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Neuville, avaient suggéré à M. j'abbé Labrie l'idée de Lole) publier une sorte de supplément aux anciens travaux sur les Echinides fossiles de la région. Sans doute, depuis l'époque, déjà lointaine, où Desmoulins faisait paraître ses Etudes (1), I les résultats des principales recherches ont été indiqués par ( Desmoulins lui-même (2), par Agassiz et Desor (3), par Tour- nouer (4), par Cotteau (5) et par M. Fallot (6); mais on man- {1} Ch. Desmoulins : Éludes sur les Échinides; in-8°, 520 p. Bordeaux 1835-37. (2) Desmoulins : Spécificalion el noms légilimes de six Échinolampes ; in-8°, 16 p., 3 pl. Bordeaux 1870. — Fragments zoologiques n° IV; in-8, {8 p. Bordeaux 1872. (3) Agassiz et Desor : Calalogue raisonné des Échinodermes. Paris 1846-47. Cel ouvrage général conlient de nombreux renseignements sur les Échinides de la Gironde communiqués aux auteurs par Desmoulins. (4) Tournouer : Recensement des Échinodermes du Calcaire à Asléries; in-$°, 45 p., 3 pl. Bordeaux 1870. (5) Colteau : Descriplion de quelques Échinides Terliaires des environs de Bordeaux : in-8°, 1% p. 2 pl., Bordeaux 1870. — Echinides du terrain Éocène de Sl-Palais: in=80, 38 p. 6 pl. Paris 1883. — Paléontologie française : Terrain terliaire : Échini- des éocènes, in-8°, 2 vol. de texte el 2 vol. de pl. Paris 1SS5-94. (6) Fallot : Observalions sur quelques Sculellidés des lerrains lertiaires de la Gironde; in-S°, 16 p. 2 pl. Bordeaux 1903. HE JAN 5 0 1970 4 Ÿ Versiry 1 SŸ es que encore d'un ouvrage où seraient rappelés tous ces travaux, où seraient décriles les espèces nouvelles et où serait mise au point la liste des Échinides oligocéniques el miocéniques du Bordelais. Même pour l'Éocène, il importe aujourd'hui de mieux préciser le niveau de certaines espèces que Cotteau avait dù laisser dans un vague relatif. Nous avons résolu de combler ces lacunes. M. l'abbé Labrie à bien voulu s'adresser à moi pour la détermination et la description des espèces qu'il a figurées. Je l'en remercie d'autant plus que, poursuivant depuis plu- sieurs années l'étude des Échinides miocéniques en Espagne, en Sardaigne et en France, il était particulièrement intéres-. sant pour moi de faire porter mes recherches sur ceux du Sud-Ouest, qui eurent les honneurs des vieilles descriptions de Lamarek, de Grateloup, de Desmoulins et d'Agassiz. Nous adressons ici nos publies et bien sincères remercie- ments à toutes les personnes qui ont bien voulu nous aider dans notre fâche et nous fournir avec tant d’obligeance les matériaux de cette étude, et, en particulier, à MM. Neuville et Rozier, de Bordeaux, à M. le Professeur Fallot, à M. Daleau, de Bourg-sur-Gironde, à M. le Professeur Descamps, de Condom, elc. Sans vouloir entrer iei dans des délails stratigraphiques que je laisse le soin de développer à mon savant collaborateur, je crois indispensable de placer en tête de ce travail un tableau de la succession des assises du Bordelais dans lesquelles ont élé rencontrées les espèces d'Échinides décrites. Ce tableau a élé dressé en nous inspirant tant des documents anciens et des notes plus récentes de M. Fallot, que de nos observations personnelles. L'intérèt reconnu chaque jour plus considérable des synchronismes établis entre les dépôts des divers bassins géologiques nous faisait considérer comme un devoir de rat- tacher les couches du Bordelais aux divers élages qui doivent êlre admis dans les {errains terbaires. Malheureusement leur parallélisme avec les assises des autres bassins tertiaires n'a pu être encore nettement précisé et, tout en protestant contre le système confus qui, sous prétexte d’exactitude, crée des RAT — étages nouveaux pour chaque région, il nous faut reconnaitre que l'attribution des diverses assises aux grands élages ter- Üiaires reste, en ce qui concerne l'Éocène, encore provisoire. Les étages terliaires n'ayant en réalité que la valeur de sous-éfages, on peul évidemment, sans grave inconvénient, subdiviser ceux qui offrent une (rop grande extension; mais à la condition de conserver toujours les anciens élages et de ne pas s'affranchir des règles imposées par la loi de priorité. C'est en se fondant sur ces règles que MM. Munier-Chalmas et de Lapparent ont établi un essai de nomenclature des ter- rains sédimentaires qui aurait été sans doute universellement adopté, si les auteurs n'avaient parfois violé les principes par eux proclamés, pour obéir à des considéralions personnelles, qui auraient dù être rigoureusement écarlées (1). IL est évident que certains noms d'Étages, créés pour de petits dépôts sans faune marine bien déterminée, comme le Boldérien, doivent à priori èlre supprimés, leur maintien ne pouvant que perpétuer des erreurs. Il en est de même des noms proposés pour un lit de galet, où un dépôt sidérolitique. D'autres ne peuvent subsister qu'à litre de dénomination de facies, comme Sarmatien. A mon avis, les substitulions de Sparnacien à Suessonien, comprenant essentiellement les lignites du Soissonnais, de Sannoisien à Tongrien, sont déplorables; elles invitent tous les géologues à ne tenir plus aucun compte des noms proposés par leurs devanciers; car les prétextes ne manqueront jamais pour se donner la vaine salisfaction des créations nouvelles. Il n'y a guère de gisements un peu éloignés qui contiennent des faunes rigoureusement identiques; dès lors on aura bien- tôt autant d'étages pour chaque temps unique de sédimen- {ation marine qu'il y a de bassins el souvent de localités. Cet amour de la nouveauté nous a déjà valu bien des noms malheureux et une pléiade d'élages si étroitement localisés = (1) Munier-Chalmas et de Lapparent : Note sur la nomenclature des lerrains sédi- mentaires. Ext. Bull. S. G. d. F. 3° sér., T. XXI, p. 438, 1893. = \e es qu'on ne saurail les retrouver nulle part ailleurs. Ainsi l'Héni- sien, le Ludien, l'Aaschien, le Lédien, le Sextien, le Nicéen et autres, qui iront sans doute rejoindre prochainement dans l'oubli le Castellien, Figualadien, le Manrésien et le Rubien. I faut aller à Lude pour comprendre notamment le ridicule d'un étage Ludien, aussi limité dans sa faune que dans son développement. Il est enfin des noms d'étages que l’on ne saurait admettre : ce sont ceux tirés de localités où le terrain ne renferme aucune fossile caractéristique, ou bien n'est pas en place, dépendant de nappes de recouvrement, dont on ne connait souvent même pas les racines. Cette dernière considé- ration me décide aujourd'hui, après les travaux de Steinmann (1), à abandonner le terme du Ligurien, Mayer, 1857 (2), pour lui substituer celui de Priabonien, de Lapparent, 1892. Quant au Langhien, Pareto, 1865, il semble avoir les mêmes incon- vénients et il conviendrait de lui substituer le nom de Car- tennien (3) Pomel, 1869, qui à la priorité sur Burdigalien Depéret, 1892, si dans une étude locale on ne pouvait, au moins provisoirement, conserver un synonyme plus connu dans le Bordelais. Tableau des terrains Tertiaires du Bordelais. Sables et grès à Amplhiope bioculata et Scutella pro- pinqua du département du Gers,............... Helvéti ; ce sn . . elveuen Falun de Salles et molasse à Cardita Jouanneti avec \ ï Heteroclypeus SEMATIODUS 4 RENE TE ET Falun de Saucats à Amphiope œquipetala.......... à # , ue : Burdigalien. Falun de Léoznan à Scutella leognanensis.......... Molasse de Gornac à Scutella Bonali et falun de }) sos = = ( quitanien Martillac, Lariey.et Bazas 22-00 \ 1 È Calcaire à Astéries avec Sculella Agassizi re. 2 Le À : t Stampien. Areile a1Ostren longu'ostris. tee Ce eCe \ (Dépôts fluviatiles et lacustres)................... Tongrien. (4) Alpen und Apennin. (2) Le Ligurien de Mayer esl un complexe confus, paraissant composé en parlie de couches triasiques! (3) Admirablement développé aux environs de Ténès (Cartenna). AN Calcaire de St-Estèphe à Sismondia occitana ....... Priabonien. (Couches fluviatiles et lacustres) ................. Bartonien. ” Couches de Plassac à Echinodiscus ; MARQUIS PA nee sta ce eee cerise Calcaire J Rte en. à Couches à Echinolampas blaviensis.. grossier e 6: Ve Fe AS CRIE Couches de la Citadelle à Echino- } Lutétien. e . n D) : lampas stelliferus et Calcaire de Ca: St-Palais à Gualtieria Orbignyi (à) . . SP EEE See der Sables à Nummulites elegans.................. .... Xprésien. Quelques géologues (M. Boussac) font mème descendre le Tongrien jusqu'aux argiles à Nummulites variolarius; ce serait la confirmation du synchronisme que j'ai proposé dès 1884 (3). Il en résulterait qu'une partie des Échinides décrits par Cotteau comme éocéniques seraient en réalité de l'Oligocène. Au sur- plus des erreurs d'attribution bien plus considérables ont été commises dans la Paléontologie française en ce qui concerne Biarritz, où l'Éocène se termine aux couches de la Côte des Basques; celles du Vieux-Port, de la Roche percée et de la Villa Eugénie appartiennent au Tongrien et les couches supé- rieures du Phare au Stampien. Ainsi s'évanouissent certaines singularités dans la distribution des Échinides signalées par Cotteau, comme la présence de vrais Clypéastres dans l'Éocène. I. ECHINIDES DE L'ÉOCENE Après les travaux de Cotteau sur les espèces de ce terrain, je n'entends pas en reprendre ici les descriptions détaillées. Je formulerai seulement quelques observations sur certaines (1) L'altribulion du Calcaire de Blaye au Lulélien resle provisoire et de nouvelles éludes semblent devoir le rallacher plulôt au Barlonien (Voir p. 111 el suiv.). (2) Il conviendra sans doule de relever l'assise de St-Palais au niveau de l’assise moyenne de Blaye. (3) Cossmann et Lambert : Elude paléontologique et straligraphique sur le {errain oligocène marin aux environs d'Elampes. — Mém. $S, G.d. EF, 3°sér, T. IT, lableau de la p. 44. On m'a assez vivement reproché jadis d'avoir fait remonter le Num- mulitique du Sud-Ouest jusqu'au sommel de l'Eocène; il remonte en réalilé beau- coup plus haut, Tome LXVI. [ hi d'entre elles. Pour les autres, je me bornerai a en dresser la liste, en renvoyant aux pages et aux planches de la Paléon- tologie française (1). Cidaris Pomeli Colleau, 1883. Voir Eoc. Il, p. 404, pl:3010 %e12" L'espèce, rencontrée à Saint-Palais, a été figurée pl. 301, fig. 1, 2. Cotleau à réuni à son C. Pomeli du Lutétien de St-Palais un segment du Tongrien de Biarritz (pl. 300, fig. 1, 3). Mais la forme plus haute de ce dernier, ses tubercules plus nom- breux, la présence de petites verrues entre les granules ambu- lacraires et de crénelures obsolètes sur certains tubercules jusülieraient une séparation qui doit être opérée, et le rejet de l'espèce dans le Sous-Genre Dorocidaris. Je crois devoir réunir celle espèce oligocène au Dorocidaris subularis d'Ar- chiac (Cidaris). Quant au C. Gourdoni, il ne me parait pas possible de le confondre, comme Cotteau l’a proposé, avec le C. Pomeli. L'espèce d'Aragon a ses tubereules plus nombreux, subcrénelés, ses scrobicules elliptiques, plus développés, ses granules scrobiculaires plus gros, formant des cercles tan- gents; elle porte enfin six rangs inégaux de tubercules ambu- lacraires. Cidaris Lorioli Cotteau, 1883. Celle espèce a élé élablie par Cotteau dans ses Echinides du terrain éocène de St-Palais, p. 2, fig. 3, 11, puis décrite à nouveau et figurée dans la Paléontologie française, Eoe. I, p. #15, pl. 302, fig. 16, 22. Elle est surtout connue par ses radioles, et Cotteau ne les a pas séparés sans hésitation du test du €. Pomeli. W les signale comme rares à St-Palais et aux Docks de Bordeaux, mais assez communs à Blaye. Des radio- (1) Pour simplifier ces cilalions, je menlionnerai cel ouvrage par la mention £oc. avec le n° du volume, élant bien entendu qu'il s’agil ici des deux volumes publiés par Colleau : Terrains Terliaires, Échinides éocènes. à it — les analogues ont été retrouvés dans l'éocène de la Loire- Inférieure, à Arthon. J'avais d'abord pensé à réunir ceux que j'ai pu examiner de Blaye au C. Oosteri Laube du Priabonien et du Tongrien du Vicentin; mais un nouvel examen de plus nombreux indi- vidus m'oblige à revenir sur cette détermination. Les radioles du C. Oosteri subfusiformes, où plus rarement en baguette cylindrique, sont caractérisés par leurs faces inégales : l’une armée d'épines irrégulières, éparses, l’autre ornée de canne- lures subgranuleuses (V. Laube : Echinod. d. Vicentinisch. Tertiargebietes, taf. Il, fig. 2). Les radioles assimilés du Ton- grien de Biarritz sont plus cylindriques, avec épines plus acérées. Ceux de Plassac plus courts, plus fusiformes, ressemblent davantage à des grains d'orge; leur collerette est très courte et leur tige garnie de nombreuses saillies spiniformes, épar- ses, avec intervalles chagrinés; anneau saillant, strié; facette articulaire lisse, profondément perforée. Plus rarement le radiole s'allonge en baguette et la tige porte des granules plus serrés, tendant à devenir spiniformes d'un côté. Ces radioles semblent avoir élé parfois confondus avec ceux du C. subularis d'Archiac, qui leur ressemblent un peu. En réalité, l'espèce de d’Archiac se distingue par sa forme en plus longue baguette, par ses ornements granuliformes en séries plus régulières, reliés entre eux par un filet, par l'absence plus complète de collerette, par son anneau moins saillant et sa facette arliculaire plus étroite. Certains des radioles de Blaye et Plassac, diffèrent du type de St-Palais dont les nervures sont plus marquées et les gra- nules spiniformes moins saillants, mais on en {trouve d’autres tout à fait semblables. On a (trouvé avec ces radioles un segment presque complet qui appartient probablement à la même espèce. I indique un Cidaris, voisin du C. Pomeli Colleau, mais de plus grande taille : Diam. 50 maill. haut 24. Tandis que chez C. Pomeli les rangées de granules ambulacraires sont inégales, les inter- 592 — 92 — nes plus petites que les externes, elles sont égales, chez le C. Lorioli. Dans les interambulacres les tubercules médiocre- ment développés sont au nombre de sept à huit par rangée; le cône s'infléchit vers le scrobicule, formant à la rencontre de ce dernier une arèle qui donne naissance au caractère dit du second anneau; ce scrobicule lui-même très étroit, peu profond, légèrement elliptique en dessous, circulaire ailleurs, est réduit à un simple cercle, qu'entourent des granules bien distinets, peu développés: les granules de la zone miliaire sont fins, homogènes, non sériés. Cidaris Belleradei Lambert ». sp. Espèce de moyenne faille, mesurant 22 millim. de diamètre sur 15 de hauteur, assez haute, renflée dans les interam- bulacres el rendue ainsi Subpentagonale, avec large apex pen- tagonal, caduc, et péristome arrondi (de 11 millim. de dia- mètre). Interambulacres portant deux rangées de six à sept- tubercules peu développés, à scrobicules circulaires, peu pro- fonds entourés de granules à peine plus développés que.les autres. Une seule demi-plaque périapicale dans chaque aire présente un tubercule légèrement atrophié. Granules très ser- rés, épars, non sériés, laissant voir les dépressions des sutures, mais moins nettement que chez les Dorocidaris. — Ambulacres étroits, ondulant sur une ligne droite, avec zones porifères étroites el interporifères assez larges, garnies de cinq à six rangées de granules, petits, non mamelonnés, serrés, égaux, sauf quelques-uns sur la suture médiane, variciformes, irré- guliers. Celle espèce différe du €. Pomeli Cotleau par ses serobicules moins profonds, sa forme subpentagonale et surtout ses ambu- lacres plus onduleux, à zone interporifère plus large, granules plus nombreux el plus réguliers. Sous ce dernier rapport l'espèce se rapprocherait plutôt du €. Grossouvret Cotteau, mais chez ce dernier, plus circulaire, les plaques sont plus hautes, avec scrobicule plus profond, cercle de granules sero- biculaires plus développés et zone miliaire plus étroite: dans [ PI Ï ; — 53 les ambulacres les granules de la zone miliaire sont moins nombreux chez C. Grossouvrei. Le C. sabaratensis, aussi plus haut et plus circulaire, a des ambulacres tout à fait différents. On ne saurait davantage confondre notre C. Belleradei avec Dorocidaris Baicherei Cotteau (Cidaris) de l'Eocène de l'Aude. Quant au C. Rossii Oppenheim du Priabonien, également plus circulaire, ses zones interporifères sont différentes, avec leurs deux rangées de granules marginaux et les centraux, irrégu- liers, épars. Localité. — Couches moyennes du Calcaire grossier de Blaye. Étage Lutétien. Leiocidaris Oppenheimi Lambert ». sp. Il existe dans l'Éocène toute une série de Leiocidaris, con- fondus par les auteurs sous le nom de Cidaris itala Laube. Pour faire cesser ces confusions, il est indispensable de remon- ter aux origines. L'espèce a été établie par Laube, en 1868, pour un segment et un radiole (1) décrits (p. 9) et figurés (Taf. 1, fig. 3) par lui, et provenant du Priabonien de Sarego. C’est une forme remar- quable par sa grande taille, la finesse et la régularité de sa granulation miliaire. Dames, qui eut le premier à interpréter cette espèce, lui a rapporté un beau fragment avec radioles adhérents du Priabonien de Lonigo (2). Il présente bien les mêmes caractères. M. de Loriol a attribué à l'espèce de Laube un assez grand Leiocidaris, recueilli dans l'Éocène d'Egypte (3) et qui semble bien correspondre au néotype de Lonigo, figuré par Dames. Les erreurs commencent avec Koch, qui a voulu rapporter à l'espèce du Vicentin une forme hongroise à plaques ambu- (1) Ein Beilrag zur Kenniniss der Echinodermen des Vicentinischen Tertiargebietes, (2) Die Echiniden der Vicentinischen und Veronesischen Terliaerablagerungen, p. 10, Taf. 1, fig. 7. — 1877. (3) Eocaene Echinoideen aus Aegyplen und der libyschen Wüste. 