Répression des SOURIS LIÈVRES CHEVREUILS dans les vergers 630.4 C212 P1115 1965 fr. c.3 :5 «i i 'm -f *^: Ï25 «ti f »? :*;« •«• i (me •2:» ni i i ►i.îiJHl L'AGRICULTURE DU CANADA PUBLICATION 1115 1965 Pour protéger les vergers: contre les souris (mulots) • éviter de tuer leurs ennemis naturels • couper les herbages ou cultiver souvent • désherber et nettoyer le verger et les environs • à l'automne, entourer les troncs (des jeunes arbres surtout) de grillage à mailles de Va pouce, de feuil- les d'aluminium ou autre matériel • si les souris sont nombreuses à l'automne, cueillir les pommes tombées et semer le verger d'appâts. Les dés de paraffine-anticoagulant sont efficaces • cacher les appâts empoisonnés • les fosses et les souricières sont aussi utiles contre les lièvres • entourer les petits vergers de clôture à volaille • vers la fin de l'automne, envelopper de jute les troncs (au-dessus des armures) et les branches infé- rieures; enlever au printemps • à la fin de l'automne, mais avant le gel, peinturer ou pulvériser avec un répulsif • attacher à des piquets ou aux branches, à un pied du sol, de petites bottes de trèfle traité à la stry- chnine • après les premières neiges, tendre des lacets ou des pièges sur les pistes contre les chevreuils • entourer le verger d'une clôture à mailles, haute de 8 pieds • à la fin de l'automne, mais avant le gel, appliquer du thirame, du Z.I.P. ou un autre répulsif Protéger les animaux domestiques et la faune contre les poisons REPJ CI Il est assez facile de protéger les vergers contre les souris (mulots) et les lièvres (lapins sauvages); on se dé- fend moins bien des chevreuils. La pro- tection naturelle est encore la plus faci- le et la moins coûteuse. Autant que faire se peut, éviter de détruire les prédateurs que la nature laisse vivre en liberté dans le voisinage des vergers: renards, mouffettes, belettes, hiboux, faucons, couleuvres... ils n'exterminent pas les malfaiteurs mais en réduisent le nombre. Les chiens et les chats ren- dent aussi service. A la protection naturelle, joindre la répression mécanique et chimique. La population des souris et des liè- vres varie d'année en année. A la fin de l'été, surveiller afin de déceler les traces de souris. Au cours de l'hiver, inspecter les vergers régulièrement afin d'y découvrir, le cas échéant, les dé- pradations des lièvres. SOURIS Les souris reviennent en grand nom- bre à tous les trois ou quatre ans. La souris des champs est la plus nui- sible, mais dans certaines régions du sud-ouest de l'Ontario et parfois du Québec, le campagnol des pins (souris rousse) peut aussi causer des ravages. Le campagnol creuse plus de trous que la souris des champs et cause plus de dommages aux racines; parfois, seule l'apparence maladive des arbres per- met de déceler sa présence. La souris des champs, à pelage brun grisâtre, peut atteindre sept pouces de longueur; sa queue est deux fois plus longue que sa patte arrière. Le campagnol, un peu plus petit, est brun rougeâtre; sa queue est aussi longue que sa patte arrière. La souris à pattes blanches, le mulot à poche et la souris domestique causent des dommages moins importants. Les souris et les mulots rongent l'écorce des arbres au niveau du sol ou juste en dessous. Au printemps et en été, la souris des champs mange les graminées, les herbages, les graines et les bulbes, mais en automne et en hiver elle s'attaque à l'écorce des arbres. Elle creuse des réseaux de pistes superficiels et cause rarement des ravages sérieux en dessous de la surface du sol. Le campagnol des pins creuse en profon- deur et mange surtout les radicelles et l'écorce des grosses racines; souvent on on attribue ses dégâts à la taupe. Mesures préventives • Faucher ou, tondre le gazon sou- vent au cours de la saison. Cultiver les jeunes vergers, surtout à la fin de l'été et en automne. ESSION DES SOURIS, LIÈVRES ET EVREUILS DANS LES VERGERS C.G. MacNay1 Ferme expérimentale centrale, Ottawa. • Débarrasser le verger des émon- des et des broussailles. • Nettoyer le long des clôtures. • Tenir le sol exempt d'herbe sur un rayon d'environ deux pieds au- tour des arbres. • Encercler