■•■ ■■ Q 115 E 21 ?' COLLEMBOLES «— ^^ r^ ^^^^^™ MM^^M g^^ ifl = nj _^^^^^ i-=i o- rn x_ l-O D □ m II rfl a ^^^^^^ rn □ a,^^^^^ »— — □ ^^^^™^ ^== V. WILLEM Chef des travaux pratiques de Zoologie a l'Université de Gand. R 8 Sorti des presses de J.-E. BUSCHMANN, Anvers, le Ier Juin iqo2. COLLEMBOLES V. WILLEM Chef mes travaux pratiques de Zoologie a l'Université de Gand. INTRODUCTION. Les Collemboles recueillis par l'Expédition antarctique belge sont en nombre très restreint : six formes en tout ; trois proviennent des Terres Magellaniques, trois ont été récoltées sur les côtes du détroit de Gerlache. Toutes sont nouvelles et constituent les types d'espèces ou de genres inédits ; elles sont par le fait même remarquables au point de vue zoologique ; les trois dernières, en outre, sont d'autant plus intéressantes qu'elles appartiennent à la faune terrestre encore inconnue de l'Antarctide. Ces six formes se répartissent comme suit : a. Un Aphorurien : Borneria quadrisetosa ; b. Un Achorutien : Triacanthiiriis clavatus ; c. Deux Néanuriens : Achorutoïdes antarcticus et Biclavella pallida ; d. Un Anurophorien : Cryptopygns antarcticus ; e. Un Isotomien : Isotoma octo-oculata. 45942 DESCRIPTION DES ESPÈCES. i. Bôrneria quadrisetosa, nov. gen. ; nov. spec. Planche I, figures 1-6. Animal complètement incolore. Longueur : i,5 milimètre. Les antennes sont plus courtes que la diagonale de la tète. Sur l'article III, quatre grosses tubérosités courbes (fig. 2 & 3), striées transversalement, dont trois sont dorsales et la quatrième ventrale ; entre les deux dorsales externes, deux petites productions bâtonoïdes, implantées obliquement par rapport à la ligne qui joint les bases des grosses tubérosités. Sur l'article IV, dorsalement, trois soies cylindriques courbes, et, tout à l'extrémité dans une dépres- sion du même article, une protubérance arrondie, vaguement bilobée. L'organe postantennaire, très grand, présente environ quatre-vingt-dix tubercules, de structure simple. Les pseudocelles se répartissent comme suit, de chaque côté du corps (fig. 1) : une sur la base de l'antenne, une sur le bord postérieur de la tête, une sur chacun des segments thoraciques, deux sur le premier, le deuxième et le troisième segment abdominal, une sur le quatrième et le cinquième. Il faut remarquer que ces organes ne sont pas tous également faciles à observer et qu'il y a, sous ce rapport, des différences individuelles. — Ces pseudocelles présentent extérieure- ment une douzaine de denticules chitineux disposés circulairement autour d'un orifice tégumen- taire qu'ils surplombent (fig. 5). Le segment anal porte deux épines courbes, aussi grandes que les ongles (fig. 4). Les granulations cuticulaires sont, sur la surface générale du corps, petites et peu proémi- nentes ; elles sont plus développées sur la tête et le segment anal. Dorsalement,. les granulations céphaliques croissent graduellement d'arrière en avant et deviennent très grosses dans la zone comprise entre les bases des antennes, où elles acquièrent un diamètre et une hauteur doubles de celles du centre de la région dorsale de la tête. On observe aussi un groupe de granulations un peu exceptionnelles par leurs dimensions sur la face dorsale de l'article I de l'antenne, ainsi que sur la moitié distale de III et sur IV. — Les productions sont aussi relativement grosses sur le segment anal et surtout sur les tubercules spinifères. Le dernier article des pattes porte deux ongles (fig. 6) : un ungiiis sans dent médiane ni latérale et un itngiiiculus en iorme d'alêne pointue, à base élargie latéralement, qui atteint les trois quarts de la longueur de Yangiiis. * * * COLLEMBOLES C. ScHàFFER a décrit ("), du littoral sud de la Terre de Feu et de l'ile Navarin, unAphorura (A. trisetosa Schâffer), dont se rapproche beaucoup le Collembole ci-dessus décrit ; il lui ressemble par les épines anales, par l'organe postantennaire très grand, par les différences dans la grandeur des granulations tégumentaires, et par la forme des pseudocelles. Mais il s'en différencie : a. par la présence d'une quatrième tubérosité, ventrale, sur le 3e article de l'antenne ; b. par la répartition des pseudocelles : Aphorura trisetosa n'en possède qu'une paire sur les seg- ments abdominaux I, II et III, deux sur IV ; c. par la forme de Yungiiiculus : cf. Taf. I, fig. i du mémoire de ScHàFFER ; d. peut-être aussi par la distribution des grosses granulations tégumentaires sur la face dorsale de la tète : le caractère correspondant le plus saillant de la présente forme, le déve- loppement extraordinaire de ces granulations entre les bases des antennes, n'est pas signalé pour Aphorura trisetosa. Le Collembole dont il est ici question se range tout naturellement dans le groupe des Aphorurini, tel que l'a défini C. Borner (2) ; mais il ne se classe dans aucun des deux genres qui constituent cette sous-famille : Aphorura Mac Gill. et Stcnaphorura Absolon. En effet, il se rapproche des Aphorura par la présence d'une base bien marquée aux antennes (3), par Yungiii- culus bien développé, par l'existence de protubérances à l'extrémité de l'article IV des antennes ; il possède de Stcnaphorura : la forme du corps, l'organe postantennaire très grand, le petit nombre et la répartition des pseudocelles ; il présente en outre un caractère spécial : la structure de l'organe antennaire III. Il est donc justifié de créer pour lui un genre nouveau, Bôrncria (4), dans lequel se range vraisemblablement aussi la forme, très voisine, que C. ScHàFFER a décrite sous le nom de Aphorura trisetosa. Habitat : Dans le tronc pourri d'un Fagus antarctica, Lapataia, canal du Beagle, Terre de feu (9 exemplaires) ; 27 décembre 1897 '■> N° i36. 2. Triacanthurus clavatus, nov. gen. ; nov. spec. Planche I, fig. 7-12 ; Planche II, fig. 1 et 2. Les plus grands exemplaires ont à peu près deux millimètres de longueur. « Couleur générale lilacinus, avec bandes transversales vinosus » ^Racovitza) ; les bandes les plus foncées correspondaient probablement aux zones médianes de chaque anneau ; mais les échantillons, conservés dans l'alcool, sont devenus, à part le pigment des yeux, complètement incolores. (1) C. ScHàFFER. Hamburger Magalhaensische Sammelreise. Apterygoten. [Hamlmrg, 1897.] (2) C. Borner. Zur Kenntnis der Apterygoten -Fauna von Bremen und der Nachbardistrikte. [Abhandlungen des Naturwissenschaftlklien Vereins nu Bremen, Bd. xvn, 1901.] (3) Les granulations tégumentaires de cette base, petites et égales, s'accolent sans transition à celles de la région céphalique contigue, plus grandes, qui vont en grossissant progressivement d'arrière vers l'avant. (4) Je dédie ce genre à M. Carl Borner, de Marburg, qui a publié de bons mémoires sur les Collemboles et spécialement sur le groupe