OSEO ER AE à à fe TRES “a Lit AT SCANS ST DEN TEU tre LI AE LUE] éotate CET LTÉE ge ÉTAPE LILPLote diurats ORNE) RTE DES n ' ë 17. 14 ÉTRTEUE 5 e, ts mois à n & L Le Ÿ e ? 27. : Lei bi ei DRE HÉROS RENE T UD que SR Re ne se (=; à SLLr ] ATLPUEL ns « =. « VarteTes LATE dE Ter Rs L, ve HAE JRJE e. ETES LÉRDOTENE à RU DEEE ie K Lolo LJ #2 ed HeLERET SOLLPLTS RUN A QUAI OSLRRS TU SERRE à 3 : [eos ut (étre 44 le (6 DONNE t LATS RE QG RNCS ET NUE h LR LT art : ; HE UN Honnonn LA : : (ner Lo. a 6vLr Tears TE d'ott sie ù LACS ELLE PLAN ALRCATSTSTEUES RL NET ONESR OO E ADPE RSR SCD DEL TR RESTE PRET ET, LUE LMI HP ACL ET OU CUP TAN QUES METE LE Qt L HATSTLTLE SE CES Tarar it ie ÿ k ST pete e FC : té Sy ®i 14 Li MIEL UN Î Harnais LT LtT Ë CES 2 où y; a Feu PL EL ©) bi à @ OU k HALLE À io $ HE AU . 0 Te x RER TE) Ÿ , « L CE farerstare vErLat « y star à HO # LJ | " . 4 » LH et Le Nr Cr MA ALU y OR ES L LCA ke Le 14 PER Tr re, ti ! me7ie [3 TL LU Ep CE CE ” SLR RUE NUS { RCE Esp ! 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BLanc (Lausanne), A. LanG (Zurich), TH. Sruper (Berne), E. YuncG (Genève) et F. ZscnokkeE (Bâle) TOME 19 Avec 17 planches. GENEVE IMPRIMERIE ALBERT KÜNDIG, RUE DU VIEUX-COLLÈGE, 4. 1911 TABÉE DES MATIBRES Pages ANDRÉ, E. Mesnilella Cepedei n.sp. Infusoire parasite des Oligochètes. ARTE ER CR RS ne OT ee RO RE LE SR AS GS A OT PRES ASS COCOON ESS EAN A 0 re ES TE Nr . LR BuGnion, E. Les pièces buccales et le pharynx d’un Staphvylin de Cevlan. Pl..4-et'2 PRES PS NV 'ESE P EE PERS N ri d) BUGNIONTE-A Le Thermes ceylonieus: PI /10"et 45" as 57 888 Carz, J. Drei neue Diplopoden des Genfer Museums. 14 fig . . . 397 Corxerz, V. La conservation de l'orientation chez la Fourmi. 3 fig . 153 Dapay (von), E. Freilebende Süsswasser-Nemathelminthen aus der ST Des PA EN LS EE ER A Re CRE ER RE Een Aller eu LL Decacnaux, Th. Notes faunistiques sur l'Oberland bernois et le Pays DBÉHAUEVAUUOIS APE A et AS ES NE ET re Er 09 Forez, A. Fourmis de Bornéo, Singapore, Ceylan, ete. . . . . 23 Forez, A. Sur le genre Metapone n. g. Nouveau groupe de Formicides et sur quelques autres formes nouvelles. PI. 44 . . ,. . . 445 GRiFrini, A. Note intorno ad aleuni Grillacridi e Stenopelmatidi del Muséum d'Histoire Naturelle de Genève. 1 fig. . -. . : . 461 Henis, F. Beitrag zur Kenntnis der zentralamerikanischen Moosfauna . ON DEN CL RSS PE AR RE RC DEN Um EL D. KoguLer, R. Description de quelques Asteries nouvelles. PI. 1 . . I LEHMANN, W. Untersuchungen über die Fauna des Sigriswvilgrates. FU PÉTROLE NE ER EE 63 MexzeL, R. Exotische Crustaceen im botanischen Garten zu Basel. RE RE TE TRS Se eo M D AD SANTSCHI, F. Nouvelles Fourmis de Madagascar. 3 fig. . . . . 117 SANTSCHI, F. Observations et remarques critiques sur le mécanisme de lomentation Chez les Fourmis: 6 fig. 25 5 0" 152,7 1303 SPiIRO, J. Recherches sur la structure histologique du tube digestif de A ETES 2e 0 I Ÿ PA RE SERRE NE RS RC + STEINMANN, P. Revision der Schweizerischen Tricladen. 3 Fig. . . 175 GôLpt, E. Das die Staatenbildung bei Insekten regulierende Natur- LOU AE Sr RE es 2 SRE ES Er 5 YUNG, E. Anatomie et malformations du grand tentacule de l’Escargot. RG MR LES RE PE eme nv RSS eme ane dt JS Chaque mémoire porte la date de sa publication.-- PAGIUA / \ REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 1. — Janvier 1911. DESCRIPTION DE QUELQUES ASTÉRIES NOUVELLES PAR R. KŒHLER Professeur de Zoologie à l’Université de Lyon. Avec la planche 1. Parmi les Astéries du Musée de Genève, dont mon excellent collègue et ami M. Maurice BEDOT à bien voulu me confier la révision, j'ai rencontré trois espèces nouvelles appartenant res- pectivement aux genres Goniodon, Luidia et Pentaceros. Jen donne ici la description et j'y ajoute celle d’une petite Asterina que je possède dans ma collection et qui est également nouvelle. Pentaceros Bedoti nov. sp. (PL. 1, fig. 1 à 3.) Trois échantillons appartenant à la collection de M. de LORIOL et achetés à G. SCHNEIDER, à Bâle; les trois étiquettes por- taient, comme indication : « Nouvelle Bretagne », D'Otto FINSCH. Les dimensions de ces trois échantillons sont indiquées dans le tableau suivant : Diamètre Hauteur R r du disque. du disque, 105mm 38-39mm 7 2mm 3 Snm 90m 3 Sum 69gnm 21mm mm mm ,9 mm mm > ) 2 ) Rev. SuISsE DE Zoo1. T. 19. 1911. 1 2 R. KŒHLER Dans le grand individu (fig. 1), les bras sont comparative- ment minces et longs, et 1ls sont plus courts et plus épais dans le moyen; dans le premier, la longueur des bras, mesurée à par- tir de la première plaque marginale dorsale incluse, est de plus de 80% elle est comparativement plus grande que dans les deux autres individus. Les bras sont fortement carénés sur la ligne médiane dorsale surtout dans le grand et le plus petit exemplaire. Chez tous, la face ventrale est plus ou moins dé- primée. Je décrirai d'abord le grand échantillon qui me servira de type. Les angles du pentagone apical se continuent chacun en un piquant extrêmement développé, très épais et fort, dont la hau- teur devait certainement dépasser un centimètre, mais aucun d'entre eux n’est complet: la base de chaque piquant se relie aux plaques voisimes par huit trabécules. Ces eimq piquants limi- tent un espace relativement étroit dans lequel il n'existe ni tubercule ni piquant; l’anus, central, est petit mais bien appa- rent. La plaque madréporique, située immédiatement en dehors du pentagone apical, est plutôt petite : elle à une forme penta- gonale, avec le côté proximal plus petit que les autres côtés qui sont subégaux; elle est allongée dans le sens interradial et elle mesure SM de longueur sur 5,4 de largeur, Les premières plaques de la rangée carinale des bras sont simplement convexes et elles sont constamment dépourvues de piquants ou de tubercules:; c’est seulement la quatrième plaque qui se soulève en une grosse proéminence conique formant un fort piquant dont la partie terminale est nue et le sommet émoussé:; ce piquant ressemble aux piquants apicaux, mais il est moins déve- loppé. D’autres piquants analogues peuvent exister sur la ligne carinale des bras, mais ils ne sont jamais très nombreux : lun des bras en présente quatre en tout, un autre trois, et les trois autres deux seulement chacun. Les plaques qui ne portent pas ASTÉRIES NOUVELLES 5 de piquants sont assez fortement convexes, sauf à l'extrémité des bras où elles deviennent très petites. Les plaques latérales forment quatre séries dont les deux premières seules sont bien développées, la première s'étendant presque jusqu’à l'extrémité du bras, et la deuxième jusqu’à la douzième ou la treizième plaque marginale dorsale. La troi- sième rangée atteint à peine la sixième marginale et la quatrième est rudimentaire. Ces plaques, plus larges que longues, sont un peu convexes, mais aucune d'elles n'offre la moindre tendance à former un piquant ou un tubercule. Les aires porifères sont assez déprimées et leurs contours sont bien distincts: elles for- ment aussi quatre rangées sur les faces latérales des bras. Les deux premières seules restent distinctes jusqu'au voisinage de l'extrémité des bras: la troisième, qui ne dépasse pas la sixième marginale dorsale, et la quatrième très courte, se confondent rapidement avec les aires, plus grandes, qui existent entre les régions proximales des plaques marginales ventrales successi- ves, et qui constituent une cinquième série. Les aires porifères des trois premières rangées sont dédoublées sur une certaine partie de leur longueur à la base des bras. Ces aires ne sont pas très grandes: elles sont nombreuses dans chaque série et séparées seulement les unes des autres par d’étroites trabécules. Les aires marginales sont beaucoup plus grandes que les autres et elles s'étendent jusqu'à l’antépénultième plaque marginale dorsale, Les plaques dorsales sont couvertes de granules fins, aplatis, polygonaux et très serrés. On retrouve des granules analogues sur les aires porifères, mais certains d’entre eux deviennent légèrement plus gros et plus proéminents. Sur les plaques cari- nales, les granules deviennent un peu plus grossiers, surtout dans la deuxième moitié des bras. Quelques pédicellaires valvu- laires se montrent sur les plaques latéro-dorsales à la base des bras : en général, on n’en trouve qu'un seul par plaque: ces pédicellaires n'existent pas sur les plaques carinales. 4 R. KŒHLER Les plaques marginales dorsales sont au nombre de dix-neuf; elles présentent une partie principale carrée ou rectangulaire avec un processus interne qui est plus développé sur les pre- mières plaques et qui sépare les aires porifères marginales les unes des autres. Les premières plaques sont plus larges que longues, tandis que les suivantes deviennent plus longues que larges, non compris leur prolongement interne. Les quatre ou cinq dernières sont très petites et la dernière, tout à fait rudi- mentaire, est comprimée entre l’avant-dernière plaque marginale et la plaque apicale. Aucune de ces plaques n’est contiguë à sa congénère, même à l'extrémité des bras. La plaque apicale est conique et elle porte un piquant court, assez large, se termi- nant en pointe émoussée. Les granules qui recouvrent les mar- ginales dorsales sont identiques à ceux des plaques latéro-dor- sales dans leur région interne, mais 1ls deviennent plus grossiers à mesure qu'on se rapproche du bord ventral des plaques. La surface des plaques marginales dorsales est absolument régu- lière et aucune d’elles n'offre de tendance à se soulever en pi- quant. Il n’y à pas de pédicellaires. Les plaques marginales ventrales correspondent exastement aux dorsales ; elles sont entièrement situées sur la face ventrale et sont débordées sur presque toute la longueur des bras par les marginales dorsales; elles sont séparées de ces dernières par un sillon bien apparent. Les deux premières plaques sont un peu plus petites que les suivantes : elles sont plus larges que longues et mesurent 6" sur 5; les suivantes sont plus grandes, à peu près aussi larges que longues. Ces plaques sont uniformément couvertes de granules aplatis, d’abord plus gros vers le bord distal et identiques à ceux de la région ventrale des marginales dorsales, mais devenant plus petits dans leur région interne où ils sont même plus réduits que ceux des plaques latéro-ventrales voisines; les pédicellaires font aussi complè- tement défaut. Dans le fond des arcs et sur la plus grande ASTÉRIES NOUVELLES 5 longueur des bras, les marginales ventrales sont lisses et leur surface est simplement un peu convexe; elles ne se soulèvent en un tubercule que tout à fait vers l’extrémité des bras. Ces tubercules sont toujours peu nombreux et peu développés et 1l n'y en a le plus souvent que deux de chaque côté, parfois trois: en général, le dernier tubercule est plus fort que les autres et il constitue un petit piquant à sommet émoussé; d’ailleurs la plupart de ces piquants sont cassés. Les plaques latéro-ventrales sont grandes et peu nombreuses; elles forment surtout des rangées transversales allant des adam- bulacraires aux marginales. On distingue aussi une première rangée longitudinale qui s'étend jusqu'à l'extrémité des bras, et, en dehors, une deuxième rangée de plaques un peu plus larges que les précédentes, mais qui ne dépassent pas la septième mar- oinale, puis une troisième qui ne dépasse guère la troisième marginale. Ces plaques sont couvertes de gros granules aplatis et polygonaux, notablement plus gros que ceux des plaques mar- ginales ventrales et qui deviennent un peu plus grossiers encore en se rapprochant de la bouche. Les pédicellaires valvulaires sont assez abondants sur les plaques de la première rangée, qui peu- vent en avoir chacune cinq ou six, mais ils sont toujours très courts. Sur les autres plaques, les pédicellaires sont beaucoup plus rares: on en trouve le plus souvent un sur chacune des pla- ques de la seconde rangée, mais les autres plaques en sont, en général, totalement dépourvues. Les plaques adambulacraires sont un peu plus étroites que les plaques latéro-ventrales de la première rangée. Les piquants adambulacraires sont disposés sur deux rangs. Les piquants internes forment un petit peigne de sept piquants aplatis, peu développés, le médian un peu plus grand que les autres. En dehors viennent deux piquants larges et aplatis, avec l'extrémité arrondie et subégaux : ces piquants ne sont pas très développés ; il y en a généralement trois sur les premières plaques. En dehors 6 R. KŒHLER de cette rangée externe, les granules des plaques ventrales voi- sines se soulèvent ordinairement en trois ou quatre petits pi- quants aplatis et peu développés, mais qui ne forment pas une série bien régulière: en tout cas, on ne peut pas les considérer comme constituant une troisième rangée : ils sont d’ailleurs séparés des piquants précédents par un certain intervalle. La région centrale de la face ventrale est en mauvais état sur l’exemplaire que je décris et les dents sont complètement dénudées. En examinant ces dernières sur le deuxième échan- tillon, on constate que les piquants adambulacraires internes se continuent, au nombre d’une dizaine, le long du bord extérieur de chaque dent, en augmentant rapidement leur hauteur et leur épaisseur du premier au cinquième. En dedans de cette rangée, les piquants adambulacraires externes se continuent en une ran- gée, placée en dedans des précédents et qui comprend générale- ment quatre piquants ayant la même longueur que ces derniers, mais plus forts et plus épais. La face ventrale des dents est couverte de granules identiques à ceux des plaques ventrales voisines. L’exemplaire moyen est caractérisé, comme nous lavons vu, par son disque un peu plus grand et ses bras plus épais et plus courts. Les cinq piquants apicaux sont moins forts et plus courts; en revanche, les piquants de la série carinale sont plus nom- breux tout en restant très courts. Ces piquants apparaissent dès la première plaque carimale, et les deux premières en présentent toujours un; même sur l’un des bras, ces piquants se montrent sur les trois premières plaques successives, puis les piquants s’espacent et ils sont séparés par deux ou trois plaques non armées ; la plupart des bras présentent sept de ces piquants, et l'un d’eux n’en à que cinq. Les plaques marginales dorsales sont toujours dépourvues de piquants, et deux des dernières plaques marginales ventrales sont armées chacune d'un court piquant identique à ceux de l’exemplaire précédent; mais Je remarque ASTÉRIES NOUVELLES 7 que les deux ou trois premières plaques marginales ventrales de chaque série ont une tendance à développer davantage les gra- nules de leur bord externe, et l’un d’eux arrive même à se sou- lever en un petit tubercule arrondi. Il arrive également qu'une ou deux plaques latéro-dorsales de chaque côté des bras pré- sentent, vers la base de ceux-ci, un gros granule central qui constitue un petit tubercule. Les aires triangulaires ventrales sont grandes. Les plaques latéro-ventrales sont petites, nota- blement plus nombreuses que dans le premier individu; les séries transversales sont toujours bien apparentes, mais les séries lon- gitudinales deviennent indistinctes au voisinage de la bouche. Les pédicellaires sont moins nombreux sur les plaques de la première série adjacente aux adambulacraires, et 1ls font à peu près complètement défaut sur les autres plaques. Le troisième exemplaire est tout à fait remarquable par le développement des piquants apicaux et de ceux de la ligne cari- nale (fig. 2 et 3). Les cinq piquants apicaux constituent des cônes allongés et épais, terminés par une pointe dépourvue de granules, le tout ayant 12 à 13"n de hauteur. Des piquants analogues et tout aussi développés se montrent sur un grand nombre de plaques carinales, et certains d'entre eux atteignent même la grosseur des piquants apicaux. Le nombre de ces énormes pi- quants varie de six à huit par bras, et l’on est surpris de voir les dimensions que conservent encore certains d’entre eux à moins de deux centimètres de l’extrémité du bras. La photogra- phie que je donne ici de la face dorsale de cet exemplaire (fig. 2) donne bien l’idée de leur développement. Les plaques marginales ventrales n'offrent de piquants qu'à l’extrémité des bras, et l’on en trouve deux ou parfois trois comme dans les deux exemplaires précédents. Il n'y à pas la moindre trace de piquants sur les autres plaques marginales ventrales, pas plus qu'il n’en existe sur les marginales dorsales. Les plaques latérales ventrales sont comparativement plus petites et plus nombreuses que chez le 8 R. KŒHLER premier exemplaire et elles rappellent celles de lexemplaire précédent, mais les aires triangulaires ventrales sont moins grandes. Les pédicellaires sont moins nombreux que sur le pre- mier individu, mais plus nombreux que sur le deuxième. apports et différences. — Malgré les grandes varia- tions que j'observe dans le développement des piquants carimaux, il est incontestable que ces trois Pentaceros appartiennent à la même espèce; celle-ci est surtout caractérisée par l’absence totale de piquants sur les plaques marginales dorsales, et par la présence de quelques petits piquants sur les dernières marginales ventrales. Les pédicellaires sont aussi fort peu développés ; ils manquent sur les plaques marginales et sont relativement peu abondants sur les autres plaques de la face dorsale et de la face ventrale. Ces caractères éloignent notre espèce du P. mammil- latus Audouin qui porte toujours des piquants sur plusieurs plaques latérales dorsales, ainsi que sur un certain nombre de plaques marginales dorsales et ventrales. Les exemplaires chez lesquels les piquants carimaux sont peu développés rappellent à certains égards les P. chinensis Bell et decipiens Bell, mais ils ne peuvent être confondus avec ces deux espèces. Chez le P. chinensis, la plupart des plaques marginales ventrales portent des piquants, et ceux-ci se montrent également sur une ou deux des premières plaques marginales dorsales. Le P. decipiens a les bras bien plus longs et bien plus minces, et le disque est plus petit que chez le P. Bedoti, les piquants des plaques marginales ventrales sont plus nombreux dans la deuxième moitié des bras, les plaques marginales ventrales et dorsales sont plus nombreuses, les aires porifères sont moins développées et ne forment que trois séries, les piquants adambulacraires internes sont au nombre de neuf au lieu de sept, etc. Je dédie cette espèce à M. Maurice BEDOT, Directeur du Musée d'Histoire naturelle de Genève. ASTÉRIES NOUVELLES 9 Goniodon angustus nov. sp. (PAS GE rar.) Deux échantillons. L'un des individus faisait partie de la collection de M. de LORIOL ; il portait la mention : Pentagonaster miliaris Gray, re- cueilli par M. DREW à Wangawai, Nouvelle-Zélande. Il est entier, mais son état de conservation laisse à désirer, R— 57m, 28m Le deuxième individu se trouvait dans la collection du Musée de (renève. Il est un peu plus petit que le précédent : 1 — 53m, r — 29 à 30m: l’un des bras est cassé vers le milieu de la lon- gueur, mais, pour le reste, l’exemplaire est en parfait état de conservation et c'est lui qui me servira de type. Il était éti- queté : Te Onepoto, Nouvelle-Zélande. (Je n'ai pas trouvé, sur les cartes de la Nouvelle-Zélande, de localité portant le nom de Te Onepoto. Wangawai figure sur les cartes anglaises : c’est une localité de l'ile du Nord, située sur la côte orientale en dehors de la baie Hawke, vers 178° Jong. FE etats). Le corps est aplati; la face dorsale est très légèrement con- vexe dans les parties radiales et un peu déprimée le long des interradius. La face ventrale est plane et un peu excavée dans sa région centrale. Le disque est assez distinct des bras; son diamètre, mesuré entre les fonds de deux arcs non consécutifs, est de 49m, Les bras sont d'abord élargis à leur base qui se continue avec le disque et ils se rétrécissent rapidement jus- que vers la moitié de leur longueur ou un peu plus loin; à partir de cet endroit, leur largeur ne diminue que fort peu jusqu’au niveau de la septième plaque marginale, mais au delà de cette plaque, ils s’amincissent très rapidement pour se terminer en 10 R. KŒHLER pointe obtuse. On ne constate, en aucun point de la longueur des bras, d’élargissement comparable à celui qu’on connaît chez le (7. dilatatus : ainsi que nous le verrons plus loin, les plaques marginales dorsales offrent bien, dans la deuxième moitié des bras, un élargissement très marqué qui se manifeste surtout depuis la sixième jusqu'à la neuvième plaque, mais cet élargis- sement intéresse uniquement leur région interne et ne provoque aucun changement dans l'alignement extérieur des plaques mar- ginales. Les plaques qui recouvrent la face dorsale du disque et des bras sont de dimensions moyennes, arrondies ou polygonales, planes, et elles sont couvertes d’une granulation uniforme (fig. 4). On reconnaît une plaque centro-dorsale arrondie, entourée de cinq radiales également arrondies et qui lui sont contiguës. Ces plaques mesurent environ 3"",5 de diamètre. Chaque radiale est le point de départ d’une rangée carinale qui s'étend jusqu'à l'extrémité du bras et qui comprend en tout dix-huit à dix-neuf plaques. Celles-ci restent irrégulièrement arrondies ou un peu plus larges que longues: les deux ou trois plaques qui précèdent la dernière sont presque rectangulaires et sensiblement plus larges que longues: la dernière est très petite et triangulaire. En dehors de cette rangée carinale viennent des plaques latéro- dorsales qui forment des rangées longitudinales bien distinctes et des files transversales obliques moins apparentes; les dimen- sions des plaques deviennent notablement plus petites à mesure qu'on se rapproche de l'extrémité du bras et des marginales dorsales, et elles sont toujours plus petites que les marginales correspondantes. On reconnait d’abord trois rangées latérales : la première atteint la huitième plaque marginale dorsale; la deuxième atteint la sixième, et la troisième la quatrième mar- ginale; les autres plaques qui occupent le reste des aires inter- radiales sont très petites et ne forment pas de rangées. Toutes ces plaques devaient être contiguës chez l’animal vivant et ne ASTÉRIES NOUVELLES 11 laisser à leurs angles que les orifices par lesquels passent les papules. Elles sont couvertes de granules arrondis, assez gros et saillants, qui sont très rapprochés, sans cependant se tou- cher; chaque granule s’insère sur la plaque à l’aide d’un court pédoncule. À la périphérie des plaques. les granules sont un peu moins rapprochés sans toutefois former de rangée de bordure distincte. La plaque madréporique est énorme : elle est irrégulièrement elliptique, légèrement allongée suivant l’interradius et elle mesure 10% sur 9: ses sillons sont très fins, quoique bien apparents, et disposés radiairement (fig. 4 et 6). Elle offre à sa surface deux lignes un peu irrégulières et sinueuses, peu marquées, qui la divisent en quatre portions inégales. On re- connaît, en outre, un certain nombre de petits orifices arrondis, qui se montrent surtout au voisinage des bords; Je compte en tout vingt de ces orifices, qui, tantôt ont la forme d’un entonnoir, et tantôt, mais plus rarement, présentent un rebord légèrement saillant. Le bord de la plaque madréporique est bien distinct des plaques qui lentourent; en deux points seulement je remarque un granule sur le bord même de la plaque. Le bord interne de la plaque madréporique se trouve à 7" du centre de la plaque centro-dorsale et son bord externe est à 6"® du bord interne des plaques marginales dorsales. Les plaques marginales dorsales sont au nombre de onze de chaque côté des bras; en outre, il existe au fond de chaque arc une plaque impaire. La largeur de ces plaques augmente pro- gressivement de la première à la septième; lorsqu'on regarde l'Astérie par en haut, la partie apparente de la première plaque mesure environ 2,5 de largeur et cette plaque est à peu près aussi longue que large. La largeur reste à peu près la même sur la deuxième et sur la troisième plaque, puis elle augmente assez rapidement à partir de la quatrième, de telle sorte que la septième mesure 3" de longueur sur 3,5 de largeur; la huitième est à peu 1? R. KŒHLER près aussi large que la septième, la neuvième est un peu plus étroite et plus courte, la dixième est assez petite et elle n’est con- tiguë à sa congénère que par son angle externe. À la suite de cette plaque, on en voit encore une onzième qui est très petite : elle ne touche pas sa congénère et complète l’extrémité du bras avec la plaque apicale qui est elle-même très petite et triangu- laire. Cet élargissement des plaques marginales se fait unique- ment aux dépens de leur région interne et elles empiètent sur l’aire paxillaire qui se trouve très réduite lorsque les plaques marginales deviennent très larges: aussi, à partir de la septième marginale dorsale, cette aire est-elle entièrement occupée par la rangée de plaques carinales exclusivement. Les plaques marginales dorsales sont couvertes de granules analogues à ceux des autres plaques de la face dorsale, mais ils sont un peu plus fins, très serrés et presque exactement contigus; cependant la limite n’est pas toujours très nette entre les pla- ques marginales et les plaques latéro-dorsales voisines. Il existe une rangée de bordure régulière le long des côtés adjacents des plaques, sans que les granules de cette rangée se distinguent des autres par leur taille. Les sillons qui séparent les plaques successives sont très fins. Il y a quelques légères irrégularités dans la série des plaques marginales dorsales, certaines d’entre elles se trouvant divisées par un sillon vertical ou oblique, d’au- tres prenant une forme triangulaire, etc. Les aires triangulaires ventrales (fig. 5) sont couvertes de plaques petites, quadrangulaires, formant des séries parallèles aux adambulacraires, et d’autres transversales s'étendant jus- qu'aux marginales ventrales, mais les limites de ces plaques sont à peine apparentes; elles sont couvertes de granules un peu plus forts que ceux de la face dorsale et moins rapprochés. Les plaques marginales ventrales correspondent aux dorsales. Elles sont recouvertes de granules identiques à ceux de ces der- nières et sensiblement plus fins que ceux des plaques ventrales ASTÉRIES NOUVELLES 13 voisines, dont elles sont en général bien séparées; 1l existe aussi une rangée de bordure le long des bords adjacents, mais cette rangée n'est pas plus distincte que sur les dorsales, et les sillons de séparation sont aussi très fins. On observe également une rangée de bordure analogue sur les bords en contact des plaques marginales dorsales et des plaques ventrales, et, ici encore, la séparation n’est pas très marquée. De même que les dorsales, les marginales ventrales augmentent de largeur de la première à la septième, mais la différence est moins marquée que pour les plaques dorsales ; la première plaque mesure 3"M5 de largeur et la septième 5m. Les plaques adambulacraires portent trois rangées de pi- quants très serrés et dont la longueur diminue des piquants internes aux piquants externes; ces derniers ne sont pas beau- coup plus grands que les granules des plaques voisines. Tous ces piquants sont assez courts, aplatis, et leur extrémité est obtuse ; les piquants internes atteignent à peine 2" de hauteur. Les rangées qu'ils constituent ne sont pas très distinctes. La bande que forment ces piquants de part et d'autre des sillons ambula- craires est beaucoup moins large que chez le G&. dilatatus. Les dents offrent chacune une paire de gros piquants qui sont couchés sur leur face ventrale et se dirigent en dehors (fig. 7). Ces piquants sont assez épais, opaques sur la moitié de leur lon- gueur, et ils se terminent par une extrémité hyaline pointue. Le reste de la surface des dents est couvert de piquants courts, iden- tiques aux piquants adambulacraires de la rangée moyenne, et qui, sur l’exemplaire que je décris, sont entrecroisés dans tous les sens, de telle sorte qu’il est difficile de reconnaitre leur disposition. Le deuxième échantillon est, comme je l'ai dit plus haut, dans un état de conservation qui laisse quelque peu à désirer; la des- siccation s’est opérée dans de mauvaises conditions et l’ensemble n’est pas très solide; certaines plaques ont subi des déplace- 14 R. KŒHLER ments et des dislocations, les granules manquent sur certaines FÉDIANSCLCE DRE 7 A a EURE La forme générale est identique à celle du premier individu, mais les bras sont un peu plus allongés et ils s’amincissent plus régulièrement: ils sont en outre un peu mieux distincts du disque à leur base. Ces bras ne sont nullement dilatés à l'extrémité et ils s’amincissent progressivement sur les deux tiers de leur lon- gueur, puis plus lentement dans la région correspondant aux septièmes, huitièmes et neuvièmes plaques marginales, et ensuite plus rapidement pour se terminer en pointe émoussée; dans leur ensemble, les bras sont un peu plus étroits que sur le premier échantillon. Les plaques marginales dorsales sont au nombre de treize: la dernière est tout à fait rudimentaire et située sur les côtés des bras, ainsi que la marginale ventrale correspondante, de telle sorte que l’on n’aperçoit que douze plaques de chaque côté quand on regarde l'animal par la face dorsale. Les pre- mières plaques sont très minces : elles mesurent à peine 1,5 sur 3mn de longueur; la largeur s'accroît progressivement jusqu'à la neuvième qui mesure 5,5 à 6", puis elle décroît très rapide- ment jusqu’à la douzième plaque. L'augmentation dans la lar- geur des plaques marginales dorsales se fait plus rapidement que sur le premier individu; elle est d’ailleurs plus apparente, parce que les plaques sont complètement dépouillées de leurs granules, et leurs limites apparaissent très nettement. La plaque impaire est plus large que les voisines et elle proémine en dedans de l’espace interradial. La plaque madréporique est arrondie et elle mesure 10% sur 10,5; elle offre deux sillons irrégulièrement sinueux, dirigés dans le sens interradial, et l’on remarque sur ses bords plusieurs groupes de granules qui empiètent quelque peu sur la surface de la plaque. Les orifices sont beaucoup moins nombreux que sur le premier individu : je suppose qu’un certain nombre d’entre eux sont cachés par les granules. ASTÉRIES NOUVELLES 15 L'arrangement régulier des plaques de la face dorsale du disque et des bras est moins apparent que sur le premier exem- plaire ; on distingue cependant bien la rangée carimale, qui est peut-être même plus marquée ici parce que les autres plaques sont comparativement un peu plus petites. Les plaques des aires interradiales ventrales sont à: peu près complètement dépouillées de leurs granules et l’on reconnait facilement leur arrangement: les rangées longitudinales sont plus distinctes que les rangées transversales. Les plaques sont petites et elles s’imbriquent légèrement, le bord oral ou proximai d'une plaque recouvrant la partie aborale où distale de la plaque précédente. Les premières plaques marginales ventrales sont carrées et mesurent 3,5 à 4m de côté, la plaque impaire n'est pas plus grande que les voisines ; la neuvième plaque à 5,5 de largeur. Rapports et différences. — Le G. angustus diffère du Gr. dilatatus surtout par la forme des bras qui est si caractéris- tique dans cette dernière espèce; on s’en rendra compte en com- parant les photographies que je reproduis ici aux dessins qui ont été publiés par de LORIOL en 1901 dans les Mémoires de la Société des Sciences physiques et naturelles de Genève (Notes pour servir à l'étude des Échinodermes, fascicule IX, p. 43). La forme est tout à fait différente et je m'en rends compte d'autant plus facilement que j'ai sous les veux, pour établir la compa- raison, l'échantillon que de LORIOL a décrit et qui appartient au Musée de (Genève. Les bras du G. dilatatus sont bien distincts du disque et assez étroits à la base: ils conservent à peu près la même largeur sur la plus grande partie de leur longueur, pour s’élargir légèrement un peu avant l'extrémité qui est net- tement arrondie. Dans l’échantillon de G. dilatatus décrit par de LORIOL, et chez lequel À — 61%, la huitième plaque margi- nale dorsale atteint plus de 7" de largeur. Dans l'espèce nou- 16 R. KŒHLER velle, au contraire, les bras, larges à la base, s’amincissent progressivement et l’extrémité est beaucoup plus pointue. Un deuxième caractère distinctif est offert par la plaque madrépo- rique, qui est notablement plus petite chez le G. dilatatus où elle ne dépasse pas 6,5 de diamètre en moyenne. D’autre part, les plaques latéro-ventrales sont moins nombreuses et plus orandes chez le G. dilatatus et les aires interradiales sont plus petites, ce qui tient à ce que les bras sont plus étroits à la base ; enfin, les piquants adambulacraires sont plus nombreux et ils forment une bande plus large que chez le G. angustus. Ces différences sont très constantes sur les deux échantillons que possède le Musée de (renève, et on ne peut pas invoquer, pour les expliquer, le mode de conservation : elles tiennent bien à la différence des espèces. On a généralement introduit, dans la diagnose du genre Gonio- don, la dilatation des bras vers leur extrémité ; or, la nouvelle espèce que je viens de décrire ne présente pas ce caractère ; cette diagnose doit done être modifiée à ce point de vue. À mon avis, le genre Goniodon se distingue par les trois caractères principaux suivants : | 1° Présence d'un grand piquant, dont l'extrémité est hyaline, couché sur la face ventrale de chaque dent. 20 Existence d'une plaque marginale impaire dans chaque arc interbrachial. 3° Augmentation progressive de la largeur des plaques mar- ginales sur la plus grande partie de la longueur des bras jusqu’à une certaine distance de l’extrémité, après quoi ces plaques di- minuent très rapidement de taille. Les bras eux-mêmes peuvent être ox non élargis dans la région où se trouvent les plus grandes plaques marginales. Ces dernières ne se trouvent donc pas à l'extrémité des bras, comme cela arrive dans le genre Pentago- naster, au sens restreint que lui attribue VERRILL (P. pulchellus Gray, abnormalis Gray, Dübeni Gray, Bourgeti (Perrier), etc.) ASTÉRIES NOUVELLES 17 Luidia marginata nov. sp. (PI. 1. fig. 8, 9 et 10.) Je considère comme devant former une espèce nouvelle, une Luidia appartenant à la collection de M. de LORIOL et qui se trouvait avec un exemplaire de ZL. brevispina, mais elle est bien différente de cette dernière. Il n’y avait pas de mention de localité. L'échantillon est. de dimensions moyennes : ? — 70m, y — 12mu, Les bras sont au nombre de cinq. La face dorsale du disque est peu convexe (fig. 8); les bras, qui mesurent 11" de largeur à leur base, s’amincissent très gra- duellement jusqu’à l'extrémité, qui est pointue ; leur face dorsale est assez convexe, ainsi que la face ventrale, et les bords sont amincis : la coupe transversale représente ainsi une lentille biconvexe, A l'extrémité du bras, on reconnait une petite plaque apicale rectangulaire, élargie transversalement, avec les angles arrondis et le côté proximal légèrement excavé. Les paxilles sont très serrées et petites dans la région cen- trale du disque, et la plaque madréporique est indistincte. Sur les bras, on distingue une bande médiane de petites paxilles très serrées et placées sans ordre, mais dont les contours restent toujours distincts malgré leur petitesse (fig. 8 et 9). De chaque côté de cette bande se trouvent des paxilles plus grandes, dispo- sées en séries longitudinales très régulières. On peut distinguer, de chaque côté, une rangée marginale et au moins quatre rangées latérales de paxilles. La forme de ces paxilles est carrée : les mar- ginales et celles des deux rangées latérales les plus externes se correspondent transversalement; les autres sont plus petites. Chaque paxille comprend un nombre variable de granules cen- traux, arrondis et proéminents, au nombre d’une douzaine sur les Rev. Suisse DE 2001. T. 19. 1911. 2 18 R. KŒHLER paxilles marginales et de cinq à dix sur les autres; il existe un cercle périphérique de petites soies fines et allongées, très serrées: ces soies sont extrêmement courtes sur les paxilles marginales, qui sont très rapprochées les unes des autres, et elles deviennent plus longues sur les rangées latérales. Aucun granule ne se sou- lève en piquant ou en aiguillon. Les plaques marginales ventrales (fig. 10), très larges et courtes, offrent une rangée transversale principale de petits pi- quants aplatis et pointus, courts, ayant tous à peu près la même longueur et occupant le milieu de là plaque; leur nombre varie de six à huit. Sur les bords adjacents des plaques se montre une ran- gée de petits piquants externes, extrêmement courts, pointus et très serrés; entre cette rangée de bordure et la rangée médiane, on rencontre encore quelques piquants plus petits que ceux de cette dernière, peu nombreux et irrégulièrement placés. Le pre- mier piquant le plus interne est en général un peu plus fort que les suivants, mais cette différence est peu sensible; le plus externe, au contraire, est au moins deux fois plus long que les autres. Enfin, en dehors de celui-ci, apparaît un premier piquant marginal assez fort, aplati, lancéolé et court, sa longueur attei- ognant à peine 2" à la base des bras. Au-dessus de ce pi- quant ventral se trouvent deux piquants beaucoup plus petits, aplatis et pointus, ordinairement très inégaux, le piquant proxi- mal étant deux fois plus petit que l’autre; ce dernier piquant manque parfois surtout à la base des bras. Les plaques adambulacraires portent chacune trois piquants : les deux externes sont grands et forts, cylindriques, avec l’extré- mité obtuse; ils sont en général subégaux, mais l’externe est parfois un peu plus petit que le précédent ; en dedans se trouve un piquant plus court, aplati, assez fort et recourbé. I n’y a pas la moindre trace de pédicellaires, n1 en dehors des piquants adambulacraires, ni sur les plaques marginales ventrales. ASTÉRIES NOUVELLES 19 Les dents portent à leur extrémité une touffe d’une demi- douzaine de piquants cylindriques et très allongés: elles offrent, sur leur bord libre, une série de quelques piquants plus longs et plus forts que les piquants adambulacraires externes, et, le long de la suture. il existe une série de quatre à cinq piquants plus courts que les précédents. apports et différences. — La Z. marginata se distingue de toutes les Luidia à cinq bras dont les paxilles dorsales sont dépourvues de piquants. La ZL. brevispina Lütken a les plaques marginales ventrales couvertes de très petits piquants égaux, aplatis et squamiformes; les piquants marginaux sont rudimen- taires. Ces mêmes caractères s’observent chez la L. foliata Grube, qui doit vraisemblablement être réunie à la L. brevispina. La L. clathr ata (Say) des côtes orientales de l'Amérique a les piquants marginaux plus grands, les piquants des plaques marginales ven- trales plus nombreux et une autre disposition des piquants adam- bulacraires. La ZL. columbiæ Gray, qui est synonyme de L. tessel- lata Lütken. a les piquants marginaux longs et aigus et les plaques marginales ventrales sont couvertes de nombreux piquants. Chez la L. ferruginea Ludwig, trouvée au large de Panama par 280 mètres de profondeur, les paxilles sont formées par un pédon- cule allongé et grêle, avec une couronne de plusieurs piquants. La L, forcipifer Sladen n'offre pas, sur les plaques marginales ventrales, de série médiane de piquants distincte, et 1l existe un pédicellaire entre ces piquants et les plaques adambulacraires ; les paxilles ont une bordure périphérique de soiïes plus courtes et plus épaisses. Il existe également des pédicellaires chez la L. lim- bata Sladen (synonyme de Z. quinaria); les piquants margmaux sont plus forts et les plaques marginales ventrales sont couvertes de piquants plus nombreux. Les deux espèces de Californie dé- crites par W. K. FISCHER, L. asthenosoma et Luduwigi, ne peuvent également étre confondues avec notre espèce : imdépendamment 20 R. KŒHLER d’autres caractères, elles possèdent des pédicellaires qui man- quent à celle-ci. Quant à la ZL. debilis Grube, dont il n’existe qu'une description tout à fait insuffisante, elle ne posséderait qu'un seul piquant marginal; GRUBE indique comme dimensions : À, 1/4, de pouce et r, ‘/, de pouce. Asterina spinigera nov. Sp. (PI. 4,1f6.-1ret-12) Un seal échantillon; l’exemplaire m'a été envoyé de Singa- pour avec d’autres Astéries. “ R == 29200 7 — 1m "les bras au nombre-dercind eos subégaux. Les plaques de la face dorsale du disque et des bras sont dis- posées comme d'habitude dans le genre Asterina, en formant des rangées régulières longitudinales et obliques. Chaque pla- que forme un arc saillant, dont la concavité est occupée par un gros pore et porte une rangée de petits piquants cylindriques, pointus, assez allongés et un peu inégaux. disposés en divergeant légèrement. Mais ce qui caractérise principalement l'espèce, c’est la présence de plaques notablement plus saillantes que les autres et qui portent des piquants plus nombreux, plus longs et un peu plus forts; ce sont surtout les piquants médians qui sont particulièrement épais et allongés, et ces gros piquants sont au nombre de quatre ou cinq sur chaque plaque. Les gros- ses plaques forment, sur chaque bras, deux rangées assez ap- parentes, une de chaque côté de la ligne médiane, et chaque rangée renferme une douzaine de plaques. Ces rangées ne sont pas très régulières et l’on observe aussi, surtout vers la ligne médiane, quelques grosses plaques qui n'appartiennent pas à une rangée distincte. En outre, d’autres plaques analogues se mon- trent çà et là dans les régions interradiales. La partie centrale du ASTÉRIES NOUVELLES 21 disque ne porte que de petites plaques et elle constitue un petit cercle ayant 45 environ de diamètre, qui est entouré de plaques plus fortes, également munies de piquants plus déve- Joppés, mais qui restent moins grandes et moins saillantes que sur les bras. La plaque madréporique est très petite, arrondie, et elle est située immédiatement en dehors de ce cercle. Les pla- ques marginales dorsales ne sont pas saillantes: chacune d'elles est armée d’un peigne de quatre à six piquants dans lesquels les médians sont plus forts que les autres; ces piquants sont un peu plus développés que ceux des plaques voisines. Les plaques latéro-ventrales portent chacune quelques pi- quants cylindriques et pointus formant un peigne constitué par trois à cinq piquants sur les plus grandes plaques, et deux ou trois seulement sur les plus petites; le piquant médian, ou les deux piquants médians sont un peu plus grands que les autres et leur longueur est égale à celle de la plaque. Les plaques adambulacraires présentent d'abord un peigne renfermant ordinairement sept piquants disposés en arc, le médian plus grand que les autres; sur leur face ventrale, on reconnait deux piquants un peu plus forts que ceux des plaques ventrales voisines. Les dents offrent, sur leur bord libre, six à sept piquants cy- lindriques, avec l'extrémité obtuse, et dont la longueur aug- mente depuis le plus externe jusqu’au plus interne; il existe en outre, sur leur face ventrale, une rangée de trois ou quatre piquants plus petits. Rapports et différences. — L’A. spinigera diffère de toutes les espèces d’Asterina dont les plaques dorsales sont gar- nies de petits piquants, par la présence de plaques plus grandes et plus saillantes que les voisines et qui se reconnaissent facile- ment aux touftes de piquants plus forts qu’elles portent; ces plaques affectent une disposition assez régulière et leur présence donne à l’Astérie une physionomie très particulière. Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3. Fig. 4. Fig. . à. Fig. 6. Fig Fig Fig Fig. 10. Pis A4, 2 EXPLICATION DE LA PLANCHE 1. Pentaceros Bedoti. Face dorsale du plus grand échantillon réduite de près de 3/10. Pentaceros Bedoti. Face dorsale du plus petit échantillon réduite de 2/10. Pentaceros Bedoti. Face ventrale du même échantillon réduite Goniodon anqustus. Goniodon anqustus. Goniodon angustus. Goniodon anqustus. Luidia marginata. Luidia marginata. Luidia marginata. Asterina spiniger«. Asterina spinigera. de 2/10. Face dorsale de l'échantillon de Te Onetopo légèrement grossie. Face ventrale du même échantillon légère- ment grossie. Plaque madréporique. Grossissement 3,5. Piquants dentaires. Grossissement 3,5. Face dorsale légèrement grossie. Portion de la face dorsale d’un bras. Grossis- sement 3. Portion de la face ventrale d’un bras. Grossis- sement 2,7. Face dorsale. Grossissement 2. Face ventrale. Grossissement 2. Re Un PORN NE or " rt : D VC ’ . vd île ecit Î iler Kœl R. ASTÉRIE D K ŒHLER.. R. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 2. — Janvier 1911. FOURMIS DE BORNÉO, SINGAPORE, CEYLAN, ETC. récoltées par MM. HAVILAND, GREEN, WiNKLER, WILL, HOSE, RŒPKE et WALDO. PAR A. FOREL Euponera (Pseudoponera) Darwini Forel, v. indica Emery. Sarawak, Bornéo (WILL). Euponera (Brachyponera) luteipes Mayr. Sarawak (HAVILAND). Diacomma rugosum Le Guillon, subsp. vagans Sm. v. bar- mana Em. Sarawak (HAVILAND). Absolument semblable aux types de la variété de Mulmain (Birmanie) et de Smgapore. Myrmicaria dromedarius Smith. 2 Sarawak (HAVILAND). Myrmicaria arachnoides Sm. subsp. melanogaster Emery. $ Oct Sarawak (HAVILAND);nid en carton sous les feuilles ; Hayvep, Bornéo (ZIMMER ; Mus. de Breslau). Monomorium (Martia) atomus Forel v. procax n. var. © L. 1,3 à 1,4 mill. Couleur d’une nuance nettement plus brunâtre (jaune un peu brunâtre) que le type de l'espèce. Pre- Rev. Suisse DE Zo0L1. T. 19. 1911. 3 24 A. FOREL mier nœud du pédicule légèrement plus élevé. Pilosité dressée un peu plus abondante. © L. 2,3 à 2,4 mill. D'un jaune sale, un peu brunâtre. Tête d’un brun jaunâtre. Abdomen brunâtre. Pilosité dressée assez abondante. Thorax plus étroit que la tête. Premier nœud un peu plus élevé que le second. Singapore (HAVILAND). Monomarium destructor Ferd. subsp. Mayri Forel. © Singapore (HAVILAND). Alphænogaster (Ischnomyrmex) longipes Sm. © L. 5 à 5,5 mill. Plus grand que les variétés de l’Indochine et surtout distinct d’elles par son cou prolongé entre l’occiput et le bord articulaire. Les épines sont aussi plus longues. Sarawak (HAVILAND). C’est là évidemment le type de l’es- pèce de Bornéo, comme l’a indiqué EMERY (fourmis de Sumatra 1900). Je propose le nom de var. continentis n. var., pour la va- riété plus petite et moins foncée, à épines plus courtes (faisant passage à la var. conicollis Emery) qui se trouve en Birmanie et dans l’Indochine. Cataulacus granulatus Tiatr. subsp. hispidus Sm. ® Sarawak (HAVILAND). Cremastogaster longipilosa Forel. © Sarawak (HAVILAND). Identique au type de Malacca. Cremastogaster Treubi Em. v. vastatrix n. var. © L.2,7 à 3 mill. Plus grand que le type et entièrement brun- noir avec les membres et le pédicule d’un brun rougeûtre et les articulations roussâtres. Tête très carrée, à côtés subparal- FOURMIS DE BORNÉO 25 lèles, presque droits, surtout chez les grandes ©. Du reste iden- tique. © L.7 mill. D'un brun plus clair; ailes assez hyalines; épi- notum subtuberculé. Tête carrée. Java (RŒPKE). Fait tort aux plantations de café en y culti- vant des Pucerons. Mon Cremastogaster Buddhæ subsp. sic est synonyme du Treubi typique, mais non pas le Buddhæ proprement dit qui est fort distinct de lui. Cremastogaster Modiglianii Em. v. Sarawakana n. var. © L. 3,3 à 42 mill. Second nœud distinctement échancré au sommet, derrière. Epines très longues, plutôt plus longues que leur intervalle. Echancrure thoracique très profonde, plus profonde que chez le type de Sumatra. Face basale de l’épino- -tum plus large que longue, fort élargie derrière, fortement ridée en long. D'un roux brunâtre; moitié postérieure de l’abdomen brune. Plus grand que le type de l’espèce. Sarawak (HAVILAND). Le C. Modiglianii ne diffère guère du coriaria Mayr que par sa sculpture plus forte qui le rend mat; en particulier sa var. annamila Em. a le 2% nœud sans sillon, ni échancrure, comme coriaria. Il est aussi parent du Le Guilloui Em. Cremastogaster Egidyi Forel subsp. Spinozai n. subsp. © L. 2,8 à 3,5 mill. D’un jaune sale, avec la tête et l’abdo- men d’un brun un peu jaunâtre. Dos du thorax mat, finement réticulé-ponctué, avec 8 à 10 grosses rides longitudinales sur le pronotum et sur la face basale de l’épinotum. Echancrure un peu moins profonde que chez le type; 1% nœud un peu plus étroit. Le pronotum est plus convexe et bien moins nettement bordé que chez le type de l'Ægidyi, dont le dos du thorax est 26 A. FOREL luisant, lisse, bordé, et celui du pronotum assez déprimé. Epines un peu plus faibles et plus courtes. Du reste identique à l’Egidyi. Peut être une espèce dis- tincte. © L. 5,8 à 6,3 mill. Tête en trapèze, plus large que le tho- rax. Epinotum inerme, à peine subtuberculé, à face basale courte, grossièrement ridée en long et à face déclive verticale, haute, lisse. Reste du thorax assez lisse. Brun. Ailes hyalines à nervures pâles. Membres et mandibules jaune sale. Sarawak (HAVILAND). Voisin d'ochracea Mayr, mais ce der- nier est plus grand et à la tête striée. Cremastogaster Egidyi Forel subsp. Spinozai v. Hayvepana n. var. © Diffère du type de la subsp. par sa tête un peu plus rétré- cie devant, et par son thorax en bonne partie lisse et luisant sur le dos, avec le pronotum plus bordé. Le premier nœud est. aussi un peu plus large devant. © L. 5,5 mill. Plus lisse que le Spinozai typique. Epinotum très distinctement bidenté. La tête surtout est bien moins striée et plus rétrécie devant. Cette variété se rapproche de l’innocens (voir plus bas), mais la sculpture est toute autre et le thorax épineux. Elle ressemble aussi un peu à Yappi Forel, mais celui-ci est absolument inerme. Bornéo : Hayvep (D' WINKLER). Musée de Breslau. Nid en carton villeux, grand comme un écu et collé au-dessous des feuilles. Cette forme diffère du discinodis Emery par son 1% nœud plus long et rétréci derrière, par sa taille moindre et par son promésonotum plus convexe. Elle ressemble aussi à Pauli Em., mais la massue des antennes est de 3 articles et le 1% nœud élargi devant. FOURMIS DE BORNÉO 21 Cremastogaster Rogenhoferi Mayr, v. fictrix n. var. L. 2,8 à 4,7 mill. Sculpture plus grossière, tout en étant ré- gulière et non rugueuse comme chez l’artifex. Rougeâtre avec Pabdomen d’un brun-noir. Les deux ocelles postérieurs distincts chez les grandes ouvrières. Sarawak (HAVILAND). Cremastogaster desecta n. Sp. © L. 3,5 à 3,7 millim. Mandibules striées, luisantes. Tête carrée, échancrée derrière, à côtés convexes. Yeux situés au milieu des côtés; sillon frontal tout à fait indistinct. Le scape atteint le bord postérieur. Articles moyens du funicule tous un peu plus longs qu'épais. Promésonotum comme chez le Æogen- hoferi, mais le bord du pronotum est plus tranchant et plus proéminent, et le quart postérieur de celui du mésonotum est vertical, formant un angle net avec Les */, antérieurs. Une très petite éminence sur le mésonotum, au milieu, tout à fait en avant. Echancrure thoracique étroite et assez profonde. Face basale de l’épinotum subbordée ou bordée, convexe longitudinalement, plus large que longue, bien moins rétrécie devant que chez le Rogenhoferi, plus courte que la déclive. Epines longues comme la moitié de leur intervalle ou un peu plus. Premier nœud plus large que long, semblable à celui du ÆRogenhoferi, mais avec une tendance à la forme de celui du Ransonneti Mayr, le bord de sa moitié antérieure étant moins convexe que chez ÆRogen- hoferi et les angles latéraux plus marqués, plus aigus. Second nœud plus nettement partagé en deux disques que chez le Æan- sonneti, mais moins que chez le Rogenhoferi. Epistome, joues et fossettes antennaires jusqu’à la moitié des yeux finement striés en long. Face basale de l’épinotum faible- ment ridée en long, luisante; quelques vestiges de rugosités sur les côtés du dos du promésonotum. Le reste lisse, Quelques poils jaunâtres très fins et très épars sur le corps. Les tibias et 28 A. FOREL les scapes n’ont guère que quelques poils adjacents et deux ou trois poils très courts, à peu près dressés. D'un rouge un peu jaunâtre ; membres un peu plus jaunâtres: abdomen noirâtre. © L. 6,5 à 7 mill. Tête plus large que longue, largement échancrée derrière, finement striée jusque vers l’occiput, plus large que le thorax. Celui-ci ridé, sauf le mésonotum qui est lisse. L’épinotum n’a que deux tubercules; second nœud sillonné au milieu. Un peu plus poilue que l’ouvrière, surtout les tiblas. Couleur plutôt brun rougeûtre. Aïles longues, légèrement bru- nâtres, avec les nervures et la tache brunes. Articles moyens du funicule plutôt plus épais que longs. Namunakuli, Ceylan, à 2000 mètres de hauteur. Dans du bois pourri (M. GREEN). Ressemble au Ransonneti dont il diffère par son thorax moins étranglé, son mésonotum plus anguleux, presque subdenté, ses épines bien plus courtes, sa sculpture et la forme du 1% nœud. Diffère du discinodis Emery par la forme du 1% nœud et la sculpture du thorax ; chez le discinodis, les articles médians du funicule sont plutôt plus épais que longs. Il en est de même du subcircularis Mayr, dont le 1° nœud est du reste tout autre et le thorax mat, fortement sculpté. Cremastogaster fraxatrix n. sp. © L. 2,4 à 58,2 mill. Mandibules striées. Tête un peu plus large que longue, un peu plus rétrécie devant que derrière, avec les côtés très convexes, à peine concave derrière (un peu plus chez les grandes ©). Epistome légèrement échancré au milieu de son bord antérieur, avec une impression longitudinale médiane parfois peu distincte, mais allant jusqu’à l’aire frontale. Le scape atteint le sixième postérieur de la tête. Massue de 3 articles. Articles 3 à 6 du funicule plutôt plus épais que longs, les autres plus longs qu’épais. Dos du pronotum et du mésono- FOURMIS DE BORNÉO 29 tum nettement bordé latéralement, le bord de ce dernier consti- tuant les deux carènes subparallèles. Suture promésonotale visible. Mais le promésonotum est convexe longitudinalement et même un peu transversalement, ce qui le distingue de coria- ria, Subcircularis, Egidyi, desecta, etc. A leur tiers postérieur, les carènes ou bords du mésonotum forment un angle, Aucune éminence ni carène médiane, Echancrure profonde. Entre le mésonotum et l’épinotum, le thorax est fortement rétréci, comme chez le Modiglianii et en même temps enfoncé, la face basale de l’épinotum formant sur le profil un angle avec le dos du mé- sonotum, Ce qui le distingue du suwbnuda Mayr. Face basale aussi longue que la déclive. Epines longues, minces, pointues, aussi longues que leur intervalle, mais moins longues que chez le Modighani. Premier nœud un peu plus long que large, ses angles latéraux assez francs, situés au milieu; bords posté- rieurs latéraux assez droits; bords antérieurs latéraux con- vexes, mais ne formant pas un seul arc (distincts du bord antérieur). Second nœud légèrement échancré derrière, sans sillon. Epinotum, côtés de la tête jusqu'aux yeux et face basale de l’épinotum ridés en long. Côtés du mésonotum et de l’épinotum assez mats, finement ridés-réticulés. Quelques rides effacées sur le promésonotum:; nœuds et abdomen faiblement chagri- nés; le reste lisse. Quelques poils dressés, jaunâtres, épars sur le corps et courts. Sur les tibias et les scapes, ils sont fort courts et un peu obliques, plus abondants. Pubescence très éparse. toussâtre. Les côtés de l’abdomen, ses ?/, postérieurs, les pattes et les antennes bruns. SarawWak (HAVILAND). Voisin de subnuda, d’Egidyi et de Modiglianii mais assez distinet de ce dernier par sa tête lisse et sa stature ramassée, de subnuda et d’Egidyi par son thorax enfoncé au milieu et rétréci. 30 A. FOREL Cremastogaster innocens n. sp. © L. 2,7 à 3 mill. Mandibules striées, quadridentées, lisses et ponctuées près du bord terminal. Epistome très convexe. Tête aussi longue que large, distinctement rétrécie devant et élargie derrière, où elle est faiblement concave. Côtés médiocrement convexes. Yeux convexes, assez grands, situés au milieu des côtés. Le scape atteint le bord occipital. Articles 3 à 6 du funi- cule plutôt plus épais que longs. Pronotum latéralement bordé, subdéprimé. Mésonotum bicaréné, concave entre les deux carè- nes. Sutures distinctes. Echancrure thoracique étroite, médio- crement profonde. Face basale de l’épinotum en trapèze, rétrécie devant, un peu plus large que longue, subbordée, convexe d'avant en arrière, aussi longue que la face déelive et armée derrière seulement de deux petites dents triangulaires, pointues, aussi longues que la largeur de leur base. Premier nœud plat en dessus, un peu plus large que long, hexagonal, les faces articu- laires formant chacune un côté de l'hexagone. L’angle latéral est obtus. Second nœud sillonné en long au milieu ; le sillon n’est guère profond. Densément réticulé, ponctué et mat; abdomen, membres, dessus des nœuds et bas de la face déclive de l'épimotum luisants et plus ou moins faiblement chagrinés. Sur la tête les réticula- tions se disposent en partie en rides longitudinales serrées. Quelques rides longitudinales plus grossières sur le pronotum et la face basale de l’épinotum. Parfois le front est en partie lisse. Pilosité et pubescence très éparses partout. Pilosité dres- sée nulle sur les tibias et les scapes. D'un brun roussâtre, cuisses et tibias bruns. Abdomen noir. © L. 6 mill. Tête très rétrécie devant et élargie derrière, mate, densément striée en long et réticulée-ponctuée. Thorax court, élevé, un peu plus étroit que la tête. Epinotum inerme, à peine très vaguement bituberculé. Mésonotum et scutellum assez lisses ; le reste, et les côtés du thorax mats, densément réticulés- FOURMIS DE BORNEÉO 31 ponctués et en partie ridés. Le 1° nœud n’est que très obtusé- ment hexagonal, presque arrondi, le 2% faiblement sillonné. Abdomen lisse. Ailes subhyalines, à nervures d’un jaune à peine brunâtre. D’un brun à peine roussâtre ; du reste comme l’ou- vrière. Hayvep, Bornéo (WINKLER) ; Musée de Breslau. Nid en carton, gros comme une noix où une pomme et collé aux rameaux des branches. | Voisin d’Ægidyi-Spinozai et Spécialement de sa var. Hayve- pana (voir plus haut), mais bien distinct par ses courtes dents et sa sculpture. Cremastogaster myops n. sp. © L. 2 à 2,4 mill. Mandibules quadridentées, à bord termi- nal oblique et à bord externe à peine convexe, finement striées vers la base, lisses et ponctuées vers l'extrémité. Tête rectan- gulaire-arrondie, plus longue que large, à côtés médiocrement convexes. Le bord postérieur est légèrement convexe, avec une faible échanerure au milieu. Yeux très petits, composés de 5 à 10 facettes, situés en arrière du milieu. Le scape dépasse le bord occipital de son épaisseur. Articles 3 à 8 du funicule plus épais que longs. Massue de 2 articles ; le dernier deux fois plus long que l’avant-dernier. Promésonotum très convexe en tout sens, sans aucun bord; suture indistincte. Mésonotum bicaréné, du reste convexe et tombant sur la face basale abaissée de l’épi- notum sans former d'échancrure proprement dite. Face basale élargie derrière, plus large que longue, avec deux épines fort grêles, longues comme la moitié de leur intervalle. Face déclive plutôt plus courte que la face basale, Premier nœud à peu près comme chez le C. sordidula Nyl, à côtés parallèles, un peu plus long que large, rétréci seulement vers son extrémité antérieure. Second nœud entier, arrondi, sans trace de sillon, un peu plus large que long. Pattes assez grêèles. 32 A. FOREL Epistome, joues et fossettes antennaires superficiellement ridés en long et luisants. Epinotum assez mat, réticulé, avec quelques rides longitudinales : sa face déclive transversalement ridée. Le reste lisse et luisant. Pilosité dressée jaunâtre, assez fine, fort éparse sur le corps, assez longue sur l’abdomen. Les tibias et les scapes n’ont qu’une pubescence adjacente diluée. Celle-ci presque nulle sur le corps. Entièrement d’un jaune pâle avec la tête à peine un peu roussie. © L. 4,6 mill. Mandibules à 5 dents. Tête carrée. Thorax légèrement plus large que la tête, absolument inerme. L’épino- tum ne constitue qu’une face déclive, subverticale. Second nœud 1 !/, fois plus large que long. Pilosité dressée plus abondante que chez l’ouvrière. Les tibias et les scapes ont des poils obliques. D'un jaune à peine roussâtre ; abdomen d’un jaune un peu brunâtre. Membres d’un jaune pâle. Sarawak (HAVILAND). Espèce bien distincte par ses petits yeux, sa tête plutôt longue chez l’ouvrière et ses étroites mandibules. Sous-genre Decacrema Forel. Aux espèces que j'ai signalées dans mes glanures myrmécolo- giques (Ann. Soc. ent. bele., 1910, tome LIV, p. 18), il faut ajouter angulosa André, biformis André et les formes suivantes. Le Cr. borneensis André est une espèce très mal définie et très variable. Je ne possède pas la forme typique, mais par contre une série de sous-espèces ou variétés que je ne puis me décider à séparer spécifiquement. Dans sa description, M. ANDRÉ à commis une erreur en disant que les épines sont plus de deux fois aussi longues que l'intervalle de leurs bases. Il m’écrit lui- même qu’elles sont assez courtes, larges à la base, acuminées au sommet et légèrement déclives (courbes en bas). FOURMIS DE BORNÉO 83 Cremastogaster (Decacrema) borneensis André v. insulsa n. Var. é © Li. 2,4-2,6 mill. Tête légèrement rétrécie devant. Le scape dépasse à peine le cinquième postérieur de la tête. Les mandibules n’ont que quelques stries très superficielles. Snture promésonotale visible. Kpines à peine longues comme la moitié de leur intervalle. Second nœud faiblement (très superficielle- ment) échancré derrière, Brun plus ou moins foncé; mandibules, joues, antennes et pattes d’un jaune un peu roussâtre ; cuisses et tibias rembrunis. Répond du reste exactement à la description d'ANDRÉ. Q LL. 7 à 7,6 mill. Les yeux occupent les deux cinquiè- mes des côtés de la tête; !/, est devant eux. Tête rétrécie devant, plus large que le thorax. Scapes à longs poils comme chez l’ouvrière. L’épinotum a de côté deux tubercules allongés. Second nœud légèrement déprimé en dessus, sans échancrure. Ailes teintées de brun roussâtre, avec les nervures et la tache brunes. D’un brun jaunâtre plus clair que chez l'ouvrière. Du reste comme celle-ci. g' L. Environ 3 millim. Mandibules bidentées. Tête plus large que longue, à bord postérieur large et presque droit. Scape à peine deux fois plus long qu’épais. Nœuds du pédicule, surtout le 2me, plus larges que longs. Aïles à peine jaunâtres. D'un jaune pâle, avec l’occiput, le vertex et le front bruns. Pilosité et sculp- ture de l’ouvrière, sauf la tête qui est ridée en long. Bornéo (HOSE). Cette forme se rapproche plus que les suivantes du type de l'espèce. C’est pourquoi j'en fais une simple variété, malgré les différences que présentent la couleur, le 2e nœud, les épines, etc. V. Harpyia n. var. © L. 2,5 à 2,6 mill. Diffère de la précédente par sa couleur jaune sale avec la tête et l’abdomen rembrunis. La tête est à peu près aussi large devant que derrière, à peine plus longue que 34 A. FOREL large. Epines réduites à deux dents plus ou moins longues, plus ou moins obtuses ou pointues. Premier nœud à peu près comme chez la subsp. novem ci-dessous. Second nœud très faiblement ou à peine échancré. © L. 7 à 7,5 mill. Couleur de l’ouvrière; ailes subhyalines, à peine teintées de roussâtre. Epinotum à peu près inerme. Du reste comme la var. insulsa. Sarawak (HAVILAND), sur l’arbre dit Macaranga. Cremastogaster (Decacrema) borneensis André subsp. symbia n. subsp. © L. 2,5 à 3,4 mill. Très voisin de la variété précédente, mais plus grand. Tête carrée, à peine rétrécie devant, à peine plus longue que large. Quelques vagues stries très super- ficielles sur l’épistome. La convexité du mésonotum forte, et vaguement divisée au milieu par une courbe plus ou moins brusque en une partie supérieure subhorizontale et une portion postérieure déclive. En guise d’épines, l’épinotum porte deux larges tubercules élevés, obtus, écartés et divergents, en forme d'oreilles. Premier nœud aussi large que long, élargi devant, avec les angles antérieurs très arrondis, concave en dessus ; son bord antérieur faiblement arqué. Second nœud faiblement, mais distinctement échancré derrière. Brun ; pattes, antennes et de- vant de la tête d’un jaune rougeûtre. Pilosité et sculpture de la variété précédente. © L. 7 à 7,6 mill. Les yeux, plus grands et plus convexes que chez le précédent, occupent entre les ?/; et la moitié des côtés de la tête. Epinotum inerme. Ailes d’une nuance plus claire que chez le précédent. Du reste comme la variété précé- dente. cf Comme chez la var. insulsa, mais un peu plus petit. Sarawak (HAVILAND), sur l’arbre dit Macaranga. FOURMIS DE BORNÉO 35 Cremastogaster (Decacrema) borneensis André, subsp. rovem n. subsp. © L. 2,3 à 3,3 mill Très semblable au précédent, mais les antennes sont ordinairement de 9 articles seulement ; néan- moins, chez quelques individus, l’un des articles se partage en deux et alors il y en à 10. En outre, l’épinotum porte, au lieu de tubercules, deux dents courbées et plus ou moins pointues qui se rapprochent de celles du type de l’espèce. Scapes et tête comme chez la var. insulsa de l'espèce typique. Premier nœud aussi large que long, plat en dessus, plus petit que chez le pré- cédent, avec le bord antérieur fortement arqué et constituant ainsi une bonne partie du bord latéral. La partie postérieure de ce dernier converge en arrière, mais elle est plutôt convexe, ce qui arrondit le nœud entier. Second nœud échancré derrière et très faiblement sillonné devant l’échancrure. Du reste comme la var. insulsa. © L. 7,2 à 7,5 mill. Tête rétrécie devant, à peine plus lon- gue que large. Antennes de 9 ou 10 articles. Epinotum inerme. D'un brun foncé avec les pattes, les antennes et le devant de la tête roussâtres. Ailes légèrement rembrunies. Second nœud convexe et entier. Sarawak (HAVILAND), sur l'arbre Macaranga. Cremastogaster (Decacrema) borneensis André subsp. Hosei n. subsp. © L. 3,3 à 3,5 mill Mandibules subopaques, densément striées, plus larges que chez les précédents. Epistome et joues striés en long et subopaques, sauf derrière, Tête carrée, aussi large que longue. Yeux situés au milieu des côtés (et pas plus en arrière comme chez les précédents). Le scape atteint presque le 6% postérieur de la tête. Mésonotum conformé comme chez la subsp. symbia, mais sa portion postérieure est un peu plus courte et plus abrupte. Cette conformation est celle 36 A. FOREL qu'ANDRÉ indique pour son angulosa, mais chez le Hosei et le symbia, le mésonotum n’est pas subbordé. En outre, l’angulosa a le pédicule différent. Echancrure mésoépinotale très profonde. Face basale de l’épinotum parfois ridée en long (chez une partie des ©). Epines courtes, fortement courbées en dedans, subhorizon- tales, très épaisses à leur base, longues comme à peine la moi- tié de leur intervalle, Premier nœud un peu concave en dessus aussi large que long, fortement élargi devant, à côtés droits, convergeant en arrière et à bord antérieur arqué. Second nœud arrondi, aussi long que large, sans trace d’échancrure mi de sil- lon. Les deux nœuds faiblement réticulés, médiocrement luisants. Parfois le devant du 1° nœud transforme son arc en côtés diver- gents, et le nœud devient plus où moins rhombiforme. Scapes presque sans poils dressés ; du reste sculpture et pilo- sité des précédents. Brun foncé; mandibules, antennes, pattes, devant de la tête et souvent la face déclive de l’épinotum et le 1% nœud d’un jaune rougeâtre. Cuisses rembrunies au milieu. © L. 7,4 à 7,6 mill. Tête de !/, plus longue que large (plus courte chez les précédents), à côtés subparallèles (plus convexes derrière les yeux). Epinotum avec deux gros tubercules très proéminents, rappelant un peu les oreilles du symbia 6 . Second nœud nullement déprimé en dessus, convexe et entier. Ailes teintées de jaunâtre, à nervures très pâles. Pilosité et sculpture comme chez l’ouvrière. D’un jaune brunâtre sale avec la tête brune et les membres jaunâtres (peut-être en partie immature et non encore brunie). cg! L. 2,4 à 2,5 mill. Mandibules bidentées. Scape à peine plus long qu'épais. Bord postérieur de la tête convexe. Jaune pâle, avec la tête brune. Du reste comme chez la variété insulsa du borneensis. Bornéo (HOSE). Les aftinités de cette sous-espèce avec l’angulosa André que je ne possède pas, et la grande variabilité de la forme du pédi- FOURMIS DE BORNÉO D cule dans ce groupe, me font penser que l’angulosa n’est aussi qu’une sous-espèce du borneensis. Cremastogaster (Decacrema) borneensis André subsp. capax n. subsp. © L. 2,7 à 3,4 mill. Très semblable au précédent, mais l’épistome est entièrement strié, les yeux sont situés en arrière du milieu, le mésonotum est plus arrondi, moins divisé en deux faces, et surtout les épines sont divergentes, dirigées en dehors et un peu en haut, moims épaisses à la base, un peu cour- bées en bas vers l'extrémité. Le premier nœud est plus petit, plus étroit, à peine plus large que le 2%, plutôt trapéziforme, mais médiocrement élargi devant. Le 2% nœud très faiblement, mais visiblement échancré derrière. Scapes avec de longs poils. Face basale ridée en long. Quelques vagues rides très faibles sur le promésonotum. Nœuds presque lisses. Brun ; membres, man- dibules, 1° nœud et devant de la tête roussâtres. © L. 7,6 à 8 mill. Yeux comme chez la v. insulsa. Epinotum avec deux tubercules presque aussi forts que chez le Hosei. Tête rectangulaire, de !/, plus longue que large. Pédicule comme chez le ÆHosei. Aïles distinctement teintes de brunâtre. Couleur de l’ouvrière. Sarawak (HAVILAND). Cremastogaster (Decacrema) captiosa n. sp. © L. 1,8 à 2,2 mill. Mandibules luisantes, lisses ; avec 4 ou 5 stries vers leur base; tout le reste lisse et luisant. Tête carrée, à peine rétrécie devant, à peine plus longue que large, légèrement concave derrière, comme chez le borneensis. Le scape atteint le quart postérieur de la tête. Epinotum armé de deux tubercules den- tiformes, obtus à l'extrémité, mais plus longs que les oreilles du borneensis-symbia, auxquelles ils ressemblent. Premier nœud subcirculaire, un peu plus large que long, très court. Second nœud 38 A. FOREL très faiblement échancré derrière. Poils des scapes subadjacents. Pilosité et pubescence du reste comme chez le borneensis. D'un jaunâtre sale, avec l’abdomen, la tête et parfois le tho- rax plus ou moins rembrunis (pas fortement). Sarawak (HAVILAND). Peut être une simple sous-espèce de borneensis, mais assez distinct par sa petite taille, J’en suis à me demander si mon C. (Decacrema) decamera n’est pas aussi une sous-espèce extrême du borneensis. Pheidole Havilandi n. sp. %_L. 4,7 à 5,4 mill. Mandibules assez allongées, relativement étroites, à bord externe courbé seulement vers l'extrémité, luisan- tes, en partie lisses, avec des points épars et des stries superficiel- les et éparses vers l'extrémité, plus fortes et plus denses vers la base et sur le côté. Epistome assez plat, subcaréné, échancré au milieu du bord antérieur. Tête fortement rétrécie devant, élargie et échancrée derrière, large et longue de 1,8 à 1,9 mill., à côtés convexes. Yeux petits (environ 40 facettes), situés à peine en arrière du tiers antérieur de la tête. Aire frontale grande, trian- gulaire; le sillon occipital se continue dans le sillon frontal. Arêtes frontales très divergentes, atteignant presque le tiers postérieur de la tête et formant en dehors un faible scrobe fai- blement réticulé pour le scape qui est long comme elles; le scrobe est limité de côté par une ride, mais pas derrière. Mas- sue au moins aussi longue que le reste du funicule. Le prono- tum a des tubercules supérieurs et inférieurs fort obtus. Méso- notum faiblement convexe, sans impression transversale distincte, avec une apparence de bourrelet derrière. Echancrure profonde. Face basale de l’épinotum presque carrée, peu rétrécie devant, de même longueur que la face déclive, sans bord ni canal dor- sal. Epines subverticales, pointues, longues comme la moitié de leur intervalle. Face déclive fort melinée. Premier nœud sub- FOURMIS DE BORNÉO 39 squamiforme ou subcunéiforme (entre deux), entier au sommet, à pétiole antérieur assez court et assez large, subdenté devant de chaque côté. Second nœud fort grand, plus large que l’épinotum, 3 fois plus large que le 1° nœud, à peu près hexagonal, avec un angle latéral dentiforme à peine courbé en arrière, un peu plus large que long. Les côtés antérolatéraux sont un peu convexes, les postérolatéraux un peu concaves et plus courts, le côté posté- rieur bien plus large que l’antérieur. Abdomen étroit devant. Luisant. Tête grossièrement ridée (rides espacées) sur ses ?/, antérieurs. Le reste à peu près lisse; quelques rides et réti- culations sur les côtés du dos de l’épinotum, et quelques réticu- lations vers la base du second nœud. Pilosité dressée inégale, éparse, plutôt longue, forte et pointue, sur le corps, les tibias et les scapes. Pubescence oblique, longue et éparse sur les mem- bres, presque nulle sur le corps. D’un roux jaunâtre; abdomen d’un roux brunâtre; pattes Jaunitres. © L.2,5 à 3,3 mill. Mandibules plus striées que chez le %, denticulées à leur bord interne. Epistome à peine échancré de- vant. Pas de serobe. Tête carrée, à côtés médiocrement convexes et à bord postérieur droit ou légèrement convexe, rétrécie de- vant. Yeux plus grands que chez le %. Le scape dépasse le bord occipital des ?/. de sa longueur chez la petite ©, du tiers à peine chez la plus grande. Pronotum obtusément bituberculé, sans impression ni bourrelet. Face basale de l’épinotum de !/, plus longue que large, du reste comme chez le 9} ainsi que les épines. Pédicule comme chez le 9}, mais le 2% nœud, aussi grand du reste, est aussi long que large et a les angles latéraux droits (ni dentiformes, ni courbés), un peu mousses. Joues striées en long, face basale de l’épinotum striée en travers devant: le reste lisse. Pilosité comme chez le 2. D'un jaune brunâtre ; pattes et mandibules plus claires. © L. 10 mill. Tête trapéziforme, rétrécie devant. Scrobe plus Rev. Suisse DE ZooL. T, 19. 1911. 4 40 A. FOREL net encore que chez le 2}. Epistome profondément échancré au milieu du bord antérieur. Bord postérieur de la tête droit ou à peine concave. Thorax grand, plus large que la tête. Epinotum avec deux courtes épines un peu plus longues que la largeur de leur base. Second nœud transversal, environ trois fois plus large que long et que le premier nœud, avec deux cônes latéraux den- tiformes, recourbés en arrière. Abdomen grand. Tête entièrement ridée en long, sauf l’épistome. Epinotum en partie ridé en long. Premier nœuf avec quelques réticulations. Second nœud avec quelques impressions longitudinales. Le reste lisse avec des points piligères surtout distincts sur l’ab- domen. Pilosité comme chez le 9; pubescence plus abondante, surtout sur l'abdomen où elle est longue et sort des points. D'un brun roussâtre clair; mandibules, devant de la tête, membres et côtés du thorax d’un roux jaunâtre. Ailes enfumées de brun. Une bande longitudinale jaune au milieu de l’épinotum. œ L. 5 à 5,5 mil. Mandibules tridentées. Tête rétrécie der- rière, un peu plus longue que large. Yeux et ocelles très gros. Scape long comme les 3 premiers articles du funicule. Thorax 3 fois plus large que la tête. Epimotum bituberculé; face basale plus longue que la face déclive. Second nœud rétréci devant, élargi derrière, 2 !/, fois plus large que le premier. Tête et épinotum en partie mats et réticulés ou ridés. Le reste luisant. Quelques stries superficielles sur le mésonotum. Pilosité plutôt plus abondante, maïs plus fine et plus courte que chez la © et le ÿ. Pubescence plus faible que chez la ©. D'un brun jaunâtre terne; vertex et occiput bruns; membres jaune sale. Ailes enfumées de brun. Sarawak (HAVILAND). Espèce très caractéristique par la forme de la tête, des mandibules et du 2% nœud. Pheidole Plinii n. sp. % L. 3,8 à 3,5 mill. Mandibules striées et ponctuées vers la FOURMIS DE BORNÉO 41 base, lisses vers l'extrémité, plus courtes et plus larges que chez la précédente, mais à bord externe analogue, peu convexe. Epis- tome à peine subcaréné, médiocrement échancré. Tête carrée, un peu plus longue que large, fortement échancrée derrière, rétrécie devant seulement en avant des yeux qui sont situés en avant du tiers antérieur et petits. Sillon occipital profond, for- mant une impression longitudinale médiane de la tête. Arêtes frontales rapprochées devant, divergeant médiocrement en ar- rière où elles sont prolongées jusqu'au tiers postérieur de la tête, formant en dehors un scrobe incomplet, superficiel, faible- ment réticulé au fond. Les scapes atteignent le quart postérieur de la tête. Pronotum avec deux tubercules supérieurs subdenti- formes très apparents, presque dentiformes. Mésonotum avec une impression transversale forte, et, derrière elle, un bour- relet faiblement échancré au milieu. Derrière celui-ci, le seg- ment intermédiaire ou métanotum proémine encore avec une petite crête transversale avant le fond de l’échancrure thoraci- que. Face basale de l’épinotum un peu plus longue que large, plane et subbordée, à peine plus longue que la déclive qui est bordée. Epines subverticales, minces, pointues, presque aussi longues que leur intervalle. Pédicule à peu près exactement comme chez la Ph. Havilandi, mais le premier nœud a un pé- tiole un peu plus long et le second, à peu près aussi large, est plus long, aussi long que large, et a les angles latéraux de l’héxagone plus obtus, à peine courbés. Abdomen tronqué devant. Tête entièrement et assez grossièrement réticulée, ridée en long, subopaque et finement réticulée dans les mailles, sauf l’épistome et le derrière de l’occiput qui sont lisses. Mésonotum et épinotum réticulés et ridés (ce dernier en travers sur le dos). Le reste luisant et à peu près lisse. Pilosité dressée, jaunûtre, assez courte, dispersée partout sur le corps et sur les membres, mais peu abondante. Pubescence presque nulle. 42 A. FOREL D'un jaune roussâtre; tête d’un roux jaunâtre. Scapes et va- guement l'extrémité des segments abdominaux brunâtres. La tête a les côtés peu convexes; elle est un peu déprimée devant et à l’occiput. © L. 2,3 à 2,5 mill. Mandibules comme chez le 9} ; épistome entier. Tête ovale, plus longue que large, plus étroite derrière que devant, rétrécie à l’occiput, mais sans aucun rétrécissement colliforme, avec les côtés fort convexes. Yeux en avant du milieu. Le scape dépasse l'articulation occipitale de ‘/, de sa longueur. Le pronotum porte derrière, en haut, une dent triangulaire de chaque côté. Mésonotum et métanotum comme chez le %, mais ce dernier n’a qu'un bourrelet peu distinct au lieu de crête. Epinotum et épines comme chez le 9}, mais face déclive sans arête marginale. Second nœud 3 fois plus large que le premier, plus long que large, avec les ?/, postérieurs subcarrés et le !/, antérieur rétréci jusqu'à l'articulation du 1% nœud. Mésonotum et épinotum réticulés-ponctués et mats; joues ridées; le reste lisse. Pilosité et pubescence comme chez le 92}. D'un jaune pâle, à peine nuancé de roussâtre sur la tête. © L. 5 mill. Tête en trapèze presque carré, un peu rétréci devant, à peine concave derrière. Le scape dépasse à peine le bord postérieur. Yeux au tiers antérieur. Scrobe comme chez le 2%. Thorax de la largeur de la tête. Mésonotum aplati dessus, ayant de chaque côté, près de son bord, sur ses ?/, postérieurs, une arête longitudinale assez distincte. Face basale de l’épino- tum subhorizontale, plus courte que la face déclive. Epines for- tes, longues comme les */, au moins de leur intervalle. Second nœud deux fois plus large que long, étiré en cônes latéraux. Tête entièrement ridée-réticulée grossièrement et finement, subopaque, sauf l’épistome qui est lisse. Mésonotum lisse devant, ridé derrière. Côtés de l’épinotum ridés; face déclive lisse. Nœuds vaguement ridés et réticulés. Le reste lisse. Pilosité un peu plus abondante que chez le %. FOURMIS DE BORNÉO 43 D'un jaune brunâtre ou d’un brun jaunâtre, en partie un peu roussâtre, surtout sur la tête. Scapes et tibias bruns. Le reste des pattes Jjaunâtre. Singapore (HAVILAND). Parente de Ghigii Emery, mais bien plus petite, plus grêle, avec la tête bien moins convexe et au- trement conformée et la sculpture plus faible. Pheidole Aristotelis n. sp. % L. 2,4 à 2,8 mill Mandibules très épaisses, courbées, massives, lisses et luisantes. Epistome subcaréné derrière, lar- gement imprimé devant, au milieu, mais sans échancrure. Tête rectangulaire, à côtés droits, à angles antérieurs nets, à peine de !/. plus longue que large, échancrée derrière au milieu, avec une large et profonde impression transversale sur le vertex et le devant de l’occiput, de sorte que le derrière de l’occiput appa- raît relevé en avant. Sillon occipital profond; sillon frontal pres- que nul. Arêtes frontales rapprochées à leur base, extrèmement divergentes, très fortes, subhorizontales, formant en dehors, pour le scape, un scrobe profond qui dépasse le tiers postérieur de la tête, loge le scape entier jusqu’à son extrémité, se recourbe en avant derrière celle-ci et revient en avant pour loger la moitié basale du funicule et s’évanouir vers l’œil seulement. Le scape atteint le tiers postérieur de la tête et l'œil est un peu en avant du tiers antérieur. Pronotum avec deux grands tubercules lar- ges, subhorizontaux, en oreilles ou cornes triangulaires très saillantes et assez pointues. Promésonotum extrêmement con- vexe, subhémisphérique d'avant en arrière. Mésonotum avec une faible impression transversale et un faible bourrelet, subvertical derrière celui-ci. Face basale de lépinotum plus large que longue, aussi longue que la déclive. Les longues épines sub- verticales sont plus longues que leur intervalle, au moins aussi longues que la face basale. Premier nœud subsquamiforme, un peu échancré au sommet. Second nœud plus large que 44 A. FOREL long, plus large que le premier, armé de côté d’un cône denti- forme. Luisante. Grossièrement réticulée, avec de fines réticulations au fond des mailles; en partie ridée. Scrobe et épinotum finement réticulés. Epistome, face déclive de l’épinotum, pédicule, abdo- men et membres lisses. Pilosité dressée jaunâtre assez fine, pas longue, assez répandue sur le corps, rare sur les tibias et les scapes. Pubescence éparse. D'un rouge un peu brunâtre. Abdomen et pattes jaunâ- tres; antennes d’un jaune brun. Le dos du pronotum est trans- versalement à peu près droit d’un tubercule corniforme à l’autre. © L. 1,5 à 1,7 mill. Mandibules lisses à bord terminal fine- ment denticulé. Tête carrée, au moins aussi large que longue, distinctement concave derrière, un peu rétrécie devant, à côtés fort convexes, sans trace de scrobe ni d'impression. Yeux un peu en avant du milieu. Le scape dépasse le bord occipital d’un peu plus que de son épaisseur. Le pronotum porte deux épines pres- que deux fois plus longues que la largeur de leur base, un peu courbées en dehors et assez pointues. Promésonotum également convexe d'avant en arrière. Mésonotum sans impression ni bour- relet distincts. Face basale de l’épinotum un peu plus longue que large. Epines grêles, plus longues que leur intervalle, à peine plus courtes que la face basale, un peu plus longues seulement, mais plus grêles que celles du pronotum. Second nœud un peu plus large que le premier, subanguleux latéralement. Mate, densément réticulée-ponctuée. Abdomen, pédicule et membres lisses et luisants. Pilosité et pubescence comme chez lex D'un jaune un peu roussâtre. Abdomen et pattes jaunâtres. Antennes et mandibules d’un jaune brunâtre. cf L. 3,3 mill. Mandibules avec 2 ou 3 dents. Scapes à peme longs comme les deux premiers articles du funicule. Tête pres- FOURMIS DE BORNÉO 45 que aussi large que longue, rétrécie derrière. Thorax deux fois plus large que la tête. Les deux faces de l’épinotum distinctes et subégales. Tête et épinotum réticulés; mésonotum en partie ridé-réti- culé ; le reste lisse. Pilosité plutôt courte et oblique sur le corps et les membres. D’un jaune sale et terne, brunâtre sur le thorax et la tête. Aïles un peu teintées de brunâtre. Sarawak (HAVILAND). Voisine de cryptocera Em., Nodgüi Forel, Braueri Forel, etc. mais bien distincte d'elles par son © dont le pronotum a des *épines ou cornes plus longues que celles du %.Le % ressemble surtout à celui de la cryptocera, mais chez cette espèce l’ouvrière n'a que deux très petits tubercules au pronotum, de même que chez la Nodgü. Pheidole Sauberi Forel subsp. Sarawakana n. subsp. % L. 2,4 à 2,6 mill. Diffère comme suit du type de l'espèce. Tête en trapèze, très rétrécie devant, très élargie derrière, à peine un peu plus longue que large derrière. Le scape dépasse à peine la moitié postérieure de la tête. Face basale de l’épino- tum plus courte, pas plus longue que la déchive. Epines un peu plus courtes, plus courtes que leur intervalle. Le tiers posté- rieur de la tête est lisse et luisant. Premier nœud un peu plus épais et moins haut. D'un jaune rougeâtre avec l’abdomen et les membres d'un jaune sale. | © L.1,8 à 2 mill. Tête aussi large que longue (plus longue chez le type); le scape ne dépasse l’occiput que de son épaisseur (de bien plus chez le type). Epines plus longues que chez le type, presque aussi longues que leur intervalle. Premier nœud plus épais. Entièrement d'un jaune sale (type d’un brun foncé). La tête est un peu plus large derrière que devant; chez le type c’est le contraire. Sarawak (HAVILAND). Le type de l’espèce est de Java. 46 A. FOREL Dolichoderus Taprobanae Smith v. siamensis n. var. © L. 2,7 à 3,2 mill. Tête moins élargie derrière que chez le type de Ceylan. Echancrure thoracique profonde. La face basale de l’épinotum est subhorizontale, avec un escalier obtus et incliné devant, au lieu d’être entièrement inclinée d’arrière en avant. Tête, thorax et pédicule bruns ; le reste jaunâtre, avec les scapes et les cuisses d’un roux brunâtre. Mandibule d’un jaune roussâtre. Tibia et scapes avec des poils dressés très fins. Du reste comme le type de l’espèce. © L. 4,3 mill. Couleur de l’ouvrière. Ecaille plus épaisse que chez le type; épinotum comme chez lui. Tête, etc., comme chez l’ouvrière. Chiangmai, Siam, dans des fleurs (WALDO). Dolichoderus Taprobanæ Smith v. borneensis n. var. © L. 2,4 mill. Epinotum bas, subcubique, à face basale hori- zontale, faiblement convexe, formant avec la face déclive qui est à peine plus longue et oblique un angle obtus. La convexité du promésonotum vient tomber sur le plan de la face basale qui ne se relève pas comme chez le type et la var. siamensis et ne forme donc pas d’échancrure enfoncée. Tête comme chez le type de l'espèce. Ecaille parfois un peu échancrée. Brun foncé; thorax ferrugineux ; mandibules, devant de la tête, tarses, tibias et funi- cules jaunâtres. Hayvep, Bornéo (WINKLER). Musée de Breslau. Technomyrmex strenuus Mayr. © Ocy' Sarwak (HAVILAND). c* L. 3,3 mill. Aïles hyalines, courtes. Tête plus large que longue. Scape à peine long comme les 3 premiers articles du funicule. Pronotum large; thorax rétréci en arrière. Valvules sénitales extérieures grandes, triangulaires, assez pointues à FOURMIS DE BORNÉO 47 l'extrémité. Mandibules, antennes et pattes jaunes, abdomen brun, le reste noïrâtre. Zridomyrmex cordatus Sm. subsp. protensus n. sp. © L. 3 à 4,2 mill. Tête aussi large, aussi cordiforme, à côtés aussi convexes que chez l’espèce typique; antennes semblables aussi. Promésonotum plus allongé que chez le cordatus i. sp.; face basale de l’épinotum convexe, aussi longue que large, plus longue que la déclive (courte chez le type). Pédicule plus court que chez le type, avec une écaille plus haute et moins inclinée. Sculpture comme chez le type de l’espèce, mais la pilosité dressée est beaucoup plus abondante sur le corps, sur les tibias et sur les scapes, assez longue, fine, d’un jaune roussâtre. Chez le type, les tibias et les scapes n’ont pas de poils dressés. Pubesceuce au contraire bien moins dense que chez le cordatus typique. D'un brun plus ou moins clair ou foncé; devant de la tête et tarses d’un jaune roussâtre ; mandibules, antennes et pattes d'un roux plus ou moins brunâtre. Les © d’un nid sont brun foncé, celles de l’autre brun clair. © L.8,7 mill. Tête aussi échancrée derrière que chez l’ou- vrière, mais à côtés bien moins convexes: elle est trapéziforme. Le scape atteint à peine le bord occipital. Thorax légèrement plus large que la tête. Ecaïlle amincie au sommet, beaucoup plus haute que chez l’ouvrière. Pilosité dressée bien moins abondante que chez l’ouvrière. Aïles teintées de roux brunâtre, avec deux cellules cubitales et la radiale fermée. Plus claire que l’ouvrière. c L. 4 à 4,5 mill. Mandibules bidentées, scape long comme le 2% article du funicule; à partir du 2° les articles du funicule vont en se raccourcissant; les derniers seulement un peu plus longs qu'épais. Tête plutôt plus large que longue, mais plus étroite que le thorax. Le mésonotum surplombe le pronotum. Epinotum formant une seule convexité. Ecaille assez épaisse. Valvules génitales extérieures triangulaires, petites. Pilosité en- 48 A. FOREL core plus rare que chez la ©. Brun; pattes et mandibules pâles. Ailes teintées de brunâtre. Sarawak (HAVILAND). Diffère du type de l’espèce par sa taille plus allongée, son écaille plus relevée, sa pilosité bien plus forte chez l’ouvrière et sa couleur plus foncée. Lridomyrmex cordatus Sm. subsp. fuscus Forel v. Waldot n. var. © L. 3,2 à 3,7 mill. D'un jaune plus ou moins roussatre ou branâtre ; légèrement plus grand, un peu moins poilu et moins pubescent ; du reste identique au type de la sous-espèce de l’ar- chipel de Bismarck. Chiangmai (Siam), sur des fleurs (WALDO). Zridomyrmex cordatus Sm. subsp. fuscus Forel v. jactans n. var. % L. 2,2 à 3,4 mill. Plus petit et d'un brun plus roussà- tre que le fuscus typique; moins pubescent, ce qui le rend plus luisant et un peu moins poilu. Il est aussi plus dimorphe; chez la petite © la tête est plus étroite et l’écaille plus basse. Du reste identique. © L. 7 à 8,2 mill. D'un brun bien plus clair, plus roussâtre que chez le fuscus © et moins pubescent ; du reste identique. gg L. 4 mill. d’un brun roux clair. Du reste identique à celui de la subsp. protensus. Singapore (HAVILAND). Camponotus maculatus F. subsp. irritans Sm. v. inferior n. var. % 14,7 à 7 mill. Plus petit que la subsp. typique et de la couleur jaune roussâtre du pallidus. Du reste identique au type de la sous-espèce. FOURMIS DE BORNÉO 49 © L. 9 à 10,7 mill. Même couleur que l’ouvrière. MAYR à déjà signalé cette variété sans la nommer. Sarawak (HAVILAND), sur l'arbre dit Macaranga. Camponotus maculatus K. subsp. intrans n. subsp. © L. 5,5 à 8 mill. © major. Mandibules lisses, éparsément ponctuées, forte- ment courbées à leur bord externe, armées de 6 à 7 dents. Epistome caréné, à lobe rectangulaire, médiocre. Aire frontale en rhombe transversal. Arêtes frontales longues, médiocrement sinueuses, peu divergentes. Yeux au tiers postérieur. Tête plus longue que large, à côtés fort convexes, plus rétrécie derrière que chez l’érritans © major, mais plus large derrière que de- vant (largeur maximum au tiers postérieur). Le scape dépasse le bord occipital de plus de !/,, presque des ?/; de sa Jongueur. Bord postérieur de la tête presque droit. Face basale presque deux fois plus longue que la déclive et bien distincte d'elle (courbe brusque). Ecaille comme chez lirritans. Tibias subdé- primés, non prismatiques, sans piquants. Tête mate, densément réticulée-ponctuée, avec de grosses fossettes espacées piligères sur le front, l’épistome et les joues. Le reste subopaque, densément chagriné, éparsément ponctué. Sur l'abdomen, les points fort abondants sont inégaux, en partie élevés, piligères. Pilosité comme chez l’irritans, mais plus fine, plus courte sur le corps, moins abondante sur les joues et le de- vant de la tête. Les tibias et les scapes n’ont que des poils en- tièrement adjacents, comme le pallidus. Pubescence d’un jaune roussâtre espacée, mais fort distincte sur tout le corps. Noir; moitié terminale des mandibules, devant de Pépistome et funicules rougeâtres. Bout des tarses roussâtre ainsi que les articulations. Pattes et scapes bruns. © minor Epistome caréné à lobe trapéziforme. Mandibules avec 6 dents. Tête 1 !/, fois plus longue que large, rétrécie der- 50 A. FOREL rière les yeux avec les côtés arrondis jusqu’à l’articulation ; devant les yeux les côtés sont droits, parallèles. Le scape dé- passe l’occiput de plus de la moitié de sa longueur. Face basale de l’épinotum 3 fois plus longue que la déclive. Ecaille assez épaisse. Tête chagrinée, subopaque, presque sans grosses fos- settes. Du reste comme la grande G. Namunakuli, Ceylan, 2000 m. (GREEN) sous une pierre. Cette sous-espèce est bien plus petite que l’odiosus Forel : elle à la tête bien plus étroite et la pilosité beaucoup plus fine et plus courte. Les scapes sont bien plus longs que chez l’irritans Sm. La tête est aussi bien plus étroite et la pilosité plus abon- dante que chez le Thraso Forel. Camponotus mistura Sm. © Sarawak (HAVILAND). Camponotus festinus Sm. subsp. Cetegqus n. subsp. © maj. L. 14 mill. Mandibules abondamment ponctuées, avec 8 dents moins larges que chez le festinus typique et l’eximius Sm. Arêtes frontales plus écartées et plus divergentes, à peu près comme chez l Autrani Forel. Concavité de l’occiput plus arrondie. Scapes plus courts, ne dépassant le bord postérieur que de leur quart. Ecaïlle bien moins épaisse, plus tranchante au sommet ; face déclive plus haute. Tête et thorax densément réticulés-ponctués et mats. Ab- domen chagriné et assez luisant. Une pilosité dressée, jaunâtre, assez courte sur les joues et le devant de la tête. Des soies rous- ses, raides et assez épaisses sur l’abdomen, peu sur le thorax. Tibias et scapes sans poils dressés. Tibias avec une rangée de piquants. Couleur du type, mais avec les tibias et les tarses bruns. Du reste comme le type de l’espèce. Parent de l’Autrani, mais bien plus petit, avec une autre FOURMIS DE BORNÉO 51 pilosité et couleur et avec la tête bien plus étroite et plus petite, comme chez le festinus typique. Sous-espèce bien distincte. Sumatra. Camponotus irritabilis Smith, v. Wäinkleri n. var. © major. Tout à fait semblable au type de l'espèce, mais la tête est lisse, luisante, avec une ponctuation espacée. L’abdomen est aussi luisant, et le thorax subopaque, réticulé ou chagriné. L’échancrure de la tête est plus arrondie et la tête plus étroite (peut être une © pas tout à fait maxima?) Couleur de la var. sedulus Smith. Hayvep, Borneo (WINKLER). Musée de Breslau. Dans un «jardin de Fourmis > (Ule) suspendu, d'environ 30 em. sur 25 de largeur et 25 d'épaisseur. Camponotus dolichoderoïides n. sp. © L. 6 mill. Mandibules massives, à bord externe fortement courbé, luisantes, très faiblement réticulées, avec des points espacés, armées de 5 dents. Epistome sans carène, à bord antérieur droit, sans échancrure, pas ou à peine biéchancré (latéralement). Aire frontale entre triangulaire et rhombiforme. Arêtes frontales peu sinueuses et peu divergentes. Fossettes clypéales superficiel- les, fossettes antennaires aussi. Articulation des antennes située fort près du bord postérieur de l’épistome. Tête en trapèze arrondi, rétrécie devant, à côtés fort convexes, médiocrement concave derrière, aussi large que longue, avec sa largeur maximum au tiers postérieur. Yeux un peu en arrière du milieu. Le scape dépasse le bord occipital de son tiers environ; le funicule est un peu épaissi vers l’extrémité. Le promésonotum forme une bosse arrondie avec une profonde suture promésonotale qui fait res- sortir en relief le disque du mésonotum. Une large et profonde échancrure mésoépinotale, au fond de laquelle proéminent les deux stigmates. Face basale de l’épinotum droite, légèrement, 52 A. FOREL mais distinctement ascendante sur le profil d'avant en arrière, étroite, convexe transversalement, formant un angle presque droit (à peine obtus, mais net) avec la face déclive qui est pres- que aussi longue, abruptement inclinée et droite aussi sur le profil (en haut triangle et un peu subbordée, vue de derrière). Vue de côté, l’écaille verticale est en cône très élevé, un peu rétrécie et arrondie de droite à gauche au sommet, qui est sub- tranchant. Abdomen ovale. Tibias tout à fait cylindriques, nulle- ment déprimés, sans piquants. Très finement réticulé et subopaque, ayant partout une ponc- tuation espacée surtout nette sur l'abdomen, où elle est très abondante, irrégulière, et où les points sont allongés et piligè- res. Pilosité dressée très fine, jaunâtre, dispersée sur le corps, très courte et abondante sur les tibias et les scapes. Pubescence Jaunâtre très fine, répandue sur tout le corps, assez abondante sur l’abdomen, sans y former un duvet qui cache la sculpture. Gésier de la forme typique pour le genre Camponotus. D'un brun jaunâtre sale uniforme; tarses, funicules (surtout vers l’extrémité) et devant de la tête plus roussâtre ou jaune roussatre. Hayvep, Bornéo (WINKLER). Musée de Breslau. Cette singulière espèce ressemble tellement à un Dolichode- rus, en particulier au patens Mayr et voisins, qu'à première vue on à des doutes. Elle appartient au groupe des €. horrens et Maæschi Forel que je décris ailleurs. Camponotus ominosus n. Sp. © Li. 3,7 à 6 mill. © major. Mandibules courtes, massives, à bord externe for- tement courbé, armées probablement de 6 dents (les dernières cachées), mates, finement et densément ridées et réticulées, avec des points espacés. Epistome rectangulaire, presque carré, sans carène ni lobe, sans portion latérale visible, avec une impression FOURMIS DE BORNÉO 53 médiane derrière le bord antérieur qui est entier (faiblement et superficiellement biéchancré). Tête en trapèze, un peu plus lon- gue que large, médiocrement concave derrière, à côtés faible- ment convexes. Aire frontale triangulaire. Arêtes frontales lon- gues, fort divergentes. Yeux en arrière du milieu. Le scape dépasse le bord occipital d'environ 2 fois son épaisseur. Thorax court, sutures profondes; pronotum bordé à ses angles anté- rieurs: mésonotum aussi large que long, en disque subbordé qui fait relief. Face basale de l’épinotum 1 */, fois plus longue que large, à peine subbordée, bien plus courte que la face déclive et formant sur le profil une selle concave analogue à celle du C. quadrimaculatus Forel, etc., et presque aussi forte. Face dé- clive haute et abrupte. Ecaille épaisse, large, obtuse au sommet, aussi épaisse au sommet qu'à la base. Tibias cylindriques, un peu comprimés, sans piquants. Devant de la tête densément ré- ticulé, subopaque, avec de gros points épars très apparents, ressemblant au C. lateralis OI., mais moins mat. Le reste luisant, faiblement chagriné. Poils dressés jaunâtres abondants et courts sur le devant de la tête (joues comprises), épars sur le reste du corps, nuls sur les tibias et les scapes. Pubescence extrême- ment diluée et courte. Noir; pattes et antennes d’un brun noirâtre. Tarses et man- dibules d’un roux brunâtre. Bord postérieur des segments ab- dominaux étroitement d’un jaune roussâtre. © minor. Epistome trapéziforme, biéchancré à son bord an- térieur, sans lobe ni impression. Tête en trapèze, médiocrement élargie derrière, très faiblement échancrée au bord postérieur. Entièrement luisante et finement chagrinée; du reste comme la grande ©, mais les scapes dépassent la tête derrière de !/, de leur longueur. Chez la petite et la grande © une houpe de quelques assez longs poils d’un jaune pâle sur l’épinotum et une rangée des mêmes sur l’écaille sont assez caractéristiques. Namunakuli, sous les pierres, Ceylan 2000 m. (GREEN). Très 54 A. FOREL voisin de ©. Truebi Forel, de Formose, mais bien distinct par la forme de l’épinotum qui le rapproche de quadrimaculatus. I differe, du reste, de ce dernier par sa pilosité, sa sculpture, etc. Voisin aussi de reticulatus- Yerburyi. Camponotus Greeni n. Sp. © L. 4,3 à 5,8 mill. © major. Mandibules, épistome, aire frontale et arêtes fron- tales comme chez l’ominosus, mais les mandibules plus réticulées et moins ridées et l’épistome fortement (profondément) biéchan- cré, avec l'impression médiane plus forte. Tête de !/. plus lon- gue que large, en trapèze subrectangulaire (faiblement rétrécie en avant), à côtés fort peu convexes, faiblement concave der- rière, bien plus courte et plus rétrécie devant que chez le Mir- vanæ Forel. Yeux plus grands que chez le Nirvanæ, bien en arrière du milieu. Le scape, épaissi à l’extrémité, dépasse à peine le bord postérieur. Sutures fort distinctes; pronotum con- vexe; mésonotum subdéprimé; entre lui et l’épinotum un espace métanotal formant une échancrure étroite et tranchée. Face basale de l’épinotum carrée, bordée, formant escalier à l’échan- crure. Face déclive abrupte, un peu plus longue que la basale, dont elle est séparée par un bord obtus. Ecaille basse, large, assez épaisse, obtuse au sommet. Abdomen grand. Cuisses un peu renflées. Tête subtronquée devant comme chez l’ouvrière minor de C.-truncata Spin. Tibias cylindriques, sans piquants. Devant de la tête finement réticulé et subopaque, avec quel- ques gros points sur l’épistome. Le reste luisant et finement chagriné (faiblement sur l’abdomen) ; face basale réticulée. Pi- losité jaunâtre, très éparse, nulle sur les tibias et les scapes; pubescence extrêmement fine et espacée, en partie nulle. D'un rouge brunâtre. Abdomen brun. Pattes, antennes, de- vant du 1% segment abdominal et bord postérieur de chaque segment jaunâtres. FOURMIS DE BORNÉO 55 © minor. Mandibules armées de 5 dents. Epistome en tra- pèze, subcaréné, sans impression médiane. Tête peu rétrécie devant, subtronquée comme chez la grande ©, à peine plus longue que large, à côtés bien plus convexes et à bord postérieur presque droit, à peine convexe. Le scape dépasse ce bord de !/, de sa longueur. Pas d’échanerure entre le mésonotum et l’épi- notum. Face basale distinctement plus longue que large, du reste comme chez la grande ©. Devant de la tête chagriné et luisant comme tout le reste. L’épistome n’a que deux gros points-fossettes distincts. D’un rouge un peu plus clair que la grande © . Du reste comme cette dernière. Namunakuli, Ceylan, 2000 m., sous les pierres (GREEN). Très voisin du Nirvanæ Forel, mais, chez ce dernier, la tête bien plus longue et plus large devant a de plus petits yeux et le thorax de la grande © n’a pas d’échancrure; la face basale est aussi plus longue. L’abdomen du Nirvanæ est entièrement noir. Camponotus Hosei n. sp. © minor. L. 3,7 à 4,2 mill. Mandibules étroites, lisses, ponc- tuées, armées de 4 à 5 dents. Fossettes clypéales profondes. Epistome convexe, trapéziforme, subcaréné, biéchancré, entier au milieu du bord antérieur, sans lobe. Aire frontale indistincte, plus ou moins rhombiforme. Tête en trapèze court, aussi large que longue, faiblement subtronquée devant, conformée comme chez Clerodendri Em. et Severini Forel, à côtés peu convexes. à bord postérieur convexe, élargie derrière. Yeux à peine en arrière du tiers postérieur. Sillon frontal presque nul. Arêtes frontales presque droites, peu divergentes. Le scape dépasse le bord occipital d'à peine deux fois son épaisseur. Les 2 à 4 avant- derniers articles du funicule au moins aussi épais que longs. Thorax conformé comme chez le Clerodendri, mais le pronotum est bien plus étroit, aussi long que large; suture promésonotale Rev. Suisse DE ZooL. T. 19. 1911. 5 56 A. FOREL presque aussi profonde ; échancrure thoracique encore plus éva- sée, le mésonotum et la longue face basale de l’épinotum étant droits sur le profil et formant deux plans un peu inclinés, le premier en arrière, le deuxième en avant. Face déclive abrupte, bien plus courte que la basale et formant avec elle un angle faiblement obtus. La face basale est subtectiforme, presque sans largeur, mais à dos en arête très obtuse (un peu moins ob- tuse que chez Clerodendri). Ecaille basse, subconique sur le profil, à pans subégaux, mais avec un sommet très obtus (très épais), épaissie vers la base. Abdomen allongé. Tibias absolu- ment cylindriques, sans piquants. Très luisant, très faiblement chagriné; tête en partie lisse. Pilosité dressée extrêmement courte et fine, jaunâtre, répandue partout, un peu oblique sur les membres. Pubescence presque nulle. D'un noir un peu brunâtre; pattes et antennes brunes; tarses et mandibules roussâtres. Bornéo (HOSE). Voisin des ©. Clerodendri Em., Severini For., badius Sm., etc., au groupe desquels il appartient, mais bien distinct par les articles courts du funicule, sa sculpture faible, son absence de pubescence, sa petite taille, etc. Camponotus Hosei subsp. mimus n. subsp. (?) ©. L. 7,5 mill. Mandibules armées de 6 dents. Tête fortement convexe derrière les yeux où elle forme comme une bosse qui porte les ocelles, du reste aussi large que longue, et comme chez le pré- cédent, mais obtusément tronquée devant à partir du tiers pos- térieur de l’épistome, comme chez le Gasseri Forel subsp. obtu- sitruncatus et avec un sillon longitudinal médian tout du long. Yeux en avant du tiers postérieur. Les scapes, larges et assez déprimés sur leur moitié apicale, ne dépassent l’occiput que de la moitié à peine de leur largeur. Articles 4 à 10 du funicule FOURMIS DE BORNEO 57 plus épais que longs. Thorax un peu plus étroit que la tête. Epi- notum subcubique, avec un angle en courbe rapide entre les deux faces ; la basale plus courte. Ecaille plus épaisse que haute, largement et fortement échancrée en haut. Sculpture et pilosité comme chez le Aosei & type, mais la courte pilosité est fort dispersée sur le corps et nulle sur les membres où elle est remplacée par une pubescence subadjacente ou adjacente. D'un jaune testacé clair avec le vertex, l’occiput, les funicules ec les tibias brunâtres. Devant de la tête et scapes d’un jaune un peu roussâtre. Ailes d’un jaune légèrement brunâtre ; tache marginale et nervures antérieures jaunâtres ; nervures posté- rieures brunes. Bornéo (HOSE). S'agit-il d'une © très aberrante du Æosei ou d’une toute au- tre espèce ? Pour élucider la question, il faudrait connaître la grande © ou savoir si les © proviennent d’une autre fourmi- lière que les &. La © du mimus a des affinités avec le vitreus Sm. et le Gasseri Forel, donc autres que celles de la petite ou- vrière. Néanmoins cette dernière a aussi certains rapports (antennes) avec le Gasseri. Dans le doute, j'institue provisoire- ment une sous-espèce. Echinopla melanarctos Sm. Sarawak (HAVILAND). Polyrhachis armata Le Guillou. © © c' Hayvep, Bornéo (WINKLER). Musée de Breslau. Nid tissé en toile sous les feuilles. Polyrhachis villipes Sm. © Sarawak (HAVILAND). Cette espèce a deux petites éminences près de la ligne médiane, devant le bord articulaire de la tête. 58 A. FOREL Polyrhachis biloba n. sp. © L.5,7 à 6 mill. Mandibules armées de 5 dents au bord termi- nal et d’une dent obtuse et large près de la base du bord interne (comme chez la clypatea), luisantes, ponctuées, en partie lisses, en partie finement chagrinées. Le bord antérieur de l’épistome forme deux longs et forts lobes triangulaires pointus, horizontaux, larges à leur base et dirigés en avant ; entre deux, il est échancré en demi-cercle. Epistome caréné. Arêtes frontales subrectilignes, un peu divergentes à partir de l’articulation des antennes. Tête rectangulaire, un peu plus longue que large, à peine rétrécie devant, à côtés faiblement convexes et à bord postérieur droit. Yeux grands, médiocrement convexes, situés au quart postérieur. La tête est un peu plus large derrière que devant. Le scape dé- passe le bord postérieur d’une bonne moitié de sa longueur. Tho- rax étroit, bordé d’un bord relevé, à peine convexe d'avant en arrière; le bord est interrompu aux sutures. Pronotum plat, aussi long que large, sans dents, ni épines, ni angles; à partir du milieu, ses bords convergent fortement en avant vers le cou et faiblement en arrière. Mésonotum concave, bien plus long que large, rétréci derrière. Face basale de l’épinotum concave en tout sens (relevée vers la suture mésoépinotale, de côté et vers les épines, à peu près carrée (un peu plus longue que large). Donc, la suture mésoépinotale forme une arête transversale élevée entre le mésonotum et l’épinotum. Epines épinotales très larges à leur base, aplaties en haut, un peu plus longues que lar- ges, obtuses à l’extrémité, triédriques, avec une profonde échan- crure plus que semi- circulaire entre elles deux. Leur arête infé- rieure borde la face déclive qui est subverticale. plus longue que la basale, concave sur le profil. Ecaille élevée, étroite, biconvexe, courbée en arrière. Elle a au sommet deux épines pas très longues, rapprochées, parallèles, dirigées en haut et en arrière, semblables à celles de la P. clypeata Mayr. En bas, de côté, elle a deux larges dents courtes et très obtuses (plutôt des tubercules allongés). FOURMIS DE BORNÉO 59 Subopaque, finement réticulée ; sur le pronotum et les côtés du thorax, les réticulations s’alignent en bonne partie en fines rides longitudinales. Abdomen luisant, très finement réticulé ainsi que l’écaille. Pilosité dressée nulle, sauf deux ou trois poils vers la bouche et l’anus. Pubescence très fine, très adjacente, Jaunâtre, courte, dispersée sur le corps, un peu plus abondante sur l’abdomen et sur les membres, mais sans faire duvet. Noire ; palpes, moitié périphérique des mandibules et des funi- cules ainsi que les pattes d’un roux jaunàtre ; tarses, articula- tions et base des funicules bruns. Sarawak (HAVILAND). Cette espèce appartient au groupe clypeata, mais elle se dis- tingue de toutes par les lobes presque spiniformes de son épis- tome, et par son mésonotum et sa face basale creusés chacun pour son compte. La dent basale des mandibules lui est com- mune avec la clypeata, tandis que par exemple la Froggatti Forel du même groupe ne l’a pas, ni Thrinax Rog., Pyrrhus Forel, Dahlii Forel, etc. Polyrhachis Aspasia n. sp. © L. 6,7 mill. Mandibules assez luisantes, finement chagri- nées ou réticulées (subopaques vers la base). Epistome subca- réné. Arêtes frontales très rapprochées et élevées au milieu, vers l’articulation des antennes, et divergeant de là autant en avant qu'en arrière. Tête plus de 1 !/, fois plus longue que large, à côté convergents et à peine convexes des yeux à l'articulation qui forme seule le bord postérieur. Yeux grands, presque hémi- sphériques, situés en avant du tiers postérieur de la tête. Le scape dépasse le bord occipital des ?