FOR THE PEOPLE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY 1 è * .1 RÉSULTATS DBS I t CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAR ALBERT PRINtE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC I.E CONCOURS DE VI. JULES RICHARD Docteur è^ciences, chargé des Travaux zoologlques à bord ' Fascicule L Crustacés )l^capodes (Macroures marcheurs) provenant des campapies )^s yachts Hirondelle et Princesse-A -A LICE ( i885- igt 5) P» E.-L. [BOUVIER i ONZE PLANCHES MPRIMERIE^E MONACO i 2TATJU23;! <^30 23UCn[TW3I02 33HOA3MA3 HOAY W02 W?, 23/J<ÎMODOA J?AT "I TaaajA ODAHOK 3a M(AH3VU03 3iia euos eâuaü 2039. i8i5. Nephrops norvegicus, W. E. Leach {i8i5], pl. xxxvi. 1881. Nephrops cornubiensis, Sp. Bâte and Brookinc Rowe p. i6o et fig. 1900. «orve^jcu^, F. Doflejn, (/pooq, B. I., p. 340. rgoS. — — A. Senna, (jgo3), p. 341 {ubi syn). ~ — C. M. Selbie, p. 47. Campagne de 1886 : Stn. 65 {22 août), profondeur lôS"". Au large de La Corogne. Chalut ; sable fin. Un petit exemplaire. Campagne de tgoS : Stn. 1455 (25 juillet), profondeur 358”. Golfe de Gascogne. Chalut à plateaux; vase sableuse. Six exemplaires. Campagne de igoS : Stn. 2307 (23 septembre), profondeur 400”. Golfe du Lion. Chalut à plateaux; vase sableuse. Un exemplaire. Campagne de 1908 : Stn. 2717 (ig juillet), profondeur 750”. Au sud d’Almadena — 19 — (Portugal). Chalut à étriers. Deux exemplaires. — Stn. 2720 (20 juillet), profondeur 749-310”. Mêmes parages. Chalut à étriers. Un exemplaire. Campagne de 1910 : Stn. 2974 (27 juillet), profondeur 85”. Parages de Belle-Ile. Chalut à plateaux j sable vaseux. Un exemplaire. Distribution. — Cette espèce est connue depuis la partie septentrionale de la Norvège où elle a été signalée par G. O. Sars, jusqu’au large de Rabat (Maroc) où elle a été capturée par le Travailleur. Entre ces deux limites extrêmes on l’a trouvée un peu partout : en Ecosse, en Irlande, en Angleterre (notamment dans les eaux méridionales du Devonshire), dans le Sund, en Bretagne, dans le Golfe de Gascogne, au large des côtes du Portugal et d’Espagne et dans la Méditerranée, y comprises les eaux de 1 Adriatique. Goës 8) rapporte avec doute qu’elle aurait été signalé par Fabricius au Groenland, mais je n’ai pu trouver cette mention dans les ouvrages du vieil auteur ; Hansen [1908) la signale en Islande. L'espèce est surtout répandue sur les fonds compris entre 3o et 75 mètres, toutefois, comme on vient de le voir, elle peut descendre beaucoup plus bas, et le Washington l’a prise entre 760 et 823 mètres (A. Senna, igoS, 342). Affinités. — Ainsi que l’a constaté M. Boas {1880^ 162) et comme j’ai pu le vérifier moi-même, cette espèce est dépourvue de podobranchies à la base des pattes-mâchoires de la 2' paire. Or cette prodobranchie est bien représentée dans le N. Thomsoni var. andamanica où M. Alcock en a constaté la présence (/po/, i53); notre Néphrops se trouve donc à un état d'évolution plus avancé que les espèces du groupe japonicus. Le Nephropsis cornubiensis Sp. Bâte est un jeune, sans doute au stade natant, du Néphrops norvégiens.^ ainsi que l'ont observé déjà Norman et Scott (igo6y 14). Spence Bâte {j888j 177) a reconnu 'que ce n’était point un Nephropsis, mais c’est à tort qu’il a vu dans cet animal un jeune de Homard ; les pinces et les épimères abdominaux sont déjà caractéristiques des Néphrops. D’après Jules Bonnier [i88j, 56) les pêcheurs de Concarneau prennent assez fréquemment notre Néphrops avec des casiers « dans les fonds rocheux de 5o à 100 mètres ». Pourtant, comme on peut s’en convaincre en jetant un coup d’œil sur la liste des stations relevées plus haut, l’animal se tient sur les fonds vaseux plus ou moins mêlés de sable. M. Appellôf (igo6, i3i) observe également que le N. norvégiens, « au contraire du Homard, se tient de préférence sur les fonds mous ». Nephropsis, Wood-Mason {i8’j3, p. 44 et 64) Caractères. — Rostre étroit, très longuement triangulaire, dépassant de beaucoup l’extrémité du pédoncule des antennes, et orné dorsalement de deux — 20 carènes contiguës qui s’écartent en arrière ot se prolongent en divergeant sur la région gastrique, où elles se présentent à l’état de lignes spinuleuses ou épineuses ; en arrière du sillon cervical, qui est très accentué, la carapace présente de chaque côté deux carènes longitudinales qui se réunissent en arrière par une courbe contiguë au bord latéro-postérieur. Epines post-orbitaires et antennaires très développées. Pédoncules oculaires réduits, cachés sous la base du rostre, à région cornéenne incolore, peu distincte du pédoncule mais pourtant un peu dilatée. Troisième article des pédoncules antennulaires à peu près aussi long que les deux précédents réunis et beaucoup plus allongé que le second ; le fouet externe très épaissi dans presque toute son étendue, sa partie terminale grêle étant réduite à un très court filament. Pédoncules antennaires plus courts que les pédoncules antennulaires et formés d’articles inermes ; leur écaille exopodiale réduite à un rudiment qui s’élève à peine sur le reste du pédoncule. Chélipèdes forts, peu allongés, à pinces peu élargies, sans carènes et terminées par des doigts aigus très longuement croisés. Les autres pattes peu différentes de celles des Nephrops. Abdomen peu sculpté, avec une carène longitudinale à la base des épimères et parfois aussi une carène médiane longitudinale; les épimères ne s’imbriquent pas, mais se juxtaposent bord à bord quand la queue est recourbée. Ceux des segments 2-5 sont en triangle étroit et se terminent en pointe fort aigüe. Nageoire caudale identique ù celle des Nephrops, mais avec le lelson un peu plus allongé. Espèces du genre et leur classification. — Le genre est représenté actuellement par neuf espèces dont plusieurs furent identifiées très diversement par les zoologistes. C’est pourquoi il ne sera sans doute pas inutile de mettre en évidence leurs principaux caractères dans un tableau synoptique : 1. — Une carène médiane sur les tergites abdominaux des segments 2 à 6. (Exopodite des uropodes toujours avec une articulation transversale). Pas d’épines rostrales, une paire d’épines posi-rostrales et une paire d’épines hépatiques; bord antérieur des épimères abdominaux inerme; épimères abdominaux 2 à 5 en pointe assez longue eitsirosiris Alcock igoi. (Océan ioditn). Une paire d’épines ros- trales (anormalement une épine d’un côté et deux de l’autre) ; pas d'épines post-ros- trales, ni sur le bord antérieur des épimères abdominaux (une épine dorsale près de la base du telson pas d’épine à la base du telson une paire d’épines hépatiques parfois très ré- duites ; épimères 2 à 5 en pointe longue occidentalis Faxon iSgS. (Galapsgoi, Iles Mirien]. Carpen/eri Wood-Mason i885. (OcésD iodisa). aculeata S. I. Smith j88i. (AdUIIii, Berffludei, B. des Buii-Vois). I — 21 — Au moins 2 paires d’épines rostrales, une paire d’épines posi-rostrales et une épine sur le bord antérieur des épimères du 2« segment abdominal; une paire d’épines hépatiques rarement rudimentaires atlamsca Norman 1882. (AlIlBliqo» laNp^cD »l de l'Afriqoe da Nerd, Alriqai lailraU et Oedan iodieoj. II. — Pas de carènes médianes sur les tergites abdominaux. Deux paires au moins d’épines rostrales ; épimères abdominaux 2 à 5 en longue pointe ' une épine sur le bord anté- rieur des épimères du 2« seg- ment abdominal ; pas d'é- ipines hépatiques une épine sur le bord anté- rieur des épimères 2, 3, 4 ; une paire d’épines hépa- tiques pas d’articulation à l’exopodite uropodial ; une épine sur le bord antérieur des épimères 2 à 5. . . . tnalhaensis Borradailc 1910. {Siya d< Malba). Agassi^i A. M. Edw. 1880. (Gsift du Utiiqae)i Su/imi ‘ Sp. Bâte 1888. (ili Atr«« «I Dtri d’Afibie). Une paire d’épines rostrales ; épimères abdominaux en pointe courte, et sans épine sur leur bord antérieur ; exopodite uropodial articulé Stewarli Wood-Mason 1873, (Uttio lodiiDl. Abstraction faite de la N. atlantica qui est connue dans l’Atlantique septen- trional et dans la mer des Indes, toutes les autres espèces semblent localisées dans des régions plutôt restreintes. Mais cela n’est peut-être qu’une apparence due à la rareté de ces formes et à une exploration encore insuffisante des profondeurs. Quoi qu’il en soit, le genre paraît surtout répandu dans la zone subabyssale des mers chaudes et tempérées où il se tient entre 100 et 947 brasses. Affinités. — Comme je l’ai dit ci-dessus (p. i5), il ne semble pas douteux qu’on doive attribuer à l’habitat en eau profonde la réduction des pédoncules oculaires et la disparition du pigment cornéen qui caractérisent les Nephropsis. D’un autre côté les diverses espèces du genre ressemblent aux Nephrops par tous leurs traits essentiels : structure du rostre qui est toujours étroit et ordi- nairement armé d’épines latérales, carènes post-rostrales épineuses ou spinuleuses, carènes de la partie postérieure de la carapace et de I abdomen, entrecroisement {ici exagéré) des griffes terminales des pinces etc. On pourrait presque dire que les Nephropsis sont des Nephrops où les yeux sont atrophiés, les pédoncules ■ La est certainement très voisine de la N. Agassizi ; je la range dans le groupe des Nephropsis dépourvues de carènes abdominales parce que ces dernières n’ont été signalées ni par Spence Baie, ni par M. Alcock. — 22 — antennaires à peu près dépourvus d’écailles, les pinces courtes et sans sculpture, les épimères abdominaux réduits jusqu'à ne plus se recouvrir. Au point de vue des formations branchiales, ils sont à un stade avancé qui est celui du Nephrops norvégiens, car leurs maxillipèdes intermédiaires sont dépourvus de podobranchie. J’ai noté plus haut que rintermédiaire entre les Nephrops et les Nephropsis sera peut-être fourni par le genre Eutrichocheles, ou par quelque forme très voisine ayant les yeux réduits et les pédoncules anteiiulaires plus longs que de coutume. Nephropsis atlantica, Norman (PI. I, fig. 1-5) 1882. 1891. i8g6. igoi. igo2. 1908. 1910. 1914. Nephropsis atlantica, A. M. Norman {1882), p. 684. _ _ J. Wood-Mason p. 197, fig. 4. — — M. Caullery (;5p5), p. 384. — — A. Ai-cock {igoi), p. 161. — — T. R. R. Stebbinc (ig02), p. 34. — — H. J. Hansen (;9ü5), p. 43. — — T. R. R. Stebbing {igio), p. 379. — — C. M. Selbie P- 43, pl- vu, fig. i-i3. Campagne de 1901 : Stn. 1092 (19 février), profondeur lyqS"”. Chalut ; vase. Côte du Portugal. Une femelle adulte mais dépourvue d’œufs. — Stn. 1118 (12 juillet), profondeur 1098'". Chalut ; vase et sable. Près de Lanzarote : deux mâles dont un armé de 2 paires d’épines à l’origine des carènes post-rostrales ; une femelle dépourvue d’œufs. — Stn. 1 186 (14 août), profondeur 660"'. Chalut; sable et roche? Iles du Cap Vert. Une femelle adulte. — Stn. 1 190(14 août), profondeur 628'". Chalut ; sable vaseux. Iles du Cap Vert. Un grand mâle mesurant environ 100"’™. Campagne de 1908 : Stn. 1450 (24 juillet), profondeur 1804'". Vase sableuse, chalut. Golfe de Gascogne. Six exemplaires. Campagne de 191 1 : Stn. 3i i3 (9 août), profondeur 1700'”. Sable vaseux, chalut. Parages de Madère. Deux femelles adultes mais dépourvues d’œufs, l'une remarquable par la forme du telson qui est anormalement très rétréci en arrière (Pl. i, fig, 5). L’autre exemplaire, un peu plus grand, mesure 86"*'" ; longueur du fouet antennaire qui est intact 1 55™. Cette espèce a été très exactement décrite par Norman et par M. Alcock, assez bien représentée par J. Wood-Mason qui a donné la figure {iSpi, fig. 4) d’un exemplaire indien muni de 3 paires d’épines rostrales, et non de 2 paires seulement comme c'est la règle dans l’espèce; sa représentation la plus complète a été donnée par M. Selbie. Les caractères essentiels de la N. atlantica sont indiqués dans le tableau synoptique de la p. 21 ; il suffira d'ajouter ici : que l’espèce est une des plus villeuses du genre, ses chélipèdes étant ornés de longues soies molles qui abondent principalement sur les pinces, et ses tergites abdominaux d'un revêtement tomenteux qui laisse à peine transparaître les carènes, sa carapace enfin par une très brève villosité qui disparaît en beaucoup de places et laisse apparaître les granulations et les petits tubercules du test ; 2" que le sillon dénudé qui occupe la ligne médiane dorsale de la carapace a pour limites extrêmes le tubercule gastrique et le tubercule submarginal postérieur ; 3® que le sillon cervical fait peu saillie en avant dans la région cardiaque ; 4° que le prolongement gastrique des deux carènes rostrales est toujours occupé en avant par une ou deux paires d'épines post-rostrales, en arrière de celles-ci par des tubercules nettement sériés et parfois spiniformes ; 5° que les chélipèdes sont ornés de nombreux petits tubercules dont les plus forts se disposent en séries longitudinales ; 6® que les pattes de l’avant-dernière paire dépassent à peine le bout du rostre et que ce dernier n’est pas atteint par les pattes de la paire suivante ; 7® que les épimèrcs abdominaux 3 à 5 sont remarquablement aigus et allongés tandis que les épimèrcs 6 forment un angle droit à sommet obtus ; 8® que le telson enfin présente une légère saillie basale et se termine en arrière par un bord faiblement convexe. Le mâle est remarquable par le grand développement que présente l’appendice interne de ses pléopodes de la 2® paire ; cet appendice est fort, légèrement dilaté de la base au bord distal et à peu près aussi long que l'endopodite. L’article coxal des pattes de la 3® paire est également très caractéristique : il se recourbe en avant, s’étale en arrière et y forme deux lobes, l’un interne à bord arrondij 1 autre externe qui constitue un important crochet. Les caractères sexuels de la femelle (PI.i,fig.i) ne sont pas moins frappants. Le thélycumse rétrécit un peu d’arrière en avant dans sa partie la plus volumineuse, celle qui est formée par la juxtaposition des deux valves sternales de l'avant-dernier segment ; quant aux saillies sternales impaires qui entrent en relation avec ces valves, elles ne présentent rien de particulier ; celle du 3® sternite thoracique prolonge en avant les valves sous la forme d un plan incliné, celle du sternite postérieur s’avance comme un cône triangulaire entre la base des valves. Les hanches des pattes de la 3® paire sont dilatées en avant et forment en ce point une large saillie blanche et lisse qui peut s’invaginer dans sa partie centrale ; en arrière, du côté du thélycum, la hanche est percée de l'orifice sexuel qui est fort large. Distribution. — La N. atlantica est connue dans l'Atlantique orienul depuis les îles du Cap Vert où elle a été trouvée par la PrinCESSE-Alïce, jusqu au Canal des Fârôer où elle fut découverte par le Knight Errant ; entre ces extrêmes on la connaît aux Canaries, â Madère et dans le Golfe de Gascogne. Elle ne fut |ama.s capturée au-dessous de 460 mètres, ni au-dessus de 1743. C’est donc une espèce suLbyssale qui n’a aucune chance de pouvoir habiter la Manche. Jusqu ici on ne l’a pas signalée en Méditerranée. — 24 — li faut s'attendre d'ailleurs à trouver cette espèce dans beaucoup de régions où on ne l’a pas signalée jusqu’ici, car elle a été prise au large du Cap Natal sur un fond de 8o5™ par M. Gilchrist (d’après Stebbing), et par VlNVESTlGATOR dans les mers d’Arabie, près des Laquedives et au N. O., sur des fonds compris entre 636 et 740 brasses (Wood-Mason, Alcoclc). C'est, de toutes les espèces du genre, celle qui présente la distribution géogra- phique la plus étendue. Elle semble d’ailleurs se tenir toujours sur des fonds vaseux ou de sable vasard. Fréquemment ses poils sont imprégnés de vase. Coloration. — D’après des aquarelles exécutées en présence des exemplaires vivants, (Stn. 1 1 18 et 1459) par M. Borrei, cette espèce est de couleur rouge (PI. i, fig. i) comme les autres représentants du genre. Affinités. — La N. atlautica se rapproche surtout de la N. aculeaia qui la représente dans les eaux occidentales correspondantes de l'Atlantique. Norman avait justement pressenti ces affinités (1882^ 686). Pourtant les deux espèces sont très distinctes ainsi qu’on pourra s’en convaincre en jetant un coup d'oeil sur le tableau de la p. 20 : la N. aculeata, en effet, ne présente qu’une paire d’épines rostrales et les épines post-rostrales, de même que les épines épimérales, font totalement défaut, La N. malhaensisy de l'Océan indien, en est également très voisine, mais elle est dépourvue de carènes et ne présente pas d’épines hépatiques. Tribu des PALINURA^ Borradaile La tribu des Palinura, établie par M. Borradaile {lÿoj, 478) et justement acceptée par M. Caïman {lÿog, 812), comprend trois familles de Macroures marcheurs : les Eryonidés, Palinuridés et Scyllaridés. Elle correspond assez bien au groupe des Macroures cuirassés établi par Milne-Edwards {i83y, 269), mais ne comprend pas les Galathéidés qu'y faisait rentrer l'illustre carcinologiste. Heller {!863j 187) traduisit simplement la dénomination proposée par Milne-Edwards en donnant aux Cuirassés le nom de Loricata^ toutefois il n’eut pas le sens vrai des affinités du groupe, car il y maintint les Galathéidés et en éloigna les Eryonidés qu il rapprochait des Homarides. Le nom de Loricaia a été conservé par M. Boas {i88o, 179-185) et par M. Ortmann ii36) mais en l'appliquant aux Cuirassés typiques, à ceux dont les téguments sont épais et les sternites thoraciques larges, c est-à-dire aux Palinuridés et Scyllaridés. Comme on le verra en étudiant la série de ses caractères, le groupe établi par M. Borradaile mérite d’être conservé ; et comme il ne correspond exactement, ni aux Cuirassés de Milne-Edwards, ni aux Loricata de M. Boas et de M. Ortmann, il me paraît sage de lui attribuer la dénomination de Palinura proposée par M. Borradaile. Caractères. — Carapace soudée antérieurement avec l'anneau antennulaire, sur les côtés avec 1 épistome son bord postérieur pincé latéralement entre deux saillies épimérales du i" segment abdominal. Lacinie interne des mâchoires et des maxillipèdes antérieurs rudimentaire ou très réduite. Endopodite des pléopodes 2-5 muni d'un appendice interne, du moins chez les femelles. Endopodite des uropodes dépourvu d’une ligne articulaire complète. Rostre presque toujours très réduit ou nul ; formule appendiculaire thoracique et branchies du type homarien. Si, comme le suppose M. Boas, les Eryonides sortent de l’oeuf à l’état (Xamphions, les représentants de la tribu sont tous caractérisés par un stade larvaire pélagique où le corps est hyalin, le bouclier dorsal très vaste et où la locomotion s’effectue au moyen d’un certain nombre d’appendices thoraciques longs et grêles munis d'un exopodite frangé de soies. Les larves ainsi faites diffèrent étrangement de l'adulte ; chez les Palinuridés et les Scyllaridés tout au moins, elles conduisent à une forme macrourienne moins aberrante et beaucoup plus lourde, qui représente un « stade natant » intermédiaire entre l'étal de larve et celui de Palinurien définitif. Classification. — La tribu se divise en deux groupes et trois familles dont les principaux caractères sont les suivants : Le !