':'■' ' ï q 115 E 21 3r ' V * EXPÉDITION ANTARCTIQUE BELGE RÉSULTATS DU rA. VOYAGE DU S. Y. BELGICA EN 1897-1898-1899 =0 m SOUS LE COMMANDEMENT DE A. DE GERLACHE DE GOMERY RAPPORTS SCIENTIFIQUES PUBLIÉS AUX FRAIS DU GOUVERNEMENT BELGE, SOUS LA DIRECTION DE LA COMMISSION DE LA BELGICA observées à bord de la Belgica ■ a par 1^5 £ H. ARCTOWSKI ^^^ CD Membre du personnel scientifique de l Expédition ■__^_ D ET B^ J. THOULET Professeur a l'Université de Nancy. AN VERS IMPRIMERIE J.-E. BUSCHMANN REMPART DE LA PORTE DU RHIN 1901 Printed in Bolglum \ OCÉANOGRAPHIE RAPPORT SUR LES DENSITÉS DE L'EAU DE MER RAPPORT SUR LES DENSITES DE L'EAU DE MER observées à bord de la Belgica PAR H. ARCTOWSKI Membre du personnel scientifique de l'Expédition et J. THOULET Professeur a l'Université de Nancy. A 3 Sorti des presses de J.-E. BUSCHMANN, Anvers, le 25 Octobre 1901. RAPPORT SUR LES DENSITES DE L'EAU DE MER observées à bord de la Belgica PAR H. ARCTOWSKI Membre du personnel scientifique de l'Expédition et J. THOULET Professeur a l'Université de Nancy. Pendant le voyage de la Belgica, de l'île Madère à Rio de Janeiro, à Montevideo et au détroit de Magellan, les déterminations de la densité de l'eau de mer de surface, ont été faites à bord, généralement trois fois par jour. Plus tard, au cours des premiers sondages de la Belgica, exécutés entre l'île des États et les Shetland Méridionales, des échantillons d'eau ont également été recueillis au fond de la mer et étudiés au point de vue de leur densité. Ces recherches, interrompues pendant le voyage de découvertes géographiques aux terres antarctiques, ont été reprises à nouveau, dans l'Océan Pacifique, au delà du cercle polaire, et, pendant l'hivernage de la Belgica, dans les glaces du pôle Sud, des échantillons d'eau ont été puisés en profondeur à différentes reprises et examinés dans le laboratoire de physique, à bord. Le présent rapport rend compte des résultats numériques de ces observations. Dans les deux premiers paragraphes de ce travail, il est question de la façon d'opérer à bord et des corrections qu'ont dû forcément subir les chiffres obtenus au cours des expériences ; puis, dans les trois paragraphes suivants, le lecteur trouvera quelques renseignements sur les densités déterminées et les tableaux des chiffres obtenus. I. — Pour puiser l'eau de mer de surface, pendant la marche du bateau, on s'est servi, à bord de la Belgica, de petits seaux en laiton, attachés à une corde suffisamment résistante. Ces seaux (fig. i) avaient i5 cm. de diamètre et 45 cm. de hauteur; ils étaient cylindriques et leur fond était arrondi, de sorte qu'il était aisé de les nettoyer, et un dépôt de sel (produit par l'évaporation de l'eau de mer sur les parois du seau) n'était, dans tous les cas, pas à craindre. Généralement, même par fort roulis, on parvenait à ramener le seau parfaitement rempli d'eau ; pourtant, il serait avantageux de réduire le diamètre à 10 cm. dans le cas où la vitesse du bâtiment dépasserait 7 milles à l'heure. Pour obtenir des données exactes sur la température, il faut avoir soin de laisser prendre au seau la température de l'eau de mer avant de recueillir l'échantillon. On laissait donc trainer le seau quelques instants dans l'eau, puis on rejetait l'eau recueillie et on 45924 EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE plongeait le seau à nouveau pour le hisser rempli d'eau. On puisait l'eau à l'avant, le plus souvent par bâbord. La lecture de la température était faite rapidement, à l'aide d'un thermomètre normal, gradué en dixièmes de degré. L'échantillon d'eau était conservé dans un flacon de 2 litres, muni d'un bouchon en verre usé à l'émeri, que l'on avait soin de rincer plusieurs fois avec l'eau dont il fallait déterminer la densité. Ces flacons étaient déposés au laboratoire jusqu'à 5b ap. m., heure à laquelle se faisaient les déterminations des densités des trois échantillons recueillis pendant la journée. Dans ces conditions l'eau prenait la température du laboratoire et, c'est à cette température, variant toujours, que se faisaient les déterminations. Pour puiser l'eau de mer à de grandes profondeurs, l'Expédi- tion était pourvue de trois bouteilles de Sigsbee, achetées chez le fabricant d'instruments Knutsen, à Copenhague. Ces bouteilles ne diffèrent que fort peu de celles qui sont décrites dans l'ouvrage de Sigsbee ('), il est donc inutile d'y insister. En général, les bouteilles de Sigsbee fonctionnent très bien. Pendant l'hivernage de la Belgica, on s'est servi d'une bouteille construite d'après le principe de la bouteille de Buchanan (2), munie d'un large entonnoir dans le bas et dont les robinets se fermaient par la percussion d'un messager de Rung (3). Pour ce qui concerne les thermo- mètres ayant servi à mesurer les températures en profondeur, et les résultats des observations thermométriques, on trouvera tous les détails voulus dans le Rapport sur les températures océaniques déterminées. Le modèle de l'aréomètre qui a servi aux déterminations de la densité des eaux est celui de Buchanan (4). L'Expédition était pourvue de deux aréomètres de ce genre, construits par Victor Chabaud à Paris, qui les a légèrement modifiés dans quelques détails de construction. Ils portaient les nos 24 et 4 et, ils ont été étalonnés dans le laboratoire d'océanographie de l'Université de Nancy. Ces aréomètres sont à poids et à volume variables. Le poids de l'aréomètre n° 24, qui a servi pour toutes les déterminations, est (réduit au vide) = 176,9746 gr. et les volumes de l'aréomètre immergé à la température de o°, pour les divisions o et 100 de la tige, sont respecti- vement : 177,8690 et 177,0680 c. c. La description détaillée et les détails sur l'étalonnage de ces instruments, pouvant être consultés à une source facilement accessible (5), nous n'y insisterons pas davantage. A bord de la Belgica se trouvait également un réfractomètre de Abbe (°), construit par la maison Zeiss à Jena. Cet ingénieux instrument avait déjà été employé précédemment par Krummel FlG. (1) Charles D. Sigsbee, Deap-sea soundlng and dredging (PI. 20, p. 92'). Washington 1880. (2) C. W. Thomson, The Atlantic, p. 37; et, Challenger Reports, Narrative. (3) J. Thoulet, Océanographie statique, p. 291. (4) J. Y. Buchanan, Report on the Spécifie Gravity of Océan Water. (Report of the Scientific Results of the Voyage of H. M. S. Challenger : Physics and Chcmistry, vol. I). (5) J. Thoulet, Océanographie statique, pp. 33o-335. (6) E. Abbe, Neue Apparate sur Bestimmung des Brechungs- und Zcrstreuungsvermogens /ester und fliissiger Kôrper. Jena, 1874. RAPPORT SUR LES DENSITES DE L'EAU DE MER à bord du National (') et par Schott, qui le recommande même très chaleureusement (-). A bord de la Belgica, la pratique a montré, que dans sa construction actuelle, le réfractomètre ne peut pas fournir la précision de l'aréomètre, et que, bien loin de simplifier les travaux, il donne parfois des résultats douteux et n'offre, dans tous les cas, aucun avantage sérieux sur les détermi- nations directes de la densité, faites à l'aide de l'aréomètre. Les volumes d'eau, que l'on peut puiser en profondeur avec les bouteilles employées actuellement, sont toujours plus que suffisants pour la détermination directe de la densité ; l'avantage du réfractomètre (qui n'exige qu'une quantité d'eau minime) ne se fera donc sentir que le jour où l'on emploiera de très petites bouteilles. Le messager du capitaine Rung pourrait être remplacé par un appareil servant en même temps à puiser de l'eau en profondeur et de poids faisant culbuter les thermomètres à renversement. La construction d'un appareil de ce genre n'offrirait pas de grandes difficultés. Pour ce qui concerne les dosages du chlore, par la méthode titrimétrique de Mohr (''), comme elle a été appliquée à l'étude de la chloruration de l'eau de mer par Bouquet de la Grye (4), on ne les a pas poursuivis d'une façon courante à bord de la Belgica de sorte qu'il n'y a pas lieu d'en rendre compte. La détermination d'un poids spécifique est toujours une opération délicate et, l'usage de l'aréomètre, très simple en apparence, présente des difficultés qui pour être évitées exigent, de la part de l'observateur, une main exercée dans les travaux de physique. Il est certain que la méthode chimique est plus facile. Pour obtenir la quatrième décimale, de la densité de l'eau de mer, avec certitude, il faut opérer avec beaucoup de soin et c'est pourquoi nous insisterons sur quelques unes des précautions qui ont été prises à bord de la Belgica. En premier lieu, il est indispensable que l'éprouvette, dans laquelle on plonge l'aréomètre, soit soustraite aux mouvements de roulis et de tangage du bateau. A cette fin on s'est servi d'une suspension à la Cardan. La figure ci-après (fig. 2), qui représente le laboratoire de physique de la Belgica, indique le mode de suspension employé. L'éprouvette est pincée dans un anneau en laiton (l'anneau intérieur, fig. 3) que l'on peut serrer à volonté et que l'on peut placer plus ou moins haut, de préférence au i/3 de la hauteur de l'éprouvette. Une bande de caoutchouc est intercalée entre l'anneau et le verre, de façon à pouvoir serrer les vis. Cet anneau repose sur un deuxième anneau (l'anneau extérieur, fig. 3) qui oscille librement sur les extrémités d'une fourche (fig. 3) fixée au bout d'une tige. Des barres verticales, allant du plafond du laboratoire à la table de travail, permettaient de suspendre cet appareil plus ou moins haut. L'éprouvette balançait ainsi librement et restait parfaitement verticale, de sorte que, même par très fort roulis, il y avait moyen de faire la détermination de la densité, sans la moindre difficulté, et l'aréomètre n° 24 qui a servi tout le temps a été rapporté intact à Punta-Arenas. L'éprouvette avait 5 cm. de diamètre interne et 38 cm. de longueur. (1) Otto Kriimmel, Geophysihalische Beobacktungen dcr Planhton- Expédition. (2) Gerhard Schott, Wisscnschaftlichc Ergebnisse einer Forschungsreise zur Sec, p. 22 et suivantes (Petermann's Mit- teilungcn. Ergânzungsheft, n" 109). (3) F. Mohr, Traité d'analyses par les liqueurs titrées. (4) Bouquet de la Grye, Recherches sur la chloruration de l'eau de mer. (Ann. de Chim. Phys. 5e sér. t. XXV, 1882). EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE Pour ce qui concerne l'aréomètre, on a eu soin, autant que possible, de ne pas le toucher avec les doigts ; toutes les déterminations ont été faites par l'un de nous et l'aréomètre n'a été confié dans les mains de personne d'autre pendant toute la durée du voyage. Pour essuyer l'aréomètre on se servait toujours de papier à filtrer blanc, de bonne qualité et sec, et l'on tenait l'aréomètre dans la main dans une feuille de papier à filtrer. Sans doute, on gaspille de la sorte beaucoup de feuilles de papier, mais on est par contre certain de nettoyer l'aréomètre promptement et bien, et l'on évite de le toucher avec les doigts. Du reste, on lavait l'aréomètre de temps en temps avec de l'alcool. On a également pris soin de ne jamais laisser plonger les surcharges dans l'eau de mer. La température a été mesurée avec soin et, pour éviter que la température dans le fond de l'éprouvette ne soit différente de celle des couches supérieures, on agitait vivement l'eau à l'aide FlG. 2. d'une baguette en verre, recourbée à son extrémité en iorme d'anneau horizontal. Néanmoins, il nous a été impossible d'éviter une légère variation de la température, lorsque, étant dans les glaces, le laboratoire était chauffé et que la température de l'air au plafond était de 25 à 3o° par- fois, tandis que la température de l'air sur le plancher n'était que o à 5°. Dans ce cas, on a pris la moyenne des deux lectures, avant la détermination et immédiatement après. Cette variation n'a généralement pas dépassé o°,3 C. On rencontre une difficulté beaucoup plus désagréable dans les bulles de gaz qui s'attachent parfois au verre de l'aréomètre. Il est évident qu'un rien peut fausser l'indication de l'aréomètre, RAPPORT SUR LES DENSITES DE L'EAU DE MER aussi faut-il bien prendre garde pour que ce cas ne se présente pas. Le plus simple est encore de recommencer plusieurs fois la même détermination, à la condition que l'on dispose d'une quantité d'eau suffisante. Mais, on peut également éviter l'inconvénient en question en agitant l'eau dans l'éprou- vette très vivement au moyen de l'agitateur, de façon à former de grosses bulles de gaz qui remontent rapidement et purifient l'eau (qui dans certaines conditions est assez fortement gazeuse) et ensuite, on laisse l'aréomètre s'y enfoncer tout doucement. Pour ce qui concerne le nettoyage de l'éprouvette, on a toujours pris la précaution de la rincer plusieurs fois avec de l'eau de l'échantillon dont il s'agissait