188{. P. 7, APM NE 72,09) — DA — lacraires beaucoup plus bases et tubereules plus serrés (1). Puis en 1901 M. Oppenheim (2) prend pour type de lespèce de Laube un individu de la collection de Zigno, provenant d'Altavilla, de moyenne taille, à six rangs de granules ambu- lacraires égaux, granules scrobiculaires saillants et les mil- liaires irréguliers. Cette forme est certainement différente du type de l'espèce. De mon côté j'ai décrit comme L. itala un magnifique indi- vidu de l'Éocène des pentes Est du Montserrat (Barcelone); mais j'ai bientôt reconnu qu'il différait en réalité à la fois du type de Laube et de la forme assimilée par M. Oppenheim (3). J'ai done fait de celle forme espagnole mon Leiocidaris montserratensis. Depuis lors M. Fourtau, s'imaginant sans doute que le type de l'espèce élait conforme à lindividu d'Altavilla, a proposé de séparer encore du L. itala l'individu d'Egvpte, décrit par M. de Loriol et il en a fait son L. Jovis- Anononis (4), bien que cet individu fut de tous ceux figurés le plus conforme au type de Laube. On a d’ailleurs retrouvé en Egypte des radioles semblables a ceux figurés par Laube et par Dames, mais M. Fourtau ne les a pas rapportés à son L. Jovis-Ammonis; il a préféré les identifier au Rhabdocidaris Abbatei Gauthier. On voit à quelle confusion on est arrivé au sujet de cette espèce; sans revenir iei sur toutes les difficultés, je me borne à constater que le L. itala Oppenheim est diffé- rent du L. itala Laube, Dames, de Loriol et je donne au pre- mier le nom de L. Oppenheimi. M. Neuville n'a recueilli qu'un fragment de test de cette intéressante espèce. Ce sont deux plaques interambulacraires de l’ambitus avec la moitié de l'ambulacre correspondant. Cet ambulacre assez large, à pores nettement conjugués, porte (1) Erdély o — Tertiar — Echintdjei p. 12, tab. V, fig. 9, 10. — 1884. (2) Die Priabonaschichten und ihre Fauna p. 83, taf. XVII, fig. 3. — 1901. (3) Descriplion des Échinides fossiles de la province de Barcelone, fase. 4, p. 23, pl. 1, fig. 17, 18 et pl. II, fig. 1, 1902. — Revue de Paléozoologie VI, 1902, p. 204. (4) Fourlau : Notes sur les Échinides fossiles de l'Egypte. 1905. Extr. bull. Ins- litul Egyptien, sér. IV, vol. V, p. 130 els. Ê dans la zone interporifère une rangée latérale de granules mamelonnés et, au centre, trois rangs de plus petits granules ; ce qui donnerait pour l’ambulacre entier de sept à huit rangs de granules. Dans linterambulacre la base du cône forme un second anneau, qu'entoure un scrobule circulaire. Les granu- les scrobiculaires en oves bien prononcés sont distinctement mamelonnés et les granules miliaires tendent à se sérier. Ces caractères correspondent exactement à ceux attribués par M. Oppenheim à son L. itala (1). Localités. — Calcaire grossier supérieur de Plassac; étage Luté- tien. Genre ECHINOPSIS Agassiz, 1810. Le genre Echinopsis a élé créé par Agassiz pour une espèce qu'il attribuait à la Craie supérieure de Royan et nommait E. elegans, sans autre description que la diagnose générique : Ambitus circularis. Testa alla, subspherica. Areæ ambulacrales latæ, poris simplicibus. Tubercula perforata, non crenulata. Os minimum. Discus ovarialis parvus, annularis. X. 28 (Catal. systém. p. 9 et 18, 1840). Malheureusement ce moule X. 28 représente sans contestalion possible une espèce originaire non du Lutéltien de St-Palais, mais du Priabonien du Médoc et, dès 1837, Desmoulins avait établi pour elle (Etudes sur les Échinides p. 300) son Echinus elegans non figuré et simple- ment décrit comme « charmante espèce »! Elle avait ses tubercules perforés et finement crénelés, mais le fait d'avoir charmé Desmoulins n'en précisait guère les caractères; aussi fut-elle généralement méconnue et confondue avec d’autres. En 1846, Agassiz, sans autrement le décrire, figure son Echinopsis elegans (Catal. raisonné, p. 50, pl. XV, fig: 5, 6), attribué cette fois au Nummulitique des environs de Royan et identifié à l’Æchinus elegans Desmoulins du Priabonien, puis il confond avec lui une forme bien différente, l'Echinus monilis Desmarest de l’Helvétien. Mais si l'on se reporte à la figure (1) Oppenheim : op. cit. p. 83, pl. XVII, fig. 3. O0 — donnée et si on la compare au moulage du type primitif X. 28, il est évident que l’on se trouve en présence de la forme du Priabonien, à tubercules perforés et finement crénelés, dont Desmoulins avait fait son Echinus eleqans de St-Estèphe. Les deux espèces étaient done bien identiques, comme le pensait \gassiz qui, simplement mal renseigné sur l’origine du type, avait faussement altribué à la Craie de Royan, puis au Num- mulitique de St-Palais, une espèce du Priabonien du Médoc. Mais alors comment se fait-il qu'Agassiz ait altribué à ses Echinopsis des lubercules incrénelés? Je ne me charge pas d'expliquer son erreur. Ce qui est certain c’est que les quatre Echinopsis du Cataloqus systematicus, décrits comme pourvus de tubercules non crénelés, avaient en réalité tous leurs tuber- cules finement crénelés. Il semble done bien qu'Agassiz, à cette époque, ait considéré comme incrénelés les tubercules pourvus de fines crénelures, visibles seulement à la loupe. Dans ces condilions, il faut de toute nécessité rectifier la diagnose primitive du genre Echinopsis, el lui attribuer des tubercules finement crénelés. Sans doute le genre primitif élail assez confus, comprenant le type dépourvu de fosseltes, landis que les trois autres espèces en présentaient. Mais ces dernières, simples variétés de F£chinus radiatus Hæninghaus, ont été séparées depuis des £chinopsis el versées dans le genre Glyphocyphus Haime, 1853. Cependant, dès 1846, Agassiz ajoulait à son genre Echi- nopsis, mais dans une 2° seclion, une espèce pourvue de tuber- cules réellement incrénelés, FÆchinus Gacheti Desmoulins; malheureusement celle nouvelle espèce, du Lutétien de Blaye, ayant ses pores souvent disposés par triples paires obliques, ne correspondait pas exactement à la diagnose primitive du genre poris simplicibus, el, en 1859, Michelin devait l'en sépa- rer en la comprenant parmi ses Hebertia. C'est une forme dont nous examinerons plus loin les caractères extraordinai- rement variables. Dans ces conditions le premier type du genre Hebertia Michelin, 1859, précisément caractérisé par ses pores simples pee et ses tubercules finement crénelés, tombe simplement dans la synonymie d'Echinopsis (1). On pourrait toutefois présenter à l'encontre de cette solution des objections qu'il importe d'examiner. On peut en effet d'abord se demander si l'erreur d'Agassiz n'a pas simplement consisté dans l'assimilation de l'Echinus elegans Desmoulins, du Priabonien, a son Echinopsis elegans, attribué suecessivement à la Craie, puis au Tertiaire de Royan. Malheureusement la négative n'est pas douteuse, parce que le type primitif, celui du moule X. 28, figuré au Catalogue raisonné, est, comme je viens de le dire, incontes- tablement l'espèce du Priabonien, décrite par Desmoulins, et qui d’ailleurs se retrouve sur la rive droite de la Gironde, aux environs de Blaye. On pourrait aussi soutenir qu'il existe à St-Palais, près Royan, une forme très voisine de l'£Echinus elegans et qui aurait été le type primilif du genre Echinopsis (2), mais cette conclusion constituerait encore une simple hypothèse, trop en contradiction avec la citation du Cataloqus systematicus, relati- vement au type X. 28, pour être adoptée. Cette solution n'entraine d'ailleurs pas la suppression com- plète du genre Hebertia. Michelin, en 1859, pouvait en eflet distraire du genre l’une des formes d'Echinopsis et le limiter tout autrement que ne l'avait fait Agassiz. Il pouvait notam- ment distraire du genre l'espèce ajoutée en 1846, ce qu'il a fait; il lui était seulement interdit de placer dans un genre (1) Michelin dans sa -Nole a expliqué qu'il créailt son nouveau genre en raison des différences exislant d'après lui entre son espèce nouvelle du bassin de Paris el l'Echinopsis elegans, du Bordelais; mais ces différences élaient purement lhéori- ques et ne correspondaient pas aux caraclères du premier lype que Michelin a eu le tort de ne pas suflisamment éludier. (2) Lorsque Colleau décrivil, en 1883, les Échinides de Sl-Palais, il n'y avail évidemment pas rencontré l'Echinus elegans du Priabonien; mais il a décrit el figuré un fragment de test, d'une forme lrès voisine, dont les lubercules portent des crénelures si fines qu'elles ne sont pas perceplibles à l'œil nu. Ne serail-ce pas là le véritable Echinopsis elegans d'Agassiz? Peu importe, puisque ce fragment de St-Palais a ses lubercules finement crénelés, et que, dans celle hypothèse, le premier type d'Hebertia Tomberait encore en synonymie d'Echinopsis. nouveau l'espèce primitive, devenue depuis 1853 le type uni- que des Echinopsis. Aujourd'hui et depuis la créalion par Michelin d'Hebertia, le genre ÆEchinopsis de la Sous-famille des Tiaridæ, el non de celle des Pedinidi, ne contient done plus que des espèces a pores disposés par simples paires el tubercules perforés, fine- ment crénelés. C'est en quelque sorte la forme Tertiaire des Pseudodiadema du Secondaire. Le type en demeure l'E. ele- gans Desmoulins (Echinus) du Priabonien du Médoc (1). Heber- fa Michelin, 1859, en est un synonyme simplement partiel, comme nous le verrons plus loin. Echinopsis meridanensis Colleau (Hebertia), 1863. Cest sur la foi de Cotleau que je mentionne celte espèce parmi les Échinides du Bordelais, d'après le fragment par lui décrit et figuré dans ses Échinides de St-Palais (p. 3, pl. 1 lg. 12, 1%). Il est d'ailleurs assez singulier que plus tard, soit dans sa liste des Échinides de St-Palais (Bull. S. G. d. F. (3), T. XV, p. 823, ISST), soit dans la Paléontologie française en 1893, Cotleau n'ait plus fait aucune mention de cette espèce dans la région. C'est à celle espèce, Æ. meridanensis, que devra probable- ment être rapporté l'individu de Minerve (Héraull) que j'ai signalé, en 1905, sous le nom d'Echinopsis elegans (2). Localité. — St-Palais, près Royan, connu par un fragment; étage Lutétien. Echinopsis elegans Desmoulins (Echinus), 1837. Celle espèce simplement décrite comme « charmante et remarquable » a été fort mal connue et a donné lieu, comme nous venons de le voir, aux plus regrettables confusions. Dans ces conditions il parait indispensable d'en reprendre la des- (1) C'est bien ainsi que dès 1867 Matheron avail compris l'espèce : Bull. S. G.d.F., 21807: D 22 pe) (2) Noles sur quelques Échinides éocéniques de l'Aude et de l'Hérault, p. 6, 1905, US cription détaillée, d'après le moule X. 28, comparé à des individus très parfaits du Médoc, de même taille et identiques. Test de moyenne taille, mesurant 19 mill. de diamètre, sur 14 de hauteur, renflé, subglobuleux, à péristome étroit, pourvu de rainures assez profondes. Apex également peu développé, solide, dicyelique, avec locellaire T pénétrante. madréporide saillant et périprocte relativement large, subcireulaire. Ambu- lacres à zones porifères droites, avec pores régulièrement superposés, s'ouvrant dans des majeures tuberculifères à deux éléments : une grande primaire adorale, très élargie dans la zone médiane et une demi-plaque. Au-dessus une primaire granulifère basse et libre complète la triade. La zône interpo- rifère comporte deux rangs de petits tubercules marginaux perforés, finement crénelés, assez rapprochés, dont le cône est tangent à la zone porifére et entouré des autres côtés par des granules serobiculaires semblables à ceux de la zone miliaire, inégaux et épars. Tubercules interambulacraires, également perforés et finement crénelés, à peine scrobiculés, sans trace de rangées secondaires; zone miliaire très développée, garnie de granules semblables à ceux des ambulacres, moins fournis sur la suture médiane qui reste légèrement déprimée. Celte espèce ne saurait être confondue avec Æ. mérida- nensis Cotleau (Hebertia) à test subrotulaire et à tubercules tangents entre eux, tandis que ceux-ci sont bien séparés par les granules miliaires chez E. elegans. E. parisiensis Michelin (Hebertia) subhémisphérique, se distingue par ses granules plus rares, laissant nue une partie du test. Quant à Æ. senti- siana Desor, pourvu de petits tubercules secondaires, il diffère trop du type pour lui être comparé. Cotteau, qui a parfaitement figuré l'£Echinopsis elegans à la planche 338 de la Paléontologie française, en a malheureu- sement donné une description assez fâcheuse, ayant confondu avec elle certains Echinopedina Gacheti. Aussi, lout en repré- sentant ses granules comme nombreux et homogènes, il ui rapporte une prétendue variété dont une partie de chaque plaque serait lisse; il décrit ses tubercules comme ordinai- 00 rement incrénelés, mais marqués parfois de légères cré- nelures. Inutile de rappeler que ces insolites modifications résultent de la ‘confusion de formes distinctes, de niveaux différents et que les individus à zones lisses interambula- craires et à tubercules incrénelés ne sont pas des Echinopsis elegans. Tous les individus figurés sous ce même nom à la planche 339 de la Paléontologie française n’en sont pas davan- lage et apparliennent au groupe des Hebertia. Localités. — L'Echinopsis elegans se rencontre à St Estèphe et aux dif- férentes localités du Médoc indiquées par Cotteau; il a été retrouvé sur la rive droite de la Gironde, aux environs de Blaye et de Plassac, à Ville- neuve, mais partout dans des couches supérieures appartenant à l'étage Priabonien. Quant aux citations de l'espèce dans la Craie de Royan, le Lutétien de Saint-Palais, ou l'Helvétien de la Touraine, elles sont erronées et il n’y a lieu d'en tenir aucun compte. Genre HEBERTIA Michelin, 1859. Après les observations dont le genre Echinopsis vient d'être l'objet la discussion des caractères du genre Hebertia nous retiendra moins longtemps. Nous avons vu qu'Agassiz, en IS46, avait ajouté dans une deuxième section au genre Echi- nopsis une espèce plus conforme que le type à la diagnose primitive, en ce sens qu'elle avait ses tubercules réellement incrénelés, mais s'éloignant encore de cette diagnose en rai- son de ses pores disposés par triples paires obliques. C'était l'Echinus Gacheti Desmoulins du Lutétien de Blaye, longtemps connu par le seul individu mutilé du Musée de Bordeaux et dont Desor a donné en 1855 à la pl. XVI du Synopsis une figure très restaurée. Michelin l'a placé dès 1859 dans son genre Hebertia, proposé sans diagnose pour deux espèces assez différentes (1). Ce genre se trouvait done dès son origine com- porter deux formes bien distinctes, lune à pores simples et tubereules finement crénelés, ayant pour type l'espèce nouvelle (1) Michelin in Goubert : Bull, S. G. d. EF. (2) T. XVII, p. 148, pl. I, fo 11 — 1859 — Tirés à part p. 2. 