FjiiïS- THE UNIVERSITY OF ILLINOIS LIBRARY 595". / ■Pây 0^ ^iOtCQY A^NALKS SCIENCES NATURELLES. / ^ ^ ' • '' ' 4 • f X RO tS% icJVI E !•> i: R ■ K. ZOOLOGIL y/ Digitized by the Interne! Archivé* 'vSi'\ a in 2011 with funding from i University of Illinois Urbana-Champaign PABIS. — IMPRIMEniE DK r, MAnTINf;?, ■ l.r J.i.nl.. .111 http://www.archive.org/details/rsumdesobser310quat 1-21 RESUME DES OBSERVATIONS FAITES EN IS-li SUR LES GASTÉROPOnES PU L KBENTÉR ES : Par M. A. J>£ QUATRXFAGXS. J'aurais bien vivement désiré ne pas revenir sm- la question si controversée des Gastéropodes Pldébentérés, avant d'avoir repris, par l'expérience et l'observation , chacun des poinis de fait ou de doctrine, qui ont été pour mes confrères l'objet de doutes plus ou moins fondés. Mais, à mon grand regret, les publicalions qui ont paru en Angleterre (1), et plus récemment en France Ci), me font une nécessité d'agir autrement. Persévérer dans un silence absolu serait m'exposcr à voir s'amoindrir chaque jour entre mes mains un travail considi'rable , et paraître rester tout à fait en arrière dans une question que j'ai soulevée. Toutefois, l'abon- dance même des matériaux que j'ai recueillis est pour moi un obstacle insurmontable à leur publication complète (3). Je me bornerai donc à prendre dalc par un simple exposé de résultats , exposé qui, à quelques développements près, ne sera autre chose que le l'ésumé , mis le 14 février 1845 avec tous mes des- sins, des préparations et des animaux vivants, sous les yeux de la commission nommée par l'Académie des Sciences. Je n'entre- rai d'ailleurs dans aucune disnission soit de fait, soit de théorie . (1) .1 monogrnph i)( (he hrilish Siidihnmvhtalc Mulliisca ivilli jiijiirrs nfall Ihi species, by Josilua Atder and Albany Ancociv. London, ISIS and ISiii (2) Sur l'organixalioH des MolluS(iur.'< Gnstérnpoiles de l'ordre dex Opislliolirnit- ches. par M. Blancliard [Ami. desSc nul., l. 1\ [ I81S |). (3) Eu I84i , j'ai observé, soit en Sicile, S(iil sur les eûtes de la Maiirhi- , vingt-quatre espèces bien distinctes appartenant à divers types de Mulliisi|nes Plilébentérés. Les dessins reproduisant l'ensemlile nu les détails de leur organi- sation sont au nombre de près de deux cents. Ils ont élè mis en tout ou en parlie sous les yeux de diverses personnes, parmi les(|uelles je eilerai MM. DnnienI . Edwards, Flourens, Isidore Geoffroy, Valencieiines, lilancliard, Kieltiker, liohm, Vogt, etc. 3' séné. Zuoi . T \. (Septembre I H is.) , S* l"2-2 \()VA(;i'; i;,\ mc.ii.i;. soit (le priorilr, nie bornant , sur ce dernier poini , à rappeler que M. nianchard élait avec moi en Sicile, et que je lui ai mon- tré , dès cette épociue , tout ce que je voyais moi-même. En résumant mes dernières recherches, j'aurai à signaler dans mes premiers travaux plusieurs omissions et plusiem-s erreurs. Un certain nombre ont élé relevées par queUpies confrères avec plus ou moins de vivacité ; d'autres leur ont échappé. .Te ne les ai pas pour cela dissimulées. Incertain sur r(''|)oque à laquelle il me sera permis de reprendre ces études, j'ai voulu mettre les naliu'alistes à mémo de jufïer du point où je les avais conduites , et , pour cela, j'ai cru devnir dire de mes premiers travaux tout ce que j'en |)ense. §1. — Cliismi firiitiDii. . ; i!.M ,1'ai (li'jà (lit ailleurs (1) ipie je ne considérais plus les Mol- lusques l'hlébenlérés comme formant un ordre spécial , mais seu- lement une famille, .l'ai motivé ce changement, dans ma manière d'envisager les l'apports de ce groupe avec les autres Nudi- branches , sur les recherches de MM. Edwards et Valenciennes. En ellet , Vélat incomplet de l'appareil circnlatoire , que j'avais regardé comme un signe de déiiradation or(jani(jue propre aux l'hlébenlérés, se retrouvant dans Vembranchemenl entier des Mol- lusques , l'importance relative que j'avais attribuée à ce fait d'or- ganisation disparaissait. D'ailleurs , j'avais prévu , dès mes pre- miers travaux sur ce sujet , que , sons le rapport des organes respiratoires . l'on découvrirait des intermédiaires entre les l'hlébenlérés et les Nudibranches ordinaires (2). Les caractères empruntés à cet ordre de considérations ne sulln-aient donc pas pour motiver l'établissement d'un ordre. J'étais par conséquent amené à ne faire qu'une simple famille des Éolides et autres genres voisins. (I) \c mU.. p. 171 [1814]). .1 iii(lii|i]ais (Milrc iiiitr('> , i-(iinnif> inlpniK'diiiirps probal)l(>s , les ScvIIi'pr c\ les Tiiélys. Les reclierclies de M lilanclinnl (inl i-unliriiié ces prévisions DE Qi'.