M i ! i ps ! iïiïîî ' I ■ < 1 • * * W ! llllfl tira i! IP il», ! I ilil MPI lililiiîl 1111 Isiiliiii S î •iii » HUii i ii î i j llo 5K a ■ tr-1 ? □ | a ; jt ; o= : tr ; a ■ a ! £3 -CD ■O RESULTATS CAMPAGNES SCIENTIFIQUES PRINCE DE MONACO Ce Fascicule a été publié et le dépôt fait au Gouvernement à Monaco le 3o Avril i go g RÉSULTATS DES CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAR ALBERT Ier PRINCE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC LE CONCOURS DE M. JULES RICHARD Docteur ès-sciences, chargé des Travaux zoologiques à bord Fascicule XXXIV Échinodermes provenant des campagnes du yacht Princesse-Alice (Astéries, Ophiures, Échinides et Crinoïdes) Par R. KŒHLER AVEC TRENTE-DEUX PLANCHES IMPRIMERIE DE MONACO ï9°9 iiï Y*1» ECHINODERMES PROVENANT DES CAMPAGNES DU YACHT PRINCESSE-ALICE (ASTÉRIES, OPHIURES, ÉCHINIDES et CRINOÏDESJ PAR ' R. KŒHLER ECHINODERMES PROVENANT DES CAMPAGNES DU YACHT PRINCESSE-ALICE (ASTÉRIES, OPHIURES, ÈCHINIDES et CRINOÏDESJ PAR R. KŒHLER AVANT-PROPOS Il m'est agréable de commencer ce mémoire par des paroles de gratitude envers les personnes qui m'en ont permis l'exécution ou qui ont facilité mes recherches. Après m'avoir chargé de l'étude des Ophiures, Échinides et Crinoïdes des campa- gnes de VHlRONDELLE, S. A. S. le Prince de Monaco a bien voulu me conserver parmi ses collaborateurs en me remettant les échantillons recueillis par la Princesse- Alice et en y ajoutant les Stellérides. Je lui suis infiniment reconnaissant de la confiance dont II a bien voulu m'honorer. Grâce à lui, j'ai pu étudier une nom- breuse série d'Échinodermes offrant le plus grand intérêt, et provenant, les uns de très grandes profondeurs atteignant jusqu'à 6ooom, les autres des mers arctiques. Je le prie de vouloir bien agréer l'expression de ma profonde gratitude. J'ai été aidé dans mon travail par plusieurs collègues et amis vis à vis desquels j'ai contracté une grande dette de reconnaissance. Mon excellent ami, M. le Dr Richard, ne m'a épargné ni son temps ni sa peine, et je suis tout particulièrement heureux de le remercier ici de sa très grande amabilité. Mes bons amis les professeurs Joubin, Vayssière, Cuénot et Th. Barrois m'ont communiqué des échantillons divers, et, en particulier, M. Joubin a beaucoup facilité ma tâche en m'envoyant les exemplaires du Muséum dont j'avais besoin pour mes comparaisons, notamment certaines — 4 — Astéries provenant des campagnes du Travailleur et du Talisman. MM. les Prof. H. Theel, Ph. Sluiter et J. Grieg m'ont aussi, et de la manière la plus obli- geante, communiqué les spécimens que je leur demandais. M. J. Bell a bien voulu comparer à mes exemplaires certains types du British Muséum. M. Lyman Clark m'a fourni également d'importants renseignements. A tous, collègues et amis, j'envoie l'expression de ma très vive reconnaissance. Je prie aussi mon savant ami, M. le Dr Mortensen d'accepter tous mes remer- ciements pour l'amabilité avec laquelle il a bien voulu revoir certains Échinides et m'aider de ses conseils ; je ne saurais trop le remercier de son extrême obligeance. Le travail que je publie aujourd'hui est la suite naturelle du fascicule que j'ai publié en 1896 sur les Échinides et Ophiures recueillis pendant les campagnes de Y Hirondelle (1886- 1888) et qui portait le n° XII. J'aurai toutefois à signaler ici quelques espèces, d'ailleurs fort peu nombreuses, provenant de ces campagnes et qui m'ont été remises après la publication de mon premier mémoire. Les explorations de la Princesse-Alice se sont étendues, dans l'Atlantique boréal, sur un territoire maritime considérable, compris entre le Spitsberg et les îles du Cap-Vert, c'est-à-dire sur une longueur de plus de 65° en latitude. Les parties qui ont été plus particulièrement explorées, et qui ont fourni surtout des Echino- dermes, sont, d'une part les régions arctiques avoisinant le Spitsberg et les côtes de Norvège, d'autre part les parages des Açores, des Canaries et des îles du Cap-Vert. Les régions intermédiaires, côtes de France et d'Angleterre, golfe de Gascogne, Méditerranée, etc., n'ont offert qu'un nombre beaucoup plus restreint d'Échinodermes. Au cours de ses différentes campagnes, la Princesse-Aliçe a recueilli 3i espèces ou variétés nouvelles d'Échinodermes, parmi lesquelles quatre forment les types d'autant de genres nouveaux : une Astérie, une Ophiure, un Échinide et un Crinoïde. Il est à remarquer que parmi ces formes nouvelles, deux seulement proviennent des mers boréales, le Magdalenaster arcticus, qui représente un genre nouveau d'Astérie, et une variété nouvelle du Pontaster temiispinus. Toutes les autres espèces nouvelles proviennent des parages avoisinant les îles africaines et n'ont pas été rencontrées ailleurs, sauf deux d'entre elles, VOphiernus abyssalis et Y Amphiura grandis, qui ont été égalemment recueillies dans le golfe de Gascogne. La plupart des espèces nouvelles ont déjà été décrites dans différentes notes préliminaires publiées par la Société Zoologique de France ou par le Bulletin du Musée Océanographique de Monaco. Je donnerai en commençant l'étude particulière de chaque groupe, rénuméra- tion des espèces et leur répartition en familles ou ordres. STELLÉRIDES L'examen des Stellérides de la Princesse-Alice avait été primitivement confié à M. le Prof. Ed. Perrier qui avait déjà étudié celles de Y HIRONDELLE. Le savant directeur du Muséum, absorbé par ses nombreux travaux, a dû renoncer à continuer ses recherches sur ce groupe et il a bien voulu me désigner pour remplir cette tâche à sa place. J'ai cherché, en étudiant les collections qui m'ont été remises, à suivre les traces de mon illustre prédécesseur, et à imiter, sans prétendre y arriver, les beaux travaux qu'il a publiés sur les Astéries provenant de diverses expéditions. Je conserverai, dans la description des Stellérides de la Princesse- Alice, les familles que Perrier a adoptées et dont il a discuté les caractères, avec la compétence qu'on lui connaît, dans son important mémoire sur les Stellérides du TRAVAILLEUR et du Talisman. Ainsi qu'il Ta fait remarquer lui-même (ISO1, p. 5), la classification qu'il a proposée est, en somme, très voisine de celle de Sladen et les familles notam- ment ont à peu près les mêmes délimitations. Il y a cependant certaines divergences : ainsi, par exemple, Sladen place les Linckiidées dans ses Cryflo\onia, tandis que Perrier les réunit aux Pentagonastéridées, Gymnastéridées et Pentacerotidées, dans l'ordre des Valvata. Les deux auteurs ne sont pas non plus d'accord sur la délimita- tion des Archastéridées et des Pentagonastéridées : Sladen place dans la première famille le genre Psendarchaster, tandis que Perrier met ce genre (auquel il conserve, avec raison, le nom d'Astrogonhtm) dans les Pentagonastéridées. Il est incontestable que quelle que soit la manière dont on comprenne ces deux familles, leurs limites sont parfois difficiles à tracer. Aussi doit-on louer la tentative faite par Verrill pour séparer en familles distinctes certaines sous-familles d'Archas- téridées et de Pentagonastéridées (194, p. 200) de manière à mettre en relief les affinités et les différences de ces groupes. Mais cet essai ne paraît être resté jusqu'à maintenant qu'à l'état d'ébauche : la classification proposée par Verrill n'a pas été complétée et il resterait à établir, dans une discussion générale, la valeur des diffé- rentes familles que propose ce savant. 1 Les chiffres imprimés en caractères gras entre parenthèses, renvoient aux numéros de l'Index biblio- graphique placé à la fin du travail. — 6 — Le nombre des espèces ou variétés d'Astéries que j'ai déterminées s'élève à 90, parmi lesquelles quatorze sont nouvelles et l'une d'elles forme le type d'un genre nouveau. Les espèces nouvelles se répartissent en familles de la manière suivante : 1 Archastéridée, 4 Porcellanastéridées, 1 Astropectinidée, 3 Pentagonastéridées, 2 Ptérastéridées, 1 Cryastéridée et 1 Brisingidée. Le genre nouveau appartient à cette famille des Cryastéridées que j'ai créée pour une Astérie antarctique nouvelle et il provient des régions arctiques; les autres espèces proviennent de latitudes moyennes et sont abyssales. Je mentionnerai enfin une variété nouvelle du Pontaster tenuispinus. Voici d'ailleurs l'énumération des genres et des espèces, que je réunis en familles et conformément à l'ordre que je suivrai pour leur description : I. — ARCHASTERIDEES Pontaster tenuispinus Dùben et Koren. — — var. platynota Sladen. — — var. Marionis Perrier. — var. nitida1 nov. — venustus Sladen. Plutonaster bifrons Wyville Thomson. — marginatus Sladen. — notatus Sladen. — rigidus Sladen. — subinermis (Philippi). Dytaster Agassi^i Perrier. — biserialis Sladen. — parvulus Kcehler. — rigidus Perrier. II. — PORCELLANASTERIDEES Albatrossaster Richardi sp. nov. Ctenodiscus corniculatus (Linck). Hyphalaster Antonii Perrier. — fortis Kcehler. — gracilis Kcehler. Les variétés ou espèces nouvelles sont imprimées en caractères gras. — 7 - Styracaster elongatus Kœhler. — horridus Sladen. spinosus Perrier. Thoracaster cylindratus Sladen. III. — ASTROPECTIN1DEES Âstropecten aurantiacus (Linné). — sphenoplax Bell. irregularis var. pentacantha (Délie Chiaje). — var. serrata Mûller et Troschel. Bathybiaster vexillifer Wy ville Thomson. Leptoptychaster arcticus (M. Sars). Laidia Sarsi (Dùben et Koren). Psilaster andromeda (Miïller et Troschel). Psilasteropsis humilis Kœhler. — patagiatus (Sladen). IV. — PENTAGONASTÉRIDÉES Astrogoniwn annectens Perrier. — œquabile Kœhler. — eminens Kœhler. — fallax Perrier. — marginatum sp. nov. — necator Perrier. — Parelii var. longobrachiale (Danielssen et Koren). Dorigona arenata Perrier. Odontaster mediterraneus (Marenzeller). Pentagonaster Gosselini Perrier. — granularis Retzius. — Perrier i Sladen. Goniaster semilunaius (Linck) var. a/ricana Verrill. Hippasterias plana Linck. V. — LINCKIIDÉES Chœtaster longipes Bruzelius. Hacelia attenuata (Gray). — s — Linckia Bouvieri Perrier. — Guildingi Gray. Narcissia canariensis d'Orbigny. Ophidiasîer ophidianus (Lamarck). VI. — PTÉRASTÉRIDÉES Hexaster obscurus Perrier. Hymenaster Giboryi Perrier. — pellucidus Wy ville Thomson. — roseus Kœhler. Pteraster militaris (O.-F. Mûller). — reductus Kœhler. Retasier midtipes (M. Sars). VII. — ASTÉRINIDÉES Âsterina gibbosa (Pennant). Palmipes membranaceus Linck. VIII. — PORANIIDÉES Porania pulvillus O.-F. Miiller. Poraniomorpha hispida (M. Sars). IX. — ECHINASTÉRIDÉES Cribrella abyssalis Perrier. — oculata (Linck). Echinaster sepositus (Gray). X. — CRYASTÉRIDÉES Magdalenaster arcticus nov. gen., nov. sp. XI. — STICHASTÉRIDÉES Stichaster roseus (O.-F. Mûller). Nanaster albulus (Stimpson). Neomorphaster Talismani Perrier. XII. — ZOROASTÉRIDEES Zoroaster trispinosus Kœhler. XIII. — PÉDICELLASTÉRIDÉES Pedicellaster sexradiatus Perrier. XIV. — SOLASTÉRIDEES Crossaster papposus (Linck). Lophaster furcifer Danielssen et Koren. Solaster endeca var. glacialis Danielssen et Koren. Korethraster hispidus Wyville Thomson. XV. — ASTÉRIDÉES Asterias glacialis Linné. — groenlandica (Steenstrup). — hyperborea Danielssen et Koren. — Linckii Mùller et Troschel. — panopla Stuxberg. — rubens O.-F. Mùller. — tenuispina Lamarck. XVI. — BRISINGIDEES Brisinga coronata G.-O. Sars. — endecacnemos Asbjôrnssen. Odinia robusta Perrier. Freyella Edwardsi Perrier. — recta Kœhler. — sexradiata Sladen. PARTIE DESCRIPTIVE ARCHASTERIDEES Pontaster tenuispinus, (Dùben et Koren) (PL x, fig. 1-4; PI. su, fig. 6) Voir pour la bibliographie : 1884. Danielssen et Koren (41), p. 85. 1892. J. Bell (15), p. 60. 1900. Ludwig (1©8), p. 447. 1900. Dôderlein (48), p. 223. 1902. Michailovsky (185), p. 488. 1902. Grieg |08), p. 28. igo3. Nichols (138), p. 247. 1903. MORTENSEN (188), p. 82. 1904. Kemp (99), p. 187. 1904. Michailovsky (186), p. 171. igo5. NORDGAARD (138), p. IÔO. igo5. Schmidt (169), p. 20. 1906. Grieg (69), p. 3. 1907. Kalischevsky (96), p. 23. Campagne de 1894: Stn. 5o3, profondeur i2Ô2-748m. Trois échantillons. Campagne de 1898: Stn. 922, profondeur 2><\5m. Quelques échantillons. — Stn. 952, profondeur u85m. Quelques échantillons. — Stn. 960, profondeur 3g4m. Plu- sieurs échantillons. — Stn. 970, profondeur 48™. Trois petits échantillons. — Stn. 991 , profondeur i535m. Trois petits échantillons. — Stn. 1040, profondeur 65om. Huit échantillons. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440™. Nombreux échantillons. Campagne de 1903 : Stn. 1455, profondeur 358m. Un échantillon. — Stn. 1546, profondeur 8oom. Un échantillon. 1 1 Le P. tenuispinus est susceptible de présenter de très grandes variations sur lesquelles J. Bell, en particulier, a insisté et que Grieg a étudiées de nouveau en ces derniers temps. Ces variations portent principalement sur les dimensions respectives du disque et des bras, le développement, la disposition et l'armature des plaques marginales, sur la présence ou les dimensions des pédicellaires adambulacraires, etc.; et c'est en les invoquant que Bell a cru devoir réunir au P. tenuispinus, les P. hebitus et limbatus, espèces établies par Sladen et se distinguant du P. tenuispinus, principa- lement par le développement des plaques marginales dorsales. Sladen avait déjà établi une variété du P. tenuispinus, qu'il appelait platynota, et qui est caractérisée par la forme plus robuste, les bras plus larges à la base et le disque plus gros, par les paxilles munies généralement d'un piquant central, par le papularium peu distinct, par les piquants marginaux plus forts et enfin par la pré- sence constante d'un ou deux gros pédicellaires sur les plaques adambulacraires. On sait d'autre part que Perrier a décrit sous le nom de P. Marionis, un Pon- taster recueilli par le Talisman dans le golfe de Gascogne, offrant entre autres caractères, des plaques marginales dorsales larges, et dépourvu de pédicellaires sur les plaques adambulacraires. Les différences entre les P. Marionis et limbatus sont très faibles, et Perrier lui-même a suggéré qu'il s'agissait probablement de deux formes de la même espèce; en tous cas, faisait-il remarquer, si l'on vient à les réunir, le nom de P. Marionis doit être conservé car il a la priorité. Grieg, qui, en 1906, a repris avec beaucoup de soin l'examen des P. tenuispinus des mers boréales (Oï, p. 3) et au travail duquel je renvoie le lecteur, a montré que la var. platynota de Sladen méritait d'être conservée et qu'elle représentait une forme des eaux froides, tandis que le P. tenuispinus type se montrait dans les régions plus chaudes. Les caractères sur lesquels cette variété a été fondée ne sont pas très cons- tants mais ils sont assez nets et peuvent être reconnus facilement. Je ferai seulement observer qu'ils ne se montrent pas toujours tous sur le même individu. Grieg a aussi fait remarquer que le P. tenuispinus type avait une coloration plus claire que sa var. platynota, cette dernière étant d'un rouge intense. Il me semble qu'on retrouve sur les individus conservés en alcool des traces de cette différence : ainsi, tous les individus types que j'ai vus (à part la seule exception du spécimen de la Stn. 1455) sont complètement décolorés et blanchâtres ou grisâtres, tandis que ceux de la var. platynota sont brun-clair. La plupart des P. tenuispinus recueillis dans les mers du Nord par la Princesse- Alice, appartiennent à la forme type avec le disque petit, les bras très minces, les plaques marginales dorsales très étroites et empiétant très peu sur la face dorsale, les papularia assez apparents, les pédicellaires adambulacraires peu développés ou nuls; mais les exemplaires des Stn. 960 et 1040 appartiennent à la var. platynota. D'autres échantillons provenant de la Stn. 952 ne peuvent être rapportés, ni au P. tenuispinus type ni à la var. platynota. Ils sont tous de très petite taille et sont caractérisés par leurs bras bien distincts du disque à la base. Je propose de séparer 12 cette forme et de la considérer comme une variété distincte que je décrirai plus loin sous le nom de nitida. Quant aux spécimens dragués dans le golfe de Gascogne (Stn. 5o3 et 1546), ils se rapportent absolument au P. Marionis et sont tout à fait conformes aux échantillons que le Talisman et le Caudan ont recueillis dans ce golfe. Un seul individu prove- nant de la Stn. 1455 rappelle à la fois le P. temiispinus type et sa var. platynota. La séparation est donc assez nette entre les individus de différentes provenances: dans les mers boréales, c'est le P. temiispinus type ou ses var. platynota et nitida qu'a trouvés la Princesse-Alice, tandis que dans le golfe de Gascogne, c'est la forme Marionis qui domine. Il est certain qu'au premier abord le P. Marionis s'écarte notablement du P. temiispinus et qu'il y a beaucoup plus de différences entre le P. Marionis et le P. temiispinus qu'entre celui-ci et sa var. platynota. J'ajouterai que je n'ai jamais vu, parmi les nombreux exemplaires de P. Marionis que j'ai eus en mains, et notam- ment parmi ceux que j'ai dragués à bord du Caudan, aucune forme de passage au P. temiispinus. Mais comme des transitions ont été signalées entre ce dernier et le P. limbatus (que je ne puis séparer du P. Marionis), je rattacherai ce dernier, et à titre de variété, au P. tenuispinus. Il me paraît utile d'indiquer les quelques particularités des exemplaires recueillis par la Princesse-Alice suivant qu'ils appartiennent au P. temiispinus type ou à ses trois variétés p latynota, nitida et Marionis. Pontaster tenuispinus (type) Stn. 922. — Les quelques exemplaires recueillis sont tous de petite taille. Stn. 970. — Les trois échantillons sont de très petite taille : les valeurs respec- tives de R sont de 26, i5 et 7mm; ils n'offrent rien de particulier. Stn. 991. — Les trois échantillons sont aussi de très petite taille et les longueurs respectives de R sont : 26, 12 et 9mm; l'individu moyen n'a que quatre bras. Ces échantillons proviennent d'une station beaucoup plus profonde que les autres et je les ai comparés soigneusement aux spécimens de même taille provenant des stations moins profondes : ils leur sont bien identiques, à part cette différence que chez le plus grand on distingue sur chaque plaque adambulacraire un petit pédicellaire, disposi- tion qu'en général je n'observe pas sur des individus de cette taille provenant par exemple de la station suivante. Stn. io52. — Les exemplaires sont très nombreux et de toutes tailles. Quelques uns sont très grands et R varie de 55 à 6omm; chez d'autres, assez nombreux, R est compris entre 40 et 55mm. Les autres, en très grand nombre, sont plus petits. Ces exemplaires sont tout à fait typiques. J'ai représenté ici l'un des plus grands (PI. x, fig. 1). — i3 — Stn. 1455. — L'exemplaire est très grand : i? = 72mm. Il est intéressant parce qu'il passe un peu à la var. platynota par sa coloration brun-clair tout à fait identique à celle des individus des stations 960 et 1040 et qui laisse supposer que pendant la vie, il offrait une coloration plus intense. Mais les bras sont plus grêles et le disque est moins large que dans la var. platynota; de plus il n'y a pas trace de pédicellaires. Il convient donc de rattacher cet exemplaire à la forme type. Remarquons que cet échantillon a été capturé à une profondeur de 358™, par 45° Lat. N. Pontaster tenuispinus, var. platynota Stn. 960. — Les exemplaires sont assez nombreux, mais la plupart d'entre eux sont incomplets. Quelques uns sont de grande taille; dans l'un, qui est presque entier, R = 8omm; dans un autre R = 75mra; dans quelques autres, R varie entre 5o et 40mm; plusieurs autres individus enfin sont beaucoup plus petits. Les petits individus n'offrent pas de caractères permettant de les rattacher avec certitude à la var. platynota, mais les caractères de la variété se montrent de plus en plus nets sur les échantillons plus grands et sur une quinzaine d'entre eux, ils sont tout à fait bien marqués. Chez beaucoup de ces exemplaires, la plupart des paxilles n'offrent pas de piquant central, mais je crois bien que ce piquant a dû tomber acci- dentellement car plusieurs individus présentent des traces de frottements; d'ailleurs sur les deux grands échantillons, les paxilles ont presque toutes leurs piquants. Les pédicellaires adambulacraires sont très développés; le disque est large et les bras sont robustes; la couleur est brun-clair. En définitive, les caractères de la variété s'affir- ment de plus en plus avec l'âge et ne sont pas saisissables chez les jeunes. J'ai repré- senté le plus grand individu (PI. x, fig. 2). Stn. 1040. — Les huit exemplaires sont malheureusement en mauvais état, et les bras sont tous cassés; ils sont tous d'assez grande taille et deux ou trois devaient approcher, sinon dépasser, les dimensions du plus grand individu de la Stn. 960. Tous montrent les caractères de la var. platynota; les paxilles ont presque toutes un piquant central. Pontaster tenuispinus, var. nitida nov. var. Stn. 952. — Profondeur 1 i85m. Une quinzaine d'échantillons. Tous les exemplaires sont de petite taille : dans les plus grands R = 32 à 34mm et r = 6 à 5mm. Je ne puis rapporter ces individus ni au P. tenuispinus type ni à la var. platynota. Ils ont un faciès particulier qui tient à ce que le disque est plus ou moins arrondi et les bras en sont bien nettement distincts à la base, au lieu de se continuer, comme d'habitude, avec les bords du disque : aussi la largeur des bras diminue moins — i4 — rapidement que chez les exemplaires types. Les plaques marginales sont tout à fait effacées et n'apparaissent pas à la face dorsale dans les arcs interbrachiaux; leurs piquants sont aussi plus petits. Les paxilles offrent un piquant central mais très court et émoussé. Les plaques latéro-ventrales sont couvertes de piquants serrés. Les plaques marginales ventrales sont moins saillantes et moins distinctes dans les arcs interbrachiaux que chez le P. tenuispinus type. Les plaques adambulacraires portent assez constamment chacune un pédicellaire à la base du bras. Je considère cette forme de P. tenuispinus comme une variété de profondeur autre que la var. platynota et j'ai cru devoir la distinguer sous le nom de nitida (PI. x, fig. 3 et 4; PI. xii, fig. 6). Pontaster tenuispinus, var. Marionis Cette forme de Pontaster est très mal représentée dans les collections de la Princesse-Alice ; je compte en tout quatre individus incomplets dont les bras sont cassés. Ils proviennent des deux Stn. 5o3 et 1546, c'est-à-dire du golfe de Gascogne. L'un des trois individus de la Stn. 5o3 est assez grand et la longueur de R devait atteindre 65 à 70"™. La couleur des spécimens dans l'alcool est gris-brunâtre dans les deux plus grands, blanchâtre dans les deux plus petits. Les individus que j'ai dragués à bord du Caudan dans le golfe de Gascogne sont d'un gris plus ou moins foncé qui parfois passe au jaunâtre ou au brun-clair. • Le P. Marionis vivant est rouge-orangé, mais, ainsi que j'ai pu le constater, la coloration n'est pas très vive. Les exemplaires recueillis par YHirondelle et que Perrier a appelés P. lim- batus (154, p. 47), sont bien conformes au P. Marionis décrit par cet auteur ainsi que j'ai pu le vérifier. Pontaster venustus, Sladen (PL 1, fig. i3) 1889. Pontaster venustus, Sladen (191), p. 52; pi. xm, fig. 5 et 6; pi. xn, fig. 5 et 6. 1894. — — Perrier (150), p. 287. 1896. — — Perrier (151), p. 47. 1896. — — Kœhler (87), p. 55. Campagne de 1894 : Stn. 486, profondeur 1674™. Deux échantillons. Campagne de i8g5 : Stn. 5i5, profondeur 2028™. Deux échantillons. — Stn. 575, profondeur u65m. Quelques échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 663, profondeur i732m. Un échantillon. — Stn. 683, profondeur i55om. Quelques échantillons. — Stn. 684, profondeur i56om. Six — i5 — échantillons. — Stn. 703, profondeur i36om. Quelques échantillons. — Stn. 71g, profondeur i6oom. Quelques échantillons. — Stn. 724, profondeur iÔ92m. Un échan- tillon. — Stn. 743, profondeur i3g4m. Quelques échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 833, profondeur i23om. Deux échantillons. — Stn. 858, profondeur i482m. Nombreux échantillons. — Stn. 874, profondeur i26om. Quelques échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 1209, profondeur 1477™. Un échantillon. — Stn. 1248, profondeur i5oom. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. 1 3 1 1, profondeur u87m. Deux échantillons. —Stn. i33i, profondeur i8o5m. Quelques échantillons. — Stn. 1348, profondeur i25om. Un échantillon. Les exemplaires recueillis sont très nombreux et ils présentent toutes les tailles, depuis les plus petits dans lesquels R = iomm, jusqu'aux plus grands dans lesquels R = 5omm. Ces grands exemplaires proviennent surtout des Stn. 743 et 748 mais ils ne sont pas très nombreux et dans la plupart des individus, R est voisin de 3o à 35mm, comme dans le type de Sladen où il mesurait 37mm. Ces grands exemplaires sont tout à fait conformes aux autres et l'avant-dernier piquant des plaques marginales ventrales s'y montre seulement un peu plus développé. Sladen a créé une variété robasta pour un exemplaire des îles du Cap- Vert caractérisé par un élargissement remarquable des plaques marginales dorsales; je n'observe rien d'analogue sur mes grands échantillons. Perrier a aussi indiqué une forme draguée par le Talisman et qui diffère un peu du type par le développement des piquants sur les plaques marginales ventrales. Les seules variations que j'observe portent sur la taille des plaques marginales dorsales, qui sont plus ou moins saillantes et plus ou moins larges et qui empiètent d'une manière variable sur la face dorsale des bras, mais jamais dans les proportions indiquées par Sladen. J'ai représenté (PI. 1, fig. i3) un échantillon avec les couleurs qu'il offre à l'état vivant d'après une aquarelle faite à bord de la Princesse-Alice. Les exemplaires du Challenger, du Talisman, de Y Hirondelle et presque tous ceux de la Princesse-Alice proviennent des mêmes régions situées dans les parages des Açores et entre Madère et les Açores. Les deux individus de la Stn. 486 ont été pris au large des côtes du Portugal. 16 — Plutonaster bifrons, (Wyville Thomson) Voir pour la bibliographie : 1895. LuDWIG (106), p. Il8. 1896. Kœhler (84), p. 56. 1903. Nichols (13*), p. 247. 1904. Kemp (5"?), p. 188. 1906. Grieg (G*), p. 8. Campagne de 1894 : Stn. 486, profondeur 1674™. Un petit échantillon. Campagne de 1901 : Stn. 11 18, profondeur 1098111. Un grand échantillon. — Stn. 1248, profondeur i5oom. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. 1269, profondeur i473m. Un échantillon. L'exemplaire de la Stn. 11 18 seul atteint des dimensions moyennes : R — 107, r— 26mm. Les autres sont plus petits; ils mesurent respectivement : R, 80 et 5omm; r, 20 et i5mm; dans l'exemplaire de la Stn. 486, R ne dépasse pas 3omm. Le P. bifrons se rencontre en Méditerranée et dans la région orientale de l'Atlantique depuis les îles Fâroër jusqu'aux îles du Cap-Vert; il est inconnu dans la région américaine. Plutonaster marginatus, Sladen (PI. xviii, fig. 5 à 7) 1889. Plutonaster marginatus, Sladen (1*1), p. 58, pi. xiv, fig. i et 2; pi. xv, fig. 1 et 2. Campagne de 1901 : Stn. 1 r 35, profondeur 1700™. Deux échantillons. — Stn. 1209, profondeur 1477™. Trois échantillons. Les deux exemplaires de la Stn. 1 1 35 sont très grands; leurs dimensions respec- tives sont : R= 90 et85mm, r = 25 et 23mm. Ceux de la Stn. 1209 sont plus petits et ils mesurent respectivement : R, 74, 56 et 56mm; r, 22, 20 et 19™™. La taille des trois premiers échantillons est notablement supérieure à celle du type de Sladen représenté par un individu ayant : R, 5ymm et r, i6,5mm. Indépendamment de leur taille, ces cinq échantillons diffèrent du PL marginatus décrit et figuré par Sladen, par l'absence du court piquant conique que porte, d'après cet auteur, chaque plaque marginale ventrale : aussi le faciès est-il assez différent. Mais lorsqu'on étudie les individus de plus près, on voit que par tous les autres caractères ils sont bien conformes à la description de Sladen. J'ai donc cru devoir les rapporter à la même espèce. La différence de taille ne peut être prise ici en sérieuse considération, le type du CHALLENGER étant unique; quant à l'absence de piquants sur les plaques marginales ventrales, elle n'a pas une grande importance, les variations que l'on observe à ce sujet dans différentes espèces de Plutonaster montrent que ce caractère est éminemment variable. Je dois dire d'ailleurs que chez les deux plus petits exemplaires de la Stn. 120g, je remarque, sur quelques plaques marginales ven- trales, la tendance d'un granule à se relever en une petite proéminence qui repré- sente évidemment un rudiment de piquant. M. J. Bell a bien voulu examiner quelques uns de mes échantillons et les comparer au type de Sladen; il a pensé, comme moi, qu'il n'y avait pas lieu de les en séparer. Je ne crois même pas qu'il soit utile de créer une variété inermis pour distinguer les individus dépourvus de piquants sur les plaques marginales ventrales en raison des différences qu'offrent, sous le rapport de l'armature des plaques marginales, les espèces de Plutonaster. J'ai représenté ici un échantillon de la Stn. 1 1 35 (PL xvm, fig. 5 et 6) et un autre de la Stn. 1209 (PI. xvm, fig. 7). Le PL marginatus a été recueilli par le Challenger au sud-ouest de l'île de l'Ascension, à une profondeur de 425 brasses (777m). Plutonaster notatus, Sladen (PI. m, fig. 5;P1. x, fig. 7-12) 1889. Plutonaster notatus, Sladen (191), p. 97, pi. xiv, fig. 6-7; pi. xv, fig. 5-6. 1894. — — Perrier (150), p. 3i8, pi. xvm, fig. 4a et 4b (dans cette planche il est désigné sous le nom de PI. inermis). 1896. — — Perrier (151), p. 49. Campagne de 1888 : Stn. 184, profondeur i85om. Un petit échantillon. Campagne de i8g5 : Stn. 536, profondeur 2178™. Deux échantillons. — Stn. 624, profondeur 2102™. Quelques échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 684, profondeur i55om. Deux échantillons. — Stn. 698, profondeur 1846™. Quelques échantillons. — Stn. 703, profondeur i36om. Deux très petits échantillons. — Stn. 719, profondeur i6oom. Deux petits échantillons. — Stn. 743, profondeur i494m. Trois petits échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 858, profondeur i482m. Quatre échantillons. — Stn. 863, profondeur i940m. Plusieurs échantillons. Campagne de 1902: Stn. 1 33 1, profondeur i8o5m. Deux échantillons. — Stn. i334, profondeur i9oom. Quelques échantillons. La nombreuse série d'exemplaires recueillis par la Princesse-Alice renferme plusieurs individus de grande taille qui passent, par de nombreux intermédiaires, à 3 — iS — des individus très petits. Les grands exemplaires sont beaucoup plus grands que le type du Challenger dont les dimensions étaient, pour R, 3i,5mm et pour r, io,75mm. Dans les plus grands individus de la Princesse-Alice, R = 52mm et ceux dans lesquels R = 3o à 4omm ne sont pas rares. Dans une même station, je trouve tous les intermédiaires entre un individu dans lequel R mesure 52mm et d'autres où R ne dépasse pas i3mm. Ces séries sont très intéressantes, car, au premier abord, les grands spécimens, robustes et forts, offrent un faciès assez différent des individus de taille moyenne chez lesquels R = 25 à 3omm. Ces grands spécimens rappellent, par leur ensemble, les PL rigidus, mais ils s'en distinguent par leurs plaques marginales dorsales toujours beaucoup plus larges que longues dans les arcs interbrachiaux, par la rangée bien régulière de petits piquants que portent les plaques marginales ven- trales, au moins dans les arcs, par les bras plus grêles et par la disposition des piquants adambulacraires. Dans les échantillons de petites et de moyennes dimensions, les plaques margi- nales ventrales offrent, en principe, un petit piquant qui part du milieu de leur bord externe dans les arcs interbrachiaux et se rapproche progressivement de l'angle distal de la plaque en même temps qu'il se raccourcit. Dans les grands individus, ce piquant n'existe vraiment que sur les plaques de l'arc interbrachial; au-delà, il s'atténue rapidement, au point de disparaître à peu près complètement sur le reste des bras. M. J. Bell a bien voulu examiner quelques uns de mes exemplaires, notamment les plus grands, et les comparer aux échantillons du Challenger; il a partagé ma manière de voir sur leur détermination. Le PL notatus a été dragué par le Challenger à une profondeur de iooo brasses (i83om), dans les parages des Açores, et le Talisman l'a recueilli dans le détroit de Bocayna, entre 906 et 1240™ de profondeur. D'après Perrier, les deux exemplaires diffèrent du type de Sladen par quelques caractères insignifiants, mais il n'indique pas leurs dimensions : j'ai examiné ces échantillons et je trouve que dans le plus grand, qui est très bien conservé, R — 40™™; l'autre est plus petit. Il est évident que c'est l'un de ces échantillons que Perrier a représenté PI. xvm, fig. 4a et 4b (150), mais le texte au bas de la planche porte : Plutonaster inermis, et à la page 3 18, où se trouve mentionné le PL notatus, il n'y a aucun renvoi à cette planche. Quant au vrai PL inermis, il est représenté pi. xi, fig. 5a et 5b du même travail. En ce qui concerne le PL notatus que Perrier indique parmi les collections de Y Hirondelle (151, p. 49), j'ai pu m'assurer par l'examen de l'échantillon, que c'était un PL rigidus et non un PL notatus. — i9 Plutonaster rigidus, Sladen (PL iv, fig. 6; PI. x, fig. 5-6) 1889. Plutonaster rigidus, Sladen (191), p. 91, pi. xiv, fig. 3 et 4; pi. xv, fig. 3 et 4. 1889. — — var. semiarmata, Sladen (191), p. 94, pi. xiv, fig. 5. 1894. — — Perrier(150), p. 3t3 et 3i8. 1896. — granulosus, Perrier (loi), p. 49, pi. iv, fig. 2^-2^. Peut-être doit-on aussi ajouter à cette liste synonymique le Plutonaster Agassip que Verrill a décrit en 1880 sous le nom d'Archaster Agassi{i. Si cette synonymie était certaine, il faudrait incontestablement donner à l'espèce le nom de PL Agassi\i. (Voir Verrill 1880, (185) p. 403 ; 1895, (190) p. 248 et 1899, (195) p. 211). Campagne de 1895 : Stn. 5y5, profondeur 1 i65m. Deux échantillons. — Stn. 602, profondeur i23om. Deux échantillons. Campagne de 1896: Stn. 632, profondeur 2170™. Un échantillon. — Stn. 654, profondeur 1495™. Un échantillon. — Stn. 683, profondeur i55om. Trois échantillons. — Stn. 684, profondeur i55om. Quelques échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 806, profondeur i425m. Un échantillon. — Stn. 832, profondeur i23om. Quelques échantillons. — Stn. 858, profondeur 1482™. Trois échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i3ii, profondeur u87m. Cinq échantillons. — Stn. i33i, profondeur i8o5m. Un échantillon. — Stn. i334, profondeur 1900"". Un échantillon. — Stn. 1349, profondeur i25om. Un échantillon. La nombreuse série recueillie par la Princesse-Alice montre des variations considérables dans l'armature des plaques marginales ventrales. Je n'observe cepen- dant aucun exemplaire ayant des piquants sur toutes les plaques comme dans le type de Sladen. Les échantillons les mieux armés présentent des piquants sur les pre- mières marginales ventrales dans l'arc interbrachial, puis ces piquants disparaissent pour reparaître de nouveau dans la dernière portion du bras et parfois, mais rare- ment, vers la moitié. D'autres individus sont absolument inermes et entre ces deux extrêmes j'observe tous les intermédiaires possibles, aussi bien au point de vue du nombre qu'au point de vue de la taille des piquants. Lorsque ceux-ci sont bien développés, ils sont coniques, pointus, assez forts et ils sont dirigés perpendiculai- rement à l'axe du bras; mais il n'est pas rare de trouver sur certaines plaques de l'arc interbrachial, au lieu du piquant conique ordinaire, deux ou trois petits piquants très rapprochés formant un petit groupe dans lequel l'un d'eux est un peu plus grand que les autres. Dans d'autres échantillons, on n'observe sur quelques plaques du fond de l'arc, que deux ou trois granules simplement un peu plus gros que les autres ou commençant à se soulever chacun en un petit cône émoussé. 20 — Il n'y a aucune relation entre la taille des individus et l'armature des plaques marginales ventrales. Ainsi, certains des plus grands exemplaires des Stn. 684 et 832, dans lesquels R = 6omm, ont les plaques absolument inermes, tandis que chez d'autres, beaucoup plus petits et qui proviennent soit de ces mêmes stations soit d'autres stations, elles sont plus ou moins armées. On trouve d'ailleurs dans les mêmes sta- tions des individus absolument inermes associés à des individus armés. Voici d'ailleurs quelques renseignements très sommaires sur les exemplaires de chaque station. Stn. 575. — Le plus petit des deux exemplaires (R — 27™™) offre une légère tendance d'un des granules qui recouvrent les plaques marginales ventrales de l'arc interbrachial à se séparer des autres et à prendre une taille un peu plus grande. Sur deux plaques, ce granule se relève en un petit cône; toutes les autres plaques sont dépourvues de piquant. L'autre exemplaire, qui est plus grand, offre la même ten- dance et porte en outre un ou deux piquants de chaque côté vers l'extrémité des bras. Stn. 602. — Les deux échantillons ont les plaques marginales ventrales absolu- ment dépourvues de piquants;- leurs dimensions respectives sont : R = 56 et 43mm; r = 1 7 et 1 5mm. Stn. 632. — L'exemplaire offre des piquants dans l'arc interbrachial et vers l'extrémité des bras; R — 5imm. Stn. 654. — L'individu est inerme; R = 46mm. Stn. 683. — Les trois exemplaires sont inermes; deux sont de petite taille; le troisième est de taille moyenne. Stn. 684. — Les douze échantillons sont de dimensions différentes; R = 52mm dans le plus grand et 38 dans le plus petit. Huit individus sont absolument inermes. Dans le neuvième, qui est très grand (R = 52mm), il y a, en tout, un seul piquant au fond de l'un des arcs interbrachiaux. Dans un individu un peu plus petit (R — 48™™), on remarque quelques petits piquants à l'extrémité des bras, et un autre de même taille présente un certain nombre de piquants dans quatre des arcs interbrachiaux. Le douzième individu, plus petit (R = 3gmm), n'offre que des indications de piquants au fond des arcs interbrachiaux. Stn. 806. — L'individu est inerme, mais quelques granules des arcs interbra- chiaux sont un peu proéminents. Stn. 832. — Les individus sont de grande taille et R varie entre 55 et 4omm; chez l'un d'eux il atteint même 5gmm. La plupart sont munis de piquants qui se montrent à la fois, mais en nombre variable, dans les arcs interbrachiaux et à l'extrémité des bras; dans quelques uns, les piquants apparaissent dès le milieu du bras et ils se conti- nuent avec des interruptions jusqu'à l'extrémité. Stn. 858. — Trois individus inermes de dimensions moyennes. Stn. 1 3 1 1 . — Les cinq individus sont de grande taille et R varie entre 60 et 40mm, les trois plus grands offrent quelques piquants dans la région moyenne des bras, les deux autres sont inermes. 21 Stn. i33i. — L'exemplaire, détaille moyenne (R = 44mm), est dépourvu de piquants. Stn. i334- — L'individu est inerme; ses bras sont inégaux et deux sont en voie de régénération; dans le plus grand, R = 56mm. Stn. 1 349. — L'exemplaire, de grande taille (R = 52mm), montre quelques piquants dans la partie moyenne et vers l'extrémité des bras, mais sur deux côtés seulement. On voit, par les quelques indications que je viens de donner, dans quelles limites peut varier l'armature des plaques marginales ventrales; on ne peut donc accorder aucune valeur à un caractère aussi inconstant. Il ne peut même pas être question de distinguer des var. inermis ou armata et la variété semiarmata de Sladen ne doit pas être conservée. J'ai pu m'assurer, par l'étude des exemplaires qui m'ont été communiqués, que les Phttonaster granulosus, décrits par Perrier (151, p. 49) et capturés par Y Hiron- delle (Stn. 2o3 et 21 3), étaient en réalité des PI. rîgidus inermes : ils sont absolu- ment identiques à ceux de la Princesse-Alice. Je ne comprends pas comment Perrier, qui dit et avec juste raison, que les plaques marginales ventrales sont dépourvues de toute trace de piquants, ait représenté (PI. iv, fig. 2, 2a et 2b) toutes ces plaques avec un petit piquant. Quant au Plutonaster notatus indiqué par le même auteur comme provenant de la Stn. 244 (151, p. 49), j'ai déjà dit plus haut que c'était un PL rigidus. L'exem- plaire unique offre des piquants sur les plaques marginales dans l'arc interbrachial et au-delà du milieu des bras. Je puis indiquer cette synonymie en toute assurance car j'ai examiné les échan- tillons déterminés par Perrier. Je serai moins arfirmatif en ce qui concerne la synonymie du Plutonaster Agassi{i décrit par Verrill avec le PL rigidus. Cette synonymie est indiquée par Verrill [1895, (19©) p. 248 et 1899, (191) p. 21 1] et cet auteur mentionne également, dans l'armature des plaques marginales, des variations identiques à celles que j'ai constatées. Cependant la description très courte que Verrill a donnée en 1880 du PL Agassi{i est trop incomplète pour qu'on puisse y trouver la preuve de l'identité des deux espèces. J'aurais désiré avoir des renseignements plus précis sur le PL Agassi^i (ainsi que d'ailleurs sur d'autres espèces décrites par Verrill) ; j'ai écrit à ce dernier et lui ai même envoyé des photographies de certaines de mes espèces en le priant de vouloir bien les comparer aux siennes, mais mes lettres sont restées sans réponse. Dans le doute, j'ai conservé le nom de PL rigidus, car Sladen a donné, de cette espèce, une excellente description appuyée de bonnes figures, tandis que le PL Agassi{i ne peut, en somme, pas être reconnu par la description de Verrill. Mais si l'identité de ces deux espèces vient à être prouvée, il est certain que c'est le nom de PL Agassi{i qui devra prévaloir comme étant le premier en date. Peut-être y aura-t-il même lieu de lui réunir d'autres espèces, comme le fait 22 remarquer Verrill. Ainsi je conserve quelques doutes sur la validité du PL inermis Perrier. J'ai vu le type de cette espèce qui a été dragué par le Talisman sur les côtes du Maroc : il me paraît être un jeune PL rigidus inerme, et je considère que des Plutonaster d'aussi petite taille sont spécifiquement indéterminables. Le PL rigidus semble être très répandu et il se montre, sous de nombreux aspects, dans le golfe de Gascogne et dans les parages de Madère et des Açores. Le Challenger l'a dragué au large des côtes de l'Amérique du Nord. Plutonaster subinermis, (Philippi) Voir pour la bibliographie : 1897. Ludwig (106), p. io5.' 1896. Perrier (151), p. 5o. 1899. Lo Bianco (ÎOO), p. 473. Campagne de 1903 : Stn. 1447, profondeur i3om. Un exemplaire de taille moyenne (R ■= io5mm). Dytaster Agassizi, Perrier (PL iv, fig. 7; PI. vi, fig. 1) 1894. Dytaster Agassipi, Perrier (150), p. 3o2, pi. xvn, fig. 2. Campagne de 1895 : Stn. 527, profondeur 4020™. Deux échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 753, profondeur 436om. Quatre échantillons. Les exemplaires sont tous de grande taille et R varie entre 160 et ioomm. Les uns ont les bras fortement redressés au-dessus du disque, les autres sont étalés. Le D. Agassi\i offre à l'état vivant une belle couleur rouge-orangé vif que j'ai représentée sur les deux dessins que je donne de cette espèce. Dytaster biserialis, Sladen 1889. Dytaster biserialis, Sladen (IÏI), p. 77, pi. x, fig. 3 et 4; pi. xm, fig. 3 et 4. Campagne de 1896 : Stn. 753, profondeur 436om. Deux petits exemplaires. Ces deux exemplaires sont bien conformes à la description de Sladen bien qu'ils soient notablement plus petits que le type étudié par ce savant et dans lequel R atteignait 44mm; dans le plus grand des deux individus de la Princesse-Alice, R ne dépasse pas i9mm. Néanmoins, la détermination me paraît tout à fait certaine. — 23 — Dytaster parvulus, Kœhler (PI. xi, fig. 5-6) 1907. Dytaster parvulus, Kœhler (9-4), p. 25. Campagne de 1902 : Stn. i3o6, profondeur 4275'". Deux échantillons. Dans le plus grand, R = 27™", r = 7,5mm; dans le second, R = i7mm, r = 5ram. Je décrirai d'abord le grand échantillon. Le disque est petit et les bras sont assez grêles : ceux-ci s'amincissent lentement jusqu'à l'extrémité qui offre une plaque terminale un peu élargie et renflée, plus longue que large et offrant encore les traces de trois ou quatre petits piquants. La face dorsale du disque est couverte de paxilles très simples, identiques à celles du D. biserialis Sladen, et formées de quatre spinules divergentes sans granule central; on n'observe parfois que trois spinules. En certains points, et surtout au voisinage des plaques marginales, on distingue des pédicellaires à trois ou même quatre valves élargies et renflées, formés par la réunion d'un même nombre de spinules devenues beaucoup plus épaisses ; leur surface est rugueuse. Des pédicellaires se remarquent également sur la première partie des bras : ils sont identiques à ceux que Sladen a décrits chez le D. biserialis. Les plaques marginales dorsales sont au nombre de vingt-trois pour chaque bras. Elles sont couvertes de petits granules non contigus, légèrement coniques, qui s'allongent quelque peu sur la face externe des plaques mais sans jamais former des piquants plus grands que les granules voisins; il n'y a pas la moindre trace de piquant différencié sur ces plaques marginales. La face ventrale offre des rangées de plaques allant des adambulacraires aux marginales; ces rangées ne renferment qu'un petit nombre de plaques et la rangée interradiale n'en présente que quatre, mais les limites des plaques sont peu distinctes. Un certain nombre de plaques, généralement les deux rangées les plus voisines des adambulacraires, portent chacune un gros pédicellaire à trois branches, identique à ceux de la face dorsale. Ces pédicellaires forment au moins deux rangées, mais celles-ci ne sont pas régulières. En dehors, les plaques portent de petits piquants très courts, au nombre de trois ou quatre par plaque, et l'on observe parfois des passages entre les groupes de piquants et les vrais pédicellaires. Les plaques marginales ventrales correspondent aux plaques dorsales et sont couvertes de petits piquants coniques, pointus, non contigus et qui se relèvent sur le bord externe de la plaque. L'un de ces piquants prend toujours un grand dévelop- pement et s'aperçoit quand on regarde l'Astérie par le haut; à côté de lui, on observe parfois, surtout dans l'angle interbrachial, un ou deux piquants beaucoup plus petits. — 24 — Les piquants adambulacraires forment une rangée interne de six et parfois sept piquants, égaux, dressés, un peu aplatis, arrondis à l'extrémité. En dehors, se trouve une autre rangée de piquants très rapprochés des précédents, un peu plus courts et un peu moins nombreux. Les dents portent sur leur bord libre une rangée très régulière de piquants identiques aux piquants du sillon et devenant à peine un peu plus grands vers l'ex- trémité de la dent. Sur sa face ventrale, celle-ci offre deux ou trois rangées irrégulières de petits piquants très courts. La suture médiane est très apparente et large. Dans le plus petit exemplaire, la plaque terminale des bras est comparativement plus grande et elle porte trois piquants principaux, un ventral et deux latéraux, plus quelques autres piquants plus petits. Les pédicellaires de la face dorsale sont au moins aussi nombreux que sur le grand échantillon. Les paxilles offrent quatre spinules moins divergentes et plus dressées que dans ce dernier. Les plaques ventrales offrent de petits piquants serrés et quelques unes offrent déjà des pédicellaires très nets. Les piquants des plaques marginales ventrales sont bien développés, tandis que les plaques marginales dor- sales n'en offrent pas trace. Il y a seize plaques marginales de chaque côté du bras. Rapports et différences. — Le D. parvulus est extrêmement voisin du D. bise- rialis Sladen, mais je ne crois pas qu'on doive le réunir à lui en raison des deux caractères suivants : absence complète de piquants sur les plaques marginales dorsales, présence de gros pédicellaires sur les plaques latéro-ventrales. En ce qui concerne le premier caractère, il ne suffirait certainement pas à lui seul pour justifier une séparation spécifique, car les piquants peuvent sans doute varier sur les plaques marginales des Dytaster comme dans les Plutonaster. L'existence de vrais pédicel- laires sur les plaques ventrales a plus d'importance et comme ceux-ci font absolu- ment défaut chez le D. biserialis, il me paraît préférable d'en séparer le D. parvulus. La nécessité de distinguer les deux espèces ressort aussi de l'examen que j'ai pu faire des deux jeunes exemplaires deZ). biserialis signalés plus haut, que renfermaient les collections de la Princesse- Alice. Le plus grand de ces individus est tout à fait voisin comme taille du petit D. parvulus, car chez lui R = igmm. Ce jeune exemplaire est bien conforme à la description de Sladen : en particulier, chaque plaque marginale dorsale porte un piquant très net, et les plaques ventrales n'offrent pas trace de pédicellaires, mais elles présentent seulement des groupes de petits piquants. Comparé au D. parvulus, ce jeune D. biserialis montre des plaques marginales dorsales plus fortes, plus appa- rentes, empiétant un peu plus sur la face dorsale des bras dont l'aire paxillaire est sensiblement plus étroite à la base que chez le D. parvulus. L'examen de ce jeune D. biserialis montre donc que les piquants des plaques marginales dorsales existent déjà sur un individu dans lequel R n'est que de ic)mm tandis qu'ils manquent complètement chez un D. parvulus dans lequel R = 24™". 25 — Dytaster rigidus, Perrier (PI. m, fig. 6) 1894. Dytaster rigidus, Perrier (150), p. 304. Campagne de 1895 : Stn. 628, profondeur 4443m. Un petit échantillon en assez mauvais état. Campagne de 1896 : Stn. 749, profondeur 5oo5m. Deux échantillons. — Stn. 757, profondeur 4900™. Un échantillon. Dans le plus grand individu de la Stn. 749, R = 1 35 et r = i2mm; je l'ai repré- senté PI. m, fig. 6, avec la couleur qu'il offrait à l'état vivant d'après l'aquarelle faite à bord de la Princesse-Alice par MIle Jeanne Le Roux. L'autre individu de la Stn. 749 est plus petit et sa détermination reste incertaine car les piquants des plaques adambulacraireset des dents sont presque tous arrachés. Sur tous les exemplaires, les caractères du D. rigidus tels qu'ils ont été indiqués par Perrier sont facilement reconnaissables. Le D. rigidus est évidemment très voisin du D. Agassi\i dont il a l'apparence extérieure et la coloration brillante. Ces deux espèces n'ont encore été rencontrées que dans la région orientale de l'Atlantique boréal, et toujours à une grande pro- fondeur. IL — PORCELLANASTERIDEES Albatrossaster Richardi, nov. sp. (PI. xix, fig. 7, S, et 9) Campagne de 1901 : Stn. 1173, profondeur 6o35m. Un échantillon. L'exemplaire n'est pas en très bon état; la face dorsale du disque a perdu une partie de son revêtement; les bras sont fortement relevés vers le côté dorsal et cette position a provoqué le rapprochement de leurs bases de telle sorte que les arcs interbrachiaux sont rétrécis et les organes cribriformes sont presque invisibles, sauf 4 — 26 — dans Tinterradius qui porte la plaque madréporique. Il en résulte que les dessins que je donne ici de l'animal entier sont un peu schématiques. Les dimensions sont les suivantes : R = 10, r = 4mm. Les bras, élargis à la base, se continuent insensiblement avec le disque. La face dorsale est à peu près plane; la face ventrale du disque est fortement convexe et les dents sont devenues très saillantes et déplacées en dehors par suite du retroussement des bras. La face dorsale est cou- verte de petites écailles très fines, arrondies, contiguës, offrant à peu près les mêmes dimensions dans la région centrale, et devenant plus petites sur les bras; elles mon- trent à leur surface un dessin très régulier et élégant formé par des granules très fins et aplatis disposés en mosaïque. En certaines régions de cette face, on observe quelques formations qu'au premier abord on prendrait pour de gros granules épais et coniques ou pour des piquants très courts, mais à un examen plus approfondi, on reconnaît que ce sont des sortes de pédicellaires droits formés par la réunion de deux valves adossées et réunies par un muscle (PI. xix, fig. g). Autant que je puis en juger, ces pédicellaires devaient former cinq rangées interradiales allant du centre du disque à l'organe cribriforme. Chez l'unique individu recueilli, il ne reste plus dans chaque bande que quatre ou cinq pédicellaires. Vers le centre du disque, se détache un appendice épiproctal mince dont la longueur est d'environ imm5. La membrane qui recouvre la face dorsale du disque se continue sur les bras, sous forme d'une aire triangulaire allongée et pointue qui s'arrête vers le milieu des avant-dernières plaques marginales dorsales. Les petites plaques qu'on remarquait sur le disque se continuent sur les bras en devenant de plus en plus petites et en s'écartant un peu les unes des autres. La plaque madréporique est arrondie, relativement grande; elle empiète sur les plaques marginales dorsales et se réunit à l'organe cribriforme correspondant; elle offre des sillons serrés et divergents. Les aires triangulaires ventrales, très petites, sont couvertes d'une membrane nue qui n'offre que quelques très petites plaques arrondies et non contiguës, vers son bord externe. Les plaques marginales dorsales sont au nombre de cinq de chaque côté. Elles sont plus longues que larges, sauf la dernière qui est plus courte. Celle-ci est contiguë à sa congénère. L'avant-dernière n'est généralement contiguë à sa congénère que dans sa région distale, tandis que les parties proximales sont séparées par le sommet pointu des aires triangulaires dorsales. Toutes ces plaques sont finement granuleuses et absolument inermes. Les bras se rétrécissent progressivement de la base au sommet qui est occupé par une très grosse plaque apicale. Celle-ci est un peu plus large à sa base que le bras qu'elle, termine; ses côtés sont légèrement convergents et son bord distal est arrondi. Sur la face dorsale, son bord proximal est légèrement échancré. Vers son extrémité, elle porte un piquant dorsal et deux piquants ventraux. Ces piquants sont courts, coniques et obtus; la plupart sont tombés, mais les traces de leurs insertions sont bien visibles. — 27 — Les plaques marginales ventrales sont absolument rudimentaires. Elles sont réduites à de minces bandes très étroites, appliquées contre le bord interne des plaques marginales dorsales auxquelles elles ne correspondent pas. Elles sont en nombre très variable, tantôt deux ou trois, parfois quatre ou même cinq de chaque côté; elles commencent à l'organe cribriforme mais n'atteignent jamais la dernière plaque marginale dorsale; tantôt elles sont contiguës, tantôt elles sont séparées. Dans l'un des interradius, une de ces plaques s'étend le long du bord interne de l'organe cribriforme. Ce dernier organe est unique et paraît assez large; mais en raison de l'état de l'échantillon, il ne m'est pas possible d'en indiquer les dimensions ni même les carac- tères car il est fortement comprimé entre les deux branches de l'arc interbrachial, sauf dans l'interradius qui porte la plaque madréporique : il se confond avec cette dernière par son bord dorsal et il montre, à sa surface, quelques files de très fines granulations. Les plaques adambulacraires, au nombre de treize ou de quatorze, ont une forme presque carrée avec les angles arrondis, sauf l'angle interne et proximal qui émet une apophyse plus ou moins proéminente et arrondie, dirigée vers le sillon. La présence de cette apophyse donne parfois aux plaques une forme ovoïde dans la seconde moitié du bras. Chacune d'elles porte un pédicellaire droit constitué par deux valves et identique aux pédicellaires de la face dorsale du disque, mais un peu plus petit que ceux-ci. Le pédicellaire est mobile sur sa base et il peut se rabattre en dedans vers le sillon ou au contraire se renverser en dehors; dans cette dernière position, il est reçu dans une fossette arrondie que les plaques adambulacraires pré- sentent sur leur face ventrale. Naturellement les dimensions des pédicellaires et de la fossette diminuent à mesure qu'on se rapproche de l'extrémité des bras. Les trois ou quatre dernières paires de plaques adambulacraires sont entourées par la plaque apicale. Les dents sont très grandes et très saillantes. Leur bord suturai est fortement relevé et les faces latérales sont dirigées obliquement en dehors. Le bord proximal, vertical et droit, forme, en se réunissant à son congénère, une arête verticale et non un bec saillant. On trouve, sur le bord ambulacraire de chaque dent, deux ou trois pédicellaires identiques à ceux du sillon. En dehors, les deux dents de chaque paire s'écartent pour limiter un petit espace triangulaire, dans lequel se trouve un odon- tophore très peu développé. Rapports et différences. — Le genre Albatrossaster (d'abord appelé par Ludwig Albatrossia) est caractérisé par l'état rudimentaire des plaques marginales ventrales. Deux espèces seulement en sont connues : ce sont les A. semimarginalis et nudus, toutes deux du Pacifique. L'A. Richardi s'en distingue facilement par l'ornementation du disque et par l'armature des plaques adambulacraires qui con- siste en un double piquant formant un vrai pédicellaire, par ses bras plus longs, — 28 — par la forme de la plaque apicale, etc. Il s'écarte surtout de VA. nudus dont la face dorsale du disque est nue. La découverte dans l'Atlantique d'une nouvelle espèce d'Albatrossaster est fort intéressante, et je prie mon excellent ami, M. le Dr Richard, de vouloir bien en accepter la dédicace. Il est inutile de souligner tout l'intérêt que présente la capture d'une Astérie à une profondeur de 6o35m. Ctenodiscus corniculatus, (Linck) Ctenodiscus crispatus, (Retzius) Voir pour la bibliographie : 1900. Ludwig (108), p. 45o. I9OO. DÔDERLEIN (4SI, p. 221. I9O2. MlCHAILOVSKY (1*5), p. 487. 1902. Grieg (€■%), p. 19. 1903. Norman (14©), p. 407. 1904. MlCHAILOVSKY (1SG), p. I7I. 1904. SCHMIDT (16Ï), p. l8. 1905. Lyman Clarck (81), p. 1. 1905. Nordgaard (138), p. 160. 1905. Ludwig (109), p. 104. 1906. Grieg (69), p. 9. 1907. Kalischevsky {99), p. 24. 1907. Grieg (68), p. 134. 1907. Grieg (G9), p. 3. Campagne de 1898 : Stn. 939, profondeur i77m. Nombreux échantillons. — Stn. 976, profondeur 1 86m. Quelques échantillons. — Stn. 1012, profondeur 43om. Plusieurs échantillons. Campagne de 1906 : Stn. 2495, profondeur 25 im. Un échantillon. Campagne de 1907 : Stn. 2619, profondeur 5o-2om. Un échantillon. Certains auteurs ont distingué une forme à bras courts et une forme à bras longs et Kalischevsky a même cru reconnaître, en outre, que chacune de ces formes différait aussi par le nombre des granules des plaques : cet auteur ajoute cependant qu'il y a des passages entre les deux formes. Dans tous les exemplaires recueillis par la Princesse-Alice, le rapport —7- est égal à 2 ou il est très voisin de ce chiffre. Je trouve par exemple que dans le plus grand individu, R = 38 et r = i8mm; dans d'autres, R= 3o etr = i4mm; R = 22 et r= iomm, etc. Dôderlein notamment a publié (43, p. 221) une description détaillée accompa- gnée d'excellentes photographies du Ct. corniculatus. — 29 — Distribution géographique. — Le Ct. corniculatus est une espèce presque complètement circumpolaire, car sa forme pacifique, que Ludwig avait d'abord séparée du Ctenodiscus atlantique, doit lui être réunie, de l'avis même de ce savant. Sur les côtes de l'Amérique du Nord, le Ct. corniculatus s'étend entre le 420 et le 75° Lat. N. On le connaît dans toutes les régions septentrionales de l'Europe et de l'Asie, et ses limites d'extension vers l'Est ont été reculées par l'Expédition polaire russe jusqu'au i38° Long. E. Il s'étend donc du 1700 Long. O. jusqu'au i38° E., soit sur un espace de plus de 3oo°. Il peut vivre dans les mers boréales, entre 9 et n56m de profondeur. On aurait pu croire que le Ct. corniculatus restait localisé dans les régions sep- tentrionales de notre globe, et ce n'est pas sans quelque surprise qu'on le voit figurer parmi les espèces draguées par Y Albatross dans le golfe de Panama et à l'entrée du golfe de Californie, à des profondeurs de i865m et de i558m. Ludwig, qui a étudié ces échantillons, les trouve absolument identiques à ceux des mers boréales. Quatre individus dragués dans le golfe de Panama sont particulièrement remarquables par leur taille et, dans le plus grand, R = 56 et r = 19""". Quelle est au juste la valeur des différences qui séparent les Ct. australis Liitken et procurator Sladen des mers australes, du Ct. corniculatus boréal? Il me paraît pour le moment, impossible de répondre à cette question. Il est incontestable que les trois espèces sont très voisines et que le Ct. procurator se rapproche beaucoup du Ct. corniculatus. Si leur identité venait à être démontrée, le Ct. corniculatus devrait être noté comme une des très rares formes bipolaires actuellement connues. Hyphalaster Antonii, Perrier 1894. Perrier (150), p. 232, pi. xvi, fig. 1. Campagne de 1901 : Stn. u5o, profondeur 38oom. Un échantillon. Campagne de 1904 : Stn. 1789, profondeur 543om. Un échantillon. Dans l'exemplaire de la Stn. u5o, R = 14 et r = 8mm; dans l'autre, R= 16, r = 8mra. J'ai comparé ces deux exemplaires au type du Talisman et je remarque que chez eux le disque est comparativement plus grand, les bras sont plus courts et moins distincts du disque. Les autres caractères sont très conformes. Ludwig (11©, p. 3i3) estime que Y H. Antonii est le jeune de Y H. Parfaiti. J'ai examiné ces deux espèces et je serais assez disposé à me ranger à cette manière de voir : cependant, en l'absence de stades intermédiaires, il est assez difficile de se prononcer d'une manière définitive et c'est pourquoi j'ai laissé aux deux exemplaires de la Princesse-Alice le nom d'H. Antonii. — 3o — Les H. Parfaiti et Antonii ont été dragués par le Talisman, le premier dans le golfe de Gascogne à une profondeur de 4787m, le second dans les parages des Açores à 2995m. Hyphalaster fortis, Kcehler (PI. XVI, fig. 1-2) 1907. Hyphalaster fortis, Kœhler (94), p. 14. Campagne de 1896 : Stn. 753, profondeur 436om. Deux fragments de bras appar- tenant sans doute à YH. fortis. Campagne de 1901 : Stn. u5o, profondeur 3890™. Deux échantillons. Les dimensions respectives des deux échantillons de la Stn. ii5o sont les sui- vantes : i?= 60 et 54mm; r = 20 et i8mm. Le disque est épais, pentagonal, avec les côtés excavés; les deux faces sont planes. Les bras, qui se continuent insensiblement par leur base avec les angles du disque, sont allongés, cylindriques, avec une légère indication de carène le long de la ligne médiane dorsale. La face dorsale du disque est uniformément couverte de paxilles serrées, dont chacune comprend une dizaine de granules centraux entourés d'un cercle de gra- nules périphériques; ces paxilles sont plus petites dans la région centrale du disque, et disposées sans ordre; elles sont polygonales par suite de leur pression réciproque. La région centrale du disque s'élève en une éminence épiproctale conique, bien dis- tincte sur le petit exemplaire, mais dont le grand n'offre pas de trace. La plaque madréporique est assez grande, élargie transversalement et comparativement plus grande dans le grand exemplaire, où elle mesure 5 X 4mm, que dans le petit où elle ne dépasse pas 4 X 3mm; elle offre des sillons divergents à partir de son bord proxi- mal. Elle est séparée des plaques marginales par trois à quatre rangs de paxilles dans le grand exemplaire et deux dans le petit. La face ventrale du disque est couverte de plaques minces, polygonales, à côtés arrondis, et allongées parallèlement au bord du disque. Ces plaques portent des granules, plus rares et plus petits dans la moitié proximale des aires ventrales, plus nombreux, plus gros et plus serrés dans la partie distale. Elles sont disposées en bandes radiaires bien distinctes : la rangée la plus voisine de l'interradius renferme de dix à douze plaques et le nombre diminue progressivement dans les autres. Les plaques marginales dorsales correspondent aux ventrales. Il y en a dix-neuf de chaque côté. Celles qui bordent le disque sont verticales et planes, presque deux fois plus hautes que longues ; sur les bras, elles sont convexes et un peu plus hautes que longues. Dans le grand exemplaire, les cinq premières sont situées sur le bord du disque et la cinquième est séparée de sa congénère, sur toute sa longueur, par un — 3i — espace triangulaire étroit occupé par des paxilles, tandis que dans le petit exemplaire, les quatre premières plaques seules bordent le disque et la cinquième est contiguë à sa congénère. Les plaques suivantes sont contiguës à leurs congénères sur la ligne médiane dorsale des bras, mais leurs séparations transversales ne se correspondent pas tou- jours exactement. La dernière plaque est petite, triangulaire, limitée au côté du bras et largement séparée de sa congénère par la plaque apicale. Celle-ci est assez grande et sa longueur est au moins égale ou même un peu supérieure à celle de l'avant- dernière et de l'anté-pénultième plaques réunies; elle est saillante, fortement convexe en dessus et porte au moins trois, et peut-être cinq piquants qui ne sont point con- servés mais dont on reconnaît la trace des insertions. Les plaques marginales ventrales correspondent, ainsi qu'il a été dit, aux dorsales, mais au-delà de la dernière dorsale, on remarque une petite marginale ventrale. Sur les côtés du disque, ces plaques sont plus hautes que longues, tandis que sur les bras, elles sont un peu plus longues que hautes. Les organes cribriformes sont au nombre de neuf dans chaque arc interradial. Les deux externes sont étroits, et les sept autres sont à peu près également déve- loppés : ils sont grands et un peu plus larges que les parties lisses des plaques qui les séparent. Chacun d'eux comprend une vingtaine de rangées de papilles limitées de chaque côté par une bordure de très petites lames calcaires. Les deux organes extrêmes n'offrent qu'une dizaine de rangées dans le plus grand exemplaire et sont encore plus réduits dans le petit. Les plaques adambulacraires sont rectangulaires. Elles portent, sur leur bord interne, quatre grands piquants dirigés vers le sillon, allongés, coniques, à pointe obtuse et légèrement rétrécis à leur base. Vers le bord externe, elles offrent une rangée de trois ou quatre petits piquants coniques qui ne sont pas très constants. Les dents sont grandes et très saillantes ; les bords suturaux sont très relevés et limitent une large fossette ligamentaire : ils portent une rangée de trois petits piquants coniques. Sur leur bord libre, les dents offrent de chaque côté une dizaine de piquants qui continuent les piquants adambulacraires; ils sont assez allongés et coniques et le dernier est notablement plus fort que les autres. L'odontophore est petit, mais assez apparent et triangulaire. Rapports et différences. — L'H.fortis rappelle, par son faciès, le Thoracaster cylindratus représenté par Sladen, mais il ne peut rentrer dans ce genre caractérisé par l'absence de plaque apicale, par l'existence d'une plaque marginale impaire et par des organes cribriformes nombreux et c'est bien un Hyphalaster . Parmi les espèces décrites, c'est avec YH. Parfaiti qu'il offre le plus d'affinités, mais il s'en distingue, comme des autres espèces d'ailleurs, par ses bras plus larges et plus forts, et sa forme générale plus robuste. Il ne me paraît pas vraisemblable qu'il représente un état plus développé que le type d'après lequel a été établi Y H. Parfaiti. — 32 Hyphalaster gracilis, Kœhler (PI. xiv, fig. 5 et 6) 1907. Hyphalaster gracilis, Kœhler (94), p. 16. Campagne de 1904 : Stn. 1787, profondeur 541 3m. Trois échantillons. Les dimensions respectives des trois exemplaires sont les suivantes : R = 36mm r = i7mm 33 i5 32 14 Le disque est gros et épais, d'une consistance molle; son contour est régulière- ment pentagonal, avec les côtés droits. Les bras sont minces, courts et grêles; tout en se continuant insensiblement par leurs bases avec les angles du disque, ils restent bien distincts de celui-ci. Ils sont presque cylindriques, mais légèrement aplatis laté- ralement et plus hauts que larges, sans cependant offrir de carène dorsale. L'exem- plaire moyen seul offre une proéminence épiproctale, peu développée d'ailleurs; les autres n'en présentent pas la moindre indication. La face dorsale du disque et des bras est couverte de paxilles petites et très serrées, disposées sans ordre, et à peu près aussi grandes dans la région ventrale que vers les bords où elles sont un peu écartées les unes des autres. La plaque madrépo- rique est à peu près circulaire dans l'exemplaire moyen, un peu ovalaire et élargie transversalement dans les deux autres, avec des sillons légèrement divergents; elle est séparée des plaques marginales dorsales par trois ou quatre rangs de paxilles dans le grand exemplaire, trois dans le moyen et deux seulement dans le petit. Les plaques marginales dorsales correspondent exactement aux ventrales. Les plaques marginales dorsales sont au nombre de douze de chaque côté; les quatre premières limitent les parties rectilignes du disque : elles sont plus hautes que lon- gues ; la cinquième est située à la naissance des bras et elle est séparée de sa congénère par un espace triangulaire rempli de paxilles. Les suivantes, un peu plus longues que hautes, sont contiguës avec leurs congénères sur la ligne médiane dorsale, sauf la dernière qui est petite et située sur les côtés de la plaque apicale. Celle-ci est saillante et bombée et elle porte trois piquants : un médian et deux latéraux dont les bases seules sont conservées. La face ventrale du disque est couverte de plaques rectangulaires très minces formant des séries radiaires, au nombre de sept ou huit de chaque côté de la ligne interradiale médiane. Dans le grand exemplaire, la première rangée renferme une — 33 — douzaine de plaques et ce nombre va en diminuant rapidement. Ces plaques offrent des granules largement séparés les uns des autres et qui sont assez gros dans le plus grand individu. Les plaques marginales ventrales correspondent aux dorsales, mais avec une tendance à les dépasser légèrement dans la deuxième moitié du bras, surtout sur le petit exemplaire; elles ont la même forme que les dorsales. Les organes cribriformes sont au nombre de neuf et disposés comme chez YH. Parfaiti. Les plaques adambulacraires sont rectangulaires, trois fois plus larges que longues, et elles portent sur leur bord interne quatre piquants aplatis et élargis terminés par un bord arrondi et formant un peigne transversal. Je ne distingue pas de piquant sur leur face ventrale. Les dents sont disposées comme chez YH. Parfaiti; elles portent sur leur bord libre six ou sept piquants identiques aux piquants adambulacraires et un piquant terminal un peu plus fort. Vers le bord suturai, qui est saillant et très relevé, on distingue trois petits piquants courts et coniques, et, en dehors, cinq ou six autres. Rapports et différences. — h'H. gracilis est voisin de YH. Parfaiti; il s'en distingue par ses bras très courts et très grêles par rapport aux dimensions du disque, et par son disque relativement grand et pentagonal avec des côtés droits ou à peine excavés. L'iï. Antonit, qui, d'après Ludwig, est la forme jeune de YH. Parfaiti, a les bras plus courts et un nombre moins élevé de plaques marginales dorsales et ventrales. Styracaster elongatus, Kœhler (PI. xix, fig. 5 et 6; PI. xx, fig. i, 3 et 4; PI. xxi, fig. 3, 4 et 5) 1907. Styracaster elongatus, Kœhler (94), p. 11. Campagne de 1895 : Stn. 527, profondeur 4020™. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 753, profondeur 536om. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. i3o6, profondeur 4275™. Un échantillon. J'ai décrit cette nouvelle espèce de Styracaster en 1907, d'après l'exemplaire de la Stn. i3o6, qui est de grande taille mais dont l'état de conservation laisse à désirer. Je n'avais, en effet, que cet unique individu en main; les deux autres, qui étaient restés au Muséum, ne m'ont été remis qu'en février 1908. Ceux-ci sont en bien meilleur état, au moins en ce qui concerne le disque qui est presque intact. L'individu de la Stn. i3o6 (PI. xvn, fig. 5), qui m'a servi de type pour l'établis- sement de l'espèce, est de grande taille. Le diamètre du disque paraît être supérieur 5 -34- à 35mm, et les bras ont au moins iocm de longueur, mais l'état de l'exemplaire ne permet pas des mensurations précises. Le disque est replié sur lui-même et une partie de la face dorsale manque; tout l'animal paraît avoir été comprimé; le disque et les bras sont aplatis et les bras notamment sont très déformés à leur base, leur carène dorsale étant effacée et leur largeur augmentée. Deux bras sont cassés mais les morceaux sont conservés; les trois autres sont en place mais ils ne sont pas tout à fait indemnes et les piquants dorsaux sont en grande partie cassés ou détachés. L'échantillon de la Stn. 753 (PI. xix, fig. 6; PI. xx, fig. 2 et 4; PI. xxi, fig. 3 et 4) montre très bien la forme du disque qui est remarquablement épais; la face dorsale est légèrement bombée mais la face ventrale est fortement convexe, avec les dents très saillantes, le tout mesurant 22mm d'épaisseur. Le diamètre du disque est de 33 à 34mm et il est plus petit que celui de la Stn. i3o6. Les bras sont conservés sur des longueurs variant de 20 à 40mm. L'échantillon de la Stn. 527 est le plus petit et le diamètre du disque est de 2Ômm (PI. xx, fig. 3; PI. xxi, fig. 5). Quatre bras sont cassés près de la base, mais le cin- quième est conservé sur une grande partie de sa longueur et il semble qu'une très petite partie de la région terminale manque, ce qui mettrait la longueur de R entre 55 et 6omm. Cet individu n'est certainement pas adulte car il n'a que cinq organes cribriformes tandis que les autres en ont sept. Le disque est pentagonal avec les côtés plus ou moins excavés et il se continue par ses angles avec les bras. Ceux-ci vont en s'amincissant graduellement; ils sont prismatiques avec une carène dorsale très développée et la face ventrale plane; ils sont un peu plus hauts que larges et leur coupe a la forme d'un triangle isocèle. La face dorsale du disque est couverte de paxilles très courtes et très serrées, au point qu'à l'œil nu, la surface ressemble à un velours très fin. Ces paxilles sont constituées par un petit nombre de granules, quatre ou cinq ordinairement, rarement six, qui forment de petits groupes très rapprochés et assez réguliers, faisant une très légère saillie à la surface du disque. Les paxilles ne s'écartent un peu les unes des autres qu'à la base des bras et sur le pourtour de la plaque madréporique. Sur l'individu de la Stn. i3o6, on trouve une éminence épiproctale un peu excentrique, conique, large et courte, mais bien apparente cependant. Sur les deux autres spéci- mens, cette éminence n'est qu'à peine indiquée, sur le plus petit, par un très petit mamelon très court, et sur celui de la Stn. 753, par une élévation à peine distincte sur laquelle les paxilles sont plus petites et plus serrées. La plaque madréporique a été arrachée sur l'exemplaire de la Stn. i3o6 : c'est pourquoi elle n'est pas représentée sur la fig. 5 de la PI. xix qui a dû forcément être un peu schématisée. Sur le spécimen de la Stn. 753, elle est assez grosse, ovoïde, et elle mesure environ 5mm sur 4; elle n'est pas tout à fait placée sur le bord du disque, mais elle est séparée par trois rangs de paxilles de la plaque marginale dorsale cor- respondante; elle offre, à sa surface, des sillons qui partent en divergeant de son bord proximal. Sur le petit exemplaire, cette plaque est petite, presque circulaire et con- tiguë à la plaque marginale dorsale voisine: son diamètre est de 2mro 5. — 35 — La face ventrale du disque offre, en dehors de l'odontophore, une série de plaques rectangulaires, élargies transversalement, devenant plus étroites vers les plaques marginales et disposées en files radiaires. Dans l'individu de la Stn. i3o6, les deux rangées qui se touchent le long de la ligne interradiale renferment ordinaire- ment neuf plaques chacune; la rangée suivante en renferme à peu près autant. La première plaque de chacune de ces séries est plus grande que les plaques suivantes ; ces quatre plaques paraissent ainsi former un système différent des autres. Dans les autres files radiaires qui font suite aux deux premières, le nombre des plaques diminue rapidement. Ces plaques n'offrent pas traces de granules qui ont dû être arrachés accidentellement. Dans l'échantillon de la Stn. y53, la disposition est moins régulière et les deux premières rangées de chaque côté de la ligne interradiale médiane empiètent plus ou moins les unes sur les autres. Les deux rangées suivantes présentent chacune cinq ou six plaques; on distingue ensuite deux ou trois rangées qui renferment respectivement trois, puis deux plaques et enfin une seule. On peut voir sur la face ventrale des granules très peu nombreux et très fins, au nombre d'un à trois sur chaque plaque et qui ne sont pas représentés sur le dessin (PI. xix, fig. 6). Il semble donc que la présence de ces granules soit normale chez le St. elongatas adulte. Sur le petit exemplaire de la Stn. 527, la disposition des plaques ventrales est bien régulière : on remarque de chaque côté de la ligne médiane, deux rangées principales avec sept ou huit plaques, puis viennent, en dehors, une troisième avec cinq plaques, une quatrième avec deux plaques et une dernière avec une seule plaque. Les granules sont absents, soit qu'ils manquent accidentellement, ou qu'ils ne soient pas encore développés. Les plaques marginales dorsales et ventrales se correspondent exactement sur les côtés du disque; chacun de ces côtés comprend huit plaques et les deux externes forment la base des bras. Ces plaques, aussi bien les dorsales que les ventrales, sont rectangulaires, un peu plus hautes que larges et séparées parles organes cribriformes qui sont au nombre de sept dans les deux grands échantillons. Dans celui de la Stn. i3o6, les trois moyens ont à peu près la même largeur et les autres sont un peu plus étroits; tous sont à peu près aussi larges que les parties lisses des plaques qui les séparent. Chaque organe présente la structure ordinaire, c'est-à-dire qu'il est formé de petites écailles disposées en files obliques avec un rang d'écaillés marginales plus grandes. Dans l'échantillon de la Stn. y53, les cinq organes moyens sont égaux et ils ont à peu près la même largeur que les parties lisses des plaques; seuls les organes extrêmes sont plus petits. L'individu de la Stn. 527 n'a que cinq organes cribriformes notablement plus étroits que les parties lisses des plaques qui les séparent. Vu la longueur des bras, le nombre des plaques marginales qui s'étendent le long de chaque bras est très élevé : il y en a une trentaine dans le grand échantillon. Les marginales dorsales sont généralement un peu plus longues que les ventrales et elles les dépassent d'une longueur variable : parfois même elles alternent avec elles, mais d'une manière irrégulière et la concordance se rétablit après deux ou trois — 36 — articles. Ces plaques sont rectangulaires, un peu plus longues que hautes, les dorsales un peu plus hautes que les ventrales. Les plaques dorsales se réunissent le long de la ligne médiane suivant un angle dièdre aigu, qui constitue une carène très saillante portant des piquants très forts et très développés. Ces piquants sont coniques, pointus, un peu aplatis transversalement, très larges à la base et légèrement incurvés, la pointe étant dirigée vers l'extrémité du bras; leur longueur peut dépasser 9mm à la base du bras, puis elle diminue progressivement. Généralement ces piquants se montrent de deux en deux articles, mais cet ordre n'est pas rigoureusement constant : ainsi, à la base d'un bras je trouve un piquant sur deux articles successifs, tandis qu'en d'autres points, les piquants sont séparés par deux ou même par trois articles inermes. Il n'y a qu'une dizaine de piquants par bras car ils cessent toujours de se montrer à deux ou trois centimètres de l'extrémité. Dans les deux autres exemplaires, il y a aussi des irrégularités dans la disposi- tion des piquants brachiaux. Dans l'échantillon de la Stn. 753, on voit ordinairement un piquant pour chacun des deux et parfois même des trois premiers articles, puis les autres piquants se succèdent à des intervalles variables sans atteindre l'extrémité sur le bras qui est le mieux conservé. Dans l'exemplaire de la Stn. 527, le bras qui est resté presque entier offre des piquants sur chacun des articles 1, 2, 4, 5, 9 et 1 1, et les articles suivants sont complètement dépourvus de piquants. Je remarque aussi-, sur les deux fragments isolés de la région distale des bras provenant de la Stn. 753, que les piquants font toujours défaut sur les derniers articles. Les plaques marginales dorsales et ventrales sont couvertes de très fines granu- lations. La plaque apicale est assez saillante. Elle se relève au-dessus de l'extrémité du bras de telle sorte que son axe fait un angle obtus avec l'axe du bras. Elle offre à son extrémité trois piquants bien développés, un supérieur et médian et deux latéraux. Dans les deux grands individus, les plaques adambulacraires portent, dans le sillon, cinq piquants cylindriques, assez allongés, s'amincissant en une pointe termi- nale et subégaux; sur leur face ventrale, on trouve, au moins à la base des bras, un ou deux petits piquants proximaux et un piquant distal. Celui-ci, qui est assez fort, persiste seul tandis que les piquants proximaux disparaîtront progressivement à une certaine distance de la base dans l'exemplaire de la Stn. 753 (PL xxi, fig. 4); parfois cependant, l'un de ces piquants se montre à nouveau accidentellement. Sur le grand individu de la Stn. i3o6, les piquants proximaux, le plus souvent au nombre de deux par plaque, persistent jusqu'au-delà de la moitié du bras et pourraient peut- être être retrouvés plus loin si l'exemplaire était en meilleur état. Sur l'autre échan- tillon, les piquants proximaux disparaissent plus tôt. Dans le plus petit individu, les plaques adambulacraires ne présentent, dans le sillon, que quatre piquants formant un petit peigne un peu oblique dans lequel les deux piquants médians sont parfois un peu plus longs que les deux autres (PL xxi, fig. 5). La face ventrale des plaques n'offre jamais qu'un seul piquant distal, unique et - 37- pointu, assez grand, mais qui se trouve arraché sur la plupart des plaques et Ton n'en trouve plus que l'insertion. Sur les premières plaques adambulacraires, ce piquant distal paraît n'être pas encore développé et il n'y a pas non plus la moindre indica- tion de piquant proximal. Les dents, grandes et saillantes, offrent sur leur bord libre une dizaine de piquants analogues aux piquants adambulacraires (PI. xx, fig. 4); le dernier piquant interne est beaucoup plus fort que les autres. Vers leur bord suturai, les dents pré- sentent deux ou trois petits piquants écartés l"un de l'autre; vers leur bord distal, se montre une rangée de trois ou quatre piquants coniques (échantillon de la Stn. i32Ô) ou un petit groupe de piquants (échantillon de la Stn. 753). Dans l'individu de la Stn. 527, la face ventrale des dents est complètement dépourvue de piquants. L'odontophore est surtout bien développé dans l'échantillon de la Stn. i326 où il est triangulaire et plus large que long; dans les deux autres, il est relativement plus petit et mal séparé des plaques voisines. Pendant l'impression de ce mémoire, j'ai reçu un quatrième exemplaire de St. elongatus, provenant de la Stn. 753 et qui était resté au Musée Océanographique de Monaco où il était étiqueté St. horridus. Cet exemplaire, d'assez grande taille, est bien conservé : seules les extrémités des bras sont cassées mais tout le reste est en parfait état. Les côtés du disque sont plus fortement excavés que dans les autres échantillons; le diamètre, mesuré entre le fond d'un arc interbrachial et le dernier organe cribriforme opposé, est de 36inm. Les bras les plus longs sont cassés à 45-48mm de leur base. Cet échantillon est donc intermédiaire, comme taille, entre celui de la Stn. i32Ô et le premier exemplaire de la Stn. 753 mentionné plus haut. Les organes cribriformes sont au nombre de sept. La face dorsale du disque offre une petite éminence épiproctale. Les piquants dorsaux des bras se montrent, comme cela arrive souvent, de deux en deux articles avec quelques irrégularités. La face ventrale des plaques adambulacraires offre toujours un piquant distal conique et fort, et un ou deux piquants proximaux plus petits. Ces derniers, le plus souvent au nombre de deux, se montrent sur toute la partie conservée des bras, mais ils diminuent progressivement de taille, tandis que le piquant distal reste toujours bien développé. Rapports et différences. — Le St. elongatus est voisin du St. horridus; il s'en distingue par son ensemble plus robuste et plus fort, par les bras plus longs et par les piquants dorsaux des bras beaucoup moins nombreux: je n'ai observé sur aucun exemplaire cette succession régulière de piquants et surtout leur continuation jusqu'à l'extrémité des bras comme Sladen l'indique chez le St. horridus et comme j'ai pu le vérifier sur les exemplaires de cette espèce recueillis par la PRINCESSE-ALICE. Chez les adultes, les plaques adambulacraires portent, dans le sillon, cinq piquants — 38 — subégaux et jamais l'on n'observe ce grand piquant proximal caractéristique du St. horridus : en revanche, la face ventrale de ces plaques est munie d'un piquant distal qui manque dans cette espèce. Les organes cribriformes sont moins larges, dans des spécimens de même taille, que chez le St. horridus et ils sont à peu près aussi larges que les parties lisses intermédiaires. Je remarque enfin une tendance à la formation d'un appendice épiproctal, mais je ne crois pas que ce caractère ait une grande importance. J'ai comparé avec le plus grand soin le St. elongatus aux deux Styracaster que le Talisman a recueillis et que Perrier a décrits sous les noms de St. Edivardsi et spinosus. Ces deux espèces n'ont que trois organes cribriformes, mais on peut se demander si le St. elongatus ne serait pas la forme adulte de l'une ou l'autre de ces espèces, l'échantillon de la Stn. 5^7, avec cinq organes cribriformes représentant alors un stade intermédiaire. Cette hypothèse vient d'autant plus facilement à l'esprit que les St. elongatus et spinosus ont été rencontrés tous deux dans les Stn. 527 et 753, mais elle doit être écartée car ces deux espèces se distinguent nettement du St. elon- gatus par l'absence de paxilles, par les plaques adambulacraires portant trois piquants dans le sillon et surtout par la présence, sur la face ventrale de ces plaques, d'un seul piquant qui est rapproché du bord proximal, sans la moindre indication de piquant distal. Ce piquant distal est très caractéristique du St. elongatus, et sur l'échantillon de la Stn. 527, il est déjà très développé tandis que les piquants pr'oxi- maux ne sont pas encore apparents. Styracaster horridus, Sladen 1889. Styracaster horridus, Sladen (lïl), p. i5o, pi. xxm, fig. 5-j; pi. xxvn, fig. 17-20. Campagne de 1896 : Stn. 7.S7, profondeur 4900™. Un échantillon. Campagne de 1904 : Stn. 1789, profondeur 541 3m. Un échantillon. L'exemplaire de la Stn. 757 est plutôt plus grand que le type : r= 22mra, mais je ne puis évaluer la valeur de R, tous les bras étant incomplets et brisés. Le disque lui-même est déformé et l'ensemble n'est pas en très bon état. Il ne peut cependant y avoir de doute sur la détermination car tous les caractères sont bien conformes à ceux qu'indique Sladen. Sur les extrémités de deux bras qui se trouvent dans le bocal, je constate que les piquants dorsaux se continuent sans interruption jusque sur la plaque marginale qui précède la plaque apicale. Les piquants adambulacraires sont bien disposés comme l'indique Sladen. Les organes cribriformes sont larges et les trois médians sont au moins trois fois plus larges que les parties lisses des plaques qui les séparent, sans se toucher cependant. Dans l'échantillon de la Stn. 1789, R = 34, r = gmm. Le disque et les bras sont -39- entiers, mais la plupart des piquants dorsaux des bras sont arrachés, le disque est déformé et les bras sont repliés ou cassés vers la base. Je compte sur chaque bras quatorze plaques marginales dorsales, plus une petite, triangulaire, placée sous la plaque apicale. Il n'y a que cinq organes cribriformes; les piquants adambulacraires ne sont en général qu'au nombre de trois dans le sillon et le piquant distal est toujours beaucoup plus fort que les autres; cependant à la base des bras, on peut en voir quatre. Ces différences s'expliquent par le jeune âge de l'individu. Les piquants, ou plutôt leurs cicatrices, existent sur toute la longueur des bras jusqu'à la dernière plaque marginale inclusivement. Le St. horridas a été découvert par le Challenger à une profondeur de 235o brasses (43oom) entre la côte d'Afrique et l'Ascension. Styracaster spinosus, Perrier 1894. Styracaster spinosus, Perrier (ISO), p. 2î3, pi. xvn, fig. 2. Campagne de 1895 : Stn. 527, profondeur 4020"'. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 745, profondeur 3465m. Un échantillon. — Stn. 753, profondeur 436om. Un échantillon. Les dimensions sont les suivantes : Exemplaires de la Stn. 527 : R= 3o à 35mm, r = 10 et 8mm. Exemplaire de la Stn. 745 : R = 22mm, r = iomm. — — 753 : R = 42mni, r= i3n 3mm Les exemplaires de la Stn. 527 sont incomplets et tous les bras sont brisés : le mieux conservé mesure 3omm; les disques sont en bon état. L'échantillon de la Stn. 745 a quatre bras presque complets, le cinquième est cassé à la base. Le tégument de la face dorsale du disque est en partie- arraché, sauf sur un petit espace où le cône épiproctal est conservé. Le grand échantillon a le disque fortement endom- magé, brisé parle milieu et comprimé latéralement; les bras sont cassés à la base, mais ils restent attachés au disque par les parties molles : trois d'entre eux sont entiers et les deux autres sont conservés jusqu'au-delà de la moitié. En comparant ces échantillons aux deux types de Perrier, je relève une légère différence dans la disposition des piquants adambulacraires. En effet, bien que celui de la Stn. 753 soit plus grand que le plus grand individu recueilli par le Talisman dont les dimensions sont presque les mêmes que celles du petit échantillon de la Princesse-Alice, je remarque que tous deux ne possèdent en général que deux piquants adambulacraires dans le sillon ; cependant le chiffre normal de trois, indiqué — 4o — par Perrier, se montre sur les trois ou quatre premières plaques; parfois, mais rarement, on retrouve accidentellement trois piquants un peu plus loin. Dans les exemplaires de la Stn. 527, plus petits que celui de la Stn. 753, les trois piquants se continuent cependant sur un plus grand nombre d'articles. Je ne crois pas que cette différence ait une grande importance et j'ai observé des variations analogues sur les St. elongatus et horridus. Ces piquants sont pointus, coniques, identiques à ceux du St. spinosits type auxquels j'ai pu les comparer, et ils ne ressemblent pas aux piquants plus larges, aplatis et à extrémité obtuse du St. Edjvardsi. Le piquant proximal, situé sur la face ventrale de la plaque, est toujours présent. Le nombre des plaques marginales dorsales est plus élevé que dans le type, ce qui n'est pas étonnant puisque les individus sont plus grands : il y a quatorze plaques dorsales sur chaque bras dans le grand exemplaire de la Stn. 753 et onze dans celui de la Stn. 745. Les piquants dorsaux des bras paraissent se développer normalement sur chaque article, sauf sur le dernier; le grand individu possède neuf piquants sur chaque bras et celui de la Stn. 745 cinq ou six. La plaque madréporique est très grande. Le cône épiproctal est bien apparent sur tous les individus. Sur l'un de ceux de la Stn. 527, il est large et aplati, tandis que sur l'autre, il est cylindrique et allongé, forme qu'il affecte également sur l'échan- tillon de la Stn. 745. Sur le grand exemplaire, il est un peu allongé et conique. J'ai comparé ces exemplaires, à la fois au St. Edxvardsi et au St. spinosus du Talisman. Ces deux espèces sont extrêmement voisines l'une de l'autre; elles ont toutes deux le même nombre de piquants adambulacraires, mais chez le St. spinosus, ceux-ci sont pointus, et la plaque apicale ne porte que trois piquants, caractères que je retrouve sur les exemplaires de la Princesse-Alice. Thoracaster cylindratus, Sladen (PI. XVIII, fig. 1) 1889. Thoracaster cylindratus, Sladen (fît), p. 168, pi. xxix, fig. 16. 1894. Pseudaster cordifer, Perrier (150), p. 235, pi. xvi, fig. 3. 1900. Hyphalaster Valdiviœ, Chun (33), p. 490. 1907. Thoracaster cylindratus, Ludwig (ItO), p. 3i2. Campagne de 1896 : Stn. 753, profondeur 4360™. Trois échantillons. Campagne de 1902: Stn. i3o6, profondeur 4275m. Un très jeune échantillon. Les exemplaires de la Stn. 753 sont adultes. L'un d'eux est en assez bon état : le disque et trois bras sont entiers, les deux autres bras sont brisés. Le deuxième n'a qu'un seul bras complet. Quant au troisième, il est en assez mauvais état et le disque est séparé en deux moitiés. — 4i — Les trois individus sont un peu plus grands que le type de Sladen et ils mesurent respectivement : R, j5, 80 et 76"""; r, 22, 23 et 22mm. Je compte vingt-quatre plaques marginales dorsales de chaque côté en dehors de la plaque impaire dans le premier individu et vingt-six dans le deuxième. Les organes cribriformes sont au nombre de quatorze, et, d'une manière générale, les exemplaires sont tout à fait conformes à la description de Sladen. Le Th. cylindratus, qui est une des plus belles formes de Porcellanastéridées connues, a été découvert par le Challenger entre les îles Canaries et le Cap-Vert, à une profondeur de 2400 brasses (4392™). Il faut aussi rapporter au Th. cylindratus un individu de très petite taille (R — 12, r= 7mm) provenant de la Stn. i3o6 et très voisin du Pscudaster cordifer décrit par Perrier. Ludwig a en effet reconnu que ce Pseudaster était la forme jeune du Th. cylindratus. L'individu de la Stn. i3o6 (PI. xvm, fig. 1) est un peu plus grand que celui du Talisman qui mesurait, R, gmm et r, 6mm seulement. Son corps n'est plus pentagonal ; il offre déjà des bras distincts, mais très courts et qui mesurent 3mm5 environ, jusqu'à l'extrémité de la plaque apicale. Les plaques marginales sont aussi plus nombreuses : il y a quinze plaques dorsales et treize ventrales dans chaque arc interbrachial, d'une plaque apicale à l'autre. Je n'observe que trois organes cribri- formes de chaque côté de la plaque marginale impaire et le quatrième organe que Perrier a représenté n'est pas encore apparent. ///. — ASTROPECTINIDEES Astropecten aurantiacus, (Linné) Voir pour la bibliographie : 1897. Ludwig (106), p. 3. Campagne de 1897 : Stn. 801, profondeur ioom. Un fragment de bras. Campagne de 1901 : Stn. 1 1 52, profondeur 52m. Un échantillon incomplet. 6 42 Astropecten sphenoplax, J. Bell (PL xvii, fig. 8) 1892. Astropecten sphenoplax, Bell (t4), p. 522, pl.xxm. 1892. — — Bell (15), p. 68, pi. xi. 1903. — — Nichols (13*), p. 247. Campagne de 1902 : Stn. i3n, profondeur 1187"1. Un échantillon. Campagne de 1903 : Stn. 1 588, profondeur 820™. Un échantillon. L'exemplaire de la Stn. 1 3 1 1 est en excellent état de conservation; ses dimen- sions sont : R— 5o, r== i2mm. L'autre individu est un peu plus petit, mais il est en assez mauvais état : il a subi des frottements qui ont enlevé le recouvrement de la plupart des plaques et les bras sont tordus. Ces deux individus sont bien conformes à la description de Bell, sauf en ce qui concerne un seul caractère; en effet leurs plaques marginales dorsales portent un piquant assez fort, conique et pointu qui manque dans le type de Bell. Ce piquant paraît constant et sur les plaques qui ne le présentent pas, on retrouve très nettement la trace de son insertion. Ce caractère ne suffit évidemment pas pour créer une espèce distincte et tout au plus pourrait-il être question d'une var. spinosa : mais comme il s'agit d'une forme très rare, dont on ne connaît encore que quelques spécimens, il me paraît préférable d'attendre que des découvertes nouvelles nous fixent sur la valeur de ces dispositions. D'ailleurs, de telles variations sont fréquentes chez les Astropecten, et nous verrons chez VA. irregularis combien elles peuvent prendre d'importance. Le type de VA. sphenoplax a été dragué par une profondeur de 5oo brasses au N.-N.-W. de l'île Achill, sur les côtes occidentales de l'Irlande. Astropecten irregularis, Linck incl. : Astropecten serratus, Mùller et Troschel et Astropecten pentacanthus, (Délie Chiaje) (PI. xii, fig. 1 à 5; PI. xiii, fig. 1 à 9; PI. xvi, fig. 7; PL xvii, fig. 3 à 7; PL xvm, fig. 8; PL xix, fig. 10 et 11 ; PL xx, fig. 7; PL xxm, fig. 8) Voir pour la bibliographie de VA. irregularis : 1900. Ludwig (IO§), p. 453. de VA. serratus : 1875. Perrier (145), p. 36i. et de VA. pentacanthus : 1897. Ludwig (SOC), p. 3g. -43 - Campagne de 1896 : Stn. 634, profondeur 280™. Trois petits échantillons. Campagne de 1898 : Stn. 1043, profondeur 88ra. Deux grands échantillons. Campagne de 1902 : Stn. 1304, profondeur 2o8m. Un petit échantillon. L'examen de ces exemplaires m'a conduit à faire une étude comparative des espèces d' Astropecten désignées sous les noms àVA. irr'egularis Linck, serratus Millier et Troschel et pentacanthus (Délie Chiaje). Je suis arrivé, après avoir examiné un grand nombre de spécimens d'^4. irregularis et pentacanthus provenant de diverses localités, à cette conviction que les trois espèces ci-dessus devaient être réunies en une seule, car elles ne diffèrent, en somme, que par les caractères du recouvrement de leurs plaques marginales dorsales. L'on peut trouver, en effet, des intermédiaires entre VA. irregularis type, dont les plaques marginales dorsales portent presque toutes un petit piquant unique, et les individus offrant des plaques très armées qui représentent VA. serratus d'une part, et les formes absolument inermes telles que VA. pentacanthus de la Méditerranée d'autre part. Aussi je considère que VA. serratus et VA. pentacanthus ne sont que des variétés de VA. irregularis. Je donnerai la preuve de ce que j'avance en décrivant, dans les pages qui suivent, un certain nombre d'exemplaires de différentes provenances, et chez lesquels l'armature des plaques marginales dorsales varie dans des limites très étendues. Je commencerai d'abord par étudier les deux échantillons de la Stn. 1043 qui sont fort intéressants par les différences qu'ils présentent dans les caractères des plaques marginales dorsales. L'un des exemplaires est entier et en excellent état de conservation : je l'ai représenté sur les deux faces PI. xn, fig. 1 et 2. Ses dimensions sont les suivantes : R = 82, r — 22mm. Les plaques marginales dorsales, au nombre de quarante-cinq, n'offrent dans la première moitié du bras, ou un peu avant le milieu, que des granules bien distincts, plus grossiers dans le milieu de la plaque et formant ainsi une sorte de rangée transversale où les deux ou trois granules les plus voisins du bord interne sont plus développés que les autres, mais sans montrer la moindre tendance à se relever en piquant. Dans l'arc interbrachi-al, il n'y a pas non plus la moindre trace de piquant. Vers le milieu de la longueur du bras, et cela assez brusquement, on voit un granule se relever en un petit piquant conique situé vers le bord externe de la plaque, mais plus rapproché du bord distal que du bord proximal. Ces piquants se continuent jusqu'à l'extrémité du bras, en présentant parfois quelques interrup- tions. L'endroit du bras où apparaît le premier piquant varie un peu d'un bras à l'autre, et aussi sur le même bras d'un côté à l'autre. Quand, par hasard, une plaque manque de piquant (dans la seconde moitié du bras bien entendu), on voit à la place du piquant deux granules plus gros que les voisins, mais ces granules ne se relèvent jamais en vrais piquants. Les plaques marginales dorsales sont à peu près carrées et la bordure qu'elles — 44 — forment est relativement étroite tandis que Taire paxillaire est très large. Les paxilles atteignent leur maximum de grosseur vers la base du bras : elles sont formées par une douzaine de granules périphériques entourant un nombre variant de trois à sept granules centraux. Elles sont confiuentes vers le centre du disque. Cet exemplaire offre bien les caractères de VA. irregularis : il diffère cependant des exemplaires bien typiques en ce que, chez ceux-ci, les petits piquants apparaissent plus tôt; le plus souvent aussi, on trouve sur les premières plaques marginales, au fond de l'arc, un petit piquant interne. h' A. irregularis atteint rarement une taille aussi grande : cependant J. Bell cite des exemplaires dans lesquels R = 92 et 79 (15, p. 67). L'autre individu de la Stn. 1043, offre à peu près les mêmes dimensions que le précédent : R = 85, r = 22mm (PI. xn, ng. 3). Les plaques marginales dorsales, plus larges et au nombre de quarante-deux à quarante-cinq, sont couvertes de granules très grossiers dans leur partie médiane et devenant beaucoup plus fins vers les bords. Les granules du milieu forment une rangée assez régulière dont les uns sont plus gros que les autres. Deux, trois et même quatre ou cinq de ces granules se développent plus particulièrement et se relèvent en une petite proéminence conique qui peut même constituer un petit piquant épais et court. En général, toutes les plaques marginales dorsales offrent ainsi une rangée transversale de granules plus développés dont les plus gros méritent le nom de piquants; seules les deux ou trois premières plaques de chaque série ont les granules moins marqués. Il n'y a en somme aucune limite précise entre les gros tubercules et ceux qui se relèvent davantage et finissent par constituer une tubérosité conique méritant le nom de piquant. On observe que les granules se relèvent surtout dans la partie interne de la plaque en formant sur chacune d'elles de petites rangées transversales et que vers le bord externe les gra- nules sont moins développés (PI. xm, fig.8). Les plaques marginales dorsales sont plus larges que dans l'exemplaire précé- dent, et elles sont aussi plus saillantes, surtout vers leur bord interne. L'aire paxillaire est un peu plus étroite. On voit par la description qui précède que les deux échantillons d' A. irregularis de la Stn. 1043 diffèrent assez notablement entre eux par l'armature des plaques mar- ginales dorsales : l'un se rapproche beaucoup de V Astropecten irregularis des mers du Nord, l'autre au contraire rappelle l'^4. serratus décrit par Mùller et Troschel et sur lequel je reviendrai tout à l'heure. En raison des différences présentées par ces deux exemplaires de même origine, il m'a paru intéressant de rechercher dans quelles limites pouvaient varier les carac- tères de ces plaques marginales dorsales dans VA. irregularis; par la suite, j'ai été conduit à étendre ces comparaisons kVA. pentacanthus de la Méditerranée. J'examinerai d'abord les A. irregularis de l'Atlantique dont j'ai eu en mains des exemplaires de différentes provenances, depuis les côtes de Norvège jusqu'aux côtes du Sahara. -45- Astropecten irregularis de l' Atlantique . — Je possède dans ma collection plusieurs spécimens provenant des côtes d'Angleterre et qui sont bien conformes aux descriptions des auteurs. Dans quelques uns d'entre eux, les premières plaques marginales dorsales sont inermes, et c'est au-delà seulement qu'apparaît, vers le bord externe de la plaque, un petit piquant qui se rapproche souvent de l'angle externe et distal; celui-ci se continue, sauf interruption accidentelle, jusque près de l'extré- mité du bras ou même il atteint cette extrémité. Dans un individu provenant d'Aberdeen et dont les dimensions sont : R = ^3, r = i2mm, on voit sur les premières plaques marginales dorsales, de chaque côté du bras, les granules qui recouvrent le milieu de la plaque devenir plus gros de manière à former une rangée transversale distincte avec tendance des granules internes à se relever davantage : et la première plaque marginale porte un petit piquant, de telle sorte qu'au fond de chaque arc on reconnaît deux petits piquants. Les plaques sui- vantes n'ont pas de piquant différencié, et c'est seulement sur la sixième ou sep- tième plaque qu'apparaît un petit piquant placé vers le bord externe de la plaque. Les granules des plaques tendent à s'égaliser à mesure qu'on se rapproche de l'extré- mité du bras tout en restant toujours un peu plus gros dans le milieu et plus fins vers les bords adjacents. Un autre A. irregularis provenant de Plymouth (R = 42, r = iomm) offre un développement beaucoup plus considérable des granules des plaques marginales dorsales : cet individu forme ainsi un premier passage à la forme A. serratus (PI. xin, fig. 9). Dans les arcs interbrachiaux, les plaques sont couvertes de granules qui sont extrêmement fins vers les bords adjacents, et s'allongent même un peu en s'entrecroi- sant avec leurs congénères pour former des commencements de pédicellaires fascio- laires; tandis qu'au contraire les granules de la région moyenne sont très développés et forment une rangée transversale irrégulière de gros tubercules coniques. Sur les deux ou trois premières plaques de chaque côté du bras, le granule interne se relève en un petit piquant conique, tandis que plus loin c'est le granule externe qui se développe en piquant et ce dernier reste visible jusqu'à l'extrémité du bras. On peut remarquer que même sur les plaques où le piquant externe existe, la rangée transversale de granules reste toujours accusée ; parfois même le granule le plus interne est plus gros que les autres et offre une tendance à former un deuxième piquant ainsi que nous l'observerons dans VA. serratus Millier et Troschel. Les plaques marginales dorsales sont un peu saillantes et peut-être aussi un tant soit peu plus larges que dans l'exemplaire d'Aberdeen. Pour continuer l'examen des formes provenant des mers du Nord, je mention- nerai brièvement les caractères de cinq A. irregularis de Trondhjem que je possède dans ma collection. Leurs dimensions respectives sont les suivantes : R = 35mm r = 9 32 10 3o 10 27 10 24 8 mm -46- J'ai représenté ici le troisième exemplaire (PI. xvn, fîg. 4). Les granules médians des plaques marginales dorsales sont plus grossiers que les autres et forment une ou deux rangées transversales : les plus internes sont un peu plus forts au fond de l'arc interbrachial, mais aucun ne s'y relève en piquant; à partir du milieu des bras, on voit un granule, et parfois deux granules contigus, se relever en une très petite proéminence qui ne se continue pas jusqu'à l'extrémité du bras. Le deuxième et le cinquième individus n'offrent aucun piquant différencié, mais les granules médians sont très grossiers; dans le troisième cependant, on observe deux piquants au fond de l'un des arcs interbrachiaux tandis que toutes les autres plaques sont inermes. On remarque que dans les quatre premiers exemplaires le rapport — est plutôt petit, et, de fait, les bras sont très courts, triangulaires, très larges à la base et ils s'amincissent rapidement. Le premier individu a les bras relativement plus longs et plus étroits. Lors de la campagne du Caudan dans le golfe de Gascogne, j'ai dragué (Stn. 29) à une profondeur de i8om, un certain nombre d'A. irregularis qui sont très intéressants en ce que ces individus, qui proviennent tous de la même station, montrent des états très différents dans l'armature des plaques marginales dorsales. Dans le plus grand exemplaire, R = 60, r= 17""". Les plaques marginales dorsales, au nombre de trente-trois à trente-quatre, sont couvertes de granules, plus gros dans le milieu de la plaque et formant une ou deux rangées transversales, devenant au con- traire très fins sur les bords. Sur les premières plaques de chaque série, dans l'arc interbrachial, un des granules internes se relève en un gros piquant conique et court, développé surtout sur la première plaque marginale : ce piquant va en s'atténuant rapidement pour disparaître vers la quatrième, la cinquième ou même la sixième plaque. Vers le bord externe des plaques, un autre granule se relève à son tour, et cela à partir de la quatrième plaque généralement, pour former un piquant un peu plus petit que le précédent, et qui se continue jusqu'à l'extrémité du bras. Ce piquant est un peu plus mince et plus pointu que les piquants du fond de l'arc. Il arrive donc que parfois les quatrièmes et cinquièmes plaques marginales offrent à la fois un piquant externe et un piquant interne et ces deux piquants sont reliés par une ou deux rangées de granules plus grossiers qu'on retrouve d'ailleurs sur les plaques suivantes. La structure que l'on observe sur ces plaques rappelle celle que l'on retrouve sur toute la longueur des bras chez VA. serratus. J'ai représenté à diffé- rents grossissements, les faces dorsale et ventrale de cet intéressant échantillon (PI. xiii, fig. 1 et 2; PI. xx, fîg. 7). On peut constater sur ces dessins, que les plaques marginales sont un peu plus larges que longues; elles sont aussi assez saillantes. Les paxilles sont formées par une douzaine de granules allongés entourant un groupe variable de granules centraux. — 47 — Sur un deuxième individu plus petit (R = 37, r = nmm), on ne remarque que deux piquants au fond d'un seul des cinq arcs interbrachiaux; les plaques offrent toujours en leur milieu des granules plus grossiers dont l'un se relève sur le bord externe de la cinquième ou sixième plaque de chaque bras pour former le petit piquant caractéristique qui se continue jusqu'à l'extrémité du bras. Les plaques sont petites et peu saillantes (PI. xn, fig. 4). Un troisième spécimen, à peu près de même taille que le précédent (R = ^o, r= iomm) présente une disposition très intéressante. La première plaque marginale de chaque série porte un piquant interne, et, au-delà, les piquants font complètement défaut sauf sur un bras dont la deuxième marginale a un piquant plus petit que le premier, et la troisième un piquant encore plus petit que le second. Les plaques suivantes ont toujours les granules médians et internes plus forts mais sans la moindre indication de piquants. Les plaques marginales dorsales restent aussi larges que longues dans cet exemplaire, comme dans le précédent, et l'aire paxillaire est assez large. Tous les autres échantillons d'A. irregularis de la même station, chez lesquels R varie entre 42 et 3omm, sont totalement dépourvus de piquants; les granules médians sont plus grossiers que les autres dans l'arc interbrachial et cette différence s'atténue progressivement. Les plaques marginales dorsales sont carrées, non proéminentes et les bras sont relativement un peu plus minces que dans les trois échantillons ci-dessus. J'ai représenté PI. xvm, fig. 8, l'un de ces individus. J'ai dit plus haut que le plus grand exemplaire du Caudan et l'exemplaire n° 2 de la Stn. 1043 rappelaient, par la disposition de certaines plaques marginales de la base des bras, les caractères de VA. serratus. Cette dernière forme d' Astropecten ne paraît pas avoir été rencontrée souvent, d'une manière authentique tout au moins. J'ai donc été très heureux que mon collègue et ami, M. le Prof. Joubin, ait bien voulu me communiquer deux exemplaires desséchés que possède le Muséum et qui sont sans doute les types de Millier et Troschel ; j'ai ainsi pu les étudier en détail. Dans sa Révision des Stellérides du Muséum, Perrier dit (145, p. 36o) qu'il existe au Jardin des Plantes plusieurs exemplaires <ÏA. serratus, en alcool et dessé- chés, provenant de La Rochelle, et quelques autres indiqués comme provenant de la Méditerranée (Toulon). Malgré toutes les recherches que M. Joubin a bien voulu faire faire dans les galeries du Muséum, il a été impossible de trouver d'autres A. serratus que les deux exemplaires secs cités plus haut et dont je ne connais pas l'origine. Comme les dimensions de ces individus correspondent à celles qu'indi- quent Mùller et Troschel, on peut supposer que ce sont bien leurs types : en tous cas, ils se rapportent à leur description. J'ai représenté ici la face dorsale de l'exemplaire le mieux conservé (PI. xn, fig. 6; PI. xix, fig. 10). Ses dimensions sont : R= 71, r= 2imm. Les plaques marginales dorsales, au nombre de trente à trente-deux suivant les bras, présentent une armature plus -48- développée que dans n'importe quel autre exemplaire; mais en somme, cette arma- ture n'est que l'exagération des dispositions observées dans l'échantillon n° 2 de la Stn. 1043 et dans l'échantillon n° 1 du Caudan. Les granules médians forment une rangée très développée dans laquelle ils se relèvent en petites éminences coniques et certains d'entre eux arrivent à former des piquants gros, forts, coniques et émoussés. Dans l'arc interbrachial, on peut trouver trois ou quatre de ces piquants sur chaque plaque, mais sur les autres plaques on ne trouve ordinairement que deux piquants, l'un interne, l'autre externe; parfois l'un des deux et plus souvent l'externe est accompagné d'un autre plus petit. D'ailleurs les granules intermédiaires restent toujours grossiers, et comme ils forment une rangée transversale plus ou moins régu- lière, il en résulte une apparence en forme de scie justifiant le nom de serratus donné par Mûller et Troschel. Les plaques marginales dorsales sont relativement larges et très saillantes. L'état des échantillons ne permet guère de reconnaître la disposition des paxilles : néanmoins, on peut s'assurer en certains points, qu'elles sont constituées, comme chez VA. irregularis, par un nombre variable, suivant la taille, de neuf à douze piquants périphériques entourant un groupe de deux, trois, quatre ou plus piquants centraux. Ces piquants ou granules allongés, sont courts et à extrémité arrondie. Quant aux piquants adambulacraires, ils sont disposés, non pas sur deux rangs comme l'indiquent Millier et Troschel, mais sur trois comme chez VA. irregularis type. Les piquants internes sont cependant plus longs que d'habitude et c'est là la seule différence que je constate; la deuxième rangée comprend ordinairement deux piquants aplatis avec quelquefois un troisième piquant; la troisième rangée renferme un nombre variable de piquants qui passent progressivement aux piquants ventraux. Je possède aussi quelques A. irregularis qui ont été dragués à Saint-Jean-de-Luz par i20m de profondeur et que je dois à l'obligeance de M. Chevreux. Tous les exem- plaires ont les plaques marginales dorsales inermes et aussi longues que larges : les granules sont seulement un peu plus gros vers le milieu de la plaque surtout au fond de l'arc interbrachial. Les bras sont un peu plus étroits que chez les individus inermes recueillis par le Caudan : ainsi dans le plus grand, R=4Ô, r= iomm. Les paxilles offrent une disposition très régulière avec une dizaine de petits granules périphériques obtus à l'extrémité et allongés, entourant un petit groupe de granules centraux. M. Chevreux m'a aussi remis quatre individus dragués par lui sur les côtes du Sahara à une profondeur de 8om, par i7°02' Lat. N. et i8°5g' Long. O. Tous sont de petite taille et R varie entre 20 et 3omm. Les plaques marginales dorsales sont cou- vertes de granules un peu grossiers, et dans l'un des plus petits individus, je remarque que dans chaque arc interbrachial, les granules internes sont particulièrement déve- loppés; dans deux arcs même, l'un de ces granules forme, sur le bord interne de la première plaque de chaque série, une petite proéminence conique parfaitement dis- tincte. — 49 — Enfin, parmi les Astéries recueillies par la Princesse-Alice, je trouve des A. irregularis de petite taille provenant : trois de la Stn. 634 et un de la Stn. 1304. Dans les deux plus petits individus delà Stn. 634, R mesure respectivement 18 et jgmm. je troisième, qui paraît un peu plus grand, a les extrémités des cinq bras cassés. Les bras sont relativement étroits et Taire paxillaire n'est pas large. Les plaques marginales dorsales, grandes, offrent des granules grossiers mais aucune trace de piquants. Il en est de même dans l'exemplaire de la Stn. 1304, chez lequel R = i5mm sur le plus grand bras; les quatre autres, plus petits, sont en voie de régé- nération mais ne présentent rien de particulier. Les bras sont un peu plus larges à la base que dans les individus de la Stn. 634. Je ne puis terminer cette révision des A. irregularis provenant de l'Atlantique que j'ai pu étudier, sans mentionner les caractères de ceux que Y Hirondelle a recueillis et qui ont été déterminés par Perrier A. serratus. Ces exemplaires sont au nombre d'une vingtaine et proviennent des Stn. 40, 49, 5o, 53, 61 et 65, appartenant toutes au golfe de Gascogne. Comme Perrier s'est contenté de mentionner les échantillons sans parler de leurs caractères, il m'a paru utile de les examiner de près. Les individus sont de petite taille et dans la plupart R varie entre i5 et 3omm; il y a même des individus plus petits. Un seul exemplaire est de plus grande taille : R = 40, r= i2mm, et ses bras sont relativement plus larges que chez les autres; il provient de la Stn. 40. Cet indi- vidu est intermédiaire entre celui de Plymouth et celui d'Aberdeen que j'étudiais plus haut. Les plaques marginales dorsales sont un peu plus larges que longues, et, bien qu'elles soient en grande partie dénudées, on peut voir que les granules de la région médiane des plaques sont grossiers et forment une rangée transversale, dans laquelle l'un des granules externe se relève en un piquant vers le bord de la plaque, à partir delà cinquième ordinairement; ce piquant se continue jusqu'à l'extrémité du bras. Il m'est difficile de dire exactement comment sont disposés les piquants des premières plaques de chaque rangée car celles-ci sont dénudées : cependant je trouve au fond de certains arcs des traces de piquants internes. Un autre individu provenant de la Stn. 40, et remarquable par sa petite taille (R = i5, r = 5mm), offre des plaques marginales couvertes de granules assez grossiers, et, sur chacune d'elles, l'un d'eux se relève en un petit piquant conique bien marqué. Sur la première plaque le piquant est interne, sur la seconde il est situé vers le milieu de la plaque, puis il aborde le bord externe de la plaque et se continue jusqu'à l'ex- trémité du bras (PI. xvn, fig. 6 et 7). Tous les autres exemplaires ont les plaques marginales dorsales petites et abso- lument inermes; les bras sont plutôt étroits, avec une aire paxillaire rétrécie; ils res- semblent tout à fait à ceux de Saint-Jean-de-Luz dont il a été question plus haut. - 5b- Voyons maintenant ce que nous apprend l'étude de Y Astropecten appelé depuis Délie Chiaje A. pentacanthus et considéré comme propre à la Méditerranée. Je rappellerai d'abord que Ludwig (f 06, p. 48) a observé, dans un exemplaire appartenant au Musée de Bonn et provenant de Messine, dont les dimensions étaient : 2? = 62, r = i5mm, la disposition suivante. Sur les premières plaques marginales dorsales formant le fond de l'arc interbrachial et sur celles des deux derniers tiers du bras, l'un des granules s'élève en un petit piquant ayant un millimètre environ de hauteur; souvent, à côté de ce piquant, un, deux et parfois trois granules se développent plus que les voisins et forment ainsi une petite rangée transversale. Cette structure rappelle beaucoup celle que l'on connaît chez VA. serratus décrit par Mùller et Troschel : aussi Ludwig faisait-il remarquer que cette dernière espèce présente, dans les caractères des piquants ambulacraires et de tous les piquants ven- traux, des dispositions identiques à celles que l'on connaît chez VA. pentacanthus ; il arrivait donc à cette conclusion que VA. serratus Mùller et Troschel n'était qu'une variété de VA. pentacanthus (Délie Chiaje). Or, en étudiant moi-même plusieurs A. pentacanthus et en les comparant aux A. irregularis de l'Atlantique, j'ai pu me convaincre que si on laisse de côté l'arma- ture, éminemment variable, des plaques marginales dorsales, il est impossible de trouver un caractère permettant de distinguer VA. pentacanthus de VA. irregularis. Quiconque voudra comparer des échantillons de ces deux espèces, ou jeter les yeux sur les dessins qui ont été publiés par les auteurs ainsi que sur ceux que je donne ici, pourra s'assurer immédiatement que les piquants adambulacraires, ainsi que les piquants des plaques marginales ventrales, etc., présentent exactement les mêmes dispositions essentielles dans les deux espèces; les paxilles offrent la même structure chez les individus de même taille et les plaques marginales dorsales de VA. pentacanthus sont identiques à celles des individus inermes à" A. irregularis. Il y a des variations qui portent sur le nombre des piquants marginaux ventraux, sur la largeur des bras, sur le rapport — etc., mais ces variations, d'ailleurs secondaires, se montrent aussi chez les A. irregularis de l'Atlantique. J'ai montré plus haut que VA. irregularis présentait de très grandes variations sur le rapport de l'armature des plaques marginales dorsales, variations qui s'exer- cent dans deux directions opposées. Lorsque cette armature s'exagère, on passe pro- gressivement à VA. serratus; et, chose curieuse, Ludwig trouve en Méditerranée un A. pentacanthus se rapprochant aussi de VA. serratus, ce qui l'amène, ainsi que je viens de le dire, à ne voir, dans cette dernière, qu'une variété de VA. pentacanthus. Si, au contraire, l'armature des plaques marginales dorsales de VA. irregularis se réduit à des granules, on passe à des formes qu'on ne peut séparer de VA. pentacan- thus. Cette dernière n'est donc qu'une variété inerme de VA. irregularis. Mais je puis donner d'autres preuves en faveur de cette assertion. — 5i — En examinant un certain nombre de jeunes A. pentacanthus de la Méditerranée, j'ai été surpris de constater que les granules qui recouvrent les plaques marginales dorsales sont comparativement plus gros que chez l'adulte et que parfois l'un de ces granules se relève en un piquant plus ou moins développé : cette disposition peut même affecter une régularité qui rappelle ce qui existe chez les A. irregularis de l'Atlantique. Ce fait se rencontre sur des individus chez lesquels R mesure de i5 à 3omm, et sur une quinzaine de spécimens que j'ai examinés, je l'ai constaté quatre fois, ce qui montre qu'il n'est pas rare. L'un des cas les plus intéressants que je connaisse se rapporte à un exemplaire provenant d'Alger et qui m'a été envoyé autrefois par M. le Prof. Viguier; il était associé à des A. sqtiamatus Millier et Troschel (A. Johnstoni Délie Chiaje). Il mesure: R = 26, r = 8ram (PI. xiii, fig. 3 et 4). Par son faciès extérieur, par sa taille, par la forme des bras, etc., il rappelle absolument les échantillons de Trondhjem que j'ai signalés plus haut. Les plaques marginales dorsales, au nombre de vingt-trois à vingt- quatre, sont couvertes de granules assez gros. Les premières n'offrent pas dépiquants; sur la troisième ou la quatrième, et vers le bord externe de la plaque, l'un des granules se distingue des autres par une taille un peu plus grande, puis il se transforme assez brusquement en un piquant fort, conique, à extrémité émoussée. Ce piquant se montre bien développé sur la sixième plaque, et, parfois, il existe déjà sur la cinquième; il se continue dès lors sans interruption sur une bonne partie de la longueur du bras, mais il n'en atteint pas l'extrémité et il disparaît vers la seizième ou la dix-septième plaque. Le piquant est situé vers le bord externe de la plaque, et il est rapproché du bord antérieur. Comparé à des A. irregularis de même taille provenant des mers du Nord, cet échantillon se montre absolument identique à ces derniers. Je possède dans ma collection un Astropecten recueilli par moi à Saint-Raphaël (Var), un peu plus grand que l'exemplaire ci-dessus [R = 3omm) et qui offre une dispo- sition analogue de l'armature des plaques marginales. Ici le piquant est plus court, plus obtus, et il ressemble plutôt à un granule allongé; il apparaît vers la quatrième ou la cinquième plaque et disparaît avant l'extrémité. De plus, la première plaque marginale de chaque série et parfois la seconde, offrent, vers leur bord interne, un granule plus gros que les autres et qui se relève manifestement en un petit piquant. J'observe encore une disposition analogue sur deux exemplaires du Musée Océ- anographique de Monaco et dragués aux environs de Monaco entre 36 et 70™. Le plus grand offre à peu près la même taille que le précédent (i?=32mm). Le relèvement d'un ou de deux granules en une petite proéminence ne s'observe que dans la région moyenne du bras, mais d'une manière assez inconstante, sur certains bras seulement et parfois d'un seul côté (PI. xvu, fig. 5). L'autre exemplaire est plus petit {R= i7mm), et il n'offre qu'un petit nombre de granules peu développés, mais cependant distincts. — 52 — Ces quelques exemples montrent que VA. pentacanthus peut offrir, pendant sa jeunesse, des piquants bien apparents sur les plaques marginales dorsales, et personne n'aurait hésité à appliquer le nom d'vl. irregularis aux exemplaires que je viens de mentionner s'ils avaient été capturés dans l'Atlantique. Je suis persuadé que des individus offrant cette disposition doivent se rencontrer assez fréquemment en Méditerranée. Les auteurs n'ont pas mentionné ces cas, soit parce qu'ils ont passé inaperçus, soit parce que les échantillons ont été confondus avec VA. Johnstoni. Les dénominations d'^4. Johnstoni ou squamatus ont, à ce qu'il semble, été souvent appli- quées d'une manière erronée et l'on a peut-être désigné sous ces noms de jeunes A. pentacanthus à plaques marginales dorsales munies d'un petit piquant, ainsi qu'on l'observe presque toujours chez les vrais A. Johnstoni. Les individus adultes à1 A. pentacanthus ont été souvent examinés par les natu- ralistes et personne, en dehors de Ludwig qui a fait connaître celui de Messine, n'a signalé la présence de piquants sur les plaques marginales dorsales. Or, je possède dans ma collection deux exemplaires offrant cette particularité : tous deux ont été dragués par moi à Toulon vers 3om de profondeur et ils appartiennent à un lot d'une douzaine d'échantillons. Le premier, dans lequel i?=6omm, et qui par conséquent est d'une bonne taille moyenne, présente sur les deux premières plaques marginales dorsales de chaque série, un piquant court et épais, conique, qui s'élève sur le bord interne de la plaque; le piquant de la première plaque est plus développé que celui de la seconde. Les granules des premières plaques de chaque série sont un peu plus grossiers que les suivants (PI. xvn, fig. 3; PI. xix, fig. n). Le deuxième individu, un peu plus grand que le précédent (R= 65mm) présente une particularité très curieuse. Sur l'un des bras (PI. xxm, fig. 8), la quatrième plaque marginale dorsale offre, sur le milieu de son bord externe, un grand piquant ayant environ imra5 de longueur, aplati et tronqué à l'extrémité; ce piquant est dirigé obliquement en dehors. Par sa longueur et par sa forme, ce piquant ne ressemble nullement à ceux que l'on peut observer sur les plaques marginales des Astropecten de l'Atlantique et de la Méditerranée. Sur le même côté, quelques plaques marginales présentent vers leur milieu, chacune un granule plus développé que les voisins, mais qui ne se relève cependant pas en piquant. Toutes les autres plaques margi- nales dorsales ont le revêtement normal de granules. J'ai dit plus haut, qu'indépendamment de l'armature des plaques marginales dorsales, les A. pentacanthus de la Méditerranée présentaient d'autres variations comparables à celles que l'on a observées chez VA. irregularis de l'Atlantique. Ces variations se rapportent à la largeur des bras et au nombre des piquants que portent les plaques marginales ventrales. On sait que ces piquants sont assez nombreux à la base des bras, mais les petits piquants internes disparaissent assez rapidement. Or, j'ai constaté sur une série d'individus que j'ai recueillis à Cette, que les piquants — 53 — internes se continuaient souvent très loin et parfois jusqu'au voisinage de l'extrémité du bras. Il en résulte que la face ventrale de ces Astropecten rappelle, à ce point de vue, VA. duplicatas Gray \ J'ai représenté PI. xni, fig. 5, un de ces exemplaires. \JA. pentacanthus adulte offre, en général, des bras larges qui, dans les grands exemplaires, rappellent, par exemple, ceux de VA. irregularis de la Stn. 1043 que j'ai représenté PI. xn, fig. 1, 2 et 3. Aussi les échantillons ont-ils un faciès un peu différent des individus inermes de VA. irregularis, tels que ceux que j*ai signalés plus haut provenant des dragages de Y Hirondelle et du Caudan ainsi que ceux de Saint-Jean-de-Luz. Mais dans le lot des Astropecten de Cette, j'ai trouvé un exemplaire à bras relativement étroits (R = 52, r = i7mm) et qui est presque iden- tique à un échantillon de Saint-Jean-de-Luz (PI. xm, fig. 6). J'ai représenté compa- rativement un autre exemplaire de ce lot, dans lequel R = 54 et r = i6mm et dont les plaques marginales sur les bras normaux sont au nombre de trente-deux à trente-trois : l'on se rend compte facilement de la différence (PI. xm, fig. 7). J'ajou- terai cependant que ces individus à bras étroits sont rares en Méditerranée. Enfin un dernier exemplaire faisant partie de la collection du Musée Océano- graphique de Monaco, et recueilli à Villefranche par ioo-70m de profondeur, en 1907, m'a présenté une disposition extrêmement intéressante (PI. xvi, fig. 7). Cet exemplaire a trois bras normaux chez lesquels R = 22mm; les deux autres sont en voie de régénération et mesurent respectivement 17 et i5mm. Les plaques marginales dorsales, au nombre de dix-neuf, sont toutes couvertes de granules grossiers et elles n'offrent pas la moindre trace de piquants sur les bras normaux. Mais il n'en est pas de même sur les bras en voie de régénération. La partie régénérée se distingue très facilement de la partie normale par la diminution brusque de largeur du bras et par la taille plus petite des plaques marginales dorsales. Si nous considérons le premier bras régénéré, nous voyons que les plaques marginales normales sont au nombre de cinq d'un côté et de six de l'autre. Sur le premier côté, la première plaque marginale régénérée porte un grand piquant pointu qui s'insère un peu plus près du bord distal que du bord proximal, et sur chacune des deux plaques suivantes, on observe un granule plus proéminent formant un très petit piquant émoussé. De l'autre côté, la deuxième plaque marginale régénérée, soit la huitième, ainsi que les deux suivantes, montrent l'indication d'un très petit piquant. Sur le bras voisin, les plaques marginales dorsales normales sont au nombre de quatre dans chaque rangée; sur l'un des côtés, la deuxième plaque marginale régénérée, c'est-à-dire la sixième, offre aussi un petit piquant; de l'autre côté, nous remarquons sur la septième et sur la huitième un granule plus proéminent que les autres. 1 J'ai eu l'occasion de comparer VA. irregularis à VA. duplicatus (appelé par Agassiz A. articulatus) car j'ai reçu récemment quelques beaux échantillons de cette espèce dragués par M. Gruvel au large de Rafi- nesque, à une vingtaine de mètres de profondeur. L'A. duplicatus n'était encore connu qu'en Amérique. L'armature des plaques marginales dorsales subit aussi de grandes variations dans cette espèce, ainsi que j'ai pu le constater sur les échantillons du Jardin des Plantes. -54- Ce cas me paraît particulièrement intéressant et il rentre bien dans les phéno- mènes de régénération auxquels Giard a donné, d'une manière très heureuse, le nom de (-régénération hypotypique ». Il est vraisemblable que l'individu dont il s'agit aurait eu, si son développement s'était poursuivi normalement, des plaques marginales dorsales inermes, et, en raison de son habitat à Villefranche, aucun zoo- logiste n'aurait hésité à lui appliquer le nom à' A. pentacanthus ; mais dans la partie régénérée, quelques plaques montrent une armature caractéristique de VA. irregu- laris. La régénération a donc fait apparaître un caractère ancestral disparu. J'ai examiné deux autres A. pentacatithus dont certains bras étaient en voie de régénération, et dont le plus gros est représenté PI. xm, fig. 7, mais aucun d'eux ne présentait de piquants sur les parties régénérées. Je demande pardon au lecteur de cette longue digression que j'aurais voulu pouvoir écourter, mais comme il s'agissait de montrer l'existence de formes intermé- diaires entre espèces considérées comme distinctes, il m'a paru nécessaire de décrire séparément les différents échantillons que j'avais pu étudier, ce qui a eu le gros incon- vénient d'allonger beaucoup ce chapitre. Des recherches auxquelles je me suis livré, je crois pouvoir tirer les conclusions suivantes : L.'A. irregularis est une espèce essentiellement variable et qui possède une répartition assez vaste dans l'Atlantique boréal et en Méditerranée. Les variations qui, dans une certaine mesure, sont liées à la distribution géographique, portent surtout sur la largeur et sur l'armature des plaques marginales dorsales et aussi sur quelques autres caractères moins importants, largeur des bras, rapport — , nombre des piquants marginaux ventraux, etc. Une forme très répandue de VA. irregularis, et qu'on peut considérer comme la forme type, offre un piquant sur le bord interne des premières plaques marginales dorsales, puis, après une interruption portant sur un nombre variable de plaques, apparaît un piquant vers le bord externe de la plaque, piquant qui se continue jusque vers l'extrémité du bras. Ces piquants résultent du développement et de l'allongement de l'un des granules. Cette forme paraît très répandue sur les côtes d'Angleterre, dans la mer du Nord, etc. Les piquants man- quent souvent sur les premières plaques marginales; sur les autres plaques, ils peuvent être plus ou moins allongés et s'étendre sur une longueur variable du bras. Les granules du milieu des plaques marginales sont un peu plus gros que les voisins et il peut arriver que certains d'entre eux se soulèvent en petites éminences coniques plus ou moins marquées, dont le nombre varie et dont quelques-uns même se prolongent en piquants. Ce développement des granules, pas plus que celui des piquants, ne tient aucu- nement à l'âge des exemplaires, puisqu'on trouve des sujets dans lesquels R dépasse — 55 — 8omm et qui ont les plaques marginales peu armées (premier individu de la Stn. 1043), et d'autres plus petits chez lesquels R = 40""", avec des piquants bien développés et plusieurs granules saillants (individu de Plymouth). Je ferai une remarque analogue au sujet des exemplaires de Trondhjem dont quelques uns sont inermes (R = 32mm) tandis que le petit individu de Y HIRONDELLE, Stn. 40, (R = i5mm) a toutes les pla- ques munies d'un petit piquant Dans certains individus, qu'on n'a pas encore rencontrés en grand nombre jusqu'à maintenant à ce qu'il semble, les gros granules peuvent se relever en éminences coniques, fortes et saillantes, qui s'ajoutent aux vrais piquants en formant une rangée transversale vers le milieu de la plaque marginale et sans qu'il soit possible de trouver de différences entre les plus gros granules et les vrais piquants. Les plaques marginales dorsales, dans ce cas, s'élargissent et deviennent saillantes. C'est la dis- position que j'observe, moins accusée dans un exemplaire dragué par le Caudan, plus marquée dans le deuxième exemplaire de la Stn. 1043. Que ce développement des granules s'exagère encore, que chaque plaque offre un piquant externe et un piquant interne tous deux réunis par une rangée de tuber- cules plus ou moins saillants, et nous passerons à VA. serratus tel que nous le con- naissons d'après les exemplaires du Jardin des Plantes. L'individu du Musée de Bonn, provenant de Messine et décrit par Ludwig, s'approche de cette forme au moins autant que l'individu n° 2 de la Stn. 1043. ]JA. serratus n'est donc qu'une variété de VA. irregularis, et ses limites, comme on le voit, sont assez difficiles à définir. Faut-il appeler le grand exemplaire du CAUDAN et l'individu n° 2 de la Stn. 1043, A. irregularis ou A. irregularis var. serrata? Je pencherais plutôt pour cette dernière manière de voir. Ces variations ne me paraissent liées, ni à la latitude, ni à la profondeur, puisque la forme serrata a été rencontrée aux Orcades, dans le golfe de Gascogne et en Méditerranée. Une tendance toute opposée à la précédente peut aussi se manifester, et se montre déjà dans des exemplaires des mers du Nord : c'est la disparition des piquants des plaques marginales dorsales. A bord du Caudan, dans la même station, par 470 Lat. N. et à une profondeur de i8om, j'ai ramené un individu à plaques marginales dorsales très armées, deux autres à plaques beaucoup moins armées et une douzaine à plaques inermes. Plus au sud, au large de Saint-Jean-de-Luz, on rencontre également des exemplaires offrant les mêmes caractères : de plus les bras tendent à s'amincir. Plusieurs exemplaires d'^4. irregularis à plaques marginales dorsales inermes ont été également recueillis par VHlRONDELLE et par la Princesse-Alice en différentes stations du golfe de Gascogne. La Princesse-Alice a aussi trouvé un A. irregularis à la hauteur du 36° Lat. N. Je serais tenté de croire que VA. pen- tacanthus, indiqué par Studer aux îles du Cap-Vert par 2iora de profondeur, est un A. irregularis inerme. Enfin, des exemplaires recueillis par 170 Lat. N. sont aussi inermes, mais chez l'un d'eux il y a tendance de certains granules à se relever en piquants. — 56 — Malgré une grosse lacune dans nos connaissances relativement à la présence de VA. irregularis sur les côtes de l'Espagne, du Portugal et du Maroc, il est certain que cette espèce existe dans l'Atlantique jusque sur les côtes du Sahara; elle a donc pu pénétrer en Méditerranée et elle adonné naissance à une forme ou variété, considérée par les auteurs comme une espèce indépendante, VA. pentacanthus. A bien considérer tous les caractères de cette dernière, je n'en vois aucun qui permette de la séparer de VA. irregularis : les piquants ambulacraires, les plaques marginales dorsales et ven- trales, les paxilles, etc., offrent les mêmes dispositions. UA. pentacanthus, toutefois, atteint généralement une taille beaucoup plus grande que VA. irregularis; ses bras sont larges, limités par une bordure de plaques marginales dorsales petites et carrées, et leur aire paxillaire est très large. Nous avons vu toutefois que ces caractères ne sont point absolus. Quant à l'origine même de ÏA. pentacanthus, elle me paraît prouvée d'une manière irréfutable par l'existence d'individus, peut-être moins rares qu'on ne le suppose, dont les plaques marginales dorsales portent, en plus ou moins grand nombre, des piquants. Ces individus sont généralement des jeunes, mais les adultes eux-mêmes peuvent en posséder et parfois même ils passent à la variété serrata, qu'on a signalée à Toulon et à Messine. Un cas de régénération hypotypique confirme cette descendance de V A. pentacanthus. Ludwig avait déjà reconnu la parenté de ÏA. serratus avec Y A. pentacanthus. Je ne crois pas maintenant qu'on puisse hésiter à réunir VA. serratus à VA. irregularis, et à voir dans VA. pentacanthus autre chose que la forme méditerranéenne de VA. irregularis. En définitive, les termes pentacanthus et serratus peuvent être conservés à la condition d'être appliqués à des variétés auxquelles il est d'ailleurs difficile d'assigner des limites précises. L'A. irregularis var. serrata est la forme à plaques marginales dorsales très armées et VA. irregularis var. pentacantha est la forme méditerra- néenne grande, à bras élargis, et, à de rares exceptions près, offrant des plaques marginales dorsales inermes chez l'adulte. Quant à VA. irregularis lui-même, qui s'étend depuis les côtes de Norvège jusqu'à la hauteur du Sahara, le type en est bien incontestablement la forme à plaques marginales dorsales ordinairement pourvues d'un seul piquant; celui-ci peut disparaître complètement, mais il est à peine utile de désigner cette forme sans piquants comme une variété inermis. -57 Bathybiaster vexillifer, (Wyville Thomson) (PL xi, fig. 8, 9 et 10) 1873. Archaster vexillifer, W. Thomson (196), p. i5o, fig. 25. 1876. Astropecten pallidus, Danielssen et Koren (37), p. 18, pi. ni, fig. 1-7. 1878. — vexillifer, Viguier (104), p. 240. 1 881 . Bathybiaster pallidus, Danielssen et Koren (39), p. 285. i883. Ilyaster mirabilis, Danielssen et Koren (40), p. 4, pi. 1 et 11, fig. i5-iç). 1884. Bathybiaster pallidus, Danielssen et Koren (41), p. 89, pi. xiv, fig. i-i 5. 1884. Ilyaster mirabilis, Danielssen et Koren (41), p. 100, pi. tu, fig. 15-19. i885. Archaster robustus, Verrill (189), p. 383. 1889. Bathybiaster vexillifer, Sladen (191), p. 243. 1889. Phoxaster pumilus, Sladen (191), p. 236, pi. xl, fig. 3-6 et pi. 7-1 r . 1891. Bathybiaster vexillifer, Bell (13), p. 228, pi. xxiv, fig. 6. 1892. — — Bell (15). 1894. — robustus, Verrill (189), p. 256. 1895. — — Verrill (19©), p. 134. 1900. — pallidus, Ludwig (108), p. 455. 1904. — — OSTERGREN I lVl p. 6l5. 1904. — vexillifer, Ostergren (14S), p. 61 5. 1904. Ilyaster mirabilis, Ostergren (142), p. 61 5. 1905. Bathybiaster pallidus, Schmidt (169), p. 20. 1906. — vexillifer, Grieg (69), p. 14. Campagne de 1898 : Stn. 952, profondeur u85m. Trois échantillons. — Stn. 991, profondeur i535m. Deux échantillons. — Stn. 10 17, profondeur i865ra. Un échan- tillon. Ces échantillons sont en très bon état en général, sauf l'un de ceux de la Stn. 952. Voici leurs dimensions respectives : / R = 47mm r = nmm Stn. 952 40 9 ( 32 8 ( 58 i3 Stn. 10 17 65 i3 On voit par les indications bibliographiques données ci-dessus que le Bathybiaster vexillifer a été décrit sous plusieurs noms différents, mais la synonymie peut être considérée comme parfaitement établie maintenant, grâce aux travaux d'Ostergren et de Grieg. On trouvera dans le travail publié par ce dernier auteur en 1906, l'his- torique de la question, accompagné de remarques fort intéressantes. Je renvoie le lecteur à ce travail et je me contenterai de rappeler en deux mots que l'adulte avait été décrit sous les noms de B. vexillifer et de B. pallidus, et que le jeune, servant 8 — 58 — de type à deux genres différents suivant son âge, avait reçu les noms dHIlyaster mira- bilis et de Phoxaster pumilus. Une autre espèce de Bathybiaster, provenant des côtes de l'Amérique du Nord, a été nommée par Verrill B. robustus. Cet auteur dit qu'elle est très voisine du B. pallidus et qu'elle devra sans doute lui être réunie, qu'en tous cas, le jeune est bien identique au Phoxaster pumilus. On peut donc, il me semble, réunir cette forme américaine au B. vexillifer d'Europe. Les mensurations que je donne plus haut montrent que les six exemplaires de la Princesse-Alice sont de tailles assez différentes, et ils forment, sous ce rapport, une série intéressante dans laquelle on voit les caractères du B. vexillifer passer progressivement à ceux du Phoxaster pumilus. L'exemplaire de la Stn. 1017 (PI. xi, fig. 8) a, par la disposition des piquants des plaques marginales dorsales et ventrales, tous les caractères de l'adulte, mais il a conservé encore un reste de cône épiproctal. Dans le plus grand individu de la Stn. 991 (PI. xi, fig. 9), les deux rangées de piquants des plaques marginales ventrales sont bien développées, mais les piquants des plaques dorsales sont encore peu marqués; dans le petit individu, ils manquent com- plètement et les deux rangées de piquants des plaques marginales ventrales sont irrégulières et fréquemment interrompues; le cône épiproctal est plus apparent. Dans le plus grand exemplaire de la Stn. 952, les piquants dorsaux font totalement défaut et les piquants ventraux sont très peu apparents; les deux plus petits individus n'offrent plus la moindre trace de piquants mais leur cône épiproctal est bien déve- loppé (PI. xi, fig. 10). Leptoptychaster arcticus, (M. Sars) Voir pour la bibliographie : 1884. Danielssen et Koren (40), p. 82. 1889. Sladen (191), p. 189. 1900. Ludwig (108), p. 452. I9O0. DÔDERLEIN (48), p. 224. I9O2. MlCHAILOVSKY (135), p. 486. 1902. Gfueg (OS), p. 19. igo3. Norman (139), p. 408 (Leptophycaster arcticus). 1905. NORDGAARD (138), p. 1ÔO. 1906. Grieg (Sï), p. 10. Campagne de 1898 : Stn. 960, profondeur 394™. Une vingtaine d'échantillons. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440™. Un échantillon. Plusieurs auteurs ont mentionné les variations que présente la longueur des bras : le rapport entre R et r varie de 1/2 à i/3,i3. Des variations correspondantes se montrent dans le nombre des plaques marginales. Sladen (13 1, p. 189) mentionne une var. elongata des côtes américaines, mais il est assez vraisemblable que cette -59- variété n'est pas mieux distincte dans les individus d'Amérique que dans ceux d'Europe : Verrill (189, p. 255) dit, en effet, qu'il a observé toutes les transitions entre les formes à bras courts et les formes à bras longs. D'une manière générale, les jeunes ont les bras relativement plus courts que les adultes. Voici, à titre de renseignements, les mesures prises sur quelques exemplaires de différentes tailles choisis dans la collection de la Princesse-Alice depuis les plus grands jusqu'aux plus petits : R 2gmm ♦. Qium 23 8 18 7 15 7 13 6 Distribution géographique. — Le L. arcticus est plutôt une forme subarctique qu'on observe, sur les côtes américaines, entre le 38° et le 45° Lat. N. En Europe, sa station la plus méridionale se trouve sur la côte sud de l'Irlande, par 480 3i Lat. N. et io° Long. W. Il se rencontre aux îles Fâroër, au large des côtes de Norvège, dans les mers de Barents et de Mourman et il s'étend jusqu'au 420 Long. E. Au Nord, il ne paraît pas dépasser le 73° Lat. Luidia Sarsi, (Dûben et Koren) Voir pour la bibliographie : 1896. Perriér (151), p. 52. 1897. Ludwig (10G), p. 85. 1902. Pearcey (144), p. 3o8. 1906. Grieg (G*), p. 21. Campagne de 1894 : Stn. 475, profondeur 552m. Un très petit échantillon. Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 2oom. Un échantillon. Campagne de 1898 : Stn. 1043, profondeur 88m. Un échantillon. L'exemplaire de la Stn. 1043 est d'assez grande taille, mais il est en mauvais état; celui de la Stn. 899 est plus petit : R = 5omm; les bras sont cassés. Distribution géographique. — La L. Sarsi, qui est commune en Méditerranée, descend, au Sud, jusqu'aux îles du Cap-Vert et remonte de là le long des côtes d'Afrique et du Portugal, de France et des îles Britanniques jusqu'en Norvège. Elle vit à des profondeurs comprises entre 9 et i292m. — 6o — Psilaster andromeda, (Mùller et Troschel) (PI. h, fig. 3; PI. xvi, fig. 8 et 9) Voir pour la bibliographie : 1900. Ludwtg (408), p. 454. 1902. Grieg (6S), p. 20. igo3. Nichols 1 I8**i. p. 248. 1903. Norman (140), p. 407. 1905. Kemp (»»), p. 188. 1905. NORDGAARD (138), p. IÔO. 1906. Grieg (©?), p. 12. Campagne de 1898 : Stn. 922, profondeur 343m. Nombreux échantillons. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440™. Plusieurs échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 11 18, profondeur 1098. Six échantillons. Campagne de 1903 : Stn. 1 588, profondeur 820m. Un échantillon. Les exemplaires de la Stn. 922 sont très nombreux mais ils sont presque tous de petite taille et R varie de 10 à 25mm; quelques uns seulement sont plus grands et les valeurs de R arrivent à 42, 48 et 55mm. Dans les exemplaires de la Stn. io52, R varie de 5o à 52mm; ceux de la Stn. 1 1 18 sont un peu plus grands et enfin dans celui de la Stn. i588, R = jomm. Le cône épiproctal est très apparent dans tous les individus de la Stn. 922, et, d'une manière générale, il est d'autant plus marqué que l'individu est plus jeune. Dans les autres échantillons, il est moins développé ou même fait complètement défaut. Le nombre des piquants brachiaux n'est en général pas supérieur à deux ou à trois: parfois même je n'observe qu'un seul piquant à partir du milieu du bras. Les exemplaires de la Stn. 11 18 offrent ordinairement deux piquants sur les plaques marginales dorsales, disposition que j'ai trouvée sur un individu recueilli par le Caudan et qui avait déjà été signalée par Millier et Troschel. Ces piquants n'existent pas sur l'individu de la Stn. 1 588. Je n'observe d'ailleurs aucune différence entre les échantillons des Stn. 922 et io52 qui se rapportent respectivement au golfe de Gas- cogne et aux îles du Cap-Vert. Distribution géographique. — Le Ps. andromeda est connu sur les côtes de l'Amérique du Nord entre le 38° et le 45° Lat. N. (Verrill). En Europe, on le rencontre dans les régions septentrionales où il ne paraît pas dépasser le 710 Lat. N. et il s'étend jusqu'à la mer de Mourman. Il descend, au Sud, jusqu'au 47°45' Lat. N. au moins, où la Princesse-Alice l'a dragué par 820"', et il doit être assez abondant dans le golfe de Gascogne où le Caudan l'a rencontré ainsi que la Princesse- Alice. — 61 — Dans les mers du Nord il vit à de faibles profondeurs, mais il peut descendre assez profondément dans les régions tempérées, puisque le Caudan Ta capturé à 1710™ et à i3oom. Dans le golfe de Gascogne, Perrier l'indique même à 2190111, mais ce chiffre n'est pas certain, car, ainsi que je le dirai en parlant de l'espèce suivante, Perrier a confondu le Psilaster andromeda et le Psilasteropsis patagiatus (Sladen). Psilasteropsis humilis, Kœhler (PI. xix, fig. 2, 3 et 4) 1907. Psilasteropsis humilis, Kœhler (W4), p. 26. Campagne de 1895 : Stn. 582, profondeur 845™. Trois échantillons. — Stn. 584, profondeur 845"1. Un échantillon. Les quatre exemplaires sont de petite taille : dans celui de la Stn. 584, qui est le plus grand, R — 3omm, r = 8mm 5. Ceux de la Stn. 582 sont plus petits et dans le plus grand, R = 26mm et r = 6mm 5. Le disque est plutôt petit. Les bras, assez larges à la base, s'amincissent rapide- ment et se terminent en pointe. La face dorsale est couverte de paxilles petites, très serrées, offrant trois ou quatre granules centraux entourés d'un cercle périphérique; ces paxilles se disposent en files radiales dans les espaces interradiaux et sur les bras elles forment des rangées transversales allant de la ligne médiane aux plaques margi- nales dorsales. Ces rangées sont surtout bien marquées dans l'exemplaire de la Stn. 584 : elles sont moins apparentes dans les autres. L'aire paxillaire des bras est étroite, surtout dans les échantillons de la Stn. 582. Les plaques marginales dorsales sont au nombre de vingt-deux dans l'exemplaire de la Stn. 584 et de dix-neuf chez le plus grand individu de la Stn. 582. Ces plaques sont couvertes de fins granules qui, sur le bord, s'allongent légèrement en petits cônes pointus. Chaque plaque porte un piquant assez fort, allongé, conique, pointu, qui s'insère sur le milieu du bord externe de la plaque dans l'angle interbrachial, et dont l'insertion se rapproche de l'angle distal de la plaque sur le reste du bras. Certaines plaques n'offrent pas de piquant, mais ce fait paraît être purement accidentel. Les plaques terminales sont grandes, renflées et elles portent trois piquants. Les plaques latéro-ventrales sont peu nombreuses. Elles sont disposées en séries allant des adambulacraires aux marginales ventrales; la rangée interradiale ne ren- ferme que quatre plaques, et il n'y a pas plus de cinq rangées, la dernière se réduisant à une plaque. Toutes les plaques sont uniformément couvertes de piquants fins, allongés, légèrement aplatis, arrondis à l'extrémité. Les plaques marginales ventrales, qui correspondent aux dorsales, sont couvertes — 62 — de très petits piquants, tins, serrés, très courts, qui, vers les bords suturaux, s'allon- gent un peu et offrent une tendance à s'entrecroiser avec leurs congénères. Chaque plaque porte à sa surface et près de son bord distal, une rangée de cinq piquants très fins et allongés, disposés parallèlement les uns aux autres, dont la longueur augmente du premier ventral au quatrième qui égale les trois quarts de la longueur de la plaque; le cinquième est plus court. Le nombre des piquants tombe ensuite à quatre puis à trois. Chaque plaque adambulacraire offre d'abord, dans le sillon, un peigne de quatre ou parfois cinq piquants très allongés, fins, légèrement aplatis, à bords parallèles, et conservant la même largeur jusqu'à l'extrémité qui est arrondie. En dehors, vient une autre rangée de piquants analogues ayant à peu près la même longueur et en même nombre que les précédents; enfin quelques autres piquants plus petits et irré- gulièrement disposés passent progressivement aux piquants ventraux. Chaque dent offre sur son bord libre une rangée de sept à huit piquants analogues aux ambulacraires; le dernier piquant s'épaissit et s'allonge, et il se dispose hori- zontalement à côté de son congénère, en faisant une forte saillie dans la bouche comme on l'observe dans le genre Psilasteropsis. Sur leur face ventrale, les dents présentent deux rangées de piquants disposés à peu près parallèlement et dont le dernier ou les deux derniers proximaux s'allongent quelque peu au-dessus des grands piquants qui terminent les dents. Rapports et différences. — Les individus recueillis par la Princesse-Alice ne sont sans doute pas adultes, mais ils sont néanmoins suffisamment caractérisés pour être décrits. Ils appartiennent incontestablement au genre Psilasteropsis et sont voisins du Ps. patagiatas (Sladen), mais ils s'en distinguent immédiatement, ainsi que du Ps. singulata W. K. Fischer, par la présence de piquants sur les plaques marginales dorsales. Psilasteropsis patagiatus, (Sladen) (PI. m, fig. 2; PI. iv, fig. 3; PI. xix, fig. 1) 1889. Psilaster patagiatus, Sladen (191), p. 232, pi. vu, fig. 11 et 12; pi. xli, fig. 3 et 4. 1894. — andromeda (pars), Perrier (15©), p. 195. 1896. — — Perrier (151), p. 5l. Campagne de 1895 : Stn. 553, profondeur i385m. Un échantillon. — Stn. 575, profondeur u65m. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 684, profondeur i55om. Neuf échantillons. — Stn. 719, profondeur i6oom. Six échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 806, profondeur 1425™. Deux échantillons. — Stn. 858, profondeur 1482™. Deux échantillons. — 63 — Campagne de 1901 : Stn. 11 16, profondeur 21 65m. Un petit échantillon.— Stn. 120g, profondeur i477m. Un échantillon. Campagne de 1902: Stn. i3i 1, profondeur 1 i87m. Deux échantillons. — Stn. i33i, profondeur i8o5m. Un échantillon. — Stn. i334, profondeur igoo™. Trois échan- tillons. — Stn. 1349, profondeur i25om. Deux échantillons. Campagne de igo3 : Stn. 1450, profondeur i8o4m. Un échantillon. Les exemplaires sont presque tous d'assez grande taille : je relève sur les plus gros les dimensions suivantes : mm R = 92ram r = 22 90 20 85 20 85 18 Il ne peut y avoir de doute sur la détermination de cette espèce qui est tout à fait conforme à la description et aux dessins de Sladen. La seule différence que j'observe est que, sur les grands exemplaires, le nombre des piquants que portent les plaques marginales ventrales peut s'élever à cinq tandis que Sladen n'en indique que trois; ce nombre varie d'ailleurs avec les individus et cette différence n'a aucune importance. L'individu unique d'après lequel Sladen a établi l'espèce mesurait : R = 79, r = 2omm. Ce n'est qu'avec doute que l'auteur anglais faisait rentrer cette Astérie dans le genre Psilaster. Tout récemment, W.-K. Fischer (48) a établi un nouveau genre auquel il a donné le nom de Psilasteropsis pour une Astérie très voisine du Ps. pata- giatus et il indique que cette dernière espèce doit rentrer dans ce nouveau genre. Je me range absolument à cette manière de voir. La couleur des individus vivants est d'un beau rose. Le type de Sladen a été dragué par le Challenger vers les îles du Cap-Vert, sans indication de profondeur. On voit que la plupart des exemplaires de la Princesse-Alice proviennent de régions voisines (Canaries, Açores, côtes du Maroc et îles du Cap-Vert). Un seul individu a été rencontré dans le golfe de Gascogne. J'ai pu m'assurer que le Ps. patagiatas a été recueilli, en nombreux exemplaires, par le Talisman et par YHirondelle, mais cette espèce a été confondue par Perrier avec le Ps. andromeda. En ce qui concerne le Talisman, j'ai constaté au Jardin des Plantes que les deux espèces avaient bien été recueillies, mais elles sont toutes étiquetées Ps. andromeda. Je n'ai pas eu l'occasion d'en faire la révision. Quant aux échantillons de Y Hirondelle, je les ai vérifiés et j'ai reconnu qu'ils appartenaient tous au Psilasteropsis patagiatus. -64- IV. — PENTAGONASTERIDEES Genre Astrogonium, Mùller et Troschel femend. Perrier) Je donne au genre Astrogonium la valeur que Perrier lui a attribuée. Ainsi compris, ce genre est absolument synonyme du genre Pseudarchaster, mais la première dénomination, étant antérieure, doit prévaloir. Verrill (191, p. 149) fait remarquer que le terme Astrogonium ayant reçu une signification toute différente de celle que lui avaient assignée Mùller et Troschel, doit être remplacé par le terme Pseudarchaster, mais je ne trouve pas que cet argument soit bien convaincant. Il arrive à chaque instant que des diagnoses génériques soient modifiées et surtout précisées ou restreintes : si l'on suivait le raisonnement de Verrill, il faudrait sup- primer quantité de genres anciens. Le genre Astrogonium a reçu, de la part de Perrier, une signification bien nette et je ne vois aucune utilité à le supprimer pour le remplacer par un terme nouveau. La situation du genre Astrogonium et des genres voisins qui forment ensemble le groupe des Astrogoniidées de Perrier ou Pseudarchastéridées de Sladen, a été très discutée. Sladen plaçait les Pseudarchastéridées dans les Archastéridées, mais Perrier a montré, de la manière la plus probante, les affinités des Astrogoniidées avec les Pentagonastéridées. D'autre part, il est incontestable qu'il est parfois difficile de trouver une ligne de séparation très précise entre les Pentagonastéridées et les Archastéridées, et cela est si vrai que certains genres sont placés par Perrier dans la première famille et par Sladen dans la seconde et réciproquement. Aussi, en com- mençant la description des Pentagonastéridées recueillies par les expéditions du Travailleur et du Talisman, Perrier (lâO, p. 332) écrivait-il avec juste raison : « Un des résultats remarquables et inattendus des récoltes faites par le BLAKE, le Travailleur et le Talisman, a été de montrer, ainsi que je l'écrivais en 1884, combien les deux familles des Archastéridées et des Pentagonastéridées étaient plus voisines l'une de l'autre qu'on ne le supposait jusque là. Ces deux familles sont, en effet, tellement rapprochées qu'il devient difficile de les limiter » Ces affinités des Pentagonastéridées et des Plutonastéridées sont assez marquées pour que Verrill ait réuni dans le même sous-ordre des Valvata, les Pentagonasté- ridées, les Plutonastéridées et d'autres familles, en plaçant dans un deuxième sous- ordre des Paxillosa, la famille des Archastéridées réduite dès lors au seul genre Archaster, avec les Astropectinidées, les Porcellanastéridées, etc. — 63 — J'aurai moi-même l'occasion de montrer plus loin que le Plutonaster Parelii, placé par les auteurs, d'abord dans le genre Archaster, puis dans le genre Plutonaster, c'est-à-dire dans les Archastéridées, appartient en réalité au genre Astrogonium, et doit, par conséquent, être classé parmi les Pentagonastéridées de Perrier. Je ne veux pas insister ici sur ces questions assez délicates de classification : je ne me trouve pas suffisamment documenté pour les discuter, et si je les ai effleurées, c'est pour rappeler les affinités des Astrogonium avec les Plutonaster et pour mon- trer que la réunion, au genre Astrogonium, d'une Astérie classée depuis longtemps dans le genre Plutonaster, est beaucoup moins surprenante qu'elle ne le paraît au premier abord. Astrogonium annectens, Perrier 1894. Astrogonium annectens, Perrier (15©), p. 343, pi. xxm, fig. 5 et pi. xxiv, fig. 1. 1896. — — Kœhler (84), p. 5~. 1899. Pseudarchaster annectens, Verrill (191), p. ig5. Campagne de 1896 : Stn. 683, profondeur i55om. Un échantillon. — Stn. 743, profondeur i494m. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. i33i, profondeur i8o5m. Un échantillon. — Stn. 1 334, profondeur 1900™. Un échantillon. L'exemplaire de la Stn. 1 33 1 est le plus grand : R = 47""". C'est le seul qui soit exactement conforme au type de Perrier, ainsi que j'ai pu m'en assurer en le com- parant aux spécimens du Talisman qui se trouvent au Jardin des Plantes. Les autres sont un peu plus petits et les valeurs de R sont respectivement de 32, 38 et 40mm. Ces exemplaires passent quelque peu à YA.fallax car les piquants de la face ventrale sont moins développés et ils ressemblent plutôt à des granules allongés; le piquant central de chaque plaque latéro-ventrale est aussi moins apparent. Toutefois, les pédicellaires fasciolaires sont bien différenciés; les plaques marginales dorsales et ventrales sont aussi moins élargies que dans YA.fallax. Perrier a aussi indiqué des exemplaires d'^4. fallax, trouvés à Fayal par le Talisman, qui passent à VA. annectens. Je n'ai pas mentionné, dans les indications bibliographiques ci-dessus, Y Astro- gonium annectens qui aurait été trouvé par YHirondelle d'apr's l'indication donnée par Perrier (151, p. 45). En effet, l'examen que j'ai pu faire des exemplaires qui m'ont été communiqués, m'a montré que ce sont des A. fallax tout à fait con- formes à la description et aux types de Perrier. — 66 — Astrogonium sequabile, Kœhler (PL xi, fig. i, 2, 3 et 4) 1907. Astrogonium cequabile, Kœhler (9t), p. 3y. Campagne de 1902 : Stn. i334, profondeur 1900™. Un échantillon. Le disque est grand. Les bras ne sont pas très larges à la base et vont en s'amin- cissant rapidement jusqu'au sommet qui est pointu. La face dorsale offre des paxilles hexagonales, grandes dans la région centrale et diminuant rapidement dans les espaces interradiaux et sur les bras; les granules sont plus gros au milieu et plus petits vers la périphérie, sans qu'on puisse distinguer de cercle périphérique bien régulier. Sur les bras, on reconnaît une rangée médiane bien distincte de paxilles allongées longitudinalement et plus grandes que les autres; celles-ci conservent toujours leur alignement et leur allongement longitudinal, mais elles deviennent rapidement beaucoup plus étroites, tout en conservant à peu près la même longueur, et elles finissent par se réduire à deux rangées parallèles de granules. L'aire paxillaire devient rapidement très étroite sur les bras, et, avant même d'atteindre le tiers de la longueur des bras, elle est plus étroite que la plaque marginale dorsale correspon- dante, qui est la sixième généralement. Les papules, qui, sur le disque, se montrent au pourtour des paxilles, se localisent aux deux extrémités de celles-ci sur les bras. Les plaques marginales dorsales sont couvertes de granules polygonaux très serrés, identiques à ceux qui forment les paxilles dorsales, et couvrant uniformé- ment toute leur surface, sans diminuer sensiblement de grosseur vers les bords adossés des plaques où l'on n'observe jamais de rangée de bordure distincte ; bien plus, on peut rencontrer certains granules qui recouvrent l'interstice même entre deux plaques marginales successives. Aussi cet interstice est-il très peu acccusé et il est simplement marqué par un léger sillon, les granules formant un revêtement inin- terrompu sur la surface des plaques marginales. La plaque madréporique est très petite, située à égale distance entre le centre et les plaques marginales. L'anus n'est pas visible. La face ventrale du disque offre d'abord à considérer une première rangée de plaques contiguës aux adambulacraires et qui forment une série très régulière. Ces plaques, plus larges que longues, sont couvertes de petits piquants très courts et «serrés, qui, sur les bords, s'allongent en se disposant très régulièrement et forment ainsi des pédicellaires fasciolaires extrêmement nets, chacun d'eux comprenant une dizaine de paires de piquants affrontés. Ces pédicellaires sont très rapprochés les uns des autres et les parties des plaques qui apparaissent dans leurs intervalles sont -67- très étroites : elles n'offrent guère que deux ou trois rangs de piquants à leur surface. L'on peut compter sur chaque bras, et en dehors du pédicellaire impair placé sur la ligne interradiale médiane, une rangée de sept ou huit pédicellaires très développés; à la suite de ceux-ci, viennent encore quatre ou cinq plaques séparées par des groupes de piquants moins nettement disposés que les précédents en pédicellaires, mais offrant néanmoins une indication de groupements réguliers. Ces rangées de pédicellaires sont extrêmement apparentes et frappent l'œil lorqu'on regarde la face ventrale de l'Astérie. Le reste de cette face est occupé par des plaques peu nombreuses et dont les contours ne sont pas apparents en raison des piquants qui les recouvrent. Chaque plaque porte une garniture de petits gra- nules allongés, au centre desquels s'élève un petit piquant aplati, pointu et très distinct. Les plaques marginales ventrales, qui correspondent exactement aux marginales dorsales, sont recouvertes de granules coniques, aplatis, pointus, un peu imbriqués, formant sur chaque plaque une dizaine de rangées d'ailleurs irrégulières. Un certain nombre de ces granules s'allongent en piquants qui forment souvent deux rangées plus ou moins apparentes mais n'atteignent pas le bord libre de la plaque. Sur les bords adjacents des plaques, les granules deviennent plus fins et ils s'enchevêtrent légèrement les uns dans les autres, formant ainsi un commencement de fasciole dans chaque intervalle. Les plaques adambulacraires offrent d'abord une rangée interne de huit à neuf piquants allongés et cylindriques, à extrémité obtuse; les piquants médians sont un peu plus longs que les autres. Immédiatement en dehors, vient une deuxième rangée de six à sept piquants un peu plus petits que les précédents. Enfin l'on remarque un groupe de piquants plus courts et plus gros, peu nombreux sur les premières plaques de chaque bras, mais devenant ensuite plus nombreux et se disposant même en deux rangées mal définies dans lesquelles les externes sont plus petits, tandis que l'un des autres s'allonge souvent beaucoup, surtout dans la deuxième moitié du bras. Les dents offrent sur leur bord externe une demi-douzaine de piquants très allongés qui continuent les piquants du sillon ambulacraire. Sur leur face ventrale, on observe une rangée régulière de sept ou huit piquants, très rapprochés de la suture médiane, et, en dehors, deux rangées plus ou moins marquées de piquants plus petits et moins nombreux. Rapports et différences. — h' A. œquabile se reconnaîtra facilement aux dix rangées de pédicellaires fasciolaires, très développés pour la taille de l'Astérie et qui se montrent parallèlement aux sillons ambulacraires, et au recouvrement uniforme de granules que portent les plaques marginales dorsales. Les espèces qui offrent des pédicellaires fasciolaires grands et nombreux, tels que les A. concinmun (Verrill) et ordinaium (Verrill) ainsi que Y Aphroditaster gracilis Sladen, ne peuvent pas être confondues avec VA. œquabile. L' Aphroditaster gracilis — 68 — a la face ventrale uniformément couverte de petits granules coniques. Les A. con- cinnum et ordinatum ont les plaques marginales dorsales séparées par des fascioles, et les piquants ambulacraires sont un peu différents; la première espèce surtout s'écarte de VA. œquabile par les plaques ventrales garnies de piquants allongés et presque uniformes, et par un développement moindre des pédicellaires ventraux, du moins autant que je puis en juger par la description et les dessins de Verrill. L'A. œquabile ne peut pas être confondu avec VA. eminens décrit ci-dessous et qui peut atteindre une taille beaucoup plus grande. J'ai pu précisément le comparer à un échantillon d'A. eminens de la Stn. 1344, et dont la taille est presque identique à celle du type de VA. œquabile. Or ce dernier a des pédicellaires fasciolaires plus nombreux et bien mieux marqués; de plus, dans le petit A. eminens, les plaques marginales dorsales sont couvertes de granules plus saillants, plus espacés et se con- tinuant avec les granules des paxilles; les limites de ces plaques sont indiquées par un sillon bien marqué. Au contraire, chez VA. œquabile, ces limites ne sont pas indiquées par un sillon et les granules sont plats et contigus; en revanche, les plaques marginales dorsales sont mieux limitées du côté de l'aire paxillaire. Astrogonium eminens, Kœhler (PI. xvx, fig. 3, 4, 5 et 6) 1906. Astrogonium eminens, Kœhler (94), p. 34. Campagne de 1896 : Stn. 698, profondeur 1846™. Un échantillon. Campagne de 1897 : Stn. 863, profondeur i940m. Trois échantillons. Campagne de 1902 : Stn. 1344, profondeur 1095111. Un échantillon. L'exemplaire de la Stn. 698 est le plus grand; ses dimensions sont : R — io2mm et r — 24mm. Deux exemplaires de la Stn. 863 mesurent respectivement : R = 92 et 87mm, r = 20 et 20mm ; le troisième est un peu plus petit et les bras sont cassés à l'extrémité. L'échantillon de la Stn. 1344 est le plus petit, ses dimensions sont : R = 60, r = i6mm. Tout l'ensemble de l'animal est très robuste. Le disque est grand et assez épais; les bras, assez larges à la base, s'amincissent rapidement jusqu'à l'extrémité qui est pointue. Les faces dorsale et ventrale sont planes. La face dorsale du disque est couverte de paxilles dont chacune comprend un groupe central de quelques granules, entourés d'un cercle de granules de mêmes dimensions; à la périphérie vient enfin un cercle plus ou moins régulier de granules beaucoup plus fins. Dans la région centrale du disque, les paxilles se présentent sous forme d'hexagones très réguliers mesurant un millimètre de largeur environ. Ces paxilles deviennent plus petites dans les espaces interradiaux et elles se disposent en -6g- même temps en files radiaires : à mesure qu'elles se rapprochent des plaques mar- ginales, elles se rétrécissent et elles finissent par n'être plus formées que par deux rangs de granules identiques à ceux qui recouvrent les plaques marginales avec lesquels ils se continuent. Sur les bras, les paxilles s'allongent longitudinalement : Ton distingue une rangée carinale plus grande, de chaque côté de laquelle les autres forment des rangées transversales obliques atteignant les plaques marginales. Au delà de la moitié du bras, Faire paxillaire se réduit beaucoup et il devient impossible de reconnaître les limites des paxilles. On ne distingue plus que des granules, qui, malgré la grande minceur des bras, se continuent jusqu'à l'extrémité, formant ainsi une bande très mince qui sépare les plaques marginales dorsales. Sur le disque, les papules passent par les interstices que les paxilles laissent entre elles sur leur pour- tour; sur les bras, ces intervalles se remarquent surtout aux deux extrémités proxi- male et distale des paxilles. La plaque madréporique est très petite, située à peu près à égale distance entre le centre et les plaques marginales. L'anus, extrêmement petit, est central. Les plaques latéro-ventrales ne sont pas très développées et l'espace qu'elles couvrent est assez restreint en raison du développement des plaques marginales ventrales. On distingue, en dehors des adambulacraires, une première rangée de plaques qui sont un peu plus grandes que les autres et qui sont au nombre d'une douzaine sur les grands exemplaires. Les autres rangées renferment des plaques plus petites. D'ailleurs, les contours de ces plaques ne sont pas très distincts en raison des petits piquants serrés qui les recouvrent; ces piquants sont courts, coniques et pointus. En général, on distingue un piquant central plus gros autour duquel sont disposés les piquants plus petits; parfois on rencontre deux grands piquants sur la même plaque. Les piquants des plaques de la première rangée, parallèle aux adambula- craires, sont un peu plus courts et moins pointus que les autres et ils ressemblent plutôt à des granules allongés. Sur les bords en contact de ces plaques, les granules, au nombre d'une dizaine environ sur chaque bord, s'allongent, s'aplatissent et se dispo- sent parallèlement les uns aux autres en même temps qu'ils se dirigent vers leurs congénères de la plaque voisine pour former un pédicellaire fasciolaire très déve- loppé. En dehors du pédicellaire interradial impair, on peut compter de douze à quinze de ces pédicellaires de chaque côté des bras sur les grands exemplaires. Les plaques marginales dorsales sont au nombre de trente-neuf dans le plus grand bras du grand échantillon. Elles sont très larges et empiètent fortement sur la face dorsale, surtout dans l'angle interbrachial; elles se rétrécissent ensuite pro- gressivement et deviennent finalement aussi longues que larges. Elles sont couvertes de gros granules aplatis, circulaires ou polygonaux, contigus, un peu inégaux, qui, vers les bords suturaux, deviennent assez brusquement plus petits et constituent une rangée de bordure bien distincte et très constante; on n'observe pas la moindre ten- dance à la formation des pédicellaires fasciolaires. Les plaques marginales ventrales sont très larges, plus larges même que les — 7° — dorsales dans l'angle interbrachial; à ce niveau, elles sont trois fois plus larges que longues et rétrécies en dehors. Elles sont couvertes de petits piquants aplatis, couchés, coniques et très serrés; quelques-uns de ceux-ci s'allongent en piquants plus grands et plus gros, mais ils ne forment pas de rangée médiane. Sur les bords suturaux, les piquants deviennent beaucoup plus petits et plus courts et ils se trans- forment en une rangée assez régulière de granules, mais sans la moindre tendance à former des pédicellaires fasciolaires. Le sillon ambulacraire est très étroit. Les plaques adambulacraires offrent, dans le sillon, une dizaine de piquants courts, larges et obtus, formant un peigne dressé dans lequel les piquants médians sont un peu plus longs que les autres. Sur leur face ventrale, les plaques portent des piquants courts et coniques, qui sont peu nombreux et irrégulièrement distribués sur les plaques proximales; ils deviennent plus nombreux et se disposent en deux séries plus ou moins régulières sur les plaques distales. Il arrive parfois, au delà de la moitié des bras, qu'un ou deux piquants de la rangée moyenne se distinguent des autres par une taille plus grande. Les dents, peu saillantes, offrent, sur leur bord libre, une douzaine dépiquants analogues aux piquants adambulacraires qu'ils continuent; sur leur face ventrale, elles présentent deux rangées de piquants courts et coniques. Rapports et différences. — L'A. eminens se fait remarquer par ses bras très longs, s'amincissant rapidement et devenant pointus à l'extrémité, ainsi que par la largeur des plaques marginales dans l'angle interbrachial. Parmi les espèces avec lesquelles on pourrait la confondre, je ne vois que les A. concinnum et ordinatum décrits par Verrill (sous les noms de Pseudarchaster concinnus et ordinatus), ainsi que Y Aphroditaster gracilis Sladen qui est bien peu différent du genre Astrogonium. Comme cette dernière espèce a les bras comparativement moins longs et les plaques latéro-ventrales, ainsi que les plaques marginales ventrales, couvertes d'un revê- tement uniforme de granules sans piquants différenciés, la confusion avec VA. emi- nens ne me paraît pas possible. L'A. eminens a plus d'affinités avec les deux espèces décrites par Verrill, et il rappelle, par sa taille, le Pseudarchaster concinnus dans lequel R = io5 à uomm et r = 34mm. D'après les indications de Verrill, les plaques latéro-ventrales de cette espèce sont couvertes de piquants allongés et presque uniformes. Le Ps. ordinatus est plus petit et les dimensions indiquées par Verrill sont : R — 47 à 5omm et r = 17 à i8mm; cette dernière espèce est remarquable par une rangée très régulière de pédi- cellaires fasciolaires entre les plaques ventrales de la première rangée et qui peuvent atteindre le nombre de seize dans chaque interradius. En dehors de quelques diffé- rences dans la disposition des piquants ambulacraires et des caractères des paxilles de la face dorsale, je remarque que les deux espèces de Verrill offrent, sur les bords suturaux des plaques marginales dorsales, des pédicellaires fasciolaires très nets : or, il n'y a pas la moindre indication de cette structure chez VA. eminens dans lequel, au contraire, les granules sont plus petits le long des bords suturaux que sur le reste des plaques marginales. Ce caractère permettra de distinguer facilement VA. eminens des deux espèces américaines. Astrogonium fallax, Perrier (PI. XVIII, fig. 2) 1884. Astrogonium fallax, Perrier (lôOI, p. 347, pi. xxm, fig. 4 et pi. xxv, fig. 4. i885. ? Archaster Parelii, (pars) Verrill (18?), p. 543, pi. xm, fig. 37. 1886. Astrogonium annectens, Perrier (151), p. 45. 