01 — H. parisiensis, l'autre à pores pseudotrigéminés inverses ayant pour type l'Echinus Gacheti Desmoulins. Sans doute c'est la première espèce que Michelin avait particulièrement en vue lorsqu'il eréait son genre, mais il commettait en l'y compre- nant une erreur, puisque VA. parisiensis, génériquement identique à l'Echinopsis elegans, appartenait en réalité à ce dernier genre, dont Michelin avait négligé de rechercher les vrais caractères. Hebertia, en ce qui concerne la première forme, tombe donc en synonymie d'Echinopsis, mais ce genre doit subsister en taut qu'il s'appliquait à l'Hebertia Gacheti Desmoulins (Echinus). Cotteau, qui n'avait pas plus que Michelin recherché les vrais caractères du genre ÆEchinopsis, a prétendu en 1866 limiter Hebertia à son premier type et faire de l'Hebertia Gacheti un genre nouveau, Echinopedina. W n'avait évi- demment pas ce droit et n'a pu légitimement substituer une création générique nouvelle à celle créée depuis sept ans par Michelin. Echinopedina lombe done simplement en synonymie d'Hebertia limité à son second type, le seul valide à l'origine. Quoiqu'il en soit, Cotteau avait donné de son nouveau genre de nouvelles figures, la principale, encore très restaurée, mais exacte dans les détails. Les caractères du même individu ont élé au contraire fort mal rendus à la pl. 351 de la Paléonto- logie française, où le dessinateur n'a su reproduire ni les par- ties nues des aires interambulacraires, ni la disposition des tubercules ambulacraires, toujours séparés par quelques gra- nules, ni surtout l'arrangement des pores réellement non tri- géminés, ni multipliés comme lindique la figure 5, Sans doute le prétendu genre Echinopedina avait été caractérisé dès 1866 par la disposition dite trigéminée de ses pores (1). Cotteau avait pensé que celle disposition remplissait dans la classification un rôle trop important (op. cit. p. 118) pour ne pas légilimer l'établissement d'un genre nouveau. Celle déci- sion du savant Echinologue nous montre une fois de plus le 1} Cotleau : Echinides nouveaux ou peu connus 1", sér. p. 119, pl. XVI, ig. 4, 6. l Ï I & danger des créations théoriques, fondées sur l'examen d'un seul individu et les erreurs où conduit l'amour du parallé- lisme en nomenclature, puisqu'un même caractère n'a pas loujours la même valeur dans des familles différentes. A la planche 351 de la Paléontologie française, tandis que les pre- mières figures représentent exactement le type celte fois non restauré, les figures grossies sont inexactes (1), en contra- diction avec le texte, comme avec les figures données en 1866. Sur ces dernières les pores sont représentés non comme pseu- dotrigéminés, mais comme disposés en are devant le tuber- cule; ceux de la primaire adorale de la triade en retrait, en sorte qu'il existerait une rangée interne deux fois moins four- nie que la rangée externe. D'après le texte de la Paléontologie francaise (11, p. 622) les « zones porifères sont droites, assez larges. Trois paires de pores, affectant une disposition arron- die, correspondent à une plaque ambulacraire ». Cette des- cription est exacte, ainsi que j'ai pu m'en assurer. En effet si Colleau ne connaissait qu'un individu unique de l'Hebertia Gacheti, depuis lors M. Neuville et moi en avons retrouvé un nombre assez considérable, et j'ai pu constater les varialions importantes que subit chez cette espèce la disposition des pores. En réalité chez les individus typiques les deux plaques qui constituent la majeure tuberculifère ont leurs pores au bord de Faire, a peu près régulièrement superposés, la paire de la primaire aborale (2) cependant un peu plus excentrique que celle de l'adorale. C'est la petite primaire granulitère aborale, complétant la (riade, dont les pores sont sensiblement en retrait par rapport aux précédents. Ainsi chez l'Hebertia Gacheti, contrairement à ce qui se passe communément, c’est le zygopore de la primaire libre et non celui de l'adorale qui est le moins excentrique. Cet agencement des pores donne (1) Le dessinateur y a placé les pores en quelque sorle au hasard, mettant jus- qu'à deux paires sur une même plaque primaire el l'espèce deviendrait un polypore, bien que les majeures n'aient sur la fig. » que deux éléments. 2) La médiane de la triade qui comprend une primaire libre au-dessus de la majeure. oo bien lieu à une disposition échelonnée par trois paires, mais les échelons sont renversés si on les compare à ceux de Psam- mechinus. Cet arrangement constitue ce que J'ai appelé la disposition pseudotrigéminée inverse. Je ne puis d’ailleurs que renvoyer sur ce sujet à ce que j'ai déjà dit de la formule porifère de l'Echinopedina Gacheti, et à la figure donnée dans ma description des Echinides fossiles de la province de Bar- celone, fascicule 1, p. 29. Cet arrangement des pores est d'ailleurs susceptible de variations qui entrainent dans leur disposition extérieure des différences considérables. Il suffit en effet d'une très légère diminution dans le retrait du zygopore de la primaire granu- lifère pour modifier complètement l'aspect pseudotrigéminé des pores, qui ne forment plus alors qu'une seule série, sim- plement onduleuse. Or chez l'Hebertia Gacheti Vamplitude du retrait de l’un des zygopores est individuellement très variable. Ainsi j'ai sous les yeux un individu de Segonzac, de 35 mill. de diamètre, d'une parfaite conservation et par tous ses autres caractères rigoureusement semblable au {ype, mais chez lequel le retrait du zygopore de la primaire granulifère est un peu moindre. La disposition pseudotrigéminée inverse est donc chez lui moins nettement assurée, sans qu'il y ait lieu cepen- dant de la méconnaitre. Mais si l’on prend un autre individu de la même localité et encore incontestablement identique, on voit s'atténuer encore le retrait du zygopore de la primaire granulifère et, en passant ainsi d’un individu à l'autre, on constate que les zones porifères de pseudotrigéminées devien- nent, comme le disait Cotteau, plutôt onduleuses, puis sim- plement onduleuses. Or il est facile de continuer cette série et de passer à des individus dont les zones porifères sont à peine onduleuses. Cotteau a figuré, à la pl. 339 de la Paléon- tologie française, un de ces individus à pores presque droits, confondu à tort par lui avec l'Echinopsis elegans. Enfin chez quelques individus, tous les autres caractères restant identi- ques, les pores deviennent simples, régulièrement superposés. On passe donc ainsi des pores simples de certains individus —_oUe aux pores nettement pseudotrigéminés inverses du type. Imbu des anciennes idées sur l'importance de la disposition des pores, J'avais d'abord voulu séparer du moins spécifi- quement ces individus à pores simples. Mais l'examen de plus nombreux matériaux m'a forcé de me rendre à l'évidence en constatant qu'il y a passage insensible, purement individuel, d'une disposilion à l'autre. On pourrait supposer que les pores simples représentent la livrée du jeune et que les adultes ont leurs pores pseudotri- géminés, mais 1l faut renoncer à celte explication, car les variations signalées sont indépendantes de l’âge et de la taille. A côté d'un individu de 30 mill. de diamètre, dont les pores sont encore plus écartés que ceux du type de 36 mill., j'ai sous les yeux d'autres individus de 22 et de 35 mill. à pores simplement onduleux, tandis qu'un autre de 25 mill. a ses pores tout à fait simples. Si la forme générale plus où moins circulaire où subpentagonale, du Hebertia Gacheti est de son côté variable, on constale cependant que ces variations de forme ne concordent nullement avec celles observées dans la disposition des pores. Il est done impossible de grouper ces divers individus du même horizon en espèces différentes, encore plus impossible de les placer, comme le voudrait la théorie dans des genres différents. Dans ces conditions, il ne me parait pas davantage possible de considérer l'£chinopsis Degrangei Colleau, rencontré à Plassac avec l'Hebertia Gachetr, comme autre chose que le jeune de ce dernier. Je donnerai done iei la diagnose reclifiée du genre Hebertia : Test de moyenne et petite taille, plus où moins renflé, par- fois subrotulaire où subpentagonal. Ambulacres composés de majeures tuberculilères à deux éléments, avec une primaire granulifère adorale, dont le zygopore est plus ou moins en retrait par rapport à ceux de la majeure, en sorte que les zones porifères droiles varient individuellement de la dispo- sition bi-géminée à celle pseudotrigéminée inverse. Tuber- cules perforés, incrénelés, non scrobiculés, mais à cône assez saillant; les ambulacraires sont contigus aux pores. Granules GS — égaux, clairsemés, parfois disposés sur une partie seulement des plaques interambulacraires. Péristome petit, subcirculaire, pourvu d'assez profondes entailles. Apex étroit, paraissant hémiolocyele. Type Hebertia Gacheti Desmoulins (Echinus) du Lutétien. A côté de ce type, à pores parfois pseudotrigéminés, d’autres espèces conservent des pores toujours simples, comme Heber- lia biarritzensis Cotteau (Echinopsis) de Biarritz. La diagnose du genre Hebertia présente avec celle primitive d'Echinopsis une quasi identité: mais le type d'Echinopsis avait en réalité ses tubercules finement crénelés: Hebertia en diffère par ses tubercules lisses. Cotteau qui en faisait son Echinopedina, Yavait comparé à Leiopedina, lequel s'en dis- tingue par sa forme haute, presque ovoïde et ses pores nette- ment trigéminés. Hebertia Gacheti Desmoulins (£chinus), 1837. Il me parait indispensable de reprendre ici la synonymie de cette espèce : Echinus Gacheti Desmoulins : Etudes sur les Echinides, p. 130. — 1837. Echinopsis Gacheti Agassiz : Catal. rais. p. 51. — 1846. — — dOrbigny : Prod. paléont. strat., T. IL. p. 400. — 1850. — — Desor, Synopsis des Echin. foss. p. 100, pl. X VI, fig. 7. — 1855. — — Pictet : Traité de Paléont. T. IV, p. 242. — 1857. Hebertia — Michelin in Goubert : Bull. S. G. d F. @) T. XVU, p. 148. — 1859. Echinopsis — Dujardin et Hupé : Hist. nat. de Zool. Echinod. p. 512. — 1862. Hebertia — Raulin : Congrès scient. de Bordeaux, T. If, p. 328. — 1863. Echinopedina Gacheti Cotteau : Echin. nouv. ou peu connus, {re sér. p. 119, pl. XVI, fig. 4, 6. — 1866. Hebertia — Matheron : Bull. S. G. d. F.. 2e sér. T. 24, p. 200. — 1867. Echinopedina — Pomel: Classif. meth. et Genera des Echin. viv. et foss., p. 98. — 1883. Tome LXVI. F TE Echinopsis elegans (pars) Cotteau (non Agassiz) Pal. France. Echin. eoc. II, p. 579, pl. 339 (Exclure la pl. 338). — 1893. — Degrangei Cotteau : op. cit. p. 583, pl. 340, fig. 1, 8. — 1893. Echinopedina Gacheti Cotteau : op. cit. p. 620, pl. 351. — 1898. -- — Lambert : Descrip. des Echin. foss. de la prov. de Barcelone, p. 29, fig. 1. — 1902. Hebertia — Lambert et Thiery : Essai de Nomencl. rais. des Echinides, p. 201. — 1911. Après les détails que je viens de donner sur l'espèce, deve- nue le vrai type du genre Hebertia, \ paraît superflu de reve- nir sur l'étendue des modificalions individuelles présentées par la disposition de ses pores, qui de simples passent à l'arrangemeut dit pseudotrigéminé inverse. Les granules qui laissent nue une parlie de chaque plaque interambulacraire, constituent un bon caractère spécifique ne permettant pas de confondre l'espèce, soit avec Hebertia biarritzensis Cotteau Echinopsis), soit avee mon Hebertia granulosa Lambert (Echi- nopedina). Hebertia lybica de Loriol (Echinopsis) a ses tuber- cules moins nombreux, plus espacés. Localités. — Blaye, Anglade, Ségonzac, Plassac; étage Lutétien supérieur, dans les courbes à Echinolampas similis et Echinodiseus mar- ginalis. Cœæœlopleurus Delbosi Desor, 1855. Cette espèce décrite et figurée par d’Archiae, qui la confon- dait avec C. Agassizi, a ensuite élé confondue par Cotteau et par Tournouer avec le C. Arnaudi Cotteau, du Calcaire à Astéries. Mais dans la Paléontologie française Cotteau en a donné une très complète description et de bonnes figures (Éoc. I, p- 592, pl. 333). Sa petite taille, sa forme subpentagonale la rappro- chent un peu du €. coronalis Klein (Cidaris), mais ses tuber- cules interambulacraires remontent moins haut, les secon- daires marginaux s'élèvent jusqu'à l'apex et sont séparés du reste de l'aire par un cordon saillant. Localités. — L'espèce n’était connue que de St-Palais, mais M. Neu- ville vient d'en rencontrer un individu à Blaye dans le Lutétien, où l’on retrouve successivement la plupart des espèces des environs de Royan. NE Cælopleurus Tournoueri Cotteau, 1870. Parfaitement décrit et figuré par Cotteau dans la Paléon- tologie française (Eoc. Il, p. 556, pl. 344), ce Caœlopleurus atteint une taille relativement assez forte et M. Neuville en a recueilli un individu de 35 millim. de diamètre. C’est le plus grand des Cælopleurus fossiles, mais il reste au-dessous des dimensions de l'espèce vivante. Localité. — Blaye; étage Lutétien supérieur. Goniopygus pelagiensis d'Archiac, 1850. Cette espèce rare, établie dans la Description des fossiles du groupe Nummulitique (p. 420, pl. X, fig. 13), mentionnée par Cotteau dans ses Échinides du Sud-Ouest de la France (p: 72, 1883) et dans sa liste de 1887, à élé omise par lui aussi bien dans sa Monographie des Échinides de St-Palais (1883) que dans la Paléontologie française. Elle ne parait pas avoir été retrouvée depuis soixante années. Localité. — St-Palais; étage Lutétien. Salenia Daleaui Cotteau, 1892. Voir Eoc. Il, p. 480, pl. 296, fig. 11, 16. Localité. — Plassac (très rare); étage Lutétien. Temnopleurus Neuvillei Lambert (7. spec.). Espèce de moyenne taille, mesurant 22 millim. de diamètre sur 1# de hauteur, circulaire, subhémisphérique, un peu déprimée en-dessus et en-dessous, à péristome entaillé, étroit (7 mill.). Apex hémiolocyelique. Tubereules crénelés, imper- forés, en rangées principales seulement, au nombre de dix- neuf par série dans les aires ambulacraires, où ils sont situés au bord des zones porifères, aussi nombreux dans les inter- ambulacres, non scrobiculés et formant des lignes saillantes. Le surplus de chaque plaque est occupé par des granules —(09— miliaires très fins, irréguliers du côté ambulacraire et sur deux rangées horizontales dans la zone médiane. Dans lam- bulacre la zone miliaire est garnie de granules en zig-zag que s‘parent les fosseltes. Les majeures ont trois éléments et les pores sont disposés en ligne droite de lapex au péristome. Les fosseltes très apparentes, larges et profondes, occupent les sutures horizontales, mais sont séparées dans l’interam- bulacre en deux parties par un espace non creusé, subordonné à chaque tubereule. Dans l'ambulacre une seule fossette hori- zontale par plaque creuse la suture dans la zone miliaire. Ce bel Échinide, un des plus élégants qu'aient fourni les gise- ments du Bordelais, appartient à un genre qui n'avait encore été signalé ni en France ni même en Europe. Les prétendus Temnopleurus du Crag, cités par Forbes, ont en effet leurs tubercules incrénelés et sont des Temnechinus. Les espèces du Tertiaire récent de Java, T. areolatus et