LA EAN EE Era = PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. EE NE à ASTM ME D Ce a AE PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. DESCRIPTION ZOOLOGIQUE ET GÉOLOGIQUE DE TOUS LES ANIMAUX MOLLUSQUES ET RAYONNÉS FOSSILES DE FRANCE, È PAR ALCIDE D'ORBIGNY, MEMBRE DES LÉGIONS-D'HONNEUR FRANÇAISE ET BOLIVIENNE, VICE-PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE, AUTEUR DU VOYAGE DANS L’AMÉRIQUE MÉRIDIONALE, ETC, ETC,» AVEC les figures de toutes les espèces, hithographiées d’après nature, PAR M. J. DELARUE. TERRAINS CRÉTACÉS. À 5e +: TOME SECOND. Pur, Fe L 4 À PARIS, CHEZ L'AUTEUR , RUE LOUIS-LE-GRAND, N° 5. ET CHEZ ARTHUS-BERTRAND, LIBRAIRE, Rue Hautefeuille, n° 23, 1842, PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. î TERRAINS CRÉTACÉS. MOLLUSQUES. DEUXIÈME CLASSE. PTEROPODA, cover. Aporobranches, Blainville. Les Ptéropodes sont principalement caractérisés par les ailes musculaires céphaliques ou thoracico-céphaliques qu'ils portent à la partie antérieure de leur corps, nu ou renfermé dans une coquille. Cette coquille, conique, arquée ou spirale, est toujours mince et fragile. Beaucoup moins avancés que les Céphalopodes , par leur organisation, puisque, chez eux, les sens de la vue et de l’ouie ne paraissent pas toujours exister , et qu’ils ne possè- dent , d’ailleurs, que de faibles moyens de préhension, les Ptéropodes n'ont de véritables rapports avec ceux-ci que par leurs habitudes pélagiennes. Je suis loin de les regarder comme devant former une coupe de valeur égale à celle des Céphalopodes, et je ne les place ici provisoirement que pour me conformer aux idées {adoptées par un grand nombre IL. 1 2 PALÉONTOLOGIE FRANCAISÉs d'auteurs. Mon opinion à leur égard est que beaucoup d’entre eux manquant de pieds, ils ne peuvent prendre place parmi 1es Gastéropodes , tout en opérant la transition à ceux-ci par les Hétéropodes, dont les habitudes sont identiques aux leurs, quoiqu’ils aient déjà des caractères qui les rapprochent tout- à-fait des Gastéropodes ; ainsi, par leur mode de locomotion seulement, les Ptéropodes font le passage des Céphalopodes, les meilleurs nageurs parmi les Mollusques, aux Gastéropo- des Hétoropodes , les seuls Mollusques qui aient encore la natation pour moyen unique de locomotion, au lieu de cette reptation pénible des Gastéropodes proprement dits. Ignorés pendant des siècles, les Ptéropodes n’en sont pas moins dignes de toute notre attention, autant par leur multi- plicité que par l'élégance de leur nage au sein des eaux. Partageant, en effet, le domaine des océans avec les Céphalo- podes, dont ils sont souvent les victimes, leurs bancs flottans parcourent toutes les mers (1); abandonnant, chaque soir, leur retraite profonde, à mesure que l'éclat du jour ne les gêne plus , ils arrivent ainsi jusqu'à la superficie des ondes, où, comme de légers papillons, on les voit nager, en agitant vivement leurs ailes; ainsi ces mêmes eaux qui, quelques instans avant la chute du jour, ont la transparence du cristal, et se montrent comme un immense désert, où l’animalisation semble manquer entièrement , deviennent, après le coucher du soleil, un champ sans limites où des myriades de Ptéro- podes, d'Atlantes, de Crustacés, d'Acalèphes et de Céphalo- podes, se pressent, se heurtent, et, sans doute, vivent aux dépens les uns des autres... Mais le jour reparaît-il? cette multitude d'êtres, qui le fuient, abandonnent, peu à peu, la (4) Voyez les considérations générales dans lesquelles je suis entré à leur égard , Mollusques, du Voyages dans l'Amérique méridionale, t V, TÉRRAÎNS CRÉTACÉS, 3 surface des eaux, redevenue bientôt pure et claire, jusqu’à la nuit suivante. Les Ptéropodes se sont montrés, pour la première fois, avec les terrains siluriens ; ils sont alors d'une grande taille , qua- drangulaires, formant un cône régulier qu'on a nommé Co- nularia. De cette époque, ils disparaissent , pour renaître de nouveau, sous des formes spécifiques, distinctes, mais avec les mêmes caractères de genre , lors de l'étage du lias, dans la formation jurassique. Dans le système crétacé, on n’a vu, jus- qu'ici, aucun reste de Ptéropodes ; ils ne reparaissent que dans les terrains tertiaires, sous les formes qu'ils ont de nos jours. Ce sont des Hyalæa, des Cleodora, dans le bassin bor- delais; des Hyalæa, des Cleodora, des Cuvieria, dans les terrains subapennins du Piémont et de l'Italie. Aujourd'hui les Ptéropodes sont généralement répartis au sein des mers chaudes, tempérées et froides ; souvent , lors- que leur zone est large, ils passent d'un océan à l’autre, tan- dis que ceux qui ont des limites de température plus res- treintes, sont spéciaux à telle ou telle mer (4). Mes observations sur les Ptéropodes me portent à les divi- ser ainsi qu'il suit : | Ie Famille. HyaziDÆ, d'Orb. Une coquille, sans tête distincte, deux ailes à la partie céphalo-thoracique. Branchies internes. 4 ‘ : Genres, Animal pourvu d’appendices laté- raux; coquille globuleuse à bouche rétrécie. Hyalæa. Animal sans appendices latéraux ; coquille allongée, un siaus latéral. Cleodora. (4) J'ai étudié ces animaux sous ce point de vue , dans les Mollas« ques de mon Voyage, t. V. LA PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ’ L Genres. Animal sans appendices latéraux ; coquille allongée , ronde, sans sinus latéral. Creseis. Coquille quadrangulaire sans sinus. Conularia. Animal pourvu d'un appendice pé- diforme. Coquille conique, rétrécie à l'entrée. Cuvieria. Coquille spirale. Limacina. Coquille cartilagineuse. Cymbulia. IT Famille. PNEUMODERMIDÆ, d'Orb. Animal sans coquille, une tête distincte, deux ou quatre ailes à ja jonction de la tête au corps. Animal sans cupules, deux ailes. Clio. Des cupules isolées, deux ailes. Pneumodermon. Des cupules réunies, deux ailes. Spongiobranchia, d'Orb. Quatre ailes. Cymodocea, d'Orb. Jusqu'à présent on n’a trouvé aucun reste des Ptéroporles dans le terrain crétacé. TERRAINS CRÉTACÉS. 5 TROISIÈME CLASSE, GASTEROPODA, CUVIER, La classe des Gastéropodes constitue, parmi les Mollusques, la coupe la mieux caractérisée, la plus nombreuse spécifique- ment, et la plus variée dans ses formes. Leur caractère prin- cipal, celui qu'on a pris pour base de leur classification, tient à leur mode de locomotion : ils ne se meuvent plus vaguement au sein des mers, à l’aide du refoulement de l’eau par un tube locomoteur, et de bras et de nageoires, comme les Cé- phalopodes , les meilleurs nageurs parmi les Mollusques ; ils pe sont plus libres et ne papillonnent plus avec des ailes paires , comme les Ptéropodes. Les Gastéropodes , ainsi que l'indique leur nom, appliqué par Cuvier, rampent à la surface des corps sur une partie charnue, très-variable dans sa forme, placée sous le ventre, et à laquelle, par analogie, on a donné _ le nom de pied : voilà pour le mode de locomotion. Mainte- _mant je vais passer rapidement en revue les autres parties caractéristiques de la classe. La partie inférieure étant pourvue d’un pied, la partie su- périeure se recouvre d'un manteau très-variable , entier ou non, charnu, produisant ou renfermant une coquille égale- ment variable. En avant , se montre une tête , plus ou moins distincte, ayant ou non des tentacules, qui remplissent les fonctions d’organe du tact, et sur lesquels ou près desquels sont placés les yeux , lorsqu'ils existent ; au-dessous des ten- tacules est l'orifice buccal , plus ou moins compliqué de lè- vres , ou de mâchoires armées de dents. . Les organes de la respiration sont diversement composés 6 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. rime nm féi et placés suivant les séries. Ils consistent en réseaux vascu- : laires pouvant servir à la respiration aérienne, ou sont for- més de branchies servant à la respiration aqueuse. Les bran- chies sont cachées ou extérieures, uniques ou paires, et offrent : d'innombrables modifications. Les organes de la reproduction ne sont pas moins compli- : qués. Certaine série de Mollusques porte, sur chaque indi- vidu, les deux sexes, qui, néanmoins, ont besoin d'un accou- | plement réciproque ; d’autres fois les deux sexes sont séparés : sur des individus distincts; alors il y a des mâles et des fe- ! melles, tandis que quelques autres ont les deux sexes réunis, sont hermaphrodites et se fécondent eux-mêmes, sans avoir besoin d’accouplement. Quelques Gastéropodes sont nus, tandis que d’autres ont une coquille interne ou externe, Dans le premier cas, c'est : une partie ferme, pour soutenir les parties molles ; dans le second, c’est un corps protecteur, qui abrite et soutient les | parties molles, en se moulant sur les formes internes. Parmi ces dernières coquilles, les unes sont composées de : parties paires ; mais, le plus souvent, elles sont spirales cu en- roulées obliquement ; alors l’axe, sur lequel les tours viennent s'appliquer, se nomme columelle (PI. 149 , fig. 2, x); lorsque celle-ci est creuse, on l'appelle ombilic ; la partie par laquelle sort l'animal est connue sous la dénomination de bouche (y), d'ouverture; le côlé intérieur de la bouche se nomme bord columellaire (vw), le côté extérieur labre (4z). La bouche est entière, échancrée ou canaliculée. L'ouverture de la coquille est souvent protégée, elle-même, par une pièce cornée ou crétacée , appelée opercule, dont La fonction est encore de ss l'animal lorsqu'il se retire dans sa coquille. J'ai passé rapidement sur les caractères généraux des ani- TERRAINS CRÉTACÉS. 7 maux chez les Gastéropodes , devant traiter ici spécialement des restes fossiles, et dès lors des coquilles, les seules parties conservées au sein des couches terrestres; mais, avant de parler de ces mêmes coquilles , je crois devoir dire comment je compte les décrire. Il existe, parmi les savans, deux manières d'envisager une coquille. Les uns, suivant l'exemple de Linné, et plus spécia- lement les conchyliologistes, comme Lamarck (1), M. Sower- by (2), représentent et décrivent la coquille la spire en haut et la bouche en bas ; dès lors, ils appellent labouche partie infé- rieure, base, et font du canal de cette partie la queue (cauda), mettant oinsi la tête de l'animal à la queue de la coquille, Ces mêmes auteurs, lorsqu'ils ont à parler de l’animal, le décrivent dans un sens inverse et regardent, avec raison, Ja tête comme partie antérieure et l'extrémité du pied comme postérieure ; il s'ensuit qu’il y a contradiction complète entre les termes employés pour la coquille et les termes employés pour l'animal. Si, d’un autre côté, je jette Les yeux sur les travaux antérieurs au Systema naturæ , OÙ Sur ceux des auteurs du même siècle, je verrai que Lister, dès 1678 (3), que les excellens travaux d'Adanson, publiés en 1757, don- aient les coquilles la bouche en haut, ainsi que les ani- maux. On pourrait donc croire que les naturalistes qui ont décrit les coquilles là bouche en bas n’ont fait que continuer le système de description suivi par Linné. Pour rétablir l’u- nité de termes indispensable, je considèrerai les Mollusques marchant devant moi, et je désignerai toujours comme anté- rieure la partie de la coquille d’où sort l’animal, et posté- rieure le côté de la spire où l'extrémité du pied se montre (4) Animaux sans vertèbres. (2) Genera of shells, etc. (8) Cochlearum angliæ, ete, 8 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. dans les coquilles allongées. En conséquence, le bord droit de Lamarck deviendra le bord gauche. Pour éviter toute confusion, je l’appellerai toujours labre (labrum ) ; V'autre côté, je le nommerai co/umelle ou bord columellaire, et la queue sera pour moi le canal (canalis) (1). Il est un autre point de la science sur lequel je me vois forcé d'appeler toute l'attention des naturalistes. Jusqu'à ce siècle la conchyliologie avait été, pour ainsi dire, une science d'amusement, où l'on s’attachait surtout à réunir les plus jo- lies formes, les plus beaux contrastes de couleurs. Bientôt, suivant l’exemple d'Adanson, Cuvier , en s’occupant des ani- maux que renferment les coquilles, fit rentrer celles-ci dans le domaine de la zoologie, et jusqu'alors, purement arbitrai- res, les méthodes prirent un cachet tout différent, en devenant aussi naturelles que les autres coupes. Aujourd’hui les choses ont de nouveau changé de face, Un vaste champ s’est ouvert à l'observation. Non-seulement on poursuit avec ardeur les dé- couvertes , dans un but purement zoologique, qui peut amé- liorer les classifications; mais encore l’étude des Mollusques, devenue, par l’adjonction des nombreux fossiles que renfer- ment les couches tertiaires, une science d’application, a be- soin d'une rigoureuse exactitude, sans laquelle les incerti- tudes, les erreurs s’accroissent et se multiplient de jour en jour, et rendent les travaux illusoires. Lorsque toutes les sciences se sont soumises au calcul , on devait s'étonner que la Malacologie à laquelle est réservée la plus belle partie de l’histoire de notre planète, celle des | êtres qui se sont succédés à sa surface , restât encore dans le vague le plus absolu. Comment, en effet, attacher aux faits (4) J'ai, depuis plus de six ans, suivi cette marche dans tous mes au- tres ouvrages : Mollusques de mon Voyage dans l’ Amérique méridio- nale; Mollusques des Canaries; Mollusques des Antilles, etc. te retenir se HS TERRAINS CRÉTACÉS. 9 toute l'importance qu'ils méritent, lorsqu'ils sont établis d’une manière si incertaine, que chacun peut les apprécier à sa guise, et leur enlever ainsi toute leur force d'application? Si l'on compare les termes employés pour désigner la lon- gueur d’une coquille spirale, on sera surpris du peu d'accord _ de leur valeur conventionnelle. Quand on décrit, par exem- ple, des espèces du genre Vis (Terebra), et qu'on veut distin- guer comparativement la longueur de la spire, on dit : spire très-courte, spire courte, spire allongée, spire très-allongée. Ceux qui ont l'habitude des coquilles, connaissent alors la portée relative de ces trois mots dans le genre Terebra; mais, en décrivant des Cônes, Conus, on dit encore : spire très-courte , spire courte, spire allongée, spire très-allongée. Quand on compare ensuite les mêmes termes dans les deux genres , on voit la spire qu'on appelle érès-longue, chez les Conus, n'être pas, a beaucoup près, aussi allongée que ,la spire trés-courte chez les Terebra. Il faudra nécessairement en conclure que le vague de ces termes ne permet aucune application positive, que la science a besoin d'un langage plus approprié à la hauteur où elle s’est placée; et cela d'autant plus rationnellement, que n'étant plus guidé par les couleurs de la coquille, qui seules prévenaient les erreurs chez les Mollusques vivans, il faut, chez les coquilles fossiles, s’atta- cher seulement aux formes. Frappé de eette vérité, je cherchai les moyens de combler une Jacune préjudiciable aux progrès des sciences. Les beaux mémoires de MM. Mozelay, Naumann et Élie de Beau- mont , m'ayant donné la certitude que les coquilles spirales s'accroissent chez toutes les espèces dans des proportions mathématiques invariables, il ne restait plus qu’à trouver des moyens justes, d’une facile application, et que leur simplicité même rendit usuels, Je crois avoir atteint ce but, en inventant 10 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. un instrument que j'appelle Hélicomètre, et qui est repré- senté pl. 149, fig. A. Ce sont deux branches parallèles a #, dont l'une, a, est pourvue, à l’une de ses extrémités, d'un rapporteur ou demi- - cercle, divisé en 180 degrés; l’autre, b, sert de vernier. Elle est fixée à la branche a par un pivot qui correspond à l'axe du demi-cercle. Il s'ensuit que ces deux branches s'ouvrant en haut, le vernier vient donner, sur le rapporteur, le nombre de degrés que forme l'ouverture de l'angle. Une coquille c, placée entre les deux branches, jusqu'à ce que celles-ci soient en contact immédiat , parallèlement aux deux côtés du triangle formé par l'allongement spiral, on n'aura plus qu’à regarder le vernier pour savoir quel est l'angle spiral de cette coquille, qu’on peut indiquer par un chiffre, au lieu d’un adjectif vague , et, dès lors, on en fera une application positive. Je vais néanmoins entrer, à l'égard des mesures, dans quelques détails qui me paraissent indispensables. Les coquilles turbinées ont presque toutes un angle spiral régulier, et toujours identique. Il est beaucoup d'espèces ou un grand nombre d’individus mesurés m'ont donné, à un de- gré près, toujours le même angle spiral, commele Terebra dimidiata, qui varie de 42 à 14 degrés (1). Il en est pourtant où cette variation est plus sensible et cela tient alors, soit aux réparations de la coquille par l'animal, soit à d’autres cau- ses, que je vais expliquer. | Toutes les coquilles turbinées peuvent-être divisées, sui- vant leur angle spiral, en trois catégories : 1° les coquilles dont l’angle spiral est régulier sur toute la longueur ; 2 les coquilles où l'angle spiral est convexe; et 3° les coquilles où l'angle spiral est concave. (4) Les deux derniers tours de cette espèce ont l’angle spiral moins ouvert. TERRAINS CRÉTACÉS 11 * Les coquilles dont l'angle spiral est régulier sur toute sa longueur sont très-nombreuses; pourtant il faut considérer que, dans celles-ci mêmes le commencement de la spirale n'ar- rive pas toujours au sommet de l'angle, ce qui tient à l’ace croissement ordinairement beaucoup plus rapide dans cette partie que dans le reste de la coquille, et rend, presque tou- jours , le commencement d’une spire très-obtus par rapport au reste. Pour mesurer ces coquilles , il suflira de les placer entre les deux branches de l'hélicomètre comme l’est la coquille e (pl. 149, fig. 4), et de regarder le vernier d, pour trouver son angle spiral. Les coquilles dont l’angle spiral est convexe, plus particu- lièrement connues sous le nom de Pupoides, offrent, au commencement de la spire, un angle spiral différent de celui qu'elles ont plus tard. Cette différence est énorme dans cer- tainesespèces ; et, alors, il conviendra de donner toujours les deux angles fournis par la mesure de l'hélicomètre. Quelque- fois même, vers la partie antérieure, la coquille se rétrécit tout-à-coup. Alors elle forme un angle rentrant, dont ilimporte d'indiquer la valeur positive. Chez d’autres, cette convexité est très-peu sensible. Par exemple, dans le Terebra maculata, l'angle inférieur (pl. 149, fig. 2) a donné, sur la ligne a a, de 24 à 25 degrés, l'angle supérieur a donné sur la ligne b b, de 45 à 17 degrés. La moyenne serait donc de 20 degrés , 25 centièmes de degré. La mesure prise au milieu de la coquille - offre les mêmes proportions ; aussi peut-on toujours l’appré- cier, chez les coquilles dont l'angle spiral est convexe, Soit en donnant les deux angles, soit en indiquant la moyenne mesurée au milieu de la longueur de la coquille. Les coquilles dont l’angle spiral est concave sont les moins nombreuses. On peut néanmoins citer, sous ce rapport, le Cerithium giganteum. On conçoit facilement qu’il suffit pour 12 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ces coquilles d’une mesure inverse de celles qué je viens de décrire. Si, chez celles dont l'angle spiral est convexe, l’ou- verture de l'angle diminue aux derniers tours, il augmente, au contraire, chez les coquilles où l'angle spiral est concave. Le Cerithium giganteum donne, au commencement de la spire, environ 45 degrés d'ouverture, tandis que les derniers tours en ont plus de 26. La moyenne serait de 20 degrés - qu’on la doive, soit au calcul, soit à la mesure de l’hélicomètre. Pour établir une valeur réelle dans les termes de compa- raison, je dirai à l'avenir si l'angle spiral d’une coquille est régulier, convexe Où concave, en donnant des mesures en de- grés qui , à l’aide dela description, permettront toujours de reproduire graphiquement la figure exacte de la coquille. Voilà pour la longueur de la coquille. Maintenant, l’accrois- sement de la spire est plus ou moins rapide, et dès lors l’obli- quité de la suture ou de la jonction des tours est toujours en raison de cet accroissement. Il convient donc de la fixer d’une manière positive. Pour cela, il suflira de placer une coquille la bouche en bas dans l’hélicomètre de manière à ce que la branche b soit parallèle au côté de l’angle spiral, tandis que la branche a suivra la ligne suturale de la spire. Il en résultera qu’une mesure prise ainsi présentera, pour le Terebra macu - lata, 92 degrés d'ouverture , tandis qu’elle en montrera 109 pour le Terebra dimidiata. On voit dès lors que les différences sont très-appréciables. J'appellerai cette mesure angle sutu- ral, et j'en désignerai la valeur en degrés. On en peut à la fois déduire la hauteur des tours entre eux et la différence de l'accroissement de l'un sur l'autre. Chez les coquilles de Gastéropodes les tours se recouvrent plus ou moins dans l'accroissement d'un tour sur l'autre ; il s'ensuit que le dernier, depuis le sommet de la bouche jus- qu'à la première suture, a beaucoup plus de longueur que la TERRAIÏNS CRÉTACÉS. 13 différence d’une suture à l'autre dans les autres tours. Il de- vient indispensable de connaître ces proportions relatives avec le reste de la coquille. Comme la hauteur du dernier tour est toujours dans des proportions relatives à l’ensemble de la coquille, à quelque âge que ce soit, je la prends en cen- tièmes, je divise la coquille en cent parties (voyez pl. 149, fig. 2, la distance comprise entre A et B), etje vois combien le dernier tour (la distance comprise entre A etC) comprend de ces een Le Terebra maculata me donne, pour le der- nier tour, > , le Terebra dimidiata, £; ; ainsi chaque espèce . aura ses proportions bien déterminées. Jusqu'à présent j'ai pris toutes mes mesures sur des co- quilles entières; mais il arrive souvent qu'on ne trouve, dans les couches terrestres, que des fragmens ou tronçons plus ou moins complets d’une coquille spirale. Pour peu que ces tron- . cons réunissent deux tours contigus , on peut facilement en apprécier la longueur, et prendre toutes les mesures que je viens d'indiquer. Il suffira de placer ce tronçon entre les branches de l’hélicomètre , de manière à ce que les deux branches soient parfaitement en contact avec la convexité des tours, comme je l'ai représenté pl. 149, fig. 4, de la lettre c à la lettre e. Il est certain alors que, si la coquille est formée d'un angle spiral régulier, la forme du reste de la spire sera indiquée par l’angle de l’hélicomètre , tandis que la graduation en millimètres, placée sur le côté de la branche b, accusera la longueur de la coquille entière; longueur à laquelle on pourrait comparer les autres pro- portions. En résumé, pour mettre tout le monde à portée de repro- duire, par des moyens graphiques , et sans calculs, les for- mes mathématiques d'une coquille , dont on n'aura qu'une description comme je la comprends , voici la série de me- 14 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sures nécessaires, En supposant que ce soit le Terebra dimi- diatu, je dirai : Ouverture de l'angle spiral. . . . . . A3 degrés.' Longueur totale... . . . . . 412 millim.: Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensembleN-=22, Angle sutural. . . . . . . . . . 409 degrés. Ces termes , Comme on va s’en assurer, serviront à repro- duire la forme extérieure de la coquille, Je place un rappor- teur et je mesure sur le papier 13 degrés d'ouverture (voyez pl. 115, fig. 2, a b), en traçant, au milieu, l'axe à 6 degrés et demi, et ployant le papier de manière à ce que le pli c passe par cet axe. Je tire mes lignes a b qui me donnent de suite l'angle spiral. Je mesure sur la bisectrice de l'angle 412 1mil- limètres (A), qui sont la longueur de la coquille, et j'ai son périmètre extérieur. Sur cette coquille je prends -2?, pour .a longueur de la bouche et cela sans calcul, au moyen de la figure 1 (1), présentée p. 150, qui, pour tousles diamètres, me donne le nombre de fractions en centièmes. Je rapporte cette hauteur de la bouche (A B); sur le côté droit de la coquille, j'y place le rapporteur parallèlement à la ligne b b de l'angle spiral, et je marque, à partir de ce point, un angle sutural de 109 degrés, B c. Cet angle me donne, à la fois, en en re- ployant le croquis sur l'axe, par le report d'un côté à l’au- tre, des parallèles tracées s s qui sont, de deux en deux, l'expression des distances de chaque tour B C D entre eux, depuis le dernier jusqu'au premier. Créer une méthode accessible à toutes les intelligences; donner une application simple et précise à la description d'é- tres dont l'étude est indispensable à la géologie ; épargner (4) C'est à M. de Buch qu'on doit la première application de cette figure, Mémoires sur les Ammonites, Annales des Sciences naturelles, YERRAINS CRÉTACÉS, 15 : opérations mathématiques aux géologues , et aux conchy- iologistes, tout en leur offrant les moyens de fixer irrévoca-- alement les proportions des coquilles, au point d’en repro- duire les figures sans avoir sous les yeux les objets eux- mêmes, remplacer des termes vagues et sans valeur, par des mesures positives et rigoureuses, tels sont les motifs qui m'ont guidé dans ce travail, tel est le but que je me trouverais heureux d’avoir atteint. Les Gastéropodes , pris dans leur ensemble, appartiennent à toutes les époques géologiques de l’animalisation du globe; ils Se sont montrés, il est vrai, dans les terrains siluriens ; mais alors, leurs formes sont peu variées. Peu différens, beau- coup.plus nombreux, ils se répandent dans les couches ma- rines du terrain carbonifère, où ils sont loin cependant de paraître plus multipliés que les autres séries zoologiques. La variété de leurs formes augmente sensiblement , et ils crois- sent numériquement dans le Muschelkalk. Au sein des ter- rains jurassiques , si riches en restes de Céphalopodes cloi- sonnés, les Gastéropodes demeurent inférieurs en nombre aux Acéphales, bien que relativement plus nombreux que dans les couches inférieures. Alors ils ont des formes particulières. Dans les couches crétacées apparaissent quelques formes nouvelles, sans que pourtant le chiffre des Gastéropodes dé- passe encore celui des Acéphales. Vient enfin l’époque des terrains tertiaires, époque ou plusieurs des genres des cou- ches qui ont précédé s’effacent , tandis que, pour la pre- mière fois, on trouve presque tous les genres existans de nos jours. Pour la première fois aussi, les espèces de Gas- & podes se multiplient beaucoup plus que les Lamellibran- du, et constituent la série la plus abondante de la z00- logie de cette époque, se multipliant encore dans les mers actuelles, où ils ont atteint le maximum de leur développement, 16 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Ce qui précède prouve que les Gastéropodes ont, sans i terruption, progressivement augmenté de nombre, tandis qu leurs formes se sont constamment modifiées et de plus en pl diversifiées à chaque époque, de manière à montrer, dans! dernières couches (les terrains tertiaires), une multiplicit presque égale à celle des espèces actuellement vivantes. Da nos mers, ils sont de toutes les latitudes, tout en étant d'a tant plus nombreux, et plus variés, qu’ils habitent des zon plus chaudes. D'après les connaissances actuelles, on peut diviser les Ga téropodes en six ordres : Premier ordre : Nucleobranchiata. Deuxième ordre : Nudibranchiata. Troisième ordre : Tectibranchiata. Quatrième ordre : Pulmobranchiata. Cinquième ordre : Pectinibranchiata. Sixième ordre : Cyclobranchiata. Lx ordre : NUCLECBRANCHIATA. Nucleobranchiata, Blainville ; Heteropoda, Lamarck, Cuvier: Les Nucleobranches peuvent être placés à la tête de Ia classe des Gastéropodes , en raison du pied , ou de l'indice de pied que portent quelques genres; ils sont, néanmoins, encore si différens des autres ordres de cette classe, qu'ils contrastent avec eux, ayant , en même temps , les caractères de mœurs, d’habitudes des Ptéropodes , et une partie de leur” mode de locomotion. Ils viennent, en conséquence, établir une transition entre ceux-ci et les Gastéropodes, et constituer les anneaux d’une ‘chaîne non interrompue dans l'échelle des êtres. Les Nucléobranches sont tous libres , d’une consistance | peu ferme. Leur organe de locomotion se compose d'ailes ou na- LI | : TÉRRAINS CRÉTACÉS. 17 geoires paires ou uniques ; l'organe du tact consiste en deux tentacules plus ou moins longs, et en une trompe buccale contractile , celle-ci armée de dents qui servent à la préhen- sion. Plusieurs ont l'organe de la vue bien développé, et ceux de la respiration très-variables, les branchies en panaches, le plus souvent sur un nucleus portant le cœur. Pied rudi- mentaire. Sexes séparés sur des individus distincts. Disputant aux Ptéropodes leur vie pélagienne et sociable , les Nucléobranches partagent avec eux le domaine des mers. Répandus, comme les Ptéropodes, ausein des ondes , ils s'y laissent transporter par les courans , passent ainsi d’un Océan à l’autre, et couvrent de leurs légions les eaux chaudes et tempérées du globe. Aussi légers , aussi transparents que l'é- lément qui les reçoit et dans lequel ils vivent, craignant la lumière du jour, ils se tiennent à de grandes profondeurs , tant que le soleil darde ses rayons ; mais , à mesure que l'astre se dérobe à nos yeux pour éclairer un autre hémisphère, les Nucléobranches s’approchent de la surface des eaux, qu'ils sillonnent par myriades, lorsque le crépuscule est tout- à-fait arrivé. Papillonnant avec légèreté , et non moins incon - stans que les insectes , ils ont , au sein de l’onde , le mode de locomotion dont ceux-ci jouissent dans les airs ; ils ne restent pas un instant en place, s’agitant sans cesse, les uns avec lenteur , les uns avec une extrême agilité (1). Si après ce tableau rapide de la vie actuelle des Nucléobran- ches, je veux chercher ce qu'ils ont été avant notre époque, je verrai les Bellérophes se montrer avec la première anima - lisation du globe, dans les terrains siluriens et dans les terrains (4) Voyez mes généralités sur ces Animaux , Voyage dans l'Amérique méridionale, Moliusques, s II. 2 18 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. carbonifères. Leurs espèces étaient alors incomparablement plus grandes que celles d'aujourd'hui , des plus variées , très- nombreuses; mais, avec celte première époque, toute cette génération à disparu; et, dans les terrains jurassiques et crétacés , on n’en a pas encore trouvé de traces. Il en était de même des terrains tertiaires. Pourtant M. Hugard à décou- vert, dans les couches inférieures du terrain tertiaire des environs de Turin, une carinaire fossile , seul exemple de ce genre. À l’époque actuelle, les espèces sont très-multipliées , mais très-petites. Voilà donc une série d'êtres assez volu- mineux, très-nombreuse au premier âge du monde animé, qui disparaît ensuite complètement , pour ne plus se montrer qu'en individus de petite taille, à notre époque où le nom- bre y compose la ténuité. Aujourd'hui ils habitent toutes les mers chaudes et témpérées. à On peut diviser les Nucléobranches en trois familles na- turelles , ainsi qu’il suit : fre Famille, FirotipÆ, d'Orb. Corps nu ; un nucléus’pédonculé ou sessile, nu où contenu dans une coquillé. Branchies sur le nucléus, composées de lobes coniques. É L Genres. Queue horizontale ; pas de tête dis- tincte; plusieurs nageoires laté- rales. de Sagitta , Quoy. [Point de tête ni d'yeux. Anops, d'Orb. Unepartie cé- phalique sans tentacules. Æirola, Unetêteetdes tentacules. Cerophora Queue verticale; une nageoire dorsale verticale; un nu- cléus sessile. TERRAINS CRÉTACÉS. 19 Genres. UWnnucléuspédonculé; sans coquille. Cardiapus, d'Orb.) Whfuèlèus pédonculé; une coquille, Carinaria, Lam. ñ. Ile Famille. ATLANTiDE, d'Orb. . Corps contenu eh éntier dans une coquille spirale, enroulée sur le même plan ou turbinée. Branchies pectinées, placées cts le manteau. Point de nucléus distinct: 4 Genres, Goquille cartilagineuse, enroulée sur le même plan ; un opercule. Helicophleyma , d'Orb. Coquille crétacée, enroulée sur le même plan. Bellerophon, Montfort. Coquille enroulée latéralement dans Ja jeunesse; sur le même plan dans l'âge adulte. Atlanta, Lesueur. Coquille toujours enroulée oblique- | ment. Heliconoides, d'Orb. Ille Famillle. PHYLLIROIDOÆ. _ Corps nu, sans nucléus ni coquille. Branchies dépendant du derme. Cette famille, qui ne comprend que le genre Phylliroe, fait évidemment le passage aux Nudibranches, tout en min- quant de pied proprement dit. . On n’a pas jusqu’à présent trouvé de Nucléobranches dans les terrains crétacés, Ît Ordre : NUDIBRANCHIATA: Nudibranches, Cuvier ; Gastéropodes dermobranches, Dumé- we til; Polybranches eyclobranches, Blainville; Gastéropodes … hydrobranches, Tritoniens, Lamarck; Gymnobranchiata, — Schweiger ; Anthobranchia, Polybranchia, Goldluss, Les Nudibranches , caractérisés par leur corps nu, par 20 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. l’absence de coquilles, le sont encore en ce qu'ils portent les branchies libres et de diverses formes, ramifiées ou en lobes, sur la partie extérieure de leur corps. Tous sont hermaphro- dites, et ont besoin d’accouplement réciproque. Pied large , « P proq 8e » servant à ramper. Î ; À | ! Pour rencontrer les Nudibranches, on n’abandonne pas en- : core totalementles hautes mers, puisqu'on voit l'espèce la plus : élégante de toutes, le Glaucus radiatus, ne vivre qu’à la super: ! ficie des Océans et ne s'approcher des côtes que lorsqu'elle y est transportée par les courans ; puisque les Scillées, prenant les Sargassum comme point d'appui, sont également balottées au sein de l'Océan atlantique ; mais toutes les autres espèces ne vivent que sur le littoral des continens et des îles, et sont essentiellement côtières; aussi les trouve-t-on sous les ro- chers, où elles s’abritent, et se tiennent à l’abri du choc des vagues, sur les coraux et surtout sur les grands varechs, où elles rampent constamment, s’y fixant par leur pied, et com- mençant à montrer ce genre d'existence passive qu’on retrou- vera chez tous les autres Gastéropodes. Parmi eux, plus de ces élégans nageurs, de ces animaux sociables qui papillon- nent au sein des mers, comme les Nucléobranches aux mœurs nocturnes, aux manières agiles. Réduis à ramper lentement, les Nudibranches se réfugient dans les anfractuosités des ro- chers, pour cacher leur faiblesse, leur corps mollasse et nu n'étant garanti par aucune coquille, et les exposant sans défense à l’action immédiate de tous les élémens , aux atta- ques de tous les animaux déstructeurs. C’est néanmoins parmi eux que se remarquent des formes gracieuses, des animaux ornés de couleurs variées, aussi fugaces que l'existence des espèces qui les portent. On conçoit que la nature même de leur corps ne permette pas aux Nudibranches de se montrer à l'état fossile ; aussi TERRAINS CRÉTACÉS. 21 ne les chercherai-je pas dans l'écorce terrestre, où leurs restes n’ont pu se conserver, en supposant qu’ils y aient ja- mais existé. Je crois qu'on peut diviser les Nudibranches ainsi qu'il suit : Ire Famille. Doripz, d'Orb.' Genres. Branchies ramifiées postérieures , Doris, Linné. rayonnant ou non autour de l'anus, Doridigitata, d'Orb. (1). qui est médian. Doriprismatica,d'Orb.(1) Onchidora, Plocamoceras. Polycera, Cuvier. V'illiersia, d'Orb. (2). Ile Famille. TRITONIDÆ, d'Orb. Branchies ramifiées, placées de Tritonia. chaque côté du corps. Anus à Thethys. droite. Scyllæa. III: Famille. CAVOLINIDÆ, d’Orb. Corps prismatique. Branchies digi- Laniogerus. tées, placées par lignes sur les Glaucus. côtés du dos. Cavolina. Calliopæa, d'Orb. (2). Tergipes. IVe Famille. PLACOBRANCHIDÆ, d'Orb. Branchies formées de stries nom- Placobranchus. breuses sur le dos. * (4) J'ai établi ces divisions en 4837, dans l'Histoire naturelle des Ca- naries, p. 33, 39. {2) Ces genres ont été établis en 1837, Magasin de zoolostes 22 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. V: Famille. DrrnyLzipæ, d'Orb. Genres. Branchies en lamelles longitudina- Diphyllidia. les (1) sous le manteau, à la partie Phyllidæ. antérieure, et de chaque côté. Ille Ordre. TECTIBRANCHIATA. Tectibranches, Cuvier ; Goldfuss; Monopleurobranches , » Blainville; Gastéropodes adelobranches, Duméril; Bulléens et Aplysiens, Lamarck. . Branchies sur le côté , à droite ou à gauche, cachées par le manteau , et en cône pyramidal. Pied variable, très-volu- mineux et lobé, servant à la reptation. Le manteau est en- veloppé ou recouvre une coquille enroulée obliquement à tours embrassans, ou bien très-large et à peine oblique. Sexes réunis, accouplement réciproque , parties de la géné- : ration souvent très-séparées , toujours antérieures aux bran- chies; l'anus en arrière. Parmi les Tectibranches , plus de Mollusques .-spéciale- ment nageurs, parcourant avec vitesse l'élément aqueux; plus d'animaux vivant en société au sein des mers. Tous sont des- tinés à ramper, et, dès lors , à peu d’exceptions près, ils sont côtiers, et préfèrent même, en raison de leur faiblesse et des habitudes qui s’en suivent, les lieux paisibles abrités, les fonds de sable ou de vase; aussi les trouve-t-on plus particulière- ment, soit dans les golfes, soit dans les anses, soit même dans les eaux stagnantes des marais maritimes , où, néanmoins, (1) Je crois avoir, le premier, reconnu (Foyage dans l’ Amérique méri- dionale, Mollusques) que les Diphyllidies n’ont pas, comme l’a dit Cuvier, les branchies disposées par plis transverses, sous le pourtour du manteau, mais que ces branchies sont seulement en avant et en lames lopgitudi- nales. TERRAINS CRÉTACÉS: 23 presque tous nocturnes, ils ne quittent leur retraite qu'au crépuscule, pour venir ramper lentement sur les plages tran- quilles, cachés sous une légère couche de vase, dans les ré- gions que trouble rarement la tempête. Malgré la monotonie de leurs mœurs, malgré leur apparente apathie, les Tecti- branches montrent des animaux de formes bizarres, ornés de vives couleurs, Ils appartiennent surtout aux mers tempérées et chaudes. Le nombre des Tectibranches s’est toujours accru jusqu’à notre époque, de scrte qu'ils sont aujourd'hui beaucoup plus communs qu'ils ne l'étaient aux époques antérieures. Les premières espèces ont paru sous la forme de Bulles, à l'époque des terrains jurassiques ; ils me sont, jusqu’à présent, inconnus dans les terrains crétacés. Ainsi, jusqu’à l'époque tertiaire, ils n’auraient fait que se montrer , tandis qu'aux couches ter- tiaires même ils figurent en grande quantité , dans tous les bassins. Le total des espèces fossiles, est loin, pourtant, d'être aussi élevé que celui des espèces qui vivent au sein des mers actuelles , où elles ont atteint le maximum de leur développement numérique. _ Je crois qu'on peut les diviser ainsi qu'ils suit : Ier Famille. PLEUROBRANCHIDÆ, d’Orb. Branchies à droite ou à gauche, ainsi que les organes de la génération. Orifices de la génération rapprochés en avant ; anus en arrière des branchies. _Branchies à gauche, sans coquille. Posterobranchus, d'Orb. Pranchies à droite; une coquille ex- Genres. terne dans le manteau. Pleuvobranchus. Branchies à droite, sans coquille in- _ terne. Pleurobranchæa, “Branchies à droite, une coquille ex- terne. Umbella, + 24 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Il Famille, Arzysinæ. Branchies et organes de la généra- tion à droite ; orifices des deux sexes très-séparés et liés par « un canal; l'organe mâle à la base du tentacule, l'organe fe- | melle en avant des branchies. Des tentacules très développés. Genres. Manteau contenant une coquille. Aplysia. Manteau sans coquille. Notarchus. Ile Famille Buzuo æ. Branchies et organes de la généra- * tion à droite. Orifices séparés. Souvent les tentacules man- quent. Point de coquille ni d'estomac pier- reux; point de manteau distinct. Gasteropteron. Point de coquille; un manteau dis- tinct. Akera. Une coquille interne, dans le man- teau. Bullæa. Une coquille externe, renfermant le manteau. Bulla. IV. Ordre PULMOBRANCHIATA. Pulmonés, Cuvier, Férussac ; Pulmobranches, Blainville ; Pulmobranchia, Goldfuss. | Les Pulmobranches réunissent des animaux respirant l'air élastique au moyen d’une ouverture percée sous le bord droit de leur manteau, qu'ils ouvrent et ferment, suivant le besoin. Cette ouverture communique à une cavité tapissée, surtout en dessus, d’un réseau de vaisseaux pulmonaires qui leur tient lieu des branchies des autres Mollusques. Pied mé- diocre, une coquille ou non; point d’opercule. Sexes réunis ; accouplement réciproque. Pour étudier les Pulmobranches, on doit abandonner cette mer agitée et sans horizon , ces plages sablonneuses où Ja TERRAINS CRÉTACÉS. 25 houle vient se dérouler et mourir, ces rochers battus de la va- pue, ces bancs de coraux , édifices lentement élevés du sein des eaux jusqu’à leur surface, par d'innombrables animaux. 11 faut abandonner, en un mot, toutes les eaux maritimes ou salées, pour s’enfoncer dans l'intérieur des terres. Mais on ne doit pas borner ses recherches aux riches campagnes qu’a- nime la culture, aux plaines verdoyantes, à ces majestueuses forêts aussi vieilles que le monde. Si l’on ne trouve que là une partie des êtres dont on s'occupe , on doit chercher les autres au bord des lacs limpides, dans les marais et surtout dans ces méandres pittoresques des fleuves, des rivières et des ruisseaux, qui sillonnent en tous sens les continens. Parmi les Pulmobranches , plus d'animaux nageurs, doués de puissans organes de locomotion, vivant dans les océans ; plus de ces animaux côtiers, rampant sur des plages et des rochers maritimes. Les Pulmobranches rampent aussi, mais sur la terre, et seulement lorsqu'une pluie bienfaisante vient rendre la vie à la nature haletante, sous les feux de l'été, ou lorsque la rosée du matin n’a pas encore été absorbée. Tout le reste de l’année, au temps des sécheresses, dans les régions chaudes, durant les rigueurs d'un hiver glacé dans les pays froids, ilsrestent cachés et engourdis sous les pierres ou dans les troncs d'arbres vermoulus. Les végétaux s'étant montrés sur le globe terrestre, dès les époques les plus reculées, on devait s'attendre à voir paraître, avec tous les animaux qui vivent actuellement à leur dépens, les Hélices purement herbivores. Il n'en est pourtant pas ainsi ; et, malgré les assertions de quelques auteurs qui ont … pris des coquilles marines pour des Pulmobranches, je crois qu'ils n’ont pas existé à l’époque carbonifère. Si je cherche dans les couches supérieures de l'écorce terrestre, je n’en trouye aucune trace au sein des terrains jurassiques et LA 26 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. crétacés, et je crois qu'il ne se sont réellement montrés sur ! | la terre qu’à l'époque des terrains tertiaires, où je les vois # sous les mêmes formes qu'aujourd'hui, mais en très- petit nombre, comparativement à la multiplicité des espèces qu'on en rencontre dans toutes les régions continentales. Ainsi les Pulmobranches parurent pour la première fois à l'époque ter- # taire; et je puis dire qu'actuellement ils sont cinquante fois | plus nombreux, plus variés qu'ils ne l'ont été , et se trouvent cn au maximum de leur développement numérique. Je proposerais de les diviser ainsi quii suit : tentacules non oculifères, les yeux placés à la base des tentacules ; une cavité pulmonaire. Habitudes de- mi-aquatiques et demi-terrestres, Les coquilles marines fossiles , dès lors pectinibranches, Genres. . Ere Famille. Limacinæ. Corps dont V'aginulus. la coquille est interne , réduite à Lima. un simple rudiment souvent nul. 4rion. Habitudes terrestres. Parmacellus. Cryptellus, Testacellus. Ile Famille. CoL1MAGIDÆ. Corps con- Vitrina. tenu dans une coquille spirale, dé- Succinæa. primée ou allongée ; quatre tenta- Helix. cules, les deux supérieurs oculés. 4chatina. Habitudes terrestres. Bulimus. Pupa. Clausilia. IIIe Famille. AuRICULIDÆ. Corps Carichium. renfermé dans une coquille spirale, Scarabœus. à columelle pourvue de plis ; deux Auricula. I D TERRAINS CÉTACÉS: 27 rapportées à tort à ces genres, appartiennent à la famille des Actéonidées: je n’admets aucune Auricule marine. # Genres. IV. Famille. LymneiDæ. Corps Lymneus. renfermé dans une coquille allongée Chilina. ou déprimée; deux tentacules con- Physa. tractiles non oculés; uue cavité Planorbis. pulmonaire. Habitudes purement Aneylus. aquatiques. _ AN. B. Je ne connais aucun de ces genres dans les terrains erétacés, Ve Ordre. PECTINIBRANCHIATA. Les Pectinibranches sont caractérisés par un animal gasté- ropode, pourvu, dans une large cavité, d’un peigne branchial, dont l’orifice est sur la tête, entre le manteau; pied de forme variable, toujours bien développé, tête distincte, pourvue d'yeux sur leur base externe. Leurs deux sexes sont réunis ou séparés, suivant les familles et même les genres. L'animal est presque toujours recouvert d'une coquille spirale, ayant ou non fixé, au pied, un opercule corné ou pierreux, qui en ferme l'entrée. . Avant d'abandonner tout-à-fait ces campagnes variées, ces montagnes agrestes où vivent les Pulmobranches, cherchons y encore quelques-unes des familles, dont je vais m'occuper; puis, descendant vers le littoral maritime, suivons les con- tours des plages sablonneuses des golfes profonds où les eaux douces se mêlent au liquide salé, les rochers escarpés con- stamment battus de la vague, et ces récifs de coraux, œuvres gigantesques d'êtres les moins parfaits. C'est en ces lieux, “soit dans les parties que les marées laissent périodiquement à découvert, soit dans les profondeurs voisines de l'Océan, “que, suivant les habitudes propres à chaque espèce, les nom- 28 PALÉONTOLOGIÉ FRANÇAISE. breux Pectinibranches rampent humblement à Ja surface, condamnés à une existence des plus passive. Les Pectinibranches, pris dans leur ensemble, appartiennent à toutes les époques géologiques de l’animalisation du globe ; ils se montrent en petit nombre, ilest vrai, avec les Trilobites, dans les terrains siluriens, mais leurs formes alors ne sont pas variées. Peu différens, beaucoup plus nombreux, ils se répan- « dent dans les couches du terrain carbonifère, où ils sont loin, cependant, de paraître plus multipliés que les autres séries zoologiques. La variété de leur forme augmente sensible- ment, et ils croissent numériquement dans le muschelkalk , tout en changeant peu d'ensemble. Au sein des terrains ju- : rassiques, si riches en restes de Céphalopodes cloisonnés, les : Pectinibranches sont inférieurs en nombre, bien que relative- ment plus nombreux que dans les couches antérieures; alors ils ont des formes particulières. Dans les terrains crétacés, « ils sont moins multipliés que dans les terrains tertiaires, épo- | que où plusieurs des genres des couches qui ont précédé . s’effacent, tandis que, pour la première fois, on trouve pres- . que tous les genres existans de nos jours. Pour la première fois aussi, les Pectinibranches forment la série la plus nom- breuse de la zoologie de cette époque , se multipliant encore dans les mers actuelles. Je crois qu’on peut placer comme il suit les familles de l'ordre des Pectinibranches : Cyclostomidæ, Ampullaride, Paludinidæ, Littorinidæ , Pyramidellidæ , Acteonidæ, Nati- cidæ, Neriidæ, Trochidæ, Halotidæ , Pleurotomaridæ , Janthinidæ, Cyprœade, Olividæ, Strombidæ , Volutidæ , Buccinitæ, Cassidæ, Muricidæ, Ldmellaride , Vermetidæ , Siphonaridæ, Crepidulidæ. Presque toutes se trouvant dans les terrains crétacés, je vais passer successivement en revue chacune de ces familles. TERRAINS CRÉTAGÉS. 29 Ie Famille. CYCLOSTOMIDÆ. Chrismobranches cricostomes , Blainville. L'animal porte deux tentacules coniques aigus, contrac- tiles, dont les yeux sont à la base postérieure ou externe de ces derniers. Tête proboscidiforme ; cavité cervicale ouverte en avant et tapissée d'un réseau vasculaire servant à la res- piration aérienne. Les deux sexes séparés sur deux individus distincts. Coguille spirale , variable dans sa forme, ainsi que Vopercule qui la ferme. Ce sont des animaux tout-à-fait ter- restres , habitant même les terrains secs des régions chaudes et tempérées. On ne trouve de Cyclostomidées fossiles que dans les ter- rains tertiaires. Beaucoup des espèces qu'on y a rapportées dans les terrains plus anciens sont des coquilles marines ap- partenant à d’autres familles, comme on pourra le voir par es synonymies que j'en donnerai. Les genres que je conserve dans les familles sont les sui- Vans : ; À. OponTosToMA , d'Orb. (1) Coguille déprimée , polie ex- térieurement. Bouche semi-lunaire, sans péristome ni bords réfléchis. Columelle encroutée , pourvue d’un pli très-saillant. Des Antilles. 2. HeLiGiNA, Lamarck. Coguille déprimée, non polie. Bouche semi-lunaire, avec un péristome souvent réfléchi. Columelle encroutée , sans plis. Un opercule à élémens con- centriques. À : CycLosToMA, Lamarck. Coquille allongée ou déprimée, non polie. Bouche circulaire , à bords réunis, souvent réflé - (4) J'ai établi ce genre dans mon Histoire des Mollusques des Antilles, j [A 4, P: 237, 30 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. chis. Columelle lisse, tours contigus. Opercule spiral. Vie ! terrestre. Ie famille. AMPULLARIDÆ, d'Orb. Je place, dans cette famille, des coquilles purement flu- | viatiles , dont les animaux jouissent de la faculté de respirer par des branchies et par une poche pulmonaire ; conformation qui leur permet de passer une partie de l'année hors de l'eau (1). Ils ont, en effet, un peigne branchial sur le côté droit, et sur la tête une large bourse pulmonaire. Cette fa- | mille diffère des autres par la présence de quatre tentacules; | dont les inférieurs sont des appendices buccaux: Les Ampul- « laridées ont souvent un très-long tube réspiratoire. Léurs sexes sont séparés sur des individus distincts. Le pied porte : ns, COS un opercule formé d'élémens concentriques. Coguille spirale, X à bouche ovale, entière. Les coquilles de cette famille se distinguent des Natices avec lesquelles béaucoup d'auteurs les ! ont confondues par leur £est non encroûté sur la columelle, par leur ombilic sans funicule, par leur coquille mince, couverte : d'un épiderme épais , et rugueux au-dehors, à sommet le “ plus souvent rongé. Toutes les espèces sont d'eau douce, et appartiennent aux régions chaudes des continens. Trompés par la forme extérieure , beaucoup de conchiylio- | logistes, parmi lesquels je puis citer Lamarck, etc., ont pläcé parmi les Ampullaires des coquilles marines que je rapporte aux Natices. Je puis dire même, que je ne connais de véri- tables Ampullaridées fossiles que dans les terrainstertiaires , ! et aucune dans les terrains crétacés, Je divise les ampullaridées en trois sous-genres. 1. CERATODES, Guilding. Coquille déprimée, pour ainsi (1) Voyez mes expériences à cet égard, Vuyage dans. l'Amérique més TERRAINS CRÉTACÉS. 31 dire enroulée sur le même plan. Animal pourvu d’une longue trompe respiratoire. 2. AMPULLARIA, Lamarck. Coquille oblongue, renflée. Animal pourvu d'une trompe respiratoire très-allongée. 3. AMPULLOIDES, d'Orb. Coquillé véntrué, änimal dépourvu de trompe respiratoire. IIIe famille. PALUDINIDÆ. . Les animaux de cette famille sont libres, péctinibranches , pourvus de deux tentacules conico-subulés, plus ou moins Hongs, portant, avec ou sans renflement , les yeux près de leur base externe. Leur bouche , proboscidiforme, terminale, ‘est où non munie d’une trompe rétractile; leur manteau est ‘entier ou découpé sur ses bords, et toujours dépourvu de tube respiratoire. Coquille plus ou moins allongée, spirale, très- variable dans sa forme , à bouche entière. … Je réunis, dans cette famille, les genres Truncatella, Pa- Tudina, Paludestrina, Melania, Turritella, Scalaria, Rissoa et Rissoina , dont les quatre derniers seulement se sont of- ferts dans ra terrains crétacés. I: genre. TRUNCATELLA, Risso. * Pied divisé en deux par un sillon médian. Opercule oval, icorné ; composé d'élémens concentriques. Coquille cylindra- icée , tronquée dans l'âge adulte , l’extrémité de la spire se ISéparant du reste. Bouche entière , ovale. Vie demi-aquati- ‘que , marine, On n’en connaît pas de fossile. Ile genre. PALUDINA, Lamarck. Tentacules oculés, au quart de leur longueur, du côté exté- ‘rieur et sur un pédoncule ; manteau entiér. Opercule corné bu pierreux à élémens concentriques. Coquille plus ou moins allongée , à ouverture ovale, le plus souvent modifiée par 52 PALÉONTOLOGIE FRANÇAÎSE. l'avant-dernier tour, et anguleuse en arrière; labre nünil sinueux , sans être renversé en avant. Vivantes, des eaux” douces seulement. Fossiles, des terrains tertiaires d'a douce. | II genre. PALUDESTRINA , d'Orb. (4). Tentacules courts non oculés; les yeux situés à la base des» tentacules , à leur partie externe et sans pédoncule. Manteau» à bords entiers. Opercule corné, spiral. Coguille analogue à celle des Paludines. Vivantes, des eaux saumâtres et salées du. littoral. Fossiles, des couches marines des divers terrains. ! IVe genre. MELANrA, Lamarck. Tentacules longs, filiformes , portant les yeux sur le oué externe , près de leur base. Manteau découpé sur les bords. Opercule corné, étroit, à sommet très-légèrement spiral. Coquille allongée, pourvue d’un épiderme épais. Bouchd ovale. Labre sinueux, légèrement renversé en avant. Vis vantes, des eaux douces des régions chaudes seulement. Fos= siles, des terrains tertiaires d’eau douce exclusivement. à Jusqu'à présent, toutes les coquilles fossiles , qui ressem blaient plus ou moins extérieurement aux Mélanies , ont été placées dans ce genre ; de là ce mélange continuel de co- quilles d'eau douce et de coquilles marines, qui n'existe réellement pas. Pour moi, toutes les véritables Mélanies sont des eaux douces , et les espèces marines qu’on y a rappor= tées à tort appartiennent aux genres Eulima, Chemnitzia et Rissoina, comme on pourra le reconnaître quand je trais terai de ces genres. | { (4) J'ai établi ce genre, Mollusques des Antilles, t, 2, p. 7. On voit qu’il se distingue zoologiquement des Paludines, par la place de ses veux, par son opercule, et par le lieu où il vit, TERRAINS CRÉTACÉS. 33 Ve genre. TURRITELLA, Lamarck. Animal pourvu d'un pied subtriangulaire, tronqué en avant. Tête proboscidiforme, munie de deux longs tenta- cules coniques, portant les yeux près de la base, à leur partie externe. Manteau très-extensible, souvent découpé, se dé- wployant sur la partie antérieure de la coquille. Opercule corné , spiral, composé d’un très-grand nombre de tours nes -rapprochés , à bords frangés. Coquille allongée, turriculée. Bouche arrondie ou quadran- gulaire, entière , à bords désunis en arrière ; labre souvent sinueux en avant. Rapports et différences. Les Turritelles, tout en se rappro- chant beaucoup des Mélanies par leur animal, s’en distinguent surtout par leur manteau plus extensible, et par leur oper- _cule, composé de tours de spire très-rapprochés. Leur coquille les en rapproche également beaucoup, par le sinus antérieur de sa bouche , mais elles s’en distinguent par cette bouche plus courte, plus arrondie, non anguleuse en arrière, sou- vent quadrangulaire. Ces coquilles habitent à une assez grande profondeur sur le . littoral de toutes les mers. Elles sont néanmoins plus nom- _breuses dans les mers chaudes que dans les régions froides. Inconnues, jusqu'à présent, dans les terrains de transition et . dans la formation jurassique, les Turritelles ont commencé à £ paraître à la surface du globe avec les étages crétacés, qui en _ contiennent d'autant plus d'espèces, qu'ils sont plus supé- FA rieurs. Elles augmentent encore de nombre avec les terrains tertiaires , où elles étaient, pour ainsi dire, aussi multipliées qu'elles le sont aujourd’hui au sein des mers. ÿ On à décrit et figuré sept espèces de Tuarritelles des ter - _rains crétacés, sur lesquelles je n'ai pu en voir que #rois. IL., 34 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Les matériaux que j'ai réunis m'ont fait élever ce nombre quatorze. N° 251. TURRITELLA DUPINIANA , d'Orbigny. PL. 151, fig. 1-3. £ T. test elongatä ; spird, angulo 13° ; anfractibus convexius culis, transversim costatis : costis inæqualibus; aperturd, subquadratä. | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 130°. — Longueur* totale donnée par l'angle, 40 millim. — Hauteur du der-# nier tour, par rapport à l’ensemble, -#.— Angle sutu-* ral, 100°. î Coquille allongée, conique. Spire formée d'un angle spiral régulier, composée de tours peu convexes , séparés par de profondes sutures. Ils sont ornés, en travers, de côtes simples, À très-inégales en grosseur, et parmi lesquelles on en remarque” trois plus élevées que les autres. Les côtes sont traversées par quelques lignes d’accroissement. Dernier tour subcaréné, en haut , plane en-dessus, et marqué, là, de stries fines trans | versales. Bouche un peu quadrangulaire.' Rapports et différences, L'inégalité de ses côtes ne permet de confondre cette espèce avec aucune autre des terrains! crétacés. La forme en est un peu celle de la 7. terebra. Localité. Elle a été découverte par M. le docteur Dupin , dans les couches néocomiennes inférieures de Marolle (Aube). Explication des figures. PI. 151, fig. 4. Individu de gran deur naturelle, vu du côté de la bouche, restauré sur un échantillon de la collection de M. Dupin, Fig. 2. Un tour du même, grossi. Fig. 3, Dessus du dernier tour, grossi, TERRAINS GRÉTACÉS,. 35 N° 252. TURRITELLA ANGULATA, d'Orbigny. PL. 154, fig. 4-6. T. testé elongaté, aciculaié ; spirä, angulo 10°; anfractibus convexiusculis, anticè posticèque impressis, transversim tenuiter striatis, longitudinaliter undulato- 5-costatis ; apertur4 subquadratä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 40°. — Longueur totale ; 30 millim. — Hauteur du dernier tour par rap- port à l’ensemble , 55. — Angle sutural, 105°. Coquille très-allongée, aciculée. Spire formée d'un angle ispiral un peu convexe, composée de tours très-hauts , con- ‘vexes au milieu, marqués d’une dépression en haut et en bas, ‘avant la suture, qui n’est pas concave. Chaque tour est orné, «en long, par révolution complète, de cinq à six fortes côtes ssaïllantes , arrondies , obliques, non arrêtées , qui se corres- #pondent sur la longueur, et rendent la coquille pentagone ou ‘hexagone. Chaque tour est, de plus, marqué en travers de très-nombreuses stries inégales, parmi lesquelles on en remarque deux ou trois supérieures, plus grosses que les “autres. | Le dernier tour, caréné en avant, a les : de la lon- 'gueur totale. 1l paraît être lisse en dessus. Bouche un peu «carrée. “Rapports et différences. La série longitudinale des côtes de ‘cette espèce, ainsi que le rétrécissement de ses tours, en fait tune Turritelle entièrement différente de toutes les autres. Localité. Elle a été recueillie par M. Dupin aux environs de Marolie ( Aube ), dans le calcaire à spatangues ou néocomien \inférieur. Je l'ai également trouvée dans la même couche à |Bettancourt-la-Ferrée, près de Saint-Dizier (Haute-Marne ): 36 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 151, fig. 4. Coquille entière, un peu grossie. De ma collection. | Fig. 5. Un tour de spire grossi, de la même espèce. Fis. 6. Dessus du dernier tour. N° 253. TURRITELLA LÆVIGATA, Leymerie. PI. 151, fig. 7-9. Turritella lævigata, Leymerie, 1841. Mém. dela soc. géol.,n t. 4, p. 342. | T. testä elongatä ; spiré, angulo 10° =; anfractibus complana= tis, lœvigatis, anticè subcarinatis ; aperturä quadratä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 10°. — Longueur totale donnée par Pangle, 35 millim. — Hauteur du der- nier tour par rapport à l’ensemble , -/;. — Angle sutural 96°. | Coquille subulée, conique. Spire formée d’un angle spir. régulier et composée de tours plats et lisses, à peine un pe | renflés en haut, non séparés par la suture. Le dernier to est un peu caréné en dessus. Bouche quadrangulaire. Rapports et différences. Par sa simplicité même, sa surface étant entièrement lisse, cette espèce se distingue de toutes les Turritelles des terrains crétacés, et même de celles des: autres terrains. Localité. Elle a été découverte par M. Leymerie, dans lé calcaire à spalangues ou néocomien inférieur de Marollé (Aube). Esxpücation des figures. PI. 151, fig. 7. Individu entier peu grossi. De la collection de M. Leymerie. Fig. 8. Un tronçon du même, grossi. Fig. 9. Le dessus du dernier tour, grossi. ee _E TERRAINS CRÉTACÉS, 37 "N° 254. TuRRITELLA VIBRAYEANA , d'Orbigny. PI. 451, fig. 10-12. : Turritella rigida, Michelin , 1838. Mém. de la soc. géol., t. 3, p. 99. T. testé elongatä, conicä ; spiré angulo A2. Anfractibus com- planatis, transversim strialo-costatis: costis granulatis ; aperturé angustatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 12°.— Longueur totale , 41 millim. — Angle sutural, 104. Coquille très-conique, subulée. Spire formée d'un angle spiral très-régulier, et composée de tours sans saillie, à peine séparés par une légère suture, ornés, en travers, de stries et de côtes alternant entre elles, parmi lesquelles on distingue quatre côtes plus hautes que les autres. Entre ces quatre côtes il y en a trois autres moins élevées que les premières, mais bien plus marquées que les stries. Ces sept côtes sont granuleuses. Le dernier tour est anguleux à sa partie supé- _rieure, et marqué de deux côtes en dessus. Bouche an- guleuse. Rapports et différences. Cette coquille se distingue des au- tres espèces par les sept côtes granuleuses, inégales, dont elle est ornée. La forme plane de ses tours la fait également différer des Turritelles qui suivent. Localité, Commune dans le gault supérieur, cette espèce a été recueillie, à Maurepaire, aux Gasty, à Ervy, à Cléry ( Aube), par MM. Clément Mullet, de Vibraye, Dupin, Mi- chelin et par moi; elle se trouve également à Saint-Paul de Fenouillet (Pyrénées-Orientales), où M. Paillette l'a trouvée. Histoire, M, Michelin regarde cette espèce comme l'ana 38 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. logue du Turritella rigida, Sowerby (Trans. géol. soc., t. 3, pl. 38, f. 19), fossile de Gosau; mais il suffit de comparer ces deux espèces, pour s’assurer qu’elles diffèrent com- plètement. La Turritelle que M. Michelin rapporte à l'espèce - de Gosau est donc tout-à-fait nouvelle, et je la dédie à M. de. Vibraye. Explication des figures. PI. 154, fig. 10. Individu entier, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 11. Un tronçon, grossi. Fig. 12. Dessus du dernier tour. N° 255. TURRITELLA HUGARDIANA , d'Orbigny, PI. 151, fig. 13-16. T. testé subulaté ; spirä, angulo 8°; anfractibus convexis, trans- versim costatis : costis inæqualibus , numerosis ; aperturé ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, environ 8 degrés. Coguille très-allongée , subulée. Spire composée de tours convexes, très-hauts, ornés, en travers, de sept grosses côtes et de petites intermédiaires. Bouche ovale, oblongue. Moule intérieur lisse. Rapports et différences. Cette coquille se distingue des au- tres du genre par ses tours convexes, par sa spire des plus allongées. L'espèce la plus voisine est la T. dificilis d'U- chaux, dont son angle spiral la fait différer ainsi que la dis- position de ses côtes. Localité. Elle a été recueillie par M. Hugard, dans le grès vert de Cluse (Savoie), que ses fossiles me font rapporter, au gault supérieur. Je crois qu'un moule recueilli à Escragnolle (Var), par M. Astier, appartient aussi à cette espèce, & TERRAINS CRÉTACÉS. à 39 … Explication des figures. PI. 151, fig. 13. Une partie, de grandeur naturelle. Fig. 14. Un tronçon, grossi. Fig. 15. Un tronçon de moule, de la même localité. Fig. 46. Un moule du Var. No 256. TuRRITELLA RAULINIANA , d'Orbigny. PI, 154, fig. 17-18. TT. subulatä ; spirä, angulo 18°; anfractibus subcomplanatis, transversim tenuiter striatis; aperturä subquadratä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 18°. — Longueur totale, 40 millim.