«*■ article des pédoncules antennaires est mobile, le 2* porte une écaille, le dernier se termine par un fouet ; toutes les pattes se terminent en pinces, sauf parfois celles de la dernière paire ; une paire d’appendices sur tous les segments abdominaux, ceux des segments 2-5 avec un appendice interne armé de rétinacles ; telson triangulaire, tout entier calcifié comme les rames des uropodes. Formes aveugles, abyssales ou bathypélagiques, dont les pédoncules oculaires sont ankylosés ; téguments coriaces ou peu calcifiés Famille des Eryonidae. Le ter article des pédoncules antennaires est soudé à la carapace et à l’épistome ; j les pattes de la paire sont parfois subchéliformes, celles des trois paires sui- i vantes ne se terminent jamais en pince ; sauf 1 dans un genre, le segment abdominal I est dépourvu d’appendices ; les pléopodes 1 des quatre segments suivants ont, chez / la femelle, un appendice interne dépourvu j de rétinacles ; telson quadrangulaire, mem- 1 braneux postérieurement comme les rames I des uropodes. Formes littorales ou sub- littorales, à test très solide et à pédoncules I oculaires mobiles terminés par des yeux. | Tribu des Palinures cuirassés. ’i Antennes à pédoncule sub- cylindrique et terminées par un long fouet. Les yeux ne sont jamais logés dans une profonde échancrure du bord frontal. Corps robuste, mais svelte Antennes courtes et aplaties, le dernier article de leur pédoncule est une lame triangulaire, leur fouet se réduit à une lame obtuse et lobée sur les bords. Pédoncules oculaires nichés dans une étroite et profonde échancrure du bord frontal Corps lourd et trapu Famille des Palinuridae. Famille des ScyUaridae. • D-après M.Ortmann [.go,, n36|, les parties frontales des Eryonides ne seraient pas soudées aux parties ventrales du squelette. C'est une erreur que l'on peut commettre à cause de la complexité du bord frontal de ces animaux, mais elle ne résiste pas à un examen attentif. 4 B. — 26 — Affinités. — Comme le montre déjà la structure des branchies et la formule appendiculaire thoracique (voir p. 27) et comme on l'établira plus largement dans la suite, les Eryonidés et les Palinuridés sont issus d'une souche homarienne primitive et les Scyllaridés se rattachent directement aux Palinuridés. Famille des ERYONIDAE, de Haan Cette famille fut établie par de Haan {1^42^ i8g) pour les Crustacés fossiles du genre Eryon qui la représentaient seuls à l'époque où le savant zoologiste néer- landais publia son travail ; depuis lors, les campagnes d'exploration maritime l’ont enrichie de nombreuses formes actuelles, les unes bathypélagiques [Eryoneicus]^ les autres vivant sur le fond et presque toutes abyssales {Polycheles^ Willemœsia). Caractères. — Elle a été très bien caractérisée par M. Alcock {igoj, 164) et il suffira d’en rappeler ici les traits essentiels : carapace frontalement soudée avec l’anneau ophthalmique et munie d’un rostre rudimentaire formé d’une ou deux épines, pédoncules oculaires plus ou moins ankylosés et dépourvus d'organes visuels ; — article basilaire des pédoncules antennulaires très saillant en dedans et en avant, i" article des pédoncules antennaires libre et muni d'une saillie excrétrice, le 3' distinct mais soudé avec le 2® qui porte une écaille mobile ; — palpe mandi- bulaire de trois articles plus ou moins distincts; maxilles dépourvues de palpes, mâchoires avec deux lacinies simples et un endopodite réduit; — pattes-mâchoires antérieures avec lacinies rudimentaires, endopodite étroit et inarticulé, exopodite muni d’un lobe antéro-interne ; pattes-mâchoires moyennes et postérieures dépourvues d’exopodites, parfois pourvues d’un épipodite rudimentaire et toujours caractérisées par une fusion plus ou moins complète du basipodite et de l’ischio- podite ; toutes les pattes terminées en pince, sauf parfois celles de la dernière paire qui peuvent être simples ou subchéliformes, toutes également avec le basipodite soudé à rischiopodite, ce dernier, dans les quatre dernières paires, étant lui-même ankylosé avec le méropodite * ; i" segment abdominal muni latéralement de deux saillies (épimérales) superposées qui embrassent le bord postérieur de la carapace, en dessous d'une paire de pléopodes simples qui, chez le mâle, s’élargissent en lames et portent des réîinacles ; pléopodes des segments suivants biramés, leurs branches endopodiale ayant dans les deux sexes un appendice interne armé de crochets rétinaculaires qui servent à coupler deux pattes d'une même paire ; ' Ces trois articles sont fréquemment fusionnés sans traces aucunes de leurs lignes articulaires, mais les espèces varient beaucoup sur ce point ; dans VErj-oneicus spînoculatus, l’articulation du basipodite avec rischiopodite est souvent très nette : il en est de même dans l’^. Puriranr où d’ailleurs cette articulation peut être mobile et où persiste souvent celle de l’ischiopodite avec le meropodite. — 27 — chez le mâle 1 appendice interne des pléopodes du 2” segment est divisé en deux branches dont une seulement est armée de rétinacles ; telson rétréci en pointe et résistant dans toute son étendue. La formule appendiculaire thoracique est une formule homarienne très réduite : Pattes Maxii.lipèdes v IV ni H i 3 2 I Pleurobranchies . . I 0 0 0 0 Arthrobranchies . . 0 2 2 2 2 tid. oa DilU 0 0 Podobranchies . . . 0 I 0 0 0 Epipodites 0 I rad. »u oal rad.«anBl 1 driod} Exopodites 0 0 0 0 0 md.iaDul 0 1 (griQd) Les podobranchies s'élèvent en plumet sur la base des épipodites et, comme toutes les branchies du groupe, se composent de nombreux filaments respiratoires (trichobranchies). Carapace. — La carapace des Eryonidés présente de nombreux ornements en saillie et en creux qui en rendent l'étude assez complexe. Nous croyons utile de la décrire d une manière générale, d’après les observations que nous avons pu faire sur un certain nombre d’espèces actuelles ; ce type synthétique une fois connu, il suffira d'en indiquer les modifications dans chaque représentant de la famille. Les saillies et les échancrures du bord antérieur de la carapace sont les suivantes . I» le rostre (/o) qui est court et se compose d’une ou deux pointes spiniformes ; 2" ['échancrure orbitaire au fond de laquelle se trouvent les pédoncules oculaires ankylosés et dépourvus de pigment, à l’ouverture antérieure de l'échancmre se voient du côté du rostre ['angle orbitaire interne (/) et en dehors V angle orbitaire externe I2) ■ 3° Yéchancrure antennaire dont l'ouverture est limitée par l’angle antennaire [3) et par l’angle infra-antennaire (S) ; 4“ enfin l’angle ou lobe ptérygostomien (5) qu'on trouve à la rencontre du bord antérieur et du bord inférieur. Les carènes de la carapace sont en général nombreuses et comprennent : 1 la carène dorsale (c. d) qui s'étend du rostre au bord postérieur, sur la ‘-gne "téd.ane dorsale avec une interruption à la rencontre du sillon c, ou sillon cervical . 2 de chaque côté la carène latérale (c. a) qui, plus ou moins parallèle à la de Tanole antennaire jusqu’au sillon postérieur, d’ordinaire avec une interruption au sillons e eib'- 3" la carène gastro-orbiiaire ou exogastrique[c. g. o.), faible — 28 cervical ; 4® la carène branchiale supérieure {c. b. s.) qui s’étend depuis la partie du sillon b’ jusqu’à l’extrémité postérieure du sillon latéral ; 5® la carène branchiale longitudmale (c. bl.) qui se réunit en arrière à l’extrémité postérieure des carènes latérale et branchiale supérieure et qui se termine en avant à l’angle infra-antennaire. Fie. 1. — Moitié droite de la carapace d’un Eryonide, les flancs (en grisé) supposés rabattus dans le plan dorsal : Régions : A gastrique, B. a. branchiale antérieure (il faut prolonger la flèche jusqu'à 6’), B. p. s branchiale postéro-supérieure, B. p. i branchiale postéro-inférieure, C cardiaque, D hépatique, E épi- gastrique, F. G frontale, P ptérygostomienne. Angles : / supra-orbitaire ou orbitaire interne, 2 infra-orbitaire ou orbitaire externe, 3 antennaire 5 pterygostomien, 8 infra-antennaire, JO rostre. * Carènes : ca latérale, c. bc. branchio-cardiaque, c. d dorsale, c. g. o gastro-orbitaire ou exogastrique, c. b. s branchiale supérieure, c. b. i branchiale inférieure, c. bl branchiale longitudinale, c. m. i marginale inférieure, c. m. p marginale postérieure, c. m. a marginale antérieure, c. c cervicale. Sillons (indiqués par une suite de stries courbes) : a branchio-cardiaque, a' cardiaque, b’ partie anterieure du sillon cervical, b' partie externe du même, c sillon cervical, e’ partie supérieur du sillon précervieal, e partie externe du même, / médian, 1 branche inférieure du sillon cervical, tni marginal inferieur, mp, marginal postérieur, ma prémarginal. 6® la carène branchiale inférieure {c. b. i) qui se comporte en arrière comme les deux autres carènes branchiales et qui va se terminer, avec le sillon i, sur le bord de la carapace, dans la région postérieure du cadre buccal. Je ne parle pas des carènes marginales (c. m.a \ c. m. i; c. m.p) toujours très développées, ni de la — 29 — carène cervicale (c. c.), souvent indistincte, qui borde en arrière le sillon cervical (c) avec un rameau qui double plus ou moins longuement le sillon b’. Affinités. — Malgré les différences profondes qui éloignent les Eryonides des Homarides, il y a une grande ressemblance et pour le moins un égal déve- loppement dans les sillons de ces Crustacés Signalons d’abord le sillon médian /, plus ou moins incomplet et parfois fort peu indiqué, qui suit en son milieu la carène dorsale. Le sillon cervical c est des plus constants et toujours très développé ; il délimite en arrière la région gastrique {A) et, latéralement, se dirige vers le sillon e avec lequel il se continue parfois. Je n’ai rien vu qui correspondît au sillon d (dont la place est sur les flancs de la carène gastro-orbitaire) mais un court sillon e‘ prolonge le sillon e comme chez beaucoup d’ Homarides; d’ailleurs, les parties latérales de ce dernier sillon apparaissent fort distinctes et, le plus souvent, se continuent jusqu'au fond de l’échancrure antennaire par le sillon b. Non moins apparent est le sillon b\ qui, plus accentué et plus complet même que dans la Boïina ventrosa^ remonte dorsalement depuis son origine et vient se terminer en dessus tout près de c dont le sépare seulement la carène cervicale quand elle existe. Le sillon branchio-cardiaque a est plus ou moins distinct, rarement en relation avec b' et parfois, en son milieu, très rapproché de la ligne médiane ; dans certains cas, il est doublé en avant par le sillon cardiaque a\ Il faut signaler enfin, outre les sillons marginaux (;?ï/,m;7), le sillon i qu'on trouve à sa place normale, reliant le coude du sillon b\ au bord de la carapace vers la partie postérieure de la région buccale. M. Boas [i8So, 179-185) a mis en évidence d'autres homologies entre les Eryonides et les Homarides (écaille antennaire, pattes des trois premières paires en pinces, pattes postérieures subchéliformes, faible largeur du plancher thoracique dont tous les sternites sont fusionnés, présence d'appendices sur le i" segment abdominal) ; comme les deux groupes semblent apparaître presque simultanément dans le trias, comme d'ailleurs le type homarien est beaucoup plus normal que celui des Eryonides, il y a lieu de penser que les deux groupes se rattachent à une forme commune qui ce rapprochait des Homarides notamment par sa formule appendiculaire thoracique complexe. Il est vrai que les pléopodes 2-5 des Eryonides sont pourvus d'un appendice interne muni de rétinacles et que cet appendice fait totalement défaut chez les Homarides, mais nous verrons dans la suite que ce fait est fréquent chez les Macroures marcheurs et qu'il provient sans doute d'adaptions convergentes. Quant aux affinités des Eryonides, elles sont établies par les nombreux caractères communs à toutes les familles du groupe des Paliniira et semblent indiquer que les trois familles ont une origine homanenne commune. ' Pour suivre cette comparaison, voir le travail de M. Boas [1880) et homarienne des Crabes (1897, Bull. Soc. philom. (8), t. viii, p. 34-111). celui que j’ai consacre à l'origine — 3o — Au surplus, malgré les recherches effectuées dans les fonds et les abysses de la mer au cours du dernier demi-siècle, rhistoire des Eryonides reste fort incomplète, car on ne connaît rien de précis sur le développement de ces animaux et leurs femelles porteuses d'œufs sont très rares : je n’en ai trouvé que quatre parmi les nombreux exemplaires soumis à mon examen (deux Polycheles typhlops^ Tune prise par le Blake, l’autre par la Princesse-Alice, une femelle de Pol. gi'amdatus éga- lement de la Princesse-Alice et une femelle de Pol, Griftialdü capturée par le Talisman). L’examen des œufs de ces femelles ne m’a donné aucune indication sur le mode de développement. D'après M. Boas, {iSSo, 256), il y aurait lieu de consi- dérer comme appartenant aux Eryonides, les formes larvaires curieuses désignées par Milne-Edwards [iSSy, 486) sous le nom Amphion, car elles ressemblent aux Eryonides adultes par la position de leur anneau ophthalmique qui est dissimulé sous le bord antérieur de la carapace, par leur écaille antennaire très développée et par la présence d’un appendice interne sur leurs fausses pattes 2-5. J’ajoute que le telson de ces larves est triangulaire comme celui des Eryonides. Si, comme je le pense, I opinion de M. Boas est fondée, le stade amphion serait, pour les Eryonides, l’homologue du stade phyllosome que traversent après leur sortie de l’œuf les Palinurides et Scyllarides. D’ailleurs, avec leurs appendices thoraciques biramés et leur vaste carapace, les amphions se rapprochent évidemment beaucoup du phyllo- some, ainsi que lavait déjà constaté MÜne-Edwards et comme le croit également M. Boas. A coup sûr, il y a loin de l’amphion à un Polycheles ou à VEryoneicus, mais la différence n est pas plus grande qu’entre le phyllosome et la Langouste ou le Scyllare. Pour établir sur des bases certaines les vues de M. Boas, il faudra trouver pour les Eryonides le stade post-larvaire qui correspond au puerulus des Langoustes, au nisto des Scyllares et au pseudibaccus des Scyllarides. Ce stade reste inconnu ‘ et c est une lacune sérieuse qu il ne sera pas aisé de faire disparaître, car tous les Eryonides sont abyssaux ou pélagiques, d’ailleurs plutôt rares et ce n’est pas sans de grandes difficultés qu on parviendra à les élever en aquarium ou à faire main basse sur leurs individus au stade natant post-embryonnaire. Classification. — Les Eryonides actuels se distribuent dans trois genres dont les caractères sont les suivants : Voir plus loin la critique des opinions Eryoneicus comme des larves de Polycheles. récemment exprimés par M. Oscar Sund {ig i5\ qui regarde les — 3i — I les pédoncules oculaires parallèles Carapace bien plus longue que large, avec frontal qui est presque la région dorsale déprimée et formant un l sans échancrure orbitaire angle droit ou aigu avec les flancs au niveau 1 nette Willemoesia Grote 1873. de la carène latérale qui est très saillante; j le bord frontal présente deux échan- le fouet antennulaire interne beaucoup plus / crures orbitaires très accentuées au long que la carapace ; espèces abyssales. I fond desquelles sont les pédoncules \ oculaires Polycheles Heller 1862. Carapace à peu près aussi large que longue et beaucoup plus large que l’ab- domen, fortement et régulièrement convexe, la carène latérale servant simplement à établir une limite entre le dos et les flancs ; le fouet antennulaire interne plus . court que la carapace ; espèces pélagiques ou bathypélagiques Eryoneicus Sp. Bâte 1882. Spence Bâte ' proposa le nom à'Ophthalmeryon transitionalis^ genre nouveau et espèce nouvelle, pour les débris d'un décapode carciniforme trouvé {sans doute en eau britannique) dans l’estomac d'un Dauphin. Il rapprochait surtout cette forme des Eryonidés et tendait à la considérer comme un Eryonide ayant conservé ses yeux et toutes ses rames exopodiales. Je ne crois pas que les zoologistes aient exprimé leur opinion sur ce point ; mais à mon sens, le Crustacé de Bâte est certai- nement un Pénéide de la forme Cerataspis ; on peut s’en convaincre en comparant les figures données par Spence Bâte avec celles du Cerataspis longiremis relevées par M. Boas {1880, pl. I, II, met vi). ■Willeniœsia, Grote {i8y3, 485) (Deidamia, Willemoes Suhm in W. Thomson [i8j3, 5i) nom. preoc.) Caractères. — Carapace beaucoup plus longue que large, déprimée du côté dorsal qui, au niveau de la carène latérale très saillante, forme un angle droit ou aigu avec les flancs ; sinus orbitaires et antennaires à peine développés ou nuis ; pédoncules oculaires situés parallèlement au bord frontal et d ordinaire un peu apparents à leur extrémité ; fouet antennulaire interne beaucoup plus long que la carapace ; pattes antérieures remarquables par la grande longueur et la gracilité du méropodite et du carpe; une forte dent aiguë sur le bord interne du doigt fixe de ces pinces et partout ailleurs, sur le bord interne des deux doigts, un peigne de pointes jaunâtres courtes et serrées ; les pattes postérieures chéliformes ou subchéliformes dans les deux sexes. ’ Spence Bâte, On a new Genus of Macrura i Ofhlhabneryon iransHionalish Ann. and Mag. of Nat. Hist. (61, vol. IV, p. 67-76, pl. !x, ; 1889. — 32 — Affinités. — L’épipodite et larthrobrancliie des pattes-mâchoires postérieures sont bien développées dans ce genre, beaucoup mieux que dans les autres formes de la famille, d'ailleurs le bord antérieur de la carapace ne présente pas encore, sensiblement développés, les profonds sinus caractéristiques des deux autres genres. Pour toutes ces raisons il semble bien que les Willemœsia sont les plus primitifs et les moins modifiés de tous les Eryonides. Distibution. — Le genre est représenté par quatre espèces, l’une propre au Pacifique occidental, la W. inoniata dont toutes les carènes dorsales (hormis les latérales) sont à peu près inermes, deux répandues dans l’Atlantique, la W. lepto- dactyla (qui habite également le Pacifique) et la W. forceps toutes deux dorsalement armées, comme d'ailleurs une quatrième espèce, la W. indica trouvée par y ISVESTIGATOR dans les indes orientales. M. Alcock 179), pense que cette dernière espèce appartient à la faune nectique parce que ses téguments sont très délicats et aussi parce qu’on en trouva un exemplaire dans une drague qui ne semblait pas avoir touché le fond. Mais j’ai peine à croire que cette opinion soit fondée, car les Willemoesia ont un corps lourd, des pattes ambulatoires courtes et de très longs chélipèdes antérieurs, tous caractères plus propres aux espèces bathyales qu'aux formes nectiques. On peut caractériser comme il suit les quatre espèces connues du genre : Ornements du 6® tergite abdominal réduits à une simple saillie médiane ; front concave entre les épines orbitaires internes, carènes dorsales armées W. forceps A. Milne-Edwards 1880. Ornements du 6«ter- gite abdominal com- posés d’une saillie médiane ouverte en V ou en lyre, et d'une paire de longues saillies latérales. front concave entre les épines orbitaires internes, carènes dorsales armées front droit ou à peine concave entre les épines orbitaires internes carènes dorsales à peu près tota- lement inermes. . . carènes dorsa- lement toutes armées d’épines. . . W. indica A. Alcock 1901. W. inornata W. Faxon 1893. W . leptodactyla Willemoes Suhm 1873. Willemœsia forceps, A. Milne-Edwards 1880. Willemœsia forceps t A. Mii.ne-Edwards, p. (J^. 1905. — — E.-L. Bouvier (/905“), p. 480 (pro parte). igoS. — — E.-L. Bouvier (;po5b), p. 3 (pro parte). Campagne de 1903 : Stn. 2111 {i3 août), profondeur 3465“. Mer des Sargasses. Chalut. Une femelle de 73"’"’, à téguments diaphanes et minces, comme ceux du type. Les épines des carènes latérales sont représentées par la formule i5 (16) + 10 + 24 ; à part quelques variations peu importantes, les autres caractères sont ceux — 33 — du type ; pourtant 1 écaille antennaire est plus triangulaire et moins obtuse au sommet. Cette espèce a été capturée par le Blake dans le Golfe du Mexique, mais elle est également répandue dans l’Atlantique oriental, ainsi qu’il résulte des captures faites par le Talisman. Elle se trouve par des fonds compris entre 2713'" et 4000'". Je la crois surtout voisine de la W. indica Alcock. WiUemœsia leptodactyla, Willemoes Suhm (PI. I, fig. 6-i5j 1873. 1873. 1874. 1874. 1875. 1875. 1878. 1888. igoS. 1905. Deidamia leptodactyla, R. von Willemoes-Suhm in Wyville Thompson, [iSjS), p. 5i, fig. 2. Willemoesia leptodactyla, G. -R. Grote, (iSyS), p. 48s. — — R. VON WlLLEMOES-SUHM, (1874), p. XXXIU. — — A. Humbert [1874], p. i3o. — — R. VON VViLLEMOES-SUHM (/575“), p. 577. — — R. VON WiLLEMOES-SuHM (/^75^), p. 5o-56, pl. Xlt et XUI. — — Spence Bâte (/ 878], p. 280, pl. xm, fig. 1-9 et p. 486 avec fig. du texte. — — Spence Bâte {1888), p. i63, pl. xvm-xx. WiUemœsia forceps, E.-L. Bouvier (/poS®), p. 480 (pro parte). — — E.