liUlillii! mm i!i!ii!!l il il! : ; : * . ; : c iiillilill? RESULTATS DES CAMPAGNES SCIENTIFIQUES DU PRINCE DE MONACO Ce Fascicule a été publié et le dépôt fait au Gouvernement à Monaco le 3o Mai 1908 RESULTATS DES CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAR ALBERT P-^ PRINCE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC LE CONCOURS DE M. JULES RICHARD Docteur ès-sciences, chargé des Travaux zoologiques à bord Fascicule XXXIII Crustacés décapodes (Pénéidés) provenajit des campagnes de I'Hirondelle et de la Princesse-Alice {iSSG-igo-]) Par E.-L. BOUVIER AVEC SEIZE PLANCHES IMPRIMERIE DE MONACO 1908 CRUSTACÉS DECAPODES (PÉNÉIDÉS) PROVENANT DES CAMPAGNES DE VHIRONDELLE ET DE LA PRINCESSE-ALICE (1886-1907) CRUSTACÉS DÉCAPODES (PÉNÉIDÉS) PROVENANT DES CAMPAGNES DE VHIRONDELLE ET DE LA PRINCESSE-ALICE (1886- 1907) PAR E.-L. BOUVIER INTRODUCTION Les Crustacés macroures étudiés dans le présent travail appartiennent à la famille des Pénéides; ils représentent la totalité des matériaux recueillis dans cette famille depuis le début des campagnes de S. A. S. le Prince de Monaco, soit sur VHlRON- DELLE (campagnes de i885 à 1888) soit à bord de la Prjncesse-Alice (campagnes de 1891 à 1907). Tous ont été capturés dans l'Atlantique oriental, entre l'Irlande, les parages septentrionaux des Açores, le centre de la mer des Sargasses, les îles du Cap Vert et la Méditerranée, inclusivement. Les espèces de Pénéides capturées au cours de ces diverses campagnes sont au nombre de 17; on en trouvera plus loin la liste sous forme d'un tableau où sont indiquées la position zoologique et la distribution de chacune d'elles. Ce qui frappe en premier lieu dans ce tableau, c'est le nombre des formes nouvelles recueillies par le Prince : 4 sur un total de 17, c'est-à-dire près du quart de la récolte, d'une récolte qui comprend la presque totalité des Pénéides non littoraux connus dans ces régions. Ce résultat très satisfaisant est dû, pour la plus grande part, aux engins nouveaux employés par le Prince pendant ses dernières campagnes et notamment au filet Richard qui, mesurant à l'ouverture, tantôt 9, tantôt 25 mètres carrés, permet de — 4 — passer au crible une puissante colonne d'eau, dans les pêches bathypélagiques. En fait, parmi les quatre espèces nouvelles, une seule (Benthesicymus longipes) paraît franchement abyssale; les trois autres (Gennadas Alicei, G. scutatiis, G. Tinayrei) vivent entre deux eaux dans la profondeur et furent prises au filet Richard. Au surplus, c'est au même engin que l'on doit la capture de deux autres espèces du même genre, le Gennadas elegans et le G. païens, dont les expéditions antérieures n'avaient rapporté que de peu nombreux spécimens. Et ce riche matériel a permis de mettre en évidence les caractères et les affinités du genre Gennadas, qui était insuffisamment connu jusqu'alors et qui se compose exclusivement d'espèces bathypélagiques. Si, aux cinq espèces de Gennadas rapportées par le Prince, on en ajoute une dernière trouvée par le TALISMAN (G. Talismani Bouvier), le genre se trouve repré- senté par six formes distinctes dans les régions précitées de l'Atlantique oriental. Etant donné que les Gennadas sont également répandus dans les autres mers tropi- cales et tempérées, ainsi qu'il résulte des captures faites par le Challenger, VInvestigatqr et VAlbatross, on peut croire, d'après ce qui précède, que les pêches au iîlet vertical, largement pratiquées, feront connaître bien d'autres espèces encore, et que le genre se caractérisera de plus en plus comme type et représentant essentiel des Pénéides bathypélagiques. C'est également au filet vertical du D"" Richard que nous sommes redevables d'une capture particulièrement heureuse : la Fiinchalia Woodxpardi Johnson, à l'état de forme parfaite quoique immature et au stade larvaire ultime que j'ai nommé Grimaldiella. Avec ses deux mandibules allongées en cisailles, nulle forme n'est plus curieuse dans le groupe des Pénéides, mais aussi nulle n'était plus énigmatique; on n'en connaissait qu'un spécimen décrit en 1867 par Johnson, et les zoologistes étaient sans notions précises sur la position zoologique de ce Pénéide bizarrement adapté. Grâce aux récoltes du filet Richard, on est aujourd'hui mieux renseigné sur cette forme curieuse que sur la plupart des autres Pénéides, et sa larve grimaldielle nous donne même la clef de certains traits caractéristiques des autres genres de la même série. J'ajoute que la Funchalia Woodwardi est sûrement bathypélagique dans le jeune âge, mais qu'on ignore si elle devient franchement abyssale à l'âge adulte. Parmi les autres Pénéides remarquables recueillis par le Prince, il convient de signaler spécialement une espèce nouvelle, le Benthesicymus longipes Bouvier et une autre très rare, VHepomadiis tener Smith. La première appartient au type primitif du Benthesicymus moratus Smith (également capturé durant la campagne), mais avec une exagération singulière dans l'allongement des pattes des deux paires posté- rieures; elle conduit fort naturellement au genre Benthonectes Smith, dont elle ne diflfère que par la structure des mêmes pattes, non encore brisées en fouet pluri- articulé. Quant à VHepomadus tener, c'est un Pénéide rarissime inconnu jusqu'alors dans l'Atlantique oriental; j'ai montré qu'il occupe un des premiers rangs à la base de la série des Aristeus, et qu'il rattache manifestement cette série à celle des Ben- thesicymus. Ayant étudié en même temps les Pénéides du Blake et ceux des campagnes monégasques, j'ai pu constater que sur les 17 espèces capturées au cours de ces dernières campagnes, 9 se retrouvent dans la région caraïbe, sans compter une dixième, VAristeus antennatus Risso, qui est représentée dans la région caraïbe par une espèce très voisine, VA. anlillensis Bouvier. Ainsi, plus de la moitié des formes sont communes à l'Atlantique oriental et à TAtlantique occidental, encore que les Pénéides s'avancent peu vers le nord et que les deux régions soient séparées par une dépression très profonde située en deçà des Antilles. Cette large répartition zoologique contraste singulièrement avec celle, beaucoup plus restreinte, relative aux Anomoures et aux Brachyures; elle s'explique très bien pour les formes bathypélagiques et pour les abyssales, mais beaucoup moins, semble-t-il, pour celles qui n'habitent pas de grandes profondeurs. A vrai dire, ces dernières sont en général des espèces localisées dans lune ou l'autre région, et c'est le cas notamment pour notre Parapenœus îongirostris Lucas et pour VAristeus antennatus Risso. Pourtant, la Solenocera membranacea fait exception à la règle, et cela résulte du développement spécial des Pénéides, qui, éclosant au stade peu avancé de nauplius, sont longtemps libres dans les mers à l'état de larves et par con- séquent très propres aux émigrations lointaines. Il n'est dès lors pas impossible qu'on trouve le Parapenœus Iongirostris aux Antilles, et quant à VAristeus antennatus, jai dit qu'il y était représenté par VA. antillensis. En regard de ces résultats, il convient de faire un parallèle avec les espèces de l'Atlantique oriental qu'on retrouve en Méditerranée. Ces espèces sont beaucoup moins nombreuses, et seulement au nombre de cinq; de sorte qu'il y a plus de Pénéides communs aux Antilles et à l'Atlantique oriental, qu'à l'Atlantique occidental et à la Méditerranée ! Si toutes les formes méditerranéennes n'étaient pas représen- tées dans les eaux avoisinantes de l'Océan, on serait en droit de dire que la faune pénéidienne de la région caraïbe est plus semblable à la faune de l'Atlantique oriental que celle de la mer Méditerranée. A quoi faut-il attribuer cette pauvreté en Pénéides de la faune méditerranéenne ? Ce n'est point au seuil de Gibraltar, qui peut être aisément franchi par toutes les larves et par tous les adultes bathypélagiques. Ce serait plutôt à la nature vaseuse des fonds méditerranéens et à la température assez élevée de leurs eaux. Il est intéressant de noter que les formes communes à l'Atlantique oriental et à l'océan Indien sont presque aussi nombreuses que les espèces méditerranéennes et d'ailleurs essentiellement différentes, à l'exception peut-être de V Aristeomorpha foliacea dont la présence dans la mer des Indes ne paraît pas absolument démontrée. J'ajoute que ces formes pénéidiennes communes à l'océan Indien et à l'Atlantique oriental sont toutes propres aux abysses, c'est-à-dire à des profondeurs où la tempé- rature varie peu; pourtant il est possible que le Gennadas clegans, espèce bathypé- lagique, se retrouve dans la mer des Indes où il aurait été décrit sous d'autres noms, comme on le verra plus loin. — 6 Voici la distribution et le groupement zoologique des espèces de Pénéides capturées au cours des campagnes monégasques : s. F. des ARÎSTEIN^ Série des Benthesicym/E 1. Benthesicymus moratus S.-I. Smith 2. — longipes E.-L. Bouvier . . . . 3. — Bartletti S.-I. Smith 4. Ger.nadas Alicei E.-L. Bouvier 5. — • elegans S.-I. Smith 6. — • 5c«fi3/!/i E.-L. Bouvier 7. — valens S.-I. Smith 8. — Tinayrei E.-L. Bouvier Série des Ariste^e g. Arisieomorpha foliacea A. Risso 10. Hepomadiis tener S.-I. Smith 11. Aristeopsis armatus v. tridens S.-I. Smith . 12. Plesiopenœus Edwardsianus J.-Y. Johnson. i3. Arisieus antennatus A. Risso S. F. des PENiEINiE Série des Halipor^ 14. Haliporus debilis S.-I. Smith i5. Solenocera membranacea Edwards Série des Funchali^ 16. Funchalia Woodwardi i .-Y . Johnson 17. Parapenœus longirostris II. Lucas BATHYMETRIQUE abyssale id. id. hathypélagique id. id. id. id. subabyssale abyssale subabyssale abyssale subabyssale abyssale subabyssale hathypélagique) et? abyssale \ subabyssale I DISTRIBUTION GÉOGRA)>HIQUE caraïbe Indes caraïbe caraïbe caraïbe Indes? Indes » Indes caraïbe id. id. caraïbe Atl. Oriental id. id. id. id. id. id. » Méditerr id. )> id. Méditerr Sargasses Atl. Oriental id. id. Méditerr id. id. Méditerr id. )> id. Méditerr La présente étude a été faite en même temps que celle des Pénéides du Blake, du Travailleur et du Talisman, ce qui a permis de la rendre plus rigoureuse et d'y introduire une détermination des espèces plus sûre et plus précise. J'y ai adopté la nomenclature courante, mais en simplifiant un peu les règles qui la régissent et dont les principales furent établies par l'illustre H. Milne-Edwards : ainsi l'article coxal de chaque appendice a été partout désigné sous ce nom ou sous celui de coxopodite, aussi bien pour les antennes (coxocérite des auteurs) que pour les pattes; l'article suivant a reçu de même les noms à' article basai ou de basipodite. On sait, grâce à M. Hansen(i893)', que lahampe. (S tamm) des appendices des Arthro- podes se compose successivement de trois articles, dont le premier devient le plus souvent pleural, tandis que les deux suivants constituent le coxopodite et le basipo- dite ^ ; au premier article, j'ai conservé le nom de pleuropodite qui lui a été si justement ' Les chiffres imprimés en caractères gras entre parenthèses renvoient aux numéros de \' Index biblio- graphique placé à la fin du Travail. ' Ces trois articles sont toujours bien distincts dans les antennules, où je les désigne le plus souvent par leur numéro. attribué par M. Couticre (igosO- Avec ce dernier et M. Hansen, j'appelle maxillules les mâchoires delà première paire et maxillcs celles de la seconde; mais, pour les parties de ces appendices, j'ai conservé la nomenclature établie par M. Boas (1880), encore qu'elle soit loin d'être irréprochable. Les trois paires d'appendices suivants sont appelés maxillipèdes ou pattes-mâchoires, les autres appendices thoraciques pattes ou péréiopodes, les appendices des cinq paires abdominales antérieures ji'/^o/?o à looom, 4 opérations, 17 exemplaires dont i adulte, de o à i5oo 10 — 61 — 7 — de o à 2000 II — 66 — 18 — de o à 25oo 7 — 43 — 11 — de o à 3ooo 10 — 22 — 4 — de o à 35oo i — 20 — o — soit au total : de om à 1000, I adulte pour 4 opérations, soit un rapport de 0,25 de o à 2000, 25 adultes pour 21 — — de 1,14 de o à 35oo, i5 — 18 — — de o,83 d'où l'on peut conclure que le nombre des adultes capturés augmente, jusqu'à un certain niveau, à mesure qu'on s'éloigne de looo'" pour descendre vers les pro- fondeurs. « Ce résultat concorde parfaitement avec le principe établi par M. Lo Bianco, et l'on en peut dire autant de la rareté des adultes par rapport aux individus moins âgés. A cause de leur jeune âge, ces derniers, en effet, n'ont pas encore été fortement décimés par les voraces habitants des mers, et d'ailleurs, étant données leur petite taille et leur faible puissance natatoire, ils sont moins bien doués que les adultes pour échapper au filet remontant. « Mais jusqu'où descendent les adultes ? Sont-ils sur le f^ond, ou vivent-ils entre deux eaux, à la manière des francs organismes bathypélagiques? Pour résoudre cette question, il convient d'analyser les opérations effectuées par le Prince au cours de ses dernières campagnes, dans les régions fréquentées par le Gennadas elegans. « De 1886 à 1905, VHirondelle et la Princesse-Alice ont donné, à quelques unités près : 1° 2n coups de chalut dont 4 furent fructueux, ramenant g exemplaires. 2» 7 coups de filet à rideau dont 2 furent fructueux, ramenant 2 exemplaires. 30 4 coups de filet Giesbrecht dont i fut fructueux, ramenant 2 exemplaires. 40 12 coups de filet vertical (o-ioooni) ou de surface dont 3 furent fructueux, ramenant 16 exemplaires. 50 63 coups de filet vertical (au-dessous de looom) dont 32 furent fructueux, ramenant près de 200 exemplaires. « Ainsi, le chalut ne capture presque jamais notre Pénéide, et ceux qu'il ramène à de rares intervalles (4 fois sur 211 coups) ne parviennent sans doute pas du fond sur lequel le filet a longtemps traîné; ils ont plutôt été pris par l'engin dans sa course remontante. Ce qui porte à croire qu'il en est ainsi, c'est que, par deux fois, des Gennadas furent trouvés sur les appareils de sondage, dans un cas sur le sondeur à robinet, dans un autre sur la bouteille Buchanan, aux articulations de laquelle un spécimen se prit par les antennes. — 27 — « Au surplus, les filets bathypélagiques, bien qu'ils ne touchent jamais le fond, se montrent merveilleusement propres à la capture des Gennadas, et cela d'autant mieux qu'ils présentent un orifice plus large. « A ce point de vue, le filet vertical Richard, à grande ouverture (de 9 ou de 25 mètres carrés), offre une supériorité manifeste sur tous les autres engins; une fois sur deux environ, il a ramené des G. elegans et, dans certains cas, le nombre de ces derniers s'élevait à plus de 3o exemplaires. Le filet Giesbrecht employé d'abord par le Prince, le filet vertical de l'expédition du Plankton, et le « grosso bertovello » du Maja donnèrent aussi de bons résultats, mais les captures en étaient moins riches parce qu'ils avaient un orifice plus étroit; néanmoins, un coup de filet du PURITAN ramena 25 exemplaires jeunes ou adultes. « On peut donc affirmer que le G. elegans est une espèce bathypélagique, et qu'il ne vit pas normalement sur le fond ou dans son voisinage immédiat comme la plupart des autres Crevettes. Aussi a-t-il complètement échappé aux très nombreux coups de chalut du Travailleur, du Talisman et du Challenger; et si, à cet égard, les pêches du Blake et de VALBatrOsS ont été plus fructueuses c'est que, vraisemblablement, notre Pénéide doit être une espèce commune à l'est des Etats-Unis. « Les autres Gennadas capturés dans l'Atlantique oriental au cours des campa- gnes françaises et monégasques sont beaucoup moins répandus, et par conséquent se prêtent mal à une étude approfondie de leur distribution bathypélagique. Pourtant, à l'exception d'un exemplaire de G. sciitatus, ils furent tous pris avec le filet à grande ouverture descendu entre deux eaux, par 1000'" et au-dessous. Et c'étaient pour la plupart des adultes. Quant aux Gennadas capturés à la drague ou au chalut par ÏINVESTIGATOR et le CHALLENGER, ils sont peu nombreux et furent, pour la plupart, pris isolément, le filet fonctionnant sans doute pendant sa course remon- tante. On peut donc, suivant toute vraisemblance, appliquer à tous les Gennadas les conclusions spéciales relatives au G. elegans. « L'exemplaire type du G. scutatus fut capturé à la surface par les engins de V Hirondelle; et le Challenger a pris, dans les mêmes conditions, un spécimen de G. parvus. Est-ce une raison de penser avec Sp. Bâte, « qu'à certaines périodes, l'animal cherche des courants superficiels plus chauds pour y pondre ses œufs » ? Nous ne le croyons pas. On a vu que M. Lo Bianco attribue à l'action entraînante des courants de détroit la présence du G. elegans adulte dans la région de Messine, et d'autre part, on sait que des espèces manifestement abyssales, les Pelagothiiria par exemple, peuvent normalement (et sans doute à la suite de quelques phénomènes pathologiques) remonter à la surface. Au surplus, si l'on considère que, parmi les très nombreux adultes capturés jusqu'ici, deux ou trois seulement furent trouvés dans le plankton superficiel, on est en droit de supposer que les Gennadas ne quittent pas les eaux profondes où ils vivent quand arrive le moment de la ponte. Et comme les Pénéides ont des larves pélagiques il est probable que leurs œufs, sans doute — 28 — moins denses que l'eau, remontent à la surface dès qu'ils ont été pondus. On sait, en effet, que les Pénéides, au contraire des autres Crevettes, ne portent point leur ponte attachée aux pléopodes abdominaux. » Affinités. — Il nous reste maintenant à indiquer la manière dont s'est produit le passage des Benthesicymus aux Gennadas et, dans ce but, nous devons donner d'abord le tableau synoptique des diverses espèces de Gennadas capturées dans l'Atlantique oriental par les expéditions françaises et monégasques. Ces espèces sont au nombre de six, dont cinq font parties du matériel des campagnes monégasques, (G. Alicei, G. elegans, G. Tinayrei, G. païens, G. sciitattis) et deux de celui prove- nant des campagnes du TRAVAILLEUR et du Talisman (G. païens, G. Talismani). Les caractères différentiels de ces espèces sont relevés dans le tableau suivant : A. — Méropodite des pattes 3 aussi long et même ordinairement plus long que le carpe. Pinces des pattes 2 égalant au plus les 2/3 du carpe; pas d'angle infra- antennaire, rostre régulièrement triangulaire; deuxième article des anten- nules égalant presque le troisième; deuxième article des palpes mandibulaires plus long que la largeur du premier G. Alicei E.-L. Bouvier. (AllaDliqnt tropical et lobtropUal). Pinces des pattes 2 un peu plus courtes que le carpe; un angle infra- antennaire large et obtus; le deuxième article des pédoncules antennulaires égale au plus, dorsalement, la moitié de la longueur du troisième; le second article des palpes mandibulaires n'est pas plus long que la largeur du pre- mier G. elegans S.-I. Smith. Pinces des pattes 2 un peu plus longues ou aussi longues que le carpe ; angle infra-antennaire peu large, mais aigu et très saillant; le deuxième arti- cle des pédoncules antennulaires égale la moitié du troisième; le deuxième article des palpes mandibulaires beaucoup plus court que la largeur du premier (AtlaDtiqoe, MédilerreDée). G. scutatus E.-L. Bouvier. (AllantiqQe occidental). B. — Méropodite des pattes 3 plus court que le carpe. Deuxième article des pédoncules antennu- laires égalant à peu près les trois quarts de la longueur du troisième; saillie antérieure du méropodite des pattes-mâchoires intermédiaires plus grande que le tiers de la longueur totale de l'article : Pinces des pattes 2 un peu plus courtes que le carpe; angle infra-an- tennaire large et subaigu; 2e article des pédoncules antennulaires plus long que la moitié du troisième. Deuxième article des pédoncules antennu- laires dépassant à peine la moitié de la longueur du troisième; saillie antérieure du méropodite des pattes-mâchoires intermédiaires plus courte que le tiers de la longueur de l'article valens S.-I. Smith. (Allaotiqot lablnpical) G. Talismani E.-L. Bouvier. (Ilu éa Cap Vert). — 29 — Pinces des pattes 2 au moins aussi longues que le carpe; angle infra- antennaire peu large, mais aigu et très saillant; deuxième article des pédon- cules antennulaires un peu plus court que la moitié du troisième; deuxième article des palpes mandibulaires beaucoup plus long que la largeur du pre- mier; saillie antérieure du méropodite des pattes-mâchoires intermédiaires plus grande qne le tiers de la longueur de l'articLe G. Tinayrei E.-L. Bouvier. (Ver dei Sirgitiei, içorei, etp Sparlelj. Quand on compare les six espèces caractérisées dans le tableau précédent, on voit qu'elles forment deux séries évolutives : lune avec le G. Alicei, le G. elegans, le G. scutatus et le G. Tinayrei, l'autre avec le G. elegans, le G. païens et le G. Talismani. Dans chacune de ces deux séries, on s'éloigne progressivement des Benthesicymus, la forme la plus voisine de ce dernier genre étant le G. Alicei qvii, par la forme trian- gulaire de son rostre acuminé, par ses pattes-mâchoires longues et médiocrement élargies, par la longueur relative des divers articles de ses pattes, par le développe- ment de ses pléopodes et par Tabsence de tout angle antennaire se rapproche mani- festement des Benthesicymus. Le pétasma des mâles et le thélycum des femelles sont fort différents dans les six espèces, dont ils constituent les caractères les plus typiques '; l'un de ces organes sexuels, le pétasma, évolue parallèlement aux autres caractères, comme on peut s'en rendre compte par le bref exposé suivant. C'est dans le G. Alicei que le pétasma se présente sous sa forme la plus simple; il ressemble beaucoup à celui du Benthesicymus Bartletti, mais il présente (PI. vi, fig. 18) deux échancrures sur son bord externe, un petit lobe proéminent sur la face antérieure de sa partie basilaire, un double repli et une frange de rétinacles sur son bord interne, deux fortes saillies séparées par une large échancrure sur son bord antérieur. Dans les jeunes G. elegans, la forme générale (PL vu, fig. 18-21) est à peu près la même, avec une seule échancrure sur le bord externe, et la position inverse des deux saiUies terminales, la grande étant en dehors et la petite en dedans. Chez l'adulte (PI. VII, fig. 22) la grande saillie devient bilobée, et une saillie accessoire la sépare de la seconde qui s'est beaucoup élargie; les rétinacles et les plis apparaissent sur le bord interne, en même temps que se développe sur la face antérieure une languette très saillante. Dans un mâle que je crois devoir rapporter au G. scutatus (expédition du Blake), on retrouve l'échancrure externe et la languette du G. elegans, avec deux petits lobes basilaires au lieu d'un seul; mais la saillie antéro-interne se divise en deux pointes obtuses et la saillie accessoire prend des dimensions prédominantes, se divisant en deux lobes inégaux, l'un externe subaigu, l'autre interne fort élargi. ■ Dans le G. scutatus, le thélycum comprend, comme pièce principale, une grande lame oyalaire qui s'avance librement entre la base des pattes ni et iv, où elle recouvre une pièce cordiforme creusée de deux cavités. — 3o — C'est encore au même type qu'appartient le pétasmadu G. Tinayrei (PI. x, fig.i4et i5), les deux moitiés de la saillie interne étant d'ailleurs à peu près égales, et la saillie médiane restant simple et peu proéminente. Dans le G. Talismani on trouve le lobe basilaire unique et la languette simple du G. elegans, la saillie médiane bifurquée du G. scutatus, la saillie antéro-interne à deux lobes subégaux du G. Tinayrei, avec une triple échancrure en scie à l'angle antéro-externe. Dans le G. valens (PI. ix, fig. i8), enfin, la languette est divisée en deux larges parties subégales comme la saillie médiane, la saillie interne reste simple et la saillie antéro-externe constitue deux lobes obtus fort inégaux. D'après M. A. Alcock (1901) le pétasma du G. carinatus S.-I. Smith se com- pose d'une simple feuille indépendante de celle du côté opposé, ce qui est une struc- ture encore plus primitive que celle du G. Alicei. D'ailleurs, suivant toute évidence, le G. carinatus est plus voisin des Benthesicymus que le G. Alicei, car il présente une carène dorsale sur les segments abdominaux 3 à 6, des pléopodes très allongés, et de petits exopodites à la base des pattes, comme le B. moratus S.-I. Smith et le B. longipes E.-L. Bouvier. Mais cette espèce ne m'est connue que par les brèves diagnoses des auteurs, et il convient de se borner à la suggestion précédente. En tous cas, il résulte des faits précités : 1° que les Gennadas sont nettement bathypélagiques et ne descendent pas à demeure sur les grands fonds; 2° que pour la ponte, ils ne semblent pas remonter à la surface où pourtant ils subissent leur évo- lution, ainsi que l'ont montré MM. Monticelli et Lo Bianco (1900); 3° qu'ils dérivent des Benthesicymus par adaptation à l'existence bathypélagique et qu'ils se rattachent à ces derniers par l'intermédiaire du G. carinatus et du G. Alicei. Gennadas Alicei, E.-L. Bouvier (PI. I, fig. 1; PI. VI, fig. 1-19) 1906. Gennadas Alicei, E.-L. Bouvier (1906''), p. 748. 1906. _ _ _ (ISOS'), p. 9, fig. 5 et 10. Campagne de 1902 : Stn. i3o6 (29 juillet), profondeur 4275™. A 3oo milles à l'ouest de S. -Miguel. Chalut. Un mâle adulte mesurant à peu près 45""" de longueur. Campagne de 1904 : Stn. 171 5 (i" août), profondeur o-iooo". Canaries. Filet à grande ouverture. Un jeune exemplaire immature de 22™" environ. — Stn. 1749 (9 août), profondeur o-25oo'". Entre Madère et les Canaries. Filet à grande ouverture. Un jeune, de même taille que le précédent. — Stn. 1768 (17 août), profondeur o-3ooo'". Canaries. Filet à grande ouverture. Un mâle probablement immature, bien que mesurant près de 35""", pétasma très réduit; une femelle de même taille à thélycum bien dessiné; un jeune de 20™" environ. — Stn. 1794 (25 août), profondeur 0-3000™. Entre les Canaries et les Açores, fosse de Monaco. Filet à grande ouverture. Deux exemplaires immatures, à peu près de même taille que les deux précédents. L'un et — 3i — l'autre avec le rostre assez longuement acuminé. — Stn. 1797 (26 août), profondeur 0-2000™. Entre les Canaries et les Açores. Filet à grande ouverture. Une femelle à thélycum bien développé et à telson intact, en pointe obtuse, aussi long que le dernier segment abdominal; pour le reste, en assez mauvais état. Appendices buccaux, un an et demi après la capture, encore nettement colorés de rouge. Lon- gueur approximative : 45""". Campagne de igoS : Stn. 2016 (24 juillet), profondeur 0-1800™. Sud-ouest du cap Spartcl. Filet à grande ouverture. Une jeune femelle. — Stn. 2022 (25 juillet), pro- fondeur 0-4000™. A Test du banc Seine. Filet à grande ouverture. Deux mâles à pétasma incomplètement développé, celui où cet organe est le plus volumineux mesure déjà 34™™ de longueur; deux femelles à peine plus petites, présentant un thélycum bien dessiné; enfin, un très jeune exemplaire. Après 8 mois, les appendices buccaux ont conservé en partie leur coloration rouge. — Stn. 21 13 (i3 août), profon- deur o-i5oo™. Merdes Sargasses. Filet à grande ouverture. Un jeune de 20™™. — Stn. 2i38(i9 août), profondeur o-25oo™. Mer des Sargasses (région orientale). Filet à grande ouverture. Un jeune de 24™™ environ de longueur. — Stn. 21 53 (21 août), profondeur 0-2000™. Au sud des Açores. Filet à grande ouverture. Femelle de 39™™, à thélycum bien développé. Après 8 mois, la coloration est visible partout encore, très vive notamment sur les appendices buccaux. Un jeune de 20™™. — Stn. 2 1 68 (23 août), profondeur 0-2000™. Au sud de S. -Miguel. Filet à grande ouverture. Deux jeunes immatures. — Stn. 2212 (2 septembre), profondeur 0-1200. A l'ouest de Flores. Filet à grande ouverture. Un jeune. — Stn. 2244 (6 septembre), profondeur o-3ooo™. Au sud de S. -Miguel. Filet à grande ouverture. Un mâle à pétasma incomplet, mais pourtant déjà bien développé. Longueur approximative : 35™™. Les téguments sont minces et délicats, plutôt membraneux. La carapace a pour caractères essentiels : Téloignement remarquable du sillon cervical et du sillon post-cervical qui, sur la ligne médiane dorsale, sont séparés par un intervalle qui égale au moins la moitié de la distance de la seconde suture au bord postérieur; l'absence complète ou l'atténuation extrême de l'épine branchiostégiale; la présence d'un bord arrondi à la place de la saillie infra-antennaire; la réduction de la carène dorsale qui est moins distincte en arrière du sillon cervical; enfin la hauteur médiocre du rostre qui est assez long et s'atténue régulièrement de la base au sommet, sans se prolonger en pointe, sauf chez quelques jeunes. Les pédoncules oculaires présentent sur le milieu de la face dorsale une forte dent aiguë, dirigée obliquement en avant, et largement étalée à sa base; leur cornée est médiocrement dilatée. Les antennules se distinguent par la longueur de leur second article, qui, sur la ligne médiane dorsale, égale presque le suivant; par l'écaillé fortement acuminée de leur article basilaire; et par leur fouet supérieur qui, dans sa partie basilaire, compte environ 16 rangées de poils sensoriels. L'écaillé des antennes dépasse un peu les pédoncules antennulaires. L'inflexion du fouet antennaire ne paraît pas exister ou du moins est séparée de la base sur le pédoncule par une dis- tance égalant plus de 3 fois la longueur de la carapace y compris le rostre. — 32 — Le second article des palpes mandibulaires est fortement obtus à l'extrémité distale ; sa largeur n'égale pas la moitié de celle de l'article précédent, mais il est un peu plus long que la moitié de la longueur maximum de ce dernier. Le palpe des mâchoires antérieures est assez fortement dilaté à la base, et se termine par quelques soies au moins aussi longues que lui même. L'exopodite des mâchoires de la seconde paire ne présente pas de soies particu- lièrement longues sur son bord postérieur. Le palpe ou endopodite des mêmes appendices présente un prolongement obtus dont les bords sont presque parallèles; à la base de ce prolongement on trouve sur un bord trois fortes soies simples et arquées, et sur le bord opposé deux autres soies plus réduites. Le lobe postérieur de la lacinie externe (lobe coxopodial) égale en largeur les deux tiers du lobe anté- rieur (lobe hasipodial); dans la partie pleuropodiale ou lacinie interne de l'appendice, le lobe antérieur est un peu rétréci à la base et sensiblement plus étroit, tandis que le lobe postérieur forme une longue saillie obtuse, légèrement concave en avant et convexe en arrière. Les pattes-mâchoires antérieures se distinguent surtout parles caractères de leur endopodite ou palpe, qui atteint presque l'extrémité de l'exopodite lamelleux et qui se termine par un large article ovalaire. A l'extrémité antérieure de l'article basilaire du même appendice se trouve une rangée de quatre soies simples et plus fortes que les autres; les deux soies distales sont quelque peu recourbées en crochet à leur extrémité libre. L'épipodite des pattes-mâchoires suivantes présente une forme sub- circulaire et le fouet exopodial des mêmes appendices dépasse notablement l'extré- mité du méropodite; ce dernier article a une saillie distale relativement réduite, mais il est fortement aplati, sa largeur égalant à très peu près la moitié de sa lon- gueur. Sur le bord interne de l'article coxal se trouve un lobe pilifère saillant, qu'on observe plus ou moins développé sur les pattes-mâchoires de la troisième paire et sur les pattes des trois paires antérieures. L'endopodite des pattes-mâchoires posté- rieures atteint à peu près l'extrémité des pédoncules antennulaires; son article propodial égale sensiblement en longueur l'article carpien et un peu plus de deux fois le dactylopodite, qui est élargi et obliquement tronqué sur le bord interne, dans sa partie distale; le méropodite est piriforme, largement foliacé et régulièrement rétréci de la base au sommet; l'ischiopodite est un peu moins développé transver- salement, sa largeur distale, qui est la plus grande, égalant à peu près les 2/5 de la longueur. L'exopodite dépasse légèrement l'extrémité distale de l'ischiopodite. Les pattes de la première paire sont encore fortement aplaties, surtout dans leur moitié basilaire où le méropodite présente une largeur maximum presque égale au tiers de la longueur de l'article; le carpe et la pince sont à peu près de même lon- gueur et de môme largeur, mais les doigts des pinces sont notablement plus courts que la portion palmaire. Les pattes de la deuxième paire sont beaucoup plus étroites, et remarquables par la longueur de leur carpe qui égale presque celle du méropodite et dépasse d'un tiers au moins celle de la pince; dans cette dernière les rapports de — 33 — longueur des doigts et de la portion palmaire sont les mêmes que dans les pattes précédentes. Les pattes de la troisième paire sont encore plus allongées et plus étroites, quoique un peu aplaties dans leur moitié basilaire; le carpe de ces appen- dices égale presque la longueur du méropodite et largement deux fois celle de la pince dont les doigts sont presque aussi longs que la portion palmaire. Les pattes de la quatrième paire sont bien plus étroites et plus allongées, leur propodite dépas- sant l'extrémité des pédoncules antennulaires; le doigt égale les trois quarts de ce dernier article qui est un peu plus long que le carpe et égale les 3/5 environ du méro- podite. Les pattes de la paire suivante se sont détachées et ont disparu dans la plupart des spécimens ; elles sont un peu plus grêles et à peine plus longues que les précédentes. Les pléopodes de la paire antérieure sont à peu près aussi longs que la cara- pace et munis d'un seul fouet; ceux de la seconde paire ne sont pas sensiblement plus courts et présentent un fouet interne beaucoup plus réduit que le fouet prin- cipal ; les fouets des autres pléopodes s'égalisent peu à peu et deviennent de plus en plus courts à mesure qu'on se rapproche de l'extrémité postérieure. Le sixième segment abdominal est légèrement caréné, il présente de chaque côté, sur son bord postérieur, deux saillies obtuses que sépare une profonde encoche; la saillie supé- rieure est, de beaucoup, la plus large et la plus proéminente. L'exopodite des uropodes n'est pas beaucoup plus long que l'endopodite et présente une troncature oblique sur le bord externe, dans sa partie terminale. Le telson égale au moins les trois quarts de la longueur du sixième segment abdominal et près des deux tiers de l'exopodite uropodial; vers sa base, il présente de chaque côté une dent très obtuse, suivie d'une saillie plus longue et à bord externe peu convexe; il est creusé d'un sillon dorsal et fort rétréci à son extrémité postérieure qui est tronquée et légèrement obtuse. Le thélycum de la femelle se compose d'une série longitudinale de larges saillies sternales séparées par deux plis transversaux étroits, profonds et légèrement con- vexes en arrière. L'un de ces plis est situé au niveau de l'intervalle compris entre les pattes des deux paires postérieures, l'autre au niveau de l'intervalle précédent; le premier sépare les deux saillies postérieures qui sont larges, vaguement quadrangu- laires, sans ornements superficiels bien distincts; le second sépare la saillie moyenne de la saillie antérieure qui est triangulaire avec sa pointe en avant. Ces saillies s'inclinent progressivement sur les bords pour passer aux surfaces sternales avoisi- nantes de sorte qu'elles ne présentent pas un dessin très net; par contre, les sillons qui les séparent sont fortement indiqués et des plus caractéristiques. Dans le mâle adulte (mâle de la Stn. i3o6), les deux lames du pétasma se réunis- sent sur leur bord interne, s'accrochant sans doute par les rétinacles ou crochets très recourbés qui garnissent ce bord, et s'emboîtant suivant des gouttières et des plis lon- gitudinaux. Ces lames sont quadrangulaires, et munies sur leur bord antérieur de deux prolongements obtus entre lesquels s'étend une large échancrure dont le fond présente une saillie convexe; il y a deux échancrures sur le bord externe et lorgane 5 -34- forme un profond repli sur toute la longueur de son bord interne. En avant se voit un lobe basilaire réduit, mais on n'observe pas trace du grand lobe distal noté par la lettre b dans les travaux de Smith. Dans les mâles plus jeunes, l'appareil est plus étroit, au surplus déjà muni de ses deux prolongements distaux. Les saillies sternales du mâle sont très peu prononcées. Coloration. — Au point de vue de la coloration, cette espèce se fait remarquer par sa couleur rouge, plus intense et plus persistante sur les appendices buccaux; d'après une aquarelle prise au moment de la capture (jeune de la Stn. 2016), la teinte générale du corps est le rouge orangé. Distribution. — Le G. Alicei a été capturé par la Princesse- Alice dans 1 1 stations comprises entre le cap Spartel, les Canaries, la mer des Sargasses et les Açores; mais il s'étend au-delà de cette zone, car le Blake en a capturé un exem- plaire dans la mer des Antilles. Les 19 exemplaires rapportés par la Princesse-Alice comprennent 3 adultes et 5 spécimens presque adultes; ils furent tous pris au filet vertical à large ouverture, sauf un grand mâle trouvé dans le chalut, sur fond de 4275™. Aucune capture ne fut faite quand l'engin n'atteignait pas 1000™; descendu à ce niveau, il ramena un jeune, à 2000*" et au-dessous, des jeunes et des adultes. L'exemplaire du Blake est un adulte qui fut pris au chalut, la profondeur était de g55 brasses, soit à peu près 1800". Affinités. — Cette espèce se rapproche sans doute beaucoup du G. pannis Sp. Bâte dont le CHALLENGER a capturé de nombreux spécimens dans la région indo-pacifique et dans l'Atlantique. Toutefois, la description de Sp. Bâte est si incomplète et si manifestement en désaccord avec les figures de l'atlas que la compa- raison est fort difficile et qu'on est en droit de se demander si l'auteur anglais n'a pas confondu plusieurs espèces sous le nom de G. pannis. D'après les figures de Sp. Bâte (1888, pi. lix), le G. parviis ressemblerait à l'es- pèce qui nous occupe par la structure de ses pattes de la deuxième paire, dont le carpe est d'un tiers plus long que la pince, et il en différerait par son rostre plus court, les sillons transverses fort rapprochés de la carapace, le telson largement tronqué et égalant au plus la moitié de l'exopodite des uropodes, la brièveté des pinces anté- rieures, la structure du pétasma et la réduction extrême des propodites des pattes- mâchoires postérieures. D'après le texte, ce dernier article serait aussi long que le carpe (il est presque deux fois plus court dans les figures), le deuxième article des pédoncules antennulaircs est court, l'écaillé antennulaire est courte et obtuse, les pléopodes sont modérément longs et la pince des pattes antérieures présente une brièveté remarquable. De toutes manières, il est impossible de confondre le G. Alicei avec le G. parvus tel qu'il a été décrit ou figuré par Sp. Bâte. — 35 — Notre espèce est certainement bien plus voisine du G. borealis M. Rathbun dont le pétasma est à peine ditïcrent. Mais le thélycum de cette espèce a des caractères tout autres, le rostre est identique à celui du G. elegans de même que l'angle anten- naire qui paraît large et obtus. On sait que le G. borealis a été signalé par M"' Rath- bun (1904, p. 147) dans la partie boréale du Pacifique. Gennadas elegans, S.