/, de sa longueur. Thorax comme chez la P. Paromalus Sm., allongé, cylindrique (vu d’en haut), avec la suture promésonotale très faiblement imprimée, et la mésoépi- notale obsolète, à face basale de l’épinotum seule bordée, faible- ment convexe longitudinalement (surtout convexe au tiers anté- 60 A, FOREL rieur), Le pronotum a deux épines courtes, triangulaires, à large base, légerement plus longues que Ia largeur de leur base, dirigées en dehors et un peu en avant, L’épinotum a deux longues et fortes épines un peu sinueuses, médiocrement divergentes, dirigées en arrière et un peu en haut, bien plus longues que la face basale, longues comme la moitié du thorax. Face déclive abrupte, plus longue que la basale, Une petite dent dirigée en arriere au bas du mésosternum. Ecaille conique vue de profil, avec deux épines aussi longues que celles de Pépinotum, courbées autour de l’ab- domen, mais dirigées à la fois en haut et en arrière, Entre elles deux, lécaille est simplement concave, mais derriere cette con- cavité supérieure, sur sa face postérieure, elle porte deux petites dents triangulaires fort distinctes; pas d’épines, ni dents laté- rales, Pattes longues, cylindriques, sans piquants aux tibias. Entiérement et absolument mate, finement et densément réti- culée-ponctuée, y compris les pattes et les antennes. Noire; extrémité des segments abdominaux, des mandibules et des funicules roussâätres. Tibias, tarses et reste des funicules bruns. Sarawak (HAVILAND). Voisine de Paromalus Smith, mais bien distincte par les épi- nes du pronotum et la sculpture. Le rapprochement médian des arêtes frontales est bien moindre que chez la shichifrons Em. Polyrhachis Diotima n. sp. © D. 4,7 à b,5 mill. Très voisine de dives Sm. et simplex Mayr. Mandibules avec de gros points allongés, finement str10- lées entre deux. Epistome comme chez dives, mais un peu plus lobé et moins bidenté (plutôt à lobe anguleux et largement échancré au milieu), Tête moins large derrière, un peu plus lon- eue que large. Immédiatement en dessus de Pœil se trouve une petite éminence où tubercule allongé dans le sens longitudinal. Elle est faible, plus faible même que chez l'Hodgsoni Korel, FOURMIS DE BORNIO 61 mais distincte et caractéristique, Scapes un peu plus élargis vers l'extrémité que chez dives. Thorax comme chez la P. dives, mais les épines pronotales un peu plus courtes et dirigées plus en avant; épines épinotales un peu plus longues et plus gréles, un peu courbées en dehors, Ecaille comme chez dives, mais les épines plus courtes, un peu plus courbées et moins divergentes, avec les mêmes trois petites dents entre elles deux, Tibias sans piquants, comme chez dives. Très finement réticulée-ponctuée et mate (tête et thorax) ou subopaque (Abdomen et membres), comme chez dives, sans trace de sculpture plus grossière, Mais sur le front et le vertex les réticulations ont une tendance plus où moins marquée à s'aligner en fines rides longitudinales, Tout le corps et les membres recou- verts d’un très fin duvet grisätre de pubescence beaucoup moins dense surtout sur labdomen, que chez la dives, et ne cachant pas où cachant peu la sculpture; 1l est égal partout, Entièrement noire, comme la dives, et, du reste, identique à elle, Hayvep, Bornéo (WiINKLER) ; Musée de Breslau, Nid composé de débris, de feuilles, etc, tissés ensemble en toile d'Araignée. Différe de dives par l'éminence du vertex et tres différente de lubericeps, Hodgsoni, ete., par sa pubescence, sa sculpture, sa taille plus petite, ete. Peut-être subsp. de dives, lolyrhachis Xanthippe n. sp. © BL. 5 à 5,8 mill, Voisine de simplex Mayr et Menelas Forel. Mandibules densément et finement striées, ponctuées, Differe de simple comme suit. La tête, un peu plus longue que large (aussi large que longue chez simplex et Menelas) a un bord postérieur bien plus convexe et bien moins large, mal où à peine délimité, Les yeux sont situés bien en avant du tiers postérieur (au tiers postérieur chez simpler), Quand on regarde la tête de devant, mais un peu obliquement (de */,), on aperçoit très distinctement à !/, de la distance de Pœil à Particulation occipitale un angle 62 A. FOREL obtus et latéral qui correspond à une éminence très obtuse et peu distincte sous d’autres angles, éminence qui fait défaut à simplex, Menelas, dives, etc. Thorax comme chez simplex, mais la suture mésoépinotale est tout à fait obsolète et les épines épinotales, plus longues et bien moins divergentes sont très dis- tinctement courbées en dehors en demi-hameçon (pas recourbées de façon à ce que la pointe regarde en bas) à l’extrémité. Ecaille comme Chez simplex, mais entre les épines latérales se trouvent (au lieu de deux petites dents obtuses) deux petites épines acé- rées dirigées en haut, plus longues que la largeur de leur base. L’écaille est aussi un peu plus basse et plus épaisse que chez simplex. Tibias sans piquants (un ou deux chez simplex). Sculpture comme chez simplex, mais les pattes plus mates et la grosse sculpture aréolaire ou réticulée (superposée à la fine sculpture réticulée-ponctuée) est très distincte et très apparente (plus ou moins indistincte ou effacée chez simplex); abdomen mat. Aussi glabre que simplex et aussi uniformément noire. Namunaculi, Ceylan 2000 m. (GREEN), sous les pierres, avec la notice Ground Ant, ce qui parle pour des mœurs analogues à celles de la simplex. Très semblable à Menelas Forel par la sculpture, les épines de l’épinotum et l’écaille, mais bien plus petite, et distincte par la forme de la tête qui, chez Menelas, est encore plus large que chez le simplex, sans éminence latérale, mais avec une obtuse éminence médiane à l’occiput. Le thorax est aussi différent. Voisine aussi de Hauxwelli Bingham qui a des piquants et la sculpture plus fine. Note. — Dans mes Ameisen aus Ceylon, parues dans le livre d'ESCHERICH Termitenleben auf Ceylon, 1911, à la page 224, une faute d'impression a transformé mon Tetramorium magitæ Forel de Peradeniya en T. mayitae. Je rectifie ici cette erreur qui, sans cela, fausserait la nomenclature. La Fourmi s'appelle T. magitæ. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 3. — Février 1911. UNTERSUCHUNGEN ÜBER DIE FAUNA DES SIGRISWYLGRATES BERNEROBERLAND) Waiter LEH MANN (BERN) Mit 2 Figuren und 1 Karte im Text. A. DAS EXCURSIONSGEBIET. 1. Lage und Grenzen. Der Sigriswylgrat erhebt sich am rechten Ufer des Thuner- sees. In den mauerähnlich aufsteigenden Ralligstücken zwischen den Ortschaften Sigriswyl und Merligen beginnend, zieht er sich von der Spitzen-Fluh, 1662 m, in gerader Linie nach Nord- osten bis zur Schôritzfuh. Seine Länge beträgt 6,5 km. Von der Spitzen-Fluh gemessen, erreicht er nach 2,5 km im Rot- horn seimen hüchsten Punkt, 2054 m. Beim Burst steht er durch die Sichel, einem 1719 m hohen Sattel, der Justistal und Zuletal trennt, in Verbindung mit den Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. 6 64 W. LEHMANN Sohlflühen, einer gleichartig mauerähnlichen Kette, die sich bis an den Grünenberg-Hohgant zieht. Der südwestliche Teil des Grates, der Berglistock, ist eine Mulde. Daher haben wir hier mehr oder weniger deutlich zwei Schneiden, eine nürdliche (Spitze Fluh, Mähre, Esel) und eme südliche, während vom Rothorn bis zur Schôritzfluh nur eine einzige Schneide vorhanden ist. RÜTIMEYER (9.) charakterisiert den Sigriswylgrat folgender- massen : « Der nôrdliche Teil der beiden genannten Gebirgszüge ! zieht sich als steiler, mauerähnlicher, ununterbrochener Wall von der Zulg bis an den Thunersee. Durch die Steilheit der Wände und auch durch die ziemliche Erhebung über der Meerestläche, welche fast durchgehends auf ca. 6000 Fuss bleibt, dem Baumwuchs fast unzugänglich, ziehen sich auf der Nord- seite steile Weidhänge an einigen Stellen bis an den auf der Gipfellinie vielfach zerrissenen Grat, bleiben aber meistens an dem oft 60-70 ° erreichenden Abhang zurück. Selbst Schaf- herden werden hier nur unter vorsichtiger Führung von Hirten geweidet, und viele grasreiche « Kehlen » (durch die Dauer der Zeit bewachsene Runsen in Mitte unzugänglicher Flühe) bleiben unbenutzt, ebenso wie die Reste früherer kleiner Wälder von krüppeligen Rottannen, die in den Ritzen sich kümmerlich an- heften und infolge fortwährender grüsserer und kleinerer Stein- fälle von Jahr zu Jahr schwinden. Die Schneide des Grates, meist scharf und zerrissen, ist meist muldenfürmig ausgehôhlt und trägt nur zwei kleine mit reichem Graswuchs bedeckte Pla- teaus, die beiden Berglialpen, deren Grün wohltätig die hier oben durch fortschreitende Karrenbildung immer nacktere Fels- wüste unterbricht. » 1 Darunter ist Gemmenalphorngrat und Sigriswylgrat zu verstehen. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 65 2. Geologischer Bau. Der Sigriswylgrat bildet das äusserste Glied der grossen, nach Norden auf die Molasse vorgeschobenen Ueberfaltungsdecke des mittlern Berneroberlandes (Kiendecke nach BALTZER (2) und BECK (3). Daher fällt die Kette so unvermittelt in schroffen Wänden ab zu den sanften Weiden des subalpinen Gebietes. Einen ähnlichen Absturz erzeugte die Wassererosion, die, be- günstigt durch die tektonischen Verhältnisse, das weite Justis- tal schuf und dadurch den Sigriswylgrat vom grossen Komplex der Beatenberg-Hohgantscholle trennte. Der ganze Grat ist eine 6,5 km lange und am Fusse 2 km breite Kreidescholle, die eine Kappe eocaener Schichten trägt. Charakterisieren wir kurz die am Aufbau beteiligten Schichten : _1. Die Unterlage bilden im Grunde des Justistales und im Sulzigraben entblüsste, weiche, undurchlässige Valangien- mergel (nach KAUFMANN Berriasschichten (6)). Hier befindet sich ein Wasserhorizont. 2. Das unterste aussen Anstehende bildet der 30-50 m mächtige Valangienkalk (kieseliger, oolithischer oder spä- thiger Kalk). 3. Es folgen darauf die schieferigen Criocerasschichten von 50 m Mächtigkeit. Es sind dies dunkelgraue Mergel und Kieselschiefer die femverteiltes Schwefeleisen enthalten, woraus sich die gelbrütliche Verwitterungsfarbe erklärt. Das Gestein ist ziemlich weich ; éinzelne Schichten jedoch nähern sich dem Kieselkalk und sind von bedeutender Festigkeit. 4, Mauerartig türmt sich darauf der Hauterivienkiesel- kalk in emer Mächtigkeit von ca. 130 m. Schwärzlichgrauer, kieseliger Kalk, ins Bräunliche und Bläuliche spielend, mit schmutzig gelbgrauer Verwitterungsfarbe (Kieselrinde). Das 66 W. LEHMANN Gestein ist gut geschichtet, sehr fest, zeigt viele glänzende Spathpünktehen, braust in Säure lebhaft. Die Felswand, durch Flechten, halbzersetzte Moose und dergleichen verschieden sefleckt, ist unübersteiglich, beinahe senkrecht und erscheint durch Wasserläufe in eime Reïhe stark vortretender Erker oder Kôüpte abgeteilt, die der Berner in drastischer Weise als « Grinde > bezeichnet. 5. Als Dach des Hauterivienkieselkalkes folgt die Altmann- schicht, von 2 m Mächtigkeit. Das Gestein ist beinahe schwarz, reich an schwarzgrünen Glaukonitkürnchen nebst femverteiltem Schwefeleisen. | 6. Es folgen die Drusbergschichten von wechselnder Mächtigkeit. Sie sind weich, terrassenbildend (besonders im hintern Grat), mergelig und undurchlässig. Hier befindet sich ein Quellenhorizont und die Basis der Hôhlenbildung (Tanz- bôdelh, Schafloch etc.). 7. Es folgt der Schrattenkalk mit einer Mächtigkeit von ca. 200 m. Infolge der Mährenverwerfung verschwindet dieser bei Punkt 1807. Auf diesem liegen : 8. Hohgantsandstein und Hohgantschiefer mit einer Mächtigkeit von ca. 150 m. Diesen weicheren Schichten ver- dankt das Isoklinaltälchen, die Berglikehle, seine Entstehung. 9. Die Spitze-Fluh, die Mähre, den Esel und das Rothorn bilden der Lithothamnienkalk und der Numulitenkalk. Die Mächtigkeit schwankt zwischen 50 und 70 m. Der Komplex ist nach allen Seiten schroff abgerissen, meist aus fuss- bis meterdicken Bänken zusammengesetzt, aus der Ferne leicht mit Schrattenkalk zu verwechseln. Die fast überall emgestreuten Lithothamnien, welche manchmal sogar die Hauptmasse des Gresteins ausmachen, dazu die unendlich zahlreichen Orbitoiden, Numuliten, Operculinen, Heterosteginen etc. gestatten bei nähe- rer Betrachtung die Diagnose stets mit voller Sicherheit. Das Gestein enthält viele mikroskopische Quarzkriställchen. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 67 10. Die Schiefer vom Unterbergli. Es sind bläulich- graue, durch Verwitterung hellrotgelb werdende, feinsandige Schiefer mit zahlreichen Glimmerpünktchen. Er ist ziemlich unebenflächig. Die Bildung erstreckt sich fast genau soweit als das Weideland von Unterbergli: die Schichten fallen von der Hütte sehr sanft gegen SO. 1. Profil Wilerallmend-Spitze Fluh-Grünnbach. Nach Paul Becx. (3) 2. Profil Obere Zettenalp-Rothorn (2054n) -Grünnbach. Nach Paul Beck. (3) Legende : a. Alluvionen. m. Moränen, EF. Flysch. CBa Altmannschichten. EL. Lithothamnienkalk. CHk Hauterivienkieselkalk. EH. Hohgantsandstein CH.c Criocerasschiefer. CBS Schrattenkalk CV.k Valengienkalk. CB.d Drusbergschichten. CV.m Valengienmergel. 68 W. LEHMANN Die Schichten der Sigriswylgratscholle zeigen im allgemeinen synklinale Stellung. Beim Schub der Decke entstanden zahlreiche Längs- und Querbrüche, welche das Verhalten der (Gresteinsarten gegenüber dem Aufbau und den Feuchtigkeitsverhältnissen wesentlich beeinflussen. Besonders der Verlauf der Längsverwerfung lässt sich nur schwer verfolgen. Für uns sind von Wichtigkeit die beiden Brüche, welche auf dem Unterbergli eine Art Graben- versenkung veranlassten und damit die eingesunkenen Bergli- schiefer vor Denudation schützten und so eine Feuchtigkeitsoase hervorriefen. Das Spaltengewirr, das teils auf tektonische, teils auf hydro- chemische Vorgänge zurückzuführen ist, verbirgt das ôstliche Ende dieser Dislokation. Auf Oberbergli dehnen sich muldenformig wenig geborstene, aber desto mehr ausgelaugte und verschrattete Lithothamnien- und Numulitenbänke aus, um auf der Aussenseite im Esel 2044m, auf der Justistalseite im Rothorn 2054 m zu kulminieren. 3. Klimatische Verhältnisse. Als äusserste nach Norden vorgeschobene Kette des mittlern Berneroberlandes ist der Grat in erster Linie den West- und Nordwinden ausgesetzt. Daher ist er reich an Niederschlägen. Die jährliche Regenmenge beträgt ca. 150 cm (nach Regenkarte von R. BILLWILLER, Geographisches Lexikon der Schwelz). Im Herbst, d.h. schon von Ende August an, sind immer starke Nebelbildungen zu beobachten, welche am Abend und am Morgen die ganze Kette einhüllen, die jedoch die Sonne über Tag nieder- schlägt und sofort die Temperatur enorm steigen lässt. Die Runsen, Karren und Spalten bergen den ganzen Sommer hindurch Schnee. Der Gipfel des Rothorns trägt bis in den Jul eine Schneekappe. In Oberbergli 1800 m und auf dem Gipfel FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 69 haben wir auch im hohen Sommer Schneefälle zu verzeichnen. In der ersten Woche des Juli 1909 war der Schneefall auf dem ganzen Grat so stark, dass die Alpen für einige Tage geräumt werden mussten. Die Temperaturen schwanken täglich und monatlich beträcht- lich. Nachstehende Tabelle, entstanden aus meinen Messungen im Sommer 1908, mag einigen Aufschluss über diese Verhält- nisse geben. ZUSAMMENSTELLUNG DER TAGESMESSUNGEN IM SOMMER 1908 AUF UNTERBERGLI-SIGRISWYLGRAT 1679 M. ZEIT Mar JUNI JULI AUGUST |SEPTEMBER ns Meg. 4 h. — 6° C AC 8%C Gare CESR GC I oœ O 90 (! Où 20 10° C 410 Me. 8 h. AC 12010 15°C 182C NE + 12,4° C Mit. 12h. | 18 29 C OC 27 1/2° C 30°C 2520 |+ 94,49C Ab.6h Cr MAC is Ce ic Le CU 00 RAEE À | Nebel ; Ab.10 h. DAC 12910 J5AIC 15° C TACMEIEE0,820 2 RP PE me PO RSA RTE van | PEN | ee Tagestemp. | 6,6 C + 12,4° C|+ 16,6° C| + 18° C 9,6 CC |+ 12°,6 . Die Tabelle ergibt für den Sommer 1908 einen Tagesdurch- schnitt von 12,6° C. Für den Winter lässt sich meist eine Durch- schnittstemperatur von 0° C oder weniger annehmen; denn von Oktober bis April sind die Alpen mit Schnee bedeckt. Messungen im Oberbergli 1825 m konnten nicht so regel- mässig ausgeführt werden, als dass es müglich gewesen wäre, einen Durehschnitt für jeden Monat aufzustellen. Ich habe nur konstatiert, dass im Juni im Oberbergli die Messungen beson- ders bei Nacht, also morgens 4 Uhr und abends 11 Uhr um un- 70 W. LEHMANN gefähr 2° C niedriger ausfielen als im Unterbergli, während im Juli und August keine grossen Differenzen zu konstatieren waren. Auf dem Gipfel waren regelmässige Messungen unmüglich. Immerhin zeigen gemachte Beobachtungen die grossen täglichen Schwankungen, die auch bei gutem Wetter hier oben herrschen. 12.-Juni 1908 morgens 5 h: 1° C. F2 41008mittassbih 1970: . Aug. 1908 morgens 5h. 8° C. 2er 1908 -mmittass: lb. 2256; morgens 9 h. (neblig) mittass > 1h (hell) 257 12: Sept1908 29. Juni 1909 Ebenso gross sind die Temperaturschwankungen im Wasser des Unterbergliseeleins und der Pfützen im Oberbergli. Im August 1908, bei klarem Wetter gemessen, erhielt ich folgende Zahlen : mittags 12 h. 30° C } | 2 Unterbereliseeli | 5 | morgens 4 h. 12° C | 9.-10. August 1908. Im September bei strahlender Sonne : mittags 12h. 12.,5° C | 11.-12. September 1908. morgens 4h. 0° C\ L Ebenso gross sind die Tagesschwankungen im Wassertümpel auf Oberbergli. -\ mittags19-h20°-25 °C: RP | morgens 4h 5°-8° C. x | morgens 4 h. -2° C (am Rande Eishildungen). Am 12. Sept. 1908 | ve à | mittags 12 h. 20 ee FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 71 Wir künnen keinen Frühling und Herbst konstatieren. Es gibt keine Uebergänge zwischen Winter und Sommer. Sobald der Schnee weg ist, haben wir sommerliche Temperatur 20° - 30° C (21. Mai 1908 und 28. Mai 1909), ja an südlich expo- nierten Hängen von 30°-40° Neïigung sogar bis 40° C, und sobald die Tagestemperatur auf 10° C heruntergeht, im Sep- tember, erscheinen die Nebel und bald auch der Schnee. Für die Entwicklung des organischen Lebens kommen also nur die wenigen Monate des Sommers in Betracht, und wenn, wie im Jahre 1909, starke Witterungsrückschläge emtreten, ist die Brut grüsstenteils vernichtet. 4. Vegetation. Die Hôhenverbreitungslinien der Tiere sind vom Pflanzen- bestand beeinflusst. Nach den (Gesamterschemungen desselben zerfällt das Exkursionsgebiet nach den von SCHROETER (10) aufgestellten Regionen in folgende Teile : a) Region des Nadelwaldes (Coniferenregion, subalpme Region) von der obern Grenze der Buche bis zur Baumgrenze. Im Exkursionsgebiet am Sigriswylgrat von €a. 1200 m bis 1850 m. Die Waldgrenze fällt im allgemeinen mit dem senk- rechten Absturz des Grates der Hühenlinie von 1600 m zusam- men. Ein einziger Waldzipfel reicht auf das Plateau des Unter- bergli hinauf bis ca. 1700 m Hôühe. Im allgemeinen wird die Waldgrenze für das Berneroberland hüher angegeben (5), aber die wilde Natur des Kammes dränget sie hier bedeutend zurück. Vereinzelte Wettertannen und verkrüppelte Kiefern sind bis 1850 m im Oberbereli zu finden. b) Die alpine Region (die baumlose Region) von der Baumgrenze aufwärts bis zu den hüchsten Gräten und Spitzen, soweit ein schneefrei werdender Fleck sich findet. SCHROETER teilt sie in drei Unterregionen, von denen nur die erste hier in Betracht gezogen werden kann. 2 W. LEHMANN 1. Die eigentliche alpine Region (untere alpine Region) von der Baumgrenze bis zur unteren Grenze der peren- nierenden Schneetlecken. 2, (Die subnivale Region.) 3. (Die nivale Region.) Von der Baumgrenze 1850 m im Oberbergli bis auf die Gräte der Mähre, des Esels und des Rothornes 2054 m haben wir diese eigentliche alpine Region. In dieses System verteilen sich die Bestandesformationen, wie in nachfolgendem zusammengestellt 1st. N:-U.5. Dame) OBERBERGLI- GRAT REGION. HANGE ALP ALP ROTHORN | 1250-1500 m. | 1550-1750 m. | 1750-1850 m. | 1850-2054 m. a) Nadelwald. || Alpin. Wald | Alpin. Wald | Vereinzelte (Conifer. reg.) an N. u.S. (Zipfel) Bäume subalp. Reg. | Hängen bis 1700 m. | bis 1850 m. 1, bis 1670 m. | Weideland. | Weideland. | Wildheuwies.| Gesträuch- | Gesträuch- | gürtel. gürtel. | b) Alpine Reg. Weideland. | Plänklerrasen 1. Untere alp. Gesträuch- : und Gesteins- Region von der gürtel. | fluren. Baumgrenze bis Wildheu- zu den Schnee- | matten. | flecken. | Der alpine Wald (und Drosgebüsche, Gesträuchgürtel) besteht grüsstenteils aus Coniferengesellschaften. Er zeigt andere Standortsbedingungen als die andern Pflanzenformationen. Grôs- sere Feuchtigkeit, gleichmässige Temperaturen und Waldhumus. ! Scarogrer teilt die eigentliche alpine Region a) in den Strauchgürtel und b) in den Wiesengürtel. Diese Einteilung kann hier nicht beibehalten werden, da die starke Zerklüftung des Gebietes diese Grenzen nicht erkennen lässt. Ich setze daher nur den Strauchgürtel in die Tabelle ein. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 75 Die Weide. Unregelmässig, durch die Exkremente des Viehes gedüngte, zusammenhängende Grasfläche. Der Boden ist durch den Weidgang unregelmässig festgetreten. Die Wildheumatten. Zusammenhängende Rasenstücke, ungedüngt, ausgezeichnet durch zu grosse Steilheit zum Weid- gang. Werden einmal jährlich geschnitten. Die Plänklerrasen sind in ihrer Zusammensetzung sehr mannigfaltig, je nach ihrer Verschiedenheit in Bezug auf Lage, Hôühe, Besonnung und geologische Verhältnisse. Meist eine üppige Flora, die einen dichten Pelz über dem Boden bildet. Die Gesteinsfluren. Offene Formationen, nicht zusam- menhängende Bestände. (Siehe SCHROETER, Kap. Gesteinsfluren, pag. 509). 5. Fauna. Die unternommenen Exkursionen haben bezweckt, die Fauna des Gebirgszuges zu untersuchen, d. h. besonders festzustellen, welche Arten hier oben vorkommen und welche Verbreitung sie haben. Die Zahl der gesammelten Individuen aus allen Klassen des Tierreiches ist aber so gross, dass es nicht môüglich war, in der zur Verfügung stehenden Zeit alles zu untersuchen und zusammenzustellen. Eingehend werden daher nur die Mol- lusken besprochen. Ueber die andern Arten müge nachfolgende, vorläufige Zu- sammenstellung eimigen Aufschluss geben. Protozoen sind in den schlammigen, sumpfigen Wasser- ansammlungen auf Unter- und Oberbergli (1625 und 1825 m) sehr zahlreich. Aus der Klasse der Würmer sind besonders Lumbriciden zu erwähnen, die bis auf 2000 m hinaufsteigen. (Humusreicher Boden:; feucht.) In feuchten Moosen (bis zu 1800 m und wahrscheinlich auch hôher) finden sich Rotatorien. Aus der Klasse der Arachnoiïidea sind hinzuzufügen einige Araneinæ. 74. W. LEHMANN Ordn. Araneæ. Fam. Drassidæ : 3 Arten. Gen. Drassodes Westring. D. heeri (Pavesi). ©. Nach DE LESSERT! in den Alpen von 1600-2800 m. Sigris- wylgrat : Berglikehl, feuchte, schattige Stelle, 1760 m. D. troglodytes (C. L. Koch). Nach DE LESSERT in der subalpinen und alpinen Zone. Sigriswylgrat: Unterbergli unter Steinen, 1680 m. Gen. Gnaphosa Latreille, Gr. badia (L. Koch). Nach DE LESSERT®? in der alpinen und subalpinen Region. Sigriswylgrat : © Am Känzeli, trocken in Erdlüchern, 1670 m. Oberbergli: © mit Jungen, unter Stein, feucht, 1890 m. Fam. Argiopidæ : 1 Art. Gen. Araneus (Clerck). À. (Epeira) diadematus Clerck. Sigriswylerat: Unterbergli, 1690 m. Fam. Thomisidæ : 1 Art. Gen. Xysticus (C. L. Koch). X. gallicus Simon. Dr LESSERT * : Suisse méridionale, Plaine et région alpine Valais — Tessin -—— Grisons. Sigriswylgrat : Unterbergliweide, trocken, 1650 m. Fam. Clubionidæ : 1 Art. Gen. Clubiona (Latreille). Clubiona hilaris Simon. ©. DE LESSERT * : Connu du Valais et des Grisons. Régions sub- alpine et alpine. Sigriswylgrat: Känzli, 1670 m. ! Catalogue des Invertébrés de la Suisse : Fasc. 3, Araignées, p. 50. 1910. 2 1bid., p..76: # Ibid., p: 366. 4 Ibid., p. 402. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 75 Fam. Agelenidæ : 1 Art. Gen. Amaurobius (C. L. Koch). À. terrestris (Wider). ©. DE LESSERT ! de la plaine à la région alpme. Sigriswylgrat : unter feuchten Steinen am Gipfel, 2040 m. Fam. Lycosidæ. Gen. Lycosa Latr.: 3 Arten. Lycosa barbipes (Sundevall). Unterbergli, an feuchten Stellen, 1690 m. L. pulverulenta (Clerck). Bis Oberbergli zahlreiche ç; und ©, 1820 m. L. aculeata (Clerck). Auf Felsen in der Berglikehle, 1699 m. Gen. Pardosa (C. L. Koch): 4 Arten. Pardosa blanda (C. EL. Koch). DE LESSERT ? : Région montagneuse et alpine. Unterbergli, 1620 m, 19. VIIL 08 © mit Cocon. Oberbergli bis 1930 m. P. cursoria (C. L. Koch). iégion montagneuse et alpine. Unterbergli, 1620 m. Zwischen Ober- und Unterbergli unter feuchten Steimen, 1800 m. P. amentata (Clerck). Sehr häufig; kommt auf dem ganzen Grat vor, besonders an feuchten Stellen und am Rande von Schneetlecken, von 1660 bis 1972 m. P. ludovici (Dahl). Région alpine et des neiges. An feuchten Felswänden am Rothorngipfel (Ostseite) 1930 m. Ordn. Opiliones. Fan. Phalangiidæ : 1 Art. ! Ibid, p. 462. 2 Ibid. p. 513. 76 W. LEHMANN Gen. Mitopus Thorell. M. morio (Fabr.) var. alpina (Herbst). Auf Ober- und Unterbergli und am Rothorngipfel, in feuchten Spalten von 1600-2040 m. Die Untersuchungen sind noch nicht abgeschlossen. Aus der Klasse der Myriapoda wurden bis jetzt am Sigris- wylgrat 10 Arten gesammelt : Ordn. Chilopoda. Fam. ZLithobiidæ Newp. : 3 Arten. Fam. Scolopendridæ Newp. : 1 Art. Fam. Geophilidæ Leach: 1 Art. Ordn. Diplopoda. Fam. Chordeumidæ C. Koch: 2 Arten. Fam. Julidæ Leach: 3 Arten. Am zahlreichsten sind die Insekten vertreten. Die bisherigen Untersuchungen beschränken sich hauptsächlich auf die Ord- nune der Coleoptera. Von den gesammelten Tieren wurden die meisten bestimmt, und es fanden sich bis jetzt 58 Arten. Die Untersuchungen künnen jedoch noch nicht als abgeschlossen betrachtet werden. Die Untersuchungen über die Gastropoden wurden ganz durchgefübrt, und sind im nachfolgenden Teilniedergeschrieben. Bei den Wirbeltieren fallen von vornherein die Fische ausser Betracht, da im ganzen Exkursionsgebiet kein fliessendes Wasser hervortritt. Dagegen finden sich Amphibien : Rana fusca Rüsel kommt auf Unterbergli (1625 m) vor. Die Laichzeit liegt in der zweiten Hälfte des Monats Mai. Bufo vulgaris Laur lebt auf Ober- und Unterbergli (1825 und 1625 m) unter Steinen und in den Karrenfeldern des Ober- bergliplateaus. Laichzeit : Ende Mai bis Anfang Juni. Das Tier zieht sich schon im September in die Winterverstecke zurück. Salamandra atra Laur. Am ganzen Gebirgszug häufig anzu- FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 77 treffen. Bei nasser Witterung auf allen Wegen und Felsen herum- laufend. Er verkriecht sich bei trockenem Wetter in den Karren und Spalten. Fundorte bis 1850 m Hühe. Triton alpestris Laur. In dem Tümpel auf Unterbergli häufig. Kommt auch in der Wasseransammlung (1825 m) auf Oberbergli vor. (Siehe nachfolg. Tabelle IT d.) Laichzeit : Unterbergli (1625 m) 15.-22. Mai, Oberbergli 25. Mai bis ca. 10. Juni. Die Zeit, die für die Entwicklung zur Verfügung steht, ist sehr kurz. Es fragt sich daher, ob sich die Tiere überhaupt in einem Sommer entwickeln künnen, oder ob sie in einem Larvensta- dium überwintern. Die Beobachtungen hierüber sind in dieser unwirtlichen Gegend von Oberbergli schwierig und haben noch keine sichern Resultate gezeigt. Von Reptilien sind folgende Schlangen und Eidechsen zu erwähnen. Vipera aspis Merr. Sie kommt nach Aussage des Hirten auf der sonnigen Unterbergliweide (1625-1670 m) häufig vor und wird oft aus ihren Verstecken, den Wachholderbüschen, ver- scheucht, wenn dieselben geschnitten werden. Im Mai 1909 gelang es mir, eine junge Viper (von 1676 m Hühe) lebend in das zoologische Institut zu bringen. Sie frass eine Eidechse, die ibr an Gewicht nahezu gleichkam und warf nach vollendeter Verdauung (3 Wochen) die ausgezogene, unverdaute Haut und die Skeletteile der Beute wieder aus. Ein Siebenschläfer wurde von der Viper angegriffen und vergiftet, während sie eine junge Ratte micht zu beissen wagte und floh. Es kam sogar soweit, dass die Ratte, als sie ausgewachsen war, die Viper auffrass, ohne den gerimgsten Schaden daran zu nehmen. Pelias berus Merr. soll auch vorkommen. Sie wurde von den Sennen auf 1800 m, südl. Hang gesehen. Tropidonotus natrix wurde beobachtet und gefangen auf Unterbergli, in der Umgebung des Seeleins. Hühe 1625 m. Die Formen stehen an Grüsse den Talbewohnern nicht nach. 78 W. LEHMANN Lacerta vivipara Jacq. und Lacerta muralis sind die eimzigen Vertreter der Ordnung Sauria. Besonders erstere ist häufig und kommt am ganzen Gebirgszuge vor; letztere hauptsächhich auf Unterbergli und in der « Kehle ». Ein vollständiges Verzeichnis der Vügel des Grates zu geben, ist noch unmôglich. KUHN (8) gibt in seen Beobachtungen aus dem Jahre 1815 folgende Arten an, die er gesehen hat : < Der Auerhahn, der Birkhahn und das Schneehuhn, selbst das Haselhuhn hausen, besonders im Frühjahr und im Herbste mit Vergnügen hier oben. In dichten Schaaren schwärmt die Alpendohle auf den Weiden herum und belebt die tote Stille durch ihr helles Pfeifen. An einsamen Felsen singt die Flüh- lerche 1hren sûüssmelancholischen Gesang ; und selbst von dem seltenen dreizehigen Specht (Picus tridactylus) ist ein Nest gefunden worden. >» Zu diesen Arten wären noch hinzuzufügen der Grünspecht (1800 m) und der gemeine Kuckuck. Freilebende Säugetiere finden sich nur wenige. Vor allem ist die Gemse (Rupicapra rupicapra Sund) zu erwäbnen, die in Rudeln bis zu 5 Stück im Spätherbst beobachtet wurde. Im Sommer zieht sie sich in die entlegeneren Teile des Grates zurück. Im Winter jedoch steigt sie weit hinab in das Tal gegen Merligen und Sigriswyl. Die Nagetiere sind vertreten durch Lepus timidus (L. va- ronis Mill.), der anfangs Juni auf 1800 m beobachtet wurde. Er war noch nicht vollständig im Besitze seines Sommerkleides. Auf Unterbergli haust Mus sylvaticus Li. und Eliomys nitela L. Aus dem Talwald steigen ab und zu Füchse und Dachse auf das Unterbergliplateau hinauf. Mit den in den zwei Jahren unternommenen Exkursionen ist jedoch die Untersuchung der Fauna des Gebirgszuges noch nicht abgeschlossen. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 79 B. SYSTEMATISCHE ZUSAMMENSTELLUNG DER GASTROPODEN STYLOMATOPHOREN Fam. VITRINIDÆ, Genus Agriolimax Simroth. 1. Agriolimax agrestis Linné. CLESSN\ : in der ganzen Schweiz. AM STEN : in den Tälern Graubündens gemein. CHARPENTIER : Commun dans les jardins. Sigriswylerat : 1560-1700 m. Genus Vitrina Draparnaud. Section Semilimax Stabile. 2, Vitrina diaphana Drap. CLESSIN : im Schwarzwald bis 1600 m. In der Schweiz aus dem Wallis. (2?) In den Alpen bis 2000 m. aufsteigend. AM STEN : Piz Okel und Calanda (1000-2700). Valzeina 500-900 m. DIEM : Kalfeusental 1560 m. MARTENS : Am Säntisgipfel. SUTER : Am Uetliberg 873 m. SHUTTLEWORTH (32) : Gemmi unter nassliegenden Stemen, bei Zermatt. CHARPENTIER : Rare. Sous les bois pourris des Alpes et Sous- Alpes. Guttannen, Kandersteg, le Jura au-dessus de Soleure. Rev. Suisse DE Zooz. T. 19. 1911. fl 80 W. LEHMANN DumMonT et MORTILLET (25) : Mont Vergi 1800 m, Mont Buet 2100 m. SUTER (37) : St. Moritz im Engadin, oberhalb dem Bad 1780 m. CRAVEN (22) : Giessbach. > (23): Frutigen 800-1000 m, Gastern 1600 m. ULRICH (40) : Sardonagletscher 2280 m. Sigriswylgrat : 1662 m Spitze Fiuh. 1700 m Felstal im Unterbergli. 2050 m Rothorngipfel. Genus Hyalina Férussac. Section Æuhyalina Albers. 3. Euhyalina (Hyalina) cellaria Müller, CLESSIN : Im Tartragebirge. AM STEIN : Cresta ;: hôchster Fundort 1100 m. DIEM : Alpstein 1650 m. MARTENS : Brülltobel 870 m; Wildhaus 1098 m. SUTER : Uetliberg 873 m. CHARPENTIER : Sous-Alpes de Bex. Dumoxr et MORTILLET : Salève 750 m jusqu'à 1200 m. Sigriswylgrat : Unterbergli 1700-1800 m. Section Vitrea Fitzinger. A. Gruppe der Æyalina cristallina Müller. 4. Vitrea cristallina Müller. CLESSIN : In den Alpen bis in die alpine Region 2300 m. AM STEN : Araschgen und Churwalden 1215 m. MARTENS : Brülltobel 870 m und Wildhaus 1098 m. CHARPENTIER : Commune dans toute la Suisse, sous les pierres et les bois morts. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 81 Dumont et MORTILLET : Jusqu'à 1400 m. BOURGUIGNAT : Dans l’herbe et les mousses entre l'hôtel de Kaltbad et celui du Staffel sur le Rigi. Sigriswylgrat : Oberbergli 1800 m; Rothorn 2050 m. Genus Zonitoides Lehmann (Stettin). 5. Zonitoides nitida Müller. (Helix lucida Müller.) JLESSIN : In den Alpen nur in der Talregion. AM STEIN : Pani, an der Grenze des Baumwuchses. Dumoxr et MORTILLET : Col du Bonhomme 2000 m. Sigriswylgrat : Unterbergli 1700 m, Rothorn 2050 m. Genus Arion Fèrussac. 6. Arion empiricorum Fèr. CLESSIN : In den Alpen und in hüheren Gebirgen bis zu 1000 m Erhebung. AM STEN : In den Tälern Graubündens. CHARPENTIER : Vulgaire dans les lieux froids de la plame et des montagnes. Sigriswylgrat : 1650 m Unterbergli; 1808 m Stapf; 2050 m Rothorn. Genus Patula Held. 1. Gruppe Patularia. 7. Patula rotundata Müller. CLESSIN : In den Alpen bis in die alpine Region. AM STEIN : Parpan 1505 m; Calanda 2700 m. MARTENS : Oberhalb des Eschersteins, Wildhaus 1098 m. CHARPENTIER : Commune dans les forêts et endroits frais dans toute la Suisse. 82 W. LEHMANN SHUTTILEWORTH (32): Häufig unter Steinen bei Bern, Solo- thurn und Neuenstadt. CRAVEN (23): Frutigen Kandertal 800-1000 m; Gastern 1600 m. BOURGUIGNAT : Cette espèce ne dépasse guère 3500-4000 pieds ; ainsi nous ne l'avons pas rencontrée sur les sommets du Pilate (Matthorn 6700 p., Fornlishard 7128 p.) ni sur le Rigi (5540) p.). ROFFIAN (30) : Iseltwald, Meiringen. » (31) Servoz et (Gorges de la Diosaz (Vallée de Chamonix), Argentière. SUTER (37): Mythen. Sigriswylgrat : Von 1650 m bis 1970 m am Rothorngipfel. IL Gruppe Pyramidula Fitzmger. S. Patula rupestris Drap. CLESSIN : In den Felsen der Kalkformationen; in den Alpen bis in die alpine Region. AM STEN : Calanda 2700 m. MARTENS : Nordostfuss des Säntis: Seealp 1150 m. DIEM: Calfeusental 1797 m. SHUTTLEWORTH (32): An Felsen am Jura bei Solothurn ; am Eingang ins Gasterntal. Dumoxr et MORTILLET : Vallée de L’Arli, au-dessus d'Arèche 1200 m. CRAVEN (23) : Gastern 1600 m. BOURGUIGNAT : Rocher du Bürgenstock du côté de Buochs. ROFFIAN (30) : Iseltwald contre des rochers et sur de vieux murs. Reichenbach, sur les rochers du pied du Kirchet. *OFFIAN (31) : Gorge du Chaudron. Sigriswylgrat : Spitze-Fluh 1662 m bis 2054 m Rothorn. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 83 Fam. HELICIDÆ. Genus Aelix Linné. Section Æruticicola Held. Subsection : Zrichia Hartmann. 9, Fruticicola sericea Drap. CLESSN : Häufig in den Alpen bis in die alpine Region 2300 m. AM STEIN : Bis bedeutende Hühen. Cresta bei Schluders 1100 m. Dre : Calfeusental 1797 m und 1800 m; Alpstein 1855 m: Unterbergell 1800 m (Fichtenwald). MARTENS : Säntis Wildhaus 1098 m. CHARPENTIER : Commune dans les champs et les jardins de tout le canton de Vaud et du Valais. SHUTTLEWORTH (32) : Enge bei Bern; Solothurn. BOURGUIGNAT : Seelisberg; pelouse derrière l’hôtel du Rigi- Staftel. ROFFIAN (30): Sous la mousse, sur les rochers, dans l'herbe, sous les pierres, sous le bois mort à Iseltwald et Meiringen. ULRICH (40) : Kurfirsten und Säntiskette. Sigriswylgrat : Im ganzen Exkursionsgebiet von 1650-1950 m. 10. Fruticicola hispida Linné. CLESSIN : Nur im Tirol und Siebenbürgen. AM STEIN : Talsohle 500-600 m. CHARPENTIER : Environs de Genève et de Berne. CRAVEN (23) : Frutigen (les exemplaires de cette espèce diffèrent beaucoup des 7. hispida de Belgique, et me semblent aussi proches de l'A. sericea que de l'A. hispida). Gastern 1600 m. 84 W. LEHMANN BOURGUIGNAT : Dans les alpes du Pilate l’on rencontre çà et là dans les herbes moitié plus petite de cette Hélice. ROFFIAN (30): Dans les mêmes conditions que la sericea à Iseltwald; Schwarzwald au pied de la Grande Scheideck. Sigriswylerat : Im ganzen (ebiet von 1650 m bis 1970 m. 11. Fruticicola villosa Drap. CLESSIN : Heimat in den Alpen. AM STEN : Am Churwalder-Faulhorn 2578 m. DIEM : Alpsteim 1630 m. MARTENS : Seealp 1150 m und hôüher. CHARPENTIER : Commune dans toutes les forêts des Sous- Alpes et du Jura. On ne la trouve guère au-dessus de 2000 pieds. SHUTTLEWORTH (32) : Häufig auf dem Jura bei Solothurn. CRAVEN (23) : Frutigen 800-1000 m (grand nombre). Gastern 1600 m. BOURGUIGNAT : Forêt du Pilate, sous les pierres, à moitié chemin de la montée. ROFFIAN (30) : Iseltwald: Meiringen; Kirchet. VAN DEN BROECK (16) : Schwarzbach an der Gremmi. Sigriswylgrat : Von der Spitzen Fluh 1662 m bis zur Ober- berglialp 1825 m. Section Campylaea Beck. Subsection Arionta Leach. 12. Arionta arbustorum Linné. CLESSIX : Im bayrischen Waldgebirge; Spitze des Ossa (?). AM STEN : Gläck am Falknis 2070 m; von Chur aufwärts bis über Parpan 1550 m. MARTENS : Auf Seealp und hôüher bis 1150 m. ROFFIAN (30) : Meiringen (var. alpicola Charp. Iseltwald, Meirmgen). FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 85 RorFIAN (31): Servoz et Gorges de la Diosaz; Argentière (val. de Chamonix). VAN DEN BROECK (16): Pavillon de Bellevue 1812 m (Mont- Blanc); Gemmi 2200 m (jaunàtre et décoloré) wahrschemlich alpicola Charp.; Mont Salève 1300 m; le Prarion 2000 m; am Daubensee 2000 m (les échantillons recueillis sont de taille très minime et d’une forme particulière). Sigriswylgrat : Im ganzen Gebiet, an nicht zu trockenen Stellen bis 1970 m. Section Zachea Leach. 13. Tachea nemoralis Linné. CLESSIN : In den Alpen bis in die oberste Waldregion. AM STEIN : Talsohle bei Chur. ROFFIAN : Meiringen dans les haies et sur les rochers. VAN DEN BROECK : Mont Salève 1300 m. Sigriswylgrat : Im ganzen Gebiet an feuchten Stellen bis 9700: 14. Tachea sylvatica Drap. CLESSIN : In der Schweiz in den Alpen und im Jura. CHARPENTIER : Commune dans toute la Suisse mais rare ailleurs. SHUTTLEWORTH (32) : Felsen bei Solothurn ; Chasseral. CRAVEN (23) : Frutigen (en grand nombre) 800-1000 m. BOURGUIGNAT : Dans les forêts de Seelisberg, sur le bord du chemin qui conduit à Treib. ROFFIAN (30) : Iseltwald sur les rochers. ROFFIAN (31) : Servoz et Gorges de la Diosaz. VAN DEN BROECK : Mont Salève 1300 m; Leuk. In der Nähe des Daubensees,. Sigriswylgrat : Im ganzen Gebiet an feuchten Stellen bis 1970 m. 86 W. LEHMANN Section Æelicogena Risso. 15. Helicogena pomatia Linné. CLESSIN : In den Alpen bis 1800 m, liebt kalkreichen Boden. AM STEIN : Parpan 1500 m, hôchster Fundort. MARTENS : Am Calanda, Hühe ?; oberhalb Seealpsee am Gestrüpp auf Felsboden 1150 m. CHARPENTIER : Le 1. pomatia s'élève depuis la plaine jusqu'à 5000 p. au-dessus de la mer. CRAVEN (23) : Frutigen 800-1000 m und Gastern 1600 m. ROFFIAN (31): Servoz et Gorges de la Diosaz, Argentière. Sigriswylgrat : Bis 1500 m; erreicht die Schneide des Grates nicht. Fam. PUPINAE. Genus Buliminus Ehrenbere:. Gruppe Napaeus Albers. 16. Napaeus (Bulimus) montanus Drap. CLESSIN : In den Alpen bis in die obere Waldregion. AM STEN : Im Talgrund und in den Bergen, selbst über den Paumwuchs hinaus ; Falknis 2070 m. MARTENS : Wildhaus; Pfäffers 1098 m. CHARPENTIER : Commun dans les forêts des Alpes et du Jura. CRAVEN (23) : Frutigen 800-1000 m. BOURGUIGNAT : Forêt du Pilate sous les pierres à moitié che- min de la montée. ROFFIAN (30) : Iseltwald; Meirmgen: Kirchet. ROFFIAN (31) : Gorge du Chaudron. VAN DEN BROECK : Leuk. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 87 SUTER (37) : Simplon; Pilatus. Sigriswylgrat : Unterbergli und Kehle 1700 m und Stapf 1800 m. 17. Napaeus (Bulimus) obscurus Müiler. CLESSIN : In den Alpen nur in der Falregion. AM STEIN : In ganz Graubünden in beträchtlhichen Hühen : Piz Okel 1200 mn. MARTENS : Brülltobel: Wildhaus 1098 m. CRAVEN (93) : Frutigen 800-1000 m. BOURGUIGNAT : Au-dessus de :a ferme de Sentiberg (Rigi). ROFFIAN (30) : Iseltwald: Meiringen (31): Servoz et Gorges de la Diosaz. VAN DEN BROECK : Leuk: Mont Salève 1300 m ; Salvan près de Martigny. SUTER (37): Simplon, Pilatus. Sigriswylgrat : Spitze Fluh 1660 m. Unterbergli 1700 m. Oberbergli 1825 m. Rothorn 2050 m. Genus Cochlicopa Risso. Gruppe Z#a Leach. 18. Zua (Bulimus) lubrica Müller. CLESSIX : In den Alpen bis fast 2000 m. AM STEN : Talsohle und hüher bis Falknis 2050 m. MARTENS: Wildhaus:; Pfäfers. SUTER (37): In der ganzen Schweiz, bis in die Alpen. CRAVEN : Frutigen. ULRICH (40): Sardonagletscher 2280 m. Sigriswylerat : Spitze Fluh 1662 m bis 1700 m; Oberbergli 1890-1950 m. 88 W. LEHMANN Genus Clausilia Drap. Section Pirostoma v. Müllendortf. Untergruppe Kuzmicia Brusina. 19. Pirostoma (Clausilia) parvula Studer. CLESSIN: In den Kalkalpen. AM STEIN : Cresta bei Schluders 1200 m. Keïne hôühern An- gaben. MARTENS: Schlucht von Pfäffers. CRAVEN (23): Frutigen 800-1000 m. ROFFIAN (30): Meiringen; Iseltwald ; très commune sur les vieux murs, sur les rochers, dans la mousse et sous le bois mort. Taille plus ou moins grande. ROFFIAN (31): Servoz et Gorges de la Diosaz; Argentière. (Val. de Chamonix.) VAN DEN BROECK : Mont Salève 1300 m. Sigriswylgrat: Spitze Fluh 1662 m; Unterbergli 1700 m. Oberbergli 1850 m; Rothorn 2054 m. Untergruppe Pirostoma. 20. Pirostoma plicatula Drap. CLESSN : In der Schweiz. AM STEIN: Häufig, steigt bedeutend in die Hôühe; Cresta 1200 m. MARTENS: Wildhaus; Pfäffers 1098 m. CRAVEN (23): Frutigen; Gastern 1600 m. BOURGUIGNAT: Bürgenstock au-dessus de Stans; chemin d'Ematten au petit lac du Seelisberg. ROFFIAN (30): Meiringen; Iseltwald : Susten ; Handeck. ROFFIAN (31): Servoz et Gorges de la Diosaz: Argentière. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 89 VAN DEN BROECK: Leuk: Schwartzbach an der Gemmi. STOLL: 1200-1300 m in Graubünden. Sigriswylerat : Auf dem Unterbergli plateau bis 1800 m. BASOMATOPHORA Fam. LIMNÆIDÆ. Subfam. Physine. Genus Physa Drap. 21. Physa fontinalis Linné. CHARPENTIER : M. STUDER l'indique dans les environs d'Aar- berg et de Ringgenberg. SHUTTLEWORTH (32): Bei Hunzicken, Kt. Bern. Sigriswylgrat: Unterbergliseelein 1625 m. und Oberbergli 1825 m. (Pfütze.) C. BIO-GEOGRAPHISCHE VERBREITUNG. Die unter B. systematisch zusammengestellten Mollusken sind, wie das schon aus den oben angeführten Hühenzahlen er- sichtlich ist, sehr ungleichmässig auf die ganze Exkursionsgegend verteilt. Zur bessern Uebersicht der nachfolsgenden Besprechung der biologisch-geographischen Verhältnisse teile ich das Exkursions- gebiet in 4 geographisch begrenzte Bezirke. . Unterbergliplateau 1560-1800 m. 2. Oberbergliplateau 1825 m. 3. Rothorngipfel 1825-2054 m. 4. Berglikehle 1650-1807 m. = Hühengrenzen der Gastropoden am Sigriswylgrat Skitze im Masstab 1 : 25,000. LÉGENDE ———— Helicogena pomatia L eo se Fruticicola hispida L st Agriolimax agrestis L -o-0o-0- Fruticicola Sericea Drap. + Vitrina diaphana Drap. +++++++ Euhyalina cellaria Müll. Zonitoides nitida Müll. -+-+-+- Bulimus montanus. Drap. …—..—.… Pirostoma plicatula Drap. Arionta arbustorum L. 6 Physa fontinalis L. —0-0-e- 4 Tachea nemoralis L o0ooo Fruticicola villosa Drap. Tachea sylvatica Drap. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 91 TABELLE: 1. — UNTERBERGLIPLATEAU 1560-1700 m. a) Alpweide: Ununterbrochene Wiesenfläche mit südhcher Neigung und 12-stündiger Besonnung. (Begrenzung siehe Karte.) Geol. Unterlage : Unterberglischiefer und Lithothamnienkalk (siehe geolog. Bau). Vegetation: Dichter Grasbestand, gegen Punkt 1693 unter- brochen durch emige Wachholderbüsche (/uniperus commu- nis L.). Wird benutzt als Grossviehweide und ist stark gedüngt. b) Weidehang « Känzeli >» (1693 m) Neigung 27° nach Süden, starke Besonnung. (Begrenzung siehe Karte). Geolog. Unterlage : Lithothamnienkalk. Vegetation : Dichter Grasbestand unterbrochen von Wach- holder- (Juniperus communis L.) und Preisselbeerstauden. Wird wie à. als Weide benutzt. Nicht regelmässig gedüngt. c) Felsige, exponierte Kämme von Punkt 1662 m (Spitze Flah bis Punkt 1693 m). Greolog. Unterlage : Lithothamnienkalk. Klimatische Verhältnisse : feucht und kühl in den Spalten, trocken und windig auf den Kämmen. Vegetation : Spärlicher Grasbestand. Emzelne kleine stemige Grasflecke. In den Spalten und an den Felsen Moose und Flech- ten. Nordseite mit Heidelbeerstauden bedeckt. Südhang trägt einige Zwergführen und Kiefern. Für grüssere Tiere unzu- oänglich. z. Felsspalten mit Moos und Flechten, loses Steingerüll Feucht, Temperatur niedriger als auf der angrenzenden Weide. 6. Grasbüschel oder kleinere Grasbestände, von Fels und Steinen begrenzt. (meist im Schatten). Feucht. 92 W. LEHMANN 7. Kiefern und Rottannen. d) Führenbestand. Kleiner Baumbestand am Nordschen- kel der Unterberglimulde. Neigung 30° nach Süden. Felsiger zerrissener, humusarmer Untergrund. (Lithothamnienkalk). Moose und Flechten, Rottannen. Grosse Bodenfeuchtigkeit. #. Auf Moosen in Spalten und an Steinen (nass). 6. An den Rottannen. e) Obere Alpweide (1700-1800 m) 15° Neigung nach Süd- osten. Ausdehnung : von der Unterberglialphütte bis zum « Stapf > (1800 m). Geolog. Unterlage : Lithothamnienkalk. Humusschicht 10-30 cm. Spuren von Karrenbildung. Besonnung durchschnittlich 10 Stunden (Juni bis August). Dichter Grasbestand, hie und da unterbrochen durch aus- getretene « Kuhwege », Karren (besonders im obern Teil bei 1800 m Hühe) und durch einige Spalten bis 10 m Tiefe, die das ganze Jahr hindurch zum Teil mit Schnee gefüllt sind. Einige vereinzelte Rottannen. Viehweiïide, ungedüngt. 2. Im Grasbestand und Wurzelteppich. 6. In den Felsspalten, Karren und unter Steinen, zumeist an Moosen und Flechten und in faulenden Pflanzenresten. 7. An und unter den Rottannen. f) Felsental (Länge 200 m) das sich von der Unterber- ghhütte (1679 m) nordwärts in den zerklüfteten Grat hinein- zieht. Geologisch wahrscheinlich das Ende der grossen Längs- verwerfungsspalten von Unterbergli (nach BECK) Lithotham- nienkalk. Humusschicht 20-30 cm. Das Tal ist schattig und enthält mehr Bodenfeuchtigkeit als alle bisher genannten Zonen. Vegetation : Dichter Grasbestand auf der Sohle. Die Hänge, mit Gerüll und Spalten überdeckt, lassen keinen einheitlichen Grasbestand aufkommen. Hier vorzugsweise Moose und Flechten. Rottannen bis 10 m Hühe und Zwergkiefern. Das Tälchen wird selten abgeweidet. 2. Auf den Grasbeständen. ed FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 93 6. Auf Moosen und Flechten in den feuchten Spalten. 7. Unter Steinen und an faulenden Pflanzenresten. ). An den Rottannen und Zwergkiefern. g) Seelein auf der Unterbergliweide 1625 m. Wasseran- sammlung von 60-80 em Tiefe von kreisrunder Gestalt (Durch- messer 30 m) auf den undurchlässigen Unterberglischiefern. Sumpfiges. übelriechendes Wasser. Ufer flach. Grasbestand locker. ERGEBNISSE DER EXKURSIONEN (Bezogen auf obige Tabelle F). a) Die grosse Alpweide des Unterbergliplateau ist für das Vorkommen. der Mollusken, speziell der Gastropoden wenig geeignet, Die Weiïde ist wohl zu trocken und zu heiss. Die Funde waren daher spärlich. Ich konstatierte nur 4 Arten: Arion empiricorum Fer, Tachea (Helix) syleatica Drap. und Arionta (Helix) arbustorum Linné halten sich in der Nähe der felsigen Talhänge auf oder in der Umgebung einiger veremzelter Wettertannen (Rottannen). _4rion empiricorum Fèr. fand ich auch in einem faulen Baumstrunk, ausgewachsen, mit Kiern (12. August 1908). Auf der Wiese waren bei taunassem Grase Agriolimax agrestis Linné sehr häufig. Er erreicht hier sem hüchstes Vorkommen im Exkursionsgebiet nämlich 1700 m. Auch in der Stockhornkette geht er nur ca. 100 bis 150 m hüher als hier, was wohl mit der grüssern Bodenfeuchtigkeit des Stockhorns in Zusammenhang zu bringen ist. AM STEIN findet ihn in Graubünden in den Talsohlen und nennt 1hn als in hüheren Gegenden unbekannt. b) Noch ärmer an Gastropoden ist die Halde des « Känzeli > 1693 m. Hier fand ich nur Arionta arbustorum Linné, die im Schatten der wenigen Wachholderbüsche vorkommnt. c) In diesem Abschnitt treten die Schnecken häufiger auf. In den feuchten, mit Moos, Flechten und oft sogar mit Gras 94 W. LEHMANN ausgepolsterten Spalten des Kammes haben sie die nütige Nahrung und Feuchtigkeit. An grüsseren Formen farden sich Tachea sylvatica Drap. Tachea nemoralis Linné und Arionta arbustorum Linné; kleinere Formen, besonders in den Spalten lebend : Æruticicola villosa Drap., Fruticicola hispida Linné, Patula rotundata Müller (sehr selten), Napæus montanus Drap., Napæus obscurus Müller, Zua lubrica Müller (sehr selten), Pirostoma plicatula Drap. und Pirostoma parvula Studer, Arion empiricorum Fèr. (sehr selten). Sie verteilen sich in diesem Abschnitt auf die in Tabelle I gegebenen Lokalitäten folgender- massen : 2. Patula rotundata Müller (sehr selten). Fruticicola hispida Linné. Napæus montanus Drap. Napæus obscurus Müller. Zua lubrica Müller (sehr selten). Pirostoma plicatula Drap. Pirostoma parvula Studer. 6. Arionta arbustorum Linné. Tachea nemoralis Linné. Tachea sylvatica Drap. Fruticicola villosa Drap. Fruticicola hispida Drap. 7. Arionta arbustorum Linné. Tachea sylvatica Drap. Arion empiricorum Fèr. Alzu scharf sind jedoch diese Abgrenzungen in dem an sich kurzen Kamme nicht aufzufassen ; doch kamen die bezeichneten Arten an den betreffenden Lokalitäten am häufigsten vor. d) Der Baumbestand bei der Unterberglihütte wird auch von weniger Arten bewohnt, als erwartet werden künnte, obschon sich hier für Mollüsken, und besonders für die kleinen Wald- bewohner, günstige Existenzbedingungen bieten. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 95 Ich fand hauptsächlich die Talformen von Arionta arbustorum Linné, von Tachea sylvatica Drap. und von Tachea nemoralis Linné häufig vertreten. Vergebens suchte ich Clausilia gracilis Rossm., die Wald- liebende, der Clausilia (Pirostoma) parvula Studer ähnliche Form, die STOLL am Beatenberg ca. 100-200 m tiefer nach- gewiesen hat (34.) 2. Die obere Alpwiese zeigt schon eine kleine Veränderung. 7° Sie ist sterler und der Sonne besser zugewandt als die untere Alpweide. (4) Unsere Talformen treten noch auf (Arionta arbustorum Linné, Tachea sylvatica Drap. und Tachea nemoralis Linné), jedoch in bedeutend geringerer Indivi- duenzahl. Die kleineren Formen, wie Fruticicola villosa Drap. und hispida L. sind häufig. . Auch hier sind es wieder die mit feuchtem Moos und Flechten ausgepolsterten Spalten und Karren, die den eigentlichen Wohnort der Schnecken repräsentieren. Es fanden sich : Æyalina cellaria Müller, Patula rotundata Müller, Patula rupestris Drap., Fruticicola sericea Drap. Napœus montanus Drap., Napæus obscurus Müller, Piro- stoma plicatula Drap. und Pirostoma parvula Studer. Die Spalten haben Tiefen von !/,-10 m und bergen den ganzen Sommer hindurch Schnee, Sehr selten trat hier Vitrina diaphana Drap. auf. Vitrina glacialis kommit trotz der günstigen Verhältnisse nicht vor. Zu den unter ; erwähnten Arten habe ich noch Arion empiricorum Fèr. hinzuzufügen. Ich fand ein junges Exem- plar an einem Pilze (Bovista). {) Zahlreicher als an allen andern Stellen des Gebietes treten in diesem feuchten, moosigen Felstälchen die Gastropoden auf und zwar sowohl in Bezug auf Individuenzah]l, als auch auf Artenzahl. Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. (eo 96 "1 W. LEHMANN 4. Hier sind vor allem die Talformen zu erwähnen, die auf ganz Unterbergli vorkommen : Arionta arbustorum 1, Tachea nemoralis Li. und Tachea sylvatica Drap. 6. In den feuchten, moosigen Spalten, unter den Steinen und den faulenden Pflanzenresten am Rande der letzteren, traten nicht weniger als 13 Arten auf, von denen die meisten in sehr grosser Individuenzahl vorgefunden wurden. Am 12. September 1908 erhielt ich beim wenden einer Fels- platte (Kalk), die ca. einen halben Quadratmeter bedeckte, unter ihr und an ihrem, mit faulenden Pfanzenresten belegten Rande nicht weniger als 13 Species, vertreten in 75 Tieren. Die 13 gefundenen Arten sind : 12: }3. g) Physa fontinalis Linné ist die einzige in dem Seelein vor- kommende Art. Sie ist nicht sehr zahlreich. TABELLE IL. -— OBERBERGLIPLATEAU 1800-1900 m. a) Alpweide : Humusreiche kleine Alpweidenfächen von geringer, zusammenhängender Flächenausdehnung. Sie reichen auf dem 1825 m hoch gelegenen Plateau nordwärts bis an den . Vitrina diaphana Drap. (selten). . Hyalina cellaria Müller. . Hyalina crystallina Müller (selten). . Patula rotundata Müller. . P. rupestris Drap. . Fruticicola sericea Drap. . FF. hispida L. . F. villosa Drap. . Arionta arbustorum 1. . Tachea sylvatica Drap. Pirostoma parvula Studer. P. plicatula Drap. Zonitoides nitida Müller (Helix lucida Drap). FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 97 aufsteigenden Rothorngipfel, westwärts bis an die steilen Halden der Mähre 1958 m, einem Gratgipfel, heran. Unterbrochen durch Felsblücke, Spalten und Karren. Geolog. Unterlage : Lithothamnienkalk. Die Weideplätze zeigen dichten Grasbestand. Sie werden oft von den an Spalten und auf Felsblücken üppig spriessenden Alpenrosenstauden und Juniperus communis-Gebüschen über- wuchert. Die Alp wird als Jungviehweide im Juli und August benutzt. Vom Juni bis September wird sie von zahlreichen Ziegen- und Schafherden belebt. b) Humusarme (5-10 em), felsige Halde westlich von obiger Alp, die sich bis auf die westliche Schneide (Mähre 1958 m) ausdehnt. Südliche Neigung 40-45°. Viele nackte Fels- partien (Lithothamnienkalk). 2. An Grasbüscheln und Wurzeln. 6. An nackten oder mit Flechten überzogenen Felsen, in Spalten und unter lockeren Steinen und Gerüllen. c) Die das Plateau ausserordentlich wild und zerrissen ge- staltenden Karrenfelder von geringer südlicher Neigung, die zuweilen von grossen, nackten Felspartien und Spalten unter- brochen sind, und die Moos- und Flechtenpolster tragen, bergen mehr Feuchtigkeit als die umliegenden genannten Zonen. Die Unterlage bildet der Laithothamnienkalk. Vegetation, d. h. Grasbestand geht sehr zurück, nur einzelne Grasbüschel sind noch vorhanden. Dafür üppige Alpenrosenfelder, die in der Blütezeit die sonst so üde Gegend in einen Garten verwandeln. d) Wasseransammlung auf dem Bergliplateau, in un- mittelbarer Nähe der Hütte 1825 m. Tiefe 20-30 cm. Kreisrund 3 m Durchmesser, Ufer lehmig, sandig und trocken. 98 W. LEHMANN ERGEBNISSE DER ÉEXKURSIONEN AUF OBERBERGLI. (Tabelle IT.) a) Die Alpweide zeigt schon ein merkliches Zurückbleiben der grüssern oft erwähnten Formen, Arionta arbustorum Linné, Tachea nemoralis L. und Tachea sylvatica Drap. Sie werden nur noch in wenigen Exemplaren gefunden. Häufiger treten an feuchten oder schattigeren Stellen noch Fruticicola sericea Drap., Fruticicola hispida Linné und Fruti- cicola villosa Drap. auf. b) In wenigen Exemplaren zeigten sich an dieser dürren, sonnigen Halde drei Arten und zwar : a. Auf den Grasbändern, allerdings nur bei ganz nassem Wetter zu finden, Fruticicola sericea Drap. und TC . an den nackten Felsen und unter losen Steimen Patula rupestris Drap. und Zua lubrica Müller. ce) Die meisten Formen finden wir auf den wilden, steimigen Teilen des Plateaus, im den Karrenfeldern, den Spalten und Runsen. Hier ist im allgemeinen der Feuchtigkeitsgehalt der Moose ein hôherer und die Temperatur an den meisten Fundstellen eine nmiedrigere als die der Weide, Die Arten und Individuenzahl nimmt aber trotz der günstigen Verhältnisse ab. Es ist dies zwWeitellos ein Einfluss der Hühe und der im allgemeinen niedri- ceren Durchschnittstemperatur. Es fanden sich unter diesen Verhältnissen : Vitrina diaphana Drap. Hyalina crystallina Müller. Patula rupestris Drap. Fruticicola sericea Drap. Napaeus obscurus Müller. Zua lubrica Müller. Pirostoma parvula Studer. | | . | FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 99 Es treten hier zurück Arionta arbustorum L., Tachea sylva- tica Drap. und Tachea nemoralis Linné. Ferner scheimt auch Napaeus (Bulimus) montanus Drap. nicht vorzukommen. d) Der Wassertümpel auf 1825 m, der nur durch die Nieder- schläge genährt wird, birgt Physa fontinalis Linné als emzige Art. Vor allem fehlt hier Arion empiricorum Fèr., der auf Unter- bergli allgemein verbreitet schien. Ferner zeigt die Verbreitungs- linie der Arionta und der beiden erwähnten Tachea-Formen eine grosse Eimbuchtung. TABELLE III. — ROTHORNGIPFEL 1900-2054 m. a) Schattige Hänge des Sockels bis 1970 m, nordwest- liche und westliche Neigung (10-15°). Meist nackter Fels mit vielen Spalten und Karren. Lithothamnien- und Numuliten- bänke. Humusschicht nicht zusammenhängend, feucht bis frisch, 5-10 em mächtig. Vegetationsarm, kleine Grasbändchen durch- ziehen das Felsgewirr. Alpenrosenstauden. Werden als Schafweide benutzt. b) Sonniger Kamm des Vorgipfels 1900-1972 m, mit Südexposition und etwas zusammenhängenderem Graswuchs. Nackte, zerrissene Lithothamnienkalkfelsen, überwuchert mit Alpenrosen, fehlen nicht. Humusschicht 5-15 em von mässiger Feuchtigkeit. Wird als Schafweide benutzt. c) Der Rothorngipfel ist ein, von Punkt 1972 m sich steil erhebender, fast vegetationsloser Lithothamnien- und Nu- mulitenkalkkegel, der sich 2054 m hoch erhebt. Die wenigen, die Spalten und Ritzen zum Teil ausfüllenden Humusanhäufun- sen, die nur eine Mächtigkeit von 5 cm haben, sind meistens feucht. 100 W. LEHMANN ERGEBNISSE DER EXKURSIONEN AM GIPFEL. (Tabelle TT.) a) Die schattigen Halden des Sockels zeigen im we- sentlichen die gleichen Formen wie die Karrenfelder des Ober- berglitableaus. Es kommen zu den unter Tabelle IT c erwähn- ten Formen noch dazu Fruticicola villosa Drap. und an Pilzen (Bovista) fanden sich junge Exemplare von Arion empiricorum Fèr. b) An der Sonnenseite treten aber wieder, infolge üppi- gerer Vegetation, Arionta arbustorum Linné, Tachea nemora- lis Linné und Tachea sylvatica Drap. auf und sind zu finden bis an den Fuss des eigentlichen Gipfels, Punkt 1972 m. Sie zeigen jedoch kemerlei alpine Variation in der Ausbildung des Gehäuses. c) Am Gipfel des Rothorns 1970-2054 m verschwinden alle grüsseren Formen vollständig. Es leben hier nur die kleinen Formen, die sich in feuchten, mit Moosen und Flechten ausge- polsterten Spalten aufhalten. In dieser Gipfelzone war es nicht môüglich, nähere Vorkommenskreise zu unterscheiden. Nachge- nannte Arten sind aber ungefähr gleichmässig verteilt gefunden worden. a. Vitrinà diaphana Drap., ziemlich selten, in feuchten Spal- ten zumeist bei kleinern Gräsern auf Humus. 6. Hyalina crystallina Müller, ebenfalls ziemlich selten, am Rande und unter losen Steinblôcken. 7. Patula rupestris Drap., ist am ganzen Gipfel sehr häufig und findet sich unter allen Steinen und in allen Spalten. Pirostoma parvula Studer, ist hier oben wieder ziemlich häufig. Sie lebt in feuchten Spalten und am Rande von O7 losen Blücken in Moos, Flechten und faulenden Pflanzen- resten. KAUNA DES SIGRISWYLGRATES 101 In einem einzigen Exemplar fand ich . Arion empiricorum (jung) an einem Pilz (Bovista). (Hôhe 2050 m.) Ferner wurde einmal Zonitoides nitida Müller gefunden. TABELLE IV. — BERGLIKEHLE 1650-1807 m. Es bleibt nur noch das kleine, dachrinnenartige Randtälchen (Isoklinaltälchen), die Berglikehle, zu erwähnen übrig. Das Randtälchen, das auf allen Seiten von wilden, zerrissenen Fel- sen eingerahmt ist und in schattigen Sohlenteilen fast den ganzen Sommer hindurch Schnee enthält, hat eine Länge von 2 km und ist 60-100 m breit. Die Humusschicht, die oft eme Mächtigkeit von 50 cm erreicht, ist feucht, lässt aber doch keine schüne Weide zu Tage treten, da heruntergestürzte Fels- massen und Schutt oft die ganze Talsohle einnehmen. An den sonnigeren Stellen wuchern Alpenrosen und oft auch Heïdel- beerstauden, während der zackige Grat zu beiden Seiten mit einzelnen Rottannen und Kiefern besetztist, die sich in den Spalten und Runsen angeheftet haben und ein kümmerliches Dasein führen. Früher hat das Tal noch als Weide benutzt werden künnen, was eine Zerfallene, kleine Sennhütte beweist, die sich ungefähr in der Mitte des Tälchens befindet. a) Auf humusreichen Stellen mit dichtem Pflanzenteppich (Gräsern). Feucht. b) An Moosen und faulenden Pflanzenresten am Rande der Gerülle und in Felsspalten. ERGEBNISSE DER EXKURSIONEN IN DER BERGLIKEHLE. (Tabelle IV.) a) Im untern Teil des Tales, von 1650 bis ca. 1700 m treten hauptsächlich auf: Arionta arbustorum Linné, Tachea nemo- 102 W. LEHMANN ralis L. und Tachea sylvatica Drap. Zu ihnen gesellt sich bis 1700 m Agriolimax agrestis Limné, die gemeine Ackerschnecke, die hier wieder ihre Hôühengrenze erreicht. Im obern Teile, von 1700-1800 m. wo das Tal noch wilder wird, und die grüssern, zusammenhängenden Gräserteppiche mehr und mehr ver- schwinden, finden sich neben den 3 erwähnten Aelicidæ des untern Tales, die an Individuenzahl bedeutend abnehmen, Fru- ticicola hispida Linné und sehr häufig Æruticicola villosa Drap. b) Zahlreicher sind die kleineren Formen vertreten, die sich hauptsächlich in den Spalten und an den Felsen aufhalten. Im untern Teil 1650-1700 m ist vor allem Napæus (Bulimus) montanus Drap. und Pirostoma plicatula Drap. zu erwähnen, während im obern Teil neben Napæus montanus Drap. (Pi- rostoma plicatula Drap verschwindet hier) noch Napæus obscu- rus Müller, Zua lubrica Müller, Pirostoma parvula Studer und endlich etwas seltener Pafula rupestris Drap. auftreten. D. EXKURSIONSRESULTATE IN ANDERN GEBIRGSGEGENDEN Um klareren Eimblick in die Verbreitungszonen und Grenz- linien der Gastropoden am Sigriswylgrat zu haben, machte ich einige Exkursionen in andere Gegenden der Gebirge am Nord- rande der Schweizeralpen und in die hôhern Täler hineim. Ich erhielt auch von Herrn Prof. Dr. STUDER gesammelte Tiere, und eimige Freunde unterstützten mich durch Sammlungen, die sie auf ihren Bergfahrten machten. Ich gebe hier zunächst em kurzes Verzeichnis der Fundorte und Arten, um später näher auf deren Bedeutung einzutreten. 1. Champex (von Herrn Prof. Dr. STUDER erhalten). Hühe über Meer ca. 1600 m. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 103 Auf Kalkfelsen in der Nähe von Champex : Torquilla (Pupa) frumentum Drap. Chilotrema lapicida Linné. Xerophila ericetorum Müller. Auf dem primären Gestein war nie eine Schnecke zu finden. Die Formen kommen erst auf Kalkunterlage vor. 2. Stockhornkette. Vom Stockenfeld, einer grossen, nach Süden geneigten Weide- fläche am Stockhorn (geolog. Unterlage Kalk) erhielt ich von Herrn Dr. F. BAUMANN (13.-14. August 1908): Arionta arbustorum Linné. Arionta arbustorum Li. var. alpicola Char». Hyalina crystallina Müller. Fruticicola hispida Linné. Zua lubrica Müller. Agriolimax agrestis Linné. Arion empiricorum Fèr. 4 Von der Nord(Schatten)-Seite desselben (Gebirges (am Weg von Blumenstein nach dem Gipfel) erhielt ich aus einer Hôühe von 1300-1400 m in mehreren Exemplaren : Arionta arbustorum Li. var. alpicola. 3. Kiental (Spiggengrund, Südabhang des Dreispitz, Hühe 1200-1400 m). Daselbst fand ich auf einer Exkursion im Anfang des Sep- tember 1909 die folgenden Arten : Patula rotundata Müller, 1000-1400 m, unter losen Stein- brocken und an Felsen (feucht, Nebel, Temperatur CAMIS"E207C); Patula rupestris Drap., 1000-1400 m, sehr häufig an allen Felsen, an feuchten mit Flechten überzogenen Stellen. 104. W. LEHMANN Fruticicola villosa Drap., nm gleicher Hühe wie obige For- men, an nassen Grasbüscheln am Rande von Steinblücken. Arionta arbustorum Linné (gemein). Tachea nemoralis Linné > Tachea sylvatica Drap. > Napæus montanus Drap. in Felsspalten auf gleicher Hühe wie obige Formen. Pirostoma plicatula und einzelne Pirostoma parvula Studer, an ganz feuchten Stellen (Kalk- felsen). 4. Aermighorn 2700 m (Kiental). Von Herrn Max BENDEL, Zahnarzt in Bern, erhielt ich aus 2000 m Hühe : Fruticicola sericea Drap. Fruticicola villosa Drap. Arionta arbustorum Linné. Tachea nemoralis Linné. Aus 2300-2400 m Hôhe : Arionta arbustorum Linné var. alpicola Charp. 5. Schymberg (Entlebuch) 1425 m. An Gebüschen und waldigen Hängen beim Bad Schymberg von Herrn Prof. Dr. STUDER gesammelt : Hyalina cellaria Müller. Patula rotuncdata Müller. Helix lucida Drap. Fruticicola sericea Drap. FE. hispida 1. F. villosa Drap. Helix (Arionta) arbustorum L. var. alpicola Charp. Napæus montanus Drap. Orcula dolium Drap, var. implicata Branezick. FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 105 Pirostoma plicatula Drap. Pirostoma plicatula Drap. var. cruda Schmidt. Clausiliastra comutata Rossm. (CI. bidens). 6. Kurfirsten. Exkursion von Wallenstadt aus im August 1909. 1500-1900 m Hôhe, Alpweide mit südl. Neigung (10°). 1500 m /lelicogena pomatia L. (Hühengrenze). 1900 m Æruticicola villosa Drap. » Patula rotundata Müller. Patula rupestris Drap. Arionta arbustorum Linné. Tachea nemoralis L. Tachea sylratica Drap. Tachea hortensis Müller. Pirostoma parvula Studer. Pirostoma plicatula Drap. 7. Panixerpass (Elm-[lanz). An den Nordhängen des Passes stellte ich die Grenze von Helicogena pomatia L. bei 1650 m und diejenige von Fruticicola villosa Drap. bei 1850 m fest. E. HÔHENGRENZEN AM SIGRISWYLGRAT (Beilieg. Karte.) Aus obigen Angaben über die Hühenvorkommnisse und die geographische Verbreitung der Gastropoden konnte ich für einige der vorkommenden Arten die Grenzen ihrer Vorkom- mensgebiete genau feststellen. Von den vom Sigriswylgrat angeführten Arten erreicht Heli- cogena pomatia L. die germgste Vertikalverbreitung. Die Hühen- 106 W. LEHMANN orenze scheint, soweit die schweizerische Litteratur Angaben darüber aufweist, im allgemeinen auf 1500-1600 m zu liegen. CHARPENTIER und AM STEIN stimmen mit ihren Angaben (5000 Fuss und 1500 m) mit dem Resultat am Sigriswylgrat überein, denn die Form bleibt hier auf 1500 m stehen, obschon, nach Ueberwindung der plôtzlich ansteigenden Kalkwände, die nôtigen Lebensbedingungen wieder vorhanden wären. Es lässt sich daher vermuten, dass die Art im allgemeinen 1500-1600 m nicht übersteigt. Klemere Formen sind dagegen bedeutend weiter vorge- drungen. Agriolimax agrestis L. bewohnt die ganze Unterbergli- weide und den untern Teil der Berglikehle. Er ist am Abend bei nassem Grase sehr häufig zu finden. AM STEIN gibt ihn für Graubünden nur in den Tälern an. Ich glaube jedoch, dass er auch in andern Gebirgszügen der Schweiz lokal, je nach den süngstigeren oder schlechteren Verhältnissen vorgedrungen 1st und leicht zu finden wäre. So erhielt ich ihn auch vom Stock- horn, wo er noch hôüher (1800 m) hinaufsteigt. Die Hühengrenze am Sigriswylgrat lässt sich genau auf 1700 m, die Grenze der untern Alpweide, feststellen. Pirostoma plicatula Drap. steigt schon nach AM STEIN’S Un- tersuchungen bedeutend in die Hühe (1200-1300 m}. Sie wurde in Leuk und am Schwarzbach auf halber Hühe Kandersteg- Cremmi von VAN DEN BROECK (16) gefunden. Auch ROFFIAN (30), BOURGUIGNAT (15) und CRAVEN (23) geben hoch gele- gene Fundorte an, so Handeck, Bürgenstock und Gastern. Am Sigriswylgrat ist sie häufig an Felsen zu finden und erreicht eine Hühe von rund 1800 m. Sie erreicht die Baumgrenze nicht und wird von dem kleinen Waldbestand und von dem Felstälchen (1700 m) auf Unterbergli an aufwärts sehr selten. Nahezu die gleiche Grenze erreicht hier Fruticicola villosa Drap. Die Litteratur gibt 1m allgemeinen keine hühern Fundorte. MARTENS findet sie auf 1150 m (28), DIEM (24) auf 1630 m, FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 107 was nicht ausschliesst, dass sie auch dort noch hôher steigt, da ja AM STEIN (11) einen Fundort am Churwalder-Faulhorn auf 2578 m angibt. Da die lokalen Verhältnisse dieser Fundorte aber nicht genau angegeben sind, lässt sich schwer ein richtiger Vergleich ziehen oder eine annehmbare Ursache des hühern oder tiefern Vorkommens der Art feststellen. Am Sigriswylgrat überschreitet sie 1825 m nicht. Auch Euhyalina cellaria Müller erreicht auf dem Oberbergli- plateau die hüchsten Verbréitungslinien. Hôüchster Fundort: in Graubünden (11) ist 1100 m, am Alpsteim (24) 1650 m, am Salève 1200 m. Am Sigriswylgrat zeigt sie sich auf der nürd- lichen Schneide von 1700 m bis zum Bergliplateau. Sie 1st nicht sehr häufig. Ebenfalls in die Linie der Baumgrenze fällt die Hühengrenze für Napæus montanus Drap. Während in allen bisherigen Unter- suchungen die Fundorte unter der Baumgrenze angegeben sind, steiot das Tier nach AM STEIN an der Falknis auf 2070 m hinauf. Für Graubünden gibt er ihn an, als in den Tälern und bis über den Baumwuchs hinaus vorkommend. Hier am Sigris- wylgrat bleibt er auf 1800 m stehen. Es lässt sich, da auch hier die bündnerischen Lokalitäten nicht beschrieben sind, die Ur- sache des Hühenunterschiedes nicht sogleich ausfindig machen. Es mag hier aber doch der wilde und steinige Charakter der Landschaft die Grenze beeinflussen. In allen feuchten Spalten und Runsen des nôrdlichen Kammes und in den Karren, sowohl im Stapf 1700 m als auch im Ober- bergli bis zu einer Hôhe von 1950 m findet sich Æruticicola sericea Drap. DIEM (24) gibt Funde an aus dem Calfeusental 1800 m und vom Alpstein 1855 m. Es ist aber nicht gesagt, dass für die Art dort die Grenze liegt. Sie künnte, nach den landschaftlichen Verhältnissen zu schliessen, noch hôher hinauf gehen. Die andern Fundstellen sind wieder so angegeben, dass sie kein Biid von der Verbreitung der Art geben. 108 W. LEHMANN Fruticicola hispida L. vermeidet dagegen wieder die sonnige Halde der Mähre, erreicht aber dafür an der Nordseite der süd- lichen Schneide (Sockel des Hornes) die gleiche Hühe wie obige Art (1970 m). Sie ist nicht sehr häufig und meist zusammen mit FF. sericea und weïter unten mit Por. parvula und Nap. montanus. AM STEIN gibt nur Fundorte im Tal an; CRAVEN, BOURGUIGNAT und ROFFIAN jedoch haben sie in bedeutenden Hühen, d. h. bis 1600 und 1700 m gefunden. An der südlich geneigten Halde des Sockels von Oberbergli bis zum eigentlichen Gipfel des Rothorns, wo teilweise noch einigermassen zusammenhängender Pflanzenbestand anzutreffen ist, befindet sich die Hühengrenze der Talformen von Arionta arbustorum L., Tachea nemoralis L. und Tachea sylvatica Drap. Während diese 3 Formen auf Unterbergli und Oberbergli schon überall erwähnt werden mussten, zieht sich jetzt hier ihre Verbreitungszone in eine enge Schleife zusammen, die bis 1978 m hinaufreicht. Da die 3 Formen, besonders aber Arionta arbusto- rum L. anderwärts, ohne eine Veränderung des Gehäuses in irgend welcher Weiïise zu zeigen, noch grüssere Hühenzahlen erreichen, lässt sich vermuten, dass der Mangel an Nahrung sie zZwingt, auf dieser Hühe stehen zu bleiben. Bei À. arbustorum muss die Grenze für alpine Varietäten sehr verschieden hoch liegen; denn AM STEN findet die alpicola Charp. schon an der Falknis auf 2070 m, ja ROFFIAN schon in Meiringen. VAN DEN BROECK gibt sie schon auf 1812 m an und findet sie auch am Daubensee auf 2000 m. Ich erhielt sie vom Stockhorn (Nordseite) von 1300-1400 m. Hier auf nahezu 2000 m haben wir keine alpine Form; die Talform verschwindet total. Wie an keinem andern Orte zeigt sich hier ohne Zweifel deutlich der Einfluss der Besonnung. Am Sigriswylgrat habe ich südliche Exposition der Fundorte, daher noch bis auf 2000 m die Talform. Am Aermighorn (Exemplare von Hrn. M. BENDEL) Fundorte mit südlicher Exposition; FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 109 Talformen bis auf 2000 m und 2100 m. Auf 2300-2400 m. erstes Auftreten der var. alpicola Charp. Orte mit südlicher Exposition gestatten also den Talformen hôüher hinauf zu steigen, hier speziell Arionta arbustorum bis 2000 und 2100 m. Die alpine Form alpicola Charp. tritt dann auf 2300-2400 m auf. Gänzlhich verschieden liegen die Verhältnisse, wenn die Expo- sition eine nürdliche ist, und wenn die Grebirgsform eine sehr kurze Besonnungszeit bedingt. Während die Südseite der Stock- hornkette bis auf 1800 und 2000 m (wie Sigriswylgrat und Aermighorn) die Talformen zeigt, kommt auf der Nordseite die alpine Form in typischer Ausbildung (v. alpicola Charp.) schon auf halber Hôühe über Blumenstein auf 1300-1400 m vor (von Hrn. BENDEL erhalten pag. 103.). Es lässt sich daraus wohl schliessen, dass die Funde von ROFFIAN (Meiringen, Iseltwald) und VAN DEN BROECK (Pavillon Bellevue 1812 m pag. 85.) an schattigen Orten mit nôrdlicher Exposition gemacht worden sind. Die Grenze von Talform und alpiner Varietät liegt im Berneroberland wohl im allgemeinen auf 2000-2300 m. Jedoch gibt es an nôrdlich exponierten Stellen mit wenig Besonnung und in der Nähe von Gletschern, die weit ins Tal hinunter- reichen, Inseln, Bezirke, wo die alpine Form vorkommt, oder noch erhalten geblieben ist, während an günstigen Stellen die Talform sich die Gebirgszüge erobert hat. Die übrigen Arten, meist kleinere, in Spalten und an schatti- gen Hängen wohnende Formen, sind derart über den ganzen Grat verbreitet, dass es nicht môüglich war, hier eine Grenze nach oben festzustellen. Dahin gehôren von den Nacktschnecken Arion empiricorum Fèr., der auf Unterbergli, auf Oberbergli und auf dem Gipfel des Rothorns (2054 m) selbst gefunden wurde. Lebt in hühern Gegenden an Pilzen; junge Tiere besonders an BovisrA (Rot- horngipfel). 110 W. LEHMANN Vitrina diaphana Drap. ist auch im ganzen Exkursionsgebiet in Spalten und an feuchten Steimrändern ziemlich häufig anzu- treffen. Sie erreicht ebenfalls den Rothorngipfel. Sie wurde auch von DIEM in beträchtlicher Hühe (1650 m, Alpstein) gefunden, und ULRICH (40) fand sie am Sardonagletscher (2280 m). Hyalina crystallina Müller ist seltener als obige Form, lebt aber unter den gleichen Bedingungen. DUMONT und MORTILLET geben sie ebenfalls bis auf 1400 m Hôühe an (25). Zonitoides nitida Müller fand ich nur an zwei Stellen auf 1700 und 2058 m. CLESSIN behauptet, sie komme nur in der Talregion vor, während auch DUMONT und MORTILLET sie auf 2000 m Hühe angeben (25). Patula rotundata Müller und Patula rupestris Drap. sind von mir meistens an denselben Orten gefunden worden. Sie sind gleichmässig über das ganze Gebiet verbreitet, leben in allen Spalten und an schattigen und feuchten Orten. Die erste Form scheint die Gipfelhühe nicht zu erreichen. Der hüchste Fundort lag auf 1970 m am Gipfel. Eine genaue Hühengrenze für P. rotundata wage ich aber trotzdem nicht einzuzeichnen. Ueber Napæus obscurus Müller finden sich nur spärliche Angaben in der Litteratur. Auf dem Sigriswylgrat ist er ziem- ich häufig in allen Hôhenlagen. Auch Zua lubrica Müller, die AM STEIN auf 2070 m fand, findet hier am Grat ihr hüchstes Vorkommen nicht. Sie lebt auf Unterbergli von der Spitzen Fluh 1662 m bis 1900 m, in den schattigen Spalten der nürd- lichen Schneide und auf Oberbergli in den Karrenfeldern bis auf 1950 m. Pirostoma parvula Studer ist auf dem ganzen Grate zu finden. Sie ist sehr häufig bis auf 1850 und 1900 m. Am Gipfelist sie nur noch veremzelt, meist mit P. rupestris zusammen, vorhanden. Physa fontinalis L., die in Ringgenberg von CHARPENTIER (18) erwähnt wird, ist die emzige Wasserschnecke, die in den beiden Wasseransammlungen auf 1625 und 1825 m vorkommt. | | E FAUNA DES SIGRISWYLGRATES 111 Die verschiedenen Mollusken sind nicht den ganzen Sommer hindurch in gleicher Zahl anzutreffen. Schon CRAVEN (23) hat diese Beobachtung im Kander- und Gasterntal gemacht. Er schreibt darüber : «J'ai remarqué que plusieurs espèces ne se trouvaient en grande quantité que dans la première partie de l’été, disparais- sant presque entièrement vers la fin du mois d'août, et que d’autres, en revanche, très rares au mois de juin et de juillet, devenaient assez communes en septembre et octobre. Dans la première catégorie se trouvent notamment l’AHelix villosa et le Bul. montanus, et dans la dernière l’Helix ruderata et Y Helix personata. > Im Frühling, d.h. bis Ende Juli waren häufig : Agriolimax agrestis L., Arion empiricorum Fèr., Patula rupestris Drap., Fruticicola sericea Drap., Helicogena poma- tia L., Napæus montanus Drap., Pirostoma plicatula Drap. Physa fontinalis L. Ende August bis September fanden sich häufiger die übrigen Arten : Patula rotundata Müller, Fruticicola hispida L., Frutici- cola villosa Drap. Arionta arbustorum L., Tachea nemoralis X., Tachea sylvatica L., Pirostoma parvula Studer. Das ganze Jahr hindurech sind gleichmässig häufig : Vitrina diaphana Drap., Hyalina cellaria Müller, Vitrea crystallina Müller, Zonitoides nitida Müller, Napæus obscurus Müller, Zua lubrica Müller. ZUSAMMENFASSUNG 1. Die Untersuchungen haben im (Gresamten gezeigt, dass am Sigriswylgrat 21 Gastropodenspecies vorkommen, wovon 20: Landschnecken und 1 Wasserbewohner. 2. Alle diese Formen sind identisch mit Bewohnern des Aaretales. Keine zeigt eine alpine Veränderung. Rev. Suisse DE ZooL. T. 19. 1911. 9 112 : W. LEHMANN 3. Auch an der Stockhornkette gehen die Talformen in dieselbe Hühe hinauf und umschliessen an der schattigen Nord- seite einen Bezirk, in dem auch eine alpine Form (Arionta arbustorum Linné var. alpicola Charp.) vorkommt. Am Aermig- horn liegt die Grenze dieser Varietät auf 2300-2400 m. 4, Die Talfauna hat sich in den Alpentälern und den vor- dersten Alpenketten beinahe überall festgesetzt und schreitet sehr wahrscheinlich vor. Die alpine Fauna stand früher viel tiefer, was die einzelnen Bezirke, in denen noch jetzt tief unten alpine Formen auftreten, beweisen. Dieses Vordringen geht je nach den lokalen Verhältnissen rascher oder langsamer vor sich. Es zeigen sich daher an den südlichen Halden der Gebirgszüge immer mehr Talformen, die sich da einmal festsetzen und dann auch auf die andern Gegenden ausbreiten. Es entstehen daher diese nach oben strebenden, spitzen Verbreitungszonen, wie bei Arionta arbustorum am Sigriswylgrat und bei den Talformen, die beim Schymberg bis auf 1400 m hinaufdringen. Reichen zwei benachbarte, mit Talformen bewohnte Zonen auf die Hôhe eines Grebirgszuges hinauf und veremigen sich dort, so schliessen sie in sich einen Bezirk ein, der noch durch alpine Formen charakterisiert wird. | | 4 « - . | ; À Æ 1 Le] 10. LITTERATUR -VERZEICHNIS &) ALLGEMEINES. Bazrzer, A. Das Berneroberland und Nachbargebiete (Geolog. Führer). Berlin. 1906. BaLTrzer, A. 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Reste du funicule, épistome, mandibules, moitié antérieure des joues (moins leur extrême bord), articu- lations des pattes et tarses d'un rougeàtre plus ou moins sombre. Une tache triangulaire jaunâtre sur le milieu du bord posté- rieur des 2e et 3e segments du gastre. Quelques soies de lon- gueur variable, pointues, isolées sur le corps. plus abondantes aux deux extrémités, plus courtes sous la tête. Pubescence assez abondante et passablement longue faisant passage à la pilosité dressée, luisante, presque lisse, avec une réticulation microscopique qui devient plutôt transversale sur labdomen. Une ponctuation, très dense sur le devant de la tête, devient moins serrée en arrière, surtout sur le thorax, et plus fine et moins profonde, mais assez abondante sur le gastre. Tête environ la moitié plus longue que large, à côtés paral- lèles en avant des yeux et très légèrement convexes en arrière. Le bord occipital est transversalement rectiligne avec les angles Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. 10 118 F. SANTSCHI accentués, quoique assez rentrés. Les yeux sont un peu plus rap- prochés de l'angle antérieur de la tête que de l'angle postérieur et en occupent bien plus du quart des côtés. Les arêtes frontales, légèrement divergentes, atteignent presque la hauteur du bord antérieur des yeux. L’épistome, grossièrement ridé en long, se relève et forme en avant un lobe arrondi, qui s’avance sensible- ment en avant des mandibules. Le bord antérieur du lobe est obtusément denté, avec une forte échancrure en coin au milieu. Mandibules robustes, grossièrement striées en long, ponctuées, assez régulièrement courbées sur toute leur longueur (non brus- quement coudées). Leur bord externe est passablement convexe, le bord terminal nettement concave et plus long que le bord interne. Armé de 7 dents irrégulières, mais assez nettes. Les apicales fort longues. (Ces mandibules rappellent celles de Cre- mastogaster depressa Latr.) Les scapes atteignent en hauteur le bord postérieur de l’œil. Articles 3 à 6 du funicule plus épais que longs. Le dernier un peu moins long que les deux précédents réunis. Thorax très étroit. Pronotum plat, aussi long au milieu (sans le cou) que large. Mésonotum et scutellum faiblement voûté d'avant en arrière. Epinotum subbordé, face déclive un peu plus courte que la basale, qui est faiblement convexe. Aïles hyalines, nervures et tache jaune brunâtre. Pétiole du 1° article long comme la moitié du nœud, formant en dessus une gouttière ré- trécie en arrière. La face supérieure du nœud bordée, faiblement convexe transversalement, se rétrécit insensiblement et s’abaisse assez brusquement en avant sans être franchement tronquée. Les faces latérales planes sont bien plus larges que la face supérieure, le dessous est réduit à une simple carène avec une expansion lamellaire translucide en dessous du pétiole antérieur. 2me article bien plus large que le précédent, aussi large en ar- rière que long, médiocrement rétréci en avant. Gastre allongé, le 2% seoment plus étroit que le 1° et le 3%, qui sont sensible- ment de même longueur. FOURMIS DE MADAGASCAR M9 Une seule © de Morondava (G. GRANDIDIER, 1901) au Muséum de Paris. Sima Diana n. Sp. ©. Voisine de mandibularis Em. Long. 7,2 mill. Noire. Mandibules, antennes, tibias et tarses rougeûtres. Le bord ter- minal des mandibules et la massue du funicule plus obscurs. Quelques longues soies très dispersées, sauf au voisinage de la bouche. Pubes- cence très espacée sur le devant et le dessous de la tête, les pattes, les côtés et le dessous de l'abdomen, plus dense sur le funicule, manque presque partout ailleurs. Luisante. Lisse avec un réticulum micros- copique plus accentué sur le devant de la tête et les côtés de l’épinotum. Le tiers antérieur des joues un peu ridé en long. Reste Une ponctuation assez grossière et très . Sa Diana n. sp. Q: Partie antérieure de irrégulière est dispersée sur la tête et un DE peu sur le thorax. Tête, environ la moitié plus longue que large, à côtés paral- lèles, subtronquée en arrière, à angles postérieurs fortement arrondis. à angles antérieurs évasés et saillants (rentrant chez mandibularis). Yeux au milieu des côtés de la tête. Arêtes fron- tales peu prolongées en arrière. Epistome faiblement caréné. Son bord antérieur se prolonge en un lobe assez rectangulaire, tronqué en avant, légèrement sinueux et surplombant sensible- ment les mandibules. Mandibules assez lisses et luisantes, sauf sur la face antérieure, qui est aplatie et striée. Le tiers basal de leur bord externe se relève en gouttière, de façon que la forte coudure que fait les mandibules près de leur base présente une face externe concave de haut en bas. Le bord denté est large, à peine ondulé dans sa moitié postérieure et armé de trois fortes 120 F. SAN'TSCHI dents en avant. Le scape atteint le milieu des yeux (atteint le bord postérieur chez mandibularis Em.). Les articles 3 à 6 du funicule plus épais que longs. Pronotum faiblement épaulé. La face déclive de l’épinotum un peu plus longue que la face basale, obtusément bordée. Le pétiole du 1° article du pédicule plus long que la moitié de la longueur du nœud. Celui-ci à une face supé- rieure un peu déprimée, bordée, s’abaissant et se rétrécissant in- sensiblement en avant. Le dessous, caréné, est tronqué en arrière. 2me nœud déprimé, à peme plus long que large en arrière, à côtés un peu convexes vers le tiers postérieur. Gastre très allongé ou cylindre déprimé. Forêt Tanala (région d'Ikongo, Ankarimbelo, Ch. ALLUAUD, 1901). 1 © unique au Muséum de Paris. Sima flexuosa n. Sp. ©.HLong. 6 à 7,2 mill. Noire. Palpes antennes, pattes hanches des deux paires postérieures, jaune testacé ou Jaune roussâtre avec le milieu des cuisses et parfois l’extrémité de l'antenne rem- brunis. Mandibules, devant de la tête (parfois un peu le pédicule) rougeâtres. Une tache triangulaire d’un jaune plus ou moins fondu sur les bords s'étale sur le milieu du bord postérieur des segments du gastre et l’anus. Pilosité de longueur variable, très discrète sur le thorax et l’abdomen, plus abondante aux deux extrémités du corps, sur les scapes, les pattes, le dessous de la tête et du thorax, où elle passe à une pubescence relevée avec tous les intermédiaires de longueur (comme chez $. histerica, mais plus relevée et moins dense). Luisante, très finement réti- culée, tête et thorax semés d’une ponctuation irrégubère et plus espacée sur le thorax. Quelques fines stries le long du bord an- térieur de la tête. Tête allongée, environ moitié plus longue que large, à côtés subparallèles, un peu rétrécie et arrondie vers les angles posté- rieurs. Les yeux occupent le milieu des côtés. Les ocelles man- FOURMIS DE MADAGASCAR DA quent, épistome court, caréné. Le bord supérieur de sa tronca- ture varie un peu. Chez les grands exemplaires, 1l présente trois dents mousses, dont la médiane est un peu plus longue (mais bien moins que chez mandibularis); ces dents s’atténuent pres- que complètement chez les exemplaires de 6 millimètres. Les arêtes frontales atteignent la hauteur du bord antérieur des yeux. Mandibules striées, coudées comme chez Diana, mais le bord externe est moins saïllant sur la coudure que chez Diana. Le bord terminal droit armé de 4 à 5 dents, les deux dernières peuvent disparaître chez les ouvrières minor. Le scape atteint le bord postérieur de l’œil. Articles 3 à 6 du funicule aussi longs qu'épais. Mésonotum aussi long que large, long comme plus de la moitié du pronotum, en rectangle, un peu rétréei en arrière, à côtés non bordés, les angles antérieurs droits, les postérieurs arrondis, le profil horizontal, un peu plus bas que celui du pronotum, se conti- nue sur le même plan que le mésonotum. Celui-ci, deux fois aussi large que long et aussi long que le tiers du mésonotum. Vu de dessus, il paraît débordé, ainsi qu'une partie du mésonotum, par l’épimère métathoracique. Epinotum très relevé, même plus haut que le pronotum. Face basale faiblement convexe transversale- ment, deux fois aussi longue que large, la face déclive passant de l’un à l’autre par un angle très arrondi. Face déclive plus étroite en bas et plus nettement bordée d’une arête mousse que la face basale. Le 1° nœud du pédicule est, vu de dessus, deux fois aussi long que large et régulièrement rétréei en avant et en arrière. Son pétiole antérieur un peu moins long que la moitié de la longueur du nœud, Le 2% nœud, un bon tiers plus long que large en arrière. Gastre étroit, du reste comme chez Diana. Cette espèce tient autant de mandibularis que de Diana et devra probablement se rattacher comme race ou variété à l’une d'elles quand on connaitra les autres formes sexuées. 3 © de Madagascar, reçues de M. J. de GAULLE. 1 © d’une 122 F. SANTSCHI variété à antennes et pattes plus claires de Vohemar (G. GRAN- DIDIER, 1899, et Baye de Buly. (D'JOLY) au Muséum de Paris. Melissotarsus insularis n. sp. %, Voisin de M. Emeryi For. Long. 2 mill., Jaune testacé, abdomen jaune terne, mandibules d’un brun roussâtre, pattes jaunes; mat. Tête subopaque à stries longitudinales extrème- ment fines et presque indistinctes sur les côtés de la tête; par- semée de points irréguliers et assez discrets. Dos du thorax for- tement strié en long. Le sommet de chaque ride, formée par l'intervalle des stries, présente, souvent, une très fine strie se- condaire, Abdomen très finement réticulé. Pilosité dressée irré- oulière, éparse sur le corps, plus confluente sur les tibias, les métatarsesetles antennes. Abdomen très finement pubescent.Côtés dela tête plus arrondis que chez Beccari Em. Yeux 2 fois plus longs que larges, distants du bord antérieur de la tête d'environ leur grand diamètre. Portion médiane du elypeus relevée. Antennes comme chez Emeryi, le 3% article du fanicule un peu moins large que chez Weissi Sants. Mandibules de 3 à 4 dents, la première, très longue, est séparée de la dernière, qui est bien moins forte, par un espace concave derrière lequel on voit, sur un autre plan, un ou deux denticules. Thorax et pédicule comme chez Æmeryi. Métatarses postérieurs longs comme les?/, des tibias et aussi épais. cf. Long. 2,5 mill. Testacé. Pilosité plus abondante que chez le 9. Submat. Tête, pro- notum et abdomen très finement striés. Reste du dos du thorax superficiellement et fine- ment striés en long. Tête bien plus large que longue, à bord occipital plat, plus large que le Fic. 2. bord antérieur. Côtés convexes avec de gros D yeux très bombés placés au milieu des côtés INSULartrs. et en occupant la moitié de la surface. Ocelles gros et assez espacés. Le scape atteint le bord Armure génitale Œ. FOURMIS DE MADAGASCAR 125 postérieur de l’œil. Crêtes frontales bien plus écartées que chez le %. Epistome convexe, non caréné. Mandibules étroites, assez courtes, terminées par deux dents distinctes. Le mésonotum dé- primé ne dépasse pas en avant le pronotum et est sur le même plan que le scutellum. Epinotum arrondi, sans dent ni bordure, la face basale courte, oblique un peu vers la face déclive qui est plus longue. Métatarses aussi longs que les tibias mais de forme ordinaire. 1% article du pédicule comme chez le soldat, gastre court, plus haut en arrière qu'en ayant. Les stipes sont grands, triangulaires, à pointes arrondies. Les volselles larees dans leurs deux tiers supérieurs et aussi longues que les stipes. Les cercei larges et courts. Deux % et un seul jf en très mauvais état et incomplet de Makaraingo (Madagascar), trouvés dans une écorce avec de nombreuses petites galeries! D' ESCOFFRE 1898. — Muséum de Paris. Aphænogaster (Ichnomyrmex) Schivammerdami For. var. spinipes n. Var. Long. 10 mill. Plus foncé que le type de l’espèce. La pilosité fait presque défaut sur le gastre. Les joues ne sont pas plus lisses. La tête est un peu plus allongée en arrière des yeux. Les épines épinotales, sans être plus allongées que chez le type, sont plus robustes et un peu plus écartées. La face basale de l’épinotum est très faiblement sculptée. Les deux nœuds du pédicule légèrement plus allongés. L’extrémité distale des fé- murs est armée d’une paire de petites épines longues comme environ le tiers de leur intervalle, moins longues que chez À. gomiacantha Em., dont il diffère encore par la sculpture et les épines épimotales bien plus courtes. Cette nouvelle forme fait un peu transition entre Schwammerdami et goniacantha. Province d’Ankavandro (J. HURE, janvier 1898). — Muséum de Paris. 124 F. SANTSCHI Tetramorium (Xyphomyrmex) Sikoræ For. sp. Xantogaster n. Sp. ©. Long. 2,8 mill. Brun rouge foncé, pattes, pédicule et gastre d’un jaune d’ambre. Mandibules et antennes d’un roux: un peu brunâtre. Pilosité dressée fine, passablement abondante sur le corps, plus rare et plus courte sur les pattes. Pubescence très clairsemée sur le corps, assez abondante sur les antennes et les pattes. Sculpture disposée comme chez Sikoræ mais moins grossière. Les rides de la tête sont longitudinales et assez espa- cées, celles qui prolongent les crêtes frontales à pee plus fortes que les autres, en dehors desquelles les rides deviennent réticu- laires avec un fond finement rugueux. Cette sculpture s’efface presque dans la dépression qui reçoit le scape, et y apparaît plus. luisante. Dos du thorax ridé-réticulé, finement réticulé par place sur les côtés du thorax. Abdomen lisse et luisant. Tête rectan- gulaire plus longue que large comme chez Sikoræ, mais la loge du scape est encore plus superficielle. L’épistome non caréné est moins fortement échancré. Mandibules de 6 à 7 dents, les dernières peu distinctes. Dos du thorax plus continu. L’épinotum est armé d’épines deux fois plus longues que chez Sikoræ, presque aussi étroites à la base qu'à l'extrémité qui est mousse. Nœud du 1° article du pédicule un peu plus épais et son pétiole un peu plus court. Diffère surtout du type par sa pilosité plus abondante, sa couleur et ses épines. Madagascar. Un seul exemplaire reçu de M. J. de GAULLE. Tetramorium. (Yphomyrmex) degener n. sp. ©. Long. 2 mill. Voisin de ranarum et de Schaufussi For. Brun de poix. Mandibules, épistome, antennes, devant du pro- notum, pattes et dessous du pédicule jaunâtre. Pilosité assez longue et passablement abondante sur le corps. Pattes et an- tennes seulement pubescentes. La pubescence est rare ailleurs. Assez mat. Loge du scape, pattes, dessus du pédicule et gastre FOURMIS DE MADAGASCAR 195 luisants. Tête assez régulièrement ridée en long entre les arêtes frontales prolongées, mais les rides s’anastomosent de plus en plus en arrière et deviennent fortement réticulées, rugueuses, sur l’occiput et le thorax. Loge des scapes, une partie des côtés du pronotum et de l’épinotum, face déclive et côtés des nœuds du pédicule finement rugueux, le reste lisse. Tête rectangulaire, à peine plus large en arrière qu’en avant. Bords latéraux et occipital presque droits et à angles arrondis. Le scape est entièrement logé dans une dépression allongée qui atteint le cinquième postérieur de la tête. Les crêtes frontales qui la bordent en dedans divergent d'abord un peu dans le tiers antérieur puis deviennent parallèles. Epistome faiblement im- primé et lisse au milieu en avant, ridé en arrière. Mandibules de 6 à 7 dents densément striées, avec quelques points espacés. Articles 2 à 6 du funicule très épais et très courts. Thorax pro- portionnellement plus trapu et plus court que chez Schaufussi For. Métanotum armé d’épines robustes comme chez Schaufussi, mais comprimées et à peme plus longues que larges à leur base. Les épines métasternales presque comme lessupérieures. Pétiole du premier nœud un peu plus court que la longueur du nœud à sa base. Celui-ci, plus haut qu'épais, a une face supérieure faible- ment convexe, aussi longue que large, qui forme un angle arrondi avec la face postérieure, laquelle est également un peu convexe et un angle saillant avec la face antérieure qui est étroite et concave. Les côtés présentent en avant une impression assez forte pour recevoir les épines métanotales. Deuxième nœud arrondi bien plus large que long, fortement caréné en dessous. Gastre court. Madagascar. Une seule ouvrière reçue de M. J. de GAULLE. Tapinoma subtile n. sp. ©. Long. 1,8 mill. Voisin de lufeum Em. et indicum For. Jaune, parfois l'extrémité du gastre un peu rembruni. Submat, 126 F. SANTSCHI côtés de la tête, épistome et mandibules luisants. Lisse, très fine- ment réticulé. Pubescence fine laissant voir la sculpture, quel- ques poils dressés sur les mandibules et le elypeus. Tête un peu plus longue que large, un peu plus étroite en avant. Bord occipital légèrement convexe, avec les angles posté- rieurs largement arrondis. Côtés de la tête assez convexes. Yeux de 18 à 20 fascettes placées en avant du milieu des côtés. Cly- peus un peu convexe, non caréné, à bord antérieur arrondi, avec une très légère échancrure au milieu. Le scape atteint environ le 7% postérieur. Articles 2 à 10 du funicule plus larges que longs, le 10% aussi large que long, le 2° extrêmement court, le dernier aussi long queles trois précédents réunis. Mandibules de 4 dents distinctes. L’apicale plus forte, suivie de 10 à 12 den- ticules. Thorax. à peu près la moitié plus long que large, à sutures bien marquées. Le pronotum du double plus large que long, plus large en avant, subépaulé, faiblement convexe sur les côtés et échancré en arc en arrière. Mésonotum aussi long que large, plus large en avant. Les deux faces de l’épinotum planes, sub- bordées. La face basale horizontale, plus large en arrière, moitié plus courte que la face déclive, forme avec elle un angle très ouvert, mais net. Ecailles très basses, gastre court. cf. Long. 1,7 mill. Brun de poix plus ou moins clair, le gastre obscurei. Mandibules, antennes et pattes d’un blane sale. Un peu moins pubescent et plus luisant que l’ouvrière. Tête arrondie avec un bord occipital droit. Yeux assez bombés, placés en avant du milieu des côtés de la tête. Le scape atteint le bord postérieur. Articles 2 à 11 du funicule subégaux, plus longs qu'épais. Man- dibules assez étroites, finement denticulées. Epistome entier. Ailes supérieures longues de 2,2 mill. Une cellule cubitale. Gastre plus large que le thorax et très court. Plusieurs © et cf reçus de M. J. de GAULLE. Sud de la Base d’Antogil, Madagascar. FOURMIS DE MADAGASCAR 127 Technomyrmex aberrant n. sp. ©. Long. 2,5 mill. Brun jaunâtre, gastre, moins la base, brun noirâtre. Antennes, pattes et écaille jaunâtres. Cuisses rembru- nies. Pilosité dressée très médiocre autour de la bouche et le bord des derniers segments abdominaux. Une fine pubes- cence blanchâtre, régulière, abonde partout sans masquer Ja sculpture du fond, qui est lisse et microscopiquement réticulée. Tête rectangulaire d’un cinquième plus longue que large, aussi large devant que derrière, à côtés parallèles et bord occipital droit. Les yeux, grands comme le quart des côtés de la tête, sont placés un peu en avant du milieu. Trois ocelles près du bord occipital. L’épistome bombé à bord antérieur presque transversal, forme un léger lobe à peine échancré au milieu; son bord pos- térieur, effacé ou à peine distinct, s'avance en angle largement arrondi entre les arêtes frontales (visible par transparence sur les préparations éclaircies). Les arêtes frontales, très espacées, divergent en arc en arrière vers le tiers postérieur des yeux et se confondent en avant avec le bord latéral de l’épistome, lequel contourne largement la fossette antennaire pour se perdre près du devant des yeux. Antennes de 12 articles. Le scape atteint le 5% postérieur de la tête. A partir du 2%, tous les articles du funicule sont d'autant plus longs et larges qu'ils se rapprochent du dernier. Thorax court, étroit et déprimé. Le mésonotum bien plus long que large. Les deux faces de l’épinotum peu distinctes, faiblement convexes. La face déclive transversalement concave vers le bas. Ecaille ovale, très inclinée et en partie soudée, re- couverte par le 1° segment du gastre. Gésier de forme ordmaire, à tissu nettement arcolaire. Cinquième segment du gastre peu saillant, faiblement conique, avec l’anus inséré et transversal comme chez Tapinoma. Cette curieuse Fourmi présente quelque parenté avec le genre Semonius For., dont on ne connaît pas encore la © et dont le jf a 11 articles aux antennes. 128 F,. SANTSCHI Fort Dauphin, Madagascar sud. Ch. ALLUAUD, 1901. 3 © au Muséum de Paris. Camponotus Gaullei n. sp. © minor. Voisin de Dufouri For. et de cervicalis Rog. Long. 11 à 11,5 null. Jaune rougeâtre. Dernier segment du gastre, parfois la base et même l’écaille brun jaunâtre. Généralement ces couleurs se fondent plus ou moins, dessinant des taches un peu plus claires et peu visibles sur les côtés du dos des segments abdominaux. Pilosité et pubescence roussâtre aussi abondante et disposée comme chez cervicalis. Un peu plus luisant et partout recouvert d’un très fin reticulum transversal. Forme générale de la tête comme chez cervicalis, mais en arrière des yeux les bords latéraux sont presque droits comme chez Dufouri, toutefois avec un bord occipital moins étroit que chez ce dernier. Thorax un peu plus court que chez cervicalis, la face déclive de l’épinotum parait plus longue et plus abrupte. Tibias prismatiques cannelés, sans bordure de piquants dressés. L’écaille est comme chez Dufouri, mais encore plus épaisse et plus basse ; la face antérieure s'incline fortement en avant (plus basse et moins oblique que chez cervicalis). La face supérieure plus large est moins acuminée en arrière, plus mousse. Le gastre est large comme chez cervicalis. Baie d’Antongyl, 5 © reçues de M. J. de GAULLE. Cette espèce relie d’une façon frappante avec le C. Perroti For. le C. Dufouri For. et cervicalis Rog. Camponotus maculatus vx. lividior n. var. Très semblable au type par la disposition des taches abdomi- nales, mais la couleur du fond est d’un jaune grisâtre terne chez les ® minima. Les tibias plus faiblement bordés de piquants que chez le type, mais ne manquant pas comme c’est le cas chez madecassa Em. Chez la & maxima, la face déclive de l’épino- “ # Par: id Le L 2 Pet FOURMIS DE MADAGASCAR 129 tum est moins concave et l’écaille légèrement plus courte et plus épaisse. © c° ©. Grande Comore (H. POBEQUIN, 1899), au Muséum de Paris. Camponotus maculatus st. strangulatus n. st. © major. Long. 13 mill. Long. de la tête 3,7%<3,5, scapes 3,9, tibia postérieur 4 mill. Trois quarts antérieurs de Ia tête, base des mandibules, scape et la plus grande partie du gastre noirâtre. Reste des mandibules, occiput, dos du thorax, tibias et tarses plus ou moins estompés de rouge brunâtre. Angles posté- rieurs de la tête, funicules, côtés du thorax y compris les sutures dorsales, la face déclive de l’épinotum, reste des pattes, l’écaille, une tache en V sur le segment basal du gastre, une tache plus ou moins arrondie sur les côtés du 2% segment d’un jaune ocre fauve. Pilosité du corps disposée comme chez maculatus 1. Sp., mais un peu moins longue et manquant complètement sur les bords de l’écaille. Tibias sans piquants, dressés sur leur bord interne, tout au plus une rangée de soies courtes, fines, tout à fait cou- chées. Pubescence clairsemée, très adjacente sur les scapes et les pattes. Mat. Devant de la tête et abdomen submat. Mandi- bules un peu luisantes chez les © maxima. Sculpture plus dense et plus fine que chez madecassa Em. La tête à la même forme, mais un peu plus grande que chez maculatus 1. Sp. et madecassa. Le lobe de l’épistome plus large et moins avancé. avec les angles aigus et la carène plus mousse. Le thorax est plus allongé avec la face déclive de l’épinotum plutôt légèrement convexe. Tibias prismatiques et cannelés. Abdomen comme le type. © minor. Long. 7,5 à 8 mill. Jaune ocre, une bande entre les yeux plus ou moins rougetre, Taches de l'abdomen disposées comme chez la & maxima, mais la couleur du fond est plutôt jaune rougeâtre. Pilosité et sculpture comme chez la maxima. Pattes et abdomen un peu plus luisants. La tête est aussi longue que chez maculatus 1. sp., les côtés très faiblement arqués en 130 F. SANTSCHI avant des yeux mais convergent plus fortement en arrière pour former un bord occipital aussi étroit que l’extrémité antérieure du pronotum, comme chez la race ÆRadamae Forel. Thorax élancé. Métaépinotum très comprimé. Ecaille assez étroite. ©.Long. 16 mill. Aïle antérieure 16 mill., roussâtre. Couleur de © maxima, mais le gastre n’a que deux petites taches à la base du 1% segment. Chaque segment à, en outre, une bordure postérieure jaunâtre, le reste brun noirâtre. 9 et © de Vitikanpy (Morondava) et © 9 de Adampy, près Vohemar (G. GRANDIDIER, 1899), Muséum de Paris. Cette race se rapproche de Radamae For. par le rétrécisse- ment de la tête chez la © minor, mais sa grande taille et ses au- tres caractères l’en distingue complètement. Plus grand aussi que la race hova For. et la var. hovoïde, avec une pilosité plus faible. Plus robuste aussi que Madecassa Em. Paraît se rappro- cher de la var. maculatoïdes For. Camponotus maculatus st. Fairmairei n. st. © major. Long. 7 mill. Jaune passant au jaune roussâtre sur le devant et le dessus de la tête, les mandibules, les scapes et les tarses. Le gastre présente des taches brunâtres disposées comme chez Radamæ en trois séries diffuses. Pilosité dressée presque nulle, ici et là une soie longue et pointue autour de la bouche et de l’extrémité de l'abdomen. Pubescence presque ab- sente sur l’abdomen et le thorax, discrète sur la tête, sauf vers le devant de celle-ci et les joues, où elle s’allonge un peu et se redresse; un peu plus dense et plus adjacente sur les pattes et les antennes. Submate, gastre plus luisant. Finement réti- culée comme Æadamæ For. Abdomen très finement strié, réticulé en travers. Ponctuation éparse sur le devant de la iète: Tête un peu plus longue que large (plus courte que chez Radamaæ). Très rétrécie devant, à côtés assez convexes, à bord 3 Ê A 4 | - FOURMIS DE MADAGASCAR 151 postérieur à peine concave. Arêtes frontales un peu plus espacées que chez Radumaæ. Aire frontale très petite, trans- versale. Epistome caréné, mais plus faiblement en avant qu’en arrière. Elle est rectangulaire, avancée comme chez Æadamæ, mais à côtés plus divergents d'avant en arrière. Mandibules très finement réticulées avec quelques points épars, armées de 6 dents espacées et assez mousses. Le scape dépasse légèrement loc- ciput. Le thorax est bien plus trapu que chez ÆRadamæ, un peu plus haut et un peu plus court, avec un épinotum nettement anguleux (arrondi chez ARadamæ). L'écaille est comme chez maculatus 1. Sp., c’est-à-dire moins épaissie près de son sommet que chez Radamæ. Tibias cylindriques, sans rangée de piquants le long du bord interne. HG 3: a — Camponotus maculatus Fab. st. Radamæ For % major. Profil du thorax (d’après le type du Museum de Paris). b — C. maculutus Fab. st. Fairmairei n. st. & major. Thorax vu de profil. e— C. maculatus Fab. st. strangulatus n. st. Ÿ minor. Partie postérieure de la tête. d = C. maculatus st. Radamæ v.radamoides For. e— C, maculatus st. Fairmairei n. st. # minor. Partie postérieure de la tête. f = C. maculatus st. hova For. v. hovoides For % minor. Partie postérieure de Ja tête (d’après un type du Muséum de Paris). g = C. maculatus st. hova For. v. luteolus For. $ minor, Partie postérieure de la tête (d’après un exemplaire type reçu du Dr A. FoREL). 132 F. SANTSCHI © minor. Long. 5,8 mill. Jaune. Gastre à peine maculé laté- ralement de brunâtre. Mandibules et tarses jaune rougeûtre. Pilosité encore plus rare que chez le © major, avec une sculp- ture semblable, mais plus luisante. Tête allongée comme chez maculatus i. Sp., avec un bord occipital arrondi comme chez maculatus 1. Sp. hovoides For. ete, et non rétréci en cône comme chez Radamæ et strangulatus. Epistome caréné, bord antérieur du lobe transversal, avec des angles un peu sail- lants. Le profil de l’épinotum accuse un angle assez distinct, quoique bien moins fort que chez le & major, et indiquant une face dé- clive plus courte que la basale (de même longueur chez la © major). Ecaille épaisse à la base. Cette race, quoique de même taille et presque de même cou- leur que Aadamæ, S'en distingue nettement par sa tête bien moins obscure et plus courte, son thorax plus trapu et son épino- tum anguleux. (Comparée avec une © major de Radamæ, type du Muséum de Paris, et gracieusement communiquée par M. R. du BUYSSON.) Madagascar (FAIRMAIRE, 1900). Vit avec des larves de Fulgosides. Trois exemplaires au Mu- séum de Paris. A mon avis, il y a lieu de détacher de la race Radamæ For. les variétés qui n’ont pas la tête de © minor retrécie en arrière en cône subaigu. Ainsi, la variété désignée par M. A. FOREL sous le nom de Radamæ var. hovoides est représentée au Mu- séum de Paris par des exemplaires types à tête subtronquée et arrondie en arrière. Je les rattache à la race hova For., tandis que d’autres exemplaires reçus directement de M. FOREL ont la tête rétrécie comme chez Radamaæ. Je les considère comme Radamæ radamoïdes For. Donc les var. luteolus, obscurior For. doivent se rattacher à la race hova ou former des races dis- tinctes. FOURMIS DE MADAGASCAR 133 Camponotus foraminosus For. st. aldabrensis For. Légère variété avec une faible indication de la ligne glabre sur le milieu du gastre, ce qui la rapproche un peu de Grandi- dieri For. Grande Comore (H. POBEQUIN, 1899). Muséum de Paris. C. Ellioti For. Je crois devoir considérer comme la © major ou soldat une grosse Fourmi qui attemt 14 mill. de long. La tête à 5 mill. de long sur 4 de large. Le scape atteint le bord posté- rieur de la tête. Le pronotum forme des épaules très accusées, presque terminées en dents mousses. Le bord supérieur est tran- chant, échancré, avec les angles armés de deux petites épines ou dents plus ou moins rapprochées et qui peuvent manquer. Du reste semblable à la © et de la même localité. Andrahomana (Madagascar), région du sud (A. ALLUAUD). Muséum de Paris. Var. relucens n. var. © media plus étroite que le type, dont elle diffère par la couleur plus rougeàtre de la tête et du thorax, ainsi que par la pilosité du gastre formant une pelisse plus soyeuse et luisante. Sculpture et forme du thorax comme chez le type. Chez le soldat, l’écaille a des dents plus mousses. Fort Dauphin (région du sud-est), Madagascar. (Ch. ALLUAUD, 901) Camponotus vmitator For. var. resinicola n. var. Diffère du type par la présence d’une tache rougeûtre plus ou moins étendue à la base du premier segment du gastre, en vis-à- vis de l’écaille. Andrahomana, Madagascar sud (Ch. ALLUAUD) et Ambolisa- tra (G. GRANDIDIER, 1898). Muséum de Paris. Camponotus Darwini For. st. Themistocles For. Cette forme ne constitue qu’une race du Darwini très voisine 134 F. SANTSCHI de robustior For. La & maxima atteint 11 mill. La tête est plus large que le pronotum. L'épistome n’est plus caréné chez le © au-dessus de 10 mill. de long, comme du reste chez robustior For., mais en diffère, comme l'indique M. FOREL, par le prono- tum plus anguleux, la face basale de l’épinotum plus longue et plus convexe. La pilosité beaucoup plus espacée (ne formant pas pelisse); par contre, il y a quelques poils fins dressés sous le bord inférieur des cuisses, et surtout par la ponctuation plus régu- lière, tandis qu’elle est presque réticulaire et transversale chez robustior. Madagascar. Région du sud. Andrahoumana. (Ch. ALLUAUD, . 1901.) Muséum de Paris. in mnt di té ml ds de des à REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 5. — Juin 1911. LES PIÈCES BUCCALES ET LE PHARYNX u STAPHYLIN DE CEYLAN (Creophilus villipennis Kraatz.) PAR E. BUGNION Avec les planches 2 et 3. Les pièces buccales des Staphylins offrent plusieurs particu- larités intéressantes en rapport avec la disposition du pharynx. La lèvre inférieure forme au-devant du pharynx une sorte de gouttière (atrium) cachée sous le labre. À droite et à gauche se trouve une brosse de forme oblongue, ainsi qu'un ravissant petit peigne formé d’une quarantaine de dents régulièrement espacées !. Insérés sur les bords de la lèvre inférieure, ces 1! Les brosses qui bordent l’atrium des Staphylins ont été décrites par SCHIÔDTE, Ericasox et Kraarz sous le nom de Paraglosses (Nebenzungen). La partie du labium comprise entre les deux brosses était désignée à cette époque sous le nom de Ligula (Zunge). (Voy. Scmiôpre, Germar’s Zeits. I, p. 162. — Ericason, Bericht ü. die wiss. Leistungen, 1845, p. 42. — Kraarz, Naturg. Ins. Deutsch. IT. Staphylini, 1858, p. 5.) Il faut remarquer toutefois que les pièces appelées para- glosses par ces auteurs ne correspondent pas aux paraglosses vrais des Blattes et des Termites. Ces derniers, insérés sur le bord antérieur du labium (en dehors des glosses), se trouvent en effet en dedans et en avant des palpes. — Les peignes du Creophilus n’ont, à ma connaissance, été décrits nulle part. On pourrait, pour éviter toute équivoque, désigner les brosses et peignes des Staphylins sous le nom d’Organes paralabiaux. Rev. Suisse DE Zooz. T. 19. 1911. 