à vs voire TS! LR: CE Sa te Ke s'Èr 74 22 à x ? THEN > ; ’ SNUYE, La iites sf OR ARS ae ee EX ASE 8% ErYVt STILL ÿ x ns ET CE en 2%: re 4 AE AE Gps Van trs nr LA SSs 5,8 terra LITE R T2) x en pt PRET tremper D NAPPES Gris bre ob A 2 78 94 TE prremteties 22.847 are ae MEROPLET CAE pee rs ras se pe en Le atsath y k PC ROME DRM cf SARL Elie PENÉLENT A SRE (TO <ÿ-P2 EF ea MAUR ENTRE F é. CP SE né LS ds mi Dire pur À #2 ENST NI “'s PRE ANT ITA CC RP N à +» PRIE E | é RENNES EN MTL CRT ER IRAN PEN 5 EH RE FLE . PTE) +o F CFA rt Li | “ lS FOR THE PEOPLE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY Re TE AE À D Fo % DE SU SE) ira à Liapg te id wi + d Tome 70 Fascicule 1 (N° 1-9) Avril 1963 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE A ANNALES SOCIÉTÉ SUISSE DE ZOOLOGIE MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE MAURICE BEDOT fondateur PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE EMILE DOTTRENS Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Genève AVEC LA COLLABORATION DE HERMANN GISIN Conservateur des arthropodes et EUGÈNE BINDER Conservateur des invertébrés GENEVE IMPRIMERIE ALBERT KUNDIG 1963 LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY No No No No No +2 6. 1 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIÉ Tome 70. En cours de publication. Jacques bE BEAUMONT. Les Ammophiles paléaretiques du AE de nasuta, (Hym. Sphecid.). Avec 65 figures dans le texte ; Bernd HôüRNING. Zur Kenntnis der Endoparasitenfauna des Eichhôrnchens (Sciurus vulgaris) in der Schweiz. Mit 1 Textabbildung J. L. PERRET. Les Gekhkonidae du Cameroun, avec la description de deux sous- espèces nouvelles. Avec 5 figures dans le texte TER IJans-Rudolph HAEFELFINGER. Remarques biologiques et systématiques au sujet de quelques Tritoniidæ de la Méditerranée { Moll. Opisthobranchia ). Avec 11 figures dans le texte . 2 À Hermann Gisix. Collemboles d'Europe. V. Avec 20 figures dans le texte. Georges Dupois. Contribution à l’étude des Trématodes de Chiroptères. tevision du genre Allassogonoporus Olivier 1938 et note additionnelle sur le sous-genre Prosthodendrium Dollfus 1931. Avec 4 figures dans le texte G. MERMOD et E. BiNper. Les Types de la Collection Lamarck au Muséum de (enève. Mollusques vivants. V. Avec 34 figures dans le texte Robert MATTHEY. Polymorphisme chromosomique intraspécifique chez un Mammifère Leggada minutoides Smith RP Me et Avec {15 figu- rés dans letexte : FT. SAINT GIRONS et E. KRAMER. Le le vie chez Vipera berus (L.) en montagne MPE UT tte Dee PT EU 2e Suisse Fr. 75.— Prix de l'abonnement : (en francs suisses) Pages Union postale Fr. 80.—- Les demandes d'abonnement doivent être adressées à la rédaction de la Revue Suisse de Zoologie, Muséum d'Histoire naturelle, Genève bah ds 1, - … : DBNUE, SUISSE E::.7.00LOGIE 1 Tome 70, n° 1. — Avril 1963 Les Ammophiles paléarctiques du groupe de nasuta. (Hyÿm. Sphecid.) par Jacques de BEAUMONT Musée zoologique, Lausanne Avec 65 figures dans le texte. A la suite de RorTx (1928), j'ai indiqué (1958) que l’on pouvait reconnaître, parmi les Ammophiles du sous-genre Ammophila _S.s., un groupe d'espèces particulier auquel on a donné le nom de « groupe de nasuta Lep.». Ce groupe comprend les espèces palé- arctiques dont il sera question ci-dessous et quelques espèces éthiopiennes, telles que conifera Arnold, dolichocephala Cameron et peut être barbarorum Arnold, dont le 4 n’est pas connu. Ce travail doit apporter quelques éléments à la connaissance des espèces paléarctiques de ce groupe, intéressant à divers points de vue; 1l n’a pas la prétention d’être une monographie et demande à être utilisé conjointement avec les contributions de divers auteurs: la monographie de KouxL (1906) sur les Ammophiles paléarctiques, la précieuse mise au point de RoTx (1928) sur les espèces nord- africaines et le travail, richement illustré par A. Mocxi, consacré par ALFIERI (1946) à la faune égyptienne; 1l pourra être nécessaire aussi de consulter les descriptions récentes de pseudonasuta Bys. et de dJaouak Beaum. J’ai étudié surtout les S'; 1l est fort possible que l’on trouve pour les © de meilleurs caractères distinctifs que ceux que Je signale. Je remercie ceux qui m'ont procuré du matériel d'étude, en particulier Me KELnNER-PIiLLAULT (Mus. Paris), M. H. ByrTinsxi-Sarz et M. P. Roru; ce dernier m’a également transmis un grand nombre de renseignements intéressants. REV. SUISSE DE Z00L., T. 70, 1963. 1 [Ds J. DE BEAUMONT CARACTÈRES- DU GROUPE On ne pourrait définir ce groupe de façon complète qu’en étu- diant en détail les groupes voisins, ce qui n’est pas mon intention; quelques notes seront cependant utiles. On peut constater, et c’est ce qui frappe au premier abord, que les 4 sont caractérisés par une certaine « luxuriance » de divers organes, qui les distingue du type habituel du sous-genre. Le clypéus est allongé, parfois relevé, souvent échancré à l’extrémité ou muni d’un tubercule terminal; une pointe, plus ou moins allon- gée peut apparaître à l'extrémité du labre ou à la face inférieure de la base des mandibules; les derniers segments sont souvent modifiés et enfin, l’armature génitale présente des particularités très notables. Les ®, à la l'exception d’un certain allongement du clypéus, ne présentent pas de particularités bien marquées et sont beaucoup plus difficiles à caractériser. Parmi les caractères propres aux deux sexes, on peut indiquer qu’à l’exception de hornt, les tibias 2 ne montrent qu’un seul éperon terminal, mais c’est là une disposition qui se retrouve chez des espèces, surtout sahariennes, appartenant à divers groupes. La face est relativement étroite; les pièces buccales sont toujours longues; chez plusieurs espèces, le collare présente un développe- ment particulier; les pattes sont toujours en partie rouges. ARMATURE GÉNITALE J’ai déjà donné (1958) de brefs renseignements sur les curieuses modifications que subit l’armature génitale dans ce groupe; un complément d’information est à sa place 101. Fc. 1-26. Ammophila. Armatures génitales, moitié gauche de la face inférieure, extrémité des para- mères et face latérale. F1G. 1-2: À. sabulosa. — F1. 3-5: À. nasuta nasuta Lep. (Alger). — KF1G. 6 : id. (Oranie). — F1G. 7-8: À, nasula trans. ad. quadraticollis Costa (La Calle). F1G. 9-11: À. nasuta quadra- ticollis Costa (Tunisie). — F1G. 12-14: A. djaouak Beaum. (Tripolitaine). — KF1G. 15-17: A. pseudonasuta Bys. (Israël). — Fi1G. 18-19: À. strumosa Kohl (Maroc). — F1G. 20-21: A. hemilauta (Egypte). — Fire. 22-23: A. albotomentosa Morice (Biskra). — Fic. “24-26: A. horni Schulth. (Egypte). J. DE BEAUMONT EH Chez un grand nombre d’Ammophiles, appartenant à des sous- enres et des groupes divers, on rencontre un type d’armature relativement constant, bien qu'il présente dans ses détails des caractéristiques propres à chaque espèce; c’est le type que j'ai nommé habituel et dont je redonne ici une brève description, basée sur ce que l’on voit chez À. sabulosa L. (fig. 1 et 2). L’armature comprend: un anneau basal, que je n'ai pas dessiné; une paire de paramères (p), où l’on ne distingue pas de limite entre basipara- mères et paramères p.p.d., pointus à l'extrémité et portant avant celle-ci une rangée de fortes soies; les volselles, séparées à leur base par un sclérite median (s), présentant une lamina volsellaris (1), terminée à son angle apical externe par un cuspis (c) placé dans le plan vertical, et munie d’un digitus (d), qui se rephie sur la face ventrale et se termine par une tête élargie et pointue; les valves du pénis (Vp) non soudées, formées d'une longue tige que porte à Pextrémité une tête faiblement élargie et replhiée sur la face ven- trale. J’ai étudié l’armature de toutes les espèces du groupe de nasuta et je les figure 1c1, vues de profil avec les valves du pénis dégagées et relevées, et vues par la face ventrale (moitié gauche). Ces dessins ont été exécutés sur des armatures conservées à sec. La partie inférieure des paramères est représentée de façon schématique; la fine pilosité n’a pas été dessinée et seules les fortes soies ont été figurées, et seulement sur les vues de profil. L'examen des figures 3 à 26 montre que l’on retrouve chez toutes les espèces du groupe de nasuta les parties constituantes typiques, mais fait ressortir également la grande variation dans la forme des différentes pièces. Les valves du pénis s’écartent toujours beaucoup du type habituel et sont caractérisées par la forte dila- tation de leur tige ou de leur tête ou de ces deux parties ou par l'allongement en crochet de la tête. La structure des paramères permet de répartir les espèces en trois sous-groupes. Dans le premier sous-groupe (nasuta, lævicollis, pseudonasuta, djaouak et strumosa), la forme générale ne s'éloigne pas beaucoup du type habituel et la rangée de fortes soies est présente. Dans le deuxième sous- groupe (hemilauta et albotomentosa), les paramères sont étroits avec une courte pointe terminale et de fines soies seulement; sur leur face ventrale, ils sont en contact dans toute leur partie basale. Le 5e sous-groupe ne comprend que hornt, qui montre des paramères AMMOPHILES PALÉARCTIQUES DU GROUPE DE NASUTA LEP. 5 d’un type assez particulier. Dans le premier sous-groupe, les volselles ne s’éloignent que peu du type habituel. Dans le deuxième sous- groupe, de par la structure des paramères, leur base est éloignée de la base de l’armature; elles sont allongées et assez différentes du type habituel. Dans le troisième sous-groupe, elles sont de nouveau plus proches du type habituel, mais avec un cuspis peu développé. CARACGEÉRESYCÉPHALIQUES: DU: & Le clypéus varie beaucoup d’une espèce à l’autre ou même d’une sous-espèce à l’autre; son étude ne présente pas de difficultés. Les mandibules sont intéressantes à considérer, mais 1l est néces- saire qu'elles soient ouvertes pour que leurs particularités appa- raissent clairement; on notera que leur courbure est plus ou moins accentuée, que leur bord interne présente une ou deux dents et que, chez certaines espèces, 1l existe une dent ou une pointe basale, dirigée plus ou moins obliquement vers le bas (fig. 58 à 44). L'examen du labre est très utile aussi chez le $ de certaines espèces, mais nécessite quelques explications préliminaires. Lorsque les pièces buccalès sont repliées dans leur gouttière et que les mandi- bules sont ouvertes, le labre, replié en arrière, montre, tournée vers le bas, sa face que l’on peut qualifier de dorsale ou antérieure. Lorsque les pièces buccales sont étendues (individus tués à l’éther acétique), le labre est lui même plus ou moins entraîné en avant, mais est parfois en partie caché par le clypéus ou les mandibules. La face dorsale du labre peut être inerme ou présenter un tubercule basal (strumosa, fig. 45) ou une épine dressée, située à l'extrémité (lævicollis, fig. 46, hemilauta, pseudonasuta) ou avant l'extrémité (dyaouak, fig. 47). RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE La distribution géographique détaillée sera indiquée pour chaque espèce; mais l’on peut tirer de l'examen de la carte de répartition (fig. 27) quelques considérations générales. 6 J. DE BEAUMONT Les Ammophiles du groupe de nasuta habitent presque exclusi- vement le continent africain; une seule se trouve en Europe; quelques-unes s'étendent jusqu’en Israël et en Jordanie. Deux espèces {nasuta et lævicollis) ne se rencontrent guère que dans la région méditerranéenne; les autres sont plus ou moins nettement sahariennes. Elles vivent dans les régions sablonneuses, surtout dans les zones côtières; une seule, albotomentosa, n’a été trouvée qu’à l’intérieur des terres. o horni Schulth. À albotomentosa Mor. à daouak Beaum. e Pseudonasuta Bys. laevicollis André NN nasuta quadraticollis Costa hasuta atlantica Roth hemilauta Kohl Pasuta rasuta Lep.… | rumosa Kon PFrie:e27. Répartition géographique des Ammophila du groupe de nasuta. Le mode de représentation utilisé ne permet pas une précision absolue; les zones côtières sont trop larges. Une espèce, strumosa, est répandue du Sahara espagnol à la Palestine, sans variation géographique notable; nasuta présente une répartition semblable, mais avec une très forte variation; elle est remplacée dans l’Europe du S.-0. par une forme vicariante: lævicollis. À. hemilauta se rencontre de la Tunisie à la Palestine. Les quatre dernières espèces, pseudonasuta, djaouak, albotomentosa et horni n’ont qu’une aire de répartition très restreinte, phénomène assez rare chez les Sphecidae. Il n’y a qu’une localité (Rommel’s Pool, près de Benghazi) où l’on ait capturé (et à la même date) trois espèces du groupe: nasuta quadraticollis, djaouak et hemilauta. 188 D AMMOPHILES PALÉARCTIQUES DU GROUPE DE NASUTA LEP. TABLE DE DÉTERMINATION 34 Partie antérieure du clypéus relevée, très largement tronquée (fig. 28 et 33); tibias 2 à 2 éperons; Egypte S., Soudan. hornt Schulth. Clypéus rétréci en avant, souvent échancré ou muni d’un tubercule terminal; tibias 2 à 1 éperon Clypéus relativement peu allongé, pas nettement déprimé dans sa partie inférieure (fig. 35 et 36); thorax entièrement recouvert de pilosité argentée couchée, cachant la sculpture: Biskra. albotomentosa Morice Clypéus plus allongé, sa partie inférieure plus ou moins nette- ment concave (fig. 29 à 32); thorax à pilosité argentée moins dense, laissant voir la sculpture, au moins sur le collare et les métapleures . Extrémité de l'abdomen rouge ou à peine tachée de noir . Extrémité de l’abdomen noire, souvent avec des reflets métalliques Mandibules avec 2 dents au bord interne, sans dent basale (fig. 38); armature génitale: fig. 20 et 21; collare peu allongé hemilauta Kohl Mandibules avec une seule dent au bord interne, avec une dent basale obtuse (fig. 37); armature génitale: fig. 12 à 14; collare assez long. djaouak Beaum. Clypéus tronqué en avant, sans tubercule terminal (fig. 31); collare sallant au milieu en tubercule arrondi strumosa Kohl Clypéus échancré en avant ou avec un petit tubercule terminal; collare sans tubercule median . Clypéus assez largement échancré à l’extrémité (fig. 32); extrémité de l’abdomen noire sans reflets métalliques; Sinaï, Israël. pseudonasuta Bys. Clypéus plus étroitement échancré (fig. 30); extrémité de l’abdomen à reflets métalliques . LOS RE IT Clypéus avec un petit tubercule terminal (fig. 29): extrémité de l'abdomen à reflets métalliques 7 (@ © J. DE BEAUMONT 7. Angles antérieurs du collare arrondis (fig. 63); Maroc. nasuta atlantica Roth — Angles antérieurs du collare bien nets (fig. 65); de la Tunisie à la Palestine. nasuta quadraticollis Costa 8. Algérie. nasuta nasuta Lep. Europe S.-0. lævicollis André J se À 43 [ 41 )\ MAT F1c. 28-49. A Ammophila 4 F1G. 28: A. horni Schulth., clypéus. — F1G6.:29: À. lævicollis André, id. — F1G. 30: A. nasula quadraticollis Costa, id. — F1G. 31: A. strumosa Kohl, id. — FIG. 32: A. pseudo- nasula Bys., id. — F1G. 33 et 34: A. horni Schulth., tête. — F1G. 35 et 36: A. albotom2ntosa Morice, id. — F1G. 37: A. djaouak Beaum., id. — F1G. 38: A. heomilauta Kohl, mandibule, face supérieure. — Fi1G. 39 et 40: A. nasuta nasuta Lep., mandibule, face supérieure et externe. — F1G. 41 et 42: À. lævicollis André, id. — F1G. 43 et 44: A. pseudonasuta Bys., id, — F1G. 45: A. strumosa Kohl, labre, face dorsale vue de %. — Fi1G. 46: À. iævicollis André, id. — F1G. 47: A. djaouak Beaum., id. — F1G. 48: À, nasula nasuta Lep., id. — F1G. 49: A. albotomentosa Morice, 8° sternite. (Celles de pseudonasuta Bys. et djaouak Beaum. sont inconnues) 4: AMMOPHILES PALÉARCTIQUES DU GROUPE DE NASUTA LEP. 2? Tibias 2 à 2 éperons; thorax recouvert de pilosité couchée; derniers segments de l'abdomen noirs, sans reflets métal- liques, à pruinosité argentée assez dense; Egypte S., Soudan. horni Schulth. Tibias 2 à 1 éperon; derniers segments à pruinosité très peu développée Thorax entièrement recouvert de pilosité argentée, cachant la sculpture; bord antérieur du clypéus avec une petite échaneure (d’après KonL); Biskra. albotomentosa Morice Thorax à pilosité argentée moins dense, laissant voir la sculpture au moins sur le collare et les métapleures Bord antérieur du clypéus avec une petite échancrure semi- circulaire très nette; extrémité de l’abdomen à reflets mé- talliques peu prononcés; de la Tunisie à la Palestine. hemilauta Kohl Bord antérieur du clypéus sans échancrure nette; extré- mité de l’abdomen à reflets métalliques très nets . Collare saillant au mieu en tubercule arrondi strumosa Kohl Collare non saillant au milieu . Europe S.-0. lævicollis André Afrique N. Collare à angles antérieurs nets (fig. 65); de la Tunisie à la Palestine. nasuta quadraticollis Costa Collare à angles antérieurs arrondis (fig. 63); Algérie. | nasuta nasuta Lep. Collare à angles antérieurs arrondis; Maroc nasuta atlantica Roth Ammophila nasuta Lep. 9 [De (SA. Cette espèce pose des problèmes intéressants auxquels je ne puis donner, faute de matériel, que des réponses incomplètes. Rorx (1928) a déjà montré que les 4 de la côte atlantique du Maroc 10 J. DE BEAUMONT diffèrent de ceux de l’Algérie et 1l a donné à cette sous-espèce marocaine le nom de À. nasuta atlantica. Il a signalé d’autre part qu'il existe en Algérie orientale des types de transition avec À. quadraticollis Costa, forme que l’on a considérée jusqu’à présent comme espèce distincte et qui se rencontre de la Tunisie jusqu’en Israël. LS 93 29 À 58 62 | / 64 65 63 F6: 50-65: Ammophila d. | F1G. 50: A. lævicollis André, clypéus vu de face. — Fi1G. 51: A. nasuta atlantica Roth., id. F1G. 52: A. nasuta nasula Lep., id. — F1G. 53: A. nasuta trans ad. quadraticollis Costa (La Calle), id. — F1G. 54: A. nasuta quadraticollis Costa, id. — K1G. 55: À. lævicollis André, clypéus de profil. — F1G. 56: À. nasuta atlantica Roth, id. — F1G. 57: A. nasuta nasuta Lep., id. — F1G. 58: A. nasula trans. ad. quadraticollis Costa (La Calle), id. — Fi. 59: A. nasuta quadraticollis Costa, id. — K1G. 60: A. nasuta atlantica Roth, 8e sternite. — F1G. 61: À. lævicollis André, id. — F1G. 62: A. nasuta quadraticollis Costa, id. — F1G. 63: A. nasuta nasula Lep., collare. — F1G. 64: A. nasuta trans. ad. quadraticollis Costa, id. — F1G. 65: A. nasuta quadraticollis Costa, id. L’étude que j'ai faite m'incite à admettre que ces diverses formes appartiennent à une même espèce. Je décrirai tout d’abord A. nasuta atlantica Roth, du Maroc, puis À. nasuta nasuta Lep. d'Algérie occidentale et centrale; sous le titre À. nasuta qüadra- licollis Costa je donnerai des renseignements sur les individus AMMOPHILES PALÉARCTIQUES DU GROUPE DE NASUTA LEP. 11 typiques de la sous-espèce et finalement sur les individus de de transition que l’on rencontre dans l'Algérie orientale. Ammophila nasuta atlantica Roth Ammophila nasuta var. atlantica Roth 1928, p. 199. Typ. Madrid. Loc. typ. Côte du Maroc. ByTinski-SALz (1955) admet que cette forme devrait être considérée comme espèce distincte. Il est vrai que je n’ai pas vu d'individus typiquement intermédiaires, mais atlantica ne se distingue de nasuta que par quelques caractères sexuels du 4\ d’ailleurs variables, et il me semble logique de maintenir à cette forme son statut subspécifique. Ce qui caractérise avant tout nasuta atlantica, c’est que, chez le 3, comme le dit Rorx, « l'extrémité libre et rétrécie du clypéus, au lieu de s’épaissir et de se relever en une dent aiguë, s’échancre simplement en avant d’une ample dépression circulaire; parfois apparaît à la base de cette échancrure un imperceptible tubercule » (fig. 51 et 56); l’échancrure terminale est arquée; sa largeur et sa profondeur varient quelque peu. Ajoutons que le labre est inerme, que les mandibules présentent une légère dent basale triangulaire, que le 8 sternite est toujours profondément échancré (fig. 60) et que armature génitale ne diffère pas de celle de nasuta nasuta (voir fig. 3 à 6). Chez les deux sexes la coloration rouge est étendue et comprend en particulier le collare, les tubereules huméraux, une petite tache sous les ailes, et l'abdomen, à l’exception de petites taches noires plus ou moins développées sur les tergites 1 et 2 et des segments 5 à 6 de la © et 5 à 7 du S qui sont noirs à reflets bleus. Pattes rouges: trochanters 3 et extrémité des fémurs 3 souvent tachés de noir; moitié terminale des tibias 3 et une partie plus ou moins grande des tarses 3 noires. Je n’ai pas remarqué de différences constantes entre les indi- vidus des différentes zones côtières et 23 capturés à Fès sont semblables aussi; par contre, j'avais examiné en 1948 un couple provenant de Meknès, assez distinct de la forme des dunes côtières, et sur lequel j'avais pris les notes suivantes: « Thorax noir; sont noirs sur les pattes: toutes les hanches, les trochanters 2 (en partie chez la ©) et 3, les fémurs 3, sauf une strie à l'extrémité, les tibias 12 J. DE BEAUMONT et les tarses 3 et, chez le &, l'extrémité des tarses 2. Le clypéus du $ ne présente pas le tubercule terminal de nasuta nasuta et son échancrure terminale est beaucoup moins marquée que chez nasuta atlantica; son bord antérieur, très étroit, est seulement un peu échancré en angle obtus ». Il est regrettable, maintenant que mes connaissances sur l’espèce sont plus complètes, qu'il ne m’'ait pas été possible de retrouver ce couple dont la coloration et le clypéus du 4 rappellent ce que l’on voit chez nasuta quadra- ticollis. Répartition géographique. — Côte atlantique du Maroc, jusqu’à Sidi Moussa, et de l’ouest riffain, jusqu’à Tétouan (ROTH, DE BEAU- MON 1951); Fès (DE BEAUMONT 1951). Ammophila nasuta nasuta Lep. Ammoplhila nasuta Lepeletier 1845, p. 380, 94. Typ.? Loc. typ. Algérie: Oran. Ammoplila nasuta, Kohl 1906, p. 351; Roth 1928, p. 197. Chez les représentants de cette sous-espèce typique, le collare, comme chez nasuta atlantica, a des angles antérieurs largement arrondis (fig. 63). Chez le S, le clypéus se soulève à l’extrémité en un tubercule aigu (fig. 52 et 57); le labre est inerme ou ne montre qu'un petit tubercule avant l’extrémité (fig. 48); mandibules avec une dent basale assez nette (fig. 40); l’armature génitale montre des valves du pénis élargies en une volumineuse tête et des para- mères relativement peu étirés en pointe à l’extrémité (fig. 3 à 6). Rorx a déjà parlé de la variation dans l’étendue des dessins rouges. Le collare et le pétiole sont noirs ou rouges; le reste de l'abdomen est généralement coloré comme chez nasuta atlantica. Les pattes sont parfois semblables à celle de cette sous-espèce, mais, généralement, les hanches et les trochanters 3 sont noirs et les fémurs 3 peuvent aussi être plus ou moins tachés de noir. Plusieurs caractères morphologiques sont assez variables aussi. Chez les deux sexes, la pilosité argentée des faces latérales du pronotum est absente ou plus ou moins développée; le collare n’est pas de forme constante. Chez le 3 l’échancrure du 8 sternite est parfois aussi profonde que chez nasuta atlantica (fig. 60), parfois du type de celle de laevicollis (fig. 61) avec des intermédiaires ; lessoies des paramères sont parfois nombreuses et peu courbées (fig. 6), AMMOPHILES PALÉARCTIQUES DU GROUPE DE NASUTA LEP. 13 parfois moins nombreuses et plus courbées (fig. 5). Cette variation m'a paru plutôt individuelle que géographique, mais son étude devrait être reprise avec un matériel important. | Répartition géographique — Maroc: Mellla; Algérie (en allant de l’ouest à l’est): Nemours, Oran et environs, Mascara et environs, Orléansville, Alger et environs (LEPELETIER, KOHL, ROTH). Au Muséum de Paris, une © de Dellys (FERTON) qui serait la localité la plus orientale où la sous-espèce ait été trouvée de façon certaine; au Muséum de Paris se trouve aussi un S (que J'ai vu), étiqueté « Ain Oulmen», nom qui pourrait être, ainsi que l’avait admis RoTx, synonyme de Colbert, près de Sétif; M. RoTH m'a cepen- dant signalé que cette assimilation n’était pas certaine. Les indi- vidus cités de Tunisie (Sbeitla) par VON SCHULTHESS sont des strumosa Kohl et ceux du Sinaï, signalés par ALFIERI, sont des pseudonasuta Bys. Ammophila nasuta quadraticollis Costa Ammophila quadraticollis Ach. Costa 1893, p. 4, 9, ?4. Typ.? Naples. Loc. typ.: Tunisie. Ammoplhila quadraticollis, Kohl 1906, p. 353, 93; Roth 1928, p. 200: Alfieri 1946, p. 132. Individus typiques. Les nasuta quadraticollis typiques (de la Tunisie jusqu’en Israël) sont très nettement distincts des nasuta nasuta de l'Algérie occidentale et centrale. Ils sont tout d’abord caractérisés par la forme du collare (fig. 65) qui, avec une très légère variation, montre des angles antérieurs nets. Chez le 4, le clypéus, comme chez nasuta atlantica, ne présente pas de tubercule terminal (fig. 54 et 59), mais 1l est 1c1 plus rétréci à l'extrémité, avec une plus petite échancrure et, vu de profil, il apparaît plus pointu; labre inerme; mandibules avec une dent basale triangulaire. Le 8e sternite n’est pas échancré à l'extrémité ou ne l’est que très faiblement; il est tectiforme et son arête longitudinale, bifurquant à l’extrémité, délimite une sorte de trièdre (fig. 62). L’armature génitale se distingue de celle de nasuta nasuta par les valves du pénis de forme différente, beaucoup moins dilatées à l'extrémité (fig. 9 à 11), par les paramères étirés en une longue pointe à 14 J. DE BEAUMONT l'extrémité et munis de soies moins nombreuses; chez tous les individus examinés, J'ai remarqué quatre fortes soies, plus ou moins serrées, suivies d’une ou deux soies plus fines. La coloration rouge est moins étendue que chez nasuta nasuta ; collare noir, parfois avec de petites taches latérales rouges; pétiole généralement noir; tergites 1 et 2 tachés de noir; tergites 5-6 de la © et 5-7 du & noirs à reflets bleus. Hanches 1 et 2 géné- raiement noires; pattes postérieures noires, à l’exception de la partie basale des tibias et parfois d’une petite tache à la base des fémurs. La comparaison de 5 4 de Tunisie, 1 & de Tripolitaine et 1 S d'Israël ne m'a pas révélé de différences morphologiques; les $ de Tripolitaine et d'Israël se distinguent de ceux de Tunisie par leur 5€ tergite en partie bleu. Répartition géographique. — La sous-espèce a été citée des localités suivantes: Tunisie: Carthage, Hammamet (VON ScHuL- THESS), Tunis, Maknassy (RoTu); Tripolitaine: Tripoli (von SCHULTHESS), Tripoli, Sidi Gelani, Gargaresc, Leptis Magna (DE BEAUMONT 1956); Cyrénaique: Benghazi, Agedabia (von SCHULTHESS), Rommel’s Pool près Benghazi, Regima (ne BEAU- MONT 1960); Egypte: Ras El-Bar (Azrieri); Sinai: El Arish (ALFIERI), /sraël: Jaffa, Ra’anana, Ramat Hasharon, Ascalon, Beersheba (DE BEAUMONT et BYTINSKI-SALZ). Forme intermédiaire. Les nasuta typiques n’ont pas été trouvés, dans la région côtière, plus à l’est que Dellys. Près de Tunis, on rencontre déjà des quadraticollis typiques. Quelle sorte d'individus vivent dans l'Algérie orientale, tel est le problème intéressant qui se pose maintenant. MoricEe (1911) a cité quadraticollis de Bône (1 ©), La Calle (14), le Tarf (14); Rorx (1928) signale que, dans la collection Lucas se trouve 1 © (probablement de La Calle), déterminée nasuta, mais ne différant que très peu d’une © de Bône (Mus. Paris) qu’il a cru devoir rattacher à quadraticollis. J'ai examiné les 3 individus cités par Morice (British Museum), deux ® de La Calle (coll. Roth et coll. mea) et 14 sans étiquette d’origine et malheureusement sans tête (Mus. Paris) qui pourrait bien provenir de la même région. AMMOPHILES PALÉARCTIQUES DU GROUPE DE NASUTA LEP. 15 Tous ces individus ont un collare à angles antérieures moins accusés que chez quadraticollis, mais davantage que chez nasuta (fig. 64); tous ont les pattes colorées comme chez quadraticollis, avec les fémurs 3 entièrement noirs. Le S de la Tarf a les tergites 1-4 tachés de noir, les tergites 5-7 noirs a reflets bleus; le 3 de la Calle a les tergites 4-5 rouges. L'examen des caractères sexuels révèle ce qui suit. Le bord antérieur du clypéus du 4 de La Calle présente une échancrure large et peu profonde (fig. 53); celui du 3 de Le Tarf est à peine échancré; vu de profil, chez ces deux individus, le clypéus montre un très léger tubercule terminal, beaucoup moins accusé que chez nasuta (fig. 58). Chez le & de le Tarf, le labre est inerme et les mandibules ont une dent basale assez développée. Le 8€ sternite est assez nettement échancré chez le $ de le Tarf, tandis qu'il l’est à peine chez celui de La Calle où 1l présente une forme qui le rapproche de celui de quadraticollis. L’armature génitale du & de La Calle et du S sans provenance est plus proche de celle de nasuta que de celle de quadraticollis (fig. 7 et 8), mais elle se dis- tingue cependant des nasuta typiques par l’extrémité des valves du pénis un peu moins développée, les paramères plus étirés en pointe à l’extrémité avec des soies assez fortes et courbées, plus nombreuses cependant que chez quadraticollis; je n’ai pas pu étudier l’armature du & de le Tarf. Cette description montre bien que les individus de l’Algérie orientale sont intermédiaires entre nasuta et quadraticollis, se rapprochant davantage de l’un ou de l’autre selon les caractères considérés. Il est peu probable que ces quelques individus représentent une espèce distincte, mais 1l sera nécessaire d’en voir de plus nombreux pour savoir s'ils correspondent à une sous-espèce géographique distincte, méritant d’être nommée, ou s'ils se rattachent par d’autres intermédiaires à nasuta et à quadraticollis. Considerations sur la variation de À. nasuta Telle qu’elle est comprise dans ce travail, À nasuta est une espèce à très forte variation géographique. On peut constater que cette variation porte en particulier sur les caractères sexuels du S (clypéus, armature) déjà très variables d’une espèce à l’autre 16 J. DE BEAUMONT dans l’ensemble du groupe. Il apparaît donc que la tendance évolutive particulière qui a diversifié les espèces se poursuit au sein de l’une de celles-e1. Si nous reprenons l’ensemble des races de nasuta, nous pouvons distinguer quatre types principaux, séparés, par des zones où l'espèce n’a pas été trouvée jusqu’à présent: a) de Tiznit à Tétouan, sur plus de 800 km, n. atlantica, race assez stable si nous faisons abstraction des individus de Meknès; b) de Tétouan à Melilla, pas de captures de nasuta sur plus de 200 km ; c) de Melhlla à Dellys, sur 700 km, la race typique n. nasuta, assez variable, mais cependant bien individualisée; d) de Dellys à Bône, pas de capture de nasuta sur 350 km; e) la région Bône-La Calle héberge, sur 50 km, la forme que j’ai nommée intermédiaire; f) de La Calle à Tunis, pas de capture dé nasuta sur 150 km; g) de Tunis à la Palestine, sur 3000 km. environ, n. quadraticollis, race très peu variable. Il est naturellement prématuré de tirer des conclusions de ces constatations avant de savoir si nasuta existe ou manque dans les zones b, d et f. Ce sont des régions où la côte est en bonne partie rocheuse, peu favorable à l’établissement d’une espèce liée aux terrains sablonneux. Il n’est donc pas exclu que les races que nous avons reconnues soient isolées géographiquement, ce qui pourrait expliquer leur différenciation. Si l’on ajoute à cette variation géographique le problème de la variation au sein de la sous-espèce typique, on voit qu'il reste beaucoup à faire avant que nous ayons, sur cette espèce, des connaissances satisfaisantes. Ammophila laevicollis André Ammophila lævicollis Ed. André 1886, p. 77, $. Typ.? Loc. Typ. Espagne, France S. Ammophila lævicollis, Kohl 1906, p. 350, £4; Roth 1928, p. 196. Le type a été vérifié par KOHL, mais je ne sais pas où 1l se trouve. AMMOPHILES PALÉARCTIQUES DU GROUPE DE NASUTA LEP. 17 Comme le dit Rorux, «1l ne serait peut-être pas irrationnel de considérer À. lævicollis et À. nasuta comme deux formes vicariantes, lune européenne, l’autre nord-africaine, de la même espèce ». À. lævicollis n’est en effet pas plus distincte de nasuta que ne l’est quadraticollis, mais 1l semble bien qu'il n’y ait pas d’intermédiaire. Le S de lævicollis se distingue assez facilement de nasuta. Le clypéus diffère aussi bien de celui de nasuta nasuta que de celui de nasuta atlantica; 11 est muni d’un tubercule apical chez le premier mais, vu de face, il est beaucoup plus rétréci dans sa partie terminale (fig. 50 et 55); les mandibules montrent, à la base de leur face inférieure, une pointe beaucoup plus développée (fig. 41 et 42); le labre porte à l'extrémité de sa face dorsale une longue épine dressée (fig. 46) tandis qu'il n’y a tout au plus, chez nasuta, qu'un petit tubercule (fig. 48); le 8e sternite n’est que faiblement échancré à l’extrémité (fig. 61). L’armature géni- tale par contre, est très semblable à celle de nasuta nasuta. Chez les deux sexes, lævicollis présente une pilosité couchée bien développée sur les faces latérales du pronotum; chez nasuta la pilosité est moins développée ou absente; chez lævicollis les métapleures portent une faible pilosité couchée, qui manque chez nasuta. La couleur noire est plus étendue sur les pattes et les pre- miers segments de l’abdomen que chez nasuta. Par contre, les segments 5-6 de la © et 5-7 du &, qui sont entièrement bleu métal- lique chez nasuta, sont en partie rouges chez lævicollis et les reflets métalliques sont moins accusés. Répartition géographique. — En France, l’espèce habite le Httoral méditerranéen, de Marseille à la frontière espagnole; elle est répandue dans une grande partie de la péninsule ibérique. Il me paraît probable que les individus nord-africains cités sous le nom de lævicollis sont en réalité des nasuta. Ammophila pseudonasuta Bys. Ammophila nasuta, Alfieri 1946, p. 136, fig. 131-138, nec LEPELETIER. Ammophila pseudonasuta Bytinski-Salz, in pE BEAUMONT et BYTINSKI- DArz 1055 p.24, à. .lyp. coll. Byrinsxi-Sazz. Loc. typ. Israël: Bat Yam. ALFIERI a donné une description, accompagnée de dessins exécutés par À. Mocui, d’une espèce provenant du Sinaï et qu'il REV. SUISSE DE Z00L., T. 70, 1963. 2 18 J. DE BEAUMONT nomme nasuta Lep. BYTinski-SALz a fait remarquer que .la description correspond assez bien à nasuta Lep., mais que les figures se rapportent à une autre espèce, qu'il décrit sous le nom de pseudonasuta. J'ai eu l’occasion, 1l y a quelques années, d’exa- miner dans la collection Mocui le 3 qui a servi pour les figures données par ALFIERI, et Je puis confirmer le point de vue de BYTixSKI-SALz; j’ajouterai que la figure 132 ne représente pas le clypéus de la ©, mais celui du %, vu sous un angle un peu diffé- rent de celui de la figure 133. Les dessins de l’armature génitale que je donne (fig. 15 à 17) ont été executés d’après un & d'Israël qui m'a été aimablement communiqué par le professeur BYTINSKI-SALz; cette armature est caractérisée par sa grande taille, par les valves du pénis en forme de long crochet et par le grand développement du sclérite médian séparant les volselles. En complément de description, Jindique que le labre présente à l’extrémité de sa face dorsale une pointe dressée, plus courte que celle de lævrcollis. L'extension de la couleur rouge varie un peu; chez les deux exemplaires que j'ai vus, les fémurs et les tibias 3 sont tachés de rouge, tandis qu'ils sont noirs chez le type, d’après la description; sur les ter- gites, la couleur noire (sans reflets métalliques) est plus ou moins étendue; ainsi chez le $ du Sinaï de la collection Mocuir, le 6€ ter- gite est rouge et les tergites 3-5 ne sont que peu noireis à la base. La © est inconnue. Répartition géographique. — L'espèce a été citée du Sinaï: Wadi im Mitla (AzriErI, sous le nom de nasuta) et d’Israël: Bat Yam, Gvulot (DE BEAUMONT et ByYsTiNKi-Sarz). Depuis lors le professeur BYriNski-SALz l’a trouvée dans d’autres localités d'Israël. Ammophila djaouak Beaum. Ammophila djaouak de Beaumont 1956, p. 178, & Typ. Londres. Loc. typ. Tripolitaine: Gargaresc. En complément de la description de cette espèce, dont la © est inconnue, je donne une figure du labre (fig. 47) qui montre la pointe subterminale dressée. Les pattes peuvent être plus foncées que celles de l'individu type: les fémurs et les tarses 3 sont parfois entièrement noirs. AMMOPHILES PALÉARCTIQUES DU GROUPE DE NASUTA LEP. 19 Répartition géographique. — Tripolitaine: Gargaresc:; Cyré- natique : Rommel’s Pool, près Benghazi et Tmimi (DE BEAUMOXT 1956, 1960). Ammophila strumosa Kohl Ammophila quadraticollis Costa var. strumosa Koh] 1906, p. 355, ©. Typ. Vienne. Loc. typ. Jordanie: Jéricho. Ammophila strumosa, Roth 1928, p. 200, 93; Alfieri 1946, p. 133. C'est le mérite de RoTx d’avoir montré que cette forme, décrite comme variété de quadraticollis par KouL, est une espèce nettement distincte, caractérisée entre autres par le collare gibbeux au milieu. Chez le 3, les mandibules n’ont pas de dent à la base et le labre présente près de sa base un tubercule allongé (fig. 45). L’armature génitale (fig. 18 et 19) est caractérisée par la forme très massive des valves du pénis. La variation géographique semble peu marquée. Je n’ai pas remarqué de différences morphologiques notables entre des indi- vidus du Maroc et du Negev: un couple de cette dernière région, que J'ai sous les veux, diffère d’une petite série du Maroc par l'extension plus grande de la couleur rouge sur les tibias 3 et par les fémurs 3 en bonne partie rouges. Chez le $ du Negev, les derniers tergites sont noirs avec des reflets métalliques à peine marqués, tandis que ces segments sont bleus chez les individus du Maroc et chez la © du Negev; Rorx a cependant fait remarquer qu'il y a, dans une même localité, des variations à ce point de vue. Répartition géographique. — L'espèce a été citée des localités suivantes: Sahara espagnol (Saguia el Hamra): Aserifa, Uad Tigsert, Dora (Gixer Mari); Maroc: Melilla, Maharidja (RorH), Marrakech, Midelt, Midelt à Ksar es Souk, Port Lyautey (DE BEAUMONT 1951); Tunisie : Gafsa (VON SCHULTHESS); Cyrénaique (RoTH); Egypte: Kafr Farouk, Route de Suez, Meadi, Wadi um Elek, Wadi um Assad (ALFIERI); Sinai: Wadi um Mitla (ALFIERI): Israël: Beersheba (bE BEAUMONT et ByTiNski-Saiz): Jordanie: Jericho (Ko); Kalhia, Jericho, route Jéricho-Jerusalem (DE BEAUMONT et ByYTiNski-SALz). Je puis ajouter: Maroc: Mogador (British Museum), Ixmoart (coll. SuAREZ):; Tunisie: Bon Hedma (Mus. Paris), Sbeitla (Mus. Berne, Mus. Paris). 