-I. Smith (PI. VII, fig. 1-24) 1882. Amalopenceus elegans, S.-I. Smith (1882), p. 87-91, pi. xiv, fig. 8-14; pi. xv, fig. i-5. 1884. — — — (1884), p. 399-402. i886. — — — (1886a), p. 87. 1886. — — — (1886''), p. 189-192. 1893. — — A.-E. Ortmann (1893), p. 27. 1893. — — T.-R.-R. Stebbing (1893), p. 219. 1900. — — G. RiGGio (1900), p. 19, 20. 1900. — — F. -S. MoNTiCELLi et S. Lo Bianco (1900), p. 20-28. 1902. — — S. Lo Bianco (1902), p. 419, 420, 422, 423, 435-437. igoB- _ _ _ (1903), p. ii9-i54iitp. i83. 1903. — — W.-E. Calman (1903), p. 416-418. 1904- — — S. Lo Bianco (1904), p. 29-31, pi. ix, fig. 37. 1905. — — G. RiGGio (1905), p. 9-18, pi. I, fig. i3-20. 1905? Gennadas parviis, S.-W. Kemp (1905), p. 7. 1905. — elegans, E.-L. Bouvier, (1905^), p. 983. 1905. — — — (1905h), p. 645. 1905. — brevirostris, E.-L. Bouvier (1905":), p. 748. * 1905. — elegans, E.-L. Bouvier (1905^), p. 3. 1906. — — — (1906^), p. 687-690. 1906. — — — (1906b), p. 748. 1906. — — — (1906<:), p. 2 et 9, fig. 6, II et 12. 1906. — — — (1906f), p. 492. " 1707. _ _ _ (1907), p. 45. Campagne de 1888 : Stn. 233 (18 août), profondeur 1300"". Entre Pico et S.-Jorge. Chalut. Un mâle adulte de 30™", très mutilé. Campagne de 1892 : Stn. 283 (24 septembre), profondeur looo"". Parages de la Corse. Fileta rideau. Une femelle de 12™" environ. — Stn. 3oi (20 octobre), profon- deur 1045™. Parages de l'île d'Ischia. Sondeur à robinet. Un jeune mâle de 20™™ environ, à pétasma incomplètement développé. Campagne de 1893 : Stn. 364 (6 septembre), profondeur 1722". A l'ouest de Calvi. Bouteille Buchanan. Une femelle prise par les antennes dans une articulation de la bouteille; 20"'" environ, thélycum normal de l'espèce. — Stn. 373 (11 septem- bre), profondeur o-iooo™. Sur le filet à rideau. Un mâle de 18""" environ, à pétasma typique, mais incomplètement développé. Campagne de 1897 • Stn. 861 (3i juillet), profondeur 1935'°. Açores. Chalut. Céphalothorax d'un adulte. Campagne de 1901 : Stn. iioi (20 avril), profondeur 2000". Au large de Calvi. — 36 — Filet Giesbrecht. Deux femelles, l'une de 3o""" environ à thélycum bien développé, l'autre un peu plus petite et à thélycum moins apparent. — Stn. 1228 (3i août), pro- fondeur 1642"". Iles du Cap-Vert, parages de S. -Antonio. Chalut. Six exemplaires adultes de So"" environ : 3 femelles et 3 mâles. Campagnes de igo3 : Stn. 1549 (6 septembre), profondeur iSoo™ sur fond de 4780™. Golfe de Gascogne. Filet à grande ouverture. Trois exemplaires de petite taille : un mâle et une femelle immature et un très jeune spécimen long de 12°"". — Stn. i583 (i5 septembre), profondeur 1490™. Golfe de Gascogne. Chalut. Une femelle de 20""" environ de longueur. Campagne de 1904 : Stn. lyiS (i" août), profondeur o-icoo"". Parages des Cana- ries. Filet à grande ouverture. Deux femelles: Tune adulte de 3o""' environ, l'autre immature ayant à peu près 17""". — Stn. 1760 (12 août), profondeur o-3ooo". A l'ouest des Canaries. Filet à grande ouverture. Cinq exemplaires fort jeunes. — Stn. 1768 (17 août), profondeur 0-3000". Près de Hierro. Filet à grande ouverture. Un mâle immature. — Stn. 1797 (26 août), profondeur 0-2000"". Entre les Canaries et les Açores. Filet à grande ouverture. Une femelle adulte de 25""" environ de longueur; trois jeunes. ^ — Stn. 1834(6 septembre), profondeur o-iooo™. Au sud de S. -Miguel. Filet à grande ouverture. Une petite femelle immature, un jeune. — Stn. 1844 (7 septem- bre), profondeur o-iSoû"". Au sud de Pico. Filet à grande ouverture. Un mâle adulte de 25 à 3o""" ; un mâle presque mûr ayant la coloration du G. païens; deux femelles immatures de i5 à 20""". ■ — Stn. 1849 (8 septembre), profondeur o-Sgoo". Au sud de Pico. Filet à grande ouverture. Cinq exemplaires, un très jeune, une petite femelle et trois mâles immatures. — Stn. i85i (8 septembre), profondeur 0-3000™. Au sud de Pico. Filet à grande ouverture. Un jeune mâle de 16""" environ, à pétasma fort réduit. — Stn. i856 (9 septembre), profondeur 0-3250™. Au sud de S. -Miguel. Une vingtaine de spécimens très jeunes, mesurant 10 à 12"" de longueur; deuxième segment antennulaire un peu plus long que chez l'adulte, rostre moins haut et plus longuement acuminé, pattes de la troisième paire plus courtes, à carpe égalant à peu près le méropodite. Le coude des fouets anten- naires commence à être indiqué. — Stn. 1874 (12 septembre), profondeur 0-2000'". A l'est des Açores. Filet à grande ouverture. Deux mâles adultes, mesurant 25 à 3o""" de longueur. — Stn. 1905 (i5 septembre). A l'est du banc Gorringe. Surface. Filet fin en vitesse. Douze très jeunes exemplaires où le deuxième article des pédoncules antennulaires est plus long que la moitié du troisième. Campagne de 1905 : Stn. 1967 (3o mars), profondeur 0-2100". Au sud de Cannes. Filet à grande ouverture. Un mâle de 25""", un jeune. — Stn. 1973 (3i mars), profon- deur 0-1200" sur un fond de 1292. Au nord de la Corse. Filet à grande ouverture. Deux femelles et un mâle adultes de 25 à 28"". — Stn. 1991 (11 avril), profondeur 0-2000". Au sud de Monaco. Filet à grande ouverture. Sept exemplaires jeunes ou immatures, deux adultes mutilés dont une grande femelle. — Stn. 201 1 (21 juillet), profondeur 0-1500". Entre les Baléares et l'Espagne. Filet à grande ouverture. -37- Environ vingt-cinq exemplaires immatures, les uns mâles, les autres femelles mesu- rant i5 à 23™'" de longueur. — Stn. 2016 (24 juillet), profondeur 0-1800'". Au sud-ouest du cap Spartel. Filet à grande ouverture. Une femelle immature de iS"""^ environ. Stn. 2io5 (12 août), profondeur 0-2000'". Région des Sargasses. Filet à grande ouver- ture. Deux mâles adultes de 25 à 3o""" de longueur. Ces exemplaires présentent le thé- lycum normal de l'espèce, mais ils sont un peu aberrants en ce sens que Ion observe des taches plus foncées sur la face externe du carpe des pattes-mâchoires postérieures et des pattes des deux paires antérieures; d'ailleurs, le méropodite des pattes de la troisième paire est, au plus, aussi long que le carpe. On dirait, par ces deux carac- tères, un passage au G. valens. — Stn. 21 14 (14 août), profondeur o-3ooo'". Région des Sargasses. Filet à grande ouverture. Un mâle adulte de 25'"'" et deux jeunes. Stn. 2i3o (17 août), profondeur o-3ooo™. Région des Sargasses. Filet à grande ouver- ture. Une femelle de 25"'"' environ, probablement adulte. — Stn. 2i38 (19 août), profondeur o-25oo"\ Près du bord oriental de la région des Sargasses. Filet à grande ouverture. Trois exemplaires immatures : un très jeune, un mâle de iS-"" environ à pétasma naissant et une femelle de 20""". — Stn. 21 53 (21 août), profondeur 0-2000". Entre la mer des Sargasses et les Açores. Filet à grande ouverture. Trois jeunes. Stn. 2159 (22 août), profondeur 0-2500"". Au sud du banc de la Princesse-Alice. Filet à grande ouverture. Une femelle adulte mesurant au moins 32""", à thélycum bien développé; trois exemplaires immatures. — Stn. 2168(23 août), profondeur 0-2000™. Au sud-ouest de S. -Miguel. Filet à grande ouverture. Deux exemplaires immatures, en mauvais état, et cinq exemplaires très jeunes. — Stn. 2i85 (29 août), profondeur 0-3000™. Fosse de l'Hirondelle. Filet à grande ouverture. Deux mâles adultes. Stn. 2187 (29 août), profondeur 0-2500™. Fosse de l'Hirondelle. Filet à grande ouver- ture. Un mâle immature : 20™™ au plus, pétasma incomplètement développé. — Stn. 2194 (3o août), profondeur o-25oo™. Au nord-est de Terceira. Filet à grande ou- verture. Six exemplaires : un mâle et une femelle adultes, un mâle et trois femelles immatures mesurant 20™™ environ de longueur. — Stn. 2200 (3i août), profondeur o- 1 5oo™. Au nord-ouest de Graciosa. Filet à grande ouverture. Une femelle immature de 20™™ environ de longueur.— Stn. 2212 (2 septembre), profondeur 0-1200™. A l'ouest et en vue de Flores. Filet à grande ouverture. Deux jeunes de i3™™ environ de longueur. — Stn. 2244 (6 septembre), profondeur o-3ooo"'. Au sud-ouest du banc de la Princesse-Alice. Filet à grande ouverture. Un jeune de 16™"" environ. — Stn. 2264 (i 3 septembre), profondeur o-3ooo™. A l'est de S. -Miguel. Filet à grande ouverture. Deux mâles immatures : l'un de 18 à 20™"", à pétasma réduit, l'autre de 22™™ environ, à pétasma presque totalement développé. — Stn. 2269 (14 septembre), profondeur o-3ooo™. Entre S. -Miguel et l'Espagne. Filet à grande ouverture. Un mâle immature de 20 à 25™™. — Stn. 2290 (20 septembre), profondeur 0-1300"». Au large du cap de Gâta. Fileta grande ouverture. Environ vingt exemplaires presque tous immatures, mais à des stades fort différents. Quelques femelles semblent presque mûres, et l'une l'est même probablement tout à fait, étant donnée la structure de son thélycum. — 38 — — Stn. 2296 (21 septembre), profondeur 0-1700™. Au sud de Formentera. Filet à grande ouverture. Trente exemplaires dont une femelle mûre de 25""", une seconde un peu plus réduite et un mâle mûr de 23™'". Un assez grand nombre d'autres spéci- mens sont légèrement plus petits et presque adultes ; dans un mâle de 22"™ le pétasma n'est pas encore totalement développé. — Stn. 23oi (22 septembre), profondeur 0-2375™. Au nord de Minorque. Filet à grande ouverture. Vingt-cinq exemplaires dont trois femelles adultes, deux mâles adultes, d'assez nombreux spécimens plus ou moins avancés et d'autres plus jeunes. Longueur des mâles adultes : 24 à 25™™; des femelles : 25 à 3o™™. Campagne de 1906 : Stn. 23ii (9 avril), profondeur 0-2460™ sur fond de 2492™. Au large de Cannes. Filet à grande ouverture. Deux mâles, l'un presque mûr, l'autre adulte. Cette espèce a été longuement et soigneusement décrite par S.-I. Smith; il suffira dès lors d'en indiquer les caractères essentiels, en insistant sur les variations et sur la structure du thélycum, pour combler les lacunes laissées par l'auteur amé- ricain. La carapace n'est pas sensiblement comprimée; elle présente un angle infra- antennaire large, très obtus et peu saillant, une épine branchiostégiale fort nette dans l'échancrure qui fait suite à cet angle, un rostre en lame haute, mais court et briè- vement acuminé. La carène dorsale qui prolonge le rostre est très peu saillante en arrière de la suture cervicale. Les pédoncules oculaires sont munis dorsalement d'une longue saillie oblique- ment inclinée en avant, aiguë ou obtuse, toujours étroite et peu élargie à sa base. Les pédoncules antennaires se font remarquer par les faibles dimensions de leur deuxième article qui, du côté dorsal, mesure au plus la moitié de la longueur du suivant; l'écaillé externe des premiers articles atteint à peine l'extrémité des pédoncules oculaires et se termine en pointe subaiguë; dans le fouet antennulaire supérieur, la partie basilaire dilatée et munie de faisceaux pilifères sensoriels a une longueur assez grande et compte environ i5 articles. Le second article des palpes mandibulaires est plus ou moins convexe sur le bord interne, long au plus comme la plus grande largeur de l'article précédent, à peu près moitié moins long et moitié moins large que ce dernier. Le palpe des mâchoires de la seconde paire présente un prolongement distal qui se rétrécit régulièrement à partir de la base et qui prend naissance au voisinage de deux soies en crochet. Le lobe postérieur de la lacinie externe égale en longueur les trois quarts du lobe précédent; une profonde échancrure le sépare du lobe anté- rieur de la lacinie interne, lobe qui est d'ailleurs plus étroit et notablement rétréci en son milieu. Les pattes-mâchoires antérieures se distinguent essentiellement par la forme longuement ovalaire de leur article terminal et par les trois soies fortes et simples, dont deux sont en crochet, que porte leur article de base, à l'extrémité antérieure du -39- bord interne. Les pattes-mâchoires de la deuxième paire sont munies d'un fouet exopodial médiocre qui ne dépasse pas beaucoup l'extrémité antérieure du méropo- dite; la saillie antérieure de ce dernier n'égale pas le tiers de la longueur totale de l'article. Le propodite des pattes-mâchoires postérieures est un peu plus long que le carpe et que la moitié de Tischiopodite, un peu plus court que le méropodite, deux fois aussi long que la longueur des doigts; le fouet exopodial dépasse à peine l'ex- trémité de rischiopodite. Dans ce dernier article, la largeur maximum égale très sensiblement le tiers de la longueur. Les pattes des deux premières paires se terminent par des pinces à peu près aussi larges que le carpe, un peu plus longues que cet article dans les pattes de la paire antérieure, un peu plus courtes dans celles de la paire suivante. Dans les pattes de la troisième paire, le méropodite est ordinairement un peu plus long que le carpe, rarement de même longueur; les doigts des pinces de cette paire sont presque aussi longs que la portion palmaire, tandis que ceux des pinces des pattes précédentes sont notablement plus courts. Dans les pattes de la quatrième et de la cinquième paire, le propodite est légèrement plus long que le carpe et dépasse d'un quart environ la longueur du doigt, qui est fort légèrement arqué. Les segments abdominaux sont tous arrondis du côté dorsal, sauf le sixième qui présente en ce point une carène. On observe de chaque côté deux saillies sur le bord postérieur de ce segment, une inférieure basse et obtuse, l'autre beaucoup plus large et plus élevée. Le telson égale en longueur les trois quarts du sixième segment et les deux tiers de l'exopodite de la nageoire caudale; il est sillonné dorsalement sur toute sa longueur, tronqué et frangé de poils en arrière; au voisinage de sa partie basilaire il présente, de chaque côté, une dent obtuse suivie d'une saillie assez nettement bilobée. Les pléopodes antérieurs sont légèrement plus courts que la carapace, avec ou sans le rostre, suivant les spécimens. Le pétasma du mâle adulte a été fort exactement décrit et figuré par Smith (1882, p. go, pi. XIV, fig. i3, 14). Il consiste en une lame irrégulièrement quadran- gulaire divisée en trois régions par des articulations imparfaites, la région médiane étant à peu près aussi large que les deux autres réunies; un rétrécissemeut pédoncu- laire, commun aux deux régions externes, rattache l'appendice à son support et présente en avant une petite saillie ovalaire lamelleuse. Du côté de la base, la région médiane présente un bord arrondi et saillant; du côté opposé, elle proémine davan- tage encore sous la forme d'un large lobe terminé en dehors par une saillie obtuse, et en dedans par une languette plus longue terminée en pointe. Entre cette dernière et la région interne se trouve une profonde échancrure où s'avance quelque peu un petit lobe obtus; d'ailleurs une forte saillie lamelleuse prend naissance sur la face antérieure en-dehors de l'échancrure, et s'avance contre la région interne dont elle dépasse souvent le bord antérieur. La région externe est simple et réduite; quant à la région interne, elle présente des plis et des gouttières longitudinales qui lui permet- tent de s'unir étroitement à la région correspondante du pétasma opposé; de — 40 — minuscules crochets garnissent Textrémité distale de cette région et des spinules non moins petites presque tout son bord antérieur. Tel est la structure du pétasma chez Fadulte, c'est-à-dire lorsque la longueur de l'animal mesure environ aS""™. Chez les exemplaires immatures, le pétasma se pré- sente d'abord sous la forme d'une petite lamelle triangulaire, élargie et vaguement bilobée sur son bord distal; puis on voit se différencier les trois régions, celle du milieu étant de beaucoup la plus grande ; et peu à peu on arrive à la structure défi- nitive, où les deux lames s'unissent par les plis et les gouttières de leur région interne. On peut suivre les divers stades de ce développement dans les figures 18-24 de la PI. VII. Ces premières ébauches du pétasma se manifestent quand la longueur des jeunes atteint 14"™ environ. Il est utile d'ajouter que le mâle adulte présente deux courtes lamelles contiguës à l'extrémité de la hampe des pléopodes de la deuxième paire; et, entre les pattes de l'avant-dernière paire, une saillie lamelleuse sternale sous la forme d'un court triangle dont la pointe obtuse est dirigée en avant. Le thélycum de la femelle est non moins caractéristique. Il se compose de trois parties : l'une postérieure représentant le profil d'un diadème, et située entre les pattes de la paire postérieure; une partie moyenne convexe en arrière, concave en avant où elle forme à chaque angle deux saillies qui laissent apparaître l'une et l'autre une tache blanchâtre (dans l'alcool) précédée d'un enfoncement semi-lunaire; juste en avant de cette zone, entre les pattes de la quatrième paire, s'élève une troisième saillie rétrécie en arrière, élargie et plus ou moins obtuse en avant. Ces dernières régions ne commencent pas à être sensibles avant que la taille ait atteint 20"™. Coloration. — La coloration de l'animal vivant a été bien décrite et figurée par M. Lo Bianco (1904, p. 3o, pi. ix, fig. 37). C'est un « rouge corail, qui devient par- ticulièrement intense dans la partie antérieure; les antennes ont la même teinte, d'ailleurs un peu moins forte. Dans les jeunes, au contraire, la coloration rouge se limite au céphalothorax, à la base des pinces et aux appendices buccaux; on l'observe également, mais plus faible, sur la face dorsale des segments abdominaux, le reste du corps étant presque transparent. » Je ne puis que confirmer ces observations, en ajoutant toutefois, avec S.-I. Smith (1882, p. 91), que la coloration vive de la région antérieure a son siège dans les appendices buccaux, que cette coloration locale tire sur le poupre et qu'elle persiste dans l'alcool alors que toutes les autres parties du corps ont perdu leur pigment. Ce dernier se dissout dans l'eau assez vite, et com- mence même à diffluer quand l'animal est encore vivant. Cette observation s'applique à la plupart des Crustacés bathypélagiques, sinon à tous; elle est due, vraisembla- blement, à la mort prématurée des cellules pigmentaires. Distribution. — Le G. elegans a été signalé d'abord au large des Etats-Unis, où il fut trouvé par le Blake en 1880 (Smith, 1882, p. 91) et par V Albatross' — 41 — en i883 (Smith, 1884, p. 399); et en 1884 (Smith, 1886, p. 87); les stations où on le captura dans ces parages sont comprises entre 3i°4i'-4i'' i3' Lat. N. et 66°-76'' Long. O. Soit, à très peu près, entre les latitudes correspondant au nord de la Floride et à New- York. En 1900, il fut signalé par M. Riggio (1900) dans le détroit de Messine, et, dans le golfe de Naples, par MM. Monticelli et Lo Bianco (1900) qui le trouvèrent à Tétat déjeunes ou de larves dans des pêches superficielles. Depuis, M. Lo Bianco (1902, 1903, 1904) Ta trouvé adulte dans les récoltes bathypélagiques effectuées au large de Capri par le Maia et le PURITAN, et M. Caïman (1903) dans les matériaux recueillis par VOcEANiA au large de l'Islande (52° 18' Lat. N., i5°53' Long. O). D'après M. Ortmann (1893), l'espèce fut recueillie par l'expédition du Plankton au sud des îles du Cap-Vert et dans la mer des Sargasses. Ces différentes stations jalonnent, pour ainsi dire, l'espace où fut trouvé le G. elegatis; on a vu plus haut, en effet, que ce Pénéide a été capturé, durant les expéditions monégasques, au voisinage de la Corse, des Baléares, des Canaries, des îles du Cap-Vert, des Açores, dans la mer des Sargasses, dans le golfe de Gascogne et dans la zone océanique comprise entre ces stations. Il semble bien que le G. clegans affectionne certaines régions de l'Océan. En Méditerranée, pendant la campagne estivale de 1905, tous les coups de filet vertical donnèrent des résultats, ramenant à chaque fois 20 à 3o représentants de l'espèce; dans l'Atlantique, au contraire, bien des coups restèrent infructueux, et les meilleurs ne donnèrent jamais des récoltes comparables. Au total, les 4 coups de filet donnés en Méditerranée rapportèrent autant de spécimens que les 34 donnés dans l'Océan. L'espèce est-elle grégaire, au moins à l'époque de la reproduction, ou localisée particulièrement en certains points des mers qu'elle habite? On ne saurait le dire, mais il est bon de rappeler à ce propos que, durant la campagne printanière de 1905, aux mois de mars et d'avril, la Princesse-Alice descendit 7 fois le filet vertical en Méditerranée (parages de la Corse) sans capturer un seul G. elegans. Pourtant c'était l'époque où, d'après MM. Monticelli et Lo Bianco (1900), on trouve communément les formes larvaires de ce Pénéide dans le plankton superficiel de la baie de Naples; c'était également l'époque où le PURlTAN, d'après M. Lo Bianco (1903), captura de nombreux adultes et des larves. Je ne veux pas insister davantage sur la distribution du G. elegans, cette étude ayant été faite très suffisamment dans les généralités relatives au genre (p. 25). Affinités. — Cette espèce ressemble au G. Alicei par les dimensions relatives du méropodite et du carpe des pattes de la 3' paire, mais la plupart de ses caractères essentiels sont différents, et il suffit d'un coup d'œil sur les pattes de la 2' paire, sur les pédoncules antennaires, sur le thélycum de la femelle ou sur le pétasma du mâle pour distinguer les deux espèces. Le G. elegans doit-il être identifié, comme le pense M. Ortmann, avec le 6 — 42 — G. parmts et avec le G. intermedius trouvés dans la même région par le Challenger et insuffisamment caractérisés par Sp. Bâte? Pour ce qui est du G. farvus, cela me paraît hors de possibilité, attendu que le pétasma de cette dernière espèce, tel qu'il est figuré par Sp. Bâte (1888, pi. lix, fig. p.), ne ressemble pas totalement à celui du G. elegans et d'ailleurs, on a vu que les pattes de la 2^ paire, dans le G. parpus, semblent construites sur le même type que celles du G. Alicei, où le carpe est beau- coup plus long que la pince (i). On doit croire que le G. intermedius ne diffère pas beaucoup du G. parpiis, car il présente, d'après Sp. Bâte (1888, p. 844), un pétasma semblable; les autres caractères distinctifs que lui attribue le même auteur semblent peu définis et de faible importance. M. Ortmann a peut-être raison quand il propose d'identifier les deux espèces, mais il s'écarte peut-être de la réalité quand il propose de les confondre l'une et l'autre avec le G. elegans. Cette dernière espèce montre des affinités très grandes avec le G. borealis M. Rathbun qui présente le même rostre, le même angle antennaire et des pléopodes de même longueur, toutefois avec un pétasma presque identique à celui du G. Alicei. Les appendices thoraciques du G. borealis n'ont pas été suffisam- ment décrits par M"^ Rathbun (1902, 887 et 1904, 147), mais il convient de penser qu'ils sont intermédiaires entre ceux du G. Alicei et du G. elegans. J'ai dit précé- demment que le G. borealis habite le Pacifique boréal. Gennadas scutatus, E.-L. Bouvier (PI. VIII) 1906. Gennadas scutatus, E.-L. Bouvier (ISOGb), p. 748. 1906 _ _ — 11906':), p. g, fig. 8 et i3. Campagne de 1887 : Stn. i56 (1" août). Entre les Açores et Terre-Neuve. Une femelle adulte prise au haveneau à la surface; longueur 22 à 23""'. La carapace ressemble beaucoup à celle du G. elegans, mais le rostre est un peu moins haut, les aires intra-suturales sont plus larges et l'angle antennaire, relative- ment étroit, est aigu et fort saillant. (i) Ces conclusions ne s'accordent pas avec celles que M. S.-W. Kemp a récemment formulées : « Un examen de l'exemplaire type de Gennadas parvus, conservé au British Muséum, écrit cet auteur (1905, 7), a révélé plusieurs inexactitudes dans la description de Spence Bâte, inexactitudes qui ont pour résultat de faire désigner cette espèce, par la plupart des auteurs récents, sous le nom d'Anialopenaeus elegans Smith. A. elegans est sans doute synonyme avec G. parvus, et le Dr Hansen m'informe qu'il est arrivé à la même conclusion quant il travaillait au British Muséum il y a quelques années. » N'ayant pas vu le type de G. parvus, je ne saurais m'élever contre la conclusion précédente, mais la détermination des Gennadas ne laisse pas d'être délicate, et avant d'identifier les deux espèces, il conviendra de mettre en évidence, par une description et par des figures, les inexactitudes du travail de Spence Bâte. Le G. parvus a été signalé dans toute la région indo-pacifique et en divers points de l'Atlantique. -43- Les appendices préhuccaux sont également fort analogues à ceux de l'espèce précédente; il convient de signaler toutefois la plus grande dilatation des yeux et l'allongement du second article antennulaire qui, du côté dorsal, est un peu plus long que la moitié du troisième. La partie basilaire sensorielle du fouet supérieur des antennules compte 1 1 articles. On constate également de grandes ressemblances dans les trois paires d'appen- dices suivants; mais le i^article des palpes mandibulaires est plus large, avec son bord droit beaucoup plus court, le second étant plus nettement triangulaire et n'égalant pas, tant s'en faut, la plus grande largeur du premier. Le palpe des mâchoires de la seconde paire se termine par un prolongement obtus, à la base duquel se détachent quatre soies courbes mais non en crochet; le lobe antérieur de la lacinie externe du même appendice se rétrécit de la base au sommet, au lieu de se dilater comme on l'observe dans le G. elegans. Les pattes-mâchoires présentent également quelques différences importantes : dans celles de la i'^ paire, il convient de signaler le développement du petit article terminal (le 4^) plus allongé que de coutume, la légère inflexion de l'article précédent qui n'est plus ovalaire et la présence de trois soies droites vers l'extrémité antérieure du bord interne de l'article basilaire. Le méropodite des pattes-mâchoires de la 2" paire est plus dilaté, sa largeur maximum dépassant les deux tiers de la longueur des bords externes de l'article; la longueur totale des trois articles terminaux dépasse celle de tout le reste de l'appendice depuis l'articulation basilaire, tandis que cette longueur est à peine atteinte chez le G. elegans. Dans les pattes-mâchoires de la 3' paire, le fouet a des dimensions un peu plus grandes, l'ischiopodite se rétrécit beaucoup moins du sommet à la base et le doigt est plus carrément tronqué. Les pattes de la \" paire sont assez semblables dans les deux espèces, encore que la pince soit plus longue par rapport au carpe dans celle qui nous occupe. Les pattes des deux paires suivantes présentent des différences plus remarquables : dans celles de la 2' paire, la pince est pour le moins aussi longue que le carpe tandis qu'elle est notablement plus courte chez le G. elegans; dans celles de la 2," paire, le méropodite égale au plus la longueur du carpe et les doigts sont bien plus courts que la portion palmaire. A ces divers points de vue, le G. elegans se rapproche bien davantage du G. Alicei. J'ajoute que, dans les pattes des deux dernières paires, le propodite est plus court que le carpe. L'abdomen ne présente rien de remarquable, si ce n'est la réduction de tous les pléopodes. Le telson dépasse un peu en longueur les deux tiers du 6' segment abdominal et la moitié de l'exopodite des uropodes; il est carrément tronqué dans sa partie terminale et ses lobes basilaires latéraux sont assez différents de ceux qu'on observe dans le G. elegans. Le thélycum de la femelle est tout à fait caractéristique. lia pour base, entre les pattes de la 5' paire, une proéminence sternale un peu rétrécie en arrière; de cette base se détache une longue lame ovoïde qui se dirige librement en avant où elle — 44 — atteint presque les pattes de la 2' paire. Dans sa partie antérieure cette lame recouvre à peu près complètement une saillie sternale comprise entre les pattes de la 3' paire. Cette saillie a la forme d'un triangle à bords légèrement concaves et à sommet obtus; elle présente une paire de dépressions profondes semblables à deux trous séparés par une cloison médiane. C'est à cause de son thélycum en bouclier que j'ai attribué à cette espèce le qualificatif de scutatus. Coloration. — Le type unique de cette espèce était dans l'alcool depuis près de 20 ans quand j'en ai fait l'étude; aussi avait-il perdu toutes traces de sa coloration primitive. Mais le G. scutatus étant intermédiaire entre le G. elegans et le G. Tinay- rei, on peut croire qu'il doit être coloré en rouge comme ces deux espèces. Distribution. — Le même spécimen fut pris à la surface, comme plusieurs Gennadas capturés par le Challenger. Est-ce une raison de croire que certains représentants du genre sont pélagiques ou viennent à la surface pour y déposer leurs œufs? Cette question a été convenablement examinée dans la partie de ce mémoire consacrée aux caractères du genre. Affinités. — Le G. scutatus tient à la fois du G. elegans et du G. Tinayrei; on a vu plus haut en quoi il diffère de la première de ces espèces, on verra plus loin comment il se distingue de la seconde. Gennadas valens, S.-L Smith (PI. I, fig. 3; PI. IX) 1884. Amalopenaeus valens, S.-I. Smith (1884), p. 402-404, pi. x, fig. 2. 1906. Gennadas valens, E.-L. Bouvier (1906''), p. 749. 