%Titi';F%ui:s. — r.ASTiiiioi'onKS l'iii.iiiiiiMiiubs. 1-23 Mais celtu famille elle-nièine se divise en un certain nombre de tribus, pour lesquelles je conserverai les noms déjà proposés. Jusqu'à nouvel ordre (1), du moins, les Actéons (2) et genres voisins doivent, ce me semble, former, parmi les Phlébentérés, un groupe subordonné {Erilérubranclies llémibranches ). 11 en est de même j)our les Pavois , les Chalides et les Lissosomes ( Lis- susoma kœiliker et Ouatrefages), qui forment la tribu des Der- mobranclies. La tribu des Entérobranches proprcmeni dits [Ëolides , Cavo- li)>es , Tergipes... est, jusqu'à présent, la plus nombreuse soil en genres, soit en espèces ; plusieurs de ses genres même devront peut-êlre plus tard être divisés en sous-genres. Les Tergipes, par exemple, renferment un grand nombre d'espèces apparte- nant évidemment au même type, mais diiïérant les unes des autres par des caractères juscju'à ce jour regardés comme avant une valeur générique. Telle est , par exemjjle , la forme des ten- tacules qui peuvent cire sim|)les et lisses, ou simples et comme annelés , ou compliqués d'appendices accessoires plus ou moins nombreux; telle est encore la disposition des cirrhes branchiaux qui sont tantôt simples, tantôt ramifiés..., etc. (1) Je dis jHsgii'à nouvel ordre , car il me semble très possible que Ih famille (les Plilébenlérés, telle que je crois pouvoir la conserver encore aujouriihui, soit un jour démembrée. Les Derninbranclies, par exemple, pourraient fort bien se rattacher tôt ou lard aux Dnris, car MM. .Mder et .\ncok ont décrit des Mollus- ques très voisms des Pavois, et qui porteraient une fort petite brancliie tout à fait en arrière, entre le pied et le manteau, .l'ai moi-même observé quelque chose d'assez semblable dans un Mollusque très voisin des Lissosomes, genre nouveau que nous avons étudié à peu prés à la même époque, quoique séparément, M Kœiliker et moi , sur les côtes de l'Italie méridionale et de la Sicile (Juant aux Actéons, il est bien difficile de prévoir à quel groupe déjii établi ils pourraient être rapportés, car peu de personnes, je pense, seront tentées de les iilaecrdans le voisinage des .Aplysies. Quoi qu'il en soil, si le démembrement dont je parité ici devient [ihis lard nécessaire, on trouvera dans ce fait un exemple de [iliis do ces modifications semblables , portant sur des types (lilférents . d'oii résultent les iennex rorrespondanls des divers grou|ies zoologiques. (2) Je dis lex Actéona au pluriel, parce iiu'il n'e\isle pas seulement unf m/i'iVc de ce genre , mais bien iiliiaieiir!! cspcccf très dillérenles par îles caractères tant intérieurs qu'extérieurs. |-2^l \{)\.\(;k i;> sicii.i:. > > i» . . ' ■ ■. . I .'1 S; 11. • — ('nnwlhvn e.r/f'r/rii/s. ,; , , ^ _ .,.;]. i; Les caractères différentiels extérieurs dos truis tribus dont se compose la famille des Phlébcntérés sont bien tranchés ; mais dans chacune d'elles , ces caractères subissent des variations assez considérables. 