forme des touffes énormes ou de nombreux sujets s’imbriquent les uns sur les autres. Or, dans ces cas, ni les champignons les plus in= férieurs, ni les individus recouverts par les autres et plus ou moins privés de lumière, ne m'ont offert plus fréquemment l'apparence du PI. glandulosus. L'obscurité ou l'air confiné n’agissent tout au plus qu’en favorisant l’excès de l'humidité C'est à cette dernière cause que j'attribue uniquement la proliferation trichomateuse du PI. glan- dulosus. Cette espèce doit être rayée de la nomenclature et rattachée au PL. ostreutus comme forme tératologique sous le nom de forma trichophora. Je signalerai en outre les grandes dimensions que, par les temps. pluvieux, le PI. ostreatus est susceptible de revêtir. M. C. Gillet lui attribue un diamètre de 10-12 cent. (Hyménomyc. p. 346). M. Heckel (loc. cit.) parle avec étonnement d’un champignon de 15 centimètres. J’en ai mesuré dont le chapeau dépassait 25 centimètres et qui croissaient en touffes éparses de quinze à vingt individus super- posés. IT. ROESLERIA HYPOGAEA. — J'ai le premier signalé l'existence en France du Ræesleria hypoguea ‘Thüm., découvert à Rougeon près Buxy Saône-et-Loire) par mon ami Ch. Ozanon. (Bull. Soc. bot. Fr. XX VII (1880) p. 156 et Revue mycol. n° 8 loct. 1880 p. 156 et no 9 (année 1881) p. L). L’attention a été depuis lors attirée sur ce cu- rieux parasite des racines de la vigne, dont la place exacte n’est pas encore bien fixée dans le cadre mycologique. Regardé d’abord comme un Discomycète (de Thümen), on l’a tantôt rapprochés des Lichens et identifié au Coniocybe pallida Pers. (Cooke), tantôt rattaché aux Hyphomucètes stilbés comme synonyme du Sphinctrina coremioides Berkl. (Saccardo) (V. Revue mycol. 4° 18. Année 1881. p. 1.) En at- tendant que les micrographes tranchent définitivement cette délicate question, les recherches se sont multipliées, et le Raesleria a été trouvé sur d’autres points de la France, à Pithiviers (Loiret), aux environs de Langres (Haute-Marne), où il est si répanda qu'il a été considéré comme la cause du Pourridié des vignes (E. Prillieux. Bull. Soc. bot. Fr, XX VIII. (1881) p. 279). J'ai retrouvé, au mois d'octobre, le Roesleria hypogaea, dans une vigne près du hameau de Pierre-Pointe. commune de Liernois (Côte d'Or), dans un sol calcaire. Cette vigne. fort ancienne et mal soignée, présentait de distance en distance de grands espaces assez régulière ment circulaires, où les ceps de vigne étaient à peu près morts au centre et plus ou moins malades vers la circonférence. En les arra- chant pour rechercher le Phylloxéra, dont je soupçonnais la présence non encore signalée dans cette région, où, du reste, la vigne est rare, je n’ai pu trouver un seul insecte ; mais les racines des ceps toutes malades et à demi-décomposées, étaient couvertes de nombreux my-— celiums blancs ou bruns; c’est la pourriture ou pourridié de la vigne. Ces racines étaient chargées d’une superbe végétation de Raesleria 2 CE ve hypogaea Thum ; mais, contrairement à l'opinion de M. Prillieux, je ne crois pas qu'il faille attribuer à ce cryptogame l’origine de la ma- ladie. En effet. il n'apparaît. surtout dans la partie centrale des tâches. que sur des racines déjà for.ement malades et dont les tissus sont en partie altérés. Il ne présente aucune connexion directe avec les différents myceliums qui soulèvent et détachent l'écorce, et dont la diversité même indique la présence de plusieurs champignons. Le _ Roesleria me paraît un saprophyte et n’est probablement qu'un épiphé- nomène dans la pourriture de la vigne. Ajoutons que ce parasite n’est pas exclusif des racines de la vigne. On l’a déjà observé sur d’autres végétaux en Italie (Revue my. loc. cit.,) et moi-même, dans les constatations faites à Liernois, je l'ai vu sur les racines égale- ment malades d’un Ribes nigrum L.. fréquemment cultivé dans les vignes en Bourgogne. Je regrette que la distance de la localité indi- quée ne m'ait pas permis de poursuivre cette étude et de rechercher à la fois les conditions précises d'existence du Raesleria et la nature des autres parasites, dont le mycelium produit la pourriture des vignes. C’est. pour les habitants des pays vignobles, une étude à la fois intéressante et utile à parfaire ! III. Rizomo®pHEes ET AGARICS. — Il n'est pas douteux aujourd’hui que les Rhizomorpha ne soient des formes stériles de champignons supérieurs, produites par la condensation du mycelium, et son élon- gation en longs filaments résistants. On a déjà rattaché le Rhixomor- yha subcorticalis Pers. (Chevall.) à l’Ayaricus (Armillaria) melleus Fr. (E. Prilleux, Bull. soc. bot. Fr. XX VIII (1881) p. 276). J’ai été à même de faire cette année deux observations qui confirment le bien fondé de cette opinion. Ayant, au mois de juillet dernier. trouvé à Brisecou, près Autun, sous l’écorce d’un Robinia pseudo- Acacia L. presque mort, de super- bes filaments de Rhizomorpha longs de plusieurs mètres et formant un épais feutrage entre le bois et l'écorce, j'ai surveillé cet arbre et j'ai eu la satisfaction de voir le bas du tronc couvert, an mois de no- vembre, de grosses touffes d’Armillaria mellea, espèce des plus com- munes et des plus nuisibles pour les bois, probablement à cause de la puissance d'extension de son my.elium. Peu après, j'observais de nouveau le même champignon sur un autre Robinia dans un jardin d’Autun. Cet arbre, comme le précé- dent du reste, avait souffert de la gelée pendant le rude hiver de 1879-1880, et l'écorce était restée par places soulevée et &ssurée. En détachant cette écorce au-dessus des champignons, je n'ai pas eu de peine à retrouver les filaments de Rhizomorpha subcorticalis Pers., mais déjà altérés et par conséquent anciens. J’ai bien récolté en même temps sur le second Robinia un exemplaire unique d’Agaricus (Plu- teus) cervinus Schæff., mais cette espèce était insérée superficielle- ment sur l’écorce, tandis que l’Armillaria mellea, ëémanait directe- ment du tissu ligneux, dans la zone sous-corticale occupée par les filaments de Rhizomorphe. Cette double observation me paraît assez précise pour ne laisser aucun doute sur les relations intimes du KRhi- zomorphe et de l’Agaric. A Monthelon, près Autun, j'ai encore, au mois d’août dernier, trouvé sous l’écorce et sur le tronc dénudé d’un sureau, Sambucus nigra L., d’autres filaments de Rhixomorpha d'un brun noir, très fins 2e (fo) et très allongés, peu rameux, que j'ai rapportés au Rh. Sambuci Cheval. Fl. par. I, p. 508, bien qu’ils ne fussent pas logés dans le canal médullaire. Tout récemment, au mois de décembre, ce pied de sureau portait à sa partie inférieure, et précisément du côté où exis- taient les fiaments de Rhizomorphe, plusienrs touffes d'Agaricus (Collibia) velutipes Curt., espèce également très commune. Outre la coïncidence de station, la coloration noirâtre des filaments rhizomor- phiques était bien en rapport avec la teinte noire du stipe du Collybia velutipes. Il est plus que probable du reste que des productions rhi- zomorphiques apparence identique peuvent donner naissance à des champignons d'espèces différentes. C'est du reste un fait analogue qu’une étude récente de M. C. Roumeguère a démontré à propos de POxonium auricomum Lk. (V. Revue mycol. t. V, p. 89). Ce dernier état d'une production non autonome est comme le Rhuizomoipha, la souche ou une forme mycélienne particulière d’un champignon supé- rieur du genre Agaric. Micromycetes Sclavonici novi. RECENSUERUNT ST. SCHULZER V. MUEGGENBURG ET P. A. SACCARDO Conjunctis studiis diagnoses eduntur micromycetum novorum, quos auctorum alter, nempe St. Schulzer per multos annos legit in Sclavonia et præsertim prope Vinkovce. iconibusque coloratis et des- criptionibus (plerisque adhuc ineditis) illustrare curavit. Opus et numeri quæ in diagnosibus sequentibus ubique citantur ad illustra- tiones Schulzerianas manuscriptas referenda sunt. PYRENOMYCETES 1. Cryptosphæria Schulzeri Sacc. — Schulz. Il. Fung. Slav. n. 525 et 526.— Peritheciis densiuscule gregariis, cortice, Subin ele immersis, globosis, 400 micr. d., ostiolis conoideis non rimosis, bre- viter stipitatis, octosporis ; sporidiis subdistichis, botuliformibus, 9 = 1,5-2, biguttulatis, hyalinis. Hab. in cortice Ulmi suberosæ pr. Vinkovce, socia forma helmin- thosporioidea : conidiis cylindraceis, curvulis, denique 5-7-septatis, fuscis, 18 micr. longis. 2. Eutypella Mori Schulz. et Sacc. — Schulz. IN. Fung. Slav. n. 980. :‘tromatibus laxe gregariis, innato-erumpentibus corticolis, verruciformibus, 1[2-2 mill. (ES atris, intus pallidis, linea nulla ni- gra infra limitatis ; peritheciis stromate immersis. volsoideis, ovatis, collis convergentibus. in ostiola emergentia incrassatula, noduloso- rimosa desinentibus ; ascis clavatis, stipitatis (spurie ?) paraphysatis, octosporis ; sporidiis distichis, allantoideis, hyalinis, 9-12 = 8. Hab. in ramis corticatis Mori nigrae pr. Vinkovce. — Forte non specifice distinguenda a forma eutypellacea Eutypae ludibundae. 3. Fracchiæa Cordæana Schulz. et Sace. — Schulz. II. Fung. Siav. n. 101 — Peritheciis hine inde in acervulos coadunatis, subsu— perficialibus v. superficiali-globosis v. globoso-conoideis 116-115 mill. d., minute rugulosis, atris, vertice obtusiusculis minute per- tusis, intus pallidis, denique collabascendo umbilicato-concaviuseu- lis ; ascis paraphysatis, clavatis, mediocriter stipitatis, polysporis ; sporidiis allantoideis sæpius 3-guttatis, 14 = 3, utrinque rotundatis, hyalinis. — 69 — Hab. in cortice trunci Cydoniae vulgaris pr. Vinkovee. 4. Fracchiwa Saccardiana Schulz. in litt. — Schulz. Il. Fung. Slav. n° 109. — Peritheciis gregariis, v. hinc inde subaggre- gatis, globulosis, superñcialibus, imo basi coarctatis, vertice rotun- datis vix pertusis, atris, setulis brevissimis densiusculis vestitis intus pallidis, 1[8-1f5 mill. d. ; ascis clavatis breve stipitatis para- physatis, polysporis; sporidiis allantoideis utrinque rotundatis tri- guttatis, curvis, hyalinis, 14 = 3. Hab. in ramis decorticatis Cydoniae vulgaris, pr. Vinkovee. 5. Ceratostomella stricta (Pers.) Sacc. var majuscula Schulz. et Sace. — Schulz. Ill, Fung. Slav. n. 845. — A typo recedit sporidiis paulo majoribus, nempe 12-14 = 3, pariter 2-3 guttatis, hyalinis. Hab. in ligno putri populino pr. Vinkovee. G. Rosellinia rugulosa Schulz et Sacc. — Schulz. Il. Fung. Slav. n. 250. — Peritheciis gregariis v. subsparsis, superficialibus, glo- ‘boso conicis obtusiusculis, minutissime rugulosis atris, 119-117 mill. diam. ; ascis cylindricis paraphysatis, subsessilibus, octosporis ; Spo- ridiis oblique monostichis. ellipsoideis, utrinque rotundatis, 10 — 6, 1-4 guttatis fuligineis. Hab in cortice emortuo Pari Mali pr. Vinkovce.— Affinis Roselli- niae rimincolae. | 7. Melanopsamma emergens Schulz. et Sacc. — Schulz. TI]. Fung. Slav. n. 615. — Peritheciis laxe gregariis ligno semi-immersis glo- bulosis, sursum conicis, minutis, 0,1-0,2 mill. d., carbonaceis, minute verruculosis, atris ; ostiolo obtusinseulo, perforato ; ascis tereticla- vulatis, subsessilibus, filiformi-paraphysatis, octesporis ; sporidiis distichis. oblongis, sæpe curvulis, utrinque rotundatis, medio cons- trictis, 4-guttulatis, 14-21 — 4-5, hyalinis. Hab. ad ligna quercina prope Vinkovce. 8. Melanopsamma amphisphaeria Schulz. et Sacc.— Schulz. Ill. Fung. Slav. n. 110. — Peritheciis dense gregariis, superficialibus nigris, lævissimis. globosis v. globoso-conicis, 1[10-175 mill. d., os- tiolo obtuse conico ; ascis cylindricis paraphysatis, brevissime stipi- tatis, octosporis ; sporidiis recte v. oblique 1-stichis ellipsoideis constricto-l-septatis, 17 — 8, hyalinis (extra ascos subinde 3-septa- tis). Hab. in ramis decorticatis Cydoniae vulgaris pr. Vinkovece. 9. Diaporthe (Euporthe) scobinoides Schulz. et Sace. — Schulz. Il. Fung. Slav. n. 803. — Peritheciis laxe gregariis ligno subimmutato v. superficie leniter infuscato penitus immersis, linea stromatica nigra per lignum sinuose excurrente cireumscriptis, globulosis, 0,3-0,4 mill., d., collo teretiusculo in ostiolum erumpens, obtusius- culum desinente ; ascis fusoideis sessilibus. octosporis 15 = 8 ; spo- ridiis distichis oblongo-fusoideis utrinque obtusiusculis, 4-guttatis. medio-constrictis, 10-14 — 3 hyalinis. Hab. in ramis dein decorticatis Fraxini excelsioris pr. Vinkovee. 10. Metasphaeria Sclavonica Schulz. et Sacc. — Schulz. Il. Fung. Slav. n. 694. — Peritheciis gregariis. ligno immersis, slobosis, 0,2 — 0-3 mill. d , intus albidis, ostiolo emergente, obtusiusculo, perforato ; ascis cylindriéis, paraphysatis, octosporis : sporidiis mo— nostichis, oblongo-fusoideis, inœquilateris, utrinque obtusiusculis, 6-guttulatis, non constrictis, hyalinis, 24—30 —5—8. 4 | Hab. in ramis decorticatis, superficie infuscatis Vitis Vinifera Var. sylvestris pr. Vinkovce. Il. Metasphaeria subsimilis Schulz. et Sace. — Schuli. Fung. Slav. n. 566. — Peritheciis laxe gregariis globulosis, 114 mill. d., intus albis, peridermio pustulatim elevato tectis, ostiolo depresso obtuso, vix erumpente : ascis clavulatis, brevissime crasse stipitatis, longe Re octosporis ; sporidiis distichis ovato- oblongis, 15-20 — 6, utrinque rotundatis, 3- -septatis, ad septum me- dium Ho constrictis. hyalinis. Hab. in ramis corticatis Carpint pr. Vinkovce. Met. depressae (Fuck.) Sacc. afinis. 12. Metasphacria Robergia Schulz. et Sacc. — Schulz. II]. fung. Slav. 858. — Peritheciis subcutaneis erumpentibus, globulosis, ob- tuse papillatis, atris, intus pallidis, 113 mill. d. ; ascis teretibus. apice rotundatis basi brevissime abrupte stipitatis. aparaphysatis (?), oc- tosporis ; sporidiis fusoideo-elongatis subinde curvulis utrinque ob- tuse ténuatisl HOUSE) dense 18-20 guttatis, hyalinis. Hab. in cortice Aceris campestris pr. Vinkovce. -— Affinis videtur Leptosphæriæ Mulleri (Duby). 13. Metasphaeria cortivola (Fuck.) Sacc. var Persicae Schulz. I. fung. slav. n. 681 — A typo precipue differt sporidiis distichis (12-17 — 4-6, fusoideis, 3-septatis, haud constrictis, hyalinis), ascis clavulatis. Hab. in ramis Persicae vulgaris pr. Vinkovee. 14. Enchnosphreria biformis (Pers) Sace. — Schulz. IL. fung. Slav. n. 556. — Perithecii gregariis, superfcialibus, globoso coni- cis. atris, 113-112 mill. d . carbonaceis. ostiolo longiuseule papillato. setulis brevibus laxiuseule vestitis ; ascis cy lindraceis, paraphysatis, subsessilibus, octosporis ; sporidiis oblique 1-stichis oblongo-ovoi- deis, 10 = 3 - 3,3, guttulatis, dein 5-septatis, vix constrictis hya- linis. Hab. in ligno Populi pr. Vinkovce. — Non Las'ospharria. 15. Zignoellu sociabilis Schalz. et Sace.— Schulz. II]. fung. Slav. n. 955. — Peritheciis gregariis superficialibus, atris. carbonaceis globulosis saperficie inæqualibus v. colliculosis, intus pallidis cire. 1j2 mill. d., ostiolo obtusinseulo ; ascis clavatis deorsum attenuatis 94 — 14-18, aparaphysatis ?) octosporis ; sporidiis subdistichis, tere- t fusoideis, curvalis, utrinque obtusiusculis, 32-40 — 5-7, 4-6 gutta- tis, non constrictis, hyalinis. Hub. in trunco decorticato Carpini Betuli, socia Trichosphaeria pilosa. 16. HE Haynaldii Schulz. et Sace. — Schulz. I. fung. Slav. n. 937. Peritheciis late et dense gregariis, in ligno deni- grato superfiealibus, globulosis. verruculosis, carbonaceis, ‘atris. in- tus pallidis, 113-112 mill. d., ostiolo minuto obtusiuseulo ; ascis cla- vulatis, stipitatis, paraphysatis. octosporis ; sporidiis subtristichis cylindraceo-fuso:deis, utrinque rotundatis, 3-septato torulosis, 20-22 — 4-5, hyalinis. Hab. in ligno Carpini Betuli pr. Vinkovce, — Zign ella rhitidodi (B. et Br, | affinis. 17. Zignoella ramenticolu Schulz et Sace. — Schulz. Ill. Fung. Slav. n. 157. — Peritheciis dense gregariis, ligno superficie deni- yrate basi infossis, globoso- depress ülis, 1 mill. d., atris, levibus, — 71 — ostiolo obtuso conico, minute pertuso ; ascis tereti-clavulatis subses- silibus, paraphysatis, octosporis ; sporidiis distichis fasoideo-oblon- gis, 20 — 6, triseptatis , ad septa constrictis, 4-Suttulatis, hyli- Dis. Hab. in ligno putri dejecto Carpini pr. Vinkovee. 18. Melanomma taphrinoides Sacc. et Schalz. — Schulz. TL. Fung. Slav. n. 695. — Peritheciis gregariis, ligno immersis v. semi-im- mersis et superficialibus, globulosis, carbonaceis, 0, 3-0,4 mill. d., ostiolo obtusissimo et obsoleto ; ascis cylindricis paraphysatis breve Stipitatis, octosporis: sporidiis oblique 1-stichis, ovato-oblongis, utrinque rotundatis, 3-septatis, ad septa, precipue medium cons- trictis, 18-22 = 8, fuligeinis, pallidius 4-guttatis. Hab. in ramis emortuis Salicis pr. Vinkovee. — Affine Welanom- mati cinereo Karst. 19. Melanomma populinum Schulz. et Sace. — Schulz. I]. Fung. Slav. n. 155. — Peritheciis gregariis, globoso-hemisphaericis, ligno basi infossis, vertice obtusiuseulis, intus albidis, extus nigris laevi- bus, 1y4 mill. d. ; ascis tereti clavulatis deorsum attenuatis, para- physatis, octosporis; sporidiis distichis, fusoideis, curvulis, 26-30 — 6, 7 9-septatis, ad septa constrictis, initio 8-10-guttulatis, fuligineis. Hab. in ligno Populi, socio Coniothecio pr. Vinkovce. 20. Chaetosphaeria Saccardiana Schulz. T1. Fung. Slav. n. 74. — Peritheciis densiuscule gregariis globoso-depressis, subsuperficia- libus, 1p4 mill. d., nigris, rugulosis, hyphaulis laxe vestitis ; ostiolo cylindraceo, trancato, perithecio plusquam dimidio breviore; ascis tereti-clavatis, breve stipitatis, paraphysatis, octosporis: sporidiis subdisticnis oblongofusoideis, medio constrictis, l-dein. 3-septatis 4-guttulatis, sæpius eurvulis, utrinque obtusiusculis, dilute fuseis. Hab. in ligno putrescente Carpini, socia forma conidiophora Hel- minthosporoidea. 21. Chaetosphaeria pexisæformis Schulz. Il. Fung. Slav. n. 62. — Peritheciis laxe v. dense gregariis globosis, superficialibus, 116 — 114 mill. d., e lutescenti nigris, asperulis, inter hyphas dematiaceas (Helminthosp orii obclavati Sacc.) interspersis, apice convexis tandem collabascendo umbilicato — subpezizæformibus : ; ascis crasse clava- s, deorsum acuminatis, brevissime stipitatis, indistincte paraphy- satis. octosporis ; sporidiis subtristichis, fusoideis, incurvatis utrin- que obtuse attenuatis, 7-septatis, ad septa non constrictis, 44 50 = 8-10, fusco lutescentibus, loculis exterius hyalinis. Hab. in ramis decorticatis Carpini Betuli, Vinkovece. 22. Cucurbitaria Cingarus Schulz. et Sacc. — Schulz Ill. fung. Slav. n. 197. — Peritheciis hince inde cæspitose aggregatis, initio peridermio tectis dein erumpentibus, globosodepressis, minutulis 1/3 mill. vix d. subcarbonaceis, opace nigris, ostiolo impresso mi- nuto ; ascis tereticlavulatis, paraphysatis, octosporis, subsessilibus ; sporidiis subdistichis, subellipticis, utrinque obtuse acutatis 30-38 = 12-15, 5-septatis parceqne muriformibus, ad septa vix constric- tis, melleis. — Adsunt Rent spermogonica subsimilia (Phoma Cingar us Schulz. et Sacc.) spermatiis subglobosis v. ovoideis, 4 micr. long'is, hyalinis, basidiis triplo SABRE NUS suffultis. Hab. in ramis corticatis Coryli Avellante, pr. Vinkovee. 23. Microthyrium thyriascum Schulz et Sace, — Schulz. Ill. fung. Er Raul Slav. n. 5. — Peritheciis punctiformibus, atris dimidiatis, impertu- sis (semper ?), 250-300 micr. d., applanatis superficialibus ; ascis obovato-saceatis, cire. 6030, aparaphysatis, subsessilibus, apice rotundatis, octosporis; sporidiis 3-stictis. obovatis, constricto-l- septatis, loculo sup. obtusiore, 19—10, hyalinis. Hab. in ramis corticatis junioribus quercinis, Eperjes Sclavoniæ. Ascis sporidiisque crassis mox dignoscenda species. 24. Lophiotrema recedens Schulz. et Sace. — Schulz. Ill. fung. Slav. n. 596. — Peritheciis gregariis ligno penitus v. semi-infossis globoso-depressis, v. subangulosis, carbonaceis, intus pallidis, 0,4 — 0,5 mill. d., ostiolo emergente, compressiuseulo, plus minusve lato, rimoso ; as is cylindraceis, paraphysatis, octosporis ; sporidiis oblique tristichis, 7 septatis, 8-guttulatis, hyalinis. Hab. in ramis decorticatis salicinis pr. Vinkovce. — A Loph. aucto et appendiculato certe diversum. 25. Nectria silacea Schulz. et Sacc. — Schulz. Ill. fung. Slay. n. 925. — Peritheciis gregariis discretis superficialibus, globoso-de- pressis, diam. 300 330 micr., ostiolo vix manifesto, ochraceo-argilla- ceis, lævibus, nitidulis denique collabascentibus ; ascis tereti-clavu- latis, breve stipitatis, aparaphysatis, octosporis ; sporidiis distichis v. oblique monostichis, ellipsoideis v. breve oblongis, 10-14 — 3-4, . 1-septatis vix constrictis, bi-guttatis, hyalinis. Hab. in ligno corrupto Carpini Betuli pr Vinkovee. — Species bene distincta videtur — Neoskofitsia Schulz. in Oest. Bot. Zeitschr. n. 8. p. 250 (1880) videtur idem genus ac Letendræa Sacc. Mich. IT. 73. Sporidia quoque in Neoskofitsia demum fuscescant. SPHÆROPSIDEÆ 26. Coniothyrium herbarum Schulz. et Sace. — Schulz. Ill. fung Slav. n. 271. — Peritheciis subgregariis, initio epidermide velatis, lenticularibus, 1110-116 mill. d., poro pertusis ; spermatiis oblon- go-teretiusculis, utrinque rotundatis, 5 — 2, brunneolis. Hab. in caulibus Asclepiadis Syriacae pr. Vinkovce. — Præcipue peritheciis lenticulari applanatis dignoscenda species. 27. Coniothyriun syconophilum Schulz et Sacc. — Schulz. Il. fung. Slav. n. 54. — Peritheciis subcutaneis, globosis, ostiolo pa= pillato erumpente. 114-113 mill. d., nigro-farctis ; spermatiis ellip- soideo-oblongis, 1-nucleatis, 5-6 micr. longis, fuligineis, basidiis ba cillaribus sporâ duplo longioribus suffultis. Hab. in ramis corticatis Fici Caricæ pr. Vinkovee. 28. Coniothyrium populinum Schulz et Sacc. Ill. fung. Slav. n. 9. — Peritheciis sparsis, globoso-depressis, minutis, centro dein poro irregulari dehiscentibus ; spermatiis globosis, ochraceis, 5-8 micr. d., basidiis..…. non visis. Hab. in ramis decorticatis Populi, Eperjes. 29. Podosporium Ribis Schulz. et Sacce. — Schulz. HN]. fung. Slav. n. 789. — Stromate pulvinato, subcutaneo-erumpente. apice con= vexo colliculoso, atro, 112-1 mill. lato, intus perithecia sive loculos pa!lidos monostichos plures fovente ; stylosporis obovatis, utrinque obtusinseulis, 12-18 — 6,5—10 continuis fuligineis ; basidiis spora paulo brevioribus bacillaribus. hbyalinis. Hab. in ramis corticatis Ribis rubri pr. Vinkovce. — Videretur fere Fuckelia Ribis sed fructificatio aliena —Podosporium nostro sensu, RE sistit Sphaeropsidis Sacc. species peritheciis stromate pulvinato-ver- rucoso exceptis. 30. Podosporium Nerû Schulz. et Sacc..— Schulz. II]. fung. Slav. n. 930. -— Stromate verrucoso subcutaneo-erumpente, atro 112-1 mill. d., intus perithecia sive loculos plures, ovatos v. subglobosos, pallidos tovente ; stylosporis ovatis v. ellipsoideis continuis, 14-19 - = 8, utrinque rotundatis ochraceo-fuligineis ; basidiis spor fere du- plo longioribus, bacillaribus, hyalinis. Hab. in ramis corticatis Nerii Oleandri pr. Vinkovee. 31. Diplodia Grossulariae Sacc. et Schulz. — Schulz. II. fung. Slav. n. 794. — Peritheciis gregariis peridermio pustulato tectis, globulosis, 0, 3 mili. d., atris intus et extus, vertice obtusiuseulis ; stylosporis ovato-oblongis, didymis, constrictis, 18-26 = 8-9 fuli- gineis. Hab. in ramis Ribis grossulariæ pr. Vinkovce. 32 Diplodia Cydoniæ Sacc. et Schulz. — Schulz Ill. fung. Slav. n. 81. f. 6. — Peritheciis subcutaneis, vix ernmpentibus. nigro farc- tis, papillatis, subinde confluentibus: stylosporis obovatis didymis, medio contrictis, 18-24 micr. longis, basidiis brevibus suffultis. — Var libera : Peritheciis subsuperficialibus, globoso-conicis, magis discretis, stylosporis 17-25 — 10, ceterum similibus. Hab. In ramis corticatis, var. in decorticatis Cydoniae vulgaris. 33. Fusicoccum Schulzeri Sacc. — Schulz Ill. fung. Slav. n. 686 — Pustulis corticalibus tumidulis modice erumpentibus 1 mill. lat ; peritheciis in quaque pustula 1-4, globulosis in collum breve atte- nuatis, ostiolo obtuso, 0,1-0,3 mill. cr. ; spermatiis cylindraceis, cur- vulis, utrinque obtusis, 16-25 — 5, hyalinis, basidiis filiformibus sesquilongioribus fasciculatis suffultis. Hab. in ramis corticatis Rosae caninae pr. Vinkovce. — À genere Fusicocco spermatiis curvulis aliquid recedit. 34. Dendrophoma crassicollis Schulz. et Sacc. — Schulz. Ill fung. Slav. no 842. — Peritheciis laxe gregariis globosodepressis, 112 mill. cr., peridermo tectis, intus pallidis ; ostiolo conico, obtuso vix erumpente ; spermatiis suballontoideis, hyalinis, 5-6 = 2, hya- linis; basidiis spermatiis triplo longioribus, filiformibus, furcatis, ramosisve. Hab in ramis corticatis Fraxini excelsioris pr. Vinkovce. Vide- retur Cytispora simplex. 35 Dendrophoma lignorum Schulz. et Sacc. — Schulz. Ill. fung. Slav. n. 620. — Peritheciis gregariis. minutis, superficialibus, glo- bosis vertice acutiuscule papillatis, 0,16 0,20 mill. d., atris, sper- matiis teretiusculis, utrinque obtusis, hyalinis, 4 micr. longis, basi- diis filiformibus. ramosis, suffultis. Hab. in ligno Populi alba superficie dealbato pr. Vinkovee. 36. Dendrophoma juglandina Schulz. et Sacc. — Schulz Ill. fung. Slav. n. 162 — Peritheciis subsuperficialibus. gregariis globoso-co- nicis 115 mill. d. obtuse papillatis, nigris intus albidis; spermatiis oblongis utrinque rotundatis, 4 mier. longis, hyalinis ; basidiis re- petito-dichotome ramosis, spermatio octuplo longioribus, hyalinis. Hab. in ligno emortuo Zuglandis pr Vinkovce. 37. Dendrophoma populina Schulz. et Sacc. — Ill. fung. Slav. n. 8 — Peritheciis gregariis, tenue-membranaceis, globoso-depressis, EP lignicolis, crustula stromatica atra basi infossis ; basidiis dichotomo- ramosis, denticulatis, hyalinis ; spermatiis cylindraceis utrinque obtusis rectiusculis, acro-pleurogenis, basidio 5-6 plo brevioribus, hyalinis. Hab. in ramis decorticatis populinis, Eperjes Slav. 38. Phoma urticae Schulz et Sacc. — Schulz. Ill. fung. Slav. n° 700 — Peritheciis globulo:is depressis, gregariis, caule immersis v. subsuperficialibus, 0, 14-0,4 micr. d., intus pallidis poro pertusis ; spermatiis oblongo-teretiuseulis, hyalinis, 4-6 micr. longis. Hab. in caule Urticae dioicae p. Vinkovce. An forma Phomae her- barum ? 39. Phoma Ebuli Schulz. et Sacc. — Schulz II. fung. Slav. n. 701. — Peritheciis globosis epidermide velatis, subastomis, 0,2 mill. d., intus aibidis ; spermatiis ovatis v. oblongis, hyalinis, perexiguis, 1-5 — 2,5 micr. longis. Hab. in caule Sambuci Ebuli, pr. Vinkovee. 40. Phoma ebulina Sacc. et Schulz. — Schulz. II. fang. Slav. n. 703 — Ut Phoma obuli, sed spermatiis ovoideo-oblongis utrinque obtusiuscule attenuatis, biguttulatis, hyalinis, 6-12 micr. lon- gis. Hab. in caule Sambuci Ebuli prope Vinkovee. — Probaliter status spermogonicus Diaporthes. 41, Phoma ebulicoln Sacc. et Schulz — Schulz. Il. Fung. Slav. n. 702. — Peritheciis ut in Phoma Ebuli; spermatiis 5-10 micr. longis, hyalinis, cylindraceis. curvulis. Hab. in caule Sambuci Ebuli pr. Vinkovce. 42. Phoma Mali Schulz. et Sacc — Schulz. II. Fung. Slav. n. 783. — Peritheciis gregariis subeutaneis, depressis, ostiolo vix erumpente ; spermatiis oblongo-fusoideis 8 micr. longis, 2-guttatis, basidiis duplo longioribus, filiformibus suffultis. Hab. in ramis Piri Mali pr. Vinkovce. — Status spermogonicus probabiliter Diaporthes ambiquae. 43. Phoma Grossulariae Schulz. et Sacc. — Schulz. I. Fung. Slav. n. 790. — Peritheciis gregariis globoso-depressis initio epi- dermide velatis, apice ebtuso-pertusis. 0,2-0,3 mill. d.; spermatiis oblongis perexicuis 6-9 micr. longis, hyalinis : basidiis obsoletis. Hab. in ramulis Ribis Grossulariae p. Vinkovce. At. Phoma? heteromorpha Schulz. et Sace. — Schulz. HI. Fong. Slav. n. 844. — Peritheciis gregariis subcutaneo-erumpentibus, globulosis, obtusis 112-314 mill. d , intus plurilocularibus ?); sper- matiis ellipsoideis v. suboblongis, utrinque rotundatis, 6-9 = 3-4, 2-guttatis, hyalinis ; basidiis obsoletis. Hab. in ramis corticatis Nerii Oleandri pr. Vinkovee. — Totus habitus et spermatia Phomae, hine loculi verisimiliter spurii et orti ex casuali nuclei sporigeri partitione. 45. Phoma minima Schulz. et Sace. — Schulz. I. Fung. n. 805: — Peritheciis laxe gregariis subcutaneo-erumpentibus, atris, 150 micr. d., apico obtusis ; spermatiis tereti-oblongis, utrinque obtusis: 2-guttatis, 4-5 micr. longis, hyalinis ; basidiis filiformibus spermatio quadruplo pate ibus. Hab. in ramis corticatis Fraæini excelsioris pr. Vinkovce. A6. Phoma Rosarum Schulz. et Sacc. --- Schulz. II. Fung. Slav. ne 708. — Peritheciis epidermide prominula tectis, globoso depressis,« LL ES intus pallidis 0,5-1 mill. d., ostiolo vix erumpente ; spermatiis ova- tis v. fusoideis, 2-guttatis, hyalinis G-10 micr. long., basidiis fasci- culatis filiformibus duplo et plus longioribus. Hab. in ramis Rosarum cultarum pr. Vinkovce. Est. status spermo- gon. Diaporthes. 47. Phoma Persicæ Schulz. et Sace. — Schulz I]. Fung. Slav. n. 682. — Peritheciis subgregariis, glohosis, peridermio tectis, 0,2- 0,25 mill. d. ostiolo obtuso, vix corticem perforante, nucleo albo : spermatiis exiguis ellipticis hyalinis, 4-6 micr. longis ; basi- diis obsoletis. Hab. in ramis corticatis Persicæ vulgaris pr. Vinkovee. 48. Phoma pusilla Schulz. et Sace. — Schulz. III. Fung. Slav. n. 691. — Peritheciis cortice innatis, sparsis, globoso-depressis, pe- . rexiguis 0,1-0,2 mill. lat., intus pallidis, ostiolo obsoleto, obtuso ; spermatiis oblongis 4-5 micr. longis, hyalinis, rectis, basidiis fili- formibus triplo longioribus, fasciculatis suffultis. Hab. in ramis Rosæ caninæ prope Vinkovce. 49. Phoma Cudoniæ Séhulz. III. Fung. Slav. n. 89, 91 et 94. — Peritheciis suberegariis, globoso-depressis, ostiolo obtuso vix erum- pente. subinde liberatis, conicisque ; spermatiis ellipsoideo oblongis, 2-guttatis, hyalinis, 8-9 micr. longis, basidiis initio breviusculis dein liberatis filiformi-uncinatis. Hab. in ramis corticatis v. denique decorticatis Cydoniæ vulgaris pr. Vinkovce. 50. Phoma (Aposphæria) cava Schulz. Ill. Fung. Slav. n. 103. — Peritheciis subsuperficialibus. globoso-depressis vertice obtusissimo minute pertusis, atris, 118-116 mill. d., intus cavis ; spermatiis breve cylindraceis, utrinque truncatis, 3 112 micr. longis, hyalinis; basi- diis bacillaribus, triplo longioribus, hyalinis. lab. in ramis corticatis Cydoniae vulgaris pr. Vinkovee. 51. Phoma (Aposphæria ?) Pomi Schulz. et Sacc. — Schulz. Ill. Fung. Slav. n. 146. — Peritheciis superficialibus dense gregariis, globoso-hemisphæricis, 1110-16 mill. d., vertice obtusis, pertusis, basi hyphis fuligineis filiformibus. septatis cinctis ; spermatiis ovato- oblongis, 2 raro 1-3 guttatis, 6 8 2-3, —hyalinis ; basidiis... non visis. Hab. in epicarpio Mali putrido, Vinkovce. 52. Phoma (Aposphaeria) Consors Schulz. et Sacc. — Schulz. III. Fung. Slav. 841. — Peritheciis superficialibus, v. basi ligno infos- sis, globoso-depressis, minutis. 170 micr. d., nigris, intus pallidis ; spermatiis ellipsoideis, hyalinis, 5-6 micr. longis ; basidiis non visis. Hab. in ramis decorticatis Ulmi suberosae, socia Eutypa poly- morpha, cujus forte spermogonium, pr. Vinkovce. 53. Phoma (Aposphaeria) collabens Schulz. et Sacc. — Schulz. I]. Fung. Slav. n. 707. Peritheciis superficialibus, globoso-depressis 160-250 micr. d., ostiolo impresso pertusis, atris, denique collabas- ..cendo exquisite scutellatis ; spermatiis oblongis, perexiguis, hyalinis 2,9-3 micr. longis ; basidiis nullis v. obsoletis. Hab. in ligno ramorum Péri commünis emortuorum, pr. Vin- kovce. — Phomae labenti Sacc. affinis videtur. 04. Phyllosticta Carpini Schulz. et Sacc. — Schulz. IIL. Fung. Slav. n. 889. — Peritheciis gregariis, hypophyllis, epidermide tu- EG — midula tectis, globosis, vix pertusis, 60-100 mier. d.; spermatiis oblongis utrinque rotundatis 5-6 mier. longis, hyalinis. Hab. in foliis Carpini Betuli, socia Melampsorae, pr. Vinkovee. — A. Phyll. carpinea differt peritheciis prominulis, spermatiis oblongis nec subglobosis, prorsus hyalinis. 99. Cytispora capitata Schulz. Ill. Fung. Slav. n. 811. Concep- taculis sparsis, subeutaneis, 1, 2 mill. d., discoideis loculis variis sin nuosis subinde incompletis, intus pallidis ; ostiolis emergentibus in globulum atrum coalescentibus ; spermatis oblongo-botuliformibus, Pa micr. longis, hyalinis ; basidiis fasciculatis bacillaribus brevius- culis. Hab. in ramis emortuis Piri Mali pr. Vinkovce. 06. Cylispora macularis Schulz. et Sace. — Schulz. Il. Fung. Slav. n. 261. — Albo-macularis ; stromatibus subeutaneo-erumpentibus, depresse verruciformibus, 1[6-1[3 mill. d., cinereo-fuscis intus loca-: los tortuosos pallidos ferentibus ; spermatiis allantoideis, hyalinis, 8 — 3, Jbasidiis fasciculatis 3-4-plolongioribus, bacillaribus parce ramulosis. Hab. in ramis Persicae vulgaris pr. Vinkovce. — Maculæ albæ corticales 10-12 mill. lat. vere peculiares ! 07. Seploria Maydis Schulz et Sacc. — Schulz. Il. Fung. Slay. n. 704. — Peritheciis subgregariis epidermide velatis, globulosis, vix erumpentibus 0. 1 mill. d.; spermatiis cylindraceis, utrinque rotudatis, medio guttulatis 20-:2 = 2, hyalinis, Hab. in vaginis emortuis Zeae Haydis pr. Vinkovce. 08 Septoria (Rhabdospora) lentiformis Schulz et Sacc. — Schulz. HI. Fung. Slav. n. 843. — Peritheciis lentiformibus, h. c. valde com- pressis, subcutaneis, non v. vix erumpentibus, intus pallidis, 250- 300 micr. lat., 70 micr. cr. ; spermatiis cylindricis, utrinque obtu- siusculis, varie curvatis hyalinis, 24-34 = 2. Hab. in ramis corticatis Fraxini excelsioris pr. Vinkovee. 59. Septorit (Rhabdospora) Populorum Schulz et Sacc. — Schulz. IL. Fung. Slav. n. 14 — Peritheciis gregariis subsuperficialibus, globoso-conicis, punctiformibus, obtuse papillatis, 300 mier. d. ; sper- matiis cylindricis, arcuatis, utrinque rotundatis, continuis hyalinis, 16-20 micr. lougis, e strato proligero lutescente oriundis ; basidiis.. Hab. in cortice duriore Populi, Eperjes, Slav. 60. Septoria (Rhabdospora\ hamata Schulz. et Sace. — Schulz. Il. fung. Slav. n. 86.-- Peritheciis, cortice secedente, superficialibus globoso-conicis, in&qualibus. basi plane adnatus, 116 mill. d. : sper- matiis filiformibus, apice hamatis, 25 micr. longis, hyalinis ; basidiis obsoletis. Hab. in ramis Cydoniae pr. Vinkovce. 61. Camarosporium multiforme Schulz. II. Fang. Slav. n. 87. = Péritheciis, cortice secedente, superficialibus, globulosis, obtuse pas pillatis, perexiguis, 1110 — 116 mill, d., atris, tenuibus ; stylospos ris oblongis. v. sarciniformibus craciatim v. muriformi-1-3-septatis; fuligineis, ad septa constrictis, 9-12 mier. cr. v. usque 18 micr longis. Hab. in ramulis Cydoniae vulgaris pr. Vinkovee. \ — 77 — MELANCONIEÆ. 62. Gloeosporium Riessii Schulz. et Saec. — Schulz. Ill. fung. Slav. n. 99. — Acervulis epidermide velatis, denique erumpentibus, pulvinato-applanatis, 115-113 mill. d., albidis, intus subochraceis ; conidiis allantoideis, utrinque rotundatis, vehementer curvis, 18-25 = 4, hyalinis ; basidiis bacillaribus subaequilongis, hyalinis, Hab. in ramis corticatis Cydoniae vulgaris, pr. Vinkovce. 63. Cryptosporium oxyspermum Schulz. et Sacce. — Schulz. Ill. fung. Slav. n. 971. — Acervulis subcataneo-erumpentibus, conico- obtusis. compactis, 1]2-1 mill. d., atris, nucleo pallidiore ; conidiis bacillari-fusoideis hinc acutis, hinc obtusiusculis, curvulis, 43-61 — 3 ; basidiis obsoletis. Hab. in ramis corticatis Juglandis regiae pr. Vinkovee. HYPHOMYCÈTES. 64. Monosporium corticolum Sacc. et Schulz. — Schulz. I]. fung. Slav. n. 560. — Album arachnoideum, hyphis effusis filiformibus op- posite v. vage ramulosis, ramulis sursum attenuatis monosporis ; conidiis globulosis v. obovatis. 7.9 micr. longis, hyalinis. Hab. in cortice Juglandis regiae pr. Vinkovce. 65 Sporotrichum exile Schulz. et Sace. — Schulz. Il. fung. Slav. n. 446. — Maculiforme, minutum, albo-velutinum ; hyphis repenti- bus parce et vage ramosis, intricatis, filiformibus. septatis, ramulis breviuseulis non v.‘1-septatis, patulis, monosporis ; conidiis glo- boso-ovoideis, 8-10 == 6-6 1/2, hyalinis. Hab. in imo culmo putri Zeæ Maydis pr. Vinkovece. 66 Acremonium Brassicæ Schulz et Sacc. — Schulz. Ill. fung. n. 177. — Effusum, album, mucedineum, 4-6 mill. extensum ; hy- phis repentibus filiformibus intricatis parce septatis ramulos fertiles alternos simplices plus minus breves non v. 1-septatos gerentibus ; conidiis acrogenis globosis subinde basi subapiculatis, crassiuscule tunicatis, 6-8 micr. d., sub-hyalinis, episporio crassiusculo. Hab. in caule putri Brassicæoleraceæ var. caulocarpæ pr.Vinkovee. Ab Acr. alternato conidiis globosis majaseulis mox dignoscendum. 67 Acremonium (Acremoniella) Cucurbitæ Schulz. et Sacc.— Schulz. Il. fung. slav. n. 172. — Effusum. bombycinum., ex albo flavidum ; hyphis sterilibus repentibus intricatis remote septatis hyalinis, hine inde ramulos fertiles sursum attenuatos non v. parce septatos sub simplices hyalinos exerentibus; conidiis in apice ramorum solitare acrogenis subglobosis v. breve ovoideis, episporio crassiusculo, 14-20 micr. d. luce refracta flavo-ochraceis punctulatis, luce directa sub- castaneis, opacisque. Hab. in fructu Cucurbitæ putrescente, sociis pluribus mucedineis pr. Vinkovee. 68 Oospora microcarpa Schulz, et Sacc. — Schulz. Ill. fung. Slav. n. 178. — Effusa, tenuis, alba; hyphis repentibus sterilibus continuis, hyalinis, ramulos fertiles crebros tenellos, simplices, con- tinuos, hyalinos exerentibus; conidiis acrogenis, catenulatis, globosis, hyalinis, 3-4 micr. diam. Hab. in asseribus pineis putridis pr. Vinkovce. 69. Cephalosporium subverticillatum Schulz. et Sacc. — Schulz. Ill. fung. Slav. n. 192. — Effusum, albido-cinereum sub-bombyei- Tien —— num ; hyphis sterilibus repentibus cylindraceis, subtortuosis, conti- nuis, ramulos simplices v. sæpius sursum subverticillato-ramulosos gerentibus ; ramis ramulisque sursum acutatis : conidiis in capitula globosa albida 35-90 micr. d., dense congestis, oblongis v. teretius- culis, utrinque rotundatis 6-10 micr. longis, subinde curvulis, hya- linis. Hab. in fructibus Cucurbitae putrescentibus, pr. Vinkovce. 70. Sporotrichum hospicida Schulz. et Sace. — Schulz. Ill. fung, Slav. n. 816. — Effusum bombycinum, albidum ; hyphis intricato- ramosis, repentibus, septatis, hyalinis, cylindricis ; conidiis globosis 4-5 mier. d., pleurogenis, sessilibus, levibus, hyalinis Hab. in stromatibus Melogrammatis vagantis pr. Vinkovece. 71. Psilobotrys Schulzerii Sace. — Schalz. II. fung. n. 523. — Hyphis dense gregariis, hine inde cæspitulosis, fuligineis, simplici- bus vel rarissime v. breviter ramulosis dense septatis, ad apicem minutissime muriculatis sporigerisque ; conidiis ellipsoideis v. ellip- soideo-limonii-formibus. 7 mier. longis, fuscis. Hab. in disco trune. Carpini Betuli pr. Vinkovce. 72. Stachylidium thartarum Schulz. et Sace. — Schulz. Ill. fung. Slav. n. 636. — Cæspitulosum, atrum, griseo-punectatum, O, 5 mill. lat. ; hyphis e mycelio ramoso fusco oriundis, subfasciculatis, erec- tiusculis, ramis patentibus, subverticillatis, simplicibus v. parce vage ramosis, continuis, olivaceo-fuscis, apice capitato-conidiopho- ris, capitulis globulosis albido-griseis ; conidiis congestis ovoideis, perexiguis, hyalinis, 2-5 micr. longis. s Hab. in charta putri uda in cellis pr. Vinkovce. 73. Stachylidium variabile Schulz. et Sace. — Schulz. Il. fung. Slav. n. 215. — Effusum, cinereo-fuscum, subvelutinum ; hyphis sterilibus repentibus parce ramosis subcontinuis pallidis ; hyphis fertilibus ex iis assurgentibus, filiformibus septulatis, pallide fuseis, semel v. bis subverticillato-ramosis, ramulis pallidis sursum, acuta- tis ; conidiis oblongis v. subeylindraceïs. in capitula globosa grisea;. usque 150 micr. d., mucose congestis, 5-10 mier. longis, hyalinis. Hab. in superficie Polypori merismoidis udi pr. Vinkovee. 74. Helichosporium brunneum Schulz. et Sacc.—Schulz. Il. fung. Slav. n. 7 14. — Effusum, tenue, brunneum, subvelutinum ; hyphis primariis fasciculato-stipitiformibus subramosis (an propriis?) hypkis fertilibus ex illis egredientibus, filiformibus non collabescentibus sub- simplicibus, septulatis. melleo fuligineis 2-6 mier. d.; conidiis pleu- rogenis filiformibus in spiras tres arcte convolutis, dense septatis, fuligineis, ubi convolutis diam. 20-22 mic. d. Hab. in fragmentis ligneis Salicis pr. Vinkovee. 75. Cladotrichum opacum Schulz et Sace. — Schulz. IIL. fung. Slav. n. 815. — Effusum. subvelutinum, atrum, in Rhizomorpha parasitieum ; hyphis adscendentibus. simplicibus v. parce ramosis, flexuosis, continuis, fuligineis, filiformibus; conidiis in catenulag breves sæpe digestis, acro-pleurogenis, ovatis, I-septatis, 6 micer: long. medio lenissime constrictis olivaceo-fuligineis. Hab. in Rhizomorpha subcorticalis var. ad Tiliam parvifoliam pr. Vinkovce. 76. Closterosporium microscopicum Schulz. et Sace. — Schulz. II, fung. Slav. n. 541 — Fasciculatum, effusum, fuligineum ; conidiisex hyphis repentibus tenuibus oriundis, assurgentibus, clavatis sur= ==" 40e sum attenuatis subcurvis apice ohtusiusculis, 40-74 — 10-14, 5-7 septatis non v. vix constrictis, fuligineis, apice pallidioribus. Hab. in ramis quercinis. pr. Vinkovce. 77. Closterosporium asperum Sacc. et Schulz. — Schulz. II]. fung. Slav. nu. 76. — Effusum, fuscum ; conidiis elongato-obovatis v. sub- clavatis, 35-48 13—18, apice rotundatis, superficie laxe sub-hya- lino verruculosis, utrinque approximato-biseptatis, non constrictis futigineis ; basidiis brevibus, hyalinis, asperulis, 8-22 micr. lon- gis. Hab. in ligno putri Carpini, socia Chaetosphaeria Saccardiana. 78. Helminthosporium minutum Schulz et Sacc. — Schulz. II. fung. Slav. n. 159. — Maculiforme, atrum, effusum, velutinum ; hyphis subfasciculatis, erectis, filiformibus, parce septatis, fuligi- neis, sursum pallidioribus : conidiis obovato- oblongis, basi acutius- culis, apice rotundatis, 17- 23 —_ 6- 3, 3-septatis, loculis, excepto in- fmo, 1-guttulatis, dilute fuligineis. Hab. in fragmentis ligneis Carpini Betuli pr. Vinkovee. 79. Hystrosporium Cerasi Schulz. et Sacc. — Schulz. Ill. fung. Slav. n. 572. — KEffusum atrum velutinum : hyphis sporophoris erectis e mycelio repente ramuloso fuligineo oriundis. filiformibus continuis, simplicibus, fuligineis conidio subduplo longioribus ; conidiis solitarie acrogenis, elliptico-fusoideis, 5-7-septato-murifor- mibus, 20-36 — 10-18, ad septa non constrictis, rufo-fuligineis dein opacis. Hab. in cortice Pruni Cerasi pr. Vinkovce. — Mystrosporio Spra- quei B. et C. äffine, sed hyphæ in nostro continuæ videntur. 80. St,sanus strictus Sacc. et Schulz. — Schulz. II. fung. Slav. n. 122. — Gregarius, stipitato-aciculiformis, ater ; stipite cy- lindrico crassiusculo e fibris coalitis plurimis conflato 175 mill. alt. ; capituio globuloso atro ; conidiis ex hyphis capituii dense fascicula- tis fusco olivaceis oriundis, catenulatis, oblongo-ellipsoideis, 6 — 2- 2 112, hyalinis. Hab. in ramis decorticatis Carpinipr. Vinkovee, socio Septonemate stricto Cord. 81. ColletotrichumBrassicæ Schulz. et Sacc. — Schulz. IL. fung. Slav. n. 187. — Gregarium v. cæspitulosum, minutum, atrum ; spo- rodochüs pulvinatis subsuperficialibus, setulis filiformibus, rigidulis, subcontinuis, fuligineis cinctis ; conidiis fusoideis, curvulis, 19-24 micr. longis hyalinis ; basidiis bacillaribus, fasciculatis, conidium æquantibus. Hab. in caule putrescente Brassicae oleraceae v. caulocarpae, pr. Vinkovce. 82. Fusarium Carpini Schulz. et Sacc. — Schulz Ill. fang. Slav. n. 967. — Acervulis erumpentibus, pulvinatis breve, crasse stipita- tis, subroseis, 314 — 1 mill. diam.; conidiis fusoideis, curvulis, utrinque. obtusiusculis. 34 — 40 — 4, — 2-4 guttulatis, hyalinis ; basidiis bacillaribus, simplicibus (semper ?) conidio duplo longioribus. Hab. in ramis corticatis Carpini Betuli pr. Vinkovce. 83. Hymenula Armeniacae Schulz. et Sace. — Schulz. II. fung. Slav. n. 40. — Sporodochiis gregariis, exiguis, vix 114 mill. d., cortice basi infossis epidermide cinctis, disco obtuse conico dein convexo emergente, cinerascentibus; basidiis e stromate convexo flavescente fasciculato-radiantibus, 40 — 60 micr. long. bacillaribus, — 90 — hyalinis; conidiisovato-oblongis, solitarie acrogenis utrinque ro- tundatis, 8 — 12 micr. longis, hyalinis. Hab. in ramis corticatis Pruni armeniacae pr. Vinkovce. 84. Hymenula syconophila Schulz. et Sacc. — Schulz. Ill. fung. Slav. n. 49. — Sporodochiis gregariis, exiguis, 15 — 174 mill. d., basi cortice infossis. epidermideque cinetis, disco convexo applanato, atro-cyaneis : basidiis e basi stromatica albida dense fasciculato-ra- diantibus bacillaribus, hyalinis ; conidiis ovoideis, solitarie acroge- nis, 6 — 8 micr. longis, hyalinis. Hab. in ramis corticatis Fici Caricae pr. Vinkovce. Le Pourridié du figuier. L'étude dont nous donnons ci-après la traduction est le résumé d’un travail accompagné de figures, qui a paru dans l'Annuaire de l'Ecole supérieure d'agriculture de Porticr (Italie) (1). L'auteur, M. le professeur Savastano, est le collaborateur de M. le pro- fesseur O. Comes, dont les recherches parallèles avec les recher- ches actuelles, intéressent la dégénérescence gommeuse de la vigne: M. Savastano a étudié la pourriture des racines de l’Amandier, de l’Olivier et du Figuier. En ce qui concerne le Ficus rarica, il signale deux exsudations anormales distinctes de gomme suivant un cours opposé et dont la pourriture de la racine est la conséquence. Le re- mède que propos: M. Savastano ne diffère pas beaucoup de celui in= diqué par M. O. Comes (Voir Revue 1883, p. 264). C’est encore l’em- ploi de famures alcalines et un amendement, la chaux CR; La maladie du Pourridié des racines du figuier n’est pas aouvelle, car elle était bien connue des anciens. Théophraste. en peu de mots, l’a exactement décrite. Elle est en général répandue dans les cul- tures d'Italie et même dans les plantations d'Egypte. J’ai eu l'ou- casion de l’étudier particulièrement dans la région vésuvienne. Symptômes de la maladie. — Les symptômes du mal commencent à paraître ordinairement en octobre. Les feuilles jaunissent et tombent plutôt que celles des plantes saines. Au printemps suivant, les bour- geons poussent des rameaux courts, menus, avec de petites feuilles pâles et de petits fruits. Bientôt les feuilles et les fruits se flétrissent et tombent. C’est le cas le plus fréquent de la maladie. Parfois la plante meurt soudainement, quelquefois aussi elle vit encore trois à quatre ans. La période la plus ordinaire dans laquelle la maladie se manifeste est celle de la plus grande activité physiologique, c’est-à- dire entre juillet et août. Les vieilles plantes sont plus fréquemment affectées que les jeunes. Les différentes variétés sont toutes égale- ment attaquées. Anatomie pathologique. — En examinant la tige d’une plante morte, on ne rencontre aucun phénomène saillant. Maïs, passant aux raci= nes, on rencontrera des conditions bien graves. En déchaussant une plante avec toute l'attention possible, on n’obtiendra qu’un tronc in= forme avec des tronçons également informes. C’est tout ce qui reste du système radical. Le tronc et les tronçons, examinés microscopi= (1) 11 Marciume del Fico. Napoli 188%. In-80 1 48 pag. MR — quement, présentent l’écorce entièrement crevassée et noirâtre, au lieu de la couleur jaunâtre normale. Coupée en deux dans le sens de sa longueur et examinée à partir du système radical, nous trouvons que la tige présente, intérieurement. la couleur normale des tissus telle que l’offre le bois sain. Mais avant d'arriver à la ligne du sol et quelquefois, en la surpassant un peu, le bo's se présente sillonné de petites lignes longitudinales. Passant au-d'là. ces petites raies sont plus abondantes et le bois prend une couleur jaune foncé ; on cons- tate ensuite une coloration rougeâtre clair. puis plus foncé jusqu’au point de l’extrémité des tronçons, où la couleur devient rouge très foncé, et à la suite on ne trouve plus que le bois désorganisé. En examinant le même tronc par sa largeur et toujours sur la sur- face coupée, on trouvera ordinairement que la bande plus intérieure est la plus dégénérée, avec les identiques successions de caractères pathologiques qu’on a observés dans la section longitudinale. Faisant ensuite plusieurs sections horizontales soit sur le tronc soit sur les tronçons, on trouvera dans les petites branches radicales que la dégénération est parfaitement uniforme; tandis que dans les grandes on trouvera succe-sivement des bandes concentriques plus ou moins dégénérées. Quelques fois elles se limitent à secteur de lo ngueurs variables et embrassent parfois tout le tronc de la bran- che. Passant maintenant à l’examen microscopique des petites raies longitudinales qui sillonnaient le bois, nous les voyons formées par un, deux et trois vaisseaux remplis d'une substance transparente. en un mot gommeuse. Cette substance, en tapissant les parois, forme une couche irrégulière plus ou moins épaisse et quelquefois si mince qu’elle n’existe qu’à l’état de traces sur les parois des vaisseaux. Suivant un de ces vaisseaux dans sa marche ascendante, et partant du point où se trouve principalement agglomérée la substance gom- meuse de la couleur la plus foncée et la moins transparente, on trou- vera qu’au fur et à mesure qu’on procède en avant, la substance de- vient moins abondante, de couleur plus claire et plus transparente jusqu’au point de dispersion, où le vaisseau semble être en son état normal. Les éléments anatomiques dn bois qui entourent ces vais- seaux, comme aussi ceux de la zone régénératrice et les tissus cor- respondants de l’écorce ne montrent pas de dégénération. C’est ainsi qu’il se présente un vaisseau dégénéré au milieu d’un tissu sain. En poursuivant l’examen, on trouvera les cellules et y compris celles des rayons médullaires, également remplies de substance gommeuse. Les petits faisceaux de fibres qui constituent le tissu ligneux, se sont montrés en bon état. Dans les tissus examinés jusqu’à présent, on observait une dégé- nération dans leur contenu. Dans le tissu suivant, la paroi commence à prendre une couleur rougeâtre indépendante du contenu. Cette dé- génération n’est point uniforme dans tous les éléments du tissu ; les faisceaux de fibres, examinés avec uae lentille ordinaire, se présen- tent comme autant de lignes minces longitudinales et de couleur plus claire que celle de tout le bois. Le tissu, dans cet état, montre une diminution de nature gommeuse ; cependant elle existe toujours dans cette partie du bois où l’on trouve encore les éléments corticaux dé- 2 one générés et en voie de destruction. C’est dans ces mêmes tissus que l’on trouve, sans régularité, de petits faisceaux minces, brunâtres de Rhyzomorphes, lesquels, nichés dans les tissus corticaux, ne s’éten= dent pas au delà de la zone régénératrice. Quand on arrive enfin à l’extrémité des tronçons, l'on trouve des tissus qui commencent à se désagréger, et alors la substance gom= meuse tend à disparaître complètement. Anatomie de la plante saine.— Examinons une plant : de semis (1): En faisant des coupes tengentielles aux branches radicales, nous voyons, par l'examen microscopique du tissu ligneux, de très petites taches circulaires d’une couleur rougeâtre, c'est-à-dire d’une cou= leur parfaitement semblable à celle des vaisseaux des plantes mala=« des ; elles ont de 3 à 5 dixièmes de millimètre en diamètre. Bien souvent ces taches se trouvent isolées, mais quelquefois on en re- marque deux, trois et même plus, disposées en séries longitudinales et jointes entre elles par une petite ligne de la même couleur. En faisant les sections horizontales, les mêmes petites taches se présen= tent, mais alles sont plus longues et plus minces. Examinées au mi croscope, une de ces petites taches ou sortes de lacunes du tissu af= fecte une ferme ovoide-elliptique mais irrégulière, disposée avec l’as majeur selon la longueur de la branche et environnée complète=M ment par le tissu ligneux. On remarque au centre un noyau allongé; disposé selon le grand diamètre et formé d’une substance identique pour les caractères physiques à celle qui existe dans les canaux® Dans ce noyau on ne distingue pas des cellules, mais la couche dun pourtour présente nettement des cellules déformées ; d’autres cou ches sont superposées graduellement de couleur jaune-citron plus: claires et moins épaisses, et puis cette couche est entourée par d’au= tres graduellement moins épaisses. Dans cescouches successives, lescels lules sont renflées, mais la paroi est intacte. Les cellules périphéri= ques sont moins prononcées, que celles du centre, aplaties et à parois plus minces. Toutes les cellules de cette lacune montrent les carac= tères des cellules de récente formation ; elles semblent amassées dans” un liquide épais et jaunâtre. Examinons d’abord la lacune horizontalement : Elle présente lel même noyau avec les identiques stratifications de couches déjà dés crites. Mais la partie plus agrandie de la lacune est toujours tournée vers le centre de la branche radicale. Quelquefois, la lacune affectem une forme différente, c’est-è dire qu’elle est allongée selon le rayon« de la branche radicale. parallèlement aux rayons médullaires. Plus rarement (il s’agit des nombreuses sections que j'ai faites) j'ai trouvés deux lacunes placées, l’une au centre de la branche (section horizons tale) et l’autre dans le tssu cortical correspondant radicalement àd& première et avec la partie plus agrandie vers l'extérieur. Dans uns F0 s F °‘U seul cas, j'ai trouvé seulement cette lacune dans la partie cortis cale (2). (2) Dans les coupes tangentielles des branches radicales on trouve fréquemment | (1) La multiplication du figuier est pratiquée par boutures, rarement par semis Li de petites aires de la même grandeur de celles qui sont colorées en rouge. En fai sant une coupe très mince et en la metlaut à travers de la lumière, on voit la petite aire de la même couleur que celle du bois qui l’environne, mais plus transparentes Une petite aire en section tangentielle correspond dans la coupe horizontale à unê petite bande de tissu plus compact du tissu ligneux. Celle petite bande est ea contis — 83 — Lorsque la plante présente des symptômes positifs de maladie, c’est-à-dire quand elle est arrivée à un état assez avancé de dépé- rissement, voici ce que j'ai pu constater anatomiquement sur plu- sieurs sujets, soit qu’il s'agisse du cours du fléau chez les plantes ob- tenues par drageons, et che z celles obtenues par semis, tout en te- nant compte des différentes conditions de végétation. Cours de la maladie chez les plantes obtenues par drageons. — J’examine en premier lieu comment procède le mal dans les éléments des tissus, et successivement dans tout le système radical. Le siège du mal est évidemment dans les vaisseaux. Leur contenu devient grumeleux, de couleur jaune-ombré ; c’est la dégénérescence gom- meuse. La substance gommeuse, au commencement, est transparente et d’une nuance lutéolée tant qu’elle est répandue avec une certaine “égalité vers la paroi intérieure des vaisseaux. Quand la dégénéres- cence a commencé, cette substance prend une couleur plus foncée et devient plus dense. Cette transformation s’opère par voie ascendante avec une certaine rapidité le long des vaisseaux, si bien qu’on ren- contre un vaisseau dégénéré parcourant un tissu sain sur une étendue de plusieurs centimètres. La dégénération des vaisseaux se propage aux cellules et aux rayons médullaires. Dans les premiers est pré- yalente ;a voie tortueuse irrégulière, dans les seconds la voie radi- cale. Les fibres, rarement, se trouvent avec le contenu dégénéré. La dégénération est done transmise verticalement par les vaisseaux et radicalement par les rayons médullaires. L'élément morbide ayant atteint le contenu de ja cellule, il parvient alors aux parois, mais son action est, à mon avis, différente. La paroi prend une couleur voisine du rouge foncé, pâle au début, puis successivement plus ac- cusée. Les fibres sont les dernières à montrer une semblable dégéné- ration dans leur paroi, de façon qu’elles se montrent d’une couleur plus claire que celle du tissu qui les environne. En progressant, la dégénération amène la désorganisation du tissu. et comme les fibres sont disposées en petits faisceaux. et à parois plus compactes, elles sont plus résistantes et les dernières à disparaître. Au fur et à mesure que s’avance cette autre dégénération, le con- tenu gommeux des cellules disparaît, de façon que lorsque les tissas commencent à se désunir, on n’en rencontre plus. nuation directe des peliles branches radicales secondaires. On voit netlement que &’est la continuation de celles-ei dans le tissu de la branche première. Il faut noter encore que dans la coupe horizontale ou distingue des raies plus grandes, mais bien plus minces ; celles-ci sont les rayons médullaires. Examinant au microscope ces petiles aires, que j’appellerai tissu d’atlachemeut de fa branche radicale première avec la secondaire, on les lronvera formées d’un tissu composé ‘le pelites cellules plus ou moins poivedriques ou arrondies, allongées el à parois minces et transpa- rentes. L'aire dontil s’agil est environnée par le Lissu ligneux normal, de manière qu’e le semble emboitée daus celui là. Examiré en section horizontale, mon lissu d’altachement se trouve formé de cellules allongées disposées en ligne, qui se sur- chargent les unes sur les autres. Il est nécessaire de suivre les formes que revêtent les éléments de ce tissu, au point de vue de l’étude du développement de la mala- die. Examinant ces petites aires, On trouvera que, lorsque la branche radicale n’est pas encore complètement évoiuée, elles présentent un tissu presque homogène. Mais, au fur el à mesure que la branche radicale s’allonge et se développe, on voit dans ces peliles aires (coupe langentielle) de fines taches obscures disposées en couronne" Ces petites taches sont le commencement des faisceaux fibro-vasculaires de commu nication de la branche seconttaire à la première. Les éléments du tissu ne donnent pas, à la première observation, la réaction caractéristique violet de la fluoglycine ; à la seconde observation elles la donnent, mais seulement pour les faisceaux fibro- vasculaires. Dig = Passons maintenant à l’examen de la maladie dans tout le systè radical. On trouvera que son point de départ vient du troncont( bois qui appartenait à la plante mère. De là le mal se propage dan tout le système radical. La diffusion du mal arrive d’une manière. irrégulière et très différente d’une plante à l’autre par l’effet de l'ür régularité du systême radical des plantes obtenues par drageons:J bois se montre avant tout sillonné par les vaisseaux à contenu dé néré : ceux-ci au commencement sont rares, puis ils deviennent frésn quents. Il commence à prendre une couleur jaune un peu plus foncée que la couleur normale du bois sain. Après il passe à la couleur rouge clair. puis au rouge foncé. En s’écartant de son s'ège, le mal se propage en ligne ascendante. descendente et radiale. Dans la dif” fusion radicale, il monte à zones plus ou moins marqués et fréqueme" ment de la partie plus extérieure du bois à la plus interieure. Si'aw contraire la zone de dégénération est vers l'extérieur, alors la diffu sion sera collatérale, C'est- à-dire vers le centre et vers la péri ; phérie. Dans sa marche, quand il arrive à une des branches secondaires peut s’en emparer en totalité et alors sont interceptées toutes Je communications entre celle-ci et le cep des racines. Mais il peut river, ce qui est fréquent, que le mal s'empare seulement d’une pol tion de la branche, et alors la partie infectée reste interceptée et partie saine continue ses fonctions, naturellement pour un certaï temps, tant qu’elle ne sera pas complètement infectée. Le mal s’ach mine lentement, mais inexorablement ; les tranches secondair l’une après l’autre, sont détruites entièrement. Quand l'infection acquis une certaine importance, les feuilles commencent à jaunir è on observe les symptômes déjà décrits. Quand le mal est arrivé au point que toutes les racines sont détruites, c’est-à-dire au niveau du sol, la plante est définitivement perdue. Cours de la maladie chez les plantes de semis. — La lacune gom meuse se produit dans les tissus d’attachement de la branche pris maire avec la secondaire. Elle peut commencer à se former quand ces tissus ne sont pas encore spécialisés. Dans ces parties, où les pe tites aires apparaissent nettement, la dégénération gommeuse & manifeste. Les taches s’élargissent rapidement, se joignent, envahis sent le tissu central et constituent une sorte de noyau. Le foyer d la dégénération est au début d’une couleur jaune clair transparent le nucleus central s’allonge et prend la forme d'une amande. En peus de temps le mal s’étend à tout le tissu et gagne la paroi cellulaire Celle-ci se désorganise de façon que dans l’amande on ne voit plus de vestiges de cellules : elle est devenue une masse uniforme, à me. sure que cette amande est délayée graduellement les parois des cel=M lules voisines se détruisent. La dégénération atteignant la première période, c’est-à-dire le moment ou les faisceaux n’ont pas encor® commencé à se former, on constate déjà un arrêt dans le développe ment de la branche radicale secondaire qui par cette raison s’atro= phie. La lacune prend une forme ovale soit qu’on l’examine long itu- dinalement ou horizontalement. La zone régénératrice rod alors de nonveaux éléments ligneux forme radialement la lacune, de manière que nous la trouvons entourée par une couche de bois” parfaitement sain. Et dans ce cas, il se forme une lacune que j ’appell À 4 — 85 — | fermée. Mais la dégénération peut commencer à se développer dans Ma deuxième période, c’est-à-dire quand les vaisseaux ont déjà com- [mencé à se spécialiser. Les endroits où commence la dégénération, sont parfaitement là où commencent à se former les vaisseaux. À près çà, elle suit la même marche que nous venons d'examiner. Mais dans ce cas on n’aura plus une lacune fermée, mais ouverte, car elle arrive et quelque fois passe la zone régénératrice. Dans les deux cas, soit dans la lacune fermée, soit dans la lacune ouverte, la modi- fication du tissu part du centre de la branche radicale et tout proche de ses vaisseaux centraux. La dégénération se propage des lacunes “aux cellules et vaisseaux voisins. Ordinairement la dégénération ne monte pas beaucoup, car il faut tenir compte que nous examinons maintenant les plantes spontanées qui sont les plus robustes, mais souvent s’avance et alors il arrive que deux, trois et même plusieurs lacunes se mettent en communication entre elles, formant ainsi un système de lacunes. Expériences d'inoculation. — J'ai cherché à démontrer le mal dans lés plantes, soit chez celles obtenues par drageons, soit chez celles venant de semis, et l’ayant introduit je l’ai vu se développer avec les mêmes caractères pathologiques que je viens de décrire. Mais quoi- que je sois sûr de mes expériences j'estime qu’elles devraient être répétées et étendues davantage. "Analyse physio-chimique. — Dans les tissus affectés des racines, soit dans les lacunes gommeuses, soit dans les vaisseaux et les cel- lules, j'ai fait usage d’une réaction caractéristique, c'est-à-dire qu'avec Pacide sulfurique concentré. j ai obtenu une colrration rouge car- miné très belle. On peut obtenir la réaction soit en faisant bouillir un morceau de bois dans l’eau ou dans l’alcool, soit en faisant la réac- tion micro-chimique. Cette substance semble être par ses réactions spéciales, ou l’olvile qui se produit dans la gommose de l'olivier une ubstance affine. Mais ce qu'il est plus intéressant de connaître, c’est que chez le figuier, dans la maladie de la gornmose des rameaux (1), on obtient une réaction identique. Ajoutez encore qu’à mesure que le bois prend la couleur rouge foncé, l’olivile disparaît. ] ai pratiqué l'analyse élémentaire d’une plante morte : j'ai pris un échantillon de bois sain, un second avec la dégénération gom- Meuse avancée, quoique le bois n’eût pas encore pris la couleur rouge un peu foncé et un troisième échantillon dans lequel cette couleur était parvenue à son degré complet d'intensité. Voulant déterminer le poids spécifique par le moyen du flacon, j'ai dû abandonner l’eau distillée, car le bois absorbant l’eau d’une manière différente, je pouvais obtenir des résultats variables. J’ai expérimenté à l’aide de laglycérine, ce qui m’a donné les résultats suivants : n DIS MSAIAEL LE 5 OI(oLIan 0.857 Boistdérénérés 514 L'J5100. 0,550 Bois complétement dégénéré. 0,324 (1) J'ai constaté que chez le figuier la gommose pouvail se montrer dans la tige. Juice l'ai pas observée dans 1a région vésuvieane, où j'ai fait mes éludes sur la buurrilure, mais dans le sol auilaire, La gominose commence cans les rameaux avee luus Les earactêres pathologiques décrits de celte maladie, et de ce point là, d’un (LOlE gagne l’extréinilé des rameaux et de l'autre vers la lige. Elle suit en général une marche semblable à celle de la pourriture : quant à la diffusion, elle est toute \upposée pour la direction principale, car la premiè-e cherche à deseendre, tandis que la seconde monte. \ CA — 90 — Comme on voit nettement, la diminution du poids spécifique est assez forte. AE | ANALYSE ELEMENTAIRE I. EN porns. . Curbore H:dragène Azote Cendres Oxyatne BOIS SALE RME MR eee 2 .. 46,142 6,810 0,742 2.085 , 13,021 DURÉE cnus h7,922 007,178 0,76% 2,857 40,679 * parfaitement dégénéré 47,362 6,827 2,100 3,971 939,919 II. Poips RELATIFS A L’'UNITÉ DE VOLUME. BOIS SAN RENAN re RON Mein Ta 0) 0,636 2,919 = "HAUPPÉNETE JA ES Lie 26,156 4075 0,187 1,572 —— » parfaitemeut dégénéré 15,351 2,217 0,876 1,459 — Examinant les résultats exposés dans le tableau I, on ne peut pas en tirer des conséquences positives. Le carbone et l'hydrogène varient en proportions incertaines. J'azote, qui dans les deux premiers échantillons se tient presque égale. augmente beaucoup chez le troi= sième. Les cendres augmentent et l'oxygène diminue. Au contraire j'examine ces données à un autre point de vue, c'est-à-dire sous le rapport du volume. Prenons pour point de départ le volume du bois sain avec ses qualités d'hydrogène, carbone, oxygène, azote et cen- dres, voyons quelles altérations subissent ces éléments. Nous trouve! rons que l’hydrogène, le carbone. et par conséquent aussi l’oxygène sont sensiblement diminués ; les cendres sont également diminuées,; comme il était uaturel, et non pas augmentées comme on obtient en considérant les simples poids. Quant à l'azote, tandis qu'il diminue très peu dans le second échantillon, il augmente au contraire dans lew troisième. Cette question, à mon avis, est fort intéressante : ellem trouve une explication dans ce fait: qu’au microscope, dans ce troi- sième échantillon, on obse:vait une grande quantité de Bacteries qui ont pu provoquer ‘la nitrification du bois malade. La puissance nitri= fiante de certaines Bacteries est aujourd’hui une vérité affirmée en physiologie. Les réactions de la fluoglycine ont été les suivantes: Prenant comme terme de comparaison la réaction obtenue avec le bois sain on reconnaît qu'à mesure que le bois dégénère, la réaction ralentitm ses effets, si bien que la coloration disparaît et, qu'arrivant au bois fortement dégénéré, il faut user de l'acide chlorhydrique plus concen- D ? v tré. Au contraire, dans la gommose de la tige, la réaction s’obtientm seulement au commencement, ensuite on ne obtient plus. Lorsque arrive la dégénération, l'amidon à complètement disparu. Etiologie. — Parasites animaux et végétaux. — Entre les parasi{ei animaux de quelques relief, j'ai trouvé sur les rameaux le Coccus caricae Fab., et sur les racines l’Oryctes nasicorris L. Mais ils n’ontn aucun rapport direct avec la maladie, parce que j'ai trouvé des plan: tes mortes exemptes de ces parasites Entre les parasites végétaux j'ai trouvé sur les feuilles le Fumagom salicina Tul., l'Uredo Ficus, le Phyllosticta sycophyla et le Sporides= mium sycinum, parasites de peu d’importence. Quant aux rhizomor- phes, auxquels Hartig, dans son récent travail (1) donne beaucoups (1) Hartig. Untersuchungen aus dem firstbotanischen Institut. — Rhizomor” pha (Demalophora) necatrix n. sp. L. ner EE d'importance, j'ai cherché à les étudier avec beaucoup de soin, je n’ai pas pu observer l’Ajaricus melleus dans sa forme évoluée. Les cor- dons rhizomorphes je les ai trouvés inconstamment ei toujours dans la partie plus dégénérée dos racines, et proprement dans le bois quand il commençait à prendre la couleur rouge foncé. Ils se trouvent dans la zone corticale et ils n'arrivent pas toujours à la zone régénératrice. J'ai examiné des plantes dans lesquelles la dégénération avait com= mencée et les Rhizomorphes ne se trouvaient pas du tout. Dans les plantes subspontanées, dans lesquelles j’ai trouvé des lacunes, je n'ai jamais trouvé une correspondance avec des Rhizo- morphes. Dans ce cas de la maladie du figuier, je retiens que les Rhyzomor- phes ne sont point la cause. mais que la plante malade ou morte de- vient elle un favorable substratum des rhizomorphes. M. Roume- guère fut le premier à énoncer cette opinion générale sur les Rhizo- morphes {1}, depuis elle a été aussi retenue par Gribelli (2) pour le châtaigner et récemment par O, Comes (3), pour le pourridié de la vigne. Nature de la maladie et conclusion. — Examinant le cours de la maladie, on à vu la manière dont elle se propage d’un élément à un autre, avec les caractères pathologiques spéciaux. de la dégénéra- tion gommeuse décrite par MM. Prillieux (4), Tréeul (5), Sorauer (6) et Franck (7). On a trouvé encore la formation des lacunes gommeu- ses, comme il arrive dans la gommose de la tige. On a vu aussi que la réaction caractéristique en rouge-carminé des tissus affectés des racines était produite par les tissus gommeux de la tige. Nous nous trouvons donc en présence d’une maladie qui commence par un pro- cèdé gommeux. On a vu aussi que dans ses degrés successifs, la dégénération pas- sait aux parois cellulaires et que cette dégénération était de nature différente du contenu ; on a vu la diminution des éléments organo- gènes, la disposition graduelle de l’olivile. et à la fin, la désagréga- tion du tissu. Après la dégénération gommeuse survient un autre procédé plus fort, qui est celui de l’Lumification, ce dernier est la conséquence du premier, c'est-à-dire que lorsque arrive la mort du tissu par gommose. l’humification se montre comme elle se montre- rait si le tissu était mort par une autre cause. Nous avons encore vu que chez les plantes subspontanées (les semis), la maladie débutait par les lacunes gommeuses et que chez les plantes provenant de drageons, la maladie commençait sur le cep. On voit très bien que les deux maladies sont une seule, parce que dans la (1) Roumeguère. — Un mot sur les Rhizomorpha, ele. (Voir celte publication Revue, 1580, p. 179). (2) Gibell. — Dé una nucva malaliia di Castagni ed altri memorie. Stazioni Agrar e sperimentale italiane, vol. V, p. 7 el 15. … (3) Sulla Rhisomorpha necalriæ n. sp. di R. Hartig e sulla dom'nante malaitia degli alberi. (4) lrillieux. — Etudes sur L1 formation de la gomme dans les arbres fluitiers. Comples-rendns, 1876, vol. [. p. 435 — La producion de la gomme dans les arbres fruitiers consiiéree comme phénomène pathologique. LH. p. 1190. : Trécul. -— Sur /a maladie de la gomme. — Campies-rendus, 1860. p. 621, (5) Snrauer. — Handbuch der Pflansen Hrarkoten. qummosis, p.188. {6) Frank. — Die Krankeiten der Pflansen, gummikrankheit, p. 35. — SS plante par drageons. qui a été arrachée de la plante mère malade, la maladie peut se montrer, même si ele n’existait pas encore dans le tronçon de racine. En conséquence, de tout ce que je viens d° exposer; il me semble qu’on peut arriver aux conclusions suivantes : lo Que dans les plantatious du figuter àl peut arriver une gommose de la tige etune gommose des racines, avec des caractères pathologi- ques identiques. 