T. cœlatus Merklots ont des fossettes bien moins profondes et des rangées secon- daires de tubereules qui les rapprochent surtout des formes vivantes comme T. torewmaticus Klein (cidaris) des îles de la Sonde, T. Reynaudi Agassiz des mêmes régions où T. Hard- iwichi Gray des mers du Japon. On ne saurait donc confondre T. Neuvillei avec aucun de ses congénères. Il est d’ailleurs très intéressant de voir ce genre, considéré jusqu'ici comme récent, apparaître dès l'Éocène pourvu de tubercules sans doute plus faiblement crénelés que les espèces vivantes, mais déjà parfaitement caractérisé, avec sa physionomie si spéciale et très accentuée d'Échinide sculpté. On sait que les prétendus Termopleurus du Nummulitique de l'Inde n'ont pas leurs tubercules crénelés et sont les uns des Temnechinus, les autres des Opechinus. Localité. — Blaye (calcaire grossier supérieur); étage Lutétien. Coptosoma cribrum Agassiz (Cyphosoma) 1840. Il existe au Muséum, dans la collection d'Orbigny, un indi- vidu de cette espèce indiqué comme recueilli dans le Lutétien 200 de St-Palais, où personne n'a pu la retrouver depuis. — Voir : Éoc Il, p. 487, pl. 312. Leiopleurus Orbignyi Cotteau (Psammechinus) 1883. Cette rare espèce a élé successivement placée par son auteur dans les genres Psammechinus, Micropsis et Gagaria. Elle n'appartient en réalité à aucun d'eux et, dans ma description des Échinides fossiles de la Province de Barcelone, j'ai créé pour elle le genre Leiopleurus (Fasc. 1, p. 37 et suiv. 1902). A cette occasion J'ai fait figurer (pl. HI, fig. 1, 2) un nouvel individu de l'Eocène de St-Palais et j'ai donné (p. 39, fig. #) le détail de sa formule ambulacraire. J'ai fait remarquer en mème temps que les figures données dans la Paléontologie française (pl. 330, fig. 6, 15) élaient inexactes et beaucoup moins bonnes que la description et les figures des Echinides de St-Palais (p. 8, pl. IF, fig. 21, 2#). Localité. — St-Palais (très rare), étage Lutétien. Scutellina Linderi Cotteau, 1891. Eoc. Il, p.313, pl. 279, fig. 1, 9. Localité. — Celte petite espèce circulaire a été rencontrée à Blaye, aux fours à chaux de Lers et retrouvée par M. Neuville à Plassac; étage Lutétien. Scutellina blaviensis Cotteau, 1891. Eoc. IT, p. 333, pl. 284, fig. 1, 6. Localités. — Cette rare espèce a été rencontrée dans les sondages de Haut-Breton, Brandenbourg et de Lamarque, au sein de couches rappor- tées par Cotteau au Calcaire de Blaye; étage Lutétien. Scutellina folium Colteau, 1891. EoeM pp" 314; pl. 283, fis. 16, 24. Localités — Sondage de Soussans à 413 mètres de profondeur, peut- être de l'étage Yprésien, 0 Fibularia Lorioli Cotteau (Echinocyamus) 1883. Cette espèce décrite et figurée par Cotteau dans ses Echi- nides de St-Palais (p. 10, pl. 11, fig. 25 à se 28), a élé de nou- veau étudiée dans la Paléontologie française (Eoc. If, p. 364, pl, 290, fig. 1, 5). Localité. — St-Palais, sondage de Castillon, Blaye (carrière de l’Abat- loir); étage Lutétien. Fibularia Pomeli Cotteau (Echinocyamus) 1883. Autre espèce décrite et figurée d’abord dans les Echinides de St-Palais (p. 11, pl. I, fig. 29, 34) et depuis dans la Paléon- tologie française (Eoc. I, p. 366, pl. 290, fig. 6, 14). Localité. — Si-Palais, Blaye; étage Lutétien. Fibularia affinis Desmoulins, 1837. Voir Éoc. Il, p: 368, pl. 290, fig. 15, 17 et pl. 291. Localité. — Blaye, Segonzac, sondage de Lamarque et de Château Margaux; étage Lutétien. Sismondia Archiaci Colteau, 1883. Voir Cotteau : Éoc. Il, p. 262, pl. 268. Localité. — St-Palais, près Royan; étage Lutétien. Sismondia testudo Colleau, 1891. Voir Cotteau : Éoc. Il, p. 265, pl. 269, fig. 1, 5. Localité. — St Palais; étage Lutétien. Sismondia Billioti Cotleau, 1891. Cette espèce parait être plutôt un Seutellina qu'un vrai Sis- mondia. Noir Eoc. I, p. 293, pl. 276, fig. 6, 14: Localité. — Ile Fumadelle (sondage); étage Lutétien. — [1 — Sismondia occitana Defrance (Seute/la), 1827. Cette espèce, très répandue surtout dans le Médoc, a été établie par Defrance pour un individu qu'il s'imaginait être originaire du Languedoc (Occitania), puis il lui assimilait un individu figuré par Parkinson et indiqué comme provenant du Vicentin. Il faut reconnaitre que Defrance a montré dans ses affirmations une certaine légèreté, car Parkinson n'a jamais dit que le type de sa fig. 8, tab. Il, fut de Vicentin; c'est d’ailleurs un Pseudopyrina très différent de la diagnose donnée. La figure qui concorde avec cette diagnose de Defrance est la fig. 10, nommée Echinodiscus laganum et indiquée comme provenant de Vérone (1). Mais le nom donné par Parkinson ne peut être retenu, ayant été attribué dès 1778 par Leske à une forme vivante différente. Il est à peu près cer- tain que le type du Scutella occitana ne venait pas du Lan- guedoc, où on ne l’a jamais rencontré, tandis que cette forme abonde dans le Bordelais et il faut reconnaître que les réfé- rences et les localités données par Defrauce étaient inexactes. Cette erreur ne légitime cependant pas le changement de nom proposé par Matheron et adopté (#7 Schedulis) par Tournouer, alors que la diagnose était assez précise pour qu'aucun des auteurs jusqu'à Agassiz, qui a figuré l'espèce, ne se soit mépris sur ses vrais Caractères. Quoiqu'il en soit il y a lieu d'ajouter à la synonymie de l'espèce les mentions suivantes : Echinodiseus laganum Parkinson (non Leske) : Orgami Reen. of a form. World III, p. 26, tab. IL, fig. 10. — 1811. Sismondia girundica Mathéron : B.S.(G.d.F.2° sér. T. XXIV, p.210 — 1867. Localités. — Cette espèce est caractéristique du Priabonien de St- Estèphe. On la retrouve à Blaye, Pauillac, Roque de Tau et aux diverses localités indiquées par Cotteau. — Eoc. Il, p. 272, pl. 271, 272 et 273, (C2 ATX (1) Celte indication de localité parait également erronée, car on n'a jamais retrouvé dans le Véronais rien de pareil à la fig. 10, lab. III, de Parkinson. Le Sismondia du Vicentin est le S. Ombonii plus petit el à pélales plus inégaux. — 12 — Sismondia bigranularis Lambert, nr. spec. Espèce d'assez forte taille, mesurant 34 millim. de longueur sur 32 de largeur et 9 de hauteur. Voisine du $S. occitana, elle en diffère par sa forme générale moins déprimée en dessus, avec bords proportionnellement moins renflés et sur- tout par ses ambulacres, dont les zones porifères sont garnies de très fins granules formant deux petits cordons transverses pour chaque paire de pores. La finesse de ces granules est telle qu'à l'œil nu les zones porifères apparaissent comme des ban- des lisses qui donnent aux pétales de cette espèce un aspect très particulier et différent de celui des pétales du S. occitana. Localité. — Vertheuil; étage Priabonien. Genre ECHINODISCUS Breynius, 1732. (Leske, 1778). Les recherches exécutées dans le Bordelais pendant les der- nières vacances m'ont permis de recueillir certaines espèces en nombre suffisant pour sacrifier quelques individus à l'étude des caractères internes. Les cloisons qui consolident le test des C/ypeastroida sont de diverses sortes : tantôt elles consistent en simples contreforts internes correspondant aux bords des aires interambulacraires, par conséquent aux nombre de dix, qui s’avancent plus ou moins à lintérieur, Ces cloisons simples, semblables à celles de Discoides crélacé, sont caractéristiques dans ma Famille des Proscutid, landis que les cloisons sont atrophiées ou nul- les chez les Echinocyamidæ. Parfois ces cloisons radiales se compliquent par la présence de cloisons secondaires, concen- triques, parallèles au bord. Chez certains genres ces cloisons peu nombreuses apparaissent seules (Laganidæ); chez d'autres elles se combinent avec des contreforts, résultant de l’expan- sion des cloisons primitives (£chinarachnidæ). Enfin chez beaucoup des piliers se dressent à l’intérieur des cloisons (Plesianthidæ), où forment avec elles un réseau plus étendu et compliqué (Dendrasteridæ), jo En étudiant les caractères internes du Sismondia occitana Defrance (Scutella) type du genre, j'ai reconnu que ses cloi- sons étaient simples, du même type que celles de Fibularia. Les vrais Sismondia ne sont donc pas, comme le croyait Cotteau (Eoc. Il, p. 261) des Laganidæ, mais des Fibularidæ. J'ai également examiné les caractères internes du Seutella marginalis Desmoulins, dont Desor et Cotteau ont fait un Sis- mondia. Ur si celte espèce montre des cloisons radiales assez développées, elle présente aussi des cloisons concentriques peu nombrenses, semblables à celles de Laganum. C'est donc un Laganidæ, car l'absence de rosette buccale et de sillons à la face orale ne permet pas d'en faire un Echinarachnidæ. Mal- gré ses bords, souvent très renflés, notre espèce n'est cepen- dant pas un Laganum; elle n’en a ni les sillons ambulacraires, ni l'apex à cinq pores génilaux; mais elle présente tous les caractères des vrais Echinodiscus. Ce genre Echinodiseus, élabli par Breynius en 1732, com- prenait à l’origine trois types : le premier circulaire, le second lobé et le troisième pourvu à la fois de digitalion et de lunu- les. L'auteur plaçait en outre dans son genre, mais provisoi- rement une quatrième forme, destinée à former ultérieu- rement un genre différent (1). Ce genre Echinodiscus à été maintenu par Leske (2), qui y ajoute, dans une première section (familia) plusieurs espèces différentes, mais Klein en avait antérieurement séparé (1734-1778) les espèces des deuxième et troisième type, pourvues de digitations, sous le nom de Aotula, et celle destinée par Breynius à former un genre nouveau sous celui d'Arachnoïdes (3). (1) Ex ultima hac specie non ineplè novum genus conslilui possel {Schediasma de Echinis p. 64). (2) Quod genus juxta Breynium nominabimus (Additamenta p. 195). (3) Le terme générique Arachnoides appliqué à celle espèce par Klein et aussi par Van Phelsum, bien qu'adopté depuis par les deux Agassiz, ne saurail êlre main- tenu, parce quil exislait antérieurement dans la nomenclature un genre Arachnoides, créé par Linck en 1733 pour une espèce vivante d'Euryale (De stellis marinis, p. 59, 103). Il convient donc de replacer le quatrième lype de Breyn dans le genre Echi- narachius, créé par Leske en 1778 (Addilamenta p. XX el 2IS, lab. XX, fig. À, B), pour l'unique Echinarachius placenta Linné (Echinus) eLadoplé par Gray en 182, — 74 — Gray en 1825 comprend comme Leske le genre Echino- discus et v place en première ligne la forme circulaire (E. orbicularis,, qui est précisément le premier lype de Breynius. Mais de Blainville, Gray en 1855, Duncan, Colteau et Alexan- dre Agassiz ont adoplé un genre Echinodiscus nouveau, dont ils exeluent loutes les espèces du genre primitif (1). C'est une solution évidemment inacceptable. D'Orbigny et Desor ont voulu limiter le genre Echinodiscus aux formes lobées, deve- nues depuis plus d'un siècle des Rotula, solution également inadmissible. Quant au prétendu genre Echinodiseus de Pomel, il tombe simplement en synonymie d'Echinarachnius Leske. Si donc l’on applique au genre Echinodiscus exactement les règles de la Nomenclature, on lui reconnait la synonymie suivante : Echinodiscus (pars) Breynius (re espèce).. 1732. Laganum (pars) Klein ............, po 1734. Echinodiscus (pars) Leske............ LM 77e Scutella (pars) Lamarck ........... ITS A6! Echinodiscus (re section) Gray ............ 1825 Laganum (pars) Agassiz ...... Todoa tie à HSE Peronella (pars) AL. Agassiz............. . JB7e (1) En réalilé de Blainville se bornail à ajouler quelques espèces à l’ancien genre Echinodiseus, qui comprenail loujours le lype, E. orbicularis. C'est le Catalogue of the Recent Echinida qui erée le premier un genre Echinodiscus nouveau, dont il exelut les Lypes des genres de Breynius, même de Leske et de Gray, en le limitant aux espèces pourvues de deux lunules ou enlailles postérieures. C'était là une solu- tion d'aulant plus inacceplable que depuis quinze ans Agassiz avait créé pour ces espèces son genre Amphiope el les avail ainsi distraites d'Echinodiseus qu'il reje- Lait, à Lorl sans doule, dans la synonymie de Laganum (Monographie des Sculelles. p. 105). L'erreur de Gray pour étre manifeste n’en a pas moins élé adoptée sans aucune crilique par Duncan, qui allribue cependant à Breynius un genre où ce dernier n'a jamais placé rien de semblable à Amphiope. Le genre Echinodiseus d'Alexandre Agassiz comprend des formes toutes élran- gères au genre primitif et séparées du genre modifié par Leske, les unes par Klein depuis plus d'un siècle, l'autre (E. auritus Leske) par Louis Agassiz qui en avait fait en 1841 un Lobophora. Ce genre Echinodiscus nouveau est done également inacceplable. Leske, qui entendait maintenir le genre de Breynius, n’a pu d’ailleurs considérer comme lype de ses Echinodiscus. le Trelodiscus Rumphi Klein (Laga- num), dont il n'a même pas reproduit les figures, qu'il cile en cinquième rang et pour lequel il renvoi, aux planches de Rumpb (lab. XIV, fig. F) et de Seba (lab. XV, fig. 1: 2). sg = Je viens d'expliquer qu'Echinodiseus se distingue de Laga- num par l'absence de sillons à la face orale et du cinquième pore génital à l'apex. Quant à Peronella, créé par Gray en 1855 comme sous-genre de Laganum pour l'unique L. Peroni (1), il a de commun avec Echinodiscus l'ocelusion du cinquième pore génital, mais il s'en distingue par la position des autres, qui s'ouvrent hors de l’apex. Je renvoie d’ailleurs pour cette discussion à ce que j'ai déjà dit de tous ces genres, en 1906, dans ma Description des Échi- nides fossiles de la province de Barcelone, 2 partie, p. 124 et suivantes. En résumé notre espèce de l'Éocène de Blaye doit prendre le nom de Echinodiscus marginalis Desmoulins (Seutella), décrit et figuré par Cotteau sous le nom de Sisondia marginalis. P. F. Éoc. II, p. 267, pl. 269, fig. 8, 12 et pl. 270. Très voisine du type du genre, Æ. orbicularis Leske, vivant des îles de la Sonde, l'espèce de Blaye s'en distingue surtout par ses pétales plus ouverts et ses interambulacres remontant plus distinctement jusqu'à l'apex. M. Neuville et moi nous avons recueilli dans le Calcaire grossier supérieur de Blaye de remarquables séries de cette belle espèce; parmi ces individus certains atteignent 42 mill. de longueur sur #0 de largeur. Cotteau a réuni à cette espèce, assez variable dans sa forme et l'épaisseur de ses bords le Seutella tenuissima Agassiz. J'estime ce rapprochement fondé. Localités. — Individus de petite taille rares dans le Lutétien infé- rieur de St-Palais et de Blaye (La Citadelle); individus bien développés et abondants dans le Lutétien supérieur à Segonzac, Blaye (Carrière Collinet, tranchée du chemin de fer) et à Plassac. Sondages de St-Julien, St-Yzans, Millesecousses, Blanquefort. (1) C'est évidemment par suile d'une erreur qu'Alexandre Agassiz rapporte à celle espèce le Sculella orbicularis Lamarck, qui appartient d'après loutes les références de figures à la synonymie du Echinodiscus orbicularis. 