des Aphorura ; je lui ai soumis la forme nouvelle, et c'est en partie d'après ses indications que j'ai défini comme ci-dessus la position systématique de ce genre par rapport aux autres Aphorurides. EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE La figure 7 (pi. I) donne une idée de la forme générale du Collembole (') : la tête et les antennes sont proportionnellement grosses, ainsi que le mésothorax ; l'abdomen est relativement étroit. Le segment anal porte trois épines : deux dorsales très grandes, surmontant chacune une protubérance élevée et une postérieure médiane, petite et presque hémisphérique (pi. I, fig. 11). Le soies chitineuses affectent des formes variées ; on observe : a. des soies coniques, effilées, semblables à celles des autres Collemboles : petites sur le corps, grandes sur les pattes et les antennes, très grandes sur l'extrémité de l'abdomen ; b. des soies courbes, barbelées du côté convexe, sur les anneaux du corps ; c. de grandes soies cylindriques, quatre ou cinq fois plus longues que les précédentes, termi- nées par des boutons creux (pi. II, fig. 2, 2) ; d. des productions chitineuses formant, sous le rapport de la longueur, de la présence de barbules et d'un bouton terminal, des transitions graduelles entre les soies barbelées et les soies à boutons. Les pattes portent à leur extrémité deux ongles, représentés fig. 12 (pi. I) : un unguis avec deux dents médianes, un unguicidus en alêne effilée, élargie à la base. On remarque près de l'insertion de cet unguiculus, du côté interne, une crête semi-lunaire, que je ne connais chez aucun autre Collembole muni de deux ongles, mais qui s'observe chez Podura aquatica {') : je l'y avais considérée comme un rudiment à' unguiculus, opinion qui se trouve réfutée par la dispo- sition précédente. L'appareil du saut est rudimentaire. Le rétinacle est de forme analogue à celui que j'ai figuré pour Achoridoïdcs antarcticus (pi. II, fig. 7). La furca est très petite : la longueur des branches n'est que la trente-deuxième partie, approximativement, de la longueur totale du corps (pi. I, fig. 7, f.). Chaque branche offre l'aspect représenté fig. 1 (pi. II) : sa cuticule est simple- ment ponctuée, à part une région de la face ventrale, couverte de tubercules ; elle porte inté- rieurement deux longues crêtes tranchantes correspondant aux crans du rétinacle, et distalement un mucro foliacé. Les yeux sont au nombre de huit de chaque côté, dont six sont bien développés et deux rudimentaires(pl.I,fig.8). Les premiers ont une cornée très bombée et très proéminente; sur mes préparations, on aperçoit, par transparence à travers cette cornée et la cuticule, un cône cristallin formé de quatre segments, séparé de la cornée par un espace considérable rempli de substance coagulée ; plus intérieurement, au centre d'un capuchon pigmentaire, un ensemble de quatre rhabdomères : ces organes sont donc des ommatidies eucônes présentant comme caractères distinctifs le faible développement des cônes cristallins et l'exagération (peut-être artificielle) de l'espace cornéagène. Les deux autres organes visuels manquent d'appareils réfringents : on n'y observe ni cornée ni cône cristallin ; ils ne sont représentés que par une zone pigmentée circulaire entourant une région rhabdomique incolore, qu'on aperçoit par transparence à travers les téguments. Tous ces yeux sont individuellement délimités dans un champ oculaire incolore : les cellules pigmentaires accessoires qui, dans les cas ordinaires, isolent les organes les uns des autres, manquent. (1) Cette figure n'est guère qu'une silhouette ; les exemplaires que j'ai eu à ma disposition étant tout ratatinés, leur examen n'a pu me fournir que les proportions générales du corps, sans indication nette sur son modelé. (2) V. Willem. Recherches sur les Collemboles et les Thysanoures. [Mémoires couronnés et autres publiés par l'Académie royale de Belgique, t. i.vm, 1900 (u, pi. I, fig. 6)]. COLLEMBOLES Il faut encore remarquer que l'on observe chez les divers exemplaires de Triacanthurus des différences individuelles ; la figure 8 (pi. I), représente un échantillon relativement très pigmenté ; chez d'autres, les granulations des cellules rétiniennes sont beaucoup moins déve- loppées et chez ces individus, les deux yeux rudimentaires deviennent moins perceptibles, surtout le postérieur, qui est souvent complètement invisible. Il existe un organe postantennaire, représenté extérieurement par une rosette à paroi cuticulaire très mince entourant un orifice circulaire des téguments ; cette rosette est ordinaire- ment formée de cinq folioles ; mais elle peut avoir une forme irrégulière et ne présenter que quatre lobes (pi. I, fig. g, 10). On observe un organe antennaire, représenté par un ensemble de trois tubercules, sphé- rique, situé à l'extrémité de chaque antenne. Les pièces buccales appartiennent au type masticateur ordinaire : mandibules- avec plaque molaire formée de pièces prismatiques serrées les unes contre les autres et entourées de tuber- cules plus gros, à extrémité armée de quatre dents ; maxilles pourvues à l'extrémité de deux grosses dents, de peignes et de pièces en forme de cardes ; lèvre inférieure avec palpes. La mauvaise conservation des exemplaires ne m'a pas permis d'étudier la structure des organes internes. * * * C. ScHâFFER a créé le genre Triacanthella (') pour un Collembole provenant de la côte méridionale de la Terre de Feu et de l'île Navarin, qui a quelques points de ressemblance avec le précédent : l'existence de trois épines anales, la présence de cinq tubérosités à l'organe post- antennaire, la même absence de pigmentation chez les exemplaires alcooliques étudiés. Là s'arrêtent les ressemblances, car Triacanthella possède de chaque côté huit yeux non rudimentaires (bien que l'un d'eux soit plus petit que les autres), une furca bien développée, n'a pas d'ungui- culus et présente sur le dernier segment de l'abdomen des tubercules cuticulaires disposés en rosettes. De plus, ScHàFFFR énumère dans la description de T. michaclscni, la seule espèce du genre, une série d'autres caractères différenciels : la forme du macro, la présence d'une large lamelle chitineuse qui unit latéralement le macro au ramas (2), etc. Triacantharas appartient au groupe des Achorutides à ommatidies eucônes et se range à côté de Achorates, Mesachorates, Schiiffcria, Xenylla, Wilhmia, Friesea, etc. Ses caractères les plus saillants sont la régression de la furca et celle des yeux ; il fournit un nouvel exemple démon- stratif de la simultanéité habituelle de ces deux spécialisations, due à une existence plus ou moins souterraine (;). Habitat : Trouvé dans un Fagas antarcticas pourri, dans une masse sableuse, ayant l'aspect et la couleur du café moulu et qui provenait