29 Que les deux gommoses sont indéper dantes l’une de l'autre, et que tandis que la première suit une marche descendante. la seconde suit l'ascendante (1). 3° Que la pourriture des racine: du fiquier n’est qu'une dégénéra- tion gommeuse dns les racines à laquelle succède comme conséquence te procédé d'humification des tissus morts. S. SAVASTANO. La synthèse bryo-lichénique, par O. J. Ricxarp (2). M. Bonnier, dont j'ai déja combattu les théories, dans mon Etude sur les substralums des Lichems, a fai connaitre à la Société botanique de France, (séance du 9 février 18N3, Bull., p. 875, ses nouveaux «essais au sujet de la synthèse des Lichens 5: axicoles obtenus, par semis purs d’Algues et ae spores dans un espace privé de germes. » Il aurait réussi, en outre, a remplacer, dans une ce: laine mesure. les gonilies ordinaires par des protoplasma de Mousses : des plaques de cette association actuellement vivante, et pure de fout autre mélange, mesureraicnt deux centimetres de diamètre. » Je ne sais si M. Bonnier à eu connaissance ('e mon travail sur les subs- tratums, mais j'avais pris soin de le mettre à même de répondre a mes critiques, en ou un exemplaire de ma brochure à M. Gaston Tis- sandier, directeur de la revue hebdomndaire, La Nature, où avait paru l'article de M. Bonnier sur la -« Synthèse des LichenS ». Je ne connaissais pas alors les déclarations qe M. Bonnier venait de faire devant la Société botanique de France. Quoi qu'il en soit, je crcis qu'il est uécessaire le faire connaître aux botanistes qui s'occupent spécislement de l'étude des Lichens, ce que sont les nouvelles découvertes de M. Bonnnier et à quels résultats condui- raient ses théories, si elles étaient vraies. Sans vouloir revenir sur ce que j'ai déjà dit de la « Synthèses des Li- chens », je me contenterai de demander à M. Bonnier certains éclaircis- sements indispensables. Quand il parle de « semis d’Aluues et de spores dans un milieu privé de germes » , il faut bien s'entendre sur la valeur des termês qu’il emploie ; car dans l'étrange campagne dont les malheureux Lichens sont l’objet, il semble que tout ait changé d'aspect et que les mots eux-mêmes aient perdu leur véritable signification. M. Bonnier; quand il emploie, dans sa « Synthèse », le mot Algue. veut-il toujours en faire un synonyme de gonidie ? et quand il dit spore, est-ce encore comme s’il disait champignon ? Les gonidies sont des organes formant une couche spéciale dans le tissu des Lichens ; voici ce que tous les Lichénographes lui diront. Quant (1) Par une analyse sommaire, faite sur des vastes plantalions d’amandiers, dans la Pouille, j’ai pu constaterle méme p énomène d’une double gommose, lune à la tige et l’autre aux racines, l’une indépendante de l’autre, La même chose, mais je ne peux pas l’affirmer d’une manière positive, doit se montrer dans l’oli- vier (2) Ce travail Vient de paraitre dans Le Naturaliste. Nous avons cru bien faire, à cause de son importance, en le donnant en entier préférablement à la publication d’une analyse. C R. 290 aux spores des Lichens, ce sont de véritables graines, etles prendre pour des champignons est une hardiesse à laquelle je n'aurais jamais cru si je n'vVals pas eu sous les yeux Particle publié par {a Nature. Ainsi, ses « semis d’Algues et de spores » sont des semis de spores de Lichens, au milieu d’une certaine quantité de gonidies. C’est par ce pro- cédé qu'il obtientla + Synthèse des Lichens », c’est-à-dire la reproduction du Lichen auquel apparienaient les sporesen question. Mais ce résultat me parait parfaitement naturel ; je n’y vois rien de nouveau ni d’extraor- dinaire. Pourquoi des gonidies empêcheraient-elles la germination d’un spore de Lichen ? Les choses pourraient parfaitement se passer de cette façou, si les gonidies se rencontraient partout à l’état libre. Mais il n’en est pas ainsi et, dans tous les cas, qu'est-ce que cela prouverait ? En ré- sulterait-il que la spore n'aurait pas germé sielle n'avait pas trouvé auprès delle cette heureuse provision de gonidies ? M. Bonnier qu'en suit-il ? A-t il cherché, dans la nature, si les spores à l’état de germination étaient constamment en contactavec des gonidies libres ? Non, il ne l’a pas cherché et cela par une excellente raison, c'est que les gonidies ne sont poiut destinées à servir de pâture aux spores. En outre, s’il avait examiné, comme M. Nylander et moi nous l'avons fait, des germinations naturelles de spores de Lichens sur des surfaces polies, telles que les débris de verre et des cassures derognons de silex, il aurait vu là, la véritable « synthèse» des Lichens, c’est-à dire l’évolution normale de la spore sans la moindre trace de gonidies aulour d'elle. Quelle valeur ont les « semis » et les expé- riences de cabinet en présence d’un fait naturel de cette importance ? Des plaques minces de débris de vitre contenant des germinalions de Lecidea alboatra, placées, telles qu’elles, sous l'objectif du microscope, nous ont permis de voir, par transparence, tous les détails de ce tissu si délicat. Dans les ramitications de l'hypothalle, c'est-à-dire dans les pre- miers filaments sortis de la spore, collés pour ainsi dire sur le verre et étalés en rosette, on pe trouve pas la moindre trace de gonidies, ni à l'intérieur, ni à l'extérieur. Voici un fait que je puis affirmer, layant constaté par moi-même cet cela sans aucune opération préälable, sans préparation microscopique, rien que par l'examen direct de ces germina- tious naturelles. M. Bonnier pourra faire comime moi et Je suis convaincu qu'il arrivera au même résultat. Malheureusement ce résultat renverse toutesles théories de M. Bonnier qui ne sont, du reste, qu’une exagéralion du Schwendenerisme. En effet, d ns cette premiere évolution de la spore, M. Bonnier ne voit pas, à proprement parler, un fait de germination, mais une «association», un convivium comme dirait M. S'aih ; ce serait, sans doute aussi, plus qu'une greffe naturelle car, pour M. Bonnier, la gonidie étant une Algue et la Spore un champignon, il en résulte qu’un Champignon et une Algue « associés » ensemble produisent un Lichen ! C’est merveilleux. Cette « association » serait donc une circonstance indispensable à l'évolution de la’snore. Cependant dans le fait naturel que nous avons cité, la spore a germié san< gonidies. Les filaments n’en ont ni absorbé ni englué une seule dans le réseau si fortement collants de leurs frêles ramifi ations. Cela ne pouvait être autrement. D'abord, il a été démontré depuis longtemps, — par l’éminent D' Nylander, le maître de la Liché- vographie moderne, c’est-à-dire par l'homme Je plus compétent en pa- reille matière, — que les Lichens ne tirent aucune nourriture des corps sur lesquels ils sont fixés, qu’ils vivent uniquement aux dépens de atmosphere et que, — ainsi que je l’ai établi parde nombreux exemples dans mon travail «sur les substralums », — ils n’ont besoin que d'un simple point d'appui. De plus, les filaments sortis de la spore et formant lhypothalle, non seulement n’ont pas été formés par une absorption de gonidies, mais au contraire en ont fabriqué de toutes pièces. L’hypothalle n’est pas né des gonidies , ce soutles gonidies qui vont naître de l'hy- pothalle. En effet, on les voit apparaître dans l’intérieur des petits glo = O0 mérules thallins épars sur la surface de cet hypothalle qui, pourtant, n’en contient pas la moindre trace. Qu'est-ce donc maintenant qüecette « association » évoquée au milieu des mysteres du laboratoire, quand l’obsevation et le raisonnement nous montrent que les choses se passent tout autrement dans la vature. Mais les découvertes de M. Bonnier ne devaient pas s'arrêter à l’établis- sement d'une « association » entre un Champignon et une Algue pour produire un Lichen. En suivant cette voie féconde, il devait bientôt ren- oontrer des « associations » plus étonnantes encore. C'est ainsi qu'à la séance de la Société botanique du 9 février dernier, il fait savoir qu'il a « remplacé, dans une certaine mesure les gonidies ordinaires par des proloplasma de Mousses, » Ilne faut pas désespérer de voir M. Bonnier remonter ainsi, peu à peu l'échelle des classifications végétales à la recherche de ses « associations » et nous les montrer d’abord avec les Fougères, puis avec les Lycopodiacces ; et pourquoi pas, plus tard, avec les Phanérogames elles-mêmes ? Eh! bien, dussé-je effaroucher mes lecteurs, j'avouerai, très sérieuse- ment, que cela b2 me parait pas impossible ; et en cela, les eanemis de la théorie \Igo Lichénique et du Schwendenerisme doivent être fort recon- naissansis à M. Bonnier d'y avoir ajouté sa théorie Bryo-Lichénique à laquelle je proposerais, moi-même, de joindre la théorie Filico-Lichénique, car les hypothèses qui ont de pareilles conséquences désarment véritable- ment la critique, en j tant, dans ces graves discussions, la note gaie qui en fait évanouir tout le prestige. Comment ! voila une spore de Lichen qui est d’assez bonne compo- sition pour choisir son « associé » indifféremment dans la Classe des Algues ou dans celle des Mousses ! Et cette spore qui, d'après M Bonnier, n'est pas un germe, mis bien un Champignon, se mariera si bien avec une Mousse qu'elle formera, plas tirl, ua nouvel être appartenant à une troisième Classe de végétaux ! Pourquoi done ce Champignon, qui ne craint pas de se mésallier avec une Mousse, aurait-il plus de scrupules vis-a-vis d’une autre plante d’un ordre plus élevé ? Où sera la limite de son indifférentisme ? Quelle sera la mesure de son inconstance ? Ou s’arrêteront ses promiscuités ? À qui celte spore-champignon refusera-t-elle ses faveurs ? En réalité, elle ne les refusera à personne. La spore n'est pas difficile ; elle est naturellement volage et s'arrête n'importe où ; tout luicst bon; même les endroits les moins favorisés, ceux où rien ne saurait vivre, comme, par exemple, une plaque de verre fixée debout sur le baut d’on mur. Dans ce cas, elle ne se plaint point de sa solitude et se développe tranquillement, sans être génée par qui que ce soit. Mais sile vent la jetée dans un milieu déjà habité, elle s'y installe également. sans le moindre souci des voisins ni les droits des premiers occupants. C’est la lutte pour l'existence. Le plus fort tue le plus faible et s'empare du terrain par droit de conquête. S'il y a egilité de forces il s'établit un modus vivendi quelconque ; on se tolère, on peut même deyenir amis, « s'associer,» comme dirait M. Bounier. M. Stahl y retrouverait son convivium. C’est alors un enchevêtrement, un péle-mêle plus ou moins intime, On est mêlé. on se presse bien fort les uns contre Îles autres. ‘ ais, au milieu de tous ses enlacements, les lois de la morale sont stric- tement observées, et, proh pudor ! on reculerait d'horreur rien qu’à là pensée de l'union incestueuse d’un Lichen avec une Mousse ! Lichenes Otaitenses a cl. G. Brunaud lecti et ab Eq. Roumeguèëre communicati, auctore J. Müller. Leptoqium tremelleides v. azureum Nyl. Syn. p. 135 (sterile). Ramalina subfraxinea Nyl. Recogn. Ramal. p. 41. ET ee Parmelia latissime Fée f. isidioidea Müll. Arg. L. B. ad n. 190 (sterilis). Parmelia sinuosa Ach. Syn. p. 207 (sterilis et jun.). Physcia obsessa Ny1. Syn. p. 426 (sterilis). Physcia crispa Ny1. Syn. p. 423 (sterilis). Coccocarpia pellita v. incisa Müll. Arg. L. B. n. 421 (sterilis). Pannaria pannosa Ny1. in Prodr. Nov. Granat. p. 27 ‘excel. syn. Ses — f. isidioidea (sterilis). Pyxine cocoes Nyl. Lich. exof. Bourb. p. 255. Cora nitida Müll. Arg. (sp. n.), thallus orbicularis, subadpressus, multifido-laciniatus, laciniæ subimbricate, cuneiformes, rotundato- obtusæ, flabellatim incisæ., planiusculæ, supra plumbeo-albidæ (ma- defactae subimmutabiles), lævigatæ et nitidulæ, subtus undique to- mento albo-vestitæ, tomentum e fasciculis cire. 1j2 mm longis pilorum alborum simplicitim apice penicillatim patentium 5 y cras- sorum formatum ; gonidia seriatim connata, subglobosa, juncta la- tiora quam longa, v. solitaria et subglobosa, 5-8 y lata, e prasino cœærulescentia, pariete distincto carentia ; spermogonia fere 114 mm lata et minora, conico hemisphaerica, semiemersa, porinoidea, prœter apicem nigrum ceircumcirca strato thallino gonidiophora vestita (nune strato medullari, nunc gonidiophora inserta), interdum plura connata et Trypethelit formam simulantia; hyphidia cylindrica, cire. 44 longa et 1 y lata : apothecia ignota. — A C. gyrolophia Fries Epicr. p. 556 et a reliquis minus affinibus congeneribus jam superficie thalli lævigata et mitida differt. Prima fronte fere formam quasi dealbatam majusculam Coccocarpiæ pannosæ simulat. — Cor- ticula (ut omnes prœcedentes) in insula Otaïti : G. Brunaud. À propos d'une assertion de M. le D' L. Errera sur la forma- tion des spores des truffes. Avis de M. H. Bonnet. Nous avons rendu compte l’an. dernier (Revue 1883, p. 56) d’une remarquable thèse pour le doctorat ès sciences soutenue à Bruxelles par M. Leo Errera, qui avait pour titre : L’Epiplasme des ascomycè- tes et le glycogène des végétaux. Au nombre des solutions finales de cette étude. l’auteur avait dit : « Les spores des truffes ne naissent pas successivement, comme on la cru jusqu'ici, mais simultanément dans chaque asque. » Cette indication méritait confirmation. Aussi, a-t-elle été contrôlée et elle est aujourd’hui contestée par un prati- cien qui n’a eu en vue que la saine interprétation de ce qui se passe dans la nature. On lira avec intérêt l’extrait ci-après d’une lettre que nous venons de recevoir de notre ami et collaborateur M. Henri Bonnet d’Apt, lauréat de l’Institut, bien connu par son livre, La Truffe. Nous osons dire que le même intérêt s’attacherait aussi à la publication que nous serions heureux de faire de toute explication, si M. Errera, que la Revue a l'honneur de compter également parmi ses correspondants, voulait bien nous apprendre le résultat des ex- périences de laboratoire qu'il a pu poursuivre depuis son ooncours. Dans une des récentes séances de la société Royale de Botanique de Bruxelles, M. Errera a eu la bonne pensée d’excuser, en fait de science, les opinions contradictoires. Avions-nous besoin d’invoquer ce souvenir pour l'exciter à entrer dans la loyale discussion que Ja Revue entame ? nous ne le croyons pas. GR Apt, le 15 mars 1884. «... J'ai été surpris, l’an dernier, de l'opinion émise par M. L. Errera au sujet de la formation simultanée des spores de truffes dans la même thèque. Bien que de nombreuses observations m’enssent laissé d'une opinion contraire, j'aurais eru agir avec une précipita- tion condamnable en protestant immédiatement contre cette doctrine du savant physiologiste. J’ai préféré recommencer à étudier la ques- tion avec de nouveaux faits. J'ai donc vu bien des sporanges conte- nant des semences de dimensions inégales, ce qui ne signifie pas grand chose, cu colorés de teintes différentes. ce qui commence à de- venir plus probant. J’en ai vu dont l’épispore revétait à peine des rudiments d’aiguillons nageant dans un asque volumineux, au milieu abondantes matières grumeleuses destinées à se convertir en nou- velles spores. Ce matin même j'ai pu observer dans le sporange d'un, Tuber, voisin du Welunospora, une spore en train de revêtir son té- gument extérieur et sur trois autres points, relativement éloignés les uns des autres, trois noyaux entourés de grumeaux agglomérés très refringents, ces derniers de dimensions à peu près ésales. Dans un autre sporange, une spore déji brune et deux autres très peu cola- rées. mais toutes possédant leurs dimensions naturelles. Dans un troisième, un spore montrant dé à sur son épispore des traces de pi- quants, une autre plus jeune ct de dimension moindre ayant à peine son épispore et laissant apercevoir assez obseurément, par transpa- rence, un noyau grumeleux. Enfin, une troisième semence, moindre que la précédente, à peine enveloppee de la première membrane et montrant nettement un noyau composé de matières grumeleuses. Toutes ces spores absolument incolores. La gradation se trahissait très clairement. J'ai inscrit plusieurs autres observations à mesure quelles se présentaient sous le microscope, mais je ne crois pas utile de vous les communiquer toutes. Pour moi, je crois le fait hors de doute et de contestation. Si toutes les spores de truffes ne se forment pas successivement, ce que j'ignore. on peut affirmer qu'une partie d’entr’elles, au moins, se produit de cette manière... » Monstruosités observées sur des Hyménomycètes. A Monsieur C. Roumegquère, directeur de la REVUE MYCOLOGIQUE. Shrewsbury, l'r mars 1884. Dans le courant de l’année 1883, j'ai eu sous les yeux plusieurs cas intéressants de productions anormales chez les Hyménomycètes, la plupart déjà signalées dans votre estimable Revue, mais dont quel: ques-unes n’ont encore été ni figurées ni décrites. Répondant à lin vitation que vous adressez à vos lecteurs de vous faire part des faits nouveaux de ce genre, je viens, avec votre permission, vous entre- tenir de trois ou quatre développements anormaux qui me paraissent offrir un grand intérêt. Le premier m'est fourni par un échantillon d’Aydnum repandum récolté dans un bois de pins près de Shrewsbury, sur la fin de l’au- Re" CES tomne et après plusieurs jours de grandes pluies. Au sommet du chapeau (pileus) de ce champignon se trouvaient plusieurs groupes d'épines (Tab. XLVI, fig. A) dirigées en haut, toutes de même taille, de même forme et de même couleur que celles de l’hyménium pro- prement dit. Le groupe le plus large avait À centimètre de diamè- tre ; le plus petit ne comprenait que trois épines. Etant fort occupé à ce moment-là, j'ai négligé. et je le regrette fort aujourd’hui, d’exa- miner de plus près ces prolongements pour savoir s'ils portaient des basides et des spores. Le stipe du champignon montrait aussi plu- sieurs groupes séparés de ces épines dans sa moitié supérieure, mais celles-ci tournaient leur pointe en bas et n’offraient d’autre intérêt que comme indice d’un effort de la plante, sans doute sous le stimu- lant de circonstances exceptionnellement favorables, pour produire une aussi grande surface sporifère que possible. Le point le plus im- portant. dans ce fait. est la direction anormale des épines du cha- peau. et il me paraît difficile de le classer dans une catégorie térato- logique quelconque. On sait combien est forte la tendance des cham- pignons dont l’hyménium est tourné vers la terre ou vers leur sup- port à ne pas s’écarter de cette règle : on a même souvent observé que des champignons dont la tête avait été accidentellement renver- sée ne tardaient pas à former un hyménium sur ce côté devenu infé- rieur, mais ma plante était droite et n'avait pas été renversée. Tout ce qu’on peut faire en ce moment est peut-être de ranger cette ano- malie parmi les phénomènes tératologiques signalés dans les phané- rogames par le docteur Masters, sous le titre de Changements de di- rection des organes. (Veget. Teratol.. p. 201.) La seconde monstruosité m'a été offerte par un individu de Paæillus involutus ‘fig. B. C.) qui semblait avoir fait un violent effort pour produire un hyménium renversé, mais qui y avait si peu réussi que cet hyménium ressemblait beaucoup plus à celui d’un Bolet à pores anguleux qu'à celui d’un Paxillus. On pourrait, au premier abord, allèguer que cet hyménium secondaire et renversé s'explique de la même manière que celui d’un champignon figuré par leÏdocteur Mas- ters (l. c., p. 54), où l'on voit que les chapeaux de deux champi- gnons, lorsqu'ils étaient encore très jeunes, se sont?soudés l’un à l’autre par leurs faces supérieures, et que le plus fort a enlevé le plus faible en le détachant de son pédicule, mais cette explication ne se- rait pas recevable ici, attendu que rien n'indique qu’il ÿ ait eu un chapeau indépe' dant d’un autre, ainsi qu’on peut s’en assurer en je- tant les yeux sur la coupe du champignon {fig. C.). Je dois ma troisième monstruosité à mon excellent ami M. C.-B. Plowright. qui a eu l’obligeance de m'envoyer une production remar- quablement anormale d’Agaricus ostreatus, trouvée par lui sur du bois employé aux constructions du port de King’s Lynn. Un des échantillons (fig. D.) ressemblait tellement à un Clavaria que, si l’on pouvait supposer que cette forme singulière fût de quelque ntilité au champignon, on serait autorisé à y voir un cas de mimiquerie. De sa base, large et charnue, s'élevaient une multitude de tiges grêles, di- visées par bifurcations en deux et quelquefois trois branches, qui se terminaient par des chapeaux avortés. Un autre échantillon (fig. E.) avait produit un stipe d’une longueur démesurée, qui se courbait brusquement vers le haut pour ÿ développer un chapeau dont lhye ménium était normalement tourné en bas, De sa base S'élevaient de On nombreux individus incomplets, dont quelques-uns se ramifiaient comme ceux de l’échantillon précédent. Il aurait été très difficile de reconvaître à quelle espèce appartenaient ces champignons déformés, s’il n’y avait pas eu des individus normaux d’Agaricus ostreatus sor— tant de la même masse de mycélium. William PuiLLres. Un nouveau champignon de nos landes. Dans une excursion botanique que je fis en janvier dernier dans les landes rases et les pignadas, entre Bordeaux et Arcachon. mon attention fut tout particulièrement attirée par l’aspect désolé des bruyères à balais (Erica scoraria L.). Ces plantes, ordinairement toujours vertes à cette époque de l’année, n’offraient plus que des ra- meaux gris et pour la plupart privés d’une partie de leurs feuilles ; j'eus vite attribué ce dommage à un très petit champignon parasite, qui prend naissance dans le bas du pétiole des feuilles et qui a la forme d’une petite. balle de filaments noirs enchevétrés. J'avais dé- couvert une rareté que je m'empressai de communiquer au directeur de la Revue mycologique de Toulouse. M. Roumeguère. Je reçus aussitôt de lui, le 20 janvier, la lettre suivante : « Le champignon le plus intéressant de la récolte faite récemment par vous dans les forêts de pins, entre Bordeaux et Arcachon, est une espèce nouvelle pour la France. C’est un Pyrénomycète que je viens de décrire, depuis votre envoi. de concert avec M. le profes- seur P. A. Saccardo, le savant auteur du Sylloge, sous le nom de Venturia Straussui, et que mon ami M. Patouillard va donner, grâce à vous, dans ses Analytica fungorum. « Suit la diagnose de la nouvelle espèce. Je la fais précéder des détails historiques qui s’y rattachent, car si elle rappelle une Sphé- riacée allemande qu’on a confondue bien à tort avec une espèce fran- çaise, cette espèce allemande était totalement inconnue de nos myco- logues. « Desmazières, le savant cryptogamiste du département du Nord, observa en 1843, sur les feuilles desséchées du Carex pendula L., une sphérie nouvelle qu’il décrivit sous le nom de S. exosporioides. Déjà, A. Libert avait recueilli le même Pyrénomycète à Malmédy (Revue mycologique, 1881) et, à la même époque, Corda l’annonçait en Allemagne sous le nom de Sphœæria Chœtomium. Ce même cham- pignon apparut en Italie, toujours sur le même support, et de Nota- ris, observateur très perspicace, en fit un Venturia, que M. Cooke, l’auteur du Manuel des champignons anglais, a réuni au Chætomium pusillum de Fries. Enfin on retrouve encore la même espèce, sous le nom de Nesslia Chœtomium, dans le Myc. Eur., fig. 152, de Ra- benborst et Gonormann {Acanthostommu). La synonymie aurait dû s'arrêter là, elle était assez compliquée ; mais quelques auteurs ont cru pouvoir réunir encore le champignon bien distinct de Strauss au Chœtomium pusillum de Fries, peut-être parce qu’il portait le même nom et sans l'avoir comparé avec lui (Hoffm. /ndex fung., p. 36). J'avoue que l'espèce de Strauss est très rare dans les herbiers. Je ne l'avais jamais vue. Elle présente, comme l'espèce des landes de la Gironde, des périthèces dépourvus d’ostiole (l'ostiole existe dans le champignon de Desmazières), couverts de sotes abondantes, longues ot relativement et septées, tandis que cet appendice du conceptacle est plus rare, plus court et non septé dans l’autre espèce ; les thèques sont shpitées et les sporidies diffèrent de celles du parasite du Careæx, en ce qu'elles sont septées inégalement (la première division étant beaucoup plus développée que la seconde) et nullement fusiformes, mais obovales oblonques. « Venturia Straussii Sace. et Roum (1). Chœtomium pusillum « Strauss, in Sturm. Deut. Pilze, IT, 34 (nec Fries) — Peritheciis « hinc inde congestis superficialibus, subiculo setoso fusco subre- « pente insidentibus setisque rigidulis fuligineis, sub rectis, septatis « undique vestitis, ostiolo obsoleto ; ascis tereti clavatis. brevissime « Stipitatis 90 — 16, non v. spurie paraphysatis octosporis ; spori- « diis subdistichis, obovato-oblongis constricto 1 septatis, loculo in- « fero tenuiore, minute 4-guttulatis. densissime chlorinis, 16—20 « = 8—9. In ramealis foliisque vivis Ericæ scopariæ L. in Sylv. « Pinet., Bordeaux, janvier 1884. Nelson Merlet berne evolutam « legit. » « Votre découverte apporte la lumière sur une confusion ancienne. Le champignon de Fries, celui de Libert, celui de Cooke. sont le champignon de Desmazières. Le vôtre concorde avec la description de celui de Ttrauss, mais les caractères mieux connus aujourd’hui de ce dernier, le font sortir du genre Chætominm et légitimement rentrer dans le genre Venturia, où il faut placer l’espèce voisine de Desmazières, particulière aux végétaux à feuilles aciculaires — Je vais distribuer incessamment, grâce à votre complaisance, le nou- veau champignon dans la 29me centurie de mes Fungi selecti gallici exsiccati. « Ce nouveau champignon, si abondant. en ce, moment sur les bruyères des landes de Bordeaux et qu'il semble recouvrir d’une sorte de pluie de suie, est-il d'apparition récente dans la contrée ? Je le suppose, bien que je sois persuadé que les recherches mycolo- giques aient été pendant longtemps négligérs, chez vous comme ailieurs en France. Il n’en sera plus bientôt ainsi, dans le pays bor- delais surtout, où la vaste station des pignadas s’est toujours montrée si fertile. Le moment est proche, vous l’annoncez, vous l’affirmez, où cette branche de la Botanique (qui intéresse la fortune publique par l’étude des champignons parasites des cultures utiles, et la santé par la connaissance des espèces toxiques) ne sera plus le caput mor- tuum des anciens floristes. Dans un avenir prochain. le bassin du Sud-Ouest doit offrir un précieux contingent à cette flore crypto- gamique projetée de la France, que j'appelle de tous mes vœux de- puis bien longtemps » Le Journal d'histoire naturelle de Bordeaux et du Sud-Ouest est heureux d'offrir le premier, à ses lecteurs, la description de ce nou- veau champignon, et nous sommes reconnaissants à M. Roumeguère d’avoir bien voulu laisser tomber cette bribe, si intéressante pour (1) La pianche XLVI fig. 2 de la Revue mycologique donne l’analyse microsco- pique du nouveau pyrénomycèle faite par MM. N. Palouillard et Roumeguère : a un fragment de bruyère portant deux périlhèces vus à la loupe ; b hyphes externes for- mant la partie pileuse qui surmonte le périthèce à un fort grossissement (208— 1) ; c-coupe transversale d’un conceplacle montrant les asques et les paraphyses, à divers degrés de développement ; d six spores isolées, d’abord incolores et à une seule cloison, puis vert brunätre el enfin à 3 cloisons ; les deux moiliés sont inégales. nr as nous, de son excellent Recueil de mycologie. Comme M. C. Rou- meguère. nous attendons avec impatience que la flore des champi- gnons de France. dont s'occupent quelques spécialistes, M.' Quélet notamment pour les grandes espèces charnues, vienne nous aider dans nos recherches. Nous sentons, nous aussi, que tout est à faire dans le domaine cryptogamique pour la région immédiate de Bor- deaux. Nous nous promettons, de concert avec notre ami M. Forqui- gnon, maître de conférences à la Faculté des sciences, de faire l’in- ventaire tout au moins sommaire de nos champignons girondais et landais. N. MerLer, Secrétaire de la Rédaction. (Journal d'histoire naturelle de Bordeaux et du Sud-Ouest, mars 1834). Note sur un nouveau Bolet /Boletus Debauxii Roum.) des environs d'Oran (Algérie). Oran, février 1884. Lors de mon arrivée à Oran, en avril 1880, j'ai observé dans les bois de pins d’Alep, qui recouvrent les deux versants du Djébel Santo, une espèce de Bolet, le (B. Debeauxii Roum.) (1), ayant tout à fait la forme et l’aspect extérieur du Boletus edulis, mais qui change de couleur et devient d’un jaune vif à l'extérieur aussitôt qu’il est mis en pièces. Ce champignon ne croît que dans le voisinage du pin d’A- lep et il aime de préférence les terrains humides ou ombragés, prin= cipalement les bords des ravins sur le côté sud de la montagne. Peu de personnes le ramassaient à Oran, il y a quelques années, à cause de la couleur jaune qu’il prend rapidement et de sa prompte décomposition’ lorsqu'il est gorgé de sucs aqueux. J’ai rencontré (1) Voici la teveur de la lettre par laquelle mon excellent ami, M. C. Roumeguère m'a fait connaitre son opinion sur le nouveau Bolet auquel il a bien voulu donne, mon nom: « Votre Bolel oranais m’a vivement intéressé. Ses caractères le rapprochaïeut du Boletus bovinus L. mais certainement ce n’était pas lui etj :i souniismes doutes sur son autre attribution specifique, au savant Ch. Kalchcbrenner qui a éludié, vous le savez, beaucoup d’hymenomycetes de notre continent. Pour le mycologue hongrois votre champignon pourrail etre le Boletus mitis Kr., mais, soit à cause de son état de siccité trop avancée soit à cause € des mauvais feux » de l'observateur, excuse par trop modeste de la part du maître !'il fait une réserve el ajoute dans son amicale lettre : « Sed certus non sum! ob oculorum debilitatim..….. » Les auteurs qui ont parlé du Boletus mitis Kromb. (non Pers) depuis son premier descripleur jusqu’à M. Gillet et M. le Dr Lambotte, y compris l’illustre Elias Fries, n’ont point parlé des qualités comestibles de l’espèce qu’ils placent entre le B. Bovinus L. et B. Badius Fr., deux champignons dont la chair prend, quand on l’entame, une couleur bleuâtre, et qu’on indique comme comestibles malgré cette circonstance. M. Gillet ne précise aucune station spéciale pour le B. mitis « dans les bois, automne » dit-il. Nous ne le retrouvons n1 dans la Provence (Cat. Castagne), ni sur votre territoire africain (Montagne et Durrieu), ni en Espagne (Colmeiro), ni en [aie (Saccardo), et, chose bizarre, Fries qui %ans les Hym. Eur. p. 499, dit: « in svlvis mixtis raro », indique l’espèce dans son Summa, spécialement dans le Danemarck et dans la Gothie, c’est- à-dire au midi de le Scandinavie seulement. Mais ne nous occupons pas davantage du B. mitis Kr. Si votre espèce a d’incontestables affinités avec ce Bolet, elle offre aussi des caractères qui l'en éloignent, notamment, un stipe (non pas concolore au chapeau et nu, atténué dans le bas), mais au contraire tuméfie en bas, revêtu dans le haut de fines squamules brunes, et, fait très remarquable, ce slipe se présente comme vous me Pavez fail voir, tantôt sur le côté du chapeau et quelquefois même sur le bord, disposition tout à fait exceptionnelle dans le genre Bolel, Permettez=moi de donner votre nom à l’espèce que vous faites connaitre. J'ai le vif désir quelle puisse définitivement la conserver dans la nomenclature... » | . == 077 plusieurs fois, soit des militaires soit des espagnols qui en faisaient la récolte et qui m’assuraient que ce champignon était excellent et tout aussi bon que le Bolet comestible le France. J'en ai fait prépa- rer quelques-uns de la même manière que les Ceps à la Bordelaise et je déclare les avoir trouvés très bons à manger, (quoique moins aro- matiques que ces derniers), sans en avoir ressenti la plus légère in- commodité. J'ai donc pu assurer à tous ceux qui m'ont demandé mon avis au sujet de ce champignon que celui-ci était inoffensif et pou- vait rendre les plus grands services à l’alimentatioi. tant il est abon- dant dans les localités plantées de pins d'Alep. . Après quelques pluies abondantes, survenues à Oran en décembre dernier et suivies de quelques jours de beau soleil. le Boletus Debauxii a poussé en quantité sur les deux côtés du Djébel Santo et on a pu ie récolter pendant tout le mois de janvier. La population Oranaise n’é- prouve aujourd’hui aucune aversion pour ce champignon, et, j'ai en effet rencontré chaque jour, et le dimanche surtout, dans le bois de pins d'Oran, de nombreux chercheurs surchargés du précieux bolet. Je dois ajouter que celui-ci, coupé en tranches et séché rapidement à l’étuve ou au soleil, se conserve facilement et peut servir de con- diment dans l’art culinaire tout comme le bolet comestible préparé de la même façon. O. DEBEAUX. Un mot sur les champignons comestibles. Notre zélé correspondant, M. Feuilleaubois nous adresse la note suivante datée de Chailly, près Melun, le 6 février. « En réponse à l’article de M. Bardy (Revue myc. 1884 p. 19), je vous dirai que je mange abondamment, depuis trois ans, l’Amanite rougeâtre (Amanita rubens Fr.) que je considère comme un des meil- leurs champignous de ma localité. Je n’ai jamais constaté qu’il fut malfaisant, il est au contraire d’une digestion facile. Je n’admets pas d'avantage la sareur désagréable indiquée par Kickx. « Par contre, j'ai failli m empoisonaer avec des Clavaires qui ce- pendant étaient jadis considérées comme foules comestibles. Il serait utile qu’un mycologue compétent entreprit de répondre aux nom- breuses contradictions qui existent dans la qualité toxique ou comes- tible des grandes espèces communes. Jusqu'à présent les mycologues ont reculé devant la tâche ardue d’expliquer ces contradictions et. jusqu’à preuve du contraire, je maintiendrai cette hérésie : que les champignons ont des qualités différentes selon les climats et selon les terrains. Ce serait une singulière exception dans le règne végétal mais cette exception ne peut elle pas exister ? Parmi les nombreu- ses espèces auxquelles les mycologues attribuent des propriétés dif- férentes. il n’y a vraiment que l'embarras du choix car, indépen- damment des espèces indiquées par M. Bardy, j’ajouterai encore les Clavaires (surtout celles à spores jaunes), puis une variété de l’Aga- ric de couche 4g. Xanthodesmus G. Gen. dont la qualité toxique a été signalée par le regretté Gaston Genevier, puis par le Dr X. Gillot. Il y a peu de temps, un auteur (je ne sais plus lequel) signalait au contraire les qualités éminemment comestibles de ce champignon, il n’admettait même pas qu’il fut indigeste Qu’en pensez vous ? GC! ’ Lo) SPogYEE Sans nous croire « compétent » tel que souhaiterait notre corres- pondant, de rencontrer un interprête de ses desiderata, nous ferons suivre sa note de notre humble avis: Nous ne croyons point à une influence favorable ou défavorable des climats ou des terrains. Une espèce alimentaire ou une espèce toxique doit être telle dans toutes les régions et sur les divers sols où ello peut se montrer. Chez nous comme ailleurs, il faut uniquement rapporter les contradictions que signale M. Feuilleaubois (à propos des effets pernicieux d’une espèce admise généralement comme comestible), aux quantités ingérées, à l'excès de maturité du champignon et aux dispo itions particulières du consommateur. Nous avons quelquefois abordé cet intéressant sujet des causes probables auxquelles il convenait d'attribuer des indispo= sitions graves (phénomènes d’ordre gastrique), succédant à l’usage de champignons alimentaires. Nous avons montré qu’il convenait de faire une sage part des idiosyncrasies. (Voir Les champignons d'au- tomne. Empoisonnements récents dans le Sud-Ouest. Revue mycolo- gique, t. IV. p. 206). | Les Clavaires lil ne peut être question pour l’alimentation que des grandes espèces charnues), sont toutes propres à l’alimentation. Au- cune n'offre ou n’a offert, à notre connaissance, des caractères toxi- ques. Cependant, comme les grandes espèces ne tardent pas à deve- nir coriaces, elles sont alors de digestion difficile et on doit s’abste- nir de les consommer. C’est pour la première fois que nous enten- dons le reproche fait par M. Feuilleaubois aux clavaires. L’espèce jaune (1) Clavaria flava Schæff.) est une des plus estimées et celle qui peut-être fait exception dans le genre entier par sa facile diges- tion. M. le docteur Louis Planchon, dans son excellent livre, Les champignons comestibles et vénéneux, dont nous avons rendu compte en janvier dernier (v. Revue, p. D2), dit avec raison au sujet de cette espèce : « Nourriture très saine ; on en fait à Alais une grande con- sommation. Par une exception à noter, elle serait facile à digérer. » Pour les Clavaires, qui sont des champignons comestibles de second ordre, comme pour les autres espèces plus usitées par les mycopha- ges, nous ne pouvons différer d’avis et notre sentiment est aussi celui que fait connaître l’estimable auteur que nous venons de citer, au surplus, nous reproduisons ses propres paroles: « On a souvent rapporté des cas d'intoxication par des champignons réputés comes- tibles et même par les plus connus, les champignons de couche ou les Morilles par exemple. Le plus souvent, les accidents sont réels; mais dans ce cas les champignons étaient trop avancés. Il est certain qu'en vieillissant, et avant même que la putréfaction ne commence à . se montrer chez eux, les champignons acquièrent des propriétés noci- ves. Ce n’est pas le résultat de phénomènes de décomposition, ou du, moins la décomposition est si peu avancée qu'on ne peut la reconnaî- tre. Et pourtant les faits sont là, qu'il faut chercher à expliquer. Le temps m'a manqué pour faire les expériences que je comptais tenter à ce sujet ; mais en songeant à la proportien considérable d'azote que renferment les champignons, on se demande s’il n’y aurait pas, chez (A) LU faut excepter cependant le C. Pistilaris L., dont la chair filandreuse rend l'espèce, bien que comestible en France, de qualité médiocre. Lesitaliens sont plusw exclusifs que les français touchant cette espece «non si mangtia »,dit M. Ambrosi dans une uotice récente dont nous parlous plus loin, — 99 — ces êtres, formation d’un de ces produits toxiques qui se montrent dans les matières animales ; je veux dire des ptomaines, ou du moins quelque substance analogue. Ceci n’est, bien entendu, qu’une simple hypothèse, et c’est à l'expérience de la contredire ou de la confir- mer... » L’Ag. Xnthodesmus est une des nombreuses formes de l'Ag. Cam- pestris L. à l’état sauvage, dont la consommation a quelquefois occa- sionné des accidents graves. On a recommandé (nous trouvons le conseil un peu exagèré) de ne consommer de cette espèce que le type cultivé (champignon de couche). Répétons ce cons‘il. souvent donné par nous et avant nous, et qu'on _ne saurait oublier: « Les champignons, même les plus estimés, sont un mets peu assimilable ; les cellules dont ils se composent résistent beaucoup à l’action du suc gastrique. et, sans parler même des idio- . syncrasies. qui rendent certains estomacs absolument réfractaires à la digestion de ce plat, ils ne sont réellement innocents que pris en petite quantité. » CR C. RoumecuèRre. — Fungi Gallici exsiccati. — CenrurIE XXIX. Publiée avec la collaboration de Mlle Anzele RouweGuère et de MM. H. Bonnet, O. Deseaux, FeuiLceaupots, Dr X..Gircor, E. Marcrar, N. Mencet, Dr A. MouGror, Dr G. PasseriNi, Capitaine F. SanRazin, J. Terry et à l’aide des RELIQUIÆ LIBEUTIAN Æ (D. 2801. Hypholoma violaceo-atrum Let. Tab. 701. — Fries Hym. Eur IL, . 299. — Gill. Hym. Fr., p. 569. Au pied des chênes. Bois des environs de Senlis (Oise. Septembre 1853. Cap. F. Sarrazin. 2802. Agaricus (Collybia) Fusipes Fr. Hym. E., p. 112. — Gill. Hym. Fr., p. 312. — Hoffm. /con. Anal., t. IV. Sur les vieux troncs de saule carié, le bois coupé de chêne et de marronnier, aux environs de Senlis (Oise). Janvier 1884. Cap. F. Sarrazin. L’abondaate préparation que notre zélé corre-po: dant à bien voulu faire de cette esièce assez ahondante parlout mais assez mal connue, encore, par suite de | confusion presque inévitable que l’on fait des formes très variables du type, réunit les trois élats suivants : Touffes à chapeau blanchâtre on roux très pâle, à s'ipe grêle, allongé (la forme indiquée par Trog. Ag. cryptarum Let T. 641), retirée des portions du sabstralum éloignées de la lumière; 20 Chapeanx eoniques, r us- sâtres, finement squamuleux; pied plein, ventru, fibrilleux fA4g. oc dematopus Schæff ) ; 30 Groupes d'individus pains, à chapeau (Le couleur aluticée n’atteignant pas au-delà de À centimètre en diamètre lors de leur évolution parfaite, la rte pusilla. 2803. Merulius Car mithaelianus Bkl. Out., p. 256. — Fries Hym. E., p. 593. — Gill. Aym. Fr., p. 710. Sur les troncs pourrissants. Bois des environs de Senlis (Oise). Automne 1883. Cap. F. Sarrazin. (4) Les nombreuses et impuorlantes espèces innommées de ce fonds recueilli par le Jardin-Royal de Botanique de Bruxelles, que nous devons à la bienveillance de M. le professeur F. Crépin, étaient destinées pur {a botaniste de Malinedy (celles notamment recueillies par elle en nombre}, à continuer la publication des Plantes cryptoqgames des Ardennes, hornée ou le sait à quatre centuries. Tous les spécimens des Reliquiæ, leuus fur soigneusement et bien préparés se {rouvaient encorr, après un grand nombre d’années, en parfait élit de couservation ! si bien, que l'analvse microscopique de leurs organes reproducteurs a été possible pour le plus grand nombre, — 100 — 2804. Trametes Suaveolens Fr. Hym. Eur., p. 584. — Gill. Hym. Fr., . 102. ‘Sur les troncs des vieux saules. Environs de Senlis (Oise). Janvier 1884. Cap. F. Sarrazin. Les lypes que nous devons à l’obligeance da mycologue de Senlis, cffrent des pores de formes très variées, les uns réguliers, arrondis comme les présentent les polypores, et tout à côté des pores sub-arrondis ou linéaires, homogènes avec la substance du chapeau ; enfin une couche hyménienne, à pores allongés flexueux, labyrinthiformes co: me en présente le genre Dæœdalea. Quelques exemplaires montrent l’ancienne trame hyménienne à pores arrondis, surmontée par places d’une seconde transe uniquement formée de longues lames aigües, très rapprochées, en désordre et rappelant les dents des Hydnum. 2805. Boletus Debeauxii Spec. Nov. Revue Mycol. 1884, pag. 96. Oran (Algérie). Bois de pins d’Alep, sur les deux versants du Djebel= Santo. Terrain humide et ombragé, à terre, sous les pins (comestible): 15-30 janvier 1884. Odon Debeaux. Cette espèce nouvelle, dont la Revue publie la deseriplion, perpétuera le non de notre savant el ancien ami, bien connu de tous les botaaistes par ses explorations scientifiques en Corse, en Chine, et à celte heure, sur la terre d’Afrique! 2806. Thelephora (Sebacinia) Sebacea Pers. — Fries Hym. Eur, p. 637. — Gill. Hym. Fr., p. 745. Var auranlia. Sur les graminées (résidus des chaumes laissés en terre), les écailles des cones tombés de sapin, les feuilles de hêtre, etc. Dans les bois des” environs de Malmedy. (Reliquiæ Libertianæ." 2807. Se purpureum Pers. obs. var Lilacinum Gill. Hym. Frs p. 748. . lilacinum, Fr. Hym. Eur., p. 639. ? — S. Vorticosum, FR [cbr D. — Auricularia reflexa V. amethystca, Bull. PI. 483, f. 1. ÿ Cette forme, d’une coloration violacée vive est très remarquable (elle pâlit parle sec) et repond assez exactement à la figure de Bulliard, que nous citons ; mais Fries attribue celte figure comme les suivantes de la planche 483 de l’iconographie precitée à son Stereum vorlicosum dont nos spécimens ne mootrent pas lous les caractères,« uotamment les veines ou cotes prononcées de l’hymenium. Au surplus, le savant Fries reconnait que l’espèce de Persoon est très variable de formes, et Secrelan (Mycog. Suisse) à élé un des mycologues qui les ont le plus multipliées. La forme que nous publions s’écarle du lype ron-seulement par sa coloralion particulièrem étendue aux deux faces du champignon. mais encore par l’aggeloméralion considérable de ses expansions pressées les unes contre les autres. Pour la première fois elle“ s’est montrée celle année (janvier 1884), à Autun (Szône-el-Loire), sur de vieuxe platanes radiqués. r À. Gillot. 2808. Pislillaria inœqualis Lasch. — Fries Hym. Eur., p. 688. = Patouill. Tab, Analyt. n° 46. Sur les feuilles pourrissantes du Dactylis glomerata. Poix ‘Luxembourg\. Octobre 1883. E. Marchal. 2809. Puccinia oblusa Schrœ@t. Die Braud und Rostpilze Schlesians. = Passer. Fung. Parm. n° 611 (forma stylospor. et uredospor.). Sur les feuilles du Salvia verticillata. Parme (Italie). Jardin botanique. Eté. Automne. G. Passerini. 2810. Uromyces Trifolii DC\ Fuck. Sym. 1, p.63. Réuni au Phyllachor® Trifohi (Pers.\ Fuck. Sur les feuilles du Trifolium repens. Malmedy. (Reliquie Libertiantæ): 9811. Hhizopogon rubescens Tul. Fung. Hyp., t. 2, f. 4, €. IL, f. EN -Desm I, 263. Dans la terre sablonneuse des sapinières. Novembre 1883. Aerschot (Belgique). E, Marchal. 2812. Mucor mucedo L. sp. 1659. — Fries s. m. p. 320. F. Lignatilis. Sur des débris de bois pourrissants. Aux environs de Malmedy: (Relig. Libertiancæ ). « — 101 — 9813. Lycogala miniatum Pers. — Quel. Vosg. HT, p. 27. Sur les souches des conifères. Bois des Landes de Bordeaux à Arcachon. Janvier 1884. Nelson Merlet. 2814. Peziza (Lachnea) anomala. Fries. F Quercin«. Sur les écorses lisses et sur le bois mort écorcé du chêne, fréquemment réuni alors au Rhizomorpha corticalis v. Latissima, que le Dyscomycete recouvre. Environs de Senlis (Oise). Janv. Fév 1884. Cap. F. Sarrazin. + 9845. Tuber œstivum Nitt. — T. cibarium SoW. — T. albidum Fr. — H. Bonnet. La Truffe, pag. 3%. Mêlé aux Truffes noires, dans les Truffières des envir. d’Apt (Vaucluse). Décembre 1884, à H. Bonnet. 9816. Tuber rufum Nitt. Monog., p. 48. — Tul. Fung. Hyÿp., p. 122. Var Oungloun H. Bonnet. Truffières des environs d'Apt (Vaucluse). Décembre 1883. IH. Bonnet. 9817. Pezizc pineti Î. abielis Rabh., f. 31. Réuni au MWitrula cucullata f. abietis Desm. Cr. Fr. 65. Feuilles tombées des sapins. Bois de Mirwart (Luxembourg). Octobre, Novembre 18853. E. Marchal. 2S1S. Peziza hiematis Bernst) Karst. Mycol. Fen. 1, p. Lk. — P, coc- cinea auclior Karst in Sallsk. Sur des brindielles de chêne et de charme enfouies dans là terre. Forèts des Hallate, près de Senlis Oise). Février 188%. Cap. Fr. Sarrazin. Voici une des formes essentiellement polymorphes de la tribu : Les cupules sont à la fois sur le même support, sessiles, subsessiles el longuement stipitées. Générale- ment les cupules lentiformes, (exactement applquées sur le substratum au début) sont isolées. Cependant on les rencontre dans la récolle de M. Sarrazin par groupes de 3-4. M. Karsten a observé en Finlande des groupes de sept individus. C’est une nouveauté pour notre flore. 2819. Helotium albellum (Witts) Karst. Mycol. Fen. I, p. 116. — ‘Desm. PL cr. Fr. 1565. (Sub Peziza albella). | F. Castaneae Sur l'écorce morte du Castanea ve.ca L. Verviers (Belgique) /Reliq. Libert.) 9890. Helolium herbarum (Pers Fr.s. v.s p. 306. — Peziza herba- rum Pers. Syn. p. 664. F. Urlica. - Sur les tiges mortes de l'Urtica dioica. Talus d'un bois à Baseches (Hainaut). — Septembre 1885. Leg. E. Marchal. Nous avons publié sous le ne 451 la forme du Lyfhrum el celle du Brassica pro- venant des Reliqutæ d'Anne Libert. \ 9821. Niplera caespililia (Karst. Sub Mollisia Myc. Fen. I, p. 188) Sacc. Revue Myc. 1884. Sur les tiges de diverses plantes herbacées. — Malmedy. (Relig. Libertianae). 2822. Niptera Cinereu (Batsch.) Fuck Sym. 1,p. 292. — Peziza cinerea Batsch. Con I, p. 196. : Var Leptosporu. Sur les tiges de l’Epilobium hirsutum L. Malmedy. [Reliq. Libertianae) . 9893. Tricho-peziza Pteridis (Alb. et Sch.\ Sacc. — T. pulveracea Fuckl. Sym. 1, p. 297. — Peziza Pleridis Alb. et*. Comp. p. 338 cum Ic. Sur le Pteris aquilina. Bois des environs de Malmedy. /Reliq. Liber- lianae)+ »824. Phacidium Cytisi Fkl. Sym 1, p. 328. F. Sarothamni. Sur les branches sèches du Sarothamnus scoparius. — Malmedy. [Reliquiue Libertianae) . — 102 —. 2825. Phacidium pusillum Lib. PI. Ard. n° 268. (?) F. Rubi. Sur les sarments desséchés de diverses ronces. — Malmedy. (Reliquiae Libertianae). 2826. Phacidium repandum Fr. S. M. If, p. 578. F. Caulicola. Sur les tiges du Galium verumn. — Malmedy. [Reliquiae Libertianae) . 2827. Colpoma verrucosum Wailr. F1 erypt. Germ. — KI. ne 11%. Réuni au Phacidium repandum Fr. F. Galü. Sur les tiges seches du Galium verum L. Environs de Toulouse. Forêt de Bouconne. Angèle Roumeguère. 2828. Venturia Straussii Sacc. et Roum. in Journ. Hist. nat. Bordeaux, Mars 1884 et Revue Mycol. 1884. Tab xLvr, p. 2. Sur Erica Scoparia, dans les bois de Pins, de Bordeaux à Arcachon. — Janvier 1584. Nelson Merlel. 2829, Sphaerella Vesicaria Passer. Erb. critt. Ilal. Ser Il, n° 1367. Sur les légumes secs, eucore pendants du Colutea arborescens ; réuni parfois au Pleospora vesicaria Passer. in Spegazz. Dec. myc. Ital. ne 46, qui se distinque tout d'abord par ses périthèces plus développés et qui s’eloigne du P4. Leguminum Rabh. par des spores plus petites, 7-septées. Parme (Italie) Jardin Rotanique. Novembre 1883. G. Passerini. 2830. Asteromella vulgaria Thum. in Mycoth. univer. no 1892 Forma Aceris. Sur les feuilles languissantes de l’Acer campestris. Bois des collines, environs de Parme (Italie . — Automne G. Passerini. 2831. Phoma (Afosph.) Prilieuxiana Sacc. et Roum. Revue mycol. 1884, p. 30. Tab. xuiv f. 33. Sur le bois pourrissant de la vigne, /Vilis vinifera L.) attaché sur et à l'intérieur des fibres du cep. — Malmedy et Verviers Belgique). (Reliquae Libertianae). Nous avons: dédié celle nouveauté mycologique à M. le Dr Ep. Prircieux, Inspec- teur général de l’agriculture, professeur à l’Institut national agronomique de Paris, exploraleur très sagace des parasites nuisibles des végélaux cultivés. 2832. Phoma cinerascens Sacc. Mich. 1, p. 96. Forma Subnuda. Sur les bois mort décortiqué du Ficus Carica L. Environs de Perpignan (lyr.-Orientales). — Hiver 1883 _ Angèle Roumeguère. 2833. Phoma Strobiligena Desm. Not. xvir Ann. Sc.nat. 1849. °F. Macrospora Bevue Myc. 188%, p. 24. Sur les Squames des cones dessechés et tombés du Pinus Sylvestris L. Bois des environs de Malmedy. (Reliquiae Libertianae). 2834, Phoma (Aposph). densiuscuta. Sacc. et Roum. Revue mycol. 1884, Posa0: Tab: xLIN 40e Sur les tiges sèches et écorcées du Brassica oleracea. Verviers (Belgique) et Malmedy. (Reliquiae Liberlianae). 2835. Phoma acula Fkl. Sym. 1, 125. amplior * Sacc. et Roum. Revue mycol. 1884, p. 30. Tiges mortes du Faeniculum. , Malmedy. (Reliquiae Libertianae). 2836. Phoma venenosa Sacc, Mich. WU, p. 9%. Forma Hyosciami. | Sur les tiges sèches de la Jusquiane noire. {Hyosciamus niger L.) Bois des environs de Toulouse. — Hiver 1883. Angèle Roumeguère. 9837. Phoma acicola Lev. sub, nom Sphaeropsis, in Ann. Sc. nat. 1884). Sacc. Mieh, 2, p. 272. F,. Pini Sylvestris. Spermaties ovales-oblongue 7—4, hyalines. Sur les aiguilles tombées à l'automne, dans les bois. Pyrénées cen- trales, 1833. Angèle Roumeguère. — 193 — 2838. Phoma foeniculacea Passer. forma Angelicae. Revue Mycol. 1884, 1,29. É Tiges sèches de l'Angelique officinale. Malmedy. /Reliquiae Libertianae). 2839. Phoma enteroleuca Sacc. Mich. 1. p. 358 f. Syrtngae. Sur l'écorce du Syringa Vulgaris. — Liége (Lelgique). (Reliquiae Liberfianae, série IV). 2810. Phoma (Diap) Saticina Westend. Sur l’écorce sèche du Salix alba. Malmedy. (Relig. Libertianue). 2841. Fusicoccum Farlowianum Sacc. et Roum. Revue Mycol. 4884, p. 31. tab /XLIIT. f. 21. Sur le bois pourrissant décortiqué du Salix purpurea L. Environs de Verviers (Belgique). (Reliquiae Liberlianae). Nous avons dédié celte nouveauté de notre récente révision à notre savant ami, M. le docteur Farcow, professeur à l’Université Harward, auteur d’importants lra- vaux de mycologie et d’algologie. 2842. Fusicoccum Glaeosporioides Sacc. et Rowm. Rev. Myc. 1884, p. 31. Sur les écorces mortes du Betula atba L. Malmedy. ‘ (Reliquiae Libertianae). 2K43. Fusicoccum Le Sourdianum Sicc. et Roum. Revue mycol. 1854. Tab. XLIIL, fig. 22. Sur les écorces sèches du Corylus avelanus L. Province de Liege (Belsique). (Anne Libert.) Celte nouvelle espèce rappelle M. le docteur Le Sourv, rédacteur en chef de la Gazeile des Hôpilaux de Paris, zélé mycologue. 284%. Cytispora pinastri (D. C.) Fries Syst. Myc. 11. p. 543. — Desm. OI. cr. 1497. F. Pini piceae. Sur les aiguilles tombées. — Malmedy. (Reliquiae Libertianae). 2845. Cytispora (Nalsa) Salicina (Pers.) Fries. — Sacc. Mich. 1. p. 519. —- C. Salicis Rabh. Sur les branches sèches, et encore recouvertes de leur écorce, du Sulix alba. — Vervi-rs (Belgique). (anne Liber). 2816. Cytispora Vitis Mont. in Merat fev. Flore Paris, p. 138. — Syl- loge. p. 260. — Pirotta Fung. par. 5. 67. — Thum. Pilz. d Wein.p. 155. Sur les sarments desséchés du Vitis vinifera L. — Vignobles des en- virons de Toulouse, automne 1883, Angèle Roumeguere. 2847. Cylispora ambiens (Pers.) Sacc. Mich. À, p. 519.— Valsa ambiens Fr. — Tul. Sel. 41. HÉNAGUTE Ecorce sèche du hêtre. Bois des environs de Malmedy. (Reliquiae Liberlianae). 2848 Coniothyrium Crepinianum Sacc. et Roum. Revue mycol. 1824, p. 32. Tab. fig. Sur les tiges pourrissantes du Brassica oleracea L.. Nous avons dédié ce nouveau champignon au savant monographe des Roses de la Belgique, à l'interprète heureux des restes de la Flore carbonifère, à M. le dr F. CREPIN, directeur du Jardin Royal de Botanique de Bruxelles, qui nous a libéralement facilité l’étude des Reliquiae d'Anne Libert, légués à l’établissement pablie dontil a la direction. 2849. Discella Carbonacea (Fr. B. et Br. Ann. N. H. — Phacidium Carbonaceum Fr. exs. no 219. F Salicis babylonicae. Sur les branches arides. — Environs de Toulouse. — Automne 15K3. Angèle Roumeguère. 2890. PAyllosticta pyrina Sacc. Mich. 4, p. 134. Sur les feuilles du poirier cultivé. — Dreux (Eure-et-Loire). Septembre 1283. Leg. Gallet. comm. Feuilleaubois (384). 2851. Dotichiza Sorbi Lib. Forma Pruni. Nous avons donné daus le n° 627 la forme du Sorbiur, type du nouveau genre Dotichiza Lib. in Herb. dont sous avons fait connaître en même lemps ia diagnose. Environs de Toulouse. — Automne 1882. Angèle Roumeguère — 10% — , 2852. Dolichiza Passeriana Sacc. et Roum. Revue Mycol. 1884, p. 32. Tab. XLIII, f. 16 (D. Alalerni in Herb.). Sur l'écorce sèche des branches du Rhamnus alaternus. Environs de Liege, Belgique. | (Reliquiae Liberlianae). Ceile espèce rappelie notre estimé coufrère de la Société Cryplogamique Italiennes un collaborateur de la Revue Hyco'ogique. M. le Dr G. Pas Erin, Recteur de l’Uni- versité de Parme, Directeur du Jardin Bolatique, savaut Mycologue. 2893. Ascochyta Siliquastri Passer. in Rab5. Fung. Eur. 2447. et Hedvigia 187%. p. 172. Sur les légumes desséchés mais encore pendants du Cercis siliquas- trum. Environs de Parme (Italie). Fevrier 1884. S. Passerini. 2894. Ascochyla Feuilleauboissiana Sacc. et Roum. Revue mycol. 1884, p- 33. Tab. XLII fic. 12. Forêt de Fon'ainebleau. Epiphylle sur divers Rubus. Septembre 1883. Feulleaubois (342). Retrouvé dans les Rel:quiae Libertianae de provenanee de la province de Liège (Belgique). Nous avons dédié cette nouvelle espèce à notre ami bien zélé pour nos études , à Piafaligable collaborateur des Fungi Gallici, M. Feuilleaubois, qui pu- blie à celle heure, dans la Revue de Botanique, l’ensemble de ses récolles mycolo- giques dans la forêt de Fontainebleau et qui, aidé de Madame Feuilleaubois,.une autre amie de la Botanique, poursuit, sans lrève aucune, le recensement des res- sources spéciales de la riche contrée qu’elle habite, 2695. Diplodia conigena Desim. Ann. se. nat. 1816. Var. Italica. Périthèces à tissu brun violacé, — Ilne faut pas confondre cette espèce avee le Phoma Sirobilina Desm. (Phoma pinastri Lev.), qui vient aussi sur les Cones. Sur les écailles des Cones secs du Pinus sylvestris tombés à terre. Parme (Italie). : G. Passerini. 2856. Diplodia lecta B. ét Br. Ann. N. H. n° HA f. Ramulicola Sacc. (Nous avons publié, sous le 10 225, une forme qui se développe sur les feuilles). Sur les branches sèches du Prunus Lauro-Cerasus L. Automne 1883. Haies, au voisinage de la ligne du chemin de fer, à Pau (Basses-Pyrénées). Angèle Roumeguère. 2857. Diplodia Castaneae Sace. Mich. A, p. 225. Sur l'écorce des branches sèches du Castanea vulgaris L. Malmedy. Reliquiae Liberlianae. 2338. Diplodia Microspora Sacc. Mich.1, p. 96. V. Meliae Sacc. et Roum. Revue mycol. 1884, p. 33. Tab. XUI, f. 9. Sur les branches mortes du Melia Azedarach. Environs de Liege (Belgique). Reliquiae Libertianae. 2859. Diplodia Magnoliae West Bull. Acad. Belg. f. XII. — Herb. Crypt. Belg. n° 122%. f. peliolorum. Toulouse. Jardin Timbal-Lagrave, Automne 188. C. Roumeguère. 2860 Diplodia rilicola Deun. Ann. se. nat. 1838, p. 3 IL — PI. crypt. Fr. no 980. F. Vilis Labrusca. Spores ovoides (non ellipsoides). 1-septées, légèrement colorées (hyalines) mais de moindres dimensions que dans le type observé sur Vütés vénifera L. mesurant à peine 10-12 mm Jong., 4-6 mm en larg. Environs de Toulouse, bois de Laramet, automne 1883. Angèle Roumeguère. 2861 Diplodia salicina. Lev. Ann. se. nat. 1816. Pyenide du Curcubitaria salicina Fkl. ? Sur les rameaux secs des saules, — Mameldy Reliquiae Liberlianae. 2362 Diplodia Fraæini Fr. S. V. Sc. p. 417. — West. herb. crypt. Belg. n° 932. F. Syringae. Sur l'écorce des branches sèches du Syringa vulgaris — Malmedy. (Reliquiae Libertianae). 285% Diplodia Lilacis West. not. HE. p.16. — Herb. crypt. n. 72h. Sur l'écorce des branches séches du Syringa vulgaris. — Environs de Verviers (Belgique) (Reliq. Libert. comm. Lejeune.) LE: —_ 10 2864 Diplodia Spiræe Sacc. in Revue mycol. 1884, p. 33 (Pycnide de l'Olhia spiraeae Fkl. Sur les branches non écorcées du Sprreu Salveifolia. Malmedy (Reliquiae Libertianae). 2865 Diplodia Taxi (Sow) De Not. — Sphaeropsis Taxi Bkl. V. Minor Sur les feuilles sèches du Taxus baccata L. Bosquels des environs de Toulou;e à Pouvourviile, automne | 884 Angèle Roumeguère. : 2866 Diplodia Tini Sacc. Mich. I, p. 269. Forma ramulicola. Revue mycol. 1584. Sur les branches sèches du Laurier thym / Viburnum Tinus). Malmedy Reliquiae Libertianae) . 2867 Diplodia Curreyi Sacc. et Roum. Revue mycol. 1534, p. 33. Sur l'écorce morte du Tilia europaeu. Liège (Belgique). 2868 Camarospora Coronillae Sacc. et Spegaz. Forma Coluteae. Revue mycol. 1884,p. 3%. Sur les branches du Co/utea arborescens L. cultivé aux environs de Toulouse et retrouvé dans les Reliquiee Libertianae de provenance de Malmedy. — Automne }853 Angèle Roumeguère. 286% Hendersonia Rubi West. (voisin de l'Hendersonia sarmentorum West. — Voir Saccardo Mich. I, p. 214, quia indiqué 10 formes à subs- tratum différent de la Sphaeropsidée décrite par Westendorp). — Sur les sarments du Aubus frulicosus mais différent du type par ses stylopores 12-18 — 5-6-3 septés, fuligineux. Malmedy et Verviers (Belgique) (Relig. Anne Libert.) 2870 Henderscnia foliorum Fkl. Sym. I, p. 392. — Sacc. mycol. Vers., p. 200. F. Pyri mali. Malimedy, (Reliquiae Libertianae). 2871 Hendersonia sarmentorum West. Not. I, p. 14. Tab. I. f. 2, F. Sambuci. Sur les branches mortes du Sulix capreæ. Malmedy fReliquiae Liber- lianae). — Nous avons publié sous le n. 861 la forme de la vigne cultivée. (Hend. Nodorum de Lacroix . 2872 Jiendersonia Henriquesiana Sace. et Roum. Reuue mycol. 188%, p- 3%. — Tab. XIIL f. 7. Sur les fruits dessechés du Rosa villosa. Malmedy. — Anne Libert. Cetle espèce est dédiée par nous, à notre savant ami, M. le docteur Jurius HENRIQUES, professeur à l’université de Coumbre, directeur du Jjar- din royal de botanique et zélé promoteur de la société Brotero. 2813 Seploria Le Bretoniana Sacc. et Roum. Revue mycol. 1884, p. 3. Tab, XLIV, f. 29. Sur l’écorce à demi seche du Genisla scoparia. Malmedy. (Relequiae Libertianae) . En l'honneur de M. AnprE Le BrkTox, Zzélé mycologue, un des membres les plus actifs des la Sociélé des amis des sciences de Rouen (Seine-Inférieure). 2874 Seploria Mougeoti Sacc. et Roum. Revue mycol. 1884, p. 3%. — Tab: XLIV, f. 26. Sur les feuilles maladives mais encore vertes de divers’ Hieracium. Retrouvé presque en même temps dans les Reliquiae de Libert, dans les Reliquiae de Mougcot, provenant des environs de Bruyères (Vosges), et reçu de M. Feuilleaubois en juillet 1882, de la forêt de Fontainebleau, pres Paris (in. 283.. C’est une des plus élégantes espèces du genre qui rappelle un peu les plantes or- nementales à feuillage coloré par ses grandes laches brunes, à bordure jaune d’or contraslant avec le fond verdoyant du support. — Nous avons dédié celte espèce au docteur ANroINE Mouéeor fils, le zélé et bien connu botaniste des Vosges, le colla- borateur le plus empressé et le plus généreux de notre œuvre de vulgarisation, [Reliquiae Libertianae). — 106 — 2879 Seploria Carrubii Passer. Erbar. critt. Ilal. Ser. I. n. 1292. Sur les feuilles languissantes du Ceratonia' Siliqua. Rome (Italie) au Pincio. Eté. G. Passerini. 2876 Ænleromosporium maculatum Lev. — forma Domesticum Sacc. Mich. I. p. 11%. Morthiera mespili Sace. m. Ven. 525 non Fkl. Sur les feuilles du Mespilus germuanica L. Forêt de Fontainebleau (Seine- et-Marne), 20 septembre 1833 (145 Feuilleaubois. 2877 Vermicularia Dematium (Pers) Fr. S. Veg. S. p. 420. — Sphaeria dematium Pers. Syn. p.88. F, Rubi Sur les branches sèches du Rubus fruticosus L. Environs de Verviers (Belgique) (Reliquiae Libertianae ) 2*78 Vermicularia Trichella (Fr.) Grev.T.315. — Sphaeria trichella Fr. S. M. II, p. 515. F. Magnoliae. Sur les feuilles tombées du Magnolia grandifiora. Novembre 1883. Jardin Timbal-Lagrave, à Toulouse. 2879 Myxosporiun Marchandianum Sacc. et Roum. Revue mycol. 1881, p. 36. — Tab. XLVI. f. 51. Sur l'écorce sèche du Corylus Avelant. Malmedy. — Reliqg. Libertianae. Nous avons décrit cette espèce nouvelle en l'honneur de M. le docteur Léon MarcHanD, auteur de la Botanique crynltogamique, litulaire de la pre- mière chaire de betanique cryptogamique crée en France à l'Ecole supé- rieure de pharmacie de Paris, notre obligeant correspondant. 2880 Myrosporium Salicinum Sacc. et Roum. Revue myc L. 1884, p. 36. — Tab. XLVI, f 52. Sur les branches sèches de divers Salix. Malmedy. (Reliquiae Libertianae ). 2881. Myxosporium Millardetianum Sacc. et Roum. Revue Mycol. 1884, p. 39 Tab XLVI fig. 51. Sur les branches sèches des Salix purpurea et Amygdalina. Malmédy. (Reliquiae Liberlianae). Nous avons dédié cette nouveauté mycologique à un infatigable ami de nos études, à M. le docteur M. Mrrcarper, professeur à la Faculté des Sciences de Bordeaux, appliqué à cette heure à la connaissance et aux moyens de destruction des parasites de la Vigne. 2h82. Gloeosporium Belulae (Lib.) Mont. — Sacc. Fung. Ital. T. 1028. — Micb. IL, p. 540. Sur les feuilles maladives et encore pendantes du Bouleau. — Environs de Verviers (Belgique). [Anne Libert). 2883. Glocosporium Haynaldianum Sacc. et Roum. Revue Mycol. 1884, p. 36, Tab. XLV, f. 47. Sur les feuilles tombées du Magnolia grandifiora. Hiver 1883. À Tou- louse. Jardin Timbal-Lagrave. Retrouvé dans les Reliquiae d'A. Libert, et provenant des environs de Malmédy Nous avons dédié ce nouveau champignon à Son Eminence le cardinal- archevêque Louis HaynaLn, primat de Hongrie, savant philologue, protec- teur éclairé des études botaniques. * 2884. Glocosporium Quercinum West. Cr. Belg. 981. — Lamb. FI. myc. Belg. II, p. 180. Glocosporium umbrinellum B. et Br Sur les feuilles vivantes du Quercus pubescens. Août 183. La Varenne-Sant-Hilaire (Seine). Feuilleaubois (31). 2885. Gloeosporium truncatum (Bon.) Sacc. Revue Mycol. 1884, p. 36, Tab. XLV, f. 46. — Micropera truncata. Bon. Abb. p. 133. qur les feuilles arides du Vaccinium Vitis-Idacae. Malméd v. ; (Reliqg. Liberlanae). 2886. Pestalozzia Pezizoides. De Not. Act. Turin 1841, I, f. q. Sur les sarments de la vigne cultivée. Environs de Carcassonne (Aude). Vignoble de Capendu, automne 1883. — 107 — — Retrouvé dans les Relig. Libertianae des cultures du territoire de Mal- médy. 2587. Monilia Libertiana sp. nov. Filaments étalés olivätres-noirs, dressés, renflés à leur extrémité supérieure où prennent naissance les chapelets acrosporiens ; acrospores ovoides. hyalines puis en- fumées 1-septées. L Sur les tiges pourrissantes du choux rouge, cultivé aux environs de Mal- médy. (Reliquiae Libertianae). 2888. Sporotrichum roseum Link. (non Pers.) Rabh. Ar. Flor. I. p. 81. — Sacc. Fung. Ilal. delin. 7:7. Forma Chartarum. Sur les vieux papiers imprimés abandonnés sur le sol dans une pièce humide. Malmédy. (Reliquiae Liberlianae,. 2889. Oospora rosea Pr. — Sacc. Fung. [tal Del. n. 876. Var. Telae. Revue Mycol. 1884, p, 37. Sur des chiffons de fil, déposés pendant longtemps dans un lieu obscur et humide, à Malmédy. (Reliquiae Liberlianae). 2890. Sporocybe byssoices (Pers.) Bon. T. 10, f, 217. — Fr. S. M. IE, p. 343. — Cooke Hand. B. p. 566. — F. 240. Sur des trognons de choux pourrissants. Jardins de Malmédy. (Reliquiae Libertianae). 2891. Dicltyosporium elegans Cord. UH, f. 29 — Payer Grypt. f. 255. Sur les tiges sèches de diverses grandes ombelliferes. Carpagne de Malmédy. (Reliquiae Liberlianae). 2892. Coniothecium complanatum (Nees. sub. Didimosporio) — Bon. T.3, f. 63) — Sacc. Mich. I, p. 537. Forma Coryli. Sur les branches sèches du Noisetier. Bois des environs de Verviers (Belgique). (Dr Lejeune, Reliq. Lib.). Rs Dendryphium Toruloides (Fres. sub Periconia) Sacc. Fung. Ven. V. 2 Sur l'écorce morte de divers Spiraea. Malmédy.- [Relig. Lib.). 289%. Helminthosporium Libertianum Sp. nov. Groupes noirâtres, filaments nombreux,® courts flexueux et fourchus; acrospores fusiformes vert sombre, polyseptées (11-13 et plus). Sur les tiges séches du choux rouge cultivé dans les jardins de Malmédy- [Reliquiae Libertianae.) 2895. Helerosporium phragmilis (Opiz) Sacc. Sur les terilles du Phragmitis communis séchées accidentellement Lyon (Rhône). J. Therry (2528). 2896. Fusarium globulosum Passerr. in Rabh. Fungi Eur. n° 2282. — Hedwigia 1877. p. 122. Sur les feuilles du Salvia verticillala, fréquemment associé au Puccinia oblusa. Schr. Parme (Italie). Jardin royal botanique Juillet 1883. G Passerini. 897. Fusarium violaceum Fuckl. Sym. I. p. 369 — Fung. Rh. 209. Sur les tubercules pourrissants de la pomme de terre /Solanum Tube- rosumn) conservés dans une cave humide. Malmédy (Relig. Libert.) 2898. Dendrodochium fusisporium Sace. et Roum. Revue Mycol. 188%, p. 38. Tab. XLVI. f. 58. Sur l'écorce des brarches, sèches sur pied, du Sambucus Niger. Malmédy. (Reliquiae. Libertiana). 2899. Dendrodochium affine Sacc. Mich. IE, p. 562. — Fung. Îltal. delin. no 77%. Sur les branches sèches du sureau noir et de l'Yeble. Malmédy. {Reliquiae Libertianae). 