1899. Pseudarchaster fallax, Verrill (191), p. 190, pi. xxx, fig. 2 et 2». Campagne de i8g5 : Stn. 553, profondeur i385m. Un échantillon. — Stn. 5y5, profondeur n65m. Un échantillon. Ces deux exemplaires sont tout à fait conformes à la description et aux types de Perrier auxquels j'ai pu les comparer. ISA. fallax a déjà été capturé par YHirondelle (Stn. 2i3, profondeur i384m), mais les exemplaires ont été nommés par Perrier A. annectens ainsi que j'ai eu l'occasion de le dire plus haut. Verrill admet que Y Archaster Parelii qu'il a mentionné en i885 (18ï, p. 543) est un Astrogonium (Pseudarchaster) fallax. La figure qu'il donne se rapporte bien à un Astrogonium, mais je ne crois pas que ce soit à Y A. fallax, car, bien que le dessin soit un peu insuffisant dans les détails, on reconnaît sur les plaques latéro- ventrales des petits piquants qui ne se montrent jamais chez Y A. fallax. Cette dernière espèce est caractérisée par la granulation uniforme qui recouvre les plaques des aires ventrales. Le dessin de Verrill se rapporterait bien mieux à Y A. annectens ou à VA. intermedium. Astrogonium marginatum, sp. nov. (PI. xiv, fig. i, 2, 3 et 4) Campagne de 1902 : Stn. i32i, profondeur i8o5m. Un seul exemplaire. R = 44, r = i4mm. Le disque n'est pas très grand relativement au diamètre total; les bras, très larges à la base, s'amincissent très rapidement et l'extrémité est tout à fait pointue. La plus grande partie de la surface dorsale des bras est occupée par les plaques marginales, de telle sorte que l'aire paxillaire est très étroite, surtout dans le dernier tiers où elle n'offre guère qu'une seule rangée de paxilles. — T- — La face dorsale du disque est couverte de paxilles, assez grandes et bien séparées dans la région centrale, devenant plus petites et formant des files radiaires dans les espaces interradiaux. Chaque paxille présente un groupe central de granules dont le nombre varie de deux à cinq, entouré d'un cercle de granules un peu plus petits. En dehors, on peut encore observer un deuxième cercle de granules très fins, mais qui manque généralement ou ne se montre qu'en certains endroits, tandis que vers la base des bras, où les paxilles sont plus serrées, ce cercle externe apparaît plus nettement. Sur les bras, on reconnaît une rangée médiane plus ou moins distincte de paxilles allongées radiairement et séparées par des intervalles transversaux. De cette rangée partent quelques files obliques de paxilles plus petites dont le nombre diminue très rapidement. La troisième plaque marginale est à peu près aussi large que Taire paxillaire à ce niveau, et, vers le milieu du bras, à la hauteur de la sixième plaque marginale dorsale, on ne distingue plus qu'un seul rang de paxilles de chaque côté de la rangée médiane; dans le dernier tiers, cette rangée médiane persiste seule. Sur la face ventrale du disque, les aires interradiales sont relativement petites en raison de la grande largeur des plaques marginales ventrales. Les contours des plaques latéro-ventrales sont peu distincts, mais on peut cependant reconnaître les rangées, assez peu nombreuses, qu'elles forment. La première rangée de chaque côté de la ligne interradiale médiane n'a généralement que trois plaques et la suivante en a trois également; les troisième, quatrième et cinquième rangées n'en renferment que deux, les sixième, septième et huitième n'en possèdent qu'une seule; la plaque de la huitième rangée est à peine apparente. Toutes ces plaques sont garnies de petits piquants courts, coniques, à pointe assez fine, qui recouvrent uniformément leur surface, sans qu'on puisse distinguer un piquant central plus grand. Entre les plaques adjacentes aux adambulacraires, on reconnaît une indication de pédicellaires fascio- laires : un médian et trois de chaque côté; ces pédicellaires sont très peu apparents ou peuvent même n'être pas formés du tout. Les plaques marginales dorsales sont très développées, très grandes et surtout très larges : elles forment une bordure qui est un peu plus saillante que le reste de la face dorsale. J'en compte vingt de chaque côté. Elles sont beaucoup plus larges que longues et la largeur de la troisième est à peu près égale à la largeur de l'aire paxil- laire à son niveau. Les deux ou trois premières plaques de chaque série sont un peu plus courtes que les suivantes. Toutes sont couvertes de gros granules arrondis, aplatis, non contigus, qui deviennent brusquement beaucoup plus petits le long des bords adjacents des plaques où ils forment une mince rangée très régulière. Les dernières plaques de chaque série sont très petites et la dixième plaque se trouve vers la réunion des deux premiers tiers au troisième tiers du bras. La plaque apicale est très réduite. Les plaques marginales ventrales sont aussi très développées et dans l'arc inter- brachial elles sont encore plus larges que les dorsales. Elles sont couvertes de granules en forme d'écaillés aplaties et pointues, triangulaires, dont quelques-unes offrent une -73 - de tendance à peine marquée à s'allonger en un petit piquant sur la face ventrale de la plaque, mais jamais vers son bord libre. Vers les bords adjacents des plaques, les granules deviennent plus petits et se disposent en une rangée très régulière de petits piquants très rapprochés de la rangée analogue de la plaque voisine, et ces deux rangées forment ensemble une sorte de pédicellaire fasciolaire. Les piquants adambulacraires offrent d'abord une rangée interne de sept à huit piquants assez forts, cylindriques, courts et subégaux, constituant un peigne peu saillant. En dehors, et à une certaine distance, on voit sur la face ventrale de la plaque adambulacraire quelques piquants formant tantôt une rangée régulière de cinq à six piquants, tantôt deux rangées irrégulières et plus ou moins nettes de piquants un peu plus nombreux. Ces piquants sont peu développés et à peine différents de ceux qui recouvrent l'aire triangulaire ventrale. Les dents offrent, sur leur bord libre, une rangée de sept à huit piquants iden- tiques aux piquants adambulacraires qu'ils continuent et qui s'allongent un peu à l'extrémité de la dent; leur surface porte deux ou trois rangées irrégulières de petits piquants serrés. La plaque madréporique est très petite et à peine apparente. Rapports et différences. — UA. marginatum représente peut-être une forme jeune d'une espèce de grande taille, telle que VA. eminens Kcehler avec laquelle elle a quelque analogie, notamment en ce qui concerne le recouvrement des plaques mar- ginales dorsales; cependant je ne crois pas que l'échantillon puisse être rapporté à cette espèce en raison de l'élargissement des bras à la base et de leur amincissement très rapide, de l'état rudimentaire des pédicellaires fasciolaires, de l'armature des aires triangulaires ventrales uniformément couvertes de petits piquants, etc. Je ne vois pas d'autre espèce de grande taille dont cet Astrogonium pourrait être rapproché. Parmi les espèces dont la taille est voisine de la sienne, VA. marginatum offre quelque analogie avec les A. fallax Perrier et necatov Perrier. Elle rappelle la pre- mière espèce par l'élargissement des plaques marginales, par le recouvrement des plaques marginales dorsales et par le peu de développement des pédicellaires fas- ciolaires, mais elle s'en distingue facilement 'par les plaques de l'aire triangulaire ventrale couvertes de petits piquants au lieu des granules qui sont très caractéris- tiques de VA. fallax, par le recouvrement des plaques marginales ventrales et par la disposition différente des piquants que portent les plaques adambulacraires. \SA. marginatum se distingue de VA. necator par ses plaques marginales très larges et relativement moins nombreuses, dont les dorsales offrent le long de leurs bords adjacents une rangée de granules très fins que je ne trouve pas chez VA . necator; les piquants des plaques marginales ne s'allongent pas non plus vers le bord externe de ces plaques comme dans cette dernière espèce et les piquants adambulacraires sont aussi différents; enfin, VA. necator possède des pédicellaires fasciolaires beaucoup mieux formés. Mais c'est surtout l'ensemble général plus robuste et la forme des bras, qui distinguent VA. marginatum de VA. necator. 10 74 — Astrogonium necator, Perrier 1894. Astrogonium necator, Perrier (150), p. 35o, pi. xxm, fig. i* et ib et pi. xxv, fig. 3a et 3b. 1899. Pseudarchaster necator, Verrill (191), p. 195. Campagne de 1902 : Stn. 1 334, profondeur igoom. Un échantillon. L'exemplaire était associé à uni. annectens dont il se distingue facilement; il se rapporte assez exactement à la description de Perrier et aux exemplaires du Talisman, auxquels je l'ai comparé, pour que la détermination me paraisse certaine. Toutefois je dois signaler dans la description de Perrier certaines contradictions que je ne m'explique pas très bien. Ainsi ce savant parle dans le texte, p. 35 1 «de l'unique exemplaire que j'ai en main » et il figure deux individus différents à" A. neca- tor, l'un PI. xxm, fig. ia et PI. xxv, fig. 3b, l'autre PI. xxm, fig. ih et PI. xxv, fig. 3R. En réalité, il existe au Jardin des Plantes deux bocaux étiquetés A. necator : l'un d'eux renferme trois exemplaires, dont le plus grand, dans lequel R== 21 à 22mm, est incontestablement celui qui est représenté PI. xxm, fig. ia et PI. xxv, fig. 3b; les deux autres exemplaires sont plus petits. L'autre bocal renferme un individu qui correspond aux deux autres dessins de Perrier. Enfin la description de VA. necator n'est pas terminée dans l'ouvrage de Perrier et il y a eu évidemment deux pages oubliées, lors de l'impression, entre la page 352 et la page 353 : je remarque d'ailleurs que la page 352 est la dernière de la feuille 44 et la page 353 la première de la feuille 45. Il en résulte que la fin de la description de VA. necator est supprimée et que lorsqu'on passe de la page 352 à la page 353, on tombe brusquement dans la description de VA. aphrodite dont tout le commence- ment manque. La description de VA. necator est cependant presque complète et il ne me paraît guère manquer que la discussion finale des caractères et les compa- raisons qui pouvaient accompagner cette description. Dans l'individu recueilli par la Princesse-Alice, R = 3i et r = 9mm. Il est très voisin du plus grand individu dragué par le Talisman. Les plaques marginales sont larges; sur la face dorsale des bras, l'aire paxillaire est très étroite; les plaques marginales ventrales sont surtout élargies dans les arcs interbrachiaux. Les plaques marginales dorsales sont recouvertes de granules arrondis, aplatis, plus gros vers le milieu de la plaque et diminuant progressivement vers les bords adjacents où ils deviennent sensiblement plus petits, mais sans former une rangée de bordure nette- ment différenciée, comme on l'observe dans certaines espèces (les A. eminens et marginatum par exemple). Beaucoup de ces granules sont arrachés. Les plaques marginales ventrales sont garnies de granules aplatis, triangulaires et pointus, un peu plus allongés vers le milieu de la plaque et vers le bord externe. Les piquants qui -75- bordent le sillon ambulacraire sont exactement disposés comme l'indique Perrier. Malheureusement les piquants des aires triangulaires ventrales sont en grande partie enlevés; il en reste cependant assez pour montrer qu'ils sont petits et coniques, mais les pédicellaires fasciolaires sont bien peu apparents : je reconnais cependant des indications de leur présence et il est certain qu'il y en avait au moins trois de chaque côté du pédicellaire médian. L'exemplaire a subi des frottements qui ont fait tomber une partie du recouvre- ment des plaques, aussi bien sur la face dorsale que sur la face ventrale; c'est pour cette raison que je n'en ai pas donné de dessin. D'ailleurs les exemplaires du Talisman ne sont pas en meilleur état. Astrogonium Parelii var. longobrachiale, (Danielssen et Koren) (PI. xiv, fig. 8 à 12; PI. xv, fig. 7, 8, 10, 11 et 12) 1884. Plutonaster Parelii var. longobrachialis, Danielssen et Koren (40), p. 88. 1895. Pseudarchaster tessellatus var. arcticus, Sluiter (1Î5), p. 5i. 1900. Plutonaster Parelii, Ludwig (108), p. 449. 1903. 'Plutonaster Parelii var. longobrachialis, Nichols (13S), p. 107. 1906. — — — Grieg (fiï), p. 7. 1907. Astrogonium longobrachiale, Kœhler (94), p. 3o. Ludwig (loc. cit.) a publié une bibliographie complète relative à Y Astrogonium Parelii et à sa variété longobrachiale. Campagne de 1898 : Stn. 960, profondeur 394™. Un petit échantillon. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440m. Quatre échantillons. Dans le plus grand exemplaire de la Stn. io52, R= 63, r = i8mm. Les autres sont plus petits et leurs dimensions respectives sont les suivantes : R = 42mm r = i3mm 37 1 1 3i 9,5 28 8 Je rapporte également à la même variété un petit exemplaire de la Stn. 922 dans lequel R — i2mm. C'est dans les Asteroidea de la Nordske Nordhavs Expédition que Danielssen et Koren ont indiqué, p. 88, une variété de Y Archaster Parelii qui diffère du type parles caractères suivants : le disque est plus grand et les bras sont plus longs, les plaques marginales dorsales sont plus nombreuses, plus étroites et plus minces, et l'aire paxillaire est plus large; enfin les plaques adambulacraires ont des piquants plus longs et plus nombreux. Dans les plus grands individus, R atteint 108 à i24mm et la valeur — varie entre 2 i/3 et 3 1/4. Les auteurs norvégiens avaient désigné cette variété sous le nom d' Archaster Parelii var. longobrachiaiis. Les exemplaires recueillis par la Princesse-Alice, que j'ai cités plus haut, se rapportent exactement à cette forme, mais, au moment où je les étudiais, je n'avais à ma disposition qu'un très petit nombre d' Astrogonium Parelii types, et ceux-ci étaient assez différents de la variété pour que j'aie cru pouvoir élever celle-ci au rang d'espèce dans ma note préliminaire de 1907 (9©, p. 3o). Depuis la publication de cette note, j'ai reçu en communication une très belle collection à' Astrogonium des mers arctiques qui m'a été confiée par M. le Dr J. Grieg, et qui renfermait deux exem- plaires de la var. longobrachiaiis capturés par l'Expédition norvégienne, ainsi que quelques formes de passage entre le type et la variété. Grieg a, de son côté, indiqué que les deux formes se reliaient par des états intermédiaires (63, p. 7). Dès lors, la validité de Y Astrogonium longobrachiale, en tant qu'espèce distincte, me paraît dis- cutable et je ne crois pas devoir la maintenir. Toutefois il me semble nécessaire de la conserver à titre de variété, car, ainsi qu'on le verra plus loin, elle se distingue bien du type quand on compare des individus adultes. Je décrirai d'abord les exemplaires recueillis par la Princesse-Alice, puis j'étudierai sommairement quelques autres échantillons de la variété longobrachiale que j'ai eus en communication et je comparerai cette variété à Y Astrogonium Parelii type. Je prendrai comme type le plus grand exemplaire de la Stn. io52. Le disque (PI. xiv, fig. 8 et 9) est relativement grand, et les bras, qui sont assez larges à leur origine, s'amincissent brusquement et rapidement pour conserver ensuite une largeur presque constante sur le reste de leur longueur jusque vers l'extrémité qui est plus ou moins arrondie. La face dorsale est couverte de paxilles polygonales, grandes et assez serrées, plus développées dans la région centrale du disque et devenant plus petites dans les espaces interradiaux où elles se disposent en files radiaires. On est surtout frappé par les dimensions de l'aire paxillaire du disque et des bras; notamment sur le disque, la surface occupée par les paxilles comprend presque la totalité de la face dorsale tellement la bordure que forment les plaques marginales dorsales est mince. Ces paxilles sont très distinctes les unes des autres; elles sont séparées par des intervalles étroits dans lesquels se montrent les papules (PI. xiv, fig. 12). Chaque paxille offre un groupe de quatre à sept granules centraux entourés d'un cercle périphérique de granules plus petits. Sur les bras, les paxilles forment une bande médiane de trois à cinq rangées longitudinales dans lesquelles la largeur reste à peu près la même, — 77 — mais, en dehors de cette bande, la largeur des paxilles diminue rapidement tandis que la longueur ne varie guère, et les paxilles se disposent en petites rangées trans- versales perpendiculaires aux plaques marginales. La plaque madréporique est petite, située plus près du centre que des bords. L'anus est indistinct. Les plaques marginales dorsales sont au nombre de trente-huit à trente-neuf dans le grand exemplaire. Elles sont plutôt petites et elles n'empiètent pas beaucoup sur la face dorsale; leur longueur est à peu près égale à leur largeur sur une bonne partie de la longueur des bras. Dans les espaces interbrachiaux, elles sont dirigées obliquement en dehors de telle sorte qu'elles paraissent moins larges qu'elles ne le sont en réalité; elles sont un peu plus larges que longues dans cette région. Elles sont recouvertes de granules polygonaux serrés, à peu près aussi gros ou un peu plus gros que les granules qui forment les paxilles dorsales; ces granules sont disposés sans ordre, mais le long de chaque bord suturai il existe une rangée très régulière et cons- tante de granules plus petits. Les plaques marginales restent beaucoup plus étroites que Taire paxillaire sur presque toute la longueur des bras et ce n'est que vers l'extré- mité de ceux-ci que l'aire paxillaire est aussi large que les plaques marginales correspondantes. Les aires ventrales sont de grosseur moyenne (PI. xv, fîg. 12). Les contours des plaques latéro-ventrales ne sont pas distincts : on reconnaît cependant que ces plaques ne forment pas de rangées allant des adambulacraires aux marginales, mais, au con- contraire, des séries plus ou moins accentuées, et toujours peu nombreuses, paral- lèles aux adambulacraires. Ces plaques sont recouvertes de gros granules un peu allongés, à extrémité arrondie et ne formant pas en général de vrais piquants, sauf quelques-uns d'entre eux. On remarque alors que ces piquants courts, robustes, terminés en pointe mousse, forment le centre d'un cercle de granules. Sur tous les exemplaires, les plaques de la première rangée, contiguë aux adambulacraires, offrent sur chacun de leurs bords adossés un alignement régulier de quelques gra- nules formant avec leurs congénères un pédicellaire fasciolaire. Sur le grand exem- plaire que je décris, il se trouve que ces pédicellaires sont irréguliers et peu déve- loppés; ils ne sont limités que par quelques granules et l'on n'en distingue que trois ou quatre de chaque côté du pédicellaire interradial. Mais dans les exemplaires plus petits, ils sont beaucoup mieux marqués : ainsi dans l'exemplaire chez lequel i? = 42mm, on peut en distinguer une demi-douzaine de chaque côté. Même dans le plus petit exemplaire de la Stn. 960, j'en reconnais encore trois dans chaque angle interradial. Les plaques marginales ventrales sont couvertes de granules aplatis, s'allongeant en une petite pointe mousse; quelques-uns de ces granules, au nombre de trois ou quatre et placés généralement vers le milieu de chaque plaque, s'allongent en un petit piquant aplati, conique et pointu, mais ces piquants ne débordent pas le bord externe des plaques. Le long de chaque bord suturai, il existe une rangée régulière de gra- nules plus petits, mais sans la moindre indication de fascioles. -78- Les plaques adambulacraires portent plusieurs rangées de piquants très déve- loppés qui forment, de chaque côté du sillon, une bande très large. On peut recon- naître jusqu'à quatre rangées de piquants dont l'interne seule est bien régulière. Les piquants de cette rangée, au nombre de sept à huit, sont allongés, dressés, aplatis, et ils conservent la même largeur jusqu'à l'extrémité qui est arrondie. En dehors, vient une autre rangée, moins régulière, de quatre ou cinq piquants plus petits. Les piquants de la troisième rangée, au nombre de trois ou quatre, présentent une ten- dance très nette à s'allonger : généralement un seul de ces piquants dépasse les autres, quelquefois le voisin s'allonge également. Enfin viennent plusieurs piquants plus petits, au nombre de cinq ou six, qui ne sont guère que des granules allongés et qui passent aux granules des aires triangulaires ventrales. Les dents portent sur leur bord externe une rangée de grands piquants, aplatis, à extrémité arrondie, ressemblant aux piquants adambulacraires internes, mais plus forts que ces derniers; le dernier piquant est un peu plus gros et s'avance vers la bouche. Sur la face ventrale de la dent, on remarque une rangée assez régulière de six ou sept piquants un peu plus courts que les précédents, forts et dressés, dont le dernier s'avance vers la bouche au-dessous du précédent. Les autres exemplaires de la PRINCESSE-ALICE, plus petits que celui que je viens de décrire, ont exactement les mêmes caractères que ce dernier : notamment les bras s'amincissent toujours assez rapidement à leur base pour conserver une largeur à peu près constante jusqu'à l'extrémité qui n'est pas pointue. J'ai repré- senté l'un de ces petits exemplaires (PI. xv, fig. 10). Il me paraît utile de mentionner rapidement ici les caractères des autres Astro- gonium Parelii var. longobrachiale que j'ai pu étudier. L'un des plus intéressants est celui que Sluiter a décrit sous le nom de Pseudar- chaster tessellatus var. arcticus, rangeant ainsi le premier cette Astérie dans le genre auquel elle appartient réellement. Il provient de l'Expédition polaire néerlandaise et a été capturé dans la mer de Barents par i5o brasses de profondeur (243™). A ma demande, M. Sluiter a bien voulu me confier cet exemplaire et je l'ai représenté en vraie grandeur (PI. xiv, fig. 10 et 11). Ses dimensions sont : i?= 5g, r = 20mm.- En comparant ces deux figures et les figures 8 et 9 de la même planche qui représentent n l'un des exemplaires de la Princesse-Alice, on voit que le rapport — est légère- ment inférieur à celui de ce dernier; de plus, les bras sont un peu plus larges à la base et s'amincissent plus progressivement jusqu'à leur extrémité : aussi les bords sont-ils un peu moins parallèles que dans ce dernier exemplaire. Les plaques margi- nales dorsales et ventrales sont plus larges, surtout ces dernières. Les paxilles du disque sont très grandes dans la région centrale; elles sont disposées avec une grande régularité et largement séparées par des intervalles dans lesquels se montrent de nombreuses papules (PI. xiv, fig. 12). Les pédicellaires fasciolaires sont bien distincts : — 79 — ils sont au nombre de sept au moins dans chaque espace triangulaire ventral. Les plaques qui recouvrent cet espace présentent de petits groupes de granules offrant, au centre, un piquant plus ou moins apparent. Les plaques marginales ventrales sont assez larges; les plaques marginales dorsales, bien qu'un peu plus larges que dans l'exemplaire de la Princesse-Alice, restent plus étroites que Taire paxillaire des bras et n'arrivent à l'égaler en longueur que vers l'extrémité des bras. Parmi les échantillons provenant des côtes de Norvège que M. le Dr J. Grieg a bien voulu me communiquer, se trouvaient deux des exemplaires de l'Expédition norvégienne désignés par Danielssen et Koren sous le nom de PL Parelii var. lon- gobrachialis. Le plus grand individu, qui est le type de la variété, provient de la Stn. 92 et ressemble beaucoup à celui de Sluiter. Ses dimensions sont : R = 55, r = i8mm. Les plaques marginales dorsales sont au nombre de trente-six. Les bras sont plus minces que dans l'exemplaire de Sluiter, tout en se rétrécissant progressi- vement; les plaques marginales dorsales sont étroites et inclinées latéralement comme dans les spécimens de la Princesse-Alice ; les ventrales sont plus élargies dans les arcs interbrachiaux. Les paxilles sont grandes et bien régulièrement disposées; elles sont séparées par des espaces où se montrent de nombreuses papules. Ce n'est que vers le dernier quart du bras que l'aire paxillaire égale la largeur de la plaque mar- ginale dorsale correspondante. L'autre exemplaire (Stn. 79) est plus petit: R = 45, r = i4mm". Les plaques marginales dorsales sont au nombre de trente et une (PI. xv, fîg. 7 et 8). Bien que le rapport — soit voisin du chiffre observé dans l'individu précédent, les bras sont plus pointus, triangulaires et les plaques marginales dorsales et ventrales sont plus étroites. Les paxilles sont identiques à celles du grand exemplaire. Cet échantillon était accompagné d'un exemplaire beaucoup plus petit et dont les caractères ne sont pas encore bien distincts. J'ai également eu en main un exemplaire du musée de Bergen qui m'a été communiqué autrefois par M. Grieg et que j'ai signalé dans ma note de 1907. Dans cet exemplaire, R = 45 et r = 14""" 5. Il est absolument identique aux échantillons de la Princesse-Alice. En ce qui concerne les formes de passage entre la variété longobrachiale et le type de Y Astrogonium Parelii, je n'en ai trouvé que trois parmi les échantillons qui m'ont été confiés par M. Grieg. Deux étaient étiquetés « Lei Kanger, 8om ». Dans le plus petit, que j'ai représenté Pl.xv, fig. 9, R = 32, r = i2mm. Les bras sont très largement réunis au disque; ils sont triangulaires et pointus à l'extrémité. Les paxilles de la face dorsale sont plutôt petites et serrées et la région qu'elles occupent est moins étendue relativement que dans les exemplaires précédents. L'aire paxillaire des bras atteint la largeur de la plaque marginale dorsale correspondante avant le milieu du bras. En revanche, la face ventrale (PI. xv, fig. 11) présente à peu près les mêmes — 8o — caractères que ceux de l'exemplaire de la Princesse-Alice représenté PI. xv, fig. 10 et dont la taille est à peu près la même : on y observe des pédicellaires fasciolaires bien apparents et au nombre de quatre ou cinq de chaque côté du pédicellaire médian. L'autre exemplaire de la même provenance est plus grand : R = 36, r = i3mm 5. Les caractères de la face dorsale sont les mêmes, mais les pédi- cellaires fasciolaires sont moins nombreux et moins développés : il n'y en a généra- lement que trois de chaque côté du pédicellaire médian. Au contraire, un échantillon de Sondfjord, près de Bergen (PI. xrv, fig. 7), qui, par ses bras plus larges à la base et se rétrécissant moins brusquement, s'éloigne de la var. longobrachiale, a les paxilles de la face dorsale grandes et disposées comme dans cette variété, tandis qu'on n'observe dans chaque aire triangulaire ventrale que des traces de trois pédicellaires, un médian et deux latéraux. Tous les autres Astrogonium des mers du Nord que j'ai étudiés, et qui, pour moi, représentent la forme Parelii type, sont caractérisés par des plaques margi- nales dorsales très grandes et très larges, tandis que l'aire paxillaire du disque et des bras est relativement étroite en raison de l'empiétement des plaques marginales : d'habitude, les dorsales sont plus larges que les ventrales. Les paxilles sont relative- ment plus petites et plus serrées; les pédicellaires sont en général moins développés. Voici à titre d'exemple les caractères de quelques exemplaires que j'ai plus par- ticulièrement étudiés et que je représente ici. Un exemplaire appartenant au musée de Bergen et provenant d'une profondeur de 120 à i5om (PI. xv, fig. 5), a comme dimensions, R = 56, r = 2omm; il possède trente-trois plaques marginales dorsales. On voit qu'il est à peu près de la même taille que l'exemplaire de Sluiter ou que le plus grand individu de l'Expédition norvé- gienne, qui appartiennent tous deux à la variété longobrachiale. Or il suffit d'un coup d'œil jeté sur cette figure et sur celle qui représente le premier des deux autres individus (PI. xv, fig. 10 et 11), pour voir combien les aires paxillaires du disque et des bras sont plus étroites, les plaques marginales dorsales plus larges et les paxilles plus petites et plus serrées. Les plaques marginales sont extrêmement larges et dans l'arc interbrachial elles atteignent près de 6mm de largeur. Elles sont couvertes de gros granules, au moins dans la région centrale; ces granules diminuent de grosseur vers les bords adjacents qui offrent toujours une rangée assez régulière de granules plus fins (PI. xv, fig. 6). Les plaques marginales ventrales sont moins larges que les dor- sales, et, comme les plaques latéro-ventrales, elles n'offrent guère que des granules. En dehors du pédicellaire interradial médian, on en distingue ordinairement quatre de chaque côté. Les bras, larges à la base et se reliant insensiblement au disque, se rétrécissent très progressivement. En aucun point des bras, la largeur de l'aire paxillaire, qui reste toujours très étroite, n'égale celle de la plaque marginale dorsale correspondante. — 8i — J'ai rencontré, dans la collection du musée de Bergen que M. Grieg a bien voulu me communiquer, plusieurs exemplaires analogues au précédent, mais plus petits. J'ai choisi celui-ci parce qu'il était le plus grand. Un exemplaire un peu plus petit et desséché m'a été fort obligeamment com- muniqué par M. le Prof. Theel : ses plus grandes dimensions sont R= 5i et r= 20mm (PI. xv, fig. i, 2 et 3). Les bras se continuent largement avec le disque à leur base et ils se rétrécissent progressivement jusqu'à l'extrémité qui n'est pas pointue. Les plaques marginales dorsales, au nombre de vingt-neuf, sont très larges, et dans l'arc inter- brachial elles mesurent 6 à 7'1™. Vers le milieu des bras, elles mesurent encore 6mm et sont plus larges que l'aire paxillaire qui, à ce niveau, ne mesure que 4mmde largeur. Les paxilles sont petites, serrées, à contours peu distincts, sans doute parce que l'exemplaire est desséché. Les plaques latéro-ventrales n'offrent pas de contours très distincts, mais chacune d'elles se reconnaît au piquant aplati qu'elle porte en son milieu et qui est entouré d'un cercle de granules gros et obtus. Elles forment, comme d'habitude, quelques séries parallèles aux adambulacraires. Les plaques marginales ventrales, un peu plus courtes que les dorsales, sont couvertes de granules aplatis, serrés et imbriqués, parmi lesquels se détachent une ou deux séries de piquants plus grands, allongés et aplatis, mais qui n'atteignent pas le bord externe de la plaque. Les pédicellaires ne sont pas trop développés, mais ils sont cependant assez appa- rents et l'on en reconnaît trois ou quatre de chaque côté du pédicellaire médian. Enfin un dernier exemplaire m'a été communiqué par mon ami M. le Dr Mor- tensen et provient du musée de Copenhague (PI. xv, fig. 4). Il est plus petit que les précédents: R = 38, r= i6mm. Le disque est moins grand et les bras sont com- parativement plus courts; ils sont très larges à la base et se rétrécissent très rapi- dement. Les plaques marginales dorsales sont très larges et l'aire paxillaire devient rapidement très étroite, de telle sorte que la quatrième plaque marginale est à peine plus large que l'aire paxillaire à ce niveau. Dans l'arc interbrachial, les plaques mesurent 4mm de largeur. J'en compte vingt-deux de chaque côté. Les plaques latéro-ventrales sont couvertes de granules aplatis et arrondis; au milieu de chacune d'elles, se montre un piquant moins développé et moins apparent que dans l'échan- tillon du musée de Stockholm. Les plaques marginales ventrales, notablement moins larges que les dorsales, sont garnies de simples granules aplatis, dont quelques- uns se relèvent en un piquant conique et plat, moins développé que dans l'autre échantillon; ces piquants sont aussi moins nombreux. Vers les bords adjacents des plaques, on remarque des granules plus petits que les autres et qui forment une bordure assez nette. Il est à remarquer que les pédicellaires fasciolaires sont mieux marqués et plus nombreux sur ce petit exemplaire que sur le précédent : de chaque côté du pédicel- laire interradial, on peut en compter jusqu'à cinq et même six qui sont formés chacun par deux rangées de quatre ou cinq petits granules se faisant face. — 82 — En résumé, je crois que Ton doit continuer à distinguer deux formes chez YAs- trogonium Parelii : l'une, qui est la forme type, a des plaques marginales dorsales remarquablement élargies et empiétant beaucoup sur le disque et sur les bras dont les aires paxillaires se trouvent réduites d'autant; les paxilles sont petites et serrées et parfois deviennent confluentes au centre du disque. Les aires triangulaires ventrales sont couvertes de granules dont quelques-uns peuvent s'allonger en piquants; les plaques marginales ventrales sont moins larges que les plaques dorsales. Les bras ont une longueur variable. La variété longobrachialis est caractérisée, moins par la longueur relativement plus grande des bras que par la réduction de largeur des plaques marginales dor- sales, ce qui permet à l'aire paxillaire du disque et des bras de prendre un grand développement; les bras sont relativement plus minces et mieux séparés du disque. Les paxilles sont grandes, bien séparées, et, dans les intervalles qui les séparent, on observe de nombreuses papules. Les plaques marginales ventrales sont plus grandes que les dorsales. Les pédicellaires fasciolaires sont en général mieux développés que dans le type. Il me paraît en effet nécessaire de distinguer des formes aussi différentes que celles que j'ai représentées, d'une part PI. xv, fig. i, 2, 4, 5 et 6 et d'autre part PI. xiv, fig. 8, 9, 10 et 11, et PI. xv, fig. 7 et 8. J'ajouterai que tous les exemplaires adultes que j'ai eus entre les mains se rapportent soit à l'une, soit à l'autre de ces formes, sans qu'il puisse y avoir le moindre doute pour la classification. Chez les jeunes, comme ceux que j'ai représentés PI. xiv, fig. 7 et PI. xv, fig. 9 et 1 1, il peut y avoir parfois hésitation quand les caractères ne sont pas encore bien établis : il en est d'ailleurs souvent de même pour les individus non adultes qui appartiennent à des espèces considérées comme distinctes par tout le monde. Mais c'est précisément dans les cas où les formes se relient les unes aux autres par des intermédiaires tandis que les formes extrêmes sont plus ou moins distinctes, que le terme variété est commode à employer; il indique précisément, dans une même espèce, la possibilité de varia- tions qu'il est bon de consacrer par une épithète. Ainsi que j'ai déjà eu l'occasion de l'indiquer dans ma note de 1907 (96, p. 3i), l'Astérie qui nous occupe et dont le nom spécifique est Parelii, qui a été successive- ment placée dans les genres Archaster, Astropecîen et Plutonaster, est en réalité un Astrogonium. Elle ne se rapporte nullement au genre Plutonaster et offre bien les caractères du genre Astrogonium : disposition des plaques latéro-ventrales, pré- sence de pédicellaires fasciolaires entre les plaques de la première série ou plaques initiales de Perrier, armature des plaques latéro-ventrales ainsi que des plaques marginales ventrales, réduction des dents, etc. La disposition des plaques latéro- ventrales, et la présence de pédicellaires fasciolaires présentent une importance particulière et ne permettent pas de laisser notre espèce dans la famille des Archas- téridées. — 83 — Cette modification dans la classification avait déjà été présagée par certains auteurs. Ainsi Verrill avait d'abord donné le nom d'Archaster Pareliik des Astéries qu'il a rangées ensuite dans le genre Pseudarchaster (synonyme QAstrogonium), sous les noms de Ps. intermedius etfallax. Je rappelle aussi que Sluiter a décrit YAstro- gonium Parelii var. longobrachiale sous le nom de Pseudarchaster tessellatus var. arcticus. Dorigona arenata, (Perrier) (PI. m, fig. 7) 1S84 1889 1894 1895 1806 Pentagonaster arenatus, Perrier (149), p. 236, pi. vu, fig. 3 et 4. Nymphaster arenatus, Sladen (lïl), p. 752. Nymphaster arenatus, Verrill (18©), p. 186. Dorigona arenata, Perrier (15©), p. 379, pi. xxn, fig. 6 et pi. xxiv, fig. 5 et 6. Dorigona arenata, Kœhler (84), p. 5y. Campagne de 1901 : Stn. 1096, profondeur 1440™. Un échantillon. — Stn. 11 14, profondeur 85 im. Deux échantillons. — Stn. n 18, profondeur iog8m. Une dizaine d'échantillons. Campagne de igo3 : Stn. 1 588, profondeur 820™. Trois échantillons. La D. arenata paraît très fréquente sur les deux côtes de l'Atlantique boréal. Odontaster mediterraneus, (Marenzeller) (PI. xv, fig. i3) i8g3. Gnathaster mediterraneus, Marenzeller (181), p. 6, pi. u, fig. 4 et 4 A: pi. m, fig. 4 B et 4 C. 1895. Odontaster mediterraneus, Marenzeller (ISS), p. 7, pi. 1, fig. 1. 1897. — — Ludwig (ÎO©), p. 125. Campagne de 1903 : Stn. 1450, profondeur i8o4m. Un échantillon. L'exemplaire est de petite taille et n'est pas adulte : R= i5 et r= gmm. J'en représente ici la face ventrale. (PI. xv, fig. i3). Il est bien exactement conforme à la description et aux dessins de xMarenzeller. Distribution géographique. — ISO. mediterraneus n'était connu jusqu'ici qu'en Méditerranée, où il n'a d'ailleurs été rencontré que dans le Sud de L'Adriatique et dans les parages de Milo, à des profondeurs de 414 à 1 196™. La découverte de cette espèce dans le golfe de Gascogne est donc fort intéressante et vient encore diminuer d'une unité la liste, de plus en plus courte, des espèces considérées comme propres à la Méditerranée. -84- Pentagonaster Gosselini, Perrier (PI. i, fig. 9) 1894. Pentagonaster Gosselini, Perrier (150), p. 3o9, pi. xxvi, fig. 4. 1896. — — — (151), p. 45- Campagne de 1895 : Stn. 575, profondeur u65m. Un échantillon. — Stn. 684, profondeur i55om. Un échantillon. — Stn. 703, profondeur i36om. Trois échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 11 16, profondeur 2i65m. Un échantillon. — Stn. 1209, profondeur 1477™. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. 1344, profondeur iog5m. Deux échantillons. Campagne de 1903 : Stn. 1450, profondeur i8o4m. Un échantillon. Dans le plus grand exemplaire«de la Stn. 1344, R= 27 et r = i2mm. Les autres sont plus petits; je note les valeurs suivantes de R : 24, 22, 20, 18 et I7mm. Ces exemplaires sont bien conformes à la description de Perrier. Chez certains d'entre eux, les plaques marginales dorsales sont couvertes de granules, mais ordinairement la partie centrale de ces plaques est complètement dénudée. A l'état vivant, cette Astérie offre une coloration jaune grisâtre que j'ai repro- duite PI. 1, fig. 9. Distribution géographique. — Le P. Gosselini a. été découvert par le Talisman sur les côtes du Maroc et dans les parages des Açores, entre 946 et i440m de profon- deur. L'Hirondelle Va retrouvé dans les parages des Açores. La Princesse- Alice a capturé cette espèce dans des stations analogues et l'a rencontrée également plus au Sud, vers les îles du Cap-Vert. Pentagonaster granularis, Retzius (PL 11, fig. a; PI. xviii, fig. 3 et 4) Voir pour la bibliographie : 1896. Perrier (151), p. 45. 1900. Ludwig (108), p. 456. 1902. Grieg (OS), p. 20. 1903. Mortensen (ISS), p. 81. 1903. Nichols (ISS), p. 248. igo3. Norman (140), p. 408. 1904. Kemp (ïï), p. 189. 1905. Grieg (6©). igo5. NORDGAARD (138), p. l6o. 1906. Grieg (Oî), p. 22. Campagne de 1896 : Stn. 960, profondeur 394™. Sept échantillons. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440m. Quelques échantillons. — 85 — Les exemplaires ne sont pas de grande taille et dans les plus grands, R = 28, 24 et 20mm; les autres sont plus petits. Dans ces derniers, on peut le plus souvent distinguer les cinq plaques radiales primaires qui offrent une aire centrale dépourvue de piquants plus ou moins étendue. Le P. granularis peut atteindre de grandes dimensions et l'on a cité des échan- tillons dont le diamètre était de 79, 72 et 67""", mais en général il ne dépasse pas 40 à 5om,n. Les variations que présentent le P. granularis et qui se rapportent surtout au nombre des plaques marginales ventrales, parfois supérieur d'une ou de deux unités à celui des plaques dorsales, à la grosseur de l'aire dépouillée de granules sur les plaques marginales dorsales, à la présence de pédicellaires sur les plaques latéro- dorsales, à la disposition des piquants adambulacraires, etc., ont été bien étudiées par Grieg dans son travail (©3, p. 22). Distribution géographique. — Le P. granularis est connu sur les côtes d'Amé- rique, entre le 410 et le 5o° Lat. N.; on l'a signalé sur les côtes du Grônland, en Islande, aux îles Fâroër, sur les côtes de Norvège, dans les mers de Barents et de Mourman et il s'avance jusqu'au 420 Long. E. On l'a observé sur les côtes occiden- tales de l'Irlande. Il n'a pas encore été vu au large des côtes de France ni en Médi- terranée, mais il reparaît sur les côtes de l'Afrique et aux Açores où le TALISMAN l'a observé. Il vit à des profondeurs variant de 37 à 1435™. La Princesse-Alice n'a rencontré le P. granularis que dans les régions boréales. Pentagonaster Perrieri, Sladen (PI. n. fig. 7) i885. Pentagonaster grandis, Perrier (148), p. 35. '1889. — Perrieri, Sladen (19 f), p. 265. 1891. — concinnus, Sladen (ÎÏS), p. 690, pi. xxvi, fig. 1-5. 1894. — Perrieri, Perrier (150), p. 391, pi. xxv, fig. ia et ib. 1896. — — Kœhler (85), p. 60. Campagne de 1896 : Stn. 663, profondeur 1732™. Deux échantillons. — Stn. 683, profondeur i55om. Un échantillon. — Stn. 684, profondeur i55om. Un échantillon. — Stn. 703, profondeur i36om. Cinq échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 1196, profondeur i3oom. Un échantillon. — Stn. 1209, profondeur i477m. Cinq échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i3ii, profondeur 1187. Un échantillon. — Stn. 1344, profondeur 1095™. Un échantillon. Campagne de igo3 : Stn. 1450, profondeur i8o4ra. Deux échantillons. Ces exemplaires n'atteignent pas une taille aussi forte que dans le type de Perrier et dans le plus grand, R = 42, r = 24""". Ils sont d'ailleurs bien conformes à ce type. — 86 — Il est hors de doute pour moi que le P. Perrieri est identique au P. concinnus Sladen : ce dernier ayant été décrit en 1891, la priorité appartient au nom de P. Perrieri que Sladen a proposé pour remplacer celui de P. grandis employé d'abord par Perrier et qui créait une confusion. Le P. concinnus a été décrit et figuré par Sladen d'après un échantillon dans lequel R était seulement de 22mm, mais cet auteur ajoute que, lorsque la description et les figures étaient terminées, il a observé un individu dans lequel R atteignait 54mm : c'est la grosseur moyenne de l'espèce. On peut s'assurer, en comparant la description de Sladen à celle de Perrier, qu'il y a identité parfaite entre les deux formes que ces auteurs décrivent. Je retrouve sur certains exemplaires de la PRINCESSE-ALICE, le petit piquant ambulacraire qui, d'après Sladen, se trouve souvent placé en dehors de la rangée formée par les autres et que Perrier ne mentionne pas : cette disposition n'est d'ailleurs pas constante et certains individus n'en offrent pas la moindre indication. Distribution géographique. — Le P. Perrieri s'étend depuis les côtes sud-ouest de l'Islande jusqu'aux îles du Cap-Vert; on l'a surtout rencontré au large des côtes d'Afrique; le Caudan l'a capturé dans le golfe de Gascogne. Paragonaster subtilis, (Perrier) (PI. IV, fig. 2) 1884. Goniopecten subtilis, Perrier (14?), p. 253, pi. v, fig. 3 et 4. 1894. Paragonaster subtilis, Perrier (150), p. 358, pi. xxm, fig. 5 et pi. xxiv, fig. 3. 1894. — elongatus, Perrier (l&O), p. 362, pi. xxi, fig. 3; pi. xxiv, fig. 4. Campagne de 1895 : Stn. 527, profondeur 4020m. Deux échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 652, profondeur 4261 m. Un échantillon. Campagne de 1901 : Stn. u5o, profondeur 3890m. Deux échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i3o6, profondeur 4275™. Deux échantillons. Dans le plus grand exemplaire qui provient de la Stn. 1 i5o, R = 72mra; dans un autre de la Stn. i3o6, R= 68mm; les autres sont plus petits. Un individu de la Stn. 527 n'a que quatre bras. Ces échantillons présentent quelques caractères du P. elongatus Perrier : ainsi deux des piquants surambulacraires sont plus grands que les autres; certains piquants des plaques latéro-ventrales sont aussi plus développés que les voisins et les piquants des plaques marginales ventrales, plus grands que d'habitude, tendent à se disposer en une rangée médiane. En revanche, les carinales restent très étroites et elles sont plus longues que larges, au lieu d'être plus larges que longues ou carrées, ainsi que cela arrive dans le P. elongatus. En somme, il y a passage entre ces deux -87- espèces, et comme l'avait déjà pressenti Perrier, le P. elongatus doit être réuni au P. subtilis qui a été le premier décrit. Perrier a suggéré également que le P. cylindratus Sladen n'était qu'une forme du P. subtilis. Distribution géographique. — Le P. subtilis a été découvert par le Blake dans la mer des Antilles à une profondeur de 353om. Le Talisman l'a recueilli, entre 2995 et 4o6om, dans les parages des Açores et des îles du Cap-Vert. C'est également au voisinage de ces deux archipels que la Princesse-Alice a dragué cette espèce. Goniaster semilunatus, (Linck); var. africanus, Verrill (PL v, fig. 5) 1871. Goniaster africanus, Verrill (ISS), p. 1 3 1 . 1875. Pentagonaster semilunatus, Perrier 145 . p. 208. 1896. Phaneraster semilunatus, Perrier (15©), p. 388. 1899. Goniaster africanus, Verrill (t»I), p. 1 56, pi. xxv, fig. 1 et 2. Campagne de 1901 : Stn. 102, profondeur 52m. Quatre exemplaires. Tous les exemplaires sont de très petite taille et les valeurs respectives de R sont : 17, 11, 10 et 9mm. Cette Astérie a été désignée sous des noms très différents que l'on trouvera indiqués dans les ouvrages de Perrier cités plus haut. En ce qui concerne l'appellation générique, il me paraît que le nom de Goniaster, avec la signification précise que lui donne Verrill, convient parfaitement et peut être conservé de préférence au nom nouveau de Phaneraster appliqué par Perrier et qui en est synonyme. Quant à la question d'espèce, elle est plus difficile à résoudre. La plupart des auteurs ont réuni en une même espèce les G. semilunatus des côtes africaines et ceux des côtes américaines, tout en indiquant des différences plus ou moins marquées entre les individus des deux provenances. Verrill estime que ces différences, qui seraient constantes, justifient une séparation spécifique et il a distingué le Goniaster ameri- canus du Goniaster africanus (191, p. 1 5o-i 57). Je n'ai pas pu examiner la forme américaine et ne puis me prononcer ici sur la validité des deux espèces de Verrill. Il me semble néanmoins que les deux formes se séparent par quelques différences appréciables et peuvent être distinguées, au moins comme variétés. 88 — Hippasteria plana, (Linck) (Hippasteria phrygiana, Parelius) (PL n, fig. 5) Voir pour la bibliographie : 1900. Ludwig (198), p. 457. 1902. Grieg (88), p. 21. 1903. Stimpson (189), p. 40. 1905. L. Clark (31), p. 1. 1905. NORDGAARD (188), p. lÔO. 1906. Grieg (81), p. 32. Campagne de 1898 : Stn. 939, profondeur 177™. Un très bel échantillon dans lequel R = i20mm. Cette espèce, qui peut atteindre une grande taille, offre à l'état vivant une belle coloration rouge orangé. Elle est subarctique. On la trouve sur les côtes américaines entre le 42° et le 480 Lat. N., du cap Cod à Terre-Neuve. Dans les mers d'Europe, elle paraît atteindre sa limite d'extension méridionale au 5o° Lat. N. sur les côtes de Cornouailles; on la trouve à partir du 540 sur les côtes d'Angleterre et d'Ecosse, et elle remonte dans la mer de Barents jusqu'au 720 Lat. N. Elle s'étend jusqu'au 420 Long. E. Son extension bathymétrique est comprise entre 18 et 457m, et, d'après Verrill, elle descendrait jusqu'à 86im. V. — LINCKIIDEES Chaetaster longipes, Bruzelius ' Voir pour la bibliographie : 1896. Perrier (151), p. 44. 1897. Ludwig (196), p. 134. 1899. Lo Bianco (199), p. 471. Campagne de 1901 : Stn. i2o3, profondeur 9im. Un échantillon. Campagne de igo3 : Stn. 1447, profondeur i3om. Un échantillon. 1 Voir au sujet de ce nom : Perrier (151), p. 44. -89- Distribution géographique. — Le Ch. longipes se rencontre en Méditerranée et dans l'Atlantique; il peut descendre sur les côtes du Maroc et jusqu'aux Açores; on l'a trouvé aussi aux Bermudes. Il ne s'étend pas beaucoup vers le Nord et Ludwig indique le 400 Lat. N. comme limite de son extension géographique. Les explorations de la Princesse-Alice montrent qu'il peut remonter jusqu'au 45° Lat. N. (Stn. 1447). Dans cette station, il était associé aux espèces suivantes : Porania pul- villus, Plutonaster subinermis et Stichaster roseus. Hacelia attenuata, (Gray) (PI. 11, fig. 1; PI. xx, fig. 5) Voir pour la bibliographie : 1897. Ludwig (ÎOG), p. 272. Campagne de 1897 : Stn- 88-2> profondeur 98™. Quelques échantillons. Un seul individu atteint une taille moyenne et son grand rayon mesure 40"""; tous les autres sont très jeunes et les dimensions de R varient entre 1 1 et 2omm. Le grand exemplaire n'est pas encore adulte et il n'offre que huit rangées longi- tudinales d'aires porifères (PI. n, fig. 1); chez les autres, la rangée ventrale est à peine indiquée et elle peut même manquer complètement dans les plus petits. Ludwig (I06, p. 288) a déjà indiqué des variations analogues et le chiffre nor- mal de dix rangées n'existe que chez l'adulte. Dans un grand exemplaire que j'ai recueilli à La Ciotat (81, p. 412) et dans lequel le diamètre atteint 20cm, j'observe douze rangées porifères à la base des bras par suite du dédoublement de la rangée ventrale en deux autres dont les aires se correspondent exactement et sont par conséquent en nombre double de celui qu'on observe dans les autres rangées (PI. xx, fig. 5). Ces deux rangées ventrales restent bien distinctes l'une de l'autre à la base des bras, puis elles se réunissent vers le premier tiers en une rangée unique, qui, suivant ce que l'on observe d'habitude, disparaît elle-même trois ou quatre centimètres avant l'extrémité du bras. Distribution géographique. — L'H. attenuata est connue en Méditerranée et aux Acores. — 9o — Linckia Bouvieri, Perrier (PI. v, fig. 6; Pl.xx, fig. 9) 187.S. Linckia Bouvieri, Perrier (145), p. i5o. 1882. — Greeff (5©), p. 1 36. 1884. — Studer (194), p. 28. Campagne de 1901 : Stn. 1 1 52, profondeur 52m. Deux échantillons. J'ai représenté le plus grand exemplaire PI. v, fig. 6 et PI. xx, fig. 9. Dans l'autre R = 43mm. A l'état vivant, la L. Bouvieri est d'une jolie couleur bleu-grisâtre représentée sur le dessin de la PI. v. Distribution géographique. — Cette espèce n'est encore connue que sur les côtes occidentales de l'Afrique équatoriale ou les îles voisines. Linckia Guildingi, Gray Voir pour la bibliographie : 1875. Perrier (145), p. 144. 1877. A. Agassiz (S), p. io5,pl. xiv, fig. 1-6. 1880. Rathbun (158), p. 148. 1882. Greeff (55), p. 1 38. 1889. Ives (94), p. 171. 1891. Ives (95), p. 3. 1893. Russo (163), p. io3. 1898. Lyman Clark (SB), p. 6. 1899. Lyman Clark (89), p. i3o. 1901. Lyman Clark (98), p. 340. 1901. Lyman Clark (99), p. 237. Campagne de 1901 : Stn. 1 1 45, profondeur i6m. Deux échantillons. Les deux exemplaires ont les bras inégaux : dans l'un, le plus grand rayon atteint 45mm et dans le second 4imm. Distribution géographique. — Cette espèce est répandue sur les côtes orientales et occidentales de l'Atlantique équatorial. Elle est bien connue depuis longtemps et sa synonymie avec la Linckia ornithopus (Valenciennes) a été établie par Perrier. Russo (163, p. io3) signale la L. Guildingi dans la mer Rouge, à Souakim : je me demande s'il n'y a pas eu une erreur de détermination. 91 — Narcissia canariensis, (d'Orbigny) (PI. xvii, fig. i et 2; PI. xx, fig. 6) t835. Asterias canariensis, d'Orbigny (143), p. 148, pi. 1, fig. 5-8. 1842. Narcissia Teneriffœ, Gray (53), p. 287. 1862. Scytaster canariensis, Dujardin et Hupé (45bis), p. 368. 1866. Narcissia Teneriffœ, Gray (54), p. i5. 1875. Scytaster canariensis, Perrier (145), p. 170. 1894. Narcissia — — (15©), p. 33o. 1894. Fromia narcissia?, Perrier (150), p. 33 1 . Campagne de 1901 : Stn. 1 1 52, profondeur 52m. Sept échantillons. — Stn. 1203, profondeur 9im. Trois échantillons. Les exemplaires de la Stn. 1203 sont très grands : dans le plus grand, R= i35mm, et dans les deux autres, R = 98 et 78""". Parmi les exemplaires de la Stn. ri 52, quatre sont de dimensions moyennes et dans le plus petit i?=62mm. Les trois autres sont de petite taille : dans le plus jeune, R= g,5 et dans les deux autres R = i8rara. Ces trois jeunes individus sont tout à fait conformes à la description donnée par Perrier de la Fromia narcissiœ, mais il me paraît impossible de séparer cette forme de la Narcissia canariensis dont elle n'est que le jeune. Perrier Ta d'ailleurs déjà suggéré. L'étude des individus recueillis par la Princesse-Alice confirme absolu- ment cette manière de voir, car, parmi les quatre grands exemplaires de la Stn. 1 152, deux sont très aplatis, et l'un d'eux notamment, dans lequel i? = 75mm, a exactement les mêmes caractères et le même faciès que les trois petits auxquels le nom de Fromia narcissiœ pourrait être appliqué. Ces sept individus appartiennent incontes- tablement à la même espèce. J'ai représenté ici le grand individu de la Stn. i2o3 qui est en excellent état de conservation (PI. xxvn, fig. 1 et 2) et l'un des petits de la Stn. 11 52 (PI. xx, fig. 6). Distribution géographique. — La Narcissia canariensis n'est encore connue qu'aux îles Canaries et aux îles du Cap- Vert; c'est dans ce dernier archipel que la Princesse-Alice l'a rencontrée. 92 — Ophidiaster ophidianus, (Lamarck) Voir pour la bibliographie : 1897. Ludwig (108), p. 3oo. Campagne de 1895,: Stn. 55o, marée. Un échantillon à bras très inégaux. Campagne de 1904 : Stn. 1702, marée. Un bras unique. Distribution géographique. — L'O. ophidianus se rencontre en Méditerranée; on le connaît également aux Açores, aux Canaries, à Madère et sur les côtes de la Guinée. VI. — PTERASTERIDEES Hexaster obscurus, E. Perrier Voir pour la bibliographie : 1896. Perrier (151), p. 41. 1900. Ludwig (108), p. 468. 1900. DÔDERLEIN (4S), p. 21 3. 1901. OSTERGREN (141), p. 25ï. 1902. MlCHAILOVSKY (1S5), p. 481. 1902. Grieg (618), p. 26. 1904. Ludwig (108b's), p. 696. Campagne de 1898 : Stn. 950, profondeur 394™. Un échantillon. L'exemplaire est en très bon état mais il n'est pas très grand : R = \']mm. Il n'y a aucune trace de couvée. Je n'ai rien à ajouter aux descriptions et aux dessins de Perrier et de Dôderlein. Distribution géographique. — h'H. obscurus est connu sur les côtes de l'Amé- rique du Nord (entre le 43° et le 470 Lat. N.) où Verrill l'a fait connaître sous le nom de Temnaster hexactis. En Europe on ne le connaissait qu'au Spitzberg; la Princesse-Alice l'a rencontré dans une localité située plus au Sud. 93 Hymenaster Giboryi, Perrier (PI. i, fig. 2 et 3) 1894. Hymenaster Giboryi, Perrier (150|, p. 187, pi. xiv, fig. 1. Campagne de 1895 : Stn. 527, profondeur 4020m. Un échantillon. Campagne de 1 896 : Stn. 652, profondeur 4261™. Un échantillon. — Stn. 738, profondeur iqiq™. Deux échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i3o6, profondeur 4275m. Un échantillon. Ces exemplaires sont bien conformes aux types de Perrier que j'ai étudiés. J'observe que les plaques adambulacraires portent trois piquants au lieu de deux qu'indique Perrier, et cela aussi bien sur les échantillons de la Princesse-Alice que sur ceux du Talisman. L'iJ". Giboryi a été découvert par le Talisman au large des côtes du Portugal par 4060111 de profondeur. Hymenaster pellucidus, Wyville Thomson (PI- m, % 3) 1896 1900 1900 1902 1903 1904 1907 1907 Voir pour la bibliographie : Perrier (t&l), p. 40. Ludwig (f OS), p. 472. DÔDERLEIN (48), p. 2l8. MlCHAILOVSKY (ISA), p. 480. MORTENSEN (1S8), p. 80. SCHMIDT (1G9), p. 20. Kalichevsky (90), p. 34. Grieg (OS), p. 1 33. Campagne de 1898 : Stn. 1012, profondeur 43om. Trois échantillons. Ces individus sont en bon état et dans les trois, R = 3omm environ. UH. pellucidus paraît susceptible de présenter certaines variations. Mortensen (138, p. 80) a observé qu'un exemplaire dragué à l'île Sabine, par 1 10 brasses (20im), présentait trois piquants adambulacraires sans pouvoir trouver d'autres caractères permettant de le distinguer des autres individus à deux piquants adambulacraires. Kalischevsky (36, p. 36, pi. 1, fig. 9) a fait observer que le type de l'espèce diffère des formes boréales par le nombre des piquants dentaires : au lieu de trois piquants sur la face ventrale des dents, les formes boréales n'en offrent que deux et l'auteur a proposé de les désigner sous le nom d'-ff. pellucidus var. arcticus. — 94 — Les trois exemplaires de la Princesse-Alice ont deux piquants adambula- craires et le nombre de piquants que présente la face ventrale des dents varie de deux à trois, mais il est le plus souvent de trois. Je ne crois pas qu'on puisse baser sur ce caractère une variété comme le propose Kalischevsky. Perrier a indiqué (151, p. 40) deux exemplaires d'H. pellucidus dragués par Y Hirondelle aux Açores à une profondeur de 2870'11 (Stn. 248). La présence de cette espèce essentiellement boréale paraît surprenante dans ces régions. Dans le but de comparer ces individus à ceux qui proviennent des mers du Nord, j'avais prié M. le D' J. Richard de me les communiquer, mais il a été impossible de les retrouver dans les collections provenant des dragages de YHirondelle. Distribution géographique. — L'iï". pellucidus est surtout une forme arctique qu'on rencontre à partir des îles Faroër, sur les côtes de Norvège, au Spitzberg et dans la mer de Kara. L'Expédition norvégienne l'a capturée par 8o° Lat. N. Elle s'étend, à l'Est, jusqu'au 1140 Long. E. où elle a été rencontrée par l'Expédition polaire russe. Dans les régions boréales, elle vit entre i3 et 1741™. Son existence aux Acores reste très douteuse. Hymenaster roseus, Kœhler (PI. xx, fig. 1 et 1 ij 1907. Hymenaster roseus, Kœhler (94), p. 21. Campagne de i8q5 : Stn. 624, profondeur 2i02m. Quatre échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 698, profondeur 1846™. Deux échantillons. Campagne de 1902 : Stn. 1 334, profondeur 1900'°. Trois échantillons. Tous les exemplaires sont en mauvais état, incomplets, déchirés, repliés sur eux-mêmes, et, de plus, macérés. Un seul individu est à peu près intact, bien que son corps soit allongé dans un sens. Dans ces conditions, il est bien difficile de recon- naître tous les caractères de l'espèce : on peut toutefois être certain qu'elle est nouvelle. En raison de l'état des échantillons, il est impossible d'indiquer leurs formes et leurs dimensions exactes. On peut donner comme dimensions approximatives : R= i5 à i8mm, r = 12 à i3mra. La forme générale paraît être pentagonale avec des côtés peu concaves. La face dorsale est plate et la face ventrale convexe. Il existe une frange marginale assez bien marquée. La tente dorsale est soulevée de distance en distance par les piquants des paxilles qui la traversent sur une petite longueur. Ces piquants deviennent moins nombreux et plus courts vers les bords et peuvent même disparaître totalement. Cette tente, — gb — vue au microscope, laisse apercevoir des orifices en nombre très variable et de tailles très différentes, mais je ne crois pas que tous ces orifices, bien qu'arrondis ou ova- laires, soient des spiracules : on les observe surtout sur les bras où ils forment parfois un véritable réticulum. Il est probable que beaucoup de ces orifices sont accidentels et que les vrais spiracules sont localisés à la base des piquants. Les paxilles forment des faisceaux de quatre à cinq piquants divergents, mais rien n'indique des groupements dans les piquants qui traversent la tente. L'oscule est grand; les cinq valves sont constituées chacune par une dizaine de piquants très serrés, parallèles, ayant environ 4mm de longueur. Les piquants de la face ventrale sont au nombre de vingt-huit ou trente en tout et rapprochés les uns des autres ; leur longueur augmente progressivement du premier au septième ou au huitième, et, à partir du cinquième, ils arrivent en contact avec leurs congénères le long de la ligne interradiale médiane. A partir du dixième, dans certains exemplaires, du treizième ou du quatorzième dans d'autres, ils se séparent et leur longueur décroît ensuite progressivement. Les piquants ambulacraires sont presque toujours brisés; j'ai cependant pu en observer quelques-uns intacts. Chaque plaque adambulacraire porte deux piquants extrêmement longs, grêles et pointus, dont la longueur atteint au moins un milli- mètre et qui s'entrecroisent avec ceux du côté opposé; leur base est large et arrondie. Le sillon est assez élargi et pétaloïde. Les papilles qui ferment les orifices segmentaires sont allongées; elles s'élargis- sent rapidement après leur base, puis se rétrécissent de nouveau en une sorte de piquant conique qui est presque aussi long que la partie élargie; ce piquant est ordi- nairement cassé. Cette forme rappelle beaucoup celle que l'on observe chez Y H. cocci- natus Sladen, mais ici les papilles sont moins compliquées que dans cette espèce où elles sont formées par la réunion de cinq à sept piquants. En effet, je n'observe de chaque côté de la baguette centrale, qui se prolonge en piquant, que deux petites côtes latérales qui font parfois une très légère saillie en dehors du piquant médian. Les dents sont allongées, grandes et saillantes : elles portent deux piquants assez forts, coniques et pointus, et, sur leur bord libre, une rangée de quatre piquants plus petits. La couleur des échantillons dans l'alcool est rose-foncé. Rapports et différences. — L'H. rosens se distingue des espèces d' ' Hymenaster à deux piquants ambulacraires par la longueur de ces deux piquants et par la forme des papilles qui recouvrent les orifices segmentaires. Je ne vois aucune espèce dont on puisse la rapprocher plus particulièrement. -96- Pteraster militaris, (O.-F. Mûller) Voir pour la bibliographie : I9OO. L.UDWTG (ÎOS), p. 469. 1900. DÔDERLEIN (4S), p. 2l8. 1901. Rankin (15S), p. 176. 1901. Whiteaves (195), p. 52. 1902. MlCHAILOVSKY (1185), p. 481 . 1903. MORTENSEN (1188), p. JJ , pi. II. 1903. Norman (14©), p. 408. 1903. Simpson (169), p. 40. 1904. Ludwig (I08b's), p. 696. 1905. L. Clark (31), p. 2. 1905. NORDGAARD (138), p. IÔO. 1907. Kalischevsky (76), p. 34. 1907. Grieg (69), p. 10. Campagne de 1898 : Stn. 922, profondeur 343m. Deux échantillons. — Stn. 960, profondeur 394"°. Deux échantillons. — Stn. 1012, profondeur 43om. Un échantillon. — Stn. 1040, profondeur 65om. Un échantillon. Les dimensions respectives de ces exemplaires sont les suivantes : mm Stn. 925 R = 3o et 20' 960 3o et i3 10 12 iomm 1040 3o Distribution géographique. — Le Pt. militaris, qui est connu en Amérique du 420 au 700 Lat. N., est très répandu dans les régions septentrionales de l'Europe et de l'Asie, et il remonte jusqu'au 8i° Lat. N. L'Expédition polaire russe l'a rencontré jusqu'au 1420 Long. E. 11 ne descend pas plus bas que les îles Fâroër. Pteraster reductus, Kœhler (PI. m, fig. 8 et 9; PI. xx, fig. 10) 1907. Pteraster reductus, Kœhler (94), p. 25. Campagne de 1888 : Stn. 184, profondeur i85om. Un échantillon. — Stn. 248, profondeur 2870'". Deux échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 698, profondeur 1846"'. Deux échantillons. — Stn. 738, profondeur 191 9ni . Cinq échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 863, profondeur 1940™. Cinq échantillons. — 97 — Les échantillons ne sont pas en très bon état de conservation et ils paraissent macérés : ils sont cependant assez durs et rigides, mais cela tient à l'entrecroisement des spinules des paxilles qui forment un réticulum très compact. Tous les individus sont de petite taille : dans les plus grands, R= 12 à i3mm, r = 6 à 7mm. Les bras, très larges à la base, s'amincissent rapidement; ils se terminent en une pointe allongée et presque toujours recourbée; la face dorsale est convexe et la face ventrale est plane. Il est impossible de reconnaître la présence d'une frange marginale. En raison de l'état des exemplaires, il est difficile de distinguer les caractères de la tente dorsale; dans les rares endroits où elle est conservée, elle se montre fort mince et translucide. Les paxilles sont constituées par un long pédicule mince portant un faisceau de nombreuses spinules très fines et allongées, au nombre de quinze à vingt par paxille. Ces spinules ne soulèvent pas la tente dorsale mais elles s'entre- croisent pour former une sorte de feutrage très serré sur lequel la tente paraît sim- plement posée. Les orifices qu'on aperçoit à la surface externe sont nombreux, mais il est difficile de distinguer les vrais spiracules des trous qui ont pu se produire acci- dentellement. L'oscule est grand; les valves, toujours plus ou moins déplacées, sont formées par la réunion de nombreux piquants extrêmement fins, allongés et dis- posés parallèlement les uns aux autres. La face ventrale offre des piquants très fins, délicats et allongés dont la longueur augmente jusqu'au quatrième ; il y en a une quinzaine de chaque côté. Les piquants dépassent quelque peu, à leur extrémité libre, les limites des téguments et il semble qu'il y avait une frange assez étroite dans les espaces interbrachiaux. Les plaques adambulacraires portent un peigne formé d'abord de six piquants et de cinq ensuite; ces piquants sont extrêmement allongés et fins, pointus, reliés par une membrane très mince : l'interne est le plus court et sa longueur est à peu près égale à deux articles; les autres sont plus longs et leur longueur augmente jusqu'à devenir égale à trois articles au moins. Les tubes ambulacraires sont très régulièrement disposés en deux séries. Les dents sont fortes et la ligne médiane de jonction est marquée par une crête élevée. Chacune porte une armature de six piquants, forts et allongés, réunis par une membrane qui est recourbée en forme de demi-cylindre évasé : les piquants moyens sont les plus longs et leur longueur dépasse celle de la dent. Je n'observe pas de piquants sur la face ventrale des dents. Rapports et différences. - — Le P. reductus est voisin du P. personatus Sladen. Il s'en distingue d'abord par sa petite taille, qui paraît constante à en juger d'après les échantillons qui m'ont été remis, et par l'enchevêtrement des spinules des paxilles qui lui donne une structure très compacte; les piquants adambulacraires sont au nom- bre de six et paraissent plus longs que chez le P. personatus ; les piquants dentaires sont aussi plus nombreux et plus longs. i3 98 Retaster multipes, (M. Sars) (PI. xxi, fig. 6; PI. xxh, fig. i) Voir pour la bibliographie : 1900. Ludwig (1©8), p. 471. 1902. Grieg (99), p. 28. I9O4. SCHMIDT |16}|, p. 22. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440™. Deux échantillons. L'un des exemplaires est en excellent état de conservation et dételle taille : R = g5mm. L'autre est plus petit, incomplet et en partie macéré. Les dessins qu'ont donnés M. Sars, puis Verrill, de cette belle Astérie sont bien schématiques et j'ai cru devoir en représenter ici les deux faces d'après des photo- graphies. Distribution géographique. — Le R. multipes vit sur les côtes de l'Amérique du Nord, entre le 35° et le 45° Lat. N. En Europe, il est assez commun sur les côtes de Suède et peut descendre jusque dans le Skagger-Rack. Il s'étend dans la mer de Barents jusqu'au 710 Lat. N. On l'a trouvé entre 1 10 et 1 i70m de profondeur. VII. — ASTERINIDEES Asterina gibbosa, (Pennant) Voir pour la bibliographie 1897. Ludwig (iOG), p. 207. 1901. Nobre (133), p. 82. 1903. Nichols (f 99), p. 249. igo3. Nobre (f 34) p. 53. 1904. Nobre (135), p. i33. 1905. Kemp (S">), p. 179. Campagne de 1893 : Stn. 345. Port de Palerme. Un échantillon. D'autres exemplaires provenant des collections du Musée Océanographique m'ont également été remis. 99 Palmipes membranaceus, Linck Voir pour la bibliographie : 1897. Ludwig (l©6), p. 243. Campagne de 1903 : Stn. 1455, profondeur 358m. Un petit échantillon. — Stn. 1 540, profondeur 140™. Six échantillons. Le P. membranaceus dépasse rarement les profondeurs de 200m; cependant Marenzeller Ta trouvé en Méditerranée entre 400 et 6oom. VIII. — PORANIIDEES Porania pulvillus, (O.-F. Miiller) Voir pour la bibliographie : 1875. Perrier (145), p. 96. 1892. J. Bell (15), p. 79. 1896. Perrier (151), p. 43. 1902. Pearcey (144), p. 309. 1906. Grieg (69), p. 32. Campagne de 1903 : Stn. 1447, profondeur [3om. Un échantillon. — Stn. 1463, profondeur 932-1 5om. Quelques échantillons. — 100 Poraniomorpha hispida, (M. Sars) (PI. h, fig. 8; PL xi, fig. 7; PI. xxiii, fig. 7) 1877. Goniaster hispidus, M. Sars (f Gfi), p. 72, pi. vm, fig. 24 et 25. 1877. Porania spinulosa, Verrill (184), p. 202. 1878. Goniaster hispidus, Storm (195), p. 253. 1878. Asterina borealis, Verrill. Notice of récent Additions..., Am. Journ. Se, vol. XVI, p. 21 3. 1879. Goniaster hispidus, Storm (19©), p. 20. 1881. Poraniomorpha rosea, Danielssen et Koren (38), p. 189. 1881. Goniaster hispidus, Storm (199), p. 90. i883. Rhegaster Murrayi, Sladen (190), p. 1 56, pi. 26, fig. 2-7. 1884. Pentagonaster hispidus, Danielssen et Koren (4©), p. 58, pi. i5, fig. 6. 1884. Poraniomorpha rosea, Danielssen et Koren (4©), p. 67, pi. x, fig. 8-14. i885. — spinulosa, Verrill (I881, p. 542. i885. — borealis, Verrill (188), pi. xvm, fig. 46. 1889. Lasiaster hispidus, Sladen (191), p. 374. 1889. Poraniomorpha rosea, Sladen (191), p. 770. 1894. Lasiaster hispidus, Pfeffer (155), p. 11S. 1895. Poraniomorpha rosea, Sluiter (193), p. 59. 1895. — spinulosa, Verrill (ISO), p. 1 3g. 1895. — borealis, Verrill (ISO), p. 1 3g. 1896. Pentagonaster hispidus, Grieg 159), p. 6. 1896. Poraniomorpha rosea, Grieg (59), p. 12. 1899. Lasiaster hispidus, Verrill (191), p. 198. 1900. — Ludwig (ÎOS), p. 460. 1900. Poraniomorpha rosea, Ludwig (108), p. 459. 1902. Lasiaster hispidus, Michailovsky (185), p. 486. 1902. — Grieg (68), p. 21. 1902. Poraniomorpha rosea, Grieg (OS), p. 22. 1903. Lasiaster hispidus, Norman (139), p. 347. ig04- Poraniomorpha hispida, Ostergren (148), p. 6i5. igo6. — ■ — Grieg (89), p. 40. Campagne de 1898 : Stn. 922, profondeur 343m. Quelques échantillons. — Stn. 960, profondeur 394™. Trois échantillons. — Stn. 1012, profondeur 43om. Un échan- tillon. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440"'. Deux échantillons. Les exemplaires de la Stn. 922 sont adultes, sauf l'un d'eux seulement, et dans le plus grand, R = 35mm, r = 23mm. Chez d'autres, je trouve comme dimensions res- pectives : R = 33 et 27°"", r = 2i et i5mm. Les deux exemplaires de la Stn. io52 sont aussi adultes. Ceux de la Stn. 960 sont au contraire des jeunes chez lesquels R = i5mm. Quant à l'individu de la Stn. 1012, qui mesure R= 34, r= i8mm, il offre sur sa face dorsale des saillies tuberculeuses et il est bien conforme à la photographie que Grieg a publiée (69, p. 43, fig. 5 et 6) sous le nom de P. hispida var. On pourrait, je crois, donner à cette variété le nom de tuberculata . IOI La synonymie de la P. hispida est assez compliquée, mais elle a été fort habile- ment débrouillée, d'abord par Ostergren en 1904 (148), puis par Grieg en 1906 (©tf, p. 40-45). Ce dernier auteur a montré que les trois genres, Poraniomorpha créé par Danielssen et Koren en 1880, Rhegaster créé par Sladen en i883 et Lasiaster créé par Sladen en 1889, devaient être réunis en un seul qui conserve naturellement le nom de Poraniomorpha. Quant aux différentes espèces des mers septentrionales qui ont été rapportées à ces trois genres par les auteurs, Grieg est d'avis de n'en conserver que deux qui comprennent toutes les formes décrites, la Poraniomorpha hispida (M. Sars) et la P. tumida (Stuxberg). A la première de ces espèces, la seule qui ait été rencontrée par la Princesse- Alice, se rattachent les Poraniomorpha rosea Danielssen et Koren, Rhegaster Murrayi Sladen et Lasiaster villosus Sladen des mers d'Europe; les espèces américaines décrites par Verrill sous les noms de Pora- niomorpha spinulosa et borealis doivent également lui être réunies. La variété des noms sous lesquels on a désigné la P. hispida indique que cette espèce est très polymorphe, mais elle tient aussi à ce que l'on a appliqué des déno- minations particulières aux différents stades de son évolution. Je renvoie aux travaux des naturalistes norvégiens pour l'étude de ces variations qui portent sur la forme, le développement et l'armature des plaques marginales, sur la disposition des papules, sur la présence ou l'absence de piquants sur les plaques latéro-ventrales, etc. En ce qui concerne les exemplaires de la Pkincesse-Alice, je remarque que les trois jeunes de la Stn. 960 ont les plaques latéro-ventrales à peu près uniformé- ment couvertes de petits piquants (PI. xi, fig. 7). La plupart des grands spécimens de la Stn. 922 offrent, sur la face ventrale, des piquants dont le nombre est très varia- ble et qui sont assez développés. J'ai représenté PI. xxm, fig. 7, un des exemplaires chez lesquels ces piquants sont les plus nombreux. Chez d'autres, ils sont beaucoup plus réduits et j'en observe même chez lesquels ils font totalement défaut, de telle sorte que la face ventrale est absolument lisse. JO Quant au rapport — , on voit, d'après les chiffres que j'ai indiqués plus haut, qu'il est d'environ i,5 dans le type et arrive, à être voisin de 1,9 dans la variété tuber- culata. Distribution géographique. — La P. hispida est très répandue dans les régions arctiques de l'Amérique et de l'Europe. Elle ne paraît guère descendre en Europe plus bas que Christiania et Bohuslân,' tandis que sur les côtes de l'Amérique du Nord, elle s'étend entre 35° et 45° Lat. N. On la trouve à des profondeurs comprises entre 88 et 1171™. 102 IX. — ECHINASTERIDEES Cribrella abyssalis, Perrier 1894. Cribrella abyssalis, Perrier (150), p. 144, pi. xi, fig. 1. Campagne de 1896 : Stn. 68J, profondeur i55om. Deux échantillons dont un petit. Campagne de 1897 : -Stn. 858, profondeur i482m. Un échantillon. Campagne dciooi : Stn. 11 16, profondeur 21 65m. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. 1269, profondeur i470m. Un échantillon. — Stn. 1 33 1 , profondeur i8o5m. Un échantillon. Tous ces individus sont identiques au type de Perrier auquel j'ai pu les com- parer. La C. abyssalis a été découverte par le Talisman sur les côtes du Maroc à des profondeurs variant entre uo5 et io35m, dans des parages assez voisins de ceux où la Princesse-Alice Ta retrouvée. Cribrella oculata, (Linck) Cribrella sanguinolenla, (O.-F. Mùlleij La plupart des auteurs employentla dénomination de C. sanguinolenta. Le mot oculatus, appliqué par Linck en 1 733, est antérieur à celui de sanguinolentus, qui date de 1776 : il doit par conséquent prévaloir. Voir pour la bibliographie : 1875. Perrier (145), p. 109. 1892. J. Bell (15), p. g5. 1900. Dôderlein (4S), p. 212. 1900. Ludwig (108), p. 472. I9O2. MlCHAILOVSKY (1S5), p. 478. 1904. Lyman Clark (30), p. 555. 1907. Kalischevsky (9S), p. 3j. Campagne de 1888 : Stn. 273, profondeur 70™. Un très petit échantillon. Campagne de 1898 : Stn. 960, profondeur 394m. Plusieurs échantillons. — Stn. 1043, profondeur 88m. Quatre échantillons. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440™. Trois échantillons. — io3 — Lyman Clark, qui a étudié récemment C. oculata d'après les individus vivant sur les côtes de l'Amérique du Nord, a cherché à classer les nombreuses formes de cette espèce et à établir des relations entre ces formes et l'âge, le sexe, l'ambiance, etc., sans pouvoir y parvenir. Michailovsky (135, p. 480) indique deux formes dans les mers du Nord : l'une, qu'il appelle lœvior, aies piquants adambulacraires relativement petits et disposés en deux rangées, les piquants de la face dorsale terminés par des denticulations et les piquants de la face ventrale disposés par groupes; l'autre, ou scabrior, a les piquants adambulacraires plus grands et disposés en une seule rangée, les piquants de la face dorsale plus gros, coniques et non denticulés à l'extrémité; les piquants ventraux sont irrégulièrement répartis et non réunis par groupes. D'après Michailovsky, ces deux formes peuvent toujours se distinguer, mais elles ne sont pas en rapport avec la latitude, car, dans une même station, il a trouvé trois individus de la première forme et trois de la seconde. Tous les exemplaires de la Princesse-Alice se rapportent à la forme lœvior. Je ne crois pas que la Cribrella pectinata, décrite par Verrill en 1894 (ISO, p. 278), soit bien différente de la C. sanguinolenta et je serais volontiers tenté de la considérer comme une des variétés de cette dernière. Distribution géographique. — La C. oculata a une extension géographique très vaste : on la trouve en Amérique du Nord, du Labrador au Connecticut, ainsi qu'au Grônland^ elle s'étend du Spitzberg aux côtes delà Sibérie, à l'Alaska et peut-être jusqu'au Japon; elle descend le long des côtes orientales de l'Atlantique jusqu'aux Açores. Son extension bathymétrique est également très grande car on l'a draguée à 2127™ (Danielssen et Koren) et même à 24Ô9m (Sladen). Echinaster sepositus, (Gray) Voir pour la bibliographie : 1900. Ludwic (108), p. 3 1 3. Campagne de 1902 : Stn. 1262. profondeur 48™. Un petit échantillon. — Stn. 1264, profondeur i23m. Un petit échantillon. — 104 — X. — CRYASTERIDEES Genre Magdalenaster ', Kœhler 1907. Magdalenaster Kœhler (94), p. 18. Le disque est très petit relativement au développement des bras; ceux-ci s'élar- gissent immédiatement après leur insertion et sont très larges. Tout le corps, aussi bien sur la face dorsale que sur la face ventrale, est couvert de piquants très courts enveloppés d'une gaine tégumentaire et réunis par petits groupes entre lesquels sortent les papules; ils sont implantés dans le tégument qui est mou et n'offre pas la moindre indication de plaques calcaires ou de squelette réticulé; le squelette ambu- lacraire seul est développé. La plaque madréporique est petite, située près du bord du disque, couverte de petits piquants qui ressemblent plutôt à des granules allongés, sans sillons. Les piquants adambulacraires sont disposés en plusieurs séries et ils ne diffèrent que par leurs dimensions des piquants de la face ventrale auxquels ils passent insensiblement. La gaîne tégumentaire qui les recouvre est très épaisse. Le sillon ambulacraire est assez étroit et les tubes sont disposés en deux séries très régulières. La face dorsale offre, à sept ou huit millimètres du centre, un orifice extrêmement réduit par lequel sort un lambeau très ténu provenant de la paroi du tube digestif : c'est sans doute un anus. Le genre Magdalenaster est voisin du genre Cryaster, que j'ai décrit récemment et qui provient des régions antarctiques; il offre, comme ce dernier genre, une réduction considérable du squelette, et les piquants, très petits, sont répartis unifor- mément sur toute la surface du corps, implantés dans un tégument très mou. Il se distingue du genre Cryaster par son disque petit, par les bras très larges et relative- ment assez courts, par le sillon ambulacraire étroit, par les tubes ambulacraires bisériés et par la plaque madréporique de petites dimensions. Le genre Magdale- naster trouve donc sa place dans la famille des Cryastéridées. Ce nouveau genre a aussi des affinités avec le genre Perknaster créé par Sladen pour deux espèces de Kerguelen et de Heard Island : il me paraît d'ailleurs que le genre Perknaster serait mieux placé dans les Cryastéridées que dans les Echinasté- ridées où l'a rangé Sladen. 1 Dédié à ma fille Madeleine. ICO — Le genre Magdalenaster n'est connu que par une seule espèce trouvée par la Princesse-Alice dans les mers boréales. C'est le représentant, dans les régions arctiques, des deux genres antarctiques Perknaster et Cryaster. Magdalenaster arcticus, Kœhler (PI. xxi, fig. i et 2; PI. xxn, fig. 2 et 3) 1907. Magdalenaster arcticus, Kœhler (94), p. 19. Campagne de 1898 : Stn. 960, profondeur 394™. Un seul exemplaire. R = 9omm dans le plus grand bras ; r = 20mm Le disque est très petit. Les bras, qui naissent par une base relativement étroite et mesurant seulement 18 à 20mm, s'élargissent très rapidement jusqu'à mesurer 3o à 34mm de largeur, puis se rétrécissent très lentement jusqu'à deux centimètres environ de l'extrémité; ils s'amincissent alors assez brusquement pour n'offrir que 7 ou 8mra, largeur qu'ils conservent jusque vers leur extrémité qui est arrondie et obtuse. Le tégument est très mou et tout à fait déformable; on peut d'ailleurs constater directement qu'il est fort mince et ne paraît pas renfermer des pièces calcaires. Je n'ai pas cru devoir en prélever des morceaux pour en faire l'étude microscopique afin de ne pas détériorer l'unique exemplaire recueilli et qui est très bien conservé. C'est évidemment l'absence de squelette calcaire dorsal qui fait que l'animal reste mou et déformable. La face dorsale du disque et des bras est uniformément couverte de petits piquants courts, coniques, terminés en une pointe obtuse et réunis par petits groupes de trois à six ou sept. Dans la région centrale, ces piquants sont particulièrement courts; leur extrémité est plus arrondie et ils ressemblent à des granules. Ils s'allon- gent un peu sur les bras, surtout sur les côtés de ceux-ci. Vus au microscope, ils offrent une mince tige calcaire centrale entourée d'une gaine tégumentaire. Les piquants, qui s'associent en petits groupes, sont ordinairement un peu divergents; quant ils sont très courts, ils restent droits et pour peu que les groupes constitués soient serrés, ils ressemblent alors à une petite paxille. La plaque madréporique est petite et mesure environ 4"™ de diamètre; son centre est situé à cinq millimètres de l'angle interradial, et elle est couverte de petits piquants très courts et très serrés, ressem- blant à des granules arrondis, de telle sorte que sa surface n'est pas visible. Sur la face ventrale, les piquants s'allongent un peu et les groupes qu'ils forment peuvent renfermer sept ou huit piquants vers les bords des bras. A mesure qu'on se rapproche du sillon ambulacraire, les groupes deviennent moins distincts, et les piquants ont une tendance à rester isolés, tout en se montrant très serrés. 14 — io6 — Les plaques adambulacraires offrent, sur leur face ventrale, quatre ou cinq ran- gées de piquants plus ou moins distinctes et disposées obliquement par rapport au sillon. Tous ces piquants sont entourés d'une gaine tégumentaire épaisse; ils sont gros et larges, terminés à l'extrémité par une tête obtuse et ils offrent à leur surface des cannelures ou dépressions produites par leur pression réciproque. Les piquants de la rangée interne sont très gros et atteignent un millimètre de largeur; puis leur grosseur diminue progressivement à mesure qu'on s'éloigne du sillon et ils passent ainsi aux piquants de la face ventrale. En plus de ces piquants portés par la face ventrale des plaques adambulacraires, on peut observer un piquant interne beaucoup plus court, étroit et aplati, qui est dirigé obliquement vers l'intérieur du sillon et sépare les tubes ambulacraires successifs les uns des autres. Au dehors, ce piquant est absolument caché par les tubes ambulacraires et il faut enlever ou écarter ces derniers pour l'apercevoir. Vers la bouche, les piquants adambulacraires deviennent un peu plus forts et trois ou quatre d'entre eux s'avancent horizontalement à l'extrémité de chaque angle buccal. XI. — STICHASTERIDEES Stichaster roseus, (O.-F. Mùller) Voir pour la bibliographie : 1900. Ludwig (108), p. 477. I904. OSTERGREN (1118), p. 6l6. 1904. Kemp (ïï), p. 190. igo5. Nordgaard (188), p. 160. 1906. Grieg (B9), p. 45. Campagne de 1904 : Stn. 1447, profondeur i3om. Deux échantillons. Distribution géographique. — ■ Le St. roseus ne paraît pas dépasser le 6g° Lat. N. : on le connaît sur les côtes de Norvège, d'Angleterre, de France, et il se continue jusque dans le golfe de Gascogne. Il reste plutôt localisé dans des profondeurs très faibles, mais il a cependant été capturé à 366m. — 107 — Nanaster (Stichaster) albulus, (Stimpson) Voir pour la bibliographie : 1900. Ludwig (108), p. 479. Campagne de 1899 : Stn. 1070, profondeur 175'". Un échantillon. Perrier a fait remarquer (451 , p. 27) que le genre Stichaster était très hétérogène et il a proposé de répartir les espèces actuellement connues dans quatre genres dis- tincts qu'il propose d'appeler Tonia, Stichaster, Quadraster et Nanaster (auxquels on peut aussi ajouter le genre Granaster créé par lui en 1894). L'ancien Stichaster albulus est le type du genre Nanaster. Verrill en 1871 (183, p. 5), avait déjà séparé cette espèce et en avait fait le type de son genre Stephanastcrias, terme auquel on paraît avoir préféré celui de Nanaster, le mot Stephanasterias pouvant créer une confusion avec celui de Stephanaster. Distribution géographique. — Le Nanaster albulus est assez répandu dans les régions boréales de l'Europe et se trouve aussi sur les côtes orientales de l'Amérique du Nord. Neornorphaster Talismani, (Perrier) (PI. vi, fig. 5) Voir pour la bibliographie : 1896. Kœhler (84), p. 44. Campagne de 1895 : Stn. 575, profondeur u65m. Sept échantillons. — Stn. 624, profondeur 2 io2m. Un petit échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 663, profondeur 1732"'. Deux petits échantillons. — ■ Stn. 683, profondeur i55om. Deux échantillons. — Stn. 684, profondeur i55om. Un échantillon. — Stn. 698, profondeur i846m. Trois échantillons. — Stn. 702, profon- deur i36om. Deux petits échantillons.— Stn. 719, profondeur i6oom. Quelques échan- tillons. — Stn. 724, profondeur i692m. Cinq petits échantillons. — Stn. 738, profon- deur 191 9m. Un échantillon. Campagne de 1897 : Stn. 858, profondeur 14821". Plusieurs échantillons, la plupart de petite taille. Campagne de 1902: Stn. 1 33 1, profondeur i8o5m. Trois échantillons. — Stn. i334, profondeur igoom. Plusieurs échantillons. Campagne de 1903 : Stn. 1 583, profondeur 1490'". Quatre échantillons. Campagne de 1904 : Stn. 1787, profondeur 541 3ra. Un échantillon. — io8 — Ces exemplaires sont de tailles très différentes et dans les plus grands R = 75 à 8omm, r= i8mm. Us sont tout à fait conformes au type de Perrier et aux spécimens que j'ai dragués, à bord du Caudan, dans le golfe de Gascogne, c'est-à-dire que les bras s'amincissent graduellement et deviennent très fins vers l'extrémité au lieu d'être courts et trapus comme dans le Neomorphaster eustichus de Sladen. J'ai déjà fait observer cette différence de forme à propos des A7. Talismani recueillis par le Caudan (et qu'une faute d'impression, corrigée d'ailleurs à Yerrata, avait fait nommer N. Parfaiti). Distribution géographique. — Le N. Talismani a été dragué dans la partie orientale de l'Atlantique, entre les Açores et les côtes d'Islande. Il paraît surtout répandu entre 1000 et 2000m de profondeur. Le CAUDAN l'a dragué entre 400 et 5oom : c'est la profondeur la plus faible que l'on connaisse. La Princesse-Alice l'a cap- turé à 541 3m (Stn. 1787), profondeur qui paraît tout à fait anormale : il n'y a cepen- dant pas eu erreur d'étiquette et M. le Dr Richard avait signalé à mon attention cet exemplaire; je l'ai examiné soigneusement et comparé aux nombreux spécimens qui provenaient de profondeurs beaucoup plus faibles : je n'ai pu découvrir aucune différence. La face ventrale est mal conservée : les piquants sont arrachés ou déplacés et les tubes ambulacraires sont détruits; mais la face dorsale est en parfait état. L'individu est de grosseur moyenne : R = 6i, r = i5mm. Une seconde espèce de Neomorphaster a été décrite par Verrill en 1894 sous le nom de N '. forcipatus (189, p. 26g), mais elle présente certaines dispositions spéciales qui font que sa position dans le genre Neomorphaster est assez douteuse. XII. — ZOROASTERIDEES Zoroaster trispinosus, Kœhler (PI. 1, fig. 4, 5 et 6; PI. xx, fig. 8; PI. xxi, fig. 8) ]8()6. Zoroaster trispinosus, K(ekler (84), p. 42, pi. 11, fig. 14 et i5. Campagne de igoi : Stn. 1118, profondeur iog8m. Un échantillon. Campagne de igo3 : Stn. 1450, profondeur i8o4m. Plusieurs échantillons. Quelques exemplaires ont des dimensions voisines de celles du type que j'ai dragué à bord du Caudan dans le golfe de Gascogne et R= ioomm. Les autres sont plus petits et la longueur des bras dans les plus jeunes est de 6omm. — io9 — J'ai profité de la belle série recueillie par la PRINCESSE-ALICE pour réviser les caractères de l'espèce que j'avais établie d'après un individu unique. Je remarque que sur la plupart des échantillons, les plaques de la rangée latéro- dorsale n'offrent pas de piquant principal ainsi que je l'indiquais dans la description de l'espèce. Cependant, chez certains individus, plusieurs de ces plaques portent un assez gros piquant, moins important que celui des plaques carinales mais néanmoins notablement plus grand que les piquants voisins. Il est donc très naturel d'admettre que les individus chez lesquels ce piquant manque l'ont perdu accidentellement. La présence de ce piquant doit ainsi être notée comme un caractère de l'espèce. La disposition des piquants sur les plaques latérales et latéro-ventrales est tout à fait conforme, chez les individus adultes, à celle que j'ai indiquée et que j'ai rap- pelée dans le nom de trispinosus appliqué à l'espèce. Chez les exemplaires plus petits, le piquant médian est plus long que les voisins : la différence est d'autant plus marquée que l'individu est plus jeune et même chez les plus petits, ce piquant médian seul est développé tandis que les deux latéraux ne dépassent pas la longueur des autres petits piquants. Mais c'est là un caractère de jeunesse qui se modifie à mesure que l'individu grandit. J'ai indiqué, dans ma description du Z . trispinosus, les affinités de cette espèce avec le Z. Diomedeœ V errill. La présence de piquants sur les plaques de la rangée latéro-dorsale rend ces affinités plus étroites, mais je ne crois pas que les deux espèces doivent être réunies. Verrill dit très formellement que les plaques latéro-ventrales ne possèdent qu'un seul grand piquant avec plusieurs autres très petits et les échantil- lons qu'il a eus en main n'étaient pas des jeunes puisqu'il indique, comme valeur de R, i5omm. Or chez des individus notablement plus petits, j'observe la disposition très régulière de trois grands piquants qui forment un petit peigne sur chaque plaque. La disposition quadrisériée des tubes ambulacraires, qui ne se remarque qu'à la base des bras chez le Z . Diomedeœ, se continue aussi plus loin chez le Z. trispi- nosus (PI. xx, fig. 8). Il est toujours difficile de juger les caractères exacts d'une espèce d'après une description très courte et sans figure. Peut-être un examen comparatif du Z. Dio- medeœ et du Z. trispinosus montrera-t-il que la forme européenne est une variété de la forme américaine; mais, en tous cas, le Z. trispinosus n'est pas conforme à la description du Z. Diomedeœ et doit être distingué de cette dernière espèce. L'exemplaire que j'ai recueilli dans le golfe de Gascogne, et dont j'ai vu la cou- leur à l'état vivant, était jaune-orangé. Une coloration bien différente a été notée à bord de la Princesse- Alice et j'ai représenté ici l'un des exemplaires d'après l'aquarelle qui m'a été remise (PI. i, fig. 4). Le type de l'espèce provient du golfe de Gascogne. La Princesse-Alice a retrouvé le Z . trispinosus dans cette même région, et l'a observé, en outre, sur les côtes du Maroc et vers les Canaries. I IO Je rapporte avec doute au Z . trispinosus un très jeune individu provenant de la Stn. 745 qui rappelle un jeune Z . fulgens représenté par Sladen (i1?