20 J. DE BEAUMONT Ammophila hemilauta Kohl Ammophila hemilauta Koh! 1906, p. 360, p. 360, ©. Typ. Vienne. Loc. typ. Tunisie: Médenine. Ammophila hemilauta, RoTH, 1928, p. 203, 9g; Alfieri 1946, p. 135. Nous devons à Roth une bonne connaissance de cette espèce, dont KouL n’avait vu que la 9. Aux descriptions données, j’ajou- terai, que le 4 présente à l’extrémité du labre une épine dressée, un peu plus courte que celle de lævicollis et que ses mandibules, sans dent à la base, sont bidentées au bord interne (fig. 38). L’armature génitale (fig. 20 et 21) est bien distincte de celle de l’espèce précédente. La comparaison d'individus de Tunisie, d'Egypte et de Jor- danie ne m’a pas révélé de différences notables. Répartition géographique. — L'espèce a été citée des localités suivantes: Tunisie: Médenine (KonL), Sfax (VON SCHULTHESS), Aouinet, Maknassy, île Djerba (RorH); Tripolitaine : Gargarese, Zuara, Buerat, 72 km W. of Nofilia (DE BEAuMoNT 1956, 1960); Cyrénaique : Agedabia (VON SCHULTHESS), Brega, Rommel’s Pool près Benghazi, Tmimi, Tobruck (be BEAUMONT 1960); Egypte: Mariout, Mex (ALFIERI); Jordanie: route de Jéricho (bE BEAu- MONT et BYTINSKI-SALZ). Citation erronée: Maroc: Marrakech (Biscnorr 1934); sans doute strumosa Kohl. Ammophila albotomentosa Morice Ammoplhila alboromentosa Morice 1900, p. 69, 49. Typ. Oxford. Loc. typ. Algérie: Biskra. Ammophiula albotomentosa, Kohl 1906, p. 348; Roth 1928, p. 195. L'espèce a été décrite par Morice, puis par Ko, d’après un seul couple, 13 type, du Museum d'Oxford et 19 au British Museum, provenant tous deux de Biskra. M. P. Rorx a eu la bonne fortune de récolter, le 2-6-1951, deux & dans les dunes au sud de Biskra et il m'a aimablement envoyé l’un de ces exemplaires. Les dessins que je donne de la tête (fig. 35 et 36) et du 8€ sternite (fig. 49) ont été comparés au type par M.E. TayLor qui a pu ainsi vérifier la détermination. C'était nécessaire, car KouL AMMOPHILES PALÉARCTIQUES DU GROUPE DE NASUTA LEP. 21 donne de la tête du Z un dessin assez peu précis (clypéus beaucoup trop arrondi en avant) et dit que le 8° sternite est soulevé le long de la ligne médiane en soc de charrue, ce qui est inexact; le 8e sternite est peu chitinisé (peut-être peut-1l, de ce fait, se replier parfois), à peine bombé, légèrement échancré à l’extrémité. A. albotomentosa n’avait pas été placé Jusqu'à présent dans le groupe de nasuta; c’est en effet l’espèce dont le clypéus (4) est le moins allongé; la structure de l’armature génitale (fig. 22 et 23) me parait indiquer une parenté assez proche avec hemilauta Kohl. Mandibules sans dent à la base; je n’ai pas réussi à voir si le labre présente une particularité. Ammophila horni Schulth. Ammophila horn von Schulthess 1927, p. 297, 4. Typ.? Loc. typ.: Port Soudan. Cette espèce a été décrite d’après un 4 de Port Soudan, sur la Mer Rouge; depuis lors, elle n’a plus été citée; elle ne figure ni dans le travail d'ALFIERI ni dans le catalogue de LECLERCQ des Sphecinae africains (1955). Le type de l’espèce n'existe pas dans la collection VON SCHULTHESS et Je ne sais pas où il peut se trouver. Dernièrement, J'ai reçu à l’examen 3 GS et 1© d’une espèce d'Ammophila, capturés par le D' PRIEsNER au Djebel Elba, à la frontière méridionale de l'Egypte, et non loin de Port Soudan; les 4 correspondent très exactement à la description de horni, et je ne doute pas de cette identification. Qu'il me soit permis de remercier le Dr PRrIESNER de m'avoir communiqué ces intéressants exemplaires et de m'avoir cédé 14. La description de VON SCHULTHESS étant assez incomplète, j'en donne une 11 plus détaillée. ©. 22 mm. Sont rouges: les mandibules (sauf leur pointe), les tegulæ, la base du pétiole et la moitié basale inférieure de sa face inférieure, les côtés du 1€T tergite, le 2€ segment (sauf une courte strie longitudinale dorso-médiane), le 3° segment, les côtés du 4€ tergite et le 4€ sternite, les pattes 1 et 2, une partie des hanches 3, le tiers postérieur de la face inférieure des fémurs 3, les tibias 3, l'extrémité du 17 article des tarses 3 et les articles 2-4. Ailes hyalines, les nervures ferrugineuses à la base, hyalines ailleurs. Clypéus (sauf son tiers apical), face et tempes à pilosité argentée 22 J. DE BEAUMONT couchée dense et, de plus, des poils dressés, surtout abondants sur les tempes: tout le thorax et le propodéum recouverts de pilo- sité appliquée; sur la face dorsale, elle a des reflets un peu dorés et n’est pas assez dense pour cacher complètement la sculpture; elle est très dense, argentée, sur les côtés du prothorax et les mésopleures: elle est un peu moins dense sur les métapleures et les faces latérales du propodéum, mais assez fournie pour cacher les téguments: des poils demi-dressés, assez longs, dépassent par- tout la pilosité couchée; l’abdomen, surtout sur ses derniers segments, et une partie des pattes, sont recouverts d’une assez dense pruinosité argentée. Face relativement étroite, avec les bords internes des yeux un peu convergents vers le bas, où leur distance est légèrement plus sgrande que la longueur des articles 3 + 4 des antennes; le clypéus, bombé dans son ensemble, est aplati, même un peu déprimé, glabre, dans une zone apicale triangulaire dont le sommet atteint presque le milieu de sa longueur; son bord antérieur, tronqué au milieu, dépasse très nettement la ligne idéale joignant la base des mandibules:; la distance minimale entre les yeux est égale à la distance entre le bord antérieur du clypéus et le milieu des insertions antennaires. Pronotum court, sans particularités, sans sculpture visible; mésonotum montrant sous la pilosité des stries transversales, assez fortes et espacées en avant, devenant plus fines et plus serrées en arrière, sans ponctuation visible: scutellum strié longitudinalement; face dorsale du propodéum à striation transversale irrégulière, peu visible sous la pilosité. Le pétiole est aussi long que les articles 1 + 2 des tarses 3. Peigne formé sur le métatarse de 7 épines rigides, avec quelques poils très fins entre les épines; tibias 2 à 2 éperons, le plus long égalant la longueur du 4€ article des tarses 2, le plus petit moitié moins long. S. 17-20 mm. Coloration rouge parfois plus étendue sur le pétiole; tarses 2 et 3 noirs, parfois aussi la face interne des tibias 5. Mandibules très fortement arquées (fig. 33); labre inerme; carènes hypostomales soulevées en une forte dent triangulaire près de l'articulation des mandibules (fig. 28 et 34); clypéus convexe à la base, son tiers antérieur relevé, très largement tronqué à l’extrémité. Le 8€ sternite n’est pas tectiforme, échancré en angle très obtus à l'extrémité; armature très caractéristique (fig. 24 à 26). Tibias 2 à 2 éperons. AMMOPHILES PALÉARCTIQUES DU GROUPE DE NASUTA LEP. 29 Je place cette espèce dans le groupe de nasuta à cause des particularités du clypéus et de l’armature génitale du 4, mais il faut convenir qu’elle y occupe une position assez isolée. Les particularités indiquées permettent de reconnaître sans peine le 4. La ©, par la dense vestiture du thorax, les derniers segments abdominaux sans reflets métalliques, mais à dense pruinosité, ressemble beaucoup, au premier abord à celle de propinqua Tasch. et en particulier à la race de cette dernière que j'ai nommée médi- terranéenne. La forme de la tête n’est pas très différente; le clypéus est beaucoup plus distinctement aplati dans sa partie terminale: la striation de la partie antérieure du mésonotum est plus espacée, le pronotum est plus court, la pruinosité argentée des derniers tergites est plus dense, les pattes un peu plus foncées. Cette © se distingue de celle de barbarorum Arnold, d’'Abyssinie, qui ne m'est connue que par la description, par la couleur rouge plus développée sur l’abdomen et les pattes et par la pubescense plus développée. TRAVAUX CITÉS ALFIERI, À. 1946. Les espèces égyptiennes du genre Ammophila Kirby. Bull. Soc. Fouad Ier Entom. 30: 105-142. ANDRÉ, E. 1886. Species des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie. T. 3. DE BEAUMONT, J. 1951. Hyménoptères récoltés par une mission suisse au Maroc (1947 ). Sphecidæ I. Bull. Soc. s.c. nat. Maroc 29 (1949): 259-284. — 1956. Sphecidæ (Hym.) récoltés en Libye et au Tibesti par M. Kenneth M. Guichard. Bull. Brit. Mus. (Nat. Hist.) Entom. 4: 165-215. — 1958. La classification des Ammophila et la valeur taxonomique de lParmature génitale (Hym. Sphecid.). Rev. suisse Zool. 65: 287-298. — 1960. Sphecidæ (Hym.) récoltés en Tripolitaine et en Cyrénaïque : par M. Kenneth M. Guichard. Bull. Brit. Mus. (Nat. Hist.) Entom. 9: 221-251. DE BEAUMONT, J. et Byrinski-Sazz, H. 1955. The Sphecidæ (Hymen.) of Érez Israel. 1. Bull. Research Counc. Israel, Sect. B. 5: 32-60. Biscnorr, H. 1934. /nventa entomologica itineris Hispanici et Maroccani, quod a. 1935 fecerunt Harald et Hakan Lindberg. XV. Comment. biol. Helsingfors 4, N° 3: 1-7. Cosra, A. 1893. Miscellanea entomologica. Memoria quarta. Atti Acad. SC. lise Napols(2) 5° PI 14: 24 J. DE BEAUMONT Gixer Mani, J. 1947. Himenopteros del Sahara espanol III. Familias : Sphecidæ, A pterogynidæ, Mutillidæ y Psammocharidæ. Eos 23: 17-31. Kouz, F.F. 1906. Die Hymenopterengruppe der Sphecinen. 111. Mono- graphie der Gattung Ammophila Kirby. Abt. A. Die Ammophilinen der palæarktischen Region. Ann. nat.-hist. Hofmus. Wien 21: 228-382. LECLERCQ, J. 1955. Hymenoptera Sphecoidea Sphecidæ 1. Subjam. Sphecinæ. Inst. Pares nat. Congo Belge, Explor. Parc nat. Upemba Fasc. 34: 1-138. LEPELETIER DE SAINT-FARGEAU, A. 1845. Histoire naturelle des Insectes. Hyménoptères. V. 3. MoRicE, F.D. 1900. Descriptions of new or doubtful species of the genus Ammophila Kirby from Algeria. Ann. Mag. nat. Hist. (7) 5: 64-70. — 1911. ymenoptera aculeata collected in Algeria. The Sphegidæ. Trans. ent. Soc. London: 62-135. Rorx, P. 1928. Les Ammophiles de l'Afrique du Nord. Ann. Soc. ent. France 97: 153-240. VON SCHULTHESS, À. 1927. Zur Erforschung des Persischen Golfes. Hyme- noptera, Vespiden und Sphegiden. Stett. ent. Ztg. 88: 297-304. VON SCHULTHESS., À. et RoTH, P. 1926. Contribution à la connaissance de la faune des Hyménoptères de l'Afrique du Nord. 2e Partie. Fossores. Bull. Soc. Hist. nat. Afr. N. 17: 206-219. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 25 Tome 70, n° 2. — Avril 1963 Zur Kenntnis der Endoparasitenfauna des Eichhôürnchens {Sciurus vulgaris) in der Schweiz von Bernd HÔRNING Institut Galli-Valerio — Lausanne (Direktor: Dr. G. Bouvier) Mit 1 Textabhildung Ueber die Schmarotzer des Kichhôürnchens liegen nur verhält- nismässig wenige zusammenfassende Berichte vor. So gibt es zwar eine Reihe von Kinzelbeobachtungen, die in der Fachlhteratur verstreut sind; die spärlichen Uebersichtsarbeiten betreffen aber fast ausschliesshich die USA (Karz 1939, RauscH und TINER 1948) oder die Sowjetunion (AGapova 1962, Kiris 1948, Liugimov 1935. SADOVSKAJA 1951) und sind in Mitteleuropa nur schwer zugänglich. Umfangreiche Untersuchungen waren dort zu erwarten, wo das Eichhôrnchen als Pelzlieferant eine erhebliche wirtschaftliche Rolle spielt und man den Gründen der wechselhaîften Ertragszahlen nachgehen wollte. So sind denn gerade in der russischen Literatur viele wertvolle Beobachtungen zu finden. Das Eichhôrnchen, Sciurus vulgaris L. ist in Europa und in Nordasien bis zur Baumgrenze — im Norden und im Hochgebirge — verbreitet (BAuMANN 1949). In der Schweiz ist es in der Ebene und in den Bergen gemein und wurde bis zu einer Hühe von 2200 m festgestellt. Die Art wird in etwa 40 Unterarten oder Formen aufgeteilt. Die schweizerischen Eichhôrnchen werden der Subspecies Sciurus vulgaris fuscoater ALTUM zugerechnet, die über das üstliche Mitteleuropa, Rumänien, Ungarn, Oesterreich, Süddeutschland, das Alpengebiet und Norditalien verbreitet ist. In der Schweiz hat sich in den letzten Jahrzehnten eine Verminderung des Bestan- REv. Suisse DE ZooL., T. 70, 1963. 3 26 BERND HORNING Taseces #4 Uebersicht über die bisher in der Schweiz gefundenen Endoparasiten des Eichhôrnchens und deren Fundorte * Autor | RiccenBaca 1895 . — 41925... 10274 __ 1930a, b — 41931 . — 1992 — 1933. — 1935a — 1935b BorNAND 1937 =, 4940.: KRrEISs 1944 . BoUvIER, BURGISSER & SCHNEIDER 1952 — 1953. — 1957. — 1962. GaLLiI-VALERIO 1922 . | GALLI-VALERIO 1940 | gefundene Parasiten | | Catenotænia dentritica | Eimeria sciurorum | GALLI-VALERIO 1922 Eimeria sciurorum Eimeria sciurorum Strongylus Sp. Eimeria sciurorum Eimeria sciurorum FE. sciurorum, Catenot. dentritica, Acanthoxyu- | ris sciurorum GALLI- VALERIO 1932 Oxyuris acutissima, E. sciurorum Eimeria sciurorum Jarrina luistieri GaLLi-VALERIO 1935 Eimeria sciurorum | Acanthoxyuris sciuro- rum Eimeria sciurorum « Coccidiose » Eimeria sciurorum E. sciurorum, Catenot. dentritica E. sciurorum, Oxyuris acutissima | Enterobius sciuri KReis 1944 (s. auch KReis 1952) Oxyuren, Coccidien | Coccidiose, Darm- strongylose Coccidiose Oxyuren, Coccidien Fundort erwähnt keinen Fun- dort (nach FURHMANN 1926 Basel; s. auch JOYEUX & BAER 1945) St-Loup VD Epalinges VD Bréya de Champex VS Lac Tanay VS Gruben VS Lausanne; Gryon VD Orny (sur Champex) VS Col de Champex VS Les Rappes (sur Martigny) Liddes VS; Buchillon VD Forêt de Fouly (Val Ferret) VS Serrayer (Bagnes) VS; Prélagines VS ; Prélagines VS ** Lausanne Gryon VD Lausanne-Béthusy Pully-La Rosiaz VD Le Repos (Val d’Illiez) VS Bern Lausanne; Fontaine- melon NE ohne nähere Ortsan- gabe Genève ohne Ortsangabe * Die Ortsnamen im Wallis wurden der heutigen Schreibweise angeglichen. *# — Pralaginaz (sur Vouvry) VS? ZUR KENNTNIS DER ENDOPARASITENFAUNA DES EICHHÔRNCHENS 27 des bemerkbar gemacht, wie aus Bemerkungen von GALLI-VALERIO (1927b) und von Joyeux und BAER (1945) zu entnehmen :ist. Die bisher bei Schweizer Eichhôürnchen festgestellten Endopara- siten sind, chronologisch geordnet, aus Tabelle 1 ersichtlich. Nachfolgend soll nun von Parasiten (Würmern und Kokzidien) berichtet werden, die in den letzten Jahren bei Eichhôrnchen in der Schweiz festgestellt werden konnten. Ausgewertet wurden 167 Tiere, die in den Jahren 1960-1962 dem Institut Galhi-Valerio zur Untersuchung eingeliefert wurden. Sie stammten in der Mehr- zahl aus den Kantonen Waadt, Wallis und Genf, nur acht waren aus anderen Kantonen (Neuenburg, Freiburg, Bern). Ueber die regionale Verteilung sowie die gefundenen Parasitenarten orientiert die Tabelle 2. Sie zeigt, dass etwa Dreiviertel der untersuchten Sciurus vulgaris einen Endoparasitenbefali aufwiesen, und dass die häufigsten Parasiten Oxyuren und Kokzidien waren. Leider war es micht môglich, Untersuchungsmaterial aus anderen Gebieten der Schweiz zu berücksichtigen. Die Beschränkung der Untersuchun- gen auf die Südwestschweiz hat jedoch den Vorteil, dass eine relativ geschlossene Region beurteilt werden kann. TABELELR Uebersicht über die Herkunft sowie den Parasitenbefall der untersuchten Eichhôrnchen - pe Dicro- Cateno- Cystic. Entero- | Eimeria | sonstige | Kanton Le davon cœlium tænia tæniæ bius sciuro- Kokzi- Tiere positiv lanceol. | dendrit. polyac. sciuri rum | dien | | dE 85 11 1 3 [= 49 46 45 Wallis . . . 63 45 3 | 25 36 1 D. 11 CE 1 7 6 Neuenburg 4 2 1 1 HBiburg . . 2 2 1 1 3ern . : 2 2 2 | nsgesamt 167 131 1 x 17 80 | 90 | 1 Vergleichbare Untersuchungen wurden unseres Wissens in Europa bisher nur im sowjetischen Teil des Urwaldes von Belovez durchgeführt (Mozcovos und Popova 1951, Mozcovor 1958, BELJAEVA 1959). Dort fiel die geringe Invasion der untersuchten 28 BERND HORNING Eichhôrnchen nb Helminthen auf: von 329 Tieren waren nur 48 (= 14,5%) befallen. Dicrocælium lanceatum STiLEs und H AssALL 1896. Syn.: D. lanceolatum (Rupozpur 1803) Raïzzrer 1896; D. dendriticum (Rupozpxi 1819) Braun 1901. Ueber das Vorkommen von Leberegeln bei Eichhôrnchen ist zur Zeit nur eine einzige Angabe in der Laiteratur zugänglich. ARTIUCH (1952) fand bei der Sektion eines Eichhôrnchens in der UdSSR (Nadelwald von Buzuluk im Bezirk Kujby$ev) 676 Dicro- coeluden in der Leber und beschrieb sie als neue Unterart, Dicro- cœlium lanceatum sciuri. Weïitere Untersuchungen ergaben, dass 25% der Eichhôürnchen in dieser Gegend mit dem Parasiten infiziert waren. Beim Untersuchen eines aus dem Waadtländischen Jura (Ste-Croix) stammenden Eichhôürnchens wurden am 25. August 1961 siebzig Lanzettegel in den Gallengängen der Leber gefunden. Sie ghchen morphologisch den von ArTIucH beschriebenen Exem- plaren, nur ist die Existenz einer eigenen Unterart beim Eichhôrn- chen fraglich: es dürfte sich bei den geringeren Abmessungen des Lanzettegels bei dieser Tierart um eine Anpassung des Parasiten an die Grôüssenverhältnisse der Organe des Wirtes handeln. Unsere Exemplare waren 1,5-2 mm lang, bei einer maximalen Breite von 1,0 mm. Im Darminhalt des Eichhôrnchens waren die typischen, bräunlichen Eier nachweisbar. Von Interesse 1st hierbei die Tatsache, dass das Eichhôrnchen — in einem Gebiet, wo Dicrocoeliose endemisch ist — als Reserve-Endwirt des Dicro- cœlium lanceatum fungieren kann. Dozzrus (1961) erwähnt den Fund von Lyperosomum sp. im Schwemmwasser der Organe eines Eichhôrnchens aus Richelieu (Indre-et-Loire, Frankreich). Catenotænia dendritica (Gorze 1782) JaAnicKk1 1904. Syn.: Tænta dendritica GOEzE 1782; Tænia floribanda Barsca 1786; Catenotænia ris YAMAGUTI 1942. Dieser Cestode, der typische Bandwurm des Eichhôürnchens, ist aus verschiedenen Regionen der nürdlichen Halbkugel bekannt : ZUR KENNTNIS DER ENDOPARASITENFAUNA DES EICHHORNCHENS 29 Frankreich (Dozzrus 1961), Deutschland (GoEzE 1782, BaTscH 1786, Gizzmayr 1858), Schweiz (s. Tab. 1), Tschechoslowakei (ErHaARDOovA 1958), UdSSR (Bezirke Moskau und Archangelsk sowie Sibirien — nach SpasskiJ 1951; Urwald von Belovez — nach BELJAEVA 1959; Ostkasachstan — nach AGapova 1962; Burjätische ASSR (Transbaikalien) — nach MatuL'skis 1958; Baikalsee- Gebiet — nach Spasskis, RyYZIK0ov und SUDARIKOV 1952; Insel Sachalin — nach KroTov 1953, 1959), Aegypten (WoLrGANG 1956), USA (Smirx 1954). ACHUMJAN (1948) rechnete zu dieser Art Bandwürmer, die er in Hamstern (Mesocricetus brandti und Cricetulus migratorius) Armeniens fand. Nach Spasski3 1951 handelt es sich hierbei Jedoch wahrscheinlich um Catenotænia cricetorum KiRSENBLAT 1949. VamaAGuTI beschrieb 1942 eine Catenotænia ris aus Sciurus lis in Japan. Nach FuHRMANN und BAER 1943 sowie JoYEux and BaEr 1945 ist diése Form identisch mit C. dendritica; DoLLFus (1953) glaubt jedoch an die Selbständigkeit von C. ris. Catenotænia dendritica wurde während unserer Untersuchungen bei vier von 167 Eichhôrnchen in der Schweiz gefunden. Der Parasit ist also auch weiterhin ziemlich selten. Eier waren nicht nach- weishar. SONSTIGE ADULTE CESTODEN DER ÉICHHÜRNCHEN CHozopKkovsKiJ (1912, 1913) beschrieb HMymenolepis sciurina aus dem Darm des Eichhürnchens in Omsk, Sibirien (Syn. Dicra- notænia sciurina (CHOLODKOVSKII 1912), nach SKRIABIN und MATEvOsJAN 1948). Spasski3, RyYZIKov und SuDarIKOv (1952) trafen diesen Parasiten beim Eichhôürnchen in der Taiga am Baikal- see an. Nach BAER 1932 handelt es sich hierbei um ein Synonym von Aymenolepis myoxi (Runorpai 1819). BaER fand ihn im der Schweiz bei Æliomys quercinus aus dem Eringer Tal (Wallis). Dozrrus (1951) erwähnt ymenolepis diminuta (Runorpar 1819) bei Sciurus vulgaris in Gefangenschaft. Bothriocephalus sciuri SELF und EssriNGEr 1955 aus dem Magen von Sciurus niger ist zweifellos ein Pseudoparasit. Die Autoren schreiben zwar ,0bwohl die Môüglhichkeit besteht, dass der Wurm mit einem anderen Tier, das ihn beherbergte, aufge- nommen wurde, ist nicht anzunehmen, dass er unter solchen 30 BERND HÔRNING Bedingungen intakt geblieben wäre”; nach YamaGurTi 1959 zeigen die Typen im United States National Museum jedoch Zeichen einer postmortalen Mazeration. LARVENFORMEN VON CESTODEN Eichhôürnchen künnen in der Leber, wie fast alle übrigen Nage- tiere, den Strobilocercus fasciolaris, das Larvenstadium der Hyda- tigera tæniæformis (syn. Tænia crassicollis), beherbergen (DoBro- vozny und HARBAUGH 1934, ERHARDOVA 1958, OLpHaAm 1961). COUTELEN, CALLOT und DEsPoRTES (1939) gelang es, das Eich- hôrnchen experimentell mit Echinococcose zu infizieren. Ein Vorkommen dieses Parasiten beim Eichhôrnchen unter natürlichen Verhältnissen ist in der zugänglichen Literatur jedoch nicht bekannt geworden. Dozzrus (1947, 1961) erwähnt Cœnurus serialis in der Kôr- perhühle eines Eichhôürnchens aus Richelieu (Indre-et-Loire). ScHWARTZ (1928) beschrieb ferner nicht näher bestimmte Band- wurmlarven aus Leber, Lunge, Milz, Nieren, Omentum und Herz von Sciurus carolinensis aus Maryland und Virginia (USA). * * * Bei siebzehn von den 167 untersuchten Schweizer Eichhôrnchen fanden sich in der Brusthôhle Larven von Cestoden, deren Artzu- gehôrigkeit zunächst zweifelhaft war. Es waren weisslhiche, etwa erbsen- bis haselnussgrosse Gebilde, die frei in der Pleurahôhle lagen. Nach Verbringen in physiologische Kochsalzlôsung streckten sie sich etwas, zum Teil bis zu einer Länge von 15 cm, und nahmen Tetrathyridium-Form an (Abb. 1). Das abgeplattete Vorderteil enthielt jedoch einen mit ca. 50-60 Haken bewaffneten, eingestül- pten Scolex. Es handelt sich hierbei um das Larvenstadium der Tænia polyacantha LEuckArT 1856, die adult beim Fuchs schma- rotzt. Dieser Cysticercus war in der Schweiz bereits von BAER 1932 bei Ævotomys glareolus helveticus in La Sage (Eringer Tail, Wallis) einmal gefunden worden. ScHiLLER (1953) traf 1hn bei einem Microtus œconomus operarius vom Yukon-Delta in Alaska an und gab eine gute Beschreibung. Hierher gehôrt wahrscheinlich auch der von AGAPOVA 1962 gefundene ,,Cysticercus sp.” aus der ZUR KENNTNIS DER ENDOPARASITENFAUNA DES EICHHÔRNCHENS a Kôürperhühle eines Teleutskoje-Eichhôrnchens (Sciurus vulgaris exalbidus) aus dem Ketmen-Gebirge (Kreis Ujgur des Bezirkes Alma-Ata, Kasachstan) sowie die von GvozpEv 1962 als ,Hyda- tigera sp.” beseichneten Larven aus der Brusthühle von drei Zwergpfeifhasen (Ochotona pusilla) Zentralkasachstans. Eingestülpter | Scolex ABB. 1 Cysticercus taeniae polyacanthae. Brusthôhle eines Sciurus vulgaris. 8. XI.1960. Renens (Vaud). BaER hatte 1925 vorgeschlagen, diesen Cysticercus mit dem Cysticercus longicollis (Larvenstadium der Tænia crassiceps des Fuchses) synonym zu betrachten, revidierte diese Ansicht aber in einer späteren Arbeit (1932), in der er für die Selbständigkeit beider Arten eintrat. Die 17 Eichhôrnchen, die diesen Parasiten in der Brusthôühle enthielten, stammten aus den Kantonen Waadt und Genf sowie où BERND HORNING aus dem Wallis (im letzteren Falle aus Salvan; bei zwei Tieren war die genaue Herkunft leider nicht mehr zu ermitteln). Im Waadtland waren nur Orte in der nähren Umgebung des Genfer Sees betroffen (Lausanne 7 Tiere, Renens 2, Montreux, Perroy, Romanel-sur-Lausane und Bussigny-près-Lausanne je ein Tier). Diese Larve wurde ferner bei einem Apodemus syloaticus sowie bei 4 Evotomys glareolus aus Val d’Illiez VS gefunden, ferner bei einem À podemus sp. aus Pully-La Rosiaz VD, bei zwei Mus muscu- lus, die auf dem Gelände des Instituts Galli-Valerio in Lausanne einer Nagerbekämpfungsaktion zum Opfer fielen, und bei einem Evotomys glareolus aus dem Aletschwald 1? (Wallis). Die zugehôürige Taenie konnte bisher in der Schweiz noch nicht nachgewiesen werden. OxXYUREN Die einzigen Nematoden, die sich bei den untersuchten Eich- hôrnchen fanden, waren Oxyuren. Sie wurden bei 80 von 167 Tieren festgestellt. Es handelte sich um weisshich-graue Würmer, die oft in grosser Zahl (bis zu tausend Stück) Caecum, Colon und Rectum besiedelten. Die Weibchen waren 2-3 mm lang, bei einer maximalen Breite von 0, 200 mm. Die nur sehr spärlichen, makroskopisch an der Grenze der Sichtbarkeit legenden Männchen waren 0,900-1,0 mm lang, bei einer Breite von 0,050-0,070 mm. Im Rektalinhalt waren die asymmetrischen, sehr kleinen Eier nach- weisbar (0,040-0,050 X 0,021-0,030 mm). Diese Würmer glichen morphologisch den von KRreis 1944 bei Sciurus eulgaris in Bern gefundenen Exemplaren, die er als Enterobius sciuri neu beschrieb. Dieser Name war aber bereits durch ÆEnterobius sciuri CAMERON 1932 praeoccupiert, KREïIS spricht in einer späteren Arbeit (1952) von ,Ænterobius trogontiæ KrEis 1944, syn. Enterobius sciuri Kreis 1944”. Weiteres Synonym dafür ist Enterobius apapillus SKRJABIN und SCHIKHOBALOVA 1951, in SKRJABIN, SICHOBALOVA und Mozcovos 1951. SaxposHAmM 1950 und ERHARDOvA 1958 weisen auf die Gleichheit der vorliegenden Art von KREISs mit dem von CAMERON 1932 bei Sciurus carolinensis in Schottland 1 Herrn Dr. E. Dottrens, Direktor des Naturhistorischen Museums in Genf, sei an dieser Stelle herzlich für die Ueberlassung des Materials aus dem Aletsch- wald gedankt. - ZUR KENNTNIS DER ENDOPARASITENFAUNA DES EICHHORNCHENS 2 beschriebenen Ænterobius sciuri und auf die Priorität der von CAMERON benannten Art hin. TABELLE 3 in der Sowjetunion und in China a Parasit Wirtstier Fundort me. mme a xyuridæ gen. Sp. ‘yphacia Sp. Urwald von Belovez Ketmen-Gebirge Kreis Leninogorsk Kirgisien Sciurus vulgaris S.v. exalbidus S.v. altaicus yphacia sp. S.v. exalbidus | xyurinæ gen. Sp. Sciurus vulgaris Kreis Barguzin, (füisconigricans) Burjäten-Mongolei Oxyruren-Funde beim Eichhôrnchen (Scrurus vULGARIS) Autor BELJAEVA 1959 AGAPOVA 1962 ABLASOV 1956, zit. nach AGaPpova 1962 OS$MaARrIN 1948 L phacia Sp. S.0. fusconigricans Burjätenmongolei MaëuL’ski 1958 yphacia Sp. Sciurus vulgaris Pestanaja-Bucht SPASSKIJ, am Westufer RYZ1Kk0ov des Baikalsees & SUDARIKOV 1952 xyuridæ gen. sp. Sciurus vulgaris Insel Sachalin litellina levini Li 1933 Sciurus oulg. China Li 1933 phacia thompsoni Brice 1928 . Sciurus vulgaris China É11933 GazLi-VALERIO beschrieb 1932 eine neue Art, Acanthoxyuris ! sciurorum, die er beim Eichhürnchen am Col de Champex VS fand. in Anlehnung an eine von SANDGROUND 1928 geschaffene Gattung für Oxyuren aus einem afrikanischen Flughürnchen {Anomalurus ortentalis PETERS). Die von GALLI-VALERIO beschriebenen Weibchen waren 21-25 mm lang und 2 mm breit. Er erwähnt diesen Parasiten später noch einmal (1935b) aus dem Wallis. 1933 und 1940 sind in seimen Arbeiten (s. Tab. 1) Funde von Oxyuris acutissima bei Eichhôrnchen des Wallis vermerkt. Dieser Parasit wurde von ZEDER 1800 bei einem Sciurus vulgaris in Wien als Fusaria acutis- sima beschrieben und von Hazz 1916 zur Gattung Oxyuris gestellt. Es handelte sich bei Zeders Exemplar um ein 8,4 mm langes Weibchen. O. v. Lixsrow beschrieb 1906 Ozryuris ungula aus Seiurus vulgaris in Ostpreussen (Bredlauken bei Insterburg). Die Weibchen sind 4,5 mm lang und 0,350 mm breit, die Männchen * Acanthoxzyurus ist ein Lapsus ! KroTov 1959 34 BERND HORNING 2,12 mm lang und 0,180 mm breit. BELIAEVA (1959) bemerkt, dass die von ihr bei Kichhôrnchen des Urwaldes von Belovez gefundenen, nicht näher bestimmten Oxyuridae eine Aehnlichkeït mit Oxyuris ungula v. Linsrow 1906 aufwiesen. Abschliessend seien noch in Form einer Tabelle die bekannt gewordenen Oxyuren- funde beim Eichhôürnchen in der Sowjetunion und in China zusam- mengestelit (Tab. 3). SONSTIGE NEMATHELMINTHENFUNDE BEIM ÉEICHHOÔRNCHEN Ausser den eben erwähnten Oxyuren wurden bei den vorliegenden Untersuchungen keine weiteren Nematodenarten gefunden. Dagegen erwähnen GALLI-VALERIO (1927a) einen ,,Strongylus sp.” aus dem Eichhôürnchen am Lac Tanay VS sowie Bouvier, BURGISSER und SCHNEIDER (1953) eine Darmstrongylose beim gleichen Wirtstier, ohne nähere Ortsangabe. In der Literatur finden sich Angaben über das Vorkommen von T'richostrongylus retortæformis, emem normalerweise be1 Hasen und Kaninchen schmarotzenden Trichostrongyliden, bei Seiurus vulgaris in der Tschechoslowakei (ERHARDOVA 1957, 1958) und in Frankreich (Dorzrus 1961) sowie bei Sciurus carolinensis in Südostengland (OLnHam 1961). Aapova (1962) fand Trichostron- gylus colubriformis, einen Magenwurm der Wiederkäuer, bei zwei Sciurus vulgaris exalbidus aus dem Ketmen-Gebirge im Süden Kasachstans (Zentralasien). Von der Nematodenfamilie Heligmosomatidae wurden zwei Vertreter aus dem Ussuri-Eichhôrnchen (Sciurus vulgaris mant- schuricus) des Fernen Ostens bekannt: Heligmosomoides ussu- riensis Liusimov 1932 (nach SKkRIABIN, SicHoBaLovA und SuL’c 1954), von Krorov 1959 auch beim Eichhôrnchen auf der Insel Sachalin gefunden, und Longistriata skrjabini Scauzz und LuBrmov 1932. OLDHAm (1961) erwähnt den Fund eines einzelnen Ascaris lumbricoides aus dem Dünndarm von Sciurus carolinensis in Hert- fordshire (England). 1935 beschrieb LyuBimov eine Filarie, Dirofilariaformia sciuro- rum, aus dem Unterhautbindegewebe eines im Moskauer Tierpark verendeten Sciurus vulgaris mantschuricus. KroTov (1959) fand diesen Nematoden beim Eichhôrnchen auf der Insel Sachalin ZUR KENNTNIS DER ENDOPARASITENFAUNA DES EICHHORNCHENS 645) wieder. Relativ häufig finden sich in der Literatur Angaben über Funde von Vertretern der Spirurata bei Eichhôürnchen: DoLLrus (1961) erwähnt Rictularia pront aus dem Caecum und Magen sowie noch nicht bestimmte Spiruriden aus dem Magen von Scurus oulgaris in Richelieu (Indre-et-Loire), Frankreich. MaAëuLr’skrs (1958) benennt als neue Art eine ÆRictularia skrjabint aus dem Dünndarm eines transbaikalischen Eichhôrnchens {Sciurus vulgaris fusconigricans) !. Aus dem Magen von Eichhôürnchen des Urwaldes von Belovez wurden Vertreter der Gattung WMastophorus bekannt und als neue Art, M. petrowi, beschrieben (BELIAEVA 1959). Aca- POVA fand sie 1962 bei Sciurus vulgaris exalbidus in Kasachstan (Ketmen-Gebirge) wieder. Schliesshch sind noch Gongylonema sciurei und Physaloptera schulzy, beide von Liusimov 1955 aus Sciurus oulgaris mantschuricus beschrieben, zu erwähnen. Nach Dozzrus (1961) wurden beim Eichhôrnchen in Richelieu noch Trichuris (Trichocephalus) sp. sowie Capillarien ({Capillaria? hepatica) im Darm gefunden. Eine noch nicht näber bestimmte Capillaria sp. ist auch aus dem Urwald von Belovez bekannt gewor- dèn (BELJAE VA 1959). Im äussersten Nordosten Sibiriens, auf der Tschuktschenhalb- insel (Kreis Markovo), fand Ovssukova (1961) eimmal Trichinellose bei Sciurus vulgaris. Hier dürften ähnliche Bedingungen wie im benachbarten Alaska vorliegen, wo RaAuscH, BABERO, RAUSCH und SCHILLER 1956 Trichinella spiralis bei Tamiasciurus hudsonicus nachwiesen. Aus Kasachstan wurden beim Teleutskoje-Fichhôrnchen (Scru- rus vulgaris exalbidus) noch Funde des Acanthocephalen WMonili- formis clarki bekannt (AGaApova 1962). COCCIDIEN Bei 91 von den 167 untersuchten Sciurus vulgaris waren Cocei- dien nachweisbar. Befallen waren in den meisten Fällen Jungtiere, doch war die Infektion fast immer schwach. Nur drei Tiere zeigten 1 MaëuL’ski3 erwähnt in seiner Arbeit 1958 diese Art als nova species, gibt aber keine Beschreibung. Diese findet sich, nach seinen Angaben im Literaturverzeichnis, im Druck unter dem Titel: Rictularia skrjabint nov. sp.- ein neuer Parasit des Eichhôürnchens (russ.), in den ,,Trudy Burjat-Mongol’skogo Zooveterinarnogo Instituta”. 30 BERND HÔORNING eine Darmentzündung, die wahrscheinlich zum Tode geführt hat. GaALLI-VALERIO (1927b) macht die Coccidiose für die Verminderung des Eichhôrnchenbestandes in der Schweiz verantwortlich. Ob der von 1hm (1930c) vermutete Zusammenhang mit einer bei diesen Tieren vorkommenden Meningoencephalomyelitis tatsächlich be- steht, ist zweifelhaft. Neunzig Tiere wiesen einen Befall mit Æimeria sciurorum GALLI-VALERIO 1922 auf. Es scheint dieses die am weitesten ver- breitete Coccidien-Art des Eichhôrnchens zu sein; ausser den Funden aus der Schweiz (s. Tab. 1) ist sie aus der Tschechoslowakei (Jirovec 1942, Ry$avY 1954), Ungarn (PELLÉRDY 1954), dem europäschen Russland (YAKIMov und MiTARBEITER), Kasach- stan (CELISÈEV 1954) und der Burjäten-Mongolei (MAëUL’skis und Pinevié 1948) bekannt geworden. LoBAGEV (1930) und PELLÉRDY (1954) machten Infektionsversuche. Nach den Unter- suchungen von PELLÉRDY erscheinen Oocysten am 7. Tag nach der experimentellen Infektion. Sitz der Parasiten 1st der gesamte Dünndarm. Die Oocysten dieser Art sind eylindrisch (eine Micro- pyle ist meist nicht sichtbar), und messen 0,025-0,030 X 0,014- 0,018 mm. Die Sporulation beginnt nach 24 Stunden. Bei einem einzigen Eichhôrnchen, aus dem Wallis, fanden sich Oocysten einer anderen Coccidien-Art. Sie waren birnfürmig, d.h. wurden in Richtung des vorderen Poles schmaler und zeigten dort eine gut sichtbare Micropyle. Die Wand war sehr dick und die : Oberfläche rauh. Sie massen 0,032 X 0,022 mm. Diese Oocysten entsprachen in Form und Grôsse einer von GALLI-VALERIO (1935a) eimmal bei einem Kichhôürnchen aus dem Forst von Fouly (Val Ferret, Wallis) gefundenen und als Jarrina luisiert beschriebenen : Form. Die Gattung Jarrina wurde von LÉGER und HESsE 1922 für ein Coceid aus Rallen (Fulica atra, Gallinula chloropus) geschaffen. 1 : LiuBimov (1935) entdeckte Oocysten gleicher Form bei Eichhôrn- | chen aus der Umgebung von Moskau, MAëuL’ski3 und PINEvVIÉ | (1948) fanden sie bei Eichhôrnchen der Burjäten-Mongolei. PEL- | LÉRDY traf sie 1954 in Ungarn an, gab 1hnen einen neuen Namen ! (Eimeria mira), da die Arthezeichnung piriformis bereits vor | LJupimov schon vergeben war, und klärte die verwickelten Syno- ! nymieverhältnisse. Weitere Ermeria- Arten, die aus Eichhürnchen + 1 Nach Abschluss dieser Arbeit wurde dieses Coccid noch einmal am ! 16. November 1962 bei einem Eichhürnchen aus Chamoson VS gefunden. ZUR KENNTNIS DER ENDOPARASITENFAUNA DES EICHHORNCHENS ol bekannt wurden, sind E. andrewsi YAKIMov und Gusev 1935. im Westen des europäischen Russland, in der Burjätenmongolei (MaëuL'skis und PinEevié 1948) und in Ungarn (PELLÉRDY 1954) gefunden; ferner wurden EÆ. silvana PELLÉRDY 1954 aus Ungarn und Æ. serbica PoPp-CENiITcH und BorpyocHKki 1957 aus Jugoslawien beschrieben. * È * Vergleicht man die Ausbeute der in der Vergangenheit und bei den gegenwärtigen Untersuchungen gefundenen Endoparasiten des Eichhôrnchens in der Schweiz mit den faunistischen Befunden bei der gleichen Tierart in Frankreich, Osteuropa, Sibirien und Zentralasien, so ergibt sich für die Schweiz eine sehr artenarme Endoparasitenfauna. Die Gründe hierfür dürften in den Nahrungs- gewohnheiten dieser Tierart liegen; wie alle Nagetiere sind sie praktisch ,,Allesfresser”, wenn auch die pflanzhiche Nahrung do- miniert. Gern nehmen sie Insekten auf, die 1hnen wahrscheinlich den Befall mit Nematoden der Spirurata-Gruppe vermitteln. Unter den unwirtlichen Bedingungen der Arktis scheint das Eichhôrnchen sogar zum ,,Fleischfresser” zu werden, wie der Fund von Trichinen in Sibirien zeigt. Als Träger der Larvenstadien von Bandwürmern der Fleischfresser kann Sciurus vulgaris eine Rolle in der Epidemio- logie der Taenndosen dieser Tiere spielen. Unsere Kenntnisse auf diesem Gebiet sied jedoch noch sehr lückenhaft. * ; * Vorliegende Arbeit wurde mit finanzieller Unterstützung durch den Schweizerischen Nationalfonds zur Fôrderung der wissenschaft- lichen Forschung ausgeführt, wofür an dieser Stelle vielmals ge- dankt se. Mein besonderer Dank gebührt Herrn Dr. G. Bouvier, Direktor des Instituts Galli-Valerio, für die in diesem Institut gewährte Gastfreundschaft, die Unterstützung und das diesen Untersuchungen entgegengebrachte Interesse. ZUSAMMENFASSUNG Von 167 Eichhôürnchen {Sciurus vulgaris), die zum grüssten Teil aus den Kantonen Waadt, Wallis und Genf stammten, wiesen 38 BERND HORNING 131 einen Endoparasitenbefall (Würmer und (Coccidien) auf. Gefunden wurden Dicrocælium lanceatum, Catenotænia dendritica, Cysticercus tæniæ polyacanthæ, Enterobius sciurt CAMERON 1932 (syn. Enterobius sciurt KREiSs 1944), Eimeria sciurorum, Eimeria mira PELLÉRDY 1954 (syn. Jarrina luistert GALLI-VALERIO 1935, Eimeria piriformis LiuBimov 1935). Aus einem Vergleich mit Endoparasitenfunden beim Kichhôürnchen in anderen Gebieten Europas und Nordasiens ergibt sich eine relativ artenarme Parasi- tenfauna bei dieser Tierart in der Schweiz. RÉSUMÉ Sur 167 écureuils {Sciurus vulgaris) provenant pour la plupart des cantons de Vaud, Valais et Genève nous trouvons 131 animaux parasités par des vers ou des coccidies. Nous avons rencontrés 6 parasites (voir résumé allemand). Comparé à ce que l’on trouve chez les écureuils provenant d’autres régions d'Europe ou d’Asie septentrionale, on remarque que la faune parasitaire de cette espèce en Suisse est relativement pauvre. SUMMARY 167 squirrels (Sciurus vulgaris) origmating from the cantons Vaud, Valais and Geneva were examined, of which 131 were found to be parasitized by worms or by Coccidia. The species of parasites: see German summary. | Compared to squirrels from other parts of Europe and northern Asia, the parasite fauna of this species seems to be relatively poor in Switzerland. LITERATUR ACHUMJAN, K.S. 1948: Zur Cestodenfauna der Nagetiere Armeniens | (russ.). (Diss. kand. biol. nauk, Moskau 1946, Unions- institut für Helminthologie). Ref. in: Trudy Gel’mintol. Laborat. 1. 183-185. AGAPOVA, À. [. 1962: Zur Helminthenfauna der Eichhôrnchen in Kasach- stan (russ.). Trudy Inst. Zool., Akad. 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PERRET Muséum d'Histoire naturelle, Genève Avec 5 figures dans le texte L'étude des Gekkonidae de mes collections camerounaises, déposées au Muséum de Genève, ainsi que la revision des formes de cette famille, reconnues au Cameroun, m’amène à établir une liste de 18 espèces ou sous-espèces comprenant deux races nouvelles et deux espèces nouvelles pour le Cameroun. 1. Cnemaspis spinicollis (L. Müller) Matériel: lacune. Comme l’ont relevé LoveripG@E (1947) et GRANDisoN (1956), il est évident que le genre Ancylodactylus est synonyme de Cnemaspis. Je n’ai pas récolté C. spinicollis dans la région forestière du Sud Cameroun mais l’espèce a été retrouvée plus à l’ouest, jusqu’en Côte-d'Ivoire (coll. V. Aellen et British Museum), (Pasreur, 1961). 2. Cnemaspis africanus kôbhleri Mertens Matériel: lacune. Cette espèce, décrite de Buéa, Mont-Cameroun, n’a pas été retrouvée et provient d’une région favorable à l’endémisme. Rev. Suisse DE Zo01., T. 70, 1963. 9 48 J.L. PERRET 3. Cnemaspis quattuorseriatus dilepis ssp. n. Matériel: 1 &, holotype, Mus. Genève, 1005.69, de Foulassi, Sud Cameroun (forêt). Fig. 1. Fc. 1. Cnemaspis quattuorseriatus dilepis ssp. n. Holotype &. Grand. nat. Jusqu'ici, C. quattuorseriatus n’était connu que de l’Afrique orientale (région des Grands Lacs). Mon exemplaire ne peut se rapporter à la race dickersoni Schmidt, d’ailleurs reconnue comme synonyme de quattuorseriatus par LOVERIDGE (1947) parce qu’il possède bien quatre rangs de tubercules dorsaux. Il diffère essen- tiellement de la forme typique par la présence de 2 plaques sous l’orteil médian (au lieu de 3-5 plaques, normalement 4). Je le désigne comme holotype d’une race occidentale nouvelle qui sera confirmée ou non par des récoltes ultérieures. Diagnose : Rostrale plus large que haute, fissurée supérieurement. Narine entourée par la rostrale et par 3 nasales. Supranasales très larges, séparées par 2 granules. Symphysiale (mentonnière) très grande, bordée postérieurement par 4 sublinguales (postmentonnières), les deux externes les plus grandes. 5 labiales supérieures; 5 à 6 labiales inférieures. 2 plaques seulement sous la phalange basale de Porteil médian. Séries transversales de ventrales: 22. 8 pores préanaux en série continue. LES GEKKONIDAE DU CAMEROUN 49 Coloration sur le vivant: Dessus de la tête beige, tacheté de brun. Dessus du corps et de la queue brun foncé avec une série vertébrale de taches claires plus ou moins en forme d'étoile à quatre branches. Il y a 9 taches sur le corps de l’occiput au niveau anal et 6 à 7 sur la queue. Les petits tubercules dorsaux sont blancs. La face inférieure porte trois couleurs distinctes: bleu acier sous la tête et le cou, jaune pâle, blanchâtre sous la poitrine et le ventre et orangé vif sous la queue, cette dernière couleur tranchant nettement avec la coloration ventrale claire, juste au niveau de l’anus. Dans l’alcool, les colorations originales gulaire et subcaudale ont disparu et la face inférieure est uniformément jaunâtre. Mensurations du type (en mm) Beneueur totale 2028 un: - 07 NEUSAAMS RMS MEURT OR 1032 DÉMO DS 136 Distance œ1il-museau . . . . . 3,4 Distance œil-trou auditif . . . 2,8 Largeur du trou auditif . .. des (en boutonnière) Diamètre horizontal de l'œil . 