2 0 — Præscutella Degrangei Cotleau 1891. Voir Cotteau : Eoc. II, p. 259, pl. 267. Localité. — Plassac; élaxe Lutétien supérieur Nucleolus Daleaui Colteau (Echinobrissus), 1887. Cotleau a décrit et figuré cette espèce sous le nom d'Echi- nobrissus Daleauri (Pal. Franc. Éoc. I, p. 484, pl. 128, fig. 9, 13 et pl. 129); mais il en a inexactement indiqué le gisement dans l'Eocène moyen, à Peyredoule, C" de Besson (Gironde). I faut lire Berson près Blaye, localité où affleure seul le cal- caire de St-Estèphe, qui appartient à l'Éccène supérieur, Pria- bonien, J'hésite d'autant moins à proposer ces rectifications que j'ai sous los yeux deux individus recueillis par M. Neuville à Berson, dans le Priabonien. En raison de son péristome nellemeut allongé l'espèce ne saurait être maintenue dans le genre Echinobrissus, ainsi que je l'ai déjà indiqué en 1897 dans ma Note sur les Échinides de la Craie de Ciply (p. 28). Martens a placé une espèce vivante qui présente cet allongement du péristome dans son genre Nucleolus (N. epigonus). L'espèce girondine en diffè- rerait, d'après les figures 2 et 8 de la pl. 129 de la Paléon- tologie francaise, par la présence de pores doubles au-dessous des pétales et ce caractère juslifierait son attribution à un genre nouveau; mais Cotteau n’a pas mentionné dans sa des- criplion cette disposition des pores et les individus que j'ai sous les yeux ne permettent pas de l’observer. Dans ces condi- tions il ne me parait pas y avoir lieu, quant à présent, de séparer génériquement notre espèce du Nucleolus epigonus (1). Oligopodia Duncan, 1889, dont le type est précisément Nucleo- lus epigonus, est un simple synonyme du genre de Martens, créé en 1866 et formellement adopté par Pomel dès 1883. (1) Si l'on ne parlageail pas celle manière de voir notre espèce devrait prendre les noms de Mecostobrissus Daleaui. Mnzos long, Sroux bouche el Bsuacos espèce d'Echinide. Anochanus Graube est pourvu d'un marsupium dorsal qui fait défaut chez Nucleolus Daleaui. Aphanopora de Meijere a son péristome transverse comme celui du Nucleopyqus recens. Localité. — Berson; étage Priabonien. Cassidulus Benedicti Desmoulins, zx Cotteau. 1882. Voir Éoc. I, p. 518, pl. 142, fig. 1, 3. Localité. — Blaye; étage Lutétien. Cassidulus Dublangei Lambert ». sp. Espèce de moyenne faille, mesurant 31 mill. de longueur sur 23 de largeur et 12 de hauteur, allongée, déprimée, se rétrécissant d’arrière en avant, arrondie aux deux extrémités, dont le test est malheureusement un peu usé et la face infé- rieure encroutée. Face supérieure peu convexe, ayant sa plus grande hauteur vers l’apex, qui est très excentrique en avant; face inférieure déprimée d'avant en arrière, renflée sous les flancs. Péristome moins excentrique en avant que l'apex; péri- procte ovale, s'ouvrant à la partie postérieure dans un léger sillon, qui n'échancre pas le bord. Ambulacres semblables, les postérieures peu divergentes, un peu plus longs que les antérieurs, sans cependant attein- dre le niveau du périprocte, avec pétales relativement étroits, lancéolés, ouverts à leur extrémité; zones porifères composées de pores peu différents, les internes ronds, les externes ellip- tiques, paraissant séparés, mais en réalité conjugués, ainsi que cela s'observe sur lambulacre impair. Tubercules serobi- culés très petits el rapprochés. Cetle espèce ne saurait être confondue avec aucune autre. C. Benedicti a, en-dessus, ses bords latéraux plus saillants, anguleux; il est moins retréci et plus largement arrondi en avant. Nucleolites depressus Dames, du Lutélien de San- Giovani-[larione, plus petit, à un périprocle plus grand, qui remonte beaucoup plus haut, entre les pétales postérieurs. C. testudinarius Brongniart, du mème gisement, plus petit, moins long, est plus retréci en avant, plus élargi, renflé et épais en arrière; son apex est beaucoup moins excentrique en avant. Localité. — Blaye; étage Lutétien supérieur. Echinanthus Desmoulinsi Delbos (Pygorhynchus), 1846. Voir Cotteau : Eoc. 1, p. 566, pl. 162, 163, 164, fig. 1. Cette espèce, dont j'ai pu étudier un grand nombre d'indi- vidus, estencore plus variable que ne le dit Cotteau et dépasse parfois la taille indiquée (1). Certains individus sont beaucoup plus allongés que le type : longueur 78 mill. largeur 60. La largeur proportionnelle des pétales est elle-même assez varia- ble, il en est de même de la hauteur du périprocte et du déve- loppement des phyllodes. Les individus surbaissés, comme celui figuré par Cotteau pl. 164, fig. 1, se rapprochent un peu de VE. heptagonus Grateloup (Nucleotites), du Lutétien des Landes, décrit et figuré dans la Paléontologie française sous le nom de ÆE, Delbosi Desor (Pygorhynchus) qui en est un simple synonyme (2). Cependant chez VE. heptagonus, tou- jours de plus petite taille et plus déprimé, le périprocte est situé plus bas et les pétales sont proportionnellement plus courts, moins inégaux. L’ÆE. Ducrocqgi Cotteau, de St-Palais (Eoc. 1, p. 56%, pl. 160), un peu plus petit, ne diffère pas suf- fisamment du Æ. Desmoulinsi pour en être spécifiquement distingué et je n'hésite pas à réunir les deux espèces. Localités. — Blaye, Plassac, St-Palais; étage Lutétien moyen et superieur. (1) Colleau indique à Lort (p. 568) pour la largeur du type 76 mill. C'est 66 mill. qu'il faut lire. (2) Colleau considérail comme perdu le lype de son E. Delbosi el s'est borné à reproduire la description de d'Archiac. En réalilé celle espèce, idenlique au Nucleo- liles heptagonus de Grateloup, n'est pas rare dans le Lulélien à Conoclypeus conoi- deus de Donsacq près Montfort, el j'en ai plusieurs individus sous les yeux. , EEE Echinantus elegans Pavay, 1871. Cotteau : Eoc. EF, p. 571, pl. 165, 166, 167. Localités. — Pauillac, Vertheuil, Moulis dans le Médoc; l'espèce se retrouve dans le Blayais à Berson, Marmisson et dans les marnes à Brissopsis elegans de Villeneuve de Tau; étage Priabonien. Quant aux autres localités signalées par Cotteau, elles sont trop mal ou trop incom- plètement orthographiées pour être retrouvées. Plagiopygus carentonensis Colteau (Pygorhynchus) 1888. — Voir Cotteau : Eoc. I, p. 540, pl. 150, fig. 1, 6. Le) Localité. — St-Palais; étage Lutétien. Genre ECHINOLAMPAS dans l'Éocène du Bordelais. Les espèces de ce genre ayant été largement multüipliées, il est devenu assez difficile de se faire une idée précise de cha- cune d'elles. Il existe toutefois certaines formes communes et caractéristiques qui sont pour ainsi dire des types de groupes et qu'il importe de bien distinguer, comme : . dorsalis Agassiz, du Lutétien ( oc. IL, pl. 209). . stelliferus Lamarck (Clypeaster) encore du Lutétien (Éoe. II, pl. 218). . blaviensis Cotteau, du Lutétien moyen (Éoc. Il, pl. 220). . similis Agassiz, du Lutétien supérieur (Éoc. II, pl. 224). . ovalis Bory (Galerites), du Priabonien (Éve. Il, pl. 217). 5 & & & E On comprendra alors plus facilement les autres espèces, qui viennent naturellement se rattacher aux précédentes. J'ai tenu pour cette étude à m'entourer de matériaux considérables. J'ai donc recueilli le plus grand nombre possible d'individus et je me suis attaché à faire ce que font rarement les collection- neurs, toujours à la recherche de beaux échantillons et négli- géant les médiocres; je n'ai tenu aucun compte des individus fournis par des ouvriers et que je n'avais pas recueilli moi- même en place. C'est sur l'examen de centaines de ces indi- vidus recueillis par moi que reposent mes conclusions. Toutes les espèces d'Échinolampes examinées appartiennent oi — à la forme typique du genre et à la section dérivée Cypho- lampas (4); mais je n'ai pas rencontré dans l'Éocène du Bor- delais de ces formes aberrantes, voisines de Galerolampas, comme l'Echinolampas Thieryi Lambert des couches à Cono- clypeus conoideus de Donsacq, près Monfort (2). Je me conformerai pour celte étude à l’ordre d'apparition des espèces, pour mieux suivre les enchaînements des formes successives. Mais j'envisagerai chacune de ces formes d’une facon plus large que ne l'avait fait Cotteau en leur réunis- sant toutes les variations qui peuvent naturellement y être rapportées. Echinolampas dorsalis Agassiz, 1847. Cette espèce a élé créée pour une forme de St-Palais, T. 58, bien caractérisée par son test subeylindrique, allongé, déprimé en-dessus. C'est la forme des figures 1, # de la pl. 210 des Échinides Éocènes dans la Paléontologie française. Cotteau en avait figuré dans ses Échinides de St-Palais (pl. D, fig, 45, #7) un individu à face supérieure moins déprimée qui a été reproduit à la pl. 200 de la Paléontologie française. Il semble former passage à lÆ. Archiaci, qui en diffère par sa face supé- rieure moins déprimée el son apex plus excentrique en avant. Voir Cotteau : Eoc. Il, p. 34, pl. 209 et 210. Localités. -— St Palais, Tour de Cordouan; étage Lutétien. Echinolampas Archiaci Colleau, 1883. A côté de l'espèce précédente, d'Archiae avait signalé à St- Palais une prétendue variété de son Echinolampas subsimilis du Tongrien de Biarritz; Cotleau en a fait son Æ. Archiaci Échin. StPalais, p. 19, pl. IV, fig. 48, 50) reproduit dans la Paléontologie francaise (Éoc. IL, p. 39, pl. 211, 212). C’est une 1) Voir mon Étude sur les Échinides de la Molasse de Vence, p. 33. — 1906. ge des Echinolampas aux Plagio- (2) Cel Echinolampas Thieryi, qui forme pas: pyqus, est remarquable entre lous par son périprocle marginal et lransverse. Il sera décrit el figuré dans nolre Essai de nomenclature raisonnée des Echinides. RC forme très voisine de l'E. dorsalis, mais un peu plus renflée en-dessus et avec apex un peu plus excentrique en avant. Cotteau, qui insiste beaucoup sur ce dernier caractère, a fait figurer en effet des individus du Æ£. dorsalis, dont l'apex est presque subcentral, alors que chez la majorité des individus il est très nettement excentrique en avant. Les différences entre les deux espèces sont donc très faibles. Cotteau a distingué de son £. Archiaci un E. Douviller, créé pour un individu unique et complètement mutilé, qui ne se distingue en réalité par aucun caractère sérieux de VE. Archiaci et que je n'hésite pas à lui réunir. Son apex est en effet à peine moins excentrique en avant et si ses pélales sont un peu plus étroits et un peu plus effilés, nous savons que ce carac- tère est chez les Echinolampas d'importance purement indivi- duelle (1). Nous constaterons en effet en étudiant les Æ. bla- viensis, E. similis, E. ovalis, ele. que la plus ou moins grande largeur des pétales n’est pas un caractère spécifique chez les Échinolampes. Sans doute ce fait est de nature à contrarier certains faiseurs d'espèces, toujours disposés à fonder leurs créalions sur les moindres différences, mais il est rendu indis- cutable par l'examen des centaines d'individus sur lesquels a porté mon étude. Cotteau n'avait d'ailleurs comparé son D. Douvillei qu'avec l'E. ellipsoidalis d'Archiac, du Bartonien de Biarritz qui ne lui ressemble pas du tout. Localités. — St-Palais, Cordouan; étage Lutétien. Cotleau dans la Paléontologie française ajoute à ces localités Roque- de-Thau. C’est évidemment là une erreur; il n'existe même pas de Luté- tien marin à Roque-de-Thau et l'individu sisnalé dans cette localité est certainement autre chose. (1) Dans la Paléontologie française, le dessinateur, à la pl. 213, s'est borné à copier les figures des Échinides de St-Palais du E. Douvillei, sans même prendre la pré- caulion de relourner son calque el en reslaurant arbitrairement les portions man- quantes du test. TouE LXVI. 6 « — 0 — Echinolampas Cotteaui Lambert, 1906. J'ai proposé ce nom dans mon Étude sur les Échinides de la Molasse de Veuce (p. #0, note) pour l'ancien ÆE. Heberti Cotteau, de Eocène de St-Palais. En effet, lorsqu'il proposait ce dernier terme en 1883 (Échin. de St-Palais, p. 22, pl. V, fig. 53, 54), Cotleau avait perdu de vue ce fait que, dès 1862, sous le nom de Pygaulus Heberti, il avait décrit un véritable Echinolampas du Cotenlin,.confondu par Desor avec E. Fran- cei Desmoulins, 1837, du Burdigalien des Bouches-du-Rhône. Dans ces conditions le nom de Æ. Francei appartenant au type du Burdigalien, l'espèce éocène du Cotentin doit conserver celui de Æ. Heberti Cotleau (Pyqaulus) et celle différente de l'Éceène de St-Palais a dû recevoir un nom nouveau. Cet E. Cotteaui a élé figuré sous le nom d'E. Heberti dans la Paléontologie française, Éocène IL, pl. 214, fig. 2, 3, pl. 215 et décrit p. 50. C'est une forme encore voisine du Æ. dorsalis, mais de plus petite laille, moins déprimée en-dessus, surtout plus étroite, plus allongée, plus subcylindrique, avec pétales subcostulés assez larges et zones porifères très inégales. Cot- eau avail malheureusement négligé de comparer ces deux espèces dont l'une, Æ. Colteaui, esl lrop voisine de l'autre pour ne pas descendre d'une souche commune si elle n’est pas un simple dérivé de l'E. dorsalis. Cotteau signale à St-Palais, à côté du Æ. Cotteaui, un Echi- nolampas politus Lamarck (C/ypeaster) qui ne me paraît pas pouvoir être confondu réellement avec le type de cette espèce, rapporté par Cuvier de Sienne (flalie), auquel Agassiz à assi- milé une forme de l'Eocène de Nice, T. 59 et pour la première fois figuré pour Quenstedt en 1875 (Die Echiniden pl. 80, fig. 5) d'après un individu du Véronais semblable au moule de Cotteau, C. 60, du Vicentin. Cette espèce très renflée, allon- gée, oviforme, à apex très excentrique en avant et pélales tout à fait à fleur de test, ne saurait selon moi être identifiée aux individus de St-Palais, moins renflés en dessus, subros- trés, avec apex et péristome moins excentriques et je n'hésite pas à rapporter ces derniers à l'E. Cotteaui qui n'en diffère par aucun caractère réellement appréciable (1). En 1883 Cotteau cilait encore à St-Palais ÆE. e/lipsoidalis d'Archiac, dont le type est du Lutétien de Biarritz. Cette citation, maintenue dans la Note de 1887 (Bull. S. G. d. F. (3) T. XV, p. 823), est complètement abandonnée dans la Paléon- tologie française en 1890, et cet ancien ÆE. e/lipsoidalis de 1883 est devenu alors l'E. politus Cotteau (non Lamarck), au sujet duquel je viens de m'expliquer. IL existe donc dans l'Éocène de St-Palais trois espèces d'Échi- nolampes, les Æ. dorsalis, E. Archiaci et E. Cotteaui, dont les deux dernières, très voisines de la première, semblent en déri- ver, à moins qu'elles ne dérivent loutes trois, d’une forme antérieure commune, qui reste à rechercher, el cette dernière hypothèse semble la plus probable. Localité. — St-Palais; étage Lutétien. Echinolampas Linderi Cotteau, 1889. Cette espèce décrite et figurée par Cotteau : Éoe. IL, p. 66, pl. 222, fig. 1, 3, présente encore certains rapports avec l'E. dorsalis, bien qu'elle appartienne plutôt au groupe de FE. sinui- lis. Cotiteau a très bien indiqué ces doubles rapports (p. 68); il est inexat toutefois que ses pélales soient moins larges que ceux du Æ£. dorsalis el, s'ils sont moins renflés chez certains individus, ils ne le sont pas moins chez d’autres; le périprocte n'est pas davantage plus marginal chez tous les individus. Les pétales sont seulement un peu plus inégaux chez E. sumilis. E. Linderi nous apparaît donc comme une forme intermé- diaire entre les Æ. dorsalis et E. sunilis, mais plus voisine de ce dernier que du premier. Il n'est pas non plus sans (1) L’E. politus est une espèce Lrès confuse, parce qu'on a voulu lui assimiler des individus de provenances el très probablement de niveaux différents. M. Oppenheim fail du Lype de Quensledl, qui serait Priabonien, son E. Quenstedti el il rapporte à l'E. politus un pelil indivividu, qui serail plulôt un Æ. ellipsoidalis. Le lype esl pour moi une forme identique à celle de Nice el au moule C, 60, ou rapports avec certaines variétés du Æ. stelliferus Lamarck Clypeaster) que l'on rencontre précisément avec lui dans les couches inférieures de Blaye et ces rapports donnent à penser que les deux espèces dérivent d’une souche commune. Localité. — Assez rare, l'E. Linderi n'a encore été rencontré que dans les couches inférieures du Lutétien à Gualtieria Orbignyi de Blaye, dans les carrières de la Citadelle et de l'Abattoir, au-dessous du bane où abonde l’E. stelliferus typique. Echinolampas stelliferus Lamarck (C/ypeaster), 1816. Celte espèce, parfaitement décrite et figurée par Cotteau (Éoe. IL, p.88, pl. 218 et 219), est dans sa forme typique une des plus communes et des plus faciles à reconnaitre du Bor- delais. Elle abonde principalement dans un banc de calcaire à Miliolites qui couronne à Blaye les carrières de la Citadelle et de l'Abattoir. Cet Echinolampas, comme la dit Cotteau, est plus on moins élevé, plus ou moins allongé; sa face supé- rieure est plus ou moins déclive en arrière. Sa taille atteint jusqu'à 60 mill. de longueur, sur 50 de largeur et #0 de hau- teur. L'on a indiqué chez celle espèce la présence d’une zone sternale finement granuleuse; celte zone existe en effet chez un cerlain nombre d'individus; elle est même parfois bien plus développée que ne lindiquent les figures de la Paléon- tologie française, mais elle manque complètement chez beau- coup d’autres, et ces variations démontrent le peu d'importance de ce caractère, qui parait d'ordre purement individuel. L'iné- galité des zones porifères dans les ambulacres pairs est moindre chez E. stelliferus que chez ÆE. dorsalis, mais elle reste très variable, de six à douze paires suivant les individus pour les pétales antérieures; elle varie même de l’ambulacre droit à celui de gauche chez un même sujet et je relève sur un indi- vidu, pour Il, 52 et #4 paires, différences 8 et, pour IV, 51 et k5, différence 6. Le peu d'importance de ce caractère est donc évident. La largeur proportionnelle, la forme plus ou moins subtrigone du périprocte varient aussi d’un individu à l'autre. La saillie el la largeur des pélales n’est pas moins indivi- duellement variable. Sur deux individus de #5 millimètres de longueur, l’un à ses pélales larges de 7 mill., l’autre de 9 mill. Voilà done encore un caractère très souvent invoqué par les auteurs pour légitimer des espèces nouvelles et qui se trouve ici complètement en défaut. Dans les couches inférieures du Lutétien de Blaye où j'ai recueilli Guallieria Orbignyi on commence à rencontrer avec Echinolampas Linderi quelques E. stelliferus. Les uns, les plus nombreux, sont déjà parfaitement typiques, quelques autres sont remarquables par leur forme peu élevée et large, leurs pétales très peu saillants. Ces derniers présentent une telle ressemblance avec Æ. Linderi qu'il devient parfois très difficile de les en distinguer; ils établissent une sorte de pas- sage d'une forme à l’autre et montrent que les deux espèces ont la mème origine et dérivent d'une souche commune. Un peu plus haut, dans la couche pulvérulente de Calcaire à Miliolites où E. ste/liferus abonde, E. Linderi disparait; les individus intermédiaires entre les deux formes ne se rencon- trent plus, mais chez certains E. stelliferus le test s'allonge, la dépression de l'aire postérieure s’atténue, les pétales sont à peine renflés et on voit se dessiner le passage de VE. stelli- ferus à VE. blaviensis. Enfin, rare, dans les couches plus éle- vées, l'E. stelliferus devient irès rare el disparait dans Île Lutétien supérieur de Plassac à Echinodiscus marginalis. Ces derniers représentants de l'espèce sont de petite taille et moins nettement caractérisés que ceux des couches de la Citadelle et de l’Abattoir. Localités. — Blaye (Carrières de l’Abattoir et de la Citadelle), très abondant; (Carrière dite de l'Octroi), rare; Plassac, très rare; étage Lutétien. Echinolampas blaviensis Cotteau, 1889. Cette espèce établie, parfaitement décrite et figurée par Cotteau : Éoc. I, p. 63, pl. 220 et 221, a été considérée par lui comme très constante dans sa forme; il reconnait seule- ment qu'elle présente quelques variations dans le dévelop- ob — pement de son floscelle et de sa bande sternale. Une pareille affirmation ne peut avoir qu'une cause, le petit nombre des individus de provenance unique examinés par Cotteau. En réalité il est peu d'espèce chez laquelle les varialions des caractères atteignent une pareille importance. Même si lon s'en lient à l'examen des individus fournis par les couches diverses d’une seule carrière, comme celle d’ailleurs si vaste et si aclivement exploitée qui a son entrée sur la route de St-Girons, on constate entre les divers individus des diffé- rences considérables. La forme typique, celle de l'individu de la planche 220 de la Paléontologie française, à ses pétales assez larges, avec zones porifères des ambulacres pairs antérieurs plus inégales que ne l'indiquent les figures. L'espèce atteint une assez grande taille; j'en possède un individu qui mesure 68 mill. de lon- gueur, sur 56 de largeur et 51 de hauteur. Chez ces grands individus le floscelle est plus développé et le péristome plus étroit que chez les individus de moyenne taille. Quelques-uns, de forme haute, présentent en-dessus une certaine déclivité de leur partie postérieure et des pétales un peu plus saillants, caractères qui témoignent de leur parenté très proche avec E. stelliferus. Certains individus ont leur pétales très étroits, d'autres beaucoup plus larges, ainsi chez deux individus de 25 mill. de longueur, lun mesure pour la largeur de ses pélales 5 mill. et l’autre 9. La zone sternale, qui présente parfois une bande finement granuleuse, est le plus souvent complètement tuberculeuse. La forme à ambulacres étroits et apex un peu plus excen- trique en avant montre particulièrement des modifications intéressantes : tantôt la face inférieure est large et plane, la hauteur diminue el l'on arrive à une forme allongée très dif- férente du lype; parfois le milieu des interambulacres laté- raux se déprime et l’on passe ainsi à l'E. Falloti Colteau; tantôt la face inférieure est arrondie, fuyante sur les bords et Findividu prend une apparence cylindrique qui lui donne re exactement la physionomie de l'E. e/lipsoidalis d'Archiac du Lutétien de Biarritz. L'E. blaviensis nous apparaît done comme un dérivé de l'E. stelliferus el ses variétés forment indiscutablement pas- sage aux E. Falloti, E. biarritzensis et E. ellipsoidalis. C'est à ces divers points de vue l'espèce la plus intéressante des Echi- nolampas du Bordelais (1) En ce qui concerne l'E. Falloti, on n que Cotteau a établi l'espèce (Éoc. I, p. 737, pl. 380, fig. 1, 2 — 1894) essentiel- lement pour un individu de Blaye ou de la Douane) conservé au Musée de Bordeaux, où j'ai pu lexaminer. C'est une forme allongée, subrostrée, déclive en arrière, à pétales assez longs et étroits avec zones porifères assez profondes (comme celles des E. haviensis et E. sunilis) et dépressions du milieu des interambulacres latéraux. Contrairement à lavis de Cotteau, j'estime qu'elle n'est pas suffisamment distinete de certaines variétés du Æ. blaviensis pour constituer une espèce distinete et je la réunis purement et simplement à ce dernier. Mais Cotteau à assimilé à son Æ. Falloti du Lutétien de Blaye une forme du Tongrien, ou peut-être du Stampien, du Phare à Biarritz, qui en diffère selon moi par sa forme plus renflée en arrière, un peu plus allongée, subrostrée, ses péta- les plus étroits, à zone porifère moins déprimée. On pourrait nommer l'espèce de Biarritz E. lucifer (NV. Éoc. Il, pl. 379, fig. 1, 3). Localité. — Blaye où l'espèce est assez commune; on la retrouve dans le Médoc à St-Christoly; étage Lutétien. Echinolampas similis Agassiz, 1840. Très She décrit et figuré par Cotteau : Éoc. II, p. 73, pl. 293, fig. 4, 6, (1) C’est encore à l'E. blaviensis que semble se rapporter le moule 45, attribué à lort par le Catalogus systematieus à VE. stelliferus. Agassiz en à fail au Catalogue raisonné son E. curlus de l'Éocéne de Vérone, en lui réunissant son E. eurypygus cerlainement différent. Desor confond à lorl ce moule 45 avec E. Beaumonti Agas- siz, et Oppenheim le confond, sans plus de raison selon moi, avec les E. obesus Bitiner et E. galerus Mazetti. 00 pl. 224 et 225, celle espèce a pour lype le moule 49, ellipti- que, médiocrement déprimé, avec apex légèrement excentrique en avant (Éoc. Il, pl. 224). Colteau a signalé diverses variétés les unes plus allongées, de Plassac (pl. 225, fig. 3), les autres plus circulaires : tantôt assez déprimées, déclives et élargies en arrière, Lype du Æ£. girundicus Matheron (pl. 223, fig. k, 6), tantôt uniformément déprimées (pl. 225, fig. 1, 2). Comme chez les espèces précédentes les pétales du £. smilis varient individuellement dans leur largeur; ils sont parfois légère- ment en saillie comme ceux du E. ovalis. Le périprocte est plus où moins marginal. La bande sternale, assez nette chez cerlains individus, manque chez d'autres. Le péristome lui même est parfois beaucoup plus excentrique en avant chez certains individus de la Variété girundica que chez d’autres. J'estime que Colleau à réuni avec beaucoup de raison toutes ces formes et en particulier VE. girundicus, l'ancien E. bur- digalensis PV. 36 du Cataloqus systematicus (1) en une espèce unique. Au lieu de multiplier à l'excès les espèces, comme l'ont fait certains auteurs pour les Échinolampes italiens, il me parait beaucoup plus sage de réunir les nombreuses varié- tés qui évoluent autour d'un type sous une dénomination spé- cifique unique. Si nous avions voulu imiter ici ce qui a été fait pour les formes du Vicentin, c'est par dizaines que nous aurions pu créer des espèces nouvelles. Je me demande ce que la Science aurait pu y gagner. E. similis dérive incontestablement du Æ. Linderi auquel il succède dans le Lutétien supérieur. Nous verrons qu'il doit être considéré comme la souche, suivant toutes probabilités de l'E. ovalis du Priabonien. L'espèce étant très répandue dans le Blayais, on a pu cons- later plusieurs fois chez elle des cas d’asymétrie. M. Neuville m'a notamment communiqué un individu de la Variété girun- (1) Le moule P. 36 se rapproche davantage de la Variété girundica de VE. simu- lis que de loute autre forme. C'est à lort que Colleau, contrairement à Agassiz, a voulu rapprocher ce moule du E. ovalis tout à fait différent. #90 = dica pourvu de quatre ambulacres seulement au lieu de cinq, sans que cette anomalie ait affecté sa forme générale. IT y à chez lui suppression apparente de lambulacre impair, mais en réalité c'est l'ambulacre IV qui fait défaut et l'ambulacre HI rejeté à gauche en prend la place de telle sorte que les ambu- lacres subsistants sont disposés deux à droite et deux à gau- che, formant une figure à peu près symétrique. Le pétale antérieur gauche est toutefois un peu plus étroit que les autres et composé de pores formant deux branches sensible- ment égales. Les interambulacres, aussi réduits à quatre, sont un peu inégaux, celui de droite un peu plus large que le gau- che et l’antérieur plus étroit que le postérieur. La largeur des pétales paraît être venue compenser pour cet individu la perte de l’un de ces organes. On sait que la synonymie de l'E. similis tel que Cotteau l'a comprise a été longtemps très embrouillée par suite des faus- ses déterminations de Desmoulins, qui voulait absolument retrouver dans le Bordelais les espèces de l'Éocène des envi- rons de Paris. Cotteau, en proposant de reprendre pour elle le nom de semilis, a tranché la difficulté en s'en rapportant aux mentions du Catalogue raisonné et non du Cataloqus syste- maticus qui est un simple catalogue. J'estime que son opinion doit-être suivie. Localités. — Blaye, Plassac, St-Christoly; étage Lutétien supérieur. Echinolampas ovalis Bory de Saint-Vincent (Galerites), 1824. | La forme typique de cette espèce est celle figurée dans l'Encyclopédie Méthodique, planche 143, figures 13, 1%, de petite taille, ovale, d’ailleurs assez mal caractérisée. Cotteau en a décrit et figuré des individus analogues (Éoc. IE, p. 33, pl. 217) et d’autres plus grands (pl. 216). Il ne trouvait entre eux que des différences de taille, une forme générale plus ou moins étroite et une face supérieure plus où moins renflée. En réalité il existe entre les divers individus bien d’autres ir fes variations, qui affectent les pétales, tantôt saillants, tantôt presqu'à fleur du test, tantôt très larges, 8 mill. et tendant alors un peu à se fermer, tantôt étroits, 6 mill. pour un indi- vidu de même longueur et demeurant alors plus ouverts. La lorme généralement ovale, arrondie en arrière, devient par- fois plus étroite, subrostrée et le périprocte s'arrondit comme celui d'un Plolampas au lieu de rester transversalement ovale comme chez les vrais Échinolampes (1). La taille de l'E. ova- lis devient parfois considérable et j'ai sous les yeux un indi- vidu qui mesure 73 mill. de longueur sur 60 de largeur et 15 de hauteur. Echinolampas lespariensis Cotteau, 1889 (Éoc. LE co TA pl. 222. fig. 1, 3) retrouvé par M. l'abbé Labrie, à St-Seurin de Cadourne, semble ne constituer qu'une variation locale du E. ovalis, auquel Cotteau ne l’a même pas comparé. L'E. ovalis parail bien dériver de VE. sinuilis, peut-être directement, où par un trail d'union, qui ne nous est pas connu. Localités. — Cetle espèce une des plus abondantes et la plus carac- téristique du Priabonien du Médoë, a été recueillie à Vertheuil (Le Parc), St-Estèphe (Aiïllan, Troupian), St-Seurin de Cadourne (Le Tralle), Civrac, Pauillac (Frompeloup, Anseillan), Moulis; on l’a retrouvée daus le Blayais à St-Seurin de Cursac, Blaye, Cars, Plassac; étage Priabonien. Echinolampas Touzini Colleau, 1894 (Éoc. I, p. 735, pl. 378, fig. 4, 6). Celle espèce a été non sans raison rapprochée par son auteur du Æ. subsinnilis. Sans doute elle diffère sensiblement du type du Tongrien de Biarritz, T. 56 (Éoc. I, pl. 229), mais elle est selon moi identique à la forme assimilée du Priabonien de Meynieu près Vertheuil. Les différences invoquées par Colteau pour justifier la séparation par lui proposée sont insigni- fiantes el je ne saurais en faire élat. (1) Beaucoup d'auteurs ne manqueraient pas de placer ces individus dans un genre à part, bien qu'ils soient cerfainement identiques spécifiquement à ceux de la forme typique de l'E. ovalis, où = E. Touzini est très différent de l'E. ovalis: il dérive cepen- dant encore évidemment d'£. similis, mais selon toutes vrai- semblances par un autre intermédiaire. Localités. — Meynieu près Vertheuil, Pauillac, Bégadan; étage Pria- bonien, dans la zone à Anomia girundica. Echinolampas bigadanensis Cotteau, 1894 (Éoc. I, p- 139, pl. 379, fig. 4, 7). Ne connaissant pas cette espèce en nature, je la maintiens provisoirement comme distincte, sur la foi de ce qu'en dit Cotteau, qui l'a établie sur un individu unique et de très médiocre conservation; mais je suis convaincu que l'on arri- vera à la réunir à l'E. ovalis, dont elle présente la plupart des caractères. Localité. — Bégadan (Bourdieu); étage Priabonien. Echinolampas Benoisti Cotleau, 1890 (Éoe. I, p. 9%, pl. 231). Cette espèce, très voisine de l'E. Touzini, en diffère cepen- dant par la granulation très serrée de sa face supérieure. On peut toutefois se demander quelle est la valeur d'un caractère que l’on constate très variable chez E. ovalis. En tous cas, E. Benoisti à certainement la même origine que Æ. Touzunu. Localité. — Pauillac, St-Estèphe; étage Priabonien. Echinolampas nucleus Matheron #7 Colteau, 1889 (Éoc. I, p. 69, pl. 222, fig. #, 11). Bien que Cotteau, à la suite de Matheron, ail considéré cette espèce comme distinete, on peut se demander si elle ne serait pas simplement le jeune de FÆ. ovalis, dont elle rappelle assez exactement la forme. Toutefois, ne connaissant pas en nature l'E. nucleus, je ne me crois pas fondé à modifier la décision de Cotteau à son sujet. Localités, — Si-Estèphe, Vertheuil; étage Priabonien, D Linthia Ducrocqi Cotteau, 1883 : Éoc. I p. 222, pl. 66: J'ai retrouvé, à Blaye, dans les couches à Echinolampas bla- ciensis de la Grande carrière, un individu de cette espèce, bien caractérisé par la profondeur de son sillon et la saillie de sa carène postérieure. Localités — Si-Palais, Blaye; étage Lutétien. Linthia carentonensis Cotleau, 1883 : Éoc. 1, p. 224 L pl. 67 et 74, fig. À, 4. M. Neuville et moi avons retrouvé dans le Caleaire grossier moyen de Blaye cette espèce que d’ailleurs Cotteau y signalait déjà. Localités. — Si-Palais, Blaye; étage Lutétien. Linthia Pomeli Cotleau, 1886 : Eoc. 1, p. 227, pl. 68, 1e M MeR Localité. — St Palais: élasc Lutétien. Linthia Neuvillei Lambert 200. spec. Espèce de moyenne taille, mesurant 31 mill. de long sur 32 de largeur et 25 de hauteur, subglobuleuse, à contours presque circulaires, légèrement tronquée aux extrémités, peu