de la décomposition du bois. Ultima Espéranza, Patagonie chilienne ; 17 novembre 1897 ; 3o exemplaires (N° 978). (1) C. Schëffer. Apterygoten der Hamburger Magalhaensischen Sammelreise, 1897, page 14. (2) La présence de cette production qui élargit fortement la surface d'appui pour le saut, fait supposer que Triacanthella se meut sur des surfaces offrant peu de résistance ; Sminthurides aquatictts présente une adaption analogue, consistant dans l'expansion aliforme du mucro. (3) C'est cette concordance qui permet d'établir l'existence, dans le groupe des Isotomiens, d'une série où l'appareil du saut se réduit : fait curieux dar.s le phylum des Entomobryides, qui se spécialise dans le sens opposé (Wii.i.em. Mémoire cité, p. 42). EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE 3. Achorutoïdes antarcticus, nov. gen. ; nov. spec. Planche II, fig. 3-io; planche III, fig. i-3. Le corps est trapu, comme celui ôl Achorutes (pi. II, fig. 3) ; le prothorax n'a pas subi la ré°Tession ordinaire et ne s'enfonce çuère entre la tète et le mésothorax. De couleur bleue extrême- ment foncée, presque noire ; la longueur des grands échantillons est d'environ 1,4 millimètre. Les antennes sont très courtes et grosses, à segments presque égaux en longueur; la limite entre le dernier et l'avant-dernier, disparue dorsalement, ne se perçoit bien que sur les vues ventrales. Le dernier article des pattes ne porte qu'un ongle bien développé (pi. II, fig. 4), et plus intérieurement, une écaille courbe et mince. Sur l'avant-dernier article sont implantées six grandes soies très flexibles, terminées en boutons mousses (pili clavati). L'appareil du saut est rudimentaire (pi. II, fig. 6, 7). Le rétinacle, bien développé, se compose d'un cône médian et de deux branches, de forme ordinaire, munies chacune extérieure- ment de deux dents latérales. — L.a.furca, par contre, est de dimensions réduites ; le manubrium, fusionné avec les deux segments basilaires, est moins long que large. Chaque branche, très courte, se réduit à une masse presque sphérique à laquelle les tubercules des téguments donnent un aspect framboise ; on y distingue trois soies de forme ordinaire, dont l'une, implantée dans une dépression terminale, occupe la position du mitcro absent ; intérieurement, en rapport avec les dents du rétinacle, un cran d'arrêt tranchant. Cette furca, au point de vue du développement, présente (abstraction faite de l'absence de mucro) un stade analogue à celui que Tullberg a représenté pour Friesea (Triaena) mirabilis (') et à celui que C. ScHâFFER décrit chez Polyacanthella brevicaudata (2). Ce que nous savons de l'évolution de l'appareil du saut dans le groupe des Collemboles fait considérer cet aspect non comme un stade primitif, mais comme un stade de régression. Les rapports de cette furca avec un rétinacle bien développé prouvent qu'elle constitue un appareil susceptible de se détendre brusquement ; son action est incapable de soulever le Collembole, qui n'est certainement pas un animal sauteur ; j'ignore quel rôle peut bien remplir cet organe rudimentaire. Le tubercule anal médian porte dorsalement deux grandes épines (pi. II, fig. 5). Sur la figure 3, pi. III, se trouve indiquée l'extension de la chaîne nerveuse ventrale, dont le ganglion métathoraco-abdominal se termine au commencement du premier segment de l'ab- domen ; la gaîne des gros nerfs qui en naissent postérieurement présente à l'origine un fort renflement qui, sur les échantillons mal conservés, peut faire croire à une extension anormale du dernier ganglion. Les organes visuels sont constitués par de petits ocelles, au nombre de huit de chaque côté, disposés comme l'indique la figure 9, pi. II. Je n'ai pas constaté d'organe postantennaire ; par contre, il existe un organe antennaire terminal. Il se compose de trois tubercules, l'un dorsal et les deux autres ventraux, réunis à la (1) T. Tullberg. Sveriges Podurider. [Kongl. Svenska Vetenskap-Akademiens Handlingar, Bd. 10, 1872 (Taf. xn, fig. 8).] (2) C. ScHâFFER. Hamburger Magalhaensische Sammelreise. Apterygoten. [Hamburg, 1897 (p. i5, fig. 29 et 32). j COLLEMBOLES base pour former un masse sphérique, qui est enfoncée dans une cupule profonde au point d'être peu visible de l'extérieur (pi. II, fig. 8). Vers l'extrémité de l'article IV de l'antenne, dorsale- ment, s'observent trois « soies olfactives » courbes. Les pièces buccales rappellent par leur structure celles à'Anurida matitima. Les mandi- bules sont des tiges grêles terminées par une lame mince dentelée (pi. III, fig. i) ; tandis que chez Anurida mantuna, toutes les découpures sont situées dans un même plan ('), la dent princi- pale chez Achorutoïdes, se superpose à d'autres dentelures. — Chaque maxille (pi. III, fig. 2) porte distalement un croc terminal muni d'une dent externe et d'une seule lame dentelée, logée dans une dépression dorsale : les maxilles à'Anurida niant ima présentent deux de ces produc- tions. — La lèvre inférieure, représentée fig. 10, pi. II, offre comme caractéristique l'absence de palpes labiaux : le stipes ne porte distalement que la lame interne. — Ces pièces découpantes et masticatrices constituent, comme celles d' Anurida marituna, des spécialisations du type mastica- teur primitif adaptées à une alimentation constituée par des végétaux à tissus peu résistants ou par des matières animales molles. Sur la figure III, pi. 3, est représentée une coupe sagittale de l'intestin, dont la structure ne présente aucun caractère spécial bien important ; il faut signaler seulement que l'intestin moyen s'étend jusqu'aux débuts du sixième anneau abdominal, tandis que chez les autres formes de Podurides où je l'ai observé, l'intestin terminal commence déjà dans le quatrième [Podtira aquatica (2)] ou au débuts du cinquième [Achorutes viaticus (J), Anurida matitima (4), Neanura mus- corinn (5)]. Les organes reproducteurs paraissent analogues à ceux des Achorutes. * Par la structure de ses organes visuels, Achorutoïdes se range dans le groupe des « Podurides à ocelles » que j'ai défini en 1900 (6) et que C. Borner a désigné ensuite du nom de Neanurini (7). Ce groupe comprend jusqu'à présent les genres Anurida Laboulbène, Aphoromma Mac Gill., Micranurida Borner, Pseudachorutes Ttillberg et Neanura Mac Gillivray (8). Achorutoïdes est la seule forme de cette série qui possède des épines anales ; la présence, chez une forme ancienne de Poduride à ocelles, de ces organes qui se rencontrent typiquement chez les autres Podurides, montre que leur ancêtre commun était pourvu de ces productions chitineuses. Il est moins spécialisé que Pseudachorutes et Neanura, qui ont les organes buccaux adaptés (1) Y. Willem. Recherches sur les Collemboles et les Thysanoures, pi. vi, fig. 5. (2) Idem. Planche 