À Pacis f yi = KS A / TS Se I fT Tome 66 Fascicule 1 (Nos 1-8) Avril 1959 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 1€) ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SUISSE DE ZOOLOGIE ET DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE MAURICE BEDOT fondateur PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE EMILE DOTTRENS Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Genève AVEC LA COLLABORATION DE HERMANN GISIN Conservateur des arthropodes et EUGÈNE BINDER Conservateur des invertébrés GENÈVE IMPRIMERIE ALBERT KUNDIG 1959 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Tome 66. En cours de publication. Pages Ne 4. E. Dotrrens. Systématique des Corégones de l’Europe occidentale, basée sur une étude biométrique. Avec 12 figures et 16 tableaux dans le texte 1 N° 2. Georges DuBors. Revision des Cyclocoelidae Kossack 1911 (Trematoda). Avec 44 figures ento tableaux dams) exch Crease lee 67 N° 3. V. Kiortsis. Développement de la crête chez la femelle du Triton. (Actions endocrines et déviation du nerf.) Avec 1 tableau et 4 figures dans le ERBE N CR RIE SR gs a TS = N Ro o LEE N° 4. G. PILLERI. Ontogenese und Cerebralisation beim Biber (Castor canadensis, Kun) Gt Tex UNIRE RR AN E ER 165 N° 5. Robert MATTHEy. Formules chromosomiques de Muridae et de Spalacidae La question du polymorphisme CARO OPTIQUE chez les Mammifères. Avecriilfeaurestdansilentenxte ee eine He NA EURE 175 N° 6. Bruno BÒGLI. Das tubo-uterine Ventil beim Goldhamster. Mit 18 Text- abbildunsen ur... Nas Sa a RR RSI ME CT O TI 214 N° 7%. Chusaburo SHono. Sur l'identité des Filaires sous-cutanées du Blaireau (Meles meles L.) de Suisse. Avec 3 figures dans le texte. . . 2... 229 N° 8. Chusaburo SHoHo. Die Setarien vom schweizerischen Reh, Capreolus capreolus. Mit ADextabbildungsener AE EEE 233 Prix de l’abonnement : Suisse Fr. 60 — Union postale Fr. 65.— (en francs suisses) Les demandes d’abonnement doivent être adressées à la rédaction de la Revue Suisse de Zoologie, Muséum d'Histoire naturelle, Genève 2%; Rae VUE SIURNSISIE RDZ OrG TE Tome 66, n° 1 — Avril 1959 Systématique des Corégones de l’Europe occidentale, basée sur une étude biométrique par E. DOTTRENS Muséum d’histoire naturelle, Genève. Travail exécuté avec l’appui du Fonds national de la recherche scientifique. Avec 12 figures et 16 tableaux dans le texte Le présent travail est un essai d'apporter une clarté nouvelle sur la systématique des Corégones d'Europe (Europe à l'exclusion de la Finlande et de la Russie où je n’ai pas eu l’occasion de me rendre). Il portait à l’origine, essentiellement, sur les Corégones de l'Europe centrale, ce n’est que secondairement que j’ai été amené à m'intéresser aux Corégones de Grande Bretagne et à ceux de Scandinavie. On trouvera dans les travaux de WAGLER et de STEINMANN des historiques de la question et toute une littérature (in Auswahl !) sur lesquels je ne reviendrai guère. Ces deux auteurs ont défendu, non sans frictions, des opinions presque diamétralement opposées, je poserai donc le problème en résumant et en critiquant leurs conceptions. LE SYSTÈME DE WAGLER WAGLER (1937, 1941 et 1950) admet l’existence de 4 espèces de Corégones qui auraient pénétré en Europe centrale venant du N.-E. par des communications fluviales anciennes qu’il imagine dans la région des Sudètes, entre des affluents du Danube (March et Stille Adler) et de l’Oder (Glatzer Neisse). Je ne suis pas en mesure d'apprécier la validité de ces vues. Je signalerai seulement Rev. SUISSE DE Zoor., T. 66, 1959. 1 ITHSONIAN INSTITUTION JUN 8 3 1968 2 E. DOTTRENS que j'ai vainement tenté d’obtenir des renseignements d’ordre géologique qui expliqueraient comment les Corégones auraient pu, naturellement, accéder dans le bassin du Rhône après les dernières glaciations. A plus forte raison, suis-je obligé à un scepticisme complet quant aux explications fournies sur l’apparition successive des diverses formes reconnues dans un bassin fluvial donné. WAGLER reconnait A espèces: 19 Coregonus wartmanni Bloch, Blaufelchen ou Grosse Schweb- renke, le grand Corégone de pleine eau. 20 Coregonus macrophthalmus Nüsslin, Gangfisch ou kleine Schweb- renke, le petit Corégone de pleine eau. 30 Coregonus fera Jurine, Sandfelchen ou grosse Bodenrenke, le grand Coregone de fond. 40 Coregonus acronius Rapp, Kilch ou kleine Bodenrenke, le petit Corégone de fond. Dans certains lacs comme celui de Constance (Bodensee), les quatre espèces cohabitent et sont assez faciles à reconnaître; ailleurs, leur distinction est délicate et WAGLER fait intervenir les particularités biologiques pour les déterminer, ce qui est certaine- ment judicieux, mais parfois terriblement sujet à caution. WAGLER en particulier attribue une importance majeure à la capacité de croissance (Abwachs), caractère différentiel pour lui primordial, dont il affirme même qu'il est peut-être le seul qui permette la distinction des espèces lorsque les individus ont atteint une certaine taille. « Vielleicht das einzige (Merkmal), das bei einer gewissen Grösse vorliegenden Exemplare die Unterscheidung der Arten gestattet». Cette conception s’oppose d’évidence au fait bien connu que la croissance des poissons en general est fonction de leurs conditions d’existence. Les experiences de W. WUNDER (1939) sur les Carpes sont particulièrement frappantes à ce sujet. WAGLER, se fondant sur l’appréciation des âges individuels par la lecture des écailles, déclare donc que la croissance est une cons- tante d’une espèce donnée et qu’à température égale elle est iden- tique au millimètre près pour chaque classe d’âge à l’intérieur de l'espèce. Cette affirmation ne résiste pas à l'examen, elle ressemble fort à une pétition de principe, les preuves qu'il en donne reposant sur une prémisse qu'il s'agirait d’abord de démontrer. La difficulté d'apprécier l’âge exact d’un poisson par le denombrement des COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 3} cercles de croissance des écailles — du fait que les vicissitudes de l'existence d’un individu peuvent se marquer sous forme de stries simulant des zones annuelles — rend en effet incertaine et parfois toute subjective une conclusion fondée sur une telle appréciation. D’ailleurs EinseLE (1943) a montré a quelles erreurs elle peut conduire lorsqu’on prétend reconstituer les tailles qu’un exemplaire a mesurées aux différents âges de son existence. La simple obser- vation montre que ces tailles annuelles recalculées selon la méthode usuelle sont d’autant plus faibles, pour les premières années surtout, que l’exemplaire est plus âgé. J’ai employé cette méthode au début, mais j'y ai renoncé, a cause de la part de subjectivité qu’elle comporte. Les preuves que la potentialité de croissance n’a pas la valeur que WAGLER lui attribue ne manquent pas, même chez les Coré- gones. Svirpson (1949 et 1951) en a fourni des exemples topiques. Mais déjà Zanpr (1937 et 1950), par exemple, observait que le poids moyen et la croissance du Blaufelchen dans le lac de Constance augmentent quand la population du lac diminue et inversement. Les recherches de Nümann (1938) aboutissent aux mêmes conclusions. WAGLER connaissait ces observations mais il les mettait en doute affirmant par exemple qu’il n'existait pas de Corégone de profondeur dont la croissance fût forte. Il écrivait: « Weshalb nicht dann und wann ein gut wachsender Bodentierfresser in der Tiefe und ein langsam wüchsiger in den seichten Seeteilen ?» On aurait pu lui citer en tout cas la Fera du Léman, Coregonus fera Jurine, telle que Fatro l’a encore connue et décrite, Corégone se nourrissant aux dépens de la faune de fond et qui frayait prin- cipalement en profondeur et jusqu’à 200 m. Au début de ce siècle, les exemplaires pesant plusieurs kilos n’étaient pas rares, le Muséum de Genève en possède un qui accusait 4.700 grammes. Ces prises étaient faites à l’époque où l’espece se raréfiait dangereusement. Dans le lac d’Aiguebelette, en Savoie, où le Lavaret subsiste péniblement à cause de l’eutrophie croissante, le poids moyen des individus atteint presque un kilo, il s’agit pourtant, comme on le verra plus loin, d’un Gangfisch (d’ailleurs mâtiné si on ose dire), malgré l'affirmation de WAGLER que cette forme n'existe pas dans les régions les plus occidentales de l’aire de répartition des Coré- gones. 4 E. DOTTRENS WacLER donnait la priorité au caractère de croissance sur le caractère nombre de branchiospines, il attribuait aussi une impor- tance majeure à la biologie des populations, mœurs reproductrices, biotopes préférés, nourriture habituelle. C'était méconnaitre que le nombre de branchiospines est le seul caractère dont la fixité génétique soit démontrée. Il fut ainsi amené à qualifier délibérément de Gangfisch le poisson du Chiemsee dont la moyenne du nombre des branchiospines du premier arc est d’environ 25, moyenne caractéristique des Sandfelchen, alors que celle des Gangfisch, supérieure à celle des Blaufelchen même, est voisine de 40. Cette - facon autoritaire d'interpréter les faits diminue sensiblement la valeur des tabelles où WAGLER indique pour de nombreux lacs d'Europe centrale la présence ou l’absence des espèces reconnues par lui. LA CONCEPTION DE STEINMANN A l’opposé de WAGLER, STEINMANN (1948 et 1950) se rallie à l’opinion que tous les Corégones autres que Coregonus albula se rattachent à une seule espèce Coregonus lavaretus. Il affirme que ces Corégones se sont diversifiés dans les temps géologiques les plus récents en une série de formes convergentes, le phénomène se manifestant de nos jours encore. Chaque regio, lac ou groupe de lacs d’un même bassin fluvial, hébergerait donc une natio qui lui est propre. Il reconnait en Suisse les regiones suivantes: rhodanensis (du Rhône), arurensis (de l’Aar) jurassica (lacs du pied du Jura dont les émissaires aboutissent a l’Aar), riusensis (de la Reuss, affluent de l’Aar), lindimacensis (de la Limmat, affluent de l’Aar), bodanica (du Bodensee ou Bodan, lac de Constance) et enfin inter- media pour l’ensemble des bassins tributaires de l’Aar et du Rhin qui n’entrent pas dans les groupes précédents (lacs de Sempach, Baldegg, Hallwill et Greifensee). Dans chaque natio, et sur place, l’unique forme originelle se serait scindee en écotypes: littoralis, pelagicus, profundus, nanus, la forme primigenius seule ayant conservé les caractères ancestraux. Il résulterait de cette conception que deux formes sympatriques nettement dissemblables seraient plus proches parentes étant de souche unique que dans deux lacs différents deux formes indiscer- nables qui ne seraient que des convergences dues à l’adaptation à CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 5 des milieux semblables. Le Blaufelchen du lac de Constance serait alors proche parent du Kilch, il ne serait qu’analogue au Blaufel- chen du lac de Zurich (Albeli). Cette interpretation ne saurait satisfaire la plupart des biolo- gistes actuels qui admettent qu'une barrière — en principe géogra- phique — doit separer durablement deux populations d’une möme espèce pour qu'elles acquièrent à la longue une autonomie repro- ductrice telle qu’elles peuvent ensuite se maintenir sympatrique- ment. STEINMANN fut conscient de cette difficulté; du moins il admettait bien la nécessité d’une barrière et il pensait justement l'avoir trouvée dans la fidélité des poissons grégaires au banc qu'ils ont formé à leur sortie de l’œuf. Pour lui, chaque banc de Corégones est une «Sippe», un groupe d'individus étroitement apparentés, formé lors de l’éclosion sur la frayère et qui maintient pratiquement sa cohésion tout au long de son existence: « Gesell- chaften auf Lebenszeit, die sich wohl gelegentlich trennen und wieder vereinigen können, zu denen wahrscheinlich zuweilen auch Zuzügler stossen, die aber alles in allem doch aus Geschwistern bestehen und somit Inzuchtgesellschaften bilden ». L'idée que STEINMANN se faisait des « Sippen » expliquerait a la rigueur le maintient de divers écotypes dans un même bassin, elle ne rend pas compte de leur origine, puisqu’a l’arrivée des primigenius dans un lac ils avaient par définition des habitudes communes et la même amblivalence pour les divers biotopes. Au début au moins, cette absence de différenciation s’opposait à une ségrégation en écotypes. On a l'impression qu’une arriere-pensee lamarckienne d'adaptation au milieu règne dans le système de STEINMANN. La barrière nécessaire à l'isolement reproducteur était donc pour cet auteur un instinct gregaire assez exclusif pour aboutir à des sociétés pratiquement fermées. Il admettait encore que l’adaptation aux conditions du milieu et la formation d’éco- types procédaient avec une étonnante rapidité. La Féra actuelle du Léman, dit-il, n’a plus les mêmes mœurs reproductrices qu’à l’époque où Farıo distinguait encore Coregonus fera schinzi, de la Gravenche, Coregonus hiemalis. La Féra se serait donc modifiée écologiquement depuis 50 ans. STEINMANN envisageait bien l’eventualite d’un mélange avec la Palée du lac de Neuchatel {introduite en masse des 1923), mais ıl classe cette « heutige Fera » Coregonus lavaretus rhodanensis primigenius. Or je pense avoir 6 E. DOTTRENS établi (Dorrrens, 1950) que le Corégone actuel du Léman n’est rien autre que la Palée introduite au moment où les anciennes formes autochtones periclitaient. Si tel est bien le cas, ce Corégone actuel appartient à la natio jurassica et non pas rhodanensis. Si, contre toute apparence, la véritable Féra autochtone existe encore, elle ne doit pas s'appeler dans le système de STEINMANN primi- genius, mais, avec ses mœurs reproductrices (fraie à grande pro- fondeur en février), profundus ou plutôt, à cause de ses habitudes nutritives (faune de fond prélevée sur la beine à la belle saison) et de ses 25 branchiospines en moyenne, littoralis. Bien que faisant des allusions occasionnelles à des mélanges et aux possibilités d’hybridations naturelles, STEINMANN, pas plus que WAGLER, ne reconnait explicitement des populations hybrides. Il aboutit en suivant fidèlement son idée des « Sippen» isolées génétiquement a des conclusions désarmantes. Dans le lac de Zoug, Fario (1890) distinguait sans peine le Balchen à 19-24 Bran- chiospines, Coregonus schinzi helveticus (un Sandfelchen) et l’Albeli- Albock avec 35-59 branchiospines qu'il rapportait a Coregonus wartmanni, au Blaufelchen donc. Depuis l’époque de Fario, des immersions multiples ont eu lieu dans ce lac avec du frai de pro- venances diverses. La population actuelle présente une telle variabilité que la distinction des diverses formes autochtones ou introduites y est impossible de l’avis de STEINMANN lui-même. Mais au lieu de conclure à un mélange inextricable, cet auteur déclare que les écotypes s’y sont encore trop peu consolidés: « Eine Unterteilung ist zur Zeit noch unmöglich, da sich die Öko- typen noch zu wenig konsolidiert haben». Le Balchen de Zoug serait donc: Coregonus lavaretus nat. riusensis ecot. primigenius et l’Albeli, forme éteinte, entre péniblement dans le systeme sous le nom de Coregonus lavaretus riusensis primigenius nanus. Le nombre des branchiospines d’apres STEINMANN varie entre 21 et 36 pour le Balchen actuel et 24-28 pour l’Albeli éteint (FATTO, respectivement, 19-24 et 35-39 branchiospines). J'ai procédé moi-même à des mensurations sur un contingent de ce Corégone du lac de Zoug. J’ai trouvé sur 69 individus une moyenne de 27,35 branchiospines et la dispersion considérable des formes hybrides ou mélangées. Même pour le lac de Sempach, où il qualifie le Corégone actuel de mixtum compositum, STEINMANN classe ce Corégone comme Coregonus lavaretus natio intermedius CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 7 ecot. primigenius avec 26 à 38 branchiospines alors que Farro avait trouvé 38 à 42 branchiospines, ce qui correspond à un Gang- fisch indubitable; mais FArio en avait fait une espèce à part et même une species composita sous le nom de Coregonus suidteri Fatio parce qu'il prenait en considération des proportions particulières du corps, des nageoires et des branchiospines. Les idées de STEINMANN sont contredites par des faits aisément contrôlables. Ainsi, SVÂRDSON cite des expériences de marquages prouvant que les Corégones ne sont pas absolument fidèles à leurs emplacements de fraie. Il est en outre facile d'observer que sur une frayere des individus de tailles et d’äges très différents sont réunis. Les bancs d’äges divers s’y mélangent donc au moment de la reproduction. Par exemple, au bord du lac de Thoune, à Merlingen, on peut assister sans difficulté à la fraie des Balchen et observer que les couples qui parfois s’elancent hors de l’eau peuvent être formés d'individus de tailles très dissemblables. Il s’agit de Core- gonus schinzi d’après FATıo, nous verrons plus loin qu'il faut le rapporter à la troisième espèce reconnue par biométrie. J’ai eu l’occasion de constater l'instabilité des bancs de Corégones dans le Tegernsee, en Bavière. Le 20 mai 1955, les filets de fond du pêcheur KELLER, titulaire exclusif du droit de pêche dans ce lac, prenaient 30 exemplaires, soit 23 femelles et 7 mâles. Le 21 mai, il y eut 20 captures par les filets de fond: 15 femelles et 5 mâles. Ce même jour, à un tout autre endroit du lac, les aides du pêcheur ramenaient à l’aide de filets flottants 34 individus, soit 7 femelles et 27 mâles. Ainsi donc, à ce moment, la plupart des femelles se tenaient près du fond, la plupart des mâles étaient en pleine eau et sur des emplacements différents. Un orage survint dans la la nuit du 21 au 22 mai. Les jours suivants on capturait des mâles et des femelles en nombre égal tant au filet de fond qu’au filet flottant. Donc, au gré des conditions, atmosphériques dans le cas présent, les bancs se font et se défont, ils se desagregent et se reconstituent selon les circonstances et rien ne permet de supposer ou d'affirmer que ces mouvements se font sans chassés-croisés. Dans le cas du Tegernsee, les individus capturés sur le fond appar- tiennent à la même forme, relativement pure, que ceux qui sont pris en pleine eau. Il ne s’agit absolument pas d’écotypes différents, tout au plus les contingents pris au fond revèlent-ils pour une allure semblable de la courbe de variabilité du nombre de bran- 8 E. DOTTRENS chiospines une certaine irrégularité révélatrice d’un probable mélange, sans doute par apport artificiel d’une petite proportion d'individus d’origine étrangère. Il ne faut, en effet, jamais oublier que les fantaisies de la pisciculture, presque partout, en Europe centrale en tout cas, masquent plus ou moins gravement la sim- plicité originelle des faits. C’est pourquoi, soit dit entre parenthèses, la systématique des Corégones d'Europe centrale ne saurait être dorénavant qu’une reconstitution, et que le praticien, s’il méconnait l'influence perturbatrice des pratiques piscicoles, trouvera toujours des exemples confus à opposer aux conclusions du systématicien. Dans ces cas de brassage par interventions humaines, le systé- maticien a le droit et même le devoir de se récuser. Je pense apporter plus loin, par des calculs statistiques de variabilité et de dispersion, des preuves parfaitement objectives des complications résultant des transplantations, immersions, acclimatations et autres « rajeunissements du sang» pratiqués par les pisciculteurs. La situation dans certains lacs en est à tel point obscurcie qu’elle est devenue inextricable. Dans ces cas-la, il n’est plus question de systématique, tout au plus de classement de formes remaniées par l’homme, formes comparables aux races de carpes d'élevage par exemple, à cela près qu’elles ne résultent pas d’une sélection artificielle dirigée. Le système de STEINMANN est fondé sur l'affirmation que Core- gonus lavaretus est parvenu dans les lacs d'Europe centrale sous la forme primigenius qui se serait maintenue dans un certain nombre de bassins. Le type de primigenius provient du lac de Constance. STEINMANN en a publié la photographie dans un article de 1948. Il s’agit d’un jeune Corégone de 29 cm, 230 gr, 4 ans, capturé le 4 décembre 1947. Ni dans sa monographie, ni dans cet article, l’auteur ne donne le nombre de branchiospines de ce type qui n’a pas été conservé puisqu'il n’existe pas dans la collection STEINMANN acquise par le musée de Bale. J’ai relevé ailleurs (DoTTRENS, 1953) le fait que les individus retenus par l’auteur comme appartenant à ce même écotype dans le lac de Constance, se rapportent d’évi- dence à un mélange de deux formes, les plus abondants, avec un mode du nombre des branchiospines égal à 36, accusent la moyenne même des Blaufelchen de ce lac. Les autres dénombrements et mensurations fournis montrent d’évidence que cette forma primi- genius n'a pas toujours d'existence objective. Nous avons vu CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 9 qu'au lac de Zoug elle n’est rien d’autre qu’un produit d’hybrida- tions artificielles et empiriques. LA CONFUSION DE LA SYSTÉMATIQUE DES CORÉGONES On vient de voir que la confusion résulte en partie des manipu- lations de l’homme. Pour ce qui concerne les interventions relative- ment récentes, Jai montré (DoTTRENS 1955) que les transplanta- tions de Corégones d'origines diverses ont abouti, dans le lac Majeur du nord de l'Italie et dans le lac d'Annecy en Haute-Savoie à la création de populations hybrides stables auxquelles il est vain, me semble-t-il, de donner un nom comme le fit R. Monti (1929), lorsque cet auteur prétendit avoir trouvé dans les formes parti- culières aux lacs italiens la preuve de la plasticité des Corégones. Mais ces manipulations de l’homme pourraient bien être beaucoup plus importantes et plus anciennes qu'on ne l’admet d’ordinaire. Dans bien des cas difficiles, la supposition la plus simple et partant la plus plausible quant à l’origine de certaines populations serait peut-être d’attribuer aux moines l’acclimatation des Corégones dans certains lacs. Ce n’est peut-être pas une simple coïncidence, si un Corégone existe en France dans le lac du Bourget et que justement au bord de ce même lac se dresse l’antique abbaye de Hautecombe. Du moins, la supposition que les moines auraient pu être à l’origine d’acelimatations anciennes ne me paraît pas tout- a-fait gratuite. WAGLER ne cite-t-il pas le cas de l’abb& Wilhelm von Benediktbeuren qui, en 1480, introduisit des Corégones dans le Walchensee et THIENEMANN ne fait-il pas allusion a une ins- cription runique de Norvège, datant de l’an mille environ, relative a une introduction artificielle de poisson dans un certain lac Roud ? Pour le Léman, on a des preuves fort intéressantes et bien curieuses de l’intérêt économique des Corégones et de la valeur que leur attribuaient les religieux. Ce sont deux documents cités par F. A. Foret (1904). Le premier date de 1376, c’est la taxe des poissons de Ville- neuve, qui fixe les prix de vente de la livre de Féra « libram ferra- tarum» et celui de la livre de Bezole « libram bisolarum ». FOREL admet sans hésiter que ferrata ne peut être que Coregonus fera Jurine et pense que bisola ou Bezole est la Gravenche, Coregonus hiemalis. C’est loin d’être évident; en effet, le second document, 10 E. DOTTRENS datant de 1150, fixe la contribution que le prieuré de Saint-Jean à Genève devait fournir pour la table des chanoines d’Aoste dont il dépendait. Le prieuré devait procurer, entre autres vivres, des palatae ou, à défaut, des ferratae. Il fallait 4 ferratae pour équivaloir à une pala. Au xrie siècle donc, la Féra (ferra ou ferrata) était le petit Corégone, le grand Corégone du Léman était alors la Palée (!), pala ou palata et non pas bisola comme deux siècles plus tard à l’autre bout du lac. De nos jours encore, au lac du Bourget, Bezole est le nom d’un Corégone plus grand que le Lavaret, que FaTio caractérisait par un nombre moindre de branchiospines et soupconnait d’être un produit d’hybridation. La Bezole est actuel- lement indiscernable et le Lavaret est certainement hybride, comme nous le verrons plus loin. Il apparait bien que deux formes au moins existaient autrefois dans les lacs du bassin du Rhône, une plus petite, l’ancienne ferra au Léman et le Lavaret au Bourget, et une plus grande, l’ancienne pala du Léman et la Bezole au Bourget. Le nom de Féra au Léman aurait passé d’une forme à l’autre tandis que se perdait celui de Bezole. Ces conclusions paraitront peut-être tirées par les cheveux, elles semblent pourtant confirmées par une curieuse constatation de SPILLMANN au museum de Paris. Cet auteur a examiné les deux exemplaires de Corégones, étiquetés Coregonus fera Jurine provenant du Léman, qui par chance portent encore leur étiquette de parchemin d’origine. L’un, 411 mm, provient de la collection Moreau, l’autre, 267 mm seulement, de la collection KIENER 1828. Ils ont respectivement 40 et 41 branchiospines au premier arc; ce sont des nombres typiques de Gangfisch (Coregonus exiguus Nusslin in Fario). Farıo à la fin du xıx® siècle ne reconnaissait pas le Gangfisch au Léman, il soupconnait par contre la Gravenche, Coregonus hiemalis Jurine et la Bezole du Bourget d’être des hybrides avec des formes disparues. J’ai critiqué cette supposition, je suis convaincu maintenant que j'ai eu tort. L'histoire des Coré- gones du bassin du Rhône s’avere plus compliquée qu’on aurait pu le soupconner. La difficulté, dans ce cas et vraisemblablement dans bien d’autres, ne parait pas celle d’un simple problème de systématique. Il est permis de supposer qu’en fouillant les archives des antiques abbayes qui ont possédé des domaines au bord des lacs on retrouverait des indices d'anciennes interventions humaines qui pourraient rendre compte de certaines difficultés actuelles de CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE il Al la systématique de notre groupe. De toute façon, les Corégones ne sont pas un matériel exemplaire pour l’étude des relations natu- relles des êtres avec leur milieu, et des phénomènes d’adaptation. * * * Les systèmes proposés par les ichthyologues pour la nomen- clature des Coregones fluctuent depuis longtemps entre deux extrêmes. Les uns, avec Linné admettent deux espèces: albula, la petite Marene et lavaretus (on y ajoute parfois C. oxyrhynchus (L.)). Les autres multiplient les espèces et les sous-espèces à l’infini. Les descriptions de Fatio (1890) sont un exemple de cette tendance. L'auteur a été d’evidence leurré par l'emploi de caractères mor- phologiques dépendant des conditions d’existence, dépourvus de valeur systématique, parce que non héréditaires. Ceux qui rap- portent toutes les populations sauf celles de Coregonus albula à la seule espèce lavaretus, quitte à la pulvériser en une multitude de sous-espèces et d’écotypes, me paraissent méconnaitre le fait fondamental de l’existence sympatrique de quelques types, les 4 espèces de WAGLER ou peut-être les 5 écotypes de STEINMANN, aisément reconnaissables et distincts quand les interventions humaines n’ont pas trop bouleversé les conditions naturelles. Quelle que soit la facilité avec laquelle ces formes se laissent hybrider par fécondation artificielle, c’est un fait qu’elles sont pratiquement isolées les unes des autres quand elles cohabitent dans un bassin donné. Dans la région alpine, on constate aisément que les bons pêcheurs les reconnaissent sans hésitation au moins au moment de la capture. Cette sûreté de coup d’ceil est frappante justement dans les lacs où la pisciculture n’a pas compliqué la situation et contraste avec l'embarras des mêmes professionnels dans les lacs où on a procédé à d’abondantes immersions d’alevins destinés à «rajeunir le sang» ! Cependant les interventions humaines n’expliquent pas tout et dans beaucoup de cas, il faut bien, semble-t-il, admettre divers degrés d’introgression naturelle d’une forme dans une autre, mélanges partiels qui témoignent de la fragilité relative des bar- rières qui s’opposent normalement a l’hybridation. Les Corégones paraissent appartenir à un type d’espèces capables de former des hybrides sous certaines conditions, mais aptes tout de même à se 12 E. DOTTRENS maintenir sympatriquement par le jeu de mécanismes isolateurs qui ne sont pas forcément des incompatibilites géniques ou chro- mosomiques et qui peuvent être, par exemple, des habitudes de fraie décalées dans le temps ou dans l’espace. On peut supposer que ces possibilités d’hybridation naturelle ne sont pas égales entre les diverses espèces, ni même pour les différentes populations d’une même espèce. Des populations hybrides se sont formées dans le lac Majeur, en Italie et dans le lac d’Annecy en France. Pourtant, les souches des œufs et des alevins introduits se maintiennent distinctes dans les lacs d’origine. J’ai fait remarquer (DoTTrEns 1955) que dans ces deux lacs un temps de latence correspondant à un certain nombre de générations sépare les dates des transplantations de celles du succès manifeste des acclimatations. Il semble que l’hypo- thèse puisse être retenue d’une élimination progressive des facteurs d'isolement avant que la population hybridée s’épanouisse. Le critère de l’isolement reproducteur par incompatibilites génique ou chromosomique, qui théoriquement devrait à mon sens définir une espèce, n’est donc pas ou pas complètement satisfait dans le genre Coregonus, il y a trop de populations dont les carac- tères plus ou moins aberrants — je parle surtout du nombre des branchiospines, le seul caractère dont la nature héréditaire soit démontrée — dont les caractères aberrants dis-je ne s’expliquent guere que par des hybridations plus ou moins anciennes ou par des phénomènes d’introgression. C’est du moins la conclusion où m'ont amené mes études biométriques. Il semble bien que les Corégones d'Europe représentent un « gene pool». On a proposé divers noms pour des cas analogues. SONNEBORN (1957) lors d’un symposium récent suggère syngene, V. Grant lors du même symposium reprend le terme de syngameon, créé par le botaniste Lotsy, qui désigne un complexe d'espèces capables de s’hybrider. GRANT redéfinit ce terme: l’ensemble des espèces ou semi-espèces liées par une hybridation fréquente ou occasionnelle naturelles. Je pense qu'il faut considérer le genre Coregonus comme un complexe d'espèces incomplètement séparées, probablement parce que l’iso- lement au cours duquel elles ont amorcé leur diversification n’a pas été suffisamment prolongé, et qui subissent, surtout du fait de l'intervention humaine, un brassage aboutissant dans des cas particuliers à une réunification par hybridation. Les systèmes qui CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 13 comme celui de BERG opposent C. lavaretus avec ses multiples subdivisions à C. albula me paraissent fautifs parce que contraire- ment à ce qu'ils sous-entendent le groupe albula n’est pas isolé génétiquement du groupe lavaretus. On peut obtenir des hybrides aussi entre ces deux types (SvÄrpson 1938) et l’analyse biomé- trique m’amène à reconnaître des cas d’introgression chez €. albula. M. Gasowska (1956) a établi que le croisement lavaretus x albula s'effectue sans difficulté, que la fécondation est normale, que les hybrides se développent et atteignent la maturité sexuelle comme les produits normaux. Le cas limite de Coregonus me paraît un exemple du fait que la nomenclature ne peut pas répondre fidèlement à tous les stades de l’évolution des formes. Etant un cas limite, il est d’evidence scabreux, en ce sens qu’il oblige à choisir. J’ai opté pour la solution taxonomique qui rend le mieux compte de la réalité des faits, qui est l’existence chez les Corégones d'Europe d’une demi- douzaine de formes qui se comportent, au moins dans la plupart des cas, comme des entités, définies objectivement par les moyens statistiques de la biométrie, distinctes quoique voisines, sympa- triques souvent deux à deux, bref des espèces. PREMIERS ESSAIS D’ANALYSE Ayant à l'esprit les considérations qui précèdent et désireux d’eviter si possible de tomber dans l’arbitraire, j'ai tenté de dis- tinguer par des moyens purement biométriques et statistiques les formes sympatriques et de reconnaître dans les différents bassins les formes ainsi caractérisées. Un tel travail me paraît la base indispensable à des études ultérieures, de nature écologique par exemple, qui infirmeront ou confirmeront la validité des types reconnus biométriquement. Après tant d’auteurs, j'ai été amené à reconnaître comme seules valables les particularités des branchio- spines. Leur nombre surtout, dont on sait qu'il est fixé génétique- ment, mais aussi leur longueur relative que j’ai exprimée d’abord par le nombre « d’écarts ». J’obtiens ce nombre d’écarts en reportant au moyen d’un compas fin la longueur de la plus grande branchiospine du premier arc sur la branche inférieure de cet arc. On peut compter aisément les intervalles ou écarts interspinaux à une demi-unité près. Dans le schéma (fig. 1), par exemple, je compte 4%. 14 E. DOTTRENS Dans les tableaux qui suivent, les longueurs moyennes (du museau à la pointe du lobe inférieur de la caudale) sont indiquées entre parenthèses lorsque les poissons ont été mesurés après fixation. On ne tient pas assez compte, me semble-t-il, dans les études biométriques, des effets sensibles de la fixation sur les mensura- RT tions (voir à ce sujet Kennepy 1943). La rétraction due au formol par exemple, peut atteindre presque 5% selon les conditions; une telle rétraction rend presque illusoire les comparaisons de certains rapports de proportions calculés sur du matériel qui n’était pas absolument frais. J’ai vérifié pour la longueur du corps les effets de la fixation en comparant sur les mêmes individus les mesures prises sur matériel frais et refaites en laboratoire. Voici quelques exemples, les nombres donnés sont des moyennes: ca ae Rétrac- easel eel ate 70 Bläsik du Bolesjön 24,3 23.2 4,5 Storsik du Storsjön . . . 41,7 40 4,4 Powan du Loch Lomond . 28,3 De) 21 Reinanke (Hallstättersee) . SARI 30,9 163 Je n’ai pas analysé les conditions qui déterminent l’importance de cette rétraction. La déshydratation des tissus entre la sortie de Peau et la fixation joue un rôle évident, la concentration et la nature du fixateur également. Pour les deux premiers exemples cités, les poissons capturés en Suède du nord par quelque —200 ont gelé sur le bateau même, ils ont dégelé à la température du COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 15 TABLEAU 1 Corégones de Suisse, de France et d’ Italie = Nom Lon- ns Population Tec bre a Ecarts gueur Epoque dre (non usuel) d’indi- TIMES moy de capture vidus Pp encm 61 Kropfer Thoune 9 20,8 + 0,46 3,9 + 0,13 27 avril 1 Kilch Constance 70 21,1 + 0,17 3,5 + 0,08 27 nov.-déc. (Untersee) sans n°| Féra vraie Léman 6 |(24,3) (554) (52) coll. de musée 20 Sandfelchen Constance 89 24,6 + 0,26 4,5 + 0,08 44 nov. en fraie (Obersee) 19 Weissfelchen Constance 345 25,0 + 0,13 4,7 + 0,04 38 nov. et juin (Untersee) 28 « Féra actuelle » Léman 472 26,8 + 0,11 5,4 + 0,05 44 époques diverses 49 Palée Neuchatel 557 26,9 + 0,10 5,3 + 0,09* 41 » » 45 « Coregono » Vivarone 140 27,2 + 0,22 5,1 + 0,05 3 printemps 29 Palée = Balchen | Bienne 86 27,5 + 0,34 5,8 + 0,09 41 nov.-déc. 49 Palée « de fond » Neuchâtel 91 27,6 + 0,20 5,5 + 0,07 41 mi-dec. en fraie 30 Balchen Zoug 69 27,4 + 0,35 5,0 + 0,10 4h juillet 3 Balchen Thoune 102 29,1 + 0,18 | 5,0 + 9,10* 33 déc. en fraie sans n°| Gravenche Léman 6 102952) (5,7) (35) coll. de musée « Lavaret » Annecy 509 31,6 + 0,14 7,2 + 0,05 — epoques diverses 24 Coregono bianco Lac Majeur 125 31,7 + 0,25 7,0 + 0,08 38 été 32 Bondelle Bienne 536 33,6 + 0,10 6,8 + 0,08* 32 août, sept. et déc. 50 Bondelle Neuchatel 436 34,0 + 0,10 7,6 + 0,08* 31 époques diverses 33 Blaufelchen Constance 193: 36,3 + 0,11 7,6 + 0,05 34 juin et déc. (Obersee) 16 Blaufelchen Constance 61 36,7 + 0,27 8,2 + 0,16 40 époques diverses (Untersee) 17 Lavaret Bourget 98 38,1 + 0,31 9,2 + 0,12 36 printemps 42 Gangfisch Constance 122 38,4 + 0,26 8,9 + 0,07 28 juin et août (Obersee) 22 Albock Thoune 90 38,3 + 0,22 9,2 + 0,16 38 dec. en fraie 38 Lavaret Aiguebelette 75 39,2 + 0,31 9,7 + 0,13 41 été 23 Gangfisch Constance 3 40,8 + 0,21 9,5 + 0,07 29 déc. en fraie (Untersee) 21 Brienzlig Brienz 100 41,1 + 0,20 9,7 + 0,1 17 juillet 55 Corégone importé | Chauvet 22 46,2 + 0,42 13 + 0,42 24 janv. et aoüt (Auvergne) * Galcules sur 50 individus. ; (Entre parenthèses, mesures prises sur individus fixés.) 16 E. DOTTRENS local où je les mesurais, ils ont repris en glace dès qu’ils ont été déposés à l’extérieur. On les a expédiés dans cet état de congélation après quelques semaines. On les a de nouveau dégelés à Genève et fixés au formol à 6% environ. Les Powans ont été fixés au formol une ou deux heures après capture, les Reinanken fixés à l'alcool à 70% aussi après quelques heures. Il résulte de ces faits que la plus grande circonspection est de rigueur lorsqu'on veut comparer biométriquement des poissons frais et du matériel de musée. Dans les tableaux 1 et suivants, je donne avec les mesures les époques de capture, les périodes de fraie étant en principe le meilleur moment pour obtenir des contin- gents de formes pures, ce qui n’est d’ailleurs pas une garantie. C’est pourquoi, bien que ne faisant aucun tri préalable en principe, jai éliminé pour le Weissfelchen par exemple, des contingents pris en fraie en novembre, quelques Blaufelchen faciles a recon- naître au sortir de l’eau et bien des Gangfisch dont le nombre de branchiospines est assez différent pour qu’une erreur d’attribution soit exclue. Un tel tri n’est guère possible d’ordinaire et il vaut mieux en principe conserver sciemment des individus d’origine incertaine que les éliminer arbitrairement dans les calculs des moyennes. On voit que si on tient compte à la fois du nombre des bran- chiospines et des écarts tels qu'ils ont été définis, ces diverses populations se groupent assez clairement comme l’indiquent les subdivisions du tableau 1. J’ai montré ailleurs (DorTrRENS 1955) que les populations n° 61, prétendu Lavaret d'Annecy, et n° 24, Coregono bianco du lac Majeur, sont des hybrides, c’est pourquoi je les ai mis a part. J’ai aussi établi que le n° 45, Corégone du Vivarone, Italie, est un mélange évident de deux formes dont Pune est hybride. La nature de ces hybrides n’apparait pas dans le tableau, elle devient évidente lorsqu'on calcule la variance, qui exprime la dispersion autour de la moyenne, comme nous le verrons plus loin. On peut aussi évaluer cette dispersion graphiquement, soit en dessinant la courbe de variabilité, comme je l’aı fait dans le travail cité, soit, pour une meilleure lisibilité, en cas de compa- raison de plusieurs populations, en portant sur le graphique non plus les fréquences successives, mais les fréquences cumulées. En ordonnees, ces fréquences sont indiquées de 0 à 100%. L’emploi de l’echelle « probit» (voir Briss 1937) sur l’axe des ordonnées CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE permet d'obtenir, pour une répar- tition rigoureusement gaussienne, une droite rectiligne oblique. Plus cette droite est oblique, plus la dispersion est grande, naturel- lement, l’obliquité répondant a l’étalement de la courbe en cloche correspondante. J’admets, en me basant sur mes précédentes étu- des, que cette obliquité est le résultat soit d’une hybridation, soit d’un mélange de deux ou plu- sieurs formes dont les moyennes sont rapprochées. Si la droite obtenue en cumulant les fré- quences successives, au lieu d’être rectiligne, présente des irregula- rités vers le haut ou vers le bas, celles-ci sont négligeables, surtout pour les contingents peu nom- breux, elles peuvent n'être que des irrégularités fortuites. Si en revanche la droite présente vers le milieu un décrochement pour reprendre ensuite sa direction premiere, elle correspond a une courbe a deux sommets, elle est alors révélatrice d’un mélange certain de deux formes. Le graphique (fig. 2) montre la distribution des fréquences de la plupart des populations du tableau n° 1. Il est basé sur le nombre des branchiospines du premier arc et montre d’évidence que les populations considérées n’ont pas toutes la même signification. Les traits épais: n° 1 (Kilch, Untersee), n° 20p (Sandfelchen Rev. SUISSE DE Z00L., T. 66, 1959. COREGONES de SUISSE de FRANCE et d'ITALIE —— 5 5— 93 95%. 50% 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 23 21 BRANCHIOSPINES DU PREMIER ARC i) 17 Fic. 18 E. DOTTRENS série partielle, Obersee). n° 31 (Balchen, lac de Thoune), n° 33 (Blaufelchen, Obersee), et n° 21 (Brienzlig, lac de Brienz), sont des populations à variabilité restreinte et d’ailleurs uniforme. La série 20p est une partie des contingents de Sandfelchen qui forment ensemble la population n° 20. Il s’agit de 35 individus des deux frayères de Hagnau et de Salmzach où le type paraît encore pur de tout mélange. Les traits fins continus indiquent des populations assez pures apparemment mais présentant des dispersions un peu plus étendues, résultat possible de l’introgression d’une autre forme, ou, parfois de la présence de quelques individus étrangers égarés dans les contingents. Ces populations sont le n° 20 (Sandfelchen de l’Ober- see), le n° 49 (Palée du lac de Neuchatel), le n° 28 (prétendue « Féra actuelle », en réalité Palée de Neuchâtel, introduite dans le Léman), le n° 32 (Bondelle du lac de Bienne), le n° 50 (Bondelle du lac de Neuchâtel) et le n° 22 (Albock du lac de Thoune). Le n° 55, Corégone introduit dans le lac Chauvet en Auvergne est une forme tout-à-fait à part; la droite est une ligne brisée parce que le contingent mesuré est faible, 22 individus seulement; en comparant avec les Corégones du nord de l'Allemagne (p. 24) on se convaincra qu il s’agit sans conteste d’une population appa- rentée a Coregonus albula, comme le prouve d’ailleurs, au premier coup d’ceil, l'examen des individus qui présentent presque tous la position avancée de la mandibule inférieure, caractéristique de cette espèce 1. Toutes les autres populations — traits pointillés — sont indé- niablement des mélanges ou des hybrides. Ce sont: le n° 19 (Weissfelchen de l’Untersee) presque identique au n° 20, Sandfelchen, mais, d’évidence, mélangé d’intrus qui pour- raient être des hybrides; le n° 45 (Corégone du Vivarone), mélange comme je l’ai déjà signalé; le n° 30 (Balchen du lac de Zoug) « mixtum compositum» de pisciculture; les n° 24 et 60 (lac Majeur et lac d’Annecy), hybrides résultant de l’apport et du mélange de diverses souches; le n° 25 (Gangfisch de l Untersee) est mani- festement un mélange ou un produit hybride, apparemment entre 1 Ces poissons m’ont été envoyés par M. Vivier, directeur de la Station centrale d’Hydrologie appliquée, Paris. Je le prie de trouver ici l’expression de toute ma gratitude. CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 19 le type Weissfelchen et le type pur tel qu’il apparaît encore dans la population naine du lac de Brienz. Je n’ai pas représenté ici le n° 42, Gangfisch de l’Obersee, qui présente la même forte dis- persion mais une moyenne encore plus basse que celui de l'Untersee. Le n° 17, enfin, Lavaret du lac du Bourget se révèle quasi- identique au Gangfisch de l’Untersee. Il faut bien, pour être logique, l’assimiler, lui aussi à une forme hybridée et non pas au Blaufelchen, comme je l’ai fait Jusqu'ici dans mes travaux. Cette rectification supprime une anomalie qui m'a toujours troublé: le fait que le Lavaret fraie en beine, sous peu d’eau, ce qui n’est pas un caractère biologique de Blaufelchen. Le Lavaret du Bourget est donc une forme composite, hybride très probable de Gangfisch et d’une autre forme à nombre moindre de branchiospines. Cette affirmation paraitra moins surprenante si on se réfère aux remarques de la page 9 et suivantes. Le n° 38, Lavaret d’Aiguebelette, est d’evidence une population analogue à celle du Bourget, mais un peu plus nettement Gangfisch. En définitive, si on exclut les formes sujettes à caution parce qu'hybrides ou mélangées, il subsiste dans les populations des Alpes occidentales, quelques types assez nets qui permettent une répartition en première approximation. Ce sont: 19 le type Kilch, 21 branchiospines env., écarts env. 3,5 20 le type Sandfelchen, 24,5 » » env. 4,5 3° le type Balchen, 29 » » entre 5 et 6 4° le type Blaufelchen, 36 » VICOVARO 5° le type Gangfisch, 40 » Dar CIN RON 69 le type albula, 46 » yy) env. lo: Je continue à appeler le cinquième type Gangfisch, parce que cette forme du lac de Constance est une espèce classique, bien qu’il soit devenu difficile de l’obtenir à l’état pur. Le type est mieux représenté à l’heure actuelle par le Brienzlig et même par l’Albock du lac de Thoune. Il s’agit, sous le n° 6, de la population acclimatée au lac Chauvet, bien distincte avec ses branchiospines très longues et très nom- breuses. Les deuxième et troisième types, Sandfelchen et Balchen, sont reliés par des intermédiaires qui sont les Palées. Celles-ci, si on en juge par leur variabilité, semblent bien résulter d’une hybridation 20 E. DOTTRENS ancienne, ou d’une introgression d’une des formes dans l’autre. Il est intéressant de constater que Fario, en 1890, donnait pour la Palée 22 à 28 (29) branchiospines soit sensiblement la moyenne des Sandfelchen tandis qu'à Vheure actuelle cette moyenne pour la Palée accuse 27 environ. Les Bondelles des mêmes lacs de Neu- châtel et de Bienne se rattachent au Blaufelchen, mais avec leur moyenne de 34 branchiospines elles me paraissent avoir aussi subi une introgression de l’espece représentée par le Balchen, ce qui est rendu plausible par l’existence de Palees dites de fond qui se reproduisent tardivement, en profondeur au bord du mont et qui se rapprochent en effet des Bondelles (DOTTRENS et QUARTIER 1949). TABLEAU 2 Corégones de Bavière et d'Autriche Nom- Lon- No Population WAC bre. Nombre de neante gueur Epoque d’ordre| (non usuel) ° d’indi- ‚branchiospines NA moy. de capture vidus en cm ler type: aucune 2e type (Sandfelchen) 48 | Renke Chiemsee | 183 | 25,7 + 0,15 | 5,2 + 0,05 | 31 | août 3° type (Balchen) 10 Reinanke Attersee 90 29,0 + 0,26 6,5 + 0,09 36 mi-octobre 62 Renke Walchensee 27 29,8 + 0,49 — 39 juin-juillet 4° type (Blaufelchen) 12 Renke Ammersee 41 35,4 + 0,28 7,9 + 0,07 36 juin 8 Krôpfling Attersee 54 35,8 + 0,32 SE 31 mi-octobre 37 Renke Tegernsee 163 37,4 + 0,17 8,6 + 0,08 46 juin 44 A | Reinanke Hallstättersee 20 37,7 4- 0,34 7,6 + 0,14 3 novembre 11 Renke Würmsee 133 38,5 + 0,22 8,8 0,06 35 juin 5° type (Gangfisch) 57 Renke Riegsee 51 42,0 + 0,28 9,5 + 0,13 39 juin 44 B | Reinanke Hallstättersee 65 42,9 + 0,27 9,8 + 0,11 32 novembre CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE Di On remarquera que cette répartition se superposerait parfaite- ment à celle de WAGLER, qui reconnait quatre espèces, n’était le type Balchen qui lui, correspond au type primigenius de STEIN- MANN. = En sorte que je suis amené à penser que STEINMANN a bien pressenti l’existence de ce troisième type, mais qu'il Paurait con- fondu avec des populations hybrides ou mélangées qui accusent un nombre moyen de branchiospines comparable. WAGLER (1950) a publié des listes des espèces présentes dans les lacs de Bavière et d'Autriche, d’où il résulterait que deux lacs, le Chiemsee et l’Ammersee, hebergeraient ses quatre espèces. Il en existerait trois dans le Würmsee, le Traunsee, le Walchensee, le Tegernsee et l’Attersee. Dans le Chiemsee, par exemple, où le sondage que j'ai fait n’a révélé l'existence que d’une seule forme, manifestement apparentée au Sandfelchen (n° 48), il affirme l'existence du Gangfisch et du Kilch, qui vivraient côte à côte, auraient le même fable nombre de branchiospines ce qui aurait empêché les auteurs de les reconnaitre: « Kilch und Gangfisch leben im Chiemsee nebeneinander, nur hat die ähnliche, niedere Reusendohrnzahl bei den Fischen die saubere Trennung bisher verhindert». On admettra qu'il est difficile de suivre cet auteur quand ses determinations sont a ce point subjectives. Pour le Würmsee, grâce a l’obligeante assistance du D' REHBRONN, jai pu faire mieux qu’un sondage; jai pu disposer de plusieurs contingents successifs prélevés dans le lac à des époques différentes. (Dans le tableau, ne figurent que les individus que j'ai mesuré moi- même sur place, à l’exclusion de tous ceux qui ont été examinés pour moi à Starnberg et qui donnent le même résultat.) Dans aucun de ces contingents je n’ai pu déceler la presence des trois espèces que WAGLER pensait avoir reconnues. Ces contingents correspondent toujours au même ensemble à grande variabilité, manifestement hybridé (n° 11 du tableau). Au Tegernsee (n° 37), j'ai déjà noté que les individus pêchés au fond étaient pratiquement identiques à ceux de pleine eau. Pour le Walchensee où WAGLER note trois espèces, Jai obtenu du Dr ScHINDLER que j'ai plaisir à remercier ici, deux petits échan- tillons, 27 individus en tout, qui donnent l’impression d’une popu- lation intimément mélangée, hybride probablement des populations qu'on y a certainement introduites. Le tableau comporte encore le DI E. DOTTRENS résultat d’un sondage effectué en période de fraie au lac de Hallstatt, grâce à l’aide bienveillante du DT Eınsere. Les Reinanken pêchés en un ou deux jours en novembre appartenaient d’evidence à deux formes différentes que J'ai séparées après coup, artificiel- lement. J'avais noté sur place, par chance, les femelles qui n'étaient pas mûres: presque toutes accusèrent un nombre de branchiospines relativement faible et montrèrent des branchio- spines relativement courtes. Séparées du lot principal avec les mâles qui d’evidence présentaient des caractères analogues, elles ont constitué le groupe «inférieur» n° 44 A. Pour plusieurs de ces individus, J'avais noté au passage des indications telles que «museau pointu», « nageoires très enfumées », « très noircissant » qui me suggéraient l’idée qu'il pouvait s’agir de vrais Blaufelchen. Il est probable qu’en fixant son attention sur ces caractères en partie fugaces, on pourrait d’une manière satisfaisante sélectionner sur place les deux formes. Tout me porte a penser que la forme 44 B, autochtone sans doute, est un Gangfisch et que l’autre, 44 A, a été importée (du Mondsee ?); celle-ci, qui n’est pas mure en novem- bre, est un Blaufelchen. Or WAGLER, n'indique pour le lac de Hallstatt que le seul Blaufelchen auquel il attribue une moyenne du nombre de branchiospines égale a 41,9. Je trouve pour l’en- semble du contingent que j’ai mesuré, 85 individus dont 65 du groupe « supérieur »: 41,7 + 0,33. Le tableau n° 2 ne fournit qu'un aperçu des Corégones de Bavière et d'Autriche, il correspond à une première reconnaissance, mais suffisante pour montrer que le système manifestement artifi- ciel de WAGLER pour ces régions doit être entièrement revu et objectivement corrigé. Il est en effet possible qu'il existe des Kilche au Chiemsee et dans l’Ammersee, mais je n’ai pas eu l’occa- sion de les rencontrer. Le graphique (fig. 3) correspond au tableau 2. Parmi les populations relativement pures — traits pleins — le n° 48, Renke du Chiemsee, doit être rapporté au Sandfelchen, les n° 8 (Kröpfling Attersee) 12 (Renke Ammersee) et 37 (Renke Tegernsee) doivent être considérés comme des Blaufelchen encore suffisamment caractéristiques; de même que 44 A produit de triage. Les n°$ 57 (Renke du Riegsee) et 44 B ne peuvent être que des Gangfisch malgré leur taille, considérable surtout chez les Renken COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 23 TABLEAU 3 Corégones du Nord: Holstein (Allemagne), Jutland (Danemark), Jämtland (Suède) Nom- Lon- NO Population Tac bre Nombre Hearts gueur Epoque ordre (non usuel) d’indi- spines moy. de capture vidus P en cm ler type: Kilch 26 Storsik Näckten (S.) 55 20,7 + 0,22 | 3,1 + 0,06 (36) déc. en fraie 47 » Ismundsjön 13 21,9 + 0,47 3,4 + 0,08 (40) » 2 » Storsjön 61 22,0 + 0,22 3,8 + 0,08 39 nov. en fraie 2e type: Sandfelchen 56 Grosse Maräne Selentersee (A ) 118 24,2 0,16 4,5 + 0,05 42 aout 27 Alvsik Storsjön (S.) 101 26,9 + 0,31 4,8 + 0,10 26 octobre en fraie 3° type: Balchen 15 Storsik Landösjön (S.) 24 | 28,5 + 0,30 5,1 + 0,15 36 nov. en fraie 13 Alvsik Alsensjön 94 | 28,8 + 0,25 5,3 + 0,09 (25) fin nov. en fraie 9 Schnäpel Ringköbbing (D.) 86 | 29,1 + 0,19 5,8 + 0,07 (34) » » 46 Bläsik Storsjön (S.) | 186 | 30,4 + 0,29 | 5,9 + 0,10 | (22) | novembre (Ange) 4° type: Blaufelchen 34 Storsik Skällbrägden 74 36,2 + 0,43 6,0 + 0,12 (28) janv. en fraie 25 » Fullsjön 22 36,2 + 0,37 | 7,9 + 0,17 (26) début déc. en fraie 51 Bläsik Bolesjön 20 36,3 + 0,38 | 7,5 + 0,16 24 fin nov. en fraie 52 Alvsik Bolesjôn 44 36,3 + 0,34 7,2 + 0,12 23 mi-déc. en fraie (Halltagruppen) 36 Grasik Revsundsjön 75 36,6 + 0,22 | 7,3 + 0,09 31 fin nov. en fraie 39 Alvsik Gröttingen 49 36,8 + 0,29 8,5 + 0,13 29 fin nov. en fraie 14 Smäsik Sundsjôn 96 37,1 + 0,21 7,4 + 0,06 (24) mi-dec. en fraie 5° type: Gangfisch 39 Smäsik Näckten 50 39,3 + 0,23 9,2 + 0,13 (16) janv. en fraie 4 Alvsik Bodsjon 30 40,0 0,44 8,4 + 0,17 30 fin nov. en fraie 43 Smärling Locknesjön | 99 | 41,9 + 0,25 | 9,9 + 0,09 | 222 | janv. en fraie 6° type: Coregonus albula 54 Kleine Märane Plönersee (A.) 97 42,6 + 0,23 | 13,3 + 0,10 21 août 58 x Dieksee 100 42,6 + 0,19 | 13,5 + 0,11 al » 59 » Pönitzersee 100 43,0 + 0,17 | 13,8 + 0,10 2 » 53 » Schalsee 21 43,2 + 0,34 | 13,9 + 0,27 23 » (Entre parenthèses, mesures prises sur individus isolés.) E. DOTTRENS 24 DNV YIINIYd NA SINIASOIHINVHE 4 04 WW 1B A Glo a "Se | wr 1 RG 20S 166 JV Y3IW3Yd NA SINIdSOIHINVHG Cia ve Bez ad 4 CT ee ol 87 ee = rei ur Da : Ier at FE «96 166 FHOINLAV P 39 3431AV8 2P SIN093409 COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 25 du Riegsee. Les trois autres populations — traits pointillés — sont hybridées, ce sont celle du Walchensee (n° 62) et la Reinanke de l’Attersee (n° 10) qui par leurs moyennes répondent au Balchen, puis le n° 11 (Würmsee) qui me paraît un hybride manifeste de Gangfisch et de Blaufelchen. Le n° 44, combinaison de 44 A et 44 B, montre l'aspect de la courbe dans le cas du mélange de deux formes différentes. Dans l’ensemble, il me paraît remarquable qu'aucune des populations que j'ai examinées en Bavière et en Autriche ne pré- sente la dispersion restreinte des formes vraiment pures. Les manipulations de l’homme dans ces deux régions ont été telles qu’il n’y subsiste vraisemblablement plus de formes intactes et typiques. Je suis redevable de la possibilité d’avoir étudié les Corégones du Nord à la bienveillante assistance du Professeur THIENEMANN, Plön, du Dr Marre, Kiel, du D" Curry-LinpAHL, Stockolm, et du Dr SvArpson, Drottningholm. Qu'ils veuillent bien trouver ici l'expression de toute ma gratitude. On remarquera d’emblée que le classement des populations nordiques selon les types reconnus dans les lacs alpins ne semble offrir aucune difficulté. Le graphique (fig. 4) présente la dispersion pour chacune des populations du tableau 3. On y retrouve les mêmes caractéristiques que dans les Corégones des Alpes, et même des populations à faible dispersion dont la courbe — en traits épais — se superpose presque exactement à celle des populations alpines typiques corres- pondantes. Dans le premier groupe, type Kilch, le Storsik du Näckten (n° 26) paraît le plus pur tandis que le Storsik de l’Ismundsjôün (n° 47), mais qui n’est représenté que par 13 individus, et surtout celui du Storsjön (n° 2) pourraient bien comporter des individus du type Sandfelchen ou avoir subi une certaine introgression. Le deuxième type n’est représenté que par la Grande Marène du Selentersee, que THIENEMANN a distinguée naguère sous le nom de Coregonus holsatus. Il ne fait pas de doute que cette Marène du Holstein est un Sandfelchen typique. Le n° 27, tout au contraire, est certainement une population hybridée. Le contingent a été pêché sur les frayeres d’Ytterän, il paraît parfaitement homogène, l'hypothèse d’un éventuel mélange doit donc être rejetée. Le Bläsik du même Storsjön figure à part au bas du troisième groupe. 