d'avoir la densité. II. — L'aréomètre donne le poids P d'un volume V de l'eau essayée. La densité est donc le quotient ^, auquel on fait subir les corrections relatives à la tempé- rature mesurée au i/ioe de degré. Dans les tableaux qui suivent, les densités S \ ont été ramenées à la température in situ, au moyen du graphique, publié par l'un de nous dans un Rapport (') sur la « détermination de la densité de l'eau de mer », ce qui nous donne les densités Sj et, lorsqu'elles se rapportaient à des eaux situées à n mètres de profondeur, elles ont été en outre corrigées de l'effet de la compressi- bilité d'après la formule (2) .s! ëL_^. i — 0,00000432 n On a exposé en détail, les motifs en faveur de ces transformations à faire subir aux mesures expérimentales brutes. Sur le graphique des courbes de dilatation, une division de l'aréomètre, longue de 1 mm., correspond à une distance de 2 mm., l'approximation expérimentale de une demi-division de l'aréomètre correspond à une distance de 1 mm. sur le graphique. La correction Fig. 3. graphique s'opère donc avec une approximation double de celle de la mesure expérimentale et toutes deux offrent une exactitude supérieure à 5 unités du cinquième ordre dans la valeur de la densité, c'est-à-dire à o,oooo5. Le travail le plus important qui ait été fait jusqu'ici, sur les densités des eaux de mer, est l'ouvrage de l'Amiral Makaroff (3). A côté des densités SJ l'Amiral Makaroff a également calculé (1) J. Thoulet, Détermination de la densité de Veau de mer, PL : Courbes de dilatation des eaux de mer (Rapports scientifiques de la Commission de la Belgica, 1901). (2) J. Thoulet, Océanographie statique, p. 355. (3) S. Makaroff, Le « Vitiaz » et l'Océan Pacifique, St-Petersbourg 1894. EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE les densités S<5 à l'aide de formules empiriques établies d'après les mesures volumétriques de Lentz, Ekmann, Thorpe, Riicker, Dittmar et Tornoë. D'un autre côté, M. le Prof. H. N. Dickson, d'Oxford, a publié récemment un important mémoire (') dans lequel il donne la chloruration x, ia salure p et la densité S1/ d'un nombre considérable d'eaux récoltées à la surface de l'Atlantique Nord. En présence de travaux utilisant autant de données expérimentales, il faut se conformer aux règles établies et chercher à rattacher ses propres recherches à celles déjà effectuées. C'est pourquoi nous adoptons également les densités S'45, la chloruration et la salure. Nous allons donc expliquer comment ont été obtenues les valeurs portées sur les tableaux dans les colonnes intitulées S1/, x e^P- M. Dickson, s'appuyant sur les travaux du Prof. O. Pettersson, et d'ailleurs en conformité avec les conclusions formulées au Congrès International de Stockholm en 1899, désigne sous le nom de chloruration x, ie poids des halogènes dosés comme chlore et, sous le nom de salinité ou salure p, le poids total des sels contenus l'un et l'autre, dans 1 kilogramme de l'eau de mer con- sidérée. On trouvera dans le mémoire cité tous les renseignements relatifs au mode de dosage de x- La chloruration étant évaluée directement par un dosage volumétrique à la liqueur d'azotate d'argent avec le chromate de potasse comme réactif coloré, M. Dickson obtient par le calcul la valeur de S1/ en se servant de la formule S'/ = 1.38g x — o.Sco et adopte la table II (2) comme donnant la relation entre la chloruration et la densité. Nous nous sommes conformés à ce choix. On est donc obligé de connaître S1/. Le graphique ayant servi à passer de S4 à SJ en fournit le moyen et c'est ainsi qu'ont été obtenus les nombres figurant dans les colonnes S'4\ On peut alors appliquer la formule précédente mise sous la forme X S1; + o.8o5 1.389 L'usage d'un graphique abrège notablement le temps nécessaire au calcul d'un nombre aussi considérable de valeurs. Le tableau de M. Dickson a permis de tracer sur un papier qua- drillé au millimètre, une courbe en prenant pour abscisses les valeurs de x et pour ordonnées celles correspondantes de S4. Cette courbe est une ligne droite (voir fig. 4). Afin d'avoir la salinité />, on a de même adopté la formule de M. Dickson où p est exprimé en fonction de % (3) p = i.83 x — 0.0012 x2 Pour opérer encore graphiquement, on a calculé d'après cette formule les valeurs dep pour un certain nombre de valeurs particulières de % et on a dressé ainsi la table suivante : (1) H. N. Dickson, The circulation of the surface-waters on the North- Atlantic Océan. Philosophical Transactions of the Royal Society of London. Séries A, vol. 196, pp. 6i-2o3, 1901. (2) H. N. Dickson, loc. sit., p. 75 et p. iç5. Table II. (3) H. N. Dickson. Report on pkysical investigations carried ont on board H. M. S. Jackal i8ç3-i8ç4. Twelfth Annual Report of the Fishery Board for Scotland. Part III : Scientific Investigations. Section C : Physical Observations. 1894. p. 340. RAPPORT SUR LES DENSITES DE L'EAU DE MER X P X P X P 0 0.00 il 16.37 18 32.54 i 1.83 lu 18.18 19 34.33 2 3.66 II 19.98 20 36.12 3 5.48 12 21.79 21 37.90 4 7.30 13 23.59 22 39.68 5 9.12 14 25.38 23 41.46 6 10.94 15 27.18 24 43.23 7 1-2. 7:. 16 28.97 25 45.00 8 14.56 17 30.76 Sur le graphique, on a porté en ordonnées les valeurs de p correspondantes à chacune des abscisses % déjà tracées. Les points obtenus réunis par un trait continu ont fourni une courbe à légère concavité tournée vers l'axe des abscisses. Le schéma complété laisse trouver d'un seul coup les valeurs indiquées dans les colonnes intitulées x et p- En résumé, la valeur S\ étant mesurée directement à bord au moyen de l'aréomètre, on passe, sur le premier graphique, aux valeurs S 9 et S1/ et, sur le second graphique, de S'45 à % et p. Dans le but de se rendre compte du degré de concordance de ces divers éléments, M. Chevallier a bien voulu effectuer quelques dosages directs de chloruration dans le laboratoire d'océanographie de l'Université de Nancy. Il a rédigé à ce propos, la note qu'on trouvera ci- dessous ('). Les faibles discordances constatées entre les divers auteurs n'ont rien d'étonnant et l'on aurait tort d'exiger d'aucune formule générale une précision exagérée qu'elle est incapable de fournir pour cette simple raison que l'eau de mer n'a pas une composition élémentaire rigoureuse- ment identique dans l'Océan tout entier ou, en d'autres termes, n'est pas une solution saline (i) La présente note a pour objet de vérifier