1° Dorsibranches proprement dites. - - Le nombre et la position des appendices dorsobranciiiuux varient extrêmement. Ils sont extrêmement nombreux, longs, et dirigés presque en tous sens chez certaines espèces voisines des Vénilies oudesZéphyrines(l). Souvent ils sont couchés en arrière d'une façon assez régulière, et, quoi(|ue très serrés, ils laissent reconnaître leur disposition par séries transversales, comme chez la plupart des Éolides. Chez les Tergipes et les dérivés de ce type , ils sont peu nom- breux, beaucoup plus gros proportionnellement aux dimensions du corps, et leur forme est tantôt allongée , fusiforme , plus ou moins lisse, tantôt laccourcie , ovoïde..., etc. Chez ciuelques uns, comme nous l'avons dit plus haut, ces appendices sont branchus. Les tentacules sont tantôt semblables, tantôt dissemblables. Dans ce dernier cas, j'ai toujours vu les modilicalions porter seu- lement sur les tentacules postérieurs. Parmi les caractères extérieurs les plus importants , il faut compter la position de l'anus. Dans tous les Tergipédiens que j'ai examinés, cette ouverture est placée sur le dos, le plus souvent un peu à droite de la ligne médiane. Chez une grande Zéphyrine de Sicile , je l'ai trouvée à peu près exactement sur la ligne mé- diane ("2). L'anus est, au contraire , latéral chez les Éolides. Sur (1) Je ci'iJis que ces {^eiiri's (iuiveiU être consLTvi'S tous les deux . les Zé|iliy- rines se ilislinguunUles Vénilies par l'existence de deux mâchoires latérales, cor- nées, et très fortes ijui existent en même temps que la langue.. Ce dernier organe ni avait é(;liap|>e dans I étude de la Zépliirine velue que j'ai décrite (it/emoire sur h'xG vovA(.K i:n MC.n !.. coiilrairc, (oui à l'ait postérieur et dorsal , d qui , chez une, se prolonge sous la foruie d'un luhe conliactile. 3" Deriuobnmchcs. — Les espèces de cette tribu que j'ai exa- minées en Sicile ap|)artiennent toutes au genre IJssosome , chez ieciuel ni M. Kœiliker ni moi n'avons trouve aucune trace d'appendices (]uelconques. Sous ce rapport, on voit que ce genre dilVère des Pavois aussi bien que des Clialides, dont il m'a paru reproduire d'ailleurs les pi'incipales dispositions organiques. !5 III. — Toijiiinf'iita ff iiiiisrles soti^-cu/anés- .le n'ai (|ue bien peu de chose à ajouter sur ce point à ce que j'ai dit dans mon Mémoire sur les (lasléropodes Phlébentérés, Seulement, je ferai observer que. chez certains Actéons, les glandes mucipaies des expansions foliacées sont , surtout sur les bords , très remarquables par leur nombre et leur développe- ment, qui permet de reconnaître très nettement le canal excré- teur. § IV. — A/ijiiirri/ (lif/Cbfif. , , . ,|._ 1° Enlénihrdiiclies propreDienl dits. — Tous ces Mollus(|iies ont une bouche inoi-me , au-delà de laquelle on rencontre ime masse buccale. Chez les Eolides, on ne trouve ici que la langue (qui m'avait échappé dans mes premières recherches sur TEoIidine) ; mais chez les Zéphyrines et les Tergipédiens, on rencontre, en outre, des mâchoires lat(''rales plus ou moins simples, mais fortes, cornées , et colorées en brun chez les premières ; très délicates, diaphanes et dentelées en scie , chez les derniers, dont pourtant une seule espèce m'a montré des mâchoires de Zéphyrine. La langue est toujours composée de pièces articulées , et qui pré- sentent d'une espèce à l'autre des dilférences peu tranchées, mais caractéristiques. Chez tous les Entérohranches proprement dits, j'ai trouvé des glandes salivaires. Peu considérables chez lesÉolides, ces glandes, chez les Vénilies , s'étendent bien au-dehà de la masse buccale , et, chez quel(|ues Tergipédiens, elles remplissent une partie de la cavité abdominale. Dansée cas, les conduits excréteurs, qui DK /slèmr de i-aisseaii.i- dont les DE «jlAIICI^.iUlCM. — (.ASIKHOI'DDKS PIII.KHKM ÉRlis. 131 dernières rainificatinns se coiiliiiuent avec les premiers ramus- ciiles d'un aiilrc syslrmc de vaisseaux , chargés de transporter au tœuv le sai.g re\ ivilir ( 1 ). Chez loiis, la peau joue un rôle très imporlaut dans l'acte di; la respiration. Chez les Uermobranches elle est seule charf,^ée de cette fonction , et , jusciue chez les En- térobranclies proprement dits . ce qu'on a appelc' jusqu'à ce jour les branchies ne jnue 1res pnibablenieul ciiTtui rôle accessoire et toul spécial dans racconi])lissement de cet acie physiologique. 