26 E. DOTTRENS Le graphique (fig. 4) montre que les contingents (n° 46) capturés eux aussi sur un seul emplacement de fraie, sous le barrage d’Änge, appartiennent à une population composite. Il s’agit d’un mélange indéniable de deux formes. La moins abondante ne se distingue guère à première vue que par un nombre moindre de branchiospines. J’ai trié, après coup et artificiellement les individus for- mant la partie inférieure de la courbe bimodale, et obtenu ainsi le «groupe inférieur d’Änge», les individus restants formant le groupe supérieur. Voici le résultat de ce tri: Nombre Nombre Nombre Longueur Groupe d’indi- de bran- Ecarts d’écailles | moyenne vidus chiospines latérales en cm. Inférieur . . 39 24,9 + 0,30 | 3,9 + 0,08 96 24 Supérieur . . 140 31,8 + 0,24 | 6,3 + 0,09 93 21 On voit que le groupe inférieur peut être interprété comme appartenant au type Sandfelchen, il se distingue par une taille moyenne supérieure à celle de l’autre groupe. Celui-ci, vu sa varia- bilité ne peut guère être considéré que comme un hybride. Le barrage d’Änge fonctionnant comme une trappe pour les Corégones qui arrivent sur leurs frayeres, on peut se demander dans quelle mesure cette intervention humaine a favorisé ou même provoqué cette hybridation. On pourra comparer cette population composite à celle du lac de Vivarone (Dorrrens 1955) où intervention humaine a mélangé une forme hybridee avec une forme importée séparément. Le Storsjön, qui est le plus vaste lac du Jämtland, héberge quatre espèces différentes de Corégones. Malgré le dévouement si attentif de M. Lunpcren, Fiskerikonsultent à Östersund, je n’ai pu mesurer que le Storsik capturé sur les frayères des rapides de Kwissle, en novembre, l’Älvsik d’Ytterän et le Bläsik d’Änge qui frayent également en rivière à peu pres à la même époque. Je n'ai pas pu obtenir de Bläsik, ni de Planktonsik, qui frayent au lac en décembre-janvier d’après LUNDGREN. Je ne peux donc pas juger personnellement de la nature de ces formes qui sont peut-être pures (d’après la tabelle, p. 154, de SvArpson (1953), le plank- tonsik avec br. — 37,6 me parait une population pure, tandis que 9 le Blasik avee br. = 32.8 serait hybridé). Je suis surpris du mélange CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 27 évident et de Vhybridation presque certaine des populations pêchées à Ytterän et à Ange. Même le Storsik pêché dans les courants de de Kwissle pourrait bien être mélangé, l’inflexion de la droite entre 25 et 75% étant considérable pour un contingent de 60 individus. Cette impurete des populations se retrouve dans l’Alsensjön, qui n’est séparé du Storsjön que par le courant d’Ytterän. Le n° 13, Alvsik de l’Alsensjön, provient de la frayère de Vaplan, au débouché dans ce lac du courant provenant du Näldsjön. Cette population, bien que se rapportant apparemment au type Balchen, présente une dispersion exagérée. Quant au n° 15, Storsik du Landösjön, il ne s’agit que d’un contingent restreint et par conséquent discu- table. Il parait typique du groupe Balchen, mais SVARDSON (com- munication personnelle) me fait remarquer qu'il doit s’agir en réalité d’un mélange résultant de l’immersion dans le lac voisin, Rönnösjön, d’une forme à 25-26 branchiospines qui s’est ensuite propagée pour rejoindre la population existant déjà dans le Lan- dösjön. Il s’agit donc d’un cas qu'il faudrait élucider (voir p. 52). En définitive, je n’ai rencontré, du type Balchen dans le Nord, que le seul Schnäpel du Ringköbbingfjord, n° 9, qui soit vraiment typique. Il s’agit d’un contingent que J'ai reçu d’une maison de commerce d’Esbjerg, Jutland, grâce à l’entremise aimable de M. C. J. Rasmussen, Charlottenlund. Le Schnäpel présente l’homogénéité parfaite et la dispersion restreinte des populations pures. Je le considérerais volontiers comme le type même du troisième groupe, il est d’ailleurs indiscernable du Balchen de Thoune pour la moyenne du nombre des branchiospines: 29,1 +0,18 ou 0,19. SvArpson (1957) donne un relevé de diverses populations des côtes de la Baltique parmi lesquelles un certain nombre pré- sentent une moyenne voisine de celle du Schnäpel. Il les considère (communication personnelle) comme le résultat de la fusion com- plète des formes à 25-27 branchiospines et 29-31 branchiospines qui sont nettement séparées ailleurs. Je reviendrai sur cette impor- tante divergence d'interprétation (p. 36). Par contraste avec le troisième groupe, le quatrième, dans le Jämtland est d’une homogénéité qui ne laisse rien à désirer. Dans cette province, en tout cas, le quatrième type, qu'il s'appelle Bläsik, Gräsik, Älvsik, Smäsik voire même Storsik, est toujours parfaitement reconnaissable et accuse très nettement 36 ou 37 branchiospines en moyenne. Les n° 51 et 52, Bläsik et Alvsik 28 E. DOTTRENS du Bolesjön ne diffèrent guère que par l'emplacement de leurs frayères. En effet, on entend sous le nom de Hällstagruppen un chapelet de petits lacs dont l’émissaire aboutit au Revsundsjön. Le Bolesjön est le lac médian de la serie. La frayère de Ballstaon, où se réunissent les Älvsik est sur la rivière en amont, celle où s’assemblent les Bläsik est à l’aval. Je n’ai obtenu aucune population dans le Jämtland qui ait une moyenne de 31 à 34 branchiospines caractéristique de Coregonus lavaretus d’après SvArpson. Mais cet auteur indique lui-même l'existence en Scandinavie de populations à 36-37 branchiospines dont la variabilité n’est pas supérieure à celle des populations à 31-34 branchiospines, au contraire, et qui répondraient parfaite- ment au type tel que je l’admets ici. L'examen plus attentif de ce quatrième groupe montrera sans doute les raisons de la fluctuation de ces moyennes selon les populations. Le cinquième groupe, type Gangfisch, n’est guère représenté dans les contingents que j ai pu mesurer dans le Jämtland, il paraît manquer totalement en Allemagne du Nord. Seul, le n° 29, Smäsik du Näckten, qui fraie au bord du lac sauf erreur, paraît en être un représentant authentique. Le n° 41, Älvsik du Bodsjön, dont la frayère se situe dans des rapides et qui se reproduit en novembre paraît moins pur, mais le petit contingent de 30 indi- vidus que j’ai eu entre les mains est trop faible pour permettre une affirmation. La moitié au moins des individus capturés en fin de fraie se sont révélés de véritables pillards de leurs propres œufs. Dans le cas particulier, en tout cas, la notion d’anorexie de repro- duction m'a paru presque un mythe ! Quant au n° 43, Smärling du Locknesjön, qui fraie au lac fin décembre-janvier, ıl est indubitablement une forme composite, un hybride, car les courbes de variabilité des divers caractères sont régulières. Or, ce ne peut être qu’un hybride de Gangfisch et de petite Marène. En effet, la plus grande partie de la courbe des fréquences des branchiospines se superpose à celle qui est typique de Coregonus albula. Mais on ne trouve qu’un nombre restreint d'individus présentant une nette proéminence de la mandibule inférieure, la plupart ayant une bouche terminale ou même infé- rieure. D’autre part, le nombre d’écarts correspondant à la plus grande branchiospine, presque 10 en moyenne, est intermédiaire entre les moyennes du cinquième type et celles des albula. Si CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 29 l'interprétation est juste, ce Smärling serait la preuve que Coregonus albula ne se singularise en aucune façon et ne s’oppose par consé- quent pas à l’ensemble des autres Corégones. Le sixième type est représenté par les populations de C. albula du Holstein. Ces popula- tions forment un groupe compact, un ensemble uniforme. Pourtant, l'examen des courbes de variation montre que les lacs, comme le Plünersee, qui hébergent d’autres Corégones ont des populations d’albula plus fluctuantes. Introgression vraisemblable et indice de plus que €. albula n’est qu’une espèce parmi d’autres du même genre. Avant de passer aux Corégones de Grande Bretagne, il n’est peut-être pas superflu de confronter les résultats de mes mesures en Suède avec ceux de SvArpson (1957) quand ils sont comparables. Dans le tableau n° 4, je reprends mes propres données en les pré- sentant dans l’ordre géographique suivi par cet auteur: TABLEAU 4 Corégones du système de la rivière Indalsälven Svärdson Moi-même Storsjön (Kwisslestròommenen) . . 49 ind. 22,1 61 ind. 22,1 + 0,22 Nacktenern sende 38219 50 ind. 39,3 + 0,23 Coregones du systeme de la rivière Ljungan Locknesjön . . . . . gr. sup. env. 130 ind. (41,5) 99 ind. 41,9 + 0,25 Beysundsjonee. TE TION 30, 75 ind. 36,6 + 0,22 SIMFOSTOM faye Cie to are 2 OO sind 372 96 ind. 37,1 + 0,21 La correspondance est tout-à-fait satisfaisante. Je dois mon matériel de Grande-Bretagne à l’aide cordiale de plusieurs collègues à qui va toute ma reconnaissance: D" E. TRE- WAVAS, British Museum, Dr W. Frost, Laboratoire de Windermere, Dr H. D. SLACcK, Glasgow, DT J. W. Jones, Liverpool, et le Pro- fesseur GRESSON qui m’a procuré les Corégones d'Irlande du Nord. Le tableau 5 est difficile à interpréter. Il est indispensable pour le comprendre de considérer la dispersion pour chaque population, telle qu’elle ressort du graphique (fig. 5). La population la plus pure est apparemment le Pollan du Lough Neagh (n° 5) dont le nombre de branchiospines est faible pour un Gangfisch, mais la longueur relative des branchiospines est caractérisitique (écarts: 9,3). 30 E. DOTTRENS TABLEAU 5 Coregones de Grande-Bretagne et d’Irlande Nombre de N° À bre Sa Long. Epoque d'ordre Population Lac PCR DI anchio Ecarts en am de capture vidus 19 Ies type: Kilch, aucune 2e type: Sandfelchen, aucune 3° type: Balchen, aucune 4° type: Blaufelchen 3 Powan Loch Lomond 387 33,9 + 0,08 6,7 + 0,04 28 diverses époques 6 B Skelly Ullswater 59 37,1 + 0,21 8,2 + 0,12 38 printemps TI Gwyniad Bala (Tegid) 23 37,3 + 0,40 8,1 + 0,2 (24) de collections 6 A Skelly Haweswater | 39 | 37,7 + 0,30 | 9,0 + 0,12 | 32 printemps 5° type: Gangfisch 5 Pollan Long Neagh 98 38,2 + 0,15 9,3 + 0,08 26 printemps 40 Gwyniad Bala (Tegid) 52 39,5 + 0,23 8,1 + 0,13 (26) novembre 6° type: albula 4 Pollan Longh Erne | 94 41,8 + 0,20 | 12,4 + 0,11 | (26) printemps (Entre parenthèses, mesures prises sur individus fixés.) Fig. 5. COREGONES de NOE i a d’ IRLANDE | 99! | ELA ESA | Bee KI: | Le 95: I A] EN se | wai | JL] ANA ae 50; | Bee BT 5 CE Zen ID en | (xi | AR | RAGE er) Fl | | = Be a | BRANCHIOSPINES DU PREMIER ARC COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 31 Le Powan du Loch Lomond, n°3, est une population homogène placée pour le nombre des branchiospines à la limite inférieure du type Blaufelchen. Dans ma note au Congrès de Londres (DOTTRENS 1958), j'avais admis, pour cette population une certaine introgres- sion, qui est possible mais non évidente. Les Skellies, 6 A et 6 B, sont certainement apparentés mais celui de Haweswater, 6 A, avec le décrochement de la droite de dispersion aux environs de 50% donne l’impression d’un mélange. Le nombre d’individus considérés n’est pas suffisant pour être affirmatif. Il se pourrait qu’il s'agisse d’un Blaufelchen, comme le Skelly de Ullswater, mais ayant subi une notable introgression. La population du lac Bala (Llyn Tegid) est d’evidence composite. Les exemplaires de collec- tions de Londres et de Liverpool qui constituent la série n° 7 se rattachent sans aucun doute au type Blaufelchen mais la varia- bilité du nombre des branchiospines présente une anomalie trou- blante. Ceux de la population n° 40 péchés en novembre 1955 par le Dt J. W. Jones sont incontestablement du type Gangfisch. Ils ont seulement des branchiospines très souvent lésées et le nombre moyen des écarts, 8,1 seulement, s’en trouve accidentelle- ment abaissé. Le Pollan du Lough Erne enfin, n° 4, qui est incontestablement une petite Marene, C. albula, nest pas une population pure. Elle a subi une introgression d’une forme analogue a celle du Lough Neagh. En effet, si la longueur relative des branchiospines est typiquement albula, la moyenne du nombre des branchiospines se rapproche de celle des Gangfisch, tandis que la dispersion est celle d’une population plus ou moins hybridée. Il est remarquable qu’il n’y ait, dans les eaux intérieures britanniques aucune population des trois premiers types. TABLEAUX RECAPITULATIFS Les quelque 60 populations que j’ai étudiées biométriquement peuvent se classer, quant à la variabilité du nombre des branchiospines, mais d’une maniere quelque peu arbitraire, en trois catégories: populations pures ou relativement pures, popu- lations relativement peu modifiées par mélanges, introgression ou hybridations, populations nettement altérées. 32 E. DOTTRENS Je me suis basé, pour faire ce triage sur la variance exprimée x (xi-x) 2 par la formule V= , qui est le carré de l’écart-type ou standard deviation. Je fournis également dans chaque cas le 7 > (xix)? coefficient de variabilité a 100) meno gui d’apresspMe x LamorTE (1948) permettrait mieux de comparer la dispersion des diverses distributions puisqu'il est la mesure de la dispersion relative. On observera que cette dispersion relative est nettement supérieure dans les populations à branchiospines nombreuses, ce qui va de soit si la variance est constante d’un type extrême à l’autre, du moins apparemment, chez les populations pures. Si on considère les seules populations relativement pures du tableau n° 6, on ne peut être que frappé de la clarté de leur classe- ment en 6 types distincts. Tout au plus peut-on remarquer l’ano- malie présentée par le Skelly de Haweswater pour le nombre d’ecarts qui correspond au type Gangfisch alors que le nombre de branchiospines peut encore être considéré comme à la limite au moins des Blaufelchen. Jai déjà dit qu'il pourrait s’agir d’intro- gression, mais un mélange n’est pas exclu. Le nombre des individus pris en considération étant relativement petit, il faudrait reprendre les populations de Skellies comme du reste le Gwyniad du lac Bala pour déterminer leur statut exact. On remarquera aussi la faible difference pour les écarts entre le type Sandfelchen et le type Balchen. Cependant, là encore, anomalie du Renke du Chiemsee peut s’interpreter comme un mélange ou une hybridation d’autant plus que la variance est telle que cette population pourrait tout aussi bien figurer au tableau n° 7. Dans le tableau n° 8, populations altérées, il ne subsiste plus que deux groupes. Les populations remaniées par l’homme ou celles qui ont éventuellement subi les vicissitudes de mélanges naturels (auxquels je ne crois guère, en tout cas pour les Corégones alpins) se groupent autour des moyennes du type Balchen et du type Gangfisch. J’ai longtemps admis que les moyennes voisines de 29 branchiospines étaient celles de populations mélangées ou hybridées, parce que c’est d’evidence le cas pour les Corégones d'Italie par exemple. Je dois reconnaitre aussi que le Balchen, forme relativement COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 99 TABLEAU 6 Populations pures ou relativement pures (variance jusqu'à 4 au maximum) È : Coe No nk Branchio- Va- d'ordre Population Lac Eines riance a Hearts Type Kilch 24 Storsik Nackten 20,7 + 0,22 | 2,63 | 7,82 al 61 Kropfer Thoune 20,8 + 0,46 | 1,69 | 6,26 3,9 1 Kilch Constance 21,1 +0,17 | 2,45 | 7,43 SA 47 Storsik Ismundsjòn 21,9 + 0,47 | 2,89 | 7,78 3,4 2 Storsik Storsjön 22 +0,20 | 2,33 | 6,94 3,8 Type Sandfelchen 56 Grosse Marane Selentersee 24,2 + 0,16 | 2,86 | 6,98 4,5 — Fera ancienne Leman 24,32 0,6521 2.298: 6.1087 (5,1) 20 p Sandfelchen (part.) | Constance 24,7 + 0,31 | 3,31 | 7,38 4,5 48 Renke Chiemsee 25,72 20.15 2109 | 7,82 52 Type Balchen 15 Storsik Landösjön 28,5 + 0,30 | 2,17 | 5,17 5,1 9 Schnäpel Ringk6bbing 29,1 + 0,19 | 3,07 | 6,02 5,8 31 Balchen Thoune- ZOO Sy 3306296 5,0 Type Blaufelchen 3 Powan Lomond == ONO Gal E24 0 0 6,7 AD, Renke Ammersee 35,4 + 0,28 | 3,14 | 5,00 759) 25 Storsik Fullsjòn 36,0 + 0,37 | 2,81 | 4,68 | 7,9 34 Storsik Skallbragden 36,2 + 0,288) 3,80 | 5,38 6,0 51 Bläsik Bolesjön "36,3 + 0,387] 2,89 | 4,69 15 33 Blaufelchen Constance (Obersee) | 36,3 + 0,11 | 3,47 | 5,14 7,6 36 Gräsik Revsundsjön 36,6 + 0,22 | 3,69 | 5,26 13 6 B Skelly Ullswater Sodi 0,28 12,95% | 4,34 8,2 7 Gwyniad Bala (Tegid) 32,3, =2.0,40) | 2.765|,.9,2001 841 45 A Reinanke (triés) Hallstättersee 37,7 + 0,34 | 2,36 | 4,08 89] 6A Skelly Haweswater 37,7 + 0,30 | 3,11 | 4,69 9,0 Type Gangfisch 5 Pollan Lough Neagh 3182222205147 0203, REI 9,3 39 Smäsik Näckten 20 D EE 20000 29 0 00 NO 40 Gwyniad Bala (Tegid) 39,5 + 0,23 | 2,67 | 4,14 8,1 23 Gangfisch Constance (Untersee) | 40,3 + 0,19 | 3,96 | 4,87 9,5 21 Brienzlig Brienz 41,1 + 0,2 DOME TE 9,7 57 Renke Riegsee 42,0 + 0,28 | 3,92 | 4,71 9,5 Type albula 4 Pollan Lough Erne LAG ZE OF 2090 3:49 12,6721012,4 58 Kleine Maräne Dieksee 42,6 + 0,19 | 3,71 20.05 59 » Pônitzersee AVO ZA MELO. 21358 53 » Schalsee 43,2 + 0,34 | 2,54 | 3,69 | 13,9 55 Corégone importé Chauvet 46,21. 0,42 | 3,972 | 2,31 |.13,0 REV. SUISSE DE Zoot., T. 66, 1959. 34 E. DOTTRENS TABLEAU 7 Populations relativement peu modifiées par mélanges ou introgression (variances entre 4 et 6) Branchio- va- | Coeff. ordre Population Lac Ses Mare 0 Écarts» Type Kilch. — Aucune Type Sandfelchen 20 Sandfelchen Constance (Obersee) 24,6 + 0,26 | 5,71 | 9,73 4,5 19 Weissfelchen Constance (Untersee) | 25,0 + 0,13 | 5,56 | 9,45 4,7 Type Balchen 28 Corégone actuel Léman 26,8 + 0,11 5,47 | 8,72 5,4 49 Palée Neuchâtel 26,9 + 0,10 5,1420 78142 Ga 49 Palée de fond » 27,6 + 0,21 LADA ISA DRS, (part) | _ 13 Alvsik Alsensjön 28,8 + 0,25 | 5,84 | 8,41 DR 10 Reinanke Attersee 29,0 + 0,26 6,06 | 8,48 6,5 Type Blaufelchen 32 Bondelle Bienne 33,6 + 0,10 | 4,90 | 6,59 6,8 50 Bondelle Neuchätel 33,9 + 0,15 | 4,987 6558 7,6 8 Kröpfling Attersee 35,9 + 0,30 PANSY or 8,2 52 Älvsik Bolesjön 36,3 + 0,34 | 5,05 | 620 | 72 16 Blaufelchen Constance (Untersee) | 36,7 + 0,27 4,30 | 5,65 — 35 Alvsik Grötingen 36,8 + 0,29 4,1 Sl 8,5 14 Smäsik Sundsjön 37,1 + 0,21 LIDO. 7,4 37 Renke Tegernsee 37,4 + 0,17 4.957 25595 8,6 Type Gangfisch 22 Albock Thoune 38,3 + 0,22 4,40 | 5,48 OR? Alvsik Bodsjön 40,0 + 0,44 | 5,83 | 6,04 8,4 44 B Reinanke Hallstättersee 42,9 + 0,27 | 4,62 | 5,01 9,8 Type albula 54 Kleine Maräne Plönersee 42,6 + 0,23 | 5,03 | Gy 949) || 4133.3) COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 99 TABLEAU 8 Populations altérées par mélanges ou hybridations (variances supérieures à 6) Type Kilch. — Aucune Type Sandfelchen. — Aucune Formes intermédiaires à moyennes du type Balchen Alvsik Storsjön (Ytterän) 26,9 + 0,31 | 9,70 |11,59| 4,8 Coregono Vivarone 27,2 + 0,22 | 7,01 | 9,76 5,1 Balchen Zoug 27,4 + 0,35 8,43 | 10,61 5,0 Palée Bienne 27,9 + 0,34 | 9,74 | 11,35 5,8 Renke Walchensee 29,8 + 0,49 | 6,52 | 8,57 — Bläsik Storsjön (Änge) 30,4 + 0,27 | 14,34 | 12,47 5,9 « Lavaret » Annecy 31,6 + 0,14 | 10,17 | 10,11 12 Coregono bianco Majeur 31,7 + 0,25 | 8,05 | 8,97 7,0 Type Blaufelehen — Aucune Type Gangfisch Lavaret Bourget 38,1 + 0,31 | 9,38 | 8,04 9,2 Gangfisch Constance (Obersee) | 38,4 + 0,26 | 8,66 | 7,67 8,9 Renke Würmsee 38,9 + 0,22 | 6,16 | 6,45 8,8 Lavaret Aiguebelette 39,2 + 0,31 | 7,24 | 6,87 9,7 Reinanke (non tries) | Hallstättersee 41,7 +0,33 | 9 7,19 0,0 Smärling Locknesjön 41,9 + 0,25 | 6,14 | 5,91 9,9 Type Albula. — Aucune pure du lac de Thoune — qui serait encore plus pure si l’on avait pas introduit de la Palée du lac de Neuchâtel qui fraie dans les mêmes conditions — pourrait logiquement être considéré comme un hybride de Sandfelchen et de Blaufelchen, deux types qui manquent dans ce lac alors que le Balchen y cohabite avec un Gangfisch (l’Albock) et un Kilch (le Kropfer). Mais cette interpré- tation, la fusion du Sandfelchen et du Blaufelchen, se heurte au 36 E. DOTTRENS fait que justement ces deux espèces paraissent le moins aptes à se mélanger, du fait de leurs habitudes reproductrices, l’une frayant au bord sous peu d’eau, l’autre au large ou en profondeur. Le Balchen fraie au bord sur fond caillouteux. Il faudrait alors admettre que cette fusion aurait été antérieure à l’installation des habitudes reproductrices actuelles, c’est-à-dire très ancienne. Sinon, comment expliquer pourquoi dans ce lac de Thoune, Blaufelchen et Sand- felchen n’ont pas conservé leur autonomie, comme ailleurs ? S'ils ont fusionné naturellement, c’est qu'ils n'étaient que deux sous- espèces et le système s'effondre qui subdivise le genre Coregonus en 5 ou 6 espèces distinctes. Cette remarque vaut aussi pour le Schnäpel danois, si semblable au Balchen du lac de Thoune: si le long des côtes de la Suède et du Danemark deux formes distinctes ont fusionné par places pour produire un type intermédiaire comme le Schnäpel, c’est que ces deux formes n’avaient pas atteint le statut spécifique. L’eventualite d’une fusion complete Sandfelchen x Blaufel- chen étant admise, comment expliquer que la variabilité du nombre des branchiospines chez le produit, Balchen ou Schnäpel, soit du même ordre de grandeur que celui des formes souches ? Cette variabilité devrait être nettement supérieure, comme celle des populations du tableau n° 8, celle, par exemple du Balchen du lac de Zoug dont on peut être certain qu'il est bien, lui, un produit d’hybridation Sandfelchen x Blaufelchen, compliqué d’ailleurs d’apports extérieurs. Est-ce qu’un produit hybride, à la longue tend à une réduction de cette variabilité par élimination progres- sive des cas extrêmes ? Le type Balchen serait alors soit une forme originelle comparable aux autres types, soit le produit ancien d’une fusion, dans certaines conditions particulières, de deux espèces déjà constituées, mais non parfaitement isolées génétiquement, et par conséquent la reconstitution, en quelque sorte d’une espèce antérieurement existante. Ce type se présente biométriquement comme une forme distincte, capable de se maintenir sympatrique- ment avec d’autres formes voisines, et, par conséquent, selon la doctrine à laquelle je me rattache, il constitue, lui aussi, une espèce valable. Quant aux populations plus ou moins composites qui conservent plus ou moins le type Gangfisch, je pense qu’il peut s’agir surtout d’introgressions plus ou moins prononcées de formes sympatriques COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE DI avec le Gangfisch et qui fraient, comme lui, sur les bords, au moins dans nos lacs alpestres, c’est-à-dire, selon les cas, de Sandfelchen ou de Balchen. Mais ce sont presque toujours des produits artificiels dus aux pratiques piscicoles. PRISE EN CONSIDÉRATION DU RAPPORT BRANCHIOSPINE SUR ARC Le classement en fonction du nombre des branchiospines et de la longueur relative des branchiospines exprimée par les écarts, définis p. 13, aboutit à distinguer les formes à faible dispersion du tableau n° 6 et à la possibilité de sélectionner, en se basant sur les variances, celles de ces formes qui paraissent le plus typiques. On peut pourtant objecter que cette sélection et la classification qui en résulte reposent essentiellement sur un seul caractère, celui du nombre des branchiospines. Il y a en effet corrélation entre le nombre des branchiospines et celui des écarts, puisque celui-ci est d'autant plus grand que les branchiospines sont plus serrées. Cette corrélation est pourtant en partie masquée par la tendance, observée subjectivement, qu'ont les branchiospines, au sein d’une population, à être d’autant plus longues qu’elles sont moins nom- breuses. J'ai vérifié cette impression pour la Grande Marène du Selenter- see, par exemple. Le coefficient de corrélation entre le nombre de branchiospines et les écarts s’est trouvé égal à +0,38 seule - ment (pour 40 individus). J’ai alors exprimé la longueur relative des branchiospines en calculant le rapport de la longueur de la plus longue d’entre elles (normalement, celle qui occupe l’angle du premier arc) à la longueur de la partie inférieure de cet arc. En abrégé, rapport branchiospine sur arc. Le coefficient de corrélation entre le nombre de branchiospines et les valeurs de ce rapport est: r = — 0,28. Il me semble indiquer une nette corrélation inverse. JARVI, qui avec THIENEMANN tient aussi compte de la longueur relative des branchiospines, mais la calcule différemment, signale qu'elle est indépendante de l’âge. J'ai en effet vérifié l’absence totale de corrélation avec la taille des individus dans une population pure. Ces constatations me paraissent donner au caractère de la longueur des branchiospines une valeur systématique intéressante. Il est seulement fâcheux que lesdites branchiospines soient parfois, 38 E. DOTTRENS surtout dans certains contingents, déformées, tordues, réduites ou rabougries, de sorte que la plus grande, celle de langle, ne peut souvent pas être utilisée pour le calcul du rapport. Je soupçonne ces lésions d’avoir une origine parasitaire, mais l’hôte probable m'est inconnu. Lorsque ces lésions abondent dans une population comme chez le Gwyniad du lac Bala, la moyenne du rapport en est abaissée d’une quantité difficile à apprécier. Pour le Gwyniad, il semble qu’elle est égale, a peu pres, à la différence normale entre le type Blaufelchen et le type Gangfisch. Si, à l’intérieur d’une population, on peut constater une corréla- tion inverse entre le nombre des branchiospines et leur longueur, il en va tout autrement quand on compare les diverses populations où la corrélation directe est évidente. Pour le prouver, j’ai calculé la corrélation de rang pour ces deux valeurs sur les populations relativement pures du tableau n° 6. Le coefficient obtenu est r= + 0,945. Faute de mieux, le rapport branchiospine sur arc m’a donc paru constituer un caractère supplémentaire utile pour distinguer statistiquement les diverses formes. Il présente un inconvénient: la dispersion des valeurs est si élevée, dans chaque population, qu'il en résulte des chevauchements considérables des courbes de variations. Ce caractère à lui seul permet bien de sérier les popula- tions, mais ne suffit pas à les distinguer. Etant obligé d'établir les valeurs du rapport branchiospine sur arc dans une soixantaine de populations différentes, j’ai limité à 50 (parfois 51) au maximum le nombre des individus entrant en ligne de compte pour chaque population. J’ai naturel- lement choisi alors autant que possible, lorsque je disposais de plusieurs pêches et de contingents importants, les séries obtenues sur les frayères. Les contingents capturés en périodes de fraie offrent certainement moins de risque de mélanges fortuits d’especes différentes. Dans les tableaux qui suivent, j’ai repris la plupart des populations des tableaux n° 6 à 8. J’ai pourtant éliminé le Gangfisch de lObersee, manifestement moins pur que celui de l’Untersee (les contingents n’ont pas été pris sur les frayères et comprennent sûrement de jeunes Blaufelchen). J’ai de même laissé de côté quelques populations dont la nature composite et artificielle ne faisait aucun doute. TABLEAU 9 CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE Branchiospines et rapports br. sur arc 39 1® groupe: Populations pures ou relativement pures (Variance du nombre de Branchiospines jusqu’à 4.) Population Lao D ad i | aes Type Kilch Storsik Näckten 20,94 + 0,21| 2,22 | 23,92 + 0,46| 10,83 Kropfer Thoune 21,00 + 0,50) 2,22 | 28,78 + 0,94! 7,95 Kilch Constance 21,04 + 0,20| 1,95 | 24,70 + 0,44| 9,85 Storsik Storsjön 22,20 + 0,22| 2,40 | 26,24 + 0,40| 8,06 Storsik Ismundsjön 22,20 + 0,50| 3,71 | 24,15 + 0,62| 5,05 Type Sandfelchen Sandfelchen Constance 24,29 + 0,31| 3,05 — — (part.) » » 24,33 + 0,28| 3,51 | 28,71 + 0,51| 8,01 Grosse Maräne Selentersee 24,46 + 0,24} 2,89 | 28,00 + 0,39| 7,48 Renke Chiemsee 25,60 + 0,25) 3,16 | 31,20 + 0,49] 11,9 Type Balchen Palée Léman 26,82 + 0,28] 3,79 | 32,60 + 0,46] 10,64 » Neuchätel 26,94 + 0,27| 3,54 | 32,00 + 0,45| 9,92 Storsik Landösjön 28,80 + 0,31| 2,40 | 29,52 + 0,76| 14,40 Schnaepel Ringköbbing 28,88 + 0,23| 2,71 | 31,28 + 0,43| 9,20 Balchen Thoune 29,54 + 0,27| 3,69 | 30,76 + 0,47| 10,82 Type Blaufelchen Bondelle Neuchätel 34,2 + 0,26| 3,48 | 36,60 + 0,38| 7,20 Powan Lomond 34,22 + 0,21) 2,29 | 31,66 + 0,41| 8,38 Storsik Fullsjön 35,95 + 0,37| 2,81 | 34,62 + 0,56} 6,52 Blaufelchen Constance 36,58 + 0,25| 3,05 | 34,96 + 0,44| 9,43 (Obersee) Grasik Revsundsjön 36,80 + 0,29| 3,75 | 36,24 + 0,38] 10,89 Smäsik Sundsjön 37,30 + 0,28| 3,81 | 33,60 + 0,37| 6,92 Skelly Ullswater 37,41 + 0,24| 2,95 | 33,76 + 0,45] 10,06 » Haweswater 37,97 4 0,33| 3,59 | 38,37 +-0,57|/10,46 Type Gangfisch Pollan Lough Neagh 38,24 + 0,18| 1,66 | 37,12 + 0,40| 7,87 Smäsik Näcken 39,51 + 0,28| 3,32 | 40,23 + 0,51| 11,2 Gwyniad Bala 39,71 + 0,23| 2,54 | 34,69 + 0,53| 13,30 Gangfisch Untersee 41,02 + 0,27| 3,78 | 39,22 + 0,37| 6,81 Brienzlig Brienz 41,78 + 0,24| 2,85 | 41,88 + 0,51| 13,05 Type Albula 4 Pollan Lough Erne 42,56 + 0,24} 2,85 | 46,06 + 0,4 8,06 58 Kleme Maräne Dieksee 43,02 + 0,25] 3,14 | 48,26+ 0,42] 8,99 83 » Schalsee 43,48 + 0,38| 3,01 | 49,57 + 0,92] 17,61 59 » Pönitzersee 43,48 + 0,26| 3,45 | 48,92 + 0,51| 12,87 55 Corég. importé Lac Chauvet 46,18 + 0,41} 3,67 | 47,45 + 0,72] 11,43 40 E. DOTTRENS TABLEAU 10 Branchiospines et rapports br. sur arc 2° groupe: Populations relativement peu modifiees (Variance du nombre de Branchiospines entre A et 6.) N° È B hio- Va- R È Va- Bie] raum | e e | u Type Kich. — Aucune Type Sandfelchen 19 Weissfelchen Constance 25,18 + 0,32| 5,27 | 29,58 + 0,53| 13,37 (Untersee) Type Balchen 29 Palée Bienne 26,75 + 0,32| 4,08 | 32,55 + 0,45| 8,20 10 Reinanke Attersee 29,22 + 0,34| 5,77 | 35,34 + 0,45| 10,20 Type Blaufelchen 32 Bondelle Bienne 33,80 + 0,32| 5,20 | 33,16 + 0,52| 13,33 12 Renke Ammersee 35,65 + 0,33| 4,38 | 37,08 + 0,41| 6,82 8 Kröpfling Attersee 35,88 + 0,30| 4,55 | 37,47 + 0,40| 7,98 34 Storsik Skällbrägden 36,14 + 0,31} 4,96 | 28,50 + 0,62] 19,17 51 | Bläsik Bolesjön 36,50 + 0,46| 4,15 | 36,60 + 0,72| 10,39 16 Blaufelchen Constance 36,71 + 0,31| 4,94 | 36,74 + 0,57| 12,46 à (Untersee) 92 Alvsik Hällstagruppen 36,78 + 0,39) 5,95 | 34,48 + 0,42) 6,95 35 » Grötingen 36,89 + 0,30) 4,72 | 38,63 + 0,46| 10,20 3 Renke Tegernsee 37,67 + 0,35| 5,34 | 36,42 = 0,46| 9,22 (Grund.) Type Gangfisch 22 | Albock Thoune 38,73 + 0,37| 4,20 | 41,00 + 0,39| 7,44 38 Lavaret | Aiguebelette 39,62 + 0,30) 4,48 | 39,64 + 0,45) 10,08 41 Alvsik Bodsjön 40,13 + 0,44) 5,92 | 35,97 + 0,54) 8,90 op Renke Riegsee 42,00 + 0,29} 4,39 | 37,82 + 0,50| 12,69 43 Smärling Locknesjön 42,10 + 0,30| 4,30 | 39,84 + 0,42| 9,01 Type Albula | 53 Kleine Marane Plönersee 43,55 + 0,30) 4,72 | 48,41 + 0,49) 12,01 COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE TABLEAU 11 Branchiospines et rapports br. sur arc 3° groupe: Populations altérées. 41 (Variance du nombre de Branchiospines supérieure à 6.) aa Ne . Branchio- Va- R t Va- d'ordre| Population Lac splines riance Nears renee Type Kilch. — Aucune Tupe Sandfelchen. — Aucune Formes intermédiaires à moyennes voisines du type Balchen 37 | Alvsik Storsjôn (Ytterän) | 26,44 + 0,36] 6,45 | 28,14 + 0,49] 11,81 45 | Coregono Vivarone 27,01 + 0,40) 8,04 | 30,66 + 0,45) 10,00 30 Balchen Zoug 27,40 + 0,40) 7,80 | 28,76 + 0,46} 10,70 13 Alvsik Alsensjon 29,20 + 0,38} 7,20 | 29,02 + 0,48) 11,54 46 Blasik Storsjön (Ange) 29,62 + 0,60] 17,68 | 30,14 + 0,71] 25,36 Type Blaufelchen. — Aucune Type Gangfisch 17) | Lavaret Bourget 38,29 + 0,44| 10,17 | 38,19 + 0,42] 9,4 11 | Renke Würmsee 38,44 + 0,40) 7,54 | 37,30 + 0,41! 8,1 Type albula. — Aucune On constatera que les données numériques pour le nombre des branchiospines ne sont pas identiques à celles des tableaux précé- dents. Les différences s'expliquent surtout par le fait que le nombre des individus est parfois fort différent dans ces nouveaux tableaux, dans quelques cas aussi, de petites erreurs de dénombrements ont été soigneusement corrigées. On notera, en comparant deux à deux les tableaux n® 6 à 8 et n°5 9 à 11, le déclassement de quelques populations. Par exemple, le Sandfelchen du lac de Constance, n° 20, les Palées du lac de 42 E. DOTTRENS Neuchâtel et du Léman, la Bondelle de Neuchâtel passent du deuxième groupe, populations modifiées, au premier groupe, popu- lations relativement pures. La Palée du lac de Bienne passe du troisième au deuxième groupe, comme aussi le Lavaret du Bourget. Dans la plupart des cas, cela signifie simplement, du fait que pour les calculs de rapports j'ai retenu de préférence les individus capturés sur leurs frayères, que les contingents sont plus homogènes en périodes de reproduction, tandis qu'ils comprennent, en périodes d'alimentation, des « intrus », « captés» par les bancs en déplace- ment. En revanche, quelques populations passent du premier au second groupe, elles ne sont évidemment pas vraiment pures et leur classement dans l’un ou l’autre groupe peut dépendre du hasard, surtout dans les séries restreintes. On remarquera également que la distinction des différents types n'est pas tout à fait aussi satisfaisante, quand on considère les rapports, que lorsqu'on prend en considération les écarts. Le rapport branchiospines sur arc, s’il a l'avantage d’être indé- pendant du nombre des branchiospines, a le grave inconvénient d’être fluctuant à l'excès. J'ai donc tenté encore un autre moyen de sélection, la combinaison de caractères par Pemploi d’une fonc- tion discriminante. RECHERCHE D’UNE FONCTION DISCRIMINANTE La recherche d’une fonction discriminante (FISHER 1946), qui fasse intervenir deux ou plusieurs caracteres, a été faite avec l’indispensable collaboration du laboratoire de statistique mathé- matique de l’Université de Genève. Je tiens à remercier bien vive- ment son directeur, le professeur Linder, de sa précieuse assistance. Les données fournies aux statisticiens étaient les suivantes: quand on considère les populations chez lesquelles la répartition du nombre des branchiospines est normale, c’est-à-dire gaussienne, on constate que chez certaines, la dispersion des fréquences est nettement plus faible que chez d’autres. J’ai choisi, parmi ces populations que je considère comme plus pures, les deux plus caractéristiques de chaque type, ou, plus exactement, celles qui subjectivement me paraissaient les plus sûres. Pour ces calculs, CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 43 jai préféré retenir les formes ou espèces classiques de l’Europe centrale, issues de lacs où elles cohabitent avec d’autres formes plutôt que choisir systématiquement les populations à plus faibles variances, sans doute plus pures, mais dont l’autonomie pourrait être mise en doute. J’ai fait une exception pour le Gangfisch dont on obtient, vu le mode de pêche, difficilement des contingents purs, même sur ses frayères. Une première tentative de calculer une fonction discriminante a été faite en 1955, en se basant sur l'hypothèse que les populations de Corégones, non compris Coregonus albula, appartenaient aux quatre espèces reconnues par WAGLER. Elle était destinée à éprou- ver, Justement, le systeme de cet auteur. Le D' Geter, qui entreprit pour moi cet essai, et que je remercie bien cordialement, prit en considération quatre caractères: nombre de branchiospines, écarts, nombre d’écailles de la ligne latérale et longueur du corps. Il est inutile d'entrer dans les details des résultats obtenus, l’analyse prouva qu’une telle constellation de caractères était inutilisable. Le Dr Geter refit les calculs en ne prenant plus en considération que le nombre de branchiospines et les écarts. Ces calculs aboutirent à la conclusion que l’analyse basée sur les huit populations retenues ne fournissait pas une définition suffisante des quatre types hypo- thétiques. Le premier groupe, formé du Kilch et du Storsik du Storsjön etait seul bien defini; le deuxieme groupe, Sandfelchen de Constance et Reinanke de l’Attersee était particulièrement mauvais, inconsistant, ce qui s’est expliqué ultérieurement puisque ce groupe était composite; le troisième groupe, formé des Skellies et du Kröpfling de l’Attersee, ni le quatrième, Pollan Erne et Brienzlig, n'étaient satisfaisants; le quatrième groupe en tout cas s’est aussi révélé arbitraire par la suite. Ces échecs constatés, étant obligé de reprendre le problème à la base, j'ai renoncé aux écarts pour la raison donnée plus haut et calculé les rapports branchiospines sur arc. J’ai déjà dit que, pour économiser du temps et de la peine, les calculs pour soixante popu- lations n'étant pas une petite affaire, j'ai limité à 50 le nombre des individus entrant en ligne de compte pour chaque population. Pour sélectionner les populations de base, je me suis servi des données des tableaux précédents et des graphiques correspondants. Les populations retenues pour le calcul de la fonction discriminante sont : 44 E. DOTTRENS TABLEAU 13 Fonction discriminante Xp Populations pures ou relativement pures (variance jusqu’à 50). ee Population | Lac | Xp a Xp du type Type Kilch 26 Storsik Näckten 97,64 + 0,85 | 35,79 1 Kilch Constance 98,24 + 0,76 | 29,06 97,86 47 Storsik Ismundsjön 101,08 + 1,42 | 26,25 (Storsik Näckten) 61 Kropfer Thoune 102,00 + 1,11 | 11,56 | et Kilch. Constance) 2 Storsik Storsjön 103,96 + 0,79 | 31,28 Type Sandfelchen 56 Maräne Selentersee 113,68 + 0,84 | 34,93 113.80 20 p | Sandfelchen te 113,74 + 1,13 | 39,93 (Sandfelchen et 48 | Renke Chiemsee 120,64 20,88 | 33,80 | MaraneSSelenln en) Type Balchen 18 Palée Léman 126,32 + 0,95 | 45,27 133,25 15 Storsik Landösjön 130,32 + 1,29 | 41,50 (Balchen Thoune 9 Schnäpel Ringköbbing 132,96 + 0,85 | 36,52 et Schnäpel) Type Blaufelchen 3 Powan Loch Lomond 151,28 + 0,80 | 32,12 50 Bondelle Neuchätel 156,24 + 0,92 | 42,34 164.84 25 Storsik Fullsjön 161,14 + 1,38 | 39,84 3 14 | Smäsik Sundsjön 164,04 + 0,93 | 42,96 N nn BB | Skelly Ullswater 164,84 + 0,85 | 36,33 San 36 Gräsik Revsundsjön 165,14 + 0,97 | 41,35 Type Gangfisch 5 Pollan Lough Neagh 170,73 + 0,71 | 24,93 186.45 40 Gwygniad Bala 193,92 4.02) 49°49 3 AR 22 | Albock Thoune 176,40 + 1,25 | 46,77 wae ie 21 Brienzlig Brienz 188,12 + 0,91 | 41,38 er Tupe Albula 4 Pollan Lough Erne 194,96 + 0,87 | 38,28 199,97 58 Kl. Marane | Dieksee 198,64 + 0,90 | 40,31 (Pollan Erne, 53 + 1,52 | 48,34 | Dieksee et Ponitzersee) » Schalsee 201,62 COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 45 TABLEAU 14 Fonction discriminante Xp Populations relativement peu modifiées (variances entre 50 et 80). re Population Lac Xp Variance Type Kilch. — Aucune Type Sandfelchen 20 Sandfelchen Constance Obersee 114,48 + 1,23 63,49 19 Weissfelchen » Untersee | 120,92 + 1,66 71,38 Type Balchen 29 Palée Bienne 126,10 + 1,26 63,99 49 Palée Neuchâtel 126,28 + 1,02 51,68 31 Balchen Thoune 136,16 + 1,06 | 56,45 Type Blaufelchen 32 Bondelle Bienne 151,40 + 1,24 76,68 12 Renke Ammersee 161,85 + 1,21 58,48 8 Kröpfling Attersee 162,84 1,04 | 53,61 51 Alvsik Bolesjön 164,40 + 1,75 61,04 35 Alvsik Grôtingen 167,18 + 1,18 68,07 37 Renke Tegernsee 168,88 + 1,29 71,69 Type Gangfisch 6A Skelly Haweswater 171,44 + 1,27 51,81 41 Alvsik Bodsjön 176,47 + 1,62 729612 38 Lavaret Aiguebelette 178,04 + 1,22 71,75 39 Smäsik Näckten 178,51 + 1,17 58,81 23 Gangfisch Untersee 182,49 + 1,10 | 59,35 57 Renke Riegsee 184,64 + 1,04 | 53,67 43 Smärling Locknesjön 186,12 + 1,12 62,87 Type Albula 54 Kleine Maräne Plönersee 200,80 + 1,05 55,20 59 Kleine Maräne Pönitzersee 201,80 + 1,02 | 52,30 55 Corégone importé | Chauvet 209,00 + 1,66 61,00 46 E. DOTTRENS TABLEAU 15 Fonction discriminante Xp Populations altérées par mélanges ou hybridations (variances supérieures a 80). gs Population Lac | Xp Variance Type Kilch. — Aucune Type Sandfelchen. — Aucune Type Balchen 29) Alvsik Storsjön (Ytteràn) | 121,68 + 1,38 94,62 30 Balchen Zoug 124,80 + 1,51 114,56 13 Alvisk Alsensjòn 181520254557 122,72 10 Reinanke Attersee 137,64 + 1,35 90,67 Type Blaufelchen 34 Storsik Skällbrägden 155,56 + 1,35 89,65 16 Blaufelchen Constance(Untersee) | 163,16 + 1,50 84,98 Type Gangfisch 119) Lavaret Bourget 172,19 + 1,55 128,04 11 Renke Würmsee 172.98 + 1,45 103,53 1er type: n° 26, Storsik, Näckten (Suède) et n° 1, Kilch (Constance); 2e type: n° 20, Sandfelchen, Constance et n° 56, Maräne, Selenter- 3e type: 4e type: oe type: 6e type: see; n° 31, Balchen, Thoune et n° 9, Schnäpel, Ringköbbing; n° 33, Blaufelchen, Constance, n° 35, Älvsik, Grötingen (S) et n° 6B, Skelly, Ullswater. n° 21, Brienzlig, Thoune et n° 57, Renke, Riegsee (Ba- viere); n° 4, Pollan Lough Erne, n°’ 58 et 59, Kleine Maräne, Dieksee et Pönitzersee (Holstein). CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE La fonction obtenue a été: Xp = 3,5 x + y, dans laquelle x = le nombre des branchiospines et y les valeurs en % du rapport branchiospines sur arc inférieur. Je tiens à remercier encore M. Lana, assistant, de son aimable collaboration. Dans les tableaux 13 à 15, les populations sont classées dans l’ordre des valeurs croissantes de la fonction discriminante. J’ai limité arbitrairement à 50 la va- riance des populations considérées comme pures ou pratiquement pures (tableau 13). Le tableau 14 comprend les variances de 50 à 80, jadmets qu’elles correspondent aux populations encore reconnais- sables mais nettement modifiées. Au-delà de 80, on peut considérer que les populations sont nette- ment altérées (tableau 15). La combinaison de deux carac- tères bien différents, quoique se rapportant tous deux aux bran- chiospines, permet une sélection satisfaisante des populations, séletion qui s'accorde assez bien avec les précédentes, celles des tableaux n° 6 à 8 et n° 9 à 11. Je pense qu’on doit donner plus de poids à la fonction diseri- minante et considérer comme le meilleur le triage auquel on aboutit par ce moyen, malgré que le choix des populations de base n’ait pas été toujours heureux. Un choix plus rigoureux des populations FONCTION DISCRIMINANTE SR ranno N À \ Se ng INA EN \ NEBEN a \ \, = \ N Se N N, “TI T a == 8 ol 9 re) a \ \ =x \ \ : \ \, a \ \ Fe \ N = À A x a DE \ S \ S N Bug AN ‚© N N \ = Ò. N = Si È | \ SHIRTS g BS | \ Q LS] I N x 8 \, N, (e) N N N, N \ w N N 5 \ à ins \ NGS \ Sen I GS pa N EN \ N \ \, 8 \ \ \ N À Ax È N ie N 5 N \ i N 5 2 2 © = RG sala 47 Fic. 6. 48 E. DOTTRENS qui ont servi de base aux calculs n’aurait sans doute pas modifie sensiblement la formule obtenue. D’ailleurs, dans la pratique, on ne se donnera pas la peine d’exécuter tous ces calculs, il suffira pour déterminer une espèce de Corégone de prendre en considération le nombre des branchiospines, et leur longueur exprimée par le rapport branchiospines/are ou plus simplement par le nombre d’ecarts interspinaux. Dans le graphique (fig. 6), on peut apprécier l’allure de la dispersion des valeurs obtenues pour la fonction discriminante dans les six séries que je rapporte à autant d’espèces distinctes. On constatera de nouveau que Coregonus albula se présente comme un extréme d’une série parfaitement cohérente. Il est donc possible d'examiner et de caractériser chacune de ces six espèces. J’ai déjà donné, lors de ma communication au Congrès de Londres, 1958, le système auquel m'ont amené ces recherches biométriques et la correspondance avec le système de SVÄRDSON. Je maintiens les noms actuellement usites pour les Coregones d’Europe centrale, parce qu’à mon sens la priorité doit être accordée aux premières descriptions basées sur le nombre des branchio- spines, tous les autres caractères utilisés précédemment n’ayant pratiquement pas de valeur systématique, les formes décrites étant d’ailleurs des nomina nuda. Ces six espèces, imparfaites, sont donc: Type Kilch: Coregonus acronıus Smitt; Type Sandfelchen: Coregonus fera Jurine; Type Balchen: Coregonus lavaretus (L.); Type Blaufelchen: Coregonus wartmanni (Bloch); Type Gangfisch: Coregonus macrophthalmus Nüsslin ; Type albula: Coregonus albula (L.). ite espèce: Coregonus acronius Smitt. Caractérisée par des branchiospines tres courtes et trés laches, 21 à 22 en moyenne, la plus grande correspondant en moyenne a 3,5 écarts interspinaux. Valeur de la fonction discriminante voisine de 100; il semble que des valeurs supérieures doivent étre attri- buées a des introgressions ou a la présence fortuite dans la série examinée d'individus de la deuxième espèce. Cinq populations pures CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 49 ou relativement pures appartiennent à cette espèce, voir les ta- bleaux 6, 9 et 13. Le graphique (fig. 7) montre la dispersion de la fonction diseri- minante pour 4 de ces 5 populations. La cinquième, Kropfer du lac de Thoune en fait aussi partie, mais je n’ai disposé que d’un contingent trop restreint. 99% 95% 50% 5% 1: 2 PE En de C.\ ACROMUS 83 85 87 89 91 93 95 97 99 101 103 105 107 109 IN 113 ETC 2€ espèce: Coregonus fera Jurine. La véritable Féra du Léman correspondait manifestement à ce type, comme il est facile de s’en convaincre en mesurant et exami- nant les exemplaires du muséum de Genève: 24 à 25 branchiospines en moyenne, la plus grande correspondant à 4,5 ou 5 écarts inter- spinaux. La fonction discriminante est voisine de 115. Cette espèce partage avec la précédente le caractère de la bouche nettement inférieure et une tendance évidente à se nourrir de la faune de fond. Le type Sandfelchen, tel qu’il est pêché au lac de Constance, est souvent mélangé d'individus d’une autre forme et très probable- ment d’hybrides produits par les piscicultures. Le Weissfelchen de REV. SUISSE DE ZooL., T. 66, 1959. 4 50 E. DOTTRENS l’Untersee ne diffère du Sandfelchen que par un mélange constant, surtout avec des individus de la quatrième espèce et la production probable d’une certaine proportion d’hybrides artificiels. Le mode de pêche à la seine et le brassage qui en résulte sont sans aucun doute responsables de ces mélanges. L'espèce est représentée, apparemment à l’état pur, au Selen- tersee, c’est la forme décrite par THIENEMANN sous le nom de C. holsatus. 2° espece 99% — = = È | LEE RSS| | ee | die) va 954 - N°19 WEISSFELCHEN UNTERS AA N20 SANDFELCHEN| OBERSEE Hg | N°48 RENKE CHIEMSEE | | N°56 MARANE SELENTERSEE | ER 50% Rn : |: | | Re | | | leet | | | Sai age AA E o as A | 48 we | 156 HE = ; IC. FERA | | | Ì | I | 95 97 99 101 103 105 107 109 m 13 115 7 19 121 123 125 127 129 131 133 135 137 [Seba teye Le graphique (fig. 8) représente la dispersion des populations appartenant à cette espèce. En pointillé, le Weissfelchen, manifes- tement impur. Je n’ai pas assez d'individus de l’authentique Féra du Léman pour que cette forme puisse figurer sur le graphique. La Renke du Chiemsee s’écarte notablement, comme on peut le voir, du type de l’espèce et se rapproche du type suivant. Ces deux premières espèces, qui sont peut-être en voie de disparition, semblent absentes des eaux intérieures de Grande- Bretagne et d'Irlande. 