la relation existant entre la densité d'une eau de mer et sa chloruration. Les dosages de chlore ont été effectués sur sept échantillons : deux provenaient des parages de l'île Jan Mayen, quatre des environs du phare de Hourtins dans le Golfe de Gascogne, le dernier a été recueilli à 1800 mètres au large de Luc-sur-Mer (Calvados). Un des deux échantillons récoltés à Jan Mayen a été tantôt concentré, tantôt étendu avec de l'eau distillée, de façon à obtenir une série de densités comprises entre 1,00000 et i,o328o. J'ai suivi la méthode classique de Mohr : précipitation des halogènes par une solution titrée d'azotate d'argent avec le chromate de potasse comme réactif indicateur. J'ai employé la même liqueur titrée que celle dont s'est servi M. Bouquet de la Grye dans les essais qu'il a faits pendant son voyage à l'île Campbell, c'est-à-dire une liqueur, con- tenant 47,887 gr. d'azotate d'argent par litre d'eau distillée à i5° C. ; de cette façon 1 c. c. de la solution sature exac- tement 0,01 gr. de chlore ; pour les eaux de faible densité je me suis servi d'une liqueur renfermant moitié moins d'azotate d'argent que la précédente. J'opérais sur 10 c. c. environ d'eau de mer; cette quantité était placée dans un petit flacon en verre mince bouché à l'émeri et pesée au dixième de milligramme. L'eau de mer était ensuite versée dans un verre de Bohême et le dosage était effectué à la manière habituelle. Trois essais étaient faits pour chaque échantillon ; la moyenne ne s'est jamais écartée de l'une des mesures de plus d'un centième de centimètre cube. Immédiatement avant chaque série de dosages, j'ai mesuré la densité de l'eau de mer avec un aréomètre système Buchanan. La température constante de i5° est difficile à obtenir; néanmoins, ainsi qu'on pourra s'en rendre compte II A 3 IO EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE 8C FlG- 4. - f / / 7C / / / / 60 A / , > / / i / 40 / 30 / / / / / 10 / / / C / 10200 - r / A 45 / # \ ■ ^ <**, / V i / y * t / 4> v^ —t ^ / / - 70 / / / / / > 1 . / 35 ^ f / ' ^ / •Y - / / < î| <*}' 30 > , c / / ,A P ;V t / ' v* / n. 30 V V - .e V ■o « / rf ^l ? 10 i / f vv V' R \v JO vVl \ ? $ S / ' s f & ? n 25 A Vv a rf -= >"/ S V < / E, / f / > 3 (3 ■^ ~» -• / à i ' h 20 ~c 0 / r "> u / / / Ol \\L «a • a / / } V -< ^ / V Ç ^ / - 15 / „? / ^ / / / / 10 / / / / / LOO00 / 5 ( / O 0 12 3 4 5 9 10 H 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 • 25 Poids de chlore par Mlogramm e(X) RAPPORT SUR LES DENSITES DE L'EAU DE MER uniforme des mêmes sels, dans les mêmes proportions et plus ou moins étendue d'eau distillée. On comprend donc que si l'on veut pousser la précision jusqu'à ses extrêmes limites, deux échan- tillons peuvent avoir la même densité à une même température et cesser d'être d'accord à une autre température parce que les sels que chacun d'eux contient dans des proportions différentes leur donnent à chacun un coefficient de dilatation différent. Ou bien encore ils pourront posséder par le tableau ci-dessous les densités ont toujours été prises à des températures qui n'ont jamais été inférieures à 140,6 ni supérieures à i5°,8. La densité obtenue SJ était ramenée à S" au moyen du graphique construit par M. Thoulet. PROVENANCE Température Densité à t° Densité à 15° Chloruration DE L'EAU DE MER t S' S15 °4 X Eau distillée » » 0.00105 0,00 .Tau Mayen (étendue) 15,2 1,00101 1,00163 1,93 n )) )) 15,5 1,00337 1,00344 3,23 l> » » 1 1,9 1,00511 1,00510 1. i 1 » » » 14,6 1. 01 17-27 1,1 « 17-20 5,93 » » » 15,0 1.00842 1,00842 6,91 » 'i » 15.0 1,01007 1,01007 8,09 )> > » 15,8 1,01317 1,01330 10,48 o » » 15,0 1,01030 1,01639 12,71 » » » 14,8 1,01948 1,01943 1 1,89 0 )> » 15,2 1,02244 1,02247 17,12 .lan Mayen (2e échantillon) 15,0 1,1 12 1-22 1,1 1-2 'i-2-2 18,30 Luc-sur-Mer 15,1 1,02434 1,02436 18,46 Jan Mayen (concentrée) 15,1 1 .1 12550 1,02552 10.21 Phare de Hourtins 14,6 1,02585 1,02578 19,48 » » » 15,3 1. u-2590 1, 11-2500 19,56 » >• » 15,0 1,02642 1,02642 19,90 » » » 15,2 1,02642 1,02646 19,93 Jan Mayen (concentrée) 15,5 1.0-2787 1,02797 21.03 » » » 15,7 1,03051 1,03068 22,91 » » » 15,7 1,03263 1,03280 21,33 Ces résultats ont été ensuite portés sur une feuille de papier quadrillé au millimètre en prenant comme ordonnées les densités S'45 et comme abscisses les chlorurations %. En joignant par un trait continu les différents points on obtient une courbe régulière différant très peu d'une droite et présentant sa concavité du côté de l'axe âesy. En cherchant, d'après ces données expérimentales, à mettre la courbe en équation, on arrive à la formule Sf = 0,0022 x~ + 1.329 X — o,85 qui permet d'obtenir la densité S'4S d'une eau de mer dont on connait la chloruration %. J'ai conservé dans cette formule la notation de M. Dickson qui désigne par S1*, non pas la densité tout entière, mais seulement ses quatre derniers chiffres : par exemple 25,32 au lieu de 1,02532. Depuis la rédaction de cette note, la Commission internationale pour l'étude des mers septentrionales d'Europe a publié à Copenhague ses « Hydrographische Tabellen » contenant les formules adoptées pour le calcul des chlorura- EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE un x différent pour un même p, ou un p différent pour un même ^ et ainsi de suite. Il serait dangereux d'exagérer le principe inverse et de se contenter d'une approximation notoirement in- suffisante. On ne saurait se dissimuler que, pour les eaux superficielles, la densité ne joue qu'un rôle secondaire dans l'économie générale de la circulation tandis que le rôle du vent est au contraire prépondérant. Ces conclusions sont d'ailleurs celles qui résultent du mémoire même de M. Dick- son. Il en est autrement à mesure qu'on considère des eaux de plus en plus profondes sur lesquelles le vent agit de moins en moins tandis que la densité in situ prend toute son importance. A ce propos se pose un problème pratique. Les bouteilles à recueillir les eaux profondes sont lourdes et assez peu maniables. Comme il conviendrait de récolter le plus possible d'échan- tillons d'eaux le long d'une même ligne verticale, c'est-à-dire dans un même sondage, s'il était vraiment reconnu impossible d'avoir une bouteille à la fois légère et de grande capacité, il serait très désirable de parvenir à établir un modèle de bouteilles légères, de faible capacité, dont plusieurs seraient susceptibles d'être attachées les