111, figure 2. (3) Idem. Planche iv, figure 11. (4) Idem. Planche vi, figure i3. (5) Idem. Planche vu, figure 7. (6) Idem. Page 37. (7) C. Borner. Vorlâufige Mittheilung ùber einige neue Aphorurinen und zur Systematik der Collembola. \Zoologischcr Anzeiger, N° 633, 1901.] (8) Et peut-être encore Pscudanurida Schôtt, qui possède des mandibules en scies (type Anurida), des maxilles en stylets (type Neanura) et une furca bien développée ; Schôtt ne dit malheureusement rien de la structure des yeux de cette forme intéressante. (H. Schôtt. Apterygota von Neu-Guinea und den Sunda-Inseln. [Termcszctrajzi Fiizetek, xxiv, 1901.]) " R 8 EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE à la succion ; il est aussi moins spécialisé que Anurida, Aphoromma et Micranurida, qui ont com- plètement perdu l'appareil du saut. C'est, donc dans la série en question, le genre qui possède l'origine la plus ancienne ; la structure de ses organes masticateurs prouve qu'il se rattache à l'ancêtre dont sont dérivés Anurida et Aphoromma. Habitat : Récolté, en même temps que Cryptopygus antarcticus et Isotoma octo-oculata sous des coquilles de Patelles dans l'île Harry, détroit de Gerlache (débarquement IV) ; N° 207. 4. Biclavella pallida, nov. gen. ; nov. spec. Planche III, figures 4-6. Faciès semblable à celui de Neanura muscorum, mais complètement incolore ; je n'ai eu à ma disposition qu'un exemplaire, immature, qui mesurait 0,8 millimètre de longueur. Les granulations tégumentaires sont généralement plus grandes, plus denticulées que chez Neanura muscorum : sur toute la surface du corps, elles présentent approximativement l'aspect de celles qui garnissent le segment anal de cette dernière espèce ; il y a six rangées longitudinales de tubérosités sétigères. Antennes coniques, avec le troisième et le quatrième article soudés dorsalement; je compte sur la région dorsale de ces deux articles huit cylindres « olfactifs » et l'extrémité de l'organe présente un organe terminal sensoriel ; ces formations ont un aspect analogue à celles que Absolon a figurées pour Neanura muscorum ('). Les ongles sont simples, longs, sans aucune dent (pi. III, fig. 6). La bouche s'effile en une sorte de bec conique et, pour autant que j'ai pu le constater par transparence, les mandibules et les maxilles sont constituées par des pièces effilées rappelant celles de Neanura muscorum ; j'ai cependant observé de petites particules solides brunes dans le tube digestif. Chez l'unique exemplaire qui m'a été confié, l'intestin moyen était écrasé transver- salement dans une grande longueur de sa région médiane ; malgré cette mutilation, il m'a paru que ce tube ne présente pas les renflements latéraux qu'on observe chez Neanura muscorum (2) ; il y a, par contre, antérieurement, deux diverticules coniques qui proéminent vers la tète et qui se disposent, à droite et à gauche, au-dessus de la partie postérieure de l'« œsophage». L'exemplaire était immature et son état de conservation ne m'a pas permis d'apercevoir les organes génitaux. Ce Collembole ne possède pas d'organe visuel. Sur le gros mammelon arrondi post- antennaire ■ — qui chez Neanura muscorum est pigmenté et porte trois petits ocelles, — on observe, outre les cinq protubérances crénelées qui entourent la base d'une soie, deux tubercules sphé- riques pédoncules dont les positions correspondent à peu près à celles des ocelles antéro-externe et postérieur de Neanura muscorum (pi. III, fig. 4). Ces tubercules n'ont cependant rien de l'aspect d'un ocelle en régression ; ce sont deux protubérances claviformes creuses à paroi chitineuse très mince (pi. III, fig. 5) qui paraissent avoir la même structure que les portions externes des (i) K. Absolon. Ueber Neanura tenèbrarum aus den Hôhlen des màhrischen Karstes... [Zoologischer Anzeigsr, n° 653, igoi.] (2) T. Tùllberg. Sveriges Podurider, Tari, xn, fig. 24. COLLEMBOLES organes postantennaires de Sminthurus fusais (') et que les saillies allongées homologues de Isotoma, de Cryptopygus, trois Collemboles à disposition archaïque sous ce rapport. Il est curieux de retrouver cette structure primitive de l'organe postantennaire chez un Collembole aussi spécialisé qu'un Néanurien (2) ; il est plus curieux encore qu'il y soit représenté par deux protubérances distinctes ; c'est un cas unique dans le groupe en question. Je regrette de ne pouvoir apprécier la signification et la valeur phylogénétique de cette disposition, faute d'avoir pu étudier la structure des portions nerveuses de l'organe. Quoiqu'il en soit, ce caractère si exceptionnel suffit à séparer très nettement le Collembole ci-dessus des autres Neanurides et à le faire considérer comme le représentant d'un genre spécial. Wahlgren a décrit sous le nom de Neanura patagonica (j) une forme sans pigment, sans ocelles, à laquelle j'ai cru au premier abord devoir rapporter le Collembole en question, d'autant plus qu'elle présente un organe postantennaire vraisemblablement en forme de protubérance arrondie ; mais l'espèce de Wahlgren ne possède qu'une protubérance postantennaire unique et ses tubercules sétigères dorsaux sont disposés en sept rangées longitudinales. Habitat : Dans un Fagus antarcticus vermoulu, Ultima Esperanza, Patagonie chilienne ; 17 novembre 1897 ; N° 978 (un exemplaire immature). 5. Cryptopygus antarcticus, nov. gen. ; nov. spec. Planche III, figures 7-0 ; planche. IV, figures 1-4. Taille maximum : un millimètre et demi. Coloration presque noire, due à un pigment bleu très dense, qui donne à l'animal, vu à l'œil nu, un éclat bleuâtre extrêmement foncé, métallique. La figure 7, pi. III, donne l'aspect général de l'animal et ses proportions ; la forme du corps rappelle Anurophorus laricis (4) : même prothorax un peu déprimé entre la tête et le mésothorax, mêmes proportions dans les autres segments du corps, même forme arrondie de l'extrémité de l'abdomen. Chez Anurophorus, le dernier segment abdominal est peu développé (pi. III, fig. 8 et 9); chez Cryptopygus, il est complètement caché dans une dépression du segment génital (pi. IV, fig.i). (1) Victor Willem. Recherches sur les Collemboles et les Thysanoures. [Mémoires couronnes et autres publiés par l'Académie de Belgique, t. lviii, 1901 ; pi. xn, fig. 10 et 11. | (2) Neanura gigantea possède, d'après Tùllberg (Collembola borealia, Oefvcrsigt af Kongl. Vetenshaps-Akademiens Forhandlingar, 1876 ; Tafl. xi, 5g), un organe postantennaire arrondi, hérissé de pointes nombreuses ; Wahlgren signale chez Neanura patagonica un organe représenté sur une vue dorsale par un ovale à double contour, aspect qui correspond vraisemblablement aussi à un tubercule claviforme. (3) Wahlgren. Ueber einige Collembolaformen aus dem siidwestlichen Patagonien. [Entomologisk Tidskrift, 1900 (page 270, Taf. 