-L. Bouvier (/905b), p. 3 (pro pane). Campagne de i8g6 : Stn. ySS (19 août), profondeur qSôo'". Açores. Chalut. Un grand mâle de où des spermatophores bruns, en forme de boudin, font saillie par les orifices sexuels. Ligne médiane dorsale : i (rostre) i, i, i, i, i, 2, I + 2 (inégales), 2, 1, i, i ; carènes latérales : 8 (7) + 6 (5) + 30 ; les sculptures du 6* segment abdominal sont très accentuées ; le telson est largement obtus ; les écailles antennaires sont droites, à bords subparallèles, et très obtuses. Campagne de 1901 : Stn. ii5o (25 juillet), profondeur 3890"'. Açores. Chalut. Un mâle en assez mauvais état, de 70''"" environ. Distribution, affinités. — Cette espèce a été trouvée en divers points de l’Atlantique depuis les parages açoréens {Princesse-Alice) jusqu'à ceux de Tristan d’Acunha [CHALLENGER], mais elle a été aussi capturée dans le Pacifique oriental entre Valparaiso et le Cap de Penas. Elle semble se tenir entre 25oo et 4000™ de profondeur. Elle se distingue de la précédente par sa carapace moins convexe, son épine oculaire plus courte et l’armature épineuse plus forte de ses pattes antérieures, surtout par les saillies du tergite abdominal qui se composent d'une carène médiane bifurquée antérieurement et d'une paire de proéminences latérales. 5 B. - 34 - rf Polycheles, C. Heller [1862^ 389) (Pentaclieles, Sp. Baxe{28y8, 276); Stereom astis, Sp. Bâte {1888, 1S4) Caractères. ~ Très voisins des Willemoesia, les Polycheles s'en distinguent par la grande profondeur de leurs sinus orbitaires où se montrent en partie les pédoncules oculaires, par le développement remarquable des sinus antennaires, par la disparition complète de la dent aiguë qui s'élève sur le bord interne du doigt fixe des chélipèdes antérieurs, enfin par la longueur et la gracilité un peu moindre de ces derniers appendices. Affinités. — Les appendices thoraciques présentent des variations auxquelles certains auteurs ont attribué une valeur générique. Spence Bâte, par exemple, avait proposé le genre Stereomastis {1888^ 154) pour les espèces dépourvues d'épipodites sur les maxillipèdes postérieurs, et il divisait les autres [j8j8^ 276), celles munies de l’épipodite, entre les deux genres Polycheles et Peniacheles^ d'après la structure des pattes de la dernière paire ; ces pattes se terminent en pince plus ou moins parfaite dans les deux sexes chez les Pentacheles, dans les femelles seulement chez les Polycheles. M. Alcock {igoi, i65) ne semble pas accorder beaucoup de valeur à ce dernier caractère, qui est en effet singulièrement variable, mais il reprend l'idée de Spence Hâte relative aux épipodites et répartit en deux genres les formes qui nous occupent : un pour les espèces où les épipodites thoraciques sont bien développés, notamment sur les maxillipèdes postérieurs, un autre pour celles où les épipodites sont moins développés et, sur les maxillipèdes postérieurs, se réduisent à une papille ou même disparaissent. Ce dernier genre correspond évidemment aux Stereomastis de Spence Hâte, mais M. Alcock lui a donné le nom de Polycheles parce que le premier Polycheles connu, le P. typhlops Heller en présente les caractères ; quand au nom de Pentacheles il est attribué aux espèces à épipodites bien développés, ce qui ne correspond guère à la caractéristique proposée par Spence Bâte pour le genre de même nom. J'ai toujours pensé et je crois encore que M. Alcock aurait pu aller plus loin dans sa réforme, et imiter M. Faxon (/é*p5, 1 17) qui a amplement établi qu'on observe tous les passages entre les formes à épipodites bien développés et celles où ils sont plus réduits, entre les espèces où les pattes postérieures se terminent en pinces et celles où leur doigt ne s'oppose pas à une saillie propodiale. M. Rathbun [igo6^ 898) a suivi cet exemple que MM. Kemp et Sewell ont fortifié récemment {igi2, 24) par une démonstration topique : d’après ces auteurs, le Pentacheles Hextii Alcock n’est rien autre chose que la forme indienne de notre — 35 Polycheles typhlops Heller ; les deux formes ne diffèrent que par l'épipoditc de leurs maxÜlipèdes qui est un peu plus développé dans la première que dans la seconde, elles appartiennent à une même espèce et, dès lors, ne sauraient être placées dans des genres différents. Ainsi, les groupements de Spence Bâte doivent disparaître, mais l’idée qui les fit établir n'est pas sans valeur, car elle fixe les rapports des Polycheles avec les W illemoesia : plus les épipodites sont développés, plus grandes sont les affinités des Polycheles avec ce dernier genre et, à cause de leur grands épipodites et des pinces bien développées de leurs pattes postérieures, les formes désignées jadis sous le nom de Peniacheles sont plus voisines que toutes autres des Willemoesia. Distribution. — Le genre Polycheles comprend actuellement 23 espèces dont : 17 indo-pacifiques : formes Hexiii du typhlops Heller, baccatus Sp. Bâte, ceratus Alcock, Suhmi Sp. Bâte, euthrix Willemoes-Suhm, Helleri Sp. Bâte, Tatmeri Faxon, andamanemis Alcock, phosphorus Alcock, Snyderi Rathbun, auri- culatus Sp. Bâte, obscurus Sp. Bâte, Carpenteri Alcock, laei^is Sp. Bâte, gractlis Sp. Bâte, granulatus Faxon, asper Rathbun, sculptus var. pacificus Faxon. 7 atlantiques ; crucifer Willemoes-Suhm, validus A. Milne-Edwards, nanus S. I. Smith, Grimaldii Bouvier, typhlops Heller, granulatus W. Faxon et sculptus S. I. Smith. Ces trois dernières sont également indo-pacifiques, et le P. nanus a été trouyé par M. Gilchrist dans les eaux du Cap (Stebbing rgo8, 107). Toutes les espèces du genre sont d’ailleurs abyssales ou subabyssales. On peut brièvement caractériser comme il suit les espèces atlantiques : I. — Une seule épine rostrale. Sinus orbitaire indivis ; carapace large, granuleuse et armée de très longues épines sur les carènes latérales P- crucifer W. Suhm 1873. Sinus orbitaire divisé en deux lobes par un étranglement postérieur; carapace peu large avec des épines médiocres sur les carènes latérales P. typhlops Heller iStii. II. — Une paire d’épines rostrales. Carène marginale postérieure unie ou granuleuse mais tou- jours inerme. I largement obtus ' des carènes exogastriques ; épimères abdominaux 3-6 P. validus A. Milne-Edwards [1880. / pas de carènes exogastriques ; les épimères abdo- l minaux 3-6 se terminent en angle aigu / pas d’épines aux angles internes et externes du sinus P, granulatus Faxon 1893. P. nanus S. I. Smith 1884. formule de la carène dorsale 2, 1,1; 2, î + 2, 2,2 formule de la carène dorsale y compris les épines rostrales et les épines marginales posté- P. sculptus S. I. Smith 1880. P. Grimaldii Bouvier igoS. — 36 - Le P. Grimaîdii n'est pas connu en dehors de l’Atlantique oriental et le P. nanus en dehors des Etats-Unis ; les autres espèces se trouvent à l'est et à l’ouest dans les eaux de TAtlaniique. Les espèces qui font partie des collections monégasques sont les suivantes. Poîycheles crucifer, Willemoes Suhm i8;3. Deidamia crucifery R. von Willemoes Suhm in Wyville Thomson [i8y3], p. 247 et 266, fig. 1. 1873. Willemoesia crucifer, G. R. Ghote (jSy3), p. 485. 1874. — — R. von Willemoes Suhm {1874), B. xïv, p. xxxin. 1874. — — A. Humbert (/<Î7../|, p. i3o. 1875. — — R. von Willemoes Suhm (/^75*), p. 577. 1875. — — R. von Willemoes Suhm (/#75b), p. 52, pl. xii, fig. lo et pl. xiii, fig. 10, 11. 1878. Poîycheles crucifer^ Sp. Batb {1878), p. 277 et 484, pl. xiii, fig. 6-8. 1888. — — Sp. Bâte {i888)y p. 127 et fig. 3i du texte, pl. xiii. 1905. — — E. L. Bouvier (/poJ®), p. 480. igo5. — — E. L. Bouvier (/po5^), p. 3. Campagne de i8g5 : Stn. 553(3 juillet), profondeur i385™. Açores, les Formigas. Chalut. Une jolie femelle mesurant à peu près 40"“". Campagne de 1904 ; Stn. 1713 {i" août), profondeur i53o-i34o'". Ténériffe. Chalut. Une femelle mutilée. Distribution, — Le Challenger a découvert cette espèce aux Antilles où elle fut retrouvée par le Blake; le Travailleur et le Talisman iont capturée depuis au large du Maroc et aux Canaries-, On vient de voir qu’elle fréquente également les Açores. Elle est connue entre 451 et i i3i brasses. Poîycheles typhlops, C. Heller (Pl. Il, fig. 1-6) Poîycheles typhlops, C. Heller p. 3ga, Taf. i, fig. 1-6. — — C. Heller (i863). p. 24, Taf. vii, fig. i et 2. — — A. M. Norman (1575), p. 382 o". Pentacheles Agassi:jii, A. Milne-Edwards p. 63. Poîycheles typhlops, 3 -V. Cakvs [s885), p.486. Poîycheles Doderleini, Riggio (]885), p. 99, tav. ni. Pentacheles Hextii, Alcock [i8g4), p. 237. — — A. Alcock et A. R. S. Anderson (i5p5), pl. x, fig. 2-2c. Poîycheles Agassi^ii, W. Faxon [i8g5], p. 120. — — W. Faxon {i8g6), p. i55. Poîycheles typhlops, T. Adensamek p. 621. Pentacheles Hextii, A. Alcock {igoi), p. 172. Poîycheles typhlops, S. Lo Bianco []go3], p. 25o. “ — A. Senna [igo3), p. 332, pl. xviii, fig. i-i i et fig. 7 du texte. — — E. L. Bouvier (;po5‘), p. 480. — — E. L. Bouvier (/go5W, p. 3. — — S. Kemp (/po6), p. 7. — — S. Kemp et R. B. S. Sewell {igia), p. 24. — — C. M. Selbie (19/4), p. 12, pl. I, fig. i-i3. 1862. 1863. 1878. 1880. i885. i885. 1894. 1895. 1895. 1896. 1898. 1901. igo3. igo3. igo3. igo3. igo5. 1912. 1914. — 37 — Campagne de 1888 : Sîn. 198 (25 juillet), profondeur 800"'. Au sud de Fayal. Chalut. Un petit exemplaire en mauvais étal, ce qui le rend un peu douteux. Campagne de i8q3 : Stn. 3i3 {7 août), 1122"’. Entre Messine et le Stromboli. Chalut. Deux mâles adultes de 5o'™" environ. — Stn. 3i6 (7 août), profondeur 1 io3'". Même région. Une femelle à peu près de même taille et portant des œufs nombreux ; cet exemplaire fut ramené vivant et M. Borrel en releva la couleur. Campagne de 1895 : Stn. 553 (3 juillet), profondeur i385'". Au large des Formigas. Chalut. Un mâle de 70"'"' environ, une femelle à peu près de même taille ; on a relevé, au moment de la capture, la coloration de ces deux exemplaires. Deux autres spécimens beaucoup plus petits avec un P. crucifer. — Stn. 587 (18 juillet), profondeur 793'". Açores. Deux petites femelles. — Stn. 618 (i" août), profondeur I iqS"’. Açores. Chalut. Un jeune en mauvais état. Campagne de 1901 : Stn. 1096 (28 mars), profondeur iqqo*". Au sud du Portugal. Chalut. Une petite femelle. — Stn. 1106(21 mai), profondeur 712™. Au larges de Cannes. Chalut. Deux jolies femelles dont Tune, qui mesure 96’™", a été représentée avec sa coloration (je n’ai pas vu Taquarelle). — Stn. i 1 14 (10 juillet), profondeur 85 1'". Au large de Casa Blanca. Chalut. Deux femelles qui mesurent à peu près 85™". — Stn. 1199(1630111), profondeur 875'". Iles du Cap Vert. Barre à fauberts. Un mâle de dS””", 4 femelles petites ou de moyenne taille et une grande mesurant 87™" ; cette dernière avec de nombreux œufs. Campagne de 1907 : Stn 1258 (14 mai), profondeur 1900"’. Au sud de Monaco. Chalut. Un petit mâle, une petite femelle. Campagne de 1903 : Stn. 1546 (5 septembre), profondeur 800'". Golfe de Gascogne, au large de l’embouchure de la Loire. Chalut. Un mâle de 60""", un fragment de femelle. Campagne de 1905 : Stn. 2214 (2 septembre), profondeur q^-bSo*". A l'ouest de Flores. Chalut. Une femelle. Campagne de 1908 : Stn. 2717 (19 juillet), profondeur 750"'. Au sud d'Almadena (G. de Cadix). Chalut. Une grande femelle ovigère dont la coloration a été prise sur le vivant, neuf exemplaires de moyenne taille, les uns mâles, les autres femelles.'— Stn. 2720 (juillet), profondeur 749-310'". Mêmes parages. Chalut. Une femelle. — Stn. 2743 (25 juillet), profondeur 1 241'". Au large du Portugal. Chalut. Une femelle. Le rostre est simple, assez saillant, il forme l’extrémité antérieure de la carène médiane dont les épines sont médiocres et, en avant du sillon cervical, répondent à la formule : i (rostre) i , i , i , 2, i ; en arrière, on voit sur la carène une paire d’épines contiguë au sillon, une autre réduite un peu plus loin et une troisième, notablement plus forte, sur la carène marginale antérieure qui porte en outre de chaque côté 2 ou 3 épines, ordinairement 2; de nombreuses petites saillies aiguës et irrégulières s élèvent ailleurs sur la carène médiane, surtout en arrière du sillon cervical. Les carènes branchiales supérieures comptent i5 épines à peu près égales; entre 1 extrémité — 38 antérieure de ces carènes et la paire d'épines médiane qui tait suite au sillon cervical, on trouve de chaque côté 4 épines sur les carènes cervicales. Les carénés gastro- orbitaires sont indiquées par 5 petites épines disposées suivant une ligne courbe ; l'épine postérieure de cette série occupe le bord du sillon e. Les carénés latéiales ont pour formule ; 1 (épine antennaire très forte), 6 + o + 20 ou 21, les épines postérieures étant beaucoup plus petites que les autres. Les epmes de la caréné longitudinale sont très atténuées et presque nulles en arrière de b , très nettes et assez fortes en avant. Les carènes branchiales inférieures sont très fortes, surtout en arrière où elles débordent les carènes latérales et sont visibles du coté dorsal ; elles sont armées de 33 épines qui en occupent toute la longueur et, en avant, se prolongent un peu contre la partie dorsale du sillon f. Ce dernier sillon est très accentué de même que le sillon cervical ; les sillons f et e sont un peu moins forts, mais très nets, encore qu'il n'arrivent pas à rejoindre complètement le sillon cervical; le sillon marginal postérieur sépare la carène marginale postérieure, qui est inerme, de la carène marginale antérieure qui se continue avec la caréné médiane De petites saillies plus ou moins aiguës et parfois spiniformes s’intercalent entre les carènes, surtout du côté dorsal ; les poils sont en nombre variable, mats particulièrement longs et abondants sur les carènes latérales et sur les flancs. L’airc cardiaque est absolument unie, en dehors de la carène médiane. Le bord frontal, concave en avant, est limité à droite et à gauche par un foit angle orbitaire interne, qui se termine en pointe. L’échancrure orbitaire est remar- quable par la jonction de ses deux bords un peu en avant de 1 extrémité postérieure , cette jonction est due à une saillie du bord interne qui porte en ce point 4 ou 5 denticules débordant sur le bord externe. Ainsi, l’échancrure orbitaire se trouve divisée en deux parties très inégales, l’une ovalaire et postérieure, avec un denticule sur son bord externe, l’autre beaucoup plus grande est située en avant de la saillie où elle se termine en pointe ; il y a une série de 7 à 8 denticules ou épines sur le bord externe de cette partie. L’échancrure antennaire est limitée en dehors par l’angle antennaire externe qui est puissant, en dessous et en dedans par une peüte pointe antennaire interne ; très large en avant, cette échancrure se rétrécit bien vite, s’étrangle quelque peu, puis se termine en arrière par un bord arrondi. Le lobe ptérygosiomien est obtus. Les pédoncules oculaires sont très larges à leur base, où ils portent près de leur bord antérieur une spinule, visible dans 1 échancrure \ notablement rétrécis dans leur partie distale, ils viennent se terminer par un bord arrondi au point où commence à se rétrécir Téchancrure antennaire ; sauf à leur base, ils sont recouverts en dessus par les parties latéro-antérieures de la carapace, logés dans une sorte de chambre où l'eau peut pénétrer par l'orifice ovale, par le bord antérieur de la carapace et par le fond de l'échancrure antennaire. L’arceau antennulaire présente en son milieu une forte saillie obtuse dont le sommet libre semble correspondre à l'œil nauplien. L article basilaire des pédon- — 3g — cules antennulaires présente en dessus, du côté externe, une saillie auriculaire munie d’une dépression centrale ; en avant de la fente auditive se voient deux petites épines ; la puissante écaille antennulaire dépasse notablement les pédoncules et porte sur son bord interne une série de 8 épines ou denticules irréguliers ; le dernier article pédonculaire est un peu plus court que le second, et élargi en avant où il se termine par deux troncatures, 1 une interne qui sert de base au gros fouet, l'autre externe qui donne attache au petit. Ce dernier égale à peine, en longueur, la distance qui sépare l’extrémité distale des pédoncules du fond de l’échancrure orbitaire, le second est à peu près de même longueur que la carapace. — Le pédoncule des antennes présente un assez long phymacénte un peu incliné en avant, du côté ventral les restes d’une séparation entre les 2' et 3' article, et un denticule plus ou moins aigu à l'angle antéro-interne des articles 3, 4 et 5 ; les deux derniers articles sont de longueur à peu près égale ; 1 écaille se distingue par son bord distal largement obtus qui atteint le milieu du dernier article ; le fouet présente à peu près la même dimension que le fouet interne des antennules. Les pédoncules des antennes et des antennules, de même que leurs écailles, sont frangés de poils nombreux et assez longs. Le bord tranchant des mandibules présente 4 grosses dents, une en avant, une vers le milieu et deux contiguës en arrière ; 5 denticules subaigus s’intercalent entre les deux premières dents, 6 entre celle du milieu et les deux dernières. Les deux lacinies des maxilles sont fort étroites, l’antérieure est armee de 4 grosses soies spiniformes, la postérieure a une largeur deux fois plus faible. Celles des mâchoires sont aussi étroites, mais fort inégales, la lacinie interne, un peu bossue vers la base, atteignant seulement le milieu de l’autre ; le palpe fa.t saillie à la base de cette dernière sous la forme d un grand lobe arrondi. L'endopodite en forme de lame des maxillipèdes antérieurs dépasse un peu le milieu de l’exopodite ; le lobe interne de ce dernier se dilate beaucoup dans sa partie distale et forme avec le lobe externe un large canal maxillipèdes intermédiaires se distinguent par les dimensions de leur méro podite qui est pour le moins 2 fois 1/2 aussi long que large, le J P™P°^^^ sont totalement fusionnés en un seul article très élargi dans sa partie distale , .1 y a quelques denticules sur le bord interne du basipodite et les faibles rudiments d un épipodite ? sur l’article basilaire. Dans les maxillipèdes postérieurs, >^P!P°d| e cs^ très réduit mais fort distinct; une légère échancrure sépare le court ^asipodite d long ischiopodite, le carpe et le propodite sont subégatjx en longueur, et peu t “ p«" p'“‘ — 40 — longs que cette dernière. Les pattes de la 2' paire sont ornées de denticules obtus sur leurs quatre articles basilaires et d'une série externe de denticules aigus sur le carpe; la pince est un peu infléchie en dedans, avec les doigts croisés à peu près de même longueur que la portion palmaire. Il y a une forte saillie longitudinale près du bord externe de cette dernière, avec de longues soies sur ce bord et sur la partie suivante du carpe. Les pattes des paires ni et iv sont semblables et à peu près égales, l'une et l’autre longitudinalement carénées sur la face inférieure du carpe et de la main. La pince est rétrécie à sa base, presque droite, avec des doigts obtus légèrement plus longs que la portion palmaire ; de longues soies s’élèvent sur le bord externe et sur les carènes du carpe et de la pince ; il y a en outre un lobe subaigu à l’angle antéro-externe du carpe. Les pattes de la paire postérieure ne présentent qu'une très faible saillie propodiale à la base du doigt, dans le mâle ; tous leurs articles sont ornés de longs poils et le méropodite, moins pileux que les autres articles, porte de grosses granulations arrondies ; chez le mâle, il y a un fort lobe antérieur sur le bord interne du coxopodite. — Dans les pattes des deux paires antérieures, le basipodite et l'ischiopodite sont ankylosés mais rendus distincts par un sillon : dans celles des trois paires suivantes, l’ankyiose frappe en outre le méropodite et s'étend par suite à trois articles. La formule appendiculaire thoracique est la suivante : Pattes Maxillipèdes V IV 1 1 1 1 1 I 3 2 I Pleurobranchies . . I 1 I 1 0 0 0 0 Arthrobranchies . . 