profondément échancrée en avant. Face supérieure très haute, dont le sommet correspond à l’apex; ce dernier très excen- trique en avant; sillon antérieur large, mais peu profond; parlie postérieure déclive de lapex au périprocte. Face infé- rieure faiblement convexe, à large plastron peu saillant et péristome réniforme très excentrique en avant. Face posté- rieure basse, mal limitée, avec périprocte assez élevé, transver- salement ovale, Apex à quatre pores génilaux. — Ambulacres pairs à pélales droits, profonds, inégaux : les antérieurs beau- coup plus longs que les postérieurs, très divergents, tombant presque verticalement du sommet vers le bord; les postérieurs relativement courts, très peu divergents; zones porifères com- 09 posées de pores conjugués, par paires très espacées, au nom- bre de 24 en avant et 17 en arrière, avec les périapicaux atrophiés; zone interporifère lisse, étroite. Fasciole péripétale anguleux, passant très bas en avant, se relevant verticalement après avoir doublé les pétales pairs antérieurs jusqu'à plus de la moitié de leur longueur, puis s'infléchissant vers l'extrémité des pétales postérieurs ; fasciole latéro-sous-anal régulièrement infléchi, sans coude brusque sous le périprocte. Cette espèce, appartenant au groupe du D. bathyolcos Dames, du Vicentin, caractérisé par ses pétales à pores espacés et son périprocte transverse, il est superflu de la comparer aux for- mes à périprocte ovale suivant le grand axe du test. Avec une forme analogue au L. Neuvillei ce L. bathyolcos en diffère par sa plus grande largeur, ses ambulacres postérieurs plus longs, plus développés, avec zone interporifère moins étroite. L. carentonensis des mêmes couches est de plus petite taille, plus allongé, avec carène postérieure remplaçant la déclivité du test chez L. Neuvillei; ses pétales ont leurs pores moins écartés, plus nombreux. Ces différences m'ont engagé à sépa- rer ces deux Linthia, d'ailleurs très voisins. Localité. — Blaye; étage Lutétien. Linthia Labriei Lambert nov. spec. Espèce intermédiaire entre la précédente et le L. Pomeli Cotteau. Ce dernier moins haut, moins polygonal, avec apex moins excentrique en avant et carène postérieure moins déelive en arrière, a ses pétales postérieurs plus longs que les antérieurs. Le L. Labriei est au contraire plus haut, plus allongé, plus polygonal que le L. Neuvillei; son sillon anté- rieur est plus profond et ses ambulacres pairs ont leurs péta- les plus étroits, plus longs; les antérieurs, égaux aux posté- rieurs, sont légèrement courbés en dedans. Localité. — Blaye; étage Lutétien. Linthia Raulini Cotleau (Periaster) 1863. . Cette espèce d'Hastingues (Landes), décrite par Cotteau (Eoc. I, p. 229, pl: 68, fig. 4, 7 et pl. 69, fie. 4, 3) et dont le type 1 n'avait pas encore élé signalée dans le Bordelais. Je crois a élé figuré dans la Paléontologie française, pl. 69, fig. 4, T, devoir lui réunir deux individus recueillis à Blaye l'un par M. Neuville et l’autre par moi. Leur taille dépasse un peu celle du type : longueur #1 mill. largeur #1 et hauteur 31; le sillon antérieur semble plus abrupt et un peu plus profond, les pélales semblent un peu plus longs et moins droits, le fasciole serait un peu plus coudé, plus éloigné du périprocte en-dessous. Ces différences m'ont paru trop légères pour légi- timer la création d’une espèce nouvelle. Si l'on lient compte de la différence de taille, l'espèce serait surtout voisine du L. Ducrocqgi, que l'on recueille dans les mêmes couches; elle m'a paru s'en distinguer non seulement par sa taille, mais par sa plus grande largeur, par la moindre saillie de sa carène postérieure, par ses pétales pairs un peu plus larges et moins droits. Localité. — Blaye; élage Lutétien. Schizaster Archiaci Colteau, 1863 : Éoc. I, p. 277, pl. 83 et 84, fig. 1, 2. Celle espèce se distingue facilement des autres Schizaster du Bordelais par sa forme très retrécie et son apex très excen- trique en arrière. Localité. — St-Palais; étage Lutétien. Schizaster Cotteaui Tournouer (Periaster) 1870. Cotleau en étudiant cette espèce (Éoc. 1, p. 241), pl. 75, hési- tait à la laisser-parmi les Linthia. Après Favoir examinée je crois devoir la reporter parmi les Schisaster, dont elle a en réalité tous les caractères, notamment l'inflexion des pétales près de l'apex. L'individu de Blaye que j'ai sous les yeux, un peu plus pelit que ceux figurés par Cotteau, correspond très exac- tement au type de l'espèce figuré par Tournouer (Recen- sement des Échinod. du Cal à Astéries, pl. XVI, fie. 5). Cette espèce, qui accompagnait dans les Landes le Linthia Raulini, se retrouve avec lui dans les couches moyennes du Calcaire grossier de Blaye, où elle n'avait pas encore été signalée. Localité. — Blaye; étage Lutétien Schizaster DesMoulinsi Desor ;7 Tournouer (Periaster), 1870. Comme le disent Tournouer el Cotleau, cette petite espèce est facilement reconnaissable à sa forme déclive en avant et à son sillon antérieur relativement large et assez profond. Elle a été en partie confondue par Cotleau avec une espèce de plus grande taille, à sillon étroit, canaliforme, qui se rencontre seulement dans les couches supérieures à Æchinodiscus mar- ginalis et Echinolampas sinulis, tandis que le vrai S. Des- Moulinsi appartient aux Calcrires grossiers moyens de Blaye. Ce dernier a été décrit partiellement et très bien figuré par Cotteau (Éoe. I, p.273, pl. 81). Tournouer en avait donné une diagnose et une mauvaise figure dans son Recensement des Échinodermes du Calcaire à Astéries (p. 31, pl 17, fig. 1). Localité. — Blaye; étage Lutétien. Schizaster latus Desor, 1847. Voir Cotteau : Éoe. H, P- 296, pl. 89. Localité. — Blaye; étage Lutétien. Schizaster Fourtaui Lambert, 1909. Espèce de moyenne taille, mesurant #7 mill. de longueur sur #5 de largeur et 21 de hauteur, rappelant un peu le S. ambulacrum Veshayes (Spatanqus) sans cependant pouvoir être confondu avec lui. Test un peu plus long que large, faiblement échancré en avant, plus ou moins retréei el subrostré en arrière, ayant sa — 96 — plus grande largeur au niveau de l'apex, qui est assez nette- ment excentrique en arrière, Face supérieure médiocrement renflée, légèrement déclive en avant, ayant sa plus grande largeur au niveau de lapex, qui est assez nettement excen- trique en arrière, et sa plus grande hauteur derrière l'apex, sur la carène peu saillante, qui s'abaisse ensuite vers le périprocle. Face inférieure peu convexe, à large plastron peu saillant et face postérieure mal limitée, légèrement rentrante. Sillon antérieur long, droit, étroit, canaliforme, assez profond en-dessus, puis s'atténuant vers l’ambitus et nul en-dessous. Apex à quatre pores génitaux. Ambulacre impair différent des autres; les pairs étroits, assez profonds, inégaux; les anté- rieurs flexueux, légèrement recourbés, mais non arrondis à leur extrémité, en croix avec les postérieurs beaucoup plus courts et presque droits, tous formés de pores espacés sur les flanes du sillon ambulacraire; zone interporifère lisse, plus étroite que l'une des zones porifères. Interambulacres formant près de l'apex des saillies assez marquées et surtout élevées entre lambulacre impair el les antérieurs pairs. Péristome large, semilunaire, s'ouvrant à fleur du test, à une faible dis- lance du bord, pourvu d'un labrum large et peu saillant. Périprocte au sommet de la face posterieure, subovale, assez large, ouvert sous un rostre peu saillant. Tubercules nom- breux, serrés, plus développés au bord du sillon antérieur et près des pélales dans le voisinage de lapex, plus gros en dessous qu'en dessus, nuls sur les zones périplastronales. Fasciole péripétale circonserivant en arrière de très près les pélales et forment en avant dans les interambulacres un coude rentrant très prononcé, puis longeant obliquement le sillon avant de le traverser; fasciole latéro-sous-anal filiforme. Celle espèce connue de Cotteau avait été par lui purement et simplement réunie au S. Desmoulinsi plus petit, plus déclive en avant, à sillon antérieur sensiblement plus large, non cana- liforme, à pétales pairs moins profonds et interambulacres moins saillants vers l'apex. Chez ce S. Desmoulinsi le fasciole circonserit en arrière de moins près les pétales et le latéral 07, = s'en détache plus bas. C'est le S. Fourtaui que Cotteau a en partie décrit dans la Paléontologie française sous le nom de S. Desmoulinsi (Éoc. I, p. 273) et qu'il a figuré à la planche 82. Le Periaster blaviensis Matheron (nomen nudum), d'après les renseignements fournis sur son niveau straligraphique (1), correspond au S. Desmoulinsi el non au S. Fourtaui. Je venais de terminer la description du S. Fourtaui en le dédiant à mon excellent confrère, auteur de travaux si impor- tants et si intéressants sur les Échinides de l'Égypte, lorsque celui-ci m'a communiqué des individus de la même espèce recueillis par lui dans le Lutétien de Minieh, près le Caire. La description de l'espèce a donc été donnée pour la première fois d'après cet individu Égyptien dans l’ouvrage de M. Four- {au : Échinides de Minieh, p. 20 (Bull, de l'Institut Egyptien, 5osér. Il p.141; pl. IX, fis. 6, 7). On trouvera dans ce travail une longue note, dans laquelle j'examine les rapports et différences de l'espèce avec plusieurs de ses congénères, notamment avec le S. Studeri Agassiz, lype du genre, origi- naire de l'Éocène de Nice et non du Vicentin, retrouvé dans le Bartonien de Biarritz, mais auquel Cotteau avail cru pou- voir assimiler un autre Schizaster du Tongrien du phare et que je crois préférable de distinguer sous le nom de S. /ucifer (Éoe. I, pl. 103 et 104, fig. 1, 3). Le S. Fourtaui est plus large, moins ronflé, moins acuminé en arrière que le S. S/uderi; son sillon échancre un peu plus l'ambitus; ses pétales antérieurs pairs sont plus longs, les postérieurs plus divergents; son fasciole est plus rapproché des pétales et ces caractères de détail lui impriment une phy- sionomie bien particulière. Le S. Archiaci Cotteau est plus allongé, surtout plus retréei el subrostré en arrière; son apex est plus excentrique, son sillon moins creusé el ses ambula- cres pairs sont moins profonds. Chez S. vicinalis Agassiz le sillon est élargi vers l'apex et non régulièrement canaliforme. S. rimosus Desor, plus acuminé et rostré en arrière, est plus {1} Bull. Soc. G. de F. 2° sér. T. XXIV, p. 199. Tome LXVI. J î =) 2 large et ses pélales antérieurs pairs sont plus divergents; son fasciole latéral se détache plus bas. S. africanicus de Loriol, plus gros, à son ambiltus plus circulaire, ses pétales posté- rieurs plus longs el ses pores génilaux sont au nombre de deux seulement. Quant à S. ambhulacrum du Tongrien de Biarritz, plus large, surtout en arrière, ses pélales pairs sont plus étroits el plus courts; son fasciole est moins rapproché des pétales: son périprocte arrondi est plus développé. Enfin S. ajhaensis Oppenheim, moins renflé, a son sillon antérieur plus atténué en avant; ses ambulacres pairs, plus droits, plus étroits, sont beaucoup plus courts et son fasciole circonserit de plus loin les pétales. Parmi les espèces citées à Blaye S. latus Desor apparlient a un tout autre type et ne saurait être confondu avec notre espèce. Localité. — Blaye, Ségonzac, Plassac, étage Lutétien, dans les cou- ches supérieures à Echinolampas similis et Echinodiseus marginalis. Cotteau citait en outre l'espèce à St-Emilion où a éte recucilli l'individu par lui figuré PI. 82, fig. 5, 8. M. l'abbé Labrie a rencontré un individu de grande taille, très bien conservé, incontestablement de cette espèce, à Saint-Seurin de Cadourne vers la base du Priabonien ; il s’agit d’un individu trouvé à la surface du sol et qui a pu être accidentellement apporté dans le vignoble. Anisaster Tournoueri Lambert 200. sp. I existe dans le Bordelais deux espèces d’Azwsaster que Tournouer ne confondait pas, Fun plus grand, du Calcaire à Astéries, plus allongé, plus renflé en dessus, a son ambulacre impair plus apparent el son apex plus excentrique en arrière. C'est lui que Cotleau avait fait figurer dans sa Note de 1870 (Descrip. de quelques Échinides tert. des env. de Bordeaux, p. 254, pl XIE, fig. 1, 5). Il y réunissait provisoirement un jeune individu du Lutélien de Blaye (fig. 6) que Tournouer considérait comme différent. Dans la Paléontologie française Colleau a maintenu la réunion des deux formes, mais en même temps il a interposé les Lypes de l'espèce par lui précédem- ment créée. Le lype de l'espèce de 1870, du Calcaire à Asté- ries : Anisaster Sowerbiei Cotleau (Periaster) devient une simple D ns Variété et la forme du Lutétien de Blaye, décrite et figurée (Éoe. I, p. 378, pl. 108) sous le même nom prend la place du type de 1870. On ne saurait admettre une aussi regretlable confusion. I est certain que le type de l'espèce Souverbier est la forme oli- gocénique de St-André-de-Cubzac, et non moins certain que la forme assimilée de Plassac, diffère de ce type par son test plus arrondi, son péristome plus large el moins excentrique, son apex plus central, ses pétales plus larges et je Le distingue sous le nom d'A. Tournoueri. Grâce à l’aimable communica- tion de M. Daleau, j'ai sous les yeux ce néotype de Plassac; il est bien différent des individus du Calcaire à Astéries, mais identique à ceux que M. Neuville et moi avons recueillis à Ta falaise de Marmisson, dans les bancs du Priabonien à Sismon- dia occitana. Localités. — Blaye, Plassac, Marmisson; étage Priabonien. Brissopsis elegans Agassiz, 1810. Cette espèce, type du genre, a été élablie pour un individu P. 84 légèrement mutilé en arrière et attribué à la Craie de Royan. Il a été complètement décrit et pour la première fois figuré, en le restaurant, par Cotteau, en 1883, dans ses Échi- nides de St-Palais (p. 31, pl. VI, fig. 6% à 66). En réalité ce type ne provenait ni de Royan, ni de St-Palais et depuis Cot- teau lui-même a expliqué en 1887 (Bull. S. G. d. F., % sér. T. XV, p. 822) que cette attribution était due seulement à une erreur d'étiquette dans la collection d'Orbigny, mais que Île B. eleqans P. 84 provenait de l'Éocène supérieur de StEstèphe. Agassiz, en 1847, avail réuni au P. e/egans un individu de Montfort (Landes) que d'Archiac, en 1850, à décrit el figuré (Descrip. des foss. du groupe Nummud., p. #24, pl. X, fig. 20), mais en faisant sur le rapprochement proposé par Agassiz Les plus expresses réserves. Ces réserves me paraissent parfai- tement fondées. D'ailleurs Cofleau, dans la Paléontologie, ne réunit plus cette forme des Landes au type du 2. e/egans et il n’en fait même plus mention. Mais la forme typique du — 100 — B. elegans est parfaitement décrite et figurée (Éoc. 1, p. 184, pl. 52 et 53). J'ai recueilli avec M. Neuville un certain nombre d’indi- vidus du Brissopsis elegçans dans des marnes grises à Anoma girundica de la base des Calcaires du Priabonien, dans la tran- chée du bois de Barbe, entre Villeneuve-de-Tau et Plassac. Chez plusieurs les fascioles sont très nets el quelques-uns sont pourvus d'appendices se délachant du sous-anal pour remon- ter de chaque côté du périprocte, sans atteindre le fasciole péripétale. D'autres restent évidemment dépourvus de ces branches fasciolaires. Celte observation démontre que les appendices fasciolaires des Brissopsis sont inslables et sans importance générique, ni même spécifique, ainsi d'ailleurs que M. Mortensen le conslatait en même temps que moi pour l'espèce vivante, B. lyrifera Forbes (Brissus). Il en résulte que l'on doit réunir à Aleinia mon genre Zeugaster récemment proposé (1) et laisser parmi les vrais Brissopsis les individus pourvus où non d'appendices au fasciole sousanal, si leurs pétales postérieurs restent séparés par une erète interam- bulacraire. Cotteau, en 1886, a séparé du B. elegans, sous le nom de B. Desercesi (Éoc. 1, p. 190, pl. 85), quelques individus