— Hauteur du dernier tour par rap- voa 'elbrble : + 22. — Angle sutural, 93°. Coguille assez peu allongée, conique. Spire formée d'un le spiral assez régulier, composée de tours presque plans, eu séparés, très-finement striés en travers. Bouche un peu arrée. _ Rapports et différences. Assez voisine, par sa forme du T. @vigata, cette espèce s’en distingue par ses stries. » Localité. M. Raulin l’a découverte à Machéroménil (Arden- mes), dans les couches de grès du gault. Explication des figures. PI. 451, f. 17. Individu entier, res- auré sur un échantillon de la collection de M. Raulin. Fig. 18. Un tour de la même, grossi. Espèces de la craie chloritee. N° 257. TURRITELLA DIFFIGILIS, d'Orbigny. PI. 151,;fig. 19-20. se fe T. test conicd ; spiré, angulo 16°; anfractibus ‘ convexis, “transversim 6 costatis : costis simplicibus, superné mago- —ribus ; aperturé subquadraté. 4o PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 46°. — Longueur totale, 70 millim. — Hauteur du dernier tour, par rap- port à l’ensemble, 5. — Angle sutural, 93°. Coguille allongée, conique. Spire formée d’un angle spiral © un peu convexe, composée de tours convexes, très-séparés par la suture; ornés, en travers, de six côtes simples, non granuleuses, d'autant plus espacées qu’elles sont supérieures. Le dessus du dernier tour est caréné, et pourvu de deux ou trois côtes incertaines. Bouche un peu carrée. ; Rapports et différences. Voisine, en même temps, des es- pèces précédentes, surtout du T. Verneuiliana, elle s’en distingue par ses tours convexes régulièrement, par ses côtes" dans un ordre tout différent, puisque les plus grosses” sont supérieures chez l'espèce qui m'occupe, tandis ques c'est l'inférieure dans le T. J’erneuiliana. | Localité, M. Renaux et moi, nous avons trouvé cette espèceh aux environs d'Uchaux (Vaucluse), dans le grès rouge, qu je regarde comme appartenant aux couches moyennes de | craie chloritée. M. Renaux l'a aussi recueillie à Martigues (Bouches-du-Rhône). | Explication des figures, PI, 154, fig. 49.Iadividu A gran deur naturelle, De ma collection. | Fig. 20. Le même, vu en dessus au dernier tour. . j N° 258. TURRITELLA UCHAUXIANA , d'Orbigny. { PL. 451, fig. 21-24. | | T. testé conico-acuté ; spirä, angulo 17°; anfractibus con= vexiusculis, anticè carinatis, transversim A -costatis : costis) granulatis, subæqualibus ; apertur& rotundato-quadratä. ; Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 47° LA = [ons TERRAINS CRÉTACÉS. 41 gueur totale, 36 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble , ;55. — Angle sutural , 98°. Coquille allongée , conique, aiguë. Spire formée d’un angle spiral régulier, composé de tours peu convexes, pour - vus antérieurement d'un méplat oblique, près de la suture. Chaque tour est orné de quatre côtes très-régulières, un peu granuleuses, dont la supérieure est la plus saillante, et l’inférieure la moins élevée. Le dessus du dernier tour est _ pourvu de côtes peu prononcées. Bouche un peu carrée. Rapports et différences. Voisine du T. granulata, par sa forme et par ses granulations, cette espèce s'en distingue bien positivement par son angle spiral non pupoiïde, par ses tours taillés en méplat en dessus, par quatre au lieu de cinq côtes, par sa côte supérieure la plus grande au lieu de l’in- férieure, etc. Aussi commune que la précédente, elle ne se trouve pas dans le même banc. On rencontre ensemble seu- lement des T. granulata , tandis que celle-ci est toujours dans une couche distincte et jamais mélangée avec l’autre. Localité. Elle existe aux environs d'Uchaux (Vaucluse) dans la craie chloritée moyenne, et là, à l’état de grès rouges. Elle a été recueillie par M. Requien et par moi. Ezxplication des figures. P\. 154, fig. 21. Individu grossi. De ma collection. Fig. 22. Un tour de spire, plus fortement grossi. Fig. 23. Dessus du dernier tour. Fig. 24. Grandeur naturelle. N° 259. TURRITELLA RENAUXIANA, d'Orbigny. PI. 152, fis. 4-4. T. testé oblongä, spiré, angulo à 30 ad 35° (junior); anfrac- 42 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tibus supra carinatis (adulta) rotundatis ; aperturé rotün- daté. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 80 à 35e, == Lon- gueur totale, 400 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, -2,. — Angle sutural , 80°. Coquille oblongue , irrégulière dans son accroissement. Spire pupoïde, convexe, composée de tours très-variables ; dans la jeunesse, ils sont coniques, planes en dehors, où l’on remarque deux côtes saillantes, à mesure que la coquille s'accroît. Ces côtes ont déjà tout-à-fait disparu au diamètre des 20 millimètres ; alors, et jusqu’au diamètre de 40 milli- mètres, les tours sont carénés supérieurement, et marqués, en dessus, de côtes peu élevées. A partir de ce diamètre, les tours s’arrondissent, changent d'angle sutural, en se déta- chant un peu, de manière à être tout à fait ronds. Bouche ronde. Rapports et différences. Par sa forme variable, par son ensemble pupoïde, cette espèce se distingue de toutes les Turritelles connues. Néanmoins, tous les caractères la rat- tachent bien certainement au genre. Localité, Cette belle espèce caractérise la craie chloritée moyenne du bassin méditerranéen. Elle a été recueillie dans le grès rouge d'Uchaux, et dans le terrain à lignites de Mon- dragon (Vaucluse), par MM. Renaux, Requien et par moi; dans le calcaire à Hippurites du plan d'Aups; près de la Sainte-Baume, et à la Cadière (Var), par MM. Coquand et Aguillon. Esplication des figures. PI. 152, fig. 4. Individu adulte, vu du côté de la bouche. De ma collection, et de celle de M. Renaux. Fig. 2. Une variété gibbeuse. TERRAINS CRÉTACÉS. 43 … Fig. 3. Jeune individu, vu du côté de la bouche. Fig. 4. Le même, vu en dessus. N° 260. TURRITELLA REQUIENIANA , d'Orbigny.' PI. 152, fig. 5-6. Cerithium conoideum, Sowerby, Murchison et Sedwi, 1835. Trans. géol. soc., t. 3, pl. 39, fig. 18. T. testé brevi, subconicé, wmbilicatä; spiré, angulo 3% vel 35° ; anfractibus h-costatis : costis tuberculatis ; ultimo an- fraetu suprà Â-costato ; aperturé rotundé. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral de 32 à 35°. — Lon- gueur totale, 57 millim. Coquille courte. Spire conique, un peu pupoïde, composée de tours non convexes, un peu déprimés, vers leur tiers infé- rieur, marqués de quatre côtes tuberculeuses , dont la supé- rieure et l'inférieure sont les plus fortes. Le dessus dun der- nier tour, un peu ombiliqué, est orné de quatre côtes; les deux extérieures les plus grosses. Bouche ronde. Rapports et différences. Voisine de la T. Coguandiana par sa forme raccourcie, elle s'en distingue par sa spire plus conique, par quatre au lieu de trois côtes, à chaque tour. Histoire. M. Murchison, en 1835, a décrit cette espèce sous le nom de Cerithiwm conoideum ; mais je me vois forcé de changer cette dénomination, en plaçant l'espèce dans le genre Turritella, attendu qu'il s'y en trouve, depuis 1814, une autre de ce nom, décrite par M. Sowerby, Min. conch. , 1, p. 409, pl. 54, f. 4-4. Localité. Elle à été recueillie par MM. Renaux, Réquien et par moi, à Uchaux (Vaucluse), dans une couche de grès rouge, | "que je rapporte à la craie chloritée, de l'âge de Rouen. Fille 44 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. a aussi été recueillie, par les mêmes géologues, dans legrès à lignites de Montdragon. Explication des figures. PI. 152, fig. 5. Individu entier, de | grandeur naturelle. De ma collection. Fg.6. Le même, vu en dessus du dernier tour. N° 261. TURRITELLA COQUANDIANA , d'Orbigny. PI. 153, fig. 1-2. T. testé brevi; spirä, angulo 25 vel 37°, anfractibus subcom- : planatis , 3-costatis : costis inferioribus tuberculatis; ul- : timo anfractu supra 3- vel 5 costis ornato; aperturd ovali. Dimensions, Ouverture de l'angle spiral, 25 à 36°. — Lon- gueur totale, 65 millim. — Hauteur du dernier tour par rapport à l'ensemble, -7:.— Angle sutural, 75°. Coquille courte, ventrue, plus ou moins pupoïde. Spire | très-pupoide, surtout à son sommet, composée de tours à peine convexes , marqués, en travers, de trois côtes saillan- tes, dont les deux inférieures formées de tubercules ; le des- sus du dernier tour est orné de trois à cinq côtes transversales ; le maximum existe presque toujours chez les vieux individus. Bouche ovale. Couleurs. Sur plusieurs individus, que je pos- sède, on distingue facilement des flammules brunes, longitu- dinales, ondulées, qui occupent l'intervalle des tubercules. Rapports et différences. Par sa forme raccourcie, pupoïde, cette espèce se distingue facilement des autres Turritelles ; elle est néanmoins très-voisine de la T, Requieniana; celle- ci en diffère par trois au lieu de quatre côtes par tours. Localité, Elle paraît se trouver dans presque toute la Pro- vence, dans la région moyenne de la craie chloritée. Elle a été recueillie à la Cadière, au plan d’Aups, près de la Sainte- | TERRAINS CRÉTACÉS 45 “paiume, à la Fare, à Candelon, près de Brignolle (Var), par MM. Coquand, Requien, Aguillon ; aux environs de Martigues - (Bouches-du-Rhône), par M. Coquand; aux environs de Sou- “ age (Aude), par M. Paillette; à Uchaux (Vaucluse), par “ MM. Requien, Renaux et par moi. … Explication des figures. PI. 153, fig. 1. Individu étroit, de . grandeur naturelle. De ma collection. _ Fig. 2. Dessus du dernier tour. No 262. TURRITELLA BAUGA, d'Orbigny. PL 453, fig. 3-4. T. testé elongatd, conicé; spird, angulo 10°; anfractibus sub- complanatis, transversim inæqualiter striatis, longitudi- naliter plicatis : plicis flexuosis ; apertur& rotundato-qua- dratä, Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 10°. — Longueur totale donnée par l'angle , 190 millim. — Hauteur du der- nier tour, par rapport à l’ensemble , =. — Angle sutural. 103°. Coqguille allongée, conique. Spire très-régulière, à angle spiral régulier, composée de tours non saillans, à peine mar- - qués par la suture, ornée de petites côtes inégalés, parmi les- ; quelles on en remarque une un peu plus forte, placée vers le tiers supérieur. Des lignes d’accroissement flexueuses très- marquées viennent se croiser avec les petites côtes. Le der- … nier tour, en dessus, paraît être très-légèrement costulé. — Bouche, un peu carrée, plus haute que large, un peu sinueuse sur le labre. Le moule interne est lisse, avec une très-légère _ dépression extérieure. ? Rapports et différences. Cette magnifique Turritelle se dis- % tingue, par ses petites côtes et par les lignes flexueuses qui les 46 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, croisent de toutes les autres espèces de terrains crétacés. « Localité. Elle a été découverte par M. Bauga, aux environs de Cognac (Charente), dans une craie blanchâtre, que je crois È À SEE, supérieure à la troisième zone de Rudistes. Elle a conservé « son test dans quelques parties. Esplication des figures. PI. 153, fig. 3. Individu de gran- * deur naturelle, vu du côté de la bouche. De ma collection. Fig. 4. Le moule interne, pris sur le même échantillon. N° 263. TURRITELLA GRANULATA, Sowerby. PI. 153, fig. 5-7. Turritella granulata, Sowerby, 1827. Min. conch. 6, p. 495. PL. 565, f. 1. T. testä comicä ; spird, angulo 13°; anfractibus subconvexis, transversim 5-costatis : costis granulatis, inæqualibus, costä inferiore magnä ; aperturé ovali ; labro sinuoso. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 13°. — Longueur totale, 79 millim. — Hauteur du dernier tour, par rap- port à l'ensemble, -%:.— Angle sutural, 98. Coquille allongée, un peu pupoïde. Spire formée d'un angle un peu convexe, composée de tours peu convexes, néanmoins très-séparés sur la suture. Ils sont ornés de cinq côtes trans- versales, peu saillantes, marquées de granulations très-pro- noncées; la côte inférieure, plus élevée que les autres, en est aussi séparée par un sillon plus ou moins prononcé. Les côtes sont traversées de lignes d'accroissement sinueuses. Bouche ovale, comprimée; son labre, sinueux sur le côté. Rapports et différences. Assez voisine de la T. Verneuiliana, par ses tours peu saillans, par sa côte inférieure plus grosse, elle s'en distingue par ses granulations très-prononcées, par cinq côtes au lieu de six, et par sa forme plus allongée. # TERRAINS CRÉTACÉS, A, … Localité. Nous l'avons recveillie, MM. Requien, Renaux, “et moi, aux environs d'Uchaux (Vaucluse), dans un grès rouge, que je rapporte aux couches moyennes de la craie “chloritée. Elle y est très-commune, surtout à Somme-Longue. “Elle se trouve, en Angleterre, dans la craie de Blackdown. “_ Ezplication des figures. P. 1. 153, fig. 5. Individu de “prandeur naturelle, vu du côté de la bouche. De ma col- lection. 4 Fig. 6. Dessus du dernier tour. Fig. 7. Un tour grossi, pour montrer les granulations. hr N° 264. TURRITELLA VERNEUILIANA, d'Orbigny. Ar PI. 453, fig. 8, 9. -T. testé conicé ; spird, angulo A4 vel 16°; anfractibus con- vesiusculis, transversim G-costatis, inferiore costé magnä ; aperturä rotundatä. D Ouverture de l’angle spiral de 44 à 16° — Longueur totale, donnée par l'angle, 80 mill. — Hauteur … du dernier tour, par rapport à l’ensemble, -Z.— Angle sutural , 100° =, _ Coguille assez allongée, presque conique. pire formée ’un angle spiral régulier, composée de tours à peine con- “vexes, séparés pourtant par une forte suture. Ils sont ornés, “chacun, de six côtes transversales bien distinctes, dont l'in- “férieure est plus haute que les autres, et séparée par un plus D sillon. Bouche ronde. Rapports et différences. Son angle spiral moins aigu, ses côtes non granuleuses, et une côte de plus par tour, la dis- ouent du . granulata, dont elle est assez voisine, sncabté. MM. Requien, Renaux et moi, nous avons re- eilli cette espèce dans le grès rougeâtre des environs 48 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. d'Uchaux (Vaucluse). L'étude des terrains me fait rappotter. cette couche à la craie chloritée moyenne. Esxplication des figures. P1. 153, fig. 8. Individu entier, de. grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 9. Le même, vu en dessus du dernier tour. RE Résumé géologique sur les Turritelles. | J'ai étudié comparativement quatorze espèces de Turritelles! des terrains crétacés, dont trois de l'étage néocomien, trois du gault, et huit de la craie chloritée. Il en résulterait que les! Turritelles , inconnues aux formations jurassiques, sont plus. nombreuses aux parties supérieures qu'aux parties inférieures. des terrains crétacés. Espèces de l'étage néocomien inférieur. T. Dupiniana, d'Orb. T. lævigata, Leymerie. Angulata, d’Orb. Espèces du gault. T. Hugardiana, d’Orb. T. Vibrayeana, d'Orb. Rauliniana, d'Orb. Espèces de la craie chloritee. T. Bauga, d'Orb. T. Renauxiana, d'Orb. Coquandiana, d'Orb. Requieniana, d'Orb. Diflicilis, d'Orb. Uchauxiana, d'Orb. Granulata, Sow. Verneuiliana, d’Orb. De ces espèces aucune n'a passé d’un étage à l’autre, et, dès lors, elles peuvent toutes être regardées comme caracté- ristiques de leurs couches. . Considérées par bassins, les Turritelles m'ont offert, à l'étage néocomien inférieur, les T. Dupiniana, Angulata et Levigata, dans le bassin parisien seulement, TERRAINS CRÉTACÉS. 49 … Des trois Turritelles du gault, le T. Hugardiana est propre ‘au bassin méditerranéen ; le T. Rauliniana au bassin pari- ‘sien , tandis que le T. V’ibrayeana se trouve simultanément L. les bassins parisien et méditerranéen. Ps Des huit espèces de la craie chloritée : une, le T. Bauga, ‘est propre au bassin pyrénéen ; une, le T. Coquandiana, se trouve simultanément dans les Loncin pyrénéen et méditer- wranéen ; une dans les bassins parisien et méditerranéen, et cing Sont spéciales au bassin méditerranéen. . Le nombre des espèces spéciales aux différens bassins est donc de onze, tandis que celui des espèces communes n'est que de trois. £ 6° Genre. SCALARIA, Lamarck. à Animal court, pied oblong, tronqué carrément et pourvu d'une rainure en avant, très-obtus et arrondi en arrière. Mufle très-court, large. Tentacules longs, efilés, à la base desquels, à la partie externe, sont situés les yeux, sur un lé- ger renflement ; manteau médiocre, à bords lisses. Opercule corné, spiral, composé de peu de tours. - Coquille variable dans son allongement, sans épiderme, ornée de côtes élevées, qui marquent, en dehors, les diffé rens points de l'accroissement. Ses tours de spire sont con- vexes, souvent à peine en contact, sans se recouvrir. Bouche ronde ou ovale ; bords entiers. Nucleus toujours lisse, sans cô- fe et de forme allongée. … Rapports et différences. Les Scalaires ont la forme extérieure des Turritelles, mais elles s'en distinguent par leur animal, r l’opercule, composé de beaucoup moins de tours de ï e, et enfin par la coquille qui est tout-à-fait différente, ant la bouche ronde, les bords entiers, et surtout ce singu- JT. F Sr ME SET 5o PALÉONTOLOGIÉ FRANÇAISE. liér caractère des côtes élevées longitudinales, qui are tous les points d'arrêt des bouches successives. Pour faciliter [a réconnaissance des cp on lpétL es dis viser en deux groupes : 4° Les CARINATI, pour lès Scalairés pourvues d'une carène antérieure, transvérsale aux côtes. (EX. #: pseudoscalaris, Risso; S. Dupiniana, d'Orb.) l 2° Les PReriOs1, pour les Scalaires qui manquent de cette carène, dont les côtes ne sont pas interrompues en avant. (Ex ». prètiosa ; 5. albensis, d'Orb.) Les Scalaires vivent actuellement dans les mers chaudes et tempérées ; elles se trouvent toujours au niveau et au-dessous des plus basses marées, sur les fonds de sable vaseux. : Jusqu'à présent, ce genre parait être inconnu à la forma= tion jurassique. Il commencerait donc avec la faune des ter= rains crétacés, puisque j'ai pu réunir, pour les différens cl ges, sept espèces, dont une seule était décrite, mais n’avai pas été placée dans le genre Scalaria. (C'est le Melanopsis Clementina, de M. Michelin.) R re , | Espèces de l'élage néocomien inférieur. N° 265. SCALARIA CANALICULATA, d'Orbigny. PI. 154, fig. 4-3. S. testà elongalä, imperforaté , transversim tenuiter strialé , longitudinaliter costatä : costis minutis, oblusis, flexuosis : spirä, angulo ÂT° ; ultimo anfractw subcarinato; aperturé | ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 47°. — Longueur totale, donnée par l'angle , 42 millim. — Hauteur du der4 nier tour par rapport à l'ensemble, 4, — Angle suturah, yo1°, < TERRAINS CRÉTACÉS. bi = Coguille très-allongée , non ombiliquée, finement striée , en travers partout. Côtes longitudinales petites, peu élevées, , non carénées , uni peu flexueuses ; au nombre de ix- sept par tour. Spire composée de tours larges, assez convexes, séparés par une suture marquée ; le dernier tour t pourvu, en avant, d'une carène très-obtuse , avant la- quelle les côtes s’interrompent; le dessus est un peu canali- ilé. Bouche ovale. Le moule n’a pas de canal. d | Rapports et différences. Par ses côtes serrées, par sa carène | eu marquée , et surtout par l'espèce de canal du dessus du lernier tour, cette espèce se distingue de toutes les autres espèces décrites. - Localité. Elle a été découverte par M. Dupin, aux environs de Marolle (Aube), dans le calcaire néocomien inférieur. Elle a son test. Je l'ai aussi recueillie près de Wassy (Haute- Marne), dans les couches néocomienües ; M. Carteron l'a trouvée à Renaud-du-Mont, près de Morteau ( Doubs), dans Je terrain néocomien. M. Coquand l’a rencontrée à Lioux _(Basses-Alpes), dans les mêmes couches, et M. Astier à la | source du Loup (Var); M. Robineau-Desvoidy, enfin, près de Saint-Sauveur (Yonne). se Explication des figures. PI. 154, fig. 1. Tndividu de gran- deur naturelle. Restauré sur un échantillon de la collection “de M. Dupin et de la mienne. … Fig. 2. Le même, vu en dessus du dernier tour. F 4 Fig. 3. Un moule intérieur. N° 266. SCALARIA ALBENSIS, d'Orbigny. PI. 154, fig. 4-5. | testé turrité, imperforaté, transversim tenuiter striaté, % longitudinaliter costaté : costis flexuosis, oblusis, anticè a PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. posticèque eranescentibus ; spird, angulo 13°, ultimo anfractus non carinalo ; aperturä subrotundatä. FA Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 43°. — Longueur. totale, 59 millim. — Hauteur du dernier tour par pro à l'ensemble, 2. — Angle sutural, 100°. Coguille conique, non ombiliquée, striée très-finement en travers, partout, Côtes longitudinales , flexueuses, très-ob: tuses, ron arrêtées, effacées en avant et en arrière de chaque tour. Elles sont au nombre de onze par tour. Spire formée d'un angle régulier, et composée de tours peu renflés , peu séparés par la suture ; le dernier manque de carène, en des= sus ; cette partie, convexe, est marquée de stries et de lignes d'accroissement. Bouche arrondie. Rapports et différences. Par son manque de carène supé: rieure , cette espèce se rapproche du S. Gastynu, mais elle s’en distingue par ses côtes onduleuses, par l'interruption de celles-ci vers le bas ; enfin par son angle spiral, moins ouvert. Localité. Cette charmante espèce a été découverte, par M. le docteur Dupin, dans le calcaire à spatangus retusus, où néocomien inférieur. M. Robineau-Desvoidy l'a recueillie dans les mêmes couches, près de Saint-Sauveur (Yonne). Éxplécation des figures. PI, 154, fig. 4. Individu entier, restauré sur un échantillon de la collection de M. Dupin. Fig. 5. Le même, vu en dessus du dernier tour. Espèces du Gault. N° 267. SCALARIA CLEMENTINA , d'Orbigny. PI. 154, fig. 6-9. ne © Melanopsis Clementina, Michelin, 1833, Magasin de zoolo- | gie, classe V, pl. 39, TS I NT TERRAINS CRÉTACÉS. 535 — — Michelin, 1838. Mém. de la Soc. wéol., t. 3, p. 99. . ! Melanopsis Clementina , Leymerie, 1841. Mém. de la Soc. igéol., t. 4, p. 320. S. testé elongatä, turrilo-subulatä, imperforaté , transversim LE - tenuiter strialà , longitudinaliter costaté : costis undulatis, . obtusis ;spirä, angulo 12; ullimo anfractu, anticé carini- 4 fere; aperturd ovali. en : Dimensions. Ouverture de l'aogle spiral, 42°. — Longueur Muotale, 100 millim. — Hauteur du derhier tour par rap- portà Mbits, -:. — Angle sutural, 104. À Coquille allongée , subulée , non ombiliquée , marquée, en travers, de stries très-fines, qui passent sur les côLes longitu- ‘dinales ; celles-ci onduleuses , atténuées à leurs extrémités , ‘saillantes au milieu de leur longueur, sans cesser d'être ob. tuses, et sans être nettement séparées de leurs intervalles, Elles sont, dans le jeune âge , bien plus saillantes , et :lors au nombre de neuf par tour ; puis elles s’atténuent un peu, et Sont au nombre de dix à douze au dernier tour. Le dernier Mour est marqué, en avant, d’une côte transversale où viennent s'achever les côtes ; la partie qui lui est antérieure n'a plus que les stries CTPSRTSE Spire formée d'un angle réoulier, sur presque toute sa longueur. Le commencement seulement ‘est plus ouvert ; elle est composée de tours très-larges, sépa- rés par des sutures renforcées d'un bourrelet inférieur. Bou- che ovale , un peu anguleuse en avant par la saillie du labre, is-à-vis la côte transversale. & Rapports et différences. Par sa côte antérieure, cette espèce se rapproche du S. pseudoscalaris, tout en s’en distinguant, ainsi que de toutes les autres, par son grand allongement, et par ses côtes peu sailluntes. É. TARN Ent 54 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Cette magnifique espèce caractérise le gault d bassins parisien et méditerranéen. Elle a été recueillie a Gaty et à Maurepaire, commune de Gérodot, aux environs d'Ervy (Aube), par MM. Clément Mullet, Dupin, de Vibraye et par moi ; à Clansayes (Drôme), par MM. Requien et Re naux ; à Clar, près d'Escragnolle (Var), par M. Astier; sur | Fond, près de Morteau (Doubs), par M. Carteron ; à Sauces aux-Bois (Ardennes), par M. Raulin. | Histoire. Il est peu de coquilles qui aient motivé de plus singuliers rapprochemens. M. Michelin la rapporte au Fusus heptagonus de Murchison , fossile de Gosau, rapprochement tout-à-fait fautif ; puis il la décrit sous le nom de Melanopsis. Si la première détermination ne me paraît pas exacte, la der: nière me semble l'être encore moins. Cette coquille n’a abso: lument aucun des caractères des Melanopsis, puisqu'elle a la bouche entière; c’est, sans aucun doute , une Scalaire des mieux caractérisées. C’est, du reste, sur l'échantillon même décrit par M. Michelin, appartenant aujourd'hui à M. de Vibraye, que j'ai fait ma description ; ce qui m'a permis de reconnaître que cette Scalaire , loin d'être lisse, comme le dit M. Michelin, est partout er en travers. Ezplication des figures. PI. 154, fig. 6. ladividu de gran- deur naturelle, vu du côté de la bouche. Dessiné sur un échan: tillon de la collection de M. de Vibraye. Fig. 7. Le même, vu en dessus du dernier tour, pour mon: trer la saillie des côtes. Fig. 8. Un morceau grossi, pour montrer les stries. Fg. 9. Moule intérieur. N° 268.SGALARIA DUPINIANA, d'Orbigny. PI 154, fig. 10-43. S. test& turrité, imperforatä, transversim striaté , longitudi. TERRAINS CRÉTAUÉS. 55 … maliter costald; costis rectis, obtusis ; spirä , angulo 23°, Ul- æ timo anfraclu antice carinato ; aperturd subrotundatä, Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 23°. — Longueur 10- F tale, 72 RE — Hauteur du dernier tour par rapport à … l'ensemble, 5 — Angle sutural , 95° 1/2. É Coquille conique , non ombiliquée , marquée , en travers, de petites côtes d'autant plus espacées qu'elles sont supérieu- res ; elles passent partoutsans s’interrompre. Côtes longitudi- males droites, obtuses, non arrêtées ; dans le jeune âge, elles Sont très-saillantes , au nombre de huit à neuf par tour; elles deviennent , ensuite , de plus en plus nombreuses à mesure que la coquille s'accroît, et atteignent le nombre de 18 au MOINS ; tout en augmentant de nombre, elles s’effacent et finissent par étre à peine marquées. Au dernier tour , les côtes sont interrompues antérieurement par une carène transversale ; au-dessus de celle-ci, il n’y a plus de côtes lon- “gitudinales, les siries seulement et des indices de sillons sont apparens. Spire formée d’un angle un peu évidé , compo- -sée de tours très-convexes , arrondis, séparés par une suture profonde. Bouche arrondie. Moule intérieur, montrant encore l'indice des ondulations roduites par les Cds. F Rapports et différences. Voisine de la S. Clementina, parses ne obtuses , sa carène antérieure et les stries transverses , elles en distingue par un angle spiral bien plus ouvert, par pues côtes droites , et par ses stries plus saillantes. E Localité. Propre au mnt Elle à été raçueinie à Ervy, à M. . d' Archiac , à Wissant (Pas-de- Calais), à Novion (Meuse), età Machéroméni (Ardennes). + ÿ 56 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Ezxplication des figures. PL. 154 , fig. 10. Individu entier , vu du côté de la bouche. De la collection de M. Dupin et de” la mienne. Fig. 14. Le même , vu au-dessus du dernier tour. Li Fig. 42. Un mi de grandeur naturelle , de la collection” i de M. Clément Mullet. î A. | | Fig. 13. Un morceau grossi. N° 269, SCALARIA GAULTINA , d'Orbigny. PI. 154, fig. 14-16. | S. testä elongato-turrit& , imperforatä , transversim tenuiter striaté& ; longitudinaliter costatä; costis obtusis, eranescen-. tibus. Spirä, angulo 13°; ultimo anfractu carinato ; aper= turä ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 13°. — Longueur to-" tale donnée par l'angle , 60 millim. — Hauteur du dernier, tour par rapport à l’ensemble, -‘/;.— Angle sutural, 107, w Coguille très allongée, non ombiliquée, très-finement striée, entravers , partout ; côtes longitudinales très-peu marquées À obtuses, non arrêtées, presque nulles , au dernier tour, chez les vieux individus. Eiles paraissent avoir été au nombre d'une dixaine pur tour. Spire composée de tours très-larges , peu convexes , peu séparés sur la suture, où ils sont marqués d’un bourrelet supérieur ; le dernier est pourvu d’une trés-forte carène antérieure, le dessus seulement strié. Bouche ovale. Rapports et différences. Au premier aperçu , j'avais pensé que cette Scalaire pourrait être une variété de la. Clementina: mais, en les confrontant, j'ai reconnu qu’elle en diffère par ses tours de spire plus hauts à proportion, par ses côtes moins marquées, par le bourrelet sutural supérieur, au lieu d'être inférieur, enfiu par son dernier lour, souvent sans côtes. TERRAINS GRÉTACÉS. 57 . Localité. J'ai recueilli cette espèce dans le gault de Wis- sant (Pas-de-Calais), où elle est toujours en mauvais état. — Esplication des figures. PI. 154, fig. 14. Individu de gran- deur naturelle. De ma collection. . Fig. 15. Dessus du dernier tour. Fig. 16. Moule intérieur. N° 270. ScALARIA RAULINIANA, d'Orbigny. PI. 455, fig. 1-4. S. testé brevi, turritä, transversim longitudinaliterque costaté; . costis longitudinalibus , acutis, elevatis, subcrenulatis; spiré , angulo 25° ; ultimo anfractu , anticè non carinato ; aperturé rotund&. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 25°.-- Longueur 10 - | tale, 44 millim. . Coquille conique , ombiliquée , marquée en travers de pe- tites côtes au nombre de sept ou huit, qui passent, sans s’in- terrompre, sur les côtes longitudinales. Côtes longitudinales droites très-espacées, non arrêtées de chaque côté , pour- vues de légères saillies aux points où passent , par-dessus, les _ côtes transversales. Au dernier tour, ces côtes ne sont pas in- terrompues en avant. Spire composée de tours très-convexes, séparés par une profonde suture. Bouche arrondie. Moule in- térieur lisse. < Rapports et différences. Par son petit nombre, et la saillie des côtes transversales , cette espèce se distingue nettement de toutes les autres Scalaires connues, et en forme une des M remarquables. Localité. Cette jolie espèce a été découverte par MM. Rau- 58 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PL. 155 , f. 1. Individu entier, for- tement grossi. De la collection de M. Raulin. Fig. 2. Une côte longitudinale, pour montrer la saillie des côtes transversales. Fig. 3. Moule intérieur. De la collection de M. d’Archiac. Fig. 4. Grandeur naturelle. N° 271. SCALARIA GASTYNA, d'Orbigny. PI. 455, fig. 5-7. S. testé turrité, imperforaté, transversim lenuiter striat&, lon- gitudinaliter costaté : costis rectis, oltusis, anticéevanescen- tibus ; spirä, angulo 20°. Ultimo anfractu non carinato ; aperturd rotundatà. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 20°. — Longueur totale, 15 millim.— Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble, 2£. — Angle sutural, 93°. Coquille conique, épaisse, non ombiliquée, striée très-fine- ment en travers, même sur les côtes. Côtes longitudinales, droites, obtuses, non arrêtées, s'effaçant antérieurement ; elles sont au nombre de dix au dernier tour. Spire formée d'un an- gle un peu convexe, et composée de tours à peine renflés, peu séparés sur la suture; le dernier manque de carène en dessus; celte partie est presque lisse. Bouche ronde. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les autres espèces fossiles par son manque de carène anté- rieure au dernier tour. Localité. J'ai recueilli cette espèce de Scalaire dans le gault supérieur du Gasty, près de Gérodot (Aube). Elle est pourvue de son test. Ezplication des figures. PL 155, fig. 5. Individu grossi, vu du côté de la bouche. De ma collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 09 Æ | Fig. 6. Le même , vu en dessus du dernier tour. 1 Fig. 7. Grandeur naturelle. y Le RE" Résumé géologique sur les Scalaires. Sur les sept espèces de Scalaires des terrains crétacés, deux sont de l'étage néocomien , cing du gault, et aucune de la craie chloritée. Il s'ensuivrait que, d’après les connaissan- ces actuelles, les espèces de Scalaires inconsues aux terrains jurassiques auraient commencé à se montrer dès les premiè- res couches de la formation crétacée , et le nombre s’en se- “rait considérablement accru avec l'étage du gault, puisqu’el- les auraient disparu à l'époque de la craie chloritée. Ce fait ; est d'autant plus singulier que les Scalaires reparaissent avec - les terrains tertiaires et sont alors très-multipliées. Espèces de l'étage inférieur du terrain néocomien. S. albensis, d'Orb. S. canaliculata, d'Orb. Espèces du gault. S. Clementina, d’Orb. S. Gaultina, d'Orb. Dupiniana, d'Orb. Rauliniana, d'Orb. _ Gastyna, d'Orb. F | è Aucune de ces espèces ne passe d’un étage à l’autre et je les À considère toutes comme caractéristiques. Divisées par bassins , les espèces de Scalaires montrent … à l'étage néocomien inférieur : wne espèce spéciale au bassin À parisien ; une espèce commune aux bassins parisien et médi- | terranéen. — A l'étage du gault, trois espèces , les 5. gaultina, Gastyna, L Rauliniana, sont propres au bassin parisien , tandis que . deux, les 5. Clementina et Dupiniana, se rencontrent simul- . tanément dans les bassins parisien et méditerranéen. asile 6o PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 7e Genre. Rissoa, Fréminville. Animal voisin de celui des Littorines et des Paludestrines. Pied triangulaire, tronqué en avant, acuminé en arrière. Tête proboscidiforme, pourvue de deux tentacules subulés, portant les yeux à leur base externe, sur une très-légère saillie. Opercule corné spiral. Coquille épaisse, sans épiderme, plus ou moins allongée, spirale. Spire acuminée à son sommet. Bouche semi-lunaire, à labre droit ou sinueux, toujours épaissi par un bourrelet. Rapports et différences. Les Rissoa se rapprochent des Pa- ludines et des Littorines par le manque de canal antérieur et de tube respiratoire ; elles se distinguent de l'un et de l'autre genre, par le bourrelet du labre. Je divise le genre en deux sous-genres, Rissoa et Rissoina. Sous-genre RissoA, Fréminville. Il est caractérisé par sa bouche ovale, ou arrondie, pour- vue de bords épais, toujours droits, non sinueux. Les Rissoa sont des coquilles qui vivent à peu près par toutes les latitudes, principalement sur les rivages couverts de rochers. Elles se tiennent au-dessous du niveau des ma- rées basses, parmi les varechs, Jusqu'à présent on n’en connaissait de fossiles que dans les terrains terLiaires. N° 272. RissoA DuPINIANA, d'Orbigny. PI. 455, fig. 8-10. R. testé oblongo-elongatä ; spird acutdä , angulo 40°; anfracti- bus convexis , subcarinatis , transversièm tricostalis ; aper- e LI 2 . turd ovali; labro subincrassalo. TERRAINS CRÉTACÉS. 61 nie. Ouverture de l'angle — 40°. — Longueur FT totale, 4 millim. ps Crguille oblongue, épaisse. Spire formée d’un angle spiral régulier, et composée de tours convexes, légèrement carénés au milieu, ornés en travers de trois côtes dont Ja plus sail- Jante est médiane et forme la carène ; avec ces côtes viennent se croiser des plis longitudinaux qui passent sur les côtes. Le dernier tour, qui a un peu moins de la moitié de la longueur totale, asix côtes transversales également treillissées. Bouche ovale, à bords épais, non réfléchis, ni bordés en dehors. Rapports et diférencrs. Cette espèce rappelle, jusqu’à un certain point, la forme et les ornemens extérieurs du Rissoa “decussataæ, tout en en diflérant spécifiquement. Je ne con- serve aucun doute sur le classement de cette espèce dans le genre Rissoa. … Localité. On doit la découverte de cette espèce aux re- cherches de M. le docteur Dupin, qui l'a recueillie dans les “près dépendant du gault supérieur aux environs d'Ervy (Aube). - Explication des figures. P1. 155, fig. 8. Individu grossi, vu du côté du dos. De la collection de M. Dupin. Fig. 9. Le même, vu de côté. k Fi,;. 10. Grandeur naturelle. $ Sous-genre RiSSoiNA (1), d’Orbigny. - Il est caractérisé par une bouche semi-lunaire , étroite, si- | nveuse, pourvue d’un labre épaissi, fortement avancé au mi- lieu et marqué, en avant et en arrière, d’un léger sinus. Oper- eue corné, épais, subspiral, semi-lunaire, lisse en dessus, Rep E 62 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. mani, en dessous, d'une dépression longitudinale près du. bord; au-dessus estune callosité qui se continue vers le sommet, où elle forme une saillie allongée assez semblable à celle qu’on remarque à l'opercule des Nérites. Les Rissoines vivent comme les Rissoa; elles sont néan- moins plus spéciales aux mers chaudes, et surtout aux îles disséminées au sein des océans. On n'en connaît pas encore de fossiles dans les terrains jurassiques, tandis que leurs espèces sont assez nombreuses dans les terrains tertiaires. N° 273. RISSOINA INCERTA, d'Orbigny. PI. 155, fig. ‘41-13. Melania incerta; Deshayes, 1841. Leymerie, Mém. de la Soc: géol., t. 4, p. 320. R. test& elongato-subulatä, lœvigatä ; spird, angulo 16°, an- Jractibus convexiusculis ; apertur& ovali; labro incrassato, reflexo, sinuato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 42°, — Longueur totale, 48 millim. Coquille très-allongée, subulée, entièrement lisse. Spire composée de tours au nombre de neuf au moins, tous con- vexes , séparés par une suturé assez profonde. Bouche ovale, évasée ; labre épaissi, réfléchi en dehors, et légèrement si- nueux à sa partie postérieure. Rapports et différences. Gette espèce se distingue principa- lement des espèces vivantes, par sa forme des plus allongées. Localité. Elle à été recueillie par MM. Dupin et Leymerie, dans les grès verts des environs d'Ervy (Aube), que je rap- porte au gault supérieur. Histoire. Cette espèce a été figurée par M. Leymerie sous le nor de Melania incerta Deshayes. Comme on peut le voir aux TERRALNS CRÉTACÉS. 63 prunères du genre Melania; je ne conserve aucune mélanie marine. Pour celle-ci, j'ai reconnu , sur plusieurs individus “entiers, qu'elle appartient positivement , par son péristome et bouche sinueuse, à ma division des Rissoina, où je la place. * Eoplication des figures. PI. 155, fig. 41. Individu entier rossi. De la collection de M. ti 4 Fig. 12. Bouche vue de côté, pour montrer la sinuosité du ais et le bourrelet. - Fig. 13. Grandeur naturelle. # Famille des PYRAMIDELLIDÆ, d'Orbigny. di Plicacés, Lamarck. Le seul animal de la famille qui soit connu ; celui des Pyra- midelles, est pourvu de tentacules en cornet, ouverts latérale- “ment, et portant les yeux à leur côté interne. L’opercule corné est ovale, non spiral, s’accroissant latéralement. Hermaphro- “ditisme et besoin d'accouplement mutuel. … Coguille spirale , turriculée , lisse où brillante, sans épi- “éerine. Bouche entière, non épaissie en dehors, pourvue ou non de dents à la columelle qui est toujours encroûtée et s’é- tend au loin. k: Les Pyramidellidées , comme je les envisage, se rappro- ent des Mélanies par la forme générale des coquilles ; elles en diffèrent néanmoins par le manque d'épiderme, par l’épais- sissement de la columelle ; elles s'en distinguent encore très- | nettement par leur animal. J'y réunis les genres Eulima, mStilifer, Chemnitzsia, Bonellia, Pyramidella et Nerinea. Æ C'est dans les différens genres de cette famille que viennent “se placer les espèces des terrains jurassiques et crétacés que les auteurs oni décrites comme appartenant au genre ME- “ë “rl 64 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. A genre. EuLiMA, Risso. Animal inconnu. Opercule corné, arrondi en avant, acu- miné en arrière, conservant la forme de la bouche. Son ac- croissement n’est point concentrique, ni spiral, il est latéral etun peu oblique. Coquille non ombiliquée, allongée, subulée, très-lisse, polie, brillante, sans épiderme, quelquefois infléchie et pourvue de varices opposées, suivant d’un tour à l’autre. Spire très-allongée, aiguë. Bouche ovale ou oblongue, arron- die en avant, acuminée en arrière. Columelle simple ou en- croûtée ; labre tranchant. Mucleus simple, semblable au reste de la coquille. Rapports et différences. Les Eulima, au premier aperçu, paraissent , en ne considérant que l’ensemble , se rapprocher des Mélanies, dont elles ont la spire allongée, mais elles s’en distinguent par leur manque d’épiderme, par leur coquille toujours lisse , très-brillante , ce qui annonce qu’elles ont été évidemment recouvertes et protégées par l'animal, comme on le voit chez les Oliva et les Cyprœa. Elles diffèrent des Chemnitzia par leur nucleus simple, et par leur coquille bril- Jante. Les Eulima habitent les grandes profondeurs du littoral des côtes de tous les océans. On pourrait se demander si elles ne vivraient pas dans l’intérieur des Astéries, comme le font les. Stilifer. Si cette supposition était confirmée , il conviendrait de réunir ce dernier genre aux Eulima. Fossiles, les Eu- lima se trouvent dans les terrains jurassiques , crétacés et tertiaires. N° 274. EULIMA ALBENSIS, d'Orbigny. PL. 155, fig. 145. E. tes'& elongatä, lœvigatd; spirä, angulo 15° ; anfractibus lævigatis, complanatis; aperturä oblongä, TERRAINS CRÉTACÉS, 65 Jimensions. Ouverture de l'angle spiral, 15°, — Longueur p totale , 20 millim. Docu allongée, aciculée, très-lisse. Spire composée de jurs non convexes, lisses, à suture à peine apparente. Bouche très-allongée, acuminée en arrière, arrondie en avant. . Rapports et différences. Gette espèce, par sa forme allongée, rappelle à peu près l’ensemble de l'Eulima subulata et de LE. bifasciata, actuellement vivantes; son angle spiral est méanmoins beaucoup plus court. … Localité. Elle a été découverte, par M. Dupin, près de Marolle (Aube), dans les couches du terrain néocomien infé- rieur. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 155, fig. 14. Individu grossi, Wu en dessus. De la collection de M. Dupin. Fig. 15. Grandeur naturelle. N° 275. EULIMA MELANOIDES, Deshayes. PI. 155, fig. 16-47. Eine melanoides, Deshayes. Leymerie , 1842. Mém. de la Soc. géologique, t. 5,pl. 16, f. 6. E. testä elongatä, conicé, lævigatä; spirä, angulo 35° : an- ë fractibus subconvexis ; apertur& subangulatä. nr. Ouverture de l’angle spiral, 350. — Longueur & totale, 44 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à … l'ensemble, ';. — Angle sutural, 80°. F. -4 Ë : . : —… Coquille peu allongée, conique, lisse. Spire formée d’un angle un peu convexe , composée de tours légèrement con- “exes, séparés par des sutures assez marquées. Zouche large, tie en dessus, formant une espèce d'angle intérieur. IL. ü ROBERT AA ! 66 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. De toutes les espèces connues, celle-ci est la plus large. Ce caractère, joint à la convexité. des tours, suflit pour l'en distinguer nettement. Localité, Elle a été recueillie par M. Leymerie, à Marolle: (Aube), au sein des couches de terrain néocomien inférieur. Elle y est rare. Esplication des figures. P1. 155, fig. 46. Individu grossi, vu du côté de la bouche. De la collection de M. Leymerie. Fig.17 Gran deur naturelle. N° 276. EuLIMA AMPHORA, d’Orbigny. PI. 456, fig. 4. E. testé elongaté, lævigatä; spird, angulo 42; anfractibus complanatis; aperturé ovali, anticé dilataté, posticè acu- minatä ; columellé externè incrassatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral inférieur, 42°.—Lon- gueur totale, 53 millim.— Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble, -2.— Angle sutural, 82°. Coquille allongée, lisse , épaisse. Spire formée d’un angle un peu évidé inférieurement, convexe supérieurement, com posée de tours plans, à peine séparés par de légères sutures. Ils sont très-légèrement marqués de quelques lignes d'accrois: sement flexueuses. Bouche comprimée, très-élargie en avant acuminée en arrière ; labre mince et tranchant. Columellw épaissie, et dont l’épaississement se prolonge bien en dehors de ‘a bouche, où il vient former une espèce de bour- relet. | Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les autres Eulimes par sa grande taille et par l’encroûtement extérieur de sa bouche. Localité. Cette belle espèce a été recueillie, dans les grèx TERRAINS CRÉTACÉS. * 09 rouges d'Uchaux (Vaucluse), appartenant à l’âge des craies “hloritées moyennes, par MM. Requien, Renaux et par moi. M. Renaux l'a également recueillie dans les terrains à lignites 'Orgon. - Explication des figures. PI. 156, fig. 1. Individu de gran- eur naturelle, vu du côté de la bouche. ÿ N° 277, EULIMA REQUIENIANA, d'Orbigny. 1 tt ne us spirä, angulo 15°; an- - fractibus complanatis ; aperturé ovali, anticè dilataté ; co- _ lümellà externé incrassatä. IDimensions. Ouverture de l'angle spiral, 45°. — Longueur totale donnée par l'angle, 95 mill. — Angle sutural, 4101°. Coquilletrès-allongée, subulée, épaisse. Spire formée d’un sangle régulier, composée de tours plans, peu séparés par les ‘sutures et très-légèrement marqués de stries d’accroissement. Bouche ovale, très-élargie en avant, étroite en arrière ; labre waince et tranchant ; columelle encroütée, et venant foie textérieurement, un bourrelet à la partie” antérieure de la bouche. « Rapports et différences. Gette jolie espèce offre ce singulier a ctère, qui lui est commua avec l'E. amphora, d’avoir la scolumelle encroûtée en dehors, et les stries d'accroissement plus avancées en bas qu'en haut des tours de spire. Elle s'en ‘distingue néanmoins par sa forme infiniment plus allongée, ‘son angle spiral étant de 45 au lieu de 42 degrés. Ces deux l'espèce pourraient bien, d'après le caractère de l'épaississe- lent de la co'umelle, servir à l'établissement d'un petit roupe particulier. Localité. M. Requien l'a recueillie dans le grès ronge d'U. re FE 68 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. : : chaux ( Vaucluse), que je rapporte à l'étage de la craie a ritée moyenne, et à Cassis (Bouches-du-Rhône), dans un gr que je regarde comme identique, quant à son âge. : Explication des figures. PL. 155, fig. 18. Individu de gran deur naturelle, de la collection de M. Requien. Résumé géologique. Des quatre espèces d'Eulima propres aux terrains crétacés,, deux, les E. albensis et melanoïdes, sont de l'étage néoco- mien inférieur et du bassin parisien. Les deux autres, les E. Requieniana et amphora, appartiennent à la craie chloritée, et sont spéciales au bassin provençal. Il en résulterait que ce genre est jusqu'ici inconnu au gault, et que les espèces em seraient toutes spéciales à leurs étages et à leurs bassins par ticuliers. Ile genre. STILIFER, Sowerby. Animal volumineux, pourvu d’un pied énorme, pouvani! envelopper en partie la coquille. Tentacules courts. Coquillu turriculée, sans épiderme, lisse, mince et fragile; bouche ovale, à bords minces. Nucleus spiral très-aigu et allongé Vivantes dans les astéries des pays chauds, surtout de la côte du Pérou. Il serait très-possible que ce genre fit double em: ploi avec les Eulima; c'est au moins mon opinion. J'espère que la connaissance de l'animal des Eulima viendra confirme mes prévisions. III: genre. CHEMNITZIA, d'Orbigny (4). Animal inconnu. Coguille allongée, non ombiliquée, composée d’un granc! (1) J'ai établi ce genre dans les Mollusques des Canaries, et j’en ai dé. critet figuré dix espèces vivantes, dans mes Mollusques des Antilles t. 1, p. 248. TERRAINS CRÉTACÉS. 69 bre de tours, le plus souvent costulés. Bouche ovale ou uleuse, large en avant, rétrécie en arrière. Labre mince ttranchant. Columelle droite, légèrement encroûtée ou pour- ue d’une dent. Mucleus. Dans l'état embryonnaire, l’axe piral est transversal à l’axe spiral des adultes. Il en résulte que la coquille du jeune âge est placée à l'extrémité de la pire de la coquille adulte, comme une partie que le hasard y aurait fixée. Rapports et différences. Ce genre avait été confondu par les vonchyliologistes avec les Mélanies; mais, dès l'instant qu’on en sséparait, non sans raison, les Eulima et les Bonellia, pour en Wormer des genres distincts, il convenait d’en retirer encore Mes espèces dont j'ai formé le genre Chemnitzia, attendu qu’elles ne se rangent bien ni avec l’un ni avec l'autre. En seflet, les Chemnitzia diffèrent des Eulima par leur coquille scostulée et non polie; et dès lors ne devant pas être protégée par l'animal ; par leur spire moins aiguë, à tours moins con- Migus, et, enfin, par leur nucleus si remarquable. Elles diffè- rent du second genre par le manque d’ombilic ouvert, par teur columelle et par le nucleus. En résumé, le genre tChemnilzia est destiné à recevoir les coquilles marines, qu’on "avait mal à propos classées parmi les Mélanies, toutes flu- Wiatiles, et que les caractères énoncés distinguent des Eulima et des Bonellia. Les Chemnitzia sont marines, vivent à d'assez grandes pro- fondeurs sur le littoral des continens par toutes les latitudes. * On les rencontre à l’état fossile dans presque tous les terrains, 4 * N° 278. CHEMNITZIA PAILLETTEANA, d'Orbigny. PI. 455, f. 49. 1h C. testà elongato-conicä; spirä, angulo 28° anfractibus com- 70 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Ë planatis, transversim striatis, infernè tuberculatis: pri ovali, labro posticè flevuoso, columellé lœvigatd. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 28°,— Longueur J tale, 80 millimètres. — Hauteur du dernier tour, par rap= port à l’ensemble, 2-.—Angle sutural, 93°. Coquille allongée, conique, assez épaisse. Spire formée: d'un angle régulier, composée de tours non convexes, pour= tant séparés par des sutures assez profondes, ornés en tra vers de stries profondes, également espacées, flexueuses, dont l’intervalle, de chacune ou de deux en deux, vient former, à la partie inférieure, près de la suture, un petit tubercule allongé. L'ensemble des tubercules rend la suture comme crénelée. Bouche ovale. Columelle lisse, sans dent. Bord sail: lant à la partie supérieure. Rapports et différences. Cette espèce se distingue très-net: tement de toutes les autres par sa taille comparativement très: grande, les espèces vivantes étant toujours très-petites. Localité. M. Paillette et moi l'avons recueillie dans le cal- caire crayeux compacte des environs de Soulage (Aude), cal! caire qui, par l’ensemble de ses fossiles, appartient aux craien chloritées moyennes. Ezxplication des figures. PI. 155, f. 19. Individu entier, dé grandeur naturelle. De ma collection. N° 279. CHEMNITZIA MOSENSIS, d'Orbigny. PI. 155, f, 20. C. testé elongaté, conic4; spirä, angulo 20°; anfractibw subcomplanatis, transversim costatis : costis rectis, elevas tis; aperturé ovali; columellä lævigati. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 20°. — Longueuw totale, 26 millim.— Angle sutural, 92. TERRAINS CRÉTACÉS. 71 F3 Die allongée, conique. Spire formée d'un angle régu- Hier, composée de tours plans, séparés par des sutures pro- moncées , ornés en travers de côtes droites, saillantes, très- régulières, au nombre de vingt, par révolution complète. Bou- che ovale, columelle lisse, sans dent, … Rapportset différences. Cette espèce nous rappelle, plus que a précédente, la forme des Chemnitzia aujourd'hui vivantes \dans nos mers; en effet, elle a également ses côtes droites. 1Elle s’en distingue néanmoins par son angle spiral bien plus ‘ouvert. Elle diffère du Pailletteana par ses côtes droites et :son angle spiral. Localité. Elle a été recueillie par M. Moreau, à Montfau- con (Meuse), dans le grès vert de l’âge des craies chloritées. Ezplication des figures. P\. 155, Gg. 20. Individu de gran- deur naturelle, vu du côté de la bouche. De ma collection. . _N°280. CHEMNITZIA INFLATA, d'Orbigny. PI. 156, fig. 2. C. testé brevi, inflatä, subovatä. Spirä, angulo 5%; anfrac- tibus inflatis, longitudinalibus costatis : costis posticè crenula- tis ; aperlurâ magné ; columellé lærigatä. “Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 520. — Longueur d totale, 60 millim.— Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, -#. — Angle sutural, 68°. Coquille courte, renflée, ovale. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours fortement saillans, en gradins les uns sur les autres, lisses antérieurement, marqués en long, à la partie inférienre, de onze ou douze côtes arrondies, irès-saillantes en créneaux en bas, sans néanmoins entamer la suture, qui est unie. Bouche très-large, ovale ; columelle lisse, encroûtée en dehors, surtout à la partie inférieure . 72 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. : Rapports et différences. Cette espèce se distingue telle: | ment de toutes les autres Chemnitzia par sa formeraccourci et renflée, qu’elle ne paraît pas même appartenir au genres Comme elle ne peut non plus être bien classée dans aucun autre, je la laisse provisoirement parmi les Chemnitzia, en attendant qu'un plus grand nombre d'espèces de cette même structure vienne autoriser la création d’une nouvelle coupe. \ Localité. Elle a été recueillie par M. Renaux, aux environs de Bollène (Vaucluse), dans le grès quartzeux rouge que je rapporte à ma troisième zone de Rudistes de la craie chlo= ritée. À Explication des figures. PI. 156, fig. 2. Individu entier, restauré sur un échantillon de la collection de M. Renaux. Résumé géologique. Les trois espèces de Chemnitzia que je connais dans le ter= rain crétacé appartiennent à la craie chloritée, et chacune a son bassin particulier, puisque la première est du bassin py= rénéen, la seconde du bassin parisien, et la troisième du bas= sin méditerranéen. IV: genre. NERINEA, Defrance. Animal inconnu. Coguille plus ou moins allongée, turriculée, composée d'un grand nombre de tours ombiliqués ou non. Bouche étroite, carrée, ovale, toujours pourvue, en avant etenarrière, d'un léger canal. Columelle creuse ou non , toujours encroûtée, et pourvue de gros plis transverses, qui se continuent sur toute la longueur. Labre souvent chargé de plis, ceux-ci cor- respondant alors à l'intervalle des plis columellaires. Rapports ct différences. On à rapproché les Nérinées des TERRAINS CRÉTACÉS. 5 _ Gérites (1) par le seul motif qu’il y avait un canal antérieur ; mais je crois qu’elles sont beaucoup plus proches des Pyra- _midelles. En effet, chezles Pyramidelles, on trouve également des dents à lacolumelle, un ombilic souventouvert,etune même - forme turriculée. On peut même dire que les Nérinées ne diffè- rentdes Pyramidelles que par leurs dents du labre, constantes sur toute la longueur dela coquille, au lieu de n'être que mo- mentanées chez les Pyramidelles ; par le canal antérieur, et, surtout, par ce singulier canal postérieur qui suit la suture, et “laisse, comme chez les Pleurotomaria, une double ligne sur celte parlie. _ Observations. Les Nérinées, outre le canal postérieur, qui est très-remarquable, présentent encore une singularité d'ac- croissement. Elles commencent par s’accroitre très rapide- ment dans le jeune âge ; puis, lorsqu'elles ont atteint un certain diamètre, variable suivant les espèces, elles n'augmentent plus . de diamètre et continuent à s’allonger, sans quelquefois con- server d'angle spiral sensible. C'est cette singularité qui a fait croire à quelques auteurs qu’un tronçon presque égal en diamètre appartenait à une espèce dont l'angle spiral était tel, tandis que ce n'était qu'un état particulier de l’âge adulte, - auquel presque toutes les Nérinées sont sujettes. Les dents de a bouche des Nérinées, on ne peut plus variables dans leur _ position relative, sont d'autant plus saillantes qu’elles sont - prises à une plus grande distance de la bouche. Ilen résulte . que telle coupe qui donne une large bouche, près du dernier “tour, ne donne plus que des parties rétrécies, étroites , vers le . milieu de la longueur de la coquille, et qu’un peu plus bas l'intérieur se remplit tout-à-fait de matières calcaires. On con- “cevra facilement que la forme de la coupe doit varier sur “loute la longueur, et qu'avec de simples différences de lar- — (1) M Rang. Manuel des Mollusques, p. 208, en a fait une division des _ Céritas, 4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. geur de cette bouche, quand du reste le nombre des dents { est égal, ce ne peut être un caractère spécifique valable. On - a dit (1) que les Nérinées étaient toujours ombiliquées. Quel- * ques espèces le sont, il est vrai; mais il s’en faut de beaucoup - que toutes le soient, puisque les Nérinées des terrains créta- cés, ainsi que celles des terrains jurassiques, ne le sont que : très-rarement ; ce dont j'ai pu facilement m'assurer sur au moins trente espèces de ma collection (2). Les Nérinées ont commencé à paraître à la surface du globe avec les couches oxfordiennes des terrains jurassiques. Au moins n’en connais-je pas de plus inférieures; elies arrivent au maximum de leur développement spécifique avec les cou- ches coraliennes; elles diminuent ensuite au sein des étages Kimmeridiens et Portlandiens. Elles se montrent de nouveau avec les premières couches crétacées. L'étage néocomien in- férieur en renferme plusieurs espèces. Elles sont aussi nombreuses avec la première zone de Rudistes de l'étage néo- comien supérieur ; elles manquent ensuite dans les couches aptiennes, dans le gault. On les voit renaître, sous d’autres formes, avec la craie chloritée, qui en contient un bon nombre ; puis elle disparaissent tout-à-fait de la surface du globe, pour ne plus se montrer au sein des terrainstertiaires, ni à l’état vivant. Si, par leur gisement, je cherche quel était leur genre de vie, leur présence plus fréquente dans les couches qui con- tiennent des Polypiers, comme on le voit pour le coralrag, pour les couches à hippurites, etc., me fera croire que les Nérinées avaient anciennement la même existence que les Pyramidelles d'aujourd'hui, qu'on rencontre plus particuliè- rement sur les bancs de coraux des mers chaudes. (4) Deshayes, Coquilles caractéristiques des terrains, p. 203. (2) Sur ce nombre, je n’ai vu que deux Nérinées ombiliquées. TERRAINS CRÉTACÉS. 75 Ne 281, NERINEA COQUANDIANA, d'Orbigny. PI. 456, fig. 3-4. N. Testé elongaté, turrité, imperforaté ; spirä, angulo, 15°; anfractibus angustatis, suprà tuberculatis : tuberculis obtu- sis, magnis ; aperturä quadrilobatä ; labro uniplicato ; ca- lumellé biplicatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 15°. — Longueur totale, donnée par l'angle, 180 millim.— Angle sutural, 90e. Coquille allongée, épaisse, non ombiliquée. Spire formée d'un angle qui paraît régulier, composée de tours étroits, fortement évidés à la partie inférieure, renflés en dessus, et pourvus d'une rangée de très gros tubercules, obtus, saillans, au nombre de neuf à onze, par révolution spirale. L’intervalle des tubercules est seulement marqué de légères stries d'ac- croissement. Bouche un peu quadrangulaire; divisée en quatre lobes, par trois plis placés, l'un sur le milieu de la hauteur du labre, les deux autres également espacés sur la bauteur de la columelle. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des Né- - rinées des terrains jurassiques par ses gros tubercules. Parmi les espèces des terrains crétacés les tubercules la rapprochent des N,Renauxiana, monilifera et Pañlletteana; mais elle dif- fère de la première espèce par son manque d'ombilie ou- vert, de la seconde par les plis de sa bouche, de la troisième par trois plis columellaires, au lieu de deux. Localité. M. Coquand a découvert cette très-belle espèce dans la couche à Caprotina ammonia, ou terrain néocomien supérieur, aux environs de Martigues (Bouches-du-Rhône). Elle paraît y être rare. 76 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ! Explication des figures. PI. 156, fig. 3. Individu de gran- | deur naturelle. De la collection de M. Coquand. ù Fig. 4. Le même, vu en dessus. N° 282. NERINEA RENAUXIANA, d'Orbigny. PI. 457. N. testé elongatà, turrité, umbilicatä; spirä, angulo convexo; anfractibus angustatis, supernè nodosis; aperturé subtrian- gulari; labro 1-plicato, columellà 2-plicaté. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral (premier âge), 38° ; | adulte, 10°.— Longueur totale, 300 millim.— Angle sutu- ral, de l’âge adulte 95°. ‘ Coquille allongée, pupoïde, conique, dans le jeune âge, presque cylindrique; dans l'âge adulte, très-épaisse, fortement ombiliquée. Spire formée d’un angle très-convexe, composée … de tours étroits, un peu concaves, renflés à la partie supé- rieure et pourvus d'une rangée de très-faibles tubercules, au nombre de treize, par révolution spirale. Bouche sub- triangulaire, oblique, divisée en quatre festons par trois plis très-saillants, dont l’un est sur le milieu du labre, et les deux autres sur la columelle. Rapports et différences. Par ses tubercules, cette belle es- pèce se rapproche du N. Coquandiana, dont elle se distingue par son ombilic ouvert. Elle se rapproche, par sa grande taille, du N. gigantea, tout en en différant par ses tours moins évi- dés et par sa bouche triangulaire. Localité. Très-commune à Orgon (Var) dans la couche à caprotina ammonia, de l'étage néocomien supérieur, où elle a été découverte par MM. Renaux et Requien. Explication des figures. PI. 157, fig. 1. Individu entier, ré- duit de moitié. TERRAINS CRÉTACÉS. 77 Fig. 2. Le même, vu en dessus. Fig. 3. Moule intérieur du même, vu sur le dos. Fig. 4. Coupe longitudinale du même, pour montrer la lar- geur de l’ombilic. N° 283. NERINEA GIGANTEA, d'Hombres-Firmas. PI. 158. fig. 1-2. Nerinea gigantea, d'Hombres-Firmas. Mémoires. N. testé elongatà, imperforatä; spiré, angulo convexo; anfrac- tibus excavatis ; aperturé subquadratä; labro A-plicato; co- lumellä ?