0 2 2 2 2 0 0 0 Podobranchies 0 I I I I 0 0 0 Epipodiies 0 I I I I petit rud.? I E.xopodites 0 0 0 0 0 0 0 I Le I" segment abdominal présente sur sa partie postérieure non recouverte par la carapace, une carène transversale armée d'un rang de petits tubercules subaigus dont un médian plus fort que les autres ; cette carène se prolonge sur le bord antérieur du court épimère. Les quatre segments suivants sont carénés sur la ligne médiane dorsale et cette carène se prolonge en avant sous la forme d'une épine ; il y aussi de faibles carènes transversales sur le bord antérieur et postérieur de ces segments, avec des tubercules sur celles des segments 11 et iii ; on trouve aussi des denticules vers le bord externe des tergites des deux segments suivants. Les épimères de ces quatre segments et du 6" sont séparés des tergites par une carène longitudinale armée de quelques tubercules, les bords de ces épimères sont en outre denticulés. Dans le 2® segment, les très grands épimères — 41 - présentent une carène tuberculeuse parallèle à leur bord inférieur, qui est presque droit ; dans les trois segments suivants, les épinières ont des dimensions de plus en plus faibles, un bord inférieur arrondi et une carène transversale où prédomine un tubercule plus tort. Les épimères du 6' segment se composent d’un lobe antérieur assez long et d’une partie postérieure tronquée ; la carène médiane de ce segment se réduit à un faible tronçon inerme situé en arrière où elle se continue avec la carène transversale postérieure également inerme ; en avant, la ligne médiane est occupée par un sillon flanqué à droite et à gauche d’une série de 7 ou 8 tubercules arrondis. Le telson a la forme d’un triangle et s’atténue assez régulièrement en pointe aiguë ; il est inerme sur les bords, orné dans sa partie basilaire d’une série longitudinale -de 3 tubercules aigus dont le dernier est plus fort que les autres, enfin il présente un peu plus loin deux carènes qui convergent vers sa pointe et sur chacune desquelles on observe une série de tubercules deniiculiformes. L’article basilaire des rames natatoires présente un angle aigu postéro-externe et un petit lobe saillant vers le milieu de son bord postérieur ; les rames elles-mêmes sont légèrement plus longues que le telson et munies toutes deux d’une forte carène longitudinale ; la rame externe est subtronquée en arrière et présente un angle saillant aigu au point externe où commence cette troncature ; la rame interne est subaiguë en arrière du point où se termine la carène, un peu échancrée en dedans à quelque distance de la base et munie en dehors d’une saillie corres- pondante où l’on entrevoit quelques légers denticules. Les pléopodes antérieurs du mâle sont assez longs et dirigés en avant sous le thorax, ils se composent de deux articles qui se raccordent longuement par une lanière étroite ; l'article terminal est excavé en dedans, convexe et caréné en dehors, frangé de quelques soies rares et très courtes sur son bord externe, et muni de quelques courtes soies raides du côté interne, près de sa base ; au sommet il se rétrécit en angle et présente une mince membrane marginale. Les pléopodes des quatre autres paires se ressemblent et présentent tous, à quelque distance de la base, un appendice interne. Mais dans les pléopodes de la 2' paire, la rame qui porte cet appendice ne s’élargit pas au voisinage de la base et l’appendice lui-même est bacilliforme avec un sommet plus étroit où se trouve une armature de rétinacles très recourbés. Dans les trois autres paires, l’appendice est plus large, frangé de courtes soies et la rame qui le porte se dilate quelque peu à son niveau. Les pattes postérieures des femelles diffèrent de celles des mâles par la forme de leur propodite qui se rétrécit de la base au sommet, se prolonge jusqu’à l’extrémité du doigt, qui est court et forme avec celui-ci une pince parfaite. Les pléopodes antérieurs se composent de deux articles, comme dans le mâle, mais leur partie terminale est une simple lame frangée de soies lâches et serrées qui 6 B. — 42 — se retrouvent sur le côté externe du pédoncule et servent à porter les œufs. Les pléopodes des quatre paires suivantes sont tous semblables, munis de longues soies sur les deux côtés des pédoncules et des rames; il y a aussi de longues soies sur le bord interne de l’appendice, qui, d’ailleurs, est pourvu de rétinacles ; les longues soies des pédoncules servent à la fixation des œufs. Dans une femelle ovigère étudiée à ce point de vue, les rames étaient complètement libres et les œufs mesuraient 600 p.. Les deux derniers sternites thoraciques sont presque plats dans le mâle, notablement excavés dans la femelle où ils présentent souvent les restes cornés de la masse spermatique. Avec une taille de 5o“™, les femelles ne sont pas encore absolument adultes, leurs pattes de la paire postérieure étant imparfaites et leurs pléopodes antérieurs médiocrement développés. Les variations de cette espèce portent sur la pilosité, l'abondance des granules ou des denticules situés sur la carapace et sur les carènes de l’abdomen, la forme des doigts des pattes ni et iv qui sont droits ou un peu arqués, etc. Les épines des carènes latérales sont fréquemment disposées suivant la formule i (angle ant.) 7 + 4 — 6 + ... ; les épines de la carène médiane sont toujours en même nombre, tandis qu'il y a des variations plus ou moins grandes dans l’armature des carènes branchiales inférieures. Il y a également des variations assez considérables dans les dimensions relatives, en longueur et en largeur, du céphalothorax ; le relevé suivant montre d’ailleurs que ces variations ne présentent aucun rapport avec les sexes : 9 de la station 3i6 : longueur de la carapace 25“™, largeur maxima 16. 9 — 553 : — 3i““, — »9- a* - 653 : — 29““, — 18. 9 — 1106 ; — 43min, _ 28. 9 — 2214 : — 23““, — 14. L’espèce a été bien décrite et figurée par M. Selbie {igi4). Coloration. ~ Dans l’exemplaire de la station 336 qui fut ramené vivant à bord, la teinte générale était le rose violacé passant au rouge orangé vif sur toutes les carènes et sur la région gastrique, au rose orangé sur les régions épigastriques et branchiales antérieures, sur le méropodite et le carpe des pattes antérieures, à la base de la nageoire caudale et du telson. C’est, avec des rouges plus prononcés, à peu près la coloration de l'exemplaire du Talisman dont Alphonse Milne-Edwards a relevé les teintes. Dans le mâle de la station 553, les carènes sont encore d’un rouge vif, mais la teinte rouge se répand sur toute l’étendue des parties dorsales situées en avant du sillon cervical, sur la plus grande partie de l’abdomen et de la nageoire caudale, et à la base des pédoncules antennulaires et antennaires ; la région cardiaque et - 43 - les régions branchiales postérieures sont d’un rose blanchâtre très pâle, demêmeque les pattes qui, d’ailleurs, présentent quelques taches rouges. — Dans les femelles de la même station, le céphalothorax tout entier est rose pâle, l’abdomen un peu plus foncé ; les antennules, les antennes, les pattes, le telson et la nageoire caudale sont presque totalement rouges. Distribution. — Cette espèce est largement répandue, puisqu’on la trouve depuis la Méditerranée jusque dans la Mer caraïbe et depuis l’Irlande (S. W. Kemp, igo6^ 7 ; Selbie igi4^ 17) jusqu’aux îles du Cap Vert et dans la mer des Indes. Elle fut découverte en Méditerranée près de la Sicile (Heller, 1862^ 3q2), et capturée ensuite dans cette mer aux localités suivantes : près de Palerme (Riggio, i885^ 99) en Adriatique, au sud de l’Asie mineure dans les parages de la Crète et au large de la côte septentrionale de l’Afrique (T. Adensamer, exp. de la POLA i8g8^ 25), près de Capri dans le Golfe de Naples {Lo Bianco, /poJ, 25o), dans les parages de la Sardaigne (A. Senna, exp. du Washington^ igoS, 337), enfin au cours des campagnes monégasques, au nord de la Sicile, au large de Cannes et de Monaco. Dans la Méditerranée, on l'a prise par 2o55“‘ {Exp. de la POLA), mais elle se trouve d’ordinaire à des profondeurs moindres ; le spécimen de Heller, notamment, ne devait pas provenir de grands fonds. Dans l’Atlantique oriental, l’espèce fut d’abord capturée par le Porcüpïne qui en prit un représentant mâle au large de la côte portugaise, par 220 brasses (Norman, /(ÿ/p, 175) ; depuis lors elle a été capturée par le Travailleur dans les eaux espa- gnoles du Golfe de Gascogne (564-8i3‘") et à l’ouest de la côte marocaine(636-i290”), par le Talisman depuis le cap Spartel jusqu’aux îles du Cap Vert (400-1216'°) ; les expéditions monégasques, l’ont fait connaître depuis les parages de la Loire dans le Golfe de Gascogne jusqu’aux îles du Cap Vert et aux Açores (650-1385°'), enfin M. Kemp et plus récemment M. Selbie l’ont signalée récemment sur la côte sud-ouest de l’Irlande entre 35o et 700 brasses. J'ajoute que l’espèce est répandue dans la région caraïbe et du Golfe du Mexique où elle fut trouvée par le BlaKE entre 129 (W. Faxon, i8g6, i55) et 356 brasses (A. Milne-Edwards, i88o,6(>) et décrite sous le nom Pentacheles Agassi^i par Alphonse Milne-Edwards. Ainsi que l’ont montré MM. Kemp et Sewell(/p/2, 28) le P. Hexti Alcock, capturé par VlNVESTiGATOR dans les eaux d’Arabie et dans la mer d Andaman, ne diffère en rien du P. iyphlops si ce n’est par l’épipodite un peu plus grand de ses pattes-mâchoires postérieures ; on l’a capturé dans ces régions entre 18861719 brasses. Affinités. — La figure et la description de Heller sont loin d’indiquer les caractères essentiels de cette espèce, notamment sa très curieuse échancrure orbitaire divisée en deux parts isolées par la saillie des bords ; à vrai dire, la figure de Heller, avec le bord frontal à peine échancré, indiquerait plutôt une Willcmœsia, — 44 “ et l’on comprend que M. Faxon réclame l’examen du type {iSçS, 1 18) pour préciser ce point fort important. Toutefois, si les figures de Heller pèchent très évidemment par de nombreux détails (absence des dents orbitaires, structure des antennules et des antennes, etc., etc.) elles représentent bien le faciès général et la disposition des carènes de l’espèce qui nous occupe ; par la structure du rostre, par la forme et par l’armature des carènes marginales postérieures et gastro-orbitaires, le type figuré par Heller appartient certainement à la même espèce que les exemplaires décrits ci-dessus; on pourrait croire que la partie présuturale de la carène médiane a pour formule, dans le type de Heller, i (r.), i, i, i, i, i au lieu de i (p.), i, i, i, 2, i, mais on sait que cette partie de la carène varie dans une assez grande limite, et d’ailleurs, il y a lieu de croire que C. Heller n’a pas porté son attention sur les épines doubles de la carène médiane. Au surplus, j’ai reçu du Musée de Vienne un Polycheles qui appartient manifestement à l’espèce qui nous occupe, et qui m’a été envoyé sous le nom de P. typhlops Heller ; j’imagine que le déterminateur viennois a dû comparer cet exemplaire avec le type de Heller. Comme je l‘ai annoncé antérieurement {igo5, 480) l’espèce du Blake désignée par A. Milne-Ewards sous le nom de Pentacheles Agassi\i ne diffère en rien du P. typhlops^ ainsi que j’ai pu m’en assurer par l’étude des types ; chez certains de ces derniers, il est vrai, l'armature de la carène médiane en avant du sillon cervical se termine par deux paires successives d'épines, mais M. Senna signale une dispo- sition identique dans certains P. iyphlops recueillis par le Washington {igoS, 334) au large des côtes de Sardaigne. M. Norman (/ pl- vn, fig- 2- 1886. — — S. I. Smith, p. 188. ïSgS. Polycheles validus, W. Faxon p. 124. 1905. Polycheles debilis, E. L. Bouviek p. 3. jqo5. — — var. armfl/us, E. L. Bouvier (i905»>), p. 4- Campagne de 1897: Stn. 863 (i" août), profondeur 1940'". Açores; chalut. Une femelle de petite taille (65"™) et probablement à peine mûre, avec une dépression sternale en trèfle à branches confluentes. Spécimen très normal, avec 2 épines sur chaque angle orbitaire externe, une paire d’épines gastriques et 2 paires cardiaques sur la carène dorsale ; carènes latérales 8 {9) + 4 + 26 (33) ; les épimères du 6® segment abdominal sont subaigus. Campagne de 1902 ; Stn. i3i8 (5 août), profondeur 3oi8"'. Au large de Villafranca, Açores ; chalut. Fragments. Campagne de 1911 : Stn. SiSy (17 août), profondeur i33o"’. Près de S" Marie des Açores, barre à fauberts. Un jeune mâle ayant environ 40'"™ de longueur. D1.STRIBUT10N, AFFINITÉS. - Cette espèce est connue depuis les Antilles ou elle fut trouvée par le Blake, jusqu’au large de la côte orientale des Etats-Unis ; on l’a prise également au large de la Mauritanie {Talisman) et, comme on vient de le voir, aux Açores. Jamais, jusqu’ici, on ne l a signalée en Méditerranée. Elle se tient entre 955 et 1 591 brasses. j u r Très voisine du P. p'amdatm, elle doit être identifiée avec le P. debilts S. I. Smith. Polycheles granulatus, Faxon {PI. Il, fig. 7-14) 1893 1894 1894 1895 189S igoi igo5 1905 igoS jqo5 Polycheles granulatus, W. Faxon, (i8g3), p. >97* Pentacheles Beaumonti, A. Alcock, P- *36. — A. Alcock, (i8g4^), pi- vu, ng. 3i. c . Potrcheles granulatus, W. Fahon, {tSgS), p. .23, pl. xxxn, fig. pi- xxiu., fig. x, ■ Polycheles Beaumotiliy W. Faxon, (;^95), p. t*5. _ _ A. Alcock, {igoi), p. Polycheles dubius, E. L. Bouvier (/9o5«), p. 49®- __ — E. L. Bouvier (/go5b), p. 4- Polycheles eryoniformis, E. L. Bouvier (/9o5» fig- ^5. 1914. Eryonicus Alberù, C. M. Selbie, [igt4)^ P- ^9' Campagne de igoS : Stn. 2i53 (21 août), profondeur 2000'“. Mer des Sargasses. Filet Richard à grande ouverture. Un exemplaire (type 1) mesurant environ 22""” de largeur. Note de couleur. Campagne de 1912 : Stn. 3279(23 août), profondeur o-3ooo">. A 1 ouest de Flores Filet Bourée en vitesse. Une femelle immature mesurant environ 24"’"'. Les pattes 5 ne sont pas du tout subehéliformes ; la carapace est moins large que dans le type et de contour cordiforme. Note de couleur. — Stn. 3281 (24 août), profondeur 0-4000. Un peu plus à l’ouest de Flores. Filet Bourée en vitesse. Une femelle immature, de même forme que la précédente, mais sensiblement plus grande ; ses pattes postérieures sont un peu subehéliformes. Le premier spécimen a été dessiné par M. Tinayre, avec notes de couleur, au moment où il fut rapporté par le filet. Il avait alors une forme des plus symétriques ce qui me fit croire qu’il était dans un état bien naturel; c’est ainsi que je fus amené à la reproduire, après un examen sommaire, dans le n« g3 du « Bulletin du Musée Océanographique « lui attribuant une carapace beaucoup plus large que longue, une paire de fortes épines rostrales et, pour la carène médiane, la formule 2 (rostre), 1,2, 2 + i (pilier), 2. Mais j’ai reconnu depuis que la carapace était, en fait, complètement déformée, que ses deux fortes épines antérieures étaient fort loin du rostre, que tout le tégument compris entre ce dernier et les dites épines se trouvait rabattu en dessous et en arrière, et que le vrai rostre enfin, se trouvait représenté par deux très menus denticules. J’ajoute que le sillon cervical se trouvait beaucoup plus en avant et que la formule de la carène médiane est, en réalité, la suivante ; 2 (rostre), 2, i -j- 2, 2, i (pilier), 2. Ces déformations ont eu pour résultats de raccourcir la carapace, et comme celle-ci, par ailleurs, m’a semblé anormalement dilatée dans le sens transversal, — 71 — je crois qu'elle ne doit pas être beaucoup plus large que longue, contrairement ù la figure relevée au moment de la pêche et à celle, déjà un peu rectifiée que j’ai fait paraître dans la suite {1906, fig. 35). Dans les figures 5 et 6 de la Planche vu, j’ai représenté la carapace telle qu’elle m'a semblé devoir être, à peu près, dans son état naturel; dans les exemplaires recueillis depuis lors; ces exemplaires ne sont pas déformés et leur carapace est nettement cordiforme. La carapace est hyaline et très mince, elle présente, surtout du côté dorsal, un grand nombre de petites soies spiniformes presque microscopiques et d’autres très grandes, mais moins nombreuses, qui prédominent principalement vers les bords. Le sillon cervical est très profond ; le sillon branchio-cardiaque, en partie du moins, est bien développé. Les carènes présentent les caractères suivants: i« carène dorsale : 2 (rostre), 2, 1 + 2, 2, i (pilier), 2 ; le rostre est représenté par deux petits denti- cules ; la paire d’épines qui vient ensuite (et que j’avais d’abord prise pour le rostre) est remarquablement longue, d’ailleurs portée sur une proéminence transversale; la paire cardiaque antérieure, située sur la carène cervicale, est un peu plus faible tandis que la paire cardiaque postérieure, portée sur une saillie, est très forte ; une dépression cardiaque la sépare de l’épine suivante qui a la forme d’un pilier tronqué ; la paire postérieure est très grande ; 2“ carènes branchiales supérieures ; elles sont occupées en avant par 3 denticules ou spinules, et en arrière par 4 épines dont la postérieure est plus forte que les autres; 3" carènes latérales; elles ont pour formule : i (épine antennaire), 7 ou 8 + 3 + 10 ou 1 1 ; les 7 ou 8 épines post- antennaires sont petites, les 3 suivantes un peu plus grandes, quant aux 10 ou ii épines suivantes elles sont représentées par 4 grandes épines dont la longueur augmente d’avant en arrière, et par de petites épines ou des spinules intercalaires exactement disposées comme le montrent les fig. 5 de la Pl.vn ; 4° carènes branchiales lon'^itudinales; elles sont bien développées en avant où d’ailleurs elles paraissent ù peu près inermes, je n’ai pu les suivre au milieu des flancs, mais elles réapparaissent en arrière où elles portent 3 ou 4 épines assez grandes ; 5° carènes branchiales inférieures ; ces carènes sont très nettes, garnies de denticules dans leur moitié antérieure, puis armées de 3 épines fort grandes auxquelles font suite 2 ou 3 den- ticules assez forts. Il y a i ou 2 spinules et une épine à la place que devraient occuper les carènes gastro-orbitaires ^ on trouve en outre deux fortes épines de chaque côté sur la carène cervicale, une petite épine en avant de la région branchiale antérieure et une assez grande sur les flancs, entre les grandes épines de la caréné branchiale inférieure et celles de la carène longitudinale. Les angles orbitaires internes sont très saillants, presque autant que les angles antennaires; ils ont la forme de lobes allongés qui se terminent par une épine ; ils délimitent le bord frontal, qui, en raison de leur développement, a la forme d une courbe ouverte en avant ; c’est vers le milieu de cette courbe qu apparaissent les deux minuscules saillies rostrales. L'échancrure orbitaire a la forme d un angle assez étroit dont le sommet, pourtant, est arrondi ; sur le bord mféro-externe de — 72 cet angle on aperçoit, vers le milieu, un fort denticule aigu qui représente peut-être l’angle infra-orbitaire. L’angle antennaire supérieur, dont ce bord forme un des côtés, se termine par une épine un peu infléchie en dehors. L’échancrure antennaire est fort large avec le fond largement arrondi ; son bord inférieur est constitué par l’angle infra-antennaire, dont les dimensions sont médiocres. Le lobe ptérygostomien est étroit et obtus comme dans les autres espèces du genre. Les pédoncules oculaires sont assez larges à la base, plus étroits et arrondis au sommet où leur région cornéenne blanchâtre est encore assez bien limitée. Ils sont remarquables par le développement exagéré de leur épine antérieure, qui est située près de la base et a la forme d’un sabre. Les antennules se distinguent par la médiocre longueur de leur écaille dont la pointe dépasse à peine l’article pédonculaire distal ; il y a 4 ou 5 denticules ou spinules sur le bord interne de cette écaille; d’ailleurs, le même article basilaire présente à son angle antéro-externe deux médiocres épines dirigées en avant. Le dernier article des pédoncules a plus de la moitié de la longueur du deuxième. Les deux fouets qui le terminent portent des soies assez longues et assez nombreuses à partir d’une certaine distance