11 136 E. BUGNION organes sont, au point de vue des homologies, difficiles à expli- quer. Je suis, après quelques hésitations, arrivé à conclure que ces parties sont des différenciations de l’invagination stomo- déale, soudées secondairement aux bords de la lèvre. Il est clair en effet que, s’il s'agissait de pièces dérivées des paraglosses, c'est en dedans des palpes qu’on devrait les trouver. Quant à leur signification physiologique, mon idée est que les peignes des Staphylins font l'office d’une passoire. Les aliments (matières animales décomposées) étant pressés par le mouve- ment des mandibules dans l’espace compris entre le labre et l’atrium, les peignes placés de champ, retiendraient les parties solides et laisseraient passer les liquides à l’extérieur. Les brosses maxillaires, extrêmement développées chez ces Insectes, seraient spécialement destinées à ramener les parcelles nutri- tives vers l’entrée du pharynx. Ayant, pendant mon dernier séjour à Ambalangoda, capturé de nombreux Creophilus villipennis, c’est spécialement sur cette espèce qu'a porté mon étude. On peut prévoir toutefois que la dissection des espèces européennes fera découvrir des disposi- tions assez semblables. La meilleure manière de montrer la conformation des pièces buccales est de représenter le dessous de la tête avec le labre et les mandibules, puis de dessiner à part, au même grossisse- ment, la lèvre inférieure et les maxilles. Faisant un calque du deuxième dessin, il suffit de superposer les deux figures pour rétablir les rapports (fig. 1 et 2). Nous aurons à considérer les pièces suivantes : 1° le clypeus, 2° le labre, 3° les mandibules, 4° les maxilles, 5° la lèvre infé- rieure (labium, 2% maxille), 6° l’atrium et le pharynx. Le clypeus et le labre sont deux pièces impaires, superposées chez notre espèce, prolongeant le bord du front. Les mandibu- les, les maxilles et la lèvre inférieure représentent, comme on sait, trois paires d’appendices ventraux comparables aux pattes. STAPHYLIN DE CEYLAN 157 Les pièces labiales sont soudées en une lame unique portant les palpes. Le pharynx est, ainsi que son arc chitineux, une diffé- renciation de l’invagination stomodéale. Le menton qui supporte la lèvre inférieure (mobile chez la Blatte, l’Abeille, etc.) est, chez les Staphylins, soudé à la face inférieure de la tête. En avant se voit une pièce transverse (un peu mobile) désignée sous le nom de promentum (fig. 1). Des deux côtés du mentonse trouve l’échancrure maxillaire desti- née à l'articulation du cardo. Cette ouverture qui laisse passer aussi les muscles adducteurs de la maxille, se prolonge en avant jusqu’au bord antérieur de la paroi ventrale de la tête. La chi- tine, épaissie le long de l’échancrure, forme un arc-boutant qui soutient l'articulation mandibulaire. Une membrane élastique tendue du bord de l’échancrure au cardo, au stipes, à la base de la mandibule et à l’épistome, assure l’occlusion de l’orifice. Le bord antérieur de la paroi ventrale (formé par le menton et les échancrures maxillaires) se trouve un peu en arrière du bord frontal. Entre deux existe un espace haut de 1,5 (dans le sens dorso-ventral) destiné à loger les mandibules et les maxilles. Le front, observé de dessous, offre une excavation assez pro- fonde. La tête est prolongée en arrière par une sorte de col qui tourne de part et d’autre dans l’anneau du prothorax. Le trou occipital (placé très en arrière) est taillé aux dépens de Ia paroi ventrale dudit col. Au-devant du trou occipital se voit un sillon médian (sillon préoccipital) séparant l’une de l’autre deux larges surfaces bombées. Ce sillon s’élargit en arrière du menton en un petit triangle qui se trouve, ainsi que les échancrures maxillaires et le menton lui-même, dans un plan plus déprimé. A l'intérieur de la tête se voient par transparence, sur les pré- parations éclaircies, deux piliers chitineux écartés en avant en forme de V (tentorium, fig. 1 et 7). Ces piliers, appuyés en arrière sur le bord antérieur du trou occipital, sont unis l’un à l’autre par une plaque transverse relevée au-dessus du men- 1358 | E. BUGNION ton, mais soudée à ce dernier par son bord postérieur. Les bran- ches antérieures, obliquement dirigées à travers la tête, peuvent être suivies jusqu'aux articulations des antennes au côté dorsal ; élargies à ce niveau, elles donnent attache par leur extrémité interne à l’arc suspenseur du labre. Des piliers postérieurs se détachent encore un peu en arrière de la plaque médiane : 1° deux branches courtes destinées à renforcer les articulations des cardos; 2° deux tigelles reliées l’une à l’autre par un arc transverse, formant un petit support destiné à soutenir le cer- veau. Notons enfin deux piliers verticaux qui, s'appuyant par une expansion sur là paroi ventrale de la tête, rejoignent la plaque médiane, puis se détachant de celle-ci, se portent de bas en haut vers le vertex. I. Le clypeus (épistome ou chaperon, fig. 3) offre un bord antérieur échancré avec deux parties noires placées à droite et à gauche et un bord postérieur droit, de nature membraneuse, attaché au bord du front. Les parties noires sont hérissées de gros poils rigides insérés sur de petits mamelons percés d’un pore. Les bords de l’échancrure sont garnis de poils plus fins et plus serrés dirigés en avant, les plus externes légèrement incli- nés de dehors en dedans. L'entrée de l’atrium se trouvant di- rectement en dessous, ces poils forment, au niveau de la bouche, un rideau protecteur. II. Le labre, partiellement caché en dessous du clypeus, est si intimement soudé à ce dernier qu’il est, même en le séparant avec le scalpel, assez difficile de marquer ses limites. Le elypeus se reconnaît toutefois à ce que son bord postérieur (membraneux) est, dans toute sa largeur, continu avec le front, tandis que le labre, placé en dessous, revêt la face inférieure du clypeus, puis dépassant en arrière les limites de ce dernier, revient en avant pour se prolonger dans la paroi de l’atrium. La continuité du labre avec la paroi de l’atrium est démontrée par la figure 5, STAPHYLIN DE CEYLAN 139 exactement dessinée d’après nature. Le labre qui, chez l’Insecte vivant, recouvre l'entrée du pharynx, à été, dans cette prépara- tion, rejeté en arrière, afin de montrer l’atrium à découvert. Il ressort de la description qui précède que le labre du Creophilus n’est pas, comme celui des Orthoptères, une pièce indépendante formée de deux lames, mais une lame simple, placée sous le clypeus et soudée par ses bords à ce dernier. La cavité aplatie, renfermée chez d’autres Insectes à l’inté- rieur du clypeus, est comprise ici entre le elypeus et le labre. On remarque encore qu'il n’y a pas de véritable cavité buccale ouverte en arrière, mais un espace aplati (sinus labro-pha- ryngé) fermé en arrière par le pli de la membrane (x). Cet espace, assez profond pour recevoir les bords des mandibules au moment où celles-ci se croisent, existe vraisemblablement chez les Coléoptères en général. C’est là, en effet, que sont tout d’abord reçus les aliments, et c’est là également que les frag- ments nutritifs peuvent, si c’est nécessaire, être pressés et tri- turés. La bouche (orifice buccal) est, comme chez les Insectes en général, limitée du côté dorsal par le bord du labre, du côté ventral par le bord de la lèvre inférieure, et sur les côtés par les parties basales des mandibules. Le labre est attaché, à l'endroit où il se replie, à un are chi- tineux mobile (arc du labre, fig. 3 et 10). Cet arc, dont les extrémités se courbent en forme de crochet, s'articule à droite et à gauche au bord interne du pilier antérieur du tentorium. Aux crochets de l’arc du labre est appendu d'autre part l'arc chitineux du pharynx. Le rôle de l'arc du labre est de main- tenir cette lame en place tout en lui assurant la mobilité néces- saire dans le sens ventro-dorsal. Le labre qui a ses muscles propres peut, au gré de l’Insecte, se relever ou s’abaisser de manière à dilater l’espace labro-pharyngé ou à le resserrer. C’est pour ne pas entraver ces mouvements que le elypeus, placé au-dessus du labre, est attaché au front par une membrane flexible. Les mou- 140 FE. BUGNION vements du labre et le jeu des pièces buccales peuvent être aisé- ment d’ailleurs observés sur le vivant. Il suffit de placer le Sta- phylin sur la platine du porte-loupe et de le maintenir sur le dos au moyen de la ténette. L’Insecte cherchant à mordre, on voit, sui- vant la position des mandibules, l’espace labro-pharyngé se dila- ter ou s’aplatir. Le bord antérieur du labre offre, comme celui de l’épistome, une échancrure médiane et deux parties saillan- tes à droite et à gauche. L’échancrure du labre répond à peu près à celle de l’épistome. Les bords sont un peu obliques; les angles antérieurs, mousses et arrondis, portent des poils serrés inclinés en dedans. La face ventrale offre une fossette médiane répondant à l’échancrure et deux parties latérales un peu bombées. Observé au microscope sur une préparation montée au baume, le labre du Créophile révèle une structure intéressante (fig. 5). La surface entière est garnie de petits poils jaunes, rigides, légère- ment incurvés, exactement jJuxtaposés, insérés sur des lignes très régulières. Ces lignes, dirigées de dehors en dedans sur les parties latérales, s’incurvent graduellement en se rapprochant du milieu et finissent au niveau de la fossette par aller parallèlement d’arrière en avant; les poils deviennent en même temps plus fins et plus longs. D’autres lignes répondant aux insertions des poils croisent les premières à angle droit. La membrane qui forme le fond du sinus, continue d’une part avec le labre, d'autre part avec la paroi de l’atrium, est revêtue elle aussi de poils d’une finesse extrême disposés par séries. L'ensemble de ces lignes (convergentes vers l’orifice) paraît disposé de façon à faciliter et à compléter l’action des maxilles en dirigeant les parcelles ali- mentaires vers l’entrée du pharynx. IT. Mandibules (fig. 1). Les mandibules, à pointe acérée courbée en forme de faucille, portent sur leur bord interne deux dents rapprochées l’une de l’autre, placées exactement à mi- longueur. Les dents de la mandibule gauche sont notablement STAPHYLIN DE CEYLAN 141 plus fortes. La portion du bord interne qui porte les dents, for- tement dilatée, proémine en dedans. Contrairement à ce qu’on observe chez d’autres Insectes (Blattes, Termites) qui ont deux articulations, une ventrale et une dorsale, la mandibule du Séa- phylin n’a qu'une articulation unique, ventrale. Il y a, du côté de la mandibule, un condyle arrondi, prolongé en dessous par une petite dent et, du côté de la tête, une glène concave placée près du bord externe, immédiatement en dehors de l’échancrure maxil- laire. Le muscle adducteur, très fort, s’insère au moyen d’une expansion chitineuse à l’apophyse saillante qui prolonge le bord interne. L’abducteur, beaucoup plus faible, s'attache près du condyle, en dehors de ce dernier. Dans une petite excavation du bord interne, en arrière de la partie dentée, se trouve la brosse mandibulaire, formée de 16 à 18 tigelles garnies de poils fauves. Chez le mâle, les mandibules sont notablement plus longues que chez la femelle, la tête (en majeure partie remplie par les muscles adducteurs) est elle-même plus grande et plus carrée. Dans l’acte de mordre, les mandibules se croisent, la gauche par-dessus la droite ; les bords internes passant l’un sur l’autre dans la région dilatée, peuvent couper comme des ciseaux. Les dimensions sont calculées de telle façon qu’au moment où ils se rapprochent, les tranchants trouvent place dans l’espace linéaire compris entre le labre et l’atrium. Lorsque l’Insecte mange, les parcelles alimentaires découpées par les mandibules sont triturées tout d’abord au fond du sinus labro-pharyngé, maintenues de part et d'autre par les deux brosses. Cette action accomplie, les mandibules s’écartent; les maxilles venant à leur place, ramènent au moyen de leurs brosses les parcelles nu- tritives vers l'entrée du pharynx. IV. Les maxilles (fig. 2 et 4) comprennent : 1° une pièce articulaire, le cardo; 2° une pièce basale, le stipes; 3° et 4° 142 E. BUGNION deux pièces apicales, le lacinia (frange) et le galea (casque): 5° le palpe maxillaire. 1. Le cardo (fig. 1, 2, 4, 7), en forme de croissant, est com- posé de deux lames superposées, articulées par un petit manche courbe sous le bord du menton. L'articulation est, comme le montre la figure 7, soutenue par la branche courte du tento- rium. Une rainure comprise entre les deux lames reçoit le bord du stipes. Placé dans l’échancrure maxillaire, le cardo peut, grâce à ses muscles propres, se mouvoir en divers sens, en- traînant avec lui la maxille entière. Le manche a deux petites apophyses, une externe et une interne, faisant l'office de leviers. 2. Le stipes est formé de trois pièces unies par des sutures membraneuses : a) la pièce externe (palpiger), étroite du côté ventral, plus large du côté dorsal, portant le palpe, engamant partiellement les lames interne et médiane ; b) la pièce médiane, triangulaire, répondant par sa base au bord du cardo, en partie couverte au côté dorsal par le prolongement de Ja lame externe : c) la pièce interne, plus grande, qui supporte le galea et le lacinia; toutes trois hérissées de poils rigides. Les muscles (mento- et tentorio-maxillaires), qui servent aux mouvements de la maxille, s’insèrent non seulement sur le bord interne du stipes. mais encore sur la face dorsale de ses trois pièces. La lame externe forme, en vue de ces insertions, une gouttière ouverte en dedans, au côté dorsal. 3. Le lacinia, qui chez d'autres Insectes (Blattes, Ter- mites) porte une rangée de cils rigides et se termine par deux dents acérées, est transformé chez le Créophile en une brosse très fournie portée par une tige mobile. Cette tige articulée au côté dorsal de la pièce interne (fig. 4) peut, grâce à un petit levier, tourner avec la brosse en divers sens. Une préparation éclaircie dans la potasse caustique m'a montré que la brosse du lacinia n’est pas, comme il semble tout d’abord, insérée sur le STAPHYLIN DE CEYLAN 143 bord de la tige, mais sur la face dorsale d’une lame taillée en biseau. Le bord de cette lame se voit sur les pièces non éclair- cies comme une ligne sombre au travers des poils. 4, Le galea, qui chez d’autres Insectes (Blattes, Termites) engaine le bord externe du lacinia, est transformé chez le Créo- phile en une pièce à bord antérieur évasé, surmonté d’une brosse. Le bord interne porte cependant une expansion chiti- neuse, qui soutient le lacinia et s'oppose à son déplacement du côté ventral. La base du galea est portée par un petit are (arc du galea) pouvant probablement tourner sur lui-même. En- dessus et en-dessous de cet arc se voient par transparence, sur les préparations au baume, les faisceaux musculaires qui se portent au galea et au palpe. La brosse du galea est, comme celle du lacinia, insérée au côté dorsal d’une lame taillée en biseau. 5. Le palpe maxillaire est formé de quatre articles (cinq . chez les Blattes, Termites, etc.), le 1% très court, échancré sur son bord externe, les deux suivants de forme conique, garnis de quelques poils sur leur bord externe, le 4% cylindrique, entie- rement privé de poils. Ce dernier offre quelques pores (gusta- tifs ?) disséminés à sa surface près du bout antérieur et, au bout lui-même, une couronne de bâtonnets microscopiques plus ou moins enfoncés dans l'orifice apical. Aïnsi constituée, la maxille du Staphylin est un appareil complexe pouvant, grâce à ses pièces multiples, prendre les positions les plus diverses. Son rôle principal est vraisemblable- ment de rassembler les parcelles d'aliments découpées par les mandibules et plus spécialement d'amener vers l’orifice du pharynx les fragments accumulés en dessous du labre. Les brosses maxillaires, si développées chez notre espèce, seraient particulièrement dévolues à ces fonctions. Un usage accessoire de la maxille est, chez les Insectes en général, de servir au nettoyage des pattes et des antennes. 144 E. BUGNION V. La lèvre inférieure! (ligula, fig. 2, 5, 9) est une pièce à peu près quadrilatère, insérée au moyen d’une membrane transparente sur le bord antérieur du promentum. L’insertion ne se trouve pas, comme chez d’autres Insectes, au bord pos- térieur de la lèvre, mais en avant de ce bord, à l’union du tiers postérieur et des deux tiers antérieurs. La partie postérieure, plus fortement creusée, s’adapte exactement au pharynx qui lui fait suite. La lèvre ne porte sur son bord libre ni glosses, ni paraglosses, mais seulement deux palpes labiaux. Formée de deux lames superposées, la lèvre offre une face ventrale libre, un peu convexe, portant quelques poils, et une face dorsale creusée en forme de gouttière continue avec le pharynx, constituant à l’entrée de ce dernier une sorte d’enton- noir où d’atrium. Les deux lames séparées au moyen du scalpel sont représentées dans les figures 9 et 10. La figure 9 montre la lame ventrale avec la membrane transparente qui l’unit au pro- mentum, la figure 10 la lame dorsale, continue avec le labre, encadrée à droite et à gauche par les deux peignes. Les deux dessins étant faits au même grossissement, il suffit, pour réta- blir les rapports, de les superposer exactement au moyen d’un calque. Les peignes, qui ont été artificiellement séparés des brosses, se retrouvent alors dans leur position naturelle appli- qués sur celles-e1. Considérée à part (fig. 9) la lame ventrale montre trois zones distinctes: 1° une zone antérieure transparente portant les deux palpes, 2° une plaque médiane rembrunie, 3° une zone postérieure jaune. Le bord antérieur, légèrement échancré, est garni de quelques petits poils. La partie postérieure, libre ! J’appelle lèvre inférieure la lame quadrilatère qui, chez les Blattes, Termites, etc., porte sur son bord antérieur les glosses et les paraglosses. J’emploie le mot glosses au lieu de Zingulæ : 1° pour avoir un terme correspondant aux paraglosses ; 29 pour éviter toute confusion avec le nom Zigula donné par quelques auteurs à la lèvre elle-même. Les glosses et paraglosses (entièrement absentes chez le Créo- phile) répondent probablement au lacinia et au galea de la maxille. STAPHYLIN DE CEYLAN 145 en dedans de la membrane d'insertion, porte deux petits cro- chets mobiles destinés à soutenir les deux peignes. Les palpes, composés de trois articles, prennent appui sur la plaque médiane au moyen de deux tiges à direction oblique fixées sur un arc chitineux. Les articles 1 et 2, à peu près de même longueur, portent quelques gros cils. Le 3° article, cylin- drique, un peu renflé dans sa partie moyenne, entièrement privé de poils, offre des pores sensoriels et une couronne de bâton- nets microscopiques semblables à ceux des palpes maxillaires. L'article terminal est en somme très semblable dans les deux paires de palpes. Beaucoup plus mince que la ventrale, la lame dorsale est, comme le montre la fig. 10, soutenue par une tigelle qui s'appuie au bord postérieur de la lèvre; sa face libre (tapissant l’atrium) est garnie de quelques poils. Le bord postérieur se continue avec là paroi ventrale du labre. Le bord antérieur légèrement échancré, rembruni au niveau de l'échancrure, garni de petits poils, se relève à droite et à gauche pour se fixer sur les peignes. La lèvre inférieure, mobile dans le sens dorso-ventral, donne insertion à des muscles élévateurs et abaïsseurs attachés d'au- tre part à la face profonde du menton, visibles par transparence sur les préparations montées au baume. VI. Le pharynx est un sac ovoïde, brunâtre, hérissés de poils fins, supporté par un arc chitineux. Cet arc, qui s'articule avec les crochets de l’arc du labre, est prolongé en arrière par une lame échancrée, limitée de part et d'autre par un bord rembruni (fig. 3 et 10). En avant se trouve, à droite et à gauche, une apo- physe quadrilatère surmontée d’une tige gréle (y) qui s'appuie à l'angle antérieur du promentum. L’are du pharynx se trouvant au côté dorsal comme celui du labre, le pharynx est compris entre les deux arcs et le promentum. La partie la plus large de l’organe est placée en avant de l’arc, au niveau du promentum. En ar- 146 E. BUGNION rière de l’échancrure se voit un renflement piriforme. L'œæso- phage commence de suite après. Placé en arrière de l’atrium, limité postérieurement par un bord libre un peu concave, l’orifice du pharynx s'ouvre en des- sous du labre dans l’espace labro-pharyngé (fig. 5, 6, 10). Les bords de l’orifice sont garnis de petits poils. Des deux côtés de l’atrium se voit une brosse très fournie, de couleur brune, avec le peigne déjà mentionné. Portée sur une lame oblon- gue, la brosse est fixée, au moyen d’un petit manche, au crochet articulaire de la lèvre et peut probablement tourner quelque peu. En avant, une membrane transparente l’attache au bord libre de la lèvre. Ses poils, assez régulièrement sériés, forment au niveau du crochet articulaire une espèce de tourbillon. Les peignes d’une grande élégance, longs de 0,57 mill., sont formés d’une quarantaine de dents longues de 0,15 à 0,2 mill., régulièrement espacées, implantées transversalement sur une ligne un peu courbe, au bord interne de la brosse. Les peignes sont représentés dans leur position naturelle dans la fig. 5, le droit avec les dents tournées en dedans, le gauche, placé de champ, vu en raccourci. Dans la fig. 6 (autre prépara- tion), les peignes sont tournés en dedans. La fig. 8 fait voir les dents inférieures du peigne gauche à un grossissement de 220. Dans la fig. 10, qui montre les peignes tournés en dehors, ces or- ganes ont été, au cours de la dissection, certainement déplacés. Le mouvement en vertu duquel le peigne passe de la position en dedans à la position de champ est le seul vraiment normal. La séparation du peigne, représenté figure 10, d'avec la brosse attenante (fig. 9) est, elle aussi, artificielle. Exactement dessinée d’après nature, la fig. 5 permet de se rendre compte de la structure du pharynx. On voit que l'organe est formé de deux membranes repliées comme un doigt de gant, l’une à l’intérieur de l’autre. La membrane externe, couverte de petits poils bruns, est celle qui, prolongeant la lame dorsale STAPHYLIN DE CEYLAN 147 de la lèvre inférieure, se continue avec le labre, formant, en arrière de celui-ci, le pli ou sinus labro-pharyngé décrit ci- dessus. La membrane interne, invaginée au niveau de l’orifice, forme le pharynx proprement dit prolongé en arrière par l’œsophage (fig. 3 et 10). Les muscles constricteurs sont placés entre les deux membranes. On voit encore que les brosses et les peignes ne sont pas des pièces indépendantes, librement articulées sur la lèvre inférieure, mais prolongent simplement les parois du pharynx des deux côtés de l’atrium. Il est vrai que ces organes sont dans leurs ?/, postérieurs attachés aux bords de la lèvre, mais leur situation en dehors des palpes ne permet pas de les assimiler aux languettes mobiles (glosses et paraglosses) portées d'ordinaire par le labium. Ma conclusion est que les brosses et les peignes qui bordent l’atrium à droite et à gauche se sont, en vue d’une fonction spéciale, formés par différenciation des parois du stomodæum. Le pharynx peut, grâce aux articulations de son are, s’avan- cer quelque peu. L'entrée qui est cachée en dessous du labre, protégée par les poils de ce dernier, se montre à découvert, sur les fig. 5, 6 et 10, mdiquée par la lettre o. Les dispositions anatomiques étant connues, le fonctionne- ment des pièces buccales peut s'expliquer sans trop de peine. Il y a entre le labre et l’atrium un espace transverse assez large pour recevoir les bords internes des mandibules au mo- ment où ceux-c1 entrent en contact. Les parcelles alimentaires détachées par l’action des mandibules s'accumulent tout d’abord dans cet espace. Retenus en arrière par le pli labro-pharyngé, sur les côtés par les brosses mandibulaires, les aliments peuvent, au gré de l'animal, être pressés quelque peu à l’intérieur du sinus. Les peignes placés de champ fonctionnent vraisemblablement à la manière d’une passoire. Le liquide étant expulsé au dehors, “ 148 E. BUGNION les parties solides sont seules retenues dans le sinus. À ce moment, les mandibules s'étant écartées et les peignes tournés en dedans (à plat), les maxilles prennent la place des mandibules. Ces organes, mobiles en divers sens, balaient au moyen de leurs brosses l’intérieur du sinus et amènent les parcelles nutritives vers l'entrée du pharynx. Le pharynx qui peut, grâce à son arc mobile, se porter en avant ou en arrière, s’avance de lui-même au-devant du bol. Celui-ci, pressé par les muscles constricteurs, est poussé dans l’œsophage. Le tube digestif d’un Creophilus villipennis ©, étalé sur le porte-objet, a donné les mesures suivantes : œsophage, 3 mm., gésier 2,5, estomac 8, intestin grêle 1, vésicule stercorale 3, intestin anal 3, total 20,5 (longueur du corps 19). Le gésier, étroit et allongé, laisse voir par transparence huit lames velues, d’un brun rougeûtre. L’estomac porte des villosités assez nombreuses. Les ovaires, longs de 6,5 mm., ont chacun six gaînes. Les oviductes mesurent 4 mm., le vagin en à 5. Une Silphe (Necrodes osculans), disséquée à titre de compa- raison, a montré des différences assez marquées. Le labre, très grand, offre sur ses deux surfaces convexes de petits bâtonnets arrangés sur des lignes courbes plus apparentes encore que celles du Créophile. Les mandibules, courtes et épaisses, avec la pointe moins acérée, offrent sur le bord interne une grosse dent un peu mousse et en avant de celle-ci un tranchant sinueux. Le lacinia de la maxille se termine par une forte dent recour- bée. La brosse qui se trouve en arrière de celle-ci est formée de poils plus courts et moins serrés. La brosse du galea est moins fournie. Les palpes maxillaires sont formés de quatre articles, comme ceux du Staphylin. Il y à, comme chez l’espèce précédente, au-devant du menton, une pièce indépendante (promentum) destinée à porter la lèvre STAPHYLIN DE CEYLAN 149 inférieure. La lèvre, beaucoup plus large, presque cordiforme, offre sur le bord antérieur une incisure profonde et, des deux côtés de l’incisure. une expansion velue représentant peut-être des glosses rudimentaires soudées avec la lèvre. La lèvre est di- visée en trois segments, un médian et deux latéraux. Les palpes,. formés de trois articles, ne sont pas comme chez le Staphylin insérés sur le bord antérieur, mais sur la face ventrale, à mi- longueur de cette face, à droite et à gauche du segment médian. Ce dernier, creusé en gouttière, forme un atrium limité latéra- lement par deux lignes brunes. L'entrée des voies digestives est une fente longitudinale com- mençant en avant à l’incisure de la lèvre inférieure et prolongée en arrière jusqu'au pharynx. La membrane qui limite cet orifice à droite et à gauche, est tapissée de longs poils dirigés d’ar- rière en avant. Les peignes sont représentés par une rangée de poils plus forts, à direction transverse, placés des deux côtés de l’atrium. Il ressort en somme de l'étude de la Silphe que les pei- ones décrits ci-dessus chez le Creophilus ne sont pas des forma- tions entièrement nouvelles, mais existent chez d’autres Insectes au moins à l’état de rudiments!. La Silphe, bien que soumise au même régime que le Staphylin lQuelques anatomistes admettent, outre la mandibule, la maxille et la lèvre inférieure, l'existence d’une 4me pièce buccale (intercalaire) proéminant sur la ligne médiane en avant du pharynx. Cette pièce, visible chez les Insectes primitifs (Anurida, Machilis), comprend une partie médiane ventrale (lingua) et deux dor- sales (superlinguæ). La pièce intercalaire a été décrite également sous le nom d’hypopharynx. Les peignes du Creophilus pourraient, d’après la position qu’ils occupent à l’en- trée du pharynx, être considérés peut-être comme dérivés des superlinguæ. Toute- fois, comme les Coléoptères en général n’offrent aucun vestige de la pièce buccale intercalaire, comme on trouve d'autre part des formes de passage permettant de faire dériver les peignes des Staphylins des poils latéraux du labium, il n’y a pas lieu, semble-t-il, de chercher des homologies plus éloignées. Voyez au sujet de la pièce intercalaire : HANSEN, Zur Morphologie der Glied- massen und Mundtheile bei Crustaceen und Insekten. Zool. Anz. Jg. 16, 1895. — Forsou. The development of the Mouth-parts of Anurida Guér. Bull. of the Mus. at Harvard College. Vol. 36, 1900. 150 E. BUGNION (matières animales décomposées), a, chose curieuse, un tube di- gestif beaucoup plus long. Les mesures ont donné pour deux sujets: œsophage 11 mm., gésier 1, estomac 16, intestin 230, total 258, soit sept fois la longueur du corps qui est de 36. La longueur de l'intestin est, comme on voit, tout à fait exceptionnelle. Très étroite, d'épaisseur uniforme, cette partie du tractus forme au côté dorsal de l’estomac un peloton assez volumineux pour masquer entièrement ce dernier viscère. Chez les Blattes, Grillons, Termites, l’organisation dif- fère en ce que l’atrium, beaucoup mieux détaché de la lèvre inférieure, proémine jusqu'au bord antérieur du labre en formant dans la cavité buccale un embouchoir entièrement libre. C’est dans son tiers postérieur seulement que l’atrium (improprement appelé hypopharynx) s'attache sur la lèvre inférieure; les con- duits salivaires qui cheminent entre la lèvre et l’atrium débou- ‘chent en ce point à l’intérieur de ce dernier. Un trait intéres- sant à relever est que les Orthoptères n’ont, de même que les Coléoptères, pas de cavité buccale proprement dite (ouverte en arrière), prolongée directement par le pharynx. Il est clair, en effet, que lorsque l’atrium du pharynx s’avance jusqu’au bord du labre, la membrane de la cavité buccale doit nécessairement se réfléchir tout autour. Ce n’est donc pas seulement entre le labre et l’atrium, mais tout autour de ce dernier que l’on trouve un sinus. Ces dispositions, encore imparfaitement connues, existent probablement chez beaucoup d’Insectes !. ? La plupart des auteurs qui ont décrit la bouche des Orthoptères figurent une cavité buccale ouverte en arrière (comme celle d’un Vertébré!) directement pro- longée par le pharynx. L’organe énigmatique désigné sous le nom d’hypopharynx n'aurait d'autre usage que de déverser la salive à l’extérieur. (Voy. p. ex. PACKARD, Textbook of Entomology, 1598, fig. 70 et 71). Une telle manière de voir est erronée. La cavité située en-dessous du labre est fermée en arrière chez les Blattes, Grillons, Termites, etc., aussi bien que chez le Créophile. Le prétendu hypopharynx se continue directement avec le pharynx et - l’æsophage. C’est l’atrium ou, si l’on peut employer ce terme, « l’'embouchoir » du pharynx. L'entrée des voies digestives n’est donc nullement au fond de l’es- STAPHYLIN DE CEYLAN 151 L'appareil salivaire, si développé chez les Orthoptères, Hé- miptères, Lépidoptères, Hyménoptères, paraît faire entièrement défaut chez le Creophilus. pace labro-pharyngé (soi-disant cavité buccale), mais au côté dorsal de Patrium (hypopharynx). L’orifice, difficile à voir, compris entre deux bords garnis de petits poils, peut être démontré au moyen d’une soie introduite par l’œsophage. Il faut, pour réussir, prendre un Insecte frais et, après avoir isolé le pharynx et l’œsophage, dégager ce dernier de Pouverture du tentorium. EXPLICATION DES PLANCHES Lettres communes à toutes les figures. atrium. brosse de la mandibule. cardo. clypeus ou épistome. bord du elypeus. échancrure maxillaire. galea. are du galea. lèvre inférieure. lacinia. labre. are du labre. mentum. promentum. orifice du pharynx. æsophage. p ph ph pl ? nm peigne de Patrium. pharvnx. are du pharynx. palpe labial. palpe maxillaire. stipes de la maxille. tentorium. pilier antérieur du tentorium. articulation de ce pilier avec arc du labre. support du cerveau. pilier postérieur du tentorium. pilier vertical ) fond du sinus labro-pharyngé. baguette qui attache lare du pharvnx au promentum. Là br I FALS LE : “ ; s 7 K 7 er g = LS 152 E. BUGNION PLANCHE 2. Fig. 1. La tête, vue de dessous, après ablation de la lèvre inférieure, du pharvnx et des maxilles. Le clypeus, reconnaissable à ses longs poils, se voit par transparence à travers le labre. >< 21. Fig. 2. La lèvre inférieure, le pharynx et les maxilles du même exem- plaire, face ventrale. >< 21. On peut, en plaçant le calque de cette figure sur la figure 1, rétablir les rapports des diverses pièces. Fig. 3. Le clypeus et le labre vus d'en haut avec le pharynx et la lèvre inférieure. >< 34. PLANCHE 3. Fig. 4. La maxille gauche isolée : face dorsale. X 51. Fig. 5. Préparation montrant la continuité du labre avec la lame externe du pharynx et, plus en avant, avec la lame dorsale de la lèvre (atrium). Le promentum et l’arc du pharynx ont été enlevés. Le labre, rejeté en arrière, montre sa face ventrale. La partie marquée d’un æ répond au fond du sinus labro-pharyngé. L'ori- fice du pharynx (0) se voit en arrière de l’atrium. >< 40. Fig. 6. Autre préparation montrant les brosses. les peignes et l’entrée du pharvnx (0). >< 74. Fig. 7. Le tentorium isolé avec les cardos. >< 28. Les piliers verticaux sont vus en raccourci. = Le) oo . Partie postérieure du peigne gauche. x 220. Fig. 9. Lame ventrale de la lèvre inférieure. X 34. Fig. 10. Lane dorsale de la lèvre inférieure du même exemplaire, montrant la continuité de cette lame avec la paroi du pharynx X 34. On peut, en superposant les figures 9 et 10, rétablir les rapports des deux lames. DEN a) ugniort del. - Jr/h.Beck 4 Prun, Genéve. E-Pugmen Creophilus villipennis NANRKKÇE Z° Bugnion del. Tilh Beck & Brun. Genève E.Bugnion. - CreoPhilus villipennis rs RATE Cali} = - LE 2 2 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 6. — Juin 1911. LA CONSERVATION DE L'ORTENTATION CHEZ LA FOURMI PAR V. CORNETZ (Avec 3 figures dans le texte). Tout le monde connaît les chemins ou sentiers de Fourmis. « Ils s’en vont au loin comme autant de rayons », écrivait, il y à déjà longtemps le naturaliste HUBER. En effet, un tel chemin est constitué par de longues sinuosités très aplaties sur un axe partant du nid. Ces trajets collectifs tels que chemins, sentes et pistes ont été étudiés par À. FOREL et BETHE entre autres !. Le but principal de mes études sur les trajets de Fourmis à été d'observer le phénomène de l’origine des dits trajets collec- tifs et de l’étudier ensuite, car j'avais l'impression générale que ce phénomène initial avait été négligé ?. Pour les six espèces de Fourmis que j'avais à ma disposition ! Le phénomène du chemin de Fourmis n’est pas général chez les Fourmis. Certaines espèces supérieures n’en font pas. Ainsi Myrmecocystus bicolor s’en va toujours isolément au loin et n’a nul besoin du servile contact de ses congénères ou d’une piste établie. ? Voir du même auteur : 1. Une règle de constance. Revue des Idées. Déc. 1910. — 2. Trajets de Fourmis. Mémoires de l’Institut général psychologique. — 3. Album faisant suite, 89 dessins. Idem. Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. 12 154 V. CORNETZ à Ain-Taya (Algérie) au cours de deux étés, j'ai reconnu que les trajets collectifs tels que chemins etc, sont des phénomènes consécutifs et qu'ils ont pour origine un premier trajet d’une Fourmi, partie au loin à la découverte et ayant réussi à trouver, soit un lieu de provende, soit un endroit propice à l’établisse- ment d’une nouvelle colonie. Ce résultat était facile à prévoir, me dira-t-on! J’y tiens cependant, car Je prétends que le problème des trajets de Four- mis et en particulier celui du retour au gite, se pose avant tout à propos d’un premier voyage d’une Fourmi partie isolément en exploration. Le simple avant le composé, le premier trajet de recherches avant le chemin lequel sera éventuellement, et cela le plus souvent beaucoup plus tard, la conséquence du susdit premier voyage au loin, au cas où l’Insecte parti isolément aurait découvert une riche provende. Le problème ainsi nettement posé, bien d’intéressantes ques- tions surgissent qui ne viendraient point à l'esprit si l’on ne considère que le banal phénomène des chemins de Fourmis. Par exemple : Une Fourmi partie seule au loin à la découverte aurait-elle besoin, comme l’homme, d’une connaissance des environs, con- naissance acquise progressivement, pour pouvoir revenir quasi- directement et rapidement de lieux éloignés de 30 mètres et souvent de beaucoup plus? Non, car j’observe souvent un pre- nier trajet d’exploratrice, de suite après réouvérture d’un nid, alors que des pluies diluviennes ont totalement changé le petit monde environnant le gîte amsi que les abords mêmes du nid. L'Insecte part rapidement, va fort loin et en revient aisément. Une telle Fourmi utiliserait-elle sa trace de l'aller au loim pour son retour? Non, car jamais une seule de mes Fourmis exploratrices des six espèces n'a refait au retour sa trace de l'aller, ni ne l’a reprise lorsqu'elle l’a recoupée, dernier fait qui souvent ne s’est pas produit. (Fig. 3.) L'ORIENTATION CHEZ LA FOURMI 155 La dite Fourmi ferait-elle lors de son retour une suite de mouvements musculaires, succession d’attitudes, qui serait la reproduction d’une suite de mouvements faits lors de son aller? ! Non, car elle passe en d’autres endroits au retour; elle pousse ou traine souvent une charge; à l’aller elle n’en avait point et faisait du reste des recherches plus où moins compliquées. (Fig. 3.) Quel est le rôle de la lumière et celui des ombres en particu- lier? LUBBOCK le croyait prépondérant. Quel est celui de l’odorat à distance? * Etc... etc. Une première expérience va mettre tout cela au point, pour mes espèces tout au moins. NS | Ou CE EE | | x’ Fig. 1. Expérience n° 1. — L’orifice du gîte d’une petite tribu est désigné par N. Tout le terrain est poussiéreux; il y a des em- preintes de pas, quelques feuilles et graviers isolés çà et là. Aucun vent assez fort pour gêner l’Insecte. Il y a du soleil et des ombres portées en divers endroits. Je guette une isolée arrivée au lieu X par exemple à huit ou ! Hypothèse de H. PréRox. Bull. de l’Institut général psychologique 1904 et 1906, p. 29. ? Odorat relationnel d'A. ForeL. 156 V. CORNETZ dix mètres du gite et dans l’est de ce dernier. Je mets à portée des antennes de l’Insecte un petit support d’écorce sèche portant des aliments appropriés à l’espèce. Si je laisse repartir ma Fourmi après choix fait d’un aliment elle file alors de X vers N, c’est-à-dire de l’est vers l’ouest. Au lieu de cela j’emporte doucement le support portant l’Insecte en train de choisir et m'en vais le poser en X’. Je fais toujours faire à l’objet une conversion quelconque avant de le replacer sur le sol et cela pour observer chaque fois que la Fourmi ne redescend jamais à l’endroit du support où elle était montée. J’ai choisi X’ à l’ouest du gite, en terrain similaire ou à peu près et au moins à un mètre de l’orifice. Par bon vent l’odeur du gîte peut encore affecter une grande ouvrière à un mètre, mais pas au delà et même sous le vent. (Fig. 2.) J’observe les faits successifs suivants : 1° La Fourmi, après son choix fait, place sa tête vers l’ouest et son arrière-train vers l’est. Elle s'oriente donc, mais à faux. 29 Ainsi orientée, elle descend du support et marche sans arrêt ni hésitation vers l’ouest en maintenant pendant plusieurs mètres la dite orientation. L'erreur d'orientation par rapport à la ligne XN est toujours minime. (Ex. Fig. 2 en B et D.) Les mouve- ments successifs de l’Insecte, oscillations et sinuosités s’équili- brent autour d’un axe de simuement. | Je prétends que du moment que cette expérience réussit ainsi, et elle n’a toujours réussi, il n’y a plus à se préoccuper de l’ac- tion de vue, tact et odorat en ce qui touche la prise d'orientation est-ouest, ni pour son maintien lors du retour de X vers le gite N. Je dis que tant que la Fourmi n’est pas arrivée à proximité de son trou, l’action des susdits sens est mathématiquement égale à zéro, au point de vue de l’orientation vers le gite ainsi que de son maintien. Eu effet, vue, tact et odorat ne sont pas autrement sensibilisés en X’ qu'en X, en ce qui touche la prise de l’orientation est- L'ORIENTATION CHEZ LA FOURMI 157 ouest, car 1l n’est pas concevable que ces sens puissent déter- miner l’Insecte alors qu’il est en X' à s’éloigner de son gite vers l’ouest avec un aliment, ni qu'ils puissent lui faire main- tenir une seule et même direction, fausse du reste, pendant plu- sieurs mètres. Une Fourmi d’une de mes espèces, partie de son gite et se trouvant en un lieu quelconque X au loin, se manifeste donc en possession d’une orientation pour son retour, d’une pure di- rection lorsque je lui fais prendre un aliment, car elle fait preuve de cette possession de la même direction en un lieu X', quelconque aussi, où je la transporte, après l'avoir capturée en X. Je dirais volontiers que la Fourmi de l'exemple, si on lui laisse quitter le support en X, ne marche point vers son gîte en allant de X vers N, mais que c’est vers l’ouest qu’elle marche, puis- qu'elle agit ainsi où qu’on la pose en terrain similaire. Il y a là une nuance! « Mieux que cela », dira peut-être un lecteur, « ce n’est pas vers l’ouest que marche votre Fourmi, car que < peut bien être l’ouest ou le sud pour une Fourmi? C’est à « rebours du sens de son voyage de l’aller qu’elle marche; elle « à fait tout simplement demi-tour après choix de l’aliment ». Ce lecteur approche de la solution, comme on le verra plus loin, mais l’idée simpliste « faire demi-tour >» est tout à fait insuff- sante. Grimpé sur le support que je lui offre au lieu X, l’Insecte ne saisit pas immédiatement un aliment pour faire ensuite demi- tour. Si la provende consiste en des graines serrées, adhérentes, ou en un aliment qu'il faut fractionner, la Fourmi prend toutes sortes de positions diverses avant de pouvoir saisir la charge qu’elle va emporter; le plus souvent l’Insecte reste plusieurs minutes à se promener sur le support, etc. Nous voilà donc bien loin du simple « demi-tour > et l’Insecte fait donc bien preuve, longtemps après son arrivée sur le support, de la possession de cette chose qu’en langage humain nous nommons « direction ouest ». La facon la meilleure de traduire par des mots la 158 V. CORNETZ constatation de l’expérience n° 1 est de dire : La Fourmi étant arrivée en un lieu X où elle a choisi sur un support une pro- vende, quitte le support transporté en un lieu X’ quelconque, en terrain similaire, en marchant dans une direction qui reste tou- jours la même, où que soit situé Le lieu X’. Elle marche ainsi dans le sens de X vers le gite N et cela à quelques degrés près, tout comme si elle partait du lieu X et comme si elle n'avait point été transportée au lieu X’. Il va de soi que les sens tels que vue, tact et odorat, dont l'expérience n° 1 démontre qu'ils ne jouent aucun rôle dans la prise de l'orientation ouest et pour son maintien lors de la marche, sont nécessaires à l’Insecte pour autre chose. Ils sont prêts à déceler à la Fourmi, en cours de la marche, toute chose et événement insolite ou dangereux à proximité de son corps. Supprimer ces sens à l’Insecte au moyen du vernissage des yeux et de l’ablation des antennes, ce n’est donc nullement lui enlever des organes servant à la prise d'orientation pour le retour ainsi qu'à son maintien, mais c’est le démunir d’appa- reils récepteurs qui le renseignent sur les environs immédiats de son corps. Pour comprendre le rôle latent de tels organes lors du retour d’un lieu quelconque X vers le gite N, je balaïe la poussière épaisse jusqu'à la terre nue, c’est-à-dire à un centi- mètre de profondeur, au-devant de la Fourmi en marche. Je sais d'avance que les petits mouvements de détails de l’Insecte en seront forcément modifiés, puisque la conformation de la sur- face est changée, mais que la direction générale, l'orientation, n’en sera nullement affectée. Donc, aux endroits balayés, la Fourmi exploratrice n’est pas arrêtée ni génée, comme ce serait le cas si elle suivait une piste; elle n’a donc aucun besoin de recon- naître des lieux touchés ou sentis auparavant pour se diriger et pour maintenir l'orientation du retour sur la surface où j'ai balayé. Les organes vue, tact et odorat n’indiquent rien d’inso- lite à l’Insecte aux lieux balayés, car cette transformation de la L'ORIENTATION CHEZ LA FOURMI 159 surface du sol est naturelle; le vent balaie aussi. Il n’en serait pas de même si l’on étendait au-devant de la Fourmi, sur le sol, une toile ou un Journal. Je reviendrai plus loin sur l’entrée en action des susdits sens lorsque l’Insecte, lors de son retour de X vers N, arrive enfin à proximité du gite N, et cela dans le cas où on a laissé la Fourmi repartir du lieu X sans donc faire l'expérience de transport du support. Conservation de l'orientation observée chez plusieurs Fourmis à la fois. (Fig. 2.) Lorsqu'une exploratrice de l’espèce Messor, par exemple (Fourmi granivore dite moissonneuse), à découvert une riche provende, elle commence par y aller un certain nombre de fois toute seule, puis l’on voit d'autres ouvrières partir de ce côté-là, mais hésitantes et sinuantes. Elles ne suivent aucunement une des traces du va-et-vient de la première; elles se dirigent du côté de la provende, et cela plus ou moins bien. Leurs trajets, bien individuels et latéralement séparés, tiennent sur une bande de terrain de 0%,30 à 0,40 de large. Dans la figure n° 2, la ligne en tirets allant de N à A représente la ligne médiane de cette bande de terrain. Au lieu A j'ai placé une grande feuille d'Eucalyptus, chargée des nombreux débris d’un chaton de Pla- tane. Sept Fourmis arrivées du gîte N travaillent sur ce support à détacher des graines. Il y a donc dans cet exemple le début d’un « terrain de parcours > de N en À. Le terrain de parcours est le stade qui précède le chemin de Fourmis; ce dernier se cons- titue, dans les cas de très riches provendes, par rapprochement des trajets isolés. Il s'agissait, pour moi, dans l'exemple de la fig. 2, de déter- miner l'attraction à distance par l’odeur du gite. J’ai donc choisi pour cela une importante cité souterraine de Messor barbarus CORNETZ VE 160 Ce LA " TN L ORIENTATION CHEZ LA FOURMI 161 var. sancta. L'orifice unique N est large de 4 à 5 centimètres. Au nord se trouve un tas de déblais du nid et de détritus; ce tas, figuré par un pontillé, doit être odorant aussi. Comme il y avait bon vent soufflant du nord-est, j'ai balayé l’épaisse poussière jusqu’à la terre ferme sur toute la surface du secteur sud-ouest, là où se trouvent les points B et O. Sur ce terrain neuf et bien égalisé, je porte la feuille d'Eucalyptus avec les sept Fourmis et Je la pose au lieu B, en mettant sa pointe au sud-ouest, alors qu’en A la pointe de cette feuille était au nord- est. De cette façon, je verrai que les Insectes ne redescendent point par le côté du support où ils sont montés !. Trois Fourmis partent successivement de ma feuille en B. Elles poussent chacune une graine devant elles. La conservation de l'orientation inverse de NA est très bonne. En ce lieu B, à 1,40 du nid important et sous le vent, l’odeur du gite n’in- fluence en rien les Insectes. Je porte ensuite la feuille en O à 0%,60 du gîte. Ici, sur terrain soigneusement balayé, les Four- mis +, 5 et 6 vont au gite, mais 6 s’égare dès qu’elle n’est plus sous le vent. Je transporte enfin la septième Fourmi au lieu D, à 0®,50 du gite, mais au vent. Après 18 minutes d'attente de ma part, cette grande ouvrière part enfin, sans hésitation aucune, et vers l’est-sud-est ; néanmoins il y à une erreur d'orientation par rapport à la ligne AN: c’est une des plus fortes erreurs que j'aie pu constater au cours d'expériences de ce genre. Pour ce nid, par bon vent et sous le vent, l'attraction odorante du gite n’a jamais porté au delà de 0,90 à 1 mètre, et cela pour les plus grandes ouvrières. Sans vent, elle ne s’est pas fait sentir ! Si on laisse des Fourmis d’espèces très odorantes monter et descendre 15 à 20 fois d’un support et qu’ensuite on tourne le dit, alors elles redescendront par l'endroit qui leur est devenu connu. 1l y aura « chemin » sur le support. Pour apprendre ce qu'est l’orientation chez les Fourmis, il ne faut pas attendre qu’un Insecte connaisse bien un trajet par de nombreuses répétitions de traces odorantes; ce fut la mauvaise, mais régulière habitude de LupBocx. (Les Fourmis, 28 vol., p. 13, Paris, Germer-Baillière.) 162 V. CORNELZ au delà de 0,40. Pour mes autres espèces, l'attraction à dis- tance porte beaucoup moins loin. Les grandes masses odorantes, arbres d’odeurs pénétrantes, terres fumées, tas de raisins pressés, peuvent attirer des Four- mis à plusieurs mètres; c’est bien connu. Conservation de l'orientation chez certains individus marchant sur un chemin de Fourmis. Un chemin de Fourmis Messor barbarus va du nid N à un tas de graines à plusieurs mètres de distance. IT est fréquenté par de nombreuses Fourmis. Ce chemin conduit les Fourmis rapportant une graine du nord-est au sud-ouest. Je capte de grandes ouvrières par la pointe de la graine, l’Insecte se tenant agrippé à l’objet par la force des mandibules ; puis, je porte le tout en terrain similaire, mais au delà du gîte, c’est-à-dire dans le sud-ouest de l’orifice N. Posée sur le sol de biais par rapport à l'orientation du chemin, la Fourmi commence par tourner sur elle-même comme l'aiguille d’un cadran, puis elle marche à faux vers le sud-ouest. Elle ne s’éloigne ainsi du nid, avec l’orienta- tion du chemin, que pendant 0,40 à 0,50, puis elle tournoie. Elle à donc perçu l’absence des congénères et de la piste. Les petites ouvrières transportées ainsi tournoient dès le dépôt à terre; elles ne paraissent donc être sur le chemin de Fourmis que des imitatrices des grandes. a Cette expérience de transport, faite au début de mes études, m'avait beaucoup frappé. Ainsi donc certaines grandes ouvrières fréquentant le chemin sont non seulement déterminées dans leur marche par le contact et l’odeur de leurs congénères et de la piste, mais encore par l’orientation générale du chemin. Peut- être ce fait n’a-t-il pas été remarqué par ceux qui ont étudié les chemins de Fourmis avant moi. L'ORIENTATION CHEZ LA FOURMI 163 Conservation de l'orientation après un temps écoulé. Dans l’exemple précédent, le chemin n’avant plus été fré- quenté depuis deux jours, je pose une feuille sèche portant des graines prises sur le tas cité au bord de l’orifice N. Des petites ouvrières montent sur la feuille, ainsi que trois grandes. Je porte doucement la feuille sur la route, à plusieurs mètres d'écart de la trace du chemin anciennement fréquenté, mais en terrain similaire. Les petites ouvrières descendent là du support et errent pendant plusieurs heures. Les trois grandes partent 1solé- ment, chacune avec une graime, et marchent vers le sud-ouest, tout comme si elles étaient encore sur leur chemin d'il y à deux Jours. Cependant elles sinuent fortement ; la suite de leurs mouve- ments musculaires est toute différente de ce qu’elle est sur le chemin, où elles ne font qu'osciller constamment en poussant la grande graine devant elles. Vu l'endroit où j'ai posé ma feuille, cette marche vers le sud-ouest ne les mène pas vers le gite. Provenance de l’orientation du retour. Expérience n° 2. — Je choisis un nid où j'ai empêché pen- dant plusieurs jours qu'il ne se fasse de chemins. J’élimme cette possibilité d’une vieille habitude de direction en enlevant tous les jours les tas de graines qui pourraient déterminer les Four- mis à faire un chemin après qu'une exploratrice aurait décou- vert un tel tas. Comme plus haut, je pose un support avec des aliments au bord de l’orifice N. Lorsqu'une ouvrière y est montée, je porte doucement le support à courte distance en un lieu Y quelconque. Sans vent, il n’est pas même nécessaire d'aller à un mètre pour les grandes espèces. Pour les établissements peu importants des 164 V. CORNETZ espèces minuscules (Pheidole, Tetramorium), une distance de 10 à 12 centimètres suffit. Lorsque l’Insecte descend du support et désire porter l’ali- ment vers le gîte, il ne le peut pas. Il tournoiïe et erre sur le sol souvent pendant fort longtemps. Il est sans orientation, sans direction vers le gîte. En choisissant le lieu Y à plusieurs mètres, cela peut durer des heures, jusqu’à ce que des tournoiements de plus en plus étendus fassent passer l’Insecte enfin à proximité du gite. Cette expérience, faite plus de 150 fois, donne toujours ce même résultat pour toutes mes espèces. Or, si l’Insecte était allé de lui-même du gite au lieu Y, il en reviendrait aisément et directement en quelques minutes, comme pour l’expérience n° 1, lorsqu'on le laisse repartir du lieu X vers le oite. Par conséquent, la possibilité d’un retour directement orienté que nous remarquons chez une Fourmi allée d'elle-même de son gîte jusqu'en un point X quelconque où on lui à donné une pro- vende provient de l'aller NX qu’elle à fait au loin, cet aller pou- vant avoir été du reste inobservé de la part de l’observateur. La clé de la possibilité du retour direct git donc dans l'aller. Le retour est fonction de l’aller en tant qu'orientation!. Le lecteur aura pressenti déjà que ce phénomène de la pos- session de l'orientation de X vers N, ou de X’ vers l’ouest dans fig. 1, est un phénomène de rémanence, de persistance. On devine que la Fourmi, en train de choisir l'aliment qu’elle va emporter vers le gite ou vers l’ouest, possède déjà l’orientation pour la marche vers l’ouest. Après l’expérience n° 1, on sentait que cette possession de l'orientation devait provenir de quelque chose qui s'était passé avant le départ du support de la part de l’Insecte. ! Je rappelle ma constatation du début de cette étude : Jamais je n’ai vu une isolée exploratrice utiliser sa trace de laller au loin lors de son retour. L'ORIENTATION CHEZ LA FOURMI 167 Or, mes collections de nombreux voyages loin- tains font voir que la fonc- tion est la plus simple possible. Cette orienta- tion du retour se retrouve constamment en cours de l’aller au loin, mais en sens inverse. Voici un exemple. Conservation de l’orien- tation en cours d’un voyage. (Fig. 3.) J'ai un nid de petites Fourmis noires (Tupi- noma erraticum nigerri- mum) au pied de la fa- _laise de la mer. Une file ou chemin de Fourmis va du nid N au lieu P où git un Scarabée écrasé. Ce chemin est figuré par une ligne en tirets NP. Quel- ques grandes ouvrières, F,F, se détachent au lieu Pet partent isolément en exploration. Je vois une grande ou- vrière se détacher du che- min un peu avant le lieu P et partir droit vers le Nord O Qt Re ER UT 210 melres Fig..3: 166 V. CORNETZ nord-est. Connaissant cette constante de départ, et sachant qu'il n'y à quasi aucune chance de trouvaille d’une provende dans les graviers sur la surface mouvementée de la plage, j'appelle des spectateurs et leur montre l’Insecte en train de tournoyer en cherchant dans le deuxième espace de recherches désigné par E, espace dont le diamètre est d'environ 0,40. Je prédis, presque à coup sûr, que cet Insecte sera déterminé, de par ma règle de la conservation de l'orientation, à toujours maintenir l'orientation nord-est. J’annonce qu'il reviendra à peu près parallèlement et qu’il sera ainsi forcément ramené à recouper soit le pied de la falaise, soit la file de ses congénères. C’est le deuxième cas qui s’est réalisé. On voit done que l'orientation du début du voyage réapparaît constamment ensuite, malgré que l'aller soit coupé par ce que j appelle des espaces de recherches, lieux peu étendus où l’In- secte explore plus ou moins longuement. L’aller est done régi par l'orientation du début du voyage, laquelle réapparaît cons- tamment avec des différences angulaires très minimes, puis C’est cette orientation qui se voit à nouveau en sens inverse au retour. Le fait est général pour toutes les exploratrices que j'ai suivies. . Je l’appelle la règle de constance de la conservation de l’orien- tation. Tous les voyages d’exploratrices que j'ai vus et relevés ont un air de famille d'autant plus accusé que l’espèce est plus automatique. Chez Myrmecocystus bicolor, Fourmi supérieure, à courte vue distincte, laquelle suit cependant aussi cette règle du voyage, le trajet est beaucoup plus riche en détails intéres- sants. Il arrive qu'une Fourmi exploratrice, après avoir maintenu un aller vers l’ouest, par exemple, depuis son nid N jusqu’en un lieu À, entreprenne de là une grande exploration latérale jusqu’en un lieu B. Très souvent l'orientation de cette deuxième explo- ration est à peu près perpendiculaire à celle de la première, qui allait donc de N en A. Nous avons alors un grand triangle NAB. Li) ble L'ORIENTATION CHEZ LA FOURMI 167 Je donne à l’Insecte un débris d’aliment au lieu B. Jamais je n'ai vu, dans un tel cas, l’Insecte fermer le triangle par un trajet direct BN. La Fourmi revient toujours d’abord de B jusqu’à hauteur du lieu À, puis de là elle va vers le gite !. Mes Fonrmis ont donc toujours repris le contre-pied dans les cas de tels allers à deux orientations générales. On sait que, chez le Pigeon, la prise du contre-pied pour le retour ne constitue qu'une rare exception (d’après THAUZIÈS et HACHET-SOUPLET). Le lecteur comprendra maintenant pourquoi Jamais une seule de mes isolées exploratrices n’a utilisé sa trace de l'aller pour le retour. Elle n’en a aucun besoin, puisqu'elle possède l’orien- tation du retour, où qu’elle soit arrivée, en un lieu X au cours de son aller. Une telle Fourmi ne laissera donc probablement pas de sécrétion odorante dans ses explorations souvent fort lointaines. En tous cas, si elle en laisse une, elle ne Putilise point, puisqu'elle ne reprend pas sa trace de l'aller lorsqu'elle la recoupe. On sait, par contre, d’après M. le D' SANTSCHI, que chez certaines espèces une Fourmi laisse intentionnellement une sécrétion derrière elle, pour indiquer à d’autres congénères un lieu intéressant. On comprend aussi maintenant pourquoi une grande ouvrière n'a aucun besoin d'une connaissance préalable pour partir au loin après les pluies et pour en revenir rapidement. J'espère qu'aucun lecteur ne comprendra à faux ma règle de constance, règle qui résume l’ensemble de mes nombreuses observations. D’après cette règle, l’Insecte parti en exploration n'est pas ramené à son point de départ, bien entendu, mais bien dans la région proche de son point de départ. Souvent le quasi ! La Fourmi a donc aussi une faculté d’estimation de la distance parcourue de A en B. Cela à été constaté par H. Préron, 1904. La notion d’une mémoire mo- trice, mémoire musculaire en ce qui touche la «quantité» des mouvements accom- plis, est donc très acceptable. Klle ne l’est point quant à la « forme » des mouve- ments, ainsi que je l'ai fait voir au début de cette étude. 168 V. CORNETZ parallélisme du retour avec l’aller fait passer la Fourmi au retour à côté de son gite avec un écart qui peut être même de plus d’un mètre. L’Insecte est ramené en tous cas forcément « à proximité » du gîte de par ma règle de la forme du voyage. Ma collection de dessins fait voir alors le lieu où les sens récep- teurs tels que vue, tact et odorat, entrent en jeu actif. Ou bien l’Insecte a la chance de recouper un chemin de sa tribu qui le conduit alors droit à l’orifice de son gîte, ou bien l’on voit se produire le curieux phénomène suivant, lequel est très fréquent. La Fourmi arrivant, par exemple, de 30 mètres de loin, où je lui ai donné une provende, en course rapide et bien dirigée vers la région du nid, va manquer l’orifice avec un écart latéral de 0,240 par exemple. Tout à coup elle abandonne l'orientation : maintenue si longtemps et si bien, et elle commence un trajet irrégulier, souvent de longue durée, lent et pémible, trajet qui enfin se termine par la découverte de l’orifice. Cette détermina- tion est, à mon avis, si peu précise justement parce que l’Insecte en est alors réduit à l’usage de ses sens récepteurs. J’appelle ce phénomène : {ournoiement de Turner, parce qu'il à intrigué cet auteur, qui l’a signalé à juste titre. Une piste établie con- duit toujours à l’orifice même, et l’on ne comprend pas pour- quoi l’Insecte se met à errer si près du gîte. On admettait qu’une Fourmi est reconduite par une piste; or, ce n’est point une piste que l’Insecte abandonne pour chercher l’orifice, mais bien une pure orientation. Il peut arriver qu’une Fourmi découverte isolée soit une isolée retardataire sur une piste où d’autres l’ont précédée. On sera facilement fixé là-dessus par l’emploi du balai au-devant de l’Insecte. L’isolée exploratrice laquelle, à l'encontre de la sus- dite isolée retardataire, revient uniquement orientée, dirigée, ne s'arrête pas au bord de la plage balayée et la traverse sans modifier la direction. ; L'ORIENTATION CHEZ LA FOURMI 169 RÉSUMÉ Le voyage au loin d’une Fourmi de mes espèces allant à la découverte, n’est pas d’une forme quelconque, c’est là le fait capital. Cette Fourmi ne s'éloigne point en décrivant, par exemple, des lignes courbes autour de son gîte, ou en faisant un trajet irrégulier quelconque, ainsi qu'une Abeille, laquelle, après avoir visité divers arbustes, reviendra vers sa ruche en fermant le polygone décrit. Ma Fourmi part droit et vite comme par un rayon qui partirait de son trou ou de la région très proche du dit, après quoi cette direction initiale une fois prise réapparaît constamment à quelques degrés près et cela malgré les tours sur elle-même, les boucles décrites, les recherches que la Fourmi peut faire. Un déterministe dira que la direction du départ de l’explora- trice vers l’inconnu, direction initiale du reste prise au hasard, commande la suite du voyage et cela d'autant plus étroitement que l’espèce en question est plus automatique. Un finaliste, par contre, dira que la Fourmi agit ainsi dans le but de ne point s'égarer. Elle est ainsi sûre, dira-t-il, d'arriver à recouper au retour la région proche du gîte, et elle agira ainsi d'autant plus que ses organes récepteurs, sa vue par exemple, seront plus imparfaits. Laissons ces messieurs discuter là-dessus, car leurs opinions n’ont surtout d'importance que pour eux. Le fait con- staté importe bien plus que l'opinion personnelle que l’on peut avoir à Son égard. La forme du voyage, le simple relevé du trajet, fait comprendre le retour au gîte si aisément effectué par un Insecte lequel, chez beaucoup d'espèces, ne possède aucune vue distincte. La Fourmi partie en exploration, pour mes espèces, ne < cherche pas sa route » et ne « trouve pas son chemin >» au retour, comme on le REv. SuISSE DE Z00L. T. 19. 1911. 13 170 V. CORNETZ pense anthropocentriquement & priori et comme on le dit sou- vent. L'expérience n° 1 ainsi que l'emploi du brutal balaï le démontrent. Elle possède une orientation qui provient de son aller au loin et du début de cet aller. Poserai-je enfin la question : Y a-t-il un organe spécial et où est-il ? Elle n’est point de mon ressort. Elle regarde les physiologistes connaisseurs de la structure interne de la Fourmi. Il me suffit d’avoir surmonté, pour mes espèces, un point de vue qui consistait à admettre que la Fourmi, découverte sur le sol loin de son gite, se dirigeait vers ce gite au retour au moyen de combinaisons de perceptions fournies par des organes récepteurs tels que vue, tact et odorat. Quant à l’élément musculaire dont tout ce que l’on sait de précis est qu'il se contracte, on peut ad- mettre, avec H. PIÉRON, qu'il est capable de fournir une gros- sière estimation de la distance parcourue et cela de par le grand nombre de ses contractions successives. Mais cela ne touche jamais que la < quantité >» de mouvement. Un podomètre n’est pas une boussole. Je ne conçois point cet élément musculaire susceptible d'enregistrer et de conserver de pures directions. Imaginerai-je ce qu'il peut bien y avoir dans ma Fourmi? Et s'il s'y trouvait une chose sur laquelle l'esprit humain, forcé- ment limité à l’emploi des formes de son entendement, n'aurait aucune prise? Si, par exemple, et cela est pour moi très probable, l’espace était quelque chose de tout autre pour la Fourmi que pour l'esprit humain ? TECHNIQUE DES OBSERVATIONS. Le mieux est de choisir des établissements récents de petites tribus, gîtes n'ayant qu'un seul orifice, ou des orifices très rap- prochés. On évite ainsi l’éventualité d'anciennes habitudes de direction chez les Insectes d’un nid, et l’on pourra observer beau- coup plus de grandes ouvrières partant isolément à la décou- 4 RE L'ORIENTATION CHEZ LA FOURMI 171 verte. Ces dernières auront aussi bien moins de chances de recouper un chemin battu, lorsqu’au retour elles arrivent à hauteur du gite, et ainsi on leur verra faire le tournoiement auquel j'ai donné le nom de TURNER. Il y à un point sur lequel je ne saurais trop insister : On ne doit se faire une opinion, que lorsqu'on possède des voyages entiers et pas seulement des portions de voyages. Une Fourmi partant seule au loin doit être suivie depuis le départ jusqu’à sa rentrée au gite. Tout le voyage doit être relevé et le trajet doit être schématisé le moins possible, On possède alors un document complet, pouvant figurer dans une collection, et qui donnera la vue d'ensemble de tout le voyage. C’est cette vue d'ensemble qui importe. En n’observant une Fourmi que pendant quelques minutes, voici les trois erreurs principales que l’on peut commettre. 1. Un spectateur voit une Fourmi partir seule du gîte, très vite, très droit, et marcher ainsi pendant 0%,70 à 0,90 (pour l'espèce Messor barbarus). Comme il sait que, pour son compte personnel il ne pourrait faire 70 à 90 mètres en ligne droite, que guidé par un sentier droit, ou en se dirigeant par la vue vers un repère lointain dans le cas où il n’y aurait aucun sentier, ce spectateur admet que la Fourmi en question part en suivant une piste droite déjà établie, ou bien qu’elle va à un but. Alors, il trouve le cas sans intérêt et ne continue pas l'observation. S'il l'avait fait, il aurait constaté que, dans les cas d’un départ rapide et droit sur une telle distance, la direction générale du début reprend, à peu de degrés près, après chaque recherche localisée en cours de voyage. Il aurait appris qu'un tel départ indique un voyage lointain, une exploration. L'idée lui serait venue alors de balayer le sol au-devant de l’Insecte, et il aurait constaté que la Fourmi n’abandonne pas pour cela sa direction générale, et cela pas plus à l’aller qu’au retour. Ensuite il aurait observé que la Fourmi partie en exploration revient, neuf fois 172 V. CORNETZ sur dix, bredouille, pour les espèces sans vue distincte; cela lui aurait appris qu'elle ne va point vers un but en prenant son départ si rapide et si droit. Il aurait donc constaté, chez cet Insecte sans vue distincte, l’intéressante faculté de pouvoir mar- cher vite et très droit devant lui, sans aucun sentier, ni but loin- tain pouvant servir de pylone indicateur, soit pour la vue, soit pour l’odorat. Cela lui aurait donné l’idée de regarder de plus près cette longue marche droite du début du voyage. Il se serait rendu compte que cette marche droite n’est qu'une incessante rectification; l’Insecte oscille incessamment de l’avant-train et des antennes, avec une alternance d’une régularité mathéma- tique, tant que ces antennes ne rencontrent point quelque chose d’insolite ou d'intéressant, et le mouvement rappelle d’une façon frappante celui du bâton de l’aveugle. En voyant comme un tel Insecte maintient remarquablement bien une droite de par cette compensation incessante, le spectateur se serait souvenu de diverses analogies et il aurait pensé aux oscillations qui favori- sent le fonctionnement de divers régulateurs, et qui augmentent beaucoup leur sensibilité. Etc... ete. 2. Dans l'exemple de la fig. 3, lorsque j'avais appelé des spectateurs pour regarder la Fourmi en train de chercher une provende dans l’espace désigné schématiquement par un petit cercle en E, ils avaient déclaré que c'était là une Fourmi « égarée ». Ils ne se doutaient point que l’Insecte, en possession de l'orientation générale nord-est du fait du début de son voyage lorsqu il quitta la file NP, pouvait se permettre de nombreuses recherches successives sans être perdu pour cela. Dans un tel cas, il n'y à que la vue d'ensemble qui puisse instruire d’une manière efficace. 3. On trouve à 0,70 de son gîte une Fourmi poussant une graine. Son trajet est très irrégulier et parait bizarre; tantôt elle parait se rapprocher de l’orifice, tantôt s’en éloigner ; pen- dant quelques centimètres elle paraît assez bien dirigée vers le méletidé | més , iim L'ORIENTATION CHEZ LA FOURMI 119 trou, puis elle erre à nouveau, etc... Un spectateur qui n’a vu que cette fin d’un grand voyage au loin et qui ne connaît point ce que j'appelle le tournoiement de TURNER (voir plus haut), pensera que le fait d’être encombré par la charge et affairé em- pêche l’Insecte de facilement se reconnaitre. De là à conclure qu’un Insecte chargé s'oriente toujours mal, en couts de voyage, il n’y à qu'un pas à faire. Disons d’abord que maintes fois un Insecte sans charge tournoie et erre autour du trou au retour d’un long voyage au loin, et qu’il à tout autant de dificultés pour trouver l’orifice que son congénère chargé d’une graine, par exemple. Ensuite, si le spectateur avait vu tout le voyage de la Fourmi cherchant le gîte avec sa graine, il aurait appris, par exemple, que j'ai donné la graine à l’Insecte alors qu'il était à 15 mètres du gite, et que la Fourmi s’est alors mise à pousser ou à trainer la provende en prenant d'emblée, sans hésitation, la direction vers la région du gite. Il aurait vu que l’Insecte à fort bien maintenu cette direction, et cela sans arrêts ni recher- ches sur un sol dont je balayais la surface au-devant de lui. Il aurait constaté, à l’arrivée dans la région du gite, un écart latéral de 0,70, écart minime pour un trajet de 15 mètres, puis l’abandon de l'orientation générale du retour pour commencer le tournoiement de recherche. Il aurait done appris que la graine n'a aucunement empêché l’Insecte de maintenir pendant 15 mètres l'orientation vers la région du gîte. On voit donc combien il est nécessaire d'observer des voyages en entier, et combien il est utile de les dessiner pour avoir la vue d'ensemble. Rassembler des voyages lointains en une collection, comme je l'ai fait, ce n’est pas seulement faire œuvre de patience. Par la comparaison des documents, on apprendra mainte chose que l'observateur qui ne dessine point les voyages risquera beaucoup d'ignorer. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 7. — Juin 1911. Revision der Schweizerischen Tricladen VON PAUL STEINMANN Mit 3 Textfiguren. HISTORISCHE EINLEITUNG Die Turbellarienforschung in der Schweiz. Als F. A. FOREL vor 40 Jahren seine Untersuchungen über die Tiefenfauna des (renfersees begann, gab er damit den An- stoss auch zur Erforschung der schweizerischen Turbellarien- fauna. Speziell befasste sich mit dieser Gruppe FORELS Mit- arbeiter DUPLESSIS, der in einer stattlichen Reiïhe von Publika- tionen, teils mit FOREL zusammen, teils auf eigene Rechnung, von den Fortschritten seiner Untersuchungen Mitteilung machte. FORELS Arbeiten, soweit sie von Turbellarienfunden handeln, stützen sich immer auf DUPLESSIS Ergebnisse, die mit dem Jahre 1886 vorläufig als abgeschlossen betrachtet wurden. Eine Art tevision und Zusammenfassung 2ab DUPLESSIS im Jahre 1897 heraus. Besonders wichtig sind die von DUPLESSIS gemachten ! Erster Teil der von der Schweizerischen Zoologischen Gesellschaft im Dezem- ber 1910 preisgekrünten Schrift : ÆRevision der Schuweizerischen Turbellarien von N. von Horsrex und P. STHINMANNX. Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. 14 176 P. STEINMANN Beobachtungen über Glieder der Tiefenfauna, seine Entdeckung der in anatomisch-systematischer wie in geographischer Bezie- hung sehr mteressanten bathycolen Formen Plagiostomum lemani und Ofomesostoma auditivum. Die gleichzeitig als neu be- schriebene Triclade Planaria lacustris erwies sich als eine Abart des gewühnlichen Dendrocoelum lacteum und wurde nicht so be- schrieben, dass sie späterhin kenntlich gewesen wäre. DUPLESSIS und mit 1hm FOREL führen auch die Art in ihren spätern Arbei- ten nicht wieder an. Da nun nach den neuesten Untersuchungen der Revisoren im Genfersee zwei bathycole Varietäten Den- drocoelum lactum var. bathycola Steinm. und Planaria alpina var. bathycola nov. var., neben einander vorkommen, auf welche die DuPLESsIS’sche Beschreibung passen würde, konnte der alte Name lacustris nicht eingeführt werden. Die von DUPLESSIS beschriebenen Rhabdocoeliden sind eben- falls nicht immer mit Sicherheit wiederzuerkennen und seine Bestimmung ist oft nicht ganz zuverlässig. Besonders wird beim Zusammenstellen der DUPLESSIS’schen Resultate die Arbeit durch häufige Widersprüche erschwert und durch den Umstand, dass allfällige Febler in der Regel nicht ausdrücklich korrigiert, son- dern in folgenden Publikationen stillschweigend berichtiget wer- den. Im übrigen seien an dieser Stelle die grossen Verdienste, die DUPLESSIS um die schweizerische Turbellarienkunde erwor- ben hat, sein Fleiss und seine Begeisterung, seime Hingabe an das Studium einer früher gänzhich vernachlässigten imteressanten Tiergruppe mit aller Hochachtung hervorgehoben. DUPLESSIS verfügte schon in den siebziger Jahren über eine für die dama- lige Zeit erstaunlich breite Kenntnis der Turbellarienfauna un- seres Landes, und es ist das umsomehr hervorzuheben, als er lange Zeit ganz allein arbeitete, ohne dass seine inländischen Fachgenossen ïhm behilflich waren. In diese erste Periode schweizerischer Turbellarienforschung fallen neben den ana- tomisch-systematischen Untersuchungen der (Genfersee-Allü- | | 4 TRICLADEN 177 ocôlen durch den Turbellarien-Altmeister V. GRAFF noch fau- nistische Feststellungen, meist bekannte, leicht unterscheidbare Formen betreftend, gemacht durch die Autoren ASPER, HEU- SCHER, IMHOF, STECK, ZSCHOKKE. In diesen Notizen über Ver- breitung einzelner Arten scheinen auch vielfach Fehler unter- gelaufen zu sein. In andern Fällen begnügte man sich mit allge- meinen Angaben wie < Turbellarien >», « Planarien > etc. In diese Zeit fällt die Entdeckung von Planaria alpina durch KENNEL, im Kanton Graubünden. Kurz darauf fand ZSCHOKKE diese interessante Form an verschiedenen Stellen der Alpen, speziell im Rhätikon. Mit CHICHKOFFS Arbeit über Tricladen, 1892, und FUHRMANNS, hauptsächlich Rhabdocoele behandelnden Unter- suchungen, 1894, beginnt eine neue Zeitperiode der Strudel- wurmforschung in der Schweiz, in deren Anfang auch die Studien KELLERS über ungeschlechtliche Fortpflanzung der Süsswasserturbellarien fallen. FUHRMANNS sehr zahlreiche Tur- bellariennachweise in der Umgebung von Basel, und später in der Westschweiz sowie im Gotthardgebiet, vervollständigten das Bild der schweizerischen Strudelwurmfauna immer mehr. In FUHRMANNS Fussstapfen wandelte auch VOLZ, der im Jura und im Mittelland nach Turbellarien forschte und im Jabre 1901 eine allerdings unvollständige Revision der schweizerischen Turbellarienfauna herausgab. Waren FUHRMANNS und VOLZ’S Studien vorwiegend anato- misch-systematischer oder faunistischer Natur, so gieng ZSCHOKKE auf die Lüsung tiergeographisch-biologischer Pro- bleme aus. Seine Untersuchungen, die besonders in der Preis- schrift Die Tierwelt der Hochgebirgsseen miedergelegt sind (1901), bildeten die Grundlagen für alle späteren emschlägigen Arbeiten. Als ein Schüler FUHRMANNS ist zu erwähnen THIÉBAUD, der mit Unterstützung seines Lehrers in der Umgebung Neu- chatels und im Jura Strudelwürmer sarmmelte und bestimmte. 178 P. STEINMANN Zum Schluss müssen die in den letzten Jahren publizierten Arbeiten VON HOFSTENS und STEINMANNS genannt werden, in welchen zunächst eine genauere systematisch-anatomische Kenntnis der schweizerischen Turbellarien angestrebt wird, ent- sprechend den modernen Fortschritten der Turbellarienkunde. Gleichzeitig aber wird auf ZSCHOKKES tiergeographischem Boden weiter zu bauen versucht. Die Entdeckung mehrerer interes- santer neuer Formen zeigt, dass auch ein so gut durchforschtes Land, wie die Schweiz, immer noch Geheimnisse und Rätsel birgt, deren Lüsung der Zukunft zusteht. IT ALLGEMEINES a) Vertretung der Gruppe in der Schweiz. Die Turbellarien gehôren jedenfalls zu den best durchge- arbeiteten Tiergruppen, besitzen wir doch über alle Klassen um- fangreiche Monographien. Eine Ausnahme machen allein die Süsswassertricladen. Daher ist es nicht verwunderlich, dass serade diese Formen in faunistischen Zusammenstellungen schlecht wegkommen. Selbst für vorzüglich bearbeitete (rebiete oilt dieser Satz; denn meist begnügen sich die Autoren mit einer Aufzäblung der allgemein bekannten, gut beschriebenen Cosmo- politen und anderer leicht kenntlicher Arten, während die schwer zu bestimmenden mit Stillschweigen übergangen werden. Aus diesem Grunde ist es zur heutigen Stunde nicht môüglich, eine befriedigende Uebersicht über die Verbreitung der schweizeri- schen Tricladen zu geben. Ich halte es für wahrscheinlich, dass das faunistische Bild, das ich hier zu entwerfen habe, im nicht zu ferner Zeit gänzlich abgeändert werden muss. Von den 22 in der Literatur mit Speziesbezeichnung vor- kommenden Arten, sind mehrere später mit anderen vereinigt TRICLADEN 179 worden, haben sich als Synonyma herausgestellt oder sind über- haupt nicht zu den Tricladen zu zählen. Nach Sichtung des ge- samten Materials ergibt sich ein gesicherter Bestand von 13 Arten und 2 Varietäten. Mag diese Zahl zunächst klein erscheinen, so ist doch her- vorzuheben, dass aus Mitteleuropa überhaupt nur etwa 15 ein- wandirei charakterisierte, im Maximum 19 Arten bekannt sind. Ueber die aussereuropäische Verbreitung dieser Formen weiss man so viel wie nichts. Die Tatsache, dass die Tricladenfauna Nordamerikas mit der von Europa sehr wenig gemein hat — auch das angebliche Dendrocoelum lacteum Amerikas wird nach WILHELMI als Novum zu beschreiben sein — legt die Vermu- tung nahe, dass auch die europäischen Tricladen endemisch sind, dass jedenfalls von wirklichen Cosmopoliten zunächst nicht gesprochen werden kann. Ueber die Verbreitung der Tricladen innerhalb der Schweiz lässt sich wenig sagen. Die bestdurch- forschten Gebiete weisen, wie das nicht anders zu erwarten ist, die grüsste Artenzahl auf. Für einzelne Formen ist durch fleissige Beobachtung eine nahezu universelle Verbreitung innerhalb unserer Grenzen nachgewiesen worden, andere scheinen mehr sporadisch vorzukommen oder einzelne Gebiete geradezu zu charakterisieren, doch sprechen verschiedene Anzeichen dafür, dass es sich hier weniger um Lücken in der Verbreitung, als um Lücken in der Beobachtung handelt. Von ganz besonderem Interesse sind zunächst die Ende-: mismen : 1. Dendrocoelum infernale (Steinmann). 2. Polycladodes alba Steinmann. Die Verbreitung der ersteren innerhalb der Schweiz deutet auf allgemeineres Vorkommen. Ich zweifle nicht daran, dass diese hühlenbewohnende Art auch in andern Ländern zu finden sein wird. 180 P. STEINMANN Polycladodes alba ist bis jetzt nur auf einem beschränkten Areal bei Basel, streng genommen sogar nicht auf Schweizer- gebiet, sondern nächst der Grenze im Elsass gefunden worden. Ihre nächsten Verwandten scheint die Art in den Sorocelis- Spezies des Baïkalsees zu besitzen, doch rechtfertigen die abweï- chenden Eigenschaften die Aufstellung eines besonderen Genus. Wie sich das Verbreitungsbild von Polycladodes gestalten wird, darüber kônnen wir nicht einmal Vermutungen äussern. Als endemisch muss bis auf weiteres auch die Tiefenvarietät von Planaria alpina, die ich var. bathycola nov. var. nennen müchte, gelten, trotzdem es sich hier jedenfalls um eine konstante Modi- fikation handelt, die in jedem Seebecken spontan entstanden sein mag und die auch in andern alpinen Seen, deren Tiefen- fauna sie angehôrt, ähnliche Anpassungscharaktere zeigen wird. Die bathycole Varietät von Dendrocoelum lacteum, var. bathy- cola Steinm. ist bereits im Madüsee nachgewiesen und charak- terisiert Jedenfalls alle grossen Seen des nürdlichen Alpenrandes. Von den übrigen schweizerischen Arten scheinen sich die meisten grosser Verbreitungsgebiete in Europa zu erfreuen, so vor allem ARhynchodemus terrestris, Dendrocoelum lacteum, Planaria gonocephala, Polycelis nigra; in zweiter Linie die schwer zu bestimmenden und daher oft nicht erwähnten O. SCHMIDT? schen Planaria torva-Abspaltungen: Planaria lugubris, Planaria polychroa. Polycelis cornuta besitzt im ganzen Mittelgebirg und im den Voralpen grosse Verbreitungszentren und Planaria alpina scheint, wenn auch in auseinandergesprengten Kolonien über den ganzen Erdteil verbreitet zu sein. Planaria vitta, die bis vor kurzem als äusserst selten galt, erfreut sich ebenfalls weiter Verbreitung und kommt, wie man annehmen darf, an ihr zusagenden Lokalitäten auch in grôsserer Artenzahl vor. Sehr sporadisch tritt dagegen Bdellocephala puncata in Eu- RE, bd ph à stat atatl CEE PE PC OR TS OP PT PONT PS OT EN NP OR A TRICLADEN 181 ropa auf : Tegelsee und Spree bei Berlin, Strassburg und Ober- rheim. Einziger Fundort des Revisors: Wassergraben beim Hüningerarm des Rhem-Rhonekanals. Planaria cavatica Schien bisher auf das Gebiet des schwä- bischen Jura beschränkt zu sein, wo sie ziemlich regelmässig in Quellen und Hôühlen auftritt. Ihre Anwesenheit in der Umge- bung von Basel stellte Herr Dr. Ed. GRÆTER fest, der in der Hasler Hühle (Süd-Schwarzwald) ein Exemplar erbeutete. Bezüglich der Verbreitung innerhalb der Grenzen der Schweiz ist es unmôglich, ein fertiges Urteil abzugeben. Es môgen daher eimige Angaben über die bekanntesten Arten genügen. Planaria alpina beherrscht das Alpengebiet vüllig, fehlt je- doch weder dem Jura noch dem Mittelland. Sie muss als in der Schweiz geradezu gemein bezeichnet werden, wenn sie sich auch streng an 1ihre speziellen Wohnbezirke hält. Polycelis cornuta charakterisiert die Vorberge und den Alpenfuss, speziell gewisse (regenden des Jura. Dendrocoelum lacteum ist in den tiefer gelegenen Gegenden äusserst gemein, steigt jedoch nirgends in die Bergregion. Aebhnlich liegen die Verhältnisse bei Polycelis nigra. Dagegen ist Planaria gonocephala auf Schweizer Gebiet bisher nur nôrdlich der Alpen nachgewiesen, erscheint aber im Gebiet des Rhemes als ein sehr regelmässiger Bewohner fliessender Gewässer. Planaria lugubris erimnert inihrer Verbreitung an Dendrocoelum lacteum. Ueber die Verteilung der übrigen, selteneren Arten lässt sich bei dem gegenwärtigem Stand unserer Kenntnisse nichts aus- sagen. b) Oekologische Gruppierung. Nach ôkologischen Gesichtspunkten lassen sich die Tricladen zunächst in die zwei auch systematisch scharf um- 182 P. STEINMANN schriebenen Hauptgruppen der Terricola oder Landplanarien und Paludicola oder Süsswasserplanarien einteilen. Der ersten Gruppe gehôürt in unserm Gebiet einzig Rhyncho- demus terrestris an. Die Paludicola lassen sich unter Berücksichtigung 1hres be- vorzugtesten Wohnmediums emteilen in: A.— Rheophile : ausschliesslich oder doch normaler Weise in stromendem Wasser lebend. B.— Limnadophile : ausschliesslich oder doch normaler Weise in stehendem Wasser lebend. Eine ganz scharfe Grenze lässt sich zwischen diesen beiden Gruppen nicht ziehen, indem wobhl alle Planarien in schwachen Stromungen auszuhalten vermügen. Es ist jedoch darauf Gewicht zu legen, wo sich das Hauptverbreitungssgebiet der Spezies be- findet und da scheinen mir die beiden Gruppen nicht unpraktisch zu sein. Dass Rheophile auch in tief temperierten stehenden Gewässern zu finden sind (Planaria alpina in Hochgebirgsseen etc.) ändert nichts an der Tatsache, dass für diese Formen das fliessende Wasser das Hauptmedium ist, kommt ja doch Plana- ria alpina in Hochgebirgsbächen, die sich in die Seen ergiessen, gewühnlich besonders massenhañft vor. Unter Berücksichtigung dieser Umstände hätten wir die Schweïzer Tricladen ükologisch wie folgt emmzuteilen. Rheophile : Planaria alpina. Polycelis cornuta. Planaria gonocephala. Dendrocoelum infernale. Polycladodes alba. Planaria vitta. Planaria cavatica. | | TRICLADEN 153 Limnadophile : Ddellocephala punctata. Dendrocoelum lacteum. Planaria lugubris. Planaria polychroa. Polycelis nigra. Eine Sonderstellung nehmen ein die Dunkeltiere: 1. Die Tiefenplanarien der grossen Seen. Planaria alpina var. bathycola. Dendrocoelum lacteum var. bathycola. 2. Die in Brunnen und Quellbecken lebende, schwach rheo- phile Schlammfor m. Planaria vitta. 3. Die rheophilen Hôühlenformen. Dendrocoelum infernale. Planaria cavatica. ÏJ. RHEOPHILE GRUPPE Die Gruppe der Rheophilen setzt sich zusammen aus sten 0 - thermen Kaltwasserbewohnern: Planaria cavatica. Planaria alpina. Polycelis cornuta. Dendrocoelum infernale. Polycladodes alba. Planaria vitta. Dazu gesellt sich die eurytherme Planaria gonocephala. 184 P. STEINMANN Planaria alpina lebt zwar in den Alpen gelegentlich in hoch temperierten, ja überhitzten Tivnpeln und Gräben, lässt sich auch im Laboratorium in flachen Schalen erstaunlich lange halten und erträgt dabei leicht Temperaturen von 20 ©? C und darüber. Man neigt vielfach dazu, die Empfindlichkeit des Tieres gegen Temperaturerhühung zu überschätzen. Wenn ich trotzdem Planaria alpina nach wie vor zu den stenothermen Kaltwasserformen rechne, so liegt der Grund da- für in dem charakteristischen Verhalten des Tieres gegenüber den Gewässern des Mittellandes und der Mittelgebirge. Ausser- halb des Alpengebietes lebt Planaria alpina nämlich ausschliess- lich in kalten Gewässern von sehr konstanter Temperatur. Sodann ist wohl zu unterscheiden zwischen der Empfindlichkeit des Individuums und der Art. Planaria alpina ist noch niemals in stark erwärmten Gewässern geschlechtsreif angetroften worden. Aus Zuchtversuchen, die ich in Aquarien anstellte, geht hervor, dass nicht nur der Hunger im Sinne STOPPEN- BRINKS, sondern auch erhôühte Temperatur eine Rückbildung der Geschlechtsorgane zur Folge hat. Ob dabei vielleicht der Hunger auch wieder der ausschlaggebende Faktor ist, indem die Temperatur den Stoffwechsel steigert oder die Tiere fressunlustig macht, vermag ich einstweilen nicht zu ent- scheiden. Tatsache ist, dass hohe Temperatur Degeneration nach sich zieht und dass sie ferner oftmals Selbstterlungsepi- demien hervorruft. (S. darüber STEINMANN 1906). Mag nun auch das Individuum diese Schädigungen ertragen, mag es die Zeit der Temperaturerhühung überdauern, die Opfer die es bringen muss durch den Verlust seiner (reschlechtsorgane, müssen für die Art verderblich werden. So erklärt sich das Fehlen der Alpenplanarie in allen denjenigen Gewässern, in denen sich Klima und Jahreszeit deutlich fühlbar machen. Die überhitzten Hochalpentümpel, in denen Planaria alpina lebend angetroffen werden kann, behalten ja ihre hohe Temperatur nur TRICLADEN 185 wenige Stunden. Jede Nacht bringt eine starke Abkühlung und selten werden mehrere heisse Tage aufeimanderfolgen. Den wanzen übrigen Teil des Jahres aber stehen diese Gewässer unter dem Einfluss des eisigen Winters. Schon in Seen von ca. 2000 m Hühenlage dauert die winterliche Ruhe unter der Eis- decke durchschnittlich über 200 Tage, Gewässer in 2500 und mehr Meter Hühe bleiben gegen 300 Tage geschlossen. Wenn aber Planaria alpina in emem Gewässer emige Tage hôhere Temperatur erträgt und dann wieder viele Monate lang 2isige Kälte, so muss sie als Kaltwassertier aufgefasst werden. Ihre Vermehrung auf geschlechtlhichem Wege geht während der Win- termonate vor sich. Das sichert ihr auch in kleineren Hochal- pengewässern dauernden Bestand. Dass Planaria alpina ein stenothermer Kaltwasserbewohner ist, geht auch daraus hervor, dass sie in konstant tief tempe- riertem Wasser während des ganzen Jahres geschlechtsreif ist, während sie in Gewässern mit etwas grüssern Jährlichen Schwan- kungen nur im Winter oder im ersten Frühling zur Cocconablage schreiten kann. Die Rheophilie ist bei Planaria alpina nicht besonders stark ausgeprägt. Sie lebt auch in tief temperierten Quellbecken und im Hochgebirge in allen môglichen, stéhenden Gewässern. Die Revisoren haben sie neuerdings auch in der Tiefe von Seen nachgewiesen. Trotzdem ist aber das fliessende Wasser als das Hauptwohnmedium der Alpenplanarie zu betrachten. An Planaria alpina sehliesst sich bezüghch ihres ükologischen Verhaltens Polycelis cornuta aufs engste an. Sie ist ebenfalls em Kaltwassertier und scheint sogar noch rheophiler zu sein, als die alpine Planarie. Neuerdings hat sie jedoch der Revisor mehr- fach in von kühlem Quellwasser gespiesenen Weïhern gefunden. Dendrocoelum infernale ist bis jetzt nur in Hôhlenbächen und in Quellen gefunden worden und scheint der typischen Dunkelfauna anzugehôren. Sie ist stenotherm und rheophil. 186 P. STEINMANN Genau dasselbe gilt für Planaria cavatica. Aebnlich verhält sich auch die Brunnenform ?lanaria vitta, während für Polycladodes alba subterranes Vorkommen bis Jetzt nicht konstatiert ist. Planaria gonocephala ist eurytherm, aber typisch rheophil. Sie lebt in den grossen Strümen wie in den kleinen Bächen und zwar nicht selten in kalten Waldquellen oder in stark er- hitzten Gräben der Ebene, sofern dieselben eine ordentliche Stromung aufweisen. In stehendem Wasser habe ich die Form noch nie angetroffen. II. LIMNADOPHILE GRUPPE Die hieher gehôrigen Formen sind sämmtlich eurytherm und ziemlich anpassungsfähig. Sie leben in Sämpfen, Gräben, am Ufer von Seen und machen von dort häufig Vorstüsse ins fliessende Wasser, in Wiesenbäche und Strôme. Dendrocoelum lacteum fühlt sich auch in schnellfliessendem Wasser wohl. Planaria lugubris wagt sich hie und da in den KRheïn, ist aber gewühnlich nur in den Altwassern und in ganz ruhigen Buchten des Stromes anzutreffen. Polycelis nigra wandert aus ihren heimatlichen Sümpfen da und dort in Bäche, ohne jedoch irgendwo ihre limnadophile Natur verläugnen zu kônnen. Aehnlich verhält es sich mit Pla- naria polychroa und vielleicht auch mit Bdellocephala punctata. Entsprechend ihrer ubiquistischen eurythermen Natur gehôüren diese limnadophilen Arten mit Ausnahme der Letztsenannten zu den gemeiïnsten und verbreitetsten Turbellarien. III. TIEFSEEPLANARIEN UND DUNKELBEWOHNER Die Tiefe der alpinen Randseen besitzt keine typischen Arten, sondern nur Varietäten litoral lebender Formen : DEP ON NV PE PET Le PR TRICLADEN 187 Dendrocoelum lacteum var. bathycola scheint für die verschie- denen Randseen charakterisch zu sein und lebt in Tiefen bis zu 200 m. Mit dem Typus verglichen, erscheint sie in mehrfacher Hinsicht verkümmert. Es kann sich jedoch nicht um Hunger- wirkung handeln, da gerade die (Geschlechtsorgane, die bei hungernden Individuen in erster Linie reduziert werden, relativ stark entwickelt sind und in dieser Eigenschaft ein Hauptcharak- teristikum der Tiefenvarietät darstellen. Die Verkümmerung betrifit vielmehr die Kôrpergrüsse und das Verdauungssystem, indem die Verästelung des Darmes vereinfacht erscheint. Durch welche Ursachen diese Modifikationen hervorgerufen sind, entzieht sich unserer Kenntnis. Uebrigens scheint der Tiefentypus mit dem litoralen durch Uebergänge verbunden zu sein, wie sich besonders aus den Fängen von HOFSTENS im Gen- fersee ergiebt. Sehr interressant ist das Vorkommen einer ganz ähnlichen Modifikation bei einer anderen Spezies, Planaria alpina, im Silsersee und neuerdings im Genfersee. Reduktion der Kürpergrüsse, Vereinfachung des Darmes und relative Grrüsse der (reschlechtsorgane zeichnen auch diese Va- rietät vor dem Typus aus. Dazu kommt noch eine deutliche Ten- denz, die Augen in mehrere Pigmentpunkte aufzulüsen, und der Verlust der Kürperfärbung. Eine eingehende Beschreibung der Varietät gedenkt der Revisor an einer andern Stelle zu geben. Die Konvergenz zwischen den beiden bathycolen Tri- claden ist geradezu frappierend. Sie beweïist uns, dass wirklich das Tiefenleben die Modifikationen hervorgebracht hat, dagegen bleibt uns das ,, wie” nach wie vor dunkel. Ueber die Schlammform Planaria vitta und die Hôühlen- tricladen Dendrocoelum infernale und Planaria cavatica, ist schon oben das Nôtigste gesagt worden. Alle drei scheinen sub- terran zu leben und nur gelegentlich in Quellen oder Brunnen 188 P. STEINMANN ans Tageslicht zu kommen, während jedoch Dendrocoelum infer- nale und Planaria cavatica bewegtes Wasser bewohnen und daselbst auf Steinen leben, scheint sich ?lanaria vitta gewühn- lich im Schlamm zu verkriechen. Zu bemerken ist noch, dass sich Planaria vitta fast ausschliesshich ungeschlechtlich durch Querteilung fortpflanzt, während Dendrocoelum infernale unab- hängig von den Jahreszeiten der Oberwelt in ihren unterirdi- schen Rinnsalen jahraus jahrein geschlechtsreif ist. Ueber die Fortpflanzungsweise von Planaria cavatica ist mir nichts ge- naues bekannt. Ob wir in Polycladodes alba eine spezifische Quellenform vor uns haben, kann einstweilen nicht entschieden werden, da die Spezies bis jetzt nur von einem ganz kleinen Bezirk bekannt ist, innerhalb dessen sie jedoch fast ausschliesslich die Quellen selbst — d. h. die Austrittsstelle des Wassers aus dem Boden — bewohnt. Es scheint mir nicht ausgeschlossen, dass auch P0ly- cladoces alba ein Dunkeltier ist. c) Ueber die Frage der Herkunît und Verbreitungsgeschichte. Es mag vermessen erscheinen, anhand emer so wenig be- kannten Gruppe, wie es die Paludicolen sind, tiergeographische Probleme zu erürtern. Die wenigen genau untersuchten und häufigen Formen sind jedoch in ükologischer Beziehung und durch ihre eigentümliche Verbreitung besonders geeignet für das Studium der Herkunft und Einwanderung unserer Süss- wasserformen. Es ist allgemein bekannt, dass in unsern Bächen die Tricladen wohl getrennte Verbreitungsbezirke besitzen in der Weise, dass Unterlauf, Mittellauf und Quellgebiet jeweilen ihre eigene Spe- zies besitzen. Die Reïhenfolge ist in allen Bächen immer wieder dieselbe, nämlich, von der Quelle beginnend : Planaria alpina, Polycelis cornuta, Planaria gonocephala. VoiGT, und nach ihm viele andere, haben in z. t. weit entle- TRICLADEN 139 genen Grebieten das gleiche eigentümliche Verhalten der drei Tricladen festgestellt und sind der Meinung, dass es sich um ein successives Emwandern und Verdrängen handle. Auch in der Schweiz ist die charakteristische Tricladenvertei- lung wiederholt festgestellt und studiert worden, so von FUHR- MANN 1894,von VOLZ 1897,1899 und von STEINMANN 1906, 1907. Fassen wir diese Befunde zusammen und fügen wir dazu, was seither über Tricladenverbreitung in der Schweiz bekannt sgeworden ist, so haben wir kurz Folgendes zu sagen : Planaria alpina ist im ganzen Land gemein, findet sich jedoch ausserhalb des Alpengebiets wohl nur in Quellläufen und Ge- wässern von constant tiefer Temperatur. In den Alpen herrscht sie unbeschränkt und unangefochten. Die Annahme, dass die Alpenplanarie ein spezifisches Hoch- gebirgstier sei, bewahrheitet sich nach alldem nicht. Dagegen erscheint es als wahrscheinlich, dass die Spezies sich einst all- sgemeimer Verbreitung in allen Gewässern erfreut habe und dass sie, Jedenfalls unter dem Zwang des Klimas in ihre äusserst zablreichen, aber vüllig isolierten Refugien der Mittelgebirge und der schweizerischen Hochebene zurückgedrängt worden ist. Ein grosses, zusammenhängendes Refugium besitzt das Tier im Gebiet der Alpen und der Voralpen. Die Verbreitung der Alpenplanarie innerhalb der Schweiz, wie auch die allgemeine Verbreitung, lassen kaum mehr einen Zweitel an der Reliktennatur des Tieres übrig. Planaria alpina ist ein Ueberrest der Glazialfauna. Polycelis cornuta macht ihrer alpinen Genossin hauptsächlich im Mittelland und im Jura sowie in der Südschweiz Konkurrenz. Sie ist bis jetzt nicht im Stande 2ewesen, das Voralpengebiet zu erobern, abgesehen von den Tessiner Gebirgen. Zu einer vülli- gen Verdrängung von Planaria alpina ist es im Jura kaum irgendwo gekommen. Im Gegenteil scheint Polycelis selbst da und dort das Feld räumen zu müssen. Nur in der nächsten Um- 190 P. STEINMANN gebung von Basel, im Gebiet der äussersten Juraausläufer und am Rand der Rheinebene finden sich einzelne Quellen, welche ausschliesslich Polycelis cornuta enthalten. Aus dieser Verbreitung lässt sich der Schluss ableiten, dass Polycelis cornuta sekundär in unser Gebiet eingewandert und bei dieser Gelegenheit auf den wirksamen Widerstand der autochthonen Alpenplanarie gestossen ist, die ihr vielerorts den Vormarsch verwehrte, Ob es sich hier wirklich um Nahrungs- konkurrenz handelt, oder ob die Verbreitung sich vorzugsweise oder ausschliesslich aus den ükologischen Bedürfnissen der bei- den Arten bezüglich der Temperatur ergab, soll hier nicht weiter erôrtert werden. Es wäre ebenso gut denkbar, dass die eisige Kälte der Alpengewässer der sehr stenothermen Polycelis cornuta den Vormarsch verunmôüglichten, als dass ein wirkliches Aushun- gern an den Verbreitungsgrenzen der beiden Planarien statt hatte. Planaria gonocephala hat auf Schweizergebiet noch keine besonderen Fortschritte aufzuweisen. Ihr massenhaîftes Vor- kommen im Rheïn und seinen Zuflüssen, sowie auch ihr Auftreten in der Aare macht es sehr wahrscheinlich, dass die Art vor nicht allzu langer, vielleicht sogar in historischer Zeit, unsere Grenzen überschritten hat. Neuerdings habe ich bei Rheïnfelden und Augst, oberhalb Basel, in verschiedenen Quellen, die aus den Rheinschottermassen hervorbrechen und nach einem Lauf von wenigen Metern sich mit dem Rhein vereinigen, Polycelis cor- nuta gefunden. Daraus ergiebt sich die Vermutung, dass Poly- celis vor noch nicht sehr langer Zeit auch im Rheine selbst lebte. Da sich aber Polycelis cornuta und Planaria gonocephala gegen- seitig ausschliessen, darf wohl angenommen werden, dass der Verdrängungsprocess zeitlich noch nicht sehr weit zurückliegt. Es macht den Eindruck, als ob sie durch die verschiedenen Pforten unseres Landes gewaltsam vorwärtsdränge. Von Süden her ist ihr Einmarch bis jetzt nicht erfolgt, trotzdem sie auch im Mittelmeergebiet vorkommt. Auch im Rhonebecken scheint sie TRICLADEN 191 eben erst aufzutreten, während sie von Norden her schon ziem- lich grosse Strecken des Rheines, der Aare und der Limmat erobert hat. Ob die Dunkelformen Planaria vitta, Polycladodes alba und Dendrocoelum infernale Ueberreste einer noch früher lebenden Fauna darstellen, die später vielleicht von Planaria alpina in die Quellen und von da in die Hôhlen gedrängt worden sind, kann bei dem heutigen Stand unserer Kenntnisse nicht bestimmt behauptet werden. Das mehrfach beobachtete, unterirdische Vorkommen von Planaria alpina deutet vielleicht darauf hin, dass eine solche Annahme zulässig sei, doch müssen vorerst genauere faunistische Daten abgewartet werden. Die Limnadophilen sind eurytherme Ubiquisten, deren Ver- breitung in unserm (rebiet aus diesem Grunde viel weniger inte- ressant ist, umso mehr als für einige von 1hnen auch passive Verbreitungsmôglichkeiten vorhanden sind, die natürlich das Emwanderungsbild bis zur Unkenntlichkeït stôren künnen. IT SYSTEMATIK ! a) Untersuchung und Konservierung. Zur Bestimmung verwende man, wo irgend môglich, lebendes Material, da eine vüllig befriedigende Konservierungsmethode, welche die systematisch so wichtige Kopfform treu erhält, bis jetzt fehlt. Ist eine Untersuchung in lebendem Zustand nicht müglich, so ist es vorzuziehen, die Konservierung gieich am ! Der folgende Abschnitt soll hauptsächlich weitere Tricladenforschungen in der Schweiz erleichtern. Ich habe daher nach den mir vorliegenden Originalexem- plaren Bestimmungstabellen u. Artdiagnosen ausgearbeitet. In einzelnen Fällen habe ich mich auf frühere Bestimmungsarbeiten gestützt. Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. 15 192 P. STEINMANN Fundort vorzunehmen, da manche Arten einen Transport in engen (refässen nicht ertragen, so dass der Sammler in seinen Gläsern oftmals Schleim statt Tricladen findet. Als Konservierungsmittel ist zu empfehlen entweder : ein Gemisch von Salpetersäure und Sublimat; 1 Teil Wasser; 1 Teil käufl. Salpetersäure; 1 Teil concentr. Sublimat in Wasser: oder aber nur verdünnte Salpetersäure : 1 Teil Wasser, 1 Teil Salpe- tersäure. Bevor man jedoch an das Abtüten geht, mache man eine Skizze des Kopflappens bei ruhigem Kriechen. Nach dem Abtôüten bringe man die Tiere sofort in ein nicht zu kleines (refäss mit Alkohol von cirea 90 ?/,, wo sie bis zur Untersuchung verbleiben. Für eine genaue Bestimmung genügt meist die Beobachtung des Aeusseren nicht. Gewühnlich kommt man nicht um eme Untersuchung des (Geschlechtsapparates herum, häufig muss man sogar zum Mikrotome greifen und die Tiere in Schnitt- serien zerlegen. Immerhin lassen sich die gewühnlicheren For- men ohne grosse Mühe unterscheiden. In zweifelhaften Fällen genügt oft ein Quetschen des lebenden Tieres unter dem Deck- glas oder ein ,, Aufhellen” des konservierten in Xylol oder Creosot, Nelkenül u. dergl. um sich über den Geschlechts- apparat zu orientieren. Dabei hat man so vorzugehen, dass man das aufzuhellende Exemplar zuerst mit Hilfe von absolu- tem Alkohol sorgfältig entwässert und es dann in das Vorharz bringt. Die vorläufige Bestimmung kann am besten nach Bestim- mungstabellen geschehen. Ich habe zwei derartige Hilfsmittel ausgearbeitet und darin ausschliesslich die in der Schweiz sefundenen Arten berücksichtigt. Da jedoch sehr wahrschemlich in unserm Lande noch weitere Spezies vorkommen, verweise ich auf BÔHMIGS Tabellen in BRAUERS ,, Süsswasserfauna ” und aut die einschlägige Spezialliteratur. Für die häufigeren Arten TRICLADEN 193 dürften jedoch meine Tabellen genügen, besonders wenn man die anschliessenden Speziesdiagnosen zu Rate zieht. Die Bestimmungstabelle I berücksichtigt nur Merkmale, die ohne weitere Untersuchung erkannt werden künnen. Sie wird für die erste Orientierung genügen. Grenaueres Zusehen erfor- dert die Bestimmungstabelle IT, welche die systematisch wich- tigen Merkmale der Anatomie enthält. Am besten wird man die beiden Tabellen nach ein- ander benützen. Wenn dann auch noch die Speziesdiagnose zutrifft, so darf die Bestimmung als gesichert betrachtet wer- den. Die in den Tabellen ange- führten Fachausdrücke findet man in der erläuternden Ein- leitung erôrtert. b) Morphologisches. Die folgenden allgemeinen Erürterungen verfolgen den Zweck, die in den Bestim- Fig. 1. mungstabellen angeführten Or- à ST = a = Auricularsinnesorgan. — ph = Pharynx. gannamen zu erklären. Sie c — Copulationsorgan. sollen dem Anfänger auch eine kurze Orientierung über das Aussehen und den Bau der Palu- dicolen geben. Aeusseres (Fig. 1). Die Paludicolen sind länglich ovale, von oben nach unten zusammengepresste (Geschüpfe, die am besten 194 P. STEINMANN mit Nacktschnecken verglichen werden künnen. Sie haben zum Teil die Fähigkeit, ihren Kürper lang, bandfôrmig auszuziehen, so dass die Seitenränder fast geradlinig und unter sich parallel verlaufen. Immer ist das Vorderende wohl als Kopflappen differenziert, doch fehlt ihm stets der Mund. Dagegen besitzt er verschiedene Sinnesorgane, Augen, Fühlhôürner, Sin- nesgruben. Bei den meisten Planarien kommen Anhäufungen von pigmentlosen Sinneszellen seitlich am Kopf in verschiedenen Konfigurationen vor, die als Au rikularsinnesorgane be- zeichnet werden. Nicht selten findet man in der Nähe des Vorderrandes eine Haftgrube. Der Mund (Eingang in die Rüsselhühle), liegt auf der Ventralseite, median und gewühnlich etwas hinter der Kürpermitte. Durch ihn kann aus dem Kür- perinnern ein muskulüses, dickwandiges Rohr, der Rüssel oder Pharynx ausgestülpt werden, der im Ruhezustand in einer Rüsseltasche liegt. Etwas hinter der Mundôffnung, gleichfalls ventral, befindet sich die Geschlechtsüffnung, der Genitalporus, der in den meisten Fällen in der Einzahl vorhanden ist. Polycelis cor- nuta besitzt einzig noch einen zweiten, hinter der Hauptôffnung gelegenen Geschlechtsporus. Im Gegensatz zum Vorderende verjüngt sich das Hinterende (Schwanzende) allmählich und geht in einen abgerundeten oder etwas zugespitzten Endabschnitt über. Die Paludicolen bewegen sich, wie die Schnecken, auf einer Schleimspur dahingleitend. Sie erreichen im besten Fall eine Grüsse von 3 cm. Als untere Grenze mag etwa 1 em gelten. Noch kleinere Planarien sind entweder unreife Jugendformen oder infolge von Nahrungsmangel verkümmert. Die Kôürper- grôsse (Länge) der meisten Arten liegt zwischen 1 und 2 cm. Eine Segmentierung kann äusserlich nicht wahrgenommen werden. Die meisten Paludicolen sind unscheinbar gefärbt (grau, 4 braun, schwarz, etwa ins Gelbliche oder Oli- vengrüne spielend, sel- ten rotbraun, dagegen häufig ganz pigmentlos und daher weiss). Im letzteren Fall schim- mert in der Regel der gefüllte, dreischenklige Darm durch die Rücken- wand hindurch. Aeus- serlich als helle Stellen sichtbar sind auch ge- wübnlich der Rüssel und das Copulationsorgan. Anatomisches. (Fig. 2 u. 3). Der drei- schenklige Darm 1st für die Planarien sehr charakteristisch (Name Triciaden!) Der vordere, unpaare « Kopfdarm >» verläuft von der Ansatzstelle des Pharynx, dem « Darm- mund >» an kopfwärts, verzweigt sich seitlich und gegen den Kopf hin oft sebr reichlich. Die Zahl und Form der seitlichen Verzwei- tikel) ist bei verschie- ogungen (Darmdiver- TRICLADEN 195 es = Ti ç Tr LL Fig. 2. a — Auge. — tn = Tentakelnerven. — g — Gehirn. — dk = Divertikel des Kopfdarmes. — |.v — Linker ventraler Längsnervenstamm. — rv — Rechter ventraler Länss- nervenstamm. — k — Unpaarer Kopfdarm. — dm = Darm- mund. — ph = Pharynx. — phli — Pharynxhôhle. — 4 = Linker Schwanzdarm. — rd — Rechter Schwanz- darm. — c — Commi,bedienen. Der « Stiel >» umschliesst einen Gang. Dieser führt aus dem Greschlechtsatrium in den meist geräumigen, sackig ausgebuchteten oder birnfürmig, selten H- fürmig (Polycelis nigra) gestalteten Drüsensack, der ein aus grossen Zellen zusammengesetztes drüsiges Epitel aufweist. Der Stiel kann vor seiner Einmündung ins Atrium stark erweitert sein und in seinem Endabschnitt die Ovidukte aufnehmen (s. oben). Die Zahl der Ho den ist stets eine beträchtliche. Von 1hnen aus führen kleine, selten gut nachweisbare Vasa efferentia, die sich zu den grôsseren Vasa deferentia, den Samen- gängen vereinigen. Letztere erweitern sich in der Regel rechts und links vom Pharynx zu den sog. falschen Samenblasen, die von Sperma strotzen kônnen. Weiter hinten verengern sich die Samenleiter, streben einander zu, vereinigen sich oder münden getrennt in den Kopulationsapparat. Der Penis der Paludicolen kann sehr verschieden gestaltet sein und besitzt daher besonderen Wert für die Systematik. Meist ist ein hinterer Sammelteil oder Bu lb us von dem eigent- lichen Penis, der Penispapille zu unterscheiden. Der Bulbus ist in das umgebende Gewebe allseitig eingebettet und enthält gewühnlich eine Sammelblase (auch als Vesicula semi- nalis oder Penislumen bezeichnet), für den Samen. Durch den frei ins Atrium hervorragenden und beim Kopu- lationsakt wohl stets ausstülpbaren Penis i. e. S. zieht sich der Ausspritzungskanal, Ductus ejaculatorius, dessen Anfangsteil ein tulpenfürmiges oder trompetenartiges, in die TRICLADEN 199 Samenblase vorragendes Klappenorgan, das Flagellum, aufweisen kann (Dendrocoelum). Häufig ist der Kopulations- apparat in einen besonderen Hohlraum, das Atrium mascu- linum eingeschlossen, das durch die verengerte Penis- scheide mit dem Geschlechtsatrium verbunden sein kann. Bei Bdellocephala fehlt der Penis. An seiner Stelle findet man eine sackfürmige Ausstülpung des Atrium genitale, an dessen Grund die Vasa deferentia ausmünden. Als eine weitere, bei verschiedenen Paludicolen beobachtete Komplikation ist eim birnfürmiges, ins (reschlechtsatrium vorragendes, sog. mu s ku- lüses Drüsenorgan zu bezeichnen, das mit dem verbrei- terten Ende im Parenchym eingebettet ist, während die Spitze frei ist. Das Organ ist sehr muskulüs, weist auch viele Drüsen auf und enthält meist einen Hohlraum, aus dem ein die Spitze durchbohrender Kanal führt. Ueber die Bedeutung dieses Ap- parates weiss man nichts. Er kann bei einigen Arten in der Zweizahl auftreten und ist bei Polycelis cornuta in einer vom Geschlechtsatrium vüllig getrennten, selbständig ausmündenden Hôühlung im Schwanze untergebracht. Aus diesem Grunde be- sitzt Polycelis cornuta zwei Genitalpori. In ihrer hinteren Ge- schlechtshôühlung liegen übrigens oft sogar 4—5 muskulüse Drüsenorgane, die sich durch den Mangel eines Lumens aus- zeichnen. Die Begattung ist sehr wahrscheinlich eine wechselseitige. Im Atrium genitale, bei einigen Formen anfangs im sog. Uterus wird aus mehreren Eiern ein Eicoccon hergestellt. Die Form der Eikapseln kann eine verschiedene sein (Kugel- oder Eïform). Die harte, braun bis schwarz gefärbte Hülle setzt sich in einzel- nen Fällen in einen Stiel fort, der die Kapsel an der Unterlage befestigt. Im Innern findet man viele Dotterzellen, aus denen sich die heranwachsenden Embryonen ernähren. 200 P. STEINMANN c) Uebersicht über die Unterordnungen, Gattungen und Arten der Tricladida. Ordnung. TRICLADIDA. Dorsoventral abgeplattete, blattfürmige, meist längliche Tur- bellarien mit dreischenkligem Darm. Unpaarschenkel median und kopfwärts, Paarschenkel lateral und schwanzwärts ver- laufend, gelegentlich in der Schwanzgegend verschmolzen. Rüssel (Pharynx plicatus), stets an der Vereinigungsstelle der drei Aeste inserierend und in einer nach der Ventralseite sich ôffnenden Tasche eimgeschlossen. Rüsseltaschenôffnung median, ventral und meist in der Gegend der Kürpermitte. Unterordnungen. I. Marine Tricladen. Gestielter Drüsensack hinter (caudal- wärts) der (reschlechtsôüffnung gelegen: « Seeplanarien > TRIC- LADIDA MARICOLA (in der Schweiz fehlend !) IL. Terrestrische Tricladen mit meist hinter der (reschlechts- ôffnung gelegenem Drüsensack. Vorwiegend tropisch : « Land- planarien >» TRICLADIDA TERRICOLA (nur eine schweizerische Art). IL. Süsswasserbewohner mit vor der Geschlechtsüffnung gelegenem Drüsensack : « Süsswasserplanarien > TRICLADIDA PALUDICOLA. Bestimmungstabelle I Enthält nur die in der Schweiz beobachteten Arten, nach äusserlich erkennbaren Merkmalen unterschieden. tel bc brins TRICLADEN 201 I. TRICLADIDA TERRICOLA. Landbewohner. Ohne Tentakel und Saugnäpfe. 2 Augen. Vorderende stark verjüngt. Kürper wenig abgeflacht. Ehynchodemus terrestris (Müll). Lebt an feuchten Orten, in Moos, nasser Erde u. s. w. IT. TRICLADIDA PALUDICOLA. Im Süsswasser. A. Ohne Augen. I. Farbe milchweiss, Kopf abgestutzt, mit beweg- lichen, stumpfen Seitenlappen am Kopf und vent- raler Haftgrube : Dendrocælum infernale (Stein- mann und Graeter). I. Farbe milchweiss, Kopf abgestutzt. Tentakeln schräg nach der Seite und nach vorn gerichtet, der vorigen Art ähnlich: Planaria cavatica Fries. B. Mit Augen. I. Zwei Augen am Kopflappen (gelegentliche acces- sorische, kleinere Nebenaugen, selten Augen vüllig geteilt). 1. Mit pfriemlichen Fühlhôrnern. Pharynx lang, Kopulationsorgan kugelig, bei geschlechtsreifen Exemplaren als runder, weis- ser Fleck hinter dem Rüssel äusserlich sicht- bar: Planaria alpina (Dana). 2. Ohne pfriemliche Fühlhôrner. a) Seitenlappen des Kopfes beweglich. 2. Kopf dreieckig, zugespitzt. Farbe grau, braun, olivengrün, bisweilen fast schwarz. 202 P. STEINMANN Hinter den Seitenlappen jederseits ein ovaler, heller Fleck (Aurikularsinnes- organ; nicht immer deutlich) : Planaria gonocephala Dugès. 8. Kopf quer abgestutzt, mit eimer ventralen Haftgrube. 4. Farbe milchweiss. Darminhalt oft verschiedenartig gefärbt, durch- schimmernd. Kopf nicht viel schmäler als der Rumpf. Dendrocælum lacteum (Müll). 6.1 Farbe braun mit dunklen Flecken. Darm nicht durchschimmernd. Kopf viel schmäler als der Rumpf. Saug- napf gross. Pdellocephala punctata (Pallas). b) Seitenlappen des Kopfes nicht abgesetzt, unbeweglich. «. Farbe milchweïss. Augen der Mittellinie stark genähert. Planaria vitta Dugès. B. Farbe nicht milchweiss. 2.1 Kopf gerundet. Augen liegen vor der breitesten Stelle am Kopf. Streifen- f‘rmige Aurikularsinnesorgane be- ginnen weit hinter den Augen. Farbe dunkelbraun bis schwarz. Planaria lugubris! ©. Sch. 6.4 Kopf gerundet. Augen liegen an oder hinter der breitesten Stelle am Kopf. ! Planaria lugubris und polychroa sind ohne Untersuchung des Kopulations- apparates kaum mit Sicherheit unterscheidbar. (S. Tabelle IT). hé badte né d amté add um fn dé dise di ES né ER, | | | | ; TRICLADEN 203 Aurikularsinnesorgane weiter vorn als bei der vorigen Art. Planaria polychroa! O. Sch. IT. Zahlreiche Augen. 1. Augen in zwei unregelmässigen Haufen, rechts und links von der Medianlinie verteilt. Farbe milchweiss. Kopfende abgestutzt, mit beweg- lichen Seitenlappen und terminaler Haftgrube. Polycladodes alba Stemmann. [Re Augen, dem Kürperrand entlang, in eine Reihe geordnet, auch den Seitenrändern entlang nach hinten laufend. a) Kopf mit pfriemenformigen Tentakeln. Hinter dem Mundporus (Rüsseltaschen- üffnung) noch 2 ventrale Geschlechtsüff- nungen (nur bei geschlechtsreifen Indivi- duen!) Polycelis cornuta Johns. b) Kopf mit stumpfen, wenig beweglichen Kopflappen. Kopf median, häufig in eme stumpfe Spitze ausgezogen; bei geschlechts- reifen nur ein (Genitalporus vorhanden. Polycelis nigra (Ehrbg). Bestimmungstabelle I. Schweizerische Arten mit Berücksichtigung der systematisch wichtigen Merkmale der Anatomie. ! Planaria lugubris und polychroa sind ohne Untersuchung des Kopulations- apparates kaum mit Sicherheit unterscheidbar. (S. Tabelle IT). 