-plicatä. Dimensions. Ouverture supérieure de l’angle spiral (adulte), 16°,—Longueur donnée par l'angle sutural, 96°. Coquille allongée, légèrement pupoïde, très-épaisse, non ombiliquée ; Spire formée d’un angle convexe, composée de tours assez hauts, fortement excavés au milieu de leur lar- geur, et pourvus d'un bourrelet saillant, en haut et en bas. Bouche subquadrangulaire, représentant un z dans son en- semble; divisée en quatre lobes, deux de chaque côté, par les plis, dont un très-saillant orne le labre, et deux se montrent . sur la columelle; de ces deux plis, le supérieur est surtout très-saillant. Rapports et différences. Cette espèce, par ses tours profon- dément évidés, se distingue de toutes les autres espèces aussi … grandes. Le z qui forme sa bouche la fait également différer. … Le N. grandis de M. Voltz, publié dans le Neues Jahrbuhr «1536, p. 549, uit. vi, f. 1, par M. Bronn, a tant d’analogie …_ avec celte espèce, que j'ai été tenté de les réunir; en eflet, mêmes tours évidés, même bouche carrée et taille analogue; |a localité seule, indiquée comme le terrain portlandien, m’a 78 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. empêché d'opérer cette réunion, sur laquelle il me serait resté des doutes. | î 3 Localité. On doit la découverte de cette belle espèce aux w intéressantes recherches de M. le baron d'Hombres-Firmas, « qui l'a trouvée dans le terrain néocomien des environs » d'Alès (Gard). M. Renaux l’a aussi recueillie à Orgon (Var), et à la fontaine de Vaucluse (Vaucluse), dans le calcaire à . Caprotina ammonia. Esplication des figures. PI. 158, f. 1. Tronçon d’un indi- | vidu réduit de moitié. De la collection de M. Renaux. Fig. 2; coupe du même. N° 284. NERINEA ARCHIMEDI, d'Orbigny. PI. 158, fig. 3-4. N. testé elongatä, imperforatä; spré, angulo T°; anfractibus elevatis, profundè excavatis; aperturé elongaté, compressd, contortä; labro 1-plicato; columellé 2-plicatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral de l’âge adulte, 7°. — Angle sutural, 100°. Coquille très-allongée, étroite, presque égale dans l'âge adulte, très-épaisse, non ombiliquée. Spire composée de tours lisses, très-larges, très-fortement excavés au milieu, saillans en haut et en bas, et marqués inférieurement d’une double ligae, ancienne trace du canal inférieur. On voit des li- gnes d’accroissement très-pronoacées, obliquant en arrière. Bouche plus haute que large , arquée, aplatie au-dessus, évi- dée en dehors et pourvue de deux festons irréguliers, en de- dans. Labre pourvu, au milieu de sa longueur, d'un pli large peu tranchant. Columelle portant en hant un léger pli et en bas un second très-étroit et saillant. 1 TERRAINS CRÉTACÉS. 79 . Rapports et différences. Voisine, par sa bouche étroite et al- _longée, du N. elongata Voltz, cette Nérinée s’en distingue bien nettement par ses tours évidés et par la présence du pliau la- bre qui manque dans l'autre espèce. - Localité, M. Renaux l'a découverte dans le calcaire néocomien à Caprotina ammonia d'Orgon (Var). Il a dé- siré que le nom d’Archimedi lui fût appliqué; ce en quoi je m’empresse de condescendre à ses vues. MM. Co- quand et Requien la possèdent aussi, provenant du même lieu. Explication des figures. PI. 158, f. 3. Un tronçon de gran- deur naturelle, vu du côté de la bouche. De la collection de M. Renaux. Fig. 4. Coupe longitudinale de la même. N° 285. NeRINEA CHAMOUSSETI, d'Orbigny. PI. 159, fig. 1-2. N. testé elongaté, imperforaté ; spiré, angulo T° ; anfractibus lalis; aperturä subrhomboidali; labro 1-plicato; columellä 2-plicatä. | Dimensions. Ouverture de l’angle spiral (âge adulte) 7°. ; — Angle sutural 108. Coguille allongée, épaisse, non ombiliquée. Spire proba- … blement formée d’un angle convexe, composée de tours assez | . hauts, qui extérieurement paraissent avoir été évidés. Bouche | presque rhomboïdale, oblique, évidée en-dessus, divisée en … dehors eu deux festons, dont l'inférieur est en pointe, égale- . ment partagé en dessous et en dedans. Labre pourvu d’un pli | vers les trois cinquièmes inférieurs; columelle ornée de deux à * pis, le pli supérieur le plus grand. vd. AN ROrE U 80 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Assez voisine par sa bouche des x. : Renauviana, cette espèce s’en distingue par le manque d’om- * bilic, par sa forme plus arrondie et par sa bouche beaucoup * ‘ plus large en bas; ses tours aussi sont bien plus hauts. Localité. Cette belle espèce a été découverte par M. Cha- mousset, au sein des couches du terrain néocomien, contenant des Caprotina ammonia, à Chambéry (Savoie), et m'a été: communiquée par M. Hugard. Explication des figures. PI. 159, f. 4. Moule intérieur, de grandeur naturelle. Fig. 2. Le même, vu en dessus du dernier tour. N° 286. NERINEA ROYERIANA , d'Orbigny. PI. 459, fig. 3-4, N. testd elongatä, aciculatä, imperforatä; spirâ, angulo 3° ; anfractibus latis, complanatis, subexcavatis, lævigatis ; su- turis cultratis; aperturé oblongä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral de l'adulte, 3°. — Angle sutural, 107°. Coquille très-allongée, étroite, presque égale dans l'âge adulte, non ombiliquée. Spire très-allongée, composée de tours très-hauts, lisses, un peu concaves, renflés ou subcaré- nés sur la suture,et marqués de légèreslignes d'accroissement; le dernier tour plat et caréné en dessus. Bouche plus haute que large, légèrement excavée en dessus et en dehors. Je n'ai pas pu voir les plis de la bouche. Rapports et différences. Voisine du N. Dupiniana par ses tours larges, par la saillie qu’ils forment près de la suture, cette espèce s’en distingue par son manque de stries transver'- sales. Localité, Elle a été découverte par M. Royer, à Saint-Di= TERRAINS CRÉTACÉS. 81 ler (Haute-Marne), au sein du calcaire jaune du terrain néo- omien inférieur. Elle paraît y être rare. _Eaplication des figures. PI. 459, fig. 3. Un tronçon de mrandeur naturelle. De la collection de M. Royer. Fig. 4. Un tronçon de la même, un peu grossi. N° 287. NERINEA DuPiNIANA, d'Orbigny. PI. 159, fig. 5-8. IN. testé elongatä, subcylindricé, imperforatä ; spir4, angulo - 6° ; anfractibus excavatis, longitudinaliter striatis ; aper- _ turd oblongé, labro A-dentato ; columellé 1-dentatä. WDimensions. Ouverture de l'angle spiral, 6°. —— Longueur … donnée par l'angle, 59 mill. —Angle sutural, 90°. Coguille très-allongée, très-grêle, non ombiliquée. Spire itrès-allongée, formée d’un angle qui paraît régulier, composée «de tours très-larges, très-finement striés en long, fortement ‘excavés, de manière à rendre la suture très-saillante. Le der- \nier tour est évidé et lisse en dessus. Bouche beaucoup plus lhaute que large, étroite, tronquée en haut et en bas, et mar- tquée, de chaque côté, d’une dent formée par un pli du labre Iplacé au milieu de la longueur, et un pli columellaire placé aux deux cinquièmes supérieurs. La bouche est prolongée en canal à l'extrémité. — Rapports et différences. Voisine du N. suprajurensis et du N. Royeriana par ses tours excavés, cette espèce s'en distin- | ue par ses stries et par son pli columellaire unique. … Localité. M. le docteur Dupin l’a découverte dans le ter- rain néocomien inférieur de Marolle ( Aube). M, Carte- ron l’a recueillie dans le même terrain, et à l'état de moule, aux Ecorses, près de Russey (Doubs), M. Robineau-Des- rs Il. 6 I PES LL 82 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. voidy l'a rencontrée aussi aux environs de Saint-Sauveur (Yonne). 4 Ezxplication des figures. P1. 159, fig. 5. Individu de gran. deur naturelle, vu sur le dos. ÿ Fig. 6. Le même, grossi. Fig.7. Le même, vu en dessus. Fig. 8. Coupe longitudinale du même. N° 288. NERINEA MATRONENSIS, d'Orbigny. PI. 459, fig. 9-10. t N: testé elongatä, imperforatä ; spir4, angulo 6°; anfractibus complanatis, lævigatis; apertür& rhomboidali; externè . plicatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 6°. — Longueur donnée par l'angle, 80 millim.— Angle sutural, 90e. Coquille allongée, non ombiliquée. Spire formée d'un an gle assez régulier, composée de tours larges, lisses, plans, renflés sur la suture. Bouche rhomboïdale, plus haute que large, coupée carrément aux côtés supérieur, inférieur et co: lumellaire. Labre pourvu d'un pli au milieu de sa lon- gueur. Rapports et différences. Voisine de la précédente par sa forme allongée, elle s’en distingue par le manque de pli co- lumellaire. Localité. Elle à été recueillie par M. Royer dans le calcaire jaune du terrain néocomien inférieur, à Saint-Dizier. Explication des figures. PI. 159, fig. 9. Individu restauré sur des empreintes. Fig. 10. Le moule intérieur du même, TERRAINS CRÉTACÉS. 83 + N° 289. NERIN&A CARTERONI, d'Orbigny. à PI, 160, fig. 1-2. ON. test elongatä, imperforatd; spiré, angulo 2° ; anfracti- … bus elevatis; aperturd elongatä ; columellé, 2-plicatä; labro, 1-plicato. Dimensions. Angle spiral supérieur, 2°. — Angle sutural, 410». Coquille allongée, non ombiliquée. Spire formé d’un angle évidemment convexe, composée de tours larges. Bouche très-comprimée, allongée, pourvue de deux plis simples sur la columelle, l'un supérieur, l'autre inférieur, et d’un pli sur le labre. Rapports et différences. Très-voisine du N. cylindrica Volz, . par la forme de sa bouche, elle s’en distingue par sa partie intérieure plus arrondie. Localité. Cette espèce a été recueillie à Russey (Doubs), dans le terrain néocomien inférieur, par M. Carteron. Explication des figures. PI. 160, fig. 1'e. ‘Moule intérieur grossi. Fig. 2. Le même, de grandeur naturelle. N° 290. NERINEA LOBATA, d'Orbigny. PI. 160, fig, 3. ON. testà elongatä, imperforatä ; apertur& rhomboïidali, 4-lo- batä; labro À-plicato, columell& 2-plicat&. ” Dimensions. Angle spiral, 4. Coguille allongée, ombiliquée. Spire formée supérieure - s ment d’un angle de 4°, ce qui ferait supposer un ensemble (+ —. convexe ; elle est composée de tours plus hauts que larges. Te M UE DR A 84 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Bouche allongée, comprimée, subrhomboïdale, aplatie en. dessus. Labre pourvu d’un petit pli très-saillant au milieu de sa longueur. Columelle ornée d'un pli très-saillant au milieu # | | { de sa longueur, et d’un second aussi long à la partie infé-» rieure de la bouche , également sur le retour de la spire; le tout donnant à la coupe un aspect lobé très-singulier. Rapports et différences. La coupe de la bouche de cette es- . pèce, dont je ne connais que le moule, est entièrement dif- férente de celle de toutes les autres espèces de terrains créta- cés. Elle est aussi distincte des espèces du terrain juras- sique. Localité. Elle a été recueillie par M. Carteron aux environs de Morteau (Doubs), dans Le terrain néocomien inférieur. Explication des figures. Pl. 160, fig. 3. Un tronçon coupé en deux et légèrement grossi. De ma collection. N° 291. NERINEA BIFURCATA, d'Orbigny. PI. 160, fig. 4-5. N. testé elongatä, imperforaté; aperturd rhomboidali, G-lo= batä; labro A-plicato; columellé 5-plicaté (1). Coguille non ombiliquée. Spire allongée, composée de tours très hauts. Bouche comprimée, oblongue, presque rhomboïi- dale, aplatie en dessus et en dehors. Labre orné d'un pli vers les deux cinquièmes inférieurs. Columelle pourvue, au milieu de la longueur, d'un énorme pli qui se divise en deux, en projetant ses lames divergentes en dedans de la bouche; au-dessous de ce pli il y en a deux petits; puis, sur le retour de la spire, on en distingue un autre très-marqué. La coupe (4) Dans la figure, on a oublié de partager le lobe interne inférieur en trois parties par deux petits plis, TERRAINS CRÉTACÉS 85 de la bouche fait paraître le grand pli columellaire comme bifurqué. Rapports et différences. Par son pli bifurqué, par ses petits plis inférieurs, cette Nérinée se distingue nettement de toutes les autres. - Localité. Elle a été recueillie par M. Carteron aux environs de Morteau (Doubs), dans le calcaire du terrain néocomien inférieur. Explication des fiqures. PI. 160, fig. 4. Un tronçon du moule grossi. De ma collection. Fig. 5, Le même, de grandeur naturelle. Nérinces de la craie chloritée, N° 292. NERINEA FLEURIAUSA, d’Orbigny. PI. 460, fig. 6-7. N. testä elongatà, turrité, imperforatä; spiré, angulo 10°; an- fractibus complanatis, supernè tuberculatis : tuberculis nu- merosis; aperturd depressä, 5-lobatä; labro A-plicato; colu- mellà 3-plicata. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 10°. — Longueur donnée par l'angle, 405 mill. —Angle sutural 93°. Coguille allongée, un peu pupoïde, non ombiliquée. pire formée d’un angle convexe, composée de tours étroits, apla- “ is, même un peu excavés, lisses, ornés, en dessus, d'une —._ rangée de très-petits tubercules. Le dernier tour est un peu £ évidé en dessus. Bouche canaliculée en avant, déprimée, très- S compliquée, large en dessus et très-irrégulièrement divisée en 4 cinq lobes par quatre plis ainsi distribués : sur le labre un pli … large, carré à son extrémité, placé à peu près au milieu de sa # h, LE , « . . . ° — hauteur; sur la columelle, trois plis inégaux, un supérieur, OS CE OS EEE # 86 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. formant lame et se reployant inférieurement, un inférieur : également en lame et se recourbant vers le côté externe; au” milieu de ces deux grands plis, un petit droit et saillant. Rapports et diflérences. Cette espèce se distingue nettement des autres par la singulière complication des plis lamelleux de sa bouche. Elle s’en distingue encore par ses tubercules et par sa forme. Localité. M. Fleuriau de Bellevue et moi nous avons re- cueilli cette belle espèce au sein des grès de l'ile d'Aix (Cha- rente-Inférieure), dans ma seconde zone de Rudistes, avec la Caprina adversa. Elle y est rare. On la trouve à l’état quartzeux. Explication des figures. PI. 460, fig. 6. Individu entier restauré sur un échantillon de ma collection. Fig. 7. Coupe de la bouche. N° 293. NERINEA AUNISIANA, d'Orbigny. PI. 160, fig. 8-9. N. test elongatä, turrité, imperforatä; spirä, angulo 40°; an- fractibus excavatis, lævigatis; aperturé compressé, quadraté, &-lobatà, labro A-plicato; columellä 2-plicaté. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 40°. — Longueur donnée par l'angle, 160 miilim. — Angle sutura}, 97°. Coguille allongée, non ombiliquée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours larges, légèrement concaves, lisses. Le dernier est caréné à sa partie supérieure et aplati en dessus. Bouche canaliculée, un peu carrée, plus haute que large, coupée carrément en dessus, divisée en quatre lobes: très-inégaux, dont le supérieur et l'inférieur sont les plus pe= TERRAINS CRÉTACÉS, 87 tits. Labre pourvu d'un pli très-saillant, relevé par en haut; columelle ornée de deux plis ; un tout-à-fait supérieur très- ‘Saillant, un second inférieur peu marqué. «= Rapports et différences. Ses tours excavés et les deux plis de sa columelle la rapprochent du N. gigantea, dont elle se distingue par sa taille, par sa suture saillante, sans être par- tagée, et par sa bouche moins carrée. " Localité. J'ai recueilli cette espèce dans le grès quartzeux de l’île d’Aix (Charente-Inférieure), où se trouve la Caprina adversa. C’est la parte Ja plus inférieure des craies ehlori- “tées, Elle est, soit à l'état de moule, soit avec son test sili- ceux. _- Explication des figures. PI. 160, fig. 8. Individu entier, de _ grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 9. Coupe du moule. N° 294. NERINEA REGULARIS, d'Orbigny. Ë PI. 160, fig, 40, N. testé elongaté , conicé ; spird, angulo A3 +; anfractibus convexis, longitudinaliter striatis; aperturd compressé, 5- lobatä; labro 1 -plicato; columellä 3-plicatä. “Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 43° :. — Lon- « gueur donnée par l'angle, 103 millim. — Angle sutural, D . … Coguille allongée, conique, non ombiliquée. Spire formée d'un angle presque régulier, composée de tours larges un. peu convexes, légèrement striés en long; la suture un peu _Concave ; le dernier tour convexe en dessus. Bouche plus haute que large, comprimée, divisée en cinq lobes très-irré- _guliers. Labre orné d’un pli très-saillant , large , tronqué à “son extrémité, placé obliquement vers le haut. Columelle 1 neue 88 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. pourvue de trois plis inégaux , le supérieur et l'inférieur les plus grands; le pli médian très-peu marqué. Rapports et différences. Par ses tours de spire til et striés en long , cette espèce se distingue nettement de toutes celles qui ont été décrites jusqu’à présent. : Localité, M. Fleuriau de Bellevue et moi nous l’avons re- cueillie, avec les deux espèces précédentes, à l’île d'Aix (Cha- rente-Inférieure), dans le grès jaunâtre qui constitue la par: tie la plus inférieure des craies chloritées. Eszplication des figures. P1. 160, fig. 40. Tadividu de gran- deur naturelle. Restauré sur les échantillons de ma col- lection. N° 295. NERINEA PAILLETTEANA, d'Orbigny. PI. 461, fig. 1-3. N. testé elongatä, imperforatä, crassä ; spirä, angulo A2 ve 45°; anfractibus latis, excavatis, transversim nodoso-sulca: tis; aperturé subquadratà, es ut labro 1-plicato ; colu mellä 3-plicatä. Dimensions, Angle spiral, 42 à 15°. — Longueur, 470 millim — Angle sutural, 83°. Coquille allongée, pupoïde, très-épaisse, non ombiliquée Spire formée d'un angle très-convexe, composée de tour assez lurges, fortement évidés au milieu, marqués, en tra vers, de dépressions qui se correspondent d’un tour à l’autr et forment des côtes ou des tubercules, sur la longueur de coquille. Ces côtes sont au nombre de onze par tour, et sou vent l'ensemble en est oblique ; le dernier tour un peu ang: leux en dessus. Bouche prolongée en avant, carrée ou mieu rhomboïdale, aplatie en dessus, plus large que haute, divise : TERRAINS CRÉTACÉS. 89 en cinq lobes inégaux. Labre pourvu d'un pli au milieu de sa longueur. Columelle ornée de trois plis à peu près égale- ment espacés. » Rapports et différences. Cette belle espèce présente encore prelque analogie avec les N. Renauxiana et Coquandiana ; mais elle s’en distingue par les trois plis columellaires, et par les tours excavés au milieu, tandis que les autres ne le sont “qu'aux parties inférieures. Localité. Elle caractérise la craie chloritée moyenne. Elle a “été recueillie par M. Paillette et par moi, à la source Salée, près des Bains-de-Reine (Aude), où elle est commune ; à Ba- _gnolle, à Mondragon et à Piolen (Vaucluse); à Martigues (Bouches-du-Rhône), par MM. Requien et Renaux. - Explication des figures. PI. 161, fig. 1. Individu entier. De - ma collection. Fig. 2. Le même, vu en dessus. Fig. 3. Coupe du même. N° 296. NERINEA PULCHELLA, d'Orbignvy. PI. 461, fig. 4-5. : N. testé elongaté , imperforatä ; spirä, angulo 2; anfractibus latis, excavatis; suturis complanatis, apertur4 subqua- dratä. NAMEATT € CN Lens dé à à à à: à. « Dimensions. Ouverture de l'angle spiral des derniers Ÿ tours, 2°. Coguille très-allongée, presque cylindrique, non ombili- - quée. Spire formée d'un angle évidemment convexe, puisque … les derniers tours, sur une grande longueur, sont égaux en … largeur. Tours de spire assez hauts, lisses, offrant néanmoins - des indices de stries évidés entre chaque suture ; celle-ci re- 90 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. présente un méplat formé par les deux lignes rstitaien sinus postérieur de la bouche. Le dernier tour caréné en des- sus. Bouche. Je n'y ai pas aperçu de plis ni de dents. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche au même! degré, par ses caractères extérieurs, des N, Dupiniana et Royeriana, tout en s’en distinguant par les méplats inférieurs de chaque tour, près de la suture. $ Localité. M. Requien a découvert cette espèce à la Sainte= Baume (Var), dans les couches de craie chloritée ; elle y est avec son test. Explication des figures. P\. 461, fig. 4. Un tronçon de grandeur naturelle. De la collection de M. Requien, à Avi- gnon. Fig. 5. Une partie grossie, N° 297. NERINEA PAUPERATA, d'Orbigny. PI. 161, fig. 6-7. N. estä elongatä, imperforaté ; spirä, angulo 5° ; anfractibus excavatis ; apertur4 subquadratä, 5-lobatà ; labro 1-plica- to; columell& 3-plicatä : plhcis inæqualibus. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 50. — Longueur donnée par l'angle, 95 millim. Coquille allongée, non ombiliquée. pire formée d'un an- gle convexe, composée de tours peu larges, excavés au mi- lieu. Bouche presque carrée, plus haute que large, coupée carrément en dessus, divisée en cinq lobes très-inégaux, l'in- férieur externe le plus grand. Labre orné d’un pli très-sail- lant, au milieu de sa hauteur. Columelle pourvue de trois plis, deux supérieurs très-rapprochés, dont le plus supérieur est Je plus saillant, et un inférieur sur le retour de la spire. TERRAINS CRÉTACÉS. 91 D et différences. Par l’irrégularité de ses plis colu- aires, celte espèce, comme on peut s'en convaincre par la raison, ne ressemble en rien aux autres Nérinées des : ains crétacés. Localité. Elle a été recueillie aux Martigues (Bouches-du- Rhône), au sein des couches de craie chloritée de ma troi- sième zone de Rudistes, par M. Renaux. Elle est à l’état de moule. » Explication des figures. PI. 161, 6g. 6. Moule intérieur de ‘grandeur naturelle. Fig. 7. Coupe de la bouche grossie. k Æ N° 298. NERINEA BAUGA, d'Orbigny. É PI. 162, fig. 1-2. N. testé elongaté, imperforaté ; spirä, angulo 15-vel 19° ; an- dr fractibus lævigatis, convexis, infernè limbatis; aperturà … elongaià, anticè canaliculatà ; labro A-plicato; columell, 3-plicatà. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral inférieur, 19; su- N périeur, 15°. — Longueur totale, 250 millim. — Angle su- | tural, 97°. 4 Coquille non ombiliquée, allongée, un peu pupoide, lisse ou seulement marquée de quelques lignes d’accroissement , “très-épaisse. Spire formée d’un angle convexe, composée de tours larges, un peu convexes, ornés en bas d'une double pe- “lite ligne correspondant au sinus inférieur de la bouche. Bou- jetrès-étroite, allongée, prolongée en un canal antérieur. pourvu d'une très-légère dent au milieu de sa lon- ; cette dent n’est quelquefois pas spparente au dernier toùr, mais elle l’est toujours aux premiers Columelle très- 92 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. épaisse, munie de trois plis, assez rapprochés, dont sou: vent le supérieur et l'inférieur sont très-saillans, en lam: recourbées en bas, tandis que le pli médian est à peine marqué. à Rapports et différences. Cette belle espèce appartient à une rie de forme bien caractérisée par ses tours convexes et sur tout par le prolongement antérieur de la bouche, dont om trouve des exemples chez les N. Gosæ et regularis. Néans moins, elle se distingue de la première par la forme de ss bouche, et de la seconde par le manque de stries. Localité. Je l'ai recueillie aux environs de Cognac et d'An goulême (Charente), dans la craie chloritée inférieure à Cæ. prina adversa.; On la trouve quelquefvis avec son test M. Bauga l'a également rencontrée aux mêmes lieux. Explication des figures. Pl. 162, fig. 4. Individu réduix avec son test. De ma collection. | Fig. 2. Coupe d'un autre individu, de grandeur naturelle. Ne 299. NERINEA BREVIS, d'Hombres-Firmas. PI. 462, fig. 3-4. Nerinea brevis, d'Hombre-Firmas , mémoires. N. testà brevi, conicâ, umbilicatà ; spirà , angulo 78,; anfrau tibus angustatis , scalaribus; aperturû quadratä, simplici. | . Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 78°. — Longuent donnée par l'angle, 34 millim. Coquille très-courte, conique, ombiliquée. Spire formes d’un angle un peu convexe, composée de tours étroits, carré anguleux, saillans, en gradins les uns sur les autres. Boucii presque carrée et sans aucune dent. TERRAINS. CRÉTACÉS. 93 Rapports et différences. Je ne connais que le moule de cette Île espèce; mais elle est si remarquable par ses tours en dins, par sa forme raccourcie et par son manque de dents, u’elle forme un type tout-à-fait particulier. - Localité. Je l'ai recueillie dans les Corbières, près de Sou- 1ge (Aude), au sein des couches moyennes de craie chloritée, tenant la troisième zone de Rudistes. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 162, fig. 3. Moule entier, de wrandeur naturelle. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu en dessus. N° 300. NERINEA SUBÆQUALIS , d'Orbigny. PI. 162, fig. 5-6. N. testé elongaté , subæquali, non umbilicatä ; spirä, angulo superiori 3°; anfractibus complanatis; aperturd compressä, rhomboidali; labro 1-dentato. Dimensions. Ouverture supérieure de l'angle spiral, 3 — Angle sutural, 90. * Coguille très-allongée, non ombiliquée. pire formée d'un angle tellement pupoïde que les derniers tours sont, pour ainsi dire, cylindriques; elle est formée de tours assez bégéa: (Bouche rhomboïdale , comprimée, coupée carrément sur ses quatre faces. Labre pourvu d'une très-légère dent au milieu de sa hauteur. Columelle droite, entièrement lisse et sans plis. … Rapports et différences. De toutes les espèces de Nérinées, Gest sans doute, celle qui devient plus cylindrique. Elle se distingue de toutes celles que je connais par sa bouche carrée et sans pli sur la columelle. … Localité. J'ai recueilli cette espèce dans les couches de eS 94 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. craie chioritée de ma troisième zone de Rudistes, aux rons de Pons (Charente-Inférieure). Elle y est à l'étatde et assez rare. Explication des figures. Pl. 162, fig. 5. Un tronçon de Ÿ. grandeur naturelle. De ma collection. . Fg. 6. Coupe longitudinale du même. æ 4% N° 301. NERINEA REQUIENIANA, d'Orbigny. PI. 163, fig. 1-3. N. testé elongato-conicä , imperforaté ; spirä, angulo 21°; an | fractibus angustatis, lævigatis, infernè limbatis ; aperturä! subquadratä, 5-lobatà ; labro 1-plicato ; columellä 3-plicatäà. Dimensions, Ouverture de l'angle spiral moyen, 21°. — Longueur totale, 120 millim. — Angle sutural , 89°. Coquille allongée, un peu pupoïde, très-épaisse, non om—. biliquée. Spire formée d’un angle convexe , composé de tours étroits, lisses ou marqués de quelques lignes d’accroissement, ornés, en bas, d’une double ligne, ancienne trace du sinus inférieur ; le dernier est légèrement caréné en dessus. Bou- che déprimée, un peu carrée, divisée en cinq lobes très-iné- gaux. Labre pourvu, un peu au-dessus de sa moitié, d'une dent longue et aiguë, Columelle ornée de Lrois plis, deux su- périeurs très-grands, sur la columelle même, un autre sur les retour de la spire ; celui-ci n’est quelquefois apparent qu'aux premiers tours de spire. Rapports et différences. Cette espèce aurait quelques rap- ports de forme extérieure avec le N. Renauxiana, tout em s'en distinguant par sa taille , par son manque de tubercules | et par son manque d'ombilic. Localité. Cette Nérinée est du nombre des coquilles qui TERRAINS CRÉTACÉS. 9° «oceupent un vaste horizon toujours dans les mêmes circon- ‘stances. Celle-ci se trouve partout avec ma troisième zone +de Rudistes, à la partie moyenne des craies chloritées, dans Mes bassins pyrénéen et méditerranéen. Je l’ai recueillie à Pons (Gharente-inférieure) , près les bains de Reine (Aude). Elle a été observée à la Sainte-Baume (Var), par MM. Coquand et Requien ; à Piolen (Vaucluse), par MM. Renaux et Requien ; au Bausset (Var), par M. Barban ; aux Martigues (Bouches- ‘du-Rhône), par MM. Requien et Martin. Elle a encore été rencontrée en Égypte, par M. Lefebvre. « Explication des figures. P\. 163, fig. 4. Individu entier, de grandeur naturelle. De ma collection. | È Fig. 2. Moule intérieur du même. Fig. 3. Coupe longitudinale du même. N° 302. NERINEA MONILIFERA, * d'Orbigny. PI. 163, fig. 4-6. fi lestû elongato-conicä, imperforatà ; spirâ, angulo 14°; an- fractibus angustatis suprà tuberculatis: tuberculis nodosis tränsversèm striatis; aperturû depressä quadratà , infra 1- plicatà. | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 44°. — Longueur à totale donnée par l'angle, 80 millim. — Angle sutural, 80e. « Coquille peu allongée, conique, non ombiliquée. Spire formée d’un angle qui paraît régulier, composée de tours Arès-étroits, très-rapprochés, très-évidés en bas, pourvus su- | périeurement d'un bourrelet qui occupe plus de moitié de hauteur; ce bourrelet est divisé par des tubercules ar- “ rondis, striés en travers, au nombre de dix-sept par révolu- tion spirale. L’intervalle entre chaque bourrelet est concave | formé de deux rangées indistinctes de petits tubercules He j 96 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | obliques. Bouche quadrangulaire très-déprimée, marquée seulement d’un indice de dent sur le retour de la spire. Le moule intérieur représente extérieurement des saillies en gra dins formés par les tours carrés. i Rapports et différences. Par ces gros tubercules, cette belle espèce se rapproche plus du N.Coquandiana que de toutes les autres; néanmoins, elle s’en distingue par ses tours plus étroits, par son manque de dents, etc. Son moule a les plus grands rapports avec le N. brevis, dont elle diffère par sa forme bien plus allongée. # Localité. L'une des plus remarquables du genre, elle caractérise les couches les plus inférieures des craies chloritées du bassins pyrénéens et du golfe de la Loire. Je l'ai recueillie à l’Ile-Madame, à l’île d'Aix, à Nancras (Cha= rente-Inférieure), à Cognac (Charente), dans la seconde zone | de Rudistes, avec la Caprina adversa. Je l'ai également re- trouvée à Soulage (Aude), M. de Vielbane l’a aussi rencon= trée aux environs de Tourtenay (Deux-Sèvres), dans le même étage. Elle est rare. Explication des figures. PI. 163, fig. 4. Individu de gran- | deur naturelle. De ma collection. | Fig. 5. Tronçon du moule intérieur. Fig. 6. Coupe du moule intérieur. No 303. NERINEA MARROTIANA, d'Orbigny. PI. 163 bis, fig. 4-2. N. testà elongatà, turritâ, imperforatà; spirâ, angulo 100; an- Jfractibus angustatis, complanatis, longitudinaliter costatis: costis inæqualibus, inferiori projectissimä; aperturä com- pressà, labro lævigato; columellà 3-pliccta. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 40°. — Angle sutural, 97°. » TERRAINS CRÉTACÉS. 97 |Coquille épaisse, allongée, non ombiliquée. Spire formée Van angle qui paraît régulier, composée de tours étroits non enflés, ornés, régulièrement en long de six côtes, dont l'in- “rieure, infiniment plus grosse et plus saillante que les autres, arme un gros bourrelet. Chaque tour est, de plus, marqué re quelques lignes d’accroissement. Bouche déprimée, plus arge que haute, un peu rhomboïdale; labre lisse. Néanmoins #s empreintes laissées sur le moule font voir que, de distance mn distance, il se forme quelques protubérances sur le bord. olumelle pourvue de deux gros plis; on en voit encore un wès-léger sur le retour de la spire. “Rapports et différences. Cette magnifique espèce se distin- xue bien nettement de toutes les autres Nérinées décrites, par es côtes transversales, et surtout par sa plus grosse côte in- ‘érieure. | “Localité, M. Marrot l’a découverte dans les couches les blus supérieures de la craie chloritée, à Font-Barrade, près He Bergerac (Dordogne . Explication des figures. PI. 163 bis, fig. 4. Un tronçon de srandeur naturelle. De la collection de M. Marrot. a test, b moule, — Fig. 2. La même, vue en dessus et sans test, pour montrer c cles impressions laissées par Les dents momenfanées, | $ No 304. NERINEA PERIGORDINA, d'Orbigny. R.. PI. 163 bis, fig. 3-4. \. testà elongatä, turritd, imperforatä; spird, angulo A2°; “anfractibus complanatis, longitudinaliter costatis : costis “inœqualibus Jornatis ; labro lævigato; columellé 1-plicaté. Jin ensions. Ouverture de l'angle spiral, 42°. — Anole su- Be tural, 90°. Coquille épaisse, allongée, non ombiliquée. Spire formée eut-être d'un angle régulier, composée de tours assez larges, d LÀ 7 98 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. non renflés, ornés en long de huit à neuf côtes égales, lantes; le dessus du dernier tour est également marqué. côtes. Bouche comprimée, plus haute que large, très-rétré et acuminée en avant et en arrière. Labre sans dents. Col . melle pourvue d'un seul pli à sa partie supérieure. ï Rapports et différences. Cette Nérinée se rapproche de l'ess pèce précédente par son manque de plis du côté du labre” elle s’en distingue par ses côtes régulières et plus nombreu ses, par ses tours plus larges, par sa bouche pourvue d'un seul pli, etc. \ Localité, M. Marrot a découvert cette espèce au sein dés couches supérieures des craies chloritées de Laveysè sires (Dordogne). Elle y semble rare. | Explication des figures. P1. 463 bis, fig. 3. Un tronçon de grandeur naturelle. De la collection de M. Marrot. a test, dl moule intérieur. Fig. 4. Coupe du moule de la bouche. N° 305. NERINEA UCHAUXIANA, d'Orbigny. PI. 464, fig. 4. N. testé elongaté, turritä, conicé, imperforatä; spiré, am gulo “20°; anfractibus complanatis; apertur4 6 -lobatä : labro 2-plicato ; columellé 3-plicatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 20°.— Longueun donnée par l'angle , 73 millim. — Angle sutural, 95°. Coquille non ombiliquée, conique, lisse, très-épaisse. Spér formée d'un angle régulier, composée de tours assez larges lisses, aplatis, dont le dernier est supérieurement aplati caréné sur le côté. Bouche très-grimaçante, à peu près rhom boïdale, aplatie en dessus, divisée très-irrégulièrement en si: lobes très-inégaux, prolongée en canal en avant, ZLabr L TERRAINS CRÉTACÉS. 09 sourvu de deux plis, un supérieur, aigu, saillant, placé aux Weux cinquièmes supérieurs, un autre inférieur, très-petit ; ol ornée de trois plis larges, anguleux, dont deux sur À 1 ce e, le supérieur plus large que l'autre, et le troi- ème sur le retour de la spire. Rapports et différences. Par les trois plis de sa cotumelle, sette espèce se rapproche des N. Gosæ et Bauga ; néanmoins ile diffère de l’une et de l’autre par son dernier tour angu- ux et par les plis de son labre. Localité. Gette belle espèce a été découverte à Uchaux Waucluse), par M. Requien. Elle se trouve dans le grès juge que je rapporte aux couches moyennes de la craie bloritée. Elle conserve son test passé à l'état siliceux. Explication des figures. PI. 164, fig. 1. Individu de gran- Meur naturelle. Restauré sur un échantillon de la collection le M. Requien, à Avignon. N° 206. NERINEA ESPAILLACIANA, d'Orbigny. PI. 164, fig. 2. W. test elongaté, subcylindricä; spird, angulo convexo; an- fractibus latis, lœvigatis, excavatis; suturis impressis ; “aperturé compressé , 4-lobatä ; labro A-plicato; columellé | ?-plicat, nension. Ouverture de l'angle spiral très-convexe , partie LA supérieur, 5°.— Angle sutural, 93°. Coquille très-allongée et presque cylindrique dans l’âge idulte, très-épaisse et non ombiliquée. Spire formée d’un e convexe, composée de tours larges, excavés au milieu, lés en bourrelets, en haut et en bas, sans empêcher ce- idant que la suture ne soit distincte au milieu des deux arrelets formés par le contact des tours; la surface en est | 100 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | lisse ou seulement marquée de légères lignes d'état obliques en arrière ; le dessus du dernier tour est aplati @& dessus, et marqué d'une forte impression. Bouche un 5 triangulaire, coupée carrément, en dessus, évidée sur le côte externe, divisée en quatre lobes très-irréguliers. Labre pour: vu, au milieu de sa hauteur, d’un pli saillant, très-élargi e* tronqué à son extrémité. Columelle ornée de deux plis, l'un supérieur, étroit et saillant ; l’autre inférieur et sur le retour de la spire, est très-peu visible. Rapports et différences. Par sa forme presque cylindrique par ses tours exCavés, ainsi que pir sa suture , cette espèce se rapproche du N. Archimedi, dont elle se distingue par le ph du labre saillant et carré à son extrémité, au lieu d'être : peine sensible, par la moindre hauteur de ses tours, etc. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches de craie supé rieure des environ de Royan (Charente-Inférieure). Ces cou. ches correspondent à ma quatrième zone de Rudistes. Ou trouve le N. Espaillaciana à l'état de moule ; néanmoins j'et dois à M. Espaillac un échantillon avec son test. Ezplication des figures. Pl. 164, fig.2. Individu de grandew naturelle, montrant, aux parties supérieures, le test extérieur puis le moule , et enfin la coupe de ce moule, où le pli du labre n'est pas assez large , ni assez tronqué. De ma collec tion. Résumé géologique sur les Nérinées. On n'avait décrit, je crois, que deux espèces de Nérinée dans les terrains crétacés, et toutes deux de Gosau, JF’: pu en réunir, en France seulement, jusqu’à vingt-six ; ce q' prouve que ce genre, regardé comme appartenant exclu sivement aux terrains jurassiques, est aussi très-nombreu dans la formation crétacée. Les espèces que je connais SO distribuées comme il suit : TERRAINS CRÉTACÉS. 101 bé Espèces du terrain néocomien inférieur. HE NN. bifurcata, d’Orb. N. lobata , d'Orb. - Carteroni, d'Orb. matronensis, d'Orb. Dupiniana, d'Orb. Royeriana , d'Orb. ces de la première zone de Rudistes (Gaprotina ammonia) des néocomiens snpérieurs. " ‘ _N. Archimedi, d'Orb. N. gigantea, d'Hombres. Chamouseti. d’Orb. Renauxiana, d'Orb. Coquandiana, d'Orb. Espèces de l'étage de la craie chloritée. N, aunisiana, d'Orb. N. pauperata, d'Orb. Bauga, d'Orb. perigordina, d'Orb. brevis, d’Orb. pulchella, d'Orb. Espaillaciana, d'Orb. regularis, d’Orb. Fleuriausiana, d’Orb. Requieniana, d'Orb. Marrotiana, d'Orb. subæqualis, d'Orb. monilifera, d'Orb. uchauxiana, d'Orb. Pailletteana, d'Orb. Les vingt-six espèces que je connais sont ainsi répar- ties : siz dans l'étage inférieur du terrain néocomien ; cing Mans la zone de la Caprotina ammonia ; aucune dans les couches aptiennes ni dans le gault, et quinze dans la craie chloritée. Il s’ensuivrait que, quant à présent, les Néri- nées auraient été en grand nombre à l’époque inférieure du {érrain néocomien ; elles se seraient maintenues environ au iéme chiffre dans la zone inférieure du néocomien, pour LL. ensuite, à l’époque des couches aptiennes et du gault. Après cette interruption, elles naissent en plus 1grande quantité, pour se montrer à leur maximum de déve- | ' « 102 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. $ loppement dans l’âge des craics chloritées, dernière époques de leur existence, puisqu'elles sont inconnues dans les terrains) tertiaires et dans les mers actuelles. 4 De ces espèces, aucune ne passe d’un étage à l'autre. Elles: peuvent done être toutes considérées comme caractéristiques: de leurs couches respectives. ] Quant aux quinze espèces dénommées des craies chloritées, mes nouvelles études sur cet étage me permettent de les di: viser par couches, en prenant pour ligne de démarcation less zones de Rudistes que j'ai établies (4). Considérées sous ce: point de vue, les Nérinées s’y prêtent d'autant mieux qu'elles vivent en plus grand nombre qu'ailleurs dans: ces mêmes zones de Rudistes. Deuxième zone de Rudistes de la Capriaa adversa. N. aunisiana. N. Bauga. Fleuriausa. brevis. regularis. monilifera. Troisième zone de Rudistes de la Radiolites ponsiana. N. Pailletteana, d'Orb. AN. subæqualis, d'Orb. pauperata, d'Orb. Requeiniana, d'Orb. pulchella, d'Orb. uchauxiana; d'Orb. Quatrième zone de Rudistes de la Radiolites alata. N. Espaillaciaua, d'Orb. N. perigordina, d'Orb. Marrotiana, d'Orb. Il résulterait encore qu'indépendamment de ce qu'élle sont réparties par étages distincts, les Nérinées occuperaiem! dans ces étages, des zones si marquées que je ne les ai jamai (4) Voyez Bulletin de la Société géologique de France, avril 4842, TERRAINS CRÉTACÉS: 103 | passer de l’une à l’autre, ni sortir de leurs zones spé- ales. Ce résultat prouverait qu'il existe, pour les coquilles ibres, comme pour les coquilles fixes, une répartition rigou- weuse dans les couches d'un même étage. _ Divisées par bassins, les Nérinées offrent quelques faits in- uéressans. Les six espèces des terrains néocomiens inférieurs sont toutes spéciales au bassin parisien. _kLes cinq espèces de la zone de la Caprotina ammonia sont toutes propres au bassin méditerranéen. - Des six espèces de la deuxième zone de Rüdistes , au sein des craies chloritées, quatre, les N. aunisiana, ds 4 ularis et Bauga, sont spéciales au bassin pyrénéen; une, la IN. brevis, serait commune aux bassins pyrénéen et méditer, manéen: une, la N. monilifera, se trouverait simultanément dans le bassin pyrénéen et dans le golfe de la Loire. . Des six espèces de la troisième zone de Rudistes, au sein tdes craies chloritées : trois, les N. pulchella, pauperata et tuchauriana , sont propres aux bassins méditerranéen; une, Me N. subæqualis, est spéciale au bassin pyrénéen, tancis que iles N. Pailleiteana et Requieniana, se trouvent dans les bassins méditerranéen et pyrénéen. ; Les trois espèces de la quatrième zone de Rudistes, au sein des craies chloritées , sont propres au bassin pyrénéen seule- pe - Il résulterait de tout ce qui précède que les Nérinées se- raient spéciales à leurs couches sans être réparties dans tous 1 bassins, ayant aussi conservé, le plus souvent, pour y ivre, un bassin particulier. Ve Genre. PYRAMIDELLA, Lamarck. | Animal pourvu d’un pied arrondi. Tentacules larges, en cornet pointu, latéralement ouvert. Les yeux sont placés à 104 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. leur base interne. Bouche en forme de mufle aplati, larg et dilaté. Branchie étroite et longue, placée à droite, dans la cavité du manteau. Opercule corné, ovale. | Coquille allongée, turriculée, conique, composée de tours ombiliqués ou non, toujours sans épiderme et parfaitement polie. Bouche anguleuse' ou ovale, à bords extérieurs tran+ ! chans; columelle pourvue d'un ou de plusieurs gros plis qui se continuent dans l'intérieur. Labre sans dents ou n’en ayant que de momenfanées, sur les différens points d’arrêts de la coquille. : Rapports et différences. Les Pyramidelles, très-rappro= : chées des Nérinées, s’en distinguent zoologiquement par les plis du labre, qui ne sont que momentanés au lieu de se con : tinuer dans l'intérieur, et surtout par le manque de canal antérieur et postérieur de la bouche. Ce sont, du reste, deux genres très-voisins l’un de l’autre. | Les Pyramidelles n'avaient, je crois , jamais été rencon- trées, jusqu’à présent, au sein des terrains crétacés , toutes les espèces ne s'étant montrées qu’au sein des couches ter- tiaires. Ce sont des coquilles des mers profondes et des régions chaudes des grands océans. Elles habitent principalement au milieu des bancs de coraux des Antilles, de l'Océan et de J'Inde. N° 307. PYRAMIDELLA CANALICULATA, d'Orbigny. PI. 164, fig. 3-6. P. testé elongato-conicé , lœvigatd, imperforaté; spirä, an- gulo 420; anfractibus convexis, infernè canaliculatis; aper- turä compressé , unidentatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 42°. — Longueur donnée par l'angle, 43 millim.— Angle sutural 50”. TERRAINS CRÉTACÉS. 105 _ Coquille allongée, conique, lisse, non ombiliquée. 5pire formée d’un angle un peu convexe, composée de tours con- vexes, lisses, prolongés inférieurement, de manière à laisser un canal entre la saillie et la suture inférieure. Zouche étroite, comprimée, arquée, élargie en avant, et marquée, sur la co- Jumelle, d'un fort ph saillant. Rapports et différences. Comme cette espèce est la seule que je connaisse , jusqu’à présent, dans les terrains crétacés, je ne saurais lui trouver de termes de comparaison ; je dirai seulement qu'elle se distingue des espèces vivantes par le prolongement de ses tours et le canal inférieur de cette partie. Localité. Elle paraît caractériser les craies chloritées moyennes. Elle a été recueillie à Uchaux ( Vaucluse), par M. Requien. M. d’Hombres-Firmas l’a aussi observée aux environs d’Alais (Gard). Explication des figures. PI. 164, fig. 3. Individu avec son - test. De Ja collection de M. Requien, à Avignon. Fg. 4. Coupe d'un moule pour montrer le pli de la colu- melle. Fig. 5. Moule intérieur. De ma collection. - Fig. 6. Profil des tours. VI: Genre. BoNELLIA , Deshayes. - M. Deshayes a formé ce genre pour réunir des Pyrami- . delles ombiliquées qui manquent de pli à la columelle. On pourrait, peut-être, le réunir aux Pyramidelles et n'en faire . qu’une simple section de ce genre. Les caractères distinctifs . ne m'en paraissent pas d’une assez grande valeur pour mo- tiver la création d’une nouvelle coupe. On les rencontre au sein des couches tertiaires. Ce sont des coquilles polies comme les Pyramidelles. 106 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Famille des ACTEONIDÆ,, d'Orbigay. On ne connaît pas encore parfaitement l'animal des co- * quilles de cette série. On sait seulement qu'il est operculé, ce ” qui le rapprocherait des Pyramidelles. Dans tous les cas, ce sont des animaux marins habitant les mers profondes. Coguille spirale, généralement ovale, sans épiderme, mar- quée, le plus souvent, de stries ponctuées ou formées de fossettes en lignes transversales. Spire courte, quelquefois entièrement enveloppée. Bouche entière ou échancrée en avant, labre simple , tranchant , ou réfléchi et épaissi en de- hors, quelquefois denté. Columelle presque toujours pour- vue de gros plis, plus ou moins nombreux. Dansme s travaux antérieurs, j'ai réuniles Actéonidées aux Pyramidellidées ; mais, aujourd'hui, j'ai assez de données et surtout trop de formes diverses , se rattachant à ce groupe, pour ne pas l'en séparer entièrement. Les genres que j'ai rassemblés dans ce groupe avaient été disséminés par les auteurs dans plusieurs familles très-éloignées. Ne faisant attention qu'aux formes extérieures , presque tous les con- chiliologistes en ont fait des Auricules. Les Auricules sont des animaux terrestres pulmonés ; on ne pouvait donc, sans tomber dans une grave erreur, y réunir des coquilles évi- demment marines, et dès lors pectinibranches et operculés. D'après ces considérations, j'ai dû placer dans cette famille toutes les prétendues Auricules marines. J'y réunis encore les véritables Volvaires, celle qui a servi de type et qui appartient au bassin parisien , et non pas les Marginelles qu'on y à également placées, le genre Ringicule, etc. En résumé, un facies d'ensemble, qu’on ne peut manquer de saisir, me détermine à mettre dans la famille des Actéonidées dindhtutnsint HN ES) TERRAINS GRÉTACÉS. 107 les genres Aeteonella; Volvaria, Acteon, Ringinella, Avel- lana, Ringieula et Globiconcha. C'est dans ces genres qu’on doit faire entrer les Auri- eules de tous les terrains marins décrits par les auteurs. Cette famille commence à se montrer dans les terrains jurassiques, et sugmente de nombre en remontant dans les étages. Ie: Genre, ACTEONELLA, d'Orbigny. Animal inconnu. Coguille raccourcie , ventrue ou bulliforme, lisse. Spire enveloppée ou non, toujours très-courte, composée de tours très-hauts par rapport à l'ensemble. Bouche étroite, longitu- dinale , élargie en avant , fortement rétrécie en arrière, où elle forme un léger canal, à tous les âges ; aussi les lignes d’accroissement extérieures sont-elles infléchies en arrière, comme dans les Nérinées. Labre tranchant, sans dent ni épaississement ; bord columellaire fortement encroûté , sur- tout en avant et en arrière, où il laisse un dépôt calcaire souvent très-marqué et très-prolongé. Columelle armée de trois gros plis, peu obliques, qui se continuent dans l'intérieur. Rapports et différences. Ces coquilles ont tantôt la forme d'une Bulle, tantôt celle d’un Actéon; mais elles se distin- guent des premières par leur coquille épaisse et par les plis de la columelle ; des secondes, par ces mêmes plis, par son manque de stries transversales , et enfin par le léger canal qu'elles ont en arrière de la bouche, canal où, sans aucun doute , il devait passer un organe important. On en a la _ preuve par l’encroûtement qu'il laisse, encroûtement posté- rieur inconnu chez les Actéons. Ce dernier caractère rappro- che les Actéonelles des Nérinées, dont elles diffèrent par le manque de pli sur le libre, et par leur forme ventrue. Les Actéonelles n'ont encore été rencontrées qu'à l'état 108 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. s fossile. Elles appartiennent toutes aux terrains crétacés , et » seulement à la craie chloritée, ce qui en fait un groupe à la : fois géologique et zoologique. | Les espèces qu'on en connaissait étaient placées, les unes dans le genre Tornatella (le T. gigantea et Lamarckii de Sowerby), les autres, dans le genre Volvaire (le Folva- ria lævis, de Sowerby, et le F. crassa de M. Dujardin). En dehors des espèces rencontrées en France, je ne connais que deux espèces , la Tornatella Lamarckii Sowerby ( de Gosau), dont je forme mon Acteonella Lamarckii; l'autre est une très-belle espèce à tours très-rapprochées , rapportée d'Égypte par M. Lefebvre, et à laquelle je donne le nom de A. Lefebvreana. Celle-ci se rencontre dans les couches à Hippurites. N° 308. ACTEONELLA RENAUXIANA, d’Orbigny. PI. 464, fig. 7. A. testä lœvigatä , subconicé, anticé acuminaté, posticé dila- tatä ; spird, angulo excavato; anfractibus magnis, posticè subcarinatis, primis apice acutiusoulis; aperturé angustaté, rectä; columellé triplicata. Dimensions. Angle antérieur, 40°. — Longueur totale, 70 millim. — Largeur, 40 millim. — Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble, ##.. Coquille épaisse, lisse, conique , acuminée en avant, élar- gie en arrière, un peu carénée à cette partie. Spire appa- rente postérieurement, formée d’un angle très-concave. Les premiers tours montrent une ouverture anguleuse de 40° environ, taudis que l'ensemble, comparé aux derniers, pres- que tronqués, offre une ouverture de 110°. Bouche très- étroite, allongée à peine, élargie en avant, Columelle très- épaisse, pourvue de trois plis saillans. TERRAINS CRÉTACÉS. 109 … Rapportset différences. Par les tours apparens, cette espèce peut être comparée aux 4. gigantea et Lamarckii. Elle se distingue de la première par sa forme conique, par sa spire plus saillante ; de la seconde, par sa grande largeur et sa forme élargie en arrière. Localité. M. Renaux et moi nous l'avons trouvée à Uchaux (Vaucluse), dans les grès rouges siliceux que leurs fossiles me font rapporter à la partie moyenne des craies chloritées ou à ma troisième zone de Rudistes. Elle y est très rare ; son test est passé à l’état siliceux. Explication des figures. PI. 164, fig 7. Individu entier, de . grandeur naturelle, restauré pour les parties antérieures, sur un échantillon de la collection de M. Renaux, et pour la spire, sur un échantillon de ma collection. N° 309. ACTEONELLA GIGANTEA, d'Orbigny. PI. 165, fig. 1. Tornatella'gigantea, Sowerby, Murchison, 1835. Trans. of the geol. Soc., pl. 38, f. 9. À. testä lævigatä, crassä, ventricoso-ovaté ; spiré brevi, angulo 120c; afretibus magnis, convexis, aperlurä anguslaté, arcuatä. . Dimensions. Angle spiral , 1200. — Longueur totale, 95 millim.— Hauteur du dernier tour, par rapport à l’en- semble, 2%. — Largeur du dernier tour, 61 millim. Coquille épaisse, ventrue, ovale, lisse ou marquée de quel- ques lignes d'accroissement, dirigée obliquement, en arrière. … Spire apparente, très-courte, formée d’un angle un peu con- PPS RE AMRERE ei MELE re os # vexe, composée d’un grand nombre de tours très-rapprochés, dont le dernier à les 22: de l'ensemble. Bouche étroite, élar- gie en avant, très rétrécie en arrière, Columelle très-épaisse. 110 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. rer Rapports et différences. La spire apparente la rapproche de VA. Renauxiana , dont elle se distingue, au premier aperçu, : par sa forme ventrue, par sa spire courte, et par son en- semble. Localité. Cette jolie espèce a été recueillie à la Gadière et au Bausset (Var), par MM. Charles Barban et Goquand. Elle y paraît commune. Elle se trouve dans le banc de craie chlo- ritée moyenne , contenant ma troisième zone de Rudistes. On la trouve quelquefois avec son test. Elle se rencontre aussi à Gosau. Histoire. Décrite par M. Sowerby, sous le nom de Torra- tella gigantea, je lui conserve ce nom spécifique, tout en là plaçant dans mon genre Actéonelle . Ici le nom de gigantea devient faux, attendu que les autres espèces sont plus grandes. Ezxplication des figures. PI. 165, fig. 1. Individu entier, de grandeur naturelle , restauré sur un échantillon dé ma col- lection. Ne 310. ACTEONELLA LOEVIS, d'Orbigny. PI. 165, fig. 2-3. Volvaria lœvis, Sowerby, Murchison, 1835. Trans. of the geol. Soc., t. 3, pl. 39, f. 33. À. testä oblongä , lævigatä, anticè obtusä, dilatatä, posticè acuminaté&; spir4 involutä, posticè non ombilicaté; aper- turd angustatä, sinuosä; columellä incrassaté, triplicatä. Dimensions. Longueur totale. . . , . . . 75 millim. RU Le. » + + 9 CNRS Coquille oblongue, épaisse, lisse, renflée vers le milieu de sa longueur, obtuse en avant, fortement rétrécie, acuminée, et prolongée en pointe obtuse, au côté postérieur ; les lignes d'accroissement se dirigent en arrière, à l'extrémité infé- rieure. Spire entièrement embrassante et non ombiliquée TERRAINS CRÉTACÉS. ai en arrière. Bouche très-étroite , très-flexueuse, représentant un 5 peu arqué. Columelle fortement encroûtée en dehors et épaissie, pourvue de trois plis dont l'inférieur est le plus _ grand. On remarque encore un encroûtement postérieur très- _ prononcé, se prolongeant en dehors. Rapports et différences. Par sa bouche prolongée en arrière et flexueuse, cette espèce se distingue de toutes les autres, et surtout de lÆ. crassa, qui, comme elle, est à tours de spire embrassans. Localité, Cette belle espèce , qu’on trouve à Gosau, a été également recueillie par MM. Renaux, Requien et par moi, dans le grès rouge d'Uchaux (Vaucluse), que je rapporte à la craie chloritée moyenne (troisième zone des Rudistes}. Elle y est assez rare. Je l'ai aussi trouvée près des couches à hip- purites, à Soulage (Aude), dans les Corbières. Dans la pre- mière localité, elle conserve toujours son test. On la rencon- tre encore aux environs d'Augoulème (Charente). Esplication des figures. PI. 165, fig. 2. Individu entier, de grandeur naturelle. Restauré par moi sur un grand nombre d'échantillons de ma collection. Fig. 3. Le même, vu du côté du dos. N° 311. ACTEONELLA CRASSA, d'Orbigny. PL 166. Volvaria crassa , Dujardin , 1835. Mém. de la Soc. géol., 1. 2, pl. 47, f. 10. | À. testé ovato-oblongé , lævigaté ; spirä involutà; aperturé , angustalé, arcuaté; columellà incrassaté, triplicatä. - Dimensions. Longueur du plus grand individu. 145 millim. RO NU SUN Le 4 ete 75 id. Coquille oblongue, épaisse, lisse, renflée au milieu, rétré- 112 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, cie en arrière, obtuse à ses extrémités .Spére entièrement em-" brassante , non ombiliquée en arrière. Bouche très-étroite, arquée, peu élargie et non échancrée en avant; columelle en-. croûtée et épaisse en haut, marquée de trois gros plis égaux, qui se prolongent dans l'intérieur. Rapports et différences. Par sa forme obtuse en arrière, celte espèce se distingue nettement de l’4, lœvis, également pourvue de tours embrassans. Localité. Cette espèce est une de celles dont l'horizon géo- logique est le mieux marqué. Elle se trouve, en même temps, dans l’ancien golfe crétacé de la Loire, dans les bassins pyrénéen et méditerranéen, dans la troisième zone de Rudistes Dans le bassin méditerranéen, elle a été re- cueillie par MM. Coquand, Honoré Martin et Charles Barban; au Bausset et à Candelon, près de Brignolles (Var), avec les Hippurites; aux Martigues (Bouches-du -Rhône).Dans le bassin pyrénéen, je l’aitrouvée à Soulage, dans les Corbières (Aude), à Pons , à Saint-Savinien (Charente-Ilnférieure) ; près de Co- gnae (Charente). M. Dujardin l’a rencontrée dans le bassin de la Loire, à Saint-Georges et à Rochecorbon (Indre-et-Loire). Histoire. M. Dujardin a décrit cette espèce comme une Volvaire. Ce que je dirai à ce genre prouvera que je ne puis l'y rapporter. Explication des figures. P\. 166 , fig. 1. Individu de gran- deur naturelle, dont la bouche est restaurée d'après des échantillons de ma collection. Fig. 2. Un moule de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 3. Coupe transversale, pour montrer Ja largeur des tours. TÉRRAINS CRÉTACÉS, 113 Résumé géologique sur les Actéonelles. _ je connais, jusqu'à présent, six espèces d’Actéonelles, toutes propres à l'étage de la craie chloritée. Ce genre, qui manque dans les terrains néocomiens, dans ie gault, serait, dès lors, caractéristique des craies chloritées. Si. maintenant, je cherche, au sein de ces craies chloritées, Ja position des espèces, relativement aux couches qui les ren- ferment, j'obtiendrai des résultats très-curieux. Loin d'être réparties dans les différens bancs de l'étage , les Actéonelles sont toutes spéciales à un seul horizon. Je les ai toutes trou- vées avec ma troisième zone de Rudistes ; voilà donc un genre qui n’aurait fait que paraître à une époque géologique. Il se serait, à Cette époque, montré, en même temps, dans toutes “les mers crétacées ; mais cette apparition subite aurait été bientôt suivie d'un anéantissement complet de cette forme ; aussi les Actéonelles seraient, comme nos espèces de Ru- distes, toutes d'une seule et même zone, placée au milieu des craies chloritées. C’est, sous le rapport de la distribution géo- logique, le genre qui offre le plus d'intérêt. Considérées par bassins, les Actéonelles m'ont présenté : les . A. Renauxiana, gigantea, spéciales au bassin méditerranéen ; l'A. lœvis, dans les bassins méditerranéen, et pyrénéen, l'A, » crassa, dans les bassins méditerranéen, pyrénéen, et dans : le golfe de la Loire. Jusqu'à présent, elles seraient toutes * de l’ancien bassin crétacé méditerranéen , tandis qu’elles : . manquent complètement dans le bassin parisien ; exception qui n’est pas sans force pour la question de la circonscription des différentes mers, aux époques anciennes. If: Genre. VOLvaRIA, Lamarck, Animal inconnu. …. Coquille aMongée, subéylindrique, marquée, en travers, de L Il, 8 114 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | stries ponctuées. Spire très-courte, à peine apparente pos- i térieurement, composée de tours très-grands. Bouche étroite, 1 longitudinale, peu élargie en avant, et pourvue, à celte par- tie, d’une très-forte échancrure ou sinus ; labre tranchant. Ê Columelle épaisse, pourvue de plis très-obliques et peu sail- « lans. Rapports et différences. Les Volvaires , comme je les com-. prends, se rapprochent beaucoup des Actéonelles et des | Actéons. Elles ont la forme des premières, tout en s'en distin- guant par leurs stries ponctuées, par les plis de la columelle obliques, au lieu d'être transverses, par le manque de sinus postérieur; et, enfin, par le sinus antérieur de la bouche. Ehes diffèrent des Actéons, dont elles ont les stries ponc- tuées, par le sinus antérieur de leur bouche. Le genre Volvaire était devenu le réceptacle de tontes les coquilles allongées , à tours presque embrassans, et à bords non épaissis. On a vu que les Actéonelles à tours non appa- rens y avaient été placées. Les auteurs, et Lamarck lui- même , changeant les caractères primitifs du genre, basé sur l'espèce fossile du bassin parisien, y ont introduit de véri- tables Marginelles, seulement parce qu'elles avaient le labre mince ; cependant il existe une grande ligne de démarcation entre ces coquilles. Les véritables Volvaires , par leurs stries ponctuées, montrent évidemment qu'elles n’avaient pas de manteau enveloppant la coquille , et qu’elles étaient con- formées comme les Actéons, tandis que les Marginelles qu’on y a placées annoncent, par leur coquille lisse, brillante, une secrétion calcaire extérieure qui ne peut être produite que par un manteau analogue à celui des Crpræa. I] suit de ces distinctions que les véritables Volvaires,jne peuvent être placées dans la même famille que les Marginelles, et qu’elles appartiennent à un (out autregroupe Re » E | TERRAINS CRÉTACÉS, 115 On ne connaît de Volvaires qu'à l’état fossile , au sein des terrains terliaires. III: Genre. ACTEON, Montfort. _ Tornatella Lamarck, auctorum. Animal inconnu. Un opercule corné. Coquille ovale, oblongue, sans épiderme, marquée, le plus souvent, de stries transversales, formées de points ou « de petites fossettes. Spire courte. Bouche oblongue ou ar- quée, élargie en avant, non échancrée. Labre tranchant, Meil S vie lee FAR F2 … simple. Columelle épaisse, pourvue de vs irréguliers, sou- _ vent très-gros. . Rapports et différences. Les Actéons, par leur bord mince, sent voisins, tout à la fois, des Actéonelles et des Volvaria ; mais ils se distinguent des premières par le manque de canal et d'encroûtement postérieur ; des dernières, par le manque _ de canal antérieur. . Les Actéons se sont montrés à la surface du globe avec les . terrains jurassiques moyens ; ils ont augmenté de nombre, “ tout en diminuant de taille, au sein des terrains crétacés, qui L en renferment dans toutes les couches. Ils n’ont pas été 1 moins nombreux dans les terrains tertiaires. Aujourd'hui on - Jes rencontre principalement dans les mers chaudes et tem- 4 pérées. Ces coquilles habitent les côtes sablonneuses, à d'as- | sez grandes profondeurs. On ne les trouve jamais vivantes sure littoral même. Leur zone spéciale paraît être à la pro- … fondeur de quinze à cinquante mètres. 4 … Histoire, Montfort, dès 1808 a crée le genre, sous ue nom - d'Actéon.. Lamarck, en 1822, a cru devoir le changer en 4 Tornatella, et presque tous les auteurs ont adopté cette der- nière dénomination. Pour moi, l'antériorité appartenant à 1 116 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISÉ. ë Montfort, je conserve le nom d’Acteon, et je renvoie le genre “ Tornatella à la synonymie. | Espèces du terrain néocomien inférieur. N° 312. ACTEON DUPINIANA, d'Orbigny. PI, 167, f. 4-3. À. testà elongato-ovatà ; spirà, angulo 37°, anfractibus an- gustatis, lævigatis, anticé posticèque strialis ; aperturä elongatä, columellä levigatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 37°. — Longueur totale, 49 mill. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, <.. Coquille oblongue, mince, lisse, striée en travers, seule- ment, aux parties antérieures et postérieures. Spire allongée, | formée d’un angle spiral régulier, composée de tours étroits, légèrement carénés en bas, et marqués, sur le méplat in- férieur de la carène, de stries longitudinales, avec les quelles viennent se croiser quelques plis transverses , beau - coup plus prononcés que les lignes d’accroissement ; le dernier tour est beaucoup plus long que le reste de la spire. Bouche allongée, étroite en arrière, sans dents, la columelle étant simplement épaissie. Rapports et différences. Par son méplat postérieur et le croisement des stries à cette partie, cette jolie petite espèce se distingue de toutes les espèces connues, tant vivantes que fossiles. Localité. Elle à été découverte au sein du calcaire jaune du terrain néocomièn inférieur des environs de Marolle (Aube), par M. le docteur Re On la trouve avec son Lest bien conservé. | | aa 1 ii H f 4 AUS TERRAINS CRÉTACÉS. 117 Explication dos figures. PI. 167, f. 4. Individu grossi, vu -du côté de la bouche. De la collection de M. Dupin. Fig. 2. Partie postérieure des tours plus fortement grossis, . pour montrer la direction des stries, Fig. 3. Grandeur naturelle. N° 313. AGTEON AFFINIS, d'Orbigny. PI. 167, fig. 4-6. Tornatellu affinis ; Fitton, 1836. Trans. geol. soc., t. 4, pl. 48, f. 9. Acteon affinis, d'Orb. 1842. Fossiles de Colombie, n° 10. À. Lesté oblongo-conicà, crassè ; spirà, angulo 52; anfrac- tibus convexiusculis, longitudinaliter latè sulcatis : sulcis transversim fossiculiferis; aperturâ oblongà, columellà 3-plicatà, Dimensions, Ouverture de l'angle spiral, 52°. — Longueur totale, 20 mill. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, 2 100° Coquille oblongue, conique, épaisse. Spire formée d'un angle très-légèrement convexe, composée de tours un peu convexes, séparés par des sutures marquées, orné en long, sur une surface lisse, de larges sillons espacés, un peu moins large que les méplats, qui les séparent. Ces sillons sont for- més de fossettes transversales, longues. Le dernier tour est aussi long que le reste de la coquille. Bouche oblongue ; .… columelle épaisse, pourvue de trois plis très-prononcés à sa partie antérieure. Rapports et différences. Facile à confondre , par sa forme extérieure, avec les jeunes de l’Acéeonella lacry ma ; cette es- pèce s’en distingue bien nettement par la disposition de ses 118 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sillons, ornés de fossettes transversales, au lieu d'être longi- | tudinales. | Localité. Elle a été recueillie à Marolle (Aube), au sein du terrain néocomien inférieur, par M. Dupin; à Renaud-du- | Mont, près de Morteau (Doubs), par M. Carteron. M. Fitton l'a rencontrée dans les mêmes couches de Blackdown. On la ! trouve avec son test bien conservé. Elle a été rapportée des ! terrains néocomiens de Colombie, par M. Boussingault. Histoire. M. Fitton a décrit cette espèce sous le nom de ” Tornatella affinis, et l'indique dans le grès vert inférieur, : qui est le néocomien ; mais il paraît y rapporter, en même temps, une espèce du gault. Il y a peut-être erreur dans ce rapprochement ; ce qui s’expliquerait par la facilité de con- fondre l'espèce qui m'occupe avec l'Acteonella lacryma, lors- que celle-ci n’a pas encore pris son péristome. Explication des figures. PI, 167, f, 4. Individu grossi, vu du côté de la bouche. De la collection de M. Dupin. Fig. 5. Quelques sillons grossis, pour montrer leurs fos- settes transversales. Fig. 6. Grandeur naturelle. No 314. ACTEON ASTIERIANA, d'Orbigny. PI. 167, fig. 7. A. testé elongato-ovatä; spirä elongatä, angulo 4 : anfrac- tibus convexiusculis, longitudinaliter sulcatis; aperturä oblongatä. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 42. — Longueur totale, 23 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, -$:. | Cogüille peu allongée, conique, lisse. Spire formée d’un angle un peu convexe, composée de tours légèrement con- TERRAINS CRÉTACÉS. 119 vexes, régulièrement sillonnés en long. Le dernier tour est qaussi long que le reste de la coquille. Bouche. Le moule in- térieur , que je possède, ne montre pas d'indices de dents. + Rapports et différences. Cette espèce se distingue de l'A. *affinis par une forme beaucoup plus allongée et par des sil- ee égaux et simples. _ Localité. Elle a été trouvée par M. Astier, dans le ravin de int-Martin, près d’Escragnolle (Var), au sein du terrain Iméocomien inférieur. Elle est à l’état de moule. à Explication des figures. PI. 167, fig. 7. Individu grossi, vuen dessus. De ma collection. Il est trop large; et, dans le dessin, on devra rectifier cette erreur par l'angle spiral indi- _qué ci-dessus. Fig. 7. Grandeur naturelle. % N° 315. ACTEON MARGINATA, d'Orbigny. En F PI. 167. fig. 89. ne: Auricula marginata, Desh., Leymerie, 1842. Mém. de la soc. géol., t. 5, pl. 16, fig. 3, p. 12. / 4 4 À. testé ovatä, globulosä, lævigatä, anticè posticèque transver- 4 sèm striatà; spird, angulo 72°; anfractibus brevibus, margi- à natis; aperturé-elongaté, arcuaté; columelld 1-plicatà. “Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 72°, — Longueur . totale, 412 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport … à l’ensemble, 7£.. —… Coquille ovale, ventrue, mince, lisse, striée en travers, en “haut et bas. Spire formée d’un angle concave (le sommet “très-aigu), composée de tours étroits carénés et pourvus d’un «méplat inférieur, strié en long. Le dernier tour a le @ouble de longueur du reste, il est strié à sa partie antérieure. 120 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Bouche allongée, arquée, à bords minces ; columelle poury d'un pli inférieur. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les autres, par sa forme ventrue, par ses stries placées seu-* lement en haut et en bas. t Localité. Elle caractérise le terrain néocomien inférieur dus bassin parisien, où elle se rencontre dans la couche à Spatan-\ gus retusus. Elle à été recueillie à Marolle (Aube), par MM. Dupin, Leymerie et par moi; aux environs de Saint-. Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy; à Ville-en-Blai- sois (Haute-Marne), par M. Royer. On la trouve avec son test; elle n’est pas très-rare. je Histoire. M. Deshayes a nommé cette coquille (Auriculæ marginata). Les Auricules étant des coquilles terrestres pul- monées, et celle-ci se trouvant dans un terrain marin, j'ai été obligé de la reporter au genre Actéon, où elle doit rester. Explication des figures. PI. 167, fig. 8. Individu entier et grossi. De ma collection. Fig. 9. Partie inférieure des tours, grossie, pour montrer le méplat et ses stries. Fig. 9. Grandeur naturelle. d $ N° 316. ACTEON ALBENSIS, d'Orbigny. PI. 167, fig. 10-12. À. testä oblongo-conicä; spir&, angulo 64°; anfractibus con- vexis, longitudinaliter sulcatis : sulcis punctatis ; aperturé dilatatä Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 64°: — Longueur totale, 15 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, <$. Coquille oblongue, ventrue, mince. Spire formée d’un an- TERRAINS CRÉTACÉS. 121 le régulier, composée de tours très-convexes, très-séparés ir les sutures, ornés en long de sillons quelquefois iné- aux, aussi larges que leur intervalle, marqués, à égale dis- dance , de petites fossettes ovales. Le dernier tour est plus Tong que le reste de la coquille. Bouche large, paraissant pourvue d’un pli sur la columelle. » Rapports et différences. Voisine de l'A. afinis par sa forme ‘allongée et par ses sillons, cette espèce s’en distingue nettement par sa spire plus courte à proportion, par ses tours plus ren- flés, et par la disposition des fossettes courtes de ses sillons. Localité. On en doit la découverte aux importantes re- cherches de M. Dupin. Il l’a recueillie à Marolle (Aube), dans le terrain néocomien inférieur. Elle conserve son test. M. Robineau-Desvoidy l’a rencontrée aux environs de Saint- Sauveur (Yonne). Explication des figures. PI. 167, fig. 10. Individu grossi, vu en-dessus. De la collection de M. Dupin. Fig. 11. Un morceau plus grossi, pour montrer les détails des sillons. Fig. 12 (1). Longueur naturelle. N° 317. ACTEON RINGENS, d'Orbigny. £ PI. 167, fig. 13, 14, 15. * À. teslé ovatd, crassä; spir6, angulo 61°; anfractibus con- vexiusculis, longitudinaliter sulcatis : sulcis fossiculiferis: fossiculis angustatis; aperturd arcuat&; columell& incras- sat. limbatä, 4-plicatä. _ Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 61°. — Longueur …. totale, 10 milllim. — Hauteur au dernier tour, par rapport à l'ensemble, -2.. (1) La figure qui porte le n° 42, est l’Acteonella lacryma. 122 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille ovale-oblongue, épaisse. Spire formée d'un angle convexe, composée de tours étroits peu convexes, ornés el long de hauts sillons aussi larges que leurs intervalles, e munis de petites fossettes transversales très-rapprochées. dernier tour est trois fois aussi long que le reste. Boucha étroite, arquée, un peu canaliculée en avant; labre épais, sans bourrelet; columelle fortement encroûtée sur une grande largeur, circonscrite en dehors, par un bourrelet, et marquée de quatre plis, le supérieur et l’inférieur les plus grands. Rapports et différences. Par sa bouche encroûtée en dehors, cette espèce forme un petit groupe à part avec l'A. Vibrayeana du gauit. Elle se distingue néanmoins de cette espèce par sa, bouche échancrée en avant et par l’encroûtement de la co- lumélle, bien différent. Localité, Cette jolie espèce a été découverte par M. Du pin, aux environs de Marolle (Aube), dans le calcaire du terrain néocomien inférieur. Elle conserve son test. M. Car- teron l’a aussi recueillie à l’état de moule, aux environs de Morteau (Doubs). Explication des figures. P1. 167, fig. 13. Individu entier, vu du côté de la bouche, et grossi. De la collection de M. Dupin: Fig. 14. Un morceau plus grossi, pour montrer la forme des sillons. Fig. 15. Grandeur naturelle. Espèces du gault. N° 318. ACTEON VIBRAYEANA, d’Orbigny. PI. 167, fig. 16-18. À, teslà ovatä, crassâ; spirâ, angulo 15°; anfractibus convexis, longitudinaliter sulcatis : sulcis fossiculiferis : fossiculis la- tis; aperturd anticè sinuatä; columellä incrassaté, 2-plicaté. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 75.— Longueur TERRAINS CRÉTACÉS, 123 tale, 7 milim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à 'e So: 2 Coquille ovale, épaisse. Spire formée d'un angle convexe, 0m an de tours convexes, ornés en long de sillons inégaux, s larges que leurs fatervalles, et pourvus de fosseltes | ansversales larges. Le dernier tour est le double du reste. juche sinueuse en avant, oblongue; labre épais sans bour- 24 let, columelle très-encroûtée et prolongée en dehors, or- né ée de deux très-gros plis saillans, l’un antérieur, l’autre au ili eu de sa longueur. » Rapports et différences. Voisine de l'A.ringens, par sa colu- nelle encroûtée en dehors, elle s’en distingue par sa spire lus longue, ses tours plus renflés, ses sillons plus larges, à settes plus élargies, et par le nombre des plis de sa colu- L Doi. . Localité. M. de Vibraye et moi nous avons recueilli cette pèce au Gâty, commune de Gérodot (Aube), dans les ar- s du gault supérieur. Elle est avec son test. M. Dupin | ie rencontrée aux environs d’Ervy. renier des figures. PI. 167, fig. 16. individu grossi, ; du côté de la bouche. De ma collection. | Fig: 17. Une partie plus grossie, pour montrer la forme s sillons et de leurs fossettes.- | Pris. 18. Grandeur naturelle. 4 1 Espèces de la craie chloritée. N° 349. AcTEON ovum, d'Orbigny. PI. 167, fig. 19-20. ÿ Auricula ovum. Dujardin, 1835. Mém. de la société géol., 2, pl. 47, fig. 2. \n testé ovato-bullaté, lœævigatä; spir4, angulo 99°; anfrac- k 12/4 PALÉONTOLOGIÉ FRANÇAISE, tibus brevibus, primis transversim sulcatis; aperturä angus- tatà, arcuatà; labro simplici; columellé À-plicaté. ? Dimensions. Ouverture inférieure de l'angle spiral, 99°, = Longueur totale, 25 mt — Hauteur du dernier tour . par rapport à l’ensemble, Coquille ovale, renflée, lisse, brillante, mince. Spire for mée d’un angle convexe, composée de tours étroits, très-peu convexes. Les premiers tours sont fortement sillonnés en long, et chaque sillon est rempli de petites fossettes transver sales; ces sillons s’effacent peu à peu et sont réduits, dam quelques-uns, à la partie inférieure de l’avant-dernier tour tandis qu’il n’en reste plus de traces au dernier. Celui-ci es au moins cinq fois aussi long que le reste de la coquille. Bou che comprimée, très-arquée; labre Me ve columelle u peu encroûtée en dehors, pourvue, à sa partie Supérieure d'un énorme pli. Rapports et différences. Par son dernier tour lisse, sa formi renflée, sa spire très-courte, cette espèce se distingue di toutes les autres. Jeune, elle ressemble au genre Avellan tout en S'en distinguant par le manque de bourrelet. Localité, MM. Matheron, Requien et moi, nous avons rer cueilli cette espèce dans les'couches de grès rouges des em virons de Cassis (Bouches du Rhône). Je rapporte ces grès à ! partie moyenne inférieure des craies chloritées, entre ma se conde et ma troisième zône de Rudistes. On l'y trouve ave: son test, M. Dujardin l'a rencontrée dans la craie tufau dt la Touraine. Histoire. M. Dujardin l’a décrite sous le nom d'Auricu ovum; mais, d’après les considérations énoncées au genre Au ricula el au genre Acteon, cette espèce, étant marine, do rentrer dans le genre Acteon. | TERRAINS CRÉTACÉS, 135 Bapleton des figures. PI. 167, fig. 49, Individu un peu srossi, De ma collection. Fig. 20. Grandeur naturelle du même. … Espèces qui attendent de nouveaux renseignemens pour étre fiqurées. «A. scalaris, d'Orb., du terrain néocomien inférieur de Ma- sole (Aube), collection de M. Dupin, à Ervy; espèce courte, ntrue treillissée, à tours de spire saillans, en gradins les uns sur les autres. Résumé géologique sur les Actéons. “Dans l'étatactuel de la science, je connais dix espèces d'4e- Con, au sein des terrains crétacés, où elles sont ainsi ré- irties : ù à Terrain néocomien inferieur. : ) A aflinis, d'Orb. A. Dupiniana, d'Orb. _ albensis, — marginata, — | # _ Astieriana,— ringens, es LL brevis, — (1). scalaris, _ a): | Etage du gault. . Vibrayeana, d'Orb. Etage de la craie chloritée. A. Ovum, d'Orb. “11 en résulterait que les éspèces d’Actéon sont infiniment lus nombreuses à l’époque du terrain néocomien inférieur aux étages supérieurs, où elles sont à peine représentées. Jusqu'à présent aucune espèce ne s’est montrée dans deux ré 2€ es différens ; ainsi elles peuvent être toutes considérées (1) Cette espèce, très-jolic, courte, ponçluée, striée, sera figurée sn pplément, 126 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Considérées suivant les bassins, on reconnaît à l'étage néo comien inférieur que les 4. affinis, albensis, Dupinia | marginata, ringens, brevis et scalaris, sont spéciales au bassin parisien; tandis que l'A. Astieriana ne s’est montré que dans, le bassin méditerranéen. Ÿ _A l'étage du gault, l'A. Vibrayeana paraît propre au bassin parisien. 1 A l'étage des craies chloritées, l’4. ovum est commun av bassin méditerranéen et au golfe de la Loire. ASE IVe Genre. RINGINELLA, d'Orbigny. Ë Animal inconnu. Coguille ovale, oblongue, marquée en travers de stries o. de sillons ponctués. Spire assez allongée. Bouche oblongue. élargie en haut, non échancrée en avant ni en arrière. Labres fortement épaissi, en un péristome large. Columelle épaissiet, pourvue de plis seulement à sa ‘partie antérieure. Rapports et différences. Les Ringinelles, semblables au Actéons par leurs plis, leur forme, s’en distinguent par I: présence d’un pérsitome extérieur ; ce qui annonce un ac-- croissement limité, tandis que les Actéons peuvent croître toujours. Plus voisines encore des Ringicules et des Ævellanua par leur péristome, les Ringinelles diffèrent des premières par le manque de canal antérieur et d’épaississement posté. rieur, des secondes par leur forme oblongue et par le labre non denté. | Jusqu'à présent les Ringinelles se sont particulièremen: montrées dans les terrains crétacés. On doit peut-être y rap» porter beaucoup des Auricules fossiles connues. TERRAINS CRÉTACÉS: 127 N° 320. RINGINELLA LACRYMA, d'Orbigny. | PL. 167, fig. 21-23, 42. |? Tornatella lacryma, Michelin, 1834, Mag, de zoologie, * 5, pl. 33. — Leymerie, 1842, Mém. de la sac. géol., , 16, f. 4. Tornatella affinis, Leymerie, 1842, Mém. de la soc. géol., 5, p: 31. (Espèce citée.) Auricula acuminata, Deshayes, 1842, Leymerie, Mém. (dé la soc. géol., p. 12, pl. 16, f. 1. ! testé ovato-oblongä, crassä ; spiré, angulo 41°; anfracti- à bus convexiusculis, longitudinaliter sulcatis : sulcis punc- « talis; aperturd anguslatä ; labro crasso, limbato, intus : plicato; columellä 2-plicatä : plic@ superiore bilobatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 41°. — Longueur . totale, 15 mill. — Hauteur du dernier tour, par rapport à … l’ensembie, -£;,. … Coquille oblongue, conique, épaisse. Spire formée d'un Ê angle régulier, composée de tours à peine convexes, séparés par de légères sutures, marqués en long de sillons égale- Mment espacés, ceux-ci ornés de petites fossettés longituili- “bales. Le dernier tour est moins du double du reste de la oquille. Bouche comprimée ; labre fortement épaissi, mar- q ré, en dehors, d'un large bourrelet, et en dedans de quel- [es petites dents transversales ; columelle épaisse, pourvue de deux gros plis, le supérieur lui-même divisé en deux. r Localité. Cette espèce caractérise le gault ; elle a été re- Gueillie au Gâty, à Maurepaire, commune de Gérodot, à Ervy, à Courtaout (Aube), par MM. Clément Mallet, Mi- L elin, de Vibraye, Dupin, Leymerie et par moi. Elle con- i 28 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, serve son test. M. Leymerie indique cette espèce dans À terrain néocomien de Marolle. Il est probable qu'il au pris pour telle mon Acteon afjinis, qui se trouve dans ce ter rain. C’est peut-être le moule de cette espèce qu’on rer contre à Clansaye (Drôme). | À . Histoire. M. Michelin l'a figurée à l’état adulte, en 1854: Elle a été représentée également à cet état par M. Leymerie, Le même géologue a indiqué, sous le nom de Tornatellæ affinis Fitton, un individu mutilé de cette espèce, ce dont je me suis assuré sur l'échantillon en nature. C’est encore à cette espèce jeune qu'on doit rapporter l’Auricula acumi. nata de M. Deshayes. Les échantillons de M. Leymerie, que j'ai sous les yeux, ne me laissent pas de doutes à cet égard. Ezxplication des figures. PI. 167, f. 21. Individu grossi. De ma collection, On a oublié de rendre les dents du labre. Fig. 22. Un morceau grossi. Fig. 23. Grandeur naturelle. Fig. 42, Individu, vu de côté, pour montrer le péristome N° 321. RINGINELLA INFLATA, d'Orbigny. PI. 168, fig. 1-4, Auricula inflata, Fitton, 1836. Trans. Geol. Soc., t. 4 pl. 44, f. 41. | A Q . R. testé ovato-oblongä, crassä ; spird, angulo, 6%; anfractibu inflatis, longitudinaliter sulcatis : sulcis punctato-impres sis; aperturä latä ; labro incrassato, limbato, intus lævi gato ; columellä 2-plicatà. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 62°.— Longueur {c tale, 16 mill. — Hauteur du dernier tour, par rapport l’ensemble, 7. Coquille oblonque , conique, très-épaisse, pire formé TERRAINS CRÉTACÉS. | 159 ‘d'un angle à peu près régulier, composée de tours convexes, urès-séparés par la suture, ornés, en long, de sillons nom- 1breux, réguliers, marqués de fossettes à peu près carrées. ‘Le dernier tour est plus long que le reste de la coquille, il Est très-renflé, et terminé par un large péristome, qui in- Merrompt les sillons. Bouche très-large, pourvue en dehors d'un labre épais, en bourrelet lisse, et en dedans d'une co- Jumelle portant deux très-gros plis à sa partie supérieure. Rapports et différences. Voisine du À. lacryma par sa forme générale, celle-ci s’en distingue par sa taille plus grande, par sa forme moins allongée, plus massive, par ses ‘ours plus renflés, par son péristome plus tranché, par le anque de dent au labre, et pas deux au lieu de trois plis à L columelle. Localité. Cette belle espèce est propre au gault. Elle a été “recueillie par M. Raulin à Machéroménil, à Novion (Ar- dennes), à Varennes (Meuse), dans le grès noirâtre du gauilt ; par M. Dupin, aux environs d'Ervy (Aube), dans le grès quartzeux vert du gault; à Clansaye (Drôme), par M. Requien. ‘On la trouve à l’état de moule ou avec son test. L Ezxplication des figures. P1. 168, f. 1. Individu grossi, en- ier, restauré sur les échantillons de la collection de MM. Rau- lin et Dupin. “ Fig. 2. Le même, vu en dessus. … Fig. 3. Le même, vu de côté, pour montrer la largeur du péristome. Fig. 4. Grandeur naturelle. ë En] F4 1 1 1 No 322. RINGINELLA CLEMENTINA, d'Orbigny. PI. 168, f. 5-8. | R. testé ovato-oblongé , crassä; spird, angulo A5° ; anfrac » tibus convexiusculis longitudinaliter sulcatis : sulcis puno= IL, 9 130 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tatis; aperturé incrassaté ; labro crasso, fleæuoso, intüs læs vigato ; columellä 3-plicatä. totale, 8'millim.— Hauteur du dernier a. par rAnñort À \ f l'ensemble, 22. L Coquille oblongue, un peu renflée, très-épaisse. 1Spi e formée d’un angle régulier, composée de tours peu con- 1 vexes, ornés en long, sur une surface plane, de sillons espa- : cés très-réguliers, marqués de points en creux, à égale dis=. tance les uns des autres. Le dernier tour, par suite du bour- relet qui en occupe quelquefois le tiers, ne fait pas un en. roulement régulier ; toute cette partie du péristome n'a pas de sillons. Bouche évasée, très-épaisse à son pourtour, or- née, en dehors, d’un labre très-épais, aplati, et renflé au filieu , en dedans ; sa columelle est pourvue de trois plis, deux supérieurs et un inférieur. À Rapports et différences. Plus voisine du R. lacryma qué du R. Rauliniana, cette espèce s’en distingue par son pé- ristome plus large, plus épais, par son labre aplati et si: nueux, par le manque de dents de cette partie. Elle en dif- fère encore par sa taille plus petite, par sa forme moins allongée. Localité. Cette belle espèce appartient au gault du bassin: parisien. Elle a été recueillie à Gérodot, à Ervy (Aube), par MM. Dupin et de Vibraye, dans les argiles ou les grès. Elle conserve son test. Esplication des figures. PL. 168, fig. 5. Individu, vu du dos, pour montrer la largeur du péristome. De la collection de M. Dupin. Fig. 6. Le même, vu du côté de la bouche, UE de LE ne A UE | TERRAINS CRÉTACÉS 131 Fig. 7. Un morceau du test grossi, pour montrer les sillons ponctués. Fig. 8. Grandeur naturelle. Résumé géologique sur les Ringinelles. Les trois espèces que j'ai figurées dans ce genre appar- tiennent toutes au gault. On pourrait même dire qu’elles sont spéciales au bassin parisien, parce que la R. Rauliniana seule se trouve peut-être dans le bassin provençal, ce dont je n’ai pas acquis la certitude, n’en ayant qu'un mauvais moule de Clansaye. Depuis, j'ai obtenu de M. Maille une très-belle espèce recueillie à Rouen dans la craie chloritée. Je la nomme À. Mailleana ; elle est caractérisée par ses sillons saillans et par sa taille. Elle sera figurée au supplément. Ve Genre. AVELLANA , d’Orbigny. Cassis, Auricula, auctorum. Animal inconnu. Coquille globuleuse , ventrue, courte, ornée en travers de stries ou de sillons ponctués. Spire très-courte. Bouche semi-lunaire, comprimée et arquée, sans échancrure anté- rieure. Labre très-épaissi, souvent réfléchi et saillant, en dehors, presque toujours denté. Bord columellaire, pourvu _ de dents, au nombre de trois à quatre; la plus antérieure la plus forte. Rapponts tet différences. À la rigueur, on aurait pu réunir les Avellana aux Ringinella, par suite de leurs caractères communs du labre épaissi; mais leur forme générale étant toujours beaucoup plus courte , leur labre plus saillant, plus réfléchi «en déhors, et presque toujours denté, les dents du bord columellaire étant disposées sur sa longueur, au lieu 132 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. d'être seulement antérieures, j'ai cru devoir en former un petit groupe qu'on devra considérer comme sous-genre des Ringineiles, ou coñserver comme genre distinct. LR Er Dés entend mi $ Histoire. Les espèces qui composent ce genre ont été pla- « cées dans les genres Cassis et Auricula. Par le manque de « canal, elles ne pouvaient rester dans le premier; pectini- « branches et vivant dans la mer, elles ne pouvaient être tolé- rées parmi les Auricules, qui sont des/animaux pulmonés et « terresires. Je ne connais d’Avellana que dans les terrains crétacés, où . elles sont de tous les étages. Espèces du terrain néocomien. N° 323. AVELLANA GLOBULOSA , d'Orbigny. PI. 4168, fi. 9-42. Auricula globulosa. Deshay es, Leymerie, 1842, Mém. de la Soc. géol., t. V, p. 42, pl. 16, fig. 2. À. testäventricoso-globulosä; spird, angulo concavo A10°, apice acuminato; anfractibus sub complanatis, longitudinaliter atriatis : striis inæqualibus; aperturà semi-lunari, labro in- crustato, lævigato; columell& 1-plicatà. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 110°.—Longueur to- tale, 40 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, #;.. Cogquille ventrue, très-globuleuse, mince. Spire formée d’un angle concave, le nucleus étant styliforme, tandis que les derniers tours sont très-renflés, globuleux. 1l occupe pres- que toute la longueur de la coquille, il est orné en long de stries très-régulières, alternes; une profonde, large, une mince, à peine marquée. Bouche arquée, étroite. Labre en TERRAINS CRÉTACÉS. 139 bourrelet épais, saillant, lisse en dedans. Columelle un peu épaissie, marquée d’une dent à sa partie supérieure. Rapports et différences. Par son bord lisse et sa forme ventrue, cette espèce se distingue facilement de toutes les | autres. Localité. Elle a été recueillie au sein des couches infé- rieures (calcaires à Spatangue) du terrain néocomien de Ma- rolle (Aube), par MM. Dupin et Leymerie. Elle y est assez commune et conserve son test. Histoire. Voir relativement au changement de nom ce que j'ai dit p. 106. Ce n’est pas une Auricule, mais bien une co- quille marine de mon groupe des Avellana. Explication des figures. PI. 168, fig. 9. Individu grossi, - va sur le dos. De la collection de M. Dupin. Fig. 10, Le même, du côté de la bouche. Fig. 11. Une partie grossie, pour montrer les stries. Fig. 12. Grandeur naturelle. Espèces du gault. N° 324. AVELLANA INCRASSATA, d'Orbigny. PI. 168, fig. 43-16. Auricula incrassata, Mantell, 1822. Sussex, pl. 19, fig. 33. Auricula incrassata, Sowerby. Miner. conch., t. 463, _ fig. 1-3. a Oh ut HE: al TR . À. testé ventricoso-ovatä; spirâ, angulo 95°; anfractibus con- veziusculis, ultimo magno, longitudinaliter 36-costato; inte- mediisque transversèm fossiculifero; aperturä magnä; labro incrassato, intus plicato ; plicis inœqualibus; columell& 3- plicatä. Dimensions, Ouverture de l'angle spiral, 95°. — Longueur 1354 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. totale, 18 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, Coquille très-ventrue, très-globuleuse, ovale, épaisse. Spire formée d’un angle convexe, composée de tours renflés, convexes, dont le dernier, plus haut que large, occupe les cinq sixièmes de la largeur de la coquille. Il est orné en long de petites côtes, au nombre de trente à trente-six environ, entre lesquelles sont de petites fossettes transversales très- rapprochées. Bouche large, à bords épaissis en bourrelets; labre saïllant, épais en dehors, pourvu en dedans de vingt- cinq à vingt-six plis très-inégaux, dont quelques-uns sont beaucoup plus saillans que les autres. Columelle encroûtée en dehors, pourvue de trois dents inégales, la dent médiane la plus longue. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de la 8 }: ET à Te précédente par les fossettes de l'intervalle de ses côtes ainsi que par sa bouche. Localité. Elle caractérise le gault. Elle a été recueillie, jus- | qu’à présent, dans le grès supérieur du gault, aux environs d'Ervy (Aube), par MM. Dupin et Leymerie; à là perte du Rhône, dans le grès vert de la même époque, par MM. Pic- tet, lier, Millet, Mayor, etc.; dans la même couche, à Va- rennes (Meuse), par M. Raulin, aux environs de Cluse, et à la montagne des Fis (Savoie), par M. Hugard; à Clar (Vär), par M. Astier et par moi. On la trouve aussi en Angleterre: Explication des figures. PI. 168, fig. 43. Individu grossi, vu au côté de la bouche. De ma collection. Fig. 14. Le même, vu en dessus. Fig. 15. Moule intérieur. JA Fig. 16. Un morceau grossi. _ TERRAINS CRÉTACÉS. fi N° 325. AVELLANA HUGARDIANA, d'Orbigny. PI. 168, fig. 47-19. ! “testé ventricoso-rotundatä; spird, angulo 115°; anfracti- | % bus brevibus, convexiusculis, ultimio magno, longitudinali- : … ter sulcato; aperturä magnä; labro incrassato, intüs plicato; … columellé 3-plicatä. À Dir ensions, Quverture de l'angle spiral, 415°, — Longueur F4 totale, 44 millim. —Hauteur du dernier tour, par rapport à &. l'ensemble, 7. F. … Coguille très-globuleuse, courte, presque ronde, épaisse. * Spire formée d’un angle convexe, composée de tours renflés, “très-couris, dont le dernier est plus large que haut, orné en long de côtes assez prononcées, au nombre de vingt-huit à trente environ. Bouche large, courte, sinueuse en avant, bor- dée d'un bourrelet épais et réfléchi en dehors ; labre pourvu « de petits plis inégaux intérieurs très-nombreux; columelle ornée de trois gros plis. 4 Rois et différences. Très-rapprochés de l Avellana |incrassata par sa bouche et par ses côtes, cette espèce s’en distingue par sa forme beaucoup plus courte et par son der- nier tour plus large que haut. … Localité. Elle a été découverte, par M. Hugard, à Cluse, “es ns le gault, alors à l'état de grès noirâtre. … Explication des figures. PI. 168, fig. 17. Individu vu du côté de la bouche et grossi. De ma ‘collection. | rig. 18. Le même, en dessus. . Fig. 19. Grandeur naturelle. 136 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 326. AVELLANA DUPINIANA, d'Orbigny. PI. 469, fig. 1-4. À. testà ovatä, crassä; spirâ, angulo 110°; anfractibus brevibus, convexiusculis, ultimo magno, sulcato : sulcis punctatis; apertur& elongatà; labro incrassato, reflexo, intus lævigato; columellä biplicatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 410. — Longueur totale, 3 millim.— Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, ?%. Coquille ovale, très-régulière, très-épaisses. Spire formée d’un angle presque régulier, composée de tours à peine con- vexes, dont le dernier, plus long que large, occupe presque toute la longueur de la coquille; il est marqué, en travers, de 45 à 16 sillons espacés, formés d’une simple suite de points en creux, placés les uns à côté des autres. Bouche allongée, très-épaissie sur ses bords, un peu sinueuse en avant ; labre très-épais, formant péristome saillant en dehors, lisse en de- dans; columelle ornée de deux gros plis arrondis ettrès-épais. Rapports et différences. Sa petite taille, ainsi que ses sillons simples, son bord non denté et ses deux plis la distinguent nettement de toutes les autres. Localité. On doit la découverte de cette jolie petite espèce aux recherches minutieuses de M. le docteur Dupin; il l’a recueillie dans le gault des environs d’Ervy (Aube). Elle pa- raît y être rare. Explication des figures. PI. 169, fig. 4. hdvida très-grossi, vu en dessus. De la collection de M. Dupin. Fig. 2. Le même, vu en dessous. Fig. 3. Un morceau extérieur, plus grossi encore, Fig. 4. Grandeur naturelle, TERRAINS GRÉTACÉS, 137 N° 327. AVELLANA OVULA, d'Orbigny. PI. 169 fig. 5-6. t : testà ovatä, tenui; spiré, angulo 100°; anfractibus brevibus, _ultimo magno, æqualiter sulcato : sulcis simplicibus; aper- - turû elongatä; labro incrassato. ji ensions. Ouverture de l’angle spiral, 100°.— Longueur . totale, 4 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, -2£.. “ Coquille ovale, oblongue, mince. Spire formée d’un angle iSsez régulier, composée de tours peu nombreux, dont le rnier, beaucoup plus long que large, occupe presque toute mn longueur. Il est marqué de vingt-sept sillons environ, tous imples, sans points ni fossettes. Bouche oblongue, pourvue ( d'un bourrelet saillant en dehors (Je n’ai pu voir l’intérieur ide la bouche). … Rapports et différences. Par sa très-petite taille, cette es- 1pèce se rapproche de l’4. Dupiniana, tout en s’en distinguant par le nombre de ses sillons et par ses sillons non ponctués. + Localité. Elle a été découverte par M. Dupin dans le gault ‘des environs d'Ervy (Aube). Elle y paraît moins rare que la 1précédente. 4& Explication des figures. P1. 169, fig. 5. Individu forte- ment grossi. De la collection de M. Dupin. « Fig. 6. Grandeur naturelle. Espèces de la craie chloritee. No 328. AVELLANA ARCHIACIANA, d'Orbigny. - PI. 169, fig. 7-9. " hd cmt DRE. 8. À testé ovatä, crassà ; spir&, angulo 102°; anfraetibus con- se LEA ë : re 2 ' di de “mere 138 PALÉONTOLOGIE . FRANÇAISE. vexiusculis, ultimo magno, sulcato : suleis punctatis ,:inter: mediisque striatis; aperturâ incrassatä. . Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 102. —Longueut totale, 44 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport : l’ensemble, -.. . Coquille ovale, ventrue, Spire formée d’un angle convexes, composée de tours renflés, dont le dernier occupe les trois: quarts de la longueur totale. Il est marqué de sillons, au nom- bre de vingt-quatre, d'autant plus espacés qu'ils sont posté- rieurs, formés d’une série de points en creux. L’intervalle compris entre chaque sillon est orné de petites stries lon gitudinales. Bouche pourvue d’un bourrelet épais extérieur. (Je n’en connais pas l’intérieur). Rapports et différences. Extérieurement elle paraît peu différer des autres espèces; néanmoins, elle s’en distingue net- tement par les stries ee dont les intervalles de ses sillons sont couverts. Localité. Elle a été découverte au bois d'Aix (Belgique) pa: M. d'Archiac. Elle se trouve dans-un grès rouge, qui paraf dépendre des craies chloritées. Explication des fiqures. PI. 169, fig. T. Individu grossi. D la collectiôn de M. d’Archiac. Fig. 8. Grandeur naturelle. Fig. 9. Un morceau.grossi. No 329. AVELLANA CASsis, d'Orbigny. PI. 169, fig. 10-13. Cassis uvellana, Brongniart, 4822. Environs de Paris, pl. 6 fig. 10. — — Passy, 1832. Descript. géol. de la Seine Inférieure, p. 334. TÉRRAINS CRÉTACÉS. 139 West ovato-ventricosé ; spirä, angulo 4°; anfractibus con- vexit culis, ultimo magno, longitudinaliter 27-costato; in- disque transversim ‘etriato ; aperturd magnd ; labro incrassato, reflexo, anticè sinunto; intüs plicato : plicis ualibus ; columellà 5-plicaté. T ne ensions. Ouverture de l'angle spiral, 94°. — Longueur ale , 18 millim. — Hauteur du dernier tour par rage Al'ensenbe, # LE. Co quille ovale, ventrue, très-globuleuse, épaisse. Spire sun rmée d'un angle convexe, composée de quatre tours peu es, La _ convexes, dont le dernier, plus haut que large, Lee ape les -*; de la longueur totale. Il est orné, en long, de Igt-sept petites côtes saillantes, entre lesquelles sont des es transversales très-profondes et très-régulières. Bouche “rge, à bords épais et réfléchis en dehors ; labre sinueux en | > Pourvu, en dedans, de vingt-trois plis égaux, égale- tent espacés. Bord collumellaire fortement encroûté , muni de cinq gros plis saillans, dont le supérieur est le plus grand. Rapports et différences. Au premier aperçu, cette espèce ju ait être confondue avec l'A. incrassata , tant elle lui semble extérieurement ; mais elle s’en distingue très-net- dent par sa forme plus renflée , par vingt-sept au lieu de ente-six côtes, au dernier tour, par cinq au lieu de trois Rirolumellaires. Ce sont deux espèces bien caractérisées, e, jusqu’à présent, elles aient été confondues. “Localité. Cette espèce caractérise, au sein des craies chlo- “ri s, la zone de l’Ammonites Rhotomagensis et du Turrili- | 4 Louer Elle a été recueillie à la Montagne-Sainte-Cathe- | | )10 ? 16 près de Rouen (Seine-Inférieure), par MM. Brongniart, Archiac, de Vibraye, Maille et par moi; à Cassis (Bou- es-du-Rhône), par MM, Requien, Martin et par moi ; à la 140 PALÉONTOLOGIE FRANCAÏSE. Malle, près de Grasse (Var), par M. Astier. On la trouve quel. | quefois avec son test. A Explication des figures. Pl. 169, fig. 10. Individu gros vu sur le dos. De ma collection. " Fig. 11. Un autre à l’état de moule, vu en dodaé, cite figure devrait avoir, sur le bord coli deux plis. # plus qu’elle n’en montre dans la planche. Fig. 12. Un morceau grossi. Fig. 13. Grandeur naturelle. F | N° 330. AVELLANA ROYANA , d'Orbigny. PI. 169, fig. 14-16. À À. testé brevi, inflatä ; spiré, angulo 127° ; anfractibus anguse tatis, ultimo globuloso, 13-costato ; aperturä constrictà ; la bro incrassato , dentato ; columellä 2-plicatä. L F1 Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 427°.— Longueth totale, 15 millim. — Hauteur du dernier tour , par rappom à l'ensemble, £*.. t Coguille plus large que longue, globuleuse. Spire for mé d'un angle convexe , composée de tours étroits , dont le der: nier, plus large que haut, occupe les quatre cinquièmes de la longueur totale ; il est orné de treize côtes également espa cées. Bouche très-grimaçante ; labre très-épais, pourvu, el dedans, de plis peu nombreux, dont un antérieur très-gros Columelle marquée de deux gros plis, dont l’antérieur parai être divisé en deux parties. Rapports et différences. Gette espèce se distingue des pré: cédentes par sa forme raccourcie , plus large que haute , pa je petit nombre de côtes tranversales, et par ses deux plis ( lumellaires, au lieu de trois ou de cinq. 3 Localité. Je l'ai recueillie dans les couches les plus supé TERRAINS CRÉTACÉS. 14i ires des craies chloritées de Royan (Charente inférieure) , milieu de ma quatrième zone de Rudistes. Elle y est à l'é- : de moule. ÆExplication des figures. PI. 169, f. 44. Individu grossi. De | collection. Fig. 15. Un trait de la bouche. Ilest fautif par le manque de i double de la dent antérieure. Fig. 16. Grandeur naturelle. Résumé géologique sur les Avellana. Je connais jusqu’à présent , au sein des terrains crétacés , uf espèces d'Avellana , ainsi distribuées dans les étages : Étage néocomien inférieur. A. globulosa, d’Orb. Étage du gault. A. Dupiniaria, d'Orb. incrassata, d'Orb. Hugardiana, d'Orb. ovula, d'Orb. Étage de la craie chloritée. À. Archiaciana, d'Orb. Rauliniana (1), d'Orb. cassis, d'Orb. royana, d'Orb. Dès lors les terrains néocomiens auraient w#ne espèce ; le ult quatre et la craie chloritée quatre. Ces proportions sont -curieuses en ce qu'elles prouvent que les Avellana ont ‘abord été en petit nombre à leur première apparition sur le (1) Cette espèce n’a pas été figurée, faute d’en avoir d’assez beaux antillons. Elle est caractérisée par quarante côtes au moins; ainsi elle s aurait plus rapprochées que les autres espèces. Elle a été recueillie x MM. Raulin et Moreau, au sein de la craie chloritée inférieure, à Mont- ainville et à Neuvilly (Meuse), Tous les échantillons en sont déformés. 142 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, globe ; qu'elles se sont plus multipliées , tout enchar d'espèces dans le gault et la craie chloritée, pour disp: rai ensuite, tout à coup, avec les dernières couches de ces ét ges. Toutes lesespèces sont caractéristiques de leurs étage puisqu'elles ne passent pas de l’un à l’autre. Considérées par bassin, on voit, à l'étage du terrain néot mien l’4. globulosa ne se trouver que dans le bassin parisi A l'étage du gault , deux, les 4. Dupiniana et ovula S spéciales au bassin parisien. Une, | 4. Hugardiana, est pro ) à la montagne des Fis ; une, l’4. incrassata, se trouve dans] bassins méditerranéen et parisien. Avec les craies chloritées, une seule est commune, l’4. « sis, répartie, en même temps, dans les bassins parisien et ml diterranéen ; tandis que l'A. Archiaciana est propre à la B€ gique, l4. Rauliniana au bassin parisien , et {4 royana ar bassin pyrénéen. | a. ON A Ji Pr nr et pi" wi VI° Genre. RINGICULA, Deshayes, Animal inconnu. | : Coquille ovale, oblongue, épaisse, ornée, en travers, de stri | ou de sillons ponctués ou formés de fossettes, Spire longu Bouche très-grimaçante, étroite, élargie en avant, et pourvus à cette partie, d'une échancrure très-profonde. Labre très épaissi, réfléchi, sans dents. Columelle chargée, èn avant, di deux gros plis, et en arrière d'un fort encroûtement. É Rapports et différences. Ce genre, avec tous les caractère extérieurs des Ringinelles , s’en distingue par.son canal anté rieur, et par l’encroûtement de son bord columellaire. Histoire. D'abord décrites comme des Auricules, ces co: quilles en ont été séparées,” avec raison, par M. Deshayes C’est un genre bien caractérisé. Les Ringicules vivent aujourd'hui au sein des mers. chaude TERRAINS CRÉTACÉS. 145 et tempérées. Fossiles, elles ne se sont montrées que dans les +” tertiaires. VII° Genre. GLOBICONCHA , d'Orbigay. t i Animal inconnu. à _ Coquille très-globuléuse, presque sphérique. Spire très- ‘courte ou même coneave. Bouche en croissant, arquée. Labre mince, sans dent. Columelle et bord columellaire sans dents ni plis. 1 De et différences. Ce genre se distingue de tous les s dela Fimille par le manque de plis et de dents sur la olumelle et le labre. Il s’en distingue encore par sa forme tone et par un facies tout-à-fait particulier : peut-être | avait-il un canal antérieur. Je réunis, sous ce nom, quatre espèces de coquilles qui ne ‘peuvent rentrer dans aucun des autres genres de cette fa- mille. Je n’en connais que le moule ; maïs il suffit pour bien fixer sur les caractères de ce groupe , dont toutes les espèces “sont propres à l'étage de la craie chloritée. N° 331. GLOBICONCHA ROTUNDATA, d'Orbigny. k: PI. 169, f. A7. €. lestä ventricoso-globulosä ; spiré, angulo 99°; anfractibus # à he à convexis; aperturé angustaté. 7 Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 99e, — Longueur , bot millum. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l’en- * semble, Z2.— Augle sutural, 50°. Coguille véntrue, lisse , plus longue que large. Spire sail- - Jante, formée d’un angle régulier, So RE de tours un peu F convexes, dont le dernier a les 72 de la longueur totale, î D Douche étroite, arquée, un peu élargie en avant. 144 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Elle à été recueillie au Mans (Sarthe), dans fk grès verts que je rapporte à la partie inférieure des craiéss chloritées, par MM. Delahayes et d’Archiac. Elle est rare se trouve à l’état de moule. Explication des figures. PI. 169, fig. 47. Individu de gran* deur naturelle. De la collection de M. d’Archiac. N° 332. GLOBICONCHA F£ÉEURIAUSA, d'Orbigny. PI. 169, fig. 18. { G. testä ventricoso-oblongé ; spirà, angulo 90°; anfractibuss convezis ; aperturä arcuatä. A Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 90°. — Longueur totale, 28 millim.— Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble , -&.. Coquille oblongue, lisse, plus haute que large. Spire peur saillante, formée d’un angle régulier, composée de tours étroits, dont le dernier a les £Z de la longueur totale. Bouche étroite, très-élargie en avant. Rapports et différences. On ne peut plus voisine de la pré- cédente par sa forme, cette espèce s’en distingue par sa spire plus longue par rapport à l’ensemble, ainsi que par l’angle: qu'elle forme. Localité, J'ai recueilli cette espèce à Royan (Charente-In- férieure), dans la craie chloritée la plus supérieure de ces contrées , avec les coquilles qui forment ma quatrième zone de Rudistes. Elle y est à l'état de moule. Explication des figures. PI. 169, fig. 48. individu de gran. deur naturelle. De ma collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 145 Ne 333. GLOMCONCHA MARROTIANA, d'Orbigny. PI. 470, fig. 1-2 x. R'tesrd globulosà ; spirä excavatä, anfractibus angustatis ; aperturä semi-lunari, anticè acuminatd. Dimensions. Longueur totale, 54 millim.— Largeur, 57 millim. Coquille globuleuse, plus large que haute, presque sphéri- que, ombiliquée en avant, tronquée et concave en arrière. pire excavée ou ombiliquée, tous les tours apparens; le dernier aussi long que l’ensemble. Bouche en croissant, très- raccourcie, élargie et anguleuse en avant. Columelle reployée æn avant. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des pré- tcédentes par sa spire tronquée en arrière. Localité, M. Marrot a découvert cette espèce dans la craie ichloritée la plus supérieure de la vallée de la Couse et à Beau- #mont (Dordogne), avec ma quatrième zone de Rudistes. Elle y ‘est à l’état de moule. Esplication des figures, PI. 170 , fig, 4. Individu de grandeur maturelle, vu du côté de la bouche. De la collection de M. Marrot. . Fig. 2. Le même, vu en dessus de la spire, pour montrer que le vide intérieur de la coquille ne remplit qu'une très- | petite partie de la longueur de la spire. No 334. GLOBICONCHA OYULA, d'Orbigny. PI. 470, fig. 3. À. testé oblongé ; spiré brevi, angulo 145°; anfractibus bre- “ vibus , ultimo magno; aperturé elongatä, arcuatd, sube- quali. 10 146 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. —Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, 2. Coquille oblongue , ovale , lisse. Spire à peine saillante, formée d’un angle régulier, composé de tours dont le dernier occupe les ; de la longueur totale. Bouche allongée, pres-: que égale, rétrécie à ses extrémités. | Rapports et différences. Gette espèce se distingue nettement, des’autres par sa forme oblongue, par sa spire courte. Localité, Elle a été recueillie par M. Marrot, au sein” des couches les plus supérieures de la craie chloritée, aux environs de Lalinde (Dordogne). (C'est ma quatrième zone de Rudistes.) Elle est à l'état de moule d’un calcaire” jaunâtre. 4 Explication des figures. PI. 470, fig. 3. Individu de gran- deur naturelle, De la collection de M. Marrot. ; Dimensions. Angle spiral, 145°.— Longueur totale, 53 mill: | Résumé géologique sur les Globiconcha. , Les quatre espèces de ce genre que je connais sont spé-" ciales à la craie chloritée. Le G. rotundata, des couches les” plus inférieures du golfe de la Loire, les G. Fleuriausa, Mar - rotiana et ovula, des couches les plus supérieures du bassin: pyrénéen, avec ma quatrième zone de Rudistes; ainsi, non+ seulement les Globiconcha seraient spéciales à leur étage ; mais encore elles auraient leurs couches propres, ainsi que leurs bassins géologiques. Famille des NATICIDÆ, d'Orbigny. Les Naticidées sont caractérisées par un animal très-volu - mineux, ne pouvant pas toujours rentrer dans la coquille ; cet animal est pourvu d’un pied des plus grands, dilaté, plus ou moins disposé de manière à former, en arrière, un lobe se relevant pour couvrir une partie du test. La tête est souvent TERRAINS CRÉTACÉS. 1/47 - large, cachée sous un lobe antérieur charnu , et séparée du pied par une rainure ; elle est pourvue de deux tentacules "coniques, déprimés. Coguille spirale, globuleuse ou déprimée, - très-variable dans sa forme. Bouche modifiée par le retour de la spire. Les Naticidées constituent un groupe zoologique bienca- ractérisé , se séparant nettement des familles voisines. Quel- ques Natices néanmoins , par la forme allongée de leur co- quille , se rapprochent des Paludines et des Phasianelles, et il est quelquefois très-difficile de les distinguer dans les es- _pèces fossiles. Je réunis dans cette famille les genres Natica, Sigaretus et Nariva. Ier Genre. NATICA, Lamarck. Animal volumineux , pouvant rentrer entièrement dans sa coquille, que l’opercule ferme hermétiquement dans là con- traction. Pied n'enveloppant pas la coquille; manteau volu- mineux, relevé en arrière sur le test. Tentacules aigus, coniques. Coquille globuleuse, épaisse, variant depuis la forme apla- tie jusqu’à la forme allongée. Spire généralement courte. Bouche ovale ou semi-lunaire , modifiée par le retour de la spire, pourvue quelquefois de callosités qui s'unissent plus ou moins à celles dont l'ombilic est chargé dans beaucoup d'espèces. Cette partie est très-variable, simple ou composée, ouverte ou fermée par des callosités. Les Natices ont commencé à paraître sur le globe avec les terrains les plus anciens, et elles ont continué à se montrer avec les formations carbonifères , jurassiques, crétacées et tertiaires. On pourrait dire néanmoins qu'elles ont toujours augmenté de nombre en s'approchant de l’époque actuelle, où elles sont distribuées par toutes les latitudes, tout en étant sn idéale ch Suth ml ontiinté 148 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. plus communes dans les mers chaudes. Les Natices vivent sur les plages sablonneuses où elles s'enfoncent sous le. sable fia ou la boue. Elles se tiennent au niveau des plus! basses marées, et au-dessous. | Dans l'état actuel des choses, on pourrait diviser les Natices suivant les groupes ci-après : 1er groupe : les MAmiLzÆ, dont la coquille est en mamelles, : et dont le bord postérieur de la bouche est encroûté, l'om- bilic ouvert ou calleux. Exemple : N. mamilla, uberina, etc., | N. Hugardiana, fossile des terrains néocomieas. | Ile groupe : les CANRENÆ, moins déprimées, plus globu- leuses, dont l'ombilic est marqué d’un fort funicule qui pé- | nètre dans l’intérieur. Exemple : N. canrena, NN. sulcata, | vivantes. III: groupe : les ExCAVATÆ, coquille plus large que haute, pourvue d’un large ombilic, simple, sans funicule. N. Co- quandiana , du terrain néocomien; A, excavata, gaultina, Dupinii, Rauliniana, du gault. IVe groupe : les PRÆLONGÆ , coquille plus haute que large, pourvue d'un ombilic très-étroit. N. prælonga , bulimoides , lœævigatu, Cornueliana, du terrain néocomien ; W, Clementina, ervina, du gault; NN. lyrata, Roquieniana, bulbiformis, difficilis, Martini, Royana, cassisiana, Matheroniana, de la craie chloritée. Espèces du terrain néocomien. No 335, NATiCA LÆVIGATA, d'Orbigny. P]. 470, f. G-7. Liltorina pungens, Fitton, t. 18, f. 5. Ampullaria lœvigata, Deshaycs, Leymerie , 1542, Mém. de la Soc. géol., 1. 5, planche 16, f. 10, p.13, TERRAINS CRÉTACÉS, 119 N. testd elongato-conicé , subumbilicatd; spiré , angulo 70° ; _ anfractibus convexis, transversim substriatis, suluris exca- valis; aperturd oblongä, compressé ; non incrassaté ; um- bilico fissurato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral moyen, 70°.—Lon- gueur totale, 42 4/2 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, -£7,. — Angle sutural , 70e. Coquille plus haute que large, oblongue, lisse, ou marquée de lignes d’accroissement assez prononcées. Spire formée d’un angle un peu convexe , composée de tours renflés for- tement séparés par des sutures profondes et saillantes engra- dins. Bouche oblongne, oblique-de dehors en dedans ; bord columellaire à peine encroûté. Ombilic représenté par une très-légère fente. Rapports et différences. Celte espèce est beaucoup plus al- longée que toutes celles qu'on a décrites jusqu’à présent. Localité, Elle caractérise les couches inférieures des ter- rains néocomiens inférieurs du bassin parisien , où elle est très-commune. Elle a été recueillie à Marolle, à Soulaines , par MM. Dupin , Leymerie et par moi; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; au pont Varin, près de Wassy; à Baudrecourt, à Ville-en-Blaisois (Haute-Marne), par MM. Royer, Cornuel et par moi; à Auxerre (Yonne), par M. d'Archiac. Histoire, Elle est à peine décrite, que je me vois forcé de la changer de genre. M. Deshayes en a fait une Ampul- laire ; or, d’après ce que j'ai dit de ce genre, composé de co- . quilles d'eau douce et pulmonées, celle-ci, étant marine, ne peut lui appartenir. Cette erreur de classement, d’abord com- mise par Lamarck, a été malheureusement continuée par les auteurs qui not considéré , dans les coquilles , que les carac- 150 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | tères extérieurs de forme, sans y rattacher les possibilités, d'existence. C’est peut-être le Littorina pungens de M. Fiuon. 1 Explication des figures. PI. 170, fig. 6. Individu entier ,« grossi. | | Fig. 7. Grandeur naturelle. C’est par erreur qu'au basde la | planche on a mis, pour cette espèce , fig. 4 et 6. | Ah: N° 336. NATICA CORNUELIANA , d'Orbigny. PI. 470, fig. 4-5, N. testé globulosé, inflatà, umbilicatä; spirä, angulo 15°; an- fractibus convezis , lévigatis ; apertur& laté ; umbilico an- + gustato, rotundato, lœvigato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 415°.— Longueur : totale, 18 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à . l'ensemble, 7. Coquille aussi haute que large, renflée , globuleuse , très- lisse. Spire courte , formée d’un angle régulier, composée de tours convexes. Bouche ovale. Ombilic étroit, rond, sans cô- Les ni sillon. Rapports et différences. Gette espèce a beaucoup de la forme extérieure du Natica lyrata, dont elle se distingue par son ombilic bien plus large et rond , au lieu d’être étroit et en fente. Localité. Cette espèce a été recueillie par M. Cornuël ét par moi dans les rognons ferrugineux de l'argile Aptienné, ou argile à plicatules des environs de Wassy (Haute-Marne). Elle y est à l'état de moule , et couverte d'une pellicule fer- rugineuse. Explication des figures. PI. 170, fig. 4. Individu grossi, fig, 5. Grandeur naturelle. C’est par erreur qu'on a mis pour cette espèce, au bas de la planche, f. 7; 8. TERRAINS CRÉTACÉS. 191 N° 337. NATICA COQUANDIANA , d'Orbigny. PI. 471, fig. 1. N. testé depressé, inflato-carinaté, umbilicatä ; spirà , angulo convexo To ; anfractibus convexis, anticè subangulatis ; apertur& triangulari ; umbilico magno , incrassato , medio calloso. _ Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 74°. — Hauteur d'un côté, 95 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble , -:.— Angle sutural, 22. Coquille plus large que haute , renflée, un peu conique, très-lisse. Spire très-courte , formée d’un angle un peu con- vexe, composée de tours hauts, comprimés sur Ja convexité ; . un peu anguleux en haut. Bouche oblique, de dedans en de- hors , triangulaire, à angles très-émoussés. Ombilic large, pourvu d’un fort encroûtement, du côté qui touche la columelle. Rapports et différences. Par sa forme déprimée, cette espèce $e distingue nettement de toutes les autres Natices déja dé- crites. Localité. Elle a été découverte, par M. Coquand , à Sasse- nage (Var) , dans les couches inférieures du terrain néoco- mien. M. Puzos l’a aussi recueillie à Brunet (Var). Ezxplication des figures. PI, 171, fig. 1. Individu de grandeur naturelle. De la collection de M. Coquand. No 338. NATICA HUGARDIANA , d'Orbigny. PI. 171, fig. 2. N. testé globulosä, rotundatä, imperforatä; spiré, angulo A19°; anfractibus convexis, rotundatis, ulitimo magno ; aperiturä ovali, oblongé, posticè acuminatà ; umbilico calloso , clauso. 152 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 119° — Hauteur ,- 80 millim.— Hauteur du dernier tour , par rapport à l’en- semble, 72 9 100° Coquille plus large que haute, très-renflée, presque globu- leuse. Spire très-courte, formée d'un angle convexe, compo- _sée de tours également renflés , lisses, dont le dernier a les Re 5 de la hauteur totale. Bouche oblongue, comprimée, élar- gie et arrondie en avant, anguleuse en arrière. Ombilic en-. tièrement caché par une grosse callosité semi-sphérique, lisse, très-prononcée. Rapports et différences. Voisine, par sa taille, de la précé- dente, celle-ci s’en distingue par ses tours non anguleux, par sa forme plus arrondie , par sa bouche non triangulaire , et par la callosité de son ombilic. Localité. Cette belle espèce a été découverte par M. Cha- mousset , dans les terrains néocomiens compactes des Alpes, près de Chambéry; elle m'a été communiquée par M. Hugard. Explication desfigures. P\. 171, fig. ?, Iudividu de grandeur naturelle. N° 339. NATIGA PRÆLONGA, Deshayes. PE 172,4. 3. Natica prælonga. Deshayes, Leymerie , 1842. Mém, de la Soc. géol., t. v, pl. 16, fig. 8, p. 43. N. — d'Orbigny, 1842, Foss. de Colombie, ne 9. N. testä oblongo-elongaià, lavigatä ; spirâ, angulo 60°; anfrac- tibus convexis, apertur@ ovali, compressé. Dimensions. Onverture de l'angle spiral, 60°. — Longueur to- tale, 106 millim, Hauteur du dernier tour, par rapport à l'en- semble , #7,. — Angle sutural , 74°, TERRAINS CRÉTACÉS. 153 J Coquille oblongue , allongée, conique, lisse. Spire formée d'un angle régulier , composée de tours arrondis, convexes , dégèrement saillans en radins, les uns sur les autres. Bouche ovale, oblique de dehors en dedans , comprimée, arrondie en avant, anguleuse en arrière. Ombilic étroit, peut-être en fente. … Rapports ct différences. Cette espèce rappelle la forme des Phasianelles ; et, si je la place dans le genre Natice, c’est plu- “ôt d’après son analogie de localité avec le N. bulimoides, qu'en raison de ses caractères , puisque je n'en connais que lle moule. Elle est bien plus allongée que le N. bulimoides. . Localité. Elle a été recueillie par M. Leymerie, à Thieffrain ‘et à Vandœuvre, dans les terrains néocomiens inféricurs. Elle y est rare. En Amérique, elle a été rapportée du Rio de ‘Sube, l’un des affluens du Rio Suarez, en Colombie. . Explication des figures. PL. 472, fig. 4. Individu à l’état de moule de grandeur naturelle. De la collection de M. Leymerie. b N° 340. NaticA BuLimoIDEs, d'Orbigny. PI. 472, fig. 2-3. Ampullaria bulimoides, Deshayes, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. 5, pl. 16, fig. 9, p. 42. N. testé oblongo-ovatà, levigatä; spirä, angulo 80°; anfractibus convexiusculis ; aperturà ovali, compressé ; umbilico imper- forato, subincrassalo. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 80°. — Longueur, . S®millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'en- \ semble, -$; ; — Angle sutural, 59°, Coguilleoblongue, plus haute que large, renflée, lisse. Spire formée d’an angle régulier, composée de tours peu convexes, non saillans, en gradins. Bouche semi-lunaire ‘arrondie en 154 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. avant, anguleuse en arrière , coupée du côté de la columelle; Ombilie entièrement fermé et encroûté. Rapports et différences. Voisine du N. PH par forme allongée, cette jolie espèce s’en distingue par son angle spiral plus ouvert, ses tours moins allongés, et par son Fig. 16. Le même, vu en dessus. “4 Fig. 17. Donné, par erréur, comme l'empreinte de cette » espèce, appartenant à un Zrochus bien différent, que je _ nomme Trochus difjicilis, de la craie supérieure de Royan - (Charente-Inférieure). | ee RSA me on 188 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE: Ne 369. Trocnus GIRONDINUS, d'Orbigny. PI. 478, f. 1-3. > ; T. lestä depressé, conic&, imperforatà ; spiré, angulo 91°; anfractibus depressis, carinatis, longitudinaliter echinatis ;. apertur& subtriangulari. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 9e. — Diamètre supérieur, 37 millim. Coquille déprimée , conique. Spire formée d’un angle ré- gulier, composée de tours très-anguleux , carénés, pourvus, en long, de neuf rangées d’aspérités, dont la plus grande est extérieure ; le pourtour du dernier tour est fortement caréné et tranchant ; le dessus est concave au milieu. Bouche dépri- mée, très-anguleuse en dehors. Rapports et différences. Par sa forte carène et par les ran- gées d’aspérités dont elle est ornée, cette espèce se distingue de toutes celles des terrains crétacés. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches les plus supé- rieures de la craie chloritée de ma quatrième zone de Ru- distes, à Royan (Charente-Inférieure). Elle est à l'état de moule. J'en ai vu l'empreinte sur une huître. Ezxplication des figures. PI. 178, fig. 1. Individu entier, restauré sur des échantillons de ma collection. Fig. 2. Le moule intérieur. Fig. 3. Le même, vu du côté de l’ombilic. N° 370. TROCHUS GUERANGERI, d'Orbigny. PI. 177 bis, fig. 4-5. T. testà conicé, imperforatà ; spird, angulo 53°; anfractibus complanatis, subexcavatis, supernè carinatis, crenulatis; aperturû triangulari. TERRAINS CRÉTACÉS. 159 | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 53°. — Hauteur n 22 millim.—Diamètre, 46 millim.—Anpgle sutural, 69. . Coguille conique, non ombiliquée. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours plans ou même un peu concaves, | très-finement striés en long, et ornés, en dessus, d’une carène pourvue de pointes obtuses. Bouche anguleuse. - Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes - les autres par ses ornemens. Tout en ayant la même forme - que le T. striatulus, elle en difière par ses crénelures supé- | rieures. Localité. M. Guéranger l’a découverte au sein des craiés chloritées inférieures de Sainte-Croix, près du Mans (Sarthe). Explication des figures. Pl. 177 bis , fig. 4. Individu grossi. De la collection de M. Guéranger. Fig. 5. Grandeur naturelle. N° 371. Trocaus SARTHINUS , d’Orbigny. PI. 177 bis, fig. 6-8. T. testé conico-elevatä ; spir4 angulo 47°; anfractibus con- véziusculis, suprà striatis, subtus costis granulosis ornatis ; aperturà depressà. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 47°. — Hauteur, 8 millim. — Diamètre, 6 millim. Coquille élevée , conique , non ombiliquée. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours à peine convexes, ornés en long de côtes élevées, simples du côté de l'ombilic, très-granuleuses ou tuberculeuses du côté de la suture. Bouche anguleuse , calleuse sur la columelle. | Rapports et différences. Elle est si distincte des autres es- ; pèces des terrains crétacés, qu’il est inutile d’en faire ressortir … les différences caractéristiques, 100 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. M. Guéranger l’a recueillie au Mans (Sarthe) dans le grès de Ja partie inférieure des craies chloritées® Elle est à l'état siliceux. Explication des figures. PI. 177 bis, f. 6, Individu grossi De la collection de M. Guéranger. { Fih. 7. Le même, vu en dessus. Fig. 8. Grandeur naturelle. N° 372. Trocaus MarÇaist, d'Orbigny, PI. 186 bis, fig. 49. T. testé elevatä,conicé ; spird, angulo 59°; anfraclibus con- vexiusculis; suprà longitudinaliter striatis, externè longi- tudinaliter, transversimque costatis cancellatis ; apertur à angulosä, columellà unidentatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 59°. — Hauteur, 15 millim. — Diamètre supérieur, 12 millim. Coquille élevée , conique , épaisse, non ombiliquée. pire: formée d'un angle régulier, composée de tours peu convexes, marqués, en dehors , de grosses côtes longitudinales, qui se ‘croisent avec d'autres côtes transversales , obliques, très-éle- vées ; la partie supérieure des tours est simplément striée en long. Bouche anguleuse, pourvue, sur la md d'une très- forte callosité, comme une dent. Rapports et différences. Avec la même prie extérienre que le T° sarthinus, celui-ci est un peu plus grand, et se distingue, en outre, par ses grosses côLes cancellées. : Localité. On doit encore la découverte de cette espèce à M. Guéranger, qui l'a recueillie à Sainte-Croix, à la porte du Mans (Sarthe), dans le grès inférieur de la graie chloritée. Ezplication des figures. PI, 186 bis, fig. 19, Individu grossi. De la collection de M, Guéranger. Les ù ‘ TERRAINS CRÉTACÉS. 