99% 95% 50% 5% 1% CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 54 3° espèce: Coregonus lavaretus (L.). S'il n'existait pas de populations relativement pures et à faible dispersion pour les caractères considérés, j'aurais considéré le type Balchen comme un produit d’hybridation (voir p. 36). Le Schnäpel du Ringköbbing est en fait la population la plus typique. Nombre de branchiospines 28-29 en moyenne, 6carts entre 5 et 6, fonction discriminante voisine de 130. Le Balchen de Thoune en serait la replique exacte dans les Alpes si on n’avait pas introduit dans ce lac des Palées du lac de Neuchâtel qui occupent les mêmes biotopes et de ce fait se mélangent avec lui. Le Storsik du Landösjön appartient certainement à cette espèce. Les Palées de Suisse romande également, bien qu’elles aient apparemment subi une introgression avec l’espece précédente, qui a maintenant disparu de ces lacs. 3° espece LE a N° 9 SCHNAPEL | RINGKOBBIN N°15_STORSK LAND N°18 PALEE |LEMA N°29 PALEE | BIENNE ! PA 7 | 30 | ; | ni | 15. ar A | | 129,3 Ve > le ae | NA 16 | | € LAARETIS 107 109 m 113 115 117 119 121 123 125 127 129 131 133 135 137 139 141 143 145 147 149 151 153 155 Bre. 9. Cette espèce présente beaucoup moins que les précédentes le caractère de la bouche inférieure et son alimentation est, en Suisse en tout cas, presque exclusivement planctonique. A côté des populations appartenant à coup sûr à ce type, on rencontre dans divers lacs des populations accusant le même nombre moyen de branchiospines, voisin de 30, mais qui sont des 52 E. DOTTRENS hybrides certains ou des produits de brassages inextricables dues à la pisciculture. Les populations altérées ou composites se recon- naissent à la variance considérable de la fonction discriminante, en particulier. Les Corégones des lacs italiens, le Corégone du lac d'Annecy, le Balchen du lac de Zoug sont des exemples de popula- tions dont la nature complexe ou hybride peut être démontrée. Ce dernier seul, le Balchen de Zoug, est porté sur le graphique (fig. 9). D’autres populations ne sont peut-être qu’en apparence apparentés au type Balchen; ce sont en particulier, l’Älvsik pêché à Ytterän et celui de l’Alsensjön. Ce dernier, avec une variance de la fonction discriminante atteignant la valeur considérable de 122, semble bien une forme artificielle, comme SwÄrpson me l’avait en effet signalé (voir p. 27). Le graphique (fig. 9) comprend à la fois des populations appartenant à l’espece (en traits pleins) et d’autres qui ne sont vraisemblablement que des hybrides ou des produits de piscicul- ture (en traits pointillés). 4e espèce: Coregonus wartmannt (Bloch). Typiquement, le Blaufelchen à l’état frais se reconnaît aisément à sa bouche d'ordinaire terminale, à la pigmentation de ses nageoires très enfumées et souvent à sa couleur bleutée surtout en période de fraie. Mais ces caractères sont trompeurs et souvent fugaces. Biométriquement, 1l accuse en moyenne 36 branchiospines, dont la plus grande couvre 7 a 8 écarts interspinaux. La fonction diseri- minante s’ecarte nettement de celle de l’espece précédente, avec une moyenne voisine de 160. Mais l'espèce parait souvent avoir subi l’introgression de la forme Gangfisch, réputée a tort ou à raison pour ses goûts itinérants. Les tableaux 6, 9 et surtout 13 indiquent les populations les plus pures. Les tableaux 7, 10 et surtout 14 comprennent celles qui doivent être regardées comme impures quoique encore reconnaissables. Le graphique (fig. 10) ne laisse pas d’être troublant par le fait de l’existence, à côté des populations typiques groupées de part et d'autre de la ligne spécifique, d’autres populations dont la valeur pour la fonction discriminante est nettement plus faible. S'agit-il d'une difference entre les C. wartmanni dans le nord et dans les Alpes correspondant a l’ecart de 2 ou 3 branchiospines entre l’inter- prétation de SvArpson et la mienne ? Ou bien s’agit-il d’intro- r COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 59 gression de l’espece précédente comme cela parait très probable pour la Bondelle ? Ou encore, cette dispersion est-elle parfois l'expression d’un phénomène biologique: les malformations fré- quentes des branchiospines par lésions parasitaires ? 4° espèce cael N6B SKEILY ULLSWATE, 3 Io se OP Le KROPFLING ATTERSEE Fall ES N°12 RENKE | AMMERSEE N°14 SMÄSIK| SUNDSJON 32, DE GERNSEE 507 35 8 | 0 al Fee LE FRE | | € wahren | 139 141 143 145 147 149 151 153 155 157 159 161 163 165 167 169 171 173 175 177 179 181 183 185 187 ETICO: 5° espèce: Coregonus macrophthalmus Nüsslin. Cette espèce est, avec la troisième, celle qui témoigne de la plus grande fréquence de mélanges. Il semble bien que typiquement elle ait environ 40 branchiospines en moyenne, la plus grande correspondant à 9 ou 10 écarts. La fonction discriminante accuse des valeurs variables, en moyenne 180. A côté de populations pures, on rencontre une forte proportion de populations nettement modi- fiées ou profondément altérées. Il me parait évident qu’on doit à la pisciculture les populations hybrides incontestables comme celle du Würmsee ou le Lavaret du Bourget. On remarquera dans le tableau 14 que le Skelly de Haweswater figure parmi les populations (peu) modifiées de cette espèce tandis qu'il figurait, non sans réti- cences de ma part, parmi les populations (relativement) pures du tableau 6. Je suis convaincu qu’une étude plus poussée fixera la nature composite de cette forme. E. DOTTRENS Le graphique (fig. 11) semble confirmer que C. macrophthalmus est l’espèce la moins stable; elle me paraît subir, naturellement ou par intervention humaine, de fréquents mélanges, surtout avec les espèces précédentes. Peut-être la position des Coregones de Grande-Bretagne s’ex- plique-t-elle de cette façon. L’exemple du Skelly de Haweswater, qui, sur ce graphique, parait se rapprocher décidément plus du type Gangfisch que son homonyme de Ullswater, la position ana- logue du Gwyniad qui présente lui aussi des indices de mélanges, 5° espèce ° 5 POLLAN VUGA | NEAUR | Ile | a N°6A ELLY | HA SWATER 5 40 38 43 |F pas Lo BRIE) 3 al 22 | 39 val PAV AA. N22 ALBOC HOU > Ar FG: N23 GANGFISCH CONSTANG AAT A i IT LT oer A A, 7 u SH VEGA N39 SMASK NACKTEN EL, 7 N40 SWYNAD BALA TH, N NE et | È A DITS /°57_RENKE | RIEGS | 5 Z DE 574 17 40 38) aa ali JESI | MACROPHTHALMUS | 157 159 161 163 165 167 169 171 173 175 77 179 181 183 185 187 189 191 193 195 197 199 201 203 205 207 Ike Ae parleraient en faveur d’une tendance de cette espece a absorber plus facilement que les autres des individus étrangers et par consé- quent à se modifier plus fréquemment par introgression. Cette espèce est encore celle qui présente le plus souvent des malforma- tions des branchiospines. Mais il se pourrait encore qu'il s'agisse, en Grande-Bretagne, d’un certain endémisme insulaire. Avant d'envisager l'éventualité que ces populations britanniques consti- tuent des sous-espèces particulières, il importe de pousser plus loin et plus à fond l’analyse statistique et biologique de ces formes. CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 55 6° espèce: Coregonus albula (L.). Reconnue de tout temps, elle ne se distingue vraiment que par sa bouche, d’habitude supère. Branchiospines en moyenne 43, mais la forme importée au lac Chauvet accuse 46, écarts en moyenne 15, fonction discriminante voisine de 200. Le fait qu’une partie des populations figure dans les tableaux des populations modifiées semble bien confirmer la possibilité d’introgression par une autre espèce qui ne peut être qu’une des précédentes, vraisemblablement 6° espèce N53 SCHALSEE N°54 PLONERSEE N°55) LAC |CHAUVET N°59, PONITZERSEE 181 183 185 187 189 191 193 195 197 199 201 203 205 207 209 211 213 215 217 219 221 Eire Al, la 4° ou la 5°, selon les cas. Dans le graphique (fig. 12), la variabilité de cette espèce apparaît analogue à celle de C. acronius. Le Pollan du Lough Erne n'est-il qu’un extrême d’une variabilité normale ou une population quelque peu modifiée par mélange avec l’espèce précédente ? On remarquera à Vopposé la position insolite du Corégone importé dans le lac Chauvet et dont l’origine est énigma- tique (voir à ce sujet l’enquête de Vivier 1958). 56 E. DOTTRENS UN NOUVEL ESSAI DE MORPHOLOGIE EXTERNE COMPARATIVE J'ai laissé de côté Jusqu'ici la morphologie externe dont il me paraît amplement démontré qu'elle dépend essentiellement des conditions de milieu. Pourtant, les caractères morphologiques sont nécessairement l'expression des possibilités latentes héréditaires de chaque individu. Il était par conséquent indiqué, ayant établi l'existence probable d’au moins six espèces européennes, de vérifier si malgré la difficulté 1l était possible de distinguer des différences morphologiques ou du moins des tendances particulières à chaque type. L'ensemble des mensurations que j'ai prises sur des milliers d'individus constitue une enorme documentation dont la publica- tion serait vaine car elle ne mène à rien. Du moins, me semblerait-il futile de baser sur ces documents une pseudosystématique qui aboutirait à une pulvérisation des formes types en sous-espèces et en écotypes, qu'on pourrait multiplier et désigner nommément presque à l'infini. Dans le tableau 16 Je n’ai retenu que quelques mensurations et quelques rapports correspondant à des caractères qui ont été employés pour la systématique du genre. Pour plus de clarté, j'ai arrondi les nombres à l’unité, à 0,5 près ou à 0,1 près, selon les cas. Je rappelle le sens de mes abbréviations: Long. = longueur du corps, de la pointe du museau à l’extremite du lobe inférieur de la nageoire caudale. Branch. — nombre de branchiospines sur le premier arc branchial gauche. Ecailles — nombre d’écailles de la ligne latérale. écarts — nombre d’ecarts interspinaux correspondant à la longueur de la plus grande branchiospine. Xp — fonction discriminante, soit 3,5 x + y (ou x égale le nombre de branchiospines et y le rapport en % de la plus longue branchiospine à la longueur de la branche inférieure de l’arc branchial). 3/1 — rapport de la longueur de la tête à celle du corps. M/3 — rapport de la hauteur à la longueur de la tête. 4/3 = rapport du diamètre de l’œil à la longueur de la tête. 6/1 — rapport de la longueur de la pectorale à celle du corps. C/D — rapport de la hauteur de la nageoire dorsale à sa base. max./tete = rapport de la longueur de la mâchoire inférieure (soit distance entre la pointe du dentaire et l’angle de la mâchoire infé- rieure formé par l’angulaire) à la longueur de la tête. CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE DI TABLEAU 16 Caractères morphologiques (séries restreintes de 50 individus au maximum) a | 8 | 2 2 = Ne ae MERE ENTER MENU er Ss d’ordre Population Lac 3 3 E 3 > D = = = = = = fen) A È = Ire espèce: C. acronius (26) Storsik Nackten (36) | 21 91 Sail 98 | 24-| 18 69 19,5| 15 155 | 28 (1) Kilch Constance 27 24 32 || 852 980259180] ZAINI 171 47 Storsik Ismundsjön (40) | 22 882 173,45 21012 IEZZO 174,51 19,5 16 157 | 28 61 Kropfer Thoune Pea 2 SOM 9 MIO OF Ab) 01823 16,5| 173 | — 6 Storsik Storsjön 44 22 89 | 3,8 2612.18 MARI RADI MG soa Is yee 35 | 21,5 3.5 | 101 | 24,5) 18 | 72 | 20,5| 75,5 29,5 2° espèce: C. fera 56 Maräne Selentersee 42 24 90 | 4,5 | 114 | 28 | 18 73 18,5| 15 176 | 28,5 20 p Sandfelchen Constance 44 25 STE As NEE SO E65 51|1|16 —— 48 Renke Riegsee 31 26 82072598 12112412 23:12 NÉE SES Me 1070102755 39 25 4,6 | 116 | 29 IE 70 UY) 14,5 28 3° espèce: C. lavaretus 49 Palée Neuchatel] 41 ZU DOM bron ZG 326 72,5] 19 13,5) 150 | — 15 Storsik Landösjön 32 29 922 4 OO AS ON SO 1755) 659) 20,51 15 159°) 29 9 Schnäpe] Kingköbbing 34 29 822 #554, 118357 3 1551070 19%5)19 5152241852 51 Balchen Thoune 33 3 86 | 5 1322 731% 8116751072 OES) EE") MG = 35 29 One: Wh ded. 31 17 al 20 14 30,5 4e espèce: C. wartmanni 3 Powan Loch Lomond 28 3 81 Bere o el 69,5| 23 15 16703 50 Bondelle Neuchätel 32 34 81 102 eo e) 17 69.5) 22,5) 14 11002859 (25) Storsik Fullsjön 36 3 902 779861035) Ae oP SR LG 1481826 6 B | Skelly Ullswater 38 37 I Wal 76,5| 20 150 AON 29 3 Grasik Revsundsjön 31 37 OMEGA 6 7 67 ZAR Ol eee 156 | 28 33 | 35,9 1200) P16 03275117 CINZIA DEL 28,5 5° espèce: C. macrophthalmus (5) Pollan Lough Neagh 26 38 SOM 78782 BEAR 18,5| 66 22 14 1519 53355 22 Albock Thoune 38 3° 908 EIER ee AIG Teo) AND) ZE 155 | — 57 Renke Riegsee 39 42 oO AO ire Oem melo, 69,5] 20,5) 14,5) 168 | 29 21 Brienzlig Brienz 17 42 81 9,8 | 188 | 42 | 18 64 24 15 180 | 32 30 | 40 95301218041 3955: 1835| 681.2155,125 31,5 6e espèce: C. albula (4) Pollan Lough Erne 26 43 83 | 12,4| 195 | 46 18 | 69.9.1024 la ale || © 58 Kl. Maräne Dieksee 21 43 80 | 13,4| 199 | 48 18 | 64,5] 24 APN AVR || Bie 53 » Schalsee 23 44 822 118,9152027 2:50 1/0 065 QI MS A IG OR ES) 23 3 13,2| 198 48 18 65 | 22,5| 14 32,9 (Entre parenthèses: mesures sur matériel fixé.) 58 E. DOTTRENS Longueur du corps Deux espèces seulement paraissent avoir des dimensions relati- vement constantes: C. wartmannı dont les diverses populations fluctuent grosso modo entre 30 et 40 cm et C. albula dont les capa- cités de croissance paraissent limitées à des moyennes de 20 à 25 cm. La première espèce, C. acronius, devient presque énorme en Suède, atteignant jusqu’à 44 cm en moyenne pour la population du Storsjön, tandis que les populations des Alpes semblent végéter et n’atteignent que 27 cm en moyenne. Les tailles atteintes par les autres espèces sont très variables d’une population à l’autre, celle du lac de Brienz, un macrophthalmus, est comme frappée de nanisme; on peut supposer que sa multiplication est considérable eu égard aux conditions précaires d'existence dans un lac alimenté par l’eau glaciaire, froide et limoneuse de l’Aar. C. fera semble être l'espèce dont les potentialités de croissance sont les plus grandes. Ecailles de la ligne latérale On est frappé d'emblée par la différence entre les populations suédoises quelle que soit l'espèce à laquelle elles appartiennent et la plupart de celles des Alpes: toutes les populations du Jämtland accusent une moyenne de 90 ou supérieure à ce nombre, qui n’est atteint dans les Alpes que par quelques contingents. Fonction des conditions écologiques, le nombre des écailles dépend, comme l’a confirmé SvArpson, de la température de l’eau au moment de leur formation chez l’alevin: en eau glacée, les ébauches d’écailles se forment plus nombreuses qu’en eau moins froide. Le nombre d’écailles ne peut donc entrer en ligne de compte pour la systéma- tique des Corégones. Dans un même lac du plateau suisse, comme celui de Neuchâtel, l'espèce qui fraie en profondeur, où la température est sensiblement stable à environ 5°, présente un faible nombre d’écailles (moyenne 81); celle dont les alevins paraissent exposés aux rigueurs des tem- pératures hibernales en beine ou au bord du mont, atteint les 90 écailles des populations du nord. Toutes les formes britanniques ont un nombre d’écailles voisin de 80, conséquence apparente d’un chmat océanique plus doux. CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 59 Longueur de la tête relativement à la longueur du corps (3/1) Il me parait intéressant que ce rapport, dont les écarts d’une espèce à l’autre sont d’ailleurs faibles, soit équivalent dans C. acro- nius et C. albula. Proportions de la tête (rapport M/3) Une forte valeur de ce rapport signifie une tête relativement haute et courte. C’est donc nettement C. acronius qui a la tête la moins allongée relativement à sa hauteur, tandis qu’à l’opposé C. albula présente la tête la plus effilée. Ce rapport peut d’ailleurs exprimer d’une façon générale l'allongement relatif de tout l’indi- vidu; il est très faible chez la population naine du lac de Brienz; tandis que l’Albock du lac voisin de Thoune, qui est aussi un macrophthalmus, fournit une des plus fortes valeurs observées. Grandeur relative de l'œil (rapport 4/3) Ce rapport dépend manifestement de la croissance, comme on peut s’en convaincre en considérant les populations de la première espèce: à grande taille correspond un ceil relativement petit. C’est probablement pourquoi la population naine du lac de Brienz et la plus petite des petites Marènes, celle du Dieksee, fournissent les indices les plus élevés, voisins de 24. Cependant, il semble que, dans l’ensemble, ce rapport augmente progressivement de la deuxième à la sixième espèce. Longueur relative de la nageoire pectorale (rapport 6/1) La nageoire pectorale montre une croissance allomorphique évidente. Elle doit s’accroitre progressivement avec l’âge, indépen- damment de la rapidité de croissance. Il semble qu’on puisse attri- buer à des différences d’äge moyen l'écart notable qui sépare à ce point de vue C. acronius de C. albula ou même de C. lavaretus. Proportions de la nageoire dorsale (rapport C/D) Les fortes valeurs du rapport indiquent des nageoires dorsales relativement hautes et étroites, les faibles valeurs, des nageoires 60 E. DOTTRENS courtes et larges. J'ai signalé dans un précédent travail qu’une nageoire allongée et étroite semblait corrélative de la vie en pro- fondeur. Pour autant que je sois bien renseigné, ce tableau confirme le fait: ont en commun un rapport de 170 ou plus, le Kilch et le Kropfer (C. acronius), la grande Marène du Selentersee et le Renke du Chiemsee (C. fera), la Bondelle (C. wartmanni) et le Brienzlig (€. macrophthalmus), populations appartenant a des espèces diffé- rentes mais qui ont en commun la particularite de vivre de prefe- rence en profondeur. Peut-être en est-il de même de la petite Marene du Dieksee et du Skelly, par exemple ? Sı cette corrélation, allonge- ment de la nageoire dorsale et vie en profondeur est bien authen- tique, on peut se demander quelle est la cause et quel est l’eflet. J’aurai garde de me prononcer, mais je suppose qu'il s’agit d’un caractère adaptatif non héréditaire. Longueur relative du maxillaire inférieur (rapport max./tête) Je n'ai malheureusement pas mesuré au début de mes recherches la longueur du maxillaire parce que je m'en tenais aux mensura- tions de STEINMANN. Cette mesure m'est apparue utile au cours des travaux; elle s’est en effet révélée une des plus intéressantes, en particulier comme caractère d'appoint pour distinguer C. wart- manni de C. macrophthalmus, ce dernier ayant le museau nettement plus allongé. C. albula, grace à son menton saillant, fournit la valeur la plus forte de ce rapport, qui devrait être repris de façon systématique pour être juge à sa Juste valeur. On peut conclure de cette rapide analyse de quelques caractères de morphologie externe que les proportions du corps telles qu’elles sont exprimées au tableau 16 ou tout autres valeurs comme celles que nous avons discutées précédemment (DOTTRENS et QUARTIER 1949) sont inutilisables pour un classement systématique des popu- lations. Cette conclusion n’est évidemment pas neuve, mais elle ne parait pas avoir été admise par les auteurs qui prennent ces mesures en considération pour aboutir à des subdivisions qui sont sans intérêt pratique ni valeur systématique. En revanche, il serait COREGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 61 interessant, en se basant sur les données de la biométrie, d’examiner point par point quelles sont les particularités biologiques du milieu qui modifient dans un sens ou dans l’autre les proportions moyennes observées dans une espèce donnée. Les commentaires précédents peuvent être considérés comme des hypothèses de travail pour des études et observations écologiques approfondies. CORRESPONDANCE AVEC LE SYSTEME DE JARVI (1928) La correspondance de cette classification avec celle de JÄrvı (1928) est remarquable, si on considère que celle-ci est en partie fondée sur des populations de Laponie et celle-là, principalement sur les Corégones alpins. Voici cette correspondance: JARVI (1928) 1° C. acronius Smitt C. fera Jurine Br217à222 — Inari Flussmaräne (f. inarensis) (OS Bio) Br. 21,6 long. relat. branch.: 7,8 2° C. fera Jurine C. holsatus Thien. Br. 24 à 25 = Lehtisiika Maräne (f. anarensis) éc. 4,5 Br. 24,1 long. relat. branch.: 6,8 3° C. lavaretus (L.) C. lavaretus L. Br22893229 Lappländische Maräne (f. lappo- SER) Eb G35) nica) Inari Br. 28,7 Wandermarane (f. typica Thien.) Br. 2953 long. relat. branch.: 10,6 49 C. wartmannı Bloch. C. wartmanni BI. Br. 35 à 36 Riika Maräne (f. borealis) ÉC TRS Braarar ar long. relat. branch.: 8,2 a 8,9 Murokas Maräne Br. 35 a 38,7 long. relat. branch.: 8,8 a 9,9 5° C. macrophthalmus Nüsslin C. macrophthalmus Nüssl. Br. 40 Kleine Binnensee Maräne ec, 9537955 Br. 42,5 long. relat. branch.: 8,1 6° C. albula (L.) Br. 43 ec. 13 à 13,5 70 C. generosus Peters Edelmaräne — Grosse Binnensee Maräne (f. aspia Smitt) Br. 45,8 à 49,5 long. relat. branch.: 6,9 à 8,9 62 E. DOTTRENS On n’observe qu’une seule divergence importante. JÄryı donne le nom de €. fera Jurine à la première espèce alors qu'il est évident que la Féra de Jurine, comme la grande Marène du Selentersee (C. holsatus) appartiennent au type Sandfelchen, donc à la deuxième espèce. C. holsatus tombe de ce fait en synonymie avec C. fera Jurine et la première doit s'appeler C. acronius Smitt. Järvr exprime la longueur relative des branchiospines en divi- sant la longueur totale de l’arc par la longueur de la plus longue branchiospine. La valeur indiquée est donc d’autant plus faible que les branchiospines sont relativement plus longues. Je ne m'explique pas comment il se fait que les differences entre espèces ne soient pas plus évidentes, et encore moins que cette valeur atteigne son maximum chez C. lavaretus. Je n’ai pas rencontré, au cours de mes recherches, une seule population appartenant à l’espèce C. generosus Peters. COMPARAISON AVEC LE SYSTÈME DE BERG Je me base pour cette comparaison sur le systeme de Bere tel qu'il figure page 378 dans le travail de WAGLER (1941). Jai déjà dit pourquoi l'opposition C. albula-C. lavaretus me parait erronée. Si on accorde le rang spécifique aux sous-espèces de BERG on peut établir une certaine correspondance moyennant diverses retouches: C. 1. wartmanni est divisé, pour l’Europe moyenne, 25 nationes qui sont purement théoriques. Une bonne partie d’entre elles sont artificielles, auteur ayant repris les subdivisions de Fatio en y ajoutant encore, et en fondant schématiquement une natio pour chaque lac sans se préoccuper de la nature véritable des populations. C’est ainsi qu'il admet dans le lac de Constance à la fois C. I. wart- manni et C. l. wartmanni natio macrophthalmus, deux nationes diffé- rentes dans le même lac pour la même sous-espèce ! Il est évident que wartmanni doit être scindé en deux sous- espèces (en deux espèces dans le système adopté dans le présent travail) : | C. l. wartmanni C. L. wartmanni: | C. I. macrophthalmus CORÉGONES DE L'EUROPE OCCIDENTALE 63 Les 25 nationes se répartissent entre les deux groupes ou ne sont que des mélanges ou des populations plus ou moins altérées. Sous €. l. fera BERG nomme 12 nationes qui sont en réalité des populations de pureté variable et qui se subdivisent aussi en deux groupes: Cal ena C. 1. jera! C. 1. lavaretus Mis a part C. I. acronius qui subsiste, il reste encore dans le systeme de BERG quelques sous-espèces qui tombent en synonymie. Ce sont: C. L. holsatus tombe en synonymie avec C. |. fera. C. l. maraena qui n’est pas une forme alpine = C. |. fera. C. L. sulzeri, créations de Fatro pour des populations actuelle- ment disparues et qui étaient probablement des C. I. lavaretus. C. Il. hofert Berg, du Chiemsee, que j'ai rapporté à Coregonus fera. C. 1. hiemalis Jurine, du Léman, forme disparue qui était pro- bablement un produit artificiel ou hybride. C. L. bezola Fatio, du lac du Bourget, absolument comparable à la précédente. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS L’etude de quelque 60 populations de Corégones provenant de divers lacs de la region alpine, du nord de l’Allemagne, du Jämtland en Suède, du Danemark, de la Grande-Bretagne et de l'Irlande du Nord, et celle d’une population importée en Auvergne, aboutit à distinguer six espèces caractérisées surtout par le nombre et la longueur relative des branchiospines du premier arc branchial. Dans la mesure du possible, ces populations ont été examinées et mesurées sur place. Ces six espèces sont: C. acronius Rapp: 20 a 22 Br. et 3,5 écarts interspinaux en moyenne. C. fera Jurine: 24 à 25 Br. et 4,5 écarts interspinaux en moyenne. C. lavaretus (L.): 29 à 30 Br. et 5,5 écarts interspinaux en moyenne. 64 E. DOTTRENS C. wartmanni Bloch: 35 à 36 Br. et 7,5 écarts interspinaux en moyenne. C. macrophthalmus Nüsslin: 40 Br. et 9 à 10 écarts interspinaux en moyenne. C. albula (L.): 43 Br. et 13 écarts interspinaux en moyenne. Une fonction discriminante, Xp = 3,5 x + y, a été calculée qui prend en considération le nombre de branchiospines du premier arc (x) et la longueur relative des branchiospines exprimée par le rapport en % de la plus grande d’entre elles à la longueur de la branche inférieure de ce premier arc (ce rapport — y). La plupart des populations examinées ont montré des degrés divers de mélange, brassages, introgressions et hybridations qui semblent pour la plupart consécutifs aux interventions humaines. L’examen des principales mensurations sur les populations les plus pures des diverses espèces confirme la difficulté insurmontable de distinguer des caractères morphologiques valables pour la systé- matique. Ce qui revient à dire que les subdivisions en sous-espèces ou en types écologiques, dans l’état actuel de nos connaissances, ne sauraient être que subjectives et arbitraires. RÉFÉRENCES Bis, C. I. 1935. The calculation of the dosage-mortality curve. Ann. applied Biol. 22: 134-167. 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REVUE S@LsSk "DIE ZOO: OE 67 Tome 66, n° 2. — Avril 1959. INSTITUT DE ZOOLOGIE, UNIVERSITÉ DE NEUCHÂTEL Directeur : Professeur Jean G. BAER Revision des Cyclocoelidae Kossack 1911 (Trematoda) par Gecrges DUBOIS Avec 11 figures et 5 tableaux dans le texte La difficulté dans laquelle nous nous sommes trouvé en deter- minant un Cyclocoelien de la collection de Mie Dr June Manon, de Londres, est à l’origine de ce travail. En présence d’une centaine de formes décrites, dont habitat ne diffère guère (voies respira- toires et annexes), sujettes à la variabilité individuelle (comme tous les Trématodes) et dont plusieurs sont transitionnelles entre celles qui constituent les sous-familles admises jusqu’iel, nous avons entrepris une étude comparative dans le but de rechercher les bonnes espèces et d'établir leur synonymie. Nous avons été aidé dans cette tâche par des prêts de matériaux et d’ouvrages manquant à notre bibliothèque. Nous remercions M. le D Allen MeIntosn, parasitologiste à l’« Agricultural Research Center » de Beltsville, MD., de nous avoir prêté les types et cotypes de Cyclocoelum obscurum (Leidy), Cyclo- coelum hallı Harrah, Cyclocoelum dumetellae Zeliff et Cyclocoelum nittanyense Zeliff; M. le Dr E. Krirscuer, du « Naturhistorisches Museum » de Vienne, par qui nous eümes l’avantage d’examiner le materiel original du Monostomum cymbium Diesing et un autre Cyclocoelien attribué a tort à Cyclocoelum mutabile (Zeder); M. le professeur Jean G. BAER, qui a eu l’obligeance de mettre à notre disposition les Cyclocoeliens déposés à l’Institut de Zoologie de Université de Neuchatel. Grâce à lui, encore, nous avons pu REV. SUISSE DE ZooL., T. 66, 1959. 5 68 G. DUBOIS consulter un grand nombre de publications et compléter notre liste bibliographique. M. le Dr Villy AELLen, du Muséum d’ Histoire naturelle, à Genève, a bien voulu vérifier les listes d'hôtes, en se référant à l’ouvrage de PETERS. Nous avons recu des microfilms ou des photocopies du profes- seur Lauro Travassos, de Rio de Janeiro, du Dr Alain CHABAUD, professeur agrégé a la Faculté de médecine de Paris, du Dr I. Oka- MURA, éditeur de la « Kumamoto Medical Society » et professeur au Departement de parasitologie de la « Kumamoto University School of Medicine », au Japon, sollicité par M!!e Dr June Manon, du « Bedford College (University of London)». Nous remercions très vivement ces aimables correspondants de leur précieuse contri- bution, ainsi que M. Robert Ph. DoLLFus, du Muséum de Paris, auquel on doit un mémoire fondamental sur les Cyclocoeliens et qui nous a donné l’occasion inespérée de consulter l’etude de A. M. del Pont (1926). Notre reconnaissance s’adresse encore à M. le Dr Stephan PrupHOE, du British Museum, qui a bien voulu nous fournir un complément d’information au sujet du travail de C. C. TANG (1941), dont nous n’avions qu’un tiré à part incomplet, et au professeur Satyu Yamacuti, de l’«Okayama University Medical School», au Japon, qui a eu l’obligeance de traduire la description du Cyclocoelum japonicum Kurisu. I. HISTORIQUE ET PRINCIPES DE CLASSIFICATION Cette famille de Trématodes a déjà fait l’objet de cing études systématiques: celles de Kossack (1911), de Harran (1922), de WITENBERG (1923 et 1926), de Joyeux et BAER (1927) et, enfin, celle de DorLLrus (1948). Dans leurs classifications, Kossack et HARRAH répartissent les Cyclocoelidés en deux groupes d’après la position relative des glandes génitales (Kossack, p. 507-508; HARRAH, p. 233-234). A la sous-famille des Cyclocoelinae Stossich 1902, le second auteur ajoute celles des Typhlocoelinae et des Ophthalmophaginae. La tentative de WITENBERG de classer les Cyclocoelinae (incluant les Ophthalmophaginés) selon une méthode rationnelle (voir son REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 69 tableau 2, annexé à la page 125) aboutit à la création de 7 tribus définies par la topographie des glandes génitales, tribus dans les- quelles se répartissent 16 genres se différenciant par le degré d'extension et l’orientation des anses utérines I. La revision simplificatrice de Joyeux et BAER ne laisse subsister que 3 genres: Cyclocoelum, Spaniometra ? et Typhlocoelum (les deux premiers basés sur la position de l'ovaire par rapport aux testicules ; le dernier, sur la présence de diverticules intestinaux à la face interne des caeca). Les sous-familles Cyclocoelinae et Typhlocoelinae sont supprimées. Cette tendance à épurer conduira P. N. CHATTERJI (1958) à valider deux genres seulement, Cyclocoelum et Typhlo- coelum, toutefois divisés et subdivisés l’un et l’autre en trois groupes de deux sous-groupes d’après la position relative des gonades. En ce qui concerne ses grandes divisions, la classification de DorLrus est la même que celle de Harrau: les deux premières sous-familles de l’auteur américain (Cyclocoelinae et Typhlocoelinae) sont élevées au rang de familles, tandis que la troisième (Ophthal- mophaginae) est incluse, après amputation d’une partie de son contenu, dans les Bothrigastridae. Les trois familles (constituant la superfamille des Cyclocoeloidea Alb. Henry 1923) se répartissent naturellement en deux groupes qui s'opposent par l’absence ou la présence de diverticules intestinaux. A l’encontre du systeme simplifié de Joyeux et BAER, cette classification complexe reprend presque tous les genres et sous-genres admis par WITENBERG (1923, 1926, 1928) et les ordonne selon deux critères essentiels, tirés de son tableau à double entrée, à savoir: 10 la position des testicules l’un par rapport à l’autre et par rapport à l'ovaire; 20 la disposition des anses utérines. Bien qu'il soit basé sur la combinaison des deux meilleurs caractères morphologiques, ce système ne résoud pas les difficultés soulevées par l’existence, dans la famille des Cyclocoelidae, de formes «peut-être intermédiaires, les unes aux Cyclocoelinae et 1 Au sujet de cette classification, L. SzIDAT (1928, p. 338) écrit: «So bestechend WITENBERGS systematische Einteilung der Cyclocoeliden auf den ersten Blick wirkt, scheint es mir doch recht zweifelhaft zu sein, ob es richtig ist, bei unserer geringen Kenntnis der Cyclocoeliden und ihrer Jugendstadien so zahlreiche Gattungen aufzustellen, die oft nur eine gute Art enthalten ». 2 Spaniometra Kossack 1911 aurait dû céder la priorité à Ophthalmophagus Stossich 1902, comme le remarque STUNKARD (1934, pp. 448-449). 70 G. DUBOIS aux Haematotrephinae, les autres aux Cyclocoelinae et aux Hyptias- minae» (cf. DoLLFUS, op. cit., pp. 137-140). Le voisinage de Harra- hium Wit. et de Corpopirum Wit., par exemple, ne justifie pas l'écart que leur imposent les cadres du système. Ceux-ci traduisent une ordonnance idéale d’un nombre excessif de genres, à laquelle la réalité ne se plie qu’imparfaitement. R.-Ph. DoLLFUS, lui-même, reconnait « l’extrème difficulté qu'il y a à faire entrer toutes les espèces décrites dans des divisions systématiques strictement délimitées ». Cette difficulté tient évidemment a la plasticité de l'animal dont les organes sont mobiles autour d’une position d'équilibre, aux variations individuelles en rapport avec Page et le degré de réplétion de l'utérus !, aux différences résultant des divers modes de fixation des matériaux. D’ot la nécessité d'observer plusieurs exemplaires afin d'établir un type moyen (cf. Joyeux et BAER, 1927, p. 422) et la recommandation de ne point créer d’especes ou de genres nouveaux sur l’examen d’un seul individu ! Ces considérations nous inclinent à la simplification: une taxi- nomie aussi complexe n’est pas le reflet de la similitude des formes qui y sont incluses. Nous avons procédé à une étude comparative de toutes celles qui figurent dans l'inventaire très complet qu’en a dressé R.-Ph. Dorrrus et de quelques-unes plus récemment décrites. A notre avis, les critères tirés de l’orientation et de l’exten- sion latérale des anses utérines, qui sont utilisés en premier lieu par DoLLFUSs pour la discrimination des sous-familles et de la plupart des genres ou sous-genres, doivent céder le pas à ceux que fournit la topographie des gonades et n’intervenir que secondairement ?, en particulier dans la définition des espèces (cf. tableaux IT et III) 3. Ces dernières se distinguent en outre par la situation du pore génital (péribuccal, prosthépharyngien, méso- à opisthopharyngien, ou 1 En ce qui concerne Ophthalmophagus variolaris (Fuhrmann) [syn. Bothrio- gaster variolaris|, par exemple, les anses utérines de l’exemplaire immature décrit par FuHRMANN (1904, fig. 1) sont comprises entre les branches de l'intestin, tandis que chez les spécimens ovigères, observés par PEREZ VIGUE- RAS (1940, pp. 20, 22-24, fig. 7 et microphotos 6, 7, 7a), elles envahissent les champs extracaecaux dès les deux cinquièmes de la longueur du corps. 2 C’est aussi l’opinion de Lat (1957, pp. 177-178) qui «regards the relative position of the gonads of high generic importance ». 3 L’examen de divers individus d’un même matériel suffit parfois a prouver que l’orientation transversale ou en chevrons des anses utérines peut dépendre du degré de contraction ou d’extension de la région correspondante du corps. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 71 peranpharyngien)!, le diamètre du pharynx (très rarement des œufs dont les dimensions sont particulièrement variables), la position de l'intestin par rapport aux bords latéraux du corps et la topographie des vitellogènes. Le critère tiré de la confluence (ou de la non- confluence) de ces derniers sous l’arc intestinal, à l'extrémité posté- rieure du corps, n’a pas de valeur absolue, mais les données statis- tiques en établissent facilement la suflisance. Encore faut-il savoir que ce caractère topographique peut échapper à l’observation dans l'examen des Cyclocoeliens par la face dorsale. La plupart des espèces paraissent adaptées à un ordre d’Oiseaux déterminé (cf. tableaux I-V, spécificité parasitaire, p. 117, et listes d’hötes par espèces de Cyclocoelidés, pp. 119-139). L'utilisation de ces critères nous amène à un regroupement des formes décrites (près d’une centaine (!), trouvées presque toutes dans le même habitat et dont la plupart sont parasites de Charadrit, de Ralloidea, de Gruoidea, d’Anseres et de Passeres). Ce regroupe- ment est presque aussi simple que la classification de Joyeux et Baer: il maintient une seule famille (mais divisée en deux sous- familles: Cyclocoelinae Stossich 1902 et Typhlocoelinae Harrah 1922), avec 4 genres et 31 especes (cf. p. 75). A peu de choses pres, les genres Cyclocoelum Brandes et Ophthal- mophagus Stossich de la sous-famille des Cyclocoelinae, et les sous- genres du premier (Cyclocoelum Witenberg, Haematotrephus Stossich et Hyptiasmus Kossack) correspondent d’une partsaux tribus de la classification de WirenBERG (1926), d’autre part aux familles et sous-familles admises par DoLLFUS (1948) [Cyclocoelidae (divisés en Cyclocoelinae, Haematotrephinae et Hyptiasminae) et Bothri- gastridae]. 1 Ces termes ont été utilisés par DoLLFUS (1948, pp. 134, 135 et 136): prosthépharyngien = au niveau du bord antérieur du pharynx, ou plus en avant; mesopharyngien — au niveau du milieu du pharynx, ou presque; opisthopharyngien — au niveau du bord postérieur du pharynx, ou tout près du bord postérieur; peranpharyngien — nettement au-delà du pharynx, au niveau de la bifur- cation intestinale. Les positions méso- et opistho- sont indistinctes. De plus, lorsque le pharynx est petit, et selon le degré d’extension de la région céphalique, le pore génital peut se déplacer par rapport à cet organe et apparaître tantôt opistho- ou mésopharyngien, tantôt prosthépharyngien (cas de Cyclocoelum (Haemato- trephus) brasilianum Stossich). YD G. DUBOIS II. SYSTÉMATIQUE Nous divisons les Cyclocoelidae en deux sous-familles carac- térisées ainsi: Cyclocoelinae Stossich 1902: Corps linguiforme ou lancéolé (3 à 6 fois plus long que large). Bord interne de l’intestin toujours dépourvu d’une suite de diverticules. Acetabulum vestigial situé entre le cinquième et le septième de la longueur du corps !, derrière la bifurcation intestinale. Typhlocoelinae Harrah 1922: Corps elliptique ou ovale (2 à 3 fois plus long que large, à largeur maximum dans la première moitié ou à mi-longueur). Bord interne de l'intestin pourvu ou non d’une suite de 9 à 13 diverticules. Acetabulum vestigial situé entre le tiers et la mi-longueur du corps ?. (Les Ansériformes sont leurs hôtes de prédilection, dont ils choisissent la trachée comme habitat.) Nous admettons deux genres de Cyclocoelinés: Cyclocoelum Brandes 1892 [type: mutabile (Zeder 1800)] et Ophthalmophagus Stossich 1902 [type: singularis Stossich 1902]. Dans le premier, nous réunissons toutes les formes dont l’ovaire est antérieur ou latéral par rapport aux testicules, ou encore situé entre eux 3. Dans le second, nous groupons les espèces dont l’ovaire est postérieur aux testicules, en faisant remarquer que leur habitat normal est Vorbite, les fosses nasales et la cavité infra-orbitaire 4. Le genre Cyclocoelum se divise en trois sous-genres, avant tout d’après la position d'équilibre des glandes génitales. 1 Cf. FUHRMANN (1904, fig. 1: individu immature), MoRISHITA (1924, pl. XX, fig. 7), NoBLE (1933, pl. L, fig. 1), GINEZINSKAJA (1947, fig. 1, 2,3 et 4d), DoLLFUS (1948, fig. 7 et 13), FERNANDO (1950, fig. 4). 2 Cf. Coun (1904, pl. XI, fig. 1), Szipat (1928, fig. 6; 1933, fig. 3d), Bar (1936, fig. 1), KruLL (1940, fig. 1). 3 Une seule exception: chez Cyclocoelum vogeli Szidat, l’ovaire est toujours situé sur la ligne médiane, immédiatement au-devant de l’arc intestinal. 4 La découverte d’Ophthalmophagus variolaris (Fuhrmann) dans l'intestin d’un Aceipitride sud-americain, Rostrhamus soctabilis (Vieill.), s’explique par le fait que l’exemplaire décrit par FUHRMANN (1904) était immature. Le tube digestif est habitat temporaire des métacercaires ingérées, qui, après leur métamorphose, gagnent la trachée et les bronches (cf. BAupET 1929, SZIDAT 1932). Travassos (1922) aurait retrouvé l’espece dans la cavité abdominale du même hôte (Brésil, Mato Grosso). PÉREZ ViGuERAS (1940) la redécrit d’après des exemplaires recueillis dans les fosses nasales de Rostrhamus socia- bilis levis Friedmann. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 13 Dans le sous-genre Cyclocoelum Witenberg 1928, l’ovaire est au sommet d’un triangle dont la base est une ligne joignant les centres des testicules non contigus. Les anses utérines sont orientées transversalement, sans inflexion forte ou générale en direction postéro-externe; elles sont entièrement comprises entre les branches de l'intestin ou empiètent plus ou moins sur elles sans dépasser très sensiblement et en plusieurs points leur bord externe. Dans le sous-genre Haematotrephus Stossich 1902, les testicules sont contigus ou très rapprochés!; l’ovaire est au sommet d’un triangle dont la base est la ligne joignant leurs centres, et ce sommet est prétesticulaire ou au niveau du bord antérieur du premier testicule. Les anses utérines sont généralement et assez nettement infléchies en direction postéro-externe, ou disposées plus ou moins régulièrement en chevrons, — les dernières pouvant embrasser les testicules (boucles descendantes); elles sont comprises entre les branches de l'intestin ou débordent celles-ci, outrepassant même parfois les glandes vitellogènes. L'étude comparative des espèces d’Haematotrephus montre la constance des relations topographiques des glandes génitales, tandis qu'on observe tous les degrés d’extension des anses utérines par rapport aux branches de l’intestin (voir tableau IT et description des espèces, pp. 95-101). Dans le sous-genre Hyptiasmus Kossack 1911, l'ovaire est tou- jours intertesticulaire, exactement ou presque exactement sur la ligne joignant les centres des testicules ?, le plus souvent rapproché du testicule postérieur et pouvant même le toucher. Certains Hyptiasmus ont le pore génital en avant du pharynx ou plus 1 Chez Cyclocoelum (Haematotrephus) brasilianum Stossich, Kossack (1911, p. 521 et pl. 13, fig. 6) observe cette disposition régulière: « Die beiden Hoden liegen gewöhnlich unmittelbar benachbart, nur den Dottergang zwischen sich lassend ». Mais il ajoute: « Ausnahmsweise können auch wenige Uterusschlingen zwischen sie treten ». Voir aussi Srossicx (1902, pl. II, fig. 7-8) et les figures 6 et 9 de ce mémoire. Chez l’espece synonyme, C. (H.) halli Harrah 1922, nous avons observé que la première anse utérine peut contourner normalement l’ovaire (fig. 8) ou s’insinuer entre les testicules, jusqu’à atteindre l’arc intestinal (fig. 5). Voir aussi HARRAH (1922, p. 39 et pl. II, fig. 5). 2 Chez Cyclocoelum (Hyptiasmus) robustum Stossich, l'ovaire est legere- ment à gauche de la ligne joignant les centres des testicules (mais rapproché du testicule postérieur). Voir Stossicu (1902, pl. III, fig. 11-12) et BycHows- KAJA-PAWLOWSKAJA (1953, fig. 26). Une légère déviation de l’ovaire peut aussi être constatée chez C. (H.) elongatum Harrah. 74 G. DUBOIS exactement au milieu du prépharynx, tandis que d’autres (les Pseudhyptiasmus et Allopyge de la classification de Dorrrus) l’ont à l'extrémité postérieure de cet organe ou au niveau de la bifurca- tion intestinale. Cette différence ne justifie pas le maintien de groupes distincts, puisqu'on la retrouve dans les sous-genres Cyclocoelum et Haematotrephus, ainsi que dans le genre Ophthal- mophagus, et qu’au surplus elle ne coincide pas avec la discrimina- tion des espèces d’après la disposition des anses utérines (cf. tableau III). Les Typhlocoelinae, parasites de la trachée d’Anatides, sont représentés par deux genres: Typhlocoelum Stossich 1902 et Neivaia Travassos 1929, le second se distinguant du premier par l’absence de diverticules intestinaux. Le genre Typhlocoelum a comme type T. cucumerinum (Rudolphi 1809) [syn. Monostomum flavum Mehlis 1831]. Jusqu'à present, tous les auteurs lui attribuaient, comme seconde espèce, Monosto- mum cymbium Diesing 1850. Or, ce dernier, dont nous avons exa- mine deux exemplaires originaux, obligeamment prêtés par le Dr E. Krirscuer du « Naturhistorisches Museum» de Vienne (Zool. Samml., Inv. n° 4.505, de l’œsophage de « Himantopus Wilsonit », Brésil), n’a pas de diverticules intestinaux (fig. 11)! La description plus que sommaire de DresiNG (1850, p. 320; 1855, p- 62, pl. II, fig. 1-2) ne fait d’ailleurs aucune mention à ce sujet. MonTicEeLLI (1892, p. 684), qui examina le troisième spécimen original (disparu ?), indique seulement que l’œsophage bifurque pour former « due lunghe braccia intestinali tubolari... », ce qui ne Pempéchera pas d'identifier M. cymbium avec M. flavum (p. 707 et 708) ! L’espece bresilienne que Travassos (1921) décrit sous le nom de Typhlocoelum neivai et dont cet auteur fait le type de son genre Neivaia, en 1929, est en tout point identique à Monostomum cymbium Diesing. Il s’en suit: 1° que celui-ci doit être nommé Neivaia cymbium (Diesing 1850) comb. nov.; 20 que son prétendu synonyme, Tracheophilus sisowi Skrjabin 1913, devient valide comme espèce congénérique de Typhlocoelum cucumerinum (Rudol- phi), sous le nom de Typhlocoelum sisowi (Skrjabin 1913) comb. nov. Les deux formes s’opposent par l’aspect des testicules (ramifiés chez 1 Les autres synonymes seront indiqués plus loin (p. 108). REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 75 cucumerinum, globuleux chez sisowi) et par la situation du pore génital (méso- ou opisthopharyngien chez la premiere, prosthé- pharyngien chez la seconde) !. Le maintien du genre Tracheophilus Skrjabin 1913, réduit au rang de sous-genre par DorLrrus (1948), ne nous paraît pas justifié 2. TABLEAU DES DIVISIONS SYSTÉMATIQUES DE LA FAMILLE DES Cyclocoelidae Kossack 1911, emend. Sous-familles Genres Sous-genres Espéces mutabile (Zeder 1800) obscurum (Leidy 1887) ( Cyelocoelum ovopunctatum Stossich 1902 y phasidi Stunkard 1929 vogeli Szidat 1932 theophili Dollfus 1948 lanceolatum (Wed! 1858) tringae Stossich 1902 phaneropsolum Stossich 1902 Haematotrephus 4 brasilianum Stossich 1902 kossacki (Witenberg 1923) Cyclocoelum jaenschi T. H. Johnston et Simpson 1940 gendrei n. sp. { arcuatum Stossich 1902 robustum Stossich 1902 oculeum Kossack 1911 ominosum Kossack 1911 antigones (S. J. Johnston 1913) magnum S. J. Johnston 1916 elongatum Harrah 1921 vagum Morishita 1924 magniproles Witenberg 1928 | skrjabini (Shakhtakhtinskaja 1951) | Hyptiasmus À Cyclocoelinae singularıs Stossich 1902 oculobius (Gohn 1902) | Ophthalmophagus . . . . . 4 variolaris (Fuhrmann 1904) magalhäesı Travassos 1921 skrjabinianus (Witenberg 1926) f cucumerinum (Rudolphi 1809) Treo (tab 1013) Typhlocoelinae (Neimata =. 2 222.2... cymbium (Diesing 1850) 1 Définition de ces termes: voir p. 71, note 1. 2 Typhlocoelum hepaticum Sugimoto 1919 tombe dans les species inquirendae (cf. MorısHıtA 1929). 76 G. DUBOIS Quant à Typhlophilus shovellus Lal 1936, nous n’hésitons pas à le considérer comme synonyme de Typhlocoelum cucumerinum: il est décrit d’après deux lots de jeunes exemplaires (3,6 mm de longueur sur 1,15 mm de largeur) provenant de Spatula clypeata (L.), à pore génital opisthopharyngien, à testicules faiblement ramifiés et incomplètement développés, à œufs encore très petits (20/10 u !); leur découverte dans l'habitat temporaire qu'est l'intestin et la présence d’un acetabulum assez grand (125 u de diamètre) consti- tuent des preuves suffisantes d’un développement inachevé !. Synonymie des genres et des sous-genres (avec leur espèce-type) Genre CyrcLocoeLum Brandes 1892 [type: C. mutabile (Zeder 1800)] Cyclocoelum Witenberg 1928 [type: C. (C.) mutabile (Zeder 1800)]. Antepharyngeum Witenberg 1923, s.-g. [renommé Cyclocoelum, en 1928, avec C. mutabile (Zeder 1800)]. Mediopharyngeum Witenberg 1923, s.-g. [supprimé en 1926]. Postpharyngeum Witenberg 1923, s.-g. [avec C. obscurum (Leidy 1887)]. Cycloprimum Witenberg 1925 [avec C. exile (Stossich 1902)]. ? Haematoprimum Witenberg 1923 [avec H. fasciatum (Stossich 1902)] ?. Receptocoelum Lal 1939 (p. 130) [nomen nudum]. Szidatiella Yamaguti 1958 [avec S. vogeli (Szidat 1932)]. Haematotrephus Stossich 1902 [type: C. (H.) lanceolatum (Wedl 1858) ]. Corpopyrum Witenberg 1923 [avec C. kossacki Witenberg 1923] 3. Uvitellina Witenberg 1923 [avec U. pseudocotylea Witenberg 1923]. Wardianum Witenberg 1926 [avec W. triangularum (Harrah 1922)]. Harrahium Witenberg 1926 [avec H. halli (Harrah 1922)]. 1 KruLL (1940, p. 292) a montré pour « Typhlocoelum cymbium » que l’acetabulum se réduit dans la mesure où le Ver croît (chez l’adulte, il n’a plus que 58 à 62 u de diamètre). 2 Cf. p. 91. 3 Avec l’orthographe Corpopirum (cf. DoLLrus, 1948, p. 145). REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 77 Hyptiasmus Kossack 1911 [type: €. (H.) arcuatum Stossich 1902]. Allopyge S. J. Johnston 1913 [avec A. antigones S. J. Johnston 1913]. Prohyptiasmus Witenberg 1923 [avec P. robustus (Stossich 1902)]. Transcoelum Witenberg 1923 [avec T. oculeum (Kossack 1911)]. Stossichium Witenberg 1928 [avec S. magnum (S. J. Johnston 1916)]. Morishitium Witenberg 1928 [avee M. vagum (Morishita 1924)]. Pseudhyptiasmus Dollfus 1948, s.-g. [avec P. ominosus (Kossack 1911)]. Genre OPHTHALMOPHAGUS Stossich 1902 [type: O. singularıs Stossich 1902] Spaniometra Kossack 1911 [avec S. variolaris (Fuhrmann 1904)]. Promptenovum Witenberg 1923 [nomen nudum, avec P. vanbenedeni Witenberg 1923 (species delineatae)]. Contracoelum Witenberg 1926 [avec C. skrjabinianum Witenberg 1926). Bothrigaster Dollfus 1948 [nom. nov. pro Bothriogaster Fuhrmann 1904, préemployé, avec B. variolarıs (Fuhrmann 1904). Geowitenbergia Dollfus 1948, s.-g. [avec G. nasicola (Witenberg 1923) ]. Genre TyPHLOCOELUM Stossich 1902 [type: 7. cucumerinum (Rudolphi 1809) | Tracheophilus Skrjabin 1913 [avec T. stsowt Skrjabin 1913]. Typhlultimum Witenberg 1923 [avec T. sarcidiornicola (Megnin 1890) ]. Typhlophilus Lal 1936 [avec T. shovellus Lal 1936]. SYNONYMIE DES ESPECES Nous avons procédé a une étude comparative minutieuse de toutes les descriptions et figures publiées, et dans l'incertitude nous avons eu recours à l’examen des matériaux obtenables. Nous resumons nos conclusions au moyen des tableaux I à V. 1 Ex Brandes 1892. 78 G. DUBOIS TABLEAU I Testicules distants l’un de l’autre, sur une ligne constituant la base d’un triangle dont le sommet est occupé par l’ovaire latéral et compris dans la zone intertesticulaire. Anses utérines orientées transversalement, spè g gi o Descripteurs | Lan | P AU mutabile CaBaL. et Fror.-Bar. 1952 12,2-13,5 664-747/581-795 » Kossack 1911 12,2-20,7 516-602 » WITENBERG 1926 16,5 780 » YAMAGUTI 1939 12,5-15,5 700-900 » VIGUERAS 1955 8-9 960-640 microstomum Kossack 1911 10,6-17,9 667-710 pseudomicrostomum HARRAH 1922 13-14,5 778-910/745-844 » WITENBERG 1926 1 14-27,5 700-1040 > TANG 1941 20,5 788/913 » Larios 1944 18-20 885-1043/1106-1153 paradozum DEL Pont 1926 20 tres grand microcotyleum NoBLE 1933 8,9-21 800-1270 lahillei LAHILLE 1918 5,6 tres grand japonicum Kurisu 1932 975-4110? 600-620/650-700 ovopunctatum Kossack 1911 14,8-19 344-409 » WITENBERG 1926 ? 420/450 ? fasciatum StossicH 1902 16 ? vicarium Kossack 1911-3 10,5-18,5 387-463/291-312 » ARNSD 1908 10,5-14,4 460/270 orientale SKRJABIN 1913 14 442/340 straightum KHAN 1935 25 344/425 turusigi YAMAGUTI 1939 17 438 obscurum HARRAH 1922 6-13 115-298/115-264 leidyt HARRAH 1922 16-18 281/231 cuneatum HARRAH 1922 10,5-12 215-231/150-198 macrorchis HARRAH 1922 7-15 271/238 exile SrossicH 1902 10 petit problematicum Kossack 1911 16,8-19,1 290-310 » WITENBERG 1926 22 270 orientale Wit. 5 WITENBERG 1926 11,5-25 250-290/210-280 » var. eurhinus TUBANGUI 1932 142-2172 ? /260-290 obliquum HarraH 1921 10 230 makti VAMAGUTI 1933 11,2 200 capellum KHAN 1935 17-25 275 allahabadı KHAN 1935 107, 280 indicum KHAN 1935 20-27 280 erythropis KHAN 1935 7,9-17 150-250 mehrit KHAN 1935 13-28 270 lobatum KHAN 1935 13 270 mutabile Bych.-Pawl. ® BycH.