2909. Tubercularia minor Lk. Forma Castanae Pers. Revue Mycol. p. 38. Sur lécorce morte des branches du Castanea Vesca L. Malmédy. (Reliquiae Libertianae). — 108 — Nous allions entretenir nos lecteurs d’une communication de M. le docteur L. Errera, faite récemment, sous le titre de : Routine et pro- grès, à la société Royale de Botanique de Belgique et forcément la réfuter dans la portion qui traite des lichens et qui maltraite les li- chénologues, lorsque nous avons reçu l’excellente réplique de M. J. O. Richard. Le langage du botaniste de La Roche-sur-Yon nous a complètement satisfait. Les lecteurs de la Revue connaissent nos idées sur la théorie algo-lichénique, aussi ne seront ils pas surpris que nous adoptions, sans restrictions aucunes, le langage de notre savant correspondant sur lequel nous appellons leur sérieuse atten- tion. CRE Le procès des lichénologues. La Roche-sur-Yon, février 1884. M. Léo Errera, dans un article publié par la Revue Scientifique, le 19 janvier dernier, ne s’est pas contenté de faire le procès aux ad- versaires de la théorie algo-lichénique ; il a pris à partie les « liché- nologues » et les a « secoués, comme on secoue, dit-il, les vieux ha- bits de peur que les mites ne s’y mettent. » Il nous apprend que les lichénolognes « n’ont point eu le temps d'approfondir les questions « de physiologie et d'anatomie microscopiques et s’exposent à se « fourvoyer s'ils les abordent quand mème. » Cependant, ce sont des « gens studieux et zélés, dit-il, qui ont rendu à la science l’immense « service de classer avec ordre, de nommer et de décrire la légion - des Lichens. » Est-ce que, par hasard, M. Errera serait lui-même un lichénolo- gue ? Car enfin, à quel titre viendrait-il nous parler des Lichens s’il ne les connaissait pas ? Et, s’il les connaît, comment peut-il préten- dre que ceux qui les ont nommés et décrits ont pu le faire sans mi- croscope ? Or l’usage du microscope n’a pas d’autre but que « d’ap- profondir les questions de physiologie et d'anatomie. » Certes, on peut déterminer des phanérozames avec une simple loupe. Mais des Lichens ! Si M. Errera en a essayé, il en aura conservé, sans doute, un mauvais souvenir. Et des Lichens aux lichénologues il n'y a qu'un pas ; voilà pourquoi ces derniers sont si maltraités par lui : ce sont des « conservateurs », des retardataires attachés « à certaines « traditions qu’il propose de placer, par voie de cotisation, 4 un hos- « pice d’invalides ; ou, si elles nous paraissent déjà tout à fait fos- « silisées, nous les déposerons, ajoute-t-il, dans quelque musée, « entre les haches de silex et les squelettes de mammouth. » M. Errera est bien bon. Ces « traditions » placées à un hospice ou déposées dans un musée, c’est un résultat fort réjouissant auquel les lichénologues n’avaient évidemment pas encore songé. Dans tous les cas, les voilà expropriés. Ce seront des conservateurs » auxquels il ne restera plus rien. Que vont-ils devenir, maintenant que M. Er- rera a mis la main sur leurs « traditions ? » Il est certain que c’est leur faute. Ils sont punis justement. N’est- il pas vrai qu’ils ont « puisé leurs notions scientifiques générales « dans quelque ouvrage intitulé : Les trois régnes de la Nature ou « bien les Merveilles de la Science, ou encore la Botanique de ma « fille, livre très médiocrement fait, mais doré sur tranche et qui est, « pour eux, l'alpha et l’oméga du savoir humain ? » — 109 — Tous ceux qui se sont occupés de Lichens devront l’avouer, main- tenant que le fait est dévoilé : c'est dans la « Botanique de ma fille » qu’ils ont étudié les Lecidées et les Lécanores ; et même les auteurs qui ont décrit « la légion des Lichens » ont puisé là leurs inspira- tions. Ils ne s'attendaient point, les malheureux ! à d'aussi écrasan- tes révélations. et ils ne se relèveront point du coup que M. Errera vient de leur porter. En effet que pourraient-ils dire? La théorie algo-fongique n’est- elle pas aujourd’hui « une vérité expérimentale établie par l’analyse et par la synthèse » ? Est-ce que des gens qui ont consacré leur vie à décrire la « légion des Lichens » ont la moindre autorité pour con- tester une telle vérité? Aussi « comment ne pas s'étonner beaucoup « et sourire un peu en relisant les récriminations passionnées, les « lamentations « avec lesquelles ils se défendent! Mais le vainqueur des lichénologues ne se borne pas à sourire. C’est un juge impitoyable dont les moments sont comptés, et qui met fin aux débats par cette sentence sans appel : < Mais qu'importent, après tout, ces plaidoyers stériles : la cause est entendue. Ne nous attardons pas trop aux Lichens ni surtout oux lichénoloques. » Surtout aux lichénologues ! Ah! M. Errera les connaît bien. Ce sont des gens qui « sèchent des Lichens » ? Est-ce là une occupation ? Quand on songe surtout que les Lichens ne se mettent point en presse, ce qui les déformerait et ce qui, notamment, serait assez incommode pour les espèces crustacées qu’on ne peut recueillir qu'avec le frag- ment de rocher qui les porte. Voilà pourtant ce que font les liché- nologues. On voit bien que M. Errera les a beaucoup fréquentés. Ainsi. maintenant, leur cause est entendue. Ils n'auront plus la parole. Voilà les autres bien contents. Les autres, ceux qui viennent de gagner leur procès, ce sont les « gens de laboratoire ». Au moins ceux-là ne sont point des « conservateurs ». Ce sont des «novateurs», des hommes de progrès. Leurs x traditions », s’ils en ont, ne seront point « placées à un hospice ». « Adeptes de la science pure », ils sont agréables au juge. Connaissent-ils les Lichens ? A quoi bon! Est-ce que le progrès consiste à sécher les Lichens et même à les décrire ? Non, le progrès consiste à planer bien au-dessus des hommes spéciaux, à deviner les solutions du premier coup, sans études préa- lables et surtout à se défier des hommes du métier. Est-il besoin, au- jourd'hui, d’avoir été apprenti avant de passer maître ? Routine tout cela ! Voyez: les « gens de laboratoire n’en cherchent pas si long. Ils ne connaissent pas les Lichens, eux ; eh bien ! ils n’en ont pas moins découvert une nouveauté étourdissante, une chose comme on n’en avait jamais vue, un être fantastique, produit incestueux de... la carpe et du lapin ? Non: d’un Champignon et d’une Algue ! C’est à ne pas y croire. Et pourtant rien n’est plus vrai. Demandez à M. Errera : il l’a vu! Voici le dogme nouveau, devant lequel les lichénologues devront maintenant s’incliner, sous peine des châtiments les plus sévères. On le leur a dit, et leur cause est entendue. Cépendant une chose me console et m’attriste tout à la fois dans cette aventure. Ce ne sont pas d’humbles lichénologues qui sont « secoués » si vertement par M. Errera. Non ; de même que la foudre s’abat de préférence sur les — 110 — sommets, celui qui vient d’être ainsi cloué au pilori « des gens de laboratoire » et dont les idées sont menacées d’être déposées « entre les haches de silex et les squelettes de mammouth », c'est un savant illustre entre tous, succombant presque sous le poids d’un labeur in- cessant, établi depuis de longues années parmi nous, et qui, prodi- guant, à tous, les trésors de ses lumières, devait s'attendre à être traité d’une toute autre manière. C’est lui qui le premier a embrassé, par de profondes étüdes d'ana- tomie, l'universalité de la classe des Lichens. Ses ouvrages presque innombrables ont fait faire un pas immense à la science, en appor- tant l'ordre et la méthode dans ce qui n’était avant lui qu’un chaos confus. De ce vast:: ensemble de travaux est résulté un système de classification admirable qui est maintenant adopté presque partout. Il a étudié les Lichens du monde entier, et il n’y a aucune exagération à dire que personne ne les connaît aussi bien que lui. Il a répondu à toutes les objections ; il a démontré avec une sûreté, je dirais pres- que avec une simplicité magistrale, l'inanité des expériences de cabi- net qui lui ont été opposées par les partisans de la théorie algo- lichénique, et par ses adversaires incompétents. Je dis incompétents parce que, fût-on même un savant distingué dans d'autres branches de la Botanique, on n’a point qualité pour parler des Lichens, si on ne les a pas étadiés, pendant de iongues années, au moyen (les recher- ches anatomiques les plus minutieuses, et si l’on n'a pas comparé entre eux de nombreux types provenant des contrées les plus diver- ses. Or, parmi les disciples du Schwendenérisme, de la théorie algo- lichénique ou algo-fongique où même bryo-lichénique, quels sont ceux qui peuvent avoir une compétence égale à celle du Dr Nylan- der ? Quels sont ceux qui pourraient prétendre connaître « la légion des Lichens » aussi bien que lui?.Et pourtant ce n’est pas un collec- tionneur. Je crois même qu’il n’a jamais « séché » un seul Lichen. C'est avant tout un physiologiste, un anatomiste infatigable. N'est-ce pas lui qui a fait connaître, dans ses moindres détails, le système de reproduction de ces végétaux. la nature des spermogonies, le mode de germination de la spore ! Aucun organe n’a échappé à ses investi- gations, et tous ses écrits répondent aux erreurs propagées, depuis quelque temps, sur ces questions qu'il avait pourtant su rendre si compréhensibles pour tout le monde. En effet, ceux qui se sont fait de cette étude une spécialité sont, en immense majorité,’ convaincus que le dualisme des Lichens est une invention contraire au bon sens, à la nature et à la plus simple expérience. Eh quoi ! lorsque vous aurez semé des graines de Lichens, c’est-à- dire des spores lichéniques au milieu d'une certaine quantité de goni- dies et que vous aurez vu des germes naître et se développer, vous viendrez nous dire que ces germes se sont nourris de gonidies et qu'ils les ont attrapées avec les crochets rêvés par M. Stahl? Qu'en savez- vous ? Mais moi, si je vous montre des débris de verre ensemencés naturellement ; si je les place devant vous, sous votre propre micros- cope, et si je vous mets au défi d'y trouver l'ombre d’une gonidie, non seulement autour des premiers filaments de la spore, mais même dans l’intérieur de ces filaments, que me répondrez-vous ? Les vrais filaments-germes lichéniques vous les observerez facile- — A — ment dans l’hypothalle des très jeunes Lichens qui ont germé sur les tessons de verre qu’on rencontre, parfois, au sommet des vieux murs. C’est là l’encemencement naturel préférable à toutes les opérations de laboratoire. Si votre bonne fortune vous fait y rencontrer des débris de vitres assez minces et assez transparents pour pouvoir être placés, sans aucune préparation, sous l'objectif de votre mycroscope, vous arriverez, en quelques secondes, à la constatation de votre im- mense erreur. Vous chercherez des gonidies dans ces filaments dont on distingue très nettement la structure intérieure par transparence. Ils ne sont pas assez larges pour en contenir. Mais ne désespérez pas ; vous allez bientôt en découvrir dans les fins glomérules thallins qui sont placés au-dessus de l’hypothalle et vous verrez Les cellules dans lesquelles elles se produisent. Et maintenant croirez-vous encore que ces gonidies, vrais organes des Lichens, sont des Algues venues du _ dehors et qu'elles ont été ES par les filaments du prothalle pour de là passer dans le thalle ? J’ai déjà fait deux fois cet appel à la bonne foi des partisans de la théorie algo-lichénique, dans mon étude sur les Sabstratums, et dans un article sur la théorie bryolichénique. C’est pourquoi je crois inu- tile de reprendre et de développer ici cette diseussion On aura beau inventer des érarhogynes. des convivium, des symbioses et des sym - biotismes, on ne pourra rien contre les faits patents et dûment cons- tatés que je viens de signaler ; il faut que l’étude des Lichers soit bien délaissée en France pour que l’on y ait accueilli de pareilles suppositions que le moindre contrôle aurait reléguées au rang des chimères. Cette fable, même rajeunie par M. Errera, ne peut atteindre le D' Nvlander, le réformateur et le maître de la Lichénologie moderne, dont les travaux demeurent inébranlables comme ces chefs-d’'œuvre d'art qui ont bravé et les outrages des temps et le vandalisme des hommes. M. Errera fera bien de reprendre l’étude des Lichens ab ovo, non dans les laboratoires, mais dans la nature ; il pourra com- pulser avec fruit les livres du D' Nylander et méditer les enseigne- ments qu’il en retirera. Quand, plus tard. il aura disséqué des mil- liers de thalles et d’apothécies et qu’il aura acquis une vue d’ensem- ble de ce vaste groupe de végétaux, alors il rendra, probablement, ses jugements avec plus de tolérance et d'équité, car il aura appris quelle distance le sépare encore du grand savant auquel il s’est atta- qué sans le connaître. ; J.-0. RICHARD». BIBLIOGRAPHIE CH. NauniN. Mémoire sur les Eucalyptus introduits dans la ré- gion méditerranéenne. (Extrait des Annales des sciences nat., t. XVI 1883 p. 1-94.) C’est à proprement parler une histoire de la naturalisation des Eucalyptus dans nos contrées qu'à entreprise notre savant maître et ami et à laquelle il a procédé comme pour la remarquable étude des Cucurbitacées, par la culture et l'examen sur le vivant, depuis la ger- mination jusqu’à la floraison et la maturité des fruits. M. Naudin ne — 112 — s’en est pas tenu uniquement aux arbres qu’il a semés et vus fructi- fier (tant en individus adultes qu'en jeunes sujets, la villa Thuret, devenue, grâce à l'initiative éclairée et aux soins incessants de son habile directeur, un centre d'études botaniques et d’essais de natura- lisation, en possède près de 80 espèces). il a mis à contribution ceux qu’il a trouvés tout venus dans les collections des horticulteurs et des amateurs. On sait que le genre australien Eucalyptus est cultivé et fructifie sur notre continent partout où vit l’oranger, c'est-à-dire sur le littoral de la Provence, de Toulon à la frontière d’Italie, en Corse, dans une partie du Roussillon, en Algérie, en Italie, en Sicile, en Espagne et dans le restant des contrées méditérranéennes situées au sud du 40: degré de latitude Nous avons dit un mot l’an dernier du fécond voyage d’explora- tion que venait d'accomplir M. Naudin pour compléter son enquête scientifique. Nous faisions pressentir alors d’après un organe pério- dique parisien dont la lecture nous avait très vivement intéressé, les côtés multiples d’une étude sympalhique à la fois aux botanistes mo- nographes, aux économistes, c’est-à-dire aux esprits préoccupés de nos grands intérêts agricoles et forestiers et aux philantropes sou- cieux de la santé et de la sécurité publiques. Cette étude récemment imprimée, vient de nous parvenir et nous regrettons que le cadre réduit de notre Revue ne nous permette pas d’en donner une analyse développée. Puisse notre indication justement très laudative, enga- ger nos lecteurs à se livrer à l’examen attentif du livre. La première partie comprend les carartères généraux des Eucalyp- tus. La seconde, la description des espèces arrivées à l'état adulte en France et en Algérie. Nous retrouvons dans cette dernière division du travail 31 espèces botaniques (1). L'auteur, fidèle à un usage de- venu général en botanique, celui des diagnoses latines, l’applique à la satisfaction des botanistes de profession en France et à l’étran- ger (2), mais il rend son travail accessible aux lecteurs peu familia- risés aux formules de la science par des descriptions complètes et des remarques que les cultivateurs ne manqueront pas d'utiliser. Il s’agit dans le chapitre final de la première partie d'un sujet que nous signalons particulièrement à nos lecteurs : La culture et la multipli- cation des Eucalyptus ; leur importance comme arbres forestiers (3). Voici une appréciation de l’habile et consciencieux observateur à pro- pos de l’essence forestière à développer en Algérie pour satisfaire (1) Beaucoup d’autres Eucalyptus déjà introduits en France el en Algére sont encore à décrire, mais la plupart sont encore jeunes et M. Naudin n'a pas cru devoir en délerminer eu ce moment l’eshèce « mieux connus dit-il, ils feront l’objet d’an nouveau mémoire, » (2) Voici comment l’auteur explique l’emploi très rationnel qu’il fait des diagnoses latines : « .… Non pas précisément dit-il parce que le latin est aujourd’hui la langue scientifique universelle, mais aussi, et principalement, parce que les mots usilés dans les descriptions, ont acquis conventionnellement an sens précis, qui exprime claire= ment et brièvement ce que l’on veut dire. Tout le monde admet, ajoute M. Naudin, qu'une diagnose latine exacte et bornée à ce qu’elie a d’essentis}, faitsouventmieux saisir les earactères des espèces que de longues descriptions dans une langue vis vante, ordinairement tnoins faconnée à cet emploi spécial. » (3) Une autre raison pour développer eu Algérie Lo production forestière et qui, après les récentes catastrophes de Chio et d’Isehia. ue peul échapper à personne, est de se mettre en garde contre les tremblements de terre, eu construisant autant que possible les maisons en bois, ou en y prodiguantle bois de manière à y mainte- nir la maçonnerie el à empêcher l’écroulemapt. C’est La précaution qui devrait ètre ex — 11 — dans le laps de temps le moins long aux besoins d’une population toujours croissante : « De tous les arbres aujourd'hui conncs, il n’en est point qui dans un temps donné, produisent autant de matière li- gneuse que certains £ucalyptus. On peut par exemple, sans la moin- dre exagération, évaluer la production en bois de l'E. globulus (1) à quatre fois celle d’un chêne de nos climats dans un même nombre d'années et à égale fertilité du terrain. Ainsi, à vingt-cinq ans, un arbre de cette espèce équivaut à un chêne de cent ans ; c’est une éco- nomie de trois quarts de siècle, avantage inappréciable dans la vie d’un homme. Remarquons d’ailleurs qu’il ne s agit pas seulement de satisfaire à des besoins locaux ; il faut aussi songer à l'exportation. Le mal dont souffre la France est commun à toute l’Europe, et il pèse surtout sur tous les états maritimes. obligés aujourd’hui d’im- porter à grands frais les bois d'œuvre nécessaires à leurs construc- tions navales Eh bien, l'Algérie, si on le veut sérieusement, pourra à l’aide des Eucalyptus, devenir la grande pourvoyeuse de l’Europe occidentale, et ce sera par centaines de millions que s’évalueront ses revenus dans un avenir relativement très rapproché. » Les conseils de M. Naudin pour l'avenir de l’Algérieméritent d’être entendus par les pouvoirs publics et d’être sans retard mis en prati- que avec un certain ensemble Le savant botaniste doublé de l’écono- miste profond explique avec une sincère conviction et cette grande autorité donnée par ses connaissances à sa parole, que la culture en grand de l'Eucalyptus peut modifier leclimat de l'Algérie et rendre, dans un temps prochain, notre colonie la plus florissante de la terre (2). prise dans lous les pays sujets à ces commotions du sol et Algérie est du nombre. Il n°v a pas encore un siècle, car c’était en 4790 et 1791, deux formidables tremble- ments de terre ont remué la ville d'Oran et enseseli sous ses ruines dés milliers de personues. La garuison espagnole presque toute entière y apéri, et c’est à la suite de ce désastre que la ville a éte réoecupée par les Arabes, qui l’ont gardée jusqu’à l’arrivée des Français. — Depuis celle époque l'Algérie a éprouvé plusieurs trem- blrments de terre et, sans remonter plus haut que l’année 1825, la ville de Blidah s’est écroulée sous ses habitants. Ces redoutables accidents se reproduiront un jour ou l’autre, on n’en peut guère douter, et leur gravité autant que leur soudaineté doivent nous tenir sans cesse en éveil. Aucune industrie humaiue ne peut les mai- triscr, mais on peut en éviter les conséquences funestes en substituant le bois à la pierre dans les constructions. Il est donc prudent d’avoir toujours sous la main la quantiié de bois nécessaire pour parer à toules les éventualités et on y parviendra en multipliant les arbres de haute futaie partout ou existeront des centres de popu- lation. (1) Gette espèce prime de beaucoup toutes les autres par la réputation qu’on lui a faite d’être l’arbre assainisseur par excellence des pays marécageux et de contenir l’antidote de la fièvre. On lui attribue la salubrité actuelle des localités de l’Algérie jadis très malsaines et très redoutées, el c’est encore sur lui que l’on compte pour combaitre les effluves mortels de l’Italie centrale. (2) L'Algérie est peut-être plus menacée encore que la France par le déboisement de ses montagnos, où les mêmes causes ont amené les mêmes déplorables résultats, avec celte aggravation d’un climat plus chaud, plus sec et plus inhospitalier à la po- pulation européenne. La lerre y est généralement fertile, mais par suite de l’insuf- fisance des pluies, les récoltes y sont fréquemment compromises par la sécheresse. C’est un fait constaté par les plus anciens colons que la culture des céréales et des plantes fourragères y devient chaque ännée précaire et plus incertaine, aussi y donne- t-on de plus eo plus d'extension à la cullure de la vigne. Mais si florissants que soient aujourd’hui les vignobles algériens, ils ne sauraient suffire à eux seuls pour entretenir une population rurale ; il leur faut des points d’appui dans d’autres cultures, et avec d'autant plus de raison qu’ils sont tout aussi exposés que ceux de l’Europe aux fléaux de diverse nature : Oïdium, Anthracnose, Phylloxéra, elc., qui cuiaent ces derniers, Ne compter que sur eux-mêmes comme res-ource principale de l’agricniture, serait courir le risque d’accidents deésastreux. — Ir — Dr E. BERTHERAND. Le champignon toxique de la morue sèche. (Extrait du Journal de médecine de l'Algérie, 1884, p. 6). Le savant directeur du Journal de médecine et de pharmacie d’Al- ger rend compte de divers cas d’intoxication heureusement passagère occasionnés à Sidi-bel- Abès, parmi un campement de la légion étran- gère, et aux environs d'Alger, par la consommation de la morue sè- che du commerce dite « échauffée » et présentant une teinte vermil- lonnée le long de l’épine dorsale, à la surface et dans l’épaisseur des chairs. Cette altération, dûe à la présence d’un champignon conio- mycète de Fries (1) a été examinée par un habile micrographe, M. Mégnin, qui a communiqué la note, que nous reprodluisons ci-après, à la Société de Biologie. Le parasite est nouveau, dit-on. Il est dédié à M. le docteur Bertherand. On a proposé, pour s'opposer à sa pro- duction « d’écarter l’humidité, de mieux dessécher les morues et sur- tout d'éviter leur tassement dans les magasins. » « En râclant légèrement la surface vermillonnée du fragment de morue soumis à mon examen. dit M. Mégnin. et en étalant sur le porte-objet du microscope le produit obtenu delayé dans un peu d'eru, j'ai constaté qu il est composé à peu près entièrement de cor- puseules sphériques en voie de prolifération et se subdivisant soit en deux, soit en quatre parties égales (Voir le Tab. XLVI de la Revue, fig. 3 à un grossissement de 11725) qui s’arrondis$ent et se subdivi- sent à leur tour. À ce caractère on reconnaît un Coniothecium de Corda, dont les quatre espèces actuellement connues ont été rencon- trées, la première sur du bois pourri, la seconde dans des cultures de sang de bœufs typhiques, les troisième et quatrième dans des eul- tures de micerocoecus provenant d’humeurs syphilitiques ou gonor- rhéique, souvent en compagnie d’autres -cryptogames des moisissu- res ordinäires. L'espèce que j’ai sous les yeux diffère des précédentes par ses dimensions ; aussi je la considère comme nouvelle et je la dédie sous le nom de Coniothecium Bertherandi (Mégnin) au promo- teur de ces recherches. Cette espèce a pour caractères : Spores ron- des, de couleur rose très pale, à contenu granuleux avee un petit noyau mesurant de 6 à 10 millim. de diam. ; les plus grandes se subdivisant en deux ou quatre parties égales qui deviennent de nou- velles spores : mycelium court, peu perceptible dans les amas de sporules. Ce eryptogame, par son accumulation dans certaines an- fractuosités de la morue salée, constitue les taches vermillonnées qu'on y constate. » E. LAURENT. Apparition en Belgique du Peronospora viticola de By. (Comp.-rend. Soc. Bot. Belg. 1883). C'est au mois d'octobre dernier que l’auteur de la note communi- quée à la Société botanique de Bruxelles a constaté l'apparition du (1) Comme l’a fait observer M. le professeur Layet, dans une récente séance de la Société d'hygiène de Bordeaux, «les exnérimentaleurs ne sont pas d’accord sur les propriétés nuisibles des moisissures communes : pour les uns, ces moisissures sont nuisibles sous leur forme initiale ; pour les autres, elles ne le deviennent qu'après des modifications provoquées par le milieu où ellessont cultivées et qui les rend aptes à se dévelopoer et à pulluler dans notre organisme... » N'est-ce pas, ajoute M. Layet, platôt à la formation d’un de ces alcaloïdes, connus aujourd’hui sous le nom de ptomaines, que doit être rapportée la cause unique de celle sorte d’empoisonnement ? — 115 — parasite sur le .Vatis vinifera à l'Ecole d’horticulture de Vilvorde. Cette apparition ne menacera pas heureusement la culture Belge, et les faits signalés par M. le professeur Laurent ne peuvent intéresser que la géographie botanique. Peu de temps après le champignon a apparu à Perck, sur quelques pieds de Vitis Labrusca et V. Cordi- folia v. riparia : enfin à St-Josse ten-Noode (Bruxelles) et à Gouy- lez-Pieton Hainaut) sur Vätis vinifera, localités qui se trouvent sur une ligre dirigée da sud vers le nord. L'absence du Peronospora dans quelques localités du Hainaut situées dans des parties basses, porte l’auteur de la notice à croire qu’il est tout récemment arrivé dans la contrée par les localités où il l’a observé, et il ajoute avec quelque raison : « Si les conditions climatériques sont propices, il aura, en 1884, envahi toute la Belgique. » Une observation con- firme, ce qui est un fait bien reconnu maintenant, la nécessité de l’eau pour la germination des spores de Peronosporées. « Une vigne en treille avait été abandonnée pendant l’êté, et sa végétation s'était continuée jusqu’en octobre ; les sarments inférieurs retombant sur le sol humide avaient des feuilles couvertes, à la face inférieure de filaments conidifères. Cette vigne était seule attaquée à côté de plus de cinquante autres pieds situés dans les mêmes conditions, mais restés intacts, grâce au repos prématuré produit par les pincements et par les suppressions des pampres. À quelques mètres plus loin, de jeunes ceps rampant également sur le sol portaient des traces bien marquées de leur nouveau parasite. » E. LAURENT. Découverte en Belgique du « Ræœsleria Hypogæa » Thm. et Pass. (loc. cit. 1884, p. 17). En même temps qu il observait pour la première fois le Peronos- pora de la vigne, l’auteur a constaté la présence du Reæsleria fertile (pourvu de thèques comme les ont indiqués MM. Berkeley, Cooke et Philipps) sur un cep enfoncé de 40 centimètres dans un terrain com- pacte, à sous-sol imperméable et très humide. Le mémoire de M. Laurent abonde en détails sur la place systématique à donner à ce champignon (Voir Revue mycolog. 1881, p. 1). Pour lui, il doit être considéré comme «une forme physiologique du Coniocybe Palli!a Fr. ; étudié isolément, il serait compris parmi les Ascomycètes, qu'il soit constamment à asques ou qu’accidentellement ces organes fassent défaut. » La coupe transversale des racines de la vigne ayant donné naissance au champignon ont permis à l’observateur de répéter ce que nous avons avancé jadis « que le Ræsleria n’est pas la cause de la pourriture des racines de la visne (Gommose Comes), et que sou apparition n’est qu’un effet de cette pourriture déterminée par une putrition insuffisante qui favorise la multiplication d’une Bacterie pa- thogène. » Il est bon de rapprocher les observations de M. Laurent des faits déjà signalés par M. Prülieux et par M. Millardet, et dont la Revue a déjà parlé. Ezre Marcnar. Champignons coprophiles de la Belgique : (Loe. c:;,'p:°9:) Six espèces seulement de champignons croissant sur les excré- ments des mammifères étaient signalées en Belgique avant les re cherches de M. Marchal, poursuivies dans le but de redresser cett \ — 116 — pauvreté apparente. Ces recherches n’ont pas été stériles. En deux années, elles ont élevé à 34 le nombre de ces petits champignons. bien que l’habile investigateur ait parcouru une superficie de terrain assez restreinte (le Brabant, quelques points du Hainaut et de l’Ar- denne). Plusieurs des espèces étudiées sont fort rares en Europe ; nous les indiquons dans l’ordre que les présente l’auteur et qui est celui proposé par M. Saccardo dans son Sylloge (1). Perisporiaceae Fr. Sace. Anixia spadicea Fk]. sur les excréments desséchés dans une sapinière. C’est la première fois que cette espèce est signalée comme stercoraire (habitat normal « chaume pourrissant du seigle » Saccard. Syll.) Sphæriaceae Fr. Chætomium cuniculorum Fkl. crottins de lapin. — Sordaria minuta Fuck. var. tetraspora Sace. Excréments du liè- vre et du lapin. — $S. curvula de By v. tetraspora Marchal. Excré- ments du mouton. « Asques en massue. longuement stipités, à 4 spo- res, 26-29 — 10 y. » — S. decipiens Wint. Bouse de vache. — Hy- pocopra platysp ra (Plowr.) Sacc. Crottins de lapin. En compagnie du Philocopra setosa Sace. Mich. I. (P. Tarvisina Sylog. I, p. 250). — H. maxima Sacc. Crottin de lapin. (Da même gîte, camp de Cas- tiaus, l’H. discospora, à arques étroits, ne mesurant en largeur que 8-9 u). — Philocopra pleiospora Sacc. Crottins de lièvre. (Belle es- pèce qui a fourni un exemple curieux de périthèce à deux cols subla- téraux et parfaitement développés). — Aylaria Tulasnei Nitz. Crot- tins de lapin. — Delistchia Auerswaldii Fuck. Crottins de lapin. — D. Moravica Niessl. Crottins de lapin. Brünn (Moravie) était jus- qu’à ce moment la seule localité assignée à cette espèce. — D. Mar- chalii Roum, in litt. (D. sp. ? « Peritheciis gregariis minutissimis subglobosis ; ascis cylindraceis acutiusculis, deorsum brevissime at- tenuato stipitatis, 75-85 — 11-13 5. parum et minute paraphysatis, 8 sporis ; sporis tandem subfuscis, annulo hyalino angusto cinctis, in articulos binos haud secedentibus, 10,5-12 — 5, 5-6 y. » Sur crot- tins de lapin, sapinière entre Limelette et la Baraque. Comme l’a re- marqué l’auteur, cette espèce a des affinités évidentes avec le D. ele- phantina Pass. mais elle s’en distingue par des asques beaucoup plus longs. des spores elliptiques obtuses (non fnsiformes et aiguës). 1 s'agit évidemment d’une nouvelle espèce dont le nom rappellera lé- gitimement son premier et très perspicace observateur, M. Elie Mar- chal. — Sporormia pulchel a Hans. Crottins de lapin. — Pleoplrag- maa leporum Fuck. Crottins de lièvre (est soudé avec le Sporormia minima). Fuckel, le créateur du genre et de son unique espèce, ne trouva qu’une fois le P. Leporum entre Konigstein et Glashütten ; depuis lors, on ne paraît pas 1 avoir observé ailleurs. Incessamment nous pourrons distribuer dans nos Fungi exsiccati (1) Dans une notice publiée dans le Bulletin de la Société belge de microscopie, U X,n.411, 1883, M. E. Marchal avait fait connaître les 14 espèces suivantes comme nouveiles pour la flore : Sordaria minuta FkI. Crottins fe lapin. — S.hirta Ch. H: Exeréments de daims. — S. curvula de By. Bouse de vache récente. — $. appen- diculata Niessl. Crottins de lapin. — {ypocopra discospora ( Auersw) Fkl.:Crot= lins de lapin — F7. microspora Sacc. Crottins de lapin. S. macrospora Sacc. Crolins de lièvre et de lapin, — D WinteriPlowr. Exeréments de lièvre. — $po- 1ormia minima Auersw. Bouse de vache. crottins dé lapin. — $. intermedia Hedw Crollins de lapin, de cheval, bouse de vache, — $, fimetaria de Not, Bouse de: vam che desséchée, — S, gigantea Hans, Crottins de lapin. — 117 — plusieurs de ces intéressants champignons coprophiles (2), grâce à la complaisance que M. Marchal veut bien avoir de nous les procurer. Dr O. Comes. Reliquie mycologiche Notarisiane. Naples, 1883. Le D' Pedicino, dont nous déplorons la perte récente, avait ren- contré, en mettant en ordre l’herbier cryptogamique du savant De Notaris, déposé au laboratoire de l’Université de Rome, divers cham- pignons innommés encore, récoltés pour la plupart par les soins de l’abbé Carestia, de M. Terraciano et de notre ami M. Caldesi de Faenza. Tous ces champignons, au nombre de 286 espèces, furent confiés à l'examen de M. le professeur O. Comes, qui vient d’en pu- blier la révision. Il ne s’agit, dans cette étude. d'aucune nouveauté, mais cependant de diverses formes non indiquées encore et de beaucoup d’observa- tions critiques ou analytiques propres à l’auteur, notamment en ce qui concerne l’évolution de l’apothécie ou les organes de reproduc- tion secondaires de diverses espèces. Nous signalons les champignons dont les noms suivent qui ont fait le sujet de ces développements cri- tiques : Valsa cerisia De Not., sur les Juniperus ; V.aquifolit Nitsk., Sordaria minuta FKk1.f. minuta, sur excréments des taupes : -Anthos- toma alpigerum (FkL.) Sace. Sur branches du Lonicera nigra ; Sphe- rella assim'lata Kze. Sur feuilles du Ribes alpinum ; Discosia cly- peata De Not., sur Cratæsus (spermogonie du Gnomonia setacea Ces. et De Not.) D. Artocreas Fr. sur les pédoncules des feuilles du til- leul (spermogonie du Gnomonia petiolicola Ktst.: Berha Lichenicola De Not., sur le thalle du Solorina crocea ; Valsaria rubricosa (Fr.) Sace. ; Melanomma obtusum Sace , sur le Juniperus nana ; Pleospora straminis Sace. f. maydis, ete., etc. P. A. Saccarpo. Miscellanea mycologica series V (extrait des Mem. de l’Institut venit. t. 11 ser. VI. 1884). Il s’agit dans ce nouveau travail de la révision et de la descrip- ee (diagnoses latines) de diverses espèces françaises (n°s 2182 2277) communiquées par MM. Briard (Troyes), P. Brunaud (Saintes), C. Gillet (Alençon), Abbé Letendre Rouen), A. Malbranche (Rouen), et de types provenant de R liquiæ Libertinae omis dans le précédant contrôle de l’anteur. 2° de champignons belges nos 1-20 recueillis par Mmes Elisa Bommer et Marie Rousseau, et par M. le docteur E. Lambotte. 3 de champignons suisses et tyroliens nos 1-19 com- muniqués par MM. P. Morthier, G. Winter et l'Abbé J. Brésadola, (2) Voici l'invite adressée par M. Marchal à ses confrères en cryptogamie et à la- quelle nous nous associons avee un vif plaisir : « C’est sans doute aux conditions plus que modestes de leur existence, qu’on considère trop généralement ces êtres abandonnés conme les parias, les gueux du monde végétal. La répugnnce qu’ils sont sensés devoir provoquer n’est pas une raison suffisante pour arrêter les vrais amis de la palure : aux pelits ennuis de la recherche sur le substratum et de la préparation, il v a bien des compensations, notamment cel'e que proeure la vue des admirables particularités d'organisation que le microscope révèle chez ces humbles cryplogames. Les Prlobolus, disait Coemans, il est vrai, ne sont pas délicats sur le choix de leur habitation : c’est sur des excréments d’animaux ou sur la vase des bourbiers qu’en les trouve comme des perles tombées d’une riche parure; mais la science ennoblit tout, et la nature aussi, qui ne connaît pas nos prétentions, se plait parfois à placer sur cerla: ns théâtres pour lesquels le vulgaire n’éprouverait que du dégoût, les scènes les plus pures et les plus délicates de la vie végétale. » — 118 — 4 du Thoma torrens Sacc. nouveauté italienne, qui s’est montrée sur les Cactées (Cereus, Erhinocactus et Mamillaria, cultivés au jardin botanique de Rome et dont il occasionne la mort. 5° d’espèces de Pile Thaiti (Océanie) communiquées par G. Brunaud ; de l'Amé- rique boréale, recueillies par MM. Ellis, Demétrio et Kellerman, enfin d’une espèce australienne retrouvé dans l’herbier spécial de Bosc conservé au jardin bot. de Paloue. Nous indiquons ci-après les nouveautés de chacune des sections de cette importante étude : lo Æutypella parvula, Sacc. branches décortiquées du Symphoricarpus racemosus, Saintes — Diaphorthe (ChL.) pulchella, écorce du peuplier pyramidal, Troyes. — D. (Chor) Briardiana, branches sèches d'un Salix, Troyes. — D. Trecassium S. et Briard, sur l'écorce du platane. Troyes. — Amphisphaeria ancepsS. et B. branches écorcées de peuplier, Troyes. — Cuvurbi- taria delitescens Sacc. f. prunorum, écorce du Prunus spinosa. Troyes — Lophiostoma striatum Sacc. écorce des branches du Rosa canina, Saintes — Trichopezitr Bernardiana Sacc. et Letendre sur les sarments de la ronce, Rouen. — Lachnella albido-fusca Sacc. tiges sèches du Cèrsium palustris, (Libert n° 237) — Helotium phaci- dioides Sacc. feuilles mortes du bouleau {Libert. no 953) — Cryp- todicus Libertianus Sacc. et Roum. écorce des branches de saules (Libert n° 844). — Ascochyta Paulowniar S. et B., feuilles sèches du Paulownia, Saintes. — S'ptoria Sisonis Sace. feuilles du Sison amo- num, Saintes. — S. sarmenticia Sacc. tiges du Tamus, Rouen (M. Malbranche) — S. Ephedrae Sace. branches de l’Ephedra. Rouen. — Dothichiza padi Sacc. et Roum. écorce des branches du Prunus padus (Libert no 132) — Cytispora ericeti Sacc. écorce du trorc des bruyères, (Rouen. — Diplodia platani Sacc. branches du platane, Troyes — Phullosticta Wistariae Sace. — feuilles de la glycine, Saintes — P. Aesculina Sacc. feuilies viv. de? Æsc. Hipporastanus, Rouen -— Phoma oplutes Sacc. branches sèches de l’Hybiscus Sy- riaeus, Saintes — Sphacelia nigricans (Tul) Sacc f tenella, sur le Juncus glaucus, Rouen. — Cylindrosporium Colchici Sacc. (Septoria Colchici Pass. 3) feuilles maladives du colchique officinal, Rouen. — Closterosporium fungorum Sacc. sur le Cortirium laeve. Alençon. — Cladasporium perpusillum Sace chaumes de l'Ammophila Vendée (Malbranche) — Botrytis bryophila Sacc. sur les tiges feuillées des grandes hypnes, Rouen, — Fusarium socium Sace. écorce du Car- pinus, Troyes. 20 Trichosphaeria punctillum Rehm. f. pachyspora Sacc. Rouss. et Bom. sur le bois pourrissant, environs de Bruxelles — Zignoella Graenendalensis S. R. et B, sur le bois de bêtre en décomposition, Groenendael près de Bruxelles. -— Helanopsamma Saccardiana Bommer et Rousseau, sur le bois de hêtre pourrissant, (roe :endael — Lophiotrema rubidum S. R. B. sarments desséchés de la ronce. — P, nitidula S. R. B glands du chène. — Phom t stigmospora Sacc et Lambotte. écorce des branches du Calluna ‘vulgaris, Verviers — Ceuthospora glandicola SR. B. glands desséchés du chêne. — Hen- dersonia Lambottiana Sacc. tronc et rameaux recouverts de l’écorce du Calluna vulg. Verviers. Cctte nouveauté rappelle le savant auteur de la Flo:e mycologique belge. — Comarosporium pithyum S. R. B. cpiphylle sur l’Araucaria imbricata. — C. salicinum — 119 — S. R. B. éco'ce des branches mortes d'un Salix. — Sphaeronema ?? acicula S. R. B. bois pourrissant du Carpinus betulus — Agyriella (1) : nitida (Lib). Sacc. sarments des Rubus — Virgaria coffeospora S. R. B. bois pourrissant du hêtre — Helminthosporium coryneoi- deum De Not. f. proliferum S. R. B. tiges sèches de l’Ortie dioique. — Closterosporium qibbum S. R. B. feuilles pourrissantes de l’Arau- caria imb. — Closter sporrum erucae S. R. B. bois pourrissant de lOrmeau. 30 Sphaerella nerviseda Speg. f. microspora, feuilles mortes de lOrobus vernus, environs de Neuchâtel (Morthier). — Metasphaeria Massarina Sace. écorce des branches du Ribes alp., Neuchâtel. — Leptosphaeria- ophiobaloides Sacc., tiges desséchées du Tragopogon, Neuchâtel. — ZL. Morthieriana Sacc., feuilles pourrissantes des Suc- cisa, dans les marai:, au voisinage de Neuchâtel. Cette nouveauté est dédiée à M. le docteur P Morthier de Corcelles, un ami de lon- gue date de la mycologie. —- Pyrenopexiza Corcellensis Sace, sur les feuilles et les chaames du Luzula albida. bois des environs de Cor- celles, — Septiria Visci Brèsadola in litt., sur les feuilles encore vivantes du Viscum «album, forêts du Trentin. — $S. Xylostei Sace. et Wint., feuilles languissantes du Lonic Xulostei, Zurich. —S. Trollii S. et W.. feuilles du Trollius Europ. mont Rigi. — Phyl- losticta orob-lla Sacc.. feuilles de l’Orobus vernus, Neuchâtel. — Sirococcus cylindroides Sacc., sur les tiges mortes de l’Adenostylis albifrons (Jura), près de Neuchâtel. — Dinemasporium microspo- rum Sacc., feuilles sèches du Phragmites, Neuchâtel. — Cercospo- rella Ræthica Sacc. et Wint, feuilles languissantes de l’Zmperatoria. Cellerine (Winter). D Parodiellx Banksiœae Sacc. et Bizz., sur la face inférieure des feuilles à demi-vivantes du Banksia marg nata, Australie (Herb. Bosc.). — S. Tahitensis Sacc., feuilles sèches du mangifera indica Tahiti. — Diplodia Vincae Sace. et Wint., feuilles et tiges du Vinca minor, Ohio {(Kellerm.). — D. cococarpa Sace., parois inter. du pericarpe du Cocos nucifera pourrissant, Tahiti, — Actinomma (2) Gastonis Sace.. feuilles mortes du bananier. Tahiti, nouvelle es- pèce dédiée à M. txaston Brunaud, frère de notre zèlé correspondant de Saintes. — Sérumella corumeoïdes Sacc. et Wint.. feuilles du quercus alba, Missouri Demetr. . — Fusariella (3) atrovirens Sacc., sur le papier humide pourrissant, New-Field(J. B. Ellis.). (1) AGvrIELLA Sace. nov. genus — Sporodochium erumpens, pulvinatum, gela- tinoso-induratum, nigrum ; basidia prœlonga faseiculata. sursum ramosa. ramis pluries verticillato-ramnlosis, hine capilato-conidiophoris. Conidia acrogena oblongo cylindracea subhyalina. (2) AcriNomma Sace. nov. genus. — Sporodochia superficialia, applaoata atra, ra- diato-lobata, stelliformia, hypotnallo setuloso fuligineo insidentia. Conidia ex hypo- {hallo oriunda in calenulas ramosas digesta, globulosa hyalina v. fuscella. (3) FusarirLea Sacc. nov. genus. — Hyphæ fertiles varie ramosæ e mycelio re- pen oriundæ, subhyalinæ; conidia acrogena fusiformia recta v. carva ?-plurisep- lala, olivacea v. fusca. Est Fusarium phæosporum. — 120 — MALBRANCHE et LeTENDRE. — Champignons nouveaux ou peu connus récoltés en Normandie. (Extrait du bulletin de la société des amis des sciences nat. de Rouen, 1883). Deuxième liste. Ce deuxième travail, (1) consacré à la mycologie des environs de Rouen et d’Elbeuf (Seine-Inférieure), a été revue par MM. Saccardo et Boudier, c’est ce que déclarent les auteurs dans leur préface. Le nombre de champignons recencés à cette heure dans une portion très limitée de la Normandie, notamment dans le beau parc du Grand Quevilly, qui procure toujours des récoltes si inattendues, dépasse eeluide500, encore ne s’agit-il pas des Hémynomycètes, des Urédinées etdeschampignonsimparfaits. Dans ce chiffre déjà siconsidérable, à peu près rapporté aux seules Sphéropsidées, il y a beaucoup de nouveau- tés. Nous signalons celles que contient cette liste. Les auteurs les ont publiées avec leurs diagnoses caractéristiques et nous en avons déjà distribué quelques-unes dans notre exsiccata (Fungi Gallici cent. XX VIII). Hym. Epidochium albescens Sacc. et Malb., sur Rumex morts. — PyrEen : Diaporthe didymelloides, S. et M., sur les tiges de chèvre- feuille. — Leptosphaeria incultu S. et M., sur les tiges mortes du Chenopodium album. — ZL. Rubella, S. et M., sur les tiges de diver- ses plantes herbacées. — Z. obesula, Sacc. tiges des grandes her- bes. — L. cruenta, Sacc., tiges sèches du Thalictrum flavum. — Mazxzantia Sepium, Sacc. et Penz., sur les tiges mortes du Convolvu- lus sepium. — SpHERoP. Dendrophoma orientalis. Sace. et Penz., sur le Kerria Japonica. -— Ascochyta phyllachoroides, S. et M.. sur les deux faces des feuilles des graminées mourantes. — A. volubilis, S. et M., sur les tiges du Polygonum convolvulus. — A. densius- enla, S. et M., sur le Sarothamnus scoparius. — À. anethicola, Saec., sur les feuilles languissantes de l’Aneth. — Coniothyrium hortense S. et M., sur les tiges mortes des Pois. — C. sylvaticum, S. et M.. sur les tiges d'Euphorbia sylvatica. — C. sublineatum, S. et M.. sur les tiges du Sarothamnus scoparius. — Septoria Brissaceana, Sacc. et Letendre, sur les feuilles mourantes de la Salicaire, espèce nouvelle dédiée à M. le comte de Brissac, zèlateur de la mycologie. — S. Lachastreuna, Sacc. et Letendre, sur :es feuilles languissantes de l’Althæa officinalis, autre nouveauté consacrée à la mémoire de Mme la comtesse de la Chartre, à qui a appartenu le pare du Grand Quevilly. — Cytispora macrobasis, Sacc:. sur les rameaux des Sau- les. -— Camarosporium Tiliae, Sacc. et Penz., sur les rameaux morts du tilleul. — Zeptostroma Juncacearum, Sacc., sur les jones morts. — Phacosphaeria graminis, Sacc. et Roum , f. agrostidis Saec., sur les feuilles d’Agrostis. — (Glaeosporium Leptostromoides, Sacc. et Penz., aiguilles de pin maritime. — $S. pyrenoides, S.et M., tiges mortes de Libanotis montana. — Coryneum affine, Sacc., tiges mor- tes de Rumex. — Prosthemiella (2) formosi, S. et M, sur rameaux tombes du Hêtre. — Hyrnom. Polyscytalum sericeum, Sace , glands . (1) Voir Revue mycologiqu: T. V p. 206 L'analyse de la première étude des mêmes auteurs. (2) ProsruemieLLa Sacc. nov. gen. « Conceptacula innata deio erumpentia, peri- thecio vero destituta; couidia copiosissima eylindracea, deorsum crassiora, plura basi (Prosthemii ad instar) stellatim connata, hyalina. septulala. — A Prosthemio defeetu perithecii, conidiis hyalinis, elc., facile digouscitur, » 4 — 121 — . du Chêne et feuilles de Hêtre pourrissant. — Oospora rhodella, Sacce., v. truncatula, chaumes humides.—Ramularia Leonuri, Sacc. et Penz., face inférieure des feuilles du Leonurus cardiaca. — Ovularia Doro- nici, Sacc.. feuilles du Doronicum pardalianches. — Malbranchea pulchella, Sacc. et Penz., sur du carton humide. Nouveauté dédiée à l’estimable M. Malbranche, l’un des auteurs du travail. — frichos- porium cr spulum, Sacc. et Malb., sur les tiges du Vaccinium myrtil- lus. — Hadrotrichum microsporum, S. et M., feuilles mourantes, des Agrostis. — Cercosporclla Triboutiana. S. et Letend., feuilles du Centaurea nigrescens. — Cercospora malvarum, Sace., feuilles du Malva moschata. — Tuserc. Myrothecium Lachast ae, Sacc., feuilles tombées du Hêtre. — Coll totrichum volutella, S. et M., tiges mortes de Spirée. — Dendrodochium microsporum, Sacc., écorce intérieure du tilleul. — D. sub-affine, Sacc. et Penz., rameaux du Sureau. — D. albo-cinctum, S. et M., racines pourrissantes des Rumex.—Cylin- drocolla Succinea, S. et P , partie intérieure destiges de plantes her- bacées pourrissantes (Spirée ?). Une table alphabétique des stations (matrices), clôture cette nou- yelle énumération. P. Brunau». Contributions à la Flore mycologique de l'Ouest. (Extrait du Bulletin de la Soc. Linn. de Normandie, 3e série, VII: vol.) L'auteur a continué dans trois mémoires distincts l'inventaire des- criptif qu’il a commencé l’an dernier dans les Annales des sciences naturelles de La Rochelle (NV. Revue p.60), des chamyj ignons apparte- nant aux tribus des Trémellinées, Helvellacées et Pyrénomycètes, observés par lui aux environs de Saintes et dans quelques autres lo- calités de la Charente-Inférieure et de la Charente. Nous ne rencon- trons pas précisément des nouveautés pour la science mais la men- tion de quelques espèces rares pour la France et nouvelles pour la localité telles que : Helvella Queleti Bres., à Pessines {(Charente-[n- férieure) ; Verpa digitaliformis P. à Saintes, à Lar: chelle, etc., etc. La synonymie de chaque espèce est étendue et son histoire complétée par ja citation d s ouvrages les plus récents et des figures qui ont été publiées. DarBois de JuBAINvILLE. Parasites de la vigne et du poirier. {Bulletin scientifique du département du Nord n° 6). La portion du mémoire consacrée au Perenospora viticola de By. est, en ce qui concerne la vegétation du parasite, conforme à ce que l’on sait à cette heure et que nous ‘avons précédomment indiqué. Quant aux moyens préservalifs, il s’agit encore du retranchement des feuilles ou seulement de leur bord superieur avant la fruttifica- tion du champignon, conseil déjà donné mais resté partout assez inef: ficace. L'auteur croit à l’inanité d’un remède externe, notamment à l'emploi du sulfate de cuivre. Pour le parasite des feuilles du poi- rier cultivé Fusicladium pyrinue Fnckl (Fungi gallici ne 1868), qui se montre également sur les fruits qu'il détériore et finit par faire pourrir (Tavelure étudiée dans les jardins de Paris par M. le pro- fesseur Ed. Prillieux , M. Darbois reproduit un conseil déjà donné et qu’il est bon de répandre : enlever et brûler de bonne heure les — 122 — feuilles et les rameaux où le champignon s’installe, c’est-à-dire « avant la formation des conidies, organes de leur reproduction pour l’année suivante, FR. AMBROsI. Un canestro d’Imenomiceti (Extrait du Bulletun de la Société Ven:to-Trentina di Scienze Naturali I. 1884.). C’est une « corbeille » d'hyménomycètes cueillis dans la vallée de Sella au pied des Alpes de Trente, dans les mois d’aoùt et de sep- tembre que M. Ambrosi nous présente avec des notes dues à M. l’abbé Brésadola, le savant auteur des Furgi Tridentini novi. Nous citons parmi les 82 espèces signalées, les espèces ou formes les plus iutéressantes : Amanita aureola Kalit. (avec un stipe long de 18 centimètres et le volva marginé), forme de l'A. muscaria L.—Armil- luria Ambrosi Bres. Fang. Trid, III. dans les bois de sapins et de mélèzes — Tricholoma immundum Berth. affine du Collyhia semi- tilis Fr. mais s’en éloigne par des spores spheriques. — T. scalptu- ratum Fr. dont les lamelles prennent vite une couleur citrine et qui paraît devoir être réuni spécifiquement au T. te:reum. — Aq. lobatus Sow (récemment représenté par Cooke, J{lust Brit n° 137) devant rentrer dans la synonymie du {li ‘tocybe inversa SCop. — Collybia confluens Pers revifié par l'humidité comme tous les Mu- rasmius, Semblerait devoir être réuni au f. impudicus dont il ne diffère que par l'absence d’odeur.—Omyhelia Oniseus Fries? (Omph. Ambrosi Brésadola'in Herb.) forme intéressante revelée par un seul exemplaire ct à étudier. — Cortinarius Sulor Fr. var. naevosus, (fondée sur le Cort. naevo:us Fr. qui est pour le mycologue du tren- tin un état seulement plus visqueux du Cort. Salor) — Hydnum versipelle Fr. var suave Bres. ) C. B. PLowricur et A. S. WiLson. On Barya aurantiaca (Extrait du Gard. Chronicle 1884 p. 176). Le nouveau genre de Pyrénomycètes étudié par ces savants myco- logues anglais est fondé sur le mycelium filamenteux (Ergot) qui se developpe dans l'ovaire du Gliceria fluitars dont ils ont cultivé, dès l’année 1882 la conidie et obtenu, l’année suivante. le parcours du mème cycle de développement particulier an Claviceps purpurea. Le nonveau champignon garde quelques rapports dans sa première évo- lation avec les Clavi-eps pusilla Ces..et C. Setulosa Quel., mais sa massue rouge-orangé et granuleuse rappelle le Cordiceps militaris. Voici la diagnose originale des auteurs : « Stroma vertical cla- vate or sub capitate, 10-20 mill. high. by 1-3 mill in diameter ; M when young floccose, white whit conidiiferous hyphæ, ad bearing M yellow perithecia whit orange ostiola on its upper two-thirds. Coni- dia elliptico-lanceolate, borne in chains on the ends of branching conidiiferons hyphæ, 10-12 * 2 3 mk. Asci cylindrical, 200-250 X 30: mk. Sporidia filiform, flexuous. continuous as long as the asci. — The base of the stroma springs form. a floccose mass of yellowich white mycelium. » LA Nous reproduisons les figures de Ja publication anglaise dans notre MW tab. XLVIÏT. fig. 1. Périthèce surmontant l’Ergot du Barya auPa(ns ; tiaca : ; à côté by phes conidifères et conidies aggrandis. — Fig. 2. A4 L coupe transversale de l’Ergot ; B id. de la base de l’organe asco= — 12 — phore, C idem d’une portion du même organe. — Fig. 3. (1) A, B. C. Claviceps purpurea et Barya aurantiaca, de grandeur naturelle, (2) Barya aurantiaca, aggrandi ; (3) coupe transversale du stroma ; A. bas du perithèce B. périthèce en travers, fort aggrandi. (4) As- ques et sporidies de différents âges, à un fort grossissement. Dr Cu. SPEGAzzINI. Fungi Guaranitici. Pugil I. (Suite) (Annales de la sociedal cientifica Argentina. Entreg. 1.-1I 1884. L'auteur continue (voir Rerue, p. 57) dans les trois fascicules suc- cessifs qui nous sont parvenus, la description des champignons de di- verses contrées du Paragnay. Les nouveautés sont fort nombreuses. On'en jugera par nos citations. 16. Agaricus (Galera) nemoricolus, . feuilles et branches pourrissantes, près Guarapi. — 18. Marasmius paillipes, même substratum, même gîte. — 19. M. trichorizus, id. Forêt vierge de Cau- Guaxu. — 22. l'entinus fallax, id., près Guarapr. — Panus quaraniticus, id. id. -— 27. Bresadolia (1) paradoxa, id. id. — 28. Polyporus (Mesop.) quaranilicus, troncs d'arbres forestiers, Villa Rica. — 29. P. (Mescp.) paraguayensis, arbres forest. près Guarapi. — 31. P. (Mes.) pseudo boletus, sar la terre, près Guarapi. — 32. P. (Pleurot.) parvimarginatus, rameaux morts, Guarapi. — 34. P. (P1.) monachus, corticole, forêts près Paraquari. — 35. P. (Apus ?, formosissimus. même station. — 36. ?. (Ap.) hylocharis, troncs, forêts, Guarapi. — 37. P. (Ap.) pachyotis, troncs. morts et vivants, forêts, pr. Paraquari. — 42. P. (Ap.) Bala sae, bois ouvré des clôtures extérieures près Guarapi. — 44. P.(Ap.) Ludens, troncs cariés près Guarapi. — 46. P. (Ap.) subtropicalis. troncs pourris- sants, même gite. — 49. P. (Apus) verrucoso hirtus, troncs morts, écorcés, forêts près de Guarapi. — 51. P. (Resup.) phitoderma, Sur les branches tombées, forêts près Guarapi. — 55. Hexagona (Mem- branacea) Friesiana, pieux façonnés des clôtures près Guarapi. — 56. Gleoporus (Ap.) candidus. troncs écorcés et pourrissants, forêts près Guarapi. — 57. Laschia guaranitica (forme du L. papulata : Mont. in fung. Arg. n° 28 descript.). branches mortes, forêts près Guarapi. — 53. Favolus paraguayensis, branches languissantes ou desséchées du Citrus au antia, près Paraguari. — 59. F. speciosus (espèce voisine du F. tenuis imus, Lev.), troncs, forêts, Guarapi. — 60. F. fimbriatus (affine du F. tessellatus, Mont., mais à chap. non point papillé), branches mortes, près Paraguari. — 63. Porothelium bombycinum, chaumes secs d'un bambou, bois près Carapequa. — 65. Hydnum (Pleurot) quaraniticum, terreau de feuilles, forêts près Paraquari. — 66. Grandinia dubiosi. branches écorcées et pourris- santes, même gîte que l'espèce précédente. — 68. Thelephora (Pleur.) venustula, bois tombés et décomposés, forêt de Caa-Guazu. — 69. Craterellus (Merism.) sparassoides, même substratum. Guarapi. — 70. Stereum (Mes.) golias troncs, forêt vierge près Yaguaron. — 71. Stereum | Mes.) hylocrater, bois pourrissant, forêt Caa-Guaru. — (1) « BREs poLrA nov. Genus. Diag. Hymeniuminferum, effigaralum, poroso-spon— giosum, e laminulis undique versis (horizontalibus et verlicahbus) dense intertexlo- jatricatis composlium cum bymeniop oro concrelis ac non secedentibus, Fungus carnosus, putrescens, horizontalis, piauolus. » Genre fondé sur une seule espéee et encore sur un seul specimen (peut-étreune moustraosité), en l'honneur de M. l'abbé G. Brésadola. — 124 — 74, S. (Ap.) elegantissimum, bois pourrissant près de Guarapi. + 70. S. (Resup.) paraquarense, bois carié, forêt Mbatobi, près Para=« guari. — T6. S. (Res.) micraspis, écorces cariées, forêt près Cara pequa. — 80. Cyphella ? stictoidea, chaumes d’un bambou épineux, Caa-Guazu. — 81. Cyph. paraguayensis, feuilles tombées du Blech=" num oceid. — 83. Clavaria (Ram.) Guarapiens s, feuilles pourris santes, près Guarapi. — 84. C. (Ram.) Cladonia (1), sur la terre bois près de Guarapi. — 86. C. Ram.) sparassoides, bois pourris M sant, forêts près Guarapi. — 87. C. (Ram ) adustipes, troncs cariésM mêlé aux mousses, même station. — 88. C. (Holocoryne) Gordius,"# feuilles pourrissantes, idem. q ù î D: Ca. KALCHBRENNER. Gasteromycetes novi vel minus cogniti. (Extrait des Mém. de l'Académie de Buda-Pest, 1884, in-8o, 5 tab... color.) d Par ce mémoire, appuyé de magnifiques chromo-lithographies comme est habituée à en publier l’Académie de Buda-Peit, le savant mycologue de Wallendorf a fait connaître diverses nouveautés pro- venant de contrées extra-européennes. Les descriptions ‘ont à la fois en langue magyare et en langue latine. Nous rencontrons : 1e dans” la division des Phalloidei: Hymenophallus togatus Khb. tab. 1. de l'Amer. bor., territoire de Bethlehiem Pensylv. comm. par E. A. Rau. — Omphalophallus (2) retusus Khb. tab. IT f. 1 de la taille de notre Phallus impudicus, de l'Australie « terra Illawara » recueilli par” Kirton. — Aseroe rubra Berk. C'est le plus singulier de forme et M peut-être le plus éclatant de couleurs que nous offre la corbeille si M variée des grands champignons de l'Australie Bien que connue, 4 cette espèce n’avait jamais été reproduite, comme en ce moment, d’après un spécimen frais, ce qui établit des différences avec le des- M sin dû au vénérable Berkeley. 11° £ycopodaeei : Secotium excavathm Khb, tab. III, diffère du S. Gueintzii Kze., des sables du cap de B. Esp. — Batarrea Mulleri Khb. in Grevillea 1880. La description et la figure actuelles du spécimen rapporté de l'Australie (mission de Mhueller) indiquent l'absence du volva « peridium exterius ad basim stipitis deest. » — Pheliorina squamosa Khb. tab. IV f. 2-3. Deux formes sont indiquées, le type différent du P. inquinins Bkl.) de M l'Afrique australe « Port natal » com. Mac Owanet la var. Mongo- lica, rives du fleuve « Urtongol » comm. ]:. N. Potanin. — Areola=-" ria (3) tabellata Khh: Sibérie orientale. Comm. N. Martianof. — A. strobilina Khb. (Phellorina K. in Grevillea 1880) tab. IV f. 2. = Geaster vittatus Khb. Australie (de Mueller). — G. Lugubris Khb. tab. V. f. 3. Mongolie boréale {Potanin.). 4 #4 (1) « Species pulchella, habitum Cladoniae rangiferinae varietatis cujusdam valde aemulans, ac facile in vivo, primo obtulu, pro illa sumenda ! Natura tamen funglua; nec licheuina. » Kt (2) Nouveau sous-genre, aiusi caractérisé : « Éxcipulum mitraeforme, Üiberum impervirum, vVerlice relusum, lævilea modo ragosum. »1g (3) ArgoLaRIA Nov. Genus. Diag. « Peridium simplex, capilatum suberoso corti-108 calum; circumeisa per rimas definitas in frustula derciscens ; ‘intus similare, SpO=M rans in capititio denso sessiles incladens. « Une des deux espèces qui composent le oi nouveau genre, le A. Tabellalu, avail été comprise, en 1875, par M. Kalchbreuner, dans le G. Lycoperdon. “a j. DT J. B. Es ET A. KELLERMAN. Champignons nouveaux de l'Amé- rique du Nord (Extrait de l'American Naturalist., novembre 1883). Septoria cacaliæ, sur les feuilles du Cacalia tuberosa. — S.helian- thai, distinct des S. helianthicola C. et H. et du S. paupera Ell,, sur les feuilles de l’'Heliant. doronicoides. — $. gaurina, sur les feuilles du Gaura parviflora. — S. mimuli, feuilles du Mimulus ringens. — S. sphærelloides sur l'Hypericum corymbos. — Phyllosticta affinis, feuilles du Sassafras officinalis. — P. decidua, feuilles des Leonurus cardiaca, Nspeta cataria et Mentha piperita. — P. asiminæ, feuilles de l’Asimina triloba. — P. Lyci. feuilles du Lycium vulgare. — Ra- mularia mimuli, feuiiles du Mim. ring. — Cercospora vernoniae, feuilles du Vernonia fasciculata. — Sphærella campanulæ, sur le Campanula americana. — Chaque espèce de ce mémoire est l’objet d’une description en langue anglaise. J. B. Ezus ET G. MARTIN. Champignons nouveaux de la Floride I-T1T. (Extrait de l'American Nat. 1883-1884). 1. Aylographum quercinum (diffère des A. vagum Desm. et A. sar- mentorum De N.) sur les feuilles du Quercus virens.— Pexiza (Moll.) gelatinosa, feuilles du Persea palustris, — Helotium maculosum, même substratum. — Miliola manca. f. du Myrica cerifera. — M. cryptocarpa, f. du Gordonia lasianthus. — Asterina delitescens, f. du Persea pal. — 4. carnea, même substratum. 2. Asterina intricata, {. du Quercus arenaria. — Venturia cupu- lata, f. du Quercus laurifolia. — V. applanuta, f. du Magnolia glau- ca. — V. Saccardioides, f. du Mag. glauc. — Linospora ferruginea, f. de l’Andromeda ferruginea. — Ph;llosticta terminalis, f. de l'Ilex dahoon. — Septoria se: pentaria, f. du Quercus lanrifolia. — Pesla- lozxi® myricæ, f. du Myrica cerifera. — Helmin thosporium fumosum. hypophyile sur Persea palustris. 3. Isariopsis clavata, feuilles du Persea palustris. — Phyllosticta frarini, {. d'un Fraxinus. — P. catalpæ, f. du Catalpa bignonioides. — Ramularia orontit, f. d'un Orontium. — À. andromedæ, f. de l'A. racemosa. — Cercospora perseæ, f. du Pers. pal.— C. Heucheræ, f. de PHeuchera americana, — Macrosporium Martindalei, hypophylle Sur le Magnolia glauca, observé par M. J. Matindale, à Newfield. Comme les auteurs l’ont fait dans le mémoire précédent, ils ont puni pour celui-ci, les diagnoses spécifiques en langue an- glaise. W.G. FarLow. Enumération vf the Peronosporeæ of the Unitad States. (Extrait du Botanical Gazette, vol. VIII, 1883. p. 305- n 337.) L'auteur qui avait publié nne première édition de cette énuméra- tion, dès 1876, dans le bulletin du « The Bussey Institution », la présente aujourd’hui plus complète. Il l'a fait précéder d’un aperçu sur le mode de végétation et de propagation des nombreux représen- tants des genres Phylophthora. Perenospora et Cystopus. Sa distribu- tion systématique du genre Perenospora, comprend cinq sections : Zoosporiparae nos 1 à 5 ; Basidiophora n° 6 ; Plasmatoparæ n° 7 ; — 126 — Acroblastæ n° 8 ; Pleurobastæ n°s 9 à 26. Chaque espèce est accompa- gnée de sasynonymie très complète, d’une description qui comprend “ les détails analytiques avec mesures rigoureuses des conidies et des spores, de la liste des plantes matrices sur lesquelles elle a été ob- servée, des contrées d’où elles parviennent avec les noms des obser— vateurs et d'observations critiques, historiques et bibliographiques. Le même ordre a été suivi pour le genre Cystopus. Voici les espèces énumérées : Ph, infestans (Mont) De By. — 1. Peronospora viticola (B. et C.) de By. — 2. P. Haldstedii Farl. — 3. P. obducens Schr. — 4. P. Geranii Pk. — 5. P. nivea (Ung.) De By. — 6. P. entospora (Cornu et Roze) B. et Br. — 7. P. pygmæa Ung. — 8. P. gangliformis (Bk.) De By. -— 9. P. parasitica (P.) Tul. — 10. P. potentillae De By.—11. P. Claytonioe nov. sp. sur le Claytonia virginica. — 12. P. mrositidis De By. — 13. P. Arthuri n. sp. sur Œnothera biennis. — 14. P. viciae (Bk.) De By. — 15. P. effusa (Grev.) Rabh. — 16. P. Pol goni Thm. — 17. P. alta FkI. — 18. P. violae De By. — 19. P. urticae (Lib.) De By. — 20 P. ficariae Tul. — 21. P. trifoliorum De By.— 22. P.Corydalis De By. — 23. P. Euphorbiæ Fkl. — 24. P. grisea Ung. — 25. P. Linariae Fkl. — 26. P. leptosperma. Dans un appenlice, M. Farlow com- prend einq espèces dont les oospores sont encore inconnues. — 27. P. Sicyicola Trel. — 28. P. Illinoensis (1). — 29. P. sordida FKkI. — -30. — P. sparsa Bkl. — 31. P. Lophanthi. Un index des plantes hos- pitalières termine cette importante monographie, C. A. J. A. Oupemans. Revisio Perisporiacearum in regno Bata- vorum hucusque detect, Amsterdam 1883. 15 p. in-8o. Voici un nouveau et important document pour l’étude de la myco- logie des Pays-Bas, que l’auteur poursuit avec pers“vérance depuis de nombreuses années. Cette révision comprend les trois tribus dis- tinctes : 1. Erysipheae (genres Podosphaera. Sphaerotheca, Phf- lactinia, Uncinula, Microsphaera (Calocladia) et Erysiphe) ; 2. Peris- porire (gen. Eurotium, Apiosporium, Anixia, Ascotricha, Chaeto-— midium et Perisporium) ; 3. Capnodieae représetée par le seul genre Capnodium. La liste des ouvrages cités avec la longue synonimie dont chaque espèce est appuyée, figure en tête du travail et comprend à peu près toutes les œuvres descriptives publiées en Europe depuis la Flore française de De Candolle (1815) jusqu’au Sylloge du professeur Sac, cardo (1883). À l'exemple donné par le savant professeur de Padoue dans le Systema dont nous venons de parler, M. le docteur Oude- mans a placé une clef analytique non seulement pour chacun des groupes en tête de chaque tribu, mais encore une clef en tête du genre pour que le lecteur saisisse les caractères différentiels de l’es- (1) Cette espèce a été observée par M. Farlow surle Parietaria Pensylvanicael à celte occasion il mentionne (probablement la même espèce) le Peronospora pa= rielarioe sp. wov. que nous avons distribué dans nos Fungi Gailici sous le no 2558 et recueilli à Chailly-eu-Brière, près Paris, par M. Feuilleaubois, sur le P. diffusa, mais tous nos échantillons n'étaient pas! en parfait développement ; quelques-uns méme portaient seuls un ÆRamularia ; les soins que notre correspondant de Chailly s’est donné pour retrouver le parasite si intéressant, rare dans sa première écolte, ont été encore sans résultat. — 127 — pèce. Ce travail étant tout à fait local, l’auteur s’est appliqué à ci- . ter les stations pour chacune des formes observées, ou des plantes matrices. P. À KArSTEN. Symbolae ad mycologiam Fennicam, IX — XII, Pag. 40-112. (Extrait des Hem. de la Société pour la Faune et la Flore de la Finlande, 1883.) M. le Dr Karsten continue dans les 4 fascicules des Symbolæ la . description en langue latine, notamment de divers Hyménomycètes décrits en langue russe dans la Ir et la 2e partie de ses Hattsv. qui, on le sait, ont suivi sa Wycoloqia fenniu : les discomycetes y figurent pour une petite part seulement. Plusieurs espèces décrites dans les ouvrages antérieurs de l’auteur, ou qui figurent dans les descriptions publiées dans divers euvrages de mycolog e même récents, sont l’objet de re- dressements ou de desériptions nouvelles. Les idées très justes et la grande expérience de l’auteur donnent à cette partie de ses remar- ques une valeur qui n'échappera à personne. Nous signalons parmi les nouveautés que M. Karsten fait connaître pour la première fois, les espèces dont les noms suivent : — Clitocybe ambigqua, sur les mousses, forêts de « Syrja ». — Phyllotus subplicatus, écorce de l’aulne. — Psatyrella squamifera, mêlé aux mousses, Mustiala. — Corticium sordidum, sur les branches du Pin sylvestre, décomposé. — C. subalutaceum, même substratum. — Hyphelia terrestris Kr. var roseola. — Helotium incertum, feuilles sèches du Carex palles- cens. — Capnodium Sorbinur, feuilles viv. du Sob. aucup. — Cla- vularia (1) fusispora. bois induré du peuplier — C{. stenospora, sur le bois tranché de l'Alnus incana. — /nocybe pollicaris observé dans une serre, a Helsingfors. — Bjerkan era pura, sur le tronc de l’or- meau et de l’aulne, sous espèce du B. pallescens(Fr.) Karst. — Dea- dalea Oudemansi Fr. v fennica, bois de pin coupé. —.Physisporus lacer, sur le bois de pin. — Clavaria longipes, sur les feuilles sèches dans la serre du fard. bot. d'Helsingfors. Cooke. illustrations of British fançgi, fase. XX. Nous avons, dans le nouveau fascicule de cette belle illustration des Hyménomycètes de l'Angleterre, la continuation des Hyperhodii. ne 309 à 324, savoir : Ag. (Pluteus) Chrysophœus Schoeff. — Ag. (Entoloma) Sinuatus Fr. — Ag. (Ent.) Lividus Fr., Ag. (Ent.) Pru- nuloïdes Fr. — Ag. (Ent.) Repandus Bull. — Ag. (Ent.) Placenta Batsch, Ag. (Ent.) Personnianus Du P. — Ag. (Ent.) fertilis P. — Ag. (Ent.) jubatus Fr. — Ag. (Ent.) resutus Fr. — Ag. (Ent.) gri- seo-cyanus Fr. — Ag. (Ent.) Clypeus Fr. — Ag. (Ent.) Costatus Fr., Ag. (Ent.) Sericeus Fr., Ag. (Ent.) Nidorosus Fr., Ag. (Clytopilus) prunulus Scop. — Ag. (Clit ) Orcella Bull. — Ag. (Clit.) Carneo- albus With. — Ag. (Olit.) sélbocephalus Bul. — Le texte afférent continue à paraître, par feuilles paginées séparément, dans le Gre- villea. (1) Genre nouveau de la division des Siilbeae « Receplaculum teres, ex hyphis tenuisshnis, longitudinalibus, coalitis coustans, superne clavato-couidiophorum ; conidia fusoidea vel lerelia simplicia, egutltulata, hyalina. Aftractio Link. proxi- mum, » _ — 128 — Grevillea, n° 63. — Mars 1884. Nous Signalons: 1. La suite du mémoire de MM. Berkeley et Broome : « New British Fungi » qui a paru dans les Annals of nat. History » en décembre dernier. Il s’agit nniquement d’'Hyménomy- cètes déjà décrits pour la plupart dans la dernière édition du Systema d'El. Fries et dans l'ouvrage de M. C. Gillet ({ymen de France et Planches supplém.). Il est proposé dans ce mémoire le nouveau genre Laccaria B. et Br. pour les huit espèces connues'en ce mo- ment du Stirps de l’Ag. laccatus Scop. qui réunirait indépendam- ment du type, les Âg. tortilis Bolt. amethystina Bolt., bella P., spo- dochroa B..et Br., sublaccata B. et Br., porphyrodes B. et Br., et Vinoso fusca B. et Br. 2. Révision des Lichens de l’'Herbier de Withering par M. J. Crom- bie (suite). | 3. Notes sur les Hypocreaceae par M. Cooke. Üne révision d’espè- ces principalement extra-européennes, prises dans les herbiers Ber- keley, Ellis, G. Passerini, ete Nous rencontrons un nouveau Clavi- ceps sur l’épi du Glyceria fluitans (qui a déjà produit l’Ergot du Barya purpurea), le C. Wilsoni Cooke et le nouveau genre Hystri- cula du même auteur, fondé sur l’l’Hypoxylon erinaceum Mont. Sacc. Syll. n° 1497, qui devient l’Hyst Montaynei (1). 4. Nouveaux champignons californiens (suite). Il s’agit toujours des récoltes de Harkness étudiées avec le collecteur et M. Cooke d’une part et avec M. Phillips de Shrewsbury. 5. Hétéraecie de l'Æcidium Bellidis DC. par M. Ch. Plowright. L’Æcidium, jadis décrit par l’auteur de la Flore Française, comme champignons autonome. était considéré depuis longtemps comme l’é- tat hymenien du Puccinia compositarum. Le savant mycologue de King’s-Lynn a constaté, par des expériences culturales, que cet Æci- dium présente un cas d'Hétéræcie déjà établi pour quelques autres espèces, car il habite le même substratum et e:t lié au Puccinia obs- cura Schr. sur les Luzula. Les Uredospores de cette dernière espèce diffèrent considérablement des mêmes organes du P. Luzulae Lib. - Cu. PLowriexr. Le Mahonia aquifolia plante nourricière du Puccinia graminis. Histoire de l’Æcidium rumicis Sch. Extrait des Proceedings ofthe R'y. Soc. n° 228). I. L'observation de feuilles du Mahonia envahies par un Æcidium a permis de constater que cet état hymenophore était dû aux spori-. dies du Puccinia graminis, tout comme l’Æcidium berberidis et c’est par la culture que M. Plowright en a eu la certitude. Un dessin joint à sa note montre les spores de l’Æcidium enfonçant leurs tubes ger- minatifs dans les ouvertures des stomates. 2. Depuis trois ans des expériences d'infection de diverses plantes au moyen des spores de divers Puccinia et de l'Æcidium rumicis Sch.. tentées par M. Plowright ont eu des résultats divers qu'il indi- que dans un tableau suivi de ses conclusions. Ainsi les æcidiospores du Puccinia phragmitis se sont culturalement développées sur les (1) Diag. gen, : « Cæspilosa erampens Peritheciis conflucnlibus, vel diseretis, tomentosis mollibus, carneo-membranaceis. Ostiolis teretibus, longissimis. Ascis brevibus. Sporidiis globosis, hyalinis. » — 129 — Rumex hydrolapathum, crispus, obtusifolius, conglomeratus et sur le Rheum officinale. Les æcidiospores du Puccinia Magnusiana ? ont réussi deux fois de suite sur le Rumex conglomeratus. S’agissait-il bien de l’organe reproducteur de cette espèce ? Tandis que l'infection du Rumex acetosa deux fois répétée par les spores des Puccinia Mag- nusiana et Phragmitis a été sans résultat ; (on sait que M. Winter a avancé en 1879 que l'Æcidium rumicis, représentait l’état hyméni- fère du Pucc. Magnasiana). L’infection du Phragmitis communis par l’Æcidium rumicis a parfaitement réussi, mais non point celle des Ranunculus repens et ficaria par le Puccinia phragmitis demeurée sans résultat. W. G. Farzow. Notes on the cryptogamie flora of the White Mountains. (Extrait de Appalachia vol. III. p. 3. Janvier 1884, in-8° p. 222 à 251). Les Fungi occupent la plus grande place dans cette florule alpine et sub-alpine des « montagnes blanches » de l'Amérique septentrio- nale. La liste des espèces ne comprend pas moins de 150 types dis- tincts récoltés en 1882 et 1883 ; pour la plupart des champignons parfaits, rares, accompagnés de remarques et de détails critiques et analytiques présentés par le savant auteur. Nous signalerons parmi les nouveautés dont la diagnose est fournie: ÆEntyloma compositarum Farlw.. sur l’Aster puniceus ; E. ! obeliae Farlw., sur les feuilles du Lobelia inflata; Doassansia (?) epilobii Farlw. sur les feuilles de l'Epilobium alpinum « Kings Ravine » ce curieux champignon s’est montré de nouveau à M. Farlow sur des feuilles portant déjà l’Æci- dium epilobii et la description qu’il en donne rappelle le D. Alismatis Cornu, observé également par lui en 1883. (V. Revue v. p. 269). — Peridermium Peckii Thm. sur les feuilles de l’Abies canadensis. A cette occasion l’auteur expose avec détails la distribution géographi- que dans la contrée qu’il a explorée de ce genre parasite des coni- fères et de ses générations alternantes sur diverses Ericacées (Ledum, Rhododendrum, etc.). — Propolis circularis Farlw. bois tombés. Stictis Tsugae Farlw. sur les feuilles de l’ Abies canadensis. — Cylin- drosporium Gei Farlw. sur les feuilles du Geum rad. v. Peckii. Cer- cospora pyri Farlw. Feuilles du Pyrus arbutifolia. Ramularia oxalidis Farlw. feuilles de l'Oxalis acetosella. (Conidie du Laestadia oxalidis (Rabh.) Sacc. Pazmier1 er Comes. Quelques phénomènes de fermentation du Sorgo à sucré vivant. (Extrait des compt. rend. de l’ Acad. des sc. de Naples, décembre 1883.) La constatation de la fermentation intercellulaire chez une plante en pleine végétation est un phénomène très intéressant et que les au- teurs ont étudié à leur tour, comme l'avaient fait déja MM. Frémy (Génération des ferments), Pasteur (sur la bière, sur le vin), et Muntz (in Ann. phys. et Chim. 1878). L'observation a été faite à Castella- mare. Le Sorgo présentait, sur la gaîne des feuilles et aux entre- nœuds, une coloration rouge correspondante à l’intérieur, sur les tissus de la plante. L'examen microscopique a montré divers orga- nismes incolores, de formes variées, analogues à ceux figurés par Bonorden dans ses recherches sur les ferments, tels que Hormiscium bi) — 130 — Sacchari ou Saccharomyces ellipsoideus propre aux fermentations al- cooliques des liquides sucrés. Un autre organisme de forme sphéri- que et de dimensions moindres accompagnait les précédents ; il a paru, aux observateurs, pouvoir être rapporté au Bacterium termo Djd. pourvu d'un mouvement vibratoire et qui se rencontre dans beaucoup de substances altérées. De plus, les tiges et les feuilles du Sorgo affecté portaient une pruine blanchâtre qui, à l’examen, a montré, réuni aux efflor. scences des sucs intérieurs de la plante, « une quantité innombrable de germes. » Les auteurs présument que ces germes, origines de l'affection, ont été introduits dans les tissus par les stomates des feuilles. Comme lindiquent MM. Palmieri et Comes, leur note est « préliminaire » ; ils vont continuer leur examen. CoMTE DE GUERNISAC. — Catalogue des Hyménomycètes trouvés jusqu'à ce jour dans le Finistère. (Extrait du Bulletin de la société d’'é ud. scient. du Finistère, Xer Fa 1379-80). Lorsque nous analisâmes (Revue 1880, p. 93, le Catalogue des Dis- comycètes du bien regretté comte de Guernisac, nous ne connaissions pas le travail que nous avons en ce moment sous les yeux et que nous devons à l’ebligeance de Mme la comtesse de Guernisac. Ce travail est peu connu (il mérite de l’être d'avantage, .car l’auteur était un observateur très perspicace), sans doute parce que le recueil qui le renferme n’est pas assez répandu. Quoique tardivement, c’est pour beaucoup de mycologues une lacune que nous croyons combler en par- lant de ce travail. Le catalogue indique plus particulièrement la Florule, des environs de Morlaix. territoire sur lequel M. le comte de Guernisac dirigeait ses fréquentes excursions mycologiques. Nous rencontrons 347 espèces, dont un grand nombre ne figurent pas dans la Flore des frères Crouan et étaient signalées alors pour la première fois dans la région. Une note additionnelle au catalogue fait connaître avec leuis diagnoses quatre espèces nouvelles : Armillaria Crouani de Guern. Leptonia Kerver- nii de Guern. clitucybe Pelletieri Lev., cites par M. Gillet dans les Hyménom. de France, mais une autre espèce, la quatrième a échappé à la connaissance de l’auteur de ce dernier ouvrage et nous la rap- pelons ci-après : « Ag. (Clitocybe) monochrous Leveillé in Herb. de Guernisae. — Chapeau charnu, de 4 à 5 mill. de large, obtus, lisse, convexe, de couleur violette, plus clair sur le bord ; stipe cylindrique, courbé, long de 23 mill. environ, creux. Feuillets étroits, décurrents, cour- bés en angle, un peu serrés. Toutes les parties de ce champignon sont de la même couleur, d’où le nom #mnonochous, donné par Leveillé. Croit sur le versant du Fossés ; trouvé par M. Kervern, à l'entrée du chemin de Merdy,et par le comte de Guernisac, à la mare de la chapelle de Mur, le 10 fév. 1854. » D: L. QuéLer. — Aperçu des qualités utiles ou nuisibles des champignons, Bordeaux 1874. (Extrait des Mém. de la soc. des sciences phys. et nat., 3° série, t. IT). L'auteur avait abordé, il y a quelques années, cet intéressant sujet (Bull. soc. bot. fr., 1876) pour la région de l'Est. Le travail actuel Je complète et l’étend à la France entière. On lira donc avec profit la nomenclature des espèces utiles (456 espèces indiquées et celles des s — L œS << — 1 — espèces nuisibles, en moins grand nombre, puisque des groupes tels que les Leptonia, Nolanea, Eccilia, Flammula, Coprinarius, Copri- nus, Bolbitius, etce., sont indiqués par leur seul énoncé) appuyées de remarques ou d’observat'ons critiques de l’auteur et de ses amis ou correspondants MM. Barla. abbé J. Brésadola, prof. Forquignon, Dr A. Mougeot, J. Peteaux, Dr Reboud, etc.). Il s’agit particulière- ment des hyménomycètes, de quelques gasteromycètes et discomy-— cètes. Au début du bref avis qui précède la nomenclature raisonnée de M. Quélet nous lisons : « Indiquer parmi les innombrables espèces de champignons. même parmi les plus communes, quelles sont les bonnes ou les mauvaises, est encore impossible dans l’état actuel de cette partie de la science » cette constatation décourageante n’est que trop exacte ! En effet. le récit fréquent des journaux durant la saison des champignons, touchant des accidents graves, mortels même, occasionnés par la consommation inconsciente de champignons vénéneux, n’indiquent jamais l'espèce qui est coupable. « Faute, comme l’indique M. Quélet, d’un botaniste ou d’un médecin, muni de notions mycologiques suffisantes et un peu familiarisé avec la flore de la centrée » Il est à souhaiter que les efforts des maîtres pour la vulgarisation de la science ne soient pas toujours stériles ; que le goût aidant, les véritables notions sur la distinction des espèces, seule clef de la mycologie populaire, deviennent de plus en plus familières pour les médecins et s'étendent aux mycophages, intéressés les uns et les autres dans ces questions connexes de préservation person- nelle, d'économie et de santé publique. C. C. Gizzer. Tableaux analytiques des Hyménomycètes. 