2, fig. 8).] Cette forme ne devrait pas être rangée dans le genre dont N. muscorum est l'espèce type, pas plus que d'autres Neanurides comme Auoura Dendyi ou Anoura spinosa, qui ont des faciès si spécialisés (J. Lubbock. On some Australasian Collembola. [Linnean Society's Journal, vol. xxvu, 1899]) ; une révision du genre Neanura s'impose, ainsi que son démembrement. (4) V. Willem. Recherches sur les Collemboles et les Thysanoures, pi. v, fig. 4. EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE Il se trouve là représenté par trois petits replis semi-lunaires : l'un médio-dorsal, les deux autres latéro-ventraux ; le premier est pigmenté comme le reste des téguments, les autres ne sont colorés que dans leur région basale ; articulés avec le huitième segment le long de trois lignes disposées en triangle, ils fonctionnent comme trois valvules ouvrant et fermant l'orifice anal. Contrairement à Anurophorus, la forme en question possède un appareil du saut : un rétinacle de forme un peu spéciale (IV, 4) et une furca relativement courte qui, repliée, atteint seulement le bord postérieur du troisième segment abdominal. Le mucro est une pièce robuste, de forme exceptionnelle : la silhouette obtenue de profil montre une dent terminale crochue précédée d'une grande dent droite ; en réalité, c'est un organe à section transversale presque carrée, munie d'un léger rebord antérieur et portant une série de crêtes et de protubérances dont les figures 2 et 3, pi. IV indiquent la disposition. Les pattes sont terminées par deux ongles : l'itngitis a une dent latérale ; Vunguiculus a la lorme d'un foliole à trois côtes, avec, à la base, un renforcement medio-dorsal, de sorte que la section transversale est à peu près cruciforme : pi. IV, fig. 5. Le ganglion métathoraco-abdominal se prolonge au-dessus de la base du tube ventral, disposition qui s'observe chez les Isotomiens, mais non chez les Podurides. Les organes visuels sont des ommatidies eucônes ('), au nombre de sept de chaque côté, disposées comme l'indique la figure 6, pi. IV (2). Il faut remarquer que leur taille va diminuant d'avant en arrière. Il existe un organe postantennaire, à contour apparent elliptique : en réalité, comme les coupes le démontrent, il s'agit d'une protubérance en bourrelet, allongée, dont l'implantation se perçoit plus spécialement sur les vues de face. Les pièces buccales sont du type masticateur ordinaire ; rien de spécial à signaler dans la structure du tube digestif. Les gonades sont constituées par des organes simples, comme celles des Podurides. Cryptopygus se rapproche de Anurophorus : i° par son faciès général : longueur des antennes, proportions des segments, forme sculpturée de ces segments, couleur ; 2° par la structure de l'organe postantennaire ; 3° par la disposition du segment anal. Chez Anurophorus, en effet, le segment anal est réduit : il n'est pas séparé dorsalement du segment précédent; il se trouve représenté par trois protubérances relativement peu développées (comparativement à la plupart des Collem- boles), entre lesquelles se remarquent, à découvert, les trois valvules que j'ai décrites chez Cryptopygus ; <\° par la disposition des gonades, formées d'un seul lobe longitudinal. J'ai montré ailleurs (') que Anurophorus dérive d'une forme à furca : en effet, malgré qu'il n'ait plus d'organe saltatoire, il présente encore ventralement (4), de la furca, un segment coxal (1) J'ai, par erreur, dans un mémoire précédent, attribué à Anurophorus laricis des organes visuels du type ocelle (Recherches sur les Collemboles et les Thysanoures, page 29) ; c'est C. Borner qui, dans une lettre, a attiré mon attention sur cette méprise. (2) Il arrive fréquemment que L'ommatidie 3 et plus rapprochée de 4 que ne l'indique la figure en question. (3) Recherches sur les Collemboles et les Thysanoures, page 29. (4) Recherches sur les Collemboles et les Thysanoures, pi. v, fig. 5 et dans le présent mémoire, fig. 8 et 9 (pi. m). COLLEMBOLES i3 soudé à la partie tergale de l'anneau génital et un segment précoxien intercalé entre les régions sternale et tergale du septième segment. Cryptopygus se rapproche de cette forme ancestrale par la présence d'un appareil du saut, qui a persisté malgré qu'il soit déjà fortement réduit. — Il présente, en plus, un unguiculus à l'extrémité des pattes. — Enfin, le ganglion métathoraco- abdominal qui s'avance jusqu'au delà de la base du tube ventral, offre une disposition plus archaïque que chez Anurophorus, où il s'arrête à l'origine du premier segment abdominal ('). Si, par ces caractères, Cryptopygus se rapproche plus que Anurophorus de leur ancêtre commun, il est cependant plus spécialisé que ce dernier par la régression du segment terminal. Plus que lui, il accuse ce phénomène du raccourcissement de l'abdomen qui se présente dans plusieurs phylums de Collemboles et qui s'y manifeste soit par la réduction du dernier segment (Cryptopygus), soit par celle du dernier et de l'avant-dernier (Actalctcs) (2), soit par la fusion de tous les segments abdominaux, ramassés (Sminthurides). Habitat : Ce Collembole provient du détroit de Gerlache. Des exemplaires été trouvés indifféremment parmi les mousses, sous les petites pierres reposant sur l'argile, ou bien en très grande quantité sous les coquilles vides de Patelles transportées par les Larus au sommet des roches. Le contact de la neige ne leur est pas nuisible, mais il est manifeste que ces animaux l'évitent le plus possible : on ne les a trouvés en abondance, et pour ainsi dire à demeute, que dans les endroits dépourvus de neige ou de glace. Cryptopygus a été récolté dans les stations suivantes : Débarquement I, Ile Auguste, sur lichens (i52) et mousses (2i5) : N° 1260 ; » IV, Ile Harry, sous coquilles de Patelles ou dans les fentes de roches : N° 207 ; » IX, Terre de Danco, sur les mousses : N° 908 ; » X, Ile Brabant, sur les mousses provenant d'un pic isolé de l'Inlandsis: N° 908 ; » XI, Terre de Danco (cap Van Beneden), sur algue (i53), graminée (224), mousse (23o et 235) : N° 908 ; » XII, Ile de Cavelier de Cuverville, sur mousses (23g, 240 et 243) : N° 908; » XV, Ile Wiencke, sur mousses (25g) : N° 908 ; » XVII, Ilot Bob, sur lichens (262) et algue (263) : N° 908. 