®, pi. xxvi, fig. 9 à 11), mais qui ne lui est pas identique. Il en diffère notamment (Pi. 1, fig. 5 et 6), par la présence sur la plaque centro-dorsale d'un gros piquant émoussé; de plus, les plaques carinales ont une légère tendance à se relever, en leur milieu, en une proéminence extrêmement faible, et, sur l'un des bras, la troisième plaque offre un piquant analogue à celui de la centro-dorsale, mais plus petit. Cette disposition indique que l'échantillon appartient à une espèce possédant une rangée carinale de piquants et qui pourrait bien être le Z . trispinosus. XIII. — PEDICELLASTERIDEES Pedicellaster sexradiatus, Perrier (PI. 11, fig. 4) 1804. Pedicellaster sexradiatus, Perrier (15©), p. ioo, pi. ix, fig. 2. Campagne de 1888 : Stn. 248, profondeur 2870™. Un échantillon. Campagne de 1895 : Stn. 536, profondeur 2i78m. Quelques échantillons. — Stn. 624, profondeur 2102'11. Quelques échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 663, profondeur 1732™. Quelques échantillons. — Stn. 673, profondeur 2252m. Quelques échantillons. — Stn. 698, profondeur 1846™. Quatre échantillons. — Stn. 724, profondeur 1692111. Cinq échantillons. — Stn. 738, profon- deur igigm. Quelques échantillons. — Stn. 745, profondeur 3465m. Quatre échan- tillons. Campagne de 1897 : Stn. 847, profondeur i638m. Un échantillon. — Stn. 861, profondeur 1935™. Nombreux échantillons. — Stn. 863, profondeur 1940™. Un échan- tillon. — Stn. 866, profondeur 599™. Un petit échantillon. Campagne de 1902 : Stn. i3i8, profondeur 3oi8m. Quelques bras séparés. — Stn. 1 33 1 , profondeur i8o5m. Plusieurs échantillons. — Stn. 1 334, profondeur 1900"1. Plusieurs échantillons. — Stn. 1407, profondeur 2755m. Un échantillon. Les individus sont rarement complets et chez la plupart d'entre eux les bras sont séparés du disque. Ils sont bien conformes à la description de Perrier. A l'état vivant, les spécimens sont d'une belle couleur rouge. 1 1 1 Distribution géographique. --Le P. sexradiatus a été découvert par le Tra- vailleur et le Talisman au large des côtes du Portugal, dans trois stations com- prises entre 3i65 et 4255m. La Princesse-Alice a rencontré cette espèce dans de nombreuses stations entre les Açores et les îles du Cap-Vert et à des profondeurs en général beaucoup plus faibles que celles où les deux bâtiments français l'avaient draguée. Ces profondeurs sont ordinairement voisines de 2000m; la plus faible est de 5qQm et la plus grande est de 3465'". On voit donc que l'extension bathymétrique du P. sexradiatus est très vaste. XIV. — SOLASTERIDEES Crossaster papposus, (Linck) (PL h, fig. 6; PI. rv, fig. 4 et 5) Voir pour la bibliographie : 1896. Perrier (154), p. 40. 1900. Ludwig (1©8I, p. 460. igOO. DÔDERLEIN 1*8), p. 205. 1901. Gadeau de Kerville (50), p. 177. 1901. Rankin (159), p. 14. 1901. Todd (18©), p. 364. 1901. Whiteaves (195), p. 52. 1902. MlCHAILOVSKY (185), p. 484. 1902. Grieg (©8), p. 24. 1902. Pearcey (144), p. 3io. 1902. Lonnberg (1©S), p. 27. igo3. Nichols (138), p. 38. 1903. Petch (1581, p. 38. igo3. Mortensen (188), p. j5. 1905. Lyman Clark (81), p. 2. igo5. Colgan (34), p. 211. igo5. Nordgaard (138), p. 160. igo5. Schmidt (1©9), p. 20. 1905. Schmidt (1©8), p. 246. 1906. Grieg (©9), p. 46. 1907. Kalischevsky (96), p. 3o. 1907. Grieg (©8), p. i32. Campagne de 1888 : Stn. 271, profondeur 40m. Deux échantillons. Campagne de 1898 : Stn. 960, profondeur 394™. Quelques échantillons. — Stn. 970, profondeur 48™. Six petits échantillons. — Stn. 997, profondeur io2m. Un échantillon. Campagne de 1899 : Stn. 1070, profondeur 1 75m. Quelques échantillons. 112 Ces différents échantillons présentent, au point de vue du nombre et de la grosseur des bras et de la taille des paxilles, les caractères suivants : Stn. 997. — L'exemplaire unique est d'assez grande taille : R = 52, r = 32mra. Il a douze bras. Les paxilles sont grosses, larges et épaisses, terminées par des spinules elles-mêmes courtes et larges, ressemblant plutôt à des piquants coniques; sur les bords des bras, ces spinules s'allongent un peu tout en restant larges. Les bras sont relativement courts et épais. Stn. 271. — Les deux exemplaires, tous deux à douze bras, mesurent respecti- vement : R, 66 et 46°"°; r, 28 et 24""". Les spinules des paxilles ont à peu près les mêmes caractères que dans l'échantillon de la Stn. 997; elles s'allongent davantage sur les paxilles du bord des bras. Le petit individu a les bras relativement courts et le grand a les bras plus longs. Stn. 970. — Les individus, de petite taille, ont un nombre de bras variable; les spinules des paxilles sont courtes et fortes. Voici leurs dimensions et le nombre de leurs bras respectifs : Echantillon N OMBRE DES BRAS N° 1 R = _ o5mm r = T a mm - *4 12 2 23 1 1. 5 • 12 3 i5 8 12 4 12 6 F2 5 12 6 12 6 16 9 13 Enfin un très petit spécimen dans lequel R = 8 n'a que neuf bras; les spinules de ses paxilles sont fines et allongées. Stn. 960. — Tous les exemplaires ont dix bras qui sont plutôt longs et fins; les spinules des paxilles sont aussi longues et fines. Dans le plus grand individu, R = 35, r= i5mm. Les autres sont plus petits. Stn. 1070. — Les exemplaires ont les mêmes caractères que ceux de la Stn. 960 : les bras, au nombre de dix, sont allongés et pointus. Dans les plus grands, R = 35 et r = i5mm; dans les plus petits, R = 23 et r= i2mm. On voit, par les indications précédentes, qu'il y a dans les collections de la Princesse-Alice, deux formes un peu différentes de Crossaster papposus : l'une ayant dix bras qui sont relativement longs et grêles et chez laquelle les paxilles portent des spinules allongées et fines, et une forme à douze bras plus épais, souvent plus courts, et dont les paxilles sont terminées par des spinules courtes et épaisses. Ces deux formes ont déjà été distinguées par Duncan et Sladen chez les Crossaster papposus (48, p. 38-39). Les auteurs qui se sont occupés des Crossaster arctiques ont cherché à établir diverses variétés, mais celles-ci ne me paraissent pas fondées sur des caractères bien — u3 — constants. La seule variété qui soit réellement distincte et que certains zoologistes ont même cru pouvoir élever au rang d'espèce, est la var. squamata qui offre une constitution différente du squelette dorsal. Cette variété n'existe pas dans les collec- tions de la Princesse-Alice. Distribution géographique. — Le S. papposus a une très vaste extension géogra- phique. On le connaît sur les côtes de l'Amérique du Nord, depuis le 400 jusqu'au 8i° Lat. N. En Europe, il s'étend aussi vers le 8o° Lat. N. et se continue, depuis le Grônland et le Spitzberg, sur les côtes de Sibérie jusqu'au n3° Long. E. Il descend le long des côtes de Norvège, d'Angleterre et de France et paraît s'arrêter vers le 470 Lat. N. où VHiRONDELLE l'a recueilli. Il reste généralement limité à de faibles profondeurs, mais on l'a cependant rencontré à ii70m. Lophaster furcifer, (Dûben et Koren) Voir pour la bibliographie : 18S4. Danielssen et Koren (41), p. 47. 1900. Ludwig (108), p. 467. 1900. DODERLEIN (-4181, p. 212. 1902. Grieg (68), p. 26. 1902. MlCHAILOVSKY (185), p. 482. 1903. MORTENSEN (188), p. 69. 190G. Grieg (Oï), p. 69. 1907. Grieg («9), p. 8, pi. ni, fig. i-5 et pi. rv, fig. 1. 1907. Kalischevsky (?©), p. 33. Campagne de 1898 : Stn. 1012, profondeur 43om. Un échantillon. — Stn. 1040, profondeur 65om. Un échantillon. L'exemplaire de la Stn. 1012 est assez grand : R = 43 et r = i5mm; l'autre est beaucoup plus petit : R — 23, r= iomm. Dans le premier, les paxilles ventro-mar- ginales sont grandes, très saillantes et allongées, au nombre de vingt de chaque côté; elles sont beaucoup plus courtes dans le petit. Grieg (68, p. 26) signale quelques différences entre les exemplaires arctiques et ceux qui proviennent de stations plus chaudes. Dans les premiers, la taille est géné- ralement plus grande, R pouvant atteindre 82, 99, 125 et même 144"™; les paxilles ventro-marginales sont aussi plus grosses et plus nombreuses; enfin leur squelette dorsal est un peu différent : les ossicules ont une forme étoilée et ils laissent entre eux des mailles très petites dont chacune ne renferme pas plus d'une papule, tandis que les exemplaires des régions moins froides ont des ossicules allongés, triangulaires, limitant des mailles plus grosses qui laissent passer jusqu'à cinq papules chacune. i5 — ii4 — Distribution géographique. — Le L. farcifer est très répandu dans les régions arctiques. Dans l'Amérique du Nord, on le trouve entre le 400 et le 8i° Lat. N., et, de là, il s'étend en Europe par le Grônland, Jan Mayen, les îles Fâroër, les côtes de Norvège, la mer de Kara, etc., sur les côtes de Sibérie jusqu'au 1 13° Long. E. ; il ne paraît pas descendre plus bas que le 6o° en Europe. Il vit entre 27 et i35om de profondeur. Solaster endeca, var. glacialis, Danielssen et Koren (PI. v, fig. 2 et 3) 1884. Solaster endeca, var. glacialis, Danielssen et Koren (41), p. 42, pi. vin, fig. 9-10; pi. ix, fig. 1-6; pi. xv, fig. 1. 1888. — échinants, Storm (1»8), p. 58, fig. 6. 1S94. — syrtensis, Verrill (189), p. 271. 1895. — — — (190), p. 199. 1900. — DÔDERLEIN (4SI, p. 210, pi. VII, fig. 2 et 3. 1906. — glacialis, Grieg (©S), p. 66. Campagne de 1896 : Stn. 976, profondeur i86m. Un échantillon. L'exemplaire est très bien conservé et d'assez grande taille : R : 90mm. Il est tout à fait conforme à la description très détaillée et aux belles photographies que Dôder- lein a publiées. Cet auteur a conservé le nom que Verrill avait appliqué à ce Solaster, mais Grieg, qui a pu examiner le type de la var. glacialis décrite par Danielssen et Koren, a constaté l'identité des deux formes et il a fixé la synonymie que j'ai indiquée plus haut. Si Ton compare entre elles les descriptions qui ont été données des Solaster endeca var. glacialis, S. echinatus, S. syrtensis et 5. glacialis, on constate qu'il n'y a pas une conformité absolue entre elles, mais les divergences n'ont pas une grande importance. En ce qui concerne l'exemplaire de la Princesse-Alice, il est identique à ceux que YOlga a recueillis entre le 75° et le 770 Lat. N. Les seuls renseignements que l'on possède sur la coloration du S. glacialis ont été donnés par Danielssen et Koren d'après lesquels la face dorsale est rouge-foncé et la face ventrale blanche; il s'agissait d'un jeune individu à sept bras. On peut voir, d'après l'aquarelle prise à bord de la Princesse-Alice et qui a servi à l'exécution du dessin que je donne ici, que la coloration de l'animal adulte est différente. Je rapporte avec quelque doute à la même variété deux très jeunes Solaster endeca de la Stn. 970 dont je représente le plus grand en couleur. — n5 — Korethraster hispidus, Wyville Thomson Voir pour la bibliographie : 1884. Danielssen et Koren (41), p. g5. 1900. Ludwig (10§), p. 468. 1901. KOLTHOFF (99), p. I I S. I9OI. OSTERGREN (1411), p. 252. 1904. Michailovsky (196), p. 1 85. 1906. Grieg (©ï), p. 75. Campagne de 1898 : Stn. 960, profondeur 394"1. Un échantillon. R = 9,5; r = 6mm Les bras sont relativement courts; mais on sait que dans cette espèce, le rapport — varie dans certaines limites : Grieg indique comme chiffres extrêmes 1 : 2,1 et 1 : 1,6. Distribution géographique. — Le K. hispidus n'est encore connu que dans quelques localités des mers arctiques : aux îles Fâroër, au Spitzberg, au Grônland, aux îles Lofoden, à la Nouvelle-Zemble ; on l'a dragué à des profondeurs variant de 186 à n56m. Il est incontestable que l'espèce trouvée par le Blake dans la mer des Antilles et désignée par Perrier sous le nom de Korethraster hispidus (148, p. 212) est complètement différente de l'espèce de Wyville Thomson. (Voir à ce sujet Sladen 151, p. 463). n6 — XV. — ASTERIDEES Asterias glacialis, Linné Voir pour la bibliographie : 1896. Marchisio (119), p. 2. 1897. Ludwig (ÎOS), p. 364. 1899. Allen (9), p. 466. 1899. Bidenkap (18), p. 99. 1899. Bidenkap (19), p. 108. 1899. Lo Bianco (ÎOO), p. 470. 1899. NORDGAARD (139), p. S. 1900. Allen et Todd (8), p. 187. 1900. Ludwig (108), p. 480. 1901. Todd (18©), p. 364. 1902. Grieg (OS), p. 29. 1903. Nichols (139), p. 2.S2. 1903. Norman (14©), p. 409. 1903. Simpson (189), p. 10. Campagne de 1895 : Stn. 55o, marée. Les Formigas. Un échantillon dont les bras sont cassés. Campagne de 1898 : Stn. 976, profondeur i86m. Cinq grands échantillons. Il est inutile de rappeler la vaste extension géographique de cette espèce. Ludwig (ÎOG, p. 364) a indiqué toutes les localités où Y A. glacialis a été rencontrée : elle s'étend en somme, dans la région orientale de l'Atlantique, entre le i5° et le 700 Lat. N. et peut descendre jusqu'à une profondeur de i8om. 1900 1900 1902 1903 1907 1907 — 117 — Asterias groenlandica, (Steenstrup) (PI. m, fig. 1) Voir pour la bibliographie : DÔDERLEIN (49), p. 202. Ludwig (108), p, 482-483. MlCHAILOVSKY (t*5), p. 4j5. Mortensen (1*8), p. 68 (sous le nom d' Asterias Mûlleri). Grieg (69), p. 1 1. Kalischevsky (Ï6), p. 3g. Campagne de 1898 : Stn. 970, profondeur 48™. Plusieurs échantillons de diffé- rentes grandeurs. — Stn. ioo3, littoral. Baie Advent. Un échantillon. Dans le plus grand individu R = 28"™; les autres sont beaucoup plus petits. La plupart des auteurs considèrent VA. groenlandica comme une espèce distincte; d'autres, comme Mortensen et Grieg, pensent qu'elle représente une variété de VA. Miilleri. Je serais plutôt disposé à me rangera la première manière de voir, mais il est incontestable que VA. groenlandica se relie à VA. Miilleri et à VA. hy- perborea également, par des formes de passage et des variétés qu'il est parfois difficile de distinguer : on ne pourra établir la hiérarchie de toutes ces formes que par une comparaison de nombreux individus de différentes provenances. Kalichevsky a essayé d'établir une classification et il a publié une clef permettant de séparer les différentes variétés déjà connues, ou établies par lui, des A. groenlandica, hyperborea et Miilleri. Les exemplaires de la Princesse-Alice ont toujours les deux piquants adam- bulacraires bien régulièrement disposés; la grosseur et le nombre de piquants de la face dorsale varient quelque peu ; certains individus ont des bras en voie de formation. Ils sont conformes aux spécimens, habituellement décrits par les auteurs, del'^4. groenlandica et ils représentent la variété typica de Kalischevsky; quelques-uns d'entre eux cependant offrent une tendance à la disposition régulière des piquants dorsaux en petites rangées transversales et passent ainsi à la var. spit{bergensis. Les auteurs sont en général muets sur la coloration de VA. groenlandica; Danielssen et Koren (40) disent cependant que VA. spit^bergensis est jaune. C'est bien cette couleur qui a été notée à bord de la Princesse-Alice (PI. m, fig. 1). Distribution géographique. — L\4. groenlandica possède une aire de réparti- tion géographique extrêmement vaste, dans toutes les régions boréales de l'Amérique, de l'Europe et de l'Asie; à l'Ouest, elle s'étend du 410 au 8i° Lat. N., et à l'Est, du 65° au 790. En Europe et en Asie, on l'a trouvée au Gronland, au Spitzberg, à la Nou- velle-Zemble, dans la mer de Kara et sur les côtes de Sibérie jusqu'au 07° Long. E. UA. groenlandica peut descendre jusqu'à i83m de profondeur. — n8 Asterias hyperborea, Danielssen et Koren Voir pour la bibliographie et la synonymie 19OO. DÔDERLEIN (4<8), p. I98. 1900. Ludwig (108), p. 484. I902. MlCHAILOVSKY (185), p. 476. 1907. Grieg (A9), p. i3. 1907. Kalischevsky (î©), p. 42. Campagne de 1898 : Stn. 997, profondeur i02m. Deux échantillons. Campagne de 1906 : Stn. 2490, profondeur 7"'. Un échantillon. Ces trois échantillons sont très bien conservés et d'assez grande taille : dans l'exemplaire de la Stn. 2490, R = 53mm; dans les deux autres, il mesure 80 et 56mra respectivement. La validité de VA. hyperborea est admise par tous les auteurs qui ont étudié les Echinodermes arctiques. Michailovsky, qui, dans son mémoire de 1902 (125), avait considéré cette forme comme une espèce indépendante, a prétendu plus tard, en 1904, (ISS, p. 166) qu'elle n'était qu'une variété de VA. Mïilleri. Cette manière de voir n'a été adoptée par personne; d'ailleurs Grieg l'a réfutée récemment (G9, p. i3). Il paraît plus exact de supposer que c'est la variété floccosa de VA. Millier i décrite par Levinsen qui est identique à VA. hyperborea, ainsi que l'a suggéré Ludwig. Ce dernier auteur a montré que VA. Normani, étudiée en même temps que VA. hyperborea par Danielssen et Koren, n'était autre chose qu'une jeune A. hyperborea. Distribution géographique. — LA. hyperborea n'a été longtemps connue que par les quelques exemplaires que l'Expédition norvégienne avait capturés vers l'île aux Ours. Elle a été retrouvée dans différentes localités du Spitzberg par Rômer et Schaudinn, par l'Expédition de VOlga et par les Expéditions russes au Spitzberg. C'est également au Spitzberg que la Princesse-Alice l'a rencontrée, de telle sorte qu'on pouvait croire cette espèce localisée dans cette région, entre le 740 et le 790 Lat. N. Mais tout récemment l'Expédition polaire russse l'a observée dans diffé- rentes localités, entre le 75° ou le 760 Lat. N., et par 920, 1180, 1240, 1470 et i5i° Long. E., ce qui étend considérablement l'extension géographique de VA. hyper- borea. Cette espèce peut descendre jusqu'à io2m et a été même observée une fois à 329'" de profondeur. "9 Asterias Linckii, (Miiller et Troschel) (Asterias stellionura, Perrier) Voir pour la bibliographie et la synonymie : I9OO. DÔDERLEIN (48), p. 200. 1900. Ludwig (108), p. 487. I902. MlCHAILOVSKY ( tS5), p. 473. 1902. Grieg (69), p. 29. 1903. MORTENSEN (188), p. Jl. 1905. NORDGAARD (1S8), p. IÔO. 1907. Kalischevsky (Ï6), p. 49. Campagne de 1898 : Stn. 97g, profondeur i86m. Plusieurs échantillons. — Stn. 997, profondeur 102™. Trois échantillons. Campagne de 1906 : Stn. 25i8, profondeur io-23m. Deux échantillons. Les exemplaires de la Stn. 976 sont de grande taille et la valeur de R varie entre 140 et i90mm. Les deux échantillons de la Stn. 25 18 sont encore assez grands : dans l'un, R mesure i2omm et dans l'autre ioomm. Ceux de la Stn. 997 sont plus petits et leur grand rayon varie entre 66 et 55mm. On s'accorde généralement à désigner cette Astérie sous le nom d\4. Linckii, nom qui lui a été appliqué par Mûller et Troschel en 1842; il serait peut-être plus logique de la désigner sous le nom d'^4. reticulata (Linck), car en 1733, Linck l'avait décrite et figurée sous le nom de Pentadactylosaster reticulatus. UA. stellionura décrite par Perrier en 1869 (445, p. 240) et VA. Gùnneri décrite par Danielssen et Koren en 1884 (44, p. 14), sont des termes synonymes qui doivent disparaître ou tout au moins ne peuvent être maintenus que pour désigner des variétés. \JA. Linckii est en effet susceptible de présenter des variations qui portent surtout sur la longueur des bras, sur le développement des piquants dorsaux et sur le nom- bre des pédicellaires formant des collerettes autour de ces piquants. La forme Gùn- neri a les bras robustes et les piquants bien développés, tandis que chez la forme stellionura, les bras sont relativement plus longs et plus minces et les piquants dorsaux moins développés. Kalischevsky a ajouté encore deux autres variétés trou- vées par l'Expédition polaire russe : la var. robusta qui a les bras courts et trapus, et la var. sibirica qui porte sur son disque de gros piquants isolés. Les exemplaires de la Princesse-Alice se rapprochent de la forme stellionura ; les bras sont en effet allongés et minces et les piquants de la face dorsale ne sont pas très développés dans les grands exemplaires; on les aperçoit même difficilement chez les petits. — 120 — Voici les mesures que je relève sur les échantillons de la Stn. 976 : R = igorara r = 27mm 180 25 170 24 i65 22 1 55 24 1 55 22 145 25 140 20 Le rapport — varie entre o et 7 environ. L'exemplaire dans lequel R mesure i8omm n'a que quatre bras. Distribution géographique. — L'A. Linckii s'étend sur une aire géographique très vaste : elle a été trouvée en effet, à la Nouvelle-Ecosse, au Grônland, au Spitz- berg, dans la mer Blanche, dans la mer de Kara et sur les côtes de Sibérie. Sa répar- tition en longitude est comprise entre le 66° Long. W. et le 141 ° Long. E.; cette dernière limite lui est assignée par l'Expédition polaire russe. C'est une forme boréale qui ne descend pas plus bas que le 700 en Europe, mais qui, dans l'Amérique du Nord, peut atteindre le 45° Lat. N. Elle vit entre 9 et 549™ de profondeur. Asterias panopla, Stuxberg Voir pour la bibliographie : 1900. DÔDERLEIN (49), p. 204. 1900. Ludwig (108), p. 486. 1902. MlCHAILOVSKY (185), p. 474 1903. MORTENSEN (188), p. 70. 1903. Norman (I-IO), p. 409. 1907. Grieg (69), p. i3. 1907. Kalischevsky (96), p. 46. Campagne de 1898 : Stn. 997, profondeur i02m. Un échantillon. — Stn. 1012, profondeur 43om. Un échantillon. Les deux individus sont d'assez grande taille; dans celui de la Stn. 997, R = I70mm et Jans pautre R — j I0mm_ Tous les auteurs qui ont étudié les Astéries arctiques ont indiqué les variations de VA. panopla; ces variations apparaissent sur les photographies publiées par 121 Dôderlein (48, pi. iv, fig. i; pi. v, fig. 1-2). Kalischevsky a séparé de la forme typique les var. brevimana, gracilis et inermis. Dans les exemplaires de la Princesse-Alice, les piquants de la face dorsale du disque et des faces latérales des bras ne sont pas très nombreux; aussi ces exem- plaires ressemblent-ils aux individus représentés par Danielssen et Koren (41, pi. v) et par Dôderlein (48, pi. iv, fig. 1). Les piquants de la face dorsale du disque sont encore moins nombreux que sur le dessin de Danielssen et Koren. Les piquants de la rangée carinale des bras sont très développés dans l'échantillon de la Stn. io52 et ils se continuent presque jusqu'à l'extrémité des bras, tandis que dans celui de la Stn. 997, ils sont moins forts et ils disparaissent avant le milieu des bras. Ces bras sont manifestement étranglés à la base : ils sont relativement courts et trapus dans l'échantillon de la Stn. io52; dans l'autre, au contraire, ils sont très longs et élargis dans leur première moitié, puis ils s'amincissent rapidement et se continuent alors jusqu'à l'extrémité en s'atténuant progressivement. Distribution géographique. — UA. panopla s'étend sur un vaste domaine entre le 710 et le 8i° Lat. N., depuis les côtes occidentales du Grônland jusqu'à l'Est du cap Tcheliouskine, vers le 1140 Long. E. Elle peut descendre jusqu'à 475™ de profondeur. Asterias rubens, O.-F. Mùller Voir pour la bibliographie : • 1875. Perrier (t45), p. 3i 1. 1889. Sladen (191), p. 573. 1892. J. Bell (15), p. ioo. 1896. Perrier (l&l), p. 38. 1898. Kœhler (SB), p. 471. 1899. Allen (9), p. 465. 1899. Bide.nkap (18), p. 99. 1899. Bidenkap (19), p. 108. 1899. Nordgaard (139), p. 8. 1900. Ludwig (108), p. 488. 1900. Dôderlein (-18), p. 198. 1900. Allen et Todd (8), p. 187. 1901. Hôrring (91), p. 1 85. 1901. Nobre (133), p. 82. 1902. Grieg (OS), p. 3o. 1902. Pearcey (144), p. 3 1 1 . 1903. Nichols (13ÏI, p. 252. igo3. Nobre (134), p. 82. 1903. Norman (140), p. 409. 1903. Stimpson (MM»), p. 40. 1904. Kemp (99), p. 180. 1905. Nordgaard (138), p. 160. Campagne de 1898 : Stn. 927, profondeur 25m. Un petit échantillon. — Stn. 1043, profondeur 88™. Quelques petits échantillons. 16 122 Campagne de 1899 : Stn. 1080. Tromsô. Deux grands échantillons. Campagne de 1906 : Stn. 2535. Tromsô. Trois échantillons. Campagne de 1907 : Stn. 2669, profondeur 40™. Quelques petits échantillons. Les exemplaires capturés à Tromsô sont de grande taille : R varie entre i3o et 70""". Ils sont tout à fait typiques. Asterias tenuispina, Lamarck Voir pour la bibliographie : 1897. Ludwig (106), p. 344. 1901. L. Clark (88), p. 33g. Campagne de 1904 : Stn. 1763. Las Palmas, littoral. Un exemplaire à sept bras. — Ponta Delgada. Cinq échantillons de différentes tailles. XVI. — BRISINGIDEES Brisinga coronata, Sars Voir pour la bibliographie : 1896. Kœhler (84), p. 38. 1900. Ludwig (1©8), p. 418. 1902. Grieg (99), p. 3o. igo3. Nichols (139), p. 253. I9o5. NORDGAARD (138), p. IÔO. Campagne de 1894 : Stn. 475, profondeur 552m. Fragments de bras. Campagne de 1895 : Stn. 575, profondeur 1 i65m. Fragments de bras. — Stn. 624, profondeur 2 i02m. Fragments de bras. Campagne de 1896 : Stn. 673, profondeur 2252m. Fragments de bras. Campagne de 1897 : Stn. 858, profondeur i482m. Deux bras. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440m. Nombreux bras et fragments de bras et dix disques séparés. Campagne de 1901 : Stn. 11 18, profondeur io97m. Quelques bras. — 123 — Je rapporte également à la B. coronata de très petits fragments de bras prove- nant des stations suivantes : Stn. 486, 16 (profondeur 74™), Stn. 5 1 5, (profondeur 2028'11), Stn. 578 (profondeur n65m), Stn. 719 (profondeur i6oom)et Stn. 861 (profon- deur i935m). Les disques de la Stn. io52 appartenaient à des exemplaires possédant neuf, dix et onze bras; ils se répartissent ainsi : un exemplaire à onze bras, cinq à dix bras et quatre à neuf bras. Brisinga endecacnenios, Asbj0rnsen (PI. vm, fig. 1) i856 1877 1892 1894 1902 igo3 1904 Brisinga endecacnemos, Asbj0rnsen (9), p. 95, pi. ix, fig. 1 - 1 5. — m. Sars (ie«), p. 101. — Bell (15), p. 104. — Perrier (15©), p. 62, pi. 11. — Grieg (&'&). — Nichols (ISS), p. 253. — Kemp (79), p. 192. Campagne de 1901 : Stn. 1 186, profondeur 66om. Un exemplaire entier mais dont tous les bras sont détachés du disque. A l'état vivant, la B. endecacnemos est d'une belle couleur rouge-orangé ainsi que le représente le dessin de la PI. vm. Odinia robusta, (Perrier) i885. Brisinga robusta, Perrier (148), p. 8S4. 1894. Odinia robusta, Perrier (150), p. 78. 1896. — Kœhler (84), p. 40. Campagne de 1901 : Stn. 11 16, profondeur 2i65m. Plusieurs fragments de bras. La station dans laquelle la Princesse-Alice a rencontré cette espèce est voi- sine de celle où le Talisman Ta découverte entre 882 et i435m. Je l'ai draguée à bord du Caudan, par i75om, dans le golfe de Gascogne. L'O. robusta ne paraît pas avoir été observée dans d'autres parages. — >24 Freyella Edwardsi, Perrier (PI. xxiii, fig. i et 2) 1894. Freyella Edwardsi, Perrier (15©), p. 82, pi. 1, fig. 7. 1907. — Kœhler (04), p. 6. Campagne de 1901 : Stn. ii23, profondeur i786m. Un échantillon. L'exemplaire est à peu près complet. Les bras sont au nombre de douze dont sept sont adhérents au disque; quatre autres détachés se trouvent dans le bocal. Il est hors de doute pour moi que cette Freyella appartient à l'espèce décou- verte par le TALISMAN qui n'a recueilli que deux fragments de bras décrits par Perrier sous le nom de F. Edwardsi. J'ai examiné ces fragments, qui m'ont été fort aimablement communiqués par M. le Prof. Joubin, et j'ai pu m'assurer qu'ils sont parfaitement identiques aux régions correspondantes de l'individu dragué par la Princesse- Alice. Les deux fragments du Talisman proviennent d'un exem- plaire plus petit, car la région élargie des bras n'a pas plus de 4mm de largeur, tandis qu'elle atteint 8mm dans l'échantillon de la Princesse-Alice. La découverte d'un exemplaire à peu près entier de- .F. Edwardsi est donc très intéressante et me permettra de compléter l'excellente description de Perrier, limitée forcément à une région restreinte de l'animal, mais dont l'examen avait cependant suffi à ce savant pour montrer les caractères particuliers de cette espèce. Aucun bras n'est complet; tous sont cassés à six ou huit centimètres de leur base et les fragments qui accompagnent l'échantillon sont trop petits pour qu'on puisse se faire une idée exacte de leur longueur totale; je ne crois pas cependant qu'elle devait s'éloigner beaucoup de i5 ou 20 centimètres. Le disque a un diamètre de 22mm. Les bras, qui mesurent de 5 à 6mm environ à leur insertion sur le disque, s'élargissent quatre ou cinq millimètres plus loin, et se développent rapidement en une dilatation ovoïde qui atteint une largeur de 7,5 à 8mm sur une longueur de i5 à i8mm, puis ils se rétrécissent progressivement jusqu'à mesurer 4"™ de largeur environ, chiffre qui représente la largeur du bras au delà de la région génitale. La longueur de celle-ci varie de 25 à 40mm. La face dorsale du disque est couverte de plaques très petites, polygonales, dont les contours ne sont pas très distincts et qui portent de petits piquants fins, très courts, obtus à l'extrémité et très serrés. Dans la région centrale du disque, ces piquants paraissent n'être que de fins granules allongés, et ils sont assez rapprochés les uns des autres pour donner aux plaques qui les portent l'apparence de paxilles. A la périphérie du disque et dans chaque angle interbrachial, on remarque une — 125 — grande pièce interradiale, située presque toutventière sur les faces latérales du disque et occupant une grande partie de l'intervalle entre deux bras successifs. Cette pièce est absolument nue et sa surface est brillante. Elle offre un peu plus d'un millimètre de largeur sur près de 3ram de longueur; elle est un peu plus large vers son extrémité dorsale que vers l'extrémité ventrale, et elle présente le long de sa ligne médiane une dépression plus ou moins accusée. Cette plaque est évidemment comparable, sinon homologue, à la plaque inter- radiale que Perrier a signalée chez la Freyella sexradiata. J'y reviendrai plus loin à l'occasion de cette dernière espèce. La plaque madréporique est petite et son diamètre ne dépasse pas 2mm; néan- moins, elle est bien apparente et saillante; les sillons sont très peu marqués mais serrés. Elle n'est pas marginale et se trouve située à deux millimètres environ en dedans de la plaque interradiale que j'ai signalée plus haut. Les piquants qui l'en- tourent sont un peu plus grands que les voisins. L'anus est distinct, subcentral, entouré de quelques plaques très petites et nues. Je ne distingue pas de pédicellaires au milieu des piquants du disque. La face dorsale des bras offre, dans la région élargie, des plaques analogues à celles de la face dorsale du disque avec lesquelles elles se continuent : elles présen- tent cependant certains caractères particuliers. Dès qu'elles passent aux bras, les plaques deviennent en effet plus grandes et leurs contours sont plus distincts; elles sont pentagonales avec les angles arrondis et assez inégales; elles atteignent et dépassent imm de largeur. Les piquants qu'elles portent deviennent aussi plus forts, plus longs, et en même temps moins nombreux. Les piquants sont d'ailleurs très inégalement répartis sur les plaques : les unes en ont deux ou trois, d'autres huit ou dix; en géné- ral, ils forment de petites rangées transversales vers le milieu de la plaque. Entre les piquants se montrent quelques pédicellaires croisés. Les plaques sont d'abord dis- posées en une mosaïque irrégulière, aussi bien sur les faces latérales que sur la face dorsale des bras; mais vers le septième ou le huitième article, c'est-à-dire vers le milieu de la région génitale, les plaques manifestent une tendance très nette à former des arceaux successifs. Ceux-ci apparaissent 'd'abord sur les faces latérales des bras où les plaques s'allongent transversalement en se disposant parallèlement les unes aux autres, tandis qu'elles conservent leur forme polygonale et leur arrangement irrégulier sur la face dorsale. Les deux ou trois premiers arceaux ainsi différenciés atteignent les plaques adambulacraires; mais au-delà du dixième article, il n'y a plus qu'une plaque adambulacraire sur deux atteintes par les arceaux; en même temps, ceux-ci se différencient de plus en plus et sont séparés-par des espaces où les plaques sont plus petites ou même font complètement défaut, ce qui fait que le tégument reste à nu. Ainsi se dessinent, comme l'a indiqué Perrier, des arceaux principaux qui atteignent les plaques adambulacraires auxquelles se soudent leurs initiales, et des arceaux secondaires qui ne les atteignent pas tout à fait et en sont séparés par une partie molle. Les arceaux, qui n'étaient d'abord bien distincts que sur les faces 126 latérales du bras, s'anastomosent sur la ligne médiane vers le dix-huitième article, et entre eux on n'observe plus que quelques petites plaques irrégulières (PI. xxm, fig. 2). Au-delà de la partie renflée, les arceaux secondaires disparaissent définitivement et il ne reste plus que les arceaux principaux sur une longueur de trois à quatre cen- timètres, et toujours de deux en deux articles : du moins c'est ce qu'on observe géné- ralement, car il y a parfois des irrégularités et Ton peut voir des arceaux sur deux articles successifs. Finalement, les arceaux se réduisent à leur plaque initiale ainsi que l'a expliqué Perrier, et leur région médiane disparaît complètement; les bras offrent alors un tégument lisse, directement appliqué sur les plaques adambulacraires et armé de nombreux pédicellaires serrés. La plaque initiale se continue sur toute la longueur du bras, toujours soudée à une plaque adambulacraire de deux en deux. Vers le dixième article, cette initiale avait commencé à offrir un piquant, d'abord petit et court, mais devenant rapidement plus fort sur les plaques suivantes et attei- gnant la longueur du piquant adambulacraire ventral. Ces piquants sont dirigés obliquement en dehors; ils se continuent sur toute la longueur du bras, toujours de deux en deux articles, avec quelques irrégularités dépendant elles-mêmes de la position des initiales, et qui font que parfois ces piquants se montrent sur deux articles successifs, tantôt des deux côtés, tantôt d'un seul : dans ce dernier cas, il se produit une alternance de ces piquants qui cesse d'ailleurs au bout de quelques arti- cles. Ils offrent toujours une gaine tégumentaire très développée et couverte de pédicellaires croisés. Chaque plaque adambulacraire porte sur sa face ventrale un piquant qui, au commencement du bras, est court, épais et trapu; sa longueur ne dépasse pas en effet 4mm; il s'articule par une tête très grosse et s'élargit de nouveau à son extrémité libre en un renflement qui présente des stries formant des lobes plus ou moins marqués, comme l'a déjà indiqué Perrier; la forme de ces piquants rappelle ainsi celle d'un biscuit. Mais ils ne tardent pas à s'amincir et à s'allonger (vers le douzième ou le quinzième article) et leurs extrémités deviennent pointues; ils mesurent alors 5mm de longueur. Ils se continuent sur toute la longueur des bras et se montrent toujours sur tous les articles successifs. Ils offrent une gaine tégumentaire très développée et bourrée de pédicellaires. Il n'y a pas de trace de piquants dans le sillon. Les tubes ambulacraires sont simplement séparés les uns des autres par une apophyse oblique et légèrement recourbée de l'angle interne et distal de la plaque adambulacraire. Aux piquants ventraux des plaques adambulacraires s'ajoutent, à partir du cinquième article, les piquants latéraux que portent les initiales d'arceaux et que j'ai signalés plus haut. Ces piquants sont d'abord courts et fins, toujours pointus, et leur longueur augmente progressivement, de telle sorte qu'avant la fin de la région géni- tale, ils offrent la même longueur que les piquants ventraux et arrivent même à les dépasser. Chaque dent porte, sur son bord oral, deux petits piquants courts, cylindriques — 127 — et terminés en pointe obtuse; l'interne est très court et dirigé vers la bouche, l'ex- terne est un peu plus long et dirigé obliquement en dehors. Sur sa face ventrale, chaque dent offre, en outre, un grand piquant analogue aux piquants portés par les plaques adambulacraires, mais pointu. Ces piquants sont entourés, comme d'habi- tude, d'une gaine avec pédicellaires. Freyella recta, Kcehler (PI. xxi, fig. 7; PI. xxii, fig. 4; PI. xxiii, fig. 3, 4 et 5) 1907. Freyella recta, Kœhler (V4|, p. 3. Campagne de igo5 : Stn. 21 11, profondeur 3465m. Un disque portant une por- tion de bras et une dizaine de bras détachés. L'espèce est à huit bras. Un seul bras est adhérent au disque et n'est conservé que sur une longueur de 3jmm. Plusieurs autres bras, en nombre supérieur à sept, se trouvent dans le même flacon. Le disque a un diamètre de i8mm. Les bras devaient être très longs : certains fragments atteignent i5cm et ne sont pas complets. Ces bras sont presque toujours droits, non recourbés et même raides et ils devaient présenter une certaine rigidité chez l'animal vivant. La région génitale est très apparente et très développée et elle s'étend sur une longueur de 35mm; elle est très saillante aussi bien en hauteur que latéralement et atteint une largeur de 8mm, tandis qu'à leur base les bras n'ont que 5mm de large. Le passage de la région élargie au reste du bras se fait assez brusque- ment. Le disque est peu épais, avec la face dorsale à peu près plane. Cette face est couverte d'un tégument dans lequel on distingue difficilement les contours de petites plaques irrégulièrement polygonales. Chaque plaque porte de un à trois piquants, courts, assez épais, terminés par une extrémité arrondie et rugueuse; dans le milieu du disque, la longueur de ces piquants est à peine supérieure à leur largeur; vers les bords, ils s'allongent davantage. Les rugosités de leur sommet forment parfois de très petites spinules pointues. L'anus, subcentral, est petit et difficile à voir : il est caché par quelques piquants un peu plus grands que les voisins et qui sont rabattus sur lui. La plaque madréporique est petite, saillante, située très près du bord du disque; elle offre quelques sillons contournés. Elle porte, sur son bord proximal, quelques piquants un peu plus longs que les piquants voisins, tandis que sa région distale est séparée du bord du disque par un sillon lisse. Je ne distingue pas de pédicellaires entre les piquants de la face dorsale du disque. — 128 — En arrivant sur la face dorsale des bras, les plaques deviennent plus grandes et forment une mosaïque de plaques polygonales et inégales. Elles portent des petits piquants, dont le nombre varie, suivant leur taille, de un à quatre ou cinq par plaque ; ces piquants, courts, fins, coniques et pointus, s'insèrent sur le milieu de la plaque. Ils sont plus nombreux sur les plaques des faces latérales que sur la face dorsale du bras. Les plaques latérales se continuent jusqu'aux adambulacraires, et, à partir de la cinquième ou de la sixième pièce adambulacraire, on voit une petite plaque arrondie s'appliquer sur le bord supérieur de chaque pièce, vers son angle distal, et se souder à elle : ceci ne se produit généralement que de deux en deux pièces adambulacraires. Chaque plaque ainsi soudée porte un piquant qui est d'abord court et qui s'allonge peu à peu, mais qui n'atteint la longueur du piquant adambulacraire ventral qu'à la fin ou au-delà de la région génitale. Cette disposition rappelle celle que Perrier a indiquée chez la F. spinosa et chacune de ces plaques soudées aux adambulacraires répond bien aux initiales des arceaux qui forment tout le squelette du bras chez les Brisinga et qui se montrent assez nettement indiqués chez la F. Edwardsi. Or, chez la F. recta on retrouve aussi une indication de ces arceaux, un peu moins nette que chez la F. Edwardsi et qui ne se montre parfois que dans le dernier tiers de la région génitale. En effet, les plaques qui, dans cette partie, portent des initiales, offrent une orientation transversale figurant des commencements d'arceaux qui renferment chacun trois ou quatre plaques sur les faces latérales des bras. Entre ces arceaux rudimentaires, on observe généralement trois séries de plaques disposées moins régulièrement en rangées transversales. A l'extrémité de la région génitale, les plaques disparaissent progressivement, d'abord sur les faces latérales des bras puis sur leur face dorsale. Bien que cette dispa- rition ne soit pas brusque, la région génitale reste assez nettement limitée et se dis- tingue bien du reste du bras. Lorsque les plaques ont disparu, le tégument se montre lisse et il s'applique directement sur les plaques ambulacraires. On voit alors appa- raître les pédicellaires qu'on ne distinguait pas jusqu'alors et qui ne tardent pas à se disposer par petits groupes au niveau des articulations des plaques ambulacraires. Les plaques adambulacraires sont excavées sur leur bord interne par le tube ambulacraire correspondant et leur angle distal et interne se prolonge en une très courte apophyse placée entre les tubes successifs. Il n'y a pas la moindre indication de piquant dans le sillon, caractère que la F. recta partage avec la F. Edwardsi. Chaque plaque adambulacraire porte, vers le milieu de sa face ventrale, un grand piquant dont la longueur atteint rapidement celle de trois articles environ et qui est dirigé obliquement en dehors; ces piquants sont enveloppés sur les trois quarts de leur longueur par une gaine tégumentaire bourrée de pédicellaires, ne laissant à découvert que l'extrémité terminée en pointe du piquant. Les quatre ou cinq pre- miers piquants de chaque bras sont un peu plus courts que les autres; de plus, ils sont légèrement élargis et renflés à l'extrémité; cette forme disparaît rapidement et les piquants deviennent pointus. Ils se continuent jusqu'à l'extrémité des bras. — i29 — Il en est de même des piquants latéraux que nous avons observés dans la région génitale et qui sont portés par les initiales d'arceaux, de deux en deux articles. Ces piquants se continuent sur toute la longueur des bras, toujours de deux en deux arti- cles, avec quelques irrégularités peu importantes, mais les initiales ne restent plus distinctes au-delà de la région génitale et les piquants partent directement des pla- ques adambulacraires. Chaque dent porte sur son bord oral deux piquants dirigés obliquement, l'un très petit et à peu près lisse, l'autre plus grand et plus large, convert d'une gaine de pédicellaires. Sur le milieu de sa face ventrale, la dent porte en outre un grand piquant, plus long que les précédents, enveloppé d'une gaine tégumentaire et qui recouvre, en les cachant plus ou moins, les deux piquants oraux. Ce piquant est identique aux piquants ventraux des plaques adambulacraires. Rapports et différences. — La F. recta est assez voisine de la F. spinosa Perrier : elle s'en distingue d'abord par le nombre des bras, puis par la forme de la région génitale qui est plus renflée et plus courte, par les piquants de la face dorsale du disque et de la région génitale des bras qui sont plus fins, par l'absence complète de piquants adambulacraires dans le sillon, et par une disposition différente des piquants dentaires. Parmi les Freyella dont les bras sont en nombre voisin du chiffre huit, on pourrait rapprocher la F. recta de la F. heroina Sladen qui a neuf bras; mais cette dernière espèce a la région génitale des bras très courte et ovoïde, les piquants de la face dorsale du disque et de la région génitale plus forts et plus nombreux et une disposition très différente des piquants adambulacraires. Freyella sexradiata, Perrier (PL xxin, fig. 6) 1894. Freyella sexradiata, Perrier (150), p. 89, pi. m, fig. 2. Campagne de 1895 : Stn. 527, profondeur 4020™. Deux disques isolés et des fragments de bras. Campagne de 1896 : Stn. 753, profondeur 436om. Deux bras isolés. L'un des disques mesure 7mm de diamètre et ne portait que cinq bras; l'autre, dont le diamètre est de 8mm, portait six bras. Les morceaux de bras de la Stn. 527 comprennent dix fragments élargis prove- nant de la base des bras et quelques parties terminales. J'ai comparé ces deux exemplaires au type de Perrier et j'ai pu constater qu'ils lui étaient tout à fait conformes. Quant à la forme à cinq bras, je ne crois pas '7 — i3o — devoir la séparer du type auquel elle se rapporte entièrement, sauf en ce qui concerne le nombre des bras, mais elle est très intéressante à noter; c'est, je crois. le seul cas connu d'une Brisingidée à cinq bras. Le nombre des bras, qui est très élevé dans les formes les moins évoluées de cette famille, diminue progressivement dans le genre Freyella qui compte actuellement quatre espèces à six bras : les F. benthophyla Sladen, tuberculata Sladen, Giardi Kcehler et sexradiata ; le Col- paster scutigerula Sladen, indiqué par Perrier comme forme à six bras, en possède sept en réalité. Quant à la pièce interradiale que Perrier a indiquée et qu'il a représentée pi. m, fig. 2b, elle a bien évidemment la signification que ce savant lui a attribuée : c'est l'odontophore. Cette plaque est identique, sinon homologue, à celle que j'ai signalée plus haut chez la F. Edxvardsi et que j'ai retrouvée dans une espèce australe, la F. Giardi, draguée par la SCOTIA aux Orcades du Sud. Ludwig a observé chez la Belgicella racovit\ana (Résultats du voyage du S. Y. BELGICA, Seesterne, p. 60), une plaque analogue et il adopte l'opinion de Perrier. A ce sujet, le savant naturaliste de Bonn fait remarquer que la plaque inter- radiale signalée par lui chez la B. racovit\ana, ne diffère que par sa position plus dorsale de la plaque impaire, située sur la face ventrale du disque, d'après laquelle Sladen a établi le genre Colpaster, et qui, pour lui, constituait une particularité totalement inconnue chez les autres Brisingidées. En somme, il existe actuellement un certain nombre de Brisingidées chez lesquelles les pièces angulaires ou odontophores (voir à ce sujet Perrier, 15©, p. 55) se montrent plus ou moins développées chez l'adulte. On peut rencontrer ces pièces, soit à la fois sur la face dorsale et sur les côtés du disque (Freyella Edxvardsi), soit exclusivement sur les côtés du disque entre les bras (F. sexradiata, F. Giardi et Belgicella racovit\ana), soit enfin sur la face ventrale du disque (Colpaster). Il faudrait une étude plus approfondie que l'examen superficiel qu'on peut faire sur des exemplaires très rares et fort peu nombreux, et surtout la possession de formes jeunes qui, jusqu'ici, sont totalement inconnues, pour fixer la valeur exacte de ces pièces dont l'homologie paraît cependant très vraisemblable. Aussi je ne crois pas que, pour le moment du moins, on puisse attribuer une grande importance à la présence et à la position de ces « odontophores » et qu'on puisse fonder sur leurs caractères des genres distincts. C'est pour cette raison que j'ai maintenu dans le genre Freyella, les F. Edxvardsi et sexradiata ainsi que la nouvelle espèce rappelée plus haut, la F. Giardi. 1.3 1 Description d'une nouvelle larve d'Astérie appartenant très vraisemblablement a une forme abyssale Stellosphaera mirabilis, Kcehler et Vaney (PI. xxiv, fig. i à 10) 1906. Stellosphœra mirabilis, Kcehler et Vaney (99), n° 64. Campagne de 1903 : Stn. 1874, profondeur 0-2000'". Un échantillon. Campagne de igo5 : Stn. 2159, profondeur o-25oom. Un échantillon. — Stn. 2168, profondeur o-2000m. Deux échantillons. — Stn. 2194, profondeur o-25oom. Neuf échantillons. — Stn. 2244, profondeur o-3ooom. Un échantillon. — Stn. 2264, pro- fondeur o-3ooom. Trois échantillons. — Stn. 2269, profondeur o-3ooom. Quinze échantillons. J'ai étudié en 1906, avec mon collègue et ami M. Vaney, une larve très remar- quable d'Astérie, capturée pendant les campagnes de 1903 et de 1905, à laquelle nous avons donné le nom de Stellosphœra mirabilis. Cette larve n'a pas été retrouvée depuis cette époque et je ne puis rien ajouter à notre travail de 1906 que je reproduis in-extenso. La Stellosphœra mirabilis a été recueillie dans des pêches bathypélagiques pra- tiquées entre 0 et 3ooom de profondeur au moyen du filet vertical à large ouverture du Dr J. Richard. Tous les exemplaires proviennent de régions voisines situées dans les parages des Açores. Ces larves ne ressemblent à aucune larve connue d'Échinodermes; bien plus, en ne considérant que leur forme sphéroïdale et leurs caractères extérieurs, on serait d'abord tenté de les rapporter à un tout autre groupe qu'aux Échinodermes. Fort heureusement, la présence de pédicellaires fixe immédiatement la position systéma- tique de ces curieux organismes. Comme ces pédicellaires, qui sont croisés, sont identiques à ceux qu'on observe dans certaines familles d'Astéries, les Brisingidées et les Astéridées notamment, et que de tels pédicellaires ne se rencontrent pas dans d'autres familles, nous sommes fondés à dire que cette larve est une larve d'Astérie. Nous indiquerons plus loin les raisons qui nous permettent de la considérer comme — l3'2 — appartenant à une forme abyssale. Les caractères absolument nouveaux et inat- tendus que cette larve présente lui donnent un intérêt tout à fait particulier. Nous proposons de lui attribuer le nom de Stellosphœra mirabilis. La plupart des échantillons sont fortement contractés par suite de l'action de l'alcool et leur corps ratatiné apparaît hérissé de nombreuses papilles, mais quelques- uns sont assez bien étalés pour nous permettre d'en faire une étude externe complète. Quoique ces diverses larves semblent être identiques extérieurement, nous avons pu distinguer deux stades d'évolution que nous étudierons successivement. i" stade (PI. xxiv, fig. i-3). — Dans le stade que nous considérons comme le plus jeune, le corps est presque sphérique, mais l'un des pôles, le pôle oral, au milieu duquel s'ouvre la bouche, est légèrement aplati. Le diamètre atteint environ 3mm. La paroi est assez transparente, même après l'action de l'alcool, pour permettre d'apercevoir les principaux organes internes. Le caractère extérieur le plus curieux de cette larve est la présence de nombreux corpuscules calcaires allongés en forme de piquants et réunis par groupes en certains points déterminés de la surface du corps. On distingue tout d'abord six groupes principaux de ces piquants placés à égale distance les uns des autres sur l'équateur de la larve; ces groupes donnent ainsi à la larve l'apparence d'une symétrie hexaradiée. Chaque faisceau se compose de six à huit piquants plus ou moins inclinés et s'insère sur une plaque calcaire offrant de nombreuses perforations et à réti- culum quelquefois double; parfois deux ou trois plaques se réunissent ensemble pour supporter un même groupe de piquants. En outre, les plaques portent quelques pédicellaires croisés. Indépendamment de ces six faisceaux équatoriaux, on en dis- tingue d'autres moins importants vers le pôle aboral; l'un de ceux-ci, composé d'un simple piquant et supporté par une petite plaque, occupe exactement le sommet de la larve. Autour de cette sorte de plaque centro-dorsale se montrent cinq autres plaques placées suivant un petit cercle; celles-ci sont plus petites que les plaques équatoriales et elles portent chacune un ou deux piquants et un pédicellaire. Les piquants atteignent omm 5 de longueur (PI. xxiv, fig. 4); ils ont une base élargie et plus ou moins arrondie permettant son articulation sur la plaque calcaire tandis que l'extrémité distale s'atténue en pointe; leur surface présente des crêtes longitudinales portant de distance en distance quelques pointes. De nombreuses per- forations se trouvent sur toute la longueur de ces piquants : vers la base, elles sont serrées et petites, tandis que celles qui s'échelonnent sur le reste du corpuscule sont de plus grande taille. Les pédicellaires (PI. xxiv, fig. 5-7) sont construits suivant le type habituel des pédicellaires croisés; leurs mors offrent de larges orifices peu nombreux; des perforations plus petites et serrées se retrouvent vers l'extrémité de la queue. Il ne semble y avoir qu'une seule rangée de dents sur le bord des mors. La tête de ces pédicellaires, qui mesure environ omm 1 5 de hauteur, est portée par un court pédon- cule. — i33 — Au centre de la face orale se trouve la bouche en forme d'un ovale plus ou moins déprimé, portant vers ses extrémités deux courts tentacules creux. L'organisation interne peut être étudiée en grande partie par transparence. Sous le tégument mince, on aperçoit le tube digestif qui décrit deux tours de spire; la région faisant suite à la bouche est assez large et elle offre deux diverticules latéraux, puis le tube digestif va en s'amincissant pour s'ouvrir à l'extérieur par un anus légèrement déjeté de côté par rapport à la plaque centro-dorsale. La paroi de l'in- testin est surtout constituée par une couche épithéliale très épaisse dans laquelle il est impossible de saisir les limites des cellules; la région interne se teint vivement en rouge par le carmin et renferme de nombreux noyaux, tandis que la région externe offre un protoplasma fortement vacuolisé consistant en un réticulum ayant peu d'affinité pour le carmin. Cet épithélium intestinal est doublé extérieurement par un péritoine à cellules très aplaties et au-dessous duquel nous distinguons de fines fibres musculaires. L'intestin est relié à la paroi du corps par des brides mésentériques recouvertes par l'endothélium ; vers la région buccale, certaines de ces brides sont garnies de cellules ciliées parfois réunies en groupes. La paroi du corps est constituée par un épithélium cylindrique, limité extérieu- rement par une cuticule très mince, et dont les éléments cellulaires sont plus ou moins vacuolisés ; en dessous se trouve un derme très épais et constitué par des fibres entrelacées, dans le feutrage desquelles on distingue de distance en distance des noyaux. Ce derme est limité du côté interne par une couche musculaire très mince formée de fibres entrelacées et recouvertes intérieurement par le péritoine. C'est dans l'épaisseur du derme que sont situées les plaques calcaires dont les mailles renferment de nombreux noyaux; les travées se colorent fortement en rouge par le carmin. La paroi des tentacules buccaux creux renferme des fibres musculaires très nettes; celles-ci forment une couche assez épaisse recouverte du côté interne par des cellules péritonéales très hautes dont l'extrémité libre et renflée s'avance dans la cavité générale. A la surface de ces tentacules,, et surtout dans leur disque terminal, on observe de petits boutons hémisphériques formés d'un massif très dense de cel- lules épidermiques et dans lequel pénètrent des fibres. Ce sont peut-être des organes sensoriels. 2e stade (PI. xxiv, fig. 8-10). — Ce stade est caractérisé par la disparition des piquants calcaires. Les larves conservent toujours leur forme sphérique, avec une face orale légèrement aplatie et sur le pourtour de leur équateur on rencontre encore six formations régulièrement disposées; mais ces formations ne consistent plus en plaques armées de piquants : ce sont des sortes de coussinets rectangulaires suppor- tant chacun cinq à sept tubérosités souvent disposées par paires et représentant les restes des aspérités formées par les piquants. Sur les coupes transversales de ces aires, on retrouve encore quelques fragments de calcaire, mais celui-ci est résorbé en très grande partie. A la base de chacun de ces coussinets, nous trouvons deux paires de digitations plus ou moins aplaties. Les plaques calcaires du pôle aboral ont, elles aussi, disparu et l'on ne distingue plus dans cette région qu'une papille centro-dorsale entourée de cinq petites papilles placées autour d'elle sur une même circonférence; on reconnaît encore dans des préparations in-toto de ces papilles quelques fragments des corpuscules calcaires. La particularité la plus saillante que présente la larve à ce deuxième stade con- siste donc en la régression des plaques calcaires du premier stade; nous n'avons pu entrer dans l'étude des processus histologiques de cette régression que l'état de con- servation de nos matériaux ne nous permettait pas de faire, mais elle semble avoir lieu sur place par l'intermédiaire des cellules du derme. Quant aux pédicellaires, ils paraissent ne subir aucune modification, car nous les retrouvons, sur les larves au deuxième stade, avec les mêmes caractères et la même disposition qu'au premier stade. Un autre caractère qui distingue les larves du deuxième stade, c'est l'apparition sur la face orale d'un certain nombre d'appendices qui ont vraisemblablement la valeur de pédicelles. Au voisinage de la bouche, nous remarquons d'abord trois gros appendices contractés, et un peu plus loin, entre ces gros pédicelles péribuccaux et les six coussinets équatoriaux, l'on en trouve quelques autres disposés suivant deux cercles concentriques. Ces pédicelles semblent répartis suivant trois ou quatre ran- gées qui correspondent peut-être à des radius; on remarque même entre deux cous- sinets une série de quatre pédicelles disposés sur deux rangées alternant l'une avec l'autre. Tels sont les faits que nous avons pu observer. Nous n'avons pas trouvé d'autres stades plus avancés que ceux que nous venons de décrire, mais nous avons rencontré quelques phases intermédiaires entre ces deux stades. Bien que nos observations sur la Stellosphœra mirabilis soient très incomplètes, nous pouvons cependant en tirer quelques conclusions dont l'importance n'a pas besoin d'être soulignée. D'abord il ne peut y avoir d'hésitation sur la nature de cette larve : c'est une larve d'Astérie et la présence des pédicellaires que nous avons décrits ne permet point d'en douter. De plus, en raison des caractères mêmes de ces pédicellaires, on peut affirmer que la larve se range dans les Forcipulidés de Perrier et appartient à l'une des cinq familles que ce groupe renferme : Brisingidées, Astéridées, Stichas- téridées, Héliastéridées et Pédicellastéridées. Nous n'avons pas actuellement de documents suffisants pour préciser la famille. Nous ne pouvons pas affirmer d'une manière absolue que notre larve appar- tienne à une forme abyssale puisque les pêches qui l'ont fournie ont été faites entre 3ooom et la surface. Il y a de très fortes chances pour que les larves aient été cap- turées à une grande profondeur, mais on peut objecter que le filet étant resté ouvert, — i35 — rien n'empêchait les animaux pélagiques superficiels d'y pénétrer. Cette hypothèse est très peu vraisemblable. Nous savons, en effet, que les larves d'Échinodermes connues jusqu'à ce jour se rencontrent à peu près exclusivement au voisinage des côtes et se montrent toujours dans les couches superficielles des eaux. Ces larves appartiennent aux formes bien connues : Auricularia, Bipinnaria, Brachiolaria ou Pluteus. La rareté des larves pélagiques d'Échinodermes en pleine mer a été notée par de nombreux observateurs et Mortensen a insisté sur ce point dans son beau travail sur les larves d'Échinodermes de l'Expédition du Plankton. Il se base même sur cette rareté pour admettre que les Échinodermes abyssaux ne doivent pas avoir de larves pélagiques — il entend le mot pélagique au sens de pélagique superficiel — en faisant remarquer au surplus que ces larves, dont les mouvements sont très lents, seraient incapables d'effectuer un aussi long trajet que celui qui sépare de la surface les abîmes de l'Océan. Or, il se trouve que notre larve a été recueillie dans une pêche bathypélagique, en pleine mer, loin des côtes, dans un filet descendu à 2 ou 3ooom. On conviendra que dans ces conditions, il est bien permis d'admettre que cette larve, qui se présente avec des caractères absolument nouveaux et ne rappelant en rien ceux des larves superficielles connues, provienne effectivement d'une grande pro- fondeur et appartienne à une Astérie abyssale; cela est infiniment vraisemblable. Il est inutile d'insister ici sur les différences qui séparent la Stellosphœra des Bipinnaria ou autres larves d'Echinodermes. Ces différences sautent aux yeux et elles sont si marquées que si la présence de pédicellaires ne venait pas fixer d'une manière indubitable les affinités de cette larve, on accepterait difficilement l'idée de la rapporter aux Échinodermes. Il n'y a rien de commun entre elle et les autres larves connues et les dissemblances sont si grandes qu'il n'y a pas à faire de compa- raisons. Nous noterons cependant chez la Stellosphœra certains caractères remarquables et qui ont peut-être une grande importance morphologique. L'un des plus saillants est fourni par la symétrie hexaradiée qui se manifeste, au premier stade que nous avons décrit, par la disposition des six groupes de plaques calcaires équatoriales et des piquants qu'elles portent; cette symétrie persiste, après la disparition des plaques et des piquants, dans les six coussinets que nous remarquons, à notre deuxième stade, aux lieux et places de ces plaques. La symétrie pentaradiée ne se manifeste que par la disposition des plaques secondaires du pôle aboral. Enfin, d'autres dispositions telles que la présence de deux tentacules labiaux, la forme aplatie et non arrondie de la bouche, par exemple, montrent une orientation nettement bilatérale. Nous trouvons donc, à la fois, dans un même organisme, des symétries hexa- radiée, pentaradiée et bilatérale. Il y a là un mélange fort curieux, mais dont il ne nous paraît pas possible de tirer une conclusion. Il semble, en tous cas, que la symétrie pentaradiée soit subordonnée à la symétrie hexaradiée; cette dernière ne paraît pas constituer un caractère transitoire puisqu'après la régression des plaques 15 6 — calcaires, on voit se former, à la place de ces dernières, des coussinets sur lesquels apparaissent de nouveaux organes tels que les paires d'appendices que nous avons signalées plus haut. Peut-être la larve doit-elle donner une Astérie à six bras dont la symétrie s'affirme ainsi de très bonne heure. Une autre particularité de la Stellosphœra sur laquelle nous désirons attirer l'attention est l'apparition hâtive de certains organes très caractéristiques des Échi- nodermes : nous voulons parler des pédicellaires. Il est. à remarquer que les jeunes Échinodermes, tant qu'ils sont au stade larvaire, ne possèdent pas de pédicellaires et n'acquièrent ces organes qu'au moment de leur métamorphose. Dans notre larve, les pédicellaires existent déjà au stade le plus jeune que nous connaissons, et ils ne tombent pas avec les autres organes superficiels qui disparaissent. Il n'y a peut-être pas, chez notre Stellosphœra, de phase larvaire séparée de l'état définitif par une période de transformation pendant laquelle se forment les organes caractéristiques de l'adulte; il est possible qu'il n'y ait pas une métamorphose comparable à celle que nous sommes habitués à rencontrer chez les Echinodermes, mais une série de trans- formations graduelles amenant progressivement l'organisme à son état définitif. La découverte de la Stellosphœra mirabilis offre donc un intérêt considérable : non seulement elle nous fait connaître une forme de larve d'Echinodermes absolument inattendue, tout à fait différente de celles que l'on connaissait jusqu'à ce jour et qui sont spéciales aux formes littorales, mais encore elle jette un jour nou- veau sur l'histoire des Echinodermes abyssaux puisqu'elle nous prouve que certains d'entre eux, au moins, peuvent se développer aux dépens de larves. Cette constatation a d'autant plus d'importance que nos connaissances sur le développement de ces formes abyssales étaient absolument nulles jusqu'à ce jour. Nous regrettons bien vivement que les échantillons recueillis par la Princesse- Alice ne nous aient pas montré d'autres phases de développement de la Stellosphœra et on peut espérer que de futures explorations rapporteront des matériaux qui per- mettront de compléter nos observations. La capture d'animaux pélagiques vivant à de grandes profondeurs est rendue possible grâce aux engins perfectionnés que l'on possède maintenant et la découverte d'une forme aussi curieuse que la Stellosphœra montre bien toute l'importance des pêches bathypélagiques. OPHIURES Les Ophiures recueillies par la Princesse-Alice forment un total de quatre- vingts espèces, parmi lesquelles quatorze sont nouvelles et deux forment les types de genres nouveaux. Ces espèces nouvelles ont déjà été décrites dans des notes préliminaires, sauf YOphiomiisium africanum. L'une de ces Ophiures notamment, qui est le type du genre nouveau Ophiophycis, est très curieuse en raison de ses affinités. Parmi les espèces déjà connues, quelques-unes sont particulièrement intéres- santes. Certaines d'entre elles n'avaient encore été rencontrées que dans une seule localité éloignée des régions où la Princesse-Alice les a retrouvées. Je citerai particulièrement les espèces suivantes avec l'indication de la provenance de leurs types : Ophiactis hirta, trouvée à 400 brasses (732™), par 340 Lat. S. et i5i°Long. E; — Lymani, Antilles; — profundi, Pacifique; Ophiacantha crassidens, côtes de l'Amérique du Nord ; — hirsuta, Antilles; Ophiopora Bartletti, Antilles; Astrogeron siipinns, Antilles. Ces espèces ont été capturées par la Princesse-Alice dans la partie orientale de l'Atlantique. Certaines espèces étaient déjà connues dans différentes localités mais les limites de leur extension géographique se trouvent beaucoup élargies; d'autres, au con- traire, qui étaient considérées comme fort rares, puisqu'on n'en connaissait qu'un ou deux exemplaires, ont été retrouvées par la Princesse-Alice. Telles sont par exemple : YOphiotypa simplex déjà connue par les explorations de VInvestigator dans l'océan Indien et du Talisman dans l'Atlantique ; ÏOphiopsila aranea, trouvée aussi par le Talisman hors de la Méditerranée où Ton croyait cette espèce localisée; YOphiacantha aristata, dont j'avais recueilli un seul exemplaire à bord du Caudan dans le golfe de Gascogne; 18 — i38 — Y Astrochema inornatum qui n'était connue que par deux exemplaires trouvés par le TALISMAN; Enfin, le cosmopolitisme de certaines espèces, telles que les Ophiacantha com- posita, Ophiacantha Valenciennesi et Ophiocreas œdipus, la variabilité d'autres espèces, telles que les Ophioglypha convexa et tessellata, s'affirment par les décou- vertes de la Princesse-Alice. Voici la liste des espèces recueillies groupées par familles : I. — OPHIODERMATIDÉES » Ophioderma longicauda Mùller et Troschel. Ophioconis Forbesi Heller. II. - OPHIOLEPIDEES Ophiopleura aurantiaca (Verrill). — borealis Danielssen et Koren. Ophiernus abyssalis Kcehler. Ophiotypa simplex Kcehler. Ophioglypha abdita Kcehler. — albida (Forbes). — carnea (Lùtken). concreta Kcehler. convexa Kcehler. inermis Lyman. lacertosa (Linck). — Ljungmanni Lyman. — minuta Lyman. mandata Kcehler. nodosa (Lùtken). — ■ robusta (Ayres). — Saisi (Liitken). — tessellata Verrill. — Thouleti Kcehler. Ophiomusium africanum sp. nov. — Lymani Wyville Thomson. planum Lyman. Ophiophycis mirabilis Kcehler. — 1 39 Ophiocten hastatum Lyman. scutatum Kœhler. — sericewn Ljungmann. III. — AMPHIURIDEES Ophiopholis aculeata (Linné). Ophiostigma africanum Lyman. Ophiopus arcticus Ljungmann. Ophiactis abyssicola (Sars). Balli Wyville Thomson. corallicola Kœhler. duplicata (Lyman). — hirta Lyman. Lymani Ljungmann. prof midi Lùtken et Mortensen. Amphiura angularis Lyman. — Chiajei Forbes. filiformis (O.-F. Mùller). — grandis Kœhler. grandisquama Lyman. Richardi Kœhler. squamata (Délie Chiaje). — Sandevalli Mùller et Troschel. temiispina Ljungmann. Amphilepis norvegica (Ljungmann). Ophionereis reticulata Lûtken. Ophiopsila aranea Forhes. IV. — OPHIACANTHIDEES Ophiacantha abyssicola G.-O. Sars. — aristata Kœhler. bidentata Retzius. composita Kœhler. crassidens Verrill. — cuspidata Lyman. — hirsuta Lyman. lineata Kœhler. — 140 — Ophiacantha Valenciennesi Lyman. veterna Kœhler. Ophiolimna opercularis Kœhler. Ophiomitrella cordifera (Kœhler). Ophioplinthaca chelys (Lyman). — occlusa Kœhler. Ophiopora Bartletti (Lyman). Ophiotrema Alberti Kœhler. Ophioscolex glacialis Mùller et Troschel. Astrogeron supinus (Lyman). V. — OPHIOTHRICIDEES Ophiothrix fragilis Abbildgaard. Lùtkeni Wy ville Thomson. Ophiothricoïdes Lymani van Beneden. VI. — OPHIOMYXIDEES Ophiomyxa pentagona (Lamarck). Ophiodera serpentina (Lyman). Ophioplus armatus Kœhler. VIL — ASTROPHYTIDEES Astronyx sp. ? Astrochema inomatum Kœhler. Ophiocreas œdipus Lyman. Gorgonocephalus Agassi{i (Stimpson). — eucnemis (Mùller et Troschel). — Lincki Mùller et Troschel. i4i OPHIODERMA T1DEES Ophioderma longicauda, Mùller et Troschel La bibliographie de cette forme est donnée par Ludwig (103, p. 545) jusqu'en 1875. Je renvoie pour les années suivantes aux nombreux ouvrages relatifs aux Ophiures de la Méditerranée et de la côte occidentale d'Afrique jusqu'à la Guinée. Campagne de 1904 : Stn. 1763, littoral. Las Palmas. Un exemplaire. Les autres exemplaires qui m'ont été remis pour la détermination proviennent des environs de Monaco. L'Ophiure de Las Palmas est bien une O. longicauda type et n'appartient pas à la var. guineense décrite par Greeff (55, p. 1 56). J'ai déjà eu l'occasion de dire que d'autres O. longicauda du Congo et de Dakar de la collection du Jardin des Plantes que j'ai examinées, appartenaient aussi à la forme type (93, p. 281). Ophioconis Forbesi, Heller Voir pour la bibliographie : 1875. Ludwig (f OS), p. 546. 1894. Kœhler (81), p. 412. 1895. Marenzeller (91), p. 137. 1898. Kœhler (87), p. 58. 1906. Kœhler (OS), p. 25i. 1907. Kœhler (94), p. 286. Campagne de 1897 : Stn. 882, profondeur 98™. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. 1304, profondeur 2o8m. Quelques échantillons. Campagne de 1904 : Stn. 1900, profondeur gom. Un échantillon incomplet. Campagne de 1905 : Stn. 2034, profondeur i85m. Plusieurs échantillons. Les exemplaires proviennent tous des parages des Açores où cette espèce est décidément très répandue; Y HIRONDELLE l'y avait déjà rencontrée et c'était la pre- mière fois que YO. Forbesi était trouvée hors de la Méditerranée. 142 — OPHIOLÉPIDÉS Ophiopleura aurantiaca, (Verrill) 1882. Ophioglypha aurantiaca, Verrill (186), p. 141. 1882. Ophiopleura — Verrill (186), p. 248. 1882. — — Lyman (t 17), p. 49. i885. — — Hoyle (»*), p. 717. i885. — — Verrill (18»), p. 49. 1892. — — J. Bell (15), p. 112. 1903. — — Grieg (64), p. 17, fig. i-3. Campagne de 1903 ; Stn. 1 583, profondeur 1490™. Un échantillon. Le diamètre du disque est de 40mm; les bras sont cassés à 3oram de la base et sont certainement plus longs. L'exemplaire de la Princesse-Alice est très bien caractérisé et répond exac- tement à la description détaillée que Grieg a publiée en 1903. Distribution géographique. — hO. aurantiaca est connue dans les régions arctiques de l'Europe et de l'Amérique. Elle a été trouvée au Sud des îles Fâroër, mais elle n'avait jamais été rencontrée, dans les mers d'Europe, à une latitude aussi peu élevée (47°36' N.) que celle où la Princesse-Alice l'a draguée. Ophiopleura borealis, Danielssen et Koren (PL vi, fig. 4) » Voir pour la bibliographie : 1900. Grieg (61), p. 261. 1903. Grieg (64), p. 1 5. 1903. Mortensen (188), p. 84. I905. SCHMIDT (168), p. 20. 1907. Kalischevsky (»6), p. 14. 1907. Grieg (68), p. 134. Campagne de 1898 : Stn. 952, profondeur 1 i85m. Quelques échantillons. — Stn. 1040, profondeur 65om. Quelques échantillons. — 143 — Cette Ophiure est, comme on le sait, susceptible d'acquérir une très grande taille : dans certains échantillons de la Princesse-Alice, le diamètre du disque est de 4omœ. Tous les individus sont bien conformes au type. A l'état vivant 10. borealis présente une belle couleur orangée, ainsi que le montre la fig. 4 de la PI. vi. Distribution géographique. — L'O. borealis est une espèce franchement arc- tique, connue au Grônland, au Spitzberg, à Jan Mayen, dans la mer de Kara, et sur les côtes de Sibérie où l'Expédition polaire russe l'a observée jusqu'au 1240 Long. E. La plus grande profondeur notée pour cette espèce est de i2o3m, peu différente de celle de la Stn. 952. Ophiernus abyssalis, Kœhler (PI. xxvm, fig. 3 et 4) 1896. Ophiernus abjrssalis, Kœhler (85), p. 242. Campagne de 1894 : Stn. 486, profondeur i674m. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 663, profondeur 1732'". Quatre échantillons. — Stn. 738, profondeur 1919"'. Deux échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i334, profondeur 1900'". Deux échantillons. Campagne de 1905 : Stn. 2048, profondeur 1968'". Deux échantillons. La plupart de ces échantillons ne sont pas dans un excellent état de conservation, ainsi que cela arrive souvent avec les Ophiernus : cependant, dans plusieurs d'entre eux, les disques sont intacts et les bras sont conservés sur une certaine longueur. L'examen des exemplaires recueillis depuis 1896 me permet de compléter et de rectifier sur un point la description que j'avais publiée à cette époque et qui était basée sur un individu unique. Le diamètre du disque varie entre 9 et i2mm; les bras peuvent atteindre jusqu'à 40mm de longueur. Le pourtour de la face dorsale du disque est presque tout entier occupé par les boucliers radiaux qui sont grands, presque exactement circulaires et à surface très finement granuleuse : ils forment par leur ensemble une sorte d'anneau. Les deux boucliers de chaque paire sont à peu près toujours contigus; quant aux espaces inter- radiaux qu'ils laissent entre eux, ils sont très étroits et parfois même nuls. Ces espaces sont occupés par de petites plaques portant des granules comme on en rencontre dans les autres Ophiernus et qui s'étendent quelque peu à la périphérie du disque, autour et en dehors des boucliers radiaux. La partie centrale du disque, qui est bordée par — M4 — les boucliers radiaux, n'est couverte que par une membrane nue sans la moindre trace de granules. Dans les exemplaires en alcool, cette membrane est grisâtre; mais dans les exemplaires desséchés, elle prend une teinte très foncée. En examinant cette membrane sur l'unique exemplaire en alcool que j'avais en 1896, j'ai été trompé par de petits points brillants dus à quelques poussières : c'est pourquoi j'ai indiqué, dans ma première description, la présence de granulations sur cette membrane. La face ventrale offre des plaques très minces, légèrement imbriquées, de forme irrégulière, polygonales ou arrondies et qui ne recouvrent pas la totalité de cette face. Elles offrent des granules assez clairsemés. Les fentes génitales sont larges et bien distinctes. Les boucliers buccaux, de moyenne grosseur, sont un peu plus longs que larges, triangulaires, avec les angles arrondis et rappelant ceux de YO. vallincola; cepen- dant le côté distal offre un petit lobe médian, plus ou moins proéminent. Les plaques adorales sont allongées, très rétrécies en dedans, élargies en dehors et séparant le bou- clier buccal de la première plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont allon- gées et hautes. Les papilles buccales, petites, sont au nombre de sept ou huit de chaque côté : les deux dernières sont placées sur le bord oral du pore tentaculaire buccal dont la partie distale se trouve occupée par une papille plus grande, triangu- laire ou arrondie; la papille terminale impaire est un peu plus grande que les voisines. Les plaques brachiales dorsales deviennent très grandes au-delà des deux ou trois premières; elles sont rectangulaires, avec les bords latéraux légèrement diver- gents; le côté distal est un peu convexe et plus long que le côté proximal. Elles sont d'abord beaucoup plus larges que longues, puis elles deviennent aussi longues que larges. Les deux ou trois premières plaques sont très petites et très courtes. La première plaque brachiale ventrale est assez grande, triangulaire, avec un angle proximal peu aigu, un côté distal à peu près droit et des angles latéraux arrondis. Les deux ou trois suivantes sont grandes, allongées, avec un côté distal large et arrondi, un côté proximal étroit et des bords latéraux excavés par les pores tentaculaires correspondants. Au-delà du disque, le bord proximal ne tarde pas à disparaître et les plaques deviennent pentagonales, à peu près aussi larges que lon- gues, avec un angle proximal assez ouvert, un bord distal convexe et très large, et des côtés divergents fortement excavés. Elles se séparent vers la huitième ou la dixième et ne tardent pas à devenir un peu plus longues que larges; toutes sont légè- rement carénées vers leur angle proximal et leur côté distal est épaissi et saillant. Les plaques latérales portent trois piquants subégaux, le supérieur un peu plus petit cependant que les deux autres, et ils sont disposés comme chez YO. vallincola. Je trouve parfois sur les premiers articles au-delà du disque quatre piquants, et, dans ce cas, les deux médians sont un peu plus grands que les deux autres. Les deux ou trois premiers pores tentaculaires brachiaux offrent, au moins sur les grands exemplaires, deux écailles proximales et externes et une écaille distale plus grande et plus large. Cette dernière est analogue à celle que porte le bord distal - ï45 - des pores buccaux; sa taille diminue rapidement et elle disparaît vers le quatrième ou cinquième pore. Rapports et différences. — L'O. abyssalis est très voisine de YO. vallincola Lyman dont elle diffère d'abord par les boucliers radiaux très grands et formant un anneau presque continu autour de la partie centrale qui est tout à fait nue et ensuite par les plaques brachiales ventrales plus longues et d'une forme différente. Elle ne peut pas être confondue avec YO. adspersus Lyman, des Antilles. D'après les indications de Lyman (113, p. 32), YO. vallincola aurait été ren- contrée, d'une part dans les mers australes (37° Lat. N., 25° Long. W., et 460 Lat. S. et 45 Long. E.) et d'autre part dans les parages des Açores. Comme ces deux loca- lités sont extrêmement éloignées l'une de l'autre, je ne serais pas surpris que Lyman ait confondu, avec YO. vallincola des mers australes, YO. abyssalis des Açores. Ophiotypa simplex, Kcehler Voir pour la bibliographie : 1906. Kœhler (OS), p. 255. Campagne de 1896 : Stn. 753, profondeur 4360™. Un échantillon. L'exemplaire est bien conforme à ceux de YINVESTIGATOR et du TALISMAN. Ophioglypha abdita, Kœhler (PI. xxv, fig. g, 10 et 11) 1901. Ophioglypha abdita, Kœhler (8©), p. 225. Campagne de 1901 : Stn. 1173, profondeur 6o35m. Trois échantillons. Le diamètre du disque varie entre 7mm et 8™™ 5; les bras sont cassés à i8mm de la base. Le disque est épais et la face dorsale bombée; le contour est pentagonal. La face dorsale est couverte de plaques nombreuses, arrondies, petites, un peu inégales. On distingue une plaque centro-dorsale et cinq plaques radiales primaires arrondies, un peu plus grandes que les voisines et séparées par une ou deux rangées de plaques. Dans chacun des espaces radiaux et interradiaux, une ou deux plaques dépassent les autres par leur taille. A la périphérie du disque, on remarque une grosse plaque élargie qui occupe le bord de chaque espace interradial. Les boucliers radiaux sont '9 — 146 — ■ grands, triangulaires, à bords et angles arrondis, un peu divergents et à peine conti- gus en dehors par leur angle externe dans le plus petit individu ; dans les deux autres, ils sont seulement rapprochés en dehors et restent séparés sur toute leur longueur par une rangée de trois à quatre plaques étroites. Les boucliers radiaux, les six plaques primaires et les autres plus grosses plaques de la face dorsale du disque sont gros- sièrement granuleuses. Les papilles du peigne radial sont courtes, larges et obtuses. La face ventrale n'offre, en dehors du très grand bouclier buccal qui la recouvre à peu près complètement dans chaque espace interbrachial, que les bords des trois plaques qui occupent la face latérale du disque, et, de chaque côté du bouclier, une plaque génitale de dimension moyenne, triangulaire, munie sur son bord libre de papilles assez grosses et obtuses. Les fentes génitales sont étroites. Les boucliers buccaux sont très grands et occupent à peu près tout l'espace inter- radial entre les bras, ainsi que je viens de le dire. Leur contour est pentagonal, avec un angle proximal aigu, limité par deux côtés droits, deux bords latéraux droits et un bord distal arrondi. Les plaques adorales et orales sont larges. Les papilles buccales, au nombre de cinq de chaque côté, sont larges et obtuses; la papille termi- nale est conique et assez forte. Les bras sont hauts et carénés. La première plaque brachiale dorsale est petite, triangulaire. Les suivantes sont quadrangulaires, avec un bord proximal droit et étroit, deux bords latéraux divergents droits et un côté distal arrondi : celui-ci se décompose parfois en trois côtés. Ces plaques sont toutes contiguës. Les premières sont aussi longues que larges, mais elles ne tardent pas à devenir plus longues que larges. La première plaque brachiale ventrale est grande, triangulaire, un peu plus longue que large. Les suivantes sont rectangulaires, aussi longues que larges ou légè- rement plus longues que larges, avec les bords opposés parallèles et les angles arrondis. Elles sont contiguës par toute la longueur de leurs bords adjacents. Les plaques latérales sont très développées et hautes, non proéminentes. Elles portent trois piquants égaux, petits, courts, papilliformes, situés à égale distance l'un de l'autre le long du bord aboral de la plaque. Les pores tentaculaires de la première paire, très gros, portent quatre écailles en dehors et trois en dedans; ils s'ouvrent dans les fentes buccales. Ceux de la deuxième paire, un peu moins gros, ont quatre écailles en dehors et deux en dedans. Les pores de la troisième paire, plus petits, ont encore trois écailles sur le bord externe ou proximal, et deux ou une seule sur l'autre bord. La quatrième paire, très petite, n'offre que deux écailles proximales et une distale; enfin les pores suivants n'en offrent plus que deux. Rapports et différences. — L'O. abdita est voisine de YO. convexa Lyman dont elle diffère surtout par les plaques dorsales du disque nombreuses et petites. Chez YO. convexa, au contraire, elles sont peu nombreuses et très grandes : les six plaques primaires notamment sont très développées; elles sont contiguës et recouvrent une — '47 — partie importante de la face dorsale du disque. De plus, les pores tentaculaires décroissent rapidement de taille chez ÏO. abdita, ce qui n'est pas le cas de ÏO. con- vexa. L'O. abdita diffère aussi de ÏO. bullata Wyville Thomson par le peu de dévelop- pement des six plaques primaires. Les Ophioglypha convexa, bullata et abdita sont voisines l'une de l'autre et elles forment une série qui commence par ÏO. convexa, où les plaques dorsales du disque sont très grandes et très peu nombreuses, pour passer, par ÏO. bullata, à ÏO. abdita où ces plaques sont petites et nombreuses. On remarque déjà chez ÏO. convexa, que certains individus n'ont que de très grandes plaques sur la face dorsale du disque tandis que d'autres offrent, outre ces grandes plaques, quelques plaques plus petites. Lyman a déjà signalé ces variations que je retrouve dans les exemplaires recueillis par la Princesse- Alice (voir p. 149). Ophioglypha albida, (Forbes) Voir pour la bibliographie : 1892. Bell (15), p. 99. 1893. NORDGAARD (138), p. 6. 1893. Petersen (15S), p. 45. 1894. Kœhler (81), p. 41 3. i8g5. Reh (160), p. 243.' 1898. Kœhler (89), p. 35. 1901. Gadeau de Kerville (50), p. 177. 1901. Kœhler (89), p. 100. 1902. Lônnberg (IOI), p. 28. igo3. Grieg (84), p. 21. 1903. Nichols (18»), p. 254. igo3. Norman (14©), p. 407. 1903. Simpson (189), p. 41. 1904. Kiaer (Ï8), p. 140. 1907. Kœhler (94), p. 290. Campagne de 1898 : petite taille. Stn. 1043, profondeur 88m. Quelques échantillons de Ophioglypha carnea, (Lutken) Voir pour la bibliographie : 1893. Marenzeller (1*1), p. II. 1895. Marenzeller (11818), p. 137. 1898. Kœhler (8ï), p. 35, pi. vi, fig. 24et25. 1903. Norman (14©), p. 407. 1906. Kœhler (98), p. 260. 1907. Kœhler (93), p. 291. Campagne de 1894 : Stn. 475, profondeur 552 profondeur 1262-748™. Trois échantillons. m. Un échantillon. — Stn. 5o3, — i48 — Campagne de 1896 : Stn. 634, profondeur 280™. Deux très petits échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Un échantillon. L1 Hirondelle avait rencontré cette espèce dans le golfe de Gascogne; la Princesse-Alice l'a retrouvée dans les mêmes parages que YHirondelle, et dans des stations plus méridionales encore, sur les côtes du Portugal et dans les parages des Açores. L'O. carnea, qui a été rencontrée d'abord dans les mers du Nord, paraît préférer les régions tempérées, puisqu'on la trouve, non seulement en Méditerranée où Marenzeller Ta signalée, mais aussi jusqu'au 38° Lat. N., et qu'elle se montre à des profondeurs relativement faibles : à 28om, par exemple, au 43° Lat. N. (Stn. 634). Ophioglypha concreta, Kœhler (PI. xxv, fig. 3, 4 et 5) 1901. Ophioglypha concreta, Kœhler (90), p. 228, Campagne de 1901 : Stn. 1182, profondeur 2478™. Un échantillon. Le diamètre du disque est de 25mm; les bras sont cassés à 35mm de la base. Le disque est aplati et pentagonal; les bras sont minces et carénés. La face dorsale du disque est couverte de plaques irrégulières, polygonales ou arrondies, nombreuses et petites, parmi lesquelles on ne distingue qu'une petite plaque centro- dorsale arrondie mais pas de radiales primaires. Les plaques sont très petites dans la région centrale du disque et elles deviennent un peu plus grandes vers la périphérie. Les boucliers radiaux sont petits, triangulaires, avec les angles et les bords arrondis; leur longueur est plus petite que le tiers du rayon du disque. Ils sont largement séparés par une rangée de plaques, dont l'une est assez grande; les autres, qui lui font suite, sont rectangulaires et elles se continuent avec les plaques brachiales dor- sales. Les papilles du peigne radial sont larges, basses et obtuses. La face ventrale du disque est couverte de plaques nombreuses, petites et im- briquées. Les plaques génitales, très minces, offrent une bordure de papilles basses et obtuses. Les boucliers buccaux sont assez grands, triangulaires, plus larges que hauts, avec un angle proximal obtus, des angles latéraux très arrondis et un bord proximal droit. Les plaques adorales et les plaques orales sont assez étroites, à bords paral- lèles, les premières trois fois plus longues que larges. Les papilles buccales sont petites, serrées, au nombre de huit ou neuf de chaque côté; les externes sont obtuses, les internes plus pointues; la papille terminale impaire est conique, un peu plus haute que les voisines. — 149 — Les deux ou trois premières plaques brachiales dorsales sont rectangulaires, beaucoup plus larges que longues, à bords parallèles. Les suivantes, beaucoup plus grandes, sont quadrangulaires, plus larges que longues, avec un côté proximal un peu plus étroit que le côté distal et des bords latéraux légèrement divergents. Elles devien- nent ensuite aussi longues que larges, puis enfin plus longues que larges. Elles sont contiguës par toute la largeur de leurs bords adjacents. La première plaque brachiale ventrale est triangulaire avec les angles arrondis, élargie transversalement. La deuxième et la troisième sont grandes, un peu plus larges que longues, quadrangulaires, avec un bord proximal droit plus étroit que le bord distal qui est convexe, et des côtés divergents et excavés par les pores tenta- culaires correspondants. Les plaques suivantes deviennent triangulaires en se rac- courcissant fortement; elles sont beaucoup plus larges et leur bord distal est très convexe. Elles cessent d'être contiguës vers la quatrième ou la cinquième. Les plaques latérales sont hautes; elles portent trois piquants courts, papilli- formes ; deux d'entre eux sont réunis en un petit groupe très voisin du bord ventral et le troisième est reporté vers le côté dorsal. Les trois premières paires de pores tentaculaires sont très allongées. La première offre cinq ou six écailles sur le bord interne et huit ou neuf sur le bord externe, ces dernières se continuant directement avec les papilles buccales. Les pores de la deuxième paire ont quatre écailles internes et sept ou huit externes ; ceux de la troi- sième paire en ont trois en dedans et six en dehors. Les pores de la quatrième paire, plus petits, n'ont plus que quatre ou cinq écailles externes ou proximales et une seule écaille distale. Au delà, on n'observe plus que des écailles proximales dont le nombre tombe à trois, puis à deux. Rapports et différences. — 'L? Ophioglypha concreta a des affinités étroites avec les Ophioglypha involuta Kœhler, mandata Kcehler, irrorata Lyman et orbiculata Lyman, qui sont toutes très voisines Tune de l'autre. Ces trois espèces ont trois piquants brachiaux rapprochés et Y Ophioglypha concreta se distingue immédiate- ment par son piquant dorsal isolé et séparé du groupe formé par les deux piquants ventraux. Les premières paires de pores tentaculaires sont aussi plus allongées et les écailles plus nombreuses chez X Ophioglypha concreta que dans les autres espèces. Ophioglypha convexa, Lyman (PI. xxv, fig. i et 2) 1882. Ophioglypha convexa, Lyman (il»), p. 58, pi. vi, fig. i3-i5. i883. — — — (IIS), p. 243, pi. iv, fig. 40-45. 