1906. — — — (1906=), p. 10, fig. 7 et 16. Campagne de 1904 : Stn. 171 5 (i" août), profondeur o- 1000™. Canaries. Filet à grande ouverture. Deux exemplaires très jeunes (iS""™ de longueur), tout à fait nor- maux, mais avec les pattes de la 2^ paire plus longues relativement que chez les adultes. — Stn. 1749 (9 août), profondeur o-25oo™. Au nord des Canaries. Filet à grande ouverture. Un mâle adulte de 35""" environ de longueur, à saillie sternale médiocrement aplatie au sommet. Je rapporte à la même espèce quatre petits exem- plaires cjui se rapprochent du G. elegans par ce fait que le 2" article de leurs pédon- cules antennulaires ne dépasse guère en longueur la moitié du troisième. — Stn. 1768 (17 août), profondeur 0-3000". Canaries. Filet à grande ouverture. Une femelle adulte de même taille que le mâle précédent, à thélycum normal (PI. ix, fig. 19). — Stn. 1781 (20 août), profondeur o-5ooo"\ Fosse de Monaco, entre les Canaries et les Açores. Filet à grande ouverture. Deux femelles à thélycum normal déjà bien développé; -45- longueur 3o à 33""™. Un très jeune exemplaire mesurant 10-12""" et présentant les mêmes caractères que les jeunes de la Stn. 1749. — Stn. i856 (9 septembre), profon- deur 0-3250"". Au sud de Sâo Miguel. Filet à grande ouverture. Deux femelles adultes, l'une mesurant un peu plus de 35"™ de longueur, Tautre un peu moins. Conservées dans le formol, ces femelles sont encore nettement de couleur rouge, avec des grandes taches latérales d'un pourpre très foncé sur la face inférieure de Tabdomen, à la limite de séparation des segments. Dans les grandes femelles des taches analogues se rencontrent sur la base des appendices locomoteurs thoraciques, a l'extrémité du méropodite, du carpe et sur les propodites des pattes des trois premières paires et des pattes-mâchoires postérieures; on trouve également une paire de ces taches sur la pièce antérieure du thélycum. Campagne de 1905 : Stn. 20t6 (24 juillet), profondeur 0-1800'". Au sud-ouest du cap Spartel. Filet à grande ouverture. Un mâle adulte dont les couleurs furent relevées sur le vivant (PI. i, fîg. 3), avec les taches pourpre foncé qui semblent caracté- ristiques de l'espèce; longueur approximative 45""". — Stn. 2io5 (12 août). iMer des Sargasses. Filet à grande ouverture. Jeune mâle. — Stn. 2114(14 août), profondeur 0-3000™. Mer des Sargasses. Filet à grande ouverture. Un très jeune exemplaire attei- gnant au plus 10""" de longueur; cet exemplaire a le rostre et les antennules du G. païens, mais le fouet antennaire ne semble pas encore coudé, les pattes des trois paires postérieures sont relativement bien plus courtes que chez l'adulte, et celles des deux premières paires sont plus dilatées. Ces différences sont probablement dues à l'âge, mais ce n'est pas certain, de sorte que la détermination doit être considérée comme douteuse. — Stn. 21 17 (14 août), profondeur o-iooo™. Mer des Sargasses. Filet à grande ouverture. Une femelle adulte mesurant 40"™; conservée dans le formol glycérine, cette femelle présente encore assez bien les taches pourpre et la coloration normale de l'espèce. — Stn. 2i38 (19 août), profondeur o-25oo™. Mer des Sargasses. Filet à grande ouverture. Une femelle de moyenne taille. — Stn. 21 53 (21 août), profondeur 0-2000'". Entre la mer des Sargasses et les Açores. Filet à grande ouver- ture. Deux jeunes (détermination douteuse). — Stn. 2168 (23 août), profondeur 0-2000'". Au sud-ouest de Sâo-Miguel. Filet à grande ouverture. Un très jeune exemplaire semblable à celui de la Stn. 21 14. Le bouclier céphalothoracique du G. païens est assez semblable à celui du G. elegans; il s'en distingue toutefois par le rostre un peu moins élevé et plus long, armé en dessus d'une dent plus forte et en avant d'une pointe plus développée; son angle infra-antennaire est un peu plus saillant, moins obtus et son épine branchios- tégiale un peu plus forte. L'espace qui sépare dorsalement les deux sutures transver- sales dépasse un peu le quart de la distance au bord postérieur. Au point de vue des appendices céphaliques, l'espèce diffère du G. elegans par la dent ophthalmique qui s'élargit beaucoup à la base, de même que par les pédon- cules antennulaires dont l'écaillé se prolonge en pointe et dont le 2^ article, du côté dorsal, égale environ les trois quarts de la longueur de l'article suivant. La partie -46- dilatée et sensorielle du fouet antennulaire supérieur ne compte guère que lo anneaux qui sont courts et très rapprochés. La distance de l'inflexion du fouet au pédoncule n'égale pas deux fois la longueur de la carapace. Les palpes mandibulaires paraissent plus longuement et plus fortement pileux que dans le G. elegans; leur article distal est triangulaire, avec le bord interne presque droit. Les mâchoires de la 2^ paire sont très notablement différentes, le prolonge- ment de leur palpe se dilatant un peu à l'extrémité et, d'autre part, le lobe antérieur de la lacinie interne étant un peu plus large que le lobe postérieur de la lacinie externe, moitié moins large que le lobe antérieur de la même lacinie. On constate également d'assez grandes différences dans les pattes-mâchoires : l'article distal du palpe des pattes-mâchoires antérieures est presque rectiligne en dehors, assez régulièrement convexe sur son bord interne ; le méropodite des pattes- mâchoires intermédiaires fornje en avant une très forte saillie qui dépasse le tiers de la longueur totale de l'article ; quant aux pattes-mâchoires de la 3" paire, elles se distinguent par la longueur de leur fouet qui atteint presque l'extrémité du méro- podite, par la longueur sensiblement égale du propodite et du carpe, enfin par leur aplatissement considérable, l'ischiopodite n'étant guère plus de deux fois aussi long que large, et d'ailleurs pour le moins aussi large que le méropodite. Le doigt de ces appendices est relativement court, mais fortement dilaté dans sa partie terminale. Les pattes de la paire antérieure sont plus fortement dilatées que celles du G. elegans ; la plus grande largeur du méropodite de ces appendices dépasse nota- blement le tiers de la longueur de l'article, tandis qu'elle atteint au plus le tiers de cette longueur dans le G. elegans. Les pattes de la paire suivante sont relativement un peu plus courtes que celles du G. elegans et un peu plus dilatées; quant aux pattes de la 3" paire, elles se distinguent par la longueur de leur méropodite qui est plus réduite que celle du carpe. Les pinces des deux premières paires sont un peu moins larges que le carpe ; dans celles de la 3^ paire, le doigt est notablement moins long que la portion palmaire et les pinces égalent en longueur les deux tiers du carpe. Les pattes des deux paires suivantes ressemblent beaucoup à celles du G. elegans ; celles de la paire postérieure sont plus grêles et un peu plus longues que les précédentes. L'abdomen est manifestement caréné sur la ligne médiane dorsale du 6' segment qui est sensiblement de même longueur que l'exopodite des uropodes. Sur le bord postérieur du même segment on observe, de chaque côté, deux saillies tronquées séparées par une profonde et large échancrure; la saillie inférieure est un peu moins développée que l'autre. Il y a une courte pointe sur la ligne médiane du i" sternite abdominal. Les pléopodes sont à peu près de même longueur que dans le G. elegans, ceux de la i" paire égalant la longueur de la carapace jusqu'à la dent rostrale supérieure. Le telson est carrément et assez largement tronqué en arrière, où son bord libre pré- sente deux épines mobiles et une rangée de soies. Dans sa moitié basilaire, on voit — 47 — de chaque côté une forte dent obtuse, suivie d'un lobe à bord étroit qui s'abaisse assez brusquement en arrière. Dans le mâle adulte qui a principalement servi à cette description, le telson égale à très peu près les deux tiers du dernier segment abdominal et de l'exopodite des uropodes. Les appendices sexuels abdominaux de ce grand mâle sont normaux et répon- dent tout à fait à la description suivante donnée par S.-I. Smith daprès le type (1884, 4o3). Le pétasma, écrit cet auteur, diffère beaucoup de celui du G. elegans, encore qu'il appartienne au même genre : « Le large processus ovalaire (a) situé au-dessus de l'étroite base d'attache est beaucoup plus petit; le bord chitineux inférieur de la partie moyenne est de forme complexe, étant divisé en trois lobes irréguliers, dont l'externe fait saillie en pointe obtuse et, par un sinus profond et irrcgulier, se sépare des autres lobes. Ces derniers sont larges, tronqués, l'externe étant plus long que l'interne dont il est séparé par un long et étroit sinus. Le lobe interne est également séparé, par un large sinus arrondi, d'un grand lobe qui s'élève sur la face antérieure et qui se projette au-delà de la partie membraneuse interne de l'appendice. Ce dernier lobe (b) est beaucoup plus grand et proportionnellement plus large que le lobe correspondant de l'espèce précédente, et il présente un petit lobule du côté inférieur, près de la base. Les deux lamelles situées à la base du rameau interne du second pléopode ont presque la même forme que dans la dernière espèce, mais sont un peu plus grandes. Il y a aussi deux petits processus à la base du rameau externe, le processus proximal étant très petit, bas, et peu visible, le processus distal beaucoup plus grand, distinct, lamelleux et ovalaire, avec la pointe dirigée vers le bas, contre l'autre processus ». Le mâle présente sur la face ventrale du céphalothorax, entre les pattes de la 2" et de la 3^ paires, une haute et puissante saillie impaire transversalement lamelleuse à sa base de fixation, dilatée en tous sens dans sa partie terminale qui fait avec la précédente un angle obtus. Dans l'ouverture antérieure de cet angle vient se loger partiellement une saillie moins développée, dont les trois lobes terminaux sont libres et très visibles en avant. La dilatation terminale de la saillie postérieure est parfois peu développée. Le thélycum des femelles adultes se compose normalement : 1° d'une saillie postérieure échancrée en arrière, arrondie ou bilobée en avant, souvent sillonnée sur toute sa longueur à partir de l'échancrure; 2° d'une saillie médiane également bilobée dans sa partie antérieure; 3° d'une partie distale triangulaire où l'on aper- çoit, même chez les animaux depuis longtemps dans l'alcool, une paire de grandes taches noires. Sur ce type normal viennent se grelïer des variations de diverses natures, qui, dans cette espèce comme dans les autres, sont dues peut-être à l'état de conservation de l'animal : développement ou atrophie du sillon qui divise en deux la partie postérieure, extension latérale ou réduction des lobes médians, forme du triangle antérieur, éloignement ou juxtaposition des trois parties. Le thélycum qui s'éloigne le plus du type normal est représenté dans la figure 20 de la PI. ix; il appartient à la femelle de la Stn. 21 17. -48- Coloration. — Comme on Ta vu plus haut, cette espèce présente la même coloration que le G. elegans avec, en plus, de grandes taches pourpre foncé sur les parties latéro-inférieures des segments abdominaux, à la base des pattes (dans cer- tains cas au moins), à l'extrémité du méropodite, du carpe et sur le propodite des pattes des trois premières paires et des pattes-mâchoires postérieures. A cela, il convient d'ajouter les deux grandes taches noirâtres qui forment une paire sur la pièce antérieure du thélycum de la femelle. Distribution. — Cette espèce a été trouvée par V Albatross (Smith, 1884, 404) au large de la côte orientale des Etats-Unis, par 87° 16' Lat. N. et 74° 20' Long. O. Le Travailleur Ta capturée à l'ouest du Portugal, le Talisman au large du cap Cantin, et la Princesse-Alice dans l'espace compris entre la côte du Maroc, les Canaries, le milieu de la mer des Sargasses et les Açores. Les exemplaires de V ALBATROSS, du Travailleur et du Talisman furent ramenés par le chalut, sans doute en remontant, au-dessus de fonds qui n'étaient pas inférieurs à 1200 mètres; au surplus, les spécimens capturés avaient acquis la maturité sexuelle. Les exemplaires assez nombreux capturés par la Princesse- Alice furent tous pris au filet vertical descendu à 1000™ et au-dessous, jusqu'à 5ooo"\ Un adulte fut trouvé dans le filet descendu à 1000™ seulement. En somme, au point de vue de la distribution bathymétrique, le G. païens ne doit pas différer notablement des deux espèces précédentes. Affinités. — Cette espèce présente quelques affinités avec le G. elegans dont elle se distingue surtout par le 2' article bien plus allongé de ses pédoncules anten- nulaires, par son rostre et son écaille antennulaire plus longuement aciculaires, par la saillie antérieure plus grande du méropodite de ses pattes-mâchoires intermé- diaires, par ses pattes des deux paires antérieures plus largement foliacées, par le méropodite plus court de ses pattes de la 3" paire, par son thélycum, son pétasma et les ornements latéraux du telson. Elle semble d'ailleurs notablement plus grande, elle est moins commune et présente des taches colorées très caractéristiques. Par son pétasma compliqué, elle présente des analogies, d'ailleurs lointaines, avec le G. parvus Sp. Bâte. Gennadas Tinayrei, E.-L. Bouvier (PI. I, fig. 4; PI. X) 1906. Gennadas Tinayrei, E.-L. Bouvier (ISOBb), p. 749. 1906. — — — (ISOGi:), p. 10, fig. 2, 3, 4 et 14. Espèce dédiée à mon ami M. Tinayre, le distingué peintre attaché à l'expédition. Campagne de 1904 : Stn. 1849 (8 septembre), profondeur o-3ooo™. Au sud des — 49 — Açores. Filet à grande ouverture. Une femelle adulte dépourvue de ses pattes; longueur approximative 27""". Thélycum représenté Pi. x, fig. 21. Campagne de igoS : Stn. 2016 (24 juillet), profondeur 0-1800"". A l'ouest du cap Spartel. Filet à grande ouverture. Deux adultes : un mâle et une femelle à peu près de même taille que le spécimen précédent. Dans la femelle le plastron postérieur du thélycum est nettement bilobé en arrière et les deux tubercules antérieurs sont énormes et contigus. Des taches foncées sur les pattes, à la même place que dans le G. païens. Second article des palpes mandibulaires un peu plus court que de coutume, surtout chez la femelle qui d'ailleurs, par la structure de ses pédoncules antennulaires, ressemble un peu au G. valens. — Stn. 2087 (9 août), profondeur 0-2225"". Mer des Sargasses. Filet à grande ouverture. Un jeune (note de couleur). — Stn. 2212 (2 septembre), profondeur 0-1200™. Près de la côte occidentale de Flo- res. Mâle adulte (Pi. x, fig. i); longueur approximative 3o""°. — Stn. 2264 (i3 sep- tembre), profondeur o-3ooo"'. Entre S. Miguel et le banc Gorringe. Filet à grande ouverture. Un mâle adulte de 3o""", à rostre longuement prolongé en pointe. Le G. Tinayrei ressemble au G. elegans par la hauteur du rostre et au G. valens par sa pointe rostrale ordinairement assez longue; il en diffère par sa forte carène dorsale qui est encore très nette en arrière de la suture cervicale, par son angle infra-antennaire long, aigu et assez étroit, et par l'atrophie presque complète de l'épine branchiostégiale qui fait suite à cet angle. La dent antennaire est peu saillante et terminée en pointe obtuse ; le 2^ article du pédoncule antcnnulaire est court, le 3'-' plus long que de coutume, ce dernier, du côté dorsal, ayant plus de deux fois la longueur du précédent. Les fouets antennu- laires, à leur base, ressemblent beaucoup à ceux du G. elegans. L'écaillé antennu- iaire se prolonge en pointe aiguë, un peu moins toutefois que dans le G. valens. Les palpes mandibulaires sont remarquables par la longueur de leur article distal, qui, en longueur, égale les deux tiers du précédent et en dépasse la largeur. Les mâchoires de la r^ paire ressemblent à celles du G. valens; quant aux mâchoires de la paire suivante, elles rappellent le G. elegans par leur palpe à prolongement aigu, et se distinguent essentiellement par les faibles dimensions du lobe antérieur de leur lacinie interne, lobe qui est plus étroit et notablement plus court que tous les autres. On peut ajouter que le lobe postérieur de la lacinie externe a un peu plus de la moitié de la largeur du précédent. Dans les pattes-mâchoires antérieures, l'exopodite n'atteint pas tout à fait l'extrémité de Tendopodite, dont le sommet, légèrement infléchi du côté interne, présente un petit segment distal plus net que dans les autres espèces. Vers l'extrémité de son bord interne, l'article basilaire de l'endopodite porte deux grosses soies simples, non recourbées en crochet. Les pattes-mâchoires de la 2^ paire se distinguent par la grande largeur et la forte saillie terminale de leur méropodite : la première dépassant de beaucoup la moitié de la longueur de l'article et la seconde en égalant le tiers. Les pattes-mâchoires de la 3"" paire ressemblent beaucoup à celles du 7 — 5o — G. valens, mais leur ischiopodite est un peu plus étroit, leur méropodite plus régu- lièrement piriforme et leur propodite un peu plus court que le carpe. Les pattes sont à peu près semblables à celles du G. valens; dans la 3^ paire, toutefois, le méropodite n'est pas sensiblement plus long que le carpe, les pinces sont à peine plus longues que la moitié de ce dernier et leur doigt égale presque en longueur la portion palmaire. L'abdomen est également très semblable dans les deux espèces; les seules diffé- rences assez importantes sont la longueur un peu moins grande des pléopodes et du telson, ce dernier égalant en longueur la moitié de l'exopodite et les deux tiers du 6^ segment. Le pétasma du mâle adulte est tout à fait caractéristique. Sur le bord libre de chaque lame, en dehors, on voit deux lobes subégaux et contigus dont le plus externe est frangé de denticules, tandis que le plus interne présente à sa base, sur la face antérieure, une saillie aiguë; au milieu se trouve un large lobe à bord antérieur régulièrement convexe; en dedans, la partie plissée et sillonnée de l'appareil se ter- mine par quatre lobes inégaux, tous armés de crochets ou de petites pointes qui se continuent dans l'entière longueur du bord interne. Sur la face antérieure du pétasma on observe à la base deux lobes saillants, étroits et contigus; sur la face postérieure il y a un lobe lamelleux près du bord interne, vers le milieu de l'appareil. Il convient d'ajouter qu'on observe chez le mâle adulte, sur la face sternale du thorax, entre les pattes de la 2" paire, une saillie lamelleuse assez longue, rétrécie et subaiguë dans sa partie libre antérieure, élargie à la base et quelque peu variable sur les côtés ; parfois une saillie semblable, mais très réduite, se trouve entre les pattes de la troisième paire. Le thélycum de la femelle comprend deux parties : 1° entre les pattes de la der- nière paire, un plastron quadrangulaire à bords légèrement convexes et à angles obtus; 2° entre les pattes de la paire précédente, un plastron triangulaire plus large, rétréci en avant, convexe en arrière et un peu concave sur les côtés contre lesquels s'appuie une paire de forts tubercules sternaux. Coloration. — Le G. Tinayrei est coloré de rouge comme les autres espèces du genre; le jeune exemplaire de la Stn. 2087 passait plutôt à la teinte rouge-orangé (PI. I, fig. 4). Dans certains cas, sinon toujours, il y a sur les pattes antérieures et les pattes-mâchoires postérieures de grandes taches beaucoup plus foncées et plus per- sistantes, analogues à celles du G. valens. Distribution. — Le G. Tinayrei fut trouvé entre le détroit de Gibraltar et les Açores; il est bathypélagique, ayant été pris par le filet vertical descendu au-dessous de 1000™. Affinités. — Cette espèce ressemble surtout au G. sulcatus dont elle se distingue par un ensemble de caractères importants : le 2'-' article des pédoncules antennulaires — 5i — est plus allongé; le second article des palpes mandibulaires, de forme toute différente, est beaucoup plus court; la saillie antérieure du méropodite des pattes-mâchoires intermédiaires est bien plus réduite, enfin et surtout la structure du thélycum est absolument différente. Série des Aristeœ, Wood-Mason Caractères. — Rostre plus ou moins allongé et, dans tous les cas, dépassant les pédoncules oculaires, muni d'ordinaire en dessus de dents assez nombreuses (3 pour le moins), peu élevé et très comprimé latéralement. Angle antennaire prolongé en une épine ou une pointe; une épine branchiostégiale mais pas d'angle infra-anten- naire. Pédoncules oculaires droits, peu ou pas déprimés, plus ou moins fortement dilatés dans leur région cornéenne, et presque toujours avec un petit tubercule sur la partie supéro-interne de leur base. Dernier article des pédoncules antennulaires articulé avec le précédent suivant le mode normal; fouet antennulaire supérieur réduit à sa base dilatée qui est latéralement comprimée et courte, le fouet inférieur étant grêle et long. Fouet antennaire sans coude brusque. Premier article des palpes mandibulaires plus étroit et notablement plus court que le second qui est triangulaire et souvent échancré. Palpe des maxillules court, dilaté à sa base et largement obtus au sommet; celui des maxilles sans prolongement terminal bien différencié. Exopodite des maxillipèdes antérieurs souvent rétréci au sommet; celui des maxillipèdes intermédiaires ordinairement plus long et plus fort que l'exopodite des maxillipèdes postérieurs. Endopodites de ces deux dernières paires d'appendices non dilatés en lame dans leur moitié basilaire, celui des maxil- lipèdes postérieurs sans troncature oblique à l'extrémité libre du doigt. Pattes des trois paires antérieures subcylindriques et munies de pinces dont les doigts sont plus longs que la portion palmaire. Téguments d'ordinaire membraneux et très résistants. Taille moyenne ou grande. La formule branchiale commune est la suivante : V Pleurobranchies i , , • ( antérieures, o Arthrobranchies f posterienres. o Podobranchies o Epipodites o PATTES PATTES-MACI 3 2 -lOIRES IV III I I I I I I I I 0 I I I 0 O I I I I I (pelile) o 0 OU I I I O O ou I I I I I — 02 — La pleurobranchie des pattes postérieures est toujours bien développée, les autres pleurobranchies sont le plus souvent très réduites. Affinités. — C'est, en somme, la formule branchiale des Benthesicymus, parfois avec quelques réductions, et presque toujours avec des pleurobranchies rudimentaires (sauf celles des pattes postérieures), ce qui indique un état d'évolution plus avancé, de même que la modification profonde des fouets antennulaires supé- rieurs, la disparition à peu près constante de la suture post-cervicale, Tatrophie totate ou partielle du tubercule oculaire, la solidité et l'épaisseur plus grande des téguments. On a vu plus haut (p. i5) que la série toute entière correspond aux Aristeus d'Alcock (1901, 21) et qu'elle se divise en six genres, dont certains (Hepomadiis, Aristeopsis) présentent encore des exopodites à la base des pattes-mâchoires et se rapprochent plus que les autres des Benthesicy7nœ. Distribution. — Toutes les espèces du groupe sont abyssales ou subabyssales; elles sont plus ou moins rouges, ordinairement de grande taille, et se tiennent sur le fond ou dans son voisinage. Aristeomorpha, Wood-Mason 1891 (Aristeus (/ro parte), Sp. Bâte) Caractères. — Sillons et carènes de la carapace assez bien développés, notam- ment la carène dorsale, la carène antennaire, la carène et le sillon branchio-car- diaques; dans les jeunes, même d'assez grande taille, on observe encore le sillon cervical et parfois les traces du sillon post-cervical. Rostre armé de plus de 3 dents à sa base, chez les femelles adultes et chez les jeunes des deux sexes prolongé en une grande pointe rostrale armée de dents ou de denticules aigus; court au contraire dans les mâles adultes. Une épine hépatique. Pas de saillie sur les tubercules oculaires qui se terminent par des yeux très dilatés. Article terminal des palpes mandibulaires échancré sur son bord interne. Palpe des maxilles avec de nombreuses petites soies simples en dedans, près de son extré- mité. Endopodite des maxillipèdes antérieurs divisé en quatre articles dans sa moitié terminale; les deux articles basilaires tendent à se fusionner chez les adultes; dernier article très réduit. Exopodite des maxillipèdes intermédiaires très allongé, aplati, raide et dépassant de beaucoup l'endopodite dont le doigt triangulaire est plus long que le carpe. Pattes-mâchoires postérieures et pattes antérieures frangées de longues et fortes soies; doigt des pattes IV et V étroit, légèrement arqué, mesurant un peu plus du tiers de la longueur du propodite. — 53 — Formule branchiale de Bentliesicymus, avec des pleurobranchics réduites mais plumeuses, en avant des pattes postérieures. Pas d'cxopodite à la base des pattes. Les pléopodes antérieurs sont de longueur médiocre. Distribution. — Le genre est représenté par deux espèces subabyssales, VA. foliacea Risso, de la Méditerranée et de l'Atlantique oriental, et VA. rostridentata Sp. Bâte, qui habite la région indo-pacifique. Affinités. — Par les ornements en saillie et en creux de la carapace, par les soies simples du bord interne du palpe des maxilles, par les dimensions très faibles du dernier article de Tendopodite des maxillipèdes antérieurs, par sa formule bran- chiale complète et par les pleurobranchics rudimentaires encore plumeuses, les Aristeomorplia se placent à la base du groupe des Aristeus et se rapprochent assez étroitement des Benthesicymus, dont ils s'éloignent d'ailleurs par leurs yeux très dilatés, l'atrophie de leur tubercule oculaire, leur long rostre et la réduction de la plupart de leurs pleurobranchics. Arisiieoiiiorpha foliacea, Risso (PI. in, fig. i; PI. XI, fig. 1-5) i8i6. Penceus foliaceiis. A. Risso (1826 . p. mq, pi. ii, fig. 6. i885. Aristeus? foliaceiis, S.-l. Smith (1885), p. i88, 190. 1890. Penceopsis foliaceiis, A.-E. Ortmann (1890), p. 432. 1892. 7 Aristivoiuorphj giglioliana, J. Wood-Mason (1892), pi. 11, fig. 2. 1895. Plesiopcneiis foliaceiis, W. Faxon (1895), p. hm). 1895. 1 Plcsiopeneus giglioliamis, W. Faxon (1895), p. 199. 1898. Arisleomorpha medilerranea, T. Auensamer (1898), p. C27. 1901. Aristeus antennatiis, F. -S. Monticelli et Lo Bianco (1901), p. 201. igo2. — — F. -S. Monticelli (1902), p. 3i. 1903. Arisleomorpha foliacea, A. Senna (1903), p. 26g, tav. vi, fig. 6 et 7; tav. vin, fig. 1-6; tav. ix, fig. i et 2. (iibi syn.). 1905. — — E.-L. Bouvier (igOS"!. p. 983. Campagne de i8g3 : Stn. 338 (i6 août), profondeur 6i8'". A l'ouest du cap Scalambri, en Sicile. Chalut. Deux mâles adultes de i5 à i6 centimètres : 5 dents rostrales, la saillie sternale comprise entre la base des pattes postérieures est rudi- mentaire. Campagne de 1901 : Stn. 1114(10 juillet), profondeur 85 1"'. Au large de Casa- blanca. Un mâle semblable aux précédents et deux grandes femelles de 20 centimètres environ de longueur, l'une avec 5 dents, l'autre avec 7 sur la convexité rostrale. Voici quelques-uns des traits distinctifs de cette espèce. Les pédoncules oculaires sont dépourvus de saillie et très dilatés au niveau des yeux dont le diamètre trans- versal égale presque la longueur des pédoncules; le pédoncule antennulaire n'atteint pas l'extrémité de Técaille antennaire; son 2" article est plus court que le i" et - 54- légèrement plus long que le 3* dont le fouet supérieur se rétrécit en une pointe assez longue. Le lobe postérieur de la lacinie interne des mâchoires de la 2^ paire est un peu plus long que les précédents. L'exopodite des pattes-mâchoires antérieures diminue progressivement de largeur dans sa partie distale qui s'effile en pointe; l'exopodite des mêmes appendices présente un petit article terminal, un article sub- terminal longuement ovalaire, puis deux articles inégaux dont le plus allongé est contigu à la base; cette dernière présente sur son bord interne 6 grosses soies sim- ples et arquées. Le fouet exopodial des pattes-mâchoires de la 2' paire atteint l'extrémité du 2"^ article des pédoncules antennulaires; dans les pattes-mâchoires suivantes, le long endopodite dépasse légèrement l'extrémité de l'écaillé des antennes, tandis que le court exopodite ne va pas tout à fait jusqu'à l'extrémité de l'ischiopô- dite; le doigt égale environ les trois quarts du propodite. Les doigts de toutes les pinces sont notablement plus longs que la portion palmaire. Dans les pattes de la T'^ paire, le carpe est presque aussi long que la pince et plus court que le méropodite; dans celles des deux paires suivantes, il est nota- blement plus long que la pince, mais plus court que le méropodite dans celles de la 2* paire, et à peu près de même longueur dans les pattes de la paire suivante. Ces dernières sont particulièrement longues et grêles, leur carpe atteignant au moins l'extrémité de la portion palmaire des pattes II qui dépassent les pattes antérieures de toute la longueur de leur pince. Les pattes de la 4^ paire n'atteignent pas tout à fait l'extrémité des pattes de la 3^ paire, tandis que les suivantes dépassent un peu moins que ces dernières l'extrémité distale de l'écaillé des antennes; dans les pattes des deux paires postérieures, le carpe est plus court que le méropodite et aussi long que le propodite; ce dernier article égale plus de deux fois la longueur du doigt qui est légèrement arqué, grêle mais presque aussi long que le propodite. L'abdomen est légèrement caréné sur la ligne médiane dorsale du 3^ segment et de plus en plus fortement dans les trois segments qui suivent; légères ou fortes, ces carènes se terminent toujours postérieurement par une pointe. Sur chaque face du 6' segment on observe un bourrelet longitudinal sinueux, et deux saillies, l'une aiguë, l'autre obtuse, aux angles latéro-postérieurs. Le telson est un peu plus allongé que ce dernier segment, mais il n'atteint pas l'extrémité de l'endopodite natatoire et égale au plus les 3/5 de la longueur de l'exopodite. Les pléopodes antérieurs n'atteignent pas tout à fait le bord antérieur de la carapace. Les sternites des divers segments abdominaux se relèvent sur la ligne médiane en une forte saillie terminée en pointe; ces proéminences sont particulièrement développées sur les segments antérieurs et s'atténuent de plus en plus dans les sui- vantes. Les variations dues à l'âge et au sexe sont importantes. Toujours le rostre est dorsalement convexe dans sa partie basilaire où il porte 5 ou 6 dents, et toujours, chez les jeunes, il se continue en une longue pointe rostrale, légèrement infléchie — 55 — en S et munie de 5 ou 6 dents du côte dorsal. D'abord, bien plus longue que le reste de la carapace, cette pointe ne s'accroît pas aussi vite que les autres parties du corps; elle disparaît presciue totalement chez le mâle adulte et, chez l'adulte femelle, devient rectiligne, obliquement inclinée vers le haut et, plus courte que la carapace, ne portant plus que des denticules fort peu apparents. Simultanément, on voit se produire des modifications dans la double armature de soies simples et arquées qui occupent la partie distale du palpe des mâchoires postérieures; cette armature est relativement pauvre chez les jeunes, tandis qu'elle se compose de soies fort nombreuses chez les adultes. Les modifications de nature sexuelle ne sont pas moins frappantes. Chez les jeunes, les pattes des deux dernières paires sont largement écartées à leur base, et dans l'espace qui sépare chacune d'elles, on voit s'élever une lame transversale dont les bords convexes se rejoignent en pointe obtuse. Cette disposition persiste chez la femelle adulte, mais une voussure sternale s'établit entre les deux lames et, avec ces dernières, constitue un thélycum tripartite. Dans l'adulte mâle, la saillie antérieure persiste avec tout son développement, mais les hanches de la dernière paire se rapprochent et la saillie qui les sépare se réduit beaucoup et devient rudimentaire. En même temps se développe le pétasma qui se compose de deux lames quadrila- tères dont les bords latéraux convergent d'arrière en avant et les deux autres du côté externe au côté interne. Ce dernier présente une armature de rétinacles arci- formes et, dans son voisinage, deux profondes gouttières longitudinales, l'une anté- rieure, l'autre postérieure. Dans la femelle en outre, les grandes soies du propodite et du doigt des pattes-mâchoires postérieures sont plus courtes et plus fortes que chez le mâle. Coloration (PI. ni, fig. i). — D'après une aquarelle exécutée en présence d'un mâle que venait de capturer le chalut (Stn. 338), la coloration est d'un rouge uni- forme, avec des tons violacés sur la partie dorsale du céphalothorax. Ces tons ne paraissent pas constants, car je n'en trouve aucune trace dans deux aquarelles exé- cutées par le regretté A. xMilne-Edw^ards, durant la campagne du Talisman. Distribution. — Cette espèce a été signalée en de nombreux points de la Médi- terranée, depuis les parages de Candie où Adensamer la fit connaître sous le nom (ï Aristeomorpha mediterranea (1898), jusqu'en Sardaigne et en Sicile; elle se retrouve dans l'Atlantique au large de la côte marocaine. On la capture sur le fond, dans la zone subabyssale, entre 5oo et 1300"* de profondeur. Affinités. — M. Angelo Senna, dans son étude sur les Décapodes abyssaux recueillis par le WASHINGTON (1903), a amplement établi que cette espèce ne saurait être identifiée avec VAristeiis antennatus Risso, contrairement à l'opinion émise par MM. Monticelli et Lo Bianco (1901, 1902). D'ailleurs, il est de toute évidence que — 56 — VAristeomorpha mediterranea Adensamer doit être rapporté à Tespèce qui nous occupe. Je pense qu'il en est de même de VA. giglioliana W. M. qui n'est connu que par une figure publiée dans les " Illustrations " de V Investigator (1892, pi. n, fig. 2). M. Alcock ne signale pas cette espèce dans son " Catalogue des Macroures de Y Investigator'" (1901); si, comme on peut le croire, elle fut capturée dans les parages du golfe du Bengale, le champ de distribution de ÏA.foliacea se trouverait singulièrement élargi. Il serait élargi bien plus encore si notre espèce se trouvait au golfe de Darien, comme on peut le supposer d'après une détermination, douteuse il est vrai, de S.-I. Smith (1885). C'est une question intéressante que pourront aisément trancher les zoologistes américains. L'^. rostridentata Sp. Bâte est une espèce très voisine dont les caractères pour- raient être fixés avec plus de précision. D'après les figures et la description très insuffisante de Spence Bâte, ce Pénéide différerait de VA. foliacea par son rostre fortement infléchi en S et par la structure des pédoncules antennulaires dont le dernier article serait plus long que le précédent. Les types de l'espèce furent capturés aux îles Fidji par le Challenger. Depuis lors, VA. rostridentata a été retrouvé dans la mer d'Andaman par V INVESTIGATOR; d'après M. Alcock (1901) les spé- cimens de cette région ne présentent aucun des deux caractères indiqués par Sp. Bâte, mais ils se distinguent de VA. foliacea et du type d'^. rostridentata par la brièveté de leur telson, qui est plus court que l'exopodite natatoire. En tout cas, il semble certain qu'on ne saurait identifier l'^./o/z'flcea avec l'espèce indo-pacifique. Hepomadus, Sp. Bâte 1881 Caractères. — Sillons et carènes de la carapace bien développés, entre autres le sillon cervical, la carène hépatique, la carène et le sillon branchio-cardiaques et la carène dorsale; le sillon post-cervical est indiqué; il y a une épine hépatique. Rostre médiocre, assez haut, triangulaire, armé de trois dents dorsales. Pédoncules oculaires munis d'un tubercule assez fort et d'ailleurs fort distant de la région cornéenne qui est très peu dilatée. Article terminal des palpes mandibu- laires triangulaire, largement mais peu profondément échancré sur son bord interne. Palpe des maxilles dépourvu de petites soies sur le bord interne de sa partie distale. Exopodite des pattes-mâchoires antérieures terminé par un fouet assez bien déve- loppé; endopoditc des mêmes appendices divisé, dans sa partie distale, en quatre articles dont le dernier mesure du tiers au quart de la longueur du précédent, qui est plus large. Exopodite des pattes-mâchoires intermédiaires assez lâche et plus long que l'endopodite dont le doigt triangulaire est bien plus court que le carpe. Pattes des trois paires antérieures dépourvues de longues soies; leurs pinces à doigts largement écartés à la base. Doigts des pattes des deux paires postérieures grêles et -57- droits, égalant environ les trois quarts du propodite qui se rétrécit dans sa moitié terminale. Les pléopodes antérieurs atteignent presque les yeux. La formule branchiale diffère de celle des Aristeomorpha par la disparition de la podobranchie des pattes de la 3"" paire, et de Tcpipodite des pattes de la 4'. D'ailleurs, toutes les pattes présentent un exopodite à leur base, au moins dans \H. tetier et dans VH. glacialis. Distribution. — Le genre est représenté par trois espèces qu'on peut brièvement caractériser de la manière suivante : Le prolongement spiniforme du 3«tergite abdominal n'atteint pas le milieu du segment sui- Le bord postérieur du 3= tergite abdominal j vaut H. SJ^^lJ^?;^; se prolonge en arrière par une forte pomte 1 Le prolongement spiniforme atteint presque le bord posté- rieur du segment suivant H. tener S.