-PawL. 1953 ? petit toratsugumi MorisHITA 1924 11-14 210-270/230-250 L’espèce est décrite sous le nom de Cyclocoelum goliath en 1923. Observations et description très insuffisantes. one Dans sa description, Kossack inclut les exemplaires de la Collection de Münich (« Monostoma mutabile cav. thor. Numenii arquat. München 4.72. v. WILLEMOES-S. ») que STOSSICH (1902, p. 16) attribuait a Cyclocoelum ovopunctatum. REVISION DES CYCLOCOELIDAE Kossack 1911 79 Sous-genre Cyclocoelum entièrement comprises entre les branches de l'intestin, en tout cas ne dépassant pas leur bord externe. Vitellogènes non confluents posté- rieurement (sauf chez ©. (C.) phasidt). ia Pore génital See re Hotes 99-116/49-58 prosthe- Mexique Jacana spinosa gymnostoma 112/61 prosthe- Europe | 120/72 prosthé- Russie 105-132/63-72 prosthé- Japon 96/64 prosthé- Cuba RALLOIDEA 107/59 prosthé- Allemagne (Fulica et Gallinula) 102/51-66 prosthé- Etats-Unis [cf. p. 119-121, et exceptions] 106-110/57-77 prosthe- Turkestan et Russie du Sud 100-110/60-80 prosthe- Fou-Kien 105-111/63-68 prosthe- Mexique J (160/80 mm) !? | milieu du pharynx ! ? Buenos- Aires Gallinula c. galeata (parasite très fréquent) 100/64 prosthe- Californie Fulica a. americana (env. 10%) 110/66 milieu du pharynx !? | Delta du Parana Fulica armillata | 110-115/68-72 prosthé- Japon Gallus gallus 125/65 « ventral vom Pharynx » Europe 135/67 opistho- Russie | N ; 2 opistho- Mus. de Florence Ho ed 125/65 opistho- Munich | 102/68 opistho- Labrador Erolia maritima 148-151/78-81 opistho- Turkestan russe Tringa glareola 116-136/60-68 opistho- Inde Tringa nebularia 130-175/78-93 «level with pharynx » Japon Tringa erythropus 138-162/70-94 4 méso- à opistho- Etats-Unis ] 117/66 meso- Etats-Unis 115-122/66 « anterior to pharynx » ? Etats-Unis ? 122-153/56-66 «to the anterior end Etats-Unis ? of the pharynx » ? ? méso- Coll. PARONA 135/80 « ventral vom Pharynx » Egypte 154/77 ? Turkestan russe 144-168/77-101 | méso- Turkestan russe io 420/77-79 | = A 1; 2 . 116-139/77-79 | «ventral to pharynx » Philippines presque exclusivement) 122-127/61-66 opistho- Siam [cf. p. 122-124, et exceptions] 100-112/62-69 opistho- Japon a de 120-130/64-68 opistho- Inde 118-119/80 opistho- Inde 120/68 opistho- Inde 100/80 opistho- Inde 115-120/58-68 méso- Inde 119/68 méso- Inde | 2 méso- Sibérie occid. J | 130-140/78-82 méso- Japon Oreocincla [Passériformes] 4 Nos mesures sur le matériel original. 5 Non Skrjabin 1913. 6 Non Zeder 1800 (cf. BYCHOWSKAJA-PAWLOWSKAJA 1953, fig. 22). 80 G. DUBOIS TABLEAU II Testicules contigus ou très rapprochés; ovaire latéral, pretesticulaire ee ee Descripteurs Longueur joue u gendrei nov. spec. 5,5-6,4 350-370/345-360 125-146/73-83 lanceolatum WEDL 1858 8-12 grand 240) 0 » Coll. E. ANDRÉ 9,8-11 250/270-320 + © » Coll. Neuchâtel 1 toe) 300-330/260-370 177-220/75-105 * 0 similis SrossicH 1902 8 «molto grande » «grandi » » Kossack 1911 E12 258-291 202/83 0 magniembria WITENBERG 1926 15 330-390 =O pseudocotylea WITENBERG 1926 6,5-12 262-331 SHO » YAMAGUTI 1939 8-8,2 260 140-150/54-60 ° keri YAMAGUTI 1933 7,3-13,8 260-300/300-340 175-188/75-100 * © tageri YAMAGUTI 1933 0,4 420/500 175-187/70-87 *° dollfusi TsenG 1930 14 483 230-253/92-115)*e adelphus JOHNSTON 1916 8-14,8 350/310 187-241/107 0 » BycH.-PAWL. 1953 env. 16 env. 450 (fig. 29) ? macroisophaga Hann. et Wırs. 1934 6-9 228-271/143-171 128-143/43-57 * titiri CHATTERJI 1958 6-7,9 315-330/300-375 120-150/45-60 © tringae Kossack 1911 5,8 165/138 125/65 » BycH.-PAWL. 1953 4 env. 200/180 (fig. 25) ? capellae YAMAGUTI 1933 9:5 200/240 125-131/69-75 taxorchis JOHNSTON 1916 8-14 250/192 117-139/59 wilsont HARRAH 1922 12 298/269 150/76 triangularum HARRAH 1922 8 248/215 132/75 phaneropsolum STossicH 1902 9 grand grands longisacculatum | YAMAGUTI 1933 1341 330/350 129-135/81-90 » YAMAGUTI 1939 11,5-18,3 320-380/350-400 130-192/74-104 brasilianum SrossicH 1902 13 ? ? » Kossack 1911 12-13 194-226 165/85 hallı HARRAH 1922 11-14 275-290/260-265 ? 160-180/80-85 ? nittanyense | ZELIFF 1946 10-11 240/220 105-150/75-90 kossacki WITENBERG 1926 10-12 205-251 120-130/67-72 nebularium KHAN 1935 10-13 250-350/200-250 120/87 «lanceolatus » SrossicH 1902 13 petit % » BycH.-PAWL. 1953 9,3 env. 200 (fig. 28) ? jaenschi JoHNST. et Sımps. 1940 7-9 500 195/94 | 1 Matériaux attribués à Cyclocoelum obscurum (Leidy) par HOUDEMER (1938. p. 68). 2 D’après nos mesures sur les spécimens de la collection H. B. Warp n° 2190. Pour les œufs, HARRAH indique: 161/99 u. 3 « Ventral vom Vorderrand des Pharynx. » Nous avons vérifié cette localisation sur plusieurs exemplaires du Musée de Vienne (Flacon 33 [Inv. n° 4503], n° 522) REVISION DES CYCLOCOELIDAE Kossack 1911 Sous-genre Haematotrephus ou au niveau du bord anterieur du premier testicule. al Anses utérines Vitellogènes ne Hôtes transversales (les dernières un peu in- n fléchies et enveloppant l’ovaire), Me RESEND : empiétant plus ou moins sur les confluents ; | Jacanidae prosthé- | branches de l'intestin, atteignant ou non Afrique occid. (Arctophilornis) souvent leur bord externe et l’ou- osté- trepassant quelquefois 5 p rieurement ? Mus. de Vienne opistho- Genève opistho- Tonkin opistho- | _ Egypte : débordant les branches de l'intestin . : opistho- et les vitellogenes, dès le tiers anté- ; Egypte Recurvirostridae opistho- | rieur de la longueur du corps, pour | latéraux, Turkestan russe et opistho- | envahir les champs extracaecaux, | confluents | Turkestan russe Charadriidae sioni Me inniconissant de plus en plus posté- Japon | (moins souvent = vers l’arriere. avec tendance à se A 2 opistho- | disposer en chevrons, les dernières, | Tieurement Japon Scolopacidae opistho- de chaque côté, enveloppant plus Japon [cf. p. 125-126 et opistho- ou moins completement les gonades Chine addendum p. 147] opistho- Australie opistho- Siberie occid. opistho- Californie opistho- Inde méso- Sinai opistho- marginaux, Sibérie occid. opistho- | disposées en chevrons et contenues non Formose Scolopacidae opistho- | entre les branches de l'intestin confluents Australie [ef. p.126-127] méso- posté- Etats-Unis opistho- rieurement Etats-Unis marginaux, opistho- peoulicrement er, a non Japon Scolopacidae = emen ou legeremen Inliecnies, o opistho- atteignant ou débordant les bran- confluents Japon (Tringa) 4 ches de l’intestin poste- Japon rieurement marginaux, | ne Brésil 3 rersales da semble, pou- BE prosthé vant s’inflechir en circonflexe dans confluents Brésil x 3 méso- la seconde moitié du corps, les der- posté- Etats-Unis Scolopacidae opistho- | nières n’enveloppant pas les tes- | rieurement, Etats-Unis (Tringa) ticules mais rapprochés pouvant déborder les bh hes d as um A > pouvant deborder les Drancnes e A SO) l'intestin, infléchies dans l’ensemble nen Don Scolopacidae : opistho- et même retombantes, à disposi- confluents Inde (Tringa et Erolia) opistho- ion assez Neue en CICONNOlU: posté- Italie moins souvent Pa a 10ns. avec boucles descendantes, a QU RE D 9 5 opistho Enveloppantinlustou moin Sete 2 rieurement, Sibérie occid. Recurvirostridae nades mais [cf. p. 128] rapprochés BB cine a marginaux, infléchies dans la seconde moitié du non na corps, pouvant déborder les bran- a t Austeali Bel mbiformes pera ches de l’intestin et envelopper plus contuents ustralie Oly ou moins les gonades posté- PODICIPEDES rieurement 81 4 Au niveau de la moitié postérieure de l’cesophage. * Miracidia libres, au moins dans la partie distale de l’utérus. ° Œufs à coque très mince et fragile. 82 G. DUBOIS TagLeau IIL Ovaire intertesticulaire, exactement ou presque exactement (*) sur Espèces : Longueur Pharynx Œufs : et synonymes Descripteurs TT n m Intestin | arcuatum Kossack 1911 7,5-14 1 538-651 118/52 » VAMAGUTI 1934 9,3-9, 630-660 93-123/51-81 laevigatus Kossack 1911 11,4-15,2 592-624 115/55 non sinueux tumidus Kossack 1911 17,9-19,8 484-603 118/59 (ou légèrement) coelonodus WITENBERG 1926 11-18 590-740 110-134/48-57 theodori WITENBERG 1928 14 500 100-155/? -92 robustum * StossicH 1902 21/6 grand ? non sinueux » BycH.-PawL. 1953 21/7 env. 730 (fig. 26) ? (ou lögerement) magnum JOHNSTON 1916 19 350 75-112/40-59 non sinueux oculeum Kossack 1911 11,2-12,8 334 108/47 » BycH.-PAWL. 1953 11,2-13,2 2 ? ? non sinueux sigillum WITENBERG 1923 6,2 290 ? brumpti DoLLFUS 1948 4,1 (juv.) (196/180) ? magniproles WITENBERG 1928 8 ? 180-200 non sinueux » DoLLFUS 1948 6,73 env. 370/290 ? (ou légèrement) skrjabini SHAKHTAKHT. 1951 14,5-20,1 460-490/410-450 119-124/55-66 legerement sinueux antigones JOHNSTON 1913 20 410/250 94/55 sinueux ominosum Kossack 1911 10,7-16,2 204-234/162-205 ? » Dugois 1930 10-16 200-270/210-250 65-80/40-48 sinueux sp. Kossack Kossack 1911 13,8-16,2 271/206 ? undulatus CANAVAN 1934 11-11,5 ? ? elongatum * HARRAH 1921 2-16,5 215-280 112-117/51-66 » + HOUDEMER 1938 8 10,2-11,8 265-275/255-270 110-120/60-68 » = TANG 1941 17-19 348-390/390-415 106-116/54-72 sharadi * BHALERAO 1935 10,5-11 425/380 9 123-140/60-81 dollfusi (*) Tim.-Davip 1951 15-20 250-280 120-127/60-72 non sinueux et 1953 dumetellae * ZELIFF 1943 8,5 270-300/220-270 120/60 bivesiculatum * PRUDHOE 1944 8-13,2 240-300 110-127/57-65 sinhaladvipa (?)| FERNANDO 1950 7,5-8,7 310 119/68 vagum MORISHITA 1924 9-10 290 67-77/37-43 non sinueux distomatum MORISHITA 1924 5,5-8 180/107-130 50-60/30-40 * Ovaire légèrement dévié de la ligne joignant les centres des testicules. 1 SrossicH (1902) indique 14-20 mm. 2 D’après BycHOWSKAJA-PAWLOWSKAJA (1953, fig. 27). 3 D’après DoLLFUS (1948, fig. 2). + Coll. Institut de Zoologie, Université de Neuchâtel. o D'après Kossack (1911, pp. 540-541). REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 33 Sous-genre Hyptiasmus la ligne joignant les centres des testicules. Pore ce génital Anses utérines debordant l'intestin et les vitellogènes, les dernières s’in- prosthé- fléchissant pour en- velopper plus ou moins l’ovaire et le testicule postérieur prosthé- id. prosthé- id. prosthé- id. prosthé- id. péran- id. péran- débordant l'intestin en avant des gonades étroitement confinées péran- dans le champ inter- caecal o étroitement confinées opistho- dans le champ inter- caecal confinées dans le péran- champ intercaecal a R Distribution Vitellogènes géographique Hôtes Allemagne Japon enveloppant de leurs ra- Allemagne mifications les branches Allemagne ANSERES de l'intestin, confluents Don postérieurement Palestine bordant extérieurement les branches de l’intes- Mus. de Turin tin ou les recouvrant en Sibérie occid. ANSERES partie, non confluents postérieurement longeant le bord externe ANSERES de l'intestin, non con- fluents postérieurement Australie semis de gros follicules sur les branches de l’in- testin, confluents pos- térieurement 2 Allemagne Sibérie occid. Don France longeant le bord externe de l’intestin, confluents posterieurement Palestine Maroc . (Chenopis atrata) RALLOIDEA Himantopus himantopus longeant le bord externe des branches de l’in- testin et les recou- vrant complètement, confluents postérieure- ment longeant le bord externe des branches de l’intes- tin, confluents posté- rieurement l'intestin, postérieurement 5 Caucase oriental Queensland GRUES (Grus grus) GRUES (Grus rubicunda) rieurement rieurement 6 Musée de Berlin (n° 2956) et de Greifswald. 7 Musée de Königsberg. ___8 Mesures prises sur quatre exemplaires recueillis par HOUDEMER, en 1932, et conservés à l’Institut de Zoologie de l’Université de Neuchâtel. (Les dimensions indiquées par cet auteur (1938, p. 68) sont celles de HARRAH (1921) ou des moyennes approximatives.) 9 Voir note 4, p. 105. suivant les branches de Allemagne 6 GRUES confluents Neuchätel (Grus grus) Allemagne 7 icf. p. 131] Zoo Philadelphie Chine Cyanopica Tonkin Myophonus marginaux ou submar- Fou-kien Urocissa ginaux, en dehors des Inde Urocissa PASSERES branches de l’intestin, France Pica non confluents posté- Etats-Unis Dumetella J Ceylan PICI Ceylan GALLI marginaux, en dehors des branches de l'intestin, Japon Phasianidae non confluents posté- Japon 6 ‚Rev. Suisse DE Zoou., T. 66, 1959. 84 G. DUROIS TasLeau IV. Ovaire postérieur = O Descripteurs Toogueur pee ee singularis Kossack 1911 5,3-5.6 323-344 93/42 nasicola WITENBERG 1926 10 310 125/62 » YAMAGUTI 1939 5-9 210-360/200-350 114-138/60-72 charadrit YAMAGUTI 1934 4,8-7,5 250-350 96-105/50-63 massinot WITENBERG 1926 6-7 % 99-110/62 magalhäesi Travassos 1921 15-25, 8701 219/103 ? plectropteri Dugois 1930 162 540/420 105-125/41-45 (en coupes !) (en coupes !) oculobius Conn 1902 8,5-10,5 250 100/50 vartolaris FUHRMANN 1904 5 (juv.) 140/90 — » VIGUERAS 1955 6-7 200-220/120-130 83-120/40-53 skrjabinianus WITENBERG 1926 goal 280 110-124/66-69 (95 ?) 1 D'après DoLLFUS (1948, fig. long de 19 mm. 4): environ 1000 u (950/1090 y) pour un exemplaire REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 85 Genre Ophthalmophagus aux testicules. RI Testicules AI RI Hotes Habitat peribuccal ? Porzana pusilla orbite derriere la situes Don Rallus aquaticus fosses nasales bouche obliquement a mi-distance dans la Japon Charadrius dubius cavite infra-orbitaire entre bouche seconde curonicus et pharynx moitié «a little du corps Japon Charadrius alexan- fosses nasales behind drinus dealbatus the mouth » — Turkestan russe | « Wilde Ente » cavité du corps un peu en situés Brésil Cairina moschata fosses nasales et arrière de la | obliquement cavité infra-orbitaire bouche dans la se- devant le conde moitié | Afrique du Sud | Plectropterus gam- intestin pharynx du corps bensis situés obliquement au niveau du dans la pre- ? Squatarola squatarola œil pharynx mière moitié du corps derrière le l’un équato- |Amérique du Sud| Rostrhamus sociabilis intestin pharynx rial ou pré- au-devant de équatorial, Cuba Rostrhamus s. levis fosses la bifurcation | l’autre post- et sinus nasaux intestinale équatorial pré- derrière le équatoriaux, Arménie Plegadis falcinellus fosses nasales pharynx lun à côté de l’autre | 2 Il s’agit probablement d’exemplaires jeunes: ils ont été recueillis dans l’intestin. 86 G. DUBOIS TABLEAU V Bord interne de l'intestin pourvu Espè : Longueurflargeur Pharynx (Buf: et synonymes Desaripiene nn vano sr ca cucumerinum Kossack 1911 6-11/2-3,4 192-247 156/85 » WITENBERG 1926 6-12,5/2-4 190-340 135-156/63-85 » BezuBIK 1956 10,2-15/3,8-5 | 250-450/300-420 | 125-166/70-88 obovale NEUMANN 1909 12/5 ? 154/90 » Travassos 1921 9-13/4,5-6 310-520 142-156/85-91 reticulare JOHNSTON 1913 4,3/1,8 223/163 107/73 « (?) » sarcidiornicola | Joy. et BAER 1927 12/4,5 env. 300 195/95 americanum Mant. et WILL. 1928 6/3 232/225 142/82 gambense DuBors 1930 8/3.4 % 120-140/60-85 shovellus Lat 1936 3,6/1,2 210/190 (20/10) ! I! SISOWL SKRJABIN 1913 6-11,5/3 290/250 122/63 » WITENBERG 1926 9-11/3,3-4,3 Te 144-154/77-81 » CABALLERO 1939 9-10,5/3,8-4 292-390/273-37 115-135/57-70 » Yamac. et Mırun. 1943 | 8,5-10,3/3,2-4,5 | 270-280/210-250 | 120-141/60-78 » Dugois 1951 7.013583 360/300 125-135/67-73 «cymbium » 3 KruLzLL 1940 ? ? 117-142) ? » i BezuBIK 1956 9,9-9/2,2-3,6 300-350/250-300 | 96-132/50-68 » STUNKARD 1934 9,5/3,2 390 100-130/65-75 1 Debut de maturité (le tube digestif est l’habitat temporaire ingérées). des métacercaires REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 87 Genre Typhlocoelum d'une suite de 9 à 13 diverticules. Pore génital Testicules | ae ae Habitat Hotes « ventral vom lobés Allemagne Trachée et bronches Pharynx » ? ? Russie Trachée opistho- ramifiés Pologne Trachée ? ? Rio de Janeiro Trachée, bronches, poumons méso- à très ramifiés Rio de Janeiro Trachée opistho- opistho- ramifiés Queensland Intestin ! ANSERES méso- ramifiés France Trachée (Anatides) « ventral to lobes Etats-Unis Trachée the pharynx » & fortement Afrique du Sud Intestin ? lobes opistho- faiblement Inde Intestin ramifies grêle 1 prosthé- arrondis Turkestan russe Trachée à ovales prosthé- arrondis Don Trachée prosthé- arrondis Mexique Trachée et larynx prosthé- arrondis Formose Trachée Aa) prosthé- arrondis Amérique du Nord Trachée (eunouleles) prosthé- subsphériques Etats-Unis ? à subovales prosthé- arrondis Pologne Trachée prosthé- arrondis New-York Fosses nasales Podilymbus podiceps 2 Exemplaire fixé sur un Cestode du genre Hymenolepis. AG pene et 109. 88 G. DUBOIS Caractéristiques des espéces Brie Ae Cyclocoelum (Cyclocoelum) obscurum (Leidy 1887), de Capella g. gallinago (L.) [Hanoï, 5.X1.1929, HoupEMER leg.]. Longueur 10 mm. valides et leurs synonymes Sous-famille CYCLOCOELINAE Stossich 1902 Genre CycLocoELumM Brandes 1892 Sous-genre Cyclocoelum Witenberg 1928 Cyclocoelum (Cyclocoelum) mutabile (Zeder 1800): jusqu’à 27 mm. Pharynx grand, 500- 1270 u. Œufs 96-132/51-77 u. Pore génital au niveau du bord antérieur du pharynx ou même au-devant. Vitellogenes profu- sément développés, envelop- pant ventralement et dorsale- ment les branches de l’intestin, non confluents postérieure- ment. Parasite de Ralloidea ! (Fulica et Gallinula) ?. 1 Accidentellement de Charadri (v.p.121):ByCcHowSKAJA-PAWLOWS- KAJA (1953, p. 37) indique les pour- centages suivants pour C. microsto- mum (Crep.) [syn. de C. mutabile]: 22,6% chez Fulica atra L. et 1% chez Vanellus vanellus (L.). 2 L’Institut de Zoologie de l’ Uni- versité de Neuchatel possède quatre lots de Cyclocoelum (Cyclocoelum) mutabile : 1° Trois exemplaires obtenus de Gallinula chloropus (L.) [Fez, 1918, Ecole de Alfort]; 20 Un exemplaire provenant d’un sac aérien de Gallinula chloropus (L.) [Genève, Coll. E. ANDRE]; 39 Neuf exemplaires provenant des sacs aériens de « Porphyriola martinica » [ Vénézuela, 1.1926]; 49 Un exemplaire trouvé dans Fu- lica atra L. [Sempach (Suisse), 1958]. REVISION DES CYCLOCOELIDAE Kossack 1911 89 Synonymes: Monostoma mutabile Zeder 1800, Monostomum micro- stomum Creplin 1829, Cephalogonimus ovatus Stossich 1896 non Rudolphi 1803, Cyclocoelum pseudomicrostomum Harrah 1922, C. goliath Witenberg 1923, C. paradoxum del Pont 1926, C. japonicum Kurisu 1932, C. micro- cotyleum Noble 1933, C. lahillei Dollfus 1948. SSSSSSSSSSSSSN) LI RAS SSSSSS 8458 59 a Sep oS penna SSS SSSSSSSSSSSS 5 shh ca ASSSSSSSSSSSS559) ‘A Cyclocoelum (Cyclocoelum) obscurum (Leidy 1887). a et b: matériel original [Army Med. Mus. n° 1035; U.S. Nat. Mus., Helm. Coll. n° 7963]. c et d: de Catoptrophorus semipalmatus (Gm.) [= Symphaemia semipalmata (Gm.), Lincoln, Neb., Coll. Henry B. Warp n° 08.179]. Cyclocoelum (Cyclocoelum) obscurum (Leidy 1887) [fig. 1-2]: jusqu’à 28 mm. Pharynx petit, 120-300/120-280 ou 150-310 u. Œufs 100-168/56-94 u* Pore génital au niveau du milieu ou du 1 Les œufs de C. (C.) obscurum (Leidy) [matériel original (Army Med. Mus. n° 1035) et Coll. H. B. Warp n° 8179] mesurent 138-162/70-94 u. 90 G. DUBOIS bord postérieur du pharynx !. Vitellogènes marginaux, paracaecaux, non confluents postérieurement. Parasite de Charadri (Scolopa- cidae presque exclusivement) ?. Synonvmes: Monostomum obscurum Leidy 1887, Cyclocoelum {sp.] Looss 1899 (p. 660, note 3), Cyclocoelum problematicum Stossich 1902, C. exile Stossich 1902, C. obliquum Harrah 1921, C. leidyi Harrah 1922, C. cuneatum Harrah 1922, C. macrorchis Harrah 1922, C. toratsugumi Morishita 1924, C. orientale Witenberg 1923% non Skrjabin 1913, C. orientale var. eurhinus Tubangui 1932, C. makii Yamaguti 1933, C. capellum Khan 1935, C. allahabadi Khan 1935, C. indicum Khan 1935, C. erythropis Khan 1935, C. mehri Khan 1935 4, C. lobatum Khan 1935, C. mutabile Bychowskaja-Pawlowskaja 1953 non Zeder 1800. Remarque. — D'après les matériaux originaux que nous avons examinés [U.S. Nat. Mus., Helm. Coll. n° 7.963 (Army Med. Mus. n° 1.035) et 51.561], C. obscurum (Leidy) a le pore génital entre le milieu et le bord postérieur du pharynx, et non pas, comme l’a prétendu Dorrrus (1948, p. 136, note 1), au niveau de son bord antérieur. Cyclocoelum (Cyclocoelum) ovopunctatum Stossich 1902: jusqu’à 25 mm. Pharynx moyen, 390-460/270-420 ou 340-440 u. Œufs 102-175/60-93 u. Pore génital au niveau du milieu ou du bord postérieur du pharynx. Vitellogènes marginaux, paracaecaux, non confluents postérieurement. Parasite de Charadrit. 1 D’après HARRAH (1922), C. cuneatum et C. macrorchis auraient le pore génital prosthépharyngien (?), mais les dimensions du pharynx correspondent typiquement à celles de C. obscurum. ? Seul, ©. toratsugumi Morishita 1924 a été recueilli chez un Passériforme, Oreocincla dauma aurea (Holandre) (hôte accidentel ?). Nous attribuons à Cyclocoelum (Cyclocoelum) obscurum les trois lots sui- vants (les deux premiers appartenant à l’Institut de Zoologie de l’Université de Neuchâtel): 1° Deux exemplaires provenant de l'intestin de Capella g. gallinago (L.) [Hanoï, 5.X1.1929, Houpemer leg.], identifiés comme « Cyclocoelum muta- bile » [longueur 8 et 10 mm (fig. 1)]; 2° Trois exemplaires provenant de Microsarcops cınereus (Blyth) [Tonkin, 1933], récoltés par E. F. HoupEMER (1938, p. 68) et identifiés comme « Cyclocoelum obscurum » (longueur 7,5 mm); 3° Seize exemplaires immatures, provenant de la cavité générale de Limosa fedoa (L.) [Imperial beach, San Diego County, Californie, 1955; coll. Dt June Manon]. 3 Décrit en 1923 avec la variété « Cyclocoelum (Mediopharyngeum) orientale var. paroitestium nov. var.» (p. 35 et pl. III, fig. 14). Cette variété n’est pas maintenue dans le mémoire de 1926. 4 Dédiée au professeur H. R. MEHRA, l’espèce aurait dû être nommée Cyclocoelum mehrat. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 91 Synonymes: ? Haematotrephus fasciatus Stossich 1902, Monostomum eicarium Arnsdorff 1908, Cyclocoelum orientale Skrjabin 1913, C. straigh- tum Khan 1935 1, C. turusigi Yamaguti 1939. Remarque. — Kossack (1911, p. 524) considère « Cyclocoelum fasciatum (Stoss.)» comme tres proche de C. vicartum (Arnsd.), sinon identique à lui. C. fasciatum (Stoss.) provient de Numenius arquata, comme C. ovopunctatum Stoss. L’exemplaire représenté par SrossicH (1902, pl. VI, fig. 21-22, sous le nom de Haematotrephus fasciatus, p. 25) offre une particularité qu'on ne retrouve dans aucune des figures dessi- nées par cet auteur: c’est d’avoir les vitelloductes disposés asymétrique- ment, sur une ligne très oblique. Cette disposition anormale nous paraît être en relation avec un déplacement du premier testicule, venu au contact du second et refoulant l'utérus, par suite d’une contraction de la région correspondante ?. Cyclocoelum (Cyclocoelum) phasidi Stunkard 1929: 12-13 mm. Pharynx 350-450 u. Œufs 130/64 u. Pore génital « ventral to the pharynx». Vitellogènes étroits, encerclant l'intestin (même en avant), formés de petits follicules groupés en épi autour du tronc collecteur non ramifié. Parasite d’un Phasianidé du Congo belge. Cyclocoelum (Cyclocoelum) vogeli Szidat 1932: 8-10 mm. Pharynx 300/200 y. Œufs 110/50 u. Pore génital au niveau du bord postérieur du pharynx. Vitellogènes marginaux, paracaecaux, non confluents postérieurement. Ovaire toujours sur la ligne médiane, devant l’arc intestinal (les trois gonades conservant la disposition fondamentale en triangle). Parasite d’un Phasianidé du Liberia. Cyclocoelum (Cyclocoelum) theophili Dollfus 1948: 9,6 mm. Pharynx 400/450 u. Œufs 85-96/52-55 u. Pore génital au niveau du milieu du pharynx. Vitellogenes empiétant sur l'intestin et ne débutant qu’au sixième de la longueur du corps, non confluents postérieurement. Parasite du Flamant rose. Sous-genre Haematotrephus Stossich 1902 La connaissance insuffisante du type, Cyclocoelum (Haemato- trephus) lanceolatum (Wed! 1858) [= Monostoma lanceolatum Wedl]?, 1 Cyclocoelum straightum a été décrit d’après un seul exemplaire dont la figure 2 de Kuan montre le déplacement accidentel de l’ovaire par quatre boucles utérines en position anormale entre cet organe et le testicule antérieur. 2 Nous n’avons pas reçu de réponse du Musée de Florence, auquel nous nous étions adressé dans l’intention de réexaminer le matériel original. = Le Musée de Vienne n’est plus en possession du matériel original (lettre du Dr E. KrITScHER, 2 sept. 1958). 92 G. DUBOIS de « Himantopus rubropterus», est à l’origine des difficultés ren- contrées dans la définition des espèces affines. WEDL (1858, p. 251 et fig. 15) décrit et représente l’utérus débordant l'intestin et dont une anse descendant de chaque côté («eine eng gedrehte Schlinge beiderseits nach rückwärts») enveloppe les glandes génitales. Les œufs, exceptionnellement grands (216 u de longueur), visibles a l'œil nu et contenant un embryon binoculé, ont une forme de haricot (fig. 16) et une coque mince et tres fragile. Le pharynx est grand (« dickfleischig »). Ces caractères se retrouvent dans l’Aaematotrephus similis Stossich 1902, provenant d’un « Himantopus atropterus» d'Egypte, redécrit d’après le matériel original (Coll. de Berlin n° 2.486) par Kossack (1911) !. Stossich (1902, p. 24) indique: « Ventosa (= pharynx) molto grande... L’utero largo e sviluppatissimo, scavalca l’intestino e forma due grandi anse longitudinali fianche- ggianti i testicoli ed estese quasi fino all’estremo posteriore del corpo. Uova grandi, ellittiche allungate, con la doppia macchia oculare fortemente marcata». Kossack (1911, p. 527) précise: « Die Uterusschlingen sind dünn. Sie treten über die Darmschenkel und die Dotterstöcke hinüber, biegen am Seitenrande des Körpers nach hinten um und zeigen überhaupt eine schräg nach hinten gerichtete Tendenz. Die hintersten, den Geschlechtsdrüsen am nächsten liegenden Windungen umgreifen diese bogenförmig. Sehr charakteristisch sind die Eier, sowohl durch ihre Form als auch durch ihren Inhalt und ihre Grösse. Sie sind ausserordentlich dünnschalig, von bohnenförmig gebogener Gestalt, die in ihnen befindlichen, wie bei allen Cyclocoeliden den doppelten Augenfleck tragenden Miracidien sind auffallend dunkel gefärbt, ihre Grösse beträgt 0, 202: 0,083 mm ». WEDL ne dessine pas les vitellogènes, mais indique qu'ils sont «ganz knapp gegen die Seitenränder des Thieres gerückt» (?). StossicH (loc. cit.) les situe « all esterno dell’intestino e in parte sopra questo, confluiscono posteriormente..., costituiti da acini cilin- drici et molto ramificati » (?). D’après Kossack (fig. 8), les vitello- gènes de Haematotrephus similis Stossich (matériel original) sont assez gréles, discrètement visibles, constitués de petits follicules 1 Kossack (loc. cit.) attribue à la même espèce une serie d’exemplaires incomplètement développés (Coll. de Berlin n° 2309, Distoma H. u. E.). PI REVISION DES CYCLOCOELIDAE Kossack 1911 93 eranuliformes longeant le bord externe de l’intestin ou s’en écartant un peu, et confluents postérieurement. Une autre difficulté provient d’une confusion: Srossicx (1902, p. 23, pl. V, fig. 17-18) décrivait sous le nom de « Haematotrephus lanceolatus (Wedl)» un parasite de « Himantopus melanopterus » dont il recut quatre exemplaires du Dr C. Parona; l'illustration montre bien qu'il s’agit d’une espèce différente de celle de WEDL, bien que la disposition de l'utérus soit a peu près la même. Elle est caractérisée par un pharynx nettement plus petit, un champ intercaecal plus large et des vitellogènes plus compacts (à follicules grossiers) et non confluents postérieurement. En la comparant à H. similis Stoss., Kossack (1911, p. 528) avait déjà émis l’opinion que «das WEDL’sche Monostomum lanceolatum dieser Art näher steht als der von SrossicH unter diesem Namen beschriebenen Form ». De fait, si l’on fait appel à des données plus récentes et que l’on considère les formes affines, parasites de Charadrii, rapportées par les auteurs à la tribu des Haematotrephea ou à la sous-famille des Haematotrephinae et caractérisées par des anses utérines débordant l'intestin et infléchies en direction postéro-externe, on constate l'existence de deux espèces valables: Pune (attribuable au Monostoma lanceolatum Wedl|[syn. Haema- totrephus similis Stossich 1902, p. 24, pl. V, fig. 19-20]), dont les vitellogènes, confluents postérieurement, sont constitués de petits follicules disposés latéralement le long du bord externe de l’intestin et dont les œufs sont grands, à coque très mince et fragile, favorisant la libération des miracidia dans l’utérus; l’autre (dont le type est Corpopyrum kossacki Witenberg 1923 [syn. Haematotrephus lanceolatus Stossich 1902, p. 23-24, pl. V, fig. 17-18, non Wedl 1858]), a vitellogenes marginaux et plus denses, non confluents postérieurement, constitués de follicules plus apparents; les œufs ont une coque assez épaisse et n’éclosent pas dans l’utérus. Le pharynx de la première espèce est plus grand que celui de la seconde (voir diagnoses, p. 96 et 101) 1. 1 Les figures 28 et 29 de BycHowskaJA-PAwLowskAJA (1953, p. 43) montrent bien les caractères morphologiques qui opposent les deux espèces (l’Haematotrephus lanceolatus de la figure 28 correspond à €. (H.) kossacki (Witenberg), et l’Upitellina adelpha de la figure 29, à C. (H.) lanceolatum (Wedl)). 94 G. DUBOIS AP. RA ER] A ae 6) © (N 458555553 $SSSSSSSS ij DOS 5 SSSSS5 L sa ss 5S S55 5555 ss 555585 5555 SST855 5S Ra 3% Cyclocoelum (Haematotrephus) gendrei n. sp., de Arctophilornis africana (Gm.) [Labé (Guinée francaise), E. GENDRE leg.]. Paratype: a) vue ventrale de l’extremite antérieure; 6) vue dorsale de l’extrémité postérieure. 5 $ SSSSSSS CRS È, $SSSSS 655 s\¥ CSSSSSYS Chan? ¥ Pies 4 Cyclocoelum (Haematotrephus) gendrei n. sp., de Arctophilornis africana (Gm.) [Labé (Guinée française), E. GENDRE leg.]. Longueur 6,4 mm (vue dorsale). Parmi les espèces du sous-genre Haematotrephus Stossich, une seule a le pore génital prosthépharyngien: Cyclocoelum (Haemato- trephus) gendrei n. sp., trouvée en Afrique occidentale dans les sacs aériens de Arctophilornis africana (Gm.) [= Metopidius africa- r REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 95 nus (Gm.)] par le Dt E. GENDRE et mentionnée par Joyeux et Baer (1927, pp. 416, 417, fig. 1) sous le nom de « Cyclocoelum obscurum (Leidy, 1887)». L’examen du matériel original (trois exemplaires) permet de la considerer comme nouvelle. Cyclocoelum (Haematotrephus) gendrei n. sp. [fig. 3-4]: jusqu’à 6,4 mm. Pharynx 350-370/345-360 u. Œufs 125-148/73-83 wt Pore génital à peine en arrière du bord antérieur du pharynx. Vitellogènes marginaux, confluents ou non postérieurement ?. Anses utérines transversales (les dernières un peu infléchies et enveloppant l'ovaire), empiétant plus ou moins sur les branches de l'intestin, atteignant souvent leur bord externe et l’outrepassant quelquefois 3. Parasite de Charadrii: Jacanidae (Arctophilornis africana (Gm.)). Afrique occidentale. Synonyme: Cyclocoelum obscurum Joyeux et Baer 1927 non Leidy 1887. Quant aux formes à pore génital opistho- (ou méso-) pharyngien, elles se répartissent en deux groupes: 1° Celles qui correspondent à Cyclocoelum (Haematotrephus) lanceolatum (Wedl 1858) [type du sous-genre]; 2° Les autres constituent cinq espèces: Cyclocoelum ( Haemato- trephus) tringae Stossich 1902, C. (H.) phaneropsolum Stossich 1902, €. (H.) brasilianum Stossich 1902, C. (H.) kossacki (Witen- berg 1923) et €. (H.) jaenschi T. H. Johnston et Simpson 1940. PREMIER GROUPE: Champ intercaecal assez étroit (un tiers à trois cinquiemes de la largeur du corps). Vitellogènes 1 a té r a u x (longeant le bord externe des branches de l'intestin ou leur face ventrale, de sorte que les anses utérines les outrepassent pour envahir les champs extra-caecaux), faiblement déve- loppés (à follicules petits ou même très petits), confluents postérieurement. Utérus contenant des miracidia libres, au moins dans sa partie distale. 1 Dimensions prises dans la partie distale de l’utérus (près du pore génital). Nous n’avons pas retrouvé les mesures indiquées par Joyeux et Baer (1927, p. 421): 160/80 u au milieu de l’utérus et 180/90 u pres du pore. Les œufs contiennent un miracidium à deux taches oculaires fusionnées. 2 Sur deux exemplaires, ils sont séparés postérieurement. ® Glandes génitales: ovaire 310-340/270-310 u; testicules 520-670/480-560 u, contigus ou tres rapproches. 96 G. DUBOIS Cyclocoelum (Haematotrephus) lanceolatum (Wedl 1858): jusqu’à 20 mm. Pharynx 140-420/230-500 ou 260-480 u. Œufs 120-253/43- 115 u, à coque très mince et fragile (miracidia libres). Pore génital au niveau du bord postérieur du pharynx. Vitellogènes (voir ci- dessus). Anses utérines grêles, débordant les branches de l’intestin des le tiers antérieur de la longueur du corps et s’infléchissant de plus en plus vers l'arrière, avec tendance à se disposer en chevrons, les dernières, de chaque côté, enveloppant plus ou moins com- plètement les gonades, en suivant l’arc intestinal. Parasite de Charadrii: Recurvirostridae (Himantopus) et Charadriidae (Chara- drius, Vanellus, Lobivanellus, Hoplopterus, Microsarcops), moins souvent de Scolopacidae À. Synonymes: Monostoma lanceolatum Wedl 1858, Haematotrephus similis Stossich 1902?, ? Haematotrephus consimilis Nicoll 1914 3, Haematotrephus adelphus S. J. Johnston 1916, Uvitellina pseudocotylea Witenberg 1923, U. magniembria Witenberg 1923, Cyclocoelum (Uvitel- lina) dollfusi Tseng 1930, Uvitellina keri Yamaguti 1933, U. tageri Yamaguti 1933, U. macroisophaga Hannun et Wilson 1934, Cyclo- coelum titiri Chatterji 1958, Haematotrephus (H.) lobivanelli Gupta 1958 4. Remarque. — Doıwrrvs (1948, p. 146, fig. 3, 147) a dessiné et cité sous le nom de Haematotrephus (Uvitellina) vanelli (Rudolphi 1819) un Cyclocoelien du Vanneau (identique à U. tageri Yamaguti 1933), qu'il rapporte au « Monostoma vanelli » que Ruporpur (1819, p. 87, 350) place parmi les « Species dubiae ». Rien ne permet de savoir sil s’agit effectivement de cette espèce douteuse, puisque d’après BycHowskAJa-PAWLOWSKAJA (1953, p. 36 et 40) le Vanneau héberge aussi, mais accidentellement, Cyclocoelum (Cyclocoelum) obscurum (décrit sous le nom de C. mutabile par cet auteur, cf. fig. 22) [2,9%] et C. (Haematotrephus) tringae [1%]. 1 Pour l’un des synonymes, ©. (H.) adelphus S. J. Johnston, BycHows- KAJA-PAWLOWSKAJA (1953, p. 42) indique cependant: Vanellus vanellus (L.) [1%] et Philomachus pugnax (L.) [4%]. Nous attribuons a Cyclocoelum (Haematotrephus) lanceolatum: 1° Deux exemplaires de la Collection du Dt E. ANDRÉ (Genève), identifiés par lui comme « Haematotrephus lanceolatus (Wedl) » et provenant de l’in- testin de « Himantopus melanopterus » (mai 1919) [longueur 9,8 et 11 mm]; 20 Huit exemplaires recueillis au Tonkin (1932) par E. F. HoupEMER (1938, p. 68), deux dans Capella stenura (Bonap.), six dans Charadrius dubius Scop., et identifiés comme « Cyclocoelum obscurum » (Coll. Institut de Zoo- logie, Université de Neuchatel). 2 VOILE p25 3 De Lobivanellus lobatus (Lath.), North Queensland. Voir p.110 (Species inquirendae). 4 Voir addendum p. 147. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 97 DEUXIÈME GROUPE: Champ intercaecal large (trois cinquiemes à trois quarts de la largeur du corps). Vitellogènes marginaux (entre les branches de l'intestin et le bord du corps), bien développés, plus ou moins denses (a follicules nombreux et assez grands), non confluents postérieurement. L’éclosion des œufs n’a pas lieu dans l’utérus (pas de miracidia libres). Cyclocoelum (Haematotrephus) tringae Stossich 1902: jusqu’à 14 mm (généralement 4 à 10 mm). Pharynx 165-298/138-269 u. Œufs 117-150/59-76 u, à coque épaisse. Pore génital au niveau du milieu ou du bord postérieur du pharynx. Vitellogènes marginaux, non confluents postérieurement. Anses utérines disposées en che- vrons et contenues entre les branches de l'intestin. Parasite de Charadrit: Scolopacidae. Cosmopolite. Synonymes: Monostomum tringae Brandes 1892 (nom. nud.), Cyclo- coelum taxorchis S. J. Johnston 1916, C. wilsoni Harrah 1922, C. trian- gularum Harrah 1922, Corpopyrum capellae Yamaguti 1933. Cyclocoelum (Haematotrephus) phaneropsolum Stossich 1902: jusqu’à 18,3 mm. Pharynx grand, 320-380/350-400 u. Œufs 129- 192/74-104 u, à coque épaisse. Pore génital au niveau du bord postérieur du pharynx. Vitellogènes marginaux, non confluents postérieurement. Anses utérines régulièrement disposées trans- versalement ou légèrement infléchies, atteignant ou débordant les branches de l'intestin. Parasite de Charadru : Scolopacidae (Tringa). Japon. Synonyme: Corpopyrum longisacculatum Yamagutı 1933. Remarque. — Tandis que Kossacx (1911, pp. 521-522) croyait a l’identité de Haematotrephus phaneropsolus et de « Cyclocoelum brasilianum » Stossich, nous justifions la synonymie précédente en recon- naissant que les principales caractéristiques de H. phaneropsolus, men- tionnées dans la diagnose de Srossicx (1902, pp. 25-26, pl. VI, fig. 23-24), se retrouvent chez Corpopyrum longisacculatum Yamaguti: «... ventosa (— pharynx) grande e globosa, dalla quale diparte un lungo esofago... La tasca del pene è voluminosa... e sorpassante l’intestino... L’utero molto largo, non sorpassa il livello anteriore dei testicoli, 1 suoi giri trasversi...; uova grandi di forma ellittica ». YAMAGUTI caractérise l’espece par son pharynx musculeux (320-380/350-400 u), «the regular transverse uterine coils and the long cirrus pouch ». Les œufs mesurent 129-192/74-104 u. Les deux formes proviennent du Japon. (ALERTE Asis 55558353) 555 À DAT 585955555 Ric. 5. « Cyclocoelum hallı» Harrah 1922 [syn. de Cyclocoelum (Haematotrephus) brasi- lianum Stossich 1902], de Tringa mela- noleuca (Gm.) [= Totanus melanoleucus (Gm.), Raleigh (?) N.C., Coll. Henry B. Warp n° 21.90]. Longueur 13,2 mm. "0, a @ Be SD & 2% % è, D ® 53 D à PT re so Se ® EPTO Le; Bi 9 & 2 RR ino (0, Cyclocoelum (Haematotrephus) brasilia- num Stossich 1902 [« Monostoma muta- bile Z.»], de Tringa flavipes (Gm.) [Naturhist. Mus. Wien, Zool. Samml., Inv. n° 4503 (n° 522, fl. 33, Brésil} Longueur 9,4 mm. (A tenir compte de la dilatation de l’intestin.) REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 99 ESTA Fic. 7. « Cyclocoelum hallı » Harrah 1922 «Cyclocoelum nittanyense » Zeliff 1946 [syn. de Cyclocoelum (Haemato- [syn. de Cyclocoelum (Haematotre- trephus) brasıllanum Stossich phus) brasilianum Stossich 1902], de 1902], de Tringa melanoleuca Tringa solitaria Wils. [Lemont, Pa., (Gm.) [= Totanus melanoleucus U.S. Nat. Mus., Helm. Coll. n° 36917 (Gm.), Raleigh (?) N.C., Coll. (paratype)]. Longueur 19,5 mm. Henry B. Warp n° 21.90). Rev. SUISSE DE Zoot., T. 66, 1959. 7) 100 G. DUBOIS Cyclocoelum (Haematotrephus) brasilianum Stossich 1902 [fig. 5- 9]: jusqu’à 14 mm. Pharynx 195-275 u !. Œufs 105-180/75-99 u 2, à coque épaisse. Pore génital au niveau du milieu ou des bords postérieur ou antérieur du pharynx. Vitellogènes marginaux, non ER ay N \ \ J RP ke Gea ey, it age BY PP Roy A POD Ey cag, Fic. 9. Cyclocoelum (Haematotrephus) brasilianum Stossich 1902 [« Monostoma mutabile Z. »], de Tringa flavipes (Gm.) [Naturhist. Mus. Wien., Zool. Samml., Inv. n° 4503 (n° 522, fl. 33, Brésil)]. a et b: vue de l’extrémité postérieure. (A tenir compte de la dilatation de l'intestin.) confluents postérieurement, mais rapprochés. Anses utérines débor- dant les branches de l’intestin, disposées transversalement, sinon dans l’ensemble, du moins dans la première moitié ou les deux premiers tiers du corps, pouvant s’infl&chir au-delà avec disposition 1 D’après nos mesures sur C. (H.) halli [Coll. H. B. Warp n° 2190]: 275-290/260-265 u. 2 D’après nos mesures sur ©. (H.) halli [même matériel]: 160-180/80-85 u. Voir tableau II, note 2. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 101 en circonflexes (ou en chevrons), les dernières n’enveloppant pas les testicules (une anse initiale peut s’insinuer entre ceux-ci). Parasite de Charadrii: Scolopacidae (Tringa). Brésil et Etats-Unis. Synonymes: Cyclocoelum halli Harrah 1922, C. nittanyense Zeliff 1946. Remarque. — Dans la collection du Musée de Vienne (Flacon n° 33 (Inv. n° 4.503) [ Brésil]): « Monostoma mutabile Z., Totani flavipedis, c. ab. », n° 522) se trouvait le solde des spécimens observés par Kossack (1911, p. 520) et attribués par lui à Cyclocoelum brasilianum. La dispo- sition des anses utérines, transversales dans la première moitié du corps, plus ou moins infléchies en circonflexe dans la seconde (fig. 6-et 9), permet de considérer Cyclocoelum nittanyense Zeliff 1946 (fig. 7), trouvé aux Etats-Unis, avec la disposition en chevrons de son utérus des les deux cinquièmes de la longueur du corps, comme identique à C. (H.) brasilianum Stossich. Cyclocoelum (Haematotrephus) kossacki (Witenberg 1923): jusqu’à 13 mm. Pharynx 250-(350)/200-250 ! ou 205-251 u. Œufs 120-130/67-87 u, à coque épaisse. Pore génital au niveau du milieu ou du bord postérieur du pharynx. Vitellogènes marginaux, non confluents postérieurement, mais rapprochés. Anses utérines attei- gnant le bord externe des branches de l'intestin ou le débordant, infléchies en direction postéro-externe ou retombantes, à disposition assez irrégulière en circonvolutions, plusieurs constituant des boucles descendantes et les dernières enveloppant plus ou moins les gonades. Parasite de Charadrii: Scolopacidae ( Tringa et Erolia) et Recurvirostridae (Himantopus). Eurasie. Synonymes: Corpopyrum kossacki Witenberg 1923, Haematotrephus lanceolatus Stossich 1902 non Wed] 1858 2, et Bychowskaja-Pawlowskaja 1953 (fig. 28), Cyclocoelum nebularium Khan 1935. Cyclocoelum (Haematotrephus) jaenschi T. H. Johnston et Simpson 1940: jusqu’à 9 mm. Pharynx 500 u. Œufs 195/94 u, à coque épaisse. Pore génital au niveau de la moitié postérieure de lœsophage. Vitellogènes marginaux, non confluents postérieure- ment. Anses utérines transversales dans la première moitié du corps, puis s’inflechissant en direction postéro-externe dans la seconde, pouvant atteindre le bord externe des branches de l’intestin ou le 1 KHAN (1935, p. 347) indique une longueur maximum de 350 u, qui doit être exceptionnelle. 2ANVIOITAp# 93% 102 G. DUBOIS déborder et envelopper plus ou moins les gonades. Parasite de Colymbiformes (Podicipedes). Australie. Sous-genre Hyptiasmus Kossack 1911 Les nombreuses formes décrites se répartissent en trois groupes: 1° Celles dont le pore génital est prosthépharyngien et dont les anses utérines envahissent les champs extra-caecaux; 2° Celles dont le pore génital est opistho- ou péranpharyngien et dont les anses utérines envahissent les champs extracaecaux ; 3° Celles dont le pore génital est opistho- ou péranpharyngien et dont les anses utérines sont confinées dans le champ intercaecal. PREMIER GROUPE (gen. Hyptiasmus auct.): Cyclocoelum (Hyptiasmus) arcuatum Stossich 1902, ex Brandes 1892: jusqu’à 20 mm (largeur 2-5,5 mm). Pharynx grand, 480- 740 u. Œufs 93-155/48-92 u, à coque mince (miracidia libres). Pore génital au-devant du pharynx ou au milieu du prépharynx. Vitellogènes enveloppant de leurs ramifications les branches de l’intestin, confluents postérieurement. Anses utérines subtrans- versales, envahissant plus ou moins les champs extracaecaux, surtout dans la deuxième moitié du corps, où elles s’inflechissent en direction postérieure, les dernières pouvant envelopper l’ovaire et le second testicule !. Parasite d’Anseres ?. 1 Sous le nom de « Monostomum mutabile Zed.», von SieBoLp (1835, pp. 49-69) donne une excellente description de Cyclocoelum (Hyptiasmus) arcuatum Stossich, trouvé plusieurs fois dans les cavités infra-orbitaires de l’Oie domestique (longueur 5%, à 11 lignes). Il observe, entre autres, la situation du pore génital «nahe hinter der Mundöffnung » (p. 53), celle du pharynx «in der Mitte des vordersten Sechstels des Wurmes » (p. 54), la position du premier testicule «in der Mitte der hinteren Körperhälfte etwas nach rechts hinausgeschoben » (pp. 59-60), la disposition tres particuliere des vitellogenes réticulés (« Ovarien ») autour des branches de l’intestin (pp. 60-61) et celle des anses utérines (pp. 62-63) debordant ces dernières et se développant «in dichten Reihen von einer Seite des Körpers bis zur anderen hinüber und herüber », l’éclosion des œufs dans l’utérus (pp. 67-68, 78) et même les rédies issues de miracidia morts (pp. 75-76, pl. I, fig. 7 et 9)! Von SIEBOLD (pp. 50-51) a trouvé également le vrai « Monostomum mutabile Zed. » (longueur 2 à 5 lignes) dans Gallinula chloropus (L.) [Heilsberg], Fulica atra L. et Rallus aquaticus L. (où il recueille les plus petits individus [?]). Il précise (p. 68) que l’éclosion des œufs ne se produit pas dans l’utérus des Vers hébergés par les Poules d’eau et les Foulques. ? L’Institut de Zoologie de l’Université de Neuchâtel possède deux prépa- rations étiquetées « Cyclocoelide de l’ceil de l’Ornithorhynchus, V 8399»! Il REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 103 Synonymes: Monostomum mutabile v. Siebold 1835 e. p. non Zeder 1800, Hyptiasmus laevigatus Kossack 1911, H. tumidus Kossack 1911, H. coelonodus Witenberg 1923, H. theodori Witenberg 1928. Cyclocoelum (Hyptiasmus) robustum Stossich 1902: 21/6-7 mm (à extrémité antérieure rétrécie). Pharynx grand (env. 730 pu). Œufs (?). Pore génital en avant du pharynx. Vitellogènes bordant exterieurement les branches de l'intestin ou les recouvrant en partie, non confluents postérieurement. Anses utérines disposées comme dans l’espèce précédente, mais plus serrées. Ovaire situé au-devant et à gauche du testicule postérieur. Parasite d’Anseres. Synonymes: Hyptiasmus robustus (Stossich) in Kossack 1911, Prohyptiasmus robustus (Stossich) in Witenberg 1923. Cyclocoelum (Hyptiasmus) oculeum (Kossack 1911: jusqu’à 13,2 mm. Pharynx moyen, 290-335 u. Œufs 108/47 u. Pore génital au niveau du prepharynx. Vitellogenes sous forme d’un semis de gros follicules sur les branches de l’intestin, confluents postérieure- ment ?. Anses utérines transversales, envahissant les champs extra- caecaux, les dernières descendantes et enveloppant l’ovaire et le second testicule. Parasite de Ralloidea. Synonymes: Transcoelum oculeum? (Kossack) Witenberg 1923, T. sigillum Witenberg 1923, Hyptiasmus (Hyptiasmus) brumpti Dollfus 1948. Cyclocoelum (Hyptiasmus) magnum S. J. Johnston 1916: 19 mm. Pharynx moyen, 350 u. Œufs 75-112/40-59 u. Testicules tres grands (diamètre moyen: presque 2 mm). Pore génital en avant s’agit en réalité de deux exemplaires de Cyclocoelum (Hyptiasmus) arcuatum Stossich, l’un de 16/4,4 mm, l’autre de 17,3/4,8 mm. Pharynx 700-730 u; œufs 144-150/65-72 u (avec miracidia binoculés, dont beaucoup sont libérés dans la portion distale de l’utérus). Pore génital en avant du pharynx. La disposition des anses utérines est caractéristique de l’espèce. Les vitellogènes, tres ramifiés, confluents postérieurement, enveloppent les branches de l’in- testin d’un véritable réseau à larges mailles, tel qu’il a été représenté plus ou moins nettement par Kossack (1911, pl. 14, fig. 11, pour Hyptiasmus laevigatus) et par WITENBERG (1928, fig. 2, pour Hyptiasmus theodori). Sur l’exemplaire de 16 mm, le testicule antérieur mesure 520/560 u, le postérieur 450/630 u. 1 D’après BycHowSsKAJA-PAWLOWSKAJA (1953, fig. 26). Cf. BycHowSsKAJA-PAWLOWSKAJA (1953, fig. 27). Orthographié oculeus, cf. WITENBERG (1923, p. 44). © Nw 104 G. DUBOIS du pharynx (« ventral to the prepharynx »). Vitellogènes suivant le bord externe des branches de l’intestin, non confluents postérieure- ment. Anses utérines transversales, envahissant les champs extra- caecaux, les dernières pouvant s’inflechir en direction postéro- externe, mais ne descendant pas au-delà du bord antérieur du second testicule. Parasite de Chenopis atrata (Lath.). Cyclocoelum (Hyptiasmus) magniproles Witenberg 1928: 6,7- 8 mm. Pharynx moyen, 370/300 ut. Œufs grands, 180-200/? u. Pore génital au-devant du pharynx (au milieu du prépharynx). Vitellogènes suivant le bord externe des branches de l’intestin, confluents postérieurement. Anses utérines antérieurement confinées dans le champ intercaecal, puis débordant l’intestin en s’inflechis- sant en direction postéro-externe, les dernières n’outrepassant pas la zone du second testicule. Parasite de Charadrit (Himantopus). DEUXIÈME GROUPE (gen. Allopyge S. J. Johnston 1913): Cyclocoelum (Hyptiasmus) antigones (S. J. Johnston 1913): 20 mm. Pharynx 410/250 u. Œufs 94/55 u. Pore génital au niveau de la bifurcation intestinale ou derrière celle-ci. Vitellogènes lon- geant le bord externe des branches sinueuses de l'intestin, confluents postérieurement. Anses utérines transversales, tout d’abord con- tenues dans le champ intercaecal (premier tiers du corps), puis débordant l'intestin (mais non pas toutes), enfin de nouveau con- finées entre ses branches dans la zone des gonades (aucune branche descendante). Parasite de Grues. Synonyme: Allopyge antigones S. J. Johnston 1913. Cyclocoelum (Hyptiasmus) skrjabini (Shakhtakhtinskaja 1951): jusqu’a 20,1 mm. Pharynx 460-490/410-450 u. Œufs 119-124/55-66u. Pore génital immédiatement au-devant de la bifurcation intestinale. Vitellogènes longeant le bord externe des branches légèrement sinueuses de l’intestin et les recouvrant complètement, confluents postérieurement. Anses utérines transversales dans la première moitié du corps et envahissant les champs extra-caecaux dès le premier tiers, puis s’inflechissant peu à peu en direction postéro- externe, les dernières, de chaque côté, enveloppant l’ovaire et, 1 D’après DoLLFUSs (1948, fig. 2). REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 105 en partie, le second testicule (boucles descendantes). Parasite de Grues. Synonyme: Allopyge skrjabini Shakhtakhtinskaja 1951. TROISIEME GROUPE (subgen. Pseudhyptiasmus Dollfus 1948): Cyclocoelum (Hyptiasmus) ominosum Kossack 1911: jusqu’à 16,2 mm. Pharynx petit, 200-270/160-250 u. Œufs 65-80/40-48 u. 1. Pore genital au nıveau de la bifurcation intestinale ou derriere celle- ci. Vitellogenes suivant les branches sinueuses de l’intestin, con- fluents postérieurement. Anses utérines étroitement confinées dans le champ intercaecal. Parasite de Grues ?. Synonymes: Monostomum sp. Stossich 19023 (pp. 34 et 36, n° 3 et 6), (Hyptiasmus) sp. Kossack 1911 (pp. 541-542, fig. 15), Allopyge undulatus Canavan 1934. Cyclocoelum (Hyptiasmus) elongatum Harrah 1921 [fig. 10]: jusqu’à 20 mm. Pharynx 215-400 u 4 Œufs 106-140/51-81 u. Pore génital au niveau de l'extrémité postérieure du pharynx ou un peu en arrière. Vitellogenes marginaux ou submarginaux, en dehors des branches de l'intestin, non confluents postérieurement. Anses utérines étroitement confinées dans le champ intercaecal. Ovaire souvent dévié de la ligne joignant les centres des testicules. Vésicule excrétrice bicorne (formée de deux poches accolées). Parasite de Passeres ( Pica, Cyanopica et Urocissa ; Dumetella et Myophonus) ?, de Pict et de Galli ®. 1 D’après Dueoıs (1930, p. 394). 2 L’Institut de Zoologie de l’Université de Neuchâtel possède deux exem- plaires de « Allopyge », recueillis par O. FUHRMANN chez une Grus cinerea. ® SrossicH (1902, p. 34) indique comme caractéristique: « Intestino a percorso serpentiforme, distante dal margine del corpo ». 4 Nous relevons plusieurs erreurs en ce qui concerne les dimensions de Cyclocoelum sharadi (l’un des synonymes de (©. elongatum). D’après les figures 2 et 3 de Buarerao (1935) et leur comparaison, elles nous paraissent deux fois trop grandes: il est impossible que la largeur du corps soit de 4 à 4,5 mm, que le pharynx mesure 0,425/0,380 mm et que les testicules atteignent l’un 2,07/1,7 mm, l’autre 2,15/1,32 mm (la longueur du Ver étant de 10,5 à 11 mm) ! En réalité, le pharynx ne saurait avoir plus de 250 u de longueur. (A noter toutefois que Tane (1941) indique pour le pharynx de C. elongatum des dimen- sions de 348-390/390-415 u, le Ver mesurant 17 à 19 mm.) 5 L’Institut de Zoologie de l’Université de Neuchâtel possède quatre exem- plaires recueillis par Houpemer [Tonkin, 1932] dans la cavité coelomique de Myophonus temmincki eugenei Hume. ® Cf. p. 118: caractères biologiques du synonyme dollfusi Tim.-Dav. 1950. 