1° Enlérubranches propre ment dits. ~ [.os oiganes auxquels on a donné le nom de icancA /es chez les Eolidcs , les Vénilies les Tergipcs.... etc., consistent en deu.x poches concentriques, for- mées, l'une, |)ar un prolongement des couches tégumentaires ; l'autre, par un prolongement de l'appareil gastro-vasculaire. Entre ces deux poches se trouve un lacis formé de brides entre- croisées, de manière à constituer une sorte d'épongé plus ou moins serrée. Chez les Tergipédiens . ce tissu est très làciie , et m'a paru d'une structure égale partout; chez les Éolides et les Zéphyrines, ce même tissu spongieux présente des canaux plus larges que les lacunes environnantes. Ce sont ces canaux qui ont été pris pour des artères et des veines. En elî'ct, quand on pousse une injection avec précaution, les grands canaux se remplissent les premiers, et le liquide co- loré, s'infiltraut irrégulièrement dans les canaux secondaires, donnent à la pièce préparée l'aspect d'un organe vasculaire : mais si l'on continue à pousser, le tout se colore d'une manière uniforme. Une injection grossière poussée dans les oscules d'une éponge donnerait exactement les mêmes résultats. Les Enlérobranches paraissent pouvoir se passer facilement de leurs branchies. J'en ai complètement dépouillé une Zépliyrine (I) La définition que je donne de? brancliies est ronforrne , je crois, iiux idées généi'alenienl rei.'ues . mais je dois faire ici quelques réserves. Je ne i-mis pas que chez la plupart des Inverlélirés les capillaires lirancliiaux soient de vcriia'ih'x «aissenuT à pariiiK pco/irc.?. .le crois que ce sont plutôt de simples canaux On trouverait des faits de même .ixenre jusque chez les Verlél)rés. Chez les larves de Tritons, par exemple, les capillaires liranchiaux sont évidemment creusés direc- tement dans le parenchyme Lirancliial \:\2 vova:;I': kn sicii.i'. . - i.. et une Kolitlinc : tontes deux ont parl'ailemenl résisté à l'opéra- tion , et la dernière , conservée vivante à Paiis , pendant plu- sieurs mois, a reproduit ses appendiees. 2" Entérobmnches Remibranches. — Cliez les Actéons, les ex- |)ansiuns foliacées latérales doivent . ce me semble , être consi- dérées comme les analogues des cirriies dorsaux des Éolides , ïergipes..., etc. Les téguments, au lieu de former de simples appendices en doigt de gant . ont donné naissance à une poche large et plate entourant une grande partie du corps, dans la- quelle pénètrent les ramifications de l'aibre gastro-vasculaire et, comme nous le vei'rons plus tard , une portion des organes géni- taux. 3" Dermobranches. — Chez les Lissosomes , il n'y a plus au- cun appendice qui^ Ton puisse appeler brancliial , et la fonction est enliènMnenl rem|i!ie ]iar la peau. § VII. — A/i/ii'iTil rirruliifoire. Au(uui des Mollusques l'Iilébentérés que j'ai étudiés jusqu'ici ne possède de veines propremenl tlile.s , c'est-à-dire des vaisseavx à parois propres, ramenant soit vers l'organe respiratoire, soit vers le centre circulatoire , le sang qui a servi à la nutrition des organes (1 . L'appareil artériel lui-n.ème subit des réductions progressives. 1° Enlérobranches proprement dits. — Chez certains Éolidiens, j'ai depuis longtemps décrit et figuré (2) un cœur pourvu d'une double oreillette, et d'où part une aorte, que j'ai suivie assez loin dans son trajet et ses divisions. Je ne doute pas que, dans cer- taines espèces , celte portion de l'appareil vasculaire ne soit plus complète encore que je ne l'ai vu. Chez la Zéphyrine de Sicile et (1) On .> ureillcUes ne sont, pas formées par une membrane contiiud' dans toute leur étendue. A une distance du C(eur , variable selon les espèces, les parois de cette oreillette se conibndcnt avec les mailles du tissu lacunaire ; c'est une sorte d'enlomioir ouvert en ariière dans le tissu spon- gieux du cor|-»s (1). Cette oreillette reçoit, sur les côtés, des canaux venant des ap- pendices branchiaux , et (jui \ ruppoilenl le sing (pii a res|)iré dans ces organes, Ces canaux , dont j'avais nn'connu l'existence lors de mes premières recherches, sont-ils revêtus d'une mem- brane propre, et mérilenl-iispar conséquent le nom de imimseaux':' C'est ce que je ne puis encore décider. Ouelques injections faites chez l'Éolide de Cuvier m'avaient fait penser que ce n'était que de simples cuimu.v sans parois propres ; mais en présence des assertions contraires très positives, je crois devoir suspendre mon jugement. 