1 4. Diplodactylus palmatus (Mocquard) Matériel: & et © Mus. Genève, 1006.67-68, de Foulassi. Ce remarquable gecko arboricole a été rarement capturé parce que sa présence près du sol est accidentelle. Je ne trouve que 9 labiales supérieures (type: 10-12); 8 labiales inférieures (type: 9-10), mais autrement il y a parfaite concordance avec la description de Mocquarp. LoveRrIDGE (1947), dans sa redescription, commet l’erreur d'indiquer une rostrale fissurée («with a median cleft») alors que cette écaille n’est que faiblement concave supérieure- ment ; 1l parle ensuite d’un disque adhésif à l'extrémité de la queue alors qu’il s’agit d’un groupe d’écailles plus grandes que les autres 50 J.L. PERRET sous-caudales ; il reproduit enfin, pl. IT, fig. 15, le dessin de cette extrémité caudale donné par MüLLER (1910) mais en la désignant comme un détail du doigt chez Diplodactylus ! Coloration sur le vivant : Dessus de la tête, côté de la tête et du corps, dessus de la moitié distale de la queue, gris brun foncé. Dessus du cou, du dos et de la moitié proximale de la queue présentant une alternance de 10 larges taches blanches sublozangiques et de 9 fines lignes brunes trans- versales irrégulières. Fre. 2. Diplodactylus palmatus (Mocquard). Grand. nat. Chez mon deuxième exemplaire (4), fig. 2, le dessus de la tête est complètement clair et les taches blanches vertébrales sont noyées dans une large zone blanche à gris très clair. allant de Pocciput à l’extrémité de la queue. Face inférieure assez pigmentée, finement tachetée même à la périphérie, avec une tache jaune vif. préanale, très caractéristique. Une tache jaune moins nette, allongée, située entre les membres antérieurs, présente chez un exemplaire. Précisons encore que le 4 ne semble pas avoir de pores préanaux et que la paupière de D. palmatus est oblique et se ferme en haut en avant. LES GEKKONIDAE DU CAMEROUN 51 9. Diplodactylus weileri L. Müller Matériel: lacune. Cette espèce n’a pas été retrouvée et sa synonymie avec palmatus a été soupçonnée. Cependant, MERTENS (1958) a comparé le type de weileri avec du matériel de palmatus de même origine (matériel de SJôsrenTr du Cameroun occidental, déterminé Phyllodactylus porphyreus) et l’a trouvé distinct. Il faut donc maintenir pour l'instant cette espèce camerounaise. 6. Hemidactylus brooki angulatus Hallowell Matériel: 19 exemplaires. ? 917.52 et & 917.53 de Foulassi 1952; 4 963.63 de Ngam/Sang- melima 1956; 44 1004.86-94 et 99 1004.95-100, 1005.1 de Ngaoun- déré, Mbé et Maroua 1961. _ Espèce très commune dans les savanes du Nord Cameroun mais existant également en forèt du sud (Foulassi), où elle semble beau- coup moins fréquente et légèrement différente par la coloration (PERRET et MERTENS, 1957). 7. Hemidactylus echinus O’Shaughnessy Matériel: 1 © Mus. Genève 918.45, de Tiko, Cameroun occidental, 1937 (éch. Senckenberg). Au Cameroun, cette espèce n’est connue que de la région occi- dentale et de la plaine côtière. 8. Hemidactylus f. fasciatus Gray Matériel: 23 exemplaires. 99 917.57-58 de Foulassi 1955; © 963.64 et & 963.65 et juv. 963.66-67 de Foulassi 1957; 4£ 1005.52-59 et 99 1005.60-64 et juv. 1005.65-68 de Foulassi 1960-1961. Espèce répandue en région forestière. En partie commensale de l’homme. OX [Nes J.L. PERRET 9. Hemidactylus longicephalus Bocage Matériel: 24 exemplaires. SA 963.72-74 et 99 963.77-78 et juv. 963.79-80 de Ngam Sang- melima 1957; & 963.75 et © 963.76 de Bangwa 1957; 4 1005.3 de Douala 1959; 09 1005.4-12 et SZ 1005.13-17 de Foulassi 1960-1961. Espèce fréquente en région forestière du Sud Cameroun. La synonymie avec À. steindachneri Tornier me semble pleinement confirmée. 10. Hemidactylus mabouia (Jonnès) Matériel: 20 exemplaires. S 963.68 de Nkongsamba 1956; 99 963.69-70 de Yaoundé 1957; $ 963.71 de Douala 1958; 33 1004.80-85 et 9 1005.18 et Juv. 1005.19-25 de Yaoundé 1961. Cette forme est bien répandue dans les villes du Sud Cameroun, surtout Douala et Yaoundé, où elle hante les habitations. LOVERIDGE (1947) la croit introduite en Afrique occidentale. Le commensalisme urbain de l'espèce, au Cameroun, le laisse en effet supposer. 11. Hemidactylus muriceus Peters Matériel: 1 3 918.53, de Mubenge, Cameroun occidental 1937; (éch. Senckenberg). Au Cameroun cette espèce n’est connue que de la région ocei- dentale et de la plaine côtière, comme echinus. 12. Hemidactylus richardsoni (Gray) Matériel: 28 exemplaires. 99 917.54-55 de Foulassi 1953; 44 963.81-84 et 90 963.85-86 de Foulassi 1957; 44 1005.32-40 et 99 1005.41-47 et juv. 1005.48-51 de Foulassi 1960-1961. Espèce très commune en région forestière du Sud Cameroun; prolifère dans les cases des villages habite aussi les souches des vieux arbres. LES GEKKONIDAE DU CAMEROUN 59 13. Lygodactylus angularis dysmicus ssp. n. Holotype: 4 Mus. Genève 1005.72, provenant de Foulassi, Sud Cameroun forestier, à la limite nord-occidentale du bassin du Gongo! 91901. -Fis.-3. Frs. 3. Lygodactylus angularis dysmicus ssp. n. Holotype &. Gross. 2 X. Diagnose : Race occidentale de L. angularis correspondant par la pholidose aux deux formes déjà décrites, a. angularis et a. heenent, de l'Afrique orientale et du Katanga, mais différant d’elles, principalement, par l’ornementation gulaire qui se compose de deux taches en forme d’U, l’une dans l’autre, et d’une marque centrale (fig. 4). Ces taches en U, subparallèles, ouvertes en arrière, se rapprochent du style gulaire de certains Z. picturatus ou tho- mensis mais sont le contraire des lignes convergeant en arrière des angularis orientaux. En outre la tête de dysmicus possède des particularités, non signalées chez les races orientales: une grosse tache foncée arrondie à la commissure des lèvres, une ligne foncée brisée, transversale, joignant les yeux à leur niveau antérieur et une tache foncée médiane sur le museau. 54 J.L. PERRET Description : Museau assez large, sa longueur (œ1l-bout du museau) étant égale à l’écart interorbital antérieur mais notablement plus grande que la distance entre l’œil et le trou auditif. Celui-c1 petit elliptique à grand axe vertical. De diamètre vertical à peu près égal à la lon- sueur de la troisième ou de la quatrième labiale supérieure. Narine horizontalement elliptique, située au-des- sus de la suture entre la rostrale et la pre- mière labiale supérieure, en contact avec ces écailles ainsi qu'avec trois nasales. 2 granules internasaux. Symphysiale (men- tonnière) entière, plus large que longue, suivie de 2 sublinguales (postmentonnière. 7 labiales sup., 6-7 labiales inf. 5 paires de lamelles sous le quatrième orteil. 9 pores préanaux, en série continue. 220 granules dorsaux, de la rostrale jusqu’au premier verticille caudal. Queue présentant une série de sous-caudales élargies. Je Es # : i Fic. 4 Coloration : Ornementation gulaire Dorsalement gris-brun; une raie can- de thale brun foncé se poursuivant derrière l'œil jusqu'au membre antérieur; une grande tache foncée à la commissure des lèvres; une ligne brisée transversale reliant les yeux à leur niveau antérieur; une tache fon- cée médiane, sur le museau; quelques taches étroites sur la tête; trois à quatre lignes foncées, légèrement en zig-zag, de chaque côté du cou; toute la surface dorsale mélangée de brun sur fond gris, sur lequel se détachent deux rangées de taches foncées, doublées de taches blanches. Ces rangées courant de chaque côté du dos, de la région occipitale à la naissance de la queue. Dessous clair (animal fixé) sauf la moitié distale de la queue qui est grise et la face inférieure de la tête qui est ornée de deux taches en forme d’U ouvert en arrière; la plus grande tache en U borde les labiales inférieures et la symphysiale; une tache centrale enfin est reliée plus ou moins distinctement par un isthme à la petite tache en U et forme avec elle une image de diapason. LES GEKKONIDAE DU CAMEROUN En) Sur le vivant, la coloration est blanche sous la tête et jaune sous le ventre et les membres. Mensurations du type (en mm) loreueuretotalers mea nc 57 Poneuneur dé a-queue:. L: . … 28,5 Longueur museau-anus . . . . 28,5 Distance œil-museau . . . . . 4 Distance interorbitale . . . . 4 Distance trou auditif-œil . . . 2,8 Hauteuredustrou auditif. } … . 0,8 Diamètre horizontal de l'œil . . 2 14. Lygodactylus c. conraui Tornier . Matériel: 18 exemplaires. © 963.87 et & 963.88 de Ngam et Foulassi 1956-57; 441006.51-57, O0 1006.58-65 et juv. 1006.66 de Foulassi 1960-1961. F16G. 5. Lygodactylus conraui conraui Tornier. Remarquer le double rang latéral de taches ocellées. Grand. nat. Le matériel récolté en Côte-d'Ivoire par V. Aellen, représente une race qui présente des différences de coloration constantes et nettes, en particulier l’absence de rangées latérales de taches ocellées à centre bleu et bord foncé, si caractéristique de la forme typique du Cameroun. Sur le vivant, la coloration de la tête et du corps La 56 : J.L. PERRET est verte, la queue étant jaune orangé. Parfois la coloration orangée envahit aussi la tête et dans ce cas le corps seul est vert. Sur ce fond vert, le corps est finement tacheté de noir, les côtés sont ornés de deux rangées de taches ocellées noires à centre bleu (et non d’une seule, TOoRNIER 1902) (fig. 5). À noter que souvent, chez les exemplaires fixés, tous ces détails pâlissent, disparaissent même, surtout chez les jeunes, l'animal devenant gris-brun uniforme. Ce petit gecko diurne, arboricole, est encore rare en collection, aussi Je crois utile de donner un tableau analytique groupant les variations de quelques caractères observés sur les 18 spécimens en ma possession. Variations chez Lygodactylus conraui conraui Tornier du Cameroun. È “ _® un 8 mn =] | 5 | 2 È HE De de ne le = K E$ | se 25 | 29e Se | SSP ER ARE Su o S'ÉM| Ses, SERIES £ 5 SE EE = 2 £ Des. L'on | eee SE SE LE un b.E OS A E A & A <+ à 2, 1 & | 963.88 & 9 3 7 8 3 5 n | 95 1006.51 & > 3 7 8 5) 5 PAR AE | 1006.52 & 2 3 7 HAT 5 & | 24 1006.53 & 5) 9 ÿ 7 3 5 RTS 1006.54 & 3 3 7 8 3 5 A 1006.55 & 2 3 7 7 3 5 08 1006.56 & 2 3 8 y 3 5 Ha 121 1006.57 & 3 3 7 8 3 5 PA RTE 963.87 e) 2 3 8 7 3 5 09 1006.58 eo) 3 3 8 7 3 5 11 90 1006.59 e) 1 3 7 8 3 5 17 1006.60 e) 1 3 8 7 3 5 M6 1006.61 e) 2 3 8 7 3 5 100 1006.62 e 3 3 7 7 3 5 | 0% 1006.63 e) 2 3 7 7 3 5 24 | 96 1006.64 | © 9 3 5 | 8 3 5 El OS | 4006.65 | © 2 re 8 3 51 AIRES 1006.66 | juv. 3 se Nr | 7 3 5 = ete | De ce tableau, on peut tirer la formule qui représente la ten- dance normale chez cette forme, elle donne, dans l’ordre des caractères mentionnés: D ei ne CO =] LES GEKKONIDAE DU CAMEROUN 15. Lygodactylus fischeri Boulenger Matériel: 2 exemplaires. 4 1005.70-71 de Foulassi, Sud Cameroun 1960-1961. Il est également possible que cette espèce décrite de Sierra Leone soit représentée par une race au Cameroun. Mes deux exem- plaires correspondent bien à la description de LOVERIDGE (1947), sauf deux caractères d’ailleurs peu importants, indiqués dans le tableau par un point exclamatif. LOVERIDGE Ex. 1005.70 EMI O OT 1947 Granules internasaux . . . . 2-3 3 2 Labiales inférieures Te 6-9 7-8 j Lamelles au quatrième orteil . 4-5 paires sl D Sublinguales postérieures . . . 3 2°] 3 POLE rÉANAULENMREE PURE, Lu 7-10 o 8 SDCAUdAlES Le 0 Lo ne paires paires mixtes | La coloration correspond à la description des auteurs sauf que les grandes taches noires au-dessus des avant-bras, signalées sur le matériel camerounais, manquent chez mes deux exemplaires. 16. Ptyodactylus h. hasselquisti (Donndorf) Matériel: 6 exemplaires SG 1005.26-27, 99 1005.28-30 et juv. 1005.31 de Zidim, Maroua, Nord Cameroun 1961. Le gecko des tombeaux n’avait jamais été signalé au Cameroun Jusqu'ici ni à une latitude si méridionale. Il m’a semblé assez fréquent à Maroua qui se trouve à 270 km environ au sud du lac Tchad (savane soudanienne). 17. Tarentola annularis (Geoffroy) Matériel: 23 exemplaires. 991.1-23 de Zidim Maroua, Nord Cameroun 1961. 58 J.L. PERRET À. G. C. GRANDISON (1961) a mis au point le statut de cette espèce et a confirmé, après examen, l'identification de la présente série d’'annularis ainsi que celle d’un unique exemplaire ephippiata provenant du même lieu. Le caractère le plus saillant (à part la coloration), pour distin- guer annularis d’ephippiata dans ce matériel, est celui des écailles gulaires, plus fines et plus nombreuses chez annularis. Par contre, les tubercules ovalaires dorsaux chez les exemplaires adultes d’annularis sont tout à fait lisses sur les trois quart du dos et la présence d’une carène n’est donc pas un caractère vraiment distinctif. 18. Tarentola ephippiata O’Shaughnessy Matériel: 1 exemplaire Mus. Genève 991.24, de Zidim, Maroua, Nord Cameroun 1961. C’est la première capture certaine de l’espèce au Cameroun. Cet exemplaire possède quatorze rangs de tubercules dorsaux, minimum chez l’espèce (GRANDISON, 1961). Résumé des synonymes et espèces erronnées. Les anciennes listes de Sauriens du Cameroun de NIEDEN (1910) et de MoxaRD (1951), renferment des espèces tombées en synonymie. Ce sont Hemidactylus steundachneri Tornier qui est devenu A. longi- cephalus Bocage, H. stellatus Boul. devenu Æ. brooki angulatus Hallowell, Tarentola senegalensis Boul. devenu T. ephippiata O’Shaughnessy. Il faut en outre retrancher de ces listes les espèces erronées: Phyllodactylus porphyreus (Daudin) et Stenodactylus elegans mauritanica Guichenot. C’est à ToRNIER (1902) qu’on doit la cita- tion qui ne peut être qu’erronée de cette dernière espèce au Came- roun, à Bipindi, localité du Sudf orestier. Cependant, après ma découverte de Ptyodactylus à Maroua, on peut se demander, si un Stenodactylus pourrait également atteindre l’extrême Nord du Cameroun, les deux genres se trouvant ensemble jusqu’en Aïr (ANGEL, 1950). LES GEKKONIDAE DU CAMEROUN 59 BIBLIOGRAPHIE ANGEL, F. 1930. Reptiles et Batraciens recueillis par M. Monod au Cameroun. Bull. Mus. Hist. nat. Paris 2: 253-254. — 1943. Sur deux Lézards nouveaux de la Haute-Guinée française, appartenant aux familles des Amphisbaenidés et des Gekkonidés. (Matériaux de la Mission Lamotte, au Mont-Nimba, en 1941). Première Note. Bull. Mus. Hist. hat. Ariston 103-160: — 1950. Lézards. In: Contribution à l'étude de l'Air. Mém. Inst. franc. Afr. noire 10: 331-336. GRANDISON, À. G. C. 1956. On a collection of lizards from West Africa. Bull. Inst. franc. Afr. noire 18 A: 224-245. — 1961. Preliminary notes on the taxonomy of Tarentola annularis and T. ephipprata (Sauria: Gekkonidae). Zool. Meded. 38: 1-14. LOVERIDGE, A. 1947. 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Note préliminaire sur les geckos rapportés de la Côte d'Ivoire par V. Aellen. C.R. Soc. Sci. nat. phys. Maroc F0 S: Perrer, J.-L. et R. Merrens. 1957. Etude d’une collection her pétologique faite au Cameroun de 1952 à 1955. Bull. Inst. franc. Afr. noire 19 A: 548-601. 60 J.L. PERRET SCHMIDT, K. P. 1919. Contributions to the herpetology of the Belgian Congo, based on the collection of the American Museum Congo Expedition, 1909-1915. Part I. Turtles, Crocodiles, Lizards, and Chamaeleons. Bull. amer. Mus. nat. Hist. 39: 380-624. TorNiERr, G. 1902. Dre Crocodile, Schildkrôten und Eidechsen in Kamerun. Zool. Jahrb., Syst. 15: 663-677. WiTrE, G. F. DE. 1941. Batraciens et Reptiles. In: Exploration du Parc National Albert Mission G. F. de Witte (1933-1935) 33. Inst. Parcs nat. Congo belge, Bruxelles: I-XVIT, 1-261. PENRUE SUNLS SE, DEEE AO:OE'0:G IE 61 Tome 70, n° 4 — Avril 1963 Remarques biologiques et systematiques au sujet de quelques Tritontidæ de la Méditerranée (Moll. Opisthobranchia) par Hans-Rudolf HAEFELFINGER Zoologische Anstalt der Universität Basel; Laboratoire Arago, Banyuls-sur-Mer; Station Zoologique, Villefranche-sur-Mer 1 Dédié à M. le professeur R. Geigy à l’occasion de son 60° anniversaire Avec 11 figures dans le texte Les recherches sur l’écologie des Opisthobranches, que je pour- suis actuellement en Méditerranée occidentale, sont souvent liées à des questions de systématique et à des problèmes de la croissance. Un grand nombre de Tritonidæ? capturés dans la région de Ville- franche-sur-Mer et de Banyuls-sur-Mer me permettent de mettre au point la classification de cette famille et d'entreprendre une étude de la croissance et du développement de l’ornementation. CARACTÉRISTIQUE DE LA FAMILLE DES TRITONIIDÆ. Corps limaciforme, à section transversale quadrilatère. Pied à peu près de même largeur que le dos. Voile frontal assez grand avec rebord tentaculé. Rhinophores rétractiles dans des gaines 1 Les recherches concernant les Opisthobranches de la Méditerranée sont rendues possibles grâce au Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique. ? En application du Code international de Nomenclature zoologique, le nom de famille Tritoniadae, employé par Pruvor-For, doit être remplacé par Tritoniidae. Rev. Suisse DE Zooz., T. 70, 1963. 6 62 H.-R. HAEFELFINGER tubuleuses. Corps des rhinophores se terminant par une massue entourée à sa base de digitations ramifiées. Branchies disposées Fret Tritonia manicata. G — Orifices genitaux; AV ARS D=EHor mation d’un cinquième prolongement du voile céphalique. violacées, aucun dessin en un rang d’arborisations de chaque côté du dos, assez nombreuses, dendriformes et de taille souvent inégale. Anus et pore rénal sur le flanc droit. Orifices génitaux sur le flanc droit, pénis inerme. Bulbe buccal assez développé, avec mâchoires longues, pourvues d’un bord masticateur garni de denticulations. Formule radulure: Rte rt 1. Tritonia manicata Deshayes 1839/53 1 Synonymie: Duvaucelia gracilis Risso 1818?; Nemocephala marmorata Costa 1865; Can- diella mœsta Bergh 1874/92; Tritonia gra- cilis Pruvot-Fol 1954. Diagnose: DESHAYES, Traité élémen- taire de Conchylhologie 1839/53 (figure seulement); Costa, Accad. Sci. fis. mat. Napoli, 1867; BERGH, Semper Reisen im Archipel der Philippinen 1874-92; Pruvot-For, Faune de France 58, 1954. Je crois utile de donner la diagnose rectifiée après l'examen d’environ une centaine de Tritonia manicata de taille différente. Corps assez grêle; jusqu’à 10 mm de longueur. Coloration blanchâtre à chamois avec de nombreuses taches noires ou noir- régulier. Jusqu'à quatre paires de branchies blanches (dans la suite nommées appendices dorsaux). Voile frontal avec deux à six digitations selon la taille (fig. 1). Formule radulaire: 21 X 11; 1; 1; 1; 11. 1 Matériel déposé au Muséum d'Histoire naturelle de Bâle sous les numéros 6984a et 6984b. REMARQUES AU SUJET DE QUELQUES TRITONIIDAE 63 Pore génital sur le flanc droit entre les Rhinophores et la première paires d’appendices dorsaux. Anus et pore rénal entre la première et la deuxième paire d’appendices. Croissance et développement de l’ornementation. — Le plus petit exemplaire que j'ai trouvé mesurait un millimètre de longueur. A B C . Hre-n2: Schéma de la croissance et du développement de l’ornementation de Tritonia manicata. Deux seules digitations du voile céphalique, qui sont à peine visibles, en forme de petits bourgeonnements. Sur les flancs, une paire d’appendices dorsaux non ramifiées. La coloration du corps est blanchâtre, au milieu du dos, quelques taches d’un brun très clair. Le voile céphalique au stade de deux millimètres et demi (fig. 2 A) est muni de quatre petits prolongements, les deux latéraux étant de taille inférieure 1ls représentent les tentacules labiaux; sur le dos se détache une deuxième paire d’appendices dorsaux. Au sein des taches brun clair, quelques petites ponctuations brun foncé sont visibles. Le voile céphalique des exemplaires d'environ de quatre milli- mètres de longueur (fig. 2 B) porte quatre digitations bien distinctes; 64 H.-R. HAEFELFINGER trois paires d’appendices dorsaux sont visibles, le premier com- mençant à se ramifier. Sur le front, en avant les rhinophores, la coloration est plus foncée et sur les flancs on distingue de petites taches brunâtres. Au stade de huit millimètres de longueur (fig. 2 C), l'animal est plus grêle que les précédents; les proportions de l’adulte sont presque atteintes. De chaque côté, entre les deux digitations du voile céphalique, se forme la troisième paire. A ce stade on trouve quelquefois des spécimens avec cinq digitations. La quatrième paire d’appendices dorsaux est assez rarement développée, mais les trois paires existantes sont plus ou moins ramifiées. Je n’ai Jamais récolté d'exemplaires d’une taille supérieure à dix millimètres (fig. 2 D). A ce stade le voile céphalique de notre Opisthobranche présente toujours six digitations, et quatre paires d’appendices dorsaux. Le dos est souvent absolument noir à l'exception de la gaine rhinophorienne, du bord palléal et des appen- dices dorsaux, parties qui restent toujours blanc ou chamois. Même sur les flancs, les taches peuvent se réunir et former une large bande noire. Souvent, surtout à partir du stade B on voit par trans- parence le foie roux. (A voir aussi tab. I) TABLEAU I. Tritonia manicata | | Longueur en mm Paires d’appendices dorsaux GS Se DIE 2 1 (2) 2 3 2 (3) 4 L 2 (3) 4 5 3 (4) PATES) 6 3 (4) x (6) 7 3 (4) 6 | 9 3 (4) 6 12 4 6 Reproduction. — Les Tritonia manicata, dont j'ai observé. des accouplements à plusieurs reprises n’ont cependant jamais pondu en aquarium. J’ignore donc la forme et la taille des pontes, autant plus que dans la litterature on ne trouve aucune indication. : REMARQUES AU SUJET DE QUELQUES TRITONIIDAE 65 Distribution écologique et répartition annuelle. — Quelques exemplaires ont été récoltés par fauchages dans les Posidonies et grattages d’algues jusqu’à un mètre de profondeur. La plus grande partie a été recueillie sur les Microcosmes entre trois et dix mètres. Tritonia mani- cata se trouve pendant toute l’année, mais surtout de janvier à avril. La nourriture Lr: 3 n’est pas connue avec certitude, probable- ; ment il s’agit de petits Alcyonaires. Discussion. — Dans son « Etude des Opistobranches des Côtes nord de la Médi- terranée», Mme PRruvoT-FoL a mis en synonymie Duvaucelia gracilis Risso 1818, Tritonia manicata Deshayes 1839/53, Nemocephala marmorata Costa 1867 et Candiella mœæsta Bergh 1874/92. Sans aucune discussion elle a déclaré que l’es- pèce de Risso est notre Tritonia manicata (Pruvot-Fol 1936). Mais en comparant la diagnose de Risso avec les trois autres diagnoses, on a Fimpression que Risso parle d’une autre espèce. Voici sa descrip- tion: « Corpore flavescente, fusco varie- gato, branchis olivaceis, pede alba. — Ce joh Gastéropode est teint d’une belle cou- DS, 1 En leur jaunâtre, variée de plusieurs nuances Fic. 3. brun clair, ses branchies sont olivâtres, le Tritonia manicata, pied qui surpasse le manteau est d’un Dessin de DESHAYES. beau blanc. Long. 25 mm. Séj. Régions d'algues. App. Printemps.» Aucune figure n’accompagne le texte. Malheureusement la diagnose de DESHAYES n’a jamais paru, il n’existe que la figure de son « Traité élémentaire de Conchylio- logie » (fig. 3). Mais cette figure nous permet d'identifier avec certi- tude notre Opisthobranche. Voici la diagnose de Cosra: « Nemocephala marmorata, corpus tritoniæforme. Caput margine antico semicirculari sex digitato, Sive in appendices sex simplices, cylindraceas, tentaculiformes diviso. Tentacula ramosa, in vaginam tubulosum retractilia. Bran- chiæ arborescentes in dorsi utroque latere unica serie longitudinali 66 H.-R. HAEFELFINGER dispositæ. Dorso flavo-carnea, vitta irregulari marmorea brunea nigricante: Capite et collo dorso albidis, primo punctatis maiuseulis, secundo lienis ramosis nigris; branchus flavescentibus. Longit. maxima 12 mm.» Faute d'illustrations l'interprétation de cette diagnose est assez difficile, mais la plupart des détails correspondent avec mes observations. Diagnose de BErGx: « Color dorsi et laterum nigerrimus, rhino- phoria flavescentia; margo dorsalis sicut margo dorsalis cum digitis albescentes, branchiæ pallidæ flavescentes. Podarium pallide gri- seum. — Individuen vier bis fünf Millimeter lang. Rücken und Seiten von fast sammetschwarzer Farbe, an den letzteren war diese gegen den Fuss hinab in diskrete oder mehr oder weniger konfluie- rende Flecken aufgelüst. Die Randpartie der Rhinophorenscheide und die Keulen der Rhinophorien hell gelb oder gelbweiss, 1hr Stiel grau. Der Rücken sowie der Fussrand weisslich, ebenso die Fort- sätze des Stirnrandes und die Mundgegend. Die drei Paar Kiemen weissgelb oder gelbweiss. Vier Fortsätze des Stirngebräms ». BERGH remarque même, chez un individu, entre deux digitations du voile céphalique, une cinquième digitation, ce qui correspond tout à fait avec nos observations. Tous les autres détails sont absolument conformes à nos observations. L'examen de plus de cent exemplaires de Tritonia manicata ne nous laisse aucun doute: Duvaucelia gracilis Risso n’est pas du tout conforme à la description des autres auteurs. Soulignons les différences principales: la taille de T'ritonia manicata est toujours inférieure à dix millimètres (selon nos mesures), elle n’atteint jamais les 25 millimètres de l'espèce de Risso. La coloration de sa Duvaucelia gracilis ne correspond pas à celle de notre Tritonia, elle n’est pas jaune avec des nuances brun clair, mais blanche ou chamois avec des nuances de noir violacé. Il est certain que la diagnose de Risso ne s'applique pas à Tritonia manicata. Nos spécimens ne sont pas des T'ritonia ({Duvaucelia) gracilis (Risso), mais, selon les règles de la systématique et selon la priorité, des Tritonia manicata Deshayes. En ce qui concerne l’espèce de Risso, j'ai capturé récemment de jeunes Warionia tethydea de dix à quinze millimètres de longueur qui sont assez conformes à la description de Tritonia gracilis Risso. Je pense donc qu'il s’est trouvé en présence d’un individu de cette! espèce. REMARQUES AU SUJET DE QUELQUES TRITONIIDAE 67 2. Tritonia villafranca (Vayssière) 1901, Candiella villafranca! Cette espèce a été retrouvée par ObanER 1914, dans l’Adriatique, par STARMÜHLNER 1955 à Sorrento et plusieurs fois à Banyuls- sur-Mer (Maxcozp 1958) et Villefranche- -sur-Mer (HAEFELFINGER 1960). Elle est moins abondante que Tritonia manicata. Diagnose de VAYSsiÈRE: Coloration jaune rosé, vive sur la face dorsale et sur les flancs, très pâle sur la face plantaire; sur le dos et sur les flancs se trouvent de nombreuses petites ponctuations noires: cinq lignes longitudinales plus ou moins interrompues sont réparties sur le milieu du dos, sur le bord palléal et sur la partie moyenne de chaque côté du corps. Les rhinophores, les cinq à six paires de houppes branchiales et les six digitations céphaliques sont d’un beau jaune rosé. Longuéur six à sept millimètres. (fig. 4.) Anus et pore rénal sur le flanc droit entre la deuxième et la troisième paire d’appendices dorsaux. Orifices génitaux sur le flanc droit entre la première et la deuxième paire d’appendices dorsaux. Pénis inerme. Bulbe buccal bien développé, mâ- choires longues avec bord masticateur denticulé. Fc a: Tritonia viullafranca. G — orifices genitaux; Formule radulaire: 40 X 16; 1; 1; À — anus. ne 16. Croissance et développement de l’ornementation. — Malgré un matériel moins abondant que dans le cas de Tritonia manicata, j'ai pu figurer les étapes de la croissance. Le plus petit exemplaire de cette espèce avait quatre milli- mètres de longueur (fig. 5 A). Voile céphalique avec quatre digita- 1 Matériel déposé au Muséum d'Histoire naturelle de Bâle sous les numéros 6985a et 6985b. 68 H,.-R. HAEFELFINGER tions, dont la paire latérale est fendue en dessous et représente les tentacules labiaux. Le long du dos trois paires d’appendices dorsaux. Des ponctuations noires forment une ligne noire sur le dos et sur les flancs et quelques rares points sont dispersés sur tout le corps. Frens: Schéma de la croissance et du développement de l’ornementation de T'ritonia villafranca. Au stade de six millimètres de longueur (fig. 5 B) l’animal présente un voile céphalique avec six digitations. Il y a en général quatre paires d’appendices dorsaux. Sur la ligne médiane, alternant avec les appendices, se forment de larges bandes noires composées d'innombrables poncuations. Au stade de dix millimètres de longueur (fig. 5 C) l’animal possède toujours six digitations au voile céphalique et environ six paires d’appendices dorsaux. On distingue progressivement de part à l’autre de la ligne médiane, deux lignes latérales alternant avec les appendices. On a l’impression que le dos s’élargit séparant ainsi les deux lignes latérales de la ligne médiane. Le plus grand exemplaire connu mesurait quatorze millimètres (fig. 5 D). Cet individu porte huit digitations au voile céphalique et huit paires d’appendices dorsaux. L’ornementation comporte REMARQUES AU SUJET DE QUELQUES TRITONIIDAE 69 une bande longitudinale sur le dos et deux bandes alternants avec les appendices, sur les flancs une seule bande, qui entoure à droite l’orifice génital. Le long de ces bandes, il existe toujours des ponc- tuations noires, surtout sur les flancs et le voile céphalique. En général on voit à peine, par transparence, le foie rougeâtre. Reproduction. — Comme chez Tritonia manicata j'ignore la taille et la forme des pontes. Faute de pêches abondantes Je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir plus d’un spécimen de Tritonia villafranca en aquarium. Distribution écologique et répartition annuelle. — Les deux exemplaires décrit par VAYSSIÈRE avaient été trouvés à environ 12 mètres de profondeur sur des fonds coralligènes de la rade de Villefranche, les deux exemplaires d'ObHxNER près de la surface sur des pierres. Les autres individus ont été trouvés dans les dra- gages et assez rarement dans les grattages d’algues de surface. Je n’ai jamais capturé cette espèce en plongeant. La plupart des spécimens ont été récoltés pendant les mois d’août à octobre. Discussion. — A part des exemplaires qui lui ont servi pour la diagnose, VAYSsiÈRE a déterminé les spécimens d'ODHNER. Ceux-c1 diffèrent des premiers d’abord par leur taille supérieure (14 mm), ensuite par leur nombre plus élevé de digitations du voile céphalique chez un de ces exemplaires et par la formule radulaire 17; 1; 1; 1; 17. Malgré tout VAYSsiÈRE était persuadé qu'il s’agit de la même espèce d'autant plus que tous les autres détails étaient conformes à sa diagnose. J’ai souvent constaté chez Tritonia villafranca plus de six digitations du voile frontal, mais huit au maximum: elles sont moins longues que celles de Tritonia striata, plutôt comme celles de Tritonia manicata. L’ornementation de l'espèce discutée est moins variable que chez manicata sans être cependant aussi fixe que chez Tritonia striata. 3. Tritonia striata n. sp. ! J'ai capturé cet Opisthobranche plusieurs fois, en plongée et par fauchages d’algues je l’ai d’abord confondu avec Tritonia * Holotype et deux paratypes déposés au Muséum d'Histoire naturelle de Bâle, numéro 6986a respectivement 6986b/c. 70 H.-R. HAEFELFINGER vullafranca. Mais un examen approfondi a prouvé qu'il s'agissait d’une nouvelle espèce. Habitat typique: Herbiers de Posidonies et Algues côtières entre la surface et environ 40 m de profondeur à Villefranche- sur-Mer (A.-M.) et Banyuls-sur-Mer (Pyr.- Or): Diagnose: Taille supérieure à Tritonia manicata et Tritonia villafranca. L’orne- mentation diffèrent des deux autres espè- ces, aussi bien que la formule radulaire. Description: Corps limaciforme, Jjus- qu’à vingt millimètres de longueur, l'adulte relativement grèle. Jusqu’à six paires d’ap- pendices dorsaux. Voile céphalique avec six digitations simples. Coloration: corps blanc laiteux, en partie transparent. La coloration des intestins reste presque tou- jours invisible, sauf chez de petits exem- plaires ou le foie rougeâtre est apparent. Au milieu du dos une ligne longitudinale noire, rarement interrompue. Des lignes noires, légèrement convexes vers l’intérieur alternent avec les appendices dorsaux de chaque côté de la ligne médiane. Sur la tête, la ligne médiane se divise en deux branches qui se recourbent sur les flancs. Au-dessous de cette bande latérale se trou- vent deux autres lignes plus ou moins con- G — orifices génitaux : tinues et partiellement soudées. Juste en À — anus. dessous de chaque appendice dorsal un grand point ou une courte ligne noire (fig. 10 C). Sur le bord palléal une ligne blanche irisée. (fig. 6.) Anus et pore rénal sur le flanc droit entre la deuxième et la Pre: "6: T'ritonia striata. troisième paire d’appendices dorsaux. Orifices génitaux sur le flanc droit entre la première et la deuxième paire d’appendices dorsaux. julbe buccal assez développé; mâchoires longues, à bord masticateur denticulé (fig. 7 A.) l Formule radulaire: 42 X 26: 1 LT 0 IE MAD REMARQUES AU SUJET DE QUELQUES TRITONIIDAE 71 Croissance et développement de l’ornementation. — Le plus petit exemplaire que j'ai trouvé mesurait trois millimètres de longueur (fig. 8 A). Son voile céphalique est muni de quatre petites digitations, dont les latérales sont fendues en dessous et représentent les tenta- cules labiaux. Le voile est relativement plus petit que celui de l'adulte. Les deux paires d’appendices dorsaux, encore très peu ramifiées simulent de petites bosses. L’ornementation est formée par une ligne médiane noire qui se divise au niveau de la tête, mais ne rejoint pas encore complètement l'unique ligne du flanc. Le corps est absolument blanchâtre, la coloration des intestins n’est pas visible. MURS UE 2e ia ro 0SC CEA 2302 225) 26 Pre: JA. Mäâchoires et détail du bord denticulé. Fier Dh: Détails de la radula. M — Dent médiane; I — Dent intermédiaire; L — Quelques dents latérales. Au stade de six millimètres de longueur (fig. 8 B) l'individu a trois, parfois quatre paires d’appendices dorsaux, dont les plus proches de la tête commencent à se ramifier. L’ornementation est plus complète. Entre les rhinophores et la première paire d’appen- dices, la ligne noire latérale est presque continue; entre les autres appendices, elle commence à apparaître. Sur le flanc une deuxième ligne inférieure à la première est déjà parfois visible. Le voile céphalique porte le plus souvent quatre digitations, quelquefois, la troisième paire, soit les tentacules labiaux, commence nettement à se détacher. Le stade de dix millimètres de longueur (fig. 8 C) a tout à fait l'aspect de l’adulte: quatre paires d’appendices dorsaux, voile céphalique toujours avec trois paires de digitations, dont la troi- 7) H.-R. HAEFELFINGER sième, la plus latérale, est de petite taille. L’ornementation du dos est complète. Sur les flancs, les points situés sous les appendices sont visibles; seule la troisième ligne du flanc n’existe que partielle- ment. À B 3 mm Free Schéma de la croissance et du développement de l’ornementation de Tritonia striata A partir de quinze millimètres de longueur (fig. 8 D), une sixième paire d’appendices dorsaux peut se former. Je n’ai Jamais trouvé d'exemplaires ayant plus de six paires d’appendices. L’ornementa- tion complète est assez constante et peut très bien servir de carac- tère pour la détermination. (A voir aussi tab. IT). Reproduction. — En plongeant sur les fonds de Posidonies, en face de la Station Zoologique de Villefranche-sur-Mer, j'ai trouvé sur une feuille d’Udothea desfontainu trois Tritonia striata dont la taille oscillait entre 15 et 18 millimètres de longueur. L'un des exemplaires était en train de pondre. Un autre individu a pondu en aquarium, deux jours après la capture. Ces pontes m'ont permis d'identifier d’autres pontes inconnues jusqu’à maintenant et que J'ai trouvées quelques Jours plus tôt dans l’herbier également. La ponte est formée d’un cordon d’environ un millimètre de diamètre, disposé en spirale irrégulière de trois à quatre tours (fig. 9). REMARQUES AU SUJET DE QUELQUES TRITONIIDAE L'ensemble mesure à peu près 10 millimètres de diamètre. Une ponte contient quelques 100 œufs dont les dimensions sont les suivantes: vitellus mesure 0,5 mm et l’œuf entier 0,8 mm de diamètre. Les pontes n’ont pas pu être élevées en raison d’une panne d’aération. Le temps d’incubation est donc inconnu. J’ai observé des copulations à plusieurs reprises, mais Jamais plus de pontes. FIG: 9; Ponte de T'ritonia striata (œufs en division 2-4 cellules). TABTEAU LE Tritonia striata Longueur en mm Paires d’appendices dorsaux D OR H © © D ND Digitations du voile céphalique DOODOOORkRéR 74 H.-R. HAEFELFINGER Distribution écologique et répartition annuelle. — La plus grande partie des Tritonia striata a été capturée par fauchages dans les Posidonies et en plongeant entre 5 et 15 m de profondeur. Elles sont assez rares dans les grattages d’algues de surface. Les mollusques sont trouvés pendant toute l’année mais surtout de septembre à novembre. La nourriture est inconnue. Fc: 10: Schéma de l’ornementation de Tritonia manicata, (A), Tritonia villafranca (B) et Tritonia striata (C), représentant les exemplaires de taille maximale. Discussion. — Les différences entre les radulas de Tritonia vullafranca et de Tritonia striata (naturellement aussi de Tritonia manicata) ne sont pas très évidentes. Mais l’ornementation et particulièrement le développement de celle-ci rend la diagnose des deux espèces très aisée. Les stades les plus jeunes surtout sont tellement différents qu'aucun doute n’est possible. Chez Tritonia oullafranca une ligne est toujours composée d’une ponctuation | fine, de sorte que le trait est un peu vague, tandis que chez Tritoniar striata les lignes sont bien définies pour ainsi dire comme peintes! d’un trait. | La plus grande différence concerne l’ornementation des flanes! (fig. 10). Ches Tritontia villafranca des ponctuations noires se multi. REMARQUES AU SUJET DE QUELQUES TRITONIIDAE is) plient pendant la croissance et forment enfin une large bande noire qui encercle les orifices génitaux. Chez Tritonia striata l'unique ligne noire des petits exemplaires est par la suite complétée vers le bas par deux autres lignes noires qui sont souvent reliées entre elles par des tra- verses obliques. À part des petits points ou lignes sous les appendices dorsaux aucune autre pigmen- tation n’est visible. La ligne principale des flancs contourne les orifices génitaux en dessus en demi cercle. Il est permis de croire que Tritonia villa- franca pourrait être le résultat d’un croisement entre T'ritonia manicata et Tritonia striata. Cepen- | dant les quatre paires de digitations du voile mm céphalique sont un indice de l’indépendance de l'espèce villafranca, surtout si on considère en outre les petites différences de la formule radu- laire, de la taille et de la coloration. Une illustration de Vayssière (fig. 11) figurant UT selon lui une jeune Tritonia manicata me donne Déesse impression qu’il a dessiné une jeune Tritonia de VAYSSIERE, striata. La taille et l’ornementation correspondent he parfaitement au stade A de notre figuration 6. Tritonia striata ; : (selon lui une Cette discussion prouve de nouveau que pour jeune Tritonia la systématique des Opisthobranches l’ornemen- manicata). tation et particulièrement aussi le développement de celle-ci sont des caractères de premier ordre. Ces détails mor- phologiques ne sont pas un complément, mais un élément d’une diagnose complète. BIBLIOGRAPHIE BerGn, R. 1874/92. Malacologische Untersuchungen im Archipel der Philippinen. III, 15: (734-736). Cosra, A. 1867. Illustrazione di due generi di Molluschi Nudibranchi. | AccadmSciis mat. Vi 4:%136-137. Desnayes, G.P. 1839/53. Traité élémentaire de conchyliologie, avec l'application de cette science à la géologie. Tome I et IT. | (Tome III jamais paru). HAEFELFINGER, HR. 1960. Catalogue des Opisthobranches de la Rade | de Villefranche-sur-Mer. Rev. suisse Zool. 67: 323-351. 76 H.-R. HAEFÆELFINGER Mancozp-Wirz, K. 195$. Opisthobranches. Faune marine des Pyrénées - orientales III: 1-71. ODpunERr, N. 1914. Notizen uber die Fauna der Adria. Beiträge zur Kennt- nis der Molluskenfauna von Rovigno, Zool. Anz. XLIV, HMS OANIO: Pruvot-FoL, A. 1936. Essai d'identification des Nudibranches de Risso. Rev. suisse Zool. 43: 631-639. — 1937. Etude des Opisthobronches des Côtes Nord de la Méditerranée. Arch. Mus. Hist. Nat. Paris. 6€ ser. XIV: 35-74. — 1954. Mollusques Opisthobranches. Faune de France 58. Risso, A. 1818. Mémoires sur quelques Gastéropodes nouveaux Nudi- branches et Tectibranches. J. Physique 87: 733-741. STARMUEHLNER, F. 1955. Zur Molluskenfauna des Felslitorals und S'ubmariner Hôühlen am Capo di Sorrento I. Teil. Oestr. 