-L Smith. (Atlinlique, Golfe du Btngale!) Le bord postérieur du 3« tergite abdominal est inerme H. glacialis Sp. Bâte. (PaciCqne) Toutes les espèces du genre sont franchement abyssales; elles peuvent atteindre les fonds de 5ooo à 6000"" et ne sont pas connues au-dessus de igoo"". Affinités. — Par le faible développement de leur rostre, la structure de leurs pédoncules oculaires, la présence constante du sillon cervical et, jusqu'à un certain point, du sillon post-cervical, les Hepomadus sont très voisins des Benthesicymus primitifs auxquels ils ressemblent d'ailleurs par leurs épines hépatiques et les exo- podites de leurs pattes. Ils s'en éloignent au contraire par ce fait que leur formule branchiale est plus réduite. D'ailleurs, ils rappellent les Benthesicymus par leurs téguments peu épaissis et par leur genre de vie franchement abyssal. Les Aristeomorpha et les Hepomadus représentent dès lors les formes les plus primitives du groupe des Aristeus, mais ils ont divergé à partir de la souche com- mune. Hepomadus tener, S.-L Smith (PI. I, fig. 5; Pi. XIII, fig. 1-12) 1884. Hepomadus tener, S.-L Smith (1884), p. 409-4'3, pi. ix, fig. 7 et 8. 1886. — — (1886a), p. 85-87, pi. XIX, fig. 3 et 3^. ,886. — — (1886b), p. 189, 192, 193. 189t. — J- Wood-Mason (1891), p. 189. 1901. ? Aristceus (Hepomadus) tener, Smith, Ai.cock (1901), p. 42. igoj. Hepomadus tener, E.-L. Bouvier (igOS^), p. 644. 1905. — — (1905d|, p. I. 1906. — — (1906f), p. 5oo. 1907. — — (1907), p. 61. 8 — 58 — Campagne de igoS : Stn. 21 ii (i3 août), profondeur 3465". Mer des Sargasses. Chalut. Un mâle de 76"""; longueur du rostre 9"""; de la carapace en arrière du rostre ly"™; de Tabdomen 5o""°. Le telson mesure ii""° et le dernier segment abdo- minal iS"". Cette espèce ayant été longuement décrite par S.-I. Smith, il suffira d'en résumer ici les principaux caractères et de combler quelques lacunes laissées par l'auteur américain. La carapace présente une suture cervicale assez nette et une suture post-cervicale réduite à sa partie supérieure; elle est dorsalement munie d'une carène médiane qui s'atténue en arrière de la suture post-cervicale et qui se continue par le rostre. Celui-ci est transversalement comprimé, muni de deux paires de carènes latérales et, sur son bord supérieur, de trois dents aiguës, dont la plus reculée se trouve déjà sur le test. Ce rostre est droit, mais obliquement incliné vers le haut; il mesure à peu près la moitié de la longueur du reste de la carapace. Sur le bord antérieur de cette dernière se trouve une dent antennaire aiguë et une forte épine branchiostégiale. Les pédoncules oculaires portent une petite saillie obtuse sur le milieu de leur bord supérieur, ils égalent trois fois le grand diamètre de la région cornéenne qui est loin d'atteindre l'extrémité du i" article des pédoncules antennulaires. Ce dernier article se prolonge en épine du côté externe; son écaille présente en dessus, quelque peu avant le milieu, un lobe acuminé assez grand, et se termine en une pointe acicu- liforme qui dépasse la cornée. Le 2^ article est plus court que le précédent, et égale moins de deux fois la longueur du 3^. Le fouet supérieur se fixe à l'extrémité du deuxième tiers de ce dernier article; sa partie terminale a disparu dans notre spéci- men, mais sur une longueur assez faible, et l'on peut assurer qu'il n'égale pas tout à fait la distance comprise entre sa base et l'extrémité des yeux. Il y a une dent aiguë sur le' bord antéro-externe du 1" article des pédoncules antennaires; la très large écaille de ces derniers dépasse un peu l'extrémité des pédoncules antennulaires. La partie masticatrice des mandibules présente supérieurement un bord droit qui se termine à l'angle postérieur par une légère saillie dentiforme; à cette saillie vient se rattacher le processus molaire ventral qui se termine antérieurement par une grosse dent obtuse. Le premier article des palpes est long et étroit; le second, beaucoup plus large, présente sur son bord antéro-interne une large échancrure qui détermine deux lobes inégaux, mais peu saillants; le lobe postérieur, qui est le plus petit, forme un angle subaigu. Le palpe des mâchoires antérieures est largement obtus en avant; il en est de même de celui des mâchoires postérieures qui porte, près du sommet, un groupe de 5 soies simples et arquées, 2 sur une face et 3 sur l'autre. Le lobe antérieur de la lacinie interne est fort étroit et les lobes postérieurs des deux lacinies ont presque la même largeur. L'exopodite des pattes-mâchoires antérieures se termine par un fouet articulé qui atteint à peu près l'extrémité de l'endopodite. Ce dernier n'a été ni bien décrit, ni exactement figuré par Smith, car il présente la même segmentation que celui de -59- VAristeotnorpha foliacea, à savoir : une longue base et quatre articles terminaux. Sur son bord interne, la partie basilaire présente une échancrure terminale qui porte à sa naissance une rangée de 5 soies fortes et arquées; les deux articles suivants sont subégaux et, réunis, égalent en longueur le troisième qui est sensiblement ovalaire; le quatrième égale au moins la moitié du précédent et se termine par une extrémité un peu obtuse. Les pattes-mâchoires de la 2*^ paire ont un endopodite pédiforme dont le méropodite présente une largeur assez grande et le doigt triangulaire une épine ter- minale ; son exopodite égale plus deux fois la longueur du méropodite. Le grêle et long endopodite des pattes-mâchoires postérieures atteint presque l'extrémité de Técaille antennaire; le carpe et le propodite y sont sensiblement de même longueur, l'un et l'autre un peu plus longs que le méropodite mais bien plus courts que l'ischiopodite; le doigt, un peu arqué, égale en longueur les trois quarts de l'article propodial. Les pattes des trois paires suivantes sont nues, assez grêles, avec les grandes pinces quelque peu renfîées et des doigts écartés bien plus longs que la portion pal- maire; les pinces sont toujours un peu plus courtes que le carpe et l'on voit une petite soie spiniforme près de l'extrémité antéro-inférieure du méropodite. Les pattes de la 3" paire dépassent un peu l'écaillé antennaire; celles de la 2' paire attei- gnant presque le tiers terminal du doigt de ces dernières, et les pattes antérieures se comportant de même vis à vis de celles de la 2' paire. Dans les pattes des deux paires suivantes, le doigt égale environ les trois quarts du propodite; les pinces postérieures atteignent la base du doigt des pattes de la 4*^ paire et le milieu du propodite des pattes de la 5^. L'abdomen présente une carène médiane dorsale sur tous ses segments, sauf les deux premiers; la carène du 3^ se termine en arrière par une très longue saillie spi- niforme, et chacune des autres carènes par une petite saillie qui devient une dent aiguë sur le 6* segment. Le telson présente la même forme et la même armature épineuse que celui de Y Aristeomorpha foliacea, mais son sillon basilaire est peu marqué et son épine terminale moins forte; il n'est pas tout à fait aussi long que le dernier segment abdominal, et n'atteint pas, tant s'en faut, l'extrémité de l'endopo- dite natatoire; il égale environ les 4/5 de ce dernier et les 2/3 de l'exopodite. Le 6' segment abdominal est très comprimé latéralement; à son angle inféro-postérieur il présente une forte dent aiguë et, au-dessus de cette dernière, une large et forte saillie tronquée. Les pléopodes sont longs, ceux de la paire antérieure atteignent la base des antennes. Les caractères sexuels de cette espèce n'ont pas été mentionnés par S.-L Smith qui, pourtant, eut à sa disposition un mâle et une femelle adulte. Dans l'exemplaire mâle de la Princesse-Alice, les pattes sont largement écartées à leur base, surtout en arrière, laissant fort apparente la plus grande étendue de la face sternale. Cette face n'offre rien de particulier entre les pattes postérieures, mais entre celles de la 4* paire, elle présente une saillie triangulaire lamelleuse qui s'attache au bord postérieur du sternite et s'avance librement jusqu'au niveau de la base des pattes IIL — 6o — Sur ce dernier sternite et sur les trois qui précèdent, on voit s'élever une carène médiane qui se termine en avant par une pointe. Le pétasma du même exemplaire se composait de deux petites lamelles indépen- dantes l'une de l'autre, dont les bords internes ne présentaient que des rudiments de crochets rétinaculaires. Peut-être, malgré sa taille assez forte, cet exemplaire n'était- il pas complètement adulte? Quoiqu'il en soit, chaque lamelle avait une vague forme quadrilatère, une profonde échancrure antérieure sur son bord externe, et en avant, près de la base, deux saillies lobulaires opposées; le sommet était en pointe obtuse et une proéminence subaiguë se trouvait près de la base, sur le pédoncule pléopo- dal, comme dans VAristeomorpha foliacea. Dans le spécimen étudié, les téguments sont lisses et dépourvus de pubescence, d'ailleurs minces et non calcifiés. Coloration. — D'après une aquarelle prise au moment de la capture, la colora- tion (PI. I, fig. 5) est d'un rose jaunâtre pâle, légèrement teinté de brun sur les appen- dices, sur la partie postérieure des segments abdominaux et sur le bord inférieur de la carapace, de brun rougeâtre foncé sur la région gastro-hépatique; il y a une aire verdâtre dorsale entre les sutures cervicale et post-cervicale. — Le type de Smith était blanc quand on le trouva : « White when found ». Distribution. — Cette espèce compte parmi les Pénéides les plus rares. On en a signalé jusqu'ici, à ma connaissance, 9 exemplaires seulement : le mâle type, puis deux autres mâles et deux femelles capturés par V Albatross à l'est des Etats-Unis (entre 87° — 3g° 18' lat. N. et 69° 3o' — 72° 38' long. O.), un mâle pris par le Blake dans la mer des Antilles, deux exemplaires en mauvais état capturés par VlNVESTi- GATOR dans, le golfe du Bengale, enfin l'exemplaire mâle de la Princesse-Alice. Ainsi l'espèce est connue dans les régions tropicales de l'Atlantique et de l'océan Indien. L'^. tener est un animal de fond, essentiellement abyssal; on l'a trouvé depuis 2400" jusqu'à 53oo™. Variations, affinités. — Dans sa description du type, M. Smith ne men- tionne ni la suture post-cervicale, ni le prolongement de la carène dorsale jusqu'au voisinage du bord postérieur de la carapace, ni les segments médians de l'endopo- dite des pattes-mâchoires antérieures. Mais j'attribue ces divergences au mauvais état manifeste du type étudié par l'auteur. Cet exemplaire mesurait 72""" et pré- sentait en conséquence à peu près les mêmes dimensions que celui capturé par la Princesse-Alice ; les autres spécimens étudiés par Smith avaient vraisem- blablement des dimensions analogues, sauf toutefois une femelle qui ne mesurait pas moins de 200""", soit la taille des grandes femelles d'Aristeomorpha foliacea. Or, ce spécimen avait un rostre plus long que le reste de la carapace, tandis que dans les 6i — exemplaires de taille moyenne, ce prolongement tégumcntaire égale simplement en longueur la moitié de la longueur du bouclier; d'où il faut sans doute conclure que dans VHepomadus lencr, au contraire de ce que Ton observe chez VA.foliacea, le rostre croît plus vite en longueur que le reste de la carapace. Aristeopsis, Wood-Mason (pro parte); Alcock 1901 [Aristeus, Sp. Bâte (pro parte)] Caractères. — Carènes de la carapace bien développées, surtout les carènes antennaires, hépatiques et branchio-cardiaques; les sillons correspondant à ces carènes également très nets, mais les sutures cervicale et post-cervicale font défaut, de même que les épines hépatiques. Rostre tridenté à sa base, et muni d'une très longue pointe dans les deux sexes. Pédoncules oculaires avec une légère saillie fort éloignée de la région cornéenne qui est oblique, peu dilatée et dont le diamètre transversal égale environ le tiers de la longueur des pédoncules. Ecaille antennulaire externe fort allongée. Second article du palpe des mandibules triangulaire, largement échancré sur son bord interne. Pas de soies simples sur le bord interne du palpe des mâchoires pos- térieures. Exopodite des maxillipèdes antérieurs sans fouet terminal; endopodite des mêmes appendices présentant sans doute trois articles terminaux, encore que le pre- mier ne paraisse pas nettement séparé de la base; l'avant dernier article largement ovale, le dernier rudimentaire. Exopodite des maxillipèdes intermédiaires bien plus court que Tendopodite, dont le doigt triangulaire est étroit et un peu plus long que le carpe. Pattes-mâchoires postérieures et pattes antérieures assez semblables à celles des Aristeomorpha. Doigts des pattes des deux dernières paires infléchis au sommet, assez étroits et égalant à peu près la moitié du propodite. Pléopodes antérieurs dépassant la base du rostre. La formule branchiale est identique à celle des Benthe- sîcymus, toutes les pleurobranchies étant bien développées. Il y a des exopodites à la base de toutes les pattes. Distribution. — Ce genre a pour représentant VA. armatus Sp. Bâte qui habite les grandes profondeurs de la région pacifique (256o à 4300™) et une variété de cette espèce, VA. armatus var. tridens S.-I. Smith, qui semble propre à l'Atlantique tro- pical ou subtropical (ySo à 4800""). Affinités. — Munis d'un très long rostre, et d'ailleurs dépourvus de sillon cervical, d'épines hépatiques, de soies internes sur le palpe des maxilles, et de prolongement fîagelliforme sur l'exopodite des maxillipèdes de la i'= paire, les Aristeopsis s'éloignent bien plus des Benthesicymus que les Aristeomorpha et les — 62 — Hepomadus . Mais ils ressemblent aux Hepotnadiis par leurs pédoncules oculaires et les exopodites de leurs pattes, aux Aristeomorpha par Tétat rudimentaire de l'article terminal de l'endopodite de leurs maxillipèdes antérieurs; ces deux caractères, les rapprochent des Benthesicymus auxquels ils ressemblent d'ailleurs, plus que les deux genres précédents, par la forme élargie de Tavant-dernier article du même endopodite et par le développement normal de toutes leurs pleurobranchies. En somme, les trois genres se rapprochent beaucoup de la souche commune, encore que les Aristeopsis présentent des affinités particulières avec les Aristeomorpha. Aristeopsis armatus, var. tridens, S.-I. Smith (PI. XI, iig. 6) 1884. Aristeus? tridens, S.-I. Smith (1884), p. 404, pi. ix, fig. 1-6. 1886. — — (1886a), p. 85, pi. XIX, fig. 2, 2». 1886. — — (1886b), p. 180, 192, 193. 1895. Plesiopeneus armatus, W. Faxon (1895), p. 199. 1896. — — (1896), p. i63. 1905. Aristeopsis armatus, E.-L. Bouvier (1905o), p. 983. Campagne de 1904 : Stn. 1787 (22 août), profondeur 54i3™. Fosse de Monaco. Chalut. Un mâle immature dont les dimensions sont les suivantes : Longueur totale 98"°» 5 — de la pointe rostrale 25 5 — du reste de la carapace sur la ligne médiane dorsale 23 — de l'abdomen y compris le telson 5o — du 6= segment abdominal 10 5 (appr.) — du telson 14 — de l'endopodite natatoire 12 5 — de l'exopodite natatoire 1 5 5 Il y a des rudiments dorsaux de la suture cervicale, l'écaillé antennulaire externe atteint le deuxième tiers de l'article terminal du pédoncule, le fouet exopodial des pattes-mâchoires intermédiaires ne se prolonge pas tout à fait jusqu'à l'extrémité du méropodite des mêmes appendices, le 6^ segment abdominal présente une petite dent à l'extrémité postérieure de la carène. Le pétasma est fort réduit dans l'exemplaire, avec ses deux moitiés sans contact; les saillies thoraciques ventrales sont normale- ment développées, mais le prolongement lamelleux des hanches des pattes posté- rieures se rétrécit en pointe aiguë. Cette forme fut décrite par Smith sous le nom d' Aristeus ? tridens et identifiée par M. Faxon, qui en faisait un Plesiopenœus, avec V Aristeopsis armatus Sp. Bâte. En fait, c'est une variété de cette dernière espèce, et les caractères qui la distinguent sont : le rostre presque droit et peu relevé, l'inclinaison moindre de la dent rostrale médiane, l'allongement de l'écaillé antennulaire qui souvent dépasse la base du — 63 — dernier article pédonculaire, le développement du fouet exopodial des pattes- mâchoires de la 2' paire qui atteint au moins le tiers terminal du méropodite de ces appendices, et rallongement du telson qui dépasse notablement en longueur l'en- dopoditc natatoire. Il y a une petite dent aiguë à l'angle postéro-inl'érieur du 6" seg- ment abdominal. Ces caractères sont constants, encore qu'ils n'apparaissent pas tous dans les figures de Smith; je les ai observés, non seulement dans l'exemplaire ci-dessus, mais dans les grands mcâles du Blake et du Talisman. Une femelle capturée par YAlbatross ne mesure pas moins de 3oo""". Distribution. —Tandis que l'espèce type se trouve dans la région indo-pacifique et dans l'Atlantique central, la variété qui nous occupe semble propre aux régions chaudes et tempérées de l'Atlantique. Elle a été prise par le Blake dans la mer des Antilles (752-35i3'"), par VAlbatross a l'est des Etats-Unis (1542-4800'"), par le Talisman aw large du Cap Blanc (2600") et enfin, comme on vient de le voir, par la Princesse-Alice entre les Canaries et les Açores (5413"°). C'est une espèce abyssale. Plesiopenaeus, Sp. Bâte 1881 (pro parle)., Alcock 1901 Caractères. — Carapace richement pourvue de fortes carènes : carène dorsale, carènes gastro-orbitaire, antennaire, hépatique, branchio-cardiaque, cette dernière bifurquée en avant. Des sillons bien développés accompagnent ou séparent plusieurs de ces carènes, mais le sillon post-cervical n'existe pas et le sillon cervical n'est parfois bien développé que dans les jeunes. Pas d'épine hépatique. Rostre tridenté, avec une longue pointe chez les femelles. Région cornéenne assez dilatée; saillie des pédoncules oculaires nulle ou très réduite. Ecaille antennulaire externe médiocre. Ecaille antennaire munie d'un long prolongement antérieur dans les mâles adultes. Second article des palpes mandibulaires largement et profondément échancré. Palpe des maxilles avec une rangée interne de petites soies simples dans sa partie distale. Exopodite des maxillipèdes antérieurs brièvement rétréci en avant; endopo- dite des mêmes appendices divisé en quatre articles chez les jeunes, en trois seule- ment chez les adultes, l'article distal étant assez long mais beaucoup plus étroit que le précédent. Maxillipèdes de la seconde paire semblable à ceux des Aristeomorpha ; pattes-mâchoires de la 3"^ paire, dans les deux sexes, également semblables à celles des Aristeomorpha, mais avec les doigts sensiblement plus larges. De même que les pattes-mâchoires postérieures, les pattes de la i" paire sont frangées de longues et fortes soies; ce qui rappelle encore les Aristeomorpha. Doigts des pattes IV et V égalant environ les deux tiers du propodite, très comprimés d'avant en arrière, dilatés vers le sommet et lancéolés spatuliformes. -64- Exopodites des pléopodes antérieurs très allongés. La formule branchiale est la même que celle des Arîsteomorpha . Distribution. — Ce genre est représenté par deux espèces, le P. edwardsianus qui a été trouvé dans l'Atlantique et dans la mer des Indes, et le P. coruscans Wood- Mason qui paraît propre à cette dernière région de l'océan. On verra plus loin les caractères propres à ces deux espèces, qui sont l'une et l'autre subabyssales, n'ayant pas été capturées au-dessous de iSSo™. Affinités. — Les Plesiopenœus appartiennent à la même lignée que les Aris- teomorpha auxquels ils ressemblent par leur port, leur grande taille, leurs caractères sexuels tirés du rostre, leurs palpes mandibulaires et maxillaires, leurs maxillipèdes intermédiaires et postérieurs, leurs pattes des trois paires antérieures et leur formule branchiale. Mais ce sont des formes à évolution un peu plus avancée ainsi qu'en témoignent la disparition des épines hépatiques, la longueur assez grande du doigt des maxillipèdes antérieurs, la forme spéciale du doigt des pattes des deux dernières paires, et le curieux caractère sexuel présenté par l'écaillé antennaire. Le tubercule oculaire fait défaut dans les deux genres, mais les yeux sont un peu plus dilatés dans les Arîsteomorpha. Par la présence constante, à tout âge, d'un sillon cervical bien développé, le P. coruscans est plus voisin des Aristeomorpha que le P. edivard- sianus. Plesiopenœus edwardsianus, J.-Y. Johnson (PI. n; PI. XIII, fig. 13-17; PI- ''iv, fig. 1-8) 1867. Penceiis Edwardsianus, J.-Y. Johnson (1867), p. 897. 1878. Aristeus edwardsianus, E.-J. Miers (1878), p. 3o8, pi. xviii, fig. 3. 1888. Aristeus corallinus, A. -M. Edw. (Mss.) Sp. Bâte (1888), p. xxxii, fig. x (mâle). 1891. Aristœopsis Edwardsiana, J. Wood-Mason (1891), p. 283, fig. 8 etc. 1892. _ — _ (1892), pi. I, fig. I et 2. 1895. Plesiopeneus edwardsianus, W. Faxon (1895), p. 199. 1901. — — A. Alcock (1901), p. 36 (ubi syn.). igoS. — — E.-L. Bouvier (1905a), p. 982. Campagne de 1888 : Stn. 184 (14 juillet), profondeur i85o™. Açores. Chalut. Une femelle de grande taille. — Stn. 2o3 (3o juillet), profondeur iSSy". Açores. Chalut. Une petite femelle, une grande femelle de 3oo""" au moins, un mâle de 20™ environ. — Stn. 244 (27 août), profondeur 1266"'. Açores. Chalut. Deux mâles et trois femelles d'assez grande taille. Campagne de 1896 : Stn. 708 (19 juillet), profondeur iSôo™. Açores. Chalut. Une femelle. Campagne de 1901 : Stn. 1096 (28 février), profondeur 1443". Au sud du Por- tugal. Une femelle encore d'un beau rouge actuellement (1908), dans la glycérine — 65 — formolée où elle a été conservée. — Stn. 1118(12 juillet), profondeur 1098"". Maroc, au large de Casablanca. Chalut. Un jeune. Campagne de 1902 : Stn. i3ii (3i juillet), profondeur 1 187"". Açores. Chalut. 4 jeunes, i mâle et 6 femelles. — Stn. i338 (14 août), profondeur gSo"". Açores. Chalut. Quatre femelles et un grand mâle.— Stn. 1344 (18 août), profondeur logS™. Açores. Un individu mutilé; 2 femelles et un mâle. Les spécimens des deux der- nières stations ont rapidement perdu une partie de leur coloration dans la glycérine formolée. La carapace présente des carènes nombreuses et fort saillantes : de chaque côté une carène gastro-orbitaire, une carène antennaire, une troisième qui continue l'épine branchiostégiale et qui s'atténue en arrière où elle va rejoindre la carène branchio- cardiaque. A cette dernière carène il faut ajouter la carène ptérygostomienne et la carène marginale postérieure. Je ne parle pas de la carène médiane dorsale qui s'atténue très vite en arrière des dents du rostre, et de la carène latéro-rostrale. Le sillon post-cervical n'est jamais sensible et le sillon cervical n'existe plus chez l'adulte. Les dents rostrales sont à peu près équidistantes et au nombre de 3; la postérieure étant réduite et située sur la carapace, les deux autres occupant la convexité du rostre. Les pédoncules oculaires sont très dilatés dans la région cornéenne dont le grand diamètre vaut un peu plus que la moitié de leur longueur; ils présentent parfois un petit tubercule arrondi vers le milieu de leur face interne. Le premier article des pédoncules antennulaires dépasse fortement les yeux; en avant et en dehors, il pré- sente une petite épine que n'atteint pas tout à fait la pointe de l'écaillé antennulaire. Le 2*^ article égale en longueur les pédoncules oculaires; le 3'-' est plus court de moitié et donne insertion en son milieu au fouet antennulaire supérieur qui égale à peu près la distance comprise entre sa base et les yeux. Le 2^ article du pédoncule antennaire présente une dent aiguë sur son bord antéro-externe, et le dernier n'atteint pas le milieu de l'écaillé; abstraction faite de son prolongement sexual, qui est propre au mâle, cette dernière dépasse assez fortement l'extrémité des pédoncules antennulaires qui est au niveau de son épine externe. Sur son bord inférieur, la couronne mandibulaire se termine par deux dents aiguës dont l'antérieure est de beaucoup la plus forte; un peu en arrière de celle-ci vient une autre dent plus réduite, suivie d'un ou deux denticules obtus; les dents du bord supérieur, au nombre de deux, sont inégales, plus réduites et assez obtuses. Dans la mandibule gauche, les dents sont plus fortes que dans celle de droite et accompagnées en dehors par une dent accessoire. Le premier article du palpe est un peu dilaté dans sa partie moyenne; le second, chez l'adulte, présente en avant une profonde échancrure qui le divise en deux lobes obtus à peu près égaux. Le palpe des mâchoires antérieures se termine par une extrémité arrondie qui porte un fort bouquet de poils. Quant aux mâchoires postérieures, elles se distinguent par la réduction de leur lacinie interne dont les deux lobes sont subégaux, par les grandes 9 — 66 — dimensions de la lacinie antérieure dont le lobe postérieur égale en largeur un peu plus de la moitié du lobe précédent, enfin par l'armature de leur palpe qui porte, près de son bord externe, de fortes soies arquées et, sur son bord interne, une série de soies également simples, mais plus courtes et moins fortes. L'épistome et le métastome sont presque identiques aux parties correspondantes de VAristeopsis armatus. Les pattes-mâchoires antérieures de Tadulte (PI. xiv, fig. 7) ont un exopodite brièvement acuminé, et un palpe divisé en trois articles : le premier à peu près aussi long que le second qui est longuement ovalaire, le dernier remarquablement étroit et égalant environ les 3/5 du précédent. Comme de coutume, la base qui porte ces articles présente sur son bord interne une échancrure en arrière de laquelle on aper- çoit une série de 7 ou 8 soies simples, fortes et plus ou moins arquées. Les pattes- mâchoires de la 2^ paire se terminent par un fort doigt triangulaire, plus long que le carpe; Texopodite de ces appendices, frangé par un double rang de longues soies, se termine en avant à peu près au niveau de l'extrémité des pédoncules antennulaires. Sensiblement au même niveau viennent aboutir les pattes-mâchoires de la 3^ paire, qui sont remarquablement fortes, et dont le doigt brusquement triangulaire égale en longueur les 4/5 environ du propodite; le fouet exopodial de ces appendices atteint presque le milieu du méropodite. Les pattes des trois paires suivantes se distinguent par la compression et l'élar- gissement de leur doigt fixe qui est beaucoup plus long que la portion palmaire, par leur gracilité et par leur longueur croissante de la r^ à la 3% enfin par la frange de longues soies espacées et raides qui ornent surtout leur bord interne. Dans celles de la i'^ paire, le carpe est un peu plus long que la pince et plus court que le méropo- dite; dans celles de la 2^ paire, il est toujours plus court que ce dernier, mais plus long que la pince; enfin, dans les pattes de la 3" paire, la pince est bien plus courte que le carpe qui est lui-même plus long que le méropodite. Ces derniers appendices atteignent ou dépassent un peu l'extrémité des pattes-mâchoires postérieures. Les pattes des paires suivantes sont plus grêles encore; celles de la ^^ paire atteignent la base des pinces postérieures et la longueur de leur doigt équivaut sensiblement à la moitié du propodite; celles de la 5" paire sont un peu plus allongées, surtout dans la région du propodite qui égale trois fois la longueur du doigt. Ce dernier, comme le précédent, est assez fortement comprimé et un peu spatuliforme. Aucune patte ne présente d'exopodite à sa base. L'abdomen montre une carène longitudinale rudimentaire sur la ligne médiane du 2^ segment, et une carène bien développée et terminée en arrière par une forte pointe dans les quatre segments suivants; les élargissements pleuraux des 3% 4'' et 5*^ segments sont presque toujours mucronés en arrière sur leur bord inférieur; il y a également une petite pointe aiguë à l'angle postéro-inférieur du 6' segment abdominal et à l'angle correspondant de l'article basilaire des uropodes. Le telson ressemble beaucoup à celui de VAristeopsis armatus, mais se termine par une pointe -67- plus longue; il est à peu près de même longueur que l'endopodite des uropodes, beaucoup plus court que l'exopodite et plus long que le 6" segment abdominal. L'exopodite des pléopodes antérieurs atteint ou dépasse un peu en avant l'épine branchiostégiale. Entre la base de ces appendices, et à un degré de plus en plus faible entre les suivantes, on observe une forte saillie sternale, comprimée latéralement et terminée en pointe. Ces caractères sont ceux des adultes. Dans les jeunes de loo™"' et au-delà (PI. xiv, fig. i), on observe une suture cervicale très apparente, un rostre bien plus long que le reste de la carapace, un stylet court et obtus sur le bord interne de larticle basilaire des pléopodes antérieurs, une forte saillie conique entre les bases des pattes de la dernière paire et une saillie qui se termine par une longue pointe entre les pattes de la paire précédente. Le 2" article des palpes mandibulaires se fait remarquer par sa grande longueur, les soies simples du palpe maxillaire sont peu nombreuses, l'exopo- dite des pattes-mâchoires antérieures s'atténue longuement en pointe et le premier article de l'endopodite des mêmes appendices est manifestement divisé en deux par une ligne articulaire (PI. xiv, fig. 5). Mais dans ces jeunes se manifestent de bonne heure les caractères sexuels. S'agit-il d'un mâle, le stylet des pléopodes antérieurs s'élargit peu à peu pour former le pétasma, à la base de l'endopodite des pléopodes de la paire suivante se développe une lame en cornet ouvert qui embrasse une sorte de lanière droite et peu large, le cône sternal postérieur se réduit progressivement à l'état de tubercule obtus, la pointe rostrale disparaît pour la plus grande part, enfin, on voit apparaître plus ou moins tôt, à l'extrémité Ubre de l'écaillé antennaire, un prolongement étroit qui peut atteindre et dépasser la longueur du reste de l'écaillé. C'est pour les mâles pourvus de ce prolongement qu'Alphonse Milne-Edwards avait établi une espèce nouvelle sous le nom d'Aristeus corallinus. ■ ^ Chez la femelle persistent au contraire le stylet des pléopodes antérieurs et les deux saillies thoraciques ventrales qui augmentent même de volume, acquièrent un revêtement de poils et subissent des modifications dans leur forme : la saillie posté- rieure s'accroît dans le sens antéro-postérieur, devient obtuse et semble se diviser en deux, grâce au développement de dépressions latérales symétriques; quant à la saillie antérieure elle s'élargit à sa base et reste acuminée au sommet où la pointe devient assez courte. En même temps, une des saillies latérales aplaties et obtuses se déve- loppe de chaque côté entre les bases successives des deux pattes postérieures. Le rostre conserve la forme qu'il a chez le jeune, mais sans s'allonger aussi vite que le reste de la carapace, de sorte qu'il devient plus court que cette dernière partie du corps. Les pattes-mâchoires postérieures de la femelle rappellent à tous égards V Aristeoniorpha foliacea . Dans les deux sexes, la maturité parfaite n'est guère acquise tant que la taille n'atteint pas 200""" environ, mais les caractères sexuels se manifestent beaucoup plus tôt et déjà sont très sensibles quand la longueur est de 120 à i3o""". Le rostre — 68 — conserve très longtemps ses grandes dimensions dans le mâle immature; il était aussi long que la carapace chez un spécimen de 120""". Les femelles peuvent mesurer plus de Soo"", mais les mâles ne dépassent guère 210""". Le pétasma de Tadulte se rétrécit beaucoup dans sa partie distale où il présente une légère échancrure, et tout près de ce point, sur sa face antérieure, un court dédoublement transversal; il est fort épaissi sur ses bords, muni d'un lobe saillant à sa base, et, sur sa face antérieure, d'une profonde gouttière parallèle au bord interne. Voici les dimensions de trois exemplaires : Longueur totale (de la pointe du rostre à celle du telson) — de la saillie rostrale — du reste de la carapace — du 6= segment abdominal — du telson — de l'endopodite des uropodes — de l'exopodite Ç immature Stn. i3ii 148» 39 38 17 21 19 24 Grande Ç Stn. i3ii 3l5mm 70 85 32 43 39 54 5 cT adulte Stn. i338 24 53 25 3o 28 39 Dans la grande femelle les pattes de la 3^ paire dépassent un peu les pattes-mâ- choires postérieures qui dépassent elles-mêmes légèrement l'extrémité distale des pédoncules antennulaires; le fouet des pléopodes antérieurs s'étend en avant un peu plus loin que la pointe de l'épine branchiostégiale. Dans le mâle, qui est à peine adulte (tubercule thoracique postérieur encore très développé et quelque peu sem- blable à la saillie correspondante du jeune), les pattes de la 3' paire n'atteignent pas tout à fait l'extrémité des pattes-mâchoires postérieures qui atteint celle des pédon- cules antennulaires; le fouet des pléopodes antérieurs ressemble à celui de la femelle. Coloration (PI. n, fîg. i). — D'après deux aquarelles prises au moment de la capture (Stn. 2o3 et 21 3) la coloration est d'un rouge vif, particulièrement intense sur la carapace et du côté dorsal. Distribution. — Cette belle espèce a été d'abord signalée à Madère, où Johnson la découvrit et la fit connaître en 1867. Depuis elle a été découverte en de nombreux points de l'Atlantique par le Talisman, VHirondelle et la Princesse-Alice ; le Blake en a capturé un exemplaire dans la mer des Antilles, et VInvestigator en a pris un assez grand nombre vers la côte de Malabar, dans le golfe du Bengale et dans la mer d'Andaman. Elle abonde surtout dans les parages des Açores, mais on ne la connaît pas en Méditerranée. -69- Ce Pénéide ne paraît pas descendre à de grandes profondeurs; dans l'Atlantique on Va capture sur des fonds compris entre 55o et iSSo"", dans la mer des Indes entre 344 et 1092"'. Affinités. — Le genre Plesiopenœus comprend une seconde espèce, le P. corus- cans Wood-Mason et Alcock qui se distingue nettement de la précédente par les doigts sétiformes de ses pattes des deux paires postérieures, par l'article terminal triangu- laire du palpe des mandibules et par la persistance du sillon cervical. Le P. coruscans a été capturé par ÏInvestigator aux mêmes lieux que le P.edwardsiamis; il paraît être de taille plus petite. Aristeus, Duvernoy 1841, Wood-Mason 1891 [Hemipenseus, Sp. Bâte 1841 (pro parte)} Caractères. — Sillons et carènes de la carapace réduits au minimum : une carène dorsale plus ou moins longue et un sillon branchio-cardiaque. Pas d'épine hépatique. Rostre armé de trois dents, court chez le mâle adulte, prolongé en une longue pointe chez les femelles. Pédoncule oculaire avec une petite saillie en arrière de la cornée qui est très dilatée. Parfois les rudiments d'une écaille interne sur le i" article des pédoncules antennulaires. Fouet inférieur des antennules coudé et tordu près de la base chez les mâles. Article terminal des palpes mandibulaires sans échancrure. Palpe des maxilles dépourvu de petites soies simples dans la partie terminale de son bord interne. Endopodite des maxillipèdes antérieurs divisé en trois articles terminaux peu élargis. Exopodite des maxillipèdes intermédiaires à peine plus long que l'endopodite dont le doigt est semblable à celui des Aristeomorpha quand il ne présente pas de modifi- cations sexuelles. Doigt des pattes-mâchoires postérieures plus ou moins modifié et largement obtus chez les mâles. Doigts des pattes des deux paires postérieures longs, grêles et presque droits, égalant au moins la moitié du propodite. Pléopodes antérieurs médiocrement allongés. Toutes les pattes sont dépourvues d'exopodites; des podobranchies sur celles des deux paires antérieures, et un épipodite sur celles des trois premières paires. Toutes les pleurobranchies sont réduites à l'état de papilles ou de filaments simples ou dentés, sauf celles des pattes postérieures qui présentent un développement normal. Distribution. — Les Aristeus sont des Pénéides subabyssaux qui affectionnent les fonds compris entre 400 et 1000™, mais qui peuvent se rapprocher davantage de — vo- la surface, ou descendre notablement plus bas, jusqu'à 1440™ (A. antennatus), d'après les recherches de la Princesse- Alice. Ils sont actuellement représentés par cinq espèces dont chacune paraît propre à des régions déterminées du globe. J'ai pu en étudier trois; les deux autres (A. occi- dentalis, A. semidentatus) réclament des observations plus complètes qui légitime- ront peut-être la place que je leur attribue dans le tableau suivant : La carène dorsale de la carapace est ordinairement assez distincte en arrière de la région gastrique; une dent aiguë sur le bord postérieur du 3' segment abdominal; pleurobranchies rudimentaires filiformes; les doigts des deux dernières paires de pattes-mâchoires fortement modifiés dans les mâles Le carpe des'pattes III est égal au mé- ropodite, doigt des pattes-mâchoires exter- nes spatuliformes A. antennatus Risso. (Allanlique oriental et Héditerraoée) Pas de ca- rène post- gastrique et pas de dent sur le bord postérieur dn 3« segment abdominal. Les pleuro- branchies rudi- mentaires sont filiformes. Le carpe des pattes III est bien plus long que le méropo- dite. Une courte pubes- cence sur les téguments; doigt des pattes-mâchoi- res externes peu modifié A. antillensis Bouvier. Téguments nus \ Les pleurobranchies rudimentaires sont réduites à de sim- ples papilles; le carpe des pattes III est beaucoup plus long que le méropodite (Aniillei) A. virilis Sp. Bâte. (Indo-Halaisie) A. occidentalis Faxon. (Paclliqae oriental) A. semidentatus Sp. Bâte. (lodo-PaciSqae) Affinités. — Par leur distribution subabyssale, les carènes et les sillons réduits de leur carapace, l'atrophie complète des épines hépatiques, le développement énorme de leurs yeux, la présence assez fréquente d'une ébauche d'écaillé interne sur les pédoncules antennulaires, le développement du second article du palpe des man- dibules, l'absence de soies simples sur le bord interne du palpe des mâchoires posté- rieures, le grand développement du doigt des pattes-mâchoires de la 2^ paire, et la simplification extrême de leur formule branchiale, les Aristeus se présentent comme les représentants les plus modifiés de la tribu qui nous occupe. Ils s'éloignent, par conséquent, plus que tous les autres, des Benthesicymus qui sont la souche des Aris- téinés, ou au moins les formes actuellement connues les plus voisines de cette souche. Ils se rattachent au surplus à la même lignée que les Aristeomorpha, les Aristeopsîs et les Plesiopenœus, encore que les longues soies des pattes-mâchoires postérieures et des pattes antérieures y soient singulièrement réduites. 