106 G. DUBOIS Synonymes: Cyclocoelum sharadi Bhalerao 1935, C. dumetellae Zeliff 1943, C. bivesiculatum Prudhoe 1944, C. (Pseudhyptiasmus) dollfusi Timon-David 1950, €. (P.) sinhalad- vipa Fernando 1950. Remarque. — C. (H.) elon- gatum et ses synonymes (cas réservé de C. sharadi) ont tous une vésicule excrétrice bicorne, formée de deux poches accolées. Nous avons observé ce caractère chez C. dumetellae |U.S. Nat. Mus., Helm. Coll.: type (n° 36.837) et cotype (n° 36.838)] (fig. 10), ce qui permet de fixer la position systéma- tique de ce parasite de Dumetella caro- linensis (L.). Cyclocoelum (Hyptiasmus) vagum Morishita 1924: jusqu'à 10 mm. Fie. 10. Pharynx 180-290/107-290 u. Œufs « Cyclocoelum dumetellae » Zeliff 50-77/30-43 u. Pore génital au 1943 [syn. de Cyclocoelum (Hyp- ig de ap ti Ss tiasmus) elongatum Harrah 1921], nıveau e 1a ılurcatıon INVesti- de Dumetella carolinensis (L.) nale. Vitellogenes marginaux, en [Adams County, Pa., U.S. Nat. del age i deo int Mus., Helm. Coll. n° 36837 (type) |. UI ONES = cvs LINE e nz tin, non confluents posterieurement. Anses uterines confinees dans le champ intercaecal. Parasite de Phasianidae. Synonyme: Cyclocoelum distomatum Morishita 1924. Genre OPHTHALMOPHAGUS Stossich 1902 Ophthalmophagus singularis Stossich 1902: jusqu’à 10 mm. Pharynx 210-350/200-350 u. Œufs 93-138/42-72 u. Pore génital peribuccal (derrière la bouche). Testicules situés obliquement dans la seconde moitié du corps. Vitellogenes suivant les branches de l'intestin, confluents postérieurement. Anses utérines antérieure- ment confinées dans le champ intercaecal, puis debordant l'intestin dès les deux cinquièmes de la longueur du corps. L’espece a été trouvée dans l'orbite, les fosses nasales et la cavité infra-orbitaire de Ralloidea (Gallinula et Rallus), de Charadrii et dans la cavité du corps d’un Canard sauvage. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 107 Synonymes: Ophthalmophagus nasicola * Witenberg 1923, O. massinoi Witenberg 1926, O. charadrit Yamaguti 1934. Ophthalmophagus oculobius (Cohn 1902): jusqu’à 10,5 mm. Pharynx 250 u. Œufs 100/50 u. Pore génital au niveau du pharynx- Testicules situés obliquement dans la premiere moitié du corps: Vitellogènes suivant les branches de l’intestin, confluents posté- rieurement. Anses uterines greles, laches, débordant l'intestin dès le quart antérieur de la longueur du corps, en s’orientant en direction postéro-externe, les dernières descendantes, envahissant les champs extra-caecaux Jusqu'à l’extremite postérieure du Ver. L’espéce a été trouvée dans l’ceil d’un Charadriidé (Squatarola squatarola (L.)). Synonyme: Monostomum oculobium Cohn 1902. Ophthalmophagus varıolarıs (Fuhrmann 1904) ?: 6-7 mm. Pha- rynx 200-220/120-130 u. Œufs 83-120/40-53 u. Pore génital au- devant de la bifurcation intestinale. Testicules situés à peu pres à mi-longueur du corps, l’un équatorial ou prééquatorial, l’autre postéquatorial. Vitellogènes marginaux, en dehors des branches de l'intestin 3. Anses utérines transversales, antérieurement confinées dans le champ intercaecal, puis débordant l'intestin des les deux cinquiemes de la longueur du corps. L’espece a été trouvée trois fois chez un Accipitridé (Rostrhamus sociabilis (Vieill.)). Brésil et Cuba. Synonyme: Bothriogasier * variolaris Fuhrmann 1904, Bothrigaster vartolaris (Fuhrmann) Dollfus 1948. Ophthalmophagus magalhäesı Travassos 1921: 15-25 mm. Pha- rynx volumineux, 870-1000 5. Œufs 219/103 u. Pore génital péribuccal (derrière la bouche). Testicules situés obliquement dans la seconde moitié du corps. Vitellogènes suivant les branches de l'intestin, confluents postérieurement. Anses utérines antérieure- ment confinées dans le champ intercaecal, puis débordant l'intestin dès les deux cinquièmes de la longueur du corps, celles du dernier 1 Dorrrus (1948, p. 149) réunit O. nasicola et O. massinor dans le nouveau sous-genre Geowitenbergia, avec la première des deux espèces comme type. 2 D’après la description de PÉREZ VicuERAS (1940 et 1955). ® D’après Funrmann (1904, fig. 1) et PEREZ VIGUERAS (1940, pp. 23-24) la confluence des vitellogènes serait réalisée par la réunion même des vitelloductes. 4 Nom générique préemployé. 5 D’après DoLLFUS (1948, fig. 4). 108 G. DUBOIS tiers s’inflechissant en direction postéro-externe, les dernières descendantes et enveloppant les gonades. Parasite des sinus nasaux et de la cavité infra-orbitaire de Catrina moschata (L.). Brésil. Synonyme: ? Ophthalmophagus plectropteri Dubois 1930. Ophthalmophagus skrjabinianus (Witenberg 1926): 15 mm. Pha- rynx 280 u. Œufs 110-124/66-69 (ou 95 ?) u. Pore génital derrière le pharynx. Testicules situés l’un à côté de l’autre, juste au-devant de la mi-longueur du corps. Vitellogènes suivant les branches de l'intestin, confluents postérieurement. Anses utérines transversales, contenues dans le champ intercaecal Jusqu'au tiers de la longueur du corps, puis débordant l'intestin, les dernières décrivant des sinuosités irrégulières. Un seul exemplaire trouvé dans les fosses nasales de Plegadis falcinellus (L.). Synonyme: Contracoelum skrjabinianum Witenberg 1926. Sous-famille TYPHLOCOELINAE Harrah 1922 Genre TyPHLOCOELUM Stossich 1902 Typhlocoelum cucumerinum (Rudolphi 1809): 4-13/1,8-6 mm. Pharynx 190-520 u. Œufs 107-195/60-95 u. Intestin avec diverti- cules. Pore génital au niveau du milieu ou du bord postérieur du pharynx. Testicules fortement lobés ou ramifiés. Vitellogènes suivant les branches de l'intestin. Anses utérines confinées dans le champ intercaecal. Parasite d’Anseres. Synonymes: Distoma cucumerinum Rudolphi 1809, Monostomum flavum Mehlis 1831, Monostomum asperum Nitzsch in Leuckart 1842, M. sarcidiornicola Mégnin 1890 1, Typhlocoelum obovale Neumann 1909 2, T. reticulare S. J. Johnston 1913, T. americanum Manter et Williams 1928, Typhlophilus shovellus Lal 1936. Typhlocoelum sısowi (Skrjabin 1913) comb. nov.: 5,5-11,5/ 2,2-4,5 mm. Pharynx 270-390/210-370 u. Œufs 96-154/50-81 u. Intestin avec diverticules. Pore génital au niveau du bord antérieur du pharynx ou un peu plus en avant. Testicules globuleux. Vitello- 1 Les types de MEcnın ont été réétudiés par Joyeux et BAER (1927, pp. 422-424, fig. 2). Contrairement au dessin, le texte de ces auteurs indique que le pore génital débouche « vers le milieu du pharynx ». ? Redécrit par Travassos (1921, pp. 121 et 123, fig. 3-4). REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 109 gènes suivant les branches de l’intestin. Anses utérines confinées dans le champ intercaecal. Parasite d’Anseres !. Synonymes: Tracheophilus sisowi Skrjabin 1913, Typhlocoelum hepa- ticum Sugimoto 1919, « Typhlocoelum cymbium (Diesing 1850) Kossack 1911» im Stunkard 1934, « Tracheo- philus cymbium Skrjabin 1913» in Bychowskaja-Pawlowskaja 1953. Genre NEivarA Travassos 1929 Neivaia cymbium (Diesing 1850) comb. nov. [fig. 11]: 4,5-10/1,5- 4,5 mm ?. Pharynx 140-310 u. Œufs 95-142/42-76 u (quelques miracidia libres). Intestin sans diverticules. Pore genital au niveau du bord ante- rieur du pharynx ®. Testicules de forme allongée, non ou à peine lo- bés, sans ramifications. Vitellogènes extra-caecaux, confluents postérieu- rement. Anses utérines confinées dans le champ intercaecal. Parasite d’Anseres 4. 1 Nous avons examiné trois exem- plaires de Typhlocoelum sisowi: 1° de Netta rufina (Pall.) [Geneve, Coll. E. ANDRE, 6.X1.1915, determine par nous comme Tracheophilus sisowi Skrjabin]; 2° du larynx d’un Canard [Tonkin, 23.X. 1930, matériel E. F. HoupEMER (1938, p. 69), Coll. Institut de Zoologie, Uni- versite de Neuchätel]; de la trachée de Anas platyrhynchos L. [matériel ScHiLLer (n° d’höte: 13), décrit par nous, en 1951 (p. 50), comme Tracheophilus sisowi Skrjabin (Coll. G. DuBOIS)]. 2 Les mesures que nous avons prises sur le matériel original sont les suivantes: longueur 4,5 mm, largeur 1,5 mm; pharynx 140-150/140-160 u; œufs 95-115/42-53 u. 3 Travassos (1921, p. 123) le qualifie de prépharyngien. 4 D’après Travassos. L’höte-type se- rait « Himantopus Wilsonii » (? !). A ce pro- pos, voir DoLLFUS (1948, p. 187, note 5). w © BAKER ESE = Ò 5 ETC Neivaia cymbium (Diesing 1850) comb. nov., de « Himantopus wilsoni» [Naturhist. Mus. Wien, Zool. Samml., Inv. n° 4505 (Fl. 5, Brésil), mat. orig.]. Longueur 4,5 mm. 110 G. DUBOIS Synonymes: Monostomum cymbium Diesing 1850, Haematotrephus cymbius (Diesing) Stossich 1902 1, Typhlocoelum neivai Travassos 1921. Species inquirendae Monostomum nigropunctatum v. Linstow 1883 (cf. WITENBERG, 1926404141) Cyclocoelum adolphi Stossich 1902 (cf. DoLLFus, 1948, p. 187, note 1). Haematotrephus fasciatus Stossich 1902 (cf. remarque, p. 91). Haematotrephus consimilis Nicoll 1914 ?. Typhlocoelum hepaticum Sugimoto 1919 (cf. MorisHITA, 1929, p: 1:56). Cyclocoelum halcyonis MacCallum 1921 (cf. Dorrrus, 1948, p. 185). Ophthalmophagus plectropteri Dubois 1930 (cf. Dorrrus, 1948, pr 150) Species delineatae Monostoma Vanelli Rudolphi 1819, pp. 87, 350 (cité dans les « Species dubiae »). Monostoma Himantopodis Rudolphi 1819, p. 87 4. Hyptiasmus sp. Witenberg 1923, p. 41; 1926, pp. 169-1704. Promptenovum vanbenedent Witenberg 1923, p. 46 (nomen nudum). Clé de détermination I. Corps linguiforme ou lancéolé (3 à 6 fois plus long que large). Bord interne de l'intestin toujours dépourvu d’une suite de diverticules. Acetabulum vestigial ? situé entre le cinquième et 1 Cymbium est un substantif au nominatif, accolé par voie d’apposition au nom générique. Il ne saurait s’accorder avec celui-ci. ? Description insuffisante, faite par analogie avec celle de Haematotrephus sumilis Stossich, non illustrée, sans indications de mesures autres que celles du corps. 8 Le matériel original (Coll. O. FuHRMANN) ne comprenait que des coupes en séries. 4 Le Musée de Vienne ne possède pas d'exemplaires du Monostoma Vanelli Rud., ni du Monostoma Himantopodis Rud. (lettre du Dt E. KRITSCHER, 24sept. 1.953). 5 Rarement visible sur les préparations totales. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 111 le septième de la longueur du corps, derrière la bifurcation Intestinaler Er EEE EEE MII C TC OCOE MINE A. Ovaire antérieur ou latéral par rapport aux testicules, ou encore situé entre eux 1 . . . . . . Gen. Cyclocoelum a) Ovaire situé au sommet d’un triangle dont la base est une ligne joignant les centres des testicules non con- tigus. Anses utérines orientées transversalement, sans inflexion forte ou générale en direction postéro- externe, entièrement comprises entre les branches de l'intestin ou empiétant plus ou moins sur elles sans dépasser très sensiblement et en plusieurs points leur bord externe . . . . Subgen. Cyclocoelum (p. 112) b) Testicules contigus ou très rapprochés ?, l’ovaire étant au sommet d’un triangle dont la base est la ligne joignant leurs centres (ce sommet est prétesticulaire ou au niveau du bord antérieur du premier testicule). Anses utérines généralement et assez nettement inflé- chies en direction postéro-externe, ou disposées plus ou moins régulièrement en chevrons, — les dernières pouvant embrasser les testicules (boucles descen- dantes), — comprises entre les branches de l'intestin ou débordant celles-ci, outrepassant même parfois les vitellogènes . . . Subgen. Haematotrephus (p. 113) c) Ovaire toujours intertesticulaire, exactement ou presque exactement sur la ligne joignant les centres des testicules ?, le plus souvent rapproché du testicule postérieur et pouvant même le toucher. Subgen. Hyptiasmus (p. 115) B. Ovaire postérieur aux testicules. Gen. Ophthalmophagus (p. 116) 1 Chez Cyclocoelum vogeli Szidat, l'ovaire est toujours sur la ligne médiane, immédiatement au-devant de l’arc intestinal (p. 91). 2 Chez Cyclocoelum (Haematotrephus) brasilianum Stossich, la première anse utérine peut s’insinuer entre les testicules, jusqu’à atteindre l’arc intes- tinal (p. 98, fig. 5; p. 100, fig. 9b). 3 Chez Cyclocoelum (Hyptiasmus) robustum Stossich, l’ovaire est légère- ment à gauche de la ligne joignant les centres des testicules (mais rapproché du testicule postérieur) (p. 103). 112 JL, ile G. DUBOIS Corps elliptique ou ovale (2 a 3 fois plus long que large), a largeur maximum dans la premiére moitié ou a mi-longueur. Bord interne de l’intestin pourvu ou non d’une suite de diver- ticules. Acetabulum vestigial situé entre le tiers et la moitié de la longueur du corps. . 2.) TOY PEL OC OPEN A. Présence d’une suite de 9 a 13 diverticules sur le bord interne des branches intestinales. Gen. Typhlocoelum (p. 117) Absence de diverticules intestinaux . . . Gen. Neivaia (Une seule espèce: N. cymbium (Diesing 1850). Sous-genre Cyclocoelum Witenberg Pore génital au niveau du bord antérieur du pharynx ou même au-devant. Diamètre du pharynx 500-1270 u. Vitellogènes profusément développés, enveloppant ven- tralement et dorsalement les branches de lintestin. Parasite de Ralloideat . . . C. (C.) mutabile (Zeder) Pore génital au niveau du milieu ou du bord postérieur du pharynx. Diamètre du pharynx inférieur à 450 u. Vitello- gènes moins développés, en marge des branches de Pintestin Ovaire toujours sur la ligne médiane, devant l’arc intes- tinal. (Œufs 110/50 u). Parasite de Phasianidés. Libéria. C. (C.) vogeli Szidat Ovaire latéral, au niveau de l’espace intertesticulaire, plus ou moins loin ou pres de la ligne joignant les centres des testicules 9,6 mm de long). Vitellogenes empietant sur l’intestin et limités antérieurement au sixième de la longueur du corps, niveau où se trouve un acetabulum sous-cuticulaire vestigial (82/91 u). Parasite du Flamant rose. C. (C.) theophili Dollfus 1 Accidentellement de Charadriiformes. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 — (Eufs dépassant 100 u de longueur. Vitellogènes marginaux HN ot D ou submarginaux, atteignant le niveau moyen de la bifur- cation intestinale Vitellogènes étroits, encerclant l’intestin (même en avant), formés de petits follicules groupés en épi autour du tronc collecteur non ramifié. Parasite de Phasianidés. Congo belle Re CIC )NphasideS tunkerd Vitellogènes ne présentant pas ces caractères. Parasites de Charadrit MO RR EAN RETTEN SEHR Pharynx 390-460/270-420 ou 340-440 u. C. (C.) ovopunctatum Stossich Pharynx 120-300/120-280 ou 150-310 u. C. (C.) obscurum (Leidy) Sous-genre Haematotrephus Stossich Pore génital prosthépharyngien ! (à peine en arrière du bord antérieur du pharynx, celui-ci mesurant 350-370/ 345-360 y de diamètre). Afrique occidentale. C. (H.) gendrei n. sp. Pore génital opistho- (ou méso-) pharyngien ! (exception- nellement plus en avant chez C.(H.) brasilianum dont le pharynx est petit) Champ intercaecal assez étroit (un tiers à trois cinquiemes de la largeur du corps). Vitellogènes latéraux (longeant le bord externe des branches de l’intestin ou leur face ventrale, de sorte que les anses utérines les outrepassent pour envahir les champs extra-caecaux), faiblement développés (à follicules petits ou même très petits), confluents postérieurement. Œufs grands a très grands (jusqu’a 253 u de long), à coque tres mince et fragile: utérus contenant presque toujours des miracidia libres, au moins dans sa partie distale. Parasite de Recurvirostri- dae et de Charadriidae, moins souvent de Scolopacidae. C. (H.) lanceolatum (Wedl) 1 Définition de ces termes: voir p. 71, note 1. 115 114 G. DUBOIS — Champ intercaecal large (trois cinquièmes à trois quarts de la largeur du corps). Vitellogènes marginaux (entre les branches de l'intestin et le bord du corps), bien deve- loppés, plus ou moins denses (à follicules nombreux et assez grands), non confluents postérieurement. Œufs moyens à grands (jusqu’à 195 u de long), à coque épaisse: utérus ne contenant)pas dezmıracıdıanlibres? CNE 3 3. Pharynx 500 u (pour un Ver de 7 à 9 mm). Anses utérines transversales dans la premiere moitié du corps, puis s’inflechissant en direction postero-externe dans la seconde, pouvant atteindre le bord externe des branches de l'intestin ou le deborder. Parasite de Colymbiformes ( Podieipedes ). Australie. C. (H.) jaenschi T. H. Johnston et Simpson — Pharynx 150-360 u de diametre moyen. Parasites de Charadrit (Scolopacidae principalement) . . . . . . . 4 4. Pharynx grand, 320-380/350-400 u. Japon. C. (H.) phaneropsolum Stossich — Pharynx petit, 165-290/140-265 pi Re eee a) Anses utérines contenues entre les branches de l’intestin. C. (H.) tringae Stossich — Anses utérines atteignant le bord externe des branches de l’intestin et le débordant en plusieurs endroits . . . 6 (SA 6. Anses utérines disposées transversalement, sinon dans l’ensemble, du moins dans la première moitié ou les deux premiers tiers du corps, pouvant s’inflechir au-delà, avec disposition en circonflexes, les dernières n’enveloppant pas les testicules (Une anse initiale peut s’insinuer entre ceux-ci.) Brésil et Etats-Unis. C. (H.) brasilianum Stossich — Anses utérines infléchies en direction postéro-externe ou retombantes, à disposition assez irrégulière en circon- volution, plusieurs constituant des boucles descendantes et les dernières enveloppant plus ou moins les gonades. Burasie ON NC HS )PkossackiNaitenbers) 1 KHAN (1935, p. 347) indique une longueur maximum de 350 u qui n’a jamais été observée chez les espèces de ce groupe (cf. tableau II). D DI iN Or 6. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 Sous-genre Hyptiasmus Kossack Pore génital prosthépharyngien 1 Pore génital opistho- ou péranpharyngien * . Testicules très grands, 1760-2280 u de diamètre. Parasite de Chenopis atrata (Lath.). Australie. C. (H.) magnum S. J. Johnston Testicules petits ou moyens, 320-960 u de diamètre Pharynx 485-740 u. Parasites d’ Anseres Pharynx 190-360 u. Ovaire devant le testicule postérieur, sur la ligne joignant les deux glandes mäles. Vitellogènes enveloppant de leurs ramifications les branches de l’intestin, confluents pos- térieurement. Largeur du corps 2-5,5 mm. C. (H.) arcuatum Stossich Ovaire devant le testicule postérieur, mais un peu à gauche. Vitellogènes recouvrant en partie les branches de l'intestin ou les bordant exterieurement, non confluents posterieurement. Largeur du corps 6-7 mm. C. (H.) robustum Stossich Vitellogenes sous forme d’un semis de gros follicules sur les branches de lintestin, confluents postérieurement. (Eufs 108/47 u. Parasite de Ralloidea. C. (H.) oculeum Kossack Vitellogènes suivant le bord externe des branches de l’intestin, confluents postérieurement. Œufs 180-200 u de longueur. Parasite de Charadrit (Himantopus ). C. (H.) magniproles Witenberg Anses utérines envahissant les champs extra-caecaux . Anses utérines confinées dans le champ intercaecal . Anses utérines de la zone des gonades débordant les branches de l’intestin et s’inflechissant pour envelopper 1 Définition de ces termes: voir p. 71, note 1. REV. SUISSE DE Z00L., T. 66, 1959. 115 Or BY © 116 G. DUBOIS l'ovaire et, en partie, le second testicule. Parasite de Grus grus (L.). Caucase oriental. C. (H.) skrjabini (Shakhtakhtinskaja) Anses uterines de la zone des gonades ne debordant pas les branches sinueuses de l’intestin. Parasite de Grus r. rubicunda (Perry) !. Queensland. C. (H.) antigones (S. J. Johnston) Pore genital au niveau de la bifurcation intestinale ou derrière celle-ci. Œufs petits, 50-80/30-48 u Pore génital au niveau de l’extrémité postérieure du pharynx ou un peu en arrière. Œufs 110-140/51-81 u. Ovaire souvent dévié de la ligne joignant les centres des testicules. Vésicule excrétrice bicorne (formée de deux poches accolées). Parasite de Passeres (Pica, Cyanopica et Urocissa; Dumetella et Myophonus), de Pict et de Galli. C. (H.) elongatum Harrah Longueur du Ver 10-16,2 mm. Vitellogenes suivant les branches sinueuses de l’intestin, confluents postérieure- ment. Parasite de Grues. C.(H.) ominosum (Kossack) Longueur du Ver 5,5-10 mm. Vitellogènes marginaux, en dehors des branches non sinueuses de l'intestin, non confluents postérieurement. Parasite de Phastanidae. Japon sys ee ee ee oe Cant) eacun Morishita Genre OPHTHALMOPHAGUS Stossich Pore génital péribuccal . Pore génital opistho- ou péranpharyngien ? . Longueur/largeur du Ver 4-10/1,2-2,5 mm. Pharynx 210- 350/200-350 u. Œufs 93-138/42-72 u. Eurasie. O. singularis Stossich Longueur/largeur du Ver 15-25/4-7 mm. Pharynx 870- 1000 u. Œufs 219/103 u. Brésil. O. magalhäesı Travassos Testicules situés l’un a côté de l’autre juste au-devant de la mi-longueur du corps. ©. skrjabinianus (Witenberg) 1 Syn. Antigone australasiana. 2 Définition de ces termes: voir p. 71, note 1. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 117 — Testicules situés l’un devant l’autre, un peu obliquement 4 4. Vitellogènes marginaux, extra-caecaux. Testicules situés à peu près à mi-longueur du corps, l’un équatorial ou pré- équatorial, l’autre postéquatorial. (Acetabulum vestigial d’un diamètre de 175/200 u). Parasite d’un Accipitridé (Rostrhamus sociabilis (Vieill.)). Brésil et Cuba. O. variolarıs (Fuhrmann) — Vitellogenes suivant les branches de l’intestin. Testicules situés dans la premiere moitié du corps. Parasite d’un Cha- radriidé (Squatarola squatarola (L.). O. oculobius (Cohn) Genre TYPHLOCOELUM Stossich Pore génital méso- ou opisthopharyngien +. Testicules fortement lobés ou ramifiés. T. cucumerinum (Rudolph) Pore génital prosthépharyngien !. Testicules globuleux. T. sisowi (Skrjabin) III. SPECIFICITE PARASITAIRE On a prétendu que les Cyclocoelidae n’avaient pas de spécificité parasitaire. Il suffit de consulter attentivement la littérature pour se convaincre du contraire. Les listes d’hötes par espèces ? (cf. p. 119-139) et les tableaux I à V que nous avons établis mon- trent suffisamment que ces Vers se sont adaptés à des ordres d’Oiseaux déterminés. Nous avons déjà indiqué (p. 72 et 74) que les Typhlocoelinae sont des parasites de la trachée d’Anatidés 3 (cf. tableau V et p. 134-139). 1 Définition de ces termes: voir p. 71, note 1. 2 Ces listes indiquent les cas d’infestation certains et quelques pourcen- tages. Elles constituent ainsi des ébauches de statistiques. 3 La seule exception concerne Typhlocoelum sisowi (Skrjabin), nommé « Typhlocoelum cymbium (Diesing) » par STUNKARD (1934) qui trouve un exem- plaire dans les fosses nasales de Podilymbus podiceps (L.). 118 G. DUBOIS En ce qui concerne les Cyclocoelinae, à une exception pres 1, toutes les espèces du sous-genre Haematotrephus sont inféodées aux Charadri (cf. tableau IT et pp. 125-129). Les espèces du sous- genre Hyptiasmus se répartissent comme suit: celles dont le pore génital est prosthépharyngien sont tributaires d’Anseres, de Ralloidea et de Charadrit, tandis que celles dont le pore génital est opistho- ou péranpharyngien ont été trouvées chez des Gruoidea (Gruidés), des Passeres (Pies), des Galli (Phasianidés et Gallus) et des Pici (cf. tableau III et pp. 129-133). J. Timon-Davip (1955), qui étudia le développement du Cyclocoelien de la Pie (C. dollfusi Tim.-Dav. 1950) 2, a montré qu'il se réalise suivant un cycle abrégé (ou téléscopé), avec le concours d’un Pulmoné terrestre qui ingère les œufs, cycle caractérisé par le fait que les cercaires s’en- kystent sur place sans sortir des rédies. (Dans les autres cycles connus des Cyclocoelidés 3, l'hôte intermédiaire est un Mollusque d’eau douce, et les cercaires, quittant les redies, s’enkystent dans les tissus du Mollusque.) Parmi les espèces du sous-genre Cyclocoelum, C. mutabile est très nettement lié aux Ralloidea, tandis que C. ovopunctatum et C. obscurum dépendent des Charadri (cf. tableau I et pp. 119-124). Seules, les espèces du genre Ophthalmophagus semblent moins strictes dans le choix de leurs hôtes (cf. tableau IV et pp. 133-134), si l’on en juge par le type, O. singularis, que l’on a recueilli aussi bien chez les Ralloidea que chez les Charadrii, et par le reste du groupe, tributaire d’Anatides, d’un Charadriidé, d’un Ciconiiforme et même d’un Falconiforme. (A noter cependant que O. variolaris a été trouvé trois fois chez le même Accipitridé, au Brésil et à Cuba.) Peut-être faut-il expliquer cette tolérance par l'habitat plus extérieur de ces parasites (orbite, fosses nasales et cavité infra-orbitaire) ? On sait toutefois que l’infestation se réalise par voie intestinale (O. variolaris et O. plectropteri ont été découverts dans l’intestin) et que les parasites gagnent les voies respiratoires en transitant par la cavité du corps. ’ Il s’agit de Cyclocoelum (Haematotrephus) jaenschi Johnston et Simpson, obtenu de deux Grebes d'Australie. 2 Synonyme de Cyclocoelum (Hyptiasmus) elongatum Harrah. 3 Cyclocoelum (C.) microstomum (Creplin) [syn. de C. (C.) mutabile (Zeder) ], Cyclocoelum (Haematotrephus) jaenschi Johnston et Simpson, Typhlocoelum stsowi (Skrjabin) [« Typhlocoelum cymbium (Diesing) » auct., depuis Kossack 1911; cf. STUNKARD 1934, KruLL 1940]. Voir p. 74. REVISION DES CYCLOCOELIDAE Kossack 1911 119 Ces faits semblent bien indiquer que la spécificité des Cyclo- coelidés est de nature physiologique, peut-être même néogénique 4 pour plusieurs espèces dont la statistique révèle une adaptation assez étroite à des hôtes normaux. Listes d’hôtes par espèces de Cyclocoelidés CYCLOCOELUM (CYCLOCOELUM) MUTABILE (Zeder) RALLOIDEA Gallinula chloropus chloropus (L.): ZEDER 1800 [Allemagne] . . . . . Monostoma mutabile Menris 1831 [Clausthal] . . . . . Monostomum mutabile v. SIEBOLD 1835 [Heilsberg]| . . . Monostomum mutabile [e. p.] Van BENEDEN 1858 [Belgique] . . Monostoma mutabile Braun 1891 [Rostock] . . . . . . Monostomum mutabile SrossicH 1902 [Ogulino et Rovigno Cyclocoelum mutabile SKRJABIN 1913 [Turkestan russe] . Cyclocoelum mutabile MorisxiTA 1929 [Tokyo] . . . . . Cyclocoelum mutabile Dorrrus 1948 [Richelieu] . . . . Cyclocoelum (Cyel.) mutabile BezuBik 1956[Pologne] . . . . . Cyclocoelum mutabile Coll. E. ANDRE [Genève] . . ... . Cyclocoelum mutabile Coll. Inst. Zool. Neuchâtel [Fez]. . Cyclocoelum mutabile Gallinula chloropus galeata (Licht.): DEL Pont 1926 [Buenos-Aires]? . Cyclocoelum paradoxum Gallinula chloropus indica Blyth.: YAMAGUTI 1939 [Japon] . . . . . Cyclocoelum mutabile 1 Définie comme «spécificité étroite, dérivant soit d’une spécificité écolo- gique, soit d’une spécificité physiologique, mais ayant perdu sa plasticité au cours de l’évolution » (cf. Suggestions finales (p. 317) du « Premier Symposium sur la spécificité parasitaire des parasites de Vertébrés ». Institut de Zoologie, Université de Neuchâtel, 1957). * Parasite très fréquent. 120 G. DUBOIS Gallinula chloropus cerceris Bangs: VicuERAS 1955 [Cuba] . . . . . . Cyclocoelum mutabile Fulica atra atra L.: CREPLIN 1829 [Greifswald] . . . . Monostomum microstomum v. SIEBOLD 1835 | Prusse orientale]. Monostomum mutabile [e. p.] Leuckart 1842 [Allemagne] . . . Monostoma mutabile SrossicH 1902 [Königsberg] . . . Cyclocoelum mutabile SKRJABIN 1913 [Turkestan russe] . Cyclocoelum microstomum KALANTARIAN 1925 [ Arménie russe] Cyclocoelum (Anteph.) goliath WirenBERG 1926 ! [Petersburg] . . Cyclocoelum ( Anteph.) mutabile WITENBERG 1926 [Sardoba et Don intern eee na CyclocoelumaAe rene) pseudomicrostomum Tang 1941 [Fou-kien] . . . . . . Cyclocoelum (Anteph.) pseudomicrostomum GINETZINSKAJA 1949 [Russie] . . . Cyclocoelum microstomum ByrcH.-PAwL. 1953 [Sibérie occid. BRASIL are: . . Cyclocoelum microstomum Macko 1956 [Tchécoslov Vee . Cyclocoelum microstomum Coll. Inst. Zool. Neuchatel [Sem- Pach ee Cyclococlum muiabile Fulica atra americana Gm.: HarRAH 1922 [San Francisco]. . . Cyclocoelum pseudomicrostomum Nose 1933 [Stockton, Calif. (10%)] Cyclocoelum microcotyleum Larios 1944 [Mexique]. . . . . . Cyclocoelum pseudomicrostomum 1 Dans cette liste d'hôtes, nous rapportons les attributions de WITENBERG a son mémoire définitif de 1926. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSAcK 1911 124 Fulica armillata Vieill.: LaniLLe 1918 [Delta du Parana] . Monostomum mutabile * Porphyrula martinica (L.): Coll. Inst. Zool. Neuchätel [Vene- zuelaj ans nen 6 Cyclococlum mutabule GERASRSASDERSIEN Jacana spinosa gymnostoma (Wagler): CaBaL. et FLOR.-BAR. 1952 [Mexique] Cyelocoelum mutabile Tringa nebularia (Gunn.) [syn. Totanus glottis]: WITENBERG 1926 | Turkestan russe] ? Cyclocoelum (Anteph.) pseudomicrostomum Vanellus vanellus (L.): ByrcH.-PawL. 1953 [Sibérie occid. Geis = 22 EC yclococlummmnicnostonmum GALLI Gallus gallus (L.): Kurisu 1932 [Japon] . . . . . . Cyclocoelum japonicum CYCLOCOELUM (CYCLOCOELUM) OVOPUNCTATUM Stossich CHARADRTI Numenius arquata (L.): STOSSICH 1902 [Trévise, Munich 3, Rendsburg] . . . . . . . . . Cyclocoelum ovopunctatum WITENBERG 1926 [Russie] . . . . Cyclocoelum ( Postph.) ovopunctatum Erolia maritima (Briinn.): Arnsp 1908 [Labrador] . . . . . Monostomum vicarium 1 Cyclocoelum (C.) Lahillei nom. nov. Dollfus 1948 (p. 135). 2 Un seul exemplaire. ® Exemplaires recueillis par WILLEMOES-SuHMm (avril 1872) et attribués à Cyclocoelum vicarıum (Arnsd) par Kossack (1911, p. 518). 122 G. DUBOIS Tringa glareola L.: SKRJABIN 1913 [Turkestan russe]. . Cyclocoelum orientale Tringa ochropus L.: SEMENOV 1927 [Russie] . . . . . Cyclocoelum (Postph.) orientale Tringa nebularia (Gunn.): Kran 1935 [Inde] . 2 2 2.22.25 (Cyclococlum Stratehtum Tringa erythropus (Pall.): VAMAGUTI 1939 [Japon] . . . . . Cyclocoelum turusigi CYCLOCOELUM (CYCLOCOELUM) OBSCURUM (Leidy) CAES ERA D) PRINT Catoptrophorus semipalmatus (Gm.): Harran 1922 [Lincoln, Neb.]. . . Cyclocoelum obscurum Tringa nebularia (Gunn.) [syn. Totanus glottis]: STossicH 1902 [Dongola et ile Argo, Egypte) RE eee yclococlum problematicum WiTENBERG 1926 [Turkestan russe Breas)]e 2 = ZZZ RC yCL (Postips) monventmle Wit., non Skrjab. Kuan 1935 [Inde] . . . . . . . . Cyclocoelum indicum KHAN 1955 [Inde] . . 2. 2 2.2... Cyclocoelumlobatum ByrcH.-PawL. 1953 [Sibérie occid. (EVI ey mutabienbych® Pawl., non Zeder Tringa totanus totanus (L.) [syn. Totanus calidris]: Looss 1899 [Egypte] . . . ... . Cyclocoelum [sp.] (p- 660, note 3) STOSSICH 1902 [Egypte] . . . . . Cyclocoelum problematicum Tringa totanus eurhinus (Oberholser): Tusancuı 1932 [Philippines] . . . Cycl. (Postph.) orientale eurhinus REVISION DES CYCLOCOELIDAE Kossack 1911 123 Tringa ochropus L.: SrossicH 1902 [Coll. Parona]. . . Cyclocoelum exile Tringa glareola L.: WITENBERG 1926 [Turkestan russe] Cycl. (Postph.) problema- ticum WiTENBERG 1926 [Turkestan russe (ECS) RE RSM Ra E uclELostphS)Mornieniale Wit., non Skrjab. ByrcH.-PAwL. 1953 [Sibérie occid. OS CCI ARE Pawl., non Zeder Tringa erythropus (Pall.): Kran 1935 [Inde] . Kran 1935 [Inde] . Cyclocoelum allahabadi Cyclocoelum erythropis Tringa stagnatilis (Bechst.): ByrcH.-PAwL. 1953 [Sibérie oceid. ' VA ee. @velsmutabilesBych:- Pawl., non Zeder Capella gallinago gallinago (L.): Harrau 1921 [Siam] KHAN 1935 [Inde] . KHAN 1935 [Inde] . Cyclocoelum obliquum Cyclocoelum capellum Cyclocoelum mehrit Coll. Inst. Zool. Neuchàtel al Cyclocoelum mutabile Capella gallinago radder Butur.: Yamacuti 1933 [Japon] Cyclocoelum makit Capella delicata (Ord) [syn. Gallinago wilsoni): HarraH 1922 [Westchester, Pa.] . Cyclocoelum leidyi HARRAH 1922 [Coll. Warp] . Cyclocoelum cuneatum Limosa fedoa (L.): Coll. June Manon [San Diego Coun- CAC aC uclococlumiobseunum Limosa limosa (L.): BycH.-PAwL. 1953 [Sibérie occid. BEA Zr Cyelsmutabile Bych Pawl., non Zeder 124 G. DUBOIS ? Numenius americanus Bechst. [« Straight-billed Curlew »]: HarraH 1922 [Coll. Warp]. . . . Cyclocoelum macrorchis Microsarcops cinereus (Blyth): HoupemeErR 1938 [Tonkin]+. . . . Cyclocoelum obscurum Vanellus vanellus (L.): BycH.-PAwL. 1953 [Sibérie occid. CONS RE ot oue Bveln.- Pawl., non Zeder Recurvirostra avosetta L.: Bycu.-PAwL. 1953 [Sibérie occid. MON eee eye ica Cel mutabiieyiens Pawl., non Zeder RAL EOD EA Fulica a. atra L.: WITENBERG 1926 [Sardoba]. . . . Cycl. (Postph.) orientale Wit., non Skrjab. PASSERES Oreocincla dauma (Lath.): MorisxiTA 1924 [Japon] . . . . . Cyclocoelum toratsugumi CYCLOCOELUM (CYCLOCOELUM) PHASIDI Stunkard GALLI (Phasianidae) Guttera plumifera schubotzi Reich.: STUNKARD 1929 [Congo belge (2 cas)] Cyclocoelum phasidi CYCLOCOELUM (CYCLOCOELUM) VOGELI Szidat GALLI (Phasianidae) Francolinus ahantensis Temm.: SZID AT 1932 [Liberia] . . . . . . Cyclocoelum vogeli 1 Coll. Institut de Zoologie, Université de Neuchatel. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 125 CYCLOCOELUM (CYCLOCOELUM) THEOPHILI Dollfus PRO IN IEC Oe ah Ie latell Phoenicopterus ruber L.: Dorırus 1948 [Maroc] . . . . . . Cyclocoelum (Cyel.) theophili | CYCLOCOELUM (HAEMATOTREPHUS) GENDREI n. Sp. GHAR ACD: RAI Arctophilornis africana (Gm.): Joyeux et Barr 1927 [Afrique OCClds|pe = se e@yelocoelumsobseunum CycLocoELUM (HAEMATOTREPHUS) LANCEOLATUM (Wedl) ! CHARAPRLI Himantopus h. himantopus (L.): WepL 1858 [Musée de Vienne] . . Monostoma lanceolatum StossıcH 1902 [Egypte] . . . . . Haematotrephus similis Kossack 1911 [Egypte] . . . . . Haematotrephus similis ? WirenBERG 1926 [Turkestan russe] Uoitellina pseudocotylea WirenBERG 1926 [Turkestan russe] Uoitellina magniembria BAER (en publication) [Congo belge] Cyclocoelum (Haemat.) lanceolatum Himantopus h. leucocephalus Gould: S. J. Jounston 1916 [South Aus- tralia 2 2 8 ees! «let aematoirrephus adelphus Charadrius placidus Gray et Gray: YAMAGUTI 1939 [Japon] . . . . . Uvitellina pseudocotylea 1 Voir addendum p. 147. 2 Il s’agit du « Distoma H. u. E.» (Musée de Berlin n° 2309). 126 G. DUBOIS Charadrius dubius Scop.: HoupemER 1938 [Tonkin] 1. . . . Cyclocoelum obscurum Charadrius vociferus L.: Hannun et Wırson 1934 [Californie] Uvitellina macroisophaga Microsarcops cinereus (Blyth): PSENG 1930 [Chine] . . 2... . -Cyclocoelum. (Bioitellune) dollfust Yamaguti 1933 [Japon] . . . . . Uvitellina keri Vanellus vanellus (L.): Yamacurı 1933 [Japon] . . . . . Uvitellina tageri Dorrrus 1948 [Dijon (France)] . . Haematotrephus (Uvitel.) vanelli BycH.-PawL. 1953 [Sibérie occid. Ge an Uoellinatadelpho Lobivanellus lobatus (Lath.): Nıcorr 1914 [North Queensland] . Haematotrephus consimilis Hoplopterus duvauceli (Less.) [syn. Hoplopterus ventralis]: Cuatrers 1958 [Inde]. =. . 2. Cyclocoelum tii Capella stenura (Bonap.): Houpemer 1958 [Tonkin]? . . . . Cyclocoelum obscurum Philomachus pugnax (L.): Bycu.-Pawz. 1953 [Sibérie occid. Gl er Üoitellinazadelpha CYCLOCOELUM (HAEMATOTREPHUS) TRINGAE Stossich CHAR AD hale Erolia alpina (L.) |syn. Tringa variabilis]|: SrossicH 1902 [Péninsule du Sinai] Haematotrephus tringae 1 Coll. Institut de Zoologie, Université de Neuchatel. REVISION DES CYCLOCOELIDAF KOSSACK 1911 197 Erolia minuta (Leisl.): Bycx.-Pawz. 1953 [Sibérie occid. CSN nn er Cyclococlummrnmeae Erolia melanotos (Vieill.) [syn. Tringa maculata]: Harran 1922 [Creston, Io.]. . . . Cyclocoelum triangularum Capella delicata (Ord) [syn. Gallinago wilsoni]: HARRAH 1922 [Creston Io.] . . . . Cyclocoelum wilsoni Capella gallinago (L.): YAMAGUTI 1933 [Formose] . . . . Corpopyrum capellae Limosa lapponica baueri Naum. [syn. Limosa novae-zealandiae]: S. J. Jonnston 1916 [Australie] . . Cyelocoelum taxorchis Vanellus vanellus (L.): ByrcH.-PawL. 1953 [Sibérie occid. CON RE NC yclocoelumatninede CYCLOCOELUM (HAEMATOTREPHUS) PHANEROPSOLUM Stossich GEL AURSANDERENET Tringa sp. [syn. Totanus sp.]: STOSSICH 1902 [Japon] . . . . . . Haematotrephus phaneropsolus Tringa erythropus (Pall.): YAMAGUTI 1933, 1939 [Japon (2 cas)] Corpopyrum longisacculatum CYCLOCOELUM (HAEMATOTREPHUS) BRASILIANUM Stossich CHARADRII Tringa flaviceps (Gm.): SrossicH 1902 [Brésil] . . . . . . Cyclocoelum brasilianum Tringa melanoleuca (Gm.): HarraH 1922 [Raleigh, N. C.] . . Cyclocoelum halli 128 G. DUBOIS Tringa solitaria Wils.: HarraH 1922 [Creston, Io.]. . . . Cyclocoelum halli ZELIFF 1946 [Lemont, Pa.] . . . . Cyclocoelum nittanyense Philomachus pugnax (L.): SrossicH 1902 (p. 36) [Zoo Berlin]. Monostomum sp. Divers Charadriidés: Travassos 1921 [Brésil] . . . . . Cyclocoelum brasilianum CycLocoELUM (HAEMATOTREPHUS) KOSSACKI Witenberg CHARADRII Erolia alpina (L.): WITENBERG 1926 [Region du Don] Corpopyrum kossacki Erolia temmincki (Leisl.): Bycn.-Pawı. 1953 [Sibérie occid. CAP) es em atoinepius lanceolatus (fig. 28) Tringa erythropus (Pall.) [syn. Totanus fuscus]: Szınar 1928 [ Rossitten] . . . . . Corpopyrum kossacki Tringa nebularia (Gunn.): Kuan 1935 [Inde] . . . . . . . . Cyclocoelum nebularium Himantopus h. himantopus (L.): Srossicx 1902 [Italie] . . . . . . Haematoirephus lanceolatus CYCLOCOELUM (HAEMATOTREPHUS) JAENSCHI T. H. Johnston et Simpson PODECTE EDS Poliocephalus poliocephalus (Jard. et Selby): T. H. Jonxsrox et Simpson 1940 Australe 293 =... «i> "Cyclococlumiaensen REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 Poliocephalus ruficollis novaehollandiae (Steph.): T. H. Jonunston et Simpson 1940 [Australie]. Cyclocoelum jaenschi ÜYCLOCOELUM (HYPTIASMUS) ARCUATUM Stossich ANSERES Anser anser (L.): v. SIEBOLD 1835 [Prusse orient. (nb. cas)] SrossicH 1902 [Berlin] . Kossack 1911 [Berlin et Munich] Bucephala clangula (L.): StossıcH 1902 [Berlin] . Kossack 1911 [Greifswald] . Clangula hyemalis (L.): Kossack 1911 [Allemagne] . Melanitta fusca (L.): Kossack 1911 [Allemagne] . Melanitta nigra (L.): Kossack 1911 [Allemagne] . Somateria mollissima (L.): Kossack 1911 [Allemagne] . Nyroca fuligula (L.): Kossack 1911 [Allemagne] . Nyroca ferina (L.): IvanırzkAJa 1920 [Don inférieur] . WirenBERG 1926 [Don inférieur] Anas acuta L.: WIiTENBERG 1928 [Palestine] Monostomum mutabile [e. p.] Cyclocoelum arcuatum Hyptiasmus tumidus Cyclocoelum arcuatum Hyptiasmus arcuatus Hyptiasmus laevigatus Hyptiasmus laevigatus Hyptiasmus laevigatus Hyptiasmus laevigatus Hyptiasmus laevigatus Hyptiasmus laevigatus Hyptiasmus coelonodus Hyptiasmus theodort 129 130 G. DUBOIS Mergellus albellus (L.): Kossack 1911 [Munich] . . . . . Hyptiasmus arcuatus Ivanırzk Asa 1920 [Don inférieur] . Hyptiasmus arcuatus VAMAGUTI 1934 [Japon] . . . . . Hyptiasmus arcuatus ÜYCLOCOELUM (HYPTIASMUS) ROBUSTUM Stossich ANSERES Nyroca fuligula (L.) [syn. Fuligula cristata]: SrossicH 1902 [Musée de Turin]. . Cyelocoelum robustum IvanitzKaJA 1920 [Don inférieur] . Hyptiasmus robustus Anser anser (L.): Bycen.-Pawr. 1953 [Sibérie occid. WM: 2 2 een nn... Drohypliasmus.nobusens CycLocoELuM (HYPTIASMUS) MAGNUM S. J. Johnston ANSERES Chenopis atrata (Lath.): S. J. Jounston 1916 [Australie] . . Ayptiasmus magnus ÜYCLOCOELUM (HYPTIASMUS) OCULEUM Kossack BRABEOTD-EA Fulica a. atra L.: Kossack 1911 [Allemagne] . . . . Hyptiasmus oculeus Ivanırzkasa 1920 [Don inférieur] . Ayptiasmus oculeus WirenBERG 1926 [Delta du Don] . Transcoelum oculeum WirenBERG 1926 [Don inférieur] . Transcoelum sigillum ByrcH.-PawL. 1953 [Sibérie occid. (SA) = ee. Se eee pirasniussoculeus Porzana pusilla (Pall.): Bycu.-Pawz. 1953 [Sibérie occid. (ac). 0 . Sieeaiipivasmustoeuieus REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 131 Gallinula c. chloropus (L.): Dorrrus 1948 [ Richelieu (France)]. Ayptiasmus (Hyptias- mus) brumpti CycLocoELuM (HYPTIASMUS) MAGNIPROLES Witenberg CIE ASREN DEREN Himantopus h. himantopus (L.) [syn. Himantopus candidus]: WiTENBERG 1928 [ Bouches du Jour- dna er Hyptiasmus magniproles Dorrrus 1948 [Rabat (Maroc)] . . Hyptiasmus(Hyptiasmus) magniproles CycLocoELuM (HyPTIASMUS) OMINOSUM Kossack GR U Es Grus grus (L.) [syn. Grus cinerea]: Kossack 1911 [Mus. de Greifswald] (Hyptiasmus) ominosus Kossack 1911 [Mus. de Berlin !| . (Hyptiasmus) ominosus Kossack 1911 [Mus. de Königs- berg ?] ET: (Hyptiasmus) sp. Dugois 1930 [Coll. Inst. Zool. Neu- enatell 2 2 222 2. ae 2. epiasmumominosus. Grus grus lilfordi Sharpe: Canavan 1934 [Zoo Philadelphie, BES ANllopyserundulatus CycLocoELuM (HYPTIASMUS) sKRJABINI Shakhtakhtinskaja GRUES Grus grus (L.): SHAKHTAKHT. 1951 [Caucase orien- ball ee nr ED Alllopygerskrjabinv 1 No 2956. Il s’agit du Monostomum sp. de Stossicu (1902, p. 36) [Lucken- walde]. 2 Il s’agit du Monostomum sp. de StossicH (1902, p. 34). Rev. Suisse DE Zoot., T. 66, 1959. 9 132 G. DUBOIS ÜYCLOCOELUM (HYPTIASMUS) ANTIGONES (S. J. Johnston) GARAURESS Grus r. rubicunda (Perry) [syn. Antigone australasiana): S. J. Jounston 1913 [Queensland] Allopyge antigones CYCLOCOELUM (HYPTIASMUS) ELONGATUM Harrah PASSERES Cyanopica cyana cyana (Pall.): HarraH 1921 [Chine] . . . . . . Cyclocoelum elongatum Urocissa erythrorhyncha (Bodd.): Tane 1941 [Fou-kien] . . . . . . Cyclocoelum (P.) elongatum Urocissa flavirostris cucullata Gould: BHALERAO 1935 [Inde] . . . . . . Cyclocoelum sharadi Pica pica (L.): Timon-Davip 1950 [France (8 cas = 12%). 215 20 Cycl (Bseudhyptiasınus) dollfust Dumetella carolinensis (L.): ZELIFF 1943 [Adams County, Pa.] . Cyclocoelum dumetellae Myophonus temmincki eugenei Hume: Houpemer 1958 [Indochine] . . . Cyclocoelum elongatum RCI Megalaima z. zeylanica (Gm.): PRUDHOE 1944 [Ceylan] . . . . . Cyclocoelum bivesiculatum GALLI Gallus lafayetti Less. : FERNANDO 1950 [Ceylan] . . . . . Cyel. (Pseudhyptiasmus) sinhaladvıpa REVISION DES CYCLOCOELIDAE Kossack 1911 153 ÜYCLOCOELUM (HyPrıasmus) vacum Morishita GALLI Chrysolophus pietus (L.): MorisHITA 1924 [Japon] . . . . . Cyclocoelum vagum Syrmaticus soemmerringi scintillans (Gould) [syn. Phasianus scin- tıllans]: MorisHITA 1924 [Japon] . . . . . Cyclocoelum distomatum OPHTHALMOPHAGUS SINGULARIS Stossich RALLOIDEA Porzana pusilla (Pall.): StossicH 1902 [Mus. de Vienne] . . Ophthalmophagus singularıs Rallus aquaticus L.: WirenBERG 1926 [Don inférieur] . Ophthalmophagus nasicola (GEA RADAR UNI Charadrius alexandrinus dealbatus (Swinhoe): Yamaguti 1934 [Japon] . . . . . Ophthalmophagus charadru Charadrius dubius curonicus Gm.: YAMAGUTI 1939 [Japon] . . . . . Ophthalmophagus nasicola ANSERES (>?) « Wilde Ente » (?): WIiTENBERG 1926 [Turkestan russe] Ophthalmophagus massinot OPHTHALMOPHAGUS OCULOBIUS (Cohn) CHEPANR PAS DIR IT Squatarola squatarola (L.): Coun 1902 [Mus. de Greifswald] . . Monostomum oculobium 134 G. DUBOIS OPHTHALMOPHAGUS VARIOLARIS (Fuhrmann) RAUEGO NS Rostrhamus soctabilis (Vieill.): FuHRMANN 1904 [Brésil] . . . . . Bothriogaster variolaris Rostrhamus soctabilis levis Friedm.: Vicueras 1940 [Cuba (2 cas)] . . . Spaniometra variolaris OPHTHALMOPHAGUS MAGALHÄESI Travassos ANSERES Catrina moschata (1..): Travassos 1921 [Brésil] . . . . . Ophthalmophagus magalhäest OPHTHALMOPHAGUS SKRJABINIANUS (Witenberg) ARDEAE Plegadis falcinellus (L.): WITENBERG 1926 [Armenie russe] . Contracoelum skrjabinianum TYPHLOCOELUM CUCUMERINUM (Rudolphi) Oiseau indéterminé, « Avis riparia»: Ruporpnı 1809 [Paris]. . . . . . Distoma cucumerinum ANSERES Anser (Chen) hyperborea Pall.: Gower 1938 [Michigan] . . . . . Typhlocoelum cucumerinum Anseranas semipalmata (Lath.): S. J. Jounston 1915 [Queensland]. Typhlocoelum reticulare REVISION DES CYCLOCOELIDAE Kossack 1911 Anas platyrhynchos L. fer.: Gower 1938 [Michigan] . . . . . T'yphlocoelum cucumerinum Anas platyrhynchos L. dom. : MAGALHÄAES 1888 [Rio de Janeiro] . Monostoma flavum NEUMANN 1909 [Rio de Janeiro] . Typhlocoelum obovale SUGIMOTO 1919 [Formose] . . . . Typhlocoelum flavum Gower 1938 [Michigan] . . . . . Typhlocoelum cucumerinum Anas rubripes Brewst.: Gower 1938 [Michigan] . . . . . T'yphlocoelum cucumerinum Dendrocygna bicolor (Vieill.) [syn. D. fulva]: Bisseru 1957 [Rhodesia du Nord] . Typhlocoelum cucumerinum Nyroca ferina (L.): BycH.-PAwL. 1953 [Sibérie occid. CARMEN eis Dh loCoeluwn cucumerinum Nyroca fuligula (L.): Menris 1851 [Clausthal] . . . . . Monostomum flavum LEUCKART 1842 [Allemagne] . . . Monostomum asperum IvANITZKAJA 1920 [Don inférieur] . Typhlocoelum cucumerinum Nyroca nyroca (Güld.): Bezugik 1956 [Pologne (7%)]. . . Typhlocoelum cucumerinum WirenBERG 1926 [Don inférieur] . Typhlocoelum cucumerinum ByrcH.-PawL. 1953 [Sibérie occid. (RC Mae phlocoelum cucumerinum Nyroca marila (L.): Meazis 1831 [Clausthal] . . . . . Monostomum flavum Münrrıng 1898 [Rossitten] . . . . Monostomum flavum Coun 1904 [Mus. de Greifswald] Typhlocoelum flavum 155 136 G. DUBOIS Nyroca americana (Eyton): WILLEY 1950 [Maryland] . Nyroca affinis (Eyton): MANTER et WILLIAMS 1928 | Lincoln, Neb. (1 cas) | Typhlocoelum flavum Typhlocoelum cucumerinum Clangula hyemalis (L.) [syn. Harelda glacialis]: Kossack 1911 [Mus. de Greifswald] Melanitta fusca (L.): Menuis 1851 [Clausthal] Coun 1904 [Mus. de Greifswald] . Somateria mollissima (L.): Menuiıs 1831 [Clausthal] Spatula clypeata (L.): MANTER et WırLıams 1928 | Lincoln, Neb.] . Lar 1936 [Lucknow (Inde)] . BycH.-PAwL. 1953 [Sibérie occid. (23,7%) - Catrina moschata (L.): Travassos 1921 [Rio de Janeiro] . Plectropterus gambensis (L.): Dusoıs 1930 [Afrique du Sud] Sarkidiornis melanota (Penn.): MÉGxIN 1890 [Autun (France) | Bisseru 1957 [Rhodesia du Nord] . Mergus serrator L.: DiesinG 1850 [Allemagne] Typhlocoelum cucumerinum Monostomum flavum Typhlocoelum flavum Monostomum flavum Typhlocoelum americanum Typhlophilus shovellus Typhlocoelum eucumerinum Typhlocoelum obovale Typhlocoelum gambense Monostoma sarcidiornicola Typhlocoelum cucumerinum Monostomum flavum NI REVISION DES CYCLOCOELIDAE Kossack 1911 13 « Wilde Ente » WITENBERG 1926 [ Russie du Nord 1] Typhlocoelum cucumerinum TYPHLOCOELUM sIsowl (Skrjabin) comb. nov. ANSERES Anser (Chen) hyperborea Pall.: Gower 1938 [Michigan] . . . . . Typhlocoelum cymbium Anas platyrhynchos L. fer. : SkRJABIN 1913 [Turkestan russe] . Tracheophilus sisowi Ivanırzkasa 1920 [Don inférieur] . Tracheophilus sisowi WiTENBERG 1926 [Don inférieur | (SEES teur NIE Tracheophilusisısowi SzipaT 1928 [Rossitten ?]. . . . . Tracheophilus sisowi Gower 1938 [Michigan] . . . . . Typhlocoelum cymbium BEAUDETTE 1939 [Etats-Unis 3] . . Typhlocoelum cymbium Kru i 1940 [Logan (Utah)] . . . Typhlocoelum cymbium Dugois 1951 [U.S.A., Coll. ScHILLER] Tracheophilus sisowi Bezusık 1956 [Pologne (2%)]. . . Tracheophilus cymbium Anas platyrhynchos L. dom. : SERJABIN 1913 [Paris] . . . . . . TracheopRtlus sisowi SUGIMOTO 1919 [Formose] . . . . Typhlocoelum hepaticum SZIDAT 1928 [ Rossitten |. . . . . Tracheophilus sisowi BAUDET 1929 [Hollande] . . . . . Tracheophilus sisowi MorisxiTA 1929 [Formose] . . . . Tracheophilus sisowi Szipat 1932 [Pillkoppen (Prusse orient.)] . D finacheonhilusssısowi Gower 1938 [Michigan] . . . . . Typhlocoelum cymbium Houpemer 1938 [Indochine] . . . Typhlocoelum cymbium CABALLERO 1939 [Mexique] . . . . Tracheophilus sisowi 1 Trois exemplaires récoltés dans la trachée d’un Canard sauvage par le Dr I. KRSCHIPOFF. 2 SzipaT trouve plus du 50% des Canards infestés. è Nous n’avons pu consulter l’ouvrage de BEAUDETTE pour indiquer le nombre de cas. 138 G. DUBOIS YamacutTi et Mitunaca 1943 [For- mose] . aa ONAL: Ble CO) LITI BycH.-PawL. 1953 [Sibérie occid. (13%)] RA: Rısıkov 1956 [Russie] . Anas acuta L.: Mant. et WILL. 1928 [ Lincoln, Neb. (SC AS 3) Ss SES EURE Bycu.-PawL. 1953 [Sibérie occid. (7,5%)] - Anas rubripes Brewst.: Gower 1938 [Michigan] Anas strepera L.: BycH.-PawL. 1953 [Sibérie occid. (2,1%)] - Netta rufina (Pall.): Coll. E. ANDRÉ [Genève] . Nyroca ferina (L.): Bycn.-Pıwr. 1953 [Sibérie occid. 2,1%)] . Spatula clypeata (L.): Bycu.-PawLz. 1953 [Sibérie occid. Canard sp. Houpemer 1938 [Tonkin]? . Tracheophilus sisowi Tracheophilus cymbium Tracheophlyus sisowi Tracheophilus sisowi Tracheophilus cymbium Typhlocoelum cymbium Tracheophilus cymbium Tracheophilus sisowt Tracheophilus cymbium Tracheophilus cymbium Typhlocoelum cymbium POD LG PIEHDFELS Podilymbus podiceps (L.): STUNKARD 1934 [New York (1 ex.)] Typhlocoelum cymbium 1 Coll. Institut de Zoologie, Université de Neuchatel. REVISION DES CYCLOCOELIDAE KOSSACK 1911 139 NEIVAIA CYMBIUM (Diesing) comb. nov. CHARADRII (?) « Himantopus wilsonit Temm.» !: Dresine 1850 [Brésil] . . . . . . Monostomum cymbium ANSERES « Marreco selvageni » (Anatidés): Travassos 1921 [Brésil] . . . . . Typhlocoelum neivat RÉSUMÉ Tous les Cyclocoeliens, en raison de leur grande similitude, sont attribués à la seule et unique famille des Cyclocoelidae Kossack 1911 et répartis en Cyclocoelinae Stossich 1902 et Typhlocoelinae Harrah 1922. Leur taximonie est donc simple, comme la conce- vaient les premiers auteurs. La sous-famille des Cyclocoelinae comprend les genres Cyclo- coelum Brandes 1892 et Ophthalmophagus Stossich 1902. D’après les rapports topographiques des gonades, qui sont plus constants que la disposition des anses utérines (cf. p. 70), le genre Cyclocoelum est divisé en trois sous-genres: Cyclocoelum Witenberg 1928, Haematotrephus Stossich 1902 et Hyptiasmus Kossack 1911. La sous-famille des Typhlocoelinae est constituée par les genres Typhlocoelum Stossich 1902 et Neivaia Travassos 1929. Monostomum cymbium Diesing 1850 est distinct de Tracheophilus sısowi Skrjabin 1913, avec lequel il a toujours été identifié. Le premier, privé de diverticules intestinaux, est transféré dans le genre Neivaia Travassos 1929, dont le type, N. neivar Travassos 1 DoLLFUSs (1948, p. 187, note 5) fait remarquer qu’il n’y a pas d’Himan- topus de ce nom spécifique (qui est manuscrit de Temmınck au Musée de Vienne). Il s’agirait, selon lui, soit de Gallinago delicata (Ord) [= Scolopax wilsont Temm.], soit de Charadrius wilsonia Ord (dont la sous-espèce cinna- momina Ridgway existe au Brésil). 140 G. DUBOIS 1921, lui devient synonyme: il doit donc être nommé Neivaia cymbium (Diesing) comb. nov. Le second, pourvu de diverticules intestinaux, est attribué au genre Typhlocoelum Stossich 1902; distinct du type, 7. cucumerinum (Rudolphi 1809), il est nommé Typhlocoelum sisowt (Skrjabin) comb. nov. Une liste des 31 espèces valables est dressée a la page 75; une d’entre elles est nouvelle: Cyclocoelum (Haematotrephus) gendrei (voir diagnose p. 95). La synonymie des genres et des sous-genres est établie page 76; celle des espèces est déduite des tableaux I a V (pp. 78-87). Les caractères spécifiques sont énumérés dans de brèves diagnoses (pp. 88 à 109), et une nouvelle clé de détermina- tion est proposée (pp. 110 a 117). Suivent quelques considérations sur la spécificité parasitaire et des listes d’hötes par espèces de Cyclocoelidés, destinées à démontrer cette propriété biologique. BIBLIOGRAPHIE ARNSDORFF, A. 1908. Monostomum vicarium n. sp. Zbl. Bakt. Jena, Abt. I Orig. 47: 362-366. Baupet, E. A. R. F. 1929. * Tracheophilus sisowi Skrjabin 1923, een Monostomumsoort bij eenden. Tijdschr. v. Diergeneesk. 56, 3 p. BEAUDETTE, F. R. 1939. * Flukes in the respiratory tract of ducks. J. Amer. Veter. Med. Assoc. 94: 44. BezuBik, B. 1956. 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DO 2107: Dans ce travail, l’auteur décrit un « Haematotrephus (Haematotre- phus) lobivanelli n. sp.», qui n’est autre que Cyclocoelum (Haematotre- phus) lanceolatum (Wedl 1858): longueur du Ver 8,93-9,31 mm; dia- mètre du pharynx 300-350/350-380 u; œufs à coque fine, 120-160/53-72 u. Pore genital opisthopharyngien. Anses uterines debordant les branches de l'intestin et les vitellogenes pour envahir les champs extracaecaux, s’infléchissant de plus en plus vers l’arriere, les dernières, de chaque côté, enveloppant les gonades. Vitellogènes latéraux, à petits follicules longeant le bord externe des branches de l'intestin. (L’auteur n’observe pas leur confluence.) Hôte: Lobivanellus indicus (Bodd.). REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 149 Tome 66, n° 3 — Avril 1959 TRAVAUX DE L'INSTITUT DE ZOOLOGIE ET D’ANATOMIE COMPAREE DE L'UNIVERSITÉ DE GENÈVE. Directeur: Professeur E. GUYÉNOT Développement de la crête chez la femelle du Triton (Actions endocrines et déviation du nerf) par V. KIORTSIS Travail exécuté et publié grâce à une subvention de la « Fondation Georges et Antoine Claraz, instituta et curata Johannis Schinz professoris auspiciis ». Avec 1 tableau et 4 figures dans le texte. INTRODUCTION Le dimorphisme sexuel accentué du Triton à crête (Triturus cristatus Laur.) est connu. Parmi ses nombreux caractères sexuels differentiels, il y en a un de remarquable: la crête dorsale du mâle. Parcourant la ligne médiane, de l’arriere du museau jusqu’à la naissance de la queue, ce repli tégumentaire, à bord irrégulièrement dentelé, présente un développement cyclique. Au moment de la reproduction (printemps), il peut atteindre 10 mm ou plus; il regresse ensuite et n’a alors que 1 à 2 mm, taille qu’il conserve durant toute la période du repos sexuel, pour accroître à nouveau l'année suivante. Chez les animaux impubères mâles, la crête apparaît, déjà quelques mois après la métamorphose, comme une élévation rudi- mentaire de couleur jaune. Cet organe rentre donc dans le cadre des caractères sexuels prépubéraux (Aron). Les femelles impu- bères n’ont, à la place, qu’un sillon étroit, également pigmenté en jaune. Quant à la femelle adulte, son aspect est semblable à REV. SUISSE DE ZooL., T. 66, 1956. 