2001-2tschr NTE 16722707 VAYSSIERE, A. 1901. Recherches zoologiques et anatomiques sur les Mol- lusques Opisthobranches du Golfe de Marseille III. Nudibranches. Ann. Mus. Hist. nat. Marseille VI: 1-130. RENVNUE SUISSE -DE ZOOLOGIE 5/2, Tome 70, n° 5 — Avril 1963 Collemboles d'Europe. V par Hermann GISIN Muséum d'Histoire naturelle de Genève Avec 20 figures dans le texte Les contributions taxonomiques suivantes se composent, d’abord, d’une revision des Sminthurinus du groupe niger, fondée sur l’étude de types et apportant la description de trois espèces nouvelles. Puis, avec la redescription de Pseudosinella lamperti (Schäffer), troglobie méconnu du Jura allemand, J'amorce une revi- sion générale des -Pseudosinella et des Lepidocyrtus, pour laquelle l'étude de la distribution des macrochètes dorsaux se révèle indis- pensable; à cette occasion j'attire l'attention sur des organes passés jusqu’à présent inaperçus chez les Lepidocyrtint : les pseudo- pores, rappelant un peu les pseudocelles des Onychiurus. Enfin J'établis une nouvelle synonymie {Onychiurus gotoi Choudhuri, 1958 = O. sinensis Stach, 1954), je redécris Onychiurus arcticus (Tulib.) et Hypogastrura spitzbergensis Stach, je crée un nom nouveau et décris une espèce et une sous-espèce nouvelles d'Onychiurus appartenant à la faune suisse. L'étude des Sminthurinus et des Lepidocyrtini m'a une fois de plus convaincu de l'importance de la chétotaxie pour la taxonomie des Collemboles. Tous les auteurs modernes s’en pénètrent d’ailleurs chaque année davantage — il n’y aura sans doute bientôt plus de collembologistes doutant de la spécificité des pseudocelles chez les Onychiurus, car les pseudocelles ne sont rien d'autre que des productions cutanées obéissant aux mêmes règles de distribution que les poils. Cette règle semble pouvoir s'exprimer ainsi:les phanères développés en nombre limité («oligochétose» selon Yosir) sont REV. Suisse DE ZooL., T. 70, 1963. 1 78 H. GISTN spécifiquement constants. Il y a seulement quelque incertitude quant à la définition du « nombre limité », qui varie un peu suivant les organes et selon les espèces. J’exprime ma reconnaissance aux collègues suivants pour le prêt ou le don des matériaux utilisés dans ce travail: P. N. Lawrence, Londres (Sminthurinus britanniques), Dr $S. L. Tuxen, Copenhague (types de Sm. concolor), D' W. Hackman, Helsinki (Sm. igniceps et niger de la collection Linnaniemi), Mie M. da Gama (Sminthurinus de Madère et du Portugal continental), Prof. H. Sachtleben, Berlin (Sminthurinus de la collection Bôürner), K. Dobat, Stuttgart} Tübingen (Pseudosinella lamperti), À. Macfadyen, Swansea (Ony- chiurus arcticus), D' W. Aellen et P. Strinati, Genève (Onychiurus cavernicoles). Sminthurinus niger (Lubbock, 1867) (désignation d’un néotype) (fig. 1-2) La revision des Sminthurinus du groupe niger ? a été rendue possible avant tout grâce au dévouement de M. P. N. Lawrence, du British Museum (Nat. Hist.), qui m’a procuré des topotypes de S. niger. Par décision de BÔRNER (1906: 182), niger Lubbock, 1867, est l’espèce-type du genre Sminthurinus. Paradoxalement, on n’est pas sûr de l’identité de cette espèce; les déterminations des auteurs se rapportent certainement à plusieurs formes différentes. Dès 1955 (p. 147), j'ai suggéré que la solution du problème supposait la connaissance de la faune d'Angleterre, où niger avait été primi- tivement trouvé. Toutefois, on sait aujourd’hui que la faune anglaise comprend plusieurs espèces voisines du groupe niger, de sorte qu'une certitude ne pouvait découler que de l’étude des types. D’après une enquête approfondie du British Museum, les types de niger Lubbock ne sont pas conservés. C’est alors que M. et Mme P. N. Lawrence, aidés par M. C. Younger, surintendant des Parcs à Orpington (Kent) et ses collaborateurs, se sont mis en devoir de faire des recherches dans la station originale où Sir John Lubbock 1 J’entends par là les espèces possédant deux arêtes mucronales dentées, des griffes longues, et dont les femelles ont les grandes soies circum- anales élargies mais brusquement rétrécies à la base. COLLEMBOLES D'EUROPE V 79 avait trouvé ses S. niger. Il s’agit du potager de Lubbock, dans sa propriété « High Elms » à Downe, près de Farnborough (Kent). On y cultive maintenant surtout des haricots, et M. Lawrence n’a d’abord pas pu découvrir des Sminthurinus du groupe niger dans ces plates-bandes. En revanche, un entrepôt attenant, resté intouché depuis la mort de Lubbock, héberge encore des niger sous de vieilles planches reposant sur de la paille. Ce sont ces spécimens, récoltés en automne 1962, qui permettent maintenant de préciser ce qu’il faut entendre par S. niger. Fi1c. 1. Sminthurinus niger Dens et mucron, face externe. Topotype. Il est vrai que je n’ai eu le cœur net sur la valeur taxonomique des caractères distinctifs, qu'après l’étude de nombreux autres matériaux, que les collègues cités dans l'introduction m’ont procurés. Chez les topotypes de S. niger la chétotaxie des dentes est celle de la figure 1. Il y a en particulier un seul poil ventral devant le verticille apical de poils, et trois poils dorso-externes entre le verticille apical et le groupe proximal. La combinaison de ces deux caractères permet apparemment déjà de distinguer niger des autres espèces européennes voisines. Le tenaculum a deux poils. La papille de l’ant. IIT est très profondément divisée en quatre bosses généra- lement un peu inégales. Les macrochètes circumanaux de la femelle sont larges, mais brusquement rétrécis près de la base. Sracx 1956: 109) écrit que sur les 8 + 8 yeux de niger, deux seraient plus petits que les autres, de chaque côté, à savoir un central et un interne. Cette indication n’est pas valable pour niger, mais bien pour les espèces du groupe aureus-flammeolus, et aussi pour denisi (fig. 3); tandis que chez toutes les espèces du groupe niger (peut-être à l’exception de S. gamae), la disposition des yeux est celle reproduite à la figure 2. Cette différence mise à part, les topotypes concordent avec la | description de niger par Sracx (1956: 108), et j'y renvoie le lecteur. 80 H. GISIN Matériel examiné: localté-type: Angleterre, Downe near Farnborough (Kent), sous des planches sur la paille dans un entrepôt de la maison de Sir John Lubbock (« High Elms »), 16-IX et 28-X-1962, leg. P. N. et K. Lawrence, 1 neotype et plusieurs topotypes (British Museum, échantillons nr. 1500, 1631-1634). Angleterre, Long Ashton (Somerset), humus de Fagus 12-V-1957, 2 ex. leg. P. N. Lawrence (nr. 581-4). OS : &e PRO Q (:) . () Fc 22 P16,2- Sminthurinus niger. Sminthurinus flammeolus. Yeux du côté droit. Yeux du côté droit Angleterre, Godstone Mine (Surrey), bois pourri, 5-XI1-1954, 2 ex. et 13-11-1955 1 ex. leg. P. N. Lawrence. Allemagne occidentale, Lohr am Main, sur des crottes de lièvre, 1-1962, 2 ex. leg. Dr Stadler. Allemagne occidentale, Kiel, pot de fleur, 11-X1-1931, 4 ex., leg. Bürner. Finlande, Joensuu, 16-[X-1899, leo. Linnaniemi. Madère: tous les spécimens signalés par Mlle pa Gama de Madère (1959 et 1961) ont été revérifiés et il se confirme qu'ils appartiennent bien à S. niger comprise comme ci-dessus. (En revanche, aucun des niger signalés par le même auteur du Portugal continental ne correspond au vrai niger, mais pour la plupart à D AUOINESIICUS 1. Sp.) Sminthurinus concolor Meinert, 1896 (désignation d’un lectotype) (fig. 4) Grâce au Dr S.L. Tuxen, j'ai pu étudier la série-type de S: concolor, conservée au Musée zoologique de Copenhague. La description originale de MEiINERT n’établit aucune compa- raison explicite avec niger, pas plus que la redescription de TUXEN COLLEMBOLES D'EUROPE V 81 (1934). Les auteurs se fondaient probablement sur une différence de coloration: noir chez niger, bleu foncé chez concolor. C’est en tout cas l’unique alternative séparant les deux espèces dans la clef des monographies de Sracx (1956: 104). Il se peut que cette distinction ait du vrai; les types de concolor sont en effet franche- ment bleu violet, mais d’autres lots, récoltés plus récemment en Grande Bretagne, morphologiquement identiques à concolor, sont à peine un peu plus bleutés que les types de niger. Cela pourrait du reste provenir de l’état de fixation et de conservation. IT faut donc se méfier de ces nuances de couleur, et c’est si vrai que STACH (1962: 16), en comparant pour la première fois en détail concolor à niger, ne dit pas un mot au sujet de la coloration. Cependant, dans ce travail récent, Sracx (1962: 17) énumère cinq caractères morphologiques qui distingueraient concolor de niger. 1. La papille proximale de l’ant. IIT serait entière chez concolor ; pourtant, TuxEN (1934: 5) la décrit et la dessine divisée en quatre bosses. En vérité, ce caractère n’est pas bien tranché; Je n’a que rarement vu la papille aussi nettement divisée chez concolor que chez niger ; la papille apparaît souvent entière, alors que vue sous un autre angle, elle accuse une trace de subdivision. Cette différence entre concolor et niger est donc tout au plus quantitative et non pas qualitative. 2. J’ai déjà expliqué dans le chapitre sur niger que la différence mentionnée par STACH concernant les yeux est erronnée. 3. Les ergots seraient relativement plus longs et plus rapprochés de la griffe chez concolor. STACH a sans doute comparé ce dernier avec ses propres dessins de riger (1956, pl. XIV); mais ces dessins voulaient surtout montrer la forme de l’empodium et la denticula- tion des griffes; en ce qui concerne les ergots, ils sont certainement inexacts. Chez toutes les espèces du groupe et à toutes les pattes, J'ai toujours observé cinq ergots implantés sur 3 niveaux successifs: l’ergot dorsal impair est le plus éloigné des griffes et il est le plus redressé; suit une paire assez écartée et enfin une paire d’ergots de nouveau plus rapprochés entre eux. Il n’y a pas de différence quant aux ergots entre les deux espèces en cause. (En revanche, DELAMARE (1953) indique quatre ergots seulement aux pattes I et II de Sm. salti, espèce africaine; observation basée toutefois sur un unique spécimen.) 82 H. GISIN 4. La dens porte à la face ventrale une paire de poils devant le verticille apical, tandis que chez niger 1l n’y à qu’un seul poil. Je connaissais ce caractère de concolor, et après l’avoir retrouvé sur un lot anglais d’une espèce que je pensais à l’époque représenter l'espèce riger, j'admis la synonymie de concolor et de niger (GIsSIN 1960: 280). Mais les topotypes ont maintenant révélé que riger n’a qu'un seul poil ventral subapical: mon lot britannique qui m'avait induit en erreur se rapporte à concolor, espèce qu’on croyait exclusivement arctique et subarctique. Toutefois, les différences chétotaxiques entre concolor et niger ne se résument pas à ce seul Fic. 4. Sminthurinus concolor Dens et mucron, face extérieure. Syntype. poil ventral supplémentaire. Une autre différence est la présence de deux poils dorsoexternes seulement (3 chez niger) entre le verti- cille apical et le groupe basal (fig. 4). Dans le groupe basal, 1l y a un microchète supplémentaire: niger a un macrochète, 2 micro- chètes internes et 1 externe; concolor a 2 microchètes externes (fig. 4). 5. Selon STACH (1962), les poils circumanaux de la femelle ne seraient pas élargis comme chez niger. Cette indication est certaine- ment erronée. L'erreur provient probablement encore d’une compa- raison avec un dessin par STACH (1956, pl. XIV) de niger, où l’épaississement des poils est un peu exagéré. J’affirme sur le vu des types de niger et de concolor qu'il n’y a aucune différence entre eux quant à la netteté de la constriction basale et quant à l'épaisseur des poils circumanaux (ce qui distingue ces espèces de Sm. denisi Cassagnau). J'ajoute qu’il y a également deux soies entre les yeux G et H! de châque côté (fig. 2), et le tenaculum porte deux soies. Pour le reste, on peut se reporter à la description donnée par Sracx (1962). En résumé, les caractères distinctifs essentiels de Sm. concolor! résident dans la chétotaxie des dentes (fig. 4). J'ai désigné un. lectotype dans la série-type du Muséum de Copenhague. COLLEMBOLES D'EUROPE V 83 Matériel examiné: localité type: Groenland oriental, Cap Stewart, 5-VIII-1891, plusieurs ex. leg. Deichmann (Musée z0olo- gique Copenhague). Jan-Mayen, Pillar Rock, et Seven Hollanders Bay, 1948, leg. A. Macfadyen. Nord-ouest du Pays de Galles, Caerns, Gwydyr, mur couvert de mousse, 22-X-1960, env. 25 ex. leg. P. N. Lawrence (British Museum). Angleterre, Gordons Edge, Derbyshire, mousse, VI-1956, 5 ex. leg. P. N. Lawrence (British Museum). Angleterre, Westmorland, Summit Hart Crag, 2698 pieds d’alt. lichens sur rocher, 24-IX-1956, 1 ex. leg. P. N. Lawrence (British Museum). Angleterre, Devon, Dartmoor, près Two Bridges, plantation de conifères, 11-IV-1955, 2 ex. leg. P.N. Lawrence (British Museum). Angleterre, Huntingdon, Stibbington, 17-IV-1960, 1 ex. leg. J. L. Gilbert (British Museum). Sminthurinus igniceps (Reuter, 1881) Le Dr W. Hackman (Helsinki) a eu l’obligeance de me prêter des topotypes, conservés dans la collection Linnantemi. 11 résulte de leur examen que la chétotaxie des dentes est identique à celle de Sm. concolor (cf. fig. 4). Le matériel ne permet pas de préciser avec certitude le nombre de soies au tenaculum. ni sur les aires oculaires. STACH (1956) indique 2 soies au tenaculum. Les appendices anaux des femelles semblent divisés en moins de branches que chez concolor. | Je pense avec LINNANIEM:I qu'il ne s’agit pas simplement d’une variété de coloration d’une espèce complètement pigmentée. Car igniceps est très frappant par le contraste entre la tête blanche et le corps bleu violet; la tête a du pigment seulement dans les yeux et dans la région du cou. STREBEL (1932: 45-47) fait toutefois part d’une certaine variation de la coloration. Mais maintenant que j'ai vu des znsignis finlandais, je pense qu'aucune des variations signalées par STREBEL ne correspond à cette espèce. Il est certain que l’étendue et la nuance du pigment bleu sur la tête subit des Variations chez Sm. niger, ainsi que chez Sm. domesticus. Il est 84 H. GISIN assez probable d’ailleurs que les observations de STREBEL portaient sur cette dernière espèce. Sm. 1gnticeps que j'ai signalé à Kiel (Gisix 1961: 350) n'appartient pas non plus à cette espèce, mais à une variété de niger. De même, ce que Sracx (1956: 112) décrit sous le nom de 1gniceps en provenance de la Pologne et de la Russie pourrait être autre chose, à en juger par ce que cet auteur dit de la chétotaxie des dentes (une seule soie ventrale subapicale). Matériel examiné: Finlande, Helsinki, serre du Jardin botanique, IT1-1900, leg. Linnaniemi (Musée zoologique, Helsinki). Sminthurinus trinotatus Axelson, 1905 La coloration de cette espèce est si caractéristique qu’on peut admettre que les données des divers auteurs se rapportent à une seule et même espèce. Pourtant la chétotaxie des dentes, telle que je l’observe sur les spécimens de la collection Bôrner (Allemagne, voir GISIN 1961: 350) ne concordent pas tout à fait avec la deserip- tion publiée par Sracx (1956: 115). La chétotaxie des spécimens vus par moi-même est en effet celle de Sm. concolor (fig. 4). Je confirme la présence d’un seul poil au tenaculum. Mais 1l y a deux soies sur chaque aire oculaire (cf. fig. 2). Les appendices anaux des femelles sont divisés en au moins 6 branches. Les poils cireuma- naux des femelles sont distinctement renflés et rétrécis à la base, un peu plus distinetement que chez les topotypes de 1gniceps. Matériel examiné: Allemagne, Kiel, pot de fleur, 11-X1-1931, coll. Bôrner, (Deutsches ent. Institut, Berlin). Sminthurinus domesticus n.sp. (fig. 5-6) Justification. — Cette nouvelle espèce a certamement toujours été confondue jusqu’à présent avec niger, dont elle se distingue essentiellement par la présence d’un deuxième poil ventral subapical à la dens (fig. 5) et d’un seul microchète sur l'aire oculaire (entre les yeux H et G, fig. 6). Ces différences peuvent paraître faibles, mais leur constance dans des populations très abondantes mérite d’être retenue. Description. — Taille: 0,8-1,0 mm (9), env. 0,5 mm (&): Habitus de Sm. niger ; des sillons intersegmentaux profonds déli- mitent nettement labd. V du segment suivant et précédent. COLLEMBOLES D'EUROPE V 85 Thorax et abdomen le plus souvent bleu noir, parfois une bande médiane dorsale jaunâtre, ou plus rarement le pigment partout clairsemé. A la tête, le pigment bleu est concentré dans les yeux et au cou; les côtés de la tête, sont plus clairs, sans que le pigment manque jamais complètement; mais vue à la loupe, la tête semble quelquefois entièrement orange. Il y a peu de pigment aux pattes, et point du tout à la furca. Quant à la chétotaxie des dentes, je renvoie à la figure 5. Pour observer la disposition des yeux et le poil oculaire, 1l n’est pas nécessaire de dépigmenter: les cornéules En D DAS k F6. 6: Fe: 5: k : : Sminthurinus domesticus Sminthurinus domesticus n. Sp. n. Sp Dens et mucron, face extérieure. Yeux du côté gauche, vus Paratype. de profil. Paratype. et le poil s’observént très bien de profil (fig. 6) sur des spécimens bien étalés et bien éclaircis. La papille proximale de l’ant. IT est entière ou parfois à surface indistinctement bosselée (différence avec’ niger/). Le tenaculum a 2 poils. Les poils circumanaux de la femelle sont nettement ailés et brusquement rétrécis à la base. L’appendice anal se termine en éventail divisé en une dizaine de branches relativement courtes, en forme de longues dents plutôt que de filaments. Capitulum des maxilles à peu près carré. Pattes présentant les caractères habituels des espèces du groupe. Stations. — Localité-type: Portugal, Coimbra, Penedo da Saudade, pots de fleurs sous la fenêtre d’un appartement, nombreux exemplaires depuis plusieurs années. IV-1961 à IX-1962, leg. M. da Gama (holotype au Muséum de Genève, paratypes aux _Muséums de Coimbra et de Genève). Portugal, Coimbra, Penedo da Saudade, mur de soutènement toujours très humide, couvert de mousses et d’algues, V-1960, plusieurs ex. leg. M. da Gama (Mus. Coimbra). Portugal, Coimbra, Jardin botanique, dans des serres, XI et X11-1960, VI-1961, plusieurs ex. leg. M. da Gama (Mus. Coimbra). 80 H. GISIN Londres, British Museum of Natural History, sous des pots de fleurs, 25-8-1956, nombreux ex. leg. E. R. Tozer. (Brit. Mus.). Angleterre, Surrey, Kew, Royal Botanical Gardens, serre à cactées, 21-IV-1959, 2 ex. leg. J. L. Gilbert (Brit. Mus.). Sminthurinus alpinus Gisin, 1953, bona spec. (fig. 7) Syn.: Sminthurinus concolor alpinus Gisin, 1953. En 1953 (: 234), à une époque où on confondait encore Sm. denisi avec Sm. niger, je décrivais pour la première fois certains F6 7 Sminthurinus alpinus Dens et mucron, face extérieure. Paratype. détails chétotaxiques de Sm. concolor provenant de l’île de Jan- Mayen. Mais en même temps, Je remarquais que quelques exem- plaires d’une forme très voisine, provenant des Alpes, étaient dépourvus de soies ventrales subapicales aux dentes (fig. 7). Faute d’un matériel suffisant, je n’osais pas conclure, mais je désirais rendre attentif au problème, en créant très incidemment la sous- espèce alpinus. Je me rends maintenant compte qu'il s’agit d’une bonne espèce, caractérisée avant tout par la chétotaxie des dentes (fig. 7), mais aussi par l’unique soie au tenaculum et sur l'aire oculaire, et enfin par la papille entière de l’ant. ITT. Description. — Taille: 0,7-0,9 mm (©), 0,5-0,6 mm (S): Habitus de Sm. niger, un sillon transversal individualisant nette- ment l’abd. V en avant comme en arrière. Tête, thorax et abdomen entièrement noir bleuâtre; les pattes et les antennes aussi fortement pigmentées; la furca est un peu plus claire, mais on peut toujours | observer des grains de couleurs Jusque sur le mucron. Dentes et mucron, voir fig. 7; 1l y a donc seulement 2 soies dorsolatérales COLLEMBOLES D'EUROPE V 87 entre le verticille apical et le groupe proximal, et ce dernier est composé, comme d'habitude, d’un macrochète dorsal, de 2 micro- chètes internes et 1 externe. Yeux comme chez domesticus (fig. 6), avec une seule soie entre les yeux G et H. Papille ant. [IT entière, ou à surface indistinctement bosselée. Le tenaculum ne porte qu’un seul poil, sur l’appendice antérieur. Poils circumanaux de la femelle nettement rétrécis à la base. Les appendices anaux des femelles sont plus profondément divisés que chez d’autres espèces, se terminant en moins d’une dizaine de filaments nettement visibles de profil. Capitulum des maxilles à peu près carré. En 1953, Je pensais avoir observé que le filament empodial IIT était plus court que chez concolor ; je ne confirme pas ce caractère, les pattes me semblent avoir la même structure chez toutes les espèces du groupe niger. Stations. — Localité-type: Suisse, Reckingen, Haut-Valais, 1400 m alt., pente ensoleillée à Rhododendron, Larix, ete. 2-1V-1944, 2 ex. leg. H. Gisin. (Muséum Genève, Hs 15). Autriche, Styrie orientale, tronc pourri, V-1950, 3 ex. leg. H. Franz. Suisse centrale, Stanserhorn, 1050 m alt., mousse sur un tronc d'arbre en forêt, 24-VI-1942, 2 ex. leg. H. Gisin. Suisse orientale, Basse-Engadine, Ramosch, 1100 m alt., Piceetum montanum, 28-V-1962, 10 ex. leg. H. Gisin. Ce sont toutes les stations connues jusqu’à présent de Sm. alpinus. Sminthurinus lawrencei n.sp. (fig. 8) Justification. — Par l’absence de soies ventrales devant le verticille apical des dentes, cette nouvelle espèce est à rapprocher de Sm. alpinus. Mais la disposition du groupe proximal de soies aux dentes permet de la distinguer de toute autre espèce actuelle- ment connue du groupe niger (fig. 8): en plus du macrochète dorsal habituel, il n’y a qu’un seul microchète interne (le proximai): mais, en revanche, il existe deux poils externes (comme chez conco- lor). |é__ Description. — Taille: 0,95 mm (©), 0,55-0,65 mm (). | Habitus de Sm. niger, Abd. V individualisé par des sillons inter- Segmentaux antérieur et postérieur. Tête, thorax, abdomen, 88 H. GISIN antennes et pattes entièrement noir violacé. Furca distinctement pigmentée chez la femelle, très faiblement chez le mâle. Chétotaxie des dentes, voir figure 8. Aire oculaire portant deux soies entre les yeux G et H (comme chez riger, cf. fig. 2). Papille proximale de l’ant. III entière, non divisée. Tenaculum à une seule soie. Poils circumanaux de la femelle ailés, brusquement rétrécis à la base. Appendices anaux des femelles moins profondément divisés que chez alpinus, la frange terminale assez courte, peu recourbée, pourvue d’au moins une demi-douzaine de branches irrégulières. Capitulum des maxilies large. Pattes comme chez niger. Fc 18 Sminthurinus lawrencer n. sp. Dens et mucron, face extérieure. Paratype. Stations. — Angleterre, Kent, Keston, sur des morceaux de bois dans un marais à Sphagnum, 15-[1-1956, 4 ex. leg. P. N. Lawrence (Nr. 379, British Museum, holotype © et paratypes G\). Ibid. Keston common, humus de conifères au bord du marais à Sphagnum, 25-X1-1962, 14 leg. P. N. et K. Lawrence (Nr. 1670, Brit. Mus.). Ibid. Keston common, marais, humus, 26-XI1-1962, 17 ex. leg. P. N. et K. Lawrence (Nr. 1677-76, Brit. Mus., doubles au Mus: Genève). Sminthurinus gamae n.sp. (fig. 9-10) Syn.: Sminthurinus cf. igniceps (Reuter), Gama, 1959: 37. Justification. — Par la coloration des femelles (fig. 9), cette nouvelle espèce se distingue à première vue de toutes les autres espèces du groupe niger. D’autre part, la chétotaxie des dentes (fig. 10) est également particulière: l'unique soie ventrale subapicale | est comme chez niger, mais à la différence de celui-ci, le troisième poil dorsoexterne entre le verticille apical et le groupe proximal! manque, ainsi que le deuxième poil interne du groupe proximal. COLLEMBOLES D'EUROPE V 89 Description. — Taille: 0,75 mm (9). Les exemplaires de | la série-type se trouvent comprimés dans des préparations à la | gomme, de sorte qu’on ne peut pas bien juger de leur habitus, | et en particulier de l’abd. V; en tout cas la trichobothrie de l’abd. V et son embase sont comme dans le groupe niger, et non pas comme dans le groupe aureus. La distribution du pigment bleu violet | est très caractéristique (fig. 9). Antennes violet pâle. Pattes et furca sans pigment. Dens et mucron, voir figure 10. Les yeux et les soies oculaires ne sont pas observables sur le matériel disponible, | mais d’après une préparation d’un jeune exemplaire, 1l semblerait F1G. 9. Fic. 10. Sminthurinus gamæ n. Sp. Sminthurinus gamæ n. Sp. oloration; th. et abd. de profil, 2 Dens et mucron, face extérieure. Paratyvpe. tête de face. Holotype. . Î | | que la disposition des yeux soit plutôt comme chez le groupe | aureus et non pas comme chez niger. Papille proximale de l’ant. III entière ou à surface indistinctement bosselée. Tenaculum à 2 soies. | Poils circumanaux des femelles brusquement rétrécis à la base. | Appendices anaux des femelles du type niger, divisés en une dizaine | de branches inégales. Capitulum des maxilles à peu près carré. | Pattes comme chez niger. Stations.— Madère, Caldeiräo Verde, cirque ombragé toujours || très humide, près d’une cascade dans la montagne, végétation de | fougères et de Marchantia, 17-IX-1958, 3 © leg. M. da Gama (holo- type au Muséum de Genève, paratypes au Muséum de Coimbra). : Madère, Terreiro da Luta, 2 juveniles. | Pseudosinella lamperti (Schäffer,1900) bona sp. (fig. 11-14) Historique et affinité. — En 1900, ScHÂFFER a décrit une espèce nouvelle sous le nom de Sira (Sirodes) lamperti, prove- 90 H. GISIN nant du Tottsburghôühle près Wiesensteig (Schwäbische Alp). Cette description ne répondant pas aux exigences modernes de précision, et personne n’ayant eu l’occasion, depuis lors, d'étudier des Collem- boles cavernicoles du Jura souabe, l'interprétation de cette espèce est restée douteuse. Les types ont été détruits pendant la guerre (communication de M. Lindner, Stuttgart). Si Hanpscin (1926), et à sa suite Tars1A (1941, 1943) et MassEerA (1952) identifient comme lamperti des Pseudosinella récoltés dans des grottes du Fic. 11. Pseudosinella lampertt. Griffe III, face antérieure. nord de l'Italie, 1ls émettent des hypothèses gratuites; on sait aujourd’hui que les Pseudosinella de ces grottes appartiennent à la race alpine de l’espèce vandelr. Grâce à de très récentes récoltes faites dans diverses grottes de la Schwäbische AÏb par M. K. Dobat (Tübingen/Stuttgart), Je suis en mesure d'affirmer que lamperti est une bonne espèce. Justification. — Comme chez P. sollaudi Denis, 1924 (Jura français), la dent impaire à la crête ventrale des griffes est. absente. Mais, chez sollaudi, il ne subsiste aucun vestige de cette l dent impaire: la crête ventrale accuse une courbe régulière, de la base jusqu’à l’apex, et la griffe est très élancée. Chez lamperti, | en revanche, la griffe est relativement large à la base et se rétrécit seulement un peu au-delà des dents paires: à la place de la dent impaire, 1l y a donc une expansion arrondie des griffes (fig. 11).4 Vue sous certains angles, la postérieure, c’est-à-dire la plus grande des deux dents proximales des griffes se présente exactement commet : | la figure 32 de SCHÂFFER. On peut admettre que la griffe de lampert | | l | COLLEMBOLES D'EUROPE V 91 est à un stade un peu moins évolué que celle de sollaudi ; il en est de même pour les antennes, qui sont moins longues que chez l’espèce française. Les sensilles de l’organe ant. IIT, au contraire, sont plus spécialisés (fig. 12). La chétotaxie (fig. 14) permet aussi de carac- tériser l’espèce. ) AE À Fic. 12. Fi. 13. Pseudosinella lampertr. Pseudosinella lampert. Organe ant. III. Mucron. Description.— Taille: 1,6-2 mm. Blanc, sans trace de grains pigmentaires. Ant./diagonale céphalique — 1,9-2,1. Sensilles de l'organe ant. III à expansions foliaires, dont les ventrales plus larges que les dorsales. Extrémité distale de l’ant. III pourvue d’un unique sensille pyriforme. Ant.[/II/ITI/IV — 10/20/21/25. Ant. IV donc pas beaucoup plus longue qu’ant. III. Yeux absents. Griffes (fig. 11) à dent paire postérieure plus grande que l’anté- rieure; dents latérales très petites et très près de la base. Empo- dium présentant une petite dent externe; crête interne plus ou moins distinctement concave entre l’apex et l’arrondi. Ergot faible, sans massue. Tenaculum à une soie forte. Mucron allongé (fig. 13), dent apicale beaucoup plus longue que la dent dorsale. Quant à la chétotaxie, se reporter à la figure 14 et au chapitre suivant. | Stations. — Gussmannshôühle (près Gutenberg, Schwäbische AIb, Allemagne) sur du bois pourri, une centaine d'exemplaires, IL, V et VII-1962, leg. K. Dobat. Gutenberghühle, nombreux ex. VII-1962. leg. K. Dobat. Falkensteiner Hôühle (5 km de Urach) 1 ex. le 30-XI1-1961, et 4 ex. le 27-II1-1962, les. K. Dobat. Mondmilchhühle (Dontal) 3 ex. 27-1-1962, leg. K. Dobat. 92 H. GISIN LES PSEUDOPORES, ORGANES MÉCONNUS, ET LA CHÉTOTAXIE DES Lepidocyrtini Dans son étude sur la signification phylogénétique de la chéto- taxie chez les Collemboles, Yosir (1961: 25) écrit que Les Lepidocyrtus et les Pseudosinella n’ont pas de macrochètes sur les tergites, à l'exception de la crinière du mésonotum. La chétotaxie dorsale de Pseudosinella lamperti, reproduite à la figure 14, va à l'encontre de cette opinion. De plus, une première comparaison de différentes espèces de Pseudosinella et de Lepido- cyrtus d'Europe m’a rapidement convaincu qu’il est d’une extrême importance pour la taxonomie de ces genres de se mettre à l’étude des macrochètes, qui non seulement existent, mais montrent une spécificité et une variété telles qu’il est permis d’espérer que l’utilisation de ces caractères facilitera grandement l'identification des espèces et l’appréciation de leurs affinités taxonomiques. ! Cela ouvre d'immenses possibilités de revisions de ces genres, dont la taxonomie est dans un état chaotique, à cause du manque de caractères considérés Jusqu'à présent comme utihsables. Il est rare d’obtenir une préparation d’un Entomobryen ayant conservé tous ses poils, en particulier les macrochètes. On est ainsi conduit à observer non pas les poils eux-mêmes, mais les insertions des macrochètes, qui sont des fossettes tégumentaires à bord chitineux renforcé. Toutefois, 1l importe de rendre attentif à une confusion possible entre ces insertions de poils et des organes à aspect similaire, jusqu’à présent méconnus et que j'appellerai des pseudopores. Il s’agit de disques tégumentaires de l’ordre de grandeur des embases de macrochètes, mais s’en distinguant par l’absence de fossette, la régularité du pourtour circulaire et par les bords moins épaissis. \ Ces pseudopores font penser aux pseudocelles, mais 1ls n'en ont pas la structure interne. Leur répartition ne semble pas spécifique mais commune aux espèces de plusieurs genres. Il y en a une paire! sur chacun des tergites du thorax IT à l'abdomen IV (fig. 14, les pseudopores sont dessinés par des cercles); en outre, on én trouve 1 M. K. CHRiSTIANSEN (in litt.) a eu le premier son attention attirée par la chétotaxie céphalique chez les Pseudosinella cavernicoles. Je le remercie d’avoir mis ses observations à ma disposition. COLLEMBOLES D'EUROPE V 93 aussi aux coxæ [I et II. Leur fonction est naturellement encore énigmatique. Je les ai jusqu’à présent observé dans les genres Lepidocyrtus, Pseudosinella, Seira et Heteromurus. Chez les deux premiers genres, ils sont relativement grands, parfois plus grands que les insertions des plus grands macro- chètes. Chez Seira domestica, ils sont de la taille des grandes embases de poils, chez S. dollfusi et saxatilis, ils sont nettement plus petits, ainsi que chez Heteromurus nitidus. Dans les dessins de la chétotaxie des Setra des environs de Genève (G1six et DA GaAMaA 1962), il n'avait pas été tenu compte des pseudo- pores. Onychiurus sinensis Stach, 1954 Syn. nov.: Onychiurus gotot Choudhuri, 1958. M. V. Parisi m’a envoyé pour identifica- tion des Onychiurus récoltés par lui-même dans des pots de fleurs à Milan et aussi dans le jardin de l’Institut de Zoologie de Milan. Ces exemplaires concordent entièrement avec D'sinensis. Stach, 1954, dont il n'existe toutefois qu’une description sommaire. Mais STACH avait communiqué des paratypes à CHoupHuRri, et c’est par la description de O. gotor Choudhuri, 1958, que nous en savons davantage sur ©. sinensis Stach. Selon CHoupHUuRI, gotoi ne se distinguerait en effet de sinensis que par les trois caractères sui- vants: {. poils de l’organe ventral mâle se distinguant peu des poils ordinaires; 2. griffes sans dents latérales; 3. cinq poils aux sub- coxæ [ (généralement 3 chez sinensis selon CHoUDHURI). 1. Dans le lot des pots de fleurs de Milan, pseudosinella lamperti. D nds mâles. (1,5-1,6 mm) ont:4 poils Insertions des macro- TC épaissis en rangée transversale sur le sternite chètes de la face bd: LL: dorsale. o — pseudo- abd. IT; ces poils ne sont pas plus longs que oies Rev. Suisse DE Zooz., T. 70, 1963. 8 94 H. GISIN les plus courts poils de ce sternite, mais apparaissent comme com- posés de plusieurs soies raides réunies par une membrane fine. Mais chez un mâle un peu plus petit (1,4 mm), ces poils étaient effilés et faiblement épaissis, comme chez gotor. Cette variation de l’aspect des poils de l’organe ventral mâle est aussi connue chez d’autres espèces d’'Onychiurus. L'aspect de ces poils ne saurait donc servir de caractère distinctif de gotor par rapport à sinensis. 2. M. P. N. Lawrence du British Museum (Nat. Hist.) a eu lamabilhité de me communiquer des paratypes en alcool de gotot et un dessin fait par lui-même d’après un paratype monté. Il en résulte que les dents latérales des griffes existent chez gotot aussi distinctement que chez sinensis ; l'indication de CHoOUDHURI repose sur une faute. 3. STACH lui-même n'indique rien au sujet du nombre des poils subcoxaux. Selon une aimable communication de M. V. Parisi, l'élevage de ses exemplaires a révélé que le nombre de soies aux subcoxæ I est fonction de la taille des individus et varie de 2 à 5 (exceptionnellement 6 à 8), les adultes ayant dans la règle 5 soies. Onychiurus arcticus (Tullberg) (fig. 15) J'avais déjà identifié cette espèce dans des matériaux provenant de Jan-Mayen (Gisix 1953) et des îles Féroé (Gisin 1961). Un nouveau lot vient de m'être soumis par M. A. Macfadyen (Swansea) en provenance de l’Olderfjord (Tromsô), Norvège, dans du varech au bord de la mer, VIIT-1961); l'excellence de l’état de conservation de ces spécimens bien adultes me permet de donner une description complète de l’espèce 1). Description. — Taille environ 4 mm, donc énorme pour un Onychiurus. Blanc. Abd. VI relativement petit, sa surface dorsale inclinée en arrière par rapport à l’axe de l’abdomen. Epines anales nettement plus courtes que la crête interne des griffes [IT (env. 2/3). Granulation cutanée fine, presque uniforme, à peine un peu plus 1 Le manuscrit de cette description était terminé, en février 1962, quand je reçus un travail de Sracx (1962: 7) comprenant également une redescription | de lespèce, fondée sur du matériel du Spitzberg. Malgré quelques légères | différences, je suis convaincu que nos descriptions concernent la même espèce. Je publie ma description sans rien y changer, car il est instructif de comparer | la différence d’optique entre deux spécialistes penchés sur le même objet. l | | COLLEMBOLES D'EUROPE V 95 grossière sur abd. VI, légèrement plus fine et plus serrée que les bases antennaires, qui sont de ce fait nettement individualisées. Pseudocelles dorsaux: 33/023/33353. Tous les pseudocelles de la tête sont situés en dehors des aires pileuses; ceux du bord postérieur de la tête sont à peu près également écartés entre eux, tous situés dans la région à granulation un peu plus fine. Les ps.oc. de Pabd. ont aussi ceci de particulier qu’ils se trouvent tous derrière la rangée postérieure de poils, et disposés comme d'habitude chez resto: Onychiurus arcticus. Abd. IV, moitié de droite, vue dorsale. les espèces du groupe armatus. Sur l’abd. IV, il y a donc, de chaque côté, un groupe médial de trois ps.oc., un latéral postérieur et un latéral antérieur (fig. 15), ce dernier également en dehors du champ | pileux du tergite (raison pour laquelle, en 1953, J'ai dû le compter encore une fois comme ps.oc. ventral de ce segment; en réalité | le sternite abd. IV n’a pas de ps.oc.). Ps.oc. ventraux: 2/111/0110; ceux du thorax indistincts; les abdominaux situés au bord latéro- postérieur des champs pileux des sternites. A la face ventrale de la -tête, il y a 1 + 1 ps.oc. antérieurs et 1 + 1 vers les angles | postérieurs. Les subcoxes portent 1 ps.oc. dorsal chacun, au-dessus de deux macrochètes et de quelques microchètes. | Quant à la chétotaxie, dans l’ensemble, les poils sont plus nombreux que chez les espèces plus petites du groupe armatus, mais | il y a peu de dispositions constantes dans l'implantation des poils. | Devant les 2 groupes de 3 ps.oc. du bord postérieur de la tête, il y a toujours un poil relativement court, droit et épaissi, donc un peu spiniforme, généralement flanqué de deux poils plus longs mais de même épaisseur. Au th. I, on compte généralement 2 + 2 microchètes médiaux « m». Devant les épines anales, sur le champ 96 H. GISIN dorsal de l’abd. VI, il y a, en plus du poil médian et des 2 + 2 poils préspinaux habituels de armatus et des espèces voisines, 4 ou > microchètes irrégulièrement disposés. Les plus grands macro- chètes de l’abd. V sont au moins deux fois plus longs que les épines anales. Les deux sensilles latéraux de l’organe ant. IIT sont granuleux et petits, surtout le dorsal. Les 5 papilles protectrices sont larges et basses, les intérieures de forme vaguement triangulaire, les extérieures de forme irrégulière, souvent tronquées. Il y a 5 poils protecteurs. Le postantennal, qui est relativement petit, est com- posé d’une trentaine de tubercules simples, arrangés comme chez armatus, mais relativement courts. Les griffes n’ont pas de dent interne, mais de grandes dents latérales. L’empodium est fiforme, atteignant l’extrémité des griffes. Pas trace de furca. Mâle sans organe ventral. Hypogastrura tullbergi (Schäffer) et spitsbergensis Stach STACH (1962: 5) décrit du Spizberg une espèce nouvelle, Hypo- gastrura spütsbergensis, qu'il compare avec H. sensilis Folsom, du Canada. Mais, spitzhergensis mérite encore plus d’être comparé avec H. tullbergr: 1. parce qu'il n’y a qu’une seule différence connue entre ces deux espèces, à savoir le caractère inattendu des épines entourant les sensilles de l’organe ant. III chez l'espèce de Sracu; 2. parce que /1. tullbergt passe pour être assez commun au Spitzberg: LiINNANIEMI (1933), Sracx (1949, sous æquepilosa, p. 100), GisiN (1961, Beitr. Ent: 11: 331-et 541) et Goro (in LExwrENcE 1962! Ent. Gaz. 13: 133). Le caractère spécifique découvert maintenant par STACH pour spitsbergensis a très bien pu échapper à tous ces … auteurs. C’est pourquoi, j'ai revisé les spécimens étudiés par LINNANIEMI et Gisin: 1l n’y à pas de doute, il s’agit de H. spütsbergensis. Je dispose aussi d'exemplaires de H. tullbergi de Helsinki; ceux-c1, de même que des spécimens d’Allemange et de France, ont un organe ant. IIT normal (2 petits sensilles flanqués par 2 sensilles latéraux cylindriques, sans épines). On peut admettre, jusqu’à preuve du contraire, que ce sont là de véritables tullbergr, espèce remplacée au Spitzhberg par une forme peut-être endémique. COLLEMBOLES D'EUROPE V 97 Au sujet du quatrième poil clavé, placé au deuxième verticille des tibiotarses, je précise, puisque Sracx ne le fait pas, que cet ergot n'existe pas aux pattes III, de même que chez tullbergt. Sracx attribue à spitsbergensis 6 poils aux dentes; cela arrive, mais c’est anormal: la grande majorité de mes exemplaires n’en ont que 5, comme tullbergr (contrairement à boldoru et à litoralis). Enfin, spitsbergensis et tullbergi ont les macrochètes dorsolatéraux de l’'abd. VI faiblement clavés (contrairement à litoralis; je précise encore que l’organe ant. III de ltoralis est normal, c’est-à-dire comme chez tullbergt). Hypogastrura lawrencei nom. nov. pro Hyp. cf. gibbosa (Bagn.) Gisin, 1949 et 1960, nec Bagnall, 1940. Grâce à l'étude des types de BAGNALL, LAWRENCE (1962) a reconnu que Hypogastrura gibbosa Bagnall s’identifiait à l'espèce décrite par moi (GisiNn, 1958) sous le nom de occidentalis, tandis que l’espèce alpine que j'ai appelée en 1949 hypothétiquement cf. gibbosa devait prendre un nom nouveau. Onychiurus subcancellatus n.sp. (fig. 17-18) Justification. — Comme le nom veut l'indiquer, cette mouvelle espèce est très voisine de cancellatus, et je ne me suis pas décidé à l’en séparer avant de l’avoir trouvée en plusieurs endroits. Tandis que chez O. cancellatus, les 4 poils préspinaux de l’abd. VI sont implantés suivant une ligne transversale seulement peu in- curvée en avant (fig. 16), les insertions de ces poils déterminent, chez subcancellatus n. sp., deux droites qui se croisent selon un angle d'environ 900 (fig. 17). Une deuxième différence concerne la chétotaxie du thorax I (fig 18): il n’y a jamais plus de deux microchètes postérieurs, de chaque côté, entre le macrochète médial et le macrochète inter- médiaire. Ce caractère appartient aussi à ©. illaboratus et à aus- triacus, par exemple, alors que la plupart des espèces ont normale- ment 3 microchètes dans la même position, en particulier ©. cancel- latus ; je rappelle cependant qu’on ne doit pas se laisser troubler 98 H. GISIN par les fréquentes anomalies qui affectent la chétotaxie de ce tergite, il est nécessaire de vérifier la disposition normale par comparaison de plusieurs exemplaires bien adultes. Il y a enfin des caractères secondaires concernant la présence d’une dent interne presque toujours distincte aux griffes, les épines « anales élancées, le rapport des poils (M}s à l’abd. V), etc. F1G. 16. Fra: 17: d Onychiurus cancellatus. Onychiurus subcancellatus n. Sp* Abd. VI, vue oblique. Paratype. Abd. VI, vue oblique. Paratype Description. — Taille: 1,3-1,8 mm. Ps. oc.: 33/022/33343, face ventrale de la tête 1, subcoxæ 1. Chétotaxie du th. I. voir» figure 18; les microchètes médiaux antérieurs(m) ne sont en général, pas plus rapprochés entre eux que les macrochètes médiaux. Abd. V:M}s — 12/7 (épines anales — 10). Epines anales très élancées \ (fig. 17), 3,5 fois aussi longues que larges à leur base. Insertions. des poils préspinaux (abd. VI) déterminant deux lignes se croisant selon un angle à peu près droit. Bases du tube ventral avec 2 +2 poils. Griffes pourvues d’une dent interne généralement nette. Les! autres caractères sont ceux de ©. armatus. Stations. — Ramosch, Basse-Engadine (Suisse), pente à blocs de rochers au Nord de l’Inn (Plattamala, env. 1250 m alt.) 28-V-1962 4 ex. (dont l’holotype, Hf 35, au Muséum de Genève)! Ramosch, au sud de lPInn, forêt d’épicéas en pente raide aus dessus de laulnaie, sol couvert de mousse, 14-IX-1960, 15 ex: COLLEMBOLES D'EUROPE V 99 | Strada, Basse-Engadine (Suisse), banc élevé de gravier entre deux bras de l’Inn, aulnaie dans laquelle s’établissent les premiers | épicéas. 