les arbres — les jeunes spécialement — d'une armure en treillis galvanisé à mailles de Va pouce, haute de deux pieds ou plus de sorte qu'elle dépasse la neige. Placer le treillis assez éloigné du tronc pour pouvoir l'y laisser plu- sieurs années et replier les extrémi- tés coupées. Enfoncer le treillis à trois pouces au moins. On peut uti- liser le contreplaqué, l'aluminium, le papier de construction, les ban- des de plastique et le canevas (bur- lap); ils sont cependant moins sa- tisfaisants et moins durables que le treillis métallique. Avertissement: Ne jamais utiliser de papier goudronné, car il peut af- faiblir la résistance des arbres au froid et favoriser les maladies. Enle- ver les armures au printemps, afin de prévenir les moisissures et autres maladies. L'emploi d'armures et le travail du sol peuvent protéger les vergers contre les souris des champs, mais ils sont peu efficaces contre le campagnol des pins. 1. Section de l'information scientifi- que, Direction de la recherche. Poisons A partir du mois d'août et jusqu'au mois de septembre, inspecter le verger afin d'y découvrir, s'il y a lieu, la pré- sence de souris. Voici quelques indices: réseaux de pistes à la surface du sol, nids, fruits entamés, traces de pilleurs, souris qu'attrapent les chats ou les chiens, trous creusés en profondeur sous les arbres à l'aspect maladif... Si les indices sont nombreux, il faudra recourir aux appâts ou aux pulvérisa- tions pour réprimer les souris. Les pulvérisations au DDT, à l'en- drine et au toxaphène sont efficaces mais toxiques pour la faune et les pois- sons; elles ne doivent s'appliquer qu'en dernier lieu. Consulter l'agronome ou un autre spécialiste. Avant d'introduire des appâts, cueil- lir tous les fruits tombés. Cacher les appâts afin de protéger enfants, ani- maux domestiques et faune; le foin ou l'herbe, les vieux couvercles, les mor- ceaux de papier goudronné, gîtes pré- férés du campagnol des pins, sont des cachettes idéales. Semer les appâts par une journée chaude et ensoleillée, aussi tard que possible en automne afin de prévenir des réinfestations par les souris du voisinage. AVERTISSEMENTS Si possible, éviter l'emploi de poisons; il présente un danger pour les humains, les animaux domesti- ques et la faune. Avant d'utiliser un poison, strychnine ou autre, s'assu- rer que l'usage en est permis dans sa province. Suivre les conseils du fabricant, spécialement au sujet de la manuten- tion, de l'inhalation des vapeurs et des poussières ou, du contact avec la peau. Garder le poison hors de la portée des enfants ou des animaux domes- tiques. Certains ingrédients chimiques ne doivent pas être appliqués sur les arbres après la formation des fruits car ils laissent des résidus qui ren- dent les fruits invendables. Brûler ou enterrer tout appât em- poisonné qui n'a pas servi. Inscrire le mot poison sur les contenants d'appâts. Laver et rincer soigneusement les ustensiles qui ont servi à préparer les appâts ou — ce qui est préférable — réserver des us- tensiles au mélange et à la distribu- tion des appâts. Garder les animaux hors des ver- gers semés d'appâts. Les animaux domestiques et les animaux sauvages peuvent être malades ou même mou- rir s'ils mangent des souris, des liè- vres ou des carcasses empoisonnées. Alors, brûler toutes les carcasses qu'on peut trouver. Lorsqu'il gèle, les appâts de céréales sont plus efficaces que les appâts de pommes. Anticoagulants Ce sont des composés qui éclairas- sent le sang de sorte que l'animal meurt d'hémorragies internes. Les anticoagu- lants sont efficaces contre les souris et beaucoup moins dangereux que les appâts empoisonnés. Sous forme de dés de paraffine contenant des céréales trai- tées, ils sont faciles à distribuer, sup- portent le mauvais temps et attirent ra- rement d'autres animaux que les souris. Ils intéressent les oiseaux quelque peu, mais ne leur sont pas nuisibles. Les céréales traitées ne peuvent pas s'en- croûter ou moisir, mais les souris doivent en manger à plusieurs repri- ses en quelques jours avant de mourir. Ces produits se vendent sous les noms warfarine, pindone, fumarine, diphacinone, et