1° Enlérobranchea Heinihmnchi's et Dermubranclics. — Je n'ai vu chez ces Mollusques ni cœur, ni artères. Il parait , du reste, que je me suis trompé sur ce point en ce qui touche aux Actéons, Quant aux Lissosomes, le dernier travail de i\l. Kœiliker sur le Rhodope J^cranii vient ajouter un témoignage de plus en faveur de ma manière de voir (2. (1) .l'iii (léj.i (léiTil cette structure (J/i-mo/rc aur l Eolubai']. J'ai d ailleurs Hiontté ces faits à la commission de 1. Académie , sur un individu de Zépliyrine ra[)|)orté de Sicile. Des injections faites ctiez des lîalides de Cuvier m'ont laissé la même conviction. Ce|ieiuiaiU je dois dire ([ue c'est la un des points (lui me pa- faissenl demander de nouvelles recliercbes pour être lée. (30 V()YA(.K li.N MCIIK. buccaux, optiques..., etc.; c'est sur elles ((ue repose toujours presque iminédialemeiil, la capsule auditive; en arrière, ces mêmes masses fournisseal les nerfs qui longent l'intestin , et se distribuent aux l)rancl)ies, au cœur, aux organes' génitaux. Les deux masses latérales représentant les ganglions pédieux , don- nent des nerfs à la peau et au muscles (1). 1/anneau œsophagien est complété par une commissure inférieure, étroite, mince et allongée. Chez d'autres lùité-robranchcs , on trouve de même quatre masses ganglionnaires disposées comme iiniis venons de le dire ; mais , de plus , on voit en avant , et d'ordinaire sur les côtés de la masse buccale , deux ganglions isolés un de chaque côlé) , d'où partent seulement les nerfs tenta,culaires et buccaux ; ce sont évidemment les ganglions cérébroïdes qui tiennent aux gan- glions cervicaux [lar un tronc pai'fois assez allongé. Cette dispo- sition se rencontre chez, un grand nombre de Tergipédiens , chez l'Éolidine, où je l'avais méconnue lors de mon premier travail , et , chez les Zéphyrines , du moins chez celle (|ue j'ai pu disséquer en Sicile. Les ([uatre masses placées en arrière de ces ganglions cérébroïdes sont alors formées; les internes, par les ganglions cer- vicaux , portant toujours les nerfs optiques et auditifs , et, les ex- ternes, pai- les ganglions pédieux. Elles présentent d'ailleurs des nerfs distribués comme nous venons de le dire plus haut. Chez un Tergipédien , mais chez un seul , j'ai trouvé les gan- glions antérieurs isolés comme je viens de le dire, mais fournis- sant , outre les nerfs buccaux et tentaculaires, le grand nerf in- testinal et ses dépendances. Les ganglions cervicaux n'avaient conservé que les nerfs optiques, auditifs, et quelques filets grêles qui se portaient ;i la masse buccale ; de plus, les ganglions pé- dieux étaient placés sous l'œsophage, et ne tenaient aux ganglions cervicaux (jue par une étroite bandelette. On comprend avec quel soin j'ai vérifié cette observation unique et si dilTérente de ce que j'étais habitué à rencontrer; aussi, je crois pouvoir la (1) Dans te Méinoiri» sur l'Éottdmc, j'ai décril te nerf musculo-cutané posté- rieur liiiitiéniR jiaiie) comme passant par dex^us te nerf iuteslinat (sixième pairel : c'est une erreur; c est par dessous qu il fatlait mettre. DE !us élevés. En effet , s'il en était ainsi , ces ganglions devraient constamment avoir les organes des sens dans leur ilé|ienilanee. Or c'est précisément le contraire que j'ai toujours observé. (-2) Je n'avais pas vu ces ganglions lors de mon premier travail. Mes nouveaux dessins pré.sentent aussi avec le cerveau de la Zépliyrine (jileuse , à laijuelle j'a- vais rafiporté celui de l'Actéon, quelques différences quant au nombre et a la dis- tribution des trunc> primitifs. loS v()VA(;ic i;\ sic.ii.i;. Iniis réunis sur la lii^ne iiu'm liane. I,es iiorfs .lenlaculaires elles nerfs opliques |)réscntcnt les renflcnienls l'usiformes dont j'ai parlé plus liaul. Les grands troncs sont lisses sur tout leur trajet. 