204 P. STEINMANN A. Ohne Penis. Grosse, braune Form, mit grosser Sauggrube. Bdellocephala punctata (Pallas). B. Mit Penis. I. Penis mit Flagellum. Haftgrube am Vorderende | deutlich, etwas ventral verschoben. Kopf quer abge- | stutzt, mit beweglichen Seitenlappen. Muskulüses Drüsenorgan vorhanden. Genus Dendrocælum. | À. Mit Augen. Flagellum trompetenformig, mit um- geschlagenem Rand. (Nicht selten ist das Flagel- lum ausgestülpt und in semer Form schwer kennt- ich). Dendrocælum lacteum (Müll). B. Ohne Augen. Flagellum tulpenfôrmig, ohne um- schlagenen Rand. Im Habitus der vorigen ähnlich. Dendrocælum infernale (Steinmann und Graeter). IT. Penis ohne Flagellum. A. Zwei Augen; gelegentliche accessorische Neben- augen. 1. Mit pfriemlichen Tentakeln. Augen ziemlich weit vom Stirnrand entfernt. Penisbulbus kugelig, sehr muskulôs. Vesicula seminalis fehlt. Duktus ejaculatorius einfach. Planaria alpina (Dana). 2. Mit beweglichen Seitenlappen am Kopf (Oer- chen). Kopf dreieckig zugespitzt. Vesicula seminalis vorhanden. Duktus ejaculatorius in 2 durch eme Erweiterung getrennte Abschnitte zerfallend. Planaria gonocephala Dugès. 3. Kopf anders gestaltet. a) Kopf quer abgestutzt, Seitenlappen rund- lich; Augen der Mittellinie genähert. Farbe TRICLADEN 205 milchweiss; selten geschlechtsreif. Penis langgestreckt. Muskulüses Drüsenorgan vor- handen. Planaria vitta Dugès. b) Kopf gerundet. Farbe nicht weiss. œ. Co Augen vor der breitesten Stelle am Kopf. Aurikularsinnesorgane beginnen hinter dem Kopf. Penis stumpf. Bulbus embheit- lich. Duktus ejaculatorius nimmt zahl- reiche Drüsengänge auf. Planaria lugu- bris O. Sch. Augen an der breitesten Stelle des Kopfes oder weiter rückwärts. Auriku- larsinnesorgane weiter vorn. Penis spitz. Penisbulbus in eine vordere und eine hintere Partie zerfallend. Dazwischen ein kanalartiges Stück. Planaria polychroa O. Sch. B. Zahlreiche, in zwei Haufen geordnete Augen. Kopfende abgestutzt, mit beweglichen Seitenlappen und terminaler Hafterube. Farbe milchweiss. Mus- kulüses Drüsenorgan sehr gross. Polycladodes alba. Stemmann. Zahlreiche, dem Kôrperrand entlang im eine Reïhe seordnete Augen. (renus Polycelis. 1. Kopf mit pfriemenfürmigen Tentakeln. Zwei hinter einander gelegene Geschlechtsüffnungen (bei vülliggeschlechtsreifen Exemplaren). Uterus [ae nicht H-fôrmig. Polycelis cornuta Johns. le) Mit stumpfen, wenig beweglichen Kopflappen. Nur eine Geschlechtsüfinung. Uterus H-fürmig. Polycelis nigra Ehrb. 206 P. STEINMANN D. Augen fehlend. Milchweisse, grosse Hühlenform. Penis ohne Samenblase. Muskulüses Drüsenorgan vorhanden. Penis im Atrium commune gelegen. Ohne Penisscheide. Planaria cavatica Fries. d) Speziesdiagnosen der schweizerischen Tricladen. Rhynchodemus terrestris (Müll). Kürperlänge bis 20 mm. Vorderende und Hinterende beim Kriechen fast drehrund. Maximale Breite 1,5 mm. Beide Enden abgestumpft. Farbe hell- bis dunkelgrau. Vordere Leibesspitze pigmentarm. Kriechleiste weiss. Bezüglich der Anatomie muss der Revisor auf v. GRAFFS Monographie der Landplanarien, 1899, hinweisen. Lebensweise: Rh. terrestris lebt an feuchten Lokalitäten. Unterseite von Steinen, Holz, abgefallenem Laub, im Moos und in feuchter Erde (Regenwurmlücher), in und unter Pilzhüten. Bewegt sich schneckenartig, trâge, hinterlässt eme Schleimspur und kann sich an Schleimfäden herablassen. Der Wurm ernährt sich vorzugsweise von Schnecken. Wichtigste Literatur: v. GRAFF. Monographie d. Land- plan. Leipzig 1899. S, 485 ff. ERhynchodemus terrestris soll nach VON GRAFF, wie alle euro- päischen Rhynchodemiden, indigen sein. Pdellocephala punctata! (Pallas). Kürperlänge 32—40 mm; Breite 6—6,5 mm. In kontra- hiertem Zustand Länge 13—16 mm; Breite 10—12 mm. Kürperrand gewühnlich gefältelt. ? Unter Benützung der BümrG’schen Diagnosen in BrauERSs Süsswasserfauna. dde dent din sind TRICLADEN 207 Kopfende verschmälert abgestutzt, vom Rumpf durch eine Art Hals getrennt. Mund ungefähr in der Kürpermitte. Geschlechtsüffnung dem Mund viel näher als der hinteren Kôürperspitze. Färbung : braun, etwas ins rôtliche spielend, mit dunkleren Streifen und Flecken. Gelegentlich fehlen die Flecken oder sie sind heller als die Grundfarbe und häufig von einem dunklen Rand umsäumt. Am Kopflappen kann man dunklere Längs- streifen unterscheiden ; dazwischen liegen helle Partien, in denen die Augen eingebettet sind, die Tentakeln (seitl. Kopflappen), besitzen eine geringe Beweglichkeit und tragen die streifen- fürmigen, hellen Aurikularsinnesorgane. Sebr stark entwickelt und auch auf der dorsalen Seite bemerk- bar, ist die Haftgrube mit 1hren muskulüsen Wülsten. Darmdivertikelschema. 10—11, 2 (9—10), 10—11. Atrium genitale durch Falten emgeengt, in 2 Abschnitte zer- fallend; in das vordere Atrium mündet das männliche Kopula- tionsorgan, das nicht papillenartig vorspringt, sondern sack- fürmig gestaltet ist. Wände des Sackes muskulôs. Etwas weiter hinten üffnet sich in dem vordern Atriumteil der unpaare Ovi- dukt. Der hintere Abschnitt des Vorraumes nimmt den auf einer Papille ausmündenden Gang des gestielten Drüsensackes auf. Letzterer ist wenig ausgebuchtet. Sein Ausführkanal erstreckt sich weit gegen den Schwanz, biegt dann um, erweitert sich sackartig und durchsetzt schliesslich die Papille als englumiger Kanal. Eikapseln kugelig (3—4 !/, mm im Durchmesser), enthalten 9—24 Junge. Lebensweise: In schwach bewegtem oder stehendem Wasser, scheint gewühnlich im Schlamm zu leben. Literatur: WELTNER, 1887. Sitzber. preuss. Akad. Wiss. UDE, Zeitschr. wiss. Zool., 89, 1908. Rev. Suisse DE Zooz. T. 19. 1911. 16 208 P. STEINMANN Dendrocoelum lacteum (Müll). Kürperlänge bis 26 mm; Breite bis 6 mm. Kopfende abge- stutzt, mit beweglichen, breiten Seitenlappen, ventraler Saug- grube und 2 dem Vorderrand ziemlich genäherte Augen, deren gegenseitiger Abstand die Distanz von jedem Auge zum ent- sprechenden Kôrperrand an Grüsse übertrifft. Mund zirka doppelt so weit vom Vorderende als vom Hinterende entfernt. Genital- ôffnung dem Munde näher als der Schwanzspitze. Kürperrand in der Ruhe gefaltet. Farbe milchweiss. Darm oft rôtlichbraun oder schwarzgrau etc. durchschimmernd. Die hintern Darmschenkel kônnen sich in der Gegend des Kopulationsorganes zustreben und veremigen sich häufig. Schema für die Divertikel : 16—19 ; 2 (10—15); 16—19. Kopulationsapparat mit Fagellum, kugeligem Penislumen (vesicula seminalis), das durch ein Zotten bildendes Epithel ausgezeichnet ist. Einmündung der Vasa deferentia seitlich. Atrium masculinum verengert sich zur Penisscheide. Ovidukte zum unpaaren Ovidukt verschmolzen, münden in die Penis- scheide. Muskulôses Drüsenorgan birnfôrmig, liegt etwas schwanzwärts vom Penis. Gestielter Drüsensack, mässig gross, sackfürmig, meist gefaltet. Sein Stiel mündet ins Atrium, ohne sich vorher sackfürmig zu erweitern. Kokons kugelig, messen 2—3 mm im Durchmesser und enthalten 5—42 Embryonen. Lebensweise: In stehendem und fliessendem Wasser. Im Rhein kommt sie auch an stark verschmutzten Stellen, in der Nähe von Abfübrkanälen der Schlachtanstalt Basel vor. Sie geht stellenweise auch in Bäche mit stärkerer Stromung, bleibt aber daselbst immer vereinzelt. Sie scheint während des ganzen Jahres geschlechtsreif werden und Kokons ablegen zu künnen. Fort- pflanzung durch Querteilung fehlt ihr. Dementsprechend 1st auch das Regenerationsvermügen gering. TRICLADEN 209 Wichtigste Literatur: IIMA, J.: Ztschr. wiss. Zool. XL, 1884. Wichtigste Abbildungen : Ebenda. Copiert bei BÔHMIG in BRAUER : Süsswasserfauna, 1910. Dendrocoelum lacteum var. bathycola Steinmann. Unterscheidet sich vom Typus: 1. Durch geringere Kürper- grüsse, in dem sie selbst bei voller Geschlechtsreife 7 mm kaum überschreitet (Typus bis 26 mm). 2. Durch Reduktion der Darmastzahl : 11—14, 2 (6—9), 11—14. 3. Lage des Ova- riums zwischen dem 2—3, seltener zwischen dem 3—4 Kopf- darmdivertikel. (Beim Typus zwischen dem 4-5). 5. Schwache Entwicklung des Saugnapfes. 6. Starke Entwicklung der Geni- talorgane. Hoden dorsal und ventral vom Gchirn rückwärts bis gesen das Schwanzende, Dendrocoelum lacteum var. bathycola ist als eine Standortsvarietät aufzufassen und ist, wie es scheint, mit dem Typus durch Zwischenformen verbunden. Die abwei- chenden Eigenschaften sind teils Merkmale der Verkümmerung, teils mehr progressiv (relative Steigerung der Geschlechtsorgan- bildung). Da sich gelegentlich auch Individuen des Typus in der Tiefe zeigen (Genfersee), so ist die Varietät jedenfalls eine alte Standortsrasse. Die Zwischenformen mügen auch nur Bastarde zwischen der Varietät und dem Typus sein, doch sind in dieser Frage die Akten noch nicht geschlossen. Literatur : STEINMANN in Ztschr. wiss. Zool., XCIIL, 1909, S. 178, ff. Dendrocoelum infernale (Steinmann und Graeter). Kürperlänge bis 13 mm; grüsste Breite bis 3,5 mm. Kopf- ende abgestutzt, mit beweglichen, breiten Seitenlappen und ven- traler Sauggrube. Augen fehlen. Mund zwischen dem 3. und 4. Fünftel der Kürperlänge. Genitalôffnung im der Mitte zwischen 210 P. STEINMANN Mund und Schwanzende. Kôürperrand in der Ruhe gefaltet. Farbe weiss. Darm gewühnlich sehr schwach durchschimmernd. Die hintern Darmschenkel (Schwanzdärme), bleiben fast immer vôllig getrennt. Schema für die Divertikel: 15—18; 2 (12—15); 15—18 (vorläufig; schätzungsweise nach 3 Präparaten). Kopulationsapparat mit Flagellum, dessen Rand nicht nach aussen gebogen ist. Penislumen (Vesicula seminalis), kugelig, ohne Zotten bildendes Epithel. Emmündung der Vasa deferentia in die Vesicula seminalis seitlich. Atrium masculinum verengert sich zur Penisscheide. Ovidukte zu einem unpaaren Ovidukt vereinigt, der in der Nähe der Penisscheidenüffnung ins Atrium mündet. Das muskulüse Drüsenorgan nicht auf gleicher Hühe wie der Penis, birnformig, ventral. Gestielter Drüsensack, mässig gross, sackfürmig. Sein Stiel erweitert sich im letzten Abschnitt sackartig und mündet selbständig ms Atrium. Lebensweise: Dendrocoelum infernale ist em Dunkeltier von vorzugsweise subterraner Lebensweise. Im Hüllloch kommt sie in nicht geringer Individuenzahl in einem Hôhlenbach vor, der erst nach stundenlangem Vordringen erreicht werden kann. Die Fundstelle, die der Revisor besucht hat, befindet sich vom Eingang in der Luftlinie zirka 1500 m entfernt. Ausserdem scheint die Form in verschiedenen Schweizerhôhlen und da und dort auch in Quellen vorzukommen. Sie bevorzugt offenbar fliessendes Wasser und fehlt, wie es schemt, im abflusslosen Hôühlentümpeln. Literatur: STEINMANN und GRÆTER. Zool. Anz., 1907, S. 841 ff. Abbildungen: Ebenda u. STEINMANN. Ztschr. f. wiss. Zool., 19097$S"1802; Polycladodes alba Steinmann. Kürperlänge bis 25 mm. Breite 3,5 mm (bei ruhigem Kriechen TRICLADEN 211 im lebendem Zustand gemessen). Kopfende abgestutzt, mit breiten, beweglichen Seitenlappen. Sauggrube am Vorderrand. Haftwülste schwach entwickelt. Augen zahlreich in zwei Haufen verteilt (Gehirnhofaugen), mit von Individuum zu Individuum schwankender Augenzahl (5—37). Mund vom Kopfende fast gleich weit entfernt wie vom Schwanzende. Der Pharynx ist !/, so lang wie der Kôürper und liegt, wie aus den eben angegebenen Verhältnissen ersichtlich, relativ weit vorn. Kürperrand in der tuhe gefaltet. Farbe milchweiss. Darm rôtlich, oft auch ganz schwarz oder erünlich durchschimmernd. Die hintern Darmäste neigen zur Verschmelzung. Schema für die Divertikel 15—24, 2 (9—15), 15—24. Kopulationsapparat durch ein sehr grosses, muskulüses Drüsenorgan ausgezeichnet, das vollständig hinter dem Penis liegt und den letzteren an Grüsse wesentlich übertrifft (Gattungs- charakter !) Aus demselben Grunde ist die Penisscheide sehr langgestreckt und verengert sich zu einem Gang von geringem Durchmesser. Der Penis ist von einem Atrium masculinum um- geben und enthält eine Vesicula seminalis, in welche ein un- paares Vas deferens (verschmolzen aus den paarigen Vasa defe- rentia) und aus welcher ein Duktus ejaculatorius führt. Stiel des Drüsensackes links, letzterer gross, birnfürmig. Die Ovidukte münden gemeinsam in den untersten, etwas erweiterten Teil des Uterusganges. Kokons kugelig, schwarz, ungestielt. Lebensweise: Scheint ein Quellentier zu sein. Müglicher- weise auch subterran lebend. Literatur: STEINMANN. Verh. naturf. Ges. Basel, XXI, 1910. S. 186—196. Planaria alpina (Dana). Kürperlänge bis 16 mm. Breite bis 5 mm. Kopf quer abge- stutzt, trägt zwei bewegliche, zirka 1 mm lange, horizontal aus- 219 P. STEINMANN gestreckte Tentakeln. Die beiden Augen sind vom Stirnrand ziemlich weit entfernt und einander gegen die Medianlinie zu genähert. Eine ventrale Sauggrube scheint inkonstant zu sein, ist Jedenfalls immer nur in geringer Ausbildung vorhanden. Die Färbung variert in sehr weiten (Grrenzen. Am häufigsten ist Planaria alpina schiefergrau. Sie kann aber auch vüllig schwarz (besonders viele alpine Fundstellen), braun, rôtlich, grünlich, gefleckt, ja sogar weiss sein. Die Bauchfläche ist auch bei sebr dunklen Individuen hellgrau. Der Mund befindet sich am Ende des dritten Kürperviertels, der Genitalporus liegt ziemlich weit hinten. Der Pharynx ist demgemäss relativ gross. Durch die Dorsalwand des Kürpers schimmert bei geschlechtsreifen Exemp- laren deutlich das Kopulationsorgan. Schema für die Divertikel 16—20, 2 (8—10), 16—20. Hoden nur praepharyngeal, ventral. Für Planaria alpina und ihre nächsten Verwandten (die polypharyngealen Abarten, Planaris montenigrina Mrazèk, Planaria anophthalma Mrazèk und Planaria teratophila Steinmann), ist sehr charakteristisch, die sehr starke, in halbmondfürmige Längsbündel angeordnete Muskulatur des Penisbulbus. Penis selbst sehr dünn. Am Penis- bulbus sind zu unterscheiden eine äussere Schicht, zusammen- gesetzt aus den eben erwähnten, radiär gestellten Platten-und eine nach mnen sich anschliessende fibrilläre, von Sehnenzügen durchsetzte Lage. Im engen Bulbuslumen befindet sich der Penis. Gestielter Drüsensack klein. Muskulüses Drüsenorgan fehlt. Kokons kugelig, werden nicht befestigt. Durchmesser 1,6 mm, mit 15—30 Embryonen. Lebensweise: Bach- und Quellenbewohner, im Hochgebirg auch in stehenden Gewässern. Fortpflanzung im (Gebirge und in konstant tief temperierten Gewässern während des ganzen Jahres, an anderen Stellen nur im Winter und im ersten Früh- ling. Gelegentlich, besonders bei ungünstigen Temperaturver- hältnissen, tritt +< Fortpflanzung » durch Teilung, besser viel- SD TRICLADEN 212 leicht Selbstverstümmelung em. Regenerationsvermügen gut entwickelt. Literatur: CHICHKOFF. Arch. de Biol., 1892 ; KENNEL. Zoo. Jahrb. Anat., 1889; MICOLETZKY : Ztschr. wiss. Zool., 1907. Planaria alpina (Dana) var. bathycola nov. var.! Kôürperlänge bei vülliger Geschlechtsreife nur zirka 5 mm. Breite 1,5 min. Kürperform und Anatomie entsprechen dem Typus, doch smd wie bei der Tiefenvarietät von Dendrocoelum lacteum die Geschlechtsorgane relativ stark entwickelt. Fär- bung weisslich oder hellbraun. Hoden ziemlich gross, dicht zu- sammengedrängt, rechts und links vom Kopfdarm. Grüsster Folikel 210 % mittlerer Durchmesser. (Bei Planaria alpina typ. hat der Revisor im Maximum 150 : Hodendurchmesser er- mittelt). Dieser Unterschied muss umsomehr auffallen, als ja die Tiefenvarietät an Kürpergrüsse bedeutend reduziert ist. Schema für die Darmdivertikel : 12—-14, 2(9—11), 12—14. Planaria alpina var. bathycola zeigt auffällige Konvergenzen mit Dendrocoelum lacteum var. bathycola. Gregenüber dem Typus sind auch hier nur quantitative Unter- schiede namhaft zu machen : Geringe Kürpergrüsse, Reduktion der Darmastzahl, wenigstens an den Schwanzdärmen. Die Tat- sache, dass am Kopfdarm ebensoviele oder noch mehr Divertikel sich finden, als an entsprechenden Darmast des Typus, hängt wahrschemlich zusammen mit der relativen Vergrüsserung des die Hoden enthaltenden, vorderen Rumpfabschnittes. Hervor- treten des Genitalapparates im Vergleich zu den übrigen Orga- nen, Reduktion des Pigmentes sind weitere Unterscheidungs- merkmale. Die Augen bleiben erhalten, wenn auch eine ausge- ! Eine detaillierte Darstellung der Anatomie dieser Tiefenform mit Erürte- rungen über deren tiergeographische Bedeutung gedenkt der Revisor an anderer Stelle zu publizieren. 214 P. STEINMANN sprochene Neigung zur Auflüsung (Verdoppelung, Auswande- rung von Pigmentkôürnern u. s. w.) nicht geleugnet werden soll. Lebensweise. In der Tiefe einzelner Seen bei 50 und mehr Metern. Lebt im Schlamm und in den Kolonien von Tiefenfre- dericellen. War im Sommer vüllig geschlechtsreif. Planaria gonocephala Dugès. Kürperlänge bis 25 mm; Breite bis 6 mm. Kopfende zuge- stutzt, mit beweglichen, seitlichen Oehrchen, welche als Ecken jederseits am Kopf vorspringen (dreieckkôüpfig!) 2 Augen, deren Distanz ungefähr gleich der Distanz jedes Auges zum entspre- chenden Kôürperrand. Die Augen liegen vor der breitesten Stelle am Kopf. Mund etwas hinter der Kürpermitte. Geschlechts- üffnung dem Munde etwas näher als der Schwanzspitze. Farbe braun bis grau, oft schwärzlich oder auch ins Oliven- grün spielend, zuweilen mit dunkleren Längsstreifen. Pharynx schimmert durch die Rückenwand. In zurückgezogenem Zu- stand wird er gewühnlich etwas gefaltet, daher erscheimen seine Konturen als 2 Wellenlinien. Bauchseite stets heller. Schema für die Darmdivertikel: 13—15, 2 (10—12), 13—15. Penis gross. Bulbus mit Muskeln, enthält eine Vesicula seminalis mit gefalteten Wandungen. Duktus ejaculatorius in zwei durch eine Erweiterung getrennte Abschnitte zerfallend. Die beiden Ovidukte münden selbständig ins Atrium. Musku- lüses Drüsenorgan fehlt. Gestielter Drüsensack gross, mit sebr hohen Drüsenzellen. Stiel nicht erweitert. Kokon kugelig, gestielt und an Blättern. Steinen etc. befestigt. Lebensweise: Rheophil, in Stromen und Bächen. Gegen Wasserverunreinigung äusserst empfindlich. < Leittier»> für reines Wasser. Fortpflanzung hauptsächlich im Spätfrühling und Sommer. Literatur: UDE in Zeitschr. wiss. Zool., 1908. Figur : BÔHMIG in BRAUER, Süsswasserfauna, 1910. TRICLADEN 215 Planaria vitta Dugès. Kürperlänge 10-—15 mm. Kürperränder fast vüllig parallel. Breite nur etwa !/, der Länge. Kopf gerundet, eher etwas breiter als der übrige Kôrper. Stirnrand variabel. Augen klein. Ihr gegenseitiger Abstand beträgt ungefähr ein Fünftel der Kürperbreite, Vom Stirnrand sind sie ziemlich weit entfernt. Der Mund liegt etwas hinter der Kôrpermitte. Farbe rein WeIss. Schema für die Divertikel, nach dem einzigen dem Revi- sor zur Verfügung stehenden Präparat : 18—19, 2 (11), 18—19. (renitalapparat dem Revisor unbekannt, da das Tier, wie es scheint, sehr selten geschlechtsreif wird. Nach VEYDOWSKY und BôonmiG gebe ich folgende Diagnose des (Greschlechtsappa- rates : Penis langgestreckt, keulenfôrmig, in einen Bulbus und eine schlauchférmige Papille zerfallend, letztere, wie es scheint, vom übrigen Penis durch eine Furche getrennt. Vasa deferentia münden getrennt ins Penislumen. Ovidukte zu einem urpaaren Ovidukt zusammentretend. Muskulüses Drüsenorgan vorhanden, mit Lumen. Gestielter Drüsensack birnformig. Lebensweise: Planaria vitta scheint ein Schlammbe- wohner zu sein und normaler Weise subterran zu leben. Sie zieht, wie es scheint, Brunnen und Quellen mit etwas Strômung vor. Sie besitzt ein ausgeprägtes Selbstteilungsvermügen und regeneriert sehr leicht und schnell. Gegen Temperaturer- hôhung scheint sie empfindlich zu sein, dagegen lässt sie sich auch längere Zeit züchten. Literatur: VEYDOWSKY in Ztschr. für wiss. Zool., 1895. BRAUER-BOHMIG: Süsswasserfauna, 1910. Figur : BÔHMIG in BRAUER, Süsswasserfauna, 1910. 216 P. STEINMANN Planaria lugubris O. Sch. Kürperlänge bis 20 mm. Breite 3—4mm. Kopfende gerundet, etwas verbreitert, in der Form wechselnd (« herzfôrmig, stumpf- dreieckig »), ich finde sie in der Regel rund. Die Augen lhegen vor der breitesten Stelle am Kopf. Die Aurikularsinnesorgane beginnen in Form von langen, dem Kürperrand ungefähr paral- lel verlaufenden Streifen ohne Pigment, erst eine Strecke weit hinter den Augen. Farbe graubraun bis schwarz. Mund etwa doppelt so weit vom Vorder- als vom Hinterrand entfernt. Geschlechtsporus in der Mitte zwischen Mund und Schwanzspitze. Schema für die Darmdivertikel: 12—16, 2(8—11), 12—16. Penisbulbus in zwei Abschnitte geteilt; der hintere enthält die Vesicula seminalis und nimmit die seitlich emmündenden Vasa deferentia auf. Er liegt ziemlich dorsal und steht daher mit dem zweiten, mehr ventral gelegenen Teil, durch einen Gang von dorsoventralem Verlauf in Verbindung. Diese Knickung des Samen führenden Ganges scheint mir nach meinen Präparaten das charakteristischste Unterscheidungsmerkmal der Planaria lugubris von ihrer sehr nahe verwandten (Genossin, Planaria polychroa zu sein. Gestielter Drüsensack meist sehr gross. Die Oskar ScHmipT’'schen braunen Planarien bedürfen meines Erachtens einer dringenden Revision, da meine Befunde mit denen BôHMiGs durchaus nicht übereinstimmen. Eine solche Revision hätte nur dann bleibenden Wert, wenn man Material aus verschiedenen Teilen Europas zusammenbringen und ver- gleichen kônnte. In Basels Umgebung kommen zwei dunkle Planarien mit rundem Kopfrand vor. Ich charakterisiere hier die beiden nach meinen Befunden. Wenn sich meme Benennung später als unrichtig herausstellen sollte, so wird das kaum ver- wunderlich sein, angesichts der grossen Zahl sich widerspre- chender Literaturangaben. Ë L : | | TRICLADEN DA Lo # Lebensweise: Planaria lugubris bevorzugt stehendes und langsam fliessendes Wasser, scheint weder gegen Temperaturen noch gegen chemische Verunreinigungen empfindlich zu sein, regeneriert leicht und schnell und besitzt die Fähigkeit der Selbstteilung. Literatur: O. SCHMIDT. Ztschr. wiss. Zool., 1860. BÔHMIG in BRAUER, Süsswasserfauna, 1910. Planaria polychroa O. Sch. Kôürperlänge 16—20 mm. Breite 3 —4 mm. Kopfende etwas verbreitert, gerundet. Augen etwas weiter hinten, als bei der vorigen Art. Aurikularsinnesorgane daher unmittelbar hinter den Augen beginnend, ja sogar bisweilen etwas vor den Augen. Färbung : Die vom Revisor beobachteten Exemplare zeigten Fleischfarbe und waren mit braunen Tüpfchen sehr fein ge- sprenkelt. Die Färbung war sehr wenig haltbar, so dass man auf die am lebenden Tier gemachten Beobachtungen fussen musste. Schema für die Darmdivertikel (nach BôHMIG): 13—15, 2 (7—8), 13—15. Die Zahl scheint nach Angaben IJIMAS in noch weiteren Grenzen schwanken zu künnen. Am Genitalapparat scheint charakteristisch, dass das Stück des Duktus ejaculatorius, das die Vesicula seminalis mit der er- weiterten, in dem hintern Bulbusteil gelegenen Partie des Aus- spritzungskanales verbindet, in der Längsrichtung verläuft, dass somit das hintere Bulbuslumen gegen das vordere nicht recht- winklig abgeknickt erscheint. Der gestielte Drüsensack ist weniger gross als bei der vorigen Art. Lebensweise: Wie bei Planaria lugubris. Literatur: O. SCaMipr. Ztschr. wiss. Zool., 1860. BôHMIG in BRAUER, Süsswasserfauna, 1910. 218 P. STEINMANN Planaria cavatica Fries. Kürperlänge 20—35 mm. Breite 5—10 mm. Kopfende ab- gestutzt. Stirn eingebuchtet, von zwei seitlichen Längswülstchen flankiert. Tentakel mässig gross, schräg nach vorn und seit- wärts gerichtet. Sauggerube wohl entwickelt. Augen fehlend. Färbung milchweiss. Schema für die Darmdivertikel nach BÔHMIG: 18—22; 2 (14—17), 18—22. Mund vom Kopfzirka doppelt so weit entfernt als vom Schwanz- ende. Kopulationsorgan mit grosser Papille ohne Samenblase, frei im Atrium. Die Vasa deferentia durchsetzen die Peniswand in schräger Richtung und vereinigen sich erst in der Nähe der Bulbusspitze zu einem ganz kurzen Duktus ejaculatorius. Ovidukte zum unpaaren Eileiter verschmolzen. Muskulüses Drüsenorgan auf gleicher Hühe wie der Penis, ist nach dem Prä- parat des Revisors beträchtlich kleiner als der Penis, soil dage- sen nach BôHMIG-ENSLIN fast die Grüsse des Penis erreichen. Lebensweise: Hühlen- und Quellenform. Bei Basel nur m einem Exemplar in der Haslerhühle beobachtet. Literatur: ENSLN, Würt. Jahresh., 62, 1906. Polycelis nigra (Ehrenbg.) Länge bis 12 mm. Breite 1,5 mm. Kopf vorn abgestutzt, median in einen ganz stumpfen Winkel ausgezogen. Die seitlichen Kopflappen sind stumpf und wenig beweglich. Der Kopf ist Jje- doch die breiteste Partie des Kürpers. Die Färbung ist sehr variabel, grau, braun, schwarz, auch erünlich, rotbraun bis schwefelgelb, da und dort auch mit dunklen Rückenstreifen versehen. Mund hinter der Kürpermitte. Genitalporus dem Munde etwas näher als der Schwanzspitze. Schema für die plumpen Divertikel: 12—16,2(4—6),12—16. TRICLADEN 219 Penis in ein Atrium masculinum eingeschlossen, das sich zur Penisscheide verengert, enthält einen zweiten, unregelmässig ausgebuchteten Duktus ejaculatorius und nimmt zahlreiche Penisdrüsen, sowie die seitlich mündenden Vasa deferentia auf. Ovidukte, zu einem relativ langen, unpaaren Stück ver- schmolzen, münden direkt ins Atrium commune, in welches auch 1—2, zuweilen fehlende, muskulüse Drüsenorgane vorragen. Letztere sind birnfürmig und sitzen mit dem verbreiterten Hinter- ende im Parenchym. Da ein Lumen fehlt, münden die Drüsen direkt am freien, kegelf‘rmigen Teile des Apparates. Der ge- stielte Drüsensack ist dadurch, dass er jederseits nach vorn und nach hinten Blindsäcke aussendet, H-fôrmig gestaltet, jedoch in seiner Form mannigfaltigen Schwankungen unterworfen. Der Stiel entspringt am queren Verbimdungsstück des H und erweitert sich nicht, er mündet nahe der Genitalôffnung ins Atrium. Kokons ellipsoid bis kugelig, zirka 1 mm gross. Lebensweise: Sehr resistente Form stehender und flies- sender Grewässer von nicht zu starker Strôomung. Leicht zu züchten. Scheint sich gerne an Pflanzen aufzuhalten. Ablage der Eikapseln im Frübjahr. Literatur: IMA. Ztschr. wiss. Zool., 1884. BôHMIG-BRAUER. Süsswasserfauna, 1910. Polycelis cornuta (Johnson). Länge bis 18 mm. Kopf mit zwei pfriemlichen Tentakeln. Stirnrand leicht nach vorn ausgebuchtet und Kopf ziemlich breit. (Unterscheidungsmerkmale gegenüber der mit ähnlicher Kopf- form versehenen Planaria alpina). Färbung sehr variabel. Grau und schwarz, etwas ins Grün- liche spielend, vorherrschend, aber auch rütlich, gelb, hellgrau, ja fast farblos erscheinend. Mund ziemlich weit hinten, etwa doppelt so weit vom Vorderrande entfernt als vom Hinterrande. 220 P. STEINMANN Pharynx lang. Hinter der Mundôüffnung 2 ! Genitalpori, em vorderer dem gewôhnlichen Porus der Tricladen homolog und ein hinterer, akzessorischer, der in einen blind endigenden, die (2-5) muskulôsen Drüsenorgane enthaltenden Hohlraum führt. Divertikel 13—15, 2 (4—6), 13—15. Penis in einem Atrium maseulinum, das sich ohne eine Penisscheide zu bilden, in das Atrium commune ôffnet. Bulbus und Papillenteil am Penis nicht scharf getrennt. Duktus ejaculatorius weit, mit Einengungen. Gestielter Drüsensack nicht H-fôrmig, einfach. Stiel den Kopu- lationsapparat im Bogen umgreifend, ganz ventral, nächst dem (Genitalporus von hinten her ins Atrium auslaufend. Zeigt nach BüHMIG an der Umbiegungsstelle Muskelverstärkungen in Form eines Ringwulstes. Eiïkapseln kugelig, nicht gestielt, werden im Wasser nicht befestigt. Lebensweise: Rheophil und stenotherm. Speziell mas- senhaft in gewissen Quellbächen, aus denen Planaria alpina verschwunden ist (z. B. Rheïintal bei Basel.) Literatur: O. SCHMIDT in Ztschr. wiss. Zool., 1860. BÔôHMIG in BRAUER, Süsswasserfauna, 1910. STOPPENBRINK, in Ztschr. wiss. Zool., 1904. IV FAUNISTIK a) Liste der schweizerischen Tricladen. Terricola. 1. Rhynchodemus terrestris (Müller). Paludicola. 1. Bdellocephala punctata (Pallas). 2, Dendrocoelum lacteum (Müller). TRICLADEN 221 . Dendrocoelum lacteum (Müller), var. bathycola Stein- mann. . Dendrocoelum infernale (Steinmann). . Polycladodes alba Steinmann. . Planaria alpina (Dana). . Planarin alpina (Dana), var. bathycola Stemmann. . Planaria gonocephala Dugès. . Planaria vitta Dugès. . Planaria lugubris O. Sch. . Planaria polychroa O. Sch. . Planaria cavatica Fries. 13: 14. Polycelis nigra Ehrbg. Polycelis cornuta Johns. Ferner : Für die Schweiz zweifelhaft. Originalexemplare für den Revisor nicht erhälthch : Planaria subtentaculata Dugès, eine Form, die nach An- sicht des Revisors identisch sein dürfte mit Planaria gonocephala (Duges). Planaria albissima Veyd. Das einzige Exemplar, das der evisor an der von DUPLESSIS für P/. albissima angegebenen Stelle erbeutete, gehürt zu Planaria vitta. b) Verzeichnis der in der Literatur figurierenden schweizerischen Tricladenfunde, mit Korrekturen und Ergänzungen!. EPricladidaterricola: Gattung: Æhynchodemus. Einzige schweizerische Art: ERhynchodemus terrestris (Müller). ï Nach den Tagebüchern von N. v. Horsrex, der mir seine Tricladenfunde gütigst zur Bearbeitung überliess und nach Notizen des Verf. aus den Jahren 1907-1911. 222 P. STEINMANN Schweizerische Fundorte: Cantons de Vaud, Genève, Neuchâtel (Westschweïz). Montcherand (Orbetal), unter feuchten Steinen. (DUPLESSIS, 1897/98.) Zürich: Zürichberg, unter Holzstücken und Schwämmen. (KELLER). 1895. Berneroberland: Brünigpass. (Gesammelt von R. S. SCHARFF; det. V. GRAFF). (V. GRAFF, 1899.) Bisher selten und wohl immer zufällig beobachtet. Allgemeine Verbreitung: Deutschland, Frankreich, England, Dänemark, Holland, Oesterreich, Menorka. IL Tricladida paludicola. EL Gattung : Bdellocephala (de Man). Einzige Art : Pdellocephala punctata (Pallas) — Dendrocoelum punctatum aut. — D. angarense. (Hallez). Schweizerische Fundorte : Keine. Bei Basel: Wassergraben bei Rosenau, nächst dem Hünmger- Arm des Rhein-Rhonekanals. 2 Exemplare. Dezember 1910. Der Revisor. (Wurden lebend an der Versammlung der schwel- zerischen zoologischen Gesellschaft in Bern, 27. Dezember 1910, demonstriert). IT. Gattung: Dendrocoelum (Oerst). 2 schweïz. Arten, 1 Var., 1 unsichere Art und 1 unbestimmte Form. 1. Dendrocoelum lacteum (Müller) — Planaria lactea autorum. Schweizerische Fundorte : Westschweiz : Vaud et Genève in stehenden und fliessenden Gewässern häufig. (DUPLESSIS und FOREL, von 1874 an.) ï A site at NE TRICLADEN 223 Grenfersee, Rhone, Neuchâtel, Lac de Joux. (DUPLESSIS, 1897/98). Léman, Ufer und Tiefe. (Die Revisoren, 1910). Rhone bei (renf. (CHICHKOFF, 1892). Lac de Neuchâtel, Sonaiïlon, ôüstl Zufluss des Loclat Leyon. (VOLZ, 1901). Lac de St-Blaise (Loclat), Neuchâtel. (THIÉBAUD, 1908). Doubs bei St. Ursanne. (Der Revisor, 1910). Umgebung von Basel: Istein, Neudorf, Kleinhüningen, Sümpfe, Gräben etc. (FUHRMANN, 1894). Birsigtal: Bâche, Birsig, Flüh, Oberwyl, Bottmingen. (STEIN- MANN, 1906). Basel: Rhein und Zuflüsse, Rosenau, Fischzuchtanstalt Hü- ningen. (Der Revisor, 1910). Berner Oberland. Thunerseeufer : Weïisenau, Därligen, Hil- terfingen, Aare bei Interlaken, Geistsee, Amsoldingen und Zu- flüsse, Brienzersee-Ufer, Tiefe bei 10 m. Thunerseetiefe bei 45 m. (HOFSTEN, 1907). Mittelland : Zürichsee, Limmat, Katzensee. (KELLER, 1895). Moosseedorfsee. (STECK, 1893). Aare bei Büren, Dünnern bei Olten. (Der Revisor, 1910). Vierwaldstättersee. Tiefe, vergl. Nr. 2. (ZSCHOKKE, 1906). Ostschweiz. Werdenbergersee. (HEUSCHER, 1890/91). Sar- gans, Trübbach, Sümpfe, Gräben. (Der Revisor, 1910). Hierherzuziehen : Planaria lacustris. Léman, ex parte, vergl. Nr. 2. (FOREL und DUPLESSIS, frühere Arbeiten). Planaria quadrioculata ? ex parte. Allgemeine Verbreitung : Im Süsswasser durch ganz Europa gemein, sogar in der Ostsee beobachtet. Rev. SuissE DE Zoo. T. 19. 1911. 17 294 P. STEINMANN 2. Dendrocoleum lacteum (Müller) var. bathycola Stein- mann — Planaria lactea var. bathycola Steimmann. Schweizerische Fundorte: Westschwe1z : Léman, 30—100 m tief. (FOREL und Du- PLESSIS). Von FOREL und DUPLESSIS anfangs unter dem Namen Pl/ana- ria lacustris als neu bezeichnet. Später Zugehürigkeit zu Den- drocoelum lacteum richtig erkannt, bereits Hervorhebung der Tiefencharaktere gegenüber der Litoraleigenschaften, jedoch wabhrschemlich mit der Tiefenvarietät von Planaria alpina (s. daselbst), vermengt. Léman. Tiefen von zirka 40 m, vor Morges. (Die Revisoren, 1910). Brienzer- und Thunerssee. 10 m und 45 m tief. Als Dendro- coelum lacteum (Müller) bezeichnet. (HOFSTEN, 1907). Lago Maggiore. 20—90 m tief. 4 Fänge. (HOFSTEN, 1910). Vierwaldstättersee. 15 Fänge. Tiefen von 32—100 m. (ZSCHOKKE, 1906). Ebenda. Tiefen von über 200 m häufg. (STEINMANN, 1909). Hierher auch: Planaria lacustris ex parte und Dendrocoelum lacteum FOREL, DUPLESSIS, HOFSTEN. Allgemeine Verbreitung: Bisher nur aus den ge- nannten Schweizerseen und aus dem Madüsee bekannt. 3. Dendrocoelum infernale (Steinmann) — Planaria infernalis STEINMANN, 1907, 1909; GRÆTER, 1910. Schweizerische Fundorte: Hôlloch im Muotatal (Kt. Schwyz). (STEINMANN u. GRÆTER, 1907). Lauiloch im Muotatal, Beatenhühle-Bach (Kt. Bern). (STEIN- MANN, 1909; GRÆTER, 1910). he een ce rt Ch dt ns TRICLADEN 225 Kristallhôühle bei Kobelwies im St. gallischen Rheintal. (GRÆTER, 1910). Neuerdings (noch nicht publiziert) von BORNHAUSER, in Quellen der Umgebung von Basel. Allgemeine Verbreitung : Bis jetzt nur aus der Schweiz bekannt. Weitere Dendrocoelumfunde : Unsichere und un- bestimmte Formen. Dendrocoelum fuscum Stimpson. Die in früheren Arbeiten FORELS und DUPLESSIS mit diesem Namen bezeichnete Triclade ist vermutlich mit einer Planaria- art, vielleicht mit Planaria lugubris identisch. « Dendrocoelum > indet. Zürichsee (ASPER, 1880). IL. Gattung: Polycladodes Steinmann. Einzige Art : Polycladodes alba Steinmann. Schweizerische Fundorte: Keine. Bisher nur in Schichtenquellen der Rheinebene nächst Basel, auf elsässischem Gebiet, nahe der Grenze, gefunden. (GRÆTER, 1910). Recap. und näher bezeichnet : Hüningen und Blotzheim im Oberelsass, Hof Michelfelden bei St. Ludwig. (STEINMANN, 1910). IV. Gattung: Planaria. Schweiz: 5 sichere, 3 unsichere Arten; mehrere Angaben ohne Bestimmung der Spezies. 1. Planaria alpina (Dana) — Flanaria abscissa Jjima — Planaria montana Chichkoff. Schweizerische Fundorte: Westschweiz (Jura). 226 P. STEINMANN Berghäche bei Genève. Salève. Quelle unterhalb des Gipfels, Salaison, Senise, Auday, Cressier (Jura). (CHICHKOFF, 1892). Bergbäche bei Montreux, Lac des Brenets (ZSCHOKKE, 1894, 1895, 1900, 1901). Bärschwyl, Kaltbrunnental. (FUHRMANN, 1894). Colombier, Auvernier, Seyon. (VOLZ, 1901). Buttes, Noirvaux, Jougne, Bellelay, Brassus, Rousses, St-Cer- gues, Vallorbe. (STEINMANN, 1906). Flüh, Hofstätten, Blauen, Mariasteim, Gelterkinden, Pass- wang, Chasseral, Lorenzenbad bei Aarau. (Der Revisor, 1910). Inzlingen, Dinkelberg, b. Basel. (STEINMANN, 1906). Alpengebiet : Riffelsee (Jung) cit. (CHICHKOFF, 1892). Bäche und Seen des St. Bernhardgebietes, in 11 von 16 Seen. Lac de Fenêtre, Plateau de Cholaire etc. (ZSCHOKKE, 1895). Gletscherinsel am Monte-Rosa. Findelensee bei Zermatt, Quelle am Untergabelhorn(hôchster bisheriger Fundort, 2850 m), Wasserläufe, Quellen, Brunnen bei Zermatt. (STEINMANN, 1906). Faulhorn, Grosse Scheidegg, Grindelwald, Kander, Bäche und Quellen bei Kandersteg, Daubensee, Ringgenberg am Brien- zersee. (HOFSTEN, 1907). Gotthardpasshühe, Tümpel und Seen. (ZSCHOKKE, 1901). Val Piora: Lago Ritom, Carrandoni, Tom, Taneda, Ponc, Negri, Pizzo de Uomo, Pizzo Colombo, 2375 m, Marais de Piano, dei Porci, Lago di Alpe (Val Canaria), Lago di Cadlimo, 2513 m, Punta nera, Lago scuro, P. Tenelin, Lisera (Val Cadlimo), Passo del Uomo (Val termine). (FUHRMANN, 1907). Furkareuss, Schwarenbachsee, Melchaa, Melchsee, Kander- steg, Seefeld, Arnialp. (VOLZ, 1901). Plessur, Davoserlandwasser, Schwellisee, Chaltbrunn bei der Mayenfelder-Furka (2400 m). (KENNEL, EGGER, 1889). Seen von Tilisuna, Garschina, Lünersee, Partuner See, Bäche des Rhätikongebietes. (ZSCHOKKE, 1890, 1891, 1901). Arosa, Tümpel an der Kilchlispitzen, Gafiensee, Viereckerpass. 4 à . 1 | | |; TRICLADEN 227 Plasseggen, Silvrettagebiet, Kistenpass (2800 m). (ZSCHOKKE, unter versch. Artennamen; rekap. 1901). Stätzersee, Silvaplana, Silsersee und Zuflüsse, Pontresina, Gletscherbäche, Stilfserjoch, Veltlin. (MICOLETZKY, 1907). Le], Schgrischus, Prunas, Cavloccio. (IMHOF, 1885/86). Casseratetal, Zuflüsse von Monte Bré, Maggia etc. (STEIN- MANN, 1906). St. Moritzer-, Silvaplaner- und Silsersee, Cavloccio, zahl- reiche Zuflüsse der Oberengadiner Seen. (Der Revisor, 1910). Schotten- und Schwarzsee, Graue Hürner. (HEUSCHER citiert in ZSCHOKKE, 1901). Graue Hürner, Weisstannental. (Der Revisor, 1910). Stockhorngebiet (Kt. Bern). (BAUMANN, 1910). Hieher auch zu ziehen : Planaria polychroa (Tilisuna). (ZSCHOKKE, 1890, 1891). Planaria subtentaculata (Rhätikonseen). (ZSCHOKKE, 1890, TSMELOUE) Polycelis nigra. Schotten- und Schwarzsee, Graue Hôürner. (HEUSCHER und ZSCHOKKE, 1901). Polycelis nigra (Garschina). (ZSCHOKKE, 1890). Planaria alpina ist in den Alpen derart verbreitet, dass es keinen Sinn hat, weitere Fundorte in bereits untersuchten (re- bieten namhaft zu machen. Der Revisor unterdrückt daher zah]l- reiche, neue, von 1hm 1910 gemachte Nachweïse, die nichts wesentliches für das Verbreitungsbild bieten und gibt nur fol- gende Ergänzungen: Säntisgebiet, Kt. Glarus, Entlebuch, Cluozzatal, Flüelaroute, Muotatal, Umgebung von Luzern, Zugerberg. Mittelland. Aarberg, Niederborn. (VOLZ, 1901). Gebiet um Olten, Berner Mittelland, Gegend von Worb, Aarau, Hallwy- lersee. (Der Revisor, 1910). 228 P. STEINMANN Dr. N. v. HOFSTEN hat 1910 folgende ergänzende Funde von Planaria alpina gemacht : Bäche bei Melchsee-Frutt. Melchsee, unter Steinen. Bach bei Engstlen. Trübsee, unter Steinen sehr zahlreich; am Oberalp- pass bei Andermatt, Bach; Oberalpsee, unter Steinen. Tümpel westl. vom Oberalpsee. Moortümpel und Gräben auf dem Ober- alppass, Bäche ebenda. Bâche beim Tomasee (Rheïingebiet, Tomasee unter Steinen. St. Moritz. Moortümpel. See von Silva- plana. Tümpel und Bâche nahe dem Silvaplanasee. Lej Pitschen am Berninapass zwischen Pflanzen, Moos u. dergl. Algentümpel am Berninapass. Bäche am Berninapass. Allgemeine Verbreitung: In Europa fast überall in Kkalten Gewässern. Speziell im hohen Gebirge und im Norden, auch auf Inseln. Im Mittelgebirge mehr sporadisch. 2. Planaria alpina (Dana) var. bathycola nov. var. Schweizerische Fundorte: Tiefe der Oberengadiner Seen; speziell im Silsersee, von G. BURKHARDT gefangen und dem Referenten zur Bearbeitung überlassen. Neuerdings von Dr. N. v. HOFSTEN in der Tiefe des (renfer- sees, vor Morges, bei 40 —70 m gefunden (massenhaft). Allgemeine Verbreitung. Dürfte sich wohl noch in verschiedenen tieferen Seen des Alpengebietes, sowie des Alpen- randes, nachweisen lassen. 3. Planaria gonocephala Dugès. Schweizerische Fundorte : Westschweiz. Rhone bei (renève. (CHICHKOFF, 1892). Jura- bäche, Flon, la Louve (bei Lausanne), Venoge, Hermance, Bäche des Salève und Voirons. (DUPLESSIS, 1897/98). Basel: Ueberall in klaren Bäâchen der Umgebung. Kaltbrun- eat ur TRICLADEN 299 nental (Jura). (FUHRMANN, 1894). (ZSCHOKKE, 1901). Bruder- loch bei Wenslingen (Hühlenbach). (GRÆTER, 1910). Flüh, Bottmingen, Bärschwyl, Vallorbe, Birs. (STEINMANN, 1906. Zahlreiche Funde im Basler Jura. (Der Revisor, 1910). Mittelland: Aarberg und Umgebung. (VOLZ, 1901). Zürich, Bäche der Umgebung. (KELLER, 1895). Olten in der Aare. Glariseeg am Bodensee (gesammelt von M. OETTLH). (Der Re- ,visor, 1910). Allgemeine Verbreitung : Ganz Europa; sehr ver- breitet, in wenigen Gegenden bis jetzt nicht nachgewiesen. 4. Planaria vitta Dugès. Schweizerische Fundorte : Basel, Brunnen des Universitätshofes (mehrfach bestätigt). (GRÆTER, 1910). Neuerdings von Herrn BORNHAUSER in verschiedenen Quellen der Umgebung von Basel aufgefunden. Genève : Léman bei Bellerive und Corsier. Brunnen von Cor- sier"und Anières. (DUPLESSIS, 1897/98). DuPLESsIs bezeichnet die Form zwar mit dem Namen /lana- ria albissina Vejd. Aus seinen Ausführungen geht jedoch her- vor, dass er Planaria vitta nicht kennt. Seine morphologischen Notizen würden auf beide Formen stimmen. Der Revisor hat in einem von DUPLESSIS untersuchten Brunnen gepumpt und 1 Exemplar Planuria vitta erbeutet. (Stimmte mit den Basler Exemplaren im Habitus überein, leider nicht geschlechtsreif). Allgemeine Verbreitung : Panaria vitta schent eine sehr ausgedehnte Verbreitung in Europa zu besitzen, wenn sie auch bis jetzt nur an weit auseinanderliegenden Oertlich- keiten gefunden worden ist. Da sie ein vorzugsweise subterran lebendes Tier ist, ist sie wohl vielfach übersehen worden. 230 P. STEINMANN 5. Planaria lugubris O. Sch. Schweizerische Fundorte: Westschweiz. Sümpfe und Gräben bei Orbe und Yverdon (Vaud). (DUPLESSIS, 1897/98). Umgebung von Lausanne gesam- melt. (BLANC; det. Der Revisor). Umgebung von Basel: Rheïn bei Basel. Altrheine der Rhein- ebene. Rosenau. Märkt. Bach bei Saline Schweizerhall. (Der Revisor, 1910). Léman: Ufer und Tiefen von 30—90 m. Lago Maggiore z. Z. ziemlich tief (90 m). (HOFSTEN, 1910). Luganersee bei Morcote, unter Ufersteinen. (Der Revisor, 1910). Allgemeine Verbreitung: Scheint in ganz Europa weit verbreitet zu sein. 6. Planaria polychroa O. Sch. Schweizerische Fundorte: Westschweiz : Cantons de Vaud et de Genève : Gemeiïn in Gräben, Sümpfen und Kanälen. (DUPLESSIS, 1897/98). Rhone bei (Grenf. (CHICHKOFF, 1892). Lac de St. Blaise. (FUHRMANN, THIÉBAUD, 1898). iosenau; Rheinebene unterhalb Basel. (Der Revisor, 1910). Zürich: Bot. Laboratorium. (KELLER, 1895). Die in früheren Arbeiten ZSCHOKKES figurierende Planaria polychroa — Planaria alpina (ZSCHOKKE, 1890). Von ZSCHOKKE korrigiert 1901. Allgemeine Verbreitung: Deutschland, sporadisch. Planaria polychroa dürfte nach der Ansicht des Revisors häufig mit Planaria lugubris verwechselt werden. Die beiden Arten sind jedenfalls sehr schwer auseinanderzuhalten, es TRICLADEN 231 scheint mir sogar nicht ausgeschlossen, dass es sich um Varie- täten handelt. 7. Planaria cavatica Fries. Schweizerische Fundorte : Bei Basel, 1 Exemplar von Herrn Dr. Ed. GRÆTER gesammelt und von Herrn cand. phil. BORNHAUSER und dem Revisor unter- sucht. 1911. Allgemeine Verbreitung: Gebirgsquellen und Hôühlen Württembergs. Weitere Planarienfunde. a) Unsichere oder unrichtige Bestimmungen. Planaria albissima Veyd. Die mit diesem Namen bezeichnete Planarie aus Léman, u. aus Brunnen bei Bellerive und Corsier etc. (DUPLESSIS, 1897/98), ist mit /lanaria vitta Dugès, iden- tisch. (Vergl. daselbst). (Der Revisor, 1910). Planaria cavatica (Fries). 1. Die von ZSCHOKKE (1906) im Vierwaldstättersee (Tiefen- fânge) nachgewiesene Triclade gehôürt nicht hieher, sondern ist eime Varietät von Dendrocoelum lacteum, die STEINMANN als var. bathycola bezeichnet hat. (STEINMANN, 1909). 2. Die von E. GRÆTER im Hülloch nachgewiesene blinde Planarie wurde vorläufig als Planaria cavatica bezeichnet (STEINMANN, 1907), später unter dem Namen Planaria infer- nalis als neu beschrieben (STEINMANN, 1907) und von BüHMIG (1909) endgültig zum Genus Dendrocoelum in dessen neuer Fassung gestellt : Dendrocoelum infernale (Steinmann und Grâter). (BÔHMIG-BRAUER, 1910). Planaria subtentaculata (Dugès). Unsichere Art, wohl identisch mit Planaria gonocephala Dugès. In früheren Arbeiten ZSCHOKKES mit Planaria alpina 232 P. STEINMANN verwechselt. See von Partnun. Brunnen vor dem Gasthaus zur Sulzfluh. Partnun-, Tilisunasee. Nach ZSCHOKKE Synonym der unsicheren Art Dendrocoelum fuscum. (ZSCHOKKE, 1890, 1891). Später als Planaria alpina erkannt. b) Synonyma. Planaria infernalis Steinmann 1907, 1909, synon. Den- drocoelum infernale (Steinmann). (BÔHMIG-BRAUER, 1910: STEINMANN, 1910). Planaria montana Chichkoff 1892, synon. Planaria alpina (Dana). Planaria abscissa Tjima. (IMHOFF und ZSCHOKKE, versch. Arbeiten) ; synon. Planaria alpina (Dana. Planaria quadrioculata Graf. Scheint synon. Plagiostomum lemani zu sein, vielleicht auch syn. ex p. Dendrocoelum lacteum. Planaria lacustris Duplessis. (DUPLESSIS-FOREL, 1874), synon. Dendrocoelum lacteum ex p., Dendrocoelum lacteum var. bathycola ex p.. Planaria alpina var. bathycola ex p. Planaria lemani DUPLESSIS, FOREL und v. GRAFF, versch. Arb., synon. Plagiostomun lemani Forel und Duplessis, vergl. Allæocoela. c) Unbestimmte Planarien. Planaria spec. Loclat bei St-Blaise. (THIÉBAUD, 1908). «< Planaria >. Stollen im Hauensteintunnel. GRÆTER, 1910). Schottensee, Schwarzsee, Graue Hürner. (HEUSCHER, 1890) — Planaria alpina. (Der Revisor, 1910). « Blinde Planarien >. Langensee (Lago Maggiore). (ASPER, 1880). al le écod és Da in et rie TRICLADEN 233 V. Gattung: Polycelis Ehrbg. 1. Polycelis cornuta Johns. Schweizerische Fundorte : Westschweiz. Jurabäche, Orbe, Venoge, Nozon, Cossonay. (DUPLESSIS, 1897/98). La Sarraz, Hermance ((renève), Colombier, Auvernier, St-Blaise, Zuflüsse des Loclat, Aarberg, Lyss, Solothurn. (VOLz, 1901). Lac de St-Blaise, Zutlüsse. (THIÉBAUD, 1906—1908). Neun Bäche im Monte Bré-Gebiet, Cassarate bei Lugano, zahlreiche Jurabäche, z. B. Flüh, Bärschwyl, Lausen, Rhein- felden, Vallorbe, Bellelay, Rousses. (STEINMANN, 1906). Buus (Kt. Baselland), Maisprach. (Der Revisor, 1910). Luganerseegebiet. Maroggia, Monte Bré, Morcote-Melide. (Der Revisor, 1910). Interlaken, Därlingen, Ringgenberg. (HOFSTEN, 1907). Umgebung von Luzern, Moor bei Worb (Kt. Bern), Walkrin- gen, Olten und Dünnern unweit der Aare. (Der Revisor, 1910). Allgemeine Verbreitung : Aehnlich wie Planaria alpina, doch nicht so ausgedehnt. 2. Polycelis nigra Ehrbg. Schweizerische Fundorte : Westschweiz: Rhone bei (renève. (CHICHKOFF, 1892). Can- tons de Vaud et Genève. Ueberall, gemein, Lac de Joux, Yver- don. (DUPLESSIS, 1897/98). Lac de St-Blaise (Loclat) (FUHR- MANX et THIÉBAUD, 1906, 1908). Bäche und Sümpfe bei Basel, Neudorf, Kleinhüningen. (FUHR- MANN, 1894). Steinige und pflanzenbewachsene Gräben der Um- gebung von Basel. (Der Revisor, 1910). Bäche bei Basel. (STEIN- MANN, 1907). 234 P. STEINMANN Mittelland : Moosseedortsee. (STECK, 1893). Moosseedorfsee, Thunersee, Ufer bei Weisenau, Teich bei Büningen. (HOFSTEN, 1907). Zürich, Limmat, . Speziesangabe fehlt. In Bächen der Umgebung von Genève. (DUPLESSIS, aeltere Arbeiten). Wohl als Polycelis cornuta zu betrachten. Ohne Gattungsangabe. « Turbellarien > 2 Spezies. Talalpsee. (ASPER und HEUSCHER. 1885/86). REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n°8. — Juin 1911. Das die Staatenbildung bei den Insekten regulierende Naturgesetz. Prof. Dr. E. A. GÔLDI, Universität Bern. « Gefunden ist so ziemlich alles : aber teils ist es nicht übersichtlich zusammen- gestellt, teils benützt man es nicht, obwohl man es kennt. » Aristoteles, Politik. Kap. Il, 210. Es ist eine seit den ältesten Zeiten dem Menschen schon auf frühesten Kulturstufen bekannte Tatsache, die ihm namentlich durch Biene und Ameise nahegerückt war, dass es Insekten gibt, welche in Vielzahl beieimander leben und in einem gewissen gesellschafthichen Verbande stehen. Schon längst hat sich in den verschiedensten Sprachen der Ausdruck «< Bienen-> und « Ameisenvo/k>» eimgebürgert und altersehrwürdig ist auch die Bezeichnung «+ Staat > für das Wesen dieses sozialen Gefüges. Der Vergleich mit der Organisation der menschlichen Gesell- schaft unter geordneten Verhältnissen der Kultur lag ja so nahe. Unseres Wissens haben schon Aristoteles und Plinius die Analogie auf s Schärfste betont und auf diese ältesten natur- historischen Schriftstellerschondarf jene sog. « anthropomorphe > Rev. Suisse DE Zooz. T. 19. 1911. 15 230 EF: A. GÜLDI Auffassung zurückgeführt werden, die teils genützt, teils ge- schadet hat und bis zur heutigen Stunde einerseits extreme Verfechter, andererseits unerbittliche Gegner besitzt. Sowohl der Grieche, wie der Rôümer sprechen jenen Insekten die Be- fähigung der « Politik >» zu, d.h. im früheren, eigentlichen Sinne des Wortes das Vermügen, die < res publica >» von einem hüheren (resichtspunkte gemeinsamen [nteresses emzurichten oder mit anderen Worten, die selbständige Gestaltung und Verwaltung ibres gesellschaftlhichen Verbandes, emschliesshich der Benützung der Erfahrung zu Veränderungen und Verbesserungen. Es ist nuninteressant, auf eine bisher so gut wie unbeachtet gebliebene Mitteilung bei Plinius hinzuweisen, die uns berichtet, wie der Wunsch in das Innere der Staats-Organisation solcher Insekten einen Einblick zu erlangen, schon vor 2 Jahrtausenden eine ganz ingeniôüse Technik gezeitigt hat: ein romischer Consular kam nämlich auf den Gedanken, sich dünner Scheiben von Horn zu bedienen, um sie an semen Bienenstücken, die wahrschein- lich Klotzbauten, vielleicht auch schon aus Brettern gefertigte Bauten waren, anzubringen, hineinzugucken und das Treiben da drinnen belauschen zu kônnen. Die Ansichten über das Wesen der sogenannten < Insekten- Staaten >» haben natürlich im Laufe der Zeit unter dem Einfluss verbesserter naturwissenschafthicher Erkenntnis eine gewisse Purifikation erfahren müssen. Aber im Grossen und (ranzen ist es doch bis auf den heutigen Tag ein Gebiet geblieben, wo es einer wirklich soliden Grundlage gebricht und es ist die pure Wahrheit, dass sich die derzeitigen zoologischen Lehrbücher sowohl, als die tier-psychologischen, über diese Dinge mit merk- würdiger Kürze auslassen und durchweg mit einigen mehr oder weniger sybillinischen Sätzen und Andeutungen abtun. Wir glauben nun nicht, dass dieser unerquickliche Zustand, den jeder gefühlt haben muss, der überhaupt Jemals sich mit diesem Kapitel sich etwas ernstlicher zu beschäftigen hatte, etwa die STAATENBILDUNG BEI DEN INSEKTEN 291 Folge davon sei, dass unser naturwissenschaftliches Erkennt- nismaasnoch zu unreif zu einer wirklich befriedigenden Lüsung des Problems wäre. Wir schreiben ihn vielmehr einzig und allein dem Umstand zu, dass zufällig niemand den Gedanken aufgriff, die bisher zu- sammengetragenen Emzel-Materialien zu ordnen und von einem einheithichen Gresichtspunkte aus zu überblicken. Das Ergebnis unserer eigenen Reflexionen hat uns nun gelehrt, dass eine Lüsung des Problemes bereits jetzt schon recht wohl môüglich sel. Es hat uns ferner gezeigt, dass ein besonderes Naturgesetz vorhanden ist, welches die Staatenbildung bei den Insekten re- gulert, ein Naturgesetz, das von dem einen oder anderen Forscher bereits tangiert worden, aber in vülliger Klarheit noch von nemanden ausgesprochen worden ist, und das folglich bisher auch von keiner Seite her auf eine kurze, präzise For- mel gebracht würde. Es ist so ein Bischen ein zoologisches Columbus-Ei, das sich übrigens eigentlich von selbst ergeben hat, als eine Art von Neben-Produkt bei dem Bestreben. im akademischen Unterrichte nach einem bequemen Wege Um- schau zu halten, welcher erlauben künnte, das mit den bis- herigen Mitteln eben nicht recht übersichtliche Problem leicht verständlich zu machen. Wir haben versucht, für unseren Ge- dankengang eine graphische Unterlage zu schaffen in Form von mehreren Tafeln und Tabellen, wo das Wichtigste in übersicht- licher Form zusammengestellt wird. Dabei hat sich noch ein weiterer, anfänglich gar nicht geahnter Vorteil herausgestellt. Was nämlich auf andere Weise, z. B. selbst durch langwierige Umschreibung kaum gelingen würde, fällt jetzt leicht: auch die Verhältnisse der Quantität und des Grades der /ntensitüt, die bei diesem Problem in Betracht kommen und eine gar nicht zu unterschätzende Rolle spielen, künnen veranschaulicht wer- den. Dadurch wird wiederum das Verständnis des Ganzen in erfreulichster Weise gefürdert. E. A. GOLDI [Se] ou (@_e) GONEPEÉEROËBTE Übertragung der Geschlechtsfunktion - Sexuelles Prokura Verhalrnis. | = Nutritorium (Trophonium) (TLocomotorium) (Propagatorium) O1 € AL EX (Protozoa) À Hydromedusen D. Soziale “----"" & Hymenoptera (Coelenterata) STAATENBILDUNG BEI DEN INSEKTEN 239 Auf einer ersten Tafel wird in durchaus schematischer Weise und in lapidarem Style der Werdegang der Staaten- bildung bei den Insekten an der Hand von vier Figuren erläutert. Dieselben repräsentieren Zzoologisch verschiedene Tier-Spezies und biologisch 4 Etappen an dem Entwick- lungs-Wege, welcher im Insekten-Staat gipfelt. Durch drei verschiedene Arten der Schraffierung wird figürlich auf die Differenzierung der drei wichtigsten Funktionsrayons aufmerk- sam gemacht, hauptsächhch aber auf ihre gegenseitige Lagerung und die Art und Weïse der räumlichen Verteilung auf ein oder mehrere Individuen. Auf den ersten Blick schon macht sich eine zentrifugale, separatistische Tendenz bemerklich zwischen diesen drei Funktionen : und diese Tendenz bildet das Wesen des neuen Naturgesetzes, dessen Kern in der Gegensätzlichkeit zwischen Reproduktions-Funktion (versimnbildhieht durch punk- tierte Schraffierung) und dem Funktionspaar Sensorium (schräge Linien) plus Nutritorium (unterbrochene, wagerechte Linicn) heot, beziehungsweise in der Substitution und Aufteilung über verschiedene Sorten von Individuen. Die erste Figur stellt eine Amôbe dar, als Beispiel der Or- gansationsstute ohne anatomischund physiologisch differenzierte Kürperschichten. Die zweite Figur zeigt einen Coelenteraten und zwar eine Koralle im Längsschnitt, als Exempel von deut- hicher Scheidung in ein äusseres sensorielles Kürperblatt und ein inneres, trophisches, welch letzterem die (Geschlechts- drüsen, das Reproduktorium, aufsitzen. Die dritte Figur reprä- sentiert den von einem anderen Coelenteraten, einem Hydroid- polypen, oder einer Rührenqualle gebotenen, entgegengesetzten Fall : Umstülpung nach aussen der drei funktionell verschie- denen Organgruppen, Verteilung auf drei verschiedene Indi- viduen (Fangpolyp —., Nährpolyp —, (reschlechtspolyp), die indessen zeitlebens in kürperlichem Verbande bleiben. Die vierte Figur stellt in weitgehendster Schematisierung und 240 E. A. GÜLDI Vereinfachung das wechselseitige Verhältnis dar, welches im Bezug auf die Verteilung des Schwerpunktes in der senso- riellen, trophischen und reproduktorischen Funktion zwi- schen Arbeiter und (reschlechtstier bei einem staatenbildenden Insekt obwaltet : Verteilung auf zweierlei Individuen, die indessen kürperlich getrennt und bis zu einem gewissen Grade unabhängig von einander leben. Bei den meisten Insekten spaltet sich die Art bloss in zweierlei Individuen auf, männliche und weibliche, die im Uebrigen einander sich in atlen wesent- lichen äusseren Merkmalen gleichen und alle dasselbe tun kônnen und zu denselben Verrichtungen geschickt sind; andere Individuensorten gibt es nicht dazwischen. Nun steuert aber die Natur bei der Mehrzahl der Insekten mit fieberhafter Eile auf Zweck und Ziel los, innerhalb kürzester Zeit ein Maximum von Nachkommenschaft hervorzubringen. Dafür muss dann die Imago büssen: kaum hat es der Schmetterling nach vielleicht jahrelanger Entwicklung bis zu dieser Phase gebracht, so liegt er auch schon nach einer kurzen Spanne von wenigen Stunden sybaritischer Bacchanalien als Krüppel auf dem Kehricht. Es sieht nun aus, als ob die Natur selbst in ihrem Streben die Art mit grüsster Wachstum-Fähigkeit auszugestalten, den beim Schmetterling, Käfer u.s. w. begangenen Fehler zu verbessern trachtete, dadurch dass sie bei jenen anderen hochstehenden Insekten, den Hymenopteren, ihren erklärten Lieblingen, eme neue Einrichtung traf, die sich wirklich wie eine spezielle Vor- kehrung zur bezüglichen Abhilfe ausnimmt. Das ausgewählte Mittel ist nun eben die erwähnte Staaten- bildung. Sie besteht im Prinzipe darin, einem grüsseren Gemein- wesen mit funktioneller Arbeitsteilung und morphologischer Aut- trennung in äusserlich verschiedene Individuenkasten jene ge- waltige Aufgabe zu übertragen, die bei den anderen Insekten in der geschilderten Weise auf dem einzelnen Individuum lastete, als eme Mitgift von vielem und bitterem Leïd nach kurzer Freude. STAATENBILDUNG BEI DEN INSEKTEN 241 Eine über das ganze Tierreich sich erstreckende Musterung ergibt das Resultat, dass in den untersten Schichten das Her- vorgehenlassen von Geschlechtsprodukten anfänglich mdifferent jeder beliebigen Kürperpartie zukommt in derselben Weise, wie sie auch entsprechenden Anteil an den Sinnesfunktionen und an der Ernährungsfunktion nimmt. Weiter heraufsteigend in der tierischen Stufenleiter, sehen wir eine funktionelle Arbeits- teilung Platz greifen, indem die Organe des Sinnesapparates sich an der Aussenseite, die der Ernährung und Fortpflanzung an der Innenseite lokalisieren an gesetzmässig bestimmten Stellen eines und desselben Individuums. Wir stossen aber auch auf ganze Gruppen von Tieren, wo diese normaler Weise auf Innen- und Aussenseite eines Individuums verteilten wichtigsten drei physiologischen Funktionen tatsächlich auch auf verschiedene Individuen oder Personen aufgeteilt sind, so dass man von spe- zifischen Nähr-, Sinnes- und Reproduktionsinmdividuen reden kann, die aber (wie es bei so manchen marinen Geschüpfen der niedrigeren Tierwelt der Fall ist) stets untereinander in kürper- lichem Verbande als Kolonie im Zusammenhang bleiben und sich nicht zu selbständiger Lebensweise aufschwingen. Ein ähnliches Prinzip sehen wir angewendet bei den staatenbilden- den Insekten: es herrscht dieselbe Arbeitsteilung, aber diesmal durchgeführt bis zur absoluten, individuellen Trennung. Spezielle Betonung erfuhr die Verteilung der Nähraufgabe und der Fort- pflanzungsfunktion auf verschiedene Kategorien von Individuen., die sich mehr oder weniger erheblich unterscheiden Kkôünnen m ihrem äusseren Habitus. Der hervorragende Psychologe WUXDT definierte jüngst zutreffend das Wesen der Insektenstaaten als », ohne aber eine eigentliche Erklärung hierzu zu geben. Ich selbst habe das Primzip des Insektenstaates in der eben geschilderten Weise auf breiterer. biologischer Basis zu erklären unternommen und nachgewiesen. dass das gesamte Problem vom Gesichtspunkte des von mir 249 E, A. GÜLDI < sexuelles Prokura- Verhältnis : oder « Gonepitropie> genannten Naturgesetzes durchaus zwanglos in verständliches Licht ge- rückt wird'. Dieses Gesetz gipfelt darin, dass die Mehrzahl der Individuen des Staatswesens auf die (reschlechtsfunktion ver- zichtet und dass diese übertragen wird an ein oder wenige In- dividuen. Die Uebertragung des Sexualgeschäftes betrifft bei den Staatenbildungen der Hymenopteren ausschliesslich bloss das weibliche Geschlecht; darin dass Gonepitropie auch auf das männliche Geschlecht übergreift, liegt das hauptsächliche Unterscheidungsmerkmal des Staatswesens der Termiten. Die Bienen-Wespen-Ameisen(Hymenopteren)-Staaten erweisen sich somit 1hrem eigentlichen Wesen nach als grossartige Verbände mit stark einseitig weiblicher Betonung der Bevülkerung, als Amazonenstaaten, in denen die Majorität sich aus Arbeiterinnen (sexuell verkümmerten Weïbchen) rekrutiert und bloss wenige Individuen als sexuell vollwertige Weïbchen (+ Künigin », « Weiïsel > genannt) vorhanden sind. Bei dieser aus Arbeiterinnen zusammengesetzten Majorität hat der individuelle Sexualtrieb einen altruistischen Ersatz gefunden in der Beschäftigung an der Brutpflege und der Nahrungsbeschaffung. Es leuchtet ein, dass durch eine solche Funktionsverteilung viel Energie ge- wonnen wird und dass sich die Natur in ihrem Bestreben, das Wachstum der Art wirksam zu fürdern, weit besser zu ihrem Ziele gelangt durch die Organisation solcher Staatsverbände, als wenn die Aufgabe individuell im Einzelanlauf gelüst werden müsste. Je gründlicher die Gonepitropie durchgeführt ist, desto mannigfaltiger gestaltet sich leicht erklärlicher Weise auch der Polymorphismus und desto vielküpfiger ist das Volk: viel- gestaltige Arbeit muss Vielgestaltigkeit der Arbeiter heraus- züchten und kann nur von einem zahlreichen Volke verrichtet werden. 1 Von 704% — die Erzeugung und ërerçoré — Vollmacht, Prokura. dE LE n oe à STAATENBILDUNG BEI DEN INSEKTEN 243 Aus diesen theoretischen Krürterungen ergibt sich uns für das Verständnis des Wesens eines Jeden Insektenstaates eine Tatsache von fundamentaler Wichtigkeit und Tragweite: die Seele, die das Ganze zusammenhält, 1st kemeswegs etwa ledig- lich ein einfacher Geselligkeitstrieb, sondern das Naturgesetz des , eine merkwürdige, aber im Tierreiche nicht vôllig vereinzelt dastehende Form der Fort- pflanzung, die speziell das Wachstum der Art mächtig fordert Die treibenden Agentien, um die sich alles dreht, im Insekten- staat, sind natürlicher Weise solche, welche sich direkt aus diesem Wachstum ableiten. Sie lauten Brutpflege und Nah- rungssorge. Drei sind die sozialen Grundtypen, auf die sich aller schein- bar noch so komplizierte Polymorphismus im Insektenstaate zu- rückführen lässt : 1. den männhechen oder androiden. 2. den weiblichen oder gynæcoiden. 3. den Arbeiter-Typus oder ergatoiden. In hohem Grade fähig der Formen-Aufspaltung erweist sich der weibliche Formen- kreis, der gynæcoide. Das relativ und absolut grosse, typische Weibchen mit wohl entwickeltem Hinterleib ist als emziges per- fektes (reschlechtstier die Stamm-Mautter des ganzen Volkes, die Begründerin des Nestes. Im dritten oder ergatoiden Formen- kreis aber liegt diejenige (resellschaftsklasse vor, die in jedem Insektenstaat die erdrückende Majorität ausmacht. Unter den drei äusseren Abzeichen des Arbeiter- oder ergatoiden Indivi- duums hebt sich ein Paar heraus, das namentlich an Wichtig- keit gewinnt beim Vergleich mit dem typischen weiblichen Ge- schlechtstiere: Grüsse des Kopfes und Kleinheit des Hinter- leibes. Denn genau das Gegenteil tritt uns beim typischen Weibchen entgegen: Kleinheit des Kopfes und Grüsse des Abdomens. Unser schweïizerischer Landsmann, Carlo EMERY, Prof. der 244 E. A GÔLDI Zoologie an der Universität Bologna, einer der tüchtigsten Ameisenforscher der Gegenwart, hat denn auch ein besonderes Naturgesetz proklamiert, das im Gegensatz zwischen Kopf und Hinterleib bestehe und in der Entwicklungsgeschichte des Poly- morphismus bei den Ameïsen von kapitaler Wichtigkeit sei. Aber da in diesem morphologischen gegensätzlichen Verhält- nisse bloss das Endresultat eines bestimmten physiologischen Kräftepaares zum Ausdruck gelangt, so müchten wir dem eben formulierten Naturgesetz ein anderes gegenüberstellen, das das- selbe Verhältnis zu erklären bezweckt durch Namhaftmachen der treibenden Agentien und in biologischer Fassung auftritt : das Gresetz der Kompensation zwischen Gonepitropie (Uebertra- gung der (reschlechtsfunktion) und Ærgepitropie (Uebertragung der Brutpflege und Nahrungsfürsorge)! als Folge der Arbeits- aufteilung und Ueberweisung an zwei besondere Kategorien gynaekoïiden Charakters. Deutlich weiblich sind geblieben in der Ameisengesellschaft bloss die eigentlichen Geschlechtstiere d. h., das was mannach Analogie des Bienenhaushaltes, nament- hch früher, auch etwa als < Künigin >» bezeichnete; verwischt ist der weibliche Sexualcharakter bei den Arbeitern. Gonepi- tropie bedeutet die physiologische Uebertragung der Greschlechts- funktion vieler Individuen an ein Einzelindividuum und sie findet ihren morphologischen Ausdruck in der nôtigenfalls bis zur Abenteuerlichkeit gesteigerten Wachstumsfähigkeit des Ab- domens eben dieses privilegierten Sexualindividuums, während an die Psyche desselben keine allzu grossen Ansprüche gemacht werden, und dem entsprechend der Kopf in seinem Wachstum relativ nicht über das Mass einer Durchschnittsperson hinaus- reicht. Ærgepitropie bedeutet in derselben Weise die physiolo- gische Uebertragung der aus Brutptlege und Nahrungsbeschaf- fung erwachsenden Arbeitsleistung von jenem vereinzelten, ? Von épyoy rô — die Arbeit und érerporm — die Uebertragung. STAATENBILDUNG BEI DEN INSEKTEN 245 vollwertig weibhichen Sexualindividuum auf die Vielheit der arbeitenden Einzelindividuen, und ihr morphologischer Aus- druck liegt ausgesprochen in der Grüsse des Kopfes mit vorteil- hafter Gehirnausbildung, in Anpassung an die erhôhten psy- chischen Ansprüche, während der Hinterleib entlastet wird. Es handelt sich also um wirkliche, hôchst interessante gegen- seitige Auslüsung und Aufteilung von mütterlichen Funktionen auf zwei Kategorien weiblich veranlagter Ameisengeschüpfe — Funktionen, die eben bei den isoliert lebenden Insekten von einem und demselben Mutterindividuum gelüst werden müssen. Dass die Gehirnorganisation auf hôüherer Stufe steht bei den Arbeiterameisen, als bei weiblichem und männlichem Sexualtier. ist übrigens keine ‘etwa der Theorie zuliebe aus der Luft ge- oriffene Behauptung. sondern durch ernsthafte anatomisch- histologische Untersuchung festeestellt. Um dieselbe hat sich namenthich unser Landsmann Prof. FOREL hervorragend ver- dient gemacht, indem er durch die Schnittmethode unwiderleg lich nachwies, dass die sog. « Corpora peduneulata >» oder « Du- U-fôrmige Stränge spezialisierter jardinschen Kôrperchen > Gehirnsubstanz — in dem äusserst voluminüsen Arbeitergehirn eine einzig dastehende Entwicklung aufweisen und so den Zu- sammenhang zwischen vervollkommneter Gehirnstruktur und erhôhten geistigen Fähigkeiten ausserordentlich wahrschein- Hich machte. Soist denn der vorhin gebrauchte Ausdruck < Kom- pensation > sicherlich berechtigt: dem zum intensiven Eierlegen weit aufgetriebenen Abdomen des typischen, weiblichen Ge- schlechtstieres steht der zu ernster Arbeit und Besiegung der obersten Lebens- und Haushaltungssorgen in seiner volilkomme- nen Gehirnstruktur privilegierte Arbeiterkopf gegenüber. Eine zweite Tabelle dient speziell dem Zwecke, eine Ueber- sicht zu bieten über den Grad, bis zu welchem die G'onepitropie oder das sexuelle Prokura-Verhältnis bei den verschiedenen Staaten-bildenden Insekten durchgeführt ist. GÜLDI j. A. E 246 OILHDI1HOSIONI3 À À h y2ojantiuiz 21JOU9301IS3|4 LALUPSU IDUL 28 Ê | | à ju Japol LC | k | 111[0SI | ce sapol k | ! 1LITIOSI 4 k à sapol 5 sapol h | HaN® | PEN MONET) Me] ECS Fe Pau A) PA ES D Pepe ER OSUSRER ES E | | | | | + à | os SJITH | 0 À : ‘ Ua) + À À : 2J2J4ouu | Ê DFA | oo ®4| | ; a1oJqou | aiaiqou | au} 2J3214auu 1apo || | 212)qolu J à | Stq | pun | | : GS | à | à 2 ED : (e | 2 = ; + À œ Ô Dur Ô AU s5sso18 À ur | Ô fur : Ô Fur Ca © | | 5 | © ; [ k — mm | : | nm un L | O CRE AR ONE SES fan MO ae Se ge | | me | en | | | 3 @ | Sb] Beas ; | | = = À re | | 1 F Os +O 21811[0S | 2[E190S (e | (q NALIWaIL "NHLHASNI AHONACTIANALY VILS 211 NISIAN VI | DEGRÉ) NAITIN VA AI[OS : uizos | apeizos 212poiu | 212palu | 2a1ouou (le SIRET ON ETS NÉE A NANACAHIHOSAAA NA IH HIdOŒLIdHNON HA VAN NAG AAA LHOISHAAA JIdOHLIdINO9 STAATENBILDUNG BEI DEN INSEKTEN 247 Sie veranschaulicht mit anderen Worten die Organisations- hôhe, welche das Staatsgebilde bei den betreftenden Gruppen erreicht hat. Vier querdurchgehende Horizontalrubriken orien- tieren in 1hrer Ueberemander-Lagerung über die Entwicklung der Gonepitropie in ihren ersten Anfängen bis hinauf zu ihrer kompleten Durchfübhrung. In Rubrik !, der untersten findet jene niederste Phase Platz, wo von Gonepitropie noch gar nichts oder eben nur ganz schwache Andeutungen zu verspüren sind. Rubrik IT verzeichnet die Phase, wo Gonepitropie deutlich ein- gesetzt hat. Rubrik IT zeigt die gewôhnlich erreichte Stufe, mit kräftiger Entwicklung, aber in einseitig weiblicher Rich- tune. In Rubrik IV, der obersten, soll endlich jene terminale Phase untergebracht werden, welche dadurch charakterisiert ist, dass die Gronepitropie auch das männliche Geschlecht er- fasst hat, sodass dieselbe also als beidgeschlechtig dasteht. Da- durch, dass wir in den vertikal streichenden Kolonnen succes- sive Bienen, Hummeln, Wespen, Ameisen, Termiten anbringen und zwar so, dass Jeweils auch dem staatlichen Entwicklungs- erade der verschiedenen Sippschaften gebührende Berücksich- tigung widerfährt, wird eine gründliche Orientierung über die springenden Punkte ihrer Staatsokonomie jedermann sofort ge- boten. Auf den ersten Blick überzeugt man sich, dass es so- wohl unter den Bienen, wie unter den Wespen, noch primitive Sippen gibt, die sogenannten «solitären >» Formen, wo zwar mehrere oder viele Weibchen eventuell nahe beieinander wohnen kôünnen — (in jenem lockeren Verhältnis, für welches wir den Ausdruck « Plesiochorie > in Anwendung bringen) —, aber mit vüllig getrenntem Einzel-Haushalte: für diese fällt mithin die Cronepitropie vüllig ausser Betracht. Gleichzeitig wird man auf die merkwürdige und keimeswegs von vornherein selbstverständ- liche Tatsache aufmerksam, dass Hummeln und Ameisen nichts mehr von diesem primitiven, (ronepitropie-losen Stadium er- kennen lassen: es gibt keine Arten in diesen beiden Familien 243 E. A. GÜLDI mehr, deren Individuen eine Einzelexistenz fristen und die nicht das Staatenbild zeigen !. Die nächstfolgende Rubrik (IP) wird durch den Zustand charak- terisiert, wo zunächst noch mehrere Weïbchen sich annähernd gleicher Weiïse in das Fortpflanzungs-Geschäft teilen, das Staats- (refüge aber noch ein gelockertes ist und in der Regel bloss von einjähriger Dauer zu sein pflegt. Der morphologische Abstand zwischen diesen wenigen amtierenden (eschlechtstieren und den übrigen Arbeitsindividuen ist noch nicht sehr stark ausge- prägt. Man fühlt, dass Gonepitropie zwar emgesetzt, aber noch in der Anfangs-Phase steht. Es ist nun bemerkenswert, dass es unter den Bienen die niederen sozialen Sippen sind, wo dieses Verhältnis zutrifit. Daneben gibt es aber auch einerseits Hum- meln, andererseits Ameisen, die zwischen dieser und der nächst oberen Phase hin und her pendeln. Die dann nach oben zu folgende dritte Rubrik enthält die Phase, welche gekennzeichnet wird durch Reduktion der Zahl weiblicher Geschlechtstiere bis auf eines und Verschärfung des morphologischen Kontrastes 1 Ein sehr merkwürdiges Verhältnis, das durch Zuhülfenahme des neuen Gonepitropie-Gesetzes besser als anderswie erklärt werden kann, wird durch die Gattung Anergates (und einige verwandte in Nord-Amerika) dargeboten — Amei- sen, die der Arbeiterkaste verlustig gegangen sind, aber auch bloss dadurch zu leben vermügen, dass sie ihre häusliche Unabhängigkeit aufgegeben und in gemischten Kolonien mit den Rasenameisen (Tetramorium caespitum) Familienanschluss ge- funden haben. Von Anergates kennt man bloss die eigenartig degenerierten, flügellosen und larvenartigen Männchen und die in befruchtetem Zustande durch einen nach Termitenkôniginart stark aufgetriebenen Hinterleib ausgezeichneten Weibchen. Es sind mithin bloss die beiderlei Geschlechtstiere vorhanden. Damit hat Anergates aber auch das Vermôügen der Staatenbildung eingebüsst. Auf der anderen Seite ist die selbständige Staatenbildung aber auch bei der Rasenameïse Tetramonium caespitum in Frage gestellt, indem zwar viele Arbeiter, aber zu wenig Geschlechtstiere erzogen werden, so dass der durch Aussterben dieser letzteren ôüfters hervorgerufene Kôniginmangel durch Adoption einer fremden Künigin gedeckt werden muss. Es liegt somit der interessante Fall vor, dass der gonepitropisch-ergepitropische Ring, welcher das Wesen der Staatenbildung be- dingt, statt wie gewôhnlich auf eine Art, hier auf zwei Arten aufgeteilt wird- Das ist eine besondere Modalität von dem Verhältnis, für welches die Ameisen- forscher den Ausdruck « Adoptions-Kolonie» geprägt haben. STAATENBILDUNG BEI DEN INSEK/TEN 249 zwischen diesem einen Geschlechtstiere und den übrigen Ar- beitern. Gonepitropie ist vollig durchgeführt, aber in emseitiger Richtung des weiblichen Geschlechtes. Es ist schon insofern die wichtigste Phase, als sie die von hôheren Apiden und Ves- piden erreichte ist und dadurch, dass auch die hüheren Formen von Hummeln und Ameisen nach dieser Richtung tendieren, wird sie auch zugleich die häufigste und beliebteste unter den Staaten-bildenden Insekten. In der vierten, obersten Rubrik sehen wir die Gonepitropie darin kulminieren, dass sie auch auf das männliche Geschlecht übergreift. Mit dem Besitz eines < Kônigs > und von < Ersatzkünigen > stehen allerdings die Ter- miten allein unter Staaten-bildenden Insekten; kein Exempel lhiegt vor, dass etwa unter den Staaten-Hymenopteren ein An- laufzu einer derartigen Auftrennung der männlichen Geschlechts- tiere in aktive und passive Kasten zu bemerken wäre. Es ist ausserordentlich interessant, dass uns diese Phase er- halten blieb und der Umstand, dass er just bei einer Insekten- Familie von notorisch hohem erdgeschichthchem Alter zutrifft. ist geeignet, unser Nachdenken über diesen Gegenstand noch ganz besonders zu vertiefen. | Aber noch nach einer anderen Seite hin hat sich die ange- wendete Methode graphischer Darstellung des die Staaten- bildung bei den Insekten regulierenden Naturgesetzes nutz- bringend erwiesen. Der russische Forscher A. VON WAGNER hat an dem vor sechs Jahren (1904) hier in Bern tagenden Inter- nationalen Zoologen-Kongress einen Vortrag « Ueber die Genesis und die Entwicklung der Gesellschaft im Tierreich >» gehalten, in dem er den Satz aufstellte, «dass das Zusammenleben der In- sekten in sog. « Staaten >» eine spezielle Form der Symbiose mit dem Charakter eines deutlich ausgesprochenen Parasitismus darstelle. >» (Compte rendu pag. 682 seg.) WAGNER hat ebenda ein Schema einer Einteilung biologischer Organisationen ge- geben, in welchem er die Insektenstaaten in der vordersten oder 250 ETANGCOBDI symbiotischen Reihe unterbringt in engster Verbindung mit Parasitismus und verwandten Erscheinungen. BIOLOGISCHE ORGANISATIONEN NACH A. V. WAGNER. L. | II. | TL. Symbiotische Reihe Geschlechtliche Reihe |Sozial-biologische Reiïhe a) Commensalismus a) das Paar a) Die Zusammen- b) Mutualismus b) die Familie | schaarung c) Parasitismus | b) Die Herde d) die biologische Or- _ A)Die Horde ganisation der so- . B)Die Gesellschaït senannten ( SO- C) Der Staat zialen » Insekten. Er schliesst sie aus der zweiten, der gechlechtlichen Reïhe aus. Durch Verkennung der sexuellen Basis beim Insektenstaat begeht er aber einen schwerwiegenden Irrtum, der sein ganzes System auf eine falsche Voraussetzung abstellt und gerade durch Annäherung des Insektenstaates an den Parasitismus den ersteren in eine Gesellschaft bringt, mit der er offenbar gar keine wirk- liche Verwandtschaft besitzt. WAGNER hat sich durch gewisse scheinbare Analogie-Merkmale irre leiten lassen. Ich habe versucht in einer weiteren Tabelle, ebenfalls ein Schema biologischer Associationen von Organismen aufzustellen, das doch wohl eine wesentliche Verbesserung gegenüber der WAGxER’schen Tentative bieten dürfte. Auf Emzelheiten emzu- gehen, ist hier nicht der Ort; dagegen sei daraut aufmerksam gemacht, dass nach unserer vollsten Ueberzeugung der Insekten- staat in die Erscheinungsreihe auf sexueller Basis gehürt, inner- halb welcher er allerdings eine besondere Abteilung zu bilden haben wird. Die G'onepitropie oder das sexuelle Prokura-Ver- hältnis bietet eine zwischen ungeschlechtliche Erschemungs- 251 INSEKTEN BEI DEN STAATENBILDUNG ‘W10/8388JS 919p -JIU pun SnGUI, (q (aanpra -IPUJ 9$Ipay pun 2PURIIAUIIIUE A) 9pao] ( “wuefAIog UIOF -838VJS 9190 (p JJR49S[[2S09 (9 ONE (q Ieva (e ‘wefouor elindividuen verteilt. 2 24 Geschlechtsfunktion auf alle Ein “U9JH9SU] U[EIZOS ‘Sunqosui(] 19p SunJnaqSNY 1940814 dO1 19418 | -U9JUI 9H20M7 UNZ IJJN] UoqSsIop pun J9P UHAOJUIEEJS Uebertragung der Geschlechtsfunktion auf einzelne Individuen (aktive Coenometorobiose). Sexuelles Prokuraverhältnis. “ordorqidouor HU U9SUI[UUOHGY UOA UHI]QUOUTUESNZ :2SI2MSU9OT JO]IS -S08 194 U9JPUVMAIANIS PUR UIIJSIMUIS -0£) UOA UJAIQUAUUESNZ SIAIJUIIUO[S8Y (q ‘HV I9U91918 UXNPIAIPUL UOA UOUTOMUIUUESNZ ( (uygaed oryrouAg) (J8] ‘S os01qu1rq4) 2H04901S2I4 (& 2S0IQUIAS 97409 Y :S1J19Spog (q SNUSTJISVARA (G SU UISI]USUHUTUO) (T :S1JIOSUI (8 ZUBIIIY 2ATUHPO (4 | aueurv “agpur (e | SOITAS CT EE ‘SISEY JIO[[2NX2S FN Y [l ‘4 ‘D 9801Q01079W0U20/) IUSSDT SISE4 J9[[2NX9SE JNY Gleichartiges Nebeneinander Item od. bei sessiler Lebensweise tionswechsel u. Parthenogenese. vielfach verknüpft mit Genera- Ungleichartiges Nebeneinander. Geschlechtsfunktion indifferent auf alle Einzel-Individuen verteilt. “NHNSINVOHO NOA NAHNOILVIOOSSV HHOSINO'TOI4 252 E. A. GÔLDI reihe und typische sexuelle Erscheinungsreihe eingeschaltete Mittelzone. Unsere Tabelle bringt dieses Verhältnis zur sofor- tigen Evidenz. Im WAGNER’schen Gedankengang wird das weib- liche Geschlechtstier im Insektenstaat zu einem Schmarotzer der übrigen Gesellschaftsklassen herabgewürdigt und etwa einer hinteren Proglottide an einem Bandwurm gleichgestellt. Das ist doch sicherlich verkehrt. Widerstrebt es doch geradezu dem Gerechtigkeitsgefühl, ein Glied, ohne welches das Staats- gefüge haltlos zusammenstürzen würde, mithin notwendig ist, als Parasit der anderen eingeschätzt zu sehen. Wäre sich WAGNER des kompensatorischen Charakters bewusst geworden., der im Pflichtenheft der physiologischen Funktionen im Insekten- staat bei (Greschlechtstier einerseits und Arbeitstier andererseits so greifbar ausgesprochen liegt und für den unsere neue Nomen- klatur: Gonepitropie- Érgepitropie eme präzise, technische und sprachliche Fassung bietet, der Abweg jener bedauerlichen Ver- renkung wirklicher Tatsachen wäre 1hm erspart geblieben. Ich glaube nun, dass gerade dieses letzte Beispiel besonders geeignet sei zu zeigen, dass unsere Bestrebungen für das Natur- gesetz, welches die Staatenbildung bei den Insekten reguliert, endlich einmal eine wirkliche verständliche Charakteristik zu schaften und zu derselben den geeigneten sprachlichen Ausdruck zu finden, nicht als unnütz und überflüssig betrachtet werden künnen. Wenn es mir gelungen sein sollte, in Thnen, meine ver- ehrten schweizerischen Kollegen, das Gefühl zu erwecken, dass in meinem Referat ein nützlicher Baustein vorliege und dass auch auf diese Weise das zoologische Wissensgebäude wirksame Fôrderung erfahren kann, so bin ich befriedigt und vollauf ent- schädigt für Zeit und Arbeit, welche ich auf Lüsung des Prob- lems verwendet. . { REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n°°9. — Juin 1911. BEITRAG ZUR KENNTNIS DER ZENTRALAMERITKANISCHEN MOOSFAUNA VON Dr. Fr. HEINIS (Basel.) Mit Tafel 4 und 3 Textfiguren. Herr Dr. med. A. SIEGRIST in Oaxaca (Mexiko) hatte durch freundliche Vermittlung von Herrn Prof. Dr. ZSCHOKKE in Basel die Güte, mir aus den zentralamerikanischen Anden eine An- zahl trockener Moos- und Flechtenproben zukommen zu lassen. Ich untersuchte das Material auf Rhizopoden, Rotatorien und Tardigraden und gebe im folgenden die Resultate meiner Unter- suchungen. Die 13 Proben, welche mir zur Verfügung standen, stammen von folgenden Orten : 1. Tillandsien aus der Küstensierra am stillen Ozean, 1200 m ü. M., von Bäumen entnommen. Staat Oaxaca, Distrikt Pochutla. . Aus der gleichen (regend und Hôühe, von Bäumen. 3. Aus der Sierra bei der Stadt Oaxaca, ca. 1200 m. ü. M. von Felsen. | 4. Aus der gleichen Gegend und Hühe. Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. 19 Le) 254 F. HEINIS 5. Moose von Bäumen der Küstensierra am pacifischen Ozean, 1200 m. ü. M. 6. Vom gleichen Ort. 7. Moose von Felsen an der Küstensierra, 1200 m. ü. M. Distrikt Pochutla. Westküste bei Pochutla, Staat Oaxaca, ca. 1200 m. ü. M. Entnommen vom Hofe der Hazienda an einem Zieh- brunnen. 9. Von Bäumen bei Pochutla. 10. Von Felsen bei Pochutla. 11. Von Bäumen bei Pochutla. @») 12. Flechten von Bäumen aus der Küstensierra am pacifischen Ozean bei Pochutla, 1200 m. ü. M. 13. Vom gleichen Ort. ÏJ. RHIZOPODEN. Die Rhizopodenfauna der Moosrasen setzt sich ihrem kosmo- politischen Charakter gemäss überall aus den gleichen Arten zusammen. Etwas besonderes war demnach bei der Untersuchung des vorliegenden Materiales nicht zu erwarten. Immerhin war die Artenzahl eine ziemlich grosse. Meine Liste weist neben der gewühnlichen, auch im Süsswasser auftretenden Rhizopoden- fauna eine Anzahl charakteristischer Moosformen auf. Das Verzeichnis der aufgefundenen Arten müge hier folgen : 1. Amœæba terricola Ehrbg. (hänfig). Amaæba similis Greeff (in 8 und 9 wenige Individuen). 3. Amaæba sphæronucleolus Penard (in 6 und 9). 4. Corycia flava Greeft (wenige Tiere in 2, 4, 6 und 10). D. Corycia spinosa nov. spec. (in 7 und 12). 6. Diplochlamys Gruberi Penard (in 6). 1Ù 1 O9 or : MOOSFAUNA 255 Diplochlamys spec. (in 9). . Diplochlamys spec. (in 4). Parmulina cyathus Penard (wenige Tiere in 3). . Difflugia pyriformis v. bryoplula Pen. (in 3 und 8). Difflugia lucida Penard (häufig in 2, 6 und 7). . Difflugia constricta Ehrbg. (häufig im verschiedenen Va- rietäten in allen Proben). Difflugia arcula Leidy (häufig in allen Proben). Bullinula indica Penard (leere Schalen in 2). Centropyxis aculeata Stein (häufig in 8 und 11). . Centropyxis lævigata Penard (wenige Individuen in 4,5, 6). Phryganella hemisphærica Penard (in 3). Nebela collaris Leidy (häufig in verschiedenen Abarten). Nebela tenella Penard (in 6). Nebela lageniformis Penard (Häufig in 2, 4 und 8). ? Nebela (in 12, 2 leere Schalen). Quadrula symmetrica F. E. Schulze (häufig in 4, 5,7 und 10). Heleopera petricolu Leidy (in 4, 8 und 9). . Heleopera rosea Penard (häufig in allen Proben). . Heleopera silvatica Penard (in 3, wenige Exemplare). . Arcella vulgaris Ehrbg. (in 8). Arcella arenaria Greeff (in 4, 7 und 10). Euglypha alveolata Duj. mur wenige Tiere in 9 und 11). Euglypha strigosa Leïdy (in 5, 7, 10 und 11). Euglypha ciliata Ehrbg. (in 5 häufig, in 9 wenige Indiv.). . Euglypha lævis Perty (häufig, in 3, 4, 5 und 6). . Euglypha compressa Carter (in 2, 4 und 8). . Assulina Seminulum Ehrbg. (typische Form, häufig in 4, 5, 6, 7, 12 und 13). . Assulina muscorum Greeff (häufig in allen Proben, mit Ausnahme von 2, 5, 7 und 12). Sphenoderia dentata Penard (in 6). 7 256 F. HEINIS 36. Trinema enchelys var. bryophila Penard (häufig in 1, 2, DOUNIA) 31. Trinema lineare Penard (wenige Tiere in 3). 38. Corythion dubium Taranek (häufig in 3, 4, 5, 6, 9 und 10). ©Q9) D Bemerkungen zu einzelnen Arten !. 1. Amæba terricola Ehrbg. A. terricola war die häufigste Amœæbe und in allen Proben vorhanden, ausgenommen in 9. Oft traten auch encystierte In- dividuen auf. 2. Amaæba spharonucleolus Greeff. Wenige Exemplare in Probe 6 und 9. In 9 auch kugelige Cysten von 70—80 ; Durchmesser. 3. Corycia spinosa nov. spec. (Tafel 4, Fig. 1, 3, 4, à) In meiner Arbeit (3. p. 36) habe ich von einer Corycia coro- nata Penard berichtet, welche vom Typus in verschiedenen Punkten abwich. Ich habe diese Form in der Moosprobe 7 wieder angetroffen und gefunden, dass sie eine besondere, neue Spezies der Gattung Corycia darstellt. Nachfolgend gebe ich die Beschreibung der neuen Art. Corycia spinosa nov. spec. ist ausgezeichnet durch eimen regelmässigen Kranz von relativ dünnen, zugespitzten, langen, dornartigen Zähnen auf der dorsalen Seite. Dieser Kranz wird 1 Herr Dr. PexaRD hatte die Güte, die Zeichnungen einiger zweifelhaften Rhi- zopoden, speziell der Gattung Diplochlamys, zu kontrollieren und mir Vergleichs- präparate zuzusenden. MOOSFAUNA 257 gebildet durch 7 bis 14 braune, chitinüse Zähne, welche bedeu- tend länger sind als bei Corycia coronata Penard. Sie messen 25 bis 40%, sind hohl und bilden im !Innern ein eigenartiges Maschenwerk (Textfigur 1). Im Zustande der Ruhe ist der Kôürper halbkugelig oder sackartig. Auf dem Rücken ist die Haut hart und mit fremden Teilchen (Erd- und Kieselteilchen) versehen, welche fest ankleben. Der untere Teil des Tieres dehnt sich gegen die Mundôffnung leicht aus. Die Pseudopodien sind wie bei C. flava und C. coronata etwas breit und farblos. Die erwachsenen Tiere enthalten meist 5, 6 oder mehr kontraktile, im Plasma zerstreute Vakuolen von ver- schiedener Grôüs- se. Meist treten kugelige Kerne auf von 10 bis 14» Durchmes- ser. Ausser den Vakuolen und _— = CR SRE = = den Kernen ent- hält das Plasma noch eine Anzahl Fig. 1. — Corycia spinosa n. sp. a. Kern, kleiner, glänzen- b. Dorn, c. Tier von unten. der Kürnchen. Interessant ist die Bildung von Falten. Von unten lässt die Haut 3 bis 4 solcher erkennen. Es zeigen sich manchmal 3 ziemlich reguläre. In der Ruhe sind sie fest aufemandergepresst, so dass es oft einige Stunden vergeht, bis sich bei der Präpa- ration der Kern färbt, während bei zerrissener Haut eine Fär- bung sofort eintritt. Die Grüsse der erwachsenen Tiere ohne die Zähne beträgt 86 bis 110 % ; ich sah hingegen auch ein Individuum von 124 %. Bei jungen Tieren kann man oft die Bildung der Zähne resp. Dornen gerau verfolgen. Zuerst erhebt sich der Dornenkranz Eu, 258 F. HEINIS nur wenig aus der Haut in Form von kleinen, spitzen Hückern. Solche Tiere gleichen dann eher der Corycia coronata Pen. Junge Exemplare von 50 4 Grüsse zeigten noch keinen An- fang in der Bildung der Dornen. 4. Diplochlamys Gruberi Penard. Die Arten der Gattung sind unter sich sehr veränderlich. PENARD (14) glaubt, dass die aus einer Grundform entstandenen Arten die Grenze ihrer Entwicklung erreicht haben und selb- ständig geworden sind. Er unterscheidet 5 gut charakterisierte Arten : Diplochlamys Leidyi Greetf, D. fragilis Pen., D. timida Pen., D. vestita Pen. und D. Gruberi Pen. Ich fand Diplochlamys Gruberi in Probe 6 mit 64% mittlerer Grüsse. 5. Diplochlamys spec. (Tafel 4, Fig. 7.) In der Probe 9 fand ich eine der Diplochlamys fragilis Pen. offenbar nahe stehende Art. Die Grüsse von Diplochlamys spec. | ist etwas veränderlich: das kleinste. Exemplar mass 48 », das grôsste 70 y. Die Grestalt ist fast zylindrisch oder länglich oval. Die äussere Hülle ist grau, aussen etwas dunkler. Auf der ven- tralen Seite erscheint sie leicht emgebuchtet. Zahlreiche, zum Teil kieselhaltige, zum Teil organische Teiïlchen bedecken dicht die Hülle. Die innere, gut sichtbare Hülle schliesst das Plasma ein mit zahlreichen kontraktilen Vakuolen und 1 bis 2 kugeligen » Durchmesser. Ueber die Pseudopodien vermag ich nichts zu berichten. In der nachstehenden Tabelle mügen die systematischen Merkmale von Diplochamys fragilis und Diplochamys spec. zu- 7 Kernen von sammengestellt werden. MOOSFAUNA | Mittlere Grôüsse Gestalt und Form Aeussere Hülle Farbe Innere Hülle Diplochlamys fragilis. Diplochlamys spec. | 90 u. Hemisphärisch, schüssel- artig vertieft. Locker bedeckt mit organi- | schen und kieselhaltigen | Teilchen. Schwarz gesprenkelt. Gut sichtbar, fein, bald etwas dicker. | Oval,schüsselartig vertieft. | Hellgrau. 60 v. Dicht bedeckt mit kiesel- haltigen und schen Teilchen. organi- Gut sichthar, düno. Kerne 20 —30. 1—2. Vakuolen Zahlreich. | Zahlreich. Durchmesser der | 6 y. 7—10 vu. Kerne. 6. Diplochlamys spec. (Tafel 4, Fig 6.) Fig. 7 stellt offenbar eine Diplochlamys aus der Probe 4 dar, deren äussere Hülle sich losgelüst hat. Ueber die Zugehôrigkeit dieser Form wage ich vorläufig nicht zu entscheiden. 7. Bullinula indica Penard. Dieser Rhizopode wurde von PENARD (13) 1907 zuerst be- schrieben. Er fand das Tier in Moosen aus dem Himalaya. Später wurde diese Art von MURRAY nachgewiesen in Sphag- num von Schottland'und in Moosen aus Uganda. 1909 entdeckte sie PENARD in La Pile, einem Torfmoor des Schweizerjura und wies sie auch als kleine, runde Varietät im Moosmaterial der britischen-antarktischen Expedition nach (15). Ich fand Bullinula indica Penard in der Probe 2 aus einer Hôühe von 1200 m an der Küstensierra am pacifischen Ozean. Die Grüsse der Gehäuse betrug 170 bis 180 y. 260 F. HEINIS 8. ? Nebela. (Tafel 4, Fig. 24 et 2h.) Bei der Untersuchung der Probe 12 fielen mir zwei leere, an Nebela erimnernde Schalen auf von 544 Länge und 24, grüsster Breite. Den Schalen fehlte aber die für die Gattung Nebela so charakteristische Skulpturierung durch Kieselplatten. Der Mundsaum des Gehäuses erschien bei gewisser Einstellung unter dem Mikroskop etwas gewellt. II. ROTATORIEN. Der Bericht über die Rotatorien bleibt nur unvollständig. Viele Arten blieben nach dem Befeuchten mit Wasser zusam- mengezogen und erwachten nicht aus dem Trockenschlaf. Eine genaue Bestimmung war deshalb unmôglich. Die Anwesenheit von Callidina angusticollis und C. perforata konnte an ihren Gehäusen nachgewiesen werden. MURRAY (7) hat schon früher eine kleine Arbeit über emige südamerikanische Moosrotatorien aus British Guiana verôftent- licht. Er konstatierte das Vorkommen von 15 Arten und Varie- tâten. Als neue Arten beschrieb er: Callidina tripus und C. spe- ciosa, Sowie die Varietäten Callidina multispinosa var. crassi- spinosa und Callidina perforata var. americana. 1. Callidina angusticollis Murray. Häufig in den Proben 4, 6, 7,8, 9 und 11. 2. Callidina angusticollis var. attenuata Murray. In Probe 7 und 9. MOOSFAUNA 261 MURRAY (6) gibt diese Varietät zuerst aus dem Himalaya an. Zwischen dem Typus und der Varietät aftenuata finden zahlreiche Uebergänge statt. Hie und da treten auch abnorme Gehäuse auf (Textfigur 2). 3. Callidina perforata Murray. Typische Gehäuse dieser Art in Probe 6. b (Ce: a d Fig. 2. — Callidina angusticollis. a. Typus, bd. Uebergang zu var. attenuata Murr., €. var. attenuata Murr., d. Abnorme Form. 4. Callidina perforata var. americana Murray (7). Die Varietät americana Murr. war das häufigste Rädertier, das in keiner Probe fehlte. 5. Callidina multispinosa var. crassispinosa Murray (7). Wenige Tiere in zusammengezogenem Zustand in den Proben 2,9, 10-und 13. 6. Callidina ehrenbergi Jans. Wenige Tiere, zum Teil lebend in den Proben 9 und 12. 262 F. HEINIS 7. Callidina papillosa Thomps. In Probe 9. 8, Callidina tripus Murray (7). In Probe 6 zahlreich. 9, Callidina symbiotica Zel. Typische Tiere mit ?/, Zähnen in mit Frullania vermischten Moosen. Probe 5, 10. Callidina longirostris Jans. Wenige typische Tiere in Probe 2. 11. Adineta vaga Dax. In Probe 4. III. TARDIGRADEN. Gattung Æchiniscus. 1. Echiniscus suillus Ehrbg. Typische Individven in Probe 9, die in Gestalt und Bau des Panzers vollkommen denjenigen aus der Umgebung von Basel gleichen. Segment V und VI ist getrennt. Die Kürnelung der Cuticula zieht sich über sämtliche Spalten und den Grenzen der Panzerplatten hmweg. MOOSFAUNA 263 Jedes bis jetzt in Europa beschriebene Vorkommen von Æch. arctomys, der Segment V und VI vereinigt hat, bezieht sich auf Echiniscus suillus Ehrbg. 2. Echiniscus siegristi n. sp. (Tafel 4, Fig. 9.) 180 bis 220 y lang. 9 Platten. Segment V und VI vereinigt, mit deuthichem Kleeblatteinschnitt. IT und IV paarig, Zwischen IT und IT, sowie zwischen IIT und IV je ein Schaltstück. An- hänge: a und e Fäden von 50 4 und 80 ; Länge ; b und d kräf- tige Dornen ; dorsal ein 30 # langer Dorn über c. Das vierte Beinpaar besitzt eine Franse mit scharfen Dornen und die innern Krallen sind mit kurzen zurückgebogenen Hacken versehen. Die Kôürnelung der Platten ist unregelmässig und zerstreut. 3 Exemplare in Probe 9; keine zweïkralligen Tiere und kein Gelege beobachtet. Ich nenne diese Art, die zweifellos neu ist, zu Ehren von Herrn Dr. A. SIEGRIST. 3. Echiniscus Spec. ? (Tafel 4, Fig. 10.) Kleim, 120 y lang. Nur a als kurzer Faden. Viertes Beinpaar mit Franse: innere Krallen mit zurückgebogenem Hacken. Das Tier macht den Eindruck einer Larve. In Probe 6. Gattung : Macrobiotus. Macrobiotus hufelandi C. A. $S. Schultze. Tiere und Eier in den Proben 4, 8 und 11. Macrobiotus harmsworthi Murray. 2 Exemplare und Eier in Probe 5. 264 F. HEINIS Macrobiotus rubens Murray. Die von mir beobachteten Exemplare entsprechen der MurRAY schen Beschreibung (8). Länge der Tiere 420 ». In Probe 2. Macrobiotus spec.? (Textfgur 3.) Ein elliptisches Et von 106 ; grossem und 80 : kleinem Durch- messer von hufelandi-artigem Typus in Probe 8. Fig. 3.— Macrobiotus sp. Macrobiotus spec. ? (Tafel 4, Fig. 8.) Zierliches Et von 62 ; Durchmesser, dicht bedeckt mit Dornen. Das Ei ähnelt demjenigen von Macrobiotus ascensionis Richters (19). In Probe 9. Fa D 1 © 16. 17. 18. 19. Q1 MOOSFAUN A 26: LITERATUR . Bryce, D. On the Macrotrachelous Callidinae, Journ. Quekett Micr. Club, 1902. . Id. Further Notes on Macrotrachelous Callidinae, Journ. Quekett Micr. Club, 189%. . Henis, Fr. Systematik nu. Biologie der Rhizopoden, Rotatorien und Tardigraden der Umgebung von Basel, Arch. f. Hydrobiologie, Bd. V, 1910. JaxsoON, O. Versuch und Uebersicht über die Rotatorenfamilie der Philo: dinäen. Beil. z. Abhandlungen des Naturwiss. Vereins Bremen, XII. Bd., 1893. . Murray, J. On a new family and hwelve species of Rotifera of the order Bdelloida. Transact. Roy. Soc. Edinburgh. vol. #1, 1905. Id. Rotifera of the Sikkim Himalaya, Journ. Roy. Micr. Soc., 1906. Id. Some south Americain Rotifers. Americain Naturalist, 1907. Id. Some Tardigrada of the Sikkim Himalaya. Journ. Roy. Micr. Soc., 1907. . Id. 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Frankfurt a/M., 1908. 266 = = © Œ I D CE À € 9 F. HEINIS TAFEL 4. FIGURENERKLARUNG . Corycia spinosa n. sp. a. u. b. Vebela? spec. . Corycia spinosa n. sp. Ein anderes Individuum von unten. . Corycia spinosa n. sp. Dorsale Ansicht. Corycia spinosa n. sp. Von der Seite. . Diplochlamys spec. . Diplochlamys spee. (fragulis ?) . Ei von Macrobiotus spec. . Echiniscus siegristi n. sp. . Echiniscus spec. (221 R F. Heimis= REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 10. — Juin 1911. MESNILELLA CEPEDEI N. SP. Infusoire parasite des Oligochètes. Emile ANDRÉ (Genève). (Avec 1 fig.). Nous avons trouvé cet Infusoire astome ! à plusieurs reprises et en assez grande abondance dans le tube digestif du Lumbri- culus variegatus provenant des étangs des Tuileries de Bernex (Canton de Genève) et du marais d’'Etrembières (Haute-Savoie). Il- appartient au genre Mesnilella Cépède*, caractérisé par la présence d’une baguette rigide s’opposant à la flexion du corps . de l’animal. C’est par la forme de cette baguette et aussi par le petit nombre des vacuoles contractiles que Mesnilella Cepedei se distingue nettement des autres espèces décrites jusqu’à ce jour. Dans le tableau ci-dessous, nous résumons les caractères différentiels des Mesnilella. plus de 4 vacuoles ; spicula effilée aux contractiles deux extrémités M. secans Stein. Vacuoles contractiles } spicula coudée en une rangée \ ( en avant M. clavata Leidy. | 1-4 vacuoles contractiles, spicula effilée en arrière M. Cepedei André. Vacuoles contractiles en deux rangées; spicula s’effilant en arrière en un fouet très fin, plus ou moins contourné M. fastigata Mibius. Vacuoles contractiles nombreuses, irrégulièrement dissé- minées ; spicula arquée, effilée aux deux extrémités M. spiculata Warpachowski. ! Nous nous faisons un plaisir de dédier cette espèce à M. le Dr Casimir CÉPÈDE, le protistologue connu par ses belles recherches sur les Infusoires astomes. ? Casimir CéPèpe, Recherches sur les Infusoires astomes, Archives de zoologie exp. et gén., 5e série, vol. 3, p. 550, 1910. 268 E. ANDRÉ Le corps (fig. A.) de AZ. Cepedei est légèrement aplati, allongé, à contour à peu près fusiforme; l’extrémité postérieure est obtu- sément acuminée, tandis que l’extrémité opposée est tron- quée obliquement. Celle-ci, cependant, n'est pas absolument constante dans sa forme, mais elle peut revêtir aussi les diffé- rents aspects esquissés par les s P /, = » 2 F. PIN figures B, C et D; c’est néan- PUR =. v.c. B ins la f one 7 > N moins la forme représentée par NS. n la fig. À qui est de beaucoup . N A UN sr la plus fréquente. Des deux e 1 NN = N bords latéraux du corps, l’un, N (@: ë 5 Te N celui qui est le plus voisin de NN la spicula, est convexe, l’autre NN ? IN est concave en avant et con- vexe en arrière. La longueur HR : à IX 5 du corps varie entre 100 et 150 »; ce sont les individus 4 mesurant de 135 à 150 y qui A. Mesnilella Cepedei n. sp., dessinée Dir pis Die Run à la chambre claire, sur le vivant, gross. à la largeur maximale, qui se 500 fois. B, C, D, diverses formes de la trouve vers le milieu du corps, partie antérieure, même grossissement. : elle oscille entre 14 et 21 y. Le cytoplasme est incolore et très hyalin. L’endoplasme, très finement granuleux, est bien délimité de l’ectoplasme et con- tient, surtout dans la région moyenne du corps, des sphérules réfringentes disséminées sans ordre. Les cils sont fins, serrés et longs ; ils atteignent en longueur la moitié de la largeur maxi- male du corps. Comme l’animal progresse avec l'extrémité anté- rieure dirigée tantôt en avant, tantôt en arrière, les cils peuvent, en conséquence, étre disposés obliquement d'avant en arrière (voir fig. A) ou d’arrière en avant. Les lignes d'insertion des cils sont assez visibles; elles courent longitudinalement, paral- MESNILELLA CEPEDEI 269 lèles aux deux bords de l’animal. La baguette de soutien, ou spi- cula, est toujours nettement perceptible; sa longueur varie légèrement d’un individu à l’autre, mais sa forme est constante. Ellle est arrondie à son extrémité antérieure et cylindrique dans ses deux tiers antérieurs; son diamètre diminue ensuite graduellement, de sorte qu’elle se termine en arrière par un fil très ténu. Comme elle est parallèle au bord convexe de l’animal!, elle n’est pas rectiligne, mais elle montre une légère courbure à concavité tournée vers l’intérieur. La spicula prend toujours son origine dans le voisinage immédiat de la partie la plus élevée de la troncature antérieure du corps. Le noyau est allongé, subcylindrique, présentant des renfle- ments et des étranglements alternatifs, irréguliers et plus ou moins marqués, de sorte que ses contours sont légèrement sinueux. Il occupe presque toute la longueur du corps et s’étend parallèlement au bord du corps opposé à celui qui possède la baguette de soutien. Par le vert de méthyle acétique, la masse nucléaire se colore lentement et d’une façon peu intense. Sous l’action du rouge neutre, même en solution d’une extrême dilu- tion, l’animal meurt instantanément et son noyau se colore en rose un peu plus vif que le cytoplasme. Le micronoyau paraît manquer, de même que chez les autres espèces du genre HMes- nilella. L'appareil excréteur est représenté par une rangée longitu- dinale de quatre grosses vacuoles contractiles. Le nombre de celles-ci peut s’abaisser à 3, 2 et même 1 ; nous ne l'avons jamais trouvé supérieur à 4. C’est ce dernier chiffre qui est de beau- coup Je plus fréquent. Cet appareil vacuolaire est en général localisé dans la moitié antérieure du corps, entre le noyau et la spicula. Les vacuoles pulsatiles battent lentement et d’une façon peu rythmée. i Chez M. clavata dont le corps ressemble par son contour général à M. Cepeder, la spicula est parallèle au bord concave du corps et elle est voisine de ce bord. Rev. Suisse DE Zooz. T. 19. 1911. 20 270 E. ANDRÉ La M. Cepedei habite la partie moyenne et postérieure du tube digestif de Lumbriculus variegatus où nous l'avons trouvé en général au nombre d’une vingtaine d'individus. Ses mouvements, dans l’eau du moins, sont rapides; il nage aussi bien d’arrière en avant que dans la direction opposée. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 11. — Juin 1911. Reise von Dr. J. CARL IM NÜRDLICHEN CENTRAL - A FRIKANISCHEN SEENGEBIET. CHILOPODEN Dr. Carl Graf ATTEMS. Dr. Johann CARL hat auf seiner Reise nach Ostafrika fol- gende Chilopoden erbeutet : 1. Lamnonyx punctifrons Newport. Lager von Mabira; Biaramuli ; Sultanat Jhangiro; Bukoba und Umgebung ; West-Ruanda. Kampala; Jinja; Entebbe (Uganda). 2. Trachycormocephalus afer. Pet. Jinja und Busu (Busoga); Dar es Salam ; Bukoba. 3. Cormocephalus brevicornis Kräpelin. Es stimmt sonst alles mit der von KRÂPELIN gegebenen Be- schreibung, nur scheinen die Fühler des einzigen mir vorliegen- den Exemplars relativ länger zu sein, indem sie bis zum Hin- terrand des 3. Segments reichen (KRÂPELIN sagt: bis an das Ende des 1. Segments); und die Kieferfusshüften haben jeder- seits 4 Zähne (nach KRÂPELIN 2-3). Auf diese geringfügigen Unterschiede eines einzigen Stückes will ich keine neue Form begründen. Fundort: Lager von Mabira. DATE C. ATTEMS 4. Alipes grandidieri Luc. Dar es Salam 5. Alipes multicostis Imh. intermedius n. subsp. Farbe des Kopfes rotbraun, des Rückens vom 1. Segment an olivengrün ; Beine gelb, Antennen und Analbeine weinrôütlich. Länge des grüssten Exemplars 95m, Kopfschild zerstreut und fein punktiert. Antennen 18-gliedrig ; die 2 ersten und das erste Drittel des dritten Gliedes nackt. Die Rückenkiele sind in der vorderen Kôürperhälfte sehr schwach ausgebildet, ja, die ersten Segmente sind fast glatt, erst vom 7. Segment an sind die Kiele deutlich, doch sind sie anfangs nicht zugeschärft, sondern werden nur durch die Kante der unter sehr stumpfem Winkel zusammenstossenden Ab- schnitte des Rückenschildes gebildet. Auf den hinteren Seg- menten schärfen sich die medialen Kiele etwas, der mittlere dagegen bleibt immer sehr undeutlich. Auf den vorderen Seg- menten ist die ganze Fläche des Rückenschildes ziemlich gleich- mässig und zerstreut mit feinen Strichen versehen ; vom ca. 16. Segment an ist sie recht dicht dornspitzig, die Kiele haben aber keime reichlichere Bedornung als die übrige Fläche. Die Seiten- randung des Rückenschilds beginnt in Spuren auf dem 5. Seg- ment, vollständig ist sie aber erst ca. vom 8. Segment an. Der letzte Rückenschild hat einen sehr deutlichen, fast bis zum Hinterrand vorhandenen Mediankiel, der bei einem kleinen Exemplar nur in der Grundhälfte angedeutet, hinten aber er- loschen ist. Daneben 2 kurze Medialkiele. Analbeine : Tibia eines grossen Exemplars von Mabira Gun 3 lang, 43 breit 1 Farsus 5m sibreit ee RIPpPeÈANES Tarsus ist in der Grundhälfte viel stärker als in der End- hälfte. Bei einem anderen Exemplar, von Niabure, ist die Tibia 6um 2 lans und 47% ,breit, der, Tarsuse bn 3 breit; pet einem andern Exemplar, von Maruccu, ist die Tibia 3,5 breit, der Tarsus 4,4 breit. Femur dorsal ganz glatt; der Ein- 5) CHILOPODEN 2 schnitt der Pseudopleuren ist wie bei multicostis wenig mehr als rechtwinklig. Diese Form nimmt eine Mittelstellung zwischen Alipes gran- didieri und Alipes multicostis an. Mit grandidieri hat sie ge- meinsam, dass die Rippe des Tarsus in der Endhälfte viel schwächer ist als in der Grundhälfte, und das Vorkommen des Mediankiels auf dem letzten Rückenschild, der aber allerdings nicht bei allen Exemplaren deutlich entwckelt ist. Auch stimmt ungefähr das Verhältnis zwischen Tibia-Länge und -Breite und zwischen Tibia- und Tarsusbreite mit den Verhältnissen bei grandidieri überein. Dagegen hat die neue Form mit #ulti- costis gemeinsam den auf der Oberseite vüllig glatten Femur und die Rückensculptur. Ich ziehe sie als subspecies zu multicostis, von der sie sich folgendermassen unterscheidet : A. multicostis : Tibia der Analbeine so lang wie am Hinter- rande breit ; Tarsus nicht breiter als die Tibia am Hinterrand breit ist, seine mittlere Spitzrippe fast in gleicher Stärke bis an das Ende durchgehend. Letzter Rückenschild ohne Mediankiel. A. multicostis intermedius : Tibia fast 1!/, mal so lang als breit. 1. Tarsus merklich breiter als die Tibia an ihrem Hinter- rand; die mittlere Spitzrippe des 1. Tarsus in ihrer Grund- hälfte vie stärker als in der Endhälfte. Letzter Rückenschild fast immer mit deutlichem Mediankiel. Fundorte : Lager von Mabira, 5. XI. 1908 ; Maruccu bei Bukoba ; Niabure. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 12. — Août 1911. RECHERCHES SUR LA STRUCTURE HISTOLOGIQUE DU TÜBE DIGESTIF DE L’HELIX POMATIA L. PAR Jeanne SPIRO (Pologne). Avec la planche 5. IL —— Introduction. Quoique l’étude du tube digestif de l’Æelix pomatia ait déjà fait l’objet de plusieurs travaux, lès données bien établies aux- quelles on est arrivé n’ont trait qu'à l'anatomie. En ce qui , concerne l’histologie, la littérature ne nous fournit que des ren- seignements partiels souvent superficiels. Entre les divers auteurs, l'accord est loin d’être parfait; les contradictions sur- gissent fréquemment, et l’impression qui se dégage de la lecture de leurs travaux est que le sujet n’est pas épuisé. Le but de notre travail est donc de combler autant que possible cette lacune. Nos recherches ont eu spécialement en vue la structure his- tologique, que nous avons étudiée comparativement sur des in- dividus sacrifiés pendant les saisons hivernale et estivale, ainsi que sur des individus soumis aux différents régimes alimentaires. Rev. Suisse DE Z00L. T. 19. 1911. 21 276 J. SPIRO Nos investigations ont porté aussi sur quelques points d’histolo- gie du bulbe pharyngien négligés par nos prédécesseurs. Toutes nos recherches ont été effectuées au Laboratoire de Zoologie et d’Anatomie comparée de l’Université de Genève. Les Escargots qui ont servi aux observations provenaient tous des environs de Genève et la plupart hivernèrent dans le labo- ratoire même. L'idée de ce travail nous fut suggérée par M. le professeur Emile YUNG, auquel nous exprimons notre profonde reconnais- sance pour ses conseils, qui ne nous ont Jamais fait défaut, ainsi que pour le bienveillant intérêt qu'il a porté à nos recherches. Qu'il nous soit permis de remercier aussi M. E. ANDRÉ, pre- mier assistant au Laboratoire de Zoologie et d’'Anatomie com- parée, pour les excellents conseils qu'il nous a donnés au cours de nos recherches. II. —— Historique. Avant d'exposer les résultats de nos observations, nous de- vons résumer les principaux travaux de nos prédécesseurs; nous ne mentionnerons ici que des travaux traitant de l’ensemble du tube digestif. Le premier de ces travaux est dû à SEMPER (2). I distingue, dans le bulbe pharyngien, trois couches, qui sont, en allant du dedans au dehors : 1. une couche épithélale, 2, une couche conjonctive, 3. une couche musculaire. La cou- che conjonctive est ici la plus développée; ses cellules renfer- ment du carbonate de calcium, qui est, dans certaines cellules, remplacé par des gouttelettes de graisse. L’épithélium est com- posé de cellules cylindriques qui sécrètent une cuticule extrême- ment développée. Le tube digestif, qui suit le pharynx, est enveloppé extérieu- rement d’une séreuse; il se compose, au point de vue histolo- gique, de deux couches seulement : une musculaire et une épi- = E # HELIX POMATIA 277 théliale. La couche musculaire est composée d’une strate exté- rieure de muscles longitudinaux et d’une strate intérieure de muscles circulaires. Les cellules qui forment la couche épithéliale sont cylindri- ques. Dans leur contenu clair et homogène, on peut distinguer de nombreuses granulations. L'auteur insiste sur la forme régu- lière de ces cellules épithéliales. IT est d'avis que les différentes formes de cellules munies de longues queues ou effilées aux deux extrémités et que l’on obtient par macération, ne sont que des produits artificiels. En 1875, GARTNAUER (3), ne s’occupant point du bulbe pha- ryngien, distingue dans le tractus intestinal (nous appellerons ainsi toute la partie du tube digestif qui fait suite au pharynx), deux couches séparables, déjà mentionnées par SEMPER : la couche musculaire et la couche épithéliale ; il voit aussi du tissu conjonctif, mais 1l ne le considère pas comme une couche distincte. La couche musculaire est composée de deux strates, dont la disposition serait contraire à celle constatée par SEMPER; c’est- à-dire que la strate des muscles circulaires serait externe, d’après GARTNAUER, tandis que celle des muscles longitudinaux serait interne. La fibre musculaire apparaît, dans toute sa largeur, comme une substance finement granuleuse, jaunâtre et fortement réfrin- gente. L'auteur prétend avoir constaté dans le revêtement épithélial deux sortes de cellules : les cellules cylindriques (Cylinderzellen), et les cellules ciliées (Flimmerzellen). Les premières s’élargis- sent à leur extrémité libre et portent à l'extrémité opposée deux prolongements pointus. Le contenu de ces cellules est un protoplasme incolore, homogène et finement granuleux, conte- nant un beau noyau avec un ou deux nucléoles. Elles sécrètent, vers leur extrémité libre, une membrane d'épaisseur variable. Sans donner la description de la structure de la seconde caté- DT J. SPIRO gorie de cellules, c’est-à-dire des cellules ciliées, GARTNAUER constate qu'elles sécrètent une cuticule à double contour et qu'elles portent des cils qui s’insèrent dans la masse protop las- mique elle-même. Le tissu conjonctif comprend trois sortes de cellules : 1° des grandes cellules avec un contenu homogène renfermant un gran d noyau, 2° des cellules plus petites contenant des gouttelettes de graisse, 3° des cellules dans lesquelles se dépose de la chaux. Dans un article intitulé « Glandes » (Drüsen), GARTNAUER décrit très brièvement, dans l’estomac, le cœcum et l'intestin d’Helix, une formation protoplasmique qui s’intercale entre les cellules épithéliales. Sa forme est celle de l’ampoule; le contenu est brillant et renferme de petites granulations très claires. L’auteur considère cette formation comme des glandes unicellu- laires. Il reconnaît, en outre, la présence des glandes pluri- cellulaires qui se trouvent sous l’épithélium dans les saïllies et les dépressions formées par les plis intestinaux. En 1883, BoNaRDI (4) publie un travail où il porte une grande attention sur l’histologie du bulbe pharyngien. Ce der- nier comprend, d’après lui, quatre couches, qui sont, en allant de l'extérieur vers l’intérieur : 1° une séreuse de nature con- jJonctive, contenant des noyaux disposés irrégulièrement et des résidus de protoplasme, 2° une couche épaisse de fibres muscu- laires lisses, 3° une mince couche conjonctive composée de cel- lules ayant des contours nets, 4° une couche épithéliale formée de cellules cylindriques régulières. L'auteur constate la présence des mêmes quatre couches dans toutes les régions du tube digestif qui suivent le pharynx. Il remarque cependant que la séreuse du tractus intestinal à une structure fibrillaire . Les fibres musculaires sont lisses; les faisceaux musculaires sont inclus dans un tissu conjonctif amorphe et granuleux. Le tissu conjonctif sous-épithélial à le même aspect granuleux. HELIX POMATIA 279 Enfin, l’auteur décrit le revêtement épithélial comme composé de cellules allongées, ciliées et contenant des noyaux réguliers. Isolées par macération, ces cellules présentent des formes très variables : les unes sont cylindriques, renflées au milieu, les autres ont une extrémité efhlée. D'après BONARDI, l’épithélium de l’œsophage et de l’esto- mac est un épithélium glandulaire. Les replis qu’il forme ici peuvent être considérés comme des villosités analogues aux vil- losités mtestinales des animaux supérieurs. Il nous reste, pour terminer cette énumération, à mentionner les pages relatives à l’anatomie de l’AHelix, dans le Traité d'anatomie comparée pratique, de VOGTr et YUNG (5). Ces auteurs reconnaissent le même nombre de couches et la même disposition que BONARDI. Les fibres musculaires sont fusi- formes, très allongées et étroitement accolées les unes aux autres. Le revêtement épithélial est composé uniquement de cellules cylindriques. « Examinées soit à l’état frais, soit après macération >», disent les auteurs, «les cellules endothéliales se montrent élargies à leur extrémité tournée du côté de la cavité intestinale, légère- ment renflées au niveau du noyau, et se terminent en pointe émoussée à leur autre extrémité. Leur contenu est granuleux. > Les auteurs ne voient des cils que dans le pharynx et l’œso- phage. Contrairement à l’opinion de GARTNAUER et BONARDI, VOGT et YUNG constatent une absence complète de tout élément glan- dulaire dans le tube digestif de l’Helix. IT. — Technique. Avant d'aborder l’exposé de nos observations personnelles sur le tube digestif de l’Æelix, nous dirons quelques mots des procédés techniques employés au cours de nos recherches. A 280 J. SPIRO titre d'essai, nous avons fait usage de différents fixatifs et colo- rants dont les résultats furent plus ou moins favorables. Mais nous ne mentionnerons ici que ceux qui nous donnèrent pleine satisfaction, tant au point de vue de la conservation des tissus qu'à celui de la stabilité dans l’élection des matières colo- rantes. Disons, en passant, que là où il s'agissait d’une comparaison, nous avons eu recours à la même technique, utilisé les mêmes réactifs, sachant que la forme des cellules, la structure appa- rente de leur protoplasme et la forme de leur noyau varient fa- cilement chez un même individu et dans un même organe, sui- vant la technique employée. Dans nos recherches, nous nous sommes adressée en général aux individus adultes, c’est-à-dire à ceux dont les organes géni- taux ont atteint leur développement complet. Les exemplaires qui devaient servir à l’étude anatomique étaient plongés durant 24 à 48 heures dans un bocal complète- ment rempli d’eau, privé d’air et hermétiquement bouché. La durée du séjour dans le liquide dépend du degré de résistance de l'animal. En général, on peut dire que les individus sacrifiés en été meurent plus vite que ceux immergés en hiver. Lorsqu'il s'agissait de faire des recherches histologiques, les Escargots étaient disséqués vivants, et les morceaux prélevés étaient immé- diatement plongés dans le liquide approprié. A cet effet, après avoir, à l’aide de forts ciseaux, enlevé la coquille sans blesser l’animal, celui-ci était placé dans une cuvette à fond de liège. À l'instant où l’animal s’étendait, on épinglait solidement le pied en divers points. Puis, aussi promptement que possible, on fen- dait les téguments de la région antérieure du corps suivant la ligne médio-dorsale. Les lèvres de l’incision étaient étalées et l’on continue l’opération aussi loin que possible dans la direction du sommet de la spire, en redoublant d'attention aux endroits où l'intestin est encastré dans la masse hépatique. Cela fait, nous HELIX POMATIA 281 avons coupé le ganglion sus-æsophagien, afin de provoquer le plus vite possible la mort de l’animal; ensuite nous avons isolé le tube digestif. Celui-ci, déroulé, est débité en sections bien repérées, afin de savoir plus tard, lors de l’examen, à quelle portion de l’ensemble on à affaire, Chaque tronçon est ensuite fendu dans le sens de sa longueur, puis étalé sur un morceau de hège. Le tout est plongé pendant une heure dans une solution de formol acétique, dont la formule est la suivante : Formol à 40 ?