1 vol. in-8o. Alençon 1884. Chez l’auteur, rue de l’Asile, 24. L'opposition des caractères, si utile dans l’usage des Flores pha- nérogamiques, l’est bien davantage dans l'emploi d’une flore myco- logique par exemple, alors surtout que l’auteur a eu le talent de rendre sa clef analytique suffisamment claire, aisée et complète pour ses lecteurs. Ce précieux résultat est, croyons-nous, atteint en ce moment par M. C. Gillet. qui vient de perfectionner, en les étendant, les tableaux qu’il avait déja donnés en tête de chacun des genres de ses Hyménomycites de France. Les quelques mots d'introduction pré- cédant le volume de 200 pages que nous avons sous les yeux disent suffisamment la lacune que l’auteur a voulu combler et les bons ser- vices que l’on pourra tirer à l'avenir de son nouveau travail. « En publiant, dit M. Gillet. ce petit livre, que le botaniste pourra facile- ment glisser dans sa poche, notre intention est, non-seulement de procurer au fongiste un moyen lui permettant, dans ses excursions, d'étudier et de déterminer sur place les diverses plantes qu’il pourra rencontrer, mais encore de corriger et de compléter nos Aymenomy- cètes de France. » C’est ainsi que, dans le seul but de rendre la dé- termination plus facile, le savant auteur a remanié, autant que cela lui a paru nécessaire, ses premiers tableaux analytiques, afin d’in- troduire dans ces derniers environ 250 espèces dont les unes, déjà décrites, ne sont reconnues françaises que depuis peu et dont les au- tes, entièrement nouvelles, ne pourront qu’intéresser beaucoup les personnes qui s'occupent de l’étude des champignons. C'est un devoir pour nous de recommander à tous les mycolo- gues l'usage d’un livre dont nous avons apprécié le mérite et l’incon- testable utilité. e — 132 — ï Erbario crittogamico Italiano. Serie II. fase. XX VII et XX VIII, n°s 1301-1400. Février 1884. Sous l’habile direction de son savant promoteur (1). l'infatigable Société cryptogamique italienne continue à répandre à l’aide de sa publication en nature les plantes cryptogames particulières au sol fé- eond de l'Italie, et parmi ces dernières les nouveautés dont les re- cherches de ses membres ont doté la science. Comme d’habitude, les nouvelles espèces auxquelles nous faisons allusion sont. ou décrites dans le Commentario qui marche parallèlement avec l’Herbier, ou dans l’Herbier lui-même. Les principaux collaborateurs du présent fascicule, consacré pour moitié aux champignons, sont MM. G. Ar- changeli, A. Bottini, A. Mori, F. Negri et G. Passerini. Voici les sept espèces nouvelles dues à MM. Archangeli ot Passe- rini dont nous reproduisons les diagnoses réservées jusqu’à ce moment à l’herbier lui-même. Sphaerella vesicaria Pass. (2, sur les légumes arides du Colutea Arborescens (nous publions cette espèce dans notre centurie XXIX: des Fungi Gallici) — Jardin bot. de Parme. — Venturia anthophila Pass. (3) sur les fleurs sèches de l'Hydrangea hortensis, réuni à un Phoma. Jardin bot. de Parme. — Lophiosphaera Vigleffulensis Pass. (4) Sur l'écorce sèche, encore pendante du Deutxia scabra, environs de Parme, à Vigheffio. Espèce affauie du Lophiotrema lonicerae H. Fab. mais à spores bi-loculaires. — Phoma Succedanea Pass. (5) Sur la tache laissée par le Peronospora Viticola (le milieu de la tache, porte encore la trace du Peronospora qui après son évolution, a fait place sur la périphérie au nouveau parasite, et aussi à une autre espèce, une Sphaerella indéterminée) — Phoma aceris negundinis Archg. Sar le fruit desséché de J'Acer negundo, au jard. bot. de Pise. — Phoma erythrinae Archg. (6). Sur les branches desséchées de (1) Le dernier volume publié comme les précédents, avec un grand luxe lypogra— phique, par la Société cryplogamique (décembre 488%), est consacré à la Phycologie méditerranéenne du savant professeur FE. Ardissone, promoteur de la Société. Ce volume, grand in-*0 de 516 pages. forme la première partie des Floridees. Lamx. (Heterocurpeae Kig. Rhodospermeae Harv., Rhodophyceae Rabh. comprenant la description de 28% e-péces. L'introduction est, à quelque chose près, lé résumé de la classification proposée par jacq. Agardh en 1876, dans «on dernier ouvrage l’Epic- risis. Des tableaux svnopliques, or 4 ja SE R ronge fi be frs ar 1 Gite He shnvoet s 0 € f5 AVILZ -ÉOPEE E d 08 done rsdeiel eng en St ticnsvmos tr nes snif ya Pr API LUS GA) .Sunos à T1 Ton Le S'ÉCE real LS Nr tu À 92 OIL L ET e UT TIOS RANCE NE Lip 0} a AÈE ann este odie ELI COL BR QE ; SN a! 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Ÿ s'rSER RE Fiob. ÿ ogirreite, Ab sa io MMBtET an DETE DUTIOUES Lt Pc do Gt int) AOMe ‘246 vh-#i PHèo) Fa ti ee LE n° er ang Ha, ; 6: ANNÉE, Ne 23. REVUE MYCOLOGIQUE ler JUILLET 1884. RépacrTioN : RUE RIQUET, 37, TOULOUSE. H. Boxer. — Truffes nouvelles. — Génération et culture de la Truffe. Nous publions ci-après : Lo la description inédite de deux truffes, les T. Renati et T. Lucidum et un corrigé de la description du T. Piperatum, fournis par notre zelé correspondant d’Apt; 2° son mé- moire sur la Génération et la culture de la truffe. Dans ce dernier travail, l’auteur essaye de refuter une ancienne légende sur la genêse de ces champignons. Cette légende « de la gouttélette », à la défense de laquelle un inspecteur des forêts, M. Grimblot, a prêté lappui de son talent. partage, avec celle de la mouche truffière de Jacques Val- serres et de M. Martin Ravel, les Rabassiers des Basses-Alpes en deux camps à peu près égaux. Il convenait de ne pas laisser s’accré- diter cette légende et M. Bonnet l’a combattue. Comme propriétaire cultivateur très expérimenté, comme physiologiste de talent, l’au- teur parle des façons proprement dites à donner aux truffières et il discute un des sujets les plus controversés: leur fumure. Ce sont des faits accompagnés de réflexions très judicieuses qui ne sauraient, les uns et les autres, comme on va le voir, manquer d'intérêt pour les amis de la mycologie appliquée. Nos lecteurs trouveront, dans notre note 1, la réponse de l’au- teur à M. le professeur A. Chatin, sur un article récent de ce savant à propos de la culture de la truffe. M. Henri Bonnet est notre corres- pondant depuis bien des années, longtemps avant même la création de la Revue. Nous savons que l’on peut appliquer à tous ses écrits cette très sincère déclaration : qu’il a vu, fait ou lu, ce qu’il dit avoir vu, fait ou lu! GR, I. TuBEr RENATI. H. Bonnet. Nous n’avons vu que deux spécimens de cette espèce, très rare aux environs d’Apt; le premier, le seul que nous possédions et que nous ayons observé, était de la grosseur d’une forte noisette, le se- cond de celle d’une noix ordinaire. Truffe globuleuse, irrégulière, glabre, couverte de verrues poly- gonales à chair rouge-brun-violacée ou vineuse, marbrée de veines à air bordées de lignes translucides colorées en violet foncé. Sporan- ges de 4 à G spores. Spores très noires hérissées de pointes libres, aigües, nombreuses. Ce champignon, comme ses congénères les T. brumale et melanosporum est anfractueux, dépourvu de fosse basi- laire ou même de base apparente; son péridium noir rougeûtre, mince, couvert d’une cuticule très adhérente est orné de verrues le plus souvent 5 gonales, très déprimées, petites (d’un millimètre et demi à deux millimètres de largeur), gercées, séparées par des val- lées peu profondes se confondant avec les gerçures et les sillons qui les traversent; sa pulpe ne doit pas être blanche dans la jeunesse puisque celui que nous étudions laisse voir nombre de sporanges vides et de spores en voie de formation. Cette pulpe charnue, sèche, colorée en rouge violet, passant au brun vineux, est marbrée de m'nces veines à air d’un blanc rougeâtre, bordées des deux côtés — 138 — d’une ligne plus large, de tissu stérile violet procédant de la couche interne du péridium trop coloré pour être bien diaphane. Ces veines à air et ces conduits sèveux décrivent, en suivant les circonvolutions da dédalenchyme, des tours un peu plus grands et plus allongés peut être que ceux dont est caractérisée la pulpe du T. Mesentericum, tont en leur ressemblant beaucoup par la régularité. Les veines à air, les conduits séveux principalement, s’élargissent par places dans la pulpe et sous le péridium, y forment des renflements anguleux ou gangliformes. Sporanges sphéroïdaux ou elliptiques, longuement et largement pédicellés, renfermant 6 spores, plus ordinairement de 1 à 4. Spores'elliptiques, paraissant plus grandes, d’un noir plus intense, couvertes de pointes plus longues, plus serrées que celles de la T. Melanospore. Elles mesurent en longueur 31-37, en largeur 24-28. Odeur et saveur agréables, un peu faibles, à raison probablement de la jeunesse du champignon. mais très semblables à celles de la T. Mélanospore comestible. Trouvé à Bonnieux (Vaucluse), en décem- bre 1883. Le Tuber Renati diffère du T. Melanosporum Vittadini, sur- tout par la couleur violacée de son péridium, la teinte vineuse plus claire. plus franche de sa pulpe et le noir plus intense de ses spores. Nous lui avons donné le nom du savant M. L. RENÉ TULASNE, fai- ble témoignage de gratitude pour la constante bienveillance dont il nous a honoré. Tuer PiperaAtTuM. Ü. Bonnet. Champignon globuleux, irrégulier, noir roussâtre. dépourvu de fossette basilaire ; péridium mince ou très mince, orné de verrues ordinairement moindres que celles de la T. Mélanospore, plus irrégu- lières, moins aiguës, 5 à 6 gonales, dont les faces ridées, hordées d’arètes vives et saillantes, sont limitées par des vallées profondes ; la cuticule noir rousseâtre, couleur de tan par transparence, est for- mée de cellules épaisses constituant un réseau à maïlles larges, repo- sant sur un tissu jaunâtre plus serré de cellules comparativement minces ; gleba jaune, pâle dans la jeunesse, passant au jaune brun en vieillissant. marbré d’une multitude de véiues blanches, épaisses, très contournées, formant des renflements irréguliers, anguleux ou gangliformes, surtout à leurs points de jonction, et de lignes obseu- res transparentes, minces généralement, rares, et peu ramifiées ; sporanges nombreux sphéroïdaux, brièvement pédicellés, contenant de 1 à 6 spores, plus communément de 2 à 4: spores sphériques, grosses, diam., 28-30, colorés en jaune orangé, reticulo-alvéolées ; les alvéoles irrégulières se relèvent si brusquement aux angles où viennent se sonder les membranes dont elles sont closes, que vues sous un faible grossissement, on croirait les spores du T. piperatum hérissées de pointes comme celles du T. Rufum ou du T. Brumale ; odeur forte et désagréable de raifort ou de pétrole ; saveur déplai- sante, piquante comme celle du poivre ; d’où les noms de Couïen (cui- sant , dé Pebra poivré) en provençal, et celui de T. piperatum que nous lui avons imposé. (Peu commun). Sa grosseur égale celle d’une forte noix ou la dépasse. C’est surtout la membrane latérale des al- véoles qui, plus épaisse, se relève et donne aux spores leur apparence hérissée, \ — 139 — Sur le péridium de ce champignon parvenu à sa maturité, on peut encore observer de nombreux filaments roux, cloisonnés et ramifiés, isolés ou en touffes qui semblent être un reste de mycelium. Le Tuber piperatum diffère du T.bituminatum Berkeley et Broome par son absence de fosse basilaire, la brieveté du pédicelle de ses sporanges et la sphéricité de ses spores. Tuer Lucinum. H. Bonnet. Champignon globuleux, assez régulier, dont la grosseur varie de celle d’un pois à celle d’une noix ordinaire, ayant une fosse basilaire ou du moins une base où prennent naissance la plupart des veines qui marbrent sa chair. Péridium mince, noir foncé à l'état frais, se séparent très diffci - lement de la gleba, recouvert d’une cuticule brun-noir-rougeâtre dans la jeunesse, passant au noir pourpre à la maturité, très noire, luisante, et comme vernissée par places, douce au toucher. glissante. Gleba rose violacée, passant finalement au brun, marbrée de veines à air d’un blanc roussâtre, minces, bordées des deux côtés d’une ligne de tissu stérile brun-rovx, transparent, procédant du péridium interne, se renflant par places, se contournant comme elles, et de lignes obscures d’un brun très foncé, très larges notamment autour de la fosse basilaire et sous certains points du péridium ; sporanges spheroïdaux longuement pédicellés, 6 sporés; spores elliptiques, assez grandes, (long. 22-24, larg. 15-17), hérissées de pointes. Odeur faible, saveur nulle. (Autant qu’on en peut juger d’après un Spécimen un peu desséché). Cette truffe nous a été donnée en février 1884 par le praticien qui exploite nos truffières sous le nom de Lusént ou de Lusènto (luisant ou luisante, la truffe en provençal Rabas ou Rabasso étant des deux genres), nous le lui avons conservé en le traduisant en Tuber lucidum. (Peu rare). Comme dans tous les Tubera chondrosarea de Vittadini, le parenchyme du T. lucidum durcit et perd beaucoup de son poids et de son volume en se desséchant. Il se détache même partiellement de son péridium, se fend dans la direction et l'épaisseur de quelques- unes de ses veines à air, simulant ainsi des logettes dont les parois sont tapissées d'un duvet roussâtre de paraphyses, Regardé obliquement à la lumière, le péridium de cette truffe très sèche revêt une teinte vert de chrôme que nous n’avions observée sur aucune autre. GÉNÉRATION ET CULTURE DE LA TRUFFE (1). — Nos truffiers de. de Provence attribuent la génération de la truffe à deux causes : les uns avec M. Martin-Ravel de Montagnac, à la piqûre d’une mouche ; (1) Le Journal d'Agriculture Pralique, de M. Barral, publie la réponse suivante de M. Bonnet à M. le professeur Chatin, sur la Truffe et sa culture : Monsieur le Directeur, Je viens de lire dans votre numéro 734 de septembre 1883, un article sur « la Truffe, sa culture, sa naturalisation, » dans lequel M. Chalin vient de nouveau me prendre à parle, Permettez-moi, je vous prie, de répondre à cette aggression dans le Journal où elle s’est produite. Un article sur la truffe a été publié par M. Chatin, pour la première fois, en 1878, dans le journäl le Sud-Est, de Grenoble (numéro de janvier-février). Il y était dis : a Un Proveucal nommé Bonnet... ete. » Dans la réédition presque liltérale que vous eu donnez, M, Chalin veut bien écrire : « Un agriculteur proveucal, nommé Bonnel, — 110 — les autres, et M. Grimblot avec eux, à une excrétion des racines, à une goutte de sève rejetée par elles et qui sous l’influence de causes occultes se coagulerait, se métamorphoserait en corps organisé sus- ceptible d’accroissement. Pour les botanistes, la truffe est un champignon. 1o THÉORIE DE LA MOUCHE TRUFFIGÈNE. — Croyant inutile de ré- péter ici ce que j'ai écrit depuis 1869 pour en démontrer l'inanité absolue, je me contenterai de rappeler : 1° que la mouche ou les mouches dont la station sur les places truffières indique le gisement du tubercule souterrain, ne possédant ni tarière ni oviscapte, ne peuvent atteindre ou percer des racines, si minimes qu’elles soient ; conseille la culture de la truffe par semis direct de spores, dans un champ privé d'arbres, absolament comme on le ferait pour le blé ou la pomme de terre. Cette pratique doit être mise sur le même rang que la théorie de Jacques Valserres ; encore Valserres admet-il lPutililé du chêne : tandis que Bonnet s’en passe. » Je pensais m'être expliqué assez clairement sur ce point devant la Sociélé nalionale d'Agriculture pour que M. Chatin n’eût plus à y revenir. Puisqu’il m’y oblige, je vais répéter par écrit ce que j’ai eu l’hoaneur de dire de vive voix. Vos lecteurs apprécieront. ? Je crois la culture directe de la truffe, théoriquement, scientifiquement possible. J'ai emprunté celte manière de voir au Dr Merat qui possédait. dans son herbier, des truffes obtenues par ce moyen; au comte de Borch, qui en avait récollé venues de semis opérés dans son cabinel; à Villadint, l’auteur estimé de la Monographia Tuberacæarum, qui constate le fait précédent; au Rd M. J. Berkeley, l’un des plus savants botanistes d'Angleterre; à M. Tulasne, enfin, l’un de uos plus illustres mycologues. Voici maintenant en quels termes je recommande celte cullure, p. 23 et 24 de mon traité (La TRurFE), couronné, en 1869, par l’Académie des Sciences : « Il est facile. (le reste se trouve dans ma brochure). Et plus bas, p 32 : Suppposons.… (méme observation) finissant dans les gallanches de Croagnes. » J'ai consulté mainte fois le semis de fragments de truffes dans les truffières artificielles; mais je serais très reconnaissant à M. Chatin de m’indiquer celui de mes écrits sur la truffe et la trufficullure, .où « j’ai conseillé le semis direct des spores dans un champ privé d'arbres » ou seulement en dehors d’un semis, d’ane plantation d’arbres faits en vue de la culture indirecte et usuelle de la truffe ou d’un taillis de chênes venu naturellement. Je n’hésite pas à le reconnaitre : ce conseil, si je l’avais donné, ne vaudrait pas mieux que la théorie de Jacques Yalserres, ou que le conseil de semer des glands dits truffiers tombés du chêne ayant une truffière à son pied, afin que le gland emporte avec lui Les germes, les fines spores des trufjes attachées par leurs papilles aux aspérités de leur sommet ou de leur base (Chatin, p. 103). Pour moi, j'estime qu’il est plus sûr de semer les spores dans les truffières. D'ailleurs, je ne crois pas aux glaods trufliers. Entre ces glands et les autres, il existe deux différences, pourtant, deux seules. le nom et le prix Les premiers, parce qu'ils sont dits Truffiers,se vendent 3 fr.; les seconds, douze sous le décalitre. Mon opinion, à cet égard, esl basée sur les expériences de mon père, les miennes, et celles, plus récentes, de M. Grimblot, ex inspecteur des forêts de Vaucluse, aujourd’hui conservateur. (Ces dernières portent sur 2,000 hectares de semis). El sur ce point, comme sur beaucoup d’autres, M. Rousseau, éminent trufficulteur de Carpentras, partage ma manière de voir el il a pris la peine de me l'écrire. Propriétaire à Carpentras, je connais, moi aussi, M. Rousseau et ses magnifiques truflières. Il est inutile d’ajouter que je ne crois pas davantage aux arbres truffiers ; je m’en réfère, en ce qui les concerne, à l’explication que je donne plus bas : de leur influence sur la production des champignons hypogès. Quant aux ronces, aux épines, au Bromus sylvalicus et autres, il y a plus de quarante ans que nous Pavons reconnu, mon père el moi, à la suite d’expérienres diverses : ces végétaux voient la truffe naître à leur pied, dans le cas seulement où ils retiennent sous leurs branches trainantes, entre leurs tiges, les feuilles de chêne emportées par les vents ou les pluies. J'ai publié cette observation dans plusieurs Joursaux agricoles. Veuillez agréer, elc. | H. B, Lauréat de l'Académie des Sciences, corresp, de la Soriété nationale d’Agricull., ele, — Al — 20 THÉORIE DE LA GOUTTELETTE OU DE L'EXCRÉTION DES RACINES. — Pour faire accepter comme vraie cette théorie basée sur la trans- formation d’une goutte de sève excrèétée-par une racine d'arbre en un corps vivant, il faut absolument prouver : 1° l'existence des excré- tions radiculaires ; 2° la régularité du mode suivant lequel ces ex- 2° que la truffe, d’ailleurs, n'offre pas les caractères extérieurs ou les divisions internes d’une galle (1). crétions s'effectuent (elles doivent forcément être émises par gouttes chassées à de longs intervalles, de peur que la deuxième en diluant trop la première ne l'empêche de se coaguler) ; 3 que le sol léger et aride des truffières n’absorbe pas les gouttes excrétées et que ces gouttes de sève riches en matière fermentescibles ne s'y corrompent point ; 4 enfin que dans ce dernier cas, en outre, les gouttes de sève en changeant de nature, acquièrent la faculté merveilleuse de se créer des organes en état de servir à leur resjriration, d'absorber leur nourriture, de suffire, en un mot, à toutes les nécessités de la vie qui débute chez elles. Rien de tout cela ne peut se présumer ; il faut des preuves, et les preuves manquent (2). L'analyse chimique n’a jamais découvert la plus minime trace d’excrétions radiculaires dans l’eau ni dans les sols artificiels où, des plantes issues de graines dont la composition avait été soigneuse- ment étudiée, furent élevées. Les savants du monde entier actuelle- ment repoussent cette théorie de Decandolle, dont M. Grimblot s’est constitue l’habile défenseur. Malheureusement pour sa cause, M. Grimblot n'a pas plus ré- futé les opinions de M. Dehérin sur la diffusion et les excrétions (3) que celles des célèbres chimistes Bracconot (4), Boussingault (5) et (1) Henry Bonnet. La Truff> (mémoire couronné par l’Académie des Sciences), p. 54 à 61. Paris, A. Goin, éditeur, rue des Ecoles, 62. — C. Roumeguère avait combattu [Echo de la Province du 18 octobre 1872) le système absurde exposé le 14 octubre à l’Orangerie du Luxembourg, par M. Jacq. Valserres. (2) Aristote déclare qu’on peut établir cette différence remarquable entre les deux règnes (végétal el animal), que les plantes ne jouissent point de la faculté de produire des excrélions, puisque la racine absorbe seulement des alimeals tout préparés. « Insignem eredit differentiam utriusque regni statui posse, quod plantæ nullis excrementis (tepitrouaot) gaudeant; unde el radicem attrahere nonnisi præparata jam nutrimenta. » Curtii Sprengel, Historia rei herbariæ, {. I, lib. 4. c. VE. p. 97. Parisiis et Argentorali 1898. (3) Voir Dehérin, Cours de chimie agricole professé à l’école d’agriculture de Grignon, chap. V, p. 77 à 102. (4 Bracconot, Recherches sur l’inflience des plantes sur le sol. Annales de chimie et de physique, & LXXIL. p. 27 (cité par M. Boussingault, Economie rurale, p. 158). (5) J.-B. Boussingault, Economie rurale considérée dans ses rapports avec la chimie, etc., 2e édition 1851, L LE, p. 455 à 158. « L’excrétion des racines, observée d’abord par Brugman sur le Vio/a arvensis, a été confirmée plus tard par des expériences plus récentes de M. Macaire. Ce physiologiste obtint la matière exsudée de certaines plantes en tenant leurs racines dans l’eau, et ce qu’il y a de surprenant c’est qu’il lui à été impossible de reconnaître la même matière dans du sable siliceux, au milieu duquel on avait fait croitre certains végétaux. Ce dernier fait est entièrement couforme à ce que j’ai reconnu dans une suite de recherches sur la végétation ; je n’ai pu trouver de trace bien perceptible de matière organique dans du sab e qui avait servi de sol, pendant plusieurs mois, à du froment et à du trèfle ; résultats de nalure à faire donter encore du fait même de l’excrétion des racines # — 112 — Is. Pierre (1). Les savants botanistes MM.Duchartre (2), Schacht (3), et Sachs (4) même, dont M. Grimblot invoque le témoignage, ne pensent pas autrement que M. Dehérin, et l’on pourrait croire au besoin que le professeur de Grignon s’est inspiré de leur doctrine. Les excrétions étant définitivement condamnées par la science, Sachs n’en fait aucune mention dans son Traité de bo- tanique (5). Du reste, je vais laisser à l’auteur le soin de s’ex- pliquer (6) : L’absorption des sels minéraux dissous par les ra- cines des plantes terrestres... « La grande majorité des plantes terrestres végète, en effet, dans un sol qui renferme ordinairement beaucoup moins d’eau qu'il en pourrait contenir, et dont les pores sont presque entièrement remplis d’air. Le peu d’eau qui s’y trouve adhère complètement aux petites particules de terre, d'où elle ne s'écoule pas ; cette eau adhérente recouvre évidemment d’une mince lame liquide la surface même des particules. Pour absorber cette eau, les racines doivent donc nécessairement s’établir en contact in- time avec les particules de terre. qu’on a constaté en tenant les racines plongées dans l’eau, excrétion due, peut-être, à un état morbide de la plante. « Mais l’objection capitale que l’on doive faire a l’hvpothèse de De Candolle, c’est qu’il est très étonnant qu’une matière organique soluble, comme l’est celle des excrétions, ne se putréfie pas lorsqu’lle est déposée dans un sol bumide, il est, en un mot, fort difficile de supposer qu’une semblable malière puisse résisier, comme on le prétend, pendant plusieurs années, à la décomposition que subissent toutes les substances organiques soumises à l’influence réunie de la chaleur et de l'humidité.» (1) Isidore Pierre, Chimie agricole, lre édit., p. 143. « D'abord, ces excrétions des racines n’ont encore été observées qu'en faisant végéler les plantes dans l’eau pure, c’est-à-dire dans des conditions différentes de celles dans lesquelles s’accomplit leur végélalion régulière, dans des circonstances où les plantes doivent se trouver dans un état maladif exceptionnel. » « On a échoué jusqu'à présent dans les tentatives qu’on a faites pour constater dans le sol la présence de ces rxcrelions. » (2) Duchartre, Eléments de botanique, p. 250 à 952. « Mais, si nous voyons que M. Chalin a érigé en principe l’élimination, par les radicelles, des poisons préalablement absorbés, qui avait été indiquée déjà par Maeaire el adopté par MM. Filhol, Poché, Réveil, ete., nous trouvons à la page 251 les noms de céux à qui l’on doit les expériences les plns concluantes contre cetle hypothèse. Ce sont ceux de Braconnot, de MM. Unger, Meven, Walser, Trinchinili et Cauvel. .…… « Aucun d’eux n'a observé un seul fait, ni constaté un seul résultat d'expérience qui dût faire admettre la réalité d'une excrétion radicellan e. Aussi, tous sans exception ont-ils affirmé que ces excrétions n'ont pas lieu dans les plantes. » (3) Schacht, Les arbres. Ftude sur leur structure et leur végétation, 182, p. 200. « Quant aux excrélions radicales, elles auraient, dit-on, le pouvoir de modifier la composition de la terre et de la rendre ajosi impropre à la végétation de la même plante qui naturellement ne pourrait pas croire dans ses excrélions. Nous croyons, au contraire, que la racine ne peut nuire au sol qu’en lui enlevant des substances solubles... D’un autre côté, la racine, en vertu de son organisation anatomique, ne saurait guère excréter que des quantités très faibles de matière ; son écorce meurt très rapidement et, en se subérifiant, constitue un obstacle insurmontable à l'excrétion et à l'absorption. Boussingaull et autres ont démontré ce fait par l’analyse chimique. » (4) Sachs, Trailé de botanique conforme à l'état présent de la science, par J. Sachs, professeur de botanique à l’université de Wurtzbourg, traduit par Ph. Van Tieghem, membre de l’Académie des Sciences, 1873. (5) Sachs, loc. cit. Voir 5 2 Du mouvement de l'eau dans la plante, p. 78 à 804, où il est traité d'absorption, de diffusion et où l’excrélion n’est pas même nommée. (6) Sachs, loc. cit., p. 849 à 821, Ds — 113 — « .….. En tous les points, où le contact le plus intime s'établit entre le sol et les poils radicaux de la plante, l’eau adhérente du premier et le suc cellulaire des seconds se trouvent mis en continuité directe par l'intermédiaire de l'eau qui imbibe la membrane des poils radicaux Dre cette façon, il devient possible à la racine d’absorber l'eau du sol. Comme cette absorption n’a lieu qu'aux points de sou-- dure dont nous venons de parler, l'équilibre des couches aqueuses des diverses particules du sol en contact les unes avec les autres se trouve detruit ; l'eau retenue dans le sol par capillarité se déplace done à la surface des particules et se dirige vers les points de sou- dure. Ce mouvement se propage ensuite progressivement tout autour de chaque racine, et il s'étend peu à peu aux parties les plus éloi= gnées du sol, qu’il rend tributaires de la plante. | « Ceci posé. si les couches d’eau qui enveloppent les particules de terre contiennent des sels en dissolution, par exemple du sulfate de chaux, ces sels suivront le mouvement de l’eau et pénètreront enfin par les points de soudure dans les poils radicaux. » La racine rend solubles, digère les substances nutritives, insolubles du milieu extérieur ; elle les absorbe ensuite. « Mais une grande partie des substances nutritives, notamment les sels ammoniacaux, les sels de potasse et les phosphates, se trou— vent dans le sal à l’état d'immobilité, et le lavage, avee de grandes masses d'eau, ne suffit pas à les en extraire. Cependant, la racine les absorbe facilement. » « On peut se reprisenter la chose en admettant que ces substances forment un revêtement extrêmement mince à la surface des partieu- les ; elles ne peuvent dès lors être absrbées que dans les points mê- mes où ces particules sont soudées aux poils radicaux ; là elles sont rendues solubles, par l'intermédiaire de l'acide carbonique exhalé par la racine. Cette action de la racine est limitée aux points de sou- dure ; seules, les petites parties immobiles de la substance conden- sée, qui sont en contact immédiat avee la membrane des poils radi- caux, y sont dissoutes et absorbées. » « Cette propriété des racines d’absorber, grâce au sue qui -imbibe la membrane de leurs cellules superficielles, des substances, que l'eau pure ne disssout pas, se manifeste avec une netteté toute parti eulière, si, comme je l’ai montré le premier, l’on fait germer des graines dans une couche de sable de quelques centimètres de profon- deur, étendue sur une plaque polie de marbre, de dolomite ou d'os- téolite (phosphate de chaux). Dans leurs cours descendant. lés raci- nes rencontrent bientot la plaque polie ; elles s’accroissent désor- mais.en rampant à sa surface et en s'y appliquant intimement. Après quelques jours, on trouve une image du système des racines sculp- tée en creux sur la surface polie ; chaque racine, en effet, a dissous sur toutes les lignes de contact, une petite portion du minéral au moyen de l’eau acidulée qui imbibe les membranes de ses poils et de ses cellules périphériques. et c'est aux points mêmes. où la dissolution vient de se faire à la face externe de la membrane, que s'opère l'absorption par endomose à travers cette membrane. » Il importait trop de faire connaître à fond la pensée du savant professeur de Wurtzhourg et de lui laisser déclarer personnelle- ment, que la surface polie de ses plaques de marbre avait été sculptée — Ah — en creux par l’absorption des parties soudées aux poils radicanx, et non corrodée par « une émission d’eau fortement chargée d'acide car- bonique, comme le pense M. Grimblot, pour songer à la reproduire simplement en un extrait toujours suspect de partialité. » La perforation du bloc de grès de Fontainebleau s'explique de la même manière. Au lieu d’effectuer sa sculpture en creux en quelques jours, l’ormeau de M. Stanislas Meunier a mis des siècles peut-être à terminer la sienne. Toute la différence est là. En 1837, le Dr Unger et Daubeny (1) ont découvert la cause de l'erreur où était tombé Macaire. Ce physiologiste opérait sur des plantes dont plusieurs racines avaient été brisées. En cet état, les racines laissent transsuder les liquides contenus dans leurs vais- seaux ; surtout alors que les plantes (ferrestres) auxquelles elles ap- partiennent sont placées dans un milieu incompatible avec leur na- ture, dans l’eau, par exemple. En 1861, Cauvet, au moyen d'expériences nombreuses et décisives, dont quelques-unes ont duré pius de cinq mois, a prouvé, après Bra- connot et M. Boussingault, que les théories de de Candolle, Filbol, Macaire, Liebig, etc., basées sur l'existence plus ou moins étendue des excrétions radicales étaient absolument erronées (2). L'importance agricole des travaux de Cauvet, au double point de vue de l’alimentation des plantes et des assolements, ressort avec une telle évidence que j'aurais voulu, du moins, en donner un ex- trait ; mais peut-on analyser l’exposé succinct et condensé d’expé- riences ? Je me bornerai donc à présenter ses conclusions finales. Ces expériences démontrent que : | l° Les racines physiologiquement saines n’absorbent pas indiffé- remment toutes les substances dissoutes qui arrivent à leur contact immédiat ; 2° Malgré leur exactitude apparente, les expériences de M. Chatin ne prouvent pas que les plantes éliminent par leurs racines les subs- tances absorbées par ces organes ; 3° Les racines physiologiquement saines ne rejettent aucune des substances absorbées par le végétal : 40 Les matières absorbées, lorsqu'elles ne sont pas assimilables, sont emmagasinées surtout par les feuilles, dont la chute constitue ainsi une véritable excrétion ; Do Les faits observés par de Saussure, dans ses recherches sur l’absorption, dépendent moins d’une élection opérée par les racines, ou du degré de viscosité des liquides, que de l’action spéciale des substances dissoutes sur le tissu propre des spongioles ; 6 Les différences remarquées par M. Bouchardat, dans ses expé- riences sur la même question, ne sont pas dues à une exosmose, et les conclusions de cet auteur ne sont pas fondées ; 7° La théorie des assolements émise par de Candolle et soutenue par Macaire et Liebig repose sur de mauvaises bases ; (A) Dr Unger, L'influence de la nature du sol sur la distribution des végétaux, elc. (Extrait des Annales des sciences naturelles, par Ch. Martins, août 1837, p. 11 à 13). (2) Cauvet, Etudes sur le rôle des racines dans l'absorption et l'excretion" (Thèse pour le doctorat ès-sciences. soutenue devant la Faculté de Strasbourg, le 42 août 1864). — A1 — 8" Les faits et la théorie démontrent qu’il ne se produit pas d’ex- crétion à la suite du remaniement intérieur d'où résultent les prin- cipes immédiats des végétaux ; 9% La stérilité d’un champ après une culture ne dépend pas du dé- pôt dans le sol de matières nuisibles aux plantes de même espèce que celles de la végétation précédente ; 10° Les plantes sont douées d’une faculté élective nécessairement restreinte, et qui s'exerce par les racines ; 110 C’est donc à leur faculté élective, et non pas à une excrétion des principes non assimilés que les plantes doivent les différences que l'on observe pour chaque espèce dans la qualité ou même la quantité de leurs éléments salins. » De ce qui précède ressort, je crois. avec toute l'évidence désira- ble, la condamnation de la théorie des excrétions radiculaires. Sup- posons cependant que l’on tienne pour vraies l'existence de ces excré- tions, et la métamorphose de la sève transsudée par les racines en corps organisés, ce qui est beaucoup plus inadmissible, comment expliquera-t-on « la découverte faite par le médecin Murat et rap- portée par M. Vergnes, pharmacien à Martel, de truffes venues à l'ombre d'une église? » Et le second cas cité par M. Chatin de trufières observées par M. Delamette, secrétaire de la société d'agriculture de Périgueux, à plus de 25 mètres de tous arbres ou sur la pente de collines, à plusieurs mètres au-dessus de chênes dont les racines ne pouvaient remonter, chênes qui, d’ailleurs, étaient quelquefois séparés de la trnffière par des rochers placés aussi en amont, et rendant absolument impossible la remontée des racines. » (Chatin, p. 13.) D'autre part, Jussian, rabassier de Villars-lès-Apt, connaît des truffières éloignées de 40 mètres de l’arbre le plus voisin. Son beau- frère, Constantin Chabaud, de Buoux, en a exploité de plus distantes de tous arbres. A mon tour, j'ai mesuré, devant témoins, la distance séparant une de mes places truffières de Y’arbre dont elle était la plus rapprochée ; cette distance était de 26 mètres ; l’arbre, d’après ses dimensions, ne devait pas étendre ses racines au-delà (le 12 à 15 mètres. 1] me sem- ble difficile, quelque bonne volonté qu’on on ait, d'attribuer l’origine des truffières précitées à la sève transsudée par de: racines aussi éloignées d'elles. Dans le voisinage de la mienne croissait une touffe de ronces. Je mentionne sa présence avec intention parce que depuis un certain temps on cherche à incorporer la ronce dans les arbres dits truffiers. Je ne demande pas mieux que de m'’associer avec les prôneurs des vertus hydnogènes de cet arbuste, des genêts. des épines blanches ou noires et des autres morts-bois, qui malheureusement ne sont pas rares dans ma propriété, mais je désire auparavant apprendre Ja cause de leur stérilité. au point de vue cryptogamique, lorsqu'il ne se rencontre pas un chêne au moins dans leur voisinage, et celle de la fécondité dont ils font preuve après la plantation d’arbres de cette essence dans leurs environs. Pourquoi la stérilité de ces buissons constatée par nous a telle pris fin après les plantations de chênes effectuées par mon père et moi? La production cryptogamique dont elles ont été suivies est-elle due à une affinité spéciale, « à une sorte — 146 — de dépendance sociale qui fait que l’oronge accompagne le châtai- gnier, comme la truffe le chêne vert (1) »; ou tout simplement, à la décomposition des feuilles du chêne retenues dans les branches traînantes, entre les mille tiges des buissons où elles se convertis sent en humus, où, sous cette forme, elles offrent à la truffe son ali- ment préféré ? À ces deux causes réunies peut-être, bien qu'a mon avis, la seconde exerce une influence plus directe, prépondérante, sur la germination et la croissance du champignon précieux que Jj'étudie. Du reste, pourquoi les truffières n’entourent-elles pas constam- ment l'arbre qui les protège ? Si la truffe était le produit d’une ex- crétion, les choses devraient nécessairement se passer ainsi. Bien des fois cependant, j'ai observé le contraire. Tout récemment, le 12 mai 1883, dans la propriété de Mathieu Agnel, sur le plateau des Claparèdes, j'ai rencontré plusieurs truffières formant des cercles au milieu desquels ne croît ni un arbre ni un arbuste Le 15 du même mois, j'ai constaté cette même disposition des truffières à la Roche- d Espeil. Elle y est tellement ordinaire, que le garde m’assurait de la meilleure foi du monde qu’elles ne se montraient jamais autre- ment. Pourquoi, enfin, découvre-t on, gisant dans les mêmes places, à côté l’une de l’autre, du même côté d'un même arbre et dans le même sol des truffes mélanospores ou brumales, des truffes blanches d'été, des truffes rousses de plusieurs variétés, des truffes musquées, des truffes poivrées et d’autres encore arrivées à un égal degré de maturité ? Cette coexistence n’a pas été constatée l'hiver dernier seu- lement. M. Tulasne (2) nous dit des Balsamia (Busan), des Genea (picho mourré de chin), du Tuber excavatum : « Ils croissent dans les truffières d’Apt et d'Avignon » ; du Tuber maculatum: « Il est le compagnon du T. æstivum.» Ea Italie, le T. maculatum naît également à côté du T. æstivum ; le T. rufum (truffe rousse, sentoun, gros mourré de chin) croît en tout temps (3), il abonde au printemps, en automne et en hiver « triste et inséparable compagnon des truffes vraies avec lesquelles 1l vit, on le fouille, et on le porte au marché » (4). Tous les rabassiers exploitant des truffières naturelles confirmeront l’exactitude de mes assertions. Je n’avance rien, d’ailleurs, qu’il ne soit facile de vérifier chez moi, et si je m'appuie sur les témoignages respectables à tous égards de MM. Tulasne et de Vittadini, c’est uniquement en vue de prouver que les faits dont je viens de parler n’ont pas été constatés uniquement à la Roche-d’Espeil, mais dans toute la Provence, dans le Périgord, dans le Quercy et dans l'Italie. Quoi qu’il en soit, la théorie des excrélions radiculaires ne fournira jamais une explica- tion rationnelle de la génération simultanée sur le poûürtour entier d’une tru'fière quelconque de tubéracées, qui, différant par la forme, Je tissu, les spores, la couleur, l’odeur et ie goût, croissent côte à côte, mélangées les unes avec les autres. (4) De Seynes, Du parasilisme, etc. Montpellier, 1860, p. 20. (2) Tulasne, Fungi hypogæi, p. 119, 123, 124, 142, 143, 145. (3) Le 17 juillet dernier (1883) ; on m’en a apporté de la Roche une quarantaine dont la plupart n’étaient pas encore arrivés à maturité. (4) Caroli Vittadini, Monographia Tuberacæarum, Mediolani, 4831. eo Mais, si l’on ne conçoit guère qu’une seule excrétion de sève, de latex, donne naissance à des êtres dissemblables, encore faudrait-il que les chênes fussent pourvus de latex, de vaisseaux laticifères ; jusqu'à présent l’anatomie végétale n’a rien découvert de semblable dans leurs tissus. La coexistence, la maturation simultanée de ces tubéracées diver- ses, la croissance orbiculaire des truffières. leur éloignement des arbres, leur présence sous certains arbustes s'expliquent très bien, au contraire, par Ja sémination des spores appartenant à des espèces différentes de truffes s’accommodant, en un sol approprié à leurs exigences, d’une sorte d'existence en commun, ainsi que le font les herbes de nos prairies En un mot, avec la truffe champignon, il n'est aucune difficulté qui ne se résolve, si elle est résolue pour ses congénères de même dignité ; car, il est bon de noter ici, que les lois naturelles applicables à une famille cryptogamique sont loin de s’ap- pliquer à toutes. L’oubli de cette vérité naïve tant elle est simple a fait commettre bien des erreurs. sur lesquelles il serait trop long de revenir. (A suivre. Observations sur les Hyménomycètes : du nombre de stérigmates sur le baside. Au point de vue de la forme du baside, on peut diviser les Hyme- nomycètes en deux séries, l’une comprenant les Agaricinées, Polrpo- rées, Hydnées, Telephorée es et Clavariées de Fries, l’autre renfermant les Tremellinces, du même auteur, et quelques genres retirés des cinq premières familles (Auricularia, Calocera, Sebacina). Dans la première série. le baside est constitué par une seule cel- lule plus ou moins allongée, plus ou moins gonflée et portant à son sommet un nombre de stérigmates variable selon les- genres ou les espèces ; dans les Tremellinées, le baside est en général beaucoup moins simple, la disposition des stérigmates présente de nombreuses modifications sur lesquelles nous aurons occasion de revenir ultérieu- rement. Nous n’examinerons dans cette note que le baside de la pre- mière série : celui des Aymenomycètes proprement dits. | Les travaux des divers micrographes, depuis Leveillé jusqu’à nos jours, ont montré qu’en général le nombre des stérigmates d’un ba- side est de quatre et que cette règle ne comporte que bien peu d'éx- ceptions. L’examen microscopique d’un très grand nombre d'espèces nous a permis d'essayer de donner un aperçu des principales varia- tions qui sont susceptibles de se rencontrer. AGARICUS: — Quatre stérigmates dans la majorité des espèces ; deux seulement dans Ag. (Clitucybe) tortilis, Ag. (Mycena) galericu- latus, Ag. * Collybia pithyus. CoPpRrINUS, BoLBiTius, CORTINARIUS, GOMPHIDIUS, PAXxILLUS, HY- GROPHORUS, LACTARIUS, RUSSULA. — Quatre stérigmates. CANTHARELLUS. — Cinq. six, sept stérigmates dans les C. ciba- mis, C. FMIeSU, C. aurantiacus, C. carb narius, C. l'utescens ; qua- tre stérigmates seulement dans C. cupulatus, C. muscigenus, C° lo batus, C. retiruqus. MARASMIUS, LENTINUS, PANUS, TROGIA, SCHIZOPHYLLUM, LENZITES. — Quatre stigmates. — 118 — BoLeTus, PozyPorus, D'ÆDALEA. FAVOLUS, TRAMETES, MERULIUS. — Quatre stérigmates. SOLENIA, CYPHELLA. — Quatre stérigmates. HYDNUM. — En général quatre stérigmates ; trois, quatre, cinq dans A. repandum et H. rufescens. SISTOTREMA. — Six stérigmates dans S. confluens. | IRPEX, RADULUM, PHLEBIA, GRANDINIA, ODboNTIA. — Quatre sté- rigmates. KNEIFFIA. — Un stérigmate ; genre anormal qui pourrait bien être un état conidifère de Corticium. CRATERELLUS. — Deux stérigmates dans C. cornucopioides, quatre dans C. sinuosus, C. crispus. | THELEPHORA, STEREUM. — Quatre stérigmates. CorTiciuM, ConiopHorA. — Quatre stérigmates. HYPOcHNUS. — Quatre stérigmates ; à la fois un, deux et quatre dans 4. serus Fr. CLAVARIA. — Quatre stérigmates dans C. inequalis Fr., C. flaccida, C. pistillaris, C. epiphulla Q., C. aureu Fr., etc.; deux stérigmates dans C. cinerea Fr., C. fulcata Fr. et sa variété à stipe jaune, C. cris- tata Fr. TYPHULA. — Quatre stérigmates dans T. gyrans, T. stolomfera Q., T. grevillei, deux dans T. erythropus, deux et quatre dans T. ni- vea Pat. PISTILLARIA. — Quatre stérigmates dans P. inæqualis Lasch., P. pusilla Fr., P. diaphana Fr., P. albobrunea Q., P. granulata Pat., P. culmigena Fr., P. aculeata Pat., P. rosella Fr., P. cardiospora Q., P. Ovata Fr. ; deux stérigmates dans P. Helenæ Pat., P. sagittæ- formis Pat., P. micans Fr., P. Queletii Pat., P. Patouilla: di Q.; un seul stérigmate dans P. fulgida Sow., P. maculæcola Fukl. PISTILLINA et SPHÆRULA. — Quatre stérigmates. N. PATOUILLARD. - Les Sphériacées entomogènes (1). A M. ANGEL LUCANTE, SECRÉTAIRE-GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE BOTANIQUE. Toulouse, le 10 mars 1884. Vous m'avez demandé. mon cher confrère, de compléter par le ré- sumé de l’une de nos récentes conversations les faits de parasitisme de diverses Sphériacées sur les chenilles ou les chrysalides de quel- ques insectes à propos de l’évolution du Torrubia (2) sphecocephala E ! (4) M. J. Berkeley a publié jadis (1843) un mémoire sur les champignons qui croissent sur les larves ou sur les insectes (On some entomogenaus"sphæriæ) , il les conserve dans le genre Sphæria. Il s'agissait alors de 8 espèces: S. mulitaris Ehr.: S. sphærocep'ala KI. ; S. entomorhiza Diek:. ; S. sobotifera Hill. ; S. Sinensis Bkl. ; S. Robertsi; S. Taylori Bkl. ; S. gracilis BkI. Depuis lors le savant et vénérable cryptogamiste anglais a considérablemeilt accru le nombre des espèces, en les faisant passer dn genre Friesien, dans le genre Cordiceps qui (quand à l’appellation) est encore partagée par beaucoup de bolanistes avec celle de Torrubia adoptée par M. Tulasne. Les desc-iplions dés nouvelles espèces observées hors d'Europe et dues à M. Berkeley, ont paru dans les Mém. de la Société Linnéenne de Londres. (2) Le genre Torrubia répondant à une division (espèces entomogènes) de l’ancien geure Sphæria a été fondé par Leveillé, et il rappelle le moine Jos. Torrubia qui daos un livre publié à Madrid, en 1754 (Aparato para la historia natural de His- F — 119 — KI. dont vous avez parlé dans le numéro 19 de votre Revue, d’après le Species des Hyménoptères de M. André. [s Je n’ai pas grand chose à ajouter aux curieuses phases bien con- nues aujourd'hui du développement du champignon, qu'a exposées le savant naturaliste pour une espèce extra européenne. si ce n’est que la plupart de vos lecteurs peuvent suivre en France, en ce mo- ment même, l’évolution de la massue rouge de corail d’une très belle espèce du même genre (le Torrubia militaris Ehr.) sur l’Hesperia (Bombyx) rubi dans les sols saplonneux (bois des dunes) ; ailleurs, au milieu des mousses dans les forêts et aussi entre le bois et les vieilles écorces mortes. L’espèce qu'on peut récolter depuis deux mois déjà est commune aux deux continents : c’est la mouche végé- tante des Caraïbes, dont l’histoire est connue ou mérite de l'être ; elle a été souvent citée par le vulgaire comme un exemple de la transformation d’un animal en végétal. Je viens de recevoir de magnifiques spécimens recueillis aux en- virons de Bordeaux par M. Nelson Merlet (les Pignadas) et dans les bois de Chantilly, près de Senlis, par M. le capitaine Sarrazin, in- trépide chercheur, toujours beureux ! Les exemplaires des dunes du Sud-ouest montrent des capitules simples et bifurqués : quelques-uns ont une longueur inusitée (12 centimètres). Cette exubérance de vé- gétation résulte de l’abondance des matières nutritives fournies par l’insecte, aussitôt que le capitule s’est fait jour à travers les parties molles de l’animal (l'insecte avait déjà cessé de vivre). Dans le bois de Larramet. près de Toulouse, on rencontre avec . une certaine abondance, dès le mois de juin, la chenille du Bombyx de la Ronce sur les Rubus cœsius et fruticosus; en aussi grande quantité aussi sur les saules et sur les chênes, dont elle consomme volontiers la feuille. C'est à cette époque que, dans notre Midi, la chenille s’enfouit dans le sol pour y subir sa métamorphose. La chrysalide qui a échappé aux ravages du champignon devient insecte parfait un mois plus tard. Si pendant le séjour souterrain, les spo- res que la chenille a dû charrier sur les poils de son enveloppe. ont rencontré des circonstances favorables à leur éclosion, le mycélium qu’elles produisent tue l’insecte et on ne tarde pas à apercevoir ou la conidie ([saria, ou l'état ascophore (Torrubia). L'état conidiophore est plans abondant dans le midi de la France que la forme thécigère ; c’est, paraît-il, l’inverse dans les contrées du nord. Karsten Mycol. Find.) n'a jamais rencontré l’/saria dans la Finlande. La forme ascophore est beaucoup plus réduite en étendue sur les points assez rares de ces contrées où on l’observe (2 centimètres à peine). Les filaments floconneux, dilatés, farineux, plus ou moins flabelliformes- aplatis et ramifiés de l’/saria précédent toujours le mycélium ; ils portent les conidies (corps ovoides insérés à l'extrémité des ra- meaux). Nous avons distribué (Füngi Gallici exsiccati n° 1361) la forme prolifera-ramosa qui avait atteint 5-8 centimètres d'élévation pana) avait montré que dans l'île de Cuba il pousse sur le ventre des gaêpes mor- tes, « une plante munis de pointes très fines, appelée Gta par les insulaires, » Quoi que peu clairvoyant sur l’origine du parasite, ce botaniste, si toulefois on peut le qualifier de ce nom, est néanmoins le premier qui ait fourni au milieu du sièele passé, une nolice sur un entomycète. El. Fries ayant donné antérieurement le nom de Cordiceps au genre étudié plus tard par le docteur Leveillé, c’est le nom géné- rique de Cordiceps qui doit être repris et conservé aujourd’hui, — 150 — sur la chenille d'un Lépidoptere (l'Acronycta aceris) recueilli en grande 2 pen à Lyon, au mois d'octobre, par notre collaborateur et ami MAJ. Therry. Tous les naturalistes connaissent la remarqua- ble chenille de la Noctuelle de l’Erable dont le corps est d’un beau jaune citron et marquée dans toute sa longueur d’une suite de taches dorsales blanches, bordées de noir, de chaque côté desquelles s'élè- vent des faisceaux de poils très longs en fofme de cônes d'un jaune doré, lavé latéralement de rose. Le mycélium blanc de l’/Zsaria avait envahi l’intérieur de la chenille et l'avait solidifié. Extérieu- rement, il voilait l’éclat de sa parure ; les belles colorations de l’en- veloppe semblaient s'être fondues dans la nuance dorée qu'avait em- pruntée la production dendroide qui surmontait le cadavre de l’in- secte (1). Onze autres espèces de (Cordiceps Fr. Torrubia Lev.) se mon- trent en Europe, parfois en France, mais elles sont plus rares que le type dont nous venons de parler. Nous les ferons précéder d’une * dans l’exposition qui va suivre : Les espèces exclusivement extra-européennes sont trois fois aw moins plus nombreuses. MM. Tulasne ont, les premiers, éclairé leur histoire dans le remarquable ouvrage qu'ils ont publié dès l’année 1861 et dont une traduction française depuis longtemps désirée vien- dra bientôt sans doute aider à la vulgarisation des singulières évo- lutions dans la vaste tribu des sphériacées (2). — Les botanistes col- (4) On trouvera divers développements sur ce sujet dans ma Cryplogamie illus- trée Fam. des champignons: Introduction à la tribu des Pyrénomycetes pag. 83. Ce n’est pas sur le cocon du Bombyx Gastropacha) Rubt mais sur la chenille qu’il enveloppe, que la sphérie est constamment implantée. Suivant l’observaton de M. Tulasne, le duvet qui se développe d’abord sur le flanc de certaines chenilles, en leur donnant la mort, produit des filaments très déliés... C’est l’appareil conidial {appareil initial) qui doit se transformer deux mois plus tard en appareii plus com- plet (ascophore).. M. de Bary a constaté dès 1867 que l’inoculation du Torrubia du Gastropacha est facile sor d’autres insectes, mais que sa végélalion est extrême- ment chélive. Semées sür la chenille du Sphinx Euphorbiæ®, les spores du Torru- bia n’y déterminent pas l’état isarioïde comme sur celles du Gastropacha. Cepen- dant on observe le T. Milüaris ailleurs que sur le Bombyx de la ronce. Je l’ai recueilli dans le département de l'Aude sur le Hanneton commun. Il s’est montré, on vient de le voir, dans le Lyonnais sur la Noctuelle de l'Erable. (2) Voici ce que Shortland écrivait il y a 30 années à Payer à propos de la végé- tation du Torrubia Robertsii Hook, observé sur les tarvés de l Hepialus viresçens . « La chenille appelée dans la Nouvelle-Zélande Hoteté donne neissance à un pa- pillon du genre Sphinx qu ’on désigne sous le nom de Pépé. On la rencontre avec abondance au mois de novembre, c’est-à-dire au commeucement du printem s, sur des feuilles de deux espèces indigènes de Convo/vulus et sur les fleurs du Metrosi- deros robusta. A la fin de février elle quitte les feuilles sur lesquelles elle vivait et s'enfonce dans la terre jusqu'à deux centimettres de profondeur pour y subir ses métamorphoses. Mais au lieu d’un papillon on voit souvent apparaitre vers le milieu du mois d’août, à la surface de la terre, à l’eadroit même où s’est enfoncé l’Hoteté, un champignon qui est Hypoxylon Robertsii, el si l’on enlève ia terre avec pré- caution tout à l’entour, on s’apercoit qu’il sort de la tête de la cnrysalide de l'Ho- teté, » De Candolle mentionna en 1815 dans la Flore Fr. 2. p. 282 le Sph. Militarts, dorer le mode de végétation est identique à celui de toutes les autres espèces, et il dits « Il croit sur la terre dans le gazon. » Tous les floristes : Saint-Amaus 1891 ; Laterrade 1846 ; Companyo 1865, répèterent cet habitat imexact. La végétation du champ'gnon dure tant que le tissu graisseux de la chiysalide, aux dépens duquel il se nourrit, n’est pas complètement absorbé Chaque année l’extiémité supérieure du réceplacle commun se détruit et à sa place il s’en développe un autre qui se dé- truira de même en so’te qu’un 47. Robertsii âgé offre à la base de la partie faueti- fère du réceptacle les cicatrices des rameaux précédents, elil est facile de calculer son âge par le nombre de ces cicatrices, lecteurs n’ont pas toujours ajouté une importance bien grande à la constatation de l’insecte nourricier des diverses sphéries entomogè- nes exotiques. C est regrettable. 11 y a là une lacune à combler. Il faut remarquer aussi que la plupart de ces espèces ont été fort insuf- fisamment étudiées ; les descriptions sont muettes, pour un grand nombre, sur la fructification. La partie historique de cet intéressant sujet avait été jalonnée dans le livre de M. Robin (Histoire nat. des végétaux parasites, etc., 1853. Dans ces dernières années, MM. Peck, Quélet, Ravenel et Spegazzini, ont fourni les descriptions de quel- ques nouvelles espèces, le vénérable et infatigable M. Berkeley a encore fait connaitre de nouveaux types, des contrées extra-euro- péennes, mais le document le plus récent et le plus complet à con- sulter est le Sylloge de M. le docteur P.-A. Saccardo (1883-84). C’est la classification du savant mycologue italien que j'ai suivie dans le présent Conspertus. GEN. Cordyceps Fr. I. Eu-Cordyceps * Cordyceps myrmecophila Cesati in KI. Herb. mye. 1033. Tul. Sel. carp. IT. — Sacc. Syllog. IL. p. 566. — Sur le Myrmica rufa L., le Formica nigra L., sur une espèce du genre Ichneumon, en Italie, Finlande, Angleterre; Amérique septentrionale, Ceylan, Sar- rawak. « Thoraciis parte cerviculi aute segmentum, pronoti enata » (Karsten). * Cordyceps gracilis (Grev.) Durr. et Montg. Alger I. 449. — Sacc. Syll. IT. p. 566, sur les larves de divers insectes enfouis sous le gazon dans les vergers. Jura (Dr Quélet) ; les bois de Vincennes (Bernier, ; en Angleterre Greville); colline Bab-Azoun, Algérie (Durrieu). Espèce très voisine du C. entomorrhixa. * Cordy£eps entomorrhiza (Dicks) Fr « Larves et chrysalides de divers insectes » enfouis sous le gazon dans les vergers (Tinea, Me- nesteris). Europe. Amérique septentrionale, Australie, Jura (Quelet). Sur une larve de Carabus recueillie dans les Pyrénées, au-dessus de l’hospice de Venasque, à 2,400 mètres d'élévation (Durrieu de Mai- sonneuve), J'ai ob“ervé cette espèce, l’année dernière, avec mon ami Ch. Fourcade, sur les pelouses de Super Bagnères, implantée sur le petit hanneton (Melolontha solstitialis Fab.) Corcyceps curculionum (Tul) Sacc. S\11. Il. p. 567 sur des Curcu- lio exotiques (Heïlipilus) Pérou. * Cordyceps Wallaysi West. Tal. Sacc. Syll. p. 567 « sur une pe- tite larve d’insecte morte dans un chaume de graminée » (Westen- porp), Belgique. Cordyceps Sphecocephala (K1.) Berk. Tul. 1. c. Sacc. Syll. II. p. 567 Jamaïque, Brésil « Sur et à l’intérieur de diverses guêpes, » les Vespa et Polybia. (L'espèce qui a motivé cette note). Cordyceps armeniaca Berk. et Curt. 1856. — Sacc. Syil. IL. p. 568, sur des larves, sur l'excrément des oiseaux contenant des res- tes d'insectes. Caroline, Amérique septentrionale. Cordyceps stylophora Berk et Br. — Sacc. Syll. IT. p. 568. sur les larves, Caroline, Amérique septentrionale. Cordyceps palustris Berk et Br. — Sacc. SyIL. IT. p. 568, sur les larves, Northampton, Caroline, Amérique septentrionale, — 152 — -_Cordyceps pistillariæformis Bk. et Br. — Sacc. Syll. II. p. 568, sur les Cocceus de l'Ov. Angleterre, Amérique septentrionale. Cordyceps gentilis (Ces) Sacc. Syll. IT. p. 569, sur un Sphecoides indéterminé, Bornéo. Cordyceps subolifera (Hill.) Berk. Toul. Sacc. Syll. IL. p. 569, Larves des insectes lamellicornes. Ceylan. Sur les nymphes des cigales, sur les racines du Coffea, Guadeloupe. Martinique De Domingue. Cordjceps flavella B. et C. Sacc. Syll. IT. p. 569, sur un sq rotium, ou vraisemblablement sur un insecte tranformé en Sclero- tium, Cuba. é Cordyceps alutacea Quel. Sace. Syll. IT. p. 569. Parmi les feuil- les de pin, peut-être sur des larves, Jura. * Cordyceps Ditmari Quel, Sacc. Syll. IT. p. 570. Sur le Vespa crabro, Jura. * Cor dyceps Helopis ces Sacc. Syll. IT. p. 570. Sur les iarves du Helops caraboides, Jura. * Cordyceps cinerea (Tul.) Sacc. Syll. II. p. 570. Observé à la fois sur les larves et sur l’insecte parfait de diverses espèces de co- léoptères (genre Carabux) et que, récemment, MM. Doassans et Pa- touillard ont recuilli à Compiègne et aux Eaux-Bonnes (Basses-Py- rénées) « sur des larves de coléoptères. » J’ai rencontré cette espèce dans la forêt de Quillan (Aude), 1878, et à Valmigère, même dépar- tement (1880), sur le Zabrus gibbus Fab. Cordyceps unilateralis (Tul.) Sace. SyIl. IT. p. 570 sur l’Atta (For- mica) Aututoti ; (Formica rt ) Brésil. Cordyceps australis Speg., Sace. Syil. IT. p. 571 — Sur le corps du Formica striata, Brésil mérid. Cordyceps bicephala Berkl., Sace. Syll. IT. p. 571. « Sur les lar- ves » (?), Paseure Rio-Negro. Cordyreps Gunnii Bkl. et Cur. (1846). Sacc. Syll. II. p. 571. « Sur une espèce de Cossus ou Hepialis » «sur un Heilipus nov. Sp. de lima » (Robin.) Australie, Tasmanie. II. Racemellæ. * Cordyceps militaris (Linn.) Link. Sacc. Syll. IT. p. 571. Sur les larves des insectes, Suède, Finlande, Belgique, Allemagne, France, Italie, Amérique Septentrionale, Ceylan. * Cordyceps memorabilis Ces. Sacc. Sy. IL. p. 572 Sur le corps de diverses de Staphylins (Oropa) Italie. * Cordyceps Sphinqum (B. et C.) Tul.4. c. Sacc. Syll. IL. p. 571. Sur le cadavre du Sphinx atropos. de divers Amphiorryx, Ancerix Europe (Suisse), Amérique. « Fréquemment sur des papillons de vers à soie de la Hante-Caroline » (Schweinitz). Brésil. L'état coni- difère de cette espèce est l’Zsaria Sphinginis Schw. Cordyceps Robertsii Hook. sur les larves de l’Hepialus virescens. Cordyceps Hugelii Corda. Sace. Syll. IT. p. 573. « Larves ,d’un Bombyx. » Nouvelle-Zélande. Cordrceps Ravenelit Bkl. et Ourt., Sacc. Syll. IT. p. 575. Sur les larves d’un Ancylonychus. Caroline. Texas. Cordyceps superfieialis (Peck.)Sacc. Syll. IT. p. 574. Sur les lar- ves, dans les bois de conifères, Ameriq. Sept. DAY TE Cordyceps acicularis Rav., Sacc. Syll. IT. p. 574. Sur les larves. Caroline. Amériq. Sept. Espèces 1mparfaitement connues. Cordyceps falcata Berk., Saec. Syll. IT. p. 575. Sur les larves mortes, Inde. Cordyceps Taylori (Berk) Sacc. Syll. II. p. 575. Sur les larves des insectes. Australie. Cordyceps fuliginosa Ces. Sac. SyIl. IT. p. 575. Sur les chrysa- lides du Bombyx antiqua, Italie Septentrionale. Cordyceps cœspitosa (Tul.) Sacc. Syll. IT. p. 575. Sur des cigales mortes en terre. Nouvelle Zélande. Cordyceps melolonthæ (Tul.) Sace. Syil. IT. p. 576. Sur les larves enfouies du Melolotha. Amérique Septentrionale. Cordyceps Humberti, Rob. in Tul. Sace. Syll. II. p. 576. Sur le Vespa cincta. Sénégal. Cordyceps Miquelii (Tul.)Sacc. Syll. IL. p. 576. Sur les larves des cigales, Brésil, et sur des insectes lamellicornes, Amérique Septen- trionale. » Cordyceps coccigena (Tul), Sacc. Syll. IT. p. 576. — Sur les Coccus, Nouvelle-Guinée. Cordyceps Montagnei B. et C. Sacc. Syll, Il p. 576. — Sur le corps et sur les pieds du Mygales Cubanæ. Cuba. Cordyceps racemosa Bk1, Sacc. syll. II. p. 576. — Sur les larves mortes. Inde. Cordyceps caloceroides B. et C. Sacc. Sy. II. p. 577. — Sur la terre, Cuba, vraisemblablement sur les larves. Cordyceps Sinensis (Berk), Sacc. Syll. IT. p. 577.— Sur les larves des insectes. Chine. employé dans la pharmacie chinoise pour ré- parer les forces dans les cas d’hémorrhagie, tout comme le Ginseng. Cordyceps Barnesü Thv.Sacc. Syll. II. p. 577. — Sur les larves d’un Melolontha, Ceylan, Peradeniga. Cordyceps dipterigena B. et Br. Sacc. Syll. II. p. 577. — Sur les insectes diptères, Ceylan. Cordyceps Sainclairir Berk.. Sacc. Syll. IT. p. 577. — Sur les larves des Orthoptères, Nouvelle-Zélande. Codyceps Dugesii (Cordier 1871), Mexique. « Sur une grosse chry- salide. » « Au sommet de la tête des insectes, dit Cordier, précisé- ment entre les deux yeux, où l’on aperçoit encore un reste de myce- lium. » On pourrait croire que la tête est toujours le lieu de sé- lection des Cordyceps (Torrubia) qui viennent sur des insectes; il n’en est pas tout à fait ainsi; Claude Richard en avait observé un qui venait sur la poitrine d’une grande fourmi noire. Quant aux formes initiales (Conidifères) dont on n’a pu encore établir la relation possible avec des champignons ascophores connus, voici celles que l’on a décrites : Isaria floccosa Fr. < Sur les larves et les chrysalides du Bombyx Jacobæa Siem. » — 1. Eleutheratorum Nées. Sar le cadavre du Calathus fuscus Bouill. et du Carabus cyanus Dej. — I. aranearum Schw. Sur des araignées. Caroline (Schweinitz). — 1. exoleta Fr. Sur les larves mortes du Noctua exoleta Siem. — I. strigosa Fr. sur 3 — 154 — les chysalydes du Noctua upsilon Siem. — 7. Leprosa v. corallina Fr. sur les chrysalides du Noctua instabilis Siem. — I. sphærophora Wall. « Sur une petite araignée indéterminée » (Robin). — J. arach- nophila Ditt. sur les cadavres de div. araignées. — Sur les Epeira tubulosa, E conica, Muygales cementaria sur les Geometra botulasta, z2onaria, brunata et dilatata. Sar une espèce de Tachina (Robin). — I. stilbiformis Speg. 1873 in Michel. t. I. Italie. Sur le cadavre pourrissant d'une petite espèce de Pentatome. Notre ami J. Therry de Lyon a fait des constatations nombreuses et précises sur ces habitants que nous venons de jalonner. Ces cons- tatations recevront bientôt la publicité qu'elles attendent par l’ou- vrage entrepris en commun : Les stations naturelles des champignons (voir Revue mycologique, n° 22, 1884) C. RoUMÈGUÈRE. C. RoumEeGuÈRE. — Fungi Gallici exsiccati. — Centurie XXX Publiée avec la cotlaboratiou de Mesdames E. Bommer et Marie Rousseau, de Madame Paircarp, née SarraziN, de Mesdemoiselles ANGLE et ANNA RoumeGuère, et de Messieurs l'abbé J. BresADoLA, PAUL BruNAUD, Abbé DASQUE, FeuiczeauBois, Cu. FourcaDE, GAILET, LEMAIRE, Abbé LETENDRE, GUSTAYE ManTy, NezsoN MerceT, FÉLIX RENOU, Capitaine F. SarraziN et avec l’aide des RELIQUIÆ LIBERTIANEÆ. 2901. Pleurotus Nidulans Pers. Syst. Myc. 1, p. 189. — Fries Hym. Eur. p. 178. — Gill. Hym. Fr. p. 334. Au tronc des Hêtres. Forêt domaniale d’Hallate (Oise). Décembre 1883. Capitaine Sarrazin et Lemaire. 2902. Polyporus (Merisma) acanthoïdes (Bull.) Fries Hym. Eur. p. 540. — Boletus Bull. Tab. 486. — Merisma acanthoides Fr. — Gill. Hym. Fr. p. 690. Sur la terre, au pied des arbres, dans la forêt de Moulineaux (Seine-Inf.) Juillet 1883. Abbé Letendre (155). 2003. Polyporus cuticularis (Bull.) Fries (Hym. Eur. p. 551. — Gill. Hym. Fr. p. 675. Au tronc de l’Utmus campestris L. Parc de M. le comte de Brissac, an Grand Quevilly, près de Rouen (Seine-Inférieure). Automne 1883. Abbé Letendre (156). 2904. Trametes odora Fries Hym. Eur. p. 584. — Gill. Hym. Fr. p.702. Patouiilard Analyt. Fung. £. p. 14. Tab. 19. Sur le bois mort du Salix capraea. Environs de Senlis (Oise). Mars 1884. Capitaine F. Sarrazin. 2905. Trametes Serpens Fries Hym. Eur, p. 586. — Gill. Hym. Fr. p. 764. — Daedalea serpens Fries Syst. myc. 1.p. 340. — Polyporus Ste- phensii Bkl. et Br. n° 356. — Quelet Jura, p. 273. Sur les bois blancs abattus et laissés sur place. Mai 1884. Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). Ch. Fourcade et C. Rouineguère. 2906. Daedalea unicolor Sow) Fries Hym. Eur. p. 538. — Gill. Hym. Fr. p. 705. + le tronc mort du Saule à St-Caprais, près de Toulouse. : Juin 1883. Abbé Dasque. 2907. Radulum quercinum Fr. Hym. Eur. p. 633. Forma Corni. Sur les branches pourrissantes du Cornus sanguinea. Mars 1884. Petit Couronne (Seine-Inférieure). Abbé Letendre (181 B). 2908 Corticium quercinum (Pers.) Fr. Forma Castaneae. — 155 — Pare de M. le comte de Brissac, au Grand-Quevilly )Seine-Inférieure), Mars 1:80. Abbé Letendre 175 b. Le spécimen que nous avons distribué sous le no 103, provenant du trone mot du chêne, est la variété effusum. 2909. Corticium cinereum Fries Epic. (Cort. cin. f. corticola Str. p. p.). Forma Tuberculata. Sur les branches mortes du frêne, du saule, du peuplier. Mars 1884. Environs de Senlis (Oise). Capitaine F, Sarrazin. 2910. Corticium incarnatum Fr, Hym. Eur. p. 65%. — Gill. Hym. Fr. p. 7?3. Forma Scopariue. Sur les branches et le tronc du Sarothamnus Scoparius. Mars 18°4. Au Petit-Couronne, pres de Rouen (Seine-inf.). Abbé Letendre (116) 2911. Corticium Sambuci Pers. Disp. — €. Calceum Fries pr. parte. — Patouill. Tab. An. fung. n. 22. — Lyomyces Karst. Hypochnus serus var. Quel. Forma Rubi Sur les sarmeuts desséchés et pourrissants du Rubus frulicosus. a tomne 1584. Parc du grand Quevilly, prés de Rouer (Seine-Inf.) Abbe Letendre. Crouan (Flore du Finistère) réunit, ainsi que l’a fait Fuckel dars ses Symbolae, le Corticium “ambueinum Pers. fréquent sur Pécoree du sapin, de l’Erable, du sureau, elc.. au C. calceuin Fr., qui se moutre sur lousle: bois secs; H. Hoffmann (Undex Fung.), fait la même réunion. — Fries ({{ym. Europ.) conserve les deux espèces séparées. Gillet (Hym. France), n’admel sans doute pas la première, car il ne la menlionne pas. Mais MM. Cooke (Handb) Saceardo (Michelia) et Karsten (Myc. Find. out atoplé le sentiment de Fries. M. Karsten, dans son récent livre Hatiswampar (1882), p. 452, comprend le C. Sambuci dans le nouveau genre Lyomyces, et laisse le C. Calceum daos le genre corticium Fr., proprement dit. 2912. Corticium Typhae Pers.) Desm.— Telephora Typhae Pers. Forma Cirsii palustris S Sur les tiges desséchées du Cirse des marais, associé avec le Botrytis vulgaris (Py) Fr. — Pe'it-Couronne, près Rouen (Seine-Inférieure). Mars 1584. Abbé Letendre (216). 2913. Coniophora olivacea (Fr.)\ Karsten Myc. Fen. 1 p. 40. — 71y- pochnus olivaceus Fr. obs. — Corlicium olivaceum Fr. Hym. Eur. p. 660. Sur le bois de pin pourrissaut. Environs de Liége Belgique). (Reliquiae Libertianae) . 2914. Hydnum ochraceum Pers. Syn. p.599, — F ries Hym. Dur. p: 612. — Gillet Hym. Fr. p. 72%. — 1 Daviesii Sowerb. Tab. 15. Sur les souches pour rissantes. Pare du Grand-Quevilly, près de Rouen. Mars 4584. Abbé Letendre. 2915. Cyphella albo-viotascens (Alb. et Sch.) Karst Myc. Fen, 4, p. 322. 2 Var alba Desin. PI. cr. Fr. n. 119. Sur les branches sèches du Robinia Pseudo-acacia. Environs de Senlis Oise). Mai 1884. Capitaine F, Sarrazin. 2916. Solenia caulium Fuckel Symb. Myc. 11. p. 290. (Sub. nom. Gen. T'apesia 1. c. 1 p. 301). : Forma Umbelliferarum Sur lestiges sèches du Pastiniaca Sativa et d’autres grandes ombellifères. Verviers (Belgique). Legit Lejeune. (Relig. Libert nie Puccinia aristolochiarum Corda Uredo aristolochiae De. FI. pr. VI. 1e F. arislolochiae rotundae. Sur les feuilles de la plante vivante. Mai 188%. À Begles, pres de Bordeaux (Gironde). Nelson Merle. C’est pourla première fois que celte Hypodermée est observée dans le sud-ouest de la France. 2918. Puccinia Alii Rud. (1829). Puccinia alliorum Cord. (184). Forma A/lii porri. Dreux (Eure-et-Loir). Juin 1882. Galet et Feuilleæmbois (310), — 156 — 2919, Puccinia graminis Pers. Forma Agrostidea. Sur l'Agrostis vulgaris. À la gare du Petit-Couronne (Seine-Inférieure). Mars 1382. Abbé Letendre (195). 2920. Aecidium Allii-Ursini Pers. Syn. p. 210. — Sacc. Mich. 11. p. 246. — 4e. all Grev. — Chev. FI, Paris 1, p. 394, — 4e. alliatum Rabh. Crypt. FI. p. 15. (Etat hyménifère du Puccinia Sessilis Schneid.) Sur la face inférieure des feuilles vivantes de l'Alium ursinum. Avril 1884. Environs de Bordeaux (Gironde). Nelson Merlet. 2921. Aecidium Meleagris Dub. Bot. Gall. 11, p. 90%.— Desm. Sur les tiges et les feuilles du Fritillaria meleagris L. Etat hyménifère de l’'Uromyces Fritillariae Thum. Prairies des environs de Bordeaux (Gironde). Mars 1884. Nelson Merlet. 