Proline (plus efficace que le warfarine). On peut acheter tout prêt ou préparer soi-même: un anticoagulant mêlé à de l'avoine, de l'avoine ou de l'orge roulées, ou une cé- réale traitée, enfermée dans des dés de paraffine. Pour traiter le grain: Mêler une partie de warfarine, pin- done, ou fumarine 0.5 p. cent à 14 parties (au poids) de céréales, ou une partie de diphacinone 0.5 p. cent à 29 parties de céréales. Pour les autres produits, suivre les indications du fa- bricant. L'addition d'une petite quantité d'huile de maïs, d'huile d'arachide ou d'huile minérale facilite l'adhésion de l'anticoagulant au grain. Mettre une tasse environ de cette préparation dans des sacs de plastique, et déposer sous chaque arbre ou cachet- te. Pour préparer les dés de paraffine: Faire fondre la paraffine au bain- marie Selon le type de céréale, employer 1 à 2 livres, par livre de paraffine. Mê- ler la céréale à la paraffine jusqu'à l'obtention d'un mélange visqueux. Verser dans des cartons de lait ou autres, et, une fois la cire solidifiée, scier en dés de 1 à 2 pouces. Placer un ou deux dés sous chaque arbre, dans les réseaux de pistes ou sous des abris. Il n'y a pas besoin de les cacher. Préparé d'après le procédé décrit ci- haut, le grain entier peut se séparer avant que la paraffine durcisse. Pour obtenir les meilleurs résultats, placer le grain traité dans des petits contenants ou des moules à tarte, et verser la pa- raffine chaude. Ou, chauffer la paraf- fine au-dessus de l'eau bouillante dans des assiettes à tarte (aluminium ou autres); ajouter la céréale et brasser pendant le refroidissement. Phosphure de zinc Pour les appâts de pomme ou de maïs concassé, on peut employer du phosphure de zinc; à défaut de phos- phure de zinc, utiliser du trioxide d'ar- senic finement pulvérisé. Appâts aux pommes — Couper en dés de Vi pouce une pinte de pommes fermes. Étaler dans un bol émaillé. Tout en brassant, saupoudrer de 1 c. à thé rase de phosphure de zinc. Envi- ron 125 appâts. Par temps chaud distribuer les ap- pâts, deux ou trois par arbre. Du bout d'un bâton ou d'une fourchette laisser tomber dans les réseaux de pistes ca- chées, ou cacher dans des tuyaux de drainage, boîtes de fer blanc (ouvertes aux deux extrémités), sous de petits tas d'herbe ou de foin ou des morceaux de papier goudronné. Parfois les résultats sont plus satis- faisants si une semaine ou deux aupara- vant on place dans ces mêmes endroits des appâts non empoisonnés. Au besoin, brûler les vieux appâts et en préparer des frais. Appâts au maïs concassé — Mêler une demi-once de colorant vert au mé- thyle à 2 livres de phosphure de zinc; ajouter 1 pinte ou 2 d'huile végétale, mêler et verser sur 100 livres de maïs concassé, dans un récipient métallique. Mêler à la houe, jusqu'à ce que tout le grain soit coloré. Le colorant permet d'identifier le grain empoisonné, et le rend moins attrayant aux oiseaux. Suf- fisant pour protéger 25 acres. Pour protéger 1 acre, utiliser Vi gramme de colorant, 36 grammes de phosphure de zinc, 3 onces d'huile et 4 livres de maïs. Déposer une cuillerée à table dans chaque cache ou laisser tomber autour des troncs, à raison de 10 à 15 grains par pied linéaire soit environ 4 livres à l'acre. Les appâts cachés sont moins dangereux pour la faune. Strychnine On peut acheter du poison à souris, ou préparer soi-même un mélange de strychnine et d'avoine concassée. Poison à souris — Placer le poison aux endroits fréquentés par les souris: une cachette à la base de chaque ar- bre ou sous un abri. Appât à l'avoine concassée — Dé- layer 1 c. à table d'amidon à empesa- ge dans une XA tasse d'eau froide et ajouter, en brassant, à 3A chopine d'eau bouillante. Mêler 1 once de sulfa- te de strychnine à 1 once de bicarbo- nate de soude et incorporer à la pâte d'amidon; ajouter Va chopine de sirop de maïs, 1 cuillerée à table d'huile mi- nérale et brasser. Verser sur 8 pintes d'avoine concassée et mêler. Suffisant pour protéger 4 acres. Distribuer, environ 1 cuillerée à ta- ble à la fois, de la façon suggérée pour les appâts au phosphure de zinc. TRAPPES Les boîtes enfouies dans le sol sont