de la base ; le petit fouet a i3 articles, le grand 32, à une ou deux unités près. Le fouet antennaire, un peu plus gros et à peu près aussi long que le précédent, auquel il ressemble par ses poils, compte 3o articles. Le phymacérite des pédoncules antennaires est assez gros, un peu dilaté au sommet, d’ailleurs beaucoup plus court que dans toutes les autres espèces. L’écaille ovalaire du 2* article n’atteint pas tout à fait l’extrémité du pédoncule, dont les deux articles suivants sont à peu près de longueur égale. Le tranchant des mandibules est remarquable en ce qu’il présente 4 grandes dents : l’une antérieure, la deuxième médiane, les deux autres postérieures et contiguës ; il y a 3 denticules aigus de longueur croissante dans le premier intervalle, 4 subégaux dans le second ; deux très petits denticules se trouvent sur le bord postérieur. Je n'ai pas étudié les maxilles et les mâchoires. Les maxillipèdes antérieurs ont un long endopodite qui atteint presque l’extrémité de l’exopodite ; le lobe interne de ce dernier se dilate beaucoup au sommet. Les maxillipèdes de la 2® paire sont très intéressants parce qu’ils présentent, incomplète mais distincte, l’articulation du carpe et du propodite, totalement réunis en un seul article dans les autres espèces. Les maxillipèdes postérieurs se distinguent par le grand développement de leur lame épipodiale ; leur exopodite étant, comme de coutume réduit à un bourgeon. Les pattes de la r' paire ressemblent tout à fait à celles de VE. Puritani, mais avec des doigts plus longs et plus arqués et une épine plus faible à leur base, sur la portion palmaire. Dans les pattes de la 2“ paire, les doigts sont aussi longs que la portion palmaire et l’on observe 2 longues épines près de l’extrémité^ distale du méropodite, une près de la base du carpe et 3 au sommet ; il y a en outre — 73 — quelques spinules sur le bord antéro-interne du méropodite et les rudiments d une épine, à quelque distance de la base, sur la face inférieure de ce dernier. Les pattes des deux paires suivantes sont garnies de longs poils comme celles de la paire précédente; elles présentent une épine inférieure ù l’extrémité distale du carpe ; leurs doigts, légèrement infléchis, sont un peu plus courts que la portion palmaire. Les pattes postérieures ressemblent beaucoup à celles de VE, Puritani ; elles indiquent une maturité sexuelle très imparfaite, car leur propodite ne fait aucunement saillie à la base du doigt. L’armature épineuse de l’abdomen est relativement simple. Sur la ligne médiane dorsale, le i" segment porte une grande épine, les trois articles suivants en portent deux, l’une antérieure grande et verticale, l'autre plus réduite et un peu inclinée en arrière ; il y a une grande épine médiane (peut-être avec une petite épine postérieure) sur le 5*' segment, enfin on observe une grande épine postérieure inclinée en arrière sur le segment vi. Vers la partie inférieure des tergites, dans les segments ii à vi, on trouve une forte épine obliquement transversale ; mais les épines pleurales font défaut, ou sont indiquées par un faible rudiment. Les épimères des segments ii et m sont subaigus, sur ceux du segment iv on voit l’ébauche d’une pointe qui est bien développée sur le segment v, très forte et inclinée en arrière sur le segment vi ; on observe en outre quelques spinules sur les bords de ces deux derniers segments. Le telson présente une forte épine médiane sub-basilaire ; sa pointe postérieure se termine par une épine, mais il m'a semblé complètement inerme sur les bords et sur la face dorsale. Les rames natatoires sont un peu plus courtes, longuement ciliées sur les bords comme le telson, mais, comme ce dernier, sans la moindre armature de spinules. Coloration. — D’après les aquarelles de M. Tinayre, la carapace et les pattes sont rouges sur l'animal vivant, l’abdomen hyalin est à peu près incolore, la nageoire caudale légèrement teintée de rose. La teinte rouge est plus foncée à la place de l’estomac, plus claire sur le reste de la région gastrique. Affinités. — UE. Alberti est peut-être l'espèce la plus typique du genre qui nous occupe : par l'armature très réduite de sa carapace, sur la région gastrique, il occupe une place tout à fait à part, mais pour les autres caractères il présente des affinités multiples. Comme VE. Puritani, dont il s’éloigne à tant d'égards, il présente sur le test des poils longs et nombreux, sur les côtés du front de puissants lobes orbitaires, au fond de l’orbite des pédoncules oculaires peu anormaux et, sur les flancs, une carène longitudinale munie d'épines en arrière ; d'ailleurs ses écailles antennulaires sont armées de spinules sur leur bord interne, comme dans l’espèce précédente et comme dans deux autres espèces très différentes, VE. spino- culaîus et rÆ*. indiens^ dont il se rapproche d’ailleurs par la présence de 2 épines médianes sur les segments intermédiaires de l'abdomen. Ce dernier caractère le 10 B. — 74 - rapproche éfîalement de VE. Agassî^i qui lui ressemble en outre, dans une certaine mesure, par l’armature des carènes branchiales supérieures et inférieures. On pourrait pousser beaucoup plus loin ces comparaisons, et en conclure que notre espèce tient surtout de VE. Puritani et de VE. Agassi\i. En somme c’est une espèce très primitive à certains égards (forme des yeux, brièveté relative de l’écaille antennulaire interne et des phymacérites, présence d’une épine impaire en pilier et d’une épine intercalaire sur les flancs) et ù évolution très avancée par d'autres (formule réduite de la carène médiane, atrophie des spinules sur la partie antérieure de la carène longitudinale, des épines exocardiaques, des épines pleurales de l’abdomen et des spinules marginales de la nageoire caudale) ; on ne saurait la faire dériver d’aucune autre actuellement connue. Eryoneicus spinoculatus, E.-L. Bouvier (PI. iij, fig. 5-8 ; PI. IV, fig. 1-12) 1905. Eryoneicus spinoculatus, E.-L. Bouvier, |/po5i>), p. 7. 1914. Eryonicus spinoculatus, C. M. Seldie, {1Ç14), p. 29. 1914? — AièerMiCfW, C. M. Selbie, (;q p. 33, pl. V, fig. I et 2, Campagne de 1888 : Stn. 248 (2 septembre), au chalut sur un fond de 2870"* ; à 100 milles au N. de Terceira, Açores. Un mâle non adulte mesurant à peu près 32”'"' de longueur ; l’abdomen est intact, mais la carapace est fortement plissée ce qui en a rendu l'étude assez difficile. Campagne de igio : Stn. 3ooi (21 août), profondeur 0-4900'". .\u filet Bourée en vitesse. N. -O. de la Corogne. Un mâle non adulte mesurant 3r”™ de longueur dont 16 pour la carapace qui se rétrécit d’arrière en avant et atteint i3”’"' 5 de largeur maximum. Coloration relevée sur le vivant. — Stn. 3o3o (5 septembre), profondeur 0-4750"’ ; filet Bourée en vitesse. Parages du Banc Gorringe. Un mâle non adulte, un peu plus long que le précédent; pattes postérieures subchéliformes. Campagne de 1913 : Stn. 3414 (ro août), profondeur 0-4000"”. Filet Bourée en vitesse. Près de la fosse Sigsbee, au S.-E. de la Nouvelle Écosse. Un mâle non adulte de 34""" de longueur, â pattes postérieures fortement subchéliformes, le prolon- gement digital du propodite égalant plus de la moitié du doigt mobile. La carapace est de consistance cornée, comme le reste des téguments ; elle m'a paru présenter les sillons et les carènes qu’on observe dans l'espèce précédente, avec le sillon b beaucoup plus distinct surtout dans sa région terminale qui aboutit à l’échancrure antennaire. Les dernières carènes ont une armature que l’on peut caractériser comme il suit : 1® carène médiane: 2 (rostre), 1, i, 2, i (pilier), i -f- 2, 2, i, 2 ; toutes les épines sont longues et fortes, sauf les deux anté- ' L’étiquette qui accompagne cet individu est libellée « Stn. 3412, profondeur o*40oo«" p, mais il y a certainement erreur tl’opération 3412 fut faite au chalut sur un fond de 5270"*. On a dû écrire 3412 pour 3414, car l’opération 3414 fut faite au filet Bourée par 0-4000™. — jb — rieures qui constituent le rostre ; ravant-dernière est brisée en son milieu de sorte qu'il est impossible de dire si elle est aiguë ou pédonculiforme ; 2® carène branchiale supérieure, inerme dans son tiers antérieur, armée ensuite d'une série de 6 épines assez fortes ; 3® carène latérale répondant à la formule : i (ép. supra-antennairej, 4 + 3 + 8, les épines post-antennaircs plutôt faibles, les autres de plus en plus fortes ; 4® carène branchiale longitudinale, indistincte et inerme en arrière du sillon b\ armée en avant de petits denticules aigus assez espacés ; 5® carène branchiale inférieure armée au moins de 12 épines qui s'atténuent beaucoup en avant ; 6° carène marginale postérieure, avec 2 épines de chaque côté, la carène marginale inférieure étant inerme. On observe en outre de chaque côté une épine qui se trouve à peu près au milieu de la place que devrait occuper le sillon branchial, une autre en arrière du point où le sillon cervical rencontre le sillon b\ une troisième en avant de la partie dorsale du sillon c, enfin, sur les côtés de la région gastrique, une série longitudinale de 3 petites épines qui marquent la place de la carène gastro-orbitaire. En dehors de ces régions, la carapace est totalement lisse, même sans aucun poil. L'angle orbitaire interne est court et terminé en pointe ; par contre, l’angle supra-antennaire est grand, large avec une longue épine terminale. Entre ces deux angles se trouve la vaste échancrure orbitaire qui est largement arrondie postérieurement. L’échancrure antennaire est beaucoup plus étroite ; son angle inférieur, terminé en pointe, est beaucoup plus réduit que l’angle supra-antennaire. L’angle ptérygostomien constitue un lobe étroit et obtus. Les pédoncules oculaires sont dirigés comme de coutume, de dedans en dehors; ils ont une large base, une extrémité distale arrondie et fort étroite ; leur bord antérieur presque droit est armé en son milieu d’une épine assez forte; leur bord postéro-externe présente une échancrure arrondie en arrière du bord distaf et plus en arrière, une profonde incision ; depuis celle dernière jusqu’au sommet, ce bord est frangé d’une zone blanchâtre qui semble représenter la région cornéenne. Les pédoncules, au surplus, m'ont paru ankylosés à leur base. Le premier article des pédoncules antennulaires présente du côté dorsal, â son angle antéro-externe, deux épines dirigées en avant ; son écaille interne s'atténue régulièrement en une pointe infléchie en dedans et présente près de la base un denticule marginal. Le 2® article est beaucoup plus court et plus étroit ; il égale plus de deux fois la longueur du suivant qui est d'ailleurs presque aussi large. L’écaille dépasse assez fortement ce dernier article. Le fouet supérieur est d'un tiers plus long que le pédoncule et compte environ 18 articles ; le fouet inférieur, beaucoup plus fort, égale à peu près trois fois la longueur du précédent et la moitié de la longueur de la carapace, il doit compter bien près de 40 articles. Le long phymacérite de l’article basilaire des antennes est fort incliné en avant, où il atteint presque le niveau distal de l'avant-dernier article des pédoncules antennulaires et antennaires. Le 2' article présente à son angle antéro-interne un petit lobe triangulaire, et en dehors, _ 76 — une écaiJle longuement ovalaire, garnie de soies sur les bords, qui atteint largement le milieu du dernier article pédonculaire ; celui-ci est assez long, mais moins pourtant que celui qui le précède ; il présente une série longitudinale de soies sur sa face supéro-externe. Le fouet dépasse un peu le fouet inférieur des antennules et présente sensiblement le même diamètre. Dans le spécimen que j'étudie on ne trouve guère de soies sur les fouets des antennules et des antennes. Les mandibules portent trois dents assez fortes, dont deux terminales subobtuses et l'une intermédiaire tronquée ; les bords rectilignes qui séparent ces dents pré- sentent simplement quelques faibles échancrures qui délimitent de très faibles saillies droites ou un peu convexes; le palpe se compose très nettement de 3 articles, dont un basilaire plus court et plus étroit que les deux autres qui sont subégaux en longueur. Les deux lacinies des maxilles sont de longueur égale, mais rinterne est beaucoup plus étroite que l’autre ; cette dernière présente en avant trois fortes soies spiniformes bien distinctes des soies avoisinantes ; sur le bord externe de sa base on voit une saillie courte mais large qui représente les rudiments du palpe. Dans les mâchoires, la saillie des palpes est frangée de soies assez longues qui se continuent sur la plus grande partie du bord correspondant de la lacinie externe ; le bord interne de celle-ci ne présente que quelques soies d'ailleurs beaucoup plus longues. La lacinie interne dépasse un peu le milieu de la précédente et porte à son sommet obtus un bouquet de longues soies. L'cndopodite des maxillipèdes antérieurs paraît divisé en deux articles. Les maxillipèdes suivants ressemblent beaucoup à ceux de \'£. Puritani^ mais leur grand article ovalaire est relativement plus large et je n'ai pas observé de saillie épipodiale sur leur article basilaire. Dans les maxillipèdes postérieurs, on observe un petit épipodite, une faible saillie exopodiale, et, sur la membrane basilaire, un court bourgeon qui représente sans doute une arthrobranchie rudimentaire ; le propodite est un peu plus long que le carpe. Les pattes antérieures sont incomplètes et réduites à leurs 3 ou 4 premiers articles qui ressemblent beaucoup aux articles correspondants de VE. Puritani. Les pattes de la 2' paire sont relativement plus fortes que dans cette dernière espèce et présentent des épines moins nombreuses : sur le méropodite, 2 médianes et 3 distales, sur le carpe, i sub-basilaire et 2 terminales; la région palmaire est assez fortement élargie, surtout près de la base des doigts. Les pattes des deux paires suivantes sont ù peu près égales et semblables, d’ailleurs beaucoup plus petites que les précédentes ; elles présentent une épine à l'extrémité distale du méropodite et une seconde à 1 extrémité distale du carpe ; leurs doigts sont très sensiblement arqués. Les pattes de la dernière paire sont plus petites encore et complètement inermes ; on peut les dire subchéliformes, car leur propodite se prolonge au-delà de l’articulation digitale, ce qui est un signe de maturité sexuelle, et atteint le milieu du doigt qui est obtus et un peu arqué. On trouve des soies assez nombreuses en divers points des pattes, notamment sur le bord des pinces de la 2' paire. “ 77 — Le premier segment abdominal ne porte sur sa partie saillante qu'une épine, qui est située sur la ligne médiane dorsale. Les quatre segments suivants portent chacun : 1® sur la ligne médiane dorsale, une saillie aiguë recourbée en avant et une épine postérieure, la saillie aiguë est rudimentaire sur le segment ii et l’épine postérieure du segment v semblable à la saillie, mais un peu recourbée en arrière ; 2° de chaque côté, en avant, sur la partie inférieure du tergite, une forte épine obliquement dirigée en travers et en haut ; 3° de chaque côté également et en arrière, à la naissance des épimères, une épine moins forte à direction transversale et postérieure ; 4° sur le bord arrondi des épimères des denticules aigus qui sont particulièrement nombreux sur les segments ii et iv. Le 6' segment porte d’avant en arrière, sur la ligne médiane dorsale, 2 denticules, une petite épine et une épine plus forte, celle-ci un peu inclinée postérieurement ; il est en outre muni de 2 épines tergales, l’une antérieure, l’autre postérieure, enfin ses épimères triangulaires se terminent par une forte épine que précèdent 2 denticules aigus. L'article basilaire qui, de chaque côté, porte les deux rames latérales de la nageoire caudale, présente simplement un petit angle aigu ; les deux rames sont un peu plus courtes que le telson,et portent toutes deux une rangée de denticules aigus sur leur bord extérieur, qui est à peu près droit; la rame externe est légèrement plus courte que la rame interne, beaucoup plus large et avec un bord interne bien plus arrondi. Le telson a la forme d’un triangle allongé dont le sommet postérieur se termine par une courte épine. Il présente sur la ligne médiane, près de sa base, une épine assez forte, à laquelle fait suite un sillon médian flanqué à droite et à gauche d'une saillie longitudinale assez forte. Chacune de ces saillies porte une rangée longitudinale de spinules ; on trouve également des spinules sur chacun des bords. Les pléopodes ressemblent beaucoup à ceux de VE. Puritani ; mais ceux de la première paire sont plus forts et les autres relativement plus courts. L’appendice interne est un peu plus près de la base de la rame interne et un peu dilaté près du sommet, qui porte au moins 3 crochets rélinaculaires. Il y a l’ébauche d'un appendice interne secondaire ce qui annonce la maturité sexuelle. Coloration, affinités. — Cette espece se distingue de TÆ". Puritani et de TÆ". spimilosus par de nombreux caractères, entre autres par son rostre à deux pointes et par sa carapace démunie d’épines en dehors des carènes. A ces deux titres, elle se rapproche des autres Eryoneicus et notamment de la première espèce décrite dans le genre, VE. cæcus Sp. Bâte. Mais il est bien difficile de la comparer à cette dernière, dont la description insuffisante est accompagnée de figures contradictoires. D’après un croquis de Willemoes-Suhm relevé par Sp. Bâte {/ÿâS, p. 125) les épines de la carène médiane répondraient à la formule : 2 (rostre), i, i, 1, a 2, 1, 1 et d’après la figure donnée par Spence Bâte {iSâS, pl. xn* fig. i) à cette autre : 2 (rostre), 1, i, 1,2 — 2 ; au surplus, les carènes latérales ne présenteraient - 78 - pas d’épines dans leur partie antérieure, Técaille interne des antennules serait très divergente, le phymacérite et i'écaille des antennes dépasseraient le pédoncule, les épines dorsales de l'abdomen seraient grêles et très longues, enfin le telson serait obtus et armé de deux rangs symétriques de fortes épines. Etant données ces différences, dont quelques-unes au moins doivent correspondre à la réalité, on a des raisons de croire que les deux espèces sont essentiellement distinctes. Très grandes, au contraire sont les affinités qui rapprochent notre espèce de I E. mdicus Aie. et And. dont elle peut être considérée comme une forme repré- sentative. D'après la description 176)61 la figure (1901, Crust., Part ix, pi. l, fig. 3), 1 E. indiens se distingue de l'^*. spinoculatus par les seuls caractères suivants : I® à la place du pilier qui se trouve sur la carène médiane dorsale dans la région gastrique on observe une courte et large épine ; 2“ il n’y a pas d’épines un peu en dehors de la région cardiaque, mais on en trouve une, par contre, sur le bord postérieur de la partie dorsale du sillon b'-, 3^- il n’y a qu’une épine sur le bord antéro-externe du i" article du pédoncule antennulaire ; 4® les épines des pattes de la 2" paire sont peu nombreuses (5 au lieu de 8); 5° les pattes des deux paires suivantes ne présentent pas d'épines à l’extrémité antérieure du carpe et du méropodite ; 6“ on ne trouve qu’une seule épine, au lieu de 2, sur la ligne médiane dorsale des 5^ et 6^ segments abdominaux. Il y a probablement quelques autres différences dans l’armature spinuleuse du telson et des rames caudales. On sait que VE. indiens fut capturé par VInvestigator dans la mer d’Arabie et dans le Golfe du Bengale entre 480 et 920 brasses. Sa coloration est « rose- ou bien la carapace peut être brunâtre, avec l'abdomen d'un blanc sale, les antennes et les extrémités des pattes rose ». VE. hibenticus Selbie, des mers d'Irlande, ne diffère de notre espèce que par une réduction dans l’armature des pédoncules oculaires et du 6' tergite abdominal. Mais cette armature n’est pas absolument identique dans tous les exemplaires, de sorte que l'on doit regarder la forme décrite et bien figurée par M. Selbie (1914, 33, pl. v, fig. 1-2) comme identique avec l’Æ’. spinoculatus ou comme une variété locale de cette espèce. Distribution. - On ne connaît pas l’espèce en dehors des stations où elle ut capturée par la Princesse-Alice (Açores, Atlantique espagnol, parages de la Nouvelle Ecosse) ; sa forme liibernicus habite les mers d’Irlande. Eryoneicus Faxoni, E.