10 150 V. KIORTSIS celui de la femelle impubère. La dépression médiodorsale jaune, à mesure que l’animal avance en âge, s’assombrit, pour devenir presque noire. La captivité, le jeûne, la castration, ont pour conséquence une régression de la crête, régression à tous points analogue à celle observée pendant le repos sexuel. En revanche, l’administration de l’hormone mâle, sous quelque forme que ce soit, favorise la croissance de la crête chez les individus au repos et les castrats. Toutefois, ce développement induit n’arrive jamais au maximum atteint lors de l’activité sexuelle saisonnière (FLEISCHMANN et Kann; BEAUNE et FALK). L’ovariotomie de la femelle ne conduit pas à la formation d’une crête dorsale. La femelle castrée garde à cet égard l’aspect qu’elle avait avant la castration. L’ovaire ne semble pas exercer une action inhibitrice quelconque sur le développement de la crête. Il n’y a pas, chez le Triton, de type « neutre » (DE BEAUMONT). La crête dorsale du mâle peut régénérer après amputation (KAMMERER, BRESCA). Bien plus, elle constitue, avec une étroite bande de tissu, de part et d’autre de sa base, un territoire de régé- nération (GUYENOT et SCHOTTE, BovET). On en démontre l’exis- tence par la déviation, à cet endroit, d’un tronc nerveux. Il s’y produit une prolifération locale qui a les caractéristiques mor- phologiques et histologiques d’une crête. GUYENOT et SCHOTTE, ont remarqué que la présence d’un nerf sur la ligne médiodorsale de la femelle produit les mêmes effets que chez le mâle: accroissement tégumentaire local et formation d’une petite crête. Micosevic et coll. confirmerent ces observations et réussirent à provoquer une prolifération locale analogue par un simple fil de soie passé sous la peau. Néanmoins cette dernière expérience n’a pu être confirmée par DE Beaumont. D'ailleurs ses propres auteurs ne lui attribuent pas une signification excessive. Il semble donc que la femelle adulte du Triton, ne possédant pas de crête dorsale et n’en produisant pas après castration, est capable de réagir à la stimulation locale et banale d’un nerf en formant un organe qui, normalement, est l’apanage exclusif du mâle. Dans l’étude des territoires de régénération du triton en rapport avec divers facteurs morphogènes, étude que je poursuis depuis LA CRÈTE CHEZ LA FEMELLE DU TRITON 1151 quelques années, il m’a paru intéressant de réexaminer ce probleme et d'approfondir certains de ses aspects: 19 Vérifier et étendre les quelques observations antérieures indi- quant la possibilité d’induction d’une crête chez la femelle après déviation d’un nerf. 20 M’assurer que cette prolifération locale induite est bien une crête, donc un caractère sexuel, réagissant favorablement à l’action de hormone mâle. 30 Etudier l'influence de l'hormone mâle, de la castration, puis des deux facteurs combinés sur l’évolution de cette formation. 40 Comparer dans ces conditions le comportement de l’accrois- sement tégumentaire provoqué par le nerf avec le reste du terri- toire «crête» de la femelle et avec les formations analogues induites chez le mâle. Mon maitre, M. le professeur E. Guyénot — dont je ne fais que suivre modestement l’œuvre dans ce domaine — m’a accordé, en plus des ressources de son laboratoire, une aide personnelle généreuse. Qu'il soit assuré de ma reconnaissance et de mon dévoue- ment. Pour la partie quantitative de cette étude j’ai profité des conseils du Service de statistique du professeur Linder et en particulier de ceux de son assistante M!!e Verena Uehlinger, que je remercie vivement. EXPERIENCES La méthode par laquelle ce probleme a été abordé n’est, peut- être, pas très orthodoxe du point de vue endocrinologique. Pour simplifier, seuls les éléments qui intéressaient directement cette étude ont été pris en considération. Le rôle de l’hypophyse et les répercussions de la castration et du traitement hormonal sur l’ensemble du système génital ont été délibérément laissés de côté. Les animaux utilisés formaient 5 lots: Le premier, composé par un petit nombre de mâles, ayant subit la déviation d’un nerf au niveau de la crête, servait de point de référence. 152 V. KIORTSIS Les quatre autres lots comprenaient exclusivement des femelles : 19 Un premier groupe où l’on a pratiqué seulement la déviation du nerf brachial sur la ligne médiodorsale. 20 Un autre groupe où la déviation était suivie d’un traitement local à la méthyl-testostérone. 30 Un troisième groupe, où la déviation était précédée d’une ovariotomie bilatérale. 4° Un dernier groupe enfin où, à l’ovariotomie et à la déviation d’un nerf, s’ajoutait un traitement hormonal identique à celui du deuxième groupe. MATÉRIEL — MÉTHODE Des Tritons adultes (Triturus cristatus Laur.) provenant soit du nord de l'Italie, soit des environs de Genève sont utilisés pour ces expériences. Les opérations ont lieu vers la fin de l’été quand ces animaux sont au repos sexuel. La technique de la déviation du nerf est celle utilisée par l’école de Guyénor. Dans la règle c’est le nerf brachial inférieur qui est utilisé. On le fait aboutir à la ligne medio-dorsale. Quant à l’ova- riotomie, elle est bilatérale mais se fait en un temps. L’animal est placé à plat ventre sur la table opératoire. Une incision longitudi- nale des teguments dorsaux, d'environ 1 cm est faite au scalpel. Puis c’est la paroi musculo-péritonéale qui est fendue; mais cette seconde incision, parallèle à la première, est plus ventrale. Le volumineux ovaire devient immédiatement visible. Il est sorti de la cavité abdominale et le repli mesenterique qui l’attache sec- tionné à l’électrocautère. L’hemorragie est ainsi évitée. On suture la paroi musculopéritonéale au cat-gut n° 00 (sutures simples) et la peau au fil de perlon n° 12 (surget). L’anesthésie, prolongée et sans danger, est obtenue par un séjour d’une demi heure dans une solution de métacaine Sandoz de 1:1000 1! Après l’opération, les animaux sont transférés dans des récipients stériles à fond de 1 MS 222 (metacaine). L’auteur exprime sa reconnaissance à la Maison Sandoz S. A. de Bâle qui lui procure toujours à titre gracieux cet excellent anesthésique. LA CRÊTE CHEZ LA FEMELLE DU TRITON 153 coton imbibé d’une solution d’Irgamide Geigy (0,5%) où ils séjour- nent pendant 12 heures à basse température (+70 C). Une semaine après l'opération ils sont mis dans les terrariums contenant de la mousse humide. Ils y sont maintenus à la température du laboratoire. Le traitement hormonal consiste en un badigeonnage quoti- dien de toute la dépression médiodorsale de la femelle, y compris le point d’aboutissement du nerf dévié, avec un onguent de méthyl- testostérone Organon ! Cet onguent est fait à partir de substance androgene pure, en poudre, par dissolution dans l’huile d’olive et adjonction de lanoline. La concentration de l’émulsion est telle que chaque individu reçoit à chaque badigeonnage 40 y d’hormone en moyenne. Etant donné que le traitement dure quatre semaines il s’agit d’une dose relativement énorme. Elle a été intentionnelle- ment choisie, pour que l’animal puisse absorber — malgré les pertes importantes qu’entraîne l'administration cutanée locale — une quantité supraliminaire de l’agent masculinisant. L'évaluation de la croissance des régénérats se fait par des des- sins à la chambre claire avec un gorssissement de 6 fois et après anesthésie préalable. Les opérés sont gardés pendant toute la durée de l’expérience dans des conditions rigoureusement identiques. Dans une série on a même fait un contrôle préalable des capacités régénératrices de tous les animaux par amputation des pattes postérieures. L’amplitude des déviations individuelles n’était pas plus grande qu'entre les deux membres homologues du même individu. RÉSULTATS DES EXPÉRIENCES DEVIATION DU NERF DANS LE TERRITOIRE « CRETE» DU MALE Comme cela a été démontré a plusieurs reprises (Kıorrsiıs, 1951), la déviation du nerf brachial dans le territoire « créte» du mâle provoque un accroissement local de cet organe, ou l’appari- tion d’une petite crête surnuméraire. La formation induite dépasse en hauteur le reste de la crête, qui se trouve, dans la règle, en état 1 Je remercie la firme Organon (Oss, Pays-Bas) qui a mis gracieusement cette substance à ma disposition. 154 V. KIORTSIS de régression (fig. 1). Dans les cas favorables, la taille du régénérat est deux à trois fois supérieure à celle de la crête normale. Mais il y a, dans l’ensemble, une assez ample variabilité qui se retrouve chez les femelles. dite aile rae Triturus cristatus, 3. Régénérat de crête, induit par déviation du nerf brachial sur la ligne médiane. Le reste de la crête dorsale est en régression (X 2.5). EG: 22: T. cristatus 9. Régénérat de crête résultant de l’action combinée de la déviation d’un nerf et de la méthyl-testostérone. Basse crête noire, induite par l'hormone mâle sur toute la longueur du sillon jaune médio-dorsal. (X 2.5.) DEVIATION DU NERF DANS LE TERRITOIRE « CRÊTE » DE LA FEMELLE I. Déviation simple. Sur 13 femelles ayant subi cette opération, 9 ont donné un résul- tat positif avec apparition d’un bourgeon de régénération au point d’aboutissement du nerf devie et formation à ce niveau d’une petite crête noire. Les 4 autres n’ont pas été comprises dans l’appré- ciation quantitative des résultats, comme, d’ailleurs, tous les cas où le territoire « crête » n’a pas réagi à la stimulation du nerf dévié. LA CRÊTE CHEZ LA FEMELLE DU TRITON 155 Les causes de l’insuccès définitif d’une déviation sont nombreuses (cf. GuvEnor et al., 1949). Il me semble injustifié d'introduire dans la statistique les cas où la déviation, pour une raison ou pour une autre, n’est pas effective. Toutefois deux de ces cas négatifs ont présenté, deux mois après l’opération une petite ligne jaune, per- pendiculaire à la dépression de même couleur, qui parcourt le dos de la femelle. Les mesures de la hauteur du régénérat, 40 jours après l’opéra- tion, quand la croissance est pratiquement achevée, sont consi- gnées dans la premiere case du tableau I. Il en ressort que les valeurs individuelles oscillent entre 0,5 et 1,6 mm. Cette variabi- lite rend nécessaire l’étude statistique des résultats. En moyenne, la hauteur de la crête induite par déviation simple du nerf brachial chez la femelle normale est de 1.01 mm + 0,170 mm. IT. Déviation et traitement à la méthyl-testosterone. 15 femelles ayant subi avec succès la déviation sont soumises pendant quatre semaines à un traitement quotidien à la méthyl- testosterone. Au cours du traitement les animaux développent à la place du sillon médiodorsal jaune une crête basse mais dentelée et pigmentée de noir. D’autres caractères sexuels sont fortement masculinisés (la bande latérale blanche et l’arête ventrale de la queue, le cloaque, etc.). Le régénérat de créte formé sur déviation est nettement supé- rieur a la crête induite par ’hormone seule (fig. 2). Les chiffres qui se trouvent dans les deux colonnes de la deuxième case du tableau sont éloquents. La hauteur moyenne des régénérats sur déviation, apres traitement hormonal est de 1,55 mm + 0,159 mm. La crête induite par Vhormone accuse une moyenne nettement inférieure: 0,47 mm + 0,07 mm. III. Ovariotomie bilatérale et déviation du nerf. Sur 11 femelles castrées ayant subi la déviation d’un nerf 9 ont formé un régénérat de crête. Les valeurs individuelles sont données dans la troisième case du tableau I. La variabilité est importante aussi dans ce groupe mais son amplitude ne dépasse pas celle des autres. La dispersion est de + 0,51 dans le groupe de la déviation simple et de + 0,47 dans celui-ci. Quant aux régé- nérats ils s'élèvent en moyenne à 1,33 mm + 0,157 mm. 156 V. KIORTSIS Dans aucun cas il ne s’est formé une crête dans le reste du territoire, chez ces femelles castrées. Le sillon jaune médiodorsal a gardé sa pigmentation sur toute sa longueur (fig. 3). IBS Bi indes A; RG; T. cristatus 9 castrée. Régénérat de crête né sur déviation, photographié une année après l’opération. Malgré l’ovariotomie, absence de formation d’une crête. Sillon jaune médian caractéristique de la femelle. (X 2.5.) Pie. 4. T. cristatus 9. Déviation du nerf brachial et traitement à la méthyl-testostérone. Photographié une année après la fin du traitement. Régénérat de crête au point d’aboutis- sement du nerf dévié et persistance de la crête, tachetée en jaune, induite par l’hormone. (x 2.5.) IV. Ovartotomie, déviation du nerf et traitement hormonal, combinés. 12 femelles castrées ont subi la déviation du nerf. 10 d’entre elles ayant formé un régénérat de crête sont soumises à un traite- ment hormonal, identique à celui du groupe II. A la fin du traite- ment toutes les femelles présentent, outre le régénérat local, un développement uniforme de la crête. Elles sont masculinisées. Malgré l’absence d’ovaires la crête induite par la méthyl-testo- sterone seule, est basse par rapport à celle produite par l’action LA CRÊTE CHEZ LA FEMELLE DU TRITON 1157 combinée du nerf dévié et de l'hormone. Sa hauteur moyenne est de 0,56 mm + 0,08 mm, tandis que celle du régénérat s'élève a ‚> mm + 0,183 mm. Régression de la crête. Quand on cesse d’administrer la méthyl-testostérone, la crête, qui s’est formée à la place du sillon médiodorsal, régresse rapide- ment. Toutefois, une année après la fin du traitement on voit encore ses vestiges (fig. 4). Cette élévation rudimentaire est tachetée de jaune rappellant ainsi l'aspect qu’a Pébauche de crête des mâles impubères. Une légère régression s’observe aussi chez les régénérats sur déviation. Leur hauteur diminue et leurs bords ont souvent un liseré jaune. DISCUSSION DES RÉSULTATS ET CONCLUSIONS La déviation du nerf brachial dans le territoire « crête» a été effectuée sur un grand nombre de femelles. Presque toutes (84%) ont réagi en produisant, avec une régularité remarquable, une petite crête au point d’aboutissement du nerf dévié. L’ apparition à ce niveau d’un bourgeon de régénération et son évolution vers un organe qui est normalement l’apanage du mâle, ne dépend que de la presence du nerf. I] s’agit d’une induction, similaire a celle d’une patte surnuméraire ou d’un organe caudiforme. Cest toujours le même nerf qui est à l’origine de ces structures, mais la qualité de la réponse morphogénétique des tissus à sa stimulation est déter- minée par la nature du territoire excité. La petite crête ainsi for- mée est noire et ne se distingue en rien des formations analogues obtenues par le même procédé chez le mâle. Ce n’est que tardive- ment qu'une pigmentation jaune peut faire son apparition. L'administration de méthyl-testostérone provoque le dévelop- pement d’une crête sur toute la longueur du sillon médiodorsal de la femelle traitée. Il est évident que cette région du corps, ce territoire, contient, en puissance, les facteurs nécessaires à la crois- sance d’une crête. Cette potentialité est révélée par deux agents: a) un agent systémique, hormonal, spécifique, agissant sur l’en- semble du territoire et b) un agent local, nerveux, non spécifique, portant son action sur une portion donnée. KIORTSIS Wo 158 ‘(SIOJ 9 JUOUIISSISSOIS) 91219 Haqlueyd BI R SONUIJGO SOLJQUIIIEUL Ua SANIILA x O'S OT L+S$8°6 = = 76072238 37 G6 0 F8T'6 aoe = 101 +99 N euuefour | suuskow |°Y7N | auuakow | auuskou | PN | auuafow | auuskow |24—N | suuoKow | auuskou | ON = G6 GT GE 9 VA? 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Il y a une différence quantitative, en ce sens que la hauteur du régénérat, induit par déviation d’un nerf, est toujours plus grande que celle de la crête produite par l'hormone mâle chez la femelle. Il y a aussi une autre différence: l’effet de l’hormone est limité dans le temps; si l’on cesse de l’administrer, la crête induite regresse rapidement, sans toutefois disparaître entièrement. L'action du nerf semble plus durable. La régression du régénérat est beau- coup moins importante, peut-être parce que le nerf dévié y est toujours présent, exerçant une fonction trophique. Le régénérat de crête, induit par le nerf, subit l'influence de l'hormone mâle au même titre que le reste du territoire. Il y a une nette différence entre la hauteur moyenne des crêtes des femelles normales et celle de femelles traitées par la méthyl-testostérone. Cette différence est statistiquement significative (voir tab. I). L'effet hormonal s’ajoute à l’action nerveuse. C’est une indication supplémentaire, en plus des preuves morphologiques et histologiques, en faveur de la nature «crête» des formations induites par la déviation du nerf. Quel est le rôle joué par l’ovaire dans ce domaine ? Apparemment aucun ! On savait que la castration de la femelle du Triton ne modifie pas les caractères sexuels prépubéraux, tels que le sillon médiodorsal jaune (Aron, DE BEAUMONT). Dans mes expériences l’ovarıotomie bilatérale n’a pas permis à la crête de se former chez les castrats. Il a fallu l'intervention positive de l'hormone mâle. On doit donc nier, à priori, toute action inhibitrice de la gonade femelle adulte sur l'apparition et la croissance de cet organe. Il en va peut-être tout autrement pendant les stades précoces de l’ontogenese. En tout cas, sur la base des données antérieures et de mes propres observations, le développement de la crête semble résulter d’une action positive sur le territoire, soit de l'hormone mâle, soit du nerf. Qu'en est-il des crêtes produites par déviation d’un nerf ? Dans le tableau I, on voit une difference entre la hauteur moyenne des régénérats des femelles normales (1,01 mm) et celle des ovario- tomisees (1,38 mm). Mais cette différence n’est pas signifi- cative. Dans les conditions de l’expérience, l'ovaire ne semble nullement inhiber l’action de la méthyl-testostérone sur la croissance, aussi 160 V. KIORTSIS bien des régénérats que du reste de la crête. Les légères différences que l’on observe entre normaux et castrés — différences toujours en faveur des seconds — ne sont pas significatives. Il convient néanmoins de faire ici une réserve. Toutes les femelles au moment de l’expérience étaient au repos sexuel. L'activité endocrine de l’ovaire n’était pas aussi intense qu’en période de rut. Malgré cela, il me semble peu probable que l’ovaire puisse, par sa presence, contrebalancer l’action de l’hormone male. Il serait, en tout cas, impuissant devant la force de l’induction exercée par le nerf. Si, en multipliant les expériences, on arrivait à donner une sanction statistique aux différences mentionnées plus haut, il s’agirait toujours d’un effet inhibiteur léger, sans rapport avec la force masculinisante de hormone mâle, ou la stimulation à la croissance exercée par le nerf. L'évolution de la crête, développée chez la femelle sous l’action de l'hormone mâle, vers le type de crête propre au mâle impubere, la fréquente pigmentation tardive en Jaune des structures induites par le nerf, l'apparition enfin dans quelques cas de simples lignes jaunes supplémentaires à la place de l’excroissance tégumentaire attendue après la déviation, indiquent une tendance générale du territoire vers la production de telles formations pigmentées. Serait- ce une tendance propre à la femelle ? Certes non, puisque la crête du mâle impubère est également jaune et des régénérats de cet organe, chez le mâle adulte, se pigmentent souvent de cette façon (Kiorrsis, 1951). Il s’agit peut-être de formations hypotypiques (absence d’hormone ou insuffisance d’innervation ?). En définitive: Le territoire « crête » de la femelle adulte du Triton, tout comme celui du male, est capable de croissance tégumentaire, s’il est convenablement stimulé. Au moins deux facteurs, l’un hormonal, l’autre nerveux, peuvent agir de façon indépendante sur cette croissance et avoir, grosso modo, le même résultat. Les deux agents en question appartenant à des champs différents, l’un relevant de l’endocrinologie, l’autre de l’étude de la régénération, j'ai essayé de les étudier à leur point de rencontre, au territoire cellulaire. J'ai pu montrer que, dans les limites de l’expérience, leurs effets s’additionnent. J’ignore le mécanisme intime de leur action sur les tissus du recepteur. Je soupconne une action primaire, simi- LA CRÊTE CHEZ LA FEMELLE DU TRITON 161 laire dans les deux cas, l'hormone agissant, soit par l'intermédiaire du système nerveux local, soit par le même médiateur chimique que le nerf. Sous cet angle, une étude du système nerveux de la crête du mâle, au cours de l’évolution saisonnière de cet organe, serait profitable. Le nombre et la distribution de fibres nerveuses, leur pénétration dans l’épithélium, leur association éventuelle avec les mitoses, pourraient fournir d’interessantes indications. SUMMARY The dorsal crest of the newt, Triturus cristatus is a prepubertal sexual character of the male and an organ able to regenerate. By deviating a nerve into the crest’s “ organ-district ” one observes a local proliferation of tissues and the formation of a small crest regenerate (GUYENOT et SCHOTTE). This is valid for both, male and female. The influence of the deviated nerve, of the ovariectomy and of the methyl-testosterone, on the development of the dorsal crest was studied as follows: 1. The deviation of the brachial nerve to the mid-dorsal line of the male is followed by the appearence of a local regenerate which is more developed than the existing crest (fig. 1). D The same operation is performed on the normal female. At the ending of the nerve a crest regenerate is formed. His height is 1,01 mm + 0,17 (mean value). CO Deviation as in 2 and subsequent cutaneous administration of methyl-testosterone (40 y every day, during 4 weeks). Formation of a crest regenerate of a mean height of 1,53 mm - 0,159. The hormonal treatment alone induced a small crest (0,47 mm) through the whole length of the dorsal mid-line (fig. 2). The deviation, of the nerve is performed on adult females previously ovariectomized. The elevation of the crest regene- rate is of 1,33 mm + 0,157 (mean value). No crest is formed elsewhere than at the ending of the deviated nerve (fig. 3). HN Adult females unterwent ovariectomy, deviation of the nerve and, in addition, an hormonal treatment as in 3. A regenerate Or 162 V. KIORTSIS is formed at the ending of the nerve (mean height 1,54 mm + 0,183) and a small crest is induced on the whole length of the dorsal mid-line, by the methyl-testosterone (0,53 mm). Two morphogenetic factors, one local and non specific, the nerve, the other systemie and specific, the hormone, acting inde- pendently on the dorsal crest “ organ-district ” of the newt’s female, show similar qualitative effects. The proliferation of tissue, induced by the nerve, is morphologically and physiologically homologous of the male’s crest. Simultaneous action of the nerve and the hormone have additional effects. The differences between the mean values of group 2 and 3, between 2 + 4 and 3 +5 (without or with hormone) are statistically significant. On the other hand there is no evidence of an inhibition exerted by the ovary of the adult on local or general crest development in the female. BIBLIOGRAPHIE Aron, M. 1925. Recherches morphologiques et expérimentales sur le déter- minisme des caractères sexuels mâles chez les Urodeles. Arch. Biol. 34: 1-166. BEAUNE, A. et R. Fark. 1936. Action de l'hormone male sur les carac- tères sexuels du Triton crêté. C. R. Soc. Biol. 122: 721-723. BEAUMONT (DE), J. 1929. Les caractères sexuels du Triton et leur deter- minisme. Masculinisation et féminisation. Arch. Biol. 39: 177-245. Bover, D. 1930. Les territoires de régénération ; leurs propriétés étudiées par la méthode de déviation du nerf. Rev. Suisse Zool. 37: 83-145. Bresca, G. 1910. Experimentelle Untersuchungen über die sekundären Sexualcharaktere der Tritonen. Arch. Entw. Mech. 29: 403-431. FLEISCHMANN, W. et S. Kann. 1936. Wirkung des Testosterons auf der Wachstum des Kammes von Triton cristatus. Pflüger’s Arch. f. ges. 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PILLERI Hirnanatomisches Institut Waldau/Bern — Schweiz Mit 5 Textabbildungen EINLEITUNG Die Angaben über die Tragzeit des kanadischen Bibers sind bei den meisten Autoren verschieden. Nach OGnew soll diese 105 bis 107 Tage betragen, nach ExınGEr sechs Wochen. Es ist möglich, dass das Klima (Alaska, Mississippi) die Trag- sowie die Brunst- und Wurfzeit beeinflusst. Auch können rassenbedingte Unterschiede bestehen, Möglichkeiten, die bisher nicht systema- tisch untersucht wurden. Es geht hier aber nicht darum, solche zu verfolgen, sondern lediglich, mit unserem Material den Entwick- lungsabstand festzustellen, der den Schlüpfzustand von der Reife- form trennt. Portmann hat für diese Frage der Ontogenese die Vermehrungszahl (VZ) eingeführt. Diese Zahl besagt, wieviel Mal das Gehirn oder seine Teile ihre Masse von Geburt bis zum Adultzustand vermehren. Es hat sich durch die Untersuchungen von PORTMANN und KATHARINA Wirz erwiesen, dass bei Nest- flüchtern, die weitgehend ausgebildet sind, de Vermeh- rungszahl klein, bei den unfertigen Nesthockern hingegen gross ist. Aus den Untersuchungen von K. Wirz (1954) geht hervor, * Aus dem Hirnanatomischen Institut Waldau-Bern (Leiter: Prof. Dr. Ernst GrtntHaL) und dem Dept. of the Interior, Fish- and Wildlife Ser- vice — Region 4, Atlanta Ga, USA (Dr. L. E. Givens). Rev. Suisse DE Zoot., T. 66, 1959. 11 166 G. PILLERI dass alle Arten, deren Vermehrungszahl unter 5 liegt, Nestflüchter sind, alle jene, deren Vermehrungszahl über 5 liegt, Nesthocker sind. Dadurch wurde ein Kriterium zur Einordnung einer Art in den einen oder anderen Ontogenesemodus ausgearbeitet. Wir wollen gleichzeitig in den Grundzügen die formalen Unter- schiede zwischen dem Gehirn des fötalen, neugeborenen und dem adulten Biber, soweit dies unser Material ermöglicht, feststellen. Ueber das embryonale Bibergehirn liegen keine Untersuchungen vor. Unter dem Material, das wir nur mit Hinblick auf die Anato- mie des erwachsenen Tieres in USA (Noxubee-Mississippi) gesam- melt haben, fand sich ein trächtiges Weibchen. Professor H. Hepr- GER, Direktor des Zürcher Zoo, war so entgegenkommend, uns ein neugeborenes, lebensunfähiges Tier zu überlassen, wofür wir ihm zu grossem Dank verbunden sind. Herrn Supervisor Dr. L. E. Givens (Wildlife Service, Atlanta) und Mr. Burton S. WEBSTER sprechen wir hier für die wertvolle Unterstützung in Mississippi unsere Dankbarkeit aus. TIERMATERIAL Ueber das insgesamt drei Föeten (Abb. 1, 4) tragende Muttertier von T 35, das am 8.2.1958 am Bluff-Lake (Noxubee-National Wild- life Refuge, Miss. USA) erlegt wurde, haben wir folgende Angaben notiert: 2500}: Körpergewicht 2.2. 02,3 27 kg Körperlanges a, nme N an 70 cm Kellenlänge . . . . . . a: 54 cm Kellenbrete=n 2. run sten Schwimmfiisse . . . . . Re 18 cm Die Angaben über den Schädel sind in unsere Arbe*t über die Makroskopische Anatomie des Bibergehirnes eingetragei . Der neu- geborene Biber T 1124 stammt aus dem Zürcher Zoo, und wurde am 27. Mai 1958 geworfen. Diesbeziiglich ist von Interesse was uns Prof. HEDIGER mitteilt: „Ein glücklicher Zufall erlaubte es mir, am 27. Mai einer Biber- geburt beizuwohnen. Besonders hat es mich überrascht, dass auch A ill HET | | | | | Aa eS Sia 8 dle } | | i | i HH I ZN) ABB. 1. A: Biberfoetus T 35 von 270 mm Körperlänge. B: Untere Körperhälfte von T 35 zeigt die vollkommene Ausbildung der Schwimmhäute, Kelle und Kloake, 168 G. PILLERI EMBRYONALE ORGANE, KÜRPERMESSUNGEN T 35 T 1124 Gewicht 1008 _ Placenta Grösse 70x45x55 mm — Nabelschnurlänge 170 mm — Nabelschnurdurchmesser 6,9 X 4 mm — Körpergewicht 400 8 465 8 Körperlänge (Kellenwurzel-Na- senspitze dorsale gemessen) | 270 mm 300 mm Kopfbreite 55 mm 47 mm Kopfumfang 145 mm 150 mm Mundspalte 24 mm 24 mm Augenspalte 7 mm 9 mm Ohr 13x11 mm 16x15 mm Abdomenumfang 210 mm 180 mm Obere Extremität: Mittlerer Umfang re 19 42 Vorderarmlänge re 30 45 Handlänge re | 29 27 Fingerlänge re | DEMO AMARO 121052122749 16:51 Krallenlänge re RS ee er SDR ZENZERO Untere Extremität : Fusslänge re 53 57 Schwimmfussbreite (gespreizt) 42 45 Zehenlänge re 5. 1051455595785. 019971198026 72758272 Krallenlänge re 5,4: 6,4: 6,855 GE 820746 Kellenlänge 62 77 Kellenbreite 32 28 Kellenschuppen | el 2,71% Kloakenlänge 10 13 Kloakenbreite 8,5 11 ONTOGENESE UND CEREBRALISATION BEIM BIBER 169 das Männchen einen Teil der Placenta verzehrt, die Jungen leckt und sie, wenn sie verlassen sind, zurückbringt. Verschiedentlich hat sich das Männchen auch bemüht, die in die Nestmulde zurück- getragenen Jungen unter das weibchen zu schieben. Im ganzen wurden vier Jungen geboren, darunter das schwache, das von bei- den Eltern von Anfang an ausgestossen wurde.“ GEHIRNMESSUNGEN, HIRNENTWICKLUNG Tierangaben | T 35 | T 1124 ue Bangerdes Grosshirnse ae e 380 30 50 Breite des Grosshirnse se. een 26 29 47 Hioherdes Grosshiensep re ne 7 20 30 Länge des Kleinhirns . Re 7 16 20 Breite des Kleinhirns mit Parafloceuli . . 22 29) 46 Breite des Kleinhirns ohne Paraflocculi . . iy) 20 36 Höhe des Kleinhirns m. Brücke . . . . . 15 16 29) ]Fange:dersBruckettEh (5) 27. a. dea dna o. = 4,5 7,9 Breite der Brücke . . . a oe ne 12 12 23 Länge des Bulbus olfactorius 9 10 16 Breite des Bulbus olfactorius 5 6 7 Lange des Tractus olfactorius 7,9 9 17 Breite des Tuberculum olfactorium . : 4,5 5) 10 Entfernung zwischen den Fissurae rhinales | 22 25 37 Fissura rhinalis — Uncus pyriformis 8 9 14 Kleinste Entfernung zwischen den Unci pyriformes ; 9,9 6 10,5 | Länge des Hy pothalamus 2 7 7 10 Durchmesser des N. opticus . 0,6 1 1 Durchmesser des N. trigeminus — — = INDEX Ypotlslamueiinge 0,20 0,23 0,20 Grosshirnlänge Hypophysenlänge 5 5 11 Hypophysenbreite 5 6 13 Hirngewicht in g 8,5 12,7 53 Castor canadensis carolinensis, Rhoads (Foetus) — Noxubee, Miss. USA. 4: Castor canadensis, Kuhl (Neugeboren) — Zoo Ziirich. 2: Castor canadensis carolinensis, Rhoads (Erwachsen) — Moxubee, Miss. USA. Die Aenderung der Form während der Hirnentwicklung vom spätfoetalen zum neugeborenen und erwachsenen Biber machen die Bilder der Abb. 1 und 2 anschaulich. Dorsal betrachtet zeigt T 35 (270 mm Körperlänge) stark abgerundete Frontal-, Occipi- talpole und Seitenkonturen. Die Bulbi olfactori sind zum grossen Teil vom Frontalpol überdeckt. Das Kleinhirn ist latero-caudal abgerundet und Gross- und Kleinhirn bilden zusammen ein regel- G. PILLERI 170 ‘Jopueuradaqun Jeuoriodoad Jyaru 9ssoad) Jap ur PUIS dopfrg erp — (27 L) SIoqrg uouosyoemao soul pun (uoioqgesnoN) ¥ZbTL ‘(smjyeoq) SE L UOA soutyor) sap qUISUETesIO(] 'G ‘Aa oo L voll L SE 1 ONTOGENESE UND CEREBRALISATION BEIM BIBER 18761 mässiges Oval. Die Paraflocculi springen wenig vor. Im Wurmge- biet erscheint die Lingula stärker caudal ausgeladen. Bei T 1124 (Neugeboren: 300 mm Körperlänge) ist die frontolaterale Rundung T 35 T 1124 17722 IMB BA tS). Lateralansicht der Gehirne von Abb. 2. der Hemisphäre flacher, die Frontalpole sind spitzer ausgebildet. Latero-caudal macht sich die Bildung eines Occipitalpoles bemerk- bar. Die Parafloceuli des Kleinhirnes sind kräftiger entwickelt. Das caudale Ende der Lingula liegt fast in derselben Frontalebene der entsprechenden Hemisphärengegend. Der Suleus paramedianus, 172 G. PILLERI die Grenze zwischen Wurmbereich und Hemisphären, ist noch schwach entwickelt. Beim Gehirn T 22 (Adulter Biber) sind diese Merkmale vielfach potenziert: dorsal betrachtet fast kantige Occi- pitalgebiete, mächtige laterale Ausladung der Hemispähren des Grosshirnes und der Paraflocculi, welche die Hemisphräenbreite fast erreichen, Vorwölbung der übrigen Kleinhirnformationen, vor allem des Crus II und Tiefwerden des Sulcus paramedianus. Ent- sprechend der Entwicklung des Splanchnocranium und der Nasen- 133 TÀ ABB. 4. Topographische Lage des Gehirnes im foetalen Schädel, schematischer Medianschnitt. räume sind auch die Bulbi olfactori länger, aber kaum breiter geworden; sie erscheinen weniger vom Frontalpol überdeckt. Auf den seitlichen Aufnahmen und Diagrammen können wir die occipitale Polbildung verfolgen, die progressive Vorwülbung des Lobus pyriformis und die Verlängerung des Bulbus olfactorius. Die Fissura rhinalis (palaeo-neocorticale Grenze) ist in ihrem mitt- leren Verlauf bei allen den drei Stadien verwaschen. Was die dorsale Furchung der Grosshirnrinde betrifft, bemerkt man beim Foetus T 35 unterhalb der Meninx im mittleren paramedianen Bereich der Hemisphären (nicht gezeichnet) eine gewisse „Unruhe“ der Rindenoberfläche, beim Neugeborenen und Erwachsenen ent- steht hier eine seichte, aber konstant auftretende Längsfurche. ONTOGENESE UND CEREBRALISATION BEIM BIBER 173 Die graphische Darstellung (Abb. 5) macht die Wachstums- vorgänge der einzelnen Hirnteile anschaulicher, sie entsprechen einer Gewichtszunahme des Gehirnes von 8,5 bis 53 gr. Das stärkste Wachstum weist in der letzten Foetalperiode, bei geringer Zunahme des Totalhirngewichtes, das Kleinhirn auf, Länge des Grosshirns Breite des Grosshirns Höhe des Grosshirns Breite des Kleinhirns mit Paraflocculi Breite des Kleinhirns ohne Parafloculi Höhe Kleinhirn mit Brücke Breite der Brücke Länge des Bulbus olfactorius Breite des Bulbus olfactorius Länge des Tractus olfactorius Breite des Tuberculum olfactorium Entfernung zwischen den Fissurae rhinales Fissura rhinalis — Uncus pyriformis Entfernung zwischen den Unci pyriformes Länge des Hypothalamus Länge der Hypophyse Breite der Hypophyse Hirngewicht ABB. 5. Graphische Darstellung der Grössen- zunahme einzelner Hirngebiete vom spätfoetalen (T 35) zum neugeborenen 15 14% 1% (T1124) und erwachsenen Biber (T 22). wobei es vorwiegend in die Breite wächst. Breiter wird, allerdings in geringerem Masse, auch der Palaeocortex, wie aus der Messung der Distanz zwischen den Fissurae rhinales hervorgeht. Die übri- gen Formationen nehmen, mehr oder weniger, nur sehr langsam zu. Nach der Geburt beobachten wir vor allem eine starke Aus- dehnung der Breite und Länge der Grosshirnhemisphären. Das Kleinhirn wächst noch stark. Die Brücke und der Lotus pyrifor- mis (Palaeocortex) werden breiter. Tractus und Bulbus olfactorius werden bei ungefähr gleichbleibender Breite länger. Geringer ist die Zunahme der Breite des Hypothalamus, dessen Länge hingegen zunimmt. Die Hypophyse nimmt an Grösse und Breite zu. 174 G. PILLERI Die Nullpunkte sind in der Kurve nicht eingetragen. Sie soll uns lediglich einen Querschnitt durch drei Etappen der Ontogenese wiedergeben. VERMEHRUNGSZAHL Berechnen wir den Durchschnittswert der Hirngewichte bei 8 erwachsenen Bibern (Castor canadensis carolinensis, Rhoads: 38-53 gr), finden wir einen Wert von 45 gr. Wenn 12,7 das Geburts- gewicht ist, wäre de Vermehrungszahl nach Porr- MANN 3,5. Diese Zahl fällt für die Subordnung Sciuromorpha, die nach Angaben von Wirz 10 beträgt, vüllig aus dem Rahmen und lässt, was den Ontogenesemodus anbelangt, mehr Beziehungen zu den Aystricomorpha aufdecken, die als Nestfliichter Werte von 1,9 bis 3,5 (Wirz) aufweisen. ZUSAMMENFASSENDE ERGEBNISSE Untersuchungen am Gehirn des Biberfoetus (270 mm Körper- länge), neugeborenen (300 mm Körperlänge) und erwachsenen Biber zeigen die verschieden starke Wachstumstendenz der ein- zelnen Hirnteile auf. Sie ist für die Grosshirnhemisphären relativ gering in der spätfoetalen Zeit, sehr stark nach der Geburt. Das Kleinhirn weist in der spätfoetalen Periode ein stärkeres Wachstum als das Grosshirn. Der Hypothalamus-index (=Hypothalamus- länge: Grosshirnlänge) ist beim spätfoetalen und neugeborenen Gehirn dem des adulten Gehirnes ähnlich. De Vermehrungs- zahl nach PorTMANN ist für den Biber (Nestflüchter) 3,5, was für die Sciuromorpha (Angaben von Wırz) atypisch wäre. LITERATUR Ocnew, S. J. Zit. von Hinze. Hinze, G. 1950. Der Biber. Akademie-Verlag, Berlin. Wirz, Katharina. 1954. Ontogenese und Cerebralisation bei Eutheria. Acta anat. 20: 318-329. PORTMANN, A. Zit. von WIRz. PILLeRI, G. Das Zentralnervensystem des Castor canadensis ( Makros- kopik). Acta zoologica. Im Druck. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 175 Tome 66, n° 5. — Avril 1959 Formules chromosomiques de Muridae et de Spalacidae La question du polymorphisme chromosomique chez les Mammifères” He Robert MATTHEY Universite de Lausanne. Laboratoire de Zoologie et d’Anatomie comparee. Avec 70 figures dans le texte. Au professeur H. Steiner, en témoignage d’estime et d'amitié. SOMMAIRE Pages Re LOU LION ED LET SR TER BO) CET AO EN FON LS Techniques . . REITEN NEE EN N Ma LN EL 710 Observations personnelles HONTE 177 Existe-t-il un polymorphisme chromosomique chez les Muridae etachezad. autres, Mammiferes.n Ae 22198 OLGA S TO SRE LA NT OO AUDE USA CIE SR RE ae ae let Re rod RE CITE En ZO INTRODUCTION Si nous faisons la somme des données exactes que nous possédons sur les chromosomes des Rongeurs, nous arrivons, en faisant abstrac- tion des sous-espèces (lorsque celles-ci ne different pas du type), au tableau suivant: 50 espèces ont été étudiées par divers auteurs, 11 par divers auteurs et par moi-même, 8 par moi-même, puis par * Publication subventionnée par le Fonds National Suisse de la Recherche scientifique. Rev. SUISSE DE ZooL., T. 66, 1959. 12 176 R. MATTHEY divers auteurs, 88 par moi seul. Pour la famille des Muridae, ces chiffres deviennent 31, 11, A et 83, au total 129. Ainsi, et essentiel- lement grâce aux données que j’ai réunies de 1952 à 1958, la famille des Rats et des Souris représente l’un des groupes zoologiques dont la connaissance cytologique est la plus avancée, ces 129 formules chromosomiques relatives à une seule famille constituant plus de la moitié de l’ensemble des observations faites chez les Mammifères. J’apporte ici des résultats nouveaux concernant sept espèces de Muridae et une de Spalacidae. D’autre part, et pour des raisons qui seront exposées plus bas, je donne des compléments d’informa- tion sur quatre autres espèces de Muridae ayant fait l’objet d’études antérieures. Je suis redevable du matériel utilisé au dévouement de collabo- rateurs auxquels va ma gratitude, soit le Dr D. H. S. Davis (Plague Research Laboratory, Johannesburg), le DT J. W. GorrTz (Museum of Natural History, Corvallis), le Dr X. Misonne (Musée d’Histoire naturelle, Bruxelles), le D' R. VENDRELY (Laboratoire pour l’etude des macromolécules, Strasbourg), enfin le Dr N. WORONTZOFF (Laboratoire des Mammifères, Académie des Sciences de l'U.R.S.S., Leningrad). L'ensemble de la documentation accumulée au cours de ces dernières années sera reprise prochainement dans un travail d’en- semble consacré à l’évolution chromosomique. Pour l'instant, je me contenterai de donner la description des formules chromosomiques et d'analyser quelques points particuliers, soit la notion de poly- morphisme chromosomique intraspécifique, le mécanisme de la détermination du sexe chez Microtus oregoni, enfin l'identification des hétérochromosomes chez les Cricetinae paléarctiques. TECHNIQUES Les observations sont fondées sur des « squashes» obtenus en écrasant entre une lame albuminée et une lamelle grasse des frag- ments de testicule, d’ovaire, de rate, prétraités de 8 à 10 minutes par l’eau distillée et fixés à l’acıde acétique glacial dilué de moitié. Ces préparations sont plongées dans l’alcool à 70° jusqu’à decolle- ment spontané ou facile des lamelles, hydrolysées à 56° par HCL/N pendant 13 minutes, puis colorées à la fuchsine sulfureuse ou à POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFÈRES 177 l’hemalun acide; dans ce dernier cas, la coloration dure 15 minutes et est suivie d’une différenciation à l’alcool acide. Le montage se fait au baume, après déshydratation par les alcools de concentra- tions croissantes et éclaircissement par le xylol. SN = Zar \ > > \f: \ (SL \ ie re Ne Zi x e N / x er AV ASS RP AN ge en nl Ss Gf Ls © Di Fic. 1-3. Hybomys univittatus. Fig. 1. Division spermatogoniale. — Fig. 2. Métaphase I. Fig. 3. Métaphase II. x 1.800 Toutes les illustrations ont été obtenues à partir de photogra- phies (négatif x 600, positif x 1.800), reproduites sans aucune retouche (fig. 21-26), ou bien utilisées pour la confection des des- sins. A cette fin, la photographie est agrandie au double à l’aide d’un réseau et cette esquisse est achevée en ayant sous les yeux la préparation originale. Ces dessins (X 3.600) sont ramenés au gros- sissement uniforme de 1.800 par la reproduction. Les sériations (caryogrammes) ont été établies en découpant les chromosomes dans des photocopies des dessins et en contrôlant l’assortiment probable par l’observation directe des préparations. OBSERVATIONS PERSONNELLES SOUS-FAMILLE DES MURINAE 1. Hybomys univittatus Peters (fig. 1-3). Divisions spermatogoniales (fig. 1). — Le nom- bre diploide est egal a 48 et tous les chromosomes sont acrocen- 178 R. MATTHEY triques, la taille diminuant progressivement en passant des éléments les plus longs (5 u) aux plus courts (0,5 u). L’X est probablement Pun des plus grands chromosomes. N ag NT ae \ der AU 4 —_ = En = % RI & da 4 2 J =a, 5 Y | 8 3 7 ran CA | Rist ei ! co‘ =) Fic. 4-8. Thallomys paedulcus et Th. moggt. Fig. 4. Th. paedulcus, division spermatogoniale. — Fig. 5. Th. moggi, division le) F e ? = = 3 Le D A 0057) spermatogoniale. — Fig. 6-7. Métaphases I. — Fig. 8. Le bivalent sexuel a la métaphase I, profil. < 1.800. Divisions méiotiques (fig. 2-3). — La métaphase I montre 24 bivalents; dans les tétrades autosomiques, la termina- lisation est généralement très avancée et il ne subsiste alors qu’un seul chiasma très étiré; quelques tétrades montrent cependant deux chiasmas, l’un proximal, l’autre distal. L’X-Y est de type « Rat» (Type III/C ou III/D de ma classification de 1954). L’Y est POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFÈRES 179 trop petit (1 u) pour que son mode de connection avec l’X (5 u) puisse être précisé. Une metaphase IT (fig. 3), dotée de l’X, confirme le caractère acrocentrique des autosomes. 2. Thallomys paedulcus Sundevall (fig. 4). 3. Thallomys moggi lebomboensis Roberts (fig. 5-8). Il n’y a pas de differences cytologiques entre ces deux espèces et je puis donc donner une description commune. Divisions spermatogoniales (fig. 4-5). — Il y a 48 chromosomes (quelques excellentes mitoses n’en montrent cepen- dant que 46). Un élément, plus grand que tous les autres (7,5 u.) et submétacentrique (1/4) correspond certainement à l’X. La plupart des autosomes, de formes assez variées, sont acrocentriques, à l'exception de deux paires métacentriques groupant des éléments de taille moyenne. Une dizaine de chromosomes ont moins de 1 u. Divisions méiotiques (fig. 6-8). — L'analyse des 23 tétrades autosomiques ne permet pas de certifier la présence d'éléments métacentriques. L’X-Y se présente sous divers aspects: d’après la figure 6, il serait de type « Rat» (III/B), alors que, dans la figure 7, le caractère submétacentrique de l’X se manifeste clai- rement et que la figure 8 montre un Y lui aussi metacentrique. La taille de cet Y atteint les 2/5 de celle de l’X et ceci nous conduit à situer le complexe hétérochromosomique dans une catégorie inter- médiaire entre I/B et III/B. 4. Arvicanthis abyssinicus Rüppell (fig. 9-13). Ditvitist Dic ya o en nz TS ui ) ot a) = ur N CR ENS re « 3 = me, eK [Ry Arvicanthis abyssinicus Fig. 9. Division spermatogoniale. — Fig. 10-11. Métaphases I. 1 Fig. 12-13. Le biv alent sexuel à la métaphase I. < 1.800. POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFÈRES 181 tion: l’X correspond par sa forme au grand élément solitaire des divisions diploides; son bras court semble passablement contracté et retient davantage le colorant que le bras long, doué d’une légère heterochromatie négative. L’Y est un petit V de 2 à 3 u. Lorsque ’X et !’Y sont en contact, ils le sont par une figure losangique très semblable à un chiasma et qui est formée par l’écartement des deux chromatides du bras court de !’X en rapport avec les deux chroma- tides de l’un des bras de I’Y (fig. 10 et 13). Lorsque l’association est rompue, les chromatides impliquées précédemment à cette asso- ciation redeviennent parallèles (fig. 11-12). Le complexe est donc du type III/B. 5. Praomys jacksoni de Winton (fig. 14-26). Les deux individus étudiés sont d’origine congolaise. Cytolo- giquement, ils diffèrent profondément des Praomys tullbergi de Côte d'Ivoire (MATTHEY, 1958), bien que, pour ELLERMAN, P. jack- sont soit une sous-espèce de P. tullbergi. Ce cas, comme celui de Gerbillus paeba, de Cricetulus barabensis et de Mesocricetus brandtı, soulève le problème du polymorphisme chromosomique intraspéci- fique qui sera discuté plus bas. Pour l'instant, je ne donne que la description du tableau chromosomique de P. jacksont. Divisions spérmatogoniales (fig. 14-15 et 21). — Le nombre diploïde est égal à 28: l’X est un grand submétacentrique (15) mesurant 10 u dans la figure 14, laquelle se rapporte à un stade prométaphasique. Cette même figure démontre la position terminale ou subterminale du centromère de tous les autres chromosomes dont la taille est comprise entre 5 et 1,5 u. La différence de taille entre PX et les autres éléments est moins accentuée dans la division (métaphase) de la figure 15; la, ’X mesure 6,6 u et le plus grand autosome 5,5 u. On remarquera, dans la figure 14, que la moitié proximale du bras long de l’X présente une allocyclie se manifes- tant par une spiralisation encore lâche. Divisions méiotiques (fig. 16-20 et 22-26). — La structure des treize bivalents autosomiques confirme le caractère acrocentrique des chromosomes qui les forment. Le complexe sexuel présente un aspect très curieux: de part et d’autre de la zone d’union, d'apparence chiasmatique, nous trouvons lY, complètement clivé en deux chromatides, puis V X. Ce dernier est constitué de trois R. MATTHEY > A Praomys jacksont. Fig. 14-15. Divisions spermatogoniales. — Fig. 16. Métaphase I. Fig. 17. Métaphase I, profil. — Fig. 18-20. Le bivalent sexuel à la métaphase I. x 1.800. Fic. 21-26. Praomys jacksont. Fig. 21 (voir fig. 15). Division spermatogoniale. — Fig. 22 (voir fig. 19). Méta- phase I. — Fig. 23 (voir fig. 18). Idem. — Fig. 24 (voir fig. 16). Idem. — Fig. 25 (voir fig. 17). Idem. — Fig. 26 (voir fig. 20). Début d’anaphase I. 1800; 184 R. MATTHEY parties: la première, symétrique à l’Y, est distinctement fissurée en deux chromatides massives; chacune de celles-ci s’étire en un fila- ment très mince et très court, et ces deux filaments, se rencontrant sous un angle aigu, n’en formant plus qu'un. Nous avons alors sous les yeux la seconde partie, soit un filament grèle, allongé, flexueux, qui se dedouble à nouveau, et c’est la troisième partie, où se retrouvent deux chromatides parallèles, d'épaisseur normale, légèrement hétérochromatiques dans le sens négatif. Quelle est interpretation de cette structure ? On pourrait supposer que la portion contractée en rapport avec l’Y correspond au bras court de l’élément submétacentrique identifié comme X dans les divisions diploides. Dans cette hypothèse, le centromere de l’X serait, par rapport au plan équatorial, situé symetriquement à celui de IY, c’est-à-dire entre les portions 1 et 2. Il me semble cependant presque certain que c’est par son bras long que l’X est associé à VY et que, par conséquent, le centromère se trouve entre les portions 2 et 3, cette dernière s’ıdentifiant donc au bras court de l’X. Dans cette interprétation, la partie proximale du bras long de l’X, déjà nettement déspiralisée dans la figure 14, subirait un étirement complémentaire si fort que les deux chro- wv fe 7: matides dont il est évidemment composé = I vie se confondent apparemment en un fila- nig ety tae ment unique. > 3) ~ serine Ne 7/ Nord È 6. Lemniscomys striatus L. (fig. 27). N oe 27 È Je rappelle ici que JL. barbarus Fi. 27. (Matthey, 1954) possède 54 chromosomes. Lemniscomys striatus. L. striatus (sujet congolais) en a 48, dont Division spermatogoniale. 1.800 quatre éléments metacentriques au moins. La structure des hétérochromosomes n’a pu être établie avec certitude mais m’a semblé très comparable à celle observée chez L. barbarus (1/C). SOUS-FAMILLE DES GERBILLINAE. 7. Gerbillus paeba Smith (fig. 28-31). Divisions spermatogoniales (fig. 28-29). — He nombre diploide est égal a 36, 32 chromosomes étant métacentri- POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFERES 185 ques. Les éléments peuvent être classés en une série assez régulière- ment décroissante, les plus longs chromosomes mesurant 5 u, les plus petits 0,7 à 0,8 u. Il n’est pas possible d'identifier les hétéro- Jr me oc 5? nee Gg D Tu 7 À A Cored A x Fic. 28-31. Gerbillus paeba. Fig. 28-29. Métaphase, prométaphase et prophase spermatogoniales. Fig. 30. Métaphase I. — Fig. 31. Métaphase II. 1800: chromosomes, lesquels sont à chercher parmi les plus grands élé- ments. Divisions méiotiques (fig. 30-31). — Les 17 biva- lents autosomiques montrent, à la métaphase I, deux chiasmas généralement terminalisés. Le complexe sexuel est formé (fig. 50) d’un X métacentrique et d’un Y submétacentrique, cas habituel chez les Gerbillinae. A la metaphase II, lhétérochromosome, d’as- pect vésiculaire et moins colorable que les dyades autosomiques, est facilement reconnaissable (fig. 31). 186 R. MATTHEY SOUS-FAMILLE DES CRICETINAE. 8. Cricetulus barabensis Pallas (fig. 32-42). Divisions spermatogoniales (fig. 32-33 et 42). — Ce Cricetulus ne possède que 20 chromosomes dont l’analyse pose un probleme, celui de l’identification des chromosomes sexuels dans les mitoses diploides des Cricetinae paléarctiques. D’après l’aspect de l’X-Y dans les divisions méiotiques, l’observateur incline a identifier, dans les mitoses, les hétérochromosomes comme de grands éléments (KoLLER, 1938; Hustep, Hopkins et Moore, 1945; MATTHEY, 1952). Or, si nous examinons la sériation des chromosomes de C. bara- bensis (fig. 42), nous pouvons la décrire comme suit: 5 paires de métacentriques, longs de 8 à 3 u; viennent ensuite 4 chromosomes dont deux, nettement acrocentriques, forment la septième paire, nous laissant, pour constituer la sixième, un métacentrique et un acrocentrique (submétacentrique dans la seconde sériation). Le caryogramme se termine par six très petits éléments (1,5 à 0,5 u), probablement pourvus d’un centromère médian. Il est évidemment possible que les hétérochromosomes soient a chercher parmi les cinq premières paires. Cependant, en raison du fait que, durant la fixation, une contraction différentielle des deux bras d’un même V peut intervenir, que le même phénomène se manifeste encore lors de l’écrasement, enfin, en raison de la diffi- culté d'appréciation de certains effets de perspective, il est possible que le même chromosome puisse se présenter sous la forme d’un métacentrique symétrique ou d’un submetacentrique. Or, la méiose nous montrant précisément un X symétrique et un Y asymétrique, il n’est pas possible d'acquérir une certitude totale et je suis forte- ment enclin à admettre que ce n’est pas parmi les dix grands éléments que se trouvent les chromosomes sexuels. L’évidence est plutôt en faveur de la sixième paire. Tournons alors notre attention vers les: = Divisions méiotiques (fig. 34-41). — Les figures 34- 55 se rapportent à des diploténies avancées: fig. 34: le complexe sexuel, encore vésiculeux, est aisément reconnaissable; ce complexe est nettement plus petit que les tétrades abcde, un peu plus volumi- POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFÈRES 187 neux que la térade /, à plus forte raison que les bivalents ghi. Figure 35: ici encore, l’X-Y se place au sixième rang; si l’identifi- cation de ghi ne pose pas de probleme, celle de e et de f est un peu Fic. 32-41. Cricetulus barabensıs. Fig. 32-33. Divisions spermatogoniales. — Fig. 34-36. Diploténies et diacinèses. — Fig. 37-38. Métaphases I. — Fig. 39. Le bivalent sexuel à la métaphase I. Fig. 40-41. Métaphases II. x 1.800. moins certaine. La figure 36 est diacinétique: si le complexe sexuel est bien à 11 heures, c’est encore au sixième rang qu'il se place et les métaphases I (fig. 37-38) confirment encore cette conclusion bien 188 R. MATTHEY que, étant donné la forte condensation des tétrades, l'appréciation des dimensions respectives de tous les bivalents soit &ifficile. Les métaphases IT (fig. 40-41) justifient encore ce classement, la distinc- tion Xf ou Yf demeurant passablement arbitraire. Ces constatations m'ont amené à revoir le cas des Cricetinae a 22 chromosomes, Cricetulus griseus, Cricetulus migratorius et Crice- tus cricetus (MATTHEY, 1952, 1953, 1957), espèces chez lesquelles j'ai admis que les hétérochromosomes étaient à chercher parmi les RP SEM —- | — = 2 | Vz y? TFT Nee N | — x? ( Il i x : Fic. 42. Cricetulus barabensis. Sériations des chromosones des fig. 32-33. plus grands éléments. Je donnerai ici les résultats relatifs à Cricetus cricetus, seule espèce pour laquelle J'ai pu me procurer du matériel supplémentaire. D'autre part, le cas plus compliqué des formes à 42 et 44 chromosomes { Mesocricetus brandti et M. auratus) sera analysé ultérieurement. 