2922. — Uromyces Frilillariae Thümen Bot. Zeit. 1876. ,p. 297. — Uredo Fritillariae Chaill. in Sched. Sur les tiges et les feuilles de la Fritilllaire, aux environs de Bordeaux. Avril 1884. Nelson Mertet. 2923. Urocyslis pompholygodes Lev. in Aun. sc. nat. 1846 v. p. 270. F. anemone nemorosu. Eavirons de Bruxelles (Belgique). Avril 1883. Emilie Bommer et Marie Rousseau. 2921. Peronospora calotheca De Bary Ann. Sc. nat. 1863. — Max. Cornu Enum. Per. de Fr. 1878. F. Aparines. Sur le Galium apparine dont les tiges colorées en brun portent les z00s- pores du parasite. Environs de Bruxelles (Belgique). Avril 1884. Em. Bommer et Marie Rousseau. 2925. Peronospora Lamii À Br. in Rabh. — De By. Ann. sc. nat. IV. T. XX. — Max. Cornu Enum. Peronosp. de Fr. Forma Lamii albi. Pare du château du Grand Quevilly, près ds Rouen ({Seine-Inférieure). Hiver 1883. Abbé Letendre (183). 2926. Peronospora parasilica (Fr.) De Bary Ann. sc. nat 1863. Max. Cornu Enum. Peronosp. in Bull. soc. Rot. Fr. 1878. p. 296. Forma Cheiranthi cheiri. Jardin de la Communauté de St-Joseph, au Grand Quevilly. Février 1881. Abbé Letendre (151). 2927. Peronospora Ficariae Tul. Compt. Rend. 1854. — Sacc. Mich. 41. p, 50. — Farlow. Enum. Per. 1883 n. 20. — Ellis exsic. n, 215. — De By. arm. sc. nat. Le série, T. XX. Forma Ranunculi repcntis. Environs de Bruxelles (Belgique). Avril 1884. Em. Bommer et Marie Rousseau. 2928. Synchytrium aureum Schroët in Cohn Beitr. Forma Cardaminue. Sur le Cardamine pratensis. Environs de Bruxelles (Belgique). Avril 1884. Em. Bommer et Marie Rousseau. Nouvelle espèce pour la flore mycologique belge. 2929. Synchytrium anomalum Schroët. in Rabh. F. Eur. 11. n. 1373. Sur l'Adoæa moschatellina, Environs de Bruxelles (Belgique). Avril 1884. E. Bommer el Marie Rousseau. 2930. Eutypa Acharii Tvl. S. F, carp. 11. p, 53. Cum Icon. — Sacc. Syillog. — Sphaeria Eutypa Fr, Syst. myc. 11. p. 478. — S. Astroidea Fr. — Valsa Eutypa Nke Pvyr. p. 131. F. Aceris. Sur l'écorce morte de l’Acer campestre L, Février 1884. Environs de Senlis (Oise). Capitaine F, Sarrazin. 2931. Gnomonia Setacea (Pers) De Not. Var. Ischnotyla Desm, Sacc, Mich. 11 p. 53, — A7 — « Asci subfusoidei, #0 = 7 — 8, oclospori, apice 2 —. foveolati ; sporidia disticha anguste fusoidea. 16 — 1, 4 — 9 guttulata, hyalina. » Sur les tiges de l'Erable faux platane. Grand Quévilly, près de Rouen (Seine-Inférieure). Abbé Lelendre. 2932. Venturia Johnstoniti (B. et Br. sub Dothidea) Sacc. Mich:1l, p. 55. F Epilobii parviflorae. À la face supérieure des feuilles languissantes. Parc de M. le Comte de Brissac, au Grand-Que ’illy. — Eté 1883. Abbé Letendre (173). 2933. Microthurium Idaeum Sacc. et Roum. Revue Mycol. — Oct. 1883. Tab: 40, f. 14. Sur les feuilles du faccinium vilis Ideae. Forèt des Ardennes. (Reliquiae Libertianae). 2934. Microthyrium Cytisi Fuckel. forma Sarothamni réuni au Cyplella albo-viotascens Alb. et Sch. Sur les rameaux dessechés du Sarothamnus scoparius L. — Mars 1584. Bois du Petit-couronne, prés de Rouen (Seine-Infériéure). Abbé Letendre (186). 2935. Sphaerella Tyrolensis Auwrew. Myc. Eur. 20,f. 94. — Sacc. Myc. I, p.34. /S. Polypodii À vulgaris Fkl. symb. I, 162, pr. p.) S. Montellica sacc. ? Nos specimens diffèrent de la plante de Fuckel par leurs sporidies elliptiques droites, beaucoup plus grandes (26-30—8-9). Sur les taches brunes de la face supérieure de la feuille du Polypode commun. - - Avril 188%. Avenue de Bercugnas, près de la gare de Luchon (Haute-Garonne). Ch. Fourcade et C. Roumeguère. 2936. Olthia Spiraene Fkl. Symb. 1, p. 170, f. Spireae opulifoliae associé au Diplodia Spiraeae Sacc. qui est la pycinde de cette espèce. Environs de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). — Octobre 1883. Ch. Fourcade. 2937. Diaporthe (Euporthe) Ceuthosporioides (Bkl.) — Sacc. Syll. [, p. 646. L. Fungi Gallici ser. v, p. *. F. Lauri nobilis Passerini in Litt. adBrunaud. Sur les feuilles maladives du laurier d’Apollon. Saintes (Charente-Infér.) — Mars 1881. P. Brunaud. « À typo differt stromate minus vitente, celerum simillimo et piceo (forte initio rufescente, ut mavalt el. Berkeley), ascis minorihus 60=—7-8, sporidiis que quoque minoribus, 11-133, 5-4. In utraque forma sporidia sunt utrinque obtusiuscula, sed videntur mucronulo mucoso perexiguo aucta ». 2938. Diaporthe (Tetr.) Witis Sacc. Mich. Il, p. 61. «€ Stromate effuso obsol to; peritheciis laxe gregariis cortice nidulantibus, tumi- dulisque globoso depressis, 173 mill. d. ostiolis brevessime conoideis ; aseis fusoileis, 70-75—9-10, apice bifoveolalis, aparaphysalis, octosporis ; spuridiis, fusoideis, utrin- que aculiascults curvulis, 15=—3-t, constricto -1- septatis, 4- gutlulatis, hyalinis ». Sur les jeunes branches sèches du Ribes rubrun. — Artomne 1883. Saintes (Charente-Inférieure). Paul Brunaud. 2939. Diaporthe perdalot& (Mont.) Nke. in Litt. ad Fuckel. Symb. I, p. 207 — /Sphaeria pardolata Montagne Syll. p. 225) associé parfois au Vermicularia demalium VP. f. Polygoni. Sur les tiges séches du Convallaria mulliflora. Malmedy. (Reliquiae Libertianae). : 2910. Diaporthe Sphingiophora Oud. Sub. nom. Sphaeria in Abat. myc. Neerl. I, p. 6%, pl. VIE, f. 11. — La forme condifere est souvent réuni dans nos échantillons avec la forme ascigère. Sur les écorces sèches du Salix Vitellinr. — Automne 1883. Environs de Toulouse. Gustave Marty. 2941 Pleospora Gilletiana Sacc. Mich. I, p. 358. Sur les branches sèches du Sarothamnus scoparius L. Petit-couronnne, pres de Rouen (Seine-Inférieure). Abbé Letendre. — 158 — 2942. Lasiosphaeria ambigua Sacc. in Mich. [, p. 46. — Fung. Ital. Del. n° 218, var carbonaria: (Ph. et Plowr. in Grevillea, EL, p. {88 sub. Sphaeria). Rehm.Ascom. n°0 537. Sur la terre et les débris de bois de Hêtre, dans les chemins couverts. Forêt de Groenendael, près de Bruxelles (Belgique). — Nouveauté pour la flore Belge. — Mars 1884. Em. Bommer et M. Rousseau. 2943. Dolhidea Robergei Desm. Note in Mem. Soc. se. de Lille 1849, p. 578. — PI. cr. Fr. n° 493. Il ne faut pas confondre cette intéressante espèce avec le Dothidea Geranii ou avec le Dothidea Robertiani. Par ses réceplacles épiphylles et hérissés de poils noirs, elle à des grands rapports avec le Dothidea chœætomium et surlout avec le D. Potentillæ : Elle se distisgue principalement du premier par l’extrême petilesse de ses conceplacles el du second par leur disposition en petits groupes, quoiqu'il soient encore assez écartés entr’eux. Ces groupes sont répandus sur toute la surface de la feuille. \ Sur les feuilles vivantes da Geranium rotundifolium — Masures du Grand-Quevilly (Seine-Inférieure). - Mars 1834. Abbé Letendre (147). 2944. Phyllachora Bromi Fuckel Symb. myc. f, p. 217. Sur le Bromus asper. — Octobre 1353. Forêt de Roumare :Seine-Inférieure). Abbé Letendre (219). 2945. Rustromia Tuberosa Karst. myc. Fen., p. 107. — Sclerotinia Fkl. Octospora Hedw. — Peziza Bull. Fries. Pers. Patouillard Anal. fung. I, Tab. 83, — /'hialea Gill. Discom. p. 97. | Forêt de Hallate (Oise), Canton de Rigolet, près la route de Creil. — 23 mars 188%. Capitaine F. Sarrazin Avec le type est fréquemment associée la forme longipes dont le slipe atteint quelquefois la longueur inusitée de 12-15 centimètres ! Le sclérote qui a donné nais- sance au discomycèle n’est pas, dans les nombreux el très beaux échantillons que nous devons à la patience et au zèle de notre estimable correspondant de Senlis, toujours de grosseur proporlionnée à la laille de la Pezize ou du développement de la cupule, seulement le selérote conserve sa forme globuleuse dans les Pezizes de pelite taille et se montre très nettement de la consistance d’une simple pellicule dans les spécimens à long stipe, paraissant ainsi avoir fourni à ce développement excepliounel du champignon, tonte la substance qu’il renfermait. Celle remarque contredit je crois ce qui a élé avancé : que la produclion des Pezizes n’allerait pas .le sclérote. Quelques exemplaires portent 2 où 3 selérotes soit sondés l’an à l’autre, [ | soit séparés el adhérents à la droile et à la gauche du point de départ du stipe d’une seule Pezize. Ailleurs, uu selérote unique à donné naissance à ?, 3 el même à 4 Pe- zizes de forte taille et également développées. Tous les spécimens à stipe très allongé sont droits, mais la eupule ne devait pas surmonter le sol de plus de À à 2 centimè- tres ce qui est indiqué par l’amineissement et l’état lisse du sommet du stipe, tout le restant, qui était perpendiculairement enfoui dans un humus léger, siblonneux, est renforcé, épais et rugueux. Ce stipe souterrain est plein, noir extériürenient, blanc intérieurement, tout comme le selérote dont il est la transformation. Il est per- mis de croire, par l'examen des échantillons de la récolte de M. KF: Sarrarir, que l’élongation anormale du stipe à iei pour cause unique le plus où moins grand en- foncement du selérote dans le sol au moment où cet organe a commencé à vermer. On lira avec intérêt l’élude-que M. Max. Cornu à faite du développement de qnel- ques sclérotes (Bulletin de la Société Bot. de Fr. 4877 p 161) et notamment son observation sur l’élongation du stipe de la Pezize qu’il estime devoir être déterminé parfois par la tendance au redressement et [a courbure, pour rechercher la lumière, (géotropisme négat f et héliotropisme). 2946. Peziza Lachnea) Roseola Fries s. v. s. p. 352. — Gill. disc. p. 87 cum Tab. Sur l'écorce sèche du chêne, avril 1S8%. Forèt de Hallate (Oise). Capitaine F. Sarrazin. 2947. Peziza (Lachnca) Vérginea Schrad, Gillet dise. p. 68, €. Tab. — Sur les brindilles tomhés et sur les fruits du hêtre pourrissant, avril 188%, Bois des environs de Senlis (Oise). Mine Paillard née Sarrazin. Les exemplaires réunis par Madame Paillard, fille de M. le earilaine Sarrazin, offrent tous les états d'évolution du réceptacle, Nous avons pu reconnaitre que la forme à « Capule close, turbinée » var Carpophyla, n’est qu'un élal transitoire du champigaon jeune au champignon plus développe. — 159 — 2948. Peziza (Scutellinia) seutellata L. Bull. Tab. 10. — Fr.S. Myc. 11: p. 85. Karsten Myc. Fen. {, p. 70. — Desm. F. cr, 702. — Patouillard Tab. ana!. Tab. 81. Sur les troncs nus, sur la terre, sur un tuyau en caoutchouc. (Cette espèce à cupule du rouge le plus éclatant, est palissante de bonae heure). Malméd y. (Reliquiae Libertianae). Sur le bois pourrissant. Environs de Bruxelles. E. Bommer et M. Rousseau. 2019. Peziza Poue Fkl (sub. nom. Micropeziza) Symb. myc. 1, p. 294. P. grunimis desm. pr. p. Sur les feuilles sèches du Poa sudetica, environs de Spa (Belgique). Dr Lejeune /Reliq. Libert.). 2950 Peziza (Phialea) Coronata Bull. Tab. 316. f. 2. — Desm. FI. cr. fr. 872. — Gill. Discom. Fr. p. 110. — Peziza pedicellatu Sow.T. 369, f. 4. Sur les tiges mortes des plantes herbacées. — Avril 1884. Grocnendael près de Bruxelles (Belgique) E. Bommer et M. Rousseau. 951 Peziza (Otidea) Leporina Batsch -—- Sacc. Mich. 11, p. 611. Aleuria Gill. Disc. p. 40. Sur la terre ombragée, parc du grand Quevilly (Seinc-Inférieure), octo- bre 1883. Abbé Lelendre. (135) 2052. Helotium (Pseudo-Helotium) scrupulosum K\rst. f. caulium Sacc. Mich. 11, p. O12. Non H. ulmariae f. Gall. 2077, espèce automnale. — « Ascis brevioribus et crassioribus, nempe 24—28 — 5 ; sporidiis 5—6 —_ 4, D) » Sur les tiges sèches du Spiraea ulmaria, parc de M. le comte de Brissac, au grand Quevilly (Seine-Inférieure). Printemps 1383. Abbé Lelendre (220). 2953 Pyreno-Peziza ligni (Desm. sub, nom. Cenangium) Sacc. Fung. Venet. 1V: 33. — HMollisia Karst. — Trochila de Not. Sur les bois durs pourrissants (chène, hêtre, etc. Malmédy. (Reliquiae Liberhanae.) 2954. Pyreno-Peziza atrala Fkl, symb. myce. 1, p. 29%. — Pers. syn. fung. p. 669. Var foliicota Desm. mem. Soc. sc. de Lille 1843, et PI. cr. Fr. nos 1313 et 713. Sur Les deux faces des feuilles sèches (principalement sur la face supé- rieure) du Plantago lanceoluta. Hiver 1884. Masures du grand Quevilly (Seine-Inférieure) Abbé Lelendre (152). 2055. Pezizicula Rhaberbarina (Berkl.) Tul. S. F. carp. AL, p. 183. — Fuck!. symb. 1, p.278. — Sacc. Mich. {, p. 419. — Patellaria Rubi Libert, Peziza Berkl. — Lachnella Fr. — Helotium Spre in Rabh. . Sur les sarments du Rubus fruticosus. Octobre 1883. Forêt de l’Essart et Parc du grand Quevilly Seine-Inférieure) Abbé Letendre (182). 1956. Chondrioderma difforme Rostaf. Monog. 177. — Patouillard. Tab. Anal. fung. T. 11, p. 79, n°0 18% — Physarum album Cooke Handb, n° 1140 — Diderma nilens Cooke Handb. n. 1113. FF. Foliicola. Eovirons de Senlis. A terre, dans la forêt de Hallate (Oise). 20 avril 188% Madance Paillard née F. Sarrazin. 2957. Craterium vulgare Rostaf. monog. 118 — Chev. Flor. Paris Fab. Lk, © 260 — Patouil. analyt fung, T. 117, p. 76 — C. pedunculatum Cooke Handb. n. 1189 — C. Leucocephalum Desm. cat. 27, parfois associé au C, minulum Leers. À terre sur les feuilles sèches et les brindilles. Chemin des grands ché- nes, vers la fontaine Bertrand. Forêt d'Hallate (Oise). Avril IS84. Cap. F. Sarrazin. 2958. Phoma deustum Fkl. Svmb. 1, p. 377 — Sphaeronema Rhinan- thi Lib, exs. 265 — Sphacria Rhinanthi Somf. ? Sur les tiges arides du Rhinanthus Crisla-Galli que le parasite à dû détruire. Forêt des Ardennes. Reliquiae Liberlianae. Les périthèces cylindriques-globuleux, noirs, groupés en grand nombre sur le collet de la racine de la plante qu’elles ont déformée par la formation d’une sorte de bourrelet ou d’excroissance, et développés plus rarement le loug de la tige, au voisinage des nœuds, sont remplis de masses plasmiques mais non de thèques. Mal- gré nos recherches minutieuses nous n’avons pu observer les spores. L'absence de ces organes dans les conceptacles pourrait tenir plutôt à l'état de jeunesse du cham- pignon au moment où Mlle Libert en fit la récolte platôt qu’à l'ancienneté des spéci- menus eux-mêmes, puisque les conceplacles ne semblent pas avoir été vidés et sont garnis d’une substance ferme el très homogène assez comparable à celle des sclérotes. 2959. Phoma phlogis Sp. nov. | Périthèces rapprochés,inombreux, coniques, à base plus ou moins déprimée, noirs, recouverts par l’épiderme qui prend par transparence une couleur noirâtre nébu- leuse; nueleus blanchätre, spermaties cylindriques, arrondies aux deux extrémités, 4k—5 = 112 — 9, 2 -- gultulées, hyalines; basides... à Sur les tiges desséchées du Phox blane cultivé /PL. Drumondii). Jardin du Grand Quevilly (Seine-Inférieure) Hiver 1853. Abbé Lelendre (212; 2960. Phoma Veronicae Sp. nov. l Périthèces innés, nombreux, rapproch's, convexes-arrondis, noirs, s’ouvrant par un pore; nucleus blanc ; spermalies ovoides, 5 —— 2 112, hyalines, non gullulées ; basides… ‘ Sur les tiges sèches du Veronica spicata cultivé au jardin du Grand Quévilly (Seine-Inférieure). Automne 1883. Abbé Letendre (241) 2961. Phoma lirelliformis Sacc. Mich. 11, p. 93. forma. Ph1Og1S. Cette forme qu’on pourrait qualifier de ménor, diffère des types recueillis par M. l'abbé Letenire sur la Matrieaire et sur la Salicaire par des spermalies beaucoup plus petites (5— 6 — 1 — 1 412) porièes sur des basides filiformes égalant à peine en longueur celle des spermaties. ess Sur les tiges seches du Phlox de Drummond à fleurs roses, cultivé a Toulouse, Hiver 1833. Angèle Roumeguere . 2062. Phoma Phillippsiana Sacc. et Roum. Revue mycol. 1884, p. 29. Tab. XLV f. 39. Sur l'écorce des branches mortes de l’A/nus glutinosa. Malmedy. Reliquiae Libertianne Cette nouveauté mycologique est dédiée à notre zélé correspondant et ami M. W Prius, de Shrewsbury, connu par sa belle publication les Helvellacées de la Grande Bretayne qui publie à cette heure les Dyscomicèles d'Angleterre. 2963. Phomu (aposph.) papillulata Sacc. et Roum. Revue mycol. 188%, p. 30. Tab. XLIV, fig: 56. Sur le bois pourrissant de divers arbres et sur diverses plantes herbacées, Malmedy Reliquioe Libertinre. 2964. Phoma (Diap.)\ Durandiana Sacc. et Roum. Revue mycol, 1834, 1:29, Tab. XEVAS 974 Sur les tiges sèches du Rumex Lapathifolium rapporté des parties in- cultes du jardin de la Société d’horticulture de Montauban (Farn-et-Ga- ronne) et retrouvé dans les Reliquiae de Libert. Autornne. Cette belle espèce rappelle un zélé cryptogamiste, notre excellent colla- borateur M. E. Duran», inspecteur des forêts, professeur à l'Ecole natio- nale d'agriculture de Montpellier. ‘| 2965. Coniolhecium epidermidisCord réuni au Phoma Leguminum West. 4 f. Cytisi Laburni. Sur les légumes secs. Automne 1883. Dieppedalle (Seine-[nférieure). Abbé Letendre (A7). 2966. Phyllosticla Renouana Sacc. et Roum. Revue mycol. 188%, p 32. Sur le Typha lalifolix des Reliquiae de Libert et sur la même plante rapportée des marais de Couéran (arrondissement de Nantes) automne 18*%. Nous avons dédié la nouvelle fonginée à son collectionneur en France M. Fécix Reno, notre ancien et excellent ami, qui vit aussi dans l'exiceata de Desmaziéres, dont il fat le collaborateur. 2967. Dolhiorella Rerengeriana Sacc. Mich. 11, p. 271. — 161 — Forma Wori. Revue mycol. 1884, p. 31. Sur les branches sèches du murier blanc Malmedy. Relig. Libertianae. 2968. Verrnicularia atramentaria Bk. et Br. Fung. n. 430. Forma Sclerotioides. Apres l'expulsion des spores et la chute des soies, le périthèce, (rappe- lant par sa conststance et son aspett le Sc{erolium dururm,) persiste sur les tiges desséchées du Solanum tuberosun. On sait que dans le genre Vermicularia, le périthèes, lorsqu'il a perdu ses soies qui sont fort caduques et s’être ouvert par le sommet, se détruit peu à peu en lais- Sant dans beaucoup d’espèces une ouverture arrondie, Daus le V. atramentaria,un phénomène de contractalion de la partie restante de l’endochrome doit se praduire car les perilhèces évalués, entièrement glabres, conservent leur intégrité apparente. Plomereuc (Seine-Inférieure mars 1884. Abbé Letendre. 2909. Vermicu/ariu dematium (Pers) FEries Obs Exosporium Link. EF. Sambuci Sur le bois mort, écorcé du Sambucus niger. Les Ardennes. Reliquiae Libertianae. 2970. Colletotrichum volulella Sacc. et Yalb. Mich. 14,p. 643. « Sporodochio innato-erumpente, planp-convexiuseulo, oblongo, 412 mill. long. 314 lal., disco griseo, setulis euspidatis 500 = à — 6, fuligineis, rectis septalis, basi incrassatis cincto; conidiis eylindraceo-furoiteis 14 — 18 = 2, 5 — 3, 5, eurvulis, 2 — 4 guliatis, hyalinis; basidiis obsoletis. » Sur les tiges desséchées du Spiraea Ulmaria. Parc du Grand Quevilly (Seine-Inférieure . Automne 1k83. Abbé Letendre (221). 2971. Cytispora ambiens (Pers) Sacc. Mich. 1, p. 519 — Va/sa Fr. Tul Sel. fung. carp. 11. fe Corybti: Sur l’écorce morte du Corylus avellana L. automne 1883. Environs de Toulouse. Taillis d’Auffrery. Anna Roumeguère. 2972. Cytispora Lauro-cerasi Fkl. Symb. !, p. 998. — Fung. Rhen. n. 029. f. Foliorum. Sacc. Mich. 11, p. 628. «Spermatia allantoidea, 5 — 6 = 1, basidiis breviusculis amulosis suffulla. » Sur les feuilles arides du Prunus { auro-cerasus. Hiver 188%. Parc du château de M. le comte de Brissac au Grand Quévilly (Seine- Ianférieure). Abbé Letendre. 2974. Cylisporella Mendax Sacc. et Roum. Revue Mycol. 1884, p. 32. Tab. XL, fig: 19. Sar le bois de chêne pourrissant. Malmedy. Reliquiae Liberlianae . 297%. Coniothyrium glomerulatum Sacc. et Mich. 4, p. 520. « Péritheiis innato-erumpentibus, hine inde 2 — 5 glomerulatis, globosis, vix papillatis, 1110 mill. d. aterrimis; spermatiis ovoideis, 3 — 2, olivaceo-fuligineis. » . Surtes écailles des cones de l’Abies excelsu. À Dieppedalle (Seine-Infé- rure) Villa Davev. Autonine 1883. Abbé Letendre. 1975. Seploria Caricinella Sacc.et Roum. Revue mycol. NE, p. 34 — Tab. 44. f. 27: Sur les feuilles du Carex depauperatu Godr :29 mai 1883. Forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne) Feuilleaubois (106). 2976. Ascochyta vicina Sacc. et Mich. 11, p. 109. F. Epiphylla nob. Sur les feuilles de l’Evonymus Europoeus. Parce de M. le comte de Bris- sac (Seine-[nférieure)! Eté 1383. Abbé Letendre. Nous avons puolié sous le n° 2337 la forme Evonymella particulière aux capsules de Fusain dont les périthèces sont plus développés. 2977. Diplodia Hypericina Sace Mich. 44, p. 266. Sur les tiges sèches de l'Hypericum spicalum. Pare de M. le comte de Brissac, près de Rouen (Seine Inf.) Printemps 1884. Abbé Letendre (180). 1973. Diplodiu Utmi Fk!. myc. © p. 173 = D. meloena Lev. f. Ulmi (Pycnide du Cucurbilarix naucosa Fkl. 1. e.). — 162 — Sur le bois mort, écorcé de l’Uimus compestris, gisant à terre dans le parc du Grand Quévilly (Seine-Inférieure. Hiver 18N2. Abbé Letendre , 179). 2979. Diplodia Enonymi Fkl. symb. {, p. 395 (non Westendorp). Branches sèches de l’Evonymus Europaeus. Forêt de Fontoinebleau (Seine-et-Marne). Oévrier 1884 Feuilleaubois (4:53). 2980. Phomopsis Brassicae Sacc. et Roum. Revue mycol. 1884, p. 32. Tab. XLUL, f. 14, réuni parfois au Tubercularia Brassicae. , Sur l'écorce intérieure du Chou rouge pourrissant. Malmedy. Reliq. Liberlianae. 2981. Ceuthospora Visei Sollm. in Hedw. 11, n. 19. Tab, XIII. Forèt du Trenuin. Sur les rameaux et les feuilles du Viscum album L. Mai !883. p Abbé J. Brésadola. 2982. Hendersonia Robiniae (Desm) West. Réuni au Cytispora Leucos- perma et quelquefois à l’Aglaospora profusa. Sur l’écorce morte du Robinia pseudo-acacia. Août 1884. ( r En virons de Senlis (Oise). Capitaine F. Sarrazin. 2983. Hendersonia Bruneawtiana, Sace. et Roum in Revue mycol. 1884, P. (Réuni parfois au Phoma Herbarum.. Sur les tiges des grandes Ombelliféres. Malmedy. /Reliquiæ Libertianæ). Nous avons dédié cette nouvelle espèce à notre zèlé correspondant, M. Paul Bruxau», patient scrutateur des ressources mycologiques de la Charente et des départements limitrophes. 298%. Leplothyrium clypeosphærioides, Saec. Mich. Il, p 414. Forma Foliicolu. Sur les feuilles vivantes du Aubus fruticosus. Environs de Toulouse. Eté 1883. Angèle Roumeguère. 2985. Leplostroma Pteridis Ehrb. (non Chev.). Desm. PI. cr. Fr., no 784. Tul. Sel. fung. Carp , t. IN. . Sur les tiges sèches du Pleris aquilina 1. Environs de Senlis (Oise). Mars 1881. Capitaine F. Sarrazin. 2986. Melaneoniell4 Chrysostoma (Mont.) Sacc. Sur l'écorce sèche du Carpinus Betulus. Malmedy (Reliquiæ Liberlianæ). 2987. Discella microsperma B. et Br., Ann. N. H., n° 4:9, t. 12, f.8 Sur les branches sèches du Salix Viminalis: — Automne 1883. Environs de Bagneres-de-Luchon (Haute-Garonne). Ch. Fourcade. 2988. Myxosporium prunicolum Sacc. et Roum. Revue mycol. VI, p. 36. Tab. 46, f. 49. Sur les rameaux secs des pruniers cultivés, encore recouverts de de lécorce. Verviers (Belgique). Dr Lejeune (Relig. Lib. ). 2989. Coryneum Disciforme Kunz. Mye , Heft. I, p. 76, f. 18. F. Betulæ : Réuni au Nemaspora alba Lib. (Libertella alba West). Branches sèches du Betuta alba. — Forèt d'Hallate (Oise). 22 avril 1884. Capitaine F. Sarrazin. 2990. Trichothecium roseum (Link). Fries S. M. IL, p. 427. — Grev. Scop. INT, Tab. 172. ” ! RE ATOS Sur l'écorce du hêtre. — Environs de Senlis (Oise). Février 188%, F. Sarrazin. 2991. Oidium fusisporioides Fries. EF. Violæ fRamularia Violæ FKkl., Symb. 1, p. 361. — Desm. PI, cr. Fr. 1842. — Fusisporium Lacteum Desm, Olim.). Groupes arrondis, nettement limités, décolorant le issu, qui devient blanc ou blanchätre avec une teinte jauaâtre, dépourvus d’un bord obscur, D. — 165 — Sur les feuilles du Viola tricotor. — Jardin du Grand Quevilly (Seine- Inférieure. Eté 1853. Abbé Letendre. 2092. Sporocyhe Berlesiana Sacc et Roum. Rev. mycol. 1884, p. 37. Tab. 46, f. 57. Sur les irognons de choux pourrissints. Malmedy. (Reliquiæ Liberliane ). 2093. Helminthosporium Velutinvum, Link. Obs. 1, p.8, et Sp. PL EL p. 47. Sur les rameaux tombés. — Forêt de la Hallate (Oise . Février 1854. | Capitaine F. Sarrazin (1. 209%. Cercosporella Cana Sacc. Mich. IL, p. 364. Sur les feuilles de l’Erigeron Canadensis. — Septembre 183. Bord des chemins, au Grand Quevilly (Seine-Enfer.). Abbé Letendre. 2995. Cercosporella Triboulianu Sacc. et Letendre. Fungi Gallici Ser. V. — In Alti del R. Institut Ven., t E, série VI. 1883. « Maculis amphigenis gregariis minutis angulosis arescendo expallentibus vix marginatis ; cospitulis munuts, eandidis byphis faserculatis cylindraceis, sub- cominuis 10-15 y longis, anice inflatulis truncalisque, hyalinis; contdiis acrogenlts, Pagillori-fusoïdeis, rectis curvulisve, utrinque acutiuseulis, 40 - 60 = 2, 5-3, diu conlinuis dein ‘-purie ?) 3-4 seplatis, nou constricus hyalinis. » Sur les feuilles languissantes du Centaurea nigrescens. — Parc du chateau de Brissac, pres de Rouen (Seine-Inférieure). Eté 18:35. Abbé Letendre. 2996. Gymnosporium leucosporum, Montagne Sylloge, p. 309. F. Aceris. À la surface inférieure des feuilles arides de l’Acer Negundo. Aut. 1883. Pare du Grand Quévilly, près de Rouen Seine Inférieure). Abbé Letendre .218). 2997. Fusarium herbarum :Corda) Fr. Sum. veg. Scand., p. 401. F. Brassicæ, Sacc. Mich. Il, p. 644. « Conidia foleifurmia 36 - 40 — 4, vutrinque acuta, 4-5 septala, basidiis obclavatis 20 - 25 — 3 - 4 suffulta. Sur les tiges pourrissantes du chou rouge cultivé. Malmedy. (Reliquiæ Libertiane). 2998. Fusisporium Zeæ, Nov. sp. Masses Irénielluïles indétermirées, élaiées irrégulièrement, d’un bel incarnal quelquefois foncé, formées par des filaments b'anes, r2meux, très tenus, s’évanouissant eu parlie avec l’âge el entre lesqueis sont agglutinées, en grand uombre, des sporuities fusiformes très allongées, eflilées aux extrémités, droites ou légèrement courbécs, transparentes, obseurément cloisunnées, ayant de 4125e à 11206 de wall. de longueur, sur une largeur d'environ 41200e de mill. Se développe pendant lhiver, durant les pluies, sur les chaumes du Maïs qu'on laisse pourrir en terre, principalement autour des nœuds. Malmedy. [Reliquiæ Libertianæ ). 2999. Strumella ohvatra Sacc. Mich. 1, p. 90 (Vix Gen. Strumella Fr. SV.1S., pui 482) Celle espèce nouvelle, d’un geure que M. Saccardo a révisé, pour elle, en 1882 (Mich LT, p. 36), a élé observée pour la première fois, en 1872, en Ilslie, à Selva, où elle est encore très rare. Elle n’a pas été observée encore ailleurs; niaïs nous venons de la relrouver davs les anciennes récoltes de Libert! — Voici la brève diagnose que l'auteur du Sy'loge assigne au genre modifié : « Sporodochium verruciforme ex byphis varie ramosis copidis que ex ovoïdeo polymorphis varie . (4) Notre zé é et infatigable coliaborateur el ami-M. le capitaine Sarrazin à concu l'ulile projet d'édifier la Floruie mycologique des environs de Senlis, Il parcourt assidument dans ee but les bois et Les laillis qui entoareut sa résitlence, et chaque exploration fut procure quelque nouvelle conquête botanique. Les soins qu'il veut bien donner à son œuvre profiteut aussi à notre exsiccala dont 11 est le généreux pourvoyeur. Nous avons recemment reçu en nombre, entr’autres bonnes espèces que uons publierons suceessivement les Peziza versiformis Pers, Setcsa Ekl., pulre- raceaf. Pieridis Fk|., Omphalodes var incarnato-roseum Fr., Stèzembergeri lb …., Demautium fodinum Ghev., Gnomonia errabunda Bob, — 164 — adnatis compositum. » Ce genre se rapproche du G. {/osporium, peut-être, encore mieux du G. Arthroderma Curr., si ce n’était que les conidie#æde ce dernier genre sont globuleuses et citrines, tandis que l'espèce, type du G. Strumella Sacc. (celle que vous distribuons), montre des conidies constamment de forme fusoïde, courbée et de coloration brun-olive. Sur le bois pourrissant. — Verviers et Malmedy. Reg. Libertianæ). 3000. Selenosporium Brassicæ Thum. Hedw. (880, p. 191. — Sclerotium castaneum Lib. ? Sur les tiges pourrissantes du chou cultivé. Région des Ardennes. (Beliquiæ Liberlianæ ) . Î. — CHAMPIGNONS RARES OU NOUVEAUX DU BORDELAIS. Un zélé scrutateur de nos raretés mycologiques locales, M. Nelson Merlet, préparateur d'histoire naturelle à la Faculté de médecine et de pharmacie de Bordeaux, notre collaborateur (1), réunit chaque jour des matériaux pour la flore spéciale du pays Bordelais qu'il a le projet d’édifier. En attendant que les notices de M. Merlet puissent être groupées pour former une sorte de florule, nous les analyse- rons, à l’exemple du Journal d'Histoire naturelle de Bordeaux, qui entretient de temps à autre ses lecteurs des recherches du jeune my- cologue. Mentionnons d’abord un discomycète des coteaux spuvent parcou- rus de Lormont qui n’a pas encore été signalé en France. le Pexisa albo-spadicea Grev.. espèce anglaise qui a quelques affinités avec le Pesxisa brunnea,de Cooke,de Desmazières et autres auteurs (P. grega- ria Rehm.), mais la cupule du P. albo-spadicea est moins globuleuse. mieux assise sur le sol que la cupule de l’espèce voisine, puis l'hyme- nium est fauve livide, tandis qu’il est très blanc dans l’espèce nou- velle, de plus, les spores sont ellipsoides, à un noyau. On a observé cette dernière aux Etats-Unis et en Angleterre; Cooke en a donné une excellente figure dans le Mycographia, tab. IAT. Ce cryptogame a-t-il suivi le sort des plantes américaines ou des graines de ces mé- mes plantes qui viennent échouer sur nos plages ou envahir nos ri- vières ? dit M. Merlet. C'est évidemment notre avis dans le cas ac- tuel. Les frères Crouan, Durrieu de Maisonneuve, de Guernisac, Le- normand, etc., ont souvent constaté. dans leurs fréquentes herbori- sations cryptogamiques, l'influence de l'eau pour la dispersion des espèces végétales, qu’il s'agisse de l’eau à l’état de vapeur ou de gaz, ou de l’eau courante. Quelques-uns de mes lecteurs se rappellent peut-être la subite et singulière apparition, à Toulouse, d'une grande Pezize nouvelle pour la science, sur une étoffe abandonnée dans un appartement que la désastreuse inondation de 1875 venait d’envahir (ma Statistique botanique, page 58, fig. 1-8) (2). En fait d'espèces (1) La 30e Centurie des Fungi Galliei que nous venons de publier renferme les nouveautés suivantes pour la contrée, que nous devons à l’obligeance de M. Merlet : Puccinia aristolochiarum, Æcidium Allii-Ursini, Uromyces Fritillariae, Æci- dium meleagris, ete. Le Journal d'Histoire Nature'le de Bordeaux et du Sud- Ouest, n° 5, 21 mai 1884, contient sous le titre de Catalogue des Champignons observés et récoltés dans le Sud-Ouest par MM. Guillaud, Forquignon el Mer— let une première liste de 131 espèces réparties systématiquement. Les Hyménomy- cêles ont été revus par M. le docteur Quelet, (2) li s’agit du Peziza Doloris sp. n. Dans uue des rues les plus fatalement sub- mergées dans la ouit du 23 au 2% juin 1875, la rue Vigucrie, où l’eau avait envahi les habitations jusqu’au-dessus du premier étage, je recueillis, Le surlendemain de l’inondalion, parmi les meubles brisés, mêlée aux boiseries des constructions effon- drées, une planche à repasser le linge, imprégnée d’eau encore et montrant une — 165 — fongines, tout est mystérieux. Cependant il est, je crois, plus raison- nable de chercher dans l’action des courants d’air l’interprétation de la plupart des cas de migrations extraordinaires. Les germes de la plupart des champignons sont d’une telle finesse et d'une si grande abondance, que nous devons supposer que l’atmos- phère en est constamment remplie. On ne saurait alléguer de limites -à l'extension d’une grande espèce d'Hyménomycète ou de Gastéro- mycète, dont les spores se comptent par millions dans un seul réeep- tacle ! Ces spores peuvent évidemment passer d'un continent sur un autre, emportées par ces grands courants circulaires qui prennent naissance sur le rivage d’une partie du monde pour venir expirer sur une autre. Nous empruntons à la récente notice de M. Merlet, publiée par le Journal d'histoire naturelle de Bordeaux, n° 4 de cette année, la par- tie relative à l’Helvella monachella, forma paradoxa Merlet, recueillie le 15 mars dernier sur les argiles déplacées des carrières ’de Cenon (Gironde) : « Cette Helvelle se reconnaît aux caractères suivants : Receptacle ondulé verruqueux, lisse, brun-jaunâtre, épais, fragile. d’un diam. de 7-8 centim. et à 2-3 lobes irréguliers, adhérents au pédicule ; dessous blanc, lisse, pruineux ; pédicule court (1 centimè- tre), plein, concolore au-dessous du réceptacle légèrement lacuneux, et épaissi à la base seulement. Thèques cylindracées ; spores sphéri- ques, paraphyses épaissies et brunes aux extrémités. Odeur et sa- veur ammoniacales très prononcées. « Comme l’indique Micheli (Gen. Plant. Tab. 86), cette forme ro- buste d'A. monachella semble tenir le milieu, par quelques-uns de ses caractères, entre cette dernière espèce et l’H. fusca, Gillet. Cooke (Mycogr. Tab. 335) a représenté l’H. monachella Fr. (H. spa- dicea Schæf.), d’après un specimen de l’Herbier Berkeley, car l’es- pèce n’a pas encore été rencontrée en Angleterre ; il indique un ré- ceptacle de 2 cent. 112 à 3 centimètres de “diamètre et une coloration jaune bistré en dessous, caractère propre à l’H. fusca de Gillet, es- pèce précitée ; tandis que l’H. monachella, bien qu'ayant des dimen- élégante végétalion fongine. Sur cet ustensile d’atelier (une planche de peuplier, habillée avec un premier tissu de toile de lin et par dessus d’une étoffe de laine feutrée, de couleur verte), ces champignons, tous isolés, étaient au nombre de sept, à divers degrés de développement. Leur apparition, prosoquée sans doute par l’inon- dation, avait été pour ainsi dire instantanée. D’après les informations recueillies sur les lieux, la planche à repasser était placée en permanence sur deux chevalets au milieu de la pièce du rez de-chaussée de la maison écroulée ; cette planche servait encore au moment de la venue de l’eau et elle fut laissée en place, comme tous les autres meubles de l’appartement, par les habitants qui fuyaient le danger. Trois cir- conslances me parurent intéressantes dans cette découverte : A0 L’apparition subite des ‘champignons ; 2 L’emprunt d’un substratum inusité; 30 La rencontre d’une éspèce nouvelle pour la localité et probablement aussi pour la science. On savait que les spores des champignons pouvaient être desséchées sans perdre leurs pro- priétés germinatives. Le fait constaté alors permettaït d'ajouter aux lois connues : Que le séjour plus ou moins prolongé de la spore dans l’eau ne saurait l’em- pêcher de germer si l’os voulait admettre, ce qui me :semblait probable, que les spores de la nouvelle Pezize, venant peut-être des sommets des Pyrénées, avaient été déposées sur l’étoffe par l’eau courante du fleuve. De fortes pluies d’orage avaient persisté à Toulouse et dans toute la contrée depuis trois jours avant et pen- dant l’inondation. L’atmosphère était donc notablement chargée d’électricité. Il est possible encore qu’il faille voir dans cette circonstance particulière une cause dé- terminante de l’apparition subite de la Pezize du faubourg Saint-Cyprien. — 166 — sions à peu près égales à cette dernière espèce, a le dessous du ré- ceptacle blanc. Le stipe non lacuneux, mais plein et très court de l’Helvelle que nous avons recueillie, partage ce caractère avec l’H. monuchella. « Notre champignon est recherché par les limaces, qui en avaient dévoré entièrement deux exemplaires. Son odeur et son goût le ren- dent repoussant. (’est pour la première fois que nous constatons ces caractères pour un genre que Persoon et tous les mycologues con- temporains recommandent comme d'odeur et de goût agréables et parfaitement alimentaire (1). « Il existe une certaine confusion entre quelques espèces d’Hel- velles. Contrairement à l’opinion de M. Cooke, Kickx, qui s’est appli- qué (voir Flore crypt. des Flandres, 1. p. 503) à étudier l’H. mona- chella de Schæffer, qui, au stipe lacuneux, serait une variété plus réduite de l’H. Lacunosa. Kickx ([. c. p. 586) a encore fait connaître une espèce qu’on n’a plus retrouvée depuis sa publication, l'A. Ludo- viciæ, dont il a décrit en détail les divers degrés d'évolution, et qui, à part l’état pellucide du réceptacle, répond en partie aux caractères du champignon que nous avons récolté. Nous ne voulons pas nous prenoncer sur une forme qui mérite peut-être d’être présentée comme cphRre. il convient de l’étudier encore sur de nombreux exemplaires que la saison favorable qui commence ne manquera pas de faire surgir. » IT. — L’HELVELLA ALBIPES Fkl. EST-ELLE BIEN LÉGITIME ? Les remarques de M. Merlet sur la morphologie des Helvelles ont été faites aux environs de Lyon par M. Veulliot, un autre ami de la mycologie, notre correspondant de longue date, à propos de deux espèces à stipe blanc, à chapeaux blancs en dessous, l’une constam- ment très réduite de volume dans les gîtes où elle se développe (les îles du Rhône). l’autre à stipe un peu renforcé dans le bas, norma- lement de taille gigantesque, à stipe fort et cylindrique. M. Veulliot nous écrivait en nous adressant ses spécimens en nombre : « Un de mes confrères en mycologie y voit deux espèces ; moi je n’en vois qu'une seule. J’ai examiné les spores, thèques, paraphyses prises sur divers échantillons très différents les uns des autres ; elles sont tou- tes semblables. Les spores sont elliptiques avec une grosse sporule (18 à 21 sur 13 à 14) ; thèques cylindriques ‘300 sur 14 à 16) ; para- physes linéaires. renflées au sommet où elles sont jaunâtres {non brunes). Comestibles d’après les essais faits sur moi même et sur d’autres. » Il faudrait peut-être bien voir deux espèces dans les Helvelles des îles du Rhône : d’abord l'A. albipes Fk]. que M. Gillet a récemment figu- réeet quise montrerait« dans les terrains sablonneux,parmi les gra- minées » et que M. Cooke (Mycographia) refuse encore à notre pays. Cependant ce deruier auteur ne cite l’espèce que d’après le livre et la planche de Fuckel ; il déclare ne l’avoir jamais vue. Les caractè- res des petits spécimens de la récolte de M. Veulliot répondent en (1) En effet, toutes les Helvelles sont ou peuvent être consommées. Une seule es— pèc e très incerlaine et mal connue est indiquée comme faisant exceplion à celle règle, c’est l'H. hispida Schæff « qui répand une forte odeur de punaise » el que nous n’avons jamais vue. — 167 — tous points comme forme du stipe surtout à l'espèce allemande ; leur stipe est bien cylindrique comme l’indique la figure des Symbolæ et aussi parfois épaissi dans le Las comme le montre la planche des dis- comycètes de Gillet témoignage du peu de valeur, comme permanence de ce caractère (1). Quant à la couleur du sommet des paraphyses, elle varie suivant le degré de maturité du sujet en intensité de colo- . ration. Nous nous sommes demandé si l’espèce de Fuckel était bien légitime et si elle ne représenterait pas une variété de lH. lacu- nosa AfT. ? Les grands individus récoltés par M. Veulliot appartiennent à l’'Helv. Lacunrsa forme major de Gillet qui est à pied blanc, bien que les lacunes apparentes au dehors, tout le long du stipe, n’existent point dans l'intérieur absolument vidé et nu (pour quelques spéci- mens cependant). J'ai observé des pieds lacuneux à l’intérieur à côté d’autres qui ne portaient les traces de lacunes qu’extérieure- ment. Voici donc un caractère qui devient peu stable ! La couleur du chapeau fauve quelquefois, se maintient du pâle au bistré et au noir (il est noir dans l’albipes tel qu’on le représente et tel que le mon- trent les types vivants que nous avons reçus ; noir et roux quelque- fois aussi dans les grands spécimens rapportés par M. Veulliot). Là encore n’est pas un caractère de grande importance. Le ton de colo- ration le plus général dans l'espèce est le noir extérieurement et en dessous le blanc plus ou moins pur. Quelquefois cette dernière teinte passe au fauve clair comme nous l’avons vu dans les échantillons que nous venons d'étudier. Partageant l’opinion de M. Veulliot, nous croyons à une espèce unique d’Helvelle lacuneuse dont ses spé- cimens de petite taille seraient l’H. Albipes Fk]. (stipe blanc, légère- ment lacuneux) et les grands, la forme major Gill. (à pied blanc). III. — SïATION INSOLITE DES MORILLES. Le mois d'avril qui ramène les Morilles dans les contrées privilé- giées de notre territoire, dans les vergers, les bois, au pied des ormes, des frènes, le long des haies a été, cette année, avare du précieux champignon comestible (2). Le froid subitement revenu dès la première quinzaine du mois a arrêté la végétation du disco- (1) M. Gillet, dans son livre précité, à donné deux figures de l'H. Lacunosa Afz., une à pied grêle, cylindrique, l’autre à pied moins long renforcé dans le bas. Les spécimens récemment récollés dans le Lyonnais tiennent le milieu entre ces deux images : Le pied est fort, subeylindrique et légèrement renforcé à la base. (2) M. Max Corou a publié une intéressante notice sur la récolte des morilles dans les euvirons üe Chartres (Eure-et-Loir). (Bull. Soc. Bot. Fr., Tome XXV, p. 129.) où, comme partout ailleurs, « leur rareté ou leur fréquence alternatives sont bien connues. » Les morilles récoltées à Beville, dit M. Cornu, appartiennent à deux es- pèces différentes : les unes, la Morchella esculenta ordinaire « où du moins une des formes bien connues de ce champignon » (le type qui abonde, quand il aboude ! Dans les bois de Senlis, d’où notre ami M. Sarrazin nous l’a souvent adressé), les au- tres appartenant à une espèce infiniment moins commune que M. Corou suppose être le Rimosipes D. C. Nous reprodüisons la description qu’il en donne parce que celte espèce est peu agréable au goût « si toutefois, ajoute M. Cornu, elle n’est pas dangereuse » : Elle se distingue très aisément des autres par son pied très long, ayant jusqu’à deux décimètres ; par son chapeau très réduit, de 3 à 4 centimètres, conique trouqué, parcouru par des crêtes longitudinales peu rameuses dessinant des alvéoles rhomboidales allongées ; il est à moitié libre, de couleur gris brunätre ou gris jaunâtre, comme chez le Morchella Esculenta. Le pied est couvert de côtes un peu ondulées, le tout est parsemé de peluches particulières au dehors comme en dedans; ce pied est très fistuleux. — 168 — = mycete. Notre ami M. le capitaine F. Sarrazin, qui chaque année a la chance de faire quelque remarque neuve sur ce champignon qu’il affectionne à bon droit, a failli ne pouvoir pas offrir la corbeille tra- ditionnelle de morilles vivantes des bois d’'Hallate et Chantilly, dont les mycophages toulousains sont les heureux tributaires. Les Morilles ont manqué partout, mais elles sont cependant parvenues à Toulouse, car, pour notre excellent et généreux ami, rien n’est im- possible ! Mais avec la miraculeuse récolte vernale il nous est arrivé un énorme spécimen de la forme à tête arrondie (M. esculenta Bull. var rotunda Gill. Discom. Icon.), s'étant développé et vivant sur et dans l'interstice de deux moellons retirés du sommet d’un mur de clôture, à 2 mètres de hauteur du soit (1). Le champi- gnon ne s’était nullement mal trouvé de cet habitat, car il montrait une végétation luxuriante ; cependant le substratum (la pierre) ne lui avait fourni aucun aliment ! Mystère... Les Morilles, à l’exem- ple des Lichens, ne tiréraient-elles leur nutrition ni du sol, ni des corps sur lesquels elles se sont fixées ? Certainement non. Il ne faut voir dans cet exemple que M. le capitaine Sarrazin nous a donné, qu’un fait exceptionnel, bizarre, unique peut-être et encore assez inexplicable. « Le mycelium très abondant du champignon dans le spécimen précité, dit M. Sarrazin, n'ayant pu se développer dans au- cun sens, avait formé dans l’interstice, en forme de coin, des deux moellons, une masse compacte, dure, homogène, représentant-un gros tubercule. Si nous n’eussions pas détaché le champignon proprio manu, nous eussions cru, tout d’abord, qu'il s'était implanté sur une pomme de terre ou sur le topinambour dont nous a parlé jadis M. Feuilleaubois, tant sa base offrait l’apparence d’un corps étranger. » (1) Voici la note de M. Sarrazin qui accompagnait sa bien curieuse communi- cation : « Au grand regret des gourmels, la saison des morilles est passée sans qu’on ait pu eu faire la récolte. La température sèche et froide que nous avons subie depuis le commencement de apparition des premiers champignons (15 mars), a contrarié leur yégélation. Dans nos environs, comme l'année dernière à Paris, les morilles ont été rares ; elles ont atteint, sur les marchés, le prix de 10 à 12 francs par kilo- gramme. La grosseur de nos spécimens est très variable. On en trouve depuis le volume d’une noisette, c 7est-à- dire du poids de 5 grammes environ (ce sont géné- ralementles premières), jusqu’au volume d’une pomine de pin, pesant alors de 200 à 300 grammes. Ces dernières sont habituellement jaunes et moins succulentes que celles dont la couleur est noire ou d’un gris foncé avec les alvéoles, ou petites ni- ches du chapeau, beaucoup plus petites. Le monstre pesant un Kilog. est un phé- nomène qui est loin d’être habituel. Il prendra date et ne saurait nous dédomma- ger de la pénurie actuelle Une croyance populaire, très erronée assurément, veut que ce champignon, de même que la truffe, soit le produit de la décomposition des racines. Si nous n’avious pas des raisons physiologiques péremptoires pour témoi- guer du contraire, 1l serait possible d’opposer à celte hérésie scientifique la récolte que l’on a fait souvent et que je viens de renouveler moi-même d’une cueillette de morilles (Morchella esculenta), à plus d’un kilomètre des bois, dans des terrains récemment labourés. Mieux encore, on aurait aujourd’hui le type du chaperon d’un vieux mur, dont vous pouvez jager de la sympathique adhérence qui l’a uni au moellon nourricier ! oques nous à dit que rien n’est si délicat qu’une noix de veau entourée de mo- rilles, convenablement assaisonnée et cuite au four dans son jus. En effet, bien que cet excellent champignon soit accommodé avec toutes sortes de viandes, on doit préférer, pour son usage, le veau d’abord, puis le pigeon ou le lapin, Une omelette aux morilles est un véritable régal pour beaucoup de monde. Nous conservons à Senlis, pour la consommation d’ hiver, les morilies divisées par quartier, ce qui aide à les faire mieux sécher ; et, au moment de s’en servir, leur immersion de quelques instants dans l’eau tiède développe leur parfum et rétablit leur élat naturel, — 169 — Ce fait insolite n’est pas le seul que nous a signalé cette année no- tre estimé correspondant de Senlis. M. le capitaine Sarrazin a re- cueilli dans les environs de sa résidence (bois de Chantilly), le 25 mars, une Morille « dont le poids atteignait à près d’un kilogramme ! Gênée dans sa sortie de terre par un obstacle naturel, elle était de forme camuse, c’est-à-dire aplatie, et au lieu d’être creuse en de- dans, elle était pleine et compacte, ce qui en augmentait considéra- blement le poids. » IV. LE BozeTus DEBEAUXII ET QUELQUES ESPÈCES DANGEREUSES. Notre savant correspondant, M. l’abbé J. Brésadola nous a in- formé récemment qu’il croyait le Bolet Oranais décrit par nous en l’honneur de M. Debeaux, son premier inventeur en Algérie et son _ promoteur comme comestible, « pour être identique avec le B. Bou- dieri Quel », qu’il a reçu de Nice d’un envoi de M. Barla. Nous ne partageons pas l’avis de l’auteur des Fungi Tridentini bien que nous reconnaissions que le nouveau Bolet d'Algérie soit de la souche du Boletus Boudieri et se plaise, comme ce dernier, au voisinage du Pin d'Alep. Le stipe de l’espèce que nous avons étudiée n’a pas des gra- nulations couleur de sang au sommet mais bien des squamules noi- râtres imitant de fins pinceaux ; il est le plus souvent excentrique, parfois nettemont latéral ; le chapeau n’est point glutineux ; les tu- bes sont dépourvus de suc lactescent, enfin les spores ne sont pas ellipsoides, étroites, ocracées, mais sub arrondies et jaunâtres. M. Quélet, tout comme M. Boudier, qui a récolté dès 1877 le Bolet dont nous parle M. Brésadola (« Nova insignis Boleti species » a dit l'illustre El. Fries) sont muets sur ses qualités, tandis que l’espèce d'Afrique est bien positivement comestible. M. le docteur Max. Cornu, le sayant successeur de M. Decaisne, à la chaire de culture du muséum, qu’il faut toujours citer dans les questions de mycologie, car il en est peu qu’il n’ait point élucidées, nous a écrit récemment à propos des empoisonnements par des espè- ces à faciès trompeur dont nous parlions dans nos derniers numéros. Voici l’avis de notre érudit correspondant: « On ne cite pas assez les accidents dûs à des Volvaria qui ont, comme les Psalliota jeunes, les lames libres et rosées. IL me semble que c’est à eux qu’on doit beaucoup des empoisonnements signalés dans le livre de mon jeune ami le docteur Louis Planchon, de Montpellier ; à eux aussi, sans doute, plutôt qu’au Psalliota arvensis (Xanthodesmes à peau jaune) âgés ou non, cités par G. Genevier (Soc. Bot.). J’ai treuvé, quoique rarement, des Volvaria dans les prés en Normandie, mais j'en ai trouvé deux notamment et ces champignons mêlés à un lot de véri- tables Ps. Campestris auraient pu causer des accidents. La confusion peut très bien se faire, même avec un œil assez exercé (mais pas par un mycologue véritable). » En effet, à l'exception du Volvaria bombycina Schæf. que nous avons consommé quelquefois, sans éprouver le moindre accident, nous connaissons des empoisonnements même suivis de mort, occasionnés par le V. volvacea notamment. Il faut soigneusement éviter la ré- colte de cette espèce, heureusement fort peu répandue chez nous. C’est le V. Glojocephala DC. et ses variétés ou espèces affines (V. 3 — 170 — medius Schum et V. speciosus Fr.) se montrant principalement à la fin de l’automne dans les jardins abandonnés, au bord des sentiers dans les bois, qui constituent l’espèce ou les espèces très vénéneuses (1) et qu'on a quelquefois confondues avec une espèce comestible l'Amanita vaginata (Coucoumèle pour les habitants de la campagne). M. Max. Cornu nous a fourni l'occasion de recommander à nos lec- teurs, gens du monde, qui savent lire une description, de bien cons- tater les caractères mycologiques de chacune, de ces espèces nui- sibles. V. — LES DÉGATS OCCASIONNÉS PAR LE FUSARIUM DU PLATANE Jusqu'à ce moment on n’avait pas prêté une grande attention aux dommages que le Fus :rium du platane (2) peut occasionner à cet arbre d'ornement planté sur nos promenades publiques et quelquefois ex- ploité par l’industrie du charronage. On sait que cethyphomycète, à conidies simples et fusiformes, se développe par couches sur un stro- ma gelatineux amorphe. Il débute sur une portion de la feuille, le long de ses nervures et très rarement il envahit plus du tiers de quelques feuilles de l’arbre, encore est-ce seulement sur les feuilles des branches inférieure. L’arbre se dépouille partiellement et le pré- judice n’est pas plus étendu habituellement. Cette année, en ce mo- ment (25 mai), le parasite est plus hâtif dans le sud de la France, il a pris des proportions inusitées et, ce qui est regrettable pour la cul- ture et pour la durée même le l'arbre, c’est qu’il est passé des feuil- les, aux jeunes pousses et qu’il menace ainsi l’arbre de destruction. Le fait nous est signalé par M. H. de Mortillet, professeur départemen- tal d'agriculture à Pau. « Les platanes plus que demi séculaires de nos promonades et de nos avenues et grandes routes, nous écrit, notre estimé correspondant. ont les extrémités des jeunes rameaux aussi sèches que du tabac et tout à fait semblables aux jeunes pousses de vigne attaquées d’une façon intense par le #ildew. La végétation est languissante et l'ombre d’un feuillage clairsemé, beaucoup moins épaisse que celle de ces arbres à l’état de santé. On dirait réellement à cette heure que toutes les extrémités ont été grillées par le feu ou rôties par une forte gelée. » Les échantillons qui accompagnaient la lettre de M. de Mortillet (feuilles et rameaux) portaient les traces, les (1) M. le Dr Louis Planchon (Les champignons comestibles et vénéneux) rappelle que Cooke et Berkeley et, avant eux, Persoon, donnent celte espèce sous le nom de Volvaria speciosa comme comestible. Il cite des personnes de sa connaissance (M. Turlin, membre de la Société d’histoire naturelle de l'Hérault), qui l’ont mangé très souvent, sans aucun inconvénient, Des expériences, tenlées sur des animaux, confirment, dit M. Planchon, l’idée qu’il n’occasionne pas d’accidents et, comme réserve à relenir, cel estimable auteur ajoute : « Le temps m’a manqué pour éluci- der tout à fait la question ; les champignons m'ont aussi défaut. L’étude n’en fait est done pas encore finie, et de nouvelles expérieuces sont nécessaires pour conclure définitivement. » (2) Leveillé décrivit dans les Annales des sciences naturelles, 1848, sous le nom d’'Hymenula platani, ce parasite que Desmazières distribua sous le n° 4349 dans ses Plantes cryp'ogames de Frunce. Montagne (Sylloge), qui l’avait observé à un état plus avancé, Pavait désigné sous le nom de Fusarium. L'observation de l’attaqne des pétioles des feuilles appartient au Dr Castagne, de Marseille, correspondant de Montagne. Fuckel (Symb. myc. 1, p. 369) a constaté le parasite en 1869, en Alle- magne, sur les feuilles seulement el il Pa décrit sous le nom de Fusarium ner- visequum f. Platani; il a retrouvé le même parasite sur les feuilles du chêne sa forme b. quercus). — 171 — uns du début de la maladie (le Fusarium des nervures), d'autres cou- vrant les trois quarts de la feuille et la moitié du pétiole, et conser- vant cependant un peu de vitalité, enfin des bouquets de feuilles complètement grillés et les jeunes pousses et le bois résistant qui les précède, complètement morts. Voilà un envahissement hâtif d’abord car le parasite ne se montre qu’à l'automne (sa croissance est arrêtée alors par la chûte prévue des feuilles).et d'une extention qui doit don- ner des craintes pour la conservation des arbres. Le premier soin à prendre nous semble devoir consister dans le ratissage immédiat des feuilles tombées sur Le sol qui devront être mises en tas et brûlés et la même destruction devrait être faite au printemps prochain par le ramassage à la main des feuilles qui commenceront à être chargées du Fusarium, seul moyen croyons-nous, quoique bien simple, d’anéantir les conidies. C. ROUMEGUËÈRE. Champignons qui envahissent les végétaux cultivés. Nous avons envoyé aux divers concours régionaux qui ont eu lieu en mai et en juin derniers, notre collection de champignons parasites. Elle a été jugée partout favorablement et partout récompensée. Ce té- moignage de haute approbation nous dédommage pleinement de nos soins puisqu'il affirme que notre œuvre peut rendre quelques servi- ces. Nos confrères de la presse quotidienne à Toulouse, à Orléans, à Brest, à Carcassonne, à Rouen, etc., etc. ont enregistré les décisions du jury, trop louangeusement, pour que nous puissions répéter leurs paroles, cependant voici en quels termes s’est exprimé l’un d’eux le Rédacteur en chef de la Dépéche (3 juin) : « Notre compatriote, M. Casimir Roumeguère, Directeur de la Revue mycologique, vient d'obtenir l’unique médaille d’or du con- cours régional : Enseignement agricole, pour sa collection classi- que : Les champignons qui envahissent les végétaux cultivés. Nos félicitations à notre confrère en publicité scientifique, pour ce nou- veau succès dans une étude spéciale à laquelle il consacre son temps et ses connaissances. La nouvele publication (1) comprend les très nombreux parasites qui attaquent les céréales. la vigne, les arbres fruitiers, les plantes potagères, les essences forestières, etc., etc. Elle se trouve à cette heure, dans la plupart des laboratoires des Facultés des sciences, de médecine et des écoles d'agriculture en France et à l'étranger. Le jury de l’Aude, de ce département du midi dont la culture est depuis plusieurs années si éprouvée, a bien agi en récompensant ces recherches capables d’atténuer les domma- ges qui frappent des produits de première nécessité. » Examen du récent fascicule (le 5°) des Figures peintes des champignons de la France, par M. le capitaine Lucand. Toulouse, le 12 juin 1884. L’habile peintre mycologue d’Autun, poursuit son œuvre des Suites () Cette collection en nalure (#00 numéros environ) accompagnée de dessins ana- lytiques, comprend quatre volunies in 40 qui sont vendus 6: fraues. Voici leur con- sistance : Tome I. Céréales. — Yignes. — Arbres fruitiers Tome IL P/antes po- tagères. — Plantes médicinales. Tome HI. Plantes fourragères ($ A f. Legami- neux. — $ 2 f. Gramineux). — Plantes industrielles. — Essences forestières. Tome IV. Arbres d’alignement. — Haies vives. — 172 — à Bulliard avec un succès qu'il ne viendra, croyons nous, à la pen- sée de personne de lui contester. C’est toujours un dessin d’amateur patiemment exécuté, accusant des retouches délicates, minutieuses, utiles cependant pour emprunter au type vivant, ce reflet de vérité rigoureuse que tous les peintres consciencieux et amoureux de leur art, veulent donner à leurs modèles. Dans la série actuelle de 25 planches (Tab. 101 à 125), nous rencontrons quelques espèces nou- velles pour la France, comme le sol et les expositions variées du ter- ritoire de Saône-et-Loireen produisent, de temps à autre, sous les pas scrutateurs des botanistes perspicaces, des espèces qui n'avaient pas êté figurées encore dans nos ouvrages français, d’autres qui l’avaient été d’une façon incomplète et qui réclamaient une nouvelle image pour une forme normale négligée ou nouvelle. Nous allons suivre un à un ces dessins. 101 Armillaria pinetorum Gil. — Cette rare espèce propre pa- rait-il aux bois de conifères (pins et sapins) a été décrite et figurée par M. Gillet dans ses Hyménomycètes de France. M. Lucand l’a re- trouvée, au bois d’Ornée près d’Autun et il la représente dans tousses états de développement : c’est un type voisin évidemment de l'Ag. ramentaceus Bull. qui est, on le sait, très variable de coloration, passant de l’ochracé au blanc par tous les tons de couleur intermé- diaire et que Lasch, bon observateur, avait jadis designé par ce motif sous le nom d’Ag. ambigu (Ag. ambiguus). La nouvelle espèce distin- guée par M. Gillet est bien distincte par son port plus délicat, son stipe frèle et élancé, creux à la fin de la croissance du champignon. M. Gillet a donné un dessin de coloration plus pâle que celui de l’espèce observée par M. Lucand qui est jaunâtre et n’a pas « Le col- lier blanc » que lui assigne M. Gillet et qu’il représente comme tel. Ces détails justifient une 2e, planche et M. Lucand nous la. donne dans d’excellentes conditions d'exécution. 102 Tricholoma personnatum Fr. — Des bois mélés, des prés, à l’automne. Ornée (Saône-et-Loire). C'est une des grandes espèces françaises les plus nettement polymorphes comme coloration, que nous possédions et que M. le docteur Quélet a été le premier à réha- biliter comme comestible. Aucun livre français, si ce n’est celui déjà ancien de Paulet, n’en avait donné une figure. Cette espèce que nous avons observée dans le midi de la France, tantôt à chapeau cendré- livide et à chapeau lilacé, munie d’uu stipe violacé vif, n’est pas pré- cisément reconnaissable avec la coloration que présentent les spéci- mens du centre de la France et de l’est. M. Lucand indique une cou- leur du chapeau lilas obscur pour ainsi dire enfumée, identique pour tout le champignon. Son dessin triste à l'œil, est beau par ses dé- tails et tranche considérablement avec les spécimens d'Angleterre que représente M. Cooke. Chez nos voisins le chapeau emprunte, un ton de coloration aurore parfois ochracée, chargée de violet au cens tre ; le stipe est lilas très clair. Ce port manque chez nous. Les dessins de M. Lucand complètent fort à propos nos formes françaises de cette espèce. 103. T, melaleucum Fr. — Cette espèce quoique ancienne et peut- être à canse de sa coloration sombre et obscure qui n'avait pas at- tiré l'attention d'un dessinateur, manque dans, nos ouvrages locaux illustrés. La planche de M. Lucand est la première qui l'indique. Les types figurés ont été recueillis par M. Ozanon, dans un jardin à — 173 — Saint Emiland (Saône-et-Loire). M. Gillet indique quelque variétés, notamment celle à chapeau fuligineux-roux que nous avons jadis rencontré dans les environs de Toulouse, mais les types de Saône-et- Loire sont ceux plus répandus, à chapeau fulgineux-noir, les mêmes que produisent les prairies et les gazons en Angleterre et que M. Cooke fait connaître néanmoins avec un stipe blanchâtre. M. Lucand avait à reproduire un fibrilleux-strié noir pour le stipe concolore avec le chapeau, nuance ingrate pour un peintre et cependant il a produit des images complètes et d’une grande vérité. 104 Mycena galopus Fr. — Le « Bois Sacré » à Autun, octobre. La figure donnée par M. Gillet était la seule que nous possédions en- core de cette espèce. Dans Saône-et-Loire le chapeau est moins développé et le stipe plus allongé que dans les planches des Hymeno- mycètes de France qui représentent sans doute des specimens de la Normandie. La coloration du chapeau est plus uniforme dans ces derniers, tandis que l’espèce des environs d’Autun montre une nuance livide jaunâtre vers la marge qui rappelle en tous points celle des Spécimens anglais figurés dans le Hand-Book de M. Cooke. M. Lu- cand représente une villosité à la base du stipe qui remonte Sur ce stipe à 1-2 centimètres. Cet appendice doit-il s'entendre pour la par- tie souterraine seulement ? car différemment il y aurait la forme vil- Jeuse et la forme nue. Cependant l'espèce n'est pas pivotante. Nous l’avons récoltée quelquefois sur un fumier composé de feuilles pour- rissantes où elle était implantée, étalant sa villosité circulairement et jamais perpendiculairement, avec un stipe totalement dénudé jus- jusqu'à la base où les soies myceliennes formaient plateau. M. Lu- cand, à cette observation près qui regarde une forme villeuse, nous a donné un charmant dessin. 105 Pluteus cervinus Fr. — Récolté à l'automne au bois d’Ornée Superbe espèce mais suspecte, qui n'avait pas encore été représentée en France avant que M. Gillet en donnat un dessin en couleurs de nuances beaucoup plus claires que les types publiés aujourd'hui par M. Lucand. Nous avons, dans les deux publications, les deux gammes extrêmes de coloration, car le chapeau est tantôt jaune-blanchâtre tantôt gris-obscur et les lames, blanchätres ou carné vif, passant par une teinte intermédiaire. La teinte rose que M. Lucand a observée est celle des spécimens anglais de l’atlas de M. Cooke. Les fines écail- les soyeuses et les fibrilles plus accentuées du chapeau et du stipe fondues à l’œil dans la viscosité de la cuticule du champignon don- naient à rendre une dificulté réelle, mais M. Lucand a triomphé en maître de cet écueil artistique : il a fourni une représentation com- plèteet très satisfaisante du champignon qui peut contenter lés ama- teurs les plus difficiles. 106. Leptonia æthiops Fr. — D'une cueillette à Saint-Emiland. de M. le docteur X. Gillot, le très sympathique coopérateur, si ce n’est l’initiateur, des recherches mycologiques de M. Lucand dans le dé- partement de Saône-et-Loire. Espèce rare un peu partout chez nous. peut-être parce que sa petitesse et le manque d'éclat du chapeau (noir fuligineux) a rarement attiré l’attention. Elle n’avait pas en- core été figurée en France. Fries dit : Lamellis albidis. C’est la cou- leur que M. Lucand a constatée, mais ce n’est pas la nuance qu’on observe ailleurs, Les types anglais notamment portent bien des la- mes blanches, mais aussi des lames roses et un stipe plus fort, plus — 174 — court et sub-épaissi à la base qui diffèrent de nos spécimens, du moins de ceux de Saône-et-Loire. Ces différences sont bonnes à retenir ; elles peuvent être observées ailleurs en France. Le dessin de M. Lu- cand mérite des éloges, il est bon et bien fait. 107. Pholiota cylindrica Fr. — Sur un saule à Buxy (Saône et- Loire), où l’a récolté M. Ozanon. C’est une de nos vieilles connais- sances, plus répandue paraît-il, dans le Midi que dans le centre de la France et dans l'Est. Les habitants de la campagne en font une grande consommation sous le nom de Sauxenado (champignon du saule). Nous n'avions aucune autre figure de cette espèce que celle très insuffisante de l’ouvrage de M. Letellier (Tab. 632). M. Lucand nous initie aux différents états de développement de ce champignon par des images très véridiques, très soignées et qu'il faut qualifier de très belles. 108. P. spectabilis Fr. — Du Petit-Bois, à Autun, octobre. Il n’est pas de dénomination mieux appliquée qu’à cette espèce splen- dide par ses formes luxuriantes et son éclat. C’est une des plus gran- des qui existe et des plus belles par sa coloration jaune d’or vergetté (ses squamules rougeâtres). M. Gillet l’avait représentée de moitié grandeur. Avec le dessin de taille naturelle que nous donne M. Lu- cand, nous avons les deux seules images qui aient été faites en France et qui se complètent l’une par l’autre par le détail des squamules du chapeau et des stries fibrilleuses du stipe, très bien rendues par le dessin que nous avons sous les yeux. 109. Znocybe prætervisus Quel. in Bres. Fungi Tridentini. — Du bois d’Ornée, toujours dans le territoire d’Autun, où l’a récolté M. Lucand au mois de septembre dernier. Cette espèce, on le sait, a été longtemps confondue avec les Z. fastigiatus et rimnsus. La des- cription qu’en a donnée le savant mycologue du Jura et la première image du beau recueil de notre ami M. l’abbé Brésadola, ont prouvé qu'elle méritait d’être distinguée. La planche de M. Lucand, qui con- tient six spécimens du champignon à divers âges, est une de celles qui a le plus retenu notre attention par les détails très bien rendus du chapeau plissé lobé, chargé de délicates fibrilles et les squamules et la pruinosité du stipe. 110. Z. vatricosus Fr. — Du même gîte que l’espèce précedente. Développé sur les débris de copeaux et sur du pulverin, dans le bois d’Ornée, d'où Grognot retira pendant longtemps de si intéressantes espèces et dont les recherches de MM. X. Gillot et Lucand nous ré- vèlent si fréquemment l’inépuisable fécondité. Voici une espèce que nous n’avions jamais vue et que nous croyons nouvelle pour la France. Les soies de la marge du chapeau et le velouté du stipe sont des dé- tails que l’on trouve supéricurement bien rendus dans les aquarelles de M. Lucand. 111. Galera antipus Fr. — Rapporté par M. Ozanon d’un jardin, à Saint-Emiland, où l'espèce croît à l'automne, et non encore figurée en France bien qu’assez répandue et très distincte par son stipe bul- beux longuement fasiforme. Joli dessin, très exact et très finement rendu, traduisant bien les deux nuances que présentent parfois le cha- peau et les lamelles ocracées d’abord puis pâlissantes par le sec. 112. Crepidotus mollis Fr. — Sur les vieux troncs à Coubard (Saône-et-Loire). La figure donnée par Letellier, insuffisante comme toutes celles du livre de cet auteur, et celle non coloriée de l'ouvrage F—. dis np hs Le « 0 Le er DUT de M. Quélet, les seules que nous puissions citer dans nos publica- tions locales, justifient l’image actuelle. M. Lucand a multiplié, et il à bien fait, les formes. dans son illustration, pour cette espèce qu’il nous montre à divers âges et de colorations différentes comme il l’a observée, tantôt à chapeau blanc ou blanchâtre, puis jaunâtre ou simplement maculé de fauve clair. On voit ces colorations sur les feuillets. La consistance molle presque gélatineuse de cette espèce semblait offrir quelque embarras pour le pinceau du coloriste, mais notre confrère a su faire revivre ses modèles et c’est ce qu’avoueront les critiques les plus sévères. 113. Stropharia albo-cyanea Fr. — Recueilli à l’automne au bois d’Ornée. C’est l’espèce que Letellier fit connaître en 1835 sous le nom d’Ag. Pseudocyaneus et qui n’avait pas eu encore chez nous d'autre image. Les neuf dessins de M. Lucand seront un bon guide pour les mycologues herborisants, car ils rappellent les formes di- verses et les colorations successives des lames plus instables que la coloration verte persistante du chapeau. Ses lamelles passert du blanc sale au carné, puis à la nuance purpurescente. Belle image très bien réussie. 114. Hygrophorus erubescens Fr. — Encore du bois d’Grnée où l’a observé M. Lucand à l'automne dernier. Belle espèce dont nous ne pouvions citer encore une image en couleurs et qui restera, par le dessin de M. Lucand, comme une des œuvres les plus méri- toires du peintre mycologue d’Autun. On examine avec intérêt les détails de cette planche (marge tomenteuse du chapeau, fines écailles piluliformes qui recouvrent sa surface et qui se montrent aussi sur le stipe). On est ici en présence d’une étude savante du dessina- teur qui, mieux que loute autre, doit exciter notre satisfaction pour une imitation aussi parfaite. C’est le fini de la bonne époque de Bulliard, celui de ses dernières planches et mieux encore. Les Icones des Hyménomycètes de la Hongrie de Kalchbrenner qu’il faut placer au premier raug des œuvres modernes de champignons peints, ont représenté l'A. erubescens peut-être avec une moindre apparence de vérité. 115. H. pustulatus Fr. — Bois de sapins, à Ornée, octobre 1883. Bonnes figures d’une espèce qui n’avait pas été représentée encore dans les livres français de mycologie. La nuance gris-livide du cha- peau est peu séduisante pour l'œil. mais le peintre avait à exercer , Son talent pour bien représenter les pustules ou sortes de petites pa- pilles visqueuses. de coloration plus foncée, dont le chapeau est semé et M. Lucand s’est acquitté de cette tâche avec son succès habituel. 116. Lactarius pallidus Fr. -— Parc de Montjeu près Autun, octo- bre. Espèce très robuste des bois de hêtres et de chênes que M. Gil- let a figurée dans ses Hyménomycètes de France, avec un ton fort pâle de couleur et que M. Lucand nous montre de nuance ochracée vive. C’est la forme rubellus de Fries qui est représentée par M. Gil- let et dont Persoon avait fait son Ag. incarnatus. La belle planche (Icon. Tab. 61) de Fries a redressé ce que la planche de Krombholz (Tab. 56) a laissé de vague touchant cette espèce que l’auteur alle- mand n’a pas dû connaître ou a confondue avec toute autre. Les figu- res de M. Lucand sont excellentes, l’espèce bien représentée. 117. Cortinarius variecolor Fr. — Bois d'Ornée, octobre. Nous avons une figure récente de cette espèce dans le livre de M. Gillet, — 176 — et nous nous féliciterons d’en avoir une seconde en ce moment, car il s’agit d’une espèce de couleur proteiforme qui en exigerait même un plus grand nombre si on voulait réunir les colorations multiples af- fectées par le chapeau et les lames. Au bois d’Ornée, le chapeau est roux purpurin au centre, à peine violacé à l’extrême marge et les lames, ou violettes ou fauves, suivant l’âge du champignon. Aux en- virons d'Alençon. s’il faut en juger par le dessin de M. Gillet, le stipe est fortement tortueux (droit, bien que renflé dans le bas, dans Saône-et-Loire), le chapeau largement violacé, à peine coloré en roux au centre et à feuillets carné foncé. 118. C. violaceo-cinereus Pers. — Chaumes de Montjeu, près d’Autun. octobre. Espèce dont on n’est pas d'accord sur les qualités alimentaires, qui n’avait pas encore été représentée en France et qui n’est pas moins variable de nuances que l'espèce précédente. M. Lu- cand a bien représenté dans ses six dessins les états dans lesquels on peut rencontrer le champignon : chapeau violacé brunâtre devenant gris cendré par le sec ou violacé et couvert alors de granulations ou de petites peluchures cendrées. Lames cendré violettes puis purpu- rescentes et à la fin canelle foncé. Mieux peut-être que le C. Varie- color, cette espèce justifie ce dernier nom ; Fries dit : mutabilis, en parlant d'elle. En effet, elle est du nombre des Cortinaires les plus changeantes et les divers et intéressants dessins de M. Lucand nous permettent d’en juger. 