unes au-dessus des autres au fil de sonde. Se garantir des effets de la pression (T) n'offre aucune difficulté. On serait donc amené à réduire au minimum le volume d'eau recueilli par chacune d'elles. Le modèle est encore à trouver. Toutefois le procédé de mesure directe des densités par l'aréomètre qui exige environ i litre de liquide devrait être alors remplacé soit par une mesure au réfractomètre, comme il a déjà été dit précé- demment, soit, par une mesure au pycnomètre sur une cinquantaine de grammes de liquide, soit par un dosage de chloruration qui demande au plus une quinzaine de grammes d'eau. On pour- rait même employer les deux ou les trois procédés en même temps ce qui serait encore plus sur. M. Dickson (2) n'est pas partisan du pycnomètre. Son opinion défavorable mériterait d'être atté- nuée. Avec cette méthode on prend une densité avec beaucoup d'exactitude au prix de quelques précautions simples telles, par exemple, que de faire les affleurements dans la glace fondante. Outre l'avantage d'opérer par pesées, ce qui est une sécurité de plus, on obtient directement, sans passer par aucune transformation, la densité S° de l'échantillon étudié qui, ramenée à S9 par le graphique, est en définitive la véritable et unique caractéristique de la densité au point de vue du problème de la circulation océanique. tions, salinité, densité à des températures différentes, etc., des diverses eaux de mer. Les densités à une température quelconque sont calculées en fonction de la densité à o°. Afin de vérifier le degré de précision des courbes de M. Thoulet, j'ai calculé par les formules des « Hydrographische Tabellen », en partant de divers SJ déterminés gra- phiquement sur les courbes, 26 densités pour i5 et pour 3o degrés. L'écart entre les valeurs pointées sur la courbe et celles obtenues par les formules, tantôt en plus, tantôt en moins, a été de — o,oooi5 comme maximum dans un seul cas et, en moyenne, de — o,oooo3. On peut donc avoir toute confiance pratique dans les courbes qui offrent en outre, comme tous les procédés graphiques relativement aux procédés de calculs de formules ou d'interpolations tabulaires, l'avantage d'une simplicité et d'une rapidité incomparablement supérieures. Pour faciliter les autres déterminations, j'ai tracé sur la fig. 4 les droites des salinités et des densités d'après les « Hydrographische Tabellen »; seulement comme cette dernière droite est rapportée par M. Knudsen à S°4, lorsqu'on voudra en faire usage, il y aura lieu de considérer l'axe des ordonnées jy comme indiquant non plus des S'45 mais des SJ, l'axe des abscisses représentant toujours des chlorurations ainsi qu'il a été dit dans la note. A. Chevallier. (1) J. Thoulet. Sur une modification à apporter à la construction des bouteilles destinées à recueillir les échantillons d'eaux de mer. C. R. Acad. Sci. T. CXVI, p. 334, février iSq3. (2) Loc. cit., p. 75. RAPPORT SUR LES DENSITES DE L'EAU DE MER i3 III. — Dans l'Océan Atlantique, les déterminations de la densité des eaux de surface ont été commencées le 2 octobre 1897 par 5° de latitude N. La route suivie par la Belgica dans l'Océan Atlantique Sud se trouve indiquée sur la planche et les positions déterminées astronomi- quement y sont figurées par des points. La route suivie rend Les déterminations relativement peu intéressantes à plusieurs points de vue. Le Yitiaz a effectivement suivi, en 1886, à peu de chose près la même route et, les données fournies par l'Amiral Makaroff sont suffisantes pour que l'intérêt de nos déterminations ne soit plus que secondaire ('). Sur une partie de cette même route viennent également s'échelonner les données fournies par l'Expédition du Challenger (2) et celles de l'Expédition de la Gazelle (;), tandis que les chiffres de Schott (4) et ceux de Kriim- mel (5) font également double emploi avec les nôtres en différents points de la route de la Belgica. Néanmoins, il est utile de posséder le plus grand nombre de données possible afin de pouvoir discuter les chiffres et cela d'autant plus que l'on est bien loin encore de pouvoir tracer, avec quelque certitude, les cartes de la salinité et de la densité des eaux de surface de l'Atlantique Sud. Mais, d'un autre côté, sur une bonne partie de la route considérée, la Belgica a suivi de trop près les côtes du Brésil et surtout celles de la Patagonie, pour que les densités offrent l'intérêt qu'auraient présenté des données recueillies plus au large, suivant une route moins fréquentée. Les chiffres obtenus se trouvent consignés sur le tableau I. Ces résultats ont également été représentés graphiquement sur la planche où les chiffres correspondant à chaque point d'observation ont été portés en ordonnées sur les courbes des den- sités S^ et des salinités p. Sur ces courbes, au lieu de prendre des abscisses proportionnelles aux distances on a préféré projeter les points d'observation sur l'axe de façon à avoir un profil correspondant à la carte adjacente. D'après ce principe de physique que les hauteurs de liquides différents, dans des vases communiquants — et, on peut considérer l'Océan comme une suite infinie de vases communiquants, — sont en raison inverse des densités de ces liquides, en chacun des points au-dessus de la ligne de densité initiale, on a pris des ordonnées proportionnelles à la densité trouvée Sf] afin que, de même que dans la nature, les points de faible densité soient à un niveau proportionnellement plus élevé que les points à forte densité. Ces points ont été reliés par des lignes droites. Les salinités p ont également été portées en ordonnées ce qui nous donne la deuxième courbe. IV. — Les densités des eaux du grand canal antarctique, qui sépare l'Amérique du Sud des terres antarctiques situées au sud du Cap Horn, se trouvent consignés sur le tableau II, dans lequel la colonne 7/Sf| indique les densités in-situ à la profondeur dont l'échantillon provient. On remarquera que dans les quatre cas où de l'eau a été puisée (à l'aide de la bouteille de Sigsbee) au fond de la mer, la salinité est toujours plus grande au fond qu'elle ne l'est à la surface. Pour ce qui concerne les densités in-situ elles sont évidemment notablement plus grandes au fond à cause de l'énorme pression des couches d'eau superposées qui compriment l'eau du fond et la forcent à occuper un volume plus faible qu'à la pression atmosphérique. Remarquons aussi