6. Isotoma octo-oculata, nov. spec. Planche IV, figures 7"11- La figure 7, pi. IV, montre la forme générale du corps, ainsi que les dimensions relatives des segments et des appendices. Les exemplaires adultes sont de couleur générale grisâtre : du pigment noir est réparti à peu près uniformément à la surface du corps, n'épargnant que les insertions musculaires et la base des soies, qui à la lumière transmise, apparaissent en clair ; (1) Recherches sur les Collemboles et les Thysanoures, planche v, figure 7. (2) Victor Willem, Description de Actaletes Neptuni. [Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique, t. xxxiv, igoi.] i* EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE dans quelques régions un peu moins pigmentées, les parties ventrales, par exemple, et les creux derrière les bases des pattes, le pigment affecte l'aspect d'un réseau polygonal plus sombre sur un fond plus clair : cela provient de ce que les granulations pigmentaires s'accumulent beaucoup moins denses au centre des cellules hypodermiques qu'à leur périphérie. — Les jeunes échantil- lons sont incolores ; avec l'âge, leurs téguments se parsèment de taches noirâtres de plus en plus nombreuses. Les ommatidies sont, de chaque côté, au nombre de quatre, disposées comme le montre la figure il, pi. IV; elles correspondent aux quatre yeux les plus antérieurs des Isotomiens typiques. Les pattes sont terminées par deux ongles (pi. IV, fig. 8) : l'ungtiis présente une dent latérale ; Yunguiculus est court, à section quadrangulaire. Sur le même article terminal sont implantés : de chaque côté de la base de Yiinguis, une soie courte et, du côté interne de Yungui- ciilits, un tubercule arrondi. Le mucro est muni de trois dents en forme de serres, deux médianes, une troisième externe, disposées comme l'indiquent les figures 9 et 10, pi. IV. Isotoma octo-oculata appartient à la série des Isotomiens à longue fuira. Il se rapproche beaucoup de /. viridis Bourlet (') : a. par la taille, les dimensions relatives de la tête, des antennes et des segments abdominaux; b. par le développement de la furca ; c. par la forme des mucro tridenté ; d. par la présence de soies plus longues sur les derniers segments de l'abdomen (il n'en possède pas, comme /. viridis, sur les bords postérieurs de la tête et de tous les segments). Il se différencie de cette forme : a. par la forme des ongles (Yunguis a une seule dent latérale, non deux) (2) ; b. par le nombre des yeux. Habitat : Provient du détroit de Gerlache, où il a été récolté en même temps que Crypto- pvgus antarcticus, dans les stations suivantes : Débarquement IV, Ile Harry, sous des coquilles de Patelles ou dans les fentes des roches : N° 207 ; » XI, Terre de Danco (cap Van Beneden), sur mousse (236) : N° 487 ; » XII, Ile de Cavelier de Cuverville, sur mousse (241 et 243) : N° 487. (1) H. Schôtt. Zur Systematik und Verbreitung palaearctischer Collembola. [Kong!. Svoiska Vetcnskaps- Akademiens Handlingar, Bd. 25, i8g3 (Taf. vi, fig. i).] (2) H. Schôtt. Mémoire cité, Taf. vi, fig. 1. Les descriptions fournies par les auteurs de Yunguiculus des Isotomiens ne correspondent guère qu'à des silhouettes et ne permettent pas de comparaison. DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. Les descriptions précédentes ajoutent quelques formes nouvelles : Bôrncria quadrisetosa, Triacanthurus clavatus, Biclavella pallida, aux espèces, au nombre d'une bonne vingtaine, déjà signalées des Terres Magellaniques (') : Aphorura trisetosa Schâffer, Aphorura sexpunctata Schâffer, Amirida clavata Schaffer, Achorutes viaticus Tùllberg, Achorutes pttrpurascens Liibbock. Schottella subcrassa Schaffer, Triacanthella michaelseni Schaffer, Polyacanthella brcvicaudata Schaffer, Tcmocerus vulgaris Tùllberg, Isotoma gcorgiana Schaffer, Isotcma silvatica Schaffer, hotcma conjungens Schaffer, Isotoma tigrina Tùllberg, Entomobrya pulchra Schâffer, Sira variabilis Schaffer, Sminthurus pruinosus Tùllberg, Sminthurus serratus Schaffer, Sminthurus itschuaicnsis Schâffer. Mais nos connaissances sur les Collemboles de l'Amérique du Sud et de la région sub- antarctique en particulier sont trop restreintes pour qu'on puisse fonder sur elles des considéra- tions sur la faune de ces régions. Outre les formes citées ci-dessus, on a signalé de la Géorgie du Sud (2) trois Collemboles : Anurida steineni Schâffer, Pscudotullbcrgia grisca Schâffer et Isotoma gcorgiana Schâffer ; et de l'île Kerguelen (') : Tullbergia antarctica Lùbbock et Isotcma spec. Il est évident que la liste précédente ne constitue qu'une minime fraction de la faune des Collemboles des régions considérées : les zones correspondantes de l'hémisphère boréal en ont fourni un nombre bien plus considérable ; malheureusement les Aptérygotes appartiennent à ces groupes d'animaux que négligent les explorateurs. Un fait frappant est la présence dans l'énumération ci-dessus des Collemboles sub-antarc- tiques américains, de formes européennes, telles que Achorutes viaticus, Tomoccrus vulgaris, Isotoma tigrina, Sminthurus pruinosus, qui sont des espèces cosmopolites. D'autres appartiennent à des genres à extension géographique très grande, comme Apho- rura, Isotoma, Sminthurus Si on veut préciser ce point spécial, on se heurte à une grosse difficulté : les descriptions données pour les espèces considérées sont trop peu précises pour qu'on puisse, avec quelque certitude, en établir les affinités zoologiques. C'est ainsi que Anurida clavata Schâffer et probablement Anurida steineni Schâffer ne peuvent pas se ranger dans le genre Anurida, en raison de la structure de leurs pièces buccales (4) ; que la position de Schottella sub- crassa Schâffer est douteuse, parce que ScuâFFER a groupé dans ce genre Schottella des formes (i) C. ScHàFFER. Apterygoten der Hamburger Magalhaensische Sammelveise. [Hamburg, 1897.] H. Schôtt. Collembola. [Svaiska Expeditionai till Magellanslànderna, Bd. 11, n° 8.J (2) C. ScHàFFER. Die Collembolen von Sûd-Georgien nach der Ausbeute der deutschen Station von 1882-83. [Jaltrb. Hamb. wiss. Anst., Bd. ix, 1891.] (3) Au Account of the Petrological, Botanical and Zoological Collections made in Kerguelen's Land and Rodriguez, etc. [Philos. Trans. R. Soc. London, vol. 168, 187g.] Th. Studer. Die Forschungsreise S. M. S. « Gazelle »... m Theil. [Berlin 1889 (p. 128).] (4) H. Schôtt. Mémoire cité, p. 171. 