119. C. albo-violaceus Fr. -— « Bois sacré », à Autun, septembre. Le dessin du livre de M. Gillet et celui-ci sont les seules figures peintes que nous connaissions chez nous. Ces deux images se com- plètent l’une par l’autre. Cette espèce, bien que de taille plus petite, est affine de la précédente. Les détails que donne M. Lucand sont d’une exécution irréprochable et font bien apprécier les ressources que le pinceau, mieux que le travail typo-chromique, à planches pour si nombreuses qu'on voudra les employer, fournit pour fondre les teintes délicates, celles du chapeau de cette espèce par exemple. 120- C. scutulatus Fr. — Bois de Sommant (Saône-et-Loire), sous les chênes, automne. Belle espèce non représentée encore dans nos livres français de mycologie et dont les huit dessins de M. Lucand nous font connaître tous les degrés de l’évolution. Habile, comme d'habitude, le peintre botaniste a rendu avec talent le soyeux blan- châtre et les déchirures squamuleuses de la marge du chapeau dans l’âge avancé du champignon. Le chapeau brun pourpré ou aurore grisâtre et les lames purpurines passant au roux canelle tout en con- servant la tranche pâle, n'étaient pas des caractères aisés à saisir par le pinceau, cependant M. Lucand les a rendus avec une exactitude frappante. 121. Marasmius Hudsonii Fr. — Parasite des feuilles pourris- santes du houx et recueilli à l'automne dans la forêt de Fontainebleau par notre collaborateur et ami M. Feuilleaubois, un ancien frère d'armes de M. le capitaine Lucand. Cette élégante espèce, dont le chapeau ne dépasse pas en diamètre 3-5 millimètres et dont on ne peut guère observer la magnifique Structure (chapeau rose couvert de nombreux points purpurins), qu'à l’aide d’une forte loupe, n'avait pas encore exercé le crayon d’un dessinateur. M. Lucand nous donne, avec le port de grandeur naturelle, de forts agrandissements du champignon, ainsi que sa coupe transversale. Ces dessins sont bien — 177 — soignés et permettent d'admirer l’organisation merveilleuse de cette petite espèce, que nous avons distribuée jadis dans nos Fungi Gallici exsiccati, grâce à la générosité de M. le docteur Antoine Mougeot, qui l’avait récoltée en nombre dans les Vosges avant que nous l’ayons recueillie nous-même dans le midi, dans la forêt de Mon- tech. 122. Boletus badius Fr. — Bois de conifères, à Ornée, automne. Fréquemment représenté dans les ouvrages étrangers, et. très re- marquablement, dans les /cones de Fries. Nous n'avions en France que la planche des Hymenomycites de M. Gillet qui rappelât cette espèce, donnée comme comestible, mais que son irsapidité absolue a toujours fait négliger. avec raison, par les habitants de la campagne. Comme le Boletus edlulis, celui-ci se présente avec une nuance du chapeau tantôt bai-fauve, ou brun-rougeâtre, plus ou moins teinté de fauve, rarement brun-noirâtre, et avec des pores passant du blanc- jaunâtre au blanc-verdâtre ; mais ce qui le distingue tout d'abord de l’espèce édule, c’est la coloration jaune passant au bleu que prend la chair entamée au contact de l’air. Les figures de M. Lucand, donnant ces divers caractères, sont irès bien réussies et fort intéressantes. 123. Polyporus radiatus Fr. — Sur les troncs de l’Aulne et du Coudrier, au parc de Montjeu, près Autun, à l'été et à lautomne. Cette espèce. peu commune en France, a été souvent figurée ailleurs, mais nous ne pouvions citer encore un de nos livres qui en donnât une figure. M. Lucand vient de combler cette lacune. Nous avons reçu tout récemment le P. radiatus de notre zélé correspondant de Senlis. M. le capitaine Sarrazin, qui l’a rapporté ‘de la forêt de Hallate, centre de ses fréquentes explorations. Ces derniers specimens sont conformes à ceux que M Lucand a très fidèlement représentés : chapeau velouté fauve, zoné d’orangé à la base et marginé de jaune pâle, soyeux, luisant. 124. Trametes Trogii Berkl. in Trog. Schw. — Sur les troncs morts des peupliers à Menincourt (Saône-et-Loire). Voici une autre espèce, celle-ci échappée de la Suisse, incontestablement très rare chez nous, où elle n'avait pas encore été observée avant la récolte de M. Lucand, et que nous n’avions jamais vue non plus. M. Gillet, qui en a eu un exemplaire vivant sous les yeux, a confirmé l'exactitude de la détermination de l’heureux collecteur. Au surplus, les carac- tères et la forme que représentent très soigneusement les dessins de M. Lucand cadrent avec la description de Fries : Chapeau convexe, fauve olivacé, à marge aiguë. solitaire ou imbriqué, recouvert de poils serrés, raides et subzoné dans son deuxième âge. Nous avons maintenant un bon dessin qui aidera à retrouver peut être la nou- velle espèce, affine des T. Gallica et T. hispida.ceux-cifort communs, on le sait, partout où le peuplier croit et est exploité. 125. Stereum sanguinolentum Fr. — Sur l’écorce des pins au « Petit Bois» près Autun. Cette espèce, la dernière du fascicule, a été représentée, avec des détails analytiques, dans les Tubulæ de notre ami M. Patouillard, mais nous n'avions pas encore une image un peu développée du port du champignon. Il nous semble que cette espèce est bien variable à ne s’en tenir qu'aux seules images dont nous parlons, et il n’y en a pas d’autres chez nous, à ce que nous croyons. Celle de M. Lucand représente l’hyménomycète frais, à l’état de végétation luxuriante, très étalé et aplani sur une surface — 178 — polie, celle du bois de sapin : il est partiellement coloré en rouge par le frottement. La figure de M. Patouillard importante par les détails organiques qu’elle donne), semble être celle d’un specimen à l'état avancé de siccité ; son receptacle est plissé, tourmenté, peut- être le type s’est-il développé sur une écorce bosselée ? Toujours est-il qu’il faut comparer dans la nature ces deux images et les in- terpréter. Nous aurions le devoir de placer ici la conclusion de notre exa- men. si déjà nous n’avions dit toute notre pensée pour chacune des planches que nous venons de contrôler. M. le capitaine Lucand est un copiste fidèle de la nature, épris de ses merveilles, et doué d’un goût artistique exquis. Il choisit des specimens normaux, pas de monstres ni d’avortons bien entendu, car il peindrait alors l’ex- ception ! Il a une préférence marquée pour le beau, c’est- à-dire pour des modèles complets et bien développés. Nous n’osons lui donner tort. Cependant, ce qui est un écart à l’habitude ne doit pas. à l’occasion, être totalement négligé par le dessinateur ; ces types aberrants de la forme constante rentrent dans l’histoire de l’espèce, car ils sont, eux aussi, l'ouvrage de la nature. Loin d’ap- prouver tel mycologue que nous connaissons, lorsqu'il prétend « que M. Lucand fait trop bien et qu’il choisit des specimens trop harmo- niques » lui qui s’applique à enfler ses velins des seuls exemples de champignons bossus, déformés ou contrariés dans leur développe- ment, nous aimerions beaucoup, le cas échéant, les deux représenta- tions simultanées. C’est le vœu que nous formulons dans la pensée que M. Lucand, en vrai naturaliste, ne le repoussera pas. Le peintre de champignons, comme tout peintre des êtres vivants, ne doit pas perdre de vue que l'harmonie et la régularité de toutes les formes, même anomales, résulte des créations elles-mêmes qu’il a sous les yeux. Il lui incombe l'obligation de saisir et de constater les différences, en même temps qu’au physiologiste échoit la recher- che difficile, mais féconde, des analogies. On l’a dit avec raison, nous le répétons : À la science moderne il appartient, non plus de s’incli- ner, étonnée et admiratrice, devant d’apparentes merveilles, mais d’en pénétrer le mystère et de se créer à elle-même de sublimes images de l’unité, de l’invariabilité, de la majesté divine, par la dé- couverte des lois générales de l’organisation, toutes unitaires, inva- riables, majestueuses, comme leur caus? première ! C. RoUMEGUËRE. BIBLIOGRAPHIE F. ne THUMEN. Die Pilze des Oelbaumes. 15-44 pag. in-8. Vienne 1884. Depuis quelque temps, le savant éditeur du Mycotheca universalis était atteint d’une ophthalmie qui avait nécessité la cessation de tout travail. Le mal semble heureusement être conjuré aujourd’hui. En même temps que nous en‘recevions l’assurance de M. de Thumen lui-même, nous apprenions qu’il préparait un nouveau fascicule de son bel Exsiccata, et nous recevions les prémices de sa Monographie des champignons qui envahissent l'olivier (Olea sativa L.), témoi- +. Le Ad mb — — 179 — gnage, agréable pour tous, du retour de l’estimable auteur à l’usage du microscope. Ce nouveau labeur est écrit en langue allemande, mais les diag- nose- des 65 espèces qu'il indique sont fournies en langue latine. Nous avions un Lon modèle de ce genre de Monographies dans le travail de M. le professeur Penzig. (Fungi agruminicoli. Padoue 1882. Voir Revue 1882, p. 239), qui est l’exposé méthodique et com- plet des champignons qui envahissent l’oranger cultivé. M. de Thu- men à fait une étade semblable pour l’arbre utile qui, dans tout le midi européen, alimente an grand nombre d’industries, et cette étude, à laquelle ont participé MM. Passerini, directeur du Jardin botanique de Parme, et Beltrani. mycologue sicilien, mérite de tixer la sérieuse attention des amis de la mycologie appliquée, car elle fait connaître plusieurs espèces nouvelles dont le développement inté- resse la végétation et la conservation de l’arbre et du frait. Sept divisions de ce travail correspondent aux parties de Parbre que les parasites attaquent, savoir : Les racines, le tronc, le bois dé- nudé, les branches recouvertes de leur écorce, les feuilles, les fruits pendants encore ou pourrissants. Voici la répartition des espèces fangines dans six divisions systématiques : onze #}ymenomycètes, dont une espèce indiquée récemment par MM. Passerini et Beltrani, le Corticium adiposum (v. Fungi siculi novi:. — Treize Diseomy- cètes, dont trois espèces nouvelles des auteurs italiens précités, Du- r'ella oleae (1), Niptera Elaeina (2. Lachnella rubiginosa (3), se dé- veloppant sur le bois, et une quatrième espèce, Aypodermia oleæ Thm. (4) qui diffère de l’H. Hederae f. oleae de Not., se développant à la face supérieure de la fenille morte. — Dix-huit Pyrénomycètes proprement dits, dans lesquels nous retrouvons comme nouveaux : Amphisphaeria perpusilla (5) et Trichospora oleicola (6), développés (1) D. Cupulis disciformibus, parvulis, sessilibus, concavis, extus, margine que in— voluto castaneo fusco, seabridis, disco albido-cinereo, opaco ; aseis cylindrico-clava- tis, iodo immulalis, oclosporis, paraphysibus filiformibus obvallalis, 75-80wmm longis, 8-10mmm erassis ; sporis distichis vel oblique monostichis fusiformibus rectis vel vix curvulis, primo varie guttulatis dein tri septatis vel endoplasmate quadripar- tito. hyalinis, 48-20mmm longis, 5-6mmm crassis. (2) N. Cupulis sparsis, depressis, pallide minialis, margine (in sicco) undulalo, trancalis, nudis ; ascis breve cylindraceis octosporis, jodo immautatis, 97-30mmm jon- gis ; sporis lenuibus, bacillaribus, continuis, 12wwm [ongis, 4mmm crassis ; paraphy- sibus ascos œquantibus. (3) L. Cupulis sparsis, solitariis, sessilibus, in sicco hemisphaerico-contractis, sil- loso-tomentosis, rubiginosis, margine jallidiore ; aseis clavatis, basi attenualis, bre- viler stipilalis, octosporis, 70-7ommm [ongis, 7-15mmm erassis ; sporis oblongo-fusi- formibus, distichis, reclis, integris, opaco-hyalinis, endoplasmate granuloso, 12-5mmm longis, 3-4kmmm crassis; parapbysibus filiformibus, strietis, ascos subaequalibus vel excedentibus ; pilis exterioribas setiformibus, longissimis integris. (4) H. Peritheciis in fohorum pagina superiore, subgregariis, solitariis vel interdum confluentibus, rotundis vel ovatis. nigrescentibus, labiis depressis ; aseis elavalis, brevi stipitatis, 75-95mmm [ongis, 10-12mmm erassis, achrois, octosporis . sporis fusi- formibus, curvulatis, nucleatis, hyalinis 20-24mmm longis, 3-4mmm crassis. (5) A: Peritheciis subperexiguis, superficialibus. carbonaceis, susglobosis : ascis subeylindrieis, basi breviter, stipitatis, paraphysibus, sublongiorbus obvallatis, 75-90mmnm longis, 12mmm crassis, octosporis ; sporis biseriatis vel oblique uni serialis, elliplico-oblougis, medio septatis, fuscidalis, A5mmm longis, 5mmm crassis è (6) T. Peritheciis sparsis, oblongis, a latere compressis, ostiolo equidem compresso, nigris ; ascis eylindricis, longitudine varie, 65-90mmm ut plurimum longis 12-13m"mm lalis, octosporis ; sporis uni serialibus, ellipticis, trinque-que septatis et muriformi- bus, ad sepla non constrictis, oliva ceis, 15-16 longis, 9mmm crassis ; paraphysibus paucis, filiformibus. — 180 — sur le bois ; le Xylaria sicula, épiphylle (1). — Trois espèces dé crites par MM. Passerini et Beltrani, le Caryospora nuclearia (Det Not.) Thum. sur les fruits altérés : Xylaria oleagina Thm..(2) sur les fruits encore pendants, qui ont fourni à l’auteur d’autres distinctions spécifiques que nons allons faire connaître. Ce nouveau Xylaria fut remarqué pour la première fois en Dalmatie, en novembre 1832, par M. le professeur Roesler. Nous l’avons reçu des environs de Nimes, où il à déjà pénétré, mais il était encore fort peu développé au mo- ment de la dernière récolte de l’olive. — Onze Pyrénomycètes (in- complets). Nouveautés : Phoma olivarum Thm. (5). Septoria olea- gina Thm. (4). S. olivae Pass. et Thm. (5). Ces trois espèces se développant sur le fruit pendant à l’arbre. — Neuf Hypho et Gymmno- mucètes comprenant l’Antennatula elaeophila v. ramealis Thm., l’Helminthospor ium olivae Thm. (6) développé sur le fruit ; le Me- lanconium oleae Thm. (7) corticole et-le Stegonosporium chlorinum: Pass. et Beltr. (8) sur le bois. — Deux seules espèces de Mycelium steriles déjà connues sont signalées dans cet ouvrage : le Dematium ochroieucum Lk., que Fries indique comme étant la souche du Cor- ticium sulphureum, et V'Ectostroma oleae Cast. et Desm. Il est à noter que l’auteur ne cite pas les Rhizomorpha subcorticalis ou sub= terranea, dont quelques auteurs retrouvent la forme fructifère dans l’Ag. melleus, parasite de divers troncs morts, notamment de l’Olea sativa. C. A. J. À. Oupemans. Revisio Pyrenomycetum in regno Bata- vorum hucusque detectum. in 8 184 pag. Amsterdam 1884. Bien qu'édité par le libraire J. Mueller, d'Amsterdam, ce livre « n’est pas dans le commerce », l’auteur l’a destiné aux. bibliothè- ques publiques et à ses correspondants. C’est parmi les nombreuses (1) X. Stipitibus sparsis vel sub-inde connatis, capillaribus, simplicibus vel raro fuscalis, atris, strialis, flexuosis, glaberrimis, 1-3em longis ; capitulo subgloboso, wuucronalo, atro ; peritheciis globoso-conoides subverticillatis forinato, terminatis ; ascis paraphysatis, cylindricis, octosporis ; sporis ovoideo-navicularibus, oblique mo- poslichis, fuligineis, Gmmm longis, £mmm crassis. — Specimina non nulla sterilia, sti= pitibus multo longioribus ramosioribus que, intricatis gauden. (2) X. Stipitibns sparsis, fragillissimis, subfiliformipus, flexuosis, atris - peritheciis- Sparsis, conoideis, atris ; ascis adhuc in speciminibus meis immaturis, sporis imper- fectis, nondum evolutis. (3) P. Peritheciis densis, sub-magnis, hemispherico-emersis, interdum confluen- tibus, nigris, sporis breve, cylindreceo-ellipsoideis utrinque rotundatis, bigrosse nucleatis. hyalinis, 3-5mmm [ongis, 1.5-2mmm crassis. (4) S. Peritheciis sparsis, submagnis, semi immersis, punetiformibus, atris, hemis- phericis in macula irregulari, pallide ochro-fusca, subsicea, disciformi detrusa, sat Magoa ; Sporis rectis vel subcurvis, acicularibus, utriaque vix rotundatis, obsolete bi-triseplulalis, ad sepla non constrielis, interdum obscure multinucieolatis, 10-15mmm longis, A5mm crassis. () S. Peritheciis pleramque epi-raro etmai hypophyllis, conoideis, dense grega- riis, mediis, aterrimis, sine macula ; sporis bacillaribus, mivime arcuatis, utrinque oblusatis, continuis vel obscure uni septatis, hyalinis, 46+18mmm longis, £mmm crassis. (6) H. Caespetibus tenuibus, olivae superficies plerumque Lola occupans, nigris ; hyphis fasciculatis, brevibus, malti ed breviarticulatis, subnodosulis, pauciramosis, griseo-fuscis, suberassis ; sporis acrogenis, fusiformibus, rectis, saepius tricellula— ribus, basi verticeque aculalo rotundatis, ad sepla minime constrictulis, luridis, 20-22mmm longis, 10mmm crassis. (7) M. Caespitibus sparsis, verrucaeformibus, opaco-nigricantibus : sporis ovoideis erassiuscule tunicatis, bi-grosse nucleatis,fuligineis, 9-10.5mmm Jongis, 6mmm erassis. (8) S. Stromate nullo, acervulis discoideis, pulveraceis, olivaceo-virescentibus ;. sporis globosis, ellipticis vel fusiformibus. minutis, saepius obscure cellulosis, oliva=" ceis, magnitudine varia, 20-60mmm longis, 15-20mmm crassis. NP UT CR ET le > — 181 — œuvres de mycologie locale de M. le professeur Oudemans celle qui appelle au plus haut degré l’intérêt scientifique, non seulement par le soin qu’elle témoigne, mais par le rang qu’occupent dans l'échelle mycologique ces Pyrénomycètes à structure si variée, si compliquée, si élégante. Un avant-propos en langue française initie le lecteur à la distribu- tion de ce travail qui est précédé de l’énumération assez longue des divers ouvrages publiés dans les Pays-Bas ou ailleurs et qui ont trait à la mycelogie néerlandaise. Werstendorp avait revisé l’herbier de la Société botanique des Pays-Bas, il y a une vingtaine d’années, et c’est ce document, repris à cette heure par M. Oudemans, au point de vue de augmentation des espèces ou de l’élimination de quelques- unes de la circonscription primitive d’origine, qui, avec le propre herbier fort étendu, de l’auteur, a été le point de départ de la pré- sente étude systématique. Les centuries distribuées par M. Oude- mans ont encore, avec les « Archives néerlandaises de Haarlem >» et les diverses publications des sociétés scientifiques du pays, aidé à compléter l’œuvre. Nous rencontrons 351 espèces distribuées dans les sept divisions suivantes : Perisporiacées 43; Spheriacées 241 ; Hypocreacées 24 ; Dothideacées 15 ; Microthyriacées 2; Lophiosto- mées 4, et Hyteriacées 22. L’auteur a suivi la distribution systéma- tique proposée par M. P. A. Saccardo dans son Sylloge. C’est d’ail- leurs la-classification la mieux étudiée, la plus claire, la plus facile et celle qui est généralement adoptée en ce moment. La Révision elle-même est en langue latine, elle comprend une synonymie éten- due, et le relevé rigoureux de tous les habitats constatés. Elle est suivie d’une traduction en hollandais des caractères attribués aux grandes divisions « familles », aux tribus et aux genres des Pyréno- mycètes par le mycologue italien, précédée encore par un texte explicatif des termes en usage chez les mycologues pour exprimer les différences de nature morphologique trouvées jusqu’à ce jour chez cette catégorie de champignons. Enfin, grâce à une obligeante dispo- sition de M. Saccardo. cette Révision est complétée et rendue plus intelligible par les 14 belles planches de son Genera Pyrenomycetum. M. Oudemans est un ami passionné de la mycologie, qui a beaucoup fait pour l’avancement de sa connaissance et pour la faire aimer dans son pays. Les nombreux travaux qu’il a publiés ont déjà porté leurs fruits ; celui-ci est bien fait pour achever de rendre populaire dans les-Pays-Bas l'étude des champignons micoseropiques. STEP, SCHULZER VON MuGcEenBëeRrG. Noch Einmal uber Jos von Lerchenfeld, etc., in-80 46 pag. Tab. 1-11. Hermannstadt. 1884. L'auteur a été mis en possession par M. le Dr A. Kanitz qui a re- cueilli des matériaux importants sur l'œuvre laissée par Lerehen- feld, des travaux mycologiques manuscrits laissés par ce botaniste hongrois et qui datent du siècle dernier. Il Ss’agit notamment des « Observationes ad fungos » des « Descriptio fangorum » et des ve- lins Commencés par Lerchenfeld en 1791 et eontinués par ses enfants « Xranz, Johann, Josepha, Caroline ». Ces documents étant demeu- rés inédits jusq'à ce jour et rien de l’œuvre de ce mycologue n'ayant été imprimé, c’est inutilement qu’on en chercherait la trace dans le Thesaurus de Pritzel, au surplus bien incomplet même à la date de sa divulgation ! Il appartenait à un observateur perspicace comme: - — 182 — l'est M. le capitaine Schulzer de mettre en lumière les constatations importantes dûes à un de ses compatriotes méritants au point de vue de la distinction des espèces dont quelques unes, décrites par ce dernier, étaient nouvelle au siècle dernier et le sont encore aujour- d'hui. Cette étude sera probablement continuée. Celle-ei comprend l'examen de 105 espèces appartenant pour la majeure partie aux hymenomycetes. Voici les nouveautés que M. Schulzer décrit (texte hongrois) et qu'il représenté d’après les dessins des Lerchenfelds : Agaricus (Lepiota) permodestus Sch.-A. (Hypholoma) fascicularis Huds., nov. var obtusus Sch.— Coprinus Lerchenfeldii Sch. n. sp.— Hygrophorus erubescens Fr. var. — Panus Schurit Sch. n. sp: — Pa- nus inverse-conicus Lerchenf. (Sub.-Ag.), n. sp. — Pexiza Lerchen- feldii Sch. n. sp. — Agaricus (Colybia) inarmillatus Seh. — Ag. (Pa- naeolus) Lerchenfeldii Sch. n. sp. P. A. Saccarpo. Conspectus generum Discomycetum hucusque cognitorum. Padoue, mars 1884, publié-dans les Botaniches cen- talblatt, vol. 18. C’est l'exposé de la classification que l’auteur se propose de suivre dans le Sylloge. I] a tenu compte des ouvrages importants de Fries, de Notaris, de Fuckel, de Karsten, de Rehm, de Cooke notamment, mais il a subordonné les idées systématiques de ces auteurs à ses vues propres dont il a déjà fait connaître la base rationnelle dans les premiers volumes de son grand ouvrage. Nous ferons connaître ci- après le cadre de cette classification. DISCOMYcETEAE Fr. I. HeLzvëzrear Fr. e. p. $ 1. hyalosporae Sac. Mor- chella (Sub. gen. Eu-Morchella — Mitrophora, Gyromitra Fr.— Hel- vella L (Sub. gen. Biverpa Fr.) -— Verpa Sw. — Mitrula Fr.— Mi- croglossum Sacc. — Neolectu Speg. —$ 2. Pragmosporae Sacc. Geoglossum P. — Leptoglossum Cke.—$ 3. Scolecosporum Sacc. Spathularia P. — Cudonia Fr. — Vibrissea Fr. IT. Pezxezæ Fkl. $ 1. Hyalosporae : Rhixina Fr.— Cidaris Fr. — Pexiza Düil. en p. (Sub. gen. Acetabula Fkl. -— Pustularia Fkl. ex p.— Otidea Fr. — Discina Fr. [ a Eu-discina. b Discaria Sace. ] — Plectania Fkl. ex p. — Aleuria Fr.— [a Eu-aleuria. b Plicaria Fkl. pr. p. — €. Geoscypha Coke — d Geoscyphella Sacce. | — Galactinia Cooke — Pyronema Cur. —- Crouania Fuck. — Leucoloma Fkl. — Pulparia Karst.) Berggrenia Cooke. — Psilopezixa Bkl. — Lachnea Fr. (Sub. gen. Sarcocypha Fr. — [a Pseudo-plectania Fkl. prop. — b Macropodia Fkl.] Humaria Fkl. ex maj. p. [a Eu-Humaria à Sphaerospora Sacc.] Sclerotinia Fuck.— Pithya Fk1 — Lachella Fr.) — Helotium Fr. (Sub. gen. Tricopeziza Fkl. — Hyalopeziza Fkl. — Dasyscypha Fr. — Lachnella Fr.) Helotium Fr. (Sub. gen. Pelastea Fr. — Calycella Fr.— Cyathicula De Not.) Helotidium Sace. — Clibanites Karst. — Pexisicula Tul. ex p.— Chlorosplenium Fr. — Coroncllaria Krst. — Mollisia Fr. ex p. (Sub. gen. Niptera Fuck: non Fr. -- Aleuriella Xrst. — Pyrenopeziza Fukl. — Hysteropeziza Rabh.) Tapexzia Fr. — Pirottaea Sacc. et Speg. — Tromera Mass. — Comesia Sace. — $2 Phæosporæ. Phacopezia Sacc. (Sub. gen. Crouaniella. Aleurina. Plicariella. Geoseyphula. Apiculata) —:$ 3: Hiyalodidymæ. Bisporella Fkl. — Lanxia Sacc. — Helotiella vor er. — 183 — Sace. — Scutula Tul. — Niptera Fr. —S$ 4. Phragmosporæ. Belonidium M. et D. (Subg. Arachnopeziza Fkl.) — Belonium Sacc. — (Subô. Beloniella Sacc.) — Dermatella Karst. — Volutaria Fkl. — $5. Scolecospora. Gorgoniceps Kst. (Subg. Apostemidium Krst.) III. AscoBoLeAE Boud. $ 1. Hyalosporæ. Ascophanus Boud. — Boudieru Cke. Nodularia Peck. — Ryparobius Boud. — Lasiobolus . Sacc. — $ 2. Phaeosporæ. Ascobolus. Pers. ex. p. — Saccobolus Boud. IV. DERMATEZ. S 1. Hyalosporæ. Dermatea Fr. — Cenangium Fr. — Podophacidium Niessl. — Tympanis Fr. ex. p. — Laquearia Fr. — $ 2. Phæosporæ. Hymenobolus Mont. — $ 3 Hyalodi- dymeæ. Cenangella Sacc. — $ 4. Phragmosporæ. Scleroderris Fr. ex. p. — $ 5. Scolecosporæ. Godronia Moug. Pocillum De N. $ 6. Dictyosporæ. Dothiora Fr. e. p. — $7. Hyalosporæ. Cyttaria Bk. — Urnula Fr. — Ciboria Fk1. — Midotis Fr. V. BuzGaRIEZ Fr. 1. Hyalosporæ. Ombrophila Fr. — Stam- naria Fk1. — Calloria Fr. (subg. Orbilia). — Agyrium Fr. (subg. Agyrina). — Ahlesia Fk1. — Leotia Hill. — Hæmatomyces Bkl. — $ 2. Phæosporæ. Bulgaria Fr. — $'3. Phragmosporæ Coryne Tul. pr. p. — $ 4. Dictyosporæ. Hæmatomyxa Sacc. VI. STicreAE Fr. $ 1. Hyalosporæ. Propolis Fr. ex. p. — Pro- polina Sacc. — Oscellaria Tul. — Habrostictis Fk1. — Xylographa Fr. —$ 2. Hyalodidymæ. Cryptomyces Grev. em. Fuck. — Propolidium Sacc. —< 3. Phragmosporæ Sacc. — Cryptodiscus Cord. — Eupropolis De N.— Odontotrema Nyÿ1. — $ 4. Scoleosporæ. Stctis P. p. p. — Schizoxylon Pers. — Naemacyclus Fk1. — Chaille- tia Karst. — K 5. Dictyosporæ. Plaostictis Rehm.— Mellitospo- rium Cord. VIT. PHaciiezæ Fr. Emend $ 1. Hyalosporæ. Phacidium Fr. e. p. — Pseudopexiza FkI. (S. Gen. Stictina. — Leptotrochila Æst.) — Trochila Fr. ex. p. — Stegia Fr. — Naevia Fr. — $ 2. Hyalo- didymae. Fabraea Sacc. — $ 3. Phragmosporae. Melaspilea Nyl. — $ 4 Scolecosporae Coccomyces de N. — Rhytisma Fries. — Duplicaria Fk1. VIII. PATEeLLARIEZ (sessiles) Fr. $ 1. Hyalosporae. Patinella Sacc. — Heterosphæria Grex. $ 2. Didymosporae. AXarschia Krb. — Patellea Fr. — Ravenenula Speg. — $ 3. Phragmosporae., Patellaria Hedw. -— Sphacropexzia Sacc. — Durella Tul. — Lecani- dion Reb. — $ 4. Dictyosporae Sacc. — Blitrydium De N. — PATULARIEÆ (Ramoso-stipitatae). — 1. Hyalosporae. Cordie- rites Mont. — $ 2. Didymosporae. Acroscyphus Lev. IX. APPENDIX. CALICIEÆ Fr. 1. Phaeosporae. Cyphelium Ach. — Sphinctrina Fr. — 2. Phaeodidymae. Calicium P.— Acolium Ach. — 3. Phaeophragmiae. Stenocybe Nyl. X. Gymnoscezæ Barn. sur plantes vivantes : Ascomyces Mont. ex. p. — Exoascus Fk1. — 2 Sur substances organiques décomposées : Endomyces Rees. — Eremascus Eid. — Gymnoascus Baran. — Cte- uomyces Eid. — Ascodesmis V. Tiegh (1). (1) Genres douteux que M. Saccardo exclut de sa distribution systématique : Spadonia Fr. Corynelia Ach. Dubenia Fr. Riedera Fr. Lemalis Fr. Sarea Fr. Neurecium Fr. Ephelis Fr. Seréella Fr. Phillipsiella Cooke. ? Ascomycetella Peck — 184 — C. Gizer. Les Hyménomycètes de France. Plantes supplémentai- res 9e série. 1883. L'illustration en couleurs des grandes espèces de champignons dont M. Gillet a accompagné son texte, s’est encore accrue d’une nouvelle série (la neuvième), de 25 planches. Le dessin et le coloris ne laissent rien à désirer au point de vue de l’imilation parfaite. de la nature ; l’auteur choisit ses modèles avec soin et il les rend avec un talent d'originalité qui lui est tout à fait personnel. Voici la com- position de la nouvelle série où nous retrouvons six espèces récem- ment décrites (Clitocybe ochracea Gill., Inocybe rubescens Gil, I. coneæxifolius Gill., I. Gaillardii Gill. Pleurotus Nebrodensis Inseng., et Inocybe callospora Quel.) et 22 espèces anciennes : Armil- laria caligata Viv. — Lactarius umbrinus Fr. — Russula sardonia Fr. — Collybia longipes Bull. — Pleurotus pometi Fr. — Cantha- rellus tubœformis Fr. — Marasmius rotula Fr. M. graminum Bkl. — Pluteus Leoninus Schœæff. — Entoloma madidus Fr. — Pholiota to- gularis Bull. — Pholiata destruens Fr. — Paxillus atrotomentosus Fr. — Hebeloma crustuliniformis Fr. — Naucoria semi-orbicularis Bull. — Pratella echinata Fr. — Hypoloma sublateritinm Schæff. — Boletus piperatus Bull. — Polyporus nidulans Fr. — Physisporus purpureus Fr. — P. incarnatus Fr. — Radulum quercinum Fr. C. Gizzer. Les Dyscomycètes. Ge livraison. Alençon, 1883. Le texte de la suite de l’ouvrage que l’auteur poursuit parallèle ment avec ses hyménomycètes, se rapporte dans le présent fascicule (pages 141-164) à la fin du genre Ascobolus et au commencement du genre Xylographa y compris les genres Bulgaria, Helotium et Nœvta. ‘ Les six planches représentent les espèces suivantes : Ascobolus jun- germaniae Fr. — Ascobolus furfuraceus Pers. — Bulgaria inquinans Fr. — B. sarcoides Fr. — Helotium æruginosum Pr. — H. Guerni- saci Cr. — H. epiphyllum P. — H. herbarum P. Plus une espèce nouvelle pour notre pays que MM. Boudier et Rolland ;ont récem- ment trouvée aux environs de Montmorency : Le Pexixa (Phyalea) Curreyana Bart. Comme M. Gillet le fait pour les nouveautés qu'il figure depuis qu'il a imprimé son texte descriptif, il ajoute à ses additions un carton qu’on inserera, à sa place, dans le volume et qui contient la notice de la Pézize nouvelle. M. C. Cooxe. Illustrations of British Fungi (Hyménomycètes). Fase. XXII-XXIII in-8o. Londres, 1884. L'atlas des champignons anglais est continué rapidement et tou- jours magnifiquement exécuté. Les deux récents fascicules nos 341 à 372 contiennent les 36 espèces ci-après désignées dont le texte vient à la suite de chaque livraison du Grevillea et peut en être détaché. (Le no 64, juin, contient les pages 33 à 48 et la révision des descriptions spécifiques jusqu'au n° 144 des planches). Ag. (Entoloma) ameides B. et Br. — E. Rhodopolius Fr. — Ag. (Eccilia) atro-punctus Pers. — E. rhodocalix Lasch. — Ag. (Claudo- pus) variabilis Fr. — C. depluens Fr. — Ag. (Acetabularia) aceta- bulosus Sow. — Ag. (Pholiota) aureus Mat. — idem var Herefor- densis Renny. — P. Caperatus P. — P. terrigenus Fr. — P. togula- ris Bull. — P. aurivellus Fr. — P. spectabilis Fr. — P. adiposus Fr. — P. Cookei Fr. — P. mutabilis Schæff. — P. mustelinus Fr. ! % — 185 — — P. unicolor F1. Dan. — Ag. (Pluteus) cervinus v. Bullei Bkl. — Ag. (Phol.) Erebius Fr. — P. ombrophilus Fr. — P. prœcox P. — P. radicosus Bull. — P. pudicus Fr. — P. leochromus Cooke. — P. capistratus Cooke. — P. ægerita Fr. — P. heteroclitus Fr. — P. squarrosus Fr. — P. flammans Fr. — P. Junonius Fr. — P. tuber- culosus Schæff. — P. curvipes Fr. — P. dissimulans B. et Br. — P. marginatus Batsch. A. Mazprancue. Les Microbes. in-8°, pag. 1-27. Rouen 1884. La publication du eryptogamiste très connu est un exposé bien fait des connaissances acquises à cette heure sur l'origine de la plupart des affections contagieuses, épidémiques ou pestilentielles, dont sont victimes, depuis un temps immémorial, les espèces animales sans en excepter l’espèce humaine. M. Malbranche, dit « aujourd’hui la science, a fait un pas immense, l’inconnue du problème est dégagée ; on sait que le miasme à un corps, végétal ou animal ; il est de nature organique et vivant. On a pu le saisir, l’étudier, le discipliner, en l’obligeant, lui-même, à prémunir contre les mortels résultats de sa virulence. » Plein d'enthousiasme pour les révélations et les appli- cations de M. Pasteur, il ajoute que « par ce que l’on sait déja, on peut concevoir les plus belles espérances, bien que l’on ne connaisse pas encore toutes les formes que le Microbe revêt, ni toutes les con- ditions de son existence. » En quelques pages sont rappelées, d’une façon claire, bien que concise, ies étapes historiques de la connais- sance des Microbes, depuis les Bacteries de la goutte d’eau croupie, observées vers 1675, par Lienwenhoek, jusqu’à l’examen optique de l’air (procédé Tyndall), l’examen microscopique des poussières de l’air (procédé Davy, Marie, Tissandier), enfin la culture (Pasteur, Tyndall). Les conclusions de l’auteur sont l'apologie des théories de M. Pasteur sur les germes infectieux. Il s’arrête à cette question : Qu'est-ce qu’un virus atténué ? posée il y a deux ans par M. Léon - Marchand, dans sa leçon d'ouverture du cours de cryptogamie à l’é- cole de pharmacie, et aprés avoir indiqué les expériences bien con- nues de Chartres, de Pouilly-le-Fort, de Chaumont, il répète ce qu’a dit, avec enthousiasme et conviction, M. Marchand : « M. Pasteur a rendu un immense service à l'agriculture, il mérite aussi le titre glorieux de bienfaiteur de l'humanité. » Depuis les premières expé- riences du savant académicien, c’est-à-dire depuis quatre années, la virulence variable de certains virus et la préservation d’une viru- lence par une autre de moindre intensité, semblent être affirmées et admises pratiquement. Ce que l’on a appris à cette heure de la Rage vaincue ? (les essais qui ont fourni le sujet de la récente note de MM. Pasteur, Chamberland et Roux à l’Académie) excite l'attention, l’ad- miration peut-être. Répétons cependant que M. Pasteur lui-même disait naguére à ses amis trop ardents : « Ne forçons pas les inter- prétations ; ne nous hâtons pas de généraliser, de conclure ; obser- vons, étudions scrupuleusement, attendons et espérons beaucoup de l'avenir...» Nous nous associons aux éloges de M. Malbranche et avec lui nous attendons et nous espérons beaucoup des efforts de l'illustre savant. li Riu N. ParTouizLarp. Tabuiæ analyticæ fungorum. Fase. IT, nos 201-300, 1884. La nouvelle centurie des descriptions et analyses microscopique que nous donne M. Patouiliard, comprend : #6 Hyménomycètes, 3 Gastéromycètes, 24 Discomycètes et 7 Pyrénomycètes. Fidèle à son programme, l’habile micrographe a étudié de préférence des espèces peu ou point représentées jusqu’à présent, dans leurs détails analy= tiques, et des espèces nouvelles découvertes par lui on communi- quées par ses correspondants. Pour ces dernières espèces, l’auteur a fourni des descriptions complètes, comparatives, et il s'appuie de l’opinion des mycologues, ses amis, qu’il a consultés, pour justifier ses créations. Nous appellerons particulièrement l'attention sur ces dernières espèces : < Tab. 227 Aq. (Claudopus variabilis P. var sphærosporus Pat. Les spores rondes, beaucoup plus grosses que dans le type et échinulées à un fort grossissement, justifient cette distinction qui semblerait motiver la création d’une espèce nouvelle. La variété dont il s’agit paraît établir un passage au Claudopus depluens F., espèce voisine du C. variabilis. Au surplus, cette dernière espèce est à chapeaux aggrégés sur les écorces où elle se montre, tandis que le C. depluens est constamment à chapeaux isolés, comme M. Pairouillard, figure M sa variété. — 223 Aq. (Stropharia) fusoideus Pat. sp. n. Chapeau convexe, puis convexe étalé et mamelonné, glabre, strié à la marge, jaune ocre, plus pâle vers les bords, diam. 10-15 millim. Lames adnées, larges, inégales, peu serrées, arrondies, pourprées ; basides à 4 sté- rigmates : spores ovoides, d’un roux pourpre, volumineuses. Stipe élancé (5-6 cent.), grèle, creux. lisse, blanc, strié au sommet et ter- miné inferiearement par une longue racine (4-5 cent.) renflée, fusi- forme, fibrilleuse. blanche. Anneau étroit, très distant, fugace. — Sur la terre fumée. Lons-le-Saunier (Jura). Eté. Espèce très re- marquable ! | — 237. Ag. (Psathyrella) gr'acilipes Pat. sp. nov. Chapeau mince, membraneux, campanelé, puis arrondi, ne s’étalant jamais, profon- dément sillonné jusque près du sommet, mou, brun roux, glabre (haut. 1-2 cent., diam. 1-5 cent.). Lamesa peu près libres. arrondies aux deux extrémités. larges, peu serrées, noirâtres, à la fin un peu deliquescentes ; basides. tetraspores ; spores ovoides, noires vues en masse, noir-roussätres au microscope. Stipe grèle, élancé, rigide (5-7 cent.) blan: à peine roussâtre, creux, dilaté au sommet en un petit disque légèrement renflé à la base: anneau fugace, très distant (milieu du stipe). — Isolé ou par petits groupes sur la terre, dans les lieux humides. Eté. Poligny (Jura). — 23X. Coprinus Patouillardii Quel. in lett. sp. nov. Chapeau mince, pellucide, campanulé conique, puis étalé ct enfin à bords re- tournés en dessus et deliqgnescents (1.2 cent.), couvert de plis four- chus atteignant le voisinage da sommet, pubérulent par des groupes de cellules saillantes ; sa couleur est d’un gris cendré vers le pour- tour et cendré jaunâtre vers je centre où se trouvent des iiots dis tincts de fines mèches d'un. jaune roux foncé. Lames étroites, atté- nuées aux deux extrémités, s’insérant de manière à laisser un es= pace libre autour du sommet du stipe, blanchâtres, puis grises eb RS AU noirâtres, rapidement déliquescentes. Basides à 4 stérigmates; spo- res noir-pourpres pentagonales ou subtriangulaires ; cystides rares, saillants, ovoides. Stipe grèle, atténuée vers le haut, puis élargi en un disque au pourtour duquel s’attachent les lames, fragile, blan- châtre, creux {4-7 cent.), glabre. — Par groupes, sur le mare de raisin pourrissant. Eté. Poligny (Jura). — 243. Cantharellus cupulatus Fr. var grisellus Quel. in litt. Ca- ractères généraux du type, mais d’une couleur générale cendrée, plus pâle sur les lames et le stipe. — 259. Clavaria epiphylla Quel. in litt. sp. nov. Tout blanc, pel- lucide ; clavule grèle {1/2-1 cent.), fragile, glabre, cylindrique, ai- gue et fertile au sommet, portée sur un très court stipe glabre, hya- lin ; basides à 4 sterigmates ; spores ovoides, aigues incolores. Ces- piteux sur les feuilles pourrissantes du Tremble. Automne. Poligny (Jura). — 264. Typhula stolonifera Quel in litt. sp. nov. Sclérote sphéri- que, gros comme un grain de colza, brun ; de ce sclérote part un stolon brun, filiforme, portant quelques fibrilles à la base, long de 1-2 cent. et rampant sur le substratum ; vers le sommet de ce stolon s’élève une plantule haute de 1 cent. — blanche, formée d’un stipe hyalin pubescent par des poils simples ou rameux (ne portant pas de masses brillantes) et d’une clavule ovoide, allongée, fertile ; basides à quatre slérigmates, spores ovoides, incolores, de moitié plus peti- tes que dans le 7°. Grevillei Fr. Automne. Sur feuilles pourrissantes d’Armoise, à Poligny (Jura). Octobre 1882 et 1883. — 266. Pistillaria granulata Pat. sp. nov. Clavule cylindrique, obtuse, droite ou courbée, d’abord blanche puis rougeâtre où incar- nat, lisse puis granuleuse ; stipe très court, distinct, glabre, plus pâle que la clavule ; basides disposés par paquets et portant quatre stérigmates ; spores ovoides, incolores. Automne. Feuilles pourris- santes de Tremble, etc. Poligny (Jura). Grand Quevilly, près Rouen (abbé Letendre). — 279. Peziza Crassipes Pat. sp. nov. Cupule mince, d’abord con- cave puis plane (1-2 mill.), avec la marge dressée, d’un brun roux en dedans, blanc roussâtre en dehors ; stipe (4-6 mill.) épaisse vers le bas, atténuée au sommet, blanc à peine roussâtre ; thèques cour- tes, brusquement retrécies à la partie inférieure, contenant huit spores bi-seriées ;: spores ellipsoides, fusiformes (12-14 mill.), inco- lores divisées par une cloison en deux parties un peu inégales ; pa- raphyses insensiblement épaissies de bas en haut, à granulations rousses. Eté sur la terre, dans les bois de chênes. (Jura). Affine à Cudonia Queletii par la spore, mais en est bien distincte par sa forme et sa couleur. — 289. Helotium albo-lilacinum Pat. sp. nov. Très petit (1-2 millim.). Disque d’abord concave, puis plan, mince, membra- neux, à bords entiers, porté sur un stipe glabre, aminci à la base. La couleur varie ; ou bien la plante entière est d’un violet lilacin, ou bien le stipe seul est violet avec le disque blanc ou lavé de violet. Le mycélium colore le substratum en violet. Thèques claviformes à huit spores bi-seriées ; spores petites ovoides, hyalines ou 1-2 gut- tulées; paraphyses linéaires. Automne. Sur les tiges mortes du — 188 — Sambucus ebulus dont il colore la partie ligneuse en rouge. Poligny (Jura). Ce fascicule contient les détails analytiques de deux espèces que nous avons publiées récemment dans nos Fungi Gallici. Les Chæto=n mium Libertii Roum. et Pat. et Venturia Straussii Sace. et Roum. Nous ne pouvons que louer les dessins de M. Patouillard. Ils ai= deront beaucoup à l’étude de la mycologie en rendant l’usage du microscope de plus en plus populaire. Ses analyses sont de bons mo- | dèle ; à suivre et de contrôle facile avec un grossissement maximum de 500 diamètres environ pour les spores et les basides. Le port et la conpe de ses funginées sont de grandeur naturelle et à côté, dans | à 4 ses dessins en couleur, on rencontre les mêmes organes grossis (vus à la loupe. amplif. moyenne de 10 à 20 diam.). Pour la plupart des analyses d'hyménomycètes, M. Patouillard a fourni une étude mi-« croscopique complète qu’apprécieront les mycologues de profession. Indépendamment des organes secondaires qu’il indique avec soin, il interprète le champignon dans toutes ses parties: les basides et Les spores, les cystides de la tranche des lames. les villosités du sommet du stipe ou les cellules sphériques qui accompagnent quelquefois, la nature des stries, les hyphes de la surface du chapeau ou les cellu- les pourvues de noyau et le contenu de ces derniers appendices (protoplasma hyalin, cristaux d’oxate de chaux, granulations de matière colorante variées etc., elc.), la trame du chapeau ou des la- mes, laticifères, etc., etc. C'est en un mot, dans ce troisième fascicule la continuation de l’étude analytique, approfondie et complète, telle qu'on peut le dé- _ sirer dans l’état actuel de nos connaissonces d’investigation micros- copique et celles aussi qui méritent la reconnaissance des élèves et les encouragements des maîtres. L. M. GauTsER. Les champignons considérés dans leurs rap- ports avec la médecine, l'hygiène, l’agriculture et l'indus- trie. 1 vol. grand in-8o, 508 pages avec 16 planches chromolit. et 195 fig. dans le texte. Paris (Baillère et fils, éditeurs, rue Haute feuille, 19). 1884. L'auteur dit, au début de son livre, qu’il n’a pas produit «un. traité complet de mycologie à l’adresse des savants » qu’il a eu prin- cipalement pour ohjet « d'offrir aux gens du monde, et surtout aux élèves de nos diverses écoles de médecine, de pharmacie, des écoles normales primuires, etc., etc.. les moyens d'acquérir des notions précises sur un genre de plantes trop peu connues, même des méde-" cins et des naturalistes. » £ Nous avons toujours applaudi à l'apparition des ouvrages capables de vulgariser la science et, sans déclarer précisément, que celui- cil comble une lacune, car l’auteur ignore ou semble ignorer (s'il est vrai, comme cela nous parait être. que son travail a êté écrit depuis quelques années) qu'il e existe des publications récentes du genre de la sienne adressées à la fois aux mycologues de profession et aux gens du monde, nous ne lui marchanderons certes pas nos encoura# gements. 1 Dans la première partie, consacrée aux considératians générales, l’auteur jalonne succintement l’organographie et la physiologie géné: — 189 — rales des champignons, leurs caractères physiques et chimiques, le rôle utile et nuisible qu'ils jouent dans la nature, les règles qui doi- vent présider à leur usage alimentaire, les préceptes de l'hygiène publique, qui lui semblent utiles pour prévenir les sinistres cau- sès par leur usage inconsidéré, les symptômes produits par l’empoi- sonnement qui résulte de cet usage et le traitement propre à les com- battre, enfin les considératiqns médico-légales que peut faire naître parfois cet empoisonnement. Cette première partie est clôturée par l’exposé rapide de l’histoire de la science mycologique et l'indication des ouvrages principaux (1), qui ont, à des titres divers, contribué à ses progrès ; enfin par les principales classifications qui président à l’arrangement méthodique de ces plantes. Dans la 2° partie, après avoir établi une classification des champignons considérés au point de vue alimentaire, M. Gautier expose la description des tribus, genres et espèces les plus utiles à connaître. Un vocabulaire comprenant l’étymologie des principaux termes techniques, permettra aux lecteurs non familiarisés avec le langage usité dans les sciences naturelles et avec les langues grec- que et latine, de comprendre la signification de ces termes. Enfin une fable analytique des genres et des espèces, décrits dans la 2° par- tie résume les caractères botaniques essentiels et permet d’arriver à reconnaître le groupe particulier auquel appartient l’espèce qu’il s’agit de déterminer. Les planches coloriées avec soin par des artistes hollandais, repré- sentent les principaux Hyménomycètes et discomycètes alimentaires et vénéneux. L'auteur indique dans les termes suivants ses idées pour prévenir les empoisonnements : « Les seuls moyens de préser- ver le public du danger consiste à l’instruire et à le protéger. qu’on lui apprenne à distinguer les espèces alimentaires des espèces vé- néneuses, les accidents seront beaucoup plus rares ; que l’administra- tion adopte des mesures vraiment sérieuses ét les exécute avec in- telligence et fermeté, peut-être disparaitront-ils entièrement. » Là sont des paroles très sages et que tout le monde louera. Maïs pour arriver à accréditer un contrôleur officiel dans chaque commune comme le propose M. Gautier en la personne de l’instituteur et du curé il faut évidemment faire l'éducation mycologique de ces con- trôleurs. Cette éducation est subordonnéé au goût personnel, un peu aux aptitudes, enfin à un plan d’études à imposer. C'est encore af- faire de temps... Si l'idée n’est pas absolument pratique immédiate- ment, M. Gautier est de très bonne foi, et surtout d’idées méthodi- ques très saines lorsqu'il déclare hautement « que les caractères botaniques sont la seule base sur laquelle doit reposer l'étude des cham- (1) Là sont des omissions de quelque importance que le Dr Bellot, dans un compte- rendu un peu trop sévère peut être qui nous a élé adressé, relève de la façon sui- vante : «Il (l'ouvrage de M. Gautier) parait être écrit depuis plusieurs années, car il ne mentionne aucnn des grands travaux des spécialistes du jour : J. Brésadola, ses hyméniés ; Cook. sa belle J!/ustration des Hyménomycètes, son Mycographia etc. E. Fries, ses remarquables Zcones et son dernier et si important ouvrage, les Hymé- nomycèles d'Europe ; Lucand, ses suites à Bulliard ; Dr Léon Marchand son im- porlaute Etude des ferments el sa Botanique cryptogamique ; Dr L. Planchon, sa belle thèse sur les Champignons comestibles et vénéneux ; N. Patouillard, ses Analytica fungorum, rappelant un ouvrage bien important et également omis celui d’{7. Hoffmann de Giessen ; Roumeguère son Histoire des champignons, récom- pensée par l’Institut; Saccardo le Sylloge, les Fungi delineati etc. » — 190 — pignons, même pour ceux qui ne s’y livrent que dans un but gastro- nomiqne. » En ce qui concerne les dispositions matérielles de l’ouvrage, MM. J. B. Baillière et fils, ont continué à faire preuve d’un goût irrépro- chable et d’un grand soin. L’impression est très belle, les caractères bien choisis et le papier fort beau. Le mérite du livre est .rehaussé par une élégante reliure d’amateur signée Engel, un nom connu. G. PasseriniI. La Nebbia dei Gelsi (Extrait du bulletin du Comice agricole de Parme, n° 5, 1884). Le dépérissement des müriers est le sujet de cette étude du savant mycologue italien. Les feuilles et les extrémités des rameaux, puis les branches se dessèchent et le mal s'étendant, annule la récolte de la feuille et com promet la vie de l’arbre. La maladie actuelle «nuova malattia » n’est pas précisément celle que l’on a signalée en France (Voir Revue, tome V p. 206, l’analyse que nous avons faite de l’im- portant mémoire de M. le Dr Max. Cornu). Faut-il chercher l’origine du mal dans le règne végétal? Oui, certainement. Le professeur J. Passerini étudia l'écorce prématurément desséchée et eût tout d’abord quelque peine à rapporter à une espèce mycologique connue les traces d’un mycelium « toruloide ou macrosporoide » constaté par M. Pirotta dans les tissus desséchés. Cependant la poursuite de son examen permit à l’auteur du mémoire de distinguer sur les bran- ches malades ou mortes un hyphomycète qui différait peu du Fusa- rium lateritium Nees., (1) qu’il a reconnu depuis être le F. urticearum Cord., et qu’il obtint en assez grande quantité pour pouvoir le distri- buer dans l’£rbario sous le numéro 1083. Plus tard le même para- site se montra sur les branches des figuiers morts par la gelée. Les mêmes branches mortes des müûriers offrirent également à M. Passe- rini des pustules brunes, un pyrénomycète confondant son mycelium avec celui de l’hyphomycète, qui fût reconnu être le Dothiorella Berengeriana Sacc. (2) {La pycenide du Botryosphaeria Berengeriana Ces. et de Not. pour M. ‘Saccardo) et aussi le Gibberella moricola dont le Fusarium précité est la conidie. C’est donc, d’après M. Passerini, deux champignons qui occasionnent, dans leurs degrés successifs d'évolution, la présente maladie des mûrieurs en Italie. L'auteur a bien reconnu d’autres espèces mycologiques sur la feuille et sur l’écorce des arbres dépérissants ou morts, le Septoria moricola Lev. notamment, dont l'invasion trop abondante peut ame- ner un préjudice sérieux. Déjà M. Max. Cornu, dans l'étude précitée, qui est une sorte de programme des recherches à entreprendre pour obvier au dépérissement constaté en France. avait signalé ce para, site et indiqué les précautions bonnes à prendre pour enrayer ses progrès {éviter que la feuille demeure sur le sol. en faisant manger cette feuille par les moutons à l’arrière-saison, ce qui met obstacle, en (1) I n’est peut-être pas inutile de rappeler que le Fusarium lateritinm forme ‘ orficola s’est montré quelquefois instantanément el en très grande abondance lots- qu’une brusque intempérie de saison est survenue où qu'un excès d'humidité a alteint les racines. Rabenhorst recucillil ce parasite il y a quelques années sur les branches « mortes par la gelée » et ce sont les mêmes échantillons que nous avons distribué jadis (Fungi gallici n° 2361). (2) Ce parasite est propre à diverses essences cultivées. Nous l’avons recueilli à Toulouse sur le Peuplier Caroline (Fungi gallici n° 1021). RL SP CRE _ — 191 — grande partie, aux ensemencements printaniers, source des ensemen- cements ultérieurs), mais M. Passerini ne donne pas un rôle prépon- dérant au Septoria dans la maladie qu'il signale. Il indique encore, sans lui faire un procès, une nouvelle espèce, un Dendrodochium à nommer, qui se montre aussi sur les branches mortes. Les moyens curatifs ou préventifs sont encore timidement relatés. Une observation ulté- . rieure aidera sans doute à les préciser, mais M. Passerini conseille tout d’abord les soins culturaux capables de favoriser la bonne végé- tation de l’arbre. D'ArBois DE JuBainviLce. L'Hydnum diversidens Fr. observé dans les Vosges. (Extrait du Bulletin scientifique du département du Nord, n° 10, 1883. Il s’agit d’un champignon assez rare en France, où aucun mycolo- gue ne l’avait encore signalé, l’Hydnum diversidens Fr., espèce pro- pre aux bouleaux, affine de l’Hyd. cirrhatum, plus répandu chez nous et que l’auteur a r'ncontré « dans les Vosges » sur le chêne. Robert Hartig a étudié le développement et les dégâts de cet hymé- nomycète (1) dont les chapeaux sont rarement solitaires, mais en groupes. ou plus où moins soudés et imbriqués. Voici le moyen indiqué pour prévenir les dégâts de ce dangereux parasite : Il suffit d'exploiter imméldiatement les arbres portant son réceptacle fructifère : on supprimera ainsi la production des spores qui propagent cet Hydne redoutable. D'ailleurs, ses spores germant sur les plaies résultant de l’élagage ou de la rupture des branches, il est prudent de ne pas élaguer les chênes et d'exploiter immédiate- ment ceux dont une ou plusieurs fortes branches auraient été brisées. On peut diminuer, mais non supprimer le danger de la contamina- tion en ayant recours au pansage au goudron pratiqué à l’entrée de l’hiver sur des sections alors faites avec assez de soin, chose peu pos- sible dans les exploitations forestières, pour ne pas détacher un peu l’écorce au-dessus et surtout au-dessous de la plaie. (1) « Cet hydne doit pénétrer dans les arbres par une plaie qu’aurait faite l’élagage ou\la rupture d’une branche, et sur laquelle germerait une spore apportée par le vent, ou les oiseaux. Le mycélium a un développement assez rapide. Ainsi en 20 ans il peut s’élendre dans le cœur d’un chéne sur une longueur totale de 8 mètres ; au bout de ce temps il ne laisse en vie sur celle longueur que l’écorce avec une zone d’aubier située sous celle-ci et épaisse d’environ 3 centimélres. Le cylindre de bois mort formant l’intérieur de ce chêne est jaunâtre clair, friable, spongieux, non fendillé etsi iéger qu’il a perdu les 8/10 de son poids normal ; les rayons médallaires y sont encore bien apparents et se distinguent des autres tissus par une couleur plus foncée, le bois de printemps des couches concentriques y est parfois remplacé par des membranes de mycelium feutrées, blanchâtres, et qui peuvent atteindre 4 mill. Le pourtour de ce cylindre est bordé d’une zone brune, épaisse de 2 mill. et qui se sépare du bois sain. A ses deux extrémités le même cylindre de bois mort offre in- térieurement et sur une longueur d’environ 50 centimâtres un état différent. Le my- celium, en pénétrant dans le bois, lui donne d’abord une coloration brune à laquelle succède une couleur jaunâtre clair. Or, dans son développement longitudinal le mycelium pénètre d’abord davs le bois de printemps de chaque couche concentrique. Par suite, aux extrémités récemment conlaminées, le bois est rayé @e brun sur une longueur de q'elques centimètres à l’emplacement du bois de printemps ; ersuile ces raies jaunissent, et c’est alors seulement que le bois d'automne qui les entoure beunit, envahi à son tour par le mycelium. Dans cet état le bois est composé de raies jaunâtres et de raies brunes correspondant, les premières au bois du printemps et les autres au bois d’automne. » <= 199 C. H. Pecx. New. species of. Fungi. {Extrait du Bulletin du Torr. bot. club., mars 1884.) Polyporus delectans, nov. sp. sur les troncs, observé dans l’Ohio par M. Morgan, affine des P. lacteus, P. destructor, etc., de la sec- tion des Carnosi. — Myriadoporus adustus (1), nov. sp. sur les écor- ces tombées, Ohio, recueilli par M. Morgan. La couleur de l’hyme- nium rappelle le P. adustus. — Valsa minutella, nov. sp. écorce du Fagus ferruginea, Canada. — V. grisea, nov. sp. branches du Fraxi- nus americana et tronc de l’Acer rubrum, Canada. — V. fraxinea, nov. Sp., Canada. — Valsaria purpurea, nov. sp. écorces mortes, Canada. — Hypomyces xylophilus, nov. sp. troncs morts, Ohio. Ses spores rappellent celles dus. gen. Peckiella. — Pyrenophora depressa, nov. sp. sur un Arabis, Californie. — P, Fenestrata, nov. sp. herbes sèches, Utah. La description de ces nouveautés est donnée en langue anglaise. P. Brunauo. Contributions à la Flore mycologique de l'Ouest : 4. Myxomycètes ; 2. Phycomycètes. {Extrait des Actes de la So- ciété linnéenne de Bordeaux 1884.) Voiei les espèces que l’auteur indique dans ces deux tribus myco- logiques, et qu'il distribue méthodiquement avec de bonnes deserip- tions, la précision des habitats (Saintes et quelques autres localités de la Charente-Inférieure et de la Charente) et une synonymie com- plète : | 1. Physarum cirereum (Batsh.) Pers. — Craterium leucocepha- lum P.— Tilmadoche rutans P. — T. mutabilis Rost. — T. graci- tenta (Fr.) Rost. — Fuligo varians Somm. — Badhamia utricularis Bull. — 2. Hyalina P. — Chondrioderma difforme P. — C. globo- sum P. — Didymium farinaceum Schrad. — D. microcurpon Fr. — Spumaria alba Bull. — Comatricha Typhina Roth. — C. Friesiana de By.— Stemonitis ferruginea Ehrh. — Encerthenema papillata P. — Tubulina cuylindrica Bull. — Cribraria aurantiaca Sehr:d — Re ticular a lycoperdon Bull. — Perichæna corticalis Batsh. —. Arcyria punicea P. — Arcyria porniformis Roth. — A. incarnatt P. — Ly- cogala epidendrum Buxb. — Trichia chrysosperma Bull. — Aemiar- cyria serpula Scop. 2. Pilobolus crystallinus Tod. — Mucor mucedo L. — M. caninus P.— W. murinus P. — M. stolonifer Ehr. — Sporodinit grandis Lk. — Hydrophora stercorea Tod. — Peronbspora nivea Ung. — P. densa Rubh. — P. gangliformis Bk. — P. parasihca P. — P. viti- cola B. et C. — P. vicux Bk. — P. calotheca de By. — P. alsinea- r'um Casp. — P. effusa Grev. — P. ficariæ Tul. — P. affinis Rosem. — P. urticæ Lib. — P. Lamii Br. — P. arborescens Bk. — P. alta Fuck. — P. potentillæ de By. — Phytopthora infestans Mont. — Cys- topus portulace DC. — C. candidus P. — C. cubicus Strss. — C. Bliti Biv. — C. spinulisus De By. — C. Lepigoni de By. — Ento- mophthora museæ Cohn. — Synchytriun anemones (DC.) Wor. — S. taraxaci de By et W. (1) Myrrapoponus Nov. Gen « Hymenium céllular-porous ; pores of the surface shallow, open the others imbedded in the hymenium variously directed, short, elosed inseparable from each other and from the bymenophore, » : — 193 — C. SPeGazzini. Fungi Guaranitici Pugil. 1. (Suite). Nos 139 à 177. Annales de la Société scientifique Argentine, n° III. 1884. Nous signalons les nouveautés qui abondent, avec leurs descrip- tions complètes dans ce nouveau fascicule (toutes épiphylles). Uredo cisneroana, sur le Sapium aucuparium. U. cristata, Sp. Sapinda. U. ficicola sur les figuiers sauvages, différent de l'U. fici Cast, qui existe sur les figuiers cultivés. U. baccharidis sur Baccharis. U. barbara, sur un Senecon. U. Gibbertii sur un Hyptidis. U. Guara- piensis, sur une Rubiacée. U. Maclurae, sur un Maclura mora. U. medusa, sur un Pithecoctenium clematoideum. U. neurophila, sur une Myrtacée. U. subneurophalu, sur une espèce de Psid'um. U. Paraguariensis, sur un Monesia. U. Peribebuyensis, sur ure espèce de Monninia. U. Rhombica, sur l’Astrouium juglandifolium. U. tinc- toria, sur l’Eupatorium tinctorium. U. malvicola, sur une espèce vi- vante d’Abutilon. U. Valenzueliana, sur un Metastelmatis. Æci- dium au trale, sur l’Erigeron Bonariense. Æ. ipomeae, sur un Ipo- mea. Æ. Tucamanense, sur un Hyptidis. Ceratitium guaraniticum, sur un Salvia indéterminé. Tuberculina quarinitica, même substra- tum que l’espèce précédente. T. arechavaletie, sur un Curania. T. malvacearum, sur un Abutilon. Entyloma quaramticum, sur une Araliacée. Cystopus convolvulacearum, sur l’Ipomea Gossi- pioides. Uncinula australis, sur une Myrtacée. Dimerosporium tropi- cale, sur divers arbres des forèts vierges. D. quarapense, sur di- verses Euphorbiacées et Solenacées. D. dubiosum. sur un Bambusa des lieux inondés. Hyaloderma (1) imperspicuum, sur les Sapinda- cees et les Solénacées. Asteridium ? Bambusellum, sur une espèce de Bambusa. À. Peribebuyense, sur divers arbres forestiers de la Cordillera de Peribebuy. Meliola coronata, sur le Luhea divaricata. M. Guaranitica, sur divers arbres des forêts sub-vierges près de Guarapi. Henri Barpy. L'empoisonnement par les champignons. (Extrait du Bulletin de la société philomatique vosgienne, 1983-84.) L'auteur de cette notice est un ami des champignons, un philan- trope ardent qui préside la Société philomatique de Saint-Dié et que la qualité de pharmacien met a portée de voir les malades et de fournir de saines notions d'hygiène autour de sa résidence où les champignons sont recherchés pour la consommation. La notice de M. Bardy a été inspirée par cette sage pensée du docteur Leveillé : « Les grands avantages qu’on retire des champignons et les nom- breux accidents qu'ils peuvent occasionner recommandent ces pro- duits d’une manière particulière aux méditations des savants. » Nous retrouvons 23 observations d'où il ressort que dans une pé- riode de 16 saisons mycologiques (juillet, août, septembre et octobre) 25 personnes dans les Vosges dont 11 dans la seule ville de Saint- Dié, ont succombé victimes de leur trop grande confiance dans les espèces qu'ils avaient consommées. Encore ce chiffre de 25 décès doit être « de beaucoup dépassé » suivant la remarque de M. Bardy (1) Hvaronerma Nov. Gens « Mycelinnt biogenum, tenue, deinatium ; perilhecia nimutissima, globosa astoma, deorsuñn merenchymatico-radiautia persistentia, fasea. sursum anhysta, musedinea, hyalina, mox faliscentia, glabra ; asei obovati, ocluspo- ri, aparaphÿsali ; sporae aciculares, pluri seplatae, hyalinae. » — 194 — « tous les cas d’empoisonnement ne sont pas recueillis et n’arrivent pas par la voie de la presse, à la connaissance du public.» Le nom- bre des accidents n’est pas en rapport avec la plus ou moins grande abondance des champignons. Il n’a été relevé aucun cas en 186% et pourtant cette année-là dans les Vosges, au mois d'octobre surtout, il y eût une quantité extraordinaire “de champignons. De même en 1870 « avec cette particularité que c’était surtout les espèces comes- tiblos qui foisonnaient. En 1877, au contraire, les accidents ont été nombreux et mortels, et pendant toute la saison les champignons avaient été relativement très rares. » Les espèces qui ont occasionné les accidents précités sont : 1° les Amanita phalloides, verna, citrina que les gens de la campagne confondent malheureusement quelque- fois avec le Psalliota campestris ; 2° l'Amanita muscaria, presque aussi dangereux que l’Am. bulbosa et ses variétés, qui abonde dans les Vosges ; 3° les champignons acres de la tribu des Russules et de celle des Lactaires « qui produisent des effets bien moins funestes mais qui, néanmoins, sont loin d'être inoffensiis, ne quand la cuisson a adouci leur acreté et modifié leurs propriétés. » Voici la conclusion de la notice : « Ecarter en bloc et imp ES ment toutes les Amanites, qu'elles soient réputées bonnes, suspectes ou mauvaises » mais, plus indulgent que ceux qui veulent écarter systématiquement de l'alimentation tous les autres champignons, M. Bardy qui trouve la mesure trop ridicale ! conseille au contraire l'emploi culinaire de quelques espèces très connues ( « Chanterelles ou jaunirès., Hydnes ou Pieds de mouton, Craterelles improprement nommés à Saint-Dié Bonnrts d'évêque ; Bolets comestibles ou Polo- nais. » ) Il voudrait que l’on apprit à bien connaître par leurs carac- tères botaniques (hélas! là est le vœu bien souvent exprimé!), tons les champignons que l’on récolte dans la campagne en vue de l’ali- mentation, spécialement «les Lepiotes, Pratelles, Cortinaires, chez lesquels on ne rencontre pas d’espèces malfaisantes, tandis que d’au- tres genres, comme les Russules. les Lactaires et surtout les A»ani- tes renferment, à côté d'espèces plus ou moins comestibles, les poisons les plus délétères. » Les vues de M. Bardy sont très correctes, ce sont celles que ne cessent d'émettre les mycologues les plus autori- sés. Nous croyons que son étude tend à vulgariser la science par le soin qu'il a mis à indiquer, en termes à la portée des gens du mon- de, les caractères botaniques différientiels, et que, répandue comme elle a dû l’être par les soins de Ja société philomatique, elle ne man- quera pas de rendre d'excellents services. O. Comes. Sul marciume dell radici e sulla Gommosi della Viti (Extrait du giornale l’Agricoltura Meridionale.) mai 1884. La maladie de la vigne aÿpelée « giallume » qui, depuis plusieurs années et spécialement à dater de 1840, inquiète les vignerons de la région vésuvienne, est l’objet de cette notice. Le dommage débute par la mortification de la feuille, l'allongement des jeunes pousses, rapidement flétries à leur tour et l'apparition d’une certaine prui- nosité sur le cep. Un second degré de la maladie, bien distinct en apparence du premier, parce qu’il se développe sur le cep, est celui que l’on connaît sous le nom d’Anthracnose. Après l'invasion de ce second état (dessèchement des branches, excoriation des tissus deve- — 195 — nus de coloration brune à l’extérieur, rosée à l’intérieur), survient le dessèchement complet de la vigne « l’apoplexie ]ympathique », la maladie finale qui reçoit dans les contrées italiennes affectées, le nom de mal nero. Il demeure avéré pour les observateurs italiens (MM. Rotondi et Galimberti les premiers) que les trois maladies ne constituent cependant qu’un mal unique. M. Comes rappelle ies con- ditions vicieuses de culture ou les influences météorologiques aux- quelles il faut attribuer l'invasion. I] rapproche des dénominations vulgaires, les espèces mycologiques qui sont le résultat de la mala- die, savoir le Giallumé découlant du Phoma Negrianum, Y'Anthrac - nose, du Ramularia amp lophaga, dont la synonymie est considéra- ble et le Mal nero, du Dematophora necatrit. (L'auteur avait avancé auparavant que le Dematophora ou le Rhizomorpha subterranea n'é- tait pas la cause, mais bien l’effet du marciume de la racine et, en cela, nous avions pleinement partagé son avis, parce que le champi- gnon n'apparaît que lorsque le mal est étendu et non point lorsque le mal débute). Il arrive aux mêmes conclusions pour les deux au- tres parasites dont il a étudié la marche progressive et il reconnaît lo que le marciume (ensemble du fléau) réside dans le développe- ment inusité de la gomme, dans la racine d'abord et dans toutes les portions aériennes de la plante ensuite ; 2° que la cause première est dans la plantation faite trop profondément du cep, rlantation qui est a>gravée par la diffleulté d'écoulement ds eaux stagnantes des cou- ches basses du sol plus encore que par l'épuisement d’une culture avide de sels alcalins. Mort de M. L. Caldesi. Notre savant confrère de la Société Cryptogamique Italienne, M. le chevalier Louis Carpest de Faenza a été prématurément ravi le ? juin dernier, aprés une courte maladie, à la science qu’il culti- vait si bien, à sa chère famille et à ses nombreux amis. Le tribut mycologique du botaniste italien e;t consigné dans le premier vo- lume du Commentario; il a servi d'appoint précieux à l'œuvre des regrettés De Notaris et de Cesati dont il fut le collaborateur et l’ami dévoué. Tous les mycologues connaissent les bonnes espèces que Caldési a dé rites ct publiées avec d’exrellents dessins analytiques {Sphcria Patruciana, Naevia Lauri, Hypochnus Michetianus, etc., etc., et plus récemment Lenziles Paventina). Ces nouveautés myco- logiques furent répandues à l’aide de PErbario dont le botaniste de Faenza était un des zélés collaborateurs; nous pûmes, grâce à sa complaisance en enrichir nos Fungi Gallici. Le dernier travail de notre confrère, celui-ci d’une grande importance, le Floræ Faven- tinæ, dédié par lui à la mémoire de Notaris, parut dans le Journal de Botanique de M. Caruel (1879-1880). La reconnaissance et l'amitié excitent dans notre cœur les plus grands regrets | GE — 196 — NOUVELLES — LES PROCHAINES ASSISES MYCOLOGIQUES. On sait que MM. les D's A. Mougeot, L. Quélet et R. Ferry ont organisé pour la pre- mière quinzaine d'octobre (1) une grande excursion botanique dans les Vosges et le Jura (voir Revue 1884, p. 1). C’est en effet l’époque où le développement des Hyménomycètes atteint son apogée dans ces régions les plus favorisées de notre territoire, et les renseigne- ments qui uous sont parvenus nous font espérer que les coopérateurs spécialistes à ces assises seront nombreux, malgré une excursion quasi rivale organisée par la Société botanique de France dans une région voisine, dès la deuxième quinzaine de septembre. (Les Ar- dennes, de Charleville à Givet). Au commencement de septembre les phanérogamistes ont peu de chances de récolter les plantes en bon état de floraison, évidemment la Société botanique a entendu faire appel aux cryptogamistes qui trouveront alors l’occasion d'explorer des rochers schisteux humides et mouillés très riches en algues, »en mousses, (2) en lichens. Les personnes qui se rendront aux Ardennes et que le goût des champignons attirerait dans les Vosges et dans le Jura pourront reprendre aussitôt la seconde excursion, dirigée par M. le D' Quélet. Elles seront sûres de faire une abondante moisson de types et de recueillir d’utiles observations. La Revue mycologique publiera dans ses prochains numéros les procès-verbaux des pre- mières assises mycologiques à inaugurer. — LA MYCOLOGIE SAVOISIENNE. Nous avons esquissé l’an dernier (Revue 1883, pag. 244 et suivantes) un premier inventaire des Hy- ménomycètes des environs d’Aix-les -Bains (qui n’avait pas encore été dressé), cela grâce aux soins, pleins de zèle de M. le docteur An-— toine Mougeot et, grâce aussi aux notes de cet obligeant correspon- dant, nous avons pu publier des détails très intéressants et faire con- naître des espèces neuves observées par lui. M. le docteur Antoine Mougeot est en ce moment à sa station thermale et en compagnie du botaniste Kralick et probablement avec d’autres hyménophyles il poursuit une investigation qu'il a si bien commencée. Nous tiendrons nos lecteurs au courant de cette nouvelle étude. (4) Dans les Vosges et le Jura, la saison mycologique commence en juillet et dure pendantles trois mois suivants : août, septembre el octobre. Üne leltre de notre savant ami, M. le docteur Ant. Mougeot, dilée de Bruvères ie 21 juin, nous annonce que malgré le froid persistant, la saison est plus précoce dans les Vosges que les dernières années. Il a dejà recueilli dans ses promenades l’Amanila J unquillea en abondance. «C’est évidemment une espèce PUMA qui se montre sous les pins, dans les en- droits secs el gut est comeslibl:.» À rubescens, « moins abondant. Elle com- mence seulement, el à celle saison e chapeau est souvent aplati en sortant de la terre etlisse sans doute parce qu’il est resté plus longtemps prisonnier ; ; même loca- “lé, » À spissa « ma présenté un phénomène assez curieux. Je l’avais laissé svec sa volve dans ün verre avec de L'eau au fond qu’il wbsorbait rapii ROME el après 3 ou 4 jours il est sorti du verre, s’allongeant chaque jour de près de 2 centimètres. » Clitocybe Laccata ; Collybia radicatus, æanlthopus et drygophilus ; Omphalia philonotis ; Mycena filopes, Armillaria mellea; Naucoria orbicularis; (alera hypnorum ; Nolanea faluu; Marasmius oreaes ; Russula cyinoæantha ! inte- gra ! Tous deux bons comestibles. PHARE involutus ; Lactaris subdulcis ; Bo- (2) Les excursions bryologiques seront Gltdens par ME. Echo es — 197 — — ManuEL DES DiscoMYcÈTEs DE L’ANGLETERRE. M. William Phillips, avantageusement connu dans le monde botanique par des travaux importants dont la Revue a souvent parlé et par sa belle publication en nature : les Helvellacées de la Grande-Bretagne, pré- pare un livre portatif dans le format du Hand-book et de l'Atlas de M. Cooke et qui fera suite à la deuxième édition de cet ouvrage pour la connaissance de la séduisante division des Discomycètes, étudiée en ce moment chez nous par M. Gillet. Cette étude promet d’être très complète ; (le genre Pexixa prend, on le sait, à mesure qu’on l’étu- die attentivement, comme cela a lieu un peu partout aujourd’hui, une importance qu’on était loin de Soupçonner il y a quelques années, témoin les récentes descriptions de M. Quélet et les découvertes en France d’espèces anglaises nouvelles). Elle renfermera en un vol. in-8° Îles diagnoses et de nombreuses figures. Le prix de l’ouvrage est fixé à 12 fr. 50. On pourra souscrire dans les bureaux de la Revue mycologique ou s'adresser directement à l’auteur, M. W. Phillips, Canonbury (Shrewsbury). Angleterre. — FLoRA or BRritisa FuxGr (Hyménomycètes). Le zèle, pour les études mycologiques, va toujours en grandissant chez nos voisins ! Le Rev. J. Stevenson, l’auteur du Mycologia Scotica, annonce la prochaine apparition de sa flore mycologique de l'Angleterre en deux volumes in-8° dont la souscription au prix de 10 sch. 6 d. (13 fr. 25) est reçue dès ce moment chez l’auteur, à Glamis (Forfashire, N. B.) ou chez les libraires Blackwood et Sons à Edinbourg. Les il- lustrations de l'ouvrage seront dues à M. Worth. G. Smith. F. L.S. et comprendront les genres et les sous-genres. Ce qui indique déjà qu’il ne s’agit pas d’une doublure du grand ouvrage de M. Cooke. — MALADIES DES MORUES SÈCHES. — Moisissures nouvelles étu- diées par M. W.-G. Farlow. — Voici une note originale fort intéres- sante qui accompagnait la dernière lettre que nous avons reçue de notre savant correspondant et ami de l’Université de Cambridge, M. le docteur Farlow (mai 1884) : « La note sur le Coniothecium Bertherandi, que je viens de lire dans votre Revue d'avril 1884, me rappelle quelques maladies que J'ai observées sur les morues de la cote de la Nouvelle Angleterre. Le port de Glocester, situé non loin de Boston, au nord est le mar- ché le plus important des Etats-Unis pour la vente des poissons sa- lés. Depuis quelques années, les marchands de poissons perdaient des sounnes considérables par la dépréciation qu'occasionnait la rougeur des morues. Le chef de la commission des pêcheries, M. J.