que, les densités réduites à une même température, donc S1;, sont sensiblement égales pour (1) S. Makaroff, Le « Vitiaz » et VOcéan Pacifique, Vol. II, pp. 12-18. (2) J. Y. Buchanan, loc. cit. pp. 19, 20. (3) Die Forschungsreise S. M. S. a Gazelle ». V, p. 189 ; II, p. 47- (4) G. Schott, loc. cit. (5) O. Kriimmel, loc. cit. i4 EXPÉDITION ANTARCTIQUE BELGE les 4 échantillons en question; les chiffres 34.32, 34.34, 34.33, 34.34 nous montrent que la salinité est la même, au fond de l'Océan, depuis le Cap Horn jusqu'aux Shetland Méridionales. A la surface, au contraire, la salinité des eaux est un peu plus faible dans les parages des Shetland Méridionales qu'elle ne l'est au large du Cap Horn : 33.62, 33.70 ~> 33.40, 33.53. Mais, dans tous les cas, ces chiffres sont un peu plus élevés que ceux obtenus sur le plateau continental de la Patagonie ; les cartes publiées dans les Rapports du Challenger doivent donc être légèrement modifiées pour ces parages de même qu'elles devront subir de notables corrections pour les régions antarctiques. Le tableau III nous renseigne sur les résultats des 5 déterminations, de la densité des eaux de surface, faites dans le détroit de Bransfield et dans le Golfe de Hughes. Il nous montre que dans le détroit de Bransfield les densités in-situ S? 31 1 30 1 m IV VI vn m Fig. 5. K X XI XII II salinités augmentent très légèrement depuis mars jusqu'en septembre et ce n'est sans doute qu'en janvier que la salinité diminue de nouveau. Au point de vue quantitatif, cette courbe n'a évi- demment qu'un intérêt secondaire, puisque les variations de la salinité doivent également dépendre de la distance à laquelle on se trouve de la lisière du pack et en général des conditions géographiques; mais, dans tous les cas, elle démontre le fait que la salinité augmente avec le progrès de la congélation. A ce propos il y a lieu de rendre compte de quelques mesures de densités effectuées sur les eaux de fusion de différents échantillons de glace de mer. Vendredi le 18 février 1898 à ioh du matin, la Belgica était dans le pack au milieu de plaques de vieille glace de mer, entre lesquelles se trouvaient beaucoup de petits fragments de glace, provenant du frottement des plaques les unes contre les autres. De l'eau puisée à l'arrière du bateau et parfaitement dépourvue de glace, avait une température de — 1°,68 et sa densité : S'45 = 1.02377 (p = 3i,gg %). Un autre seau a été puisé dans la bouillie de glace. Il renfermait quelques morceaux de glace, de la glace pilée et un peu d'eau tenant le tout en suspension. La température de cet échan- tillon était — 1°,65. La densité de l'eau de fusion de l'ensemble de glace et d'eau de mer a été : S'+5 = I.OI258 {p = 17,49%). l6 EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE A l'aide d'un autre échantillon puisé de la même manière on a décanté l'eau; 3 morceaux de glace fondus ont donné de l'eau dont la densité était : s;5 = i. 00128 (£ — 2.80%); tandis que la glace pilée qui s'y trouvait en menus fragments a donné de l'eau dont la densité était : S1,5 = i,oo368 (p = 5,94 %). Un seau renfermant l'ensemble, tel qu'on le puise entre les plaques de glace de mer, à été déposé dans le laboratoire. La température y était — 1°,65 à ioh, — 1,61 à ioh 3o du matin, — i°,5o à ih et — 1°,28 à 4h du soir. — Ces chiffres démontrent que la glace de mer n'a pas une température de fusion constante, sans quoi la température se serait maintenue la même jusqu'à ce que toute la glace soit dissoute dans l'eau. La glace de mer a une température de fusion infé- rieure à o° et variable suivant sa composition. Le fait de l'inégale composition chimique de la glace de mer a été établi par le Prof. O. Pettersson. Le savant professeur de Stockholm compare, d'une façon générale, les diverses glaces de mer, à une roche, composée d'éléments hétérogènes, telle que le granité. Le 24 février 1898. - - Un fragment de glace de mer jaunâtre, peu épaisse, donne une eau trouble; ce trouble est gélatineux, blanc (Diatomées) : S1,5 = 1,00791 (/> =n,43 %). Cette glace ayant été abandonnée quelque temps à la fusion et décantée donne après fusion complète : „lS ,, , . . F S1; = 1.00270 (/> = 4,64 %). De la glace de mer fraîchement formée donne une eau de fusion dont la densité est : S1; = 1.00542 {p = 8,19 %). Le 27 février. — Deux morceaux de nouvelle glace donnent respectivement : Si45 = i,oo52i (/. = 7,83 %), S1,5 = 1,00455 {p = 7,08 %). De la jeune glace formée le 6 mars : s-; = 1,00475 (/> = 7,33 0/0). Pendant les mois de l'été antarctique, l'eau de surface, dans le trou servant aux sondages, qui a été percé dans la glace non loin de la Belgica, était saumâtre. Ainsi, le 29 décembre, cette eau avait pour densité : S'45 = 1,00820 (p = 11, 5o %). Nous avons dit plus haut que la salinité des eaux immédiatement sous-jacentes à la glace de mer augmente légèrement pendant les mois de l'hiver. Ce n'est qu'en hiver que la salinité est normale. Remarquons maintenant que nos chiffres démontrent que, dans la région de l'hivernage de la Belgica, la densité (de même que la salinité des eaux) augmente avec la profondeur. Les stations des sondages nos 32 et 36 et les stations nos 29 et 3o montrent qu'aux mêmes profondeurs la salinité diminue vers le pôle Sud. Les stations nos 17 et 21 nous montrent également que plus loin encore, sur le plateau continental, les salinités diminuent davantage; mais, dans tous les cas, les salinités ne sont pas inférieures à celles des eaux du Canal Antarctique et les densités in-sitii sont supérieures. 17 TABLEAU I. DATE a LATITUDE LONGITUDE OUEST TEMPÉRA- TURE 6 TEMP. DE LA M ESI RE t si sfi s? X P 2 octobre 1897 7 m. 28.06 27.9 1.02198 1.02196 1.02552 18.90 34.15 » 11 m. à midi 5» 00' N 21° Ï8' 28.00 28.0 1. 1121 Kl 1.02083 1.02433 18.10 33.22 » 4 s. •27.SV» 27.9 1.022 12 1.0-2212 1.02605 19.33 34.90 4 octobre 8 m. 27.40 27.7 1.02297 1.02306 1.02649 19.66 35.50 » 12 3° 07' 25» 30' '27. 46 27.75 1.02283 1- 0-2-292 1.02633 19.54 35.29 » 5 s. 27.29 27.25 1.02315 1.02315 1.02653 19. OS 35.54 5 octobre 8 m. •27.20 27.4 1.0-2:121 I.02: ',24 1.02660 19.73 35.63 » 12 2» 06' 27° 08' 27 . : 12 27 . S 1.0-2; {-21 1.02324 1.02660 19.73 35.63 » 4 s. 27.05 27.1 1.02327 1.02328 1.02660 19.73 35.63 7 octobre 8 m. 26.09 27.45 1.02330 1.02344 1.021175 19.85 ;i->.*-> « 12 26.29 •27.2 1.02335 1.02354 1.0-2070 19.86 35.82 » 4 s. 0» 35' S 29° 20' 20.40 20.0 1.02351 1.02357 1 .02663 19.76 . ;5 . 