25 ex. 16-[V-1961. F1G..48. Onychiurus subcancellatus n. Sp. Bord postérieur de la tête et th. I, moitié droite. Paratype. Onychiurus handschini strinatii n.ssp. (fig. 19-20) On peut considérer cette forme comme un vicariant géogra- Iphique tessinois de ©. handschini, cavernicole jurassien. Le principal caractère distinctif concerne l’organe ventral mâle. (Celui-ci est formé, chez handschini, de touffes compactes de 4 res- »pectivement 6 poils sur les sternites abd. II resp. III, c’est-à-dire -lles insertions de ces poils sont si rapprochées dans chacune des deux touffes qu’elles se touchent presque. 1 Chez la ssp. strinatit, en revanche, la touffe antérieure de soies particulières du mâle est subdivisée en deux groupes largement técartés de 2 + 2 soies (fig. 19); dans la touffe postérieure (abd. IIT), la subdivision est aussi réalisée mais un peu moins prononcée. Quelques petits grains cutanés séparent les deux groupes de chaque touffe. | Une autre petite différence qui permet de distinguer la nouvelle sous-espèce réside dans l’arrangement des deux groupes médiaux . de 3 + 3 pseudocelles sur l’abd. IV. Le ps.oc. extérieur de chacun de ces groupes est écarté des deux autres d’une distance égale | | | | 100 H. GISIN approximativement à celle qui existe entre ledit ps.oc. et le macro- chète qui suit latéralement, à la rangée postérieure (fig. 20). Un troisième caractère différentiel est l’absence de la paire médiale de ps. oc. au tube ventral. Cette particularité se retrouve probablement chez ©. hussont Denis, 1935, qui représente peut-être un vicariant alsacien de handschini 1. 0 _ ra de & La. à KA : Lo eee Fic. 19. Onychiurus handschini strinatlt n. SSP. F1c. 20. Organe ventral d’un mâle Onychiurus handschint strinatu n. ssp. de 1,05 mm de taille. Bord postérieur de l’abd. IV, moitié droite. Holotype. Paratype. Au demeurant, je n’ai pas observé d’autres caractères distinctifs La taille est de 1,05-1,45 mm; la formule de ps. oc.: 32/033/33345;« face ventrale: 2/011/2111, subcoxæ 2. L’empodium a une lamelle basale nette, atteignant à peine la moitié de la longueur totale den lempodium. La surface des sensilles de l’organe ant. IIT est lisse ou vaguement festonnée. Station. — Grotta della Bôggia, Meride, Tessin (Suisse), alt. 750 m 2 99 et des juv. le 27-III et 2 99 et 1 & (l’holotypeM le 8-VII-1962, leg. MM. Aellen et Strinati. ZUSAMMENFASSUNG Revision der Sminthurinus niger-Gruppe. Bezeichnung eines! Neotypus von S. niger und eines Lectotypus von S. concolor, welche eine verschiedene Art darstellt und eine grüssere Verbreitung hat 1 Dans des grottes de la Forêt Noire (Allemagne), j’ai rencontré encore une forme de ce groupe; cette dernière est peut-être identique à hussoml qui doit cependant être revisé avant qu’on puisse se prononcer définitivement je m'efforce en ce moment de me procurer des topotypes. COLLEMBOLES D'EUROPE V 101 als bisher angenommen. Es gibt überhaupt mehr Arten in dieser Gruppe als bisher vermutet, wobei die Beborstung der Dentes die leichtesten Bestimmungsmerkmale hefert. Wiederbeschreibung der bisher verkannten Pseudosinella lam- pert: aus Hôhlen der Schwäbischen Alp. Alle Pseudosinella und Lepidocyrtus verdienen eine Revision unter Beachtung der Macro- chäten auf Kopf und Tergiten. Allerdings dürfen die Ansatzstellen der Borsten nicht mit den bisher übersehen Hautorganen verwech- selt werden, welche ich Pseudoporen nenne und die offenbar allen Arten mindestens eines Tribus, den Lepidocyrtini, gemeinsam sind. Taxonomische Beiträge zu Onychiurus arcticus und Hypogastrura spttsbergensis. Drei neue Namen betr. Schweizer Collembolen der Gattung Hypogastrura und Onychiurus. BIBLIOGRAPHIE (Publications récentes seulement; pour les travaux plus anciens, consulter les bibliographies des ouvrages classiques sur les Collemboles). Caoupaurt, D. K. 1958. On two new species of Onychiurus from the British Isles. Proc. R. ent. Soc. London (B) 27: 155-159. Gisin, H. 1953. Collembola from Jan Mayen Island. Ann. Mag. nat. Hist. (12) G: 228-234. GisiN, H. et M. M. pa Gama. 1962. Les Seira des environs de Genève. Rev. suisse Zool. 69: LAWRENCE, P. N. 1962. À review of Bagnall’s Hypogastrura types. Ent. Gazette 13: 132-151. STACH, J. 1956. The Apterygotan Fauna of Poland in relation to the World-Fauna of this group of Insects. Family Smin- thuridæ. Krakow. 279 p. — 1962. On the fauna of Collembola from Spitsbergen. Acta zool. cracov. 7: 1-20. Yosr:, R. 1961. Phylogenetische Bedeuiung der Chætotaxie bei den Collem- bolen. Contr. biol. Lab. Kyoto Univ. 12: 1-37. AVES URSS EE 2DE07Z:0:0 EOGTE 103 Tome 70, n° 6 — Avril 1963 Contribution à l’étude des Trématodes de Chiroptères Revision du genre Allassogonoporus Olivier 1938 et note additionnelle sur le sous-genre Prosthodendrium Dollfus 1931 par Georges DUBOIS Avec 4 figures dans le texte Les Trématodes qui font l’objet de cette note sont enregistrés, avec leur hôtes, au Muséum d'Histoire Naturelle de Genève. Ils ont été recueillis par le Dr Villy Aellen, Conservateur des Vertébrés de cette institution, dans l'intestin de chauves-souris dont plu- sieurs ont été capturées par des collaborateurs: MM. CI. Amoudruz, G. Berthoud, F. Burnier, W. Dintheer, V. Dorka, J. et P. Scara- miglia, J. Steffen, P. Strinati et G. Zelenka. Nous remercions ces collecteurs de leur précieux concours et le Dr Aellen, plus particuliè- rement, puisque nous lui devons une nouvelle occasion d’étudier la faune parasitaire si intéressante des Chiroptères. Nous avons identifié 9 espèces de parasites, dont 6 appartiennent à la famille des Lecithodendriidae Odhner 1910: PLAGIORCHIIDAE Lühe Plagiorchis (Plagiorchis) vespertilionis (Müller) Plagiorchis (Multiglandularis) asper Stossich MESOTRETIDAE Poche Mesotretes peregrinus (Braun) Rev. Suisse DE Zooz., T. 70, 1963. 9 104 GEORGES DUBOIS LECITHODENDRIIDAE Odhner Lecithodendrium (Lecithodendrium) linstowi Dollfus — L.(L.) môdlingeri (Pande) Prosthodendrium (Prosthodendrium) ascidia (Van Beneden) Prosthodendrium (Prosthodendrium) chilostomum (Mehlis) Prosthodendrium (Prosthodendrium) hurkovaae Dubois Limatulum duboisi Hürkovä Allassogonoporus amphoraeformis (Môdlnger) LIEUX DE TROUVAILLES A. Suisse Canton de Genève: Genève, rade: Mybtis daubentont. Canton de Vaud: Commugny: Myotis nattereri, Plecotus auritus. Grotte du Ruisseau, commune de Vaulion: Myotis mystacinus. Grotte aux Fées, commune de Vallorbe: Myotis mystacinus. Grotte aux Fées supérieure, commune de Vallorbe: Myotis mystacinus, Barbastella barbastellus. Canton du Valais: Col de Bretolet, commune de Champéry: Nyctalus noctula. Col de Cou, sur Champéry: Nyctalus lasiopterus. Canton de Fribourg: Souterrain du Vully (ancienne champignonnière), commune de Vully-le-Bas: Æhinolophus hipposideros. Canton de Neuchâtel: Baume des Brennetets, commune de La Chaux-de-Fonds: Myotis mystacinus. Canton du Tessin: Grotta del Tesoro, Carona: Rhinolophus ferrumequinum. B. Italie Province de Vercelli, Piémont: Grotta Chiara, Monte Fenera, Borgosesia: Rhinolophus ferrum- Le equinum. | C. France Département de Haute-Savoie: Chens-sur-Léman: Myotis daubentont. Département de l'Ain: Dompierre, Dombes: Myotis daubentoni. CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TRÉMATODES DE CHIROPTÈRES 105 Tableau de répartition géographique ssne EN SN nn ZE TAIRE (as — © = — r = EVE LE 2 Re er Let Ale le Se ER ENIRe | eqRe = A = = bs D Pr LEE AN Me PP (as) = C ER = =) C1 20 ® E © SIN NE 2 AA TO RE PR TE ENS PR ete IrS LE = D Z D = | M 22 = æ = RES me nee es. LE Le Loun | > " LÉ = = [as 7 7 # % D =) _. Æ ES — — = = = = De © Eve 2 = = pa Fe = S c on © c T ® = æ © LE US A EU el re SA PES EN S|E|818/2/12123|/8|8l 85) $)2 à NE MN ILE RER TERRE RE (D) © ea a a © © 5 c cs Fa = © Ce FACE MR RAS MEET R ANCE RAR RSR Es | | | *agiorchis (Plagiorchis) TR | MARS. . RE AR AS € 1.1 REA RS agiorchis (Multigland.) asper —|—|—|—| 1 — 1 —|— esotretes peregrinus . À —|—|—|— ——|—|——| 1 —| —|— cithodendrium ( Lecith.) FAR PE PRE PRET pe 7 1 RS RES TS — Osthodendrium (Prosth.) ascidia | —|—| 1 | 14|1—|1—|—| 11 rosthodendrium (Prosth.) chi- —— Llostomum . . —|—|—|—|—|—| 2 | — — Losthodendrium ( Prosth. h) hur- lkocaæ . . 1 |—| — —|—|—|— | 1 | — [matulum duboisi . . —|2|—|—|—| — NE ES RE porus amphoræformis —|—|—|—|— | — — | 2 Il CAS D’'INFESTATIONS DOUBLES OÙ MULTIPLES Plagiorchis vespertilionis Prosthodendrium ascidia l 26402. Plagiorchis vespertilionts | |: Prosthodendrium hurkovaae l 982.100. Plagiorchis vespertilionis Limatulum duboisi | 285.03, 9695-95, 10#F0:62: Plagiorchis vespertilionis | 1010.61. 1010.62 Atllassogonoporus amphoraeformis | ra se Plagiorchis vespertilionis Prosthodendrium hurkovaae 982.66. Limatulum duboisi Plagiorchis vespertilivnis Prosthodendrium ascidia 986.6. | Lecithodendrium linstowi 106 GEORGES DUBOIS Plagiorchis vespertilionts Prosthodendrium chilostomum 1010.56. Lecithodendrium linstowti Plagrorchis asper Prosthodendrium chilostomum 1040:57: Lecithodendrium linstowi Familia PLAGIORCHIIDAE Lühe 1901, emend. Ward 1917. [Syn. Lepodermatidae Looss 190%.] Subfamilia PLAGIORCHIINAE Lühe 1901, emend. Pratt 1902. Plagiorchis vespertilionis (Müller 1784) Braun 1900. [Syn. cf. Dugois 1960, p.5.] L'espèce a été retrouvée dans les 15 lots suivants: Rhinolophus ferrumequinum (Schreber). Grotta Chiara, Monte Fenera, Borgosesia, province de Vercelli, Piémont, Italie, 20.X.1961, Mus. Genève 986.10. Rhinolophus hipposideros (Bechstem). Souterrain du Vully (ancienne champignonnière), commune de Vully-le-Bas, canton de Fribourg, 3.11.1961, Mus. Genève 983,38. Myotis mystacinus (Kuhl) !. Grotte du Ruisseau, commune de Vaulion, canton de Vaud, 3.11.1961, Mus. Genève 983.55. Baume des Brennetets, commune de La Chaux-de-Fonds, canton de Neuchâtel, 25.111.1961, Mus. Genève 984.53. Grotte aux Fées, Vallorbe, canton de Vaud, 8.X.1961, Mus. Genève 986.6. Myotis nattereri (Kuhl}). Commugny, canton de Vaud, 9.1X.1961, Mus. Genève 985.93 et 985.95. Myotis daubentoni (Kuhl). Chens-sur-Léman, département de Haute-Savoie, France, 31. VITE. 1960, Mus. Genève 982.66. Genève, rade, 7.1X.1960, Mus. Genève 982.100. Dompierre, Dombes, France, 6.IX.1962, Mus. Genève ‘1010.61, 1010.62 et 1010.63. 1 Le Dr V. Aellen a recueilli deux exemplaires immatures de Plagiorchis! (à vitellogènes non développés) dans un Myotis mystacinus (Kuhl) de la Grotte aux Fées supérieure, Vallorbe, canton de Vaud, 24.1.1962, Mus:: Genève 986.84. CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TRÉMATODES DE CHIROPTÈRES 107 Nyctalus noctula (Schreber). Col de Bretolet, commune de Champéry, canton du Valais, 26.VII1.1959, Mus. Genève 968.78. Nyctalus lasiopterus (Schreber). Col de Cou, sur Champéry, canton du Valais, 2.X.1962, Mus. Genève 1010.56. Plecotus auritus (L.). Commugny, canton de Vaud, 9.1X.1961, Mus. Genève 983.89. Plagiorchis (Muitiglandularis) asper Stossich 1904. L’espèce n’est connue que par la description de lholotype provenant d’un Plecotus auritus (L.) de l’Istrie et déposé au Musée Zoologique de Naples. Le Dr Villy Aellen en a retrouvé un deuxième exemplaire dans l'intestin d’un Barbastella barbastellus (Schreber) capturé dans la Grotte aux Fées supérieure, Vallorbe, canton de Vaud, le 24.1.1962 (Mus. Genève 986.82). Ce spécimen correspond bien à la decription originale: il mesure 1,08 mm de longueur sur 0,5 mm de largeur (pour l’holotype: 1,3/0,3 mm). La ventouse buccale (188/157 u) est nettement plus grande que la ventouse ventrale (125/120 y) située aux 35/100 de la longueur du corps. L’ovaire dextre et postacétabulaire (tangent à l’acetabulum) mesure 145/157 u, et les testicules ellipsoïdes, opposés obliquement, ont des dimensions plus grandes: 172/205 à _ pour le premier, 160/220 & pour le second. Le pore génital est préacétabulaire, submédian. La poche du cirre, claviforme, mesure environ 190/50 u; dans la partie postérieure (postacétabulaire), sa paroi a 12 à 15 p d'épaisseur. L’utérus ne contient aucun œuf. | Cependant les glandes vitellogènes sont bien développées: sur cet exemplaire légèrement contracté, elles s’étendent du niveau de la ventouse buccale jusqu'à l'extrémité du corps et se rejoignent | dorsalement dans une zone antérieure à l’acetabulum. Srossicx observait «una larga zona dorsale di follicoh allinnanzi della ventosa ventrale determina la confluenza delle due serie di vitel- | logeni laterali». L'identité de ce spécimen n’est done guère dou- | teuse. | Cette première redécouverte est confirmée par une intéressante | trouvaille de V. Dorka (Observ. Ornith. Alpin) au Col de Cou, | Sur Champéry, Valais, le 1.X. 1962 (Mus. Genève 1010.57). Il | | | | 108 GEORGES DUBOIS s’agit de trois exemplaires provenant d’un ÂVyctalus lasiopterus (Schreber), dont le plus développé (fig. 1) a les dimensions suivantes: Longueur: 1,65 mm; largeur: 0,57 mm. Diamètres de la ventouse buccale: 220/210 u; du pharynx: 84/105 x; de la ventouse ventrale: 145 u; de l'ovaire: 125/155 u; des tes- ticules: 160-180/195-200 y; des œufs: 37-39/25-29 x. Longueur de l’œso- Ke = Ke 5 LE NU 2 À nn = phage: 60 u. SG La poche du cirre mesure 400/70 y. em Le pore génital est préacétabulaire, submédian. Les vitellogènes s'étendent dorsa- lement jusqu’à la bifurcation intes- tinale. Le réservoir vitellin est post- ovarien. ; Les caeca atteignent presque l’ex- trémité postérieure du corps. Les épines cuticulaires de la région antérieure ont 10 à 13 uw de longueur sur 3 u à la base. Au point de vue morphologique, Plagiorchis (Multiglandularis) asper se distingue de P. (P.) vespertilionis par ses plus petites dimensions et par sa forme moins élancée, en navette (rapport: longueur/largeur — 2,2-3,6). Les œufs ont la même longueur, mais sont plus larges. Pi Ses PEUX (CCF DFA QOET 9 DD > À AE DRE DDR D'LA 1 HONTE 0. ST a Le cp: Nha: k. "REP ñ À, #i FA , re, Familia MESOTRETIDAE Plagiorchis (Multiglandularis ) Poche 1925 asper Stossich, : de Nyctalus lasiopterus Mesotretes peregrinus (Braun 1900) (Schreber). Braun 1900 Vue ventrale. Longueur: 1,65 mm. è SALE . re Mus. Genève 1010.57 Cette espèce, que nous avions déjà & signalée (1955, p. 473) chez un Mini-. optère de la Grotte du Chemin de Fer (canton de Neuchâtel), a été retrouvée au Tessin dans l’hôte-type, un Rhinolophus ferrum-\ l | | CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TRÉMATODES DE CHIROPTÈRES 109 equinum (Schreber) capturé par P. Strinati et V. Aellen dans la Grotta del Tesoro, Carona, le 27.111.1962 (Mus. Genève 993.53). Le ver mesure 6,09 à 6,89 mm; les testicules botuliformes atteignent 1,17-1,38/0,22-0,26 mm, soit le 1/5 environ de la longueur du corps. L’ovaire est situé à l’extrémité postérieure du second testicule. Les dimensions des œufs sont 54-57/31-36 u. STrROM (1935) a redécrit l’espèce d’après un matériel recueilli au Tadjikistan dans ARhinolophus hipposideros (Bechst.). Coir et KunrTz (1958) la mentionnent comme parasite du Grand Rhino- lophe, en Turquie, et Mirucx (1959) en obtient cinq exemplaires chez R. ferrumequinum et un spécimen chez À. hipposideros, en Slovaquie 1. Familia LECITHODENDRIIDAE Odhner 1910, emend. Mehra 1935. Subfamilia LECITHODENDRIINAE Lühe 1901, emend. Looss 1902. Lecithodendrium (Lecithodendrium) linstowi Dollfus 1931. [Syn. Distoma ascidia Linstow 1884, 1887, et Looss 1894, 1898 $ nec Van Beneden 1873; Lecithodendrium lagena Môdlinger 1930 nec Brandes 1888; Mesodendrium môdlingeri Pande 1935; Lecithodendrium (Lecithodendrium) môdlinger: (Pande 1935) in DuBois 1960, 1961; Lecithodendrium breckenridger Macy 1936; Lecithodendrium granulosum RySavŸ 1956 nec Looss 1907; Lecithodendrium minutum Gupta et Bhardwaj 1958; Lecithodendrium (Lecithodendrium) hovorkai Mituch 1959.] | 80 exemplaires environ ont été récoltés dans deux Nyctalus | lasiopterus (Schreber) capturés par V. Dorka (Observ. Ornith. Alpin) au Col de Cou, sur Champéry, Valais, le 1.X.1962 (Mus. Genève 1010.56 et 1010.57). L’un des hôtes hébergeait en outre 1 Les dimensions données par Mirucx sont: corps 4,3-6/0,7-1 mm; | ventouse buccale 200-279/212-332 u; pharynx 146/111 u; ventouse ventrale | 305-385/345-442 u: poche du cirre 412-665/53-70 u; testicule antérieur 625-870/146-212 u; testicule postérieur 715-851/176-226 u; ovaire 226-305/ 305-425 Lu, œufs 53-66/26-30 u. | | D’après Srrom, les vers mesurent 5-8/1 mm et les œufs, 52-62/30-33 u. 110 GEORGES DUBOIS Plagiorchis vespertilionis et Prosthodendrium chilostomum ; l’autre, Plagiorchis asper et Prosthodendrium chilostomum. Les mesures prises sur ces deux lots sont: Longueur: 0,74-1,05 mm; largeur: 0,30-0,50 mm. Diamètres de la ventouse buccale: 57-70/63-70 y; de la ventouse ventrale: 63-78/73-84 u; du pharynx: 29-42/37-42 up; de l'ovaire: 105-115/120-135 u; des testicules: 105- 150/105-190 y; de la masse prostatique: 90-130/90-150 u; des œufs: 16-18/9- 11 ; des follicules vitellogènes: 45-52 u. Longueur de l’œsophage: 110-180 u; des caeca: 110-190 u; Situation de la ventouse ventrale: 36-51/100 (moyenne 44/100) de la longueur du corps; des testicules: 38-48/100 (moyenne 44/100). Un autre exemplaire de cette espèce figurait parmi les Prosthodendrium ( P.) ascidia trouvés dans le Myotis mystaci- nus (Kuhl) de la Grotte aux Fées, Vallorbe, canton de Vaud, 8.X.1961 (Mus. Genève 986.6). Are 2: Ces Vers (fig. 2) sont caractérisés Lecithodendrium (Lecitho- par leur corps ovoïde ou piriforme, par- dendrium) linstowr Dollfus tord ’ ] bredeollieul | (— môdlingeri Pande), de Le allonge, pe 8 nompnre de IOlHICUIES | Nyctalus lasiopterus vitellogènes (invariablement 7 à gauche, Poe 9 à droite), par la subégalité et le faible Vue dorsale. Longueur: 0,86 mm. diamètre des ventouses, la petitesse du Mus. Genève 1010.56. pharynx, et par le fait que la ventouse buccale peut être rétractée et comme avalée plus ou moins profondément. Cette particularité avait été observée par von Linxsrow (1884, fig. 25) pour son « Distomum | ascidia van Bened.»; elle a été constatée par Dorzrus (1961, fig. 6) | pour son Lecithodendrium linstowi qui n’est que le nomen novum du k premier ! (cf. Doczrus 1937, p. 5). | Ainsi se précise l’analogie de linstowi et de müdlingeri : l'un que | | nous avions considéré comme species incerta (cf. Dupois 1960, | | ! Les mesures indiquées par Dozrrus (1961, p. 181) pour L. linstowi correspondent bien à celles que von Linsrow (1884, pp. 140-141) donnait pour son D. ascidia. | | | | CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TRÉMATODES DE CHIROPTÈRES 11 pp. 17, 56 et 74), l’autre redécrit (1bid., pp. 17-21) et substitué au précédent pour supprimer une équivoque résultant de la mé- connaissance par Looss (1894, 1898, 1899 et 1907) du vrai ascidia Van Beneden et de la confusion consécutive à l’emploi de cette appellation pour désigner deux espèces distinctes !. Désormais linstowi (syn. müdlingeri) désignera le parasite commun des Pi- pistrelles, Minioptères, Vespertilions et Murins, Sérotines, Noctules et Rhinolophes d’'Eurasie (et même d'Amérique du Nord), dont les vitellogènes posttesticulaires sont composés typiquement de 7 follicules à gauche et de 9 à droite (cf. Dugois 1960, fig. 4). Nous considérons le ZLecithodendrium (L.) hovorkat Mituch 1959, de Æptesicus nilssont (Keys. et Blas.) [5 cas d’infestation|, E. serotinus (Schreb.) [1 cas] et Myotis mystacinus (Kuhl) [1 cas], comme synonyme de Z. {L.) linstowi. Il provient de Tchécoslo- vaquie (Demänovä, Grotte Suchä). Selon Miruc, ses vitellogènes sont composés de 8 à 9 follicules; le pharynx mesure 39-53 u de diamètre. Prosthodendrium (Prosthodendrium) ascidia (Van Beneden 1873) Dollfus 1931, nec von Linstow, nec Looss, nec Lühe. [Syn. cf. Dugois 1960, p.8.] Trois lots de ce parasite commun ont été récoltés dans Myotis mystacinus (Kuhl): l’un à la Grotte du Ruisseau, commune de Vaulion, canton de Vaud, le 3.11.1961, par P. Strinati et V. Aellen (Mus. Genève 983.55); le second à Baume des Brennetets, com- , mune de La Chaux-de-Fonds, canton de Neuchâtel, le 25.111.1961, | par W. Dintheer (Mus. Genève 984.53); le troisième à la Grotte | aux Fées, commune de Vallorbe, canton de Vaud, le 8.X.1961, par G. Berthoud (Mus. Genève 986.6). , * Comme l’a rappelé Dozzrus (1937, p.15), Looss appliqua ce nom succes- | Sivement à deux espèces: l’une (D. ascidia Looss 1894) qu’il trouva en Alle- , magne chez Pipistrellus pipistrellus (Schreb.) [et que von Linsrow avait décrite (1884) puis retrouvée (1887): hôtes respectifs P. pipistrellus et P. nathusii (Keys. et Blas.) provenant également d'Allemagne] et qui correspond à Lecithodendrium linstowi ; l’autre (D. ascidia in Looss 1899 — /agena Brandes | 1888 nom. nov.) qui devint le Lecithodendrium granulosum Looss 1907, d'Égypte | (hôte: Pipistrellus kuhli) et que l’auteur allemand choisit comme type générique (cf. Looss 1899, p. 609: DoLLFus, opeut., p.54; DuBois 1960, pp.-55" 60, 7#). | 112 GEORGES DUBOIS Les trois exemplaires du premier de ces lots sont intéressants en ce sens que, parvenus à une extrème maturité sexuelle (utérus bourré d'œufs, refoulant les testicules, d’où la situation avancée : de la ventouse ventrale aux 45-50/100), leur ovaire devient lobé, ressemblant à celui d’un Paralecithodendrium Odhner. On sait que dans ce dernier sous-genre, où cette conformation est typique, la lobation ovarienne s’accentue avec l’âge et devient très profonde chez les adultes de certaines espèces (cf. DuBois 1962). Il est de fait que plusieurs Trématodes parvenus à la maturité complète manifestent cette tendance, qui peut affecter aussi les testicules. Mais chez P. ascidia, la découpure de l’ovaire reste exceptionnelle; elle méritait cependant d’être signalée. N° 983.55 N° 984.53 N° 986.6 Longueur/largeur ... . . 0,53-0,66 mm 0,46-0,49 mm 0,64-0,71 mm: 0,47-0,48 0,37-0,39 0,47-0,53 | Ventouse buccale, 221110100107 119-120" 94/100-107 u | 90-115/105-128, Ventouse ventrale 2e 70-78/70-82 65-68/68-75 75-84/82-8% V PHARE ASE EN OUE EE 32-42/40-42 37-40 34-42/40-47 Masse prostatique . . . | 110-150/155-177 110/120-135 135-150/157-1AI Ovaire 2. LÉ OMS 16060 167 100/115-125 | 105-125/125-164 Teshèulesrs Mess SIDA 6 TEDÈTSS 122-150/125-150 % OBUTS Da LEE 18-21/10-12 18-21/11-13 17-21/11-19N Situation des testicules . 42-44/100 k4-49/100 — | Situation de la ventouse VENUE A Ne 45-50/100 51-52/100 45-50/100 * Les testicules, dilatés et à peine colorés, atteignent des dimensions anormales (220-225 /170=1 Ils contrastent avec l’ovaire bien colorable, nettement délimité et jamais lobé (cas de protandrie?| Les caractéristiques de l’espèce sont: Corps oviforme, s’arrondissant par contraction. Ventouse! buccale beaucoup plus grande et plus musculeuse que l’acetabulum. | Grosseur relative des gonades et de la masse prostatique. Ovaire dorsal par rapport à cette dernière, médian ou submédian, plus! ou moins préacétabulaire, intertesticulaire, normalement non 1obé,l ovoide. Vitellogènes précaecaux, constitués chacun d’une dizaine! de gros follicules (dont le diamètre moyen est de 45-50 x et la dimension maximum des plus allongés 60-70 y). Pore génital médian ou submédian, au centre ou proche du centre de la masse! prostatique. | | | CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TRÉMATODES DE CHIROPTÈRES 143 Prosthodendrium ( Prosthodendrium) chilostomum (Mehlis 1831) Dollfus 1931. [Syn. cf. Dugors 1960, p. 11; Travassodendrium raaber Soltys 1959.] Trois exemplaires ont été recueillis dans deux Nyctalus lasiopterus (Schreber) capturés par V. Dorka (Observ. Ornith. Alpin) au Col de Cou, sur Champéry, Valais, le 2.X.1962 (Mus. Genève 1010.56 et 1010.57). Les hôtes hébergeaient encore de nombreux Lecithodendrium (L.) linstowr Dollfus et des Plagiorchis (vespertilionis pour le premier, asper pour le second). Le spécimen représenté par la figure 3 a les dimensions suivantes: Longueur : 1,11 mm; largeur : 0,46 mm. Diamètres de la ventouse buccale: 205/150 u; de la ventouse ventrale: M15M28 uv; du pharynx: 50 u; de la masse prostatique: 112/139 nu; de Povaire: 100/130 u; des testicules: | 125/157 & (droit) et 123/131 y (gauche); des œufs: 24-26/13-17 p. Prépharynx nul. Longueur de l’œsophage: 95 u; des | caeca sacciformes: 215 u. RAR SNS ÈS DR £ GA) CE RRTENN A ER EE L’ovaire est préacétabulaire, dorsal Pres: et légèrement antérieur par rapport à Prosthodendrium (Prostho- la masse prostatique; les testicules dendrium) chilostomum je REC en L (Mehlis), de Myctalus | sont paracétabulaires. Les vitellogènes, lasiopterus (Schreber). | paracaecaux, sont constitués de 8 foili- Vue ventrale. Longueur: 1,11 mm. | cules à droite et de 7 à gauche. Le Re Co OT Sr réservoir vitellin est postovarien et ; intertesticulaire, au niveau de la ventouse ventrale. | « Travassodendrium raabei» Soltys 1959, sommairement décrit 1 | d’après des matériaux provenant de trois Vyctalus noctula (Schreber) | ! Une demande de prêt du matériel original est restée sans réponse. | SOLTYS ne donne pas de mesures du pharynx et ne mentionne même pas | la masse prostatique ! 11% GEORGES DUBOIS du Palatinat de Lublin, nous paraît identifiable avec le Prostho- dendrium (P.) chilostomum (Mehlis) que Sorrys trouve une fois chez Nyctalus noctula et une fois chez Myotis daubentont. Il possède les caractéristiques de l’espèce de MEuxLIs, à savoir: la forme ovale de la ventouse buccale, la petitesse relative du pharynx, la situa- tion préacétabulaire de l’ovaire, le nombre limité des follicules vitellogènes (5 par glande d’après la figure 3, tandis que le texte indique: «The vitelline gland consists of 11-12 vesicles, locater anteriorly to the ovary...»). Les œufs mesurent 36/16 L (les dimen- sions normales étant 25-33/12-19 u, cf. Dugors 1955, 1960) 1. Prosthodendrium (Prosthodendrium) hurkovaae Dubois 1960. Quelques exemplaires jeunes, mais ovigères, ont été recueillis dans l'intestin du Myotis daubentonit (Kuhl) qui hébergeait Lima- tulum duboisi Hürkovä. Cette chauve-souris fut capturée par F. Burnier, à Chens-sur-Léman, département de Haute-Savoie, France, le 31.VIIT. 1960 (Mus. Genève 982. 66). Tous les caractères spécifiques, énoncés dans la diagnose ori- ginale, se retrouvent sur ces petits spécimens oviformes ou piri- formes, en particulier ceux qui concernent les vitellogènes conden- sés sur le pôle antérieur des testicules ou recouvrant en partie ces. derniers, sans jamais les déborder en arrière. Longueur: 0,40-0,53 mm; largeur: 0,23-0,25 mm. Diamètres de la ventouse buccale: 47-60/52-65 x; de la ventouse ventrale: 65-78/68-81 1; du pharynx: 26-33/28-33 u; de la masse prostatique: 52-94/80-104 u; de l’ovaire piriforme: 63-73/81-99 u,; des testicules: 73-95 u; des œufs: 18-21/11-12 uv. Longueur de l’'œsophage: 30-80 u; des caeca: 80-120 u. Situation de la ventouse. ventrale: 50-59/100. | Ces mesures ont été prises sur 6 exemplaires. Un autre lot de 6 spécimens provient également d’un Myotis daubentoni (Kuhl) capturé dans la rade de Genève par G. Zelenka,| le 7.1X. 1960 (Mus. Genève 982.100). Longueur: 0,41-0,60 mm; largeur: 0,22-0,25 mm. 1 Dans le tableau II (pp. 608-609), Sourys indique comme dimensionsk des œufs 30/16 p. RyS84avy (1956, p. 167) donne comme mesures 31-36/14-20 m4 | | | CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TRÉMATODES DE CHIROPTÈRES 115 Diamètres de la ventouse buccale: 57-60/57-63 u; de la ventouse | ventrale: 68-73 u; du pharynx: 26-30 y; de l'ovaire: 65-75/85-90 y; des testicules: 70-80/86-90 u; des œufs: 18-23/11-12 u. Lon- | gueur de l’œsophage: 73-80 u: des caeca: 160 u. Subfamilia LIMATULINAE Yamaguti 1958. REC LE RES PARTS Limatulum duboisi LT Sent ZX Ne Hürkova 1961. [Syn. Parabascus sp. Hürkovä 1959.] - | De nombreux exemplaires |ont été récoltés dans un Myotis | daubentoni (Kuhl) capturé par F. Burnier à Chens-sur-Léman, | département de Haute-Savoie, ME er) France, le 31.VIIT. 1960 (Mus. et d Genève 982.66). Le même D) O7 À hôte hébergeait encore Plagior- chis (Plagiorchis) vespertilionis (Müller) et Prosthodendrium (Prosthodendrium) hurkovaae Dubois. _ Diagnose (fig. 4): corps fusi- forme, armé d’épines cuticu- Fe disposées en quinconce RG. | et diminuant de taille pour Limatulum duboisi Hürkovä, de Myotis daubentoni (Kuhl). - passer inaperçues dès le niveau 3 1 : Vue ventrale. Longueur: 0,84 mm. des testicules. Ventouses sub- Mus. Genève 982.66. - légales, la buccale étant géné- -ralement un peu plus grande que la ventrale qui est située au 1/3 de la longueur du corps. Pharynx petit; œsophage court en proportion des caeca qui se terminent en arrière des testicules sphériques ou ovoiïdes, disposés un peu obliquement (le gauche ‘un peu plus en avant), plus gros que l’ovaire prétesticulaire et immé- diatement postacétabulaire, situé à droite de la ligne médiane. 116 GEORGES DUBOIS Poche du cirre claviforme, opposée à l’ovaire, s'étendant transversa- lement à obliquement depuis la moitié antérieure de ce dernier jusqu’à l’approche du bord gauche du corps, où elle se recourbe en s’amincissant pour atteindre, avec l’utérus, le pore génital - paracétabulaire et sénestre. Vitellogènes confinés dans une zone comprise entre le bord postérieur de l’acetabulum et la bifurcation intestinale; réservoir vitellin situé entre l’ovaire et les testicules. Pore excréteur terminal; vésicule excrétrice en forme de V. Longueur: 0,60-1,06 mm; largeur: 0,25-0,39 mm. Diamètres de la ventouse buccale: 65-84/70-100 u ; de la ventouse ventrale: 57-84/65-89 un; du pharynx: 37-47/30-42 u; de l’ovaire: 85-110/85-120 u; des testicules: 115-160/115-180 u; des œufs: 22-26/13-16 1. Longueur de l’œsophage: 50-105 ; de la poche du cirre : 210-280 u (large de 45-63 u dans sa partie proximale, de 21-26 u dans sa partie distale). Diamètre du cirre: 10 u. Distance du pore sénital au centre de lacetabulum : 50-100 x. Situation de la ventouse ventrale: aux 27-39/100 de la longueur du corps. Un autre lot (une quinzaine d’exemplaires) de ZLimatulum duboisi a été recueilli dans un Myotis daubentont (Kubhl) capturé par CI. Amoudruz à Dompierre, Dombes, France, le 6.1X.196 (Mus Genève 1010.62). Les mesures concordent avec les précédentes: Longueur: 0,88-0,97 mm; largeur: 0,31-0,36 mm. Diamètres de la ventouse buccale: 75-86/84-94 u; de la ventouse ventrale: 68-73/68-84 u; du pharynx: 30-37/31-34 u; de l’ovairet 73-95/90-104 u; des testicules: 100-120/115-150 up; des œuls, 23-25/13-15 u. Longueur de l’œsophage (en extension): jusqu’à 130 u; de la poche du cirre: 260-290 u (large de 47-55 dans sa partie proximale). Situation de la ventouse ventrale: aux 30-38/100M de la longueur du corps. | Un exemplaire de Limatulum duboisi était encore hébergé avec 5 Plagiorchis vespertilionis par un Myotis nattereri (Kuhlk capturé à Commugny, canton de Vaud, par J. Steffen et V. Aellen,/| le 9.[X.1961 (Mus. Genève 985.93). Un autre exemplaire de L. duboisi se trouvait parmi une dizaine de Plagiorchis vespertilionis dans l'intestin d’un autre Myots nalterert (Kuhl) capturé au même lieu, le même jour, par J. Steffen et V. Aellen (Mus. Genève 985.95). CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TRÉMATODES DE CHIROPTÈRES 147 Cette espèce a été décrite en Tchécoslovaquie d’après des matériaux provenant de 6 Myotis daubentont (Kuhl), 2 Myotis dasycneme Boïie et un Myotis mystacinus (Kuhl). Elle est congé- nérique de Limatulum limatulum (Braun 1900) nec Travassos 1921, dont elle se distingue par son acetabulum un peu plus petit que la ventouse buccale, par ses hôtes et sa distribution géographique. Subfamilia ALLASSOGONOPORINAE Skarbilovich 1943. [Syn. Cephalophallinae Yamaguti 1958.] Genus Allassogonoporus Olivier 1938. [Syn. Myotitrema Macy 1940; Moedlingeria Yamaguti 1958.] | Allassogonoporus amphoraeformis (Müdlinger 1930) Dubois 1956. | [Syn. Distomum amphoraeformis Müdlinger 1930.] | Trois exemplaires ont été recueillis dans l'intestin de deux Myotis daubentont (Kuhl) capturés par CI. Amoudruz à Dompierre, Dombes, France, le.6G.IX. 1962 (Mus. Genève 1010.61 et 1010.63). Les chauves-souris hébergeaient aussi un ou deux spécimens jeunes de Plagiorchis (P.) vespertilionis (Müller). Longueur: 0,60-0,68 mm; largeur: 0,37-0,42 mm. | Diamètres de la ventouse DU. 73-90/73-84 u; de la ventouse ventrale: 105-120/120-145 u; du pharynx: 47/45 u; de l’ovaire: 35- -90/94-112 u; des testicules: 110-125/130-160 u; des œufs: 1 24/11-12 u. Situation de la ventouse ventrale: aux 33-38/100 le la longueur du corps. Allassogonoporus amphoraeformis a été retrouvé par MneJ. Hur- «OvA (1959) qui en donne une description d’après 13 spécimens ‘ecueillis dans cinq Myotis mystacinus (Kuhl) de la Bohême méri- lionale. L'auteur mentionne encore la trouvaille par le D' Rysavy le quatre exemplaires provenant d’un Myotis myotis (Borkhausen) le Slovaquie. — I. Revision du genre ALLASSOGONOPORUS Olivier 1938 | Le genre Allassogonoporus a été créé par Orivier (1938, p. 155) our l’espèce À. marginalis trouvée dans l’intestin grêle de Ondatra vbethica (L.) [Michigan]. Il est caractérisé par une vésicule excré- me —— | 118 GEORGES DUBOIS trice médiane, longuement sacciforme, qui remonte jusqu’au niveau des testicules, par l’absence de cirre et de poche du cirre, et par le pore génital marginal, situé à peu près au niveau de l’acetabulum. En 1940, Macy décrivait une espèce congénérique, À. vesper- tulionis, de l'intestin de Myotrs californicus caurinus Miller [Oregon], et créait le genre Myotitrema avec M. asymmetrica, parasite intes- tinal de Myotis lucifugus (Le Conte) [Minnesota]. En 1955, GILFORD considère ces deux dernières espèces comme synonymes de À. marginalis Olivier. Les caractéristiques du générotype se retrouvent chez le Duisto- mum amphoraeformis Môdlinger 1930, de Myotis oxygnathus Monticelli [ Hongrie: Solymär], que nous avons eu l’occasion de redécrire (1956, pp. 691-692, fig. 2) d’après deux matériaux prove- nant de l'intestin de Myotis mystacinus (Kuhl) [Suisse: grotte de la Baume et grotte de Vers-chez-le-Brandt], récoltés par le Dr Villy Aellen. Nous avons attribué l’espèce de MÔDLINGER au genre Allassogonoporus, ayant constaté qu'il n'existe n1 cirre, ni poche du cirre, contrairement à l’opinion du descripteur hongrois qui croyait distinguer un organe copulateur: « Der kleine Cirrus- beutel befindet sich am rechten Kôrperrand » (1930, p. 203). La vésicule séminale est libre dans le parenchyme 1. YAMAGUTI (1958) n’a probablement par eu connaissance de notre redescription, ni de la note de GiLForp ?, puisqu'il érige le nouveau genre Moedlingeria, dans les Parabascinae Yamag. 1958; pour le Distomum amphoraeformis (pp. 818-819) et qu'il maintient le genre Myotitrema (p. 813) à côté de Allassogonoporus (p. 812) dans les Allassogonoporinae Skarbilovich 1943. Ces deux genres. tombent donc comme synonymes du dernier. Les deux espèces d’Allassogonoporus apparaissent inféodées. au genre Myotis Raup, si l’on excepte l’hébergement probablement accidentel de A. marginalis par le Rat musqué. Elles peuvent! être distinguées par le rapport diamétral des ventouses et par la: distribution géographique: 1 D’après Mme J, HürkovA (1959, p. 29) l'espèce de MüDLINGER auraill été attribuée au genre Prosotocus par SKARBILOVICH in SKRJABIN 1948 ! Cette, attribution n’est pas mentionnée par YaAmaAGuri (1958, p. 393). Les Prosotocinæ Yamag. 1958 sont des parasites d’Amphibiens, sauf P. vespertilionis Müdlingen 1930, de Myotis myotis (Borkhausen). 