-F. Baird, me pria de me rendre à Glocester pour rechercher la cause de cette coloration insolite nuisible à la conservation et qui d’abord altérait le goût. Pendant mon séjour dans ce port, en septembre 1878, je dé- couvris que la rougeur était causée par une algue, ou plutôt par un Schizomycète, le Clathrocystis roseo-persicina, espèce très répandue dans les rivages marécageux des environs de Glocester. Le rappor de la commission des pêcheries de 1880 renferme ma notice sur l’al- gue et sur les moyens de la détruire. J’ai indiqué que la rougeur ne — 198 — provenait pas précisément du Clathrocystis des marais, mais de la quantité du même Clathrocystis mêlé avec le sel dont on se servait pour la conservation de la morue. Les pêcheurs employaient deux espèces de sel, l’une importée de Cadix, l’autre de Trépani. Des deux espèces, ceile de Cadix se vend meilleur marché et par conséquent les pêcheurs ne fesaient usage de celle de Trépani que rarement. Malbeureusement le sel de Cadix renferme beaucoup de Clathrocys- tis, tandis que le sel de Trépani est à peu près pur. Indépendamment de divers moyens de nettoyage de l’appareil des pêcheurs, J'ai con- seillé l'abandon de l’usage du sel de Cadix et, à ma surprise, on a suivi mes conseils ! Depuis lors, pas de poissons rouges et on est con- tent d'acheter ce sel de Trépani à un prix élevé parce qu’on est cer- tain d'éviter les pertes annuelles jadis causées par la rougeur. « Quand j'étudiais la rougeur à Glocester, je découvris un autre parasite de la morue que je rapportai au genre Surcina. Ce parasite avait des cellules 4-loculaires, mais leur contenu était incolore. Voici la description que j'en donnai dans le rapport de la commission pour 1880 : « Sarcina Morrhuae nov. sp. Cells colorless, cuboidal, 5-8" in diameter, united in fours and surrounded by a thin, hyaline enve- lope colonies hesped together in irregularly-shaped, lobulated mas: ses. » Ma note sur le Sarciva resta longtemps sous presse et, en at- tendant sa publication, j'ai lu dans une brochure (1) du professeur J.-A. Paulsen la description de son nouveau Surcina littoralis qui ressemblait beaucoup à mon Sarcina Morrhuae, quoique les dimen- sions données ne s’accordassent pas exactement dans les deux espè- ces. J’ai envoyé alors un échantillon du S. Morrhuae à M. Paulsen, qui a bien voulu me répondre qu'il croyait que ma forme apparte- nait à la même espèce que son $. littoralis. Dans ce cas, le nom de S. littoralis a la priorité et il faut abandonner le nom de S. Mor- rhuae. « J’ai reçu récemment de Glocester, par l'intermédiaire du prof. Hyatt une quantité de morue salée attaquée par un champignon pa- rasite qui formait de petites taches brunes et qui causait des pertes considérables aux marchands. L’examen microscopique m’a montré une masse de filaments de 7-12 , de diam. qui sont au commence- ment horizontaux et formés de cellules hyalines arrangées à peu près comme celles des Stigonema, avec des parois longitudinales et transversales. Ces filaments horizontaux forment des rayons et se courbent dans le haut, se ramifiant en même temps dansle bas par un second accroissement et se terminant dans une simple série de longues et étroites cellules qui se changent en spores. Au début les spores, au nombre de 12 à 20 dans une rangée sont presque carrées, mais plus tard elles deviennent sphériques, de 3. 5- v de diam. La couleur des spores est brun-clair et les taches qu’elles produisent sont brun-foncé à l’œil nu. Je suppose que ce parasite n’est pas encore décrit et je pro- pose de le désigner sous le nom de Oidium pulvinatum, bien que je re- connaisse l’inexactitude de ce nom générique et l'existence dans mon espèce d'une base plus développée que dans les autres espèces du genre. 4 LE O. PULVINATUM Farlow Sporae sphæricae 5.5 (1) Om nayle mikroscopiske planteorganismes vidensk. Meddel. Natur. For, 4879-4880. Copenhague. 5 uw diam. moniliter + - cc ee ds — 199 — approtimatae, fuscae, & filis hyalinis secundatim fasciculatis pulvina- tim compactisque nascentes. — Hab. Gadus Morrhuae (Tab. XLIX fig. I. filament fructifère, Fig. 2 spores mures. Amplif. 700 diam. W. G. FARLOW. W. BarBey. La grève de Versoix près Genève (Notice extraite du Bulletin des travaux de la Société murittienne du Valais, 1884. Le botaniste très distingué de Valleyres dit spirituellement avec avec M. Verlot « le moellon chasse la plante. » En effct, les cons- tructions envahissent tous les jours le beau Leman; la grève cail- louteuse de Versois gîte unique au monde où croissait le Durioea Reuteri Mont. est occupée depuis peu par une riche villa où la très remarquable hépatique jadis l’objet du pèlerinage de tous les bota- nistes voyageurs en Suisse qui saluaient en elle la mémoire de Dur- rieu de Maisonneuve, a disparu sans doute à tout jamais ! L’intéres- sante notice de M. W. Barbey est le « modeste inausolée» puisque aucune pierre funéraire ne marque maintenant la place où croissait le Durioea. Cette notice rappelle les raretés botaniques qui s'étaient jadis donné rendez-vous à la grève de Versois et donne des détails physiologiques et bibliographiques sur 10 genre créé par Monta- gne. — Le DiLoPHosPORA GRAMINIS Desm. (1) Sur le blé blanc et surle blé barbu, on a reconnu l’an dernier en Angleterre et en France, dans la Marne, l'invasion d’un parasite nouveau, dont la présence n’avait été signalée, il y a une quarantaine d'années, que sur certaines gra- minées, telles que le Vulpin. les Agrostides, le Seigle, etc. La pré- sence de ce champignon très prolifique sur le blé de semence consti- tue un grand danger qu’on ne peut conjurer que par l'incinération des épis attaqués. Le midi de la France est heureusement encore in- demme de ce parasite sur le blé. M. le Dr E. Prilleux, inspecteur général de l’agriculture, professeur à l’Institut agronomique a été chargè par le Ministre de faire une enquête sur le Dilophospor a du blé. — SYNOPSIS DES DIATOMÉES DE BELGIQUE. M. le Dr Van Heurck, directeur du jardin botanique d'Anvers, vient de compléter son ma- gnifique Synopsis par une table alphabétique des noms génériques et des synonymes contenus dans l’atlas. Le texte descriptif de l’ouvrage paraîtra incessamment. ——… — PUBLICATIONS NOUVELLES. Voici les travaux que nous avons reçu tardivement et dont nous ne pourrons, à notre vif regret, rendre compte que dans le prochain numéro de la Revue : (1) Les parties alleintes de Pépi sont noires, cylindriques, parsemées de pelils mamclous hémisphérique:, manis d’un ostiole central d’où s’échappent des graines cylindriques et a aigreltes {Stylospores) dont lamas constitue à l’intérieur une cou- che grisàtre. Un seul épi peut renfermer 20 à 30 mille de ces graines. (Nous avons distribué : Dilophospora forme de l'Alopesurus agrestis dans nos Fungi Gal- lici n° 472). — 200 — 1° E. Rostrup. Observations nouvelles sur les uredinées à géné- ration alternante. 2 F. Thomas. Synchytrium pilificum nov. sp. 3° D. Rehm. Ascomyceten, fase. XV. 4 D. Pocchetino. L'Erysiphe de l Acanthus mollis. * 00 G. Lagerheim. Algologiska och mykologiska ant. f. en bot resa à Lulea Lappark. 6° D. G. Egeling. Beitrage zur lichenenflora von kassel. To D. J. Forssell. Lichenologische untersuchungen. 8 M. A. Malbranche. Contributions à l'étude monographique du genre Graphis. — SCRINIA FLORÆ SELECTÆ, directeur Ch. Magnier, fase. III 1884. C’est l'index des plantes distribuées en 1884 et les notes descriptives et critiques des auteurs qui se rapportent aux espèces nouvelles. Nous recommandons à tous les botanistes ce complément indispensa- ble du Flora selecta et, de nouveau aussi la Flora elle-même dont nous avons entretenu nos lecteurs dans le dernier numéro de la Revue. page 136. Les demandes doivent être adressées à M. Ch. Magnier, 24, rue Longueville, à Saint-Quentin (Aisne. Le rédacteur en chef gérant, C. ROUMEGUÈRE. Toulouse, — Imp. et Fond. Gén, du Sud-Ouest, 38, rue Raymond IV. Tab.XL VIT Revue Mycologique [884 Barya Aurantiaca Use. WA LC à Ltd 2eme Qt .« Lu he L .” # "4 # : LA 4 Fes œ a AE “ : 6 : AE 2 £ « # ‘ 6 ’ ‘ . Ge ANNÉE, N° 24. REVUE MYCOLOGIQUE ler OCTOBRE 1884. RépacrTion : RUE RIQUET, 37, TOULOUSE. Génération et culture de la truffe (1). Par M. Henri BoNNer. La Truffe-champignon. — N'’existant pas, les excrétions radicales ne peuvent fournir cette goutte de sève douée de la faculté de s’orga- niser, de vivre en se changeant en truffe. La truffe n'étant pas non plus une galle, qu'est-ce donc? Un champignon ; le plus sain, le plus parfumé, le plus apprécié des champignons ; je V avais déjà fait pres- sentir. Comme tous ses congénères, elle est le fruit d'un mycelium. M. Grimblot ne l’a pas vu. Cependant, au dire de Ronconi (2), on avait déjà, en 1804, remarqué en Italie « de petits fils qui, sortant des truffes, pénétraient dans le sol, et l’on croyait que ces fils rem- plissaient les fonctions de racines : Sono state osservate ancora alcune picciole fibre che da tartufi si partono, e penetrano nel terreno, e si crede che queste possino fare l’uffisio di radici. » Ce mycelium, dé- couvert d’abord par M. Tulasne dans les truffières du Poitou, je l'ai trouvé dans les miennes, comme plus tard M. Chatin l'a fait au Grand-Poncé, chez M. Foucauld. Ainsi que M. Tulasne, j'ai été à même d'étudier ce mycelium en- veloppant plusieurs truffes parfaitement saines, pénétrant leur peri- dium et se confondant avec leurs veines nourricières. Ce n’est point chose rare d’ailleurs, quand on soumet les tubéracées comestibles à l'analyse microscopique, d’apercevoir des filaments isolés ou réunis en touffe, simples ou ramifiés, implantés sur leur écorce. Ils existent en très grand nombre sur celle de toutes les variétés de truffes rous- ses, particulièrement de la variété Bonneti (3), dont ils remplissent les dépressions et surtout les gerçures d’un duvet roux perceptible à l'œil nu. Le T. panniferun Tul., et une variété de ce champignon dépourvue de fossette basilaire, que j'ai déterminée, demeurent constamment enveloppés de ces filaments comme d'une croûte velou- tée. Ces filaments, cette croûte, ne sont autre chose que les vestiges du mycelium, plante dont la truffe est issue ou cette plante elle- même. Sa couleur varie suivant l’espèce ; blanc et jaunâtre chez les espèces comestibles, il est verdâtre ou violet chez les Elaphomyces et roux chez les T. rufum, panniferum et autres. La durée du mycelium est-elle aussi courte qu’on veut bien le dire ? Sur ce point, il serait bon de s'entendre. M. Rey de Sauma- nes, si je ne me trompe, a parlé de truffières existant de temps im- mémorial ; beaucoup d’autres sont, à ma connaissance, exploitées depuis trente, quarante ans et plus. La plante dont on recueille le fruit depuis une époque aussi reculée a le droit, ce me semble, d’être appelée vivace. D'un autre côté, la plupart des truffes récoltées sont, en apparence au moins, séparées du mycelium qui les a produites ; à ce point de vue, sa durée est courte, elle dépend de circonstances jusqu’à présent inconnues. Au reste, la brièveté de cette adhérence (1) Voir Revue mycologique n° 23. (2) Dizionario d'agricoltura, ossia la coltivazione Italiana, da Ignazio Ron- coni, Quinta édizione, Venezia MDCCCIV (T. 5. T.) G) T. Bonneli, Variété du T. rufum. Je l’avais envoyée à M. Roumeguère, di- recteur de la Revue mycologique, qui a bien voulu la décrire et me faire l’hon- neur de lui donner mon nom, — 202 — du fruit et de la plante-mère ne saurait être invoquée sérieusement à l’appui d’une thèse contraire à la nature fongine de la truffe, puis- que certaines ustilaginées, la plupart des Balsamia. le Genea, parta- gent avec cette dernière ce caractère présenté comme une anomalie spécifique dont elle serait exclusivement douée. Mais, si la truffe est un champignon issu d’un mycelium, et « le myceliam ayant la propriété d’absorber la presque totalité des alca- lis et de l’acide phosphorique du sol où il se développe, et ces subs- tances étant, d'après l'analyse chimique, indispensables à la truffe, les places iruffières devraient être épuisées au bout de quelques an- nées, tandis qu’il existe en Vaucluse, à Bédoin, Flassans, Pernes, ete. des truffières artificielles toujours bonnes productrices, occupant le même emplacement pour ainsi dire, et dont les chènes ont de 60 à 80 ans, même plus? » La réponse est facile. Les « places truffières voyagent,» ou plus exactement, les truffières s’agraadissent en sui- vant une marche identique à celle des cercles verts dont parle M. L. Cailletet , avec le temps, elle s’éloignent beaucoup des arbres qui les protègent et se mettent hors de la portée de leurs racines (1). Cet agrandissement du rond des truffières se distingue mal, on ie conçoit, dans les allées étroites des semis et des plantations jeunes effectués sur les pentes du Ventoux. Il se voit mieux dans les clairières des bois, à Croagne, par exemple, à la Roche et ailleurs. Marchant constamment en avant, le mycelium puise dans une terre vierge les minéraux entrant dans la composition des champignons, parmi les- quels le savant chimiste a rangé la truffe. En effet, dans'sa commu- nication du 22 mai 1876 à l’Académie des sciences. publiées dans le. T. 82 des Comptes rendus de ses séances (janvier, juillet, p. 1205), sous le titre de « Chimie agricole. — Sur la nature des substances minérales assimilées par les champignons », M. Cailletet désigne la nature et indique les proportions des minéraux que l'analyse lui a fait découvrir chez les Agaricus campestris, crustuliniformis, le Cèpe de Bordeaux, la truffe de Périgord et l’Agaricus velutipes. Je suis l’ordre dans lequel chacun de ces cryptogames figure en ce tableau, dans l’unique but de faire ressortir l’opinion de l’auteur cité par M. Grimblot. Au surplus, il résulte pour moi de l'examen d’un grand nombre de truffières et de cercles tracés par divers agarics notam- ment par l’Ag. (Clitocybe) geotropus, que leur mycelium, celui du dernier surtout, est plus épuisant que celui de la truffe. On voit, en effet, sur les ronds, quelquefois très grands, formés par l’ag. géo- trope, toutes les plantes de nos bois disparaître, et les buis jaunis perdre leurs pousses de l’année ; ce que je n’ai observé dans aucune truffière. Je me suis assuré, par contre, en février et mars de cette année (1884), dans celles de Jacques Agnel, que diverses plantes parfaitement saines, et ce qui serait moins extraordinaire, une plan- taginée semi-ligneuse, le P. cynops probablement, étaient retournées par le groin de l’animal fouillant sous mes yeux. Comme je faisais remarquer à Agnel la végétation prospère de ces plantes, qui crois- (1) Marquis des Isnards, Rapports sur Les truffières artificielles de M. Rousseau, p. 28. Carpentras, 1866. « J'ai appris de M. Rey (de Saumanes) qu’au hameau de Crongne, près Saint-Salurnin-lès-Apt, existe un chène vert de la dimension d’un gsos mürier, dont la bienfaisante infinence truffière s'étend sur une surface de grès de deux éminées, » Il est permis de douter que les racines de ces arbre par- courent tout ce terrain, — 203 — saient précisément au-dessus des truffes, il m'apprit qu’une de ses bonnes places truffières, dans le domaine d’Aurons (commune de Bonnieux) dont il est le rabassier, se trouve à proximité d’un con- duit de drainage, au milieu d’un gazon épais d’une irréprochable vigueur. Cette place est connue dans la famille sous le nom de ra- bassièro dou toun. « Les truffes du bois de Vincennes naissent sous des gazons et des tapis de mousses à la végétation desquels elles ne paraissent nullement préjudicier. » (1; Dans la Haute-Marne, d’a- près M. A. Passy (2), «la truffe se récolte sous la mousse et les pierres éparses. » « Dans le comitat de Liptow (3) et dans les envi- rons d’Olsavitsa (probablement dans le Comitat de Zips), en Hongrie, elle croît ordinairement sous la mousse, et les paysans vont à sa re- cherche nu-pieds ; de cette manière, quand ils passent sur un endroit où la truffe a soulevé la terre, ils en sont avertis, la fouillent et re- placent soigneusement la mousse sur l’excavation, après avoir en- terré les fibres et les radicelles qui adhéraignt à son écorce : « Te- guntque musco, sic ulterius, anno subsequente ac futuro, in eadem area, iterum denuo pronata reperiunt tubera, cum forsan per ejus- modi fibras tenues quæ istis plantis dubio procul, seminis instar, a natura datæ se propagunt, amputant. » Si l’on en croyait Bruckmann, dans le royaume de Saint-Etienne, les paysans replanteraient le mycelium de la truffe, plus abondant à ce qu'il paraît qu'en Provence, et le considéreraient comme tenant lieu de semence. Une truffière s’est formée dans une de mes prairies. plusieurs dans des terres à blé. D'où il résulte, sauf erreur, que si, dans les terres maigres et arides le mycelium fait périr les plantes qui végètent au-dessus de lui, surtout en temps de sécheresse, il ne serait point légitime d’en conclure que durant les années pluvieuses et dans les terres fertiles et fraîches son aclion se manifeste avec une égale énergie. Le pouvoir absorbant de la plante truffière est, d’ail- leurs, parfaitement connu. Elle meurt d'inanition dans les places qu'elle a épuisées pendant un temps d'occupation proportionnel à leur richesse ; il faut ensuite des années pour que les minéraux en- levés avec le produit des fouilles leur soient restitués par les agents atmosphériques, les eaux d'infiltration, etc., conséquemment pour qu'une nouvelle plante y croisse et y fructifie. Les analyses de M. Grimblot ne prouvent rien de plus. En effet, pourquoi les places en préparation, en d'autres termes, les places où la végétation mycé- liale commence, ne seraient-elles pas plus riches en sels alcalins, en phosphates que les places gazonnées, ou mieux improductives, et les places épuisées surtout ? Les champignons seraient-ils affranchis des lois naturelles ? En dehors de ces lois, leurs semences germe- raient-elles, donneraient-elles raissance à une plante ? cette dernière vivrait-elle, si elle ne trouvait à sa portée une alimentation appro- priée à ses besoins ? Une spore germe quand elle rencontre la chaleur et l'humidité indispensables à cet acte important ; elle périt avec son mycelium quand ce dernier manque d'aliments assimilables. Les agarics et les (1) Tulasne, loc. cit., p. 157, (2) À Passy, Bulle! in de la Société botanique de France. (3) Francisci Ernesti Bruckmanni Phil. et Med. Doct. Centuria Epistolarum üinerariarum. Epist. LXXX VII, sistens memorabilia comitatus Liptoviensis in Hun= garia, p. 4,1, 11. Wolfenbuitelæ, MCCXLIT. — 204 — bolets recueillis à Cheval-Blane, nese sont point comportés autre- ment ; soumis à des conditions d'existence différentes, ils ont poussé dans des circonstances défavorables, à la fructification de la truffe. Rappellerai-je les circonstances climatériques sous lesquelles nous vivons depuis des années ? Les trufficulteurs de Vaucluse le savent comme moi, beaucoup de truffières, sous l'influence de la sécheresse sont devenues momentanément infécondes, plusieurs ont péri, sans doute : celles de Cheval-Blanc, pays aride, s’il en fût, devaient être exceptionnellement éprouvées. Leur situation vis-à-vis des champignons énumérés par M. Grimblot témoigne-t-elle contre la nature fongine de la truffe ? Autant voudrait alors obliger tous les cryptogames à se mettre en végétation à époque fixe, à vivre des mêmes substances, à croître en pleine lumière sur le sol et à fructi- fier à jour dit. Or, c’est précisément parce que ces phénomènes se produisent différarmment chez les différentes espèces, que l’on voit alternativement et suivant les saisons chaudes ou froides, sèches eu humides, prospérer les agaries, les bolets ou les truffes. Je viens de parler de la germination des spores : après le Dr Le- veillé, M. Grimblot affirme que l’on n’est jamais parvenu à faire germer celles de la truffe. Cependant le comte de Borch (1) a vu germer des semences de truffes grises recueillies artificiellement et semées. Vittadini (2) (1831), en étudiant des truffes pourries, a trouvé « plusieurs fois » des spores germées ayant atteint la gros- seur d’un grain de mil. M. Tulasne a fait germer des spores de Bal- samia (3), tubéracée-globuleuse, verruquense, dépourvue de base comme la plupart des tuber et dont le mycelium est également pro- blématique en ce sens qu’il semble disparaître longtemps avant la maturité du champignon. M. Berkeley déclare formellement que des essais mal conduits de culture directe de la truffe ont amené la germination de ses spores : « But even in this case, {their was signs of production of spawn, (and from I saw of it Ifell almost assured theat in better hands the cultivation would at least succeed. » (Et de ce que j'ai vu, il résulte pour moi la presque certitude qu’en de meil- leures mains cette culture eût réussi) (4). L’illustre botaniste an- glais, parlant de la culture directe de la truffe dans un autre de.ses ouvrages, confirme dans les termes suivants son opinion à ce sujet : « Les essais faits dans notre pays ont échoué jusqu’à présent, bien que néanmoins on ait produit du mycelium. » (Efforts in this country have, at present, been fruitless, thoug spawn at least has been pro- duced » (5). Bref, en Italie, de Borch a récolté des truffes grises dont il avait semé les spores dans son cabinet ; Vittadini a observé des spores de truffes noires verruqueuses, en état de germination ; Ronconi men- tionne les petits fibres pouvant tenir lieu de racines à ces champi- gnons ; et le médecin Rocco Ragazzoni (6) parle do truffes récoltées (1) Lettres sur les truffes du Piémont, écrites par M. le comte de Borch, Milan 4780 (Lettre I, p. 48). (2) Vittadini, Monographia tuberacæarum, Mediolani, 4831 (p. 7). (3) Tulasne, Fungi Hypogæi, Paris, 1842 (p 5). (4) J. Berkeley, Outlines of British Fungology, ch. IX, Cultivation of Fangi p. 7 el 78. (5) J. B. Introduction to Cryptogamie Botany, p. 257. London 1857. (6) Il medico Rocco Ragazzoni, Ripertorio d'agricoltura pratica et d'économia domestica. Torino, 1828, T. 1, p, 380, | — 925 — artificiellement par Giovio et par Amoretti comme d’une chose con- nue et acceptée à Turin et à Milan. Le hanovrien Bruckmann fait replanter le mycelium, préalablement détaché de la truffe, par les paysans hongrois. En Angleterre, le Ri M. Berkeley constate la germination de spores de truffes que l’on avait essayé d’y cultiver. En France, suivant le Dr Mérat (1), « on a essayé de cultiver artifi- ciellement les truffes ; — la chose n'est pas impossible, puisque nous en possédons de petites venues de cette manière. » A ces essais de culture directe. il n’est pas inutile d’ajouter les semis de fragments de truffes de M. de Noé, dans le Quercy; de M. Alphandéry près de Réal-Pannier et d'Avignon ; ceux des pay- sans piémontais qui, depuis longues années, considèrent ces semis comme une pratique agricole des plus avantageuses. La sémination inconsciente effectuée par le docteur Portalez à sa campagne de la Roque, entre les stations de Gravezon et de Barben- tane ; un fait analogue rapporté par M. Charrasson, et qui se serait produit en 1848 au mas du Grand-François dans les Bouches-du- Rhône, ainsi que la déconverte faite par KF. J. Courtet de truffes croissant dans une prairie du domaine de Palerme à l'Isle (Vaucluse), relatés par M. le docteur Michel (2), viennent compléter les preu- ves de la germination des spores de la truffe, de la production de son mycelium et de la fertilité de ce dernier. Ces spores naissent à l’intérieur d'utricules transparents et glo- buleux nommés sporanges, asques ou thèques, terminant les cellules constitutives du tissu fertile du champignon. Au nombre de 1 à 6 dans ces espèces de sac, elles sont : chez les truffes blanches, les tuber æstivum et mesentericum Vittad, couvertes d’un réseau alvéo- laire qui leur communique une ressemblance avec la graine du sain- foin ; chez les espèces noires, les T. melanosporum, brumale Vitt. moschatum et Labellonii (mihi) ; chez les truffes rousses, T. rufum Pico, penmiferum Tulas, etc., hérissées de pointes aiguëset distinctes. Les premières sont colorées en jaune roux, les secondes en brun foncé ou en noir chez la mélanospore ; toutes sont obovales ou elliptiques (3, et leur observation exige l’emploi du micros- cope. Contenu dans une enveloppe verruqueuse, plus ou moins ferrugi- neuse ou noire selon l’espèce, et portant le nom de peridium, le pa- renchime ou chair des truffes se compose de deux tissus principaux. Le premier, dense, humide, transparent, coloré, dans le sein duquel sont ménagés des méats labyrinthiformes, donne naissance aux spo- ranges. Le second, stérile, blanc, opaque, formé de filaments procé- dant du premier tissu, remplit les méats ou canaux qui le parcourent, il constitue les veines blanches dont la chair des truffes est marbrée et sert de conduit à l'air qu’elles respirent. Dans les espèces verru- queuses noires, de très petites taches brunes ou rousses placèes sur les pans ou dans les fentes ouvertes au sommet des saillies pyrami- dales de l’écorce indiquent leur point de départ. Ces taches sont vi- (1) F. V. Merat et A. J. de Seut, Dictionnaire de matière médicale, de thérapeu- thique générale; et. ete., T. IV. R. Z. (2) Docteur Michel, Etudes sur la Truffe. (3) Dans les espèces précitées. Les spores du Tuber piperatum (mihi) sont sphé- riques réliculo-alvéolées, celles du Balsamia vulgaris, très lisses, linéaires-cylin- driques et terminées par umfe une calotte sphérique à chaque extrémité. — 906 — sibles surtout chez les individus jeunes, et beaucoup plus chez les truffes lisses, T. rufum, nitidum, etc., où l’affleurement de la veine se fait très nettement remarquer sur le cortex par sa teinte blanche. Il est, d'ailleurs, extrêmement facile de constater la réalité de ce fait, perceptible à l’œil nu et plus clairement à l’aide d’une loupe,en fendant le champignon avec une lame au point d'affleurement ; la mince ècaille qui le recouvre se distingue alors de manière à rendre le doute impossible (1). Outre ces deux tissus fondamentaux, on apperçoit dans la chair des truffes rousses, presque toujours dans celle de la brumale et de la mésentérique, très souvent dans la chair de la mélanospore, quel- quefois dans celle de la truffe d’été, un troisième tissu ou plutôt des lamelles foncées naissant de la couche interne du peridium. Ces la- melles ou lignes obscures n'ont, conséqueminent, aueune communica- tion avec l'extérieur. elles ne contiennent pas de sporanges dans leur intérieur, mais il en naît sur leurs parois. Les fonctions de ces lignes ne sont pas très bien connues ; on leur attribue celles de con- duire la sève au cœur du champignon par suite de contribuer à Ja nutrition des sporanges et des corps reproducteurs qu’ils renfer- ment. Le tissu des lignes obscures est très dense, humide, coloré, privé d’air et transparent vu sous une faible épaisseur. L'ensemble de ces tissus, chair ou parenchyme de la truffe, nous venons de le voir, est recouvert d’une écorce ou péridium formé de cellules polygonales. Celle de l’extérieur, diversement colorées. for- ment la cuticule qui est ornée d’éminences pyramidales ou verrues dans les espèces comestibles. papilleuse dans les truffes rousses, les Balsamia, etc. Les cellules intérieures vont en se modifiant se con- fondre avec le parenchyme. : Bien qu’étudié à rebours, si je puis m’exprimer ainsi, le champi- gnon l’a été, néanmoins, dans toutes ses parties : lo dans la cuticule, écorce extérieure, verruqueuse. papilleuse ou furfuracée recouvrant le peridium, écorce intérieure anatomiquement identique au paren-— chyme ; 2° dans ce dernier comprenant : un tissu fertile, coloré, simple ou limité par des lignes obscures, au milieu duquel naissent des semences également colorées contenues dans des sacs ou sporan- ges transparents, et un tissa stérile opaque, figurant des veines blanches. Ce corps globuleux, plus ou moins irrégulier, fruit du mycelium ou plante de la truffe vit sous la terre à des profondeurs variables. Ainsi j'ai vu des tubéracées comestibles émerger presque entièrement du sol, tandis que d’autres ont été récoltées à un mètre 25 centimètres au-dessous de son niveau, sur le parcours d’une ra- cine entièrement pourrie, laissant pénétrer l’air à cette profondeur. (Jacques Agnel). On en a trouvé dans les creux des saules, dans celui d’un pied de vigne à 25 centimètres au-dessus du terrain (C. Chabaud), dans un tonneau plein de marcs de raisins oublié sous un chêne |(M. Charvat Pt. du Comice agricole de Réauville, Drôme). (1) En 1804, déjà Ronconi (loc. cil.) avait observé que ces veines blanches abou- tissaient aux gerçures de l’écorce des truffes veruqueuses : « Sappiamo... che van bivenendo seuri e neri a misura che erescono e si malurano ; ma sempre vi restano alcune striscie bianche le quali terminano in luoghi ove la turnica esteriore è crepolata e che probabilmente servono de canali per introdurre il nudri- mento ».— Elles permettent l'intro tuetion de l’air contenu dans le sol, mais celte erreur n’infirme en rien l’exactitude des détails qu’il fojguit sur les veines el leur terminaison. | — 907 — Du rapide examen des phénomènes qui président à la genèse, à la végétation et à la fructification de la truffe, il résulte que, théorique- ment, Sa culture directe est possible. Les expériences heureuses de de Borch et d’Amoretti en Italie, les demi-succès de Pennier de Longchamp et de Gouan (1) dans les environs d'Avignon et de Mont- pellier, les truffes venues de semis de Mérat, celles qui sont nées des semis opérés volontairement ou non dans Vaucluse et les Bou- ches-du-Rhône, les magnifiques travaux de MM. Tulasne en France, et les constatations du Rd M. Berkeley des expériences tentées en Angleterre, le prouvent surabondamment. En l’état de la science, cette culture directe est-elle économique- ment prati que ? Evidemment non. L’habitat de la truffe et les mille difficultés auxquelles se heurte la culture des champignons ne nous autorisent pas non plus à espérer sa vulgarisation prochaine. Contentons-nous, en attendant. d’approprier les sols calcaires de notre Midi aux exigences de la plus précieuse des tubéracées en les couvrant (de taillis coupés d’allées convenablement espacées. Ne nous préoccupons point de l’origine des semences ; pourvu qu’elles soient saines, susceptibles de fournir des arbres vigoureux, cela suffit. Le gland truflier diffère du gland non truffier seulement par le prix. Le premier coûte 6 francs, le second 1 franc 25 centimes, et leurs produits sont égaux, si leur qualité, au moment de leur mise en terre, est égale. Aucun arbre ne possède la faculté de produire la truffe ou toute autre plante, moins encore celle de transmettre héré- ditairement une propriété dont il n’a jamais été doué. Tous les ar- bres, plus ou moins, protègent la truffe ; quelques-uns, les membres de l’ancienne famille des Amentacées, certains conifères, favorisent plus spécialement sa végétation, nourrissent ce cryptogame des pro- duits de la décomposition de leurs feuilles, de leurs aiguilles, de leurs débris. Leurs racines, en outre, soulèvent les sols compactes les rendent plus perméables à l'air et facilitent l’accroissement du mycelium. En somme, nos truffières artificielles ont donné des résultats trop concluants pour les abandonner à la légère. Mais, ceci posé, devons- nous suivre aveuglément la pratique de Talon et, satisfaits des per- fectionnements, pourtant si remarquables, apportés à la trufficulture par M. A. Rousseau de Carpentras, ne jamais y ajouter ? Je ne le pense pas. L’irrigation et le drainage ont été deux grands pas dans l’art de provoquer la fructification du < diamant de la cuisine » sur des terres que l’intempérie des saisons aurait rendues improductives. Malheureusement les truffières arrosables sont rares en Provence ; plus malheureusement, on est loin de s’y préoccuper de la nécessité qu’il y aurait à rendre la production des truffières plus abondante, plus durable, en s’opposant à l'épuisement du sol. Or, si l'irrigation, le drainage, les labours, que l'on recommence à leur donner dans nos environs, et les binages de juin amènent les premiers de ces effets, par une conséquence rigoureuse, ils amènent aussi le dernier. L’agrieulture, en définitive, n’est que l’art d’épuiser les terres, par le rendement et la combustion de l’humus, si elle ne leur restitue une somme d'éléments appropriés égale ou supérieure à celle que ces (1) Goaan, Matière Médicale 1764, cité par P. J. Amoreux dans sa traduction de l’opuscule sur les truffes d’Alphonse Cicarellus. — Montpellier, 1813, page 29. — 208 — | terres ont perdue. Dans le premier cas, elle les maintient au même degré de fertilité ; dans le second, elle leur communique une ferti- lité plus grande et progressive. Il n’y a pas d'exception à cette loi naturelle, l'extinction périodique des truffières en est la preuve. Dès lors, pour éviter cette extinction, il leur faut absolument restituer les éléments qu’elles ont fournis aux récoltes annuellement fouillées ; il faut les fumer. Je touche à une grosse question, je le sais ; mais, si je démontre qu'elle est pratiquée Journellement sous nos yeux, qu’elle est entrée dans les usages de la Drôme et du Périgord, je démontre du même coup que, mieux comprise, partant mieux appli- quée, la fumure n’eût point été l’objet d’une réprobation générale imméritée. J'arrive directement au fait. Un tas de fumier déposé sur une truffière l’a tuée. Aussitôt cha- cun d'attribuer à l’action délétère du fumier l’extinction de la truf- fière ; c'est dans l’ordre. Déposez une couche de vingt centimètres d'excellente terre sur du sainfoin ; laissez-l’y séjourner quinze jours, et voyez après si le fourrage a résisté. Remplacez la terre par du fumier en fermentation active, que dix ou douze jours plus tard, une pluie torrentielle lessive ce fumier {je raconte ce qui s’est passé sur une de mes truffières), le résultat certain, immanquable, de cette opération irréfléchie et de l’accident qui en a été la conséquence, sera la mort de la plante sous-jacente. Elle a été brülée, si l’on veut, par la fermentation du fumier et par le flux excessif du purin. Les plantes de nos jardins périssent quand on les repique sur des couches qui n’ont pas jeté leur feu ; pourquoi s’étonnerait-on qu’une plante ne puisse vivre sous cette couche ? A la privation d’air, à l’échauffement occasionné par la combustion du fumier, il convient d'ajouter l’asphyxie par l'acide carbonique. « Aucune plante, à l’exception des champignons (1), ne prospère dans un sol qui renferme des matières en putréfaction et en décom- position. Un excès de matières en simple décomposition lente nuit par le dégagement d’une trop grande quantité d’acide carbonique, même aux plantes qui se plaisent de préférence dans les terrains renfermant de l'humus en médiocre quantité (2) » De cette loi natu- relle, découverte par Liébig, et de l’expérience de Gasparini décou- lent deux conséquences importantes. Premièrement, la présence des matières en putréfaction ou l’excès de matières en décomposition lente dans le sol nuit à toutes les plantes phanérogames ou crypto- games, par l’abondance d’acide carbonique qu’elles émettent. Le préjudice causé par ce dégagement d’acide carbonique est beaucoup plus grand pour les Tubéracées que pour les végétaux épigés à chlo- rophylle ; parce que les champignons ayant une respiration analogue (1) De certaias champignons, tels que Coprins, Coprinaires, ete., mais noa de lou tes les espèces indifféremment. (2) « Gasparini sema dans un pot plein de terre lavée du Vésuve quelques grains d’épeautre. Ceux-ci donnèrent naissance à des plantes qui continuèrent à croître en boune santé. Dans un autre pot, contenant de la même terre, il placa un morceau de pain ; ici, toutes les racines rapprochées de la croûte hérirent, et les autres paru- rent s’être repliées pour se diriger vers les parois du pot. L’épautre ne croilrait pro- bablemeat pas dans un sol mélangé de beaucoup de pain, et si l’altération des raci- nes qu’il ahandonnera au sol produit le même effet, on comprend que la décompo- sition des débris qu'une plante laissée en terre puisse nuire à‘ sa propre croissance ou à celles d’autres végétaux.» (Russie). (Les lois naturelles de l'agriculture par le baron Liebig, traduit d’après la dernière édilion allémande, par Ad. Scheler). — Bruxelles t. II, p. 92. (Texte et note.) … sd dat ed 909% à celle des animaux, en d’autres termes, parce que ces plantes, aspi- rant de l'oxygène et rejetant de l’acide carbonique, meurent as- phyxiées dans ce dernier gaz, comme le ferait un animal plongé dans une euve vinaire pleine de vendange. De plus. la fermentation putride ou combustion des matières organiques, épuisant à son profit l'oxygène de l’air retenu entre les molécules terreuses pour le com- biner et le rejeter à l’état d’acide carbonique accélère les progrès du mal et sa terminaison fatale. Secondement, l’expérience de Gaspa- rini nous montre que, si « le meilleur engrais pour un végétal quel- conque est ce végétal-engrais lui-même. puisqu'il restituerait au sol... les éléments qu’il y a puisés » : ce n’est pas « en se décompo- sant, » mais après s'être décomposé seulement, qu’il effectuerait cette restitution au profit des Tubéracées au moins. D'où il suit, que les râpures de truffes, employées en excès comme famure dans la truffière de Carpentras, lui ont nui dans leur état naturel par la quantité, dont on avait abusé considérablement, et surtout par la facilité avec laquelle elles entrent en décomposition ; tandis qu’elles auraient certainement produit les meilleurs effets, si elles avaient été enfouies après leur transformation en terreau. (La fin au prochain numéro). Nouvelles observations sur les Urédinées à générations alternantes. Il y a déjà 70 ans que notre compatriote Scholer fit voir qu’en ensemençant l’Æcidium Berberidis sur du seigle, on y provaquait la rouille ; mais c'est seulement par les recherches approfondies de M. de Bary, publiées en 1865-66, que fut établie pour les Urédinées la loi des générations alternantes sur deux plantes nourricières diffé- rentes, ce savant ayant montré la relation qui existait entre trois espèces du genre Puccinia, vivant sur des Graminées, et les Æcidies parasites d’autres plantes. En 1862, M. Deslongchamps émit l’idée d’une connexion entre le Gymnosporangium fuscum et le Roesteliu cancellata, conjecture dont l’exactitude fut pleinement confirmée, en 1865, par les expériences de A. S. Oersted. Après ces débuts, les nouvelles découvertes dans ce domaine ne se succédèrent pas aussi rapidement qu’on auxait pu l’'espérer. En gé- néral, on ne peut pas, par la seule voie de l’analogie, conclure du connu à l’inconnu. Entre deux plantes nourricières dont l’une loge la première génération et l’autre la seconde, il n’y a qu’une relation accidentelle, à savoir qu’elles constituent une habitation commune. En 1874, je publiai un article « sur une relation génétique entre le Puccinia Moliniae Tul. et l'Æcrdium Orchidearum Desm. », qui se terminait par un exposé des 11 Urédinées hétéroïques connues à cette époque. Depuis lors, il en a été découvert 11 autres cas. Parmi les Urédinées hétéroïques, on peut aussi ranger le Puccinia suaveo- lens, dont une génération habite quelques individus du Cirsium arvense et une autre génération, d’autres individus de la même plante. Le nombre des Urédinées à générations alternantes est beaucoup plus grand qu’on ne l’avait attendu. Les téleutospores et les æcidies qui vivent sur la même plante nourricière sont loin d’appartenir toujours aux mêmes espèces. Il est prouvé que les æcidies qui habi- — 91) — tent le Rumex, le Ficaria et le Picea n’appartiennent pas aux téleu- tospores qu’on trouve sur les mêmes plantes, et l’on peut, avec la plus grande probabilité, en dire autant des æcidies vivant sur le Ribes, l'Anemone, le Sonchus, le Cirsium, le Circaea, le Pedicularis, le Melampyrum, ete. En outre, un grand nombre d'Urédinées consi- dérées auparavant comme des espèce: distinctes, telles que le Pueci- nia Curicis, devront nécessairement en former plusieurs, toutes hé- téroiques. La découverte de beaucoup de relations entre les organes repro- ducteurs sur différentes plantes nourriciéres a, en même temps, fait reconnaître d’autres particularités chez les Urédinées. Tandis que le Coleosporium Senecionis se rencontre en grande quantité dans les forêts de pins, où ses æcidies peuvent se développer, 1l se montre dans des régions où le pin manque, presque exclusivement avec des urédospores, et sernble pouvoir se reproduire indéfiniment seu'ement par ses stylospores. Le Chrysomyxa Ledi se comporte d’une manière analogue. Après que M. de Bary en eut constaté le lien génétique avec l’Æcidium abietinum, je restai tout étonné en trouvant des pus- tules d'Urédo de ce champignon, dans mon herbier du Gronland, sur un exemplaire du Ledum palustre, d'Omnenak. Ses æzidies ne peu- vent se trouver au Gronland, puisque la plante nourricière n’y croît pas, el par conséquent la forme d'Urédo doit sans doute s’y être per- pétuée pendant beaucoup de générations sans l'intermédiaire des æcidies. En somme, les æcidies semblent, dans beaucoup de cas, jouer un rôle facultatif, mais non nécessaire, pour l'existence de l'espèce. Elias Fries décrivit, en 1 22, une remarquable Urédinée trouvée sur le Picea excelsa, et qu’il nomma Uredo coruscans. Elle semble, depuis lors, être restée pendant longtemps introuvable et a souvent donné lieu à des méprises. Dans la Mycotheca universalis de Thü- men, n° 1428, M. P. A. Karsten a publiée (1879) un Æcidium sous le nom de Peridermium coruscans Thüm., en le donnant comme syno- nyme de l’Ureilo coruscans Fr. ; mais les exemplaires communiqués appartiennent à lÆcidium abietinum et précisément à la forme qui est en connexion avec le Chrysomyxa Ledi. L'été dernier, M. C. J. Johanson, botaniste suédois, m’apporta quelques exemplaires frais d’une très remarquable Urédinée recueillie en juin en Smaland. Elle attaque toutes les feuilles des jeunes pousses da Picea exrelsa Link. et les colore en un très beau jaun», de sorte qu’elles font l'effet de petits cônes dorés sur les extrémités des branches de l'arbre. Cette Urédinée répond si bien à la diagnose que Fries a donnée de l’Uredo cor., et à la description plus complète qu'en a publiée Max. Rees d’après quelques exemplaires séchés communiqués par Fries, qu'on ne saurait douter que ce ne soit l'Uredo coruscans primitif qui a été retrouvé, mais qu il faudra nommer Æcidium coruscans (Fig. 1-7). J'ai en outre appris tout dernièrement qu'elle se trouve aussi en Norrland. et que les pousses d'un jaune orangé attaquées par ce champignon y sont mangées sous le nom de « Mjolkomlor » ; cest sans doute l’anique exemple d'une Urédinée comestible. Elle est pro- bablement en relation avec une Urédinée croissant sur une plante du Nord et qui appartient aux Coléospores. Sur le Phragmites communis vivent plusieurs et même, à ce qu’il paraît, 5 espèces différentes du genre Puccinia. l’espèce décrite par +. d — 211 — M. Kornicke sous le nom de P. Phragmitis est avec raison désignée ainsi, comme l’examen de l’herbier de Schumacher, conservé au Jar- din botanique de Copenhague, a fait voir qu’il a réellement eu cette espèce en vue avec sen Uredo Phragmitis. Dans « Die Pilze Deuts- chlands, etc. » de M. Winter, p. 179, ce champignon est encore rap- porté au groupe Hemipucciniae ; à cette occasion, je ferai remarquer que M. P. Nielsen a déjà réussi, en 1879, par l’ensemencement de téleutospores du Pucc. Phragmitis, à produire des æcidies en grande quantité sur le Rumex Acetosa, et inversement à produire ces der- niers téleutospores sur le Phragmites comm. en y ensemençant des æcidies prises sur le Rumex Acetosa. J'ai également, à plusieurs re- prises, obtenu des æcidies sur les espèces de Rheum cultivées dans les jardins potagers en y ensemençant des téleutospores germants du P. Magnusiana. 11 semble que les deux Puccinies ci-dessus mention- nées sur le Phragmites peuvent prodaire des ærcidies en partie sur les mêmes espèces de Rumex et de Rheum, de sorte qu’on a ici un exemple de deux Puccinies avec des urédospores et des téleutospores bien distinctes, mais dont les æcidies ne peuvent être séparées et ont du moins en partie les mêmes plantes nourricières. M. Cornu a cons- taté qu’une troisième espèce, qui peut être pourrait bien conserver le vieux nom commun de P. aruudinacea, est en relation génétique avec une æcidie qui apparait en automne sur le Ranunculus repens. Enfin, il semble aussi que le P. graminis Pers. et le P. straminis Fuck. se rencontrent sur le Phragmites. Sur le Pisum semblent se trouver deux espèces d'Uromyces, à sa- voir l’espèce hétéroïque U. Pisi de Bary (Fig. 8-10) et l'espèce au- toïque U. appendiculatus Lév. (Fig. 11). À l’aide d’une série d'expériences faites en partie par M. P. Niel- sen, très habile expérimentateur, en partie par moi même, nous avons assigné sa véritable place au groupe d’Urédinées que M. Tu- Jasne a rapporté au genre Caeoma. Nos essais de cultures ont en effet prouvé que plusieurs espèces de Cueoma consti- tuent la phase d’æcidies du genre Melampsora, qui jusqu ici a été considéré comme un genre d'Urédinées sans æci- dies. Il a ainsi été constaté que le WMelampsora Capraearum D. C., qui est commun sur le Salix cinerea et le Capraea a sa forme d’æci- dies dans le Caeoma Euonymi. Un autre Melampsora qui vit sur le Salix moilissima, le S. viminalis et plusieurs autres espèces de sau— les, et est en partie compris dans le J. Hartigii Thümen, a sa forme d'æcidies dans le Caeoma Ribesii Lk., qui, en Danemark, est fré- quent surtout sur le Ribes Grossularia et le R. alpinum, mais se ren- contre aussi sur le R.rubrum et le R. nigrum. Les trois formes d’'Urédinées qu’on trouve sur des espèces du genre Ribes. à savoir le Puccinia Ribis D. C., l’Æcidium Gro sularrae {Pers.) et le Caeoma Ribesii Lk., n’ont certainement rien autre de commun que leur habi- tation. Nos essais d’ensemencement ont en outre onpre que le Melamp- sora Tremulae Tul., qui est fréquent sur le Populus tremula et le P. alba, a sa forme d’æcidies daus le Caeoma Mercurialis. Mais sur le Populus tremula et sans doute aussi sur d’autres peupliers, se trouve un autre Melampsora, il est vrai peu différent, qui, d’après mes derniers essais d'ensemencement exécutés l’été passé, donne naissance, sur les branches du Pinus suvestris et du P. montana, au — 212 — Caeoma pinitorquum A. Br., ce qui s'accorde bien avec le fait que ce parasite dangereux pour les jeunes pins ne se montre dans les plan- tages du Jutland que dans le voisinage des lieux où croît le tremble. Ce Caeoma est donc aussi à considérer comme une æcidie d’un Me- lampsora qu’on pourrait appeler M. pinitorquum, puisque le Caeoma muni du même nom spécifique doit pourtant disparaître de la classi- fication. Mais comme, tânt en ce qui concerne les urédospores que les téleutospores, il n’y a qu'une très petite différence entre les deux Melampsor a (Fig. 12 —19), croissant sur le Populus tremula, qui, dans mes essais, ont donné naissance respectivement au Caeoma Mer- curialis et au C. pinitorquum, et que, d’un autre côté, les spores de ces deux parasites peuvent à peine être distinguées les unes des au- tres (Fig. 20—25). il est possible que ce soit la même espèce de He- lampsora qui a ses æcidies sur le Merrurialis et le Pinus, bien que ce fût un fait unique en son genre que deux plantes nourricières aussi différentes dussent loger le même organe reproducteur d’une Urédi- née, et se remplacer en quelque sorte dans les forêts de conifères et d'arbres à feuilles. Dans une excursion que je fis en Jutland au mois de juin dernier en compagnie de M. Johanson, nous remarquâmes en plusieurs endroits, dans des prairies, un grand nombre d’æcidies sur le Cir- etum palustre, le C. lanceolatum et le C. arvense, plantes dont les deux dernières n’avaient auparavant pas été indiquées comme atta- quées par des æcidies. Dans les mêmes prairies, tous les Carex dioica croissant entre les Circium étaient couverts d’une foule de Puccinia dioicae Magn. (Fig. 26—27), d'où l'on pourrait conclure qu'il y avait entre eux une relation génétique. Nous découvrimes en outre, dans un marais du Vendsyssel, sur les feuilles et les tiges du Cinerari ia palustris, une grande quantité d'une très jolie æcidie jusqu'alors inconnue, l'Æcidium Cinerar æ nov. sp., qui s’y présentait sous la forme de tas circulaires avec un groupe de spermogonies au centre. En examinant les lieux de plus près pour y chercher des Puccinies, nous trouvâmes presque aussi- tôt que tous les exemplaires d’Eriophorum angustifolium qui crois- saient dans le voisinage des Cinerariæ attaqués, l'étaient eux-mêmes à un très haut degré par le Puccuinia Eriophori Thüm. (Fig. 28-29), espèce qui auparavant avait seulement été trouvée en Sibérie sur l’Eriophorum latifolium. Ce qui confirme la supposition d’une reiation génétique entre les Urédinées dont nous venons de parler, c’est la circonstance que les téleutospores du Pucc. dioicae et du P. Eriophori étaient de l’année précédente et venaient pour la plupart de germer, tandis qu’il n’y avait encore ni urédospores ni téleutospores sur les jeunes feuilles. qui n'étaient pas encore infectées par les æcidies, récemment com- plètement développées. ° E. RosTRur. Explication de la planche XLIX. (Fig. 4, grandeur naturelle ; Fig. 2 el 3, grossissement de #4 Wii Fig. 4-29, grossissement de #00 fois). — Fig. 1-7. AËcidium coruscans (Fr.) ; 4, Branche de Picea excelsa LK. ; une des pousses est saine, toutes les feuilles des trois. autres sont allaquéea par le champignon et sont par suite monsirueuses, épaisses el recour- bées ; 2. Feuille isolée, avec des pustules de jeunes æcidies qui n’ont pas encore — 215 — brisé le péridion ; 3. Feuille isolée, avec des æcidies plus âgées qui sont en partie unies entre elles et ont brisé le péridion ; 4. Fragment du péridioo ; 5. Trois chapelets de spores, dans lesquels la dernière spore de chaque chapelet est séule complètement développée ; 6. Spore müre, un peu contonrnée, telle qu’on en trouve dans les chapelets extérieurs ; 7. Spore plus âgée, vue en profil optique. — Fig. 8-10. Uromyces Pisi (Pers.) ; 8. Téleutospore müre ; 9, Téleutospore qui a germé ; 40. Urédospore. — Fig 11. Uromyces appendiculatus Lev. — Fig. 12-45. Merampsora Tremulae Tul. ; 12-13. Urédospores; 14-15. Paraphyses. — Fig. 16-19. Melampsora pinilorquum ; 16-17 Urédospores ; 18-19. Paraphyses. — Fig. 20-22. Caeoma Mercurialis (Pers.). Trois spores. — Fig. 23-95. Caeoma pini- torquum Al. Br. Trois spores. — Fig. 26-27. Puccinta dioiîcae Magn. Deux téleu- tospores qui ont germé. — Fig. 28-29. Puccinta Eriophori Thümen ; 28. Téleu— losyore müre ; 29. Téleutospore qui a germé. Note sur la Pezize du Polygonum Rouen, juillet 1884. Le Pexiza Polygom (Rehm. Lasch. in Rabenh. Herb. viv. no 1127?) que nous venons de retrouver à Elbeuf, paraît peu commun — on pourrait peut-être dire peu connu — puisque la plus grande partie, des auteurs n'en parlent pas (Persoon, Nylander, Karsten, Fuckel, Cooke, Fries (Syst. myc.). Cette espèce a été trouvée en France pour la première fois var Roberge, en 1853, dans une prairie, le long du canal de Caen à la mer, sur les vieilles tiges des Polygonum persicaria et hydropiper. Desmazières l’a décrite dans sa 24: notice (1857) et l'a publiée dans la nouvelle série de ses Exsiccata sous le no 266. Sa description paraît faite sur des exemplaires non en matu- rité, puisqu'il n’a pu voir distinctement les thèques qu'il suppose très petites et grêles. Il ne l’a pas vue davantage avec son disque ouvert et non « en forme de bol » ; M. Saccardo, qui la cite dans les Funai Gallicr, no 693 (18 ‘0, récoltée par M. Brunaud aux envi- rons de Saintes. sur Polygonum amphibium. n’en donne aucune des- cription et pour cause : « Exemplaria nundum matura » ; M. Lam- botte ( M. B. t. 2. p. 514) l’a décrite sans donner les mesures; il n’est done pas inutile d’en fournir une diagnose complète, ce qui nous est d'autant plus facile que nous en avons eu sous les yeux plu- sieurs centaines d'échantillons en parfait état. Nous avons vu, dans la bibliothèque de M. Le Breton, l’exem- plaire publié par Phillips (Elvellacei Britannici, no 174, fase IVe) ; la plante est peu caractérisée, mais les supports sont tout à fait ana- logues aux nôtres et semblent pris dans le même lot. M. Lambotte la place dans le genre Pseudopexi:a de Fuckel. mais les cupules ne sont pas toujours érumpentes et ne se rencontrent pas sur les plantes vivantes ni sur les feuilles. Au reste ce genre, très voisin des Niptera où notre plante est mieux placée, n'est pas con- servé par M. Saccardo dans son Conspectus Discomycetorum. Les eu- pules sont le plus souvent sessiles adnées ; plus rarement l’épiderme se fend comme une boutonnière et livre passage à la Pezize, mais je n’ai jamais vu l’épiderme lacéré entourer la petite cupule. Les thè- ques ne sont pas stipitées mais simplement un peû moins larges à la base. Le genre Niptera de Fries, qui a des spores cloisonnées, ne peut lui convenir, mais bien celui de Fuckel. Elle se placerait dans les Mollisia de Karsten et le sous-genre Niptera de M. Saccardo (Consp. discomyc. 1884). Voici la diagnose : Niptera Polygoni Rex. SaccarDo Fung gall. n. 693 (in YWichelia 1880). Pexiza Polygoni Lascx. in Rabenh Herb, — 2l4 — viv. no 1127 ? (DESMAzIèREs Exs. nouv. sér. 266 ; 24° notice (1857), WEsTENDORP 7° not., p. 15 Pseudo-pexisa Lame. FI. myc. belg. t. 2, p. 514.) Cupulæ carnosulæ sparsæ vel agoregatæ, sessiles, glabræ, emer- gentes vel sæpius adnatæ, cellulis fusces-entibus contextæ, primo urceolatæ dein applanatæ ; colore variabile livido lutescentes vel fus- cescentes, raro pallidæ (ut quedam Tremella parvicula), disco palli- diore albescente demum fuscescente subconcolore ; siccæ brunneo- nigrescentes irregulari contractæ. Asci cylindracei vel cylindraceo- clavati, 40—46mmm X 4—5mmm ; sporidià obliquè-monosticha vel disticha, cylindracea-elliptica, hyalina, continua, 7 X 2mmm ; para- physes parum notabiles Omm,004. Sur les tiges mortes, couchées à terre, au pied d'énormes touftes de Polygonum Lapathifolium ; terrains exondés (bras de la Seine comblé) ; Elbeuf, juillet 1884. À. MALBRANCHE. Hymenomycetes nonnilli novi in Gallia a profit. abb. Letendre, lecti. Physisporus (Antrodia) Eupatori Karst. Irregulariter effusus confluens, adnatus, immarginatus, tenuis, tomentoso-intertextus, isabellinus, lœvis (non taberculosus)., ambitu tomentosus. Pori curti medii rotundi vel oblongati, dein versiformes lacerique, dissepimentis crassiusculis obtusis. Ad caules siccos Eupatorii Petit-Couronne (Seine-Inférieure). Physisporo isabellino (£f) proximus. Radulum fruticum Karst (1). Longitudinaliter effusum crustaceum, subglabrum, ligneo vel al- bido-pallescens. Tubercula elongata, subteretia, inæqualia, vulgo con- glomerato-confluentia, curta, apice ut plurimum sub denticulata. In ramis Corni sanguineo corticatis putrescentibus in Petit-Cou- ronne. Xerocarpus Letendrei Karst. Late effusus indeterminatus crustaceo-adnatus, furfuraceo sub membranacens, mollis, aridus tenuissimus, lœvis, contiguus albido, pallescens, leviter in flavidum s. isabellinum vergens, ambitu pruinosus, sporæ oblongatae vel ellipsoideae, long 8-12mm crass, 3-4mn, Ad ramos corticatos Ulicis europa eæ emortuos in Petit-Cou- ronne. Xerocarpus Corni Karst. Effusus vel ambiens, indeterminatus furfuraceo-submembranaceus crustaceo adnatus, tenuissimus aridus, parce rimosus, glaber, albus, ambitu similari sporæ ellipsoideæ vel spheroideo ellipsoidæ, long. A4-6mm — 3mm, Ad ramos putridos Corni sanguineæ in Petit-Couronne. P.-A. KARSTEN. Mustiala, ler julii 1884. (1) Nous avions publié (Fungi gallici n° 2907) la plante récoltée par M# l'abbé Leteudre sous le nom de Radulum quercinum Fr. f. Corni, celte dernière déno- mination doit reotrer dans la synonymie de la nouvelle espèce du dEeAr Karsten, C, — 219 — Le Bacille du choléra et l'Enseignement de M. le D' Marchand. Nous empruntons au dernier numéro de l'excellent Journal de micrographie (juillet 1884) le résumé qui va suivre d’une conférence du Dr R. Koch sur le microbe, écrite par MM. A. Taxis et J. Cha- reyre, de la Faculté des sciences de Marseille. Comme on le verra, les auteurs du résumé sont loin d’être toujours d'accord avec le pro- fesseur allem:ard Le Dr R. Kock est cet ami de l'humanité, que son zèle scientifique a conduit l’an dernier en Egypte et qui a voulu aller dans l’Inde pour y surprendre le fléau dans son foyer le plus redoutable. Il vient de quitter la France après avoir prêté son concours à nos mé- decins et à nos municipalités de Toulen et de Marseille. Arrivé dès les premiers jours de l’épidémie, il visitait les hôpitaux, établissait ses expériences et ses recherches, assistait aux séances des comités d'hygiène, répondait aux médecins, aux commissions, aux maires, aux préfets qui lui demandaient des conseils, inspirant autour de lui la confiance et le courage. Il faut remercier M. le D' Koch ef nous répétons avec plaisir l’avis convaincu de M. le Dr Pelletan : « On l’a nommé chevalier de la Légion d'honneur et on a bien fait!» M. le Dr J. Pelletan, le savant rédacteur en chef du Journal de micrographie. est un causeur indépendant, singulièrement épris de l’amour de la vérité. parlant toujours sans ambages, car il n’a jamais su déguiser sa pensée. Tous ceux qui le lisent, tous ceux qui le con- naissent aiment sa franchise, voire même sa vivacité quand il s’agit de redresser une erreur plus ou moins volontaire ou de flétrir une injustice ou un privilège immérité. De tels caractères sont rares ; ils doivent infailliblement séduire les penseurs, exciter l’admiration des honnêtes gens ! Nous signalons à l’attention de nos amis la ré- cente Revue de M. Pelletan qui roule toute sur le choléra et spécia- lement son interprétation des « Nécessités de situation» — une jolie périphrase — le besoin de ne pas « alarmer les populations » ce qui est une invitation à énoncer autre chose que la vérité, etc., ete. M. Pelletan rappelle que M. Koch avait dit dès l’origine de l’épi- démie et contre l'avis des délégués officiels, qu’on avait affaire au véritable choléra asiatique. se fondant pour cela sur ce qu’il avait trouvé le microbe en virgule qui est. pour le professeur allemand, le germe du choléra et il avance raisonnablement ceci : « Il n’y a d’ailleurs qu’un choléra, sporadique, asiatique, épidémique, Nostras ou Morbus. C’est tout le même, seulement sa marche est un peu dif- férente. » Quant aux idées scientifiques du Dr Koch, M. Pelletan, bien qu’il loue les efforts de l'habile physiologiste, ne croit point, comme ce dernier, à la nature parasitaire de la maladie. Pour lui ce parasitisme est encore loin d'être démontré. Nous détachons de sa Revue un passage qui nous a frappé par sa logique et qui nous sem- ble devoir convaincre les esprits trop crédules aussi bien que ceux encore hésitants : « Parasitaire! dit M. Pelletan, nous ne demandons pas mienx, mais enfin quand un homme qui se porte très bien avale, ayant chaud, un verre de bière glacée et meurt trois heures après du cho- léra greffé sur une pneumonie, nous demandons où est le microbe. — Quand un homme en bonne santé mange une tranche de melon de trop à son dîner et meurt, dans la nuit, du choléra greffé sur une — 216 — indigestion, nous demandons où est le microbe. — Quand un homme, apprenant que le fléau vient d’envahir la ville qu'il habite, se sent pris de peur et de coliques et meurt, le lendemain, du choléra greffé sur le trac, nous demandons où est le microbe. » « On nous répond, ilest vrai, que dans chacun de ces cas l’homme a perdu de sa force de résistance au microbe. Il faut bien accepter cette soi-disant explication, puisqu'il n’y a pas autre chose. Néan- moins, du moment que la maladie n’est plus que l’évolution d’un pa- rasite, que le malade n’est plus qu’un milieu de culture, il nous est impossible de comprendre bien nettement toutes ces subtilités. IL y a ou il n'y a pas de parasites dans le terrain de culture : s’il y en a, il y a maladie ; s’il n’y en a pas, il n’y a pas maladie ; — et nous ne voyons pas bien ce que peut faire dans la constitution de ce terrain de culture une impression morale. « Cela accroît la réceptivité » dit-on. — Parfaitement, nous entendons bien, mais c’est là une phrase, ce n’est pas une explication... (1). » CR (1) Le doute du Dr Pelletan a été corroboré depuis par une communication faile par le Dr Straus à l’Académie de Médecine (Séance du 5 août). M. Straus à rappelé d’abord ses nombreuses observations en Egypte et comment, dans les tuniques de l’inlestin, ji n’avail jamais rencontré de microbes plus profon- dément que dans la première de ces tuniques ; commeutl ces microbes, de variétés nombreuses, ne S’élaiept jamais montrés aussi abondants que dans les cas anciens, manquant au contraire dans les cas foudroyagts. Or, c’est dans ces derniers cas qu’on eût dû les trouver en plus grand nombre s’ils eussent été la cause vraie du choléra. A Toulon, les autopsies qu’il a faites avec M. Roux ont eu les mêmes résultats. Dans les déjections cholériques, on constate des microbes d’espèces variées ; on en retrouve daas la muqueuse intestinale, mais pas toujours, et ils manquent d’au- tant plus souvent que le mal a été plus rapidement mortel. Or, les procédés d’examen, les procédés de coloration de MM. Straus et Roux sont les mêmes que ceux du Dr Koch. Leurs observations négatives demeurent donc avec leur entière valeur. M. Straus insiste toutefois sur le fait qu’à Toulon il a eu l’occa- sion d'examiner des pièces anatomiques avec le Dr Koch. C'est la muqueuse de lintestin grêle qui a été examinée dans sa couche superficielle ; elle ne renfermait guère que le microbe en virgule auquel le médecin allemand attribue tout le mal. La réalilé de sa conclusion ne paraît pourtant pas encore démontrée. Il faut attendre, il faut que le bacille cultivé reproduise la maladie sur un animal. Jusque-là on pourra toujours se demander si les divers microbes sont l'effet ou la cause des troubles que l’on constate. En tout cas, si le développement d’un bacille ne dépassant pas la couche mu- queuse de l'intestin grêle détermine le choléra, il faut qu’il sécrète un ferment de seeond ordre, un poison qui seul pent expliquer les phénomènes généraux de la maladie. Là encore, il y a des recherches à faire ; enéûre là, rien n’est démontré. Quant à la valeur de la forme en virgule du bacille du choléra, elle est insuffi- sante pour le caractériser ; des bacilles ayant celte forme ont été rencontrés dans des sécrétions leucorrhéiques simples. Il est donc prudent d’attendre encore avant de rien affirmer avec assurance. Celte opinion récemment émise que les microbes peuvent être l'effet et non Za cause du fléau, conduit à rechercher sans doute dans le sang, le ferment secondaire origine de la maladie. Si un rapprochement est possible, puisqu'il s’agit d’un orga- nisme végétal, e’est-à dire d’nn organisme poison, avec les végétaux uliles journel- lement altaqués et détruits plus où moins réellement (car ici encore les opinions va- rient!) par des parasites végélaux, il n’est peut-être pas insolite de faire une cita- tion prise dans un grand nombre de faits avéiés. Les arbres frutiers (pruniers, pêchers, amandiers, figuiers, müriers, vignes, ele.) en France, en Allemagne, en lialie. depuis quelques années surtout, se dessèchent rapidement, en pleine végétation et meureut avant la maturité des fruits. L'examen unatomique des tissus a permis d’assigner des causes probables et d'indiquer des moyens préventifs on même curatifs qui ont été quelquefois efficaces. En ce qui concerne certains arbres (pruniers, figuiers, müriers. vignes, elc.), j’ai été un des preiniers peut-être À soutenir que le parasite le plus répandu à l’intérieur des tissus morts, le Rhïzomorpha, n’élail pas la cause de la mortalitè du sujet, mais que sa présence élait due à la facilité de développement, offerte par un substratum déjà ma- ra UE Li : \ — 217 — . Cédons la parole à MM. Taxis et Chareyre qui feront suivre de leur opinion et de leurs doutes, les points affirmés par le célèbre micrographe allemand : LE BACILLE DU CHOLÉRA. 1. Comme toutes les maladies infectieuses ou contagieu- ses, le choléra est dû à l’action d’un microbe que M. Koch rattache au genre « Bacillus. » — 2. Le bacille du choléra se rencontre dans la couche sous-épithéliale de l'intestin, chez les per- sonnes atteintes, et ne se trouve que là. Toutes les recherches faites dans les diverses autres parties du corps, et notamment dans lesang, n’ont pas abouti. On le retrouve dans les selles et dans les déjec- tions. Il a été trouvé chez tous les malades atteints de choléra, et seulement chez ces malades. — 3. La forme typique du bacille du choléra est celle d’un bâtonnet courbe, que l’on a comparé à une virgule. Cependant, cette forme n'est pas constante ; souvent, on ne voit que des bâtonnets droits, qui ne se distinguent des autres for- mes de bacilles déjà connues que par un pouvoir un peu différent d'absorption des couleurs d’aniline. Cette dernière forme existait presque exclusivement dans l’une des préparations montrées par M. le docteur Koch. — 4. La forme végétative du bacille est la seule connue jusqu’à aujourd'hui M. le docteur Koch n’a pas vu la sporu- lation, et considèrerait comme possible qu'elle n’existât pas. — 5. Le bacille peut se cultiver très facilement dans un mélange de bouillon de viande, de peptones et de gélatine, dans les proportions voulues pour que la masse se prenne en gelée par le refroidisse- ment. Ce mélange nutritif étant placé dans des tubes, M. Koch y in- troduit, au moyen d’une aiguille préalablement flambée, quelques- uns des microbes contenus dans les déjections d’un malade. Au bont de quelque temps, les microbes se sont assez multipliés pour former, au point piqué par l'aiguille, une colonie parfaitement visible à l'œil nu.—6.Parmi les agents dont M. Koch a étudié l’influence sur la vie du microbe, les composés mercuriels, le bi-chlorure de mercure spécialement et l'acide phénique paraissent être les meilleurs. Le chlorure de zinc n’aurait aucune action, le bacille ayant pu être cul- tivé plusieurs jours dans une solution de ce sel au dixième. Le ba- cille ne résiste pas dans un milieu acide. — 7. La dessication tue sûrement le bacille au bout de quelques heures. L'air, et surtout l’air sec, ne contient pas ou ne contient que très peu de microbes, et ne peut pas être un agent de transport pour eux. L'agent de dissé- lade ou même mort. Divers physiologistes ont adopté mon opinion (Gibelli pour le chataigoier, Comes pour le pourridié de la vigne, Savastano pour la gommose du figuier, etc., etc.). Les Bacléries, organismes très voisins des Baccilles, ont été oh- servés parfois en ‘très grande abondance dans les tissus malades (Voir Revue myco- logique, mes propres coustalations et celles de MM. N. Patouillard, Dr 0. Comes et Dr Savastano), mais encore leur présence — ce fait a été démontré —, était Ja conséquence et non la cause de la dégénérescence des tissus. Le mal dans les végétaux cultivés dont je viens de parler semble consister uniquement dans une exudation gommeuse anormale des tissus, produite par l’action de l’humidité trop continue au voisinage des racines qui a produit le trouble prévu dans la vie de la plante et que l’on a qualifié, non sans quelque à-propos, d’apoptexie lymphatique. Une très petite distance sépare peut-être dans ses causes, l’affection terrible qui frappe soudainement l’homme et l’accident éprouvé depuis quelque temps par les végétaux ! C. R. 2 — 218 — mination le plus actif est l’eau, dans laquelle le bacille peut demeurer vivant pendant de très longues périodes. — 8. Les épidémies de choléra prennent toutes naissance dans la vallée du Gange, non spontanément, mais par suite de l’existence du bacille. — 9. Le ba- cille a, en dehors de l'organisme, une vie limitée, qui ne se pro- longe pas plus de trois ou quatre semaines, et ne peut, par consé- quent, être transporté par des objets contaminés, si le voyage en mer ou en plein désert se prolonge au-delà de ce temps. — 10. Le bacille, mélangé aux selles, peut être transporté dans l’eau des ruis- seaux avec laquelle les fosses d’aisances communiquent trop souvent. Il est de là emporté jusqu'au port, qui devient ainsi un dangereux foyer d'infection, le bacille se répandant, au-dessus d’eax, dans l'air humide, et pouvant être ainsi transporté dans la ville. — 11. Toutes les substances liquides peuvent être des agents de transport, l’eau surtout et le lait. Le vin et la bière paraissent ne pas renfermer le microbe. Si nous laissons de côté les conséquences que M. Koch tire de ces faits, au point de vue de l’hygiène et de la médecine (nous examine- rons plus loin ces déductions), pour ne considérer, actuellement, la question qu’au point de vue de la science pure, nous sommes obligés de reconnaître que le travail de M. Koch renferme de nombreuses et regrettables lacunes, et, ce qui est plus grave, des inexactitudes et des erreurs de déductions que l’on s'étonne de rencontrer.chez un homme dont les procédés d'investigation sont d'ordinaire caractérisés par une rigueur et une précision toutes scientifiques. Il ne s’agit pas ici d’une querelle de personnalité, encore moins d’une question de nationalité. Bien que nous soyons peut-être trop portés, en France, à admirer, les yeux fermés, tout ce que font nos voisins, surtout au point de vue scientifique, il est cependant impos- sible de méconnaître le mérite incontestable de M. le Dr Koch, et nous sommes les premiers à rendre hommage à un homme que ses travaux antérieurs ont rendu justement célèbre. Peut-être ne pous- serons-nous pas l’admiration pour M. Koch jusqu à le placer, comme on l’a fait, au même niveau que son ancien et l’on pourrait dire son maître Pasteur, mais nous croyons qu’au-dessous d’un homme qui est l’une des plus pures gloires de notre pays, il y a encore assez de places honorables pour qu’on puisse, sans le blesser, en accorder une à M. Koch. C’est donc sur le terrain purement scientifique que doit se placer le débat, et nous ne nous préoccuperons que d’une chose : savoir si les procédés d’étude et d'expérimentation employés’ par M. Koch sont les meilleurs que l’on puisse mettre en œuvre, si ces procédés gont assez exacts et rigoureux pour autoriser des affirmations for- melles, et si les déductions tirées par M. Koch des faits qu’il a observés sont bien d'accord avec les données actuelles de la micro- biologie. Pour ce faire. nous allons reprendre, l’un après l’autre, les faits avancés par le savant micrographe, et les Soumettre à un examen critique aussi rigoureux que possible. 1. Le choléra est dû à l’action d’un bacille. — Ce n’est pas ici le lieu de discuter les diverses théories qui ont été émises au. sujet de l’action des microbes dans les maladies contagieuses et infectieuses. Si l’on s'accorde généralement à dire que le microbe est la cause de — 219 — la maladie, certains observateurs s'obstinent à le regarder comme un épiphénomène, dont la présence, voire même la diffusion, n’ont aucun effet pathologique. D’autres encore veulent voir en lui, sinon - l'agent actif de la maladie, du moins l’agent de transport du virus, et, par conséquent, à la fois la cause et l’effet. Il est inutile de faire ressortir quelle est l'importance de cette question au point de vue pratique, et quel intérêt s'attache à sa solution, dans quelque sens qu’elle intervienne. Cependant les expériences décisives font encore défaut, et les contradictions observées dans les résultats des expé- riences montrent la nécessité de nouvelles recherches. Si cependant nous admettons que la présence du microbe soit réel- lement la eause de la maladie, d’autres questions restent à élu- cider. 