7' Aristeus antennatxis, Risso (non Monticelli et Lo Bianco) (PI. III, fig. 2 et 3; PI. XI, fig. 7-14; PI. xii) 1816. Peneus antennatus, A. Risso (1816), p. <)6, pi. 11, fig. 6. 1841. Aristeus antennatus, G.-L. Duvernoy (1841), (2), vol. XV, p. loi-ioS, pi. iv A, et pi. v. 1881. — — Spence Batk (1881), p. i88. 1902. — _ s. Senna(1902), p. 263-268, tav. vi, fig. 4, 5 et tav. vu (ubi syn.l, fig. i-5. 1905. — — E.-L. Bouvier (1905»), p. 982. Campagne de igoi : Stn. 1096 (28 février), profondeur 1440". Au sud-ouest du Portugal. Une femelle de moyenne taille, à rostre brisé. — Stn. 1106 (21 mai), pro- fondeur 712'". Au large de Cannes. Un mâle de iio""" complètement décrit et figuré plus loin. — Stn. 1 1 14 (10 juillet), profondeur 851". Au large de Casablanca. Chalut. Trois mâles de 100"™ environ et trois femelles à rostre plus ou moins redressé. Dans la femelle la plus petite, qui mesure i3o à 140""", le rostre a 40""" et le reste de la carapace 33; dans la plus grande, qui mesure 220""", la longueur du rostre est de 58"" et celle de la carapace de 64"""; dans cette dernière, les pleurobranchies sétiformes sont très réduites et ne dépassent guère i à 2""". La femelle intermédiaire présente, en arrière du thélycum, le coagulum à quatre impressions qui sera étudié plus loin. La carapace est absolument lisse, dépourvue de pubescence, munie de deux fortes dents spiniformes sur son bord antérieur, l'une antennaire qui se prolonge en arrière par une légère et très courte carène, l'autre branchiostégiale, qui sert de terminaison à une saillie longitudinale, large, obtuse et assez haute; il y a une légère carène oblique à la place qu'occupe d'ordinaire l'épine hépatique, un sillon branchial assez profond, et une dépression entre la carène hépatique et la saillie branchiosté- giale. La carène médiane dorsale se continue presque jusqu'au bord postérieur, assez saillante sur la région gastrique, beaucoup plus atténuée en arrière où, parfois, elle disparaît presque totalement. Le rostre présente trois dents aiguës, l'une petite, en arrière, sur la partie antérieure de la région gastrique, les deux autres situées à la base du rostre, subégales et plus rapprochées entre elles que de la précédente. Les yeux sont énormes, plus larges que la moitié de la longueur des pédoncules oculaires et prolongés en arrière, sur leur bord interne, jusqu'au niveau de la petite saillie obtuse des pédoncules; ils n'atteignent pas l'extrémité du i" article des pédoncules antennulaires qui se termine en avant et en dehors par une petite dent aiguë, et qui présente une forte écaille aciculaire. Cette écaille atteint- l'extrémité de l'article dans le mâle et la dépasse très notablement chez la femelle. Le 2^ article mesure à peu près la moitié de la longueur du i" et le 3^ les deux tiers du second. Le 3^ porte en son milieu le fouet supérieur qui est de la longueur du 2" article. Le second article des pédoncules antennaires est inerme, très rarement muni en-dessous d'un denticule rudimentaire; l'écaillé dépasse les pédoncules antennulaires de toute la longueur de leurs deux derniers articles; sa forte dent spiniforme est même fort en avant de l'extrémité distale de ces derniers. — 72 — Le bord inférieur de la couronne mandibulaire se relève à chaque extrémité en une dent peu saillante; il est presque droit, avec une dénivellation brusque qui le divise en deux parties. Les deux articles du palpe sont assez étalés, convexes sur l'une des faces, concaves sur la face opposée; le second est un peu plus court que le premier, subtriangulaire, avec des bords plus ou moins convexes et sans aucune échancrure. Les mâchoires antérieures ressemblent beaucoup à celles du Plesiopenœus edjvardsiamis ; celles de la paire postérieure se font remarquer par la médiocre largeur du lobe antérieur de la lacinie externe, par la prédominance du lobe postérieur de la lacinie interne et par l'armature terminale du palpe qui présente des soies simples et arquées assez nombreuses (6 d'un côté et 4 de l'autre dans le spécimen mâle de la Stn. 1 106) sur son bord externe, mais qui est absolument inerme sur son bord interne. Les pattes-mâchoires antérieures ne présentent qu'une faible échancrure obtuse vers l'extrémité distale de leur article basilaire; il y a 5 à 6 fortes soies simples en arrière de cette échancrure. Viennent ensuite deux articles subégaux, puis l'article terminal triangulaire qui égale les deux tiers du précédent; l'exopodite se rétrécit en un court fouet terminal divisé en 4 ou 5 articles. Dans les pattes-mâchoires de la 2^ paire, l'exopodite atteint ou dépasse légèrement l'extrémité de l'endopodite, c'est- à-dire la base de l'écaillé antennaire; dans celles de la troisième paire, le fouet exo- podial atteint la base du carpe ; ce dernier article est un peu plus long que le propodite qui égale lui-même presque deux fois la longueur du doigt. Etendues en avant, les pattes-mâchoires postérieures dépassent l'extrémité distale des pédoncules antennu- laires de toute la longueur de leur doigt dans la femelle, de presque la longueur du doigt et du propodite dans le mâle. Les pattes des trois paires suivantes sont courtes et fortes comparées à celles des espèces précédentes; elles se terminent par des pinces allongées dont la portion pal- maire est beaucoup moins longue que les doigts; leurs soies sont bien plus réduites et plus espacées que dans le Plesiopenœus edjvardsiamis. Dans toutes ces-pattes, les pinces ont à peu près la même longueur que le méropodite; mais elles sont un peu plus longues que le carpe dans les deux premières paires et aussi longues que ce dernier article dans celles de la troisième. Les pattes des deux paires suivantes sont étroites, elles se terminent par de fins doigts allongés, styliformes, qui égalent au moins les trois quarts du propodite; ces doigts présentent plusieurs rangées de très courtes soies groupées par touffes; ceux des pattes de la 4^ paire dépassent l'écaillé des an- tennes de bien peu, et ceux de la paire suivante de toute la longueur du doigt. Les pleurobranchies postérieures sont grandes; celles qui les précèdent forment des filaments de quelques millimètres où les pennules sont souvent indiquées à l'état d'ébauche par des saillies latérales. Le 3" segment abdominal présente, sur la moitié postérieure de la ligne médiane dorsale les rudiments d'une carène qui se termine par une petite dent aiguë; sur les trois segments suivants, la carène est entière et beaucoup plus nette, terminée par -73 - une dent aiguë assez forte dans les segments IV et V, par une dent plus réduite dans le segment VI. M. Senna dit que les plaques épimérales du 5' segment sont acuminées en arrière (1903, 278), mais je les ai trouvées simplement rétrccies et obtuses, comme d'ailleurs M. Senna les représente lui-même (1903, tav. vu, fig. i) dans son mémoire. Par contre l'angle postéro-inférieur présente un denticule aigu, comme dans le Plesiopenœus edivardsiamis. Le telson ressemble beaucoup à celui de cette dernière espèce, mais il se termine par une épine courte et triangulaire; au lieu d'être aplati dans sa moitié distale, il reste franchement convexe, toutefois avec un sillon étroit et profond qui occupe sa moitié basilaire. Le telson présente de chaque côté 3 ou 4 spinules très réduites; il est plus allongé que le 6' segment abdominal et que l'endopodite des uropodes, beaucoup plus court que l'exopodite. Les pléopodes antérieurs sont médiocres et atteignent à peine la base du carpe des pattes de la 3^ paire; ils sont séparés par une saillie sternale subaiguë qui se réduit beaucoup entre les pléopodes suivants. Cette espèce doit acquérir des dimensions moindres que la précédente, car des exemplaires de 100""" présentent déjà tous les caractères de la maturité sexuelle. Les plus grands mâles des collections françaises et monégasques atteignent au plus 120""", les plus grandes femelles 220""". De tous les Aristéinés, c'est VAristeus antennatus qui présente les caractères sexuels les plus nombreux et les plus importants. Il est vrai que l'écaillé antennaire des mâles s'épaissit à peine à l'extrémité ; mais, dans les individus de ce sexe, le rostre est réduit comme dans le Plesiopenœus edwardsianus, les pattes des trois paires antérieures sont un peu plus courtes et plus grêles que celles de la femelle, le fouet inférieur des antennules présente un coude et une torsion près de sa base, le doigt des pattes-mâchoires postérieures s'étale au sommet en une spatule obtuse munie d'une dépression sur sa face externe, et celui des pattes-mâchoires de la 2^ paire, plus long que le carpe, se rétrécit brusquement dans son tiers terminal, se tord, et présente sur son bord externe un champ de soies recourbées nombreuses qui se continuent sur la moitié distale du carpe. Entre les pattes de la 4' paire se trouve une saillie lamelleuse ventrale ayant la forme d'une demi-ellipse et, quelque peu en arrière, un tubercule obtus. Chaque moitié du pétasma présente deux lobes basilaires saillants, l'un sur la face antérieure, l'autre sur le bord interne; les rétina- cles n'occupent que la moitié basale de ce bord; la partie distale est rétrécie et obtuse; le bord externe s'épaissit dans ses deux tiers basilaires et se continue libre- ment contre la face postérieure sous la forme d'une étroite lame tronquée et un peu élargie en avant. A la base et en dedans du fouet endopodial des pléopodes de la paire suivante, on voit une lame ovoïde légèrement cupuliforme qui embrasse un stylet obtus fortement élargi dans sa partie proximale. Le rostre est bien plus long que le reste de la carapace dans les jeunes femelles, plus court dans les grandes; sa pointe s'infîéchit plus ou moins obliquement vers le haut. Dans les exemplaires de ce sexe les pattes à pinces sont plus fortes et moins 10 — 14 — sétifères que dans le mâle, le doigt des pattes-mâchoires intermédiaires et postérieures est triangulaire, le thélycum couvert de poils ressemble beaucoup à la saillie ventrale du mâle, mais au lieu du tubercule médian qu'on trouve en arrière de ce dernier, il est suivi par une paire de lames subaiguës, dirigées obliquement d'avant en arrière et situées de chaque côté entre les pattes des deux dernières paires. Entre ces pattes et les trois pièces précédentes on trouve parfois, dans les femelles, un coagulum à demi-solide où sont creusées quatre dépressions paires (deux médiocres en avant, deux postérieures plus grandes) qui se produisent sans doute au moment de la copu- lation. En avant du thélycum, les hanches de la 3^ paire font saillie et arrivent presque au contact. A la place des lames du pétasma se trouve un simple stylet endopodial. Dans une femelle assez grande, capturée à la Stn. 1 1 14, les dimensions sont les suivantes : Longueur 175mm — du rostre 41 — du reste de la carapace 45 — du 6= segment abdominal 20 — du telson 23 — de l'endopodite des uropodes 19 — de l'exopodite 27 Dans une femelle de 149'"™ le rostre a 42""" et le reste de la carapace 36. Voici d'autre part les dimensions d'un mâle de la Stn. 1 106 : Longueur approximative, le telson étant incomplet i lomm — du rostre 10 5 — de la carapace 28 — du 6e segment abdominal 1 5 — de l'endopodite des uropodes i3 — de l'exopodite 21 Coloration (PI. m, fig. 2 et 3). — D'après deux aquarelles exécutées en présence de l'animal vivant (Stn. 1 1 14), cette espèce est rouge avec une teinte violacée mani- feste dans les régions dorsales de l'abdomen et de la carapace. Distribution. — h'A. antennatus semble propre à la Méditerranée et aux régions tempérées et subtropicales de l'Atlantique oriental; il a été signalé depuis le sud- ouest du Portugal (Princesse-Alice) jusqu'aux îles du Cap-Vert (Talisman); on ne le connaît pas aux Açores. C'est une espèce subabyssale qu'on pêche par de médiocres profondeurs au large d'Alger (Collections du Muséum), que le Tra vaille ur a capturée par 200"" au large de Nice et la Princesse-Alice par 1440"" au sud-ouest du Portugal. -75 - Affinités. — Cette espèce se distingue de tous les autres Aristeus par les rudi- ments d'une carène postgastrique, la présence d'un dcnticule sur le bord postérieur du 3' segment abdominal et les modifications sexuelles profondes que subit le doigt des pattes-mâchoires de la 2* paire chez le mâle. Elle se rapproche surtout de r^. antillensis Bouvier par la forme spatulée du doigt des pattes-mâchoires posté- rieures chez le mâle. Je crois utile de rappeler que MM. Monticelli et Lo Bianco ont propose de confondre avec cette espèce V Aristcomorpha foliacea; c'est à tort également que Carus (i885) réunissait avec elle le Plcsiopenœus edn>ardsianus et Spence Bâte (i88i), semble-t-il, la Funchalia Woodwardi iohnson. Sous-famille des Pen^in.*:, Alcock Caractères. — Anneau ophthalmique dépourvu de saillies dans sa partie médiane, mais presque toujours muni d'une écaille antéro-interne saillante sur l'article qui lui fait suite et qui porte les pédoncules oculaires. Une écaille antennulaire interne bien développée. Des exopodites au moins sur l'une des deux paires de maxillipèdes postérieurs. Des podobranchies seulement à la base des maxillipèdes de la 2^ paire. Arthrobranchies toutes ou presque toutes en deux séries. Orifices sexuels coxaux dans les deux sexes. Les caractères en italique ci-dessus sont les seuls généraux qui distinguent les Pénéinés des Aristéinés. Pourtant, à première vue, on peut presque toujours distin- guer les individus appartenant à l'une ou l'autre des deux sous-familles par le simple examen des fouets antennulaires; chez les Aristéinés ces deux fouets sont longs ou l'inférieur au moins, le fouet supérieur étant alors très réduit; chez les Pénéinés, ils sont le plus souvent de longueur médiocre ou très courte, le fouet inférieur, dans le premier cas, étant dilaté sur tout ou partie de son étendue. Classification. — La sous-famille comprend deux séries : Haliporce et Fun- chaliœ qui se caractérisent et se divisent en genres de la manière suivante : irs SÉRIE, Haliporœ. — Le premier article du palpe mandibulaire est grand, parfois un peu plus court et moins large que le second, parfois aussi plus grand; sillon cervical long et remontant jusque sur le dos. (Un exopodite sur chaque appendice thoracique, celui des maxillipèdes externes étant réduit, rarement nul; ni épipodite, ni pleurobranchie à la base des pattes postérieures; ordinairement, sinon toujours, un petit tuber- cule sur le bord supéro-interne des pédoncules oculaires). A. — Les fouets antennulaires sont assez larges, l'inférieur étant dilaté sur une plus ou moins grande longueur à partir de sa base, mais non creusé en gouttière; les fouets ne forment pas de canal par leur juxtaposition Haliporus Sp. Bâte i88i (emend.). AA. — Fouets antennulaires creusés en gouttières sur leur face interne, et formant par leur réunion un conduit respiratoire. a. Fouet antennulaire inférieur progressivement atténué.. Parasolenocera Wood-Mason 1891. aa. Fouet antennulaire inférieur tronqué au sommet Solenocera H. Lucas i85o. -76- 2= SÉRIE, Funchaliœ. — Le premier ariicle des palpes mandibulaires est réduit, beaucoup plus court et moins large que le second; sillon cervical incomplet ou nul. I. — Toujours un exopodite sur les maxillipèdes de la 2^ paire. Une seule arthrobranchie à la base des pattes IV (Groupe des Penœus). 10. — Rostre armé de dents sur son bord supérieur seulement. A. — Un épipodite sur les maxillipèdes externes, des pleuro- branchies et des exopodites à la base de toutes les pattes. . . Fiinchalia J.-Y. Johnson 1867. AA. — Pas d'épipodite sur les maxillipèdes externes. a. Pas de pleurobranchie à la base des pattes V; pas d'épipodite sur les pattes IV et V. b. Des exopodites sur toutes les pattes, sauf parfois sur les dernières Penceopsis A. Milne-Edwards 1881 bb. Pas d'exopodite sur les pattes Parapenceus Wood-Mason 1891. aa. Pas de pleurobranchie à la base des pattes IV et V. b. Pas d'épipodite au moins sur les pattes IV et V. c. Les pattes IV et V de dimensions normales, des exopo- dites sur toutes les pattes. d. Fouets antennulaires bien plus longs que la carapace. . . Atypopenceus Alcock igoS. dd. Fouets antennulaires courts Tracliypenœus Alcock 1901. ce. Les pattes IV et V très longues et fort grêles; des exo- podites sur toutes les pattes Xiphopenœus S. -I. -Smith i86g. bb. Pas d'épipodite, au moins sur les pattes III, IV et V; des exopodites sur toutes les pattes Parapenceopsis Wood-Mason 1891. 2". — Rostre armé de dents sur les deux bords; (des pleurobranchies à la base de toutes les pattes; des exopodites sur tous les appendices thoraciques, sauf parfois les derniers; des épipodites sur tous également, sauf sur les pattes IV et V; fouets antennulaires courts). A. — Pattes de la v^ paire courtes dans les deux sexes Penxus Fabr. 1798. AA. — Pattes de la ir« paire, dans le mâle, bien plus fortes et bien plus longues que celles de la v paire Heteropenœus de Man 1896. II. — Pas d'exopodite sur les maxillipèdes de la 2= paire; rostre inférieurement inerme; ni exopodite, ni épipodite sur les pattes IV et V; pas de pleurobranchie à la base des pattes V; 2 arthrobranchies, dont l'une rudimentaire, à la base des pattes IV Artemesia Sp. Bâte 1888. Les caractères utilisés pour ce tableau ont été mis en évidence par M. Alcock (1901), auquel on doit, à coup sûr, les meilleures études sur la systématique des Pénéides. Les deux séries sont déjà très apparentes dans le travail de M. Alcock; je me suis borné à les séparer plus complètement, à leur donner un nom, et à intro- duire dans la seconde les deux genres Fiinchalia et Artemesia que M. Alcock a laissés de côté dans ses recherches récentes (1905, 1906) sur les Pénéinés. Affinités. — Nous verrons plus loin que les Haliporés se. rattachent étroitement aux Aristéinés du genre Benthesicymus et les Funchaliés à des formes primitives très voisines des Haliporus. Les Haliporus sont les types primitifs de la i" série et les Funchalia occupent la même place parmi la seconde. C'est pourquoi nous avons tiré de ces deux genres les noms des séries auxquelles ils servent de point de départ. — 77 — La série des Haliporés correspond exactement à la sous-famille des Solenocerinœ établie par Wood-Mason (1891, 275); la série des Funchalics comprend les deux sous-familles Penœina et Parapenœiiia du même auteur (1891, 271). Par contre la sous-famille des Parapenœina de M. Ortmann (1901, 1 1 19) correspond aux Soleno- cerina et aux Parapenœina de Wood-Mason, les deux auteurs ayant attribué la même extension à leur sous-famille des Penœinœ. Les termes précédents ont donc reçu des significations assez diverses qui les rendent fort ambigus. Aussi les ai-je remplacés par deux autres, Haliporés et Fun- chaliés, tirés Tun et l'autre des genres les plus primitifs de chaque série. Série des Haliporœ Caractères. — Un tubercule oculaire très réduit, rarement nul, sur la partie basilaire supéro-interne des pédoncules oculaires. Les deux fouets antennulaires le plus souvent assez longs, subégaux, l'inférieur dilaté sur tout ou partie de son étendue. Le i" article des palpes mandibulaires grand, parfois un peu plus, parfois un peu moins que le second. Palpe des maxillules sans prolongement étroit terminal, muni à sa base d'un lobe externe saillant très riche en poils duveteux. Palpe des maxilles muni en dedans, près du sommet, de très petites soies raides et, vers le bord externe, de grandes soies spiniformes dirigées en dehors. Exopodite des maxillipèdes antérieurs entier, mais ordinairement rétréci au sommet. Exopodites des maxillipèdes des deux paires postérieures petits, rarement nuls. Des pleurobranchies à la base de toutes les pattes, et deux arthrobranchies à la base des pattes IV. Des exopodites bien développés sur toutes les pattes. Suture cervicale complète, sauf interruption par la carène médiane dorsale; toujours une épine hépatique et une épine post-orbitaire. Affinités. — Les caractères précédents sont tous communs aux Benthesicymœ les plus primitifs et tous, ou presque tous', distinguent la série qui nous occupe de celle des Funchaliés. Ainsi, les Haliporés sont pour le moins aussi rapprochés des Aristéinés que des formes pénéennes typiques, et Ton est même en droit de se demander s'ils ne méritent pas de former une sous-famille dans le vaste ensemble des Penœidœ. En tout cas, ils constituent un ensemble très homogène où l'on voit les antennulaires se modifier peu à peu en conduit respiratoire; les stades successifs fouets de cette adaptation évolutive sont représentés par les Haliporus, (le fouet inférieur s'épaissit sur une certaine longueur à partir de sa base), les Parasolenocera (la partie ' Ainsi, beaucoup de représentants de la série des Funchalice présentent des exopodites sur toutes les pattes et certains ont des fouets antennulaires allongés avec deux arthrobranchies sur les pattes IV. (Voir le tableau de la p. 76). -78- épaissie prend part à la constitution du conduit respiratoire) et les Solenocera (la partie épaissie et conductrice persiste seule). Dans la plupart des formes, les téguments sont rninces et membraneux comme dans les Benthesicymus, et dans toutes persiste à peu près totalement le sillon cer- vical si bien développé chez ces derniers. Cette série représente exactement la sous-famille des Solenocerinœ très justement établie par Wood-Mason (1901, 275), mais elle n'équivaut nullement à la sous-famille des Parapenœmœ de M. Ortmann (1901, 1119), cette dernière renfermant à la fois les animaux qui nous" occupent avec les Artemesia, Parapenceus et Penœopsis qui appartiennent à la série suivante. Genre Haliporus, Spence Bâte 1881 (Hymenopenaeus, S.-I. Smith i885; Pleoticus, Sp. Bâte 1888' Faxonia, E.-L. Bouvier igoS; Parartemesia, E.-L. Bouvier 1906). J'emprunte à un travail antérieur (1906'') les généralités suivantes relatives au genre Haliporus : « Caractères. — Téguments peu épais et souvent membraneux. « Carapace présentant au moins un sillon cervical, un sillon hépatique, une carène gastrique qui prolonge le rostre, et, de chaque côté, une dent spiniforme orbitaire (antennaire), une épine post-orbitaire, le plus souvent une épine branchios- tégiale, et toujours une épine hépatique. « Rostre fort variable, ordinairement plus court que les pédoncules antennu- laires, toujours armé de dents du côté dorsal et très rarement du côté ventral. « Pédoncules oculaires ordinairement munis d'un très léger tubercule sur leur bord interne, en arrière de la cornée. Ecaille externe des pédoncules antennulaires peu saillante et atteignant au plus l'extrémité des yeux; écaille interne plus ou moins bien développée; fouets antennulaires assez longs, atténués plus ou moins longuement dans leur partie terminale, l'inférieur plus gros et muni de longues soies, au moins dans sa partie dilatée. « Les deux articles des palpes mandibulaires à peu près de même longueur, l'ar- ticle proximal toujours plus large et rarement plus court que le second. Palpe des mâchoires antérieures obtus au sommet, en avant duquel se trouvent quelques ' Dans son étude sur les Macroures du CHALLENGER (1888) Sp. Bâte décrit et figure sous le nom de Philonicus trois espèces de Pénéides pour lesquels, à la page xii et à la table de l'ouvrage, p. 989, il emploie le terme générique de Pleoticus, Philonicus étant préoccupé. — 79 — longues soies sur le bord interne, muni du côté dorsal, sur presque toute sa lon- gueur, d'un groupe de poils parallèles au bord externe et, à la base de ce bord, d'une forte saillie recouverte de poils duveteux. « Endopodite des mâchoires postérieures dépourvu de soies sur son bord interne, qui se termine par un court prolongement obtus où Ton observe de grandes soies spiniformes simples, et de nombreuses soies spiniformes plus petites. « L'épipodite des pattes-mâchoires antérieures est divisé en deux parties par un étranglement transversal; Texopodite est d'ordinaire plus ou moins longuement rétréci en avant, et Tendopodite se termine par quatre articles dont les deux derniers sont longs et grêles, et les deux premiers souvent peu distincts; la partie basilaire, sur son bord interne, présente une échancrure au niveau et en arrière de laquelle se trouvent de fortes soies légèrement barbelées. « L'exopodite des pattes-mâchoires de la deuxième paire se réduit à un fouet assez court, parfois à un simple rudiment; les pattes-mâchoires postérieures sont puissantes et très longues, munies de fortes soies et d'un court exopodite tantôt fla- gelliforme, parfois rudimentaire. On observe un petit exopodite à la base de toutes les pattes. « L'abdomen s'élève en une carène dorsale, au moins sur les deux derniers segments; le telson se termine en pointe aiguë et présente, à la base de celle-ci, une paire de dents latérales longues et spiniformes (dans ÏH. Ihetis, d'après Faxon (1895, pi. xun, fig. 2'^), il y aurait en outre trois paires de denticules). Entre les pléopodes antérieurs se trouve une saillie sternale plus ou moins aiguë. » « La formule appendiculaire thoracique est la suivante : Pleurobranchies i . , , , . ( Anlérienre . o Arthrobranchies „ , . ( Posterieore . o Podobranchies o Epipodites o Exopodites i PATTES PATTE 3 :S-MACHOIRES IV m II 2 I I I I 0 0 I I I I 0 I I I I 0 0 0 0 0 0 I 0 I I I I I I I I I I « D'après M. Faxon (1895, igB), on observe des podobranchies rudimentaires, et seulement visibles à la loupe, à la base des pattes-mâchoires postérieures et des trois pattes antérieures de VH. thetis. » — 8o — Espèces du genre. — Le genre comprend actuellement 22 espèces qu'on peut grouper comme il suit : I. — Pattes des deux dernières paires très longues et fort grêles, dépassant de beaucoup les pattes de la troisième paire; le carpe des pattes 2 et 3 n'est pas sensiblement dilaté à la base; tégument mince, ferme ou membraneux. A. — Carapace glabre, rostre droit. H. cequalis S. B. H. obliqiiirostris S. B. B. — Yeux très dilatés { H. debilis S.-I. Smith. H. doris Faxon. H. nereus Faxon. H. laevis S. B. H. neptunus S. B. B'. - Yeux peu dilatés \ H androgynus Bouvier. H. microps S.-I. Smith. A'. — Carapace hérissée d'épines piliformes, rostre fortement incurvé. . . H. curvirostris S. B. II. — Pattes de la quatrième paire médiocres, atteignant à peu près l'extrémité de celles de la troisième; pattes postérieures très longues et fort grêles, dépassant de beaucoup ces dernières; le carpe des pattes 2 et 3 n'est pas sensiblement dilaté à la base; téguments minces et fermes, avec de courts poils en avant sur la carapace. Le doigt des pattes de la quatrième paire n'égale pas la moitié du pro- podite H . AFFiNis Bouvier. Le doigt des pattes de la quatrième paire égale à peu près les trois quarts du propodite H. modestus S.-I. Smith. III. — Pattes des deux dernières paires courtes et assez fortes, celles de la quatrième paire atteignant à peu près l'extrémité des pattes 3, et celles de la cinquième paire n'étant pas beaucoup plus longues. Carpe des pattes 2 et 3 ordinairement dilaté dans sa partie basilaire '. A. — Une épine branchiostégiale. ( Hymenopenaeus Alcock). B. — Téguments membraneux ou ayant la consistance du cuir; rostre court ou relevé. C. — Téguments flasques, carapace velue H. villosus Alcock et And. / Rostre horizontal et court; téguments ( H. Lucasi &ç. 'Q&X.e. C. — Cara- | ayant la consistance du cuir. ( h. taprobanensis Alcock et And. pace glabre ) r. . i • » 1 '^ ^ l Rostre relevé et assez long; téguments ^ \ membraneux H. thetis Faxon. B'. — Téguments durs et fermes, rostre étroit, horizontal, (Faxonia Bouvier). C. — Carapace lisse, rostre dépassant les pédoncules antennulaires H. diomedeus Faxon. C — Carapace velue, rostre ordinairement plus court que les pédoncules antennulaires H. robustus S.-I. Smith. A'. — Pas d'épine / Téguments peu ( carapace pileuse.. H. tropicalis Bouvier, branchiostégiale. consistants. carapace nue ... . H. Mulleri Sp. Bâte. Bouvier). \ Téguments fermes, carapace nue ... . H. carinatus Bouvier. ' Je n'ai pas fait rentrer V Haliporus (Pleoticus) pectinatus Sp. Bâte dans ce tableau, parce qu'on ne sait rien sur la structure des pattes dans cette espèce. — 8i — On sait que S.-I. Smith désignait les Haliporus sous le nom d'Hymetwpenœiis. Cette dernière dénomination doit céder place à la première qui fut antérieurement établie par Sp. Bâte; toutefois, M. Alcockligo?, 27) propose de la conserver, comme terme sub-générique, en l'appliquant aux espèces du troisième groupe, toutes carac- térisées par leurs pattes des deux dernières paires qui sont courtes et assez fortes. Si Ton adopte cette règle, il conviendra de former un sous-genre pour les espèces du deuxième groupe, non moins bien caractérisées que les précédentes. Mais je crois qu'il est plus sage d'abandonner ces dénominations secondaires, car les trois groupes ne paraissent guère indépendants; le deuxième établit une transition naturelle entre les deux extrêmes, et dans le troisième VH. Miilleri n'est pas sans quelques ana- logies avec r^. ajftiiis, tandis que VH. taprobanensis présente des affinités manifestes avec VH. robustus, encore qu'il ait un rostre court et une carapace dépourvue de poils. Dès lors il convient également d'abandonner la dénomination de Faxonia que j'avais attribuée (1905') à VH. robustus et à VH. diomedeœ. Pourtant ces deux espèces sont remarquables par la résistance et l'épaisseur de leurs téguments, leur assez grande taille (qui est également un caractère de VH. villosiis et de VH. tapro- banensis), la réduction considérable de la pointe de leur telson, l'élargissement du second article de leurs palpes mandibulaires, la multiplicité des petites soies spini- formes situées sur le prolongement du palpe des mâchoires postérieures, et la forme particulière des épipodites de leurs pattes. Mais il est très possible que plusieurs de ces caractères se retrouvent dans VH. taprobanensis. Ayant examiné un exemplaire (ÏH. robustus classé à tort, par A. Milne- Edwards, sous le nom manuscrit de Penœopsis ocularis, M. Faxon (1895, 187) avait désigné les deux espèces précédentes sous les noms de Penœopsis ocularis et de Penœopsis diomedeœ, mais on sait que le nom de Penœopsis doit s'appliquer aux Metapenœus, et il y a lieu de restituer aux Haliporus les deux espèces dont M. Faxon, d'ailleurs, avait reconnu la grande ressemblance avec ce dernier genre. M. Faxon (1895, 188) observe en outre que le genre Pleoticus Sp. Bâte ne lui semble pas suffisamment distinct de celui qui nous occupe; c'est la vérité pure, ainsi que j'ai pu le constater par l'étude d'un exemplaire de Pleoticus Mulleri, et aucune des différences signalées par Sp. Bâte (1888, 284) entre les deux genres ne mérite d'être retenue. Dans les considérations qui précèdent et dans celles qui suivent, j'ai réuni aux Haliporus les trois espèces de Pleoticus (P. Mulleri, P. Lucasi, P. pectinatus) établies par l'auteur anglais. Pour terminer cette étude des variations et de la synonymie des Haliporus, j'ajouterai enfin qu'il y a lieu de considérer comme des représentants très modifiés de ce genre VH. Mulleri et VH. tropicalis pour lesquelles j'avais établi la coupe des Pararlemesia (1905''). Ces deux formes se distinguent par la disparition des épines branchiostégiales, par le développement prédominant du second article de leurs palpes mandibulaires, et par la grande longueur de l'écaillé interne de leurs — 82 — antennules; mais elles se rapprochent, à d'autres égards, de 1'^. dîomedeœ, de VH. afinis, et je ne crois pas qu'il soit sage de les séparer du genre Haliporus. Distribution. — Le genre Haliporus est représenté par 21 espèces plus ou moins bien définies dont la distribution géographique est la suivante : Indo-Malaisie : H. œqualîs Sp. Bâte, H. neptiinus Sp. Bâte; Pacifique central : H. curvirostris Sp. Bâte, H. Liicasi Sp. Bâte, H. pectinatus Sp. Bâte; Pacifique austral (Kermadec) : H. obliquirostris Sp. Bâte; Pacifique américain : H. thetis Faxon, H. nereus Faxon, H. diomedeœ Faxon, H. doris Faxon; Indes : H. taprobanensis Alcock, H. villosiis Alcock; Indes et Atlantique occidental : H. microps Sp. Bâte; Malaisie et Atlantique tropical africain : H. lœvis Sp. Bâte; Atlantique tropical et subtropical : H. modestus S.