1907. — — Kœhler (93), p. 293. Campagne de 1896 : Stn. 652, profondeur 4261"". Huit échantillons. — Stn. 753, profondeur 436om. Un échantillon. — i5o — Campagne de 1902 : Stn. i3o6, profondeur 42j5m. Quelques échantillons. Campagne de 1904 : Stn. 1757, profondeur 3825m. Six échantillons. Les exemplaires sont de différentes dimensions. Dans les plus grands, le dia- mètre du disque atteint 12 à i3mm. Lyman a déjà attiré l'attention sur les variations que cette espèce peut présenter. Parmi les individus que la PRINCESSE- Alice a recueillis, ceux de la Stn. 1757 diffè- rent des autres par l'absence de petites plaques entre la grande plaque marginale et les autres plaques du disque, ainsi que Lyman l'a représenté sur l'un de ses dessins (118, pi. iv, fig. 44). Les dessins de Lyman sont un peu schématiques et j'ai cru utile de donner ici des figures de deux exemplaires reproduits par la photographie. D'une manière générale, j'observe sur tous mes exemplaires que les papilles radiales sont un peu plus obtuses que ne l'indique Lyman. Les types de YO. convexa ont été trouvés par le Challenger, soit en plein Pacifique vers 35° Lat. N. et 1600 Long. E., soit au large des côtes d'Afrique par 2° Lat. S. et 140 Long. W., et à des profondeurs très grandes (2o5o à 235o brasses) qui rappellent celles où la Princesse- Alice a capturé cette espèce. D'autres exem- plaires que Lyman rapporte avec quelque doute à YO. convexa, proviennent de la mer des Antilles où le Blake les a dragués entre 270 et 114 brasses (494 et 208") seulement. Ces différences dans l'habitat suffisent évidemment à expliquer les varia- tions qu'offre YO. convexa. Ophioglypha inermis, Lyman 1882. Ophioglypha inermis, Lyman (il1}), p. 71, pi. vu, fig. 4-6. 1899. — — LÙTKEN et MORTENSEN (il*), p. Il3. Campagne de 1901 : Stn. ii23, profondeur 1786™. Un échantillon. Diamètre du disque 8mm. Lyman a déjà fait observer, dans la description de Y Ophioglypha inermis, que cette espèce se trouvait sur les confins du genre Ophioglypha, mais qu'il était préfé- rable de la laisser dans ce genre plutôt que d'en faire un Ophiocten. De leur côté, Lùtken et Mortensen estiment que cette espèce pourrait être rangée dans leur nou- veau genre Gymnophiura, mais je n'adopte pas cette manière de voir, car si le disque de YO. inennis offre des écailles excessivement fines, ces écailles n'en existent pas moins et par conséquent l'espèce peut être maintenue sans inconvénient dans le genre Ophioglypha. — i5i — Le type de YO. inermis a été découvert par le Challenger à Tristan d'Acunha, par une profondeur de 5oo brasses (gi5m), par conséquent dans une région fort éloi- gnée de celle où la Princesse-Alice a rencontré cette espèce. La seule différence que j'observe entre l'exemplaire de la Princesse-Alice et celui du Challenger est que, dans le premier, les boucliers buccaux sont relativement un peu plus gros, différence qui ne justifie nullement une séparation spécifique, d'autant plus que le disque de l'exemplaire figuré par Lyman avait i4mm de diamètre au lieu de 8. Ophioglypha lacertosa, (Linck) Ophioglypha ciliaris (Linné) Ophioglj'pha texturata (Lamarck) Le nom de Stella lacertosa, ayant été appliqué dès 1733 par Linck à cette Ophiure, doit prévaloir sur les deux autres qui sont de date plus récente. Les auteurs français emploient volontiers le terme spécifique de texturata introduit par Lamarck en 1816. Je renvoie pour la bibliographie à l'ouvrage de J. Bell (15, p. 106) et aux nom- breux travaux publiés sur les faunes échinodermiques de France, d'Angleterre, de la Méditerranée, etc., et dont l'énumération serait par trop étendue ici. Campagne de 1898 : Stn. 1043, profondeur 88m. Un grand échantillon. Campagne de 1902 : Stn. 1262, profondeur 48™. Un petit échantillon. — Stn. 1264, profondeur i23m. Un échantillon. Un certain nombre des échantillons d'O. lacertosa qui m'ont été remis n'appar- tiennent pas aux collections de la Princesse-Alice et ont été capturés dans le voisinage de Monaco. Certains de ces échantillons se trouvaient joints à un envoi d'Ophiures provenant des régions arctiques, et une erreur d'étiquette m'avait fait mentionner YO. lacertosa (texturata) à la Stn. 1012, dans mon travail de 1901 (89, p. 100). L'O. lacertosa est une espèce très répandue dans les mers d'Europe et elle atteint sa limite septentrionale aux îles Lofoten. Elle ne dépasse généralement pas de faibles profondeurs et ne paraît pas exister au delà de 3oom. 152 — Ophioglypha Ljungmanni, Lyman Voir pour la bibliographie : 1906. Kœhler (9*), p. 2g3. Campagne de 1901 : Stn. 11 16, profondeur 2i65m. Deux échantillons. Campagne de 1902 : Stn. 1 334, profondeur 1900™. Trois échantillons. Campagne de 1905 : Stn. 2048, profondeur 1968™. Un échantillon. Les exemplaires sont d'assez petite taille et le diamètre du disque ne dépasse pas 5mm. Ils offrent, en général, sur leur face dorsale, quelques petits piquants très fins. ■ Distribution géographique. — L'O. Ljangmanni paraît avoir une aire de répar- tition assez vaste dans l'Océan Atlantique. Le Challenger Ta découverte au large des côtes du Brésil, et, d'après Verrill, elle serait fréquente vers les côtes de l'Amérique du Nord. Je l'ai draguée dans le golfe de Gascogne à bord du Caudan; le Talisman et la Princesse-Alice l'ont trouvée au large des côtes du Maroc et du Sahara, ainsi qu'entre ces côtes et les Açores. Ophioglypha minuta, Lyman 1882. Ophioglypha minuta, Lyman (IO), p. 70, pi. vu, fig. 10-12. 1896. — — Kœhler (84), p. 72. 1896. — — Kœhler (85), p. 242. Campagne de 1895 : Stn. 527, profondeur 4020™. Deux échantillons. .Ces deux exemplaires sont identiques à ceux que j'ai dragués à bord du Caudan dans le golfe de Gascogne : j'ai indiqué les légères différences qu'ils présentaient avec le type de Lyman. Ce dernier, on le sait, provient des régions australes de l'Océan Indien. L'O. minuta présente une structure très simple, qui rappelle celle des individus non développés. On peut se demander si les exemplaires recueillis dans des régions très différentes, d'une part par le Challenger, d'autre part par le Caudan et la Princesse-Alice, ne représenteraient pas les formes jeunes de deux espèces différentes. A propos des caractères des jeunes Ophiures, je dois rectifier la citation que fait, au sujet de VO. minuta, F. A. Bather dans son « Report » sur les Échinodermes de 1899, p. 79 : il semble résulter de la rédaction consacrée à l'O. minuta que cette — i53 — espèce serait, d'après Ludwig, un stade post-larvaire de YOphiactis asperula. Or Ludwig n'a pas dit et ne pouvait pas dire une chose pareille. Dans son mémoire « Jugendform von Ophiuren» (l©1? p. 223), il cite bien YOphioglypha minuta, mais il dit seulement qu'à un certain moment YOphiactis asperula passe par un stade dans lequel la disposition des plaques dorsales du disque rappelle ce que l'on connaît chez YOphioglypha minuta. OpMoglyplia mundata, Kœhler (PI. xxvn, fig. 7 et 8) 1896. Ophioglypha irrorata, Kœhler (84), p. 67. 1896. — — Kœhler (85), p. 241. 1906. — mundata, Kœhler (••), p. 25g, pi. xvm, fig. 6, 7 et 8. Campagne de 1894 : Stn. 446, profondeur 431 5m. Un échantillon. — Stn. 486, profondeur 1674"". Un échantillon. Campagne de i8g5 : Stn. 527, profondeur 4020m. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 738, profondeur 1919111. Six échantillons. J'ai confondu autrefois YO. mundata avec YO. irrorata Lyman : c'est ainsi que j'ai désigné sous ce nom les premiers exemplaires recueillis parla Princesse-Alice et ceux que j'ai dragués à bord du Caudan dans le golfe de Gascogne. L'examen que j'ai pu faire d'un nombre plus considérable d'individus, et notamment de la série assez riche recueillie par le Talisman, m'a démontré que les Ophioglypha que je rapportais à YO. irrorata constituaient en réalité une nouvelle espèce. Je renvoie à mon mémoire sur les Ophiures du Travailleur et du Talisman pour la descrip- tion de cette espèce. Dans les échantillons du Talisman, le diamètre du disque ne dépassait pas 8mm; ceux de la Princesse-Alice sont en général beaucoup plus grands, et dans certains d'entre eux, ce diamètre atteint 14 et i5mm. Tous les caractères sont bien conformes, sauf en ce qui concerne les plaques primaires : en général celles-ci ne sont pas dis- dinctes ou le sont à peine, mais cela tient évidemment à la taille des individus, car on sait que ces plaques deviennent indistinctes avec l'âge; sur deux individus, elles sont cependant assez apparentes. La forme des boucliers buccaux varie aussi quelque peu : ils sont tantôt aussi longs que larges, tantôt un peu plus larges que longs. Les pores tentaculaires de la première paire s'ouvrent directement dans les fentes buccales. — 1 54 — Ophioglypha nodosa, (Lutken) (PI. xxvi, fig. 7 et 8) Voir pour la bibliographie : 1900. Grieg (61), p. 263. I902. MlCHAILOVSKY (185), p. 49I. 1907. Kalischevsky (Î6), p. 16. Campagne de 1907 : Stn. 261 1, profondeur io-i2m. Quatre échantillons. Les diamètres du disque de ces exemplaires mesurent respectivement 9, 7, 5 et 4mm. L'O. nodosa est une espèce exclusivement arctique, mais qui paraît s'étendre très largement depuis l'Amérique du Nord et le Grônland jusqu'aux côtes de Sibérie et la mer de Behring. J'ai cru devoir la figurer ici, les dessins donnés par Lutken étant fort petits. Ophioglypha robusta, (Ayres) Voir pour la bibliographie : I9OO. DÔDERLEIN (418), p. 224. 1900. Grieg (Ol), p. 262. 1901. Kœhler (89), p. 100. 1901. L. Clark (89), p. 243. 1901. Rankin (15Ï), p. 176. 1901. Whiteaves (195), p. 57. 1902. MlCHAILOVSKY (1*5), p. 49O. 1902. Grieg (63), p. 10. 1903. Grieg (64), p. 26. igo3. Lônnberg (198), p. 28. 1903. Mortensen (188), p. 83. igo3. Norman (140), p. 407. 1904. L. Clark (SO), p. 558, pi. vi, fig. 3i et 32; pi. vu, fig. 3g et 40. 1907. Kœhler (63), p. 296. 1907. Grieg (69), p. 18, pi. 1, fig. 9-10. Campagne de 1898 : Stn. 970, profondeur 48m. Sept échantillons. Campagne de 1906 : Stn. 2386, profondeur 20™. Quelques échantillons. — Stn. 2534, littoral. Quatre échantillons. La plupart des exemplaires sont de très petite taille et le diamètre du disque ne dépasse pas 2 à 3mm; dans ceux de la Stn. 970, il varie entre 3 et 7mm. — 1 55 — Les auteurs ont indiqué les variations que présente cette espèce et tout récem- ment Mortensen, puis Grieg, sont revenus sur cette question. Ce dernier auteur estime que YO. maculata décrite par Ludwig (I©5) n'est qu'une variété de YO. ro- busta : il observe, en effet, dans certains exemplaires, une disposition des papilles buccales qui rappelle ce que Ludwig indique chez YO. maculata; d'autre part, Mortensen a noté chez certaines O. robusta l'absence du peigne radial. Plusieurs exemplaires, et surtout deux individus des Stn. 2386 et 2534, ont con" serve une coloration assez vive dans l'alcool; le disque est verdâtre avec des taches plus foncées sur la face dorsale; les bras sont plus clairs et souvent ils offrent des annulations vertes et blanches. Distribution géographique. — L'O. robusta est répandue dans les régions arc- tiques de l'Europe et de l'Amérique. Elle est connue au Grônland, au Spitzberg, à la Nouvelle-Zemble, dans les mers de Kara et de Mourman, aux îles Fâroër, etc.; elle descend jusqu'aux côtes du Danemark. Ophioglypha Sarsi, (Lùtken) (PI. vu, fig. 3) Voir pour la bibliographie : 1897. Van Hôffen (189), p. 239. 1900. Grieg (81), p. 261. 1900. Doderlein (49), p. 226. igo3. Nichols (139), p. 254. igo3. Norman (140), p. 407. 1904. Schmidt (189), p. 18. 1905. L. Clark (31), p. 5. 1907. Kalischevsky (98), p. i5. 1907. Kœhler (83), p. 296. 1907. Grieg (68), p. i33. 1907. Grieg (88), p. i5. Campagne de 1898 : Stn. 939, profondeur 177™. Quelques échantillons. — Stn. 960, profondeur 394m. Un échantillon. — Stn. 1012, profondeur 43om. Plusieurs échantillons. — Stn. 1040, profondeur 65om. Trois échantillons. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440m. Quelques échantillons. Campagne de 1906 : Stn. 2442, profondeur 20m. Un échantillon. — Stn. 2470, profondeur 46m. Quatre échantillons. Les variations que présente YO. Sarsi ont été décrites par plusieurs auteurs, notamment par Duncan et Sladen (81) et par Grieg. Certains naturalistes ont cru remarquer que tous les exemplaires d'une même station offraient la même taille mais Grieg (69, p. 16) n'est pas de cet avis. En ce qui concerne les échantillons — i56 — recueillis par la Prinçesse-Alice, j'ai remarqué que les individus d'une même station étaient ordinairement de dimensions voisines, sans cependant se faire remar- quer par des dimensions uniformes. D'après la note de couleur prise par la Princesse- Alice, VO. Sarsi, à l'état vivant, est d'un rouge assez vif (PI. vu, fig. 3). Distribution géographique. — L'O. Sarsi est extrêmement répandue dans les régions arctiques de l'Europe et de l'Amérique; elle descend jusqu'aux îles Fâroër. On la trouve à des profondeurs très variables, de 23 à 3i23m. Ophioglypha tessellata, Verrill (PI. xxv, fig. 12 et i3; PI. xxvu, fig. 5 et 6) 1894. Ophioglypha tessellata, Verrill (189), p. 290. 1898. — — Kœhler (Sï), p. 37, pi. vu, fig. 34-36. Campagne de 1894: Stn. 486, profondeur 1674™. Un échantillon. — Stn. 498, profondeur 2Ô20m. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 738, profondeur 1919™. Deux échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 1182, profondeur 2478'11. Cinq échantillons. Ainsi que l'a indiqué Verrill, et comme je l'ai vérifié moi-même sur les exem- plaires de YHirondelle, VO. tessellata est susceptible de présenter des variations qui portent principalement sur le morcellement des plaques brachiales dorsales et de la grande plaque qui fait suite au bouclier buccal sur la face ventrale du disque, ainsi que sur le nombre et la grosseur relative des plaques de la face dorsale du disque. J'ai eu l'occasion d'étudier des variations analogues chez VO. inornata Lyman. Les différences les plus remarquables que j'observe chez les exemplaires de la Princesse- Alice portent sur les plaques brachiales dorsales qui peuvent être divisées aussi complètement que dans le type de Verrill et dans l'individu que j'ai représenté autre- fois (Sî, pi. vu, fig. 34), ou ne pas l'être du tout. Lorsqu'aucune plaque n'est mor- celée, ou que le morcellement est très faible, les individus présentent une grande ressemblance avec VO. abyssorum Lyman et l'on pourrait rapporter à cette espèce les plus petits exemplaires : mais un examen plus minutieux, et surtout la présence de trois piquants brachiaux, montrent que ce sont bien des O. tessellata. Il me paraît utile de donner quelques indications sur les individus rencontrés par la Princesse-Alice en raison des différences qu'ils présentent. Stn. 486 . — Le diamètre du disque est de ionim 5; les bras sont cassés à peu de distance de leur base (PI. xxv, fig. i3). Les deux premières plaques brachiales dor- sales présentent, en général, un léger sillon longitudinal qui se retrouve sur les plaques suivantes sous forme d'une fissure ne s'étendant pas sur toute la longueur de - i57- la plaque. Les plaques dorsales du disque sont petites et nombreuses, séparées par des fissures profondes; les plaques primaires sont indistinctes. La grande plaque qui fait suite au bouclier buccal est entière. Stn. 498. — Diamètre du disque, umm; les bras sont conservés sur une longueur de 20mm. Sur trois bras, les deux ou trois premières plaques brachiales dorsales offrent un sillon longitudinal oblique; sur le quatrième bras, la troisième plaque présente un sillon transversal oblique. Les plaques du cinquième bras n'ont pas la moindre trace de morcellement. L'un des boucliers buccaux offre une légère im- pression en forme de V ouvert en dehors. La plaque qui fait suite au bouclier buccal est intacte. Les plaques du disque sont grandes, peu nombreuses, séparées par des sillons peu profonds; les plaques primaires sont distinctes, mais elles ne sont guère plus grandes que les autres plaques de la face dorsale. Stn. 738. — Dans l'un des exemplaires (PI. xxv, fig. 12), le diamètre du disque est de i4mm; les bras sont conservés sur une certaine longueur. Toutes les plaques brachiales dorsales sont divisées par un sillon longitudinal ordinairement médian, rarement oblique et parfois bifurqué à son extrémité distale. Les boucliers buccaux offrent de petits sillons superficiels; la grande plaque qui leur fait suite est indivise. Les plaques dorsales du disque sont assez grandes, peu nombreuses et séparées par des sillons peu profonds; certaines plaques primaires sont distinctes, mais leur dis- position n'est pas régulière. Dans le deuxième individu, le diamètre du disque est de I2mm. jes bras sont cassés à une petite distance de leur base. Un certain nombre de plaques brachiales dorsales offrent un sillon longitudinal peu marqué et parfois incomplet. Les boucliers buccaux, la grande plaque qui leur fait suite et les plaques dorsales du disque offrent les mêmes caractères que dans l'individu précédent. Stn. 1182. — Le diamètre du disque varie entre 14 et 2imm; dans un exemplaire dont le disque a 20mm, les bras dépassent 6omm de longueur. En général, les plaques brachiales dorsales sont relativement assez petites et elles n'offrent pas la moindre indication de sillon : cependant, dans l'exemplaire que j'ai représenté (PI. xxvn, fig. 5 et 6), on peut voir, sur trois bras, une ou deux plaques fissurées. En revanche, les boucliers buccaux qui offrent à leur .surface de petits sillons superficiels, ont habi- tuellement leur pointe proximale séparée du reste par un sillon transversal ou oblique et la grande plaque qui lui fait suite sur la face ventrale du disque, est sou- vent divisée en deux, mais cela n'arrive pas toujours. Les plaques dorsales du disque sont nombreuses, arrondies, séparées par des sillons bien marqués; les plaques primaires sont assez distinctes. A la base des bras, on trouve parfois quatre piquants brachiaux, un piquant supplémentaire venant s'intercaler dans l'espace qui sépare les deux piquants ven- traux du dorsal; mais la disposition régulière avec trois piquants revient plus loin. — i58 Ophioglypha Thouleti, Kœhler (PI. vi, fig. 6; PI. xxvi, fig. i et 2) 1896. Ophioglypha Thouleti, Kœhler (84), p. 69, pi. iv, fig. 39 et 40. 1901. — — — (90), p. 23o. Campagne de 1894 : Stn. 486, profondeur 1674™. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 663, profondeur 1732™. Plusieurs échantillons. — Stn. 719, profondeur i6oom. Plusieurs échantillons. — Stn. 723, profondeur i692m. Un échantillon. Campagne de 1897 : Stn. 858, profondeur i482m. Quelques échantillons. Le diamètre du disque varie entre 6 et 9mm; la longueur des bras peut atteindre 3omm. J'ai décrit 10. Thouleti d'après un exemplaire unique que j'ai dragué dans le golfe de Gascogne, à bord du Caudan. Grâce aux nombreux individus que la Princesse-Alice a recueillis, j'ai pu examiner en détail certains points d'organisa- tion que j'avais dû négliger pour ne pas détériorer le seul exemplaire que j'avais alors. J'ai notamment reconnu chez l'O. Thouleti la présence, à la base des bras, d'un peigne radial supplémentaire, caché sous les papilles du peigne radial principal et disposé comme celui que l'on connaît, par exemple, chez l'O. œqualis. La présence de ce peigne supplémentaire accentue encore les différences que j'ai indiquées entre 10. Thouleti et les O. palliata et Ljungmanni. J'ai aussi constaté que les contours de certaines plaques indiqués sur mes dessins originaux ne répondaient pas d'une manière tout à fait exacte à la forme habituelle. Ainsi la plaque centro-dorsale est plus grande et les autres plaques de la face dorsale du disque sont plus irrégulières. Les boucliers buccaux sont aussi moins allongés, en général, que sur mon dessin de 1896, et ils sont à peu près aussi longs que larges, tout en couvrant une grande partie de la face ventrale du disque. La première plaque brachiale ventrale est rarement ovale : elle est plutôt triangulaire avec un angle proximal plus ou moins apparent et un bord distal convexe; elle est toujours un peu plus large que longue. La suivante est très grande, triangulaire. A partir de la qua- trième ou de la cinquième, le bord distal offre en son milieu un très léger lobe. Indépendamment de ses affinités avec les O. Ljungmanni et palliata, que j'ai indiquées dans mon mémoire de 1896, l'O. Thouleti se rapproche également de YO. lepida dont elle diffère surtout par la présence de trois piquants brachiaux au lieu de quatre, par le peigne radial supplémentaire que Lyman n'indique pas chez cette dernière espèce, enfin par les boucliers buccaux sensiblement plus gros et couvrant une portion plus grande de la face ventrale du disque. — iog — La coloration de l'animal vivant est violacée (PI. vi, fig. 6). Le type de YO. Thouleti provient du golfe de Gascogne. La Princesse-Alice Ta recueillie au large des côtes du Portugal et dans les parages des Açores. Ophiomusium africamim, sp. nov. (PL i, fig. 10; PI. xxix, fig. 5 et 6) Campagne de 1901 : Stn. 1 1 57, profondeur 21 9m. Un seul échantillon. Diamètre du disque 7mm; longueur des bras 28 à 29mm. La face dorsale du disque est couverte de plaques grandes et peu nombreuses. On observe d'abord une centro-dorsale, grande et arrondie, mais les radiales primaires ne se distinguent point, par leur taille, des autres plaques; la cèntro-dorsale est simplement entourée d'un double cercle de plaques radiales et interradiales. En dehors, on remarque, dans les espaces interradiaux, une rangée de deux grandes plaques, la première triangulaire et la seconde quadrangulaire; à la suite de cette dernière viennent enfin deux petites plaques qui se continuent sur les faces latérales et passent à la face ventrale du disque. Dans les espaces radiaux se montre une série de plaques plus petites, rectangulaires, qui séparent les deux boucliers radiaux de chaque paire; en dehors de ces boucliers et de chaque côté de la base des bras se trouve une autre plaque plus petite. Les boucliers radiaux sont plutôt petits, trian- gulaires ou de forme irrégulière, un peu divergents et largement séparés sur toute leur longueur; ils sont un peu plus longs que larges. Toutes les plaques dorsales du disque sont recouvertes de gros tubercules généralement peu développés sur les plaques centrales, mais devenant très accusés et saillants sur les autres plaques. La face ventrale du disque n'offre, en dehors du grand bouclier buccal, qu'une grande plaque pentagonale : de chaque côté de celle-ci, à la périphérie du disque, on retrouve les petites plaques signalées plus haut et qui remontent jusqu'à la face dor- sale. Les plaques génitales sont allongées et étroites. Les fentes génitales sont très minces et parfois invisibles; cependant j'en reconnais nettement quelques-unes qui s'étendent jusqu'à la périphérie du disque. Ces fentes n'offrent sur leurs bords aucune trace de papilles. Toutes les plaques de la face ventrale du disque sont lisses. Les boucliers buccaux sont plus longs que larges, avec les angles arrondis; dans l'un d'eux, on remarque une tendance des bords latéraux à se décomposer chacun en deux côtés d'ailleurs bien peu distincts et à donner ainsi au bouclier une forme pentagonale. Les plaques adorales sont assez allongées, plus larges en dehors et contiguës en dedans. Les plaques orales, de moyenne taille, sont triangulaires. Les papilles buccales forment, de chaque côté, une bordure régulière de cinq papilles — i6o — généralement : les deux premières sont plus ou moins carrées; les deux suivantes s'élargissent et deviennent rectangulaires; la dernière est encore plus large. La papille terminale impaire est très petite. Les plaques brachiales dorsales sont à peu près nulles; elles ne se montrent guère que sur le premier article brachial et les plaques latérales se rejoignent sur la ligne médiane dorsale du bras qui est indiquée par un léger sillon. La première plaque brachiale ventrale est extrêmement petite, pentagonale, beau- coup plus large que longue. La deuxième, de grosseur moyenne, est pentagonale, avec un angle proximal limité par deux petits côtés, des bords latéraux échancrés par les pores tentaculaires, et un côtédistal droit avec les angles arrondis ; les pores tentacu- laires, qui se trouvent vers le milieu des bords latéraux, sont recouverts d'une petite écaille arrondie. Au-delà, il n'existe plus la moindre trace de plaques ventrales et les plaques latérales se réunissent sur toute la longueur de la ligne médiane ventrale. Cependant le premier article au-delà du disque, qui devrait porter la troisième plaque brachiale ventrale, offre, sur la face ventrale de chaque plaque latérale, un très petit pore recouvert par une très petite écaille; ces deux pores correspondent à la troisième plaque brachiale ventrale, mais ils sont, en général, plus écartés l'un de l'autre que les deux précédents qui sont séparés par la largeur de la deuxième plaque ventrale. Les plaques latérales s'étendent sur les faces dorsale, ventrale et latérales des bras. Leur bord distal est fortement renflé, sauf sur le côté ventral, et il porte quatre piquants assez forts, égaux, cylindriques et arrondis à l'extrémité; ces piquants sont relativement assez longs et ils atteignent au moins le quart de la longueur de la plaque. Rapports et différences. — L'O. africanum est assez voisine de YO. sculptum Verrill qu'elle rappelle par l'ornementation et par la taille des plaques dorsales du disque, mais elle en diffère par l'absence à peu près complète des plaques brachiales dorsales et ventrales et par la présence de quatre piquants brachiaux bien développés. Parmi les espèces chez lesquelles les plaques brachiales dorsales et ventrales sont rudimentaires ou nulles, les seules qui se rapprochent de YO. africanum sont les O. scalare Lyman et relictum Kœhler. Mais toutes deux ont toujours trois plaques brachiales ventrales, quelle que soit leur taille, et le nombre des piquants diffère; les plaques dorsales et ventrales du disque, tout en rappellant celles de YO. africa- num, affectent cependant des formes et des caractères différents. i6i Opûiomusium Lymani, Wyville Thomson (PI. m, fig. 4; PI. IV, fig. I) Voir pour la bibliographie : 1901. L. Clark (*»), p. 244. 1903. Nichols (133), p. 254. 1904. Kemp (99), p. 194. 1904. Kœhler (91), p. 58. 1906. Kœhler (0V), p. 264. 1907. Kœhler (03), p. 297. Campagne de 1894 : Stn. 486, profondeur 1674™. Trois petits échantillons. Campagne de 1895 : Stn. 5 1 5, profondeur 2028'". Deux échantillons. — Stn. 624, profondeur 2i02m. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 663, profondeur 1732™. Plusieurs échantillons. ■ — Stn. 673, profondeur 2252m. Deux échantillons. — Stn. 698, profondeur 1846™. Quelques échantillons. — Stn. 719, profondeur i6oom. Deux échantillons. — Stn. 724, profon- deur i692m. Un petit échantillon. — Stn. 738, profondeur igigra. Quelques échan- tillons. Campagne de 1897 : Stn. 847, profondeur i638m. Deux échantillons. — Stn. 858, profondeur 1482™. Quelques échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 1209, profondeur 1477™. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. i33i, profondeur i8o5m. Quelques échantillons. — Stn. i334, profondeur igoom. Quelques échantillons. Les exemplaires sont de taille très variable et le diamètre du disque est compris entre 5 et 25mm. D'après les notes de couleur prises à bord, ÏO. Lymani est habituellement d'une couleur jaune ou brun clair comme dans l'exemplaire représenté PI. iv, fig. 1 qui provient de la Stn. 968; un individu provenant de la Stn. 673 était jaune avec des taches noires sur les bras (PI. ni, fig. 4). IÔ2 Ophiomusium planum, Lyman (PL xxix, fig. 1 1) 4 Voir pour la bibliographie : 1906. Kœhler (98), p. 265. 1907. Kœhler (93), p. 297. Campagne de i8g5 : Stn. 527, profondeur 4020™. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 652, profondeur 4261 m. Un échantillon. — Stn. 749, profondeur 5oo5m. Deux échantillons. — Stn. 753, profondeur 436om. Cinq échantil- lons. — Stn. 757, profondeur 4900™. Trois échantillons. Les exemplaires sont de taille moyenne et le diamètre du disque varie entre 12 et20mm. J'ai déjà eu l'occasion de signaler qu'un exemplaire provenant des campagnes du Blake et qui a été donné par M. Agasssiz au Jardin des Plantes, offrait de très légères différences avec le type de Lyman : les bras ont cinq ou six piquants au moins à la basé; de plus les pores tentaculaires peuvent offrir deux écailles sur chaque bord, et ceux de la première paire peuvent même en offrir trois sur le bord proxi- mal ; il y a aussi à la base des bras quelques indications de papilles radiales sous forme de granules. J'observe des variations analogues sur quelques exemplaires recueillis par la Princesse-Alice : dans les grands individus, il y a ordinairement cinq piquants à la base des bras et les pores tentaculaires ont parfois une écaille dédoublée; j'en observe aussi trois sur l'un de ceux de la première paire. Quelques petits granules se remarquent également à la base des bras. Les plaques primaires sont très distinctes chez les jeunes exemplaires, mais elles se confondent habituellement avec les plaques voisines chez les adultes, ou du moins elles sont fort peu apparentes. Distribution géographique. — L'O. plamim a été draguée par le Blake à une profondeur de 955 brasses (i747m). Les individus de cette espèce qui ont été trouvés dans les régions orientales de l'Atlantique proviennent de profondeurs souvent beaucoup plus grandes : ainsi tous ceux de la Princesse-Alice ont été capturés entre 4020 et 5oo5m. Le Talisman a rencontré YO. plamim entre 2325 et 5oo5m. L'O. planum a également été trouvée par YInvestigator dans le golfe de Ben- gale, à des profondeurs variant entre i520 et 1980 brasses (2462 et 2847m). La répar- tition géographique de cette espèce est donc assez vaste et elle peut se montrer à des profondeurs très différentes : ceci explique les variations qu'elle présente. L'O. planum a été trouvée par la Princesse-Alice dans des parages analogues à ceux où le Talisman l'avait draguée; ce dernier bâtiment l'a même recueillie par i5° Lat. N. i63 — Genre Ophiophycis, Kœhler Ce genre est voisin du genre Ophiomusium, mais il en diffère par l'élargissement considérable des premières plaques brachiales latérales sur la face ventrale et par les piquants brachiaux larges, courts et aplatis en forme de lamelles; enfin il existe une paire de pores tentaculaires buccaux situés entre les plaques orales et la pre- mière plaque brachiale ventrale. Les bras sont courts. Au premier abord, on pourrait être tenté de rapprocher Y Ophiophycis mirabilis de Y Astrophiura permira décrite par Sladen, forme remarquable intermédiaire entre les Astéries et les Ophiures; mais cette ressemblance est tout à fait superficielle et c'est bien d'une Ophiure qu'il s'agit. Le genre Ophiophycis se rapproche surtout du genre Ophiomusium, et même certaines espèces de ce dernier genre ont déjà une tendance à offrir le caractère qui s'exagère énormément chez Y Ophiophycis, je veux parler de l'élargissement considé- rable des premières plaques brachiales latérales : c'est ce qu'on observe, par exemple, chez les Ophiomusium flabellum et pulchellum; mais le grand développement de ces plaques chez YO. mirabilis, ainsi que la forme des piquants et la présence d'une paire de pores tentaculaires buccaux, nécessitent la création d'un genre nouveau. Ophiophycis mirabilis, Kœhler (PL xxvi, fig. 3 et 4) 1901. Ophiophycis mirabilis, Kœhler (90), p. 223. Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur u65m. Deux échantillons. Le diamètre du disque est de 5mm environ et les bras, courts, sont formés seu- lement de quelques articles, d'abord très larges et s'amincissant rapidement. La face dorsale du disque est couverte d'un petit nombre de plaques, grandes et très régu- lièrement disposées. On distingue une plaque centro-dorsale grande, pentagonale, à bords légèrement concaves, entourée de cinq radiales primaires un peu plus petites qu'elle, arrondies et contiguës. En dehors, on ne trouve, dans les espaces radiaux, que les boucliers radiaux grands, plus longs que larges, contigus sur la moitié de leur longueur et séparés en dehors par les deux premières plaques brachiales dorsales. Dans les espaces interradiaux, on remarque deux plaques successives : l'interne, quadrangulaire, est allongée, plus longue que large; l'externe, large, proémine dans l'espace interradial et se continue sur la face ventrale. Entre cette plaque et le bou- clier radial correspondant, on aperçoit de chaque côté de la base du bras, la portion externe de la deuxième plaque brachiale latérale avec les trois piquants qu'elle porte. — 164 — La face ventrale n'offre, en dehors du bouclier buccal, qu'une petite plaque médiane carrée, et, au bord du disque, on retrouve la partie ventrale de la plaque interradiale externe signalée plus haut. Entre la première plaque brachiale latérale d'une part et le bouclier buccal avec la plaque qui lui fait suite d'autre part, se place une plaque génitale, étroite et courte. Les fentes génitales ne sont pas visibles. Le bouclier buccal est petit, pentagonal et limité par des côtés droits, avec un angle proximal, deux bords latéraux obliques et un côté distal étroit. Les plaques adorales sont étroites, deux fois plus longues que larges. Les plaques orales sont un peu plus longues que les précédentes. Les papilles buccales sont très petites, basses, à contours peu distincts et elles forment une frange presque continue : on compte plus ou moins difficilement cinq papilles de chaque côté et une petite papille termi- nale conique. Les bras sont courts, aplatis, et, vus par la face dorsale, ils ne comprennent qu'une demi-douzaine d'articles. La première plaque brachiale dorsale est petite, triangulaire; la deuxième est large et courte, légèrement recourbée : ces deux plaques sont comprises dans l'intervalle des boucliers radiaux. Les suivantes sont petites, triangulaires, avec un bord distal arrondi, et leurs dimensions diminuent rapidement. Les plaques brachiales ventrales sont pentagonales, avec un angle proximal obtus, deux côtés excavés par les pores tentaculaires et un bord distal convexe. Leur taille diminue progressivement à partir de la première, qui est la plus grande, en même temps que l'intervalle qui les sépare s'allonge; les dernières sont triangulaires et très réduites. Les premières plaques latérales, vues par le côté ventral, sont fortement élar- gies. Les trois premières se présentent sous forme de plaques très allongées, quadran- gulaires, à grands côtés parallèles et portant sur leur bord libre, la première deux et les suivantes trois piquants. Ces piquants sont courts, larges, aplatis en forme de lamelles, à extrémité coupée carrément et terminée par quelques spinules; ils sont aussi larges et même plus larges à l'extrémité qu'à la base. Les quatrième et cin- quième plaques latérales sont beaucoup plus réduites tout en rappelant par leur forme les trois premières, et leurs trois piquants se raccourcissent également. Au delà de la cinquième, les plaques latérales, très petites, se montrent avec les carac- tères qu'elles offrent d'habitude chez les Ophiures, et elles portent, vers leur angle distal, chacune trois petits piquants coniques, pouvant offrir quelques aspérités vers l'extrémité. L'élargissement considérable des premières plaques brachiales donne à VOphio- phycis mirabilis une physionomie très particulière, et, quand on la regarde par le côté ventral, il semble que le disque se continue avec les bras comme chez les Asté- ries. Du côté dorsal, les bras sont, au contraire, parfaitement distincts du disque. Les pores tentaculaires de la première paire sont situés entre les plaques orales et la première plaque brachiale ventrale : ils offrent deux écailles arrondies. Les pores suivants n'offrent qu'une seule écaille, grande et arrondie, dont la taille se réduit beaucoup vers la quatrième ou la cinquième paire, et qui disparaît ensuite. — i65 — Ophiocten hastatum, Lyman Voir pour la bibliographie : 1898. Kœhler (89), p. 42, pi. vu, fig. 32 et 33. Campagne de 1894 : Stn. 486, profondeur 1674™. Un échantillon. Campagne de 1896": Stn. 698, profondeur 1846"1. Quelques échantillons. — Stn. 738, profondeur i9igm. Cinq échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 863, profondeur 1940™. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. i334, profondeur 1900™. Quelques échantillons. Les individus atteignent souvent une assez grande taille, et, dans la plupart, le diamètre du disque est de 10 à 1 imm; dans un exemplaire de la Stn. 738, ce diamètre est de i5mm. Les échantillons sont en général en assez bon état, mais les bras sont cassés près de la base. Ophiocten scutatum, Kœhler 1898. Ophiocten scutatum, Kœhler (89), p. 44, pi. vu, fig. 3o et 3i. Campagne de 1898 : Stn. 1043, profondeur 88m. Quatre échantillons. Les exemplaires sont de très petite taille et le diamètre du disque varie entre 3,5 et 2,5mm. Ils sont néanmoins très reconnaissables. L'O. scutatum a été découverte par YHirondelle qui l'a rencontrée à la fois dans le golfe de Gascogne et dans les parages de Terre-Neuve. La Princesse-Alice l'a trouvée dans une station plus septentrionale. — i66 Ophiocten sericeum, Ljungmann Voir pour la bibliographie : I9OO. DoDERLEIN (418), p. 325. 1900. Grieg (SI), p. 464. 1901. Kœhler (88), p. 101. 1902. MlCHAILOVSKY (1185), p. 492. 1903. MORTENSEN (1188), p. 84. 1903. Nichols (f 39), p. 254. 1903. Norman (14©), p. 407. 1904. SCHMIDT (169), p. 20. igo5. Nordgaard (188), p. 159. 1907. Kalichevsky (ÏS), p. 17. 1907. Grieg (68), p. 20. 1907. Kœhler (83), p. 288. Campagne de 1898 : Stn. 1020, profondeur 3g3m. Deux échantillons. Campagne de 189g : Stn. 1070, profondeur i75m. Deux échantillons. Campagne de 1906 : Stn. 2442, profondeur 20m. Quelques échantillons. Grieg a distingué dans ÏO. sericeum deux formes : Tune, plus robuste et plus grande, a les boucliers buccaux aussi longs que larges ou à peine plus longs que larges; les plaques brachiales sont petites et larges et le bord distal des premières plaques brachiales dorsales porte des papilles. La deuxième forme est plus petite : le diamètre du disque ne dépasse pas 9mm et les bras sont minces; les boucliers buccaux sont plus longs que larges; enfin les premières plaques brachiales dorsales ne portent pas de papilles et les plaques ventrales sont rudimentaires. J'ai cherché à retrouver ces deux formes distinctes dans les exemplaires recueillis par la Princesse-Alice chez lesquels le diamètre du disque varie entre 8 et i5mm. Je constate seulement que les exemplaires ont les caractères de la deuxième forme de Grieg et à mesure qu'ils grandissent, les individus acquièrent des papilles sur le bord distal des premières plaques brachiales dorsales; les plaques ventrales s'élar- gissent et les boucliers buccaux se raccourcissent pour devenir à peu près aussi longs que larges. Je ne vois pas, en somme, de limite nette entre les deux formes de Grieg. Distribution géographique. — L'O. sericeum est une espèce franchement arctique et qui est presque circumpolaire. On la connaît sur les côtes de l'Amérique du Nord et elle passe par le Grônland, le Spitzberg et la Nouvelle-Zemble, sur les côtes de la Sibérie où elle s'étend jusqu'au 1420 Long. W., d'après les découvertes de l'Expédi- tion polaire russe. Elle descend le long des côtes de Norvège jusqu'au Skagger-Rack qui est sa limite méridionale extrême. Son extension bathymétrique, très vaste aussi, est comprise entre 10 et 4578™. — 167 AMPHIURIDEES Ophiopholis aculeata, (Linné) Voir pour la bibliographie : 1898. Kœhler (87), p. 46. 1899. BlDENKAP (18), p. IOO. 1900. Grieg (61), p. 264. 1900. DÔDERLEIN (48), p. 225. 1901. Horring (71), p. I 85. 1901. Rankin (157), p. 178. 1901. Whiteaves (195), p. 60. 1902. MlCHAILOVSKY (185), p. 494. 1902. Grieg (68), p. i3. 1902. Pearcey (14-1), p. 3i2. 1902. Lônnberg (ÎOS), p. 28. igo3. Mortensen (188), p. 85. 1903. Nichols (139), p. 257. 1903. Norman (140), p. 407. 1903. Simpson (169), p. 41. 1904. L. Clark (30), p. 559, P^ vj %• 24-27 ; pi. vu, fig. 41-42. 1904. Kemp (77), p. 195. 1905. L. Clark (31), p. 6. 1905. Nordgaard (188), p. 1 5q. 1905. Schmidt (168), p. 246. 1907. Kœhler (93), p. 298. 1907. Grieg (68), p. 134. Campagne de 1898 : Stn. 922, profondeur 343m. Quelques petits échantillons. — Stn. 929, profondeur 25m. Quelques échantillons. — Stn. 939, profondeur 177™. Un petit échantillon. — Stn. 941, profondeur i5m. Un échantillon. — Stn. 947, profon- deur 2im. Quelques échantillons. — Stn. 953, profondeur 29m. Un échantillon. — Stn. 960, profondeur 394™. Deux petits échantillons. — Stn. 970, profondeur 48™. Plusieurs échantillons. — Stn. 1012, profondeur 43ora. Quelques échantillons. — Stn. 1043, profondeur 65om. Quelques échantillons. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440™. Plusieurs échantillons. — Stn. 1070, profondeur 1 75m. Quatre échantillons. — Stn. 1074, profondeur 22m. Quelques échantillons. — Stn. 1078, profondeur 40-70™. Deux échantillons. Campagne de 1906 : Stn. 2386, profondeur 20m. Quelques petits échantillons. — Stn. 2534, littoral. Karlsô. Plusieurs échantillons. — Stn. 2632, profondeur i5om. Cinq échantillons. Campagne de 1907 : Stn. 2634, profondeur 41 m. Un échantillon. — i6S — L 'Ophiopholis aculeata est une espèce si connue depuis longtemps et si fréquem- ment observée que je n'ai rien à dire à son sujet. Ainsi que l'a fait remarquer Grieg, il est probable que cette espèce, répandue dans toutes les parties boréales de l'Atlan- tique, se rencontre dans le Pacifique jusqu'au Japon et jusqu'aux côtes de Californie : une étude approfondie des O. japonica, mirabilis, Caryi et Kennerlyi montrerait sans doute que ces quatre espèces ne doivent pas être séparées de VO. aculeata. Ophiostigma africanum, Lyman 1882. Ophiostigma africanum, Lyman (IIS), p. i65, pi. xvm, fig. 17-19. Campagne de 1901 : Stn. 1 1 52, profondeur 52m. Cinq échantillons. — Stn. i2o3, profondeur 91™. Deux échantillons. Le diamètre du disque ne dépasse pas 2mm. Les exemplaires sont tout à fait conformes au type de Lyman qui provenait des îles du Cap-Vert. Ophiopus arctiçus, Ljungmann Voir pour la bibliographie : 1900. Grieg (61), p. 266. 1902. MlCHAILOVSKY (ISS), p. 532. 1902. Grieg (618), p. i3. 1903. Grieg (64), p. 3o. 1903. MûRTENSEN (1S8), p. 85. Campagne de 1898 : Stn. 1040, profondeur 65om. Deux échantillons. Le diamètre du disque est respectivement de 6 et de 5mm. L'O. arctiçus a été l'objet d'une étude très complète de Mortensen en 1893 (Zeit. f. wiss. Z00L, Bd. LVI, p. 5o6, pi. 25 et 26). Je n'ai rien à ajouter à la description de ce savant. Distribution géographique. — L'O. arctiçus est connue au Spitzberg, au Grôn- land, à Jan Mayen, aux îles Fâroër, sur les côtes de Norvège, etc., et elle peut descendre à une profondeur de 1 187™. — '69 — Ophlactis abyssicola, (Sars) Voir pour la bibliographie : 1898. Kœhler (89), p. 46, pi. v, fig. 17; pi. vi, fig. 18. 1902. Grieg (AÏS), p. 12. 1903. Grieg (A4), p. 29. 1904. Schmidt (1A7), p. 23. Campagne de i8g5 : Stn. 602, profondeur i23om. Un échantillon. ■ L'Hirondelle avait déjà capturé VO. abyssicola dans des parages voisins de la Stn. 602. Ophiactis Balli, Wyville Thomson 1892 1892 1895 1896 1898 1899 1901 1902 igo3 igo3 igo3 1904 Voir pour la bibliographie : J. Bell (15), p. 123. Grieg (58), p. 16. Grieg (59), p. g. Kœhler (81), p. 77, pi. in, fig. 23 et 24. Kœhler (S1?), p. 46. Allen (S), p. 470. Kœhler (89), p. 102. Pearcy (114), p. 3i2. Grieg (A4), p. 29. Nichols (1318), p. 256. Simpson (1A9), p. 41. Kemp (tt), p. 195. Campagne de igo3 : Stn. 1463, profondeur 932™. Deux échantillons. — Stn. 1 525, profondeur i32m. Quelques échantillons. — Stn. 1540, profondeur 140™. Quelques échantillons. C'est par suite d'une erreur d'étiquetage que j'ai mentionné VO. Balli comme provenant de la Stn. 960; les exemplaires en question provenaient des campagnes de V Hirondelle et je les avais signalés en 1898 (85, p. 46). Distribution géographique. — L'O. Balli n'a pas été rencontrée plus bas que le golfe de Gascogne. Elle est fréquente dans les parages des îles Fâroër et sur les côtes de Norvège, mais elle ne paraît pas pénétrer dans les régions arctiques proprement dites. Elle peut descendre jusqu'à 400111 de profondeur. I70 Ophiactis corallicola, Kœhler (PI. i, fig. il ; PL vu, fig. 4 et 5) Voir pour la bibliographie : 1896. Kœhler (84), p. 7 5, pi. ta, fig. 3o. 1898. Kœhler (8Î), p. 42. 1906. Kœhler (9S), p. 272. 1907. Kœhler (93), p. 3 10. Campagne de 1894 : Stn. 486, profondeur iÔ74m. Trois échantillons. Campagne de 1895 : Stn. 55o, profondeur i385m. Un échantillon. — Stn. 552, profondeur i385m. Un échantillon. — Stn. 5y5, profondeur i i65m. Un échantillon. — Stn. 584, profondeur 845™. Deux échantillons. — Stn. 602, profondeur i23om. Quel- ques échantillons. — Stn. 616, profondeur i022m. Quelques échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 698, profondeur 1846111. Un échantillon. — Stn. 719, profondeur i6oom. Un échantillon. Campagne de 1897 : Stn. 832, profondeur i23om. Cinq échantillons. — Stn. 837, profondeur 88om. Quatre échantillons. — Stn. 838, profondeur 88o™. Deux échantil- lons. — ■ Stn. 861, profondeur 1 g35m. Un échantillon. Campagne de 1901 : Stn. 1092, profondeur 1743"-. Quelques échantillons. — Stn. 11 16, profondeur 2i65ra. Quatre échantillons. — Stn. 1 1 g3, profondeur i3um. Cinq échantillons. — Stn. 1223, profondeur 1642™. Quelques échantillons. — Stn. 1248, profondeur i5oom. Quatre échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i3ii, profondeur n87m. Un échantillon. — Stn. 1344, profondeur 1095™. Quelques échantillons. — Stn. 1349, profondeur i25om. Quelques échantillons. — Stn. 1412, profondeur 2200m. Quelques échantillons. — Stn. 1420, profondeur 2460™. Quelques échantillons. Campagne de 1903 : Stn. 1450, profondeur i8o4m. Quelques petits échantillons. Campagne de igo5 : Stn. 21 11, profondeur iggS111. Un échantillon. Les exemplaires ne sont pas différents de ceux qui ont été capturés par le Caudan, par YHirondelle et par le Talisman. La coloration des individus est généralement assez vive, mais variable : le disque est souvent rouge, parfois orangé, avec des taches foncées dans la partie centrale; les bras sont plus clairs et parfois tout à fait blancs. Distribution géographique. — L'O. corallicola, qui est très abondante dans le golfe de Gascogne, a été trouvée par YHirondelle dans les parages des Açores. La Princesse-Alice Ta même rencontrée dans des stations plus méridionales, vers i5° et 160 Lat. N. 171 Ophiactis duplicata, (Lyman) Voir pour la bibliographie : 1898. Kœhler (87), p. 49. 1899. LÛTKEN et MûRTENSEN (IIS), p. I42, pi. VI, fig. 1-3. 1907. Kœhler (93), p. 3 1 1 . Campagne de 1895 : Stn. 536, profondeur 2iy8m. Deux échantillons. — Stn. 553, profondeur i385m. Quelques échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 684, profondeur i55om. Un échantillon. — Stn. 719, profondeur i6oom. Quelques échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 832, profondeur i23om. Trois échantillons. — Stn. 833, profondeur i23om. Deux échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 1186, profondeur 66om. Cinq échantillons. — Stn. 1 190, profondeur 628™. Trois échantillons. Campagne de 1902 : Stn. 1 334, profondeur 1900™. Deux échantillons. — Stn. 1344, profondeur 1095"". Un échantillon. — Stn. 1349, profondeur i25om. Un échantillon. Ophiactis hirta, Lyman 1882. Ophiactis hirta, Lyman (117), p. 118, pi. xx, fig. 4-6. Campagne de 1902 : Stn. 1344, profondeur i095m. Un échantillon. Le diamètre du disque est de 3mm; deux bras sont cassés à la base. L'exemplaire n'a que six bras, tandis que le type de Lyman, dont le disque mesurait 4mm 3 de diamètre, avait sept bras. Tous les autres caractères sont bien conformes, sauf que le bord distal des boucliers buccaux est plus convexe dans l'exemplaire de la Princesse-A lice . Ces différences ne sont pas assez importantes pour nécessiter une séparation spécifique, surtout quand il s'agit de formes représentées par un aussi petit nombre d'individus. Aussi, bien qu'elle provienne d'une région toute différente, je suis d'avis de réunir Y Ophiactis de la Princesse- Alice à VO. hirta. Le type a été recueilli par le Challenger, par 340 Lat. S. et i5i° Long. E., à 400 brasses (732m) de profondeur; l'échantillon de la Princesse-Alice provient des parages des Açores. — 172 — Ophiactis Lyi£ani, Ljungmann (PI. xxvm, fig. 9 et 10) 1871. Ophiactis Lymani, Ljungmann (99), p. 629. 1882. — Lyman (il?), p. 121. Campagne de 1901 : Stn. 1203, profondeur 91 ■». Deux échantillons. Ces deux exemplaires sont de très petite taille; dans le plus grand, le diamètre du disque est un peu inférieur à 2""" et les bras ont iomm de longueur; dans le second, le diamètre du disque est à peine supérieur à imm. Les bras, au nombre de six, sont inégaux. Je ne crois pas devoir séparer cette Ophiure de YOphiactis Lymani dont Ljung- mann a pub'lié une description assez détaillée et à laquelle les échantillons recueillis par la Princesse-Alice se rapportent d'une manière assez satisfaisante. La face dorsale du disque offre des plaques peu nombreuses et assez grosses, dont quelques unes portent un gros piquant surtout vers le bord du disque, mais on rencontre aussi quelques piquants vers le centre. Les boucliers radiaux, de grosseur moyenne, sont triangulaires, contigus en dehors sur une partie de leur longueur et séparés en dedans par une plaque triangulaire; leur longueur est un peu inférieure à la moitié du rayon du disque. La face ventrale est couverte de petites plaques imbriquées qui n'offrent de piquants qu'à la périphérie du disque. Les fentes génitales sont étroites. Les boucliers buccaux sont assez grands, pentagonaux, avec un angle proximal obtus et un bord distal très arrondi; ils sont un peu plus longs que larges. Les plaques adorales sont allongées, élargies en dehors, rétrécies en dedans; en dehors, chaque plaque est à peine séparée de sa congénère par la première plaque brachiale ventrale qui est fort petite. Les plaques orales sont très petites. Ljungmann ne mentionne qu'une seule papille buccale latérale squamiforme, mais, en dedans de la papille externe qui est effectivement grande et squamiforme, j'en observe une deuxième qui est plus petite et conique. Les plaques brachiales dorsales sont très grandes et recouvrent une bonne partie de la face dorsale des bras. Elles sont arrondies, ovalaires, plus larges que longues, avec un bord distal très large et fortement convexe, et un bord proximal étroit. La première plaque brachiale ventrale est extrêmement réduite. Les suivantes, de grosseur moyenne, sont pentagonales, un peu plus longues que larges. Les plaques latérales, peu développées, portent quatre piquants courts, cylin- driques et obtus. Les deux ventraux sont courts; le troisième est plus long et plus épais : sa longueur égale à peu près l'article; le quatrième est plus mince et plus court. - i73 - Ces piquants offrent à leur surface de très fines aspérités qui s'allongent un peu en divergeant à l'extrémité du piquant, surtout sur l'avant-dernier dorsal, et rappellent ainsi, comme Ljungmann le fait remarquer, la disposition qui est bien connue chez Y Amphiura fil if or mis. L'écaillé tentaculaire, unique, est grande et ovalaire, un peu allongée. Le type de YO. Lymani avait été trouvé aux Antilles par 40 brasses (73m) de profondeur et n'avait jamais été revu depuis 1871. Ophiactis profundi, Lûtken et Mortensen 1899. Ophiactis profundi, Lùtken et Mortensen (il»), p. 140, pi. vi, fig. 4-6. Campagne de 1905 : Stn. 2214, profondeur 914-650™. Deux exemplaires. Dans le plus grand individu, le diamètre du disque est de 3mm 5; il n'est que de 2mm dans ie pjus petit. Je ne puis pas séparer ces deux Ophiactis de Y O. profundi décrite par Lùtken et Mortensen et qui provenait des dragages de YAlba TROSS dans le Pacifique (40 Lat.N., 8i° Long. W., profondeur 899 brasses [i645m] et o° 16' Lat. S., 900 Long. W., pro- fondeur 55 1 brasses [ioo8m]). Les seules différences que j'observe, sont que les plaques brachiales dorsales sont plus nettement triangulaires et ont les angles latéraux plus marqués, avec un bord distal moins arrondi dans les échantillons de la Princesse- Alice que dans ceux de YAlbatross. Amphiura angularis, Lyman 1882. Amphiura angularis, Lyman (11*), p. 134, pi. xxix, fig. 1-3. 1896. — Kœhler (85), p. 244. Campagne de 1894 : Stn. 475, profondeur 552ra. Un échantillon. L'exemplaire est de très petite taille; le disque a un diamètre de 2mm25 et les bras ont une longueur de i3 à i4mm. La face ventrale est couverte d'écaillés beaucoup plus petites et plus fines que sur la face dorsale, mais qui existent sur toute son étendue. Les boucliers buccaux sont aussi longs que larges; les plaques adorales sont grandes et très larges. Les piquants brachiaux sont au nombre de cinq; la première écaille tentaculaire est arrondie et non spiniforme. — i74 — Ce n'est qu'avec quelque doute que je rapporte à VA. angularis, Y Amphiura de la Stn. 475. En effet, VA. angularis est très voisine de VA. glabra et mon échantillon ne correspond exactement ni à l'une ni à l'autre de ces deux espèces, sans doute parce qu'il est très jeune. La forme des boucliers buccaux et des plaques adorales, ainsi que la longueur des boucliers radiaux, me paraissent plus conformes aux carac- tères de VA. angularis; en outre, le disque n'est pas échancré au niveau des bras comme chez VA. glabra. Enfin Lyman a figuré la face ventrale de VA. angularis couverte d'écaillés fines, bien que dans le tableau des espèces du genre Amphiura il place VA. angularis parmi les espèces à face ventrale nue ou portant des écailles rudimentaires. Le Challenger a découvert VA. angularis par 620 Lat. S. et 710 Long. E., dans une région éloignée de celle où la Princesse-Alice a rencontré cette espèce, et à la profondeur relativement faible de i5o brasses (274™). Amphiura Chiajei, Forbes Voir pour la bibliographie : 1875. Ludwig (103), p. 55o. 1892. J. Bell (15), p. 117. 1898. Kœhler (87), p. 5o. 1898. LÔNNBERG (lOt), p. 50. 1899. Lo Bianco (ÎOO), p. 496. 1901. Todd (18©), p. 365. 1902. L.ONNBERG (108), p. 28. igo3. Nichols (13»), p. 255. igo3. Simpson (1G9), p. 41. 1903. Grieg (64), p. 27. 1906. Kœhler {99), p. 277. 1907. Kœhler (93), p. 299. Campagne de 1893 : Stn. 344, profondeur 224m. Quelques échantillons. D'autres exemplaires d\4. Chiajei m'ont été remis, qui ne proviennent pas des campagnes de la Princesse-Alice et ont été capturés aux environs de Monaco. 175 - Amphiura flliformis, (O.-F. Muller) Voir pour la bibliographie : 1875. Ludwig (ÎOS), p. 548. 1892. J. Bell (15), p. 119. 1896. Marchisio (119), p. 4. 1898. Kœhler (81), p. 5o. I9OI. HORRING (ïl), p. 189. 1901. Todd (18©), p. 365. 1902. Grieg (©S), p. i3. 1902. LÔNNBERG (ÎOS), p. 28. 1902. Pearcy (144), p. 314. 1903. Nichols (ISS), p. 255. igo3. Simpson (1B9), p. 41. 1905. Kemp (9Î), p. 181. 1906. Kœhler (OS), p. 272. 1907. Kœhler (93), p. 3oi. Campagne de 1893 : Stn. 344, profondeur 224m. Quelques échantillons. Campagne de 1894 : Stn. 475, profondeur 552m. Bras détachés. — Stn. 5o3, pro- fondeur i262-748m. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 634, profondeur 28om. Deux échantillons. Quelques exemplaires provenant des environs de Monaco ne font pas partie des collections de la Princesse-Alice. Ce sont ces exemplaires qui, se trouvant réunis à un envoi d'échantillons arctiques, m'avaient fait mentionner, dans ma note de 1901 (§», p. 102), VA . filiformis aux Stations 1070 et 1074, c'est-à-dire au Spitzberg. Grieg a fait remarquer fort judicieusement (65, p. i3) qu'il devait y avoir une erreur, Y A. filiformis n'ayant jamais été signalée au Nord des îles Fâroër. J'attire particulièrement l'attention sur l'existence de VA. filiformis à une profondeur relativement considérable comme celle de la Stn. 5o3. L'exemplaire recueilli par la Princesse- Alice est fort petit et le diamètre du disque ne dépasse pas 3mm; mais il est bien caractérisé et il n'y a pas le moindre doute à avoir sur sa détermination. Amphiura grandis, Kœhler (PI. xxvii, fig. 3 et 4) 1896. Amphiura grandis, Kœhler (85), p. 246. 1906. — Kœhler (OS), p. 277. Campagne de 1894 : Stn. 497, profondeur 2620™. Un échantillon de grande taille. Campagne de 1902 : Stn. i334, profondeur 1900™. Un échantillon dont le disque est petit, mais dont les bras sont très longs. — 176 — J'ai établi l'espèce d'après l'exemplaire de la Stn. 497, dont le disque était un peu détérioré, mais qui se trouvait cependant dans un état très suffisant pour permettre une description complète. J'ai d'ailleurs pu vérifier l'exactitude de ma description originale à l'aide de quelques spécimens recueillis par le Talisman. L'espèce peut atteindre une grande taille et les bras sont toujours très longs. Dans l'exemplaire de la Stn. 497, le diamètre du disque est de iomm, et les bras dépassent 8omm de longueur. Dans celui de la Stn. i334, le disque n'a que 5mm de dia- mètre; les bras sont très circonvolutionnés et leur longueur est difficilement appré- ciable, mais elle me paraît atteindre 70mm. Le disque est assez fortement échancré dans les espaces interradiaux. La face dorsale est couverte d'écaillés petites et imbriquées; dans l'exemplaire de la Stn. 497, la région centrale est un peu endommagée et les plaques ont été en partie enlevées, mais il ne semble pas qu'il y avait des plaques primaires distinctes. Les boucliers radiaux sont petits, minces, deux fois et demie plus longs que larges : leur longueur est moindre que le demi-rayon du disque; ils sont séparés sur toute leur longueur. La face ventrale offre, autant qu'on peut ert juger d'après l'état de l'échantillon, des écailles semblables à celles de la région dorsale, mais plus petites. Les fentes génitales sont larges. Les boucliers buccaux sont ordinairement plus longs que larges; l'angle interne est arrondi; la région distale s'avance dans l'espace interbrachial correspondant sous forme d'un lobe plus ou moins proéminent et les côtés externes sont arrondis. Les plaques adorales, presque triangulaires, sont grandes, adossées par leurs bords internes qui sont très étroits; les bords externes sont grands, légèrement arrondis. Les plaques orales sont deux fois et demie plus longues que larges. Les papilles buccales sont au nombre de trois. L'interne est grosse, large et forte, adossée à sa congénère. La deuxième, qui s'élève au-dessous de l'insertion du tentacule buccal, est allongée, cylindrique, dressée, à pointe émoussée. La longueur de cette papille la fait ressembler beaucoup plus à un piquant qu'à une papille ordi- naire d'Amphhtra. Sur un plan supérieur, on peut voir une papille intercalaire, qui est conique, élargie et à pointe émoussée. Les plaques brachiales dorsales sont plus larges que longues avec les deux côtés proximal et distal convexes; dans la première moitié du bras, le côté distal est moins convexe que le côté proximal, ensuite les deux côtés sont aussi convexes l'un que l'autre. Toutes ces plaques sont contiguës. Les plaques brachiales ventrales sont aussi longues que larges, sauf la première qui est un peu plus longue que large; les premières sont pentagonales avec un angle proximal obtus; le côté distal est légèrement convexe et les bords latéraux sont droits. Les plaques suivantes deviennent carrées. Toutes ces plaques sont contiguës. Les plaques latérales, proéminentes, portent cinq piquants. Le premier piquant ventral atteint à peu près la même longueur que l'article correspondant; le deuxième est un peu plus long, puis la longueur décroît progressivement à partir du troisième — '77 — jusqu'au premier piquant dorsal qui est plus court que l'article. Tous ces piquants sont coniques, renflés à la base, à pointe émoussée; leur surface est rugueuse et même le deuxième piquant ventral se termine parfois par une petite pointe oblique. Sur quelques-uns des quinze ou vingt premiers articles, on trouve un piquant ventral supplémentaire très court, qui porte alors à six le nombre des piquants sur ces articles. Il existe deux écailles tentaculaires très petites. Couleur de l'échantillon en alcool : gris-brun clair. Rapports et différences. — h:A. grandis offre quelques affinités avec les A. bellis, lanceolata, angularis et Otteri. Ses dimensions doivent d'abord l'écarter des deux premières; elle diffère en outre de VA. bellis par la forme des pièces buc- cales ainsi que par le nombre des piquants brachiaux et de VA. lanceolata par les dimensions relatives du disque et des bras, par les piquants brachiaux inégaux et par- les plaques ventrales du disque, qui sont nulles ou rudimentaires dans cette pre- mière espèce. L'^4. angularis atteint presque la taille de VA. grandis, mais elle ne possède qu'une seule écaille tentaculaire et ses boucliers buccaux sont arrondis. Chezl'yl. Otteri, le diamètre du disque est de i imm. La description de Ljungmann n'étant pas accompagnée de figures, il est assez difficile de reconnaître l'Ophiure qu"il a décrite : toutefois elle s'écarte de VA. grandis par la forme recourbée du pre- mier piquant ventral et par les contours des pièces buccales. UA. grandis a été découverte par la Princesse-Alice dans le golfe de Gas- cogne; le Talisman l'a rencontrée plus au Sud, dans les parages des Canaries et des îles du Cap-Vert. Anipliiura grandisquama, Lyman 1869. Amphiura grandisquama, Lyman (183)., p. 334- 1896. — longispina, Kœhler (85), p. 21 1. 1898. — — Kœhler (§9), p. 52, pi. ix, fig. 45 et 4C. 1899. — grandisquama, Verrill (IOSj, p. 26. 1899. — — Verrill (103), p. 3 10. 1906. — longispina, Kœhler [99), p. 278. 1907. — grandisquama, Kœhler (93), p. 3or. Campagne de 1894 : Stn. 475, profondeur 552m. Un échantillon. — Stn. 5o3, profondeur 1262-748™. Six échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 838, profondeur 88om. Trois échantillons. — Stn. 866, profondeur 599™. Trois petits échantillons. Les exemplaires de la Station 5o3 ne sont pas en très bon état. 23 - i78- J'ai déjà eu l'occasion (93, p. 3oi) de dire qu'après avoir pu étudier un exem- plaire d'^4. grandisquama donné par Lyman au Muséum de Paris, j'avais reconnu l'identité de cette espèce avec mon A. longispina. Cette dernière dénomination doit donc disparaître. La description de VA. grandisquama publiée par Verrili en 1899 (193, p. 26) est plus correcte que celle de Lyman. Cet auteur indique plus nettement les carac- tères du premier piquant brachial : il remarque que sa longueur peut atteindre celle de deux articles brachiaux et qu'il est parfois recourbé, ainsi que je l'ai décrit et figuré. Les exemplaires décrits par Verrili provenaient des côtes de Floride mais ne dépassaient pas une profondeur de 262 brasses (479™). L'A. grandisquama se trouve donc dans les deux régions, orientale et occidentale, de l'Atlantique. Amphiura Kichardi, Kcehler (PI. xxvii, fig. 1 et 2) 1896. Amphiura Richardi, Kœhler (85), p. 243. 1906. ■ — Kœhler (OS), p. 279. Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur n65m. Un échantillon. — Stn. 602, profondeur i23om. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 743, profondeur 1494™. Un échantillon. L'exemplaire de la Station 578 a le disque fortement endommagé. Celui de la Station 602 est en bon état et m'a servi de type pour établir l'espèce : le disque a iomm de diamètre et les bras ont 90mm de longueur. L'échantillon de la Station 743 est un peu plus petit et le diamètre du disque est de 8mm. Depuis l'époque où j'ai publié la description de l'^4. Richardi, j'ai eu l'occasion d'examiner un exemplaire recueilli par le Talisman et je puis compléter ma description sur quelques points. Le disque est aplati sur ses deux faces et échancré dans les espaces interradiaux. La face dorsale est couverte d'écaillés de dimensions moyennes, imbriquées, parmi lesquelles on ne distingue pas de plaques primaires plus grosses. Les boucliers radiaux sont trois fois plus longs que larges et leur longueur est presqu'égale au demi-rayon du disque; ils sont divergents et séparés sur toute leur longueur, à l'extrémité par une seule plaque, et, sur le reste de leur étendue, par deux ou trois plaques plus grandes que les autres plaques de la face dorsale du disque. La face ventrale est à peu près complètement nue : on n'y observe de plaques que vers la périphérie, et celles-ci deviennent très rares, ou font complètement défaut, sur le reste de cette face. Les fentes génitales sont bien apparentes. — '79 — Les boucliers buccaux sont un peu plus longs que larges, en forme de losange à côtés un peu convexes. Les plaques adorales ont la forme d'un triangle dont la base excavée, qui correspond à leur côté interne, se moule sur le contour du bouclier buccal et dont le sommet est tronqué et arrondi; ces plaques ne sont pas contiguës par leur angle interne. Les plaques orales, qui font suite directement aux boucliers buccaux, sont deux fois plus longues que larges. Les papilles buccales sont au nombre de trois de chaque côté. L'externe est grosse, élargie, conique, à pointe émoussée; l'interne est grande et large, adossée à sa congénère à l'extrémité de la mâchoire. On aperçoit en outre, entre ces deux papilles et sur un plan supérieur, une autre papille plus petite, conique et pointue. Les plaques brachiales dorsales sont plus larges que longues; le bord dista!, convexe, est beaucoup plus large que le bord proximal; elles sont toutes contiguës. La première plaque brachiale ventrale est trapézoïdale, un peu plus longue que large, avec le bord proximal élargi et convexe. Les suivantes sont pentagonales, avec un angle proximal obtus qui devient tronqué au delà du disque; elles sont d'abord aussi larges que longues, puis elles deviennent un peu plus longues que larges; elles sont toutes contiguës. Les plaques latérales, peu saillantes, portent trois piquants égaux, un peu plus longs que l'article correspondant, épais, forts, arrondis au sommet, larges à la base; il y a parfois quatre piquants sur les premiers articles. Il existe deux écailles tentaculaires, l'externe un peu plus grande que l'interne. Le disque des individus en alcool offre une coloration grise; les bras sont blancs. Rapports et différences. — ■ UA. Richardi se distingue, par sa grande taille, des Amphiura s. str. ayant la face ventrale nue et possédant à la fois deux écailles tentaculaires et trois piquants brachiaux. L'^4. Richardi a été retrouvée par le Talisman dans le golfe de Gascogne. Amphiura squamata, (Délie Chiaje) [Amphiura elegaiis, (Leach)] Voir pour la bibliographie : 1892. J. Bell (15), p. 1 19 (A. elegans). 1892. Grieg (58), p. i3. 1904. L. Clark ($©), p. 56o, pi. vi, fig. 33 et 34; pi. vin, fig. 43 et 44. Et ajouter les nombreux auteurs qui ont étudié les faunes, échinodermiques de l'Atlantique boréal et de la Méditerranée. Campagne de i8a3 : Stn. 358, littoral. Quatre échantillons. Campagne de 1898 : Stn. 1043, profondeur 88m. Un échantillon. Campagne de 1904 : Stn. 1702, littoral. Trois échantillons. — iSo — Tous ces exemplaires sont de fort petite taille et le diamètre de leur disque varie entre i et 2mm. Ludwig : a donné d'intéressants renseignements sur le cosmopolitisme de cette espèce. J'ai déjà eu occasion de dire (OS, p. 3o5) que VA. tenera Lûtken ne pouvait pas être séparée de VA. squamata. Amphiura Sundevalli, Mùller et Troschel (Amphiura Holbôlîi, Lùtken) Voir pour la bibliographie : 1900. Grieg (61), p. 265. 1901. Rankin (151?), p. 178. 1901. Whiteaves (195), p. 5ç. 1902. Michailovsky (185), p. 493. igo3. Mortensen (1S8), p. 85. 1907. Grieg (98), p. 1 33. 1907. Grieg (99), p. 4. Campagne de 1906 : Stn. 25oo, profondeur 25om. Deux échantillons. Dans l'un des deux exemplaires, qui est en très bon état, le diamètre du disque atteint gmm; l'autre est plus petit et le diamètre ne mesure que rjmm : ses bras sont cassés près de la base. h' A. Sundevalli est une espèce franchement arctique qu'on connaît au Spitzberg, au Grônland, dans la mer de Behring et sur les côtes de la Sibérie. Aniphiura tenuispina, Ljungmann Voir pour la bibliographie : 1S98. Kœhler (851, p. 53, pi. vi, fig. 22 et 23. 1904. Schmidt (19Î), p. 23. Campagne de 1905 : Stn. 2210, profondeur i229m. Un échantillon. L'exemplaire est réduit au seul disque dont le diamètre est de 2mm5, et les bras sont tous cassés à leur base; néanmoins, il est bien reconnaissable et il est conforme à la description et aux figures que j'ai publiées en 1898, sauf qu'une des cinq plaques primaires manque. U' Hirondelle avait déjà rencontré VA. tenuispina dans les parages des Açores. 1 Ophiurideen der Hamburger Magalhaensichen Sammelreise, p. 19 et 22. 181 — Amphilepis norvegica, (Ljungmann) Voir pour la bibliographie : 1893. Grieg (58), p. 16. 1895. Marenzeller (iSfc), p. IJ9, pi. 1, fig. 4. (A. florifera). 1896. Kœhler (841, p. 74. 1901. Kœhler (89), p. 102. 1902. Grieg (691, p. il. 1903. Grieg (64), p. 28. 1905. Nordgaard (138), p. i5g. 1907. Kœhler |93), p. 298. Campagne de 1898 : Stn. 922, profondeur 343m. Un échantillon. L'exemplaire est de petite taille et les bras sont cassés près du disque. Distribution géographique. — \JA. norvegica est surtout connue sur les côtes de Norvège où on la trouve entre 76 et 760™; mais elle s'étend beaucoup plus au Sud puisque je l'ai draguée dans le golfe de Gascogne par 65o et 960™ de profondeur et que Ljungmann la signale sur les côtes du Portugal entre 55o et 790 brasses (1006 et 1445™); enfin le Challenger et VAlbatross ont dragué cette espèce sur les côtes de l'Amérique du Nord entre 547 et 1608 brasses (1000 et 2942m). Ophionereis reticulata, Liïtken Voir pour la bibliographie : 1896. L. Clark (£51, p. 412. 1898. Graves (5*), p. 8. 1899. Verrill (19%), p. 3o. 1901. L. Clark (881, p. 340. 1901. L. Clark (39), p. 246. 1907. Kœhler (93), p. 3 1 5. Campagne de 1897 : Stn- §825 profondeur 98™. Un échantillon. L'exemplaire est de petite taille et le diamètre du disque n'a que 5nim. L'O. reticulata n'avait encore été rencontrée que dans les régions chaudes de l'Amérique et n'était pas connue sur les côtes orientales de l'Atlantique. l82 Oph.iopsi.la aranea, Forbes Voir pour la bibliographie : 1875. Ludwig (ÎOS), p. 55o. 1894. Kœhler (81), p. 414. 1895. Marenzeller (ISS), p. 141 1899. Lo Bianco(IOO), p. 147. 1906. Kœhler (98), p. 271. 1907. Kœhler (93), p. 3 1 3 . Campagne de igo5 : Stn. 2034, profondeur i85ra. Un échantillon. J'ai déjà eu l'occasion de faire remarquer que cette espèce, qu'on avait cru spéciale à la Méditerranée, avait été trouvée par le Travailleur et le Talisman hors de cette mer et dans ces mêmes parages des Açores où la Princesse- Alice l'a rencontrée. OPHIA CA NTHIDEES Ophiacantha abyssicola, G.-O. Sars Voir pour la bibliographie : 1906. Kœhler (98), p. 287. Campagne de 1897 : Stn. 837, profondeur 88om. Un très petit échantillon. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 4401". Quelques échantillons. L'O. abyssicola existe, dans toutes les mers du Nord de l'Europe et de l'Asie, mais elle peut descendre au Sud jusqu'au niveau des Açores où elle a été rencontrée par le Talisman, par ÏHirondelle et par la Princesse-Alice : elle a été trou- vée également dans plusieurs stations du golfe de Gascogne par le Talisman, ÏHirondelle et le Caudan. Elle vit à des profondeurs comprises entre 35 et i700m. L'O. abyssicola existe aussi sur les côtes orientales de l'Amérique du Nord où Verrill, qui l'avait considérée comme nouvelle et l'avait décrite sous le nom d'O. millespina, l'a draguée entre 100 et 1917 brasses (i83 et 35o8m). iS2 Ophiacantha aristata, Kœhler (PI. xxvi, fig. 5 et 6) 1896. Ophiacantha aristata, Kœhler (84), p. 84, pi. iv, fig. 43 et 44. 1906. — Kœhler (981, p. 288. 1907. — Kœhler (OS), p. 3 17. Campagne de 1897 '• Stn. 874, profondeur 1260™. Un échantillon. Campagne de 1901 : Stn. 1092, profondeur i743m. Deux échantillons. Campagne de 1902 : Stn. 1344, profondeur i095m. Quelques échantillons. — Stn. 1349, profondeur i25om. Plusieurs échantillons. Campagne de 1904 : Stn. 1727, profondeur i575m. Un échantillon. Le diamètre du disque arrive dans certains individus de la Station 1349 à 9mn\ mais il est ordinairement plus petit et varie entre 6 et 8mm; dans les spécimens des autres stations, il ne dépasse guère 3 à 4mm. J'ai dit, en décrivant l'espèce d'après un individu unique, que les bâtonnets de la face dorsale du disque étaient terminés par une couronne de spinules; en général, ces spinules sont plus fortes que celles que j'ai représentées (8-4, pi. iv, fig. 43) et souvent l'extrémité du bâtonnet offre quatre prolongements en forme de croix de Malte, dont chacun porte quelques spinules. Je donne ici un dessin de quelques-uns de ces bâtonnets (PI. xxvi,fig. 6). Je représente également deux écailles tentaculaires (Fig. 5) qui sont bien différentes de celles de YO. aspera, ainsi que j'ai eu l'occasion de le faire remarquer en signalant cette dernière espèce parmi les Ophiures du Muséum (»», p. 3 16). Le type de YO. aristata provient du golfe de Gascogne où je l'ai dragué à bord du Caudan. Le Talisman a rencontré cette espèce entre le q5° et le 220 Lat. N. et la Princesse- Alice entre le 420 et le 270 Lat. N. - i84- Opliiacantha bidentata, (Retzius) (Ophiacantha spinulosa, Millier et Troschel) (PI. vi, fîg. 3) Voir pour la bibliographie : 1S9S. Kœhlcr (89), p. 55. 1900. Griec (Gl), p. 267. igOI. H0RRING (94), p. l85. 1901. Rankin (159), p. 179. 1901. Whiteaves (195), p. 60. 1902. Michailovsky (135), p. 495. igoS. Mortensen (1S8), p. 86. 1903. Norman (140l, p. 407. 1905. L. Clark {'Si), p. 7. igo5. Nordgaard (138), p. 159. 1905. Schmidt (1G9), p. 24. 1906. Kœhler \9'3), p. 289. 1907. Kalischevsky (96), p. 20. • 1907. Grieg (68), p. 134. 1907. Grieg (69), p. 21. Campagne de 1898 : Stn. 960, profondeur 394™. Plusieurs échantillons. — Stn. 976, profondeur i86ra. Plusieurs échantillons. — Stn. 997, profondeur io2m. Deux échantillons. — Stn. 1012, profondeur 43om. Plusieurs échantillons. — Stn. 1020, profondeur 393m. Plusieurs échantillons. — Stn. 1040, profondeur 65om. Un échan- tillon. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440'11. Quelques échantillons. Campagne de 1906 : Stn. 2442, profondeur 2om. Deux échantillons. Tous les exemplaires de la Princesse-Alice proviennent des régions arctiques, entre le 65° et le 8o° Lat. N. Distribution géographique. — L'O. bidentata est surtout une espèce arctique qu'on connaît sur les côtes orientales de l'Amérique du Nord où elle descend jusqu'à 33° Lat. N. ; elle passe de là au Grônland, au Spitzberg, à la Nouvelle-Zemble, aux côtes de la Sibérie où l'Expédition polaire russe l'a rencontrée jusqu'au i47°Long. E. (S©, p. 20). Elle peut descendre assez loin vers le Sud puisque le Caudan l'a obser- vée dans le Golfe de Gascogne et Y Hirondelle dans les parages des Açores, mais alors elle ne se montre qu'à une assez grande profondeur. L'extension bathymétrique de ÏO. bidentata est d'ailleurs très vaste et Grieg indique comme limites extrêmes les profondeurs de 4 et de 4578™. i85 Ophiacantha composita, Kœhler Voir pour la bibliographie : 190(3. Kœhler (OS), p. 289. 1907. Kœhler (931, p. 3 17. Campagne de 1896 : Stn. 738, profondeur igig"1. Quelques échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i3i8, profondeur 3oi8ra. Un échantillon. Campagne de 1904 : Stn. 1727, profondeur 1 5y5m. Un échantillon. Tous les exemplaires sont de petite taille et le diamètre du disque ne dépasse pas 5mm. Ils sont très conformes à ceux que le Talisman a recueillis. Distribution géographique. — L'O. composita a été recueillie par la Princesse- Alice dans des parages voisins de ceux où le Talisman l'avait rencontrée. J'ai déjà eu l'occasion de dire que cette espèce, trouvée par V Investigator et par le SlBOGA dans l'Océan Indien, avait une aire de répartition géographique très vaste (OS, p. 291). Ophiacantha crassidens, Verrill (PI. xxvi, fig. 9, 10 et 1 1) i885. Ophiacantha crassidens, Verrill (18Ï), p. i52. i885. — Verrill (188), p. 547. Campagne de 1896 : Stn. 703, profondeur i36om. Quatre échantillons. Campagne de 1902 : Stn. 1344, profondeur 1095™. Trois échantillons. Le diamètre du disque varie de 8 à i2mm; les bras sont cassés à quelque distance de la base dans la plupart des exemplaires; leur longueur est de 3omm environ chez un individu dont le disque a un diamètre de 8mm. Bien que la description de Verrill soit très courte et ne soit pas accompagnée de figures, je ne crois pas me tromper en rapportant ces Ophiures à Y Ophiacantha cras- sidens. Le disque est arrondi. La face dorsale offre des écailles distinctes qui portent de petits piquants peu serrés, dressés, assez épais et à extrémité obtuse. Leur surface est rugueuse et à l'extrémité du piquant les rugosités se transforment en petites aspérités. Les boucliers radiaux sont généralement distincts, mais ils sont très petits et largement séparés par plusieurs rangées de plaques. 24 / — i86 — La face ventrale est couverte de plaques en grande partie dépourvues de piquants, ceux-ci ne se montrant guère qu'à la périphérie du disque. Les fentes génitales sont assez larges. Les boucliers buccaux, de grosseur moyenne, sont triangulaires, un peu plus larges que longs, avec l'angle proximal assez aigu, les bords latéraux légèrement excavés et le côté distal arrondi. Les plaques adorales sont courtes et larges. Les plaques orales sont basses et un peu élargies. Les papilles buccales latérales sont au nombre de trois; l'interne est extrêmement développée : elle est large, obtuse et elle recouvre la papille terminale impaire qui est elle-même extrêmement grande. La deuxième, quoique plus petite, est encore assez grosse; la papille externe est conique et amincie. Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires avec le bord distal convexe; elles sont séparées dès la base du bras. La première plaque brachiale ventrale est petite et quadrangulaire. Les suivantes sont assez grandes, triangulaires, plus larges que longues, avec le bord distal con- vexe; elles sont séparées à partir de la deuxième. Les plaques latérales portent sept piquants assez forts et assez courts; le premier ventral est égal à l'article et la longueur augmente jusqu'au sixième piquant qui est égal à deux ou deux articles et demi; le septième est plus court. Ces piquants sont en général lisses, mais les piquants ventraux offrent, au-delà du disque, des denticu- lations qui apparaissent surtout sur leur bord proximal. L'écaillé tentaculaire est grosse, ovalaire et obtuse. Le type de Verrill a été dragué au cap Hatteras par 843 brasses de profondeur (i552m). L'O. crassidens se montre donc sur les deux côtés de l'Atlantique. Ophiacantha cuspidata, Lyman 1882. Ophiacantha cuspidata, Lyman (lit), p. 191, pi. xv, fig. 9 et 10; pi. xli, fig. 12-14. Campagne de 1902 : Stn. 1420, profondeur 2460™. Deux échantillons. Les diamètres respectifs du disque sont de 7 et 1 imm. Les individus sont tout à fait conformes à la description de Lyman et il y a bien deux écailles sur la première paire de pores tentaculaires brachiaux. Les piquants sont faiblement échinulés, beaucoup moins que sur le dessin de Lyman où les den- ticulations sont certainement exagérées, car Lyman dit que les piquants sont « set with fine thorns». Le type du Challenger provient de l'île de l'Ascension par 430 brasses (787m) de profondeur. 187 Ophiacantha hirsuta, Lyman 1875. Ophiacantha hirsuta, Lyman (815), p. 12, pi. 11, fig. 21-27. 1882. — Lyman (11»), p. 198. 1907. — Kœhler (93), p. 3ig. Campagne de 1901 : Stn. 1236, profondeur i5oom. Un échantillon. L'exemplaire est petit et en assez mauvais état. Le disque, dont le diamètre n'est que de 5mm, est endommagé et les bras sont cassés près de la base. Je ne vois deux écailles tentaculaires que sur les trois ou quatre premiers articles brachiaux; au-delà il n'y en a qu'une seule, très grosse. A part cela, l'exemplaire est bien conforme à la description de Lyman. L'O. hirsuta a été draguée par le BLAKE dans les Antilles entre 100 et 175 brasses (i83 et 320m). Ophiacantha lineata, Kœhler (PI. xxv, fig. 6, 7 et 8) 1896. Ophiacantha lineata, Kœhler (85), p. 247. Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur u65m. Trois échantillons. L'un des exemplaires est très complet. Dans le plus grand, le diamètre du disque est de 6mra, et les bras ont 3omm de longueur. Le disque est garni sur les deux faces de bâtonnets disposés très régulièrement, ayant tous la même taille et la même hauteur et très serrés; ces bâtonnets sont ter- minés par une couronne de cinq ou six spinules. Les boucliers radiaux ne sont pas visibles. Les fentes génitales sont bien distinctes. Les boucliers buccaux sont à peu près ,aussi larges que longs et ils offrent un lobe distal plus ou moins proéminent; les angles latéraux sont arrondis et les côtés proximaux sont droits; ils forment, en se réunissant, un angle très obtus. Les plaques adorales, deux fois plus longues que larges, sont recourbées; elles sont élargies en dehors et ont une tendance à séparer le bouclier buccal de la première plaque bra- chiale latérale. Les papilles buccales sont assez grandes, allongées, cylindriques, amincies à l'extrémité; elles sont au nombre de trois ou parfois quatre de chaque côté; une papille impaire, un peu plus grande, termine la mâchoire : elles sont toutes couvertes de très fines aspérités pointues. Les deux papilles externes sont parfois un peu plus larges que les autres. Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires, plus larges que lon- gues, avec un côté distal arrondi; elles sont séparées Tune de l'autre à partir de la première : l'intervalle qui les sépare est un peu inférieur à leur longueur. La première plaque brachiale ventrale est petite, triangulaire, avec les côtés arrondis. Les suivantes sont très grandes, pentagonales et un peu plus larges que longues, puis elles deviennent aussi larges que longues; l'angle proximal est tronqué, le côté distal est très développé et fortement convexe. Les plaques ventrales sont contiguës, sauf vers l'extrémité des bras, où elles s'écartent Tune de l'autre. Les plaques latérales sont très proéminentes et ont le bord libre renflé. Elles portent huit ou neuf piquants dont la longueur augmente assez régulièrement du premier ventral au dernier dorsal : les trois premiers sont subégaux et la longueur du premier piquant dorsal est égale ou supérieure à deux articles. Les piquants ventraux sont courts et larges; les piquants dorsaux sont allongés, minces et effilés; les deux rangées restent séparées sur la ligne médiane dorsale à la base des bras. Tous sont garnis de denticulations, fines sur les piquants dorsaux et plus fortes sur les ventraux. Les plaques brachiales et surtout les plaques ventrales, offrent à leur surface des stries transversales, recourbées et irrégulièrement parallèles, qui sont surtout déve- loppées dans la partie distale des plaques. Ces stries sont un peu moins marquées sur les plaques dorsales. L'écaillé tentaculaire, unique, est large et arrondie à l'extrémité; elle porte sur son bord libre quelques spinules pointues, dont le nombre et la grandeur peuvent d'ailleurs varier. La présence de ces spinules donne à ces écailles un aspect lobé qui rappelle un peu celui que Lyman a représenté chez ÏO. aspera, quoique beaucoup moins marqué que dans cette dernière espèce. Rapports et différences. — L'O. lineata se rapproche notamment de ÏO. cuspi- data Lyman dont elle diffère surtout par ses écailles tentaculaires plus grandes, légèrement échinulées et au nombre d'une seule sur les pores tentaculaires de la première paire. De plus, les papilles buccales ne se disposent jamais en papilles den- taires, structure qui existe chez ÏO. cuspidata et qui a fait ranger par Verrill cette espèce dans son genre Ophientodia. Ophiacantha Valenciennesi, Lyman (PI. VI, 6g. 2) Voir pour la bibliographie : 1906. Kœhler (918), p. 292. 