2. Le bacille du choléra a été trouvé chez tous les malades atteints de cette maladie, et seulement chez eux. — Cette proposition ne pourra être rigoureusement démontrée que lorsque la spécifité du microbe aura été solidement établie. Il nous semble, cependant, que, dans toute la microbiologie, on s’est laissé entraîner trop facilement à admettre une spécifité d'action, qui le plus souvent n’a pas été dé- montrée. Le plus souvent, ces nombreux microbes que l’on a décrits sont caractérisés surtout par leur origine, et l’observateur le plus habile serait embarrassé de savoir auquel il a affaire, s’il ne savait - où le microbe qu’il voit a été pris. N’en a-t-il pas été de même pour le bacille du choléra ? Cela nous paraît d'autant plus vraisemblable que. des caractères qui lui ont été assignés, aucun n’est assez précis et assez fixe pour assurer une certitude absolue. Qu’on nous permette de citer ici quelques lignes empruntées à la « Botanique cryptogamique » de L. Marchand : « Chaque Schizophycète aurait-il donc, sur les milieux, une action spé- ciale, et peut-on dire qu’ils ont chacun une spécialité de production telle, qu'on ne la retrouve jamais hors de leur présence ?.. En y réfléchissant un peu, il est facile de voir que la spécificité n’est pas plus défendable en médecine qu'en chimie. On fait du vinaigre par l’action de la mousse de platine sur l'alcool ; on reproduit. sans le secours des microbes, la plu- part des fermentations où nous les avons vus se montrer. De même en pathologie : est-ce que la vaccination ne peut être remplacée par la vario- lisation ? Comment l’inoculation du microbe du choléra des poules peut- elle préserver du sang de rate ?... Au reste, il ressort de l'étude, faite plus haut, des ferments pathogènes, qu’aussi bien que pour les zymogènes il est impossible d’en indiquer « un seul » qui puisse se prétendre spéci- fique ; dans tous les cas, nous avons trouvé autant d'espèces de bacté- riens incriminés qu'il y a eu d'auteurs qui se sont occupés de la ques- tion. « Le difficile n’est pas de trouver un microbe dans telle ou telle maladie », cette recherche est enfantine ; il y en a partout, sur tout et dans tout ; mais il s’agit de trouver tel bactérien spécial qui se rencontre, invariablement et toujours le même, dans une même maladie, et qui soit lié à elle comme l’acarus est lié à la gale ; de plus, il ne doit jamais se rencontrer, comme cause dans aucune autre affection. Or, il nous sem- ble, n’en déplaise aux inventeurs, que la preuve, ia plupart du temps, n’a pas été suffisamment faite. Existe-t-il une seule maladie dans laquelle il soit prouvé que le microphyte soit la condition « sine quà non ?» Il y a des maladies charbonneuses où le « Bacillus anthracis, » ce microbe qui supporte le temple des gerministes, fait lui-même défaut ! » — 220 — Ces paroles ne trouvent-elles pas une application directe dans le cas qui noas occupe, et ne montrent-elles pas la nécessité de recher- ches nouvelles ? 3. Caractères spécifiques du microbe. — L'examen des caractères donnés par M. Koch comme spéciaux au bacille da choléra, et l’exa- men des préparations de ce bacille montrées par lui. nous confirment encore duns l’idée que sa spécificité est loin d’être établie. Ces carac- tères, nous l’avons vu, sont essentiellement variables, et si le bacille possède une forme que l’on dit caractéristique, il se présente très souvent sous un tout autre état. Un seul caractère paraît présenter une certaine précision : la coloration un peu particulière que prend le microbe traité par les couleurs d’aniline. Mais M. Koch a oublié de le préciser nettement, et, d’ailleurs, est-ce là un caractère ? Rap- pelons ici encore les paroles de L. Marchand. qui, après avoir rap-. pelé les observations de Trécul, Nylander, Van Tieghem, Ray-Lan- caster, Cohn, Warming, etc., et celle de Koch lui-même ajoute : « D’après ces considérations, on admet que tout ce qui pouvait être ré- puté, à simple vue, comme des espèces ou des genres, re peut être con- sidéré que comme des formes déterminées par laction des milieux : « Micrococcus », « Zooglœa », « Leptothrix », « Baclerium», « Vibrio », « Spirillum », « Mycoderma » , ne sont que des phases de végétation de types, peu nombreux sans doule, mais, à coup sûr, encore indéterminés… Une telle simplification n’est point du goût des chimistes qui font de la médecine, ni de celui des médecins qui ont tourné au chimisme, Habi- tués par leurs études à classer les corps d'après leurs réactions, ils ont transporté cet ordre d'idées dans la classification des bactériens zymogé- nes el. pathogènes. Au reste, l'application est facile : le Micrococcus est-il dans l'urine, on dit « M. wrc » ; se montre-t-il dans la septicemie, « H. seplicus » ; daas la vaccine, M. vaccincæ ». Cette science est à la portée de toutes les intelligences. » : En présence de cette incertitude pour la discussion même des gen- res, est-on bien fondé à établir la spécificité sur des caractères aussi fugitifs que ceux invoqués, alors surtout qu'on n'a vu qu'un état végétatif de l'organisme étudié, et qu'on na pas suivi son cycle vital ? M. Koch n'a pas vu la sporulation. — C’est là un point capital et il nous semble bien difficile qu'un observateur, habitué comme M. Koch aux recherches sur les micro-organismes, n’en ait pas vu toute l'importance, alors surtout qae lui-même, dans ses recherches anté- rieures sur le « Bacillus anthracis », a démontré que «les spores, qu’on doit bien distinguer des baguettes, constituent le contagium de la fièvre dans son état permanent et mortel. » En injectant à des co- chons d’Inde du sang frais d’un animal souffrant de la fièvre spléni- que, il les fit mourir de la même maladie vingt ou trente heures après l'inoculation. Desséchant le sang contenant des organismes en ba- guettes, dans lequel, toutefois, les spores n'avaient pas encore fait leur apparition, il ne lui conserva son pouvoir d'infection que cinq semaines au plus. Il dessécha ensuite du sang contenant des spores bien développées, le réduisit à l'état de poussière, mouilla cette pous- sière pour la dessécher de nouveau, la plaça au milieu de matières en putréfaction, et, quatre années après avoir traité de cette façon le sang chargé de spores, il trouva son action tout aussi énergique que celle du sang frais. — 221 — Comment, en présence de faits aussi significatifs, dont il a fait voir lui-même toute l'importance, M. Koch peut il aujourd’hui se préoc- cuper si peu de la sporulation. et comment peut il surtout appuyer ses procédés de désinfection sur des expériences faites sur le bacille à son état végétatif, alors que, il le sait mieux que personne, les spo- res des Schizomycètes ont un pouvoir de résistance bien plus consi- dérable aux agents destructeurs que la forme végétative, et sont sou- vent un agent de contagion bien plus actif ? 5. Culture. — On ne peut faire, au procédé de culture employé par M. Koch qu’un seul reproche, mais il est capital. Les cultures en grand, telles qu’il les a instituées, présentent, en effet, cet inconvé- nient, qu’elles ne permettent d'observer que l’état initial de l’orga- nisme en culture, et non son état ultime. L'observation nécessitant la destruction de-la culture, il n’est possible de voir les états inter- médiaires qu’en multipliant les expériences dans des proportions trop considérables Encore ne peut-on obtenir ainsi que des faits isolés. que l'on est obligé de relier entre eux par l’imagination, ce qui est regrettable. D'autre part, si l’on n’a pas suivi pas à pas l’évolution des organis- mes mis en expérience, comment peut-on être sûr que le résultat obtenu provient uniquement du développement des organismes mis en culture ? Le milieu employé est loin d’être stérile, et ce ne sont pas les précautions prises, précautions peu nombreuse, qui permet- tront d'affirmer qu'aucun être étranger n’est venu se mêler à ceux que l'on étudie. M. Koch lui-même nous a montré, en étudiant le « Bacillus an- thracis » quel parti on pouvait tirer des cultures sur le porte-objet du microscope ; son milieu nutritif est un corps transparent, et rien ne pouvait l’empêcher d'employer le système qui lui avait déjà fourni, en d’autres circonstances, des résultats si brillants et si po- sitifs. 6. L’acide phénique et le bichlorure de mercure sont les meilleurs agents de destruction du mierobe. Celui-ci ne vit pas dans un milieu acide. — Ce sont là des observations positives, et cependant, les faits ne sont pas toujours d’accord avec elles. Pour ne citer qu’un exem- ple, l'influence de la liqueur de Van Swieten, dont on a beaucoup parlé comme composé mercuriel, paraît n’être pas aussi forte que le voudrait la théorie, puisqu’un docteur de notre ville a pu constater neuf cas de choléra parmi des syphilitiques traités depuis trois mois par ce médicament. Cela ne tiendrait-il pas à ce que cet agent, dont l’action funeste sur le bacille a été constatée, demeure sans effet sur les spores. Il paraît en être de même pour l'acidité du milieu, car il serait très difficile d'expliquer autrement, sauf peut-être de très ra- res exceptions, la pénétration du microbe dans les voies digestives, malgré l’acit'ité des sucs gastriques. L’insuccès des divers essais d’inoculation tentés sur des animaux né tiendrait il pas aux mêmes causes ? Le fait est assez important pour qu’il mérite d’être vérifié. A. Taxis ET J. CHAREYRE. (La fin au prochain numéro). — 222 — ETIENNE SCHULZER DE MuGGENBURG. Addit. ad Gen. Scleroderma. Scleroderma Bresadolae Schulzer nova species. Peridium sessile, subglobosum, diam. 0,8-2 1m., dilute fusco-pallidium, verrucis punctiformibus ornatum, apice in sex : an semper ? lacinias stella- tas dehiscente, valde compresso, nec fibrilloso — radicatum. Pulpa e nigricante griseo-umbrina, Sporae globosae, 0,008-0,011mm latae. Inveni gregatim ad ligna quercina putrida, in silva Vidor apud Vinkovce in Slavonia, mense Augusto. Scleroderma Geaster Fr. non crescit ad ligna, est pugni magnitu- dine. Scleroderma polyrkisum P. habitat in incultis et quiescentibus agris, nec non in ericetis, radice fibrillosa, ramosissima. C. RouMEGUÈèRE. Fungi Gallici exsiccati. Ceuturie XXXI, publiée avec la collaboration de Mesdames E. Bommer et Marie Rousseau, de Mes- demoiselles ANNA et ANGÈLE RouMeGuèRE, de Messieurs Pauz BruNAu», Opon DEBEAUX, FEUILLEAUBOIS, CH. FOURCADE, GALLET, ANDRÉ LE BRETON, Abbé LetTeNDRe, Capitaine F. SAaRRAzZIN, A. MALBRANCHE, EL. MARCHAL, G. Marry, N. MERLET, PAUMELLE, et avec l’aide des Reliquiae de GRoGNoT, de À. Liserr et de WESTENLOR?. 3001. Lentinus (1) tigrinus Fries Hym. Eur. p. 481. — Quel. Jura p. 202. — Gillet Hym. Fr. p. 380 cum Icon. Sur les vieux troncs pourris aux environs de Bruxelles (Belgique). Mai 1884. E, Bommer et M. Rousseau. Nous avous rencontré, dans cette intéressante réeolle, des spécimens à pied très (1) La récolte des espèces charnues a été hien coulrariée cette année, dans le Midi de la France surtout, où la sécheresse inusilée plus qu'ailleurs, a rendu vulle la récolte habituelle durant les mois de juillet et d’août. Les Vosges même, malgré leurs sombres forêts d’épicea, habituellement si riches en Agaricinées, ont parlicipé à cette pénurie. Voici ce que mon excetlent ami, M. le docteur Antoine Mougeot, m’écrivait tout récemment, 25 août: «... La sécheresse est teile, au reste, que je netrouve rien ou presque rien à récoller. Je poursuivais ou complais du moins poursuivre celte année mes recherches sur les Russules de nos environs, dont jeme suis déjà occupé l’an dernier avec plus d'attention que des autres genres d’agarict- nées ; ily a, ce me semble, encore bien de la confusion dans ce groupe cepen-— dant très naturel, mais difficile à distinguer spécifiquement. Les Bises, comme on désigne les Russules dans les Vosges, se confondent facilement et la couleur plus ou moins ochracée des lames et des spores, n’est pas toujours un caractère constant, La saveur, au contraire, me parait être un bon criterium. J'ai près d’une de mes pro- priétés, le chef de gare d’une petite station dans une vallée entourée de forêts de sapins, qui mange beaucoup de champignons etauquel je soumets toujours mes Rus- sules douteuses. Je lui portais dernièrement une belle Russule à chapeau rouge. trouvée dans la mousse humide d’une forêt de sapins à Boremont. Ah! me dit-il, c’est la Bise que nous mangeons chaque jour, la Bise rouge, autrement dit lAluta- cea, extrêmement commune celte année. Son chapeau prend une teinte orangée en vieillissant. el les lames ne sont pas toujours, dès le début. de couleur ochracée. Elles ne le deviennent que par l’âge ou au contact de Pair lorsque le champignon est cueilli. Avec celte espèce se trouve abondamment leR Lactea,le R Nigricans, le R. virescens, rare, près des chemins, dans les lieux découverts. L’habitat de ces diverses Russules est ua bon caractère, Nous ne trouvons décidément l’alutacea que dans la mousse humide (Sphagnum même) des forêts de sapins). L’an dernier, à celle saison, c'était le R. ovascens qui uaissait dans les endroits secs du grès Vosgien, au bord des chemins, Je n’en ai pas encore rencontré un seul exemplaire dans les mêmes localités. — [1 y aurait à faire une bonne monographie des Russules par région, mais il faudrait plusieurs années d'observation, an dernier, j'avais adressé à un habile mycologue la même Bise rouge; il avail cru reconnaitre le R. sanguinea. 1 est vrai qu’il faut voir beaucoup d'échantillons sur le terrain, les ob- server jeunes, vieux, aux diverses expositions, pour être cerlain de l’espèce... » rs — 2923 — court, légèrement soyeux, un passage à la variété Dunalii sinon elle-même (Ag. Dunalii DC.) et la variété à squames très noires, f. Nigricans Fries I. c. 3002. Polyporus zonatus Fr. Hym. Eur. p. 668. — Gill. Hym. Fr. p. 651. Var Ochraceus Fr. Sur les souches. Parc du château de M. le comte de Brissac, au Grand Quévilly (Seine-Inférieure). — Février 1884. Abbé Letendre (159). 3003. Polyporus Lacteus Fr. Hym. Eur- p, 546. — Gill. Hym. F.p.672. — Quel. champ. du Jura et des Vosges.p. 258. Sur un vieux hêtre. Carrefour de Belle Croix ; Forêt de Hallate (Oise), 26 juillet 188%. Capitaine F. Sarrazin. 3004. Polyporus mollis Fr. Syst. myc. 1. p. 380. — Hym. Eur. p. 547. — Gill. Hym. Fr p. 674. Sur une roueen bois de sapin, dans un bâtiment obscur et humide « villa de la Cloche » pres de Toulouse. Mai 1884. G. Marty. 3005 Fomes Evonymi Kalch. Enum. 11, u. 1232. Fries Hym. Eur. p. 580. — Gill. Hym. Fr. p. 685. Au pied de l’Evonymus Europaeus. Parc de M. le comte de Brissac. Grand Qnevilly (Seine-Inférieure). Mars 1884. Abbé Letenare (136 b :. 3006. Fomes fulvus Fries Hym. Eur. p. 559 — Gill. Hym. Fr. p. 687. — Poiyporus fulvus Scop. p. 439. — P. botulatus Secr. n. 29. Au tronc de vieux hêtres abattus. Forêt de Hallate (Oise). Automne 1883. Capitaine F. Sarrazin. 3007. Hydnum Scrobiculatum Fr. Hym. Eur. p. 804. — Gillet Hym. Fr. p. 893. f. Pileo Clavato. « Chemin Blanc » au pied des chênes. Forêt de Hallate (Oise). 20 août 1884. F. Sarrazin. Les spécimens de la récolle de M. Sarrazin représentent le premier degré du dé- veloppement de espèce (Ball. Tab. 456 f. A), le plus constant ? dans la forêl d’Hal- late où la forme Cyathiforme (Bull. T. G.f, 456) y est très rare, c'est-à-dire ne parvient point au développement complet du chapeau et est constamment en groupes en massue, conservant sa force végélative pour élendre son stipe qui reste le plus souvent tuberculiforme et monstrueux. - 3008. Hydnurn Ochraceum Pers.* Tener Sacc. Miscel. myc. 1184, p. 1. « Minus, resupinatum margine secedente subreflexo, tenui mombranaceo pallido, nou zonalo ; aculeis minimis subiutegris. crebris, æqualibus alutaceis. » Sur les sarments desséchés d’un Rubus, à St-Jouin-sur-Mer (Seine-Inf.) Automne 1883. Legit Paumelle. Comm. Abbé Letendre (205). 3009. Telephora Carbonaria Bert. Chil, — Fries. Sum. veg. Scand. p. 390. _ Engl. FI. v. p. 69. (Etat initial stérile ou du Pyronema ompha- lodes) ? AU blancs, rayonnants, pulvérulents, continus ou septés (beaucoup plus dé- veloppés que dans la forme cupuiifère du Pyronema), mesurant 175 — 195 = 18 — 2% et formant au centre de la végétation un coussinél très dense qui rappelie un jeune Physisporus. Sur la terre où on a fait du charbon. Forêt de Hallate (Oise). Juillet 1884. Capitaine F. Sarrazin. 3010. Telephora palmata (Scop) Fr. Sum. veg. sc. p. 531. — Hym. Eur. p. 602. Gill. Hym. Fr. p. 742. — Roum. Crypt. Il. Tab. 239 b. — Ciavaria palmata Scop. Merisma factidum Pers. Sur la terre humide des sapinieres. Forêt de Hallate (Oise). 30 juillet 1884. Capitaine F. Sarrazin. Celte espèce se montre, ainsi que nous l’avons observé dans la récolle de M. Sar- razin, à rameaux aplalis-dilolés et fimbriés, plus on moins soudés ou profondément et nettement divisés et aculeiformes: ces étais sont, indépendamment du lype, Îles variétés anguste-incisa Laseh. (Rab. Fung. Eur. ne 410) et Lat retusiss. (idem ne 613), que M. G,' Winter (Die Pilze) 884. p. 348), n’admel pas comme, conslantes et réuuil aa type. 3011. Corticium cinereum Pers. Em. — Fr. f. lutescens Grog.in Herb. Sur les bois et les écorces pourrissants du chêne, du tilleul, etc: Der Ci Forêt de Hallate (Oise), mai 1884. Capitaine F. Sarrazin. 3012. Hirneola auricula-Judae Bkl Out. p. 289, — Exidia Fries Syst. myc. 2, p. 221. f. aceris (H. pumila Grognot in Herb.) Parc du château de Cossé-Brissac. Au grand Quevilly (Seine-Inférieure;. Mars 1884. Abbé Letendre. 3013. Queletia mirabilis Fries Act. Acad. Stockh. 1871. T. IV. — Quélet Champ. Jura et Vosges 11e part. p. 366. PI. 111 f. 8. Sur de gros tas de vieille tannée, à l’air libre (résidu des fosses à tan). Saint-Saens, près de Rouen (Seine-Inf.), 20 août 1884. André Le Breton La récolte de celte curieuse et encore très rare Lycoperdinée, rappelant l’élève el l’ami de Fries, le savant mycologue d’Hérimoncourt (on ne conoaissail jusqu’à ce Jour que l'unique station du Pont de Sochaux, dans le Doubs, où le champignon fut rencontré, en grands cercles, daus la vieille tannée, après les pluies d’orage, par le pasteur Perdizet de Vaudoncourt), fait le plus grand honneur à la sagacilé de notre généreux correspondant, M. A. Le Breton. Nous avons reçu de la station de St-Saens (la 2e constatée en France !) le Que/etia frais, à tous ses âges de dévelop- pement. À l’état de végétation, il est blanc sale et se ternit facilement, surtout lors- qu’il est manié. Il passe rapidement à la nuance fuligineuse. La glèbe, charnue d’a- bord, passe à l’état pulvérulent et du blane conipacte, à la couleur brique-safranée. « De loin, lorsqu'il sort de la tannée, nous écrit M. Le Breton, on dirait une Vesse de Loup ; il est bien hypogé, globuleux ou ovoide d’abord, puis la stipe se développe à l’air, s’allonge (10-15 centim.) et se rompt (les couches superficielles du tissu), par elages, en nombreuses lanières enroulées tantôt en dessus, tantôt en dessous. Jai observé des exemplaires monstrueux, difformes, énormes (de la grosseur d’un poing d'homme.) — Identique à l’espèce du Doubs, me dit le Dr Quélet, non retrouvé ailleurs, à ma connaissance. » Une des monstruosités les plus singulières de la nombreuse récolle de M. Le Bre- ton, consislait dans uo peridium unique, régulier, arrondi (5 cent. de diamètre), sup- porté par trois stipes distincts à partir de leur assemblage en dessous du peridium, écartés à angle aigu, dont deux rapprochés à leur point de départ et soudés vers la base, le 3me libre et très écarté vers son extrémité. Ces stipes mesuraient 6 centi- mètres de longueur environ. Le peridium ue montrait ni exlérieurement, ni inlé- rieurement (je l’ai vérifié depuis), les traces d’une soudure de deux autres peridiums, (je viens de constater que la glèbe était bien homogène, sans cloisonuement pou- vanl répondre aux trois stipes existants), il élait conforme de tous points aux lypes normaux. Ce cloisonnement, s’il a existé, a-t-if pu s’atrophier et disparaitre par la force de végétation de ia plante dans l’expérience dont je vais parler ? Cependant le peridium n°3 pas augmenté de volume, il a été après, ce qu’il était avant Île 95 août, au moment où je recus le champignon frais, les stipes seuls se sont transformés. Désireux d’oblenir pour ce Queletia anormal le développement artificiel comme Pa obtenu si efficacement M. Feuilleaubois pourses Phallus, je placai mon specimen -a l’intérieur de mon appartement, sur une tablette près de la croisée, dass un verre contenant un peu d’eau. Il était neuf heures du matin. A cinq heures du soir, le champignon n’avait subi aucun changement : La lempéralure étail fort éjevée ce jour-là (330 à l’ombre et davantage dans une chambre à ouvertures fermées ex- posée au midi). Un orage s’annoncait. A sept heures, le ciel était en fee ; une pluie diluvienne, eutremélée d’éclairs continus et d’épouvantables grohdements de la fou- dre, tomba toute la nuit. Le lendemain, le Queletia de mon expérience, aidé sans doute par le dégagement considérable de l’électricité, mesurait 22 centimètres de hauteur ! il s’était élevé dans quelques heures, sur ses stipes, de près de 12 centi- mètres! La jouroée du 26 août fut très froide. Le champignon demeura stationnaire. I! ne devait pas dépasser le développement extrême qu’il venait d’atteindre...... Le Queletia répand, quand il est sec, un arome très agréable, comparable à celui du Cep. Très jeune encore (j’en ai fait l'expérience), il constitue un manger exquis pouvant rappeler aux méridionaux toutes les qualités du Bolet comestible et à un plus haut degré peut-être ! C. R. 3014. Ustilago hypodites (Schlecht) Tul. Nem. Tab.3. f. 14. — G. Wint. Die Pilz. 4. p 87. — Caeoma hypodyles Schlecht. FI. Barol. 11. p. 129. — Uredo hypodytes Desm. PI. cr. Fr. 473 et Ann. se. net. 2: sér. T. XIII. p. 182. f. Holtci mollis. Melle, près de Bruxelles (Belg.). Juillet 1884, £. Bommer et H. Rousset 3045. Uslilago Vaillantii Tul. Ann. sc. nat. 1847 VIL T, 3. f. 15-19. — Desm. PI. cr. Fr. 652. — 225 — Sur les fleurs du Muscari comosum. Mai 1884. Jardin botanique de Bruxelles (Belgique). El. Marchal. 3016. Ustilago antherarum Tul. Mem. PI. 4. f. 17. — Uredo H. FI. Pr. — U. violacea Pers. — Microbotryum antherarum Lev F. Lychnis [los cuculli et L. Syluestris Denderleaez, près de Bruxelles, Belgique. Juillet 1884. E. Bommer et M. Rousseau 3017. Uromyces phascolorumt Wallr.) De Bary in Ann. sc. nat. ser. IV. T. 20 — Fuck! Symb. 1. p. 62. Sur les feuilles vivantesdu Phaseolus vulgaris L. Chailly (Seine-et-Marne). Octobre 1885. ; Fenilleaubpis (589). 5018 Urocystis (Polycistis) Cotchici (LK) Schl. in Sturm. IE, — Tul. Ann. se. nat. (1847) VII. 117. — Sporisorium Colchici Lib. Ens. n. 19%. — Uredo Colchici BkI. Sur les feuilles de Colchicum autumnale. Dans un pré, mêlé aux foins, 20 avril 1884. Yvoir (Belgique). E. Bommeret M Rousseau. Jardin botanique de Bruxelles, 7 mai 1884. L. Marchal 3019. Puccinia Centaureae DC FI Fr. VE. p. 59. — P. flosculosorum Alb. et Schw. (sub. Uredo). — P. compositarum Schlech. f. Centaureue decipientis | Masures du Grand-Quevilly (S ine-Inférieure). Abbé Let ndre (160). 3020. Uredo Paeoniarum Desm. PI. cr. Fr. n.166%; Arm. se. nat. 1847. — Westend. H. PI. cr. Belg. n. 1176. Souvent mêlé au Cronartium paeoniae (Etat hyménifère) LUredo représente les spermogouies de ce premier champignon. Jardin Pycke à Courtrai (Belgique). Reliquice Westendorpi. 3021. Uredo caryophyllacearum Johnst. FI. Berw. IE, p. 199. — Engl. FI. v. p. 381. — West. Herb, cr. Belg. n. 674. — Cooke Handb. p. 526. f. Holostei umbellati. Watermael, près de Bruxelles (Belgique). Mai 1584. E. Bommer et M. Rousseau. 8022. Aecidium Tragopogonis Pers. Syn. p. 211. — Moug. Stirp. vog. Rhen. 0. 358. _ Sur les feuilles et les tiges du Tragopogon pratensis. Mai 1884. Prairies du Grand-Queviily (Seine-Inférieure). Abbé Lelendre (440). 3023. Aecidium Phyllyreae DC. FI. Fr. VE. p. 98. — Cast. PI. Mars suppl. p. 85. Aec Crassum v. Phyllyreae Cooke Handb. p. 539. — Wint. Die Pilze 1, p. 263. f. ramorum. Sur les jeunes pousses du PAyllyrea media, qu’il déforme entièrement et où il provoque des boursouflures compactes, irrégulières, noirâtres. Oran (Algérie). Juillet 1884. O. Debeaux. Celte espèce est très peu abondante, notre intrépide et zélé correspondant, cons- tamment en courses, ne l’avait pas encore observée. Elle était rare en 1851 sur le P. Angustifolia, quand le capitaine Solier la communiqua à Castagae ; elle l’était également lorsque de Candolie Fobserva en 1812, aux environs de Montpellier, sur le -P. latifolia. M. de Thumen (Mycoth. Univ. ns 177), a publié la forme des feuilles, recueille à Florence, sur le P. /atifolig, par M. le prof. Archangeli. 3024. Peridermium pini (Wild) Wallr. FI. cer. 262. — Lev. in Mem. soc. Linn. 14825. Tul. Ann. sc. nat. 1854. T. 10. f. 143. Thum. mon‘ger. 1880 p. 14. V. Acicola Wallr. 1. c. Sur les aiguilles vivantes des Pins sylvestre et maritime, dans les landes d'Arcachon (Gironde). Mars 1884. N. Merlet. 3925 Protomyces macrosporus Ung. Tul. T. 6. f. 28. — Sacc. Mich. 14. p. 309. f. Sit Latifolii. Spores globuleusss-ellipsoides. 50-60 — 50, jaunâtres ; exospore à endospore plus mince que daos la forme de l’Ædogonium ; contenu granuleux. Environs de Bruxeiles (Belgique). Mai 4884. C. Bommeret M. Rousseau. Nous avons publié, sous le nu. 9641, la forme de l'Ædog. podograria récollée aux environs de Lyon, par notre ami J. Therry. — 226 — 3026. Peronospora densa Rabh. — De By. Rech. in Ann. sc. nat. — Max. Cornu. Enum. Peronosp. de Fr. in Bulletin Soc. Bot. Fr. 1868, p. 275. f. Rhinanthi minoris.: Environs de Bruxelles (Belgique). Mai 1884. £. Bommer et M. Rousseau. 3027. Peronospora Stlellariae De By. — P. Alsinearum Casp.Schrot. — SCHISPPLz AE 10)! f. Stellariae mediae. ‘état conidifère,. Environs de Bruxelles (Belgique). Avril 1884. E. Bommer et M. Rousseau. 3028. Peronospora alta Fkl, Symb. myc. f. p. 71. — Schrot. Sch]. Pilze 11. 16. — Max. Cornu Enum. Per. Fr. p. 298. j- Pedunculorum. Par places, sur les scapes vivantes de Plantago major. Juin 1884. Environs de Saintes (Charente-Inférieure). Paul Brunaud. 3029. Synchytrium Taraxaci De By. et Woron. Ann. sc. nat, 5° série. T. 111. p. 239. — Max. Cornu Bull. Soc. Bot. Fr. 1878, p. 212. — Sacc. Mich. 11, p. 530. — Sur les feuilles vivantes du Taraxacum officinale. Mai 1884.—Environs de Bruxelles. Nouveauté pour la Flore mycol. Belge). E. Bommer et M. Rousseau. 3030. Gnomonia errabunda Rob. in Desm. réuni au Peziza Stizenber- geri Rob. — P. umbonata V. epiphylla Alb. et Schw. Krypt. EL 14, p. 346. A la face supérieure des feuilles du Fagus sylvatica. Juin 1884. Forêt de Hallate (Oise). Capitaine F. Sarrazin. 3031. Rosellinia Schumacheri Sacc. Syll. Fung. 1, p. 276. — FI. Mar- chal Champ, Cop. 11, 188%. (Sphaerella Schumacherr E. C. Hans. Ch. Sterc. du Danemarck, p. 16, T. VI, f. 24-27). » Sur les excréments de Rats. Evere et Bruxelles (Belgique), 15 février 188. E. Marchal. 1 Dans les notes qui accompagnent la nouvelle publication de notre savant corres- pondant (Decade d'espèces nouvelles pour la Belgique), M. E. Marchal dit à propos de ce Pyrenomycète, qu’il a eu la générosité de nous adresser en nombre pour notre Exsiccala : «Celle rare espèce croissail en compagaie des Anizia spadicea Fuck et Thamnidium elegans LK. Elle m’a présenté celte particularité qu'à la mâturité, les spores sortent du périthèce sous la forme d’un cirrhe rouge-brique clair, mesurant jusqu’à 5 millim. de longueur. » 3032. Spharella reeutita {Fr.).Cooke Handb. p. 921. — Sphaeria Fr. S. M. 11. p. 524 f. Poue. À Sur les feuilles arides du Poa pratensis. Juillet 1883 Parc du Grand-Quevilly (Seine-Inférieure). Abbe Lelendre. 3033, Sphuaerella atomus Desm. Arm,.sc. nat. 1841, — PI. cr. n. 1293. — West. Herb. cr. Belg. n. 277 (non S. Fagi Awd. Sur la face supérieure des feuilles mourantes ou presque desséchées du Hêtre. — Environs de Gand (Belgique). (Reliquiae Westendorpi). 3034. Sphaerella maculaeformis, Desm. — Awd. f. Castaneae West. Herb. np. 1212. Environs de Bruxelles {Belgiqne). (Reliquiae Westendorpi). 3039. Delitschia Winteri Plow. Brit. Fung. in Grevill, 41. p. 188. T. 25, f. 1. — Sacc. syll. 1, p. 734. — El. Marchal Pyren. cop. nouv. p. la Flore Belge, 1883, p. 42-53. Sur le crottin. des lapins et des lièvres M. Saccardo — Mich. 1. p. 229 avait:observé celte espèce, en Italie, sur les excréments du mouton et du bœuf.) — Forêt de Boitsfort, près de Bruxelles Belgique). Mai 1884. E. Marchal. 3036. Leplosphaeria maculans de Not. forma Al/liariae — Pleospora maculans Tul.. — Sphaeria alliaria Fk1. sYmb. 1. p. 135 — S. maculans Desin. Ann. sc. nat. VI 1846, p. 77. forma A//iariue. Sur. les tiges sèches de L'£rysimum alliaria. Hiver 1883. Parc du château du Grand Quevilly (Seine-Inférieure. Abbé Letendre. 3037, Sphacrulina myriadea (DC) Sace. Mich. et Syll. — Sphaeria DC. FI. Fr. VI. p. 148, — Sphaerella Rabh. — Awd.— Desm, Aën. sc. nat. 1850. f, major. 99 Sur les feuilles tombées du chêne, Environs de Bruxelles. (Reliquiae Westendorpi). Cette forme diffère du type que nous avons distribué au début de notre publica- tion (Fung. Gallici n. 495), par des sporidies ovales, régulièrement à 4-7 cloisons et non à 3, fusoides, hyalines, droites, mesurant 26 — 28 — 3-4. 3038. Pleospora herbarum (Pers) Rabh. a. Eryngii West. Herb. n. 1112. b. Asparagi Fr. — Desm. PI. cr. Fr. n. 978 (Wesascium Stlockii Bkl). Sur ies tiges mortes de l’Asperge et sur celle de l'Eryngium maritimum . Relgique. (Reliquiae Wertendorpi) 3039. Pleospora socialis Niessl et J. Kunze Fung. sel. n. 70. — Niessl. Not. Pyr. 1876. f. Alii fistulosi. Jardin du Grand-Quevilly (Seine-Inf.) Octobre 1883. Abbé Letendre \215) 3049. Pleospora minula. Sp. nov. — PI. coronata. Niessl pr. p. Sur les pétioles pourrissants des feuilles de lAstranlia major, occupées par l’Ascochyta Astrantiae Roum. Gazons de la montagne de Cabrioules. Pyrénées de la Haute-Garonne. Région a/pine. Automne 1883. Ch. Fourcade. 30414. Sordaria minuta Fuckl. Symb. I, p. 44. — Wint. Sord. 37, T. XI, f. 21, — Sacc. Sylloge I. p. 231. — Marchal Pyr. cop. nouv. Pp. la Flore Belge 1883. s Sur le crottin de brebis. Bruxelles, avril 1884. E. Marchal. 3042. Philocopra Setosa Sacc. Syll. I, p. 249. — Marchal Pyr. cop. nouv. 1883, pag. 42-5. — Sordaria Setosa Wint. Sord. 35, T. 10, f. 18. Sur les crottins du lapin et du lièvre. La Cambre, près de Bruxelles (Belgique). Mai 1884. E. Marchal. 3043. Polustigma ochraceum var. aurantiacum Sacc. Mich. I, p. 282. P. Aurantiacum Pers. — Bonord. Handb. p. 55. Tab. IT. — West. Herb. crypt., no 895. — Æcidiolum Exant. Ung. Tul. Sel. I, p. 221. Sur les feuilles des poiriers et des pommiers, dans les jardins; à la face opposée et en regard du Ræsleria. Communiqué par M. El. Marchal, [Reliquiæe Westendorpi). 3044. Dothidea Prostii Desm. — Sphæria Hellebori Chaïll. in Fr. Syst. M. I, p. 249. — Fuckl. Symb. I, p. 112. Sur les tiges sèches de l’Helleborus vüridis. Verviers (Belgique). — Dr Lejeune. (Retiquiae Libertianae) : 3045. Ascobolus glaber Pers. Syn., p. 677. — Fries s. v. S., p. 38. Bisch. f. 3370. — F1. Dan. XI, 1456. — Fkl. Symb. myc. I, p. 287. — Cæm. Bull. Soc. Bob. Belg. I, p. 87, et FI. Flandre I, p. 478. « Excréments de Vache. » Sur les excréments des léporides. Printemps 1884. Ebly (Ardennes). E. Marchal. 306. Peziza Dryophyla Pers. — Chev. FI. Par. 1, p. 294. — Patouillard. Tab. Anal. no 281. — P. fuscescens Pers. — P. brunneola Desm. Cr. nov. 9. F. Quercina Sur les feuilles pourrissantes. Forêt de Hallate (Oise). Printemps 1884. Cap. F. Sarrazin. 3057. Niplera Polygoni (Cooke sub. Peziza atrata f. polygoni). Rehm (1871). Ascomycet n° 70. — Peziza luctuosa Cooke Hedwigia 1375, p. 83. — Exsice. : Phillips Elvell. Brit. 174, — Thum. Fung. Austr. 1011. F. Polygoni Lapathifolii Mate Sur des terrains inondés. Bras de la Seine (comblé depuis), qui s'était spontanément couvert d’une forêt de Polygonum lapathifolium . Elbeuf (Eure). — Juillet 1833. A. Malbranche. Nous recevons pendant le tirage de nos étiquettes, le même Niptera recueilli à Watermael (Belgique), sur le Polygonum persicaria L., par nos Zélées correspon- dantes, Mesdames E. Bommer et M. Rousseau, Encore une nouveauté pour la Flore mycologique belge REX: T CAS 3048. Peziza (Sarcoscypha) Setosa Nees Syst., p. 260. — Fries Syst. ne du — Cooke mycogr. Tab, 133. — Humaria Fuckel. Symb. 1, P. à Sur le bois pourrissant, à la « Fontaine de la Belle-Croix », forêt de Hallate (Oise). Mai 18384. Cap. F. Sarrazin. 3049 WMollisia cinerea (Batsch ) Karsten Myc. Fen. I, p. 189. — Niplera Fkl. — Peziza callosa, Bull. Tab. 416, f. I. F. Luteola Sacc. Mich. 1, p. 424. — Rehm. Ascom. 712. Sur les branches pourrissantes de l’£rica arborea. Forêt de Hallate Oise). Juin 1884. Cap. F. Sarrazin. M. Saccardo a observé plusieurs formes de l’espèce primitivement étudiée par Batsch. Sa forme Luteola trouvée par lui, en Italie, sur les branches écorcées du châtaignier; a élé récoltée sur l’Erica par notre zélé et si perspicace correspondant de Senlis peu après que le Dr Krieger la communiquait de Konigstein (Allemagne), sur le même substratum, à M. le Dr Rehm, Les dèlails analytiques donnés par M. le prof. Saceardo, conviennent parfaitement aux types de France; mais dans ces derniers, Les cupules sont plus grandes, très rapprochées, souvent confluentes. La belle couleur jaune de cire de l’hymenium passe, par le Sec, à la nuance verdätre. 3050. Mollisia aberrans Rehm. Ascomit. 698 (Non Peck. Bull. Torr. LE) ste LE TN PQ 7 Sur les joncs pourrissants, dans les marais, aux environs d’Autun (Saône-et-Loire). (Herbier Grognol). 3091. Lachnella albido-fusca Sacc. Sur l'écorce morte du Rubus Idœus. Verviers (Belgique . Collect. D: Lejeune. ( Reliquiae Libertianae). 3052 Pyronema omphalodes (Bull.) V. Jncarnato-roseum Fr. Syst. Myc. Il, p. 7?. — Peziza rosella Ehrb. Sylv. mvc. Ber.,p 29. Sur le sol des charbonnières Forèt de Hallate (Oise). Mai 138%. Cap. F. Sarrazin. 3033. Pyronema melaloma Alb. et Schw. Censp., p. 336, T. 2. f. 5. — Fuckl. Symb. myc , p. 319. — Karst. mye Fen. 1, p. 67, et Monog. Pez., p. 123. — Cooke Mycogr. Tab. 67. — Patouillard, Tab. analyt., no 27). Charbounnieres des forêts. Environs de Senlis (Oise). £ Cap. F. Sarrazin. 3054. Trichopeziza pulveracea Fuckl. Symb. I, p. 207. — Peziza Pteredis Alb. et Schw. Consp., p. 338. EF. Pleridis Forêt de Hallate (Oise), canton de Largilière, près la route de Flandres. Mai 1881. Capitaine F. Sarrazin. 3055 Helotium Caulicolumm (Er.) Karst. myc. Fen. 1, p. 13%. F. Major (H. Cyathoideum (Bull.), var. Karst |. c.). — Peziza Cyathoidea Bull]. Sur les tiges sèches de l’Atropa Bellalona. Coteaux calcaires de Saint- Saens, près de Rouen (Seïne-[aférieure). Aoùût-1881. Andre Le Breton. 3056. Dermatea fascicularis Fr. s. v. s., p. 362. — Fuckl. symb. F, p. 278. — Peziza fasciculuris Alb. et Schw. — Karst. Mon. Pez. 129. F. Amplior Sur les branches mortes du Populus tremula. Mai 188%. Environs de Senlis (Oise). Cap. F. Sarrazin. 3057. Tympanis Frangulæ Fr. Syst. myc. I, p.174. Fuckel. Symb. 1; p. 279. — Etat ascophore da Pezizicula frangulæ (Tul.) FkI. Dermatea Tul- Sur l'écorce du Rhamnus frangula. Juillet 1884. Environs de Senlis (Oise). Cap. F. Sarrazin. 3058. Gorgoniceps obscura Rehm Sp. nov. Ascomyceten n° 71%. 279990 Au tronc pourrissant du Calluna arborea, au voisinage du Mollisia cinerea V. luleola Sacc. Juin 1884. Forêt de Hallate (Oise). Cap. F. Sarrazin 3059. Wicropera Drupacearum Lev. M. Cerasi form. minor Sacc. myc. ven. 40360. — Dermalea Cerasi Fr. Tul. f. pycnidifera Rabh. Sur le Merisier, au jardin de la communauté de Saint-Joseph, au Quevilly (Seine- inférieure). Mars 188. Abbé Letendre. Nous avons publié la forme Major Sace. sous le no 4130. Les spores aciculaires courbées, des spécimens actuels, mesurent 30-40 sur 3-4. 3060. Exoascus Ulmi Fkl. Symb. myc. HE, p. 49. Sur les feuilles vivantes de l'U/mus campestris. Watermael (Belgique). Août 1884. .E. Bomimer et M. Rousseau. 3061. Exoascus alnilorquus Tul.) Sidebeck. E. A/ni de Bary in Fuckl. Symb. 1. p. 252. Ascomyces Tosquineli West. H. PI. cr. Belg. n. 1293. — Taphrina alnitorqua Tul. scl. Fung. Carp. 3. p. 148. — Ellis north. Am, n. 296. Sur les feuilles vivantes de l’A/nus glulinosa. Juillet 1884. Bodeghem Saint-Martin (Belgique). E. Bommer et M, Rousseau. 3062. Taphrina Flava Farlow. Notes in Procd. of the am. Acad 1883, p. 84 — Exoascus flavus Farlow. olim. — EIL Fung. North. amer. n. 300 E. flavus Sadebeck ? Sur les feuilles vivantes de l’Anus glutinosa. Environs de Bruxelles (Belgique). Juin 1884. E. Bommer et M. Rousseau. 3063. Trichia nigripes Pers. Ic. et descr. T. 14 f. 3. — Fries. S. HT. p. 186. — Bull. Tab. 417. f. 2 Sur le bois de sapin pourrissant. Forêt de Hallate (Oise. Juillet 1884. Capitaine F. Sarrazin, 306%. Didymium farinaceum Schrad — Rostaf. Monog. p. 154. F. subses sile Cooke Myx Brit. p. 31. Sur les vieilles écorces et sur le Stereum spadiceum F. pourrissant. Forêt de Hallate (Oise), mars 1884. Capitaine F. Sarrazin. 3065. Didyminm farinaceum Schrad. T. 3. f. 6. — Rostaf. Monog. p. 154. F. Confluens Cooke myx. Brit. p. 31. Sur les graminées pourrisantes. Environs de Senlis Oise). Juillet 1884. Capitaine F. Sarrazin. 3066. Tubulina cylindrica DC. FI. Fr. If, p. 249. — Rostaf. Mon. p. 220. Licea cylindrica Fr. S. M. IN. p. 195. — Bull. Tab. 470 f. 3. — Cooke Handb. p. 407. — Reticularia mullicapsula Sow. T.179. — Trichia me- teorica Sow. T. 435. a Sur le bois de sapin pourrissant. Forêt d’'Hallate (Oise). Juillet 1852. Capitaine F. Sarrazin. 3067. Phyllosticta Rhamni West. note V. 26. — Ph. Frangulae Kickx. Fland. I. 413. — Sacc. Mich. L p. 158. Sur les feuilles de Rhamnus frangulae L. Forêt de Fontainebleau (Seine- et-Marne), septembre 1883, Feuilleaubois (561). 3068. Phoma Leonuri Sp. nov. Perithèces punctiformes (souvent ovales, à la loupe) noirs, nombreux, épars, d’abord recouverts par l’épiderme qu'ils fendillent RÉ PREUE ensuite, percés d’un pore. Spermaties hyalines, ovales, mesurant 4 — 5 — 2. Sur les tiges sèches du Leonurus cardraca, dans les haïes du grand Qué- villy (Seine-Irférieure). Hiver 1883. Abbé Letendre. 3069. Phoma Strobiligena Desm. 17e not. in. Ann. Sc. nat. 1849 forma Microspora Revue mycol. 1884, p. 29. Sur les squames des cones pourrissants du Pinus sylvestris. Malmedy. [Reliquiae Libertianae). 3070. Phoma enteroteuca Sacc. Mich. 1, p.368. F. fraxini. Sur les branches sèches du Fraxinus eæcelsior. Environs de Carcassonne (Aude,;. Automne 1883, Angèle Roumeguère. — 230 — 3071. Phoma Broussonetiae. Sacc. Mich. IL p. 94. « Peritheciis gregariis teclis oblongis, griseo-nigris ; spermaliis fusoideis, 9 — 2 2-guttulatis, stipellatis. » Sur les branches sèches du Broussonetier à papier. Parc du château de Brissac, au grand Quevilly (Seine-Inf.). Hiver. Abbé Letendre (187). 3072. Phoma foeniculina Sacc. Mich. IE, p. 95. F. Heraclei. Sur les tiges sèches de l’Heracleum spondylium L. Environs de Liège (Belgique). {Reliquiae Liberlianæ) . 3073. Cystisporus Libertella Durr. et Montg, FI. Alg. E, p. 306. Sylloge p-. 259. Sur les tiges mortes du Salsola oppositifolia. Octobre 1884. Oran (Algérie:, falaise Sainte-Théreze. O. Debaux. 307%. Cytispora vitis Montg. Sylloge p. 260. V. Macrospora Sacc. et Roum. Revue myc. 1884, p. 32. Sur les sarments de la vigne cultivée. Malmedy. (Reliquiae Libertianæ ). 3075. Seploria Genistæ sp. nov. — S. LebretonianaS. et R. pr. p. Sur l’écorce morte du tronc du Ginesta tinctoria L. Environs de Carcassonne (Aude), automne 1883. Anna Roumeguère. Cette espèce est d’accord pour la forme et l’évolution des périthèces avec l’espèce du Genet à balais, msis elle diffère de cette dernière par ses spermaties qui sont ellyptiques (non flliformes), simplement arquées (non crochues aux extrémilés), brunes (non hyalines). 3076. Seploria Aegopodii Desm. PL. cr. Fr. n. 616 — West. Herb. cr. Belg. n. 95 — Ascochyta Aegopedii Lib. cr. Art, n. 49 — Ascospora Aego- podii Fr. (non Rabh. Herb. myc. n. 55). Sur les feuilles languissantes de l’Aegopdium podagraria. Environs de Bruxelles (Belgique). (Reliquiae Westendorpii). 3077. Dotichiza Sorbi Lib. Revue myc. I, p. 17. — Spermogonie du Cenangium echinophitum (Bull.) De Not. ? F. Castaneæ. Environs de Toulouse. Hiver 1883. Angèle Roumeguère. 3078. Diplodia Lonicerae Ekl. Symb. IL, p. 141 — Sacc. myc. ven. p. 333. (Spermogonie et pycnide du Didymosphaeria æylostei Fkl. 1. c. p. 141). Nouveauté pour la Flore mycolog. de la Belgique, où on n’a pas encore observé la forme macrostylosporifère. Sur les branches du Lonicera æylostei, aux environs de Bruxelles. E. Bommer et M.Rousseau. 3079. Asteroma Orobi Fuckl. symb. I, p. 386. Sur les folioles de l’Orobus niger L. Octobre 1883. Forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Feuillaubois (574). 3080.Asteroma vagans var Tiliae Desm. Ann. sc. nat. 3e sér. T.XI.1847. Sur les feuilles à demi-séches du Tilleul, automne 1883. Parc du château de Brissac (Seine-Inférieure). Abbé Lelendre. 3081 Asteroma vagans var. Carpini Rabh. Sur les feuilles du charme (Carpinus belulus). Dreux (Eure-et-Loir). Legit Gallet comm. Feuilleaubois (606). 3082. Hendersonia arundinacea (Desm.) Sacc. Mich. II. p 111. Réuni à l'Hendersonia Neglecta West. 5e not. n° 15 et Herb. Cr. Belg. no 1224. Sur les gaines de l’Arundo phragmites, dans les fossés de Nieuport (Bel- gique . (Reliquiae Westendorpi). 3083. Gloeosporium Fagi West. Not. VII. p. 12. — Oud. Mat. myc. Neer. IL. p. 29. T. 40, f. 15. Sace. Mych. I. p. 218. — G. exsiccans. Thum. Symb.myc. Austr. L. ne 7. R Sur les feuilles du Fagus sylvatica I. Forêt de Fontainebleau {Seine-et- Marne). — Octobre 1883. Feuilleaubois (588). 3084. Gloensporium Coryli (Desm.) Sacc. Mich, IL. p. 117. — Cheilaria Coryli Desm. . 4 " Dr PR. — 131 — Sur les feuilles du Corylus aveltana. Forêt de Fontainebleau (Seine-et Marne). Novembre 1883. Feuilleaubois (380). 3085. Stilbospora macrosperma Pers. Disp. Tab 3.f.3.— Syn. Fung. p. 96. — Desm. PI. Cr. Fr. n° 754, — West. FI. Cr. Belg. n° 575. F. Ulmi. Branches et écorces mortes de l'Ulmus campestris L Parc Saint-Georges à Courtai (Belgique). — Hiver. (Reliquiae Westendorpi.) 3086. Nemaspora crocea Pers. Moug. Stirp. vog. Rhen. no 177. — °Tre- mell& coralloides Gmel. Syst. nat. — (Non Nemaspora crocea Pers. qui est la spermogonie du Melogramma rubricosum Tul.) f. Fagicolum Fkl. Symb. m;c. I. p. 237. (Spermogonie du Quaternaria Personi Tul. Ecorce du hêtre mis en bücher. - Forêt de Hallate (Oise). Mai 1884. Cap. F. Sarrazin. 3087. Oidium monilioides Lk. var. Ochraceum Thum. Fung. Austr. 1084. Réuni parfois à l’Erysiphe graminis D.C. dont il représente les coni- dies. — O. monilioides Lk. f. agropyri Auct. pr. pr. Sur les feuilles de l'Agropyrum repens. Barbizon (Seine-et-Marne). Novembre 1883. Feuilleaubois (614). 3038. Oidium Erysiphoides Fr. — Tul. sel. carp. I. (état ascophore). Î. Lycii ovati Sacc. Mych. Il. p. 122. Haies du jardin du grand Quevilly (Seine-Inférieure). Automne. Abbé Letendre. 3089. Oidium Chartarum Link. — Torula chartarum. Auct. Conidies du Choetomium chartarum Eherb. (Fungi Gallici n° 1090). Les conidies, ovoides, noires, mesurent 12-6m® environ; elles sont soudées en chapelet et consti- tuent des filaments dressés flexueux. Développé sur le papier de trace humide, ayant servi à sécher des plantes. Le Grand Quevilly (Seine-Inférieure). Abbé Letendre 3099. Sporotrichum fungorum Link. Jabrb. p. 166. — Letell. Tab. 679. — Chev. F1. des Env. de Paris, I. p. 46. Sur le Fomes pomaceus pourrissant. Eovirons de Rouen (Seine-Inférieure). Mai 1884. : A. Malbranche. 3091. Ovularia asperifotii * Cynoglossi. Sacc. F. Ital. no 977. — Mich. II. p. 546. ( Taches brunes ou rougeâtres, grandes: visibles sur les deux côtés de la feuille ; hyphes aciculées, continues, beaucoup plus longues que les conidies qui sont obo- vées, hyalines et mesurant 20-25 — 10 12. Sur les feuilles du Cynoglossum officinale. Forêt de Fontainebleau Seine-et-Marne. Septembre 1383. Feuilleaubois (323). 3092. Ramularia Bistortae Fkl. Symb. myc. I. p 361. Tab. I. f. 22. Sur les feuilles vivantes du Polygonum bistor la. Environs de Bruxelles (Belgique). — Nouveauté pour la flore mycolo- gique belge. — Mai 1884: E. Bommer et M. Rousseau. 3093. Cereosporu Montana (Speg.) Saec. Mich. I. p. 597. — Ramula- ria Montana Spegazzini Dec. mycol. 10% et Mich. IT. p. 169. Hyphes olivatres fasciculées, denticulées ; conidies bacillaires (50=—2-5) guttulées, hyalines. Sur les feuilles arides de l'Epilobium montanum . Parc du château de M, le comte de Brissac au Grand Quévilly (Seine- Inférieure). Eté. Abbé Letendre (441). 3094. Cereospora Solani Sp. nov. Hyphes fasciculées (occupant des laches arrondies ou informes, grisâtres, margi- nées, de colaration plus claire) gutlulées-septulées, 20-305 ; conidies cylindriques 40-505, droiles, de couleur fauve, 3-5 septées. Sur les feuilles vivantes du Solanum nigrum L. Chailly (Seine-et-Marne). Octobre 1883, Feuilleaubois (583). — 939 — si 3095. Gonatosporium puccinoides (K. et S). Cord. IT. T. I. f. 18. — Link. — Cooke Handb. 585. Tab. 258. — Sacc. Mich. II. p. 640. — Fung. delin. ne 293. — Torula Eriophori. Sur les Carex. Forêt de Roumare, environs de Rouen (Seine-Inférieure). Année 1884. A. Malbranche. 3096. Capnodium Footii Bkl. et Desm. Mould. Ref. etc. p. 13 f. 40 et Journ, Soc. Hort. 1849, IV,p 258. — Fumago fagi Pers. myc. Eur. I. p.40: J. Staphyleae. Sur les folioles du Staphylea pinnata cultivé. Dreux (Eure-et-Loir). Septembre 1883. Leg. Gallet. Com. Feuilleaubois (571). 3097. Selerotium Sphæriaeforme Lib. Cryp. Ard. HI. n°0 237. —S. varium f. Brassicae Coemans. Pycnide selon Fuckel (Sÿmb. [. p. 435) du Pleospora maculans Tul. tout comme le Sphoeria lingam Tode (Phoma Lingam Desm.) — Erumpent subglobuleux, mui- tiforme, d’abord brun, puis noir, garni de plis transversaux ou concentriques, parfois mamelonné ; blanc à l’intérieur. Sur les tiges pourrissantes du chou rouge cultivé. Malmedy. Reliquiae Libertianae 3098. Sclerolium durum Pers. — Fries Syst. v. Phaseolr. Sur les tiges sèches du Phaseolus vulgaris. Mai 1884. Jardin du Grand Quevilly (Seine-Inférieure:. Abbé Letendre (168). 3099. Dematium fodinum Chevel. El. Paris. T. 1. p. 78. — Byssus fodina DC. FI. Fr. Suppl. no 170. — Racodium fodinum Schl. PI. exc. Sur branches pourrissantes de Robinia servant de soutènement à la barraque de la Belle-Croix. Hubs Forêt d’Hallate (Oise). Mai 188. Cap. F. Sarrazin. 310. Xylostroma giganteum Tode Fung. Meckl. I. p. 36. T. b. f. 51. Moug. Stirp. vog. Rhen. n° 689 (non Rabh Fung. n° 100.) — Cet échan- tillon ne concorde pas avec la description de Tode, ni avec le type des Stirpes) Racodium Xylostroma Pers. Développé en masses considérables et étendues en longueur au centre du tronc des hêtres pourrissants. Forêt de Hallate (Oise). Hiver, Cap. F. Sarrazin. Pour M. Tulasne, très perspicace, le Racodium de Persoon serait le mycelium du Polyporus albus Fr. forme du hêtre, qu’il a observé fréquemment dans la forêt de Compiègne. Ce mycelium diffère du X. Corium P. (Fungi gallici 2399) qu’on ob- serve sur le bois carié du chêne et qu’il faut rapporter au Deadalea quercina. Ce- pendant Fuckel (Symb. LIL. p. 86) le considère comme une. forme stérile de son Polyporus Xylostromatis. Sauter (Pilze Salzb. p.152) rapporte à tort certainement le X. Giganteum Tod. au Stereum odoratum Fr. BIBLIOGRAPHIE £. Marcnaz. Champignons coprophiles. II. Decade d’espèces nouvelles pour la Belgique. (Extrait des Comptes-rendus des séances de la Société Roy. de botanique. 1884.) Le savant mycologue belge continue, dans ce nouveau mémoire, ses heureuses investigations. Toujours bienveillant et généreux pour nos modestes travaux, il a bien voulu faire profiter notre exsiccata (31° centurie) des intéressantes espèces qu’il a découvertes récem- ment. Voici la consistance de la nouvelle décade : 1. Pyrénomycètes. Chætomium Kunzeanum Zopf., form. fimicola. — Sur des excréments de souris. Jardin botanique de Bruxelles. Jan- vier 1884. — Obs. Bien que leurs spores soient un peu plus grandes que celles de Ch. chartarum Ehrb., Ch. globosum Kze, êèt Ch. Fieberi Cord., car elles atteignent 14 — 8,6 y, nos spécimens ne peuvent être identifiés qu'avec ces espèces, que le docteur Zopf réunit sous — 233 — le nom de C. Kunzeanum ({V. Zopf. Ænt. der Ascom. Chetom. p. 82) Hupocopra minima Sace. Sy. I. p. 244. Sorduria Sace. et Speg. Mich. 1. p.373. — Sur une bouse de vache dans une bruyère, près du camp de Castian. — Septembre 1883. En société de l’Ascophanus pilosus Boud. var. Vaccinus. Rosellinia Schumacheri Sace. SyIl. fung. 1. 276. Sphærella. E. C. Hans. Champ. sterc. Dan. p. 16. T. VI f. 24-27. — Sur des crottins de Rat : Evere et Bruxelles. Abondant. Sporormia octoloculata H. Fab. Sph. Vauc. in Ann. Sc. nat. 1883. p. 02 : Sacc. Syll. fung. IT. Add. p. LX. — Sur des crottins de la- pin ; loi; de la Cambre. Février 1834. RR,. 2. Discomycores. Ascophanus minutissima Boud. Ann. se. nat. 1869. T. X. p. 243, pl. 10. fig. XXIX. — Sur des crottins de mou- ton. Etterbeck. Février 1884. R. A. subfusceus Boud. Ann. sc. nat 1869 T. X. p. 242. pl. 10, fig. XXVIII. — Sur des excréments humains desséchés ; champ de l'Ex- position nationale, Jan. 1834. Très rare. A. sexdecimsporus Boud. An. sc. nat. 1869. T. X. p.247. pl. 11. f. XXXV ; Ascobolus Crouan, Ann. sc. nat. 1858, T. X. p. 195, PI. 13. f. E, 21-24. Abondant sur du fumier de vache à Etterheck, où il croissait en mélange avec de copieux specimens de lAscob. immersus Pers. var ; plus rare sur des crottins de lièvre à Ebby. A. cinerellus Karst. Monog. Asc. Fen. in Not pro Fauna et Flor. Fen. 1871 p 206. — Sur une bouse de vache ancienne : Avenne, octobre 1883. Très rare. — Obs. Espèce très remarquable par l'exi- ouité de ses spores, dont les plus g grandes n'atteignent que 6,5 4 sur 3.2 et sont généralement groupées vers lo sommet des asques. Ryparobins dubius Boud. Ann. se. nat. 1869. T. X. p. 240 pl. 10, f. XX VI. Sur des crottins de lapins : Aerschotet S tambruges. Ant. 1883. — Obs. Dans la seconde localité, à l’endroit même où crois- sait le Ryparohus, le sol était recouvert sur un assez grand espace de beaux specimens de la Pexiza hinnulea B. et Br., présentant son curieux état conidifère. Ascozonus cunicularius Renny : Pexiia. Boud. Ann. se. nat. 1869. P. X. p.258 ; À cob. Leveillei Cronan Fin. p. 57. Suppl. f. 1 (in parte). Ryparobius argenteus B. et Br. Ann. nat Hist.. IV, sér. XI p. 347. — Sur des crottins de lapin : lorêt entre Tervueren et Au- derghein. Janvier 18:3. Rare. — Obs. L'espèce d’anneau que pré- sentent vers le sommet les asques de cette espèce, leur déhiscence par une fissure verticale Péloignent à la fois des Ascobolus, Ryparo- bius et des Pezixa ; c’est pourquoi j'ai adopté la dénomination pro- posée par M. Renny in Journ. of. Botany 1874 p. 353 et dans un ar- ticle intitalé : « New species of the genus Ascobolus. » D: G. Winter. Kryptogamen Flora deutschland etc. Pirze. Fasc. 14-15 ( Tom. II. pag. I-128.) 1884 (1). Les deux premiers fascicules du tome IT de cette importante Flore comprennent (dans la IVe classe des Ascomycètes), les Gymnoasceue et les Pyrénomycètes (Perisporiaceae et Hypocreaceae). 1) Leipzig. E. Kummer, éditeur. 3 — 234 — La 18: famille : Æroasci est précédée des figures analytiques des espèces suivantes : Exoascus alnitorquus. E. Aureus et E. Pruni. La 19e famille : G,mnoasci: Endomrices decipiens; Eremascus albus; Grmnoascus Reessu et Ctenomces serratus. La 20° famille : Erysiphae (Pyrénomycètes $ Perisporiacées) com- prend pour l’illust ation des genres : Podosphaera tridac yla; Uncinüla adunca et Aceris; Phyllactinia suffulta. La 21° famille : Perisporiae : Dime:osporium pulchrum. Thicla- via basicola. Magnnsia nitida. Cephalotheca sulfurea, Zopfiella tabu- lata. Anixia spadicea, Eurotium repens, Aspergillus nidilans, Pe- nicilitum crustaceum, Zopfia rhixophila, Perisporium Kunxer. Lasio- botrys Lonicerae, Ap osporium Rhododendri, Capnodium Salicinum. Asterina abjecta, et Microthyrinm microscopicum. Lés Pyrénomycètes $ Hypocreaceae sont précédés des illustrations analytiques suivantes : Barra parasitica, Eleutheromr;ces subulatus, Melanospora Chionea. Gibberella pulicaris, Calenectrir decora. Letendraea eurotioides, Pleonectria Lamyi, Nectriellu Rousselian« , N. Cinnabarina, Sphacrostilbe gracilipes, Hypomyces chrysospermus. Selinia pulchra, Hypo:hrea rufa, Oom'ees carneo-albus, Polystigma eubrum, Epicllæ Fyphina, Claviceps purpurea et Cordiceps entomor- rhiza, Capitata. Militaris et ophioglossoides. Toutes ces figures inter- calées dans le texte et fort soignées représentent l’espèce de grandeur naturelle et ses organes très agrandis, comme il a été disposé pour l'illustration des fascicules précédents. L'auteur, lorsqu'il n’a pas fourni lui même ses dessins a indiqué leur origine qui remonte aux suarces les plus autorisées. Les développements de la classification systèmatique de la Flore, ceux des genres et les observations parfois critiques de l’espèce, y compris une synonymie fort étendue et l'indication des Exsiceata al- lemands représentant le champignon étudié, rendent le livre très complet. D'autre part, le nom de l’auteur est la première recomman- dation de son œuvre qui doit prendre rang parmi les Flores spéciales perfectionnées c’est-à-dire parmi les livres essentiellement utiles au rogrès de la science mycologique. © v Cookx. Illustrations of Bristish Fangi nos XXIV-XXV. 1884. (Tab. 373-404. Deux nouveaux numéros du bel Atlas des Hyménomycètes de l'Angleterre \Hyporhodii) o it été distribués successivement en juil- let et août. Voici les espèces qui sont représentées : Agaricus (Entolomat Helodes Fr. — E. Thomsoni B. et Br. — Clitopilus mundulas Lasch — C. cretatus B. et Br.— Nolanea pas- cuus Schœæff. — N. mammosns #7. —- N° Babingtonii Bkl. — N. Pisciodorus Ces. — N. rufo-carneus Bkl. — N. piceus Alr. — N. Cœlestinus Kr: — Eccilia Parkensis Fr. — KE. carneo -griseus B. et Br, — Inocybe Bongardii Fr. — I, muticus fr. — I. fastigiatus Schæff. — T. rimoius Bull. — T. asterosporus Quel. — T Entheles B. et Br. — TJ. destrictus Fr. — IT. Cœsariatus Fr. Ag. (Inocybe) Calamistratus Fr. — I. hœmactus B. et Che. — I. scaber Pr. — I. maritimus fr. — I. flocculosus BK. — I. deglu- bens Fr. — I. echinatus Roth. — I. phaeocephalus Bull. — I. hiul- eus Fr, — I. Curreyi Bkl. -— I. Sambucinus Fr. — I. Sindonius Fr. — 235 — 4 — I. .geophyllus Sow.. —- T. Scabellus Fr. — I. trechisporus Bkl. — I. vatricosus Fr: — I. Whitei B. et Br. — I. Tricholoma A.et S Bulletin annuel. de la sociéti Brotero. Tome II. 1883 Coïmbre 1884. 1 vol.'in-4°, pag. 1-172, fig. gravées et photographiées. C'est par les soins du savant professeur de botanique de l'Univer- sité de Coïmbre, M. le docteur Julius Henriques, que ce second vo- lume vient de piraître.Il est le digne pendent du premier et dépasse peut être même en intérêt scientifique les mérites de la première manifestation des études botaniques de lintrépide société Bro- tero 1). si L'œuvre mycologique importante du bulletin est la 5° série des « Contributiones » fuurnie, comme ilavaitété précédemment annonré, par le docteur Winter de Lipzig, le continuateur des Exsiccata de Raboukorst. Les quatre premières séries comprenaient, on le sait. le relevé de 688 espèces dont 153 nouvelles. Celle-ci en réunit 130 dont 29 nouveautés..Les collecteurs de ces intéressants matériaux ont été MM. J. da Silva e Castro, docteur J. A. Henriques, A. F. Moller, J. Mariz et J. M. Rosa de Carvalho. Voici les nouvelles espèces proposées par M. Winter et dont il donne les diagnoses latines : . Sphaerella mygindwe, feuilles arides du Myginda pallens. Jardin bot. de.Coïmbre. $. sophoræ, feuilles vivantes d’un Sophora. Gno- - monia australis, f: arides de l’Apolomas ranariensis. G.aust. v. Lau- ri, f. arides du Laurus nob. Didymosphæria Hakeae, f. arides du . Hakea Saligna. environs de Coïmbre. Leptosphæria nervisequa, f. du Smylax Pseudo china, cultivée au jard. botanique. L. translucens, f. d’une espèce de Furcro:a cultivé. Lophiostoma Mollerianum. f. du Quereus Coccifera, de Baleia, près de Coïmbre. Coelosphaeria suberis, écorce du Q. Suber. à « Lomba da Arregaca », env. de Coïmbre. Cercospora ticolor, f. viv. du Coccolobia Sugittaefolia enltivé. C. Echüi, f. viv. de l'Echium tuberculatum, à .« Villafranca » C. Molle- riana, f. viv. de l’Arbutus longif., cultivé. C. periclymenti, f. viv. du Lonicera periclim.. près « Vidociro. » C. Zonata, f. viv. du Vicia- faba, environs de Coïmbre. Macrosporium concentricum, f. viv. du Phytolacca decand. « Choupal », près Coïmbre. Ramularia purpuras- cens, f. viv. du Nardosmia fr agrans « Cerca de J' Bento», près Coimbra. _Leptostroma discosioides, f. arides du Langerstroemia in- (1) L'introduction signée par M. le docteur Julius Henriques, promoteur de la so- cieté, est uu résumé des travaux accomplis par les deux classes des sociétaires et - de la commission d'organisation, soil pour ies échanges de plantes, soit pour les études ou les explorations des contrées botaniques porlugaises et de ses colonies. La lisie des plantes distribuées eu 1883 comprend toutes les classes des végélaux cryplogames el phanérogames jusqu’au no 589. Les contributions à la flore du Por- lugal sont ainsi échelonnées : Excursions aux iles Barlengas et Farilhoes, par M. J. Daveau, — Contributions mycologiques, par M. G. Winter. — Révision de l’herbier phanérogamique du jardia de Coïmbre. par M.J. de Mariz. — Pauillionacées des en- virons de Coïmbre, par M da Costa Lobo. — Addition à la flore de Traz-os-Montes, - pai M. Ant: Xav. Pereira Coutinho. — Plantes de Macau (province limitrophe de la Chine), par M. J. Gomes da Silva. Les nouveautés où raretés, représentées avec des détails de la fleur et du fruit, sont: Ulex Lusilanicus Mar., U. curopœus, V. late- bracteatus Mar., Lisaria linogrisea Hffgg, L. biparlita W. — Armeria crisphylla Wlik., A. Berlengensis Dav. — L’emplot de la photographie lenté par M. le docteur Heuriques, pour lillustration du bulletin, est un bon essai qui promet d’excellents services, — 936 — dica, cultivé au jard. bot. Glæosporium Migindue, f. avides du My- ginda pall., cultivé Coniothyrium biforme, f. sèches du Furcroya. Pyrenochaeta Stanhopeae, f. arides du Stanhopeu cburnea, cultivé. Leptothyrium maculivolum, £. viv. da Quercus Suber, à « Zombaria », près de Coïmbre. Asrochyta aucubicola, f. viv. de L'Aucuba Jap. cul. tivé. Ascochyta Molleriana. f. viv. du Digitulis parpurea, à « «Leonte». A. Twveediana, f. viv. du B'qnonia Twerdiana, cultivé Phyllostictu infuscata, £. viv. dn Teucrium scordium, à « Caldas do (rerez. » P. Kennedyae, f. viv. du Aennedya ovita, cultivé. P. sterculiae, f. viv. du Sferculiu heter., cultivé. Septori ia Staphysagriae, Ê. viv. du Delplin. Staph s.. à « Serra d'Arrabida. » Diplodia Mygindae. f. arid. du HMyginda. cultivé. D: P. A. Karsrex. Symbolæ ad mycologiam Fennicam. XIII-XV (Med. af. Soc. pro Fauna 1884) p. 1-27 et 149-161. Les nouveautés étudiées et observées par l’auteur abondent dans les trois nouveaux fascicules des Symbolæ et témoignent de la fécon- dité inépuisable de la Finlande. Chacuue de ces nou iveantés, que nous rappelons ci-après, est publiée avec la diagnose complète en langue latine : Leptonia œæmulans, In cybe praetermissa, Hebeloma subsapo- naceum, Phoma piceana, branches du Pinus excelsa ; Sphacronae- mella (1) Helvellu, sur le chapeau de lHelvella infula ; S. macros- permum. branches mortes de l’Abies excelsa ; Coniothurium subradi- cale, sur les racines dénudées du Ta ulmifolia : ; Diplodia deflec- tens, sur les ram. morts d'un Lonicera ; Hendersoniu pauperior, chaumes du Phragmites communs ; Phusisporus molluseus v. bombyci- noides, sur le bois pourrissant ; Crouania Knjaesclensis, sur la terre à « Knjascha » mer blanche : Phoma perpusilla, Sur un Anthriseus ; P. Sceptri, tiges mortes du Sceptr um carolinum ; P. filamentifera, feuilles sèches de diverses graminées ; P. microspermu, tiges mortes de div. ombellifères : P., olivaceo-pallens, sur le même substratum que l’espèce précédente ; P. bennorioides, à la face sup. des feuilles du Salix pentanaa ; Dothiorella Sorbina. écorces mortes du Sorbus aucuparia ; Diplidia deformis, branches sèches du Sambucus race- mosa ; Cilindrosporium padi, sur les feuilles vivantes ou languissan- tes du Prunus padus ; Fusicolla folicola, feuilles pourrissantes de l'Alnus ; F. corticalis. face inf. des feuilles tombées des Salix ; F. phragmitis, chaumes desséchés du Phragm. comm. ; F. effusa, tiges desséchées de diverses plantes herbacées. D: P. A. KarsTeN. Fungi rariores fennici atque nonnulli Sibi- rici a De E. Vainio lecti. (1. c. 1884 p. 136-147.) Fungi Fennici. Bjerkandera subsericella, sur le bois, dans les serres du jardin bot. à Helsingfors ; L''omyces bissinus, sur du bois pourrissant ; Treichospora Vainioi, sur du vieux bois ; T. patel- laris, sur des troncs et des planches de bois résineux ; Sphaeria provecta, vieux bois, espèce affine du S. Æydrophila v. imitanté K. ; (1) Nouveau genre auquel M. Karsten assigne la diagnose suivante : « Spermogo- nia subsphacroidea, membranacea, lenuissima, mollia, sicea Indurata cornea, levia glabra, superficialia, ostiolo rostellato, Spermalia ad apicem rosti in globulum ex- pulsa, ellipsoidea. simplicia (L’autéur a jadis publié [lé (vpe du nouveau genre actuel sous le nom de Sphaeria Helvellae (Fung. Fen. exs. n° 674). RE pa Zignoella clavisnora, sur de vieux bois (variété du Z. minutissima Sacc.) ; Lopliostsma sororium, écorce du chêne (S. esp. du L. simile Nits.. ; Mrtlidion intricatisimum, sur l'écorce des racines du Picea eccelsa ; Thyrsidium betulinum, écorce des jeunes branches du Betula alba ; Frichosporinm densum., branches sèches (Rubus ?). Fungi Sibirici. Pustularia sibirica. Sur la terre, sous les sapins, espèce affine du P. Catina Holm. Sphæria subdispersa. écorce du Betula alba ; Exomyces corticola, jeunes écorces du Betulà alba. U. Marrezui. Gli Agaricini del Micheli illustrati. (Nuovo yiornale botanic) italiano . Jul. 12884, p. 193-261). Un laborieux botaniste, ami zèlé des champignons, M. Ugolino Martolli, de la société crvptoganique italienne. s est imposé la tâche difficile d'établir la concordance, avec la nomenclature actuelle, des nombreuses espèces d’Agarics {cités par des diagnoses brèves. et par- fois obscures pour les mycologues contemporains et aussi par des figures), da‘1s immortel ouvrage de Micheli {1}. le Nova plartarum genera, qui remonte à l’année 77: 29. On sait que le Grenera parut six années avant le S s{ema naturæ de lillustre Linnœns et que le botaniste florentin ne püt pas faire profiter son œuvre, si remarqua- ble à tant d’autres titres, de la réforme de la nomenclature. proposée par le botaniste Suédois, que tous les phytographes adoptèrent dès l'année 1735. M. Martelli a eu la possibilité de consulter, à ses heures de loisir {il habite Florence, et c’est depuis plusieurs années qu'il a commencé ses recherches). les manuscrits de Micheli, conservés à la bibliotuè- que publique Florentine. Ces manuscrits, appuyés de dessins en cou- leur, ont étè annotés par un élève du savant maître. Jean Targioni, qui a ajouté, aux diagnoses de Micheli, ses propres observations, des développements ou des réserves. C'était une œuvre délicate ct difficile que d’établir une telle con- cordance, basée le plus souvent sur un dessin imparfait ou de coloris altéré, lorsque la description, trop brève pour être le guide du bota- niste révisionniste, semblait demeurer impénétrable pour les plus perspicaces. M. Martelli confesse, qu'en divers cas, il a gardé un silence prudent, préférant laisser sans solution une détermination difficile que d’égarer le scrutateur. Mais ce cas a été rare et son œu- vre est etendne et à peu près complète. Le point de départ de cette étude est le texte par pages (141 à 195) du Novt plantarum genera. mis en regard du manuserit (numéro adopté par l’auteur), le tome et la page. La répartition est faite sui- vant les colorations diverses des anciens dessins originaux. La nomen- clature, celle adoptée dans le dernier grand ouvrage de Fries. Plu- sieurs répétitions spécifiques résultent de cet ordre adopté Il ne pou- (1) Une notice historique (même numéro au journal botanique italien, page 333), fournie également par M. U Martelli, sons ce litre: Sulla sepoltura del Michel, met en évidence les faits suivants : Mort le 2 juin 4737. le corps de Micheli fut déposé dans Péglise Santa-Maria degli Alberighi. à Florence. en attendant qu’il put être défi- nitiveñient inhumé dans le tombean qu’on préparail à Santa Croce. On placa à Sanla-Maria celle simple inseription funéraire: Pirr Antonio Micheli. Mais des dé- molitions, ordonnées par le grand due Pierre Léopold, en 1769, nécessitèrent le transport des restes mortels de Michel à Santa-Margherila de Picei, où ils sont demen- rés, car le mouument élevé au fondateur de la première société botanique, à Sanla Croce, n’abrite point ses cendres. — 238 — vait en être différemment. On ne rencontre aucune espèce nouvelle pour la science dans les 381 diagnoses ou figures interprétées, mais chaque citation de Micheli est, de la part du savant annotateur, une discussion. dans laquelle il fait intervenir, après l'avis de Targioni, les opinions de ses successeurs Krombholz, Schaeffer. et, plus près de nous, de Secretan, de Fries. de Barla etc., etc., tout en émettant son propre avis. Une table des espèces citées et de leurs synonimes clôture le travail. On doit féliciter M. Martelli d’avoir prodait ce € avis Michaliani.. qui manquait avant ses recherches et de l'avoir produit dans des con- ditions que recommandent sa compétence et les précieux documents qu’il a eu à sa disposition. O. Comes. Il marciume della radici e la gommosi della vite. Publica conferenza maggio 1884. Naples 32 pag. in-8v. C’est un nouvel exposé, avec quelques développements, qu'a fait l’auteur devant un auditoire choisi, réuni à l'hôtel de ville à Naples et qui ne s’écarte guère des idées émises par lui dans ses précédents écrits. notamment dans la notice dont nous avons fait récemment l’a- nalyse (Revue, n° :3, page 194). Le texte de la nouvelle étude con- tient une note rappelant que les tissus atteints par la gommose soit pour la vigne, soit pour divers autres arbres fruitiers, notamment le figuier, montrent assez régulièrement une bacterie. voisine par sa for- me, des Bactridium putridinis, B. subtilis, Bacillus æmylobacter et que M. O. Comes a dénommée BACTERIUM GUMMIs. Cette Bacterie lui paraît ne différer guère du Clostridium butyricum auquel on a rapporté la dégénéroscence du Sorgho à sucre. Certainement la pré- sence de ces microphytes est digne d’être étudiée. surtout comme l’assure l’auteur. s’ils se présentent toujours et avec les mêmes carac- tères dans l’exudation gommeuse d’un arbre ou d'un arbuste dépé- rissant, mais ce parasite est-il la coniiition du fléau en présence du- que! on se trouve? La preuve, hélas! reste à faire... Nous avons observé personnellement dans l’Agenaïs des pruniers dépérissants dont les racines très fortement atteintes de pourriture humide et de gommose comme le tissu intérieur de l’arbre. ne présentaient, il est vrai, nulle trace du mycelium d’une espèce fangine, mais bien. dans cette altération des tissus, divers amas de Bacteries. Comme M. Co- mes, Beyerinck avait dit auparavant (Gard. chron. 1882, p. 396, que les Bacteries devaient être l’origine de l'infection, mais il est per- mis de douter encore... lorsque l’on sait à propos de ces organismes « qu'il yen a partout, sur tout et dans tout.» Dr Poccaerino. L'Oïdium de l’Acanthe. (Extrait de l'Annuaire de l'Institut technique). Rome 1884. L'auteur a observé le développement sur la face inférieure des feuilles vivantes de l’Acanthus mo'lis L' eultivé. d’une forme d'Oïdium voisin de l'O. Erysiphoides Fr. (conidies d’une espèce du genre Ery- siphe. E. comm'uus Schl. on E. Marti, variété, selon M. de Bar; de la première espèce). Mais les pe ‘ritheces ne se sont pas montrés. Bien que l’investigation de M. Pocchetino (1) soit incompiète, il rab- (4) Perchè la forma conidica dell” ÆE. communis Schl, scompare generalmente iu aulunno, mentre quesla nuova forma à comparsa 2ppunto uel mese di ottobre, ed + — 239 — porte provisoirement ainsi la forme conidifère dont il s’agit: ÆErysi- plie communis Schl. f. acanthr. D° G. PasserIni. Ancora della Nebbia dei Gelsi e di alcuni altri alberi. (Extrait du Bulletin du Comice agricole de Parme 1884) pag. 1-4. La nouvelle note de M. le Dr Passerini a été inspirée par le récent travail de M. le Dr Saccardo sur le Phoma murorum Sacc., espèce nuisible qui a été observée par le professeur de Padoue, et qui. d’a- près ce dernier, aggrave si toutefois il n'occasionne pas la maladie dont les müûriers sont atteints. Le Phoma occupe les jeunes pousses de l’année et fait défaut sur le vienx bois de l’année precédente. S'agit-il de faire remonter l'origine du dessèchement des jeunes pousses de l’arbre à la présence du Phoma seul, ou bien à l’action du mycelium du Dothiorella et du Fusarium indiqués par M. Passerini (voir Revue, pag. 190 : d'autre part, le Phoma est-il une forme fon- gine dépendante des deux autres parasites ? M. Passerini persiste dans son premier avis. Il croit que le dessèchement des vieilles bran- ches (effet d’une maladie des fibres ligneuses) devance d’abord et oc- casionne ensuite le dessèchement des jeunes pousses forcément arré- tées dans leur marche. Il voit des phénomènes morbides semblables chez d’autres arbres atteints intérieurement par un mycelium des- tructeur. Tels sont les pêchers, les laurier cerise, dont les feuilles jaunissent et tombent, et dont les jeunes branches se montrent instan- tanément brülées. au moment où l'arbre se couvre de fleurs. Cette ma- ladie serait occasionnée par le mycelium d'un Coniothyrium (1) dont la présence est accusée sur l'épiderme par une infinité de petits péri- thèces noirs agglomérés, visibles seulement à la loupe. Le platane déjà attaqué par l’Hymenula platani Lev., qui occasionne la brûlure et li chûte des feuilles, montre une forme propre aux jeunes ra- meaux (2) dont les ravages sont depuis peu bien plus accentués et capables d'amener la destruction de l'arbre lui même. ['ormeau a ha conUnualo a molliplicarsi durante il verno, nonostante che in più di quindici giorni la lemper>tura sia discesa sutto lo 0°, con un minimo di — 2,5 ; essa non ha perô presentato fiuo ad oggi (22 aprile) i perileei. — Perchè i conidr dell” £rysiphe commun:s ‘chl. sono più piecoli; difalli essi misurano in longhezza soltanto da mm(,025 à mm(),035.e in larghezza da mm(,013 a mmf,(16. mentre questi da me osservatt misurauo ju lunghezza da mm0,039 à mm'),045, e in larghezza da mm(),02%6 a mm(),032. (A) Contiothyrrum Cerasti Pass. Peritheciis minulissimis. sparsis, globulosis, epi- dermide velalis, vertice vix denuda'is, vel tandem cpideru ile elapsa superficialibu:, atris ; spermaliis subrotun is vei cblongis 3-10 mik. fongis, 5 mKk. crassis olivaceis. Dantur quoque periliecta hine inde K An à - a E dd : Sie EN & FE = SÉR où e ER Ce. Se) (IS =meS| HE EN SEX Mio D EST do 22.2 pie LE) He = Sue $ TT 5 ES D D Ge D (de) (as No un RK KR EK D À BE £Æ =) = | 3e 2 RE Pen EN& EN © = 910 RS V8 çà «1 © : + m 4 . Lo À à 4 à) WC D NIKE AS MEET || \ : ft =, Éd | AVE er A EUR 4 | F + | La F (on F ‘54 EE k fe FA Ai f $ a" 1 L | À 14 Ÿ hi À Ÿ LE 1} : \ Mie (R À L Ÿ >) ÿ ,: DRE D er SA . ; ùC