des trappes efficaces et sans danger. Employer des boîtes de jus de fruits, d'huile, etc. (diamètre 4 pouces, lon- gueur 7 pouces). Percer des trous sur les côtés, du centre jusqu'au sommet. Enfoncer au ras du sol et remplir d'eau jusqu'au niveau des trous. Placer les trappes au pourtour du verger, au pied des arbres, sur les ré- seaux de pistes ou sous des abris. In- diquer au moyen de piquets. Changer l'eau de temps en temps. Si le terrain est dénudé, placer une planchette à en- viron un pouce au-dessus des boîtes. Souricières Les souris peuvent aussi être prises à la souricière. Amorcer les souricières aux mélan- ges de beurre d'arachides, gruau d'avoine, raisins secs et bacon, et en placer trois au pied de chaque arbre. Visiter chaque jour, et changer les ap- pâts au besoin. On peut aussi placer les souricières sans appât, sur le tra- vers des pistes, de façon que la souris déclenche le mécanisme en courant. LIÈVRES Les lièvres et les lapins de garenne endommagent souvent les arbres dans les jeunes vergers. Ils causent des per- tes sérieuses aux pépinières et même font mourir les jeunes arbres en ron- geant l'écorce. Ils rongent aussi les bourgeons latéraux et terminaux des jeunes pousses et des arbres établis si la neige est profonde. La population des lapins de garenne varie d'une année à l'autre, et celle des lièvres, en cycles de dix ans environ. Mesures préventives Clôtures Les clôtures sont pratiques pour les petits vergers où les arbres sont de grande valeur. Installer une clôture haute de 36 pouces, en treillis à mail- les de 1 Vi pouce. Le bas doit toucher le sol, ou mieux encore, être enterré à quelques pouces ou renchaussé. Si la neige est trop profonde en hiver, ajou- ter d'autre grillage fixé à des poteaux enfoncés dans la neige. La clôture dure plus longtemps si elle est enroulée et, entreposée durant l'été. Enveloppement des arbres A la fin de l'automne, envelopper de jute les troncs des jeunes arbres (au- 8 dessus des armures) et les branches in- férieures. Tuteurer les arbres très jeu- nes, afin de les renforcir contre la nei- ge et la glace. Développer au prin- temps afin de prévenir les moisisures ou autres maladies. Répulsifs Acheter les répulsifs ou les préparer soi-même. Tard à l'automne, pulvériser ou pein- turer les arbres secs, jusqu'au-dessus du niveau de neige de l'année précédente. Formule 1 — Mélanger 1 partie de thirame ou 1 partie de sulfate de nicotine 40 p. cent dans 10 parties d'asphalte émulsifiable dans l'eau et peinturer. Formule 2 — Dans un gallon d'al- cool dénaturé, faire dissoudre 9 li- vres d'arcanson finement pulvérisé. Garder 24 heures dans un endroit chaud, et agiter de temps en temps afin de faire dissoudre l'arcanson. Pour pulvériser, diluer chaque gallon de solution avec 1 gallon d'alcool déna- turé. L'alcool est inflammable: garder alcool et solution, à l'écart de la cha- leur et du feu. Lorsqu'il pleut ou qu'il neige, les arbres peints tournent au blanc, ce qui ne fait tort ni au répulsif, ni aux arbres. Formule 3 — Ajouter 1 pinte de sulfate de nicotine 40 p. cent au mélan- ge suivant: 1 gallon d'asphalte émulsi- fiable dans l'eau, V/i gallon d'eau, 1 livre de détersif et peinturer. Pour pul- vériser, ajouter un gallon d'eau et 1 chopine de sulfate de nicotine. Utili- ser des filtres à 50 mailles et des buses à ouverture de 0.5 millimètre ou plus. La pulvérisation est parfois difficile, parce que la solution tend à obstruer les filtres ou les buses. Poisons Strychnine La strychnine est efficace avec les appâts de foin, mais il ne faut pas l'employer là où les animaux domesti- ques peuvent y avoir accès. Faire dissoudre 1 once de sulfate de strychnine dans 1 l/i gallon d'eau bouil- lante. Dans un autre contenant, délayer 4 cuillerées à table d'amidon d'empesa- ge dans Vi chopine d'eau froide et ajou- ter à la première solution; faire bouillir jusqu'à ce que la solution s'éclaircisse. Verser ou pulvériser sur du foin de luzerne ou de trèfle et laisser pénétrer. Lier en petites bottes et attacher à des branches ou à des piquets, à un pied environ du sol ou du niveau de la nei- ge. Trappes et lacets (collets) On