/, — 10 cc. Aleool-var 9900135; À Ac. acétique DNS Eau distillée — 50 ce, Le formol acétique étant un fixatif très efficace, surtout lors- qu'il s’agit de l’épithélium, est, à notre avis, supérieur au su- blimé acétique, employé de préférence par nos prédécesseurs. Le choix des colorants dépendait des éléments à mettre en évidence. Pour les colorations 4x {oto, nous donnons la préfé- rence au carmin boracique. Les résultats sont très satisfar- sants, surtout si on traite ensuite les coupes par la rosamiline picrique ou bien, dans tous les cas où il s’agit de déceler la pré- sence de l'élément mucipare, par la thionine. Un colorant très électif de tout élément nucléaire est l’héma- toxyline ferrique de HAIDENHAIN. Nous ne saurions trop la re- commander à tous ceux qui s'occupent de l’histologie du tube digestif des Mollusques. Enfin la coloration double sur coupe par le vert de méthyle et l’éosine nous à rendu grand service dans notre étude du bulbe pharyngien ; malheureusement, les deux colorants disparaissent très facilement, ce qui rend impossible leur usage quand il s’agit de préparations à conserver. Les cellules dilacérées ont été examinées après coloration par l’hémalun neutre ou acide de MAYER et par l’éosine. Nous avons fait usage, pour les coupes, de paraftine à 52° et 282 J. SPIRO de collodion. Nous regardons l'inclusion des objets dans cette dernière substance comme indispensable dans l’étude histolo- gique, et nous sommes surpris que ce procédé soit si peu employé dans les recherches délicates. L'avantage capital de cette mé- thode réside dans le fait qu'on n’est pas obligé de chauffer la préparation, comme l'exige la paraffine de sorte que l’on obtient tous les éléments beaucoup plus nets. Mais, comme les coupes des objets colodionnés ne peuvent pas être très minces, cette méthode ne peut pas remplacer entièrement l’emparaffinage. Pour mettre en relief la forme des cellules épithéliales et musculaires, nous avons eu recours à la méthode de macération. C’est toujours l’alcool au tiers qui nous à rendu les meilleurs ser- vices pour la dissociation des cellules épithéliales ; le bichro- mate de potasse acidulé est très recommandable pour les fibres musculaires. La dilacération du tissu macéré se fait le plus faci- lement dans la glycérine. IV. — Recherches personnelles. Le système digestif de l’Æelix pomatia se présente sous la forme d’un long tube mesurant 16 à 18°" de longueur. Il com- mence par la bouche, située à l'extrémité antérieure du corps, et se termine par un anus qui débouche sur le côté droit de la cavité palléale, près du bord antérieur du manteau. Des coupes faites dans les différentes directions de ce tube, démontrent une absence complète de glandes sur tout son parcours. Cette ob- servation contredit l'opinion de GARTNAUER et BONARDI, qui voient dans l’œsophage et l’estomac de l’ÆHelix des formations olandulaires analogues aux villosités des animaux supérieurs. Les glandes sont remplacées par de simples plis de la muqueuse, auxquels l’épithélium prend part sans modifier sa constitution. La nature de ces plis reste invariable tout le long du tube diges- tif, et ce n’est que leur nombre qui varie dans ses différentes 9 HELIX POMATIA 283 parties. En nous appuyant sur ce dernier fait, nous avons divisé tout le tube digestif en sept régions, que nous avons nommées, par analogie avec l'anatomie des animaux supérieurs : pharynx (ou bulbe pharyngien), œsophage, estomac, duodénum, cœcum, intestin et rectum. Le pharynx est une masse ovoïde fortement musclée, à l’inté- rieur de laquelle est creusée une cavité tapissée d’un épithélium. Cette cavité communique avec l’extérieur par la bouche, étroite fente en forme de T, entourée de lèvres formées par des replis de la peau. Dans le pharynx se trouvent les organes de la masti- cation : la mâchoire et la radule. La première est une lamelle légèrement arquée, contenant du carbonate de chaux et de la chitine. Elle porte sept côtes verti- cales ; elle est placée transversalement sur le plafond de la ca- vité pharyngienne, immédiatement en arrière de la lèvre supé- rieure, et adhère à la cuticule sécrétée par lPépithélium. Le second organe masticateur, la radule, est appliqué direc- tement contre l’épithélium du relèvement du plancher de la ca- vité pharyngienne. C’est une mince lame chitineuse recouverte de petites dents, arrondie à son extrémité antérieure et coupée à angle droit à l’extrémité opposée. Les bords latéraux de la moitié postérieure de cette lame se replient vers le bas, en for- mant ainsi une sorte de gouttière; le bord postérieur de celle-ci est reçu dans une poche musculaire qui fait saillie dans la cavité générale du corps, au-dessous de l’œsophage. C’est dans lépi- thélium sous-jacent à cette portion de la radule que se trouvent les cellules qui lui servent de matrice, et dont la description trouvera place dans le chapitre qui traite de l’épithélium. Ici, nous nous bornerons à mentionner que cette extrémité de la ra- dule est très molle et peu résistante, car elle se compose de couches en voie de formation. La moitié antérieure de la lame radulaire, laquelle n’est pas enroulée, repose sur une plaque de soutien que certains auteurs 284 J. SPIRO considèrent comme un système de muscles, et d’autres comme un tissu de nature cartilagineuse. Ainsi, d’après SEMPER (2), la plaque de soutien serait formée de trois muscles : deux symé- triques et un asymétrique. Dans le Traité d'anatomie plusieurs fois cité, VOGT et YUNG disent : « La radule repose sur des muscles puissants qui S’unis- sent en arrière à l’intérieur de la papille. » LoISEL (7) est l’auteur le plus récent qui parle en faveur de la nature cartilagmeuse de la plaque de soutien. Au point de vue histologique, cette dernière se compose de trois éléments : membrane, fibres musculaires et cellules vésicu- leuses. | La membrane est constituée par de longues cellules fibrillai- res contenant des noyaux sphériques ou ovoïdes; elle est plus épaisse dans les endroits où elle ne touche pas directement la radule. Les faisceaux musculaires de la plaque de soutien sont dis- persés sans ordre entre les cellules vésiculaires. Les fibres qui composent ces faisceaux sont plus larges et se comportent autre- ment envers les matières colorantes que les fibres des couches musculaires voisines. LOiSEL à constaté une différence de colo- ration par le vert de méthyle. Dans une préparation colorée par l’hémalun acide de MAYER et par l’éosine, nous avons pu observer que les fibres muscu- laires de la plaque se colorèrent en violet par l’hémalun, tandis que celles de la couche musculaire environnante prenaient une teinte rose au contact de l’éosime. Les cellules vésiculaires ont une forme polygonale; elles ren- ferment une grande vacuole centrale. Leur contenu protoplas- mique est refoulé contre les parois cellulaires, ainsi que leur noyau, de forme sphérique, contenant deux ou trois nucléoles. Les vacuoles cellulaires sont remplies d’un liquide dont la cons- titution chimique est demeurée inconnue jusqu’à ce jour. e HELIX POMATIA 289 Se basant sur la détermination des éléments cartilagineux donnée par RANVIER et KÔLLIKER, LOISEL dit, dans le travail mentionné €i-dessus : « L'étude des cartilages linguaux des Mollusques nous montre les premiers essais que fait la nature pour un tissu squelettique. Sachant que les éléments de ce tissu (cartilage et os) dérivent, chez les animaux supérieurs, du tissu conjonctif, nous devons trouver, et nous avons trouvé en effet, cette ébauche de squelette formée par une différenciation des cellules conjonctives, différenciation qui se traduit ici par la forme vésiculeuse. » Toutes nos observations faites sur la plaque de soutien nous permettent d'accepter entièrement l'hypothèse de LoISEL. En réalité, la présence, dans cette plaque, de fibres musculaires, quoique celles-ci soient modifiées, exclut la possibilité de la ran- ger parmi les cartilages, comme le font les auteurs anciens, CU- VIER (1), par exemple. D'autre part, son aspect extérieur, la présence des cellules vésiculaires, qui ne se retrouvent dans au- cun autre tissu conjonctif du bulbe pharyngien, parlent contre sa nature musculaire. Nous pensons donc être le plus près de la vérité en considé- rant, avec LOISEL, la plaque de soutien comme un tissu conjonc- tif en voie de chondrification. Dans la paroi dorsale du bulbe pharyngien entourant l’extré- mité de chacun des canaux excréteurs des glandes salivaires, se trouvent de petites masses glandulaires, étudiées, surtout au point de vue physiologique, par PACAUT et VIGIER (12). En ap- pelant ces masses glande de Nalepa, ces auteurs disent : « Cette glande à la forme d’un fourreau entourant le canal excréteur dans tout son trajet intrabulbaire, sauf à la partie tout à fait postérieure, où le fourreau n’est pas complet et ne s'étend que contre la face inféro-interne du canal. Ce manchon glandulaire est constitué, dans toute son épaisseur, par une seule assise de cellules extrêmement longues, dont chacune se compose d’un 286 J. SPIRO corps cellulaire légèrement renflé, renfermant un noyau et situé à la périphérie de la glande et d’un très long pédicule grêle et flexueux qui relie le corps cellulaire au canal excréteur, entre les cellules épithéliales duquel il vient s’aboucher. Il n’y a pas de canaux propres à la glande de Nalepa, par conséquent pas de lobulations véritables, et toutes les cellules s’abouchent dans la lumière du canal de la glande postérieure. » Les cellules qui prennent part à la formation de la glande de Nalepa sont de deux catégories : les cellules muqueuses et les cellules zymogènes. Les premières (fig. 1) sont globuleuses, avec un cytoplasme (cy) de structure alvéolaire très nette et qui ren- ferment un noyau (#) de forme irrégulière. En décrivant ce der- nier, PACAUT et VIGIER s'expriment ainsi : « Tantôt il peut être vésiculeux et renfermer des nucléoles, tantôt, au contraire, il est comme ratatiné, sans nucléoles ». Contrairement à cette opi- nion, nous devons dire que dans aucun cas nous n'avons pu constater de noyaux dépourvus de nucléoles ; aussi la structure vésiculaire du noyau, que les auteurs rencontrent parfois, nous semble-t-elle bien douteuse. A notre avis, le seul cas qui se pré- sente est un noyau très basophile, renfermant un ou plusieurs nucléoles. La seconde catégorie de cellules de la glande de Nalepa, les cellules zymogènes (fig. 3), sont moins globuleuses que les pre- mières et plus allongées. Leur intérieur teut entier est rempli par des grains sphériques (gr) de dimensions variables et qu’on considère comme des grains de zymogène. Elles renferment un beau noyau ovale (#) qui est riche en chromatine et situé tou- jours dans la portion élargie de la cellule. La musculature du bulbe pharyngien est représentée par de nombreux faisceaux musculaires, soit pairs, soit impairs, dont l’énumération ainsi que la description de leurs fonctions sont données par PARAVIANI (9). C’est pourquoi nous les laissons de côté dans notre travail. HELIX POMATIA 287 Le seul point, cependant, sur lequei nous avons porté notre attention, c’est l’ensemble des muscles radulaires. D’après l'étude que nous avons faite, nous adopterons l'opinion de Lol- SEL (6). Celui-ci considère tout le système musculaire comme constitué d’un muscle pair qui entoure comme un doigt de gant toute la partie postérieure du pharynx faisant saillie dans la cavité générale du corps, et de trois muscles impairs qui sont : 1° le muscle radulaire antérieur, s’insérant par deux faisceaux sur l’extrémité de la pièce de soutien; les deux faisceaux s’unis- sent ensuite pour n’en former qu'un seul, épais, qui se perd en avant dans le tissu musculo-conjonctif du plancher de la cavité pharyngienne ; 2° le muscle radulaire moyen, formé aussi par deux faisceaux qui s’insèrent de chaque côté de la pièce de sou- tien; enfin, 3° le muscle radulaire postérieur, s’attachant par deux faisceaux à l'extrémité de la pièce de soutien; il forme en- suite un large faisceau impair qui traverse le collier œsophagien et s’insère à la columelle. La partie du tube digestif qui suit le pharynx est un tube cy- lindrique que nous avons divisé (fig. 1) en six régions, dont la plus voisine du pharynx est l’œsophage (æs). C’est dans cette région que la muqueuse forme pour la première fois des plis. Is sont ici au nombre approximatif de dix, tous parallèles entre eux. À l'endroit où le tube s’élargit pour former ce qu’on appelle improprement l'estomac (est), les plis deviennent plus marqués et se ramifient, sans cependant former un réseau. Si l’on passe de l’estomac au duodénum (duo), on voit les plis devenir de nouveau simples, c’est-à-dire sans bifurcations, beaucoup plus nombreux que dans les parties précédentes et très serrés les uns contre les autres. Dans la paroi dorsale du duodénum, deux de ces plis s’écartent et forment ainsi une étroite gouttière (fig. 1*) qui se continue dans le plafond du cœcum, où elle de- vient plus accentuée et se termine au point où le canal hépati- que débouche dans le cœcum. Tous les plis parallèles à leur 288 J. SPIRO sortie du duodénum passent dans le cœcum (cæc), dont ils sui- vent la courbure, et en ressortent pour se perdre dans la partie initiale de l'intestin. Au point de jonction du second canal hépatique avec la paroi dorsale du cœcum, cette der- nière forme deux gros replis qui donnent naissance à une nou- velle gouttière (fig. 1**). Celle-ci se poursuit jusque dans l’in- testin (int), où l’on peut la suivre sur une certaine longueur (1° à peu près) de ce dernier. Les parois de l'intestin, à l’ex- ception de la gouttière dorsale, ainsi que les parois du rectum, sont lisses. Faisons remarquer, en passant, que l’opinion de plusieurs auteurs, d’après laquelle le diamètre du rectum serait plus grand que celui de l'intestin, provient sans doute de ce que ces auteurs ont disséqué des individus qui avaient séjourné sous l’eau. Dans ces conditions, les tissus environnant le rectum s’épaississent et le font paraître plus gros, mais en réalité sa lumière est plus étroite que celle de l'intestin. Au point de vue histologique, le tube digestif de l’ÆHelix se compose de cinq couches séparables, qui sont, en allant du de- dans au dehors : l’épithélium, la conjonctive sous-épithéliale, deux couches musculaires, dont une longitudinale interne et l’autre circulaire externe, et la lamelle péritonéale. Nous allons donner la description détaillée de chacune de ces couches. EPITHÉLIUM. — Le revêtement épithélial du tube digestif, tel que nous avons pu l’observer chez un Escargot tué en état de digestion, se compose de deux sortes de cellules : les cellules cylindriques et les cellules caliciformes. Les premières, isolées par agitation brusque d’un fragment d'épithélium dans du sang de l’animal, ont une forme eylindri- que très régulière ; le même aspect se retrouve chez des cellules d’un épithélium macéré dans l’alcool au tiers pendant peu de ns nt bb nds ns +, HELIX POMATIA 289 temps (six heures). En se basant, en outre, sur le fait que les coupes, passant par le plan longitudinal de la cellule, montrent un parallélisme des parois de cette dernière, nous considérons la forme cylindrique régulière comme celle de la cellule vi- vante. Si on laisse l’épithélium séjourner plus longtemps dans les liquides macérants, dans l’alcool au tiers par exemple, on ob- tient, après dilacération, des cellules isolées qui offrent parfois des formes très bizarres. Le plus souvent, elles sont effilées à leurs extrémités et élar- gies dans la partie moyenne où se trouve le noyau: d’autres fois ce n'est qu'une des extrémités qui est effilée et le noyau se trouve alors au milieu de l'extrémité opposée, laquelle est ren- fée. Tous les auteurs, sauf SEMPER, en décrivant les cellules cylindriques, considèrent ces deux dernières formes que nous venons de mentionner, Comme des formes normales de la cellule. Nous les regarderons avec SEMPER comme des produits artifi- ciels dus à l’action du liquide macérant. Le contenu des cellules cylindriques des Escargots tués en été est un protoplasme transparent renfermant de nombreuses gra- nulations (fig. 4 gr). Celles-ci, toutes de très petites dimensions, sont dispersées sans ordre dans la cellule; cependant elles sont plus abondantes vers ses deux extrémités. Sur les coupes, colo- rées par l’hématoxyline ferrique de HAIDENHEIN, quelques-unes de ces granulations se colorent en noir. Dans une cellule frai- che, on distingue, en outre, de petits amas très brillants qu’on considère comme des gouttelettes de graisse (gg). ELLERMANN (10) déerit dans les cellules cylindriques de l’épithélium intes- tinal de l’Aelix une sorte de striation longitudinale occupant toute la longueur de la cellule et causée par un plissement de ses parois. Des striations semblables mais dues plutôt à la struc- ture du protoplasme, ont été décrites par CORTI (14) comme de fines fibrilles qui partent des extrémités basale et distale de la 290 J. SPIRO cellule à la rencontre du noyau. Même sous le plus fort grossis- sement nous n'avons pu constater cette striation. Le noyau (») des cellules cylindriques est ovale, à contours très nets ; 1l est riche en chromatine. Cette dernière forme des granulations fines qui sont dispersées dans tout le noyau, en se disposant par place en réseau. On trouve, en outre, de 2 à 5 nucléoles, dont la disposition n’est soumise à aucune règle. Au cours de l’hivernation, les cellules cylindriques perdent leurs granulations ainsi que les gouttelettes de graisse. Les fragments d’épithélium traités par les mêmes colorants que nous avons employés pour les fragments prélevés sur des Escargots sacrifiés enété, c’est-à-dire par le carmin boracique et la thio- nine, nous présentent, sur coupes, des cellules cylindriques avec un contenu tout à fait homogène. CORTI, tout en étant d'accord sur la disparition des granulations protoplasmiques vues en été, cite cependant, chez les individus dont l’hivernation est avancée, l'apparition de nouvelles granulations qui fixent les colorants tels que la fuchsine et le vert de méthyle. La membrane nucléaire d’un épithélium ayant subi un jeûne prolongé devient très visible, le noyau s’appauvrit en chroma- time; on ne rencontre plus de fines granulations chromatiques, de même il n’y a plus trace du réseau chromatique; on ne voit dans le noyau que quelques corpuscules chromatiques plus ou moins volumineux, accumulés, dans la plupart des cas, suivant l’axe longitudinal du noyau. A la fin du mois de mars et au commencement d'avril, on voit flotter dans la lumière du tube digestif des cellules cylindriques libres. Ce sont des éléments isolés d’épithélium desquamé à la fin de l’hivernation. SEMPER (2) suppose que ces cellules subis- sent à l’intérieur du tube digestif une dégénérescence grais- seuse. Cette opinion nous semble vraisemblable, car nous avons trouvé dans la cavité stomacale, à côté des cellules cy- lindriques, des amas jaunâtres ou brunâtres qui peuvent être HELIX POMATIA 291 pris pour des gouttelettes de graisse. En outre, on trouve aussi des noyaux fortement vacuolisés qui appartiennent sans doute à des cellules dont le plasma à déjà été absorbé. Dans une série de coupes pratiquées sur des individus fixés à la même époque, on voit (fig. 15) s’accumuler dans la couche conjonctive sous-épithéliale, à la limite de l’épithélium, de nom- breux noyaux (») dont l’aspect est identique à celui des noyaux des cellules cylindriques; 1ls se glissent dans le revêtement épi- thélial. Il y à tout lieu de supposer qu'aux dépens de ces noyaux, se forment de nouvelles cellules épithéliales qui remplacent les cellules desquamées. Dans le travail cité de GARTNAUER (3), celui-ci décrit, comme nous l'avons vu, deux catégories de cellules épithéliales : des cellules ciliées (Flimmerzellen) et des cellules cylindriques (Cylinderzellen). Nous ne pouvons pas accepter cette donnée de (GARTNAUER. À notre avis, toutes les cellules que nous avons désignées sous le nom de cellules cylindriques ont identiquement la même structure intime. Ces cellules portent, dans toutes les régions du tube digestif, à l’exclusion de l’intestin et du rectum, des cils vibratiles; elles ne présentent pas, même observées à l’aide de la lentille à immersion, de corpuscules basilaires. Chez les Escargots tués pendant l’hivernation, surtout vers la fin de celle-ci, les cils font défaut. Les cellules cylindriques sécrètent sur leur bord libre une cu- ticule. Cette dernière se retrouve sur toute la longueur du tube digestif sous la forme d’une lamelle homogène à double contour et ayant un fort pouvoir de réfraction. Son épaisseur varie dans les différentes régions du tube digestif. La seconde catégorie de cellules qui prend part à la constitu- tion de l’épithélium comprend des cellules caliciformes. Celles-ci (fig. 17 cc) présentent, sur les coupes, la forme d'une bouteille ovoïde munie d’un col plus ou moins allongé. Leur intercalation entre les cellules cylindriques ne sem- Rev. SUISSE DE Zoo. T. 19. 1911. 22 292 J. SPIRO ble être soumise à aucune règle. Le contenu muqueux de ces cellules est réticulé, à mailles plus ou moins grandes, et se colore par la thionine en violet foncé. Le noyau (x) est refoulé, le plus souvent, contre les parois de la cellule, mais on le voit parfois au milieu de la partie élargie de cette dernière. Sa forme est toujours irrégulière, ses contours anguleux ; la membrane nu- cléaire est très peu visible. La chromatine forme quelques gra- nulations plus ou moins grandes, mais elle ne constitue jamais un réseau; le plus souvent, les coupes montrent un noyau coloré uniformément, d’une manière très intense; on a alors de la peine à reconnaître une structure quelconque. Si l’on observe les mêmes cellules caliciformes chez des indi- vidus tués au mois de janvier, c’est-à-dire après six semaines d'hivernation, on voit (fig. 16 cc) que leur contenu muqueux de- vient plus dense, la structure réticulée fait place à une quantité de gouttelettes de mucus qui remplissent complètement la cel- lule; elles se colorent très fortement par la thionime: le noyau (n) est à peine visible. Les coupes pratiquées à travers le tube digestif des individus sacrifiés à la fin du mois de février et au mois de mars nous présentent les mêmes cellules (fig. 17 ce) sous un aspect tout différent. Dans toute la cellule, il n’y à qu’un petit résidu pro- toplasmique (pr) qui entoure le noyau (#); le reste de la cellule paraît vide, car il ne se colore pas par la thionine. Ce fait nous amène à émettre l’opinion, qu'à cette époque, les cellules caliei- formes ont éliminé tout leur contenu muqueux et que la sé- crétion glandulaire est arrêtée. Au mois d'avril, au moment où se fait, comme nous l’avons vu, le renouvellement du revêtement épithélial, on trouve par-ci par-là, quelques cellules caliciformes (fig. 7 cc) qui, sous un faible grossissement, ne diffèrent des cellules cylindriques voisines que par leur forme. Observé sous un grossissement plus fort, leur contenu présente une structure finement réticulée ; & L tbe dé be à 2 dd NS HELIX POMATIA 293 leurs noyaux (») sont identiques aux noyaux des cellules cylin- driques. À notre avis, nous sommes ici en présence de nouveaux éléments glandulaires qui dérivent des cellules cylindriques nou- vellement régénérées. Après avoir étudié ces cellules caliciformes, nous nous som- mes posé la question de savoir quel rôle elles jouent dans la digestion de l’Escargot, si toutefois elles prennent part à cette fonction. Nous avons cherché à élucider un peu ce problème par l’étude des changements histologiques que subissent ces élé- ments chez les individus soumis aux différents régimes alimen- taires. Dans ce but, nous avons pris au milieu du mois de juim trois séries de cinq Escargots chacune ; chaque lot fut logé dans un pot à fleurs. Le premier fut nourri avec de la salade, le second avec du pain légèrement mouillé d’eau et enfin le troisième avec de la cellulose, sous forme de papier à filtre, toujours maintenu mouillé. Au bout de quatre mois, il ne nous est resté que quatre individus des deux premières séries et trois de la troisième, En procédant de la manière indiquée dans la partie technique, nous avons fixé, puis débité en coupes des fragments du tube diges- tif de tous nos individus survivants. Prenant comme base les cellules caliciformes des individus nourris avec de la salade et en les comparant à celles des Escar- gots traités à l’amidon et à la cellulose, nous les avons trouvées, chez les deux dernières séries, sans aucun changement, donc semblable à celles des individus de la première série. Les expériences relatées plus haut nous permettent de tirer la conclusion que le genre de nourriture n’a pas d'influence sur les cellules caliciformes. Seule, la privation de l'alimentation déterminant un changement dans la structure intime de la cel- lule, il semble que leur rôle est de sécréter un mucus qui ne prend pas part à la digestion, mais qui sert uniquement à faciliter le glissement des substances alimentaires le long des 294 J. SPIRO parois intestinales et à protéger ces dernières contre les lésions mécaniques éventuelles. Le fait qu'à une certaine époque de l’année les cellules cali- ciformes, comme nous l'avons dit, sont très indistinctes, même par l'emploi des colorants à mucus, nous explique pourquoi ces cellules furent si peu étudiées par nos prédécesseurs. Parmi les auteurs cités dans la partie historique de ces recherches, seul SARTWANER (3) les mentionne sous le nom de glandes unicellulaires; mais il en parle très peu et le dessin qu'il en donne est trop schématique pour produire l’aspect réel de ces cellules. Dans une communication Sur la fine structure de l'estomac des Gastéropodes terrestres, MONTI (11), sans donner de figu- res, décrit ces cellules caliciformes de l'estomac. Les courtes observations de cet auteur, relatives à la forme et la structure de ces cellules, coïncident avec les nôtres. Cependant l’auteur parle de l’augmentation de la densité du contenu cellulaire pen- dant toute l’hivernation, ce qui à notre avis n'est exact, comme nous l’avons d’ailleurs dit plus haut, que pour les premiers temps de l’hivernation. Après avoir exposé la constitution de l’épithélium en général et les variations qu’il subit aux diverses saisons de l’année, nous passons aux différences qu'offre le revêtement épithélial dans les régions successives du tube digestif. Le pharynx possède un épithélium d’origine ectodermique (KORSCHELT et HEIDER, 8) qui recouvre les lèvres et tapisse toute la cavité buccale. Il est impossible d'indiquer chez l’indi- vidu adulte la limite précise entre les épithéliums ectodermique et endodermique ; ce dernier commence à l’æsophage. L’épithé- lium pharyngien ne renferme point de cellules caliciformes. Ses cellules cylindriques ont une forme très régulière ; leur contenu protoplasmique renferme des granulations de très petites dimen- sions qui sont dispersées uniformément dans toute la cellule. Le HELIX POMATIA 295 noyau, légèrement ovale, présente un réseau chromatique très net; les nucléoles, au nombre de trois à cinq, sont disposés sur l'intersection des mailles du réseau. Les cellules pharyngiennes ont une longueur variable suivant les parties de cet organe. Ainsi, immédiatement en arrière des lèvres, on voit des cellules d’une longueur de 56 z, tandis que l’épithélium des parties plus voisines de l’œsophage aura des cellules d’une longueur de 68 2. Ces chiffres sont ceux obtenus en prenant une moyenne: mais, d’une manière générale, les cellules du plafond de Ia cavité buc- cale sont plus petites que celles du plancher. Les cellules épi- théliales du pharynx sécrètent une cuticule très épaisse qui me- sure, sur le plafond de la cavité, au voisinage de la bouche, 2" d'épaisseur; en s’éloignant de la bouche, cette cuticule devient plus mince ; elle arrive, près de l’œsophage, à ne mesurer plus que 70 à 80 v. Dans la partie de l’épithélium pharyngien sous-jacent à l’ex- trémité postérieure de la radule qui fait saillie au dehors du bulbe, on trouve des cellules matrices de la radule (fig. 6). Elles se distinguent aisément des autres cellules épithéliales, même sous un tres faible grossissement, et sont placées symé- triquement des deux côtés de la ligne médio-dorsale de l'épi- thélium. Ce sont de grandes cellules mesurant en moyenne 17 y de longueur pour une largeur de 19 ,; elles ont un contenu très homogène qui, coloré par l’hémalun, prend une teinte vio- lette uniforme. Les noyaux (#) sont situés dans la partie basale de la cellule. Ils sont sphériques (leur diamètre mesure en moyenne 12»), fortement vacuolés (vx), et renferment un nu- cléole, rarement deux. L'æsophage. On rencontre ici, pour la première fois, des cellules caliciformes; elles se trouvent de préférence dans les parties les plus épaisses de l’épithélium. Leur forme est toujours celle d’une bouteille ovoïde munie d'un long col (fig. 14 ce): elles mesurent en moyenne 42 ; de longueur pour 15 » de largeur 296 J. SPIRO (cette dernière mensuration est prise dans la partie la plus large de la cellule). La longueur des cellules cylindriques (ccy) varie dans de grandes limites suivant l'endroit considéré sur la coupe. Une moyenne prise sur une quantité de cellules de proportions très différentes donne 39 , de longueur sur 10 ; de largeur. Le noyau ovoide mesure 13 » dans le grand diamètre (situé dans l'axe de la cellule) et 6 y dans le petit diamètre. L’estomac. Parmi les cellules caliciformes, 11 y en a beau- coup qui occupent toute la hauteur du revêtement épithélial. Ces grandes cellules aboutissent dans la cavité stomacale par l'intermédiaire d’un col très court (fig. 17 ec); leur longueur moyenne atteint 49 y. Il est à remarquer que ces cellules se rencontrent presque uniquement au sommet des crêtes des plis, là où les éléments épithéliaux sont le plus 1ongs. D’autres cellules caliciformes ont un col plus allongé, mais leurs di- mensions sont plus petites (44 de longueur pour une largeur de 15 u). Les cellules cylindriques de l'estomac (ccy) sont plus longues que celles du pharynx; elles mesurent en moyenne 47 de lon- gueur sur 12 y de largeur. Les cellules caliciformes du duodénum (fig. 16 cc) sont toutes munies d’un col très court; leur longueur mesure en moyenne 46 4 et leur largeur 10 4. Le nombre de ces cellules est 1c1 beau- coup plus grand que dans l’æsophage et l'estomac. Les cellules cylindriques (ccy) ont les mêmes dimensions que les cellules stomacales. Dans le cæcum, tout le revêtement épithélial est plus mince que dans les régions précédentes. Les cellules cylindriques ne mesurent plus, ici, que 36 4 de longueur en moyenne. Les cellules caliciformes sont plus rares que dans le duodénum, tout en étant aussi nombreuses que dans l'estomac. Dans les deux dernières régions, l’intestin et le rectum, les cellules caliciformes sont très rares; leur col est de longueur HELIX POMATIA 297 variable. Dans une seule préparation (fig. 5 cc), nous avons remarqué que ces cellules affectent la forme de tubes très étroits. Les cellules cylindriques (ccy) ont une longueur moyenne de 34 uw. COUCHE CONJONCTIVE. — La couche de tissu conjonctif sous- épithélial est épaisse dans les crêtes de plis longitudinaux des parois intestinales et, au contraire, mince dans les dépressions. Les éléments qui entrent dans sa constitution sont les suivants. 1° Des cellules sphéroïdales (fig. 8) avec un contenu proto- plasmique elair renfermant de nombreuses granulations, qui sont ramassées autour du noyau. 2° Des cellules (fig. 9) de même grandeur, mais renfermant un très grand noyau qui occupe presque toute la cellule; son protoplasme est peu granuleux, et son noyau très riche en chro- matine ; celle-ci forme des granulations de différentes dimensions qui sont dispersées dans tout le noyau. Ces cellules sont très rares. 3° Des cellules étoilées (fig. 10) avec un contenu granu- leux, et un noyau de forme sphérique. Ces cellules renferment, à l'exclusion des autres, du pigment (p) dont les éléments affec- tent différentes formes. Tantôt ce sont de très petits grains iso- lés, ou bien des corpuscules plus gros ou même de courtes trai- nées. Les minces prolongements protoplasmiques des cellules étoilées s’entrecroisent en formant ainsi un réseau, dans les mailles duquel flottent de nombreux noyaux libres, de forme ovale, qui contiennent cinq à six nucléoles. 4° Des longues cellules avec un contenu très homogène, fixant les matières colorantes d’une facon très uniforme, et dépourvues de noyaux. 5° Enfin, des fibres musculaires lisses. 298 J. SPIRO REVÊTEMENT MUSCULAIRE. — Le revêtement musculaire est formé de deux couches : une circulaire externe et une longi- tudinale interne. Mais, tandis que dans la première, les fais- ceaux sont très serrés les uns contre les autres, sans laisser d'espace entre eux, dans la seconde, c’est-à-dire dans la longi- tudinale, les faisceaux forment des bandes plus où moims larges et séparées les unes des autres par des intervalles. Dans l’estomac, les bandes deviennent plus larges et les in- tervalles plus restreints, ce qui fait que la musculature stomacale est plus développée que celle des autres régions. Les vaisseaux, contrairement à l'opinion de plusieurs auteurs qui les mettent dans le tissu conjonctif sous-épithélial, rampent entre les es- paces ménagés entre les bandes des fibres musculaires longi- tudinales ; ils sont donc directement appliqués contre la strate musculaire circulaire. La fibre musculaire (fig. 13) est lisse, fusiforme, fortement et- filée à ses deux extrémités. Le noyau (#), de forme ovale, se trouve dans la partie renflée du fuseau; il adhère à la paroi de la fibre et contient un, rarement deux nucléoles. Le sarcoplasme, (sp) ramassé dans la partie élargie de la cellule, s’allonge dans le sens du grand axe de cette dernière en une traînée très tenue qu'on peut suivre jusque près de chaque extrémité de la fibre. Les granulations du sarcoplasme sont très fines et disposées sans aucun ordre. La gaine contractile (gc) de la cellule est très réfringente. LAMELLE PÉRITONÉALE. — La lamelle péritonéale enve- loppe extérieurement tout le tube digestif. Elle se compose exclusivement de grandes cellules arrondies (fig. 15), avec un contenu clair et granuleux ; les granulations sont le plus abondantes dans le voisinage de la membrane cel- lulaire. Ces cellules renferment des gouttelettes de graisse (yg) qui sont résorbées pendant l’hivernation. HELIX POMATIA 299 Le noyau (#) est situé près du centre de la cellule; il est sphérique et contient trois à quatre nucléoles. Dans certains endroits de la lamelle péritonéale, les cellules, en s’écartant les unes des autres, déterminent la formation des lacunes de cireulation (fig. 12 /c.). V. — Conclusions. 1. L'épithélium du tube digestif de l’Æélix se compose de cel- lules cylindriques et de cellules caliciformes. 2. Les cellules cylindriques ont la forme d’un cylindre régulier. 3. Les granulations et les gouttelettes de graisse qu’on ren- contre en été dans les cellules cylindriques, font défaut aux Es- cargots tués en hiver. 4. Pendant l’hivernation, les noyaux des cellules cylindriques s’appauvrissent en chromatine, le reste de l’élément chroma- tique se place dans l’axe longitudinal du noyau. La membrane nucléaire devient très visible. >. Les cellules cylindriques detoutes les régions du tube digestif, à l'exclusion de l'intestin et du rectum, portent des cils vibratiles. 6. Les cils vibratiles tombent pendant la période de l’hiverna- tion. 7. Les cellules caliciformes sécrètent un mucus inactif dans la fonction de la digestion. 8. La sécrétion glandulaire des cellules caliciformes cesse dès que l'hivernation est avancée. 9. Les cellules caliciformes subissent, au printemps, avec le reste du revêtement épithélial, une dégénérescence, et se refor- ment ensuite aux dépens des cellules cylindriques nouvellement régénérées. ; 10. La lamelle péritonéale est formée uniquement des grandes cellules arrondies. 300 Qt J. SPIRO INDEX BIBLIOGRAPHIQUE . 14806. Cuvier. Mémoire sur la Limace et le Colimacon. 2 pl. Ann. du Muséum, T. 7, p. 140-184. 1857. Semper. Beiträge zur Anatomie und Physiologie der Pulmonaten. 2 pl. Zeitschr. f. wiss. Zool., vol. 8, p. 340-397. 1875. GarTNAUER. Ueber den Darmkanal einiger einheimischen Gastero- poden. Inaug. Diss., 1 pl., Fromann, lena, p. 1-37. 1883. Boxarpr. Contribuzione all'istologia del systema digerente dell'Helix pomatia. Con I tav. in : Atti Acc. d. Se. Torino, voi. 19, Disp. I, p. 33-45. 1888. Vocr et YuxG. Traité d'Analtomie comparée pralique. Paris. 1892. Lorsez. Sur l'appareil musculaire de la radule chez les Helix Journ. de l’Anat. et Phys., vol. 28, p. 567-572. 1893. 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HELIX POMATIA 301 EXPLICATION DE LA PLANCHE 5 Abréviations. cc cellule caliciforme. gz grain de zymogène. ccy cellule cylindrique. int intestin. cema cellule matrice de la radule. lc lacune de circulation. cœæC CŒCUuM. n novau. cu cCuticule. æs œsophage. cv cils vibratiles. p pigment. duo duodédum. rp résidu protoplasmique. est estomac. sp sarcoplasma. ge gaine contractile. vn vacuole nucléaire. gg gouttelette de graisse. # gouttière dorsale du duodénum. gr granulations. gouttière du cœæcum. Tous les dessins concernent l’Helix pomatia. Fig. 1. Un fragment du tube digestif étalé (faiblement grossi). Z 4e 19 . Coupe longitudinale d’une cellule muqueuse de la glande de Nalepa (gross. >< 850). Fig. 3. Coupe longitudinale d’une cellule zymogène de la glande de Nalepa (gross. >< 850). Fig. 4. Cellule cylindrique de l'estomac d'un Escargot tué en été. La cellule est isolée par macération dans l'alcool au tiers (gross. >< 850). Fig. 5. Coupe passant par l’intestin d’un Escargot tué au mois de janvier (gross. >< 800). Fig. 6. Coupes transversales des cellules matrices de la radule (gross. ><800). Fig. 7. Coupe passant par l’œsophage d’un Escargot tué au mois d’avril (gross. >< 800). Fig. 8,9et 10. Différentes cellules de la couche conjonctive sous-épithé- liale. Les cellules sont isolées par macération dans l'alcool au tiers (gross. >< 800). Fig. 11. Cellule sphéroïdale de la lamelle péritonéale, isolée par macération dans l’alcool au tiers (gross. >< 800). SA2 19. "An: AG: Te J. SPIRO Un fragment de la lamelle péritonéale montrant une lacune de cir- culation (gross. x 325). Un fragment d'une fibre musculaire, isolée par macération dans le bichromate de potasse acidulé (gross. >< 850). Coupe passant par l’œsophage d’un Escargot tué au mois de février (gross. >< 800). . Coupe passant par l’œsophage d'un Escargot tué au mois d'avril (gross. >< 800). Coupe passant par le duodénum d’un Escargot tué au mois de janvier (gross. >< 800). Coupe passant par l'estomac d’un Escargot tué au mois d'octobre | (gross. >< 800). à à 4 A > 1 É | à ER Veneve k. Beck &Prun x Le -À. Spiro del. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 13. — Août 1911. OBSERVATIONS ET REMARQUES CRITIQUES SUR LE MÉCANISME DE L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS PAR LE Dr F. SANTSCHI Avec 6 figures dans le texte. Comment une Fourmi, partie en exploration loin du nid peut-elle reconnaitre son chemin et retrouver sa fourmilière? Est-ce par le moyen d'une certaine aptitude innée qui agirait mystérieuse- ment sur l’Hyménoptère, l’attirant vers le nid comme le ferait un aimant, une sorte de force aveugle mal définie agissant sans le contrôle des sens ou bien, l’Insecte, doué d'appareils senso- riaux variés les utilise-t-1l plus ou moins consciemment pour repérer sa marche et guider sa direction ? À cette question les réponses inclinent vers l’un ou l’autre terme selon les connais- sances et trop souvent selon les sentiments. Qu'il s'agisse de Pigeons voyageurs, d’'Hirondelles, de Chalicodomes, d’Abeilles ou de Fourmis, c’est en oubliant qu'ils sont doués de percep- tions particulières, utiisées avec plus au moins de discernement que l’on invoque une dynamique plutôt surnaturelle baptisée du mot d’instinct, dont on se contente et qui cache notre ignorance alors que ce mot devrait être réservé à l’ensemble des phéno- mènes psychiques qui se sont systématisés par une longue adap- Rev. Suisse DE ZooL. T. 19. 1911. 23 306 F. SANTSCHI siste en un certain nombre de poils tactiles, diversement mo- difiés, tantôt saillants, tantôt profondément inclus sous la chitine. La physiologie de l’ensemble de ces organes à été dé- montrée par de nombreuses expériences mais 1l reste encore à élucider leur rôle spécial à chacun. En ce qui concerne les Four- mis, les observations de FOREL, de LUBBOCK et celles plus ré- centes de Miss FIELDE, sont des plus instructives. Elles prou- vent que le sens de l'odorat se complique de sensations tactiles (sens topo-chimique de FOREL) et que les odeurs perçues sont très variables (odeur de l’espèce, du sexe, de la fourmilière et même de l’âge). Voyons dans quelle mesure les sens des antennes, et spécia- lement l’odorat intervient pour guider la marche des Fourmis. Comme ces Insectes voyagent soit en groupe, soit isolément, et que les conditions de l'orientation pourraient varier selon ces cas, il y à lieu de considérer: 1° les trajets collectifs; 2° les trajets individuels. Trajets collectifs. — Certaines espèces de Fourmis, surtout celles qui trouvent leur subsistance sur un emplacement fixe et éloigné du nid, tel que plantes à graines ou à pucerons, établis- sent une voie commune entre leur demeure et le champ d’exploi- tation. Suivant l’existence d’un ou de plusieurs de ces champs, il y aura une ou plusieurs voies qui divergeront, soit directe- ment du nid, soit en bifurquant en cours de route. Mais ces tra- jets collectifs sont loin d’être identiques entre eux chez tous les Formicides. Ils présentent an contraire, au point de vue qui nous occupe des différences assez importantes, c’est pourquoi nous les distinguerons par les termes spéciaux de chemins, pis- tes et parcours. Chemins. — Les chemins, parfois très longs et larges de 2 à 20 centimètres se reconnaissent à l’œil alors même qu’ils sont déserts. Ils se présentent comme un ruban de terrain sur lequel toutes sortes de débris, petite pierre, brindille végétale sont L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 307 plus ou moins éliminées, ce qui contraste nettement avec l’am- biance. Grâce à ce déblaiement constamment entretenu, les ouvrières porteuses qui rentrent au nid peuvent avancer avec moins de gêne, malgré leurs charges souvent disproportionnées et encombrantes. Le travail se faisant ainsi beaucoup plus rapi- dement, il en ressort un avantage considérable pour la commu- nauté. Ce sont surtout des espèces des genres Messor, Atta et Formica qui utilisent le plus cette voie de communication. Il en est de même, par exception, parmi les Dorylines du genre AnOmmu«. Pistes. — La piste représente un état d'évolution moins avancé que le chemin. Ici, les Fourmis marchent bien en file, ou à la queue leu leu, sur un sol uniforme, tronc d'arbre, plancher, rocher, etc., mais il est impossible à l'œil de discerner une dif- férence entre l’endroit précis où passe l’Insecte et ses environs. Cependant, il existe une modification chimique, physique, ou chinico-physique du sol que nous ne percevons pas, mais qui sert de jalon sensible aux antennes. Cela se démontre facilement par l’expérience de BONNET, qui consiste à obtenir une inter- ruption du va-et-vient des Insectes par une simple friction d’un segment de la piste. Ce sont surtout les espèces des genres Tapinoma, Bothriomyrmex, Lasius, Acantholepis, Camponotus, qui utilisent la piste comme voie de communication, bien que les mêmes espèces puissent aussi, Cas échéant, établir des che- mins. Parcours. — Tei, comme dans la piste, l'œil est incapable de discerner un repère que puisse utiliser les Fourmis, mais, en outre, il ne semble pas qu’une modification quelconque du sol puisse intervenir, ou tout au plus y jouer un rôle prépondérant. Les Fourmis vont et viennent tantôt en file très espacée, tantôt en véritable groupe ou armée, sans que l’expérience de BONNET entrave en quoi que ce soit leur marche. Cela se voit surtout chez certaines espèces chasseresses des 308 F. SANTSCHI genres Æormica, Polyergus et Myrmecocystus (Cataglyplis), ce dernier très rarement en dehors des déménagements de nid à nid. Trajets individuels. — Tous les Formicides, sauf peut-être quelques exceptions (Polyergus, Dorylines, etc.), s’aventurent souvent une à une à la recherche d’une provende, et ce n’est que quand le butin à été reconnu considérable qu’un va-et-vient s'établit, et constituera un chemin, une piste ou un parcours. Mais certains genres très carnassiers, sont obligés, de par la nature très dispersée de leur proie, de chasser presque toujours isolés (Myrmecocystus). On peut, d’une façon générale, dire que l’odorat joue un rôle presque exclusif dans la piste, qu'il est plus ou moins combiné avec la vue dans le chemin, et plutôt très secondaire, sinon né- geligeable, dans le parcours et les trajets individuels. C’est par la vieille expérience de BONNET, répétée et modifiée ensuite par les HUBER, FOREL, LUBBOCK, BETHE, WASMANN et tant d’autres, que l’on mit en lumière l'intervention de l’odorat. C’est très simple. Voici une piste de Tapinoma, par exemple. On frotte avec le doigt comme pour l’effacer sur un certain par- cours le trajet fictif, et cela autant que possible dans un en- droit où les Fourmis sont plus espacées afin de ne pas les mal- traiter. Si cela à lieu sur un corps dur, une pierre ou un bloc de bois, par exemple, la friction ne laisse aucune trace visible, cependant les ouvrières qui arrivent des deux côtés de l’espace frotté s'arrêtent net, elles ont l’air inquiètes, explorent des an- tennes la piste interrompue, reviennent sur leurs pas comme si elles ne la reconnaissaient plus, puis retournent à la brèche. Peu à peu de nouvelles arrivées accroissent leur nombre et enfin quelques-unes, s’aventurant avec circonspection sur la région modifiée, finissent par la traverser, elles sont alors suivies par d’autres et le va-et-vient se rétablit bientôt comme avant l’expé- rience. On pourrait objecter à cette expérience de n'être pas L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 309 entièrement concluante, les modifications apportées au sol par la friction n'étant pas seulement chimiques (balayage des traces odorantes), mais physiques (changement dans la situation des objets). Il faut done chercher à démontrer s’il s’agit d’un rôle purement chimique ou purement physique où de leur combinaï- son. Le facteur purement chimique me paraît bien démontré par les trois observations suivantes dans lesquelles nous verrons qu'une seule Fourmi peut indiquer intentionnellement la route à une compagne, en la traçant d’une sécrétion odorante. OBSERVATION 1. — En mai 1906 j'avais vidé sur la terrasse de ma maison un sac contenant tout une fourmilière d’Acantholepis Frauenfeldi Mayr. Aussitôt libérées, ces agiles petites Fourmis s’éparpillèrent de tous côtés, en reconnaissance, Mon attention fut portée spécialement sur une ouvrière qui, d'une allure déci- dée se dirigeait en ligne droite vers le mur d'enceinte de la terrasse, Arrivée là, elle remonta le mur, le contourna et redes- cendit sur la maison voisine où je la perdis de vue. Ce qui me frappait dans sa marche c'était de la voirtrainer de temps en temps son abdomen sur le sol comme si elle voulait l’impré- oner de la sécrétion de ses glandes anales. Ce qui me confirma dans cette opinion ce fut de voir une deuxième ouvrière se mettre à suivre cette piste avec une précision remarquable et sans la moindre hésitation, bien que l’ouvrière qui la précédait se trouvait à deux mètres en avant, done complètement hors de vue. Tous les détails de la sente étaient exactement suivis, le mur ascensionné au même point ainsi que sa descente de l’autre côté, où l’Insecte disparut car je ne pouvais le suivre sur la maison du voisin. OBSERVATION 2. — 12 juin 1909. Une vingtaine d’ouvrières Tapinoma nigerrimum sont installées dans la chambre A d’un 310 F. SANTSCHI de mes petits appareils de plâtre (JANET modifié) à quatre cham- bres A, B, C, D, disposées en écartelé. La chambre À communique avec B, B avec C et C avec D, mais D, quoique contigu à la chambre A, ne communique pas avec elle. Au bout de quelques heures, les ouvrières ont pris connaissance de la chambre A, alors j'ouvre le passage qui donne accès à la succession des autres pièces. Peu après, une ouvrière va en exploration. Elle suit une à une toutes les parois et arrive à la chambre D, qui est plus humide et contient un peu de sucre. Elle y goûte, puis retourne à la chambre A en suivant un chemin plus direct que pour l'aller. Arrivée auprès de ses compagnes elle retourne une deuxième fois à la chambre D, par le chemin le plus court sans suivre les parois. Mais alors je remarque très bien qu'elle abaisse l'abdomen sur le sol de façon à le toucher de son extrémité anale, et cela tout en marchant; on dirait qu’elle le traine. Peu après, une deuxième ouvrière se met à suivre très exactement la piste ainsi marquée par la première ouvrière jusqu’à la chambre D. Puis une troi- sième, une quatrième, une cinquième suivirent l’une après l’au- tre la trace laissée par la première ouvrière, mais sans qu’au- cune des suivantes ne répète le mouvement de traînage abdomi- nal effectué par la première. Aïnsi s'établit une petite piste avec va-et-vient qui, du reste, ne dura pas longtemps, les Fourmis s'étant décidées à habiter définitivement la chambre D qui leur convenait mieux. E OBSERVATION 3. — (Fig. 1). En juillet 1910, j'avais installé une femelle féconde de Camponotus maculatus race barbaricus Em., dans une petite bouteille (F.N.) d’une contenance de trente centimètres cubes. Trois Jours après, elle commençait à pondre, et au bout de deux semaines, elle soignait déjà quelques petites iarves. Le quarante-cinquième jour, cinq petites ouvrières étaient écloses. Je plaçais alors le flacon-nid dans une boîte métallique (x Ë e i L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 311 à couvert vitré et formant un cube d'environ vingt centimètres de côtés. Les ouvrières eurent tôt fait de sortir du flacon et d'explorer la boîte dans tous ses recoins, mais elles retournaient toujours auprès de la reine qui, elle, ne quittait jamais le cou- vain resté dans le flacon. Parfois la reine allait jusqu’à l’orifice BS: Fi&. 1. Schéma de l'observation 5. — endroit où s’est réfugiée la reine et où l’ouvrière a été la chercher. T = trace odorante laissée par l’ouvrière et suivie par la reine. B = boucle formée par le retour de l’ouvrière dans son premier trajet. M — mangeoire. BS — bords supérieurs de la boîte. de la petite bouteille, agitait ses antennes comme pour étudier l'air de la boite, mais sans jamais s’y aventurer. Les ouvrières lui apportaient la nourriture que je déposais dans l’angle opposé à celui où se trouvait le nid (M). Après un mois de captivité, la reine n'avait pas encore fait de reconnaissance hors de son flacon-nid (F.N.). 312 F. SANTSCHI Par curiosité je la fis sortir de force en la secouant au milieu de la boîte; effrayée, la reine s'enfuit et alla se réfugier sous le rebord supérieur de la boîte (R), à environ 40 centimètres de 2 l'endroit où se trouvait toujours le flacon et où je l'avais replacé après l'avoir vidé. Quant aux ouvrières, après un peu d’excita- tion, elles retournèrent toutes au flacon, non sans y avoir réin- tégré le couvain. Pendant près d’une demi-heure la reine resta cramponnée et immobile au haut de la paroi de la boîte. C'est alors qu'une ouvrière sortit du flacon et se mit à parcourir la boite en tous sens. Quand elle arriva vers la reine, elle la palpa des antennes, la tirailla un peu par les mandibules, ce qui vou- lait peut-être dire, dans le langage de l’Insecte, «< suivez-moiï ». En effet, la reine se mit aussitôt à suivre l’ouvrière sur un trajet de quatre ou cinq centimètres et s'arrêta indécise. Pendant ce temps, l’ouvrière continuait à descendre le long des parois (T) de la boite dans la direction du flacon, et, tout en marchant, inclinait fortement son abdomen en bas, de façon à lui faire toucher le sol. Arrivée au bas de la paroi de la boîte, la Fourmi s'arrêta et se retourna comme pour se rendre compte si elie était toujours suivie. Alors, ne sentant pas la reine auprès d'elle, elle retourna sur ses pas, non sans avoir dessiné, par sa marche et en se retournant, une petite boucle (B) allongée de 4 centimètres de grand diamètre. De nouveau auprès de la reine qui était revenue au point de départ (R), l’ouvrière lui répéta dans son langage mimique « viens, suis-moi >», ce qui fut aussitôt compris. Les deux Fourmis se remirent donc en route, mais l’ouvrière allant beaucoup plus vite se trouva bientôt à bonne distance de la reine, toujours en suivant le chemin précédemment tracé par l’abaissement de l’abdomen et en continuant la même manœuvre. Elle atteignit l’endroit où elle s'était d’abord retour- née, S'y arrêta une seconde en se retournant légèrement, mais reprit et continua sa marche directement vers le flacon où elle rentra définitivement. Quant à la reine, elle avançait lentement, L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 313 tâtant continuellement le chemin de ses antennes d'une façon si nette que l’on voyait bien qu’elle cherchait à reconnaitre la trace laissée par l’autre Fourmi. Ce fut tout à fait curieux lorsqu'elle arriva à l’endroit où l’ouvrière avait dessiné une boucle. Là, la sente se bifurquait, une piste remontant la paroi, l’autre conti- nuant dans la première direction. Ce fut une belle indécision chez la reine, Klle palpa lentement les deux directions, puis s’avança à faux dans la boucle qu'elle refit en entier et remonta quelques centimètres sur le trajet qu'elle venait de parcourir, mais là (T’), ayant sans doute reconnu la piste faite dans l’autre direction, elle se retonrna et redescendit la paroï, arriva à la boucle où elle ne s'arrêta que très peu de temps, et continua exactement sur la bonne piste jusqu'au flacon où elle rentra et fut bien reçue. On peut tout d'abord faire remarquer, comme première con- clusion de ces trois observations. que les espèces qu’elles con- cernent appartiennent précisément à celles qui ne savent pas se porter. Quand elles doivent déménager, créer un trajet collec- tif ou ramener au domicile une compagne égarée, il leur est nécessaire de recourir à la piste odorante. En revanche, les Fourmis qui utilisent le portage réciproque comme, par exemple, les Formica et Myrmecocystus, remplacent les données olfacti- ves par des données visuelles d’un genre particulier comme nous le verrons plus loin. Quant au rôle de l’odorat, en tant que facteur purement chi- nique, il me paraît suffisamment démontré ici. Les glandes ana- les éjaculent à volonté une odeur qui est ensuite reconnue par les autres Fourmis et qui sert de jalon pour leur route. Mais je ne pense pas que lodeur puisse, à elle seule, indiquer une orientation dans un sens ou dans l’autre de la piste. Si dans le premier trajet la Fourmi lutilise d’une façon convenable, c’est que précisément elle se trouve au bout distal de la piste qui doit la mener au but; placée artificiellement au milieu de celle-ci, 314 F. SANTSCHI elle s'engagerait indifféremment vers le but ou dans le sens con- traire. C’est ce que nous démontre la reine dans l’observation n° 3, lorsque celle-ci arriva la première fois vers la bifurcation formée d’une part par la boucle et de l’autre par le deuxième trajet de l’ouvrière. Son indécision et sa marche à faux sur la boucle montre bien qu’il n’y avait pas encore de données capa- bles de l’orienter vers le nid, mais une simple ligne à suivre. Nous devons donc conclure que la notion de l'orientation pour une Fourmi qui suit un trajet odorant ne lui est pas fournie par des perceptions d’origine purement chimique, mais physique ou chimico-physique. Or, pour que ces perceptions puissent être utilisées il faut bien que la Fourmi les ait recueillies, c’est-à-dire ait déjà parcouru la piste au moins une fois dans un sens quel- conque. C’est encore ce que démontre si bien notre reine de l'observation 3. Quand, après avoir remonté la boucle, elle s’engagea sur la piste qu'elle venait de parcourir, elle s’aperçut bien vite qu’elle faisait fausse route, mais là (T°) seulement et non pas sur le trajet de la boucle. Aussi fit-elle demi-tour et mieux renseignée, elle trouva alors la bonne voie. L'orientation est donc ici un phénomène de reconnaissance. Quel en peut être le mécanisme? Voici comment je me l'expli- que. Pendant que la reine suivait pour la première fois la piste odorante, elle percevait de ses antennes, outre l'odeur laissée par l’ouvrière, d’autres odeurs et d'autres caractères physiques de forme, de chaleur et peut-être d'électricité (émanations radiantes des corps). De l’antenne droite elle recueillait la na- ture des objets placés successivement à sa droite et de l’an- tenne gauche celle de ceux placés à sa gauche. Grâce à la mémorisation de la différence des caractères locaux saisis de part et d'autre et de leur succession, la Fourmi se crée une base d'orientation suffisante, Car, en se retournant, l’antenne droite perçoit alors les objets qui étaient à la gauche de l’Insecte, et inversement pour l’antenne gauche. Il doit en résulter une notion re L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 919 de renversement des lieux qui instruit la bestiole et la replace, soit automatiquement, soit instinctivement, dans la direction à suivre. Il s’agit donc ici de renseignements perçus par les antennes et que FOREL appelle topochimique ou odeur de con- tact. Mais ce ne sont pas les seuls; nous verrons plus loin qu'une certaine adaptation de la vue de l’Insecte peut y sup- pléer ou s’y ajouter chez d’autres espèces. Il me semble aisé, avec ce que nous venons de voir, de saisir aussi le mécanisme de l'orientation dans ce que nous appelons trajets collectifs, genre piste et chemin, qui sont basés sur les sensations topochimiques. L'observation 2, en montrant com- ment débuteut ces voies communes, tout au moins chez Tapi- noma, fait ressortir leur parenté avec la piste isolée et inten- tionnelle, et par conséquent l'identité de leur moyen d’orienta- tion. Quand on enlève une Fourmi (Wessor barbarus) d'un trajet collectif et qu'on la replace peu après sur un point quelconque de ce chemin, l’Insecte reprend immédiatement la direction qu'ilavait auparavant. Cette constatation intriguante fit d’abord supposer qu'il y avait certaines traces odorantes pour l’aller et d’autres différentes pour le retour. Puis BETHE avança l’hy- pothèse d'un phénomène de polarisation des particules palpées par l’antenne, et imagina sa fameuse expérience des plaques tournantes. On sait que celle-ci consiste à placer sur le trajet des Insectes un pont mobile sur son axe vertical; or, quand les Insectes ont pris l’habitude de le suivre pour aller et pour venir, ils ne sont pas arrêtés si le pont fait un tour entier, mais bien si le pont ne fait qu'un demi-tour. WASSMANN, en reprenant et confirmant les expériences de BETHE en tire ce- pendant de nouvelles interprétations, il pense que les pattes des Fourmis venant du nid sont plus fortement imprégnées de l’odeur de la fourmilière que celles qui y rentrent, de sorte que cette odeur serait d'autant plus intense qu’elle se trouverait plus rapprochée du nid. Il est admissible que les renseignements 3106 F. SANTSCHI fournis par une différence odorante quantitative puisse être em- ployée concurremment aux autres mais, nous pensons, que le facteur le plus important de l'orientation est ici comme nous l’avons dit plus haut, l’utilisation de la diversité des sensations topochimiques perçues par chacune des antennes dans un or- dre successif. LA VUE DANS L’ORIENTATION. Il est notoire que la vue, en tant que facteur de l’orientation, n'intervient pas identiquement chez tous les Formicides, l’appa- reil de la vision étant chez eux des plus variable. Tandis que les ouvrières de certaines espèces sont absolument aveugles, d’autres possèdent des yeux fort bien conformés. Entre ces deux extrèmes se trouvent tous les intermédiaires. Il est donc proba- ble que la lumière n’a aucune ‘influence sur l'orientation des Dorylus aveugles dont la vie se passe presque toujours dans les galeries souterraines, et si ces Fourmis fuient la lumière solaire c’est bien plutôt à cause de ses rayons caloriques que de ses rayons chimiques. On à aussi recherché l'influence de la vue chez les Fourmis pourvues d’yeux médiocrement développés tels que Lasius niger. Soit en modifiant la situation des objets placés de chaque côté de leur piste, soit en recouvrant cette dernière d’une gouttière, de façon à former un tunnel, on espérait obtenir un changement dans l’allure des Insectes, mais il n’en est rien résulté de positif. Il faut remarquer que chez les Lasius comme chez les Tapi- noma, l'adaptation aux sensations topochimiques est très dé- veloppée, ce qui leur rend probablement inutile la lumière comme facteur d'orientation. Des investigations analogues ont été faites avec des résultats à peu près semblables chez des espèces qui construisent de longs chemins tel que Messor. Les conséquences négatives de ces premières épreuves font conclure que, chez les espèces observées en trajet collectif à SO PP EE EE PE AR EN SIN OP ET RS L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 317 et qui possèdent la ressource de leurs sensations topochimiques, la vue distincte des objets n'inter- vient pas d’une façon appréciable comme facteur d'orientation. Mais, comme le montrent les deux observa- tions suivantes, 1l en est autrement pour les Fourmis qui voya- gent solitaires. OBSERVATION 4.— D'un coup de ciseaux je coupe les anten- nes à plusieurs ouvrières Myrmecocystus bicolor, pendant qu'elles sont occupées à lécher un fruit. Quand la première antenne est sectionnée à la base du scape, l’Insecte fait un saut de côté, mais revient presque aussitôt Continuer son repas. L'opération n’est done pas très douloureuse. Après l'amputa- tion de la deuxième antenne l’Insecte parait oublier sa gour- mandise, il abandonne le fruit et commence à errer de ci de là avec hésitation. Tout en cherchant en tous sens il se rapproche du nid, tantôt en ligne droite, tantôt en faisant de grands détours, souvent en revenant beaucoup en arrière. Parfois la Fourmi semble reconnaître les lieux et reprend pendant quelque temps la bonne direction puis s’égare encore, mais à mesure qu'elle approche du nid, ses recherches sont plus fructueuses, les mou- vements moins indécis et arrivée à 30 ou 40 centimètres du nid, elle en retrouve l'entrée presque sans hésitation. Ici, l’odorat étant hors de cause, il ne reste plus guère que le souvenir visuel des lieux qui puisse guider le retour de la Fourmi. Or les Myrmecocystus voient assez distinctement à 5 ou 6 cen- timètres autour d'eux. Cela peut suffire pour leur permettre de reconnaître, de proche en proche, des traces de leurs anciens parcours. OBSERVATION 5.— Au milieu, du côté Est, d’une cour de mai- son arabe, se trouve un nid d’'Aphænogaster splendida. L’orifice est placé à un demi-mètre au-dessus du sol, dans l'angle Nord 318 F. SANTSCHI d’une saillie en maçonnerie d’un mètre cube environ. La cour est lavée chaque jour à grande eau. Les sorties n’ont lieu que cer- tains jours assez espacés, et cela plutôt tard dans l’après-midi. Elles sont toujours individuelles, les Fourmis se promenant un peu dans toutes les directions, mais surtout le long du mur Est. J’observe une ouvrière en exploration à 5 mètres au Nord du nid, près du mur, et lui offre une Mouche morte. Aussitôt elle la saisit et revient en ligne droite et parallèle au mur dans la di- rection de son nid. Je balaye le sol devant ses pas sans modifier le sens de la marche. Je lui présente encore une feuille de papier sur laquelle elle passe en continuant sa trajectoire. Alors, re- plaçant la feuille de papier devant elle, et sans attendre qu'elle l'ait entièrement traversée je la transporte au milieu de la cour. Mais ici, l’Insecte est tout à fait dépaysé, il tournoie pendant plus d’une demi-heure sur un espace de deux pieds carrés. Enfin je le reprend sur la feuille de papier et le reporte au point d’où je l’avais emporté. Aussitôt il reprend sa bonne orientation et atteint sans encombre son nid. Ici non plus je ne puis faire intervenir l’odorat, bien que les antennes ne soient pas coupées, car : 1° la cour est lavée tous les matins; 2° le trajet de retour n’est pas le même que celui de l'aller; 3° le balayage et le papier sur le chemin de l’Insecte, éliminent tout renseignement topochimique. Il ne reste guère que la vue plus ou moins distincte de la paroi blanche du mur au pied duquel l’Insecte marchait sur une parallèle de 20 cen- timètres qui pouvait lui servir de guide. C’est probablement l’absence de cette donnée visuelle qui le mit dans une telle déroute lorsqu'il fut placé au milieu de Ja cour, mais en revanche le remit aussitôt sur la bonne voie dès qu'il fut à même de l’uti- liser de nouveau. Je pense donc, avec LUBBOCK et FOREL, qu'il y à lieu d'admettre, dans certains cas, l'intervention de la vue des objets, mais surtout des grands objets tels que maison, arbre, etc., et lorsque, vus d’une façon diffuse mais suffisante L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 319 comme facteur d'orientation, ils sont fortement éclairés. Les curieuses observations de FOREL sur des Lasius fuliginosus, qui le prenaient pour un arbre et le suivaient pour se mettre à son ombre en est une preuve. Pour moi, il ne peut y avoir de doute, ayant pu observer plusieurs fois des faits analogues sur Monomorium Salomonis. Cependant à côté de la vue des objets, ombre, couleur et forme, il y a lieu de discerner une vision d’un autre ordre, dont nous allons parler maintenant. Des curieuses expériences de FOREL, de J.-H. FAVRE, WaAs- MANN, PIERON, et surtout de la longue série de celles récem- ment publiées par CORNETZ, je vais essayer de montrer que ce n’est plus ni l’odorat, ni même la vision des objets qui entrent en ligne de cause, mais que le mécanisme de l'orientation pro- cède d’une adaptation spéciale de l'œil composé de la Fourmi pour percevoir des rayons spéciaux et probablement obscurs pour notre rétine. Nous allons donc passer rapidement en revue quelques-unes de ces observations. Tout d’abord, il est bon de remarquer qu'elles portent généralement sur des espèces utili- sant surtout des trajets collectifs, que j'ai appelé parcours, c’est-à-dire sur les genres Formica, Polyergus et Myrmecocys- tus. Néanmoins d’autres espèces qui, comme les essor, font des trajets odorants, présentent quand elles sont observées isolé- ment des réactions analogues. FOREL, en vernissant la cornée de Formica pratensis remar- que, le premier, un certain trouble dans l'orientation. J'ai refait ces mêmes expériences sur des Myrmecocystus bicolor isolées et ai remarqué qu'elles ont beaucoup plus de pee à retrouver leur nid lorsqu'elles sont aveuglées que lorsque je laisse les yeux intacts, mais que j’ampute les antennes. Si, par des balayages, râclages ou apports de terre on change l’aspect des lieux sur le parcours de ces Fourmis, on ne remarque pas de dérangement dans leur direction générale. Les Formica sanguinea passent sur les obstacles sans s'arrêter. J.-H. FAVRE Rev. Suisse DE ZooL. T. 19. 1911. 24 320 F. SANTSCHI essaya en vain des lavages à grande eau, les Formica passaient quand même en droite ligne. On voit que les Polyergus esclava- gistes reprennent leurs expéditions de pillages après plusieurs semaines et retrouvent admirablement la direction, puis l’em- placement des nids de Formica fusca, bien que les pluies aient eu largement le temps d'effacer toutes traces odorantes. WASs- MANN avait Construit un nid artificiel composé de deux parties : la chambre à couvaim et la chambre à manger, communiquant entre elles au moyen d’un tube de verre. Une fois habituées à cette disposition un tube pouvait être remplacé par un autre sans que les Fourmis paraissent s'en apercevoir, mais, si une nouvelle direction était donnée au conduit de verre, elles en étaient évidemment déconcertées. TURNER, PERRON et surtout CORNETZ dans ses nombreuses ct patientes recherches, ont très bien montré que l’odorat ne contribuait nullement à l’orienta- tion des Fourmis observées isolément dans les conditions ordi- naires. J’ai moi-même contrôlé la plupart des observations de CORNETZ et les ai reconnues exactes. Voici en quoi elles con- sistent : OBSERVATION 6. — Une grosse ouvrière Massor barbarus sort et s'éloigne de la fourmilière dans le but probable de la recherche d'une provende et est attentivement suivie des yeux. Au moyen de la pointe d’un couteau on trace derrière elle, au fur et à mesure qu’elle avance, une ligne qui fixe son passage. Arrivée à une distance du nid jugée suffisante et si elle n’a rien trouvé elle-même, on dépose devant ses pas quelques graines à sa con- venance. Celles-ci reconnues, la Fourmi s’en empare et retourne au nid par une voie presque directe, mais qui n’est jamais exac- tement celle de l'aller, cette dernière étant souvent des plus irrégulière. Si, soit à l’aller, soit au retour de la Fourmi, le sol est balayé devant ses pas, il n’en résulte aucun dérangement appréciable. Ainsi, pas de traces odorantes ; 1l faut donc, comme L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 321 première conclusion, éliminer ici le sens topochimique comme facteur d'orientation et retenir le maintien d'orientation vers le nid. OBSERVATION 7. — Maintenant si, pendant que la Fourmiesten train de saisir sa provende, placée, dans ce but, sur un support mobile, elle est transportée, à son insu, dans un point quelcon- que des environs, on la voit redescendre du support et prendre une direction parallèle à celle qui devait la ramener au nid, si elle était repartie de l’endroit où se trouvait en premier lieu sa graine. Un marin dirait qu’elle conserve son angle de route. Même si l’Insecte est ainsi transporté du côté opposé à son nid, il reprend l’orientation contraire à celle qu'il avait en le quit- tant et par conséquent marche à faux, s’en éloigne au lieu de s’en approcher. Il y a là ce que CORNETZ appelle une règle de constance de la conservation de l'orientation qui se retrouve aussi sur les Fourmis prises sur un chemin collectif, comme le montre le cas suivant. OBSERVATION 8.— J'ai saisi une ouvrière Messor par la graine qu’elle traine et, sans qu'elle la lâche, je la dépose à quelque distance à droite ou à gauche de son trajet collectif. Le plus souvent, au lieu de regagner son chemin par le plus court, elle continue sa marche dans une direction parallèle à celle de la piste et, de même orientation, vers le nid. Si la Fourmi est transportée au delà de son nid, on la voit conserver son angle de route et continuer la direction acquise dans le chemin com- mun, cela du moins pendant quelque temps, après quoi elle s'aperçoit de son erreur et revient au nid. Comme le fait si bien remarquer CORNETZ, non seulement il ne peut être question de piste odorante, mais l'odeur propre du nid transportée par l'air ne peut nullement expliquer cette allure anormale. Elle n’est pas plus expliquable par une vue distincte 5] 322 F. SANTSCHI des objets. Si ceux-ci étaient perçus comme dans les observa- tions 4 et 5, ils ne donneraient pas une indication capable de fausser pareillement la marche vers le nid. Alors, quel peut bien être l’agent mystérieux qui procure à l’Insecte une direc- tion constante de retour. Tàchons de le trouver. La conservation de l'orientation, quel que soit le déplacement subi par l’Insecte, pourvu que ce soit à son insu, est parfaitement comparable à ce qui adviendrait à un navire qui, n'ayant que la boussole comme point de repère, et voyageant en pleine mer, serait brusquement transporté au milieu d’un autre océan. Le pilote, ignorant le déplacement, continuerait à tenir son vais- seau sur le même angle de route, car quelqu’en soit le lieu, l’ai- guille aimantée se tourne toujours vers un point fixe, influencée par un facteur, toujours le même, le courant magnétique. Or, comme la réaction que nous nous proposons d'étudier chez l’In- secte, est aussi Constante et ne peut être provoquée que par un agent d'excitation invariable, au moins en ce qui concerne le monde restreint d’une fourmilière, il est imdiqué de le recher- cher parmi les phénomènes ayant quelque analogie, par leur constance et leur ubiquité, avec les ondes magnétiques, ainsi que l’organe récepteur chez l’Insecte. Quoique ainsi limité, le champ d'investigation est encore assez vaste. Deux éléments m'ont paru mériter l'attention : la lumière et le vent. J’avais tout d’abord pensé à ce dernier, et ai pu m'assurer qu'il fournit lui aussi sa part de renseignements. Mais c'est surtout dans la perception de la direction de certains rayons physique, lumi- neux ou autre, sensibles ou non à notre rétine, qu’il y a lieu, je pense, de rechercher la solution du problème. Que la source d’où émane ce rayonnement soit astrale ou terrestre, il suffit qu'il soit continu et que l’Insecte distingue le sens du mou- vement pour lui permettre une base d'orientation utilisable en tous lieux. Or, à côté de la vision plus ou moins distincte des couleurs, L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 323 FI des formes, de la distance et du mouvement, l'œil composé de la Fourmi, parait tout particulièrement adapté à la perception de la direction des radiations lumineuses. En effet, si on considère schématiquement l'œil de l’Insecte, composé d’un faisceau de tubes coniques, rayonnant autour d'un centre, on constate qu'une partie seulement des ondes lumineuses arrivant parallè- lement sur l’œil, atteint le fond des tubes. C'est-à-dire que H1G.-°2: Schéma de l’œil composé montrant que seuls quelques rétinules R sont touchées Ï par les rayons r’ rrr, arrivant parallèlement d’une source lumineuse. — P gaine pigmentée. O ganglions optiques. T choroïde. g g gang puq seules les ommatidies disposées sur le même plan que le rayon lumineux incident le recevront sur leur réticule, les autres rayons étant absorbés par la substance pigmentaire. Ainsi se forme, dans un champ visuel d’une certaine étendue, un point lumineux sensible, qui varie de situation selon l'orientation de l’Insecte, mais qui demeure toujours fixe par rapport à l’agent 324 F. SANTSCHI extérieur d'irritation. En d’autres termes, l’œil de l’Insecte serait une espèce de boussole dont l'aiguille serait un point constamment relié avec une source vive de lumière. Quand, par exemple, la Fourmi s'éloigne du nid et perçoit la source lu- mineuse à sa gauche et en arrière, pour le retour, elle renver- sera la sensation et s'arrangera à maintenir cette source lumi- neuse sur le côté droit et en avant. Maintenant, sans insister sur la nature des rayons lumineux ou autres, simples ou hété- rogènes qui peuvent être mis en cause, voyons si cette concep- tion théorique correspond avec les faits. D'abord les faits d'observation. Le développement des yeux chez les ouvrières de la plupart des genres (Leptothoraæ, Messor) ne semble pas en rapport avec le peu d'utilité qu’elles en tirent comme vue distincte (une ouvrière Messor ne distingue pas une compagne à un centimètre de ses yeux). L’organe de- vrait donc subir une régression atrophique comme chez les es- pèces souterraines, si le facteur de l'orientation n’entrait pas en cause pour en conserver l'existence. J'avais remarqué depuis longtemps, sans pouvoir en trouver la cause, que les ouvrières de beaucoup d'espèces déserticoles étaient pourvues d’yeux bien mieux développés que chez d’au- tres formes voisines mais ayant un autre habitat. Ainsi, par exemple, Messor arenarius, M. caviceps, Leptothorax lauræ, L. Foreli, L. arenarius L. nigripes, Anochetus Sedilloti, Phedole aremiphila, les Pogonomyrmex, certains Oxyopomyrmex et presque tous les Myrmecocystus. Maintenant, je m'explique cette curieuse convergence de caractères. Les Fourmis qui la présentent, vivant et marchant sur un terrain extrêmement ! Chez les Fourmis sexuées (mâles et femelles), qui doivent se poursuivre pen- dant le vol nuptial, les yeux sont généralement plus développés et mieux adaptés à la vue distincte que chez les ouvrières. Il y aurait lieu de rechercher si les yeux de ces dernières sont dépourvus de cristallin tandis qu’il existerait chez les sexuées. On sait que chez l'Homme, les milieux réfringents sont un obstacle sensible aux rayons ultra-violets. € L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 325 mobile, un sable que le vent balaye jour et nuit, par conséquent peu propre à la fixation de traces odorantes ou topochimiques, compensent les données qu’elles ne peuvent tirer de l’olfaction de contact par une adaptation plus complète à la perception de la lumière. Faits d’expérimentation. Tout d'abord, cette hypothèse explique parfaitement la possibilité du maintien de l'angle de route, la constance de l’orientation, ainsi que les singulières erreurs qu'elle entraîne. Mais il fallait faire la contre-épreuve, et je me suis dit que, si l'orientation reposait sur la perception d’une direction radiante, le soleil pouvait peut-être être mis en cause. Or, sans avoir besoin de mutiler l’intéressante bestiole, voici comment j'ai opéré pour mettre son habitude en faute en lui changeant le soleil de place. Je cherche une ouvrière qui revient chargée d’une provende, dans la direction de son nid. Par le balayage du sol, apport de terre devant ses pas, je m'assure que l'orientation n’est pas basée sur les données topochimiques. Alors, tandis que je poste un aide qui doit servir d'écran entre le soleil et l’Insecte, de facon à ce que l'ombre recouvre largement la Fourmi, je me place moi-même à quelque distance en arrière ou sur les côtés de l’animal et, de là, lui projette les rayons du soleil au moyen d'un grand miroir (0,40 >< 0,60) que je tiens aussi immobile que possible. Dans ces conditions l’Insecte qui se dirigeait vers son nid dévie de sa route et se met à marcher (souvent pen- dant assez longtemps, dans une nouvelle direction, qu’il rec- tifie presque aussitôt que je cesse de le tromper avec le mi- roir. Sans doute, l'expérience ne réussit pas toujours avec la même régularité. J’ai remarqué qu'un vent persistant la contra- riait beaucoup, ainsi que la présence d’un grand objet dans le voisinage immédiat, arbre, maison, etc. Les résultats m'ont paru meilleurs lorsque le soleil était bas à l'horizon, que quand il était près du zénith. Mais voici quelques expériences. 326 F. SANTSCHI OBSERVATION 9 (fig 3). — 28 juin 1911, 5 h. p. m. Vent assez fort. Une petite ouvrière Messor barbarus mediorufa va du Sud- Ouest au Nord-Est, une graine entre les mandibules. Le nid est probablement celui que j'aperçois à une dizaine de pas dans la direction que suit l’Insecte. Le soleil est à l'Ouest, donc à gau- che de la Fourmi. Alors, avec le miroir je change la direction de ses rayons et les fait venir de la droite : aussitôt 1l y a retour en arrière qui dure autant que le faux rayonnement. L’expé- MS MS MS MS Jante 5 Tracé de la marche d’une ouvrière de Messor barburus mediorubra montrant en pointillé les retours sur ses pas pendant, lexposition du miroir — — N — nid. — S — soleil. — T.T. — tournoiement de Turner. rience répétée plusieurs fois sur la même Fourmi, provoque tou- jours une réaction analogue, mais cependant de plus en plus faible pour devenir tout à fait nulle aux approches du nid. OBSERVATION 10. — 1% juillet 1911, 6 h. p. m., très peu de vent. Une ouvrière de Messor barbarus grandinida se promène isolée à 8 mètres environ de sa fourmilière. Je lui donne une graine qu'elle saisit et se met immédiatement en route dans la direction de son nid. Le soleil est alors en face de l’Insecte; à sa droite se trouve un énorme tas de gerbes qui fait un front de 10 mètres de long sur 3 de haut. Je me place à gauche de l’Insecte d’où je fais agir le miroir. ed un L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 327 Il y a aussitôt quelque hésitation chez la Fourmi, elle fait 20 centimètres vers mol, retourne sur ses pas, se corrige et Con- tinue sa route; alors, pensant que la vue du tas de gerbes l’aide à rectifier son orientation je me place entre lui et la Fourmi. Cette fois la bestiole se met tout de bon à marcher vers moi, et cela sur plus d’un mètre, mais dès que le miroir est ôté elle se retourne dans la bonne direction. Cette observation répétée successivement sur plusieurs ouvrières, au même endroit, me donne des résultats toujours à peu près semblables (fig. 4, «.b.c). OBSERVATION 11. — 28 juin, beaucoup de vent. Le soleil est très bas. Je donne un fragment d’Insecte à une ouvrière de Myr- macocystus bicolor. Aussitôt elle s’en empare et reprend la direc- tion du nid. Pendant qu'elle traverse un terrain très peu acci- denté, elle ne réagit que faiblement à la lumière du miroir, mais il en est autrement une fois qu'elle entre dans l'herbe. Tant que Je n'interviens pas, la marche y est directe, malgré les mille obsta- cles qui la forcent à faire une gymnastique désordonnée, mais dès que je projette les rayons du soleil dans Le sens opposé elle re- vient régulièrement sur ses pas, et cela pendant assez longtemps. La même expérience, faite sur d’autres Fourmis de la même espèce, m'a donné des résultats variables. C’est ainsi que, lors d’un déménagement, les Fourmis qui transportaient leurs com- pagnes ne modifiaient nullement leur trajet. Il est vrai que le soleil était très haut et que le vent soufait fort. Mais plus tard, quand le soleil était plus bas sur l'horizon, l'expérience faite sur un individu de la même fourmilière et qui rentrait avec une proie à la bouche réussit merveilleusement. Je lui fis exécuter plu- sieurs fois 3 et 4 mètres dans le sens opposé à son nid. J'ai aussi obtenu un certain trouble, avec retour en arrière de quelques ouvrières de Messor barbarus qui suivaient un large chemin commun, mais là, la rectification était facile grace à la sente bien tracée. 328 F. SANTSCHI 2 m. Fic. 4. Tracé de la marche de 3 ouvrières de Messor barbarus grandinida montrant en pointillé les fausses directions pendant l'exposition du miroir MS’. — N = nid — S — soleil. — T:T. — tournoiement de Turner. L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 329 Voilà donc une réaction positive qui démontre que la vue de la position du soleil peut contribuer à l'orientation de certaines Fourmis. (C’est peut-être sur lui que se guident les Polyerqus quand ils sortent à une heure déterminée (4 à 5 h. p. m.) pour leur expédition de pillage et ici l’expérience du mi- roir serait intéressante à faire). Mais beaucoup d'espèces, ayant cependant des yeux, ne sortent que le soir quand le soleil com- mence à baisser et même continuent leur excursion pendant la première partie de la nuit. Comme il n’y a plus de soleil sur quoi se fixe leur œæ1l-boussole ? C’est ce que nous allons essayer de reconnaître, et voici à ce propos une nouvelle expérience. OBSERVATION 12 (fig. 5). — 1° juillet 1911, 8 h. p. m., le so- leil vient de se coucher. Une ouvrière de Myrmecocystus bicolor emporte un débris d’Insecte vers son nid placé à 20 mètres environ. Quand la Fourmi à parcouru 5 à 6 mètres je la saisis délicatement et lui coupe les deux antennes, à même la base des scapes. Naturellement elle ne retrouve plus sa proie bien que cherchant dans un espace de deux pieds carrés tout au plus, elle passe plusieurs fois dessus sans la reconnaitre. Après quelques mnutes de recherche sur place, elle revient en arrière, près de l’endroit où la proie avait été découverte, fait un demi-tour et file directement sur le nid, comme s’il faisait grand jour et si les antennes n'avaient pas été amputées (alors que j'étais obligé d'allumer de temps en temps des allumettes pour reconnaitre son parcours; et nous étions trois à la suivre avec beaucoup de peine). Ce n’est qu'arrivée à quelques pas du nid que les recherches deviennent plus longues que de coutume. Quand elle rentra dans le nid, il faisait déjà très sombre, La Lune et Vénus brillaient!. "Il y a lieu de contrôler la vision de la lumière des astres (lune et planètes, étoiles fortement lumineuses) par le procédé du miroir. 330 F. SANTSCHI es . M. — En - a se PT SEE G (PÉCECERT| [LAS La Ad PEU PATES CAS EL \ - ’ \ Z SECRST : : { \ Ê = i + ' i \ em ! { ll ‘ \ a Frc: 5: Tracé de la marche nocturne d’une ou- vrière de Myrmecocystus bicolor. D. départ de la fourmi avec une proie vers son nid N. — en 0. P.— amputation des deux antennes, en pointillé la marchesuivie après l’opé- ration. T.T.tournoiement de Turner. Cette expérience, répétée plu- sieurs fois avec le même résultat (retour direct) ou à peu près — (la Fourmi se perd facilement de vue dans les dernières recherches qu'elle fait alors qu’elle est arri- vée à proximité de son nid (tour- noiement de TURNER) — diffère de ce qui se passe en pareil cas en plein jour (Observation 4) où je n'ai pas toujours réussi à voir l’Insecte prendre une direction si précise et si soutenue. La Fourmi verrait-elle, comme le Hibou, moins bien en plein midi que le soir et la nuit ? À ces expériences, qui semblent indiquer le rôle principal de la vue, il fallait la contre-épreuve. J'ai donc verni d’un noir opaque! les yeux d’ouvrières de Myrmeco- cystus bicolor, en leur laissant les antennes. Si elles sont placées près du nid, elles le retrouvent sans beaucoup de tàtonnements : mais, quand elles en sont assez éloignées (6 mètres), ces recher- ches sont beaucoup plus longues et laborieuses que lorsque les an- tennes seules sont coupées. Il est donc évident que ces organes sont 1 Noir de fumée et colle épaisse qui sèche très vite. SOON QUE } L' ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS il JU alors utilisés pour reconnaître des traces topochimiques, lesquelles sont d'autant moins fréquentes à rencontrer que l’Insecte est plus éloigné de sa fourmilière. Ce qui le démontre bien, c’est que, en privant de ses antennes une ouvrière déjà aveuglée, on voit l’Insecte demeurer immobile ou bien tourner lentement sur place sans avancer, et, placé à côté du nid, il est incapable d’en trouver l’orifice; il faut qu'une compagne charitable lui vienne en aide. Cependant, la contradiction de ces expériences avec celles faites au moyen du miroir est plus apparente que réelle, car, si la Fourmi privée de ses antennes continue à s'orienter alors que le soleil est caché derrière l'horizon, c’est qu'il doit y avoir des rayons d’un ordre particulier ayant leur source, ou une partie de leur source, dans le soleil, parcourant l’espace après son coucher et invisibles à notre rétine. Or, ces radiations obs- cures se révèlent de jour en jour plus abondantes qu’on ne le pensait. Et parmi elles, les rayons ultra-chimiques sont les plus connus. Seraient-ils l'agent mystérieux que nous cherchons ? LUBBOCK et FOREL ont précisément démontré que les Four- mis y étaient très sensibles. Du reste, l’œil composé, privé de paupière, ne pourrait supporter une exposition à la lumière so- laire si les rayons de celle-ci agissaient chez l’Insecte comme chez nous. Il est donc probable que bien des radiations qui sont irritantes pour notre rétine ne le sont pas pour les Fourmis, et vice versa. Il suftirait donc que, une fois le soleil couché, les rayons ultra- violets, qui, comme on le sait, abondent surtout dans les régions supérieures de l'atmosphère, soient perceptibles à l'œil adapté de la Fourmi, et lui apparaissent comme une sorte d’aurore post- crépusculaire, illuminant l'horizon pour constituer une donnée d'orientation suffisante. Il reste donc à préciser la nature de ces rayons (ultra-violets, magnétiques ou autres). Cela demande des expériences compliquées d’un outillage spécial que je n’ai pas JO F. SANTSCHI sous la main. Cependant, s'ils n’ont pas encore été déterminés d’une façon formelle, leur effet, comme moyen d'orientation chez certaines Fourmis, nous paraît de plus en plus probable. AUTRES FACTEURS POSSIBLES DE L’ORIENTATION. L'Ouïe. Bien que plusieurs auteurs aient nié le rôle de l’ouïe chez les Fourmis, 1l nous semble étrange que plusieurs genres soient pourvus d'appareils de stridulation très bien conformés sans qu'ils trouvent leur utilisation courante. Quoique peut-être exceptionnel, le son transmis par l’air est capable d’être entendu par certaines espèces de fourmis. WHEELER en a fait la preuve chez Pogonomyrmex molefaciens. Un flacon plein de ces Fourmis vivantes produit un murmure assez fort; si alors on le place au- dessus d’une autre fourmilière de même espèce et dont les habi- tants vaquent en paix à leurs travaux, on les voit s’exciter im- médiatement. Mais c’est surtout aux ondes sonores transmises par les soli- des que les Fourmis sont le plus sensibles. Des expériences de Miss FIELDE, entre autres, le démontrent suffisamment. Quant à l’organe récepteur, il semble qu'il réside surtout dans les pattes, et l’on soupçonne fortement que les curieux appareils cordo- tonaux retrouvés et décrits par JANET chez les Fourmis ne sont pas étrangers à la perception de ces vibrations. Cela étant admis, dans quel cas l’ouïe pourrait-elle intervenir pour guider la marche de l’Insecte? Une Fourmi peut-elle, par simple stri- dulation, en appeler une autre? Rien encore ne le prouve: mais nous pensons que la somme de toutes les vibrations sonores émises dans une fourmilière peut être perçue à une certaine distance par une Fourmi et lai indiquer la direction de son home. Parmi les phénomènes constatés lors du retour de la Fourmi . | - 4 - 9 L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 399 au nid, celui que CORNETZ appelle « tournoiement de TURNER », en l’honneur de l’auteur qui l’a le premier remarqué, est un des plus curieux. Voici en quoi il consiste. Une Fourmi qui, ar- rivant de loin, en droite ligne et sans hésitation vers son nid, paraît déroutée dès qu'elle arrive dans son voisinage immédiat. Elle fait alors plusieurs contours pour reconnaître l’entrée du nid, allure qui contraste fort avec la marche décidée qui précé- dait. On pourrait penser que, pendant le voyage de l’Insecte, le soleil s’étant un peu déplacé, l'orientation du retour en subit une certaine erreur qui doit être rectifiée au moyen d’autres données. C’est alors que peut intervenir non seulement l’odeur du nid, mais ce qui pourrait s'appeler sa musique. À quelle dis- tance peut-elle se faire entendre? Certains Mestor ont un appa- reil de stridulation assez puissant pour que le son d’un seul or- gane soit sensible à travers l’air à 10 ou 20 centimètres de l'oreille. On conçoit que, dans ces conditions, et surtout à tra- vers le sol, les vibrations sonores puissent être perçues à plu- sieurs mètres. Cela expliquerait en partie pourquoi l'expérience du miroir donne, surtout chez Messor, d'autant moins de résul- tats positifs que l’Insecte se trouve plus près du nid. Sens tactile et sens musculaire. Il n’est pas question ici du sens topochimique ou topophysique, mais du sens tactile proprement dit. On sait que les Fourmis, comme la plupart des Insectes, ont généralement le tégument garni de poils raides, dont la base correspond avec une terminaison nerveuse. Il en résulte que ces organes sont très sensibles au moindre contact. Or, j'ai remarqué que le vent contrariait beaucoup mes expé- riences du miroir, et jai pensé que, lorsque sa direction restait constante, 1l pouvait fournir une indication précise pour l’orien- tation, et cela de deux façons. D'une part, l'air, par son mou- vement, presse et incline les poils dans une direction presque invariable tant que dure son action; d'autre part, l'effet est plus considérable d’un côté du corps que de l’autre. De là une va- 334 F. SANTSCHI riation de sensations qui peut fournir une notion de direction utilisable par l’Insecte. Le sens musculaire peut aussi contribuer à augmenter les renseignements reçus par le sens tactile sous l'effet du vent. Par la pression qu'il exerce sur un côté de l’Insecte, souvent si forte qu'il est entraîné, il demande à certains groupes muscu- laires un travail proportionnellement différent de celui effectué par d’autres groupes symétriquement disposés. De là aussi, une diversité de sensations qui, combinées aux précédentes, les ren- forcent et servent à rectifier les erreurs ou compenser les insuf- fisances accidentellement fournies par les autres facteurs de l'orientation. Mais, à propos du sens musculaire, il est bon de rappeler ici le rôle que PIÉRON lui prête par sa mémo- risation dans une particularité du retour de la Fourmi au nid. Il s’agit de ce fait curieux que, au retour, la Fourmi exécute un trajet approximativement égal à celui de l'aller. Elle semble se croire au voisinage du nid, et dessine un tournoiement de TUR- NER. C’est surtout caractéristique lorsque, transportée comme 7 et 8, la constance de son orientation lui fait manquer l’emplacement réel de la fourmi- nous l’avons vu aux observations lière. Voici du reste une nouvelle observation qui, tout en illustrant ce fait, servira de résumé aux autres : OBSERVATION 13 (fig. 6). Deux Myrmecocystus bicolor sont occupés à lécher une poire (A), trop grosse pour être transportée. J'ignore la situation de leurs nids. Il ÿ en à plusieurs dans les environs. Pendant que les ouvrières sont occupées sur le fruit, je transporte le tout à 6 mètres au Nord (en A’). Alors je sectionne une parcelle de la poire, que je donne à l’une des Fourmis (F 1). Celle-ci l'emporte aussitôt dans la direction Est-Ouest, qu’elle conserve sur un trajet de 4 mètres, puis commence un tournoie- ment de TURNER (t. T.). Comme il n’y a pas de nid en cet en- L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS 339 F2 F2 ee F2 D TT Fi. 6. Trajets de deux Myrmecocystus bicolor montrant la reprise de l'orientation nor- male après avoir reconnu le point de départ. — Voir explication dans le texte observation XIII et aussi la fig. 5. 330 F. SANTSCHI droit, je présume immédiatement que le nid recherché est celui que je vois à 6 mètres au Sud, à l'endroit où (N 1) une marche de même longueur et de même direction aurait amené cette première Fourmi (si elle était partie de A). Pour m'en assurer, je la fais passer sur l'aile de mon chapeau, et la reporte ainsi (en A) en l'emplacement primitif de la poire. Immédiatement la Fourmi se réoriente et part vivement vers le nid supposé. Comme elle va l’atteindre, je la fais de nouveau passer sur mon support de fortune (en IT) et la transporte à un mètre au delà du nid (11°). Là elle continue un peu sa marche vers l'Ouest, donc s'éloigne du nid, puis recommence un deuxième tournoiement de TURNER (t. T.?) que j'interromps pour la remettre à l'Est du nid (HIT) et la voir le gagner sans encombre. Pendant ce temps, l’autre Fourmi (F 2) est toujours occupée auprès de son fruit (en A’). Je lui en fais présent d’une petite portion transportable, et voilà mon Insecte qui file directement du Nord-Est au Sud-Ouest. Après un parcours d'environ 7 mè- tres, elle dessine un premier tournoiement de TURNER (t. T°), qui, dans ses méandres, replace l’Insecte à l'endroit même où Je l’avais découvert (A). Cette circonstance lui fait sans doute re- connaître les lieux, car, de là, elle reprend la même orientation Nord-Est-Sud-Ouest, qui la dirige sur un deuxième nid (N 2). Comme elle va l’atteindre, je la saisis sur un support de fortune et la transporte à 6 mètres plus loin, au Sud-Est (IV'). Là, nouvelle désorientation de la Fourmi, qui cherche longuement sur place, puis, étendant de plus en plus ses cercles d’investiga- tion, tend à se rapprocher du nid (N 2), qu’elle finit par at- teindre. On peut donc retrouver, dans cette observation un peu com- pliquée, mais très nette, plusieurs des phénomènes dont 1l à été parlé précédemment : direction constante dans le premier retour au nid, tournoiement de TURNER, nombreux contours d’une marche qui n’est plus orientée par la direction d’un rayonne- 31 L'ORIENTATION CHEZ LES FOURMIS D) ment lumineux, mais, en outre, on constate le fait que, même en marchant à faux, la Fourmi s'arrête pour exécuter une recherche caractérisée par un tournoiement de TURNER, dès qu'elle à atteint une distance égale à celle qui devait normalement la ramener au point de départ. C’est cette attitude qui fait penser que, en de- hors de toutes indications olfactives et auditives, l’Insecte estime la distance parcourue en un sens pour la refaire dans l’autre. Il y à donc là, selon PIÉRON, comme la mémorisation de la somme d’une série d'efforts produits à l'aller pour être utilisés au re- tour. Mais il faut y ajouter, d’après cette double expérience, qu'une seconde perception en rappelle une antérieure identique (dans le cas particulier, la reconnaissance des lieux où était pri- mitivement la poire) et permet à l’Insecte un travail mental ré- trospectif le mettant à même de répéter la série des actes accom- plis depuis la perception primitive. Quoi qu’il en soit de l’explication de ces faits singuliers, elle demeure dans le domaine des hypothèses, c’est-à-dire que devant nous se dresse encore l'obligation de nombreuses recherches. Si donc j'ai aimé à citer aussi l'influence possible de l’ouïe, du sens tactile et du sens musculaire, c'était simplement afin de montrer combien la nature peut mettre de ressources à la disposition d'un être aussi minime qu'une Fourmi. CONCLUSIONS. I y a lieu de distinguer deux sortes de trajets collectifs chez les Fourmis : a) Les chemins et sentes basés sur l’olfaction et le sens topo- chimique, particulièrement chez les espèces agricoles et por- teuses. b) les parcours basés sur le sens de la vue de rayonnement chez les espèces chasseresses. 335 F. SANTSCHI Les chemins et sentes débutent, chez Tapinoma (et peut-être les autres Fourmis agricoles), par une trace odorante sécrétée intentionuellement par une seule ouvrière. Une trace odorante intentionnelle est utilisée chez les espèces qui ne se portent pas, dans le but de montrer le chemin à une compagne égarée. Un tracé odorant n’est pas suffisant pour expliquer l’orienta- tion de la Fourmi qui le suit; il faut y joindre l'existence de don- nées de contact (topochimique ou topophysique). Certaines Fourmis occulées, qui fourragent isolément loin du nid, se servent surtout d’une certaine adaptation de la vue à des rayons lumineux spéciaux (probablement ultra-violets), dont la source est relativement fixe, pour orienter leur retour vers le nid. D'une façon générale, l'orientation chez la Fourmi est un phé- nomène complexe basé sur des irritations externes variées, ser- vant de repère, et utilisées avec plus ou moins de prédominance selon les espèces et les cas. L’odorat, le sens topochimique, la vue des objets et celle de sources radiantes spéciales, ainsi que le sens tactile, le sens musculaire et l’ouïe, s’allient plus ou moins pour former une don- née globale que l’Insecte coordonne et qui lui permet des con- trôles avec rectification ou des compensations lors du défaut ac- cidentel d’un des éléments qui la composent. Les antennes, les yeux sont les appareils plus généralement utilisés, après lesquels se placent, avec moins de probabilité, les poils tactiles du tégument, les organes cordotonaux et les muscles. | REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 14. — Octobre 1911. ANATOMIE ET MALFORMATIONS DU GRAND TENTACULE DE L’'ESCARGOT (Helix pomatia L.) PAR Emile YUNG Professeur à l’Université de Genève. Avec les planches 6 à 9. Les travaux relatifs à l’anatomie des tentacules des Gasté- ropodes terrestres sont déjà fort nombreux, notamment en ce qui concerne la structure intime et les éléments sensoriels des tentacules du genre Æelix. Je renvoie pour lPhistoire et la bi- bliographie relatives à nos connaissances sur ces objets aux mémoires de SIMROTH (1), de BÂCKER (2) et de moi-même (3) me bornant à rappeler ici ce que nous savons de plus certam à leur égard, en y ajoutant les résultats de mes recherches personnelles. Il s’agit d'organes remarquables par leur extrême mobilité et la multiplicité des fonctions qui leur sont dévolues. fonctions dont aucune ne leur est exclusive ainsi que le démon- trent les expériences physiologiques, et dont aucune n’est indis- pensable à la vie de l’animal, ainsi que le prouve le fait, facile à vérifier, que l’ablation totale des tentacules ne modifie pas sensiblement l’activité de celui-ci. REv. Suisse DE Zo001. T. 19. 1911. 25 340 E. YUNG Nous ne traiterons, dans ce mémoire, que des grands tenta- cules de l’AHelix pomatia, aussi appelés tentacules posté- rieurs, ommatophores, etc. 1. Aspect extérieur. Situés à droite et à gauche du sommet de la tête, ils ont, à l’état d'extension, la forme de cylindres, longs de 2 à 3 centi- mètres et dont le diamètre diminue depuis leur base jusque près de leur extrémité, laquelle est renflée en un bouton arrondi, le bouton terminal portant un point noir, l'œil. La surface convexe du bouton est divisée par un léger sillon (visible seule- ment à la loupe et correspondant à la ligne d’invagination du tentacule) en deux champs : l’un externe et supérieur plus petit, l’autre interne et inférieur plus grand. L’œil est au fond de ce sillon. Le bouton terminal est recouvert d’une peau lisse et lui- sante qui contraste avec la peau recouvrant les côtés du tenta- cule, laquelle est ornée de papilles toutes semblables à celles de la peau des autres régions du corps, quoique plus petites et moins saillantes. Le moindre attouchement, la simple approche d’un corps chaud ou odorant, suffisent pour provoquer instan- tanément le retrait, par mvagination, du tentacule; celui-e1 dis- ! On donne souvent le nom de tentacules olfactifs à ces organes. Moquin- Tanpon les appelait organe nasal. Dans son excellent Traité d’Anatomie com- parée, A. LaxG les désigne sous lappellation de « Riechtentakeln» (Lehr- buch der vergleichenden Anatomie der wirbellosen Tiere. 2. Auflage. Mollusca, bearbeitet von Dr Karl Hescheler. Iéna, 1900, p. 255). PELSENEER dans le Traûté de Zoologie de R. BLancHaAR», fasc. XVI. Mollusques. 1897, p. 49, nomme éga- lement nerf olfactif, le nerf tentaculaire; rhinophores, les grands tenta- cules, et ganglion rhinophorique, le ganglion tentaculaire. J’ai démontré dans mon mémoire sur le sens olfactif de l’Escargot (Archives de Psychologie, t. IIT, 1904) comment ces expressions ne sont pas assez justifiées par l’expérience physiologique pour mériter d’être conservées. oo de. ds tons dues os dus à SE CRE de ed nn du es “né ANATOMIE DE L'ESCARGOT 341 paraît alors dans la tête pour se remontrer un instant plus tard en s’évaginant de nouveau. Cette grande mobilité rend fort dif- ficile de fixer les tentacules étalés. Quand on tue l’animal par submersion, le bouton terminal est toujours plus ou moins Inva- giné et si l’on tranche d’un coup de ciseaux le tentacule étalé de l'animal vivant, il a toujours le temps de s’invaginer; il y à là un mécanisme d’une rapidité inouïe. IT Technique. Cependant, si l’on veut se rendre compte des rapports des diverses parties du tentacule, il est indispensable de pratiquer des coupes sur l’organe complètement étendu. Dans ce but, nous avons employé différents procédés, dont le meilleur consiste à submerger l’Escargot dans une solution de chloral à 0,5 pour 100, et à l’y laisser un jour ou deux, jusqu’à ce qu’il soit mort ou, du moins, jusqu'à ce qu'il ne se contracte plus lorsqu'on le touche. Dans ces conditions, les tentacules demeurent partielle- ment évaginés, mais il est rare qu'ils le soient suffisamment pour montrer l’œil terminal!. Il faut alors provoquer l’évagination 1 Nous avons coupé des centaines de tentacules étalés sur des individus vivants sans en avoir jamais trouvé un seul qui ne fut plus ou moins invaginé. Dans son mé- moire de 1870 : Untersuchungen über Sinnesepithelien der Mollusken,in Arch. für mikrosk. Anat., Bd. VI, FLEMMING assure que si en pareille occurrence, on laisse tomber le tentacule dans une solution de bichromate de potasse à 4 pour 100, il arrive parfois qu'à demi invaginé, il s’évagine spontanément dans ce liquide. Le fait est exact, mais il se produit très rarement et le bichromate n’y est pour rien car il a lieu également si on lui substitue de l’eau pure, et dans les deux cas, si l'œil apparaît au bout du tentacule celui-ci est toujours fort contracté. C’est pour- quoi le procédé de l’évagination forcée par aspiration, appliqué à des tentacules auxquels le chloral a fait perdre leur contractilité est plus efficace. Un autre pro- cédé consistant à serrer vivement au cou l’Escargot étalé avec le nœud coulant d’une ficelle solide, donne quelquefois de bons résultats. La tête de l’animal étant 342 E. YUNG totale en aspirant la portion qui reste invaginée au moyen d’une pipette de verre dont le diamètre soit tel qu’elle puisse coiffer exactement l’extrémité rentrée du tentacule. Lorsque l'opération réussit, c’est-à-dire quand l’œil est visible au sommet du bouton, on coupe le tentacule et on le laisse tomber dans le fixatif. Nous avons fait usage de la plupart des fixatifs recomman- dés par les auteurs. Celui qui nous à donné les meilleurs résul- tats est le sublimé acétique (solution aqueuse saturée de sublimé additionnée de 5 pour 100 d'acide) agissant pendant 30 minutes et suivi d’un lavage soigné dans l'alcool iodé. Outre que le sublimé acétique fixe aussi bien que n'importe quel autre réactif, il a sur la plupart de ces derniers l'avantage de permettre toutes les colorations. Nous avons employé principalement le carmin boracique de Grenacher; le tentacule fixé y était plongé pendant 24 heures, puis lavé à l'alcool chlorhydrique avant l’emparaffinage; l’hémalun nous à rendu aussi quelques servi- ces, mais les colorations fournies par ce réactif étant stricte- ment nucléaires, 1l est nécessaire pour percevoir certains détails concernant le cytoplasma et même pour constater la délimita- tion des divers éléments, de colorer ensuite « sur Coupes >» avee la rosaniline ou la safranine. L’hémalun respecte tellement les plasmas non nucléaires que lorsqu'on l’emploie seul, les coupes montées au baume deviennent trop transparentes. Cet imconvé- nient est moins frappant lorsqu'on à fait préalablement usage de la solution forte de FLEMMING comme fixatif, à cause des colorations fournies par l’acide osmique qu'elle renferme. fortement injectée de sang, si l’étranglement est effectué assez rapidement, les quatre tentacules demeurent étalés, grâce à l'impossibilité de faire refluer dans la cavité générale le sang qui les gonfle, mais l’opération est fort aléatoire. Dans les cas heureux, on peut,en laissant la ligature en place, fixer la tête entière dans le réactif sans crainte de voir les tentacules s’invaginer. Enfin, le procédé qui con- siste à lier le tentacule étendu par un nœud coulant placé à sa base, n'empêche que tout à fait exceptionnellement son invagination, au moins partielle. ANATOMIE DE L'ESCARGOT 343 Comme macérant, le bichromate de potasse à 1 pour 100 est excellent pourvu qu’on le laisse agir longtemps. Un tentacule coupé étalé sur l’Escargot chloralisé, comme il à été dit ci-des- sus, et qui à séjourné quelques semaines dans le bichromate, abandonne facilement ses épithéliums; il suffit de râcler avec une lancette ses téguments pour obtenir une quantité de cellu- les épidermiques isolées en plus ou moins bon état. Les anciens auteurs tels que BOLL, FLEMMING, faisaient usage du bichromate en solution forte (à 4 ou 5 pour 100) comme fixatif; nous y avons renoncé à cause de la lenteur de sa pénétration, des difficultés d'obtenir de bonnes colorations subséquentes et de la fragilité des tissus ainsi durcis, laquelle gêne la pratique des coupes fines. À propos de ces dernières, il ne sera peut-être pas inutile d’ajou- ter, étant donné le goût exagéré que certains observateurs de nos Jours professent pour la méthode des coupes, que cette mé- thode ne doit être que le complément de la dissection sous la loupe. Il est clair, quoique cela soit parfois méconnu, que la connaissance préalable de l'anatomie topographique révélée par _une dissection minutieuse, est indispensable à la saine inter- prétation des coupes. Or, la dissection de l’Escargot à l’état frais est entravée par : l’abondante mucosité qui baigne ses organes. Le simple lavage à l’eau, si prolongé soit-il, est insuffisant pour éloigner tout le mucus, c’est pourquoi nous avons recouru, en vue des fines dis- sections, à des individus qui, morts par submersion et débar- rassés de leur coquille, avaient séjourné dans le formol à 4°/,, dans le sulfate de cuivre à 2 °/,, ou dans l’eau acidifiée par 10 ‘/, d'acide azotique. Ces deux derniers agents conviennent particulièrement pour la poursuite des nerfs. Dans cette opéra- tion les bons yeux et l’habileté manuelle de M'e RZYMOWSKA, assistante à mon Laboratoire, m'ont été très utiles; je la re- mercie du concours qu’elle m'a prêté. 