3° Dcrmohraiiches. — J.cs IJssosoincs m'ont montré tantôt (li'ux niasses, tantôt luie seule masse de chaque côté de l'œso- pliage, masses résultant évidemment de la fusion des divers gan- glions. Les troncs nerveux sont ici moins nombreux. Au resie, ces Mollusques ne peuvent, à raison de leur petites.se , être étu- diés (ju'au compresseur, et le jieu de transparence des espèces cjne j'ai eues à ma disposition a |)u m'empèclier de distinguer des détails par trop délicats, § VIII. — • (Irfjdiica (les sens. Cliez tous les Castéropodes phlébentéi-és , j'ai trouvé des yeux et des capsules auditives |)arfait.ement caractérisées; chez tous, ces organes m'ont montré une structure semblable à celle que j'ai décrite et ligurée ailleurs (1). Seulement le nombre des oto- lithes varie singulièrement d'une espèce à l'autre. § IX. — Organes tj/hiituu.c. 1" Enlérohraïu'hes proprcineid diis. — La disposition des or- ganes génitaux dillere dans celte tribu d'une espèce à l'autre , et les détails dans lesquels je serais obligé d'entrer, si je vou- lais donner une idée de ces variations . ne sauraient trouver place dans ce résumé. Toutefois, je dirai d'une manièi'e générale que ces organes se présentent sous un aspect très dilïérenl dans la même espèce, selon l'époque à laquelle on l'examine. Hors du temps de la re- production , l'appareil générateur semble à peu près complète- ment atrophié. Ainsi, chez les Tergipédiens, on ne trouve aucune trace d'ap|)areils accessoires (|ui , au moment doimé , acquièrent des dimensions très considérables. Chez les Kolides mêmes, ce n'est (ju'à cette époque qu'on rencontre un énorme pénis, Ces (I) Mnnoin inr 1rs (instiiopoilcs l'hlclH-ntc'rcf DE <>i't'i'Ri'.f-t(;i':s. — (; \sTi';nor()nt;s P!ll.l■;lil■^■rKluîS. 130 faits, aujourd'liui iiors de (Juiile , cx|)li(|ii('ronl tacilemenl les er- reurs que j'ai commises dans mon Mémoire sur l'Éolidine , el celles que rcnlermeiit mes |)remières publications sur un Tergi- pédien {^4 mphorine). Ce que j'appelais alors Vonjanc àiigmatique est une dépendance de l'appareil reproducleur , el probablement ■ la poche copulatrice ou (luelques unes des poches accessoires. Tous les IMiléhcntérés sont hermaphrodites. Chez tous ceux (jue j'ai pu étudier en temps opportun , j'ai trouvé des testicules de forme variée, accompagnés d'un certain nombre de poches ac- ce.>;soires , destinées à emmaganiser la semence ; chez tous aussi, j'ai vu des ovaires également divers dans leur structure , et j^our- vus aussi d'oi-ganes accessoires (ywrAc.v copulalnros (?) , purhcs (lesliiu'esàsécri'ler le mucus (jui entoure les œufs). Plusieurs m'ont présenté des organes excitateurs tantôt simples, tantôt très com- pliqués. Chez plusieurs, j'ai pu observer dans les ovaires des œufs à toutes les périodes de lem- développement; j'ai (lU constater l'ap- parition successive de la vésicule de l'urkinje , de la tache de Wagner, du vitellus ([ui vient se déposer grain à grain autour de ces parties fondamentales. Chez plusieurs aussi, j'ai icnconiré des spei'inatozoïdes , qui me semblaient placés, comme par écheveaux .dans les capsules ovigènes. A cette époque, je ne doutai pas qu'ils ne fussent ren- fermés dans ces capsules mêmes. Aujourd'hui, et après les re- cherches faites en Allemagne sur les organes génitaux du Coli- maçon , je ne sais s'ils n'auraient pas été contenus dans une sorte de double fond entourant les capsules: toutefois, celle dernière opinion me paraît peu probable. '2° Ënlérobranches Réinihranches. — Chez les Actéons , les organes génitaux présentent aussi une grande complication. A côté des parties essentielles se trouvent des organes accessoires, l.'ovaire se ramifie dans les expansions foliacées {inanteau). Je n'ai pu en reconnaître autant pour le testicule, bien ([ue celle disposition