1 ,5 8 octobre 8 m. 26.29 27.1 1.02340 1.02365 1.02675 19.85 35.82 M 12 2» 14' 30° 40' 26.45 20.8 1.02347 1.02358 1.02672 19.82 35.78 » 4 s. 26.59 2i;.55 1. 021(00 l.l 1-2359 1.0-2077 19.87 35.84 9 octobre 8 m. 26.33 26.7 1.02364 1.02375 1.02686 19.92 35.94 » 12 4» 07' 31° 47' 26.34 26.6 1.02360 I.O2:i07 1.02678 19.87 35.84 » 4 s. 26.42 20.5 1.02365 1.02368 1.0-2680 19.88 35.89 10 octobre 8 m. 25.99 26.5 1.02356 1.02372 1.02672 19.82 35.78 » 12 5° 52' 33° 07' 26.18 26.1 1.02343 1.02340 1 .02072 19.82 35.78 » 4 s. 26.32 20.2 1 .02342 1.02339 1 .02673 19.83 35.80 1 1 i ictobre 8 m. 26.21 27.15 1.02349 1.02:177 1 .02085 19.92 35.94 » 12 7» 16' 33» 25' 26.43 27.0 1 .02354 1.02372 1.02684 19.91 35.91 » 4 s. 26.41 26.45 1.02365 1.02366 1.02677 19.87 35 si 12 octobre 8 m. 20.1 S 26.4 1.02384 l.n-2389 1 .0-2697 20.00 36.10 » 12 9° 17' 33° 14' 26.17 26.3 1.02384 1 .0-2387 1.02693 19.98 36.09 » 4 s. 26.26 26.3 1.02393 1.02394 1.02706 20.06 36.20 13 octobre 8 m. 25.01 20.6 1.02388 1.02407 1.02709 20.0s 36.25 » 12 10» 35' 33» 50' 26.31 26.55 1.02370 1 .02386 1.(12696 20.00 36.10 » 4 s. 26.40 26.3 1.0-2:179 1.02376 1.02688 19.93 35.96 14 octobre 8 m. 25.94 25.9 1.02417 1.02416 1.02715 •211.1:1 36. 33 » 12 12° 19' 34» 50' 25.95 25.9 1.02420 1.02419 1.02719 20 15 36.37 » 4 s. 25.83 25.5 1 .02423 1.02415 1.02709 20.08 36. 25 15 octobre 8 m. 2.". . 51 ' 25.4 1.02432 1.02429 1.0-2717 20.14 36.34 » 12 13° 55' 35° 55' 25.1 52 25.5 1.02432 1.02431 1.02719 20.15 36.37 A 4 s. 25.45 25 . 5 1.02432 1.02433 1.02719 20.15 36.37 16 octobre 8 m. 24.90 25.2 1.02451 1.02462 1.02728 20.23 36.50 » 12 15° 28' 36° 39' 25.00 25.3 1.02451 1.02461 1.0-27:10 ■20. 2 '1 36.52 » 4 s. 21.73 24.8 1.02462 1.02465 1.0-2727 21 1 . 22 36.48 III A 3 i8 DATE « 3 SE LATITUDE SUD LONGITUDE OUEST TEMPÉ- RATURE 6 TEMP. DE LA MESURE t si s? S? X P 17 octobre 1897 8 m. 24.53 24.8 1.02471 1.02480 1.02735 20.28 36.59 » 12 17° 18' 37° 23' 24.78 24.75 1.02480 1.02479 1.027 10 20.32 36.64 » 4 s. 24.88 24.7 1.02480 1 .02474 1.02741 20.33 36.66 18 octobre 8 m. 24.09 •21.7 1. 02191 1.02511 1.02755 20.42 36.83 » 12 18° 45' 37° 57' 24.19 24.55 1 .02495 1.02505 1.02751 20.39 36.79 » 4 s. 24.07 24.15 1.02196 1.02498 1.027 lo 20.32 36.64 19 octobre 8 m. 24.05 24.85 1.02 t9t 1.02518 1.02760 20.46 36.90 » 12 19° 49' 38° 48' 24.06 25.2 1.02179 1.02515 1.02757 20.13 36.88 » 4 s. 24.07 24.65 1.02499 1.02516 1.02758 20.44 36.89 20 octobre 8 m. 23 9 24.45 1.02481 1.0251:, 1.02736 20.29 36.61 » 12 21° 10' 40° 03' 23.50 24.85 1.02475 1.0251. s 1.02710 •20.: ,2 36 64 » 4 s. 23.20 24.1 1.02491 1.0251 S 1.02732 20.26 36.56 » 5 s. 21.72 22.. V, 1.02509 1.02 1.02705 20.05 36.18 21 octobre 8 m. 21.85 24.45 1 .02370 1.02445 1.02618 19.43 35.09 » 12 22° 49' 41° 34' ■JJ.:»7 24.6 1.02352 1.02412 1.02605 19.33 34.90 » 4 s. 21.94 ■il.::. 1.02368 1.02450 1.02627 19.50 35.20 31 octobre 8 m. 21 .00 24.0 1.02418 1.02505 1.02656 19.70 35.56 » 12 24» 14' 44° 16' 21., si 24.5 1.02412 1.02492 1.02664 19.76 35.65 » 4 s. 24° 47' 44° 28' 21.25 24.3 1 02445 1 .02535 1.02692 19.92 35.94 1 novembre 1897 8 ni. 21. Si 21.1 1.02 i71 1.02450 1.02625 19.48 35.17 » 12 25° 03' 45° 06' 21.69 20.:;, L .02412 1.02387 1.02553 18.97 34.30 » 4 s. 21.32 2(1.65 1.02427 1.02110 1.02564 19.01 34.39 2 novembre 8 m. 21. il! 211.. s 1.02371 1 .02:157 1. O2509 18.64 33.68 » 12 25° 02' 46° 16' 21.110 20.75 1.02375 1.02353 1. 025 II 18.66 :;:;.7l » 4 s. 21.48 21.11 1.02366 1.02354 1.02509 18.64 33.68 3 novembre 8 m. 2 1 . 22 20.4 1.02362 1.02:: lo 1.02488 18.50 33.44 » 12 25° 47' 47° 39' 21.33 20.7 1 .02371 1.02355 1.02506 18.62 33.64 » 4 s. 21.45 20.9 1.02382 1.02367 1.02523 18.75 33.88 4 novembre 8 m. 20.42 21. i 1.02378 1.02403 1.02536 18.84 34.05 » 12 27° 17' 47° 49' 20.82 ■21.:, 1.02378 1.02395 1 .02543 18.89 31.13 » 4 s. 20.89 21 .2 1.02420 1.02428 1.02574 19.12 34.53 5 novembre 8 m. 19.68 21.8 1.02377 1.02433 1.02545 18.90 34.15 » 12 29° 11' ■48° 50' 19.71 •21.9 1 .02377 1.024 S 1.02517 18.92 34.17 » 4 s. 19.71 21.0 1 .02386 1.02420 1.02533 18.82 34.00 6 novembre 8 m. 18.18 21.1 1.02306 1.02380 1.02451 18.22 33.92 » 12 31° 27' 50° 45' 18.12 20.9 1.02277 1.02345 1.02413 17.96 32.47 » 4 s. 18.19 20.55 1.02282 1.02338 1.02418 18.00 32.55 7 novembre 8 m. 16.13 20.75 1.02125 1.02260 1.02257 16.83 30.44 » 12 33° 45' 52° 37' 16.52 ■20.:» 1.02186 1.02280 1.02313 17.23 31.17 » 4 s. 16. U'.l 19.55 1.02248 1.02308 1.02352 17.52 31.07 19 DATE M S LATITUDE SUD LONGITUDE OUEST TEMPÉ- RATURE 8 TEMP. DE LA .MESURE t s; s! s1; X P 8 novembre 1897 8 m. à 1 mille du cap Polonio 16.20 18.0 1 .02266 1 .02307 1.02331 17.37 31.41 » 12 15.98 1 7 . 55 1.02286 1.02321 1 .02340 17.43 31.53 9 novembre 8 m. au mouillage devant le 15.12 17.1 1.02273 1.02315 1.02318 17.28 31.26 » 12 phare du cap Polonio 15.23 16.9 1.02271 1.02313 1.02312 17.22 31 .14 10 novembre 8 m. 15.12 16.55 1.02286 1.02316 1.02340 17.43 31.53 » 12 34» 48' 54° 25' 16.03 16.8 1.02241 1.02259 1.0227S 16.99 30.73 » 5 s. 17.05 17.3 1.02071 1.02079 1.02122 15.87 28.70 11 novembre 8 m. 17. as 20.55 1.01668 1.01718 1.01791 13.47 ■h:m » 12 34° 55' 55° 45' 19.20 20.2 1.01358 1.01382 1 .01470 11.17 20.26 » 4 s. 18.38 20.3 1 .01422 1.01165 1.01536 11.64 21.11 12 novembre 6 s. en face du phare de Montevideo en rade à Montevideo 19.01 22.10 19.65 19.7 1.01072 1.00473 1.01083 1.00420 1.01162 1.00564 8.95 1.67 16.06 8.45 14 novembre 8 m. départ de Montevideo 20.35 19.7 1.00495 1.00480 1.00585 4.82 8.72 » 12 20.16 19.65 1.01031 1.01021 1. 01 121 8.67 15.73 » 4 s. 19.55 19.6 1.01186 1.01 187 1.01278 9.79 17.78 15 novembre 8 m. 13.82 19.3 1.02375 1.02500 1.02473 18.38 33.25 » 12 37" 18' 55° 43' 13.68 18.5 1.02! 191 1.02498 1.02472 18.37 33.22 » 4 s. 13.61 16.8 1.02437 1.02505 1.02477 18.43 33.31 16 novembre 8 m. 12.90 17.7 1.02430 l.o-i.-,; il 1.02490 18.52 33.48 » 12 38° 20' 56» 03' 13.50 17.65 1.02430 1.02520 1.02490 1S.52 33.48 » 4 s. 13.61 15. S 1.02481 1.02528 1.02499 18.57 33.64 17 novembre 8 m. 12.60 15.9 1.02464 1.02531 1.02483 18.46 33.37 » 12 39° 22' 56» 50' 12.84 15.7 1.02465 1.02522 1.02480 18.44 33.31 » 4 s. 12.92 13.6 1 .02505 1.0251 S 1.02497 18.42 33.31 18 novembre 8 m. 11.02 15.1 1 .02492 1.02569 1.02493 18.53 33.50 » 12 40° 32' 58° 26' 11.19 15.0.