191 _ Espèces qui attendent “à nouveaux renseignemens pour étre b | figurées. “ Trochus diffoilis, d'Orb., orné, par tour, de trois côtes tuberculeuses, dont la plus supérieure est la plus forte, De la «raie chloritée supérieure de Royan (Charente-Inférieure). + Trochus Basteroti, Brongniart. Cette espèce se rencontre à ‘Rouen, dans la craie chloritée. Le Résumé géologique sur les Trochus. & + J'ai pu comparer entre elles treize espèces de Trochus des Minrcriucs, ainsi distribuées : k Étage du terrain néocomien inférieur. _ T. Astierianus, d'Orb. T, striatulus, Desh. F albensis, d'Orb. marollinus, d’Orb. è | , dentigerus, d’Orb. he: A à à. Etage de la craie chloritée. b T. Basteroti, Brong. T. Marçaisi, d'Orb. - difficilis, d'Orb. Marrotianus, d’Orb. k girondiaus, d'Orb. Requienianus, d'Orb. Guerangeri , d'Orb. Sarthinus, d'Orb. CLS. Ainsi, il y aurait cxg espèces du terrain néocomien , huit e la craie chloritée, et aucune du gault. Considérées par bassins , les espèces paraissent être spé- È | les à chacun en particulier. Tous les Trochus du terrain _néocomien dépendent du bassin méditerranéen. Parmi les Trochus de la craie chloritée le T, Basteroti est du bassin 10? PALÉONTOLOGIE FRANCAIS, . Ile Genre. ROTELLA, Lamarck. Animal en tout identique à celui des Trochus. Opercule corné, spiral. | î Coquille orbiculaire, déprimée, luisante, sans épiderm# Spire déprimée, formée de tours généralement arrondis, dont le dernier en dessus, au lieu d’être ombiliqué, est pourvü d’une forte callosité incolore, très-polie. Bouche ronde où! semi-linéaire, sans dents ; bords minces, tranchans. Rapports et différences. Les Roulettes se distinguent des Trochus par leur ombilic recouvert d’une callosité calcaire, comme les Hélicines, et par le manque d’épiderme. Les Rotella habitent aujourd'hui les mers chaudes, princi- palement dans l'Océanie et aux Antilles, où elles se tiennent dans les bancs de coraux, au-dessous du niveau des marées basses. Fossiles, elles ne se sont montrées que dans les ter- rains tertiaires, pourtant j'en décris une des terrains créta- cés. N° 373. ROTELLA ARCHIACIANA , d'Orbigny. PI. 4178, fig. 4-6. R. testé depressä; spir&, angulo 105°; anfractibus converius- culis , infrà tenuiter striatis, supra lævigatis; aperturé ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 103°, — Hauteur totale, 6 millim. — Diamètre , 9 millim. Coquille orbiculaire, déprimée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours convexes très-séparés par des sutures, marqués en dessous de stries fines, longitudinales. très-régulières, le dessus lisse. Très-grande callosité oceu- pant toute la région ombilicale, Bouche ovale, comprimée, | TERRAINS CRÉTACÉS. 109 | Rapports et différences. Voisine, par ses stries d'un seul #ôté, des R. semi-striata, d'Orb., vivante des Antilles , cette e est beaucoup plus haute, plus épaisse. » Localité. Elle a été recueillie par MM. d’Archiac et Gué- ger dans les grès du Mans (Sarthe), que je considère me là partie inférieure de la craie chloritée. Explication des figures. PI. 178, fig. 4. Individu grossi, vu du côté de l’ombilic. Fig. 5. Le même, vu de côté. Fig. 6. Grandeur naturelle. IVe Genre. SOLARIUM, Lamarck. : Solarium et Euomphalus auctorum. » Animal identique à celui des Trochus, c’est-à-dire pourvu ‘d'appendices au-dessus du pied. Opercule corné, formé de peu de tours de spire, et orné en dedans d’un tubercule élevé. ÆCoquille orbiculaire, déprimée, à ombilic très-ouvert, per- mettant d'apercevoir tous les tours de spire. pire très-régu- ière, formée de tours anguleux ou arrondis. Bouche quadran- gulaire, arrondie ou triangulaire. L’ombilic est souvent cré- nelé au pourtour. Rapporiset différences. Les Cadrans diffèreraient dès lors : des Trochus par leur opercule et par leur coquille, dont l'ombilic est assez large pour permettre d’apercevoir tous les tours. Les Solarium vivent, comme les Roulettes, au sein des régions chaudes de toutes les mers. Ce sont des premières coquilles qui se soient montrées à la surface du globe. On les trouve dans les terrains anciens siluriens, dévoniens et carbonifères , où ils portent le nom d'Euomphalus; ils pa- raissent ensuite en petit nombre dans les terrains jurassi- ques, se multiplient dans les terrains crétacés; et, tout | IL. 13 194 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. en changeant de forme, se continuent dans les terrains t tiaires. | Le genre Euomphalus de Sowerby doit être réuni. au larium, dont il ne diffère en rien ; il en est de même du genre Bifroncia de M. Deshayes, qui n’est qu’un Euomphale du, terrain tertiaire. | 4 Espèces du terrain néocomien. sg | N° 374. SOLARIUM DUPINIANUM , d’Orbigny. PL. 178, fig. 40-43. S. testà orbiculato-depressé; spir@ concavä, anfractibus ro- tundatis, transversim striatis, supernè converiusculis, in- fernè carinatis ; umbilico magno, externè carinato ; aperturà rotundatä. | | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral sur le même Ra Épaisseur, 4 milim. — Diamètre, 10 millim. | | Coquille orbiculaire, très-déprimée. Spire concaye, enrou: lée sur le même plan, composée de tours subeylindriques, fortement striés en travers. Ombilic très-large, caréné au: pourtour, les carènes des tours se continuant dans l'intérieur. Bouche ronde. { Rapports et différences. Cetie jolie coquille se distingue net- tement de toutes les autres par ses tours enroulés sur le même plan, et ressemblant en tout à un planorbe. Localité. Elle a été découverte par M. Dupin, à Marolle (Aube), dans les terrains néocomiens inférieurs. Elle y paraît rare. | rb | Explication des figures. PI. 178, fig. 40. Individu grossi, vu du côté de la spire. De la collection de M. Dupin. … Fig. 11. Le même, vu du côté de l’ombilic. 4 TERRAINS CRÉTACÉS. 199 È Fig. 12. Le même, vu de profil. Fig. 13. Grandeur naturelle. (La ligne est trop courte.) N° 375. SOLARIUM NEOCOMIENSE, d'Orbigny. PI. 479, fig. 4-4. © S. testé orbiculato-elevaté ; spirä, angulo 20°; anfractibus bi- carinatis, longitudinaliter striatis; umbilico angustato, ex- … ternè crenulato ; aperturé rotundato-angulosé. Dimensions. Onverture de l'angle spiral, 120°. — Hauteur totale, 4 millim. — Diamètre, 5 : millim. Coquille orbiculaire, assez élevée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours anguleux, pourvus extérieure- ment de deux carènes, et d’une troisième près de la suture. Tout l'intervalle est strié longitudinalement. Ombilice assez étroit, éaréné à son pourtour et orné, à cette partie, de peti- tes crénelures peu prononcées. Bouche arrondie, un peu an- guleuse parles carènes et l’ombilic. Rapports et différences. Assez voisine, pour la forme géné- rale, du 5. moniliferum, cette espèce s’en distingue par son manque de granulations. Localité. Elle a été recueillie par M.Dupin, à Marolle (Aube), dans les couches inférieures du terrain néocomien. Ezxplication des figures. PI. 179, fig. 1. Individu grossi, vu du côté de l'ombilic. De la collection de M. Dupin. Fig. 2. Le même, vu du côté de la spire. - Fig. 3. Le même, vu de profil. Fig. 4. Grandeur naturelle. Espèces du gault. N° 376. SOLARIUM DILATATUM, d'Orbigny. Pl: 178, fig. 7-9. Trochus dilatatus, Deshaves, Leymerie, 1842. Mém. dela - Soc. géol., t. 5, p.13, pl. 17, fig. 2. pren: t È 4 à 196 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. S. testà depressé, carinatä ; spiré , angulo A35°; an fractibus depressis, carinatis; longitudinaliter striatis ; umbilico magno , externè anguloso ; apertur& depressä , angulat. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 135°.— Hauteur, » 2 millim. — Diamètre, 5 millim. | Coquille très-déprimée. Spire formée d’un angle concave, composée de tours très-anguleux, déprimés, fortement caré- nés en dehors, et striés en long. Ombilic large, sans carène à son pourtour. Bouche très-déprimée, subrhomboïdale. Rapports et différences. Cette espèce diffère de tous les autres Cadrans, par sa grande dépression et sa carène tran- chante. Localité, Elle a été recueillie par MM. Dupin et Faierie; à Frvy (Aube), dans le gault. Explication des figures. PI. 178, fig. 7. Individu grossi, vu de profil. De la collection de M. Leymerie. Fig. 8. Le même, vu du côté de l’ombilic. Fig. 9. Grandeur naturelle. N° 377. SOLARIUM ASTIERIANUM, d'Orbigny. PI. 479, fig. 5-7. S. testä elevato-conicé ; spird, angulo 109°; anfractibus con- vexis, infra angulatis, longitudinaliter, transversimque striatis, interne bicoslatis ; wmbilico angustato, crenulato ; aperturä rotundatàä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 109°. — Hauteur totale, 44 millim. — Diamètre, 44 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, Z£.— Angle sutu- ral, 40°. Coquille orbiculaire élevée.” Spire formée d'un angle TERRAINS CRÉTACÉS. 197 presque régulier, composée de tours très-convexes, ornés en long et en travers, de stries qui se croisent obliquement ; au milieu de celles-ci il y a deux côtes longitudinales plus saillantes que les autres. De plus, chaque tour est légèrement caréné en dessous et pourvu d’un méplat près de la suture. Ombilie très-étroit, peu crénelé à son pourtour. Bouche ar- rondie. Rapports et différences. Cette espèce est, par son ensem- ble, très-voisine du S. moniliferum, et s’en distingue par son ombilic plus étroit, par ses côtes latérales non tuberculeuses, par ses tours plus hauts et sa bouche plus ronde, Localité. Elle a été recueillie par M. Astier, dans le gault, à Clar, près d'Escragnolle (Var). Ezplication des figures. P1, 479, fig. 5. Individu grossi, vu de profil. De ma collection. Fig. 6. Le même, vu du côté de l'ombilic. Fig. 7. Grandeur naturelle. N° 378. SOLARIUM MONILIFERUM, Michelin. PI. 179, fig. 8-12. Solarium moniliferum , Michelin, 1834. Magasin de zoolo- gie, pl. 34. _ — Leymerie, 1842. Mém. de la S0€. géol., t. 5, pl. 46, fig. 11. S, testé elevato-conicé ; spiré angulo 87°; anfractibus clathra- tis, bicarinatis , tuberculatis, propè suturam granulatis ; umbilico angustato, crenis parvulis ornato; aperturé an- gulosä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 87 à 92°. — Hauteur totale, 11 millim. — Diamètre, 43 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, 55. — Angle su-- _ tural, 50°. ; : i98 PALÉONYOLOGIE FRANÇAISE, ù Céquille orbiculairé , élevée, conique. Spire formée da! n | angle régulier, composée de tours peu saillans, märqués en « long de petites côtes créneléés longitudinales, avec lesquelles $e | croisent des striés fines d'accroissement. Chaque tour ést pour= | vü, sur là convexité, d’une ou dedeux côtes saillantéserénélées, | et d'üne troisième près de la suture, celle-ci quelquefois très-grosse et séparée par un méplat. Ombilie assez élroit, ofné äu pourtour de rides profondes et dé tübereules arrondis. Rapports et différences. Cette espèce se distingue du $ Astierianum par la rangée de tüberculés de la suture, par ses tours moins convexes. Elle est, du reste, très-variable dans ses ornemens extérieurs. Localité. C'est encore une des espèces qui caractérisent si bien les couches du gault, qu'elle se trouve partout où se montre ce terrain. Elle a été, en effet, récueillie à Gérodot, à Ervy (Aube), par MM. Clément Mullet, Dupin, Michelin, Leymerie et par moi ; à Machéroménil (Ardennes), à Varennes (Meuse), par MM. d’Archiac et Raulin; à Clar (Var), ee M. Astier ; à Clansayes (Drôme), par M. Requien. Esplication des figures. PI. 479, fig. 8. Individu grossi, vu de profil. De ma collection. C’est la variété la plus commune. Fig. 9. Le même, vu du côté de l'ombilic. Fig. 10. Variété déprimée et à méplat. De la collection de M. Dupin. Fig. 12. Grandeur naturelle. N° 379. SOLARIUM CONOIDEUM, Fitton. PL. 179, fig. 13-15. Solarium convideim, Fitton, 1836, Trans. géol. Soc:, € 4, pl. 14, fig. 14. TERRAINS cRéracie 199 LS: test elevato-conicä; spiré, angulo 60°; anfractibus com- wplanatis, longitudinaliler transversimque striatiss ultimo à anfractu carinato, supra complanato; striato; aperturd poftpetrez ; | _ Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 60°. — Hauteur tx totale, 24 millim. — Diamètre supérieur, 49 millim:=—Hau- …s.teur. du-dernier toûr , par rapport à l'ensemble; 2%; = .- Angle sutural, 60°. p° “Coguille élevée, conique. Spire formée d'un angle régulier, ] de tours plans, sans saillie aucuné, marqués en “long dé'striés fines ävéc lesquelles viennent sé croiser 6bli- quément d’autres 8triës d’accroissement obliqués. Le défnièr . tour est caréné extérieurérnent, aplati et strié en dessus. MOmbilie assez ouvert, lisse et caréné à son qu Bôuche presque quadrangulaire. "Rapports et différences. Par sa forme beaucoup plus co- nique que ne le sont ordinairement les Cadrans, cette espèce se distingue nettément de toutes les autres: LT … Localité, Cetté espèce, l’une des plus répandües au sein _ des couches de gault, à été recueillie à Wissant (Pas-de- Calais); par MM. d’Archiac, Bouchard et par moi; à la perte di Rhône (Ain), par M. d’Archiac : à Clar (Var), par M: Astier. | On Ha trouve aussi à Folkstone (Angleterre). pie Explication des figures. PI. 179, mt 43. Individu grossi, vu dé profil. De ma collection. _ Fig! 14. Le même, vu en dessus. + sea à 15. Dont vaturelle. Ne 380. :SOLARIUM ORNATUM, Fitton. PI..180, fig.. 1-4. Solarium ornatum, Vitton , 1836. Trans. péol Soc. t 4, D pl fig 13 200 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. S. testé orbiculato-depressd ; spiré, angulo A28°; änfracttil : angulatis, granulatis, margine bicarinatis ;infrà transver* sim costatis ; umbilico magno ; aperturd subquadratä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 128°. — Hauteur totale, 43 millim.— Diamètre, 32 millim. - Coquille orbiculaire , très-déprimée. Spire formée d'un angle concave, composée de tours déprimés, partout cou- verts de granulations éparses ou en lignes quinconciales ; chacun est fortement caréné au pourtour, pourvu, du côté de l’ombilic, d'une forte carène tuberculeuse, et, du côté de la spire, de petites côtes transversales rayonnantes, qui vont de la suture jusqu’à moitié de la largeur. Ombilic très-large. Bouche anguleuse, un peu carrée. Rapports et différences. Cette jolie espèce appartient à un petit groupe bien distinct, composé de quatre espèces, dont le facies est identique. Celle-ci diffère des autres par la forte carène qui existe au côté supérieur. Localité. Elle a été recueillie dans le gault, à Wissant (Pas- de-Calais), par MM. d'Archiac, Bouchard-Chantereaux et par moi; à Lacholade (Meuse), par M. Moreau; à la Perte-du- Rhône (Ain), par M. Itier. Par une de ces exceptions très- rares parmi les gastéropodes, cette espèce a encore été trou- vée par MM. Raulin et Moreau, à Monfaucon et à Montblain- ville (Meuse), dans une craie tufau, ou craie chloritée, où j'ai déjà signalé l'Ammonites inflatus, propre encore au gault. C'est le seul exemple que je connaisse d'espèce se trouvant dans les deux étages à la fois. Ezxplication des figures. PI. 180, fig. 1. Individu avec son test, vu du côté de l’ombilic. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu du côté de la spire. Fig. 3. Le même, vu de profil. Fig, 4. Moule intérieur, vu de profil. TERRAINS CRÉTACÉS. 201 » : N° 381. SOLARIUM DENTATUM, d'Orbigny. | PI. 180 , fig. 5-8. Delphinula dentata, Deshayes. Leymerie 1842. Mém. de a Soc. géol., t. 5, p. 13, pl. 16, fig: 14. 5. testä orbiculato-depressä ; spirä, angulo 130°; anfractibus depressis, carinatis, echinatis, supra transversim rugosis, subtuüs transversim costatis ; umbilico magno rugoso ; aper- tur rhomboidali. ions. Ouverture de l’angle spiral, 130°..—— Hauteur totale, 9 millim. — Diamètre, 23 millim. Li Coquille orbiculaire, très-déprimée. Spire formée d’un angle un peu convexe, composée de tours très-déprimés, marqués en dessus de fortes rides irrégulières , extérieure- ment sur une carène vive de très-grosses pointes saillantes, triangulaires ; dessous convexe, pourvu de côtes transver- sales très-prononcées. Ombilic très-ouvert. Bouche rhom- boïdale. + Rapports et différences. Cette espèce, quoique voisine de la précédente, s’en distingue très-nettement par son man- que de granulations, par les pointes de son pourtour et par ses tours non carénés en dessous. .: Localité. Elle caractérise le gault. Elle a été recueillie à ÆErvy (Aube), par MM. Leymerie et Dupin ; à Valcourt (Haute- Marne), par M. Cornuel; à Clansayes (Drôme), par M. Re- quien ; à Avaucourt (Meuse), par M. Raulin; à Escragnolle (Var), par M. Astier; à Bellegarde, près de Genève, par M. Requien ; à Cluse (Savoie), par M. Hugard. Histoire. Elle à été décrite comme une Dauphinule par M. Deshayes , mais ne peut appartenir à-ce genre, ainsi qu'on Je verra aux Dauphinules. Je crois donc devoir la placer avec les Solarium, dont elle a tous les caractères, 202 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Ezplication des figures. P1. 180, fig. 5. Individu grossi, vu du côté de l’ombilic. De la collection de M. Dupin. Fig. 6. Le même, vu du côté de la spire. | à Fig. 7. Profil du même. er " | Fig. 8. Grandeur naturelle. è N° 382. SoLARIUM CIRROIDE, d'Orbigny: PI. 180 , fig. 9-42. | Trochus cirroides, Brongniart, 1822. ERtTON de Paris. PE 7, fig. 9. L S. testé orbiculato-depressé ; spirä, angulo A40,; anfractibust converis, suprä sublüsque tuberculatis; umbilico magno; , éd fi À aperturä ovali, depressé. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 440°..— Hauteur totale, 43 millim. — Diamètre, 35 millim. $ Coquille elliptique, très-déprimée. Spire formée dun atf- gle concave, composée de tours un peu déprimés, non crée nés, convexes au pourtour, marqués en dessus, eten dessous, d'une rangée lonpitndinale de tüberculesobtus. Omnbilic très- ouvert et eh enlonnoir, saiscärène au pourtoür: nt ovale, déprimée. re 4 Rapports et différences. Cette espèce, que sà forme générale rapproche beaucoup di 5. orñatum, s’en distingue par son: manque de carène, par Son pourtour rond et par ” tubercu- les plus espacés et plus prononcés. Localité. Tous les échantillons que je connais de cette és- pèce ont été recueillis à la perte du Rhône (Ain), dans le gault, par MM. Brongniart, ltier, Millet, Reqüien, Piciet, ète. Elle est toujours à l’état de moule. Esplication des figures. PI. 180, fig. 9. Individu dé gran- deur naturelle, vu du côté de l'ombilic. De ma collection. TÉRRAINS CRÉTACÉS. 403 Fig. 10. Le même, du côté opposé. ‘Fig. 41. Le même, vu de profil, du côté de la Hbuëhé: Fig. 12. Le même de profil, vu sur le dos. No 383. SOLARIUM GRANOSUM, d'Orbigny. PI. 181, fig. 1-8. | ,.. (testà orbiculato-depressé ; spird, angulo 120°;. anfractibus depressis, carinatis, rarê echinatis, suprä subtüsque granu- _ latis; umbilico lævigato, angustato ; aperturà depressä, obli- | quatä. à ve hdions. Ouverture de l'angle Spiral, 120°, — Hauteur t6- tale d'un côté, 15 millim. — Diamètre, 23°. — Hauteur du * dérnier tour, par rapport à l’ensemble, 2 Fe. * Coquille orbiculaire, déprimée. Spire formée d’un angle régulier, composée dé tours anguleux, carénés au pourtour, tornés de très-fortes granulations en lignes quinconciales ; les ljeunes individus sont 1ñarqués, sur la carène, de pointes an- IBuleusés ,; espacées, qui disparaissent dans l'âge avancé. 1Chrique tour estcanaliculé sur la suture. Ombilie étroit, lisse son pourtour: Bouthe oblique, évasée, ovale | aiguleuse “en dehors. Rapports et différences. Cette espèce, tout en étant très- voisine du S. dentatum, s’en distingue par ses granulations, æémplagçant les côtes qui manquent ici complètement, par son “angle moins ouvert, etc. mr) Localité. J'ai sous les yeux environ soixante échantillons de cette espèce, provenant tous du gault. Ils ont été recueillis à MErvy (Aubé), par M. Dupin ; à Cluse (Savoie), par M. Hugard ; ‘à la pérte du Rhône (Ain), par M. Pictet; à Clar, près d'Es- crägrollé, par M. Astier et par moi. M Explictlion dés figures. P\. 181, fig. À. Individu grossi, vu du côté de l’ombilic. De la collection de M. Dupin. 20/ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Fig. 2. Le même, vu du côté opposé. Le Fig. 3. Une variété avec ses pointes. De la collection! d M. Dupin. | Fig. 4. Moule intérieur. Fig. 5. Individu, vu de profil. Fig. 6. Un morceau, plus fortement grossi. Fig.8. Grandeur naturelle. de { N° 38/4..SOLARIUM MARTINIANUM, d'Orbigny. PI. 181, fig. 9-14. S. testé circulari, depressä ; spirä complanaté, horizontali 4 anfractibus cylindricis, subquadratis , longitudinalitew costatis : costis elevatis, granulosis; umbilico magno À externè dentato ; aperturä compressé, ovali. Dimensions. Épaisseur, 7 millim. _— Diamètre, 21 millim, ! Coquille orbiculaire, déprimée. Spire un peu concave j enroulée sur le même plan, composée de tours un peu coms« primés, pour ainsi dire, quadrangulaires, ornés, en-long, dus côtes granuleuses, dont une au pourtour de l'ombilie, et deux placées sur le bord en dessus et en dessous-des tours, somt beaucoup plus saillantes et forment des espèces de carène:. interrompues . Ombilic des plus larges. Bouche un pe com - primée, ovale. vb euisiot Rapports et différences. Cette espèce, par sa spire enrouléw sur le même plan, appartient à un petit groupe. particulier dans lequelelle se distingue par ses côtes granuleuses et par ses carènes. scie Localité. Elle se trouve dans les couches de gault du midi de la France. Elle a été recueillie à Clar, près d'Escragnolle (Var), par MM. Honoré Martin, Astier et Puzos. Onla ren-- contre aussi à la perte du Rhône (Ain), où M. lier l’a ob- servée. LENRAINS CRÉTATÉS. 565 Explication des figures. PI. A81 , fig. 9: Iudividu un peu “ossi, vu du côté de la spire. De ma collection. Fig. 10. Le même, vu du côté opposé. Fig. 11. Le même , vu de profil. Fig. 12. Moule d’un autre individu. Fig. 13. Un morceau grossi. Fig. 14. Grandeur naturelle. No 385. SOLARIUM ALBENSE, d'Orbigny. PI. 483, fig. 1-4. | testé orbioulato- -depressé ; spirâ, angulo 122°; anfractibus NA | Pons. infrà carinatis, crenulatis, suprà lævigatis ; Le umbilico magno, crenulato; aperturé angulatä. &}- Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 122°. — Hauteur totale, 2? millim.— Diamètre, 4 millim. 2 Coquille déprimée, conique. Spire formée d’un angle pres- que régulier , composée de tours anguleux, lisses et un peu tconvexes en dessus , bicarénés au pourtour; dont la carène tinférieure est fortement crénelée par des côtes qui rayon- inént. Ombilic assez large, crénelé sur ses bords. Bouche ar- ‘rondie en dessus, un peu anguleuse extérieurement. D Rapports et différences. Cette espèce se distingue des autres Solarium des terrains crétacés par ses carènes crénelées. Elle se rapproche davantage du $. scalare, tout en différant par ses crénelures. Localité. Elle a été découverte par M. Dupin, au sein des couches du gault des environs d'Ervy (Aube). Explication des figures. Pl. 483, fig. 1. Individu grossi, vu du côté de la spire. De là collection de M. Dupin. “Fig. 2. Le même, vu en dessous. * Fig. 3. Le même, vu de profil. Fig. 4. Grandeur naturelle. A 206 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Solarium de la craie chloritée. F No 386. SOLARIUM GUERANGERI, d'Orbigny. , Pl. 177 bis, fig. 9-12. S. testä orbiculato-depressä ; spiré concavd ; PA de. pressis, striatis, costatis; umbilico magno ; epotreé des. press, ovali. sur à Dimensions. Angle spiral nul, — en 3 Gin. — Diamètre, 7 millim. Coquille orbiculaire , très-déprimée. Spire concave, en-« roulée sur le même plan, composée de tours un peu dépri-+ més, aplatis et striés en long, du côté de la spire, arrondis ed marqués de grosses côtes longitudinales au pourtour et d côté de l’ombilic. Ombilic des plus ouverts. Bouche déprimée,, ovale ou légèrement quadrangulaire. Rapports et différences. Cette coquille a, pour ainsi dire, 1x forme du S. Dupinianum ; mais elle s’en distingue par ce singulier caractère d'être striée d'un côté et costulée Tr l'autre. Localité. Elle à été recueillie au Mans (Sarthe), voies à grès de la craie chloritée inférieure, par M. Guéranger. Explication des fiqures. P\. 177 bis, fig. 9. Coquille vue en dessus. De la collection de M. Guéranger, : Fig. 410. La même, vue en dessous. Fig. 11. La même, vue de côté. fig. 12. Graudeur naturelle. No 387: SOLARIUM SCALARE , d'onbigay. PI. 477 bis, fig. 14-15. S. testà orbiculato-depressû; anfractibus rotundatis, externé carinatis ; suiuris excavatis ; umbilico maguo, larges # | aperturû subrotundatä. | TERRAINS. CRÉTACÉS, 207 s. Hauteur totale, 3 millim. — Diamètre, 5 millim. » Coquille orbiculaire , un peu conique. Spère formée d’un le régulier, composée de tours très-convexes, saillant en ins les uns sur les autres ; ils sont ornés, sur les su- , d'un léger canal accompagne d’un méplat, à la partié nede deux côtes dont l'inférieure est la plus forte. Om- Diic très-large, non caréné à son pourtour. Bouche arrondie: Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes llesautres par la simplicité de ses caractères ; et, par sa forme ‘élégante, de toutes celles des terrains crétacés, c’est la seule ‘dont les tours soient ainsi en gradins. Localité. Elle a été recueillie par M. Guéranger, au Mans (Sarthe), dans les couches inférieures de la craie chloritée. D Explication des figures. PL. 477 bis, fig. 14. Individu grossi, vu dé côté. De la collection de M. Guéranger. _ Fig. 15. Grandeur naturelle. Résumé géologique sur les Solarium. 5) Les espèces de cegenre que j'ai pu réunir au sein des ter- rains crétacés sont au nombre de quatorze. Elles sont ré- parties ainsi : 2 : Étage du terrain néocomien inférieur. S. Dupinianum, d'Orb. S. neocomiense, d'Orb. a Étage du gault. | ax albense, d'Orb. S. dilatatum, d'Orb. |. Astieriagum, d'Orb. granosum, d'Orb. ; î | cirroide, d'Orb. Martinianum, d'Orb. 14 conoideum, Fitton. moniliferum, Michelin. dentatum, d'Orb. ornatum, Fitton. É x sin Étage de la craie chloritée. S. nes d’'orb. * S. scalare, d'Orb, 208 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. J'aurais, dès lors, deu espèces des terrains néocomien dix du gault, et deux de la craie chloritée. ; El Considérées par bassins, les espèces sont , les unes spé- ciales, les autres communes. A l'étage néocomien, les deux. espèces sont du bassin parisien. Au gault, les S. Astierianum, moniliferum et cirroide, sont spéciaux au bassin méditer= ranéen ; les S. dilatatum et albense, propres au bassin pari= sien, Tous les autres, c’est-à-dire cinq espèces, se montrent simultanément dans les bassins méditerranéen et parisien. | Il est à remarquer qu'un groupe, dans lequel on pourrait réunir les 5. dentatum, granosum, ornatum et cirroide, est spécial aux couches du gault. | Un fait de passage existe pour le S. ornatum, qui, dans le | département de la Meuse, paraît se rencontrer à la fois au sein du gault et des couches jaunâtres que leur contexture: semble faire dépendre de la craie chloritée. Ve Genre. DELPRINULA, Lamarck. Animal analogue à celui des Trochus; opercule corné, spiral. | Coquille déprimée, ile ou moins élévée, ombiliquée , très-épaisse. Bouche ronde, entière, à bords réunis, munis d'ün fort bourrelet. Rapports et différences. Par les caractères que j'assigne au genre, on voit que je le restreins aux espèces dont l’accrois- sement est extérieurement limité par l’épais bourrelet qui, à un certain âge, se forme autour de la bouche. Ainsi beau- coup des espèces de ce genre, tel que le considérait La- | marck, sont, pour moi, soit des Solarium, soit des Turbo. Circonscrit de la sorte, le genre Delphinula n'a commencé à paraître qu'avec les terrains jurassiques, puisque j'en ai découvert une espèce lisse dans le lias de Fontaine-Étonpe- TERRAINS CRÉTACÉS. 209 our (Calvados), le Delphinula levigata, d'Orb. Peu commun ‘ensuite dans le terrain crétacé, il l’est davantage dans le terrain tertiaire. Il habite Aujourd'huiles mers chaudes. N° 388. DELPHINULA DUPINIANA, d'Orbigny. PI. 482, fig. 1-4. D. testé orbiculato-depressé ; spirä, angulo 136° ; anfractibus _ rotundatis, longitudinaliter striatis ; transversim costatis : _ costis elevatis ornatis ; aperturû rotundaté, peristomatà. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 136°. — Hauteur é totale , 9 millim.— Diamètre, 17 miilim. . Coquille orbiculaire, déprimée, épaisse. Spire formée d'un angle concave, composée de tours subcylindriques, fortement Striés ou costulés en long, marqués, par révolution spirale, de six ou sept grosses côtes transversales , anciennes traces des péristomes successifs. Ombilic très-ouvert, permettant d'apercevoir tous les tours. Bouche ronde, pourvue, au pour- tour, de bourrelets épais. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les autres par ses points d’arrêts multipliés. Localité. Elle à été recueillie, par M. Dupin, dans les cou- ches inférieures du terrain néocomien de Marolle (Aube). Ezxplication des figures. PI. 182, fig. 4. Individu grossi, vu du côté de l’ombilic. De la collection de M. Dupin. Fig. 2. Le même, vu du côté opposé. Fig. 3. Le même, vu de profil. Fig. 4. Grandeur naturelle. VI: Genre. TurBo, Linné. Animal pourvu comme chez les Trochus, d'appendices fili- formes au-dessus du pied. Son caractère principal est d’avoir toujours , en dedans de la base des tentacules , un appendice TL, 14 310 | PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. charnu , obtus; à ce caractère vient se joindre la présence d'un opercule pierreux. Coquille plus ou moins allongée , généralement ovales Spire saillante, souvent allongée. Bouche ronde , Donne | modifiée par le retour de la spire ; alors les bords sont désus nis. Columelle arquée. À Rapports et différences. Les Turbo diffèrent des autres Trochidées par leur animal pourvu d’appendices en dedans des tentacules, et par leur opercule pierreux, composé d'un petit nombre de tours. La coquille est plus allongée que dans les genres que je viens de décrire, et l’est moins que celles des Phasianelles. Les Turbo sont de toutes les époques géologiques. Ils ont paru avec les premiers animaux marins, augmentant de nombre , et changeant de forme des terrains inférieurs aux: supérieurs. Ils sont aujourd'hui au maximum de leur développement numérique. Ils habitent toutes les régions ; néanmoins, ils sont plus communs et de plus grande taille dans les régions chaudes. Ce sont des animaux essen- tiellement herbivores, qui se collent aux rochers ou sous les pierres, au moyen de leur pied; et se tiennent au niveau des marées basses ou peu au-dessous, seulement sur les côtes rocailleuses. Espèces de l'étage néocomien. N° 389. TurBo DEsvoipyt d'Orbigny. PI. 182, f. 5-8. T. testä elevato-conicé ; spir4 angulo 55°; anfractibus lon- gitudinaliter transversimque striatis, anticè carinatis; un- bilico scissurato ; apertur4 subrotundatd. Dimensions. Ouverture moyenne de l'angle spiral, 55°. — Hauteur totale, 49 millim,— Largeur, 45 millim,— Hau- ÂERRAINS CRÉTACÉS, : : à1t teur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, #5. — - Angle sutural, 70°, » Coquille plus haute que large, conique , à peine marquée d’une légère fente à l’ombilic. Spire formée d’un angle un peu convexe, composée de tours anguleux, très-finement “triés en long et en travers, ornés, au milieu de leur convexité, ‘d'une très-forte carène tranchante , et même un peu incli- mée en bas. On remarque aussi, un peu au-dessus dela carène, tune partie plus saillante, Bouche presque ronde. » Rapports et différences. Gette jolie espèce se distingue par Sa carène aiguë. Localité. Elle a été recueillie à Saint-Sauveur (Yonne) , par M. Robineau-Desvoidy, et à Marolle (Aube), par M. Dupin: Explication des figures. PI. 182, fig. 5. Individu grossi. De la collection de M. Robineau. | Fig. 6. Profil de la carène. Fig. 7. Un morceau grossi.' Fig. 8. Grandeur naturelle. N° 390. TURBO ACUMINATUS, Deshayes. PI. 182, fig. 9-14, Turbo acuminatus, Desh., Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. 5, p. 43 , pl. 17, fig, 3. -T. testé elevato-conicé ; spird, angulo 65°; anfractibus longi - tudinaliter, transversimque costatis, angulatis, subcari- nalis: carinû nodulosä; wmbilico scissurato ; aperturä _subrotundatä. Dimensions, Ouverture moyenne de l'angle spiral, 65°. — Hauteur totale, 16 millim. — Largeur, 13 millim. —Hau- teur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, #5.— Angle sutural, 69°. Coguille plus hauie que large, conique , pourvue d'une 413 PALÉONTOLCGIE FRANCAÏSE. fente ombilicale. Spire formée d’un angle un peu convexé composée de tours anguleux, costulés en long, striés en tra- vers , ornés , au tiers inférieur, d'une carène obtuse, divisée en tubercules ou festons réguliers, et au-dessous d'une. partie évidée en rampe. Bouche presque arrondie. | Rapports et différences. Cette espèce est, par sa forme gé- nérale , très-voisine de la précédente ; mais elle s'en distin- gue par sa carène festonnée , non entière, et par beaucoup d’autres détails. Localité. Elle a été rencontrée à Marolle (Aube), dans le terrain néocomien inférieur, par MM. Leymerie et Dupin. Ezxplication des figures. PI. 182, fig. 9. Individu grossi. De la collection de M. Leymerie. Ps Fig. 40. Un morceau grossi. Fig. 41. Grandeur naturelle. N° 391. TURBO MAROLLINUS, d'Orbigny. PI. 482, fig. 42,43. T. fesié acuminat& , crassä, imperforalà ; spirâ , angulo 60° ; anfractibus convexiusculis , longitudinaliter 3-costatis, transversim costatis ; aperturâ ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 60° — Hauteur totale, 5 millim.— Largeur, 3 millim. Coquille allongée , épaisse, non ombiliquée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours convexes , arrondis, ornés en long de trois grosses côtes , avec lesquelles viennent: se croiser de grosses côtes longitudinales, de manière à laisser un gros tubercule au point de croisement. Le dernier tour a six côtes. Bouche ovale. Rapports et différences. Gette espèce se distingue, par son petit nombre de côtes, de toutes les espèces déjà décrites. TERRAINS CRÉTAGÉS. 2135 Localité. Elle a été recueillie par M. Dupin, à Marolle | (Aube), dans les couches du terrain néocomien inférieur. Explication des figures. PI. 182, fig. 12. Individu grossi. De la collection de M. Dupin. Fig. 43. Grandeur naturelle. N° 392. TURBO INCONSTANS, d'Orbigny. PI. 182, fig. 44-47. T. testä elevato-conicé, umbilicatä ; spirä, angulo 66°; an- fractibus convexis , longitudinaliter, inæqualiter costatis, infra longitudinaliter undulatis ; aperturä rotundatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 66°. — Hauteur totale , 16 millim. — Largeur, 13 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble #5. — Angle sutural, 73°. Coquille plus haute que large, légèrement ombiliquée. Spire formée d'un angle très-régulier, composée de tours très-convexes , renflés antérieurement , déprimés en arrière, ornés en long de petites côtes alternativement inégales, l’une grosse , l’autre petite. Au dernier tour, on remarque à la partie inférieure des ondulations transversales assez mar- quées. Bouche circulaire. Rapports et différences. Gette coquille est très-remarquable par ses côtes alternes et les ondulations de la partie infé- rieure, caractères qui la distinguent nettement. Localité. M. Dupin a découvert cette espèce dans les ter- rains néocomiens de Marolle (Aube). Explication des figures. PI. 182, fig. 14. Individu grossi. De la collection de M. Dupin. Fig. 15. Un morceau plus grossi. Fig. 16. Le même vu de profil. Fig. 17. Grandeur naturelle, s14 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ÿl N° 393. TurBo MANTELLI, Leymerie: PL. 183, fig. 5-7. Turbo Mantellii, Leymerie, 1842. Mém. de la soc: géolis t.5, p. 12, pl. 47, fig. 4. T. dest& subconicé, umbilicatä; spirâ, angulo 77°; anfractibus. converis, rotundatis, longitudinaliter costatis : costis imbri= catis, externè 3 magnis ; aperturé rotundatà. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 77°. — Hauteur totale, 9 millim. — Diamètre, 9 millim. — Hauteur du der- nier tour par rapport à l'ensemble, #”;, angle sutural, 59, Coquille aussi haute que large, épaisse, ombiliquée. Spire formée d’un angle régulier, composée detours arrondis, très- convexes , ornés de grosses côtes longitudinales ; pourvues de lames imbriquées, saillantes ; de ces côtes, trois extérieures, occupant la convexité destours, sont beaucoup plus grosses que les autres. Bouche ronde, entière. Rapports et différences. Ce joli Turbo est assez voisin, par ses trois côtes, du T. tricostatus, mais il s’en distingue par les tuiles de ses côtes, ainsi que par le plus grand nombre de celles-ci. Localité. Il a été recueilli au même lieu que l'espèce pré- cédente par MM. Dupin et Leymerie, et à Saint-Sauveur (Yonne) par M. Robineau-Desvoidy. Explication des figures. P\. 483, fig. 5. Individu grossi. De ma collection. Fig. 6. Un morceau plus grossi. Fig. 7. Grandeur naturelle. N° 394. TURBO YONNINUS, d'Orbignys PI 483, fig. 8-40: T. testà depross, umbilieat&; spirä, angulo 100°; anfractibus TERRAINS CRÉTACÉS: 215 + convexis, longitudinaliter transversimque costatis clathratis … aperturd rotundatä, Dimensions. Ouverture de l’angle spiral , 1004. — Hauteur totale , 10 millim. — Diamètre, 11 millim. Angle su- | tural, 40.. _ Coguille ombiliquée , plus large que haute. Spire formée ‘d'un angle un peu convexe , composée de tours très-convexes, bien distincts, ornés en long de grosses côtes , avec lesquelles se croisent d’autres plus petites, de manière à représenter un treillis régulier. Bouche ronde. = Rapports et différences. Assez voisine de la précédente es- pèce , elle s'en distingue par ses côtes égales ét non imbri- quées. _ Localité. M. Robineau-Desvoidy a découvert cette espèce dans le terrain néocomien inférieur de Saint-Sauveur (Yonne). _ Explication des figures. PL. 183, fig. 8. Individu grossi. De Ja collection de M. Robinéau. | Fig. 9. Un morceau grossi. _ Fig. 10. Grandeur naturelle. No 395. TURBO ELEGANS, d'Orbigny. PI. 484, fig. 4, 3. Littorina elegans. Deshayes. Leymerie , 1842. Mém. de la Soc. géol. ; p. 44, pl. 47, fig. 7. T. testé elongaté, acuwminaté; spiré , angulo 526 ; anfractibus conveziusculis , transversim costatis ; costis tuberculis im-— _ bricatisornatis; aperturé ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral 52%. — Hauteur totale, 13 millim. — Largeur, 8 millim.—Hauteur du der- nier tour par rap port à l'ensemble, -.. Anglesutural, 73°. Coquilie alongée, non ombiliquée. Spire formée d’un angle 516 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. régulier, composée de tours assez convexes , ornés en long de grosses côtes pourvues de tubercules transverses , imbri- qués ; entre ces côtes sont de légères stries transversess Bouche oyale. Rapports et différences. Très-voisine en apparence du Tro- chus dentigerus , cette jolie esvèce s’en distingue très-facile- ment par ses côtes plus grosses à proportion, par ses tours de spire plus renflés et surtout par sa bouche sans dents. | Localité. MM.Leymerie et Dupin ont découvert cette es- pèce à Marolle (Aube) , dans le terrain néocomien. | Histoire. M. Deshayes a décrit cette espèce comme une Littorine. Comme je l'ai dit à ce genre, je ne crois pas qu'il soit antérieur aux dernières couches tertiaires, d’ailleurs, celte espèce n’a aucun des caractères du genre Littorine aussi je crois devoir la placer dans le genre Turbo. Ezxplication des figures. PI. 184, tig. 1. Individu grossi. de la collection de M. Leymerie et Dupin. Fig.2. Un morceau grossi. Fig. 3. Grandeur naturelle. Espèces du qault. No 396. TURBO ASTIERIANUS, d'Orbigny. PI. 182, fig. 18-20. T. testé elevato-conicâ, umbilicalä; spiré, angulo 79°; anfrac- . tibus convexis , longitudinaliter , transversimque sulcatis ; aperturé rotundaté. Dimensions. Ouverture de l'angle spirat , 79°,— Hauteur, 42 millim.— Diamètre, 41 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, # ; angle sutural, 60°. Coquille conique , ombiliquée , presque aussi large que haute. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours TERKAINS CRÉTACÉS. 217 s-convexes, ornés obliquement, en long et en travers, de sil- “ons qui, en venant se croiser, laissent entre eux de petites saillies rhomboïdales , tuberculeuses. On remarque, près de Ma suture , et au quart inférieur des tours , ure rangée plus 1forte de tubercules. Bouche ronde. … Rapports et différences. Par ses petits sillons , cette espèce ‘se distingue bien nettement de toutes les autres pourvues de tubercules. Localité. Elle a été recueillie dans le gault, par M. Astier, à Clar, près d'Escragnolle (Var). : - Explication des figures. PI, 182 fig. 18. Individu entier, grossi. De ma collection. Fig. 419. Un morceau grossi. Fig. 20. Grandeur naturelle. N° 397. TurBO PLICATILIS, Deshayes. PI. 183, fig. 11-13. Turbo plicatilis, Desh. Leymerie, 1842; Mém. de la Soc. géol. t. 5, p.13, pl. 47, fig. 5. T. testé umbilicaté , depressä ; spirä, angulo 125, ; anfracti- bus convexiusculis longitudinaliter striatis, propè suturis, transversim plicatilibus ; aperturé ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 425°, — Diamètre, 3 millim. Coguille déprimée , héliciforme. Spire formée d’un angle convexe, composée de tours remplis, ornés en long de stries assez fines, avec lesquelles viennent se croiser, près de la su- ture seulement, des plis obliques, transverses, assez profonds. Bouche ovale, entamée par le retour de la spire. Rapports et différences. Cette espèce ne se rapproche réel- L 218 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. k lement d’aucune autre , tant par sa forme déprimée que nt ses ornemens extérieurs. Localité. Elle a été recueillie par M. Leymerié, à Er (Aube), dans les couches de gault. Explication des figures. PI. 483 , fig. 41. Individu + vu de profil. De la collection de M. Leymerie. Fig. 12. Le même, vu du côté de la spire, À Fig. 13. Grandeur naturelle. l Ne 398. Turso MARTINIANUS, d'Orbigny. PI. 184, fig. 4-7. T. testé crassd , depressä, imperforaté ; spird angulo 80, ; an- fractibus convexiusculis, rugosis, tuberculis oblongis, tran- sversim ornatis ; aperturé latä, ovali, externè incrassatà. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 80°. — Hauteur to- tale, 20 millim.— Diamèire, 23 fillim.— Hauteur du der- nier tour, par rapport à l'ensemble, ; angle sutural, 63°. … Coguille déprimée, épaisse , non ombiliquée. Spire formée d’un angle un peu régulier, composée de tours peu convexes, marqués , en travers , de fortes rides d’accroissement, et, de plus , de six gros tübércules transversés , oblongs, divisés en deux saillies. Bouche souvent très-évaséé, très-encrotitéé ex- térieurement, jusque sur l’ombilic: Rapports et différences. Cette espèce se distingue nettement des autres par ses tubercules allongés et bilobés. Localité, Elle a été recueillie dans le gault, à Clansaye (Drôme), par MM. Requién et Honoré Martin. Esplication des figures. PL. 184, fig. 4. Yndividü grossi, vü du côté de la spire. De ma collection. Fig. 5. Le même, vu du côté dé l'ombilic. Fig. 6. Le méme, de profil. Fig. 7. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS, 10 LES No 399. TurBÔô PICTETIANUS, d'Orbigny. à Pi. 184, fig. 8-10. k testà crassà, umbilicatä; spird, angulo 88°; anfractibus con- | nvesiusculis, supra subtüsque longitudinaliter striatis, mar- * gine tuberculis elevatis, bilobatis ornatis ; aperturä rotun- «data. ane Ouverture de l'angle spiral, 88°. — Hauteur to- êh talé, 19 Mmillim.— Diamètré, 20 millim. » Coguille] presque-aussi haute que large, épaisse, largement \ümbiliquée ; cette partie carénée à son pourtour. Spire for- mée d'un angle régulier, composée de tours convexes , fine- ment et irrégulièrement striés en long , en dessus et en des+ s ; le milieu ridé en travers et pourvu de très-gros tuber- ré divisés en deux lobes saillans. Bouche ronde , non en- croûtée à son pourtour. … Rapports et différences. Au premier aperçu on pourrait con- fondre cette espèce avec le T. Martinianus, dont elle a les tubercules; mais elle s'en distingue par son ombilic ouvert , par sa bouche ronde , non encroûtée et par ses stries longitu- dinales. » Localité. M. Pictet a découvert cette jolie espèce à la perte du Rhône (Ain), dans les couches gresiformes du gault. » Explication des figures. PI. 184, fig, 8. Individu grossi, vu * de côté. De la collection de M. Pietet. — Fig. 9. Le même; vu du côté del'ombilic. - Fig. 10. Grandeur naturelle. Ne 400. TurBO peCussATUS , d'Orbigny.’ PI. 184, fig. 11-13, Littoréna décussata, Desh. Leymeérie , 1842, Mém. de la . Soc. géol., t. 5, p. 43, pl. 47. fig. 6. f 220 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. T. test& ovato-ohlongä , subperforatä; spiré, angulo 80° ; an- fractibus convexis, rotundatis, longitudinaliter transversimn: que costatis, decussatis ; aperturä subrotundatà. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 80°. —Hauteur 10- tale, 5 millim. — Diamètre, 4 millim. Coquille mince, élevée, un peu cônique. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours convexes arrondis, forte ment séparés par des sutures, ornés en long et en travers de petites côtes qui viennent se croiser et représenter un treillis très-régulier ; pourtant les côtes transversales sont plus sail- lantes que les autres. Bouche ronde. Rapports et différences. Assez voisine par sa forme , du T. Asterianus, cette espèce s’en distingue par des côtes au lieu de sillons, dans les ornemens extérieurs, et par un angle spi- ral moins ouvert. Localité. Elle a été recueillie dans lé gault, à Ervy, à Cour- taout (Aube), par MM. Leymerie et Dupin. Elle y est com- mune. Explication des figures. PI. 184, fig. 11. Individu grossi. De la collection de M. Dupin. Fig. 12. Un morceau grossi. Fig. 13. Grandeur naturelle. N° 401. TurBo CHASSYANUS , d'Orbigny. PI. 185, f. 1-3. T. testé elongato-conicà ; spiré , angulo 18°; anfractibus ro tundatis, subcarinatis, longitudinaliter costatis, tranversim tenuiter striatis; aperturä-rotundato-angulalà. Dimensions. Ouverture de l’avgle spiral, 48°. — Hauteur 10- tale, 23 millim. — Diamètre supérieur, 47 millim. — An- gle sutural, 75°. TERRAINS CRÉTACÉS, 321 . Coguille allongée, conique. Spire formée d'un angle régu- lier, composée de tours très-séparés, convexes , légèrement “carénés, ornés, en long, de côtes dont trois, sur la convexité, sont plus grosses que les autres. Entre ces côtes se remar- quent de petites stries transversales. Bouche ovale , un peu “anguleuse en dehors. Rapports et différences. Cette espèce est la plus allongée ‘que j'aie décrite jusqu'ici. Elle se distingue encore par ses ‘côtes et leurs intervalles. | . Localité Elle est caractéristique des couches du gault, et a \été recueillie à Escragnolle (Var), par M. Astier ; à la perte du Rhône (Ain), par M. Requien. Explication des figures. PI. 85, fig. 1. Individu restauré sur des échantillons de ma collection. Fig. 2. Un moule intérieur. Fig. 3. Un morceau grossi. N° 302. TurBo pisPAR, d'Orbigny. PI. 485, fig. 4-6. T. testé ovato-conicà ; spir4 , angulo 75°; anfractibus inferné transversim costatis, supernè longitudinaliter costatis ; aper- tur& subrotundatà. | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 75°. — Hauteur, 6 millim. — Diamètre , 5 millim. Coquille variable, suivant l'âge. Spire formée d’un angle un peu convexe, composée de tours carénés dans le jeune âge, arrondis chez les adultes. La partie inférieure de la carène est ornée de côtes longitudinales , tandis qu’en dessus on remar- que des stries longitudinales; mais celles-ci disparaissent à l'instant où les tours deviennent arrondis. Le moule pourrait faire croire que cette espèce est pourvue d’un péristome, Bouche ronde. 223 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 1! . Rapports et différences. Gette espèce se distingue facilement de toutes les autres par son changement de forme et ei disparité de ses parties. ROUE « Localité. Elle a été recueillie dans le gault, à Ervy (Aube), p M. Dupin. Explication des figures. PL. 185, fig. 4. Moule éxtérieur) grossi. De la collection de M. Dupin. £ .-Fig. 5. Jeune individu du même. | Fig. 6. Grandeur naturelle. | | | È Espèces de la craie chloritée. Ne 403. TurBO GOUPILIANUS , d'Orbigny. PI 185, f. 7-10. T. test@ elevat@ , umbilicatà; spird, angulo 00; anfractibus convezxis, longitudinaliter costatis , costis suprà œqualibus, subtüs inœqualibus ornatis ; aperturé rotundaté. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 90°. — Hauteur totale , 7 millim.— Diamètre , 8 millim. Coguille presque aussi haute que large , ombiliquée. “Spére formée d'un angle régulier, composée de tours convexes , très-séparés par des sutures, ornés, en long, de côtes serrées et égales du côté de l'ombilic, inégales et alternes de l’autre; ces côtes légèrement granuleuses. Bouche ronde. Rapports et différences. Cette espèce présente à peu près la forme du T. Astierianus du gault, tout en s'en See par ses côtes de deux sortes. | Localité. Elle a été rencontrée par MM. d'Archiac et Gué- ranger aux environs du Mans (Sarthe), dans le grès de la craie chloritée inférieure. . Ezplication des figures. PL. 185, fig. 7. individu gros. De Ja collection de M. d’Archiac. TÉRRAINS CRÉTAGÉS. 32 Fig. 8. Les côtes de dessus grossies. Fig. 9. Les côtes de dessous grossies. Fig. 10. Grandeur naturelle. »: N° 404. TurBo RHOTOMAGENSIS, d'Orbigny. PI. 485, fig. 11-14. IT. testé elevato-conic; spird, angulo 55°; anfractibus con- » vesis, longitudinaliter 5-costatis : costis elevatis, echinatis; ” aperturé rotundatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 55°. — Hauteur, 21 millim. — Diamètre supérieur, 46 millim. … Coquille allongée, non ombiliquée. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours convexes très-séparés par des sutures, ornés, en long, de cinq côtes élevées, pourvues, cha- cune , d’une série rapprochée de tubercules aigus. Bouche ronde. _ Rapports et différences. Ce Turbo se rapproche, par sa forme allongée, du T. Chassyanus , tout en s’en distinguant ‘par ses côtes épineuses. Localité. M. Maille et moi nous avons recueilli cette espèce dans la craie chloritée de la montagne Sainte-Catherine de Rouen (Seine-Inférieure) ; elle est rare avec son test. Explication des figures. P. 185, f. 41. Individu grossi, pourvu de son test. Restauré sur un échantillon de ma col- Jection. Fig. 12. Moule intérieur, du même. Fig. 13. Un morceau, grossi. Fig, 14. Grandeur naturelle. N° 405. TurBo ROYANUS, d'Orbigny PI. 186, fig. 1. T, testé conicd; spirà, ungulo 72° ; anfractibus convezis , lon. CET PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, gitudinaliter costatis : costis elevatis, distinctis ; Ce | î $ rotundatàä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 72°. — Hauteur , 410 millim, — Diamètre, 99 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, <%; angle sutural, 75°. Coguille un peu plus haute que large, conique. Spire for= mée d'un angle régulier, composée de tours très-convexes, ornés , en long, de grosses côtes très-distinctes, au nombre de six ou sept par tours ; on en remarque une externe, plus grosse que les autres. Bouche ronde. Rapports et différences. Par sa grande taille, par ses côtes, celte espèce se distingue nettement de toutes les autres. Localité. M. Espaillac et moi nous l’avons recueillie, au sein de la craie chloritée supérieure , à Royan (Charente- Inférieure), avec ma quatrième zone de Rudistes. Explication des figures. PI. 186, fig. 4. Individu de gran- deur naturelle. De ma collection. | N° 406. TurBo MAILLEANUS , d'Orbigny. PI. 186, fig. 2-3. T. éestà depressä , umbilicaté , spird, angulo A8; défis convexis supra longitudinaliter striatis, anticè rugosis, echinatis; aperturd rotundatä. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 118°. — Hauteur, , 20 millim. — Diamètre, 23 millim. Coquille un peu déprimée, épaisse, largement ombiliquée. pire formée d'un angle régulier, composée de tours très- convexes, saillans en gradins , légèrement striés, en long, au pourtour de l’ombilic, ornés, sur leur convexité, en haut, de tubercules peu saillans, obtus ; en bas, de sept ou huit tuber- cules imbriqués, creux. Bouche très-arrondie, TERRAINS CRÉTACÉS , 995 Rapports et différences: Les tubercules dont cette espèce ornée la distinguent de toutes les autres des terrains cré- macés. . Explication des figures. PI. 186, fig. 2. Individu de gran- Meur naturelle. De ma collection. Fig. 3. Le même, à l’état de moule. N° 407. TurBO RENAUXIANUS , d'Orbigny. PI. 486, fig. 4-8. ', testä depressä, umbilicaté ; spirâ, angulo 12(°; anfractibu, _ convexis, longitudinaliter costatis : costis el: atis, tubercu- lis imbricatis ornatis ; aperturé rotundatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 420°. — Hauteur » AA millim.— Diamètre , 16 millim. * Coquille plus large que haute, ombiliquée. Spire formée d'un angle régulier , composée de tours très-convexes, ca- maliculés sur la suture, ornés, en long, de grosses côtes urès-saillantes, formées de tubercules creux, imbriqués les tüns sur les autres. On remarque, vers le tiers inférieur , tr; ; ‘côte plus grosse que les autres. Bouche ronde. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des autres Turbo de la craie par ses côtes tuberculeuses imbriquées. Localité. Elle a été découverte par M. Renaux, à Uchaux (Vaucluse), dans les grès rouges de Ja partie moyenne d's craies chloritées. | Esplication des figures. PI. 486, fig. 4. Individu grossi, restauré sur un échantillon de la collection de M. Renaux. Fig. 5. Grandeur naturelle. - Fig. 6,7 et 8. Opercules rencontrés dans le même lieu, et qui pourraient appartenir à des Turbo. | ‘ 15 cd A 220 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Lt d M ER PI PEN PRET NS Li N° 408. TURBO GUERANGÉRI, d'Orbigny. Pl. 186 bis, fig. 1-2. T. testä rotundaté, subumbilicatä; spir& , angulo 90° ; anà fractibus convexis, subangulatis, longitudinaliter oostatie, granulosis , tuberculatis, transversim rugosis ; aperturé ro= tundatà ; labro fossiculifero. # Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 90°. — Hauteur, | 16 millim. - Diamètre, 16 millim. — Hauteur du dernier tour , par 1: port à l'ensemble , -.— Angle sutural, 55% : Coquille aussi haute que large, un peu conique, marquée: d'une petite fente ômbilicale. pire formée d'un angle spirall- régulier , composée de tours un peu anguleux par un méplat! près de la suture, ornés, en long, de côtes peu élevées, divi- sées en petits tubercules par des rides transverses. Sur Ba saillie supérieure du méplat sont de gros tubercules ronds. J''uche arrondie. Rapports et différences. Cette espèce rappelle rout-à-fait là, forme des espèces actuellement vivantes ; aussi se distingue - - t-elle nettement des autres espèces als _ Localité. M. Guéranger l’a découverte dans le grès rou- geâtre du Mans (Sarthe), que je rapporte à la partie a à de la craie chloritée. Explication des figures. PI. 186 bis, fig. A. individu entier. De la collection de M. Guéranger. | | Fig, 2. Grandeur naturelie. N° 409. TURBO BICULTRATUS , d'Orbigny: PI. 186 bis, fig. 3-4. T. festä brevi, imperforaté; spird, angulo 79°; anfractibus convertis, boss nb, curinis aculis; aperturé subrotun- datä, TERRAINS CRÉTAGÉS, 227 Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 79. — Hauteur - totale, 40 millim. — Diamètre supérieur, 10 millim. — .… Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, 22. » —Angle sutural, 59e. + Coquille mince, aussi large que haute, non ombiliquée. pire formée d’un angle régulier, composée de toursconvexes, Misses, formés en long, sur leur convexité, de deux carènes très- saillantes, tranchantes, et même festonnées. Bouche presque ronde ; columelle lisse, peu encroûtée. Rapports et différences. De tous les Turbo fossiles, c’est le seul que je connaisse avec ses deux Carènes tranchantes. Localité. M. Guéranger l’a découvert dans le grès rou- geâtre quartzeux du Mans (Sarthe) . Je rapporte ces grès à la ‘parue inférieure de l'étage des craies chloritées. Explication des figures. PI. 186 bis, fig. 3. Individu grossi. De la collection de M. Guéranger. Fig. 4. Grandeur naturelle. N° 410. TURBO TRICOSTATUS, d'Orbigny. PL. 186, fig. 5, 6. T. testé elevaté, conicé, umbilicatd; spird, angulo 73° ; an- fractibus augulosis , convexis, longitudinaliter tri-costatis, intermediisque transversim rugosis; aperturé subrotundatà. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 73°. — Hauteur, 41 millim. — Diamètre , 10 millim. — Hauteur du dernier tour , par rapport à l’ensemble, #2. — Angle sutural, 70°. … Coquille un peu plus longue que large , légèrement ombili- : quée. Spire formée d'un angle régulier , composée de tours un peu carrés, ornés, en dessous, d’un méplat en rampe, sur a convexité d'une autre partie aplatie pourvue de trois grosses » côtes obtuses, longitudinales, Entre ces côtes sont des rides 348 PALÉONTOLOGIE FRANCAtSÉ À transvérsaies très-prononcées. Bouche ronde en dedans , ün peu carrée près du bord. ; Æapports et différences. De toutes les espèces qui sont dé= crites au sein des terrains crétacés, aucune ne peut être coms parée à celle-ci, tant:elle s'en distingue par ses trois côtes saillantes. À Localité. Elle se trouve dans les mêmes circonstances ré l'espèce précédente. Explication des figures. PI. 186, fig. 5. Individu grossi. De la collectiou de M. Guéranger. Fig. 6. Grandeur naturelle. N. B. — Sons les n°° 11 à 18, j'ai donné, dans la même planche, deux espèces d'opercules de Turbo. On conçoit qu'il ne m'est pas possible de les rapprocher des coquilles aux- quelles ils appartiennent ; mais au moins est-ce une confirma- tion de leur bon classement dans le genre Turbo. L'un d'eux est très-remarquable par ses tours de spire très-rapprochés , comme chez les Trochus proprement dits. N° 411. TURBO CRETACEUS, d'Orbignvy. PI. 186 Dis, fig. 7-8. T. testä ovaté, imperforatä; spird, angulo 90 ; anfractibus convezis, longitudinaliter 5-costatis, intermediisque trans- versim plicatis; aperturà rotundatä. Dimensions. Ouverture de l'anglé spiral, 909. — Hauteur, 2 millim. Coquille ovale , large , non ombiliquée. Spire formée d'un angle presque répulier, composée de tours convexes, ornés, en long, de cinq côtes élevées, arrondies , entre lesquelles sont des plis transverses très-prononcés. Bouche ronde. Rapports et différences. Cette espèce ressemble au 7. co- gnacensis, {out en s'en distinguant par cinq au lieu de deux PE Le TÉRRAINS. CRÉTAGÉS. PET ES \G0Les par tours, el par ses côtes moins espacées, Moins lran- «chantes. ; Localité. M. Guéranger l'a trouvée avec l'espèce précé- ‘dente. EE Explication des figures. PI. 186 bis, fig. 7. Individu grossi. De la collection de M. Guéranger. Fig. 8. Grandeur naturelle. _ N° 412. TurBO COGNACENSIS, d'Orbigay. | | PI. 186, fig. 9-40. T. testé ovaté, imperforatd ; spird, angulo AA0°; an/fractibus convexis , bicostatis, ultimo 5-costatis: costis acutis; aper- turé rotundaté, Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 410°. — Hauteur, 44 millim. — Diamètre , 40 millim. Coquille large, non ombiliquée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours larges, convexes, ornés, en long, sur les tours recouverts, de deux côles carénées, et de cinq sur le dernier tour, Bouche arrondie, Rapports et différences, Voisine de la précédente espèce, par ses côtes et sa forme générale, celle-ci a beaucoup moins de côtes par tours. Localité. Je l'ai recueillie dans la même couche que l’Exo- - gyra colomba, c'est-à-dire aux parties inférieures de la craie chloritée, à la porte de Cognac ( Charente}. Elle est à l’état de moule. _ Explication des figures. PI. 186 bis, fig. 9. Individu grossi. De ma collection. Fig. 10. Grandeur naturelle. 230 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | LE Espèces qui, avant d'être fiqurées, demandent de nouveaux 4. renseignemens. Turbo alpinus, d'Orb. Cette espèce, dont l’angle spiral est” | de 64°, paraît être ornée de côtes tuberculeuses. Elle se trouve! à Clar, près d’Escragnolle (Var), et à la perte du Rhône (Ain).# | Turbo indecisus, d'Orb. On la rencontre à Escragnolle (Var), à la perte du Rhône (Ain), et à Clansaye (Drôme), dans le gault. Son angle spiral est de 59, Il ne se rapporte! bien à aucune des autres espèces ; mais je n’en connais que le moule intérieur. Turbo obtusus, d'Orb. Charmante espèce du grès vert du Mans, dont les tours sont costulés en long, en avant et en tra- vers.en arrière et dont la spire est très-courte, obtuse, pour- vue d’un angle des plus convexes. Résumé géologique, J'ai réuni dans les terrains crétacés de France vingt-sept espèces ainsi réparties : | Étage néocomien inférieur. T. acuminatus, d'Orb. T. Mantelli, Leym. Desvoidyi, d'Orb. marollinus, d'Orb. elegans, d'Orb.: yonninus, d'Orb. inconstans, d’Orb. Étage du gault. T. alpinus, d'Orb. T. indecisus, d'Orb. Astierianus, d'Orb. Martinianus, d'Orb. Chassyanus, d'Orb. Pictetianus, d'Orb. decussatus, d'Orb. plicatilis, d’Orb, dispar, d'Orb. Lt TERRAINS CRÉTACÉS, 231 EP Étage de la craie chloritée. LA T. bicultratus, d'Orb. T. obtusus, d'Orb. . cognacensis, d'Orb. Renauxianus, d'Orb. L cretaceus, d'Orb. rhotomagensis, d’Orb. 4 Goupilianus, d'Orb. royanus, d'Orb. | FA Guerangeri , d'Orb. tricostatus, d’Orb. 4 Mailleanus, d'Orb, qu k Les Turbo offriraient donc à à l'étage néocomien sept es- èces, au gault neuf, et à la craie chloritée onze. Ainsi, comme chez les Natices, le nombre des espèces aurait été “en croissant des étages inférieurs aux supérieurs ; ce qui, du reste ,.est d'autant plus naturel, que les espèces ont continué leur progression numérique au sein des terrains tertiaires ; et, à l’époque actuelle, ils sont au maximum de leur dévelop- pement spécifique. …_ On voit aussi que toutes les espèces sont spéciales à leur étage, sans passer de l’un à l'autre ; aussi sont-elles toutes caractéristiques. - . Divisées par bassins, je trouve, à l'étage néocomien, toutes les espèces propres au bassin parisien. A l'étage du gault, les T. alpinus, Astierianus, indecisus, Martinianus, Pictetianus, sont spéciaux au bassin méditerra- néen. Les T. decussatus, dispar, plicatilis, appartienneit au | bassin parisien. Le T. Chassyanus se trouve dans les bassins _ parisien et méditerranéen. Y L’'étage de la craie chloritée offre, dans le golfe de la Loire . seulement, les T. hicultratus, eretaceus, Goupilianus, Gueran- _ geri, obtusus , tricostatus; dans le bassin pyrénéen, les =. | cognacensis, royanus ; dans le bassin parisien, les T. Muillea- nus, 2 hotomagensis ; dans le bassin méditerranéen, le T. Re- nausienus, Dès lors, comme dans les craies chloritées, au- 232 PALÉONTOLOGIE FRANÇAIÎSE. | cune espèce ne passe d’un bassin dans l'autre, chacune ét spéciale à son bassin particulier. | Genre PHASIANELLA, Lamarck. É Animal en tout identique à celui des Turbo; de même, opercule pierreux ; seulement cet opercule est ovale. | Coquille ovale ou conique, épaisse. Spire allongée. Bouche entière, ovale, plus longue que large, à bords désunis et mo- difiés par le retour de la spire. Labre tranchant, non réfléchi. Columelle lisse. Rapports et différences. Les Phasianelles de Lamarck sont des Mollusques qui ne se distinguent bien des. Turbo ni par l'animal ni par la coquille; ce sont, on peut le dire, des Turbo plus allongés, à bouche ovale , au lieu d'être ronde , dont les bords sont désunis. Les Phasianelles sont de toutes les latitudes, puisque nous en avons sur nos côtes de France; pourtant elles sont plus grandes et plus nombreuses dans les mers chaudes , où elles se tiennent au dessous du niveau des basses marées, parmi les algues marines. Fossiles, elles se rencontrent, comme les Turbo, dans presque tous les terrains, se multipliant néan- moins de plus en plus dans les terrains tertiaires. N° 413. PHASIANELLA NEOCOMIENSIS, d'Orbigny. PI. 187, fig. 1. P. iestä elongatä, umbilicatä; spirä, angulo 60°; anfractibus cenveziusculis, lævigatis ; aperturé ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 60°. — Hauteur, 43 millim. — Diamètre, 9 millim. — Hauteur du dernier tour , par rapport à l’ensemble, -£:.