paraisse exister réellement, au moins chez l'Elisie. Ku admellant (|ue je nie sois trompé, peut-être ce (|ue j'ai vu dans l'ovaire expli(|iieral-il mon erreur. I.es |)oches ovigènes de cet l'iO ' vov\(;k i;n sicii.i:. organe sont foiinées par une membrane extrêmement fine et transparente: les canaux oviducteurs ont, au contraire, des parois très épaisses, à structure cellulaire évidente. Serait-ce le testicule, dont la substance revêtirait ainsi les divisions de l'o- vaire? i(;ii,i:. mcnliiire propromcnt tlil, et, sous ce rapport, il est vm aide pliysiolofi;i(iue de l'appareil circulatoire. W (l'est priiicipaleuicut dans les appendices dorsaux des vrais Knlérobraiiches, dans les expansions foliacées des Rémibranches, dans le voisinage de la peau (organe respiratoire) des Dermo- branclies, que ces produits de la digestion passent des expansions gastro-vasculaires dans la masse du sang. Ils sont donc immé- diatement soumis à l'action de l'eau aérée. Sous ce rapport, l'ap- pareil gasiro-vasculaire se rattache aux organes et aux fonctions de respiration. 5" C'est donc dans ces expansions des Fnlérobranclics eldes llémibranclies (|ue le chyle (si je puis m'exprimer ainsi) reçoit cetle action de l'air, qui |)araît élre nécessaire à sa tiansforma- lioii en li(|uid(! vraiment nourricier (1); c'est au même point (|u'une portion du sang, et probablement la plus petite, vient éprouver la même action; le re>tc de la masse sanguine respire par la peau. Je ne crois pas que ce fait soit parliculier aux Phlé- bentérés parmi les {;asléroi)odes ; je pense qu'on reconnaîtra qu'il en est à peu près de même pour les Doiis, lesTritonies , et bien d'autres encore. Chez nos Plilébentérés au moins, il se passe quelque chose d'analogue à ce que M. Edwards a décou- vert chez les Acéphales ordinaires , et que j'ai retrouvé chez les Tarels ; savoir, (ju'une grande partie du sang respire dans le manteau, et revient au co'ur sans passer [)ar les branchies, qui perdent ainsi beaucoup de leur im|)ortance physiologique. 6° Si le IMilébentérisme , tel (|ue je le comprends pour les Ciasléropodcs, élait un fait isolé, je me rendrais mieux compte de (|uelques unes des objections qu'on m'adresse ; mais on le re- trouve dans un grand nombre de groupes d'Invertébrés , et là , il n'est , que je sache , nié par personne. Nous le trouvons à des degrés (hvers chez les Zoophytes , chez les Acalèphes. Dans les txhinodermes, nous avons les Étoiles de mer {Astéries phleberi- lérées) à côté des Op'hyures {Jsléries mm phlébentérves) ; chez les (t)J';ii itisisli' nillciirs sur cns ronsKJéniliims (.Vu/i' nnr le j^hléhentérixme, A lin. (les Sr. niiL, 1815). ïc. Ki,.i:\< iiAK». — si'it i.K (;i:\i;c: iu:niiiMs. l/iS Vers, les Planaires et. les Tréiiialodes; ciiez les Arachnides, les Acariens; chez les Crusiacés, les Pycnogonides ; chez les Anné- lides, les A|)lir()ililiens i.oiis p!i''sentent des faits semblables. On voit que , dans ces divers i^roupes, la nature, fidèle à une de ses tendances les plus générales, ne fait {[u'élablir des /(^j-mes cor- respondants. Tous ces types ont lein's dérivés pliléhcnlérés. Je crois donc jjlus conforme à la lo^itiue (l'appli(|ner à tons la même manière de raisonner. En parlant ainsi , je suis bien loin de nier les intermédiaires. J'ai le premier annonc('' (|u'on en décotivri rait, et, dès aujourd'hui, j'en tiens grand compte. Mais esl-ce qu'on ne trouve pas d'intermédiaires entre VÀcarien le plus complète mciU phlcbenléré et les Arachnides ordinaires ? NOTE sni i.Ks c.oi.ÈdriERF.s nu i.emik F.VHUlSVS . D K I. A FAMILLE 0 K S C II II C t 1. 