du Médoc un peu plus pelits que le type, mais qui en réalité ne s'en distinguent par aucun caractère appréciable. Je n'hésite donc pas à réunir ce B. Desercesi au B. eleqans. Localités. — St-Estèphe, Vertheuil, Blaye, Villeneuve-de-Tau; étage Priabonien. Genre GESTOBRISSUS Lambert (2.) Forme générale de Brissien, subeylindrique, tronqué en arrière, à peine sinueuse en avant et apex très excentrique de (1) Lambert : Descriplion des EÉchinides fossiles de la Province de Barcelone, fase. 2, p. 106. — 1906, (2) De Keoxos ceinlure el Bpusaos, Brissus, en raison de son fasciole qui ceint le tour du test. — 101 — ce côlé. Pélales pairs dans des sillons, les antérieurs très divergents, les postérieurs assez rapprochés. Un seul fasciole marginal, passant en avant à la face inférieure, se relevant un peu sur les côtés, mais restant beaucoup au-dessous de l’ex- trémité des pétales, puis s’'infléchissant sous le périprocte. Aucune trace de fasciole sous-anal et point de sémipéripétale visible. Ce genre prymnadète, certainement trop voisin du groupe des Brissus pour en être séparé, est cependant parfaitement caractérisé par son fasciole. Il permet de relier ce groupe à celui des Prenaster qui en furent les précurseurs et fixe plus exactement la place de ces derniers dans la nomenclature. Cestobrissus Lorioli Lambert, ». sp. Espèce de moyenne taille, mesurant 37 mill. de longueur, sur 32 de largeur et 24 de hauteur, subcylindrique, ventrue en arrière, un peu retrécie en avant, où elle est tronquée et légèrement sinueuse. Face supérieure convexe, non carénée en arrière, présentant en avant une très légère dépression correspondant à l’ambulacre impair; apex très excentrique de ce côté et nombre de pores génilaux inconnu. Ambulacres pairs à pétales étroits dans des sillons assez profonds, droits, presque égaux, les antérieurs très divergents, les postérieurs à peine plus longs, rapprochés. Face inférieure presque plane, avec très large plastron et zones périplastronales étroites, paraissant lisses; péristome large, semilunaire, très excentrique en avant. Face postérieure verticalement tronquée, non rostrée. à large périprocte ovale, au-dessus d’une aréa un peu déprimée. Tubercules scrobiculés petits, mais plus développés en avant et en dessus. Fasciole large en avant, où il passe à la face inférieure, se relevant ensuite un peu pour gagner la face pos- térieure au nive u du périprocte et s'infléchir en V sous cette ouverture. Non seulement cette espèce, malgré sa forme générale ne — 102 — saurait êlre confondue avec aucun Brissus connu, puisqu'elle est dépourvue de fasciole sous-anal, mais elle constitue un type très particulier que je suis heureux de dédier à la mémoire de mon excellent et bien regretté ami, M. P. de Loriol le Fort, l'éminent échinologiste dont le monde savant regrelle si vive- ment la perte (1). I serait possible que le Brissus cf dilatatus Dames du Stam- pien de Monlecchio maggiore, sans fasciole péripétale connu, soit encore un Cestobrissus. On ne saurait d’ailleurs le confon- dre avec le nôtre, dont il diffère par sa forme plus prénas- térique, déclive, arrondie en avant et par ses pélales posté- rieurs sensiblement plus longs que les antérieurs. AL. Agassiz a le premier attiré l'attention sur les caractères anormaux de ce Brissus, auquel plus recemment M. Oppenheim a donné le nom de Z. Bastiæ (2). Il semble donc qu'il n'y ait pas de véritables Brissus éocéniques el que ceux du Miocène descen- dent de nos Cestobrissus de l'Eocène. Localité. — Blaye; étage Lutétien. Brissoides Croizieri Colleau (Euspatangus), 1886. Voir Cotteau : Eoc, p. 5#, pl. 11. Cette espèce était connue de l'Éocène de St-Palais et j'en ai sous les veux un individu qui permet d'observer le fasciole péripélale, lequel passe en avant un peu au-dessous de l’extré- mité des pélales, mais remonte en arrière pour doubler les pélales postérieurs, un peu plus longs que les antérieurs, ainsi que Colteau les à fait figurer. Pas plus que Cotteau je n'ai pu conslaler chez celte espèce l’existence du fasciole sous- anal. La face postérieure du test est plutôt rentrante qu’ar- (1) Peult-élre est-ce celle espèce que Matbheron dans sa nole de 1867 (Bull. S. G. d. F. 2 sér. T. XXIV, p. 199) a désigné, sans aucune descriplion ni figure, sous le nom de Brissus blaviensis. Mais l'affirmalive est si douteuse que je n'ai pas cru devoir conserver ce nomen nudum. (2) Al. Agassiz : Challenger exp. The Echinoïdea, p. 198. Oppenbeim : Revision der Terliar Echin. Venet. und. d. Trentino, p. 261, fig. 22 (err Lyp. 21). — 103 — rondie comme la représente la figure 1 de la planche 11; les zones interporifères des pétales sont un peu plus étroites que sur les figures. Les gros tubercules scrobiculés de la face supérieure ont été multipliés sur la fig. 4; ils sont en réalité un peu plus gros, crénelés et perforés, plus espacés, accom- pagnés de tubercules plus petits dans une granulation miliaire très fine; je n'ai pu observer les granules scrobiculaires dont parle Cotteau et je n'ai pas remarqué de granules particuliers formant cerele autour des tubercules. M. Neuville et moi avons retrouvé le L. Croisieri dans les courbes à Echinolampas similis de Segonzac. L'espèce qui appartient au groupe des Brissoides complè- tement privés de sillon antérieur est pour moi parfaitement caractérisée par sa forme allongée, ovale, déprimée en dessus et déclive d’arrière en avant, avec bords renflés; apex très excentrique en avant, pétales relativement courts, les posté- rieurs s'arrétant aux deux tiers environ de la distance de Papex au périproele, fasciole situé très bas. Localité. — St-l'alais, Segonzac; étage Lutétien. Brissoides Degrangei Colleau (Euspatanqus), ISSG. Voir Eocène I, p. 56, pl. 12. Cette espèce dont Cotteau ne connaissait qu'un individu mutilé est, comme il le dit, voisine de la précédente dont elle diffère par sa forme moins rétrécie et régulièrement arrondie en avant, plus large, par sa faille un peu plus forte, ses pétales un peu plus longs, légèrement déprimés, surtout par son fasciole beaucoup plus relevé, passant à l'extrémité de tous les pétales pairs. Je ne connais d'ailleurs pas en nature le Brissoides Degran- gei, mais c'est très probablement lui que d'Archiac avait jadis recueilli à St-Palais, à l’état de débris, en réalité indéter- minable, et qu'il a déerit et figuré sous le nom d'Amphidetus subcentralis que lui avait donné Agassiz (Descrip. foss. du Groupe nummulitique, p. #24, pl. XI, fig. 3). Cotteau à main- —104— tenu dans la nomenclature celle espèce de convention comme Echinocardium subcentrale (Éoc. ip 1218 pl. 29, fig. 1). J’es- lime préférable de ne pas faire état d’un tel débris et de ne plus mentionner une prélendue espèce dont on ignore tous les vrais caractères, mais qui n'estévidemment pas un Arrphaidetus. Localité. — Colteau a signalé le Brissoides Deyrangei à Blaye, près de la Citadelle, renseignement un peu vague, mais qui permet de croire à son gisement dans les couches à Echinolampas stelliferus au-dessous du niveau à E. similis; élage Lutétien. Brissoides Rozieri Lambert nov. spec. I ne m'a pas paru possible de confondre avec l'espèce pré- cédente un Brissoides que lon rencontre dans le Lutétien supérieur à Echinolampas similis et qui se distingue du B. Degrangei par sa forme beaucoup plus allongée et retrécie à ses extrémités, ses pélales pairs à zones irterporifères plus étroiles, la présence d’une large carène postérieure formant méplat, son péristome plus excentrique en avant el surtout par les dépressions bien plus accusées du test dans les parties correspondant aux pétales et les avoisinant. Ces dépressions, déjà bien apparentes sur des individus de 30 mill. de lon- gueur, sur 23 de largeur et 14 de hauteur, s’exagèrent chez d'autres plus adultes, à la taille de 35 mill. de longueur, au point de donner à la face supérieure un aspect tourmenté analogue à celui de certains Armphidetus. Chez Brissoides Rozieri le fasciole passe aux extrémités des pélales pairs; le sous-anal en écusson est bien apparent. Les jeunes de cette espèce, malgré une certaine analogie de forme avec B. Croïzieri, ne sauraient être confondus avec lui en rai- son de la position très différente de leurs fascioles. Si l'on voulait adopter la classification si singulièrement complexe de M. Fourtau (Sur quelques Spatangidæ de l'Eocène d'Égypte : AFAS. Congrès de Grenoble, 1904, p. 602 et suiv.) notre Brissoides Rozieri devrait probablement passer dans son genre Plagiopneustes, puisque ses ambulacres pairs sont dans des dépressions générales du test, que ses 10 — zones interporifères ne sont pas tuberculées et qu'il est prym- nopétalodesme, Mais j'ai déja montré combien le caractère principal sur lequel est fondé ce prétendu genre reste soumis, suivant les espèces, à d'insensibles variations. Ainsi, loin de légitimer l'établissement d'une famille Megapneustidæ, Ve caractère invoqué n'a même pas isolé une valeur générique. Notre espèce ne rentrerait d’ailleurs pas mieux dans le genre Perispatanqus Fourlanr (non Kæhler), puisque ses cinq pétales sont dans des dépressions du test. Je sais bien que pour mon savant confrère Brissoides Rozieri serait immédiatement encore le type d’un genre nouveau; mais il suffit de comparer cette espèce aux B. Degrangei à pélales légèrement déprimés et B. Croïzieri qui a les siennes bien à fleur du test, pour démon- trer la complète inutilité de cette pléiade de genres nouveaux. Localités. — Blaye, Segonzac; élage Lutétien, dans les couches supérieures à Echinolampas similis. Gualtieria Orbignyi Agassiz, 1847. Voir Cotleau : Éoc. I, p. 112, pl. 25 et 26. Cette belle espèce, longtemps considérée comme caracté- ristique du Calcaire de St-Palais, a été retrouvée, par M. Neu- ville et par moi, aux environs de Blaye, un peu au-dessous du niveau ou commencent à se développer les Echinolampas Lin- deri et E. stelliferus, mais sensiblement au-dessus du fond des carrières de la Citadelle. Localités. — St-Palais, Blaye (Carrière de l'Abattoir); étage Luté- tien. Sous-Genre TEMNASTER Lambert (1). Le genre Gualtieria Desor, 1847, repose essentiellement sur deux caractères : 1° son fasciole qui, au lieu de doubler les pétales, les coupe au tiers de leur longueur; 2° les protubé- rances noduleuses qui entourent son péristome et se prolongent sur les aires périplastronales. C'est ce qu'on observe chez (1) De Teuvw je coupe et Aotrp l'éloile (ambulacraire). — 106 — G. Orbignyi Agassiz tvpe du genre, comme chez G. Heberti Vasseur, G. ægrota Dames, G. Damesi Koch et G. Menequzzoi Oppenheïm. Mais chez une espèce du Lutétien de Blaye, si la face supé- rieure présente encore les caractères des Gualtieria, la face inférieure est complètement dépourvue de tubérosités nodu- leuses el les aires périplastronales sont d'apparence lisses jusqu'au péristome. Gauthier et Cotteau n'avaient pas hésité à considérer celle modification comme d'importance générique ; sans aller peut-être aussi loin, on peut tout au moins fonder sur ce caractère une coupure subgénérique et désigner les Guallieria sans tubérosités péristoniennes sous le nom de Temnaster. Temnaster Grossouvrei Lambert ». spec. Espèce de moyenne laille, mesurant 29 mill. de longueur sur 25 de largeur et 15 de hauteur, allongée, polygonale, retrécie en avant et subtronquée en arrière. Face supérieure plane au sommet, déclive sur les bords, tronquée aux extré- mités; face inférieure presque plane, à large plastron, saillant en arrière. Sillon à peine indiqué par un léger sinus; carène postérieure remplacée par une légère dépression. Apex très excentrique, à quatre pores génitaux. Ambulacre impair très étroit, à plaques hautes et pores ponctiformes, microscopiques. Ambulacres pairs à fleur de test, étroits, les antérieurs Îlexueux, assez divergents, avec branches inégales : en avant les dix dernières paires de pores périapicales atro- phiées, les autres égaux, elliptiques, conjugués; on compte seize paires avant le fasciole el trois après; pétales postérieurs peu divergents, légèrement arqués, avec dix-sept paires de pores avant le fasciole el quatre après; les pores traversés par le fasciole sont complètement atrophiés. Zones porifères déprimées el zones interporifères moins larges que l’une des zones porifères. Large péristome semilunaire à labrum ourlé, convexe, non 2H saillant; ce périslome excentrique en avant est entouré d'un espace lisse, formé par les ambulacres et le labrum; zones périplastronales également lisses et large plastron, tuberculeux en arrière. Périprocte ovale, au sommet de la face postérieure. Tubercules fins, serrés, épars, augmentant de volume en dessus. Quelques-uns scrobiculés, plus gros, crénelés et per- forés bordent l'ambulacre impair à l’intérieur du fasciole. Fasciole interne très nel, sinueux, formant un cordon étroil avec étranglements successifs correspondant au centre des pla- ques interambulacraires ; il franchit lambul:ere impair à l’'ambitus, puis se relève obliquement pour couper les pétales antérieurs pairs; il remonte ensuite et s'infléchit vers les ambulacres postérieurs avant de les traverser; il forme enfin sur l'aire impaire une ligne en U. Fasciole sous-anal en anneau bilobé. Localité. — Blaye; étage Lutétien. (Voir ci-contre le Tableau). Considérations sur la répartition des espèces. La position stratigraphique des espèces recueillies dans les sondages, souvent dans les sables et a des profondeurs diver- ses, m'a paru trop incertaine pour essayer de fonder sur elles des synchronismes. Une autre espèce, connue par un unique individu indiqué comme recueilli à Blaye sans précision d'as- sise, et le Coptosoma cribrum, considéré comme douteux à St-Palais par Cotteau, ont dù également être considérés comme de gisements incerlains. Ces cinq espèces mises de côté, on reste en présence de cinquante-sepl espèces rencontrées aux environs de Bordeaux dans les diverses assises de l'Éocène. Les couches inférieures du Calcaire grossier de Blaye sont les moins riches en Échinides et elles nous ont fourni seule- ment sept espèces, landis qu'on en à recueilli seize dans les couches moyennes. Une ou deux seulement sont communes TABLEAU DE RÉPARTITION DES ESPÈCES NOMS DES ESPECES LU — Belleradei Lambert | Leiocidaris Oppenheimi Lambert... Echinopsis meridanensis Cotteau.…... _ elegans Agassiz......... Hebertia Gacheti Desmoulins....... Goniopyqus pelagiensis d'Archiac... Cœlopleurus Delbosi Desor......... T'ournoueri Cotteau.... | Salenia Deleaui Colteau l'emnopleurus Neuvillei Lambert... Coptlosoma cribrum Agassiz | Leiopleurus Orbignyi Cotteau Sculellina blaviensis Cotteau = folrum COlteRU AE Eee = Linderi Cotteau Fibularia Lorioli Cotteau — Pomeli Cotteau = affinis Desmoulins | Sismondiu Archiaci Cotteau .. lestudo Cotteau = bigranularis Lambert... Echinodiscus marginalis Desmoulins. Preæscutella Degrangei Cotteau Nucleolus Daleaui Cotteau _— Dublangei Lambert ..... Echinanthus Desmoulinsi Delbos . .. — elegans Pavay QE CUDOE Plagiopyqus carentonensis Cotteau.. Echinolampas dorsalis Agassiz PAGES 79 Gisement incertain LUTÉTIEN = A —— [es] EM ES LE Er|Sil a En | < Be|54| See + + + _— + a: + e Re IE TE ne + LE + AIÈR Te + + + Lu +2 EE e He ele La + | + + + + + RAI EN | RER | + + ESS PRE + nee, lose + TABLEAU DE RÉPARTITION DES ESPÈCES = LUTÉTIEN Zz RU IINE TEE = NOMS DES ESPÈCES DIE HÉTAEE NA Nec See les & | s ON PSS El E | | = dp — E = = 37 | 2 | | | | | Echinolampas Archiaci Cotteau ....| 80 | + _— Cotteaui Lambert....| 82 ne luc — Linderi Cotteau . .... | 83 + re) — stelliferus Lamarck . ESA] _ 3e | == blaviensis Cotteau ...| 85 | + — similis Agassiz . ..... | 87 PSN END ESE -- DOBUISOB OT... ee « 89 | — — Benoist Cotleau.....| 91 |... + ve w dr + v a PET PAT. \f peer a D e- * 2 À EUR EE EL RE Mt , J - L “ Eee M nd ul ge! 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