1907. Kœhler (93), p. 3îi. Campagne de 1895 : Stn. 584, profondeur 845™. Deux échantillons. Le diamètre du disque est de nram dans les deux exemplaires; les bras sont presque tous cassés à une certaine distance du disque. Dans l'un des individus, le - i8g - disque est arrondi, et dans l'autre il fait saillie dans les espaces interradiaux ; dans ce dernier le disque est cassé en deux. J'avais d'abord cru que cette Ophiacantha appartenait à une espèce nouvelle que j'ai décrite, en 1896, sous le nom d'O. ritfescens (85, p. 249). En effet, les deux individus de la Princesse-Alice s'écartent du type de Lyman par la présence de deux grosses papilles, au lieu d'une seule, sur le pore tentaculaire buccal et par une forme différente des boucliers buccaux dont le bord distal est seulement fortement convexe. Or, j'ai eu, depuis cette époque, l'occasion d'examiner des O. Valenciennesi recueillies par le Siboga et par le Talisman et j'ai pu constater que cette espèce offre certaines variations portant sur le nombre des papilles élargies qui recouvrent le pore buccal et sur la forme des boucliers buccaux dont le bord externe peut être plus ou moins saillant. Il n'y a donc pas lieu de maintenir l'espèce que j'avais cru devoir distinguer en 1896. La couleur des individus vivants est d'un brun-violacé. J'ai déjà eu l'occasion (99, p. 293) de faire remarquer certaines particularités de l'extension géographique et aussi bathymétrique de YO. Valenciennesi. Le SlBOGA l'a trouvée dans les îles de la Sonde entre 204 et 1901™. Elle a été retrouvée par le Talisman dans les parages des Açores et des îles du Cap-Vert, entre 640 et 1440™. C'est également aux Açores que la Princesse-Alice l'a capturée. Le cosmopoli- tisme de cette espèce explique les variations qu'elle présente et qui peuvent induire en erreur pour sa détermination. Ophiacantha veterna, Kœhler (PI. xxix, fig. 3 et 4) 1907. Ophiacantha veterna, Kœhler (94), p. 41. Campagne de 1902 : Stn. 1412, profondeur -2200m. Un échantillon. — Stn. 1420, profondeur 2460™. Trois échantillons. Campagne de 1905 : Stn. 2048, profondeur i968m. Un échantillon. Le diamètre du disque mesure de 7 à 8mm; les bras sont longs et dépassent 40°"". Le disque est plus ou moins échancré dans les espaces interradiaux. La face dorsale offre dix côtes radiales saillantes, très écartées l'une de l'autre dans chaque paire où elles sont presque parallèles. Elle est couverte de petits grains rugueux, serrés, qui s'allongent à peine en bâtonnets extrêmement courts; ces grains se retrou- vent sur les côtes radiales. Ils passent également à la face ventrale où ils sont un peu plus petits et dont ils couvrent à peu près toute l'étendue. Les fentes génitales sont très apparentes. — 190 — Les boucliers buccaux sont assez grands, triangulaires ou presque demi-circu- laires, avec un angle proximal très obtus et un côté distal très convexe se reliant par des angles arrondis aux bords latéraux. Les plaques adorales sont épaisses et fortes, légèrement recourbées en croissant, deux fois et demie plus longues que larges; elles ne sont pas élargies en dehors et ne séparent point le bouclier buccal de la première plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont assez élevées, triangulaires. Les papilles buccales latérales sont disposées très irrégulièrement et varient non seule- ment d'un individu à l'autre, mais aussi chez le même individu sur les côtés d'un même angle buccal. On observe généralement quatre papilles le long des plaques orales; les deux internes sont coniques et pointues, les deux externes sont plus fortes, cylindriques, arrondies à l'extrémité. Indépendamment de ces papilles, on en trouve quelques autres surnuméraires dont le nombre et la position n'ont rien de régulier. Tantôt on observe une ou deux papilles intercalées entre les papilles principales, un peu plus petites qu'elles, et, en général, dirigées obliquement vers la face dorsale; ou bien on voit une ou deux papilles insérées au point de réunion des plaques orales et adorales ou encore on en trouve sur la face ventrale des plaques orales. Ces deux sortes de papilles supplémentaires peuvent d'ailleurs se rencontrer simultanément du même côté. Il y a toujours une papille terminale impaire plus forte que les voisines. Les deux premières plaques brachiales dorsales sont rectangulaires, avec le bord proximal plus étroit. Les suivantes sont triangulaires avec le bord distal convexe et un angle proximal d'abord aigu; elles sont aussi larges que longues. Au delà de la quatrième ou de la cinquième, les plaques s'allongent un peu et prennent une forme en cloche qui rappelle quelque peu celle que l'on connaît chez 10. abyssicola, c'est-à-dire que l'angle proximal s'arrondit et que les bords latéraux s'infléchissent légèrement en dehors, mais elles sont toujours beaucoup moins larges que chez YO. abyssicola et elles sont habituellement un peu plus longues que larges. Elles sont séparées à partir de la seconde. La première plaque brachiale ventrale est petite, pentagonale, plus longue que large; les autres sont très grandes, triangulaires, avec le bord distal très convexe; elles sont plus larges que longues et se séparent au delà de la quatrième. Les plaques latérales, saillantes, portent sept piquants finement denticulés; le premier ventral est égal à l'article et les deux derniers dorsaux égalent deux articles et demi à trois articles. Les rangées dorsales ne sont pas rapprochées Tune de l'autre à la base des bras. L'écaillé tentaculaire, unique, est petite, conique et pointue. Rapports et différences. — L'O. veterna rappelle YO. abyssicola par les carac- tères de la face dorsale du disque et par une certaine ressemblance dans la forme des plaques brachiales dorsales, mais elle s'en distingue immédiatement par le nombre et l'irrégularité des papilles buccales latérales, par les boucliers buccaux plus grands et plus épais, et par les plaques brachiales dorsales notablement plus petites. — jgi — Opiiiolimna opercularis, Kœhler (PI. xxvii, fig. g et 10) 1907. Opiiiolimna opercularis, Kœhler (94), p. 43. Campagne de igoi : Stn. 1 173, profondeur 6o35m. Un échantillon. L'exemplaire, unique, est malheureusement en assez mauvais état; une partie du disque manque et les bras sont cassés, soit à leur base, soit à i5mm du disque. Toutefois l'espèce est parfaitement nette et peut être décrite complètement. Le diamètre du disque est de 4mm seulement. Le disque est arrondi. La face dorsale est uniformément couverte de granules sphériques, lisses, très régulièrement placés les uns à côté des autres, et sans aucun piquant interposé. Les boucliers radiaux sont invisibles. Ces granules se continuent avec les mêmes caractères sur la face ventrale du disque qu'ils recouvrent entière- ment; aux endroits où les granules manquent accidentellement, on distingue les plaques sous-jacentes qui sont fines et imbriquées. Les fentes génitales sont très étroites. Les boucliers buccaux sont grands, triangulaires, plus larges que longs, avec un angle proximal assez ouvert, des angles latéraux arrondis et un bord distal con- vexe. Les plaques adorales sont très allongées, quatre fois au moins plus longues que larges, avec les bords parallèles et elles émettent en dehors une lame large, qui sépare le bouclier buccal de la première plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont triangulaires et assez petites. Les papilles buccales latérales sont au nombre de quatre : l'externe est remarquablement grande, large et rectangulaire, deux fois plus longue que large, en forme d'opercule et contiguë, par son bord libre, avec la papille opposée; elle rappelle absolument la papille externe d'une Amphipholis; les trois autres papilles sont coniques, à pointe émoussée e» de la forme ordinaire. Il y a en outre une papille terminale impaire un peu plus forte que les voisines. A la limite des plaques orales et adorales, on trouve quelques granules arrondis au nombre de trois ou quatre généralement. Les plaques brachiales dorsales sont grandes, triangulaires, avec le bord distal fortement arrondi; elles sont séparées au delà de la première. La première plaque brachiale ventrale est petite, pentagonale, contiguë à la papille buccale externe. La deuxième est plus longue que large, avec un angle proximal tronqué et un bord distal légèrement échancré. La suivante est grande, pentagonale, avec un bord distal convexe, plus large que longue. Au delà du disque, les bords latéraux disparaissent et les plaques deviennent triangulaires avec un angle proximal très obtus. Elles se séparent à partir de la seconde. — i92 — Les plaques latérales, peu proéminentes, portent à la base des bras cinq piquants courts, lisses et à pointe émoussée, qui sont rabattus sur la face latérale des bras. La longueur augmente fort peu, depuis le premier piquant ventral qui égale l'article, jusqu'au dernier dorsal qui n'atteint pas la longueur d'un article et demi. L'écaillé tentaculaire, unique, est grande et large sur les deux ou trois premiers articles, puis elle diminue rapidement de taille et devient simplement ovalaire. Toutes les plaques brachiales offrent, à leur surface, de fines stries transversales. Rapports et différences. — L'O. opercularis se distingue facilement des autres Ophiolimna par la forme de la papille buccale externe et par le disque uniformé- ment couvert de granules arrondis et lisses, sans piquants. Ophiomitrella cordifera, (Kœhler) (PI. xxix, fig. i et 2) 1896. Ophiomitra cordifera, Kœhler (8S), p. 2 5o. Campagne de 1895 : Stn. 618, profondeur ii43m. Quelques échantillons. Campagne de 1904 : Stn. 1 71 3, profondeur i53o-i340m. Un échantillon. Diamètre du disque 3 à 4mm; longueur des bras i5mm. Le disque est arrondi. La face dorsale est couverte d'écaillés grandes, imbriquées, très distinctes ; en outre, un certain nombre de gros piquants très courts, se renflant en une grosse tête arrondie couverte de très fines aspérités, se rencontrent çà et là, irré- gulièrement distribués sur les plaques. Vus de face, ces piquants globuleux paraissent simplement sphériques, mais quand on les regarde de côté, on aperçoit un pédon- cule très court, épais et presque aussi large que la tête qui le surmonte. Les piquants ne sont jamais bien nombreux, mais il est possible que quelques-uns soient tombés accidentellement. Les boucliers radiaux sont ovales, de forme irrégulière, tantôt plus longs que larges, tantôt plus larges que longs. La face ventrale n'offre pas de piquants globuleux sur les individus de la Stn. 618, mais sur celui de la Stn. 171 3, qui est mieux conservé, je trouve quelques piquants un peu plus petits que ceux de la face dorsale. Les écailles qui recouvrent cette face sont plus petites que sur la face dorsale. Les boucliers buccaux sont grands, plus larges que longs, avec un côté distal fortement convexe et un angle proximal plus ou moins émoussé, limité par deux côtés concavec; parfois la convexité du bord proximal devient assez prononcée pour donner à ces boucliers une forme losangique. Les plaques adorales sont en forme de croissant et elles s'élargissent en dehors de manière à séparer le bouclier buccal de la première plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont triangulaires et de hauteur moyenne. — i93 — Les papilles buccales, au nombre de trois de chaque côté, sont allongées, cylin- driques, épaisses, arrondies à l'extrémité et couvertes d'aspérités très fines et poin- tues; la papille impaire médiane est un peu plus forte que les autres. Les plaques brachiales dorsales sont triangulaires, plus larges que longues, avec un angle proximal aigu et un bord distal arrondi; elles sont séparées par les plaques latérales. La première plaque brachiale ventrale est quadrangulaire. La deuxième est grande, triangulaire, avec le bord distal arrondi. Les suivantes deviennent pentago- nales, avec un angle proximal assez ouvert et un bord distal convexe, échancré en son milieu, ce qui donne à ces plaques un aspect presque cordiforme tout à fait caractéristique. Elles sont d'abord plus larges que longues, puis elles deviennent aussi longues que larges; elles sont séparées parles plaques latérales sur toute la longueur des bras. Ces dernières ne sont pas très saillantes; elles portent, à la base des bras, six à sept piquants qui sont très rapprochés de la ligne médiane dorsale. La lon- gueur des piquants augmente régulièrement du premier ventral au dernier dorsal : la longueur de celui-ci est inférieure à deux articles brachiaux. Les piquants ventraux sont larges et courts, les supérieurs sont plus effilés : tous sont garnis de très fines aspérités pointues. L'écaillé tentaculaire est petite et conique. Couleur dans l'alcool : blanche. Rapports et différences. — Cette Ophiure doit évidemment rentrer dans le genre Ophiomitrella qui n'avait pas encore été séparé du genre Ophiacantha quand je l'ai décrite en 1896. A cette époque, elle s'écartait des autres formes connues par la présence de ses gros piquants globuleux sur les plaques de la face dorsale du disque. Depuis, j'ai eu l'occasion de décrire quelques Ophiomitrella présentant la même particularité, telles que les O. languida, moniliformis, mandata, etc., décou- vertes par le SlBOGA. L'O. cordifera se distingue de ces dernières par la forme de ses plaques brachiales ventrales, par ses pièces buccales et par sa taille qui paraît rester toujours fort exiguë. Ophioplinthaca chelys, (Lyman) Voir pour la bibliographie : 1906. Kœhler (98), p. 294. Campagne de 1904 : Stn. 1649, profondeur 2271™. Deux échantillons. Les individus sont de petite taille et le diamètre du disque varie entre 6 à f 25 — '94 — VO. chelys offre une aire de répartition géographique très vaste. Le Challenger l'a découverte dans différentes stations vers les Canaries et les Bermudes; le Talis- man l'a retrouvée au large des côtes du Portugal. Le SlBOGA a rencontré VO. chelys dans l'archipel de la Sonde et j'ai pu comparer les spécimens rapportés par lui à ceux de l'Atlantique : ils leur sont bien identiques. Les individus de la Princesse-Alice ont été capturés au large des côtes d'Espagne. Ophioplinthaca occlusa, Kœhler (PI. xxvm, fig. 5 et 6) 1907. Ophioplinthaca occlusa, Kœhler (94), p. 44. Campagne de 1897 : Stn. 806, profondeur 1425™. Six échantillons. Tous les individus sont de très petite taille et le diamètre du disque ne dépasse pas 2mm; les bras, très fins et moniliformes, ont environ 20mm de longueur. Le disque est arrondi, profondément excavé dans les espaces interradiaux. La face dorsale offre de grandes plaques imbriquées, plus développées dans les espaces interradiaux que dans la région centrale, portant chacune un piquant long et pointu. Les boucliers radiaux sont grands, triangulaires, plus grands que la moitié du rayon du disque, contigus ou seulement rapprochés en dehors, très légèrement divergents et séparés par une rangée de plaques qui peuvent porter des piquants. La face ventrale offre des plaques grandes et imbriquées qui portent des piquants vers la périphérie du disque. Les fentes génitales sont étroites. Les boucliers buccaux sont petits, triangulaires, avec le bord distal légèrement arrondi, à peu près aussi longs que larges. Les plaques adorales sont très grandes et allongées, élargies en dehors et séparant le bouclier buccal de la première plaque bra- chiale latérale. Les plaques orales sont petites. La papille buccale externe est grande, operculiforme, rectangulaire, presque deux fois plus longue que large et disposée comme chez les Amphipholis . Les deux autres, plus petites et coniques, arrivent au même alignement que la précédente, de telle sorte que la bouche est complètement fermée quand les papilles sont rapprochées les unes des autres. La papille terminale impaire est plus grande et large. Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires, avec le bord distal convexe et un peu plus larges que longues; elles sont largement séparées. La première plaque brachiale ventrale est très petite, pentagonale, exactement contiguë par son bord proximal à la papille buccale externe. Les suivantes sont grandes, pentagonales, avec un angle proximal très obtus et le bord distal arrondi; elles sont largement séparées. Les plaques latérales sont très proéminentes. Elles portent sept piquants à la — '9b — base des bras; ce nombre tombe ensuite à six puis à cinq. Ces piquants sont longs, amincis, lisses et aigus. Le premier piquant ventral est égal à l'article et le dernier dorsal est égal à deux articles sur les premiers articles brachiaux : il devient ensuite plus court. Les piquants dorsaux forment une rangée continue à la face dorsale des bras sur le premier article. L'écaillé tentaculaire est assez développée, grande, conique et pointue. Rapports et différences. — - L'O. occlusa se distingue facilement des autres espèces du genre par la forme de la papille buccale externe. Ophiopora Bartletti, (Lyman) 1 883. Ophiacantha Bartletti, Lyman (118), p. 256, pi. v, fig. 73-/5. 1899. Ophiopora Bartletti, Verrill (IBS), p. 345. 1899. — Verrill (1S3), p. 39 et 43. Campagne de 1896 : Stn. 745, profondeur 3465m. Un échantillon. Cet exemplaire est malheureusement en assez mauvais état; le disque est incom- plet et déformé : autant que j'en puis juger, son diamètre est d'environ i2mm. L'échantillon est suffisamment conforme à la description de Lyman pour que je puisse le rapporter à la même espèce : il en diffère surtout par le nombre des papilles buccales. Je trouve en effet cinq ou six papilles portées par les plaques orales, plus deux autres papilles un peu écartées des précédentes et un peu plus grandes; elles sont portées par les plaques adorales et recouvrent l'orifice du deuxième tentacule buccal. Lyman indique cinq papilles buccales latérales et son dessin représente une papille sur le pore tentaculaire. Les boucliers buccaux sont aussi plus larges que sur le dessin de Lyman : d'après cet auteur, ils seraient aussi longs que larges tandis que je les trouve plus larges que longs. Pour tous les autres caractères, il y a confor- mité avec le type de Lyman. Comme ce type a été établi d'après un exemplaire unique, les variations que j'observe sont sans doute individuelles. La découverte de YO. Bartletti dans la partie orientale de l'Océan Atlantique est intéressante puisque cette espèce n'avait encore été rencontrée que dans la région occidentale de cet océan. Il est à remarquer que le BLAKE avait dragué YO. Bar- tletti à une profondeur de 291 brasses seulement (532m) tandis que la Princesse- Alice l'a capturé à 3465m. Verrill a fait de cette Ophiure le type du genre Ophiopora qui me paraît avoir plus d'affinités avec le genre Ophiotrema qu'avec le genre Ophiolimna dont cet auteur le rapproche. — i96 — Genre Ophiotrema, Kœhler Le genre Ophiotrema que j'ai établi en 1896, se distingue du genre Ophiacantha et des genres voisins, par son disque couvert de plaques distinctes et surtout par les caractères des pores tentaculaires. Les pores tentaculaires buccaux de la seconde paire s'ouvrent largement dans la bouche et ils sont garnis de grosses écailles sur leur bord externe. Les pores tentaculaires brachiaux, qui sont très grands, offrent sur leurs bords de très courts piquants, minces, peu nombreux et espacés. A l'époque où j'ai établi le genre Ophiotrema, il n'existait, parmi les Ophiacan- thidées connues, qu'une seule espèce, Y Ophiacantha Bartletti Lyman, dont j'ai pu le rapprocher. Je faisais remarquer alors que la forme des pièces buccales et des plaques brachiales dorsales, l'absence de toute formation sur le pourtour des pores tenta- culaires brachiaux, séparaient nettement ÏO. Bartletti de l'Ophiure nouvelle qui me servait à établir le genre Ophiotrema. Depuis cette époque, Verrill (1918, p. 3g et 43) a séparé du genre Ophiacantha le genre Ophiopora dont le type est YO. Bartletti, et il considère que mon genre Ophiotrema est très voisin du genre Ophiomitra, au sens restreint qu'il lui donne. Je ne suis pas du tout de cet avis et j'estime que c'est du genre Ophiopora que le genre Ophiotrema se rapproche le plus : cependant il n'y a pas lieu de les réunir en un seul genre (qui devrait conserver le nom d' Ophiotrema) en raison des caractères différents que présentent les pores tentaculaires. Quant au genre Ophiomitra, aucune des espèces que Verrill lui attribue ne présente de pores tentaculaires disposés comme ceux que j'ai indiqués chez Y Ophiotrema ; le seul caractère commun à ces deux genres est la présence de papilles dentaires qu'on rencontre chez plusieurs autres Ophiacanthidées. Ophiotrema Alberti, Kœhler (PI. xxviii, fig. 1 et 2) 1894. Ophiotrema Alberti, Kœhler (85), p. 25i. 1899. — -Verrill (193), p. 35o. 1906. — Kœhler (9*), p. 295. 1907. — Kœhler (93), p. 324. Campagne de 1895 : Stn. 527, profondeur 4020™. Deux échantillons. L'état de conservation de ces deux individus laisse à désirer. Dans celui qui est le mieux conservé, le disque a un diamètre de i3mm; quatre bras sont cassés à la base et le cinquième est conservé sur une longueur de 4cm. L'autre exemplaire est en très mauvais état et la face dorsale du disque est complètement arrachée; le dia- mètre du disque n'est que de 6mm. Ces échantillons m'ont cependant permis de donner — i97 — de cette espèce, en 1896, une description complète, que j'ai pu vérifier récemment sur les exemplaires mieux conservés recueillis par le Talisman. Le disque, arrondi, est couvert, sur la face dorsale, de plaques petites mais bien distinctes, imbriquées, dont la plupart portent un piquant allongé, à surface rugueuse, et dont l'extrémité pointue ne porte jamais de spinules. Les boucliers radiaux sont parfaitement distincts sur toute leur longueur : ils sont petits, étroits, divergents et non contigus : leur largeur est comprise environ trois fois dans leur longueur. La face ventrale du disque est couverte d'écaillés très minces, plus petites que sur la face dorsale et presque toujours dépourvues de piquants : ceux-ci ne commencent à apparaître que vers la périphérie. Les boucliers buccaux sont plus larges que longs : leur bord distal offre, en son milieu, un lobe arrondi plus ou moins saillant et le bord proximal est fortement convexe. Les plaques adorales sont très développées, quatre ou cinq fois plus longues que larges, rétrécies en leur milieu et élargies aux extrémités; elles séparent large- ment le bouclier buccal de la première plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont deux fois plus longues que larges. Les papilles buccales sont très nombreuses et généralement au nombre de six ou sept de chaque côté, le long des plaques orales. A l'extrémité des mâchoires, se trouvent quelques papilles dentaires super- posées et disposées irrégulièrement au-dessous des dents. Ces papilles sont épaisses, cylindriques ou légèrement aplaties, arrondies à l'extrémité; leur surface est rugueuse ou couverte de très fines aspérités pointues. Les dents sont au nombre de cinq. La première plaque brachiale dorsale est étroite, allongée transversalement, avec un bord distal convexe. La deuxième est quadrangulaire : son bord proximal est concave, le bord distal est très grand et fortement convexe, les autres côtés sont droits. Les plaques suivantes sont triangulaires, avec un angle proximal limité par deux côtés droits; le bord distal est toujours très convexe. Les trois premières plaques sont contiguës, mais, au delà, toutes les plaques dorsales sont séparées par les plaques latérales. La première plaque brachiale ventrale est assez grande, rectangulaire ou losan- gique, avec l'angle distal tronqué; les côtés proximaux sont légèrement concaves et les deux autres côtés sont droits. Les plaques suivantes sont plus grandes; elles sont un peu plus longues que larges, avec un angle proximal obtus, deux bords latéraux excavés pour faire place aux pores tentaculaires et un côté postérieur échancré en son milieu. Toutes ces plaques sont séparées à partir de la première. Les plaques brachiales latérales sont grandes, larges et moyennement sail- lantes; elles portent cinq piquants garnis de très fines aspérités pointues, dont la longueur augmente depuis le premier piquant ventral jusqu'au dernier dorsal : ce dernier correspond à un article et demi environ. Les pores tentaculaires sont remarquablement grands. Ceux de la première paire sont compris entre la première plaque brachiale ventrale et la plaque adorale et ils s'ouvrent largement dans les fentes buccales : ils sont encore plus grands que - 198 - les suivants; ils portent sur leur bord interbrachial trois, et, parfois, quatre grosses écailles arrondies, épaisses, qui se distinguent nettement par leur forme des papilles buccales voisines. Les pores suivants ne portent pas d'écaillés, mais ils présentent sur leur bord proximal et interne un certain nombre de petits piquants courts, très minces, spinulés à l'extrémité; il paraît y avoir au moins six de ces piquants par pore, mais l'état des échantillons ne me permet pas de préciser leur nombre avec certitude. Ces pores tentaculaires, avec leurs petits piquants, rappellent ceux que l'on connaît dans le genre Ophiambix. Le disque offre une coloration gris de fer; les bras sont beaucoup plus clairs, presque blancs. Distribution géographique. — h'Ophiotrema Alberti a été rencontrée par le Talisman dans une station très voisine de celle où la Princesse-Alice l'avait draguée et à une profondeur presque identique. D'autre part, j'ai rencontré parmi les Échinodermes recueillis par la SCOTIA dans l'Atlantique austral, une Ophiotrema que je ne puis distinguer de YO. Alberti. Elle a été draguée par 5i°7' Lat. S. et 9°3i' Long. W., à une profondeur de 2io3 brasses (3848™) '. Ophioscolex glacialis, Mùller et Troschel Voir pour la bibliographie : 1900 Grieg (61;, p. 268. 1900 DÔDERLE1N (48), p. 226. 1901 Kœhler (89), p. 102. 1901 Whiteaves (195), p. 61. 1902 MlCHAILOVSKY (185), p. 496. 1902 Grieg (63), p. 16. 1903 Grieg (64), p. 32. 1903 Mortensen (138), p. 86, pi. 2 1903 Norman (140), p. 407. 1904 MlCHAILOVSKY (136), p. I74. 1904 SCHMIDT (16Î), p. 20. 1905 NORDGAARD (138), p. I 69. 1907 Grieg (69), p. 1 34. 1907 Kœhler (93), p. 324. Campagne de 1898 : Stn. 922, profondeur 343m. Quelques échantillons. — Stn. 952, profondeur n85m. Quelques échantillons. — Stn. 970, profondeur 48m. Quelques échantillons. — Stn. 997, profondeur io2m. Un échantillon. — Stn. 1040, profondeur 65o'n. Un échantillon. Campagne de 1899: Stn. io52, profondeur 440™. Plusieurs échantillons. 1 R. Kœhler. — Astéries, Ophiures et Échinides de l'Expédition Antarctique Nationale Ecossaise. Trans. Royal Society Edinburgh. 1908, vol. XLVI, p. 84. — '99 — La plupart des exemplaires sont en mauvais état et la face dorsale du disque est en grande partie arrachée. Dans les grands individus, le diamètre du disque atteint i3 à 14"™, mais il est en général plus petit. Distribution géographique. — L'O. glacialis est très répandue dans les régions arctiques et boréales, aussi bien en Amérique qu'en Europe : en Amérique elle peut descendre jusqu'aux Antilles; en Europe elle s'étend du Spitzberg jusqu'au Jutland. Les profondeurs extrêmes indiquées par les auteurs sont 38 et i88om. Astrogeron supinus, (Lyman) (PI. XXIX, fig. 7) 1 883. Ophiogeron supinus, Lyman (118), p. 270, pi. vu, fig. io3-io6. 1899. Astrogeron supinus, Verrill (198), p. 35g. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Un échantillon. L*'exemplaire est desséché et en mauvais état; la face dorsale du disque manque et les bras sont repliés sur le disque. Cependant l'espèce est bien reconnaissable. L'individu est de petite taille relativement et le diamètre du disque n'a que 8 à 9™". Lyman dit que la face ventrale des bras ne laisse pas reconnaître les plaques en dessous du tégument et que celles-ci n'apparaissent que vers l'extrémité des bras. Or, soit parce que l'échantillon de la Princesse-Alice est de petite taille, soit parce qu'il est desséché, les plaques ventrales se laissent reconnaître sur toute la longueur des bras. La première est grande, triangulaire, avec les angles arrondis. Les deuxièmes et troisièmes sont rectangulaires avec les côtés profondément excavés par les pores tentaculaires. A partir de la quatrième, elles deviennent pentagonales avec un angle proximal, puis elles se séparent et elles prennent progressivement la forme qu'indique Lyman. J'ai représenté ici la face ventrale pour montrer les carac- tères des plaques brachiales (PI. xxix, fig. 7). A part cette différence, l'individu est bien conforme à la description de Lyman et il n'y a pas lieu d'en faire une espèce nouvelle. Verrill a séparé cette espèce du genre Ophiogeron pour la placer dans un genre nouveau, caractérisé par la présence de papilles dentaires et.de papilles buccales qui n'existent pas dans le type du genre Ophiogeron qui est YO. edentulus. VA. supinus a été découverte par le Blake dans la mer des Antilles, à des pro- fondeurs variant de 200 à 460 brasses (366 à 842111). Cette espèce n'avait jamais été revue et sa découverte dans la région orientale de l'Océan Atlantique est très intéressante. 200 OPHIO THRICIDEES Ophiothrix fragilis, (Abildgard) Voir pour la bibliographie : 1892. J. Bell (15). 1895. Kœhler (83), p. 325. 1896. Kœhler (84), p. 88. 1896. Kœhler (85), p. 253. 1898. Gadeau de Kerville (50), p. 178. 1898. Kœhler (8»), p. 58. 1899. Allen (ï), p. 471. 1899. Aurivillius (ÎO), p. i3. 1899. Condorelli (35), p. 35. 1899. Lo Bianco (ÎOO), p. 472. 1900. Allen et Todd (8), p. 187. 1901. Nobre (133), p. 82. 1902. Grieg (OS), p. 16. 1902. LÔNNBERG (ÎOS), p. 29. 1903. Grieg (04), p. 32. 1903. Nichols (133), p. 257. 1903. Nobre (134), p. 54. igo3. Simpson (16»), p. 41. 1904. Kemp (99), p. 181. 1905. Nordgaard (138), p. i5g. 1906. Kœhler (9?), p. 3oi. 1907. Kœhler (93), p. 332. Campagne de 1888 : Stn. 269, profondeur 63ra. Un très petit échantillon. — Stn. 271, profondeur 40™. Cinq échantillons. Campagne de i8g5 : Stn. 594, profondeur 54m. Quatre échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 633, profondeur 69°". Trois très petits échantillons. Campagne de 1897 : Stn. S82, profondeur 98™. Quelques très petits échantillons. Campagne de 1905 : Stn. 1994, profondeur i4im. Deux échantillons. Les exemplaires ne présentent en général rien de particulier. Ceux de la Station 271 appartiennent à la forme pentaphyllum; les autres cor- respondent à la forme commune. Les quatre individus de la Station 594 ont une couleur brune; ils étaient asso- ciés à de nombreux échantillons à' Ophiothrix Lùtkeni, mais ils s'en distinguent facilement, d'abord par leur couleur qui contraste avec la coloration rosée des O. Liïtkeni, puis par la forme de leurs plaques brachiales dorsales dont le bord distal est relevé en son milieu en un petit bec saillant. 201 Ophiotlirix Lùtkeni, Wyville Thomson (PI. xxix, fig. 8, 9 et io) Voir pour la bibliographie : 1906. Kœhler (OS), p. 299. 1907. KŒHLER (03), p. 334. Campagne de 1886 : Stn. 45, profondeur i6om. Un échantillon. — Stn. 46, pro- fondeur i55m. Un échantillon. — Stn. 5j, profondeur 240™. Quelques échantillons. — Stn. 58, profondeur i34m. Quelques échantillons. — Stn. 59, profondeur 248™. Trois échantillons. — Stn. 61, profondeur i85m. Un échantillon. — Stn. 65, profondeur i65m. Un échantillon. Campagne de 1888 : Stn. 277, profondeur 35 im. Un échantillon. Campagne de 1895 : Stn. 594, profondeur 54™. Nombreux échantillons. Campagne de 1902 : Stn. 1304, profondeur 2o8m. Un échantillon. Campagne de 1903 : Stn. 1447, profondeur i3om. Cinq échantillons. — Stn. 1463, profondeur 932-1 5om. Quelques échantillons. Les exemplaires sont en général de petite taille et le diamètre du disque varie entre 4 et iomm. Seuls, ceux des stations 1447 et 1463 sont d'assez belle taille et le diamètre du disque est compris entre 12 et 17"™. Les exemplaires de la station 1447 surtout, sont très bien caractérisés. J'ai donné en 1906 (93, p. 299) une description complète de YO. Lùtkeni qu'il est très facile de déterminer lorsque les exemplaires sont de grande taille. Il n'en est plus de même pour les petits individus qu'on pourrait facilement confondre avec une des nombreuses variétés de YO. fragilis. En effet, les petits bâtonnets des plaques brachiales dorsales, qui sont si caractéristiques de l'espèce, ainsi que ceux des bou- cliers radiaux, manquent souvent chez les jeunes individus; mais on pourra toujours distinguer YO. Lùtkeni à la forme même de ces plaques brachiales dont le bord distal est arrondi et n'offre jamais la forme de bec saillant qu'on trouve plus ou moins accentuée chez YO. fragilis. Ces plaques brachiales sont aussi carénées chez YO. Lùt- keni, mais la carène est due à une saillie allongée qui occupe le milieu de la plaque; dans les jeunes individus, cette saillie, à peine appréciable, offre un contour ovalaire assez reconnaissable. Enfin YO. Lùtkeni se rencontre généralement à des profondeurs où YO. fragilis ne pénètre pas : cette règle souffre cependant des exceptions. Néanmoins j'engage les naturalistes qui se trouveraient en présence d'Ophiothrix provenant de profondeurs supérieures à 100 ou i5om, et dans lesquelles ils seraient tentés de voir des O. fragilis, à bien vérifier les caractères des plaques brachiales dorsales avant d'arrêter leur détermination. 26 — 202 — Les exemplaires capturés à la station 594 sont très nombreux, mais ils restent tous assez petits et le diamètre de leur disque est compris entre 5 et 8mm. Les bocaux contenant ces échantillons portent tous la mention « Sur une ancre ramenée du fond». Quatre autres exemplaires d' 'Ophiothrix se trouvent dans un bocal à part, étiqueté simplement- Station 594 sans autre indication : ce sont des O. fragilis, bien diffé- rentes des O. Lûtkeni par leur coloration brune que j'ai signalée plus haut (p. 200). L'armature de la face dorsale varie beaucoup chez YO. Lïttkeni et Ton trouve ici les mêmes différences que chez Y O. fragilis : tantôt il n'existe que des bâtonnets très courts, tantôt ceux-ci sont entremêlés de piquants plus ou moins nombreux et plus ou moins développés (voir PI. xxix, fig. 8 et 9). L'on pourrait ainsi distinguer chez YO. Lûtkeni des variétés analogues à celles que l'on connaît chez YO. fragilis et qui ont souvent été considérées comme des espèces distinctes, mais j'estime qu'il est parfaitement inutile de donner des noms à ces formes éminemment variables. Les couleurs de YO. Liïtkeni à l'état vivant doivent être très brillantes et elles apparaissent encore, plus ou moins atténuées, chez les exemplaires en alcool. Ceux-ci offrent souvent une coloration générale rosée, avec les bras annelés de blanc et de rose. Les grands individus ont le disque plutôt grisâtre et ils présentent souvent des bandes dirigées suivant les interradius ou les radius et parfois suivant les deux à la fois ; ces bandes sont plus claires dans certains individus et plus foncées dans d'autres : dans ce dernier cas, elles encadrent quelquefois les boucliers radiaux. Distribution géographique. — L'O. Lûtkeni n'a encore été rencontrée que sur les côtes orientales de l'Atlantique boréal. Elle est surtout connue au voisinage des côtes d'Angleterre, mais elle paraît abondante dans le golfe de Gascogne; le Talis- man l'a rencontrée beaucoup plus au Sud, par 25° Lat. N. Ophiotkricoides Lymani, Ludwig 1882. Ophiothricoides Lymani, Ludwig (104), p. 21. 1907. — Kœhler (93), p. 33g, pi. xiii, fig. 48 et 49. Campagne de 1901 : Stn. 114D, profondeur i5m. Mouillage de Santa-Luzia (Cap- Vert). Un échantillon. L'exemplaire est de petite taille : le diamètre du disque ne dépasse pas 4mni5; les bras sont incomplets. Il est bien conforme au type et aux échantillons du Muséum que j'ai décrits et figurés. On sait que le type de YO. Lymani provient des côtes du Brésil. Il existe au Muséum quelques exemplaires des îles du Cap-Vert que j'ai signalés dans mon mémoire de 1907 cité plus haut (»3, p. 339). Il est donc bien certain que YO. Lymani se trouve sur les deux côtés de l'Atlantique. 203 — OPHIOMYXIDEES Opliioïnyxa pentagona (Lamarck) Campagne de 1896 : Stn. 633, profondeur 69™. Un échantillon. Cet exemplaire a été recueilli au large de Nice. Plusieurs autres exemplaires m'ont été remis qui proviennent des environs de Monaco. Ophiodera serpentina, (Lyman) i883. Ophiomyxa serpentina, Lyman (818), p. 274, pi. vm, fig. 114-116. 1899. Ophiodera serpentina, Verrill (11S3), p. 67. 1899. — Verrill (ISS), p. 362. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Trois échantillons. Campagne de 1002 : Stn. 1344, profondeur i095m. Un échantillon. Le plus grand exemplaire de la station 866 est à peu près entier : le diamètre du disque mesure iomm et les bras ont 40™" de longueur; dans les deux autres, le disque, dont le diamètre mesure respectivement 9 et 5mm, est en mauvais état. Ce diamètre est de 6mm dans l'exemplaire de la station 1344. J'observe parfois quatre papilles buccales, mais tous les autres caractères sont bien conformes à la description de Lyman. Le type de ÏO. serpentina a été capturé par le PORCUPINE, entre les îles Fâroër et les Hébrides, par 363m de profondeur. Verrill a retrouvé aux Antilles cette espèce qui paraît ainsi avoir une aire de répartition assez vaste dans l'Océan Atlantique. Opliioplus armatus, Kœhler (PI. xxvui, fig. 7 et 8) 1907. Opliioplus armatus, Kœhler \9t), p. 46. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Deux échantillons. — 204 — Dans le plus grand exemplaire, le diamètre du disque est de 6mm, et les bras ont 22" de longueur; l'autre exemplaire n'est pas en très bon état et le diamètre du disque mesure 5ram. Le disque est arrondi et plus ou moins excavé dans les espaces interradiaux. La face dorsale laisse reconnaître dix côtes saillantes qui s'allongent vers le centre du disque sans se rencontrer. Ces côtes sont plus larges et plus saillantes dans leur région distale; les deux côtes de chaque paire sont largement écartées Tune de l'autre. Toute la face dorsale est uniformément couverte de plaques arrondies, à contours plus ou moins distincts et qui se montrent aussi sur les côtes radiales; chacune d'elles porte un gros piquant court, épais, à extrémité émoussée et rugueuse. La face ventrale offre aussi des plaques arrondies, un peu plus petites que celles de la face dorsale et ne portant de piquants que vers la périphérie du disque. Les fentes génitales sont larges. Les boucliers buccaux sont petits, triangulaires, plus larges que longs, avec un angle proximal aigu, limité par des côtés concaves et un bord distal légèrement arrondi. Les plaques adorales sont grosses, très épaisses et courtes, largement adossées Tune à l'autre sur la ligne médiane. Les plaques orales sont triangulaires et assez hautes. Les papilles buccales latérales, au nombre de quatre, sont minces, coniques et assez pointues; il y a, en plus, une papille terminale plus large et plus épaisse. Les plaques dorsales du disque se continuent sur le premier article des bras, mais, au delà, les plaques brachiales deviennent distinctes et chacune d'elles est divisée en deux parties par un sillon transversal : une partie proximale carrée et une partie distale plus grande, en forme d'éventail, avec un bord proximal étroit et un bord distal large et convexe. Toutes ces plaques sont contiguës. La première plaque brachiale ventrale est grande, allongée, losangique ou hexa- gonale, plus longue que large. La deuxième est grande, pentagonale, aussi longue que large, avec un angle proximal tronqué et les bords obliques. Les suivantes sont aussi pentagonales, avec un angle proximal arrondi, des bords latéraux droits et un côté distal échancré; elles sont un peu plus larges que longues et contiguës. Les plaques latérales, assez proéminentes, portent cinq piquants, courts, épais, dépassant à peine la moitié de l'article; le dernier dorsal est un peu plus long. Je ne distingue pas d'écaillé tentaculaire. Rapports et différences. — Cette Ophiure appartient bien au genre Ophioplas, tel que l'a défini Verrill, en raison de la présence de plaques brachiales dorsales distinctes. Elle se distingue de VO. tuberculosus par la face dorsale du disque couverte de plaques munies chacune d'un piquant, par la forme des boucliers buccaux et des plaques brachiales dorsales et ventrales, ainsi que par l'absence d'écaillé tentaculaire. — 2o5 A S TROPHYTIDEES Astronyx, sp. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440'". Un échantillon. — Sln. 1070, profondeur 175™. Un échantillon. Les deux exemplaires sont de très petite taille et le diamètre du disque dans les deux ne dépasse pas 6mm. J'ai signalé dans ma note préliminaire de 190 1 (89, p. io3) ces deux exemplaires sous le nom à1 A. Lovent, mais en les revoyant, je constate que les caractères spécifiques ne sont pas encore assez nets pour que la détermina- tion soit certaine. Le premier piquant ventral n'est pas encore allongé : toutefois ce caractère négatif n'a pas grande valeur, car j'ai observé le même fait sur de très jeunes exemplaires d'A. Lovent d'une autre provenance. Il en résulte que les Astro- nyx des stations io52 et 1070 pourraient tout aussi bien être des A. Locardi Kcehler ou A. Lymani Verrill que des A. Loveni, à moins qu'ils n'appartiennent à une espèce nouvelle. Il me paraît plus prudent, dans ces conditions, de laisser de côté la détermination spécifique. Astrochema incrnatum, Kœhler (PL vu, fig. 1) 1906. Astrochema inornatum, Kœhler (98, p. 3o3, pi. xxirfig. 46 et 47). Campagne de 1905 : Stn. 2248, profondeur 1478™ .1 Un échantillon. Cet exemplaire est bien conforme au type que j'ai décrit d'après deux individus recueillis par le Talisman dans le golfe de Gascogne. Je le représente ici en place et avec la couleur brillante qu'il offre en vie. Il provient d'une station située plus au Sud que celle où le Talisman l'a recueillie. ioO Ophiocreas œdipus, Lyman (PI. VII, fig. 2) Voir pour la bibliographie : I9O4. KcEHLER (91), p. 166. Campagne de 1901 : Stn. 1236, profondeur i5oora. Un échantillon. Campagne de 1905 : Stn. 2048, profondeur 1968™. Trois échantillons fixés sur des branches de Dasigorgia. J'ai pu comparer aux exemplaires de la Princesse-Alice ceux du Siboga et je ne vois aucun caractère qui permette de distinguer les O. œdipus de l'Océan Indien et ceux de l'Atlantique. L'Ophiure vivante offre une couleur brun-clair qui passe au violacé sur les bras, ainsi que le montre la figure 2 de la PI. vu reproduisant les couleurs d'après une aquarelle faite à bord par M. L. Tinayre. Cette espèce paraît avoir une aire de répartition géographique très vaste puisque le Challenger l'a draguée dans trois stations très éloignées les unes des autres : 40 Lat. N. et 1270 Long. E.; 8° Lat. S. et 140 Long. W., et enfin dans les parages de l'île de l'Ascension. Gorgonocephalus Agassizi, (Stimpson) (PI. IX, fig. I) Voir pour la bibliographie : 1898. Kœhler (8Ï), p. 59. 1900. Grieg (61), p. 271. 1900. DÔDERLEIN (48), p. 227. 1901. Kœhler (89), p. 102. 1902. MlCHAILOVSKY (185), p. 498. 1903. Mortensen (188), p. 88. 1903. Norman (14©), p. 407. 1904. L. Clark (3©), p. 56i, pi. vi, fig. 35 et 36; pi. vu, fig. 45-47. 1904. Schmitt (168), p. 247. 1905. L. Clark (31), p. 7. 1907. Grieg (69), p. 23. 1907. Kalischevsky (Ï6), p. 21. 1907. Kœhler (93), p. '349. Campagne de 1898 : Stn. 939, profondeur 177™. Deux échantillons. — Stn. 976, profondeur 186™. Deux échantillons. — Stn. 1012, profondeur 43om. Un échantillon. — 207 — Les exemplaires des deux premières stations sont très grands; celui delà station 1012 est de petite taille et d'ailleurs réduit au disque seul. A l'état vivant, cette belle et grande espèce présente une coloration brune très brillante que j'ai reproduite, sur l'exemplaire représenté PI. ix, d'après la note de couleur prise à bord. Extension géographique. — Le G. Agassi\i est connu le long des côtes de Norvège et il s'étend à l'Islande, à Jan Mayen, au Grônland et au Spitzberg. L'Expé- dition polaire russe (96) l'a recueilli sur les côtes de Sibérie, par 1240, i38° et i42°Long. E. On le connaît aussi sur les côtes de l'Amérique du Nord et il descend jusqu'au Massachussets. Son extension bathymétrique est comprise entre o et i5oom. Gorgonocephalus eucnemis, (Mûller et Troschel) Voir pour la bibliographie : I9OO. DÔDERLEIN (•iS), p. 220, pi. X. 1900. Grieg (Ol), p. 268. 1901. Whiteaves (105), p. 62. 1902. Grieg (8*), p. 17. 1902. MlCHAILOVSKY (1S5), p. 497. 1903. Grieg (O-l), p. 35. igo3. Mortensen (138), p. 88. igo3. Norman (140), p. 407. 1904. MlCHAILOVSKY (1SB), p. I74. 1904. SCHMIDT (16Î), p. 20. 1907. Grieg (fiS), p. i32. 1907. Grieg (©9), p. 22. Campagne de 1898 : Stn. 1012, profondeur 43om. Quatre échantillons. Campagne de 1899 : Stn. 1070, profondeur i75m. Trois échantillons. Les exemplaires sont très bien conservés et ils sont tous de grande taille : le diamètre du disque est compris entre 6 et iocm. On sait que le G. eucnemis offre des variations qui portent surtout sur le nombre et les dimensions des tubercules de la face dorsale du disque; les exemplaires entiè- rement dépourvus de tubercules ont parfois été considérés comme formant une espèce distincte (G. Malmgreni). Dans tous les échantillons de la Princesse-Alice les tubercules se montrent plus ou moins abondants dans les espaces interradiaux, mais ils sont généralement peu développés et parfois même ils font complètement défaut sur les côtes radiales. — 208 — Distribution géographique. — Le G. eucnemis est une espèce essentiellement arctique qui a été rencontrée dans les régions septentrionales de l'Europe et de l'Amérique. L'expédition du Fram (1900) l'a trouvée au Nord et à l'Ouest de la baie de Baffin. Son extension bathymétrique est très vaste car elle vit entre 35 et i85om. Gorgonocephalus Lincki, Mùller et Troschel Je ne signale que pour mémoire cette espèce dont un très bel échantillon figure dans la collection qui m'a été remise et qui a été capturé par le Michael Sars dans la rade de Bergen. Le disque à 6omm de diamètre. Grieg a donné récemment de cette espèce une description détaillée («4, p. 35) accompagnée d'un très beau dessin. ÉCHINIDES Les Échinides recueillis par la Princesse-Alice sont au nombre de quarante- cinq, dont une espèce nouvelle qui forme le type d'un genre nouveau, le Peripatagus cinctus; ce genre très remarquable appartient aux Prymnadétinés. Voici l'énumération de ces espèces avec leur répartition en ordres et en familles : REGULIERS I. — CIDARIDES Cidaris affinis Philippi. — tribaloides Lamarck. Dorocidaris papillata (Leske). Porocidaris purpurata Wyville Thomson. Stereocidaris ingolfiana Mortensen. II. — ECHINOTHURIDES Areosoma hystrix (Wyville Thomson). Hygrosoma Petersi Agassiz. Phormosoma placenta Wyville Thomson. Sperosoma Grhnaldii Kcehler. III. — SALÉNIDES Salenia hastigera A. Agassiz. 27 2IO IV. — DIADÉMATIDÉS Centrostephanus longispinus (Philippi). V. — PÉDINIDÉS Hemipedina cubensis (A. Agassiz). VI. — ARBACIADÉS Arbacia pustulosa Leske. VII. — TEMNOPLEURIDÉS Genocidaris maculata (A. Agassiz). Trigonocidaris albida (A. Agassiz). VIII. — ÉCHINIDÉS Echinns acutas, var. Flemingi Forbes. — var. norvegicus Dùben et Koren. — affinis Mortensen. — Alexandri Danielssen et Koren. — elegans Dûben et Koren. — esculentus Linné. — melo Lamarck. Paracentrotus lividus (Lamarck). Parechinus miliaris (O.-F. Mtïller). IX. — TOXOPNEUSTIDÉS Sphœrechinus granularis (Lamarck). Strongylocentrotus drôbrachiensis (Mùller). 21 I IRREGULIERS CLYPEASTROIDES Echinocyamus grandiporus Mortensen. macrostomus Mortensen. pusilliis (Millier). SCUTELLIDÉS Rotula Rumphii Klein. CASSIDULIDÉS Neolampas rostellata A. Agassiz. POURTALÉSIDÉS Pourtalesia Jeffrey si Wyville Thomson. SPATANGIDÉS I. — Prymnodesminés Brissopsis lyrifera Forbes. atlantica Mortensen. Echinocardium cordatum Pennant. — flavescens O.-F. Mùller. — intermedium Mortensen. — mediterraneum Forbes. Palœotropus Hirondellei Kœhler. Spatangns purpureus O.-F. Mùller. — Raschi Lovén. — 212 IL — Prymnadétinés Aceste bellidifera Wyville Thomson. Hemiaster expergitus Lovén. Peripatagus cinctus Kœhler. Schi\aster fragilis Dùben et Koren. A part le Peripatagus cinctus, qui appartient, comme je l'ai dit plus haut, à un genre nouveau, toutes les espèces que je viens de signaler sont connues. Quelques- unes d'entre elles sont cependant fort intéressantes. En premier lieu, je citerai YHemipedina cubensis Agassiz, représenté dans la collection par trois exemplaires et qui n'était connu que par des individus immatures décrits par Agassiz. Le type de cette espèce était originaire des Antilles et bien qu'elle ait été retrouvée par YAlbatross, elle n'a jamais été décrite complètement. Je puis donc en donner ici une description détaillée et plusieurs dessins. C'est la première fois que YHemipe- dina cubensis a été rencontré dans la partie orientale de l'Atlantique. Les explorations de la Princesse-Alice étendent aussi l'aire de répartition géographique de plusieurs autres Échinides, par exemple des Stereocidaris ingolfiana et Echinus affitiis, qui n'avaient été rencontrés jusqu'à présent que dans les mers du Nord et que la Princesse-Alice a retrouvés dans des latitudes beaucoup plus basses. Je signalerai également la série très intéressante des Echinocyamus recueillis et qui renferme les trois espèces distinguées tout récemment par Mortensen. Enfin la découverte de deux exemplaires de Y Echinocardium intermedium m'a donné l'occasion de revenir sur cette espèce créée aussi tout récemment par Morten- sen et de la décrire avec quelques détails. — 2l3 REGULIERS CIDARIDES Cidaris affinis, Philippi Voir pour la bibliographie : ifjo3. Mortensen (199), p. 35. 1904. Agassiz (5), p. 22. 1906. DÔDERLEIN (45), p. IO4. 1907. Lyman Clark (88), p. 2o3. (Tretocidaris affinis)'. Campagne de 1893 : Stn. 344, profondeur 224m. Deux échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 1242, profondeur 240m. Quelques échantillons. Campagne de 1904 : Stn. 171 7, profondeur 400™. Quelques échantillons. Campagne de 1905 : Stn. 1884, profondeur 141™. Un échantillon. — Stn. 2034, profondeur i85m. Six échantillons. Sauf l'individu de la Station 1884, les exemplaires sont tous de petite taille, et le diamètre du test ne dépasse pas i5 à 20mm. Ces échantillons sont bien conformes à la description de Mortensen et ils pro- viennent tous, comme on le voit, d'une région chaude et d'une profondeur relative- ment faible. Mortensen a montré que cette espèce avait été très fréquemment confondue avec le Dorocidaris papillata. Distribution géographique. — La distribution géographique du C. affinis est encore peu connue par suite de la confusion faite entre cette espèce et le Dorocidaris papillata. Il a été rencontré en Méditerranée, sur les côtes de Floride, et, comme le dit Mortensen, on le trouvera certainement sur les côtes des parties méridionales de l'Europe. Le D. papillata signalé par Studer aux îles du Cap-Vert est un C. affinis 1 Dans le mémoire que je cite et que j'ai reçu pendant l'impression de mon travail, L. Clark critique la classification adoptée par Mortensen et range l'espèce dans le genre Tretocidaris. — 214 — pour Mortensen. La découverte de cette espèce par la Princesse-Alice dans les stations indiquées plus haut, c'est-à-dire par 33° et 260 Lat. N., est très intéressante. Ainsi que l'ont fait remarquer Mortensen et Dôderlein, le C. affinis ne paraît pas descendre à d'aussi grandes profondeurs que le D. papillata. Cidaris tribuloides, Lamarck Voir pour la bibliographie : 1898. Kœhler (8»), p. 8. 1903. Mortensen (ISS), p. 29. 1906. AGASsizet L. Clark (O), p. 3, pi. 11, fig. 1-4. 1907. L. Clark (38), p. i85. Campagne de 1901 : Stn. 1 145, profondeur i6m. Trois échantillons. — Stn. u 52, profondeur 52m. Un petit échantillon. — Stn. i2o3, profondeur 9im. Un petit échan- tillon. Dorocidaris papillata, (Leske) Voir pour la bibliographie : 1903. Mortensen (ISO), p. 3i. 1904. Agassiz (5), p. 3 et 22. 1905. DÔDERLEIN (43), p. 375. 1906. Dôderlein (45), p. io3. Campagne de 1894 : Stn. 475, profondeur 552m. Cinq petits échantillons. — Stn. 5o3, profondeur i2Ô2-748m. Quelques échantillons. Campagne de 1895 : Stn. 553, profondeur i385m. Un échantillon. — Stn. 578, profondeur u65m. Un échantillon. — Stn. 584, profondeur 845"'. Quelques petits échantillons. — Stn. 587, profondeur 793™. Quatre petits échantillons. — Stn. 602, profondeur 1280™. Fragment de test. — Stn. 616, profondeur i022m. Un échantillon. — Stn. 618, profondeur ii43m. Un échantillon. Campagne de 1897 : Stn. 838, profondeur 88om. Un échantillon. — Stn. 866, pro- fondeur 599™. Quatre petits échantillons. Campagne de 1898 : Stn. 939, profondeur 177™. Très petits échantillons. Campagne de 1901 : Stn. u 14, profondeur 85im. Six échantillons. — Stn. u 18, profondeur io98m. Trois échantillons. — Stn. 1186, profondeur 66om. Plusieurs échantillons. — Stn. 1193, profondeur i3ura. Un échantillon. — Stn. 1199, profon- deur 875m. Trois petits échantillons. — Stn. 1223, profondeur iÔ42m. Quelques échan- tillons. Campagne de 1902 : Stn. 1304, profondeur 2o8m. Deux petits échantillons. — Stn. i3ii, profondeur 1 187™. Nombreux échantillons. — Stn. 1344, profondeur i095m. Deux échantillons. — Stn. 1367, profondeur 563m. Deux petits échantillons. — 215 — Campagne de 1903 : Stn. 1455, profondeur 358m. Deux échantillons. — Stn. 1540, profondeur 140™. Un petit échantillon. Campagne de 1904 : Stn. 1727, profondeur i575m. Quatre échantillons. Campagne de 1905 : Stn. 2210, profondeur i229m. Deux petits échantillons. — Stn. 2214, profondeur 914-650™. Trois petits échantillons. La révision que Mortensen a faite du D. papillata a montré que cette espèce avait une extension géographique moins grande qu'on ne le pensait. Toutefois la restriction qu'il faisait sur la présence du D. papillata dans les parages des Açores n'existe plus car la Princesse- Alice y a capturé plusieurs exemplaires que j'ai étudiés avec le plus grand soin et qui sont bien des D. papillata. Quant aux petits exemplaires de la Station 939 trouvés par 66° 42' Lat. N., ils paraissent bien repré- senter les individus les plus septentrionaux connus, l'espèce n'ayant pas encore été signalée au-dessus du 640 Lat. N. Porocidaris purpurata, Wyville Thomson (PI. V, fig. 4) Voir pour la bibliographie : 1904. Agassiz (5), p. 24 et 3i. 1904. Schmidt (109), p. 23. 1906. DÔDERLEIN (45), p. 117. 1907. Mortensen iISIi, p. 169. 1907. L. Clark (3»), p. 226. Campagne de 1901 : Stn. 11 18, profondeur io98m. Deux échantillons. Campagne de 1903 : Stn. 1450, profondeur 1804™. Deux échantillons. L'un des échantillons de la Station 1450 que j'ai représenté (PI. v, fig. 4) a les piquants primaires fortement renflés sur la première moitié qui est d'une couleur violet foncé et il répond à la var. Talismani créée par Mortensen en 1903, mais cet auteur est d'avis de supprimer cette variété dans son travail de 1907. On trouve en effet tous les intermédiaires entre cette forme et les individus à piquants allongés et cylindriques. Le deuxième exemplaire de la Station 1450, dont le test n'a que i3mm de diamètre, offre des piquants très longs et sans la moindre trace de renflement. Les deux spécimens de la Station 11 18, dont le test mesure 6omm de diamètre, ont les piquants légèrement renflés à la base. Le P. purpurata a été considéré comme une espèce propre à l'Atlantique boréal mais la Deutsche Tiefsee Expédition en a capturé un spécimen dans les parages des îles Nicobar, et comme la détermination en a été faite par Dôderlein, elle est certainement correcte, de telle sorte que cette espèce se trouve avoir une aire de 2l6 répartition très vaste et existe dans l'Océan Indien. Quant au Porocidaris que j'ai recueilli dans le golfe de Gascogne à bord du Caudan et que j'avais rapporté au P. elegans, j'ai pu me convaincre, après comparaison avec des exemplaires authen- tiques, que c'était un P. purpiirata. Stereocidaris ingolfiana, Mortensen 1903. Stereocidaris ingolfiana, Mortensen (199), p. 38, pi. 6, 8, 11 et 16. 1904. — Schmidt (1S9), p. 23. 1905. — DÔDERLEIN (43), p. 376. 1906. — DÔDERLEIN* (45), p. IIO. Campagne de 1901 : Stn. 1092, profondeur 1743™. Deux échantillons. — Stn. 1193, profondeur i3nm. Un échantillon. — Stn. 1209, profondeur 1477111. Un échantillon. Le diamètre du test, non compris les piquants, varie entre 20 et 25ram. Les exemplaires sont très conformes à la description de Mortensen et j'ai pu les comparer à un échantillon qui m'a été donné par ce savant. Le St. ingolfiana a été découvert dans les mers du Nord et il est intéressant de constater qu'il peut descendre beaucoup plus au Sud puisque la Prjncesse-Alice l'a rencontré par i5° et 160 Lat. N. ECHINO THURIDES Areosoma hystrix, (Wyville Thomson) Voir pour la bibliographie : 1898. Asthenosoma hystrix, Kcehler (89), p. 9. 1903. Calveria hystrix, Mortensen (1*9), p. 70. 1904. — Agassiz (S), p. 83. 1906. — Bather (1*), p. 249. 1907. Areosoma hystrix, Mortensen (131), p. 20. Campagne de 1901 : Stn. 1 1 14, profondeur 85 im. Deux échantillons. — Stn. 1 1 18, profondeur 1098™. Quelques échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i3ii, profondeur 1187™. Quelques échantillons. — Stn. i338, profondeur 950™. Quelques échantillons. — Stn. 1344, profondeur 1095'". 21- Quelques échantillons. — Stn. 1349, profondeur i25om. Deux échantillons. — Stn. 1484, profondeur i528m. Un échantillon. Campagne de 1903 : Stn. 1450, profondeur 1804'". Un échantillon. — Stn. 1455, profondeur 358m. Un échantillon. — Stn. 1546, profondeur 8oom. Deux échantillons. Les exemplaires, généralement en bon état de conservation, sont de dimensions très variables, depuis 45mm de diamètre comme chez celui de la Station 1349, jusqu'à 24e"1 et plus de diamètre. Après les beaux travaux de Mortensen, il n'y a rien à dire sur cette espèce. Le savant naturaliste danois, en séparant cet Échinothuride du genre Asthenosoma, l'avait replacé dans le genre Calveria; mais sur la remarque d'Agassiz et de Bather que le terme Calveria avait déjà été appliqué à une Astérie, il a réuni les genres Cal- veria et Areosoma de telle sorte que le Calveria hystrix est devenu YAreosoma hystrix. Il résulte des recherches de Mortensen que l'on a confondu plusieurs espèces sous la dénomination d'^4. hystrix et que cet Échinothuride a une distribution géo- graphique un peu moins étendue qu'on ne le pensait. Il se montre dans l'Atlantique boréal, aussi bien dans la région orientale que dans la région occidentale, mais il ne paraît pas pénétrer dans les régions arctiques; on le trouve entre 160 et près de 200om de profondeur. Hygrosonia Petersi, (A. Agassiz) Voir pour la bibliographie : iqo3. Mortensen (ISS), p. 58 et 59. Campagne de 1895 : Stn. 5-]5, profondeur n65m. Quelques échantillons. — Stn. 578, profondeur 1 i65m. Quelques échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i334, profondeur 1900™. Quelques échantillons. Je renvoie au travail de Mortensen pour la discussion de la synonymie de cette espèce qui a été désignée sous des noms très différents. Agassiz avait d'abord appliqué le terme de Phormosoma Petersi à un Oursin provenant des dragages du Blake, et il a ensuite considéré cet Oursin comme étant identique au Phormosoma uranus Wyville Thomson. En réalité, ce dernier constitue une espèce toute différente, ainsi que l'a établi Mortensen par comparaison avec le type original. Ayant reçu de la « Smith- sonian Institution» un Échinothuride provenant des dragages de YAlba TROSS et étiqueté Phormosoma uranus — Mortensen a reçu aussi, de son côté, un même exemplaire sous ce nom, — identique à ceux que YHlRONDELLE a recueillis, j'ai appliqué à ces exemplaires le nom de Phormosoma uranus dans mon travail de 1898, 28 — 218 — tout en indiquant, d'après les observations d'Agassiz, sa synonymie avec le Ph. Pe- tersi (85, p. 10). Ma détermination est donc incorrecte et le terme de Ph. uranus doit être remplacé par celui âCHygrosoma Petersi. h'H. Petersi est très voisin de YH. hoplacanthiun de l'Océan Indien et même Dôderlein (45, p. 140) se demande si les deux espèces sont réellement distinctes. J'ai encore examiné les échantillons d'H. Petersi que j'avais à ma disposition, et, pas plus que Mortensen, je ne puis trouver ces pédicellaires tridactyles géants qui sont si caractéristiques de YH. hoplacanthum. Je crois donc que les deux espèces, quoique très voisines, doivent cependant rester distinctes. C'est ce même H. Petersi que j'ai recueilli à bord du Caudan dans le golfe de Gascogne et que j'avais mentionné sous le nom de Phormosoma luculentum (84, p. 92). On sait que ces deux espèces sont très voisines. Cette synonymie a été signalée par moi à mon ami M. Mortensen qui l'indique dans son dernier mémoire (131, p. 170). Distribution géographique. — h H. Petersi possède une répartion géographique assez vaste et se montre dans les deux régions orientale et occidentale de l'Atlantique boréal. Dans la partie orientale de l'Atlantique, il a été rencontré vers les Açores, au large des côtes du Portugal et dans le golfe de Gascogne. Phormosoma placenta, Wyville Thomson Voir pour la bibliographie : 1896. Kœhler (84), p. 91. 1904. Agassiz (5), p. 109, pi. 43 et 48. igo5. Dôderlein (43), p. 376. 1906. Dôderlein (45), p. 126. 1907. Mortensen (131), p. 172. Campagne de 1901 : Stn. 1 1 14, profondeur 85 im. Deux échantillons. — Stn. 1144, profondeur 828"'. Trois échantillons. — Stn. 120g, profondeur 1477™. Un échantillon. Campagne de 1903 : Stn. 1 588, profondeur 820™. Un échantillon. Sperosoma Grimaldii, Kœhler 1898. Sperosoma Grimaldii, Kœhler (89), p. 16, pi. 2, 3, 4 et 9. 1903. — Mortensen (1*9), p. 7S, pi. 4, 11, 12, i3 et 14. 1904. — Agassiz (5) passim. 1905. — Dôderlein (43), p. 377. 1906. — Dôderlein (45), p. 147, pi. 18. 1907. — Mortensen (131), p. 170. Campagne de 1896 : Stn. 698, profondeur i846m. Un petit échantillon. Campagne de 1897 : Stn- 863, profondeur i94om. Deux échantillons dont l'un est très petit. — 2ig — Campagne de 1901 : Stn. 1 1 iS, profondeur 1098'". Cinq échantillons. — Stn. 1 193, profondeur i3nm. Quelques échantillons. — Stn. 1209, profondeur 1477111. Trois échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i33i, profondeur i8o5m. Deux échantillons. Campagne de igo3 : Stn. i582, profondeur 1490™. Un échantillon. Depuis l'époque où j'ai décrit cette espèce d'Échinothuride découverte par Y Hirondelle, elle a été rencontrée à diverses reprises, et notamment par Y Ingolf dans les mers du Nord, de telle sorte qu'on sait actuellement qu'elle s'étend depuis les îles Fâroër jusqu'au i5° Lat. N. SALENIDES Salenia hastigera, A. Agassiz Voir pour la bibliographie : I906. DÔDERLEIN (45), p. I77. 190S. Agassiz et L. Clark (6bis), p. 60. (Salenocidaris pro/undij. Campagne de 1887 : Stn. io5, profondeur 927™. Un échantillon. Campagne de 1895 : Stn. 553, profondeur i385m. Quelques échantillons. — Stn. 575, profondeur u65m. Quelques échantillons. — Stn. 578, profondeur u65ra. Quel- ques échantillons. — Stn. 584, profondeur 845m. Un échantillon. — Stn. 587, pro- fondeur 793m. Un échantillon. — Stn. 602, profondeur i23om. Quelques échantillons. — Stn. 616, profondeur 1022'". Quelques échantillons. — Stn. 624, profondeur 2 i02m. Trois échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 654, profondeur 1495"'. Un échantillon. — Stn. 663, profondeur i732m. Trois échantillons. — Stn. 683, profondeur i55om. Quatre échan- tillons. — Stn. 698, profondeur 1846"1. Quatre échantillons. — Stn. 702, profondeur i370m. Trois échantillons. — Stn. 703, profondeur i36om. Quelques échantillons. — Stn. 738, profondeur igig"1. Quelques échantillons. — Stn. 743, profondeur 1494™. Quelques échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 833, profondeur i23om. Six échantillons. — Stn. 838, profondeur 88om. Un échantillon. — Stn. 858, profondeur 1482™. Trois échantillons. — Stn. 863, profondeur 1940'". Deux échantillons. — Stn. 874, profondeur 1260"1. Un échantillon. 220 Campagne de 1902 : Stn. 1 334, profondeur igoom. Sept échantillons.- — Stn. 1344, profondeur ioQ5ra. Un échantillon. — Stn. 1349, profondeur i25om. Deux échantillons. Campagne de 1904 : Stn. 171 3, profondeur i53o-i340m. Quelques échantillons. Les exemplaires sont presque tous de très petite taille et leur diamètre varie entre 4 et 7mm. Seuls les individus des Stations 624 et 1 334 sont Pms grands que les autres. Distribution géographique. — Cette espèce paraît avoir une vaste extension géographique car elle s'étend, dans l'Atlantique, depuis le golfe de Gascogne jusqu'à Tristan d'Acunha et elle a été signalée en différents points du Pacifique et de l'Océan Indien (île de Cébu, Moluques, mer de Banda, Japon, etc.); on l'a trouvée à des pro- fondeurs variant de 182 à 3383m. Toutefois, il est possible qu'une révision de toutes ces formes, de provenances si diverses, démontre que l'on a confondu plusieurs espèces. Agassiz et L. Clark ont déjà suggéré (6b,s, p. 58) que certains exemplaires du Pacifique et de l'Océan Indien n'étaient pas des S. hastigera mais des 5. miliaris. DIADEMATIDES Centrostephanus longispinus, (Peters) (PI. XXXI, fig. 20) Voir pour la bibliographie : i883. Kœhler (80). 1888. Barrois (II), p. 9. 1894. Kœhler (81), p. 417. 1895. Kœhler (83), p. 25. 1904. MORTENSEN (130), p. 32, pi. IV. 1906. Chechia-Rispoli (S4b's), p. 87, pi. IV. Campagne de 1902 : Stn. 1304, profondeur 208™. Quatre échantillons. Campagne de 1905 : Stn. 2034, profondeur i85m. Un échantillon. Les individus de la Station 1304 sont assez grands et le test atteint un diamètre de 45mm dans deux d'entre eux : ceux-ci sont très beaux et très bien conservés. J'ai représenté l'un d'eux PI. xxxi, fig. 20. Celui de la Station 2034 est beaucoup plus petit et son diamètre ne dépasse pas i6mm. Distribution géographique. — Le Centrostephanus longispinus est connu en Méditerranée, aux Açores et aux îles Canaries. 22 1 — PEDINIDES Hemipedina cubensis, A. Agassiz (PL i, fig. i; PL xxx, fig. 8 à 17; PL xxxi, fig. 21) 1872. Hemipedina cubensis, A. Agassiz (t), p. 291, pi. in, fig. 1-7: pi. xxxvi, fig. 12. i885. — Verrill (189), p. 55i. Campagne de igoi : Stn. 11 18, profondeur 1098™. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. i3n, profondeur 1 187171. Deux échantillons. Les deux exemplaires de la Station 1 3 1 1 sont superbes et en excellent état de conservation; les piquants primaires sont presque tous conservés. Le diamètre du test, sans les piquants, est de 33mm environ. L'exemplaire de la Station 1 1 18 est à peu près de même taille et le diamètre du test, sans les piquants, est de 32mm. Il était moins bien conservé que les deux autres et la plupart des piquants primaires manquaient. J'ai dépouillé une portion du test des piquants et c'est d'après cet individu que je décrirai l'espèce. Il me paraît en effet indispensable de donner une description complète, accom- pagnée de dessins, de YH. cubensis. Cette espèce n'a encore été étudiée que par Agassiz et ce savant n'a eu à sa disposition qu'un individu très jeune dont le test mesurait umm2 seulement de diamètre. Un échantillon d'H. cubensis a été recueilli par le Fish Hawk sur les côtes des Etats-Unis, par 194 brasses de profondeur (341 m), mais Verrill s'est contenté de le mentionner purement et simplement. Aussi, après avoir rapporté les Oursins de la Princesse-Alice au genre Hemipedina, je m'étais trouvé fort embarassé pour décider s'il s'agissait réellement de YH. cubensis. Fort heureusement, mon excellent ami M. Mortensen, qui a bien voulu examiner l'un des exemplaires, m'a informé qu'il avait vu dans la collection de Verrill un exem- plaire aussi gros et ayant le même faciès que ceux de la Princesse-Alice, et il a en outre eu l'obligeance de me communiquer une préparation des pédicellaires faite d'après l'échantillon américain. Ces pédicellaires sont tellement voisins de ceux que j'ai trouvés sur les trois individus de la Prjncesse-Alice qu'il ne peut y avoir de doute sur la détermination de ces derniers : ce sont bien des H. cubensis. Le test est très surbaissé avec les faces orale et aborale aplaties. La hauteur est de i4mm dans l'exemplaire dont le diamètre est de 32mm. Une bonne partie de la — 222 face dorsale est occupée par le système apical qui est très développé et qui mesure, en tout, i6mm, dont 9 pour le diamètre du périprocte. Les zones ambulacraires sont assez larges. Il existe, dans chaque rangée, quatorze plaques dont la hauteur et la largeur augmentent assez rapidement depuis la plaque ocellaire jusqu'à l'ambitus; les dimensions décroissent ensuite beaucoup plus lente- ment jusqu'au péristome. Chaque plaque porte un gros tubercule dont les dimensions s'accroissent très rapidement jusqu'à l'ambitus et atteignent leur maximum vers le cinquième tubercule; puis la taille diminue ensuite très progressivement jusqu'au péristome. En dessous de l'ambitus, les tubercules sont plus rapprochés qu'au dessus. Le milieu de chaque zone ambulacraire est occupé par une ligne légèrement sinu- euse de tubercules secondaires et miliaires, qui tendent à former un petit arc en dedans de chaque tubercule. Vers l'ambitus et un peu au-dessus, on voit quelques petits tubercules partir de cette rangée médiane et s'étendre entre les tubercules primaires. Ceux-ci sont perforés, mais non crénelés, et, autour de chacun d'eux, on remarque un cercle scrobiculaire assez grand. Les pores ambulacraires sont disposés en arcs de trois paires, chaque arc correspondant à un tubercule primaire. Les zones interambulacraires sont larges. Elles sont formées de plaques très grandes et très développées au-dessus de l'ambitus; en dessous, elles diminuent très rapidement de taille à mesure qu'elles se rapprochent du péristome. Il y a dix plaques dans chaque rangée. La première, qui est alternativement plus grande et plus petite, est presque nue et elle n'offre que deux ou trois petits tubercules épars, sans tubercule primaire. Chacune des plaques suivantes porte un gros tubercule primaire qui est surtout développé sur les trois plaques au-dessus de l'ambitus. Ces trois tubercules sont à peu près de même taille bien que les dimensions diminuent déjà légèrement à partir du premier, mais c'est surtout en dessous de l'ambitus, et après le quatrième tubercule, qu'ils diminuent très rapidement en même temps qu'ils deviennent plus rapprochés. Ces tubercules, comme ceux des zones ambula- craires, sont perforés, mais lisses et non crénelés, et ils sont entourés d'un large cercle scrobiculaire. Vers le bord radial, chaque plaque porte en général deux, parfois trois petits tubercules secondaires auxquels s'ajoutent, en dedans, des tubercules miliaires, le tout formant un arc très ouvert. Ces tubercules se continuent entre les cercles scrobiculaires du premier et du deuxième tubercule qu'ils séparent l'un de l'autre, tandis que plus loin c'est à peine s'ils forment un petit triangle qui reste très court. Peut-être sur des individus plus âgés, pourrait-on constater une rangée complète entre les cercles scrobiculaires des quatre ou cinq premiers tubercules. Vers le bord interradial, les plaques portent chacune un gros tubercule secondaire et ces tubercules forment, par leur ensemble, une rangée en zig-zag à laquelle s'ajoutent quelques tubercules plus petits. Le péristome est de grandeur moyenne; son diamètre atteint i2mm; les entailles sont peu marquées. La membrane buccale porte dix plaques buccales ovalaires, traversées chacune — 223 — par son tube ambulacraire et portant de petits piquants ainsi que des pédicellaires tridactyles pourvus d'arcs inférieurs. En dehors et en dedans de ces grandes plaques, on observe de nombreuses petites plaques fenêtrées, qui, à la suite de chaque plaque buccale, se disposent en rangées radiaires serrées dans lesquelles elles se montrent très larges et extrêmement courtes, tandis que dans les intervalles interradiaires, elles sont irrégulières comme dimensions et comme disposition. Le périprocte, très grand, est occupé par de nombreuses petites plaques arron- dies et serrées, dont quelques-unes portent un petit piquant allongé. L'anus est cen- tral et il ne paraît pas porté par une petite papille. Les plaques génitales sont très grandes et assez larges, pentagonales, avec un angle distal très obtus et arrondi; elles sont toutes contiguës par leurs côtés et aucune plaque ocellaire n'atteint le périprocte. Le pore génital est rapproché de l'angle externe de la plaque et se trouve situé vers le tiers ou le quart de celle-ci; il est petit et se continue par une petite gouttière jusqu'au sommet de l'angle de la plaque. Chaque plaque génitale offre, sur son côté contigu au périprocte, une bordure régulière de six ou sept tubercules secondaires; sur le reste de leur surface, elles ne portent que quelques petits tubercules clairsemés. Les plaques ocellaires sont grandes, pentagonales, avec un angle proximal très obtus et dont les côtés sont un peu arrondis, de telle sorte qu'ils figurent parfois une ligne courbe; le côté distal est large et convexe. Elles sont nues dans leur moitié distale et elles offrent, dans leur partie proximale, deux tubercules secondaires et quelques tubercules miliaires. L'orifice est très petit. Les piquants primaires sont remarquablement développés, du moins ceux qui s'insèrent au-dessus de l'ambitus, et ils donnent, par leur ensemble, un faciès parti- culier à l'Oursin. Leur longueur dépasse de beaucoup le diamètre du test puisqu'ils peuvent atteindre 5o et 55mm. Les plus grands piquants sont d'abord cylindriques et leur diamètre mesure imm7, puis ils s'aplatissent plus ou moins en même temps qu'ils s'élargissent vers l'extrémité qui est tout à fait obtuse (PI. xxxi, fig. 21). Les piquants plus petits restent cylindriques sur toute leur longueur. Ces piquants sont pleins ainsi que cela est la règle dans le genre Hemipedina. Leur surface offre des stries longitudinales très marquées sur lesquelles se montrent de fines denticulations très serrées. La grosseur et la longueur des piquants diminuent brusquement et rapidement à partir de l'ambitus, de telle sorte que la face ventrale, avec ses piquants petits et courts, offre un aspect différent de celui de la face dorsale. Les piquants secondaires sont fins et pointus. Les tubes ambulacraires présentent deux rangées de plaques fenêtrées, étroites et allongées, à mailles fines. Ces rangées sont plus larges vers l'extrémité du tube, sous la rosette, où elles sont rapprochées, puis elles s'écartent progressivement l'une de l'autre en même temps qu'elles se rétrécissent, et enfin elles prennent un arrange- ment irrégulier. — 224 — Les pédicellaires sont de cinq formes différentes : il y a en effet deux sortes de pédicellaires tridactyles, puis des pédicellaires globifères, ophicéphales et trifoliés. i° Les pédicellaires tridactyles delà première forme (PI. xxx, fîg. 8, 9 et 10), pré- sentent des valves minces et très allongées; celles-ci, élargies à la base, se rétrécissent brusquement et se continuent en un limbe droit et très allongé, offrant sur ses bords des dents peu saillantes, coniques et très espacées; vers l'extrémité, les valves, jusqu'alors séparées, se rapprochent et se touchent; les dents deviennent en même temps plus fines et plus serrées. Les perforations des valves sont petites et le tissu calcaire devient d'autant plus compact que les pédicellaires sont plus grands; sur la face interne, concave, on remarque des travées plus ou moins nombreuses qui réunis- sent obliquement les deux bords de chaque valve et s'anastomosent les unes avec les autres. Le pédicule du pédicellaire renferme une tige calcaire formée d'un tissu compact et renflée à l'extrémité en une tête conique. Dans les petits pédicellaires, cette tête est plus ou moins éloignée de la base des valves, mais elle s'en rapproche à mesure que les pédicellaires grossissent, et, dans les plus gros, elle arrive à toucher la base des valves. J'observe en effet que ces pédicellaires sont de taille très variable : dans les uns, la longueur de la tête ne dépasse guère omm7 à omm8, mais dans les autres, elle arrive à prendre une longueur vraiment remarquable qui peut atteindre jusqu'à 4™"; dans ces grands pédicellaires, les valves sont relativement très étroites et les denticulations des bords sont à peine marquées. Le tissu de ces valves est extrêmement compact. Ces grands pédicellaires que j'observe sur les trois exemplaires de la Princesse- Alice à différents degrés de développement, me paraissent devoir se rapporter à la même forme que les petits, dont ils se distinguent, indépendamment de leur taille, par les denticulations moins accusées des bords. Je trouve, en effet, tous les inter- médiaires entre les plus grands et les plus petits. Je dois ajouter que je n'ai pas ren- contré ces grands pédicellaires dans la préparation d H. cubensis américain que M. Mortensen a bien voulu me communiquer. 20 Les pédicellaires tridactyles de la deuxième forme (PI. xxx, fig. 11 et 12) sont très différents des précédents; ils sont très répandus sur toute la surface du test et ils se montrent également sur la membrane buccale. A mon avis, ils remplacent les pédicellaires ophicéphales des autres Échinides Réguliers, car on sait que les vrais pédicellaires ophicéphales des Hemipedina appartiennent à un type qui ne se montre que chez les Irréguliers. Ces pédicellaires tridactyles ont une tête triangulaire, dont la longueur mesure omm6à oram7. Les valves offrent une base triangulaire et se rétrécissent avant leur milieu, pour s'élargir de nouveau en un limbe formant un cuilleron dont les bords sont garnis de denticulations extrêmement fines. Ces pédicellaires offrent des arcs inférieurs, moins développés que dans les pédicellaires ophicéphales ordinaires des Echinides Réguliers, mais bien reconnaissables cependant. 3° Les pédicellaires globifères sont excessivement rares sur les échantillons de la Princesse-Alice, tandis qu'ils sont, au contraire, assez répandus dans l'exemplaire 225 — américain étudié par Mortensen; ils sont aussi plus petits que ceux-ci, car la lon- gueur de la tête des premiers ne dépasse guère omm 35 tandis qu'elle atteint omm4 à omm 5 dans les seconds. Au reste, la structure est la même. Les valves (PI. xxx, fig. i3) offrent une partie basilaire large qui se rétrécit brusquement en une tige transpa- rente et légèrement arquée, offrant à son extrémité trois crochets, un terminal et deux latéraux, tous trois longs et aigus. La partie basilaire des valves offre des perfora- tions, petites, nombreuses et très rapprochées, qui disparaissent sur la partie amincie et se montrent de nouveau en un petit groupe vers l'extrémité. Ces pédicellaires s'étant montré fort rares dans mes préparations, je ne puis donner aucun renseignement sur leurs parties molles qui ne doivent renfermer aucun tissu glandulaire et qui ne présentent dans les échantillons de la Princesse-Alice aucune pigmentation particulière. On sait que les pédicellaires globifères de YH. mi- rabilis Dôderlein (== H. indica Meijere) sont entourés d'un tissu fortement pigmenté et M. Mortensen m'écrit avoir observé pareille disposition chez YH. cubensis qu'il a étudié en Amérique. 4° Les pédicellaires ophicéphales (PI. xxx, fig. 14) appartiennent, comme l'ont déjà reconnu Dôderlein et Meijere chez YH. mirabilis, à un type inconnu chez les Échinides Réguliers et qui paraissait spécial aux Irréguliers. Ces pédicellaires ressemblent beaucoup à ceux que Dôderlein ( profondeur 98"". Quelques échantillons. Campagne de igo5 : Stn. 2034, profondeur i85m. Cinq échantillons. — 227 — Je n'ai qu'une remarque à ajouter aux descriptions si complètes de Mortensen et de Dôderlein. Ce dernier auteur n'a trouvé que dans un seul exemplaire les spicules en C signalés par Mortensen dans la membrane buccale. J'ai rencontré ces spicules, et fort nombreux, dans tous les exemplaires que j'ai examinés à ce point de vue. Distribution géographique. — Le G. maculata est connu sur les côtes de l'Amé- rique du Nord depuis le cap Hatteras, dans le golfe du Mexique, aux Antilles, aux Açores, à Madère et sur la côte du Congo; on l'a trouvé également sur certains points de la Méditerranée. Il vit entre 22 et 418"" de profondeur. Un exemplaire de la Station 882 et deux de la Station 2034 sont parasités par un Prosobranche nouveau voisin des Mucronalia, que nous avons étudié récem- ment, M. Vaney et moi (96bis), et dont nous avons fait un genre nouveau, le genre Pelseneeria, dont la Princesse-Alice n'a pas recueilli moins de trois espèces différentes. Nous avons donné le nom de Pelseneeria minor à l'espèce qui vit sur le Genocidaris maculata. L'un des exemplaires offre un certain nombre de pontes sur sa face dorsale ; les deux autres portent chacun trois mollusques ainsi que des pontes disséminées. Trigonocidaris albida, A. Agassiz Voir pour la bibliographie : 1898. Kœhler (8Ï), p. 22. 1903. Mortensen (ISO), p. 84. 1904. Meijere (1183), p. 73. Campagne de 1895 : Stn. 570, profondeur 55om. Trois échantillons. — Stn. 597, profondeur 523m. Quelques échantillons. — Stn. 600, profondeur 349™. Quelques échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 1242, profondeur 240™. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. i3o3, profondeur 2o8m. Quatre échantillons. Distribution géographique. — Le Trigonocidaris albida était considéré jusqu'en ces dernières années, comme propre à l'Atlantique boréal; on le connaissait surtout dans les parages des Açores et de Madère, ainsi que dans le golfe de Gascogne. Mais Meijere a trouvé, parmi les Échinides recueillis par le SlBOGA dans l'archipel de la Sonde, un exemplaire unique d'un Trigonocidaris qu'il affirme être identique au Tr. albida; cet exemplaire provient d'une profondeur de 275"", par 6° 8' Lat. N. et 1210 19' Long. W. Cette espèce aurait donc une extension géographique beaucoup plus vaste qu'on ne le croyait jadis. 228 ECHINIDES Echinus acutus, var. Flemingi, Forbes Voir pour la bibliographie : 1903. MORTENSEN (IStt), p. l52. 1905. DÔDERLEIN (43), p. 379. 1906. DÔDERLEIN (4S), p. 212. Campagne de igo5 : Stn. 1994, profondeur 54i1D. Un petit échantillon. Campagne de 1906 : Stn. 253g, profondeur 78™. Un échantillon. Ce dernier exemplaire est en très bon état de conservation. Ses caractères sont bien ceux de la var. Flemingi telle que l'a établie Mortensen; le diamètre du disque est de 62mm sans les piquants. L'individu de la Station 1094 est très petit et le dia- mètre du test ne dépasse pas 3imm. On sait qu'il résulte des savantes recherches faites par Mortensen sur YE. acutus que cette espèce a une aire de répartition géographique et bathymétrique beaucoup moins étendue qu'on ne le croyait autrefois et qu'elle reste localisée dans les mers de l'Europe, depuis le 740 Lat. N. jusqu'aux côtes de l'Espagne et à la Méditerranée, vivant à des profondeurs généralement assez faibles; la plus grande profondeur authentiquement connue qu'elle atteint est de i28om. Il est donc certain que les deux très petits exemplaires provenant des Stations 184 et 211 des campagnes de ÏHlRONDELLE, et que j'avais rapportés, avec beaucoup de doute, à YE. acutus, n'appartiennent pas à cette espèce. J'ai revu ces deux échantillons mais leur taille est trop réduite pour qu'une détermination spécifique puisse en être faite; il m'a été impossible d'y trouver des pédicellaires. Echinus acutus, var. norvegicus, (Dûben et Koren) Voir pour la bibliographie : 1903. Mortensen (ISO), p. i52, pi. i, 11, xv, xvi et xvm. (En raison des nombreuses erreurs de détermination auxquelles a donné lieu Y Echinus norvegicus, dont Mortensen fait une simple variété de YE. acutus, je prie — 229 — le lecteur de se reporter à l'ouvrage de cet auteur, et je considère qu'il est tout à fait inutile de citer ici les nombreux travaux où YE. norvégiens a été mentionné). Campagne de 1898 : Stn. 922, profondeur 343m. Quelques échantillons. La plupart des individus sont de petite taille et le diamètre de leur test varie entre 10 et i5mm; quelques-uns cependant arrivent à 20 et même 25mm de diamètre. Presque tous ont leur livrée caractéristique et ont conservé leur coloration conforme à celle que Mortensen a représentée (ISO, pi. 1, fig. 8). Echinus affinis, Mortensen (PI. xxxi, fig. 1, 2 et 19) 1903. Echinus affinis, Mortensen (189), p. i5o, pi. v, xv, xvi, xvm, xix et xx. 1905. — Dôderlein (43), p. 379. 1906. — Dôderlein (415), p. 212. Campagne de 1895 : Stn. 536, profondeur 2178™. Un échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 738, profondeur 1919™. Plusieurs échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 853, profondeur i53im. Un échantillon. — Stn. 858, profondeur i482m. Nombreux échantillons. — Stn. 861, profondeur ig35m. Quelques échantillons. — Stn. 863, profondeur i940m. Nombreux échantillons. Campagne de 1902 : Stn. i33i, profondeur i8o5m. Nombreux échantillons. — Stn. i334, profondeur 1900™. Plusieurs échantillons. La plupart des exemplaires sont de petite taille, et leur diamètre est compris entre 10 et 20mm; les individus ayant 25 à 3omm de diamètre sont plus rares et quel- ques-uns seulement atteignent 35mm. Tous ces échantillons sont conformes à la description de Mortensen : cependant quelques individus de la Station 738 possèdent des pédicellaires globifères dont les valves offrent quatre paires de dents latérales, ainsi que je l'ai représenté PI. xxxi, fig. 19. D'après M. Mortensen qui a bien voulu examiner ces pédicellaires, il n'y a pas lieu d'attribuer d'importance à cette variation. Distribution géographique. — L'iT. affinis a été rencontré dans l'Atlantique Nord, aussi bien sur les côtes d'Amérique que sur les côtes d'Europe, mais toujours dans des régions septentrionales; aussi sa découverte par la Princesse- Alice dans les parages des Açores, où elle est très abondante, est-elle très intéressante. Morten- sen croit avoir reconnu YE. affinis dans un Echinas dragué par le CHALLENGER dans le Pacifique, vers les îles Kermadec. Cette espèce a été observée entre 768 et 2049'" de profondeur; la Princesse-Alice l'a draguée à 2i78ra(Stn. 536). — 23o — Quelques-uns de mes exemplaires ont été revus par M. Mortensen et j'ai pu ainsi confirmer la détermination de tous les autres dont les pédicellaires sont d'ailleurs très caractéristiques : toutefois plusieurs individus très petits ne m'en ont pas montré, mais comme ils sont associés à d'autres plus gros, offrant des pédicel- laires, on peut supposer qu'ils appartiennent à la même espèce. Quelques individus provenant des Stations 858, 863 et i334 portent des Proso- branches parasites appartenant au genre Pelseneeria, dont j'ai déjà signalé une espèce sur le Genocidaris maculata. Les parasites de VE. affinis appartiennent à deux autres espèces : Tune (P. profunda), qui vit sur les Oursins des Stations 858 et 863, est beaucoup plus grande que l'autre qui se trouve sur les Oursins de la Station i334 (P. média). Je renvoie, pour tout ce qui concerne ces Gastéropodes parasites, au travail que nous avons publié M. Vaney et moi (SGbis). Echinus Alexandri, Dùben et Koren Voir pour la bibliographie : 1896. Kcehler (84), p. 22, pi. i, fig. 5 ; pi. n. fig. i8 et 19. 1903. Mortensen (180), p. 146, pi. v, xv, xvi, xvm, xix, xx et xxi. 1904. Schmidt (189), p. 24. 1905. DÔDERLEIN (43), p. 378. Campagne de 1894 : Stn. 486, profondeur 1674™. Un petit échantillon. Campagne de 1895 : Stn. 575, profondeur n65ra. Un petit échantillon. Campagne de 1896 : Stn. 743, profondeur i494m. Un échantillon. Campagne de 1897 : Stn. 858, profondeur 1482™. Un petit échantillon. — Stn. 863, profondeur i94om. Un bel échantillon. Campagne de 1902 : Stn. i33i, profondeur i8o5m. Un bel échantillon. Distribution géographique. — L'jE". Alexandri a surtout été rencontré dans les régions septentrionales du Nord de l'Europe et de l'Amérique, mais il peut descendre à des latitudes beaucoup plus basses, car je l'ai dragué, à bord du Caudan, dans le golfe de Gascogne et la Princesse- Alice l'a trouvé dans les parages des Açores. Ainsi que l'a fait remarquer Mortensen, cette espèce doit être plus répandue qu'on ne peut le supposer d'après les résultats des dragages récents, car elle a souvent dû être confondue avec d'autres Echinus, les E. elegans et norvégiens par exemple. — 23l — Eehinus elegans, Dtiben et Koren Voir pour la bibliographie : I903. MORTENSEN (199), p. I42. I905. DÔDERI.EIN (43), p. 378. ïgOÔ. DÔDERLEIN (4S), p. 211. Campagne de 1898 : Stn. 922, profondeur 343m. Un échantillon. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440"'. Un échantillon de très grande taille. Le diamètre du disque est de 28mm dans le premier exemplaire. La couleur du disque est assez terne et ce n'est que sur une partie de la face dorsale qu'on retrouve des traces de la coloration rouge qui est si brillante d'habitude dans cette espèce; les piquants sont verdâtres. L'individu de la Station io52 est de très grande taille et le diamètre du test est de 8omm environ sans les piquants; la hauteur est de 48""". La face dorsale est arrondie et non pas conique comme on l'observe souvent. La coloration du test est d'un brun sale et les piquants sont d'un vert-olivâtre clair; rien ne rappelle la couleur brillante de YE. elegans. Je ne crois pas cependant qu'on puisse distinguer cet exemplaire, même à titre de variété, de YE. elegans, car la coloration peut varier, surtout sur un spécimen conservé dans l'alcool. Par tous les autres caractères, et notamment par les pédicellaires que j'ai examinés soigneusement, cet échantillon est tout à fait conforme à YE. elegans. Mortensen a séparé de YE. elegans un certain nombre dÉchinides qui avaient été confondus avec lui et il lui assigna ses véritables caractères. Ainsi comprise, cette espèce reste localisée aux côtes de Norvège, aux îles Fârôer, aux côtes d'Angleterre et elle ne paraît pas dépasser le Pas-de-Calais. Elle est connue entre 56 et i737m de profondeur. Eehinus esculentus, Linné (Eehinus spheera, O.-F. Miiller) Voir pour la bibliographie : 1892. Beli. (15), p. i52. 1903. Mortensen (189), p. 160. 1905. Dôderlein (43), p. 379. Campagne de 1898 : Stn. 929, profondeur 25m. Deux échantillons. — 232 — Distribution géographique. — UE. esculentus a une aire de répartition assez vaste dans l'Atlantique boréal. On l'a rencontré, sur les côtes de Norvège, jusqu'au 690 Lat. N., et de là il descend jusqu'aux côtes du Portugal. Il vit généralement à de faibles profondeurs : cependant YIngolf l'a dragué, au S. de l'Islande, à une profondeur de 1264e0. Echinus melo, Lamarck Voir pour la bibliographie : 1894. Kœhler (81), p. 14. 1895. Kœhler (83), p. 20. 1903. MORTENSEN (1*9), p. I 58. Campagne de 1893 : Stn. 3i6, profondeur uo3m. Un échantillon. Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 200™. Un échantillon. Les deux individus sont de petite taille : dans le premier, le diamètre est de 54mm, et dans le second il ne dépasse pas 38mm. Malgré leur petite taille, ces exemplaires sont tout à fait caractéristiques; ils sont presque sphériques. Dans le plus grand, le test a une couleur jaune-vermillon clair et les piquants, au lieu d'être vert foncé, sont d'un rouge-brun clair avec une légère teinte verte. Dans le petit individu, le test est blanchâtre et les piquants sont verts. Mortensen a repris, dans son travail sur les Échinides de Y Ingolf (13», p. 1 58), l'étude des caractères différentiels des Echinus acutus et melo dont je m'étais déjà occupé en 1895, et il incline plutôt à voir, dans YE. melo, une variété de YE. acutus et non une espèce distincte. Il est incontestable que c'est surtout par les caractères tirés de la forme du test et de la coloration qu'on peut distinguer YE. melo de YE. acutus. J'ai recueilli bien souvent ces deux espèces en Méditerranée et je dois dire que leurs différences sautent aux yeux; sur les côtes de Provence, les pêcheurs distinguent parfaitement ces deux Oursins. L'iT. acutus vit dans les fonds vaseux et YE. melo ne se trouve que dans les fonds rocheux. La forme du test me paraît avoir une assez grande importance et c'est pour cette raison que je regarde YE. melo comme une espèce distincte de YE. acutus, d'autant plus que je n'ai jamais rencontré de type intermédiaire. Paracentrotus lividus, (Lamarck) Cette espèce, très commune, n'a été recueillie par la Princesse-Alice que dans deux localités. Campagne de 1896 : Stn. 642, mouillage d'Aiboran. Un échantillon. Campagne de 1904 : Stn. 1702, littoral. Un échantillon. — 233 — Parechinus miliaris, (Millier) Voir pour la bibliographie : igo5. Dôderlein (43), p. 378. Campagne de 1898 : Stn. 1043, profondeur 88'". Quelques échantillons TOXOPNE US TIDES SphEerechinus granularis, (Lamarck) Je ne signale que pour mémoire cette espèce dont un seul exemplaire a été ren- contré au mouillage d'Alboran (Station 642). Strongylocentrotus clrobrachiensis, (Millier) Voir pour la bibliographie : 1900. Dôderlein (418), p. 196. 