— Angle sutural, 69°. Coguille ovale, allongée, marquée d’une petite fente ombi- licale. Spire formée d'un angle très-peu convexe , composée de tours convexes, très-séparés par la suture, lisses ou seule- ment marqués de légères lignes d'accroissement. TERRAINS CRÉTACÉS: 353 - Rapports et différences. Cette espèce rappelle la forme du IP, pullus de nos côtes, tout en s'en distinguant par la fente ‘ombilicale. - Localité. Elle se rencontre dans le terrain néocomien infé- srieur. Elle a été recueillie à Marolle et à Soulaines (Aube), par M. Dupin et par moi; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robi- bineau-Desvoidy. # Ecplication des figures. PI. 187, fig. 1. Coquille grossie. De ma collection. L'Fig. 2. Grandeur naturelle. N° 414. PHASIANELLA GAULTINA, d'Orbiguy. PI. 187, fig. 3. P. testà elongaté, imperforatà ; spird, angulo 45°, anfractibus * convexis , lævigatis, longitudinaliter substriatis ; aperturû _ ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 45°. — Hauteur, 30 millim. — Diamètre, 49 millim. — Angle sutural, 80 millim. Coquille allongée, non ombiliquée. Spire formée d'un angle convexe, composée de tours renflés, bien séperés par des sutures entièrement lisses, ou offrant des indices de stries très-espacées, peu régulières. Bouche ovale, encroûtée sur sa columelle. _ Rapports et différences. Voisine par sa grande simplicité des P. neocomiensis, cette espèce s’en distingue pourtant par son angle spiral moins ouvert et par son manque d'om- bilic. Localité. Je l'ai recueillie à Maurepaire, commune de Gérodot (Aube), dans les marnes du gault. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 187, fig. 3. Individu de gran- deur naturelle, restauré sur un échantillon de ma collection, 4 P. testé elongato-conicä, imperforatä ; spiré, angulo 63°; ane. Jfractibus converiusculis, longitudinaliter costatis ; costis inæqualibus ; aperturä ovali. # 254 PALÉONTOLUGIE FRANÇAISE. Ne 415. PHASIANELLA ERVYNA, d'Orbigny. } PI. 188, fig. 1-3. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 63°. — Longueur, 42 millim. — Diamètre, 8 millim. Coquille allongée , non ombiliquée. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours peu convexes, pourtant séparés par des sutures; ornés, en long, de petites côtes iné- gales, sur lesquelles se croisent quelques lignes d’accroisse- ment. Bouche ovale. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des pré - cédentes par ses petites côtes. Ge caractère est même rare parmi les Phasianelles. Localité. Elle a été découverte par M. Dupin, aux envi- rons d'Ervy (Aube), dans le grès vert du gault. Ezxplication des figures. PI. 188, fig. 1. Individu grossi. De la collection de M. Dupin. Fig. 2. Un morceau, grossi. Fig. 3. Grandeur naturelle. N° 416. PHASIANELLA SUPRACRETACEA, d'Orbigny. PI. 487, fig. 4. P. test& elongato-conicä; spir4, angulo 47°; anfractibus convexiusculis, infra gradatim scalaribus, canaliculatis ; aperturé ovali. Dimensions. Ouyerture de l’angle spiral, 47°, — Longueur, 438 millim. — Diamètre, 69 millim. Coquille allongée, presque conique, non ombiliquée. pire TERRAINS CRÉTACÉS. 235 ée d'un angle très-légèrement convexe, composée de urs peu renflés , lisses ou à peine marqués de quelques signes d’accroissement. Chacun, vers la suture, forme une allie en gradin, et laisse un léger canal. Bouche ovale, ‘omprimée. . Rapports et différences. La taille de cette espèce et le vanal de sa suture la distinguent nettement de toutes les autres. s + Localité. Je l'ai recueillie dans la couche la plus supé- mieure des craies chloritées, à Royan (Charente-Inférieure), tavec ma quatrième zone de Rudistes. M. Marrot l’a aussi tecueillie à Laveyssière (Dordogne), dans les mêmes +couches. $ Résumé géologique. : ë J'ai quatre espèces de Phasianelles des terrains crétacés, ainsi distribuées : une, la P. neocomiensis, propre au terrain néocomien du bassin parisien ; deux, les P. gaultina et er- vyna , spéciales au gault du bassin parisien ; et une, la P. supracretacea, qui n’a été rencontrée, jusqu’à présent, que -dans les couches supérieures des craies chloritées du bassin pyrénéen; ainsi, chaque espèce serait en même temps ca- ractéristique de son étage et de son bassin. & Famille des HALIOTIDÆ. Fa L # _ Animal souvent très-volumineux, et ne pouvant rentrer . dans sa coquille. Pied large, ovale, tête très-distincte, por- æÆ, . tant, en avant, des yeux sur de longs pédoncules, placés à la . base externe de tentacules coniques développés. Point d’o- ‘#4 .percule où cette partie rudimentaire. Branchies formées de : peignes réguliers presque pairs. Le manteau est ou échancré s e . ou percé vis-à-vis de fentes ou de trous de la coquille, de E + b É ! & 296 | PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, manière à permettre à l'animal de respirer par cés ovel tures, Lors même que l'animal est contracté. À 4 Coquille spirale, quelquefois trochoïde, d'autrefois dé- primée et alors auriforme, généralement nacrée, le plus sous: vent percée de petits trous distincts de la bouche, ou pour vus soit de fentes soit de profonds sinus. Rapports et différences. On voit que les Haliotidées se ad tinguent des Trochidées par le manque d’appendices tenta culiformes au-dessus du pied, par le manque d’opercules, et par ce singulier caractère des fentes ou des trous qu'om remarque dans les coquilles. 0 Dans l'état actuel des choses, je réunis dans cette famille les genres wStomatia, Pleurotomaria, Rimulus, Cirrus et Haliotis. Quelques-uns de ces genres paraissent s'être montrés dès: la première animalisation du globe, tandis que d’autres n’ont paru qu'avec l’époque actuelle. Le Genre, STOMATIA, Lamarck. Stomatella et Stomatia, Lamarck. Animal analogue à celui du Turbo, par les appendices intérieurs des tentacules, s’en distinguant, néanmoins, par le manque de filets sur le pied, par l'opercule rudimentaire, et par l'animal beaucoup plus volumineux. Coquille oblongue ou ovale, auriforme, imperforée. Syire à peine formée de quelques tours très-déprimés:. Bouche entière, plus longue que large, labre dilaté, tranchant, La coquille est nacrée, comme celle des Turbo ; elle ne s'en dis- tingue que par sa grande dépression. Les Stomates n'avaient, je crois, jamais été indiquées comme fossiles. Elles vivent dans les régions chaudes, sons les pierres, où celles s’attachent fortement. FÉRRAINS CRÉTACÉS. 59 No 417. SromaTiA AsPERA, d'Orbigny. PI. 188, fig. 4-7. 3, testä suborbiculato-depressä; spiré depressä; anfractibus . converinseulis, longitudinaliter costatis : costis squamis . imbricatis ornatis. à Mansion. Largeur, 45 millim. — Épaisseur, 4 millim, — nc Angle spiral, environ 140°. dCogmius suborbiculaire , très-déprimée. Spire composée ‘de tours très-déprimés, ornés, en long, de petites côtes pourvues de tubercules imbriqués les uns sur les autres, comme des écailles. Bouche très-large. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des Stomates vivantes par ses aspérités imbriquées. & Localité, Je l'ai recueillie, avec la Caprina adversa, à Saint- Trojan, près de Cognac (Charente), à la partie inférieure de la craie chloritée. … ÆÉzxplication des figures. PI. 188, fig. 4. Individu grossi, vu du côté de la spire. De ma collection. . Fig. 5. Le même, de profil. … Fig. 6. Un morceau grossi. … Fig. 7. Grandeur naturelle. Genre PLEUROTOMARIA, Defrance. _ Animal inconnu. © Coquille conique ou déprimée, généralement trochoïde, composée de tours ombiliqués ou non. Bouche ronde, rhom- . boïdale, ovale ou déprimée, échancrée par le retour de la + spire, à labre non bordé et à columelle simple, quelquefois . encroûtée, Un sinus en fente, occupant plus au moins le tiers ; du dernier tour, vient interrompre le libre. Ce sinus, à + mesure qu'il se ferme en arrière, laisse toujours apparente, à l'extérieur de la coquille, une bande que j'appelle bande 238 PALÉONTOLOGIE FRANÇAÏSE. : : du sinus, qu'on aperçoit à tous les tours , et dont les lignes d’accroissement sont imbriquées, tandis que celles du labre s'infléchissent, de chaque côté, vers le sinus. È Rapports et différences. Extérieurement les | maires ressemblent aux Trochus, dont ils ont la forme et l'aspect ; ils s’en distinguent toujours par la bande du sinus, qu'avec un peu de soin on aperçoit toujours. Sans y me | cher des rapports zoologiques , les Pleurotomaires ne sont. en dernière analyse , que des Trochus pourvus d'une fentet prolongée sur le côté externe de la bouche. È Observations. Les Pleurotomaires devraient être, par leur: animal, très-voisins des Haliotis ; et leur sinus était certaine= ment destiné à faciliter la respiration de l'animal contracté: dans sa coquille, le sinus devant communiquer avec les! branchies, et remplissant les mêmes fonctions que les ou- vertures des Haliotis. ë J'ai observé sur les Pleurotomaires les trois modifications apportées par l’âge. Très-jeune, la coquille est presque lisse ; elle manque de tous les ornemens extérieurs dont elle est couverte plus tard: c'est l'état embryonnaire, Elle se charge ensuite peu à peu des côtes, des tubercules, ou des stries qui caractérisent l'espèce. Ces côtes, ces tubercules, ces stries persistent pendant presque toute l'existence, et se montrent sur la plus grande partie de l’accroissement, en se marquant davantage : l'espèce est au grand complet; elle est parfaite. Bientôt, dans la vieillesse, ces côtes, ces tubercules, ces stries, s'effacent plus ou moins, suivant les individus; ils perdent peu à peu de leurs caractères, et plusieurs espèces, de striées qu’elles étaient, redeviennent entièrement lisses (P. Lahayesi, d'Orb.) ; c’estun état de dégénérescence ana- Jogue à celui que j'ai signalé chez les Ammonites (1), (4) Voyez tome I, p. 379, TERRAINS CRÉTACÉS. 239 Les Pleurotomaires sont des coquilles qui ont commencé à {paraître à la surface du globe avec les couches anciennes. Ils :sont déjà nombreux à l'époque des terrains carbonifères ; ils ile sont beaucoup plus durant la formation jurassique. On avait cru qu’ils étaient bien moins multipliés au sein des terrains ‘Crétacés , mais les descriptions qui suivent prouvent le con- traire. Les Pleurotomaires , tout en ayant montré des formes particulières , dans chaque formation, sont, dans les terrains irassiques et crétacés, au maximum de leur développement numérique. Ils cessent ensuite d'exister ou ne présentent plus qu' une ou deux espèces dans les parties les plus inférieures _ des terrains tertiaires du bassin parisien. On ne rencontre plus aujourd’hui de Pleurotomaires à l'état vivant. C'est une forme éteinte , qui appartient entièrement au domaine de la géologie. A en juger par leur gisement , les Pieurotomaires ont dû être des animaux côtiers, vivant principalement sur les rochers. ‘On peut diviser les Pleurotomaires en deux groupes , sui- vaut qu ils sont ou non ombiliqués. LE groupe : les PERSPECTIVÆ. Ombilic ouvert, permettant d’ apercevoir les tours. P. neocomiensis, Pailletteana, elegans, Robinaldi, proven- cialis, du terrain néocomien ; dimorpha, gaultina, lima, Rho- dani, du gault ; et Mailleana , perspectiva, Galliennei, Santo- | nesa, formosa » Moreausiana, secans, Brongniartiana, royana, turbinoides, Espaillaciana, de la craie chloritée. . Le groupe : les FALGATI. Ombilic fermé ou simplement per- - foré, sans montrer les tours dans l’intérieur. …. P. Dupiniana, albensis, Carteroni, du cerrain néocomien ; : \gurgitis, alpina, du gault; et Lahayesi, simplez, Requieniana, . falcata, Matheroniana, Fleuriausa, cassisiana, Marrotiana, _mvhaugiana, de la craie chloritée, Te 2/6 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Pleurotomaires du terrain néocomien. ï N° 418. PLEUROTOMARIA NEOCOMIENSIS, d’Orbigny. PI. 188, fig. 8-12. | Cirrus perspectivous. Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. de géol., t. 5, p. 116, fig. 13. P. test& conicä, crassä; spiré, angulo 9°; anfractibus con= veæis, longitudinaliter striatis : striis inæqualibus ; ultimo anfractu suprà striato, umbilicato ; aperturé transversim ovali. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 94°. — Longueur totale , 30 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, :. — Angle sutural, 67°. Coquille conique, épaisse. Spire formée d'un angle très- légèrement convexe, composée de tours convexes, saillant en gradins les uns sur les autres, et séparés par des sutures profondes; ils sont ornés en long de stries très-inégales, au nombre de huit ou neuf au-dessus, et six ou sept au-dessous de la bande du sinus, Ces stries, surtout dans le jeune âge, viennent se croiser avec quelques lignes d’accroissement ; le dernier tour, très-légèrement anguleux en dehors, est strié en dessus, et pourvu d’un ombilic qui occupe moins du cin- quième du diamètre. Bouche déprimée, ovale transversale- ment. Sinus occupant le tiers du dernier tour, placé au £5 de la hauteur du tour. Bande du sinus, lisse, en creux, bordée d’une strie de chaque côté de la saillie. Rapports et différences. On a rapproché cette espèce du P. perspectiva ; mais elle s'en distingue par son angle spiral de 94°, au lieu de 103°, par des stries au lieu de côtes, et par le nombre de celles-ci, par sa bande du sinus en creux TERRAINS CRÉTACÉS, 2/1 ‘et non pas en relief; enfin par le dessus du dernier tour, ‘strié partout. . Localité. Cette espèce caractérise le terrain néocomien inférieur des bassins parisien et méditerranéen. Elle a été recueillie dans le calcaire jaune, à Ville-en-Blaisois, près de Vassy, à Tremilly (Haute-Marne), par MM. Cornuel et Royer ; aux environs de Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau- Desvoidy; à Marolle, à Soulaines, à Vendœuvre (Aube), par MM. Dupin, Leymerie et par moi ; au vallon de Russey, près de Morteau; à Renaud-du-Mont, aux Jannerots, près des Écorces (Doubs), par M. Carteron; au ravin de Saint-Martin, près d'Escragnolle (Var), par M. Astier. Histoire. Dans son mémoire sur le département de l'Aube, M. Leymerie a rapporté cette espèce au Cirrus perspectivus, Mantell (Pleurotomaria perspectiva). On à vu , aux rapports et différences, que ces espèces sont très-distinctes ; elles appartiennent aussi à deux étages tout-à-fait différens. … Ezplication des figures. PI. 188, fig. 8. Individu entier, vu ‘de profil. De ma collection. Fig. 9. Le même, vu en dessus du dernier tour. Fig. 10. Un tour pour montrer le prolongement du sinus. Fig. 14. Bande du sinus grossie. Fig. 12. La même, vue de profil. N° 419. PLEUROTOMARIA PAILLETTEANA, d'Orbigny. PI. 189. P. testé conicé, elevaté ; spirä, angulo 85°; anfractibus com- planatis, externè carinalis, ultimo suprà profundè exca- vaté, longitudinaliter striaté ; aperturä subquadrato-angu- latä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 85°, — Longueur totale, 92 millim, ll, 46 (F + 24a PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Coquille conique. Spire formée d’un angle régulier, eo posée de tours presque plans extérieurement , marqués stries assez fines. Le dernier est fortement caréné à son pour tour, strié en long, et très-excavé en entonnoir, en dessus: Bouche rhomboïdale , anguleuse en dehors, rétrécie en de= dans. Sinus? Bande du sinus placée vers les deux Tel supérieurs de la largeur des tours. ; Rapports et différences. Cette belle espèce se distingue neutél ment de toutes les autres par son ombilic très-profond en en= tonnoir, sans pourtant laisser apercevoir les tours intérieurs. … Localite. Elle a été recueillie par M. Paillette aû sein des ter+ rains néocomiens inférieurs, à Génégal (Pyrénées-Orientales), où elle est à l'état de moule d’un calcaire compacte noirâtre; etpar M. Honoré Martin à Cheiron, aux environs de Caussols (Var), dans un calcaire chloriteux de la même époque. Peuts êwre se trouvé t-elle encore à Renaud-du-Mont, près de Mor- teau (Doubs), où élle a été observée par M. Carteron. Eaplication des figures. PL. 189, fig. 1. Individu réduit de moitié, vu de profil. De ma collection. | Fig. 2. Le même ; vu en dessus. No 420. PLEUROTOMARIA ELEGANS, d'Orbigny. PI. 490, fig. 4-4. P. testé conicà,, depressd, carinatä, tenui; spiré, angulo 85°; anfractibus convexis , carinatis , longitudinaliter costatis, transversim rugosis ; ultimo supra complanato, laté wmbili- cato ; aperturd depressä, externè angulatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 85e. — Longueur totale, 25 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, #:.— Angle sutural, 65 millim. Coguille plus large que haute , conique, mince. Spire for 4 TERRAINS CRÉTACÉS. 2/3 é e d'un angle régulier, composée de tours larges , légère- éntrenflés, fortement carénés ét évidés de chaque côté de la rène , ornés, en long, de très-petites côtes inégales, péu Mevées, avec lesquelles viennent se croiser des rides irrégü- r es; dessus du dernier tour un peu convexe, treillissé comme dessus ; les rides plus prononcées dans l’ombilic qui est rge et laisse apercevoir les tours précédens. Bouche dépri- ée, anguleuse en dehors. Sinus très-prolongé, placé au ieu de la largeur des tours ; bande du sinus en relief, et quée de lignes imbriquées. Ro Les et différences. Voisine du P. Pailletteana, par sa Irène ét par sà forme générale, cette jolie espèce s’en dis- ngue par sa partie supérieure non en entonnoir | convexe, hpar ses ornemens treillissés. -Localité. Elle appartient aux calcaires inférieurs du terrain téocomien. Elle à été recueillie à la source dir Loup, au ravin é Saint-Martin ( Var), par M. Astier et par moi; aux énvi- $ de Morteau (Doubs), par M. Carteron; aux énvirons de Muse (Savoie) , par M. Hugard. “Explication des ‘figures. PI.490, fig. 4. Individu entier, wu de côté. De ma collection. | Fig. 2. Le même, vu en dessus du dérnier tour. | Fig. 3. Bande du sinus, grossié. Fig. 4. Saillie de la même. N° 421. PLEUROTOMARIA ROBINALDI, d'Orbigny. Lu Dee AE PI. 490, fig. 5-8. P, testé conicé, carinatd ; spir4, angulo 75° ; anfractibus ca- rinatis, externe complanatis, partim costulaté, partim læ- À igatä; ultimo suprà complanato, umbilicato; umbilico an _ gustulo ; aperturd triungulari ETA PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 75°, — Longueur totale, 31 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, 5£;.— Angle sutural, 60e. k Coquille plus large que haute, conique. Spire formée d'ur angle régulier , composée de tours plans ou à peine sinueux très-carénés ; chaque tour montre, au-dessus de la bande dt sinus , des stries longitudinales avec lesquelles viennent se croiser quelques lignes d’accroissement ; au-dessous, au con: traire, il n'y a plus de stries d’accroissement sur une partie presque lisse. Le dessus du dernier tour est un peu convexe, et pourvu d'un très-petit ombilic. Bouche rhomboïdale , dé- primée, anguleuse en dehors. Bande du sinus étroite, légère: ment en creux. Rapports et différences. J'avais cru pouvoir rapporter cette jolie espèce au P. striata, Fitton; mais elle s'en distingue par la moitié presque lisse de chacun de ses tours, tandis que l’autre est partout striée. Localité. Elle a été découverte par M. Robineau-Désvoidy. aux environs de Saint-Sauveur (Yonne). Elle est propre aux couches inférieures du terrain néocomien. L'exemplaire que j'ai sous les yeux a conservé son test. Explication des figures. PI. 190, fig. 5. Individu vu de côté. De la collection de M. Robineau-Desvoidy. | Fig. 6. Le même, vu en dessus. Fig. 7. Une partie avec la bande du sinus. Fig. 8. Profil de la même partie. N° 422. PLEUROTOMARIA PROVINCIALIS, d'Orbigny. PI. 190 , fig. 9, 40. P. testà depresso-conicé, bicarinatä; spirä, angulo 80°; an- fractibus bicarinatis; longitudinaliter striatis ; ullimo suprè conveæiusculo, umbilicato ; apertur4 depressà, TÉRRAINS CRÉTACÉS. | 245 Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 80°. — Longueur “rotale, 29 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport ra l'ensemble, +’. — Coguille plus large que haute, conique. Spire formée d'un angle un peu convexe, composée de tours larges, légèrement anguleux, ornés , en long, de stries fines; le dernier tour, x oi en dehors, de deux carènes obtuses, est convexe en s, et pourvu d'un ombilic médiocrement ouvert. Bou- déprimée, ayant deux légers angles en dehors. © Rapports et différences. Cette espèce diffère de toutes celles ‘que j'ai décrites, par ses deux carènes; caractère qui la rap- IProche d’un Pleurotomaire des couches oxfordiennes, dont telle se distingue, néanmoins, par ses tours plus étroits. et par ‘son angle sutural plus ouvert. N Localité. Elle a été recueillie par M. Duval, au sein des Couches inférieures du terrain néocomien, aux environs des Lates (Var). Elle est à l’état de moule. ” Explication des figures. PI. 190, fig. 1. Individu de gran- deur naturelle, vu de côté. De ma collection. * Fig. 2. Le même, vu en dessus. N° 423. PLEUROTOMARIA DUPINIANA, d'Orbigny. PI. 191, fig. 1-4. P. testé conicä, crassé; spiré, angulo 76°; anfractibus con- veæiusculis , longitudinaliter transversimque striatis, ul- timo subcarinato, supra complanato, umhilicato ; umbilico angustato ; aperturé depressé, triangulari. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 76°. — Longueur - totale, 27 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, -°,.—Angle sutural, 55°. | Coquille plus large que haute, épaisse, carénée. pire for- EAN 246 PALÉONTOLOGIL FRANÇAISE. 4 mée d'un angle à peine convexe, composée de tours légères ment COnvexes , ornés , en long et en travers, de stries qui viennent se croiser et former un treillis assez mme nm À saillant ; le dernier tour caréné extérieurement » est plan en dessus et pourvu d’un très-étroit ombilic. Bouche dép triangulaire. Sinus souvent très-prolongé, placé au milieu la largeur de chaque tour; bande du sinus un peu Sacs EE pourvue de lignes saillantes imbriquées. Rapports et différences. Assez voisine, par ses suries , P. meocomiensis, cette jolie espèce s’en distingue par son a gle spiral bien moins ouvert, par ses tours plus carénés, par son ombilic beaucoup plus étroit et par son dernier tour pan. en dessus. FSrS à à : 4 | Localité. Elle a été découverte par M. Dupin au sein des. couches du calcaire jaune inférieur du terrain néocomien de Marolle (Aube). Elle conserve son test. M. Carteron l'a trou= vée encore, à l’état de moule, à Renaud-du-Mont, près de Morteau (Doubs), et M. Beaudouin, près d'Auxerre (Yonne). Explication des figures. PI. 191, fig. 1. Individu entier de grandeur naturelle, vu de profil. De la collection de M. Dupin, Fig. 2. Le même, vu en dessus. Fig. 3. Une partie de la bande du sinus grossie. Fig. 4. La même, vue de profil. Espèces du qault. N° 424. PLEUROTOMARIA DIMORPHA, d'Orbigny. PI. 191, fig. 5-9. « P, testé coniré, carinatd; spir4, angulo 57°; anfractibus complanatis, longitudinaliter striatis, ullimo excavato, ca- rinato, suprà infundibulifor mi ; aperturd sinuaté, obliqué. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 57°.+- Longueur | TERRAINS CRÉTACÉS. 244 nutotale, 45 millim.— Hauteur du dérnier tour, par rapport - à l'ensemble , 2*..—Angle sutural, 70. “Coguille plus haute que large, conique, changeant de forme. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours aplatis “en dehors, dans le jeune âge, et alors striés régulièrement en long; il y a aussi cinq ou six tours ; puis les deux der- | niérs tours se creusent de plus en plus, au milieu de leur hauteur, de manière à être profondément excavés. Le dessus du dernier est en entonnoir, très-creux et marqué, en long , de côtes très-prononcées et très-irrégulières. Bouche étroite, oblique, très-sinueuse. Sinus occupant le tiers du dernier tour ; il est placé sur le côté du sillon des derniers tours; dans les premiers, il est au milieu de la largeur et légèrement saillant. Rapports et différences. Cette espèce se distingue facile- ment de toutes les autres par le singulier changement de forme que j'ai pu vérifier sur six individus. Localité. EMe caractérise le gault du bassin méditerranéen. «Elle à été recueillie à Clar, près d’Escragnolle (Var), par MM. Émerie, Astier et par moi. Elle conserve räremeént son test. #s Ezplication des figures. P\. 191, fig. 5. Individus de gran - deur naturelle. De ma collection. _ Fig, 6. Le même, vu en dessus. Fig. 7. Le dernier tour, pour montrer le sinus. Fig. 8. Un morceau de la bande du sinus grossi. Fig. 9. Profil du même. mocvN° 425. PLEUROTOMARIA GAULTINA, d'Orbigny. PL 191, fig. 40, 44. Pottesté depressé, carinatt ; spir@, angulo 97°; anfractibus 248 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. angustatis, wltimo cürinato, supra complanato-concavo,* umbilicato ; aperturé carinaté, depressé, obliqué. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 97°, — Longueur totale, 25 millim.— Hauteur du dernier tour , par rapport à l’ensemble, -°,.— Angle'sutural, 50°. Coquille beaucoup plus large que haute, conique. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours très-carénés, aplatis en dehors. Je n’en connais que le moule, aïnsi je n’ai aucun des détails externes. Le dernier est aplati en dessus, légèrement en entonnoir, et pourvu d'un large ombilic, qui permet d’apercevoir les tours. Bouche déprimée, rhomboi- dale, oblique, acuminée en dehors. Sinus? Rapports et différences. Gette espèce se distingae essen- tiellement, par son aplatissement, de toutes les espèces déjà décrites. Localité. Je l'ai recueillie à Wissant (Pas-de-Calais), dans les marnes du gault, Elle y paraît rare. Explication des figures. PI. 191, fig. 10. Individu de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 11. Le même, vu en dessus. No 426. PLEUROTOMARIA LIMA, d'Orbigny. PI. 192, fig. 4-3. P. testé conico-depressä, carinalä; spir4, angulo 97°; anfrac- ” tibus subcomplanatis,tranversim longitudinaliterque stria- tis, ultimo suprà convexiusculo, latè wmbilicato ; aperturà depressé, rhomboidali. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 97°. — Longueur totale, 21 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, = 42. — Angle sutural, 53°. Coquille plus large que laute, conique. Spire formée d'un TERRAINS CRÉTACÉS. 249 ‘angle un peu convexe, composée de tours triangulaires, plans ‘“endehors et marqués de stries fines, qui se croisent, les unes “étant longitudinales, les autres transversales. Le dernier tour “estpourvu d’une carène peu vive en dehors; il est peu convexe en dessus et assez largement ombiliqué, lombilic ayant le cinquième du diamètre. Bouche déprimée, rhomboïdale, oblique, à angle obtus. Sinus très-prolongé, placé au milieu de la hauteur des tours. _… Rapports et différences. Voisine du P. élégant par ses stries croisées, par sa carène, celte espèce s’en distingue par J’a- cuité beaucoup moindre de cette dernière, par la moindre élévation de ses tours, par son angle spiral plus ouvert. .: Localité. Elle «st très-commune dans les couches du gault d’Escragnolle (Var), où elle a été recueillie par MM. Émerie, Astier et par moi. Elle est à l’état de moule. … Explication des figures. PI. 192, fig. 1. Individu de gran- deur naturelle, vu de côté. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu en dessus. Fig. 3. Moule du même, vu de profil. N° 427. PLEUROTOMARIA GURGITIS, d'Orbigny. PI. 192, fig. 4-6. Trochus gurgitis, Brongniart, 1822. Environs de Paris ; pl. IX, fig. 7. P. testé conicä, subearinatä; spir&ä, angulo 90°; anfractibus convexiusculis, longitudinaliter costatis, transversim ru- gosis; ultimo supra convexo, subumbilicato; aperturä rhomboidali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 90°. — Longueur totale, 24 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, -7.—Angle sutural, 50°. - î 250 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. i Coquille plus large que haute, conique. Spire formée d angle régulier, composée de tours très-légèrement: " leux, à angle émoussé, un peu renflés, ornés en long de côtes inégales, sur lesquelles viennent se croiser des rides d'accroissement ; le dernier tour est peu anguleux, bombé en dessus, non ombiliqué, l'ombilie étant aux trois quarts. marqué par le retour de la bouche. Bouche EEE déprimée, assez haute. Rapports et différences. Cette espèce, très-voisine du P. dima, s'en distingue par son angle spiral moins ouvert , par sa bouche plus haute, et enfin par son ombilic presque fermé. sex Localité, Elle caractérise le gault. Elle a été recueillie à la perte du Rhône (Ain), par MM. Brongniart et Itier ; à Varen- nes (Meuse), par M. Raulin et par moi; à Wissant (Pas-de- Calais), par moi; à Clansaye (Drôme), par M. sécR à Escragnolle (Var), par moi. Ezplication des figures. PI. 192, fig. 4. individu de gran- deur naturelle , restauré sur les échantillons de ma collec- tion. à Fig. 5. Le même, vu en dessus. Fig. 6. Moule du même. © No 428. PLEUROTOMARIA RHODANI ; ANR | PI. 192, fig. 7-8. Trochus Rhodani, Brongniart, 1822. Environs de Pess: pl. IX, fig. 8, T. test depressd ; spiré, angulo 113°; anfractibus depressis, angustatis, longitudinaliter strintis ; ultima subearinato , latè umbilicuto; aperturé depressé, ahlongé. 6 Dimensions, Ouverture de l'angle spiral, 113°. Longueur TERRAINS CRÉTACÉS. 251 me millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à ‘ensemble, 24.——Angle sutural, 49°. Gb | Coguilletrès déprimée, plus large que haute. Spire formée d'un angle un peu convexe, composée de tours-étroits, striés longitudinalement , lisse dans le moule, le dernier très- _ légèrement anguleux, un peu convexe en dessus , et pourvu _ d'un large omiblic. Bouche pt Lit transversale , ob- +ongue. | Rapports et diflérences. De toutes les espèces décrites | jusqu'à présent c'est la plus aplatie et celle dont les tours sont le plus étroits. … Localité. Elle est rare dans le gault de la perte du Rhône _ (Ain), où elle a été recueillie par MM. Brongniart et lier: _Elle a été encore rencontrée à Clar, près d'Escragnolle (Var), par M, Duval et par moi. . Explication des figures. PI. 492, 69. 7. Moule de grandeur naturelle. De la collection de M. Itier. L OR D VS ES Fig. 8: Lemême, vu de côté. Espèces de la craie chloritée. N° 429. PLEUROTOMARIA LAHAYESE, d'Orbigny. PI. 493, fig. 4-4. P.te stû conicé, carinaté ; spiréä, angulo 78; anfractibus subcomplanatis, lævigatis, ultimo carinato, suprà concavo- wmbilicato : umbilico augustato; apertur triangulari ; sinu 2. | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 78°. — Longu eur totale , 85 millim.—Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, -.—Angle sutural, 60e, Coquille plus large que haute , conique. Spire formée d'un angle régulier , composée de tours larges, presque plans , 252 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. fortement carénés, lisses, les premiers seulement pourvus de très-légères stries en long et en travers. Le dessus du” dernier tour est plan , très-concave au milieu, où il forme un ombilic étroit. Bouche déprimée, triangulaire. Sinus con-| cave, linéaire, placé aux 2, inférieurs de la largeur des. tours. } Rapports et différences. Assez voisine, par sa carène et par sa forme générale, du P. elegans, cette espèce s’en distingue par son angle spiral moins ouvert, par ses stries moins marquées, par son dernier tour moins convexe en dessus, par son ombilic pique plus étroit et enfin par la bande du sinus placé aux = inférieurs des tours, au lieu d’être à la moitié. Localité, Cette magnifique espèce a été découverte à Sainte- Croix, près du Mans (Sarthe), par M. Lahaye, au sein des couches de grès rouges que je rapporte à la craie chloritée inférieure. Elle a son test siliceux. Explication des figures. P1. 193, fig. 4. Individu entier réduit. De la collection de M. Lahayes, à Fouilletourte. Fig. 2. Le même, vu en dessus. Fig. 3. Bande du sinus grossie. Fig. 4. Profil de la même. No 430. PLEUROTOMARIA SIMPLEX, OR j PI. 194. P.testä conic4, elevatä, subcarinatä; spirä, angulo 72°; an- fractibus latis, convexiusculis, lævigatis, ultimo subcari- nato, convexo, wmbilicato : wmbilico angustissimo, aperturä 1 ; oi triangulari, sinu -:. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 72,, — Longueur totale, 68 millim.—Hauteur du dernier tour , par rapport à l'eosemble.#*-—Angle sutural, 67°. i 100 TERRAINS CRÉTACÉS: 253 … Coquille aussi large que haute, conique. Spiré formée d'un angle régulier, composée de tours très-larges, un peu con- vexes, lisses aux derniers tours, légèrement striés en long aux premiers, légèrement anguleux sans être carénés. Le dessus du dernier est un peu convexe, pourvu d'un ombilic très-étroit. Bouche déprimée, triangulaire. Sinus étroit, placé à la moitié de la hauteur des tours; bande du sinus non con- cave. Rapports et différences. Rapprochée du P. Lahayesi, par . ses derniers tours lisses, elle s’en distingue par son manque de carène, aiguë par ses tours plus larges, plus bombés, par son sinus à la moitié de la largeur de chaque tour, au lieu d'être aux 2. Localité. Cette espèce a été recueillie à Coulaines , près du Mans (Sarthe), par M. Lahayes. Elle se trouve dans un grès rougeâtre quartzeux que je considère comme la partie infé- rieure des craies chloritées. Elle conserve son test siliceux. Explication des figures. Pl. 494, fig. 4. Iadividu un peu réduit, restauré sur un échantillon de M. Lahayes. Fig. 2. Le même , vu en dessus. Fig. 3. Bande du sinus, grossie. N° 431. PLEUROTOMARIA MAILLEANA, d'Orbigny. PI. 195. P. testé depress, carinatä : carinû acutà; spiré, angulo 90°; anfractibus latis, complanatis, transversim costatis : costis inæqualibus; ultimo suprà complanato, costato, umbilicato : umbilico magno; aperturâ triangulari. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 90°, — Longueur 10- tale, 50 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, #;. — Angle sutural, 60°, 254 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 7 à So lee NE 0 fr Ge PSS Coquille plus large que haute, conique. Spire formée Pull 1 angle régulier, composée dé tours assez larges, à peine un è peu rénflés, très-fortement carénés, à carène tranchante ; : marqués en long de petites côtes inégal souvént alternes, | ÿ une plus grosse et une pétite, légèrement crénelées. Les pre-. iiers tours sont, pour ainsi dire, treillissés par dés Stries ! ‘ transverses. Le dessus du dernier est aplati, évidé, orné de : côtes inégales, et pourvu d'un large ombilic. Bouche dépri- | mée, rhomboïdale. Sinus occupant le tiers du dernier tour et placé au tiers inférieur de la largeur de chäqué tour. Il est concave et pourvu de stries imbriquées. Rapports et différences. Beaucoup plus carénée et plus dé- primée que toutes les espèces que je viens de décrire; celle-ci s’en distingue encore par l'inégalité de ses petites côtes. Localité, J'ai sous les yeux dix-huit individus recueillis à la montagne Sainte-Catherine, à Lescure, près de Rouen (Seine- Inférieure), au sein de la craie chloritée, par MM. Maille, de Vibraye, et par moi. Ils sont, le plus souvent, à l'état de moule ; néanmoins, j'en possède avec le test. Cette espèce à été rencontrée encore à la Malle, près de Grasse (Var), par M. Astier ; à Escragnolle et à Anot (Basses-Alpes) , par MM. Coquandet Astier; à Soulage (Aude), par moi. Explication des figures. Pl, 195, fig. 4. Individu de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu en dessus. Fig. 3. Le dernier tour, pour montrer le sinus. Fig. 4. Coupe du moule. Fig. 5. Bande du sinus grossie, Fig. 6. Profil de la même. Fig. 7. Une partie du dessus, grossie. Fig. 8. Profil de la même. Fig. 9. Un morceau du jeune âge grossi. Fig. 10, Moule de l'ombilic, À} axé TERRAINS GRÉTACÉS. 255 L N° 432. PLEUROTOMARIA PERSPECTIVA, SoWerby. 4 Pl. 196. … Cirrus dépressus, Mantell, 4822. Sussex, pl. XVIIL, F. 22. : | à Ærochus linearis, Mantell, 1822. Sussex, pl. XVHL, f. 46. … Cirrus perspectivus, Mantell, 1822. Sussex, pl. XVII, f, 12. _ Cirrus perspéctivus, Sowerby, 4823. Mineral conchë, t. 5, 1p. 35, pl. 428, f. 1-2. … Cirrus depressus, Sowerby, 1823. Mineral conch., t.45, _p. 35, pl. 428, f. 3. G ' ke C; depressus Léymerie , 1824, Mém. de la Soc. géol., t, 5 p.31. _ Pleurotomaria depressa, Passy, 1832. Géol. de la Seine-Inf., P- 335. _ P.perspectiva, Passy, 1832. Géol. dé la Seine-Inférièure, p. 335. p. lestà conico- depressd ; spiré, angulo 103°; anfractibus con- veziusculis , longitudinaliter costellatis; ultimo anfractu “shprà Mbbéicato , latè wmbilicato; apertur& depressä, obli- quatä, Dimensions. Ouverture de J’angle spiral, 403°. — Longueur totale, 60 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, .—Angle sutural, 42° É ‘Coguille épaisse, beaucoup plus large que haute. Spire _ formée d’un angle régulier, composée de tours peu convexes, | Là peine saillans et peu séparés par les sutures, ornés en f _ dessus, de petites côtes longitudinales inégales, au nombre de Ë dix en dessus et en dessous de la bande du sinus ; le dernier . tour, non anguleux en dehors, est presque lisse au pourtour Î Die l'ombilic , les côtes s’éloignant et disparaissant en s’éloi- - gnant du bord externe. Bouche déprimée , oblique, Sénus RE es, di RER 356 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. placé au milieu de la hauteur des tours; bande du sinus en relief, comme un cordon carré. Le moule est presque caréné. Rapports et différences. Gelte espèce a été confondue par un auteur avec le P,. neocomiensis ; néanmoins, il en diffère par son angle spiral de 103° au lieu de 94°, par des côtes au lieu de stries, par le nombre de celles-ci, par la bande du sinus en relief, au lieu d'être en creux, par le pourtour de l’ombilic lisse. Î Localité, Cette coquille caractérise la craie chloritée moyenne ; elle a été recueillie à la montagne Sainte-Cathe-! rine, près de Rouen (Seine-Inférieure), par MM. Passy, Maille et par moi; à la Malle, près de Grasse (Var), par M. Requien; ! à Soulage (Aude), par moi. En Angleterre , elle se rencontre dans le Sussex. Histoire, Il me paraît évident que les Cirrus depressus et perspectivus, et le Trochus linearis de M. Mantell et de! Sowerby, appartiennent à cette espèce et ne sont que des, individus plus ou moins écrasés. Quant au Cirrus perspectivus de M. Leymerie, c'est une espèce distincte à laquelle j'ai donné le nom de neocomiensis, de l'étage où elle est spé- ciale. Explication des figures. P1. 196, fig. 1. Individu entier. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu en dessus. Fig. 3. Un tour, vu en dessus, pour montrer la place de la bande du sinus. Fig. 4. Profil du même. Fig. 5. Une partie d'un moule intérieur. N° 433, PLEUROTOMARIA GALLIENNEI, d’Orbigny. PI. 4197, fig. 4-6, P. testé conico-depressä; spirà, angulo 110; anfractibus cun- TÉRRAINS CRÉTACÉS. 357 vexiusculis ; tuberculis inæqualibus, series longitudinales formantibus ; ultimo anfractu supra tuberculis quadratis ornato ; aperturà depressà, intus dentatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 103°. — Longueur totale, 46 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, ':.— Angle sutural, 35°. … Coquille épaisse, plus large que haute, très-déprimée. _Spire formée d'nn angle régulier, composée de tours peu -convexes, ornés de tubercules carrés ou allongés par séries longitudinales, ainsi distribuées : au-dessous de la bande du sinus , trois séries, entre lesquelles sont deux petites côtes ; au-dessus de la bande du sinus, trois séries; en dessus, le dernier tour offre huit séries de tubercules carrés, séparés par autant de sillons concentriques profonds. Ombilie large, très- ridé en travers. Bouche déprimée , marquée, en dedans, de dents correspondant aux sillons. Sinus placé entre deux pe- tites rangées de tubercules , vers la moitié de la hauteur des tours. Rapports et différences. Ses tubercales carrés en dessus, ainsi que ses autres ornemens extérieurs, empêchent que cette magnifique espèce ne soit confondue avec aucune autre. Localité. Très-commune dans l’ancien golfe crétacé de la Loire, elle y caractérise les couches moyennes de la craie chloritée. Elle a été recueillie aux environs de Saumur ( Maine-et-Loire), par MM. Lahayes et de Vibraye ; à Tour- tenay (Deux-Sèvres), par M. de Vielbane et par moi; à Poncé (Sarthe), par moi. Elle se trouve aussi dans la craie à bacu- lites du Cotentin (Manche), et dans la craie chloritée de la Malle (Var), où M. Honoré Martin l'a trouvée. Explication des figures. PI. 197, fig. 4. Individu entier, vu de profil. De ma collection. Fig. 2, Le même, vu en dessus. I. 17 258 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Fig. 3. Le dernier tour, pour montrer le sinus, Fig. 4. Une partie du moule. Fig. 5. Moule de l'ombilic. N° 434. PLEUROTOMARIA SANTONESA, d'Orbigny. PI. 198. P. testé depressä, umbilicaté, carinatà : carind aoutd; spird, angulo 96°; anfractibus angustatis, complanatis, longitu- dinaliter sulcatis : sulcis subæqualibus; aperturé depressä, transversim elongatä. | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 96°. — Hauteur to- tale, prise sur le côté , 65 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à la hauteur , =£. — Angle sutural, 41°. Coguille plus large que haute, conique. Spire formée d'un angle concaye , composée de tours étroits ; plans extérieure- ment , très-carénés, ornés, en long, de sillons inégaux très- rapprochés sur le dessus de la spire, au nombre de treize environ en dessous. Ombilic large , occupant moins du quart du diamètre. Bouche très-déprimée , allongée transversale- ment et arquée. Sinus très-long. Rapports et différences. Voisine, par sa carène, du P. Mail- leana, cette espèce s’en distingue nettement par son angle _Spiral plus ouvert, par ses tours beaucoup plus étroits, le dernier tour n'ayant que les -:£- au lieu des #5. Localité. Cette espèce caractérise principalement la craie chloritée moyenne (entre ma seconde et ma troisième zone de Rudistes) du bassin crétacé pyrénéen. Elle a été recueillie à Saintes, à Pérignac, à Saint-Agnant (Charente-Inférieure), par moi; à Birac, à Cognac ( Gharente), par MM. Marrot, Bauga et par moi; à Soulage (Aude); par moi ; à Montignac (Dordogne), par M. Marrot, TERRAINS GUÉTACÉS. 259 _ Esplication des figures. PI. 198, fig, A. Individu pourvu de son test et réduit.” | * Fig. 2. Le même, vu du côté de l'ombilic. Fig. 3. Profil du moule intérieur, N° 435. PLEUROTOMARIA FORMOSA , Leymerie. PL. 199, fig. 4, 2. . Pleurotomaria formosa, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. | géol., t. 5, pl. 16, fig. 12. P. testà depress, umbilicaiä, carinaté : carin@ acutissimä, . formosä ; spird, angulo 115° ; anfractibus depressis, angus- tatis, convexiusculis, longitudinaliter transversimque stria- _ dis; apertur& depressé, angulosà. . Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 1150. — Hauteur . d’un des côtés, 54 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, -%..— Angle sutural, 25°. … Coquille plus large que haute, très-déprimée. Spire formée d'un angle régulier, composée de lours assez étroits, con- vexes à la partie inférieure , évidés supérieurement, et pour- yue, à celte partie, d’une très-large carène tranchante , pro- Jongée en lame ; chaque tour est marqué, en long et en tra- wers, destries fines, qui viennent se croiser ; les lignes longi- _«udinales sont plus fortement prononcées que les autres. … Ombilic large, occupant plus du quart du diamètre. Bouche très-déprimée , subrhomboïdale , anguleuse extérieurement. Sinus très-long, placé aux deux tiers inférieurs des tours. Rapports et différences. Voisine, en même temps, des - Pleurotomaria Mailleana et santonesa, cette espèce s’en dis- - tisgue par son angle spiral infiniment plus ouvert, par ses tours évidés, et surtout par les petites stries croisées dont elle | est ornée, 260 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Cette espèce caractérise la craie chloritée moyenne inférieure du bassin parisien. Elle a été recueillie à Sainte-Parre , à la porte de Troyes et à Auxon (Aube), par MM. Leymerie et Dupin; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Ro: bineau-Desvoidy. Elle est peu commune et à l'état de moule ; elle montre souvent des restes de test. Esplication des figures. P|. 499, fi. 4. Individu entier, de grandeur naturelle, restauré sur divers échantillons. Fig. 2. Le même, vu du côté de l'ombilic. N° 436. PLEUROTOMARIA MOREAUS{ANA, d'Orbigny. PI. 499, fig. 3-6. P. testä depressà , umbilicatà , carinatä ; spuä, angulo 13° ; anfraclibus depressis, angustatis, convexiusculis; longitu- dinaliter costatis, infrà tuberculatis; apertur& depressà, transversà , externè angulosd. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 4310. — Hauteur d'an des côtés, 24 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble 2%. — Angle sutural, 24°. Coquille plus large que haute , très-déprimée. Spire formée d’un angle régulier , composée de tours étroits, un peu con- vexes en dessous, très-carénés , ornés en long de côtes peu inégales; la partie inférieure des tours, au-dessous de la ligne du sinus, est marginée, et de plus marquée de légers tuber- cules également espacés. Dessus du dernier tour très-con- cave, orné de côtes peu inégales. Ombilic ouvert, occupant moins du cinquième du diamètre. Bouche très-déprimée , transverse, Sinus très-profond, placé au tiers externe de la largeur des tours; bande du sinus concave. Rapports et différences, Par sa carène, celte espèce se rapproche des trois espèces précédentes, dont elle se distin- TERRAINS CRÉTACÉS, 261 gue par les tubercules dont ses tours sont ornés. Elle est aussi beaucoup plus déprimée. Localité. On en doit la découverte à M. Moreau de Saints Mihiel. Ce zélé géologue l’a recueillie à Montblainville (Meuse), dans la craie chloritée jaunâtre. Elle est à l'état de moule. . Explication des figures. PI. 199, fig. 3. Individu de gran- _ deur naturelle, vu de profil. De la collection de M. Mo- eau. . Fig. 4. Le même, vu en dessus. . Fig. 5. Le dernier tour, grossi pour montrer la place du sinus. Fig. 6. Le même, vu de profil pour montrer ses sail- les ; a, bande du sinus.’ N° 437. PLEUROTOMARIA SECANS , d'Orbigny. PI. 200, fig. 1-4. P. testé depressé , umbilicaté , carinatä ; spirä , angulo A17°; anfractibus depressis , angustatis, convexiusculis , longitu- dinaliter sulcatis, transversim costatis: costis interruptis; apertur& depressä , angulosd. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 117°. — Hauteur d’un des côtés, 36 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, 27:52. — Angle sutural, 34°. Coguille plus large que haute. Spire formée d'un angle ré- gulier , composée de tours étroits, un peu convexes en des- sous, fortement carénés, ornée, en long, de sillons ainsi distribués : quatre au-dessus de la bande du sinus, deux en dessous; Le tout traversé de côtes interrompues. Dessus du der- . nier tour un peu convexe, orné en long de sillons inégale- _ ment espacés, Ombilic ouvert, ayant plus du quart Cu dia- 262 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. mètre. Bouche très-déprimée , acuminée en dedans et en dehors. Sinus profond , placé aux deux tiers supérienrs de 14 hauteur des tours. Bande du sinus un peu concâve, lisse. Rapports et différences. Ses côtes transversales et sa carène la rapprochent du P. Moreausiana, dont elle se distingue par la place de son sinus, par son dernier tour convexe et par lés côtés transversales prolongées en dessus et en dessous du sinus. Localité. Cette belle espèce a été découverte par M. d’Arz chiac , aux environs de Cognac (Charente) , dans la craie chlo- ritée moyenne, Elle est à l'état de moule d'un calcaire jaun- tre. J'en possède un échantillon provenant du bassin de Ja Loire. M. d'Archiac à désiré qu’on lui donnât le nom de secans, ce que je me suis empressé de faire. Explication des figures. PI. 200 , fig. 4. Individu entier : restauré Sur un échantillon de la ES de M. d’Archiac. Fig. 2. Le même , vu'de profil. Fig. 3. Ua tour grossi, pour montrer les détails. Fig. 4. Profil du même. N° 438. PLEUROTOMARIA REQUIENIANA , d'Orbigny. PI. 200, fig. 5-8. P. testé conicä, carinaté; spirä, angulo 81°; anfractibus latis, subcomplanatis, lævigatis; umbilico angustato; aperturä subquadratä; sinu in feriori 5/6. Dimensions, Ouverture de l'angle spiral, 81°. — Hauteur du côté, 32 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, 5. — Angle sutural, A3. ‘Coquille plus Jarge qüe ‘haute, conique, lisse. 1Spère for- mée d'un angle convexe , composée ‘de tours assez larges, présqie plans , lisses. Le dernier tour est caréné extérieure- TERRAINS CRÉTACÉS. 263 iment, un peu convexe, en dessus. Ombilic marqué d’une lé- gère dépression , mais non ouvert. Bouche rhomboïdale , plus large que haute. Sinus étroit, placé aux cinq sixièmes infé- rieurs de la hauteur d’un tour. | . Rapports et différences. Cette belle espèce, par sa surface _ lisse et la hauteur de ses tours, paraît, au premier aperçu, très-voisine du P. simplex, néanmoins elle s'en distingue par moins de hauteur , par son angle spiral plus ouvert, par son angle sutural, et par le sinus placé aux cinq sixièmes infé- rieurs, au lieu d'être à la moitié des tours. Localité. Elle a été recueillie dans les grès quartzeux rou- _ geâtres d'Uchaux (Vaucluse) , par M. Requien ; grès que je _ rapporte aux couches moyennes de la craie chloritée. Explication des figures. PI. 200 , fig. 5. Individu entier, vu de côté. De la collection de M. Requien. _. Fig. 6. Le même, vu en dessus. Fig. 7. Un tour grossi, pour montrer la place du sinus. Fig. 8. Le même, vu de profil. N° 439. PLEUROTOMARIA FALCATA, d'Orbigny. PI. 200, fig. 9-42. P. tesl@ conicä, imperforatä ; spirä, angulo 50° ; anfractibus subconvexis , subcarinatis , longitudinaliter sulcatis , trans- versim undato-costatis; ullimo supra complanalo ; aperturé rhomboidali. | Dimensions. Angle spiral , 50°. — Hauteur d’un des côtés, 29 millim. — Hauteur du dernier tour , par rapport à l’en- semble , .— Angle sutural, 72°. . Coquille plus haute que large, conique. Spire formée d'un angle spiral obtus à son sommet , composée de tours très- légèrement convexes, ornés en long de sillons presque égaux, 264 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. avec lesquels viennent se croiser des côtes arquées , inclinées ® vers le sinus et représentant la trace de la faux dans une * prairie. Le dessus du dernier tour est presque plan, à peine marqué d'une dépression ombilicale. Bouche déprimée, rhom- boïdale , anguleuse au dehors. Bande du sinus placée près du milieu de la hauteur des tours, en creux et montrant une côte de chaque côté et une au milieu. Rapports et différences. Cette jolie espèce se distingue de toutes les autres par sa forme allongée, par ses côtes inter- rompues, arquées, ainsi que par celle qu’on remarque au mi- lieu de la bande du sinus. Localité. Elle a été recueillie par MM. Matheron et Honoré Martin, à Cassis (Bouches-du-Rhône), dans un grès quartzeux, que je rapporte aux craies chloritées moyennes inférieures. Son test est passé à l’état de fer hydraté. Ezxplication des figures. PI. 200, fig, 9. Individu entier de grandeur naturelle. .. Fig. 10. Le même, vu en dessus. Fig. 41. Une partie d’un tour , grossi. Fig. 42. La même, vue de profil. N° 440. PLEUROTOMARIA MATHERONIANA, d'Orbigny. PI. 204, fig. 1-4. P. testé conicä, imperforaté ; spir@, angulo 58° ; anfractibus excavatis, carinatis, longitudinaliter transversimque sul- catis, ultimo supra subconvexis; aperturû depressä, rhom- - boïdali. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 58°. — Hauteur d'un des côtés, 41 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, :%.— Angle sutural, 61°. + Coquille plus haute que large, conique. Spire formée d'un TERRAINS CRÉTACÉS. _ 265 ngle spiral régulier, composée de tours évidés au milieu, ans en haut, ornés, en long et en travers, de côtes sépa- sées par des sillons larges qui viennent se croiser oblique- ent. Le dessus du dernier tour est un peu convexe, pourvu Me stries concentriques, et marqué d’une dépression ombili- vale. Bouche déprimée, rhomboïdale, anguleuse, en dehors. Bande du sinus placée à la moitié de la hauteur des tours ; “oncave, lisse ou à peine marquée de très-légères lignes d'accroissement. - » Rapports et différences. Par sa forme conique, cette belle espèce est voisine de la précédente, tout en s’en distinguant 1par ses tours évidés au lieu d'être convexes , par la disposi- tion de ses côtes, ainsi que par le manque de côtes au milieu ‘de Ja bande du sinus. Localité. Elle a été recueillie avec la précédente , à Cassis (Bouches-du-Rhône), par M. Matheron. Son test est passé à l'état de fer hydraté. Explication des figures. PI. 201, fis. 4. Individu entier de grandeur naturelle. De la collection de M. Matheron. Fig. 2. Le même, vu en dessus. Fig. 3. Une partie d'un tour, grossie pour montrer la forme des côtes et du sinus. Fig. 4. Profil de la même partie. N° 4%. PLEUROTOMARIA FLEURIAUSA , d'Orbigny. PI. 204, fig. 5, 6. P. testé conicé, imperforat&; spiré, angulo 52°; anfractibus subexcavatis, anticè carinatis, longitudinaliter sulcatis; ul - timo suprà complanato ; apertur4 depressà, angulosà. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 52°. — Hauteur d’un des côtés, 80 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, 25-22 — Angle sutural, 69. 266 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille plus haute que large, conique. Spire formée d'un angle spiral régulier, composée de tours assez larges, cons. vexes à la partie inférieure , évidés et carénés en dessus, ornés, en long, de sillons presque égaux très-marqués. Le dessus du dernier est presque plan, à peine marqué d'une: dépression ombilicale, Bouche déprimée, un peu triangolaire. Rapports et différences. Voisine, par sa forme conique. du P, Lahayesi, cette espèce s’en distingue par !ses sillogss réguliers et par son angle spiral plus fermé. Localité. Je l'ai recueillie à Pérignac, près de Pons (Ga rente-Inférieure), dans la craie chloritée la plus supérieures de ces contrées. Elle est à l’état de moule d'un calcaire blane argileux. Explication des figures. Pl. 201, fig. 5, Individu de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 6. Le même, vu en dessus, N° 442. PLEUROTOMARIA CASSISIANA , d'Orbigny. PI. 202, fig. 1-4. P. testà conico-depressä, umbilicatä ; spira, angulo 90°; an- fractibus complanatis, anticè carinatis, longitudinaliter costato-tuberculatis, ultimo supra complanato, longitudi- naliter transversimque costato ; aperturé rhomboidali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 90°. — Hauteur d’un des côtés, 29 moe — Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, -?,. — Angle sutural, 50°. Coquille plus large que haute, conique. Spire formée d’un angle ‘spiral très-légèrement convexe , composée de tours plans, ornés, en long, de côtes inégalement espacées, avec lesquelles viennent se croiser, en dessous de la bande du sinus, d’aatres côtes formées de séries de petits tubercules. | : TERRAINS CRÉTACÉS, 267 “bé dessus du dernier tour, caréné en dehors, est marqué de sstries concentriques avec lesquelles se croisent des lignes d’accroissement très-flexueuses. Ombilic très-étroit. Bouche déprimée, rhomboïdale, anguleuse en dehors. Bande du sinus placée au milieu de la hauteur des tours et formant un bour- relet très-saillant, séparé du reste par un espace lisse. | Rapports et différences. La forme régulière et les orne- mens extérieurs si marqués de cette espèce la distinguent nettement des autres. Localité. M. Matheron l’a découverte dans les grès de Cassis (Bouches-du-Rhône), que je regarde comme la partie moyenne inférieure des couches des craies chloritées. La co- quille est passée à l’état de fer hydraté. Explication des figures. PI. 202, fig. 1. Iadividu de gran- deur naturelle. De la collection de M. Matheron. Fig. 2. Le même, vu'en dessus. Fig. 3. Untour grossi, pour montrer la disposition des côtes. Fig. 4. Profil du même. N° 443. PLEUROTOMARIA MARROTIANA , d'Orbigny. "PI. 202, fig. 5, 6. _P. festd conico-elevaté, umbilicatä ; spirà, angulo 62°; anfrac- tibus complanatis, carinatis ; ultimo supra converiusculo ; “aperturé depressd. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 62°. — Hauteur d’un côté, 71 millim. — Hauteur du dernier tour, par rap- port à l'ensemble, 2. — Angle sutural, 71°. Coquille plus haute que large, conique. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours plans extérieurement, presque carénés à la partie supérieure, et un peu convexes 268 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, en dessus. Le dernier est assez largement ombiliqué. Bouche déprimée, un peu anguleuse. i Rapports et différences. Voisine, par sa forme conique, du P. Fleuriausa , cette espèce s’en distingue par son angle spiral plus ouvert, par ses tours plus larges, non évidés, et par son ombilic largement ouvert. Localité. M. Marrot l'a découverte à Ribérac (Dordogne), dans les couches supérieures des craies chloritées. Elle est ! rare et se présente à l'état de moule d’une craie tufau blanc- grisätre. ? Æzplication des figures. P]. 202, fig. 5. Individu de gran- deur naturelle. De la collection de M. Marrot. Fig. 6. Le même, vu du côté de l'ombilic. . N° 444, PLEUROTOMARIA BRONGNIARTIANA, d'Orbiguy. PI. 203, fig. 1-4. L P. test& conico-depressä; spirä, angulo 95°; anfractibus con- vexis, longitudinaliter costatis, transversim striatis; ultimo anfractu, suprà costato, latè wmbilicato ; aperturä obliqué depressa. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 95°. — Hauteur du côté, 38 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l'ensemble, £%-. — Angle sutural, 50°. Coguille épaisse, plus large que haute. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours convexes, sans former de gradins, ornés en long de petites côtes distinctes, avec les- quelles viennent se croiser des stries fines. Le dernier tour, presque rond , est costulé en dessus. Ombilic large, occupant le cinquième du diamètre , orné , en dedans, de rides très- profondément marquées. Bouche ovale, déprimée. Sinus très- long , placé presque au milieu ; bande du sinus très-excavée et presque lisse. TERRAINS CRÉTACÉS, 269 … Rapports et différences. Très-voisine en même temps des | P. neocomiensis et perspectiva, cette espèce se distingue de la première par ses côtes, par sa bouche plus ronde et par son ombilic fortement ridé. Elle diffère de la seconde par son an- gle spiral moins ouvert, par les stries fines transverses et par les rides prononcées de son ombilic. Localité. Cette espèce est la plus commune au sein des couches de craie chloritée de la montagne Sainte-Catherine, à Rouen , où elle a été recueillie par M. Maille et par moi. Explication des figures. PI. 203. Fig. 1. Individu entier de ma collection. 4 Fig. 2. Le même, vu du côté de l’ombilic. Fig. 3. Le dernier tour pour montrer Ja longueur du sinus. Fig. 4. Profil d'un tour grossi. N° 445. PLEUROTOMARIA ROYANA, d'Orbigeny. PI. 203, fig. 5, 6. P. testé conico-depressé ; spirä, angulo convexo 90°; a n- fractibus convexis, lævigatis , ultimo suprà convexo , subca- rinalo , latè umbilicato ; aperturé transversim ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 90°. — Hauteur d'un côté, 51 millim. — Hauteur du dernier tour , par rap- port à l'ensemble, 22. — Angle sutura , 30°. Coquille plus large que haute. Spire formée d'un angle convexe, composée de tours convexes, entièrement lisses, très-légèrement anguleux sur le côté. Le dernier est con- vexe en dessus et pourvu d’un large ombilic ayant moins du quart du diamètre. Bouche presque aussi haute que large, transverse. Bande du sinus placée au milieu de la hauteur _ des tours. Rapports et différences. Par ses tours lisses et très bombés, L 24 270 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. cette espèce se distingue nettement de toutes celles que je viens de décrire. sn 4 Localité. Je l'ai recueillie au seiu des couches dé craié chloritée supérieure de ma quatrième zone de Rudistes à Royan (Charente-Inférieure); elle y est assez commune et à l’état de moule d'un calcaire blanc-jaunâtre. M. Marrot l'a aussi rencontrée à Sourzac (Dordogne), dans la même - Couche. Esplication des figures. PI. 203, fig. 5. Individu réduit de moitié. De ma collectipn. Fig. 6. Le même, vu du côté de l’ombilic. Ne 446. PLEUROTOMARIA TURBINOIDES , d'Orbigny. PI. 204. P. testä depressä; spird, angulo 87° ; anfractibus convexis, rotundatis, longitudinaliter costatis, lransversim striatis; ultimo supra convexo , latè wmbilicato; apertur& obliquà, ovali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 87°, — Hauteur d'un des côtés, 75 millim. — Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble , £%. — Angle sutural, 54°. Coquille déprimée , large. Spire formée d'un angle un peu convexe, composée de tours très-convexes, presque cylindri- ques, marquée , en long, de siries avec lesquelles viennent se croiser des stries transversales. Le dernier tour très-con- vexe est très-largement ombiliqué, et en entonnoir au milieu. Bouche oblique , ovale. Sinus placé très haut et peu pro- Jongé. Rapports et différences. Par sa forme de turbo , par ses tours convexes, cette espèce se distingue nettement de toutes les autres, J'avais même balancé si je la placerais dans ce genre, TERRAINS CRÉTACÉS. 271 * l'indice du sinus marqué sur trois échantillons m’a la certitude qu’elle y est bien classée. : » Localité. Je l'ai recueillie à Royan (Charente-Inférieure), ins les couches supérieures de la craie chloritée, avec ma juatrième zone de Rudistes. M. Marrot l’a rencontrée dans les mêmes circonstances, à Montignac (Dordogne) et à Birac (Charente). Elle y est à l'état de moule. Explication des figures. PI. 104, fig. A. Individu entier à W'état de moule. De ma collection. . Fig. 2. Le même, vu du côté de l’'ombilic. Fig. 3. Longueur du sinus. N° 447. PLEUROTOMARIA ESPAILLACIANA, d’Orbigny. PI. 205, fig. 4, 2. 5 P, desté depressd ; spirä, angulo A17°; anfractibus depressis, _ angulatis, ultimo supra convexo, umbilicato, carinato ; ca- riné lateraliter subexcavaté ; apertur4 rhomboidali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 117°. — Hauteur . d'un côté, 40 millim. — Diamètre, 62 millim. — Hauteur du . dernier tour, par rapport à l’ensemble, #5. — Angle su- . tural, 35°. » Coguille déprimée. Spire formée d’un angle régulier, com- “posée de tours très-déprimés, carénés en dehors, la carène “étant évidée de chaque côté . le dernier tour est convexe en “dessus, largement ombiliqué. Bouche rhomboïdale, déprimée. Sinus placé au tiers inférieur des tours. 12 Rapports et différences. Cette espèce est voisine , par sa : dépression, du P. Guerangeri; mais elle s'en distingue par sa arène prononcée et fortement évidée, ainsi que par son angle _Spiral moins ouvert. Localité, Je l'ai recueillie à Royan (Charente-Inférieute), 272 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. À dans les couches supérieures de la craie chloritée, appa nant à ma quatrième zone de Rudistes. Elle y est à l'état moule. | 4 | Esplication des figures. Pl, 205, fig. 4. Iadividu de gran: deur naturelle, vu de profil. : Fig. 2. Le même, vu du côté de l'ombilic,  N° 448. PLEUROTOMARIA GUERANGERI , d'Orbigny. PI. 205, fig. 3-6. | P. testé depressé, carinatä; spiré, angulo 15°; anfractibu depressis, angulalis, longitudinaliter costatis, transversinm striatis ; ultimo carinato , supra convexiusculo, umbilicato = umbilico angustato ; apertur& depressä, rhomboïdali. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 4314°. — Hauteur d'un des côtés, 19 millim.— Diamètre, 30 millim, — Hau- teur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, 7. — Angle sutural, 34°. Coquille plus large que haute, très-déprimée. Spire formée d'un angle régulier , composée de tours déprimés , étroits, carénés en dehors, anguleux près de la suture, tous ornés, en long, de petites côtes régulières avec lesquelles se croisent des stries régulières. Le dessus du dernier-tour est à peine convexe, très-concave au Milieu, et pourvu d’un ombilic étroit ; les stries d’accroissement sont fortement flexueuses. Bouche très-déprimée, rhomboïdale. Sinus prolongé, placé sur la petite partie anguleuse des tours, qui est près de la suture. La bande du sinus est représentée par une ligne en creux. + Rapports et différences. Cette jolie espèce se distingue de toutes les autres par sa forme très-déprimée, sans être très- carénée, par son ombilic étroit, malgré son grand diamètre. TERRAÎNS CRÉTACÉS, 273 Localité. Elle a été découverte par M. Guérangér, dans les ‘couches de grès quartzeux qui constituent les assises infé- Irieures des terrains crétacés à Sainte-Croix, à la porte du Mans (Sarthe); grès que je rapporte aux craies chloritées inférieures. rÉ Explication des figures. PI. 205, fig. 3. Individu de gran- deur naturelle, vu du côté de la spire. De la collection de M. Guéranger, au Mans. Fig. 4. Le même, vu en dessus. * Fig. 5. Le même, vu de profil. Fig. 6. Un morceau du dessus, grossi. Espèces imparfaitement caractérisées et qui, pour étre figurées, attendent de nouveaux renseignemens. Pleurotomaria albensis, d'Orb., du terrain néocomien infé- rieur des environs de Marolle (Aube). De la collection de M. Dupin. Pleurotomaria Carteroni, d'Orb., du terrain néocomien infé- rieur des environs de Morteau (Doubs). De ma collection. Espèce carénée, à tours très-larges, non ombiliquée. Pleurotomaria alpina, d'Orb., du gault de Cluse (Savoie). De ma collection. Espèce dont je ne connais que le moule, à tours élevés, plans et carénés. On le trouve encore à Sauces-au- Bois (Ardennes). Collection de M. Raulin. … Pleurotomaria uchauxiana , d'Orb., des grès rouges d'Uchaux. Espèce très-voisine du P. Requieniana, mais striée en dehors. Collection de M. Renaux. Résumé géologique sur les Pleurotomaires. Les frente-quatre espèces de Pleurotomaires des terrains crétacés, que j'ai pu comparer et décrire, sont ainsi distribuées par étages : IE, 18 274 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Lepéces des couches inférieures du terrain néocomien. | P. albensis, d'Orb. P. neocomiensis, d’Orb. Carteroni, d'Orb. Pailletteana, d'Orb. Dupiniana, d'Orb. provincialis, d'Orb. elegans, d'Orb. Robinaldi, d’Orb. : Espèces du gault. | ; P. alpina, d'Orb. P. gurgitis, d'Orb. dimorpha, d'Orb. lima, d'Orb. À gaultina, d'Orb. Rhodani, d'Orb. Espèces de la craie chloritée, P. Brongnartiana, d'Orb. P. Matheroniana,d'Orb, cassisiana, d’Orb. Moreausiana, d'Orb. Espaillaciana, d'Orb. perspectiva, Sowerby. falcata, d'Orb. Requieniana, d'Orb. Fleuriausa, d’'Orb. royana, d'Orb. formosa, Leymerie. santonesa, d'Orb. Gallienneïi, d’Orb, secans, d'Orb. Guerangeri, d'Orb. simplex, d’Orb. Lahayesiana, d'Orb. turbinoides, d'Orb. Mailleana, d'Orb, uchauxiana, d'Orb. Marrotiana, d'Orb. Il y aurait huit Pleurotomaires dans les terrains néocoz miens, six dans le gault, et vingé et un au sein de la craie chloritée . Dès lors , les Pleurotomaires se seraient trouvés, dans les derniers dépôts crétacés, au maximum de leur déve- loppement numérique. Ce résultat est d'autant plus curieux, qu'à l'exception de quelques espèces, toutes s’anéantissent avant la période tertiaire. On voit aussi que les Pleurotomaires sont spéciaux chacun à leur étage particulier, et que tous peuvent être considérés comme caractéristiques. TERRAINS CRÉTAGÉS. 275 éparés par bassins distincts, les Pleurotomaires me don- tà l'étage néocomien, comme spéciaux au bassin parisien, P. albensis, Carteroni, Dupiniana , Robinaldi; spécial bassin méditerranéen, le P. provincialis ; tandis que les velegans, neocomiensis et Pailletteana se rencontrent simul- ment dans les bassins méditerranéen et parisien. Dn trouve seulement dans le gault, au bassin méditerra- n, les P. dimorpha et lima. Le P. gaultina ne s’est rencon- que dans le bassin parisien. Les P. alpina, gurgitis et odani ont habité simultanément les bassins méditerranéen arisien. l'étage de la craie chloritée, je trouve de spéciaux : au ésin parisien, les P. Brongniartiana, formosa et Moreau- na; au bassin méditerranéen , les P. cassisiana , falcata, vatheronians , Requieniana , uehausiana; au bassin pyré- n, les P. Espaillaciana, Fleuriausa, Marrotiana, roy ana, onesa , secans et turbinoides ; au bassin de la Loire , les . Guerangeri, Lahayesiana et simplez. Les espèces com- tunes à divers bassins sont les suivantes : les P. Galliennei, | ‘on rencontre dans les bassins méditerranéen et de la Loire, P, Mailleana et perspectiva, recueillis dans les bassins diterranéen et parisien. Il en résulterait que peu d’es- es passeraient d’un bassin à l’autre, tandis que beau- bup, au contraire , auraient leur bassin spécial. “Considérés suivant la zone qu'ils occupent dans les craies hloritées , relativement aux Rudistes , les Pleurotomaires c it offert, entre la deuxième et la troisième zone, les es- es suivantes : P. Brongniartiana, d'Orb. P. Galliennei, È _Cassisiana, Guerangeri, _ falcata, À Lahayesiana, La formosa, Mailleana, Ë # 1 Pair 18 276 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. P. Matheroniana, P. secans, $ Moreausiana, simplex, 'E perspectiva, uchauxiana. : Requieniana, 4 | Au-dessus de la troisième zone et avec la quatrième, le Pleurotomaires ci-dessous : $ P. Espaillaciana, P, royana, Fleuriausa, santonesa, Marrotiana, turbinoides. On pourrait croire dès lors que les Pleurotomaires dimi nuent de nombre des couches inférieures aux couches supé rieures des craies chloritées , pour disparaître bientôt ave les premières couches tertiaires. IIIe Genre. DITREMARIA , d'Orbigny (4). Animal inconnu. Coguille conique ou déprimée, trochoïde composée de tours ombiliqués en entonnoirs , la bouche # continuant jusqu'au fond de cette partie. Bouche largemer échancrée , prolongée en dedans, dans le fond de l'ombili en une partie étroite; labre non bordé, percé en dehors, une assez grande distance, d'un trou respiratoire ovale, sin ple, sans saillie. Rapports et différences. Ce qui précède montre que les D tremaria se distinguent des Pleurotomaires par leur ouve: ture respiratoire séparée du bord, et formée d’un trou oval au lieu d’une fente. D'un autre côté, ce genre, très-voisin d' Haliotis par son ouverture, en diffère en ce que cette ouve ture est unique au lieu d'être multiple, et en ce que sa form (4) Dès 1839, Æollusques des Antilles, j'avais proposé pour ce gen le nom de Rimvlus. Je n'avais pas alors présent à la mémoire que M. D france eût formé sous celte dénomination un autre genre, ce qui mw’obli à changer aujourd’hui cette indication. TERRAINS CRÉTACÉS. 277 t trochoïde. Toutes les espèces de ce genre sont propres it au lias , soit au forest-marble. Une des espèces que j'ai ncontrées à Fontaine-Étoupe-Four (Calvados), Ditremaria rinalæ, est spéciale aux couches liassiques. IV: Genre. Cimrts, Sowerby. Animal inconnu. Coguille conique ou turbinée, composée tours arrondis. Bouche entière , ronde. A peu de distance oi bord sont de longs tubes percés , les uns fermés , les au- : es ouverts extérieurement, comme ceux des Haliotis. Rapports et différences. Ce genre , intermédiaire entre les Iremaria et les Haliotis, se distingue, du premier par les À ertures respiratoires prolongées en tubes, et du second ar sa forme turbinée et par ses tubes. Le type du genre, tel ue je le circonscris, est le Cirrus Leachi, Sowerby. Ve Genre. HaALOTISs, Linné. | Animal volumineux, peu large, épais ; tête pourvue de ten- racules allongés, coniques, portant les yeux à leur base ex- verne sur un long pédoncule. Coguille déprimée, auriforme. Bouche très -large, Une série de trous respiratoires sur le côté, et se continuant vers la spire, les derniers seuls ouverts. - Les Æaliotis sont de toutes les régions. Ils s’attachent aux rochers comme les Patelles, au niveau des plus basses marées. On n'en rencontre de fossiles que dans les terrains ter- liaires. ‘p * Cette famille, comprenant seulement le genre Janthina, se distingue de toutes les autres familles de Pectinibranches par le singulier appareil vésiculaire, rempli d’air, qui soutient l'animal à la surface des océans, lui permettaut ainsi de se laisser transporter au sein des eaux par les vents et par les Famille des JANTHINIDÆ. 278 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | courans. Son animal a les deux sexes séparés. La ( quille est ventrue, mince, à ouverture anguleuse ; columelle droite , labre sinueux. On ne les connaît pas encore à l'éts fossile. 4 Famille des CYPREADÆ. La famille des Cypreadæ est caractérisée par un anima très-volumineux, pouvant néanmoins rentrer dans la coquille mais en faisant sortir, dans le développement, un immen$ manteau dont les lobes très-extensibles viennent enveloppén la coquille et déposer des couches calcaires qui l’encroûs. tent. Sexes séparés. Coguille se distinguant par un modes d’accroissement tout-à-fait particulier. Ellé grandit jusqu'is un certain âge, puis s’arrête, borde diversement son contour’, l’épaissit de bourrelets, ne grandit plus, mais s’encroûte ex: térieurement. à Je place dans cette famille les genres Ovula, Cipræa Erato et Marginella, dont aucun ne se trouve dans le térrains crétacés, tous s'étant montrés pour la première fois avec les fausses tertiaires. Famille des OLIVIDÆ. Cette famille, que son pied volumineux et son manteau cour distinguent de celle des Cypreadæ, a pour caractère particur. lier le pore aquifère du dessous du pied, caractère unique parmi les Gastéropodes. Le pied enveloppe souvent toute l: coquille ; un bouclier antérieur, qui en fait partie, bien qu'il er soit séparé par une rainüre transversale, se voit souvent er avant ; la tête, petite, est quelquefois cachée sous les plis du manteau. Les sexes sont séparés sur des individus distincts Leurs coquilles, presque toujours recouvertes par les lobes du pied, sont lisses, brillantes, souvent épaisses, oblongues, à TERRAINS CRÉTACÉS. 279 entier, à columelle épaissié et fréquemment plissée. tefois un opercule. -Je place dans cette famille les genres Oliva, Olivina, (Olivaneillaria et Ancillaria, dont les espèces ne paraissent pas s'être montrées sur le globe avant les terrains tertiaires ; aussi n’en ai-je pas d'espèces dans les terrains crétacés. Famille des STROMBIDÆ. © Animal composé d’un manteau médiocre, d’un pied allongé idivisé en deux parties, l’une antérieure, terminée par le pied proprement dit en fer à cheval, l’autre postérieure, allongée, portant un opercule corné en couteau. Tête allongée, divisée én trois parties, l'une médiane, en trompe extensible ; les autres latérales ou tentaculaires, terminées chacune par un œil volumineux et par une extrémité rudimentaire de tenta- cule ordinaire, placée sur le côté de la base de l'œil. Coquille de forme plus ou moins allongée, conique dans le | jeune âge, et qui, après avoir grandi plus ou moins long-temps sous la forme d’un cône ou d’un fuseau, s'arrête dans son accrois- sément, son bord se dilatant, s'épaississant, s’élargissant de diverses manières, ou s'armant de pointes allongées. La partie antérieure se termine alors en un Canal, accompagné d'un _Sinus plus où moins distinct. . Rapports et différences. Le changement de forme suivant . l'âge, l'arrêt de l'accroissement de la coquille, lorsqu'elle - forme son labre plus ou moins dilaté, sont des caractères qui , joints à ceux de l'animal, distinguent tout-à-fait les . Strombidæ des autres Gastéropodes. Cette famille renferme les genres Rostellaria, Pterocera, . Stromibus et Ptérodonta, qui se trouvent tous däns les terrains » crétacés. Néanmoins la première apparition de quelques-uns _ des genres a eu lieu seulement avec‘lés terrains jurassiques , 200. . PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tandis que le dernier est spécial à la formation qui m'occupe.* On rencontre également les premiers genres au sein des ter-* rains tertiaires , et leurs espèces sont aujourd'hui très-nom= breuses , surtout au sein des mers chaudes , principalement autour des îles ou des bancs de coraux, où elles vivent sur les” fonds de sable, à une assez grande profondeur. | I: Genre, ROSTELLARIA, Lamark. Animal. La figure qu'a donnée Muller ferait croire que les Rostellaires diffèrent un peu des Strombes et des Ptérocères, . par les tentacules aculés à leur base et par l'opercule moins allongé. Coquille plus ou moins allongée, turriculée , terminée en avant par un long canal respiratoire généralement droit; labre entier, denté ou pourvu d’une expansion aliforme al- longée, le plus souvent recourbée en arrière , et ayant un sious contigu au canal. Quelquefois il y a une échancrure dis- tincte, indépendante et séparée du sinus. Jamais de digitations nombreuses à l’aile. Rapports et différences. Les Rostellaires, voisines à la fois des Ptérocères et des Strombes, se distinguent des premières par leur labre aliforme recourbé en arrière et non divisé en un grand nombre de digitations , et par leur sinus placé à la base du canal. Elles différent des Strombes par la longueur de leur canal et par les caractères du labre. Les espèces de ce genre ont commencé à se montrer sur le globe avec le terrain jurassique ; elles sont nombreuses dans les terrains crétacés et ne le sont pas moins dans les terrains tertiaires. Aujourd'hui les Rostellaires sont de toutes les ré- gions ; on en rencontre jusque près du pôle boréal ; elles vi- vent sur les fonds de sable, bien au-dessous du niveau des plus basses marées des syzygies. TERRAINS CRÉTACÉS, 281 Espèces du terrain néocomien. Ne 449. ROSTELLARIA DUPINIANA, d'Orbigny. PI. 206, fig. 1-3. R. testé turritä, crassä ; spirä, angulo AQ°; anfractibus me- E dio-angulato-nodulosis, longitudinaliter, striatis, ultim, anfractu gibboso ; labro dilatato , aliformi, posticè incras- sato ; aperturé incrassatä , canali obtuso. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 40°. — Longueur . totale, 36 millim.— Largeur, y compris l'aile, 22 millim. ._ Coquille allongée , très-épaisse. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours finement striés en long, anguleux au milieu de leur hauteur, ornés de dix à douze tubercules aigus , atténués au sommet de la spire; au dernier tour, la carène, où se trouvent les tubercules, s'élève, forme en dessus une forte gibbosité, puis s’abaisse en côte, pour se conti- nuer vers l'aile. Il y a de plus, en avant, deux autres côtes semblables, mais moins élevées. Bouche très-étroite, oblique, encroûtée sur le bord columellaire; canal court et gros, pourvu à sa base d’un très-large sinus. Labre prolongé en _ aile courte, triangulaire , dont l'extrémité, très-épaissie et tronquée en dessous, est terminée en pointe courte, obtuse. Le moule intérieur est presque lisse. Localité. Cette espèce caractérise le calcaire jaune inférieur du terrain néocomien du bassin parisien. Elle a été recueillie à Marolle (Aube) par M. Dupin, et par moi ; à Saint-Sauveur, et aux environs d'Auxerre (Yonne), par MM. Robineau-Des- voidy et Beaudoin de Solène, Elle y est assez commune. Ezxplication des figures. PI. 206, fig. 4. Individu vu du côté de la bouche. De la collection de M. Dupin et de la mienne. Fig. 2. Le même, vu du côté opposé. Fig. 3. Le même, vu de côté. E - serotl A 282 PALÉONTOLÔGIE FRANÇAISE. Ne 450. ROSTELLARIA ROBINALDINA, d'Orbigny. PI. 206, fig. 4, 5. R. testé elongato-turritä, tenui; spir&, angulo 37°; an- | fractibus convexis, distinctis, longitudinaliter striatis, transversim costatis : costis anticè posticèque evanescenti- bus ; ultimo anfractu subcarinato; labro dilatato, aliformi, posticè acuminato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 37°. — Longueur totale, 19 millim.=Longueur y compris l'aile, 13 millim. Coquille allongée , mince. Spire formée d’un angle régu- lier, composée de tours convexes, finement striés en long, et ornés, en travers, par révolution spirale, de quinze côtes aiguës un peu flexueusés, atténuées vers la suture. Les pre- miers tours sont simplement striés en long; le dernier, légère- ment déprimé, et orné de stries inégales, prend vers l'aile une légère carène. Bouche étroite ; canal long, grêle, sans sinus marqué à la base. Zabre prolongé , aile courte , dirigée en arrière, dont l'extrémité mince est terminée en pointe , obli- que; le moule intérieur est lisse. Rapports et différences. Cette espèce, assez voisine du R. Parkinsonia, par ses côtes longitudinales et par son aïle, s’en distingue par sa taille de moitié moindre , par son der- nier tour simple et non muni de deux carènés, etc. Localité. Elle caractérise le terrain néoromien inférieur. Elle a été recueillie dans le bassin parisien, à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy; à Marolle (Aubé), par M. Dupin et pat moi ; à Attéencourt et près de Wassy (Hauté- Marne),par MM. Cornuel et Royer. Elle est très-commune. Explication des figures. PI. 206, fig. 4. Individu entier, grossi. De ma collection et de celle de M. Robineau. Fig. 5. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS. 283 Ne 451. ROSTELLARIA ALPINA , d'Orbigny. PI. 206, fig. 6. _ R. festà elongaté ; spird, angulo 43° ; anfractibus convexius- culis, transversim costatis ; ultimo anfractu gibboso. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 42°. — Longueur totale, 30 millim. . Coquille peu allongée. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours peu convexes , ornés, en travers , par r'é- volution spirale , de treize côtes aiguës , un peu obliques , et * correspondant d'un tour à l’autre; le dernier tour, gibbeux, est marqué , en travers, de trois grosses côtes; le reste, vers l'aile, paraît être lisse. Je ne connais que le commencement de l’aile. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nette- ment de toutes les autres par le manque de stries longitudi- nales à l’enroulement, par les côtes se correspondant d’un tour à l’autre. Localité. Je l'ai recueillie au rayin de Saint-Martin, près d’Escragnolle (Var), dans les calcaires gris-bleuâtres du terrain néocomien inférieur. Elle y est rare et à l'état de moule. Explication des figures. PI. 206, fig. 6. Moule intérieur de grandeur naturelle. De ma collection. No 452. ROSTELLARIA ASTIERIANA , d'Orbigny. PI. 207, fig. 4. P. testé elongatä ; spiré, angulo 20°; anfractibus convexis, subcarinatis, transversim oblique costatis. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 20°. — Longueur donnée par l'angle, 70 millim.— Largeur , 21, 284 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille très-allongée. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours larges, très-convexes, légèrement an- guleux, ornés en travers, par tour, de quinze à dix-neuf « côtes arrondies, très-marquées sur la partie anguleuse, mais | s’effaçant de chaque côté vers la suture. Du reste, je n'en connais que le moule intérieur, non complet quant à la bouche. À Rapports et différences. Sa grande taille et ses tours larges et carénés ne permettent réellement de rapprocher cette espèce d’aucune autre. Localité. Elle a été découverte par M. Astier, dans le ter- rain néocomien du ravin de Saint-Martin , près d’Escra- guolle (Var). Explication des figures. PI. 207, fig. 1. Tronçon de gran- deur naturelle. De ma collection. Espèces du gault. ai) N° 453. ROSTELLARIA CARINATA, Mantell. PI. 207, fig. 2. Rostellaria carinata. Mantell, 1822. Sussex, PL, XIX, fig. 42, 414. — — Fitton, 1836. Trans, geol. soc.,-t. 4, PI. XI, fig. 49. R. test@ elongaté, turrità ; spird, angulo 22°; anfractibus con- vexis, carinatis, longitudinaliter striatis, transversim tuberculatis ; ultimo anfractu acutè bicarinato ; labro elon- gato, augustato, binis mucronibus terminato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 22°. — Longueur totale, 70 millim.—Largeur, l’aile comprise, 42 millim. Coguille très-allongée. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours convexes, carénés, striés longitudinale- TERRAINS CRÉTACÉS. 585 ment, ornés sur la convexité, par révolution spirale , de onze tubercules saillans. On remarque, de plus, sur la suture, une légère côte. Le dernier tour perd entièrement les tu- bercules, il est bicaréné, et la carène inférieure s'étend vers l'aile. Celle-ci se prolonge en une partie étroite libre, que termine deux pointes, l’une dirigée en avant, et l’autre plus’ longue, courbée en arrière. Rapports et différences. Cette espèce, par sa spire très- allongée , ornée de tubercules, et surtout par son aile étroite terminée par deux pointes , se distingue nettement de toutes les autres. Localité. Elle caractérise le gault des bassins parisien et méditerranéen. Elle a été recueillie à Dienville, à Maurepaire (Aube), par M. de Vibraye et par moi ; à Wissant (Pas-de- Calais), par M. d'Archiac etpar moi; à Montfaucon et à Avocourt (Meuse), par MM. Moreau et Raulin. Elle n’est jamais com- mune. En Angleterre, on la rencontre à Ringemer et à Folkstone. On la retrouve encore à Escragnolle (Var). Explication des figures. PI. 207, fig. 2. Individu restauré sur des échantillons de la collection de M. de Vibraye et de la mienne. N° 454. ROSTELLARIA CALCARATA, SoWerby. PI. 207, fig. 3, 4. Parkinson, 1811. Organ. rem., t. IL, p. 63, pl. V, fig. 2. Rostellaria calcarata. Sow., 1822. Min. conch. 4, p. 69, pl. 349, fig. d'en bas. Rostellaria composita. Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol.,t. V, p. 31. R. testé elongaté ; spir@, angulo 30°; anfractibus convexius- culis, longitudinaliter striatis, transversim oblique cos- 286 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tatis; ultimo anfractu, depresso, bicarinato ; labro elon- gato, angustato, pasticé uncinato, Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 30°, — Longueur totale, 43 millim.—Largeur, y compris l’aile, 44 millim. Coquille allongée. Spire formée d’un angle régulier, com- posée de tours peu convexes, finement striés en long et ornés en travers, par révolution spirale, de douze côtes obliques, flexueuses, égales. Au dernier tour, il n'y a plus de côtes transverses. On remarque seulement deux côtes longitudinales élevées , dont la plus postérieure est la plus haute et se continue vers l'aile. Labre prolongé en une très- longue aile libre, étroite, carénée en dessus, droite à sa base, puis eourbée brusquement en arrière et.alors terminée en pointe aiguë. Bouche étroite, très-encroûtée du côté de la columelle, Rapports et différences. Voisine , en même temps, du R. carinata et Parkinsoni, cette espèce se distingue de la pre- mière par sa taille dix fois moindre, par ses côtes longitu- PR site armee retail dinales et son aile à une seule pointe. Elle diffère de la se- conde par sa taille plus petite, par son manque de varices et par son aile bien plus étroite. Localité. Elle caractérise les couches du gault ; elle a été recueillie à Ervy, à Courtaout, à Dienville (Aube), par MM. Dupin, Leymerie et de Vibraye. On la rencontre à Folkstone , en Angleterre, Histoire. Elle a été indiquée par M. Lex sous le nom de R. composita. Ezplication des figures. PL. 207, fig. 3. Individu me De la collection de M. Dupin. Fig. 4. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS. 287 _ Ne 455. ROSTELLARIA TRICOSTATA, d'Orbigny. PI. 207, fig. 5, 6. R. testé elongaté ; spird, angulo 32° ; anfractibus convezis, ' longitudinaliter bicostatis, transversim undato-costatis ; ultimo anfractu carinato; labro elongato, angustato. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 32°. — Longueur .… totale, 18 millim.—Largeur, non compris l'aile, 8 millim. . Coquille médiocrement allongée. Spire formée d’un angle régulier , composée de tours convexes, marqués en long de deux côtes égales en hauteur, avec lesquelles viennent se croiser des côtes transverses, arrondies, peu élevées. Le dernier tour manque de ces dernières côtes; il est seulement orné de trois côtes parallèles, dont l'inférieure est la plus saillante et se continue vers l'aile. Des deux autres, la côte médiane s'efface loin du bord. Le commencement de l'aile, “qu'on aperçoit sur les échantillons que j'ai sous les yeux, doit faire croire qu’elle est étroite et analogue à celle des R. ca- $ rinata Où calcarata. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nette- ment de toutes les Rostellaires du terrain crétacé, par ses trois _ côtes au dernier tour et ses deux côtes des autres. Localité. M. Dupin l’a découverte dans le grès du gault, aux environs d’Ervy (Aube), où elle est très-rare. | Ezxplication des figures, PI. 207, fig. 5. Coquille grossie. _ De la collection de M. Dupin. | Fig. 6. Grandeur naturelle. N° 456. ROSTELLARIA CARINELLA, d'Orbigny. PI. 207, fig. 7, 8. | R, testé elongatä, conicé ; spiré, angulo 32°; anfractibus lævi- 288 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, . gatis ; acutè carinatis; ullimo anfractu bicarinato; labre elongato, angustato. ù Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 32. — Longueur; 23 millim. — Largeur sans l'aile, 10 millim. — Angle su tural, 83°. ‘ Coquille médiocrement allongée, conique. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours très-lisses, anguleux/ fortement carénés au milieu de leur hauteur. Le dernier, de plus, est marqué en avant d’une seconde carène plus petites L'aile paraît avoir été libre et très-étroite, comme dans les espèces précédentes ; mais j'ignore comment elle se termine. __ Rapports et différences. Cette espèce se distingue nette- ment de toutes les autres par son tést lisse et par sa carène simple. C’est la seule pourvue de ces deux caractères réunis. Localité. Elle caractérise le gault du bassin parisien. Elle a été recueillie à Ervy, à Épothémont, à Dienville et à Géro- dot (Aube), par MM. Dupin, Cornuel , de Vibraye, Clément Mullet et par moi. Elle y est assez commune. Explication des figures. PI. 207, fig. 7. Individu grossi. De ma collection. | Fig. 8. Grandeur naturelle. N° 457. ROSTELLARIA PARKINSONI, Sowerby. PI. 208, fig. 4, 2. Parkinson, 1811. Organic remains, t. 3, p. 63, pl. 5, fig. 11. Rostellaria Parkinsoni, Mantell, 1822. Sussex, p. 72, 82, 108. | RS — Sowerby, 14822. Min. conch., t. 4, p. 69, pl. 349, fig. 1-5; 1. 6, p. 412, pl. 558, fig. 3. Rostellaria marginata, Fitton, 1836. Trans. geol., t. 4, t. 1, fig. 48. TERRAINS CRÉTACÉS. 289 Rostellaria costata, Michelin, 1836. Mém. de Ja Soc. géol., JUL, p. 100. Littorina plicatilis, Desh., Leymerie, 4842. Mém. de la. we. géol., t. 5, p. 14. PI. 47 fig. 8. (Jun.) L. testé elongatä; spirà, angulo 33°; anfractibus convexis, longitudinaliter striatis, transversim obliquè tuberculato- costatis, lateraliter varicosis, suturis marginatis; ultimo anfractu bicarinato, tuberculuto ; labro dilatato, aliformi, lato, posticè curvato, acuminato. nsions. Ouverture de l'angle spiral , 33°, — Longueur Motale, 44 millim. — Largeur, l'aile comprise, 34 millim. — Angle sutural, 84°. Coguille allongée, déprimée. Spire formée d’un angle ré- rulier, composée de tours convexes, striés longitudinalement bmarginés sur la suture ; ornés, en travers, de côtes tuber- suleuses très-obliques, plus saillantes au milieu, au nombre le d:x-sept à l'avant-dernier tour. L'une de ces côtes est aucoup plus élevée de chaque côté et représente une suite varices. Au dernier tour, le dessous perd ses côtes, et la partie supérieure est ornée de deux carènes et de tubercules u nombreux. Labre large, prolongé en aile élargie à son “xtrémité et brusquement retourné en arrière, en une pointe migue. Bouche peu étroite. Jeune , la coquille est obtuse, cos- uulée en long et ressemble à une Paludine. Rapports et différences. Celle espèce est, par ses côtes et qpar ses stries, très-voisine de la R. calcarata; mais elle s'en distingue par sa taille bien plus grande, par ses varices laté- wales, par les tubercules de son dernier tour et par son aile tbien plus large et d’une forme différente. Localité. Elle caractérise le gault des bassins parisien et iméditerranéen. Elle a été recueillie à Ervy, à Dienville, à Géro- JL. 19 290 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. É dot (Aube), par MM. Dupin, Leymerie, de Vibraye, CI Mullet et par moi ; à Wissant et Saint-Pol (Pas RE MM. d'Archiac, Bouchard et par moi; aux Gôtes-Noires, près de Saint-Dizier (Haute-Marne), par moi ; à Novion, à me roménil (Ardennes), par M. Raulin et par moi; à Varennes Aÿaucourt (Meuse), par le même ; à Clar, près d'Esragui (Var), par M. Astier et par moi. Elle est commune à Folk: stone, en Angleterre. Histoire. Figurée d’une manière assez reconnaissable par Sowerby, dès 1822, cette espèce a encore reçu le nom de marginata de M. Fitton. Pour M. Michelin, se trompant dans sa détermination, il l'a rapportée au Rostellaria costata de la craie chloritée de Gosau. Le jeune de cetté espèce à été, de plus, donné par M. Deshayes, sous le nom de Litéorina pli- catilis. + Explication des figures. PI. 208, fig. 4. Individu énier. en dessus. De la collection de M. de Vibraye. À Fig. 2. Le même, vu du côté opposé. j Espèces de la craie chloriteée. N° 458. ROSTELLARIA SIMPLEX, d'Orbigny- PI. 208, fig. 6, 7. R. testé elongatä; spir4, angulo 32°; anfractibus convexius- culis, transversim costatis; costis reclis; ultimo anfractw tuberculato ; labro dilatato, aliformi, spinoso. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 32°. — Longueur totale, 33 millim. — Largeur, l'aile comprise, 25 millim. — Angle sutural, 85°. Coquille allongée. Spire formée d'un angle régulier, com- posée de tours convexes, ornés, en long, de côtes égales, TERRAINS CRÉTACÉS,. 291 simples, droites, au nombre de seize à l’avant-dernier tour ; . le dernier tour en dessous est encore costulé ; mais, en des- sus, ces Côtes, au nombre de trois à quatre, sont tubercu- | leuses et plus grosses. On remarque, de plus, quelques stries Jongitudinales. Labre caréné en dessus, élargi à son extrémité et terminé obliquement en arrière par une pointe aiguë. Il se joint jusqu’à la suture inférieure de l’avant-dernier tour. Bouche étroite ; rostre très-long, droit. Rapports et différences. Cette espèce ressemble, par ses côtes longitudinales, à beaucoup d’autres Rostellaires; mais _elle s'en distingue par le manque de stries transverses et de _carène au dernier tour. Localité, Elle caractérise l'étage de la craie chloritée du bassin méditerranéen. MM. Renaux, Requien et moi l’avons recueillie à Uchaux (Vaucluse), dans le grès rouge ; M. d’Ar- chiac l'a recueillie au bois d’Aix (Belgique). Ezxplication des figures. PI. 208, fig. 6. Individu de gran- deur naturelle, vu du côté de la bouche. De ma collection. Fig. 7. Le même, vu du côté opposé. N° 459. ROSTELLARIA ORNATA , d'Orbigny. PI. 209, fig. 1-2. R. testé elongat@; spiré , angulo 33° ; anfractibus convexius- culis, longitudinaliter costulatis, transversim costatis ; cos- tis flezuosis; ultimo anfractu carinato, longitudinaliter granulato ; labro aliformi, curvo , uncinato, parte poste- riore supra spiram decurrente; aperturâ compressé ;canali recto, elongato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 33°. — Longueur totale, 45 millim. — Largeur, l'aile comprise, 45 millim. Coquille allongée. Spire formée d’un angle très-régulier, 202 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. composée de tours convexes, marqués, en long, de très-lé- gères côtes, et en travers , à l'avant dernier , de vingt côtes. arquées où un peu flexueuses ; le dernier tour est caréné; la carène, pourvue de gros tubercules , devient lisse sur l'aile; en arrière de la carène on voit deux ou trois rangées de lé- gers tubercules, et, en avant, on en voit neuf ou dix très-dis- tinctes, qui viennent festonner le bord. Labre rétréci à sa base, près des sinus supérieur et inférieur, puis légèrement élargi, et fortement recourbé en arrière en faux très-acuminée ; une autre partie du-labre s’accole à la spire qu’elle suit jusque presque à son extrémité, pour s’en détacher ensuite et former une pointe libre. Bouche étroite, ayant déux indices de ca- naux , sur le milieu des deux branches du labre; le canal antérieur est droit et très-long. Rapports et différences. Cette espèce est, par ses côtes, voi- sine du À. Purkiusoni, mais elle s'en distingue par les gra- nulations de sa partie antérieure et par les deux digitätions de son labre. Ce dernier caractère, ainsi que la forme de l'aile et une taille moins graude, la font différer du R. Regquieniana, des mêmes terrains. Il se pourrait fort bien qu'elle appartint à la même espèce que le R. granulata , Sow. (de Gosau ) ; mais, comme les figures laissent beaucoup à désirer, et que je n'ayais aucune certitude à cet égard, j'ai dû la figurer sous un nom différent. Localité. MM. Requien, Renaux ci moi nous avons recueilli cette très-jolie espèce dans les grès rouges d'Uchaux et de Montdragon (Vaucluse), que je rapporte à l'étage de la craie chloritée moyenne inférieure. Elie n'y est pas rare. Explication des figures. PI. 209, fig. 4. Individu restauré sur des échantillons de la collection de M. Renaux et de fa mienne. Fig. 2. Le même, vu du côté vpposé. TERRAINS CRÉTACÉS, : 293 |" Ne 460. RoSTELLARIA REQUIENIANA , d'Orbigay. Q Pl. 209, fig. 3, 4. R. testé elongato-turritä; spir&, angnlo 30°; anfractibus * conveziusculis, longitudinaliter costulatis, transversim costatis ; ullimo carinato, longitudinaliter sulcato; labro angustato, elongato, curvato, acuminaito ; canali elongato. Dimensions. Ouverture de Fangle spiral , 30°. — Longueur totale, 67 mil'im.—Largeur, y compris l'aile, 45 millim. Cognille très-allongée, turriculée. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours convexes, ornés en long de quelques petites côtes peu marquées, et en travers, à l'avant dernier tour, de treize côtes élevées au milieu, presque effa- cées de chaque côté ; le dernier tour est légèrement caréné par une forte rangée de gros tubercules. En arrière de cette carène on remarque cinq lignes de petits tubercules, et, en avant, au moins seize. Labre aliforme , étroit à sa base ; il s° continue ainsi en s'amincissant, puis il se termine par une partie arquée en arrière et pointue. Bouche étroite, prolongée en avant par un tube respira'oire très-long, un peu tordu. Rapports et différences. Cette espèce peut être confondue avec l'espèce précédente, mais il suffit de les comparer pour s'assurer qu'elle se distingue par un moins grand nombre de côtes longitudinales, par la plus grande saillie de celles-ci, par son angle spiral moins ouvert, par son aile bien différente, et en ce qu’elle manque de la partie appliquée sur la spire. Localité, On la rencontre à Uchaux (Vaucluse), dans le grès rouge de la craie chloritée moyenne inférieure. Elle y a été recueillie par MM. Renaux, Requien et par moi. M. Requien l'a aussi rencontrée à Cassis (Bouches-du-Rhône). Explication des figures PI. 209, fig. 3. Individu de gran- 29/ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. deur naturelle , restauré sur des échantillons de ma collec tion. Une erreur du dessinateur doit faire doubler le nombre des rangées de tubercules en avant et en arrière de la ca- rène du dernier tour. Fig. 4. Le même, vu du côté opposé. On doit faire à cette figure les corrections indiquées à la précédente. N° 461. ROSTELLARIA PAUPERATA , d'Orbigny. PI. 210, fig. 4. R. testé brevi ; spirâ , angulo 42°; anfractibus conveviusculis, lœvigatis , transversim, raréundatis; ultimo anfractu transversim costato ; labro dilatato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 42°, — Longueur totale, 37 millim. Coquille courte , large. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours à peine convexes , lisses ou marqués de quelques indices d’ondulations transverses. Le dernier tour, non caréné , est orné de quelques côtes plus marquées; labre très-large, s'étendant jusqu’au milieu de l’avant-dernier tour. J'ignore comment il se termine. | Rapports et différences, Cette espèce se distingue de toutes les autres par sa grande simplicité , par son manque de ca- rène au dernier tour. Localité. Elle a été recueillie par M. Renaux et par moi à Uchaux (Vaucluse), dans le grès rouge de la craie chloritée. Elle y est très-rare. Ezplication des figures. P1. 210, fig. 4, Individu de gran- deur naturelle. De la collection de M. Renaux et de la mienne. TERRAINS CRÉTACÉS. 299 ® No 462. ROSTELLARIA MAILLEANA , d'Orbigay. PI. 210, fig. 2. R.uestà elongatà; spirä, angulo 40°; anfractibus convezis, sub- angulatis, ullimo bicarinato , subtuberculato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 40°. — Longueur, 50 à 60 millim. — Largeur, 25 mill. Coguille assez allongée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours anguleux, dont le dernier pourvu de deux légères carènes longitudinales a, de plus, des indices de tu- Bercules sur la carène inférieure. | Rapports et différences. Cette espèce se rapproche un peu, 3 par sa forme, du R. Dupiniana, tout en s’en distinguant par sa bien plus grande taille et par ses premiers tours simplement carénés. Il est probable aussi que l’aile, encore inconnue, montrera des caractères différentiels. Localité. Elle a été recueillie, par M. Maille et par moi, à la montagne Sainte-Catherine, près de Rouen (Seine-[nfé- rieure), dans la craie chloritée inférieure. Esplication des figures. PI. 210, fig. 2. Moule intérieur de grandeur naturelle. De ma collection. N° 463. ROSTELLARIA PYRENAICA, d’Orbigny. PI. 210, fig. 3. - R. testé elongato-turrité ; spirâ, angulo 30 ; anfractibus con- _ vexis, longitudinaliter striato-costatis , transversim minuté costatis, lateraliter varicosis ; ultimo anfractu sublævigato ; labro posteriori, supra spiram decurrente. | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 30°. — Longueur totale, 70 à 80 millim. — Largeur, sans l'aile, 22 millim., Coguille allongée, turriculée. Spire formée d'un angle ré- 296 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. gulier, composée de tours convexes, ornés, en long, de stries fines, remplacées, de distance en distance, par de lé- gères côtes, et, en travers, par des côtes flexueuses, au nom- bre de vingt et une à l'avant dernier tour; ces côtes, plus: grosses sur les côtés, y forment comme des varices: Au der- nier tour, les côtes s’atténuent beaucoup. Labre sans doute: : très-dilaté ; je ne connais qu'une partie décurrente appliquée | sur la spire et qui l'accompagne jusque près de son extrémité. | Rapports et différences, Voisine du R. ornata par la partie décurrente du labre sur la spire, cette espèce s'en distingue par ses côtes plus serrées , par sa forme plus allongée et par sa plus grande taille. Localité. Cette espèce se trouve aux environs des Bains-de- Rennes (Aude), au sein d’un calcaire marneux bleuâtre qui appartient peut-être aux craies chloritées. Explication des figures. PI. 210, fig. 3. Individu de gran- deur naturelle, De ma co'lection. N° 464. ROSTELLARIA INORNATA , d'Orbigny. PI. 210, fig. 4, 5. R. lest& elongat& ; spirä, angulo 32 ; anfractibus convexius- culis, longitudinaliter tenuilerque strixtis. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 32°. — Longueur d'un tronçon, 5? millim. — Largeur, 20 millim. Coguille allongée. Spire formée d'un angle régulier, com- posée de tours à peine convexes , très-finement striés en long, et marqués en travers de quelques lignes d'accroisse- ment. Aile inconnue. | Rapports et différences. Par sa surface presque lisse , cette espèce se distingue de toutes les autres. Localité, Elle a été recueillie, par M. de Vibraye, à la mon- tagne Sainte-Catherine, près de Rouen (Seine-Iaférieure). TERRAINS CRÉTACÉS. 207 » Esplication des figures. PI. 210 , fig. 4. Individu de gran- deur naturelle. De la collection de M. de Vibraye. Fig. 5. Un morceau grossi. à. N° 465. ROSTELLARIA VARICOSA , d'Orbigny. PI. 210, fig. 5, 6. R. testä elongatä; spirä, angulo 28°; anfractibus convexis, longitudinaliter anticè striatis, posticè costatis; transpersim costatis, costis fl’ruosis, lateraliter varicosis. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 28 à 30°. — Lon- gueur, 27 millim. — Largeur, 40 millim. Coquille très allongée. Spire formée d’un angle convexe, composée de tours assez convexes, ornés en long, en avant, de stries fines, en arrière de côtes ; il y a de plus des côtes transversales très-flexueuses formant sur le côté une grande série de varices se correspondant d’un tour à l’autre. Ces côtes sont , à l’avant-dernier tour, au nombre de 16. Au der- _nier tour, on remarque en avant des côtes longitudinales : alors il n’y a que le milieu de strié. Aile inconnue. Rapports et différences. Cette espèce rappelle, au pre- mier aspect, par sa taille et par ses côtes longitudinales, le R. simplez; pourtant elle s'en distingue par sa forme plus allongée, par ses stries et par ses côtes transverses , ainsi que par ses varices latérales. Localité, M. Matheron et moi nous l'avons recueillie à Cassis (Bouches-du-Rhône), dans le grès de la craie chloritée. Explication des figures. PI. 210, fig. 6. Individu grossi, De ma collection. . Fig. 7. Grandeur naturelle. 298 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Espèces qui , pour étre figurées, attendent de nouveaux renseignemens. | E Rostellaria acuta, d'Orb. Espèce voisine du RÀ. Robinaldina,, mais plus allongée (son angle spiral étant de 32°), à côtes plus: : arrondies, à varices aux premiers tours, tandis que le der- nier est presque bicaréné , sa longueur est de 16 mill. Elle a été recueillie par moi dans le terrain néocomien inférieur de Marolles (Aube), où elle est rare. Rostellaria Royeriana, d'Orb. Espèce voisine du R. Robi- naldina, mais plus courte (son angle spiral étant de 32°), plus grande, très-gibbeuse et fortement carénée au dernier tour, à labre prolongé en une aile très-large, recourbée en ar- ière. Elle a été découverte au pont Varin, près de Wassy Haute-Marne), par M. Royer. | Rostellaria scalaris, d'Orb. Espèce très-allongée, à tours larges, carénés, presque tuberculeux, le dernier a deux côtes longitudinales. Angle spiral 25°, C’est la plus allongée de toutes les Rostellaires des terrains crétacés. Je n’en con- nais que le moule, recueilli par moi aux environs de Wassy (Haute-Marne), dans le terrain néocomien inférieur, Rostellaria provincialis, d'Orb. Cette espèce, des terrains néocomiens du ravin de Saint-Martin (Var), est pourvue d'une carène aux premiers tours et de deux aux derniers. Elle est très-allongée et finement striée en travers. Kostellaria Drunensis, d'Orb. Espèce voisine du R. Par- kinsoni, mais beaucoup plus grande, plus allongée , pourvue de stries transverses et de grosses côtes longitudinales, Du gault de Clansaye (Drôme), où elle a été recueillie par M. Requien et de Clar (Var). Rostellaria Itieriana, d'Orb. Du gault de la perte du Rhône (Ain), où il a été recueilli par M. tier. Espèceallongée, TERRAINS CRÉTACÉS. 209 ont l'angle spiral est de 27°. Son dernier tour est acuminé et aît avoir été presque lisse. Fi Résumé géologique sur les Rostellaires. J'ai pu étudier comparativernent vingt-trois espèces we terrains crétacés, ainsi distribuées : Espèces de terrain néocomien. _R. acuta, d'Orb. R. provincialis. d’Orb, .. alpina,, d'Orb. Robinaldina, d'Orb. . Astieriana, d'Orb. Royeriana, d’Orb, Dupiniana, d'Orb. scalaris, d'Orb, d * Espèces de l'étage du gault. + calcarata, Sow. R. Itieriana, d'Orb. carinata, Mantell. Parkinsoni, Mantell. carinella, d'Orb. tricostata, , d'Orb. Drunensis, d'Orb. Espèces de la craie chloritée. R. inornata, d’Orb. R. pyrenaica, d’Orb. Mailleana, d'Orb. Requieniana, d'Orb. ornata, d'Orb. simplex, d'Orb. pauperata, , d'Orb. varicosa, d’Orb. Les vingt-trois espèces que je connais en France sont ré- parties comme il suit : huit au terrain néocomien, sept au gault et huit à la craie chloritée , aucune dans les couches aptiennes. Il s’ensuivrait que les espèces, dans les trois étages qui les renferment, sont à peu près aussi nombreuses. De ces espèces aucune ne passe d’un étage à l’autre, et toutes sont caractéristiques. _ Divisés par bassins, les Rostellaires offrent, à l'étage néo- comien , les R. acuta, Dupiniana, Robinaldina, Royeriana 590 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. et scalaris, propres au bassin parisien, et les R. Aipind Astieriana et provincialis, spéciales au bassin méditerranéen: ainsi aucune des espèces n'est commune. | A l'étage du gault , les R. calcarat1, carinella ettricostatw ne se sont rencontrées que dans le bassin parisien; les A Drunensis et -Itieriana que dans le bassin méditerranéens, tandis queles R. carinata et Parkinsoni sont communs simul= tanément aux bassins parisien et méditerranéen. Pour les huit espèces de la craie chloritée, elles sont dis- tribuées de la manière suivante : les R. inornata et Mailleanæ sont propres au bassin parisien. Les R. ornata, pauperata, Requieniana et varicosa sont spéciaux au bassin méditer- ranéen. Le pyrenaica ne s’est rencontré que dans le bassin pyrénéen, tandis que le R. simplex se trouve dans les bassins parisien et méditerranéen. Ile Genre. PTEROCERA, Lamarck. Animal. Tête allongée, divisée en trois parties : une trompe et deux supports oculaires obtus, terminés par les yeux, et portant, sur le côté, un petit tentacule ; pied allongé, divisé en deux parties, l'une postérieure terminée par un opercule en sabre frangé, l'autre antérieure, ayant à l'extrémité une partie en fer à cheval servant à l’animal pour se fixer. Coguille ovale, oblongue, spirale, courte, terminée en avant par un canal respiratoire le plus souvent recourbé, labre très-dilaté, épaissi, et entouré de digitations variables pour le nombre ct la forme, enveloppant et dépassant en arrière l'extrémité de la spire. Sinus antérieur le plus souvent séparé du canal par un intervalle. Rapports et différences. Ce genre, très- voisin des Rostel- laires et des Strombes, ne s’en distingue que par des carac. tères artificiels de la coquille, En effet, les digitations du TERRAINS CRÉTACÉS, 3oi , l'extension de celui-ci telle qu'elle va jusqu’à envelop- Spire, ainsi que le sious le plus souvent séparé du canal, | font différer des premiers, tandis que le manque de digi- ns et de canal prolongé le sépare des Strombes. “Les Ptérocères se sont montrées à la surface du globe avec ës terrains jurassiques, où elles sont assez nombreuses. Elles ne le sont pas moins dans les terrains crétacés, ce qui est A’autant plus remarquable qu’elles manquent, pour a'nsi dire, «au sein des terrains tertiaires. Aujourd'hui les Ptérocères vi- went seulement dans les régions chaudes, et principalement sur les îles de coraux , où elles se tiennent bien au-dessous des plus belles marées. Espèces du terrain néocomien. | N° 466. PTEROCERA MOREAUSIANIA, d'Orbigny. PI. 211, fig. 4, 2. IP. lestà brevi, crassû ; spir@, angulo 48°; anfractibus longitu- dinaliter striatis, carinatis; ultimo anfractu tricarinato ; labro dilatato &-digitato, posticè digitato, lateraliter Litigi- talo; canali elongatissimo, arcuato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 48°. — Longueur » tutale , 32 millim. — Rangeur, y compris les pointes, 20 a silli. « . Coquille large, assez épaisse. Spire formée d'un angle un peu convexe, comsosée de tours quelquefois striés en long et ornés de plus d'une carène aiguë. Au dernier tour, il y a trois Carènes dont l'antérieure est la plus petite, les deux autres Correspondant aux digitations de l'aile. Labre très-dilaté offrant, en y comprenant le canal, quatre digitations très-lon- gues, dirigées en dehors. Ces digitations sont ainsi répar- “ies : une antérieure formée par ce canal, elle est arquée et 302 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | très-grèle ; deux divergentes, très-longues, au milieu 4 l'aile, et une en arrière appliquée sur la spire qu’elle enxt loppe. Bouche très-étroite. té Localité. Cette espèce caractérise le terrain néocomi du bassin parisien. Elle à été recueillie près de Bujari (Meuse), par M. Moreau , à Marolle (Aube), par M. Dupin et par moi , à Attencourt (Haute-Marne), par M. Cornuel. | … Explication des figures. PI, 211, fig. 4. Individu entier des la collection de M. Moreau. ! Fig, 2. Grandeur naturelle. : # N° 467. PTEROCERA DUPINIANA, d'Orbigny. Pl. 211, fig. 5-7. P. testé brevi, ovatä; spirä angulo 35° ; anfraciibus convexis,, subcarinatis, longitudinaliter inæqualiter costatis, trans- versim undatis ; ultimo anfractu gibboso ; labro dilatato 3- ! digitato ; canali brevi. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 35°, — Longueur, 35 millim. — Largeur, y compris l'aile, 25 millim. Coguille large, assez épaisse. Spire formée d'un angle très- convexe , composée de tours très-renflés, ornés, en long, de petites côtes entre lesquelles sont des stries, et en travers de quelques ondulations ou de plis peu marqués. Le dernier tour, légèrement déprimé, est gibbeux sans cesser d’être caréné; labre très-dilaté, élargi, prolongé jusqu'au sommetde la spire, pourvu en avant d’une pointe et de deux en arrière, celles-ci courtes. Le canal est court, et le sinus-en est très-séparé. Sur le bord columellaire il y a un large bourrelet interrompu par un sinus. Bouche très-étroite. | Rapports et différences. Gelte espèce, par ses ornemens TERRAINS CRÉTACÉS. 305 “extérieurs et par ses pointes, se distingue facilement de toutes les autres. A | kr. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien du bassin “parisien. Elle a été recueillie à Marolles (Aube), par M. Dupin; à Attencourt (Haute-Marne), par M. Cornuel ; et à Saint-Sau- -veur (Hopap): par M. Robineau- prhshéipé Elle y est peu commune. Explication des figures. PI, 211, fig, 5. Individu entier, restauré sur des échantillons de la collection de M. Dupin. Fig. 6. Le même, vu du côté de la bouche. Fig. 7. Le même, vu de côté, pour montrer le sinus colu- mellaire. N° 468, PTEROCERA sPECI0sA, d’Orbigny. PL 211, fig. 3, 4. P. teslä brevi, ovaté ; spir@, angulo convexo 40° ; anfractibus convezxis, longitudinaliter costatis, transversèm striatis; ultimo convexo ; labro dilatissimo, Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 40°. — Longueur totale; 30 millim. — Largeur, y a E l'aile, 25 millim. Coquille courte, pupoïde. Spire formée d’un angle très- . convexe, composée de tours renflés, ornés en long de très- petites côtes avec lesquelles vicnnent se croiser des stries transverses. Le dernier tour est semblable aux autres. Labre on ne peut plus dilaté et enveloppant toute la spire. (Je ne con- nais pas son bord et ne peux décrire ses digitations.) Le ca- nal est court, séparé du sinus par une expansion large. Le côté columellaire de la bouche est pourvu d’un bourrelet ter- miné en pointe et séparé du canal par un très-large sinus. Rapports et différences. Gette espèce se distingue des autres 504 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. par ses tours semblables et simplement convexes sans gibbo= | sités. Je la classe dans le genre Péerocera, sans pourtant coul naître les digitations de son labre, néanmoins j'en ai aperçu” des indices. $ - Localité. Elle caractérise le terrain néocomien du bassin + parisien. Elle a été recueillie à Marolles (Aube), par M. Dupint et par moi; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau ; et à. Attencourt (Haute-Marne), par M. Cornuel. Elle y est rare. | Explication des figures. PI. 211, fig. 8. Individu grossi, res- tauré sur des échantillons de la collection de M. Dupin. On a eu tort de circonscrire le labre. Fig. 4. Grandeur naturelle. N° 469, PTEROCERA PELAGI, PI. 212. Strombus pelagi, Brongniart, 4521. Annales des mines, 6, p. 570, pl. 7,f. 1. P. testé brevi, ovatd; spirä, angulo 79° ; aufraclibus convexis, longitudinaliter inæqualiter sulcatis, ultimo anfractu gib- boso, 4-carinato; labro 5-digitato, digitis elongatis, flezuo- sis ; canali arcuato, elongatissimo, Dimensions. Ouverture de l'angle spirl, 79°.—Longueur, y compris les digitations, 210 millim. — Largeur, 220 millim. Coquille très-large, épaisse. Spire formée d’un angle ré- gulier, composée de tours convexes, bombés, ornés en long de sillons inégalement espacés. Le dernier tour devient gib- beux, les intervalles des sillons forment des côtes parmi les- quelles les plus larges et les plus élevées vont se joindre aux digitations. On compte quatre grosses côtes : deux petites, entre la première et la seconde ; trois entre la seconde et la troisième , et une entre la troisième et la quatrième. Labre TERRAINS CRÉTACÉS. OT assez dilaté, orné de cinq longues digitations flexueuses ; la 1plus postérieure, appuyée contre la spire, la dépasse de beau- «coup. Canal très-long, fortement arqué à gauche, représen- “ant un demi-cercle. Chaque digitation est anguleuse en dessus. Rapports et différences. Gette espèce se distingue de toutes les autres Ptérocères par sa forme élargie, ses digitations et son long canal. _ Localité. Elle caractérise le bassin parisien et médi- terranéen, où elle est commune. Elle a été rencontrée à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi ; à Marolles, à Brienne , à Vendeuvre, à Soulaines , à Thieffrain (Aube), par MM. Dupin, de Vibraye, Leymerie et par moi; aux Janerots , près de Morteau (Doubs), par M. Carteron; aux environs de Marseille, par M. Matheron. Ezxplication des figures. PI. 242. Individu réduit de moitié. De ma collection. N° 470. PTEROCERA BEAUMONTIANA , d'Orbigny. PI, 219. .P. testé brevi ; spir4, angulo A20° ; anfractibus subcomplana- tis, longiltudinaliter inæqualiter costatis ; ultimo anfractu, postieë angulato. L Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 120°. — Longneur d'un individu sans digitations, 130 millim. — Largeur, 410 millim. Coguille courte et large. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours presque plans. Les premiers seulement * un peu convexes, ornés en long de sillons inégaux. Le der- « nier tour, anguleux, à sa plus grande largeur sur la carène . postérieure; les intervalles des sillons laissent quatre très- «larges côtes arrondies, entre lesquelles sont deux autres IL, 20 506 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. séries de côtes, savoir : entre la plus antérieure et la sé tites ; entre la troisième et la quatrième, (rois moyérines et quatre petites. En arrière de la quatrième côte, trois moye 1 nes et quatre petites. Aile inconnue. Il paraît que les grosses: côtes doivent leur donner naissance. Rapports et différences. Voisine de la précédente, cette espèce s'en distingue par son angle spiral, sa forme angu- leuse etles détails de ses côtes. SL _… Localité. Elle caractérise le terrain néocomien à Caprotina ammonia du bassin méditerranéen. Elle à été récueïllie à Martigues, à Orgon (Bouches-du-Rhône), par MM. Fonvré Martin, Renaux, Barban, Coquand. et Doublier. Histoire. M. Honoré Martin m'a écrit que M. Hoening- hauss l'avait indiquée, sans la décrire, sous le nom de Maxima. Comme il y a des Ptérocères vivañtés de plus. grande taille, et qu'elle n’a jamais été décrite sous la dé- nomination de Mazima, je crois devoir changer cette der nière. Esplication des figures. Pl. 213. Individu incomplet ré- duit d’un tiers. De ma collection. No-471. PrerocerA Emericr, d'Orbigny. PI. 216, fig. 4-2. P, testà elongatà ; spird, angulo 28°; anfractibus latis, con- vexis, ultimo carinato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 28°. — Longueur, 430 millim.— Largeur sans l'aile, 60 millim. Coguille allongée, presque turriculiée. 1$pire formée d’un angle régulier, composée de tours très-larges, très-con- vexes ; le dernier est fortement anguleux et paraît se dila TERRAINS CRÉTACÉS. 307 ortement ; malheureusement , l’aile étant ROEUEE 1 je ne se s comment elle se termine. rts et différences. Gette espèce se distingue de toutes autres par le grand allongement de sa spire. ‘Localité. Je l’ai trouvée dans le terraïn néocomien du ravin & Saint-Martin, près d'Escragnolle (Var), et aux environs Castellane, où M. Émeric l'a découverte. Elle y est rare. : Eaplication des figures. Pl: 216, fig. 4. Individu de gran- ur naturelle. De la coilection dé M. Émeric. «Fig. 2% Un autre individu. De ma collection. # Espèces du gault. > Ne 472. PrEROCERA BICARINATA, d'Orbigny. : PI. 208, fig. 3.5. « Rostellaria bicarinata, Désh., Leymérie, 1842, Mém. de Wa Soc. géol., 1.5, p. 14; pl. 47, f. 14. æ. testà brevi ; spir&, angulo 57°; anfractibus convezis, ca- ; rinatis, longitudinaliter costatis ; ultimo anfractu gibboso, … bicarinato ; labro dilatato, tridigitato ; digitis elongatis ; .. canali elongato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 57°. — Longueur, À 25 millim.— Largeur, y compris l'aile, 22 millim. { … Coquille large, épaisse. Spire formée d’un angle un peu | nVExe, composée de tours convexes, légèrement carénés, rnés longitudinalement de côtes inégales. Le dernier tour, | Ur vu d'une gibbosité externe, oblongue, singulière par sa suillie, montre deux carènes formées par deux plus grosses E côtes qui correspondent aux digitations. Labre très-dilaté, orné de trois digitatious : deux antérieures très-longues, 4 rêles, t triangulares, et une troisième qui accompagne la ire, en se jetant de côté en arrière. Canal assez arqué, rojeté de côté. Tout le côté columellaire est encroûté jus- Le pe 6e Lt ten mnt HA 308 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. qu'au sommet de la spire. À cet encroûtement est due la & bosité du dernier tour. Bouche étroite, oblongue. D= Al Rapports et différences. Cette espèce remarquable, soit à l'état jeune, soit à l’état adulte, se distingue nettement de toutes les autres par sa forme singulière. Localité. Elle appartient au gault, et à été recueillie auX environs d'Ervy, de Courtaout, et à Maurepaire (Aube), p MM. Dupin, Leymerie et par moi; je l'ai aussi rencontrée à Machéroménil (Ardennes). Elle y est rare. 2 Ezxplication des figures. P|. 208, fig. 3. Individu entier, vu en dessus. De la collection de M. Dupin. Fig. 4. Le même, vu en dessous. Fig. 5. Grandeur naturelle. Espèces de la craie chloritée, . No 473. PTEROCRRA INCERTA, d'Orbigny. PI. 215. P. testé brevi, inflatä; spiré , angulo 135° ; ; (junior) anfrac- tibus carinatis; (adulta) anfractibus ‘inflatis longitudi= maliter, inæqualiter sulcatis : sulcis marginatis. Dimensions, Ouverture de l'angle spiral, 435°. — Longueur totale, 160 millim.— Largeur, 450 millim. Coquille courte, très-renflée, presque aussi large que: haute. Spire formée d'un angle régulier , composée de tours presque plans, fortement carénés dans la jeunesse, très-bom- bés à l’âge adulte, ornés, en long, de dix ou onze sillons dou- blement impressionnés, inégalement espacés, de manière El laisser de légères côtes, parmi lesquelles quatre sont pie longues. Aile inconnue. Rapports et différences. La présence d’une spire carénée dans la jeunesse cet renflée dans l'âge adulte, et surtout lés 2 TERRAINS CRÉTAGÉS. 309 q atre plus gros: es côtes du dernier tour, caractères qui se retrouvent dans le Pterocera Beaumontiana, m'ont dé- terminé à classer provisoirement cette belle espèce dans le Bigenre Ptérocère. En tous cas c'est une forme spécifique bien distincte. | Localité, M. Delahayes et moi nous l'avons rencontrée dans le grès vert de la craie chloritée inférieure du Mans (Sarthe), où elle est rare. … Explication des figures. PI. 215, fig. d'en haut. Individu adulte, réduit de moitié. De ma collection. d Fig. d'en bas. Jeune individu. De la collection de M. Dela- hayes, à Fouilletourte. N° 474%, PTEROCERA SUPRACRETACEA , d'Orbigny, PI. 216, fig. 3. . P. testé conicé ; spiré, angulo 47°; anfractibus convexis, , ultimo subcarinato, posticè limbato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 47°. — Longueur du moulé, 90 millim. — Largeur sous l'aile, 45 millim. Coquille conique. pire formée d'un angle régulier, com- posée de tours arrondis dans le moule; le dernier légère- ment caréné et manquant d'une bordure inférieure, Aile inconnue. Rapports ct différences. Je ne connais que des moules de | cette espèce qui m'ont offert des caractères propres au genre Ptérocère, et des formes très-différentes des espèces décrites. Localité. Elle caractérise la partie supérieure de la craie chloritée de Royan (Charente-Inférieure), où elle se trouve avec ma quatrième zone de Rudistes. Elle y est peu com- mune. Explication des figures. P. 216, fig. 3. Iudividu incomplet, -De ma collection, 310 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 475. PTEROCERA POLYCERA , d'Orbigny. Pl. 217, fig. 4. | P. testé ovali, depressé ; spirä, angula &5e ; anfracti us convexis, tr hache , wltimo magno , posti carinato ; labro latissimo, multidigitato. Dimensions, Ouverture de l'angle spiral, 45°. — Longue totale, 85 millim.—Largeur, y compris l'aile, 70 millim. à] Coquille ovale déprimée. Spire formée d’un angle régu* licr, composée de tours convexes, striés en long ; le dernier, très-grand, est caréné en arrière, Labre très-dilaté offrant à son pourtour onze ou douze pointes qui correspondent à au- tant de côtes ; de ces côtes, celle qui correspond à la carène: du tour est la plus grande. En arrière, la spire est fortement dépassée par le labre. Rapports et différences. De toutes les espèces que j’ai con- nues au sein des terrains crétacés, c’est la plus digitée à son pourtour. Localité. Je l'ai recueillie à la partie inférieure de la craie chloritée da bassin pyrénéen , avec ma seconde zone de Ru- distes ( les Caprinæ et les Radiolites foliacæ), : à l’île Madame (Charente-Inférieure). Elle est formée d'un calcaire bleu. Explication des figures. P1. 217. Fig. 1. Moule intérieur de grandeur naturelle. De ma collection. : N° 476. PTEROCERA MARGINATA, d'Orbigny. PL..217;, 69. 2. P. testé brevi, rotunlä; spir4, angulo 95° ; anfractibus con- veziusculis, longitudinaliter costatis, ultimo bicarinato ; externè marginato ; labro latissimo. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 95°.— Longueur totale, 27 millim.