344. E. YUNG IT Structure générale. Formé par une évagination de la peau dans la cavité de la- quelle pénètrent un muscle creux dérivé du muscle columellaire, une artère et un nerf, on ne peut se faire une meilleure idée de la disposition générale du grand tentacule, qu'en le comparant à un doigt de gant fourré. La peau du gant est représentée 1ci par la peau du tentacule avec sa couche dermo-musculaire, et la fourrure par le muscle creux. À eux deux, peau et muscle constituent la double paroi du cylindre tentaculaire. La paroi interne ou musculaire (PI. 6, fig. 2 et 3, pm) est séparée de Ia paroi externe ou cutanée (pe) par un espace (bien visible sur les coupes transversales, fig. 12, /) dans lequel pénètre le liquide de la cavité du corps dont la cavité tentaculaire n’est qu'une dépen- dance (fig. 12, 16 et 17, /). Ces deux parois sont donc indépen- dantes sur toute leur longueur et glissent librement l’une dans l’autre; elles ne sont réunies qu'au sommet du tentacule, la paroi musculaire s’insérant en cet endroit par plusieurs brides (fig. 16 et 17, bm) soit contre la couche dermo-musculaire de la peau, soit contre le tissu conjonctif entourant les organes logés dans le bouton tentaculaire, ganglion nerveux, œil, etc. La paroi musculaire limite une cavité tentaculaire axiale (fig. 16 et 17, /') dans laquelle courent le nerf et l’artère et dans laquelle pénètre également le liquide de la cavité générale depuis la cavité périphérique mentionnée tout à l'heure, à tra- vers les espaces compris entre les brides musculaires dont il vient d’être fait mention. Elle reçoit, en outre, du sang arté- rialisé par l’artère tentaculaire sur laquelle nous reviendrons plus bas. Le dd nn out A de db hé nd: ANATOMIE DE L ESCARGOT 345 Nous avons dit que la peau dn tentacule est munie comme la peau des autres régions du corps d’une couche dermo-mus- culaire (fig. 16 et 17, dm) qui lui confère une forte contractilité se manifestant par le raccourcissement du tentacule et les mou- vements de celui-ci dans tous les sens; toutefois l’invagination tentaculaire est due exclusivement à l’action du muscle creux formant le fourreau interne. Ce dernier, ou musele rétracteur du tentacule (fig. 4, #79, mrd), est la portion terminale creuse (cylindre charnu de Johannès MÜLLER) d'un ruban dérivant du erand muscle columellaire lequel, depuis son point d'insertion sur la columelle, se délamine en plusieurs muscles plats qui vont vers la tête. Il commence par se diviser en deux portions (fig. 4, mceg, med) qui sont asymétriques. La portion à gauche que nous pouvons appeler le muscle columellaire gauche, mcg, se déla- mine en plusieurs faisceaux superposés dont le plus dorsal, c’est-à-dire le plus superficiel pour l'opérateur qui dissèque du dos vers le ventre, va droit vers le collier nerveux périæso- phagien qu'il traverse avant de s’insérer en deux bandelettes à la face inférieure du bulbe pharyngien (fig. 4, #ph) qu'il sert à rétracter. Immédiatement au-dessous de ce muscle bulbo-pha- ryngien lisse et blanc, se trouve un autre faisceau musculaire qui, peu après son origine, se divise à son tour en deux fais- ceaux dont le plus externe et le moins large se dirige vers le grand tentacule dans lequel il s'engage, c’est le muscle ré- tracteur du grand tentacule (#rg), tandis que le plus interne (#1) passe à côté et au dehors du collier périæsophagien, croisant par dessous le nerf tentaculaire, #{, issu du ganglion susæphagien, gc, puis aboutit à la peau de la tête au voismage de la bouche. Chemin faisant, ce dernier muscle détache un faisceau qui actionne le petit tentacule, c'est le muscle ré- tracteur du petit tentacule (mt). La portion du muscle columellaire qui se rend à droite (mcd) se conduit comme celle de gauche, avec cette différence qu'elle 346 E. YUNG n’envoie pas de muscle au pharynx; de là l’asymétrie de ces deux portions et le momdre volume de celle de droite. Lorsqu'on tranche ces muscles d’un coup de ciseaux sur un individu traité au formol, il est facile de se rendre compte qu’ils sont, ainsi que tous les autres muscles issus du columellaire, composés de fibres réunies en faisceaux plats à surface brillante. Mais, après un parcours de quelques millimètres, les fibres des deux faisceaux destinés aux tentacules se distribuent de manière à constituer un cylindre creux s’engageant dans l’évolvure de la peau qui forme le fourreau externe du tentacule. Lorsque celui-ci est étendu, le sang de la cavité générale est injecté dans l’espace compris entre le muscle et la peau. Au moment de l’invagination, le sang qui maintient le tentacule à l’état d’érection est refoulé dans la cavité générale. La fig. 4 montre à droite le tentacule étendu, tandis que celui de gauche est in- vaginé. On voit sur ce dernier l’œil, grâce à la transparence de la peau. A peu de distance en avant de l’endroit où le muscle rétrac- teur du grand tentacule devient cylindrique, pénètrent dans sa cavité l’artère et le nerf tentaculaires (fig. 4 at et né). L’Artère tentaculaire ou ophthalmique (fig. 1 et 2 at) prend naissance sur la convexité de la crosse que forme l'aorte céphalique (fig. 1 ac) au niveau de la masse ganglionnaire sous- œsophagienne. On sait que cette masse est composée des gan- glions pédieux et viscéraux, lesquels ne sont précisément séparés l'un de l’autre que par l'aorte céphalique qui traverse la masse de part en part, après quoi cette artère se recourbe brusquement en arrière, fournissant ainsi une branche récurrente, l’artère pédieuse (fig. 1 ap) qui envoie plusieurs rameaux au pied. De la convexité de cette anse, que l’on ne peut voir distinctement qu'après avoir injecté le vaisseau et détruit les ganglions envi- ronnants, naissent quatre branches qui se dirigent en avant. Deux de ces branches (fig. 1 at) sont externes et longent le dou- ANATOMIE DE L'ESCARGOT 347 ble connectif du collier périæsophagien; les deux autres sont internes asp, elles passent au-dessous du bulbe pharyngien au- quel elles fournissent des rameaux et vont irriguer la peau de la tête. Les branches externes se ramifient différemment à gau- che et à droite. Du côté gauche, l'artère après avoir suivi Île collier nerveux jusqu’au ganglion sus-æsophagien, se prolonge en avant et se divise en deux rameaux à peu près de même 1m- portance dont l’un se rend directement dans le grand tentacule, l'artère tentaculaire, (at) et l’autre se divise de nouveau en deux petites artères : l’artère du petit tentacule (apt) et une artère cutanée céphalique (acu) qui se ramifie dans la peau qui recouvre le sommet et les côtés de la tête. Du côté droit l'artère correspondante conduit du sang non seulement aux tentacules et à la peau céphalique, mais aux organes ter- minaux de l'appareil génital, en sorte que nous pouvons lui dis- tinguer, outre les trois rameaux : artère tentaculaire, artère du petit tentacule et artère cutanée céphalique, une artère du pénis (ape), qui arrose le pénis, le flagellum et son muscle ré- tracteur et une artère de la poche du dard {apd), qui se prolonge jusqu'aux glandes multifides. Notre figure 1 montre la distribution de ces artères prise sur un individu injecté après avoir été noyé et ayant les tentacules invaginés ainsi que c’est toujours le cas en pareille occurence. Le trajet de l'artère tentaculaire à l’intérieur du tentacule, ne peut être suivi que sous la loupe, après avoir fendu longitu- dinalement le fourreau musculaire qui l'enveloppe. Notre figure 2 le montre, copié sur un tentacule gauche mvaginé et soigneu- sement injecté. L'aspect en diffère naturellement d’un tentacule à l’autre selon l'excellence de l’injection et son degré de péné- tration; les plus fines ramifications de l'artère n’offrant qu’une faible résistance, il est prudent de ne pas pousser la masse trop vivement. La portion de la figure située au-dessous de l'œil représente, simplement au trait, les contours du muscle rétrac- 348 E. YUNG teur, la portion en avant de l’œil représente la peau vue par sa face interne qui, à l’état normal, est rabattue sur le fourreau musculaire. Cette dernière reçoit deux branches cutanées (fig. 2, ac), qui courent sur toute sa longueur et détachent, chemin fai- sant, de nombreux ramuscules dont les extrémités se répandent en fines arborescences dans les papilles de la peau. L'artère tentaculaire proprement dite (fig. 2, at) entre dans le tentacule en même temps que le nerf du même nom (#t) dont nous allons parler et dont elle suit le parcours; toutefois elle est beaucoup moins sinueuse que lui!. ei et là, elle détache des ramifications dont les unes se rendent dans les faisceaux musculaires du four- reau qui l'enveloppe et les autres vont au nerf lui-même. Le principal de ces rameaux naît un peu en arrière du ganglion terminal, non loin du point où le nerf optique se sépare du nerf tentaculaire et, en se rendant comme lui vers l’œil, il constitue l'artère ophthalmique (ao) laquelle se résoud en fines ar- térioles autour du globe oculaire. À partir de ce point, l’artère tentaculaire continue sa route jusqu'à l’extrémité du tentacule où elle constitue autour du ganglion tentaculaire (gf), et dans la substance avoisinante, une sorte de touffe vasculaire très dense dont les fines branches aboutissent aux espaces lacunaires dé- pendant du sinus sanguin de la cavité tentaculaire. Le nerf tentaculaire (fig. 1, 2, 3, nt) improprement ap- pelé nerf olfactif (Riechnerv), et qui fut autrefois décrit tantôt comme un muscle, tantôt comme un nerf optique, est le plus gros des nerfs partant du ganglion sus-æsophagien, il prend apparemment naissance à la face antérieure de celui-ci près du point où cette face se réunit à la face latérale. D’après NABrAS ! « Elle évite, dit Simrora, les contractions non en se courbant, mais en se rac- courcissant dans les mêmes proportions. Il est frappant, en effet, que les fibres de sa musculosa, qui forme sa couche externe, ne soient pas circulaires, mais lon- gitudinales. A Pintérieur une cuticule les recouvre que je pourrais nommer elas- tica. » LS dt Un né nn me cd ce 5 à ‘à ANATOMIE DE L'ESCARGOT 349 (4), ses fibres ont réellement leur origine dans un groupe de cellules du lobe cérébro-spinal du ganglion cérébroïde et elles marchent de concert avec les fibres du nerf optique qui sont mé- lées à elles. Lorsque le tentacule est invaginé, le nerf est infléchi en ar- rière ainsi qu'on le voit à gauche des fig. 1 et 4, mais quand le tentacule est étendu (voir la figure 4 à droite) il va en ligne à peu près droite, jusqu'à son entrée dans le muscle tentaculaire: toutefois son parcours intratentaculaire est toujours plus ou moins sinueux ainsi que l’avait déjà figuré SWAMMERDAM. On peut constater directement ces particularités sur les jeunes in- dividus vivants de notre espèce ou sur les individus appartenant aux petites espèces du genre Æelix, grâce à la transparence de leurs téguments. A l’intérieur du tentacule, le nerf principal détache, sous un angle aigu, une branche beaucoup plus fine dont les fibres ont cheminé jusque là en commun avec les sien- nes et qui cheminent dès lors d’une façon indépendante en dé- crivant des sinuosités moins accusées jusqu’à l'œil. Ce nerf est le nerf optique (fig. 2 et 3, no). Au moment où il se détache du nerf tentaculaire, le diamètre du nerf optique est environ Six fois moindre que celui du nerf tentaculaire (moyenne des di- mensions prises sur six individus : diamètre du nerf tentacu- laire — 0,190; diamètre du nerf optique — 0,032). Tous deux sont entourés d’une gaine plus ou moins épaisse de tissu conjonctif spongieux avec des cellules de diverses formes et di- mensions et dont les noyaux se colorent beaucoup plus vivement que le nerf lui-même en sorte que, sur les coupes, le nerf pa- rait clair dans sa gaine (fig. 15). Tous deux aussi conservent à peu près le même diamètre sur toute leur longueur, mais près de leur extrémité distale ce diamètre augmente assez rapide- ment pour atteindre son maximum dans le ganglion terminal. Le ganglion tentaculaire auquel aboutit le nerf du même nom est grossièrement piriforme, son diamètre frontal (fig. 17, 320 E. YUNG- gt), est moindre que son diamètre sagittal (fig. 16, gt), autrement dit il est légèrement aplati latéralement et sa coupe transver- sale (fig. 12, sp) est irrégulièrement ellipsoïdale!. De son sommet partent cinq troncs nerveux très courts (fig. 3, 16 et 17, r) dont chacun se ramifie en une houppe de faisceaux tortueux, très fins, composés de fibrilles qui vont se perdre dans le tissu mou qui constitue à l’extrémité même du bouton tentaculaire terminal une sorte de pelote, la Fühlerendplatte de FLEMMING, traver- sée comme nous l’indiquerons bientôt, par les prolongements internes des cellules sensorielles de la périphérie du bouton. A ce dernier détail près, tout ce que nous venons de mentionner peut se voir sous la loupe après avoir fendu, avec de fins ci- seaux, le grand tentacule dans le sens de sa longueur. La fig. 3 montre un tentacule invaginé et fendu de la sorte sous l’eau, vu avec un grossissement de » à 6 diamètres. Le nerf optique (fig. 17, #0) augmente de diamètre en appro- chant de l’œil et se termine en s’évasant autour de l'hémisphère postérieure de la vésicule oculaire. Nous ne décrirons pas en dé- tail cette dernière, nos préparations ne nous y ayant rien montré qui ne soit déjà connu depuis le récent travail de BÂCKER et de ceux qui l’ont précédé. Rappelons seulement que la forme de l'œil varie selon qu’on l’examine sur un organe soigneusement disséqué et isolé des tissus qui l’avoisinent ou sur des coupes. Dans le premier cas il est presque sphérique, dans le second, 1l arrive qu'il présente, par l'effet de la pression exercée sur lui pendant la fixation par les muscles tentaculaires, une forme plus ou moins ellipsoïdale, son cristallin offre les mêmes modifications, ce qui explique la diversité des figures données par les auteurs. La vésicule optique (fig. 17, 0e) est plongée dans le tissu du bouton terminal au voisinage immédiat de la face externe du 1 Voici à titre d'exemple les dimensions du ganglion tentaculaire d’un individu de taille moyenne : longueur maximum 0®m%,918, diamètre frontal Omm,476, dia- mètre sagittal Omm,561, diamètre du nerf Omm,158. ANATOMIE DE L'ESCARGOT : 351 ganglion tentaculaire. Sa situation, par rapport à ce dernier, apparaît différemment selon le degré d'extension ou de contrac- tion du tentacule. Quand ce dernier est complètement évaginé l’œil est au niveau du bord antérieur du ganglion, mais il est parfois refoulé un peu en arrière par le fait de la contraction commençante du tentacule. Le globe de l’œil est entouré par une fine membrane conjonctive composée de fibres avec des pe- tits noyaux ovales. Cette enveloppe ou membrane basilaire (Basalmembran) (fig. 17, ba) est le prolongement autour de œil de la gaine conjonctive du nerf optique, elle est bien visible sur le fond de l'œil, mais elle s’amincit à mesure qu'elle ap- proche de son hémisphère antérieur, où elle devient indistincte. Appliquée contre la membrane basilaire, se trouve une couche de hautes cellules rétiniennes de deux espèces (fig. 17, re) : les cellules pigmentaires remplies de granulations pigmen- taires brunes ou noires qui les colorent fortement, surtout près de leur extrémité tournée du côté du cristallin et les cellules sans pigment intercalées entre les précédentes. Sur de fines coupes de l’organe bien fixé, on peut observer la forme de ces deux sortes de cellules d'autant mieux que les premières renfer- ment moins de pigment. Et, à cet égard, je signalerai comme par- ticulièrement favorables pour l'étude histologique de la rétine, les Escargots à peau claire. Chacun à pu observer les différences considérables que présente lateinte de la peau chez ces Mollusques: certains individus sont gris foncé ou bruns, d’autres d'un jaune pâle presque blanc, chez ces derniers le pigment de l'œil est moins abondant que chez les autres. D’ailleurs, les causes de pa- reilles différences, encore mal connues, relèvent du mode d’ali- mentation pour une part importante, mais aussi, en Ce qui concerne du moins le pigment rétinien, de l'intensité et de la fréquence de la lumière frappant l'œil. Les cellules pigmentaires sont piriformes ou en forme de cônes à base arrondie tournée du côté du cristallin, leur extrémité eftilée est renflée par leur 352 E. YUNG noyau ovale, et se termine à la membrane basilaire. Elles sont généralement considérées comme des cellules névrogliques ou de soutènement. Les cellules sans pigment dont le noyau sphé- rique est beaucoup plus gros que le noyau des précédentes, ap- partiennent au type des cellules cylindriques, mais elles ont des contours irréguliers, pressées qu’elles sont par les cellules pig- mentaires et moulées pour ainsi dire sur ces dernières. Leur extrémité proximale, du côté de la membrane basilaire, se pro- longe au delà de celle-ci qu’elle traverse en un filament qui ne paraît être autre chose qu’une fibrille du nerf optique. Leur extré- mité distale, du côté du cristallin, est légèrement saillante et se termine par un bouquet de fibrilles extrêmement minces, ou bâton- nets, sur lesquels tombe la lumière concentrée par le milieu ré- fringent de l’œil. L'étude détaillée de ces cellules à protoplasma finement granuleux et homogène, faite par BÂCKER, a démontré leur nature nerveuse et sensorielle. La rétine s'étend sur plus des trois quarts de la périphérie de l’œil; ses cellules sont remplacées à la face antérieure par des éléments transparents, longues cellules cylindriques à parois nettement dessinées qui constituent la membrane pellucide interne (fig. 17, pi) adjacente à la membrane pellucide externe constituée par l’épithélium de la peau (fig. 17, pe) dont les cellules sont plus courtes, plus aplaties en cet endroit que partout ailleurs. La cavité intérieure de la vésicule optique est presque entièrement occupée par un gros cristallin sans structure qui se colore vivement dans les solutions carminées (fig. 17, er). Le nerf tentaculaire et son acolyte le nerf optique sont des nerfs exclusivement sensoriels. Les nerfs moteurs du tentacule, plus petits, et qu'il est fort difficile de suivre, partent du ganglion cérébroïde comme les précédents, mais ils cheminent dans la paroi du tentacule où ils se ramifient. NABIAS qui, le premier, a reconnu leur véritable destination leur à donné les noms de ANATOMIE DE L'ESCARGOT 393 nerfs péritentaculaires interne et externe. On doit les cher- cher à la loupe dans la lame de tissu conjonctif semi-transpa- rent qui n’est que le prolongement en avant, sur la face dorsale du pharynx, de l'enveloppe conjonctive du cerveau. Le meilleur procédé pour découvrir et poursuivre leur marche vers le ten- tacule est de détacher toute la tête d’un individu fixé au formol, de couper les connectifs périæsophagiens, puis de disséquer les nerfs après avoir renversé le cerveau de manière à voir sa face inférieure; ils émergent du ganglion sur cette face, un peu au-dessous et en arrière du point d’émergence du nerf tenta- culaire. Les nerfs péritentaculaires interne et externe suivent le nerf tentaculaire en se dirigeant comme lui en avant, mais au lieu de pénétrer dans la cavité du tentacule, ils atteignent le four- reau cutané, le premier à sa face interne, le second à sa face externe, et ils pénètrent dès lors dans son épaisseur où 1l de- vient impossible de les suivre autrement que sur des coupes. L'examen d'une bonne série de coupes transversales permet de reconnaître ces nerfs dans le fourreau externe ou cutané du ten- tacule (fig. 12, »n) et de constater qu'ils se ramifient dans la cou- che musculaire de celui-ci. Il est vrai que l’on voit également les coupes circulaires de nerfs d'autant plus grêles que la coupe considérée est plus rapprochée de l’extrémité terminale dans l'épaisseur du fourreau musculaire, ce qui me porte à supposer que les nerfs péritentaculaires ne se bornent pas à innerver toute la périphérie du tégument, comme parait l’admettre NA- BIAS, mais encore le muscle rétracteur du tentacule. Toutefois, je n'ai pu, ni sur les coupes, ni par la dissection sous la loupe, constater l’endroit où les nerfs péritentaculaires que l’on peut suivre directement jusqu'au tégument, détacheraient les ra- meaux destinés au muscle rétracteur. Il faudrait, pour se livrer à cette recherche avec quelque chance de succès, disposer d’in- dividus ayant les tentacules parfaitement évaginés après le trai- 394 E. YUNG tement au formol; nous n'avons pas encore réussi, jusqu’à pré- sent, à nous en procurer. Nous terminerons ici la description anatomique du tentacule et nous passerons à quelques données relatives à la structure histologique de ses principaux tissus, étudiés tant sur des dila- cérations que sur des coupes. IV Histologie. EPITHÉLIUM. La peau qui constitue la paroi ou fourreau externe du tentacule a la même structure fondamentale que la peau des autres régions du corps, dont elle est une portion éva- ginée et amincie. Elle est comme ailleurs ornée de papilles ver- ruqueuses irrégulièrement polygonales, dont la hauteur diminue à mesure qu'on les considère plus près du bouton terminal où ces papilles finissent par s’effacer complètement, de sorte que la surface de ce bouton est parfaitement lisse. À cet endroit, les cellules caliciformes et les cellules glandulaires qui abondent sur le dos, par exemple, disparaissent entièrement; la peau du bouton terminal est, par conséquent, dépourvue de mucus. L’épi- derme est représenté par une couche de cellules épithéliales cylindriques dont les dimensions varient selon que ces cellules sont situées au sommet des verrucosités ou au fond des sillons qui les séparent. Ces cellules (fig. 8) ne sont jamais ciliiées; leur extrémité libre est recouverte d’un plateau mince et clair (pl), tandis que leur extrémité profonde se prolonge en une (c) ou plusieurs (b, d) pointes parfois émoussées. A l’état frais, leur protoplasma est finement granuleux et leur noyau ovale, fort gros, contient des granulations plus grosses que celles du pro- toplasma et qui se colorent vivement dans l’hémalun. Les cel- ANATOMIE DE L'ESCARGOT 212%) lules de l’épithélium du bouton terminal. celles particulière- ment qui bordent le sillon d'invagination, sont plus courtes, elles passent à la forme cubique (fig. 8, f) et au-devant de l'œil elles deviennent plates en même temps que leur protoplasma s’éclaircit et que leur noyau, plus petit, se présente sous une forme plus ronde. Elles constituent à cette place la pellucida externa de l’œil (fig. 17, pe). Entre les cellules épidermiques de recouvrement et à un niveau un peu inférieur, mais toujours intercalées parmi elles, se trouvent les cellules sensorielles (Haarzellen, Sinneszellen) mentionnées pour la première fois par Edouard CLAPARÈDE chez Neritina fluviatilis, et considérées par lui comme des cel- lules tactiles: retrouvées un peu plus tard par LEYDIG chez Lymneus, puis par BOLL chez Arion ater, elles ont été étudiées en détail par FLEMMING chez un grand nombre de Mollusques, notamment dans l'espèce qui nous occupe ici. Leur trait le plus caractéristique est de porter un prolonge- ment filiforme, tantôt émoussé, tantôt pointu qui s’insinue entre les cellules épithéliales et se termine, soit au niveau du bord extérieur de ces dernières, soit un peu au delà, faisant alors saillie en dehors d'elles, soit en deçà, et n'atteignant par con- séquent pas la périphérie (fig. 6 et 7, pe). Ce prolongement à été appelé soie (Borstenhaar, BOLL), poil (Haar, FLEMMING), il, cirre, prolongement périphérique, ou protoplasmique, ou centrifuge, etc., toutes appellations qui sont au fond synonymes. Un autre caractère de ces cellules, déjà constaté par FLEM- MING, est de posséder, en opposition avec la soie périphérique, un prolongement beaucoup plus ténu qui s'enfonce dans le tissu sous-épidermique et présente fréquemment des nodosités. L'ex- trême finesse de ce filament centripète avait empéché, avant la découverte de la méthode de GOLGr, de le poursuivre sur une grande longueur. En réalité il atteint parfois jusqu'aux centres ganglionnaires ainsi que l’a démontré RETZIUS. Le corps des Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. 26 A 396 E. YUNG cellules sensorielles est fusiforme, elles contiennent un noyau sphérique. Je renvoie pour leur description aux mémoires de FLEMMING. Répandues sur tout le corps, ces cellules sont beau- coup plus nombreuses sur la tête qu'ailleurs et tout particuliè- rement autour des tentacules. On les trouve en abondance dans le produit de la dilacération de la peau ayant macéré pendant quelques jours dans le bichromate. On les voit fort distinctement aussi sur les coupes, principalement dans le cas où le tissu ayant séjourné dans une faible solution de bichromate avant d’être coloré, la couche des cellules cylindriques épithéliales s’est dé- tachée par places du tissu conjonctit sous-jacent alors que les cellules sensorielles reliées à ce tissu par leur prolongement centripète y demeurent en partie attachées. Sur de telles prépa- rations on peut se rendre compte des relations de ces cellules avec les tissus voisins et se faire une idée de leur nombre (fig. 15108): Toutefois les coupes et la dilacération des téguments traités par le sublimé acétique ou le bichromate, ne fournissent aucun renseignement sur les rapports des cellules sensorielles avec les centres nerveux. Le seul moyen d'obtenir de tels renseigne- ments consiste à recourir aux imprégnations d'argent. Plusieurs auteurs les ont utilisées déjà avec plus ou moins de succès. J’ai eu précédemment l’occasion de donner une entière confirma- tion des beaux résultats obtenus par RETZIUS, quoique je n’aie jamais réussi à obtenir chez Æelix pomatia des préparations aussi régulièrement imprégnées que celles dont le savant histo- logiste de Stockholm a donné des figures dans deux de ses mé- moires et qui furent obtenues par lui sur Limax agrestis, Arion ater et des espèces indéterminées du genre /Æ/elix'. Le plus sou- 1 G. Rerzius, Das sensible Nervensystem der Mollusken. Biologische Unter- suchungen. Neue Folge, IV. n° 2, 1892. Inem, Zur Kenntniss des sensiblen und des sensorischen Nervensystems der Würmer und Mollusken. Ibid., Neue Folge, IX, n° 7, 1900. ANATOMIE DE L'ESCARGOT 397 vent, d’après mon expérience limitée à l’'Escargot des vignes, l’imprégniation est si incomplète qu’il n’est pas possible de sui- vre loin les prolongements des cellules sensorielles; d’autres fois au contraire l’imprégnation se généralise au point que non seulement les cellules sensorielles sont noircies, mais encore les cellules de recouvrement, les noyaux conjonctifs, les faisceaux musculaires, en sorte que la préparation devient inutilisable. Le même procédé appliqué identiquement sur des parties cor- respondantes de deux individus, donne des résultats parfois fort différents. Comme RETZIUS, j'ai employé le Golgi-rapide. De petits frag- ments de la peau du tentacule, ou bien le bouton terminal de celui-ci tout entier, étaient jetés dans un mélange de 4 parties de bichromate de potasse à 4 pour 100 et d’une partie d'acide osmique à 1 pour 100. On les y laissait durcir pendant 4 à 8 jours, puis on les transportait dans le nitrate d'argent à 0,75 pour 100. Il y à avantage à ne pas laisser agir le nitrate trop longtemps, à observer de temps en temps la marche de l’opéra- tion sur des coupes à main levée, car, je le répète, l’imprégna- tion se fait d’une façon très inégale selon les cas. Du reste, chacun des auteurs qui a appliqué la méthode de GOLGI aux Mollusques à eu une manière différente de procéder. SAMASSA conseille un séjour de quelques heures seulement dans le nitrate, VERATTI ajoute du chlorure de platine au mélange de bichro- mate et d'acide osmique, SMIDT recommande la modification apportée au Golgi par SMIRNOW et consistant à hausser jusqu'à 5 pour 100 le titre de la solution de bichromate et de l’employer en mélange à parts égales avec l’acide osmique. J’ai essayé ces diverses modifications sans reconnaître de sensibles avantages. Pendant l'été et en opérant à la lumière, j'ai obtenu des impré- gnations suffisantes au bout de 8 à 10 heures au minimum, Jus- qu'à 3 à 4 jours au maximum. Passé ce temps tout devient noir. Les fig. 5, 6 et 7, montrent les cellules sensorielles choisies 4 : 358 E. YUNG sur les meilleures de mes préparations, tant à l’état libre dans le produit de dilacérations minutieuses (fig. 6), que sur des coupes. D'une manière générale, celles observées sur les tentacules m'ont paru plus petites que celles recueillies sur la peau du dos ou des bords du pied. Leur forme et leurs dimensions sont d’ail- leurs variables sur un même tentacule. Le corps cellulaire, fusi- forme ou ovoïde, oscille entre 10 à 18 microns de longueur, le noyau toujours ovale et granuleux le remplit presque entière- ment. Le prolongement dirigé vers la périphérie de la peau, ou prolongement externe, est plus gros et plus court que celui di- rigé vers l’intérieur des tissus; il est surmonté d’une soie poin- tue rarement conservée dans les dilacérations. Dans ces der- nières, les deux prolongements sont presque toujours cassés et l’interne qui est le plus fragile en raison de son extrême ténuité, l’est au ras de la cellule. Néanmoins, il arrive quelquefois que l’on rencontre, dans les produits de la dilacération, des cellules sensorielles munies encore de leurs deux prolongements. La longueur du prolongement externe est fort inégale, car les cel- lules ne sont pas toutes au même niveau (fig. 6 et 7) étant plus ou moins profondément enfoncées dans le tissu sous-épithélial. Ce prolongement est le plus souvent simple, pourtant sur les préparations obtenues par la méthode de GOLGr on le rencontre parfois bifurqué. La fig. 6 donne l’image de quelques cellules sensorielles, trou- vées dans des dilacérations encore munies de leurs deux prolon- gements. D'autre part, j'ai représenté dans la fig. 7, les positions relatives des cellules sensorielles (cs) et des cellules épithéliales (ce) prises sur une coupe de la peau latérale d’un tentacule qui avait été fixé au bichromate de potasse à 1 pour 100. Enfin, j'ai figuré dans la fig. 5 plusieurs des types de cellules senso- rielles rencontrées sur des coupes de tentacules préalablement soumis au traitement de GOLGI. Naturellement ie1 le corps cel- lulaire entièrement noirci, ne montre aucun détail de structure ANATOMIE DE L'ESCARGOT 359 Par contre, les prolongements également noircis peuvent être suivis plus ou moins loin suivant les coupes. On voit que certaines de ces cellules sont très régulièrement ovoïdes et leurs deux prolongements rectilignes se dirigent l’un vers l’épithélium, l’autre vers la profondeur du tissu conjonctif de la peau et sont en parfaite opposition l’un avec l’autre (fig. 5 a). Le plus souvent, le corps cellulaire est déformé et, tout en rap- pelant l’ovoïde, ses contours sont plus ou moins irréguliers, tandis que les prolongements partent de points qui ne sont pas opposés l’un à l’autre. En général, ces cellules ont leur grand axe perpendiculaire à la surface de la peau, mais quelquefois il lui est parallèle (f) ce qui est peut-être le résultat d’un acci- dent de préparation. Dans la règle, elles sont enfouies au-des- sous de l’épithélium, mais exceptionnellement elles peuvent avoir leur corps imtercalé, en tout ou en partie, entre les cellu- les de ce dernier. La plupart sont bipolaires, cependant on en rencontre dont le prolongement interne ou le prolongement externe fait défaut (e) (peut-être s'agit-il là d'accidents de pré- paration) et d’autres qui, au contraire, sont multipolaires (c). Parmi ces dernières se trouvent des cellules qui ont plusieurs prolongements internes (c), le fait n'est pas rare, ou des cellules dont le prolongement externe est bifurqué (+). Ces dernières sont tout à fait exceptionnelles. Quant aux prolongements considérés en eux-mêmes, nous avons déjà dit que l’externe (pe) est plus gros que les autres (pi) qui se présentent sous l’aspect de fils extrêmement ténus. Sa lon- gueur dépend de la profondeur à laquelle est située la cellule d’où il émane; son parcours est tantôt rectiligne (a), tantôt lé- sèrement sinueux (f, k). Après avoir atteint l’épithélium, il s’insinue entre ses cellules cylindriques ou peut-être même dans le protoplasma de celles-ci. I n'est pas possible d’élucider ce dernier point sur les préparations traitées par la méthode de GOLGI; il demeure douteux quoique sur certaines coupes 360 E. YUNG on voie nettement le prolongement externe accolé à un noyau cellulaire. RETZIUS représente, dans ses figures, l'extrémité des prolongements externes se terminant à l’intérieur du corps cellulaire épithélial. Si je n’ai pas réussi à résoudre la question pour mon compte, c’est que la couche épithéliale de toutes mes préparations étant obseurcie par des granulations de chromate d'argent, je ne suis pas parvenu à voir les détails de la termi- naison du prolongement externe. Celui-ci paraît se terminer quelquefois par un léger renflement, mais il ne fait pas saillie au delà de l’épithélium. J’ai rencontré quelques cas de ramifi- cations du prolongement externe (g, à), analogues à ceux figurés par HAVET chez Limax!. Il est infiniment probable qu'alors les ramuscules pénètrent dans le protoplasma des cellules épi- théliales. J’ai rencontré également des cellules noircies dont le prolongement externe était ramifié dès son origine en plusieurs branches courtes et terminées par un petit bouton, l’ensemble ressemblait à un candélabre à plusieurs branches. Le prolongement interne, parfois multiple comme nous venons de le dire, est le plus souvent sinueux et porte rarement des petites nodosités irrégulièrement distribuées (fig. 6, pi’); dans la règle il offre le même diamètre sur toute sa longueur. Le plus sou- vent ce prolongement est ramifié (fig. 5 b, à), mais les ramuscu- les se trouvant dans des plans différents, il n’est pas possible de les poursuivre jusqu'aux faisceaux nerveux (fn) auxquels ils aboutissent et qu'ils contribuent à former dans le tissu conjonc- tif de la peau. Je n'ai, pas plus dans la peau mince des tenta- cules que dans la peau plus épaisse des autres régions du corps, réussi à me convaincre S'Il y à continuité des prolongements internes à travers les nerfs du plexus cutané jusqu'au centre ganglionnaire. Théoriquement, il faut bien admettre que cette 1 J. Haver. Note préliminaire sur le système nerveux des Limax. Anatomi- scher Anzeiger, Bd. XVI, 1899, p. 241-248. né ces ble. à CDs à re Ge. à ANATOMIE DE L'ESCARGOT 361 continuité existe, mais elle pourrait se faire de deux manières, soit que le prolongement en question fût assez long pour at- teindre directement le ganglion, soit qu'il entrât en contact par son extrémité avec un prolongement issu des cellules centrales marchant à sa rencontre. À propos de la Limace, HAVET s'exprime ainsi : «Tous les prolongements cylindraxiles (ce sont les prolongements internes) des cellules sensitives de la peau se réunissent en faisceaux dans le tissu lâche sous-épidermique, ces faisceaux s’entrecroisent dans tous les sens et y constituent un plexus nerveux très riche. De ce plexus, partent des fais- ceaux qui se dirigent plus profondément et vont se terminer dans les ganglions >. A lPappui de son dire, HAVET publie une figure montrant un de ces faisceaux, lequel pénètre dans la masse ganglionnaire sous-æsophagienne et s’y divise en deux, dont une branche se rend aux ganglions pédieux et l'autre aux ganglions pleuraux. Plus loin, le même auteur décrit les cellules des ganglions centraux parmi lesquelles se trouvent des cellules multipolaires; il pourrait se faire, par conséquent, que l’un des prolongements de ces dernières contribuât à la jonction par contact que nous supposions tout à l'heure entre la cellule cen- trale qui lui donne naissance et le prolongement interne de la cellule périphérique. Mais j'avoue qu'il s’agit là d’une simple conjecture. Le peu que j'ai pu voir du sort ultime du prolonge- ment interne des cellules sensorielles de l’extrémité des tenta- cules, après leur pénétration dans le ganglion tentaculaire voi- sin, rend plus probable que ces prolongements internes se ter- minent habituellement dans la substance ponctuée du ganglion au lieu d'aboutir à une cellule ganglionnaire. S'il en est réel- lement ainsi, les prolongements internes doivent avoir une lon- gueur considérable, dans tous les cas où les cellules sensorielles périphériques sont éloignées des centres ganglionnaires: ceux des cellules sensorielles de l'extrémité du tentacule sont pri- vilégiées à cet égard puisque le ganglion en est tout proche. 362 E. YUNG Néanmoins, je n’ai obtenu aucune préparation démontrant cette relation d'une façon satisfaisante. COUCHE CONJONCTIVO-MUSCULAIRE. Nous désignons sous ce nom la couche de tissu conjonctif qui est sur toute l’étendue du fourreau externe du tentacule, sous-jacente à l’épithélium. Cette couche contient des faisceaux de muscles dont les cellules fusiformes (fig. 14, »{) sont orientées parallèlement au grand axe du tentacule et y constituent dans leur ensemble une sorte de muscle longitudinal cutané qui sert au raccourcissement du ten- tacule (fig. 16 et 17, dm). Un certain nombre de ces fibres musculaires irradient autour du faisceau principal et se diri- sent vers les papilles de la peau. D’autres enfin sont orientées ransversalement et forment à la périphérie du fourreau, immé- diatement au-dessous de l'épithélium, une mince couche circu- laire (fig. 12 et 14, mc) capable de modifier le diamètre du ten- tacule. La structure de ces éléments musculaires est la même que celle des cellules du muscle rétracteur que nous décrirons plus bas. Quant au tissu conjonctif, il est mou, constitué par des fibres et des cellules dont les contours sont si vagues que l’on est en droit de se demander si ces éléments sont réellement différenciés. Examiné tant sur les produits d’une dilacération soignée que sur les coupes, le tissu conjonctif présente l’aspect d'une masse protoplasmique claire contenant de nombreux noyaux de dimensions diverses compris dans un lacis de fibrilles entrecroisées et offrant, ici et là, des espaces lacunaires (fig. 14, /). Quoique la distribution de ces noyaux ne présente pas d'ordre régulier, on peut remarquer que ceux de la périphérie sont plus petits (mesurant en moyenne de 3 à 5 y, fig. 14, n) que ceux situés plus profondément et dont le diamètre s'élève à 8 à 11% (fig. 14, N). A la face interne du fourreau et en dedans de la couche des muscles longitudinaux, s’étend une lame conjonctive renfermant de grandes cellules claires, tantôt isolées, tantôt groupées en ANATOMIE DE L'ESCARGOT 363 amas et dont l'abondance varie selon les régions. Ces cellules ovales ou piriformes (fig. 14, 16 et 17, ge) sont très répandues dans tout le tentacule. Elles mesurent de 18 à 23 4 et contiennent un grand noyau ovale remarquable par les granulations chroma- tophiles qu’il renferme et dont le diamètre oscille de 12 à 15 2. Leur présence dans les régions où les parois du tentacule sont appelées à glisser l’une contre l’autre pendant l’invagination et les contractions de l'organe à fait penser qu’elles pourraient bien être capables de sécréter un liquide destiné à faciliter ces mouvements. Elles mériteraient d’être l’objet d’une étude mi- cro-chimique à laquelle nous n'avons pas pu nous livrer. FOURREAU MUSCULAIRE (muscle rétracteur). Nous ne par- lerons 1c1 que de la portion distale du muscle rétracteur du tentacule, laquelle est, comme nous l’avons vu, en forme de four- reau tubulaire intercalé sur toute la longueur du tentacule entre le fourreau cutané et le nerf tentaculaire. On l’obtient isolé de la peau en coupant le tentacule sur l'animal vivant, car dans ce cas l’invagination de l’organe est toujours telle que la portion tranchée se sépare de la peau. Il suffit alors de fen- dre longitudinalement le muscle pour en détacher des lambeaux qui sont soumis à la dilacération, soit à l’état frais dans le sang de l'animal, soit dans une solution de sel à 5 pour 1000 (opé- ration qui ne donne que rarement des résultats satisfaisants), soit après macération prolongée pendant plusieurs semaines dans la solution de bichromate de potasse à 2 pour 100. Nous l'avons étudié en outre sur des coupes longitudinales et trans- versales telles que celles représentées dans les fig. 12, 16 et PF; mr. L'épaisseur du fourreau musculaire varie selon la région où on le considère (il s’amincit brusquement au niveau du ganglion tentaculaire situé près du bouton terminal), et selon son degré de contraction. Il est recouvert sur ses deux faces d’une mince lamelle conjonctive à laquelle s'ajoutent, ici et là, des amas de 364 E. YUNG grandes cellules claires, toutes semblables à celles que nous avons décrites à la face interne du fourreau cutané. Ce muscle est essentiellement constitué par de longues cel- lules fusiformes (fig. 13) du type dit «axial >". Leurs dimen- sions diffèrent sensiblement de l’une à l’autre, différences qui sont sans doute en rapport avec leur état fonctionnel. Nous n'avons d’ailleurs pas réussi à les mesurer à l’état frais sur des exemplaires dilacérés dans le liquide physiologique, mais seu- lement sur les produits de la dilacération de muscles fixés au bichromate de potasse. Encore est-il rare dans ce dernier cas que l’on rencontre des fibres-cellules intactes et dont les con- tours soient assez nets pour permettre une mesure précise au micromètre. Il en est de très longues et fort étroites, les plus courtes sont aussi les plus larges. Voici pour fixer les idées les moyennes obtenues à la suite de la mensuration de 10 cellules intactes choisies parmi le pro- duit de la dilacération du muscle rétracteur tentaculaire d’un Escargot adulte et qui avait séjourné pendant deux mois dans la solution de bichromate de potasse à 2 pour 100, dilacération pratiquée dans de la glycérine diluée. Longueur totale de la cellule — 468 y. Largeur — Er Longueur du noyau == 20% Largeur du noyau — 6 Ou. Le corps cellulaire est nettement constitué de deux substan- ces : l’une axiale, la substance médullaire ou sarco- plasma (fig. 13, sm); l’autre périphérique, la substance contractile ou musculaire (fig. 13, sc). La première de ces substances présente un aspect floconneux ou grumeleux comme si elle était formée d’un précipité; ses contours sont 1 Voir A. PRENANT, P. Bouin et L. MarcLarTt, Traité d’histologie. Paris, Schleicher frères et Cie, édit., t. [, p. 446, 1904. ANATOMIE DE L'ESCARGOT 865 irréguliers et sa masse est souvent morcelée en fragments hé- térogènes, différant par leur plus ou moins grande opacité et la grossièreté de leurs granulations: parfois au contraire elle est plus homogène et à contours plus réguliers. D'ailleurs, son apparence varie selon les réactifs employés; l'alcool, le sublimé, le bichromate de potasse et l’acide chromique, accentuent sa disposition floconneuse, tandis que sous l'influence des liquides alcalins, notamment les solutions faibles de potasse où d’ammo- niaque dans lesquelles j'avais laissé macérer des lambeaux du muscle rétracteur dans l'espoir d'obtenir de meilleures dissocia- tions de ses fibres, la substance médullaire se condense et de- vient à la fois plus homogène et plus transparente (fig. 13 D). Cette substance s’étend sur presque toute la longueur de la cellule dont elle affecte grossièrement la forme, elle à son maximum d'épaisseur autour du noyau qui est généralement central et sa quantité diminue progressivement en s’approchant des extré- mités pointues auxquelles elle n’atteint généralement pas (fig. 13 OC, C' et C”). Il nous est cependant arrivé de rencontrer des cellules musculaires, probablement plus fortement contractées que les autres chez lesquelles la substance médullaire se pro- longeait au delà de leurs extrémités pointues, faisant ainsi sail- lie au dehors et constituant un grumeau adhérent à la subs- tance contractile mais n'étant plus coiffé par elle (fig. 13, D, sm). Inversément, on rencontre des cellules dont la substance mé- dullaire ne s’étend que sur une partie de leur longueur. Quant à la substance contractile, fort transparente et homogène, elle en- gaine normalement la précédente, lui faisant un fourreau continu dont l’épaisseur relative est à son minimum au niveau du noyau. Nous ne lui avons jamais constaté de striations d'aucune sorte. Le noyau est ovale à contours irréguliers (fig. 13, n), sa substance renferme de nombreuses granulations chromatophi- les et quelques globules clairs qui résistent aux colorants (fig. 13, Æ£, gl). I est le plus souvent enveloppé par la substance mé- 366 E. YUNG dullaire, mais quelquefois en dehors d'elle et rejeté sur le côté de la cellule (fig. 13, À, n). NERFS TENTACULAIRE ET OPTIQUE. Nous avons vu plus haut que ces deux nerfs partent en commun du ganglion sus-æsopha- sien et que leurs fibres associées en un seul tronc, ne se sépa- rent qu'après leur pénétration dans le tentacule. Cette sépara- tion au delà de laquelle les deux nerfs deviennent distincts ne s effectue pas exactement au même niveau chez tous les indi- vidus; il en résulte que la longueur du nerf optique, mesurée du point où il se dissocie du nerf tentaculaire jusqu à son arrivée à l’œil, est variable d’un individu à l’autre, ainsi que du tenta- cule droit au tentacule gauche d’un même individu. Examinée sur des coupes ou sur des fragments dilacérés, la structure des deux nerfs ne paraît pas différer sensiblement. Il est d’ailleurs extrêmement difficile d'obtenir des résultats concordants au moyen des dilacérations, et malgré les nombreux travaux pu- bliés sur la structure des nerfs chez les Mollusques, les faits dé- crits par les auteurs diffèrent autant que les interprétations qu'ils en donnent; il serait inutile d'exposer ici l’historique d’une question que nous n'avons point la prétention de résoudre, pour la bonne raison que nous n'avons pas mieux que nos pré- décesseurs trouvé de technique capable de conduire à des résul- tats précis et uniformes. Nous nous bornerons à indiquer ce que nous avons vu sur les deux nerfs qui nous occupent, nous abs- tenant de toute généralisation, ainsi que de longs commentaires. A notre avis toute l’histologie du tissu nerveux des Mollusques est encore obscure, particulièrement sur les points qu'il nous importerait le plus de connaître tels, par exemple, que les rela- tions entre les cellules nerveuses et les nerfs, l’origine réelle de ceux-ci et leur constitution vraie, cette dernière étant tou- jours observée sur des tissus préalablement soumis à des réac- tifs qui peuvent être soupçonnés d’avoir engendré les aspects que l’on constate. ANATOMIE DE L'HSCARGOT 307 Le nerf tentaculaire et le nerf optique sont enveloppés d’une gaine conjonctive (périnèvre) qui semble formée de lamelles superposées entre lesquelles sont de nombreux noyaux aplatis (fig. 10 et 15, pe et n). Contre la face externe de cette gaine qui s’infléchit et se prolonge entre les éléments du nerf (fig. 10, pr), sont appliquées ici et là de grandes cellules (fig. 10 et 15, gc) semblables à celles que nous avons mentionnées à la face interne du fourreau dermo-musculaire, mais dont les noyaux sont plus petits. Examinés à l’état frais dans le sang de l’animal ou dans une solution de sel à 5 pour 1000, des tronçons de ces nerfs montrent nettement une striation longitudinale qui donne l’im- pression qu'ils sont formés de longues fibres pâles limitées par une gaine plus dense et contenant des noyaux ovales et allongés dont le grand axe est parallèle à l’axe longitudinal du nerf (fig. 9 et 10, »'). Malheureusement, quand on essaie de dilacé- rer ces tronçons nerveux afin d’en isoler les fibres, l’on n'obtient Jamais de résultats satisfaisants, la gaine est réduite en frag- ments lamelleux et la substance visqueuse du nerf lui-même se résout en gouttelettes et en petites masses réfringentes à con- tours irréguliers parmi lesquelles se retrouvent les noyaux al- longés signalés tout à l'heure. L’apparente structure fibreuse est détruite par le travail des aiguilles à dilacération et dans les produits de cette dernière ne se montrent ni fibre, ni tube, ni aucun élément de forme définie. Une pression exercée sur le couvre-objet fait sortir par les tranches du nerf coupé la même matière semi-fluide et réfringente, sorte de hyaloplasma qui re- présente évidemment la majeure partie de la substance nerveuse. Il va de soi que dans ces conditions, c’est-a-dire à l’état frais. il n'est pas possible de ‘pratiquer des coupes du nerf, Force est donc de recourir à des ñerfs soumis aux réactifs fixateurs. Les deux agents que nous avons employés : la solution de bichro- mate de potasse de 2-4 pour cent pour les dilacérations et le sublimé acétique pour les coupes, demeurent les plus appropriés 368 E. YUNG à notre but. Nous ne les avons appliqués qu’à des nerfs entiers et autant que possible étendus à l’intérieur de tentacules éva- ginés et fixés entiers. Les deux nerfs tentaculaire et optique disséqués sur un tenta- cule avant séjourné pendant quelques jours dans le bichromate, puis immergés dans la glycérine, se montrent colorés en jaune- verdâtre par le réactif et leur contenu présente d’une façon plus nette les fines granulations du protoplasma des cellules conjonc- tives enveloppantes ainsi que celles de la substance du nerf, mais ils acquièrent assez de transparence pour que l’on y voie plus distinctement que ce n’est le cas à l’état frais, la structure fibrillaire du dernier et les noyaux qu’il contient. La dilacération de morceaux empruntés à des nerfs ainsi fixés au bichromate ne s'effectue pas toujours avec le même succès; celui-ci dépend, en partie du moins, de là durée du séjeur du nerf dans le réactif. Si ce séjour a été très prolongé (plusieurs mois) le nerf se brise en fragments pulvérulents, qui ne montrent rien qui vaille. Si, au contraire, le nerf n’a pas assez long- temps macéré, il demeure encore trop mou pour que l’on réus- sisse à le séparer en fibres. Les meilleurs résultats sont fournis par des nerfs ayant résidé de 3 à 15 jours dans la solution de bichromate à 2 pour 100. Des tronçons de tels nerfs furent sol- eneusement dilacérés sous la loupe dans l’eau distillée ou dans un mélange à partie égale d’eau et de glycérine; quelques-uns furent préalablement soumis à des colorations intensives dans le carmin boracique. On trouve alors dans le produit de pareilles dilacérations le nerf divisé en faisceaux de fibres (fig. 9) si mtimement acco- lées les unes aux autres qu’il est bien rare qu’elles soient isolées et que celles qui le sont, présentent tantôt l’aspect de longs et étroits fuseaux pointus à leurs deux extrémités auxquels sont appliqués des noyaux, tantôt celui de tubes de divers diamètres et plus ou moins divisés en ténues fibrilles. Sont-ce là des élé- APN, JP ANATOMIE DE L'ESCARGOT 369 ments normaux des nerfs? Pouvons-nous envisager ceux-ci comme étant effectivement formés à la fois de tubules et de fibres fusiformes? Nous ne le pensons pas, nous avons l’impres- sion, au contraire, qu'il s’agit de figures artificielles résultant de la séparation mécanique du nerf coagulé par l’action du bi- chromate. Dans tous les cas où cette séparation a été poussée très loin, le nerf se réduit finalement en fibrilles extrêmement ténues (fig. 9, fbr) qui sont peut-être l’élément ultime du nerf prenant naissance dans la substance ponctuée du ganglion, ou peut-être encore que les prolongements des petites cellules aceu mulées à la périphérie de celui-ci? Nous n'avons actuellement aucun moyen de nous prononcer en faveur de l’une ou de l’autre de ces deux suppositions. L'opinion qui veut que les nerfs soient constitués par des tubes repose sur l'examen des coupes transversales. Nous avons représenté (fig. 10) une telle coupe dessinée sur un tentacule fixé par le sublimé acétique et coloré au carmin boracique ; les détails qui y sont indiqués se retrouvent avec quelques variantes sur toutes les coupes transversales du nerf optique comme sur celles du nerf tentaculaire. L'existence de véritables tubes limités par de minces parois accolées les unes aux autres, y paraît au premier abord bien évidente. Ces tubes (fig. 10, {w) seraient cylindriques, de diamètres divers et les différences que présente leur figure le plus souvent polygonale, pourraient être expliquées soit par leur pression réciproque qui aurait pour effet de transformer les tubes cylindriques en tubes prismatiques, soit par le fait que certains d’entre eux ont été coupés plus ou moins obliquement. Toutefois, ces coupes peuvent donner lieu à une autre inter- prétation qui à été adoptée par plusieurs auteurs et qui con- siste à considérer les parois des prétendus tubes nerveux comme formées par un réseau lamelleux de spongioplasma et leur con- tenu comme du hyaloplasma homogène dans lequel le réseau 370 E. YUNG serait plongé. De fait, les paroïs en question ne sont pas toujours distinctes d'un tube à l’autre, elles sont en continuité les unes avec les autres, comme anastomosées entre elles et par places, tout au moins, présentent effectivement l’aspect d’un réseau (fig. 10, r). Aïlleurs cependant (fig. 10, #w'), elles semblent être séparées par une substance interposée, et donnent l'impression de tubes à coupe circulaire. L’impossibilité de dissocier ces tubes et de les obtenir isolés les uns des autres paraît parler en faveur de l’hypothèse de l'existence, au sein des nerfs, d’un réseau de lamelles anastomosées. Quant à la question de savoir si la substance de ces lamelles est de nature conjonctive ou de nature nerveuse, nous n'avons actuellement aucun moyen de la résoudre. En dilacérant le nerf tentaculaire, nous avons rencontré des éléments que nous nous bornerons à mentionner; nous ne les avons trouvés cités nulle part, mais nous n'avons pu nous livrer sur eux à une étude approfondie. Il s’agit de très petites cellules rondes ou ovoïdes mesurant de 4 à 5 microns de diamètre, à cytoplasma très transparent et contenant un gros noyau égale- ment rond ou ovale à contenu granuleux (fig. 11, #). Le carac- tère distinctif de ces cellules qui paraissent être intercalées entre les autres éléments du nerf, consiste en ce que de deux pôles opposés partent des prolongements très gréles d'aspect tubulaire et qui, parfois, se divisent à quelque distance du corps cellulaire (fig. 11, pr). | Voilà à peu près tout ce que, malgré de nombreuses recher- ches, nous avons réussi à constater, tant sur le nerf tentaculaire que sur le nerf optique du grand tentacule. Si, d'autre part, nous tenons compte des observations discordantes publiées par les auteurs qui ont étudié les nerfs des Grastéropodes en général, nous devons reconnaître que nos Connaissances sur la structure intime de ces organes se réduisent à peu de chose. ANATOMIE DE L'ESCARGOT 371 v Malformations des tentacules. Nous terminerons ce mémoire par quelques rapides indica- tions sur les malformations, d’ailleurs fort rares, que nous avons eu l’occasion de constater dans les grands tentacules des nom- breux Escargots qui ont passé sous nos yeux. La règle, à peu près constante, est que les tentacules droit et gauche sont parfaitement symétriques, de même longueur et de même grosseur, mais ils ne présentent pas toujours, d’un indi- vidu à l’autre, exactement les mêmes dimensions, sans que d’ailleurs les variations de leur longueur soient nécessairement en rapport avec celles du volume de l'animal ou de la longueur de son pied. Les variétés géantes ont parfois la longueur de leurs tentacules inférieure à celle des tentacules de certains in- dividus de taille moyenne; les nains en revanche, avec un corps n’atteignant même pas les deux tiers de la longueur normale, portent cependant quelquefois des tentacules égaux à la lon- gueur moyenne de ces organes. Dans son Aistoire naturelle des Mollusques de France, MOQUIN-TAUDON indique pour cette dernière le chiffre de 21" (et 15" seulement pour les grands tentacules de Æelix aspersa). Prenons le chiffre de 21% pour base, il est en effet celui que j'ai obtenu pour la moyenne d’une centaine de mensurations de Hélix pomatia, exclusion faite des cas extrêmes. Ceux-ci ont été pour le minimum de 10% chez un individu de taille moyenne et pour le maximum de 35" chez un individu légèrement supérieur à la moyenne, ces tentacules extraordinairement courts et extra- ordinairement longs étant d’ailleurs symétriques et normalement conformés. On voit qu'entre ces cas extrêmes la différence est Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. Pal DU E. YUNG de 25m, C'est-à-dire supérieure à la longueur moyenne des organes. Il est vrai que les oscillations en question ne sont pas reliées par des intermédiaires. Après l’individu dont les tenta- cules ne mesuraient que 10", je trouve dans mes séries l’indi- cation d’un individu dont les deux tentacules supérieurs mesu- raient 17%, plus court de 4"® seulement que la moyenne. Et l'individu portant des tentacules de longueur exagérée qui suit dans mes séries celui dont ces organes atteignaient 35%, était un individu de taille supérieure à la moyenne, mais non géant (diamètre de la coquille 50%), dont les tentacules mesuraient 28m de long, c’est-à-dire de 7" seulement au-dessus de la moyenne. Les variations de longueur les moins rares ne dépassent pas 3mm en dessous et 4 en dessus de la moyenne. Une anomalie dont je n'ai enregistré que 3 cas sur des mil- liers d'individus examinés, consiste dans l’inégal développement des deux tentacules, l’un demeurant plus court que l’autre. La fig. 18 représente le premier de ces cas. Il s’agit d’un Escargot de taille moyenne (diamètre de la coquille 41"), ren- contré dans un lot de provenance inconnue acheté chez un marchand, en vue de fournir du matériel aux exercices de z00- tomie des élèves de mon laboratoire. Cet individu paraissait parfaitement sain, il rampait avec aisance et ne semblait nulle- ment souffrir de son anomalie. A l’état de leur plus grande extension, son tentacule droit mesurait 24, supérieur de 32" à la moyenne, tandis que son tentacule gauche ne mesurait que 7 (le long, inférieur par conséquent de 14" à la moyenne. Ce dernier était muni de son œil, il s’invaginait et s’évaginait aussi rapidement que le grand, dont il ne différait apparemment que par sa taille extrêmement réduite, son diamètre étant pro- portionné à sa longueur. La fig. 19 à été prise sur un individu trouvé au pied du Sa- lève dans les environs de Genève. Normal partout ailleurs, cet ANATOMIE DE L'ESCARGOT 3173 individu se distinguait par l'inégalité de ses deux tentacules dont le droit plus court et surtout plus grêle que le gauche atti- rait l’attention pendant que l'animal rampait. Le tentacule gau- che mesurait 23" de long; le droit 12" seulement dans sa plus grande extension; l’un et l’autre portaient un œil apparem- ment de même dimension. Tandis que dans le cas précédent les tentacules inégaux quant à la taille offraient une égale aptitude à s’invaginer et à s’évaginer, le tentacule droit de l’individu qui nous occupe ici était manifestement inférieur à celui de gauche relativement à la rapidité de ses mouvements; il était plus pa- resseux dans la réaction à une excitation mécanique, consé- quence probablement de l’amincissement de sa musculature. Nous n'avons d’ailleurs pas étudié cette dernière sur des cou- pes. Le troisième exemplaire d'Escargot qui nous à offert une inégalité de taille de ses tentacules à été récolté sur les bords du lac d'Annecy. Ici la différence était exactement du simple au double. Le tentacule droit (fig. 22) mesurant 11%" de long et le tentacule gauche 22%, Quoique plus court encore que le tentacule correspondant de l’individu représenté fig. 19, le ten- tacule droit chez notre exemplaire actuel était plus large et ne le cédait guère à son congénère du côté gauche sous le rapport de son diamètre. L’individu fut disséqué après avoir été noyé et son anatomie ne présenta aucune particularité importante. Le fourreau musculaire se trouvait en apparence tout sembla- ble à ce qu'il est chez les individus normaux, exception faite pour sa longueur; le nerf optique et l’œil présentaient seulement un diamètre légèrement plus petit à droite qu'à gauche. Outre les anomalies de dimensions des tentacules, nous en avons rencontré quelques-unes dans leur forme. Les plus fré- quentes résultent d’épaississements plus ou moins localisés du fourreau cutané qui engendrent des boutons ou des saillies an- nulaires donnant au tentacule l’aspect noueux que nous avons 374 E. YUNG reproduit dans les figures 23 et 24. L’exemplaire dessiné fig. 23 portait à droite deux renflements de diamètre à peu près égal à celui du bouton terminal et à gauche trois renflements plus pe- tits. La fig. 24 « représente le tentacule droit d’un individu tout à fait normal par ailleurs, ce tentacule se trouvait dilaté à sa base en sorte qu’étant invaginé il faisait encore saillie à la sur- face de la tête; en b de la même figure est représenté le tenta- cule droit d’un autre individu présentant une double bosselure dans sa moitié distale. D'autre part, le bouton terminal des tentacules est quelque- fois extrêmement dilaté jusqu'à tripler son diamètre, comme cela est indiqué à la fig. 24 €; il prend alors la forme d’une massue irrégulière. Nous avons noté également le cas figuré (fig. 24 d) dans lequel le bouton terminal anormalement allongé devient plus ou moins fusiforme. Une anomalie dont nous avons rencontré plusieurs exemples consiste dans l’état curviligne du grand axe de l’un des tenta- cules (fig. 26 et 28) ou de tous les deux (fig. 27). En pleine extension ces tentacules demeurent recourbés ce qui ne les em- pêche pas d’être imvaginés, mais cette opération se fait avec moins de rapidité que les tentacules normaux. Le tentacule gau- che de l'individu représenté à la fig. 20 avait le grand axe non plus curviligne, mais selon une ligne brisée avec un segment proximal normal et un segment distal brusquement tourné au dehors. Il nous reste à enregistrer trois anomalies que n’avons ren- contrées chacune qu'une fois jusqu'ici. L'une (fig. 21) consistait dans l’absence totale de bouton terminal au tentacule gauche d’un individu de taille moyenne (diamètre de la coquille 43"). Ce tentacule se terminait en pointe, on n'y apercevait aucune trace de tache pigmentaire. S'agissait-il d’un cas d’ablation accidentelle du bouton terminal ? C’est possible, mais je ne puis me prononcer à cet égard n'ayant ANATOMIE DE L'ESCARGOT 375 pas sur le moment disséqué l’Escargot présentant cette ano- malie. Je trouve cependant dans mes notes l'indication que le tentacule en question pouvait étre allongé (longueur maximum 18%) et contracté (jusqu'à 10%), mais non invaginé. Or, un tentacule en voie de reproduction, après ablation expéri- mentale,s’invagine même lorsqu'il n’en existe encore qu'un court tronçon. Il est donc probable que le tentacule pointu de notre individu fig. 21 était frappé de monstruosité congénitale. Les fig. 25 et 29 représentent un cas de bifurcation du ten- tacule gauche observé sur un Escargot de taille moyenne (dia- mètre de Ja coquille 40"), qui ne paraissait nullement gêné par cette défectuosité. Nous avons vu au début de ce mémoire que la surface convexe du bouton terminal des grands tenta- cules est normalement divisée en deux champs inégaux par un faible silion visible seulement à la loupe et qui marque la ligne selon laquelle se fait l’invagination. Dans le cas présent, le sillon était transformé en une fente profonde d’un millimètre et demi, comme si le bouton terminal avait été taillé par une lame tranchante passant dans le plan du sillon. L’extrémité du ten- tacule se trouvait par là divisée en deux moitiés, l’une externe plus mince portant l’œil à son sommet, l’autre interne plus épaisse, ainsi que le montre la fig. 29. La sensibilité de ce ten- tacule bifide était aussi vive que celle du tentacule normal de droite et l’invagination consécutive au contact d’un corps étran- ger se produisait avec la même aisance des deux côtés. Signalons enfin un cas d’atrophie du nerf tentaculaire, accom- pagnée de l’absence du ganglion tentaculaire, du nerf optique et de l’œil que nous à offert un individu récolté aux environs de Begnins, dans le canton de Vaud. Cet individu vécut au milieu de beaucoup d’autres pendant plusieurs semaines dans mon laboratoire sans que rien, dans son attitude, attirât sur lui notre attention. Le hasard voulut que nous le noyâmes en vue de le disséquer, et ce n’est qu'après sa mort que nous nous aperçümes 3706 E. YUNG qu’il lui manquait l’œil à son tentacule gauche. Celui-ci fut alors évaginé par le procédé de la pipette relaté plus haut, puis ob- servé à la loupe; son bouton terminal présentait l’aspect ordi- naire, il était normalement arrondi, à convexité parfaitement lisse et ne différait du tentacule de droite que par un peu plus de transparence et l’absence de l’œil. Au lieu de le fendre pour la dissection, nous préférâmes le fixer en entier dans le sublimé acétique et, après emparaffinage, nous le détaillâmes en une série de coupes frontales. L'examen de ces coupes nous a montré que le fourreau cutané (fig. 30, dm) et le fourreau musculaire constitué par le muscle tentaculaire (mt) étaient ici tels que nous les avons décrits à l’état normal. Au sommet du tentacule se trouvait le même amas de petites cellules sensorielles (cc) que dans le bouton terminal des tentacules sains. Seulement, ni dans le renflement terminal, ni dans la moitié supérieure de ce tentacule ne se trouvaient le nerf et le ganglion tentaculaires, pas plus que le nerf optique et l’œil. La place du ganglion tentaculaire était occupée par une vaste lacune (/) contenant un peu de lymphe (?) coagulée, et celle de l’œil par le même tissu sensoriel que le reste du bouton terminal. Ce n’est pas que le nerf tentaculaire fut entièrement atrophié, car sa portion proximale à pu être suivie depuis le ganglion sus-œsophagien jusqu'à son entrée dans le muscle creux du tentacule, mais elle ne se prolongeait pas au delà de ce point ou, du moins, nous n'en n'avons pas rencontré de traces dans le tronçon distal du tentacule sur lequel ont porté nos coupes. Il est regrettable que nous ne nous soyons pas aperçu de cette anomalie alors que l’animal était en vie, car l'absence du ganglion devait sans doute apporter des altérations impor- tantes dans le fonctionnement de l’organe. Sd dr die Cd a le im Gris bé ANATOMIE DE L ESCARGOT 377 BIBLIOGRAPHIE (4) Simroru, H. Ueber die Sinneswerkzeuge unserer einheimischen Weich- thiere. Zeitschr. für wissenschaftl. Zoologie. Bd. XXVI, p. 227-349. 1876. IDEmM. Bron\’s Ter-Reichs. Bd. IL. Mollusca. Neu bearbeitet von H. SiMRorH. Leipzig, Winter’sche Verlagshandlung, 95. Lieferung. 1908. (2) Bâcker, R. Die Augen einiger Gastropoden. 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Grossi 2 fois. bp, bulbe pharygien : æ, œsophage; mt, muscles tentaculaires; mt’, mus- cles des petits tentacules : mrp, muscle rétracteur du pénis : gc, ganglion sus- œsophagien (le ganglion sous-æsophagien a été enlevé pour laisser voir la crosse de Partère céphalique): nt, nerfs tentaculaires; n/, nerf labial; ac, artère céphalique; ap, artère pédieuse ou branche récurrente de l'artère céphalique; asp, artère sous-pheryngienne: at, artères tentaculaires : apt, artères des petits tentacules; acu, artères cutanées péribuccales ; ape, artère du pénis; «fl, artère du flagelle; apd, artère de la poche du dard ; apa, artères cutanées pariétales. Fi. 2. Vaisseaux artériels du grand tentacule. Grossi 6 fois. Le tenta- cule est représenté invaginé. pm, le fourreau musculaire ; pe, le fourreau cutané vu de sa face interne avec les papilles p dans lesquelles le sang pénètre par de fines artérioles; nt, nerf tentaculaire ; no, nerf optique; gt, ganglion tentaculaire ; 0, œil; at, artère tentaculaire; «0, artère ophthalmique; rr, rameaux de l'artère tentaculaire se ramifiant dans le fourreau musculaire : ac, ac, artères cutanées. FiG. 3. Tentacule droit invaginé. Le fourreau musculaire a été fendu longitudinalement pour montrer les organes internes. m, muscle rétracteur; nt, nerf tentaculaire; gt, ganglion tentaculaire; r, faisceaux nerveux terminaux; no, nerf optique; 0, œil: {, fourreau cu- tané externe retroussé; sg, stratum ganglionnaire. FiG. 4. Anatomie de la région antérieure montrant les muscles tenta- culaires et leurs relations avec les muscles columellaires. Le grand tentacule droit est étalé, celui de gauche et les petits tentacules sont invaginés. L’in- testin coupé au niveau de l’œsophage a été enlevé et le connectif droit de l'anneau nerveux périæsophagien a été partiellement coupé. bp, bulbe pharyngien ; æs, œsophage coupé: gs, terminaisons des conduits salivaires ; {{, grands tentacules; {’{”, petits tentacules:; #”cg et mcd, rubans gauche et droit provenant de la division du muscle columellaire ; mr et mrd, muscles rétracteurs des grands tentacules; #/, muscle labial duquel ANATOMIE DE L'ESCARGOT D se détache le muscle rétracteur du petit tentacule: mph, muscle rétrac- teur du bulbe pharyngien; gc, ganglion sus-æsophagien; gp, masse gan- glionnaire sous-æsophagienne partiellement coupée ; nt, nerfs tentaculai- res ; ac, artère Céphalique ; ac’, artère pédieuse ou artère céphalique récur- rente ; at, artère tentaculaire. Fi6. à. Diverses formes de cellules sensorielles rencontrées sur des cou- pes de la peau du tentacule, traitées par la méthode rapide de Golgi. Gros- sissement — 400. a, cellule bipolaire régulière (pe, prolongement externe ; pr, prolongement interne); b, cellule bipolaire dont le prolongement interne est ramifié; €, cellule tripolaire ; d, cellule montrant un prolongement interne partant de l’origine du prolongement externe; e, cellule pyriforme dépourvue de prolongement externe (cellule unipolaire); f, cellule dont le grand axe est parallèle à Pépithélium; 4 et à, cellules montrant deux prolongements externes; L, cellule fusiforme dont le prolongement externe est sinueux. FiG. 6. Quelques cellules sensorielles du tentacule, obtenues par macé- ration dans la solution de bichromate à 1 pour 100. pe, prolongement externe ; pt, prolongement interne ; €, corps cellulaire. Grossissement -— 850. Dimensions moyennes : longueur du corps cellulaire 14 à 18 microns; largeur 5 à 7 microns; diamètre du prolongement externe 1,9 micron. La longueur des deux prolongements est variable. FiG. 7. Fragment d’une coupe de la peau du tentacule, durcie au bichro- mate montrant en place les cellules sensorielles. ce, cellules épithéliales; cs, cellules sensorielles; cs’, deux cellules sen- sorielles coupées à peu près dans l’axe de leur prolongement externe. Gros- sissement — 700. Fic. 8. Diverses formes de cellules épithéliales de la peau des tentacules. a, b, c, d, cellules détachées du sommet des papilles sur les côtés du tentaeule, on remarquera en b et d, les prolongements de leur extrémité profonde: e, deux cellules du fond d’un sillon interpapillaire, elles sont plus longues, plus étroites que les précédentes et leurs noyaux sont plus allon- gés; f, une cellule cubique du sommet du bouton terminal. Grossissement — 850. Longueur de la cellule c — 28 microns; largeur de la même —19/0"microns. PLANCHE 7. Fi. 9. Fragment dilacéré du nerf tentaculaire montrant les prétendus tubes nerveux avec les novaux de leur névrilemme, », et les fibrilles, fbr, dans lesquelles ils se résolvent. Grossissement 320 fois (Zeiss, Oc. I. Obj. F). 380 E. YUNG FiG. 10. Coupe transversale du nerf tentaculaire, grossie 220 fois (Zeiss, Oc. Il. Obj. DD). pe, périnèvre avec ses noyaux aplatis n; gc, grandes cellules conjonc- tives appliquées contre le périnèvre; pr, prolongements du périnèvre à l’intérieur du nerf; tu, hyaloplasma remplissant les prétendus tubes ner- veux; 7, névrilemme de ces tubes ou réseau de spongioplasma baigné par le hyaloplasma ; {u” tubes isolés paraissant reliés par une substance unis- sante ; ce, cellules conjonctives intercalées entre les éléments du nerf. Fi6. 11. Deux des petites cellules, probablement nerveuses, obtenues par la dilacération du nerf tentaculaire et intercalées entre les tubes ou fibres de celui-ci. Grossissement 930 fois (Zeiss. Oc. IV. Obj. F). n, noyaux ; pr, prolongements protoplasmiques : pr”, prolongement ramifié. Fi. 12. Coupe transversale du grand tentacule passant à peu près au milieu du ganglion tentaculaire. Grossie 54 fois. ep, épithélium; mc, muscles circulaires de la couche dermo-musculaire ; ml, muscles longitudinaux de la couche dermo-musculaire: n, n, ramus- cules du nerf péritentaculaire externe compris dans l’épaisseur de la couche dermo-musculaire ; n”, ramuscules du même nerf (?) courant dans la cavité entre la peau et le muscle rétracteur ; /, sang coagulé de la lacune existant entre la peau et le muscle rétracteur mr; gc, grandes cellules conjonctives ; sp, Substance ponctuée du ganglion tentaculaire ; cc, couche corticale du ganglion tentaculaire formée de petites cellules nerveuses; 0, nerf optique ; 49, gaine conjonctive du nerf optique. Fic. 13. Cellules musculaires obtenues par dilacération du muscle ten- taculaire. À, cellule isolée après fixation et macération dans le bichromate de potasse; la substance médullaire est floconneuse et amassée ici et là en petites masses à contours irréguliers; le noyau est ici enchàssé dans la pré- cédente et non complètement immergé dans son intérieur, comme c'est le plus souvent le cas. B, cellule dont la substance médullaire est ramassée en une baguette homogène par l’action d’une solution faible de potasse. Gros- sies 220 fois (Zeiss, Oc. II. Obj. DD). C, portion moyenne d'une cellule musculaire grossie 520 fois (Zeiss, Oc. II. Obj. F), dont les extrémités sont en C'et C”. D, extrémité d’une cellule où la substance médullaire fait saillie au dehors de la substance corticale. E, noyau isolé et grossi 930 fois (Zeiss. Oc.=IV-»050]j"F)- gr, granulations chromatiques; gl, globules réfringents; sm», substance médullaire ; sc, substance contractile ; n, noyaux. FiG. 14. Coupe longitudinale de la gaine cutanée du grand tentacule. Grossie 520 fois (Zeiss Oe. II. Obj. F). ep, épithélium; mc, muscles circulaires; x, petis noyaux sous-jacents à lépithélium; N, grands noyaux épars dans le tissu conjonctif; ml, fibres musculaires longitudinales; ml", fibres musculaires éparses dans le tissu él ed ne à à à ANATOMIE DE L'ESCARGOT 381 conjonctif de la papille P; ge, grandes cellules conjonctives; /, lacunes : À, épaisseur de l’épithélium; B, de la couche des fibres musculaires cir- culaires et des petits noyaux; C, de la couche conjonctive contenant les libres musculaires longitudinales ; D, des grandes cellules. Ces dernières avant la tendance de se grouper en masses plus ou moins volumineuses, l'épaisseur de cette dernière couche varie d’une région à l’autre du tenta- cule. Par places ces cellules sont absentes. FiG. 15. Fragment du nerf optique grossi 220 fois (Zeiss, Oc. IL. Obj. DD). pe, périnèvre conjonctif, n, ses noyaux; ge, grandes cellules conjonc- tives à noyaux ronds nc; f, substance fibrillaire du nerf; x’ noyaux du né- vrilemme ? PLANCHE 8. F1G. 16. Coupe longitudinale et sagittale passant à peu près dans l'axe du grand tentacule. Grossie 54 fois (Zeiss Oc. IL. Obj. AA.). p, papilles; ep, épithélium; on, pli d’invagination; dm, couche dermo- musculaire: ge, grandes cellules conjonctives appliquées contre la face interne du fourreau cutané; ge’, amas de grandes cellules conjonctives (glandulaires ?) : /, espace lacunaire entre le fourreau cutané et le fourreau musculaire; /’, espace lacunaire entre le fourreau musculaire et le nerf tentaculaire ; /”, petits espaces lacunaires entre les rameaux du ganglion tentaculaire ;: mr, muscle rétracteur du tentacule; bm, brides musculaires servant à l’insertion du muscle rétracteur sur la peau du bouton tentacu- laire; nt, nerf tentaculaire ; gt. ganglion tentaculaire ; sp, substance ponctuée du ganglion: ce, petites cellules nerveuses constituant la couche corticale du ganglion :; >, ramifications du ganglion dirigées vers le tissu sensoriel (Fühlerendplatte) cn, du bouton terminal; {c, tissu conjonctif entourant le nerf et le ganglion tentaculaires. Fic. 17. Coupe longitudinale et frontale du grand tentacule. Grossie 54 fois (Zeiss Oc. IT. Obj. AA). p, papilles de la peau; ep, épithélium; dm, couche dermo-musculaire ; ge, grandes cellules conjonctives appliquées contre la face interne du four- reau cutané; ge’, amas de grandes cellules conjonctives (glandulaires ?) : l, espace lacunaire entre le fourreau cutané et lé fourreau musculaire , /’, espace lacunaire entre le fourreau musculaire et le nerf tentaculaire ; /”, petits espaces lacunaires au sein du tissu sensoriel du bouton terminal; mr, muscle rétracteur du tentacule ; nt, nerf tentaculaire ; gl, ganglion ten- taculaire ; sp, substance ponctuée du ganglion; ce, petites cellules nerveuses constituant la couche corticale du ganglion: r et r”, prolongements et rami- fications du ganglion tentaculaire dirigé vers le bouton terminal: no, nerf optique; ba, membrane basilaire de l'œil æ; re, rétine; cr, cristallin ; pe, 382 E. YUNG pellucide externe; pti, pellucide interne; {c, tissu conjonctif entourant le muscle rétracteur ainsi que les nerfs tentaculaire et optique. PLANCHE 9. FiG. 18. Partie antérieure du corps d’un Escargot de taille movenne (diamètre de la coquille — 41m) à tentacules inégaux, le droit mesurant dans sa plus grande extension 24m, et le gauche 7m seulement. FiG. 19. Individu dont le tentacule gauche mesurait 23mm de long et le gauche 12mm, Fi. 20. Individu à tentacule gauche dont la moitié distale formait un angle obtus avec la portion proximale. Fi6. 21. Individu dont le tentacule gauche dépourvu de bouton terminal se terminait en pointe. Fic. 22. Portion antérieure d’un individu à tentacule gauche long de 22mm et le tentacule droit de 11mm, Fi. 23. Portion antérieure d’un individu dont les tentacules droit et gauche présentaient des renflements noueux. Fic. 24. Malformations des tentacules observées chez divers individus : a, tentacule droit présentant à sa base un fort renflement ovoïde; b, tenta- cule droit d’un autre individu à double incurvation dans sa portion distale ; «, tentacule à bouton terminal d’un diamètre triple du diamètre normal ; d, tentacule à bouton terminal fusiforme. Fi. 25. Individu dont le tentacule gauche se trouvait bifurqué à son extrémité en deux branches inégales. FiG. 26. Individu dont le tentacule droit était recourbé en crochet. Fi6. 27. Individu dont les deux tentacules offraient un grand axe curvi- ligne. Fi6. 28. Individu à tentacule droit curviligne. Fig. 29. Le même tentacule gauche que dans la fig. 25, grossi 40 fois. Fi6. 30. Coupe frontale d’un tentacule gauche privé de l’œil, du nerf op- tique et du ganglion tentaculaire. La place de ce dernier était occupée par de la lymphe (?) coagulée, /. Grossie 42 fois (Zeiss, Oc. I. Obj. AA). ep, épithélium; dm, couche dermo-eutanée; mt, muscle tentaculaire ; bin, brides du muscle tentaculaire par lesquelles il est inséré contre le bouton terminal ; cc, couche des petites cellules du bouton terminal ; gc, grandes cellules ; /, lacune existant à la place du ganglion tentaculaire et contenant de la Ilvymphe (?) coagulée. . émt nl à nn de dt LS bc " 1 ENV nn À Lécnd Rev. Suisse de Zool. T'19. 1911. c | FE:6: A1 M 777 Eung del. E. Yung- Helix pomatia. Rev. Suisse de Zool.T. 19. 1911 FLE \ FAR E° Yong etT: Rrymowska. del. (s 1rA CRE L > à E:Yungr Hlix pPomatia. V4 (1: FAQ Cr [VS L'TENE LR : | ji ni af à 4 9} je 71 rca | TEL . Si ne 1 a: rs AE, L Pal # js , Le ITA DA ERA +1 ) AL ER LE Pre 2 Rev. Suisse de Zool. T° 19. 1911. ymowska. del UZ «7 E Vang eT 19 (# Helix pomatia. E. Yung Rev. Suisse de Zool. 1.19. 1911. PL 9. E. Yung. Helix pomatia. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 15. — Octobre 1911. LE TERMES CEYLONICUS PAR E. BUGNION Avec les planches 10 et 11. J'ai publié l’année dernière ! un article destiné à faire con- naître l’organisation du Coptotermes travians ou Termite à latex de la faune indo-malaise *. Le soldat du Termes ceylonicus Wasm. expulse lui aussi, au moment où il est attaqué, un liquide d’un blanc de lait de nature visqueuse, destiné semble-t-1l à engluer son ennemi. Cette obser- vation à été faite à Ambalangoda le 2 février 1911. Avant trouvé au pied d'un Cocotier des morceaux de bois pourri qui abritaient une colonie de cette espèce, je vis que la plupart des soldats émettaient au moment où ils étaient saisis une gout- telette blanche semblable à celle du Coptotermes. Un individu placé sur le porte-objet dans une goutte de chloroforme s’en- toura aussitôt d’une vraie nappe de latex. Un tube que lon avait rempli de ces Termites, montra le lendemain de gros flo- cons blanchâtres flottant dans l'alcool au-dessus de ces Insectes. ! Mém. Soc. zool. de France, T. XXIIT, 1910. ? La variété singhalaise du C. travians a été (postérieurement à la publication de mon article) décrite par N. Horm&rex sous le nom de Copt. ceylonicus (voyez Escaericx, Termitenleben auf Ceylon, 1911). Le Termes ceylonicus Wasm. n’a, au point de vue morphologique, rien de commun avec le Copt. ceylonicus Holm. Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. 28 384 E. BUGNION Je remarquai d’ailleurs que les soldats avaient l'abdomen d’un blanc opaque, distendu par un liquide crémeux, tandis que celui des ouvriers était absolument transparent et laissait voir l'intestin replié à l'intérieur. Le Termes ceylonicus n'ayant pas de pore frontal, le latex expulsé doit nécessairement avoir une autre origine que celui des Coptotermes. La dissection montre que cette humeur blanche provient des ampoules salivaires et s'écoule simplement par les orifices des deux conduits. Ayant lacéré sur le porte-objet un soldat encore gorgé de latex (as- phyxié par immersion d'une heure dans un bassin rempli d’eau). je vis que les sacs salivaires étaient d’un blanc opaque et rem- plissaient à eux seuls la plus grande partie de l’abdomen, tandis que le tube digestif était, à l'exception du cœcum, à peu près transparent. On voit encore, lorsque par hasard l’ampoule sali- vaire vient à se rompre au cours de la dissection, qu'une nappe de crème blanche s'étale sur le porte-objet et entoure aussitôt les divers organes. [’opacité de ce liquide provient d’une myriade de granules réfringents suspendus dans sa masse. Les réactions micro-chimiques montrent que ces granules sont en majeure partie de nature albuminoïde. Des ouvriers disséqués à leur tour offrirent une disposition toute autre. Les ampoules salivaires existent sans doute, comme chez les Termites en général, mais la salive est transparente, privée de granules. Une telle dissemblance entre la salive du soldat et la salive de l’ouvrier, se rapporte vraisemblablement à une différence de fonction. On peut admettre que l’ouvrier du 7° ceylonicus utilise sa salive dans la construction de ses galeries ou couverts pro- tecteurs. C’est en effet au moyen de leur salive que les Ter- mites vrais cimentent les grains de terre qui leur servent de moellons. Le soldat, au contraire, se sert de sa salive comme d’un moyen défensif. Ce liquide blanc, extraordinairement vis- queux, englue les pattes, les antennes et les pièces buccales des TERMES CEYLONICUS 385 Fourmis ou autres ennemis et rend ces Insectes momentanément inoffensifs. La même observation s'applique aux Fourmis, ÆEco- philes, etc., qui, aux prises avec une troupe d’Eutermes mono- ceros, reçoivent en plein visage une goutte de l'humeur vis- queuse sécrétée par les soldats !. Peut-être ces différences de fonctions existent-elles également chez d’autres espèces. On sait d’une manière générale que les soldats des Termites, bien que pourvus de grandes ampoules salivaires, ne prennent aux tra- vaux de construction qu’une part minime. Ces adaptations diverses sont toutefois difficiles à contrôler lorsque la salive est transparente dans les deux castes (7. Horni, Redemanni, obscu- riceps), tandis que chez T°! ceylonicus, la différence se montre d'une facon beaucoup plus nette. La salive blanche du soldat remplace pour cette espèce le latex du Coptotermes. Les ouvriers de T°. ceylonicus, collectés le 7 février, ont donné lieu à une observation d’une autre nature. J’ai pu, grâce à la transparence de l'abdomen, voir non seulement l’ensemble du réseau trachéen, mais encore observer sur le Termite vivant les contractions du vaisseau dorsal et le va-et-vient des globules (lymphocytes) à l’intérieur du vaisseau. La figure 9 dessmée à la chambre claire C< 30) rend compte à peu près de cet aspect. Il y a dix paires de stigmates, la première au bord antérieur du mésothorax, les autres au bord antérieur des neuf seg- ments suivants. Chaque stigmate s'ouvre dans un tronc très court qui, presque immédiatement, se divise en deux branches, l’une transverse dorsale, fournissant au corps graisseux et aux vis- cères, l’autre latérale, unie en arcade à la suivante, formant avec les rameaux correspondants les arcades anastomotiques longitudinales latérales. Des branches transverses se détachent des arcades anastomotiques dorsales formant ensemble les troncs 1 Voy. Buanion. L’Industrie des Termites. Ann. Soc. Ent. Fr. 1910. — Le Termite noir. Bull. soc. vaud. Sc. nat. 1911. 386 E. BUGNION longitudinaux (relativement très grêles chez les Termites). De chaque arcade latérale part enfin une branche très fine à direc- tion transverse qui, longeant la paroi ventrale, rejoint d’ordi- naire la branche correspondante du côté opposé. J’ai noté en outre, chez Calotermes Greeni, deux séries d’anastomoses lon- gitudinales ventrales, très fines, parfois interrompues, placées des deux côtés de la ligne médiane. Il y à donc six ordres de branches : 1° les troncs courts initiaux venant des stigmates ; 2° les bran- ches transverses dorsales ; 3° les arcades anastomotiques longi- tudinales dorsales; 4° les arcades anastomotiques longitudinales latérales ; 5° les anastomoses transverses ventrales:; 6° les anas- tomoses longitudinales ventrales. Le sinus péricardique apparaît, comme une fente claire, large de 60 à 70 , limitée de part et d'autre par une bandelette opaque, large de 290 ; environ. Formées par le corps graisseux, ces bandelettes renferment un réseau trachéen à mailles fines, qui entoure les lobules et les soutient. Des troncs plus forts à direction transverse y arrivent par les bords. Le vaisseau dorsal occupe l’intérieur du sinus. Chaque ventricule est séparé de celui qui le précède par une paire de valves, une gauche et une droite, faisant l’offce de soupape, en s’adossant l’une à l’autre. En arrière de chaque valve, se voit un petit faisceau de fibres transverses. Les muscles aliformes, formés semble-t-11 de fibres lisses, fixés en dedans à la cloison sous-cardiaque, débor- dent les bandelettes péricardiques pour s’insérer, en dehors de celles-ci, à la face profonde du tégument. A l’intérieur de ces muscles se voit une fente linéaire qui débouche dans le sinus au niveau de l’ostiole et concourt elle aussi à l'apport du sang. On voit d'ordinaire, à l’intérieur de cette fente, quelques globules qui se meuvent de dehors en dedans, au moment de la diastole. Dans les intervalles qui séparent les faisceaux aliformes, apparaissent des fibres longitudinales striées, disposées en une TERMES CEYLONICUS 381 assise, appartenant à la musculature dorsale de l'abdomen. Ces fibres ne sont pas représentées dans la figure !. Le sang est un liquide clair, renfermant seulement quelques globules. Ceux-ci, larges de 4 à 5 y, sont de petits lymphocytes ovales ou arrondis, montrant autour du noyau une mince couche de cytoplasme ?. Le moyen qui m'a le mieux réussi pour observer les batte- ments du cœur est de placer le Termite vivant sous la lamelle, encerclé de petits morceaux de liège. On remplit d’eau cette chambrette improvisée en la portant sur le bord au moyen d'un pinceau. L’Insecte, après s'être débattu pendant quelques ims- tants, reste d'ordinaire immobile. C’est sur la moitié antérieure de l'abdomen (seule partie transparente) que l'observation peut être faite. Les pulsations se suivent régulièrement à raison de 72 à 80 à la minute. On voit, au moment de la systole, le vais- seau se resserrer, ensuite de la contraction des fibres transver- ses, et au niveau de chaque pli valvulaire, les deux valves se porter en avant, en s’adossant l’une à l’autre. La valvule entière est en cet instant disposée en entonnoir. Le courant, reconnais- sable au mouvement des globules, se fait d’arrière en avant par l'interstice linéaire qui sépare les deux valves. Dans la diastole, ! Les orifices (ostioles) par lesquels le sang pénètre du sinus péricardique à Pintérieur du vaisseau n’ont pas été observés d’une manière bien nette. On peut admettre cependant, d’après ce qui est connu des autres Insectes, que les ostioles se trouvent au niveau des valves. Chaque pli valvulaire est formé de deux lames qui, s’'écartant quelque peu au moment de la diastole, laissent le sang du sinus pénétrer à l’intérieur. ? Le liquide un peu louche qui remplit l'abdomen des reines-termites, renferme de nombreux lymphocytes sphéroïdes de dimensions diverses. Les plus gros, lar- ges de 20 à 23 , ont un gros noyau transparent, montrant d'ordinaire un nucléole, et à sa périphérie un cytoplasme granuleux. Les moyens, larges de 10 à 13 u., offrent un noyau plus petit ou plusieurs granules (colorés en violet par l’'hémalun). Les plus petits, larges de 6 ‘/2 , sont le plus souvent hyalins, privés de granules. C’est exclusivement à la petite forme qu’appartiennent les globules observés chez T. ceylonicus à l’intérieur du vaisseau. L'absence de globules rouges chez les Insectes en général s’explique par le fait que le réseau trachéen étant étalé sur les cellules, l’oxygène de Pair passe directement à l’intérieur. 388 E. BUGNION le vaisseau s’élargit par son élasticité propre, (peut-être par l’ac- tion de quelques fibres des muscles aliformes), les valves repren- nent leur position transverse et joignant leurs deux bords ferment de nouveau l’interstice qui les sépare (fig. 11 et 12). Ce n’est done pas pendant la diastole (comme l’ont dit quelques auteurs) que le sang passe d’un ventricule dans celui qui le précède, mais au moment de la systole. L'entrée du sang par les ostioles la- téraux se produit, en revanche, pendant la diastole. Celle-ci dure plus longtemps que la systole (la durée de la diastole est environ 4 fois plus longue). On remarque encore que le pli valvulaire subit au cours des pulsations une sorte de torsion en vertu de laquelle les deux lames qui le forment se rapprochent dans la systole et s’écartent de nouveau dans la diastole; l’intérieur du pli paraît à ce moment gorgé de liquide. La torsion (due à l’action de quelques fibres des museles ali- formes insérées sur les valves?) à probablement pour effet d’ou- vrir et de fermer tour à tour l’interstice de la valve et l’ostiole correspondant. Les cellules péricardiques qui forment chez les reines-termites (T. Redemanni, obscuriceps) une lamelle délicate, de couleur brunâtre, accolée à la face profonde du vaisseau, sont chez l’ou- vrier absolument invisibles (transparentes). Les battements du cœur peuvent être également observés chez T. Horni (ouvrier). L'essentiel pour réussir est de trouver des Termites à abdomen transparent, gorgés de liquide et pauvres en Corps graisseux, conditions qui se rencontrent parfois dans la nature, mais ne peuvent malheureusement pas être créées à volonté. Chez les reines-termites (7. Redemanni, obscuriceps) le vaisseau dorsal est compris entre deux bandelettes brunes, une droite et une gauche, offrant au niveau de chaque muscle ali- forme un feston triangulaire de même couleur. Il y a de part et d'autre six festons ou aiïlerons. Cette couleur brunâtre provient TERMES CEYLONICUS 389 de la pigmentation des cellules péricardiques intercalées dans les interstices du septum sous-cardiaque et des muscles alifor- mes qui s'en détachent!. Les contractions du vaisseau peuvent. être facilement vues par transparence, mais les téguments sont trop épais pour qu'on puisse observer Sur le vivant le jeu des valvules ?. Le T. ceylonicus étant rare dans les collections, je donne quelques figures destinées à le faire connaitre. Soldat (fig. 1 et 2). Long 6-6 !/, mm. Tête avec les mandibules 3 mm.; mandibules seules 1 mm. Tête jaune, presque quadrilatère, au moins 1 !/, fois plus longue que large, bombée en dessus et en dessous, légèrement rétrécie d'arrière en avant. On voit par trans- parence les muscles mandibulaires adducteurs et abducteurs. An- tennes formées de 16 articles ; 3 + 4 ensemble à peine plus longs que 2; 4 un peu plus court que 3; les suivants ovoïdes, plus longs que larges. Pas trace d’yeux. Labre lancéolé, avec quel- ques longs poils près du bord. Mandibules noires, pointues, incurvées en forme de faux au bout antérieur. La gauche avec une dent triangulaire exactement au milieu, la droite, sur le point correspondant, avec un renflement à peine sensible. Men- ton relativement large, à bords presque parallèles (à peine rétréci dans sa partie moyenne); dilatations angulaires faible- ment marquées. Cardos insérés en avant de celles-ci. Maxilles petites (comme chez les soldats en général) manifestement atro- phiées. Galéa réduit à une lame transparente. Glosses privées de poils sériés. Paraglosses hérissées de poils clairsemés. Palpes 1 Les festons brunâtres caractéristiques des grosses reines, ne se voient pas chez les jeunes femelles. Ils manquent également chez les reines adultes d’ÆZuter- mes inanis et de Capritermes longicornis. ; ? Le jeu des valvules peut être observé, en revanche, chez les larves d’Odonto- labis (Lucanide). Une de ces larves, étudiée à Ceylan, montrait des contrac- tions assez irrégulières, plus lentes que celles du Termite (12-18 par minute). On voyait très distinctement entre les bandelettes graisseuses l’espace (sinus péricar- dique) rempli d’un liquide clair dans lequel baigne le vaisseau. 390 E. BUGNION bien développés, les maxillaires atteignant presque le bout des mandibules, les labiaux la moitié de celle-ci. Langue piriforme, semblable à celle de l’ouvrier. La tête du soldat étant beaucoup plus allongée que celle de l’ouvrier, l’orifice du tentorium est placé plus en avant (fig. 1). Pronotum d’un tiers environ plus étroit que la tête, rétréci d'avant en arrière, presque cordiforme, son lobe antérieur pro- jeté en avant, offrant à droite et à gauche une petite incisure ; angles antérieurs arrondis, proéminant sur les côtés, bords anté- rieur et postérieur distinctement échancrés. Mésonotum un peu plus étroit que le pronotum. Métanotum de nouveau un peu plus large. Pattes courtes, robustes; tibias aminecis du côté du tarse. Abdomen d'un blane sale, hérissé de poils jaunes, clairse- més, plus longs et plus nombreux vers le bout du corps; sou- vent dilaté par la réplétion des ampoules salivaires et alors d’un blanc de lait dans les intervalles des anneaux. Papilles abdomi- nales bien développées. Cerques cachés en dessous du corps. Le système nerveux comprend (fig. 8) : «) les ganglions céré- broïdes, placés dans le tiers antérieur de la tête, plus ou moins visibles par transparence ; b) le ganglion sous-æsophagien placé au côté ventral des précédents en dessous de l’orifice du tento- rium (les connectifs passent avec l’œsophage au travers de l’ori- fice); c) trois ganglions thoraciques relativement volumineux, assez rapprochés les uns des autres ; d) six ganglions abdominaux un peu plus écartés, les cinq premiers petits, le dernier plus gros. Les mensurations du tube digestif ont donné : a) œsophage dès le bord postérieur de la tête 1 !/, mm.; b) jabot et gésier 1; c) estomac 2; d) partie amincie entre l'insertion des quatre tubes malpighiens et le commencement du cœcum !/,; e) cœcum 2, vésicule stercorale 1 ; f) total 8 mm., soit 2 !/, fois la longueur du corps à partir du bord de la tête. Le cœcum, deux fois plus large que l’estomac, rempli de débris brunâtres, ne renferme pas de Trichonymphides. TERMES CEYLONICUS 391 Ouvrier (fig. 3 à 7). Longueur 4 !/,-5 mm. Tête seule 1 ?/,; antennes presque 2. Tête très grande, arrondie, jaune, avec les pièces buccales et les articulations mandibulaires dorsales fortement rembrunies. Antennes longues, formées de 17 articles: 3 + 4 ensemble à peine aussi longs que 2, les suivants graduel- lement un peu plus grands, ovoïdes. Labre (fig. 6) en forme de pelle à bord arrondi; sa face dorsale garnie de quelques poils; sa face ventrale avec deux rangées de rugosités relativement étroites, mais bien distinctes. Mandibule droite avec deux dents (y compris l’apicale) triangulaires, subégales, suivie d’une saillie denticulée séparée de l’apophyse basale par une légère échan- crure; apophyse surmontée d'une proéminence crénelée, taillée en biseau. Mandibule gauche avec deux dents acérées, sub- égales, suivies d’un tranchant droit, puis de deux ou trois petites dents. Echancrure maxillaire relativement petite, placée un peu en avant du milieu. Menton d'un tiers plus long que large, un peu rétréci d’arrière en avant. Angles des maxilles saillants. Appareil maxillo-labial bien développé. Peigne du lacinia formé d’une dizaine de soies. Les glosses garnies sur leur face dorsale de poils fins disposés en séries longitudinales. Pronotum très petit relativement à la tête, presque deux fois plus étroit que celle-ci, de moitié plus large que long, son lobe antérieur un peu proéminent au-dessus du bord de la tête, ses angles latéraux saillants, obtus; bords antérieur et postérieur légèrement échancrés. Mésonotum plus étroit que le pronotum ; métanotum de nouveau un peu plus large. Thorax en somme semblable à celui du soldat. Abdomen ovoïde, plus large que la tête, de couleur blanchà- tre, parfois presque transparent, assez densément garni de poils. Papilles bien développées. Pattes postérieures n’atteignant pas le bout du corps. Le cœcum, rempli de débris brunâtres, ne ren- ferme pas de Trichonymphides. La langue (fig. 4) est, comme chez les Termites en général, 392 E. BUGNION un organe charnu, piriforme, hérissé de petits poils bruns, arti- culé au moyen de deux pièces chitineuses, à la base de la ligule (labium), proéminent en avant jusqu’au bord du labre. Cet organe, improprement appelé hypopharynx, n’est pas placé en dessous du pharynx, mais, comme chez les Blattes, dans le prolongement de ce dernier. Le pharynx et l’œsophage restent, lorsqu'on isole la langue, appendus à son bout postérieur. L’en- trée du pharynx (marquée par le trait ph) est une fente linéaire placée au côté dorsal, en arrière de la langue, entre les deux branches d’un petit are chitineux. Les canaux des ampoules sali- vaires débouchent dans un plan plus profond, en dessous de la langue, au fond du pli ou sinus labio-lingual. Les conduits sali- vaires s'ouvrent dans le canal de l’ampoule correspondante, un peu en arrière de l’orifice terminal. Le cuticule du canal am- pullaire présente une fine striation transverse, sans qu’on puisse cependant isoler un fil spiral. Les usages de la langue semblent être de presser les parcelles d'aliments contre la face inférieure du labre et (agissant en même temps que les maxilles) de pousser le bol nutritif vers l’en- trée du pharynx !. Imago inconnue; de même la reine et le roi. 1 La plupart des auteurs qui ont étudié l'anatomie des Insectes figurent une cavité buccale, ouverte en arrière (comme celle d’un vertébré), directement prolongée par le pharynx. Une telle manière de voir est inexacte. L'espace situé en dessous du labre est fermé en arrière chez les Blattes, Termites, etc. par une membrane qui, après avoir tapissé la face inférieure du labre, revient en avant (en recouvrant le pharynx) et se continue à la surface de la langue. L’entrée du pha- ryox n’est pas au fond de l’espace labro-pharyngé (soi-disant cavité buccale). mais un peu plus en avant, à la base de la langue, comme il à été indiqué. L’ori- fice, plus facile à voir chez la Blatte (B. americana), offre à droite et à gauche un groupe de pores gustatifs. Des coupes sagittales pratiquées par N. Pororr, dans la langue de la Blatte ont montré que cet organe n’est pas creux à l’intérieur (sauf au niveau de la base traversée par l’atrium du pharynx), mais occupé par un tissu assez lâche formé de fibrilles connectives, de cellules graisseuses et de trachées. Dans la partie basale, se voient aussi quelques muscles. Chez les Coléop- tères, la langue faisant défaut, le pharynx s'ouvre simplement à la base de la ligula, partie du labium. TERMES CEYLONICUS 393 Le Termes ceylonicus vit, d'après ESCHERICH, dans les termi- tières du Termes obscuriceps et construit, dans des loges séparées, des jardins de champignons (meules) d’un type spécial, à cir- convolutions serrées, rappelant quelque peu des Madrépores. Il ne paraît pas former avec T°. obscuriceps une association véri- table (les individus des deux espèces se battent lorsqu'on les met en présence). Il est donc probable que les loges de 7°. ceylonicus communiquent avec l'extérieur par des canaux distincts. On peut admettre également que le 7. ceylonicus ne construit pas ses meules au moyen des jardins du 7°! obscuriceps, mais s’'ap- provisionne lui-même à l'extérieur. C’est en effet au milieu du bois pourri qu’on le trouve d'ordinaire, occupé à tailler. La reine n’a, malgré les recherches de notre collègue, pas été rencontrée. Les loges royales observées dans ces termitières mixtes ont donné exclusivement des reines de 7°. obscuriceps". Les canaux et anfractuosités que le 7. ceylonicus taille à l’in- térieur du bois sont revêtus d’une couche brune, assez lisse, for- mée probablement de débris agglutinés. Un revêtement analogue s’observe dans les cellules de terre durcie construites par le Microcerotermes à l’intérieur des termitières du 7. Redemanni. Trouvé par HORN à Valanda sous l'écorce, en compagnie d’un Calotermes ; aussi à Bentotta et Bandarawela?. Rencontré trois fois par ESCHERICH à Peradeniya dans les termitières de 7. obs- curiceps. Observé par moi-même à Peradeniya dans le bois pourri, à Ambalangoda au pied d’un Cocotier dans des débris de bois, à Elpitiya en compagnie de Calotermes dilatatus dans des tronçons d'arbre à thé envoyés par M. NORTHWAY. ! Voy. Escueric, T'ermitenleben auf Ceylon. Leipzig 1911, p. 27, 51. 2 J'après WasmaxN, Termiten gesammelt auf Ceylon von D" W. Horn, 1902, p. 113. 394 E. BUGNION EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 140. Fig. 1. Termes ceylonicus. Tête du soldat, face ventrale. >< 30. Le tento- rium se voit par transparence à travers le menton. Fig. 2. Tête et thorax du soldat, face dorsale. >< 30. On voit par trans- parence les muscles des mandibules et les ganglions céré- broïdes. , Fig. 3. L’ouvrier, face dorsale. >< 20. Fig. 4. La langue (hypopharynx) de l’ouvrier, vue de côté. >< 65. æ œsophage, ph entrée du pharynx, s Canaux des ampoules salivaires. Fig. 5. Tête de l’ouvrier, face ventrale. >< 40. L'appareil maxillo-labial a été enlevé. abd muscle abducteur de la mandibule, add muscle adduc- teur, add' baguette d'insertion de l’adducteur, av articulation ventrale de la mandibule, / labrum, # mentum, o trou occipital. Fig. 6. Le labre de l’ouvrier isolé avec le clypéus, les condyles des arti- culations mandibulaires dorsales et une partie du tentorium. >< 0: el clypéus, / labrum, l’ are du labrum, o orifice du tentorium, r rugosités, {a pilier antérieur du tentorium. Fig. 7. L'appareil maxillo-labial de l’ouvrier. >< 40. c cardo, ga galea, ga’ are du galea, g/ glosse, / ligula, la lacinia, #7 mentum, pgl paraglosse, pl palpe labial, pm palpe maxillaire, s stipes. Les fig. 5 et 7 étant dessinées au même crossissement, on peut, en superposant les deux dessins au moven d’un calque, rétablir exactement les rapports des organes. LE TERMES OEYLONICUS 395 PLANCHE 11. Fig. 8. Tête du soldat, face ventrale, avec la chaîne ganglionnaire. >< 15. L'appareil maxillo-labial a été enlevé. ce ganglions cérébroïdes et sous-æsophagien ; 1, 2, 3 gan- glions thoraciques; 4, 5, 6, 7, 8, 9 ganglions abdominaux, [labre, »m mentum, oc trou occipital. Fig. 9. Ouvrier, face dorsale, montrant par transparence le vaisseau dor sal et les trachées de l’abdomen. >< 30. a muscles aliformes, d bandelettes longitudinales (corps grais- seux), cl clypéus, / labre, #4 mandibule, tk’ prothorax. Les deux premiers stigmates n’ont pas été dessinés, de même les parties latérales du corps graisseux. Fig. 10. Tête du soldat, face ventrale, avec l'appareil salivaire et le tube digestif. >< 11. coe C@Cum, e estomac, g gésier, la langue (hypopharynx), j pièces jugulaires, Ja jabot, / labre, »# mentum, #4 tube de Malpighi, oc trou occipital recouvert par la membrane de la gula, r vésicule rectale, s glandes salivaires, ss ampoules sali- vaires. Fig. 11. Portion du vaisseau dorsal observé sur le vivant, diastole >< 109. Fig. 12. Même préparation, systole >< 109. E: Bugnion et Popoff del. \ Cost / SES E.Bugnion. _ Termes Ceylonicus Jrék Beck & Prur Geneve Æ Bugnion et Popoff, del. +, Zik Back & Frun, Genève. FE PBugnion site + Met Ag + | LE a REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 16. — Novembre 1911. DREI NEUE DIPLOPODEN DES GENFER MUSEUMS Dr. J. CARL Hiezu 14 Figuren im Text. TRACHYIULIDÆ. ATTEMS leistete den Nachweïs, dass SILVESTRI unter dem Namen Trachyiulidæ Gattungen mit verschieden gestaltetem Gnathochilarium vereinigt hatte und dass der Familie der Trachyiulidæ vorläufig nur die Gattungen 7rachyiulus Pet. und Cambalopsis Poc. angehôüren (Zoo. J ahrb., Abt. Syst., Bd. XIII, p.147). Diese beiden Gattungen unterschied POCOCK nur durch die Skulptur des Halsschildes, der bei Cambalopsis in der Mitte glatt ist, bei Trachyiulus aber verkürzte Kiele trägt. Solange von Trachyiulus die Gestalt der vordern Copulationsfüsse nur durch eine unklare Abbildung von HUMBERT sehr ungenügend und der Bau der hintern Copulationsfüsse und des 1. Bempaares des cj' gar nicht bekannt waren, musste man sich mit diesem zweifelhaften Unterscheidungsmerkmal begnügen. Die Unter- suchung eines ff von Trachyiulus ceylanicus Pet. (Origimalex. von HUMBERT) gestattet uns nun, dem Vergleich eme sichere Basis zu geben. Bei Trachyiulus (Fig. 5) ist das 1. Bempaar des und die entsprechende Ventralplatte im wesentlichen wie bei Cambalop- Rev. Suisse DE ZooL. T. 19. 1911. 29 2 98 J. CARL Le sis gestaltet. Das 1. Beinpaar ist auf zwei Glieder reduziert ; das 1.Glied, die Coxa (C) jedes Beines, ist mit dem andern und mit der Ventralplatte zu einem Ganzen verwachsen, auf dessen distalem Rand in der Mitte eine geteilte, oder wenigstens deutlich den paarigen Ursprung aus zwei Coxalfortsätzen zeigende Apo- physe sich erhebt. Jederseits sitzt diesem Sterno-Syncoxit ein gerundet-dreieckiges Glied (Femur) auf. Diese Teile bieten demnach keine generischen Unterscheidungsmerkmale dar. Fig. 1. Fig. 2. Trachyiulus ceylanicus Pet. Œ. Fig. 1. Vorderes Copulationsfusspaar. — Fig. 2. Hinteres Copulationsfusspaar. Die Copulationsfüsse von Trachyiulus sind etwas einfacher gebaut als diejenigen von Cambalopsis. Die vorderen Gronopoden (Fig. 1 und3) sind eingliedrig, an der Basis rundlich verdickt, dann in zwei Âste geteilt, die miteinander eine Art Zange bilden. Im Vergleich zu den bisher bekannten Cambalopsis-Arten fehlt also den vorderen Gonopoden von Trachyiulus das auf der Aussen- seite des lateralen Astes gelenkig inserierte und von ATTEMS als Femur gedeutete kleine Glied. Ebenso scheinen die hinteren Gonopoden bei Trachyiulus einfacher gestaltet (Fig. 2 und 4). Es sind einghedrige, kurze, an der Basis rechteckige, stark chitimi- sierte Platten mit einer unregelmässigen grubigen Aushôühlung auf der hinteren Fläche, über welcher eine kurze Lamelle einen unvollkommenen Deckel bildet. Abgesetzte, beborstete oder bestachelte Anhängsel und Flächen, wie sie bei Cambalopsis NEUE DIPLOPODEN 399 tjampeana und ©. nordquisti Att. vorhanden sind, fehlen den hinteren Gonopoden von Trachyiulus. Zu der ausgedehnteren Skulptur des Halssehildes kommt so- mit bei Zrachyiulus die einfachere Gestalt der Gronopoden als Unterschied gegen Cambalopsis hinzu. Trachyiulus humberti n. sp. In seiner Beschreibung von 7°. ceylanicus Pet. (Ess. s. l. Myr. de Ceylan, 1865, p. 44—46) erwähnt HUMBERT Individuen mit geringerer Ocellenzahl und ohne halsartige Verschmälerung des vorderen Kürperendes. Er sieht diese kleineren Exemplare mit geringerer Segmentzahl als Jugendformen von T. ceylanicus an. Aber die Untersuchung eines Cÿ° dieser Kategorie zeigte, dass es sich um erwachsene Exemplare mit vollständig ausge- bildeten, von denjenigen von T°! ceylanicus spezifisch abweichen- den Gonopoden handelt. Die Unterschiede der beiden von HUMBERT nicht auseinander gehaltenen Arten ergeben sich aus folgender Gegenüberstellung : T!. ceylanicus Pet. T. humberti n. Sp. 1. Über 60 Segmente. 1. 55—60 Segmente. 2. 6 (--7) Ocellen. 2, 4 Ocellen. 3. Kürper vorn wenigstens bei 3. Kôrper vorn bis zum Hals- den grôssten Individuen halsartig eingeschnürrt. 4. Jeder Längskiel der Meta- zoniten durch die Querfurche in zwei Stark komprimierte, drei- eckige, spitze Zähne geteilt, die hüher als an der Basis lang sind. Der komprimiert - cylindrische porentragende Hôücker bedeutend hôher als die Zähne. schild regelmässig verschmälert, nicht halsartig eingeschnürt. 4. Jeder Längskiel der Meta- zoniten durch die Querfurche in zwei kurze stumpfe Kiele geteilt, die nicht zahnartig spitz und nicht hüher als lang sind. Der porentragende Hôcker niedrig, breiter, aber nur wenig hüher als die Kiele. 400 5. Vordere Gonopoden: Die beiden Zangenfinger annähernd gleich lang ; der äussere am Ende gerundet oder gestutzt gerundet (Fig. 1). 6. Hintere Gonopoden in eine schräge, stumpfe Spitze ausge- zogen, mit fast seradem med'anem Rand ; die kleine Lamelle auf der Hinterseite gestutzt (Fig. 2). Fig. 5. J. CARL 5. Der äussere Zangenfinger bedeutend länger als der innere, am Ende gestutzt, mit ausge- buchtetem Endrand (Fig. 3). 6. Am Ende breit gestutzt, mit gerundetem medianem Eck und stark ausgebuchtetem medianem Rand. Lamelle mit hackig vor- springendem medianem Eck. In die Hühlung ragt ein kurzer kegel- | formiger Zahn hinein (Fig. 4). Fig. 4. Trachyiulus humberti n. sp. Œ. Fig. 3. Vorderes Copulationsfusspaar. — Fig. 4. Hinteres Copulationsfusspaar. — In den übrigen Merkmalen zeigen die beiden Arten grosse Übereinstimmung. Das gilt besonders auch vom stark redu- zierten 1. Beinpaar des (Fig. 5); Fig. 5. Trachyiulus humberti n. sp. Œ. Erstes Beinpaar. der mittlere Fortsatz des Syn- coxitszeigt nur Andeutungen einer Längsteilung und ist am Ende stark hakig umgebogen, sein End- rand ist zugerundet. Das zweite Glied ist endwärts ziemlich dicht behaart. erinnert sehr an dasjenige von Cambalopsis tjampeana Att. Das ganze Bempaar NEUE DIPLOPODEN 401 (Beitr. z. Myriopodenkunde, Zool. Jahrb. Abt. Syst, Bd. 18, Taf. 6, Fig. 35, 36), bei welcher Art jedoch der Fortsatz ge- gabelt ist. Sehr ähnlich sind auch das 1. Beinpaar und dessen Ventralplatte bei C. nordquisti Att. cf gestaltet (vel. Arkiv for Zool., Bd. 5, Nr. 3, p. 73, Fig. XXV. 1909). CAMBALIDÆ. Gen. Glyphiulus Gerv. ATTEMS (Arkiv for Zool., Bd. 5, 1909) hat die Gattung Glyphiulus nach dem Bau des 1. Beinpaares des Gf in die Sub- genera ÆXeratoglyphiulus (Typus: ÆX. granulatus Gerv.) und Podoglyphiulus (Typus: ?. ceylanicus Att.) geteilt. Die fol- gende neue Art kann weder in die eine noch in die andere dieser Untergattungen eingereiht werden, indem bei ihr das 1. Bein- paar des jf wohl reduziert ist wie bei A. granulatus, aber doch eme Dreigliederung aufweist, während andrerseits die Gono- poden, namentlich die vorderen, mehr an P. ceylanicus Att. er- innern. Diese Verhältnisse scheinen uns weniger für die Not- wendigkeit einer neuen Untergattung, als gegen die Berechtigung der beiden bestehenden zu sprechen. Auch das Fehlen der Ocellen bei der neuen Art hat nur den Wert eines Species-Merk- mals. Glyphiulus javanicus n. sp. Länge 10—122":Breite */,nn, Segmentzahl : 39—42,. Kürper strohgelb, die Extremitäten etwas heller. Kôürper nach vorn verschmälert, das Vorderende vom Kopf zum 3. segment wieder verdickt. Kopf glatt, nur vorn kurz und spärlich beborstet, ohne Scheitelfurche. Ausschnitt der Oberlippe mit 4 Zähnen. Ocellen fehlen. Antennen im Bereich des 5. bis 7. Gliedes stark ver- dickt (Fig. 6). 