9. Cricetus cricetus L. (fig. 43-50). On sait (MarrHey, 1952) que ce Hamster possède 22 chromo- somes. Dans le travail en question, basé sur des coupes de testicule fixé au Flemming-Heitz, je n'avais pu donner qu’une figure insuf- fisante de division spermatogoniale. Les dimensions de l’X et de !’Y à la métaphase I m’avaient conduit à considérer comme hétéro- POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFÈRES 189 BI AN 3 eS 43 71 N 44 MS pe 43-45. Divisions so Do ue ja rate nelle — Fig. 46-48. Idem ale] - Les es sig ures 43 e 8, proposent les deux seules interpre- ang sibles d’une même os x 1. ‘800. 190 R. MATTHEY chromosomes les deux plus grands éléments, l’un métacentrique, l’autre submétacentrique. Cette identification, remise en question par les constatations faites chez Cricetulus barabensis, devait être revue. J’ai utilisé à TERN (4) Je KU tl vy WAAL ade ae VAN ee Fic. 49. Cricetus cricetus. Sériations des chromosomes des fig. 46 et 47, 48 (les deux interprétations), Male. cette fin des « squashes » confectionnés a partir de la rate d’un male et d’une femelle adultes. D’entre les nombreuses mitoses que j'ai examinées, J'en ai finalement retenu deux pour chacun des sexes. La figure 45 (©) et la figure 46 (3) sont absolument claires et les dessins correspondent à la seule interprétation possible des prépa- rations originales. Les figures 43-44 (©) et 47-48 (3) se rapportent à des cinèses où l'observateur peut hésiter entre deux interpréta- tions, d’ailleurs très voisines l’une de l’autre. POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFÈRES 191 Les sériations (fig. 49-50) nous amènent aux conclusions sui- vantes: dans les deux sexes, les six plus petits chromosomes sont évidemment les homologues des couples ghi de Cricetulus. Chez le 3, comme chez la ©, il est impossible de distinguer une paire hétéro- > 2 ? =a > > “ k Fic. 50. Cricetus cricetus. Sériations des chromosomes des fig. 45 et 43, 44 (les deux interprétations), Femelle. morphe parmi les six premiers couples, formés d'éléments métacen- triques, à la seule exception de la quatrième qui associe deux sub- métacentriques très asymétriques (1/4). Ce sont donc les paires 7 et 8 qui, chez le 3, sont le plus difficile à constituer correctement. Mais, comme cette difficulté existe au même degré chez la ©, nous devons affirmer que les divisions diploïdes ne permettent pas l’iden- tification certaine des hétérochromosomes. Rev. Suisse DE ZooL., T. 66, 1959. 13 192 R. MATTHEY La figure 45 (fig. 50, 17 rangée) eüt-elle été trouvée chez un mâle que le chromosome désigné par la lettre k aurait été certaine- ment considéré comme chromosome X. Et, pourtant, cette figure illustre une cinèse femelle ! Ceci montre que les causes techniques = 70e / S e 1 dv; "CI SE 9 N * SS N, =" fey th val 53 54 N N Fig. 51-55. Mesocricetus brandtt. Fig. 51-52. Divisions spermatogoniales. — Fig. 53-54. Métaphases I. Fig. 55. Le bivalent sexuel au début de l’anaphase I. < 41.800: et optiques invoquees plus haut peuvent induire l’observateur à décrire comme hétéromorphe une paire qui ne l’est pas, comme l’exemple de Cricetulus barabensis demontre la prudence qui s’im- pose lorsqu'il s’agit de conclure de Vaspect méiotique a l’aspect mitotique. 10. Mesocricetus brandti Nehring (fig. 51-55). J'ai décrit, en 1953, les chromosomes de cette espèce, au nombre de 42. Mon matériel, deux jeunes mâles originaires d'Iran, ne ren- POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFÈRES 193 fermaient que des divisions diploides. Or, plusieurs systema- ticiens m'ont fait part de leur répugnance à admettre que M. brandti différât spécifiquement de M. auratus (2N = 44). Ayant reçu du D" WORONTZOFF un couple de M. brandti provenant de la région d’Erivan (Caucase), je puis confirmer mes numéra- tions de 1953 et présenter également les divisions méiotiques. Divisions spermatogoniales (fig. 51-53). — Le nombre diploïde de 42 est hors de doute. La morphologie très variée des chromosomes, dont beaucoup sont métacentriques, rend très difficile une comparaison avec M. auratus et le chromosome X ne peut être identifié. Divisions méiotiques (fig. 53-55). — Les 20 tétrades autosomiques et l’X-Y nous amènent au chiffre de 21 bivalents. L’X est grand (7 u), submétacentrique (1/4-1/5), VY se présentant comme un petit V (2,4 u) à branches égales. Note biologique. — J’ajouterai que le mâle de M. brandti a cohabité durant trois mois avec une femelle de M. auratus, sans aucun résultat. Inversement, la femelle de M. brandti a succes- sivement tué trois mâles de M. auratus. L'indépendance spécifique de M. brandti semble évidente. SOUS-FAMILLE DES MICROTINAE. 11. Microtus (Chilotus) oregoni Bach. (fig. 56-62). En 1956 et 1957, j'ai décrit les chromosomes de M. oregoni 3 et montré que l’équipement chromosomique extraordinaire de ce Campagnol était très semblable a celui d’Ellobius lutescens où il existe, dans les deux sexes, 17 chromosomes. N’ayant jusqu’ici disposé que de sujets mâles de M. oregoni, il était indispensable d’examiner la femelle qui, a priori, pouvait être dotée de 18 chromo- somes (© X-X; 4 X-0) ou de 17, comme Ellobius (9 X-X liés; 5 X-Y liés ?). Dans une note récente (MATTHEY, 1958), j'ai montré que le nombre diploide de la femelle était de 17, comme chez le male. La ressemblance avec Ellobius est donc fascinante: cependant, chez ce dernier, l'élément impair, identique dans les deux sexes, est le plus petit de tous les chromosomes et en forme de V symé- trique. Chez M. oregoni 3, (voir MArtuey, 1957), le chromosome impair est le septième par ordre de grandeur et figure un acrocen- 194 R. MATTHEY ER Pa È 3 Ps n: 7 re ae i 3 ) = Co { 4 à 397 3 x AN \ CA ss 7 ÿ 4 sì it ge ER È 3 A = LE =" risi” 13 S ; a Lo 4 i pui Nati si Fic. 56-61. Microtus oregoni, femelle. Fig. 56-58. Divisions somatiques des cellules folliculaires. Fig. 59-61. Divisions somatiques dans la rate. < 1.800. POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFERES 19 trique dont le bras court, bien distinct, est egal au cinquième du bras long. De plus, la région centromérique, curieusement étirée et allongée, permet de distinguer cet élément de ceux de la seule paire d’autosomes avec lesquels il pourrait être confondu, ceux de la troisième paire. Ainsi, le génome du g se compose de 6 méta- centriques et de 3 acrocentriques. Chez la femelle, j’ai étudié de nombreuses mitoses et figuré trois divisions provenant des cellules folliculaires ovariennes et trois autres trouvées dans la rate (myélo- blastes ?). Dans les figures 56-61, il est aisé de compter 17 chromo- somes, mais chacune de ces figures ne montre que deux acrocen- triques: l'élément impair est donc un V. Les sériations de la figure 62 confirment complètement cette observation: le chromosome sans partenaire est un métacentrique presque symétrique que ses dimen- sions permettent de placer immédiatement à la suite des deux auto- somes les plus grands; c’est dire que, par sa longueur, il correspond exactement au double du bras long de Pélément impair du mâle. Cette constatation rend très vraisemblable l'interprétation avancée par Wnıre (1957), dans sa discussion théorique du cas d’Ellobius: l'élément impair de la femelle serait formé de deux X unis proxima- lement par fusion centrique, celui du male de !’X et de l’Y associés par un mécanisme identique. La létalité des zygotes (8 + 8) ou (9 + 9) ne serait pas un désavantage sélectif chez une espèce proli- fique où de meilleurs soins seraient assurés aux jeunes viables dotés de l’une des combinaisons (8 + 9). Dans le cas d’Ellobius, cette hypothèse se heurte au fait que l’hétérochromosome en V est identique pour les deux sexes, ce qui fait postuler des remaniements postérieurs à la fusion. Par contre, chez M. oregoni, l'hypothèse est pleinement satisfaisante: les deux bras du V (9) correspondent aux deux X; le bras court du J (3) à l’Y, le long à l’X. Quoi qu’il en soit, M. oregont illustre une fois de plus le principe du changement homologue (WHITE, 1945) dont j'ai donné de nom- breux exemples (MATTHEY, passim). Il nous démontre que les fusions centriques répétées aboutissent à ces culs-de-sac évolutifs et que la cinétique robertsonienne suit la voie 21I—1V (Marrney, 1957). Enfin, que ces fusions ne se limitent pas aux autosomes mais que, atteignant les chromosomes sexuels, elles sont à l’origine de méca- nismes aberrants. Dans cette voie, M. oregoni est un intermédiaire idéal entre les Microtinae « normaux » et les Ellobius si profondé- ment aberrants. 196 R. MATTHEY VA) > N = N x >= & \/ SZ | DE D DIE SE Te vy N ) IN TR I SEN / TS ( AN VAN N TN v À = il ETS C | ee i EN EINE IA CI TR LE VELI \ me SL u TE DE et de \ > a Ge | LGD Su Vv (VA ( a VA EME Fic. 62. Microtus oregoni, femelle. Sériations des chromosomes des fig. 56-61. POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFÈRES 197 12. Prometheomys schaposchnikovi Satunin (fig. 63-64). Une note détaillée récente (MattHEY, 1958) a été consacrée à la cytologie de cet intéressant Rongeur. Je me bornerai donc à rappeler ici que cette espèce, dont je n’ai pu étudier que des femelles, est caractérisée par la possession de 56 chromosomes de type générale- ment acrocentrique (fig. 63-64). = 2 T | VA I =) SU Sa D Ss of + \ II ART |" N SÉ = CSS 2.00 N le Wi? à A: A 56 ia \ 2 SS Cali yd = 63 of ZN \ Sd 64 \ ‘2 Fic. 63-64. Prometheomys schaposchnikowi. Divisions somatiques dans la rate de la femelle. x 1.800. Prometheomys se place donc, du point de vue cytologique, très loin d’Ellobius, alors que l'adaptation fouisseuse extrême des deux genres les ait fait souvent rapprocher (Hınron, 1926). L'opinion de VINOGRADOV (1926) et d’'OGxEv (1947-50) semble par contre tout a fait valable qui rattache Prometheomys au groupe des Fibrint (Ondatra et genres affines). FAMILLE DES SPALACIDAE. 13. Spalax leucodon Nord. (fig. 65-70). Aucun Spalacidae n'a été jusqu'ici l’objet d’une étude cytolo- gique. C’est à la suite de mes recherches sur Ællobius que je me suis efforcé de réunir des documents relatifs aux formes fouisseuses très spécialisées de Rongeurs; un Bathyergidae a été étudié (MATTHEY, 1957); voici maintenant ce qui concerne Spalax leucodon. 198 R. MATTHEY Divisions spermatogoniales (fig. 65-67). — Le nombre des chromosomes est de 48 et leurs dimensions, comme leur morphologie, sont très variées. Dans la prométaphase de la figure 65, le plus grand élément mesure 6,5 u, le plus petit, 0,5 u, environ. Bien qu’une sériation très précise ne soit pas possible, l'examen des figures 65 à 67 conduit à la formule suivante: 14 V42J+21+ 30 petits. Le N. F. serait donc supérieur à 64. Divisions méiotiques (fig. 63-70). — Premières et secondes divisions montrent 24 constituants. L’X-Y à la méta- phase I est du type III/B: l’X est un grand submétacentrique (13) dont le bras court, en relation avec le petit Y, montre une hétéro- chromatie positive assez marquée pour que la fissuration soit masquée à ce niveau. Le bras long est au contraire distinctement fissuré et se colore faiblement. La formule chromosomique de Spalax est en somme banale et ne reflète en rien l'extrême spécialisation morphologique de l'animal. EXISTE-T-IL UN POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MURIDAE ET CHEZ D'AUTRES MAMMIFERES ? Dans tous mes travaux récents consacrés à la cytologie comparée des Muridae (1952-1958), j'ai admis, comme hypothèse de travail, qu'à des formules chromosomiques différentes correspondent des entités systématiques, différentes elles aussi. Il est nécessaire de reexaminer, à la lumière d’acquisitions nouvelles, si cette supposition demeure valable. « Il y a ici une difficulté préjudicielle d’ordre méthodologique: que la notion d'espèce ait un caractère objectif incontestable n’est guère nie à l'heure actuelle. Mais, qu’à cette réalité s'ajoute l’element subjectif représenté par l'appréciation du taxonomiste, variable d’un homme à l’autre, n’est pas douteux: c’est ainsi que, pour ELLERMAN et Morrison-Scorr (1951), fatioi et multiplex ne sont que des sous-espèces de Pitymys subterraneus; or, ce dernier Cam- pagnol a 54 chromosomes, fatioi et multiplex 48 (Marrney, 1953, 1955). Nous serions donc en présence d’une variation intraspécifique POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFÈRES 199 fl 4 > un LE ESF: We us em jst of uo PI Ay aie N Dem: Er PA 3 °° à # Ÿ 66 al) Li A 4 = aio = On as 67 o PA nz 70 FI, Fic. 65-70. Spalax leucodon. Fig. 65-67. Divisions spermatogoniales. — Fig. 58-69. Metaphases I. Fig. 70. Métaphase Il. x 1.800. 200 R. MATTHEY de la formule chromosomiale. Mais, pour ELLERMANN (1941), fatior et multiplex sont des espèces distinctes de subterraneus et nous retombons sur une variation interspécifique» (MattHeEy, 1957). A priori, et comme je le montrais encore dans le travail précité, «il est clair que seules les variations de type robertsonien sont pleinement compatibles avec la fécondité des hybrides: si nous avons 2 V, AB et CD, homologues de 4 I, A, B, C, D, il se formera à la méiose deux trivalents, AB/A, B et CD/C, D. A l’anaphase I, il y aura deux possibilités de ségrégation pour les deux trivalents considérés : ABS er CD 9, AB HCD A,B CAD A, B ED. Dans tous les cas, les gametes seront équilibrés et l’on peut concevoir le maintien illimité d’une hétérozygotie chromosomique de ce type au sein d’une population, aussi longtemps que l’homo- logie primitive persistera et pour autant que l’une ou l’autre des combinaisons n’entraine pas un avantage sélectif pour son posses- seur. » WaiTE (1957) fait à ce propos une remarque suggestive, donnant une explication d’un fait signalé la même année (1954) par lui-même et par MATTHEY, à savoir que le domaine des fusions centriques est celui des grands chromosomes seulement: pour qu'un trivalent de type AB/A, B subisse une disjonction régulière en AB et (A, B), il faut qu'il y ait au moins un chiasma par bras, ce qui se réalise si les bras sont suffisamment longs. Par contre, dans un petit trivalent, l’interférence suscitée par un premier chiasma pourrait s'étendre au-delà du centromère et prévenir la formation d’un second chiasma, d’où des disjonctions irrégulières conduisant à des gametes désé- quilibrés (AB, A/B, etc...). Examinons alors les cas qui pourraient être invoques, chez les Muridae, en faveur d’un polymorphisme chromosomique intra- spécifique, en laissant de côté ceux qui ont été discutés dans mes travaux antérieurs (Microtus socialis et 1rant, les Arvicola, les Pitymys, les Mastomys, les Mertones et les Peromyscus ). Wuire (1957) considère qu’un polymorphisme chromosomique existe chez Gerbillus pyramidum, « almost the only credible one recorded in the Mammalia». MaTTHEY (1952, 1955) a compté, chez POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFERES 201 des specimens algeriens, 40 chromosomes, avec formation faculta- tive d’un quadrivalent sexuel X/A/Y/A. WAHRMAN et ZAHAVI (1955) trouvent 52 chromosomes dans la race côtière d’Israél et 66 chez des individus provenant du Negev; aucune de ces deux races ne montre de chromosomes sexuels multiples et les differences de leurs nombres diploides peuvent être imputées à des fusions centriques. Avons-nous vraiment affaire ici à trois races (ou sous-espèces) d'une même espèce ? La réponse affirmative que donnent à cette question les auteurs palestiniens se fonde uniquement sur l'opinion d'un systematicien bien connu, le Dr T. C. S. Morrison-Scorr qui leur écrivait que les differences «that exist between the six specimens submitted are not such as would justify nomenclatural differentiation according to the normal criteria used in taxonomy. I should not have called them different races ». Des lors, il convient de réserver son opinion jusqu’au moment où des croisements entre les diverses races de G. pyramidum mon- treront sı elles sont interfécondes ou non. En effet, ıl faut remarquer ici que Morrison-Scort entre dans la catégorie des systématiciens que les Anglo-Saxons appellent « lumpers », c’est-à-dire qu’il tend à restreindre énormément le nombre des espèces, ce dont témoigne l'exemple précité des Pitymys, et, plus généralement, les deux grands ouvrages auxquels il a collaboré (Checklist of Palaearctic and indian Mammals et Southern-african Mammals). Ceci nous amène à parler de Gerbillus paeba: pour ELLERMAN (1941), il s’agit d’une « bonne » espèce et même du chef de file d’un groupe d’espèces, alors que, dans la monographie d’ELLERMAN, Morrison-Scorr et HAYMAN (1953), il est ravalé au rang d’une sous-espèce de G. gerbillus. Or, entre G. gerbillus et G. paeba, il n’y a, cytologiquement, aucun point commun: G. gerbillus (MattHry, 1954; WAHRMANN et ZAHAVI, 1955) a 43 chromosomes, le N. F. étant voisin de 80, et des chromosomes sexuels multiples de type X-Y,Y,. G. paeba (voir plus haut) a 36 chromosomes, un N. F. voisin de 70 et ses hétéro- chromosomes relèvent du schéma classique X-Y chez le mâle. Nous pouvons, sans hésiter, exclure l'hypothèse d’une interfécondité d’hybrides éventuels et revenir au point de vue soutenu par ELLERMAN en 1941. Il me semble très probable que les trois pré- tendues «races» de G. pyramidum correspondent à trois espèces distinctes. 202 R. MATTHEY Mesocricetus brandti (2N = 42) est, pour ELLERMAN (1941) une sous-espèce de M. auratus (2N = 44). Mais AHARONI en faisait une race de M. raddei dont le même ELLERMAN admet l’indépendance spécifique, comme celle de M. newtont. Il y a donc, pour cet auteur, trois espèces de Mesocricetus. Antérieurement, TROUESSART (1904) admettait, à la suite de NEHRING, l’existence de six espèces, dont auratus et brandti. Et voici que, pour ELLERMAN et Morrison- ScoTT, il n’y a plus qu’une espèce et tous les Mesocricetus sont des auratus. Ici encore, il n’y a pas de raison probante pour parler d’un polymorphisme chromosomique. Considérons maintenant le cas de Cricetulus barabensis où j'ai compté 20 chromosomes, alors que C. griseus (MATTHEY, 1952) en possède 22. La différence n’est sûrement pas robertsonienne: si le lecteur veut bien se reporter a la figure 42 de ce travail, a la figure 36 de mon travail de 1957 (C. migratorius), a la figure 55 de mon travail de 1952 (C. griseus), il constatera que ces deux dernières espèces ne présentent pas de différences entre elles mais qu'elles diffèrent de C. barabensis, la comparaison révélant: 1) qu'il y a homologie morphologique évidente entre les paires g, h, i de C. barabensis et les six plus petits chromosomes des deux autres espèces; 2) qu'il y a homologie probable entre les paires a, b,c, d, e, X-Y de C. barabensis et les douze plus grands éléments de C. griseus ou de C. migratorius; 3) qu'il nous reste alors, chez C. barabensis, un couple unique de chromosomes acrocentriques dont chaque constituant mesure 2,5 u, dimensions qui permettent de classer ces éléments immédiatement avant les trois paires ght. A ces deux acrocentriques, longs au total de 5 u, s’opposent, chez les Cricetulus à 22 chromosomes, quatre éléments métacentriques qui, aboutes, mesurent 17 u! La comparaison des figures utilisées semble valable, la paire a étant formée dans les trois cas d’elements atteignant très exactement 8 u. Il est donc difficile de passer de l’une de ces formules à l’autre, l'hypothèse la plus vraisemblable étant que six bras des deux couples métacentriques de C.griseus ont été transloqués sur d’autres chromosomes, chez C. barabensis. Et, étant donné que ce dernier s'éloigne plus encore de la valeur modale des Muridae (= 48) que C. griseus, il est logique d’admettre que la transformation s’est faite dans le sens 22 + 20. POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFÈRES 203 C. griseus est-il vraiment une sous-espèce de C. barabensis ? Ce dernier, sous sa forme typique, est un animal sibérien, découvert par Parras sur les rives de l’Ob. C. griseus est un Rongeur de Mongolie, dont ARGYROPOULO, dans sa révision des Cricetinae (1933) ne parle pas. Il semble donc que ce soit ELLERMAN (1941) qui ait rattaché griseus à barabensis et constitué les « groupes d’es- peces» qui figurent dans son catalogue. Il est curieux de voir C. griseus et C. migratorius affectés à deux groupes distincts alors que leurs formules chromosomiques sont quantitativement (2N — 22) et qualitativement identiques, tandis que C. griseus et C. barabensis représenteraient deux sous-espèces. Une interfécon- dité complete de ces deux formes semble exclue, en raison de la nature des différences de leurs garnitures chromosomiales. C’est ici le lieu de citer le cas des Acomys, étudié par ZAHAVI et Wanrman (1956). A. cahirinus cahirinus d'Israël a 38 chromosomes, soit 34 métacentriques, 4 petits éléments et l’X-Y (N. F. = 68-72). A. cahirinus nesiotes de Chypre a également 38 chromosomes; le nombre de V est réduit à 30, celui des petits éléments à 2, mais il apparaît en outre 4 autosomes acrocentriques (N. F. = 66-68). ZAHAVI et WAHRMAN ne pensent pas qu'il s'agisse d’un processus robertsonien et postulent des réarrangements structuraux plus com- pliqués. Personnellement, je suis enclin à homologuer deux V de cahirinus à quatre I de nesiotes et à admettre, chez ce dernier, la disparition d’un couple de petits éléments devenus sans importance génétique: une telle hypothèse est rendue vraisemblable par les observations que j’ai faites relativement aux m-chromosomes des Chamaeleontidae (1957). En tout état de cause, BATE, qui a décrit nesiotes (1903), le considérait comme une espèce valable et ELLERMAN en fait une sous-espèce, non de cahirinus mais de dimidiatus ! La conspécificité cahirinus-nesiotes n’est donc en rien prouvée, bien qu’elle soit proposée par ELLERMAN, Morrison-Scort et Hayman (1951) dans leur catalogue des Mammifères paléarctiques dont j'ai souligné les tendances par trop unificatrices. Praomys jacksoni est considéré par ELLERMAN comme une sous- espèce de P. tullbergi dont j'ai étudié des représentants provenant de la Côte d'Ivoire (MatTHEY, 1958). Ici, cette assertion dépasse les bornes de la vraisemblance: la forme type possède 34 chromo- somes acrocentriques dont un X-Y de type Rat (III/B). P. jackson: 204 R. MATTHEY (Congo) a, nous l’avons vu, 28 chromosomes acrocentriques, à l'exception de l’X sub-metacentrique (14) et peut-être de lY. L’X, particulièrement grand, présente un comportement meiotique très spécial décrit plus haut en détails. Il est bien difficile de dériver Pune de ces formules de l’autre, plus difficile encore d'admettre une interfecondite totale. P. jacksont doit être spécifiquement séparé de P. tullbergi, exactement comme Mastomys erythroleucus doit être distingué de M. coucha, coupure qui a été simultanément établie par les études morphologiques de PETTER (1957) et par mon analyse cytologique (1958). En résumé, il me semble clair qu'un polymorphisme chromo- somique intraspécifique chez les Muridae n’a jusqu'ici jamais été observé et que les cas que l’on pourrait citer s'expliquent plus simplement en admettant des fautes d'interprétation de la part des taxonomistes. Ceux-ci ont d’ailleurs une tâche si difficile qu'ils devraient être heureux que la Cytologie comparée mette à leur disposition un critère qui n’est sans doute pas absolu, mais qui a cet énorme avantage d'autoriser un pronostic sur la probabilité d’une interfécondité totale entre deux entités systéma- tiques. Le polymorphisme chromosomique existe-t-il chez d’autres Mammifères ? Le cas de | Homme est très douteux et il est bien pro- bable que le nombre diploïde de 46 est caractéristique pour notre espèce. Il ne reste alors plus que celui d’un Insectivore, Sorex araneus. C’est en 1948 que mon élève, R. Bovey, a décrit les chromosomes de cette espèce. A cette époque, la methode du pretraitement n'avait pas été inventée et nous travaillions alors sur des coupes provenant de pièces fixées au Flemming-Heitz. Chez deux mâles, capturés en deux stations suisses situées à 100 km l’une de l’autre, Pune en plaine, l’autre à 1.500 mètres d’altitude, le comportement chromosomique est le même: il y a 23 chromosomes et un trivalent sexuel qui, a priori, pourrait correspondre, soit à X,X,-Y, soit à X-Y,Y,. N'ayant pu obtenir de Sorex femelles, Bovey n’a pu choisir entre ces deux possibilités. L'examen de la femeile par SHARMAN (1956) demontra que c’est au second schéma que nous avons affaire. SHARMAN comptait en effet 22 chromosomes dans les cinèses de la femelle, les deux X étant représentés par deux très grands éléments métacentriques. POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFERES 205 Cette identification permettait a l’auteur anglais de donner une description du trivalent observé chez le mâle un peu différente de celle de Bovey. D'autre part, SHARMAN enregistrait, son matériel se composant de six sujets, une variation individuelle dans le nombre des auto- somes, avec les valeurs extrêmes 19 et 23; cette variation est typiquement robertsonienne et le N. F. égal à 36 (pour Bovey, 38), pour ces autosomes. En 1957, Forp, HAMERTON et SHARMAN étendaient leur enquête à 50 Sorex et confirmaient les résultats de SHARMAN: chez le mâle, le nombre diploide varie, d’un individu à l’autre, de 22 à 27, chez la femelle, de 22 a 25; le N. F. autosomique est constant et égal a 36. L’analyse montre que le complexe sexuel du male est identique chez tous les sujets, ainsi que les éléments des paires 1, 2, 3, 4, 5 et 9. Les chromosomes variables appartiennent aux couples 6, 7, 8. Cette variation est robertsonienne, chaque autosome de ces trois derniéres paires pouvant être représenté par 2 I ou par 1 V. Théoriquement, il y a done 3% = 27 types cytologiques possibles, dont 15 ont été effectivement identifiés. Homozygotes et hétérozygotes forment donc, dans la région étudiée (Berkshire), un système polymor- phique équilibré, le cas n’étant pas sans analogie avec celui des Purpura étudiés par STAIGER (1954). Nous avons vu que, pour Bovey, il y avait 38 bras autosomi- ques, alors que les Sorex anglais n’en possèdent que 36. Une lettre du Dr Forp, en date du 25 juin 1958, m’apprend que ce nombre de 36 a été confirmé par HAMERTON pour des Musaraignes prove- nant des Iles du Canal d'Islande: « We had always been puzzled by Bovey’s description and drawings of the Sorex araneus chromo- somes and had not been able to reconcile them with our own results on British shrews. Now Hamerton has had animals (from the Channel Islands) with chromosomes that agree with Bovey’s account. They differ from British shrews in a minimum of six changes, including the possession of one extra telocentric pair (so that the number of autosomal arms is 38 compared with 36 in British shrews. » Il apparaît probable à Forp comme à moi-même, que le polymorphisme de Sorex araneus s’est établi à partir de la formule continentale, postérieurement à l'isolement de la Grande- Bretagne, ıl y a 10.000 ou 15.000 ans. 206 R. MATTHEY CONCLUSIONS 1. La formule chromosomique des neuf espèces suivantes a été établie: ivjbomys unviciiiatus) ON RENNES) Na 5 MII BIVIO nn 2. ER eee 48 DITO DOMINI A CARPE 48 AUUCATULNIS: GDYSSUNUCUSIN TAI 62 IPFGCOMYS fACKSONU AM at NN TEEN TER 28 PCT NUSCOMUYSSIGLQLUS) MENU 48 Gerbillusspacvae aie eto eee wa MIND oom 36 Cricetuluss0arabensisie Wa 3 vorsah en 20 2. Au sujet des quatre espèces suivantes, il est donné des compléments d’information: Cricetus cricetus. Mesocricetus brandt. Prometheomys schaposchnikowi. Microtus oregont. 3. L'identification des hétérochromosomes dans les divisions diploides des Cricetinae à 20 et 22 chromosomes est cytologiquement très difficile. 4. Microtus oregont possède, dans les deux sexes, 17 chromoso- mes, comme Ællobius lutescens auquel il convient de le rattacher étroitement. L’element impair, acrocentrique chez le 3, méta- centrique chez la 9, correspond vraisemblablement à IK et a VY chez celui-là, aux deux X chez celle-ci. Les deux hétérochromosomes seraient unis proximalement, conformément à l'hypothèse de WHITE. 5. Prometheomys schaposchritkowi a une formule chromosomique qui permet de l’incorporer à la tribu des Fibrini, conformément à la suggestion de VINOGRADOV. Sa ressemblance avec Ellobius résulte d’une convergence. 6. Praomys jacksoni, Gerbillus paeba, Cricetulus barabensis, Mesocricetus brandti doivent être considérés, non comme des sous- POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ LES MAMMIFERES 207 especes, mais comme des especes valables. D’une maniere plus générale, il n’y a aucun cas certain ou vraisemblable de polymor- phisme chromosomique chez les Muridae. Une taxonomie trop centralisatrice ne semble pas justifiée dans ce groupe. 7. Pour l’ensemble des Mammifères, seul le cas de Sorex araneus (SHARMAN; FORD, HAMERTON et SHARMAN) est démonstratif de l’existence d’un système polymorphique équilibré. AUTEURS CITÉS ARGYROPULO, A. I. 1933. 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Der Ovidukt kann entweder wie beim Mensch kontinuier- lich und trichterartig in den Fruchthalter übergehen, oder die uterine Tubenmündung wird durch einen M. sphincter tubaricus oder durch Schleimhautbildungen (Zotten, Leisten) reguliert. Auf Grund solcher Reglereinrichtungen prägte ANDERSON (1928) den Namen ,,tubo-uterine junction“. Bis heute sind jedoch nur wenig Arbeiten über das tubo-uterine Ventil erschienen, obwohl dessen Morphologie und Funktion fiir verschiedene Fragen der normalen und pathologischen Genital- physiologie von Bedeutung sein könnten. 1928 hat Anperson erstmals eingehende Untersuchungen über die Morphologie des tubo-uterinen Ventils bei 25 Tierarten ange- stellt. Sie fand eine grosse Verschiedenheit im Bau des tubo- uterinen Ventils und unterschied darnach 3 Hauptklassen: 1. Marsupialier. 2. Tiere mit Uterus bicornis. 3. Tiere mit Uterus simplex. * Arbeit unter Leitung von Prof. Dr. F. Strauss. REV. SUISSE DE ZooL., T. 66, 1959. 14 212 B. BOGLI Innerhalb jeder Hauptklasse sollte der Bau des tubo-uterinen Ventils weitgehend übereinstimmen. Nach ihrer Meinung sind jedem Haupttyp ein Sphincter tubaricus und verschiedene Muco- sagebilde gemeinsam. Demgegentiber kam LEE (1928), der Meer- schweinchen, Maus, Ratte, Kaninchen, Katze, Hund, Lowe und Schwein untersuchte, zum Resultat, dass ein Sphincter nicht allgemein vorkommt. KELLY (1928) versuchte beim Meerschwein- chen die Tube vom Uterus her zu injizieren, was nicht gelang. Deshalb vermutete er zottenartige Leisten, die die Tubenöffnung wie ein Einwegventil verschliessen. ALDEN (1943) fand bei der weissen Maus anstelle der zahlreichen Leisten eine einzige, von der Tubenwand ausgehende Falte, welche die Öffnung verschliessen kann. Anschliessend an die Beobachtungen von KELLY unter- suchten LEONARD AND PERLMAN (1949) bei der Ratte die Beding- ungen des Spermiendurchtrittes. Sie stellten dabei fest, dass nur arteigene Spermien die Tube erreichen, während Tusche und artfremder Samen das Ventil nicht passieren. So darf ein von den arteigenen Spermien ausgehender, biochemischer Reiz vermutet werden, der den Durchtritt ermöglicht. Den erwähnten Arbeiten fehlt die Verbindung zwischen der Morphologie des tubo-uterinen Ventils und den physiologisch-zyklischen Veränderungen am weiblichen Genitale. Das Tubenventil darf seiner Leistung wegen nicht nur statisch betrachtet werden; seine Funktion ist bestimmt ein Teil des rhythmischen Geschehens am Genitale. EIGENE UNTERSUCHUNGEN MATERIAL UND METHODIK Für die Untersuchungen des tubo-uterinen Ventils und seiner Abhängigkeit vom Genitalzyklus wurde der Goldhamster (Mesocricetus auratus Waterhouse) gewählt, dessen viertägiger Zyklus genau bekannt und leicht zu bestimmen ist. Nach Warn (1946) werden Prooestrus, Oestrus, Metoestrus A und B unterschieden. Die Einteilung geschah wie bei BRACHER (1957) nach dem Entwicklungsalter. An Material standen Längs- und Querschnittserien von 50 begatteten und 62 unbegatteten Tieren verschiedenen Ovulations- und Entwick- lungsalters mit gleichmässigen Zeitintervallen von 2 bis 96, bezw. 372 Std. zur Verfügung. Die Objekte waren mit Bouin fixiert und über Cyclohexanon in Paraffin eingebettet worden. Die Schnittdicke betrug DAS TUBO-UTERINE VENTIL BEIM GOLDHAMSTER Dita bei allen Serien Su. Die Färbung erfolgte mit Eisenhämatoxylin Weigert (= Eh), nach der Azanmethode oder mit Hämalaun-Eosin (= H—E). BEFUNDE 1. Allgemeiner Bau von Tube und Uterus Das Lumen des Uterus bicornis des Goldhamsters ist durch zahlreiche querstehende Schleimhautleisten stark gekammert. Fasern der uteruseigenen Muskulatur strahlen in diese Gebilde ein. An der Basis der grössern Leisten, die besonders auf der antimeso- metralen Seite liegen (Strauss, 1957), finden sich auffällige Gefäss- knäuel zwischen der uteruseigenen und der peritonealen Musku- latur. Auch die Uterindrüsen sind vorwiegend antimesometral gelegen. Die uteruseigene Muskulatur ist schneckengangartig angeordnet. Durch zahlreiche Gefässe von dieser getrennt, verläuft die Peritonealmuskulatur vorwiegend längs und setzt sich bis in den Ovarialsack fort. Der Eileiter tritt an der Spitze des Uterushornes in dessen Wand ein (Abb. 1 und 2). Er schlüpft durch die Peritonealmus- kulatur hindurch, ohne mit ihr eine Verbindung einzugehen (Abb. 3). Die Pars interstitialis tubae verläuft dabei gewunden in der Wand des Fruchtträgers. Hier zweigen Fasern der uterus- eigenen Muskulatur ab und strahlen in die Tubenmuskulatur ein (Abb. 4). Bei dieser Durchflechtung behalten Uterus- und Tuben- muskulatur ihre spiralige Verlaufsrichtung bei, so dass auch die Muskulatur der Pars interstitialis dem allgemeinen Bautypus der Abkömmlinge des Müller’schen Ganges entspricht. Ein M. sphincter tubaricus besteht beim Goldhamster nicht. Das Tubenepithel ist prismatisch und von wechselnder Höhe. Seine Kerne sind mittelständig und locker angeordnet. In der Pars interstitialis tubae sind im Gegensatz zu den mehr cranialen Abschnitten des Eileiters keine Flimmerhaare vorhanden. Die ganze Tubenlichtung wird durch 4-5 längs verlaufende Leisten sternartig aufgeteilt. 0,2-0,5 mm oberhalb der Mündung des Oviduktes in den Uterus werden die Schleimhautleisten grösser und zahlreicher. Dadurch wird das Lumen der Mündungsstrecke stark eingeengt, obwohl ihr Gesamtdurchmesser erhalten bleibt (Abb. 5). 214 B. BÖGLI Die Tube mündet auf einer schräg eingepflanzten, antimeso- metralen Papille, die 0,6—0,7 mm von der Spitze des Uterushornes entfernt ist und ca. 0,5 mm in den Uterus hineinragt. Sie ist mit Yo, L397 NB Bae ds Topographie der Tubenmündung beim Goldhamster. ABB. 2. Halbschematische Darstellung der Tubenmündung. ABKÜRZUNGEN Bg Bindegewebe Sp Spermien Gf Gefasse Te Tubenepithel Le Leucocyten Tl Tubenlumen Mm Mesometrium Tm Tubenmuskulatur Mp Mündungspapille Ul Uteruslumen Pm Peritonealmuskulatur Um Uterusmuskulatur SI Schleimhautleisten einschiehtig-prismatischem Epithel und Uterindrüsen bedeckt. Dieser endometrale Überzug macht die zyklischen Veränderungen des Uterus mit. Die Tubenmündung wird von 15—20 verschieden hohen, zot- tenartigen Leisten kranzartig umgeben (Abb. 5 und 6). Etwa DAS TUBO-UTERINE VENTIL BEIM GOLDHAMSTER 205 2—5 solcher Zotten stammen aus dem Eileiter, indem sich ein Teil der Tubenleisten über die Öffnung des Oviduktes ein kurzes Stück in den Fruchthalter hinein fortsetzt. Die andern 12—20 Zotten werden von der Papille gebildet und sind somit uterine Elemente. Die beiden Zottenarten sind an dem sie bedeckenden Epitel leicht zu unterscheiden. Demnach darf angenommen werden, dass es sich bei der Mündungspapille um einen spitzennahen, handschuhfingerartig eingestülpten und antimesometralen Uterus- abschnitt handelt. Im Gebiet der Mündungspapille ist das antimesometrale Endo- metrium höher, lockerer und besser durchblutet als in den übrigen Bezirken der Uterusspitze. Dieser Befund steht aber nicht, wie man vielleicht vermuten könnte, im Zusammenhang mit einem mechanischen Verschluss des tubo-uterinen Ventils. Auch in den weiter caudal gelegenen Abschnitten des Uterus zeigt sich der gleiche Unterschied zwischen antimesometraler und mesometraler Schleimhaut (STRAUSS). 2. Zyklische Veränderungen und Schwangerschaft Entsprechend der Einteilung des untersuchten Materials beginne ich die Besprechung der am Tubenventil beobachteten zyklischen Veränderungen mit dem Oestrus (Abb. 7). Beim unbegatteten Goldhamster ist das Uteruslumen während der Brunft sehr weit; seine höchsten Werte erreicht es kurz nach der Ovulation. Zu dieser Zeit kann die Papille bis 240 u von der mesometralen Uterus- wand entfernt sein (Abb. 15). Dieser grosse Abstand wird nicht etwa durch Verkleinerung der Mündungspapille erreicht, sondern durch entsprechende Aufweitung des ganzen Fruchtträgers. Die Papille nimmt im Oestrus ebenfalls an der Auflockerung teil; sie wird gross und springt weit in die Lichtung hinein vor (bis 750 u). Das Uterusepithel ist in dieser Phase hochprismatisch; die dicht gelagerten Kerne liegen basal. Die lumenseitige Epithelgrenze ist bis zur Ovulation unscharf. Die Zellen zeigen deutliche Sekretions- erscheinungen und in der Lichtung lässt sich Sekret nachweisen. Nach dem Follikelsprung dagegen werden die Grenzen scharf und die Sekretion hört auf. Die gut durchblutete Mucosa uteri ist breit und aufgelockert. Die Muskulatur zeigt keine Besonderheiten. Auch das Lumen der Tube ist relativ weit. Ihr Epithel ist hoch- B. BOGLI GRR A QUE 9 Ne va w «+ AE) I Sax È Se Pe pe. Te N RR U. + = «°° pee fe Ar 5 ? Le 3 GE ET ; Her fes at ae of a, x ur | le N Ut as aa Pd DAS TUBO-UTERINE VENTIL BEIM GOLDHAMSTER DA prismatisch mit mittelstàndigen, locker angeordneten Zellkernen. Die Abgrenzung gegeniber dem Lumen ist unscharf und die Zellen sezernieren wie im Uterus. Die erhöhte Epithelaktivitàt ist auch an den zahlreichen Mitosen erkennbar. Vom Schleimhautbinde- gewebe wie von der Muskulatur ist nichts besonderes zu sagen. Die Tube ist vor und während der Ovulation ebenfalls gut durch- blutet; doch nimmt die Durchblutung gegen das Ende des Oestrus zu ab. Während der Brunftphase finden sich im Gebiet der Tuben- mündung auffällig viele Leucocyten; sie liegen vor allem in der Mucosa (Epithel und Tunica propria) der tubaren und uterinen Zotten der Miindungspapille. Ihre Zahl ist 6 Stunden nach der Ovulation, d.h. am Ende des Oestrus, am grössten: 40 Leucocyten pro Gesichtsfeld im Epithel und mehr als 100 im Bindegewebe. Im Metoestrus A ändert sich dieses Bild nun vollstàndig (Abb. 8). Als erstes fallt die starke Abnahme der Durchblutung auf, als deren Folge der grösste Teil der übrigen metoestrischen Veränderungen anzusehen ist. Das Uteruslumen wird schon gegen Ende des Oestrus enger. Der Abstand der Papille von der gegen- überliegenden Wand geht auf durchschnittlich 80 u zurück. Proportional verkleinert sich auch die Papille. Anfänglich zeigt das Uterusepithel noch den gleichen Bau wie im Oestrus nach der Ovulation. 18 Stunden post ovulationem setzt aber die Sekretion ABB. 3. Mündungsnaher Längsschnitt durch die Pars interstitialis tubae. Der Eileiter schlüpft beix mit seiner Muskulatur durch die Peritonealmuskulatur, ohne mit dieser eine Verbindung einzugehen. H 13/52, 3/3/13; Azan, Vergr.: 58-fach. ABB. 4. Querschnitt durch die Tubenmündung. Die Tubenmuskulatur geht kontinu- ierlich in die uteruseigene Muskulatur über. H 3 lft, 13/6/2; Eh, Vergr.: 83-fach. ABB. 5. Längsschnitt durch die Tubenmündung. 0.2—0.5 mm oberhalb der Mündung wird das Tubenlumen durch Vergrösserung und Vermehrung der Tubenleisten eingeengt. 2/55, li/443/2/8; H-E, Vergr.: 58-fach. ABB. 6. Querschnitt durch die Tubenmündung. Das Uteruslumen wird durch die schräg eingepflanzte Tubenpapille eingeengt. Aus der uteruseigenen Muskulatur zweigen Fasern für die Muskelwand der Tube ab. SM Ass Veron.) 83-fach: BOGLI B. 218 7 Mi am 2 sa oe ee 4 a # & é A r * x = 4 DAS TUBO-UTERINE VENTIL BEIM GOLDHAMSTER 219 wieder ein, wobei die Zellen etwas niedriger und ihre Lumenbe- grenzung unscharf werden. Etwa von der 12. Stunde nach dem Follikelsprung an nimmt auch das Endometrium an Höhe ab und wird entsprechend dichter. Die Muskulatur bleibt unverändert. An der Tube sind die zyklischen Veränderungen weniger auffallend. Die Weite der Lichtung, die Schleimhaut mit ihren Leisten und die Muskulatur haben sich gegenüber der oestrischen Phase nicht verändert. Hingegen sind am Epithel in der 2. Hälfte des Met- oestrus A keine sekretorischen Erscheinungen mehr zu erkennen. Die Tube ist innen durch niedrige Epithelzellen scharf begrenzt. Die Leucocyten nehmen im Zottenepithel zu Beginn des Metoestrus A erst noch an Zahl zu: mit einem Ovulationsalter von 12 Std. finden sich bis zu 70 weisse Blutkörperchen in einem Gesichtsfeld. Bald aber geht ihre Zahl im Bindegewebe wie im Epithel rasch zurück und sie treten dafür vermehrt im Lumen der Tubenmündung und des Uterus auf. Gegenüber dem Metoestrus A sind die dioestrischen Verände- rungen (Metoestrus B) unbedeutend (Abb. 9). Das Uterus- lumen bleibt schmal. Die Papille ändert etwas ihre Form, indem sie noch weniger ins Uteruslumen vorspringt, dafür aber breit- basiger aufsitzt. Das Uterusepithel ist leicht unregelmässig; Stellen mit hochprismatischen Zellen wechseln mit solchen mit niederprismatischen Elementen ab. Sekretionserscheinungen sind deutlich. Das Myometrium ist gegenüber der vorhergehenden Zyklusphase unverändert. Die Durchblutung gehtsauch während des Postoestrus noch weiter zurück. Am Ovidukt sind nur gering- fügige Phasenveränderungen festzustellen. So werden die Zellen des Tubenepithels wieder höher, und mit einem Ovulationsalter von 72 Std. tritt ebenfalls Sekretion wieder auf. Leucocyten fehlen jetzt fast völlig. ABB. 7—12. Querschnitte durch die Tubenmündung während den verschiedenen Phasen des Zyklus und der Schwangerschaft. Vergr.: 83-fach. Abb. 7: Oestrus, O—A: 2 Std; K 28 Ift, 9/6/7; Eh. Abb. 8: Meteoestrus A, O—A: 18 Std; K 19 lft, 47/6/11, Eh. Abb. 9: Meteostrus B, O—A; 48 Std; H 31/52, lft; 9/6/9, Azan. Abb. 10: Prooestrus, O—A: 86 Std; K 35/53, 19/4/12, Azan. Abb. 11: 6. Schwangerschaftstag; H 29/52, 9/2/12, Azan. Abb. 12: 16. Schwangerschaftstag; K 93/53 rt, 10/6/10, Azan. 220 B. BÖGLI Auffälliger als die eben geschilderten Erscheinungen sind die Veränderungen während des Prooestrus (Abb. 10). Vorder- hand bleibt die Gebärmutterlichtung zwar noch eng; sie erweitert sich erst zu Beginn des Oestrus. Die Papille hingegen erreicht schon in den ersten Stadien der Vorbrunft oestrische Form und Grösse. Die Epithelzellen sind wieder gleichmässig hoch und sezer- nieren deutlich. Die Tunica propria ist gegenüber dem Metoestrus B noch unverändert. Auch die uterine Muskulatur bietet das gleiche Bild wie im Vorstadium. Eine verstärkte Durchblutung setzt erst wieder mit Oestrusbeginn ein. An der Tube sind Lumen, Schleimhaut, Leisten und Muskulatur noch gleich wie im Dioestrus. Sie nehmen an den zyklischen Ver- änderungen überhaupt nur in geringem Umfange teil. Das Epithel ist jetzt regelmässig hochprismatisch mit allen Zeichen einer Sekretion. Wie der Fruchtträger wird auch die Tube schon vom Beginn des Prooestrus an wieder stärker durchblutet. Ebenso treten in den mündungsnahen Zotten vermehrt Leucocyten auf. Um das Bild der zyklischen Veränderungen abzurunden, wur- den die Erscheinungen am tubo-uterinen Ventil auch während der Schwangerschaft (Abb. 11 und 12) untersucht, die beim Goldhamster 16 Tage dauert. Bis zu einem Ovulationsalter von 84 Std. zeigen sich keine Unterschiede gegenüber dem nichtträch- tigen Tier. Dann stellen sich naturgemäss Abweichungen vom rhythmischen Ablauf ein. Am schwangeren Tier wird um die Zeit, da sonst Prooestrus, bezw. Oestrus einsetzen, das Lumen der tubennahen Abschnitte des Uterushornes nicht erweitert; es behält vielmehr bis gegen Ende der Schwangerschaft konstant eine durchschnittliche Weite von 120 u bei. Die Tubenpapille hat während der ganzen Trächtigkeit die für den Metoestrus B be- schriebene Form und Grösse. Sie sitzt also breitbasig ihrer Unter- lage auf und ragt nur wenig in die Lichtung vor. Das hochpris- matische Uterusepithel sondert Sekret ab. So zeigt das Endome- trium bis zum 8. Schwangerschaftstag das für den Dioestrus geschilderte Bild. Es ist während dieser Zeit niedrig, kompakt und wenig durchblutet. In der ersten Trächtigkeitshälfte sind, wie beim unbegatteten Tier, auch am Myometrium des cranialen Frucht- halterendes der graviden Objekte keine Besonderheiten festzu- stellen. Nach dem 8. Tag jedoch beginnen sich Veränderungen abzuzeichnen. Die Uteruslichtung wird allmählich weiter; gleich- DAS TUBO-UTERINE VENTIL BEIM GOLDHAMSTER 221 zeitig nimmt die Leistenbildung zu, so dass die craniale Partie des Uterushornes am Ende der Schwangerschaft stark gekammert aussieht. Das Cytoplasma der Epithelzellen wird heller und eine Basalmembran deutlich sichtbar. Dabei bleiben die hochprisma- tischen Zellen funktionstüchtig bis zum letzten Tag der Gravidität. Mit diesen Umstellungen gehen eine starke Auflockerung und eine zunehmende Durchblutung sämtlicher uteriner Schichten parallel. An der Tube sind die Veränderungen weniger ausgeprägt. Ihr Lumen wird offenbar durch den sich vergrössernden Uterus ein- geengt. Das Tubenepithel bleibt niedrig und scharf begrenzt. Anhaltspunkte für eine Sekretion fehlen. Auch hier wird das Cytoplasma der mündungsnahen Epithelzellen heller, so dass diese Elemente am Ende der Schwangerschaft optisch leer aussehen. Der Eileiter ist während der ganzen Trächtigkeit nur schwach durchblutet. Die für den oestrischen Zyklus typischen Leucocyten fehlen fast völlig. DISKUSSION Beim Goldhamster ist im Gegensatz zur relativ nahe verwandten Maus oder Ratte kein M. sphincter tubaricus vorhanden. Das stimmt mit den Angaben von LEE überein, der zeigen konnte, dass ein solcher muskulärer Verschlussmechanismus nicht allgemein vorkommt und offenbar kein ordnungs- oder familienspezifisches Merkmal darstellt. Bei der Vielzahl der Nagetiere wäre jedoch erst noch eine vergleichende Abklärung nötig. Hingegen sind beim syrischen Hamster zottenartige Gebilde an der Tubenöffnung stark ausgebildet, die, wie Injektionsversuche gezeigt haben, in Verbindung mit dem schrägen Durchtritt des Oviduktes durch die Uteruswand als Einwegventil funktionieren. Hier stellen sich jetzt verschiedene Fragen: 1. Welche Bedeutung hat prinzipiell das in verschiedenen Typen vorkommende tubo-uterine Ventil, 2. welche Aufgabe fällt ihm zu, und 3. wie kommt unter physiologischen Bedingungen sein Verschluss zustande ? Die Lumenweite ist nur in geringem Masse zyklischen Ver- änderungen unterworfen. In allen Stadien des Genitalrhythmus finden sich relativ enge und weite Eileiter, wenngleich auch in der ersten Oestrushälfte die Lichtung der tubaren Mündungsstrecke eher als weit angesehen werden darf. Dabei fällt auf, dass die 222 B. BÔGLI Tunica propria, besonders diejenige der Leisten, bei engem Lumen hoch und locker, bei klaffender Lichtung niedrig und dicht ist ABB. 13. Querschnitt durch die Pars interstitialis tubae (Metoestrus A). Das Tubenlumen ist verschlossen. Die Tunica propria der Zotten ist breit und aufgelockert. H 22 rt, 18/6/9; Eh, Vergr.: 150-fach. ABB. 14. Querschnitt durch die Pars interstitialis tubae (Metoestrus B). Das Tubenlumen ist weit. Die Tunica propria ist schmal und kompakt. H 9 rt, 45/5/9; Eh, Vergr.: 150-fach. (Abb. 13 und 14). Die Muskulatur verändert sich dabei nicht. Daraus kann man folgern, dass bei Mesocricetus auratus der Ver- schluss und die Öffnung der Tubenklappe nur durch wechselnden DAS TUBO-UTERINE VENTIL BEIM GOLDHAMSTER 223 Flüssigkeitsgehalt des Schleimhautbindegewebes des papillaren Eileiterabschnittes und ohne Muskelwirkung erfolgen. Möglicher- weise kann sich die Tubenmündung durch wechselnden Flüssig- keitsgehalt auch rhythmisch öffnen und schliessen; doch konnte bisher der physiologische Beweis dafür nicht erbracht werden. Die von LEE speziell beim Kaninchen und Schwein beobachteten Lymphspalten stützen die Hypothese eines flüssigkeitsgesteuerten Verschlussmechanismus. Von Bedeutung scheint ferner der Befund lumen (eer) ee er ae Ovulationsaiter ABB. 15. Weite des Uteruslumens auf Höhe der Tubenpapille in Relation zum Ovulations- alter beim unbegatteten Goldhamster. zu sein, dass das tubo-uterine Ventil deutlich offen ist, wenn sich Spermien in seiner Umgebung befinden. Dies lässt einen von den Samenfäden ausgehenden enzymatischen Reiz vermuten, der den Flüssigkeitsmechanismus steuert. Übereinstimmend mit den Untersuchungen von FREERSKEN (1945), der für eine rein mechanische Entfaltung der Organe durch vermehrte Gefässfüllung plädiert, fand ich auch beim Goldhamster eine Abhängigkeit der Lumenweite von der Durchblutung. So spielt diese Komponente bei der Funktion des tubo-uterinen Ventils sicher ebenfalls eine Rolle. Besonders die zyklischen Volum- schwankungen des Uteruslumens (Abb. 15) dürften weitgehend durch eine entsprechende Gefässfüllung reguliert werden, während Endo- und Myometrium ihrer geringfügigen Änderungen wegen kaum daran beteiligt sind. Sowohl am Uterus- als auch am Tubene- pithel zeigen sich rhythmische Veränderungen, indem eine sekre- torısche Phase mit einem Ruhestadium abwechselt (Abb. 16). 