1901. H0RRING (ÏI), p. 1 85. 1902. MlCHAILOVSKY (ISS), p. 472. 1903. Norman (140), p. 410. 1903. MORTENSEN (1189), p. IÔ2. 1903. Stimpson (169), p. 42. 1904. L. Clark (30), p. 563, pi. ix, fig. 53 à 57 (description). I9O4. MlCHAILOVSKY (1186), p. IÛ2. I9O4. SCHMIDT (169), p. l8. 1904. SCHMITT (168), p. 247. 1905. DÔDERLEIN (43), p. 38o. 1905. L. Clark (31), p. 7. igo5. Nordgaard (138), p. 160. 1907. C-rieg 169), p. 23. Campagne de 1897 : Stn. 801, profondeur ioom. Un très petit échantillon. Campagne de 1898 : Stn. 922, profondeur 343™. Un très petit échantillon. — Stn. 960, profondeur 394m. Deux très petits échantillons. • — Stn. 970, profondeur 48"". Pédicellaires globifères isolés. — Stn. 994, profondeur 8~9m. Baie Temple. Cinq échantillons. 3o — 234 — Campagne de 1899 : Stn. 1060, profondeur 9-12™. Quatre échantillons. — Stn. 1070, profondeur \']5m. Quelques échantillons. — ■ Stn. 1074, profondeur 22m. Trois échantillons. — Stn. 1078, profondeur 4o-70m. Un échantillon. Campagne de 1906 : Stn. 2386, profondeur 20m. Quelques petits échantillons. — Stn. 2428, mouillage de South Gat. Quelques échantillons. — Stn. 2442, profondeur 20m. Quelques échantillons. — Stn. 2479, profondeur 7™. Quatre échantillons. — Stn. 25oo. Baie Cross. Un échantillon. — Stn. 2534. Karlsô. Un petit échantillon. — Stn. 2535. Tromsô. Quelques échantillons. — Stn. 253g. Lôdingen. Deux échantillons. — Stn. 2578, profondeur 9-1 2m. Quelques échantillons. — Stn. 261 1, profondeur 10-12'". Quelques échantillons. — Stn. 2632, profondeur i5om. Quelques échantillons. IRREGULIERS CLYPEASTROIDES Echinocyamus grandiporus, Mortensen 1907. Echinocyamus grandiporus, Mortensen (133), p. 33, pi. xn et xm. Campagne de 1895 : Stn. 553, profondeur i385m. Quelques échantillons. — Stn. 584, profondeur 845m. Quelques échantillons. — Stn. 587, profondeur 793m. Quel- ques échantillons. — Stn. 597, profondeur 523m. Trois échantillons. — Stn. 614, pro- fondeur 778m. Un échantillon. — Stn. 616, profondeur 1022™. Quelques échantillons. — Stn. 618, profondeur ii43m. Deux échantillons; Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Un échantillon. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Deux échantillons. Campagne de 1905 : Stn. 2210, profondeur 1229™. Quatre échantillons. — Stn. 2214, profondeur 914-650™. Quelques échantillons. L'£\ grandiporus est, on le voit, très bien représenté dans les collections de la Princesse-Alice. Je renvoie le lecteur pour tout ce qui se rapporte à cette espèce, au travail de Mortensen qui a eu en mains tous les échantillons ci-dessus mentionnés et les a déterminés. — 235 — Eehinocyarnus rnacrostoinus, Mortensen 1907. Echinocyamus macrostomus, Mortensen (181), p. 36, pi. xn et xm. Campagne de 1895 : Stn. 536, profondeur 21 78™. Deux échantillons. — Stn. 58 1, profondeur 21 39™. Deux échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 719, profondeur i6oom. Trois échantillons. Campagne de 1905 : Stn. 2044, profondeur 2286m. Cinq échantillons. Ces exemplaires ont été déterminés par M. Mortensen. En dehors des quatre sta- tions ci-dessus indiquées, le savant naturaliste danois a encore trouvé YE. macros- tomus dans les collections de la Deutsche Tiefsee Expédition, Station 37, profondeur 1694™ (parages du Cap- Vert), et du Talisman (deux spécimens dragués à 2ioom). L'£\ macrostomus vit évidemment à une plus grande profondeur que l'espèce précédente. Ecliinoeyamus pusillus, (O.-F. Millier) (emend. Mortensen) Voir pour la biliographie : 1905. DÔDERI.EIN (43), p. 382. 1906. DÔDERLEIN (45), p. 234. 1907. Mortensen (131), p. 28, pi. xn. Campagne de 18SS : Stn. 166, profondeur 35m. Trois échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 801, profondeur ioom. Deux petits échantillons. Campagne de 1898 : Stn. 1043, profondeur 88™. Nombreux échantillons de très petite taille. Campagne de 1902 : Stn. 1262, profondeur 48™. Deux échantillons. • — Stn. 1264, profondeur i23m. Quatre échantillons. — Stn. 1349, profondeur i25om. Trois échan- tillons sans piquants. Campagne de 1905 : Stn. 2214, profondeur gi4-65om. Trois échantillons secs. Je renvoie au travail de Mortensen cité plus haut pour les caractères de YE. pu- sillus. L'étude très complète que ce savant a faite des formes d' Ecliinoeyamus rapportées à cette espèce l'a conduit à distinguer, dans YE. pusillus des auteurs, trois espèces différentes : le véritable E. pusillus ne descend pas à une grande profondeur et ne paraît se trouver qu'exceptionnellement à 8oom; la plus grande profondeur connue est 855™. Les autres Ecliinoeyamus signalés à de grandes profondeurs se rapportent aux deux autres espèces distinguées par Mortensen, YE. grandiporus et YE. macrostomus, mentionnées ci-dessus. — 236 — Ainsi compris, YE. pusillus conserve néanmoins une vaste extension géogra- phique, car il s'étend tout le long des côtes d'Europe depuis la Norvège jusqu'en Méditerranée, et sur les côtes africaines jusqu'au cap Bojador. Après ce que j'ai dit plus haut sur la répartition bathymétrique de YE. pusillus, la présence de cette espèce dans les Stations 1349 et 2214, à des profondeurs variant de 65o à i25om, paraît au premier abord assez surprenante, d'autant plus qu'il s'y trouvait associé à YE. grandiporns. Mais il faut remarquer que les exemplaires à'E. pusillus capturés dans ces deux Stations étaient morts et rien ne prouve qu'ils pipaient dans ces parages où leurs tests ont pu être charriés par des courants. Lorsque j'ai étudié les Echinocyamus recueillis par Y Hirondelle, les deux nouvelles espèces établies par Mortensen n'étaient pas encore connues et j'ai donné à tous les exemplaires de ce genre le nom d'E. pusillus. J'ai donc cru devoir faire une révision de ces exemplaires et j'ai reconnu que les Echinocyamus provenant des Stations 198 (profondeur 8oom) et 234 (profondeur 454™) étaient des E. grandiporus. SCUTELLIDES Rotula Rumphii, Klein 1872-74. Rotula Rumphii, Agassiz (S), p. 543. 1895. — Sluiter (Iï4), p. ~3. Campagne de 1901 : Stn. 1180, profondeur 22m. Quatre petits échantillons secs. CASSIDULIDES Neolampas rostellata, A. Agassiz Voir pour la bibliographie : 1904. Agassiz (S), p. 119, pi- 44. 1905. Dôderlein (4S), p. 241. Campagne de 1894 : Stn. 475, profondeur 552m. Deux échantillons. La longueur des deux individus ne dépasse pas iomm. Je renvoie pour ce qui concerne l'étude de cette espèce aux deux ouvrages cités plus haut. 237 — POURTALESIDES Pourtalesia Jeffreysi, Wyvillc Thomson Voir pour la bibliographie : IQ07- MORTENSEN (381), p. 58. Campagne de 1898 : Stn. 991, profondeur i535m. Un débris de la face dorsale. — Stn. 1017, profondeur i865m. Un débris de la face dorsale. J'ai pu trouver sur ces fragments quelques pédicellaires rostres qui ressemblent à ceux que Mortensen a représentés, en sorte que la détermination spécifique, qui était restée douteuse dans ma note de 1901, me paraît pouvoir être indiquée main- tenant avec certitude. SPATANGIDES 1 . — P R Y M N O D E S M I N É S Brissopsis lyrifera, Forbcs Voir pour la bibliographie : IQ05. DÔDERLE1N (43), p. 584. K)06. DoDERLEIN (45), p. 256. [907. Mortensen Mi p. i52. Campagne de 1893 : Stn. 344, profondeur 224™. Deux petits échantillons. Campagne de 1898 : Stn. 922, profondeur 343m. Plusieurs échantillons. Campagne de 1903 : Stn. 1 525, profondeur 98™. Un échantillon. Les exemplaires des Stations 344 et 922 sont de petites dimensions; celui de la Station i525 est plus grand : il a 47"™ de longueur sur 40 de largeur. Tous ces indi- vidus sont bien conformes aux caractères que Mortensen, après une étude appro- fondie des Brissopsis, a assignés à cette espèce. — 238 — D'après les recherches de ce savant, il est incontestable que l'on a confondu plusieurs espèces sous le nom de B. lyrifera et que la forme à laquelle cette déno- mination doit être réservée n'a encore été rencontrée que dans les mers européennes depuis la Norvège jusqu'en Méditerranée. De plus cette espèce n'atteindrait jamais de grandes profondeurs et ne dépasserait pas 200 brasses (365m). Les Brissopsis pro- venant de profondeurs plus grandes doivent appartenir à d'autres espèces distinguées par Mortensen. Brissopsis atlantica, Mortensen 1907. Brissopsis atlantica, Mortensicn (131), p. 160. Campagne de 1894 : Stn. 475, profondeur 552m. Un échantillon. Je rapporte à cette espèce que Mortensen a décrite tout récemment, un exem- plaire de petite taille; sa longueur ne dépasse pas 23mm. Les pétales postérieurs sont confluents et ils ont bien les caractères indiqués par Mortensen. Le test est quelque peu brisé et il est en très grande partie dépouillé de ses piquants. Je n'ai trouvé qu'un seul pédicellaire rostre qui est bien typique. Je ferai remarquer que ce pédicellaire est identique aux pédicellaires rostres que je trouve chez un Brissopsis dragué par le TALISMAN à une profondeur de 233om. M. Mortensen, qui a observé un Brissopsis analogue au Jardin des Plantes, où il est étiqueté B. lyrifera, pense que c'est bien un B. atlantica, mais il n'a pas pu l'affirmer avec certitude car le seul pédicellaire tridactyle qu'il ait rencontré différait très légèrement de ceux du B. atlantica type. Or les pédicellaires tridactyles, ainsi que les autres pédicellaires que j'ai trouvés sur l'exemplaire du Talisman, sont bien conformes à ceux que Mortensen a décrits et figurés chez le B. atlantica, et la déter- mination de ce Brissopsis ne fait aucun doute pour moi. Echinocardium cordatum, Pennant Voir pour la bibliographie : 1905. DÔDERLEIN (43), p. 384. 1907. Mortensen (1311, p. 145. Campagne de 1904 : Stn. 1620, profondeur 4im. Un seul échantillon. La longueur est de 33ram. Cette espèce a été souvent étudiée et les renseignements fournis tout récemment par Mortensen nous la font connaître d'une manière tout à fait complète. — 23g — Echinocardium flavescens, O-.F. Mùller (PI. xxx, fig. i et 7) Voir pour la bibliographie : I9O7. MORTENSEN iiSf), p. 1 32. Campagne de 1898 : Stn. 1043, profondeur 88m. Deux échantillons. Le plus grand exemplaire a 35mm de longueur et il est en excellent état de con- servation; l'autre est beaucoup plus petit. L'if, flavescens a été tout récemment l'objet d'une étude très approfondie de la part de Mortensen et j'adopte absolument sa manière de voir relativement aux caractères qui le distinguent d'une autre espèce très voisine, YE. întermedium, dont il sera question ci-dessous et à laquelle il est fréquemment associé en Méditerranée ainsi que j'ai pu le constater moi-même. L'£\ flavescens a certainement été confondu à différentes reprises avec d'autres Echinocardium : je crois bien que sur les côtes de l'Océan, il a parfois été réuni à YE. pennatifidum ; en Méditerranée, ainsi que l'a montré Mortensen, il n'avait jamais été séparé de YE. întermedium. Je me demande également s'il descend sur les côtes d'Afrique. On sait que Barrois l'a signalé aux Açores d'après des exemplaires déter- minés par Ludwig (Sfi, p. 8). Or, désirant vérifier la forme des pédicellaires, j'ai prié mon excellent ami Th. Barrois de me communiquer ses échantillons et j'ai été très surpris de constater que tous ceux qu'il m'a remis présentaient un sillon très net tout le long de l'ambulacre antérieur. Tous les échantillons sont de fort petite taille et la fragilité extrême de leur test rend leur étude assez difficile, mais je puis affirmer de la manière la plus formelle que -ce ne sont pas des E. flavescens; ils ressemblent à de jeunes E. cordatum, mais cette détermination n'est pas certaine car je n'ai pas pu trouver de pédicellaires. En ce qui concerne la présence des E. flavescens en Méditerranée, je confirme le renseignement que j'ai donné par lettre à mon ami Mortensen. J'ai dragué à différentes reprises cette espèce dans le golfe de Marseille et les dessins que je donne ici (PI. xxx, fig. 1 et 7) se rapportent à des échantillons de cette provenance ; c'est également deux de ces échantillons que j'ai représentés en 1899 (§8, pi. iv, fig. 5 et 6) et qui sont très caractéristiques. J'ajouterai que tous les E. flavescens que j'ai vus en Méditerranée sont toujours de petite taille et leur longueur ne dépasse pas 25 à 3omm. Les individus plus gros qui leur sont parfois associés dans cette mer appartiennent à l'espèce nou- velle que Mortensen a distinguée sous le nom à'E. întermedium. 240 — Echinocardium intermedium, Mortensen (PI. xxx, fig. 2 à 6) 1907. Echinocardium intermedium, Mortensen (131), p. 143. J'ai trouvé, parmi les Echinodermes du Musée Océanographique de Monaco et ne faisant pas partie des collections de la Princesse- Alice, deux petits échantillons d'E. intermedium que je crois devoir signaler ici en raison de l'intérêt que pré- sente l'espèce à laquelle ils appartiennent et qui a été séparée tout récemment de Y E . flavescens par Mortensen. Ces exemplaires ont été capturés près de Monaco, à une profondeur de 14™ pour l'un et de 3o à 40™ pour l'autre. Les dimensions res- pectives de ces deux exemplaires sont les suivantes : mm Longueur iç)mm 171 Largeur maxima 1 5 14 Hauteur maxima 11 9 Les aires interradiales antérieures et postérieures offrent des tubercules ayant à peu près les mêmes dimensions et ce n'est que vers l'ambitus que l'on peut rencon- trer quelques tubercules un peu plus gros; les bords de l'ambulacre antérieur dorsal offrent aussi des tubercules plus gros que les voisins, mais plus petits que ceux que présente en ces points YE. flapescens. On peut se rendre compte facilement de cette différence en comparant au dessin représentant l'un de ces E. intermedium (PI. xxx, fig. 3), le dessin que je donne d'un E . flavescens ayant à peu près les mêmes dimen- sions (PI. xxx, fig. 7). J'ajouterai que j'ai observé chez ces E. intermedium les pédi- cellaires tridactyles caractéristiques décrits par Mortensen. Je ne crois donc pas qu'il puisse y avoir de doute sur la détermination de ces deux spécimens. Le nom d'iT. intermedium a été appliqué par Mortensen à certains Echinocar- dium de la Méditerranée, très voisins de Y E. flavescens, et, d'après lui, les deux espèces ont dû être souvent confondues. Mortensen signale notamment un Echino- cardium représenté par Gasco (51, fig. 3) sous le nom d1 E '. flavescens et qui pour lui serait un E. intermedium; il en serait de même pour Y Echinocardium que j'ai repré- senté en 189g (S8, pi. iv, fig. 7 à 10 et i3). En ce qui concerne ce dernier, je dois déclarer que Mortensen est dans le vrai et qu'après avoir revu l'exemplaire en question, j'ai constaté que les pédicellaires tridactyles n'offraient pas la structure qu'il indique chez les vrais E. flavescens. La confusion que j'ai faite s'explique parfaitement car les caractères du test sont bien voisins dans les deux espèces et j'avais supposé que les gros tubercules si caractéristiques de Y E. flavescens deve- naient moins visibles avec l'âge. Il se trouvait en effet que les vrais E. flavescens que — 241 — j'avais à ma disposition en 1899 étaient tous de petite taille; ils provenaient du golfe de Marseille où je les ai dragués moi-même, et ils étaient associés à deux autres Echinocardium beaucoup plus grands. C'est l'un de ces derniers que j'ai représenté en 1899 (88, pi. iv, fig. 8, 9 et 10) sous le nom d' E . flavescens et c'est à eux que j'avais emprunté les pédicellaires que j'ai figurés comme étant ceux de Y E. flaves- cens. Ainsi s'explique l'erreur que Mortensen a signalée. Ce dernier savant n'a pas pu décrire YE. intermedium d'une manière complète, en raison du matériel assez pauvre qu'il avait à sa disposition. Les exemplaires du Musée de Monaco sont trop petits pour qu'on puisse en tirer des observations inté- ressantes; comme je possède dans ma collection quelques échantillons d'E. interme- dium, je profiterai de cette circonstance pour indiquer leurs caractères, mais je n'aurai pas beaucoup de faits nouveaux à ajouter à la description de Mortensen. Les exemplaires dont je dispose sont au nombre de cinq, dont un seul est con- servé dans l'alcool, un autre est desséché mais il possède ses piquants, les trois autres sont complètement dépouillés. L'exemplaire en alcool provient de Marseille où je l'ai dragué en 1882 ainsi que l'individu sec et dépouillé de ses piquants que j'ai repré- senté en 1899 (88, pi. iv, fig. 7 à 10); ce dernier est un peu plus grand que l'autre. L'individu desséché et muni de ses piquants provient de Toulon; il est un peu plus grand que ceux de Marseille et ses dimensions sont les suivantes : Longueur 48mm Largeur maxima 40 Hauteur maxima 28 J'ai représenté ici cet échantillon (PI. xxx, fig. 4, 5 et 6). Enfin les deux derniers individus proviennent de Marseille, mais ils sont nota- blement plus petits que les deux premiers; leur test, complètement dépouillé, n'est pas en très bon état; ils sont à peu près de même taille et le mieux conservé mesure : Longueur 3imm Largeur maxima . 28 Hauteur maxima 19 J'ai représenté cet exemplaire grossi 2 fois, à côté d'un E . flavescens de dimen- sions presque identiques, afin qu'on puisse juger facilement des différences (PI. xxx, fig. 1 et 2). La différence la plus importante que présente le test de YE. intermedium, lors- qu'on le compare à celui de YE. flavescens, est la réduction considérable, surtout dans le nombre mais également dans la taille, de ces gros tubercules qu'on trouve irrégulièrement disséminés sur les aires interradiales antérieures et postérieures de la face dorsale chez YE. flavescens, et qui, ainsi que je l'ai indiqué en 1899, sont si caractéristiques de cette espèce. Ces tubercules, d'ailleurs petits et rares, ne se mon- trent, chez Tis. intermedium, que vers l'ambitus et cela aussi bien dans les petits 3i — 24'2 — individus que dans les grands; dans les petits spécimens de Monaco, ce caractère est aussi très apparent. Les figures 3 et 7 (PI. xxx), qui représentent comparativement de jeunes E. inter médium (Fig. 3) et flavescens (Fig. 7), montrent bien l'importance de ce caractère indiqué par Mortensen. Les paires de pores ambulacraires des pétales sont disposées d'après les chiffres suivants dans les différents exemplaires : Exemplaire de Toulon Grands exemplaires de Marseille. . . Petits exemplaires de Marseille .... PÉTALES ANTÉRIEURS Rangée Rangée antérieure postérieure PÉTALES POSTÉRIEURS Rangée Rangée antérieure postérieure 6 8 7 9 1 1 1 1 7 1 1 8 8 10 9 Ces chiffres ne laissent pas que d'être assez surprenants, et l'on ne s'explique pas que l'individu de Toulon, qui est le plus grand, présente précisément le plus petit nombre de pores. Il serait bien intéressant d'examiner, à ce point de vue, un plus grand nombre de spécimens. J'ajouterai que, dans l'échantillon de Toulon, les deux premières paires de pores de la rangée postérieure des pétales antérieurs se trouvent à l'intérieur du fasciole, la paire externe étant placée contre le bord du fasciole. Ces pores sont très petits; ils ne sont pas comptés dans le tableau ci-dessus. De même, l'un des grands échantil- lons de Marseille offre aussi une paire de petits pores en dedans du fasciole. Mor- tensen a déjà observé une disposition analogue et il pensait qu'elle caractérisait peut-être les grands exemplaires; mes observations confirment donc cette idée. Dans les petits exemplaires, le fasciole interne est disposé comme chez YE. fla- vescens. Chez les grands, il forme une bande très large et s'étend un peu plus en avant. Il offre deux bords postérieurs courts qui se continuent par des angles très obtus avec les bords latéraux, et, à ce niveau, il présente une tendance à s'élargir; cet élargissement est très marqué dans l'individu de Toulon. Le péristome est moins large que chez YE. flavescens, mais il est plus long, ce qui lui donne une forme demi-circulaire qui est conservée chez les grands exemplaires (voir 88, pi. iv, fig. 8). Le labre est disposé comme dans cette dernière espèce et il atteint le bord antérieur de la deuxième plaque ambulacraire voisine. Son bord libre est fort peu arrondi, moins encore peut-être que chez Y E. flavescens. Le périprocte est très grand, losangique, avec les deux côtés dorsaux plus courts que les côtés inférieurs. Il offre le long de ces derniers une rangée de très grandes plaques; il est à peu près aussi large que long (voir 88, pi. rv, fig. 9). Le fasciole sous-anal renferme deux pores ambulacraires de chaque côté, et donne naissance à deux branches qui s'élèvent vers la face dorsale en contournant le périprocte. — 243 — Le contour du test, vu de côté ou vu d'en haut, rappelle celui de YE. Jlapescens; je remarque cependant que le pôle apical est légèrement déprimé et la protubérance interradiale postérieure est un peu plus relevée dans sa région antérieure. Les pédicellaires ont été décrits par Mortensen. Les grands pédicellaires que j'avais attribués à YE. Jlapescens (88, pi. iv, fig. i3) sont tout à fait caractéristiques et dans les grands exemplaires, ils sont très développés. Ils sont particulièrement grands et nombreux, dans l'exemplaire de Toulon, sur les avenues ambulacraires ventrales et sur le pourtour du péristome. Les dents des valves sont encore plus marquées que sur mon dessin. Les pédicellaires rostres, représentés par Mortensen, ressemblent à ceux de YE. Jlapescens. Je n'ai vu de pédicellaires globifères que sur le petit exemplaire de Monaco. Rapports et différences. — h'E. intermedium est très voisin de YE. flapescens dont il se distingue par la forme des pédicellaires tridactyles, et par la réduction des gros tubercules des aires interradiales dorsales. J'ajouterai un autre caractère qui ne pourra pas toujours être constaté, mais qui a néanmoins une grande importance : YE. intermedium peut atteindre une grande taille et sa longueur doit certainement dépasser 6omm, tandis qu'en Méditerranée Y E. flapescens, la seule espèce avec laquelle on pourrait le confondre, reste toujours fort petit. UE. intermedium n'est encore connu jusqu'à maintenant qu'en Méditerranée. Ecbinocardium mediterraneura, (Forbes) Voir pour la bibliographie : 189g. Kœhler (88), p. 175, pi. iv, fig. 1-4 et 14. 1907. Mortensen (131), p. i5o. Campagne de 1895 : Stn. 5i2, mouillage du cap Sagres. Un échantillon. L'exemplaire mesure 2jmm de longueur. J'ai étudié d'une manière détaillée YE. mediterraneum dans le travail cité plus haut et Mortensen a ajouté tout récemment quelques remarques au sujet des pédi- cellaires. En signalant en 1895 (83, p. 23o) YE. mediterraneum dans une note préliminaire, j'ai indiqué tout l'intérêt que présentait la découverte de cette espèce sur la côte du Portugal car c'était la première fois qu'elle était rencontrée en dehors de la Méditer- ranée. — 244 — Palaeotropus Hirondellei, Kœhler (PI. xxx, fig. 18 à 23; PI. xxxi, fig. 4 et 5) 1898. Palœotropus Hirondellei, Kœhler (87), p. 29. 1904. — Agassiz (S), p. 170. Campagne de 1894 : Stn. 5o3, profondeur i2Ô2-748m. Un grand échantillon. Campagne de i8g5 : Stn. 553, profondeur i385ra. Quelques échantillons. — Stn. 575, profondeur u65m. Deux échantillons. — Stn. 578, profondeur u65m. Deux échantillons. — Stn. 584, profondeur 845™. Cinq échantillons. — Stn. 602, profondeur i23om. Un échantillon. — Stn. 616, profondeur 1022™. Nombreux échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 703, profondeur i36om. Un échantillon. — Stn. 719, profondeur 1600™. Un échantillon. — Stn. 743, profondeur 1494™. Quatre échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 833, profondeur i23om. Trois échantillons. — Stn. 838, profondeur 88om. Six échantillons. Campagne de 1902 : Stn. 1344, profondeur 1095™. Un échantillon. — Stn. 1349, profondeur i25ora. Deux échantillons. Les échantillons sont le plus souvent de petite taille et leur longueur moyenne est de iomm environ, parfois même ils sont encore plus petits; quelques individus sont plus grands et atteignent 14, i5 ou i8mm. L'exemplaire de la Station 5o3 a 20mm, et l'un de ceux de la Station 584 atteint 25mm de longueur sur 21 de largeur. L'examen des nombreux spécimens recueillis par la Princesse-Alice me permet de compléter sur quelques points la description que j'ai donnée en 1898 du P. Hirondellei. En ce qui concerne la disposition des plaques sur la face ventrale du test, dans l'interradius postérieur, j'observe que le labre est élargi mais très court et il ne dépasse pas le milieu de la première plaque ambulacraire voisine. Les deux plaques la et ib sont très allongées, avec les bords parallèles et elles constituent une bonne partie du plastron ventral. Les plaques 3 a et 3 b se prolongent en arrière en une partie très rétrécie. Enfin les deux plaques suivantes, en forme de triangles allongés, ont le sommet antérieur tronqué, et leurs bases ne sont pas contiguës au périprocte car elles ne dépassent pas le côté postérieur ou dorsal du fasciole, tandis que le côté antérieur de celui-ci traverse les deux plaques 3 a et 3 b un peu en arrière de leur milieu. Deux pores se trouvent compris en dedans du fasciole. Agassiz (5, p. 170) insiste sur les différences qui séparent le P. Hirondellei des autres espèces du genre et il dit notamment que le sternum de mon espèce diffère complètement de celui de ces dernières. Il est certain que le P. Hirondellei offre des dispositions qui l'écartent du P. Loveni, mais j'estime que ses affinités avec — 245 — le P. Josephinœ sont assez marquées. Non seulement les orifices génitaux sont au nombre de deux dans les deux espèces, mais si Ton compare la disposition des plaques de l'interradius postérieur ventral, que j'indique sur la fig. 4, PI. xxxi, avec le schéma publié par Agassiz (5, p. 171, fig. 25i), on pourra constater une assez grande analogie. On remarquera cependant que le labre est plus large et plus court et que les plaques 2 a et ib sont plus allongées dans le P. Hirondellei que dans le P. Josephinœ; les plaques 3a et 3 b ont à peu près la même forme; mais les plaques \a et 4b ont un sommet inférieur tronqué, et leur base n'est pas contiguë au péri- procte qui est limité par les plaques 5 a et 5 b, comme dans le P. Loveni. Les plaques 1 et 1 des deux interradius 1 et 4 sont allongées et rétrécies dans leur moitié orale de telle sorte qu'elles ne touchent au péristome que par un bord extrêmement étroit. La plaque unique qui résulte de la fusion des plaques ia et 3 a dans l'interradius 1 est très grande et surtout très large; elle s'étend jusqu'à l'extré- mité de la plaque ambulacraire I 5 b. On voit que, malgré les différences qui les séparent, le P. Hirondellei et le P. Josephinœ offrent certaines structures fondamentales semblables. Les pédicellaires sont assez rares, mais en examinant différents exemplaires, j'ai pu en trouver quatre sortes différentes. J'ai déjà décrit et figuré en 1898 (S?, p. 28, pi. ix, fig. 47) la forme rostrée (sous le nom de tridactyle). Je remarque que parfois les valves sont plus fortes et plus élargies à l'extrémité que sur les exemplaires que j'ai examinés à cette époque, ainsi que je le représente PI. xxx, fig. 21. Ces pédicel- laires mesurent de omm2 à omm3. Les pédicellaires tridactyles (PI. xxx, fig. 18) proprement dits sont petits et allongés; les bords des valves sont munis, sur plus de la moitié de leur longueur, de denticulations excessivement fines. Ils mesurent de oram 1 à omm i5. Les pédicellaires de la troisième sorte (PI. xxx, fig. 19 et 20), sont des globifères dont les valves sont très larges dans leur moitié inférieure, et se continuent ensuite en un tube complètement fermé, terminé par un fort crochet très long et aigu. Leur longueur est de omm2 environ. Enfin les autres pédicellaires appartiennent à la forme ophicéphale (PI. xxx, fig. 22) et ils rappellent ceux que Mortensen a figurés chez le Spatangus purpureus. Leur longueur atteint à peine omm 1. Les valves sont très rétrécies en leur milieu; leur limbe est garni, sur tout son pourtour, de denticulations assez fortes qui se conti- nuent presque jusqu'à la surface articulaire; la partie centrale forme une dépression qui n'offre que quelques grandes ouvertures. Les arcs inférieurs sont très développés. Les spicules des tubes ambulacraires sont de très petits bâtonnets, plus ou moins recourbés, avec les bords rarement lisses mais ordinairement munis de quelques aspérités ou pointes courtes (PI. xxx, fig. 23). — 246 Spatançrus purpureus, O.-F. Mùller Voir pour la bibliographie : I9O7. MORTENSEN (131), p. 123. Campagne de 1898 : Stn. 1043, profondeur 88m. Quelques échantillons. Spatangrus Raschi, Lovén Voir pour la bibliographie : I907. MORTENSEN (181), p. I29. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440™. Quelques échantillons presque tous de grande taille. Cette espèce a été étudiée avec beaucoup de soin par Dôderlein (4-5, p. 262) et par Mortensen et je n'ai rien à ajouter aux descriptions de ces deux savants. II. — Prymnadétinés Aceste bellidifera, Wyville Thomson 1877. Aceste bellidifera, Wyville Thomson (19fl), vol. I, p. 376. i883. — Agassiz (4), p. 195, pi. xxxma. 1884. — Lovén (111), passim, pi. xx. 1886. — Rathbun (15»), p. 89. 1895. — Bernard (lïbis^ p. 208. 1904. — Meijere iISS.i, p. 196. (L'espèce indiquée est certainement différente de l'A. belli- difera). 1907. — Mortensen (131), p. 94-96, pi. xv. Campagne de 1896 : Stn. 703, profondeur i36om. Un échantillon. L'exemplaire est petit et il ne mesure pas plus de iAmm de longueur. h1 A. bellidifera a été étudié tout récemment par Mortensen et l'exemplaire de la Princesse- Alice est bien conforme à sa description. J'ai trouvé les trois formes de pédicellaires tridactyles indiqués par ce savant et en particulier ceux qu'il — 247 — représente PI. xv, fîg. 22. Toutefois je n'ai pas pu rencontrer de pédicellaires glo- bifères ni rostres : peut-être aurais-je pu, en raclant le test sur une grande partie de son étendue, obtenir quelques-uns de ces pédicellaires, mais je n'ai pas voulu détériorer l'exemplaire unique que j'avais en mains. L'A. bellidifera est limité à l'Atlantique et Mortensen a montré que YAceste provenant des dragages du Siboga dans l'archipel de la Sonde n'appartenait pas à cette espèce. Hemiaster expergitus, Lovén Voir pour la bibliographie : 1907. Mortensen (181), p. 97, pi. H, iv et xv. Campagne de igoi : Stn. 1209, profondeur 1477™. Un échantillon. L'exemplaire, cassé, est de petite taille et la longueur du test est de i4mm seu- lement. La détermination de cet échantillon me paraît certaine malgré sa petite taille ; les caractères des spicules et des pédicellaires sont bien conformes à ceux de YH. expergitus. Toutefois je n'ai trouvé que des pédicellaires rostres identiques à ceux que Mortensen a représentés PI. xv, fig. 9 et 47, et des pédicellaires tridactyles conformes aux fig. 45 et 17. Distribution géographique. — L'iJ. expergitus s'étend sur les deux versants de l'Atlantique et sa station la plus méridionale indiquée jusqu'à présent sur le côté oriental était aux Açores. Sa limite d'extension se trouve plus rapprochée de l'Equa- teur puisque la Princesse-Alice l'a rencontré aux îles du Cap-Vert. L'iJ. exper- gitus est connu entre 200 et 3ooom de profondeur. Mortensen pense qu'il faut réunir à YH. expergitus, les H. gibbosus, Ment\i et \onatus d'Agassiz. Genre Peripatagus, nov. gen. Le contour du test est ovalaire et la face dorsale est régulièrement arrondie. L'appareil apical, compact et dont la structure n'est pas apparente, est rapproché du bord antérieur. Les ambulacres de la face dorsale ne sont nullement pétaloïdes : ils restent à fleur du test et convergent tous vers l'appareil apical. Les pores sont simples. Les orifices génitaux sont au nombre de quatre. Les avenues ambulacraires de la face ventrale sont assez larges. Le péristome, grand et bilabié, est rapproché du bord antérieur. Le labre est élargi et court; les plaques 2a et ib qui lui font — 248 — suite dans l'interradius postérieur, sont allongées mais inégales, la plaque ia étant plus longue que l'autre. Le périprocte est très grand et placé sur la face postérieure du test. Il existe un fasciole formé d'une bande extrêmement étroite, qui fait le tour du test à l'ambitus, en pénétrant légèrement sur la face ventrale en avant et en arrière. Les pédicellaires sont de cinq sortes dans l'espèce unique connue jusqu'à main- tenant. Les exemplaires, assez peu nombreux, qui m'ont servie établir le type du genre, ne dépassent en général pas i5mm de longueur; un fragment provenant d'un individu plus gros montre que cette longueur peut atteindre 20mm. La présence d'un fasciole marginal donne au genre Peripatagus une physio- nomie très particulière; le trajet de ce fasciole rappelle la disposition observée dans le genre Calymne, mais cette ressemblance est tout à fait superficielle et il ne sau- rait être question d'une comparaison entre ces deux genres. Le genre Peripatagus est bien un Amphisternien et l'inégalité qui existe entre les deux plaques 2 a et ib de l'interradius ventral postérieur est à peine plus marquée que chez certains genres, tels que les Schi\aster ; Hemiaster, etc. Le Peripatagus peut donc être rangé dans les Prymnadétinés et il se distingue de tous les genres de cette famille par son fasciole marginal. Peripatagus cinctus, Kœhler (PI. xxxi, fig. 6 à 18) 1895. Peripatagus cinctus, Kœhler (88), p. 23 1. Campagne de 1895 : Stn. 616, profondeur 1022™. Quatre échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 743, profondeur 1494e1. Deux échantillons. Campagne de 1897 : Stn. 838, profondeur 88om. Un échantillon. En décrivant, en 1895, le Peripatagus cinctus, j'émettais l'espoir que d'autres exemplaires seraient recueillis par la Princesse-Alice et me permettraient une étude plus complète de cette forme particulièrement intéressante; j'ajoutais que les quatre exemplaires que j'avais alors en mains étaient peut-être des jeunes. Les campagnes ultérieures de la Princesse-Alice m'ont bien apporté quelques spéci- mens nouveaux, mais toujours de petites dimensions. Grâce à eux cependant, j'ai pu étudier certains détails de structure que j'avais dû laisser de côté, au moment où j'ai publié mon travail préliminaire, afin de ne point trop détériorer les individus en petit nombre que j'avais à ma disposition; aussi je suis en mesure de compléter ma première description sur quelques points. — 249 — Le test est très mince et d'une grande fragilité; aussi les individus sont-ils plus ou moins endommagés et doivent-ils être maniés avec de grandes précautions. On voit par les chiffres donnés plus haut que la largeur du test est presque égale à la longueur. L'exemplaire le mieux conservé que j'ai représenté ici (PI. xxxi, fig. 6 à 10) mesure i5 X i5mm : sa hauteur est de iomm; les autres, un peu plus petits, sont un peu plus longs que larges. Le plus grand exemplaire que j'ai eu, qui est très incom- plet puisque toute la moitié postérieure manque, avait dans sa plus grande largeur 19"™ : il devait par conséquent atteindre une longueur de 20 à 2imm environ. La partie la plus élargie du test se trouve à la réunion du tiers antérieur et des deux tiers postérieurs. Vu latéralement (PI. xxxi, fig. 8), le contour de la face dorsale du test forme une courbe très régulière, depuis l'extrémité antérieure qui rejoint la face ventrale, jusqu'à la face postérieure qui est petite et tronquée. La face ventrale est assez bombée le long de l'interradius postérieur. Les avenues ambulacraires sont larges (PI. xxxi, fig. 7 et 10). Les contours des plaques sont assez apparents sur l'échantillon que j'ai repré- senté PI. xxxi, fig. 6 à 10 : malheureusement je n'ai pas pu distinguer la constitution de l'appareil apical; dans le fragment qui reste du grand exemplaire, les limites des plaques sont indistinctes. Il n'y a pas la moindre indication de pétales et les ambulacres restent à fleur du test; ils convergent tous vers l'appareil apical, mais les plaques proximales sont extrêmement petites et peu distinctes. Les plaques ambulacraires offrent un ou deux tubercules primaires et de nombreux tubercules miliaires; les pores très fins sont placés vers leur bord distal. Les plaques interam- bulacraires, qui deviennent rapidement très grandes, portent quelques tubercules primaires et de nombreux tubercules miliaires. Tous les gros tubercules sont de mêmes dimensions. L'exemplaire représenté PI. xxxi, fig. 6 à 10 n'a que trois ori- fices génitaux, tandis que le grand (PI. xxxi, fig. 1 1) en possède quatre, les deux antérieurs plus petits. Sur la face ventrale, les tubercules des interradius antérieurs sont un peu plus gros que sur la face dorsale. Sur l'interradius postérieur, les tubercules sont d'abord très gros puis ils deviennent rapidement plus petits. Les avenues ambulacraires, larges, ne présentent, en général, que des granules excessivement fins, sauf vers la région postérieure du test où se montrent des tubercules primaires. Le péristome est grand et demi-circulaire; une rangée de très grandes plaques s'étend sur sa région antérieure et le reste est couvert de plaques beaucoup plus petites. Le bord antérieur se trouve à 3mm2 de l'extrémité antérieure du test dans l'exemplaire mesurant i5mm de longueur. Le labre, peu saillant, offre le long de son bord antérieur, qui est presque droit, une rangée marginale de tubercules excessive- ment fins et rapprochés; en dehors de cette rangée, j'observe, sur le grand échantillon, une autre rangée moins régulière de tubercules un peu plus gros. Les plaques de l'interradius postérieur présentent la disposition suivante. Le labre est élargi mais très court et il ne dépasse pas le milieu de la plaque 32 2 DO ambulacraire voisine. La plaque 2a est plus longue que la plaque 2 b : la première atteint en effet la limite de la quatrième plaque ambulacraire (V 2, a), tandis que la plaque 2b n'arrive qu'au milieu de cette dernière. Toutes deux portent de gros tubercules primaires. Les plaques 3a et 3 b, et 4a et 4 b se continuent en alternant : ces plaques sont grandes, un peu plus larges que longues et elles portent des tuber- cules dont la grosseur va en diminuant à mesure qu'on se rapproche du bord pos- térieur du test ; la plaque 4a n'atteint pas ce bord. La plaque 5 b est plus grande que 5a et toutes deux limitent le bord ventral et les bords latéraux du périprocte. Les plaques suivantes sont situées à peu près en face l'une de l'autre. Le périprocte, dont le contour n'apparaît bien que sur les individus desséchés et brossés (PI. xxxi, fig. 9), n'est pas arrondi ainsi que je l'avais cru en étudiant un individu dans l'alcool, mais ovoïde et très grand, avec la petite extrémité tournée vers le bas. La région supérieure est occupée par des plaques très petites, tandis que la région inférieure est couverte de grandes plaques et les deux régions se raccor- dent suivant une ligne courbe à concavité supérieure. Les piquants primaires sont répartis uniformément sur la face dorsale du test; ils sont courts et égaux; ils deviennent un peu plus grands sur la face ventrale (PI. xxxi, fig. 7 et 10). Sur l'interradius ventral postérieur, les tubercules de la moitié antérieure portent des piquants notablement plus allongés, élargis et spatules à l'extrémité. Les spicules des tubes ambulacraires sont de forme très irrégulière, mais se ramenant toujours à un bâtonnet, droit ou incurvé, offrant sur l'un de ses bords deux ou trois piquants allongés, et bifurqué ou non à ses extrémités (PI. xxxi, fig. 18). La structure la plus caractéristique du P. cinctus est la présence du fasciole que j'ai signalé et qui fait tout le tour du test à l'ambitus en formant une bande très étroite, mais très distincte cependant. Si l'on suit le trajet de cette bande depuis l'extrémité postérieure, on la voit d'abord passer en dessous et à une certaine dis- tance du périprocte : elle forme là un angle inférieur en forme de V en traversant les plaques 5 a (ou 5 b), puis 4 a (ou 4 b), puis elle se relève légèrement pour atteindre l'ambitus, le long duquel elle court; en s'approchant de l'extrémité antérieure, le fasciole s'infléchit un peu vers la face ventrale et devient tout à fait ventral pour passer devant la bouche; il reprend ensuite sa course en sens inverse. Sur les échan- tillons dénudés, ce fasciole se montre constitué par des tubercules fins et très serrés, qui, par leur petitesse et surtout par leur régularité, tranchent nettement sur les tubercules primaires et secondaires voisins. Les clavules que portent ces petits tuber- cules s'élargissent à leur extrémité, mais leur réseau calcaire ne diffère guère de celui des petits piquants du test. Sur les petits échantillons, le fasciole est formé de deux rangées seulement de petits tubercules, mais sur le plus grand, il y en a habi- tuellement trois rangées. Les pédicellaires appartiennent à cinq types différents : tridactyle, rostre, ophi- céphale, globifère et trifolié. — 25l — Les pédicellaires tridactyles sont rares; leur tête mesure omm5. Les valves, fortes, sont rétrécies vers le premier tiers, puis s'élargissent en un limbe dont les bords, droits, sont munis de denticulations excessivement fines (PI. xxxi, fig. 12). Les pédicellaires rostres sont courts, ramassés, trapus; leur limbe, très court, porte sur les bords des denticulations assez fines mais très apparentes; leur tête mesure omm 1. Ils sont assez répandus (PI. xxxi, fig. i3). Les pédicellaires ophicéphales sont nombreux et ils ne dépassent guère omm 1 de longueur; leurs arcs inférieurs sont très développés et les denticulations se montrent sur toute la longueur de leurs bords (PI. xxxi, fig. 16). Les pédicellaires globifères sont courts et trapus, à valves très élargies à la base et se rétrécissant graduellement en un tube recourbé et large, avec un orifice ter- minal; le bord inférieur de cet orifice est muni de deux dents bien développées. Ces pédicellaires mesurent environ omm 1 de longueur (PI. xxxi, fig. 14 et i5). Les pédicellaires trifoliés sont très petits; leurs valves presque circulaires offrent sur leurs bords des denticulations extrêmement fines et assez allongées (PI. xxxi, ng- 17). La couleur des exemplaires dans l'alcool est d'un violet-grisâtre foncé. Schizaster fragilis, Duben et Koren Voir pour la bibliographie : I907. MORTENSEN (131), p. 108. Campagne de 1898 : Stn. 939, profondeur 1 77m. Un échantillon. — Stn. 960, profondeur 394™. Deux échantillons. Depuis que j"ai signalé le Schiller fragilis dans ma note préliminaire de 1901, cette espèce a été étudiée avec le plus grand soin par Dôderlein et par Mortensen, et je n'ai rien à ajouter à leurs recherches. Je rappellerai seulement, au point de vue de l'anatomie interne, que j'ai retrouvé, dans cette espèce, le siphon accessoire que j'avais découvert chez les Schi- laster canaliferus, Brissopsis lyrifera et Echinocardium flavescens de la Méditer- ranée, mais que le trajet de ce siphon accessoire est plus long chez le Sch. fragilis, son deuxième orifice se trouvant reporté plus loin et vers l'orifice du siphon principal. Le Sch. fragilis, qui est aussi connu sur les côtes de l'Amérique du Nord, ne descend pas, en Europe, au-dessous des îles Farôer. CRINOÏDES Les Crinoïdes recueillis par la Princesse-Alice appartiennent à douze espèces dont quatre pédoncules et huit libres. CRINOÏDES PEDONCULES Bathycrinus gracilis, Wyville Thomson. Pentacrinus Wyville Thomsoni, Jeffreys. Rhi\ocrinus Raivsoni, Pourtalès. Gephyrocrinus Grimaldii, Kœhler et Bather. CRINOÏDES LIBRES Antedon Eschrichti, (J. Muller). — lusitanica, Carpenter. Antedon omissa, nov. sp. Antedon phalangium, (J. Muller). — prolixa, Sladen. — rosacea, Linck. — tenella, Retzius. Endiocriniis atlanticus, Perrier. Parmi les Crinoïdes pédoncules, se trouve une forme très remarquable, le Gephyrocrinus Grimaldii, qui est le type d'un nouveau genre appartenant à la famille des Hyocrinidés. Le Bathycrinus gracilis est une espèce fort rare : malheureuse- ment l'unique exemplaire recueilli est incomplet. Parmi les Crinoïdes libres les plus intéressants, je signalerai d'abord une forme nouvelle, Y Antedon omissa, puis deux autres espèces $ Antedon, les A. lusitanica et prolixa qui sont assez rares, et dont la première, très curieuse en raison du nombre — 254 — variable de ses bras, m'a procuré l'occasion d'ajouter quelques remarques aux des- criptions des auteurs. Quant à Y Eadiocrinus atlanticus, il n'avait encore été décrit que d'une façon sommaire; bien que les exemplaires recueillis par la Princesse- Alice ne soient pas très complets, j'ai cependant pu en donner une description détaillée accompagnée de figures. CRINOÏDES PEDONCULES Bathycrinus gracilis, Wyville Thomson Voir pour la bibliographie : 1884. Carpenter (181), p. 243. Campagne de 1896 : Stn. 749, profondeur 5oo5m. Un seul échantillon sans tige. L'exemplaire est réduit au calice et aux bras qui sont entiers; la longueur totale, y compris les bras, est de 1 im à la description de Carpenter. le calice a 2mm4 de diamètre. Il est bien conforme Distribution géographique. — Le B. gracilis est connu par un seul exemplaire dragué par le PORCUPINE en 1869 à une profondeur de 2435 brasses (4456"'), par 470 Lat. N. et 120 Long. W. La station dans laquelle la Princesse- Alice a recuilli cette espèce est donc située plus au Sud. Il résulte des indications données par E. Perrier que le Talisman a retrouvé cet intéressant Crinoïde en i883, au large des côtes du Maroc, par le travers du cap Ghir et du cap Noun, et il a pu en capturer quelques exemplaires dont l'étude n'a d'ailleurs jamais été faite et qui ne se trouvent pas dans les galeries du Muséum. Pentacrinus Wyville Thomsoni, Jeffreys (PI. V, fig. I) Voir pour la bibliographie : 1884. Carpenter (Si), p. 314. 1891. Carpenter (84), p. 64. 1900. Richard (161), p. 78. Campagne de 1897 : Stn. 806, profondeur 1425™. Un échantillon. Campagne de 1901 : Stn. 1 is3, profondeur 1786™. Dix échantillons. Campagne de 1904 : Stn. 1 7 1 3, profondeur i53o-i34om. Cinq échantillons. — 255 — Le plus grand de ces exemplaires, qui est aussi le mieux conservé, est celui de la Station 806: je l'ai représenté en grandeur naturelle PI. v, fig. 1. Les autres sont moins grands et quelques-uns même sont de très petite taille. On sait que le P. Wyville Thomsoni offre à l'état vivant une belle couleur verte qui a été reproduite sur le dessin de la Planche v d'après une aquarelle faite à bord de la Princesse-Alice. Rhizocrinus Rawsoni, Pourtalès (Democrinus Parfait!, Perrier) Voir pour la bibliographie : 1884. Carpenter (SI), p. 262. 1896. Kœhler (84), p. loi. 1900. Richard (lttl), p. 78. Campagne de 1894 : Stn. 486, profondeur 1674e1. Trois petits échantillons. Campagne de i8g5 : Stn. 5 1 5, profondeur 2028m. Trois petits échantillons. Campagne de 1896 : Stn. 683, profondeur i55om. Un échantillon. — Stn. 738, profondeur 1919™. Un échantillon. Campagne de 1905 : Stn. 2048, profondeur ig68m. Deux échantillons. L'exemplaire le mieux conservé, qui est aussi le plus grand, est l'un des deux de la Station 2048; sa longueur totale est de i58mm; l'exemplaire de la Station 738, qui n'a pas conservé ses bras, atteint une longueur de i56mm; l'exemplaire de la Station 683 a une longueur totale de i25mm; tous les autres sont plus petits et plus ou moins complets. Dans ces différents exemplaires, les sutures des pièces du calice sont à peu près invisibles, et, notamment, il est impossible de distinguer les limites des basales. D'autre part, la première brachiale est un peu .plus longue que la deuxième, et le calice est relativement long par rapport à sa largeur : il peut atteindre 5mm 5 de lon- gueur totale sur 2mm6 de largeur. Ces caractères rappellent ceux des spécimens recueillis par le Travailleur et le Talisman et que Perrier avait décrits sous le nom de Democrinus Parfaiti. On sait que l'identité du Democrinus et du Rhizocri- nus Rawsoni a été démontrée par H. Carpenter (31, p. 267). Cet auteur, qui a étudié plusieurs R. Rawsoni de différentes provenances, a remarqué que la longueur du calice était très variable : il figure un individu à calice allongé (81, pi. ix, fig. 3) et des individus à calices courts (81, p. 267, fig. 19). Dans cette dernière figure, l'un des exemplaires a la première brachiale plus longue que la deuxième, tandis que dans l'autre, elle est plus courte. H. Carpenter, qui a insisté sur ces variations, en indique encore d'autres qui portent sur le développement des radiales, sur la forme — 256 — des articles de la tige, etc. Mais je dois dire que la soudure des pièces du calice n'a pas encore été signalée chez le R. Rawsoni. Quelle valeur peut-on attribuer à ce caractère ? En présence des variations, en somme assez importantes, que ce Rhi\o- crinus peut présenter, je n'ose pas invoquer cette particularité pour faire une sépa- ration spécifique et je laisse aux exemplaires de la Princesse-Alice le nom de Rhi\ocrinus Rawsoni. Peut-être la comparaison d'un grand nombre d'exemplaires de différentes pro- venances montrera-t-elle qu'on a réuni plusieurs espèces sous le nom de R. Raw- soni, mais actuellement les documents me font défaut pour entreprendre cette étude. Je dois dire d'ailleurs que l'examen des chiffres comparatifs donnés par Carpenter relativement aux dimensions qu'il a relevées chez divers individus, ne fournit aucun argument en faveur de cette idée. Gephyrocrinus Grimaldii, Kœhler et Bather {PL i, fig. 12; PL xxxn, fig. 1 à 9) 1902. Gephyrocrinus Grimaldii, Kœhler et Bather (OS), p. 68-79. Campagne de 1901 : Stn. ii23, profondeur 1 786™. Un échantillon. Campagne de igo5 : Stn. 2048, profondeur 1968™. Deux échantillons. C'est l'exemplaire de la Station 11 23 qui a servi de type pour l'établissement du genre Gephyrocrinus et pour la description du G. Grimaldii. J'ai été largement aidé dans cette étude par M. F. -A. Bather, du British Muséum, qui a bien voulu me prêter son précieux concours. Nous avons publié, en 1902, dans les Mémoires de la Société Zoologique de France, une description de cet exemplaire que je crois devoir tout d'abord reproduire ici intégralement. J'ajouterai ensuite quelques observations que l'examen des deux exemplaires de la Station 2048 m'a permis de faire et qui complètent notre description de 1902. L'étude minutieuse que nous avons faite de ce Crinoïde nous a conduits, comme il sera expliqué plus loin, à le placer dans la famille des Hyocrinidés, à côté du genre Hyocrimis, dont il s'éloigne d'ailleurs par plusieurs caractères importants. La découverte d'un nouveau représentant des Hyocrinidés offre un très grand intérêt, car cette famille n'était jusqu'à ce jour connue que par le seul genre Hyocrinus, lequel à son tour ne renfermait qu'une espèce unique, YH. bethellianus, trouvée par le Challenger. Une deuxième espèce à' Hyocrinus, draguée par la Deutsche Tief- see Expédition dans les mers antarctiques, par 4636m de profondeur, a été indiquée, mais elle n'a pas encore été décrite (33, p. 226 et 486). L'échantillon de la PRINCESSE-ALICE comprend la thèque complète, la plus grande partie des bras et la tige qui n'est conservée que sur une longueur de 45mm environ. — 257 — La thèque, qui est composée de la patina et du tegmen, offre les dimensions principales suivantes : Hauteur maxima 7mm 5 Largeur maxima 5 2 Largeur à la base i 5 Patina. — Elle a la forme d'un cône tronqué, ayant 4mm 5 de hauteur et faisant un angle de 6o°. Elle est composée des basales et des radiales. Les basales sont complètement soudées de manière à former une coupe de 2mm de hauteur sans la moindre trace de suture (PI. xxxn, fig. i, B). La portion supé- rieure, distale ou adorale, de cette coupe va en s'élargissant sous un angle de 620, mais elle est légèrement déprimée dans les interradius; sa région inférieure constitue un cylindre court, dont le bord proximal offre une couronne d'une dizaine de petits tubercules coniques. Les radiales sont au nombre de cinq (PI. xxxn, fig. 1, R). Leurs dimensions principales sont les suivantes : Hauteur suivant le radius jusqu'au rebord de la facette. . . . 2mm2 Hauteur sur la suture interradiale 2 2 Largeur à l'extrémité inférieure 1 7 Largeur à l'extrémité supérieure 2 5 Le bord inférieur de chaque radiale est légèrement convexe et repose sur la coupe formée par les basales. Le bord supérieur offre une facette concave de imm6 à 2mm de large, complétée par des épaulements inclinés. Dans les radius, le cercle des radiales est moins incliné que la partie supérieure du cercle des basales; dans les interradius, il se montre déprimé, surtout dans la partie inférieure, et ces dépres- sions interradiales se continuent avec des dépressions analogues du cercle des basales. Chaque radiale offre donc un dos arrondi formant une arête large qui se continue avec les brachiales et qui passe en bas au cercle des basales. Immédiatement en dessous du point de réunion des épaulements des radiales adjacentes, la dépression interradiale est interrompue par une légère élévation qui correspond probablement à l'emplacement de la commissure nerveuse radiale. Les bras restant rattachés aux cinq radiales, aucune facette de ces dernières n'est découverte, mais il n'y a aucun doute que ce ne soit une vraie surface articulaire, ainsi que le prouvent le bord extérieur taillé en chanfrein, la présence d'un ligament dorsal, l'apparence de crête fulcrale qu'on aperçoit quand on regarde le bras de côté, enfin l'état de forte con- traction que paraissent avoir les muscles ventraux, contraction qui a eu pour effet de rapprocher les bras et d'abaisser les angles ventro-latéraux proximaux de la première brachiale en dessous du rebord de la facette. 33 — 258 — Bras. — Les bras sont libres, non ramifiés; ils sont formés de brachiales unies normalement par paires syzygiales dans lesquelles l'article épizygal, à partir de la quatrième brachiale, porte une pinnule \ Aucun bras n'est complet. Les parties qui restaient attachées, quand l'échan- tillon nous a été remis, étaient les suivantes : '■> Bras antérieur, 3o brachiales; longueur 3omm Bras antérieur gauche, 14 brachiales; longueur 14 5 Bras postérieur gauche, 14 brachiales; longueur 14 3 Bras postérieur droit, 3 brachiales; longueur 3 4 Bras antérieur droit, 8 brachiales; longueur 9 La longueur totale du bras antérieur devait atteindre au moins 40 et peut-être même 5omm. La disposition normale des syzygies offre toutefois quelques exceptions. Dans le bras antérieur et dans le bras antérieur droit, les brachiales 3 et 4 paraissent unies par une articulation ordinaire, mais la quatrième brachiale porte, comme d'habitude, la première pinnule, et, au-delà, les bras offrent la conformation normale. Dans le bras postérieur gauche, les brachiales 1, 2 et 3 sont unies par syzygies; les brachiales 3 et 4 sont reliées par une articulation ordinaire; les brachiales 4 et 5 forment la première paire syzygiale à pinnule, et, au delà, les articles se succèdent conformément à la règle générale. Dans le premier cas, l'anomalie consiste en ce que l'union, au lieu d'être faite par syzygie, se fait par articulation; dans le deuxième, un article surnuméraire s'intercale dans la première paire syzygiale, mais celle-ci, au lieu de s'allonger de moitié, n'atteint que 3mm de longueur, tandis que sur les bras voisins, elle est de 2mm4. Dans chacun de ces trois bras irréguliers, la pinnule proximale part du côté gauche du bras, tandis que sur le bras gauche antérieur, qui d'ailleurs est normal partout, elle part du côté droit. Les brachiales décroissent progressivement en longueur, en largeur et en épais- seur, depuis la base du bras jusqu'à son extrémité. La largeur, vue de dos, et l'épaisseur, mesurée le long de l'axe dorso-ventral, sont toutes deux un peu supé- rieures à la longueur. Toutes les brachiales sont légèrement rétrécies en leur milieu, surtout dans la région dorsale qui forme une arête arrondie, tandis que les parties ventrales qui conservent à peu près la même largeur, tendent à former des saillies. La largeur est moindre au niveau de la syzygie que sur les articulations adjacentes. Les deux brachiales proximales diffèrent des suivantes par leur largeur relativement plus grande et leur épaisseur beaucoup moindre au niveau de leur réunion avec les radiales; mais comme elles suivent la courbe du tegmen, leur épaisseur augmente vers leur extrémité distale. 1 Par le mot syzygie, nous n'entendons qu'une forme de jointure, et nous comptons chaque élément brachial primitif pour une brachiale. Voir F. -A. Bather, The term Sy^ygy. Zool. Anz., XIX, p. bj, fév. 1896. — 25g — Voici quelques dimensions relevées sur le bras antérieur gauche, qui est normal ^ram Brachiale i : largeur à l'extrémité proximale 2" » largeur à l'extrémité distale i 5 Brachiale 2 : largeur à l'extrémité distale .■ i 7 Brachiale 7, hypozygale : largeur à l'extrémité proximale. . 1 3 » » largeur à l'extrémité distale 1 La facette articulaire pour la pinnule s'étend obliquement et sous un angle passablement aigu, du bord distal à peu près au milieu de l'article épizygal. La facette articulaire distale de l'article épizygal est inclinée en sens inverse de la facette articulaire de la pinnule; cette disposition est particulièrement marquée vers les extrémités des bras où les articles épizygaux tendent à prendre la forme d'articles axillaires et où l'arête dorsale du bras ondule d'un côté à l'autre. Les brachiales s'unissent, soit par syzygie, soit par articulation. La figure 2, PI. xxxn, montre en fa la facette syzygiale de la troisième brachiale du bras postérieur droit. La coupe de cet article rappelle un triangle équilatéral, à sommet arrondi, à côtés latéraux légèrement convexes; sa base offre au contraire un angle rentrant limité par des bords convexes dont la courbe s'accentue vers le sillon ventral médian. Le canal axial occupe le centre du triangle (complété). La surface de la facette s'incline légèrement, aussi bien vers le côté dorsal que vers le côté ventral, à partir d'une ligne transversale située à égale distance entre le canal axial et le sommet du triangle. Il y a aussi une inclinaison légère vers les côtés du sillon ventral. La figure 6, PI. xxxn, représente la surface articulaire de l'extrémité distale d'un article épizygal (brachiale 14) du bras antérieur gauche. Ici, la pinnule part à gauche, mais sa facette est tout à fait distincte de la facette brachiale et elle est séparée de celle-ci par un espace lisse. On peut retrouver sur cette facette bra- chiale toutes les parties d'une articulation perforée ordinaire : une fossette dorsale (df), une crête fulcrale avec canal axial, des fossettes ligamentaires (lig) et des fossettes musculaires (mf). La fossette musculaire de droite forme une aire semi-circulaire aboutissant au sillon ventral, tandis que celle de gauche occupe un champ plus réduit en dessous de la facette articulaire de la pinnule. La largeur des pinnules à leur naissance est un peu supérieure .à la moitié de celle de la brachiale correspondante; la largeur décroît graduellement à mesure qu'on se rapproche du sommet. Les premières pinnules (proximales) de chaque bras sont les plus longues : elles sont formées de 12 à i5 articles sur une longueur totale de 9 à ioram. Ces articles pinnulaires sont plus épais que longs et leur coupe rappelle un triangle; ils sont légèrement concaves sur la face dorsale entre les sutures, mais les côtés sont presque droits. Sur la troisième pinnule du bras antérieur, quatre articles pinnulaires (les 2% 3e, 4e et 5e) ont ensemble une longueur de 3mm4 sur une largeur d'environ omm7. Dans chaque pinnule, le premier article est articulé avec la brachiale épizygale et le deuxième avec le premier, mais les jointures suivantes paraissent plus simples et plus solides (PI. xxxn, fig. 3). On remarque qu'à l'union — 260 — du deuxième article pinnulaire avec le premier, la pinnule se courbe brusquement en dessus et subit une torsion de telle sorte que ses côtés plats se trouvent disposés parallèlement à la face dorsale des bras; aussi les pinnules paraissent-elles plus larges qu'elles ne le sont en réalité. Il peut arriver que certains articles des pinnules se fusionnent ensemble. Ainsi la troisième pinnule du bras antérieur gauche est formée de dix articles; mais les quatrième et sixième articles offrent, vers les deux tiers de leur longueur, une ligne transversale foncée, rejoignant, sur le sixième article, une légère encoche du bord ventral; sur le septième article, on retrouve une ligne identique, au tiers de la lon- gueur. De tels articles peuvent être considérés comme analogues aux articles com- posés qu'on rencontre communément dans les bras des Crinoïdes paléozoïques et dans la tige du Bathycrinus. Tegmen. (PI. xxxn, fig. i et 2). — La hauteur du tegmen est d'environ 3mm 5 à partir de l'angle des radiales; en d'autres termes, il s'élève jusqu'au tiers de la qua- trième brachiale. Il est formé par les plaques orales et les plaques interambulacraires et il offre le tube anal dans l'interradius postérieur. Les plaques orales, au nombre de cinq (PI. xxxn, fig. 2, O), entourent la bouche centrale et se trouvent situées entre les sillons subvectifs. Elles ont une forme subtri- angulaire, avec un sommet arrondi ; la forme de leur base dépend de celle des plaques interambulacraires adjacentes. La surface de chaque plaque orale peut être divisée en trois aires triangulaires qui se réunissent en un point situé un peu au-dessus du centre. L'aire limitée par la base est par conséquent la plus grande; elle continue la courbure générale du tegmen : vers son sommet, en un point qui correspond à peu près au centre de la plaque orale, cette aire offre un tubercule, qui, dans la plaque orale postérieure tout au moins, est percé d'un pore. Les autres aires triangulaires s'éten- dent obliquement des bords proéminents des sillons subvectifs jusqu'à l'aire qui vient d'être décrite et elles se rencontrent suivant une ligne médiane distincte. Les plaques orales offrent de légères variations de grandeur : les deux plus grandes sont la postérieure et la postérieure droite, dont la longueur, de la base au sommet, est de imra2. Ces plaques sont disposées comme d'habitude, en tant que la plaque droite et la postérieure gauche ne se touchent pas; mais comme la plaque antérieure droite est petite et n'arrive pas au centre du cercle que forment les orales, la disposition triradiée ordinaire des sillons subvectifs est modifiée dans notre échantillon. Les plaques interambulacraires sont imperforées, polygonales, de forme et de taille variables; il y en a une douzaine dans chaque espace interbrachial (PI. xxxn, fig. 1 et 2, iAmb). Elles sont comprises dans un tégument flexible et leur minceur permet d'apercevoir le contenu foncé de la cavité viscérale. Aussi leur teinte foncée contraste-t-elle avec la coloration claire de la patina et des plaques brachiales. Ceci s'applique, bien entendu, à l'exemplaire en alcool, la couleur sur le vivant n'ayant pas été notée. — 2ÔI — Le tube anal est conique (PI. xxxn, fig. 2, an) ; il se dégage insensiblement de l'aire interbrachiale postérieure, s'infléchit vers le côté interne du bras postérieur gauche et atteint une hauteur d'un peu moins d'un millimètre au-dessus du pôle oral; son extrémité distale libre offre une longueur d'environ imm8. Les plaques qui le limi- tent deviennent plus allongées vers son extrémité, mais elles ne montrent aucun arrangement régulier. Les plaques interambulacraires ne sont pas attachées aux bords des premières plaques brachiales, mais elles passent au-dessous d'elles. Cependant, le sillon sub- vectif (PI. xxxii, fig. i et 2, sv) ne va pas directement, entre les plaques interambu- lacraires, de la bouche à la base des bras; il est porté par une membrane mince, et, à ce qu'il nous semble, non garnie de plaques, qui est la continuation du tégument du tegmen. Cette membrane (Fig. 1 et 2, m) unit les trois premières brachiales au tegmen en suivant le radius et elle forme une expansion triangulaire située entre le sillon, le bras et le tegmen. Le sillon, ainsi soutenu comme un pont suspendu, s'étend donc du bord de la plaque orale jusqu'à la base de la quatrième brachiale. Une disposition analogue n'a encore été constatée chez aucun Crinoïde jusqu'à ce jour. Bien qu'aucune plaque ambulacraire ou adambulacraire ne prenne part à la constitution du tegmen en raison de la disposition particulière des sillons ambula- craires que nous venons de décrire, on observe cependant des plaques tectrices (ambulacraires) sur toute la longueur des sillons (Fig. 3, amb), excepté entre les plaques orales. Mais ces plaques sont si délicates qu'il est difficile d'en reconnaître la forme exacte; elles paraissent être irrégulières et certaines d'entre elles sont relativement grandes, car il peut y en avoir deux ou trois par article pinnulaire. C'est dans leurs intervalles que passent les tubes ambulacraires qui sont très petits (Pl.xxxn, fig. 3,pd). Tige. — La tige est composée d'articles circulaires dont la longueur atteint omm 5 et le diamètre omm7 en moyenne; ces articles deviennent un peu plus larges dans la région distale et considérablement plus larges et plus courts dans la partie immé- diatement proximale. On peut distinguer des articles d'au moins quatre grandeurs différentes, surtout dans la moitié proximale du pédoncule : les plus gros, qui représentent les articles de première grandeur, peuvent être appelés articles nodaux; les autres, qui représentent les deuxième, troisième et quatrième grandeurs suivant leur taille décroissante, peuvent être appelés internodaux. Les huit articles complets les plus voisins de la thèque occupent ensemble une longueur de immg (PI. xxxn, fig. 1). Le 2e et le 8e sont des articles nodaux et leurs diamètres respectifs sont de ,mm2 et jmmQ. je jcr^ je ^e et je ge sont ,-jg deuxième grandeur et ils sont moins longs et moins larges; le 3e, le 5e et le 7% encore plus petits, sont de troisième gran- deur. Entre le 4e et le 5e, entre le 6e et le 7e et entre le 7e et le 8e, on aperçoit des parties intercalaires représentant des articles de quatrième grandeur. Quand on examine le premier article sous un bon éclairage, on distingue également en dessus et en dessous de cet article, une légère suture et ces deux sutures correspondent à deux articles naissants de quatrième grandeur (PI. xxxn, fig. 4). Dans cette partie 2Ô2 supérieure de la tige, les articles nodaux et ceux de deuxième grandeur, portent chacun une couronne de dix tubercules, identiques, comme forme et comme situation, à ceux du bord inférieur de la coupe formée par les basales, mais moins proéminents sur les articles nodaux et encore moins proéminents sur les autres. Les articles de troisième ordre n'offrent que de légères dépressions correspondant aux dépressions qui séparent les tubercules sur les autres articles. La présence de ces tubercules produit, sur cette région de la tige, une apparence de cannelures longitu- dinales, et ces cannelures sont radiales et interradiales. Partout les tubercules sont lisses et ils n'offrent pas trace de facettes pouvant porter des cirres qui d'ailleurs ne sont pas représentés du tout. La partie de la tige qui suit cette région proximale se caractérise, en premier lieu, par un allongement de tous les articles, mais particulièrement de ceux de qua- trième ordre ; les entre-nœuds deviennent aussi plus longs; les articles nodaux se trouvent placés à des intervalles respectifs de 2, 4, 4 et 5mm et ainsi de suite, tandis que tous les articles internodaux tendent à prendre la même longueur et le même diamètre les uns et les autres. Le dernier article nodal occupe, avec les six articles internodaux qui le précèdent (et qui sont de troisième et de quatrième ordre, peut- être même de cinquième), une longueur de 3mra7, ce qui fait une moyenne de omm5 pour chaque article internodal et de omm7 pour l'article nodal. Une deuxième différence consiste dans la diminution progressive de la taille des tubercules, de telle sorte que les articles nodaux finissent par ne plus en offrir que de simples traces : mais les dépressions qui séparent les tubercules restent distinctes jusqu'au bout de la partie conservée du pédoncule ; il est vrai que vers cette extré- mité, on ne les aperçoit qu'à la condition de prendre un éclairage tout à fait favorable. Nous n'avons pu examiner minutieusement que la surface distale d'un entre- nœud (PI. xxxii, fig. 5), mais il n'y a pas de raisons de supposer que les autres jointures aient un caractère différent. Cette face offre, à sa périphérie, de très légers sillons radiaires qui ne sont pas visibles quand on regarde la jointure par le côté (du moins sur l'échantillon en alcool). Du reste, la surface est plane, sauf au centre où l'on trouve une dépression dont le diamètre est le cinquième de celui de l'article. Il est probable que le canal axial se trouve au fond de cette cavité, mais les contours ne sont pas distincts. Affinités. — Notre Crinoïde est à base, soit monocyclique, soit pseudo-mono- cyclique, mais sans dissection microscopique la question ne peut être tranchée d'une manière définitive. Si le Crinoïde est monocyclique, la seule famille à laquelle on puisse le comparer est celle des Hyocrinidés, dont le seul genre connu, YHyocrinus, est le seul représentant vivant des Monocyclica inadunata \ Si le Crinoïde est 1 La classification des Crinoïdes, prise comme point de départ de cette discussion, est celle que F. -A. BATiiERa proposée dans le tome III du Treatise ofZoology rédigé par E. Ray Lankester, Londres, 1900. — 263 — pseudo-monocyclique (cryptodicyclique), nous devons d'abord écarter tout rappro- chement avec les Flexibilia, car, dans notre exemplaire, les brachiales ne sont pas incorporées dans le calice (coupe dorsale), et il n'y a aucune raison suffisante pour admettre la présence d'un article proximal persistant dans la tige. L'article que nous avons considéré plus haut comme le premier article de la tige, est certainement de deuxième grandeur et il semble séparé des basales par le rudiment d'un autre article. La région proximale, légèrement élargie de la tige, ne peut être confondue avec le cône proximal des Apiocrinidés, puisqu'elle renferme incontestablement des articles à différents états de croissance. On pourrait penser que les tubercules marginaux du cercle formé par les basales indiquent la fusion d'une pièce proximale avec les basales, mais on chercherait vainement un argument en faveur de cette idée, dans la structure, soit de notre Crinoïde, soit des Crinoïdes de l'ordre des Flexibilia pinnata. Si nous cherchons une comparaison avec les Dicyclica inadunata, nous devons évidemment écarter tout d'abord les Pentacrinidés et la comparaison n'est possible qu'avec le seul genre Balhycrinus, à moins qu'on ne place le Rhiiocrinus dans cet ordre plutôt que parmi les Bourgueticrinidés. La comparaison se restreint donc aux trois genres Hyocrinus, Bathycrinus et Rhiiocrinus. La ressemblance à peu près unique qu'on puisse trouver avec ces deux derniers genres, consiste dans les caractères des bras et elle est plus marquée avec le Rhiiocrinus dont les bras ne sont point ramifiés. Dans les deux genres, les articles brachiaux sont unis en paires, soit par syzygie (Rhiiocrinus), soit par articulation trifasciée (Bathycrinus). Mais ce mode d'association n'est pas particulier à ces deux genres et les syzygies de notre Crinoïde sont tout à fait différentes de celles que présentent le Bathycrinus et le Rhiiocrinus. D'autres points de ressemblance peu- vent être trouvés dans la présence de petites plaques orales dans le genre Rhiiocrinus et dans une espèce de Bathycrinus, ainsi que dans l'union intime des basales dans le genre Rhiiocrinus et leur fusion dans le genre Bathycrinus. D'un autre côté, ces deux genres diffèrent de notre Crinoïde par leur tige très caractéristique, par la forme et les dimensions des facettes radiales/par la hauteur à laquelle naît la pre- mière pinnule et par la structure du tegmen. Les ressemblances avec le genre Hyocrinus sont plus nombreuses et importantes. La tige offre la même structure générale, et les faces d'union des articles, notam- ment, sont identiques et tout à fait caractéristiques. Dans le genre Hyocrinus, les bras ne sont pas ramifiés et les brachiales sont réunies par syzygie en groupes de deux ou trois. Dans ce même genre, le tegmen est formé par les plaques interambu- lacraires et par les plaques orales, et la ressemblance de ces dernières avec celles de notre Crinoïde est frappante. Les sillons subvectifs paraissent quitter le tegmen au niveau du bord des plaques orales, mais au lieu d'être portés jusqu'aux bras par une membrane, ils sont supportés par de très longues plaquettes qui représentent, soit une extension des plaques tectrices, soit des plaques marginales adambulacraires. — 264 — L'examen nouveau que l'un de nous a pu faire du type original de Y H. bethe- lianus, a révélé quelques autres ressemblances de moindre importance. Mais les différences sont considérables : les plus importantes consistent dans la fusion des basales chez notre Crinoïde, l'épaisseur plus grande des plaques de la coupe, l'état plus réduit des ambulacraires, la forme et la disposition des pinnules. On pourrait encore mentionner d'autres différences d'ordre moins important, telles qu'on en rencontre entre espèces d'un même genre, mais celles que nous venons d'indiquer justifient amplement une séparation générique. Les ressemblances avec Y Hyocrinus nous paraissent suffisantes pour placer notre Crinoïde dans la famille des Hyocrinidés; mais d'autre part, il se distingue nettement du genre Hyocrinus et son introduction dans la famille nécessite une une modification de la diagnose des Hyocrinidés. Nous proposons donc d'établir cette diagnose de la manière suivante : Hyocrinidés Monocyclica inadunata dont les basales sont au nombre de trois ou sont com- plètement fusionnées; bras distincts, non ramifiés; brachiales unies par syzygie en groupes de deux ou de trois, dont l'article épizygal porte une pinnule; tegmen formé de cinq plaques orales subtriangulaires et de plaques interambulacraires distinctes, la plaque orale postérieure étant constamment perforée par un pore aquifère que les autres plaques orales offrent habituellement; tube anal conique, arrivant juste au-dessus du niveau du tegmen; articles de la tige courts, cylindriques, reliés par des faces lisses ou légèrement striées, offrant une dépression centrale; pas de cirres; mode d'attache inconnu. Cette famille comprend actuellement deux genres, le genre Hyocrinus déjà connu et le nouveau genre auquel nous proposons d'appliquer le nom de Gephyro- crinus (de yé'jwpa pont), pour rappeler le caractère des sillons subvectifs qui sont sou- tenus par une sorte de pont. La diagnose de ce genre est la suivante : Genre Gephyrocrinus, gen. nov. Hyocrinidé dont les basales sont fusionnées; sillons subvectifs supportés par une membrane sétendant des plaques orales aux quatrièmes brachiales; plaques interambulacraires non perforées. Le type du genre Gephyrocrinus est le G. Grimaldii décrit ci-dessus : nous prions S. A. S. le Prince de Monaco de vouloir bien en accepter la dédicace. — 265 — Depuis que la description qui précède a été publiée, la Princesse-Alice a recueilli deux autres exemplaires de Gephyrocrinus Grimaldii que j'ai examinés avec le plus grand soin tout en m'efforçant de les conserver intacts. Le premier de ces exemplaires, qui est le plus grand, est très bien conservé : deux bras seulement sont incomplets (PI. i, fig. 12; PI. xxxn, fig. 7). Voici ses principales dimensions : mm Longueur totale 8o' Tige 48 Calice et bras 32 Les deux bras postérieurs sont incomplets : le droit est cassé après la brachiale 17 et il est conservé sur une longueur de i8mm; le gauche est cassé après la brachiale 1 1 (longueur i2mm). Les trois bras antérieurs offrent de 32 à 34 brachiales, mais leur longueur ne peut être mesurée exactement en raison de l'incurvation que présentent leurs extrémités : cette longueur peut être évaluée à 3o ou 32mm. Sur les cinq bras, les brachiales 1 et 2 sont toujours unies par syzygie et les suivantes, 3 et 4, par articulation ordinaire. Au-delà, les articles se succèdent très régulièrement par paires syzygiales comme dans le type. L'autre exemplaire est un peu plus petit et la tige est fortement recourbée près de son insertion sur le calice (PI. xxxu, fig. 8 et g). Le bras antérieur droit est à peu près complet : il possède vingt-six articles et sa longueur est de 24"™. Le bras antérieur gauche est cassé après la brachiale 6, et le bras antérieur après la bra- chiale 8. Le bras postérieur gauche est à peu près complet : il est cassé à i5mm de sa base mais la partie détachée est intacte; ce bras mesure en tout 24""" et il a 27 articles. Le bras postérieur droit est cassé au niveau de la première brachiale. Sur les quatre bras dont la base est conservée, on remarque que les brachiales 1 et 2 sont toujours unies par syzygie et les deux articles suivant par articulation ordinaire, comme dans l'exemplaire précédent : cette disposition paraît décidément être l'état normal. Au delà, les articles se succèdent par paires syzygiales. Il y a cependant une exception : le sixième article du bras postérieur gauche (Fig. 8) est suivi par une brachiale unique portant la pinnule qui se dirige à gauche; au delà, on retrouve la série ordinaire des paires syzygiales dans lesquelles l'article épizygal porte la pinnule. J'ai dit plus haut que ce bras, possédant vingt-sept articles en tout, a une longueur de 24™". C'est la seule anomalie que présente cet individu. D'après ce que j'observe sur ces deux exemplaires, il paraît certain que, norma- lement, les brachiales 1 et 2 s'unissent par syzygie tandis que les brachiales 3 et 4 s'unissent par articulation ordinaire. C'est ce qui existe aussi dans l'échantillon de la Station 11 23 sur les bras antérieur et antérieur droit et nous avions cru, M. Ba- ther et moi, voir une anomalie dans cette disposition qui paraît au contraire être la règle générale. Du reste, il semble que les anomalies soient fréquentes chez le G. Gri- maldii puisque sur trois exemplaires recueillis, deux présentent des anomalies dans la succession ou l'articulation des pièces brachiales. 34 — 266 — Les brachiales 3 et 4 étant normalement unies par articulation ordinaire, il n'est pas tout à fait exact de dire, comme nous l'avons dit dans la diagnose du genre Gephyrocrinus publiée en 1902, que les brachiales sont unies par paires syzygiales; il faudrait ajouter : « au delà de la quatrième » ou « sauf les brachiales 3 et 4 ». Or j'ai eu l'occasion de voir deux exemplaires d'un beau Crinoïde recueillis par l'Expé- dition Antarctique Écossaise et qui présente la structure la plus caractéristique du genre Gephyrocrinus : je veux parler de la membrane qui soutient les sillons subvec- tifs, mais il n'offre pas la disposition régulière des brachiales en paires syzygiales que montre le G. Grimaldii. On pourrait donc faire rentrer ce Crinoïde dans le genre Gephyrocrinus en donnant à ce dernier une extension plus grande. Le même cas pourrait se présenter pour d'autres Crinoïdes; aussi il paraît préférable de ne pas introduire dans la diagnose du genre le mode de répartition des syzygies. C'est d'accord avec M. F. -A. Bather que j'ai supprimé, dans la diagnose donnée page 264, les mots « brachiales unies par paires syzygiales » qui figuraient dans notre travail de 1902. Le genre Gephyrocrinus étant ainsi caractérisé, je me demande s'il n'y a pas lieu de lui réunir le genre Ptilocrinus créé par Austin Clark en 1907? La couleur des échantillons vivants a été notée à bord de la PRINCESSE-ALICE pour l'un des individus de la Station 2048, et c'est d'après l'aquarelle prise qu'a été faite la fig. 12 de la PI. 1. Antedon Eschrichti, (J. Muller) Voir pour la bibliographie : 1905. DÔDERLEIN (43), p. 397. 1907. Kalischevsky |ÎS), p. il. 1907. Grjeg (G8), p. 5. Campagne de 1898 : Stn. 976, profondeur i86m. Un petit échantillon. — Stn. 997, profondeur io2m. Deux grands échantillons. — Stn. 101 2, profondeur 43om. Quelques échantillons. Campagne de 1899 : Stn. 1070, profondeur 175"". Un échantillon. Campagne de 1907: Stn. 2632, profondeur i5om. Deux échantillons dont l'un incomplet. Distribution géographique. — Cette espèce est très répandue dans tout le domaine arctique, en Amérique, en Europe et en Asie. Elle s'étend depuis le détroit de Davis, le Grônland, le Spitzberg, les îles Fârôer et les côtes de Finmark, jusque sur les côtes de Sibérie où l'Expédition polaire russe l'a rencontrée par 1420 — 267 — Long. E. Sa limite d'extension méridionale paraît être le 6o° Lat. N. en Europe et le 43° en Amérique. Elle vit dans les régions arctiques, à une faible profondeur généralement et se montre à partir de 45™, mais elle peut descendre jusqu'à i220m. Antedon lusitanica, Carpenter (PI. 1, fig. 7 et 8; PI. xxxii, fig. 12, i3 et 14) 1888. Antedon lusitanica, Carpenter (83), p. 109. 1891. — Carpenter (84), p. 65. 1905. — MlNCKERT (I8Î), p. 1 63. Campagne de 1897 : Stn. 806, profondeur 1425"'. Quelques échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 11 16, profondeur 2i65m. Un disque isolé. — Stn. 1236, profondeur i5oom. Un échantillon. Campagne de 1904 : Stn. 1713, profondeur i53o-i34om. Un échantillon. Campagne de 1906 : Stn. 2048, profondeur 1968™. Trois échantillons. Ces exemplaires sont en général très incomplets, et, chez plusieurs d'entre eux, les bras sont cassés à la première syzygie de telle sorte que le nombre des bras peut être supérieur à celui que l'on compte. Carpenter qui a étudié cette espèce avec soin, a attiré l'attention sur la variabi- lité qu'elle présente dans le nombre des bras. Le chiffre normal paraît être dix, mais il peut être plus élevé et les individus offrent alors des séries bidistichées et même des séries tridistichées. Carpenter cite le cas d'un individu ayant deux séries bidistichées et possédant douze bras (au moins) recueilli par le Challenger; dans son travail de 1891 (84, p. 65), il signale un individu ayant quatorze bras au moins, avec des séries bidistichées et tridistichées. Les exemplaires de la Princesse-Alice se présentent de la manière suivante : Station 806. — Neuf individus à dix bras dont quatre ont tous les bras cassés au niveau de la première syzygie; trois autres individus ayant plus de dix bras : l'un à onze, l'autre à douze et le dernier à treize bras. Station 2048. — Deux individus à dix bras et un à onze bras. Stations 1236 et 1713. — Individus à dix bras. J'ai représenté PI. xxxn, fig. 14 l'individu à treize bras de la Station 806, et, fig. i3 un individu à dix bras. La fig. 12 montre un individu dont tous les bras sont cassés au niveau de la première syzygie mais dont presque tous les cirres sont conservés. La première syzygie se montre entre les brachiales 3 et 4; la seconde entre les brachiales i3 et 14 généralement; les suivantes se succèdent ensuite tous les quatre ou cinq articles (les deux pièces qui séparent chaque syzygie étant toujours comptées pour deux articles). — 268 — Distribution géographique. — h' A. lusitanica a été découverte par le Chal- lenger au large du cap Carvoeiro par 3ç)° Lat. N. et 90 Long. W. C'est dans des parages voisins que la Princesse-Alice l'a rencontrée. Mais cette espèce se trouve aussi de l'autre côté de l'Atlantique, car elle a été vue par Carpenter sur un fragment de câble rompu provenant des côtes du Brésil. Antedon omissa, nov. sp. (PI. XXXII, fig. 10) Campagne de 1904 : Stn. 171 3, profondeur i53o-i349m. Un échantillon. L'exemplaire est en assez mauvais état; aucun bras n'est complet et ceux qui sont conservés sur la plus grande longueur n'ont que 3omm; beaucoup de pinnules sont arrachées. Le diamètre du calice est de 4rara. Malgré l'état de conservation de l'échantillon, on peut parfaitement l'étudier et constater qu'il appartient au groupe Basicurva mais qu'il ne se rapporte à aucune espèce connue. La plaque centro-dorsale, hémisphérique, porte dixcirres principaux et quelques autres plus petits qui s'élèvent verticalement. Ces cirres ont vingt et un articles, dont la longueur augmente du premier au sixième : les deux premiers sont très courts, le troisième est un peu plus long, le quatrième et le cinquième sont beaucoup plus longs et le sixième arrive à être environ deux fois plus long que large. La longueur diminue progressivement jusqu'au douzième article, à partir duquel la longueur est égale à la largeur. On remarque, à partir du sixième article, un petit piquant qui apparaît vers le bord distal et qui se continue sur les articles suivants jusqu'au dernier, mais en se rapprochant progressivement du milieu de l'article. La première radiale est en partie visible; la deuxième, presque deux fois plus large que longue, a le bord distal légèrement échancré par la plaque axillaire dont le côté dorsal est un peu convexe; son angle distal est assez accusé et elle est déprimée vers le milieu de sa face externe, de telle sorte que son bord articulaire est assez saillant. Ces pièces, ainsi que les premières brachiales, sont légèrement aplaties latéralement. Les deux premières brachiales sont courtes; leur surface externe est un peu excavée de manière à rendre les deux bords, et surtout le bord distal, légèrement saillants. Les articles suivants continuent à présenter cette même dépression en leur milieu; leur bord distal reste ainsi saillant jusque vers le douzième ou le quinzième article. A la loupe, on peut reconnaître sur cette saillie quelques piquants très courts et assez difficiles à distinguer, qui se montrent à partir du sep- tième ou du huitième article. Les deux premiers articles brachiaux sont plus larges que longs; ils s'allongent ensuite progressivement en même temps qu'ils se rétrécis- sent. La première syzygie se montre entre le troisième et le quatrième article; la — 269 — seconde entre le onzième et le douzième, parfois entre le douzième et le treizième; puis les syzygies se succèdent à des intervalles de trois à cinq articles. Les deux premières pinnules sont grandes et bien développées. Elles offrent une douzaine d'articles : les trois ou quatre premiers sont plus larges que longs, puis les articles s'allongent et ils deviennent très fins. Elles sont légèrement carénées. La troisième pinnule, qui n'a que six articles seulement, est très courte. Les suivantes augmentent un peu de longueur : vers la huitième, on compte huit articles et un peu plus loin neuf; ces articles s'allongent en même temps que leur nombre aug- mente. Sur un fragment de bras détaché, je trouve des pinnules à dix articles qui atteignent 5rara de longueur. La disposition de ces pinnules rappelle beaucoup ce qui existe chez VA. latipinna. Vues au microscope, les premières pinnules montrent de très fins piquants, courts et épars, beaucoup moins abondants que chez VA. echinata. Rapports et différences. — VA. omissa se rapproche surtout de VA. echinata Carpenter. Elle s'en distingue par ses cirres moins nombreux, dont les articles sont également moins nombreux. Les articles brachiaux, plus courts, ont le bord distal épaissi et formant une crête lorsqu'on les regarde de profil; cette crête n'offre que quelques très petits piquants. De même, les premières pinnules, bien que très déve- loppées, n'offrent que quelques spinules très fines et rares, invisibles à l'oeil nu. Antedon phalangium, (J. Millier) Voir pour la bibliographie : 1905. DÔDERLE1N (43), p. 402. Campagne de 1894 : Stn. 465, profondeur iy5m. Quelques petits échantillons. Campagne de 1901 : Stn. 1242, profondeur 240m. Plusieurs échantillons en mau- vais état. Campagne de 1904 : Stn. 1990, profondeur 90"'. Plusieurs échantillons en mau- vais état. Campagne de 1905 : Stn. 2034, profondeur io5m. Bras détachés. Par suite d'une erreur d'étiquetage analogue à celle que j'ai signalée plus haut à propos de ÏOpkioglypha lacertosa et de Y Amphiura filiformis, j'avais signalé V An- tedon phalangium dans des stations arctiques où cette espèce ne pénètre pas. Elle ne paraît pas dépasser au Nord les îles Britanniques; de là, elle descend en Méditer- ranée et s'étend jusqu'aux Açores et vers Madère. On l'a capturée à des profondeurs très différentes, jusqu'à 1280™. L A. phalangium existe aussi sur le versant occidental de l'Atlantique puisque Carpenter l'a recueillie, au Brésil, sur un fragment de câble dragué entre 5oo et 700 brasses (915 et i28om). — 270 — Antedon prolixa, Sladen (Antedon hystrix, Carpenter) (PI. XXXII, fig. I I) Voir pour la bibliographie : igo5. Dôderlein (43), p. 401. 