16 EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE qui, à cause de leurs pièces buccales respectives, doivent les unes se rapprocher des Achorutes, les autres se ranger dans le genre Pseudachorutes (') ; que Tullbergia antarctica Llibbock est si peu connu, qu'il est impossible de déterminer à quel groupe d'Achorutides il appartient. Parmi les trois formes provenant du détroit de Gerlache, deux sont très spéciales et appar- tiennent à des genres sans parenté très proche avec des genres connus : ce sont Cryptopygus et Achorutoïdes, dont j'ai discuté plus haut les affinités zoologiques. L'autre, Isotoma octo-oculata, appartient à un genre cosmopolite. Le genre Isotoma est un de ceux qui, dans l'hémisphère boréal, atteignent les latitudes les plus élevées : il remonte jusqu'à l'extrême Nord de la Sibérie (presqu'île du Ta'ïmyr, cap Tchéliouskin : /. bidenticulata Tullberg); on l'a rencontré au Spitzberg (I. viridis Bourlet, /. bidenticulata Tullberg, /. fimetaria Tullberg, /. binoculata Wahlgren, /. Schotti Délia Torre, /. Bessclsi Packard) et même à la Terre François- Joseph (I. bidenticulata Tullberg, I . fimetaria Tullberg, /. brevicauda Carpenter). Isotoma octa-oculata se range, dans le genre Isotoma, près de /. viridis Bourlet et de /. palustris Miïller. Ces deux espèces sont, pour autant que nous en connaissions à présent la distribution, des formes répandues surtout dans l'hémisphère boréal. /. viridis, qui a été ren- contrée jusqu'au Groenland, au Spitzberg, sur la côte X. dé la Sibérie et sur la rive américaine du détroit de Behring, est très commun dans l'Europe septentrionale et centrale, et dans l'Amé- rique du Nord. /. palustris, signalée à la Nouvelle-Zemble et sur la côte N-W de la Sibérie, est commune en Europe, aux Açores, dans l'Amérique du Nord et dans l'archipel de Bismarck. Dans la région sub-arctique américaine, le faciès d'Isotomiens /. vindis-palustris est repré- senté, dans l'état actuel de nos connaissances, par /. georgiana Schaffer (Terre de Feu, Géorgie du Sud) et par /. silvatica Schaffer (Terre de Feu). Isotoma octo-oculata continue jusque dans l'Antarctide l'extension géographique de ce groupement. Je ne crois pas que la réduction des yeux chez cette forme (ainsi que chez Cryptopygus) soit une adaptation due à la seule influence directe de la diminution de l'éclairage solaire sous la latitude du détroit de Gerlache. Si on observe ce qui se passe dans l'hémisphère boréal pour les Isotomiens à organes visuels réduits, on constate que ces formes, il est vrai, s'avancent géné- ralement jusque sous des latitudes élevées : /. quadrioculata Tullberg au Groenland, au Spitz- berg, à la Terre du Roi Charles ; /. binoculata Wahlgren à la Terre de Gillis ; /. fimetaria Tullberg (sans yeux), au Groenland, au Spitzberg, à la Terre François-Joseph. Mais d'autre part, la plupart de ces espèces se rencontrent dans l'Europe centrale et même méridionale ; une espèce à 6 yeux (I. sexoculata Tullberg) n'est connue que de la Suède (Gotland) et des formes possédant le nombre typique d'organes visuels, comme /. viridis, remontent aussi loin vers le Nord que leurs congénères moins oculés. La réduction du nombre des yeux, qui marche ordinairement chez les Collemboles de pair avec celle de l'appareil du saut, dénote souvent une existence plus ou moins souterraine et on peut admettre que la rigueur du climat polaire favorise de son côté aussi cette spécialisation, en déterminant les Collemboles à adopter une vie plus cachée. (i) C. Borner. Zur Kenntniss^ der Apterygoten-Fauna von Bremen und der Xachbai'distrikte. [Abhandlungcn des Naturw. Vereins zu Bremen. Bd. xvn, igoi (p. 33). | EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE I. Bôrneria quadriselosa. Figure i. Exemplaire adulte, vu dorsalement, montrant la répartition des pseudocelles ; X 68. » 2. Extrémité de l'antenne gauche, vue ventralement ; X 585. a, organe terminal ; b, tubérosité ventrale. » 3. Extrémité de l'article III de l'antenne gauche, vue de profil ; X 885. b, tubérosités dorso-latérales (la dorso-interne est invisible sur les vues de profil) ; b', tubérosité ventrale ; IY, article terminal de l'antenne. » 4. Dernier segment abdominal, de profil ; X 24$- On aperçoit par transparence l'ampoule terminale de l'intestin, son muscle dilata- teur dorsal et le releveur de la valve médiane anale. » 5. Un des pseudocelles du segment génital, un peu de profil; X 1080. » 6. Extrémité de la patte III, vue extérieurement ; X 885. Triacanthurus clavatus. Figure 7. Exemplaire adulte, vu dorsalement ; X 40. /, furca vue au même grossissement. » 8. Ensemble des yeux du côté gauche ; X 65o. s, organe postantennaire. » g. L'organe postantennaire droit du même animal ; X 885. » 10. L'organe postantennaire d'un autre exemplaire, présentant cinq folioles ; X 885. » n. Extrémité postérieure de l'abdomen, vue un peu obliquement ; X ^70. » 12. Extrémité d'une patte ; X 4§5. PLANCHE II. Figure 1. Branche droite de la furca, vue ventralement ; X 885. m, nutcro ; c, crête s'engrenant dans les crans du rétinacle. » 2. Soies à divers grossissements. 1. Soie barbelée, X 885. 2. Extrémité d'une soie à bouton, X I77°- 3. Extrémité d'une soie de type intermédiaire, X 1770- ni R 8 18 EXPÉDITION ANTARCTIQUE BELGE Achorutoïdes antarcticus. Figure 3. Aspect de l'animal, vu dorsalement ; X 68. » 4. Extrémité de la patte I, vue antérieurement ; X 700. » 5. Epine anale, vue sur une coupe sagittale des téguments ; X 585. » 6. Abdomen d'un exemplaire mâle, vu ventralement ; X 160. 2, 3, 4, deuxième, troisième, quatrième anneaux abdominaux ; t, tube ventral. » 7. Rétinacle etfurca d'un exemplaire femelle, vus ventralement ; X 885. » 8. Organe antennaire terminal, sur une coupe axiale de l'antenne ; aspect ventral; X 885. » 9. Ensemble des yeux du côté gauche ; X 370. La figure est orientée comme le dessin 3. » 10. Moitié gauche de la lèvre inférieure ; X 65o. 777, ment nui ; s, stipcs ; /, lame interne. PLANCHE III. Figure 1. Extrémité d'une mandibule ; X 1200. » 2. Extrémité de la maxille gauche, vue dorsalement ; X 1200. » 3. Coupe à peu près sagittale ; X 90. Les anneaux du corps sont numérotés ventralement. b, bouche ; a, anus ; g, orifice génital mâle. Biclavella pallida. Figure 4. Protubérance postantennaire droite, vue de profil ; X.825. (La bouche de l'animal se trouverait à la droite du dessin.) 0, 0' , les organes postantennaires. » 5. Forme de l'organe postantennaire, sur une coupe optique passant par son axe. » 6. Extrémité de la patte III, vue extérieurement ; X 980. Cryptopygus antarcticus. Figure 7. Exemplaire adulte, vu de profil; X *45. » 8. Anurophorus laricis, femelle. Extrémité de l'abdomen, vue ventralement ; X 270. c, segment pré-coxien de la fuira disparue. » 9. Anurophorus laricis, femelle. Extrémité de l'abdomen, vue de profil ; X 175. i, impression musculaire ; a, valvule anale dorsale ; b, protubérance anale gauche ; g, position de l'orifice génital ; c, segment précoxien de la. furca disparue. COLLEMBOLES 19 PLANCHE IV. Figure 1. Extrémité postérieure de l'abdomen, de profil ; X 225. 8, segment génital ; g, segment anal ; g, orifice génital ; c, segment coxien de la furca ; p, segment pré-coxien de la furca ; 1, terminaison de l'intestin moyen. 2. Extrémité de la branche droite de la. furca, vue postérieurement ; X 1200. 3. Extrémité de la branche gauche de la furca, vue à peu près de profil ; X 1200. 4. Rétinacle, vue antérieure ; X 980. 5. Terminaison de la patte III, vue extérieurement ; X 980. 