1 0 M K N S : Par M iniII.E BLANCHARD Le genre Eurhinns , établi par M. Kirby , en \M1 [Trans. of the Linn. boc, vol, XII , p. /|"27), ne comprend encore (|u'iin fort petit nombre d'espèces. Le célèbre entomologiste en fit con- naître trois, dont les élytres présentent seulement des granulations (les /i. scabrior, Iwviorel nmricutus). Depuis, trois autres es])è- ces, remarquables par les grandes pointes dont sont pourvues les élytres , ont été décrites : une. par M. Boisduval [E. acanthople- rus) (Foyaçje de l'Astrolabe. Ins., p, 30S, pi. 7, fig. 7) ; deux, par M. Scliu'nher (Vi. qiuidriluberculalus et /e/racaH//(îM Schœnli. Gen. et sp. Cure, t. V, p. 5G1 et SGS). Outre ces dernières , la collection du Muséum d'histoire naturelle en renferme deu.v en- core inédites, également originaire de l'Australie. L'une, E. fulvofasciatvs, voisine de \'E. araulliopleriis , mais aussi grande que VE. tetracanlhus , longue de IS millimètres , entièrenK^nl d'un brun l'ougeàtre , avec la tète conique, pins TABLE DES MATIÈRES r.OMKM KS DAKS CK \()I.1:ME. A1VATOMIE ET PHTSIOLOGIE. Note sur le non-vomissemenl du Cheval ; par M. Ki.miiENs 1 i,"i Mémoire pour servir à la connaissance de l'organisation et de la vie de la substance conlractile chez les animaux les plus iidërieurs ; par M. Alkx. ECKER 1G4 ANIMAUX VERTÉBRÉS. Observations sur les heures du réveil et du chant de quelques Oiseaux diurnes pendant les mois de mai et de juin 1 84fi : par M. Dcrkah de la Malle 115 Sur les animaux vertébrés envisagés sous le double rapport de la géogra- phie zoologique et de la domestication : par M. Pacl Gervais. . . 202 ANIMAUX ANNELÉS. Études sur les types inférieurs de l'embranchement des Annelés. — Mé- moire sur la famille des Hermelliens {Hermelka. Nob ); par M. A. dk QuAIREFAGES 5 Note sur quelques espèces nouvelles du genre Pagure ; par M. Mtlne Edwards •^'^ Note sur les Coléoptères du genre Eurhimm, de la famille des Curculio- niensiparM. Emile Blanchard 1 i3 Études embryogéniques. — Mémoire sur I embryogénie des Annélides ; par M. A. de Quatrei-ages. ... 1 '"'^ Recherches sur l'organisation des Vers (classe des Cesto'ides) ; par M. Emile Blanchard '•■' MOLLUSQUES. Késumé des observations faites en 18i4 sur les Gastéropodes Phlébenté- rés;parM. A. de Quatrefages Hl ZOOPHTTES. Recherches sur les polypiers. — Troisième Mémoire : Monographie des Eupsammides: par MM. MiLNE Edwards et Jl-lesHaime fi.-i Recherches sur les polypiers. — Quatrième Mémoire : Monographie des Aslréides. par MM. MiLNE Edwards et Ju.Es llAïuK îr.; TABLE DES MATIEKES FAR .\OMS D'AUTEUKS. Bi.ANCHAUi) (Emile). — Noie sur les C.oléoplères du genre liurhiniis, (le la famille des Curculioiiieiis. 1 4 3 — Recherches sur l'or^ianisalidu des Vers (classe des Cesloides). 321 Ddreau de la Mali.e. — Observa- lions sur les heures du réveil et du chant de quelques Oiseaux diurnes pendant les mois de mai et de juin ISUi 115 Ecker (Alexandre) — Mémoire pour servir à la connaissance de l'organisation et de la vie de la substance chez les animaux les plus inférieui's 36 4 Edwards (Milne). — Sur quelques espèces nouvelles du penre P.i- gure 'iH — et Haime (Jules). — Recher- ches sur les pnivpiers. Troisième Mémoire : Monoi;ra|)liie des Kupsammides , . C5 — Recherches sur les polypiers. Quatrième Mémoire : Monogra- phie des Astréides ... Fluuiiens. — Sur le nim-voniis- senienl du Cheval Gf.rvais. — Sur les animaux ver- tébrés envisagés sous le rapport de la géographie zoologique et de la domestication .... Haime.- — ■ Voyez iMilne Edwards. QuATREi'AGEs (A. de). — Etudes sur les types inférieurs de l'embran- chement des Annelés. — Mé- moire sur la famille des Her- melliens — Résumé des observations faites en 1844 sur les Gastéropodes Phlébentérés — Etudes embryogéniques. — ■ Mémoire sui' l'embryogénie des .Annéliiles 224 202 121 2 S 3 TABLK DES PLANCHES RHI.ATIVES AUX Mt'.MOIliES CONTliMS IM^S V.V. VOI.UMK. HiANCHEs I . Stéphanophyllies. 2. Organisation des Hermelles. 3. Embryogénie des Hermelles. i. Embryogénie des Hermelles. 5. Eusmiliens. (i. Eusmiliens. 7. Eusmiliens et Astréens. 8. Astréens. 9. Astréens. 10. Estomac du Cheval. 1 1 . Organisation des Ttenias. ' 1 2. Oriiaiiisation des Cestoides. i'q--,|. 1 1> m niMFMi; vni.r.ME. ■■■yAM //7U- r /?'-^//26^-?'^^ ///^ '\^tJ^y?^ r " n ri^jnkK» UNIVERSITY OF ILLINOIS-URBANA 595 1Q2E C001 ETUDES SUR LES TYPES INFERIEURS DE LEMB