-I. Smith, H. debilis S.-I. Smith, H. affinis Bouvier, H. androgymis Bouvier, H. robiistus S.-I. Smith, H. tropicalis Bouvier, H. Mulleri Sp. Bâte. Toutes ces espèces semblent vivre sur le fond. Quelques unes sont subabyssales : H. œqualis 188 à 597 brasses (344-1092'"), H. obliquirostris 520 brasses (950""), H. Lucasi 140 brasses (248"), H. modestus i56 brasses (285'"), H. affinis 56-220 brasses (102-402""), H. taprobanensis 53 1-595 brasses (971-1088'"); mais la plupart sont fran- chement abyssales et ont été capturées parfois à de très grandes profondeurs : H. microps 480-2620 brasses (878-4794'"), H. lœvis i85o-25oo brasses (3385-4575'"), H. doris 1879-2232 brasses (3438-4084'"), H. androgymis 2000 brasses environ (366o'"), etc. L'iî. Mulleri a été trouvé entre 9 et 5o brasses (16-91'") et 1'^. pec- tinatus par 28 brasses (51"^). Certaines espèces paraissent être grégaires et fort répandues dans les régions qu'elles habitent; c'est le cas notamment de VH. debilis qui fut pris bien des fois par le chalut du Talisman et, dans certains cas, en grande abondance. Quand les pattes postérieures sont longues et grêles, comme dans cette dernière espèce, elles ont presque toujours subi des mutilations et il faut recourir à plusieurs exemplaires pour obtenir une reconstitution suffisante de l'animal. Affinités. — Les Haliporus sont les formes les plus primitives de la tribu des Pénéinés. Ils se rattachent aux Aristcinés du genre Benthesycimus et, dans ce genre, au groupe du B. moratus et du B. longipes, par leurs espèces dont les téguments sont minces et peu consistants, les pattes des deux paires postérieures grêles et fort longues, les sillons et les carènes de la carapace bien développés. D'ailleurs, comme les Benthesicymus de ce groupe, ils ont une épine hépatique et des exopodites à la base de toutes les pattes. — 83 — La plupart rappellent les Benthesicymus par la présence d'un petit tubercule sur le bord interne des pédoncules oculaires, par les deux sortes de soies spiniformes dont est muni Tendopodite de leur mâchoire postérieure, par les longues soies et par l'aplatissement de leurs pattes de la première paire. Ils se distinguent des Benthesicymiis par certains caractères qui sont l'indice d'une évolution manifeste et qu'on observe presque tous dans les formes terminales de la tribu des Aristéinés (Aristeus, Plesiopenœus etc.) : modification des fouets antennulaires à leur base, division en quatre articles allongés de l'endopoditc des pattes-mâchoires antérieures, réduction du fouet de l'exopodite des mêmes appen- dices, disparition de la troncature du doigt des pattes-mâchoires postérieures, atro- phie du sillon post-cervical, complication du thélycum et du pétasma. Quelques caractères les distinguent de tous les Aristéinés, entre autres : la présence d'une écaille antennulaire interne (d'ailleurs réduite dans certaines formes primitives, telles que 1"^. debilisj, le développement d'une épine post-orbitaire, l'atrophie de toutes les podobranchies sauf celles des pattes-mâchoires de la deuxième paire, et la trifurcation terminale du telson. Dans les collections soumises à notre étude le genre Haliporus n'est représenté que par une seule espèce : VH. debilis S.-I. Smith. Haliporus debilis, S.-I. Smith (PI. I, fig. 6; PI. XIV, fig. 9-i8) 1882. Hymenopenaeus debilis, S.-I. Smith (1882), p. gi-gS, pi. xv, fig. 6-n; pi. xvi, fig. i-3. 1886. — — (1886») p. 83, 84, pi. XVI, fig. 7. 1896. Haliporus debilis, W. Faxon (1896), p. i63. 1905. — E.-L. Bouvier (1905^), p. 980. 1906. — var. africanus, E.-L. Bouvier, Visite de Sa Majesté Carlos I", roi de Portugal. au Muséum, p. 41 . 1906. — E.-L. Bouvier (1906^), p. 3 et 8. 1906. — — (1906'^), p. 253-256. Campagne de 1887 : Stn. 112(1" juillet), profondeur 1287". Açores. Chalut. Cinq femelles et un mâle; tous ces exemplaires à rostre plus ou moins élevé et ventrale- ment denticulé, sauf toutefois une femelle de grande taille (PI. xiv, fig. 12) où le rostre est horizontal, ventralement inerme et muni de 4 dents sur sa partie saillante. Longueur d'une grande femelle : 78"""; du mâle : 55""" environ. Campagne de 1888 : Stn. 198 (25 juillet), profondeur 800™. Açores, au sud de Fayal. Chalut. Environ 20 exemplaires présentant, sous le rapport du rostre, les caractères les plus variés. — Stn. 2o3 (3o juillet), profondeur i557™. Au large de Flores. Chalut. Une grande femelle mesurant 75"""; un mâle mutilé. — Stn. 222 (6-7 août), profondeur 844". Açores, près de Corvo. Chalut. Une femelle adulte de petite taille (42""" environ), semblable au type figuré par S.-I. Smith (1881, fig. 6). -84- — Stn. 234 (19 août), profondeur 454™. Açores, à l'est de Graciosa. Un mâle peu différent de la femelle précédente. — Stn. 242 (22 août), profondeur 861". Açores, détroit de Pico-Fayal. Chalut. Cinq femelles et un mâle; rostre ordinairement relevé, parfois inférieurement inerme. — Stn. 244 (27 août), profondeur 1466™. Açores. Chalut. Cinq femelles et un mâle, la plupart de ces exemplaires avec un rostre plus relevé. Dans une de ces femelles, le rostre est absolument droit et horizontal, presque aussi long que les pédoncules antennulaires, armé en dessus de 7 dents et en dessous de 2 denticules. Campagne de iSgS : Stn. 559 (^-7 juillet), profondeur 55o™. Açores, au nord de S. Miguel. Nasse. Un mâle adulte de 35"™ de longueur, à rostre redressé, présentant la même armature que la remarquable femelle signalée plus haut. — Stn. 602 (24 juillet), profondeur i23o". Açores, près de Fayal. Chalut. Un mâle de même taille que le précédent; une femelle plus grande à rostre plus relevé, armé en dessus de 7 dents dont une subapicale, inerme en dessous. — Stn. 618 (i""' août), profondeur 1 143™. Açores, près de S. Jorge. Chalut. Trois femelles et trois mâles, le plus grand de ces derniers mesure environ 55""^; la plus petite femelle 35™". Campagne de 1896 : Stn. 663 (27 juin), profondeur 1732™. Açores, au sud de S. Miguel. Chalut. Trois femelles remarquables par le faible développement de la pièce médiane de leur thélycum; un mâle de 60""' environ, d'ailleurs plus petit que les femelles. — Stn. 684 (8 juillet), profondeur iSSo"". Açores, au sud de Pico. Chalut. Deux femelles semblables aux précédentes; trois mâles assez grands. — Stn. 706 (20-22 juillet), profondeur 758"". Açores, à l'est de Flores. Nasse. Un mâle à rostre oblique. Campagne de 1901 : Stn. 11 14 (10 juillet), profondeur 85 1™. Au large de Casa- blanca. Chalut. Un grand mâle mesurant au moins 60™™; rostre incliné avec 3 den- ticules sur le bord inférieur. Campagne de 1092 : Stn. i3ii (3i juillet), profondeur 1187™. Açores, au sud de S. Miguel. Chalut. Quatre femelles et deux mâles, la plupart de ces spécimens à rostre relevé et denticulé en dessous. — Stn. i338 (i4août), profondeur 950™. Açores, au nord de Fayal. Chalut. Une femelle à rostre horizontal. — Stn. 1344 (18 août), profondeur 1095"°. Açores, au nord de S.Jorge. Chalut. Trois femelles d'assez grande taille (65'"'" environ), à rostre relevé présentant 4 ou 5 dents dorsales et un denticulé inférieur subapical. Le rostre d'une de ces femelles est représenté (PI. xiv, fig. 1 1). Campagne de 1904 : Stn. 171 3 (i" août), profondeur 1530-1340"". Près de Téné- rife. Chalut. Un mâle à rostre légèrement incliné et muni de 3 dents rostrales (PI. xiv, fig. 12); longueur 42'"'" environ. Caractères distinctifs. — Cette espèce représente, dans l'Atlantique, ÏH. doris Faxon, capturé par VAlbatross dans les régions tropicales du Pacifique oriental. Si j'en juge d'après la description et les figures données par M. Faxon, les seuls caractères qui permettent de distinguer les deux espèces sont les suivants : — 85 — i" dans VH. debilis les doigts des pinces de la i"-' paire égalent presque trois fois la portion palmaire, ceux de la 2'" paire deux fois, tandis que ceux de la 3' paire sont à peu près égaux à la portion palmaire; dans VH. dons, au contraire, les doigts de toutes les pinces sont presque de la même longueur que la portion palmaire. (Voir Faxon, 1895, PI. xlix, fig. 1); 2° dans VH. debilis le bord postérieur de Texopodite des uropodes ne dépasse pas sensiblement Tépine terminale de ces appendices; dans VH. doris, par contre, ce bord est notablement saillant. (Faxon, 1895, PI. xlix, fig. 1); 3° dans VH. debilis, il y a une paire de lames sternales saillantes en arrière des saillies appendiculaires qui portent les orifices génitaux de la femelle, en outre le thélycum est nu, lisse, arrondi en arrière, et plus ou moins aigu en avant; dans VH. doris, cette dernière pièce est triangulaire et velue, son bord postérieur est anguleux et les lames sternales paires semblent ne pas exister. Le mâle de VH. debilis présente, comme la femelle, un diaphragme sternal entre les bases des pattes de la 3'' paire et, sur le bord antérieur de ce diaphragme, une proéminence saillante en avant. Chaque lame du pétasma présente une saillie plus ou moins aiguë vers le milieu du bord externe, et se divise au sommet en trois grands lobes frangés de denticules; sur sa face antérieure se trouvent deux petits lobes hasilaires. Les pléopodes du 2" segment abdominal sont munis d'un prolonge- ment triangulaire antérieur qui fait suite au grand article basilaire de l'endopodite; en arrière, cet article porte deux pièces mobiles, l'une inégalement bilobée, l'autre entière. Les pattes des deux paires postérieures sont grêles, fort longues et rarement intactes. Leur méropodite est à peu près de même longueur que le carpe; dans celles de la 4^ paire, le doigt mesure environ les deux tiers de la longueur du propodite qui égale lui-même à peu près le quart de la longueur du carpe. Dans les pattes de la dernière paire, le propodite n'égale pas moins de la moitié de la longueur du doigt. Un des caractères les plus remarquables de cette espèce, c'est la variabilité du rostre qui tantôt est horizontal, tantôt plus ou moins incliné vers le haut, parfois presque aussi long que les pédoncules antennulaires, mais ordinairement bien plus court; il est armé de 3 à 8 dents sur son bord dorsal, sans compter trois autres dents situées plus en arrière sur la carène gastrique, enfin son bord inférieur est quelquefois inerme, plus souvent armé de i , 2 ou 3 denticules dans son tiers terminal. Les exemplaires des Açores, de l'Atlantique oriental et des Antilles ont d'ordinaire le rostre relevé et armé sur les deux bords, mais les types de Smith avaient le rostre horizontal, 6 ou 7 dents dorsales et parfois un denticule inférieur. On observe toujours les rudiments d'une carène en arrière du sillon cervical. Coloration (PI. i, fig. 6). — D'après une aquarelle exécutée au moment de la capture, cette espèce est d'un rouge-orangé presque uniforme. — 86 — Distribution. — VH. debilis a été trouvé dans l'Atlantique occidental depuis 39" 49' lat. N., à Test des Etats-Unis, jusqu'aux Antilles; il paraît être bien plus commun aux Açores et, d'après les opérations du TALISMAN, dans l'Atlantique oriental, depuis le cap Spartel jusqu'aux îles du Cap- Vert. On le trouve sur le fond, depuis 5oo™ jusqu'à 21 63"^; plus communément entre 5oo et 1200'". Genre Solenocera, H. Lucas i85o [=: Philonicus, Sp. Bâte 1888 (pro parte)] Caractères. — La diagnose de ce genre est très analogue à celle des Haliporus (voir p. 78); elle diffère toutefois par les traits suivants : Les fouets antennulaires sont assez longs, et nettement différenciés en un canal aquifère dont ils forment par leur juxtaposition les quatre valves longitudinales; les deux fouets d'une même antennule constituent les deux valves d'un même côté, l'un et l'autre creusés en une gouttière, le supérieur étant plus étroit que l'inférieur mais, comme lui, comprimé latéralement. Le tube ainsi formé se termine par un bout obtus et se rétrécit plus ou moins de la base au sommet. Le second article des palpes mandibulaires est plus étendu que le premier et ordinairement un peu plus long. Le palpe des maxillules ne paraît pas pourvu, au moins dans tous les cas, du groupe de poils parallèle au bord externe. La formule branchiale est la même dans les deux genres. Affinités. — Il n'est pas douteux que les Solenocera représentent des Haliporus dont les fouets antennulaires se sont modifiés pour servir au courant respiratoire, et dont les palpes mandibulaires tendent vers la forme propre aux Pénées. Elles se rap- prochent surtout des Haliporus à pattes postérieures courtes. Les plus éloignées des Haliporus sont vraisemblablement celles où disparaît l'épine branchiostégiale et où le second article des palpes mandibulaires devient très proéminent. Ce type est représenté par la S. Hexti Alcock et à un degré moindre (à cause des fouets antennulaires plus longs) par la S. distincta de Kœlbel. Les formes primitives, toutes pourvues d'épines branchiostégiales, sont en premier lieu la 5. crassicornis Edw. à riche armature rostrale (10-12 dents), la 5. distincta de Haan et la S. membranacea Edw^. où les fouets antennulaires sont encore longs mais où l'on n'observe plus que 5 à 8 dents rostrales; vient enfin la 5. Agassi{i Faxon qui diffère des deux précédentes par ses fouets antennulaires courts, ce qui la rapproche de la S. Hexti. Distribution. — On peut trouver des Solenocera dans toutes les mers chaudes ou tempérées : la 5. crassicornis habite l'Indo-malaisie, la 5. distincta le Japon, la -87- 5. Hexti la mer des Indes, et la 5. Agassi^i le Pacifique oriental (Panama); quant à notre 5. mcmbranacca, elle se trouve à Test et à rouest dans l'Atlantique. La 5. a-assiconiis et la 5. distincta sont côtières ou subcôtières, mais les autres espèces se trouvent à des profondeurs plus ou moins grandes : la S. Agassi{i fut prise entre 280 et 384™, la 5. Hexti entre 1 19 et 505"" et la S. membranacea entre la région subcôtière et 760"". Nous avons laissé à Tespcce de nos côtes la dénomination de membranacea qui lui fut attribuée par H. Milne-Edwards, tandis que la plupart des auteurs modernes, à l'exemple de Heller, l'appellent Solenocera siphonocera. On trouvera exposées plus loin, au chapitre du Parapenœus longirostris, les raisons très sérieuses qui justifient cette réforme. Solenocera membranacea, Edwards ?i8i5. Peneus membranaceus, A. Risso (1816), p. 98. ?i826. _ _ _ (1826), p. 68. ?i83i. Penwus membranaceus, P. Roux (1831), p. 21. 1837. — — A. Milne-Edwards (1837), p. 417. 1840. Peneus siphonoceros, A. Philippi (1840), p. igo, tav. vi, fig. 3. ?i847. Penceus membranaceus, A. White (1847), p. 80. i85o. — — W. DE Haan (18501, p. 190. i85o. Solenocera Philippii, H. Lucas (1850), p. 223, pi. vu, fig. i. ?i85i. Penceus membranaceus, F. -G. Hope (1851), p. 19. 1861. — — J.-A. Herklots (1861), p. 35. i863. — siphonocerus, C. Heller (1863), p. 296, taf. x, fig. 12. 1867. — — J.-Y. Johnson (1867), p. 901. 1872. — — P. Fischer (1872), p. 22. 1878. — membranaceus, R. Neumann (1878), p. 38. 1881. Solenocera membranacea, Sp. Bâte (1881), p. 184. 1882. Penaeus siphonoceros, A. Milne-Edwards (1882), p. 18. i883. Solenocera siphonocera, S.-I. Smith (1885), p. 186. i885. Penceus siphonocerus, J.-V. Carus (1885), p. 471. 1896. Solenocera siphonocera, M. Caullery (1896). p. 371. 1896. — siphonocerus, W.-T. Calman (1896), p. 3. 1898. — siphonoceros, T. Adensamer (1898), p. 627. 1899. — siphonoceras, T.-R.-R. Stebbinc (1899), p. 217. 1900. — siphonocera, Monticelli et Lo Bianco (1900), p. 28- 3o. 1902. — — — (1902), p. 419, 420. igo3. — — A. Senna (1903), p. 25g, 261. 1905. — siphonoceros, E.-L. Bouvier (1905^), p. 981. Campagne de 1886 : Stn. 84, profondeur 147'". Au sud de l'Irlande. Chalut. Fond de sable fin. Une femelle. Campagne de 1902 : Stn. 1878 (26 août), profondeur 5oo"\ Environ du banc de la Princesse-Alice. Dans une Raja. Palancre. Trois exemplaires en assez mauvais état mais très déterminables; un de grandes dimensions, avec 5 dents rostro-caré- nales, deux médiocres plus normaux à ce point de vue. — 88 — Voici les caractères essentiels de cette espèce : La carapace présente un fort sillon hépatique à convexité supérieure, une pro- fonde dépression en avant de la saillie branchiostégiale qui est inerme, un plus léger sillon antennaire qui se rend au-dessous de l'épine post-orbitaire et une suture cervicale très apparente interrompue seulement par la carène dorsale. Cette dernière atteint presque le bord postérieur de la carapace ; elle est particulièrement élevée sur la région gastrique, d'où elle se continue sur le rostre qui atteint à peu près le bord antérieur des yeux et présente 5 ou 6 dents dorsales. Il y a une forte épine ptérygostomienne. Les pédoncules oculaires sont portés sur une pièce basilaire trilobée; ils présen- tent un petit tubercule sur leur bord supéro-interne et, comprimés en dessus, n'attei- gnent pas tout à fait l'extrémité distale du i" article des pédoncules antennulaires. L'écaillé interne de ces derniers dépasse les yeux et l'écaillé externe forme deux pointes spiniformes; il y a également une pointe spiniforme à l'angle antéro--externe du même article. L'article suivant est deux fois aussi long que le troisième. Les fouets s'atténuent peu à peu à partir de la base; il» sont notablement plus longs que la carapace avec le rostre. Il y a une forte épine externe sur l'article basai des pédon- cules antennaires, et l'écaillé dépasse un peu l'extrémité distale des pédoncules antennulaires. Le second article des palpes mandibulaires n'est pas plus large que l'extrémité distale du premier; il est un peu plus long que celui-ci et a la forme d'un triangle qui se termine par un rétrécissement obtus. Le palpe des mâchoires antérieures présente en dehors et à sa base un puissant lobe couvert de duvet. Celui des mâchoires de la seconde paire se termine par un large lobe obtus qui porte en dedans et en dessous une soie spinuleuse, en dessus quatre grosses soies spiniformes; les lacinies des mêmes appendices constituent quatre lobes. L'exopodite des pattes-mâchoires antérieures se rétrécit dans sa partie distale; l'endopodite présente deux articulations médianes et un très long article terminal arqué au milieu duquel se trouve peut-être une articulation rudimentaire. L'exopo- dite des pattes-mâchoires intermédiaires n'atteint pas tout à fait l'extrémité du méropodite; le doigt des mêmes appendices porte trois soies spiniformes à son sommet obtus. Les pattes-mâchoires postérieures dépassent un peu l'extrémité distale des pédoncules antennulaires; leurs trois derniers articles sont droits et sub- égaux; leur exopodite est plus court que celui des appendices de la paire précédente. Les exopodites des cinq paires de pattes sont grands, sur les paires anté- rieures même plus allongés que ceux des pattes-mâchoires externes; les pinces des trois paires sont plus courtes que le carpe et leurs doigts bien plus longs que la portion palmaire. Les pattes antérieures sont très comprimées dans le sens dorso- ventral, munies d'une forte épine sur l'angle antéro-interne du basipodite et de et l'ischiopodite; elles dépassent de peu l'extrémité distale du méropodite des - 89 - pattes-mâchoires externes; leur propre méropodite égale presque en longueur le carpe qui est lui-même légèrement plus long que la pince. Les pattes de la i" paire atteignent presque le milieu du carpe des pattes-mâchoires externes; leur carpe est sensiblement dilaté dans sa moitié basilaire et égale presque deux fois la longueur de la pince. Les pattes de la 3" paire dépassent un peu les pattes-mâchoires externes; elles se l'ont remarquer par l'allongement de leur carpe qui se rétrécit beaucoup dans sa moitié distale et égale deux fois et demie au moins la longueur de la pince. Les pattes de la 4^ paire sont courtes et fortes; elles atteignent à peu près l'extrémité des pinces antérieures et leur doigt presque rectiligne est à peine plus court que le carpe. Quant aux pattes postérieures, elles sont longues, grêles, et se terminent sensible- ment au même niveau que les pinces de la 3^ paire; leur doigt égale en longueur presque la moitié du carpe. L'abdomen présente une forte carène dorsale sur ses trois derniers segments, la carène postérieure se terminant en arrière par une pointe; il y a également une pointe, de chaque côté, à l'angle postéro-inférieur du 6^ segment. Le telson atteint à peu près l'extrémité de l'endopodite natatoire, parfois même il le dépasse un peu; il ressemble beaucoup d'ailleurs, par son sillon dorsal et par ses trois pointes, au telson du Parapenœus longirostris. Le pétasma est long et étroit; chacune de ses lames se termine en avant par deux lobes que sépare une très profonde échancrure. Il y a deux saillies sexuelles à la base de l'endopodite des pléopodes suivants; le sternum thoracique, protégé par les bases presque contiguës des pattes, ne paraît pas présenter de saillies thélycales. Dans la femelle, les pattes postérieures sont largement écartées, mais la pièce sternale qui les sépare n'a pas subi de différenciation bien apparente, si ce n'est un tubercule simple ou trilobé dans sa partie antérieure. Distribution. — La 5. membranacea fut trouvée d'abord en divers points de la Méditerranée, dans les eaux algériennes comme en Europe; elle remonte dans l'Atlantique oriental jusqu'au sud-ouest de l'Irlande (Caïman 1896, 3) et descend au sud jusque dans les parages du Maroc (A. Milne Edwards, 1882); à l'ouest de l'Atlan- tique, elle fut prise par VAlbatross dans le golfe de Paria (Smith 1885, 186). Nous avons vu plus haut qu'elle a été capturée par la Princesse-Alice au voisi- nage des Açores. Adensamer la signale en Méditerranée (Candie, mer Adriatique) entre 5o3 et 760"; elle ne paraît pas descendre au-dessous de ce dernier niveau. Affinités. — Cette espèce appartient au groupe des Solénocères pourvues d'épines branchiostégiales, ce qui la distingue au premier abord de la S . Hexti A\cock et de la S. distincta Koelbel (non de Haan). — 90 — Dans le groupe des Solénocères à épines branchiostégiales elle se distingue de la S. crassicornis Edw. par son rostre pauvrement denté (5-6 dents au lieu de 10-12) et de la 5. Agassi^i Faxon par ses fouets antennulaires beaucoup plus longs. Elle se rapproche certainement beaucoup de la S. distincta de Haan (1850, 194) qui paraît s'en distinguer, surtout par le méropodite et le carpe égaux (brachiis et carpis ejusdeni longitiidinis) des pattes de la 3"" paire. J'ajoute qu'il ne me paraît pas possible d'identifier la S. distincta de Kœlbel (18S4, 3, taf. II, fig. 1-7) avec l'espèce définie par W. de Haan, car cette dernière présente une épine branchiostégiale (spiniila infra insertionem antennaruni inferio- ruinj, tandis que la première en est sûrement dépourvue. Il y aura donc lieu d'attri- buer un autre nom à l'espèce de Kœlbel. Série des Funchaliœ, nov. Caractères. — Pas de tubercule sur la partie basilaire supéro-interne des pédoncules oculaires. Les deux fouets antennulaires le plus souvent courts. Le i" article des palpes mandibulaires beaucoup plus court et plus étroit que le second. Palpe des mâchoires antérieures avec un étroit prolongement apical parfois articulé. Palpe des mâchoires postérieures dépourvu de grandes soies spiniformes. Exopodite des maxillipèdes antérieurs non rétréci au sommet. Exopodites des maxillipèdes des deux paires postérieures bien développés, à moins que l'un d'eux ne soit absent. Très rarement des pleurobranchies à la base des pattes V. Une seule arthrobran- chie (rarement accompagnée d'une seconde rudimentaire) à la base des pattes IV. Suture cervicale nulle ou incomplète. Affinités. — Les Funchaliés forment une série évolutive longue et assez com- plexe dont les formes les plus primitives sont les Funchalia qui se rattachent assez étroitement aux Haliporus, ou plutôt à des formes voisines qui avaient encore les grands exopodites des Aristéinés. Les Funchalia sont des animaux de profondeur, comme certains Penœopsis et Parapenœus, ces deux genres comprenant des types à évolution peu avancée, qui se rattachent sans doute à la souche commune de la tribu, plutôt qu'aux Funchalia qui ont des mandibules trop différenciées. Un autre rameau de la série, celui des Artemesia se rattache également à la même souche et conserve encore le caractère primitif de deux arthrobranchies postérieures. Les Artemesia s'éloignent peu de la zone littorale. Enfin, un troisième rameau, ayant sans doute aussi la même origine, est cons- titué par les deux genres Penœus et Heteropenœus dont les espèces ne recherchent pas les profondeurs. — 9' Genre Funchalia, J.-Y. Johnson 1867. Funchalia, J.-Y. Johnson (1867), p. 895-897. 1891. — J. \VooD-M.«ON' (1891), p. 283. 1903. Aristeus (pro parte), A. Senna (1903), p. 261. 1905. /a'emi^eMO'Of 515, E.-L. Bouvier (1905a), p. 981. 1905. Grimaldiella, E.-L. Bouvier (1905»), p. 982. 1905. Funchalia, A. Alcock (1905), p. 5io. ,go7. — E.-L. Bouvier (1907"). Caractères. — Carapace dépourvue de sillons mais munie d'une carène dorsale et de fortes carènes latérales, dont une branchio-cardiaque très allongée et se ter- minant à l'épine hépatique. Rostre inerme du côté ventral. Ecaille antennulaire externe divisée près de la base par une ligne articulaire; écaille interne longue et recourbée en avant où elle dépasse les yeux. Fouets anten- nulaires cylindriques, à peu près aussi longs que la carapace sans le rostre, le fouet supérieur dilaté à la base. Palpes mandibulaires foliacés à second article plus large et beaucoup plus long que le second; couronne de la mandibule transformée en un long stylet transversa- lement dirigé. Lobe postérieur de la lacinie interne des mâchoires postérieures com- plètement atrophié; palpe des mêmes appendices simplement orné de quelques très courtes spinules. Exopodite des pattes-mâchoires antérieures tout entier lamelleux, l'endopodite ne présentant que deux articles terminaux bien séparés. Un très long exopodite sur les pattes-mâchoires des deux paires postérieures; le propodite des pattes-mâchoires intermédiaires très développé et le doigt des pattes-mâchoires postérieures plus court et un peu moins large que le propodite. Pattes assez courtes et plutôt grêles, celles des deux dernières paires terminées par un doigt court en forme de griffe. Pléopodes courts; telson terminé en pointe. La formule appendiculaire thoracique est la suivante : Pleurobranchies Arthrobranchies Podobranchies Epipodites Exopodites rud PATTES ( PATT 3 ES-MACH( 2 DIRES V IV III II I I I I I 1 I I I 0 0 I 2 2 2 2 2 0 0 0 0 0 0 0 I 0 0 0 I I I I I I ad. rud . rud. rud. rud. I I I — 92 — Affinités. — Ce genre se rapproche évidemment beaucoup des Haliporiis tant par sa formule appendiculaire assez complète que par ses téguments flexibles et membraneux; on pourrait même dire qu'il dérive de ces derniers par simple réduc- tion de la formule, n'était le développement des exopodites des pattes-mâchoires 2 et 3, exopodites qui sont très grands, au lieu d'être réduits et rudimentaires comme ceux des Haliporus. Au surplus, le genre Funchalia appartient très nettement au groupe Penœus tel que le définit M. Alcock, mais il est certainement le type le plus primitif de ce groupe comme on peut s'en rendre compte par un coup d'œil sur le tableau précédent (p. 76). Il faut donc considérer ce genre et le groupe Penœus tout entier comme se rattachant à une forme voisine des Haliporus, mais ayant encore sur les maxillipèdes les grands exopodites qui caractérisent la plupart des Aristéinés. Le genre Funchalia est évidemment identique à notre genre Hemipenœopsis et nous avons décrit ses jeunes formes post-larvaires sous le nom de Grimaldiella. Il a été confondu avec les Aristeus par M. Angelo Senna (1903, 261) et par Spence Bâte (1888, 3og); Wood-Mason pensait, au contraire, qu'il doit prendre place ailleurs que dans les Aristéinés (1891, 283), et M. Alcock, plus récemment, semble le mettre à part dans la famille à cause de ses mandibules aciculiformes (1905, 5 10). Ce dernier caractère avait déjà frappé MM. Alcock et Anderson, mais il est purement adaptatif, et ne saurait servir à lui seul pour éloigner les Funchalia des Aristéinés. Pour éloigner le genre de cette dernière famille, les mêmes auteurs se sont servi d'un autre caractère, l'absence d'épines au bord postérieur des carènes abdominales; ici encore, l'argument doit être sans valeur, car il y a bien une épine au bord de la dernière carène dorsale, mais le spécimen unique sur lequel fut établi ce genre était mutilé et sans doute avait perdu son épine carénale. En fait, Wood-Mason et Alcock ont vu juste en éloignant les Funchalia des Aristéinés, mais les raisons sur lesquelles ils s'appuyaient pour introduire cette réforme ne présentent pas de valeur réelle. Il faut admirer d'autant plus leur perspicacité, car la description de Johnson passe sous silence les caractères du genre et M. Alcock en était réduit à cette seule description. Les Funchalia sont certainement très rares, et je ne crois pas qu'on en possède d'autres représentants que le type mutilé de Johnson et les quelques exemplaires recueillis par la Princesse- ALICE. La capture de ces derniers doit être considérée comme très heureuse car elle permet de placer au rang qui lui convient une forme restée jusqu'ici très problématique. Grâce à cette capture, qui renferme des spécimens de divers âges, on connaît maintenant les Funchalia mieux que la plupart des autres Pénéides, puisqu'on possède quelques représentants, les Grimaldiella, de leurs jeunes stades post-larvaires. Distribution. — Le genre est pélagique et probablement aussi bathypélagique. Il ne comprend actuellement qu'une seule espèce, la Funchalia Woodwardi Johnson qui habite les parages de Madère et des Açores. -93- Funchalia "Woodwardi, J.-Y. Johnson 1867. Funchalia Woodwardi, J.-Y. Johnson (1867), p. 895-897. \ 1878. — — E.-J. MiKRS (1878), p. 309. f état parfait. :go5. Hemipenœopsis villosus, E.-L. Bouviku (1905^), p. 981. ' 1907. Funchalia Woodwardi, E.-L. Bouvier (1907"). igo5. Grimaldiella Richardi, — (1905»), p. 981. Ç stade post-larvaire. 