402 Je CARL Halsschild seitlich vorn gerundet, der Hintereck als stumpfer Lappen etwas weiter distalwärts reichend; die Fläche mit 10 stumpfen Kielen, von denen je die drei seitlichen vom Vorder- bis zum Hinterrand verlaufen, während die vier mittleren in ?/, der Halsschildlänge abbrechen und durch ebenso viele kürzere Kiele ersetzt sind, die mit ihnen mehr oder weniger deutlich alternieren. Metazoniten mit neun niedrigen Kielen, von denen die drei mittleren, dorsalen, etwas schärfer sind. Die Querfurche jedes Metazoniten ist nicht tief, die Teilung jedes Kieles in zwei auf- einanderfolgende Tuberkel daher eher schwach ausgeprägt. Der das Saftloch tragende Hücker nicht viel hüher als die übrigen, aber bedeutend breiter, fast halbkugelig. Die untere Hälfte der Metazonitenseiten hat keine Kiele, aber scharfe, bauchwärts dichter stehende Längsstreifen. Dorsalteil des Analsegments von der für die Gattung charak- teristischen Form, glatt, ohne Hücker. Analklappen regelmässig gewôlbt, mit nicht wulstig verdicktem, eine Borstenreihe tra- gendem Endrand. Analschuppe breit, mit eingebuchtetem End- rand wie bei Gl. ceylanicus. Beine spärhich beborstet, das Endglied unterseits nahe der Basis mit einer auffallend längeren Borste. 1. Beinpaar des çÿ (Fig. 7) stark reduziert: Die Coxa (C) zu einem breiten Syncoxit ohnemittlere Verwachsungsnat verschmolzen, der einen mittleren, langen, bandartigen, am Ende stark hakig umgebogenen und ge- Fig. 6. Fig. 7. Glyphiulus javanicus n. sp. Œ. Fig. 6. Antenne, — Fig. 7. 1. Beinpaar mit Ventralplatte. NEUE DIPLOPODEN 403 stutzten Fortsatz trägt und jederseits von diesem auf dem Rand vier starke Borsten. Jederseits sitzt dem Syncoxit ein kurzes, schräg gestutztes 2. (Glied (2) mit zwei Paar Borsten auf der Hnenecke und diesem wieder ein ganz rudimentäres 3. Glied (3) auf. Fig. 8. Fig. 9. Glyphiulus javanicus n. sp. Œ'. Fig. 8. Vorderes Copulationsfusspaar, von hinten. - Fig. 9. Copulationsfuss des hinteren Paares. Vordere Gonopoden (Fig. 8) dem ganzen Typus nach an die- jenigen von Gl. ceylanicus, aber auch an diejenigen mancher Cambalopsis-Arten erinnernd. Das breite Basalglied in emen langen, am Ende stark vogelkopf-artig schräg nach innen vorspringenden medialen, und einen kürzeren gerundet-recht- eckigen, am Ende zwei steife Borsten tragenden lateralen Fort- satz ausgezogen. Von der einen Fläche des letzteren geht, au breiterer Basis aufgepflanzt, ein ganz kleines, fingerformiges 2. Glied ab, das den lateralen Fortsatz nur wenig überragt. Die Ventralplatte ist stumpf-dreieckig. Hintere Gonopoden (Fig. 9) klein. Das basale Glied quergezogen, aussen schräg vorragend und zugestuzt; auf der Abstutzung sitzt ein ambos- fürmiges, an beiden Enden mit kurzen Stacheln besetztes Glied; der mediale Rand des Basalgliedes mit starken Hakenborsten besetzt. Den distalen Teil der hinteren Gonopoden bilden zwei in senkrecht zu einander gestellten Ebenen liegende, am Ende zugerundete Lamellen, von denen die laterale am Aussenrand 404 J. CARL deutlich gezähnt ist. Welche dieser Lamellen die Samenrinne führt, konnte 1ch an dem einzigen Präparat nicht feststellen. Java, Passaroean, 1 GG, Q ©, zwischen den Wurzeln von Zuckerrohr. Dr. L. ZEHNINER leg. POLYDESMIDÆ. Mastodesmus n. gen. 20 Segmente. Kôürper fast cylindrisch, schwach knotig. Antennen lang, endwärts keulig verdickt. Halsschild schmäler als der Kopf, halbellyptisch. Metazoniten ohne Kiele, oberseits mit Querreihen kegelfür- miger, Je eme Borste tragender Papillen. Saftlôcher auf den Segmenten 5, 7, 9, 10, 12,13, 15—19, auf der Aussenseite der äussersten Papille der hintersten Querreihe. Schwänzchen die Analklappen überragend, endwärts ver- schmälert, gestutzt, abgeflacht. Beime eher lang, mit dickem 1. bis 5. Glied, aber schlankem Endglied. Copulationsfüsse mit dickem Hüftglied, rundlichem Schenkel und Zweïästigem Endteil. Schenkel und Tibia nicht deutlich abgegliedert. Das Hauptmerkmal der Gattung sind die grossen borsten- tragenden Papillen auf dem Halsschild und den Metazoniten. Im übrigen dürfte sie wohl Cylindrodesmus Poc. am nächsten stehen und zu den Strongylosominae gehôren. Auch mit Peronorchus Att. hat sie grosse Âhnlichkeïit im äusseren Habitus; aber diese Gattung hat nur 19 Segmente und ganz anders gestaltete Copu- lationsorgane. Mastodesmus zehntneri n. sp. © Anse cas TONER Farbe reinweiss. Kopf gross, von oben gesehen halbkugelig, überall dicht und NEUE DIPLOPODEN 405 kurz fein beborstet, glatt und ohne Scheitelfurche. Antennen (Fig. 13) lang, zurückgelegt bis zum 4. Metazoniten reichend ; das cylindrische 3. und das verdickte 6. Glied die längsten und unter sich etwa gleich lang, das 6. mit einem subapicalen Feld von Sinneszapfen; das 7. (+8.) Glied stumpf kegelformig, mit vier apicalen Sinneszapfen. Halsschild (Fig. 12) klein, schwach gewôlbt, deutlich schmäler als der Kopf und ganz auf dem Hinterkopf ruhend, in der Form eine kurze halbe Ellypse darstellend, mit gebogenem Vorder-, fast geradem Hinterrand und zugestumpften Ecken; längs des Fig. 13. Fig. 14. Mastodesmus zehntneri n. sp. d'. Fig. 10. Analsegment. — Yig. 11. Dorsale Hälfte des 9. Segmentes, von der Seite. — Fig. 12. Kopf. Halsschild und 2. Segment. — Fig. 13. Antenne, — Fig. 14. Copulationsfuss. 406 J. CARL Vorderrandes eine Reïhe je eine steife, spitze Borste tragender Knôtchen, das äusserste jederseits etwas grüsser, papillenformig ; eine ebensolche Hôückerreihe über die Mitte und längs des Hinterrandes. Metazoniten ziemhch stark gewülbt ; das zweite seitlich etwas länger als die übrigen und vorn leicht gegen die Kopfbacken vorspringend. Jeder Metazonit(Fig.11,12)trägt dorsal drei Quer- reihen von kegelfürmigen Papillen, auf deren Spitze je eine starke, meist säbelf‘rmig gekrümmte Borste sitzt; die Borste ist jeweils 2—3 mal so lang wie die sie tragende Papille. Die erste Querreihe zählt 6, die 2. und 3. je 8 Papillen. Dieselben sind auf den vordersten Segmenten am grôssten ; auf den hintersten Metazoniten werden sie zu Knôtchen oder Hückerchen und die Borsten sind dann relativ länger, dünner und spitzer. Die drei äussersten, grôssten Papillen nehmen die Stelle der Kiele ein. Auf den porentragenden Segmenten ist die äusserste, scheinbar durch Verschmelzung zweier entstandene Papille der hintersten Querreihe grüsser als die übrigen, gestutzt oder sogar (15.-18. Segm.) ausgerandet, meist zwei Borsten tragend; auf ihrer Aussenseite liegt, nach aussen und hinten gerichtet, der ziemlich grosse Porus. Auf dem 19. Segment teilt sich die Porus-Papille in zwei Knôütchen. Zwischen den Papillen sind die Metazoniten unbehaart und glatt, bei starker Vergrüsserung jedoch schuppig skulptiert oder areoliert. Seiten der Metazoniten glatt. Stigmen auffallend gross, das vordere jedes Segments ellyptisch, das hintere kreisrund, beide sehr zierlich rosettenartig skulptiert. Prozoniten von etwas kleinerem Durchmesser als die Meta- zoniten, glatt. Die Quernaht, eine wenig tiefe, breite Eimschnü- rung des Segments, ist glatt. Analsegment (Fig. 10) dorsal vor der Mitte mit einer Querreihe von acht und kurz vor dem Ende des Schwänzchens mit einer Querreihe von vier Borstenhükern, das abgestutzte Ende des Schwänzchens mit vier steifen Spitzhborsten. Analklappen mässig NEUE DIPLOPODEN 407 gewülbt, mit niedrigem Randwulst. Analschuppe dreieckig, mit je einen zitzenformigen Borstenhücker auf jeder Seite. Ventralplatten nackt und unbewehrt, subquadratisch, breit quereingedrückt, die vorderen beim çjf ohne Fortsätze. eine ziemlich lang, das 6. Glied bedeutend länger als das dritte. Beine des cf ohne Bürsten oder Fortsätze; alle Glieder ziemlich spärhich beborstet. Copulationsfüsse (Fig. 14): Hüfte kurz und breit. Schenkel unterseits rund vorspringend, vorn mit kürzeren und nur einer lingeren Borste. Endteil in zwei schlanke Âste gespalten, einen äusseren sehr dünn auslaufenden, mehrfach geschlängelten und vor der Spitze mit einem Widerhaken versehenen Ast (Tarsus) und einem etwas kürzeren regelmässiger gekrümmten, die Samenrinne führenden inneren Ast. 1. Java. Dr. L. ZEHNINER leg. FRA ELS NT REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 17. — Novembre 1911. NOTES FAUNISTIQUES SUR L’OBERLAND BERNOIS ET LE PAYS D’EN-HAUT VAUDOIS PAR Th. DELACHAUX Avec les planches 12 et 15. L'objet principal de ce travail a été l'étude des Crustacés et plus particulièrement des Cladocères et des Copépodes que j'eus l’occasion de recueillir à différentes reprises dans quelques loca- lités de l'Oberland bernois et du Pays d'En-Haut vaudois. Pour les Cladocères, je ne ferai que compléter quelques ob- servations de mon étude précédente (Note pour servir à l'étude des Cladocères de la Suisse, Revue suisse de zoologie, t. 17, fasc. LE909): Les Rotateurs n’ont été étudiés qu'en passant ; j'ai Cru néan- moins utile d'en donner les listes si incomplètes soient-elles, à cause de quelques espèces trouvées par M. D. BRYCE dans des échantillons de mousse que je lui envoyai, et dont il a eu l’obli- geance de me donner les déterminations. M. le D' Ch. WALTER a bien voulu se charger de la déter- mination des Hydracarines et M. le D' Paul GODET de celle des Mollusques. MM. D'Th. STINGELN, D' Maurice THIÉBAUD, D' E.-F. WEBER et C. van DOUWE m'ont prêté à diverses Rev. Suisse DE Z00L1. T. 19. 1911. 30 410 TH. DELACHAUX reprises leur bienveillant concours. Je leur en exprime à tous ma vive gratitude. N. B. — Les chiffres entre parenthèses dans le texte se rap- portent aux numéros de la liste bibliographique. OBERLAND BERNOIS 1. Lac de Goldswyl (Faulenseeli). Ce petit lac est situé à droite de la route qui conduit d’Inter- laken à Brienz, entre les villages de (Goldswyl et de Ringgen- berg. Son niveau se trouve à 614 mètres d'altitude (carte SIEG- FRIED) et domine celui du lac de Brienz d'environ 148 mètres tout en n'en étant éloigné que de 200 mètres en ligne droite. La forme du lac est celle d’un trapézoïde dont les deux oran(is côtés regardent respectivement le Sud-Est et le Nord- Est. Sa grande diagonale mesure à peu près 350 mètres et la petite 250 mètres. Ce qui fait une superficie approximative de 10 hectares. La profondeur n’a, à ma connaissance du moins. Jamais été sondée systématiquement. Les quelques sondages que j'ai faits m'ont donné un maximum de 16 mètres. Le bassin du lac est limité au Nord par la crête du Harder (alt. 1700 m.). Au Sud une colline rocheuse le sépare du lac de Brienz. A l'Est se trouve une digue rocheuse peu élevée et enfin à l'Ouest le lac est dominé par la colline boisée sur laquelle se trouvent les ruines de l’ancienne église romane de Goldswyl (alt. 683 m.). Les rives du lac sont formées de prairies marécageuses au Nord et à l'Ouest, tandis qu'elles sont rocheuses au Sud et à l'Est. Les talus sont partout très inclinés. Là où la rive est rocheuse ils descendent à pic à une profondeur de 6 à 7 m. Il n'existe nulle part une berge. Le fond du lac est uniformément couvert d’une vase extré- Cat. NOTES FAUNISTIQUES 411 . mement légère, composée de détritus végétal. Elle est de cou- leur grise tirant sur le brun. Le lac est alimenté en majeure partie par l'infiltration des prairies marécageuses de la rive Nord. Un seul petit ruisseau sy verse venant des pentes du Harder. L’effluent le plus visible se trouve à l'Ouest sous forme d’un petit canal qui se perd sous un rocher après un parcours d'environ 50 mètres. A l’extrémité Est on remarque également un courant qui se perd dans les pierres du bord et indique un écoulement souterrain, | L'eau est toujours plus ou moins trouble et dégage une forte odeur de marais. La température de l’eau est des plus variables. En hiver elle des cend à 4° et peut dépasser en été 25° du moins à la surface. Il est à remarquer que le lac ne reçoit durant l’été aucune eau de neige, fait qui donne à ce lac un caractère particulier si on le compare à ses plus proches voisins. La végétation aquatique est pauvre, ce qui n’a rien d’éton- nant pour un lac aux talus si abrupts et c’est à peine si l’on peut parler de zones, les quelques espèces étant mélangées sur les bords. Partout où les rives ne sont pas rocheuses, court une haie épaisse de Saules, dont les racines chevelues forment une végé- tation flottante caractéristique. Outre cela, nous trouvons les espèces suivantes : Phragmites communis L., Typha latifolia L., Scirpus lacustris L. La seule plante qui forme une zone bien visible est la Nymphea alba XL. À l'Est du lac et à une profon- deur de quelques mètres, se trouve un banc de Myriophyllum. Les pierres, les branches et les tiges de roseaux sont recouverts d'une couche épaisse et tuffeuse formée par des algues, BRYOZOAIRES. 1. Paludicella ehrenbergi x. Ben. — 2. Plumatella repens L. La première de ces deux espèces se trouve entremélée aux 412 TH. DELACHAUX radicelles des plantes du bord, la seconde est fixée sur les tiges et sous les feuilles de Nymphaea alba L. ROTATEURS. 1. Foscularia cornuta Dobie. — 2. Philodina aculeata Ehr. var. — 3. Philodina nemoralis Bryce. —— 4. Philodina vorax Janson. — 5, Callidina brycei Weber var. — 6. Callidina papillosa Thompson. — 7. Callidina elegans Milne. — 8. Adineta vaga Davis var. minor Bryce. — 9. Synchaeta pectina Ehr. — 10. Dinocharis pocillum Ehr. — 11. Péerodina patina Ehr. — 12. Noteus quadricornis. Cette liste est loin d’étre complète, mais elle est intéressante à cause des espèces N°% 3, 4, 5, 6, 7 et 8, déterminées par M. David BRYCE et provenant de mousses humides des bords du lac que je lui communiquai. Quelques formes sont nouvelles pour la Suisse. CRUSTACÉS. CLADOCÈRES (2). 1. Scapholeberis mucronata (0. F. M.). — 2. Ceriodaphnia pulchella Sars. —3.Ceriodaphnia rotunda Sars. — 4, Simocephalus exspinosus (Koch). — 5. Bosmina longirostris (O.F. M.) forma cornuta (Jurine). — 6. Camptocercus rectirostris Schoedler. — 7. Alona affinis (Leydig). — 8. Alona costata G. O. Sars. — 9. Alona quttata @. O. Sars. — 10. Al. guttata, var. tuberculata. — 11. Alona rectangula G&. O. Sars.— 12. Graphto- leberis testudinaria(S. Fischer). — 13. Alonella exigua (Lilljeb.). — 14. Alonella nana (Baird). — 15. Peracantha truncata (0. FE. M.). — 16. Pleurorus laevis G. O. Sars. — 17. Pleuroxus trigonellus (0. F. M.). — 18. Pl. trigonellus, var. brevirostris. — 19. Chydorus sphaericus (0. FE. M.) COPÉPODES. 1. Cyclops albidus Jurine. — 2. C. macruroules Lilljeb. = C. serrulatus var. denticulata. — 3. C. afjinis Sars. — 4, Canthocamptus staphylinus Jurine. — 5. Canth. crassus Sars. — 6. Canth. minutus Claus. — 7. Canth. garcilis. Sars. NOTES FAUNISTIQUES 413 Il ne m'a pas été possible jusqu'ici de trouver d’autres espèces du genre Cyclops. Les Harpacticides par contre, se trouvent représentés par 4 espèces, dont la dernière, Canth. gracilis n’a été signalée jusqu'ici en Suisse que par THIÉBAUD dans les mares de Pouillerel (1200 m.) et parait être une espèce d’eau froide. Au lac de Goldswyl elle se trouve de mars en mai dans le ruis- seau efHuent. OSTRACODES. 1. Cypria exsculpta $S. Fischer. — 2. Candona marchica Hartwig. Les Ostracodes sont aussi fort mal repré- sentés au lac de Goldswyl. Parmi les Crustacés, je citerai encore l’Astacus fluviatilis qui était très prospère dans ce lac poissonneux et riche en nourri- ture ; malheureusement la peste des Ecrevisses qui à sévi il y a quelques années, à complètement détruit cette espèce dans notre lac. MOLLUSQUES. 1. Limnaea auricularia Müll. — 2. Anodonta cellensis Schrô- ter forma longirostris-sinuata. — 3. Velletia lacustris (Müll.). Les talus vaseux du lac sont peuplés à partir d’une profon- deur de 1,5 m. de cette belle espèce d’Anodonte qui y atteint de très fortes dimensions (16 cm. de longueur sur 10 de largeur). 2. Pente marécageuse avec eau tuffeuse (Route Inter- laken-Goldswyl). ROTATEURS. 1. Callidina plicata Bryce. — 2. Callidina quadricornifera Milne, — 3. Philodina brycei Weber. (Déterminations de M. David BRYCE). 8. Ancien lit de l’Aar (Lac de Thoune). Cet ancien bras de l’Aar, d’une longueur de 300 mètres et d'une largeur de 70 mètres se trouve encore en communica- 414 TH. DELACHAUX tion avec le lac de Thoune, tandis qu'en amont il a été séparé de l’Aar par la construction d’un nouveau canal. Il reçoit un ruisseau alimenté par les canaux de drainage de la plaine voi- sine. Tout le fond est garni d’une riche végétation de Charas et de Potamogeton lucens L., P. natans L., Hippuris vulgaris L.. Sparganium simplex Huds., Utricularia vulgaris L., etc. Les rives sont marécageuses, couvertes de Roseaux et d’une belle flore de marais. ROTATEURS. 1. Furcularia longiseta Ehr. — 2. Dinocharis pocillum Ehr. — 3. Ploesoma truncatum Levander. — 4. Plerodina patina Ehr. — 5. Noteus quadricornis Ehr. CRUSTACÉS. CLADOCÈRES. 1. Daphne longispina (0. K. M.). — 2. Simo- cephalus vetulus Schoedler. — 3. Eurycercus lamellatus (0. F. M.).— 4. Acroperus harpae Baird. — 5. Alona affinis Leydig. — 6. Alona quadrangularis (0. F. M.). — 7. Alona rectangula G. O. Sars. — 8. Alona guttata G. O. Sars var. tuberculata. —9, Pleuroxus laevis G. O. Sars. — 10. Alonella nana (Baird). — 11. Chydorus sphaericus (0. F. M.). COoPÉPODES. 1. Cyclops fuscus Jurime. — 2. C. albidus Ju- rine. — 3. Cyclops varius Lilljeb. var. Speratus Lilljeb. — 4. C. macrurus Sars. — 5. C. viridis Jurine. — 6. Canthocamptus stelphylinus Jurine. — 7. Canth. crassus Sars. — 8. Canth. mi- nutus Claus. — 9. Canth. northumbricus Brady. OSTRACODES. 1. Cypridopsella villosa Jurine.— 2. Candona sp. 4. Fossé au bord de la ligne Interlaken-Daerligen. Avant la correction de l’Aar et la construction du canal des Bateaux à vapeur, ce fossé faisait partie d’un bras de l’Aar qui NOTES FAUNISTIQUES 415 formait une boucle pour rejoindre le lit principal quelques 100 mètres plus bas. Actuellement, il est tout à fait mdépendant et recoit une source qui sort à 50 cm. de profondeur et qui pro- vient directement de la montagne au pied de laquelle passe le chemin de fer. L'eau y est toujours fraiche et claire. Le fond est partiellement tapissé de Charas. Le fossé, d’une largeur de 3 m. environ, se rétrécit en aval pour se déverser finalement en un petit ruisseau dans le canal de navigation. CRUSTACÉS. CLADOCÈRES. 1. Ceriodaphnia rotunda Sars. — 2. Simoce- phalus exspinosus (Koch). — 3. Eurycercus lamellatus (0. F. M.).— 4. Alona guttata Sars. CoPÉPODES. 1. Cyclops fuscus Jurine. — 2. C. strenuus Claus. — 3. C. varius Lilljeb. var. brachyurus Liljeborg. — 4. C. va- ricans Sars. — D. C. bicolor Sars. — 6. C. dybowskii Laude. — 7. C. viridis Jurine. — 8. C. bicuspidatus Claus. — 9. C. phale- ratus Koch. — 10. ©: languidus Sars. — 11. Canthocamptus staphylinus Jurine. — 12. — Canth. minutus Claus. — 15. Canth. crassus Sars. — 14. Canth. rubellus Lalljeb. — 15. Canth. gracilis Sars. OSTRACODES. 1. Notodromas monacha O. K. M. — 2. Dole- rocypris fasciata O. F. M. — 3. Cypria exsculpta S. Fischer. — 4. Candona candida Vavra. ARTROSTRACÉES. 1. Nypharqus Sp. HYDRACARINES. 1. Arrhenurus sp. ©. — 2. Lebertia sp. — 3. Hygrobates longipalpis (Herm.). MOLLUSQUES. 1. Succina pfeifferi Rossm. forma elongata. — 2. Valvata alpestris Blauer forma minor. — 3. Limnaea ovata. — 4. Lim- naea palustris. Drap. forma minor. — 5. Planorbis (Bathyom- 416 TH. DELACHAUX phalus) contortus (Müll.). — 6. Planorbis (Tropodiscus) margi- natus Drap. var. à carène peu marquée. — 7. Sphacrium cor- neum (1L.). PAYS D’EN-HAUT VAUDOIS MARES AU BORD DE LA SARINE A CHATEAU-D'(EX. Ces mares, au nombre de trois, se trouvent sur la rive gauche de la Sarine au pied des falaises qui dominent cette rivière, la première en amont du pont suspendu (Pont Turrian), les deux autres en aval. La Sarine, dont elles ont à peu près le niveau, passe en cet endroit à 911 mètres d'altitude (carte SIEGFRIED). 5. Mare I. À l’époque des hautes eaux, cette mare forme un bras latéral de la rivière, Ce n’est guère qu'en été et en automne qu'elle devient un bassin séparé, alimenté seulement par une source qui sort du pied de la montagne. Le fond est en partie formé par une vase grise et marneuse, en partie aussi par des pierres. En été, la végétation est très dense et se compose de Charas, Potamogeton pusillus et de Ranunculus aquaticus. À certaines époques (juillet, août), une Algue filamenteuse brune couvre d’un épais rideau toutes les autres plantes. En automne, celle-ci est remplacée par une poussée de Spirogires vertes. ROTATEURS. 1. Floscularia cornuta Dobie. — 2. Philodina roseola Ehr. — 3. Rotifer trisecatus Weber. — 4. Taphrocampa annulosa Gosse. — 5. Proales tigridia Gosse. — 6. Furcularia longiseta Ehr. — 7. Dinocharis pocillum KEhr. — 8. Scardinium longi- caudum Ehr. — 9. Diaschiza lacinulata O. F. Müller. — 10. Cathypna luna Ehr. — 11. Monostyla lunaris Ehr. — 12. Co- lurus bicuspidatus Ehr. — 13. Metopidia acuminata Ehr. NOTES FAUNISTIQUES 417 CRUSTACÉS. CLADOCÈRES (2). 1. Alona afjinis (Leydig). — 2. Alona rec- tangula Sars. — 3. Alona quitata Sars. — 4, Al, quitata var. tuberculata. 5. Chydorus sphaericus O. K. M. COPÉPODES. 1. Cyclops fuscus Jurine. — 2. C. albidus Jur. — 35. Cyclops prasinus Fischer. — 4. C. varius Lilljeborg var. spiratus. — 5. C. macruroides Lilljeborg. — 6. Canthocamptus minutus Claus. — 7. Canth. northumbricus Brady. HYDRACARINES. 1. Arrhenurus cylindratus (Piersig). — 2. Arrh. zachariae Kœn. — 3. Torrenticola anomala (Koch). — 4. Lebertia sparsi- capillata Thor. — 5. Gnaphiscus setosus Koœn, — 6. Oxrus ova- lis (Müll.). — 7. Sperchon vaginosus Thor. — 8. Limnesia kœænikei Piersig. — 9. Hygrobates longipalpis (Herm.). — 10. Wettina macroplica Piersig. — 11. — Piona disparilis (Kœn.). MOLLUSQUES. 1. Limnaea ovata Drap. forma minor. — 2. Limnaea peregra (Müll). — 3. Limnaea truncatula (Müll.). — 4. Pomatias sep- temspirale (Müll.). — 5. Pisidium pusillum (G. M.). 6. Mare II. Située à 200 mètres en aval de la première, dans une forêt de Sapins, cette mare ne se trouve jamais en Communication directe avec la Sarine. Elle est alimentée par un ruisseau qui descend des hauteurs voisines sur un épais tapis de mousse verte. L'eau est claire et fraiche. Le fond est garni de Chara. 1O0TATEURS. Callidina parasitica Gigl. sur Gammarus. 418 TH. DELACHAUX CRUSTACÉS. CLADOCÈRES. Malgré des recherches minutieuses, je n'ai jamais trouvé aucun Cladocère dans cette mare. COPÉPODES. 1. Cyclops fuscus Jurine.— 2. C. varius Lälljeb. var. brachyurus. — 3. OC. varius var. speratus. — 4. C. fim- briatus Fischer. — 5. Canthocamptus rhaeticus Schmeil. 7. Mare III. Cette mare n'avait que 2 à 3 mètres carrrés d’étendue lors- que jy récoltai les espèces qui suivent. La profondeur était de 10 à 15 centimètres; le fond vaseux était gris et limoneux. la température de l’eau très élevée. Située sur un terrain d’allu- vions que la Sarine recouvre de temps à autre de sable, cette mare à un caractère peu stable et fut détruite par la crue du printemps 1910. CRUSTACÉS. CLADOCÈRES. 1. Chydorus sphaericus O. K. M. COPÉPODES. 1. Cyclops varius var. brachyurus. — 2. C. vi- ridis Jurine. — 3. C. vernalis Fischer, — 4. Canthocamptus crassus Sars. 5. Canth. northumbricus Brad. OSTRACODES. 1. Cypris fuscata Jurine. — 2. Herpetocypris reptans Baird var. curvata Kaufmann. — 3. Cypridopsella elon- gata Kautmann. — 4. Cypridopsella tumida Kaufmann. D. Cypridopsella villosa Jurine. — 6. Cyclocypris sp. — 7. Ilyocy- pris bradyi Sars G. O. Sars. — 8. Candona candida Vavra. — 9. Cryptocandona vavrai Kaufmann. 8. Pente marécageuse à l’'Etivaz (alt. 1150 m.). Immédiatement à la sortie du village de l’Etivaz, du côté de la Lécherette, la route est bordée de pentes moussues et très humides. En lavant de cette mousse dans mon filet, j'ai recueilli les trois espèces de COPÉPODES suivantes : NOTES FAUNISTIQUES 419 1. Canthocamptus pygmaeus Sars. — 2. C. zschokkei Schmeil — 3. C. rhaeticus Schmeil. 9. Source tuffeuse Château-d'Œx (Les Preyses). Dans la mousse : 1. Canthocamptus pygmaeus Sars. 10. Marais près Château-d'Œx (au Mont). 1. Cyclops fimbriatus Fischer. — 2. Canthocamptus minutus Claus. — 3. C. pygmaeus Sars. OBSERVATIONS BIOLOGIQUES CLADOCÈRES. Les Cladocères ont fait l’objet d’une étude précédente (2), aussi ne m'y arréterai-je que pour compléter mes observations antérieures au sujet de Bosmina longirostris (0. F. M.) forma cornuta (Jurine) du lac de Goldswyl (PL 12, fig. 1-15). Sans vou- loir revenir sur la question de savoir si telle forme de cette espèce très variable mériterait d'être classée au rang de variété, celle dont il s’agit ici me paraît intéressante par son type Carac- téristique et les variations saisonnières somme toute très faibles qu’elle subit en comparaison avec la forme décrite par STINGE- LIN (14). Ceci ressortira le plus clairement des dessins qui accom- pagnent ces notes et du tableau des mesures. Les dimensions que cette espèce atteint dans notre lac sont de 0,236-0,286 mm. pour la © et 0,26 mm. pour le y. C’est le minimum que STIN- GELIN (15) indique pour cette espèce. Disons encore quelques mots de la formation éphippiale et des variations saisonnières de cette Bosmine. (PI. 12.) Plusieurs auteurs se sont occupés de ces deux phénomènes biologiques, mais il semble que le premier surtout soit encore 420 TH. DELACHAUX imparfaitement connu par le fait même de sa rareté. L’éphip- pium dans le genre Bosmina n'a été décrit, à ma connaissance, que par LILLJEBORG (9) et par SCOURFIELD (13). La descrip- tion qu'en donne le premier est empreinte d’une erreur d’obser- vation; quant à celle du second, quoique beaucoup plus précise, ne correspond pas non plus, sur un point, avec mes observations, aussi vais-je y revenir brièvement. L'ephippium, d’une formation très différente de celui des autres Cladocères, se distingue par ses trois carènes parallèles dont l’une est dorsale et les deux autres sont latérales. SCOUR- FIELD envisage Ces Carènes comme des épaississements chitineux de la carapace et c’est bien ainsi qu'ils apparaissent à première vue. Cependant, si on les examine dans une position verticale, on s'aperçoit vite qu'il ne s’agit là que d’un plissement de la carapace formant ces côtes demi-cylindriques saillantes au dehors. Ce procédé qui trouve tant d'applications dans l’indus- trie des objets en tôle ou en fer-blanc, est bien le plus économi- que pour donner de la rigidité à l’enveloppe de l’œuf de durée, d'autant plus que la cavité ne contenant qu’un seul œuf peut, sans inconvénients, subir la réduction de volume que provoquent ces plissements (voir fig. 12 et 13, pl. 12). Comme SCOURFIELD, Je crois que ces plis servent aussi de ressorts pour tenir serrés l’un contre l’autre les deux bords libres de l’éphippium. L'œuf du reste se trouve enveloppé dans une membrane qui tapisse l’in- térieur de la cavité de l’éphippium et une solution de bleu de méthylène n'a pas de prise sur l'œuf enfermé tandis que, sorti de son enveloppe, 1l se colore très rapidement. Le polymorphisme saisonnier, quoique peu apparent, se fait cependant sentir dans les changements de dimensions qui sont les plus grandes pour les femelles éphippiales et les plus petites pour les femelles parthénogénétiques de l’été. Le rostre ou pre- mière antenne ainsi que les éperons de la carapace suivent le même mouvement de développement et de réduction. NOTES FAUNISTIQUES 421 Voici du reste le tableau montrant ces changements divers et l'apparition du jf et des éphippies : 1908 1909 ST. a — 6 Ju. | 22 Jurzx. | 22 Sepr. | 29 Ocr. ARS | 19 Mar | 4 Jurz. —— == = = == | | Présence de lespèce | | | | Dimensions moyen-|0,258 <+| 0,240 + 10,236 +\ 0,286 + ue 10,235 + nes des Q 0,202 0.186 0,186 0,229 Re 0,185 Longueur du rostre | 0,072 0,075 | 0,056 0,091 OR SES PE UT | | Mesures en millimètres. QE — femelles éphippiales. E — éphippiums libres. NB. — Le 23 mai 1911. Il n’y a pas encore de Bosmines dans le lac. L'étude des formes embryonnaires chez les Bosmines donne- rait Certainement des indications curieuses au point de vue de l’origine de nos espèces et de leurs formes ancestrales. Qu'il me suffise de donner dans les dessins 8,9 & et 9 b de la pl. 12 quelques exemples où nous trouvons chez de jeunes individus de cette espèce des caractères de formes pélagiques tels que le rostre très long et recourbé en haut ainsi que l’éperon très développé et montrant les 3 crans très visibles. COPÉPODES. Les Copépodes, longtemps délaissés, sont devenus ces der- nières années, en Suisse, l’objet des recherches spéciales de plusieurs savants tels que GRAETER, LA ROCHE et THIÉBAUD et leurs travaux ont montré que le champ d'étude reste encore très vaste. Les Harpacticides n’ont guère été étudiés sérieusement en dehors des travaux de THIÉBAUD et leur répartition géogra- phique promet déjà d’être fort intéressante. Pour plus de clarté, je donne un tableau résumant la réparti- tion des espèces dans les localités qui ont fait l’objet de mes recherches. TH. DELACHAUX EE “HSE : + Lalla dl cote EN NMEORENNS COPEPODES s |5=|5 ss lee ile ne à : RE ESA En Cal Localités et mois dans lesquels ils “ |-SIS52|8l£8|4|E182els £ re E.æ | - < EE NE ont été observés. = A LE ë ë 7 à E È (Pour les Canthocamptus les chiffres || Z ne £ LR Ê Ë |52 ä gras indiquent la présence des S | 5 23) °= ae 28 | > et la plus grande fréquence de || # EE £ ss |2|s 2| à , x | | SARA MERINE == l'espèce.) eue Ne np Pen ÊE DIS ln = nl-S 1|Cyclops fuscus Jurine LE |L|+ | 2 » albidus Jurine + | + — | 3 » prasinus Fischer + 4 » varius Lilljeborg var. brachyurus Lil. + + | + | var. speratus Lilljeborg Fan Free 15] » macruroides Lilljeborg +4 _ | 6 » macrurus Sars LS | | 7] - » affinis Sars al | | 8 Ù phaleratus Koch | + + | 19 » fimbriatus Fischer | | |+ +. 10! » dybowskii Laude | SE (11 » strenuus Claus | EL 12] » wiridis Jurine IH) +) + 13] » varicans Sars AE CA 14 » vernalis Fischer | Le 15 bicupidatus Claus + 16 » languidus Sars + | | bicolor Sars + | | Rue | ++) + 1 Canthocamptus staphylinus Jurine | 2 345 | (++) + |+ + : » minutus Claus 2 47 4: (+++ _ 8 Ù crassus Sars LS) 14 2 - - : | | 4 ) northumbricus Br. | 7 +++ 5 » py gmaeus Sars Ne AL EE + ï 6 » rhaeticus Schmeil 7 | : : | 7 » zschokkei Schmeil 7 7 Le de 25 8 » gracilis Sars 8 4 45 | 9 » rubellus Lilljeborg | pe — vejdovski Mrazek 567 | NOTES FAUNISTIQUES 423 Comme on le voit d'après ce tableau, il est difficile de tirer une conclusion ou des observations sur les associations d'espèces par exemple et la distribution en paraît capricieuse. Pour les Canthocamptus, on remarquera cependant que les 3 espèces alpines, pygmaeus, rhaeticus, zschokkei n’ont pas été trouvées en dessous de 900 mètres dans la faune littorale, tandis que deux d’entre elles se retrouvent dans la faune profonde des grands lacs. Par contre, les Canth. staphylinus, rubellus et gra- cilis n'ont pas été trouvés aux altitudes de 900 mètres dans les localités étudiées 1e1. DISTRIBUTION DES ENTOMOSTRACÉS LOCALITÉS | CLADOCÈRES CorÉPoDESs | OSTRACODES | Lac de Goldswyl 18 A 2 | Ancienne Aar, Weissenau | 11 9 2 | Fossé, route Interlaken-Daerligen | Î 15 4 | Château d'Œx, mare I | 5 7 | 3 » Fe | - 4 | 3 | > TLE 1 5 8 Si nous comparons le lac de Goldswyl avec le fossé de Ja route Interlaken-Daerligen pour leurs richesses respectives en Clado- cères et en Copépodes, nous y remarquons une proportion inverse, c'est-à-dire que dans la première localité nous avons 18 Cladocères et seulement 7 Copépodes, tandis que dans l’autre nous avons 15 Copépodes et 4 Cladocères. Cette différence se trouve être en rapport avec les conditions de température et de la qualité de l’eau plus pure et plus constamment froide dans la seconde, plus chargée de matières organiques et plus variable de température dans la première localité. Ces conditions ont une influence soit directe sur l'organisme, soit indirecte par l’in- fuence qu'elles exercent sur l'alimentation. 424 TH. DELACHAUX 1. Cyclops prasinus Fischer. C'est une espèce d’eau tem- pérée que THIÉBAUD (18) ne trouve dans le Jura qu’au niveau du lac de Neuchâtel de juillet à octobre. J’en aï trouvé un seul exemplaire dans la mare N° I à Château-d’'(Ex à l'altitude de 911 mètres. 2. Cyclops varius Lilljeborg. M. THIÉBAUD dans sa Contribu- tion à la Biologie du lac de Saint-blaise (17) donne un tableau très clair de la synonymie du groupe C. serrulatus Fischer et C. varius Lalljeborg, ainsi que des C. macruroides et macrurus. Je me suis dirigé pour mes déterminations d’après ces indica- tions et je crois que cet auteur à raison lorsqu'il dit au sujet des variétés du ©. varius : « Qu'il ne faut pas attribuer une valeur systématique trop grande à ces variétés >. Voici un tableau des rapports S. et L. ainsi que de la longueur effective de l’abdo- men. $ — rapport de la soie externe considérée comme 1 et de la soie interne de la furca. Longueur de la furca. — Long. totale de l'abdomen. | same ses | Fossé sur la route Interl.-Daerl. 1,47 0,26 0,50 | Ancien lit de l’Aar, Weissenau 1,31 0,32 0,40 | Château d'Œx, mare I 1,31 0,30 0,40 » » IT | 1,24 0,33 0,38 » PE 1.28 0,27 0,55 » ot PTIT 1,12 0,26 0,53 Si l’on compare ces rapports S. et L. avec ceux établis par GRAETER (4) et par THIÉBAUD, il sera difficile d'en tirer une conclusion et le classement dans diverses variétés paraîtra bien artificiel. Il y à cependant un caractère qui ressort de ce tableau et qui n’a pas été remarqué jusqu'ici, C'est une concordance NOTES FAUNISTIQUES 425 entre la dimension effective des individus et le rapport L. Nous voyons, en effet, qu'aux individus dont l'abdomen mesure 0,50- 0,55 mm. correspond un rapport L de 0,26 à 0,27, tandis que ceux dont l’abdomen mesure 0,38-0,40 mm. donnent pour L. 0,30-0,33. Il en ressort que la furca garde dans des individus de dimensions différentes une longueur constante. Mais il est à remarquer que je n'ai pas trouvé intermédiaires entre ces deux variétés et que pour toutes ces mesures, je ne me suis servi que de © ovigères, afin d'éviter les erreurs provenant d'individus d’âges différents ou non adultes. Le rapport S me paraît être moins important; Jai même remarqué chez quelques individus une asymétrie assez forte dans la longueur des soies respectives des deux branches de la furca. Si nous nous tenons au caractère L, nous pouvons envisager les individus 1, 5 et 6 du tableau comme rentrant dans la variété brachyurus Lalljeb., tandis que ceux des N°% 2, 3 et 4 se rap- prochent de la variété speratus Lilljeb. Pour connaître la valeur de S comme caractère spécifique, il faudrait étendre les obser- vations davantage. Quant à l’épine interne de la patte rudi- mentaire, je n'ai pas distingué des différences bien sensibles et elle m'a toujours paru avoir à peu près 4 fois la largeur des deux autres soies. Harpacticides. Ce n'est guère que depuis les travaux de SARS, LILLJEBORG et SCHMEIL que l’attention des naturalistes a été attirée sur les espèces du genre Canthocamptus invaria- blement classés jusqu'alors sous les deux noms de Staphylinus et minutus. THIÉBAUD le premier en Suisse en dresse une liste de 14 espè- ces pour le Jura. J'en ai trouvé dans les localités que j'ai exa- minées 9 espèces dont 8 de celles que THIÉBAUD cite pour le canton de Neuchâtel et une qui n'avait été citée jusqu'ici que dans les Grisons. Cette dernière, décrite par SCHMEIL (10) sous le nom de : Rev. Suisse DE Zo001. T. 19. 1911. 31 426 TH. DELACHAUX 3. Canthocamptus rhaeticus (PI. 13, fig. 14-27) n’est pas rare dans le Pays d’'En-Haut vaudois aux environs de Château-d’Œx où il descend jusqu'à 911 mètres d'altitude. A i Etivaz (altitude 1150)1l se trouve en abondance en compagnie de Canth. zschok- kei Schmeil et de Canth. pygmacus Sars. Ces trois espèces ont une certaine analogie et forment avec le Canth. cuspidatus Schmeil des Grisons un groupe de formes alpines de petite taille, robustes, armés d'un système très développé d’épines. Les pattes natatoires sont courtes et trapues, organisées pour ram- per dans les mousses plus que pour nager, les branches internes sont réduites à deux articles très réduits eux-mêmes dans les 2e, 3° et 4° paires. Ce sont des espèces muscicoles. Je ne les ai rencontré jusqu ici que dans les mousses humides de sources ou du bord des mares examinées, jamais je ne les ai recueillies dans la vase ou dans les plantes totalement immergées de ces mêmes mares. Je m'explique par ce fait aussi qu'elles ont échappé si longtemps aux recherches des naturalistes. Deux de ces espèces: les C. pygmaeus et zschokkei se retrouvent dans la faune profonde de nos grands lacs où THIÉBAUD les a observés en compagnie d'autres espèces du Nord. SCHMEIL à fait la description du ©. rhaeticus d’après des exemplaires conservés et de ce fait ne donne pas d'indication de couleur, qui me paraît avoir une certaine importance et me permettait d'opérer un triage des 3 espèces à la loupe. Cette espèce est d'un rouge orangé pâle, tandis que le C. zschokkei est d’un rouge plus intense en même temps que de taille plus grande. Le C. pygmaeus par contre, est jaune très pâle. La dimension du ©. rhaeticus que j'ai observé est pour la © 0,43 millimètres et pour le <° 0,27 (SCHMEIL indique : © 0,46 et cf 0,27). Le nombre des dents de l’opercule anale est très variable, j'en compte chez la © de 5 à 9 et chez le jf de 4 à 7. (SCHMEIL : © 9-10, ÿ° 6). Pour le reste, mes exémplaires concordent avec les dessins et la description de SCHMEIL. Je NOTES FAUNISTIQUES 427 crois néanmoins utile de donner des figures qui compléteront celles que cet auteur en donne, particulièrement pour le mâle. La disposition des soies furcales est différente dans les deux sexes, tandis qu’elles sont disposées les unes à côté des autres chez le mâle (PI. 13, fig. 26 et 27), elles se trouvent superposées chez la femelle (fig. 22 et 23, pl. 15). il y a également une diffé- rence dans le nombre d’épines qui garnissent le bord inférieur et terminal de la furca : chez la femelle 11 y en à 5 ou 6 for- mant un peigne aux dents divergentes (PI. 15, fig. 22), chez le mâle, le nombre en est réduit à trois et elles se trouvent placées sous la plus grande des deux soies terminales (PI. 15, fig. 24). Les segments du corps portant la 5° paire de pattes et le rudiment de la 6° paire présentent une disposition curieuse des rangées d'épines (fig. 21, pl. 13). Les 5 paires de pattes (fig. 15, 16, 18, 19 et 20) sont, à quelques petits détails près, conformes aux dessins que SCHMEIL en donne. Au reste, j ai observé, à plu- sieurs reprises, une asymétrie marquée dans les deux pattes d’une même paire, soit pour la longueur des articles, soit pour le nom- bre et la disposition des poils. Les épines ne varient guère que de courbure ou de longueur, mais non de nombre. 4, Canthocamptus zschokkei Schmeil (PI. 13, fig. 28, 29, et 30). C’est la plus grande de nos espèces alpines et d'environ un tiers plus grande que la précédente (Q 0,61 mm.), plus colorée aussi et en général d’allure plus vive et plus saccadée. Les longues épines coudées de la 1'° paire de pattes dépassent latéralement le corps (fig. 30). 5. Canthocamptus gracilis Sars (PL 13, fig. 31). Il semble à première vue qu'on ait affaire à une espèce d’un genre différent tant sa forme vermiculaire allongée et sa démarche ondoyante le distingue des autres. Sa coloration est particulière, tout le corps est d'un jaune pâle et transparent, tandis que le Cépha- lothorax est occupé par une masse d’un rouge orangé. L’œil très petit est d’un beau rouge vif. 428 TH. DELACHAUX 6. Canthocamptus rubellus Lilljeborg — C. vejdowski Mràazek (PL. 15, fig. 32, 33 et 34). Cette espèce parait être peu fréquente. Je ne l’ai trouvée qu'à une seule place jusqu'ici et jamais en grand nombre. THIÉBAUD ne l’a trouvée que dans les marais des Ponts et de la Brévine dans le Jura. NOTES FAUNISTIQUES 429 LISTE BIBLIOGRAPHIQUE . Burcknarpr. Faunistische und Syst. Studien über das Zooplankton der grôsseren Seen der Schweiz und ihrer Grenzgebiele. Rev. suisse de Zool., 1900. DecAcHaAux. Notes pour servir à l'étude des Cladocères de la Suisse. Rev. suisse dè Zool., 1909. . Douwe, C. van. Copepoda. Die Süsswasserfauna Deutschlands, 1909. . GRABTER, A. Die Copepoden der Umgebung Basels. Rev. suisse de Zool., 24903 9. KAUFMANN, A. Cypriden und Darwinuliden der Schweiz. Rev. suisse de Zool., T. VII, 1900. 6. KeiLaack, L. Die Süsswasserfauna Deutschlands), 1909. 7. KeïrHAck, L. Malacostraca ({bid.), 1909. 8. LamperT, K. 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Fig. 15. cf 1'e patte. Fig. 16. ©‘ 22 patte. Fig. 17. © Furca, vue de profil. Fig. 18. cf 3° patte. Fig. 19. Gf 5° patte. Fig. 20. cf Le patte. Fig. 21. cf Furca et abdomen vus de profil. NOTES FAUNISTIQUES 22. © Furca, vue ventrale. 23. © Position des soies de la furca (schéma). 24. cj° Furca, vue ventrale. 25. © Furea et opercule anale, vue dorsale. 26. c* Position des soies de la furca (schéma). 27. cf‘ Furca et opercule anale, vue dorsale. Canthocamptus zschokkei Schmeil. 28. © 1'e patte natatoire. 29. © 5€ patte. 30. © vue dorsale. Canthocamptus gracilis G. O. Sars. 31. Q derniers segments de l’abdomen et furca, vue dorsale. Canthocamptus rubellus Lilljeborg — C. reydowskyi Mrazeck. 32. © Furca, vue dorsale. 33. of 5° patte. 34. © 5° patte. o + Th Delachaucæ del. TAB Bren | | ie Delachau*: - Crustacés. 2 = 0) de fi del pronoto Sn » delle elitre 1922 » dei femori anteriori 7%" » dei femori posteriori 12" Gryllacris inconspicua Brunner. O'. Gryllacris inconspicua, BRuNNER, 1888, Monogr. cit., p. 342. — KirBy 1906, Catal. cit., p. 143. d', Q. Gryllacris inconspicua, Grwrint, 1908, nt. ad alc. Gryllacr. di Sumatra e di isole vicine : Ann. Mus. Civ. Storia Nat. Genova, ser. 3, tél de de ds dt de GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 463 Vol. IV, p. 15. — GrirriNt 191414, Studi sui Grillacr. del Mus. civ. di Storiu Nat. di Genova ; Ibidem, Vol. V, p. 127 —929. Un G;': Amboina. Veggasi quanto ho gia seritto nei miei citati studi sui Grilla- cridi del Museo di Genova, a proposito della corrispondenza fra gli esemplari di Amboina di questa specie colla Gr. infumata Br. L’unica sensibile differenza fra la vera Gr. infumata e la Gr. inconspicua pare dovrebbe consistere nel colore della fronte. Gryllacris indecisa Griffini, subsp. pungens m. cd. Gryllacris sp. (ex Madagascar), GrirriNr, 19414, Studi sui Gryllacr. del K. Zool. Mus. di Berlino, op. cit., p, 196-198. Di questa forma ho descritto negli Studi sopra citati un del Museo di Berlino, dubitativamente riferendolo ad una sotto- specie madagascariense della Gr.indecisa ; non vi assegnai perù nome alcuno. Veggo ora nelle collezioni del Museo di Ginevra una © che dopo lungo esame credo di poter unire à quel (ÿ° benchè essa presenti qualche leggero carattere di colorazione differente. Ne tengo conto nella descrizione. cg, ©. A specie typica differt praecipue: corpore graciliore, femoribus posticis sensim longioribus et gracilioribus in margine interno apicem versus spinis fortioribus armatis, ovipositore © longiore et angustiore. eo} Q Longitudo corporis 19m, 19mm 5 (abd.extenso). 2 pronoti gum gmm. » elytrorum 24mm 4, 20m » femorum anticorum 6m", cn, » femorum posticorum 125, 11mm3, » OVIpositoris 24 A LED: 464 A. GRIFFINI Habitat : Madagascar. Typi: 1 © (Musaei Hist. Natur. Genavensis): Madagascar, DE SAUSSURE. 1 (R. Musaei Zoolog. Berolinensis): $. W. Madagascar. Tulear, VOELTZKOW S. Corpus forma graciliuscula, testaceum vel testaceo-ferrugi- neum, concolor, tantum incerte dilute nebulosum, geniculis incer- tissime rufatis. Caput ab antico visum regulariter ovoideum, haud crassum. Fastigium verticis latitudinem primi articuli antennarum haud superans, in medio verticaliter depressius- culum, subexcavatum (in (j° rugulosum), lateribus verticaliter tumidulis. Suleus inter fastigia capitis haud perfectus. Maculæ ocellares verticis in cj° subdistinctæ in © indistinctæ ; macula frontalis incerta, verisimiliter ovalis angusta et elongata. Sulci suboculares indistincti. Frons in çj! minutissime sub lente rugulosa; in © fere nitida, tamen sensim inæqualis. Palpi elongati, apice perparum dilatati. Color totius capitis testaceus vel testaceo-ferrugineus incerte nebulosus. Labrum in © verisimiliter propter alterationem infuscatum; palpi pallidi; antennæ testaceæ vel post basim ferrugineæ. Pronotum in typo Sa supero visum brevinsculum, in typo Q forsan per compressionem videtur longius quam latius ; a latere visum metazona leviter ascendente ; totum testaceum vel testa- ceo-ferrugineum, incerte nebulosum. Margo anticus totus rotun- datus, sed parum productus; suleus anticus regularis, optime expressus ; sulculus longitudinalis abbreviatus bene impressus ; sulcus posticus arcuatus distinctus quamvis haud perfecte ex- cavatus, à margine postico metazonæ parum plus .quam 17" remotus. Metazona crebre minutissime rugulosa (in plus quam in ©) margine postico rotundato-subtruncato. Lobi laterales longiores quam altiores (in © magis longiores), margine infero obliquo cum angulo antico fere toto rotundato, angulo postico ne ds ms À GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 465 latiuscule subrotundato, margine postico verticali modico, sinu humerali sat distinguendo ; sulci soliti regulares. Elytra subhyalina, circiter 6—7"" ]ata; campo antico vitreo; campo postico in çÿ" basi et ad medium testaceo tincto, dein dilute subvitreo, ibique (in dimidio apicali) areolis leviter testa- ceis sed venulis pallidis et anguste utrinque pallido cinctis, in © basi et ad medium testaceo-fusco tincto, dein dilute testaceo- grisescente subvitreo. Venæ et venulæ elytrorum in typo Gj' pallide testaceæ, in typo © testaceæ et partim testaceo-grisesæ. Alæ vitreæ, sensim subtriangulares, in çj° venis venulisque pallidis, in © venis venulisque fuscis; areolis plurimis in punctulum albidum includentibus. Pedes modici, in © exiliusculi; toti testacei vel testaceo- ferruginei, geniculis incertissime rufatis, vel (in ©) tibiis subito post geniculum incertissime rufo signatis. Tibiæ 4 anticæ solito modo spinosæ, spinis utrinque 4 modicis, necnon spinula apicali instructæ. Femora postica basi modice incrassata, apice regu- lariter modice attenuata ; subtus margine externo in cÿ spinulis 6-7, in © spinulis 8-10; margine interno in Çj' spinulis 7-8, in © spinulis 9-10 ; spinulæ apicem versus sitæ in hoc margine interno, in utroque sexu, semper distincte fortiores, fere 1m longæ; spinulæ omnes femorum posticorum apice sat longe fuscæ. Tibiæ posticæ superne longe post basim leviter depressæ, spinulis utrinque 6 apice fuscis, basi pallidis, sat parvis tamen haud minutis. c. Segmentum abdominale dorsale VIIT modice productum. Segmentum IX convexum cucullatum, postice fere verticale, sat longe ante marginem apicalem transverse concaviusculum ; mar- gine apicali haud subtus recurvo, sed fere retrorsum obliquato prominulo, toto perfecte conspiciendo, transverso, fere laminari, limbato, latiuscule sed minime profunde angulato-sinuato, late- ribus rotundatis. Lamina subgenitalis posterius apice a seg- mento dorsal IX partim amplexa et obtecta ; videtur transversa 466 A. GRIFFINI subrectangularis, angulis rotundatis, margine postico recto vel incerte sinuato, lateribus a basi ad apicem oblique tumidis, tumi- ditatibus posterius divergentibus, 1bique stylos longiusculos gerentibus. Abdomen in typo cj' videtur apice infuscatum, subtus verisimiliter propter alterationem atratum: ©. Ovipositor rigidus, angustulus, basi distincte incurvatus, dein usque ad apicem perparum incurvus, ferrugineus, apice attenuatus, ibique vertice subacute rotundato. Latera ovipositoris | elevationem longitudinalem parum prominulam, fere carinulæ- formem præbent, basi et apice evanidam. Lamina subgenitalis in typo Iæsa. Come si vede dalla descrizione, questa forma presenta pochi caratteri ben marcati e sopratutto ben esprimibili con frasi diagnostiche: inoltre i due tipi, «jf e ©, hanno qualche diffe- renza. La © pel colore del campo posteriore delle elitre ricorda un po’la Gr. Adelungi Griff. 1911, di cui ho descritto un Cÿ di Madagascar appartenente al Museo di Pietroburgo. Ma la Gr. Adelungi è un po’ più piccola, ha le elitre più brevi, il capo grosso, le spine di ambedue i margini dei femori posteriori egualmente piccole. Gryllacris Saussurei n. sp. Q. In divisionem FE. prospecti Gryllacrid. madagasecarien- sium à me editi, locanda, apud Gr. Pittarellii Giglio-T.; valde distincta tamen, — Statura modica, capite robusto. Testacea, capite rufo-castaneo, fastigio verticis lato, maculis ocellaribus testaceis; pronoto testaceo sed vitta postica transversa atro- castanea nitida ornato; hac vitta metazonam et partem posticam loborum lateralium occupante, à ramo postico sulcorum V-for- mium anterius perfecte limitata, limbum posticum subtiliter testaceum metazonæ et loborum non attingente; elytris femora postica longe superantibus, stramineis subhyalinis, venis venu- GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 467 lisque testaceis; alis albido-hyalinis venis venulisque pallidis; pedibus testaceis, femoribus posticis breviusculis, tibiis 4 anticis spinis parum longis, tibiis posticis spinulis perminimis ; Oviposi- tore valde longo, latiusculo, perparum incurvo, in utroque latere longitudinaliter bisulculato. Longitudo corporis 19mm (abdom. contracto). » pronoti Ann 8, » elytrorum 2Æn0D » femorum anticorum Guns: » femorum posticorum 11". » OvIpositoris PAR RUER Habitat: Madagascar. Typus: 1 © (Musaei Hist. Natur. Genavensis) : Madagascar, H. DE SAUSSURE. Corpus statura modica, nitidum, testaceum, capite rufo-casta- neo, pronoto ad marginem posticum transverse atro-castaneo vittato. Caput maiusculum, pronoto latius, ab antico visum suborbi- culare. Vertex optime convexus; fastigium verticis latitudinem duplam primi articuli antennarum attingens et subsuperans, om- nino rotundatum. Frons sub lente perparum punctulato-rugulosa, inferius utrinque impressa; sulci suboculares null, inferius tan- tum impressione supra-mandibulari suppleti. Color capitis rufo- castaneus seu badius, hic illic nebulosus, parte media postica occipitis et arcu lato verticis dilute pallidioribus, arecu occipitali dilute fusciore, clypeo et labro partim pallidioribus ; palpi testacei, partim rufo-testacei vel griseo-testacel ; antennæ testa- ceæ leviter rufatæ. Maculæ ocellares modice distinctæ, sub- æquales, testaceæ, verticis ovales: macula frontalis ovalis- rotundata, leviter maior. Pronotum à supero visum subquadratum. Margo anticus superne totus late rotundatus : sulcus anticus optime expressus, 468 A. GRIFFINI regularis ; sulculus longitudinalis brevis, parum definitus, parum ante medium oriens, ibique leviter fossularis, dein subtilis : sulcus posticus incerte expressus sed in typo utrinque ante metazonam fossulam transversam optime distinctam et impressam præbens ; metazona leviter inmæqualis, ad marginem posticum sensim transverse sulcato-impressa, margine postico ipso ascen- dente in medio levissime sinuato. Lobi laterales multo longiores quam altiores, margine infero leviter obliquo et levissime sinuato, angulo postico late oblique truncato, margine postico vertical brevi, sinu humerali distincto ; sulei soliti regulares: intervalli optime gibbulosi; fossula adest in vertice gibbulæ posticæ. Color pronoti testaceus parum nebulosus, ad marginem anti- cum perpaucis et parvis plagis fuscioribus incertissimis irre- oulariter signatus ; metazona atro-castanea, hoc colore vittæ- formiter etiam in utrumque lobum lateralem descendente usque apud marginem inferum, anterius à ramo postico sulcorum V-formium perfecte limitato, ideoque in lobis lateralibus inferius versus leviter latiore ; color atro-castaneus tamen margines non attingit et propterea margo posticus ipse metazonæ et loborum subtiliter distincteque est colore testaceo ; color vittæ atro- castaneæ posterius et inferius videtur parum minus saturatus, leviter nebulosus. Elytra elongata, longitudinem duplam femorum posticorum (breviusculorum) superantia : testaceo-straminea subhyalina, præcipue Campo antico fere hyalino decolore et raro-venuloso, campo postico leviter magis colorato sed semper subhyalino : venæ et venulæ testaceæ. Alæ fere hyalinæ, leviter albido-roseo tinctæ, venis venulisque subtilibus pallidis. Pedes testacei parum nebulosi, tibiis leviter pallidioribus fere stramineis. Tibiæ 4 anticæ subtus utrinque spinis solitis 4 præ- ditæ necnon spinulis apicalibus; hæ spinæ parum longæ. Femora postica breviuscula, basi bene incrassata, ad apicem attenuata, GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 469 parte attenuata nec elongata nec exili, subtus margine externo spinulis 6, margine interno spinulis 3-4 magis parvis, omnibus apice fuscis, armata. Tibiæ posticæ fere teretes, superne tantum apicem versus leviter planiusculæ, spinulis perminimis in mar- gine externo 6, in margine interno 5. Abdomen concolor, testaceum. Ovipositor valde longus, rigidus, ferrugineus, sat nitidus, compressus, latitudinem 1" superans, oblique sursum versus sed perparum incurvus, usque ante api- cem semper subæque latus, apice subacuto, vertice tamen haud acuminato. Latera ovipositoris (basi et summo apice exceptis) sulculos duos parallelos longitudinales præbent, inter quos linea longitudinalis carinulæformis sed depressiuscula adest, Lamina subgenitalis, in typo læsa, videtur parva subtriangularis, late- ribus concaviuseulis, vertice rotundato. Segmentum ventrale ultimum typi haud describendum ; segmentum - ante-ultimum videtur angulis marginis postici extus subacute prominulis. Ho dedicata questa rimarchevole specie al nome del compianto entomologo H. DE SAUSSURE che molto lavord al Museo di Ginevra; egli ne aveva avuto il tipo, con altri insetti di Mada- gascar, dal naturalista SIKORA. Gryllacris Suüvestrii n. sp. ©.Apud Gr. nossibianam Branes. in prospectum à me editum locanda. Pulchra species, statura modica sat robusta. Testacea, vertice et fronte necnon articulis primis antennarum atris, pro- noto subtillime atro limbato, geniculis breviter atris: elytris testaceis haud opacis, summo apice breviter fuscis, cæterum venis venulisque testaceis, areolis fere omnibus maculam vel punctum colore fusco includentibus; als hyalinis venis venulisque pallidis sed ad marginem externum fusco infumatis et præcipue angulo apicali (in quiete ultra elytra prominulo) fusco ; ovipositore brevi, angustulo, fere falcato, apice acuto. 470 A. GRIFFINI. Longitudo corporis Joue » pronoti GILEE > elytrorum RE à » femorum anticorum SR EE » femorum posticorum 14m 1. > Ovipositoris gun Habitat : Madagascar. Typus:1 © (Musaei Hist. Natur. Genavensis): Madagascar, DE SAUSSURE. Corpus statura modica, nitidum. Caput regulariter ovoideum, pronoto latius sed haud crassum. Occiput prominulum; vertex optime convexus ; fastigium verticis latitudinem primi articuli antennarum (crassiusculi) æquans, verticaliter concaviusculum, marginibus sensim carinulatis ; fastigium frontis etiam superne depressum in medio leviter con- caviusculum. Maculæ ocellares distinctæ, fulvo-flavidæ, verticis parvæ ; macula frontalis verticaliter elongata, oblonga, angustula, haud perfecte delineata; sub angulo interno infero utriusque scrobi antennarti macula parva subovalis rufo-fulva conspicitur haud perfecte definita ; macula lacrimæformis eodem colore incertis- sima adest sub utroque oculo. Frons sparse punctulata et sub lente minutissime transverse rugulosa, inferius arcuatim 1m- pressa, arçu verticem superne vergente. Organa buccalia nor- malia, longiuscula. Color capitis posterius et inferius testaceus ; occiput et genæ testacea; vertex cum fastigio et cum fronte colore atro, hoc colore in fronte à maculis jam descriptis et a nebulis inferis parum visendis interrupto; clypeus, labrum, mandibulæ, fulvo- testacea; palpi pallide testacei. Antennæ scrobis atris, articulis 3 primis atris, articulo 4° atro-fusco, 5° et 6° dilutius fuscis, cæteris fulvo-testaceils. Pronotum à supero visum parum longius quam latius, a latere GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 471 visum in medio bene convexum, metazona levissime ascendente. Jolor pronoti testaceus leviter nebulosus, nebulis sat symmetrice positis, marginibus subtillime atris vel atro-fuscis, hoc colore tamen haud undique perfectissimo, præcipue apud angulos anticos loborum pronoti inferius evanido. Margo anticus pronoti rotundatus sat productus, minute transverse rugulosus; sulcus anticus valliformis latus; sulculus longitudinalis antice et postice latiusculus; sulcus posticus ante metazonam haud regularis quamvis distinctus; post eum in metazona utrinque elevatio minima transversa, angusta, obtuse carinulæformis, adest, et ante has extus gibbula humeralis; pars postica metazonæ sub- ascendens, margine postico rotundato. Lobi laterales longiores quam altiores, postice minime altiores, margine Infero supra coxas anticas levissime sinuato, angulo postico longe subtruncato, margine postico subverticali brevi, sinu humerali parum expresso. Elytra apicem femorum posticorum non attingentia, parum lata, testacea haud opaca, summo apice breviter fusco tincto, cæterum venis venulisque testaceis sed areolis fere omnibus maculam vel punctum colore fusco incladentibus; his maculis propterea multis et sat parvis vel perparvis. In campo antico areolæ maculam sublinearem obliquam includunt ; apud venas radiales maculas subquadratas. in medio basi puncta, ad apicem maculas subrectangulares apice cum colore fusco ipsius apicis confusas, ad marginem posticum maculas subquadratas vel sub- rectangulares. Al: subecycloideæ, hyalinæ, venis venulisque pallidis, sed ad marginem externum alæ ipsæ latiuscule gradatim sunt fusco infumatsæ, ibique venis venulisque etiam infuscatis, semper tamen subtilibus ; angulus apicalis alarum præcipue fuscus. In quiete pars apicalis alarum ultra elytra per circiter 2% prominula tota atro-fusca conspicitur. Pedes longiusculi et agiles, geniculis breviuscule atris vel atro-fuscis. Tibiæ anticæ subtus solito modo spinosæ, spinis 472 A. GRIFFINI longis, præcipue basalibus longissimis, fuscis summo apice palli- dis; tibiæ intermediæ eodem modo spinosæ, spinis basalibus minus elongatis et spinis apicalibus testaceis. Femora postica basi parum incrassata, ad apicem longiuscule attenuata, subtus margine externo spinulis 6-7, margine interno spinulis usque ad 10, omnibus atris, apicalibus fortioribus præcipue in margine interno. Tibiæ posticæ superne post partem basalem planiusculæ, spinis utrimque 6 regularibus. Tarsi longiusculi. Abdomen testaceum. Ovipositor breviusculus, angustulus, fere falcatus, præcipue ad apicem incurvus, ferrugineus, rigidus, apice acuminatus, lateribus ad apicem longitudinaliter parum carinulatis et basi levissime longitudinaliter sulcatis. Lamina subgenitalis sat parva, subrotundata, margine apicali leviter sinuato. Segmenta ventralia in typo læsa. Mi procuro il piacere di dedicare questa bella specie al nome del prof. Filippo SILVESTRI chiarissimo entomologo italiano, im segno di ammirazione per la sua bella attività scientifica e come espressione di mia gratitudine. Gen. Paragryllacris Brunner. Paragryllacris longa Walker. ©. Gryllacris longa, Warker, 1869, Catal. Dermapt. Saltat… Brit. Mus., London, p. 180. Œ': ®. Paragryllacris pallidolinea, Terper, 1892, The Gryllacr. and Ste- nopelm. of Australia and Polynesia: Trans. R. Soc. South Australia, Adelaide, Vol. XV, part Il, p. 159—60. Œ: ®. Paragryllacris longa, Kirsy, 1906, Catal. cit., p. 149. — GRIFFINI, 1909, Studi sui Grillacr. del Mus. di Oxford: Atti Soc. Ital. Scienze Natur., Milano, Vol. XLVII, p. 332—33. (Var.) of. Gryllacris perloides, Waïker, 1869. Op. cit., p. 181. ', ®. Paragr. pallidolinea var. minor, Terrer, 1892, Op. cit., p. 160. d', D. Paragryllacris perloides, KimBy, 1906, Catal. cit, p. 149. GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 473 Œ, ®. Paragr. longa var. perloides, GrirriNt, 1909, Sopra alc. Grillacr. di varie collezioni ; Bollett., Mus. Zoolog. Anat. Comp. Torino, Vol. XXIV, n° 610, p. 2-3. Una © avente l’ovopositore rotto: Australia. Essa segna 1l passaggio fra la P. longa e la P. longa var. per- loides, che come già accennavo neï miei studi sopra ricordati mi risultava pochissimo distinta dalla specie. Le sue dimensioni principali sono le seguenti e concordano piuttosto con quelle della P. longa : Lunghezza del corpo 38mn 5 (addome esteso). » del pronoto pans » delle elitre 0 » del femorl'anterionn 0 9m > dei femori posteriori 17,3. Le fascie anteriore e posteriore del pronoto concordano di più con quelle delia var. perloides. Il vertice del capo, grosso e Convesso, bruniccio, ha una lineetta mediana longitudinale pallida: il fastigium verticis ragoiunge la larghezza 1!/, del primo articolo delle antenne, ma di ben poco la supera. Sotto ciascuna antenna essiste una leggera macchietta bruniccia indistinta, Le macchie ocellari sono molto distinte : quella frontale è superiormente accompag- nata da una tinta bruna nella quale sono incluse due incerte macchiette rossiccie; anche il fastigium verticis è piuttosto bruniccio, ma più pallido perd al mezzo. I lobi del pronoto, le elitre, le ali e le zampe, sono come nel- l’esemplare del Museo di Oxford da me descritto, I femori poste- riori hanno inferiormente da 3 à à piccole spine ad apice oscuro. La lamina sottogenitale di questa © è pure come in quell’esem- plare, e del resto anche come nella var. perloides Walk. Stabilita la concordanza fra la P. longa e la P. longa var. 474 A. GRIFFINI perloides, io espongo il dubbio che la stessa P. latelineolata Brunner possa non essere altro che questa medesima specie. Occorrerebbe perd vedere un certo numero di esemplari c;', poichè dalle descrizioni (vedi P. pallidolinea Tepper) l’unica sensi- bile differenza, ma non grande, fra P. longa Walk. e P. latelineo- lata Br. starebbe nella forma della lamina sottogenitale del '. Ora, tra la lamina con 4 lobi simili (pallidolinea Tepper) e la lamina con tre lobi di cui il medio inciso più o meno profonda- mente à formarne due simili ai due esterni (latelineolata Br.), ini pare possano esservi tutte le graduali transizion!i. Gen. Neanias Brunner. Neanias atrotectus (Brunner). c. Eremus atrotectus, BRUNNER, 1888, Wonogr. cit., p. 377. — KRAUSs, 1907, Orth. aus Südarabien etc., Denkschr. K. Akademie Naturwiss. Wien, Band LXXI, Tab. [l, Fig. 10. — Kirsy, 1906, Catal. cit., p. 150. Di questa specie finora si conobbe il solo tipo cioè un c; descritto da BRUNNER appartenente al Museo di Stuttgart, e che fu riveduto e figurato da KRAUSS. La specie fu ascritta al gen. Eremus. Nelle collezioni del Museo di Ginevra io ne osservai ora una © recante l’indicazione : Inde orient., n° 72. Questa © corrispondeva abbastanza bene alla descrizione di BRUNXNER ed alla figura di KRAUSS illustranti il tipo Gj° che pro- viene da Dera Dun ai piedi dell’Imalaja, ma mi presentava il carattere di possedere dei piccoli rudimenti di elitre ai lati del mesonoto. La specie dunque avrebbe dovuto collocarsi piuttosto nel genere Neanias che non nel genere Æremus. Dubitai allora che anche nel tipo çj° i detti rudimenti eltrali dovessero esistere a che questo carattere fosse sfuggito sia à BRUNNER come a KRAUSS. Pertanto scrissi al Museo di Stuttgart, GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 475 pregando di verificare se realmente nel tipo dell’ Æremus atro- tectus Br. esistevano i supposti rudimenti di elitre. L’assistente, sig. D' E. BENZ, cortesemente si incaricù di tale esame, e volle anche mandarmi un suo disegno dei segmenti toracici del tipo di BRUNNER. Di questa sua grande gentilezza lo ringrazio ancor qui pubblicamente. Egli cosi mi mise in evidenza i rudimenti elitrali che in quel tipo esistono perfettamente simili a quelli dell’esemplare del Museo di Ginevra e che, come egli mi scrisse, sono lunghi circa 1m 2, giallognoli come 1 lati del torace. Il D' BENZ mi diede ancora le seguenti indicazioni che gli avevo chieste e che non risultavano precise dalla diagnosi di BRUNNER : «Die hintere Partie (nicht ganz ‘/.) des Pronotums ist hell- braun gefärbt:; die dunklen (braunen) Bänder der Abdominal- seemente sind annähernd gleich breit wie die hellen Teile.> Tutto cid corrisponde ottimamente à quanto si osserva nella © del Museo di Ginevra, che passo dunque cosi a descrivere: ©. Corpus statura modica, haud gracile, stramineum, nitidum ; occipite cum vertice piceo; pronoti metazona, excepto limbo stramineo, brunneo-picea; mesonoto, metanoto et segmentis ab- dominalibus dorsalibus basi late piceo fasciatis, fascia picea haud angustiori quam parte marginali straminea; pedibus stra- mineis concoloribus, robustis; ovipositore inusitate brevissimo, parvo, subconico fere recto, rigido, apicem versus sat compresso et minime ascendente, marginibus integris, apice non acuto: lamima subgenitali transversa, brevi, late arcuata. Longitudo corporis Loue » pronoti DU: » elytrorum ren: » femorum anticorum 6 a » femorum posticorum 9m » Ovipositoris DER 476 A. GRIFFINI Il corpo & abbastanza robusto, con zampe pure piuttosto forti, di cui le anteriori lunghette, le posteriori relativamente poco allungate. Il capo anteriormente visto è quasi orbicolare; il fastigium verticis ragglunge appena la larghezza 1!/, del primo articolo delle antenne; ia fronte & breve e larga ; 1 solchi saboculari sono indistinti; gli occhi sono piuttosto angusti e allungati vertical- mente. L’occipite e il vertice col relativo fastigio sono picei, perd i margini laterali di questo fastigio sono nettamente pallidi. Sotto il margine inferiore di ciascun occhio esiste una leggera sfumatura oscura. Del resto, le guancie, tutta la fronte, gli organi boccali e le antenne, sono di tinta giallognola pallida. Il pronoto è piuttosto breve e largo, à margine anteriore arro- tondato e margine posteriore sensibilmente concavo. Il margine anteriore non si protende al mezzo ; 1l solco anteriore è distinto e regolare: gli altri solchi sono alquanto incerti fuorchè net lobi laterali ove quello corrispondente al ramo posteriore del solito solco V-forme è bene impresso e alquanto ondulato. [ lob1 la- terali sono più lunghi che alti, posteriormente non più alti che anteriormente, a margine inferiore dritto, à margine posteriore molto obliquo, e con angolo inferiore posteriore arrotondato. Il colore del pronoto è giallognolo pallido fuorchè sulla meta- zona la quale, pur avendo l’estremo margine posteriore sottil- mente pallido, à poi trasversalmente bruno-picea ; questo colore bruno-piceo posteriormente è alquanto inciso al mezzo perche la tinta pallida del margine posteriore quivi si protende un po angolarmente in avanti e divide quasi in due metà laterali tras- verse la tinta bruno-picea della metazona. La elitre rudimentali sono piccole, laterali, oblunghe, giallo- gnole pallide, anguste, coll'apice largamente arrotondato. quasi troncato, e con tracce di venature appena visibili con forte lente. Le zampe sono giallognole pallide, piuttosto pelose. Le tibie anteriori e medie hanno le solite spine e queste sono mediocre- étonnée.» 0. GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 477 mente lunghe. I femori posteriori sono brevemente attenuati all’apice e quivi pure grossetti; essi portano inferiormente 2—6 spine sul margine esterno e 4-5 spine sul margine in- terno; tali spine sono piccole ed oscure. Le tibie posteriori dopo la parte basale sono distintamente depresse e quasi solcate supe- riormente, con 6 spine sul margine esterno e 5 sul margine interno; queste spine sono brevi ma acute, oseure a base pallida. Mesonoto, metanoto e segmenti addominali dorsali hanno la metà basale picea e la metà apicale giallognola pallida, con netta separazione fra 1 due colori: i lati esterni di tali segmenti sono perd pallidi come il ventre. L’ovopositore è rimarchevole per la sua piccolezza e quindi distintissimo da quello dell Æremus pileatus Krauss: esso è quasi dritto, di forma subconica, tutto pallido, abbastanza grossetto alla base, pot compresso nella metà apicale, à margin] interi, attenuato all’apice ma quivi non acuminato. La lamina sottogenitale è breve, à margine ampiamente arrotondato. L’ultimo segmento ventrale & alquanto più sviluppato dei prece- denti. Gen. Æremus Brunner. Eremus sphinx Gerst. ©. Gryllacris sphinx, Gersræcker, 1860, Ueber die Locust. Gatt. Gryl- lacris ; Arch. Naturgesch., Band XXVI, p. 278. ©. Eremus sphinx, Brunxer, 1888, Monogr. cit., p. 378. — Kirey, 1906, Catal. cit., p. 151. — Ssôsrenr, 1909, Orthoptera, in Wissensch. Ergebn. Schwed. Zoolog. Exped. nach dem Kilimandjaro ete., 17°, Stockholm, p. 143. -— Grirrint, 19114, Catal. sinon. e sistemat. dei Grellacridi afri- cant ; Bollett. Mus. Zool. Anat. Comp. Torino, Vol. XXVI, n° 634, p. 17. d, @. Eremus sphinx, Grirrint, 1911, Sopra una pice. collez. di Grillu- cridi del Museo Sud-africano dr Capetown: Monit. Zoolog. Ital. Firenze, Anno XXII, n° 5, p. 130—32. Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. 35 478 A. GRIFFINI Un G': Cap de Bonne Espérance, PERINGUEY. É’ ben corrispondente in tutto a quello del Museo di Capetown da me descritto. La sua lamina sottogenitale ha 1l margine posteriore in parte abbracciato dal margine apicale dell’ ultimo segmento dorsale e non mostra quindi bene visibili gli angoli acuti ai lati dell’incisione mediana. Le sue principali dimensioni sono le seguenti : Lunghezza del corpo 14m. » del pronoto Done > dei femori anterlori AUS » dei femori posteriori SU Eremus Sp. (cfr. Æ. Kibonotensis, Siôsrenr, 1909, Op. cit., p. 146. — GriFrint, 1911, Catal. Grillacr. afric., Op. eit., p. 18. — Grirrinr, 1911, Studi sui Gril- lacr. del K. Zoolog. Mus. di Berlino ; Atti Soc. Ital. Scienze Natur., Milano, Vol. L, p. 239-40.) Un G°: Africa occident., M. JAEGER. Ë più grande dei soliti Æ. kibonotensis ; inoltre ha la parte superiore del capo, cioè l’occipite e il vertice col relativo fastigio di color castagno, il pronoto superiormente castagno, per con una fascia media longitudinale fulva, cosi pure il mesonoto e il metanoto lateralmente di color castagno e al mezzo longitudi- nalmente fulvi. Lo stesso genere di colorazione si osserva sui segmenti addominali dorsali, nei quali perd la parte fulva me- diana è sempre più larga restando quindi sempre più ridotto il colore castagno laterale nel mentre poi al mezzo della parte fulva comparisce un tratto longitudinale bruniccio poco spiccato. L’apice dell’addome è poi superiormente tutto castagno. Le sue principali dimensioni sono: GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 479 Lunghezza del corpo Et » del pronoto PURE » dei femori anteriori on » dei femori posteriori Tu Il segmento addominale dorsale VIIT non è più lungo del precedente; il IX & pure circa della stessa lunghezza, convesso, à Cappuccio, con margine apicale lievemente ondulato ma senza spine. La lamina sottogenitale è quasi quadrata, un po’ più lunga che larga, leggermente solcata lungo il mezzo, più con- vessa e un poco più ampia alla base, poi verso il mezzo tras- versalmente alquanto avvallata ; il suo apice è distintamente sinuato al mezzo, a lobi arrotondati tumidetti, recanti piccoli still dal lato esterno. Le tibie anteriori hanno inferiormente soltanto 2 piccole spine per parte, le tibie medie ne hanno una sola per parte; i femori posteriori sono brevi e grossi, con parte apicale atte- nuata brevissima, e portano inferiormente 2 spine su Ciascun margine; le tibie posteriori solo all’apice si fanno un po’depresse e portano da 4 a 6 piccole spine distinte su ciascun margine. STENOPELMATIDÆ Gen. Maxentius Stal. Maxentius pinguis (Walker) Kirby. Œ, ®.Maxentius repens Srir, 1876 ; BRuNNER, 1888, Monogr. der Stenopelm. u. Gryllacr., Verhandl. K. K. Zool. Bot. Gesellsch. Wien, Band 38, p. 265-66, Taf. V, fig. 3. Œ, Q. Maxentius pinquis (Walker, 1869), Kirex, 1906, Synon. Catal. of Orthoptera, vol. I, London, p. 113. — Karny, 1910, Orthoptera in SCHULTZE, Zool. und anthr. Erqg. einer Forschungsr. im westl. und centr. Südafrika, IN. Bd., p. 36—37. 480 A. GRIFFINI Riferisco a questa specie un -ÿ° ed una © recanti l’indica- zione di provenienza : Senegal, D' AUDEOUD. Le loro principali dimensioni sono le seguenti ; perd va notato che l’addome in entrambi, e più ancora nella ©, è grandemente esteso : œ e Lunghezza del corpo Don Gore » del pronoto QU Sue » dei femori anterlori on Jones > dei femori posteriori 19%m,5. LS » delle tibie posteriori 2e 1905: Corrispondono abbastanza bene alla deserizione di BRUNNER ; noto perd che sono di colore alquanto meno scuro fuorchè sui margini posteriori dei segmenti dorsali; inoltre i loro femori anteriori hanno inferiormente appena una o due piccole spine sul margine anteriore e i femori posteriori hanno il margine esterno inerme 0 dotato soltanto di qualche rudimento di spina. I femori hanno l’estremo apice pallido; gli speronti apicali delle tibie sono un po’ fogliformi. Gi altri caratteri convengono bene con quelli indicati da BRUNNER ; cosi ad esempio quelli delle tibie e quelli dei primi segmenti addominali muniti lateralmente di carenula obliqua. La lamina sottogenitale in ambo i sessi ha l’apice ad angolo acuto. La lamina sopraanale del G° ha una parte basale tras- versa, quindi un avvallamento trasversale e poi una parte api- cale arrotondata ; sulla parte basale esistono i due caratteristici cornetti incurvati all ins. Gen. Stenopelmatus Burm. Stenopelmatus californicus. Br. G'. Stenopelmatus californicus, BBuNNER, 1888, Monogr. cit., p.261, Taf.V, fig. 1. — Kiry, 1906, Catal. cit., pag. 1144. à à PME GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 481 Un piccolo esemplare, forse immaturo, avente le seguenti principali dimension! : Lunghezza del corpo LANDE » del pronoto PNA » dei femori anteriori pins > dei femori posteriori Qu >» delle tibie posteriori HR Pel resto, tutti i suoi caratteri corrispondono bene alla descrizione origmale. L’esemplare proviene appunto dalla California. Stenopelmatus sartorianus Saussure. ©. Stenopelmatus Sartorianus, SAUSSuRE, 1859, BRuNNER, 1888, Monogr. cit., p. 264. — KirBy, 1906, Catal. cit., p. 113. Un G': Amer. centr. Una © : La Palma, G. BIOLLEY. Si ® Lunghezza del corpo HSE ga » del pronoto GO: fie » delle elitre 21e 19e » dei femori anteriori He Spore » dei femori posteriori one INT » delle tibie posteriori is lors » dei tarsi posteriori NUQUE jp Il Ç;° è meno grosso della ©, ha le zampe meno tozze ed ha tarsi posteriori rimarchevolmente più brevi delle corrispondenti tibie. Le sue elitre sono più secure e più lunghe, arrivando cioè giustamente all’apice dei femori posteriori e superando un poco l’apice dell’addome. La sua lamina sottogenitale è ampia, arro- 482 A. GRIFFINI tondata ; 1 cerci sono grossetti ed alla loro base si notano le appendiei ricurve in dentro corrispondenti alla figura 1 D, a, di BRUNNER, ma molto più allungate e che si incontrano e in parte Si SOYrappongono Coi propri apici. Gen. Hypocophus Brunner. Hypocophus fortior Brunner. ©. Hypocophus fortior, Brunxer, 1888, Monogr. cit., pag. 281, Taf. VI, fig. 14. — Kirsv, 1906, Catal cit., p. 119. Una © : Madagascar, SAUSSURE. Ë molto piecola, ma fors’anche alquanto immatura. Le sue . principali dimensioni sono le seguenti : Lunghezza del corpo 15,5. (addome contratto) » del pronoto Dr » dei femori anteriori 6"m,1. > dei femori posteriori 14,5, » delle tibie posteriori 13%m,4. > dell ovopositore TU Gen. Brachyporus Brunner. Brachyporus personatus Brunner. œ.®. Brachyporus personatus, BRUNNER, 1888, Monogr. cit., p. 272, Taf. V, fig. 7. — KirBy, 1906, Catal cit., p. 116. Una © : Madagascar, ROBILARD. Una larva © : Madagascar. La © adulta corrisponde bene alla descrizione di BRUNNER fuorchè per l’ovopositore che ha notevolmente più breve delle tibie posteriori, come risulta dalle seguenti dimension : GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 483 Lunghezza del corpo SLR » del pronoto gen, » dei femori anteriori 120m2; > dei femori posteriori JÛERE » delle tible posteriori 2000; » dell’ ovopositore A La lamina sottogenitale, non indicata dall’autore, è triango- lare acuta, piuttosto allungata, abbastanza convessa. Gen. Anabropsis Rehn. Anabropsis costaricensis Rehn. c'. Anabropsis costaricensis, Reux, 1905, Notes on the Orthop. of Costa Rica. with descript. of new. spec. : Proceed. Academ. Natur. Sciences, Philadelphia, p. 830-32, fig. 18-19. , Un cf e una © : La Laguna, Chemin de Carrillo, 1000 m., VI-99, P. BIOLLEY. o} e Lunghezza del corpo 24m, 95mm. > del pronoto 7m 9, Tin 8, > delle elitre Tam 9. jun 6. » dei femori anteriori gmm, Don > dei femori posteriori DIT DA » delle tibie posteriori Donne 21mm 0; > dell ovopositore ee 1Omm 7. Il Gj* corrisponde abbastanza bene alla descrizione originale, perd presenta distinto seno omerale ai lobi laterali del pronoto mentre non ne vedo alcun accenno nella figura data da REHN. La sua lamina sopraanale è ottusamente arrotondata, un po’ scavata superiormente. 484 A. GRIFFINI Le tibie anteriori in ambo i sessi hanno superiormente su ciascun margine, oltre la spina apicale, una spina verso il IneZZO. La © ha le macchie ocellari meno distinte, le zampe alquanto meno allungate, le elitre assolutamente rudimentali, squami- formi, laterali. Il suo ovopositore è pochissimo imcurvato, rigido, ad apice quasi arrotondato, appena appena attenuato; la sua lamina sottogenitale à triangolare con apice spiniforme. Anabropsis marmorata Rehn. OQ. Anabropsis marmorata, Renx, 1905, Op. cit., p. 827-830, fig. 16-17. Una © : Volc. Chirique, Costa-Rica. Essa ha le seguenti principali dimension: : Lunghezza del corpo DENT » del pronoto cm: > delle elitre DHRD*S: > dei femori anteriori SLT » dei femori posteriori AT > delle tibie posteriori Nine > dell ovopositore gum; Nelle linee generali corrisponde colla descrizione del tipo. Il fastigium verticis è verticalmente solcato ; 1l pronoto è un po? selliforme, la lamina sottogenitale ha il caratteristico apice spiniforme. Noto perd che il prosterno, come nelle specie congeneri, è bispinoso, mentre l’autore le dice: unarmed. Le tibie anteriori hanno superiormente sul margine esterno la sola spina apicale e sul margine interno anche una spina mediana. Le elitre sono grigio-testacee alla base e gradatamente quasi incolori verso l’apice, perd colle venature bruniccie e punteg- GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 485 giate di bruno, inoltre con alcune grosse macchie irregolari brune principalmente lungo le vene radialh. Le ali, non descritte dall’autore, sono pur esse marmoreggiate, e cioè sono lieve- mente tinte di cinereo, con alcune areole bianche 0 biancastre, inoltre poi col campo anteriore simile aile elitre. Anabropsis Carli n. sp. Anabr. Rehni Griff.! persimilis; eadem forma ed eadem statura : differt tamen præcipue colore toto fusco, haud testaceo vario, necnon lamina subgenitali aliter confecta, seu basi lata et tumida, dem ab infero visa elongato-subrectangulari, inferius planata, apice recte truncata, stylos teretes in angulis externis haud prominulis gerente. Capite toto fusco, carinula occipitali minus distincta, fastigio verticis haud distincte sulcato ; pronoto toto fusco lurido, metazona tota uniformi, post sulcum posticum leviter ascendente, pedibus totis fuscis, tibiis intermediis superne spinis marginis interni 4, marginis externi 3; lobis metaster- nalibus longis, linguiformibus, attenuatis, sed summo apice rotundatis; elytris undique griseo-testaceo tinctis et undique fusco variis. Longitudo corporis DOME; x > pronoti one TA ; » elytrorum jan / » femorum anticorum ÉNET [Lu » femorum posticorum 2m e » tiblarum posticarum Dm | Latitudo elytrorum De NY À “ Habitat : Tonkin. Typus: 1 (Musæi Hist. Natur. Genavensis), indicationem sequentem gerens : Tonkin, ach. BAUDET. * GRIFFINI in : Ann. Soc. entom. Belgique, Tome 53, p. 24-27, fig., 1909. 486 A. GRIFFINI Caput ut in 4. Rehni. Carinula occipitalis minus evoluta, subnulla ; fastigium verticis compressum, latitudine circiter di- midia primi articuli antennarum, incertissime sulcatum ; maculæ ocellares verticis distinctæ, latera fastigii occupantes ; macula frontalis haud major, incerte delineata: antennæ, oculi, frons, organa buccalia, ut in À. Rehni. Color capitis fuseus sat nitidus, incerte griseo nebulosus ; an- tennæ articulis 2 primis fuscis, tertio partim fusco et testaceo, sequentibus in testaceum vergentibus. Pronotum circiter ut in À. Rehni confectum ; margine antico fere recto, sulco antico parum excavato, a limbo antico perpa- rum remoto; gibbulis duabus parvis, rotundis, subcontiguis, superne in medio post suleum anticum visendis ; sulco postico optime expresso, à margine postico metazonæ Circiter 21m 6 remoto. Pars dorsalis pronoti anterius Convexa; metazona post sulcum ascendens, margine postico late rotundato. Lobi late- rales ut in À. Rehni. Color pronoti totus brunneo-fuscus opacus, parum nebulosus, disco incerte ferrugineo-fusco nebuloso. Elytra ampla et longa, apicem versus magis lata; griseo- testaceo subvitrea, maculis permultis sat magnis, valde irregu- laribus, fuscis, signata, necnon maculis minoribus eodem colore et in nonnullis areolis macula parva subrotunda pallida ; venæ venulæque fuscæ et testaceæ. Alæ subtriangulares, totæ infu- matæ, venis venulisque fuseis, margine antico elytris simili. Prosternum et mesosternum bispinosa, spinis vertice non acutis; metasternum lobis longis, inguiformibus, apice rotundatis. Pedes toti fusei, sat nitidi, perparum fusco-ferrugineo nebulosi. Femora antica margine interno 3-spinuloso ; femora inter- media margine antico 3-spinuloso ; femora postica in dimidio apicali utriusque marginis inferi 3-4-spinulosa. Tibiæ anticæ ut in À. Rehni ; tibiæ intermediæ superne mar- gine externo 3-spinoso, margine interno 4-spinoso, inferius nn LS nc à GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 487 utrinque 4-spinosæ ; tibiæ posticæ post basim superne planatæ et subconcavæ, spinulis marginis externi 10, marginis interni 9, calcaribus ut in À. Rehni. Apex abdominis çj superne ut in À. Rehni. Lamina subge- nitalis elongata ; basi tumida, convexa et latiuscula, dem ab infero visa fere elongato-rectangularis sed marginibus latera- libus fere naviculariter sursum plicatis; apex huius laminæ transversus, fere rectus; styli teretiusculi, modici, in angulis apicahbus adsunt. Ho il piacere di dedicare questa grossa specie al Sigr Dr J. CARL, entomologo, assistente al Museo di Ginevra. La somiglianza generale dell” À. Carli, del Tonkino, colla À. Rehni, africana, è veramente rimarchevole, tanto che dapprima dubitai che due specie cosi simili fossero di patrie tanto diverse. Perd il Museo di Ginevra mi assicurd dell’esattezza di prove- nienza del tipo dell’ À. Carli, dietro conferma dello stesso Sig’ BaupETr che gli vendette l’esemplare. D’altro lato, il tipo dell À. Rehni appartiene al Musée du Congo di Bruxelles, nel quale si contengono, io credo, solamente material del Congo e di regioni africane finitime. Gen. Carcinopsis Brunner. Carcinopsis cuniculator (Coquer.) œ. Anostosloma cuniculator, CoquereL. 1848. Descript. d'un Orthopt. nouv. : Ann. Soc. Entom. France, II® sér., Tome VI, p. 282-84%, PI. 8, fig. 6. — Kiry, 1906, Catal. cit., p. 116. d, ®. Carcinopsis ornala, BRuNNER, 1888, Monogr. cit., p. 227, Tab. VI. JA fig. 9. — Anostostoma ornatum, KinBy, 1906, Catal, cit., p. 116. Habitat: Nossibé (COQUEREL, BRUNNER), Madagascar (BRUNNER). Comincio collo stabilire la sinonimia sopra esposta. BRUNNER infatti dimentico completamente | Anostostoma cuniculator de- 488 A. GRIFFINI scritto da COQUEREL nel 1848 secondo un esemplare çj° che il COQUEREL stesso aveva trovato nella foresta di Mormoukou à Nossibé. Quindi BRUNNER, nel 1888 descrisse come nuova la sua Carcinopsis ornata, pure secondo esemplari di Nossibé e di Madagascar. L’estrema somiglianza fra l’Anostostoma cuniculator Coq. e la Carcinopsis ornata Br. sarà rimarcata da chiunque ne esamini le figure e ne studi le descrizioni. Tale somiglianza fu infatti bene osservata dal KIRBY il quale nel suo Catalogo ravvicind strettamente le due specie, collocandole entrambe dubitativa- mente nel genere Anostostoma. La figura di COQUEREL non è cosi esattamente accurata come quella che accompagna l’opera di BRUNNER, dovuta all’artistica mano di REDTENBACHER ; si vede una certa differenza nel profilo del margine inferiore posteriore dei lobi laterali del pronoto, ma perù si noti che la piccola prominenza che questi lobi presentano sopra le anche anteriori appare nella figura di BRUNNER alquanto esagerata. Anche la descrizione di COQUEREL è un po’ vaga e difettosa. La sua diagnosi è la seguente : < D'un vert brunâtre passant au roussätre par la dessiccation; front et mandibules d’un brun rou- geûtre très foncé >. Perd più sotto si legge : « Abdomen: les bords postérieurs des segments roussâtres ainsi que les six appendices terminant ». Le dimensioni che egli dà sono : < Longueur du vertex à l’extrémité de l'abdomen RTE < Longueur du vertex à l’extrémité du labre DD o Ora, una di queste almeno è certo sbagliata poichè ne risul- terebbe che la lunghezza del capo sarebbe maggiore di quella del corpo, cosa impossibile, mentre l’Autore stesso scrive : « Tête ayant près des deux tiers de la longueur du corps depuis le vertex jusqu’à l'extrémité du labre >. E 34 non corrisponde già a ?/, di 31! GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 489 Eseguendo delle misure sulla figura di COQUEREL, e supponendo che questa rappresenti l’animale in grandezza naturale, risul- terebbe piuttosto : Longueur du vertex à l’extrémité de l'abdomen 44" (cirea). Longueur du vertex à l’extrémité du labre LE Cire). Quindi il tipo di COQUEREL sarebbe stato considerevolmente più grande dei tipi di BRUNNER, il che, se anche fosse, non dovrebbe meravigliare sapendosi quanto gli Stenopelmatidi varino di statura pur entro i limiti di una stessa specie. Altre piccolissime differenze per quanto riguarda la colora- zione, dovute anche all’incompletezza della descrizions di Co- QUEREL, € per quanto riguarda 1 femori medi che ne tipi di BRUNNER avrebbero avuto 3 minute spine mentre sarebbero stati inermi come gli anteriori nel tipo di COQUEREL, non mi trat- tengono dallo stabilire la sinonimia sopra detta. Carcinopsis spec. (Cfr. ©. cuniculator Coquer.). Avevo dapprima determinati come Carcinopsis ornata Br. i seguenti esemplari del Museo di Ginevra : Un Gj': Madagascar, ROBILARD. Tre ce una © : Madagascar, DE SAUSSURE. Ecco le loro principali dimensioni : SA -SB. GC SD. 0 Long. corporis Re OU De DOME Sn 92m andibpularune ES GTonns ton 52 0 mme Sn > pronoti DR QUE Feu GHRSEspnnes > fem. antic. ons LOUE TOM GSM ETONRE > fem. postic. DER DEL GUN Lee EN 27 RIDE > tib. postic. PASSE Rene RTL 174 Re Nos > Ovipositoris LE PE ee ti om 490 A. GRIFFINI Si noti che il jf À, che è il più grande, ha l’addome con- tratto, e che il G° D, che è il più piccolo, ha l’addome esteso. Questi esemplari corrispondono in generale abbastanza bene alla descrizione della Carcinopsis ornata Brunner. Faccio notare per le seguenti differenze ed i seguenti caratteri : Il fastigium verticis supera appena appena la larghezza del primo articolo delle antenne. Queste hanno i primi due articoli testacer pallidi ed 1 successivi invece bruni seuri. Tutti gli esem- plari portano sulla sommità della fronte una bella macchietta ocellare rotonda gialla e cosi pure le due macchiette ocellari del fastigium verticis distinte. I ginocchi sono oseuri. [ femori anteriori sono inferiormente inermi ; 1 femori medi sono pure inermi e solo nel j° À hanno da 1 à 3 piccole spine sul margine esterno ; 1 femori posteriori hanno 4-6 spine solo sul margine esterno. I femori anteriori hanno il solo lobo geniculare anteriore 0 interno inferiormente munito d'una spina; i femori medi hanno analogamente cosi armato il solo lobo geniculare anteriore 0 esterno; 1 femori posteriori hanno una spina inferiormente al lobo geniculare esterno. Tutti questi caratteri, dei quali alcuni possono essere stati omessi dagli Autori nelle loro descrizioni o possono aver pre- sentata qualche variazione neï loro esemplari, non mi indurreb- bero ancora a separare gli esemplari del Museo di Ginevra dalla C. ornata Br. o C. cuniculator Coq. Ma l’ovopositore della © è tutt’altro che gracile come nella C. ornata, anzi è fortemente sciaboliforme, compresso, largo al mezzo Circa 2MM) mediocremente ma distintamente incurvato, appuntito all apice. E questo mi fa seriamente pensare che gli esemplari del Museo di Ginevra possano rappresentare una specie diversa, nondimeno affinissima alla C. cuniculator. Aggiungerd che neïi Cf si nota più o meno, quantunque non cosi grande come nel tipo della C. cuniculator, la dissimmetria Létuatsse. de sales à 0 GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 491 fra le due mandibole, essendo la sinistra un po’ più lunga della destra e più regolarmente curva Con margine esterno convesso fino all’apice, mentre la destra appare quasi rettilinea e persino a margine esterno lievissimamente concavo ; la parte apicale di entrambe le mandibole porta internamente circa 5 denti acuti disuguali e non posti nello stesso piano oltre il lungo dente ter- minale; quest’ultimo nella mandibola sinistra continua rego- larmente la curva della mandibola stessa, tranne una minuta sinuosità alla propria base; nella mandibola destra fa invece un angolo ottuso colla mandibola ed è preceduto alla propria base, esternamente, da una prominenza breve, subconica, arro- tondata. Gen. Spizaphilus Kirby. (Synon: Putleria Brunner nec Kirby, Butleriella Bolivar.) Intorno à questo genere ho pubblicato recentemente un mio lavoro !, nel quale, fondandomi sullo studio che ho fatto degli esemplari appartenenti al Museo di Ginevra e sulle notizie che ebbi dal D' KIRBY riguardo al tipo dell Anostostoma alatum But- ler, che si conserva al British Museum e che & tipo del genere, ho potuto rettificare 1 caratteri di questo, ho potuto farne conos- cere esattamente le due specie e di entrambe i je le ©. Il gen. Spizaphilus non appartiene ai Mimnermii ma appar- tiene invece agli Anostostomatini; nelle specie di questo genere le tibie anteriori presentano timpani (foramina) aperti e ben distinti da ambo 1 lati. BRUNNER VON WATTENWYL nella sua Monografia, non conos- cendo in natura, come egli stesso dichiara, | Anostostoma alatum di BUTLER, si è basato sulla incompleta descrizione datane da questo Autore e sulla sua figura in parte erronea che ha ripro- ? A. GRIFrINI. Il genere Spizaphilus Kirby e le sue specie. Atti Soc. Italiana Scienze Naturali, Milano, Vol. L, 1911. 492 A. GRIFFINI dotta nella propria Monografia. Ora, BUTLER non parla di tim- pani alle tibie e la sua figura non ne mostra alcun cenno; quindi BRUNNER credette di poter dichiarare che in quell insetto i tim- pani (foramina) alle tibie anteriori non esistono affatto. Ma invece questi organi si osservano in tutti gli esemplari, compreso anche il tipo di BUTLER che pregai 1l D' KIRBY di voler esaminare. Il gen. Spizaphilus dunque va collocato fra gli Anostostomatini, presso al gen. Gryllacropsis Brunner. Rimando al citato mio lavoro per la diffusa descrizione dei caratteri del genere; ricordo qui soltanto che negli Spizaphilus si notano rimarchevoli differenze sessuali. Le © hanno il capo normalmente fatto, con organi boccali regolari; i Cf hanno gli organi boccali molto sviluppati, il clipeo lungo, talora lun- ghissimo, le mandibole lunghe, curve, robuste, mermi prima del- l’apice ma coll apice internamente pluridenticolato, le mascelle lunghe, sottili, semplici allapice; si notano poi in una stessa specie individui cj° maggiori ed individui Çÿ° minori, nei quali col variare della statura varia in proporzione più forte lo svi- luppo dei caratteri sessuali secondari inerenti alla forma del capo ed agli organti boccali. Le due specie da me riconosciute si possono cosi distinguere : A. Antennæ articulis 2 primis anterius ut sequentibus atris:; occiput atrum. — © : Ovipositor femore postico distincte brevior, rigidus, robustiusculus. —— Cÿ (verisim. maior) : Mandibulæ fe- more antico sensim breviores. Sp. Kirbyi Griff. AA. Antennæ articulis 2 primis rufis vel testaceis vel partim leviter fuscis ; occiput-rufo-testaceum vel leviter infuscatum. — Q: Ovipositor femore postico valde longior, parum rigidus, exiliusculus. — 5° (maior) : Mandibulæ femore antico longiores. = jf (minor) : Mandibulæ femore antico sensim breviores. Sp. alatus (Butler). . | | GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 493 Spizaphilus Kirbyi Griff. d', ®.Spizaphilus Kirbyi, Grirrint, 1911, /l gen. Spizaphilus e le sue specie; Atti Soc. Ital. Scienze Nat. Milano, Vol. L. Un G' e una ©, tipi della specie ; Madagascar, SIKORA, Sep- tembre 1894. Questi tipi appartengono al Museum d'Histoire Naturelle di Ginevra. Spizaphilus alatus (Butl.) g'. Anostostoma alatum, Burcer, 1880, Descript. of a new sp. of Orthop- teron of the gen. Anostostoma, from Madagasc. ; Proceed. Zool. Soc. London, p. 1452-54 (figura emendanda). '. Butleria alata. Brunxer, 1888, Monogr. Stenopelm., Op. cit., p. 289, Taf. VII, fig. 21 (descriptio corrigenda, figura emendanda). Œ. Spizaphilus alatus, Kirsy, 1906, Synon. Catal. of Orthoptera, Vol. If, London, p. 121. Œ, ©. Spizaphilus alatus, Grirrint, 1944, [ gen. Spizaphilus e le sue specie, op. cit., Vol. L (cum nova descriptione). Tre etre O : Madagascar (coll. DE SAUSSURE). Tutti questi esemplari sono estesamente descritti nel sopra citato mio recentissimo lavoro. Dei çj° due erano di forma mag- giore e l’altro di forma minore nonchè presentante una leggera anomalia per riduzione della zampa anteriore destra; questo esemplare mi fu gentilmente donato dal Museo di Ginevra. Ho poi fatto notare come i 2 jf maggiori fossero Sensibilmente di- versi l’uno dal! altro. Le tre © erano invece fra loro pertetta- mente simili, ed anche di queste un esemplare mi fu generosa- mente regalato dal Museo di Ginevra, al quale qui pubblicamente rinnovo i miei ringraziamenti per gli interessanti duplicati di varie specie d'Ortotteri che si compiacque di donarmi. Rev. Suisse DE Zoou. T. 19. 1911. 36 494 A. GRIFFINI Gen. Henicus Gray. Le specie di questo genere e degli affini generi Mimnermus Stal ed Onosandrus Stal sono in maggioranza incerte e mal definite, spesso fondate sui soi Cj° rimanendone incertissime le ©. Occorre farne una diligente revisione, ed io mi propongo di eseguirla in avvenire se avrû il tempo necessario e se 1 Musei Zoologici vorranno continuare ad onorarmi della loro stima € della loro fiducia. Henicus Pattersoni (Stoll.) subsp. brevimucronatus m. cf. À specie typica differt præcipue colore ferrugineo, pedibus et capite partim testace]s, capite pronoto sensim latiore, appen- dicibus anticis genarum valde brevioribus, mucroniformibus, longitudinem primi articuli antennarum ægre superantibus. Longitudo corporis (a vertice capitis ad apicem abd.) 21" Latitudo capitis our Longitudo labri (sine clypeo) Ge » mandibularum JOUR » pronoti crus > femorum anticorum Cure » femorum posticorum LOPRE Habitat : Caput Bonæ Spei. Typus: 1 (Musaei Grenavensis) indicationes sequentes ge- rens : « Mimnermus n. sp. ? vicin. M. Pattersoni, Cap. b. Esn., Newlands ». Corpus ut in figura allata à Dom. A. BALIANI optime delineata confectum, parum robustum, sat nitidum, pedibus elongatis, agi- libus, capite magno, organis buccalibus elongatis. GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 495 Color superne fusco-ferrugineus, fastigio verticis nigricante, maculis ocellaribus flavido-eburneis, fronte ferruginea, genis fulvo-testaceis, organis buccalibus testaceis, mandibulis tantum summo apice breviter atris; pedibus ferrugineis et testacels, femoribus basim versus et tibiis apicem versus cum tarsis magis testaceis, femoribus tamen summo apice superne flavido-eburneis, præcipue posticis, his extus lineolis pinnatis fuscis regulariter ad latere lineæ longitudinalis atræ dispositis ornatis. Color ventris flavido-testaceus. Caput pronoto modice sed distincte latius, superne convexum ibique fusco-ferrugineum, anterius os versus gradatim dilata- tum, supra clypeum fere verticale ibique transverse concavum. Frons brevis, lata: clypeus brevis, transversus, superne trans- verse late valliformis, margine apicali rotundato sensim ascen- dente. Labrum longum, oblongum subpentagonum, apice sat rotundatum, marginibus haud distincte limbatis, lateribus angulo Fig. 1. Henicus Pattersoni subsp. brevimucronatus «. externo cireiter ad medium præditis, basim versus modice an- gustatum, superficie sat nitida sed inæquali, carinula media longitudinali crassiuscula sed parum definita præditum. Gensæ convexiusculæ, margine postico compresso et prominentia anguli- formi rotundata prædito inferius et parum extus versa. Oculi de- pressiuseuli, nigri, modici. Fastigium verticis latitudinem circiter 1!/, primi articuli antennarum attingens, subconcavum, lateribus minute rugulosis, marginibus lateralibus sat elevatis, carinulis 496 A. GRIFFINI arcuatis anterius convergentibus. Fastigium frontis cum fastigio verticis contiguum, haud prominulum neque delineatum. Antennæ totæ testaceæ, articulo primo et tertio circiter æqui- longis, primo parum incrassato. Genæ fulvo-testaceæ. Frons ferrugineo-testacea. Maculæ ocellares flavido-eburneæ ; macula ocellaris frontalis verticaliter oblongo-ellyptica, parvula, superne et utrmque subtiliter atro marginata. Supra basim utriusque mandibulæ tuberculum externum perparum distinctum, atque prominentia interna mucroniformis subconica anterius versa, subrecta, apice subrotundata, longitudine 1"",2 adsunt. Sub utroque oculo, anterius, versus basim harum prominentiarum extusque rugulæ sat regulares fere radiantes conspiciuntur. Color clypei ferrugineo-testaceus; color labri uniformiter testaceus. Mandibulæ perparum curvatæ, longæ, rigidæ sed exiliusculæ, basi fere triquetræ et dente basali infero verticaliter inferius verso præditæ, dein depressiusculæ, teretiusculæ, mermes usque ad apicem; apex leviter decurvus, intus parum curvatus ibique leviter dilatatus, dentibus 5—6 armatus intus versis, atratis, irregularibus. Organa buccalia infera elongata, notis studio dignis prædita, sed in unico typo exsiccato à me viso difficillime sine ruptura speciminis ad descriptionem præparanda. Maxillæ videntur elon- oatæ, leviter curvatæ, apice acutæ et ad apicem dentibus 2 spiniformibus armatæ, præterea ad apicem appendici externa angustula levissime clavata, apici ipso parallela præditæ, necnon ante eam palpo elongato instructæ. Labium elongatum, palpis labialibus modicis præditum. Pronotum ut in figura allata confectum, rugulis plurimis præcipue ad angula præditum, sub lente visendis ; superne sulcus anticus valliformis à margine antico sat remoto et sulcus posticus etiam valliformis margini postico proximus adsunt; margo posticus transversus. Lobi deflexi optime limbati, limbo ad me- GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 497 dium fere reflexo ibique testaceo. Color pronoti fusco-ferrugineus incerte testaceo varius. Mesonotum et metanotum fusco-ferruginea, marginibus late- ralhibus optime rotundatis. Gula ad medium minute bituberculata. Prosternum posterius angustatum ibique parum bilobum, lobis approximatis convexius- culis, rotundatis. Mesosternum lobis subtriangularibus sat diver- gentibus ; metasternum lobis subrotundatis sat proximis. Coxæ anticæ et intermediæ spinula armatæ. Pedes elongati, agiles. Femora omnia subtus inermia, postica subtus sulcata. Lobi geniculares femorum anticorum mutici; lobus genicularis posticus femorum intermediorum spinula parva armatus; lobus genicularis internus seu posticus femorum posticorum spina acuta instructus. Tibiæ anticæ superne margine interno 2-spinuloso, margine externo tantum spinula apicali armato, subtus utrinque 5-spimulosæ ; situs foraminum videtur distinguendus, delineatus, tamen foramina vera desunt. Tibiæ intermediæ superne margine antico 3-spinuloso, margine postico 4-spinuloso, subtus utrinque 5-spinulosæ. Femora postica basi modice Incrassata, apice sat longe attenuata. Tibiæ posticæ superne in utroque margine 9—10 spinosæ necnon calcare preapicali longiore armatæ, subtus teretiusculæ compressiusculæ, ibique spmulis 4 præditæ, quarum 1 intus et 3 extus vergentibus, necnon calcaribus apicalibus minoribus armatæ. Calcaria sunt in 4 paria disposita, quorum 2 infera parva, unum apicale modicum, unum superum preapicale maius. Calcar internum apicale externo sensim longius, calcar internum superum omnium sensim longius. Color pedum : Femora 4 antica testacea et ferruginea, basi intusque magis testacea, extus et apicem versus magis ferruginea, summo apice superne brevissime flavido-eburnea. Tibiæ 4 anticæ basi et antice præcipue ferrugineæ, apice et postice præcipue cum tarsis pallide testaceæ. Femora postica ferruginea, basi et intus magis testacea, superne ante apicem magis ferruginea sed 498 A. GRIFFINI apice ipso superne sat longe flavido-eburneo. Linea longitudinalis subtilis extus adest atra à basi femoris postici usque ante partem eburneam apicis extensa, lineolis plurimis pinnatis regularibus fuscis obliquis utrinque convergentibus. Tibiæ posticæ basi magis ferrugineæ, apice magis cum tarsis pallide testaceæ ; apex spi- narum et Calcarium harum tibiarum fuscus. Abdomen superne et ad latera fusco-ferrugineum, subtus flavo- testaceum; apex ventris Sensim incurvus. Cerci pubescentes, breviuscul, erecti, parum undulati, apice compressiuseuli ibique obtuse rotundati. Valvulæ anales sursum inter cercos incurvæ, approximatæ, mucroniformes. Lamina subgenitalis modice longa, sat ampla, apice transverso leviter smuato ; styli parvi, angusti, apice subacuti. Oltre il «j° sopra descritto, esiste nelle collezioni del Museo di Ginevra una © che potrebbe anche appartenere alla stessa forma, ma che potrebbe pur esser quella di altra specie di Henicus, Mimnermus 04 Onosandrus. La sua vera determinaziene non potrà farsi con esattezza se non quando sarà eseguita le revisione dei detti tre generi. La © in discorso è accompagnata da etichette sulle quai si legoe « Mimnermus prodigiosus Stal. Afrique merid. > Ne dard qui intanto i principali caratteri, paragonandola al tipo dell Henicus Pattersoni subsp. brevimucronatus col quale essa potrebbe riunirsi abbastanza facilmente : ©. Statura parum minore (abdomine contracto), pedibus sen- sim brevioribus, femoribus posticis basi parum magis Incrassatis- Color circiter ut in «jf sed capite subtoto testaceo exceptis fastigio verticis apice atrato et fastigio frontis cireum maculam ocellarem etiam atrato ; femoribus apice haud superne flavido- eburneis, posticis extus linea longitudinali et lineolis pinnatis valde incertis. rit: à. GRILLACRIDI E STENOPELMATIDI 499 Longitudo corporis (abdom. contracto) 16,5. Latitudo capitis pr 8, Longitudo pronoti gum 1. > femorum anticorum ju 6. » femorum posticorum J30m > ovipositoris 14m 5. Caput ovoideum, robustum, pronoto latins. Occiput cum ver- tice valde convexum, lineolis paucis longitudimalibus incertis fuscis ad oculos et ad fastigium vergentibus signatum; vertex declivis. Fastigium vertieis articuli primi antennarum latitudimem attingens, non superans, haud distincte concavum, sed tantum inferius leviter sinuatum-concaviusculum, lateribus inferius tumi- dulis, marginibus indistincte elevatis. Fastigium frontis magis quam in j'a fastigio verticis distinguendum ; macula ocellaris frontalis ovata, latiuscule fusco cincta. Oculi ut in . Rugulæ intus radiantes sub oculis adsunt. Organa buccalia testacea, normalia, clypeo trapetioideo, labro rotundato, mandibulis ro- bustis sed haud elongatis, palpis maxillaribus elongatis, apice quam in Çj' brevius latiusculeque subelavatis. Antennæ ut in Gÿ'. Prominentiæ mucroniformes nullæ. Pronotum semicylindricum, lobis lateralibus totis subæque sat altis vel antice leviter altioribus, tamen longioribus quam altioribus, margine infero cum angulis regulariter rotundato, in medio subrecto. Pars supera pronoti sine sulcis, marginibus sub- rectis, tantum ante marginem posticum leviter depressiuscula. Lobi laterales sulco U-formi antico incerte delineato. Color pro- noti superne ferrugineus maculis testaceis parvis incertis fere in circulum dispositis ; lob1 laterales anterius magis ferruginei, in- ferius et posterius magis testacei. Prosternum ut in cj'; mesosternum lobis triangularibus acutis divergentibus ; metasternum lobis triangularibus sat acutis, sub- parallelis. 500 A. GRIFFINI Mesonotum et metanotum ut in ('. Pedes conspicue breviores ; 4 antici graciles. Femora ut in G;' constructa. Tibiæ anticæ superne margine interno 3-spinuloso, margine externo tantum spinula apicali armato, subtus utrinque >-spinulosæ. Situs foraminum etiam in his tibiis distinguendus. Tibiæ intermediæ ut in jf spinulosæ. Tibiæ posticæ superne ut in c spinosæ, inferius tantum spinula unica extus versa et spinula unica intus versa circiter ad medium sitis præditæ. Lobi geniculares interni femorum intermediorum et posticorum tantum spinula parva instructi. Ovipositor elongatus, rigidus, perparum incurvus, nitidus, ferrugineus, post basim sat compressus, angustulus, apice acu- minatus, valvulis superioribus valvulas inferas sensim super- antibus. Lamina subgenitalis rotundata, subæque lata ac longa, apice medio leviter angulata. Segmentum ventrale ultimum totum late angulariter excisum. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 19, n° 21. — Décembre 1911. Freilebende Süusswasser-Nemathelminthen aus der Schweiz VON Prof. E. v. DADAY in Budapest. Hierzu Tafel 15-17. Die Herren Prof. Fr. ZSCHOKKE und Prof. O. FUHRMANN hatten aus dem Vierwaldstätter- und aus dem Neuenburger-See aus verschiedenen Tiefen eine Menge von freilebenden Nema- thelminthen gesammelt und ersuchten mich, dieses Material zu bestimmen. Bevor ich zur Beschreibung der durch mich festgestellten Arten schreite, will ich noch bemerken, dass der grüsste Teil der Arten aus dem Vierwaldstätter-See und nur 5 aus dem Neuenburger-See stammen. Die beobachteten Arten verteilen sich zwischen den zwei Fundorten folgenderweise : Vierwaldstätter-See, gesamm. v. Prof. Fr. ZSCHOKKE. 1. lronus helveticus n. sp. 2. Dorylaimus bathybius Dad. 3. Dorylaimus stagnalis Du. Rev. Suisse DE Zoo1. T. 19. 1911. ©2 ] 14. LS 16. re E. VON DADAY Limnomermis bathybia Dad. » limnobia Dad. » limnetica Dad. Limnomermis curvicauda Dad. » ensicauda Dad. >» gracilis Dad. » uncata Dad. Mesomermis lacustris Dad. > zschokkei Dad. Bathymermis helvetica Dad. Paramermis limnophila Dad. Hydromermis acuminata Dad. > bathycola Dad. Eumermis gracilis Dad. Neuenburger-See, gesamm. v. Prof. O. FUHRMANN. be 5] D. 4. Ironus helveticus n. sp. Doryluimus stagnalis Du]. Bathymermis fuhrmanni Dad. Hydromermis annulosa Dad. » conura Dad. Vorläufig bemerke ich, dass ich beim Aufstellen der neuen Mermithiden-Gattungen und Arten die bisher gebrauchten Unterscheidungsmerkmale u. zwar Structur der Kürperkutikula, Zahl der hypodermalen Längswülste und der Spicula, die Form und Structur der Vagina, sowie die Zahl der männlichen præ- und postanalen Papillen für massgebend gehalten habe. a . Freilebende Nematoden. 1. lronus helveticus n. Sp. (Taf. 15. Fig. 1, a—d.) Der Kürper ist ziemlich dünn, an-beiden Enden, besonders nach hinten augenfällig verschmälert. Die Cuticula ist ganz DPI PORN PE VIRUS SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 503 glatt. Der Kopf ist von dem übrigen Kôürper durch eine Ein- schnürung abgesetzt und trägt an der Basis sechs steife, ziem- lich kurze Borsten (Taf. 15, Fig. 1, a). Die Mundôffnung ist von Lippen umgeben, welche jedoch keine Papillen tragen. Die Mundhôhle enthält drei starke halbmondfôrmige, mit den Spitzen nach innen und gegen emander gerichtete Zähne (Taf. 15, Fig. 1, a). Am Vorderende des Oesophagus, unweit der Basis der Mundhôhle, stehen drei keilfürmige Zähne (Taf. 15, Fig. 1, a). Der Oesophagus verdickt sich in semem vorderen zwei Drittel nur wenie, in dem hinteren Drittel hingegen augenfällig, bildet in- dessen keinen Bulbus: sein inneres Lumen ist mit einer ziemlich dicken Cuticularmembran bedeckt, deren scharfe Contouren bis zum Magen verfolet werden künnen. Das männliche Geschlechtsorgan entspringt vor der Kürper- mitte. Die Spicula sind ziemlich breit, etwas sichelférmig ge- bogen, mit einem Nebenspiculum (Taf. 15, Fig. 1, d). Der Schwanz des Männchens ist verhältnismässig kurz und dünn, gerade (Taf. 15, Fig. 1, ec). Länge der Spicula On 14. Die Geschlechtsüffnung des Weibchens liegt etwas hinter der Kürpermitte, 1"®,9 von dem Mundende. Der Schwanz des Weibchens ist länger und dünner als der des Männchens (Taf. 15, Fig. 1, b). Den Innenraum des Schwanzes füllen zwei grosse Drüsen aus. Die Grüssenverhältnisse sind folgende : D œ Gesammtlänge SUR on Oesophaguslänge 0m 53 (un 55; Schwanzlänge Omm,22-0,24 00» 17-02: Grüsster Durchmesser Omm 048. OO: Die beobachteten Exemplare stammen einerseits aus dem Vierwaldstätter-See und zwar aus einer Tiefe von 32 m. ©, 40 m. © ; anderseits aus dem Neuenburger-See und zwar aus einer Tiefe von 75 m. jf © ; von 104 m. Gf ©. Die ersteren 504 E. VON DADAY sind durch Prof. Fr. ZSCHOKKE, die letzteren durch Prof. O. FUHRMANN gesammelt. Unter den bis jetzt bekannten Arten steht diese hinsichtlich der Kürperform dem /ronus Entzù Dad. am nächsten, unter- scheidet sich indessen von diesem durch die Structur der Mund- hôühle, bezw. der Zähne, wie auch durch die der Spicula und durch die Anwesenheit der Nebenspicula. 2. Dorylaimus bathybius Dad. Dorylaimus bathybius, E. DADAY, Zool. Anzeiger, 30. Bd., 1906, p. 414 (Fig. 4, 5). Die mir zur Verfügung stehenden Exemplare, und zwar ©, sind von Prof. Fr. ZSCHOKKE aus dem Vierwaldstätter-See in einer Tiefe von 180 m. gesammelt. 3. Dorylaimus stagnalis Du. Dorylaimus stagnalis DE MAN, Die frei in der feuchten Erde etc. Nematoden, p. 186, Tab. 32, Fig. 132. Die beobachteten Exemplare stammen eïinerseits aus dem Vierwaldstätter-See, und zwar aus einer Tiefe von 40 m. cf© ; von 120 m. GfQ ; von 200 m. und von 210 m. © ; anderseits aus dem Neuenburger-See aus emer Tiefe von 50 m. cÿ. Die ersteren sind durch Prof, Fr. ZSCHOKKE, die letzteren durch Prof. O. FUHRMANN gesammelt. b. Mermithiden. Gen. Limnomermis Dad. (4, p. 479). Kürperkutikula ohne sich kreuzende Fasern. Hypodermis mit 6 Längswülsten u. zwar einem dorsalen-, emmem ventralen-, zwei mediolateralen- und zwei ventrolateralen. 