2 Cet auteur n’est pas cité dans la bibliographie du « Systema Helminthum» ni notre travail de 1956. CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TRÉMATODES DE CHIROPTÈRES 119 Corps ovale à piriforme. Acetabulum un peu plus grand que la ventouse buccale, mais de diamètre à peu près égal à celui de l'ovaire. dun ann a à A. marginalis Corps ovale à pentagonal. Acetabulum deux fois plus grand que la ventouse buccale et de diamètre supérieur à celui de l’ovaire. Europe A. amphoraeformis SKARBILOVICH (1943) avait créé la sous-famille des A/lasso- gonoporinae pour y inclure Allassogonoporus Olivier 1938. Macy et Moore (1954) lui avaient attribué leur nouveau genre Cephalo- phallus (avec l’espèce-type C. obscurus, de Mustela vison Schreber), tandis que YAmAGuTI (1958) érigeait la sous-famille des Cephalo- phallinae. D’après la clé proposée à la page 810 du «Systema Helminthum », cette dernière ne se distinguerait des Allassogono- porinae que par la situation des vitellogènes dans la zone acéta- bulaire (au lieu de préacétabulaire) et par la localisation plus antérieure du pore génital par rapport à la ventouse ventrale. Ces différences sont insigmifiantes eu égard aux caractères communs aux deux sous-familles: absence de poche du cirre (vésicule sémi- .nale libre dans le parenchyme), pore génital marginal, vésicule 'excrétrice médiane, longuement sacciforme. En conséquence, les Cephalophallinae tombent en synonymie avec les Allassogonoporinae, dont les deux genres se distinguent par les caractères suivants: | Allassogonoporus : Caeca longs, se terminant en arrière des testi- Ieules. Vitellogènes préacétabulaires, occupant la zone précaecale et |constituant deux groupes plus ou moins contigus sur la ligne médiane. Pore génital marginal, dans la zone acétabulaire ou plus en arrière. | Parasites de Chiroptères (exceptionnellement du Rat musqué). | Cephalophallus: Caeca courts, se terminant au-devant des testicules. Vitellogènes paracétabulaires, constituant deux groupes latéraux localisés à l'extrémité des caeca. Pore génital marginal, au niveau du prépharynx. Parasite du Vison. | II. Note additionnelle sur le sous-genre PROSTHODENDRIUM Dollfus 1931 Depuis la publication de notre étude (1960) sur ce sous-genre, nous avons eu connaissance de la description de trois espèces: Prosthodendrium rattt Chen 1954, Prosthodendrium conturbatum Freitas 1960 et « Travassodendrium raabei» Soltys 1959. Rev. Suisse DE Zoo1., T. 70, 1963. 10 120 GEORGES DUBOIS P. ratti Chen 1954 a été trouvé à Canton (Chine) chez des rats : qui, d’après l’auteur de la description originale, sont probablement des hôtes occasionnels. Nous rapportons ce parasite à l'espèce : micronésienne Prosthodendrium (P.) leptocoelium (Ogata 1942) [syn. P. (P.) brachycoelium (Ogata 1942)], malgré la taille plus faible du Ver et en nous basant sur la concordance des données . suivantes: l-ptocælium brachycælium GÉTpSEREe LA 1,10/0,74 mm 0,70/0,60 mm Véntouse buccale . . 70/100 & 90 Pharynste "me Pre 40/60 50/60 Ventouse ventrale . . 100 40/60 Oésophage nr Tex 70 30 OVairéee TASER préacétabulaire paracétabulaire Testioulese: tas. para ou pré- préacétabulaires acétabulaires OUEN RE 26-28/15 u 24-25/13-14 pu HOteSS Ses Emballonura semicaudata palauensis Distribution géogra- phique se" een Iles Palaos 1 Mesures des deux spécimens ovigères. P. conturbatum Freitas 1960 doit être mis en synonymie avec … P. buongermintit Lent, Freitas et Proença 1945. Les deux espèces… prétendues différentes proviennent du même hôte, Molossus major crassicaudatus Geoff., la première du Brésil, la seconde du Paraguay. - buongerminii 0,54-0,63/0,45-0,50ù conturbatum ratti 1 22 | paracétabulaire préacétabulaires 23-26/13-15 Ua Rattus rattus Chine (Canton) | Pore génital Hôte As à Distribution géogra- phique CODE tr. CAT 0,91/0,63 mm 0,40-0,58/0,31-0,50 mm Ventouse buccale . . . 130 pu 122-135/130-178 pu PHACYNX (e.L4 af 90 21-34/25-38 Ventouse ventrale . . 90 61-74/70-78 Masse prostatique 140/170 70-100/100-210 Ovaire 120 60-80/60-100 Testicules 100-120 90-120 Oeufs . 18/12 17-21/10-#3 Follicules vitellogènes . median à submédian submédian (fig. 3) ; peu nombreux peu nombreux Molossus major crassicaudatus Paraguay Brésil CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TRÉMATODES DE CHIROPTÈRES 421 | L’une et l’autre sont caractérisées par la petitesse des testicules paracétabulaires (l'ovaire submédian à latéral étant dans la même zone) et par une ventouse buccale nettement plus grande que l’ace- | tabulum. Nous avons montré (pp. 113-114) que « Travassodendrium raabet » | Soltys 1959 est synonyme de Prosthodendrium (P.) chilostomum | (Mehlis 1831). Dans l’établissement des diagnoses spécifiques (Dusois 1960, | pp. 37-44), nous avons oublié de rappeler deux synonymies: | page 40: P.(P.) macnabi Macy 1936 a comme synonyme P. mizellei | Seamster et Stevens 1948 (cf. Dugois 1955, pp. 487, 488); page 44: | P. (P.) yamizense (Ogata 1939) a comme synonyme Lecithoden- | drium kikugasira Ogata 1939 (cf. Dusois 1960, pp. 31, 32). | Enfin 1l y a lieu de modifier partiellement et de compléter la clé de détermination des espèces de Prosthodendrium Dollfus 11931, proposée dans notre revision du sous-genre (Dugois 1960, [PP ka -48). Elle est amendée comme suit: | 6. Ventouse Poe volumineuse, dont le diamètre excède 200 u 1 — Ventouse buccale petite ou moyenne, dont le diamètre est le Ce | souvent inférieur à 100 u et n’excède en tout cas pas 175u . . . 7 111. Glandes vitellogènes s'étendant du bord antérieur des testicules muéqu'au pharyax ou à la ventouse-buccale : . . . :-. : . . 12 — Glandes vitellogènes localisées plus en arrière, dans la zone para- | mi poslcaegale — — . . NDS ESA UE 7 112. Testicules subégaux à Pie ou un peu re Crus ee 19 —. l'esticules nettement plus grands que l’acetabulum . . . . . 15 petits follicules se condensant en cordons ou en amas compacts. | [Masse prostatique relativement grande, sphérique ou ovoïde, L contenant une vésicule séminale très sinueuse et de nombreuses 1 cellules prostatiques]. États-Unis et Mexique. P. (P.) swainsoni Macy 1936 | — Glandes vitellogènes moins développées, constituées d’un petit nombre de follicules . . . . 14 ._ 14. Ventouse buccale et bals ban Phiite d 7 | phus. Égypte. . . . . . P. (P.) pyramidum (Looss 1896) 118. Glandes vitellogènes très développées, constituées de nombreux ) Ainsi la discrimination par le nombre de follicules vitellogènes est - Supprimée. Les lettres a, b et c sont maintenues. 20. GEORGES DUBOIS Ventouse buccale plus grande (jusqu’à 2 fois) que l’acetabulum. Parasite de Molossus. Brésil et Paraguay. P. (P.) buongerminu Lent, Freitas et Proença 1945 . Oeufs 23-28/13-15 u. Caeca grêles. Iles Palaos. P.(P.) leptocoelium ne es Oeufs 17-26/9-15 11. Caeca sacciformes . Ventouse buccale cupuliforme (souvent en re dé U en coupe optique), dont le diamètre moyen équivaut au cinquième (1/4 à 1/6) de la longueur du corps. Pharynx 30-47 y. [Corps largement ovale; ovaire débordant plus ou moins, en avant généralement, la zone acétabulaire]. Europe et Inde. P. (P.) ascidia (Van Beneden 1873) Ventouse buccale sphérique, dont le diamètre moyen varie du sixième au dixième de la longueur du corps. Pharynx 21-33 y. [Corps ovale à fusiforme; ovaire débordant généralement en arrière la zone acétabulaire]. États-Unis et Mexique. P.(P.) naviculum Fons 1936 . Glandes vitellogènes paracaecales . Glandes vitellogènes postcaecales, pénétrant plus ou moins Han la zone testiculaire . Ventouse buccale > ce tar jee ln = 1,12-1,50) nn : Ventouse buccale < Ra ts 3h ee = 0,82-0,95) . Oeufs 24-26 u de re Dee d Paccteba te 10- 50 LL. Éoyetesetelode 22 P.. [(P:), urna 6oss 1907 Oeufs 19-22 u de longueur. Diamètre de l’acetabulum 80 x. Japon. P. (P.) yamizense (Ogata 1939) Ovaire postacétabulaire et médian (situé immédiatement derrière la ventouse ventrale ou la recouvrant légèrement). Testicules nettement plus grands que lacetabulum. Glandes vitellogènes s'étendant de la bifurcation intestinale au bord antérieur des testicules (ne recouvrant pas ceux-ci). Acetabulum équatorial ou postéquatorial. Oeufs 17-19/9-12 w. États-Unis et Mexique. P. (P.) macnabi Macy 1936 Ovaire paracétabulaire, submédian ou latéral (situé à la hauteur de la ventouse ventrale). Testicules subégaux à l’acetabulum ou à peine plus grands. Glandes vitellogènes s'étendant de la bifurca- tion intestinale à l’équateur ou au bord postérieur des testicules. Acetabulum En prééquatorial. Oeufs 19-21/9-12 1. Europe . . es et. (arte Dubois 1956 . Acetabulum > onto buccale. Oeufs 18-21/10-12 . Europe. P. (P.) hurkovaae Dubois 1960 - Acetabulum < ventouse buccale. Oeufs 23/12 p. États-Unis. P. (P.) travassosi Macy 19338 16 18 21 19 20 CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES TRÉMATODES DE CHIROPTÈRES 1 RÉSUMÉ Plagiorchis ( Multiglandularis) asper Stossich 1904 a été retrouvé chez Barbastella barbastellus (Schreber) et ANyctalus lasiopterus (Schreber). Lecithodendrium (L.) hovorkai Mituch 1959 est considéré comme nouveau synonyme de Lecithodendrium (L.) lunstowi Dollfus 1931 [= môdlinger: (Pande 1935) in Dugors 1960]. Travassodendrium raaber Soltys 1959 devient synonyme de Prosthodendrium (P.) chilostomum (Mehlis 1831). Prosthodendrium (P.) hurkovaae Dubois 1960 et Limatulum | duboist Hürkova 1961 ont été retrouvés plusieurs fois dans des | chauves-souris du genre Myotis. -Prosthodendrium ratti Chen 1954 est rapporté à l’espèce micro- nésienne P. leptocoelium (Ogata 1942). Prosthodendrium conturbatum Freitas 1960 est identique à P. buongermini Lent, Freitas et Proença 1945. | Un amendement est introduit dans la clé de détermination | des espèces du sous-genre Prosthodendrium Dollfus (in Dusotis 1960). Le genre Moedlingeria Yamaguti 1958 (avec Distomum ampho- raeformis Môdlinger 1930 comme type) est considéré comme synonyme de Allassogonoporus Olivier 1938. Les Cephalophallinae | Yamaguti 1958 tombent en synonymie avec les Allassogonoporinae Skarbilovich 1943, qui incluent ainsi le genre Cephalophallus | Macy et Moore 1954. BIBLIOGRAPHIE CHEN, H.T. 1954. 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Cependant, tenant compte de l’expérience acquise depuis le début de la publica- tion de ce catalogue et des opinions qui nous ont été exprimées, je renoncerai à donner pour chaque espèce de Lamarck la synonymie | admise actuellement et sa distribution géographique présumée, car ces citations n’apportent rien de nouveau. Je préfère laisser aux systématiciens engagés dans une révision, et à qui ce travail est principalement destiné, la responsabilité de juger de l'identité | d’une espèce, en leur procurant tous les éléments dont je dispose. | De même, dans les cas où l’identité du type ne s'impose pas avec évidence, il vaut mieux laisser au réviseur éventuel le choix d’un | lectotype qui soit en accord avec la clarté de la classification et la stabilité de la nomenclature. Eugène BINDER. , * Pour les parties précédentes, voir G. Mermod, Rev. suisse Zonl.: | (1959) in 57: 687-756: II (1951) in 58:693-753; III (1952) in 59: 23-97: IV (1953) | in 60: 131-204. Rev. Suisse DE ZooL., T. 70, 1963. 11 128 G. MERMOD ET E. BINDER Sigaretus haliotoideus (L.). Lk. An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 208, n° 1; Atlantique, Méditerranée etc.; mon cabinet; diamètre 19 1. (= 423% mm); mss. 3 ex. — Collection Lamarck, Genève: 3 ex. avec une étiquette «S. haliotoideus», accompagnant les deux plus petits exemplaires et une étiquette postérieure «S. petitianus Recl. (— halotoideus Lk. pars) ». Fre.-201-a Dimensions: | Diam. max. Diam. min. AIT | Tours No 1 (fig. 201aetb)| 42,75 72,5 1e 2 NOR RUE Er 37,5 2 17 3 V à 4 RUSSE 26 19 10 3 Vo Coquille auriforme à spire presque planorbique. Sommet usé, le premier 11% tour mal visible. Dernier tour très dilaté, comprimé, avec une carène arrondie. Profil légèrement concave en-dessous !. Suture fortement imprimée et crénelée vers l’extrémité. Labre mince, à courbure très régulière, suivi sans transition par la colu- 1 Lorsqu'on a affaire à des coquilles très ouvertes et à columellé tordue, comme celles de Sigaretus où d’Haliotis, il vaut mieux renoncer à utiliser l’angle plagiométrique (LiaBAnor, J, de Conchyl.- 1951, p. 4-11) pour les caractériser, car il est impossible de le mesurer exactement: l’absence d’un repère inférieur qui indique la position de l’axe de la coquille laisse trop de latitude à l'appréciation; les valeurs obtenues séparément par les deux auteurs sur les specimens de Sigaretus ont été très différentes. Des photographies prises dans un plan perpendiculaire au plus grand diamètre de la coquille rendent beucoup mieux compte de la position de l’ouverture. LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 129 melle qui est visible sur plus d’un tour. Le labre du n° 2 a été limé. La commissure est placée nettement au-dessus de la carène péri- phérique. La partie terminale de la columelle se replie extérieure- ment, laissant subsister une faible perforation ombilicale en fente oblique. Cal pariétal bien développé, fortement strié. L’ornementa- tion se compose surtout de lignes spirales marquées, onduleuses, espacées, formant des côtes aplaties et des intervalles de même F1G. 201-b largeur que les côtes (fig. 201, b). On en compte environ 32 sur le dernier tour jusqu’à la carène. La portion infracarénale en est dépourvue, par contre elle est couverte de fortes stries d’accroisse- ment falciformes qui se prolongent sur la partie supérieure des tours et croisent les lignes spirales. Coquille blanche légèrement violacée, certaines portions sont translucides comme de la cire. Nos exemplaires sont figurés dans CHENU, ZI. conch. p. 19, pl. 3: le n° 1 sous le nom de S. leachi (Blainville), fig. 5 f et g; le n° 2 sous le nom de S. haliotoideus Lk., fig. 6 d; le n° 3, sous le même nom, fig. 6 c. Les exemplaires figurés dans le même ouvrage pl. 3, fig. 6 a et 7 a-b (S. haliotoideus), se trouvent dans la collection Récluz avec les Antilles, St. Thomas et Cuba comme provenance. Le S. haliotoideus figuré par REEVE, Conch. Icon. pl. 1 fig. 4 et reproduit par WEnwz fig. 2971 n’a rien de commun avec celui de Lamarck, ni avec la figure de Hanley citée plus haut. Par contre 130 G. MERMOD ET E. BINDER REEVE, tbid. pl. 5 fig. 13 représente un S. leachi qui est presque certainement un S. haliotoideus Lk. Sigaretus concavus Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 208, n° 2; habite? mon cabinet; diam. transv. 154 I. (— 35 mm), re 202 mss. 3 ex. Collection Lamarck, Genève: 3 ex. dont deux accom- pagnés d’une étiquette de Lamarck. Le n° 3 est très différent des deux autres et porte une étiquette postérieure à Lamarck «Sig. maculatus Say (— concavus Lk: LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 131 pars)». RÉcLUZ fait mention de cet exemplaire (Monogr. Sigaret in CHENU, ZI conch., p. 17, pl. 4, fig. 2 & 2 a: S. maculatus Say var B). - : Diam Diam. . - Diam. Diam. à Dimensions: Srfre E Alt. Tours ire po No 1 (fig. 202-1) La 29 30 3 30 24 No 2 28 28 SA 29 24 No 3 (fig. 202-3) Li 23 19 34 24 | 24 Comparés à S. haliotoideus Lk., les deux ex. 1 et 2 montrent une beaucoup plus grande hauteur de la spire et du dernier tour (fig. 202-1). Le genre d’ornementation est différent, les costules spirales chez concavus sont nettement plus étroites que leurs intervalles; sur l’un des deux ex. on peut en compter 65 sur le dernier tour, elles disparaissent autour de l’ombilic. Les lignes | d’accroissement sont peu marquées, sauf autour de l’ombilic. | La couleur des premiers tours est blanche, et presque uniformément | crème ou fauve très clair sur les derniers; le dessous est blanc et l’intérieur brun clair ou noisette. L'ouverture est subcirculaire. | La commissure est presque à égale distance entre la périphérie et le sommet. La spire interne étant resserrée, il n’est pas possible | de la suivre au-delà d’un tour. La columelle forme un cordon épaissi sur son bord, replié sur l’ombilic et n’en laissant subsister | qu'une perforation. Dans le n° 3 le genre de sculpture est assez | semblable à celle des n°8 1 et 2, mais la coloration externe est d’un | brun sensiblement plus foncé avec une fascie infracarénale plus | cläire et une seconde, plus étroite, au milieu du tour, au-dessus | de la périphérie. Alors que les ex. 1 et 2 ont une carène très arrondie, | placée très bas, celle du n° 3 est presque aussi nette que chez | S. haliotoideus. La région périombilicale sous la carène est com- | plètement blanche, l’intérieur est blanc également mais lavé de | violet. Sigaretus laevigatus Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 208, n° 3; mers de Java; mon cabinet; diam. transv. 1 p. 1((= 27 mm); mss. À ex. — Collection Lamarck, Genève: À ex. | (fig. 203) avec indication de provenance « Java» inscrite sur la coquille par Lamarck, plus une étiquette de Rosalie de Lamarck. | | 152 G. MERMOD ET E. BINDER Comme le disent RÉcLUuz et d’autres auteurs, il s’agit d’un exemplaire très usé et roulé, dont l’ornementation a presque entièrement disparu, sauf en arrière du labre, où elle est encore visible. Ainsi le nom de laevigatus, qui peut convenir à cet exemplaire, n’exprime que très mal l’aspect des exemplaires normaux. Ce type est figuré par DELESSERT, pl. 33, fig. 1. Il mesure diam. max. 27, a b Fic. 203 alt. 19, diam. max. apert. 21, alt. apert. 21; 312 tours, dons le premier manque. La spire est d’un brun violet, à peu près sem- blable à la cavité aperturale, ce qui est dû à l’usure très forte: On peut encore deviner l’ornementation en arrière du péristome: on y distingue environ 67 costules spirales onduleuses, coupées par les lignes d’accroissement et des marques d’arrêts de croissance. La fig. 203 a montre la rapide croissance du dernier tour, tandis que la fig. 203 b est dans le plan de l’ouverture, qui est assez arrondie. Le bord columellaire est assez épais, se repliant sur l’ombilie qu'il masque presque complètement; le cal pariétal est bien marqué, LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 133 épais, concave à sa limite. Les empreintes musculaires sont très nettement visibles: la supérieure est placée à cheval sur le cal columellaire et sur une portion du labre sous la commissure, elle est largement piriforme, striée concentriquement; l’empreinte inférieure est logée sous la columelle, piriforme également mais étroite et allongée. Sigaretus cancellatus (Chemn.). Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 208, n° 4; Océan Indien?; mon cabinet; diam. transv. 9 I. (— 20 mm); mss. 3 ex. — Collection Lamarck, Genève: 3 ex. de 20, 18 et 12 mm de diamètre maximum. Les dimensions du plus grand exemplaire sont les suivantes: diamètre max. 20, diam. transv. apert. 13, diam. vertic. apert. 17, alt. spire 6; 312 tours. Ces exem- plaires sont accompagnés d’une étiquette de Lamarck. Il s’agit certainement de Verita cancellata Chemn. PI. 165, fig. 1596 et 1597, à laquelle Lamarck renvoie. La figure de REEVE 1 b, reproduite par WEnwz et par TRYON, ne donne aucune idée de la forme de la spire. Notre exemplaire de 18 mm de diam. max. est celui figuré par Réczuz in CHENU, Il., pl. 1, fig. 1 (Narica), par CHENU, Man. his. 2402 et par DELESSERT, pl. 33, fig. 2. Stomatella imbricata Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 209, n° 1; mers de Java; mon cabinet; diam. transv. environ 17 1. (= 38 }, mm); mss 3 ex. — Collection Lamarck, Genève: 4 ex. dont le plus grand est marqué de la main de Lamarck d’un « n. h.» | (probablement Nouvelle-Hollande) et accompagné d’une étiquette | de Lamarck « Stomatella imbricata de Java ». Diam. Diam. transv. vert. apert. Diam. iam. épais- Dimensi : : DRE max. in. seur L'ouverture est ovale ou subcirculaire; le labre est assez épais, | à bord denté par les extrémités des côtés spirales externes, auxquelles correspondent des crénelures du côté interne. La suture est nette- 134 G. MERMOD ET E. BINDER ment en-dessous de la périphérie. La columelle, fortement arquée en spirale, est taillée en biseau. L’ombilic est nul, le cal pariétal mince; la spire interne est visible sur un tour environ. Toute l'ouverture est tapissée d’une couche nacrée, pâle mais très 1risée, avec des lignes spirales nombreuses chez les individus les moins adultes. Extérieurement la coquille est couverte, dès le premier tour, de côtes spirales serrées, d’abord presque lisses, puis devenant rugueuses et lamelleuses sur leurs bords. On peut en compter 50 sur le labre de la coquille n° 1. La couche superficielle est usée au sommet et on perçoit la couche nacrée sous-jacente. La couleur générale externe est mastic avec des séries de mouchetures lie de vin à cheval sur les côtes. Chez l’exemplaire le plus petit, en excellent état, la surface des côtes est hérissée de lamelles tecti- formes. 5 n° 2 est si semblable à la figure de l’Encyclopédie, pl. 450, fig. 2, qu'il en est probablement l'original. Stomatella rubra Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 210, n° 2: mers de l'Inde; mon cabinet; diam. transv. 9 1. (— 20 mm); mss. 2 ex. Collection Lamarck, Genève: 2 ex. accompagnés d’une étiquette de Rosalie de Lamarck. Le premier (fig. 205) est LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 135 en bon état, le second par contre est très petit et abimé. Dimensions du n° 1: alt. 13, diam. max. 20, diam. min. 15, alt. spire 51%, diam. max. apert 131%, diam. min. apert 12; 4 tours. Cet exemplaire, bien qu’un peu plus petit, ressemble beaucoup à la figure de l'Ency- clopédie, pl. 450, fig. 3 a et b (sous le nom de Stomatella sulcata). Le dessus des tours est occupé par des costules spirales serrées rendues rugeuses par les stries d’accroissement et s’atténuant fortement en-dessous de la périphérie et autour de l’ombilic. Dès le second tour de spire, la coquille porte également deux carènes régulièrement tuberculeuses surtout sur les tours post-embryon- maires, l’une placée un peu en-dessus de la périphérie et l’autre environ au tiers de la distance entre la périphérie et la suture. La couleur de fond est d’un incarnat foncé avec des flammes blanches. Le dessous de la coquille est jaunâtre et l’intérieur montre une nacre rose avec de riches reflets verts et bleus. Le second exemplaire ne mesure que 7 mm; ses carènes sont disposées différemment et il n’y a pas de nodosités. Il s’agit d’une autre espèce qu'il est inutile de vouloir déterminer, vu son état frag- mentaire. 136 G. MERMOD ET E. BINDER Stomatella sulcifera Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 210, n° 3; Nlle Hollande; mon cabinet; diam. transv. 6 ZE (— 14 mm) ; mss. À ex. — Collection Lamarck, Genève: 1 ex. (fig. 206) accompagné d’une étiquette de Lamarck « Stomatella, Nouv. Hollande» et d’une étiquette de Rosalie de Lamarck F1G. 206 « Stomatella sulcifera ». Dimensions: alt. 11, diam. max. 14, diam. min. 11, alt. spire 41%, diam. max. apert. 10, diam. min. apert: 91, mm, 31% à 4 tours. Cet exemplaire correspond exactement à la dimension donnée par Lamarck. Nous le considérons donc comme l’holotype. Il diffère cependant par la taille de exemplaire figuré par DELESSERT pl. 33, fig. 3, puis par CHENU, Man. fig. 270€ et par Pizssry dans TRryon, vol. 12, p.-11, pl. 52, fig. 59: 0 deux dernières figures montrent des exemplaires très adultes à ouverture fortement dilatée. l’ornementation se compose de côtes spirales dont enviroï 24 principales sur le bord du labre et autant de secondaires, inter LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 137 calées assez régulièrement entre les principales. Les intervalles entre les côtes sont coupés par des costules radiales plus serrées, très marquées, si bien que la coquille est nettement cancellée. L’apex est blanc, saillant, le reste de la coquille a le fond gris rosé. A intervalles réguliers les côtes spirales principales sont ponctuées de petites taches lie de vin. L'ouverture est grande mais non dilatée. Le labre est cannelé sur son bord. La columelle porte un biseau étroit qui débute un peu en-dessous de l’omhihc; celui-ci est complètement clos. La région préombilicale est plus claire et dé- pourvue de mouchetures. L'intérieur est creusé de sillons en spirale et montre une nacre pâle très 1risée de bleu et de rose. Stomatella auricula Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 210, n° 4; Moluques et Nlle Hollande; mon cabinet; diamètre longitudinal 91, 1. (— 2014 mm); mss. 3 ex. — Collection Lamarck, Genève: 3 ex. avec une étiquette de Rosalie de Lamarck. Re _ Apert. Apert. : : Diam. Diam. : : : ; Dimensions : ar : Spire diam. diam. Tours — Le max. min. No 1 (fig. 207) . | 21 11,8 3 18 10 (314) RL : 19,5 11 2.6 16 9,5 (314) RE : . . 13 8 2:43 10 4 33/4 ie: 207 Le numéro 1 est probablement le type de Lamarck. Comme il l'indique, la spire est proéminente et dégagée du dernier tour. 138 G. MERMOD ET E. BINDER La couleur externe est nettement « lutea rosea», d’une teinte qui donne l'impression d’être altérée par le temps. L'ouverture n’est pas dans un plan mais nettement concave: la coquille posée à plat repose seulement sur ses deux extrémités. Comme l'indique PiLsBRY, vol. 12, p. 43, l’ornementation se compose de stries d’accroissement assez marquées, surtout près du labre. Sous un grossissement suffisant, on voit 28 sillons spiraux étroits et espacés, visibles surtout sur le dernier tour. Les lignes brunes, articulées de chevrons blancs, dont parle Lamarck, sont toujours contenues entre deux sillons spiraux. Le numéro 2 en porte 10, très nettes, et toute une zone foncée à chevrons blancs correspondant à environ 5 de ces bandes, autour de la suture. La fin du dernier tour, sur le numéro 2, est décolorée. Le bord labial est nettement sinueux dans son milieu. La colu- melle forme un bourrelet très faible sur son bord, mais pas de biseau. La cavité est striée concentriquement et recouverte d’une belle nacre pâle, très irisée. D’après la position des bandes foncées, notre exemplaire n° 1 est probablement celui qui est figuré dans l'Encyclopédie, pl. 450, fig. 1 a-b. Stomatella planulata Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 210, n° 5; Nlle Hollande; mon cabinet; diamètre longitudinal 1113 1. (— 26 mm), diamètre transversal 514 1. (— 12 mm), mss: 3 ex. — Collection Lamarck, Genève: 2 ex. avec une étiquette. de Rosalie de Lamarck. Dimensions Diam.max.|Diam. se Épais. + 7e Tours No 1 (fig. 208) . . . 25 12,3 5 225 (212) NDOD ee Late ere 21 | 115 5 18 (234) La coquille forme un ovale presque parfait, les bords de l’ouver- ture sont dans un plan. La spire, peu proéminente, est à peu près! nulle en comparaison de lénorme dilatation du dernier tour. L'ouverture est continue sur tout son pourtour comme chez les! Haliotis. Le labre est mince, la columelle légèrement bordée d’un! cordon nacré. La région de la commissure est épaissie montrant plusieurs marques d’arrêts de croissance imbriquées en forme del LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 139 V ouverts. L'intérieur est strié concentriquement et radialement, il est d’une nacre très brillante à reflets rosés et verts. L’extérieur montre des lignes spirales très nombreuses, que croisent les lignes d’accroissement. La couleur est grise avec des mouchetures brunes et roses et des points blancs disposés parallèlement aux lignes spirales. Quatre bandes spirales plus foncées se voient peu dis- tinctement sur l’exemplaire n° 1. Toute la surface est mate et à | « F1c. 208 ide nombreux endroits la couche externe, très mince, excoriée, laisse apparaître la nacre. Le numéro 2, plus petit et en moins bon état, est extrêmement semblable au précédent. Il est difficile d'affirmer, vu la mauvaise qualité de la reproduction, qu’un de mos exemplaires a servi de modèle à la figure 4 b, pl. 450 de l’Encyclo- ipédie, mais l’ornementation ressemble à celle de notre numéro 1. Les dimensions aussi correspondent à cet exemplaire; quant à la figure 4 a, où l’on ne distingue pas trace de spire, elle est fan- taisiste. : Stomatia phymotis Hehlius (erreur pour Helbling) ap. Lk., An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 211, n° 1. Lamarck renvoie d’autre part à Âaliotis imperforata Mart et Chemn. fig. 1600, 1601 et À l'Encyclopédie, pl. 450, fig. 5 a-b. Océan des grandes Indes: mon cabinet; diamètre longitudinal 1 p. (— 27 mm), diamètre -ransversal 714 1. (— 161% mm); mss. 1 ex. — Collection Lamarck, 140 G. MERMOD ET E. BINDER Genève: 2 ex. accompagnés d’une étiquette de Rosalie de Lamarck. L'exemplaire n° 1 (fig. 209) mesure: diam. max. 27, diam. min. 16, spire 4, diam. long. apert. 21, diam. transv. apert. 15 mm, 214 tours. Comme le dit Lamarck, c’est une coquille très brillante, mais cette qualité provient de ce qu’elle a été dépouillée artificiellement de sa couche externe, ne laissant visible que la nacre sur tout le dernier tour; le sommet est blanc, incomplètement décapé. La spire est presque scalaire. L’ornementation est formée de côtes radiales ‘ormant des tubercules aux points de rencontre avec les côtes F1c. 209 Free 210 spirales. Une double série de tubercules plus forts marquent la périphérie dès l’apex. Le labre est sinueux ou subrectiligne en son milieu; il est en continuité avec la columelle; celle-ci est légère- ment taillée en biseau. Notre n° 1 est probablement celui qui est figuré, bien que très imparfaitement, dans l’Encyclopédie, pl. 450, fig. 5 a-b. Un second exemplaire de Lamarck (?), non décapé ou pol, à surface externe presque crétacée, montre exactement la même ornementation; il mesure: diam. max. 11, diam. min. 7 mm: L'intérieur est nacré. La collection Lamarck renferme encore un autre exemplaire avec étiquette de Lamarck «St... n, haliotis imperforata Gmel p. 36-90», et au verso «St. phymotis» de la main de Rosalie de Lamarck. Il est semblable aux précédents, extérieurement le testm est coloré irrégulièrement d’un rose vif qui a disparu sur les exemM plaires plus usés. Dimensions: diam. max. 24, diam. min. 15, diam. max. apert. 18,5 mm, 21, tours. LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 141 Stomatia obscurata Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 212, n° 2; habite?; mon cabinet; diamètre longitudinal 11 1. (= 243/, mm), diamètre transversal 6 1. (= 131% mm); mss. 1 ex. — Collection Lamarck, Genève: 1 ex. accompagné d’une étiquette de Lamarck « Stomate non nacré» et au verso, de Rosalie de La- marck, «Stom. obscurata». (fig. 210) C’est l’exemplaire figuré par DELESSERT pl. 33, fig. 5. Dimensions: diam. max. 25, diam. min. 15, spire 6,5, diam. long. apert. 18, diam. transv. apert. 13 mm, 21, tours. La coquille est très corrodée, crétacée, ses côtes orne- mentales ont la même disposition que dans l’espèce précédente. La seule différence notable est que le dernier tour est moins renflé près de la suture, formant un méplat qui dégage la spire. Quant à l’absence de reflets nacrés, la remarque est inexacte, mais la nacre est ternie, dans l'ouverture, par un dépôt calcaire dû au séjour prolongé dans l’eau. : Haliotis tubifera Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 214, n° Ne Hollande ; mon cabinet; diamètre longitudinal 5 p. 10 I. (= 157 mm); diamètre transversal 4 p. (— 108 mm); mss 1 ex. — Collection Lamarck, Genève: 1 ex. de 154 mm de diamètre maximum et 108 de diam. minimum. La collection Delessert renferme un exemplaire très semblable au premier mais possédant la longueur exacte donnée par Lamarck. Il est possible qu’il y ait eu confusion d'exemplaires entre les deux collections. | l | | | s : ; Diam. | Diam. Tubercules Tubercules Dimensions : max. | min. | TOUS | au total perforés | |"N°1, Coll. Lk. (fig. 211) . | 154 | 108 | 24 26 k | 7 Coll Del … + . . 157 110 3 28 k (+ 2 trous | artificiels) | | L’exemplaire n° 1 est dépourvu de sa couche externe par polis- sage. Il montre une nacre riche en reflets argentés, rosés et ver- lâtres. L’exemplaire n° 2 (probablement figuré par CHENU, Man. ig. 2721-22) est piqué de trous et sa surface est passablement asée, montrant la nacre en beaucoup d’endroits, mais 1l reste des ‘ones rouge brique. La spire est placée très obliquement et très orès du bord, elle est nettement proéminente mais les premiers 142 G. MERMOD ET E. BINDER tours sont étroits. Ce qui frappe dans cette espèce c’est l’angle droit que font les deux plans séparés par la ligne des tubercules. PrG.1214-4 LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 143 La hauteur entre la base de ceux-e1 et le bord columellaire atteint 45 mm. C’est donc une coquille très creuse. Les perforations tuber- culaires sont placées au sommet de larges tubes atteignant 12 mm de haut. Chez les deux exemplaires on voit, sous la rangée de tuber- cules, une constriction spirale suivie d’une large côte obsolète, bien visible sur notre figure 211 b. À partir de son quart inférieur la columelle s’élargit en un large biseau incliné à 450 vers la cavité. F1G. 211-b La base du labre et celle de la columelle forment un angle très net, tandis que la commissure labiale supérieure est parfaitement arrondie. Haliotis excavata Lamarck, Ans ert-wol 6part2%p. 215, n° 4; Nlle Hollande pour la forme type (ap. PÉRON) et Java pour la variété (ap. LESCHENAULT); mon cabinet; pour le type diamètre longitudinal 2 p. 8 1. (— 73 mm), diamètre transversal 2 p. 3 I. (= 61 mm); pour la variété 2 p. 7 1. (— 70 mm) de diamètre longi- tudinal et 2 p. 2 1. (— 59 mm) de diamètre transversal; mss. 1 ex. du type et 2 ex. de la variété. — Collection Lamarck, Genève: 1 ex. de la forme typique, figuré par DELESSERT pl. 33, fig. 4, | et par CHENU, JIl., pl. 3, fig. 6. De la variété, un seul exemplaire | | | | a été retrouvé. Le n° 1 est une coquille recouverte d’un dépôt calcaire et encroû- tée de plusieurs coquilles de Vermets. Par places transparait une couleur vert clair ou irisée. Spire très haute, suture profonde, Rev. Suisse DE Zoo1., T. 70, 1963. 12 144 G. MERMOD ET E. BINDER ouverture subcirculaire, légèrement ovale à la base; labre droit, peu épais. La columelle forme un biseau très incliné vers l’intérieur et large, au milieu, de 7 mm. Cavité tapissée d’une nacre à reflets surtout argentés, avec de nombreuses traces de lignes spirales et Fic. 212-1 de plis ondulés. Les tubercules sont allongés dans le sens spiral, les sept derniers seuls troués de perforations ovales. L’ornementation se compose de lignes d’accroissement et de nombreux filets spiraux. Le spécimen est exactement figuré par Delessert. Nous avons pré- féré représenter la coquille de profil, ce qui donne une idée du galbe de la spire. Le point noir, visible sur la figure, indique exactement LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSEUM DE GENÈVE 145 l’apex. Cette coquille est certainement un exemplaire très âgé, car elle porte sur son bord labial, sous forme de constrictions prononcées, des caractères nettement gérontiques. F16, 212-2 146 G. MERMOD ET E. BINDER Dimensions : pen ru Spire Tours Fe ce No 1, type (fig. 212-1) . . | 74 64 28 21 7 N° 2, var. (fig. 212-2) .. 99 50 11 2 5 Le n° 2, également figuré par Delessert, ne correspond pas par ses dimensions avec celui mesuré par Lamarck. Sa spire plus basse porte environ 37 tubercules dont les 6 derniers sont perforés. La couleur est composée de vert clair et de brun avec des fascies radiales blanches. La surface est sculptée de filets spiraux très nombreux qui se montrent également sur la nacre intérieure et sur le bord mince et tranchant du labre. Haliotis striata L. Gmel. p. 3688, n° 3; Chemn. I, p. 14, fig. 138; w Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 216, n° 7: Océan Indien: mon cabinet; diam. long. 2 p. 2 1. ( — 58,5 mm), diam. transV.M 151% 1 ( — 35 mm); mss. 4 ex. — Collection Lamarck, Genève: 4 ex. dont un a les dimensions données par Lamarck. Les auteurs | pensent qu’il est très difficile de savoir ce que Linné a voulu décire dans son #1. striata. Sans prétendre donner une solution à cette ! question, nous nous contentons d'indiquer les caractéristiques des exempalres de 1. striata de la collection Lamarck. | Dimensions : Dir | DE Épaiss. Spire Tours PES LNo 1 (p.213) 58 05 | 14 9 (21) NO,2 ARE 70 DS 16 1 2% N973 PR SRE 44 771 J 6 (2 1) NO" Re 46 26,5 10 6 (219) Le n° 3 est entièrement poli. Le n° 4 porte une inscription! manuscrite de Lamarck «n.h.» (Nouvelle-Hollande). | La surface dorsale est bombée, le plan de l'ouverture nettement concave. La bordure columellaire est en biseau, légèrement incliné® vers l’intérieur. Ornementation sans lamelles, formée de cordon: spiraux inégaux, un cordon large alternant assez régulièrement avec un cordon plus étroit; Sur le n° 1 on compte environ 62 cor | | LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 147 dons entre la suture et les tubercules et 16 en-dessous des tubercules. A l’intérieur, la nacre a à peu près les mêmes tons que celle de H. lamellosa, peut-être un peu plus bleutée. Fic. 213 Haliotis lamellosa Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 217, n° 10; habite?; mon cabinet; diam. longit. 20 14 1. (— environ 46 mm), diam. transv. À p. (— 27 mm); mss. 3 ex. — Collection Lamarck, Genève: 3 ex. dont le plus grand a été figuré par DELESSERT pl. 33, fig. 7. L'un des autres a les dimensions indiquées par Lamarck, à peu de chose près. : . | Tuber- : : - Diam PDiamei|E< Eee see / «il PeriO- La- Dimensions max. | min, | ÉPais.| Spire | Tours vit | rations| melles | || No: 1 re. 64 | 40 12 10 2% | 39 6 9 No 2 (fig. 214) 46 PAS 10 5 21% 39 7 Le . 25 16 6 3 2 26 | D 3 | | Les lamelles se marquent fortement sur la cavité interne, ce qui donne une plus grande richesse de reflets à la nacre. Celle-ci est surtout rosée dans le n° 1 et verte dans le n° 2. Bord columellaire 148 G. MERMOD ET E. BINDER versant à l’extérieur et légèrement renflé. La couleur de fond est gris cendré ou brunâtre et les macules sont flammées rouges. Fic. 214 Haliotis unilateralis Lamarck, An. s$. vert. vol. 6, part. 2, p. 217, n° 11; Timor et Australie; mon cabinet; diam. longit. 164: (— 36 mm), diam. transv. 11 12 1. (— 26 mm); mss. 2 ex. — Collec- tion Lamarck, Genève: la collection ne renfermait pas d’exemplaire de cette espèce, aussi nous avons cherché si, dans la collection Delessert, ne se trouvait pas une coquille possédant les caractères et les dimensions donnés par Lamarck. Nous avons trouvé un échantillon (fig. 215) dont les mesures sont les suivantes: diam: max. 35,5; diam min. 24; spire 5 mm; 3 tours; environ 23 tubes cules, dont 4 sont perforées. Le plan apertural est nettement concave surtout sur le bord columellaire. Seul le dernier tour est coloré, les deux premiers sont blancs avec quelques reflets nacrés. Dernier tour marbré de blanc et de vert olive; les marbrures\ blanches sont flammées sans ordre apparent sauf sous la rangée de tubercules où elles forment de larges bandes subverticales alternées avec des flammes vert olive. Au-dessus des tubercules, en arrière du labre, on peut compter environ 30 cordons spiraux généralement lisses à leur sommet tandis que les intervalles sont striés par les lignes d’accroissement. Par places, les cordons portent des mammelons allongés dans le sens spiral. Sous la ligne des tuber- LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 149 cules se trouvent encore 5 filets spiraux fortement tuberculeux près du labre. Le biseau columellaire, de 5 mm de large environ, est aplati ou un peu renflé et faiblement versant à l'extérieur. Lamarck dit que sa coquille ne montre pas de nacre brillante. En réalité la nacre est seulement légèrement ternie mais très argentée, avec les traces des sillons spiraux externes. La spire est entièrement | Fic 215 | visible intérieurement. L’exemplaire présumé de Lamarck coïncide | fort bien avec la diagnose originale sauf pour l’indication « maculis fuscis picta» car les taches sont nettement olivâtres. Les figures de Rumpaius, Amboin. Rarit., auxquelles renvoie Lamarck ne peuvent guère aider à l'identification, bien que dans la figure G, : pl. 40, le galbe soit absolument concordant. WEINKAUF, supposant Pholotype de Lamarck disparu, a refait in Marr. et CHEMN. p. 55, une diagnose qui concorde d’ailleurs fort bien avec notre type | présumé, mais les figures qu’il donne (pl. 21, fig. 4 et 5) montrent :par contre un galbe, une coloration et un angle plagiométrique très différents. Haliotis rugosa Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 217, n° 12; |habite?; mon cabinet; diam. longit. 1614 1. (— 37,5 mm), diam. 150 G. MERMOD ET E. BINDER transv. 