1907. — — (1907a). i" Etude des exemplaires a l'état parfait (PI. I, fig. 7; PI. xv; PL XVI, fig. 1-8) Campagne de 1897 • Stn. 822 (12 juillet). Au sud des Açores et au sud-ouest de Madère. Chalut de surface. Type femelle de 45""° environ de longueur; immature. Campagne de 1904 : Stn. 1781 (21 août), profondeur o-Sooo™. A 55o kilomètres environ à Touest de Madère, c'est-à-dire à peu près dans les mêmes parages que l'exemplaire de la station précédente. Filet à grande ouverture. Une femelle mutilée un peu plus petite que la première. — Stn. i856 (9 septembre), profondeur 0-3250"". Au sud-ouest de Santa-Maria (Açores). Filet à grande ouverture. Mâle type, décrit et figuré plus loin; longueur 56"™; immature. Les téguments sont assez épais mais sans calcaire et par là-même dépourvus de toute rigidité. Ils sont recouverts de courts poils raides et couchés qui se dirigent plus ou moins en avant sur le céphalothorax et le premier segment abdominal, en arrière sur le reste de l'abdomen, sauf sur les lames épimérales où ils sont en outre fortement dirigés vers le bas. Les mêmes poils se retrouvent également sur les pédoncules antennulaires, sur la hampe des pléopodes, sur les palettes natatoires de la rame caudale et sur les pattes des deux ou trois dernières paires; ils manquent à peu près totalement sur les autres appendices. La carapace est assez comprimée latéralement, à peu près dépourvue de sillons, mais ornée de puissantes carènes dont une dorsale qui prolonge la saillie du rostre presque jusqu'au bord postérieur et quatre paires : les rostrales latérales, les an- tennaires, les hépatiques et les branchio-cardiaques. Ces dernières se terminent en avant à l'épine hépatique, les carènes antennaires à l'épine antennaire et les carènes hépatiques à l'épine branchiostégiale qui occupe l'angle antéro-inférieur de la carapace. Le rostre atteint largement la base du 2' article des pédoncules anten- nulaires; sa carène très élevée décrit une courbe convexe qui se continue en arrière par la carène dorsale rectiligne et plus faible. Il se relève assez fortement dans sa région terminale. On y compte i3 dents dorsales dont une gastrique, suivie de deux dents post-orbitaires assez éloignées de la précédente; les 10 autres dents sont franchement rostrales et s'atténuent peu à peu d'arrière en avant. Il n'y a pas de dents sur le bord inférieur du rostre. — 94 — Les pédoncules oculaires présentent dorsalement, sur leur base, une saillie garnie de poils ; ils sont courts et se dilatent beaucoup dans leur région cornéenne. Les pédoncules des antennules sont longs et forts. Leur premier article dépasse grandement les yeux et se termine en dehors par un angle spiniforme, en dedans par un lobe pilifère obtus ; leur écaille interne se relève d'abord en arc puis se dirige en avant et dépasse les yeux; leur écaille externe présente une articulation oblique qui délimite en avant un lobe ovalaire subaigu. Le 2" article égale à peu près en longueur les deux tiers du premier, et le 3^ article les deux tiers du 2^ Les fouets antennulaires égalent sensiblement en longueur la partie post-orbitaire de la carapace; ils se ter- minent au même niveau et le fouet supérieur se renfle fortement à sa base. Les antennes sont très longues et leur pédoncule ne présente rien de particulier; Técaille antennaire dépasse un peu l'extrémité distale des pédoncules antennulaires. Les mandibules sont tout à fait remarquables par la conformation de leur cou- ronne qui se développe en un stylet démesurément long et transversalement dirigé; ce stylet présente, en arrière, une face dont les deux bords sont très finement denti- culés. Le palpe égale à peu près en longueur le stylet; son dernier article, qui est très grand, est obliquement tronqué dans sa partie distale. Les mâchoires antérieures se distinguent par la structure de leur palpe qui est arqué, distalement rétréci, muni de quelques soies spiniformes et d'un nombre égal de fines soies terminales. Le palpe des mâchoires postérieures est absolument dépourvu de fines soies; il présente sur son bord interne une rangée de très courtes spinules et, près du sommet, une spinule semblable aux précédentes. Leslacinies des mêmes appendices se réduisent à trois lobes, dont un antérieur plus long et beaucoup plus large que les deux autres. Les pattes-mâchoires antérieures présentent un épipodite entier et assez grand, un exopodite en forme de lame obtuse, et un long endopodite tétrarticulé. L'articu- lation des deux premiers articles est peu distincte mais indiquée, comme beaucoup d'articulations du même animal, par une ligne transverse plus fortement colorée; en arrière de cette articulation, le bord interne des premiers articles s'élargit et porte sur son bord convexe une rangée de 7 soies spiniformes. Les pattes-mâchoires de la 2" paire se distinguent par les grandes dimensions de leur propodite qui égale en largeur le méropodite et en longueur au moins les deux tiers de ce dernier; l'exo- podite des mêmes appendices est puissant, un peu aplati et à peu près deux fois aussi long que l'endopodite; quant à l'épipodite, il ressemble à celui des appendices des quatre paires suivantes, ayant la forme d'une lamelle pédonculée qui se bifurque «et forme à son sommet deux branches inégales. Les pattes-mâchoires externes ont un épipodite et un exopodite à peu près semblables aux précédents; leur endopodite dépasse à peine l'extrémité de l'exopodite; son plus long article est le carpe; viennent ensuite l'ischiopodite, le méropodite, le propodite et le doigt; ce dernier n'a pas d'épine terminale et atteint le milieu du dernier article des pédoncules anten- naires. - 95 - Les pattes sont toutes munies d'un très petit exopodite presque rudimentairc, celles munies de pinces ont un épipodite très analogue à celui des pattes-màchoires intermédiaires et postérieures. L'angle antéro-interne du basipodite et de l'ischio- podite des pattes des deux premières paires se termine en pointe spiniforme. Les pinces de tous les chélipèdes sont plus courtes que le carpe; leur doigt mobile est un peu plus court que la portion palmaire et présente sur son bord interne deux rangs de dcnticulcs aigus fort espacés; le bord externe de leur doigt immobile est très finement dcnticulé. Les pattes antérieures atteignent la base du carpe des pattes-mâchoires externes; elles présentent l'une et l'autre deux organes sétifères spéciaux formés par un groupe de soies spiniformes inégales, un peu courbes et barbelées au sommet. L'un de ces organes occupe en avant le bord interne du carpe et se continue obliquement en arrière, assez loin, sur la face supérieure du même article; l'autre occupe le bord inféro-interne de la portion palmaire qui se déprime un peu en ce point. Les pattes de la 2' paire n'atteignent pas tout à fait l'extrémité des pattes-mâchoires externes ; elles portent près de leur bord interne, sur toute la longueur de l'ischiopodite et du méropodite, de très courtes spinules. Les pattes de la 3' paire sont encore plus lon- gues et se terminent à peu près au même niveau que l'endopodite des pattes-mâchoires externes. Comme les pattes des deux paires suivantes elles présentent déjà, sur la plupart de leurs articles, les très courtes soies appliquées caractéristiques des tégu- ments de l'espèce. Les pattes des deux dernières paires ne sont pas plus longues sensiblement que les précédentes; leur carpe est un peu plus court que le méropodite et un peu plus long que le propodite, qui est lui-même deux fois et demie environ aussi long que le doigt. Les cinq segments abdominaux antérieurs ont des plaques épimérales saillantes et arrondies en arrière, d'autant plus saillantes d'ailleurs que le segment est plus éloigné du céphalothorax. On trouve quelques faibles sillons latéraux sur les trois premiers segments et une paire de fortes carènes latérales sur les trois suivants qui présentent en outre une forte carène médiane dorsale. Il y a des rudiments de la même carène sur le S" segment, et un sillon parallèle au bord inférieur sur le 6'. Ce dernier est en outre armé de deux saillies spiniformes, l'une à l'extrémité postérieure de la carène dorsale, l'autre, plus petite, à l'angle inféro-postérieur. Le telson est à peu près de même longueur que le 6^ segment; il présente une dépression dorsale longitudinale, et se termine en arrière par une pointe fîanquée latéralement, à sa base, de trois paires d'épines fort petites. Les pléopodes sont courts. L'endopodite de la nageoire caudale dépasse assez fortement le telson et se trouve en retrait d'autant sur l'exopodite. L'exemplaire qui vient de nous servir de type est un mâle immature dont la carapace mesure 20""" (y compris les 6""" de la saillie rostrale) et l'abdomen 36""". Les deux lames de son pétasma se réduisent l'un et l'autre à un bourgeon aplati qui égale sensiblement la moitié de la longueur de l'article basilaire des pléopodes; ces deux -96- lames sont indépendantes, et terminées par un bord obtus qui présente une légère spinule. Il y a déjà les rudiments d'une pièce génitale annexe à la base de l'endopo- dite des pléopodes de la 2" paire. Le thélycum de ce mâle est représenté par une saillie subaiguë et impaire qui se trouve sur la pièce sternale comprise entre les pattes IV et V. Les deux exemplaires femelles sont immatures comme le mâle, et un peu plus petits; leurs soies tégumentaires sont plus longues, et ils sont absolument dépourvus d'épines hépatiques; la saillie basilaire de leurs pédoncules oculaires est dépourvue de poils, les pattes de la 3^ paire dépassent légèrement les maxillipèdes externes et leurs doigts sont notablement plus courts que la portion palmaire. Le thélycum se compose d'une saillie en croissant (à bouts libres) entre les pattes postérieures et d'une autre formant angle aigu entre la base des pattes de la paire précédente. Le rostre est brisé dans l'un des exemplaires (Stn. 1781), il est entier dans l'autre (Stn. 822) où il présente 5 dents seulement et atteint à peine l'extrémité des pédoncules oculaires. Quelques-unes de ces différences sont de nature sexuelle, mais la plupart tiennent vraisemblablement à la taille relativement réduite des exemplaires femelles. Coloration. — D'après une aquarelle prise sur le vivant par M. Tinayre, le spécimen de la Stn. i856 était hyalin avec une délicate teinte rose sur les appendices et beaucoup de parties du corps. Mais cette teinte doit se modifier beaucoup et devient franchement rouge avec l'âge. L'exemplaire mâle précédent ne dépasse pas 45""" tandis que le spécimen type atteignait 6 pouces 1/2 soit plus de lyS™™; or ce spé- cimen, d'après Johnson, était d'une coloration « rouge uniforme » . 2° Etude de la Grimaîdiella Richardi ou forme post-larvaire DE LA Fiinchalia Woodjvardi. (PI. XVI, fig. 9-21) Campagne de 1904 : Stn. 1884 (6 septembre), profondeur o-iooo™. Açores, au sud de S. Miguel. Filet vertical. Trois exemplaires, le plus grand de 17""" environ, le plus petit de 14'"™. Les détails du grand exemplaire sont représentés dans les figures 9-21 de la PI. XVI. — Stn. i856 (9 septembre), profondeur 0-3250". Açores, à l'ouest et à la hauteur de S. Maria. Filet vertical. Un exemplaire de 25""" environ. Le pre- mier article des palpes mandibulaires est beaucoup plus réduit que dans les exem- plaires précédents ; le second est beaucoup plus développé, les épipodites sont plus grands, les exopodites des pattes-mâchoires postérieures sont articulés et atteignent presque la base du carpe. Rostre muni dorsalement de 3 denticules. La description suivante se rapporte aux exemplaires plus jeunes de la Stn. 1834. — 97 — La carapace est fortement carénée sur presque toute sa longueur, armée d'un angle sous-orbitaire aigu, d'une forte dent hépatique située en arrière et un peu au-dessous de cet angle, et d'une petite épine branchiostégiale qui se trouve sur le bord antérieur lui même; il y a de chaque côté une carène branchio-eardiaque très distincte. Le rostre triangulaire atteint à peu près Textrémité distale du premier article des pédoncules antennulaires, il est un peu voûté en dessus et infîéchi vers le bas à sa pointe qui est ténue; il présente 4 ou 5 denticules dorsaux, suivis de deux autres qui occupent la partie antérieure de la région gastrique. Les pédoncules oculaires sont un peu dilatés dans la région cornéenne qui, tronquée en arrière, n'atteint pas, tant s'en faut, le i" article des pédoncules anten- nulaires. Cet article présente une écaille externe qui se termine en pointe vers le bord postérieur de la cornée, une écaille interne assez petite et recourbée en avant au sommet, enfin, une épine à son angle antéro-externe. Le 2'' article mesure un peu plus de la moitié du précédent et presque deux fois la longueur du 3"; les fouets antennulaires sont dilatés à leur base et longs comme les pédoncules ; celui de dessus est plus court et plus longuement dilaté que l'autre. Il y a une dent aiguë sur le bord externe du 2^ article des pédoncules antennaires; Técaille n'atteint pas tout à fait l'extrémité des pédoncules antennulaires et présente un bord arrondi en avant; le fouet égale au moins une fois et demie la longueur du carpe. La couronne mandibulaire forme un prolongement aigu, arqué, semblable à une griflfe. Le palpe est foliacé, et ses deux articles sont à peu près également larges, le second étant subovalaire et notablement plus long que le premier. Les mâchoires antérieures ont une lacinie externe fort élargie et armée sur son bord de puissantes soies spiniformes; la lacinie interne a des dimensions beaucoup plus réduites; le palpe est un peu dilaté à la base, et rétréci dans sa moitié terminale; il ne présente aucun poil. Les mâchoires postérieures se distinguent par les dimen- sions assez grandes du lobe antérieur de leur lacinie externe, par l'atrophie du lobe postérieur de leur lacinie interne et par leur endopodite plutôt étroit, surtout dans sa partie terminale obtuse; on trouve quelques poils sur le bord externe de ce der- nier, une soie courte et forte sur son bord interne et quelques soies longues et puis- santes sur les lobes des lacinies. Les pattes-mâchoires antérieures ont un grand épipodite légèrement étranglé à la base, un exopodite lamelleux à sommet obtus, un endopodite plus court où se voient deux articulations et, près du sommet, les ébauches douteuses d'une troisième; on observe quelques fortes soies sur le bord interne de la partie basilaire. Les pattes-mâchoires de la 2^ paire présentent un épipodite médiocre et un exopodite non segmenté qui atteint presque l'extrémité distale du méropodite. Le doigt de l'endopodite est beaucoup plus court et plus étroit que le propodite; comme le bord interne de ce dernier, il présente de fortes soies spiniformes dentelées. Les pattes- mâchoires postérieures atteignent la base de l'écaillé antennaire; leur article le plus long est l'ischiopodite dont le bord interne présente quelques soies; le carpe est un i3 -98- peu plus long que le méropodite et deux fois autant que le propodite; le doigt, obtusément triangulaire, est plus étroit et bien plus court que ce dernier article; il porte quelques fortes soies, de même que le bord distal des deux articles précé- dents. Il n'y a pas d'épipodite, et Texopodite non segmenté dépasse légèrement l'extrémité distale de l'ischiopodite. Les pattes de la i" paire sont très courtes; leur carpe est à peu près de même longueur que la pince, un peu plus long que l'ischiopodite et bien plus que le méro- podite; les doigts égalent un peu plus du tiers de la pince. Les pattes de la 2" paire atteignent à peu près l'extrémité libre des pattes-mâchoires externes; leur ischiopo- dite est à peu près égal au méropodite et beaucoup plus court que le carpe qui est lui-même un peu plus long que la pince; les doigts de cette dernière présentent les mêmes proportions que ceux de la paire antérieure. Les pattes de la 3^ paire dépassent les pattes médianes externes de toute la longueur de leur pince dont les doigts sont notablement plus courts que la portion palmaire. Le carpe est plus long que la pince et que le méropodite, beaucoup plus que l'ischiopodite. Les pattes des deux der- nières paires sont à peu près de même longueur que les précédentes, elles se termi- nent par un court doigt en forme de griffe acérée; leurs quatre articles intermédiaires sont subégaux. Il y a une carène dorsale et des carènes latérales sur les deux derniers segments abdominaux; la carène dorsale du 6" segment se termine en arrière par une pointe; on voit également une dent aiguë à l'angle postéro-inférieur du même segment. Le telson est plus court que ce dernier, il est largement, mais peu profondément échancré en arrière ; les angles externes et parfois le milieu de l'échancrure présentent une petite épine. L'endopodite des uropodes dépasse notablement le telson et n'atteint pas, tant s'en faut, l'extrémité de l'exopodite; le bord postérieur de ce dernier est arrondi et fait saillie en arrière de l'épine externe. Tous les pléopodes sont courts et munis d'un endopodite un peu moins allongé que l'exopodite. La formule appendiculaire thoracique est la suivante : Pleurobranchies i Arthrobranchies o Podobranchies.. o Epipodites o Exopodites o PATTES MAX 3 ;iLLIPEDES IV m u I 2 I I I I I I 0 0 2 2 2 2 2 2 0 0 0 0 0 0 I 0 0 rud. rud. rud. 0 I I 0 0 0 0 I I I En somme, les caractères essentiels qui distinguent le stade Grimaldiella de la forme parfaite des Funchalia sont les suivants : Le rostre est beaucoup moins denticulé; — 99 — Les pédoncules oculaires se dilatent moins dans leur région cornéennc; L'écaillc antcnnulaire interne a des dimensions très réduites; Le \" article des palpes mandibulaires est moins différent du second, la cou- ronne mandibulaire commence seulement à s'allonger en pointe; Les palpes des deux paires de mâchoires sont réduits ; Les exopodites des maxillipèdcs des deux paires postérieures sont à l'état d'ébauche et ceux des pattes ne sont pas même indiqués; Les épipodites des maxillipèdes postérieurs font défaut et ceux des trois paires de pattes suivantes sont encore à l'état de rudiment; Il existe encore deux arthrobranchies à la base des pattes de l'avant-dernicre paire, mais la pleurobranchie des maxillipèdes intermédiaires m'a paru faire défaut; Le telson a conservé la structure terminale qui caractérise les stades larvaires ; Les fines soies tégumentaires et, le plus souvent aussi, les organes sétifères spéciaux des pattes de la i" paire ne sont pas encore développés. Ce qui frappe surtout dans les Grimaldielles, c'est le faible développement ou l'atrophie des annexes appendiculaires locomoteurs épipodites et surtout exopodites. A ce point de \aie, ces organismes sont moins bien doues sûrement que les adultes, et sûrement aussi que les larves, si ces dernières ressemblent à celles des Pénées, comme c'est probable. De sorte que le stade Grimaldiella nous apparaît comme un état intermédiaire critique où l'animal ne possède pas encore tous les avantages de l'adulte et a perdu beaucoup de ceux que présentaient les larves. Malgré ces différences, et quelques autres non moins frappantes, il y a lieu de rapporter à la Funchalia Woodwardî les Grimaldiella Richardi étudiées ci-dessus; on y reconnaît tous les traits essentiels de la morphologie de l'adulte (forme des appendices céphaliques, brièveté des pattes, structure de l'abdomen, carènes tégu- mentaires) comme on peut s'en convaincre en jetant un coup d'œil comparatif sur la figure i de la Planche xv et sur la fig. 9 de la Planche xvi. J'ajoute que les organes sétifères spéciaux se présentent déjà, indiqués par quelques soies, au moins dans un spécimen de la Stn. 1834. Distribution. — Jusqu'ici, l'espèce n'avait pas d'autre représentant connu que le type de Johnson capturé à Madère. Ce type est conservé au British Muséum où Miers a pu l'examiner et y reconnaître une femelle (1878, 809). Sa taille n'est pas inférieure à lyS™'" (6 pouces 1/2), bien supérieure à celle de notre plus grand spéci- men, d'ailleurs immature, qui ne dépasse guère 45'"'°. Et ainsi s'expliquent les diffé- rences, d'ailleurs peu nombreuses, que l'on peut constater entre ce spécimen et celui décrit par Johnson; différences qui consistent surtout dans la brièveté un peu plus grande des maxillipèdes externes et des pattes, dans le développement du thélycum, dans l'ornementation plus accentuée de l'abdomen, et dans la présence d'une épine à l'extrémité postérieure de la carène du 6*^ segment abdominal. Comme je l'ai dit plus haut, il est possible que cette épine ait été détruite dans le spécimen étudié par Johnson. 100 L'espèce n'est pas connue en dehors des parages de Madère et des Açores. Elle est probablement bathypélagique mais peut remonter au voisinage de la surface ainsi qu'il résulte des captures effectuées par la Princesse- Alice. Le grand spécimen de Johnson fut sans doute rapporté par les pêcheurs de Madère et, par conséquent, ne devait pas provenir d'une bien grande profondeur. Affinités. — Le stade Grimaldielle des Funchalia présente un grand intérêt parce qu'il nous montre combien sont diverses les voies naturelles qui conduisent à la disparition évolutive d'un organe. Ainsi, la seconde arthrobranchie des pattes IV persiste encore dans les Grimaldielles qui, à ce point de vue, se rapprochent des Aristéinés, mais elle disparaît complètement dans la forme parfaite qui ressemble sous ce rapport à tous les autres Pénéides (sauf les Artemesia). Bien différente est la voie suivie pour la disparition de l'épipodite des maxillipèdes postérieurs et des exo- podites des pattes ambulatoires; on sait que le premier de ces organes existe bien développé chez la Funchalia adulte, mais qu'on n'en trouve pas trace dans les autres genres du groupe Penœus (voir p. 76) à l'exception des Penœiis et des Heteropenœus ; et l'on sait également (voir p. 76) que les exopodites ambulatoires, déjà rudimentaires dans notre Funchalia, disparaissent totalement chez les formes plus évoluées qui constituent le genre Parapenœus. Or, ces rameaux appendiculaires, caractéristiques des Funchalia parfaites, font absolument défaut chez les Grimaldielles, ce qui frappe d'autant plus que les appendices thoraciques voisins sont munis de ces rameaux. Pour l'épipodite des maxillipèdes externes, c'est un simple retard dans l'apparition des rameaux, car les épipodites sont des productions intérieurement reliées à l'appa- reil branchial et qui apparaissent à la suite de ce dernier, vers la fin de la période larvaire; mais ce retard va s'exagérer dans les autres formes du groupe, s'exagérer jusqu'à l'infini, c'est-à-dire jusqu'à la disparition du rameau qui ne se développe pas. Pour les exopodites des pattes, le fait est plus curieux encore; il ne s'agit point ici de formations nouvelles, mais au contraire de rameaux natatoires très développés dans les larves (surtout chez les mysis) dont ils sont un des traits structuraux les plus frappants; or ces rameaux ne poussent pas sur les pattes dans les Grimaldiella, on les croirait disparus pour toujours et ce n'est pas sans étonnement qu'on les voit réapparaître, peu développés il est vrai, chez les Funchalia parfaites. Ici la suppres- sion se produit par une sorte d'essai larvaire auquel fait suite, chez l'adulte, un état permanent d'atrophie partielle. Ainsi les Grimaldiella rappellent les Aristéinés par leurs deux arthrobranchies postérieures, et d'autre part, contraste étrange, annoncent les Parapenœus par le reste de leur formule appendiculaire, où les exopodites de toutes les pattes et les épipodites des maxillipèdes postérieurs font défaut. Par le premier point elles se rattachent au passé, tandis que, par le second, elles empiètent sur l'avenir. Elles nous montrent en même temps qu'un organe peut disparaître par des modes très divers : 1° brusquement après avoir persisté durant la période larvaire — 101 — qui rappelle à ce point de vue les ancêtres (seconde arthrobranchic des pattes IV); 2° progressivement, à la suite d"un retard dans l'apparition de l'organe (épipodite des maxillipèdes externes) retard évolutif plus ou moins long, qui deviendra indéfini dans la descendance; 3° progressivement encore, mais au moyen dun essai de disparition totale suivi d'une réapparition partielle (exopodites des pattes). Il est également curieux de constater que les exopodites des maxillipèdes inter- médiaires et postérieurs se présentent toujours à l'état de bourgeons non fonctionnels dans les Grimaldiella. Quelle dilîérence avec les exopodites natatoires si développés des larves mysis dont les Grimaldielles ne sont sûrement séparées que par une simple mue ! Les bourgeons exopodiaux des maxillipèdes de nos larves ne rappellent en rien ceux des mysis et, d'autre part, ne peuvent être considérés comme des organes en essai de disparition, puisque les exopodites des maxillipèdes sont bien développés chez toutes les formes du groupe Penœus; comme d'ailleurs ils ne sont pas fonc- tionnels, on peut croire qu'ils reproduisent, par atavisme, la manière dont se déve- loppent suivant Claus (1876, 34, fîg. 7; et 1885, 27), les exopodites thoraciques des Euphausiidés. Essentiellement caractérisé par la présence de deux arthrobranchies à la base des pattes IV et par l'absence de toute formation épipodiale à la base des maxillipèdes postérieurs, le stade Grimaldiella n'est sûrement pas propre à la Fimchalia Wood- jvardi mais caractérise vraisemblablement toutes les Funchaliœ à l'exception des Penœus, Heteropenceus et Artemesia. Il doit varier d'ailleurs suivant les genres et le contre-coup des forces adaptatives et évolutives qui agissent sur ces derniers; c'est ainsi que les Grimaldielles des Parapenœiis sont sûrement dépourvues d'exopodites sur les pattes et que celles des Funchalia présentent les mandibules en ciseaux falci- formes qui offrent un si remarquable développement dans les formes parfaites du même genre. Genre Parapenaeus, S.-I. Smith i885 (restrj Caractères et affinités. — Ce genre rentre dans les formes du groupe Penœus dont le rostre est inerme du côté ventral; il se distingue essentiellement des Funchalia par l'absence d'épipodite sur les pattes-mâchoires externes, par la disparition complète de la pleurobranchie des pattes postérieures et des épipodites correspondants aux pattes des deux dernières paires. A tous ces points de vue, il ressemble au genre Penœopsis A. Milne-Edwards (Metapenœus 'Wood-Mason), dont il se distingue d'ailleurs par une formule appendiculaire plus réduite : ainsi, les Parapenœus ne présentent pas d'exopodites à la base de leurs pattes, et n'ont jamais qu'une arthrobranchie sur le somite correspondant à celles de l'avant-dernière paire. — I02 Dans le P. longirostn's, que nous étudions plus loin, la formule appendiculaire thoracique est la suivante : Pleurobranchies o Arthrobranchies o Podobranchies. . 0 Epipodites o Exopodites 0 PATTES ] 3 VIAXILL 2 .IPEDES IV III II I I I I I I I O O I 2 2 2 2 2 O (ou 2?) 0 O O 0 0 I O O I I I 0 I I 0 O 0 0 I I I Les sillons de la carapace sont réduits au minimum, et, contrairement à Smith (1885, 170), l'on n'observe même pas de traces de sillon cervical. Il y a une épine antennaire, une épine hépatique et souvent aussi une épine branchiostégiale. Souvent aussi, une suture ou ligne longitudinale, bien mise en évidence par M. Alcock (1906, 3o), s'étend longitudinalement d'avant en arrière en passant au-dessus des épines antennaires, orbitaires et hépatiques. Les fouets antennulaires sont de longueur médiocre. Distribution. — Ce genre est représenté par environ 18 espèces qui, d'ordinaire, ne fréquentent pas les grandes profondeurs. Pourtant le P. Akayebi Rathbun {P. velutiniis Sp. Bâte) a été pris par le Challenger sur des fonds de 2675 brasses (4895°"), le P. americanus Rathbun par 268 brasses (407™), le P. megalops S.-L Smith par 288 brasses (537™) ^^ le P. rectacutiis Sp. Bâte par 41g brasses (767"). Notre P. lougirostn's, comme on le verra plus loin, ne descend pas à des profondeurs aussi grandes. Les Parapenœus sont répandus dans toutes les mers chaudes ou tempérées, surtout dans la région indo-pacifique. Les mers d'Europe n'en renferment qu'une seule espèce qui est la suivante. Parapenœus longirostris, H. Lucas 1849. Peneits longirostris, H. Lucas (1849), p. 46, pi. iv, fig. 6. 1862. Penceus membranaceus, C. Heller (1862), p. 423, Taf. 11, fig. 49. i863. — — (1863), p. 296, Taf. x, fig. 11. i863. Penceus bocagei, J.-Y. Johnson (1863), p. 255. 1864. — DE Brito Capello (1864), p. 8-1 1, fig. 4. 1867. — J.-Y. Johnson (1867), p. 900. 1867. Penœus membranaceus, J.-Y. Johnson (1867), p. 901. 1873. Penœus Bocagei, de Brito Capello (1873), p. 240. 1877. — — (1877), p. 16. 1878. Penœus membranaceus, E.-J. Miehs (1878), p. 3oi. 1881. Penœus bocagei, Sr. Bâte (1881), fig. 4p, p. 196. 1882. Penœus membranaceus, A. Milne-Edwards (1882), p. 18. i885. — J.-V. Carus (1885), vol. I, p. 471. i885. Parapenœus longirostris, S.-I. Smith (1885), p. 171. — io3 — 1889. Peiuvus Bocagci, B. Osorio (1889), p. 65. 1892. Penxus membranaceus, I. Bolivar (18921, p. g. 1893. — B. Sharp (1893), p. no. 1898. T. AoENSAMKk (1898), p. 628. igoo. — MoNTiCELu et Lo BiANco (1900), p. 3o. 1901. — — (1901), p. 198-200. 1901. Parapaneus membranaceus, A. Alcock (1901), p. 14. 1902. Penciis membranaceus, S. Lo Bianco (1902), p. 437. 1903. Parapenœus membranaceus, A. Senna (1903), p. 254, tav. v, fig. 5-ii et tav. vi, fig. i-3. :9o5. — E.-L. Bouvier (1905»), p. 980. Campagne de 1893 : Stn. 344 (18 août), profondeur 224™. Près des côtes de Sicile. Vase et sable. Un mâle et une femelle adultes, mesurant environ 80""" de longueur et, par conséquent, d'assez faible taille. Les principaux caractères de cette espèce sont les suivants : La carapace est dorsalement carénée presque jusqu'au bord postérieur; elle ne présente pas d'autres carènes bien distinctes, mais son épine antennaire est très nette, de même que l'épine hépatique et l'épine branchiostégiale; cette dernière se trouve un peu en arrière et au-dessus de l'angle antéro-inférieur qui est obtus. Il y a une ligne longitudinale étroite, mais fort apparente, qui commence au-dessus de l'épine antennaire, se dirige en arrière parallèlement à la carène dorsale et se termine au bord postérieur. Le rostre est assez nettement sigmoïde, souvent obliquement relevé et toujours un peu infléchi vers le haut en avant. Il présente d'ordinaire 8 dents dorsales dont une franchement gastrique et très éloignée des autres; on en trouve une neuvième en avant dans les petits exemplaires de la Stn. 344. Chez ces derniers, et en général dans tous les spécimens de médiocre taille, le rostre atteint à peu près le milieu du 2^ article des pédoncules antennulaires; chez les grandes femelles il est notablement plus long et peut dépasser légèrement l'écaillé antennaire. Les pédoncules oculaires présentent une longue surface cornéenne et sont presque plats du côté dorsal. Les fouets antennulaires sont longs; le supérieur est dilaté à la base sur une faible étendue et égale approximativement en longueur le pédoncule des mêmes appendices; l'inférieur est au moins aussi long que la carapace y compris le rostre et se présente sous une forme dilatée sur les trois quarts de sa longueur. L'écaillé antennaire atteint ou dépasse un peu l'extrémité des pédoncules anten- nulaires. Les mandibules présentent deux dents aiguës en avant sur le bord interne de la couronne mandibulaire; le second article de leur palpe est obliquement tronqué sur son bord antéro-externe. Le palpe des mâchoires antérieures se rétrécit fortement dans sa moitié distale et présente un sommet largement obtus comme celui des mâchoires suivantes; ces dernières se font en outre remarquer par les faibles dimensions transversales des deux lobes de leur lacinie interne. Comme l'a très bien observé M. Senna (1903, tav. v, fig. 9), l'endopodite des pattes-mâchoires antérieures présente quatre articles bien distincts, (les deux premiers assez courts, les deux suivants plus grands et subégaux) en outre de l'article basilaire. Les fouets exopodiaux des pattes-mâchoires des deux paires suivantes se terminent — 104 — en avant à peu près au même niveau, c'est-à-dire vers la base du dernier article des pédoncules antennaires; dans Tendopodite des pattes-mâchoires intermédiaires, le doigt est aussi long que le propodite, mais moins large; dans celui des pattes-mâ- choires externes, il est plus court que le propodite, et largement obtus au sommet qui atteint le milieu de Técaille antennaire. Les pattes antérieures se terminent vers le milieu du carpe des maxillipèdes externes, les pattes de la 2^ paire un peu avant le milieu du propodite et les suivantes un peu au-delà du doigt, c'est-à-dire presque au même niveau que les pattes posté- rieures qui dépassent elles-mêmes des doigts celles de l'avant-dernière paire. Les pattes antérieures se distinguent des pattes des deux paires suivantes par la présence d'une forte épine sur l'angle antéro-inférieur du basipodite et de l'ischiopodite, et par leurs pinces qui égalent en longueur le carpe. Ce dernier présente en avant un fort organe sétifère spécial, qui est représenté vers le bord interne de la pince par une rangée complexe de fines soies. La portion palmaire est un peu plus courte que les doigts dans les pattes de cette paire tandis qu'elle est au contraire de même longueur ou même un peu plus longue dans les suivantes. Le doigt des pattes des deux der- nières paires est lancéolé, aplati de haut en bas et un peu recourbé dans le même sens; c'est une palette à sommet aigu, mais non une griffe; il n'égale pas en longueur la moitié du propodite. Les segments abdominaux sont dépourvus de carènes latérales, mais les trois derniers présentent une forte carène dorsale qui se termine en arrière par uneéchan- crure surmontée d'une épine. Le telson égale en longueur le dernier segment; il a un fort sillon dorsal dans sa moitié basilaire et se termine par une pointe puissante flanquée d'une paire de fortes saillies spiniformes. L'exopodite de la nageoire cau- dale dépasse l'endopodite d'autant que ce dernier dépasse lui-même le telson. Le pétasma est remarquable par sa complication extrême, surtout par ses deux prolongements médians et contigus qui se recourbent vers le bas presque à angle droit; cette disposition se trouve assez bien rendue dans une figure de Sp. Bâte (1881, fig. 4p.) et dans celle plus récente donnée par M. Senna(i903, tav. vi, fîg. 2). Il n'y a pas, dans le mâle, de formation sternale correspondant au thélycum, mais on trouve à la base de l'endopodite des pléopodes de la 2^ paire un appendice antérieur qui se dilate au sommet en une massue presque sphérique. Le thélycum de la femelle a été bien figuré par M. Senna (1903, tav. v, fig. 10); il se compose essentiellement d'une paire de fortes saillies triangulaires comprise entre les pattes IV et V, et d'une saillie impaire située entre les pattes IV. Distribution. — Cette espèce est répandue en Méditerranée, depuis la côte d'Asie mineure où l'a signalée Adensamer (1898, 628) jusqu'à la côte espagnole où, d'après M. Bolivar (1892, 9), on l'a capturée près de Valence. Elle se trouve égale- ment dans l'Atlantique oriental, depuis la côte portugaise où elle fut signalée par Johnson (1863) et de Brito Capello (1864) jusqu'au large du Maroc où elle fut trouvée par le Talisman. lOD Elle habite la zone suhcôtière et peut descendre, d'après M. Senna (1903), jusqu'à une profondeur de 5oo"'. Affinités. — D'après S.-I. Smith (1885, 171) cette espèce doit porter le nom de P. longirosin's Lucas et ne saurait être identifiée avec le P. membrauaceus que Risso décrit comme ayant un rostre court et qui, en dépit de sa taille assez grande, serait plutôt un Solcnocera. Le vrai, c'est qu'on ignore absolument aujourd'hui la réelle nature spécifique du P. membrauaceus de Risso, car les deux descriptions qu'en a données cet auteur sont en certains points contradictoires et en partie applicables à l'espèce qui nous occupe, en partie au Solénoccre méditerranéen. « Corpore membranacco, rubro carneo; rostro brei>i; chelis manibiisqiie filiformibiis elottgatis » dit Risso dans sa première diagnose (1816, 98), et dans la seconde (1826, 68) : « Testa membranacea, rubro carnea; rostro longo, multidentato ; antennis siiperioribus crassis. » Le test membra- neux est propre aux deux espèces, mais la forme allongée et grêle des chélipèdes ainsi que la taille relativement grande (lôo""™) conviennent plutôt à l'espèce qui nous occupe, tandis que la grosseur des antennules et la coloration rouge sont caractéris- tiques des Solénocères '. D'ailleurs il y a contradiction complète entre les deux dia- gnoses en ce qui concerne le rostre (rostro brevi dans la première diagnose qui par là s'appliquerait à un Solénocère, rostro longo dans la seconde qui, à ce point de vue, convient à notre Parapenœus), et comme les types de l'espèce ont été perdus, il est impossible de savoir auquel de nos deux Pénéides s'appliquent les diagnoses de Risso. En présence de ce fait, M. Senna croit qu'il convient de conserver à notre espèce la dénomination de membrauaceus qae lui ont attribuée la plupart des auteurs. Mais cette solution laisse à désirer, puisque beaucoup de zoologistes ont désigné autrement l'espèce qui nous occupe (P. longirostris Lucas et Smith, P. Bocagei Johnson, Brito Capello, Osorio, Spence Bâte) et il semble plus correct de conserver la dénomination sous laquelle fut nettement caractérisée pour la première fois l'espèce. Or, le Peuœus membrauaceus de Milne-Edwards (1837, 417) est manifeste- ment un Solénocère, et c'est Lucas, dans son travail sur les Articulés d'Algérie, qui a le premier bien décrit et figuré notre espèce en la désignant sous le nom de Peuceus lougirostris (1849, 46, pi. iv, fig. 6). Il convient dès lors de conserver cette dernière dénomination et de désigner sous le nom de Soleuocera membranacea le Solénocère des mers d'Europe. Au reste, on trouvera naturel de penser que les types de Risso ont été plutôt vus par Milne-Edwards que par Heller, qui en 1862, désigna notre espèce sous le nom de Penœus membrauaceus. Si bien que la solution proposée est non seulement correcte, mais aussi plus conforme au travail de Risso. ' Dans l'album où mon regretté Maître et collaborateur, Alphonse Milne-Edwards, a relevé la coloration naturelle des animaux capturés par le Talisman, se trouve une aquarelle consacrée au Solénocère commun et une autre à l'espèce qui nous occupe : la première donne à l'animal un ton rouge prononcé, et la seconde une coloration blanchâtre avec certaines régions restreintes teintées de rose. Lucas observe d'ailleurs que la PencEus longirostris est d'un « blanc nacré » (1849, 46). 14 TABLEAU DES ESPÈCES RECUEILLIES AUX DIFFERENTES STATIONS — 108 — NUMÉRO de STATION DATE LOCALITÉ PROFONDEUR en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE (CreeDwich) 84 7 septembre 1886 5oo 02' 47" N . .10° 12' 16" W. 147 Sable fin 112 ler juillet 1887 38° 34' 3o" N. Entre Pico 280 06' i5" W. et S. Jorge 1287 Sable fin i56 i<=r août 450 28' 3o" N. 450 27' 18" W. Surface . 184 14 juillet 1888 400 o5' N . 270 27' 45" W. i85o Vase à globigérines 198 25 juillet 38o 26' 25" N . 280 38' 55" W. Au sud de Fayal 800 Sable et vase ! 203 3o juillet 390 27' o5" N. 3oo 55' o5" W. 1557 Sable fin et vase blanche 2l3 2 août 390 22' 48" N. 31° 25' i5" W. i384 Sable vaseux, débris de ptéropodes 222 6-7 août 390 41' 35" N. Près de 3 10 04' 07" W. Corvo 844 Sable et cailloux 233 18 août 38° 33' 21" N. 28° 08' 39" W. i3oo Vase et sable 234 ig août 390 01' 40" N. 270 55' 25" W. A l'est de Graciosa 454 Gravier ferrugineux ^Ê 242 22 août 38o 48' 3o" N . 270 58' 45" W. Entre S. Jorge et Graciosa 861 Sable et scorie WM 244 27 août 38o 33' 57" N. 280 19' i5" W. 1266 Sable gris vaseux ^M 283 24 septembre 1892 430 06' N. 80 54' i5" E. o-iooo 3oi 20 octobre 400 3i' N. i3o 09' i5" E. 1045 Vase gris-blanchâtre M 338 16 août 1893 36o 5i' N. Près de 140 II' E. la Sicile 618 Vase M 344 18 août 370 14' N. 12° 5 1' 04" E. Près de la Sicile 224 Vase et sable [H 364 6 septembre 420 36' N. 70 52' i5" E. 1722 373 II septembre 420 54' 3o" N. 50 52' i5" E. O-IOOO ' H 443 II juillet 1894 340 04' N . 