6. Région des yeux, côté gauche, vue oblique ; X 410. a, premier article de l'antenne ; p, organe postantennaire. » » » Isotoma octo-oculata. Figure 7. Exemplaire adulte, vu de profil ; X 55. » 8. Extrémité de la patte III, vue du côté extérieur ; X 77$- t, tubercule interne. » 9. Extrémité de la furca, vue du côté extérieur ; X 98°- » 10. Extrémité de la fuira, vue du côté postérieur ; X 1200. » 11. Région des yeux, côté droit, vue oblique ; X 65o. a, article I de l'antenne ; p, organe postantennaire. eCtfC7 EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE COLLEMP.OLES. PI.. I vP ■ i 13 10 C^> f M - ,,e r - . U' , * « P o o ! V. Willem del Établ. Jean Malvaux EXPÉDITION 'ANTARCTIQUE BELGE COLEEMBOLES. PL. II o C C M pj3^< >.-J*M.,Vl ; V .-).-■ >V. -V. ; S -, O O,.. ■-• lUt'Vrt l3 J V ■«■■ ■ . ^v '^^ÊÈk a YT ■ ' f\ iss^^ ■ \ •iiv- ■ Kl / y- V. Willem dcl. Ëtabl, Jean Malvaux. EXPEDITION ANTARCTIQUE BELGE COLLEMBOLES. PL. III gV ^ s f f-. n V. Willem del. I i.ilJ Jeun Malvaus . EXPEDITION AXTARCTIOUE BELGE COLLEMBOLES. PL. IV \ V-' 0 * a V. Willem del. Établ. Jean Ma a LISTE DES RAPPORTS SCIENTIFIQUES PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE LA COMMISSION DE LA "BELGICA,, Les mémoires, dont les titres sont précédés d'un astérisque (♦}, ont déjà paru. Le classement des rapports dans les volumes III, IV, VI, VII, VIII, et IX sera fait ultérieurement. VOLUME I. RELATION DU VOYAGE ET RÉSUMÉ DES RÉSUL- TATS, par A. de Gerlache de Gomery. TRAVAUX HYDROGRAPHIQUES ET INSTRUCTIONS NAUTIQUES, par G. Lecointe. VOLUME II NOTE RELATIVE A L'USAGE DES EXPLOSIFS SUR LA BANQUISE, par G. Lecointe. ASTRONOMIE ET PHYSIQUE DU GLOBE *ÉTUDE DES CHRONOMÈTRES (deux parties). par G. Lecointe Frs 33, So RECHERCHES DES POSITIONS DU NAVIRE PEN- DANT LA DÉRIVE, par G. Lecointe. OBSERVATIONS MAGNÉTIQUES, par C. Lagrange et G. Lecointe. NOTE RELATIVE AUX MESURES PENDULAIRES, par G. Lecointe. CONCLUSIONS GÉNÉRALES SUR LES OBSERVA- TIONS ASTRONOMIQUES ET MAGNÉTIQUES, par Guyou. VOLUMES III et IV. MÉTÉOROLOGIE. RAPPORT SUR LES OBSERVATIONS MÉTÉOROLO- GIQUES HORAIRES, par H. Arctowski. RAPPORT SUR LES OBSERVATIONS DES NUAGES, par A. Dobrowolski. LA NEIGE ET LE GIVRE, par A. Dobrowolski. ♦PHENOMENES OPTIQUES DE L'ATMOSPHÈRE, par H. Arctowski Frs 6,00 *AURORES AUSTRALES, par H. Arctowski . Frs 11,00 DISCUSSION DES RÉSULTATS MÉTÉOROLOGIQUES, par A. Lancaster. VOLUME V. OCÉANOGRAPHIE ET GÉOLOGIE. RAPPORT SUR LES SONDAGES ET LES FONDS MARINS RECUEILLIS, par H. Arctowski et A.-F. Renard. RAPPORT SUR LES RELATIONS THERMIQUES DE L'OCÉAN, par H. Arctowski et H. R. Mill. ♦DÉTERMINATION DE LA DENSITE DE L'EAU DE MER, par J. Thoulet Frs 7,5o ♦RAPPORT SUR LA DENSITÉ DE L'EAU DE MER, par H. Arctowski et J. Thoulet Frs 3, 00 NOTE SUR LA COULEUR DES EAUX OCÉANIQUES, par H. Arctowski. VOLUMES VI, LES GLACES ANTARCTIQUES (Journal d'observations rela- ' tives aux glaciers, aux icebergs et à la banquise), par H. Arc- towski. NOTE RELATIVE A LA GÉOGRAPHIE PHYSIQUE DES TERRES ANTARCTIQUES, par H. Arctowski. LA GÉOLOGIE DES TERRES ANTARCTIQUES, par A.-F. Renaru. NOTE SUR QUELQUES PLANTES FOSSILES DES TERRES MAGELLANIQUES, par M. Gilkinet. VII, VIII et IX. DIATOMÉES (moins Chaetoccrés), par H. van Heurck. PÉRIDINIENS ET CHAETOCÉRÉS, par Fr. Schutt. ALGUES, par E. Dr: Wildeman. CHAMPIGNONS, par Mdames Bommer et Rousseau. LICHENS, par E. A. Wainio. BOTANIQUES ET ZOOLOGIE. Botanique. ♦HÉPATIQUES, par F. Stepiiani .... ♦MOUSSES, par J. Cardot CRYPTOGRAMES VASCULAIRES, par M™ Bommer. PHANÉROGAMES, par E. De Wildeman. Frs 28,00 Zoologie. FORAMINIFERES, par A. Kemna et Van den Broeck. RADIOLAIRES, par Fr. Dreyer. TINTINOIDES, par K. Brandt. ♦SPONGIAIRES, par E. Topsent Frs 16,00 HYDRAIRES, par Ç. Hartlaub. HYDROCORAILLAIRES, par E. v. Marenzeller. SIPHONOPHORES, par C. Chun. MÉDUSES, par L. Schultze. ALCYONAIRES, par Th. Studer. PÉNNATULIDES. par H. F. E. Jungersen. ACTINIAIRES, par O. Carlgren. MADRÉPORAIRES, par E. v. Marenzeller. CTÉNOPHORES, par C. Chun. HOLOTHURIDES, par E. Hérouard. ASTÉRIDES, par H. Ludwig. *ÉCHINIDES ET OPHIURES, par R. Kœhler. Frs 17,50 CRINOIDES, par J. A. Bather. PLANAIRES, par L. Bôhmig. CÉSTODES, TRÉMATODES et ACANTHOCÉPHALES, par P. Cerfontaine. NÉMERTES, par Bùrger. NÉMATODES LIBRES, par J. D. de Man. NÉMATODES PARASITES, par J. Guiart. CHAETOGNATHES, par O. Steinhaus. GÉPHYRIENS, par J. W. Spengel. OLIGOCHÈTES, par P. Cerfontaine. POLYCHÈTES, par G. Pruvot et E. G- Racovitza. BRYOZOAIRES, par A. W. Waters. ♦BRACHIOPODES, par L. Joubin. Frs 5,oo ROTIFÈRES ET TARDIGRADES, par C. Zelinka. PHYLLOPODES, par Hérouard. OSTRACODES, par G. W. Mùller. COPÉPODES, par W. Giesbrecht. CIRRIPÈDES, par P. P. C. Hoek. CRUSTACÉS EDRYOPHTHALMES, par J. Bonnier. SCHIZOPODES ET CUMACÉS, par H. J. Hansen. VOLUME X. Frs 11,00 CRUSTACES DECAPODES, par H. Coutière. PYCNOGONIDES, par G. Pfeffer. ACARIENS LIBRES, par A. D. Micharl et D' Trouessart. ACARIENS PARASITES, par G. Neumann. ARANÉIDES, par E. Simon. 'MYRIAPODES, par C. v. Attems. "COLLEMBOLES, par V. Willem. ORTHOPTÈRES, par Brunner von Wattenwyl. HÉMIPTÈRES, par E. Bergroth. PÉDICULIDES, par V. Willem. DIPTÈRES, par J. C Jacobs. COLÉOPTÈRES, par Schouteden, E. Rousseau, A. Grou- velle, E. Olivier, A. Lameerk, Boileau, E. Brenske, Bourgeois et Fairmaire. HYMÉNOPTÈRES, par C. Emerv, Tosquinet, E. André et J. Vachal. SOLÉNOCONQUES, par L. Plate. GASTÉROPODES ET LAMELLIBRANCHES, par P. Pelseneer. CÉPHALOPODES, par L. Joubin. TUNICIERS, par E. van Beneden. POISSONS ET REPTILES, par L. Dollo. BILE DES OISEAUX ANTARCTIQUES, par P. Portier. OISEAUX (Biologie), par E. G. Racovitza. OISEAUX 'Systématique), par Howard Saunders. CÉTACÉS, par E. G. Racovitza. EMBRYOGÉNIE DES PINNIPÈDES, par E. van Beneden. ORGANOGÉNIE DES PINNIPÈDES, par Brachet et LEBOucg. ENCÉPHALE DES PINNIPÈDES, par Brachet. PINNIPÈDES ^Biologie), par E. G. Racovitza. ♦PINNIPÈDES (Systématique), par E. Barret t-Hamilton .... Frs 4,00 BACTÉRIES DE L'INTESTIN DES ANIMAUX ANT- ARCTIQUES, par J. Cantacuzène. ANTHROPOLOGIE. MEDICAL REPORT, par F.-A. Cook. REPORT UPON THE ONAS, par F.-A. Cook. A YAHGAN GRAMMAR AND DICTIONARY, par F.-A. Cook. REMARQUES. — Par la suite plusieurs autres mémoires s'ajouteront à cette liste. Il ne sera éventuellement mis en vente que cinquante collections complètes des mémoires. Ceux-ci pourront être acquis, séparément, aux prix indiqués sur la présente couverture : à ANVERS, chez J.-E. BUSCHMANN, éditeur, Rempart de la Porte du Rhin, à PARIS, chez LE SOUDIER, 174-176, Boulevard St-Germain, à BERLIN, chez FRIEDLÀNDER, 11, Carlstrasse, N. W. 6. à LONDRES, chez DULAU & C°, 37, Soho Square, W. Ces prix seront réduits de 20 % pour les personnes qui souscriront à la série complète des mémoires chez l'un des libraires désignés ci-dessus. Toutefois, lorsque la publication sera terminée, les prix indiqués sur cette liste seront majorés de 40%, pour les mémoires vendus séparément, et de 20 %, pour les mémoires vendus par série complète- *