peut acheter plusieurs types de trappes qui ne causent aucune souffran- ce au lièvre. L'un des meilleurs étreint le corps; il coûte deux dollars environ. Les trappes qui retiennent l'animal par la patte sont cruelles et ne font que le rendre infirme. Les pièges-boîtes an- cienne mode sont efficaces mais diffi- ciles à manipuler. Les lacets sont peu coûteux. Ils ne prennent pas beaucoup d'animaux d'autres espèces et sont très efficaces contre les lapins de garenne et les liè- vres américains. Pour préparer un lacet, prendre deux pieds de fil à lacet et former un noeud coulant d'un diamètre de 4 pou- ces. Attacher l'extrémité libre du fil à un bâton fixé au-dessus d'une piste, de façon que le noeud soit à 3 pouces du bâton et à IV2 pouce du sol; le bâton est placé en travers de la piste et à environ 9 pouces du sol. On peut en- core enfoncer le bâton dans le sol ou dans la neige de façon qu'il soit incliné sur la piste. Ne pas utiliser de bâton à ressorts. Les chats ou les petits chiens peu- vent se prendre au lacet, mais si le lacet est attaché à un support fixe, ils ne se débatteront pas ou ne s'étrangleront pas. Tendre les lacets après les pre- mières neiges, aux endroits où les pistes rencontrent des boyaux, des tas de broussailles ou d'autres obstacles. Véri- fier une ou deux fois par jour. Eviter de prendre des pilleurs utiles. CHEVREUILS Les chevreuils grignotent les bour- geons ainsi que les pousses terminales des arbres fruitiers: les jeunes arbres produisent très peu et les arbres adul- tes rendent moins. Les clôtures et les répulsifs sont de quelque utilité mais, en général la pro- tection contre les chevreuils est coû- teuse et difficile. Répression Clôtures Installer une clôture en mailles gril- lagées, haute de 8 pieds; attacher à des poteaux solides. Les clôtures électriques sont moins coûteuses mais moins efficaces. Au cours de la saison de croissance, ins- taller un fil extérieur haut de 3 pieds et un fil intérieur haut de 5 pieds, éloignés de 3 pieds. En hiver, il faut beaucoup de soins pour prévenir les courts-circuits causés par la neige et pour garder la clôture au-dessus du ni- veau de la neige. Répulsifs On connaît un grand nombre de ré- pulsifs commerciaux; le thirame et le Z.I.P. sont parmi les plus efficaces: ils donnent aux plantes un goût qui déplaît aux chevreuils. Thirame. — Bien préparé et appli- qué aux arbres dormants, le thirame dure longtemps. 11 ne peut pas être ap- pliqué au cours de la saison de crois- sance. Il est plus pratique de l'acheter que de le préparer sur la ferme. Z.I.P. — Les répulsifs au Z.I.P. sont maintenant plus durables et peu- vent être employés de façons diverses. Au cours de la saison de croissance, ils ne peuvent être appliqués qu'avant la formation des fruits. Application. — Pour protéger con- tre les dommages en hiver, pulvériser à l'automne aussi tard que possible. Pulvériser sous pression modérée, par temps sec et doux. Couvrir les jeunes arbres complètement, et les arbres adultes, seulement sur les extrémités des tiges, 7 pieds plus haut que le ni- veau le plus élevé de la neige. Pour les pulvérisations au cours de la saison de croissance, utiliser des concentrations de répulsif beaucoup plus faibles qu'au cours de la saison de dormance. RÉPARATION DES DOMMAGES Inspecter les arbres au cours de l'au- tomne et de l'hiver. Traiter avec un 10 pansement pour arbres, les troncs et les grosses branches endommagées. Pour plus de renseignements, consul- ter la publication N° 1063, Le greffage des arbres fruitiers. LIBRARY / BIBLIOTHEQUE AGRICULTURE CANADA OTTAWA K1A 0C5 3 T073 ODDbbODO 3 Quelques noms commerciaux pa- raissent dans la présente publication parce que les noms chimiques sont trop difficiles pour l'emploi général et parce qu'il n'y a pas de nom commun officiel pour l'ingrédient actif. On peut se procurer d'autres exemplaires de cette publication en adressant sa demande à la: Division de l'information MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE DU CANADA Ottawa ROGER DUHAMEL, M.S.R.C. IMPRIMEUR DE LA REINE ET CONTROLEUR DE LA PAPETERIE OTTAWA, 1965 N° de cat. A43-1115F M 32751-12:65