-, 1.02492 1.02563 U i2 493 18.53 33.50 » 4 s. 11.61 13.75 1.02509 1.02548 1.02484 18.46 33.37 19 novembre 8 m. 11.96 15.7 1.02462 1.02.533 1.02477 18.42 33.31 » 12 41° 36' 59° 19' 11.98 15.65 1.02462 1.02535 1.02475 18.40 33.29 » 4 s. 12.12 14.3 1.02489 1.025: U 1 .02i75 18.40 33.29 20 novembre 8 m. 11.61 15. S 1.02467 1 .02550 1.02484 18.46 33.37 » 12 42° 45' 59» 45' 12.28 15.4 1.02470 1.02530 1.02477 18.42 33.31 n 4 s. 12.71 14.6 1.02479 1.02515 1.02471 18.36 33.20 21 novembre 8 m. à 12" : 43° 36' 61» 44' 12.26 16.4 1.02433 1.02515 1.02463 18.35 33.18 22 novembre 8 m. 12.93 16. 9 1.02422 1.02504 1.02464 18.33 33.16 » 12 44" 38' 63° 19' 14.16 16.9 1.02422 1 .02500 1 .02464 18.33 33.16 » 4 s. 13.70 15.7 1.02442 1.02487 1.02455 18.26 33.01 23 novembre 8 m. 13.82 17.7 1.02397 1.02179 1.02157 18.27 33.03 » 12 45° 35' 64° 32' 13.58 17.5 1.02395 1.02478 1.02450 18.22 32.93 » 4 s. 13. 58 16.0 1.02422 1.02470 1.02442 18.17 32.83 20 DATE a a s S LATITUDE SUD LONGITUDE OUEST TEMPÉ- RATURE fi TEMP. DE LA MESURE t S' Sf s1/ X P 24 novembre 1897 12 47» 3' 64» 40' 10.48 14.8 1.02440 1.02519 1.02435 18.12 32.75 » 4 s. 10.51 13.3 1.02473 1.02523 1.02440 18.15 32.80 25 novembre 8 m. 10.87 13.3 1. 024711 1.02518 1.02443 18.18 32.87 « 12 48° 40' 65° 36' 1 1 .22 12.9 1.02493 1.02523 1.02452 18.23 32.95 » 4 s. 11.54 11.9 1.02509 1.02515 1.02450 18.22 32.93 26 novembre 8 m. 9.90 12.5 1.02494 1.02539 1.02446 18.20 32.90 » 12 9.37 12. i 1.021 92 1.02540 1.02447 18.21 32.92 » 4 s. 8.80. 12.4 1 .02485 1.02545 1.02437 18.12 32.75 27 novembre 8 m. 8.31 12.2 1.02195 1 .02558 1.02441 18.16 ;;2.s2 » 12 50» 4' 65» 18' 8.61 11.75 1.02503 1.02551 1.02142 18.17 32.83 » 4 s. S. 67 11.2 1.02508 1 .02550 1.02438 18.13 32.77 28 novembre 8 m. 7.73 11.55 1.02503 1.02563 1.02440 18.15 32.80 » 12 50» 47' 67» 27' 8.19 10.95 1.02516 1.02560 1.02442 18.17 32.83 » 4 s. 51» 6' 67» 5V 8.84 10.55 1.02517 1.02545 1.02438 18.13 32.77 29 novembre 8 m. 8.69 12.05 1.02454 1.02508 1.02400 18.86 32.30 » 12 Cap des Vierges 8.40 ils.-, 1.02415 1 .02470 1.02358 1 7 . 57 31.77 'i 4 s. Détroit de Magellan 8.41 10.15 1.02454 1.02481 1.02369 17.64 31.90 TABLEAU II DATE (S 3 H a s a '- - H ^ O a h - a O -, lg a a a a a a g£ à s gs eu ■a m c s s a a ■- a a c s . s a. /. !» a S i- ,. a °4 se «se 4 S'5 °4 X P 15 jan. 1898 55» 51' 63° 19' surf. 6.28 7.77 1 .02631 1 .02650 1.02504 18.61 33.62 St. 3 » » » 1 i 2.1 8.18 1.02677 1.02748 1.04568 1.02558 19.00 34.32 16 janvier 56» 49' 64» 30' surf. 7.78 8.20 1.02630 1.02636 1.02510 18.65 33.70 St. 1 » » » 3850 1.2 8.06 1.02682 1.02761 1.04499 1.02562 19.02 a4.34 18 janvier 59° 58' 63° 12' surf. 3.1 6.72 1.02625 1.02667 1.02485 18.48 33.40 Si. 5 9 )) n 3785 0.6 6.70 1.02699 1.02764 1.04472 1.02561 19.01 34.33 19 janvier 61» 05' 63° Oi' surf. 3.21 5.77 1.02646 1.02675 1.02495 18.55 33.53 st. 6 » » » 3660 0.6 7.17 1 .02693 1.02765 1.04416 1.02562 19.02 34.34 20 janvier 12 62» 02' 61° 58' surf. 1.48 8.09 1.02615 1.02690 1.02495 18.55 33.53 St. 7 21 janvier 4 s. 62» 37' 61» 53' » 1.60 5.35 1.02652 1 .02690 1.02495 18.55 33.53 21 TABLEAU III DATE a S a - - H '/- J E H a 3 Z O o j ■a a - ce -- — H H a a Q S ? a a S J si se S15 °4 X P 22 janvier 12 63° 05' 61° 48' 1.18 7.22 1.02647 1.02713 1.02513 18.68 33.77 23 janvier 12 63» 40' 61" 47' 0.7 7.20 1.02647 1 .02716 1.02513 18.68 33.77 » 4 s. 63° 47' 61» 45' 1.1 7.09 1.02629 1.02692 L. 02495 18.55 33.53 24 janvier 12 01» 05' 61» 24' 1.8 5.24 1.02623 1.02657 1.02467 18.34 33.17 » 4 s. 64» 13' 61» 07' 2.47 4.42 1.02625 1.02653 1 .02457 18.27 33.03 TABLEAU IV DATE a ce a X a Q < a S a c 3 z o o J 3 Ii a a Q H ca a S o _ C6 S eu i •^ » —1.88 1.:.: 1.02475 1.02662 1.02449 18.21 32.92 St. 29 » » » UNI — 1.9 13.8 1 .02528 1.1 12720 1.02764 1.02505 18.61 33.62 a » » 200 —1.8 13.65 1.02553 1.02743 1.02832 1 .02526 18.77 33.90 >) » » 300 — 1.0 I3.S 1 .02569 1 .1 12702 1.02895 1.02542 18.88 34.12 21 mai 71° 15' NT" 27' surf. -1.86 i:;.l 1.02549 1.02730 1.02:, 10 18.65 33.70 26 mai 71» 13' 87° ii 5 —2.0 15.9 1.02495 1.02735 1.02736 1.02515 18.68 33.77 St. 30 » » >• 100 -1.9 15.65 1.02523 1.02763 1.02807 1.02537 18.84 31.05 » » » 21 H) — l.s 14 0 1.02549 1.02758 1.02847 1.02540 18.87 34.10 » >> » 300 -1.3 L4.45 1.02556 1.02762 1.02895 1.02545 18.90 34.15 9 septembre 69° 51' 8-2° 36' surf. -1.9 17.0 1.02491 1.02757 1.02536 18.83 34.03 St. 32 » » » |i m -2.0 16.4 1.02493 1.02740 1.02784 1.02525 18.77 33.90 » » » 200 —1.2 17.45 1.02486 1.02760 1.02849 1.02543 18.89 31.13 » » » 300 —0.8 15.4 1.02540 1. 027ii7 1.02900 1.02548 18.93 34.21 rt » » ',011 0.6 15.3 1.02556 1.02773 1.02951 1.02563 19.03 34.36 29 septembre 70» 21' s;;- 29* 7.7 —2.0 12.2 1.02578 1.02742 1 02775 1.02525 1S.77 33.90 St. 36 » » » 200 —1.1 12.05 1 .02595 1 .02756 1.02845 1.02537 18.84 34.06 » » » 400 0.7 11.85 1.02616 1 .02763 1.02941 1.02555 18.98 34.30 29 décembre 70» 15' 85° 51' 50 -1.9 13.05 1.02557 1.02735 1.02757 1.02517 18.70 33.79 St. 47 » )) » 300 -0.0 12.:, 1.02596 1.02763 1.02896 1.02545 18.90 31.15 » » » 600 0.9 13.55 1.02598 1.02773 1.03040 1.02568 19.08 34.46 19 février 1899 70° 29' 94° 12' 20 -1.9 14.8 1.02437 1.02645 1.02659 1 .02433 18.11 32.73 St. 53 » 8 » 1000 1.2 14.7 1.02572 1 .02770 1.03216 1.02565 19.04 34.38 » » » 1500 0.9 15.1 1.02561 1.02771 1.03441 1.02563 19.03 31.36 » » » 1710 0.9 15.05 1.02559 1.02765 1.03530 1.02560 19.01 31.33 EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE. RAPPORT SUR LES DENSITES DE L'EAU DE MER. M" 35° 30- 25- S" ! Soc 52 goooooooo ! _g a S S -:• S? ■fi' ■i? \ \ \ >=>.„ / Xg)3-X ®Vx 2X s-x tx SX « X 9 x KHI Il X :;x 13 X ■J.Y. 15-X ™\ \ \ y^ X is-xV/ \ ®8:X /"^^ \ ^/^ \ ®9>>r\ X \ Js#\ ./ \ ^tilx \ \ i * ^XÂ IXt,3"x y — L 3 " \/^ /Mil T\ / \/^X \ \ 'tr^^A -Js!!7* \ % [ \/^ < flft ®'8'X/\ \ /^X SaÊrSS) érk-x /\ \ ;-^frf®.20-X / \ ( - -j# ■" \ j\/=I "". j^R!Û:DE-J*NEmo \ i^\ ^4w ® '3J-X X /^ X "V sSB] ® 3>XI \ \ X V -'i^jgjH^ait-xi X /^ \ : i « 17-X :ex 1 MX a x 31 X l-XI MCI 3-Xl y ! 1/ V A ! 5X1 ®5^f \ «8-X1 V/^X \/ ^ \ r^^ / \ .f"'7Tr] / / 7X1 13X1 \\^^ \ v l ! ^"^^n/^n^ï \ !\ ^f \y \ 1 : ro-xr \ f J_ 1 1 TEV1DE0 \ - ~ ■« •s-; Jl-XI \ ' ^^T3, -^ i ® 15"xl /\ =r*'' V^T18^11 X X '"^y^zZy W20-X1 i^ V^B ~%f) ( ':'v ^ y ' — '. ®.22-Xl : \ . ~ ? . 7 ' \ ï«i^ \®23-Xl '.. \ V XEÎ^4 Nfe24XI ' \-.^ \^/ '^-^J^j ®!2S"XI -" \ /^X "X k ^^ 27-XI .-.. X f ^* Jp\ ®28-Xl\ :._ \ /-- vS^V^29-Xl-ie&7 '■■ [ \ — /Ml an ' — 1 24X1 27X1 BHD \\ | [ 1 1 80- 75- 70- es- DENSITES SALINITES Qi. Leananl del Route suivie par la Belgica dans l'Océan Atlantique et courbes des densités S? et des salinités p.