6 Muskelbündel. Die Kutikularühre des Oesophagus erreicht die Kôpermitte micht. Zone der postoralen Papillen mit 6 Papillen. Mit einem Spiku- nent surtt dé. lb | | È ; 4 i < | SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 505 lum, am hinteren Kürperende mit je drei præ- und postanalen Papillenreihen, mit für die eimzelnen Arten charakteristischer Papillenzahl. Vagina des Weïbchens gestreckt, cylindrisch, ge- wübhnlich S-fôrmig gekrümmit. Diese Gattung ist eine der artenreichsten Gattungen in der Familie der Mermithiden. Die ins Freie gelangten Larven und die geschlechtsreifen Exemplare leben sämtliche im Wasser, d. h. im Schlamme. Die hierher gehôrige erste Art ist schon von F, DUJARDIN beschrieben, aber als Mitglied der Gattung Fularia unter den Namen Ælaria aquatilis und Filaria lacustris. Es ist zu bemerken, dass die Arten der Lage der postoralen Papillen nach in zwei Gruppen zerfallen, und zwar gibt es solche, von deren 6 postoralen Papillen sich je eme in der mediolateralen, zwei in der dorsalen und zwei in der ventralen Linie erheben und andrerseits solche, von deren 6 postoralen Papillen je zwei in der mediolateralen und je eine in der dorsalen und ventralen Linie liegen. Zu der ersten Gruppe gehüren ZLimnomermis bathybia Dad. und Limnomermis limnobia Dad., während die übrigen Arten Repräsentanten der zweiten Gruppe sind. 4. Limnomermis bathybia Dad. (4, p. 480). (Taf. 15, Fig. 2, a—e.) Das Männchen ist 11,5—18"" Jang, am vorderen und hinteren Kürperende viel dünner als in der Mitte; der Durch- messer beträgt hinter der Zone der postoralen Papillen 0 04 : in der Gegend der Kürpermitte 0,15—0"",2, hinter der (Ge- nitalôffnung und in der Nähe der Schwanzspitze schon nur Omm 05. Die Mitte des Kopfendes d. h. die Umgebung der Mund- üffnung ist schwach bogig. Dashintere Kürperende verschmälert sich von Anfang des Spiculums ap plôtzlhich und ziemlich stark; seine Bauchseite ist gerade, während seme Rückenseite ab- schüssig ist und das Endteil abschüssig gebogen, so dass es mit dem Bauchrande fast einen spitzen Winkel bildet (Taf. 15, Fig. 2, 506 E. VON DADAY d). Die Kürperkutikula ist dünn, 0,004—0%%,005 dick. Von den Hypodermislängswülsten sind die zwei mediolateralen am brei- testen, ihr Durchmesser ist in der hinteren Kürperhälfte 0,043 —0mn,045 ; sie enthalten längst ihres Randes eiformige Kerne (Taf. 15, Fig. 2, d). Die Länge der Kutikularühre des Oesophagus schwankt im Zusammenhang mit der ganzen Kürperlänge zwi- schen 3,2—6"n 5. Der Fettkôrper ist nur in Spuren vorhanden. Das Spiculum ist sichelfrmig, 0",13 lang. Die Genitalüffnung liegt Own 15 weit vom Endpunkte des Schwanzes. Vor und hinter der Genitalüffnung erheben sich je drei præ- und postanale Papillenreihen und zwar je eine mediale und zwei laterale; im der præanalen lateralen Papillenreihe sind je 9, in der medialen 16, in der postanalen lateralen je 7 und endlich in der medialen 7 Papillen (Taf. 15, Fig. 2; d). Das Weibchen ist 12,38—13""3 lang; der Kürperdurch- messer beträgt hinter der Zone der postoralen Papiilen 0,04 —Omn,07, bei der Genitalôffnung 0,15 —0"",26 und in der Nähe des Schwanzendes 0,11—0"%,16. Das Kopfende ist in der Um- gebung der Mundôffnung etwas hügelformig erhoben (Taf. 15, Fig. 2, a). Das hintere Ende des Kürpers plôtzlich verschmälert, ziemlich spitzig gerundet, die gerade Bauchseite bildet indessen mit der abschüssig gebogenen Rückenseite keinen Winkel, in dessen Inneren gibt es in dorsoventraler Richtung laufende Muskelfasern (Taf. 15, Fig. 2, b). Die Kürperkutikula ist 0,005 —0%%,006 dick, von den drei Schichten derselben ist die mittlere die dickste, die äussere und innere sind gleich dünn. Von den Hypodermislängswülsten gleichen die mediolateralen in der Struktur denen des Männchens, ihr Durchmesser schwankt zwischen 0,038—0%%,05. Von den postoralen Papillen liegen, wie beim Männchen, je eine in der medio-lateralen, je zwei in der dorsalen und ventralen Linie, Hinter der Zone der postoralen Papillen in einer Entfernung von 0,01 liegt das kreisfrmige Seitenorgan, dessen Durchmesser Own 01 ist. Die Länge der Kuti- RS LS de me de dd ne nt de 7 à. SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 507 kularühre des Oesophagus schwankt zwischen 5—7"m, Der Fettkôrper ist in den älteren Exemplaren fast gänzlich aufge- braucht, in den jüngeren Exemplaren beginnt er 0,13—0"n,22 weit von der Mundüffnung und endet 0,15—0", 17 weit von der Schwanzspitze. Die Genitalüffnung liegt 6,3—7" weit von der Mundüffnung. Die gestreckte, cylindrische Vagina krümmt sich zuerst nach oben und vorn, dann biegt sie sich nach hinten und oben (Taf. 15, Fig. 2, c). Der Oviductus bildet in den älteren Exemplaren eine Schleife. Das vordere Ovarium entspringt von dem Mundende 0,9—1"" 4 weit, während das Ende des hinteren Ovariums 0,46—0"%,66 weit von der Endspitze des Schwanz- endes liegt. Die Eier sind kugelrund, dünnschalig; mit einem Durchmesser von 0,04—0"m,05. Die noch nicht ganz geschlechtsreifen Weibchen sind 11,5 lang, mit einem grüssten Durchmesser von 0,15. Das hintere Kürperende ist schwach nach unten gekrümmt, allmälig ver- jüngt und endet mit einem spitzig auslaufenden Kutikulafortsatz, dessen Länge Omn 15 ist (Taf. 15, Fig. 2, e). Die Kürperkutikula ist Oum 015 dick. Der Fettkôürper bildet einen undurchsichtigen Schlauch. Von den Genitalien konnte ich nur die schon ganz entwickelte Vagina beobachten. Es liegen vor mir mehrere Exemplare dieser Art vor, welche Prof. Fr. ZSCHOKKE im Vierwaldstätter-See gesammelt hat, und zwar aus folgenden Tiefen: 40 m. Tiefe 1 © 2 © juv.; 70 m.Tiefe 1 ©; 80 m. Tiefe 2 ©; 96 m.Tiefe 1 cj'; 214 m.Tiefe 1 çÿ. Die jungen Weïbchen waren dunkel-gelblich-braun, wäh- rend die älteren Weibchen und die Männchen hell-gelblich- braun sind. D. Limnomermis limnobia Dad. (4, p. 482). (Taf. 15, Fig. 3, a—d.) Das Männchen ist 10—16"" ]ang, sein Kôrperdurchmesser hinter der postoralen Papillenzone 0"%,055, in der Umgebung 508 E. VON DADAY der Kürpermitte 0,24, bei der Gemitalüffnung 0,13. Das Kopfende ist in der Umgebung der Mundôffnung etwas kegel- fürmig ausgehoben (Taf. 15, Fig. 3, a). Das hintere Kürperende ist von der Genitalüffnung an stark verschmälert und der Schwanz endet ziemlich spitz gerundet : die Bauchseite ist zwar gerade, sie geht aber unmerklich in die Schwanzspitze über, während die Rückenseite abschüssig bogig ist (Taf. 15, Fig. 3, d). Die Kürper- kutikula ist 0M,005 dick. Von den Hypodermislängswülsten ist der Durchmesser der mediolateralen hinter der Umgebung der Kürpermitte OMn,06 und diese enthalten in drei Längsreihen eiformige Kerne. In der postoralen Papillenzone gibt es je eme mediolaterale, zwei dorsolaterale und zwei ventrolaterale Pa- pillen. Hñiter der postoralen Papillenzone, in der mediolateralen Linie liegt je ein schlauchfürmiges Seitenorgan, welches mit seiner eigentümlichen Form das auffallendste Kennzeichen der Art bildet (Taf. 15, Fig. 3, a). Die Kutikularühre des Oesophagus beträgt nur 1,75, ist also auffallend kurz. Der Fettkôrper ist fast ganz verschwunden. Der vordere Hoden entspringt in einer Entfernung von 1%%,2 von dem Mundende, während die Spitze des hinteren Hodens 1,5 weit von dem Schwanzende liegt. Die Genitalüffnung ôffnet sich Omn,17 weit von der Schwanzspitze ; vor derselben erheben sich 3 præ- und hinter derselben 3 post- anale Papillenreihen. Die zwei præanalen lateralen Papillen- reihen enthalten je 5, die mediale 10, die zwei postanalen late- ralen je 3, die mediale aber 6 Papillen (Taf. 15, Fig. 5, d). Das Spiculum ist sichelfôrmig, O0"n,16 lang. Das Weibchen ist 20% Jang, der Kürperdurchmesser des- selben beträgt hinter der postoralen Papillenzone 0% 052, bei der Vagina 0,27, in der Nähe des Schwanzes 0"m,17. Das Schwanzende des Kürpers ist nicht so dünn, wie dasjenige des Männchens und seine Endspitze ist etwas stumpfer gerundet (Taf. 15, Fig. 3, b). Die Kürperkutikula ist 0,005 dick. Die Breite der mediolateralen Hypodermislängswülste beträgt SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 509 Om 085 und die Structur ist derjenigen des Männchens ähnlich. Die Kutikularôhre des Oesophagus ist 10m Jang. Der grüsste Teil des Fettkürpers ist schon verschwunden. Die Genitalüffnung liegt vor der Kürpermitte, 9,2 weit von der Mundôffnung. Die Vagina ist in dorsaler Richtung S-fürmig gekrümmit, sie läuft anfangs schräg nach hinten und oben, dann biegt sie nach vorn und dann wendet sie sich nach oben (Taf. 15, Fig. 3, c). Das vordere Ovarium entspringt 1%%,11 weit von der Mundüfinung, das hintere indessen O"m,8 weit von der Schwanzspitze. Die Kier sind eifürmig, dünnschalig, 0mn,04 Tang. Das Männchen ist hell-, das Weibchen dunkel-gelblich-braun. Fundort : Vierwaldstätter-See, gesammelt von Prof. Fr. ZSCHOKKE und zwar aus 40 m. Tiefe 1 Cÿ', aus 50 m. Tiete 1 © und aus 95 m. Tiefe ein Gÿ. 6. Limnomermis limnetica Dad. (4, p. 483). (Taf. 15, Fig. 4, a—e.) Das Männchen ist 112,9 lang, der Kôürperdurchmesser hinter der postoralen Papillenzone beträgt 0,03; in der Umgebung der Kôürpermitte Owm,15; bei der Genitalüffnung Om,1. Das Mundende ist in der Umgebung der Mundüffnung stumpf bogig, hinter der postoralen Papillenzone etwas eingeschnürt. Das Schwanzende verschmälert sich von der Genitalüffnung an und endigt zugespitzt ; der Dorsalrand ist abschüssig, der Ventralrand serade und beide bilden zusammen einen spitzen Winkel(Taf. 15, Fig. 4, e). Die Kürperkutikula ist sehr dünn, 0"%,0023. Die mediolateralen Hypodermislängswülste sind durehschnittlich 0,04—Oun,05 breit und scheinen in ihrer ganzen Länge aus drei Zellenreihen zu bestehen. Die postorale Papillenzone enthält je 2 mediolaterale Papillen, ferner eine dorsale und eine ventrale Papille, welche kegelfürmig sind und mit einem hellen Kügelchen endigen (Taf. 15, Fig. 4, a). Das Seitenorgan liegt 0Mm,018 weit hinter der postoralen Papillenzone und ist kreisfürmig mit emem 510 E. VON DADAY Durchmesser von 0,012. Die Kutikularühre des Oesophagus ist 3m lang. Der Fettkôrper beginnt 0,32 weit von dem Mund- ende und endigt O0"M,6 weit vom Schwanzende. Der vordere Hoden entspringt 4% weit vom Mundende, der hintere hin- segen 1,5 weit vom Schwanzende. Das Spiculum ist sichel- fürmig, Own 135 lang. Die Genitalüffnung liegt Om 2 weit vom Schwanzende, vor und hinter derselben erheben sich je drei Papillenreihen. Die zwei præanalen lateralen Papillenreihen enthalten je 10, die mediale 14, die zwei postoralen lateralen je 7, und die mediale 11 Papillen (Taf. 15, Fig. 4, e). Das Weibchen ist 12,8 lang; der Kürperdurchmesser hinter der postoralen Papillenzone beträgt 0,06, bei der Genital- üffnung 0"m,929, in der Nähe des Schwanzendes 0m" 14. Die Kürperkutikula ist 0%%,003—0%m,005 dick. Die Structur des Kopfendes (Taf. 15, Fig. 4, b) ist der des Männchens ähnlich: ebenso die mediolateralen Hypodermislängswülste, deren Durch- messer durchschnittlich 0,05 ist. Der Rückenrand des Schwanz- endes ist abschüssig bogig, senkt sich tief unter die Medianlinie des Kürpers und bildet mit dem Bauchrande einen sich nach hinten richtenden, gerundeten Gipfel (Taf. 15, Fig. 4, d). Die Kutikularôhre des Oesophagus ist 6,5 lang. Der Fettkôrper liegt von dem Mundende 0®",28, von dem Schwanzende Omn,11 weit. Die Genitalüffnung liegt vom Mundende 7,2 weit, also hinter der Kürpermitte. Die Vagina erhebt sich S-fürmig ge- krümmt nach oben (Taf. 15, Fig. 4, c). Das vordere Ovarium entspringt Om 78 weit vom Mundende, das hintere hingegen On 1 weit vom Schwanzende. Die Eier sind kugelformig, dünn- schalig mit eimem Durchmesser von 0,04. Beide Geschlechtsindividuen sind gelblich-braun, das Weïib- chen indessen dunkler. Fundort : Vierwaldstätter-See, gesammelt von Prof. Fr. ZSCHOKKE und zwar 1 © aus 40 m. Tiefe, 1 G' aus 80 m. Tiefe. Ausser den eben beschriebenen, die (reschlechtsreife er- SÜSSW ASSER-NEMATHELMINTHEN b11 reichten Arten untersuchte ich auch noch einige nicht ganz ge- schlechtsreife, d. h. ins Freie gelangte und hier lebende alte Larven. Nachdem ich aber nicht mit voller Sicherheit feststellen konnte, welche von diesen Larven zum einen oder zum anderen geschlechtsreifen Exemplare gehürt, so bin ich genütigt, jene unter selbständigen Artnamen zu beschreiben, umso mehr, da das Beschreiben der Larven unter selbständigen Namen in der Mermithiden-Literatur ein allgemeiner Gebrauch ist. 7. Limnomermis acuticauda Dad. (4, p. 484). (Taf. 15, Fig. 5, a und b.) Kürperlänge 14%%,9: Durchmesser hinter der postoralen Papillenzone 0,04, in der Umgebung der Kürpermitte Omm,02, beim Spiculum 0%®,1, Das Mundende ist bogig gerundet, hinter der postoralen Papillenreihe ohne Einschnürung (Taf. 15, Fig. 5, a). Das Schwanzende ist von dem Spiculum an stark ver- jüngt und endigt keilférmig zugespitzt (Taf. 15, Fig. 5, b). In der postoralen Papillenzone liegen je 2 Papillen in der mediolate- ralen Linie, ferner lieot eine Papille dorsal und eine ventral (Taf. 15, Fig. 5, a). Die Kürperkutikula ist 0"%,03 dick. Die mediolateralen Hypodermislängswülste, mit Ausnahme des Mund- und Schwanzendes, sind durchschnittlich 0%"%,03 breit; sie scheinen im Kopfende aus drei, sonst aus zwei Zellenreihen zu bestehen und die Zellkerne sind rundlich oval (Taf. 15, Fig. 5, a und b). Das Seitenorgan ist kreisfürmig, mit einem Durch- messer von Omn,01 und liegt neben der postoralen Papillenzone. Die Kutikularôdhre des Oesophagus fand ich 6,5 lang. Der Fettkürper enthält nur wenige Fettkürnchen. Die Hoden waren noch nicht entwickelt. Das Spiculum zeigte sich als eine faserige Masse. Von den analen Papillen konnte ich keine wahrnehmen (Taf. 15, Fig. 5, b). Die Farbe ist hell-gelblich-braun. Die Ge- nitalüffnung liegt Owm,6 von der Schwanzspitze. Fundort : Vierwaldstätter-See ; ein Männchen gesammelt 12 E. VON DADAY durch Prof. Fr. ZSCHOKKE aus 190 m. Tiefe. Ich halte es nicht für ausgeschlossen, dass die eben beschriebene alte, männliche Larve dem Kreise der Limnomermis limnetica Dad. angehôürt, besonders wenn wir die Form des Schwanzes in Betracht. ziehen. 8. Limnomermis curvicauda Dad. (4, p. 485). (Taf. 15, Fig. 6, a und b.) Die Kürperlänge beträgt 93 : der Durchmesser bei der post- oralen Papillenzone 0%®,06, und in der Umgebung der Kürper- mitte Omn 17. Das vordere Kürperende ist in der Umgebung des Mundes stumpfhogig, fast gerade abgeschnitten, hinter der postoralen Papillenzone scharf eingeschnürt, weiter nach hinten allmählhg verdickt (Taf. 15, Fig. 6, a). Das Schwanzende ver- schmälert sich hinter der Geschlechtsüffnung kaum merklich und seht in einen hakenformig nach der Bauchseite und vorne ge- krümmten kutikularen Schwanzfortsatz über, welcher 0,13 lang ist (Taf. 15, Fig, 6, b). Die Kürperkutikula ist 02,005 dick. Die mediolateralen Hypodermislängswülste sind, mit Ausnahme des Mund- und Schwanzendes, durchschnittlich 0,05 breit, sie be- stehen aus drei Zellenreihen, und die Zellkerne sind eifürmig. In der postoralen Papillenzone liegen je zwei Papillen in der mediolateralen, ferner eine Papille in der dorsalen und eine in der ventralen Linie. Die Kutikularôhre des Oesophagus ist 4 lang. Der Fettkôrper ist mit Fettklämpchen ganz voll, sein Vorder- ende liegt 0,35 von dem Mundende und das Hinterende Om 4 weit vom Schwanzende. Die Hoden waren noch nicht entwickelt. Das Spiculum zeigte sich als eine birnformige, faserige Masse. Entfernung der (Genitalôffnung vom Schwanzende: 0,24, Analpapillen konnte ich nicht wahrnehmen. Farbe: gelblich- Weiss. Fundort: Vierwaldstätter-See; eine ältere, männliche Larve aus 35 m. Tiefe durch Prof, Fr. ZSCHOKKE gesammelt. SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 513 9. Limnomermis ensicauda Dad. (4, p. 486). (Taf. 16, Fig. 7, a—d.) Das Müännchen ist 9% Tang; der Durchmesser desselben ist hinter der postoralen Papillenzone 0,04, in der Umgebung der Kürpermitte 0"m,09, in der Nähe der Genitalüffnung 0,07. Das vordere Kürperende ist in der Umgebung des Mundes stumpf gerundet, bis zur postoralen Papillenzone stark ver- jüngt, hinter derselben eingeschnürt, von da fängt er an stark dick zu werden. Das Schwanzende verjüngt sich über die Genitalüffnung auffallend und geht in eimen 0"15 Jangen, spitzen, allmählig sich verschmälernden, dolchfürmigen Schwanz- fortsatz über (Taf. 16, Fig. 7, d). Die Kürperkutikula ist Om, 008 dick. Die mediolateralen Hypodermislängswülste mit Ausnahme des vorderen und hinteren Kürperendes sind 0,04 breit und bestehen aus drei Zellenreihen. Von den postoralen Papillen sind je zwei mediolateral, eine dorsal und eine ventral. Die Kutikula- rühre des Oesophagus ist 3%m,5 lang. Der Fettkôrper enthält sebr viele Fettkügelchen, beginnt von der Mundôffnung Om, 2 und endigt von der Schwanzspitze 0m®,38 weit. Das Seitenorgan ist eiformig, es liegt von der postoralen Papillenzone 0%",0135 weit und sein grüsster Durchmesser ist 0,014. Die Hoden konnte ich nicht wahrnehmen; doch das sichelférmige Spiculum eut entwickelt, mit einer Länge von 0,09. Die Genitalüffnung mündet 0m%97 weit von der Schwanzspize. Von den analen Papillen war noch keine erhoben (Taf. 16, Fig. 7, d). Kôrper- farbe : hell-gelblich-braun. Das Weibchen ist 8m Jang: der Kürperdurchmesser beträgt bei der postoralen Papillenzone 0"%,0292, in der Umgebung der Kürpermitte Om®,13, an der Basis des Schwanzfortsatzes Omm, 04. Das Mundende ist in der Umgebung des Mundes stumpfbogig, bis zu der postoralen Papillenzone und auch noch etwas weiter nach hinten stark verjüngt, ein wenig emgeschnürt (Taf. 16. 514 E. VON DADAY Fig. 7, a). Das Schwanzende verschmälert sich kaum merkbar, es läuft in einen spitzen Schwanzfortsatz aus, dessen Länge Omn,05 ist (Taf. 16, Fig. 7, b). Die Kôürperkutikula ist Omm,01 dick. Die mediolateralen Längswülste der Hypodermis sind breit und scheinen aus drei Zellenreihen zu bestehen. In der post- oralen Papillenzone liegen je zwei Papillen mediolateral, eine dorsal und eine ventral. Das Seitenorgan ist kreisfürmig mit einem Durchmesser von 0,01 (Taf. 16, Fig. 7, a). Die Kuti- kularôhre des Oesophagus ist 3%m,5 lang. Der Fettkôrper ent- hält sehr viele Fettkôürnchen ; er entspringt 0m®,21 von der Mund- ôffnung und endet 0,12 weit von der Schwanzspitze. Die zwei Ovarien waren schon bemerkbar, aber mit der Vagina nicht zu- sammengewachsen. Die Genitalüffnung mündet 4% weit von der Mundôffnung, also ganz in der Kürpermitte. Die Vagina ist ver- hältnismässig stark gekrümmt, sie erhebt sich anfangs nach oben, dann biegt sie sich nach vorn und senkt sich dann langsam in ventraler Richtung nach unten (Taf. 16, Fig. 7, c). Kürper- farbe : hell-gelblich-braun. Fundort: Vierwaldstätter-See, aus dem Prof. Fr. ZSCHOKKE das eben beschriebene junge Männchen und Weïibchen aus einer Tiefe von 40 m. gesammelt hat. 10. Limnomermis gracilis Dad. (4, p. 487). (Taf. 16, Fig. 8, a—c.) Kôürperlänge : 14,2 : Kürperdurchmesser : bei der postoralen Papillenzone 0%%,03, in der Gegend der Vagina 0,18, beï dem Hinterende des Fettkürpers 0,07. Das vordere Kürper- ende in der Umgebung der Mundôffnung ist kaum merklich ge- bogen, fast gerade, hinter der postoralen Papillenzone etwas eingeschnürt (Taf. 16, Fig. 8, a). In der postoralen Papillenzone sind je zwei Papillen mediolateral, eine dorsal und eine ventral gelegen. Das Seitenorgan ist kreisformig, mit einem Durch- messer von On.01; dasselbe liegt von der postoralen Papillen- SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 515 zone OMm,012 weit (Taf. 16, Fig. 8, a). Die Kôürperkutikula ist Om 006 dick. Die hypodermalen mediolateralen Längswülste sind Omn,03 breit und enthalten am Rande je eine Längsreihe eiformiger Kerne; die Grenzlinie der Zelle war indessen un- merkbar (Taf. 16, Fig. 8, à und b). Die Kutikularühre des Oesophagus ist 6% Jang. Der Fettkôrper enthält ziemlich viele Fettkürnchen, entspringt On,04 weit von der Mundôffnung und endet OMn,08 weit von dem Schwanzende. Das vordere Ovarium entspringt 3,8 weit von der Mundôffnung, das hintere dagegen Om 8 weit von der Schwanzspitze. Die Vagina zieht sich anfangs nach vorn, aber nach einer kurzen Strecke biegt sie sich nach hinten, bald wieder nach vorn und begegnet sich mit den Uteri (Taf. 16, Fig. 8, ce). Die Genitalôffnung liegt 7%" weit von dem Mundende, also fast in der Kürpermitte. Die zwei Uteri ent- halten keine Eier. Kôrperfarbe : hell-gelblich-braun. Fundort: Vierwaldstätter-See, aus dem Prof. Fr. ZSCHOKKE das einzige junge Weibchen aus einer Tiefe von 40 m. ge- sammelt hat. 11. Limnomermis uncata Dad. (4, p. 488). (Taf. 16, Fig. 9, a und b.) Die Kôrperlänge beträgt 20—23"m, der Kürperdurchmesser bei der postoralen Papillenzone 0"%,05; in der Kürpermitte 0,25—0%n 28, in der Nähe der Schwanzspitze 0m",05. Das Vorderende ist bis zur postoralen Papillenzone sehr dünn, weiter nach hinten wird es dicker. Die Umgebung der Mundüffnung ist Stumpfbogig, fast gerade (Taf. 16, Fig. 9, a). Das hintere Kôürperende ist kegelfrmig zugespitzt, seine Endspitze ist ab- gerundet, trägt indessen einen aus zwei Stücken zusammen- gesetzten Schwanzfortsatz. Das Basalstück des Schwanzfort- satzes ist scheibenfürmig, es erscheint wie von dem Schwanz abgesondert und steht auch mit dem Apicalstück in Gelenk- verbindung. Das Apicalstück ist hakenfürmig, es beginnt mit 516 E. VON DADAY breiter Basis, dann verschmälert es sich stark und krümmit sich nach vorn (Taf. 16, Fig. 9, b), seine ganze Länge misst Omm 07. Die Kürperkutikula ist Omn,01 dick. Die mediolateralen Längs- wülste der Hypodermis sind, mit Ausnahme des Mund- und Schwanzendes, 0,045 breit, und scheinen aus drei Zellenreihen zu bestehen (Taf. 16, Fig. 9, a und b). In der postoralen Papillen- zone liegen je zwei Papilien mediolateral, eine dorsal und eine ventral (Taf. 16, Fig. 9, a). Das Seitenorgan ist kreisfürmig, mit einem Durchmesser von 0®%,015 und liegt von der postoralen Papillenreihe 0,02 weit. Der Fettkôrper entsprmgt 0,25 weit von dem Mundende, endet 0,27 weit vom Schwanzende und enthält ele Fettkürnchen. Die Ovarien sind noch nicht ent- wickelt. Die Vagina erhebt sich in einer kurzen Strecke nach oben, dann läuft sie in der Mitteliinie des Kôrpers nach hinten, in ihrem weiteren Verlauf krümmt sie sich stark und richtet sich auf der ventralen Seite nach vorn. Die Genitalôffnung liegt Qmm 6 weit von dem Mundende, also vor der Kôürpermitte. Kürperfarbe: dunkel-gelblich-braun. Fundort: Vierwaldstätter-See, aus dem Prof. Fr. ZSCHOKKE drei junge Weibchen aus einer Tiefe von 35 m. gesammelt hat. Gen. Mesomermis Dad. (4 p. 491). Kürperkutikula ohne sich kreuzende Fasern. Die Hypodermis bildet 6 Längswülste, und zwar einen dorsalen, einen late- ralen, zwei mediolaterale und zwei ventrolaterale. Die Kôrper- muskulatur ist in sechs Bündel geteilt. Die postorale Papillen- zone ist mit 6 Papillen versehen. Das Männchen hat zwei Spicula und zwei Hoden. Die so charakterisierte Gattung stimmt in den allgemeinen Organisationsverhältnissen und zwar besonders in der sich kreu- zender Fasern entbehrenden Kürperkutikula und in den sechs Längswülsten der Hypodermis auffällig mit der Gattung Limno- mermis Dad, überein; sie unterscheidet sich indessen von dieser SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN bi durch die Zahl der Spicula, was ich für wichtig genug halte, um die zwei Gattungen von emander zx trennen. Während meiner Untersuchungen fand ich die zwei folgenden Arten dieser Gattung. 12. Mesomermis lacustris Dad. (4. p. 491). (Taf. 16, Fig. 10, a und b..) Die Kôrperlänge beträgt 9—12", der Kôürperdurchmesser 0,08—0%%,15. Das Vorderende ist in der Umgebung der Mund- üffinung bogig, etwas erhoben, hinter der postoralen Papillen- zone schwach eingeschnürt (Taf. 16, Fig. 10, a). Das Schwanz- ende verschmälert sich stark von den Spicula an, es ist kegel- formig mit ziemlich spitzgerundeter Endspitze. Der Rückenrand des Schwanzendes ist abschüssig bogig, der Bauchrand hin- segen bis zum Uebergang in die Endspitze gerade (Taf. 16, Fig. 10, b). In der postoralen Papillenzone sind sechs Papillen, von denen eine dorsal, eine ventral und je zwei mediolateral liegen; sämtliche sind kegelformig und enden mit emem kleinen, hellen Kügelchen (Taf. 16, Fig. 10, a). Die Seitenorgane sind kreisférmig, mit einem Durchmesser von 0,013 und liegen Omn 02 weit von der postoralen Papillenzone. Die Kürperkutikula ist Oum 01 dick, ohne sich kreuzende Fasern. Der grüsste Durch- messer der mediolateralen Längswülste der Hypodermis 1st 0,02 —Oum,035 lang und sie bestehen aus zwei Zellenreihen. Die Kutikularühre des Oesophagus ist durchschnittlich 5,5 Tang. Der Fettkürper ist grüsstenteils aufgenutzt und enthält nur sehr wenig Fettkürnchen. Die zwei Spicula sind in ihrer hinteren Hälfte hakenfôrmig gekrümmt und in dieser Lage O"m,6 lang. Die Genitalôffnung mündet 0,65—0%%,7 weit von der Endspitze des Schwanzes, vor derselben liegen drei præanale und hinter ihr drei postanale Papillenreihen. Die mittlere præanale Pa- pillenreihe enthält 12, die zwei lateralen 7-7, die mittlere post- Rev. Suisse DE Zoo. T. 19. 1911. 38 518 E. VON DADAY anale 11 und die zwei lateralen endlich 7-7 Papillen (Taf. 16, Fig. 10, b). Kôrperfarbe: hell-gelblich-braun. Fundort: Vierwaldstätter-See, aus dem Prof. Fr. ZSCHOKKE mehrere Exemplare sammelte und zwar aus einer Tiefe von 39 m. 2 jf: von 40 m. 2 und von 70 m.1 7, welche sämtlich geschlechtsreif waren. 15. Mesomermis zschokkei Dad. (4, p. 492). (Taf. 16, Fig. 11, a und b.) Die Kôrperlänge beträgt 15,6, der Kürperdurchmesser bei der postoralen Papillenzone 007, in der Umigebung der Kürpermitte OMn26, in der Nähe der Schwanzspitze Om 17. Das Mundende ist in der Umgebung der Mundôffnung schwach bogig, hinter der postoralen Papillenzone etwas eingeschnürt (af. 16, Fig. 11, a.) Das Schwanzende verschmälert sich von der Genitalôffnung an stark, endigt in einem spitz abgerundeten Gipfel, welcher in der Bauchlinie liegt, nachdem der Rückenrand stark nach unten abfällt, während der Bauchrand gerade ist (Taf. 16, Fig. 11, b). Die Kürperkutikula ist 0,01 dick, ohne sich kreuzende Fasern. Von den sechs hypodermalen Längs- wülsten haben die mediolateralen den grüssten Durchmesser, Om 06 und bestehen aus drei Zellenreihen. In der postoralen Papillenzone liegen je zwei mediolateral, eine dorsal und eine ventral und sämtliche sind kegelformig (Taf. 16, Fig. 11, a). Die Seitenorgane sind einem eigentümlichen Viereck ähnlich und lhiegen Om (04 weit von der postoralen Papillenzone. Die Kutikula- rühre des Oesophagus ist 5,8 Jane. Der Fettkürper enthält nur sehr wenige und kleine Fettkürnchen. Der vordere Hoden ent- springt On, 36 weit von der Mundôffnung, der hintere hingegen On 6 weit von der Schwanzspitze. Die zwei Spicula sind gerade, jedes ist 0m,27 lang. Die Genitalôffnung liegt Om 17 weit von der Schwanzspitze, vor derselben erheben sich 3 præanale, hinter derselben 3 postanale Papillenreihen. Die mittlere præ- F nt SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 519 anale Papillenreihe enthält 14, die zwei lateralen je 5, die mittlere postanale 8, die zwei lateralen 3-3 Papillen. Kürper- farbe : hell-celblich-braun. Fundort: Vierwaldstätter-See, aus dem Prof. Fr. ZSCHOKKE das einzige geschlechtsreife Männchen in einer Tiefe von 50 m. sammelte. Hier muss ich bemerken, dass ich ein Stück des Exemplares zur Anfertigung von Schnittserien benützte, das Schwanzende habe ich mit den Spicula in Kalilauge ausgekocht und dasselbe ist zu meiner unangenehmen Ueberraschung ganz zu Grunde gegangen. Diese Art ist vom Mesomermis lacustris durch die Zahl der analen Papillen, durch die Form des Seitenorgans, sowie durch die Länge und Form der Spicula leicht zu unterscheiden. Zwi- schen den zwei Arten sind indessen auch die Form und Structur des Schwanzendes unterscheidende Merkmale. Gen. Bathymermis Dad. (4, p. 495). Kürperkutikula mit sich kreuzenden Fasern. Hypodermis mit sechs Längswülsten. Kürpermuskulatur in sechs Muskel- bündel geteilt. Postorale Papillenzone mitsechs Papillen. Vagina verkürzt, mehr oder minder einen birnférmigen Schlauch bildend. Das Männchen hat zwei Spicula und in der Umgebung der (re- nitalüffnung je drei præ- und postanale Papillenreihen. Interessant ist diese Gattung dadurch, dass sie in sich die wichtigsten Merkmale der Gattungen Pseudomermis de Man und Mermis Duj. Linst. vereinigt. Hinsichtlich der sich kreu- zenden Fasern der Kôrperkutikula und der zwei Spicula des Männchens stimmt nämlich diese Gattung mit Mermis Day. Linst. überein, durch die gekürzte, schlauchfôrmige Vagina mit Pseudomermis de Man überein. Dieser Umstand hat mich zur Aufstellung der Gattung veranlasst. Derzeit sind zwei Arten dieser Gattungbekannt, welche als frere Larven und geschlechtsreife Individuen Wasserbewohner sind. Rev. SUISSE DE Zo001. T. 19. 1911. 38 * 520 E. VON DADAY 14. Bathymermis fuhrmanni Dad. (4, p. 494). (Taf. 16, Fig. 12, a—2.) Das Männchen ist 8m 4 lang: der Kürperdurchmesser be- trägt bei der postoralen Papillenzone 0%%,05, am Oesophagus- ende 0,253, bei der Genitalüffnung 0,16. Das Mundende ist kegelformig erhoben, ziemlich hoch gewôlbt, rings um die in der Müttellinie des Kôrpers legende Mundôffnung buchtartig ein- senkt (Taf. 16, Fig. 12, g). Das Schwanzende verjüngt sich in der Umgebung der Genitalüffnung plôtzhch, sein Dorsalrand ist bogig abschüssig, sein Ventralrand gerade und sie bilden zusammen einen spitzgerundeten Gipfel (Taf. 16, Fig. 12, f). Die Kôrper- kutikula ist 0,015—0%m,02 dick, ihre mittlere Schicht mit sich kreuzenden Fasern versehen (Taf. 16, Fig. 12, e). Von den hypo- dermalen Längswülsten sind die mediolateralen durchschmittlich Om (04 breit und bestehen aus 4—5 Zellenreihen, die Zahl der Zellenreihen vermindert sich indessen gegen das Mund- und Schwanzende langsam auf zwei. In der postoralen Papillenzone liegen von den sechs Papillen je zwei mediolateral, eme dorsal und eine ventral 0,02 weit von der Mundôffnung. Die Seiten- organe sind ziemlich eiformig mit einem Durchmesser von 0m (IS und liegen 0,018 weit von der postoralen Papillenzone (Taf. 16, Fig. 12, g). Das Kutikularohr des Oesophagus ist 3% Jane. Die Masse des Fettkürpers ist fast ganz aufgebraucht und von derselben sind nur sehr wenige Fettkôrnchen zurückge- blieben. Von den zwei Hoden entspringt der vordere 02,8 weit von dem Mundende, der hintere indessen 0,7 weit von dem Schwanzende. Die zwei Spicula sind am Ende etwas im ventraler Richtung gebogen und 0,32 lang. Die Genitalüffnung liegt OMm 17 weit von dem Schwanzende. Von den præanalen Papillenreihen enthält die mittlere 14, die zwei lateralen Je 7, von den postoralen die mittlere 7, die zwei lateralen je 3 Pa- pillen (Taf. 16, Fig. 12, f). Kôrperfarbe: hell-gelbhich-braun. Das Weibchen ist 8,5—12%% Jang; der Kürperdurchmesser SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 521 beträgt bei der postoralen Papillenzone 0,016—0%%,02, in der Umgebung der Vagina 0,35—0%,35, am Schwanzende 0,95, Das Mundende ist spitz gerundet, die Umgebung der Mundôfft- nung ist indessen buchtartig emgesenkt (Taf.16, Fig. 12, à und b). Der Dorsalrand des Schwanzendes ist bogig abschüssig, der Ventralrand gerade und beide bilden zusammen einen ziemlich breit gerundeten Gipfel (Taf. 16, Fig. 12, c). Die postoralen Pa- pillen liegen wie diejenigen des Männchens, aber viel näher der Mundôffnung. Die Seitenorgane sind kreisfürmig mit einem Durch- messer von 003 und hiegen 0,015 weit von der postoralen Papillenzone. Die Kôrperkutikula ist 0,02— 0,023 dick. Von den hypodermalen Längswülsten sind die mediolateralen Omm 15 breit, sie bestehen aus vier Zellenreihen, die Zahl der Zellen- rethen vermindert sich indessen am Mund- und Schwanzende auf zwel. Die Kutikularühre des Oesophagus ist 3,2—5mm 3 lang. Der Fettkôrper enthält sehr wenige Fettkürnchen, sein Vorderende liegt 0"%3 weit von der Mundôffnung und sein Hinterende 1%",28 weit von der Schwanzspitze. Die Genital- offoung mündet 4%%,5 weit vom Mundende. Die Vagina ist schlauchfôrmig ; sie enthält in ihrer Wandung konzentrisch ge- lagerte Ringmuskelfasern (Taf. 16, Fig. 12, d). Das vordere Ovarium entspringt 2%m,2 weit vom Mundende, das hintere hin- gegen 18 weit vom Schwanzende. Die Eier sind dünnschalig, kugelférmig, mit einem Durchmesser von 0" 08. Kôrperfarbe : hell-eelblich-braun. Fundort: Neuenburger-See, aus dem Prof. O. FUHRMANN 2 © aus einer Tiefe von 99 m. und 1 Çj° aus einer Tiefe von 104 m. sammelte. Die Art ist zu Ehren des Herrn Prof. O. FUHRMANN benannt. 15. Bathymermis helvetica Dad. (4, p. 495). (Taf. 17, Fig- 13, a—e.) Die Kürperlänge des geschlechtsreifen Weïbchens beträgt 9,4—12"4, der Kürperdurchmesser bei der postoralen Pa- 522 E. VON DADAY pillenzone 0,06, in der Umgebung der Vagina 0,3—0"m,35, in der Nähe des Schwanzendes 0,15. Das Mundende des Kürpers scheint abgestutzt zu sein, die dorsalen und ventralen Papillen sind mdessen hügelformig erhoben und die Umgebung des Mundes scheint ein wenig bogig zu sein (Taf. 17, Fig. 13. a und b). Das Schwanzende verjüngt sich nur wenig, sein Dorsal- rand ist abschüssig bogig, der ventrale hingegen gerade, und bilden zusammen einen ziemlich spitz gerundeten, zur Ventral- seite genäherten Hügel (Taf. 17, Fig. 13,d). Die Kôrperkutikula ist 0,01—0%,02 dick und enthält im ihrer mittleren Schicht die charakteristischen sich kreuzenden Fasern. Der grôsste Durch- messer der mediolateralen Längswülste der Hypodermis ist 0,06 und sie bestehen aus zwei Zellenreihen mit verschwommener Kontour. In der postoralen Papillenzone stehen je zwei Papillen mediolateral, eine dorsal und eine ventral ; sämtliche sind kegel- fürmig. Die Seitenorgane smd kreisfürmig mit emmem Durchmesser von OMm,02 und hegen der postoralen Papillenzone sehr nahe (Taf. 17, Fig. 13, a und b). Die Kutikularôhre des Oesophagus ist 3,4—4mn Jane. Der Fettkürper enthält mehr oder weniger Fett- kôrnchen und liegt O"n,8 vom Mund-, 0,9 vom Schwanzende entfernt. Die Genitalüffnung liegt 4%m,6 weit vom Mundende, also fast in der Kôrpermitte. Die Vagina ist ein annähernd kugelfürmiger Schlauch, ihre dicke Wandung enthält konzen- trische Muskelfasern (Taf. 17, Fig. 13, c). Das vordere Ovarium entspringt 1—1"%%,2 weit vom Mundende, das hintere hingegen 1—10m5 weit vom Schwanzende. Die Eier sind giattschalg, kugelfürmig, mit einem Durchmesser von 0m, 1. Kürperfarbe : hell-gelblich-braun. Der Uterus bildet in der Nähe der Vagina eine Schlinge. Die Kürperlänge der freilebenden, noch nicht geschlechtsreifen Weibchen beträgt 9,4, der grôüsste Durchmesser 02,16. Die Struktur des Mundes gleicht vollständig dem der alten Weib- chen. Auch in der Struktur der inneren Organe findet sich zwi- SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 523 schen den jungen und alten Weïbchen kein Unterschied, der Fettkôrper der ersteren enthält indessen sehr viele Fett- kürnchen und auch die Geschlechtsorgane sind noch nicht voll- ständig ausgebildet. Charakteristisch für die jungen Weibchen ist das Schwanzende, indem der abgerundete Hügel desselben fast in der Mittellinie des Kôürpers liegt und von denselben hängt ein S-f6rmig gekrümmter, 0"%,04 langer dornfürmiger Schwanz- fortsatz ab (Taf. 17, Fig. 13, e). Die Kôürperfarbe der jungen Weibchen ist dunkel-gelblich-braun und wegen der vielen Fett- tropfchen sehr undurchsichtig. Fundort: Vierwaldstätter-See, aus dem Prof. Fr. ZSCHOKKE mehrere Exemplare aus einer Tiefe von 35 m. sammelte und zWar ZWei ganz geschlechtsreife und drei noch nicht geschlechts- reife Weibchen. Diese Art unterscheïdet sich von Bathymermis fuhrmanni Dad. hauptsächlich durch die Form des Mund- und Schwanzendes, sowie durch die Struktur der Vagina. 16. Paramermis limnophila Dad. (4, p. 499). (Taf. 17, Fig. {4, a und b.) Die Kôürperlänge beträgt 10" 4, der Kürperdurchmesser bei der postoralen Papillenzone 0"%,06, bei der Vereimigung der Hoden 0%",2, bei der Genitalôffnung 012. Das vordere Kürperende ist im der Umgebung der Mundôffnung kaum merk- lich bogig, fast gerade, die Mundüffnung selbst etwas einge- senkt (Taf. 17, Fig. 14, a). Das Schwanzende verjüngt sich hinter der Genitalüffnung merkbar, sein Dorsalrand ist abschüssig'bogig, der Ventralrand hingegen gerade und die beiden bilden zu- sammen einen tief unter der Mittellinie des Kôürpers liegenden, gerundeten Gipfel(Taf. 17, Fig. 14, b). In der postoralen Papillen- zone liegen je eine dorsolaterale, zwei dorsale und zwei ventrale Papillen, welche von der Seite gesehen kegelfürmig erscheinen (Taf. 17, Fig. 14, a). Die Kôrperkutikula ist 0"m,013 dick mit den für die Gattung charakteristischen sich kreuzenden Fasern. Von 524. E. VON DADAY D den hypodermalen Längswülsten ist die grôüsste Breite der mediolateralen 0®%03 und sie künnen aus drei Zellenreihen zusammengesetzt sein, ich Kkonnte nämlich in denselben drei Kernreihen unterscheiden. Die Kutikularühre des Oesophagus ist 3m lang. Der Fettkürper enthält sehr wenige Fetttrüpfchen. Der vordere Hoden entspringt vom Mundende 0"",8, der hintere vom Schwanzende ungefähr 1,2 weit. Das Spiculum ist sichel- fürmig gekrümmt, Om 14 lang. Die Genitalüffnung liegt Omm,2 weit von der Schwanzspitze, vor derselben erheben sich drei præanale, hinter derselben drei postanale Papillenreïhen. Die mediale præanale Papillenreihe enthält 12, die zwei lateralen je 15, die mediale postanale 15 und die zwei lateralen je 10 Papillen. Kürperfarbe: hell-gelblich. Fundort: Vierwaldstätter-See, aus dem Prof. Fr. ZSCHOKKE em geschlechtsreifes Männchen sammelte, in einer Tiefe von 10 m. 17. Hydromermis acuminata Dad. (4, p. 503). (Taf. 17, Fig. 15, a—c.) Die Kürperlänge beträgt 10—12"%, der Durchmesser bei der postoralen Papillenzone 0,4, beim Anfang des Ovariums 0,17, in der Nähe des Schwanzendes Om,1—(mn 13. Das Vorderende ist ziemlich spitz gerundet, bei der Mundôffnung etwas vertieft (Taf. 17, Fig. 15, a). Der Dorsalrand des Schwanzendes ist ab- schüssig, aber senkt sich ziemlich stark gebogen nach unten zu dem geraden Ventralrande und bildet mit demselben einen gerade nach hinten gerichteten, kurzen Kegel(Taf.17, Fig. 15, b). Die Kôürperkutikula ist O"®005 dick. Von den hypodermalen Längswülsten besitzen die mediolateralen einen grüssten Durch- messer von OM 04 und sind von drei Zellenreihen zusammen- gesetzt, aber die Zellgrenzen sind verschwommen und nur die Kernreihen zeigen die ehemaligen Zellen an. In der postoralen Papillenzone erhebt sich je eine dorsolaterale, je eine medio- a CES SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 525 laterale und je eine ventrolaterale, kegelfürmige Papille (Taf. 17, Fig. 15, a). Die Seitenorgane sind kreisformig mit emem Durch- messer von On,01 und liegen der Papillenzone nahe. Die Kuti- kularôhre des Oesophagus ist 3,5——4mm 6 dick. Der Fettkürper ist mit Fetttrôpfchen voll, er entspringt 0m%,55 weit vom Mund- ende und endet 0,033 weit von der Schwanzspitze. Die zwei Ovarien entspringen und enden gerade dort, wo der Fettkürper. Die Genitalüffnung liegt 5-—5"%,8 weit von der Mundôüffnung, also in der Kürpermitte oder etwas vor derselben. Die ge- streckte, zylindrische Vagina erhebt sich zuerst in dorsaler üchtung, dann biegt sie sich nach hinten und etwas nach unten, später krümmt sie sich nach oben und endlich richtet sie sich nach vorn (Taf. 17, Fig. 15, ce). Die Eier sind kugelfürmig, dünnschalig, mit einem Durchmesser von 0,05, Kürperfarbe : dunkel-gelblich-braun. Fundort: Vierwaldstätter-See, wo Prof. Fr. ZSCHOKKE zwei seschlechtsreifte Weibchen gesammelt hat und zwar in einer Tiefe von 30 und 40 m. 18. Hydromermis annulosa Dad. (4, p. 504). (Taf. 17, Fig. 16, a—.) Die Kürperlänge beträgt 14%, der Kürperdurchmesser bei der postoralen Papillenzone 0,05, in der Gegend der Kürper- mitte Om23, in der Nähe des Schwanzendes 0,17. Das Mundende ist auffällig dünn, ziemlich regelmässig und spitz bogig (Taf. 17, Fig. 16, a). Der Dorsalrand des Schwanzendes senkt sich bogig und abschüssig zu dem geraden Ventralrande und würde mit demselben einen spitzen Hügel bilden, es tieft sich aber eine kleine Bucht in denselben, aus derem unteren Teile er zahnartig heraussteht (Taf. 17, Fig. 16, c). Die mittlere Schicht der Kôürperkutikula enthält sonst Ringfasern (Taf. 17, Fig. 16, b), deren Anwesenheit die Ursache der Arthenennung ist. Auf der ganzen Kürperoberfläche, besonders auf dem Mund- 526 E. VON DADAY und Schwanzende ist die Oberfläche der Kürperkutikula ring- formig gerunzelt (Taf. 17, Fig. 16, a), der Durchmesser derselben misst OMM,005. Von den hypodermalen Längswülsten sind die ventrolateralen 0,018, die dorsolateralen 0"%,012 und die mediolateralen 0,1 breit und scheinen aus drei Zellenreihen zusammengesetzt zu sein. In der postoralen Papillenzone erheben sich je eine mediolaterale, zwei dorsolaterale und zwei ventro- laterale, kegelf‘rmige Papillen. Die Seitenorgane sind kreis- fürmig, mit einem Durchmesser von 0,012, Die Kutikularühre des Oesophagus ist 6,4 Tang. Der Fettkürper enthält sehr viele Fetttrôpfchen, er entspringt Omm,58 weit von der Mundôffnung und endet OMn,2 weit von der Schwanzspitze, Das Ende der zwei Ovarien fällt mit den zwei Enden des Fettkôrpers zusammen. Die Genitalüffnung liegt 4m,8 weit von der Mundôffnung, also bedeutend vor der Kürpermitte und dem Ende der Kutikula- rôhre des Oesophagus. Die Vagina ist S-frmig gekrümmt. Die Eïer waren noch nicht ganz entwickelt. Kürperfarbe: gelblich- Weiss. Fundort: Neuenburger-See, wo Prof. O. FUHRMANN ein ein- ziges junges Weibchen gesammelt hat, und zwar in einer Tiefe von 75 M. 19. Hydromermis bathycola Dad. (4, p. 505). (Taf. 17, Fig. 17, a—d.) Die Kôürperlänge beträgt 13,5, der Kürperdurchmesser bei der postoralen Papillenzone 0,03, bei der Gegend der Vagina Omn 18, in der Nähe der Schwanzspitze 0,05. Das Mundende ist bis an die Seitenorgane auffallend dünn, fast halsartig, in der Umgebung des Mundes stumpf bogig, fast gerade (Taf. 17, Fig. 17, a und b). Das Schwanzende fängt erst unweit vor der Spitze an sich zu verjüngen ; sein Dorsalrand ist abschüssig, sem Ventralrand gerade, beide bilden zusammen unter der Mittel- linie des Kürpers einen kegelfürmigen, gerundeten Hügel (Taf. 17, SÜSS WASSER-NEMATHELMINTHEN 52 Fig. 17, c). In der postoralen Papillenzone erhebt sich je eine mediolaterale, je eme dorsolaterale und je eine ventrolaterale, kegelfürmige Papille. Die Seitenorgane sind kreisférmig, Hegen Omm 02 weit von der postoralen Papillenzone, mit einem Durch- messer von OM 01. Die Kürperkutikula ist Om,002 dick, glatt, ohne sich kreuzende Fasern. Von den hypodermalen Längs- wülsten haben die mediolateralen eine grüsste Breite von Cmm 03 und zeigen in zwei Längsreihen geordnete Kerne. Die Kutikula- rühre des Oesophagus ist 59 lang. Der Fettkürper enthält viele Fetttrüpfchen, sein Vorderende entspringt 0" 26 weit von der Mundôffnung und sein Hinterende endigt 0m, 18 weit von der Schwanzspitze. Das Ende der zwei Ovarien fällt mit den zwei Enden des Fettkürpers zusammen. Die Geschlechtsüffnung mündet 71 weit vom Mundende, also vor der Kürpermitte. Die gestreckte zylindrische Vagina ist nach oben und hinten serichtet, bald krümmit sie sich nach unten und läuft dann nach vorn (Taf. 17, Fig. 17, d). Die Eier sind eiformig, dünnschalig mit emem grüssten Durchmesser von OMn.04. Kürperfarbe: hell- selblich-braun. Fundort: Vierwaldstätter-See, wo Prof. Fr. ZSCHOKKE das emzisge Weibchen sammelte und zwar in einer Tiefe von 95 m. 20. Hydromermis conura Dad. (4, p. 506). (Taf. 17, Fig. 18, a—d.) Die Kürperlänge beträgt 7,5, der Kürperdurchmesser bei der postoralen Papillenzone 0®%,03, in der Gegend der Vagina Omm 2 in der Nähe der Schwanzspitze 0,13. Das vordere Kürperende verjüngt sich auffallend von der postoralen Papillen- zone an ; in der Umgebung der Mundüffnung ist es bogig (Taf. 17, Fig. 18, a und b). Der Dorsalrand des Schwanzendes ist ab- schüssig bogig, er senkt sich tief unter die Mittellinie des Kôürpers, der Ventralrand ist gerade, aber bildet mit dem Dorsal- rande einen fast in der Ventrallinie liegenden, spitzgerundeten 528 E. VON DADAY Hügel (Taf. 17, Fig. 18, c). Die Kôrperkutikula ist 0,009 dick, ohne sich kreuzende Fasern. Von den hypodermalen Längeswülsten smd die ventrolateralen und die dorsolateralen Om 01, die mediolateralen hingegen 0"",05 breit und ich konnte in denselben eine einzige, median liegende Kernreïhe unterscheiden. In der postoralen Papillenzone erheben sich je eine kegelf‘rmige Papille mediolateral, zwei dorsolateral und zwei ventrolateral. Die Seitenorgane sind kreisfürmig mit einem Durchmesser von 0,015 und liegen 0,02 weit von der post- oralen Papillenzone (Taf. 17, Fig. 18, a und b). Die Kutikularohre des Oesophagus ist 2m 4 Tang. Der Fettkôrper enthält ziemlich wenig Fetttrüpfchen, er beginnt Omn,3 weit von der Mundôffnung und endigt Om 18 weit vor der Schwanzspitze. Das vordere Ovarium beginnt 0"%45 von der Mundüffnung, das hintere On 18 weit von der Schwanzspitze. Die Genitalôffnung legt mm weit von der Mundôffnung, also hinter der Kôrpermitte. Die Vagina erhebt sich anfangs nach oben und etwas nach vorn, dann krümmt sie sich nach hinten und lagert sich in der Nähe der Mittellinie des Kürpers (Taf. 17, Fig. 18, d). Die Kier sind kugelfürmig, glattschalig, mit einem Durchmesser von 0,06. Kôrperfarbe : gelblich-weiss. Fundort : Neuenburger-See, wo Prof. O. FUHRMANN das einzige mir zur Verfügung stehende Weïbchen gesammelt hat und Zwar in einer Tiefe von 104 m. Gen. Eumermis Dad. (4, p. 508). Kürperkutikula mit sich kreuzenden Fasern. Hypodermis mit 8 Längswülsten. Kürpermuskulatur in 8 Längsmuskelbündel geteilt. Postorale Papillenzone mit 6 Papillen. Männchen mit zwei Hoden und nur mit einem Spiculum. Diese Gattung ähnelt, mit den sich kreuzenden Fasern der Kürperkutikula und dem einzigen Spiculum des Männchens, der Paramermis Linst., während die 8 hypodermalen Längswülste SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 529 zwischen beiden eine scharfe Grenze bilden und diesem Genus seinen Platz vielmehr in der Näühe der Æydromermis Corti weist. 21. ÆEumermis gracilis Dad. (4, p. 509). (Taf. 17, Fig. 19, a—d.) Die Kürperlänge beträgt 22m, der Kürperdurchmesser bei der postoralen Papillenzone 0%%,06, in der Gegend des Schlund- nervenrings 0,155, in der Mitte des Kürpers 0nm,25, vor dem Spiculum 0"m,2, Das vordere Kôrperende ist in der Umgebung des Mundes hügelfôrmig erhoben, bei der Mundôffnung buchtig, und bildet beiderseits bemerkbare, kegelfôrmige Gipfelchen (Taf. 17, Fig. 19, a). Das Schwanzende verjüngt sich hinter der Genitalôffnung auffällig, sein Dorsalrand ist abschüssig bogig und senkt sich bis zam geraden Ventralrande, mit welchem es einen kegelfürmigen, spitzen Gipfel bildet (Taf. 17, Fig. 19, b). Die Kôürperkutikula ist 0,01 dick, die sich kreuzenden Fasern ihrer mittleren Schicht sind scharf, die innere Schicht ist zweimal so dick, als die zwei anderen zusammen (Taf. 17, Fig. 19, d). Von den hypodermalen Längswülsten schwankt der grüsste Durchmesser der mediolateralen zwischen 0,02—0%%,03 und in ihrer granulierten Masse ziehen sich zwei Längsreihen von Kernen hin. In der postoralen Papillenzone erheben sich je eine mediolaterale, je zwei dorsolaterale und ventrale, kegelformige Papillen. Die Seitenorgane sind kreisfürmig, mit einem Durch- messer von 0MM,12 und liegen ebenso weit von der postoralen Papillenzone. Die Kutikularühre des Oesophagus ist 7" Jang, Der Fettkürper beginnt Om 49 weit von dem Mundende und Omm 5 von der Schwanzspitze und enthält ziemlich viele Fett- trôpfchen. Der vordere Hoden beginnt O"",44 von der Mund- ôffnung, der hintere hingegen O"®,6 weit von der Schwanzspitze. Das einzige Spiculum ist Om®,13 lang, sichelfrmig. Die Genital- üfinung liegt Om 28 weit von der Schwanzspitze, vor und hinter 530 E. VON DADAY derselben erheben sich je drei præ- und postanale Papillenreihen. Die mittlere præanale Papillenreihe enthält 24, die zwei late- ralen zählen hingegen 18 Papillen. Die mittlere postanale Papillenreihe zählt 11, die zwei lateralen enthalten hingegen 5 Papillen (Taf. 17, Fig. 19, b). Kôrperfarbe: hell-gelblich- braun. Fundort : Vierwaldstätter-See, wo Prof. Fr. ZSCHOKKE das mir zur Verfügung stehende Männchen sammelte und zwar in einer Tiefe von 40 m. sn CS SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN Do LITERATUR -VERZEICHNIS . BuenioN. Verhandi. d. Schweizer. Naturf. Gesellsch., Jahresber. 1876—77 (78), p. 247. (Sec. LixsTow O. v.) . CorTi, E. Di un nuovo Nematode parasila in larva di Chironomus. — Rendiconti del reale Istituto lombardo di Scienze e lettere. Ser, 2, Vol. 35, 1902, p. 105. 3. Id. Sulla Paramermis contorta di Kohn, Zool. Anz., Bd. 29, Nr. 20, 1906, p. 627. . Dapay, J. Adatok «à Mermithidæ csalad édes vizben élô fajainak ismeretéhez. — Math. termtud. Ertesitô. 29. Kôt, p. 450—51%, Tab. 2—5. 5. DiesiNG. Systema Helminthum. 1851, I, p. 198. i. Id. Revision der Nemaloden. 1861, p. 607. . Desarnin, F. Sur les Mermis et les Gordius. Annal. des Science. Natur., Sér. 2, Tom. 18, 1842, p. 129, Tab. 6, Fig. 1—16. 8. Id. Histoire des Helminthes. 1845, p. 68, Tab. 3, Fig. E. F. 9. FeprscHeNko. Bericht d. Freunde d. Naturw. Bd. 10, H. 2, 1874, p. 58. Tab. 14, Fig. 6. (Sec. Lixsrow O. v.) 10. Koux, K. Eïiniges über Paramermis contorta (vo. Linst.) — Mermis contorta Linst. — Arbeiten a. d. Zool. Instit. d. Univers. 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Anat., Bd. 64. 190%, p. 484, Taf. 28. Id. Zur Anatomie des Genus Paramermis. Zool. Anz., Bd. 29, Nr. 12, 1906, p. 393, Fig. 1. 1. Id. Gordiiden und Mermithiden des Küôniglichen Zool. Museums in Berlin. Mitteil. a. d. Zool. Museum zu Berlin, Bd. 3, H. 2, 1906, p. 243, Taf. 45. . MAN, J. G. pe. Materialien zur Wolqa-Fauna. Bulletin de Moscou, 1903, p. 61, Taf. I. (Sec. pe Max.) . MEissxer, G. Beiträge zur Anatomie und Physiologie von Mermis albi- cans. Zeitschr. f. wiss. Zool., Bd. 5, 1854, p. 207, Taf. 11—45, Bd. 7, 1855, p. 144, 250. (Sec. Linsrow O. v.) . RAUTHER, M. Beiträge zur Kenntnis von Mermis albicans Sieb. Zool. Jahrb., Vol. 23, Anat. 1906. . Id. Morphologie und Verwandschaftsbeziehung der Nematoden und einiger thnen nahegestellter Vermalien. Krgebnisse und Fortschritte der Zoologie, Bd. 1, 1909, p. 491, Fig. 1—214. . SiEBOLD, Th. v. Ueber die Fadeniwürmer der Insekten. Eine Bitte an die Entomologen. Stettiner entom. Zeit., Bd. 3, 1842, p. 146. Erster Nachtrag, Ibid., Bd. 4, 1843, p. 78. Zweiter Nachtrag, Ibid., Bd. 9, 1848, p. 290. Dritter Nachtrag, Ibid., Bd. IT, 4850, p. 329. Vierter Nachtrag, Ibid., Bd. 15, 185%, p. 103. Fünfter Nachtrag, Ibid., Bdr49 1898761925. . Id. Beitrag zur Naturgeschichte der Mermithen. Zeïtschr. f. w. Zool., Bd. 5, 1854, p. 201. 28. Sries. Note préliminaire sur quelques parasites. Bull. Soc. Zool. de France, 1891, année 16, p. 163. . Id. Notes on Parasites. IT. — Journ. comp. Med. Weter. Arch., Vol. 13, 1892, p. 523, Fig. 9—12. (Sec. Koun, EF. G.) PRESENT ER 10000 OT A CT Fig. Fig. fe SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN 533 FIGUREN-ERKLÀRUNG IDAFEL AOL Lronus helveticus n. sp. a, «j. Kopfende. Reich. Oc. 6. Ob}. 7. b, Q. Schwanzende. Reich. 0e. 6. Obj. 4. c, œŒ. Schwanzende. » » d; ©. Spiculum. Reich. Oc. 6. Obj. 7. . Limnomermis bathybiu Dad. a, ©. Kopfende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. b, Q. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. #. c, ®. Vagina DO UD » Ob}. 2. d, Œ. Schwanzende » » » » Ob]. 4. e, ® juv. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. . Limnomernis limnobia Dad. a, ©. Vorderende von der Bauchseite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. b, Q. Schwanzende von der Seite. » » c, ?. Vagina von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 2. d, œ. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Ob]. 4. . Limnomermis limnetica Dad. a, ®. Kopfende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. D, 0. » » _» »7Reichr OC 6--ObT. 7. c, Q. Vagina » » _»° Reich. Oc. 6. Obj. 4. d, Q. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. €; EY : » » )) » » » Fig. 5 Fig. 6. Fées Fig. 8 19229 Fig. 10. Fig. 11 Fig. 12. E. VON DADAY . Limnomermis acuticauda Dad. a, juv. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. b, juv. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. Limnomermis curvicauda Dad. a. Œ Juv. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Oh}. 4. b, c° juv. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc 6. Obj. 4. TAFEL 16. Limnomermis ensicauda Dad. a, © juv. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. b, © juv. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. c, © juv. Vagina >» D » » d, œ juv. Schwanzende » » » » » . Limnomermis gracilis Dad. a, Q juv. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. b, © juv. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. c, © Juv. Vagina D DRIUERES » » . Limnomermis uncata Dad. a, Q juv. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj, 4. b, Q juv. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. Mesomermis lacustris Dad. a, œŒ. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Ob]. 7. b, Œ. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4, . Mesomermis zschokkei Dad. a, œ. Mundende von der Seite. Reich. Oe. 6. Oh}. 4. b, . Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. Bathymermis fuhrmanni Dad. a, Q. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 2. BEGE ) DD Ty Reich 0646700): SÜSSWASSER-NEMATHELMINTHEN D35 e, Q®. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. #. d, Q. Vagina pu) Reich OC. OMS e, Struktur der Kôürperkutikula. Reich. Oe. 6. Ob]}. 7. f, «. Schwanzende von der Seite, Reich. Oc. 6. Oh}. 4. 4, g. Mundende DEN) Jashelch.-06:-6-/0bj577; TarEL 17. Fig. 13. Bathymermis helvetica Dad. a, ©. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 2. JÉPALES » St » Reich. Oc. 6. Obj. 4. €, ©. Vagina VD) = REIEDS OC. 0200)::2; d,.Q. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Ob]. 2. e, © juv. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 4. Fig. 14. Paramermis limnophila Dad. a, . Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Ob}. 4. b, œ. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Ob)}. 4. Fig. 15. Limnomermis acuminala Dad. a, ©. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Oh]. 7. b, ©. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Oh]. 4. c, ©. Vagina ro ouRelcHe OC 60bj.2: Fig. 16. Hydromermis annulosa Dad. a, ©. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Ob]. #. b, ©. Struktur der Kürperkutikula. Reich. Oc. 6. Oh]. c, ©. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 1 Fig. 17. Hydromermis bathycola Dad. a, Q. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Oh}. #. b, OS » » » » Reich. Oc. 6. Obj. 7. ce, ©. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. A. d, Q. Vagina von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj. 2. E. VON DADAY ig. 18. Bathymermis conmr'a Dad. a, ©. Mundende von der Seite. Reich. Oc. 6. Obj}. #. 7 DROE » DORE REICH UC RO NObIE c, ©. Schwanzende von der Seite. Reich. Oc. 6. Ob)j. 4. d, Q. Vagina De PO PRE OC END io. 19. Eumermis gracilis Dad. a, g. Mundende von der Seite. Reich. Oe. 6. Obj. 4. b, Œ. Schwanzende von der Seite. Reich. Oe. 6. Oh}. #. ce, o. Kürperstück mit den lateralen Längswülsten. Reich. Oc. 6. Obj. &. d. Struktur der Kürperkutikula. Reich. O€. 6. Obj. 7. . = Rev Suisse de Zool. T' 19. 19/1. L Æ° von Daday, del E. von Daday. - Nemathelminthen AE | Le h HA Lo it » PR D RL OS LEE _ . | é] "2 00 : . 2 on key 4 he ‘ 4 y = È Se & È Fà ÿ ne ÿ AS ù à Le D Nÿ È N * Ÿ Û ü D < Ÿ | Ÿ LS) Q à & & Le D E. von Daday. _ Nemathelminthen K à E° von Daday, del inthen E. von Daday. — Nemathelm ST e , L A pr | w pi PRO 0. NF BULLETIN-ANNEXE DE LA REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE (TOME 19 Juin 1911 NUE Generalversammlung der Schweizerischen Zoologischen Gesellschaft gehalten in Bern am 27. und 2$S. Dezember 1910 in zoologischen Institut der Universität unter dem Vorsitze von Prof. D' Th. Studer. (GESCHAÂFTLICHE SITZUNG. Dienstag, den 27. Dezember 1910. Die Sitzung wird um 5 Uhr vom Präsidenten erüffnet. Anwesend sind 22 Mitglieder und 6 Gäste. 1. Herr Prof. D' Th. STUDER verliest den Präsidialbericht für das Jahr 1910, der folgenden Wortlaut hat : Sehr geehrte Herren Collegen ! Indem ich Thnen kurz über den Stand und die Geschäfte der Schweïizerischen Zoologischen Gesellschaft den Jahresbericht erstatte, müchte ich zunächst mit Befriedigung konstatieren, dass nicht nur die Zahl unserer Mitglieder in stetem Wachstum a Que begriften ist, sondern auch, dass die Arbeiten in unsrem Fach von Jahr zu Jahr einen erfreulichen Fortschritt aufweisen und wenn unsre (Gesellschaft namentlich auch in dem Sinne gegrün- det wurde, dass die Erforschung unserer Landesfauna in inten- siver Weise an die Hand genommen werde, so künnen wir auch hier mit Befriedigung auf die im letzten Jahre ausgeführten Arbeiten zurückblicken. Wie Sie sich erinnern, hat die zoolo- gische Gesellschaft vor zwei Jahren einen Entwurf ausgear- beitet, wonach die Anregung gegeben wurde, die Fauna von Berggipfeln nach bestimmtem Plane zu erforschen. Es sollten dabei nur die Hühen oberhalb der Baumregion in der Alpen- und Schneeregion untersucht werden; dabei wurde die Wah] der Gipfel vollkommen frei gestellt. Die Anregung hat erfreulicher- weise vielfachen Anklang gefunden und es liegen bereits eine Anzabl entsprechender Arbeiten vor. Zwei, Herr Dr. LEHMANN und Herr Dr. BAUMANN nahmen die Gipfel der Berge in Angriff, welche die Grenze der Alpen gegen die Hochebene bilden. Herr Dr. BAUMANN wählte das Stockhorn und untersuchte namentlich die Fauna der Seen, welche die seichte Mulde südhich des Gipfels z. T. einnehmen, Herr Dr. LEHMANN die Landfauna, besonders der Mollusken, welche den Gipfel des Sigriswyler- Rothorns bewobhnt. Namentlich die letztere Arbeit konstatierte das allmählige in die Hühe dringen der Ebenenfauna, die die eigenthich alpme, resp. glaciale Fauna zu verdrängen beginnt, ein Vorgang, der am Ende der Glacialzeit in der Ebene seinen Anfang nahm und sich nun noch am Rande der Alpen und in den Thälern weiter verfolgen lässt. Mehr mit der Fauna der südlicheren Kalkalpen beschäftigen sich die Arbeiten der Herren Dr. STEINER und PROBST, von denen ersterer die Hühen des Faulhorns, letzterer das Gipfelgebiet des Schilthorns in Angriff nahm. Herr Dr. STEINER wurde besonders durch die interessante Fauna der noch nicht untersuchten Seen der Faulhorngruppe gefesselt, LR Eee während Herr PROBST der Insekten und Spinnenwelt seine be- sondere Aufmerksamkeit zuwandte. In dem Gebiete der Schneeregionen bis zu den hôüchsten Erhebungen der Zentralalpen und der Bündneralpen ergeht sich die Forschung von Herrn E. BÂBLER, dessen im letzten Jahre ausgefübrte Forschungsreisen in Grünland 1hm die nôtigen An- haltspunkte boten zu emer Vergleichung der Fauna der polaren Eisgebiete mit denen unsrer vereisten Hochgipfel. Die hoch- interessante Arbeit ist im letzten Hefte der ÆRevue Suisse de Zoologie erschienen. l Ausser diesen zusammenfassenden faunistischen Arbeiten sind eine Reïhe solcher aus speziellen Gebieten erschienen, welche unsere Kenntnisse in diesen (rebieten fürdern. Herr G. v. BURG hat den vom Eidgen. Departement des Innern (Abt. Forstwesen) herausgegebenen Katalog der Schweizer Vügel um eine VI. Lieferung, enthaltend die Rohrsänger, be- reichert, welche eine Fülle von statistischem und biologischem Material bringt, eine VIT. Lieferung, enthaltend die Sylvien und Drosseln, ist bereits im Druck und wird Anfang nächsten Jahres erscheimen. Ausserdem haben die Arbeiten der Herren Dr. GREPPIN, Ornithologische Notizen, Beobachtungen über die Drosseln in der Umgebung von Solothurn (Ornithol. Beobachter, 1910) und die PBeobachtungen an Flugwild (Diana, 1910), sowie von Herrn FISCHER-SIEGWART, über die Ornis des Waurwylermooses unsere Kenntnisse wieder mächtig gefordert. Die von Herrn Karl DAUT in Bern herausgegebene Monats- schrift « Der ornitholog. Beobachter », trägt wesentlich dazu bei, das Interesse an der Ornithologie auch bei unseren Laien aufrecht zu erhalten. Für die Molluskenfauna der Schweiz dürfen wir nun hoffen, dass der prachtvolle Atlas der Mollusken des Jura, das Lebens- werk unseres verehrten Mitgliedes, Herrn Dr. GODET, in den RCE Denkschriften der Schweizerischen Naturforsch. Gesellschaft erscheinen werde, sobald der Text, welchen Herr Dr. GODET in Angriff genommen hat, vollendet sein wird. Dieses Werk wird mebr als Alles andere dazu beitragen, das bei uns in den letzten Jahrzehnten allzusehr vernachlässigte Gebiet der Mollusken in Anregung zu bringen. Die vom naturhistorischen Museum in Genf, unter Leitung von Herrn Prof. Dr. BEDOT, begonnene Publikation der Bestimmungswerke zur schweïzerischen Fauna hat im letzten Jahre wichtige Vermehrungen erfahren, durch die zwei Werke über die Spinnen der Schweiz, 3. faseic. Araignées, von Herrn Dr. DE LESSERT und die /sopoden, 4. fascic., von Herrn Dr. CARL. Stete Bereicherungen der Fauna liefern die Arbeiten von STINGELIN und GRÂTER über Crustaceen, von PENARD über seine erfolgreichen Studien an Protozoen. Die schweizerische ento- mologische Gesellschaft, die noch immer von der zoologischen Gesellschaft getrennt marschiert, setztihre Beiträge zur entomol. Fauna der Schweiz fort und hat wieder eine neue wichtige Lie- ferung zu der Hymenopterenfauna der Schweiz geliefert. (Mitteil. d. schweïz. entomol. Gesellsch.). Ueber eine neue Monographie der Turbellarien der Schweiz werde ich Ihnen bei Besprechung der Lüsung der Preisfrage be- richten kônnen. Hier nur die Mitteilung, dass die auf 1910 ge- stellte Preisfrage «Revision der Turbellarien der Schweiz >, gelüst ist und die Arbeit Ihnen hier vorgelegt werden kann. Am 6. September hielten bei Gelegenheit der 95. Jahresver- sammlung der Schweiz. Naturf. Gesellschaft die Zoologen ihre Sektionssitzung unter dem Präsidium von Herrn Prof. Dr. ZSCHOKKE ab. Es sprachen Herr Dr. STAUFFACHER: Ueber Chlorophyllkôürper und Erythrocyten; Herr Dr. Arnold PICTET: Quelques exemples de l’hérédité des caractères acquis; Herr Dr. FISCHER-SIEGWART: Aus dem Vogelleben im Wauwylermoos im Jahre 1910; Herr st anis né TERRE Th. SrauB: Mitteilungen über die Môglichkeit, durch den Tastsinn bei Blinden richtige Vorstellungen der verschiedensten Objekte zu bilden; Herr Dr. Fritz SARASIN: Die Fauna der Galapagos-Inseln; Herr Dr. STEINMANN : Ueber Regeneration und Selektion ; Herr Dr. Paul MERIAN : Ergebnisse einer Unter- suchung der Spinnenfauna von Celebes; Herr Dr. STROHL : Ueber Hühenstudien am Vogelherzen; Herr Dr. G. BURKHARDT: Ueber Beeimflussung des Planktons des Ritomsees durch die chemischen Eigentümlichkeiten des Wassers. Im Naturhisto- rischen Museum demonstrierten dann Herr Dr. J. ROUX an den Objekten die Arten der Gattung Hippotigris und Herr Dr. REVILLIOD das Okapi. Im Anschluss an diese reichhaltige Sitzung wurde beschlossen : Es solle die Zoologische (resellschaft bei der Naturschutzkom- mission den Antrag stellen, es müchte für 25 Jahre das Wau- wylermoos unter Schutz gestellt werden, ferner Herrn Dr. STROHL zur weiteren Fortsetzung seiner Studien über das Vogelherz eine Subvention zu gewähren. In der Revue Suisse de Zoologie erschienen im Jahre 1910 folgende Arbeiten : FOREL, A.: Formicides australiens reçus de MM. Frogatt et Rowland Turner. Roux, J.: Reptilien et Amphibien. (Reise von D' J. CARL). STINGELIN, Th.: Crustaceen aus kleinern Seen der Unter- waldner- und Berneralpen. ANDRÉ, E.: Sur quelques Infusoires marins parasites et COMMENSAUT. BEDOT, M.: Matériaux pour servir à l’histoire des Hydroïdes. 3gme période. Du PLEssis: Note sur l’hermaphroditisme du Prosorochmus claparedi. SR SA NEERACHER, F.: Die Insektenfauna des Rheins und seiner Zuflüsse bei Basel. LipsKka: Recherches sur l’Influence de l’inanition chez Para- maecium caudatum. BAUMANN, F.: Peiträge zur Biologie der Stockhornseen. BUGNION et POPOFF : Bacus apterus n. sp. de Ceylan. SANTSCHI: Nouveaux Dorylines africains. BÂBLER: Die wirbellose terrestrische Fauna der nivalen Region. Roux, J.: Notes sur quelques Zèbres du Mus. d'hist. nat. de Bâle. PENARD, E.: Rhizopodes nouveaux. Der übliche Bericht über die Tätigkeit der Gesellschaft im Jahre 1909/10 wurde zur Verüffentlichung in den Verhand- lungen der Schweiz. Naturf. Gesellschaft dem Zentralpräsidenten übergeben. Als Delegierte der zoolog. Gesellschaft an dem inter- nationalen Zoologenkongress in Graz, nahmen nach Beschluss vom letzten Januar 1909 teil die Herren Prof. Dr. BLANC und Prof. Dr. C. KELLER. Ueber den anregenden und sehr befrie- digenden Verlauf des Kongresses berichtete Herr Prof. Dr. BLANC in der Sitzung vom 6. September in Basel. Unsere Mitgliederzahl beläuft sich gegenwärtig auf 97 Mit- ghieder und wird nach Aufnahme der neu sich Anmeldenden das 100 ziemlich übersteigen. Leider hat unsere Gesellschaft in diesem Jahre einen schmerzlichen Verlust zu beklagen. In Lausanne schied von uns in diesem Winter Dr. Alexander SCHENK, à. 0. Professor in Lausanne, erst 36 Jahre alt. Nachdem SCHENK sich mit einer trefflichen Arbeit über Al- cyonarien in die Wissenschaft eingeführt hatte, wandte er sich in Lausanne bald der Anthropologie zu, in welchem Gebiet er durch seine Untersuchungen über die Anthropologie der Pfah]l- bauer und namentlich über die menschlichen Ueberreste aus See dem Gräberfeld vom Chamblandes sich bald einen verdienten Namen machte. Wir durften für seine weitere Entwicklung noch grosse Hoffnungen hegen, als ihn ein früher Tod zu unserem Schmerz dahinraffte. Im übrigen verlief das Jahr für die Gesellschaft in ruhigem, ungestürtem Fortgang und es sah sich das Komitee zu keinem Eimgreifen veranlasst. Nur einige Wünsche bringen wir Ihnen, die [hnen im Verlauf dieser Sitzung vorgelegt werden sollen. Es handelt sich um die Frage, ob unserem Bulletin nicht inso- fern eine etwas grüssere Ausdehnung gegeben werden sollte, indem kurze Referate über die an unserer Hauptversammlung gebrachten Vorträge an Stelle der blossen Titel publiziert würden. Es geschähe das nach dem Muster der deutschen und italienischen zoologischen Gesellschaften. Es bleibt mir nur noch übrig, Ihnen für Ihr Erscheinen zu danken und den Wunsch auszusprechen, Sie müchten hier wieder die Anregung finden, die Sie mit neuen Kräften ein neues Arbeits- jahr beginnen lassen wird. 2. Der Quästor, Herr Dr. A. PICTET, legt Bericht ab über den Stand der Kasse. Er schlägt vor, von den disponiblen Fr. 478, Fr. 200 dem Kapital zuzuweisen, die andern Fr. 278 auf die laufende Rechnung von 1911 zu nehmen. Die beiden Rechnungsrevisoren, die Herren Prof. Dr. H. STRASSER, Bern und Dr. H. G. STEHLIN, Basel, beantragen in ihrem Bericht dem Quästor Decharge zu erteilen und ihm für seine Tätigkeit den besten Dank auszusprechen. Der Antrag wird von der Versammlung angenommen. 3. Der Berner-Vorstand hat von folgenden 10 Kandidaten das Gesuch um Aufnahme in die Gesellschaft erhalten : HH. Dr. L. GREPPIN, Solothurn. Dr. A. GANDOLFI-HORNYOLD, Priv.-Doc., Freiburg. Frl. Dr. R. STAMPFLI, Bern. LRQ HH. Dr. G. STEINER, Bern. Cand. phil. R. PROBST, Bern. Dr. B. ROSENSTADT, Bern. Apotheker C. DAUT, Bern. Cand. phil. B. PEYER, Schaffhausen. Dr. R. BURI, Bern. Prof. Dr. O. RUBEU, Bern. Auf Antrag des Vorstandes werden sämtliche Kandidaten in die Gesellschaft aufgenommen. 4, Für den ausgeschriebenen Preis von Fr. 500 für die beste vergleichende Untersuchung über die Fauna der verschiedenen Becken oder Regionen der Schweiz ist keine Arbeit eingelaufen. Die Eingabefrist wird bis zum 15. Dezember 1911 verlängert. Für die zweite Preisaufgabe : « Revision der Turbellarien der Schweiz », liegt eine Lüsung mit dem Motto: « Dass das An- häufen des Wissens zu Hüherem führt > (Bateson), von zwei Autoren vor. Herr Prof, Dr. Th. STUDER referiert an Stelle des abwesenden Herrn Prof. Dr. F. ZSCHOKKE über die Arbeit. Er bezeichnet sie als ein ausgezeichnetes, tiefgründiges Werk, das in erschüpfender Weise sowohl Systematik wie Biologie der Turbellarien der Schweiz behandelt und empfiehlt die Autoren zur Erteilung des Preises von Fr. 500. Die Versammlung be- schliesst in diesem Sinne. Die beiden Autoren sind die Herren Dr. Nils von HOFSTEN in Upsala und Dr. Paul STEINMANN, Priv.-Doc. im Basel. 5. Der Vorstand stellt den Antrag, es sei das Bulletin der Schweiz. Zoolog. Gesellschaft in dem Sinne zu erweitern, dass von den in der wissenschaftlichen Sitzung gehaltenen Vorträgen kurze Zusammenfassungen, die von den Vortragenden druck- fertig mitgebracht und wenn müglich mit Angabe der Stelle der ausführlichen Publikation versehen sind, darin publiziert werden. DO A Die erôffnete Diskussion wird benutzt von den Herren Prof. Dr. E. À. GÔLDL Dr. J. CARE, Prof. Dr. H. FIELD, Dr. Th. STECK, Prof. Dr. Th. STUDER. Der Antrag wird im Prinzip angenommen, es soll aber nach dem Vorschlage von Dr. J. CARL mit Herrn Prof. Dr. M. BEDOT, dem Herausgeber des Organes der Gesell- schaft, der Revue Suisse de Zoologie, noch Rücksprache wegen der Form getroffen werden. 6. Herr Prof. Dr. M. BEDOT und Herr Dr. J. CARL stellen den Antrag, die beiden schweizerischen Arbeitsplätze von Neapel und Roskoff mit Mikroskopstativen zu versehen. Der Quästor Dr. A. PICTET unterstützt diese Anregung und weist darauf hin, dass die Gesellschaft im nächsten Jahre mit den Jahresbeiträgen zirka Fr. 700 in der laufenden Kasse hat. Der Ankauf von zwei Mikroskopstativen wäre also môüglich, ohne die Finanzen der (Gesellschaft zu stark zu belasten. Die Ver- sammlung stimmt dem Antrage bei und überlässt den Ankauf dem Vorstand von 1911, dem eine Kommission, bestehend aus den Herren Prof. Dr. BEDOT und Dr. CARL Vorschläge zu machen hat. 7. Die Generalversammlung für das nächste Jahr findet im Neuenburg statt. Der Jahresvorstand wird bestellt aus : Herren Prof. Dr. P. GODET, Neuenburg, Präsident. Prof. Dr. O. FUHRMANN, Neuenburg, Vize-Präsident. Dr. F. BEGUIN, Neuenburg, Sekretär. Dr. À. PICTET, Genf, Quästor. Prof. Dr. H. BLANC, Lausanne, Rechnungsrevisor. Dr. R. DE LESSERT, Genf, Rechnungsrevisor. Schluss der Sitzung : 6*/, Uhr. Am Abend wurden die schweizerischen Zoologen von der Bernischen naturforschenden Gesellschaft im Hôtel National empfangen und bewirtet. a+ pes WISSENSCHAFTLICHE SITZUNG. Mittwoch, den 28. Dezember 1910. Die Sitzung wird um 8 !/, Uhr erôffnet. Anwesend sind 28 Mitglieder und 8 Gäste. Herr Prof. Dr. STUDER macht aufmerk- sam auf die aufliegenden Prospekte eines Hydrobiologischen Demonstrations- und Exkursionskurses am Vierwaldstättersee, veranstaltet von Herrn Prof. Dr. H. BACHMANN in Luzern im August 1911. Leider fällt der Vortrag von Herrn Dr. E. ANDRÉ, Genf, « Sur la biologie des Balantidium des Amphibiens >, der durch Krankheït am Erscheinen verhindert ist, aus. Die Reïhen- folge der Mitteilungen und Demonstrationen ist folgende : 1. Herr Dr. H. STAUFFACHER, Frauenfeld : Neue Beobachtungen auf dem Gebiete der Zellen. (Mit Demonstrationen). 1. Die Färbung in KEhrlich-Biondischer Lüsung deckt — sofern wir von den männlichen Befruchtungsorganen vorläufig absehen — einen auffallenden Unterschied auf zwischen den Kernen vegetativer und reproduktiver Zellen. Besonders deut- lich ist die Differenz bei pflanzlichen Geweben : die Kerne vegetativer Zellen tingieren sich intensiv grün, enthalten also viel Basichromatin, so dass nicht selten die oxychromatische Grundsubstanz dadurch ganz oder beinahe verderbt wird. Die Kerne reproduktiver Zellen dagegen färben sich vornehmlich rot und zeigen grün tingierte Elemente nur spärlich oder gar nicht (Eizellen). In ihnen dominieren also oxychromische Sub- stanzen. 2. Diesen Gegensatz zeigen prinzipiell auch die Kerne vege- CE Ti eee tativer und reproduktiver Zellen tierischer Gewebe. Graduell allerdings insofern weniger scharf, als in tierischen Zellen ganz allgemein das Verhältnis zwischen Oxy- und Basichromatin sich zu Gunsten des ersteren ändert und zwar oft so sehr, dass das Basichromatin vom Oxychromatin verdeckt wird, so dass erst bestimmte chemische Eingriffe das Basichromatin tink- tionell zur Anschauung bringen. — Die reifen tierischen Kier enthalten, soweit meine Beobachtungen bis jetzt reichen, keme nachweisbaren Mengen von Basichromatin mehr. 3. In den Pollenkürnern ist der vegetative Kern angefüllt mit Basichromatin, während im reproduktiven das Oxychro- matin dominiert. 4. Aehnlich verhalten sich die beiden Kerne der Ciliaten Infusorien : Der Macronucleus als Stoffwechselkern nimmt im intensivster Weise dem Ehrlich-Biondi schen Farbstoffgemisch das Methylerün auf, enthält also sehr viel Basichromatm, während der Micronucleus vornehmlich aus oxychromatischem Material besteht. Diese im Ehrlich-Biondischen Farbstoffgemisch sich grün firbenden Kernbestandteile erweisen sich in ihrem Verhalten gegen verdünnte Alkalien, verdünnte und konzentrierte Säuren, Pepsin-Salzsäure-Verdauung etc. als Nucleïne. Daraus ergibt sich, dass die Nucleïne da aufgespeichert sind, wo reger Stoffwechsel herrscht. Die Nucleïne beherrschen die vegetativen Vorgänge der Ernährung und des Wachstums. 5. Die reifen tierischen Eizellen enthalten — wie oben mit- geteilt — keine nachweisbaren Mengen von Nucleïnen mehr, während bei Ureiern und den folgenden Stadien Basichromatin noch nachgewiesen werden kann. Die Nucleïne treten also beï der Reifung der Eier immer mehr zurück und verschwinden 1m eifezustand derselben wahrschemlich ganz. Das reife Ei kann sich nicht weiter entwickeln, weil ihm die Nucleïne fehlen. QD 6. Die Nucleïne künnen somit nicht die Träger der Ver- erbungsmerkmale sein, da ja unter diesen Umständen nur väterliche Merkmale vererbt werden künnten oder doch zum Min- desten immer weit überwiegen müssten, was ja mit unsern Er- fahrungen nicht stimmt. Die Vererbungsmerkmale schlummern vielmehr in den roten Komponenten, also in den Oxychromatinen. Die Behauptung, das Chromatin (im alten Sinn des Wortes, also als morphologischer Begriff aufgefasst) sei der Träger der Vererbungsmerkmale, kann also in dieser Allgemeimheit nicht mehr aufrecht erhalten werden. 7. Den für die weitere Entwicklung der Eizelle notwendigen Anstoss bringt das Sperma, weil es die für vegetative (Wachs- tums-)Prozesse notwendigen Nucleïne enthält. (Da auch im Sperma das Basichromatin auf oxychromatischer Unterlage ruht, steht der Erklärung der Tatsache, dass auch väterliche Merkmale vererbt werden, nichts im Wege). Dadurch tritt der Befruchtungsvorgang in die Reiïhe der che- mischen und zwar der fermentativen oder enzymatischen Prozesse ein und wir kôünnen von diesem Standpunkt aus ver- stehen, warum Eier mit artfremdem Sperma befruchtet werden künnen (Eiïer von Seeigeln mit dem Sperma von Seesternen, Seelilien, ja sogar von Mollusken) oder wieso rein chemische Reize — ich meine die Behandlung tierischer Eier mit gewissen Lüsungen — unbefruchtete Eier zur Entwickelung bringen oder deren Befruchtung mindestens f‘rdernd beeinflussen : Ein bestimmter Ion übernimmt als Enzym die Rolle des Fer- mentes Nucleïn, gerade so, wie z. B. verdünnte H,SO, an Stelle des saccharifizierenden Fermentes des Mundspeichels die Ver- wandlung von Stärke in Zucker besorgen kann. 8. Die Kernteilung hat daher mindestens drei Zwecken zu dienen. Sie besorgt: a) Die Verteilung des « Fermentes» (der Nucleïne) auf die Tochterzellen. — 13 — b) Die Verteilung oxychromatischer Substanzen, als Träger der Arten- und Vererbungsmerkmale auf die Tochterzellen. c) Die Verteilung der Nucleolarsubstanz auf die Tochter- zellen. Diskussion : Dr. F. BALTZER. 2. Herr Dr. L. GREPPIN, Solothurn : Naturwissenschaîtliche Betrachtungen über die geistigen Fähigkeiten des Menschen und der Tiere. Zur Besprechung wollen wir nur drei in der aufsteigenden Wirbeltierreihe sich geltend machende, individuell erworbene geistige Funktionen heranziehen. Auch handelt es sich in der grossen Mehrzahl der von uns gemachten diesbezüglichen Beobachtungen um Beobachtungen an freilebenden Tieren, in der Minderzahl um Beobachtungen an Haustieren, wobei wir dann mit Vorliebe solchen von diesen Tieren ausgeführten, psy- chisch bedingten Bewegungserschemungen unsere Aufmerksam- keit schenken, die nicht auf Rechnung der Dressur zurückzu- führen sind. Die erste dieser psychischen Funktionen ist das individuell erworbene Aufmerksamkeits- und Unterscheidungsvermügen, oder das auf sinnlicher Wahrnehmung beruhende, individuel] erworbene Associationsvermügen, von LŒB auch als Associa- tionsgedächtnis bezeichnet. (Beispiele von Fischen, Amphibien, Reptilien, Vügeln, Säugetieren.) Die auf Grund dieses Vermügens entstehenden Bewegungen mit dem Charakter der Annäherung, der Abwehr und der Flucht unterscheiden sich dagegen in keiner Weise von den angebore- nen, unter den gleichen Umständen sich immer gleich wieder- DE TRE “holenden Annäherungs-, Abwehr- und Fluchtbewegungen. (Bei- spiele : Haussperling, Sperber, Rabenkrähe, Habicht.) Diese Fähigkeit des mdividuell erworbenen Associationsver- mügens ist beim Tiere in sehr aussgeprägter Weise entwickelt, vielfach sogar weit besser als beim Menschen. (EDINGER; Bei- spiele : Vogel mit seinem Sehorgan; Hund mit seinem Riech- organ.) Ebenso beobachten wir, dass sich bei den Tieren, auf Grund des imdividuell erworbenen Associationsvermügens, Gewohn- heiten herausbilden, die augenscheinlich rasch automatisieren. (Beispiele : Vogel- und Bahnlinie; die Lachmôüven in Zürich, in (renf; die Stockenten im Teiche der kleinen Schanze in Bern: Benehmen meines Hundes.) Vom verletzten Tiere endlich werden plützlich Handlungen durchgeführt, die, unter normalen Verhältnissen, nicht zur Beobachtung gelangen; es handelt sich um Handlungen, deren Entstehung nur unter Berücksichtigung der Ontogenese und der Phyllogenese der betreffenden Art erklärt werden künnen. (Bei- spiele : Stockente, Rebhuhn, Becassine.) Za dieser Gruppe gehôrt augenscheinlich auch das von FOREL angeführte Beispiel emes Hundes; ferner das Verhalten einzelner Haussperlinge in der Wahl des Nistortes. Die zweite der hier in Betracht fallenden psychischen Funk- tionen, ist das individuell erworbene Selbsthbeobachtungs- oder Introspektionsvermügen, oder die Fähigkeit Begriffe zu bilden und nach den Ursachen zu forschen. In Uebereinstimmung mit einer grossen Zahl von Autoren (es seien hier haupsächlich CLAPARÈDE, DEXLER, EDINGER, JAMES, HiTz1G, MORGAN, OSTWALD, WASSMANN, WEISSMANN, WUNDT, H. E. ZIEGLER genannt) sind wir der Ansicht, dass diese psychi- sche Eigenschaft nur dem Menschen zukommt und dass sie dem Tiere vollständig fehlt. (Beispiele : Verhalten meines Hundes; Verhalten eines Kindes.) aù Le. Lost ess à nt Wenn hier der Versuch gemacht wird mit Hülfe des oben- geschilderten, auf sinnliche Wahrnehmung beruhenden, indivi- duell erworbenen Associationsvermügens die Brücke zwischen Menschen und Tierseele zu schlagen, so geraten wir stets in eine Sackgasse und zwar einfach deshalb, weil emwandfreie Beobachtungen an Tieren, die uns den Beweis der Môüglichkeïit eines solchen Uebergangs leisten sollen, durchaus fehlen (wir verweisen hier ausdrücklich auf die Arbeit von DEXLER). Das psychisch hüher organisierte Wirbeltier empfindet: es hat Angst: es hat Freude u. s. w.; es unterscheidet auch recht wohl die Bedingungen, welche zur Entstehung dieser Empfin- dung, dieser Angst, dieser Freude notwendig sind; es forscht aber gleichzeitig niemals, wie dies beim normalen Menschen der Fall ist, nach den Ursachen, nach dem Grunde dieser Bedin- sungen. In anderen Worten ausgedrückt, das psychisch hôüher organisierte Wirbeltier denkt nur conditionnell; der normale Mensch dagegen denkt conditionnel und causal. Nur dem Introspektionsvermügen verdankt die menschliche Sprache ihren Ursprung. Wenn wir hier unseren Vortrag abbrechen würden, so künnte man uns mit Recht bemerken, dass wir mit der von WASSMANN vertretenen Ansicht durchaus übereimstimmen. Diese Annahme wäre aber eine unrichtige, denn wir haben in der aufsteigenden Wirbeltierreihe nicht nur die Entstehung des individuell erworbenen Aufmerksamkeïts- und Unterschei- dungsvermügens, sondern wir haben noch die Entstehung einer anderen, psychischen Funktion, nämlich die Entstehung des individuell erworbenen Nachahmungsvermügens zu berück- sichtigen. Bei der Prüfung dieses Nachahmungsvermügens müssen wir aber vorerst alle bei den Tieren vorkommenden und auf Nach- ahmung beruhenden Handlungen eliminieren, die auf angebore- ner Grundlage enstanden sind. (Beispiele : die jungen Tiere PART ASE ahmen ihre Eltern nach; Nachahmen der Vôügel beim Wabr- nehmen eines Warnrufes, Angstrufes, Lockrufes; Nachahmung der Krähen beim Füttern; Nachahmung durch Neugierde beim grossen Brachvogel, bei den Lachmüven; Nachahmung des jungen Stellhundes; Nachahmung des jungen Bernhardimer.) Von Interesse sind die Fälle, in denen das Tier, insbesondere der Vogel, nicht nachahmt, trotzdem diese Nachahmung sehr leicht durchführbar wäre und durchaus in seimem unmittelbaren Interesse liegen würde. (Beispiele : Benehmen der Kohlmeïse, der Amsel, des Buchfinken ; Benehmen der (Groldammer ; Beneh- men der Stockente, des kleinen Lappentauchers; Benehmen des Wanderfalken, des Turmfalken, des Habichts, des Sperbers.) Eine eigene Stellung nimmt das individuell erworbene Nach- ahmungsvermügen des (Gresangs anderer Vügel, das wir bei emer Reïhe unserer einheimischen Arten beobachten. (Beispiele : Staar, Eichelhäher, Nusshäher, (Gartenspütter, rotrückiger Würger; dann auch Nachahmung der Sprache bei einigen Vügeln.) Wir dürfen aber nie vergessen, dass der Vogelgesang als solcher seine Entstehung einer angeborenen Anlage verdankt. Das eigentliche individuell erworbene Nachahmungsvermügen stellt sich erst bei den Quadrumanen ein. (Beispiele : Citat von GROOS; der Gorilla von SOKOLOWSKY.) Wir wissen gleichzeitig, dass der Mensch ein (reschüpf ist, das in ganz hervorragender Weise nachahmt. Beim Kinde ist der Beginn dieses Nachahmungsvermügens besonders von CLAPARÈDE eingehend geschildert worden. (Bei- spiel : meine Beobachtung an einem 7 Monate alten Knaben.) Unter Berücksichtigung dieser Krwägungen betreffs indivi- duell erworbenen Nachahmungsvermügens beim Quadrumanen und beim Menschen ist hier ein unmittelbarer Uebergang zwischen Tier- und Menschenpsyche recht wohl denkbar. Zum Schlusse noch kurze allgemeine Bemerkungen über die 11) Gehirnentwicklung in der aufsteigenden Wirbeltierreihe. (Arbei- ten von EDINGER, FLECHSIG, von MONAKOW.) Behufs Untersuchung und Nachweis der anatomischen Grund- lage des individuell erworbenen Unterscheidungsvermügens würde sich, nach Ansicht des Vortragenden, besonders gut das Vogelgehirn eignen. (Werk von EDINGER; Beispiele: Krahen- vôgel, Sperber; junge und alte Haussperlinge.) ZUR STRASSEN hat in der 79. Versammlung deutscher Natur- forscher und Aerzte die Ansicht geäussert, dass die Tierpsycho- logie im Begriffe steht, eme Wissenschaft ersten Ranges zu werden; diesem Ausspruche pflichtet der Vortragende aus voller Ueberzeugung bei. 3. Herr Dr. P. STEINMANN, Basel : Interessante Glieder der Basler Fauna. Der Referent demonstriert die Tricladen Polycladodes alba, Planaria vitta, > alpina avs der Tiefe des Genfersees, > lugubris, > gonocephala, Polycelis nigra, > cornuta, Bdellocephala punctata, und erwähnt das Vorkommen von Prostopistoma foliaceum und Aphelocheirus im Rhein bei Basel. LE LNIQRS. 4. Herr Dr. H. BLUNTSCHLI, Zürich : Das Gebiss der Platyrrhinen und seine Bedeutung für die Stammesgeschichte der Primaten. L. BOLK hat im Jahr 1906 die Hypothese aufgestellt, es sei die aufiallende Differenz in der Præmolarenzahl der Platyrr- hinen (3 in jeder Kieferhälfte) und der Catarrhinen (2) derart zu erklären, dass die dritten Milchmolaren der Westaffen bei den Ostaffen aus Wechsel- zu Dauerzähnen geworden und in den ersten Molaren derselben enthalten seien, während die dritten Præmolaren der Platyrrhinen ebenso wie die dritten Molaren der Cebiden normalerweise nicht mehr zur Ausbildung kämen, d. h. es finde sich in der Primatenreihe eine Reduktion der Zahnserien von hinten her sowohl in den Abkümmlingen der ersten, wie der zweiten Dentition. Der Vortragende, der früher an der Richtigkeit dieser Auffassung gezweifelt hatte, ist zu einem entschiedenen Anhänger derselben geworden, nach- dem er sich an dem sehr reichen Schädelmaterial der Sammlung von Prof. E. GŒLDI, welche die verschiedensten Genera (Nycti- pithecus, Pithecia, Mycetes, Cebus, Chrysothrix, Ateles, Lago- thrix und Hapale in gegen 300 Exemplaren, worunter viele ganz jugendliche oder im Zahnwechsel befindliche Stücke, ent- hält, ein eigenes Urteil erwerben konnte. Die Untersuchungen betreffen den Zahnbau (Krone, Wurzel), die relative Zahngrôüsse und den Zahnwechsel: sie bestätigen einerseits die BoLKschen Angaben und erweitern sie in anderer Richtung. Der letzte Milchmolar ist ausnahmslos im Kronen- wie Wurzelbau typisch molariform, oft in viel ausgesprochenerem Masse als der letzte Dauermolar, der im Hückerbau der Krone, wie vor allem auch im Wurzelbau vielfach deutliche Zeichen der Reduktion auf- dt tome ot dt tt) ns ee weist. Die eigentliche Mahlzahnreihe verhält sich bei den ver- schiedenen Genera recht different, auch bestehen geringe Difte- renzen zwischen Ober- und Ünterkiefer. Das Grüssenverhalten der 3 Mahlzähne zu einander ist in der Regel folgendes : 171923 Mycetes (Unterkiefer) ; 1 L2=>3 Mycetes (Ober- kiefer); 1 —2>3 Lagothrix, Ateles, Nyctipithecus und im Oberkiefer : Pithecia ; 1 nur wenig > 2 > 3 Pithecia (Unter- kiefer); 1 entschieden => 2 => 3 Cebus, Chrysothrix ; 1 beträcht- lich => 2 Hapale. Die Reduktion der letzten Molaren ist sehr gering oder 0 bei Pithecia, Mycetes (Untk.), Lagothrix (Untk.), sering bis mittel bei Mycetes (Obk.), Lagothrix (Obk.), Ateles (Untk.), Nyctipithecus (Untk.), mittel bei Ateles (Obk.), Nycti- pithecus (Obk.), Cebus (Untk.), Hapale (Untk.), mittel bis hoch- gradig bei Cebus (Obk.), Hapale (Obk.) und Chrysothrix. Bei Hapale wurden Füälle beobachtet, wo im Oberkiefer die hinter- sten Molaren nicht mehr zum Durchbruch kamen und anderer- seits ein Fall mit 4 sehr kleinen dritten Molaren. Es ist nun von grüsstem Interesse, dass zwischen dem Grüssenverhalten und dem Bau der letzten Molaren und der Grüsse der hintersten Milchmolaren eine ganz ausgesprochene Relation derart besteht, dass bei Formen wie Cebus und Chrysotrix mit mittlerer bis hochgradiger Reduktion von M, der letzte Milchmolar an Grüsse den ersten bleibenden Molaren kaum nachsteht, während die Grüssendifferenz bei Formen mit geringer Reduktion von M, (Pithecia, Mycetes, Lagothrix) weit auftallender ist. Es nähert sich also der hinterste Milchmolar bei Formen mit starker Re- duktion von M, dem Typus von Dauermolaren mehr und mehr. Auch bezüglich des Zahnwechsels ergeben sich auffallende Ver- hältnisse. Als erster Dauerzahn erscheint (abgesehen von Cebus) überall M,, gleichzeitig oder kurz vor den Incisiven erscheint ! Es werden hier die in der Mathematik gebrauchlichen Zeichen für kleiner € und grôsser > angewandt. 200 M, bei Pithecia und Nyctipithecus, nach demselben bei Ateles, Mycetes, Lagothrix, Cebus und meïst Hapale. Die dritten Mola- ren erscheinen vor dem Wechsel der Milchmolaren bei Pithecia, sonst erst mit oder nach demselben. Der Ersatz der Milch- molaren erfolgt anscheinend in rascher Folge, bald tritt P., bald P, zuerst auf. Eine typische Regel in dieser Beziehung besteht nicht bei allen Genera. Sehr unerwartet ist die Feststellung, dass die Canini sowohl im Milchgebiss (Pithecia) als überall im Dauergebiss entweder gleichzeitig oder erst nach den dritten Molaren durchbrechen und stets als letzte Zähne ihr Wachstum beenden. Das spricht viel eher für den ornamentalen Charakter der Eckzähne als secundäre Geschlechtsmerkmale, denn für ihre primäre Bedeutung als Waffen. — Wenn auch die BoLksche Auffassung keine Tatsache ist, sondern Hypothese bleiben muss, so ist sie doch als ausserordenthich viel emleuchtender, wie alle früheren Anschauungen zu bezeichnen; ihre wahrschein- liche Richtigkeit wird auch durch obige Befunde belegt, ebenso wie die paleontologischen und neueren embryologischen Ergeb- nisse sich 1hr ungezwungen emfügen lassen. Genauere Betrach- tung hat gezeigt, dass auch die Platyrrhinen sich durchaus nicht alle einheitlich verhalten, sondern dass weitgehende Diffe- renzen zwischen den verschiedenen (renera bestehen, welche auf Umbildungsvorgänge im Bereich der postcaninen Zähne deutlich hinweisen. Die ausführliche Publikation wird im mor- phologischen Jahrbuch erscheinen. Diskussion : Prof. STRASSER, Prof. STUDER. 5. Herr Dr. F. BALTZER, Bern-Würzburg : Ueber die Natur der Kernteilungsfiguren. Der Vortragende bekämpft hauptsächlich auf Grund von Be- obachtungen an 4-poligen karyokinetischen Figuren die Hypo- these HARTOGS, welche annimmt, dass bei der Karyokinese eme polar differenzierte Kraft, der Mitokinetismus, wirksam set. Die- selbe soll nach HARTOG gleichen (resetzen folgen wie der Magne- tismus!. Es wird eine 4-polige Figur im Stadium der Chromo- somenspaltung demonstriert, bei der aus der Stellung der Tochter-Chromosomen mit Sicherheit der Schluss gezogen wer- den kann, dass zwei diagonale Spindeln ausgebildet sind. Sie entspricht in dieser Hinsicht einer früher von BALTZER verôffent- lichten Mitose (1908, Fig. 4), deren Richtigkeit von HARTOG angezweifelt wurde. Da HARTOG selbst eme solche Figur als unvereinbar mit seiner Hypothèse erachtet (1909, p. 144), muss seine Ansicht als wiederlegt angesehen werden. Der Vortragende bespricht ferner Beobachtungen an mehr- poligen, karyokinetischen Figuren, welche darauf hinzudeuten scheimen, dass ausnahmsweise ein Chromosoma mit mehr als zwei Polen emer Figur in Verbindung treten kann. Es wird eme 4-polige Figur im Stadium der Chromosomenspaltung demon- striert, bei dem das eine Segment eines in Spaltung befind- lichen Chromosomas, nach seiner Stellung zu urteilen, mit zwei Sphaeren in Beziehung getreten ist. Es hat sich in die Resul- tante emgestellt, welche sich ergibt, wenn wir uns von den zwei zunächst benachbarten Sphaeren Kräfte auf dasselbe wirkend denken. Es scheint darnach das Mutterchromosoma vor der Spaltung nicht mit zwei Sphaeren, wie es typischerweise ge- schieht, sondern mit drei Sphaeren in Beziehung getreten zu sein. ! Vergl. HarroG, 1905. The dual force of the dividing cell. Part. I. Proc. Roy. Soc. B. Vol. 76. — 1907. The dual force of the dividing cell. Science Progress, New. Issue. Vol. I. —_ 1907. The dynamics of mitotic cell. division. Rivista di Scienza. Vol. IT. — 1909. Mitokinetism in the mitotic spindle and in the Po- lyasters. Arch. f. Entw. Mech. Bd. 27. BaLrTzEr, 1908. Ueber mehrpolige Mitosen bei Seeigeleiern. Verh. d. Phys. Med. Ges. Würzburg. Bd. 39. IRON 4 Eine ausführliche Mitteilung der Beobachtungen wird voraus- sichtlich im Archiv f. Entw. Mechanik erscheinen. 6. Herr Prof. Dr. E. A. GÔLDI : Das die Staatenbildung bei den Insekten regulierende Naturgesetz. Obwohl seit den ältesten Zeiten die Vergesellschaftung ge- wisser Insekten für den Menschen ein Gegenstand bewundern- der Aufmerksamkeit gewesen und die Bezeichnung « Staat » und der Vergleich mit einem «Staat> nach menschlichem Muster von jeher angewendet werden, ist doch die klare Kr- kenntnis von dem Wesen des gesellschaftlichen Verhältnisses bei den sozialen Insekten bis auf den heutigen Tag in den An- nalen der zoologischen Wissenschaft noch nicht zu finden. Die Ursache zu dieser merkwürdigen Erschemung ist woh]l darin zu suchen, dass man die Insektenstaaten unter sich nicht genügend verglichen hatte und namentlich ihrer (renese nur in ganz un- zureichendem Masse nachgegangen war. Jedenfalls ist bisher Wesen und Kern des Insektenstaates nie auf eine kurze Formel gebracht worden und von keiner Seite her ist die diesem zu Grunde liegende (resetzmässigkeit nachgewiesen worden. Am nächsten herangekommen an eine zutreffende Erklärung ist wohl der Psychologe W. WuxDT mit seiner Definition : « Die Insektenstaaten sind erweiterte Geschlechtsverbände. > Bei einer allgemeinen Orientierung lassen sich die Wurzeln des staatenbildenden Prinzips schon in den tieferen Regionen des Tierreiches erkennen und eine Musterung in den ver- schiedenen Reïihen der Wirbellosen ist deshalb zum Verständ- nis unerlässhich. Diese Wurzeln bestehen in dem variabeln Lagerungsverhältnis der Sexual-Organe gegenüber dem physio- logischen Funktionspaar Sensorium plus Nutritorium. Das Aus- | | | LE rando fn et. Sd oo einanderrücken dieser beiden physiologischen Opponenten, ihre zentrifugale, separatistische Tendenz, die zumal dem Reproduk- torium eigen ist, bildet Grundlage und Voraussetzung zur Müg- lichkeit des Tierstaates. Während bei Hydromedusen z. B. die physiologisch divergenten Individuen zum Teil in kürperlichem Verbande bleiben, bieten die sozialen Insekten das Bild des terminalen Zustandes der somatischen Auftrennung und der kôrperlichen Loslüsung mit funktionell verschieden arbeitenden Einzel-Individuen. Der springende Punkt in der Staatenbildung der Insekten ist das, was ich seit einigen Jahren als sexuelles Prokura-Ver- hältnis oder Gonepitropie bezeichne (von gonae-(reschlecht und epitropae -Uebertragung). Es gipfelt darin, dass die Mehr- zahl der Individuen des Staatswesens auf die Geschlechtsfunk- tion verzichtet und dass diese übertragen wird an ein oder wenige Individuen. Die Uebertragung des Sexualgeschäftes betrifft bei den Staatenbildungen der Hymenopteren ausschliess- lich das weibliche Geschlecht; darin, dass Gonepitropie auch aut das männliche Geschlecht übergreift, liegt das hauptsächlhiche Unterscheidungs-Merkmal des Staatswesens der Termiten. Es existiert also ein (resetz der Kompensation zwischen Gonepitropie (Uebertragung der Geschlechtsfunktion) und Ergepitropie (Uebertragung der Brutpflege und Nahrungsfürsorge) als Folge der Arbeitsaufteilung und Ueberweisung an zwei besondere Kategorien von Individuen gynaecoiden Charakters. 4. Herr R. PROBST, Bern : Die Fauna des Schilthorns. Die Schilthorngruppe beginnt mit dem Sefinenfurggengrat, der den Uebergang zur Blümlisalpkette bildet und wird ôstlich 2 LE ee durch das Lauterbrunnental, nôrdlich durch das Saustal und westlich vom Kiental begrenzt. Als Basis für die Untersuchungen wurde die Kurve 2000 an- genommen. Den Kulminationspunkt bildet das « Grosse Schilt- horn > mit 2974 m. Die Fauna ist fast im ganzen Gebiet reichhaltig; namentlich an Insekten, und unter diesen überwiegen an Zahl die Cole- opteren: (41 Arten, die sich auf 31 Gattungen verteilen). Als obersten Vertreter der Käfer fand ich Nebria castanea, Bon. 2970:m-. Besonders hervorzuheben ist das Auftreten der Orthezia cataphracta Schaw, eine Coccidenart, die bisher noch nie so hoch vorgefunden wurde. Sie schmarozt an den Wurzeln des Ranunculus alpestris L. und des Polytrichum alpinum L._ Ferner unter der Ordnung der Acarina die für die Schweiz noch unbekannte Ærythraeus phalangioides de Geer, mit thren Schmarotzern, den Larven des Achorolophus ignotus Oudem. Vorkommen bis 2900 m. 8. Herr Dr. BAUMANN, Bern : Ein neuer parasitischer Copepode auf Coregonen, Achtheres coregoni. Der untersuchte parasitische Copepode gehürt zu den Ler- næopodiden und wurde bis jetzt im Zürichsee von Prof. HEUSCHER und im Thunersee von Dr. SURBECK beobachtet. Er steht Achtheres percarum am nächsten, zeigt aber doch ziemlich grosse Abweichungen. So schmarozt er niclit in der Mundhühle, sondern meistens an der Rückenflosse, kann aber auch an den paarigen vorkommen. Kôürper und Eiïersäckchen sind langgestreckt und schlank. Der Kürper ist 7-8 lang, die Eiersäckchen, in welchen die KEiïer in 7-8 Längsreihen ange- ordnet sind, 4-5%n, Achtheres percarum ist 4-5"n Jang, seine Eiersäckchen 2-5", Bau der Mundgliedmassen : Die Tastantennen stimmen im grossen und ganzen überein. Die zweiten Antennen sind bei der neuen Art viel kräftiger, bestehen aus einem Basalglied, einem mittleren, einem äussern und einem innern Endglied. Anstatt 3-4 Spitzen, wie bei Achtheres percarum, trâgt hier das äussere Endglied etwa 50 nach aussen gerichtete Stacheln. Auch das Mittelglied ist am Aussenrand bedornt. Der Innenast zeigt, anstatt nur mit einem endständigen hakenformigen Fortsatz versehen zu sein, neben dem eigentlhichen Endglied das 2 grüssere Endzähne und eine warzige mit Stacheln bedeckte Hervorragung trägt, eine grüssere kugelige nach unten gerichtete Ausstülpung die ganz mit Sta- cheln bedeckt ist. ‘Wir haben diese starke Bewehrung als eine Anpassung an die Lebensbedingungen und den exponierten Auf- enthaltsort der Tiere aufzufassen. Mundüffnung, Saugrüssel und Mandibeln zeigen nur kleinere Abweïchungen von denjenigen des Achtheres percarum. Das vordere tasterfürmige Maxillen- paar ist nicht < handfürmig >» oder « hirschgeweihfürmig > son- dern keulenfürmig mit 2 Stacheln versehen. Die innern Maxillar- füsse besitzen ein aus Chitin bestehendes keulenfürmiges End- glied, das an seinem Ende zwei Zähne trägt und nicht haken- fôrmig ist wie bei Achtheres percarum. Das äussere Maxillarfusspaar trägt an der Verwachsungs- stelle ein kugeliges knopfartiges (rebilde, das kaum als Saug- napf bezeichnet werden kann. Es zeigt weder eine Einstülpung noch knôütchenartige Hervorragungen, wie bei Achtheres perca- rum, sondern besteht aus einer homogenen Chitinmasse. Wir haben es wahrscheinlich mit einem knopfartigen Verankerungs- mittel zu thun, das erst nachträglich in der Wunde entsteht. Diese wird wahrscheinlich durch hakenférmige Gebilde, wie sie LMD Ge = CLAUS im letzten Larvenstadium von Achtheres percarum an den äussern Maxillarfüssen beobachtet hat, hervorgerufen. Die beiden Hohlräume im Innern, die mit dem Arminnern in Verbin- dung stehen, würden dann dazu dienen, durch pralles Füllen den Knopf auszudehnen oder ihm mehr Festigkeit zu verleihen. Der innere Bau vor allem des Hinterleibes zeigt grosse Ana- logien mit dem von Achtheres percarum, soll aber noch genauer untersucht werden. Die Ausführungen über den äussern Bau zeigen aber mit Bestimmtheit, dass wir es mit einer neuen Art, wenn nicht mit einer neuen Gattung, zu thun haben, der, da die Untersuchungen noch micht abgeschlossen smd, der vorläufige Name Achtheres coregoni gegeben wurde. 9. Herr Dr. L. BAUMEISTER, Basel : Ueber die Augen von Boleophthalmus und Periophthalmus. In seiner Arbeit : Zur Kenntnis des Auges von Periophthal- mus und Boleophthalmus (Zool. Jahrb. 1905), vertritt der leider verstorbene Dr. W. Vorz die Ansicht, dass diese Schlammgrun- deln über einen ausgezeichneten (Gesichtssinn verfügen, und dass besonders der Accommodationsapparat eine ungewübnliche Ausbildung erfahren hat. Da beim Fischauge eine Formverän- derung der Linse nicht in Betracht kommt, eine Campanula Halleri sich aber nicht nachweïisen lässt, so sind hier andere Teile des Auges in den Dienst der Accommodation gestellt wor- den. So die Cornea. Diese ist beim Sehen in die Ferne kugelartig vorgewülbt. Ein Muskel, am Uebergang der Cornea in das Kürperintegument, bewirkt beim Sehen in die Nähe durch seine Kontraktion ein Zurückziehen und Einfalten der Hornhaut. Die genaue Einstellung der Linse aber erfolgt durch den Scleral- ER )r Ge muskel. Dieser besteht aus einer die ganze Innenseite des Bulbus umhüllenden Muskellage, welche nach vorn in eine durchsichtige, sich über Iris und Linse wegziehende, membra- nüse Endsehne übergeht. Durch Kontraktion des Scleralmuskels wird die Linse nach hinten gerückt und der Retina angenähert. Endsehne und Cornea sind durch einen mächtigen Hohlraum von einander getrennt. Die Accommodation beruht also auf einem Einziehen des Auges mit Annäherung der Linse an die Cornea beim Sehen in die Nähe (Aufenthalt im Wasser), und auf einem Ausstülpen der Augen mit Annäherung der Linse an die Retina beim Sehen in die Ferne (Aufenthalt am Lande). Eine Nachprüfung der VoLZz'schen Präparate führte mich zu einer andern Deutung des anatomischen Befundes, so wie auch der physiologischen Verhältnisse. Ich fasse das Ergebnis mener Untersuchung in folgende Sätze zusammen : Die Cornea (Vorz) entspricht nicht der Gesamtcornea des Fischauges, sondern nur deren oberflächlichen Schicht, der Pars conjunetivalis (BEER). Die als Retraktoren der Cornea be- zeichneten Gebilde sind keine Muskeln, Sie bestehen aus welligen, durch Hohlräume vom Kôrperintegument abgetrennten Bmde- gewebsschichten. Hieraus geht hervor, dass die Pars conjunc- tivalis der Cornea nicht gefaltet werden kann. Der als durch- sichtige Endsehne des Scleralmuskels gedeutete Teil des Auges entspricht der Substantia propria (BEER) der Cornea. Der mächtige, zwischen Pars conjunctivalis (Cornea, VOLZ) und Substantia propria (Endsehne des Scleralmuskels, VOLZ) gelegene Hohlraum erweist sich als Conjunetivalsack. Er schützt das Auge vor Vertrocknung. Der den Bulbus umhüllende Scleral- muskel zerfällt in die gewühnlichen Augenmuskeln, von denen die geraden und der untere schiefe wohl ausgebildet sind, während der obere schiefe Augenmuskel verkümmert zu sein scheint. Sie setzen normal an der Sclera an und künnen micht dazu dienen, die Stellung der Linse zu regulieren, sondern sie ermôüglichen gen nur die Bewegung des Bulbus. Die Chorioidaldrüse bildet emen mit Blutkôrperchen prall erfüllten Hohlraum. Ich betrachte sie als eine sackartige Erweiterung der Vena ophthalmica. Aus obigem Befund geht hervor, dass sich keinerlei Einrichtungen nachweisen lassen, welche das Auge von Periophthalmus und Boleophthalmus zu hervorragendem Sehen in der Luft befähigen. Wohl aber sind ihre Augen in vorzüglicher Weise dem Luft- leben angepasst durch Ausbildung eines mächtigen Conjuncti- valsackes, welcher den Bulbus vor Vertrocknung schützt, und so das Wasserauge zum Landauge umgestaltet!. 10. Herr Prof, Dr. K. W. ZIMMERMANN (als Gast) : demonstriert folgende mikroskopische Präparate. 1. Herzmuskelfasern des Pferdes mit deutlichem Sarcolemmu. Man sieht, dass die Krause schen Zwischenmembranen durch den Zwischenraum zwischen den Muskelfibrillen und dem etwas abgehobenen Sarcolemma hindurchgehen und mit dem letzteren zusammenhängen. 2. Herzmuskelfaser aus dem rechten Ventrikel des Menschen. Die Faser besteht aus allseits deutlich abgegrenzten Zellen mit ein oder zwei Kernen. Also kein Syncytium! 3. Tangentialschnitt eines Papillarmuskels des menschlichen Herzens. Man erkennt allseits scharf begrenzte mit je eimem Kern versehene Zellen. Also kein Syncytium! Dass nicht in allen Zellen die Kerne sichtbar sind, liegt daran, dass der Schnitt er- heblich dünner ist als die Zellen dick sind, so dass die betr. Kerne im Nachbarschnitt liegen. ‘ Ausführlicher Bericht in Zool. Jahrb. D 4, Ventrikelmuskulatur vom Kaninchen. Allseits scharfbegrenzte Zellen mit meist zwei Kernen in em und derselben Sarcoplasmaanhäufung. Auch dieses Präparat beweist, dass die Herzmuskulatur nicht, wie M. HEIDENHAIN meint, aus einem syncytialen Protoplasma mit eingestreuten Kernen besteht !. D. Zunge des Menschen (Hingerichteter), lebensfrisch nach der Golgi-Kopsch-Methode behandelt. Man sieht eine Zelle mit mehreren langgestreckten Aus- läufern, die wieder zahlreiche ziemlich regelmässig stehende Seitenästchen besitzen. Die gesamte Zelle ist Blutkapillaren eng angeschmiegt; die Seitenästchen umgreifen dieselben. Ich nenne diese Zellen deshalb « Pericyten >». Aehnliche Zellen sind zuerst von ROUGE in der Membrana hyaloidea von Æana esculenta an den Blutkapillaren aufgefunden worden. $. MAYER hat gezeigt, dass bei Amphibien ganz allgemein von den Ar- terien durch das Kapillarsystem hindurch bis zu den Venen eine ununterbrochene Reïhe von solchen Zellen sich hinzieht. S. MAYER hält die Zellen für kontraktil und rechnet sie zu den glatten Muskelfasern. 6. Herz (Ventrikel) des Menschen {Hingerichteter) lebens- frisch nach Golgi-Kopsch behandelt. Zusammenhängende Reïhe von plumperen Pericyten an prae- kapillaren Arterien und Kapillarpericyten. 7. Zunge der Katze, Golgi-Kopsch-Methode. Ein Kapillarpericyt umspinnt mit zahlreichen Seitenzacken zwei Blutkapillaren. Pericyten wurden ferner nachgewiesen beim Hunde, Igel, Kaninchen, Meerschweinchen, Schwein, d. h. bei allen überhaupt ! Die Präparate 2-4 dienen als Beweismaterial für die Arbeit: Ueber den Bau der Herzmuskulatur von K. W. ZiIMMERMANN, Arch. f. mikrosk. Anat. und Ent- wicklungsgesch. Bd. 75, 1910. ASS bisher untersuchten Säugern. Von meinem Laboranten Herrn Aron GURWITSCH wurden sie bei Vügeln und Reptilien beo- bachtet. 8. Niere vom Menschen (Hingerichteter) Golgi-Kopsch- Methode. Die Präparate wurden fixiert und nachgefärbt. Endothelzellen einer Vene mit zahlreichen quer zum Gefäss verlaufenden abwechselnd hellen und dunkeln Bändern. Ich halte die hellen Auerbänder für Furchen, welche durch den Druck der Pericytenausläufer entstanden sind. 9. Niere, Mensch (Hingerichteter), Golgi-Kopsch-Methode. Endothelzelle einer Arterie mit pseudopodienartigen ge- drungenen Fortsätzen auf der Lumenseite. 10. Lunge von Kana esculenta. Die (efässe wurden mit Argentum nitricum-Lüsung inficiert. Die Grenzen der Endothelzellen auf der Lungenepithelseite der Blutkapillaren sind 4-5mal so gross als auf der der Leibes- hôühle zugekehrten. Dies spricht dafür, dass der Gasaustausch durch die Endothelzellen selbst und nicht interzellulär zustande- kommt. 11. Niere der Katze. Golgi-Kopsch-Methode. Die bisher als emfache Platten angesehenen Eptithelzellen der dünnen Schenkel der Henle’schen Schleifen besitzen zahl- reiche Fortsätze mit denen sie inemander greifen und stellen so komplizierte Grebilde dar. 12. Niere vom Hunde. Golgi-Kopsch-Methode. Fixiert und nachgefärbt. | Wie oben, doch sind die Ausläufer meist viel zierlicher und dichter stehend. Ganz ähnliche Verhältnisse wurden noch gefunden beim Igel, Kaninchen, Meerschweinchen und der Ratte !. ! Die Demonstration der Präparate 5-12 dient als vorläufige Mitteilung. AT E 13. Drüsen des Magenfundus vom Pferd. Die Drüsenschläuche anastomosieren häufig miteinander, 14. Drüsen des Magenfundus des Menschen. Das Lumen verzweigt sich und vereinigt sich mehrmals !. Um 11 Uhr fand in den Räumlichkeiten des zoologischen In- stitutes eine halbstündige Frühstückspause statt. Schluss der Sitzung : 1/2 Uhr. An dem Mittagsbankett im Kasino nahmen 25 Mitglieder teil, Der Aktuar : F. BAUMANN. ! Präp. 13 und 14 dienen als Beleg zu meiner früheren Arbeit: Beiträge zur Kenntnis einiger Drüsen und Epithelien. Arch. f. mikroskop. Anat. und Ent- wickelungsgesch. Bd. 52, 1898. RS Mitgliederverzeichnis der Schueizerischen Zoologischen Gesellschaft 28. Dezember 1910. A. Lebenslängliche Mitglieder : GogLpi, E. A., Prof., D', Zieglerstrasse 36, Bern. * JaxicKki, C., D', Istituto di Anatomia, via Depretis, 91, Roma. B. Ordentliche Mitglieder. AxDRÉ, E., D', Priv.-Doc., Délices 10, Genève. BALTZER, F., D', Priv.-Doc., Zoolog. Institut, Würzburg. * BarBeY, Aug., Expert-Forestier, Montcherand s/Orbe (Vaud). BauUMANN, F., D', Institut zoologique, Berne. BaumeisTER, L., D', Strassburgerallee 15, Basel. BEpoT, M., Prof., Museum d'Histoire naturelle, Genève. BéGuix, F., D', Faubourg de l'Hôpital 34, Neuchâtel. BÉRANECK, Ed., Prof., Université, Neuchâtel. BiËLER, $S., D', Directeur, Ecole d'Agriculture, Lausanne. BLaxc, H., Prof., Avenue des Alpes, 6, Lausanne. BLocx, J., Prof., Solothurn. BLocu, L., D', Bahnhofstrasse 15, Grenchen. BeunTscHLt, D', Priv.-Doc., Vogelsangstr. 5, Zürich. * BORNHAUSER, Conrad, Marschalkenstrasse 31, Basel. BossHaRD, H., Prof., zur Erica, Hüngg bei Zürich. BRETSCHER, K., D', Priv.-Doc., Weinbergstrasse 146, Zürich. Buaniox, Ed., Prof., Kcole de Médecine, Lausanne. BurckHARDT, Gott., D', Hirzbodenweg 88, Basel. von BURG, G., Olten. Buori, R., D', Schlachthoftierarzt, Bern. *Bürrikorer, John, D', Directeur du Jardin zoologique, Rotterdam, Hollande. CaRL, J., D', Priv.-Doc. Museum d'Histoire naturelle, Genève. Daïs8er, Marie, D', Gloriastrasse 72, Zürich. *Daur, C. Apotheker, Bern. * DRAGULINESCO, C., Laboratoire de zoologie, Lausanne. * DorDu, F., D', villa la Fauvette, Petit-Saconnex, Genève. DELESSERT, Lutry près Lausanne. ExGez, A., Avenue d'Ouchy 147, Lausanne. Escaer-KüNDi6, J., Gotthardstrasse 35, Zürich. FAës, H., Dr, Petit Montriond, Lausanne. Feux, W., Prof., Kôüllikerstrasse 7, Zürich. Frezp, H. Haviland, D', Direktor des Coneil. bibliogr., FISCHER-SIGWART, H., D', Zofingen. Forez, Aug., Prof., Yvorne (Vaud). Forez. F. A., Prof., Morges (Vaud). FUuHRMANN, O., Prof., Université, Neuchâtel. * GaNDOLrI-HorxYozn, D', Priv.-Doc., Freiburg. Gist, Julie, D', Thiersteinerallee 38, Basel. Goper, P., Prof., Faubourg du Crêt 10, Neuchâtel. * GREPPIN, L., D', Solothurn. * GünTHERT, Alfred, Lenzburg. HescueLeR, K., Prof., Mainaustrasse 15, Zürich. HeuscHer, J., Prof., Hegibachstrasse 16, Zürich. HoFFMANNX, K., D' med., Albananlage 27, Basel. Kôllikerstr. 9 Jaquer, Maurice, D', Boulevard du Pont-d’Arve, 7 bis, Genève. Imnor, G., D', Rômergasse, Basel. KATHARINER, L., Prof., Université, Fribourg. KELLER, C., Prof., Zeltweg 2, Zürich. * KLEIBER, O., Steinengraben 51, Basel. KRONECKER, H., Prof. Hallerianum, Bern. LaxG, Arnold, Prof., Rigistrasse 50, Zürich. La Rocue, R., D', Hagenthal (Elsass). LEHMANN, W alter, Brandschenkenstrasse 2, Zürich. DE LESssERT, R., D', Rue de Malagnou, 19, Genève. LeuTaaRoT, F., Dr, Liestal. LinpEr, C., Prof., Montagibert, Lausanne. , Lürich. MarCELIN, R. H., D', Chemin de la Montagne 43, Chène-Bougeries, Genève. MorToN, W., Vieux-Collonge, Lausanne. MURISIER, P., Assistant, Lab. de Zoologie de l’Université, Dorsenne Musy, M., Prof., Rue de Morat 245, Fribourg. Nes P., D', Terraux, Lausanne. NEERACHER, F., D', Unterer Rheinweg 144, Basel. PexarD, Eug., D', Rue Toepffer 9, Genève. Peyer, B., Schaffhausen. Picrer, Arnold, D', Priv.-Doc., Promenade du Pin 5, Genève. PiGuer, E., Prof., Cernier (Neuchâtel). * Progsr, R., Beaumont, Bern. Revizciop, Pierre, D', Naturhist. Museum, Basel. Ris, F., D', Direktor, Rheinau (Zürich). * ROSENSTADT, B., D', Länggassstrasse 8, Bern. ROTHENBÜHLER, H., D', Thunstrasse 53, Bern. ÉR E Roux, Jean, D', Naturhist. Museum, Basel. *RuBeLi, O., Prof., D', Bern. SARAsIN, Fritz, D', Spitalstrasse 22, Basel. SARASIN, Paul, D', Spitalstrasse 22, Basel. *ScHAepr, Th., D', Josephstrasse 67, Zürich. SCHNEIDER, Gust., Præparator, Grenzacherstrasse 67, Basel. SPiEss, Camille, D', Langegasse 19, Basel. *SrimPrui, Ruth, D', Falkenplatz, Bern. STANDFUSS, M., Prof., Kreuzplatz 2, Zürich. STAUFFACHER, H., Prof., Frauenfeld. SrTECKk, Theodor, D', Naturhist. Museum, Bern. STEHLIN, H. G., D', Naturhist. Museum, Basel. *SreiNER, G., D', Thalwyl. STEINMANN, P., D', Priv.-Doc., Claragraben 19, Basel. STINGELIN, Theodor, D', Olten. SToLL, O., Prof., Klosbachstrasse 75, Zürich. STRASSER, H., Prof., Anat. Institut, Bern. STROHL, J., Priv.-Doc., Universität, Zürich. STUDER, Th., Prof., Gutenbergstrasse 18, Bern. SURBECK, G., D', Schweiz. Fischereïinspektor, Bern. THEILER, G., D', Luzern. THiéBAUD, M., Prof., Bienne. WALTER, Ch., D", Tanzgasse 2, Basel. WegEer, Edmond, D', Museum d'Histoire naturelle, Genève. WETTSTEIN, E., Prof., Zürichbergstrasse 58, Zürich. WiLHELMI, Julius, D', Priv.-Doc., Sachsenwaldstrasse 4, Berlin-Steglitz. YoxG, Emile, Prof., Rue St-Léger, 2, Genève. ZeunTer, L., D', Instituto agronomico, Bahia, Brésil. ZSCHoKKkE, F., Prof., Universität, Basel. Die Mitglieder, deren Namen mit einem * versehen sind, gehôren nicht der Schweizerischen Naturforschenden Gesellschaft an. ; À 4 NE n 0 : { : & ; Fe Mac Burns - Mtirure L À | . | f L NIS 7 NC: TC] 0 7= REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE FINS ENST DE LA SOCIErÉELZO 0 LOG QUE SUISSE MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE | Maurice BEDOT X DIRECTEUR DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE PROFESSEUR EXTRAORDINAIRE A L'UNIVERSITÉ AVEC LA COLLABORATION DE MM. les Professeurs E. BéraANEcx (Neuchâtel), H. Branc (Lausanne), A. LanG (Zurich}, TH. Sruper (Berne), E. Yunc (Genève) et F. ZschoxkE (Bâle) TOME 19 Avec 17 planches. YENÈVE IMPRIMERIE ALBERT KÜNDIG, RUE DU VIEUX-COLLÈGE, L. 1911 2 EN VENTE CHEZ GEORG & Cie, LIBRAIRES À GENÈVE. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE CATALOGUE DES INVERTÉBREÉS DE LA SUISSE Fasc. 1. SARCODINÉS par E. PENARD Dr Sc. Avec 6 figures dans le texte. ÉtT2rS Fasc. 2. PHYLLOPODES par Th. STrINGELIN Dr Sc. Avec 10 figures dans le texte. Fr Fasc. 3. ARAIGNÉES par R. de LESSERT D) Sc. Avec 250 figures dans le texte. Fr.1932 Fasc. 4 ISOPODES par J. CarL Dr Sc. Avec 64 figures dans le texte. Fra 20 90 Fasc. 5. PSEUDOSCORPIONS par R. de LESsERT Dr Sc. Avec 32 figures dans le texte. Fr os 2 50 PAC re LA GES AT HE ii Te pi ie ) a + ds ii RISTTT PRiATA Te Te at LJ ste : HSE . HE — 4 *. CRREME LE #— es 4 RALAC Téae rs % ET Sa RE ets He HR nan 14 este STATE CSA sis ah et # eu, :#%, Le je : eee fl : nier oO ; LACAT NE pe | Cid aa dite 2 4 RARE AT DEEE TE TAN ST) “ sers 0 *«. ele AT iviS Te seieis detre Arte sit Miririritie) RP Te ES ; . Pit a té r LILACTENC NC TES JÉ AR . art Terre: fa *i ,# “ +- + H je \d #0 tie HUIT j RACE tricot sd .n ni 30 RALAC RC: ASE IL IT | } iFiri8;S 18 à Ex din SI TI IS Ie 1e lR Midas. " Ré eTe ATqTieet e 1œ La ès SR 7e DDR LION à té state Mat ent