8» 58' 45" W. 3745 Argile jaune 1 559 5-7 juillet 1895 370 39' 45" N. Au sud de 250 24' 25" W. S. Miguel 55o Sable vaseux 1 602 24 juillet 38° 38' 3o" N. 280 i3' o5" W. Entre Pico et S. Jorge 123o Roche ■ 618 I" août 38o 52' 45" N. 280 06' W. Entre S. Jorge et Graciosa II43 Vase et sable gris 1 663 27 juin 1896 37° 28' 3o" N. 25" 3i' 45" W. Au sud de S. Miguel 1732 Vase grise et sable noir ■ 684 8 juillet 38o 20' N. 280 04' 45" W. Au sud de Pico i55o 703 19 juillet 390 21' 20" N. 3 10 o5' 45" W. Açores i36o 706 20-22 juillet 390 22' 3o" N. 3i° 06' 55" W. A l'est de Flores 758 109 — PROCEDE de RÉCOLTE Chalut de pêche Chalut Haveneau Chalut Chalut Chalut Chalut Nasse Chalut Chalut Chalut Chalut Filet à rideau Sondeur à robinet Chalut Chalut Bouteille Buchanan Filet à rideaux Chalut Nasse Chalut Chalut Tube sond. Buchanan Chalut Chalut Nasse ESPÈCES RECUEILLIES Solenocera inetnbranacea M. Edwards. Haliporus debilis S.-I. Smith. Gcnnadas scutatus E.-L. Bouvier. Plesiopenœus edwardsianus Johnson. Haliporus debilis S.-I. Smith. Plesiopenceus edwardsianus Johnson, Haliporus debilis S.-I. Smith. Benthesicymus Bartletti. Haliporus debilis S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Haliporus debilis S.-I. Smith. Haliporus debilis S.-I. Smith. Plesiopenceus edwardsianus Johnson, Haliporus debilis S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Arisieomorpha foliacea Risso. Parapenceus longirostris Lucas. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Benthesicymus moratus S.-I. Smith. Haliporus debilis S.-I. Smith. Haliporus debilis S.-I. Smith. Haliporus debilis S.-I. Smilh. Haliporus debilis S.-I. Smith. Haliporus debilis S.-I. Smith. Plesiopenceus edwardsianus Johnson. Haliporus debilis S.-I. Smith. — IIO — NUMERO de STATION 822 861 1096 IIOI II06 II14 iii5 iiiB II23 i549 DATE 12 juillet 1897 3i juillet 28 février igoi 20 avril 21 mai 10 juillet 11 juillet 12 juillet 1 5 juillet ii38 21-22 juillet ii5o 25 juillet 1161 3i juillet 1209 20 août 1223 3i août i3o6 29 juillet 1902 i3ii 3i juillet i338 14 août 1344 18 août 1378 26 août LOCALITE 6 septembre 1903 i583 i5 septembre 1713 1" août 1904 1715 i" août 1749 9 août 1760 12 août 1768 17 août 1781 21 août 1787 22 août LATITUDE LONGITUDE (CreeDwich) 3oo 48' N. 25o 18' i5" W 38o 53' N. 25-' 40' 45" W 36o 07' N. 80 o3' — 70 54' W 430 02' 430 28' 33" 59' 3o" N. 3 10 43' 3o" N. 290 06' 3o" N . Au sud du Portugal N. 8° 42' i5" E. N. 70 02' i5" E. Devant Cannes 80 12' 45" W. 100 46' 45" W. i3o 02' 45" W. 270 41' 160 44' 160 12' 14» 160 34' 160 55' 370 16' 370 37' Canaries N. J 170 53' 45" W. Près Hierro N. N. N. N. N. N. N. 38o 41' 3o" N. 38o 45' 3o" N . 370 43' 450 3o' N. Banc Princesse-Alice 240 48' o5" W. 240 43' 45" W. 3oo 00' 45" W. 23o o3' i5" W. 250 21' 45" W. 200 II' 45" W. 25o 20' 45" w. 280 45' i5" W. 280 07' 45" W. 290 06' i5" W. N. 470 36' 280 04' 280 04' N. N. 50 5o' W. W. Près Ténérife 7» 38' 160 49' 3o" W. N. 3o» 41' N. 290 16' N. 270 43' N. 3 10 06' N. 3io 07' N. 160 49' 3o" W. 170 46' W. 16° II' W. 180 28' W. 240 06' 45" W. 240 o3' W. PROFONDEUR METRES Surface 1935 1440 0-2000 712 85i 2x65 1098 1786 692 3890 5443 1477 1642 4275 1187 gSo 1095 5oo o-i5oo (par rond de 4780) 1490 1 530-1340 O-IOOO (parfonddelSTl) 0-2500 o-3ooo (par fond de 3670) o-3ooo (par fond de 3817) o-5ooo (parfonddeSilS) 5413 NATURE DU FOND Vase grise piquée de sable noir Vase grise Sable vaseux à globigérines Sable vaseux à globigérines Vase sableuse Sable vaseux volcanique Vase rouge Vase à globigérines Sable et gravier volcanique Sable volcanique Sable fin Sable vaseux Vase à globigérines I I I PROCÉDÉ de RÉCOLTE Chalut de surface Chalut Chalut Filet Giesbrecht Grand chalut de pèche Chalut Chalut Chalut Chalut Nasse Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Palancre Filel à grande tuTerliire Chalut Chalut Filet à grande dovertare Pilel à grande suverlure Filel è grande ouverture Filet il grande ouverture Tilet i grande ouvertare Chalut ESPECES RECUEILLIES Funchalia Woodwardi Johnson. Gennadas elegans S.-I. Smith. Plesiopenceus edwardsianus Johnson, Aristeus antennatus Risso. Gennadas elegans S.-I. Smith. Aristeus antennatus Risso. Aristeus antennatus Risso, Aristeomorphafoliacea Risso, Haliporus debilis S.-I. Smith. Benthesicymus Bartletti S.-I. Smith. Plesiopenœus edwardsianus Johnson. Benthesicymus Bartletti S.-I. Smith. Plesiopenœus edwardsianus Johnson. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier. Benthesicymus tnoratus S.-I. Smith. Benthesicymus Bartletti S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier. Plesiopenœus edwardsianus Johnson, Haliporus debilis S.-I. Smith. Plesiopenœus edwardsianus Johnson, Haliporus debilis S.-I. Smith. Plesiopenœus edwardsianus Johnson, Haliporus debilis S.-I. Smith. Solenocera membranacea H. Milne-Edwards. Gennadas elegans S. I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Haliporus debilis S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. Alicei E.-L. Bouvier, G. valens S.-I. Smith. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier, G. valens S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier, G. valens S.-I. Smith, G. elegans S.-I. Smith. Gennadas valens S.-I. Smith. Aristeopsis armatus Sp. Bâte, var. tridens S.-I. Smith. 112 NUMÉRO de STATION DATE LOCALITÉ PROFONDEUR en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE (Creenwith) 1 1794 25 août 1904 3io 46' N. 25'> W. o-3ooo (par fond de ôiK) 1797 26 août 32° 18' N. 23° 58' W. 0-2000 (par fond de Si22) i834 6 septembre 370 28' N. 25° 53' 3o" W. O-IOOO (par fond de lUO) 1844 7 septembre 37° 08' N. 28° 28' 3o" W. o-i5oo (par fond de 28 Ki) 1849 8 septembre 36° 17' N. 280 33' W. 0-3ooo (par fond de 3410) i85i 8 septembre — — — i856 9 septembre 36° 46' N. 26° 41' W. o-325o (par fond de 3620) 1874 12 septembre 370 20' N. 21° 40' W. 0-2000 (par fond de 3800) igo5 i5 septembre 36° 29' N. 11° 20' W. Surface 1967 3o mars 1905 430 17' N. 7° 22' E. 0-2100 (par fond de 2185) 1973 3i mars 43° 34' N. 7° 14' 20" E. 0- I 200 (par fond de 1292) • 1991 14 avril 42° 53' N. 8° 22' E. 0-2000 201 1 21 juillet 400 28' N. 2° 14' E. o-i5oo (par tond de 1867) 2016 24 juillet 35° i3' N. 8° 06' W. 0-1800 (par fond de 2091) 2022 25 juillet 34° 02' N . 12° 21' w. 0-4000 (par fond de 4157) 2087 9 août 270 36' N. 38° 29' W. 0-2225 2io5 12 août 3 10 38' 3o" N. 420 38' W. 0-2000 2III i3 août 3io 45' 3o" N. 42° 42' 3o" W. 3465 Vase à globigérines 2Il3 i3 août 3i° 44' N. 420 38' 3o" W. o-i5oo (par fond de 3i6S) 2II4 14 août 3i° 41' N. 420 40' W. o-3ooo (par fond de U&'i) 2II7 14 août 3i° 43' N. 42° 40' 3o" W. O-IOOO (par fond de 346ii) 2i3o 17 août 330 o3' N. 41° oS' W. o-3ooo (par fond de 3732) 2i38 19 août 33° 41' N. 36° 55' W. o-25oo (par fond de 3128) 2i53 21 août 35° 04' N. 32° II' W. 0-2000 (par fond de 2505) ii3 — PROCEDE de RECOLTE Filet il graiiiie ouverlarf Filet i graode oarertare Filet à grande ouverture Filet il grande ooverlnre Filet à grande ouverture Filet II grande ouverture Filet à grande ouverture Filet à grande ouverture Filet fin étroit Filet a grande ouverture Filet à grande ouverture Filet à grande ouverture Filet il grande ouverture Filet à grande ouverture Filet à grande ouverture Filet à grande ouverture Filet à grande ouverture Chalut Filet à grande ouverture Filet à grande ouverture (5m) Filet à grande ouverture (5m) Filet à grande ouverture Filet à grande ouverture Filet à grande ouverture ESPECES RECUEILLIES _ Gctinadas Alicei E.-L. Bouvier. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier, G. elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith, Funchalia Woodwardi Johnson. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. Tinayrei E.-L. Bouvier. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. valens S.-I. Smith, Funchalia Woodwardi Johnson. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. Alicei E.-L. Bouvier, G. valens S.-I. Smith, G. Tinayrei E.-L. Bouvier. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. valens S.-I. Smith. Hepotnadus tener S.-I. Smith. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. valens S.-!. Smith. Gennadas valens S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. Alicei E.-L. Bouvier. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. Alicei E.-L. Bouvier, G. valens S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. Alicei E.-L. Bouvier, G. valens S.-I. Smith. i5 114 — NUMERO de STATION 2i59 2168 2i85 2187 2194 2244 2264 2269 2290 2296 23oi 23 II DATE 22 août igoS 23 août 29 août 2g août 30 août 3i août 2 septembre 6 septembre i3 septembre 14 septembre 20 septembre 21 septembre 22 septembre 9 avril 1906 LOCALITE LATITUDE 36» 24' N. 360 35' N. 38o 04' N . LONGITUDE (Greenwieh) 3oo 270 12' W. W. Fosse de l'Hirondelle 260 07' 3o" W. 390 36' N. 390 44' N. 390 26' N. 37° 04' N. 370 3o' N. 370 i3' N. 36o 5i' 3o" N. 38° 02' N. 40° 33' N. 430 17' N. 260 o5' W. o-25oo (par fond de 2828) 28° 25' W. o-i5oo (par fend de 1943) 3 10' 23 3o' W. 0-1200 (par fond de 1229) 280 01' W. o-3ooo (par fond de 3i35) 220 39' W. o-3ooo 190 10' W. o-3ooo 10 3o' W. o-i3oo (parfonddel3!i3) 10 5o' 3o' E. 0-1700 (par fond de 1738) 30 55' E. 0-2375 (par fond de 2387) 70 52' E. 0-2460 (par fond de 2i92) PROFONDEUR METRES 0-2300 (par fond de 3173] 0-2000 o-3ooo o-25oo NATURE DU FOND — ii5 PROCEDE de RÉCOLTE Filit i grande oavtrlure Fiitt i grande oaitrtare filet il grande oaverlare Filet i grande onnrlnre Filet i grande ooTerlure Filel à grande ouverture Filet i grande oaterlure Filel i grande onverture Filel à grande onvertare Filel à grande ouverture filet à grande onvertore Filel à grande onvertore Filel à grande ouverture Filet i grande ouvertare ESPECES RECUEILLIES Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. Alicei E.-L. Bouvier, G. valens S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. Alicei E.-L. Bouvier, G. Tinayrei E.-L. Bouvier. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. Alicei E.-L. Bouvier. Gennadas elegans S.-I. Smith, G. Tinayrei E.-L. Bouvier. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. Gennadas elegans S.-I. Smith. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1898. Adensamer (T.), Zoologische Ergebiiissc. XI. Decapoden gesammelt atif S. M. Schiff POLA in den Jahren i8go-iSg4, Denksch. math, naturw. Cl. Akad. Wiss. Wien. B. LXV. Wien 1898. 1888. Agassiz (A.), Three Cruises of ihe Blake, vol. II, Bull. Mus. Comp. Zool., vol. XV. Cambridge 1888. 1901. 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Gennadas valens S.-L Smith 44 Notes de couleur prises par M. L. Tinayre sur un exemplaire de la Stn. 2016. Gr. nat. — 4. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Notes de couleur prises par M. L. Tinayre sur un exemplaire de la Stn. 2087, X 2. — 5. Hepomadus tener S.-L Smith 57 Notes de couleur prises par M. L. Tinayre sur un exemplaire de la Stn. 2ui. Gr. nat. — 6. Haliporus debilis S.-L Smith 83 Notes de couleur prises par M. Borrel sur un exemplaire de la Stn. 244. Gr. nat. — 7. FuNCHALiA Woodwardi J.-Y. Johnson 93 Notes de couleur prises par M. L. Tinayre sur un jeune de la Stn. i856, à peine grossi. Al.BHKT P!* l'RlNCi: Dr. .MONACO. CVMI' SilliNT p|-;^•r^ll)l ; < I ' I I ElBouvier del jM Borrel et LTmayre pin-/ Verner i Wimer, Frai BENTHESICYMUS BARTLETTl 2 GENNADAS ALICEI 3 GENNADAS VALENS + GENNAD,AS TINAYREI S HEPOM.-XDl'S TENER 6 HALIPORLS DEBILIS 7 rrxriiAiiA woodvvardi I LÉGENDE DE LA PLANCHE II Pages Fig. I. Plesiopen^us edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Notes de couleur prises par M. Borrel sur un grand exemplaire femelle de la Stn. i3:i. Gr. nat. — 2 et 3. Plesiopen^us edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Caractères sexuels du mâle : l'écaillé antennaire présente un long pro- longement antérieur comme on le voit sur la fig. 2 qui représente la région antérieure de la carapace et les appendices céphaliques du côté droit dans un grand mâle, et la fig. 3 où les mêmes parties sont vues du côté dorsal. Gr. nat. i ALBKRT 1" PRIN'CF. DE A\ON.-\(:O.CWPSCIENT. Pf.fiFADh I PLESIOPEN-l-:i'SEDWARI)SIA\US LEGENDE DE LA PLANCHE III Fk — 2. Pages Aristeomorpha foliacea a. Risso 53 Notes de couleur prises par M. Borrel sur un mâle de la Stn. 338. Gr. nat. Aristeus antennatus a. Risso 71 Notes de couleur prises par M. Borrel sur une femelle de la Stn. 11 14. (Le dessin d'après M. A. Senna). Gr. nat. Aristeus antennatus A. Risso 71 Croquis en couleur pris par M. Borrel sur un autre exemplaire de la Stn. 1 1 14. Gr. nat. ai.bi-:kt 1'" l'RixcK i)i: Monaco, cvmpsgknt PHNEIDKS l'I. III. Wernt'i ' ' I AI^ISTKÛMOKPHA KOLIACF.A 2-J ARISTELîS AiNTENXATUS LEGENDE DE LA PLANCHE IV Fig. I. — 3. — 4- — 5. — 6. — 8. 9, 10, II. — 12. — i3. — H- — i5. Pages Benthesicymus moratus S.-L Smith i8 Partie antérieure du céphalothorax en relation avec ses appendices ; côté droit. Mâle, X 4- Benthesicymus moratus S.-L Smith i8 Palpe mandibulaire d'une femelle, X 4- Benthesicymus moratus S.-L Smith i8 Mâchoire antérieure droite du même exemplaire, X 8. Benthesicymus moratus S.-L Smith i8 Lacinies de la mâchoire postérieure, même exemplaire, X 8. Benthesicymus moratus S.-L Smith i8 Le palpe de la même mâchoire, très grossi. Benthesicymus moratus S.-L Smith i8 Extrémité libre de l'endopodite de la patte-mâchoire antérieure droite, même exemplaire, X 8. Benthesicymus moratus S.-L Smith i8 Endopodite de la patte-mâchoire intermédiaire droite, même exem- plaire, X 8. Benthesicymus moratus S.-L Smith i8 Extrémité libre de l'endopodite d'une patte-mâchoire postérieure, même exemplaire, X 8. Benthesicymus moratus S.-L Smith i8 Les quatre articles distaux des pattes ambulatoires I, II et III, même exemplaire, X 8. Benthesicymus moratus S.-L Smith i8 Une des deux lames du pétasma; mâle de la figure i, X 8. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Mandibule droite d'une femelle, face postérieure, X 8. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Partie masticatrice de la même mandibule, X 4- Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Mâchoire antérieure droite, même femelle, X 8. Ai.Bf:{HT 1'" rivMX(.:i-:ui-:Mo.\.\(.(),i.AMPS(.iKx-i PHXHIDKS l'I.IV. 10 H 1 19 /O -r^H •M EL, Bouvier del. V,Vrr,<^r*V.'in'.er. Francfort '^■l'\ 1 l.i iih.Xllll.MCY.MUS iMORATl'S 13- 17 BEXTHRSICVMUS LOKGIPHS 18-19 BHNTMFSlCYMrS BARTLKTTl LÉGENDE DE LA PLANCHE IV (Suite) Pages Fig. i6. Benthesicymus LONGiPEs E.-L. Bouvier 20 Extrémité distalc du palpe de la mâchoire postérieure droite, même femelle, X 28. \rj Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Extrémité distale de l'endopodite de la patte-mâchoire postérieure droite, même femelle, X lo. — 18. Benthesicymus Bartletti S.-L Smith 22 Pétasma de la patte droite dans un jeune mâle de la Stn. iizS, X 16. — ig. Benthesicymus Bartletti S.-L Smith 22 Un jeune mâle d'après la figure de S.-I. Smith. Gr. nat. LÉGENDE DE LA PLANCHE V Pages Fig. I. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Restauration d'une femelle, côté gauche, X i,5. — 2. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Mâchoire postérieure droite, X 4- — 3. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Patte-mâchoire antérieure droite, X 4- — 4. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Extrémité de l'exopodite da^ . le même appendice, X 8. — 5. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Extrémité de l'endopodite, X n- — 6. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Patte-mâchoire intermédiaire droite, X 4- — 7. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Extrémité distale de l'endopodite du précédent appendice, X 8. — 8. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Patte-mâchoire postérieure droite, X 4- — 9. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Lame gauche du pétasma d'un mâle, X 7- — 10. Benthesicymus longipes E.-L. Bouvier 20 Partie antérieure de la carapace avec les pédoncules oculaire et antennulaire, côté droit, femelle, X 2,4. Ai.iii:in" 1'" l'Kixci". 1)1. .woNAr.o.cA.MP.saiiNT. l'FNI-IDHS P1..V. w lli^ If 10 .^ via. BKNTHESICYMUS I.ONGIPES i 1 LÉGENDE DE LA PLANCHE VI Pages Fig. I. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Mâle type de la Stn. 2022, côté droit, X 4. — 2. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Partie antérieure de la carapace du même, côté droit, X 10. — 3. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Palpe mandibulaire gauche, femelle type de la Stn. 2022, X 8. — 4. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Mâchoire antérieure gauche, même exemplaire, X 20. — 5. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Mâchoire postérieure gauche, même exemplaire, X 17. — 6. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Palpe du précédent appendice, X 46. — 7. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Patte-mâchoire antérieure gauche, même femelle, X 10. — 8. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Extrémité de l'endopodite du précédent appendice, X 25. — 9. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Patte-mâchoire intermédiaire gauche, même exemplaire, X 8- — 10. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Patte-mâchoire postérieure gauche, même exemplaire, X 8. — II. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Extrémité de l'endopodite du précédent appendice, X 25. — 12, i3, 14. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Pattes gauches des ire, 2e et 3= paires, même femelle, X 25. — i5. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Patte gauche de la 4e paire, même exemplaire, X 25. — 16. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Origines de la nageoire caudale sur le 6e segment abdominal, côté droit, mâle de la figure i, X 10. AI.Hr.RT 1'-" PKMXC.l- ui: :\o.\V\i:(),( a.wpsciknt. i'i-:xi£iiii:s i'i.\-i GI-.NNADAS AI.IC.HI «! LÉGENDE DE LA PLANCHE VI (Suite) Pages Fig. 17. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Thélycum grossi d'une femelle de la Stn. 2i53. — 18. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Lame gauche du pétasma d'un mâle, X 1 1 . — ig. Gennadas Alicei E.-L. Bouvier 3o Extrémité grossie du telson, mâle type. LÉGENDE DE LA PLANCHE VII Fig. I. — 3. — 4- — 5. — 6. — 7- — 8. — 9- — 10. — II, 12, l3. — 14- — i5. — i6. Pages Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Une femelle vue du côté gauche, X 4- Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Céphalothorax et appendices céphaliques du même exemplaire, vus du côté gauche, X 8. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Mandibule gauche, face inférieure, femelle de la Stn. 2290, X i5. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 La même mandibule, face supérieure, X i5. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Mâchoire postérieure gauche du même exemplaire, X 20. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Extrémité du palpe de la précédente mâchoire, X 46. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Patte-mâchoire antérieure gauche, même exemplaire, X 20. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Patte-mâchoire intermédiaire gauche, même exemplaire, X i5. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Patte-mâchoire postérieure gauche, même exemplaire, X i5. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Extrémité de la patte-mâchoire postérieure droite, X 35. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Pattes gauches des i", 2= et 3c paires, même femelle, X i5. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Patte gauche de la 4<: paire, même exemplaire, X i5. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Parties en contact du 6e segment abdominal et du telson, côté droit, même exemplaire, X i5. Gennadas elegans S.-I. Smith 35 Bord antérieur droit de la carapace du même exemplaire, X 40. AI-Bf-'l^T I'-" l'HIXCi; l)i;.Ml)X.\'T !"•■ l'h'lNl.H Uli M* A' \(i ), CA.ni'.sCII-:;.!. n-\-i'ini-s l'i viii / ('.l-WAHAS SC.rTATl'S I LEGENDE DE LA PLANCHE IX — 2. Pages Fig. I. Gennadas valens S.-L Smith 44 Mâle de la Stn. 2016, côté gauche, X 4- Gennadas valens S.-L Smith 44 Partie antérieure de la carapace et appendices prébuccaux du même, X 6. — 3. Gennadas valens S.-L Smith 44 Bord antérieur droit de la carapace du même, X 17. — 4 et 5. Gennadas valens S.-L Smith 44 Mandibule gauche d'un petit mâle, faces inférieure (X 10) et supé- rieure (X 20). — 6. Gennadas valens S.-L Smith 44 Mâchoire antérieure gauche du même exemplaire, X 20. — 7. Gennadas valens S.-L Smith 44 Le palpe du précédent appendice, X 46. — 8. Gennadas valens S.-L Smith 44 Patte-mâchoire antérieure gauche du même exemplaire, X 10. — g. Gennadas valens S.-L Smith 44 Endopodite de la patte-mâchoire antérieure droite du même exem- plaire, X 10. — 10. Gennadas valens S.-L Smith 44 Patte-mâchoire intermédiaire gauche, même exemplaire, X 10. — II. Gennadas valens S.-L Smith 44 Patte-mâchoire postérieure gauche, même exemplaire, X 10. — 12. Gennadas valens S.-L Smith 44 Extrémité libre de l'endopodite du même appendice, X 46. — i3, 14, i5. Gennadas valens S.-L Smith 44 Pattes gauches des 1'^ (X 7), 2^ et 3« paires (X 9), grand mâle. — 16. Gennadas valens S.-L Smith 44 Patte droite de la 4= paire, même exemplaire, X 9- — 17. Gennadas valens S.-L Smith 44 Parties en rapport du 6= segment abdominal et de la nageoire caudale, mâle de la Stn. 2016, X 8. ALBI-:^'T l'i" PlvMNH.I- DH .MONACD.i-V.Ml'SClKNT. ,•,;■ v\An \s \'AI,F.\S LÉGENDE DE LA PLANCHE IX (Suite) Pages Eig. i8. Gennadas valens S.-L Smith 44 Lame gauche du pétasma du mâme mâle, face antérieure, X 6,5. — >9- Gennadas valens S.-L Smith 44 Thélycum grossi d'une femelle de la Stn. 1768. — 20. Gennadas valens S.-L Smith 44 Thélycum grossi d'une autre femelle, Stn. 21 17. LÉGENDE DE LA PLANCHE X Pages Fig. I. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Mâle type de la Stn. 2212, côté droit, X 4- — 2. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Palpe mandibulaire gauche, X 10. — 3, Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Palpe et lacinies de la mâchoire postérieure gauche, X i3. — 4. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Extrémité du palpe du même appendice, X 46. — 5. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Patte-mâchoire antérieure gauche, X 10. — 6. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Extrémité de l'endopodite du même appendice, X 23. — 7. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Patte-mâchoire intermédiaire gauche, X 10. — 8. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Patte-mâchoire postérieure gauche, X 12. — g, 10, 1 1 . Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Pattes droites des ir^, 2' et 3= paires, X 12. — 12. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Le telson dans ses rapports avec le 6^ segment abdominal, X C,5. — i3. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Extrémité libre du telson, grossie, face dorsale. — 14 et 1 5. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Lame gauche du pétasma, faces postérieure et antérieure, X 12. — 16. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Partie antéro-interne de la même lame, avec ses crochets, X 20. — 17. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Un crochet du pétasma, très grossi. Al Hl'i-T !'■" PN'IXCI- \)V. MOXM'i > ' ^^\PSCII:^T. i'i:\i:ii)r.s l'i.x. Ci-W \ji \^ TI\",\YRI-.l LÉGENDE DE LA PLANXHE X (Suite) Pages Fig. i8. Gennadas TiNAYREi E.-L. Bouvier 48 Thélycum ruJimentaire du mâle, grossi. — 19'. Gennadas Tinayrei E.-L, Bouvier 48 Thélycum grossi d'une femelle de la Stn. 2016. — 20. Gennadas Tinayrei E.-L. Bouvier 48 Thélycum grossi d'une femelle de la Stn. 1849. ' Cette figure porte à tort le numéro 9 (au milieu, à droite). LÉGENDE DE LA PLANCHE XI 4- Pages Fig. I. Aristeomorpha foliacea A. Risso 53 Exemplaire de la Stn. 338. Gr. nat. — 2. Aristeomorpha foliacea A. Risso 53 Palpe et lacinies de la mâchoire postérieure gauche, grande femelle (aoc») de la Stn. II 14, X 3,5. — 3. Aristeomorpha foliacea A. Risso 53 Extrémité du palpe du même appendice, X 20. Aristeomorpha foliacea A. Risso 53 Endopodite et exopodite de la patte-mâchoire antérieure gauche, même exemplaire, X 3,5. — 5. Aristeomorpha foliacea A. Risso 53 Soies spiniformes situées en avant sur le bord interne de l'article basilaire de l'endopodite, même appendice, X 20. — 6. Aristeopsis armatus var. tridens S.-L Smith 62 Patte droite de la 5<: paire (propodite et doigts), petit r. a: C ■"'\ ^ I LÉGENDE DE LA PLANCHE XH (Suite) Fig. i3. — 14. Aristeus antennatus a. Risso La base de la même lame, X 7,5. Pages 7' Aristeus antennatus A. Risso 71 La même lame vue par sa face postérieure, X 3,7. LÉGENDE DE LA PLANCHE XIII Pages Fig. I . Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Figure du type d'après S.-I. -Smith. Gr. nat. — 2. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Partie antérieure de la carapace et appendices prébuccaux, côté droit d'un exemplaire de la Stn. 21 11, X 2- — 3. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Côté droit de la carapace du même, X 2. — 4. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Couronne grossie de la mandibule gauche, avec le point d'attache du palpe. — 5. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Palpe de la même mandibule, X 10. — 6. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Mâchoire postérieure gauche, palpe et lacinies, X 10. — 7. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Palpe du même appendice, X 46. — 8. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Patte-mâchoire antérieure gauche, X 10. — 9. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Soies spiniformes situées en avant sur le bord interne de l'article basilaire de l'endopodite, même appendice, X 23. — 10. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Face sternale et base des 6 paires d'appendices thoraciques postérieurs, grossies. — II. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Bord postérieur grossi du 6' segment abdominal, côté droit. — 12. Hepomadus tener S.-I. Smith 57 Une lame du pétasma, face antérieure, X 20. — i3. Plesiopen^us edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Palpe mandibulaire droit, jeune mâle (izcra) de la Stn. 11 18, X 7,5. — 14. Plesiopen^us edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Palpe mandibulaire droit à peine grossi (sans ses poils), grande femelle de la Stn. 2o3. Ai.Hi-i^'T I'" riv'iNCi-: i)i:.M(A'.\co.c\.MPsai:NT PI-NKID!-^ l'i ^!>' l.i ^T"^--, ^\'--- 1-12 HEPOM.V' n-vi-i,' VA 17 pi.F-:smi'i DW'ARDSIAM s 1 01 I II LÉGENDE DE LA PLANCHE XIII (Suite) Page» Fig. i5. Plesiopen^cus edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Mâchoire antérieure droite, jeune mSile de la Stn. 1118, X 7,5. 16. PLESlOPENiEUS EDWARDSIANUS J.-Y. JohnSOn 64 Palpe et lacinies de la mâchoire postérieure droite du même exemplaire, X 7,5. — 17. Plesiopen^us EDWARDSIANUS J.-Y. Johnson 64 Palpe du précédent appendice, X 46. LEGENDE DE LA PLANCHE XIV Pages Fig. I . Plesiopen^us edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Céphalothorax et appendices prébuccaux du côté droit, jeune exemplaire (iScmj de la Stn. i3ii, X i,6- — 2. Plesiopen^eus edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Couronne de la mandibule gauche, face inférieure, jeune exemplaire (i2<:ni) de la Stn. II 18, X 12. — 3. Plesiopen^us edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Bord de la couronne mandibulaire droite du même exemplaire, X 12- — 4. Plesiopen^eus edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Palpe d'une mâchoire postérieure, grande femelle de la Stn. 2o3, X 23. — 5. PlesiopeNvEUS edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Patte-mâchoire antérieure gauche du jeune exemplaire de la Stn. 1 1 18, X 7,5. — 6. Plesiopen/eus edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Soies spiniformes et poils situés en avant sur le bord interne de l'article basi- laire de l'endopodite, même exemplaire, X 46. — 7. Plesiopen^eus edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Patte-mâchoire gauche, abstraction faite des poils et de la lacinie interne, grande femelle de la Stn. 2o3, grossie. — 8. Plesiopen^us edwardsianus J.-Y. Johnson 64 Soies spiniformes et poils situés en avant sur le bord interne de l'article basi- laire de l'endopodite, même appendice, X 23. — g. Haliporus debilis S.-L Smith 83 Spécimen de la Stn. 244, X i,3. — 10. Haliporus debilis S.-L Smith 83 Céphalothorax et appendices prébuccaux du côté droit, femelle de la Stn. ii2, X5. — II. Haliporus debilis S.-L Smith 83 Partie antérieure du céphalothorax vue du côté droit, femelle de la Stn. 1344, X 3,7. — 12. Haliporus debilis S.-L Smith 83 Même partie du corps, mâle de la Stn. 1713, X 7j5. Al.iu-KT I"- rK'lxt I-; UI-: MONACO. c\mhsc.ii:nt ri-..\hllJI-.S IM.XIV. tr 1-8 ^ PI.KSIOPEN'.VIUS EIJWARDSIANUS 9 IH HALIPORUS UKBILIS 1t 4 LEGENDE DE LA PLANCHE XIV (Suite) Pag» Fig. i3. Haliporus DEBiLis S.-L Smith 83 Couronne grossie de la mandibule gauche, femelle de la Stn. 1 12. — 14. Haliporus debilis S.-I. Smith 83 Palpe de la même mandibule, X 'i,T- — 1 5. Haliporus debilis S.-L Smith 83 Extrémité du palpe de la mâchoire antérieure gauche, même exemplaire, X a3. — 16. Haliporus debilis S.-L Smith 83 Extrémité du palpe de la mâchoire postérieure gauche, même exemplaire, X 46. 17- Haliporus debilis S.-L Smith 83 Endopodite et exopodite de la patte-mâchoire antérieure gauche, même exemplaire, X 10. — 18. Haliporus debilis S.-L Smith 83 Thélycum grossi de la même femelle, avec la base des pattes des trois paires postérieures. LÉGENDE DE LA PLANCHE XV (Toutes les figures du même type (f, sauf les figures 3 et ig consacrées au type 9)- Pages Fig. I. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnsoii 93 Type mâle de la Stn. i856, vu du côté gauche, X 1,6. — 2. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johiison gS Partie antérieure de la carapace et appendices prébuccaux, côté gauche, X 5. — 3. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnsoii gS Type femelle de la Stn. 822 : partie antérieure de la carapace et appendices prébuccaux, côté droit, X 4,5. ' — 4. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnsoiî 93 Palpe de la mâchoire antérieure droite, X 20. — 5. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johiison 93 Mâchoire postérieure droite, X 10. — 6. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Patte-mâchoire antérieure droite, X 10. — 7. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson g3 Partie basilaire, armée de grandes soies spiniformes, de l'endopodite du même appendice, X 20. — 8. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnsoii 93 Patte-mâchoire intermédiaire droite, sans les poils ni les soies de l'endopodite, X 7,5. — 9. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Patte-mâchoire postérieure droite, X 7,5. — 10. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnsoii 93 Patte de la i'" paire du côté droit, X 7i5. — II. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Extrémité de la pince de la même patte, face supérieure, X 3o. — 12. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson -. 93 Pince de la même patte, face inférieure avec son organe sétifère, X 3o. — i3. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Jolinsoii 93 Extrémité antérieure du carpe de la même patte, face supérieure avec son organe sétifère, X 24- Al.Mi-iv'T I''" PRl.\'c:i- m- .v\()N.\i,o.(,a.\\1!scii-;nt. l'l-vi-11,1 -. i.i x\' H Lr.._.^:'-ifc! r-I l-r\T||Al.lA W(Mil>\\-Ai,'|)l LÉGENDE DE LA IM.ANCHE XV (Suite) Pages Fig. 14. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnsofi 93 Patte de la 2« paire du côté droit, X 7,5. — i5. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson g3 Patte de la 3' paire du côté droit, X 7,5. — 16. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnsoiî 93 Patte de la 5« paire du côté droit, X 7,5. — 17. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnsofi 93 Une lame du pétasma, x 12. — 18. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnsoii 93 Endopodite du 2« pléopode droit, X 12. — 19. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Thélycum grossi du type femelle. LÉGENDE DE LA PLANCHE XVI 10. 1 1, Pages Type mâle de la Stn. i856. Fig. I . FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Mandibule droite, X 7,5. — 2. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Couronne de la même mandibule, X 23. — 3. . FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Mâchoire antérieure droite, X I2. — 4. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Palpe de la mâchoire postérieure droite, X 20. — 5. FUNCHALIA WoODWARDI J.-Y. Johiisoii 93 Patte-mâchoire de la 2= paire, avec la base seulement de l'exo- podite, les poils et les soies, X 10. 6. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Extrémité de l'endopodite de la patte-mâchoire postérieure droite, X 20. — 7. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Jolinson 93 Nageoire caudale et extrémité du 6= segment abdominal grossi, côté droit. — 8. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Extrémité grossie du telson, face dorsale. Forme post-larvaire, appelée Grimaldiella Richardi E.-L. Bouvier de la Fim- chalia Woodwardi. (Grand exemplaire type de la Stn. 1834). — 9. FuNCHALiA Woodwardi J.-Y. Johnson 93 Exemplaire vu du côté droit, X 7,5. FuNCHALiA Woodwardi J.-Y. Johnson 93 Mandibule gauche, X 23. FuNCHALiA Woodwardi J.-Y. Johnson 93 Mâchoire antérieure gauche, X 46. 12. FuNCHALiA Woodwardi J.-Y. Johnson 93 Mâchoire postérieure gauche, X 46. AI.BI-HT l'-n'I^lNCl-: [)V.M()l\M.y) . l...\,Ml- >i. ■:nt PENE 11)1- s 1-iil l-TXCHAl.lA \\0()IA\-,\R1-)1 22 PARAPENVÏ.I !S I.ONGIKOSTRIS LEGENDE DE LA PLANCHE XVI (Suite) Pages Fig. i3. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson g3 Patte-màchoire antcrieure gauche, X 28. — 14. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnsoîi 93 Patte-mâchoire intermédiaire gauche, X 46- — i5. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson g3 Patte-mâchoire postérieure gauche, X 28. — 16. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson g3 Extrémité de l'endopodite du même appendice, X 46. — 17, 18, 19, 20. FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Pattes gauches des !■■=, 2', 3' et 3"= paires, X 26. — 21 . FuNCHALiA WooDWARDi J.-Y. Johnson 93 Extrémité grossie du teison, face dorsale. 22. PaRAPEN^US LONGIROSTRIS h. Lucas 102 Mâle de la Stn. 844 : partie antérieure de la carapace et appen- dices prébuccaux, côté droit, X 3. / i M luiiiaii. liljiliiiiijiliilniiii: ilJiiiiiifnlÉ I Élilni il m w m\\\ mm il i s I ï : ; ; » ; UiH l 4\\ iiiiii^iW ^ il :il I liililliiili II • i ' i ^ - î î ^ • iiii \nw ipiiiiiillilii^ 'lllil!ii||iiy \ m mÊluMM 'iliililliliii- WÊ: m m M m- ■nitiiiiiif' mk ^^m si iliiî'Alûi'.tr m^ il tiju iiiu'iini! '■ i ! < ■ r : : " :;nlliliili' ^iiillifin: liiiiiiiliiillliiil^^^ i iii IM Hillîll iliiWiHiii' 9ÊÊ' [niUii U 1 ,,.; ii i ii Ii il liii :iiiliiilli|il!|y|i! aiitiiiii lit lE :^iiiilili; iiiiiiiili'iiÉ