-L. Bouvier (PI. IV, fig. i4-i5; Pl.v, fig. i3-i6| 1905. Er^omeus Faxoni, E.-L. Bouvier, (;po5q. p. 482. 1905. Eryoneicus Faxoni, E.-L. Bouvier, (/po5b), p. 5. — — E.-L. Bouvier, (/poJdJ, p. 645. - 79 — igoS. Eryonicus Faxoni, E.-L. Bouvier, (/poi*), p. 2 et 4. •9M* — — C. M. Selbie, p. 29. Campagne de igo5 : Stn. 23oi (22 septembre), profondeur 0-2375"'. Au nord de Minorque, filet Richard à grande ouverture. Surface. Un jeune exemplaire dont la carapace, un peu déformée il est vrai, semble un peu plus large que celle du type. Longueur totale du corps, 17""" environ. Campagne de 1909 : Stn. 2926 (7 septembre), profondeur 0-2800'". Entre les Baléares et la Sardaigne. Filet Richard h grande ouverture. Un jeune dont la carapace mesure 9"’"’ de longueur ‘. Campagne de 1912 : Stn. 3167 {20 juillet), profondeur 0-2200"'. Filet Richard à grande ouverture, au nord des Baléares. Un exemplaire à peu près de la taille du premier. Coloration relevée sur le vivant. Campagne de igi3 : Stn. 35 18 (27 septembre), profondeur 0-2000"’. Filet Richard à grande ouverture. Entre les Açores et New-York. Une femelle longue de 37"’"' à pléopodes antérieurs très réduits. Les pattes postérieures ne sont pas du tout subchéliformes. Le type de cette espèce, un mâle presque adulte mesurant 3o""" de longueur a été capturé par le Talisman. Je le décrirai complètement plus tard, me bornant à indiquer ici les caractères essentiels de l'espèce et certains autres qu’il ne m’a pas été possible de relever sur le type. La carapace est plus large que longue, avec un petit angle intra-orbitaire aigu, un puissant angle antennaire terminé par une forte épine, et un angle infra-orbitaire plus réduit dont la pointe apicale est obliquement dirigée vers le haut. Ses carènes présentent l’armature suivante : i® carène médiane 2 (rostre), i, 2, i, 1 + 2, 2, i, 2, toutes ces saillies étant de fortes épines à l'exception des deux pointes rostrales qui sont très petites ; 2® carènes branchiales supérieures, avec 5 épines dont la postérieure seule est très grande ; 3’’ carènes latérales, 6 -1- 2 ou 3 + 7, les deux avant- dernières épines beaucoup plus grandes que les autres ; 4® carènes branchiales longi- tudinales, développées seulement dans leur moitié antérieure où elles présentent 5 ou 6 spinules ; 5® carènes branchiales inférieures, inermes en avant, présentant ensuite 4 épines très puissantes dont les plus grandes sont les plus éloignées du bord postérieur, puis 4 ou 5 spinules. Il n'y a pas d'épines exocardiaques, mais on trouve une série longitudinale de 3 spinules sur les côtés de la région gastrique. Les pédoncules oculaires portent en avant une spinule et se prolongent en dessous par un étroit lobe cornéen ; l'écaille antennulaire est inerme sur son bord interne, l'écaille des antennes, longuement ovalaire, atteint pour le moins l’extrémité distale des pédoncules. Les appendices buccaux ressemblent beaucoup à ceux de \E. spino- ' Je rapporte à la même espèce, non sans grand doute, deux petits exemplaires en fort mauvais état, l’iin capturé au N. de la Corse (Stn. 2004, 22 avril 1905,0-2000™) l’autre au large de Monaco (Stn. 2810, 7 avril 1909, 0-2180 mètres). — 8o culaius. Les pinces des pattes antérieures ont des doigts arqués et beaucoup plus longs que la portion palmaire qui se termine par de longues griffes croisées, fortement infléchies. II y a 2 épines sub-basilaires et 3 distales sur le méropodite des pattes de la 2® paire, une épine basilaire et 3 distales sur le carpe ; les pattes des deux paires suivantes présentent une épine à l’extrémité du carpe et une à l'extrémité du méropodite L’armature abdominale répond à la formule suivante : Ligne / médiane ] dorsale ( de chaquecôté I I n nt IV V VI épine antérieure dirigée en avant 0 I 0 épine médiane dressée et forte I I I 1 0 épine postérieure 0 I (Ndnile) I I 1 (atiliftrU) I (f«rta) épine lergale forte 0 1 I I I I épine pleurale plus faible 0 1 I I I I Les bords libres des épimères sont armés de spinules plus ou moins fortes ; dans le 6% au lieu d’être arrondis, ils sont aigus et se terminent par une forte épine. Ces caractères de l’espèce sont absolument les mêmes dans le type du Talisman et dans l’exemplaire beaucoup plus jeune de la Princesse-Alice. Les différences que présente ce dernier et qu'il faut toutes rapporter à l'âge sont les suivantes : 1® la carapace présente partout sur sa face dorsale de nombreux poils spiniformes presque microscopiques et, sur ses bords, une quantité de poils qui, souvent, dépassent les épines ; la pilosité a d'ailleurs remarquablement grandi sur les pattes des quatre dernières paires et sur les écailles antennulaires ; 2° les angles orbitaires sont notablement plus saillants et les pédoncules oculaires paraissent un peu moins anormaux ; 3® sur les carènes branchiales inférieures, la 5® épine est encore assez grande, mais les 3 suivantes sont petites ; 4® l’une des spinules marginales des épimères abdominaux atteint un développement plus prédominant ; 5® les spinules de la rame natatoire externe sont plus développées ; 6° il y a un denticule de moins aux mandibules. Coloration. — D’après une aquarelle prise sur le vivant par M. Tinayre, le spécimen de la station 3167 était hyalin, avec une légère teinte rose sur la carapace et certaines parties des pattes et des appendices buccaux rouges ; par transparence, on voyait se détacher en rouge ou en rose, dans l’intérieur du corps, tout le tractus intestinal. Distribution. — Le type de l'espèce fut capturé par le Talisman au large du Cap Cantin, le fond étant de 2200 mètres. L’espèce est donc répandue dans la ~ 8i — Méditerranée dans les régions avoisinantes de l’Atlantique, et ainsi qu’il résulte des pêches faites récemment par le Prince, entre les Açores et l’Amérique du Nord. Affinités. — VE. Faxoni représente dans l’Atlantique une espèce capturée par dans le Pacifique oriental et rapportée avec doute, par M. Faxon {iSgS., I lo), à cœcus de Sp. Bâte. On sait que le type unique de VE. cœcus Sp. Bâte est représenté par un jeune de i3“™ figuré en croquis au moment de la capture par Willemoes-Suhm et représenté plus tard assez mal et d'une manière assez différente par Spence Bâte. J’ai montré précédemment (p. 78) qu’en dépit de ces divergences, il est facile de distinguer l’espèce établie par Spence Bâte de celle capturée par que les différences importantes qui les caractérisent ne sauraient être mises au compte de l'âge et qu’il convient d’attribuer un nom spécial à l'espèce de M. Faxon. J’ai proposé pour cette dernière le nom d’jF. Agassi^i en l’honneur de l’éminent naturaliste qui en fit la capture à bord de l’.4z.ô/iriî05S. Notre E. Faxoni se rapproche de TÆ". Agassi^i d’une manière fort étroite et jusque dans les détails ; mais l’armature épineuse de sa carapace est un peu moins riche (7 épines dont 3 grandes, au lieu de 8 dont 4 grandes sur les carènes latérales en arrière du sillon cervical ; 4 grandes épines au lieu de 5 sur les carènes branchiales inférieures ; 3 spinules au lieu de 4 sur les côtés de la région gastrique), ses épines médianes abdominales sont plus nombreuses (3 au lieu de 2 sur les segment 2, 3,4 et 5), il n’a qu’une épine médiane sur le telson au lieu de 2, son fouet antennulaire interne a des articles moins nombreux (3o au lieu de 17, ce qui tient peut-être ù la taille plus réduite), ses mandibules présentent 2 denticules de moins, et les pattes de la 2* paire 2 épines de plus, ses rames natatoires sont un peu plus courtes par rapport au telson, enfin ce dernier présente une petite épine terminale qui paraît ne pas exister dans VE. Agassi:{i. D’après M. Faxon, VE. Agassi^i est rouge pourpre, avec les régions branchiales de teinte beaucoup plus pâle. Groupe des PALINURES CUIRASSÉS ou LORICATA Le groupe des Palinures cuirassés correspond exactement aux Loricata de M. Boas (/910. 1910. 191 1. 191 (. igi3. Palinurus ornatuSy J. A. Hbrklot (/85/), p. i5. Panu/irus regius, F. de Rrito Capello (i864)> ?• 5-8, fig. i, i*, Pa/inurus (Senex) longipes, G. Pfeffer p. 41. Palinustus phoèerus, Tr. de Rochebrune {188S1, p. 173. Panulirus regius, B. Osorio [tSSy), p. 23o. — — B. Osorio p. 47. ? Panulirus guttalus, J. E. Benedict p. 540. Palinurus regius, G. Pfeffer {iSgj), p. 205. Panulirus regius, B. Osorio p. ig3. — — M. Rathbun (ipoü), p. 3io ("pro pane au moiasy. — ornatus, M. Rathbun (igoo), p. 3io. — regius, E.-L. Bouvier (/ qo5*1, p. 470. — — E.-L. Bouvier (;po5t>), p. I. — — E.-L. Bouvier (ipo5«), p. 1-6. — guttatus, E.-L. Bouvier (/po5e), p. 6. — regius, E.-L. Bouvier (/po6<’), p. 186. — — E.-L. Bouvier (igo6^), p. 68. — — G. Nobili (ipo6), p. 3oo. _ — G. Darboux et P. Stephan ligoS), p. i6, 17. — — A. Gruvel et R. Chudeau (/pop), p. 252, 255. — — E.-L. Bouvier (/p/o), p. 336. — — A. Gruvel (/p/o), p. 1000. — — A. Gruvel (/p/i»l, p. i35t. — — A. Gruvel (/p//‘»l, p. 35-3g, fig. 16 du texte et pL in, fig. 4 et 5. — — E.-L. Bouvier, Science et Vie, n« 9, p. 3 19 et fig. Campagne de igoi : Stn. 1 142 (22 août), profondeur 20'", trémail. Au S.-O. de S"-Lucie, Iles du Cap Vert. Une grande femelle chargée d’œufs et devenue rougeâtre sous l’action de l’alcool. L’exemplaire me paraît tout à fait normal, encore qu’il présente trois paires de fortes épines, au lieu de deux paires, sur la face dorsale de l’arceau antennulaire. — 9* — C’est en faisant l’étude de la femelle précédente et des exemplaires de la même espèce recueillis par le Talisman que je fus conduit {igo5) à identifier cette magnifique Langouste, qui est fort commune et tout à fait caractéristique des mers chaudes de l’Afrique occidentale. Elle fut bien décrite et figurée avec suffisamment de précision par F. de Brito-Capello, en 1864, mais resta méconnue depuis lors, sauf toutefois par G. Pfeffer (/ 9, p. 3i8, fig. Campagne de .901 : Stn. 1 142 (22 août), profondeur 20"'. Au S.-O. de S"-Lucie, îles du Cap Vert. Trémail. Un exemplaire mesurant 24"'“’ de longueur, depuis le bord frontal jusqu’à l’extrémité du telson ; les fouets antennaires sont plus longs que le corps et mesurent à très peu prèS So"'"*. Ce « puerulus » est un longicorne typique en ce sens que ses fouets antennulaires sont notablement plus longs que leur pédoncule ; celui-ci atteint à peine le quart proximal du dernier article des pédoncules antennaires qui,d ailleurs, sont dépassés par les fouets d’au moins toute la longueur de cet article. Le fouet supéro-externe est très fort mais s’atténue brusquement vers sa pointe ; le fouet inféro-interne. — 96 — par contre, est remarquable par sa gracilité. Le dernier article des pédoncules antennulaires égale à peu près en longueur l’article précédent. Le premier article égale à peu près la somme des deux autres ; il est étranglé au milieu et renflé dorsalement en demi-sphère dans sa partie basale ; on sait qu'il s'allonge beaucoup chez l'adulte où il atteint l’extrémité distale du deuxième article des pédoncules antcnnaires ; dans l'adulte, les deux derniers articles s'allongent relativement beaucoup moins, le troisième devenant un peu plus grand que le deuxième et dépassant un peu les pédoncules antennaires. Ces derniers, dans le puerulus, diffèrent beaucoup moins de ceux de l’adulte ; toutefois leur premier article ne présente qu’une épine qui est située au-dessus de l’angle antéro-externe, tandis que dans l’adulte on observe en outre une forte épine plus interne (déjà représentée dans le puerulus par une légère saillie) et une petite épine antérieure tout à fait externe. Le second article, dans le pueruluSy présente au-dessus deux séries longitudinales d'épines, l’une de deux, l’autre de trois qui forment une rangée oblique ; il en est de même chez l’adulte avec celte différence que quatre petites épines se surajoutent en dehors de la première rangée et deux s’intercalent dans la seconde. Le troisième article porte neuf épines supérieures dont trois en une série longitudinale sur le bord interne ; il en est encore ainsi chez l’adulte, mais quatre des épines supérieures sont assez petites et deux ou trois autres viennent s'ajouter au bord externe. Le bord antérieur de l’épistome est un peu concave et d'ailleurs dépourvu des trois épines qu’il présente chez l’adulte ; les pattes sont également inermes alors que celles de l’adulte présentent deux épines au bout du méropodite. Les maxillipèdes externes sont séparés à leur base par un intervalle qui mesure pour le moins la longueur du dernier article des pédoncules antennulaires ; on sait qu’ils sont contigus dans les Palinurides adultes. A ce caractère primitif s’en ajoute un autre tout à fait spécial, je veux parler de l’épine grêle, arquée et dirigée en arrière qui occupe chaque angle postérieur du sternum, à la base des pattes de la dernière paire. Le bouclier céphalothoracique est dépourvu de rostre et muni dans sa partie antérieure de l’armature caractéristique des puerulus : ses cornes frontales sont courtes, massives, inermes, un peu infléchies vers le bas et en dedans ; les épines post-frontales, post-antennaires et antéro-latérales ont un assez fort développement. Une vague dépression indique la place du sillon cervical; en arrière de cette dépression le bouclier présente trois carènes : deux latérales très obtuses formées par la rencontre du dos et des flancs, et une médiane constituée par deux pans inclinés dont l’arête un peu irrégulière est presque aiguë. Les carènes latérales se terminent en avant par une épine ; la carène médiane est totalement inerme et d’ailleurs beaucoup plus courte ; elle s’atténue et s'étend en arrière bien avant d’avoir atteint le bord postérieur. Les carènes disparaissent totalement chez l’adulte, qui conserve d’ailleurs les épines du puerulus et en présente beaucoup d’autres. 97 — L’arceau antennulaire se soude de chaque côté avec les parties latérales du front. Les tergites abdominaux sont dépourvus des sillons transverses de l'adulte; quant aux épimères, ils ressemblent déjà beaucoup à ceux de ce dernier, encore que le bord postérieur de leur élargissement basal soit complètement inerme et que l’épine soit encore bien courte. A chacun de ses angles postérieurs, le sixième tergite est prolongé par \ane épine qui persiste atténuée dans le P. guttatus alors qu’elle se réduit à un faible mucron chitineux dans le P, regius. Les deux paires de fortes épines qui occupent la partie basale du telson se retrouvent chez l’adulte ; comme dans ce dernier la paire postérieure est un peu en avant de l'échancrure oblique, terminée en forte pointe, qui précède la partie mem- braneuse de la nageoire ; le bord postérieur de l'échancrure est armé de deux épines dans le puerulus, de trois ou quatre dans l’adulte. Les nombreuses rangées longitudinales de spinules qui, dans ce dernier, s’élèvent sur la partie membraneuse du telson, se présentent à l'état d’ébauche vague et incomplète dans le puerulus. La formule appendiculaire thoracique est la suivante : Pattes Maxillipèues V IV ! I I U ï 3 2 I Pleurobranchies i * t * ° ° ° ° Arthrobranchies o ^ 2 2 2 2 1 o Podobranchies o * * * ‘ ‘ ° Epipodites {porlanl U poilobraDchie). . o i i i 1 111 Exopodites o rud. rud. rud. rud. rud. i i C'est la formule appendiculaire de l’adulte ' avec cette différence que les exopodites des pattes thoraciques du phyllosome persistent à l'état de rudiments, et que ceux des maxillipèdes postérieurs sont représentés par un léger tubercule dont M. Gruvel a donné la figure. Comme je l’ai dit plus haut, il semble que cet organe larvaire puisse persister avec un certain développement chez l’adulte Grâce aux nombreux matériaux qu’il a examinés sur place ou étudiés dans les laboratoires, M. Gruvel a pu conclure que le puerulus atlanticus représente le stade jeune ou « natant » du Panulirus regius. Je suis absolument de cet avis. La seule espèce qu’on pourrait opposer à la précédente est le Panulirus guHalus qui présente un exopodite dépourvu de fouet à la base des maxillipèdes postérieurs. Mais, si l’on observe : i» que la présence du P. guttatus dans les eaux africaines ■ C’est aussi la formule appendiculaire thoracique du Palinurus vulgaris abstraction rudimenu exopoXux qS ont disparu a la base de toutes les pattes, alors que l’exopodite des maxill.pedes postérieurs prend un grand développement. i3 B. — 98 — et pour le moins douteuse; 2® que l’exopodite des maxillipèdes postérieurs, dans le pucrulus atlanticus^ se réduit ù l’état de bourgeon rudimentaire comme dans les très jeunes Panulints regîus et ne ressemble nullement à l'exopodite déjà très développé du P.gutlaîus\ 3® que les épines antennaires de ce puerulus^ parleur position et par leur nombre relativement restreint, rappellent bien plus la première de ces espèces que la seconde; 4® enfin que les épimères abdominaux du « pueruîus » ressemblent déjà beaucoup à ceux de la Langouste royale, non aux épimères de la Langouste tachetée; il faut conclure, avec M. Gruvel que le piienihts atîanticus n’est rien autre chose que la forme natante du Panulirus regius. M. Caïman {190g) a le premier émis l’opinion que le puendus atîanticus représente le stade natant d’une Langouste. Il pensait également que le pueruîus atîanticus devrait être probablement identifié avec le pueruîus inermis trouvé par le Challenger à Fernando Noronha. Je crois avoir montré que les deux formes sont différentes et qu’il faut rapporter à une autre Langouste, peut-être au Panulirus laevicauda Latr., le pueruîus du Challenger. Les exemplaires de pueruîus atîanticus sont très rares. Outre le spécimen type étudié plus haut, je n’en connais pas d’autres que ceux recueillis à Kotonou par M. de Cuverville en compagnie d’un très jeune P. regius. J'ai signalé antérieu- rement ces exemplaires 6) qui sont au nombre de deux ; ils ressemblent au type dont ils ne diffèrent que par leur taille plus réduite (22™" de longueur) et par l’état rudimentaire de l’une des épines (l’épine proximale) du deuxième segment antennaire; leur carène dorsale médiane n’est pas moins aiguë que celle du type, mais elle est plus régulière dans l’un des spécimens et son arête forme une ligne parfaitement droite dans l'autre. Famille des SCYLLARIDÆ Caractères. — A l'état adulte comme au stade natant, les Scyllaridés se distinguent des Palinuridés par leur corps plus lourd et plus massif, par leurs pédoncules oculaires qui sont logés dans des orbites profondément creusées dans le bord frontal, enfin et surtout par la structure de leurs antennes qui sont très courtes et aplaties, le dernier article de leur pédoncule formant une lame trian- gulaire découpée en dents sur les bords et leur fouet se réduisant à une lame obtuse découpée en lobes. Leur saillie rostrale est engagée dans l'arceau antennulaire où on la distingue à peine ‘, et leur arceau ophthalmique se cache totalement sous un repli du front ; leur carapace est large, plate ou médiocrement convexe du côté dorsal, plus ou moins carénée, surtout au niveau des bords latéro-supérieurs Avant M.Boas, et parfois même depuis, la plupart des zoologistes décrivent comme un rostre l’arceau antennulaire. Pourtant, la séparation du vrai rostre et très nette dans les figures de de Haan. — 99 — qui sont quelquetois obtus et vagues, dans bien des cas dentés et tranchants ; contrairement à ce que l'on observe dans la plupart des PaÜnuridés, les cornes frontales sont totalement absentes. Développement, \° Stade phyllosotne. — D’après Ricliters (iSyS), le phyl~ losome des Scyllarides se distingue toujours par ses antennes qui sont plus courtes que les antennules, qui s’élargissent de bonne heure et ne présentent qu’un très petit nombre d'articulations. Dans notre Scyllarus arctuSy l'abdomen du phyllosome présente à sa base la même largeur que le thorax et continue ce dernier en se rétrécissant ; il n’y a donc pas de transition brusque entre les deux parties du corps dans cette espèce, mais nos connaissances sur les phyllosomes sont trop restreintes pour qu’il soit possible de dire si ce caractère permet de distinguer les Scyllaridés des Palinuridés. 