101% LL (— 23,5 mm); mss. 3 ex. — Collection Lamarck, Genève: 3 ex. Tubercules perforés Diam. min. Diam. max. Dimensions: Spire Tours No 1-(hgs 216- D) 34 23 6 3 Nas ent Ne 31 21 6 3W No 3, type (fig. 216-3) 3 D OH Il est hors de doute que Lamarck, s’il n’y a pas eu postérieure- ment de mélange dans sa collection, a confondu deux espèces différentes sous la dénomination de rugosa. Le n° 1 a un galbe très aplati, une spirale s’élargissant moins rapidement. Les tuber- cules sont très proéminents, au nombre de 34 environ. L’ouverture est limitée par un bord columellaire très large et aplati, formant extérieurement une carène aiguë sous la ligne des tubercules. Le dessus du dernier tour porte 15 à 20 cordons spiraux dont 4 sont plus particulièrement mammelonnés. Sous la ligne des tubercules on compte 8 cordons spiraux dont le quatrième est faiblement ondulé et le cinquième forme la carène mentionnée plus haut. Sur le bord externe de la columelle se trouvent encore 4 faibles cordons aplatis aux arêtes penchées vers l’extérieur. La striation radiale serrée passe sur les cordons mais non pas sur les tubercules, produisant une apparence cancellée irrégulière. La coloration de fond est blanche avec de grosses taches Jaunes orangées, confluentes sur le dessus du dernier tour et flammées entre les tubercules et la carène. Lamarck dit cette espèce démunie intérieurement d’éclat nacré, mais cet exemplaire est en réalité très terni par un séjour prolongé dans la mer. Des deux autres exemplaires, le n° 3 correspond aux dimensions données par Lamarck. La spire est sensiblement plus haute et l’angle plagiométrique plus petit. Les tubercules, au nombre d’une quaran: taine, sont moins prononcés et plus ovales. L’ornementation se compose, à partir du bord columellaire, de 6 à 7 cordons spiraux jusqu’à la ligne des tubercules. Il n’y a pas de carène anguleuse: | Sur le dernier tour on compte 17 cordons spiraux bien séparés h par des sillons. Ils sont généralement alternativement larges et \ étroits. Les stries radiales très serrées passent sur les cordons. h LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 151 Il existe quelques rares mammelons parsemés 1irrégulièrement et deux ou trois plis radiaux très obsolètes. La couleur de fond est blanche, avec quelques flammes irrégulières jaunes orangées, sur Fic..246 , = x l’exemplaire n° 3. Le n° 2 est presque complètement couleur de rouille ou roux olivâtre. L'intérieur est tapissé d’une nacre très pâle, argentée et rosée. La cavité est sillonnée par les cordons externes. Haliotis canaliculata Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 217, n° 13; Océan Indien?; mon cabinet; diam. long. 22 I. — 49 mm), diam transv. 16 1. (— 36 mm): mss. 3 ex. — Collection 152 G. MERMOD ET E. BINDER Lamarck, Genève: 4 ex., dont le 2€ a les dimensions indiquées par Lamarck. A Diam. Diam. Le Tubercules Dimensions : max. min. Site Tours perforés NOR on 2 51 39 10 21% 6 No (fg.-217)0 A8 35 10 21% 7 No Men “1 29 7 21} 6 No 4 NES ne LE 39 28 9 21% 6 Le n° 2 a été figuré approximativement par CHENU, Man. fig. 2748. He +217 Notre numéro 1 est recouvert d’un enduit d'aspect cristallisé qui le rend uniformément blanc et très rugueux. Le n° 2 présente l des taches triangulaires brun-rouge sur un fond gris clair; les! autres exemplaires sont entièrement rouge cinabre. La nacre inté- rieure est très brillante. Haliotis tricostalis Lamarck, An. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 218, n° 14; mers de Java (M. LESCHENAULT); mon cabinet; diam. longit.M 141, (= 32 mm), diam. transv. 1 p. (— 27 mm); mss. { ex. — Collet} tion Lamarck, Genève: 1 ex. de 32 mm de diam. max. et 27 mm de! diam. min., 31% tours. C’est un exemplaire jeune dont le labre | LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 153 Hire: 218 est ébréché (fig. 218). Les figures de DELESSERT pl. 33, fig. 8, et de CHenu, ll. pl. 3, fig. 19 et Man., fig. 2546-47 représentent en | grandeur naturelle un autre exemplaire qui fait partie de la collec- tion Delessert. Lamarck dit l’espèce privée de nacre, c’est une erreur, son exemplaire montre des 1risations atténuées mais par- | faitement nettes. Haliotis dubia Lamarck, An. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 218, | n° 15; habite? ; mon cabinet; diam. longit. 11 1. (— 24 mm); diam. à | | | | | transv. 51% 1. (—12,5 mm); mss. 1 ex. — Collection Lamarck, | Genève: il n’a pas été possible de la retrouver dans nos collections. Cette espèce est laissée complètement de côté par les auteurs; la description de Lamarck est surprenante et peu claire. Cependant deux coquilles sont représentées sous ce nom par CHENU, ZI. pl. 3, fig. 12, mais comme elles ne correspondent n1 par leurs dimensions ini par leurs caractères à la description originale de Lamarck, 1l s’agit certainement d’une erreur. Nous n'avons du reste pas retrouvé les exemplaires figurés par Chenu. Dansle Wanuel, fig. 2724, Chenu représente une autre coquille, très différente de celle de VJllustration, montrant des perforations que Lamarek dit absentes | | 154 G. MERMOD ET E. BINDER et une spire interne voisine de celle des Padollus; il ne peut pas non plus s’agir de la coquille de Lamarck. Tornatella fasciata Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 220, n° 3; Méditerranée et Atlantique; mon cabinet; long 10 4 (= 225 mm), larg 5 Cm) mess hex "Collection Lamarck, Genève: 3 ex. accompagnés d’une étiquette de Lamarck « Voluta tornatihis Lin. 394» et, au verso, de Rosalie de Lamarck « Tornatella fasciata ». CARE EE Lace ee Rs Larg = Dimensions: AÏt. Larg. Spire Alt. apert. apert Tours NOM 29 12 9 16 6 9 NORD EE 18,9 9,5 8 10 o 7 NON 10 5 D 1225 4 ÿ Il s’agit d’Actaeon tornatilis (L). Le n° 1 (type) possède encore une partie de son épiderme brun jaunâtre. Le dernier tour est presque cylindrique, le haut de l'ouverture correspond au milieu de la fascie supérieure. Les n°5 2 et 3 sont sans épiderme, à dernier tour régulièrement bombé. L’ou- verture commence en-dessous de la fascie supérieure dans le n° 2, à la limite supérieure de cette fascie dans le n°3. Les figures données par l’Encyclo- pédie pl. 452, fig. 3, let pal KIENER, con. pl. 1, fig: n’ont probablement pas été faites d’après les exemplaires de Lamarck. Tornatella auricula (Brug.) ap. Lamarck, An. s. vert. vol. 6; part. 2, p. 220, n° 4; habiteï F1G. 219 mon cabinet; long. 91% E (— 21 mm); mss. 1 ex. — Col lection Lamarck, Genève: 2 ex. dont l’un est accompagné d’une étiquette de Lamareck « Bulimus auricula Brug. n° 75 » et, au verso, LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 155 de Rosalie de Lamarck « Tornatella auricula ». Voici les dimensions du premier (fig. 219): alt. 21, diam. max. 10, spire 7, alt. apert. 15, larg. apert. 5 mm, 51% tours; le second n'appartient probablement pas à la collection Lamarck. Coquille à sommet lisse (usée), ves- tige d’épiderme le long du bord pariétal de l'ouverture et autour de la région ombilicale, stries d’accroissement irrégulières sur le dernier tour, traces de plis dans les deux sens, sous la suture. C’est l’exemplaire type de BRUGIÈRE et 1l a été figuré par CHENU, Man. fig. 2902. Tornatella nitidula Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 221, n° 5; mers de l'Ile de France; mon cabinet; long. 9 1. (— 20 mm), larg. 5 1. (— 11 mm); mss. 6 ex. — Collection Lamarck, Genève: 5 ex. avec étiquette de Rosalie de Lamarck. Dimensions des deux plus grands exemplaires: Alt. | Diam. | Alt. apert. | CA | Spire | Tours | À l No 1 (fig. 220-1) 19 11 15 | 5 4 d No 2 (fig. 220-2) 16 8,5 13 | 4 3 7 ._ Coquille lisse, brillante, de couleur rose, pâle, sauf l’apex qui est blanc. 13 stries pointillées de plus en plus serrées autour de la région ombilicale, les trois inférieures à peine visibles. La striation très conventionnelle représentée par l’Encyclopédie, pl. 452, fig. 2, ne. correspond pas à l’aspect des exemplaires de Lamarck. | Tornatella pedipes (Brug.) ap. Lamarck, An. s. vert. 25 6, part. 12, p. 221, n° 6; Sénégal; mon cabinet; long. 314 1 (— 8 mm). larg. 3 1. = 65 mm); mss. 3 EX. — Cie ton ASS Genève: néant. Collection Delessert: néant. ! Pyramidella plicata Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, ip. 223, n° 3; mers de l’Ile de France; mon cabinet; long. près de 11 1. (= 25 mm); mss. 2 ex. — Collection Lamarck, Genève: 2 ex., l’un d’eux est très probablement l’exemplaire mesuré par Lamarck; le second, très semblable, est un peu plus petit. 156 G. MERMOD ET E. BINDER Dimensions: AÏt. Diam. | Spire Fr oe Tours No 1, type (fig. 221-1) . . | 24 11 14 10 A 11 No (he 224-2) ue 1975 9,9 12 8,9 3 9 FIG. - 220 ic 221 Hicom272 Coquille mitriforme à spire légèrement extraconique, sommet acuminé, bien qu'incomplet car les tours hétérostrophes manquent. LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 1957 La suture est fortement marquée, étagée et dentelée par le début des côtes axiales; celles-ci sont très régulières, au nombre d’environ 30 sur le sixième tour et de 17 sur le dernier chez le n° 1. La fin de la suture remonte légèrement sur la paroi de l’avant-dernier tour. Les intervalles entre les côtes sont décussés et presque cancellés par de nombreux filets spiraux qui ne passent Jamais sur le sommet des côtes. Sur la dernière moitié du dernier tour l’ornementation change d’aspect: les côtes se dédoublent et perdent de leur hauteur laissant aux filets spiraux plus d'importance, de ce fait la sculpture est irrégulièrement mais nettement cancellée. La coloration se compose de 5 fascies spirales brunes disjointes en taches subcarrées; le fond de la coquille est blanc, une grosse tache irrégulière brune se trouve dorsalement sur le haut du dernier tour dans les deux exemplaires. Ouverture étroite et canaliculée à la commissure ainsi qu’à sa base; celle-c1 est déviée sur la gauche et légèrement versante. Labre tranchant mais muni d’un bourrelet externe. La columelle porte, au-dessus du canal basal, deux petits plis faiblement ascen- dants et, plus haut, un troisième pli plus développé, subhorizontal. Cal pariétal mince et transparent. Le plan de l'ouverture est presque parallèle à l’axe, le labre étant faiblement rétrocurrent à la com- missure. | Les figures de l'Encyclopédie pl. 452, fig. 3, de KïIENER, pl. 1, fig. 4, et de CHENU, Man. fig. 1229 peuvent se rapporter à l’un ou l’autre de ces exemplaires, mais elles sont trop vagues pour qu’on puisse l’affirmer. Pyramidella corrugata Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2. p. 223, n° 4; habite?; mon cabinet; long. 8 1. (— 18 mm); mss. 1 ex. — Collection Lamarck, Genève: 1 ex. (fig. 222) avec étiquette de Rosalie de Lamarck. Dimensions: alt. 18, diam. 6,5, spire 12, sans les tours hétérostrophes, manquants; alt. apert. 3,8, diam. apert. 2,7, 10 tours présents. Cette coquille, qui reste douteuse pour TRYon (vol. 8, p. 305) comme espèce actuelle, est blanche mais non pas opaque comme un fossile; elle porte du reste plusieurs nacules orangées, espacées irrégulièrement, sous la suture. L’orne- nentation se compose de côtes axiales larges, régulières, au nombre le 18 environ par tour, et dont les intervalles sont décussés de forts illons (5 à 11 sur les tours moyens). Sur la partie dorsale du dernier 158 G. MERMOD ET E. BINDER tour ces côtes deviennent obsolètes, elles sont alors remplacées par de petites fossettes disposées en quinconce irrégulier. La suture est nettement marquée, mais l’épaulement supérieur des tours, si net dans l'espèce précédente, n’existe pas. Le dernier tour est faiblement remontant et le labre légèrement rétrocurrent à la commissure. Il y a un canal étroit à la commissure et un autre à la base. La coquille est imperforée, la columelle est réfléchie en bourrelet externe tandis que le bord interne porte deux faibles FIG. 295 lamelles inférieure et une lamelle supérieure plus proéminente. Cal pariétal bien délimité. Le labre est lisse mtérieurement. L’exemplaire est figuré par DELESSERT pl. 33, fig. 9, par CHENU Man. fig. 1230 et par KiENER pl. 2, fig. 6. Dans ces figures l’apex est reconstitué, mais orthostrophe. L’apparence ponctuée du dernier tour n’est ni décrite mi figurée. Pyramidella maculosa Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part: 2, p. 223, n° 5 habiter. cabinet; long. 9 1. (— 201% mm); mss. lex Collection Lamarck, Genève: 1 ex. avec éti quette de Rosalie de Lamarck. Aucun des exem- plaires des collections Delessert et Lamarck ne sont munis de leur apex hétérostrophe. L’exem- plaire de Lamarck n’est pas celui qui a été figuré par CHENU, Man. 1238, et qui est dans la collection Delessert: Dimensions de ces deux exemplaires: & él AIT SLars A Alt. Diam. | Spire apert. apert. Tours | | Type de Lamarck (fig. 223) . 20,2 15AAES 5,9 DA 42 Ex. figuré par CHENU, Man. 1238 : kl 14 34,0% Li 6 15 La couleur de fond est blanche, les ponctuations brunes-violettes;: arrangées en séries à la fois spirales et axiaies, sont nettements délimitées ; 11 existe en outre de grandes macules irrégulières brunes LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 159 ou violettes. Les tours sont très plats, séparés par une suture pro- fonde. Les très fines stries d’accroissement s’atténuent sur la surface des tours. La paroi pariétale porte 5 denticules visibles au fond de l’ouverture. Nous n’avons pas retrouvé avec certitude l’exemplaire figuré par K1ENER pl. 2, fig. 5. La couleur du sommet semble être fantaisiste et les tours trop arrondis. Vermetus lumbricalis Lamarck, An. s. vert. vol. 6, part. 2, p. 225, n° 1; mers du Sénégal; mon cabinet; (pas d'indication ide taille); mss. 3 ex. — Collection Lamarck, Genève: 3 ex. avec une étiquette de Lamarck « Vermet Adans. Sénégal t. II f. I» et au verso une étiquette de Rosalie de Lamarck « Vermetus lumbri- calis ». Ces trois exemplaires ont les dimensions approximatives: Alt. Diam. initial | Diam. terminal Tours | No 1 (fig. 224-1) : . . . 42 2 6,5 9 D 2 (fs. 224-2) . . . . 31 1,5 6,2 5 RE (fig. 224-3) : . . . 49,5 9 6,5 6 Rev. Suisse DE Zooz., T. 70, 1963. 13 160 G. MERMOD ET E. BINDER Les numéros 1 et 2 sont bruns, le troisième est blanc. Comme la photographie le montre, les exemplaires sont incomplets à leur sommet. Un peu en retrait de la cassure une petite cloison convexe extrêmement mince obture le canal. La surface externe est ornée de lignes d’accroissement flexueuses qui se croisent avec de nom- breux filets spiraux peu prononcés, produisant un chagrinage ou 102225 une malléation très irrégulière. La section du tube près de l’ouverture est presque circulaire. Scalaria pretiosa Lamarck, An. s. vert, *vOl.-6.: part. °2/10p. 22610 Océan des Grandes Indes; mon cabi- nêt ; long. 171: (= 39 mm);mss.5. — Collection Lamarck, Genève: 3 ex. avec une étiquette de Rosalie de Lamarck. Les tours successifs ne se touchent pas mais sont maintenus à distance par la largeur des lamelles. Chez le type, ces lames en relief sont au nombre de 8 sur le dernier tour; le péristome est légèrement ébréché inférieurement. C’est très pro- bablement l’exemplaire qui a servi de modèle à la figure de PÆncyclopédie pl. 451, fig. 1 a et b. L’échan- tllon figuré par KIENER, pl. 1, fig. 1 se trouve dans la collection Delessert. Dimensions long larg spire a larg. apert. nsion: g. g. pire at) (int.) (ext.) | | No 1 type (fig. 225) 39 23 25 16 10: |°43 MONDE, - LATE 23 12,5 | 46 8,5 5 755 | No 3 14,5 8 9,5 6 A 5 n° 2: habite »?; Scalaria lamellosa Lamarck, An. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 227, W 1 mon cabinet; long. 13-14 1. (— 30-32 mm): mss. LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 161 6 ex. — Collection Lamarck, Genève: 5 ex. avec une étiquette de Rosalie de Lamarck. | | | | | Dimensions long. larg. | spire ee . | tours los | | SR h 135.| 225 102107 (9) 1 A Ne (Hg 226): . ._. 30 13 2 ul 9 65 (8) 9 LIEU ONE RIPREE PAP) 11 19 | 9 6 (71) 10 N° 4 21085 eu VC 1 MENU 5 RE SE 5 OR ert N° 5 HAE 9 D NT A Te fe) LM Fies 226 Hr60227 162 G. MERMOD ET E. BINDER L’apex manque chez tous ces spécimens. Le numéro 1 a son labre ébréché et un trou à la partie dorsale du dernier tour. Les lames externes se correspondent presque toujours exactement d’un tour à l’autre, seul le numéro 1 possède une côte sur le dernier tour qui ne correspond à rien sur l’avant-dernier. Les côtes sont généralement étroites, faiblement réfléchies vers l'arrière, tran- chantes, blanches, se détachant sur un fond parfois cendré ou jaunâtre. Il existe une bande infrasuturale plus foncée, d’un brun violâtre. Le filet spiral périombilical, faisant suite sur le dernier tour à la suture, est accompagné également par une zone brunâtre foncée, mais moins marquée. Scalaria coronata Lamarck, An. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 227, n° 3; habite ?; mon cabinet; long. 16 1. (— 36,5 mm), mss. 1 ex. — Collection Lamarck, Genève: 1 ex. mesurant: long. 36, larg. 14,5, spire 27,5, alt. apert.-11, larg. apert. 7,5 mm, 10-‘tours;-apes manquant ; 17 lames axiales sur le dernier tour ainsi que sur l’avant- dernier (fig. 227). L’apparence de la coquille est assez différente de la précédente à cause du grand nombre de lames. La figure de l'Encyclopédie, pl. 451, fig. 5 a-b, est une reproduction assez fidèle de notre exemplaire, mais le renflement du dernier tour est exagéré. Les lamelles ont souvent une apparence un peu serri- forme qui provient d’ébréchures fines et multiples. Les premiers tours ont une couleur de fond jaunâtre clair; plus bas naît une bande brune surprasuturale, puis, au-dessous de la suture, à 2 mm environ, une nouvelle bande brune, étroite et continue. La périphérie des deux derniers tours est ornée entre les lamelles de taches brunes obliques; autour de l’ombilic, avant la lamelle spirale, une nouvelle bande brune continue. Le péristome est large, réfléchi à angle droit et continu; sur la paroi pariétale il empâte les lamelles axiales à leur base. Scalaria varicosa Lamarck, An. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 227,! n° 4; habite ?; mon cabinet; long. 151% 1. (= 35 mm); msstex Collection Lamarck, Genève: parmi les trois exemplaires renfermés h dans la collection Lamarck, le n° 3 est marqué intérieurement h d’un $ qui signifie qu’il provient de la collection Solier et non Lamarck; un autre, très grand, porte une étiquette avec un chiffre dont la signification est incompréhensible, c’est le n° 2; enfin | | | y l'4 : | | ( LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 103 le n° { correspond par sa longueur à l'indication de Lamarck. C’est probablement aussi l’exemplaire figuré sous le nom de S. fimbriata dans l Encyclopédie, pl. 451, fig. 4, auquel renvoie Lamarck, bien que le dessin soit très mauvais. Nous possédons également l’'exemplaire figuré par CHENU, Man, figure 1202, dans la collection Delessert. | N HrG. 228 Dimensions long. larg. spire || N° 1 type (fig. 228) SAR 26 - ES 5 50 No 3 31,9 14 25 larg. apert. | tours | varices int. Do MMA E-12 7 (7 12) | 2 6 (6 15) 7 Tous ces exemplaires sont passablement usés, et ce n’est que près de la suture que l’on voit la structure fine des côtes, formées de nombreuses lamelles onduleuses serrées et reliées entre elles 164 G. MERMOD ET E. BINDER par des plis perpendiculaires, le tout formant une sorte de structure cellulaire quadrillée (fig. 228 d). Ce dessin quadrillé se retrouve sur la surface des tours entre les côtes. Le type, reconnaissable à son labre un peu ébréché près de la commissure, porte 20 côtes festonnées sur le dernier tour, où elles présentent chacune environ 10 ondulations dont la plus inférieure est la plus marquée, séparée de la columelle par un segment recti- ligne. La columelle est formée par l’entassement des lammelles aplaties et déviées en arc de cercle (fig. 228, c). Scalaria communis Lamarck, An. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 228, n° 5; mers d'Europe, en particulier la Manche; mon cabinet; long. 16 L (— 36 mm); pour la var.-b, 174% L (= 39,5 mm);-mss 25 ex. pour la forme typique et 2 ex. pour la variété. — Collection Lamarck, Genève: 4 ex. de la forme typique accompagnés d’une étiquette de Rosalie de Lamarck et 3 ex. pour la variété, également accompagnés d’une étiquette de Rosalie de Lamarck. L’un de ces derniers exemplaires est certainement étranger à la collection Lamarck, mais c’est précisément celui qui a été figuré par KIENER, Icon., pl. 1, fig. 2. Les exemplaires de la forme typique que nous possédons mesurent entre 28 et 36 mm de long, ils sont blancs ou Jaunâtres, tous sont tronqués à leur apex, le plus grand a 10 tours (fig. 229-1). Les exemplaires de la variété mesurent 38 et 39 mm de long, tous les deux ont 10 tours et l’apex manquant. Leur couleur de fond est jaunâtre, avec un dessin de marbrures irrégulières se répétant exactement dans chaque intervalle entre les côtes et des barres brunes se répétant sur chaque côte (fig. 229-2). Dans les deux formes les tours ne sont pas tout à fait contigus: Il y a 9 côtes par tour. Les exemplaires figurés par l’ Encyclopédie pl. 451, fig. 3, auxquels renvoie Lamarck, sont sensiblement plus trapus que les nôtres, ! surtout pour leur dernier tour. | Scalaria australis Lamarck, An. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 228; n° 6; mers de la Nouvelle-Hollande (M. MAcLEAY); mon cabinet;! long. 1 p. (— 27 mm); mss. 8 ex. — Collection Lamarck, Genève! 5 ex. avec une étiquette de Lamarck «Scalaria e nova hollh Macleay » et au verso, « Sc. australis» de la main de Rosalie deh Lamarck. | LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 165 | Dimensions | long. | larg. | spire as | a | tours | es | - e RD g | No 1 (fig. 230-1) . 27 10 21 Sue 4 | (8) 9 M De 25 9,5 | 19 EE OR € No 3 (fig. 230-3) . 22 9 17 65o 0 (7) 9 adsl à 22 CS Er 7 SU) 10 N° 5 (juv.) 19:95 8 F9 6 S.5 (81-12 Erc. 229 | Fic. 230 L’apex est tronqué sur tous les exemplaires. Les quatres premiers exemplaires ont des caractères identiques, seul le cinquième semble aberrant, avec la costulation des deux derniers tours beau- Coup moins distincte. Les côtes se soudent en rangées exactement verticales du sommet à la base de la coquille. La région périombi- hcale est circonscrite par un cordon spiral élevé, comme chez Scalaria lamellosa Lamarck, de sorte que l’espace entre ce cordon et la columelle forme une zone spirale nettement concave, où les côtes axiales sont très atténuées. Au binoculaire on aperçoit dans les intervalles intercostaux un réseau quadrillé extrêmement fin formé par la rencontre, à angle droit, de deux systèmes, axial et spiral, microscopiques, où les aréoles formées ressemblent à des 166 G. MERMOD ET E. BINDER piqûres d’aiguilles. Cette crnementation se prolonge sur les faces des côtes mais elle est usée sur leurs sommets. L'ouverture est très régulièrement ovale, extérieurement bordée par la côte ultime et intérieurement par la columelle. La base est légèrement échancrée par la concavité de la zone périombilicale. D’une façon générale, le relief des côtes est beaucoup moins accentué que chez Sc. com- munis et Sc. lamellosa Lk. Scalaria raricosta Lamarck, An. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 228, n° 7; habite ?; mon cabinet; long. 8 1. (— 18 mm); mss. 1 ex. — Collection Lamarck, Genève: 2 ex. dont les dimensions sont les suivantes : | long. larg. | No 41 (fig. | 231-1) 23 | 155 No ? type (fig.231-2) | 18 | 12 alt. apert. : spire ext. int. | 1% 14:50 11 9 | 6 larg. apert. ext. int. 9 6 735 125 | tours L’apex est tronqué varices sur les deux exemplaires. Les tours, plus renflés à la partie supérieure, sont séparés par une suture très pro- fonde, finement crénelée par les côtes axiales: celles-ci sont peu LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 167 marquées, étroites: on en compte environ 44 sur le pourtour du dernier tour (ex. n° 2). Entre ces côtes de premier ordre s’intercale un réseau de second ordre beaucoup plus fin, visible seulement à un grossissement de 10 fois au moins: 1l comprend environ 6 lignes axiales dans chaque intervalle de premier ordre. Dans le sens spiral on remarque la même disposition: on peut compter environ 40 filets spiraux de premier ordre sur la hauteur du dernier tour et 3 ou 4 filets spiraux de second ordre entre chacun des précédents. Il en résulte un élégant cancellé à mailles carrées et, dans chacune de ces mailles, un second réseau semblable mais presque microsco- pique. Cette ornementation est parfaitement nette sur l’exemplaire type (n° 2) tandis qu'il est beaucoup plus diffus sur le n° 1, plus adulte et plus usé. Les varices forment des bourrelets très renflés et épais, elles sont placées sans ordre ainsi que le montre notre figure. L'ouverture est continue, bordée par la dernière varice. | La columelle, moins épaisse que le labre, montre une expansion à sa base. L’ombilic est ouvert mais plus ou moins obstrué par les varices qui plongent à l’intérieur. La surface des varices est costulée par les filets spiraux. La couleur des coquilles est blanche, presque | opaque. L’exemplaire n° 1 a été figuré par CHENu, Man., fig. 1204. | L’exemplaire n° 2 a été figuré par KIENER, con. pl. 2, fig. 6. | Delphinula laciniata Lamarck, An. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 230, n° 1; océan Indien; mon cabinet; 1 transv2%p. 1e (= 57 mm), 1 appendices non compris; mss. 5 ex. — Coll. Lamarck, Genève: 2 ex. dont le plus grand mesure 50 mm de diamètre sans les appendices et 62 mm environ avec les appendices, hauteur totale 40 mm, spire 10 mm (fig. 232). Cet exemplaire est figuré dans l'Encyclopédie, pl. 451, fig. 1, parfaitement reconnaissable à ses détails malgré la fausse perspective du dessin. Le premier tour embryonnaire est remplacé chez nos exemplaires par une petite perforation; les tours suivants sont complètement aplatis et munis d’une carène périphérique aiguë, continue au début, donnant naissance plus loin à des appendices de plus en plus développés. En-dessous, le dernier tour porte trois autres carènes épineuses; celle entourant l’ombilic forme des épines très grosses, dirigées verticalement vers le bas. Entre ces carènes se placent de nombreux cordons spiraux, fortement granuleux ou écailleux. 168 G. MERMOD ET E. BINDER L’ombilic, largement ouvert en entonnoir, est tapissé de tubercules pointus. La couleur de fond est rose violacée, foncée par places, les écailles sont d’un violet noirâtre; les grands appendices sont Fic:0292 jaunâtres. L'ouverture, circulaire, est nacrée à l’intérieur. Le labre est découpé par les appendices les plus récents en voie de formation L. La collection Delessert contient les exemplaires figurés par KIENER, Icon., et CHENU, Man., sous les noms suivants: D. Laciniata ]Juv., KIENERN pl. 2, fig. 1a et Cnenu fig. 2631. D. distorta, KiENER pl. 2, fig. 2. D. melana- cantha, CHENU fig. 2636. D. distorta, CHENU fig. 2633. D. tyris, CHENU fig. 2634. D. sphaerula, Kiewer pl. 5, fig. 3,et CHenu fig. 2630. D. rugosa, KIENER pl.8. fig. 4 à droite. LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 169 Delphinula turbinopsis Lamarck, An. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 231, n° 3; habite ?; mon cabinet; longueur 15 1. (— 34 mm); mss. { ex. — Collection Lamarck, Genève: 1 ex. avec une étiquette de Rosalie de Lamarck et, à l’intérieur de la coquille, une inscription de Lamarck «n.h.» (— Nouvelle-Hollande). (fig. 233). Dimensions: long. 34, larg. 27,5, spire 19 (le premier tour embryonnaire est tronqué), alt. apert. 17, larg. apert. 14 mm; 4 tours restants. Fre.:299 | Coquille turbinée conique. La suture est simple et jointive jusqu’à la moitié du dernier tour, mais prend une apparence canaliculée entre les côtes spirales infra- et suprasuturales. Seule la dernière portion est presque disjointe, le contact ne se faisant plus que par l'extrémité des squames qui ornent les cordons et par les lamelles d’accroissement. Le premier tour visible est lisse, le second porte déjà trois filets spiraux dont le moyen est le plus accentué. Le nombre de ces filets est ensuite de quatre au-dessus de la suture et de huit principaux et huit intercalaires plus petits sur le dernier tour. Le dernier filet, circonscrivant l’ombilic, est particulièrement développé et squameux. Les lignes d’aceroissement, en forme de lamelles, cloisonnent les intervalles entre les côtes spirales, donnant à la coquille une apparence cancellée. L'ouverture est subcireulaire, le bord labial externe est crénelé par l’extrémité des côtes. La columelle est lisse, arrondie, continue, sa portion pariétale est en contact peu étroit avec l’avant-dernier tour. L’ombilic mesure 170 G. MERMOD ET E. BINDER environ 2 mm de diamètre; dans l’intérieur plonge un mince funicule en cordon spiral, lisse intérieurement. Lamarck, dans sa diagnose, dit la coquille « alba, luteo nebulata » ce qui est parfaitement exact, contrairement aux descriptions d’autres auteurs. L’exemplaire de Lamarck est figuré par DELESSERT, Recueul, pl. 34, fig. 1, mais la répartition des taches est mal représentée. Delphinula trigonostoma Lamarck, A. s. vert., vol. 6, part. 2, p. 231; note à la 20€ ligne: « J’ai donné le nom de Delphinula trigonostoma à la coquille rarissime vulgairement appelée le « bord- strape» ( FAVANNE, Conch. pl. 79, fig. CC.), coquille que j'ai vue mais que je ne possède pas. Je n’en fais donc 1e1 qu’une simple mention». — La collection Delessert contient un exemplaire qui, étant donné la rareté de l’espèce, est sans doute celui qui a passé sous les yeux de Lamarck, lorsqu'il faisait partie de la collection Rivoli (fig. 234). C’est en tout cas celui qui a servi à la description qu'en donne DEsHAYEs dans l'Encyclopédie 1830. vol. 2, p. 180, et dans An. s. vert. 2e éd. vol. 9, p. 409, n° 13 (sous le nom de Cancellaria trigonostoma Lamarck). La figuration de KIENER, Cancellaria, pl. 1, fig. 1, correspond très exactement aux dimensions | de notre échantillon qui sont les suivantes: alt. 37 mm ( et non! 4O comme le dit Deshayes), diam. 26, spire 24, alt. apert. 155 externe, larg. apert. 12 mm; 8 tours. Pour le dernier tour on peut compter environ 10 filets spiraux entre la suture et la carène péri- phérique, ils portent de petits tubercules pointus à l’intersection | avec les lignes d’accroissement principales. Un réseau spiral del! second ordre intercalé dans le premire comprend environ le même nombre de lignes mais dépourvues de tubercules. A la face inférieure, de la carène périphérique à la naissance du bourrelet périombilical,!h on compte 7 filets spiraux tuberculés et une cinquantaine de filets! intercalaires très fins; 5 ou 6 filets tuberculés sur l’arrondi du bour+4 relet délimitant lombilic. Dans lombilic on peut dénombrer environ! 23 filets fins sans tubercules. Dans le sens axial, 1l existe 10 côtes) principales tuberculeuses et un très grand nombre de lignes d’accrois, sement (environ 185 sur le pourtour du dernier tour). L'ouverture! triangulaire, porte sur son labre élégamment festonné la tract terminale des côtes spirales principales. L’ombilic forme un enton noir de 12 mm de diamètre, parfaitement régulier et perspectil qui permet de voir toute la spire intérieure. La columelle port, LES TYPES DE LA COLLECTION LAMARCK AU MUSÉUM DE GENÈVE 17/1 intérieurement trois plis obliques peu ascendants dont l’inférieur. très peu accentué, a passé inaperçu aux yeux de REEVE, Zcon. sp. o1. La partie basale de l'ouverture forme un canal en forme de :gole ouverte, logé dans le bourrelet périombilical, que Deshayes avait clairement décrit en établissant sa diagnose. La coquille st d’un fauve très clair, légèrement violacé. L’ombilic et la base ont blancs. L'intérieur est blanc à l’ouverture et brunâtre en rofondeur. (À suivre). 172 G. MERMOD ET E. BINDER Liste des espèces mentionnées dans la cinquième partie renvoyant aux figures et à la pagination du présent fascicule. Ÿ AS ; Pages An 8. Véri, VOL. 6, part 2 tome 70 | N° de la figure * Sigaretus haliotoideus (L.) ap. LKk. . . . 128 201 Sigaretus-concuous BI EM EE 130 202 Sigaretus lacviralus ke. ER ee 131 203 Sigaretus cancellatus (Chemn.) ap. Lk. . 133 — Stormatella imbricata ke. 00700 133 204 Stomaellamubra Li LEE Er CRE 134 205 Stomatella Sulcitera LKR EE CTRERENCE 136 206 StomatellauriculaMke een 2437 207 Stomatella planulata EE + Pise: 15 208 Stomatia phymotis rs ap. “He 2 139 209 | Stomatia obscurata LK. . ER 141 210 | Haliotis AA ae D CRM TETE à D 141 211 Haliotis excavata LK. . . PRE TUE 143 242 Haliotis striata L. ap. Ve RME Ts 146 213 Halions lamelosas ee ER E 147 214 Halotis untlaterahs ke EN | 148 215 Halions TusosS EEK RECETTE. 149 216 Häliotis canalieulata He: TC 151 217 Haltotis teck EEE 152 218 Halo dubai RTE EMA 153 manque Tornatella fasciata LK. . SO 154 — Tornatella auricula (Brug.) ap. RS. 154 219 Tornatella nitidula LK. . . RAS 155 220 T'ornatella pedipes (Brug.) ap. EDR 155 manque |. Pyramidella plicata LKk. . AE Ne 155 224 Pyramidella corrugata Lk. . . . . . . 157 292 Pyramidella maculosa LKk. .. .-.. . : . 158 229 Vermetus lumbricalis Lk. 2 +... *.: 159 224 Scalaria preiasalike raser NE 160 225 Scalariatamelosa ke 2e 2 0 160 226 ISCULATLL LCOTORAIA ER ENS ON NE RES 162 229 | SEular ia ourtcosn AR 2e EL TUE 162 228 SCA ra EUR ER Es TE ed ad: 164 229 SCAATLIQUS TOUS ARS LE RUE ET, Ne 164 230 SCaldrio Tarieostt lee 0,200. MCE 166 231 Deélphinula;lacimiata LK., 2 0x. 167 232 Delphinula turbinopsis Lk. . . . . . . 169 233 Delphinula trigonostoma Lk . . . . . . 170 23% * La numérotation des figures fait suite à la partie IV (Rev. suisse Zool. tome 60, 1953, p. 131-204). PEMME SUISSE DE :ZOOLOGIE 1 Tome 70, n° 8. — Avril 1963 s] © Polymorphisme chromosomique intraspécifique chez un Mammifère Legsada minutoides Smith (Rodentia-Muridae) par Robert MATTHEY Université de Lausanne: Laboratoire de Zoologie et d’Anatomie comparée. (avec 15 figures dans le texte) SOMMAIRE nee us 179 ne an a over once ee 445 On pérsonnelles 5 MEL où LL, ous 4. 176 D M Par mont. au 0 481 1) L'interprétation du polymorphisme chromosomique . . . 181 2) Cytologie comparée des genres Mus et Leggada . . . . . 183 de de nl En au ie 130 Em nur, 1% 24189 INTRODUCTION Nous ne connaissons actuellement qu'un seul exemple de olymorphisme chromosomique chez un Mammifère, celui de Sorex raneus sur lequel je reviendrai plus bas. Auparavant, il peut tre utile d’examiner deux autres cas, cette analyse devant nous Rev. Suisse DE Zooz., T. 70, 1963. 14 174 R. MATTHEY permettre de définir plus rigoureusement la notion même de poly- morphisme chromosomique. WAHRMAN et ZAHAVI (1955, 1958) ont étudié des Gerbilles : de trois provenances distinctes mais appartenant, selon l'avis des meilleurs taxonomistes, notamment le Dr Morrison-Scott (British Museum) et le Dr Petter (Muséum de Paris), à la même espèce, Gerbillus pyramidum Geoffroy. Les individus d’Algérie ont 40 chromosomes, ceux de la plaine côtière d’Israël 52 et ceux du Negev 66, l'analyse suggérant une relation robertsonienne entre ces formules. Un hybride 4 (2 66 X S 40) a été obtenu, très probablement stérile. L’existence chez cet hybride de 8 à 10 trivalents confirme que les différences numériques sont imputables à des fusions cen- triques. Il s’agit, pour les auteurs palestiniens, d’une série de formes allopatriques dérivées d’une souche commune. Malgré l’absence de caractères morphologiques différentiels, le faible degré d’interfécon- dité et la stérilité, au moins partielle, des hybrides, 1l ne me semble pas possible de considérer les trois races comme appartenant à une même espèce. Le cas des Acomys (ZAHAvVI et WaHRMAN, 1956) est encore à exposer: À. cahirinus cahirinus Desmaret d'Israël et À. c. nesiotes Bate de Chypre ont le même nombre de chromosomes (2N — 38 : mais néanmoins des formules différentes: le premier possède, outre les chromosomes sexuels, 32 métacentriques et 4 petits éléments; le : second 30 métacentriques, 4 acrocentriques et 2 petits éléments. II est douteux que ces divergences relèvent uniquement de fusions cen- triques. Ici encore, des hybrides ont été obtenus. Nous avons done affaire avec des sous-espèces, peut-être des espèces, dont la dériva- tion à partir d’une souche commune semble relativement récente. Dans les deux cas, les diverses races chromosomiques sont | allopatriques, donc isolées géographiquement, et, mises artifi-l ciellement en contact, ne produisent que difficilement des hybrides! vraisemblablement peu féconds ou stériles. Or, il est évident que nous ne pouvons parler de polymorphisme intraspécifique que Si celui-ci caractérise les individus d’une même population pan- mictique. Nous utilisons alors le seul critère objectif de l’espèce; celui de l’interfécondité illimitée et nous ne dépendons plus de l'appréciation subjective du taxonomiste pour décider du niveau que doivent occuper les formes étudiées dans la hiérarchie des catégories systématiques. | POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ UN MAMMIFÈRE 175 Sorex araneus L. est donc le seul exemple connu chez les Mam- mifères où se mamifeste, dans une même population, un degré élevé de polymorphisme (SHARMAN, 1956; Forp, HAMERTON et SHARMAN, 1957; MEYLAN, 1960; MarrHey et MEYLAN, 1961). Le nombre de chromosomes, chez le $ qui présente des chromo- somes sexuels multiples (Bovey, 1949), peut varier de 21 à 31. Les fusions centriques sont largement responsables de cette varia- tion dont l’analyse, actuellement en cours, est cependant très complexe. Les observations que je présente ici sont au contraire d’une interprétation facile. En 1958, j'ai décrit l’assortiment chromo- somique d’un $ de Leggada minutoides, petite Souris que j'avais reçue de Côte d'Ivoire. Cet individu avait 32 chromosomes, soit un X et un YŸ très grands, le premier métacentrique, le second submétacentrique, et 28 autosomes acrocentriques dont la longueur décroit régulièrement et faiblement d’une paire à la suivante. | En décembre 1962, j'ai reçu du Dr F. Petter onze exemplaires vivants de la même espèce, provenant de Bangui (Congo) et récoltés par les soins du Dr Chippaux, Directeur de l’Institut Pasteur de cette localité, dans les locaux même de l’Institut et dans le jardin de ce dernier, quatre des sujets ayant été trouvés au nid et étant donc \frères et sœurs. Nous avons donc affaire à 11 individus appartenant à une même et seule population, certainement panmictique. | | TECHNIQUE | Une heure et demi avant de sacrifier l'animal, je lui injecte sous la peau 180 mm d’une solution à 1% de Colcémide Ciba. Sous narcose à l’éther, je prélève alors la rate et, s’il s’agit d’un &, l’un des testicules, ces organes étant immédiatement plongés dans l’eau distillée où je les découpe en petits fragments. Après ce prétraitement hypotonique de 10 à 12 minutes, la fixation par l'acide acétique 50% dure 45 à 60 minutes. Chaque fragment, placé dans une goutte de fixateur sur une lame albuminée, est recouvert d’une lamelle grasse et écrasé à l’aide d’une presse à ‘evier. Les préparations sont immergées dans de l’Alcool à 70° 'usqu’'à décollement des lamelles puis colorées à l’hémalun acide et montées dans le Baume de Canada. 