224 B. BÖGLI Diese Phasen stimmen bei Eileiter und Fruchtträger zeitlich nicht überein. Das uterine Epithel sezerniert von 18 Std. nach dem Follikelsprung (Mitte des Metoestrus A) bis zur nächsten Ovulation, das Tubenepithel jedoch während der letzten dioestrischen Stunden ABB. 16. Zyklische Veränderungen am Tubenepithel. a) Ruhephase, Metoestrus A. b) Sekretionsphase, Prooestrus. Zeichnung nach Photographie. Vergr.: ca. 270-fach. ABB. 17 Tubenmündung im Oestrus. Die im Lumen liegenden Leucocyten scheinen die Spermien anzulocken H 28 lft, 26/2/5; Eh, Vergr.: 300-fach. (etwa von 72 Std. p.o. an), des ganzen Prooestrus und Oestrus bis zum Ovulationsalter von 18 Std. Am Uterusepithel ist wahrend der ganzen Schwangerschaft Sekretion nachzuweisen, während das am Tubenepithel nur bis zum Metoestrus B gelingt. Aus der gegenseitigen Verschiebung der tubaren und uterinen Sekretions- phase kann auf eine verschiedene Stellung der Sekrete der beiden DAS TUBO-UTERINE VENTIL BEIM GOLDHAMSTER 225 Schleimhäute im Genitalzyklus geschlossen werden. Auf alle Fälle ist der ganze Genitaltrakt an den zyklischen Veränderungen beteiligt, wie das FEREMUTSCH (1948) für Ericulus setosus und Hemicentetes semispinosus Cuv. dargetan hat. 1. — nbegattet GI SSeS] SOI il ECM] SS = II = pi DE aste [e] PE Py Leuco 2 4 6 8 10 12 14 46 —— im Bindegewebe Schwangerschaftstage - im Epithel “2 Qestrus ABB. 18. Endometrale Leucocytenkurven während des Zyklus und der Trächtigkeit (siehe Text). In Übereinstimmung mit den Befunden von FiscHeL (1914) an der Maus, besitzt auch beim Goldhamster das Epithel des Isthmus tubae keinen Flimmerbesatz. Dies spricht im alten Streit des ciliaren und muskulären Eitransport eher für den letzteren. Auffallend ist das Auftreten von Leucocyten an der Tuben- mündung im Oestrus und frühen Metoestrus A. Sie wandern aus der Tunica propria durch das Epithel in das Lumen (Abb. 17). Ihr Durchtritt ist für die Tubenmündung spezifisch; in andern Abschnitten des Uterus und der Tube kommt er nicht vor. Er wurde beim syrischen Hamster auch für die Vagina beschrieben. So sind im Metoestrus A im Vaginalabstrich massenhaft Leuco- cyten vorhanden (Warp 1946). Die Vermutung liegt nahe, dass im Gebiet der Mündungspapille von den Leucocyten Wirkungen auf die Spermien ausgehen. Der regelmässige Befund einer solchen Leucocytose an der Tubenöffnung (Abb. 18) lässt sogar an eine 226 B. BÖGLI Anlockung der Spermien durch die Leucocyten denken. Diese Frage ist von gewisser Bedeutung für die Passage der Samenfäden durch die Tubenöffnung. Ob es sich dabei um einen Einzelbefund bei Mesocricetus auratus handelt oder ob Leucocyten allgemein an einem durch Schleimhautfalten regulierten Tubenventil vor- kommen, ist aus dem Schrifttum nicht ersichtlich. Die möglicher- weise spezifische Wechselwirkung Spermien-Leucocyten sowie die event. besondere chemische Reaktion der tubo-uterinen Verbindung sind noch abzuklären. ZUSAMMENFASSUNG 1. Der Eileiter mündet beim Goldhamster auf einer antimeso- metral gelegenen, schräg eingepflanzten, 0,5 mm langen Papille, die 0,6—0,7 mm von der Spitze des Uterushornes entfernt ist. Die Mündung ist von ca. 15—20 tubaren und uterinen Schleimhaut- leisten umgeben. Ein M. sphincter tubaricus existiert nicht. 2. Der Verschluss des tubo-uterinen Ventils erfolgt durch Flüssigkeitsaufnahme des Schleimhautbindegewebes, besonders der Zotten. 3. Uterus- und Tubenepithel zeigen zyklische Veränderungen mit zeitlich nicht konformer Sekretion. 4. Während des Oestrus und im frühen Metoestrus A finden sich in der Mucosa der mündungsnahen Tubenabschnitte reichlich Leucocyten. Ihre Anwesenheit wird mit der Spermienpassage in Verbindung gebracht. LITERATURVERZEICHNIS ALDEN, R. H. 1943. The utero-tubal junction in the albino rat. Anat. Rec. 85: 290-291. | ANDERSON, D. 1928. Comparative anatomy of the tubo-uterine junction. Histology and physiology in the sow. Am. J. Anat. 42: 255-291. Braxpau, R. 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Redd WW 1 SWISS EP DIEBE YA OKO) 1b, OVER IL 15 229 Tome 66, n° 7. — Avril 1959 Sur Videntité des Filaires sous-cutanées du Blaireau (Meles meles L.) de Suisse par Chusaburo SHOHO * (Institut des maladies microbiennes de l’Université de Osaka — Japon) Avec 3 figures dans le texte Nous recevons de l’Institut Galli-Valerio, de Lausanne, pour détermination, deux Filaires 9 récoltées dans le tissu sous-cutané d’un Blaireau. La position de la vulve située dans la région céphalique permet de rattacher ces vers au genre Filaria. Le Blaireau est connu comme hôte normal de Filaria martis Gmelin (1790), tout comme d’autres carnassiers sauvages d’ Europe (Martes m. martes; Mustela putorius; Martes foina) (Lopez- NEYRA). D’après Chapaup et Rousseror (1956), il semble qu’il existe des differences entre les descriptions de Filaria martis faites par SEURAT, MONNING, YORK et MAPLESTONE et PETROV. Si l’on considère la diversité des hôtes et des lieux de récolte, il semblerait normal de trouver quelques différences. Description des deux Filaires reçues de Lausanne Toutes deux sont adultes et contiennent des œufs embryonnés dans les utérus. Le plus long des vers est entier, alors que l’autre est légèrement détérioré aux extrémités, aussi nous limiterons-nous à la description de l’exemplaire bien conservé. * Adresse privée: Nakayama-Soen, Takarazuka Japon. REV. SUISSE DE ZooL., T. 66, 1959. 15 230 C. SHOHO Corps blanchâtre, cylindrique, mince, atténué aux extrémités, surtout à la partie postérieure. La largeur maximum est de 0,468 mm. Extrémité céphalique sans lèvre. Bouche entourée par deux amphides latérales, quatre grandes papilles latéro-médianes et quatre petites papilles médio-médianes situées un peu antérieu- rement. les Als Rire? L'ouverture vulvaire, qui est large et ovoide vue de dessous, est située ventralement entre les grandes papilles. La bouche s'ouvre près du centre de la cuticule céphalique. Elle est renforcée par un anneau chitinoide de 0,024 mm de longueur avant le début de l’oesophage. L’oesophage antérieur est court (0,181 mm) et est rétréci par l'anneau nerveux. L’cesophage postérieur est très long, un peu aminci au début, mais s’elargissant bientôt. Il est difficile de suivre le contour de l’œsophage au niveau des utérus remplis d’œufs embryonnés. La couleur brunätre de l'intestin apparaît à 32 mm de la bouche. FILAIRES SOUS-CUTANÉES DU BLAIREAU 231 L'appareil génital est opisthodelphe. Au début, il est aplati dorsoventralement, avec un revêtement cuticulaire épais. Après UNE FEMELLE FILARIA MARTIS GMELIN, 1790 DU MELES MELES EN SUISSE. IG, as l’anneau nerveux, il est doublé de tissu musculaire très développé. Cette partie épaisse n’est pas longue (0,87 mm) et est suivie d’une portion plus fine. La partie impaire se termine a 5,45 mm de la tête et les deux branches mesurent 2,55 mm jusqu’à l’uterus. 232 C. SHOHO Le tube génital, bourré d’œufs, descend jusqu’à 3,3 mm de l'extrémité caudale. Les œufs embryonnés mesurent 0,05 mm sur 0,044 mm. La cuticule de la partie postérieure est bien marquée, avec des bosses et la queue, longue de 0,1 mm, montre l’apex peu spinulé. REMARQUE Ne disposant pas de toute la littérature concernant Filaria martis, je laisse provisoirement ma description sans commentaire. En effet, bien que se rapprochant des descriptions et des figures York et MAPLESTONE et de CABALLERO, mes vers s’en distinguent quelque peu. Il sera encore nécessaire de faire des études comparatives en tenant compte des différents hôtes et des lieux de récolte: Afrique du Nord et du Sud, Europe septentrionale ou méridionale. Les difficultés que nous avons rencontrées lors de notre récent travail sur les Setaires des bovidés et des cervidés (1958) nous font penser que les différences notées dans les descriptions de Filarta martis pourraient provenir du fait que l’on a affaire à plusieurs espèces. Nous tenons à remercier ici le DT G. Bouvier, Directeur de l'Institut Galli-Valerio à Lausanne, pour son aimable collaboration. BIBLIOGRAPHIE CHABAUD, A. G. et M. Th. CHoquer. 1953. Nouvel essai de classification des filaires (Superfamille des Filarioides). Ann. parasit. 28: 172. — et R. RousserLor. 1956. Sur quelques Filaires d’ Afrique équato- riale. Ann. parasit. 30: 53. Lopez-Neyra, C. R. 1956. Revision de la Superfamilia Filarioidea (Weinland, 1858). Revista Iberica d. Parasit. 16:85. Monnina, H. O. 1923. South African Parasitic Nematodes. 9th and 10th. Rep. Dir. Vet. Educ. and Res. Onderstepoort, p. 453. SHoHo, C. Die Setarien aus dem schweizerischen Reh, Capreolus capreolus (à l’impression). York, W. and P. A. Maprestone. 1926. The Nematodes parasites of Vertebrates. London, p. 390. RID WW IB SWISS IN ID) 12. 740.0) 16,9). Il 19 233 Tome 66, n® 8. — Avril 1959 Die Setarien vom schweizerischen Reh, Capreolus capreolus en CHUSABURO SHOHO Dr. med. vet. (Japan) * Mit 7 Textabbildungen 1. Einleitung. Frage über die Wirt-Spezifität und die differential-diagnostischen Kriterien der verschiedenen Boviden- und Cerviden-Setarien. DI 3. Die Setarien des Rehes in der Schweiz. Diskussion und Schlussfolgerung. RSS 1.5 EINLEITUNG Die Identifizierung der Setarien von den verschiedenen Boviden und Cerviden hat eine erneute Bedeutung erhalten, seit der Arbeit der japanischen Forschungskommission über die Lenden-Parese der Schafe (und Ziegen) in Korea (1939-1944) und Japan (Schaf, Ziege und Pferd) (siehe darüber bei INNES und Suono (1953) und SÒoÒo (1954). Es handelt sich dabei um die Beschreibung der Pathogenität der bis dahin als harmlos betrachteten Setaria digitata (von Linstow, 1906), die ein gewöhnlicher Parasit des asiatischen Hausrindes ist, in der epizootischen Erkrankung des * Colombo Plan Experte (Dezember 1955—Juli 1957) in Zeylan. Zur Zeit an der parasitologischen Abteilung, Institut für Mikroben-Krankheiten, Universität Osaka. Privat-Adresse: Nakayama-Soen Takarazuka Hyogo-Ken Japan. REV. SUISSE DE Zoor., T. 66, 1959. 16 234 C. SHOHO zentralen Nervensystems der abnormalen Wirten, Schafen, Ziegen und Pferde (eingeführte Rassen), und gleichzeitig um die Beschrei- bung des Lebenszyklus derselben Setaria, verursacht durch Moskitos, Armigeres obturbans, Anopheles sinensis, und Aedes togot. Schon wurde die Synonymie der beiden Boviden-Setarien, S. la- biato-papillosa (Alessandrini (1938) und S. digitata, durch Purvis (1931) betont und danach versuchte Bavrıs (1936) in seiner Arbeit, die Setarien von Boviden und zum Teil von Cerviden (vom wilden Hirsch und Reh) provisorisch zu einer einheitlichen Art, Setaria cervi (Rudolphi, 1819) synonym zu betrachten. Diese letzte Setaria wurde beim Cervus elaphus in Europa gefunden. Nimmt man dies an, dann soll die Verbreitung derselben Erkrank- ung der Haustiere durch junge unreife wandernde Setaria digitata weit über ganz Asien hinaus in anderen Erdteilen möglich sein (Innes und SHono, 1952), weil die differential-diagnostischen Kriterien zwischen all diesen fraglichen Setarien als unbedeutende individuelle Schwankungen wertlos beurteilt sind und daher S. cervi überall auf der Welt als verbreitet angesehen werden kann. Gegen diese Meinung von Bayrıs nahm schon in 1946 SARWAR Stellung: S. cervi (Rud., 1810) sei nur mit S. labiuto-papillosa (Aless., 1838) identisch, aber nicht mit S. digitata. Hiernach kann die Erkrankung nur beschränkt in Asien vorkommen. Zu dieser Anschauung schlossen sich die Autoren, wie JIMENEZ (1948), Sprent (1954), Buckley (1955) und CHaBAUD et RousseLOT (1956), weil andere, wie BOHM und SUPPERER (1955) immer noch an der Meinung von Baytis festhalten. Ebenfalls haben die Autoren eine von diesen beiden Ansichten vertreten. Also ist die Identität der beiden Boviden-Setarien noch nicht einwandfrei klar gestellt. Seit 1950, als ich mit Dr. Innes die Zusammenarbeit anfing, habe ich versucht, womöglich viele Setarien der verschiedenen Erdteile zum persönlichen vergleichenden Studium anzusammeln. Die wertvollen zwei weiblichen Sertarien vom Reh (Kanton Neuenburg, Schweiz), fielen zuerst in meine Hände durch die Freundlichkeit von Herrn Dr. G. Bouvier, Direktor des Galli- Valerio Institutes, Lausanne, als ich ihn dort persönlich besuchte. Weitere Materialien von derselben Quelle wurden zum Teil nach Japan und später nach Ceylan, meiner damaligen Arbeitsstatt, geschickt. Da die letzte Sendung, die etwa 13 Individuen enthielt und darunter zum ersten Mal ein unbeschädigtes Weibchen und r DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH 235 ein Männchen, meine Stellungnahme über ihre Identität ermö- glichte, sei hier das Resultat meiner Untersuchung behandelt. Da, wie oben angegeben, einige Unklarheiten über die Identi- fizierung der Boviden- und Cerviden-Setarien herrschen, wird meine Meinung darüber vorausgeschickt, nachdem die Original- arbeiten mit Rücksicht darauf nachgeprüft werden. 2. FRAGE UBER DIE WIRT-SPEZIFITAT UND DIE DIFFERENTIAL-DIAGNOSTISCHEN KRITERIEN DER VERSCHIEDENEN BOVIDEN- UND CERVIDEN-SETARIEN Durch die klassische Literatur (ABILDGAARD, 1789), DUJARDIN (1845), DresinG (1851), Morin (1858), Davaın (1877) und CoBBoLD (1879) war es uns klar, dass die beiden Setarien von Pferd und Hausrind, S. equina (Abildgaard, 1789) und S. labiato-papillosa (Alessandrini, 1838), als die selbe Art betrachtet worden waren, bis die Arbeit von PerronciIto (1882) erschien, in welcher dieser Autor zum ersten Mal die Ansicht seines Meisters ALESSANDRINI über die Setarien des Hausrindes in Europa mit Beschreibung bekannt gab. Anderseits wurden die Setarien der Cerviden seit den genannten Arbeiten von RuUDOLPHI, DUJARDIN, DIESING und Morin als eine andere Art bekannt. Jedoch, unbekannterweise, wurden die Setarien vom europäischen Hirsch und zum Teil von siidamerikanischen Cerviden durch RarLLiet (1885, 1888 und 1893) als identisch mit S. labiato-papillosa, also mit den euro- päischen Boviden-Setarien betrachtet. PERRONCITO selbst schien diese Meinung geteilt zu haben, da wir in der zweiten Auflage seines Buches „I parassiti dell’ Uomo e degli Animali utili* (1901) die folgenden Ausdrücke finden: „Filaria labiato-papillare Ales- sandıını, 21838: BR. ‘cereina. Du] 4845; MP terebra Dies, 1851”: Obwohl schon in der ersten Auflage (1832) seines Buches behauptet wurde, dass ALEssANDRINIS Boviden-Setarien sich von Pferd- Setarien unterscheiden, wurde diese Ansicht, wie angegeben, nicht in der Praxis aufgenommen. Dabei ist es noch zu bemerken, dass der Ausdruck S. cervi oder Filarta cervi in allen folgenden Arbeiten vernachlässigt worden war, bis zur Arbeit von Bay is, und anstatt dessen die Benennung S. labiato-papillosa allgemeinlich gebraucht wurde, um die Setarien aus den Boviden und Cerviden 236 C. SHOHO ABB. 1 bis 3. Abb. 1 bis 3 sind mit der Hilfe von Camera lucida gezeichnet. (DS. LABIATO-PAPILLOSA [5,4 cm] Arie dy (4) SAXIS 5,6cm. 0,1mm. be 5: [FÜR Nr.1.2 UND 3] Typ d TYP 44 0,1 mm. so [FÜR Nr.4] ABB. 1. Konturen der vorderen und hinteren Extremitäten der männlichen $. labiato- papillosa (Singapore-Material), S. digitata (Zeylanisches Material), S. marshalli (Japanisches Material) und S. axi (Zeylanisches Material). Laterale Bilder abgesehen davon, dass sie bei a und 5 etwas schief gezeichnet sind. Bei drei Arten der Rinder-Setarien ist die Erhöhung am Zentrum der lateralen Lippen deutlich. Das Vorhandensein der drei Paar lateralen Papillen ist bei allen vier Arten ersichtlich. Europas anzugeben. Es fragt sich nun, ob S. cervi vom Hirsch mit S. labiato-papillosa vom Hausrind identisch ist. Dieser Verdacht über die Identität wurde mir damals erweckt, als ich zum ersten Mal die Setarien des wilden zeylandischen Rehes, Axis axis, DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH Dail untersuchte, und weiter wurde dieser verstärkt, nachdem ich die Tafeln der Setarien aus Cervus elaphus in der Arbeit von Boum und SUPPERER (1955) zu sehen bekam. Die Setarien vom zevlan- @ S.LABIATO-PAPILLOSA [7,2 cm.] TYPa TYP a, UND a, © S.DIGITATA [9,4cm] Typ ao UND bg @ S.MARSHALLI [9,5cm] TYPc EN C„UND b, © S.TUNDRA CAPREOLI [6,8cm] TYP d co b, u ‘ O,imm. ABB. 2. Gleiche Konturen der weiblichen Setarien mit .S. tundra capreoli. Ausser der Erhöhung der lateralen Lippen im Zentrum für drei Arten der Rinder-Setarien, ist die Lage der lateral-Fortsätze an den hinteren Extremi- täten nach dem Terminalende zu beachten. dischen Reh, Axis axis ceylonensis, sind nach meinen Untersu- chungen identisch mit S. cervi (n. sp.) Maplestone, 1951, aber nicht identisch mit S. digitata vom Bos indicus in Zeylan, und auch nicht 238 C. SHOHO mit allen mir zur Verfügung gestellten Boviden-Setarien, obwohl diese letzten beiden nach Bay tis identisch sein sollen. Die Tafeln in der Arbeit von BOum und SUPPERER auf der Seite 169 und 170 gaben mir beim ersten Anblick den Eindruck der Verwechslung der beiden Arten, S. cervi (Rudolphi) und S. labiato-papillosa, also unter den Setarien von Hirsch und Rind. Die Lateralfortsätze der Cerviden-Setaria, inklusiv S. cervi, liegen im Allgemeinen viel näher zum Schwanzende als bei den beiden Boviden-Setarien, S. labiato-papillosa und S. digitata, abgesehen von der Grösse der Fortsätze und die Struktur des Schwanzendes. Um dieses feine Merkmal, das man in der Vergangenheit als Unterscheidungs- merkmal angab (MAPLESTONE (1951) und Cameron (1936)), aber durch Bayrıs als individuelle Schwankung abgeschätzt wurde, klar zu machen, sei hier eine Beweisführung dafür in den klassischen Arbeiten angeführt. Unter den Cerviden-Setarien, die durch die Arbeit von RuporpHI, Dusarpin und DieEsına uns bekannt wurden, wurde durch Morix schon im Jahre 1858 die weitere Teilung in S. terebra Diesing (= S. cervi Rudolphi) vom euro- päischen Hirsch, Cervus elaphus und in S. bidentata (Molin) von den siidamerikanischen Cerviden durchgefiihrt, da die letztere “bloss durch die Anwesenheit zweier meisselförmiger Zähne von der Filaria terebra (Diesing) zu unterscheiden war“. Weiter wurde berichtet: „Merkwürdig sind in dieser Art die Geschlechtunter- schiede zwischen den Männchen und Weibchen, da dieses ein be- waffnetes Schwanzende, jenes aber ein unbewaffnetes mit vielen Wärzchen versehenes besitzt“. Also neben der Form der Zähne ist die Struktur des Schwanzes massgebend für die Unterscheidung dieser zweier Arten, und hiernach erkennt man, dass S. cervi (Syn. F. cervina, Dujardin; F. terebra, Diesing) das Weibchen mit unbewaffnetem Schwanzende besitzt. Für das Schwanzende der S. cervina (Dujardin) schreibt der Autor ,— Femelle... pres de Pextrémité où elle présente deux papilles latérales longues de 0,02 mm et une papille terminale plus épaisse; ...“. Hiernach hat S. cervina „une papille terminale plus épaisse“ neben den beiden lateral-Fortsätzen und die terminale Papille scheint nicht bewaffnet zu sein, genau wie es in den Tafeln von Boum und SUPPERER ersichtlich ist. Um diesen Ausdruck „bewaffnet“ noch klarer zu machen, können wir die Arbeit von Cameron (1936) über S. biden- tata (Molin, 1858) Railliet et Henry, 1911 nachprüfen. Für die DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH 239 SETARIA TUNDRA CAPREOLI. a à G N b 1.0 mm. NER: Setaria tundra capreoli (n. subsp.). a und a’, das laterale und dorso-ventrale Bild des vorderen Endes eines Weib- chens; 6, b’ und 5”, das Schwanzende drei verschiedener Weibchen; c und ce’, das hintere Ende eines Männchens mit den Geschlechtspapillen und dem kürzeren Spiculum, und das grössere Spiculum; d und d’, das vordere und hintere Teil eines Weibchens in schwacher Vergrösserung; e und e’, ein Teil der aufgeschnittenen und aufgestreckten Cuticula (mit Wärzchen bei e’), nahe dem Anus eines Weibchens. (b ist die Vergrösserung vom Schwanzende des d’.) (L.L. = laterale Linie; Z.p. = Zona pellucida.) 240 C. SHOHO Weibchen gab er an: „The tail is 0,4 mm long and terminates in a knob-like process covered with blunt spines. Two lateral, pointed appendages are found close to the tip“. In der beigefügten Tafel ist es schwer ein „knob-like process“, aber leicht „blunt spines“ zu erkennen, wie bei S. labiato-papillosa, und zwei zugespitzte lateral-Fortsätze sind viel näher zum Schwanzende gezeichnet, als bei S. labiato-papillosa. Für das Männchen beschreibt er: „The tail is bluntly pointed. There are four pairs of ventral post-anal papillae and a single pair of lateral post-anal papillae close to the tip“. Gegen diese Beschreibung fand ich bei der genauen Untersuchung auf den Mikrophotographien, die mir von Prof. CAMERON persönlich zur Verfügung gestellt wurden, drei Paar relativ kleine, ähnlich grosse lateral-Fortsätze, anstatt „a single pair of lateral papillae“. Da diese wegen ihrer Winzigkeit leicht übersehen werden, könnten sie auch neben .blunt spines“ mit „bewaffnetem Schwanz“ des Weibchens indirekterweise zu tun haben. Diese Anordnung der 3 Paar Lateralfortsätze von ähnlicher Grösse bei Männchen er- kennen wir heute bei S. tundra Issaitschikow et Rajewsky 1928, und S. marshalli Boulenger 1921, neben S. bidentata. Dieses Merk- mal erlaubt uns also eine bessere Identifizierung. Aber man soll dabei in Rücksicht nehmen, dass die Setarien, wie S. labiato- papillosa, S. digitata oder Setarien vom zeylandischen Reh auch drei Paar Lateralfortsätze besitzen; aber das letzte Paar jedoch, also das dem Schwanzende am nächsten stehende Paar, entwickelt sich zu den leicht erkennbaren Fortsätzen, während die üblichen zwei Paare mehr rudimentar zurückgebildet aussehen, wie neuerlich Wırrıams (1955) bei den nordamerikanischen Boviden-Setaria wiedergab. Die Arbeit von Morın beschreibt zwei Arten von Cer- viden-Setaria, und zwar eine mit unbewaffnetem Schwanzende, also mit „une papille terminale plus epaisse“ wie DuysAaRDIN sich ausdrückt, und die andere mit bewaffnetem Schwanzende beim Weibchen und mit drei Paar Lateralfortsätzen von ähnlicher Grösse beim Männchen. Ich nehme an, dass die Tafeln von BöHm und SUPPERER, die als Typ S. digitata angegeben sind, den Schwanz der S. cervi (Rudolphi) vom europäischen Hirsch darstellen, aber nichts zu tun haben mit allen Boviden-Setarien. Die erste Boviden-Setaria, S. labiato-papillosa (Alessandrini) die durch Perronciro bekanntgemacht wurde, zeigt „la punta della coda (nella femina) rigonfia e seminata di aculei papilli- DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH 241 formi“. Aber diese wurde schon durch RaïzLirer (1885) mit S. cervina (Duj.) identisch gestellt, obwohl die letztere kein bewaff- netes Schwanzende beim Weibchen besitzt. Die Identisch-Stellung mit S. terebra (Diesing) ist mehr zugänglich, da bei dieser, neben S. cervina (Duj.), S. bidentata (Molin) enthalten zu sein scheint. ABB. 4. Ein Bock von Capreolus capreolus. (Photo R. Gacond, Neuchâtel.) Von Linstow (1906) beschreibt S. digitata vom dem Bos indicus in Ceylan, eine Boviden-Setaria, dessen Weibchen ein Knôüpifchen am Schwanzende besitzt, aber ohne ,aculei papilli- formi“. Also hiernach haben wir zwei Arten der Boviden-Setarien, wie bei den Cerviden-Setarien, aber die Männchen der beiden zeigen keinen Unterschied wie bei zwei genannten Cerviden- Setarien. Die Verbreitung dieser beiden Setarien auf der Erde ist jedoch eng mit der geographischen Lage verbunden, abgesehen von den wenigen Erdteilen, wo die beiden gemischt auftreten können, wie in Singapore oder überhaupt in Malaya. Die Mate- rialien, die durch Purvis untersucht wurden, stammen aus Malaya 242 C. SHOHO und tatsächlich stehen die Materialien von der Gegend einzig da unter meinen Sammlungen, gegenüber denjenigen aus Europa (Spanien und Frankreich), wo die labiato-papillosa vorherrschend ist, und gegen diejenigen aus anderen Teilen des Asiens (Ostküste Indiens, wie Madras und Orissa, Zeylan, Saigon und Japan), wo die digitata gewöhnlich angetroffen wird. Die Boviden-Setarien aus Venezuela und USA sind meistens durch S. labiato-papillosa vertreten, eben wie WILLIAMS sie beschreibt. Es gibt hie und da abnorme Typen ohne Stacheln am Schwanzende unter ihnen, aber das typische lateral-Bild des Kopfes spricht bei ihnen für ihre Identität mit S. labiato-papillosa. Es ist interessant, dass wir diese Tatsache trotz dem starken Verkehr unter den Boviden seit dem vergangenen Jahrhundert immer noch feststellen können. (Für die Einzelheiten der Identität der Boviden-Setarien ist eine besondere Arbeit vorgesehen.) Unter den Boviden Setarien nımmt S. mar- shalli einen besonderen Platz ein, da erstens die Lateralfortsätze des Weibchens relativ näher zum Schwanzende (mit leicht von allen anderen unterscheidbarer Kontur) liegen und zweitens 3 Paar Lateralfortsätze des Männchens die ähnliche Grösse zeigen. Dazu ist es merkwürdig bei dieser Art, dass sie gewöhnlich bei den Neugeborenen gefunden werden, also eine intrauterine Infektion verursachen (SHono, 1955) und hie und da in sehr geringerer Zahl auch bei Schafen, Pferden und Ziegen gefunden werden können. Als Einteilungsmerkmal besitzen wir bisher den Unterschied am Schwanz, weil die Beschreibungen des Kopfes in den früheren Arbeiten nicht ausreichend zu sein scheinen. DUJARDIN beschreibt nur flüchtig über den Mund der S. cervi ,,bouche entourée de quatre papilles saillantes; ...“. DiesinG beschreibt diese „pa- pilles“ mit „spinules“, und erst bei der Arbeit von Morın findet man die Beschreibung über „die Anwesenheit zweier meisselför- miger Zähne“ für S. bidentata. Nach der Untersuchung aus meinen eigenen Materialien ist die Einteilung in Boviden- und Cerviden- Setarien schon durch das Lateralbild des Kopfes möglich, ehe wir an den Unterschied des Anhangsorganes greifen. Wie MAPLESTONE (1931) es für seine S. cervi (n.sp.) sagt: „the chitinous collar is much more prominent in my material...“ oder „Another difference is that there is an anterior projection from the center of the lateral surface of the mouth collar in S. digitata, and this is absent in my DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH 243 worms...” oder wie CAMERON für S. bidentata : „The present species differs from S. labiato-papillosa in a variety of points, especially in the shape of the peribuccal ring, and...“, gibt es ein deutlicher Unterschied zwischen Cerviden- und Boviden-Setarien an dieser Stelle und wir können sie leicht am Lateralbild erkennen. Trotzdem ABB. 5. Das vordere Ende von einer weiblichen Setaria tundra capreolt. dieses Merkmal auch als individuelle Schwankung durch Bay is betrachtet wurde, können wir versuchen, es auch für die grosse Einteilung anzuwenden. Und falls wir es leichtbegreiflich aus- drücken wollen, so müssen wir hier auch den Begriff des „Relativ“ zu Hilfe holen, wie bei der Lage der Lateralfortsätze. S. marshalli nimmt auch einen besonderen Platz bei der Bewertung des Lateral- bildes des Kopfes, zwar die lateral-Lippen des Weibchens sind auf das erhobene Zentrum tief eingeschnitten, was wir vorläufig in keiner anderen Art finden können. Noch merkwürdig bei dieser Art ist, dass die beiden lateral-Lippen des Manncheus nicht ein- 244 C. SHOHO geschnitten sind, aber im Gegenteil, wie bei anderen Boviden- Setarien, die Erhabenheit am Zentrum deutlich zeigen. Der Typ des Kopfes der Cerviden-Setaria mit dem tiefen Einschnitt zwischen den ventral- und dorsal-Lippen, aber ohne die Erhabenheit der beiden lateral-Lippen am lateral-Bild wird nun in S. bidentata (Molin) (nach den Photographien, geschickt von Prof. CAMERON), S. tundra und S. altaica (nach den Abbildungen in der Arbeit von Rasewsky, 1929), S. cervi (n. sp.) Maplestone, und die Setarien vom Reh, Capreolus capreolus gefunden. Die Zugehörigkeit des Kopfes der S. cervi (Rudolphi) kann nicht klar gemacht werden, da mir die Tafeln oder Mikrophotographien für diese Art von irgend einem Autor vorläufig nicht zur Verfügung stehen. Alle Boviden Setarien, die durch mich untersucht wurden oder die durch andere Autoren in der Vergangenheit erwähnt wurden, zeigen keine Form dieses Types. Um solche Merkmale, wie die Lage der Lateralfortsätze und die Form der Lippen, am Lateralbild praktisch bewerten zu können, ist die direkte Vergleichung der Zahlen, ausgedrückt in mm, nach der Messung eines Organes oder einer Entfernung nicht ausreichend. Wir wissen heute, dass bei S. digitata die ansteckungsreifen Larven, zu welchen die Mikrofilarien im Körper des Zwischenwirtes, die Moskitos, nach der Entwicklung gelangen, im Wirtskörper (ob normal oder abnormal) nach beinahe einem Monat zu einer jungen Setaria, vom wandernden Stadium und mit einer Körperlänge von etwa 1 cm, sich entwickeln. Die Schwankung der Körperlänge des erwachsenen Weibchens beträgt bei S. digitata etwa sechs zu zehn cm. Also wäre der relative Wert allein zugänglich, um die Zahlen bewerten zu können. Die Einführung des Ausdruckes von „Relativ“ wurde schon durch Dusarpin für S. cervina versucht (,,rapport de la longueur à la largeur 128“), jedoch wurde eine solche Methode bei den späteren Arbeiten vernachlässigt. Nach all diesen Literatur-Erwägungen und nach meinen eigenen Erfahrungen nehme ich folgenden Untersuchungsgang bei der Identifizierung einer unbekannten Setaria, zuerst die feinen Merkmale, wie die Zahl der Papillen oder Stacheln nahe dem Kopfende, oder die Geschlechtspapillen beim Männchen, oder die Form oder die Länge der Körperteile oder der Organe, wie Oeso- phagus oder Spiculum. r DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH 245 UNTERSUCHUNGSGANG DER ÎDENTIFIZIERUNG EINER SETARIA NACH MEINEM VORSCHLAG (Vergl. Tafel I und II) 1) Untersuchung des Lateralbildes vom Kopf, über die Tiefe der DI — SS Einsenkung zwischen den ventral- und lateral-Lippen und um die Erhabenheit der lateral-Lippen. a) Typ. S. labiato-papillosa. b) Typ. S. digitata. c) Typ. S. marshallı. d) Typ. Cerviden-Setarta. Untersuchung der relativen Lage und der Grösse der beiden Lateralfortsätze beim Weibchen-Schwanz, unter Berücksich- tigung der lateral- und dorsoventral-Konturen des Schwan- zendes. a,) Typ. S. labiato-papillosa und S. digitata. b,) Typ. S. marshall. cy) Typ. Cerviden-Setaria. Untersuchung über das Schwanzende des Weibchens, ob es mit Stacheln oder Knöpfchen versehen ist oder nicht. az) Typ. S. labiato-papillosa und S. bidentata. bs) Typ. S. digitata (und Setarien vom Axis axis). C;) Typ. S. cervi (Rudolphi) (Gezeichnet durch B6Hm und SUPPERER). Untersuchung über die Grösse der drei Paar Lateralfortsätze am männlichen Schwanzende. a,) Typ. S. labiato-papillosa. b,) Typ. S. marshalli (und vielleicht 5. bidentata nach den Mikrophotographien von CAMERON) mit dem zugespitzten Schwanzende. c,) Typ. Setaria aus dem Capreolus capreolus ohne Zuspitzung am Schwanzende. Die Anwendung dieser vier Punkte wird mir eine gröbere Ein- teilung ermöglichen, die weiter durch die bisher üblichen Merkmale verfeinert werden können. Nach meiner eigenen Erfahrung können die Punkte 1) und 2) schon zu den jüngeren Individuen von 9. digi- 246 C. SHOHO tata mit der Körperlänge von etwa 1—2 cm ohne Schwierigkeit angewandt werden. Der Versuch der Einteilung von Setarien, die mir durch Literatur und Materialien zur Verfügung stehen, ergibt das folgende Resultat, wie ın der Tabelle I ersichtlich ist: TABELLE I. Die Ergebnisse des Versuches der Einteilung von Setarien (aus den Boviden und Cerviden) nach meinem Vorschlag. Lateral-Bild des Kopfes des Schwanzes Species Männ. Weib. Männ. Weib. 1. Punt. (P) Renee EA 25 1%, 3. P. S. cervi (Rudolphi) (Syn. S. cervina et Duj.) . ? ? b,(?)* Comey Chas SsbidentatauiMolin) ee ze: d d Dies Co As, S. labiato-papillosa (Allessantdirini) EMEA a a a, do Az S. digitata (von Listow) . . b b ay Ay bs S. marshalli (Boulenger) . . e c bi by dg S. tundra (Issaitschikow et Raj.) . . d d by Co bs S. altaica (Rajewsky) . . . d (?) d (?) 04 Ce bs S. cervi (n. sp.) (Maplestone) (?) d (?) Cy bs Setarien aus Axis axis ceyl. . d d a Co bs Setarien aus Capreolus CID COLUS <5 RESI Er d d c Ds bs S. nudicauda (Ortlepp) . . . (?) (?) (?) Ca bs | * Dieser Rückschluss könnte von der Beschreibung durch MOLIN indirekterweise gezogen werden. ** Nach den Tafeln von BÖHM und SUPPERER (1955). *** Wie bei +. Ferner habe ich die Setarien von Axis axis ceylonensis neben S. cervi (n. sp.) Maples- tone angegeben, da trotz meiner wiederholten Versuche an dem Calcutta Museum keine aufschlussreiche Aufklärung über einige verdächtige Punkte erhalten werden konnte und noch dabei die Beschreibung des Männchens durch Maplestone fehlt. DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH 247 Wie man aus der Tabelle ersehen kann, ist die gröbere Ein- teilung zwischen Boviden- und Cerviden-Setarien schon durch 1), also durch die Konturen des Lateralbildes vom Kopf, möglich. Unter den Cerviden-Setarien gibt es jedoch einige Schwankungen bei der Tiefe der Einsenkung zwischen dorsal- und ventral-Lippen, aber sie lassen sich trotzdem leicht von den Boviden-Typen unterscheiden, da hier keine Erhabenheit der beiden lateral-Lippen beobachtet werden kann, wie bei S. tundra oder S. altaica. Zwischen den Setarien vom Hausrind Europas und Capreolus capreolus einerseits oder den Setarien von Bos indicus in Ceylon und Axis axis ceylonensis anderseits, findet man die Wirt-Spezifität, trotzdem die verschiedenen Wirte untereinander oder in näherer Beziehung in der selben Gegend leben. Diese Tatsache überraschte damals Boum und SUPPERER bei Setarien vom Capreolus capreolus Oester- reichs, eben wie mich bei Setarien vom Axis axis ceylonensis. So wird man sich darüber klar, dass die Verwechslung zwischen diesen beiden untereinander in den vergangenen Berichten auf die ungenügende Untersuchung zurückzuführen ist, aber nicht etwa auf die Vielfältigkeit der Varietät des Individuums innerhalb einer bestimmten Art. Aber es scheint nun, dass dieser Begriff der Wirtspezifitat sich schon durch die Befunde der S. marshalli bei vier Arten des Pflanzenfressers nicht aufrecht erhalten lässt. Aber hier liegt noch die Frage, ob die drei Arten, Schafe, Ziegen und Fohlen als Wirte den neugeborenen Kälbern oder jüngerem Vieh gleichgestellt werden dürfen, denn in jenen Wirten findet man nur vereinzelt diese Setarien und zwar meistens ohne Befürchtung, während man bei Boviden erwachsene Setarien mit entwickelten Mikrofilarien leicht findet. (Nach der Arbeit von Asahi (1943) scheint nun der Fohlen auch der normale Wirt für diese Art der Setaria zu sein. Aber seitdem ist keine andere Beobachtung darüber gemacht worden.) Also scheinen nun noch weitere Beo- bachtungen nötig, um den wirklichen normalen Wirt für S. mar- shalli zu bestimmen. In derselben Arbeit (1920), in welcher Bou- LENGER über S. marshalli berichtete, beschrieb er S. labiato- papillosa (Alessandrini, 1838), aus den Materialien stammend vom Hausrind und „Bush-Buck“ in Brit. East Africa und vom „Stag“ (Cervus hippelaphus) in Mauritius; aber diese Materialien sind nach meiner Meinung einer genaueren Revision bedürftig. Vorher machte Tuwarre (1927) eine komische Zusammenstellung von 248 C. SHOHO Wirten bei der S. labiato-papillosa in seiner umfangreichen Arbeit über „The genus Setaria”, wie C. elaphus, C. columbianus, C. viîr- ginianus, C. capreolus, C. rufus, C. nambi, C. simplicicornis, usw. Also sind darunter S. cervi (Rudolphi), S. bidentata (Molin), S. tun- dra, Issaitschikow et Rajewsky und noch andere als S. labiato- ABB. 6a und 6b. Das hintere Ende von derselben. papillosa zusammengefasst. Da wir heute in der Lage sind, diese Setarien als differente selbständige Arten unterscheiden zu können, ist seine damalige Ansicht besonders über S. labiato-papillosa und den Wirtbegriff derselben nicht mehr brauchbar. Die Erfahrungen von Boum und SUPPERER über die Setarien von Capreolus capreolus und von mir selbst, über die Setarien von Axis axis ceylonensis geben uns die Andeutung, dass unter der heutigen Kenntnislage über die Einteilung von Boviden- und Cerviden-Setarien die Identifizierung mit grosser Vorsicht gemacht werden muss. Die vergangenen Befunde von S. labiato-papillosa beim Reh (GrRIEDER, 1938) und bei Reh und Elch (KREIS, 1952) in der Schweiz, sollen unter diesen Umständen mit grosser Vorsicht bewertet werden. DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH 249 3. SETARIEN DES REHES IN DER SCHWEIZ Die untersuchten Materialien wurden ausschliesslich in 10 %iger Formol-Lösung fixiert und bei der Untersuchung mit Lakto- phenol behandelt. Die Einzelheiten der Materialien sind in der Tabelle II ersichtlich. hARE DEMAIN Die Einzelheiten der untersuchten Materialien. Jahr d. Geschl. u. Zahl Fundort d. Zustände d. Setarien b. Ankunft Sendung. d. Materialien. Wirt. (Reh.) und sonstige Bemerkungen. 1952 Weibchen 3 Canton de Die Lippen sind beschädigt, Neuchätel aber der Schwanz gut erhalten 1956 Weibchen 1 Büren Bern Schon in 1951 gesammelt. Zu- stände ähnlich wie oben 1957 Männchen 1 Umgebung v. | Das Männchen ist an den Lip- Weibchen 12 Zürich pen beschädigt. Ein Weibchen ist an beiden Extremitäten unbeschädigt. Alle anderen wie oben | I Die Schädigungen an den Lippen könnten wohl auf die Zeit der Fixierung seit dem Erlegen des Wirttieres zurückgeführt werden. Diese Beschreibungen sind für das Männchen nur auf das einzige Material gestützt, während beim Weibchen auch auf das einzige unbeschädigte, aber hier mit vielen beschädigten unter- stüzt. Männchen : Der Schwanz ist zu einer Spirale gedreht. Am Late- ralbild erkennt man gleich das Vorhandensein von drei Paar relativ kleinen Lateralfortsätzen (oder Papillen). Vier Paar prae- anale Papillen, ein Paar adanale Papillen, und vier Paar postanale Papillen sind auf der ventralen Seite zu sehen. Eine Papille liegt noch zwischen dem vierten praeanalen Paar, das im Vergleich zu den anderen etwas kleiner aussieht. Das letzte postanale Paar ist sehr klein. Ein anderes Paar, das sehr klein ist, liegt mehr auf der dorsalen Seite, also etwa auf der Höhe des mittleren latoral- Rev. SUISSE DE Zoor., T. 66, 1959. 17 250 C. SHOHO sous Il, = Ergebnisse der Messungen an : re = Abstand v. Abstand v Setarien. Körper- Höchste = È (Zahl d. untersuchten.) länge. Breite Neca Kopin = MANNCHEN Meine (1) . 35 0,32 0,193 S. tundra (1) (Rajewsky) . 34 0,332 0,1162 S. tundra (11) (Böhm u. Supperer) 28-33 WEIBCHEN | Meine (Nr 11952) 7h 0,645 0,225 0,37 NE) 77 0,677 0,209 0,403 » ENT. SS)E ys) 29 0,629 0,209 0,338 Mieimneg(3) (119.52) rer 68 0,693-0,742 | 0,226-0,242 | 0,355-0,419 iS. tundra (5) (Rajewsky) . 66-69 |0,7636-0,8134 | 0,2324—0,2822 | 0,2988-0,3154 S. tundra (31) (Böhm u. Supperer) 55-66 0,252-0,294 (Die Zahlen sind Fortsatzes. Das Schwanzende schmälert ab, ohne scharfe Zuspitzung zu zeigen. Das grosse Spiculum zeigt an dem distalen Ende eine Erweiterung um sich, um dann weiter verengernd in eine leicht gekrümmte Spitze zu enden. Das kleine Spiculum sieht wie ein leicht gebogenes Röhrchen aus. Das Weibchen: Die vier Weibchen von 1952 und 1956 waren beinahe 6,5—6,5 cm lang. Die Weibchen von 1957 sind grösser, also zwischen 7,1—7,9 cm lang. Das Kopfende zeigt am Lateralbild die relativ hohen dorsal- und ventral-Lippen (Dorso-ventraler Teil des vorspringenden chitin-Ringes) mit den lateral-Lippen ohne Erhöhung in der Mitte. Nahe dem Munde findet man vier sub- laterale Papillen, zwischen denen zwei Amphide lateral vorhanden sind. Der Übergang von der vorderen zur hinteren Speiseröhre ist allmählich verdickend an der Höhe der vaginalen Krümmung, die bald hinter der vaginalen Öffnung beginnt. Die Vagina läuft in konstanter Breite neben der Speiseröhre und erweitert sich an der DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REI 251 meinen Materialien und diejenigen von anderen Autoren. Länge d. Abstand v. Abstand d. Se CIR Länge d. Spiculum Speise- Anus vom Schw.-Ende RES: 5 röhre Schw.-Ende v. d. Lat.-F. SOLD te Gross Klein 2,367 | 0,116 68/1000 0,224 0,0595 2,756 81/1000 0,2324 0,0696 2,34-2,49 | 0,231-0,235 | 0,0672-0,0756 3,613 0,541 0,042 50/1000 3,564 0,552 0,047 46/1000 3,794 0,510 0,042 47/1000 3,145-3,338 | 0,50-0,52 0,027-0,032 49/1000 3,9342-4,1002 | 0,5376-0,6142| 0,029-0,043 60-62/1000 2,84-3,25 0,525-0,546 0,038-0,042 51-49/1000 in mm angegeben) Höhe des distalen Endes der hinteren Speiseröhre bis zum breiteren Uterus, das beinahe die ganze Körperbreite ausmacht und mit Mikrofilarien angefüllt ist. Der Schwanz verengt sich allmählich und endet schliesslich zu einem leicht länglichen Knôpfchen nach etlichen spiralen Drehungen. Nahe dem Schwanzende liegt ein Paar lateral-Fortsätze (oder Papillen) das bei den guten Materialien beinahe elliptisch aussieht, aber mit einem leichten Schnitt gezackt sein oder dreieckig aussehen kann. Beim Übergang zum terminalen Knöpfchen ist der Schwanzkörper zweimal durch das Ringchen eingeschnürt. Das Terminalknôpfchen ist nicht immer glatt auf der Oberfläche, hie und da ist es mit kurzen dicken Dörnchen versehen. Die Mikrofilarien aus dem Uterus sind 257- 280 y lang ohne die Hülle und 302-350 y lang mit der Hülle. Die Messungen wurden unternommen, nachdem die Tafeln gezeichnet wurden. Wegen der Verschiebungen oder Zerquet- schungen der inneren Organe am vorderen Teil sind nur die Ergeb- DEP) C. SHOHO nisse der wenig geschädigten aufgeführt. Trotz der Schädigungen des vorderen Teiles ist die Einheitlichkeit der Materialien ohne Zweifel, da der Schwanz bei allen ähnlich aussah. ABB. 7. Das hintere Ende eines männlichen S. tundra capreoli. 4. DISKUSSION UND SCHLUSSFOLGERUNG Da der Wirt meiner Materialien das Reh, Capreolus capreolus, ist, ist die Identität meiner Würmer mit den Setarien vom Reh aus Oesterreich von BÖHM und SUPPERER in erster Linie in Rück- sicht zu ziehen. Jedoch stellten die beiden Autoren ihre Setarien identisch mit S. tundra, Issaitschikow et Rajewsky, vom Renntier, Rangifer tarandus, so dass die vorsichtige Vergleichung notwendig zu sein scheint. Wie schon betont, ist die Wirtspezifität der Boviden- und Cerviden-Setarien anscheinend streng herrschend zwischen den Boviden und Cerviden, wenn man die Meinung, die schon im DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH 253 vorangehenden Kapitel geäussert ist, berücksichtigt. Aber diese Beziehung lässt sich nicht für S. labiato-papillosa zwischen Boviden und Bubaliden anwenden, soweit wir heute darüber wissen. Ob solche Beziehung unter den Cerviden-Setarien gefunden werden kann, ist nicht so leicht auf Grund unserer heutigen Kenntnisse vorauszusagen, da man sich über die Identität der Cerviden- Setarien nach genauerer Untersuchung täuschen könnte, wie bei den Setarien vom Reh und vom Axis axis. So wäre eine sorg- faltige Vergleichung zwischen meinen Materialien, S. tundra vom Rangıfer tarandus und S. tundra vom Capreolus capreolus Oester- reichs unbedingt notwendig. Schon gibt die Form der Lippen am Kopfende am lateral-Bild die Andeutung der Zugehörigkeit meiner Materialien zu einer der Cerviden-Setaria. Die relativ hohen dorsal- und ventral-Lippen mit den beiden lateral-Lippen ohne die Erhabenheit am Zentrum sind das Merkmal der Cerviden-Setaria. Um diesen Punkt zu prüfen, fehlen gerade bei den Werken von Boum und SUPPERER die Beschreibungen darüber, ebenso die diesbezüglichen Tafeln. Die Beschreibung von RAJEwsKY, unterstützt durch die Tafeln, bringen uns das Vorbild der Lippen von S. tundra. Nach der Form der Lippen sind meine Materialien sehr ähnlich wie S. tundra. Die Zahl der Papillen um die Mundôffnung ist nicht gleich, aber die merkliche Schädigung meiner Materialien muss in Rücksicht gezogen werden. Als nächster Punkt zu prüfen ist das hintere Ende, und zwar an dem 3. Paar lateraler Fortsätzte von relativ kleiner, aber ähnlicher Grösse am männlichen Schwanzende. Diese Feststel- lungen deuten für mich ihre Zugehörigkeit zu einer von den fol- genden drei Möglichkeiten, und zwar S. bidentata (Molin), S. tundra oder einer neueren Art. S. bidentata wurde damals durch Morin (1858) aus den Materialien von Cervus Nambi, C. simplicicornis, und C. rufus, also drei südamerikanischen Cerviden, gefunden und neuerdings durch Cameron (1936) aus dem Material von der Mazama simplicicornis auf der Insel Trinidad. Der Wirt dieser Setaria ist vorläufig auf die südamerikanischen Cerviden be- schränkt, abgesehen davon, dass die Multiplizitàt der Wirtsarten nach den modernen Kenntnissen nachgepriift werden muss. Da meine Materialien eben wie S. tundra keine Bewaffnung, wie Morin ausdrückte, oder keine ,,blunt spines“, wie CAMERON 254 C. SHOHO ausdrückte, am weiblichen Schwanzende zeigen (geschweige von den wenigen kurzen stumpfen Dörnchen am Knöpfchen meiner Materialien), ist ihre Zugehörigkeit zu S. bidentata ausgeschlossen. Wir kommen dann wieder zu S. tundrazu, welcher die Setarien vom Reh, von Boum und SUPPERER gleichgestellt sind. Im grossen und ganzen sind die meinigen mit den ihrigen sehr ähnlich, jedoch sind meine von 1957 mit der Körperlänge von 71—79 mm, also etwas grösser als S. tundra von Rajewsky. Trotz diesem Verhältnis ist die Hoéchstbreite für S. tundra von Raj. zwischen 0,7636 — 0,813 mm angegeben, während für die meinigen zwischen 0,629 — 0,677 mm angegeben war. Dieser Punkt also scheint die grobe Einteilung zwischen S. tundra von Raj. und den meinigen zu ermoglichen. Jedoch ist dieser Unterschied beim Mannchen schwer festzustellen. Der nächste merkliche Unterschied könnte an der Oesophagus-Länge erblickt werden; zwar haben die Setarien von Rajewsky mit 3,9342—4,1002 mm eine deutlich längere Speise- röhre als meine Setarien vom Reh, mit 3,145—3,754 mm und di- jenigen von Böhm und Supperer mit 2,84—3,25 mm. Dabei soll man die Länge der Würmer berücksichtigen, die bei mir länger sind als bei RasEwsky. Betreffs des männlichen Schwanzendes ist die Zahl der Geschlechts-Papillen und der lateral-Fortsätze (die bei anderen Autoren als „die lateralen Papillen“ bezeichnet werden) bei allen gleich, jedoch sind ihre Anordnungen je nach der Tafel anders. Das Paar adanale Papillen ist nur bei mir gezeichnet und eine Papille zwischen dem vierten Paar (präanalen) ist nur bei mir festgestellt. Das distale Ende des grossen Spiculums, über dessen Form die anderen Autoren viel geschrieben haben und genau skizzierten, ist nicht genau dasselbe, aber da mein einziges Männ- chen mit Schädigung ist, kann nicht viel darüber von mir ge- äussert werden. Dies gilt auch für die Zahl der Papillen um die Mundöffnung. Wichtiger scheint mir das Vorhandensein der scharfen Zuspitzung am äusseren Ende des männlichen Schwanzes bei der Zeichnung von RAJEwSKY, gegenüber dem Fehlen jener auf der Tafel von BOum und SuUPPERER und auch bei den meinigen. Also für die Setarien vom Reh scheint diese Zuspitzung zu fehlen und dabei muss gesagt werden, dass die Zeichnung von Boum und SUPPERER auf Grund von 11 Männchen gemacht wurde und ich mich mit einer einzigen begnügen musste. Ich bin daher geneigt, DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH 255 das Fehlen dieser Zuspitzung als die Charakteristik für die Setarien vom Capreolus capreolus zu betrachten. Das weibliche Schwanzende liegt im grossen und ganzen ähnlich bei drei verschiedenen Quellen. Bloss zeigen meine Mate- rialien merkliche individuelle Schwankungen an der Form der beiden lateral-Fortsätze. Hier könnte man noch den Unterschied des Abstandes zwischen dem Anus und dem Schwanzende unter den drei verschiedenen Quellen berücksichtigen; die Setarien vom Reh zeigen den etwas geringeren Wert als bei denjenigen vom Renntier. Der Unterschied des Abstandes zwischen dem Nervenring und der Vulva-Höhe könnte auch in Rechnung getragen werden. Aus dem Gesagten können wir, den Ergebnissen der Messungen und der Feststellungen entsprechend, trotz der vielen äusseren Ähnlichkeiten, die Setarien vom Capreolus capreolus dem S. tundra vom Renntier entgegenstellen; und ich möchte die erstere als die Subspezies von S. tundra betrachten und dafür den Namen Setaria tundra capreoli vorschlagen. Setaria tundra capreoli (n. subsp). Wirt: Capreolus capreolus. Aufenthaltsort: Bauchhöhle. | Materialien: 1 Männchen (mit dem beschädigten vorderen Ende) und 16 Weibchen, davon nur ein einziges unbeschädigt ist. Gesammelt von Herrn Dr. G. Bouvier, Direktor des Galli-Valerio Institutes, Lausanne, Schweiz. Fundort: Schweiz (Kantonen: Neuenburg, Bern und Zürich). Typus: Zum Teil in Galli-Valerio Institut, Lausanne, Schweiz, und um Teil bei mir, in Japan, untergebracht. Beschreibung der Subspezies: im grossen und ganzen sind diese sehr ähnlich wie S. tundra Issaitschikow et Rajewsky 1928, aber durch die folgenden Punkte von dem letzteren unterscheidbar; 1) die relativen Werte von der höchsten Breite und von der ösopha- gealen Länge gegenüber der Körperlänge, und 2) das Fehlen der Zuspitzung am hinteren Ende des Männchens. Zwar sind die genannten Werte bei dieser Subspezies geringer. Weisser faden- förmiger Wurm, zu beiden Enden verschmälernd, mehr deutlich am hinteren Ende. Eine Cuticula umhüllt den Körper, dessen vor- deres Ende abgerundet und mit einem hervorragenden Chitinring 256 C. SHOHO (Lippen) versehen ist. Dieser sieht aus wie die beinah senkrecht vorspringenden dorso-ventralen Teile mit dem trapezoidigen Schnitt. Um den Chitinring sind vier sublaterale Papillen vorhan- den, zwischen denen ein Paar lateral liegt. Die Körperlänge ist ca. 35 mm für das Männchen und bis zu 79 mm für das Weibchen, während die Körperbreite (maximale) 0,52 mm und bis zu 0,677 mm je nach dem Geschlecht ausmacht. Der Oesophagus hat eine gesamte Länge von etwa 2,367 mm beim Männchen und bis zu etwa 3,562 mm je nach der Körperlänge beim Weibchen. Das Verhältnis des Oesophagus zu der Körperlänge beträgt 68/1000 beim Männchen und 55/1000 beim Weibchen. Der Nervenring befindet sich beinahe am zweiten Drittel vom borderen Ende der Vulva-Höhe. Das männliche Schwanzende ist rundlich und ohne Zuspitzung und nahe dem Hinterende mit drei Paar relativ gleich grossen, kleineren lateral-Fortsätzen (Papillen) versehen. Ausserdem sind vier Paar praeanale, ein Paar adanale und fünf Paar postanale Geschlechts- papillen vorhanden. Das letztere kleine praeanale Paar enthält noch eine Papille zwischen ihnen. Das grosse Spiculum, etwa 0,224 mm, erweitert sich am distalen Ende, sich dann weiter verengernd zu einer nicht scharfen Spitze; der Kleine, von etwa 0,047 mm. Länge, zeigt die gekrümmte Form eines Röhrchens. Der weibliche Schwanz endet weniger deutlich verengert und ist mit einem Terminal-Knöpfchen versehen, welches nicht immer glatt ist, aber einmal leicht eingeschnitten oder andersmal mit etlichen weniger auffallend kürzeren, dicken Stacheln versehen sein kann. Zwei lateral-Fortsätze nahe dem Schwanzende (höchstens 0,047 mm davon entfernt, also viel näher als bei den beiden Boviden Setarien S. labiato-papillosa und S. digitata) zeigen merkliche Schwankungen an ihrer Form (länglich, konisch oder leicht eingeschnitten). Der Anus ist etwa 0,47— 0,552 mm vom Schwanzende entfernt. Die Wärzchen auf der Körperoberfläche sind bei dieser Art weniger deutlicher ausgeprägt. ANERKENNUNG Bei dieser Gelegenheit möchte ich gerne meinen aufrichtigen Dank für die Freundlichkeit und die Mühe von Herrn Dr. G. Bouvier, Direktor des Galli-Valerio Institutes, Lausanne, aus- DIE SETARIEN VOM SCHWEIZERISCHEN REH 257 sprechen. Ohne seine Hilfe und sein Interesse aus der fernen Schweiz wäre diese Arbeit nicht zustande gekommen. Herrn Prof. K. Morisuita, der Chef der parasitologischen Abteilung, Institut für Mikroben-Krankheiten, Universität Osaka, danke ich für seine Grosszügigkeit, mit der er mir die freie Benützung seines Laborato- rıums für die Beendung dieser Arbeit erlaubte. Auch möchte ich hier an die Mühe des finnischen Kollegen Herrn Dr. Armo Sark- KILA, Heinävesi, Finnland, mit Dankbarkeit erinnern. Meinem Wunsch, die Setarien vom Rangıfer tarandus zu sehen, kam er mit seiner Bemühung dafür entgegen, die — leider — trotz allem ohne Erfolg blieb. LITERATUR ABILDGAARD, P. B. 1789. Zoologica Danica, seu animalum Daniae et Norvegiae sasiorum ac minus notorum descriptiones et historiae. 3: 49. Bayııs, H. A. 1936. On the nomenclature and synonymy of the nematode „Setaria labiato-papillosa“. Ann. Trop. Med. u. Parasit. 30: 293. Boum, L. K. und R. SuppErER. 1955. Untersuchungen über Setarien (Nematoda) bei heimischen Wiederkäuern und deren Beziehungen zur ,,Epizootischen Cerebrospinalen Nema- todiasis (Setariosis)*. Z. f. Parasitenk. 17: 165. BOULENGER, C. L. 1921. On some filarid parasites of cattle and other ruminants. Parasit. 12: 341. Buck ey, J. C. 1955. Zitiert in der Arbeit von J. A. McFapzean über „Setarial infection in the Gambia, British West Africa“. Ann. Trop. Med. u. Parasit. 49: 417. Cameron, T. W. M. 1936. Studies on Endoparasitic Fauna of Trinidad Mammals. Namad. J. Res. 14:1. CHABAUD, A. G. et M. T. Choquer. 1953. Nouvel essai de classification des filaires (Superfamille des Filarioidea). Ann. d. Parasit. 28: 172. — et R. Rousseror. 1956. 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