2° Stade natant. — C’est encore à M. Boas que l’on doit les premières notions sur le stade natant des Scyllarides. Je crois devoir donner en français l'intéressant passage que ce savant zoologiste consacra jadis {iSSo, 88, 89) à cette question, passage qu'il a bien voulu me traduire lui-même du danois en allemand : « Les Scyllarinés traversent également un stade phyllosome, comme les Palinurus. « Je suis vraiment heureux de pouvoir présenter des observations sur le stade natant de deux genres de Scyllarinés, les Parribacus et les Scyllarus s. sir, « L'exemplaire de Parribacus (je dois noter que j ai eu seulement un exem- plaire de chacun des deux genres, au stade indiqué) est relativement grand, So""" de l'extrémité de la carapace à celle de la queue. Visiblement, il avait été translucide durant la vie. Pas d’exopodites sur les pattes thoraciques. Sur le i article des pattes thoraciques V se trouve un puissant aiguillon dirigé en arrière. Les yeux sont à peu près à égale distance du bord et du milieu. Les pattes abdominales, très fortes, ont un appendice interne muni de crochets. La carapace très plate ; les échancrures de ses bords tranchants sont plus petites que chez l’adulte; mais dans l’hypoderme qui s'est rétracté sous la membrane chitineuse transparente, on aperçoit des denticulaiions distinctes (il en est de même aux antennes); l’animal est visiblement sur le point de subir une mue. Les parties latérales des segments caudaux (épimères) se terminent en pointe (comme dans les Palinurus adultes) ; d’ailleurs on trouve le même grand aiguillon dirigé en avant que j’ai signalé dans les Parribacus adultes. « L’animal a été capturé par le Prof. Reinhardt au cours de l’expédition de la GalathÉE, en même temps qu’un exemplaire de dimensions fort peu différentes. Celui-ci est à un stade de développement qui correspond juste à celui des petits Palinurus étudiés à la p. 84162). Les pattes abdominales, dans cet exemplaire, sont très petites, les denticules de la carapace et des antennes sont aigus, et, pour le nombre et la forme, correspondent tout à fait à ceux de l’hypoderme dans 1 autre 100 exemplaire; la carapace est voûtée; le squelette tégumentaire n’est plus corné comme dans celui-ci, mais solide et opaque. « Le jeune Scyllarus (Dana) était beaucoup plus petit que le Parribachus correspondant, il mesurait environ 3o'"™. Visiblement aussi, il avait été transparent. Au premier article des pattes thoraciques V se trouve le même aiguillon que dans le jeune Parribacus ; sur les pattes thoraciques I-IV s’élève un rudiment verruciforme d’exopodite. Les pattes abdominales sont très fortes avec un appendice interne muni de crochets (à vrai dire, je ne pus apercevoir les crochets à la loupe, mais l'une des pattes était agrippée par les appendices internes, de sorte que l’existence des crochets ne peut être mise en doute). La carapace est un peu plus large que celle des Scyllarus et les yeux sont à peu près à égale distance du milieu et du bord, si bien qu’au premier coup d’œil on pourrait se croire en présence d’un Parribachus ou d'un Ibachus ' ; mais la grande échancrure qui occupe le bord latéral de la carapace chez Parribachus est ici extrêmement petite, encore qu’un peu plus distincte que dans le Scyllarus adulte^ ; plus loin le bord est occupé par les mêmes granulations que dans ce dernier ; quant aux granulations qui occupent la face supérieure de l'adulte, elles sont en partie développées. La forme des antennes correspond très exactement à celle des espèces de Scyllarus, d’où l’on doit conclure que ladite larve appartient à un Scyllarus, abstraction faite de tout autre Scyllariné : au bord externe du 4® article on observe, outre quelques petites granulations, trois dents un peu plus saillantes (sans compter l’angle antérieur), tout à fait comme chez l'adulte {chez Parribachus six forts aiguillons d’égale grandeur, chez Arctus deux) ; sur l’article qui correspond au fouet de Palinurus, on trouve sur le bord, comme chez le Scyllarus adulte, outre les petites granulations, une saillie un peu plus grande que les autres et qui se distingue de toutes ces dernières, lesquelles se composent d'un grand nombre de fortes dents marginales (qui sont à peu près également puissantes). — Les épinières de la queue sont également caractéristiques, dirigés en arrière avec une petite pointe en dessous, mais sans l’aiguillon qu’on observe dans Parribachus. L’animal fut capturé au schleppnetz dans l'Océan Atlantique, lat. S. 7° i5’, long. O (Gr.) 32*^ 52’, 9/12 1876 (soir) (Cand. mag. Sôrensen) ». Le Muséum de Copenhague ayant bien voulu me communiquer ses matériaux relatifs au développement de cette famille, j’ai trouvé dans sa riche collection le jeune Scyllarides au stade natant dont M. Boas a fait l’étude, et comme je le supposais dans un travail antérieur (/p/i“, 1646), cet exemplaire appartient certainement au type que les zoologistes désignaient jusqu'ici sous le nom générique de Pseudibacus. Or, dans le travail auquel je viens de faire allusion, ’ H Richters figure un jeune Scyllarien sous la dénomination de « jeune Ibacus n (Die Phyllosomen\ Z. wiss. Zool., 23). C’est, comme la larve ici décrite, un jeune Scyllarus et la description donnée plus haut lui convient également n. ’ 0 J’observe que, pour comparaison, je n’avais qu’une espèce de Scyllarus, l’aequinoctialis ». lOI j’ai montré que le Pseudibacus Veranyi Guérin n’est rien autre chose que le stade notant du Scyllarides latus Latr., et dans une note toute récente 701), que le Pseudibacus Pfefferi Miers représente le même stade chez le Scyllarides squamosus Edw.; comme d’autre part, il est de toute certitude que la troisième espèce du prétendu genre Pseudibacus, le Ps. Gersidckeri Pfetfer, représente le stade natant d’un Scyllarides, probablement même du Sc. aequinoctialis Lund, on admettra sans conteste que le nom de pseudibacus doit disparaître comme terme générique et désigner simplement le stade post-larvaire ou notant des Scyllarides : le pseudibacus des Scyllarides correspond exactement au puerulus des Langoustes. Le stade natant des Parribacus, tel qu’il se trouve décrit dans le travail de M. Boas, semble assez peu différent des pseudibacus. Chez l'un comme chez l’autre, en effet, la carapace est beaucoup plus large que l’abdomen, aplatie et peu ou pas carénée du côté dorsal, mais tranchante sur ses bords latéraux qui sont sinueux ou dentés et toujours munis d’une échancrure, les épimères abdominaux sont découpés sur leurs bords qui présentent des dents ou forment pour le moins une pointe aiguë; dans tous deux l'épine caractéristique qui se trouve ventralcment à la base des pattes postérieures est située, non point sur le sternite comme dans les puerulus, mais sur l’article coxal même de la patte. Les différences entre le stade natant des Scyllarides et celui des Parribacus semblent de même nature que celles qui distinguent les adultes : l'avant-dernier article des antennes a des sinuosités ou des dents externes plus nombreuses chez les natanls de Parribacus, l’échancrure latérale de la carapace est bien plus profonde et les épimères abdominaux sont, comme ceux de l'adulte, armés d’une pointe qui se dirige en avant. On pourrait sans doute relever d'autres différences, malheureusement le type natant étudié par M. Boas ne se trouvait pas dans la collection qui m'a été soumise. Ce type est beaucoup plus grand que les pseudibacus des Scyllarides ; tandis que ces derniers mesurent 28 à 3o'”“’, le type de M. Boas atteignait de longueur. Tout autre nous apparaît le stade natant des Scyllarus. Comme je l’ai montré dans une note antérieure les individus à ce stade furent rangés dans un genre spécial et décrits sous le nom de Nisto par un zoologiste niçois, M. Sarato [jS85). Il s’agissait du stade natant de notre petit Scyllare {Scyllarus ardus), ainsi que j’ai pu m’en convaincre en étudiant les types mêmes de M. Sarato. Depuis lors {/^/5“) j’ai trouvé dans les collections qui m’ont été soumises deux autres espèces de nistos, de sorte qu’on peut aujourd hui très nettement caractériser cctle forme post-larvaire. Elle se distingue au premier abord par sa carapace beaucoup moins large que celle du pseudibacus, moins déprimée, et toujours munie dorsa- lement de trois carènes, une médiane qui se résout en une suite de saillies, et deux latérales très fortes qui s’étendent sur toute la longueur de la carapace où le sillon cervical la divise en deux parties, 1 une branchiale, 1 autre orbitaire 102 interne. En dehors de celles-ci, on observe encore des carènes latérales analogues à celles des pseudibacus, mais beaucoup moins saillantes, d’ailleurs plus ou moins dentées, avec deux échancrures notables en dehors de celles qui déterminent les dents. L’avant-dernier article du pédoncule antennaire et l’article terminal qui représente le fouet sont déjà dentés et lobés à peu près comme chez l'adulte. Les épimères abdominaux sont inermes ou peu armés, enfin et surtout, les individus à ce stade dÜîèrent des pseudibacus en ce sens que leur paire d’épines thoraciques postérieures se trouve sur le sternum et non point à la base des pattes ; on a vu plus haut, qu'il en est de môme dans les puerulus. Comme dans ces derniers et dans les pseudibacus, le test est coriace, non calcifié, l'animal paraît translucide et doit nager en couplant par paires les appendices internes de ses pléopodes qui sont munis de rétinacles. Il s'agit bien d'un stade natant et le nom de nisio doit être appliqué désormais pour désigner ce stade, sans aucune signification générique. Les nistos sont dépourvus des ornements tuberculeux ou squamiformes et des dessins abdominaux qui caractérisent les Scyllarus sous leur forme définitive ; et l’on peut affirmer sans crainte que tous les Scyllares sans ces ornements sont des formes au stade nisto; il en est ainsi, comme on le verra plus loin, de l'espèce que j'avais autrefois décrite sous le nom de Scyllarus crenulatus [jpoSy 480), et Ion n’aura pas de peine à établir sans doute qu'il en est de même du Sc. immaturus Sp. Rate et du Sc. depressus S. I. Smith. Ces deux dernières dénominations, à elles seules, suffisent pour indiquer presque sûrement qu'on se trouve en présence de formes au stade nisto. Affinités. — Parmi les Scyllaridés actuels, les formes les plus primitives semblent être celles dont la carapace est large, déprimée et munie de carènes latéro-dorsales tranchantes avec échancrures profondes ; ces formes sont repré- sentées par tous les genres du groupe à l'exception des Scyllaridés et des Scyllarus^ elles gardent plus ou moins la structure post-larvaire du pseudibacus et présentent la formule appendiculaire thoracique normale des Homaridés. Les Scyllaridés ont conservé cette formule, au stade pseudibacus ils conservent également la carapace du groupe précédent, mais ce dernier trait disparaît dans la suite pour faire place à une carapace étroite, convexe, et sans carènes latérales tranchantes. Un pas encore, et nous arrivons aux Scyllarus qui ont une carapace peu différente de celle des Scyllaridés, une formule appendiculaire thoracique réduite à 19 branchies (au lieu de 21), et sur les maxillipèdes des deux paires postérieures, des exopodites sans fouet, réduits à leur base {maxillipède postérieur) ou développés apicalement en lame (maxillipède moyen). Ces modifications se manifestent déjà sous la forme post-larvaire de nisto ; si le dos est médiocrement convexe dans cette forme et si la carapace présente encore des carènes dorso-latérales un peu échancrées et tranchantes, la formule appendiculaire thoracique ressemble à celle de l’adulte, — io3 — abstraction faite des exopodites des pattes 1-4 qui persistent sous la forme de courts bourgeons. J’ai relevé la formule suivante dans le nisto lacpis du Scyllarus arctus : Pattes Maxillipîîdes V IV m li 1 3 2 1 Pleurobranchies I I I 0 0 0 0 Arthrobranchies 0 2 2 2 2 2 0 0 Epipodites 0 Ep. Ep. Ep. Ep. Ep. 0 Ep. Podobranchies 0 I I I 1 0 0 Exopodites 0 boorgcDii bourgtoi biur^tto boargtoD 11. lADI flOll 11. in liDi ex. Abstraction faite des bourgeons exopodiaux des pattes i-iv, c'est identiquement la formule appendiculaire de l’adulte. D’autre part, M. Boas a justement établi {1880^ i83) que les Scyllarides se rapprochent par de nombreux caractères des Palinuridés brévicornes (fouets antennulaires courts et dissemblables, ligne de suture encore apparente du !" article pédonculaire des antennes, présence constante d'un rostre) et surtout des Jasus ; ils ont conservé bien plus encore la structure des Paîimircllus dont le rostre bien développé recouvre l’arceau ophthalmique dans toute son étendue, et non partiellement comme chez les Jasus. Il faut donc chercher dans les Palinuridés très primitifs, issus vraisemblablement des Glyphéidés, l’origine des Scyllaridés. Et dès lors, la carapace aplatie et carénée de beaucoup des Scyllaridés adultes nous apparaît, non comme un produit d’atavisme indiquant une parenté avec des types plus anciens, mais comme la persistance d'une forme adaptative propre au stade natant de cette famille. De là une classification des Scyllaridés en deux groupes ; ceux où la carapace est large, aplatie, à carènes latérales fortes et tranchantes, Ibacus, Parribacus, Evibacus, Themis, — et ceux où elle est relativement étroite, convexe et sans carène latérale ou avec des carènes latérales obtuses {Scyllaridés., Scyllarus). Les premiers conservent à l'état adulte la forme post-larvaire pseudibacus ; en dépit de leur carapace convexe qui rappelle davantage les Glyphéidés et Homaridés, les seconds sont plus modifiés que les premiers et par suite s’éloignent davantage de la souche ancestrale. Dans les Scyllarides le stade post-larvaire pseudibacus ne diffère pas sensiblement de celui des Parribacus, mais sous le test du pseudibacus s élabore une forme définitive très différente. II semble que ces dernières modifications se transmettent par voie phylogénétique, car les Scyllarus au stade nisto sont déjà beaucoup moins déprimés que les pseudibacus; d ailleurs, il paraît rationnel de voir dans les Scyllarus, des Scyllarides qui ont subi une notable réduction branchiale, et une adaptation particulière qui se manifeste par l’atrophie partielle ou la modification profonde des maxiilipèdes des deux paires postérieures. — iü4 — Scyllarides, Gill 98) {Scyllarus^ Dana i852^ 5 16) Ce genre comprend les espèces, presque toutes de grande taille, que Dana, et à sa suite la plupart des zoologistes jusqu'ù M. Stebbing {1908, 29), désignaient sous le nom de Scyllarns. Ce dernier auteur avait justement pressenti que le Scyllarus arctus de Fabricius s’appliquait, non point aux grandes espèces de Dana, mais à notre « cigale de mer w commune, et Gill proposa pour les premières le nom de Scyllarides, laissant à la seconde et aux formes du même type, appelées Arctus par Dana, le nom primitif de Scyllarus. Cette réforme est si heureuse qu’on ne doit faire aucun effort pour l’accepter. Les Scyllarides ont conservé la formule appendiculaire thoracique des Scylla- ridés primitifs {21 branchies, fouets exopodiaux sur les maxillipèdes des deux paires postérieures); ils en ont aussi la forme au stade post-larvaire pseudibacus; mais plus tard leur carapace devient convexe, se rétrécit et perd les carènes latérales tranchantes qui caractérisent ce stade. Le genre est représenté par 6 espèces : S. aequinoctialis Fabr. et brasiliensis Rathbun des régions tropicales de l’Atlantique occidental, S. Elisabethœ Ortmann de 1 Afrique australe, Sc. Haanx Siebold et squamosus Edw. des mers indo- pacifiques, enfin une espèce européenne S. Latreille, sur laquelle nous allons attirer 1 attention. Toutes ces espèces, à l’exception du Sc. brasiliensis décrit par M Rathbun en 1906, sont bien caractérisées dans une brève monographie de M. Ortmann (/(V^7, 269). Sej'-Uarides latus, Latreüle 1804. Scyllarus latus, P. A. Latrkille ^ p. 182. 1818. — — P. A. Latri:ii.le pl, 3i3. i85i. Scyllarus dehaani, J. A. Herklots. (/55/), p. 14, Tab. 11, fig. 12 et i3. i85i. Scyllarus Herklotsi, Pel «4, Tab. ii, fig. 14 et i5. 1897. 5‘y'//aruj /û/w, A. E. Ortmann, 1/^97), p. 269. 1900. Scyllarides latus, M. Rathbun {igoo}, p. 309. Campagne de 1901 : Stn. 1145 (22-23 juillet), profondeur 16'”. Mouillage de S'^-Lucie aux îles du Cap Vert ; trémails. Deux exemplaires. Campagne de 1905 : Un adulte de moyenne taille capturé à mer basse dans les crevasses du cratère du volcan de Villafranca, près de S. Miguel (Açores). Cette espèce est connue depuis longtemps en Méditerranée ; elle a été signalée sur les côtes du Portugal (Brito Capello) et notamment à Lisbonne où elle est rare (Osono), aux Açores (M. Rathbun), à Madère où elle fut prise par le Talisman, aux Canaries f H. Milne-Edwards) et bien plus vers le sud aux îles du Cap Vert et à Bissao f — io5 — (Osorio) ; il faut également rapporter à cette espèce, semble-t-ü, les exemplaires capturés en Guinee, à Boutry, et décrits ou signalés par Herklots (/<Ÿ5/, 14) sous les noms de Scyllarus dehaani et de Sc. Herklotsi. D’après Ralhbun {igoo, Sog) elle aurait été également signalée à S‘°*Hélène par Spence Bâte et à Cuba par V. Marlens. Il y aura lieu de vérifier ces deux dernières déterminations, surtout la seconde, qui me paraît des plus contestables. J ai montré antérieurement (/pi^“, 1644) que le pseudibacus Veranyi représente le stade post-larvaire du Sc. talus. Scyllarus, Fabricius {lyyS^ 413) [Ardus Dana i852., 5 16) Désignés à tort sous le nom d'' Ardus depuis Dana {voir plus haut, p. 104), les Scyllarus se distinguent des Scyllarides par leur taille médiocre ou petite, par leur saillie rostrale très réduite, les lobes profondément séparés de l’écaille qui termine leurs antennes, et surtout par les modifications profondes qu'ont subies leurs maxillipèdes : ceux de la paire postérieure, en effet, sont dépourvus de fouet exopodial et quant aux maxillipèdes intermédiaires, non seulement ils perdent leurs deux branchies et leur épipodite, mais leur exopodite se transforme en une longue lamelle recourbée en long qui sert à endiguer le courant d’eau expiratoire. Par suite des modifications présentées par ces derniers maxillipèdes, les Scyllarus n’ont plus que 19 branchies au lieu de 21. Ainsi en est-il du moins dans notre Scyllarus ardus L. et dans le Sc. pymœus Sp. Bâte. La plupart des Scyllarus présentent sur le thorax des saillies squamiformes ciliées sur leur bord libre qui est dirigé en avant ; sur les tergites et les épimères de presque tous les segments abdominaux, on observe en outre des dessins produits par des lignes superficielles qui séparent des lobes aplatis et ciliés. Ces deux dispositions semblent caractériser l’évolution du genre ; elles font à peu près totalement défaut dans les types primitifs, le Sc. rubens Alcock et Anderson et le Sc. Faxoni Bouvier, où le test présente des tubercules plutôt que des squames ou des dessins; parfois ces derniers sont tellement complexes qu’ils figurent de véritables arborescences (Pl.x, fig. 4-8). Le stade natant des Scyllarus est celui de nisto dont j'ai indiqué ci-dessus (p. loi) les caractères. La formule appendiculaire thoracique des nistos est la même que celle des adultes, abstraction faite toutefois des bourgeons exopodiaux qui persistent généralement à ce stade et qui rappellent les puissants exopodites natatoires des phyllosomes. Comme on le verra plus loin, il y a deux stades nistos successifs et assez différents l’un de l'autre. Groupement des espèces du genre. — Abstraction faite des espèces où certains tergites abdominaux s’élèvent en forte bosse (5. tuberculatus Sp. Bâte, 14 B. — io6 — rugosus Edw.) et de celles, probablement primitives, où les maxillipèdes postérieurs s’insèrent à peu près au même niveau que le bord antérieur du sternum thoracique {S, Faxoni Bouvier et probablement aussi rî4bens Aie. et And. qui est une espèce fort voisine), on peut répartir les Scyllarus en deux groupes: 1 un réduit où le propodiie des pattes de la 3* paire s’élargit, devient plus ou moins plat et présente un bord intérieur tranchant (5. cuîtrifer Ortmann, Haatîi Berthold, orientalis Sp. Bâte, Nobilii de Man), l’autre beaucoup plus vaste et caractérisé par la compression faible ou nulle du même propodite qui diffère peu de celui des pattes voisines. M. Ortmann a nettement indiqué cette division en deux groupes {i8gy^ 270). Je crois qu’on peut utilement diviser le dernier groupe lui-même en plusieurs sections suivant la structure de la carène médiane dorsale de la carapace : 1® la carène se réduit à deux saillies, l’une rostrale, l’autre prégastrique (5. bicus- pidatus de Man,/Jwm//»5 Nobili, Thiriouxi Bouvier). 