176 R. MATTHEY OBSERVATIONS PERSONNELLES Divisions diploides. — Chez tous les individus, les hétéro- chromosomes se reconnaissent aisément à leur taille et à leur forme: l’X est le plus grand élément (jusqu’à 12 u) et le seul métacentrique du lot; l’'Y, submétacentrique (rapport des bras — 4/1 environ) a un bras long ayant la même longueur que l’un des bras de lX. Fc: Let 2 | Leggada minutoides. Divisions diploïdes dans la rate montrant 31 chromosomes. a, b, e désignent les autosomes submétacentriques. Fig. 1 — & avec l’X et l’Y4 Fig. 2— © avec deux X. x 1.800 | POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ UN MAMMIFÈRE 477 Fic. 3 et 4. Leggada minutoides. Divisions diploïdes montrant 32 chromosomes. a et b désignent les autosomes submétacentriques. Fig. 3 — S non traité à la colcémide, testicule. Fig. 4 — & traité à la colcémide, testicule. X 1.800 Quant au nombre total de chromosomes, il varie d’un individu à l’autre selon une règle robertsonienne parfaitement schématique: 2N — 31 — (fig. 1 et 2). Chez un S et une 9, nous trouvons 29 autosomes, les plus grands, au nombre de trois, étant submétacen- triques. Les autres autosomes sont acrocentriques, le bras court, étant pour la plupart d’entre eux, si petit qu’il est difficile de le 178 R. MATTHEY Fic. 5 et 6. | Leggada minutoides. Divisions diploïdes dans la rate montrant 33 chromosomes. | a désigne le seul autosome submétacentrique. Fig. 5 — 4 avec VX et l’Y Fig. 6 — © avec deux X. X 1.800 mettre en évidence. Les dimensions des autosomes décroisselil régulièrement d’une paire à la suivante, les éléments les plus Lol pouvant atteindre 10 et les plus courts ne dépassant pas 2 Il est donc évident que deux des autosomes submétacentriques! POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ UN MAMMIFÈRE 179 ic: 7 et. * Leggada minutoides. Divisions diploïdes dans la rate montrant 34 chromosomes. Fig. 7 — G avec l’X et l’Y. Fig. 8 — © avec deux X. | X 1.800 ont homologues et que le troisième doit, à la méiose, former un |trivalent avec deux chromosomes acrocentriques. 2N — 32 — (fig. 3 et 4). Cette formule décrite en 1958 d’après un g de Côte d'Ivoire caractérise également l’un des 44 de mon 180 R. MATTHEY F1G. 9-12. Leggada minutoides. Diacinèse (fig. 10) et Metaphases I (fig. 9, 11, 12) montrant 15 bivalents et un trivalent chez un & à 33 chromosomes. La liaison de l’X et de l’Y par une figure en chiasma est bien visible. tr — trivalent autosomique. | x 1.800 | matériel actuel. Chez ce dernier, la distinction entre l’Y et les autosomes submétacentriques, ici au nombre de deux, est aisée:! si la figure 3, reprise de mon travail de 1958, ne permet pas deb POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ UN MAMMIFÈRE 181 préciser d’une manière absolue lequel des trois éléments submétacen- triques correspond à l’Y, la figure 4, par contre, montre un chro- mosome de 7,2 u (rapport des bras — 7,6 environ) et deux autres évidemment homologues (longueur totale: 10 et 9,8 u; rapport des bras: 2,7 et 2,7) qui, à la méiose formeront une tétrade normale. 2N — 33 — (fig. 5 et 6). Deux SS et deux 99 sont dotés d’un équipement chromosomique différent du précédent par la présence d’un unique autosome submétacentrique, ce qui implique la forma- tion d’un trivalent à la méiose comme nous le verrons un peu plus bas. 2N — 34 — (fig. 7 et 8). Ce nombre pair caractérise un Set 3 99, tous les autosomes étant acrocentriques. Méiose. — La diacinèse et la métaphase I ont été étudiées chez un & à 33 chromosomes (fig. 9-12). En ce qui concerne lies chromosomes sexuels, une observation que J'avais présentée avec réserve en 1958 est pleinement confirmée: l’X et l’Y sont unis | par une figure cruciforme ou losangique ayant l’aspect d’un chiasma, | l’union intéressant le bras long de l’Y et l’un des bras de l’X. Je reviendrai plus bas sur le sens de cette constatation. | Si nous portons maintenant notre attention sur le trivalent | autosomique, nous avons sous les yeux une structure de résolution difficile: chacun des bras de l’élément submétacentrique étant supposé correspondre à deux acrocentriques, 1l est vraisemblable | d'admettre, au vu des figures 9 à 12, que les centromères de ces derniers ont tendance à s’attirer, d’où l’aspect symétrique du trivalent (fig. 13). L'hypothèse d’une telle attraction n’est pas gratuite comme je le montrerai dans un travail ultérieur où sera repris dans son ensemble le problème de la génèse des fusions centriques. DISCUSSION 1. L’INTERPRÉTATION DU POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE. La figure 14 nous donne, sous une forme schématique, l’unique interprétation plausible des faits observés. A partir de la formule 2N — 34, nous admettons qu’une première fusion centrique, devenue |ultérieurement homozygote, nous amène au type 2N — 32. Les | 182 R. MATTHEY individus 2N — 33 résulteront du croisement (34 X 32). Une seconde fusion centrique, après établissement d’une formule homo- zygote pour cette nouvelle transformation, nous conduit à un Fic. 13. Configuration schématique probable du trivalent autosomique chez un & à 33 chromosomes. nombre de 30 chromosomes, lequel n’a pas encore été observé directement mais dont l’existence est nécessaire pour rendre compte de la formule 2N — 31. Ces fusions centriques mettent chaque fois en jeu un grand et un petit acrocentrique, d’où le caractère sub- métacentrique des éléments néoformés. POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ UN MAMMIFÈRE 183 Il est possible que le polymorphisme soit encore plus étendu: à la limite, nous pourrions supposer l'existence de Leggada possédant 16 autosomes métacentriques ou submétacentriques en plus des deux chromosomes sexuels, et le nombre diploide de 18 nous amènerait à des formules voisines de celles des Microtinae, Microtus oregont et Ellobius lutescens (MATTHEY, 19353, 1958). La limite supérieure est par contre atteinte avec les individus à 34 chromosomes et ceci pose le problème de l’origine des Leggada. Ve ANUS Ne EE A AN Mmes | VANNA NN | VAN ME Ric1#: Les cinq formules chromosomiques reconnues chez Leggada minutoides. Le schéma montre la formation des autosomes submétacentriques par fusion centrique de deux acrocentriques, l’un long et l’autre court. 2N= 34 | ! : 1 2. CYTOLOGIE COMPARÉE DES GENRES Mus ET Lepggada. La tendance actuelle de la Systématique est la suppression du genre Leggada dont les espèces sont versées dans le genre WMus (voir par exemple, ELLERMAN, MorRIsON-ScoTT and HAYMAN, 1953). Dès 1958, j'ai montré que, par l'originalité de sa formule Ehromosomique, Leggada minutoides contraste avec les sept espèces pu sous-espèces de Mus cytologiquement caractérisées par 40 chro- 184 R. MATTHEY mosomes, tous acrocentriques extrêmes y compris l’X et l’Y A la même époque, J'ai esquissé le plan d’une dérivation Mus-. Leggada ; je ne connaissais alors que la formule 2N — 32 et l’iden- üfication des hétérochromosomes à la méiose n’était pas certaine. Actuellement, je puis reprendre et préciser l'hypothèse, explicitée par la figure 14. Tout d’abord, il est hors de doute que l’évolution chromosomique par fusions centriques procède dans le sens d’une diminution du nombre diploïde, donc d’une augmentation du nombre de V. J’ai montré dès 1953 (voir en particulier, MaTrHEY, 1959) que la distribution des nombres chromosomiques chez les WMuridae, comme chez l’ensemble des Euthériens, était voisine d’une distri- bution normale, avec un mode de 48 et que les formules comprises entre 40 et 56 caractérisaient le 68% des espèces. Statistiquement, la méthode des limites fiduciaires confirme qu'il y a moins de 1% de chance pour que les formules 40/56 ne se rencontrent pas chez un pourcentage d'espèces de Muridae compris entre 57 et 78. Pour passer alors d’un Mus à 40 chromosomes à une Leggada qui en possède 34, pour rendre compte également des énormes différences que montrent les chromosomes sexuels, nous arrivons à la représentation suivante: nous admettons une première trans- location entre deux grands autosomes appartenant respectivement aux paires À et B. Cette translocation devenue homozygote, les deux V ainsi formés, vont à la suite de nouvelles ruptures, échanger chacun l’un de leurs bras contre la plus grande partie. de l’X et de lY. Ces néohétérochromosomes sont donc formés de l’X et de l'Y primitifs et d’un bras autosomique. Ces bras auto: somiques étant homologues, l’établissement d’un chiasma ne pose | pas de problème. Bien entendu, il est impossible de dire quels ont. été les centromères perdus et lesquels sont conservés, si les centro- mères persistants sont d’origine autosomique ou hétérochromo-\ somique. Ainsi, l'hypothèse déjà formulée en 1957 et selon laquelle une quasi homomorphie des chromosomes sexuels ne prolonge pas! un état originairement indifférencié à l'échelle mrophologique de PX et de V'Y mais reflète l’existence de translocations autosomo-hété+ rochromosemiques est très vraisemblable: il n’y aurait de « segment pair» que là où de tels processus ont eu lieu. Cette hypothèse explique également le fait que j'ai mis en évidence, à savoir le coexistence dans un groupe systématique restreint — par exempli POLYMORPHISME CHROMOSOMIQUE CHEZ UN MAMMIFÈRE 185 dans le genre WMicrotus ou dans la sous-famille des Cricetinae — de chromosomes sexuels de type Mus et de type Leggada: une telle différence, considérable au niveau de l’observation microscopique, n’exclut en rien une proche parenté des organismes considérés. Mus. 2N= 40 H H placés dans des conditions de déficit thermique sévère (et peut-être a sous-alimentation pourrait-elle avoir le même effet), les femelles _ Le se reproduisent que tous les deux et parfois même trois ou uatre ans, mais la gestation s’effectue normalement en un seul été. 206 H. SAINT GIRONS ET E. KRAMER Chez Crotalus viridis (Raun, 1942) et Crotalus atrox (TINCKLE, 1962), dans des populations à cycle biennal, il ne se trouvait aucune femelle gestante parmi les très nombreux spécimens capturés dans les abris d’hivernage. Même la vitellogenèse ne peut s'étendre sur une période beaucoup plus longue dans les régions froides, puisque tous les follicules dépassant 6 mm subissent l’atrésie chaque année, au début de juin. Il semble bien que ce soit la durée de la période nécessaire à la reconstitution des réserves graisseuses — laquelle dépend de l'abondance de nourriture, mais aussi de la rapidité de la digestion et donc, en dernière analyse, de la température — qui détermine la durée du cycle reproductif des femelles. C’est la conclusion à laquelle l’un de nous était arrivé pour Vipera aspis dans l’ouest de la France et il semble bien qu’il en soit de même pour Vipera berus en montagne. Naturellement, un eycle sexuel biennal détermine une forte baisse de la fécondité, surtout s’il est accompagné d’une diminution du nombre des jeunes par portée. Nous n'avons pas observé ce dernier phénomène chez Vipera aspis, mais il apparaît chez Vipera berus, puisque d’après VoLser, au Danemark les femelles ont de ! 4 à 25 gros follicules dans les ovaires (moyenne — 12,8) et de 4 à 48 embryons dans les oviductes (moyenne — 9,56), chifirest qui tombent, respectivement, à 6,40 et 6,13 en Suisse. Compte tenu’ du nombre des femelles qui se reproduisent chaque année, l'écart entre ces deux populations est encore plus grand. Si nous calculions! le coefficient de natalité (soit le nombre de jeunes produit, chaque! année, par unité de population adulte), en supposant le rapport. des sexes égal à 1 dans les deux cas, nous obtiendrions 1,31 en Suisse et 3,25 au Danemark. Chez Vipera aspis, dans l'Indre où cette espèce suit un cycle annuel, le coefficient de natalité est voisin de 3, il tombe à 1,69 dans une population à cycle biennal, la diffé! rence moindre que chez Vipera berus étant due à ce que le nombre! l l de jeunes par portée ne varie pas. | Dans l’ensemble, l’évolution des éléments gonadotropes adéno! hypophysaires au cours de l’année confirme les observations faite! chez Vipera aspis (SainT GiroNs et DuGuY, 1962). Signalon simplement — nous aurons l’occasion d’y revenir par la suite que lors de laccouplement les signes morphologiques d’activit excrétrice des cellules beta sont nettement plus importants che Vipera berus que chez Vipera aspis à la même période. | | | | | | | LE CYCLE SEXUEL CHEZ VIPERA BERUS EN MONTAGNE [es (=; Ce | PE CYCLE SEXUEL DES MALES CHEZ VIPERA BERUS L'évolution de la lignée séminale a été décrite par de nombreux auteurs. Chez les Couleuvres 1! les spermatogonies commencent à se multiplier en mars ou en avril, les premiers spermatocytes [ appa- raissent un mois plus tard, la spermiogenèse s’effectue en été et est terminée en octobre. Durant l’hivernage, les spermatozoïdes sont stockés dans les canaux déférents. Chez Vipera berus au | Danemark (Vorser, 1944), la multiplication des spermatogonies | commence à la fin d'avril. Les spermatocytes [ apparaissent en mai | et dominent en août. Les premières spermatides se voient en août | et leur proportion augmente rapidement en septembre et octobre. | La formation des spermatides continue à s'effectuer, au ralenti, | pendant l’hivernage, tandis que les spermatozoïdes qui apparaissent | semblent dégénérer. En février, les spermatocytes [ sont rares et, dès le mois de maïs, 1ls achèvent de se transformer tandis que la | spermiogenèse s'effectue rapidement. Les spermatozoïdes mûrs sont très nombreux en avril, date de l’accouplement, mais il s’en forme | jusqu’en mai. Chez Vipera aspis (SAINT Giroxs, 1957) la spermato- genèse tend à être continue; de nombreux spermatozoïdes sont déjà formés en septembre, mais à cette date le pourcentage des spermato- |gonies est beaucoup plus élevé que chez les Couleuvres et, en mars. avril et mai, a lieu une deuxième poussée spermatogénétique. Chez Cerastes cerastes au Sahara (SAINT GiroNs, 1962), la multi- ipheation des spermatogonies commence à la fin de l’été mais la Spermatocytogenèse ne démarre réellement qu’en novembre. Les premières spermatides apparaissent en mars, la spermiogenèse est très active en mai et juin et se termine en juillet. L’accouplement ayant lieu fin mai-début juin, il s’agit dans ce cas d’une spermato- senèse de type nettement pré-nuptial, par opposition à celle des Couleuvres, qui est post-nuptiale et à celle de Vipera berus (et de nombreux Lézards) que nous pourrions appeler mixte. | Le cycle des caractères sexuels secondaires n’a fait l’objet que lun petit nombre de travaux chez les Serpents, sans doute parce | ? Thamnophis radix (CiesLak, 1945), Thamnophis elegans (Fox, 1952), Vairix natrix (PETTER-RoUssEAUX, 1953), Thamnophis sirtalis (Fox, 1954), Vatrix maura et Coluber viridiflavus (BOURLIÈRE et PETTER-ROUSSEAUX, 1955). REv. Suisse DE Zooz., F. 70, 1963. 16 208 H. SAINT GIRONS ET E. KRAMER que les premières observations, incomplètes, concluaient à un développement constant au cours de l’année. Le premier, VoLseE a observé que, chez Vipera berus, le segment sexuel du rein et le canal de lépididyme subissaient une involution très nette, pendant une courte période au début de l’été. Le même phénomène a été constaté par la suite chez Thamnophis elegans (Fox, 1952) et Vipera aspis (SAINT GIRONS, 1957). Par contre, chez Cerastes cerastes (SAINT Giroxs, 1962), les caractères sexuels secondaires ne sont déve- loppés qu’au printemps, d'avril à juin, comme chez les Lézards. LE TESTICULE ET L'ÉVOLUTION DE LA LIGNÉE SÉMINALE A lui seul, l'examen superficiel du testicule démontre clairement l'existence d’un cycle annuel et les pesées confirment cette impres- sion: le poids du testicule droit, exprimé en pourcentage du poids du corps, est minimal à la fin de juin (0,46%), augmente rapidement au début de l’été pour atteindre un maximum en août-septembre (1,48%) et diminue régulièrement à partir des premières sorties (0,80% au début de mai). Le diamètre des tubes séminifères présente des variations paral- lèles aux précédentes et passe de 108 u en moyenne à la fin de juin, à 240 & en août-septembre, 220 y à la fin d'avril, 138 u à la mi-mai. Les cycles spermatogénétiques de deux années successives se recoupent partiellement. Au début du mois de mai, au moment où l’on découvre les premières mitoses de spermatogonies, la spermio- senèse est complètement terminée chez certains spécimens mais, chez d’autres, on trouve encore d’assez nombreux spermatides aux différents stades. Très vite, quelques spermatocytes I, au stade leptotène, apparaissent, mais les spermatogonies restent assez peu nombreuses, en une seule couche non continue et leur multiplication est visiblement peu intense. Chez un spécimen du 13 juin, on trouve, çà et là, quelques spermatides des derniers stades et, dans la lumière, de rares spermatozoïdes, sans qu’il soit possible de décider ! s'il s’agit d’une spermiogenèse tardive ou, au contraire, de l’évolur à tion précoce de quelques cellules séminales. Dès la deuxième quinzaine de juin, la multiplication des sper-» matogonies s'accélère nettement; ces cellules sont devenues nom-! breuses et tapissent la membrane basale sur deux rangées. Lesh spermatocytes 1 sont en nombre croissant, la plupart au stade! LE CYCLE SEXUEL CHEZ VIPERA BERUS EN MONTAGNE 209 leptotène, quelques-uns au stade zygotène. Ces derniers dominent nettement en juillet, tandis qu’en août les spermatocytes [ sont en majorité au stade pachytène. À ce moment, le nombre des sper- matogonies a sensiblement diminué, mais elles continuent à se multiplier, comme en témoignent les images de mitoses et le nombre encore notable des spermatocytes I au stade leptotène. Chez deux spécimens du 17 août, à côté d’une maJorité de spermato- 50 200 150 RE MS. JS A Su. ©... ND : Fre73; Variations du diamètre des tubes séminifères, chez Vipera berus, au cours du cycle annuel. En abscisses: temps en mois. | En ordonnées: diamètre des tubes séminifères, en u. Durée de l’hivernage. À Période d’accouplement. icytes I au stade pachytène, on en observe quelques-uns en diakinèse ou à l’anaphase de la première division meiotique. On trouve, de iplus, de petits groupes de spermatocytes IT et d’assez nombreuses spermatides des premiers stades. Localement, quelques spermatides ‘des tout derniers stades et de rares spermatozoïdes laissent à penser que quelques spermatocytes formés en juin ont poursuivi leur développement précoce. A la fin d'août et en septembre, la sper- matogenèse se poursuit lentement. Au début d'octobre, au moment de l’entrée en hivernage, les spermatogonies sont peu nombreuses et disposées en une rangée parfois discontinue; les spermatocytes I, pour la plupart au stade pachytène, sont encore très abondants mais les spermatides, presque toutes aux premiers stades, sont beaucoup plus nombreuses qu’en août. 210 H. SAINT GIRONS ET E. KRAMER Chez les Vipères capturées à la fin d'avril, peu de temps après les premières sorties, les tubes séminifères sont en pleine spermio- genèse; les spermatogonies sont encore plus rares qu’à l'automne, on ne trouve aucun spermatocyte mais de très nombreuses spermatides de tous les stades, formant les chandeliers classiques, ainsi que des spermatozoïdes dans la lumière. Chez un spécimen sacrifié le 4 mai, la spermiogenèse est terminée et tous les spermatozoïdes déjà éliminés, mais dans la plupart des cas on trouve encore des sperma- tides des derniers stades jusqu’à la fin de ce mois et, parfois, même au début de juin. A l’automne, aucun des rares spermatozoïdes récemment formés dans les tubes séminifères ne se rencontre dans le canal déférent. On commence à en trouver quelques-uns peu après les premières sorties et, dès le début de mai, la lumière du canal déférent est littéralement bourrée d’une masse dense de spermatozoïdes. A la fin de juin, ceux-c1 sont déjà moins nombreux; on en trouve encore quelques-uns au début de juillet, en cours de dégénérescence semble-t-il, puis le canal déférent reste vide jusqu’au printemps suivant. Ces observations appellent quelques remarques. En premier lieu, il est tout à fait évident qu’un accouplement fécond est impossible à l’automne, chez Vipera berus en montagne, puisque le canal déférent ne contient pas de spermatozoïdes à cette époque. Ensuite, il semble bien que la spermatogenèse se poursuive durant l’hiver- nage; en effet, alors que les spermatocytes [ au stade pachytène étaient encore nombreux au début d’octobre, ils sont tous trans- formés en spermatides au moment des premières sorties. | Dans l’ensemble, le cycle spermatogénétique de Vipera berus en ! montagne est tout à fait semblable à celui que VoiseE a constaté | chez la même espèce au Danemark. Il est même assez curieux de | constater que les différences individuelles (ou d’une année à l’autre pour les Vipères du Danemark), sont supérieures à celles qui. séparent ces deux populations, pourtant soumises à des conditions |. écologiques fort différentes. | 14 | # LES CARACTÈRES SEXUELS SECONDAIRES | | La partie préterminale du tube urinifère se différencie en « segment sexuel » chez les Squamata mâles (REGAuUD et POLICARD, … + | LE CYCLE SEXUEL CHEZ VIPERA BERUS EN MONTAGNE JA pe] 1903). Alors que, chez les Lézards, ce segment sexuel redevient muqueux pendant la période de repos sexuel, CorpiEr (1928) a constaté qu'il restait différencié toute l’année chez les Serpents. Cependant, son diamètre subit d'importantes variations et, chez les espèces des régions tempérées ( Vipera berus, Vorser, 1944; Thamno- phis sirtalis, Fox, 1952; Vipera aspis, SAINT GiRoONS, 1957), 1l pré- sente un minimum très net au début de l'été. 150 100 AM PE EM EM ECO EAST: OH VAIN EE D | EAN | + Variations du diamètre du segment sexuel du rein et de la hauteur de l’épithélium du canal de l’épididyme, chez Vipera berus, au cours du cycle annuel. En abscisses: temps en mois. En ordonnées: diamètre du segment sexuel du rein et hauteur de l’épithélium | de l’épididyme, en u. | Dans la population que nous avons étudiée, le diamètre moyen du segment sexuel est de 84 y à la fin de juin. Dès le début de juillet | commence à augmenter, pour atteindre 126 4 dans la deuxième quinzaine d'août. Il semble diminuer légèrement au moment de entrée en hivernage (108 u), mais il est déjà de 144 u à l’époque des premières sorties, atteint un maximum de 170 u au début de mai et ‘edescend à 128 u à la mi-juin. La période d’involution est donc varticulièrement brève mais, contrairement à ce qui a été observé | | 2142 H. SAINT GIRONS ET E. KRAMER chez Thamnophis sirtalis et Vipera aspis, 11 n’y a qu’une saison de développement complet de la fin d’avril à la mi-juin. Dans l’ensemble, nos observations confirment celles de VoLsees. Il semble qu’au Danemark un développement important du segment sexuel soit déjà acquis dès le mois de février, sans que nos données nous permettent de savoir s’il s’agit là d’une différence avec la Suisse. Dans les deux cas, le développement très modéré que l’on constate à la fin d’août ou en septembre rend pour le moins impro- bable un accouplement automnal dont nous savons déjà qu'il ne peut être fécond. Le canal de l’épididyme représente un autre effecteur de l’hor- mone mâle. Son diamètre — assez difficilé à mesurer, car il est sujet à des variations notables chez le même animal — est compris entre 250 et 265 u durant l’hivernage, dépasse 300 & du début de mai à la mi-juin, présente un minimum très net fin Juin-début juillet (140 à 190 L), puis un second maximum, un peu moins marqué que le précédent, à la fin d’août. La hauteur de l’épithélium du canal de l’épididyme, par contre, est remarquablement constante d’août à juin (moyenne — 62 + 3 u) et diminue très nettement à la fin de juin et au début de juillet (31 à 34 p). Nos résultats ne correspondant pas rigoureusement à ceux de Vorser. Le diamètre du canal de l’épididyme et la hauteur de son épithélium diminuent plus tard et plus brutalement en Suisse qu'au Danemark. Ce phénomène est probablement dû à la date plus tardive de la fin de l’hivernage en montagne. LES ÉLÉMENTS GONADOTROPES DE L'ADÉNOHYPOPHYSE Pendant la brève période de repos sexuel — de la fin de juin au début d’août — les cellules gamma ou gonadotropes LH sont del petite taille, visiblement involuées et pauvres en un cytoplasme très chromophile. Dans le courant du mois d’août, elles grandissent beaucoup et se chargent de granulations, tandis que de petites vacuoles sphériques, optiquement vides, apparaissent dans un certain nombre d’entre elles. Au début d'octobre, ce sont de grand éléments prismatiques, rangés en pallissade le long des capillaire” et fortement chargés de grains de sécrétion; le pourcentage del cellules vacuolisées a nettement diminué. Dès le début du moi de mai, aspect est complètement différent: les « vieilles » cellule LE CYCLE SEXUEL CHEZ VIPERA BERUS EN MONTAGNE 213 sont de nouveau vacuolisées, beaucoup d’entre elles sont légèrement dégranulées, quelques-unes ont un noyau picnotique. De très nombreux éléments qui recommencent un nouveau cycle sécréteur (et n’ont pas encore acquis leur affinité pour les laques d’hémato- xyline) sont apparus et semblent déjà fonctionnels. Dans la deu- xième quinzaine de mai les « vieilles » cellules donnent des signes d’involution, tandis que les « Jeunes » éléments présentent tous les signes morphologiques d’une vive activité excrétrice: nombreuses petites vacuoles sphériques et dégranulation partielle. A la fin de juin, toutes les « vieilles » cellules ont disparu, les nouveaux élé- ments ont acquis leur affinité pour les laques d’hématoxyline et paraissent au repos. En résumé, autant qu’on en puisse juger d’après les critères que nous avons choisis, les cellules gonadotropes LH des mâles pré- sentent deux périodes de libération d'hormones, l’une, de beaucoup la plus intense, en mai, l’autre à la fin d’août. Une période d’involu- tion assez accentuée apparaît à la fin de Juin et en Juillet, une période de mise en charge au début d’août. | C’est dans la deuxième quinzaine de mai que les cellules beta ou | gonadotropes FSH, paraissent les moins actives, bien que l’on ne puisse certainement pas parler de repos. À ce moment, elles sont de taille moyenne ou petite et assez fortement chargées de grains de sécrétion; pourtant, bon nombre d’entre elles présentent des vacuoles de forme irrégulière et semblent encore pourvues d’une activité excrétrice non négligeable. Dans le courant du mois de juin les cellules beta augmentent de taille, beaucoup d’entre elles sont partiellement dégranulées et pourvues de grandes vacuoles. Cet aspect persiste jusqu’au début d'août, puis le pourcentage des \éléments chargés de granulations augmente légèrement. Toutefois, les signes morphologiques d'activité excrétrice restent importants Jusqu'au mois d'octobre. Nous ignorons l’évolution des cellules beta pendant l’hivernage; au début de mai ces éléments sont nettement hypertrophiés, turgescents et sphériques, tous presque complètement dégranulés et donnent l’impression d’une très grande activité excrétrice. Nous avons vu que cette période d’hypertrophie durait peu et, un stade de semi-repos est atteint à une date voisine (au Eoymai. | Le cycle des cellules gonadotropes FSH est donc caractérisé A Par une activité excrétrice apparemment continue, minimale à 214 H. SAINT GIRONS ET E. KRAMER la fin de mai, assez intense en Juin et juillet, maximale au début de mai. Il est intéressant de comparer ces observations à celles qui ont. été faites chez Vipera aspis. En ce qui concerne les cellules gonado- tropes LH, les variations annuelles sont assez semblables chez les deux espèces, avec deux périodes d’activité excrétrice apparentes. Toutefois, chez Vipera aspis, la mise en charge des cellules se fait dès le mois de Juin, alors que, chez Vipera berus, elle est plus tardive et précédée d’une période d’involution. Il faut également remarquer qu'au début de l’automne le pourcentage des éléments pourvus d’une petite vacuole est nettement plus grand chez Vipera aspis; de plus, certains d’entre eux présentent des signes de dégranulation, ce qui n’est pas le cas chez Vipera berus. Au contraire, le cycle des cellules gonadotropes FSH est assez différent chez les deux espèces et ne présente qu’un point commun: l'absence de toute période de repos. Chez Vipera aspis, à la fin de février et au début de mars d’une part, de juin et août d’autre part, un bon nombre de cellules beta sont partiellement dégranulées et pourvues de grandes vacuoles irrégulières. Cet aspect se retouve chez Vipera berus en été, mais au printemps les cellules gonadotropes FSH présentent les signes morphologiques d’une activité excrétrice jamais atteinte chez l’autre espèce et comparables seulement à ceux que nous avons observés chez la Vipère à cornes du Sahara, Cerastes cerastes (— Aspis cerastes). Discussion Jusqu'à présent, le cycle spermatogénétique de Vipera berus | est le seul de son espèce chez les Serpents, puisque, chez les Cou | leuvres, la spermiogenèse est terminée avant l’entrée en hivernage | et, chez Vipera aspis, la spermatogenèse tend à être continue. Il est k infiniment regrettable qu'aucun Crotalidae n'ait été étudié de ce point de vue, malgré l'abondance du matériel disponible. Park contre, chez les Lézards des pays tempérés, on connaît de nombreux cas où l’évolution de la lignée séminale est du même type que chez: Vipera berus, avec une spermatocytogenèse estivale et une spermio-| senèse vernale. Chez Anguis fragilis (DALQ, 1921; HERLANT, 1933), 1 on trouve durant l'hiver des spermatocytes [ au stade pachytènen et la spermiogenèse ne commence qu’en avril. Chez la plupart des! ' A er, LE CYCLE SEXUEL CHEZ VIPERA BERUS EN MONTAGNE 215 autres espèces on rencontre à la fois des spermatocytes I et des spermatides durant l’hivernage. Ce sont ces dernières qui dominent chez Lacerta muralis (HERLANT, 1933), comme chez Vipera berus. Notons également que, dans d’autres régions et notamment en Bretagne où l’hivernage commence très tard, le cycle spermato- | génétique de Lacerta muralis tend à se rapprocher de celui de Vipera | aspis et que de nombreux spermatozoïdes, apparemment normaux, | sont déjà formés à la fin de l’automne. Comme nous l’avons vu précédemment, l’évolution de la lignée |séminale chez Vipera berus est très voisine au Danemark et en Suisse, bien que la durée de l’hivernage soit respectivement de quatre mois et de plus de six mois. Chez Vipera aspis nous avions | constaté que, si la multiplication des spermatogonies et la formation des spermatocytes [ reprennent dès le mois de janvier, la spermio- genèse abortive d'hiver ne redevient normale qu'après les premières Isorties et est très retardée chez les animaux gardés en hivernage artificiel au printemps. Chez Vipera berus, la formation des sper- Imatides et les premières étapes de la spermiogenèse peuvent évi- idemment s'effectuer dans les abris d’hivernage, partie à la fin de automne, comme VozseE l’a constaté, mais aussi, pour les popula- tions de Suisse qui sortent très tard, partie au début du printemps. Hl faut d’ailleurs noter que, même en août et en septembre, au moment où se forment un grand nombre de spermatides, on ne rencontre que peu de spermatocytes I en diakinèse ou en anaphase et de spermatocytes Il; ceci montre que ces stades sont très fugitifs et qu'en conséquence le passage des spermatocytes | du stade pachytène aux spermatides peut s'effectuer en fort peu de temps. | Les études expérimentales sont encore trop peu nombreuses pour qu'il soit possible de discuter sérieusement de l’influence respective des différents facteurs qui conditionnent le cycle spermatogénétique chez les Reptiles. Contentons-nous de noter que l’influence directe des facteurs exogènes paraît faible et qu’au contraire le rythme, brobablement inné, des glandes endocrines, semble jouer un rôle léterminant. Reste à savoir quels sont les facteurs physiques température, durée ou intensité de la lumière, etc...) qui assurent . ‘indispensable « remise à jour » annuelle de ces cycles endocriniens. Vipera berus ne se différencie guère des autres Serpents de la légion tempérée en ce qui concerne le développement des caractères . lexuels secondaires et ces derniers présentent une seule et brève 216 H. SAINT GIRONS ET E. KRAMER période d’involution, au début de l’été. Toutefois, à l'automne, leur développement reste incomplet, aussi bien en Suisse qu’au Dane- mark. Si, dans ces deux régions, 1l n’y a pas d’accouplement automnal, il n’en est peut-être pas de même en Allemagne: LENZ (1832) signale avoir vu, le 18 décembre, deux mâles en lutte rituelle. L’un de nous a fait la même observation au début d’octobre en France (Loire Atlantique), à l'extrême limite méridionale de l'aire de répartition de Vipera berus. Toutefois, jusqu’à présent, aucun accouplement automnal n’a été signalé avec certitude et 1l semble que les affirmations de SCHREIBER (1912) et de BOULENGER (1913) soient seulement basées sur l’observation de LENTz. Il serait intéressant de savoir si un éventuel accouplement automnal de quelques populations méridionales de Vipera berus correspond à une évolution plus précoce de la lignée séminale et à un développement plus grand des caractères sexuels secondaires. Nous avons vu que le diamètre du segment sexuel du rem passait de 108 lors de l’entrée en hivernage, à 144 & au moment des premières sorties. De même, à la fin d’avril, les cellules gonado- tropes LH de l’adénohypophyse présentent des signes morpho- logiques d’activité excrétrice beaucoup plus intense qu’en octobre. Si nous ignorons à quelle date exacte se situe cette augmentation de l’activité génitale, il semble bien que ce soit pendant le séjour dans les abris d’hivernage. Chez Vipera aspis, l’état du segment sexuel , du rein ne se modifie pas entre l’accouplement d’automne et, laccouplement de printemps, mais des signes très nets de reprises | d'activité des cellules gamma, après un semi-repos hivernal, se! manifestent dès le mois de janvier. L'étude de la glande adrénale (MarToJA, Ducuy et SAINT GIroNs, 1962) a montré un phéno:| mène du même ordre mais encore plus précoce. | Nous avons déjà signalé, chez les femelles, que les signes! histologiques d’activité excrétrice des cellules gonadotropes FSH, étaient beaucoup plus intense chez Vipera berus que chez Viperan aspis, et nous venons de voir qu'il en est de même chez les mâles Cette observation peut être rapprochée des constatations faites à propos d’autres glandes endocrines: tant en ce qui concerne la. thyroïde (Sairnr Giroxs et Ducuy, 1962 b) que la glande adrénalé (Sarnr Girons et MarroyA, 1963), les critères histologiques d’actik vité et de repos sont beaucoup plus nets chez Vipera berus qui chez Vipera aspis. I peut s’agir d’une différence spécifique, mais à LE CYCLE SEXUEL CHEZ VIPERA BERUS EN MONTAGNE 217 est également très possible que les conditions particulières de la vie en montagnes — notamment l’insolation accrue — et l'obligation de parcourir un cycle annuel au cours d’une période d’activité beaucoup plus brève soient responsables de cet état de chose. D’autres études comparatives seront nécessaires avant d’en décider. CONCLUSIONS Dans les Alpes suisses, à une altitude comprise entre 1000 et 1800 m, le cycle sexuel des mâles chez Vipera berus est très voisin de celui que VorseE a décrit chez la même espèce au Danemark, tant en ce qui concerne l’évolution de la lignée séminale que le développement des caractères sexuels secondaires et la présence d’une seule période d’accouplement. Ceci bien que la durée de la période active soit inférieure d’au moins deux mois et demie en Suisse. | Par contre, chez les femelles, le cycle sexuel devient biennal et parfois même triennal. La date de l'ovulation reste inchangée (fin mai), mais la parturition a lieu un mois plus tard qu’au | Danemark et, à notre avis, en raison de la durée de l’hivernage les femelles sont dans l’impossibilité de reconstituer leurs réserves de corps gras et d’effectuer leur vitellogenèse entre le mois de septembre et le mois de mai de l’année suivante. | Comme cela avait déjà été noté à propos de la thyroïde et de la glande interrénale (cortico-surrénale des Mammifères), les signes histologiques d’activité excrétrice des cellules gonadotropes FSH \de l’adénohypophyse sont beaucoup plus intense chez Vipera berus en montagne au cours de la brève période de vie active, que chez Vipera aspis en plaine. La comparaison du cycle sexuel chez Vipera berus en Suisse, entre 1000 et 1800 m d’altitude, avec le cycle de la même espèce au Danemark et celui d’autres Serpents des régions tempérées, tend à minimiser l'influence directe des facteurs extrinsèques (sauf en ce qui concerne la périodicité de la ponte chez les femelles), au profit d’un rythme intrinsèque inné (spécifique) des glandes endocrines. Mais aucune hypothèse ne peut être avancée en ce qui concerne le facteur responsable de la périodicité annuelle de ces cycles endo- criniens 218 H. SAINT GIRONS ET E. KRAMER SUMMARY The reproductive cycle of the common adder {Vipera berus) was examined in the Swiss Alps and compared with the one described by Vorser (1944) of the same species in Denmark. Due to the ecological differences the active period of the Alpine populations is shortened by 11% to 2 months compared with the Danish ones. Nevertheless there exists a surprising synchronisation of the main stages in the sexual cycle of the males, and the development of the sperm, the histological changes of the cell structure and the growth of the secondary sexual organs occur at nearly the same monthly rhythm. We therefore believe this process to be governed rather by some endocrine glands than by climatie. factors. On the other hand growth of the embryos is distinctly related to temperature. For this reason the sexual cycle of the females in the Swiss Alps becomes lengthened, and on the average! gestation lasts until shortly before the time of hibernation. During k the cold season development and regeneration of the female sexual ! organs is stopped until next spring. A whole summer, occasionally W two, pass until any further fertilisation is possible. Ovulation. occurs in these biennial and triennial cycles at the end of May as it aoes in females of a one-year-cycle. The common adder matesh only once a year apart from a few exceptions- and pairing time in the Swiss Alps is from April to June, whereas the Aspisviper (Viperar aspis) 1s known to have a second mating period in autumn. ZUSAMMENFASSUNG Wir untersuchten den Sexualzyklus der Kreuzotter (Vipere berus) in den Schweizer Alpen und zogen Vergleiche mit der Arbeït von Vois (1944), der diese Untersuchung an dänischen Popula tionen gemacht hat. Trotz der grossen ükologischen Unterschiede, welche unte anderem eine Verkürzung der Aktivitätsperiode im Alpengebiel um 11% bis 2 Monate gegenüber den Tieren aus Dänemark bewirkern, ist eine überraschende zeitliche Koinzidenz im Ablauf der sex Reifevorgänge, vor allem beim Männchen, festzustellen. 7 LE CYCLE SEXUEL CHEZ VIPERA BERUS EN MONTAGNE 219 N Entwicklung der Samenzellen, sowie die damit verbundenen Anderungen im Zellbau und in der makroskopischen Struktur der sekundären Geschlechtsorgane zeigen denselben monatlichen Rhythmus, sodass wir annehmen dürfen, dass diese Vorgänge nicht in erster Linie von klimatischen Einflüssen abhängig sind, sondern auf innersekretorischem Weg gestreuert werden. Das Wachstum der Embryos hingegen ist stärker temperatur- jabhängig, und demzufolge besteht eine Retardierung im Sexual- zyklus der Weibchen im Alpengebiet gegenüber gewissen Tiefland- ipopulationen. Die Trächtigkeitsdauer ist bei der Kreuzotter in den Schweizer Alpen im Mittel ein Monat länger als bei Exemplaren in Dänemark, und die Jungen werden unmittelbar vor dem Eintritt der Winterruhe geboren. Der Regenerationsprozess der weiblichen (Geschlechtsorgane wird dadurch bis zum Frühjahr unterbrochen. Es vergeht dann ein ganzer Sommer, gelegentlich deren zwei, bis eine neue Befruchtung stattfindet. Der Zeitpunkt der Ovulation { | fällt aber, wie bei den Weibchen mit eimjährigem Zyklus, auf Ende Mai. ; |! Von vereinzelten Ausnahmen abgesehen paart sich die Kreu- zotter-im Gegensatz zur Aspisviper { Viperas aspis), von der auch im Herbst Kopulationen beobachtet worden sind- nur einmal im Jahr. Die Paarungszeit fällt in den Schweizeralpen in die Monate April bis Juni. | } BIBLIOGRAPHIE BOULENGER, G. A. 1913. The Snakes of Europe. London, Methuen. SOURLIÈRE, F. et PErTrer-RoussEaux, A. 1955. Sur le cycle annuel d'activité testiculaire de quelques Ophidiens autochtones. | C.R. Soc. 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