1907. Grieg (68), p. i32. Campagne de 1897 : Stn. 970, profondeur 48"'. Un petit échantillon. Campagne de 1898 : Stn. 1012, profondeur 43om. Plusieurs échantillons. — Stn. 1040, profondeur 65om. Quelques échantillons. Les exemplaires sont en général très robustes, mais ils sont pour la plupart très incomplets et les bras sont le plus souvent cassés vers la huitième ou la neuvième brachiale, ou au niveau de la deuxième syzygie qui sépare les brachiales 10 et 11. Quand les bras sont conservés plus loin, on remarque que les syzygies suivantes se montrent tous les quatre ou cinq articles. Dans la plupart des individus, les petits cirres de l'extrémité dorsale de la plaque centro-dorsale sont seuls conservés, les grands étant cassés. Quelques exem- plaires ont cependant gardé intacts certains de ces grands cirres et j'ai représenté PI. xxxn, fig. 11, une portion d'individu où les cirres étaient presque au complet. Le dimorphisme des cirres, sur lequel Carpenter a insisté (88), est très apparent. La différence entre la première et la deuxième pinnule est toujours très marquée, la première ayant une trentaine d'articles au moins, la seconde n'ayant guère que la moitié de ce nombre. h' A . prolixa a souvent été confondue avec d'autres Comatules arctiques, ainsi que le montre la synonymie donnée par Dôderlein, et ce fait tient à ce que la description originale de Sladen s'appliquait à un jeune individu. Carpenter en avait fait d'abord une espèce nouvelle qu'il appelait A. hystrix (83, p. i65). Il avait déjà étudié avec soin VA. prolixa dans un travail antérieur à celui du Challenger (88, p. 44), mais en 1891 (84, p. 55), il établit nettement la synonymie des A. prolixa et hys- trix. D'autre part, Grieg en 1903 (G-i, p. 20-36), a indiqué de la manière la plus claire les caractères distinctifs des A. prolixa et tenella, qui ont toutes deux à peu près la même répartition géographique. Distribution géographique. — UA. prolixa est une espèce à peu près exclusi- vement arctique qui dépasse le 8i° Lat. N. On la connaît au Grônland, au Spitzberg, dans les mers de Kara et de Barents, où elle vit entre 18 et 456m. Elle descend jus- qu'aux îles Fàrôer et Shetland où elle se rencontre à des profondeurs variant de 210 à 1960™. — 271 — Antedon rosacea, Linck [Antedon bifida, (Pennant)] Voir pour la bibliographie : 1892. J. Bell (15), p. 54. 1893. Marenzeller (iîl), p. 3. 1894. Kœhler (81), p. 4. 1899. Lo Bianco (lOO), p. 469. 1901. Todd (tSO), p. 366. 1904. Kemp (77), p. 179. 1904. Ludwig (fi©8bis), p. 699. igo5. Minckert (1S7), p. 209. Campagne de 1886 : Stn. 42, profondeur i36m. Un petit exemplaire incomplet. D'autres exemplaires m'ont été remis qui provenaient de différentes localités voisines de Monaco. Antedon tenella, (Retzius) Voir pour la bibliographie : 1905. DÔDERLEIN (43), p. 4OO. Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440"". Trois petits échantillons incomplets. Distribution géographique. — • h' A. tenella est une espèce très répandue dans les régions boréales où elle a été rencontrée au Spitzberg, dans les mers de Kara, de Barents, etc.; elle y vit à des profondeurs comprises entre 100 et 5oom. Elle descend le long des côtes de Norvège et atteint les îles Fàrôer et les Shetland à des profon- deurs de 400 à noom; enfin, elle a été signalée sur les côtes du Portugal, par i35o"' de profondeur. Eudiocrinus atlanticus, Perrier (PI. xxxii, fig. i5 à 18) i883. Eudiocrinus atlanticus, Perrier (146), p. 72.S. 1888. — Carpenter («S), p. 80-81. 1891. — Perrier (149), p. 275, fig. 195. 1896. Eudiocrinus sp. Kœhler (84), p. 101. 1908. Pentametrocrinus atlanticus, Austin H. Clark (3Sbis), p. 134." Campagne de 1894 : Stn. 486, profondeur i674m. Un échantillon. Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur u65m. Un échantillon. Campagne de 1901 : Stn. 11 18, profondeur 1098™. Un échantillon. ' Dans ce travail qui m'est arrivé pendant l'impression de mon mémoire, Austin H. Clark sépare les Eudiocrinus japonicus Carpenter, Semperi Carpenter, varions Carpenter, tuberculatus (Austin H. Clark) et atlanticus Perrier, des E. indivisus Semper et granulatus Bell, et il réunit les quatre premières espèces en un genre nouveau auquel il donne le nom de Pentametrocrinus. Les exemplaires sont très incomplets et les bras sont cassés à une distance plus ou moins rapprochée de leur origine. Le plus complet est celui de la Station 578 (PI. xxxii, fig. 17) qui possède la plus grande partie de ses cirres et qui est accompa- gné de deux fragments de bras dont l'un mesure 8omm environ; le diamètre du disque est de 5mm environ. L'exemplaire de la Station 1 1 18 est plus gros, et le calice a 6mm de diamètre (PI. xxxn, fig. i5 et 16); il ne possède plus un seul cirre; les bras ne sont pas conservés sur une grande longueur : deux sont normaux et trois sont en voie de régénération. L'exemplaire de la Station 486 est très petit et le calice n'a que 3mm de diamètre. J'ai pu comparer les exemplaires de la Princesse-Alice aux types originaux de Perrier qui se trouvent au Jardin des Plantes, et m'assurer qu'ils leur sont parfai- tement identiques. Ces derniers sont, en général, incomplets aussi : les bras sont cassés et les cirres manquent souvent. Chez l'un d'eux cependant, les cirres sont presque tous conservés et quelques-uns sont à peu près intacts, de telle sorte que le nombre de leurs articles peut être compté '. J'ai également vérifié que Y Eudiocrinus dragué par le Caudan, et que je rap- portais avec quelque doute à YE. atlanticus, appartient bien réellement à cette espèce. Perrier n'ayant publié qu'une description sommaire de YE. atlanticus, il me paraît utile de décrire ici les échantillons de la Princesse-Alice et d'en donner quelques dessins. La plaque centro-dorsale, hémisphérique et aplatie, porte vingt à vingt-cinq cirres. Ceux-ci sont en grande partie conservés sur l'exemplaire de la Station 578 (PI. xxxii, fig. 17); ceux qui sont entiers n'ont, en général, que onze ou douze articles; mais ils sont plus petits que la plupart de ceux qui sont incomplets et qui sont un peu plus gros, de telle sorte que ces derniers avaient très vraisemblablement le nombre indiqué par Perrier, soit quinze articles. J'ai vérifié ce chiffre sur un indi- vidu recueilli par le Talisman. Les deux premiers articles sont très courts et un peu plus larges que longs, mais les suivants deviennent rapidement très longs : le quatrième est déjà trois fois plus long que large; les cinquième et sixième articles sont trois ou quatre fois plus longs que larges; ensuite la longueur diminue jusqu'à l'avant-dernier article qui est encore un peu plus long que large; le dernier forme un petit crochet. Il n'y a pas trace de piquant sur le bord dorsal des cirres. Les radiales, courtes, ne sont qu'en partie visibles, comme chez les autres Eudio- crinus. La première brachiale est courte, beaucoup plus large que longue, épaissie sur les bords; les deuxième et troisième brachiales sont plus hautes tout en restant beaucoup plus larges que longues; la deuxième est élargie dans sa région distale et la troisième dans sa région proximale. La quatrième et la cinquième brachiales sont 1 Sur un des exemplaires du TALISMAN portant quelques cirres complets, je compte seize ou dix-sept articles. La longueur des plus grands cirres n'atteint pas 35mm, et les bras dépassent plus de deux fois cette longueur puisque certains fragments mesurent 8omm. Les longueurs relatives des cirres et des bras ne sont pas indiquées d'une manière tout à fait exacte sur le dessin que Perrier a donné de VE. atlanticus (149, p. 275). Ier bras 2e bras 3e bras 4e bras 5e bras — 27J — unies par syzygie. A partir de cette dernière, les brachiales se succèdent avec des parties alternativement plus larges et plus étroites. La deuxième syzygie se trouve, sauf exceptions, entre les brachiales 9 et 10, puis on les retrouve à des intervalles de quatre brachiales le plus souvent. Dans l'exemplaire de la Station 486, les syzygies se montrent aux intervalles suivants : 4-5; 9-10; 14-15. 4-5; 9-10; i5-i6; 18-19; 22-23; 27-28; 3i-32. 4-5; 9-10; 16-17; 19-20; 23-24; 27-28. 4-5; 9-10; 1 5-i 6. 4-5; 9-10; 1 4- 1 5 ; 18-19. Dans l'exemplaire de la Station 578, la deuxième syzygie se montre entre les brachiales 9 et 10 sur trois bras et entre les brachiales 11 et 12 sur le quatrième bras; le cinquième bras est cassé près de la base. L'exemplaire de la Station 11 18 montre quelques anomalies qui sont dues sans doute à la régénération des trois bras antérieur gauche, postérieur droit et postérieur gauche. Voici la disposition des syzygies : Sur les bras normaux, c'est-à-dire l'antérieur et l'antérieur droit (PI. xxxn, fig. i5), la première syzygie se montre entre les brachiales 4 et 5, la deuxième entre les brachiales 9 et 10, et la troisième après la brachiale 14 au niveau de laquelle la rupture s'est faite. Sur le bras antérieur gauche (Fig. 16), la première syzygie sépare les brachiales 4 et 5, et la deuxième se trouve par anomalie entre les deux brachiales suivantes 6 et 7; viennent ensuite les brachiales 8 et 9 et c'est au niveau de l'articulation qui suit cette brachiale que la cassure s'est faite; la première brachiale régénérée est la dixième et les syzygies se montrent ensuite entre les brachiales 14 et i5, puis 18 et 19; la bra- chiale 24 existe encore et la cassure s'est faite au niveau de la syzygie qui la séparait de l'article suivant. Sur le bras postérieur gauche (Fig. 16), il y a eu régénération après la bra- chiale 4 (syzygie) et Je bras est cassé après la brachiale 9 (syzygie). Sur le bras postérieur droit (Fig. 16), il y a eu également régénération après la brachiale 4; la deuxième syzygie se montre entre les brachiales 8 et 9 et la troi- sième devait exister entre les brachiales 12 et i3, mais le bras est cassé après la dou- zième brachiale. On voit que cette disposition répond bien à celle que Perrier avait indiquée. Je dois faire ici une remarque au sujet de la disposition des syzygies. J'ai dit que je considérais comme deux brachiales distinctes les deux articles réunis par syzygie. C'est aussi ce qu'entendait Perrier dans sa note des Comptes-Rendus sur Y Eudiocrinus (14©, p. 725). Carpenter (83, p. 80) a critiqué avec raison la phrase de 33 — 274 — Perrier où ce savant dit « la place de la première syzygie distingue YE. atlanticus de YE. itidivisus », car cette syzygie est exactement placée de la même manière dans les deux espèces; seulement Carpenter et Perrier employaient une terminologie diffé- rente, le premier considérant les deux articles réunis par syzygie comme représen- tant une seule et même brachiale et le second les comptant pour deux. La première pinnule se trouve sur la cinquième brachiale. Les premières pinnules des bras, subégales, comprennent quatorze à quinze articles dont les sept premiers environ, qui correspondent à la région ovarienne, sont plus élargis et les autres plus fins. Les pinnules suivantes (PI. xxxn, fig. 18), à partir de la dixième ou de la douzième, sont plus longues, car le troisième article est déjà allongé et les articles suivants s'allongent encore davantage, la région génitale s'étendant toujours jusque vers le septième article, de telle sorte que la pinnule arrive à atteindre et même à dépasser la longueur de sept brachiales. Les extrémités articulaires sont sensiblement élargies et elles offrent même, vers la région externe, deux ou trois petits piquants très fins. Les saccules se présentent sous forme de petits granules excessivement fins, blanchâtres et tranchant sur les tissus qui les renferment et qui sont plus ou moins foncés. Perrier a déjà indiqué qu'ils sont très nombreux. En effet, ils sont extrême- ment serrés et rapprochés sur le tegmen ainsi que sur les tissus mous des premiers articles brachiaux, mais leur nombre diminue rapidement et ils deviennent ensuite très peu abondants. J'ai observé la même disposition sur les exemplaires du Talisman. h'E. atlanticus est évidemment très voisin de YE. Semperi; il s'en distingue, d'abord par ses saccules, puis par ses cirres dont les articles sont moins nombreux puisque le chiffre indiqué par Perrier est de i5, par le nombre des articles pinnu- laires qui est plus petit, et enfin par la région génitale plus longue et s'étendant sur sept articles. Distribution géographique. — L'if, atlanticus a été découvert dans le golfe de Gascogne, à une profondeur de 8o;6m. J'ai retrouvé cette espèce pendant la campagne du Caudan, à une profondeur de 65om et la Princesse-Alice l'a rencontrée dans des Stations plus méridionales. TABLEAUX DES ESPÈCES RECUEILLIES AUX DIFFÉRENTES STATIONS — 276 — CAMPAGNE NUMÉRO LOCALITÉ PROFONDEUR de STATION DATE en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE (fi reenwitb) 42 18 juillet 460 47' N . 3o 52' i5" W. l36 Sable fin 45 21 juillet 45o 48' N. 3° 37' 45" w. 160 Sable fin 46 26 juillet 46° 24' 42" N . 3» 35' i5" vv. i55 Sable gris 57 5 août 43o 44' 3o" N . 6" 12' i5" w. 240 Roche, galet, sable 58 7 août 43o 40' N . 6° 34' 45" w. 134 Sable, galet, coquilles brisées 59 8 août 43o 53' N. 6° 40' 45" w. 248 Sable fin 61 10 août 43° 58' N. 70 41' 45" vv. i85 Roche, sable fin 65 22 août 43» 32' 20" N. 80 39' w. i65 Sable fin CAMPAGNES NUMÉRO LOCALITÉ PROFONDEUR de STATION DATE en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE (Gretnwitb) io5 25 juin 1887 38° 32' 45" N. 280 3i' i5" W. 927 Gravier, vase 166 25 juin 1888 47" 26' 3o" N. 3o 12' o5" W. 35 184 14 juillet 1888 400 o5' N. 270 27' 45" W. i85o Vase à globigérines 248 2 septembre 1888 41° 40' 41" N. 26° 44' 08" W. 2870 Sable argileux 269 11 septembre 1891 5oo o5' N . 3° 22' 45" w. 63 271 4 octobre 1891 5o° 29' N. i» 47' 45" w. 40 Sable 273 i3 août 1892 5o° 22' N. o° 00' W. 70 277 2 3 août 1892 44° 09' N . 8» 08' 45" W. 35i Sable vaseux DE i886m 277 — PROCÉDÉ de ESPECES RECUEILLIES RECOLTE Chalut Antedon rosacea. Chalut Ophiothrix L'ùtkeni. Chalut Ophiothrix Lùtkeni. Chalut Ophiothrix L'ùtkeni. Chalut Ophiothrix L'ùtkeni. Chalut Ophiothrix Lutkeni. Barre à fauberts Ophiothrix Lùtkeni. Chalut Ophiothrix L'ùtkeni. DE 1887 à 1892 PROCEDE de RÉCOLTE Chalut Nasse Chalut Chalut Chalut de pèche Chalut de pèche Chalut de pêche Chalut ESPECES RECUEILLIES Salenia hastigera. Echinocyamus pusillus. Plutonaster notatus, Pteraster reductus (2). Pteraster reductus, Pedicellaster sexradiatus. Ophiothrix fragilis. Crossaster papposus, Ophiothrix fragilis. Cribrella oculata. Ophiothrix Lutkeni. (1) Voir aussi (8», p. 68 et 69). (2) Les espèces indiquées en caractères gras sont nouvelles. 278 — CAMPAGNE NUMÉRO LOCALITÉ PROFONDEUR de STATION DATE en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE (Greenwieb) 3l6 7 juillet 38° 28' N. i5° 27' i5" E. no3 344 18 août 37o 14' N. 120 5i* 45" E. 224 Vase et sable 345 2 5 août Port de Païenne 358 4 septembre Porto Conte Littoral CAMPAGNE NUMÉRO de STATION DATE LOCALITÉ PROFONDEUR en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE (Gre»nwieh) 446 465 475 486 497 498 5o3 12 juillet 27-28 juillet 3i juillet 2t août 27 août 27-28 août 29 août 34» 12' N. 36° 3o' 3o" N. Banc G 37° 52' N. 43° 53' 3o" N. 4.3° 52' N . 46° 52' N. 46° 52* N. 47° 10' N. 47° 12' N . 9° 10' 45" W. u° 36' i5" W. orringe 9° i5' 45" W. 9° 02' i5" W. 9° o5' 45" W. 5° 3o' 45" W. 5° 3o* 45" W. 5« 47' 45" W. 5° 5i' 45" W. 43i5 ■7» 552 ; 1674 2620 2620 1262-748 Vase argileuse Sable fin à foraminifères Roche, sable vaseux Sable vaseux — 279 DE 1893 PROCÉDÉ de ESPECES RECUEILLIES RÉCOLTE Chalut Echinus melo. Chalut Amphiura Chiajei, Amphiura filiformis, Cidaris ajfinis, Brissopsis lyrifera. Asterina gibbosa. Amphiura squamata. DE i8q4 PROCÉDÉ de ESPÈCES RECUEILLIES RÉCOLTE Sondeur à robinet Ophioglypha mundata. Nasse Antedon phalangium. Chalut Luidia Sarsi, Brisinga coronata, Ophioglypha carnea, Amphiura angularis, Amphiura filiformis, Amphiura grandisquama, D-orocidaris papillata, Neolampas rostellata, Brissopsis atlantica. Chalut Pontaster venustus, Plutonaster bifrons, Brisinga coronata?, Ophioglypha mundata, Ophioglypha tessellata, Ophioglypha Thouleti, Ophiernus abyssalis, Ophiomusium Lymani, Ophiocten hastatum, Ophiactis co- rallicola, Echinus Alexandri, Rhi^ocrinus Rawsoni, Eudiocrinus atlanticus. Sondeur à robinet Amphiura grandis. Nasses Ophioglypha tessellata. Chalut Pontaster tenuispinus, Ophioglypha carnea, Amphiura filiformis, Amphiura grandisquama, Dorocidaris papil- lata, Palœotropus Hirondellei. — 28o CAMPAGNE NUMERO de STATION 5l2 5i5 536 55o 552 553 570 575 578 58i 582 584 587 594 S97 600 602 614 616 618 623 624 628 DATE 4 juin 17 juin 25 juin 27 juin 2 juillet 3 juillet 3 juillet 12 juillet i3 juillet 14 juillet i5 juillet i5 juillet 16 juillet 18 juillet 22 juillet 2 3 juillet 24 juillet 24 juillet 3i juillet 1" août ier août 4 août 4 août 1 1 août LOCALITE LATITUDE LONGITUDE (fireenwich) Mouillage du cap Sagres 38° 21' 38° 21' N. N. 38° 09' N . 38° 08' N. 37» 54' N. 9° 41' 45" W. 9° 37' 45" W. 23° i5' 45" W. 23° 18' 45" W. 24° 43' i5" W. Les Formigas 37° 42' 40" N . 37° 42' 40" N . 37° 54' 38° 27' 38° 27' N. N. N. 38° 20' N. 38° 26' N. 38° 3f N. 38° 3i' N. 38° 3o' 3o" N. 38° 36' 40" N. 25° o5' i5" W. 25° o5' i5"W. 25° 38' i5" W. 26° 3o' i5" W. 26° 28' 45" W. 26° 3o' 45" W. 26° 38' i5" W. 26° 49' i5" W. 26° 49' i5" W. 260 5o' i5" W. 27° 17' i5" W. Près de la pointe S. Antonio 38° 27' N. 38° 3o' 35" N. 38° 38' 3o" N. 38° 37' 3o" N. 28° o3' 25" W. 28° 16' 20" W. 28° i3' o5" W. 28° 09' 45" W. Entre Pico et Sâo Jorge 38° 26' 40" N . 38° 27' 12" N. 38° 47' 40" N . 38° 46' 35" N. 38° 52' 45" N. 38° 5i' 45" N. 38° 59' N. 38° 59' N. 38° 56' 3o" N. 47° 43' N . 470 42' N . 28° 40' o5" W. 28° 39' i5"W. 28° 17' o5" W. 28° 17' 20" W. 28° 06' 00" W. 28° 06' r5" W. 28° 18' o5" W. 28° 18' o5" W. 28° 19' 45" W. i3° 38' i3° 27' W. W. PROFONDEUR l 2028 ) ; 4020 2178 Marée i385 i385 55o 11 65 u65 2139 845 845 793 54 523 349 I23o 778 1 143 4443 NATURE DU FOND Vase argileuse ? Sable, vase a globigérines Sable vaseux Sable vaseux Vase et sable Roche Roche Sable Roche Roche Roche Sable vaseux Roche Vase et sable Vase et sable DE i895 281 PROCÉDÉ de RÉCOLTE Chalut Chalut Chalut Sondeur à robinet Chalut Barre à fauberts Chalut Chalut Chalut Tube sond. Buchanan Barre à fauberts Barre à fauberts Barre à fauberts Barre à fauberts Chalut Barre à fauberts Barre à fauberts Chalut Sondeur Buchanan Chalut Chalut ESPECES RECUEILLIES Echinocardium mediterraneum. Ponlaster venustus, Brisinga coronata?, Ophiomusium Lymani, Rhi^ocrinus Rawsoni. Dytaster Agassiji, Styracaster elongatus, Styracaster spinosus, Paragonaster subtilis, Hymenaster Gibo- ryi, Freyella sexradiata, Ophioglypha minuta, Ophioglypha mundata, Ophiomusium planum, Ophio- trema Alberti. Plutonaster nolatus, Pedicellaster sexradiatus, Ophiactis duplicata, Echinus affinis, Echinocyamus macros- tomus. Ophidiaster ophidianus, Asterias glacialis. Ophiactis corallicola. Psilasteropsis patagiatus, Astrogonium fallax, Ophiactis corallicola, Dorocidaris papillata, Echinocyamus grandiporus, Palœotropus Hirondellci. Trigonocidaris albida. Ponlaster venustus, Plutonaster rigidus, Psilasteropsis patagiatus, Astrogonium fallax, Pentagonaster Gosse- lini, Neomorphaster Talismani, Brisinga coronata, Ophiactis corallicola, Hygrosoma Pelersi, Salenia hastigera, Echinus Alexandri, Palœotropus Hirondellei. Brisinga coronata?, Ophiophycis mirabilis, Amphiura Richardi, Ophiacantha lineata, Dorocidaris papillata, Hygrosoma Pelersi, Salenia hastigera, Palœotropus Hirondellei, Eudiocrinus atlanticus. Echinocyamus macrostomus. Psilasteropsis humilis. Psilasteropsis humilis, Ophiactis corallicola, Ophiacantha Valenciennesi, Dorocidaris papillata, Salenia hastigera, Echinocyamus grandiporus, Palœotropus Hirondellei. Dorocidaris papillata, Salenia hastigera, Echinocyamus grandiporus. Ophiothrix Lulkeni. Trigonocidaris albida, Echinocyamus grandiporus. Trigonocidaris albida. Plutonaster rigidus, Ophiactis abyssicola, Ophiactis corallicola, Amphiura Richardi, Dorocidaris papillata, Salenia hastigera, Palœotropus Hirondellei. Echinocyamus grandiporus. Ophiactis corallicola, Dorocidaris papillata, Salenia hastigera, Echinocyamus grandiporus, Palœotropus Hi- rondellei, Peripatagus cinctus. Ophiomitrella cordifera, Dorocidaris papillata, Echinocyamus grandiporus. Ophiomusium Lymani. f Plutonaster nolatus, Hymenaster roseus, Neomorphaster Talismani, Pedicellaster sexradiatus, Brisinga coronata, Ophiomusium Lymani, Salenia hastigera. Dr tas ter rigidus. 36 — 282 — CAMPAGNE NUMÉRO LOCALITÉ PROFONDEUR de STATION DATE en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE (Grtfnwich) 632 6 mai 430 32' 43" N . 7° 35' ô" E. 217O 633 12 mai 430 44' 10" N . 7° 27' o5" E. 69 634 12 mai 430 42' 20" N . 7° 25' 35" E. 280 642 1 3- 1 4 juin Mouillage d'Alboran Littoral 652 23 juin 36° 55' N. 22° 22' 45" W. 4261 Vase blanche 654 24 juin 36° 58' 3o" N. 24° 58' i5" W. 1495 Roche 663 27 juin 37° 28' 3o" N. 25° 3i' 45" W. 1732 Vase et sable 673 5 juillet | 37° 5i' N. 37° 53' N . 26» 53' 45" W. 26° 59' 45" W. 2252 Vase à globigérines 683 7 juillet 38° 20' N . 28° 04' 45" W. i55o 684 8 juillet 38° 20' N. 28° 04' 45" W. i55o 698 18 juillet 39° 11' N. 3o° 44' 40" W. 1846 Vase sableuse 702 19-20 juillet 3g° 21' 20'' N. 3i° o5' 53" W. i36o 703 19 juillet 39° 21' 20" N. 3i° o5' 45" W. i36o 7'9 27 juillet 39° u' N . 3o° 24' i5" VV. 1600 723 3i juillet- 1er août 38° 17' 40" N. 28° i5' 10" W. 1692 Sable vaseux 724 3i juillet-i" août 38° 18' N. 28° 14' 45" W. 1692 Sable vaseux 738 7 août 37° 40' N. 26° 26' i5" W. !,,,(, Sable vaseux 743 1 1 août 37° 35' 45" N. 25° 17' i5" W. 1494 Sable et roche 745 i5 août 38° o5' N . 23° 5o' i5" W. 3465 Sable vaseux 749 16-17 août 38° 54' N. 38° 55' N. 21° 06' 45" W. 21° 18' 45" W. 5oo5 Vase à globigérines 753 18-19 a°ût 39° 5o' N. 3g° 54' N. 17° 57' 45" w. 18° 06' 45" VV. 436o Vase à globigérines 757 24-25 août 44° 06' N. 44° 06' N . 10° 22' 45" W. 10° 20' 45" W. 4900 Vase argileuse DE 1896 2cO — PROCEDE de RÉCOLTE Chalut Barre à fauberts Chalut Tube sond. Buchanan Barre à fauberts Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Trémails Chalut Chalut Nasse Trémails Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut ESPECES RECUEILLIES Plutonaster rigidus. Ophiothrix fragilis, Ophiomyxa pentagona. Astropeclen irregularis, Ophioglypha carnea, Amphiura filiforinis. Paracentrotus lividus, Sphcerechinus granularis. Paragonaster subtilis, Hymenaster Giboryi, Ophioglypha convexa, Ophiomusium planum. Plutonasler rigidus, Salenia hastigera. Pontaster venustus, Pentagonaster Perrieri, Neomorphasler Talismani, Pedicellaster sexradiatus, OpMernus abyssalis, Opliioglyplia Tlwuleti, Ophiomusium Lymani, Salenia hastigera. Pedicellaster sexradiatus, Brisinga coronata, Ophiomusium Lymani. Pontaster venustus, Plutonaster rigidus, Astrogonium annectens. Pentagonaster Perrieri, Cribrella abyssalis, Neomorphasler Talismani, Salenia hastigera, Rhijocrinus Rawsoni. Pontaster venustus. Plutonaster notatus, Plutonasler rigidus. Psilasteropsis patagiatus, Pentagonaster Gosselini, Pentagonaster Perrieri, Neomorphasler Talismani, Ophiactis duplicata. Plutonaster notants, Astrogonium eminens, Hymenaster roseus, Pteraster reductus, Neomorphasler Talismani, Pedicellaster sexradiatus, Ophiomusium Lymani, Ophiocten hastatum, Ophiaclis corallicola, Sperosoma Grimaldii, Salenia hastigera. Neomorphasler Talismani, Salenia hastigera. Pontaster venustus, Plutonasler notatus, Pentagonaster Gosselini, Pentagonaster Perrieri, Ophiacantha cra:- sidens, Salenia hastigera, Palœotropus Hirondellei, Aceste bellidifera. Pontaster venustus, Plutonasler notatus, Psilasteropsis patagiatus, Neomorphaster Talismani, Brisinga coro- nata?, Ophioglypha Thouleti, Ophiomusium Lymani, Ophiactis corallicola, Ophiaclis duplicata, Echino- cyamus macrostonius, Palœotropus Hirondellei. Ophioglypha Thouleti. Pontaster venustus, Neomorphaster Talismani, Pedicellaster sexradiatus, Ophiomusium Lymani. Hymenaster Giboryi. Pteraster reductus, Neomorphasler Talismani, Pedicellaster sexradiatus, Ophiernus abyssalis, Ophioglypha mundata, Ophioglypha tessellata. Ophiomusium Lymani, Ophiocten hastatum, Ophiacantha composila, Salenia hastigera, Echinus affuus, Rhijocrinus Rawsoni. Pontaster venustus, Plutonaster notatus. Astrogonium annectens, Amphiura Richardi, Salenia hastigera, Echinus Alexandri, Palœotropus Hirondellei, Peripatagus cinctus. Styracaster spinosus, Pedicellaster sexradiatus, Zoroaster trispinosus juv. ?, Ophiopora Bartletti. Dytaster rigidus, Ophiomusium planum, Balhycrinus gracilis. Dytaster Agassizi, Dytaster biserialis, Thoracaster cylindratus, Styracaster spinosus, Styracaster elonga- tus, Hyphalaster fortis, Freyella sexradiata, Ophiotypa simplex, Ophioglypha convexa, Ophiomusium planum. Dytaster rigidus, Styracaster horridus, Ophiomusium planum. — 284 CAMPAGNE NUMÉRO LOCALITÉ PROFONDEUR de STATION DATE en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE longitude (Greenwich) 801 2 juillet 33« 02' N. Baie de P 16° 19' 45'' W. orto Santo IOO 806 4 juillet 32" 3g' 20" N. 16° 40' 55" W. 1425 832 21 juillet 370 39' N. 25° 17' 45" W. I2J0 833 21 juillet 370 3g' N. 25° 17' 45" W. I23o 837 22-24 juillet 37" 55' N. 25° 24' i5" W. 880 Roche 838 22 juillet 370 55' N. 25° 23' 45" W. 25° 22' 45'' W. 880 Roche 847 24-25 juillet 38° 01' 3o" N. 25° 25' 45" W. i638 Sable et vase 853 29 juillet 38° i5' N. 26° 44' i5" W. 1 53 1 858 3i juillet 38° 45' 38° 47' N. N. 26° 35' 45" W. 26° 37' 45" W. : 14S2 Vase et sable fin 861 3i juillet 38° 53' N. 26° 40' 45" W. 1935 Vase et sable fin 863 ier août 390 22' 39° 19' N. N. 26° 55' 45" W. 26° 54' 45" W. 1 040 Vase et sable fin 866 2 août 38° 52' 5o" N. 27° 23' o5" W. 599 Sable 874 4-5 août 38° 37' 43" N. 28° 14' 20" W. 1260 Sable vaseux 882 7 août 38» o3' 40" N. (Détroit de 28° 34' 45" W. Pico-Fayal) , 9S Gravier, sable, coquilles brisées 899 12 août 370 57' N. 29° 14' 45" W. (Banc Princesse-Alice) ! 200 Sable et coquilles DE 1897 — 285 PROCEDE de RÉCOLTE Chalut Barre à fauberts Trémails Barre à fauberts Nasse Barre à fauberts Trémails Trémails Chalut à larges mailles Chalut à larges mailles Chalut Chalut Trémails Chalut Chalut ESPECES RECUEILLIES Astropecten aurantiacus. Plutonaster rigidus, Psilasteropsis patagiatus, Ophioplinthaca occlusa, Pentacrinus Wyville Thomsoni. Plutonasler rigidus, Ophiactis corallicola, Ophiactis duplicata. Pontaster vcnustus, Ophiactis duplicata, Salenia hastigera, Palœotropus Hirondellei. Ophiactis corallicola, Ophiacantha abyssicola. Ophiactis corallicola, Amphiura grandisquama, Dorocidaris papillota, Salenia hastigera, Palœotropus Hiron- dellei, Peripatagus cinctus. Pedicellaster sexradiatus, Ophioniusium Lymani. Echinus affinis. Pontaster venustus, Plutonaster notatus, Plutonaster rigidus, Psilasteropsis patagiatus, Cribrella abyssalis, Neomorphaster Talismani, Brisinga coronata, Ophioglypha Thouleti, Ophioniusium Lymani, Salenia has- tigera, Echinus Alexandri, Echinus affinis. Pedicellaster sexradiatus, Brisinga coronata?, Ophiactis corallicola, Echinus affinis. Plutonaster notants, Astrogonium eminens, Pteraster reductus, Pedicellaster sexradiatus, Ophiocten hastatum, Sperosoma Grimaldii, Salenia hastigera, Echinus affinis, Echinus Alexandri. Pedicellaster sexradiatus, Ophioglypha carnea, Amphiura grandisquama, Ophiodera serpentina, Dorocidaris papillata, Echinocyamus grandiporus. Pontaster venustus, Ophiacantha aristata, Salenia hastigera. Hacelia altenuata, Ophioconis Forbesi, Ophionereis reticulata, Ophiothrix fragilis, Genocidaris mandata. Luidia Sarsi, Echinus melo. 286 CAMPAGNE NUMERO de STATION 922 927 929 939 94 1 947 952 953 q6o 970 976 991 994 997 ioo3 1012 1017 1020 1040 1043 DATE 6 juillet 14-15 juillet 1 5- 1 6 juillet 18 juillet 19-20 juillet 20-21 juillet 22 juillet 22-23 juillet 29 juillet 3i juillet 2 août 7 août 8-9 août 1 1 août i3 août 18 août 19 août 2o-3o août 7 septembre i3 septembre LOCALITE LATITUDE 58° 16' N. longitude (Greenwicb) 5° 48' l5" E. Baie de Kristvick Rade de Rôrvig 66° 42' N . i3° 43' i5" E. Mouillage de Sortland (Lofoten) Skiôlhavn (Lofoten) 690 17' 3o" N. 14° 24' i5" E. Skiôlhavn (Lofoten) 72° 37' N. 20° 00' t5" E. (Entre la Norvège et Beeren Eiland) 76° 3o' N. 25° 27' i5" E. Près l'ile Hope 76° 45' N. 23» 20' i5" E. (Entre les îles Hope et Edge) 760 56' N. ii° 20' i5" E. (Au large de Horn Sound) Baie Temple (Isfjord) 780 22' N. 170 10' i5" E. (Baie Temple) Baie Advent (Isfjord) 8o» 01' N. io° 5i' i5" E. (Au N. du Spitzberc, près de la banquise) N. 79» 28' 780 08' 3o" N . (A l'e 65° 21' N 590 o3' N 5° 40' t5" E. i3° 44' i5" E. (A l'entrée de l'Isfjord) 100 42' i5" W. 4» 08' W. PROFONDEUR 343 25 25 '77 i5 21 n85 29 394 48 186 i535 Littoral 43o :865 393 65o NATURE DU FOND Vase Vase noire Vase Vase et gravier Gravier, coquilles Vase Vase noire Vase sableuse Vase noire Vase DE 1898 287 PROCEDE de RÉCOLTE Chalut Trémails Trémails Chalut Trémails Trémails Chalut Trémails Chalut Chalut Chalut Chalut Trémails Chalut Seine Chalut Chalut Nasse Chalut Chalut ESPECES RECUEILLIES Pontaster tenuispinus, Astrogonium Parelii var. longobrachiale, Psilaster andromeda, Pteraster militaris, Porciniomorpha hispida, Ophiopholis aculeata, Atnphilepis norvegica, Ophioscolex glacialis, Echinus ele- gans, Echinus norvégiens, Strongylocentrolus drôbrachiensis, Brissopsis lyrifera. Asterias rubens. Ophiopholis aculeata. Clenodiscus corniculatus, Hippasteria plana, Ophioglypha Sarsi, Ophiopholis aculeata, Gorgonocephalus Agassip, Schijaster fragihs. Ophiopholis aculeata. Ophiopholis aculeata. Pontaster tenuispinus var. nitida, Bathybiaster vexillifer, Ophiopleura borealis, Ophioscolex glacialis. Ophiopholis aculeata. Pontaster tenuispinus, Leptoptychaster arclicus, Astrogonium Parelii var. longobrachiale, Pentagonaster gra- nularis, Pteraster militaris, Hexaster obscurus, Poraniomorpha hispida, Magdalenaster arcticus, Cri- brella oculata, Korethraster hispidus, Crossaster papposus, Ophioglypha Sarsi, Ophiactis Balli, Ophio- pholis aculeata, Ophiacantha bidentala, Strongylocenlrotus drôbrachiensis, Schi^aster Jragilis. Pontaster tenuispinus, Crossaster papposus, Solaster endeca, Asterias groenlandica, Ophioglypha robusta, Ophiopholis aculeata, Ophioscolex glacialis, Strongylocenlrotus drôbrachiensis. Ctenodiscus corniculatus, Solaster endeca var. glacialis, Asterias glacialis, Asterias Lincki, Ophiacantha bi- dentala, Gorgonocephalus Agassi^i, Antedon Eschrichti. Pontaster tenuispinus, Bathybiaster vexillifer, Pourtalesia Jeffreysi. Strongylocentrolus drôbrachiensis. Crossaster papposus, Asterias hyperborea, Asterias Lincki, Asterias panopla, Ophiacantha bidentala, Ophios- colex glacialis, Antedon Eschrichti. Asterias groenlandica. Ctenodiscus corniculatus, Poraniomorpha hispida, Hymenaster pellucidus, Pteraster militaris, Lophaster fur- cifer, Asterias panopla, Ophioglypha Sarsi, Ophiopholis aculeata, Ophiacantha bidentata, Gorgonocephalus Agassiji, Gorgonocephalus euenemis, Antedon prolixa, Antedon Eschrichti. Bathybiaster vexillifer, Pourtalesia Jeffreysi. Ophiocten sericeum, Ophiacantha bidentata. Pontaster tenuispinus, Pteraster militaris, Lophaster furcifer, Ophiopleura borealis, Ophioglypha Sarsi, Ophiopus arcticus, Ophiacantha bidentata, Ophioscolex glacialis, Antedon prolixa. Astropecten irregularis, Luidia Sarsi, Cribrella oculata, Asterias rubens, Ophioglypha albida, Ophioglypha lacertosa, Ophiocten scutatum, Amphiura squamata, Ophiopholis aculeata, Parechinus miliaris, Echinocya- mus pusillus, Echinocardium flavescens, Spatangus purpureus. • — 288 — CAMPAGNE NUMÉRO de STATION DATE LOCALITÉ PROFONDEUR en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE longitude (Creenwieh) 1052 10 juillet 65° 41' N. (Côte de 90 3o' i5" E. Norvège) 440 Vase IOÔO 3o juillet Baie Red 9-12 Cailloux, gravier IO7O 4 août 79" 18' 3o" N. 100 3T i5" E. I75 Vase, sable, gravier IO74 18 août Baie Treurenberg (Spitzberg) 22 IO78 2 5 août Baie de la Recherche 4O-7O Vase, cailloux IO80 2-3 septembre Tromsô DE 1899 - 289 PROCEDE de RÉCOLTE Chalut Petite drague Chalut Petite drague Petite drague Trémails ESPECES RECUEILLIES Pontaster tenuispinus, Psilastcr andromeda, Leptoptychaster arcticus, Astrogonium Parelii var. longobra- chiale, Pentagonaster granularis , Poraniomorpha hispida, Retaster multipes, Cribrella oculata, Stichaster roseus, Brisinga coronata, Ophioglypha Sarsi, Ophiopholis aculeata, Ophiacantha abyssicola, Ophiacantha bidentata, Ophioscolex glacialis, Astronyx sp., Echinus elegans, Spatangus Raschi, Antedon tenella. Strongylocentrotus drôbrachiensis. Nanaster albulus, Crossaster papposus, Ophiocten sericeum, Ophiopholis aculeata, Astronyx sp., Gorgonoce- phalus eucnemis, Strongylocentrotus drôbrachiensis, Antedon Eschrichti. Ophiopholis aculeata, Strongylocentrotus drôbrachiensis. Ophiopholis aculeata, Strongylocentrotus drôbrachiensis. Asterias rubens. 37 29° CAMPAGNE NUMERO de STATION DATE 1092 1096 [114 ii 16 118 [123 1 134 [ï35 [144 [145 ti5o :i52 >i57 ,i73 1180 182 186 iigo [193 rigô [I99 I2o3 1209 1223 236 1242 1248 19 février 28 février 10 juillet 1 1 juillet 12 juillet i5 juillet 20 juillet 20 juillet 22 juillet 22-23 juillet 23 juillet 26 juillet 29 juillet 6 août 1 1 août 1 1 août 14 août 14 août 1 5 août 16 août 16 août 18 août 20 août 3i août 8 septembre 10 septembre i3 septembre LOCALITE LATITUDE 42° 3o' N. 36° 07' N. 33» 59' 3o" N. 3io 43' 3o" N. 29° '06' 3o" N . LONGITUDE (Creenwich) 270 41' N. 17» 14' N. 170 14' N. i6° 44' N. Mouillag e au 16° 12' N. 16° 44' N. i6° 48' N. 12° 07' 3o" N. Moui liage à 1 140 47' N. i5° i5' N. i5° 14' N. i5° 17' N. i5° 17' N. i5° 17' N. i5° 54' N. 160 34' N. i6« 55' 160 58' 3o" N. N. 90 37' 45" W. 80 o3' W. 70 54' W. 8° 12' 43" W. io° 46' 45" W. i3° 02' 45" W. 170 53' 45" W. 25° 01' oo'" W. 25° 00' 45" W. 240 48' 45" W. S.-W. de Santa-Luzia 240 43' 45" W. 240 44' 3d" W. 25° o5' 45" W. 33o 32' 45" W. "île de Fogo (Cap-Vert) 240 3f 45" W. 23° 04' o5" W. 23° o3' 45" W. 23° 01' 45'' W. 23" 02' 43" W. 23" o3' 45" W. 22° 54' 45" W. 23° o3' i5'! W. 32" 34' N. 25° 21' 45" W. 25° 23' i5" W. 17° 02' 45" W. PROFONDEUR Banc Seine 36° 08' N . 8° 02' 45" W. 17-P 1440 85i 2IÔ5 I09S 1786 1700 1700 828 16 3890 52 219 6o35 22 2478 660 628 i3ii i3oo 875 91 !477 1642 i5oo 240 i5oo NATURE DU FOND Vase Fond dur Vase sableuse Vase à globigérines Vase sableuse Fond dur Sable, vase à globigérines Sable vaseux Cailloux, coquilles, sable Sable, algues calcaires Sable Sable vaseux Sable vaseux Sable vaseux Fond dur Gravier, coquilles brisées Vase DE iqoi 291 PROCEDE de RÉCOLTE Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Tube sond. Buchanan Chalut Chalut Trémails Chalut Chalut Chalut Chalut Petite drague Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Barre à fauberts Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut ESPECES RECUEILLIES Ophiaclis corallicola, Ophiacantha aristata, Stereocidaris ingolfiana. Dorigona arenata. Dorigona arenata, Dorocidaris papillata, Areosoma hystrix, Phormosoma placenta. Psilasteropsis patagiatus, Pentagonaster Gosselini, Cribrella abyssalis, Odinia robusta, Ophioglypha Ljung- manni, Ophiactis corallicola, Antedon lusitanica. Plutonaster bifrons, Psilaster andromeda, Dorigona arenata, Zoroaster trispinosus, Brisinga coronata, Doro- cidaris papillata, Porocidaris purpurata, Areosoma hystrix, Sperosoma Grimaldii, Hemipedina cubensis, Eudiocrinus atlanlicits. Freyella Edwardsi, Ophioglypha inermis, Pentacrinus Wyville Thomsoni, Gephyrocrinus Grimaldii. Psilasteropsis patagiatus. Plutonaster marginatus. Phormosoma placenta. Linckia Guildingi, Ophiothricoides Lymani, Cidaris tribuloides. Hyphalaster Antonii, Hyphalaster fortis, Paragonaster subtilis. Astropecten aurantiacus, Goniaster semilunatus var. africanus, Narcissia canariensis, Linckia Bouvieri, Ophios- tigma africanum, Cidaris tribuloides. Ophiomusium africanum. Albatrossaster Ricbardi, Ophioglypha abdita, Ophiolimna opercularis. Rotula Rumphii. Zoroaster trispinosus, Ophioglypha concreta, Ophioglypha tessellata. Brisinga endecacnemos, Ophiactis duplicata, Dorocidaris papillata. Ophiactis duplicata. Ophiaclis corallicola, Dorocidaris papillata, Stereocidaris ingolfiana, Sperosoma Grimaldii. Pentagonaster Perrieri. Dorocidaris papil/ala. Chœtaster longipes, Narcissia canariensis, Ophiactis Lymani, Ophiostigma africanum, Cidaris tribuloides. Pontaster venustus, Plutonaster marginatus, Psilasteropsis patagiatus, Pentagonaster Gosselini, Pentagonaster Perrieri, Ophiomusium Lymani, Stereocidaris ingolfiana, Phormosoma placenta, Sperosoma Grimaldii, Hemiastcr e.vpergitus. Ophiactis corallicola, Dorocidaris papillata. Ophiacantha hirsuta, Ophiocreas œdipus, Antedon lusitanica. Cidaris affinis, Trigonocidaris albida, Antedon phalangium. Pontaster venustus, Plutonaster bifrons, Ophiactis corallicola. 292 CAMPAGNE NUMERO de STATION I2Ô2 I264 I269 l3ù4 :3o6 i3ii i3iS i33i i334 i338 1344 1348 1349 i367 i384 1407 1412 1420 DATE i5 mai 17 mai 24 mai 27 juillet 29 juillet 3i juillet 5 août 9 août 1 3 août 14 août 18 août 19 août 19 août 2 5 août 26 août 3 septembre 5 septembre 6 septembre LOCALITÉ LATITUDE 43° 43' N 43° 42' N 36° 06' N ; 36° 41' ! N B 37o 16' 1 37o 18' N N longitude (Greenwith) * Banc Joséphine 70 25' 20" E. 7° 24' 25" E. 70 55' 45" W. 14° 11' 45" W. 37" 37' N. 38" 06' N. 38° 40' N. 3g° 3o' 39° 34' N. N. 38° 41' 3o" N. 38° 45' 3o" N. 38° 35' 40" N . 38° 35' 3o" N. 37° 34 37° 45' N. N. 38° 01' 3o" N. 42° 44' 42° 53' 42° 54' N. N. N. 20° n' 45" W. 20° i5' 45'' W. 25° 20' 45" W. 26° i3' 45" W. 26° 00' 45" W. 29° 02' i5" W. 29° 01' 45" W. 28° 45' i5" W. 28° 07' 45" W. 28" 08' i5" W. 28° o5' 45" W. 28° 56' 45" W. 28° 46' 45" E. 260 16' 45" E. 28° 22' 45" E. 28° 3o' 45" E. PROFONDEUR 48 123 1470 208 4275 1187 3oiS iSo5 1900 95o 1095 I25o I25o 563 i528 2755 2200 2460 NATURE DU FOND Sable, gravier Vase et roche Vase Sable Vase à globigérines Vase sableuse Sable vaseux Vase à globigérines Sable et gravier Sable volcanique Vase sableuse Sable fin Vase sableuse Vase à globigérines — 2g3 DE 902 PROCEDE de RÉCOLTE Petit chalut Petit chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Chalut Trémails Chalut Chalut Palancre Palancre Palancre Chalut ESPECES RECUEILLIES Echinaster sepositus, Ophioglypha lacertosa, Echinocyamus pusillus. Echinaster sepositus, Ophioglypha lacertosa, Echinocyamus pusillus. Plutonaster bifrons, Cribrella abyssalis. Astropecten irregularis, Ophioconis Forbesi, Ophiothrix Lûtkeni, Dorocidaris papillata, Trigonocidaris albida, Centrostephanus longispinus. Dytaster parvulus, Thoracaster cylindratus, Styracaster elongatus, Paragonaster subtilis, Hymenasier Giboryi, Ophioglypha convexa, Dorocidaris papillata. Pontaster venustus, Plutonaster rigidus, Astropecten sphenoplax, Psilasteropsis patagiatus, Pentagonaster Perrieri, Ophiactis corallicola, Dorocidaris papillata, Areosoma hyslrix, Hemipedina cubensis. Pedicellasler sexradiatus, Ophiacantha composita. Pontaster venustus, Plutonaster notalus, Plutonaster rigidus, Psilasteropsis patagiatus, Astrogonium annectens, Astrogonium marginatum, Cribrella abyssalis, Pedicellaster sexradiatus, Neomorphaster Talismani, Ophiomusium Lymani, Sperosoma Grimaldii, Echinus ajjinis, Echinus Alexandri. Plutonaster notatus, Plutonaster rigidus, Psilasteropsis patagiatus, Astrogonium annectens, Astrogonium œquabile, Astrogonium necator, Neomorphaster Talismani, Hymenaster roseus, Pedicellaster sexra- diatus, Ophiernus abyssalis, Ophioglypha Ljungmanni, Ophiomusium Lymani, Ophiocten hastatum, Ophiactis duplicata, Amphiura grandis, Hygrosoma Petersi, Salenia hastigera, Echinus affinis. Areosoma hystrix. Psilasteropsis patagiatus, Astrogonium eminens, Pentagonaster Perrieri, Pentagonaster Gosselini, Ophiac- tis corallicola, Ophiactis duplicata, Ophiactis hirta, Ophiacantha arislata, Ophiacantha crassidens, Ophio- serpentina,dera Dorocidaris papillata, Areosoma hystrix, Salenia hastigera, Palœotropus Hirondellei. Pontaster venustus. Plutonaster rigidus, Psilasteropsis patagiatus, Ophiactis corallicola, Ophiactis duplicata, Ophiacantha aristata, Astrogeron supinus, Ophioplus armatus, Areosoma hyslrix, Salenia hastigera, Echinocyamus grandi- porus, Echinocyamus pusillus, Palœotropus Hirondellei. Dorocidaris papillata. Areosoma hyslrix. Pedicellaster sexradiatus. Ophiactis corallicola, Ophiacantha veterna. Ophiactis corallicola, Ophiacantha cuspidata, Ophiacantha veterna. 294 CAMPAGNE NUMÉRO de STATION DATE LOCALITÉ PROFONDEUR en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE longitude (Greenwieb) '447 1450 1455 1463 i525 1540 1546 1582 i583 i588 23 juillet 24 juillet 2 5 juillet 27 juillet * ( 27 juillet 4 septembre 5 septembre i5 septembre 1 5 septembre 16 septembre 45° 21' N. 450 09' N . 45o i3' N. 45» 20' N . 450 24' N. 47» 35' N. 470 16' N. 46° 47' N. 470 36' N. 470 36' N. 470 45' o5" N . 2° 3g' W. 3« 18' w. 3o 06' w. 3" 17' w. 3° 07' w. 4" 08' W. 5o 16' W. 5o 18' W. 7» 38' W. 70 38' W. 70 45' W. i3o 1804 358 ' q32-i5o 98 140 800 1490 1490 828 Sable fin Vase sableuse Vase sableuse Vase sableuse Sable vaseux Sable fin DE 1903 — 295 — PROCEDE Je RÉCOLTE Chalut à plateaux Chalut Chalut à plateaux Chalut Palancre Chalut Chalut à plateaux ESPECES RECUEILLIES Plutonaster subinermis, Chœtaster longipes, Porania pulvillus, Stichaster roseus, Ophiothrix L'ûtkeni. Psilasteropsis patagiatus, Odontaster mediterraneus , Pentagonaster Gosselini, Pentagonaster Perrieri, Neo- morphaster Talismani, Zoroaster trispinosus, Opliiomusium Lymani, Ophiactis corallicola, Porocidaris purpurata, Areosoma hystrix. Ponlaster tenuispinus, Palmipes membranaceus, Dorocidaris papilLita, Areosoma hystrix. Porania pulvillus, Ophiactis Balli, Ophiothrix Lûtkeni. Brissopsis lyrifera, Ophiactis Balli. Palmipes membranaceus, Ophiactis Balli, Dorocidaris papillata. Ponlaster tenuispinus. Areosoma hystrix. Sperosoma Grimaldii. Neomorphaster Talismani, Ophiopleura aurantiaca. Astrnpecten sphenoplax, Psilaster andromeda, Dorigona arenata, Phormosoma placenta. 296 CAMPAGNE NUMÉRO LOCALITÉ PROFONDEUR ! de STATION DATE en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE (G reenwich) 1625'" 3 juillet 53» 55' N. 4° 5o' W. 41 164g 19 juillet 40» 58' N. 90 40' w. 227I Sable vaseux 1702 29 juillet Grande Salva ge (Mouillage) Littoral i-i3 ier août 2S0 04' N. 16° 49' 3o" w. i33o-i340 1717 2 août 290 3g' 45" N. i5» 42' i5" w. 400 Sable vaseux 1727 5 août 27° 57' 40" N . 170 17' 45" w. !575 — i757 1 1 août 29° o5' N . 16» 58' w. 3825 Vase à globigérines i763 14-16 août Las Palmas et environs Littoral 1787 22 août 3i» 07' N. 240 o3' w. 54i3 Vase à globigérines 1789 2 3 août 3i» 04' N. 3i» 08' N. 24° 02' 23» 58' 3o" w. w. | 54i3 — t797 26 août 32» 18' N. 23° 58' w. 0-2000 1849 8 septembre 36» 17' N. 280 53' w. o-3ooo i85i 8 septembre 36» 17' N. 28» 53' w. 0-2000 1874 12 septembre 37° 20' N . 21° 40' w. o-3ooo 1900 1 5 septembre 36» 3i' N. II» 32' w. 90 Fond dur — 297 — DE 1904 PROCÉDÉ de ESPECES RECUEILLIES RECOLTE Chalut à plateaux Echinocardium cordatum . Chalut Ophioplinthaca chelys. Ophidiaster opkîdianus, Amphiura squamata, Arbacia pustulosa, Paracentrotus lividus. Chalut Ophiomitrella cordifera, Salenia hastigera, Pentacrinus Wyville Thomsoni, Anledon lusitanica, omissa. Antedon Chalut Cidaris affinis. — Ophiacantha aristata, Ophiacantha composita, Dorocidaris papillata. Chalut Ophioglypha convexa. Asterias tenuispina, Ophioderma longicauda. Chalut Hyphalaster gracilis, Neomorphaster Talismani. — Hyphalaster Antonii, Styracaster horridus. Filet à grande ouvert. Stellosphaera mirabilis. Filet à grande ouvert. Stellosphaera mirabilis. Stellosphaera mirabilis. Filet à grande ouvert. Stellosphaera mirabilis. Sondeur Léger Ophioconis Forbesi, Antedon phalangium. 38 298 CAMPAGNE NUMERO de STATION 1994 2034 2044 2048 2111 2159 2168 2i83 2187 2194 2210 2214 2244 2248 2264 2260 DATE 10 avril 26 juillet 28 juillet 3i juillet i3 août 22 août 2 3 août 28 août 29 août 30 août i" septembre 2 septembre 6 septembre 6 septembre i3 septembre 14 septembre LOCALITE LATITUDE 43° 43' 20" N . 33o 47' N. 3ao 28' N. 320 32' 30" N. 3 10 45' 3o" N. 36o 24' N. 36° 35' N. 38° 04' 45" N. 38» 04' N. 3go 36' N. 390 25' N. 390 26' 10" N. 370 04' N . 370 02' 3o" N . 37o 3o' N. 37o i3' N. longitude (Greenwith) 70 26' 3o' ' E 140 21' W 160 37' 3o' W 17° 02' W 420 42' 3o" W 3o° w 270 12' w 2 5° 54' w 260 07' 3o" vv 26° o5' w 3i° 22' 3o" w 3i° 21' 3o" w 280 01' w 270 35' w 22° 39' w 19° I0' w PROFONDEUR M' l85 2286 1968 3465 0-2500 0-2000 I998 0-2500 0-2500 1229 914-650 o-3ooo 1478 o-3ooo o-3ooo NATURE DU FOND Vase Vase à globigérines Vase sableuse DE 1905 299 — PROCÉDÉ de ESPÈCES RECUEILLIES RÉCOLTE Grand chalut à plateau Ophiothrix fragilis, Cidaris affinis, Echinus acutus var. Flemingi. Chalut Ophioconis Forbesi, Ophiopsila aranea, Cidaris affinis, Centrostephanus longispinus, Antedon phalangium. Genocidaris maculata, Chalut Echinocyamus macrostomus. Chalut Ophiernus abyssalis, Ophioglypha Ljungmanni, Ophiacantha veterna, Ophiocreas œdipus, Rhi^ocrinus Rawsoni, Gephyrocrinus Grimaldii, Antedon lusitanica. Chalut Freyella recta. Filet à grande ouvert. Stellosphsera mirabilis. Filet à grande ouvert. Stellosphœra mirabilis. Palancre Ophiactis corallicola. Filet à grande ouvert. Stellosphœra mirabilis. Filet à grande ouvert. Stellosphœra mirabilis. Chalut Amphiura tenuispina, Dorocidaris papillata, Echinocyamus grandiporus. Chalut Ophiactis profundi, Dorocidaris papillata, Echinocyamus grandiporus, Echinocyamus pusillus. Filet à grande ouvert. Stellosphœra mirabilis. 3 lests Aslrochcma inornatum. Filet à grande ouvert. Stellosphœra mirabilis. Filet à grande ouvert. Stellosphœra mirabilis. ■ 3oo CAMPAGNE NUMERO de STATION 2386 2428 2442 247O 247q 249O 2495 2500 25i8 2534 2535 2539 DATE 6-7 juillet 22-23 juillet 28 juillet 5 août 8-9 août 14-15 août îô août 16-17 août 24-25 août 5 septembre 5-6 septembre 7-8 septembre LOCALITE LATITUDE LONGITUDE (GretDwieb) Kastnœs (Norvège) Mouillage de South Gat (Spitzberg) Baie Wijde (Mouillage de Lake Valley) Baie Advent (Mouillage) Baie Cross Baie Muller Karlsô (Norvège) Tromsô Lôdingen PROFONDEUR 20 7 7 25l NATURE DU FOND Vase, cailloux CAMPAGNE NUMÉRO LOCALITÉ PROFONDEUR de STATION DATE en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE longitude (Greeowieh) 2578 6 juillet Tromsô ( Vorvége) 6-12 26l I 24 juillet Mouillage de Quade Hook (Baie King) Spitzberg 10-12 2619 24 juillet Baie Lilljehook 20-50 2632 5-g août A l'entrée du Havre Green i5o 2634 7 août Mouillage du Havre Green io-i5 2669 10 septembre 55° 16' N. 3» 53' W. 40 DE 1906 PROCEDE de RÉCOLTE Trémails Trémails Petite drague Trémails Trémails Sondeur Léger Trémails Trémails Trémails Trémails Trémails — 3oi ESPECES RECUEILLIES Ophioglypha robusta, Ophiopholis actileata, Strongylocentrotus drobrachiensis. Strongylocentrotus drobrachiensis. Ophioglypha Sarsi, Ophiocten sericeum, Ophiacantha bidentata, Strongylocentrotus drobrachiensis. Ophioglypha Sarsi. Strongylocentrotus drobrachiensis. Asterias hyperborea. Ctenodiscus corniculatus. Amphiura Sundevalli, Strongylocentrotus drobrachiensis. Asterias Lincki. Ophioglypha robusta, Ophiopholis aculeata, Strongylocentrotus drobrachiensis. Asterias rubens, Strongylocentrotus drobrachiensis. Strongylocentrotus drobrachiensis, Echinus acutus var. Fletningi. DE 1907 PROCÉDÉ de ESPECES RECUEILLIES RECOLTE Trémails Strongylocentrotus drobrachiensis. Petite drague Ophioglypha nodosa, Strongylocentrotus drobrachiensis. Petite drague et petit chalol Ctenodiscus corniculatus. Nasse Ophiopholis aculeata, Strongylocentrotus drobrachiensis, Antedon Eschrichti. Trémails Ophiopholis aculeata, Strongylocentrotus drobrachiensis. Chalut à plateaux Asterias rubens. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE i. Agassiz (A.), Revision ofthe Echini, Illust. Cat. Mus. Comp. 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Ajoutez à : Campagne de 1896 : Stn. 738, pro- fondeur 19191". Un échantillon. — Campagne de 1897 : Stn. 832, profondeur i23om. Un échantillon. — Campagne de 1901 : Stn. u34, profondeur 1700™. Un échantillon. — Campagne de 1902 : Stn. 1344, profondeur i095m. Un échantillon. 71. Astrogonium marginatum. ire ligne, au lieu de : Stn. i32i, lire : Stn. i33i. 84. Pentagonaster Gosselini. Les Stations 684 et 703 appartiennent à la Campagne de 1896 et non à celle de 1895. 85. Pentagonaster Perrieri. Ajouter à la Campagne de 1895 : Stn. 575, profondeur ii75m. Un échantillon; et à la Campagne de 1896 : Stn. 719, profondeur i6oom. Un échantillon. 92. Hexaster obscurus. Campagne de 1898 : au lieu de : Stn. g5o, lire : Stn. 960. 106. Stichaster roseus. Au lieu de : Campagne de 1904, lire : Campagne de 1903, et ajouter : Campagne de 1899 : Stn. io52, profondeur 440m. Un échantillon. 107. Neomorphaster Talismani. Ajouter à la Campagne de 1903 : Stn. 1450, pro- fondeur i8o4m. Un échantillon. 108. Zoroaster trispinosus. Ajouter à : Campagne de 1901 : Stn. 1 182, profondeur 2478™. Un échantillon. 119. Asterias Linckii. Au lieu de : Asterias Linckii, lire : Asterias Lincki. Au lieu de : Stn. 979, lire : Stn. 976. 1 3 1 . Stellosphœra mirabilis. Au lieu de : Campagne de 1903, lire : Campagne de 1904; et ajouter les Stations suivantes : Stn. 1797, profondeur o-2000m. Un échantillon. — Stn. 1849, profondeur o-3ooom. Six échantillons. — Stn. i85i, profondeur o-2ooom. Deux échantillons. Campagne de igo5 : Stn. 2187, profondeur o-25oom. Un échantillon. 140. Astrophytidées. Le mot eucnemis de l'avant-dernière ligne doit être considéré comme imprimé en italiques et non en caractères gras. 40 - 3i4 - Pages 1 5 1 . Ophîoglypha lacertosa. Ajouter : Campagne de 1897 : Stn. 801, profondeur ioom. Deux échantillons. 161. Ophiomusium Lymani. Après: Campagne de 1902, ajouter: Campagne de 1903 : Stn. 1450, profondeur i8o4m. Un échantillon. A l'avant-dernière ligne, au lieu de : Stn. 968, lire : Stn. 858. 170. Ophiactis corallicola. Campagne de 1895, au lieu de : Stn. 55o, lire : Stn. 552, et au lieu de : Stn. 552, lire : Stn. 553. A la Campagne de 1902, au lieu de : Stn. 21 11, lire : Stn. 21 83. 2o3. Ophiodera serpentina. Au lieu de : Campagne de 1002, lire : Campagne de 1902. 2i3. Cidaris affinis. Campagne de 1905. Au lieu de : Stn. 1884, lire : Stn. 1994. 217. Deuxième ligne. Au lieu de : 1484, lire : 1384. 227. Trigonocidaris albida. Campagne de 1902. Au lieu de : Stn. i3o3, lire : 1304. 229. Echinus affinis. Campagne de 1896. Ajouter : Stn. 673, profondeur 2252m. Quelques échantillons, la plupart cassés. 233. Strongylocentrotus drôbrachiensis. Supprimer la ligne : Campagne de 1897: Stn. 801, etc.; et aux Stations de la Campagne de 1898, ajouter: Stn. 941, profondeur i5m. Un petit échantillon. 234. Huitième ligne. Avant Stn. 2578, ajouter : Campagne de 1907. Après la neu- vième ligne, ajouter : Stn. 2634, profondeur 41™. Un petit échantillon. 234. Echinocyamus grandiporus. Ajouter en dessous du titre : (PI. iv, fîg. 8). 235. Echinocyamus macrostomus. Ajouter en dessous du titre : (PI. iv, fig. 9 et 10). 167. Antedon lusitanica. Au lieu de : Campagne de 1906, lisez : Campagne de 1905. 269. Antedon phalangium. Campagne de 1904. Au lieu de : Stn. 1990, lisez : 1900. 280-281. Tableau des Stations de 1895. Ajouter aux espèces de la Stn. 553 : Ophiac- tis duplicata etSalenia hastigera; à la Stn. 575 : Pentagonaster Perrieri et à la Stn. 594 : Ophiothrix fragilis. 282-283. Tableau des Stations de 1896. Ajouter aux espèces de la Stn. 663 : Pluto- naster notatus; à la Stn. 673 : Echinus affinis; à la Stn. 719 : Pentago- naster Perrieri et à la Stn. 738 : Psilasteropsis patagiatus. 284-285. Tableau des Stations de 1897. Ajouter aux espèces de la Stn. 801 : Ophio- glypha lacertosa; à la Stn. 806 : Antedon lusitanica; à la Stn. 832 : Psilasteropsis patagiatus et à la Stn. 939, Dorocidaris papillota. Sup- primer Ophiactis Balli aux espèces de la Stn. 960. 286-287. Tableau des Stations de 1898. Ajouter à la Stn. 929 : Echinus esculenius et à la Stn. 941 : Strongylocentrotus drôbrachiensis. Légende de la Planche iv. Ophiomusium Lymani. Deuxième ligne. Au lieu de : Stn. 968, lire : Stn. 858. TABLE DES MATIERES Pages ASTERIES Archastéridées 10 Pontaster tenuispinus Dùben et Koren 10 — — var. platynota Sladen . . . i3 — — var. Marionis Perrier ... 14 — — var. tiitida Kœhler i3 — venustus Sladen 14 Plutonaster bifrons Wyville Thomson 16 — marginatus Sladen 16 — notants Sladen 17 — rigidus Sladen 19 — subinermis 1 Philippi) 22 Dytaster Agassip Perrier 22 — biserialis Sladen 22 — parvulus Kœhler 23 — rigidus Perrier 25 PORCELLANASTÉRIDÉES 25 Albatrossaster Richardi Kœhler 25 Ctenodiscus corniculatiis (Linck) 28 Hyphalaster Antonii Perrier 29 — fortis Kœhler 3o — gracilis Kœhler 32 Styracaster elongatus Kœhler 33 — horridus Sladen 38 — spinosus Perrier 39 Thoracaster cylindratus Sladen 40 ASTROPECTINIDÉES 41 Astropecten aurantiacus (Linné) 41 — sphenoplax Bell 42 — irregularis Linck 42 — — var. pentacantha (Délie Chiaje) 42 — — var. serrata Mùller et Troschel 42 Bathybiaster vexillifer (Wyville Thomson) .... 57 Leptoptychaster arcticus (M. Sars) 58 Luidia Sarsi (Dùben et Koren) 59 Psilaster andromeda (Mùller et Troschel) 60 Psilasteropsis humilis Kœhler 61 — patagiatus (Sladen) 62 Pages Pentagonastéridées 64 Astrogonium 64 — annectens Perrier 65 — cequabile Kœhler 66 — eminens Kœhler 68 — fallax Perrier 71 — marginatum Kœhler 71 — necator Perrier 74 — Parelii var. longobrachiale (Da- nielssen et Koren) 75 Dorigona arenata Perrier 83 Odontaster mediterraneus (Marenzeller) 83 Pentagonaster Gosselini Perrier 84 — granularis Retzius 84 — Perrieri Sladen 85 Paragonaster subtilis (Perrier) 86 Goniaster semihinatus (Linck) var. a/ricana Ver. 87 Hippasteria plana Linck 88 LlNCKIIDÉES 88 Chcetaster longipes Bruzelius 88 Hacelia attenuata (Gray) 89 Linckia Bouvieri Perrier 90 — Guildingi Gray 90 Narcissia canariensis d'Orbigny gi Ophidiaster ophidianus (Lamarck) 92 Ptérastéridées 92 Hexaster obscurus Perrier 92 Hymenaster Giboryi Perrier g3 — pellucidus Wyville Thomson g3 — roseus Kœhler 94 Pteraster militaris (O.-F. Mùller) 96 — reductus Kœhler 96 Retaster multipes (M. Sars) 98 ASTÉRIMDÉES g8 Aster ina gibbosa (Pennant) 98 Palmipes membranaceus Linck 99 Poraniidées 99 Porania pulvillus O.-F. Mùller 99 Poraniomorpha hispida (M. Sars) 100 ECHINASTÉRIDÉES 102 Cribrella abyssalis Perrier 102 — 3i6 — Cribrella oculata (Linck). . Echinaster sepositus (Gray) Cryastéridées Magdalenaster Kcchler — arcticus Kœhler Stichastéridées Stichaster roseus (O.-F. Mùller) Nanaster albulus (Stimpson) Neomorphaster Talismani Perrier ZOROASTÉRIDÉES Zoroaster bispinosus Kœhler Pédicellastéridées Pedicellaster sexradiatus Perrier SoLASTÉRIDÉES Crossaster papposus (Linck) Lophaster furcifer Danielssen et Koren Solaster endeca var. glacialis Danielssen et Ko- ren Korethraster hispidus Wyville Thomson Astéridées Asterias glacialis Linné — groenlandica (Steenstrup) — hyperborea Danielssen et Koren — Lincki Mùller et Troschel — panopla Stuxberg — rubens O.-F. Mùller — tenuispina Lamarck Brisingidées Brisinga coronata G.-O. Sars — endecaciiemos Asbjôrnssen Odinia robusta Perrier Freyella Edwardsi Perrier — recta Kœhler — sexradiata Sladen Stellosphxra mirabilis Kœhler et Vaney Pages 102 o3 04 04 o5 06 06 07 07 08 08 10 10 1 1 11 i3 i5 16 16 17 18 19 20 21 22 22 22 23 23 24 27 28 3i OPHIURES Ophiodermatidées 141 Ophioderma longicauda Muller et Troschel.. . . 141 Ophioconis Forbesi Heller 142 Ophiolépidées 142 Ophiopleura aurantiaca (Verrill) 142 — borealis Danielssen et Koren 142 Ophiernus abyssalis Kœhler 143 Ophiotypa simplex Kœhler 145 Ophioglypha abdita Kœhler 145 — albida (Forbes) 147 — carnea (Lùtken) 147 — concreta Kœhler 148 — convexa Kœhler 149 — inermis Lyman 1 5 1 — lacertosa (Linck) i5i — Ljungmanni Lyman 1 r>2 — minuta Lyman 02 — mundata Kœhler i53 Ophioglypha nodosa (Lùtken) — robusta (Ayres) — Sarsi (Lùtken) — tessellata Verrill — Thouleti Kœhler Ophiomusium africanum Kœhler — Lymani Wyville Thomson. — planum Lyman Ophiophycis Kœhler Ophiophycis mirabilis Kœhler Ophiocten hastatum Lyman — scutatum Kœhler — sericeum Ljungmann Amphiuridées Ophiopholis aculeata (Linné) Ophiostigma africanum Lyman Ophiopus arcticus Ljungmann Ophiactis abyssicola (Sars) — Balli Wyville Thomson — corallicola Kœhler — duplicata (Lyman) — hirta Lyman — Lymani Ljungmann — profundi Lùtken et Mortensen . Amphiura angularis Lyman — ■ Chiajei Forbes — filiformis (O.-F. Mùller) — grandis Kœhler — grandisquama Lyman — Richardi Kœhler — squamata (Délie Chiaje) — Sundevalli Mùller et Troschel . — - tenuispina Ljungmann Amphilepis norvegica (Ljungmann) Ophionereis reticulata Lùtken Ophiopsila aranea Forbes Ophiacanthidées Ophiacantha abyssicola G.-O. Sars — aristata Kœhler — bidentata Retzius — composita Kœhler — crassidens Verrill — cuspidata Lyman — hirsuta Lyman — lineata Kœhler — Valenciennesi Lyman — veterna Kœhler Ophiolimna opercularis Kœhler Ophiomitrella cordifera (Kœhler) Ophioplinthaca chelys (Lyman) — occlusa Kœhler Ophiopora Bartletti (Lyman) Ophiotrema Kœhler Ophiotrema Alberti Kœhler Ofhioscolex glacialis Mùller et Troschel . Astrogeron supinus (Lyman) Pages i54 i54 i55 i56 i58 i59 161 162 i63 i63 i65 i65 166 167 167 168 168 169 .69 ■73 '/3 74 .75 ■75 '77 .78 179 180 180 181 181 182 182 182 i83 184 i85 i85 186 1S7 189 191 192 i93 194 i95 196 196 198 199 3i7 Pages OpHIOTHRICIDÉES 200 Ophiothrix fragilis Abildgaard 200 — Lùtkeni Wyville Thomson 201 Ophiotricoides Lymani van Beneden 202 Ophiomyxidées 203 Ophiomyxa pentagona (Lamarck) 2o3 Ophiodera serpentina (Lyman) 2o3 Ophioplus armatus Kœhler 2o3 ASTROPHYTIDÉES 205 Asironyx sp ? 2o5 Astrochema inornatum Kœhler 2o5 Ophiocreas œdipus Lyman 206 Gorgonocephalus Agassi^i (Stimpson) 206 — eucnemis (Mùller et Trosehel) 207 — Lincki Mùller et Trosehel . . . 208 ÉCHINIDES ClDARIDÉS 2l3 Cidaris affinis Philippi 2i3 — tribuloides Lamarck 214 Dorocidaris papillata (Leske) 214 Porocidaris purpurata Wyville Thomson 2i5 Stereocidaris ingolfiana Mortensen 216 EcHINOTHURIDÉS 2t6 Areosoma hystrix Mortensen 216 Hygrosoma Petersi Agassiz 217 Phormosoma placenta Wvville Thomson Sperosoma Grimaldii Kœhler Salénides 219 Salenia hasiigera A. Agassiz 21g DlADÉMATIDÉS 220 Centrostephanus longispinus (Philippi) 220 Pédinidés 221 Hemipedina cubensis (A. Agassiz) 221 Arbaciadés 226 Arbacia pustulosa Leske 226 Temnopleuridés ". . . . 226 Genocidaris maculata (A. Agassiz) 226 Trigonocidaris albida (A. Agassiz) 227 Echinidés 228 Echinus accutus, var. Flemingi Forbes 228 — — var. norvégiens Dùben et Ko- ren 228 — affinis Mortensen 22g — Alexandri Dùben et Koren 23o — elegans Dùben et Koren 23 1 — esculentus Linné 23 1 — melo Lamarck 23 1 Pages Paracentrotus lividus (Lamarck) 232 Parechinus miliaris (Mùller) 233 ToXOPNEUSTIDÉS 233 Sphœrechinus granularis (Lamarck) 233 Strongylocentrotns drôbrachiensis (Mùller) 233 Clypéastroidés 234 Echinocyamus grandiporus Mortensen 234 — macrostomus Mortensen 235 — pusillus (Mùller) 235 SCUTELLIDÉS 236 Rotula Rumphii Klein 236 Cassidulidés 236 Neolampas rostellata A. Agassiz 236 Pourtalésidés 237 Pourtalesia Jeffreysi Wyville Thomson 237 Spatangidés 237 Brissopsis lyrifera Forbes 237 — atlantica Mortensen 238 Echinocardium cordatum Pennant 238 — Jlavescens O.-F. Mùller 23g — intermedium Mortensen 240 — mediterraneum Forbes 243 Pala'otropus Hirondellei Kœhler 244 Spatangus purpureus O.-F. Mùller 246 — Raschi Lovén 246 Aceste bellidifera Wyville Thomson 246 Hemiaster expergitus Lovén 247 Peripatagus Kœhler 247 Peripatagus cinctus Kœhler 248 Schijaster fragilis Dùben et Koren 25 1 CRINOÏDES Bathycrinus gracilis Wyville Thomson 234 Pentacrinns Wyville Thomsoni Jeffreys 254 Rhiçocrimis Rawsoni Pourtalès 255 Gephyrocrinns Grimaldii Kœhler et Bather . . . 256 Antedon Eschrichti |J. Mùller) 266 — lusitanica Carpenter 267 — omissa Kœhler 268 — phalangium (J. Mùller) 26g — prolixa Sladen 270 — rosacea Linck 27 1 — tenella (Retzius) 271 Eudiocrinus atlanticus Perrier 271 Tableaux des espèces recueillies aux différentes Stations 274-301 Index bibliographique. ." 3o3 Addenda et corrigenda 3i3 LÉGENDE DE LA PLANCHE ï (') Pages Fig. ï . Hemipedina cubensis Agassiz 221 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1 3 1 1 ). — 2. Hymenaster Giboryi Ed. Perrier g3 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1 3o6). — 3. Hymenaster Giboryi Ed. Perrier g3 Face ventrale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. i3o6). — 4. Zoroaster trispinosus Kœhler 108 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1 1 18). — '. Zoroaster trispinosus Kœhler 108 Jeune individu, face dorsale. D'après une note de couleur de M"<= Jeanne Le Roux fStn. 745J. — 6. Zoroaster trispinosus Kœhler 108 Jeune individu, face ventrale. D'après une note de couleur de MIIe Jeanne Le Roux (Stn. 745). — 7. Antedon lusitanica Carpenter 267 Individu à dix bras. D'après une note de couleur de M. Ch. Boutet de Monvel (Stn. 806). — 8. Antedon lusitanica Carpenter 267 Individu à treize bras. D'après une note de couleur de M. Ch. Boutet de Monvel (Stn. 806). — 9. Pentagonaster Gosselini Ed. Perrier - 84 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 7o3). — 10. Ophiomusium africanum sp. nov 159 Face dorsale très légèrement grossie. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1157). — 11. Ophiactis corallicola Kœhler 170 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. I2i3). — 12. Gepkyrocrinus Grimaldii Kœhler 256 D'après une note de couleur de M. L. Tinayre (Stn. 204S). — l3. PONTASTER VENUSTUS Sladeil 14 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Ch. Boutet de Mon- vel (Stn. S33). (') Sauf indications spéciales, les dessins sont toujours faits en grandeur naturelle pour toutes les planches. ALBERT l1'" PR1 ' '■' \< * i HIN0DE1 1 HEMIPEUINA CUBENSIS 2-3 HYMENASTER GYBORYI I--6 Zi WTEDON LUSITANICA 9 PENTAGONASTER GOSSELINI 10 OPHIOMUSIUM AFRICANUM Il OPHIACTI ■. 12 GEPHYROCRINUS GRIiMALDII M LEGENDE DE LA PLANCHE II Pages Fig. i . Hacelia attenuata (Gray) 89 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Ch. Boutet de Monvel (Stn. 882). — 2. Pentagonaster granularis Retzius 84 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. 960). — 3. Psilaster andromeda (Mùller et Troschel) 60 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. 922). — 4. Pedicellaster sexradiatus Ed. Perrier 110 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 536). 5. Hippasteria plana Linck 88 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. 939). — 6. Crossaster papposus (Linck) 1 1 1 Jeune individu, face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lo- vatelli (Stn. 960). — 7. Pentagonaster Perrieri Sladen 85 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1209). ■ — 8. PORANIOMORPHA HISPIDA (M. SaRS) 100 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. 922). -. DE AU ) 1 HACELIA .\TTi:> 4- PF ' LEGENDE DE LA PLANCHE III Pages Fig . I . ASTERIAS GROENLANDICA (SteeilStl up) I 1 7 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. iooj). — 2. PsiLASTEROPSIS PATAGIATUS (Sladen) 62 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 553). — ■ 3. Hymenaster pellucidus Wy ville Thomson g3 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli. (Stn. 1012). — 4. Ophiomusium Lymani Wy ville Thomson 161 Face dorsale. D'après une note de couleur de MUe Jeanne Le Roux (Stn. 673). — 5. Plutonaster notatus Sladen 17 Face dorsale d'un spécimen de la Stn. 863. D'après une note de cou- leur de M. M. Borrel (Stn. 5j5). — ■ 6. Dytaster rigidus Ed. Perrier 25 Vue latérale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 749). — ■ 7. Dorigona arenata Ed. Perrier 83 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1 1 14). — 8. Pteraster reductus Kœhier 96 Face dorsale. D'après une note de couleur de M"= Jeanne Le Roux (Stn. 738). — g. Pteraster reductus Kœhier 96 Face ventrale. D'après une note de couleur de M|le Jeanne Le Roux (Stn. 738). LEGENDE DE LA PLANCHE IV Pages Fig. i. Ophiomusium Lymani Wy ville Thomson 161 Face dorsale d'un spécimen de la Stn. 968. D'après une note de cou- leur de Mii« Jeanne Le Roux (Stn. 673). — ■ 2. Paragonaster subtilis Ed. Perrier 86 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 527). — 3. Psilasteropsis patagiatus (Sladen) 62 Face ventrale. D'après une note de couleur de Mlle Jeanne Le Roux (Stn. 738). — 4. Crossaster papposus (Linck) 1 1 1 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. 960). — 5. Crossaster papposus (Linck) 1 1 1 Face dorsale d'un individu un peu plus jeune que le précédent. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. 1070). — 6. Plutonaster rigidus Sladen 19 Face dorsale d'un exemplaire n'offrant que deux piquants en tout sur les plaques marginales dorsales. D'après une note de couleur de M. Ch. Boutet de Monvel (Stn. 832). — 7. Dytaster Agassizi Ed. Perrier 22 Vue latérale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 753). — 8. Echinocyamus grandiporus Mortensen 234 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 584). — 9. Echinocyamus macrostomus Mortensen 235 Face dorsale. D'après une note de couleur de M"e Jeanne Le Roux (Stn. 719). — 10. Echinocyamus macrostomus Mortensen 235 Face dorsale de spécimens plus jeunes que le précédent. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 536). ALBERT lK,; PRII - 1 OPHIOMUSIUM LYMAN1 2 PARAGON ASTER SUBT1LI 'SIS PATAGIATUS 4-5 CROSSASTER P 6 Pli : R RIGIDUS 7 DYTASTER AGASSIZ1 8 ECHINOCYAM 9 ECHINOCYAMUS MACROSTOMUS 10 ECHINOCYAMUS PUSILLUS LEGENDE DE LA PLANCHE V Pages Fig. i . Pentacrinus Wyville Thomsoni Jeffreys 254 Vue latérale. D'après une note de couleur de M. Ch. Boutet de Mon- vel (Stn. 806). Solaster endeca var. glacialis Danielssen et Koren... 114 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. 976). ?. Solaster endeca var. glacialis Danielssen et Koren... 114 Jeune exemplaire, face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lo- vatelli (Stn. 970). — 4. Porocidaris purpurata Wy ville Thomson 21 5 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1 1 1 8). 5. Goniaster semilunatus (Linck) var. africanus Verrill . . 87 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1 1 52). — 6. Linckia Bouvieri Ed. Perrier 90 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1 1 52). ! I PENTACRli (\ I I LEGENDE DE LA PLANCHE VI Pages Fig. i. Dytaster Agassizi Ed. Perrier 22 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 527). — 2. Ophiacantha Valenciennesi Lyman 188 Fr.ce dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 584). — 3. Ophiacantha bidentata (Retzius) 184 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. 960). — 4. Ophiopleura borealis Danielssen et Koren 142 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. 952). — 5. Neomorphaster Talismani Ed. Perrier 107 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 5/5). — 6. Ophioglypha Thouleti Kœhler 1 58 Face dorsale légèrement grossie. D'après une note de couleur de M. Ch. Boutet de xMonvel (Stn. 858). 'HIOPLEI LEGENDE DE LA PLANCHE VII Pages Fig . i . Astrochema inornatum Kœhler 205 Exemplaire in situ, face dorsale. D'après une note de couleur de M. L. Tinayre (Stn. 2248). — 2. Ophiocreas œdipus Lyman 206 Exemplaires in situ, face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1236). — 3. Ophioglypha Sarsi (Lûtken) 1 55 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli (Stn. 960). — 4. Qphiactis corallicola Kœhler 170 Face dorsale. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1 223). — 5. Ophiagtis corallicola Kœhler 170 Face dorsale d'un autre exemplaire. D'après une note de couleur de M. M. Borrel (Stn. 1223). ALBERT I» PRINCE DE MONA< ECH1 LÉGENDE DE LA PLANCHE VIII Page Brisinga endecacnemos Asbjornssen 123 Face dorsale d'un individu dont les bras étaient tous conservés mais s'étaient détachés du disque. D'après une note de couleur de M. M. Borrel(Stn. i3S6). ALBERT I*? PRINCE DE MONACO CAJ\ BRIS1NGA ! ' LÉGENDE DE LA PLANCHE IX Page Gorgonocephalus Agassizi (Stimpson) 206 Face ventrale. D'après une note de couleur de M. Lovatelli. LEGENDE DE LA PLANCHE X Pages Fig. i . Pontaster tenuispinus Dùben et Koren 10 Forme type. Exemplaire de la Station lobz. Face dorsale. — 2. Pontaster tenuispinus Dùben et Koren, var. pla- tynota Sladen 1 3 Exemplaire de la Station 9G0. Face dorsale. — 3. Pontaster tenuispinus Dùben et Koren, var. nitida Kœhler 1 3 Face dorsale. Grossissement : 2,5. — 4. Pontaster tenuispinus Dùben et Koren, var. nitida Kœhler 1 3 Face dorsale d'un autre exemplaire. Grossissement : 2,5. — 5. Plutonaster rigidus Sladen 19 Exemplaire présentant des piquants sur les plaques marginales ventrales dans les arcs interbrachiaux et vers l'extrémité des bras. Face dorsale. — 6. Plutonaster rigidus Sladen 19 Exemplaire dont les plaques marginales ventrales portent des piquants plus développés que dans l'individu précédent. Face ventrale. — 7. Plutonaster notatus Sladen 17 Exemplaire de grande taille. Face dorsale. — 8. Plutonaster notatus Sladen 17 Même exemplaire. Face ventrale. — 9. Plutonaster notatus Sladen 17 Exemplaire plus petit que le précédent. Face ventrale. — 10, 1 1 et 12. Plutonaster notatus Sladen 17 Jeunes individus. Face dorsale. ALBERT 1EK PRINCE DE MONACO , CAMP SCIENT •CH1NODERMES PL X. , m ■»%v. .■$?■■ s& :oc* efc X 9i •^ \ lith.Ari 1 PONTASTER TENUISPINUS 2 PONTASTER TENUISPINUS VAR. PLATYNOTA 3-4 PONTASTER TENUISPINUS VAR. NITIDA 5-6 PLUTONASTER RIG1DUS 7-12 PLUTONASTER NOTATUS LÉGENDE DE LA PLANCHE XI Pages Fig . i . Astrogonium >equabile Kœhler 66 Face dorsale. — 2. Astrogonium .equabile Kœhler 66 Face ventrale. — 3. Astrogonium .equabile Kœhler 66 Portion de la face ventrale. Grossissement : 4. ■ — 4. Astrogonium ^quabile Kœhler 66 Portion grossie de la face dorsale d'un bras. Grossissement : 4. 5. -Dytaster parvulus Kœhler 23 Face dorsale. Grossissement : 2. — 6. Dytaster parvulus Kœhler 23 Face ventrale. Grossissement : 2. — -j. Poraniomorpha hispida (M. Sars) 100 Jeune exemplaire. Face ventrale. Grossissement : 2,5. — 8. Bathybiaster vexillifer Wyville Thomson 5y Exemplaire de la Station 1017. Face dorsale. — g. Bathybiaster vexillifer Wyville Thomson 5y Exemplaire de la Station 991. Face dorsale. — 10. Bathybiaster vexillifer Wyville Thomson 5j Exemplaire de la Station g52. ALBERT Ier PRINCE de MON *lCO, CAMl ECH1NODER. : PL XI. <'' 1- \ ASTROGON1UM /EQUABILE 5-6 DYTASTER PARVULUS 7 PORANIOMORPHA HISPIDA 8-10 BATHYBIASTER YEXILLIFER LÉGENDE DE LA PLANCHE XII Pages Fig. i . Astropecten irregularis Linck 43 Premier exemplaire de la Station 1403. Face dorsale. — 2. Astropecten irregularis Linck 43 Face ventrale du même individu. — 3. Astropecten irregularis Linck 44 Deuxième exemplaire de la Station 1403. Face ventrale. — 4. Astropecten irregularis Linck 47 Exemplaire recueilli par le Cavdan. Face dorsale. — 5. Astropecten irregularis Linck, var. serrata Mùller et Troschel 47 Échantillon du Muséum d'histoire naturelle. Face dorsale. 6. Pontaster tenuispinus Dtiben et Koren, var. nitida Kœhler i3 Face ventrale de l'individu dont la face dorsale est représentée PI. x, fig. 4. Grossissement : 4. ALBERT 1^ PRINŒ DE /Ml INACO, CAMR SCIENT. : IDE! 'L.XIl. OPEI ill 3 ASTROPECTEN IRREGULARIS \ ■ G PONTASTER TENU1SPINUS VAR N1T1DA LÉGENDE DE LA PLANCHE XIII 4- — 9- Pages Fig. I . ASTROPECTEN IRREGULARIS Linck 46 Grand exemplaire recueilli par le Caudan. Face dorsale. Grossisse- ment : 1,4. — 2. ASTROPECTEN IRREGULARIS Linck 46 Face ventrale du même exemplaire. Grossissement : 1,4. — 3. ASTROPECTEN IRREGULARIS Linck 5 1 Individu provenant d'Alger. Face dorsale. Grossissement : 2. ASTROPECTEN IRREGULARIS Linck 5l Portion plus grossie de la face dorsale du même individu. Grossisse- ment : 7. 5. ASTROPECTEN IRREGULARIS Lilick, Vai\ PENTACANTHA (Délie Chiaje) 53 Exemplaire provenant de Cette. Face ventrale. Grossissement : 1. — 6. ASTROPECTEN IRREGULARIS Lilick, Vai\ PENTACANTHA (Délie Chiaje) 47 Exemplaire à bras étroits provenant de Cette. Face dorsale. — n. Astropecten irregularis Linck, var. pentacantha (Délie Chiaje) 53 Exemplaire à bras élargis provenant de Cette. Face dorsale. — 8. Astropecten irregularis Linck 43 Portion grossie de la face dorsale du premier exemplaire de la Station 1403 représenté PI. xn, fig. i. Grossissement : 3. Astropecten irregularis Linck 45 Portion grossie de la face dorsale d'un exemplaire provenant de Ply- mouth. Grossissement : 5. ALBERT W PRINCE de MONACO campscient. MES ! . lei iel • EN 1RREGULAR1S ET VARIE LEGENDE DE LA PLANCHE XIV Fig. i. — 2. — 3. — 4- — 5. — 6. — 7- — 8. — 9- — 10. — ii. — 12. Pages Astrogonium marginatum Kœhler 71 Face dorsale. Astrogonium marginatum Kœhler 71 Face ventrale. Astrogonium marginatum Kœhler 71 Portion grossie de la face ventrale. Grossissement : 3. Astrogonium marginatum Kœhler 71 Portion grossie de la face dorsale d'un bras. Grossissement : 3. Hyphalaster gracilis Kœhler 32 Face dorsale. Hyphalaster gracilis Kœhler 32 Face ventrale. Astrogonium Parelii Danielssen et Koren 80 Jeune exemplaire du Musée de Bergen. Face ventrale. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 75 Grand exemplaire de la Station io52. Face dorsale. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 75 Même exemplaire. Face ventrale. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 78 Exemplaire du Musée d'Amsterdam et provenant de l'Expédition po- laire Néerlandaise. Face dorsale. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 78 Même exemplaire. Face ventrale. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 78 Même exemplaire. Portion grossie de la base d'un bras. Grossisse- ment : 6. ALBERT Ier PRINCE de MONACO, camp scient. ECH1NODERMES PL. XIV. 1 4 ASTROGONIUM MARGINATUM 5-6 HYPHALASTER GRACILIS 7 ASTROGONIUM PARELII 8-12 ASTROGONIUM PARELII VAR. LONGOBRACHIALE LÉGENDE DE LA PLANCHE XV Fig. i. — 2. — 3. — 4- — 5. — 6. — 7- — 8. — 10. 1 1 — 12. i3. Pages Astrogonium Parelii Danielssen et Koren 8i Exemplaire du Musée de Stockholm. Face dorsale. Astrogonium Parelii Danielssen et Koren 8i Même exemplaire. Face ventrale. Astrogonium Parelii Danielssen et Koren 8i Portion grossie de la face ventrale. Grossissement : 3. Astrogonium Parelii Danielssen et Koren 8i Exemplaire du Musée de Copenhague. Face dorsale. Astrogonium Parelii Danielssen et Koren 8o Exemplaire du Musée de Bergen dont les plaques marginales dorsales sont très larges. Face dorsale. Astrogonium Parelii Danielssen et Koren 8o Même exemplaire. Portion grossie de la face dorsale d'un bras. Gros- sissement : 6. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 79 Petit exemplaire de l'Expédition polaire Norvégienne. Face dorsale. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 79 Même exemplaire. Face ventrale. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 79 Jeune exemplaire du Musée de Bergen. Face dorsale. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 75 Petit exemplaire de la Station 960. Face dorsale. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 79 Exemplaire dont la face dorsale est représentée fig. 9. Face ventrale légèrement grossie. Astrogonium Parelii, var. longobrachiale Danielssen et Koren 75 Grand exemplaire de la Station io52. Portion grossie de la face ven- trale. Grossissement : 6. Odontaster mediterraneus (Marenzeller) 83 Face ventrale. Grossissement : 5,5. ALBERT F? PRINCE de M.0NAO >, came scient. 1-6 ASTROGONIUM PARELII 1-12 ASTROGONIUM PARELII VAR. LONGOBRACHTALE 13 ODOXTASTER MEDITERRANEUS LÉGENDE DE LA PLANCHE XVI Pages Fig. i . Hyphalaster fortis Kœhler 3o Face dorsale. — 2. Hyphalaster fortis Kœhler 3o Face ventrale. — 3. Astrogonium eminens Kœhler 68 Face dorsale. — 4. Astrogonium eminens Kœhler 68 Face ventrale. — 5. Astrogonium eminens Kœhler 68 Portion grossie de la face ventrale. Grossissement : 3. — 6. Astrogonium eminens Kœhler 68 Portion grossie de la face dorsale d'un bras. Grossissement : 4. — 7. Astropecten irregularis Linck, var. pentacantha (Délie Chiaje) 53 Avec deux bras régénérés. Grossissement : 1. — 8 et 9. Psilaster andromeda (Mùller et Troschel) 60 Jeunes exemplaires. Face dorsale. \!.|ii : ' P] : i E Dl MONAf 0 ' \MR Si I ! CHINOI HYPHALASTER FORTIS 3-6 ASTROGONlUiM EM1NENS 7 AS CT1 N IRREGU1 AR1S, \ K\ PEN1 i THA 8 'i PSILAS1 ER \ IDRO EDA LÉGENDE DE LA PLANCHE XVII Pages Fig. i . Narcissia canariensis d'Orbigny 91 Face dorsale. - 2. Narcissia canariensis d'Orbigny 91 Face ventrale. - 3. ASTROPECTEN IRREGULARIS Linck, Val". PENTACANTHA (Délie Chiaje) 52 Exemplaire provenant de Toulon. Face dorsale. 4. ASTROPECTEN IRREGULARIS Linck 46 Exemplaire provenant de Trondhjem. Face dorsale. 5. ASTROPECTEN IRREGULARIS Linck 5l Exemplaire provenant de Monaco et différant de la variété pentacantha par la présence de petits piquants sur certaines plaques marginales dor- sales. Face dorsale. Grossissement : 2. 6. ASTROPECTEN IRREGULARIS Linck 49 Exemplaire capturé par YHlRONDELLE, Stn. 40. Face dorsale. 7. ASTROPECTEN IRREGULARIS Linck 49 Même exemplaire grossi deux fois. 8. ASTROPECTEN SPHENOPLAX Bell 42 Face dorsale. ALBERT Ier PRINCE DE M< >M \i < > i . • '.'■ si ikxt ECHIN( l] lERMES. PL. XXX -7/ m y fcÇJQÇ; 1-2 NARCISSIA CANARIENSIS 3 -7 ASTROPECTEN IRREGULARIS ET VARll 8 ASTROPECTEN SPHENOPLAX LÉGENDE DE LA PLANCHE XVIII Fig. i. — 2. — 3. — 6. — 7- — 8. Pages Thoracaster cylindratus Sladen 40 Très jeune exemplaire. Face dorsale. Grossissement : 5. Astrogonium fallax Ed. Perrier 71 Face ventrale. Grossissement : 2. Pentagonaster granularis Retzius 84 Face dorsale. Pentagonaster granularis Retzius 84 Face ventrale. Plutonaster marginatus Sladen 16 Face dorsale. Plutonaster marginatus Sladen 16 Face ventrale. Plutonaster marginatus Sladen 16 Face dorsale d'un autre exemplaire. Astropecten irregularis Linck 47 Exemplaire recueilli par le CaUDAN, à plaques marginales dorsales inermes. ALBERT 1EK PRINCE DE M.ONA< '( ), i i cent. W m ; ECHINODERMES. PL. XOH. / Ui, ■X > À a^ \\ -, \ AMP SCIENT. INODERM.ES. PL.TXV 1 2 AMPHIURA RICHARD1 3-4 AMPHlURA GRANDIS 5-6 0PHI0GLYP1 7 « OPHIOGLYPHA MUNDATA 9-10 OPHIOLIMNA 0PERCULAR1S LÉGENDE DE LA PLANCHE XXVIII Pages Fig. i . Ophiotrema Alberti Kœhler 196 Face dorsale. Grossissement : 8. — 2. Ophiotrema Alberti Kœhler 196 Face ventrale. Grossissement : 8. — 3. Ophiernus abyssalis Kœhler 143 Face dorsale. Grossissement : 3,5. — 4. Ophiernus abyssalis Kœhler 143 Face ventrale. Grossissement : 8. — 5. Ophioplinthaca occlusa Kœhler 194 Face dorsale. Grossissement : 45. — 6. Ophioplinthaca occlusa Kœhler 194 Face ventrale. Grossissement : 45. — 7. Ophioplus armatus Kœhler 2o3 Face dorsale. Grossissement : i3. — 8. Ophioplus armatus Kœhler 2o3 Face ventrale. Grossissement : i3. — 9. Ophiactis Lymani Ljungmann 1 72 Face dorsale. Grossissement : 35. — 10. Ophiactis Lymani Ljungmann 172 Face ventrale. Grossissement : 35. ALBERT P* PRINCE de MONACO, camp scient. ii 'iuxoderm.es. PL.xxvm. 2 OPHIOTREMAALBERTI 3 4 OPHlERNUS ABYSSALIS 5-6 OPHIOPLINÏHACA OCCLUSA 7-8 OPHIOPLUS ARMATUS 9-10 OPHIACTIS LYM. LÉGENDE DE LA PLANCHE XXIX Pages Fig. i. Ophiomitrella cordifera (Kœhler) 192 Face dorsale. Grossissement : 28. — 2. Ophiomitrella cordifera (Kœhler) 192 Face ventrale. Grossissement : 28. — 3. Ophiacantha veterna Kœhler 189 Face dorsale. Grossissement: n. — 4. Ophiacantha veterna Kœhler 189 Face ventrale. Grossissement : 1 1. — 5. Ophiomusium africanum Kœhler 1 5g Face dorsale. Grossissement : 4. — 6. Ophiomusium africanum Kœhler 1 5g Face ventrale. Grossissement : 4. — 7. Astrogeron supinus (Lyman) 199 Face ventrale. Grossissement : 10. — 8. Ophiothrix Lutkeni Wyville Thomson 201 Face dorsale. Grossissement : 2. — g. Ophiothrix Lutkeni Wyville Thomson 201 Face dorsale d'un autre exemplaire. Grossissement : 2. — 10. Ophiothrix Lutkeni Wyville Thomson 201 Face dorsale d'un bras. Grossissement : 10. — 11. Ophiomusium planum Lyman 1 62 Vue latérale d'un bras. Grossissement : 4. ALBERT IH; PRINCE de MONACO, camp scient, kchinoderm.es. PL. XXIX ■ -2 OPHIOMITRELLA CORDIFERA 3 4 OPHIACANTHA VETERNA 5-6 OPHIOMUSIUM AFRICA1 7 ASTROGERON SUP1NUS 8-10 OPHIOTHRIX LUTKENI 11 OPHIOMUSIUM PLANUM LEGENDE DE LA PLANCHE XXX 1 1. Pages Fig. i. Echinocardium flavescens O.-F. Mùller 239 Exemplaire provenant de Marseille. Face dorsale. Grossissement: 1,6. — 2. Echinocardium intermedium Mortensen 240 Exemplaire provenant de Marseille et ayant à peu près la même taille que le précédent. Grossissement : 1,6. — 3. Echinocardium intermedium Mortensen 240 Petit exemplaire de Monaco. Face dorsale. Grossissement : 2,3. — 4. Echinocardium intermedium Mortensen 240 Exemplaire provenant de Toulon. Face ventrale. — 5. Echinocardium intermedium Mortensen 240 Même exemplaire. Face dorsale. — 6. Echinocardium intermedium Mortensen 240 Même exemplaire. Face latérale. — 7. Echinocardium flavescens O.-F. Mùller 239 Exemplaire provenant de Marseille. Face dorsale. Grossissem. : 2,3. — 8. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Grand pédicellaire tridactyle. Grossissement : 20. — 9. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Face interne d'une valve du même pédicellaire. Grossissement : 20. — 10. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Face interne d'une valve d'un petit exemplaire tridactyle. Grossisse- ment : 60. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Pédicellaire tridactyle de la deuxième forme. Grossissement : 60. — 12. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Valve du même pédicellaire vue par la face interne. Grossissem. : 60. — i3. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Pédicellaire globifère. Grossissement : 160. — . 14. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Pédicellaire ophicéphale. Grossissement: 160. — i5. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Pédicellaire trifolié. Grossissement: 160. — 16. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Exemplaire de la Station 11 18. Face dorsale du test en partie dé- pouillé des piquants. Grossissement : 2. ALBERT I™ PRINCE de MONACO. CAMP. SCIENT. ECHINODERMES. PL. XXX. g y ? 1 et 7 ECHINOCARDIUM FLAVESCENS 2 6 ECHINOCARDIUM INTERMEDIUM 8-17 HEMIPEDINA CUBENSIS 18-23 PALJEOTROPUS HIRONDELLEI LÉGENDE DE LA PLANCHE XXX (Suite) Pages Fig. 17. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Même exemplaire. Vue latérale du test. Grossissement : 2. — 18. Pal^eotropus Hirondellei Kœhler 244 Pédicellaire tridaetyle. Grossissement: 120. — 19. Paiveotropus Hirondellei Kœhler 244 Pédicellaire globifère; face latérale d'une valve. Grossissement : 120. — 20. Pal.«otropus Hirondellei Kœhler 244 Pédicellaire globifère; valve vue par la face interne. Grossiss. : 120. — 21. Pal,eotropus Hirondellei Kœhler 244 Pédicellaire rostre; face externe d'une valve. Grossissement : 120. _ 22. Pal,eotropus Hirondellei Kœhler 244 Pédicellaire ophicéphale. Grossissement : 120. — 23. Pal,eotropus Hirondellei Kœhler 244 Spicules des tubes ambulacraires. Grossissement : 160. LÉGENDE DE LA PLANCHE XXXI Pages Fig. i. Echinus affinis Mortensen 229 Face dorsale d'un exemplaire de la Station 858 avec trois Pelseneeria profunda et de nombreuses pontes. Grossissement : 2. — 2. Echinus affinis Mortensen 229 Face dorsale d'un exemplaire de la Station 1 334 avec quatre Pelse- neeria média. Grossissement : 2. — 3. Genocidaris maculata (Agassiz) 226 Face dorsale d'un exemplaire avec trois Pelseneeria minor et de nom- breuses pontes. Grossissement : 4. — 4. Pal^eotropus Hirondellei Kœhler 244 Face ventrale. Grossissement : 3. — 5. Pal^otropus Hirondellei Kœhler 244 Face postérieure. Grossissement : 3. — 6. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Face dorsale. Grossissement : 3. — 7. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Face ventrale. Grossissement : 3. — 8. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Face latérale. Grossissement : 3. — 9. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Face postérieure. Grossissement : 3. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Face ventrale d'un exemplaire muni de ses piquants. Grossissem. : 3. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Portion de la face dorsale d'un individu plus grand que les précédents. Grossissement : 2. — 12. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Pédicellaire tridactyle. Grossissement: 120. — i3. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Pédicellaire rostre. Grossissement : 120. — 14. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Pédicellaire globifère; face externe d'une valve. Grossissement : 120. — i5. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Pédicellaire globifère; face interne d'une valve. Grossissement: 120. 10. I I, A.LBKR' 'RINCE DU M< >NACO, CAMR SCIENT. ÉCHINODERMES. PL XXXI ■ 2 ECHINUS AFFINIS AVEC PEL5ENBERIA 3 GENOCIDARIS MACULATA AVEC PELSENEERIA 1 5 PAI..V.OTROIVS HIRONDELLEI 6-18 PERIPATAGUS CINCTUS 19 ECHINUS AFFINIS 20 CENTROSTEPHANUS LONGISPINUS 21 HEMfPEDINA CUBENSIS LEGENDE DE LA PLANCHE XXXI (Suite) Pages Fig. 16. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Pédicellaire ophicéphale. Grossissement : 160. — 17. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Pédicellaire trifolié. Grossissement : 160. — 18. Peripatagus cinctus Kœhler 248 Spicules des tubes ambulacraires. Grossissement : 160. — 19. Echinus affinis Mortensen 229 Valve d'un pédicellaire globifère offrant plusieurs dents latérales. Grossissement : 70. — 20. Centrostephanus longispinus (Peters) 220 Exemplaire de la Station 1304. Face dorsale. — 21. Hemipedina cubensis Agassiz 221 Portion terminale d'un grand piquant dorsal. Grossissement : 5. LEGENDE DE LA PLANCHE XXXïI Pages Fig. i. Gephyrocrinus Grimaldii Kœhler et Bather 256 Exemplaire de la Station 1 1 a3. Vue antérieure de la thèque et des parties proximales des bras ainsi que de la tige. Grossissement : 8. Lettres communes aux fig. i à 6. amb, plaques ambulacraires ou tectrices; an, tube anal; B, cercle formé par les basales; df, fossette dorsale; fa, facette syzygiale de la troisième brachiale du bras postérieur droit; iAmb, plaques interambu- lacraires; lig, fossette ligamentaire; m, membrane entre le tegmen et les brachiales proximales; mf, fossette musculaire; O, plaques orales; pd, tube ambulacraire; pn, articles pinnulaires; R, radiales; s, syzygie; sv, sillon subvectif. — 2. Gephyrocrinus Grimaldii Kœhler et Bather 256 Même exemplaire. Tegmen vu d'en haut, du côté du bras postérieur droit : celui-ci est brisé au niveau d'une syzygie. Grossissement : 8. — 3. Gephyrocrinus Grimaldii Kœhler et Bather 256 Même exemplaire. Portion d'un bras montrant l'insertion de la pin- nule et les plaques tectrices. Grossissement : 18. — 4. Gephyrocrinus Grimaldii Kœhler et Bather 256 Même exemplaire. Partie inférieure du cercle formé par les basales et les articles supérieurs de la tige. Grossissement : 20. — 5. Gephyrocrinus Grimaldii Kœhler et Bather 256 Même exemplaire. Face distale d'un article internodal, à l'extrémité de la partie qui subsiste. Grossissement : 16. — 6. Gephyrocrinus Grimaldii Kœhler et Bather 256 Même exemplaire. Surface articulaire distale d'un article épizygal (14= brachiale du bras antérieur. Grossissement : 8. — 7. Gephyrocrinus Grimaldii Kœhler et Bather 256 L'un des deux exemplaires de la Station 2048, vu par le bras anté- rieur. Grossi un peu plus de 2 fois. — 8. Gephyrocrinus Grimaldii Kœhler et Bather 256 Deuxième exemplaire de la Station 2048 vu par le bras postérieur gauche. Grossi un peu plus de 2 fois. — 9. Gephyrocrinus Grimaldii Kœhler et Bather 256 Même exemplaire vu par le bras antérieur. Grossi un peu plus de 2 fois. — io. Antedon omissa Kœhler 268 Grossissement : 3. ALBERT 1er PRIN< i CAME SCIENT sv pn. , KCHINODERMES. PL.SXXÏÏ. pd Anst^r.E.A.Furike 1-9 GEPHYR0CR1NUS GRIMALDII 10 ANTEDON 0M1SSA 11 ANTEDON PR0L1XA 12-14 ANTEDON LUS1TANICA 1548 EUDIOCRINUS ATLANTICUS LÉGENDE DE LA PLANCHE XXXII (Suite) Pages Fig . ii. Antedon prolixa Sladen 270 Vue latérale du calice et des cirres. — 12. Antedon lusitanica Carpenter 267 Vue latérale du calice et des cirres. — i3. Antedon lusitanica Carpenter 267 Exemplaire à dix bras. Grossissement : 2,5. — 14. Antedon lusitanica Carpenter 267 Exemplaire à treize bras. Grossissement : 2,5. — i5. Eudiocrinus atlanticus Perrier 271 Exemplaire de la Station 1118, vue antérieure. Grossissement: 3. — 16. Eudiocrinus atlanticus Perrier 271 Même exemplaire vu par le côté opposé. Grossissement : 3. — 17. Eudiocrinus atlanticus Perrier 271 Exemplaire de la Station 578. Grossissement : 2. — 18. Eudiocrinus atlanticus Perrier 271 Portion de bras. Grossissement : 3. iiiii h il >i * 111 1 ■t1 1 iî f 1 II i lllli I H