2® la carène présente trois saillies, une cardiaque, une gastrique et une rostrale (5. Martensi Pfelfer ?, Bouvier, sordidns Stimpson et vitiensis Dana), ou une cardiaque, une gastrique et une prégastrique sans rostrale (5. americanus Smith, paradoxus Miers). 3® la carène se divise en quatre saillies, une cardiaque plus ou moins forte, une gastrique, une prégastrique et une rostrale (5. arctus L., pygmœus Sp. Bâte et gibberosus de Man). Comme on le verra plus loin, le Sc. immaturus Sp. Bâte, le 5. depressus Smith et la forme que j’avais précédemment décrite sous le nom de S. crenuldtus sont des jeunes Scyllares au stade nisto. Les Scyllarus fréquentent les mers chaudes ou tempérées et se tiennent presque tous dans les eaux littorales ou sublittorales ; quelques-uns pourtant {Sc. riibens^ Sc. Faxoni) peuvent atteindre 200 brasses, le S. pygmœus peut même descendre jusqu’à 200 mètres. On en connaît 20 espèces, dont i5 dans les régions pacifiques ou indo-pacifiques [rugosus Kà'^.,tuberculatus Sp. Bâte, rubens Aie. et And., cuîtrifer Oï\m. y sordidus Sp., Haani Berthold, vitiensis Dana, Martensi Pfeffer, bicuspidatus de Man, pumilus Nobili, gibberosus de Man, Nobilii de Man, orientalis Sp. Bâte, Delfini Bouvier, Thiriouxi Bouvier), 2 dans les eaux occidentales de l’Atlantique tropical [americanus v. Martens et Faxoni Bouvier), 3 dans les eaux orientales du même océan {pygmœus Sp. Bâte, paradoxus Miers et ardus L.) Scyllarus arctus, Linné ’ Forme adulte 1766. Cancer arctus, Linné, Syst. nat., xii* édit., p. io53. 1887. Scyllarus arctus, J. Bonnier (1887), p. 54. iyo6. Arctus ursits, A. M. Norman and T. Scott (/906) (ubi syn.), p. i3. ' On trouvera une excellente figure de cette espèce dans Leach, Malacost. podopht. brit. Tab. xxxiv et dans Milne-Edwards, Règne animal, Crustacés, pl. 45, fig. 1. — 107 — igiS. Scxliarus ardus, E.-L. Bouvier p. 288. ,gj3. _ — E.-L. Bouvier (/p/5), p. 48- Campagne de i8g5 : Stn. 56g, profondeur 27"'. Baie de Capellas à S. Miguel des Açores ; trémail. Quatre grands exemplaires dont trois femelles avec des œufs. Campagne de igi5 ; Stn. 3666, profondeur 20"'. Près de Toulon, un jeune mâle ; — Stn. 3671, (i5 avril) profondeur de 20 à 40". Région de Toulon, baie de la Garonne, près Carqueiranne ; chalut. Une femelle ovigère et une jeune.- Stn. 368i, (20 avril) même fond et même localité ; une femelle ovigère. Cette espèce appartient à la section des Scyllares où la carène médiane dorsale de la carapace est brisée en quatre saillies : 3 en avant du sillon cervical (rostra e prégastrique et gastrique) et une en arrière (cardiaque). Le section comprend deu “ài. : ld.n. de ce. e.pice, e« le S. gM.rc.s de M.i> irouve d.m 1. «510» malaise par le SiBOGA, l’autre est le 5. pygmœus qui se tient à une certaine pro fondeur Lns les eaux de l’Atlantique, depuis Madère et les Canaries |usqu aux île du Cap Vert, et qui habite peut-être aussi la Méditerranée. • , . i- lL caractère qui distinguent le 5. ardus du 5. pygmœus sont les suivants la taille du premier est grande tandis qu’elle est fort réduite dans e second ou le erands adultes ne dépassent guère 4 centimètres de longueur ; la dent méd ane lui occupe le milieu du bord antérieur dans chaque moitié de l’arceau antennulaire :rt forte dans la première espèce, très réduite dans la ' article du pédoncule antennaire ne présente que 2 dents, alors ‘l'i ‘ première Trvlmœus- l’échancrure sternale antérieure est en demi-cercle dans 1^ Premie e fsp^e eTle est tronquée en arrière, puis présente deux bords rectilignes divergents P ’ Hp ■ le tubercule médian du sternite postérieur est bien plus dcv dans la seconde ; le tubercule meuiau u ^ terminent en pointe loppé ; les épimères des Jointe fait défaut dans le 8. es.;. ... -.ç»p,. II... d.„i. i»“p- ideniité pre^iue compleie et ^ p,, j,, Cap Vert furent plaire, de 5. pygmtsns ''P^pp' j. suis persuade que les deux espCces r4,tir.'uS;:dJis,e.c.iiecii^^^^^^^^^ — io8 — parages des Canaries. En tous cas, il n’est pas douteux que le S. pygmæus résulte d’une modification adaptative du S. arctus. Une autre forme issue du S. arctus est le S. paradoxus signalé dans la baie de Corée par Miers (/9 27 juillet 3go 1 1’ N. 3o® 24’ i5” W. 1600 1 743 1 1 août 370 35’ 45” N. 25® 17’ i5” W. 1494 Gros sable et roche i 753 19 août 3go 5o’ N. 17® 57’ 45” W. 4360 Vase blanche à foraminifères ; campagne! 801 2 juillet 33» 02’ N. 16® 19’ 45” W. 100 Sable ' 806 4 juillet 32« 3g’ 20” N. 16® 40’ 55" W. 1425 Vase S63 jcr août 3go 22’ N. 26® 55’ 45” W. 1940 Vase grisâtre et fin sable noir I 881 7 août 38“ o3’ 40” N. 28® 34' 45" W. 98 Gravier et sable |j CAMPAGNE! 1049 7 mai 41» 46’ N. 7® i3’ i5" E. 2276 Vase 1 : campagne] ! 1092 ig février 43» 3o’ N. 9® 37* 45” W. 1743 Vase 1096 28 février 36“ 07’ N. 8® o3’ W. 1440 Tond dur | 1 106 21 mai 43“ 28’ N. 7® 02' i5" E. 712 Vase grise I 1 1 14 10 juillet 33® 39' 3o” N. 8® 12’ 45” W. 85i Sable vaseux à globigérines [ 1118 12 juillet 290 o6* 3o” N. i3® 02’ 45" W. 1098 Vase sableuse piquetée de noir {, D D IL — 125 — de 1896 PROCÉDÉ de RÉCOLTE ESPÈCES RECUEILLIES - Chalut Polycheles sculptus Smith. Chalut Polycheles gramilatus Faxon, P. Grimaldii Bouvier. Chalut Polycheles granulatus Faxon. Chalut Polycheles grauulatus Faxon, P. sculplus Smith. Chalut Polycheles Grimaldii Bouvier. Tremail Polycheles granulaïus Faxon. Chalut Polycheles grauulatus Faxon. Chalut Polycheles grauulatus Faxon. Chalut Polycheles grauulatus Faxon. Chalut IVillemcesia leptodactyla Willemces-Suhm. DE 1897 Chalut iBarre à fauberts Chalut Chalut DE 1899 Chalut DE 1901 Chalut Chalut Chalut à plateaux Chalut Chalut Scyllarus arctus Linné {Nisto asper). Polycheles sculplus Smith. Polycheles Gi'imaldii Bouvier. P. gi-itnulatus Faxon. P. validus A. Milne-Edwards. Scyllarus pygmcpus Sp. Bâte. Polycheles sculptus Smith. Nephropsis ailaniica Norman. Polycheles typhlops Heller. Polycheles typhlops Heller. Polycheles typhlops Heller. Nephropsis atlautica Norman. — 126 — CAMPAGN LOCALITÉ PROFONDEUR d« DATE ^ - — ^ — — — en OBSERVATIONS STATION LATITUDE LONGITUDE (OMeawiA) 1142 21-22 juillet Mouillage à Sanu •Luzia (Cap Vert) 20 (I4S 22-23 juillet 16 1 i5o 2 S juillet 160 12’ N. 240 43’ 45" w. 38go Sable vaseux vole, et foraminiferes i 1186 14 août iSf i5’ N. 23® 04’ o5" W. 660 Sable 1 190 14 août i5o 14' N. 23® o3’ 45’' W. 628 Sable vaseux ' I ig3 1 3 août i3o 17’ N. 23® 01' 45” w. i3ii Sable vaseux 1199 16 août tS» tf N. z3® o3’ 45" W. 875 Sable vaseux i2og 20 août 160 34' N. 23® o3’ i5" W. >477 Vase sableuse grise I 1236 8 septembre 320 34' N. 170 02' 45” W. i5oo Vase sableuse volcanique I 1248 i3 septembre 36» û8' N. 8® 02’ 45” W. i5oo Vase grise CAMPAGN D iz58 14 mai 430 16’ N. 7® 02’ i5” E. 1900 Vase grise 1269 24 juillet 36® o6‘ N. 7® 55’ 45” W. 1473 Vase i3i8 5 août 38® o6‘ N, 26® i3’ 45” W. 3oi8 Vase sableuse volcanique i33i 9 août 38® 40’ N. 260 00’ 45” W. 180 5 Sable vaseux j >334 i3 août 39® 3o’ N. 290 02’ i5” W. igoo Vase et sable volcanique — r* CAMPAGN D 1450 24 juillet 45» 09’ N. 3® 18’ W. 1804 Vase sableuse 1455 23 juillet 45® i3’ N. 3® 06' W. 358 Vase sableuse C 1546 5 septembre 46® 47’ N. 5® 18’ W. 800 Vase sableuse 1549 6 septembre 45® 3o’ N. 5® 5o’ W. o-i5oo Mil CAMPAGN D 1713 août 28® 04’ N. i6® 49’ 3o” W. i53o-i34o D — >27 — de I 9® (suite/ rROCÉDÉ — d« ESPÈCES RECUEILLIES récolte Trémail PanuUnis regius Brito Capello, id. (puerulus). Trêmail Sc^Uarides latus Latreille. Chalut Willemoesiia leptodactyla Willemoes-Suhm. Chalut Nephropsis atlantica Norman. Chalut Nephropsis atlantica Norman. Chalut Polycheïes granulatus Faxon. Barre à fauberts Polycheles typhiops Heller. Chalut Polycheïes granulatus Faxon, P. sculptus Smith. Chalut Polycheles gramilatiis Faxon. Chalut Polycheles granulatus Faxon, P. sculptas Smith. DE 1902 Chalut Polycheles typhiops Heller. Chalut Polycheles granulatus Faxon. Chalut Polycheles Grinialdii Bouvier, P. validas A. Milne-Edwards. Chalut Polycheles granulatus Faxon. Chalut Polycheles Grinialdii Bouviei-. DE 1903 Chalut Nephropsis atlantica Norman, Polycheles sculptus Smith. Chalut à plateaux Nephrops norvégiens Linné. Chalut Polycheles iyphops Heller. BilKluid k grande «nverlore Eryoneicus Puritani Lo Bianco. DE 1 904 Chalut Polycheles crucifer Willemoes-Suhm, P' granulatus Faxon. — 128 — CAMPAGNE NUMÉRO DATE LOCALITÉ PROFONDEUR ea OBSERVATIONS STATION LATITUDE LONGITUDE (Crjenwicb) MÈTRES 2048 3i juillet 320 32’ 3o" N. 170 02’ w. 1968 2III i3 août 3ro 45’ 3o" N. 420 42’ 3o” W. 3465 Vase à globigérines 2i53 21 août 350 04’ N. 3a® II’ W. 0-2000 2214 2 septembre 3go 26’ 10” N. 3i® 21’ 3o” W. 914-650 23ot 22 septembre 400 23’ N. 3® 55’ E. 0-2373 2307 23 septembre 420 43’ N. 40 23’ E. 400 CAMPAGNE 2717 19 juillet 36® 42’ N. 8® 40’ W. jSo Vase sableuse 2720 20 juillet 36® 42’ N. 8® 40’ 3o” W. 749-310 2743 25 juillet 40® o5' N. 9® 54’ W, 1241 CAMPAGN 2816 7 avril 430 42’ N. 7® 3i’ E. 5oo Vase 2926 7 septembre 390 36’ N. 5® 56’ E. 0-2800 CAMPAGN 2074 27 juillet Parage de Belle-Ile 85 Sable vaseux 2990 18 août 430 45’ 3o” N. 90 41’ W. 2320 Vase à globigérines 3ooi 21 août 440 24’ 3o” N. U® 36’ W. 0-4900 3o3o 5 septembre 3;o 10’ N. Il® 48’ W. 0-4750 — 129 — de iyo5 PROCÉDÉ ESPÈCES RECUEILLIES de RÉCOLTE Chalut Polycheles granulatus Faxon, P. sculptus Smith. Chalut WUïemoesia forceps A. Milne-Edwatds. PIIll Richard h grasde ouvertgrt Eryoneicus Alberti Bouvier. Chalut Polycheles typhlops Heller. Bill Richard h gtiDda «attrlure Eryoneicus Faxoni Bouvier. Chalut à plateaux Nephrops norvégiens Linné. DE 1908 Chalut Nepkrops norvégiens Linné, Polycheles typhlops Heller, Caîocaris Macandreœ Bell. Chalut Polycheles typhlops Heller. Chalut Polycheles typhlops Heller. DE 1909 Chalut Cctlocaris Macandrece Bell. : nbt Richard h graode «overlure Eryoneicus Faxoni Bouvier. DE 1910 Chalut à plateaux Nephrops norvégiens Linné. Chalut Polycheles Grimaldii Bouvier. Filet Boutée Eryoneicus spinoculatns Bouvier. Filet Boutée Eryoneicus spinoculatus Bouvier. 17 B. — i3o — CAMPAGNE NUMÉRO de STATION DATE LATITUDE LOCA LITE LONGITUDE (fiflIBWitb) PROFONDEUR en MÈTRES OBSERVATIONS 3io; 7 août 3i“ 32’ N. 170 22’ W. 0-4000 3ii3 9 août 320 34’ 45" N. 170 o5’ 3o”W. 1700 3i3; 1 7 août 370 N. 250 W. i33o Sable vaseux volcanique 3i5o 27 août 38o 01’ N. 25® 2l' W. 1740 CAMPAGNE 3167 20 juillet 410 32’ N. 3® 52’ E. 0-2200 3*79 z3 août 38o 55’ N. 340 07’ 3o" W. o-3ooo 3281 24 août 3go 25’ 40" N. 350 14’ 3o" W. 0-4000 32g3 26 août 38o 47’ N. 3oo 16’ W. i33i 33iz i«r septembre 450 02’ N. i3o o5' W. o-35oo CAMPAGNE 3414 10 août 400 i5’ N. 56o 25’ W. 0-4000 3437 26 août 420 40’ N. 620 4g’ 3o" W. 1458 3473 6 septembre 420 36' 3o” N. 63® 36’ 3o” W. i332 35j8 27 septembre 38o 58' N. 440 55’ W. 0-2000 CAMPAGNE 3666 1 1 avril Baie de la Garonne (parages de Toulon) 20-45 3671 14 avril 22-40 368i 20 avril Près Carqueiranne parages de Toulon) 37-50 3698 2 mai 430 23’ 3o” N. 70 34’ 40” E. o-25oo? — i3i — DE 1911 PROCÉDÉ de RÉCOLTE 1 ESPÈCES RECUEILLIES ' Filet Bourée Chalut Barre à fauberts Chalut Eryoneicus Pxiritani Lo Bianco. i 1 Nephropsis atlantica Norman, Polycheles granulatus Faxon. ' Polycheles validus A. Milne-Edwards. Poljrcheles granulatus Faxon. , DE 1912 1 1 1 lUil Richard i grande ooverlure Filet Bourée Filet Bourée Chalut Filet Bourée Eryoneicus Faxoni Bouvier. j Eryoneicus Alberti Bouvier. Erj'orteicus Alberii Bouvier. Polycheles granulatus Faxon. Eryoneicus Richardi Bouvier. DE 1913 1 Filet Bourée Chalut Chalut lilil Richard è grande larerlure 1 Eryoneicus spinoculatus Bouvier. Polycheles Grimaldii Bouvier. Polycheles sculptas Smith. Eryoneicus Faxoni Bouvier, E. Puritani Lo Bianco. DE 1 9 I 5 1 1 1 Chalut Chalut Chalut Filet Bourée Scyllarus arctus Linné. 1 Scyllarus arctus Linné. Scyllarus arctus Linné. [ Polycheles sculptus Smith. | INDEX BIBLIOGRAPHIQ^UE 1898. Adensamer (Th.), Decapoden gesammeît auf S. M. Schiff POLA^ Denksch. math. naturwiss. Cl. Kaiserl. Akad. d. Wissenschaften Wien, B. i.xv, p. 597-628. 1888. 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Fig. 2. — Partie antérieure de la carapace et appendices céphaliques, face dorsale. Fig. 3. _ Face sternale du thorax et du l'r segment abdominal, femelle. Fig. 4. — Extrémité de l’abdomen avec la nageoire caudale. Fig. 5. — Extrémité de l’abdomen et nageoire caudale dans une femelle à telson anormal. — 6à i5. WiLLEMOESiA LEPTODACTYLA Willemoes-Suhm 33 Fig. 6. — Bord frontal et appendices céphaliques gauches, face dorsale. Fig. 7. — Mandibule. Fig. 8. — Maxille. Fig. 9. — Mâchoire. Fig. 10. — Patte-mâchoire de la a« paire. Fig. II. — Patte-mâchoire de la 3® paire. Fig. 12. — Patte antérieure. Fig. i3. — Pléopode droit de la r* paire dans un mâle. Fig. 14. — Pléopode droit de la 2« paire dans le même mâle. Fig. i5. — Appendice interne de ce dernier pléopode. ‘ C'est mon ami, le très habile M. Millot, Professeur de dessin au Muséum, qui a complètement exécuté les figures d’ensemble des Planches relatives aux Palinurides, Scyllarides et Thalassinidés ; et c’est lui qui a repris toutes les autres que j’avais exécutées moi-même. On lui doit également la gravure de plusieurs de ces planches qui, toutes, ont été exécutées avec un soin parfait par la maison Champenois» de Paris. A mon ami M. Millot, et à l’aimable M. Cousin, un des directeurs de la maison Champenois, j’adresse mon témoignage de vive gratitude. M.lülR r 1>UI\( K 1>kM()\ \( O ( \MPSUK\I \( KOI Kl S \\\\H III I lis, PI I I r, M KMKOI'SIS UI.WIK \ <» l*' UIUKMO'^IV ll.l'iOllV fVI. \ 1 I < y ) LÉGENDE DE LA PLANCHE II Fig. I à 6. — 7 à i5. POLYCHELES TYPHLOPS Hcllcr Fig. I. — Adulte femelle de la station 2717, face dorsale. D’après une aquarelle de M. Tinayre. Grandeur naturelle. Fig. 2. — Appendices des régions buccale et céphalique et partie infé- rieure avoisinante de la carapace, côté droit ; femelle de la Stn. 3i3. Fig. 3. — Partie postérieure du sternum thoracique dans une grande femelle de la station 1106. Fig. 4. — Patte 5 du côté droit, face inférieure ; même exemplaire. Fig. 5. — Pléopode antérieur droit du même, face inférieure. Fig. 6. — Pléopode de la 2* paire du même, face inférieure. POLYCHELES GRANULATÜS FaXOIl Fig. 7. Fig. 8. Fig. 9. Fig. 10. Fig. II. Fig. 12. Fig. i3. Fig. 14. Adulte mâle de la station 2048, face dorsale. D’après une aquarelle de M. Tinayre. Grandeur naturelle. Mandibule gauche, face inférieure, mâle immature de la station 2048. Maxille gauche du même. Mâchoire gauche du même. Patte-mâchoire de la 2« paire du même. Patte-mâchoire de la 2« paire du même. Patte de la 2« paire du même. Pléopode antérieur du même mâle. Pages 36 45 ALBI RT 1’'” PHINCKdkMONACA) <;\MPS( IKM MVn«)l KKS MMniIl lKS l*J. U I <. l>OiA( HKU-S m-MIOPS 7 14 >• l 'H \\f I \l t ru I LÉGENDE DE LA PLANCHE III Pages Fig. I. PoLYCHELES scuLPTUs S. I. Smith 5l Mâle adulte de la station 1248, face dorsale. Note de couleur prise par M. Borrel, Un peu grossi. — 2 à 4. PoLYCHELEs Grimaldii E. L. Bouvier 52 Fig. 2. — Femelle adulte de la station 1248 face dorsale. Note de couleur prise par M. Borrel. Grandeur naturelle. Fig. 3. — Base de la patte-mâchoire postérieure gauche, face supérieure, dans le mâle type (Stn. i334). Fig. 4. — La 5« patte droite du même. — 5 à 8. Eryoneicus spinoculatus E. L. Bouvier 74 Fig. 5. — Exemplaire de la station 3ooi,face dorsale. D’après une aquarelle de M. Tinayre. Gross. 6. Fig. 6. — Le même exemplaire vu du côté gauche. Fig. 7. — Partie antérieure de la carapace et appendices céphaliques du côté gauche. Fig. 8. — Partie antérieure de la carapace et antenne du côté gauche, face inférieure. LÉGENDE DE LA PLANCHE IV Fig. I à 12. — i3. — 14 et i5. Ervoneicüs spinocülatus E. L. Bouvier Fig. I. — Mandibule gauche, face inférieure. Fig. 2. — Maxille. Fig. 3. — Mâchoire gauche. Fig. 4. — Patte-mâchoire gauche de la paire. Fig. 5. — Patte-mâchoire gauche de la 2® paire. Fig. 6. — Patte-mâchoire droite de la 3« paire. Fig. 7. — Patte gauche de la 2« paire, face inféro-externe. Fig. 8. — Patte gauche de la 4® paire, même face. Fig. 9. — Patte gauche de la 5« paire. Fig. 10. — Pince grossie de cette dernière patte. Fig. II. — Pléopode antérieur gauche. Fig. 12. — Pléopode de la 2® paire. Eryoneicus PuRiTANi Lo Bianco Exemplaire de la station 538, face dorsale. Note de couleur prise par M. Borrel. Gross. approximatif 6. Eryoneicus Faxoni E. L. Bouvier Fig. 14. — Exemplaire de la station 3167, face dorsale. D’après une aquarelle de M. Tinayre. Gross. approximatif 6. Fig. i5. — Patte-mâchoire droite de la 2® paire, face inférieure. Pages 74 61 79 I I J II LÉGENDE DE LA PLANCHE V Fig. I I Pages à 12. Eryoneicus PuRiTANi Lo Bianco 6i Pig, I. Vu du côté droit. Fig. 2. — Bord frontal et pédoncules oculaires. Fig. 5. — Antcnnule droite d'un autre exemplaire, face supérieure. Fig. 6. — Antenne gauche, face inférieure. Fig. 7. — Mandibule gauche. Fig. 8. — Maxille. Fig. g. — Patte-mâchoire de la 2* paire. Fig. 10. — Patte-mâchoire de la 3« paire. Fig. n. — Pléopode de la 2* paire. Fig. 12. — Extrémité de l’appendice interne de ce pléopode. à 16. Eryoneicus Faxoni E. L. Bouvier 79 Fig. i3. — Mandibule droite. Fig. 14. — Maxille. Fig. i5. — Mâchoire. Fig. 16. — Patte-mâchoire antérieure. I ALBKRT PRINCKDEMOKACOCAMPSCmNT. M.'V.UOllKKS MAKCHEUKS PL v F>»'. t.*i * *•*,»* liytVfiÉiliK -■'/ .î|4|»(A *•, •#'f 4#»'a< iÿ> V^- .lu, V( ' , , h yuf »*-%•"•,'> ^ir’‘ • ' !ï|Y^jl:.,' jtJWilvi?."»'. 1|Wl"- '<’(■)(' •' ik H' iêJ&imf .t .-jt- LÉGENDE DE LA PLANCHE X Fig. I et 2. - 3. — 4 à 8. ScYLLARUs ARCTUs Linné Fig. I. — Nisto asper de cette espèce, face dorsale. Station 8oi. Gross. approximatif 6. Fig. 2. — Le même, face ventrale. ScYLLARUs PARADoxus Miers Dernier sternite thoracique et partie antérieure de l’abdomen. Femelle üvigère capturée près de Matto Grande par M. le Comte Jean de Polignac. SCYLLARUS PYGMAEUS Sp. Bâte Fig. 4. — Femelle ovigère vue du côté dorsal. Gross. approximatif 6. Fig. 5. — Abdomen vu du côté gauche. Fig. 6. — Dessins du 5« tergite abdominal. Fig. 7. — Le dessin central de ce tergite très grossi. Fig. 8. — Un des poils bipennés qui bordent ces dessins. Pages 108 108 Il5 \1.BEH r PRINCE dkMONACX) (:-\mi>S(:if.Nï MACUOl UKS M.\l«:ilKriKH 4. 9 S( PVOMCl rs S( PARADOX» ^ LÉGENDE DE LA PLANCHE XI Pages Fig. I et 2. ScYLLARUS ARCTUS Linné iii Fig. I. — Nisio laevis de cette espèce, face dorsale. Un des types offerts * au Muséum par Sarato. Gross. 6. Fig. 2. — Même exemplaire vu du côté ventral. — 3 et 4. ScYLLARUs PARADOxus Miers 108 Fig. 3. — Face dorsale de la grande femelle, longue de 55“™, capturée par M. le Comte Jean de Polignac. Fig. 4, — Partie centrale des dessins du 5* segment abdominal. Même exemplaire. 5 et 6. Calocaris Macandreae Bell 119 Fig. 5. — Hermaphrodite de la station 28i3. D'après une aquarelle de M. le Prof. Doflein. Fig. 6. — Même exemplaire vu du côté gauche. Longueur, de la pointe du rostre à l’extrémité du telson 26“®. OM S >1^^. w /,• ; \ ; -iï/'i ' I : : ‘ i\ ft)>Ar\v. ' 'J ... - . 1 \ { .odamoM ao aupitiqAflaOKi.àtoO aà?uli/i u£ lôq^b ns iso noilAoiUluq sjnaa^iq e^l La présente publication est en dépôt au Musée OcKANOCRAPHtQUE os Monaco. 9 t î » II K I [ >