—Largeur, y compris l'aile, 29 millim. Ê TERRAINS CRÉTAGÉS: Li. : -Coquille courte, large, presque transverse dans son en- semble. Spire formée d’un angle un peu convexe, composée “de tours peu renflés, costulés en long. Le dernier, infiniment plus grand que les autres, montre deux grosses côtes for- “mant carène et de plus petites côtes, ces dernières ainsi distribuées : en avant de la première carène, quatorze ; entre la première et la seconde, trois ; en arrière de la seconde, Six. Labre très-dilaté , sans doute pourvu de deux digita- tions correspondant aux carènes. Il enveloppe toute la spire 4 vient, du côté opposé aux digitations, ePrÉseR Ier un grand bourrelet qui entoure la bouche. Rapports et différences. La forme bizarre et racçourcie de - cette espèce la distingue des autres Ptérocères. È Localité. Elle caractérise la craie chloritée moyenne infé- 1 rieure des bassins parisien et méditerranéen. Elle a été re- - cueillie à la montagne Sainte-Catherine, près de Rouen (Seine- - Inférieure), par MM. de Vibraye, Maille et par moi ; à Cassis (Bouches-du-Rhône), par MM.Requien et Matheron. A la pre- mière localité, elle est à l’état de moule, dans la seconde elle _ conserve son test. Esplication des figures. PI. 217, fig. 2. Individu restauré sur plusieurs échantillons. De diverses collections et de la mienne. N° 477. PTEROCERA INFLATA, d’Orbigny. PI. 218, fig. 4. Rostellaria inflata, Passy, 1832. Géologie de la Seine-In- férieure, p. 334, pl. XVI, f. 7. P. testä oblongo-elongatä ; spiré, angulo 59° ; anfractibus con- _ vexis, inflatis, longitudinaliter costatis ; labroP Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 59.— Longueur totale, 75 millim. — Largeur, 55 millim. 514 PALÉONTOLOGIÉ FRANÇAISE. Coquille oblongue. Spire formée d'un angle convexe, com: posée de tours très-renflés, arrondis, ornés, en long, de six côtes espacées, entre lesquelles sont quelques lignes d'ac-* ë croissement. Le dernier tour est semblable aux autres. Je ne” connais pas son labre. | À Rapports et différences, Cette belle espèce est facile à re-* C4 £ L connaître à ses petites côtes séparées et à la forme bombée de ses tours. Du reste, je ne la connais qu’incomplète. Localité. Elle a été recueillie par MM. Passy, Maille et par moi, dans la craie chloritée de Rouen, où elle est assez rare. Ezplication des figures. P\. 218, fig. 4. Individu incomplet, en partie pourvu de son test. Résumé géologique. Je connais en France douze espèces de Ptérocères , ainsi distribuées : Espèces du terrain néocomien. P. Beaumontiana, d'Orb. P. Moreausiana, d'Orb. Dupiniana, d'Orb. pelagi. Emerici, d'Orb. speciosa, d'Orb. . Espèce du gault, P. bicarinata, d'Orb. Espèces de la craie chloriée. P. incerta, d'Orb. P. polycera, d'Orb. inflata, d'Orb. supracretacea, d'Orb. marginata, d'Orb. Dès lors il y aurait siz espèces dans le terrain néocomien, une dans le gault, et cing dans la craie chloritée, réparties chacune au sein d’un étage spécial sans passer à un autre. Séparées par bassin distinct, les Ptérocères du terrain néo- cornien montrent les P. Dupiniana, Moreausiana et speciosa, | TÉRRAINS GRÉTAGÉS. 319 péciales au bassin parisien; les P. Beaumontiana et Emerici sropres au bassin méditerranéen , et la P. pelagi, commune “ux bassins méditerranéen et parisien. Je ne trouve qu’une espèce dans le gault du bassin pari- sien, lè P. bicarinata. Fa l'étage de la craie chloritée, je trouve de spéciaux au ‘bassin parisien, le P. inflata: au bassin pyrénéen, les P. po- lycera et supracretacea; au bassin de la Loire, le P. incerta. Une seule espèce, la P. marginata, est commune aux bassins parisien et méditerranéen. IIIe Genre, STROMBUS , Linné. : Animal identique à celui des Ptérocères. Coguille ovale, souvent déprimée ; spire régulière, formée de tours ordinai- rement différens dans le jeune âge de ce qu'ils doivent être dans la dernière période de la vie. Le dernier, plus gib- beux, a son labre dilaté mince ou épaissi, mais simple et sans digitations , pourvu, en avant et en arrière, d’un sinus, eten avant d’un canal court , tronqué ou échancré à son ex- trémité. Rapports et différences. Cette coupe, purement artificielle, puisqu'elle n’est autorisée par aucun caractère zoologique , ne se distingue des Ptérocères que par le manque de digita- . tions au labre, et par son canal court. Les Strombes ont, du reste, le même genre d'existence que les Ptérocères , et sont géologiquement répartis de la même manière. . Espèces du qault. N° 478. SrRoMBUS DUPINIANUS , d'Orbigny. PI, 217, fig. 3. S. testé oblongä ; spird, angulo 5%; anfractibus carinatis, 314 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. $ longitudinaliter striatis,ultimoanfractu gibboso, bicarinati tuberculato; labro dilatato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 52°, — Lens totale, 55 millim, — Largeur, 35 millim. 1 Coquille oblongue. Spire formée d'un angle régulierk, composée de tours larges , convexes , fortement carénés# ornés en long de nombreuses siries ; le dernier tour bicas réné est déprimé et orné de quelques tubercules , dont v inférieur-latéral. Labre dilaté, pourvu en avant d’une fortes échancrure. à Rapports et différences. Cette espèce, tout en se distinguant: des autres espèces fossiles, se rapproche des petits Strombes vivans de la mer Rouge. : Localité. Elle caractérise le gault du baésin parisien et de la Savoie. Elle a été recueillie aux environs d'Ervy ( (Aube), 3 par M. Dupin; près de Cluse (Savoie) , par M. Hugard. Esplication des figures. PI. 217, fig. 3. Individu de gran- deur naturelle. De la collection de M. Dupin. Ne 479. STROMBUS INORNATUS, d'Orbigny. PI. 214. Sous le nom de Pterocera inornata, d'Orbiguy. S. testé globulosà, inflatd, lævigatä; spiré brevi, angulo 137° ; anfractibus convexiusculis , angustatès, labro dilatato, re- flezo, integro, anticè bisinuato, posticè prolongato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 137°. — Longueur, 470 millim. — Largeur, 160 millim. > Coquille courte , très-globuleuse ; renflée. Spire courte , formée d’un angle un peu convexe , composée de tours peu larges, peu saillags , dont le dernier a les #5 de la longueur totale; il est renflé et se termine par un labre peu élargi, en- tier , fortement réfléchi , prolongé en arrière en une saillie. . En avant on remarque deux sinus séparés par une pointe , TERRAINS CRÉTACÉS. 315 Jun représentant le sinus proprement dit, l’autre l'échan- crure. Jeune, les tours sont beaucoup moins renflés. Rapports et différences. La forme bombée de cette espèce, ‘analogue aux Natices, la distingue nettement des autres. ” Localité. Elle forme un bel horizon géologique , au sein des divers bassins, caractérisant la région inférieure de la cräie chloritée , ou ma seconde zone de Rudistes , avec les Iéhthyosarcolités et les Caprines. Je l’ai recueillie à l'ile d'Aix ; à l'île Madame, à Fourras (Charente-Inférieure) ; à Saint-Trojan , près de Cognac ; aux environs d'Angoulême (Charente). Elle a été rencontrée dans le grès vert du Mans , de la Flèche et de Saint-Calais (Sarthe) , par MM. Delahayes, PATTES Galiiénne, et par moi ; à Saumur (Maine-et-Loire), par moi ; à Tourténay , près de Thouars (Deux-Sèvres) , par M. de Vieïlblanc et par moi; à la Malle et à Escragnolle, près de Grasse (Var) , par M. Astier ; à Eoux {Basses-Alpes) , par M. Coquand. Elle est partout assez commune. Explication des figures. PI. 214. Re réduit. De ma collection. _ Des deux espèces de Strombes des terrains crétacés, l’un, le 5. Dupinianus, est spécial au gault et se trouve .dans les bassins parisien et méditerranéen. L'autre, le S. inornatus, appartient à la craie chloritée et se rencontre dans les cou- ches inférieures des bassins méditerranéen, pyrénéen et dans le golfe de la Loire. Des IV* Genre. Preroponra, d'Orbigny. Animalinconnu. Coquille ovale, oblongue , ventrue. Spire 316 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. conique , allongée, régulière à tous les âges, formée de tout simples, unis, convexes; le dernier pourvu d'un labre dilaté, Ki entier, quelquefois bordé en dehors, sans sinus ni échiserdtell 4 quelquefois prolongé en arrière. Bouche ovale , peu rétré=" cie, pourvue en avant d’un canal court, oblique , ou d'une | simple échancrure. On remarque toujours, en dedans du» labre, sur le bord interne de la bouche , une dent ou, pour. ; mieux dire, une protubérance oblongue, longitudinale. Dans” le moule , cette saillie est remplacée par une dépression. ; Ces bouches se renouvellent quelquefois à divers âges de la coquille. Rapports et différences. Les Ptérodontes paraissent appar- tenir au groupe des Strombidées par leur aile , tout en s’en distinguant par leur coquille lisse , sans tubercules , par le manque de sinus en avant, et par la présence de leur dent in- terne à la bouche. Jusqu'à présent toutes les espèces sont spéciales à l'étage crétacé de la craie chloritée, et dans cette zone seulement aux parties les plus inférieures. N° 480. PTERODONTA ELONGATA, d'Orbigny. PI. 218, fig. 2. P. test oblongo-elongatà ; spirâ, angulo convexo , 35°; an- fractibus convexiusculis , lævigatis , ultimo depresso ; labro dilatato, posticè producto ; canali oblique elevato; tuberculo oblongo. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 35°. — Longueur, 70 millim. — Largeur , 38 millim. Coquille allongée. Spire formée d’un angle très-convexe, composée de tours larges, assez convexes, dont le dernier est très-déprimé , terminé par un labre, dilaté , prolongé en ar- rière en une expansion, abaissé en avant , près du canal , qui TERRAINS CRÉTAGÉS: 317 estrelevé en haut et assez long. Dentoblongue, médiane, oc- - Œupant le tiers de la longueur du labre. Localité. Cette espèce caractérise la partie inférieure de la craie chloritée des bassins pyrénéen et de la Loire , avec les Caprines. Elle a été recueillie par moi dans le calcaire jaune et bleu de l’île Madame, des Matrous, près de Rochefort (Gha- rente-Inférieure) ; par M. d’Archiac et moi à Angoulême , à Cognac (Charente). Esplication des figures. PI, 218, fig. 2. Moule de gran- _ deur naturelle. De ma collection. N° 481. PTERODONTA OvVATA, d'Orbigeny. PI. 218, fig. 3. P, testà oblongo-ovatä; spir&, angulo 60°; anfractibus suboom- planatis, lævigatis, angustatis, ultimo depresso; labro dila- tato, tuberculo elongato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 60°. — Longueur totale , 65 millim.—Hauteur au dernier tour, par rapport à l’ensemble, 7. — Angle sutural, 60°. Coguille ovale. Spire formée d'un angle régulier , compo- sée de tours étroits, presque plans, dont le dernier,un peu dé- primé, est pourvu d’une dent occupant presque la longueur du labre. Rapports et différences. Cette jolie espèce se distingue du P. elongata par sa forme plus raccourcie et par sa dent pro- longée sur le labre. Localité. Elle a été recueillie dans la craie chloritée par M. Matheron, aux environs de Marseille (Bouches-du-Rhône). Elle y paraît rare. Explication des figures. PI. 218, fig. 3. Moule intérieur de grandeur naturelle. De la collection de M. Matheron. - RS 518 PALÉONTOLOGIE FRANGAISE. N° 482 PTERODONTA INFLATA , d'Orbigny. PI. 219, L _ Lt pi Fr RER RL LÉ 120) P. éesté ovatà; spird, añgulo 63°; anfractibus convesiusculis, | lœvigatis ; ültimo depressiuseulo, labro märÿinato ; incras- sato, réflexo ; apériür4 luberculo intérno, éleväto, bone À obliquè sübbipartito. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral ; 68. = s toagaett À tôtalè , 138 millim. ns du dernier tour , par rap- | port à l'ensemble, -. — Aigle sutural, 64°. Coquille ovale , renflée. Spire formée d'un angle un peu concave, composée dé tours peu convexes assez étroits , lis- ses, ou marqués seulemént de quelques lignes d’accroisse- : ment. Le dernier tour, presque semblable aux autres; seule- ment un peu déprimé, est terminé par un labre épaissi, bordé d’un péristome légèrement réfléchi. : ce labre s'étend sur . la moitié de la largeur de l'avant -dernier.tour. Le canal anté- rieur de la bouche est peu saillant , tronqué etreprésente seu- lement un sinus. Rapports et différences. Cette espèce offre , par sa taille, par sa forme renflée et par son bord épaissi , des caractères qui la distinguent beaucoup des auires espèces. Localité, C'est peut-êwe la plus répandue à Ja partie moyenne inférieure de la craie chloritée des bassins médi- terranéen, pyrénéen et de la Loire. Elle à été recueillie à Uchaux (Vaucluse), par M. Requien et par moi ;: à, Eoux et à Robion (Basses-Alpes), par M. Coquand; à Bargem, à Cande- lèbre, à La Malle (Var), par MM. Aster et Puzos; à l'île d'Aix, à l'île Madame (Charente-Inférieure), par moi; à Co- gnac et à Angoulème (Charente), par moi ; au Mans, à la Flè- che (Sarthe), pür MM. Delahayes, Guéranger et par moi; aux environs de Périgueux (Dordogne), par M. Marrot ; à Saumur CE" tr TERRAINS CRÉTACÉS, 319 aine-et-Loire), par moi; à Tourtenay (Deux-Sèvres), par “Ezplication des figures. PI. 219. Coquille de grandeur na relle avec son test. De la collection de M. Requien, On en a enlevé un morceau pour montrer l'impression dé la dent sur N° 483. PTERODONTA INTERMEDIA, d'Orbigny. PI. 220, fig. 4. | testé elongaté ; spirä, angulo 52; anfractibus convexius- k. En. ultimo depressiusculo; aperturd, tuberculo interno, & “ri Dimensions. Ouvértire de l'angle spiral, 52, — Longueur _ totale, 90 millim.— Largeur, 50 millim. . Cogquille ‘blongue. Spire formée d’un angle assezrégulier, composée de tours presque plans, lisses. Le dernier est un “peu déprimé, marqué, en dedans du labre, d’un tubercule al- longé occupant le tiers moyen de sa longueur. | Rapports et différences. Cette espèce est. plus allongée que le P. inflataet plus large que le P. elongata. Elle est dès lors intermédiaire entre ces deux espèces. Localité. Je l'ai recueillie à Soulage (Aude), dans le cal- : caire bleu de la craie chloritée, Elle y est assez rare. Ezplication des figures. PI. 220, fig. 4, Moule de grandeur | naturelle. De ma collection. | Espèces qui, pour étre figurées, attendent-de nouveaux ren- seignemens. P.pupoides, d'Orb. Espèceovale, à spire, dont l'angle, très- | convexe, à 72° d'ouverture. Elle est plus courte que toutes | les autres. Je l'ai recueillie à Soulage (Aude), dans la craie chloritée, SR its SRE 520 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. P, scalaris, d'Orb. Angle spiral, régulier, 58°; tours wèfl saillans, en gradins les uns sur les autres. Des mêmes lieu que la précédente espèce. : P. Guerangeri, d'Orb. Angle spiral, 52°; tours lisses noi saillans, le dernier très grand et déprimé. Les bouches se re- nouvellent alternativement des deux côtés aux différens âges De la craie chloritée du Mans. Résumé géologique. Je connais jusqu’à présent sept espèces de Plérodontes, ainsi réparties : Étage de la craie chloritée. P. elongata, d’Orb. P. ovata, d'Orb. inflata, d'Orb, pupoides, d'Orb. intermedia, d'Orb. scalaris, d'Orb. Guerangeri, d'Orb. 1 Toutes seraient donc spéciales à l’étage de la craie chlori- tée qu'elles ne franchiraient pas , exemple semblable aux es= pèces d’Actéonelles qui, de même, caractérisent un étage. Par bassins, les Ptérodontes sont réparties ainsi qu'il suit : Les P. intermedia, pupoides et scalaris sont spéciales au bas- sin pyrénéen, le P. ovata est propre au bassin méditerra- néen, le P. Guerangeri au bassin de la Loire ; tandis que le P. elongata se rencontre simultanément dans les bassins py- rénéen et du golfe de la Loire, et que le P. inflata, plus ré- pandu encore, se montre dans les bassins pyrénéen, méditer- ranéen et du golfe de la Loire. Genre Conus, Linné, Ce genre, par ses caractères, ne s'allie bien avec aucune famille , et je pense qu’il doit former une petite famille par- ticulière, Les Cônes ont un pied allongé, non extensible, sans » TERRAINS CRÉTACÉS: 5oi wouclier antérieur. La tête est médiocre, pourvue de tentacu- es courts, portant les yeux au tiers antérieur de leur lon- sueur. Tube respiratoire, long et extensible. Opercule étroit, wès-allongé, à élémens latéraux. - Coquille oblongue ou allongée, formant un cône dont la Wase est représentée par la spire. Les tours sont enroulés sur eux-mêmes comme des cornets. Bouche longue, étroite, sans dents, échancrée en avant. ” Les Cônes ont commencé à se montrer avec les terains ju- wassiques ; alors ils sont en petit nombre. Ils ne sont pas plus mombreux avec les terrains crétacés, où l'on n’en compte qu'une espèce. C'est avec les terrains tertiaires qu'ils parais- ent des plus multipliés, pour l'être encore davantage dans les mers actuelles, où ils atteignent le maximum de leur dévelop- pement numérique. Les Cônes sont des régions chaudes, où ils vivent sur les fonds de sable, à d'assez grandes profon- deurs. | Ë No 484. CONUS TUBERCULATUS, Dujardin. PI. 220 , fig. 2. Conus tuberculatus, Dujardin, 1835. Mém. de la Soc. géol., 1. 2, p. 232, pl. XVIL f. 44. C. testé oblongä, spiré brevi, anfraciibue transversim sulcatis ; sulcis nodosis. Dimensions. Longueur totale, 59 millim.—Largeur, 31 millim. Coquille allongée, conique, ornée en travers de sillons lon- pitudinaux inégaux, qui, en se croisant avec des sillons trans- verses, laissent entre eux des tubercules élevés. ” Localité. Gette espèce remarquable a été recueillie par M. Dujardin, dans la craie chloritée moyenne des coteaux des environs de Tours, sur les bords de la Loire. Explication des figures. PI. 220, fig. 2. Individu de gran- _deur naturelle. De la collection de M. Dujardin. IL, 21 $22 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Famille des VOLUTIDÆ. REA Les Volutidées ont un animal plus ou moins volumine 1 | sans pore sous le pied et sans opercule dans l'âge adulte. Pie variable. | | | Coquille de forme variable , allongée ou élargie , toujo L pourvue de denis à la columelle. 1 Je place dans ce groupe iles genres Volutella , Volutas, Mitra, Cancellaria et Struthiolaria, dont le second et le “) sièmé seulement se trouvent dans les terrains crétacés. É autres ñe se montrent que dans les terrains tertiaires. 4 Ie Genre. VOLUTELLA, d'Orbigny. $ _Anirnal pourvu, Imdépendainment des caractères assignés à la famille; d'un manteru très-extensible, dont ün côté seulét ment enveloppe la coquille et y dépose des coüches cal caires , comme dans les Cypræa. La coquille est dès lors tou? jours polie et encroûtée, surtout sur la spire. Ces coquilles, dont le type est la Volutella dngulata, vivent sur les côtes: orientales de l’'Amériqué, en Patagonie. | * IF Génfé. VoiuTa, Linné. | Animal dépourvu du lobe extensible du manteau pouvant énvelopper la coquille et l’encroûter extérieurement. Le pied est large, obtus. La tête, élargie, courte, porte des splacule obtus à fa base externe desquels sont les yeux ; tube respi- ratoire long, fendu , pourvu à sa base de deux oreilleutes. Coquille ovale, oblongue ou ventrue ; spire courte , à som met obius. Bouche allongée, à bords simples, non dilatés, une échaucrure en avant. Columelle ornée de plis, dont les supé- rieurs sont les plus grands et ies plus obliques, Rapports et différences. Les Volutes se distinguent des Mites non-seulement par leur animal plus VOMIAERX et 1 TÉRRAINS GRÉTACÉS. 323 | par lüréilléue du tube respiratoire, mais encore par la co- MQüille dont la columelle a les plis obliques, lesplus gros étant inférieurs. * pes Volutés vivent dans les mers chaudés et froides , sur es fonds de sable des partiés tranquilles ; elles s’enfoncent même sous une légère couche, au-dessous des plus bassés marées. A l'état fossile, elles pafdissent s'êtré montrées à la surface du #lobé, avéc les téfrains crétacés supérieurs. Éltés sont aussi assez multipliées äu sein des térrains tertiaires , Jmais n'atiéignent qu'à l'époque actuelle léur plus grand dé- -veloppement numérique. | N° 485, VOLUTA ELONGATA, d'Orbigny. PI; 220, fig: 2: Fasciolaria elongata, Sowerby, 1835. Murch. et sedw. Gosau, Trans. geol. soc., pl. 39, f. 22. V. testä elongatà, fusiformi ; spirä, angulo 3T°; anfractibus | convexis, posticè carinatis, longitudinaliter G-costatis, transversim profundè sulcatis; aperturé angulatä, elongatd, columellé 3-plicatd. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral ; 37°. — Longueur totale, 86 millim.— Largeur, 26 millim.— Angle sutu- ral, 87°. | Coquille très-allongée , presque fusiforme. Spire formée » d'un angle régulier, compôsée de tours convexes, carénés in- férieurement, ét marqués d’une dépréssion inférieuré à la cârène, ôrdés én long de cinq ou six côtes élevées, distantes, dont éinq au-dessus de Ja carène. Avec ces côles viennent se croiser, par révolution spirale, de neuf ou dix grosses côtes onduleusés séparées par de profonds sillons ; le dernier tour ést très-long, conique, rétréci en avant. Bouche très-1llongée; libre mince, wanchant. Columelle pourvue de très-gros plis. 324 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Celte jolie espèce se distingue, par sa forme des plus allongées, non-seulement des autres Volutes fossiles, mais encore des espèces vivantes. | Localité. Elle se trouve dans la craie chloritée moyenne inférieure du bassin méditerranéen et du golfe de la Loire. Elle a été recueillie dans le grès rouge d'Uchaux et de Mont “dragon (Vaucluse), par MM. Requien , Renaux et par mois Elle y est assez rare. On la rencontre à Gosau. M. Guérange} l'a recueillie dans le grès du Mans (Sarthe). Histoire. M. Sowerby l’a décrite sous le nom deFasciolaire;: mais elle appartient, par tous ses caractères, au genre Volute où je la place. Ezplication des figures. PI. 220, fig. 5. Individu de gran- deur naturelle, restauré sur des échantillons de ma collection. Espèces de la-craïe chloritée. N° 486. VOLUTA REQUIENIANA, d'Orbigny. PI. 220, fig. 4. V. testä oblongä, gibbosé ; spiré, angulo 73°; anfractibus suh- complanatis , lævigatis , tuberculis compressis , elevatis 7- ornatis ; aperturä posticè dilatatä ; columellé 3-plicaté. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 73°.— Longueur totale, 53 millim. — Largeur, 34 millim. Coquille peu allongée, acuminée en avant et en arrière, anguleuse et gibbeuse, au milieu de sa longueur. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours non sail- lans, lisses, ornés, par révolution spirale, de sept côtes transversales qui s’atténuent vers la suture : au dernier tour ces côtes forment autant de gros tubercules allongés , s'effa- çant en avant et en arrière. Bouche élargie en arrière , très- TERRAINS CRÉTACÉS. 325 wétrécie et allongée en avant, en une partie torse. Columelle Lrornée de trois plis. Rapports et différences. Cette espèce est si singulière par sa forme gibbeuse, qu’elle se distingue facilement des autres Volutes vivantes et fossiles. Localité. Elle a été découverte par MM. Requien, Renaux ‘et par moi dans le grès rouge de la partie moyenne inférieure de la craie chloritée , à Uchaux (Vaucluse). Elle y est rare. Explication des figures. PI. 220 , fig. 4. Individu de gran- deur naturelle. De ma collertion. No 487. VOLUTA GASPARINI, d’Orbigny. PL 220, fig. 5. N.testä oblongo-elongatä; spirä, angulc 40°; anfractibus convezis, posticè subangulatis , transversim 16-acutè costa- tis, costis flexuosis; ultimo anfractu elongato, anticè at- tenuato, Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 40°. — Longueur, 38 millim, — Largeur, 42 millim. — Angle sutural, 86°. Coquille allongée. Spire atténuée à son extrémité , formée d'un angle régulier, composée de tours saillans, légèrement apguleux en arrière, ornés en travers', par révolution spirale, kde 16 côtes aiguës, tranchantes, légèrement flexueuses. Son dernier tour est un peu conique , atténué en avant. Rapports et différences. Cette espèce rappelle la forme de quelques Volutes des terrains tertiaires du bassin parisien, tout en s’en distinguant par ses côtes serrées. Localité. MM. Renaux et Requien l'ont découverte à Uchaux (Vaucluse), dans le grès rouge qui, là, représente la craie chloritée moyenne inférieure. Explication des figures. PI. 220, fig. 5. Individu de gran- deur naturelle. De la collection de M. Renaux. Êl 326 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 2 No 488. VOLUTA' GUERANGERI, d'Orbigny. * ” 4 Pl. 221, fig. 1. nat&; spird, angulo 37° ; anfractibus convexis » posticè an- gulatis , transversim latè costatis ; ullimo anfractu longitu-\ À V. testä oblongo-elongatä, crassä, anticè posticèque dinaliter sulcato. E = Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 37°. — Longueur + À totale, 74 millim. — Largeur, 29 millim. Coquille oblongue-allongée , acuminée en avant et en ar: rière. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours saillans , un peu anguleux postérieurement , ornés en long de sillons peu marqués, et pourvus , en travers , de grosses côtes tuberculeuses. Au dernier tour, les côtes s'effaçent à la moitié | de sa hauteur, et il ne reste plus que les sillons. Rapports et différences. Assez voisine du Ÿ. elongata, par sa forme allongée, elle s'en distingue par son dernier tour plus court; plus large et par ses sillons au lieu de côtes. Localité. M. Guéranger l'a découverte au sein des grès rougeâtres de la partie inférieure de la craie chloritée de Sainte-Croix, à la porte du Mans (Sarthe). M. Delahayes l'a rencontrée, à l'état de moule, à Lanig (Indre-et-Loire). M. Dar- chiac à Thiers (Charente-Inférieure); et je l'ai recueillie à Soulage (Aude). Ezplication des figures. PI. 21, fig. 4. Individu de gran- deur naturelle. De la collection de M. Guéranger. rs N° 489. VoLuTA RENAUXIANA, d'Orbigny. PI. 221, fig. 3. Y. testé elongato- fusiformi; spird, angulo 39°; anfractibus convexiusculis, transversim 9-costatis, costis acutis ; ulti- mo anfractu, anticè posticèque, transversim plicato, TEUBAINS CRÉTAGÉS. 327 Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 39e..— Longueur otale, 57 millim.—Largeur, 21 millim.—Anglesutural, 80°. - Coquille allongée, fusiforme, acuminée à ses extrémités, Spire formée d’un angle régulier, composée de tours con- yexes, ornés , en travers, par révolution spirale, de neuf côtes saillantes un peutranchantes, droites. Au dernier tou, ges côtes s’effacent en avant et en arrière, où elles.sont rem- _ placées par des plis assez nombreux. Rapports et différences. Cette espèce a beaucoup de rap- | ports avec le Ÿ. acuta, Sow.; mais s’en distingue par le- | manque de stries transverses. Elle se distingue du #. Gas- parini par ses côtes plus espacées. | { Localité. MM. Renaux, Requien ét moi nous l'avons ren- contrée à Uchaux (Vaucluse), dans le grès rouge de la partie moyenne inférieure de la craie chloritée ; elle y estrare. - Explication des figures. PI. 221, fig, 3. Individu de gran- * deur naturelle. De la collection de M. Renaux. N° 490. VozuTA LAHAYESI, d'Orbigny. PI. 221, fig. A. } Y. testà oblorgä, anticè posticèque attenuatä ; spirà, angu- lo 57° ; anfractibus convexis, posticè angulatis, transver- . sim undato-costatis, ultimo anfractu angulato-conico. : è | Dimensions. Ouverture de- “l'angle spiral, 57°. — Longueur, 45 millim.— Largeur, 25 millim, . Coguille oblongue , renflée et anguleuse au milieu , acumi- ; | née à ses extrémités. Spire formée d'un angle régulier, | composée de tours convexes, le dernier fortement anguleux en arrière, et orné transversalement de quelques côtes on- . duleuses peu marquées qui s’effacent en avant. Columelle _ ornée de trois plis. * Rapportset différences. Voisine par sa forme du 7. Gue- L s F” 0 "328 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. rangeri, cette espèce, dont je ne connais que le moule nl rieur, est infiniment plus courte proportionnellement, ce qui m'a fait la distinguer. Rita A DA Localité. M. Delahayes l’a recueillie à à Saint-Christophe (Indre-et-Loire), dans la craie tufau blanche de la partie moyenne. | : Explication des figures. Pl. 221, fig. 4. Moule intérieurs de Le collection de M. Lahayes, à Fouiletodité: | 4 Résumé géologique. J'ai pu réunir, jusqu’à présent, six espèces deVolutes ainsi distribuées. Étage de la craie chloritée. V. elongata , d'Orb. V. Lahayesi, d'Orb. Gasparini , d'Orb. Renauxiana , d'Orb.' Guerangeri , d'Orb. Requieniana , d’Orb. Il résuiterait de la liste qui précède que les Volutes se se- raient montrées , pour la première fois, sur le globe avec la craie chloritée , presque toutes les espèces connues étant de cet étage ; fait d'autant plus curieux que les Vos sont très- nombreuses au sein des terrains tertiaires. Divisées par bassins, je trouve , dans le bassin méditerra- néen : les Ÿ. elongata, Gasparini, Renauxiana, Requieniana; la Ÿ. Lahayesi dans le bassin de la Loire , et la 7. Gueranger: daus les bassins de la Loire et pyrénéen. Ill: Genre. Mirra, Lamarck. Animal peu volumineux; pied étroit, allongé, acuminé postérieurement, tronqué en avant ; tête médiocre, pourvue de tentacules allongés, coniques et aigus , portant les yeux à leur base externe, sur un léger renflement ; tube a taf long. Point d'apéreule. TERRAINS CRÉTACÉS. 329 > Coquille :Mongée, fusiforme. Spire allongée, aiguë. Bouche ë oite, échancrée en avant. Columelle armée de plis parallè- les, transverses, dont les supérieurs sont les plus petits. ” Rapports et différences. Les Mitres se distinguent des Vo- lies par leur animal bien moins volumineux , par le manque. - d’appendices à la base du tube respiratoire, etc. La coquille diffère de celle des Volutes par sa forme allongée, sa spire aiguë, et par les plis de sa columelle. Les Mitres ont commencé à paraître sur le globe avec les terrains crétacés; nombreuses dans les terrains tertiaires, _ elles atteignent le maximum de leur développement au sein . des mers actuelles, où elles vivent dans Les régions chaudes, principalement près des îles de coraux. Ne 491, Mirra GANCELLATA , Sowerby. PI, 224, fig, 5. Mitra cancellata , Sowerby, 1835. Gosau, Trans. geol. soc. . of London, pl. 39, f. 30. . M. testé elongaté, fusiformi, spirä angulo 27° ; anfraciibus _ convexiusculis , longitudinaliter transversimque cancella- dis; aperturé angustatä ; columellà 3-plicatä. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 27°. — Longueur totale, 54 millim. — Largeur, 44 millim. Coguille allongée, fusiforme. Spire formée d’un angle ré- | gulier, composée de tours à peine convexes, ornés, en long et - ‘en travers, de sillons serrés qui, en se croisant, forment un | treillis régulier, dans lequel , néanmoins, dominent les côtes transversales. Bouche étroite, prolongée en avant; colu- melle pourvue de trois plis saillans. Rapports et différences. Gelte espèce rappelle, pour ains; dire, là forme du M. xodosa des Antilles, tout en s’en distin- gant par con long prolongement antérieur. + Pre + je #0 CR 330 PALEONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Elle caractérise la craie chloritée moyenne inf rieure du bassin méditerranéen, Elle a été recueillie à Cassis (Bouches-du-Rhône), par MM, Matheron , mn. Honoré Martin, et par moi. | Histoire. Tout en rapportant cette espèce à la Mitra ul cellata de Sowerby, je n'ai pas l'entière certitude de l'identité. Esplicatian des figures. PL. 221, ae 5. Individu de gran- deur naturelle. : Famille des MURICIDEÆ. Animal pourvu de branchies inégales, d'un long tube res- piratoire, d'une tête munie de deux tentacules portant les yeux à leur tiers inférieur, d'un pied médiocre, d’un opercule corné, à élémens concentriques inégaux. Coquille variable de forme, toujours pourvue d’un bourrelet sur le labre, soit mo- mentané , et se renouvelant, sait dans l’âge adulte seulement. Je réunis dans cette famille les genres Ramella, Mure, Triton, qui manquent tous au sein des terrains crélacés, n'ayant paru sur le globe qu'avec les terrains tertiaires. Famille des FUSIDÆ. Animal, analogue à celui des Muricidées, peut être un peu moins développé. L'operçule est corné, virguliforme, large, à élémens latéraux. Coguille pourvue d’un canal allongé anté- rieur, labre simple, sans bourrelet ni épaississement. Je réunis dans cette famille les genres Pleurotoma, Fusus, Pyrula, Fasciolaria et Cancellaria , parmi lesquels un seul, le genre Fusus, se rencontre dans les couches crétacées, les autres ne s'étant montrés que dans les terrains tertiaires. Genre Fusus, Bruguière. Animal ayant les caractères assignés à la famille. Son TERRAINS CRÉTACÉS, 551 reule est virgulaire, large, à élémens latéraux. Coguille Mongée, souvent fusiforme, pourvue, en avant, d'un long frcanal, renflée au milieu, et terminée, en arrière, par une spire ‘lo ngue. Bouche allongée, élargie en bas, pourvue d'un labre si ple , entier, sans bourrelet, et d’une columelle égalemen, + 4 sans plis. Sa spire n'a pas de varices. Rapports et différences. Le genre Fuseau ne diffère pas 1par l'animal, des Pyrules et des Pleurotomes ; il en diffère “seulement par la coquille ; encore n’existe-t-il pas de véri- R les limites entre les Fusus et les Pyrula. Les Pleuroto- ï 1 es s’en distinguent par leur échancrure. | Les Fuseaux, au moins d'après les connaissances actuelles, se seraient montrés avec les terrains crétacés où ils sont déjà nombreux. Ils le deviennent davantage au sein des terrains tertiaires , et atteignent le maximum de leur développement ‘numérique sur les côtes actuelles, où ils préfèrent les fonds ; de sable au pied des rochers, au-dessous du niveau des bas- ses marées. Ils sont bien plus variés sous les zones chaudes. Espèces du terrain néocomien. Ne 492. Fusus NEOGOMIENSIS, d’Orbigny. p.222) fig. À | F. testä brevi, inflaté ; spird, angulo 60°; anfractibus con- vezis, subcarinalis, longitudinaliter striato-costatis, tuber- _ culatis ; tuberculis obtusis ; aperturû dilataté ; labro crenato. | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 60°. — Longueur totale, 30 millim. — Largeur, 19 millim. | Coquille assez courte, renflée. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours très-convexes , presque carénés, | ornés en long de stries au milieu desquelles se distinguent, … en avant, quatre à cinq côtes, et une ou deux sur la con- be 332 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vexité de la spire, ornée, par révolution spirale, de on%é à douze tubercules obtus, transverses. Bouche large, canal court , labre ayant une safe à chaque côté. Rhpois et différences. Voisine par sa forme et par à détails du Fusus purpuroides, d'Orb., des côtes du Chili, cetté espèce s’en distingue par ses tubercules courts et oblongs.” ! Localité. M. Dupin et moi nous avons rencontré celte es- pèce à Marolles (Aube), au sein du calcaire jaune du Drrat néocomien. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 222, fig. 4. Individu sé du double. De ma collection. N° 493. FUSUS INFRACRETACEUS, d'Orbigny. PI. 222, fig. 2-5. F.testä oblongo-pyruliformi; spirä, angulo 72°; anfractibus conveziusculis, longitudinaliter inequaliter costatis, inter- mediisque transversim striatis ; aperturd oblongä, anticè at- tenuat& , canali elongato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 72°. — Longueur totale, 15 millim. — £argeur, 9 millim. Coquille ovale oblongue, pyruliforme. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours à peine convexes, peu sé- parés par les sutures , ornés en long, alternativement et très- finement d’une côte petite et d’une plus grosse côte, entre . lesquelles sont des stries fines, transverses. Bouche allongée, élargie en arrière , prolongée en avant, en un canal assez long. Rapports et différences. Cette espèce pourrait aussi bien être classée dans le genre Pyrula; mais ce genre lui-même n'étant qu'artificiel, j'ai mieux aimé la mettre dans le grand genre Fusus. Localité. Ælle à été recueillie par M. Dupin , à Marolles “TERRAINS CRÉTAGÉS . 500 Aube), au sein des terrains néocomiens inférieurs, où “ Explication des figures. Pl. 222, fig. 2. Individu grossi wu en dessus. De la collection de M. Dupin. - Fig. 3, le même, vu du côté de la bouche. - Fig. 4, un morceau grossi. . Fig. 5, grandeur naturelle. No 494. Fusus ORNATUS, d’Orbigny. PI. 222, fig. 11-13. F.testé oblongo-ovat@, pyruliformi; spiré 78°; anfrac!ibus conveziusculis, longitudinaliter transversimque œæqualiter : costatis, cancellatis. Dimensions. Ouverture de Fanèté spiral, 78°. — Longueur A) totale, 44 millim. — Largeur, 6 millim. Coquille ovale, renflée, pyruliforme. Spire formée d'un ‘angle régulier, composée de tours très-convexes, ornés, en long et en travers , de côtes régulières qui viennent se croi- ser et former un treillis. Les côtes longitudinales sont toute- fois plus hautes que les autres. Rapports et différences, Cette espèce est, par sa forme, * très- voisine du F. infracretaceus , tout en s’en distinguant pat _ses côtes égales formant un treillis régulier. … Localité. M. Dupin l’a découverte dans, les terrains néoco- miens de Marolles (Aube), où elle est très-rare. | Explication des figures. PI. 222, fig. 11. Individu grossi, | De la collection de M. Dupin. Fig. 12, un morceaw grossi. Fig. 13, grandeur naturelle. 534 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces du Gault. N° 495. Fusus DüpiNiAnus, d’Orbigny: : Pl, 222, fig. 6, 7. F. testä oblongo-elongatä; spiré, angülo 50 ; hfabtite converis, carinaltis , longitudinaliter inæqualiter costatis transversim tuberculato-costatis : : tuberculis adhiis : ; Canali subelongato. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 50e. — Longueur totale, 27 millim. — Largeur, 14 millim. Coguille oblongue-allongée , acuminée à ses extrémités; renflée et carénée au milieu. pire formée d’un angle régu- lier, composée de tours anguleux en arrière; pourvue en. long de côtes inégales , alternativement une grosse et une pe- tite, et, en travers, de profondes dépressions qui marquent les intervalles de douze à treize côtes arrondies effacées en avant et venant chacune, en arrière, former un tubercule, ou mieux une pointe A ou moins émoussée, Canal long ; ; obtas. Rapports et différences. Cette espèce est, par : son ensem- ble, assez voisine du F. neocomiensis, mais elle s'en distingue par ses tubercules aigus , ses tours plus carénés et par ses détails extérieurs. Localité. M. Dupin l'a recueillie dans le grès du gault, à Ervy (Aube), où elle ést rare, | Explication des figures. PI. 222, fig. 6. individu grossi , vu en déssus. De là collectioù de \. Düpin. Fig. 7, grandeur naturelle. | 4 # Ÿ N° 496, Fusus ALBENSIS ; d’Orbigny: PI. 222, fig, 8-10, F. testé oblongd ; spir&, angulo 70°; anfractibus carinatis, TERRAINS CRÉTACÉS. 335 à longitudinaliter, inæqualiter costatis , transvérsint rugosis ; ultimo anfractu bicarinato; aperturé posticè sh ca- k nali elongato. | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 70°. = Longueur, … 26 mill. — Largeur, 14 mill: — Longueur du dernier tour par rapport à sa longueur, 5: — Angle sutural, 65°. Coquille oblongue, amincie à ses extrémités, très-élargie à son milieu, Spire formée d'un angle régulier, composée de tours sallans, carénés, ornés, en long, de côtes inégales, avec lesquelles viennent se croiser des rides d'accroissement ; le . soimineL de la carène est marqué par une grosse eôte. Au der- nier tour on remarque deux grosses côtes représentant deux carènes élevées. Bouche très-élargie en bas ; prolongée en avant en un Canal large et obtus. Rapports et differences. Les deux carènes saillantes de cette espèce la rapprochent du Fusus quadratus, Fitton, dont elle se distingue nettement par l'inégalité de ses côtes. | Localité. M. Dupin l’a découverte dans le grès du gault à Ervy (Aube), où elle est très-rare. Explication des figures. PL. 222, fig. 8. Individu grossi. De la collection de M. Dupin. Fig. 9. Le même, vu du côté opposé. Fig. 10: Grañdeur naturelle. No 497. Fusus GAULTINUS, d'Orbigny. Pi. 233, fig. À. Sous le faux nom de F. rusticus, Fitton. Fusus rusticus, Fitton, Leymerie, 4842, Mém: de Ja Soc. géol., t&. »,p. 31. F. testà brevi , oblongä ; spirâ , angulo 8°; anfractibus con- vexis, bicarinatis, longitudinaliter costatis : costis inæqua- libus, subechinatis. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 58°.— Longueur to- 336 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. totale, 25 millim. — Largear, 46 millim. —"Anple su tural, 70°. + 1 Coguille oblongue, assez courte. Spire formée d'un angl ; un peu convexe ; composée de tours très-convexes, ornés em long de côtes élevées, inégales , parmi lesquelles deux plus grosses forment deux carènestuberculeuses. Le dernier tour 2 plusieurs de ces côtes épineuses , entre lesquelles sont des côtes plus petites. Il vient s’y croiser quelques lignes d’ac- croissement. Rapports et différences. Gette espèce , assez voisine par sa forme du F.elegans , s’en distingue par ses côtes épineuses ‘et inégales. Localité. M. Leymerie l’a découverte à Gérodot (Aube), dans le gault. Elle y est très-rare. Histoire. M. Leymerie ayant cité et m’ayant communiqué cette espèce sous le nom de Fusus rusticus, Fitton, je l'avais figurée sous ce nom ; mais la comparaison m’a donné la certi- tude que ce rapprochement est fautif; et je la donne aujour- d’'hui sous le nom de gaultinus. Esplication des figures. PI. 223, fig. 1. Individu prossi. De la collection de M. Leymerie. N° 498. Fosus IrikIANUS, d'Orbigny. Pl. 223 fig. 2, 3. F, testé brevi; spird, angulo 55°; anfractibus convexis, lon- gitudinaliter costatis ; costis inæqualibus, transversim un- dato-costatis ; canali brevi. Dimensions. Onverture de l'angle spiral, 55°. — Longueur totale 21 millim. — Largeur, 45 millim. Coquille épaisse, assez courte. Spire formée d’un angle convexe , composée de tours très-convexes , arrondis, ornés en long de. côtes très-inégales. Les unes grosses, espacées , TERRAINS CRÉTACÉS. 357 lesquelles il s’en trouve trois ou quatre petites, elles- s inégales. On remarque de fortes côtes transversales btuses, larges, non arrêtées , qui se croisent avec les autres; &es dernières s’effaçant en avant du dernier tour. Canal court. . Rapports et différences. Cette espèce se distingue aisément par sa forme ramassée de tous les autres Fuseaux du terrain ‘crétacé. = Localité. M. Itier l’a rencontrée à la perte du Rhône (Ain), ‘dans le grès vert du gault. Elle y est très-rare. . Explication des figures. PI. 223, fig. 2. Individu grossi. De la collection de M. ltier. Fig. 3, grandeur naturelle. N° 499. Fusus ELEGANS , d'Orbigny. PI. 223, fig. 4, 5. Triton elegans, Deshayes, 1842, Leymerie, Mém. de la Soc. géol. , t. 5, p. 40, pl. 47, f. 43. FE. test oblongo-elongatä; spiré, angulo 50: ; anfractibus convexis, longitudinaliter transversimque costatis, cancel- latis. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 50°. — Longueur totale, 41 millim. — Largeur, 6 millim. Coguille oblongue , allongée. Spire formée d'un angle ré- gulier, composée de tours convexes, ornés, en long et en tra- vers, de côtes élevées qui viennent se croiser régulièrement. Les côtes longitudinales sont au nombre de trois ou quatre. Au dernier tour, il y en a beaucoup plus. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des au- tres Fuseaux des terrains crétacés par ses côtes régulièrement _ croisées. Localité. M. Leymerie l'a découverte à Courtaout (Aube), . dans le grès du gault. Elle y est rare. IE. 29 358 PALÉONTOLOGIE : FRANÇAISE. Histoire. M. Deshayes l'a nommée Triton elégans; ; come elle n’a aucun des caractères du genre Triton, je la placé sous le même nom dans le gènre Fusus. L: Explication des figures. PI. 223, fig. 4. Individu grossi. De la collection de M. Leymerie. | Li Fig. 5. Grandeür naturelle. dt N° 500, Fusus VIBRAYEANUS , d'Orbigny. PL. 223, fig. 6, 7. FE. testé ovüto-veñtricosä; spir4, angulo 78°; anfractibus: convexis , posticè angulatis, longitudinaliter costalis ; costis æqualibus , tuberculatis, transversim rugosis. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 78°.. — Longueur totale, 11 millim. — Largeur, 7 millim. Coquille ovale ventrüe. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours très-convexes , angüleux en arrièré , or- nés en long , au-dessus de la carène, de quatre côtés égales, avec lesquelles viennent se croiser des ridés transvérsales , en laissant un tubercule souvent aigu, au point de troise- ment. Au dernier tour, on remarque deux côtes en arrière de la carèné et douze ou treize en avant. Rapports et différences. Voisine, par ses côtes croisées, du F. elegans, cette espèce s’en distingue par sa forme plus rac- courcie, par sa carène , et par les tubércules dés côtes. Localité. Elle caractérise le gault. Elle à été recueillie à Gérodot, à Dienvihe et à Ervy (Aube), par M. de Vibraye, M. Dupin et par moi. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 223, fig. 6. Individu grossi. De ma coilection. Fig. 7 , grandeur naturelle, TERRAINS CRÉTACÉS, 339 Ne 501. Fusus CLEMENTINUS, d'Orbigny. 1 Pl. 223, fig. 8,9. Du abbreviatus, Michelin , 1838, Mém. de la Soc. géol. té, 3; p. 100. + F. testé brevi, inflaté ; spirä, angulo 75°; anfractibus con- | vezis , transversim undato-costatis. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 75°. — Longueur totale, 21 millim, — Largeur, 15 millim. Coquille courte, renflée. pire formée d'un angle convexe, composée de tours très-renflés, marqués en travers de dix larges eôtes non arrêtées (au moins dans le moule intérieur). Rapports et différences. Je ne connais que le moule de cette espèce, qui, par sa grande largeur, peut être comparé au F. Fr ibrayeanus, dont il se distingue par ses larges côtes et par sa forme encore plus courte. M. Michelin l’a rapporté à tort au F. abbreviatus de la craie chloritée. Localité, M. Michelin l’a recueillie à Gérodot (Aube), dans le gault. Elle y est très-rare. Explication des figures. PI. 223, fig. 8. Moule intérieur. De la collection de M. de Vibraye. Fig. 9, grandeur naturelle. Lee. Espèces dé la craïe chloritée. N° 502. Fusus RENAUXIANUS, d'Orbigny. PI. 223, fig. 10. F, testé elongaté, fusiformi; spird, angulo 43°; anfractibus convexis, longitudinaliter costatis, transversim unduto-sul- catis; aperturä elongatä; canali elongato, Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 43°. = Longueur totale, 34 millim. — Largeur, 12 millim. — Angle sutu- ral, 89°. 34ù PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille très-allongée , fusiforme, acuminée à ses extré- mités. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours: convexes, ornés, en long, de petites côtes égales à peine saillantes, et, en travers, par révolution spirale, de neuf ou dix sillons que séparent des côtes égales, arrondies. Le der nier tour est pourvu d’un canal allongé, étroit. Rapports et différences. La forme allongée de cette espèce, tout en la distinguant des Fuseaux des étages néocomien et du gault, se rapproche des Fuseaux des terrams tertiaires et des Fuseaux actuellement vivans. Localité. MM. Renaux , Requien et moi nous l'avons re- cueillie dans le grès rouge de la craie chloritée d'Uchaux (Vaucluse), où elle n’est pas rare. Explication des figures. PI. 223, fig. 10. Individu de gran- deur naturelle. De ma collection. s No 503. Fusus EsPAILLACI, d'Orbigny. PI. 224. F. testé elongatä; spir4, angulo 44°; anfractibus convexis, angulatis ; tuberculis 8, oblongis, obtusis, transversim orna- tis; ultimo anfractu angulato. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 44°, — Longueur totale , 180 millim. — Largeur, 75 millim. — Angle sutu- ral, 78°. Coquille allongée, acuminée à ses extrémités. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours saillans , légèrement anguleux , ornés, par révolution spirale , de huit ou neuf no- dosités transversalement oblongues , obtuses, plus saillantes sur la partie anguleuse. Ces nodosités s'effacent en avant sur le dernier tour. Rapports et différences. La forme de cette espèce et sa grande taille la distinguent des autres. j TERRAINS CRÉTACÉS, -_. 341 È Localité. M. Osmain Espaillac et moi nous l'avons recueillie u sein de la craie supérieure de Royan ( Charente-Infé- wieure). Elle y est à l’état de moule. « Explication des figures. Pl. 224, Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. | N° 504. FUSUS TURRITELLATUS, d'Orbigny. + à PI. 225, fig. 4. Turbo turritellatus, d’'Archiac, 1837. Mém. de la Soc. géol. 1de France, t. 2, p. 490, pl. XII, f. 11. F. testé brevi, scalatà ; spirâ, angulo 57° ; anfractibus con- veæis, carinatis, tuberculis 12, compressis, longitudinaliter . ornatis; ullimo anfractu biangulato ; canali elongato. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 57°. — Longueur totale, 100 millim. — Largeur, 75 millim. — Angle sutu- ral, 75°. _ Coguille assez allongée , ventrue. Spire formée d’un angle _ régulier, composée de tours très-convexes, carénés, saillans ‘en rampe les uns sur les autres , ornés, sur la carène, par révolution spirale, de dix à douze tubercules comprimés, lougitudinaux, assez saillans ; au dernier tour, il y a deux ca- rènes, et, sur la seconde antérieure, se reproduisent les tuber- cules de l’autre. Le canal paraît avoir été long., Rapports et différences. Cette espèce est assez voisine du F. Espaillaci, tout en s’en distinguant par sa forme plus rac- courcie et par les deux carènes du dernier tour. Localité. On en doit la découverte à M. d’Archiac, qui l'a recueillie dans la craie supérieure de Royan (Charente-Infé- _rieure), où elle est rare. Je l'ai également rencontrée au même lieu. - Histoire, M. d’Archiac a décrit cette espèce sous le nom de Turbo , mais le canal antérieur la place parmi les Fuseaux, 542 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 225, fig. 1. Moule interne , de grandeur naturelle. De la collection de M. d'Archiac et de ke mienne. # Ne 505. Fusus MARROTIANLS, d'Orbigny. Pl. 225, fig. 2. F. testé brevi, ventricosd, anticè posticèque attenuaté ; spirä, | angulo 74°; anfractibus convexis, longitudinaliter costel= latis, transversis, tuberculato-costatis. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral , 74°. — Longueur totale, 60 millim.— Largeur, 45 millim. Cogquille raccourcie, ventrue au milieu, acuminée à ses ex- trémités, Spire formée d'un angle convexe, composée de: tours peu saillans, ornés, en long, de petites côtes également espacées, et, en travers, de très-gros tubercules transverses, | au nombre de neuf environ par révolution spirale. Le moule intérieur est lisse. Rapports et différences. Pourvue, comme le F, Espaillacë,. d’une seule rangée de tubercules, cette espèce s’en distingue néanmoins par sa forme infiniment plus raccourçie, Localité, M. Marrot l'a découverte près de Gouse ( Dordo- gne), au sein des couches supérieures de la craie. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 225, fig. 2. Moule intérieur, de grandeur naturelle, montrant une partie de test. De la collec- tion de M. Marrot. x N° 506. Fusus REQUIENIANUS, d'Orbigny. | PI. 225, fig, 3. : | F. testé ventricosä ; spirä, angulo 66° ; anfractibus convexis. longitudinaliter 5-costatis ; costis elevatis, inæqualiter dis- tantibus, transversim nodoso-costatis. TERRAINS CRÉTACÉS. 343 * M Ouverture de l'angle spirat, 66°. — Longueur totale, 55 millim.— Largeur, 34 millim. Coquille médiocrement allongée, ventrue. Spire formée L: angle convexe, composée de tours renflés, saillans, ar- trondis , ornés , en long, de cinq côtes inégales, dont les plus grosses sont antérieures; et, en travers, de neuf grosses no- dosités. Au dernier tour, les nodosités s’effacent en avant, où Jon remarque des côtes espacées, saillantes. Canal assez long. Rapports et différences. Cette espèce est voisine, par sa forme générale, du F. Marrotianus , tout en s’en distinguant par ses tours plus convexes, par ses côtes plus larges et iné- gales. Localité. M. Requien l'a découverte au sein du grès rouge de la craie chloritée moyenne inférieure d’Uchaux (Vaucluse), où elle est très-rare. - Esplication des figures. PI, 225, fig. 3. Individu de gran- deur naturelle. De la collection de M. Requien, as ef ge" N° 507. Fusus FLEURIAUSUS, d'Orbigny. PI. 226, fig, 1. F. testà oblongä; spirà, angulo 73°; anfractibus convezis, angulatis, fuberculis transversim ornatis; ultimo anfractu bituberculato. Dimensions, Ouverture de l'angle spiral, 73°. — Largeur, ie 55 millim. Coquille assez raccourcie, ventrue. Spire formée d’un an- gle régulier, composée de tours anguleux en arrière, ornés à cette partie, de tubercules arrondis, saillans. Au dernier tour, on remarque deux angles pourvus de ces tubercules. Rapports et différences. Cette espèce, voisine du F.turri- tellatus, par les deux rangées de tubercules au dernier tour, 344 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, s'en distingue par sa forme plus raccourcie, par ses tours bien plus longs. Localité. Je l'ai recueillie à Royan (Charente-Inférieure), au sein de la craie la plus supérieure. | Explication des figures. PI. 226, fig. 4. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. Espèces qui, pour étre fiqurées, attendent de nouveaux renseignemens. F. indecisus, d'Orb. Espèce allongée, dont l’angle spiral est de 43°; ses tours sont ornés , en long, de petites côtes, et, en travers, de grosses ondulations. Je l’ai recueillie à Gé- rodot (Aube), au sein de l’argile du gault. Résumé géologique sur les Fuseaux. Les dix-sept espèces de Fuseaux que je connais dans les terrains crétacés sont ainsi distribuées : Étage néocomien. F. infracretaceus , d’Orb. F. ornatus , d'Orb. neocomiensis, d'Orb. Étage du gault. F. albensis, d'Orb, F. gaultinus, d’Orb. Clementinus, d'Orb. indecisus, d'Orb. Dupinianus, d'Orb. Itierianus, d’Orb. elegans, d’Orb. Vibrayeanus, d’Orb. Étage de la craie chloritee. F. Espaillacianus, d’Orb. F. Renauxianus, d'Orb. Fleuriausus, d’Orb. Requienianus, d'Orb. Marrotianus, d’Orb. turritellatus, d'Orb. Il en résulte que l’on connaît actuellement érois espèces TERRAINS CRÉTACÉS. 345 l'étage néocomien, huit au sein du gault , et six dans la craie chloritée, toutes spéciales à leur étage et par consé- quent caractéristiques. La répartition des espèces par bassins montre, à l'étage méocomien, toutes espèces propres au bassin parisien. LA l'étage du gault, les F. albensis, Clementinus, Dupi- mianus, elegans, gaultinus, indecisus et V’ibrayeanus, spéciales au bassin parisien ; le F. Itierianus , propre au bassin médi- terranéen. A l'étage de la craie chloritée, les F. Espaillacianus, Fleuriausus, Marrotianus et turritellatus, spéciaux au bassin pyrénéen, et les F. Renauxianus et Requienianus, propres au bassin méditerranéen. Famille des CASSIDÆ,. Animal pourvu de branchies inégales, d’un tube respira- toire très-long. Pied large , un opercule étroit et allongé. Co- quille spirale , large , ventrue , bordée le plus souvent, aux diverses périodes de son accroissement, de bourrelets sur le labre. Je réunis , dans cette famille, les genres Cassis, Cassi- daria, Harpa, Dolium. Famille des BUCCINIDÆ., Cette famille est principalement caractérisée par des ani- maux pourvus de branchies inégales , d’un tube respiratoire souvent très-long , de deux tentacules variables, portant ou non les yeux à leur côté ou à leur base externe, d’un man- teau petit, d’un pied plus ou moins volumineux, quelquefois bifurqué en arrière. Ils sont tous pourvus d’un opercule corné non spiral dont les élémens sont latéraux ou concentriques. Coquille des plus variables, à canal court, tronqué et retour- 346 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. | né. Souvent le bord s'épaissit , soit aux diverses périodes de l'existence , soit à l’âge adulte seulement. | Cette nombreuse famille comprend les genres Oniscia , Colombella, Colombellina, Sinusigera, Planaris, Nussa, Buccinum, Buccinanops , Purpura, Terebra et Cerithium, De tous.ces genres les Colombellina, Buccinum et Ceri- thium se trouvent seuls au sein des terrains crétacés. Genre COLOMBELLA, Lamarck. Animal peu volumineux, pied médiocre , obtus en arrière; tête assez allongée , pourvue de deux tentacules longs, aigus, portant les yeux au tiers inférieur de leur partie externe. Manteau muni, en avant , d’un long tube respiratoire. Oper- cule corné, virgulaire, étroit, élargi en arrière, acuminé et ar- qué en avant, composé d’élémens latéraux, du côté gauche. Co- quille ovale ou allongée, épaisse, le plus souvent ventrue. Bou- che étroite, allongée , plus ou moins sinueuse, rétrécie au milieu, partie antérieure échancrée sans canal, souvent un indice de sinus en arrière. Labre très-épaissi en dedans, surtout au milieu de sa longueur. Bord columellaire souvent encroûté largement en dehors, lisse ou plissé. Rapports et différences. Les Colombella se distinguent des Buccins par l’épaississement de leur labre ; plus voisines en- core des Vassa, elles en diffèrent par leur forme plus ven- true , par leur bouche plus étroite , etc. Les Colombelles sont aujourd'hui seulement des régions chaudes de l'Océan-Atlantique et du Grand-Océan, où elles vivent sur les côtes sablonneuses. On ne les rencontre fossiles que dans les terrains tertiaires. Genre CoLOMBELLINA , d'Orb. _ Animal inconnu. Coquille ovale, épaisse, ventrue. Bouche | TERRAINS CRÉTACÉS. 543 En. flexueuse , souvent rétrécie au milieu, partie anté- Hrieure échancrée , sans canal , partie postérieure pourvue en arrière d'un canal prolongé extérieurement. Labre forte- ment épaissi en dedans , au milieu de sa longueur. Bord co- lumellaire très-encroûté en dehors. - Rapports et différences. Très-voisin des Colombelles par son bord épaissi en dedans et par sa bouche étroite, ce genre s'en distingue par le canal postérieur de sa bouche, qui devrait servir au passage d’un organe spécial manquant chez les Colombelles. Les Colombella lanceolata et gibbosula montrent déjà un léger passage à cette division. Histoire. La seule espèce connue avant mes recherches a été classée par M. Deshayes parmi les Rostellaires ; il suffit de la voir pour juger qu'elle n'appartient nullement à ce genre, dont elle n’a aucun des caractères. Toutes les espèces se sont jusqu’à présent rencontrées dans les terrains crétacés. N° 508. COLOMBELLINA MONODACTYLUS , d'Orbigny. PI. 226, fig. 2-5. Rostellaria monodactylus, Desh., Leymerie, 1842, Mém. de la Soc. géol. , t. 5, p. 44, pl. 47, fig. 15. O. testd oblongä, crass@ ; spiré , angulo 52°; anfractibus con- vexis, transversin costatis, longitudinaliter inæqualiter striatis ; aperturé flexuosé , angustaté; columellä incrassa- tâ, lævigaté; labro crasso , reflexo , subdentato, posticè pro- ducto, canaliculato. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral, 52°. — Hauteur totale, 21 millim. — Largeur, 15 millim. — Longueur du dernier tour, par rapport à l’ensemble, 5. … Coguille oblongue, épaisse. Spire formée d'un angle régu- 348 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. lier, composée de tours convexes un peu anguleux , ornés en travers de douze à quatorze côtes droites , peu arrêtées, avec! lesquelles viennent se croiser des stries petites, inégales , al! ternativement une plus grosse. Le dernier tour est énorme ,! déprimé, souvent dépourvu de côtes. Bouche étroite, con-* tournée enS , pourvue antérieurement d’une échancrure pres- que canaliculée , et en arrière, sur le labre, d'un long pro-. longement canaliculé, étroit. Labre fortement réfléchi en dehors, très-épaissi en dedans, et pourvu de cinq ou six plis. Columelle lisse | munie d’un large encroûtement lisse , sur le retour de la spire. Localité. MM. Dupin et Leymerie ont rencontré cette belle espèce dans le calcaire jaune à spatangues du terrain néoco- mien, à Marolles (Aube). Elle y est rare. Explication des figures. PI. 226, fig. 2. Individu grossi, vu du côté de la bouche. De la collection de M. Leymerie. Fig. 3, le même , vu du côté opposé. Fig. 4, raccourci de la bouche , vu en avant. Fig. 5, grandeur naturelle. N° 509. COLOMBELLINA ORNATA, d'Orbigny. PI. 226, fig. 6, 7. C. testà oblonga, subgibbosul&, crassä ; spirà, angulo 65° ; anfractibus convexis, longitudinaliter costatis, striatis ; transversim costatis ; apertur& angustatä, fleruosä ; colu- mell& incrassatà, plicaté ; labro intus incrassato, posticè profundè sinuato. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral, 33°. — Hauteur totale , 30 millim. :. LONFIE du dernier tour, par rap- port à l'ensemble, 73. — Largeur, 19 millim. Coquille éHbngie 14 , épaisse, gibbeuse. Spire formée d'un à TERRAINS CRÉTACÉS. 340 angle régulier, composée de tours convexes , ornés, en long, de côtes assez saillantes, au nombre de trois sur les tours recouverts, entre lesquelles sont des stries fines. Avec ces côtes longitudinales viennent s'en croiser d’autres transver- sales, au nombre de quatorze par révolution spirale, celles- ci obtuses et plus espacées que les autres. Le dernier tour est très-grand , gibbeux. Bouche étroite, contournée en S, pour- vue antérieurement d’un sinus, et postérieurement d’un autre presque canaliculé , distinct du bord. Labre très-sinueux, for- tement épaissi au milieu de sa longueur, sans être réfléchi ex- térieurement. Columelle marquée de gros plis obliques à sa base , encroûtée sur une grande surface autour de la spire. Rapports et différences. Cette belle espèce se distingue fa- cilement de la précédente par son bord plus épaissi, non réfléchi, par sa columelle plissée et par ses ornemens ex- térieurs assez différens. Localité. Elle a été rencontrée, par M. Honoré Martin, dans les grès de la partie inférieure des craies chloritées, à Cassis (Bouches-du-Rhône). Elle y est passée à l’état ferru- gineux. Explication des figures. P\. 226, fig. 6. Individu de gran- deur naturelle , vu du côté de la bouche. Fig. 7, le même, vu en dessus. Genre BUCCINUM , Linné. Animal : pied médiocre, ovale, obtus en arrière, sans écus- son antérieur; tentacules oculés à leur base externe. Oper- cule corné, ovale, à élémens concentriques. Coquille ovale, oblongue ou allongée. Bouche ovale ou comprimée, pourvue, en avant, d’une échancrure. Columelle non encroûtée, renflée près de l’échancrure. Labre non épaissi. Rapports et différences. Les Buccinum , très-voisins des 350 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Nassa et des Buccinanops, se distinguent des premiers par | leur animal, et par une partie fortement encroûtée sur le bord columellaire et sur le labre; des derniers encore plus particulièrement par leur animal qui manque d'yeux. 1! Les Buccins sont de tous les âges géologiques. Rares ät sein des terrains jurassiques et crétacés, ils deviennent très2 nombreux dans les terrains tertiaires, et le sont bien davan= tage encore à l’époque actuelle, où ils sont répartis à toutes les latitudes. Ils se tiennent sur les rochers du littoral, au ni- veau des plus basses marées, N° 510. BUCGINUM GAULTINUM , d'Orbigny. PI. 233, fig 1, 2 B. fest@ ovato-ventricosd; spirà brevt; anfractibus convéxius- culis, longitudinaliter sulcatis ; aperturd ovali. Dimensions. Longueur totale, 42 millim.—Largeur, 25 millim. Coquille ovale, ventrue, assez épaisse. Spire courte, com- posée de tours convexes, dont le derniét, très-grand, est orné, en long , de sillons interrompus, peu marqués. Bouche ovale, oblongue, à columelle lisse; échancrure profonde, presque canaliculée. Zabre simple et mince. Localité. M. d’Archiac a découvert cette espèce à Maché- roménil (Ardennes), au sein du grès vert du gault. Elle ÿ est rare. | Explication des figures. PI. 233, fig. 4. Individu vu en dessus. De la collection de M. d’Archiac. Fig. 2. Le même, vu du côté opposé: Genre Nassa, Lamarck, Les Nasses se distinguent des Buccins par leur pied médio- cre, conique, élargi en avant, où il est bilobé et pourvu d'ap- pendices latéraux, acuminé où bifurqué en arrière; par leurs TERRAINS GRÉTAGÉS, 351 culés oculés sur le tiers inférieur, par leur opercule allongé, à élémens latéraux. Leur coquille ést toujours pourvue, sur la columelle et sur le labre, d'encroûtemens , qui rétrécissent la bouche et la rendent plus où moins ave