■'iilPffif! II iiii! Iiiiiitllilli i'!!"! !i i , lüii' 0 li ■ m ^mm iilili*' mmi m w mmë mm\ a !;■ ^iiiii;; iiilliiiijiliilir mm iiiilt! liiiii' \ïn f! r ilF' iiP5(5 1 !i iiiiliiiS üi WiMnMiiijii lil! iiiliiii- liiiiiüi •iiiiiliii^ il Uiiiitr '-i--'-*-'!-"''> !i im m m W lliii! 1 . i I : I . ' ; ■. I i ! ! ' ' ■iiiiiiiiif iljijjliiiiliiiijli^ ' IJiiiiiiliÜil !il!lii|i||iij|iii|iii ! f mMM iiilillliil iliih ' 11 lilllii illililii t ! > 1 ! 1 ! j fih] ti lüi •iiijijl ''ipiiiiiillli : ;i:i.i: {! H; II 1 'm i'!j Al ïiliii ÉllïillllllÜllllll m ■M i! EWmM .!) \m miim iiii hI Wt i II ! 'i ! i i liMI ^ 'lüiiiüi! ^ , 1 t I ! ) ' ! ! illl: M M H ■. 1 M ■ ■ • M 1 1 n 1 1 iliii üiÉÜll P liiiiii!'- >!i 'llllltltltXttKlIl tl>(l<)(ttHt(l1ll)4MlltllllllHtHI>it!lttllll>ilIli I li Uu.. 4^ ■41Ï H 1; 11 t ilWli }( I,,,; ... 1 D LH m LH □ o = lOK BL/WI 5 r^ □ m LJ : CD SIBOGA-EXPEDITIE. Siboga-Expeditie UITKOMSTEN OP Lil dl iis CEi, oMfil Lil 1 CEB VERZAMELD IN NEDERLANDSen OOST-INDIÉ 1899— 1900 AAN BOORD H. M. SIBOGA ONDER COMMANDO VAN Luitenant ter zee i' ld. G. F. TYDEMAN UITGEGEVEN DOOR Dr. MAX WEBER Prof. in Amsterdam, Leider der Expeditie (met medewerking van de Maatschappij ter bevordering van het Natuurkundig Onderzoek der Nederlandsche Koloniën) BOEKHANDEL EN DRUKKERIJ VOORHEEN E. J. BRILL, LEIDEN Siboga-Expeditie Vila LES HYDROÏDES DE L'EXPÉDITION DU SIBOGA PAR A. BILLARD Agrégé-Docteur ès sciences (Faculté des sciences de Paris) PLUMULARIID.E Avec 6 planches et 96 figures dans Ie texte LIBRAIRIE ET IMPRIMERIE Cl-DI VAM E. J. BRILL I.EIDE 191 3 INTRODUCTION ') Les Hydroïdes récoltés pendant l'Expédition du „Siboga" sont tres abondants, aussi dans ce premier mémoire m'occuperai-je seulement des espèces de Ia familie des P lumulariidce , qui compte un grand nombre de représentants dans cette belle et riche collection. On y rencontre, en effet, 7 1 formes distinctes (espèces et variétés) "). Le nombre des espèces nouvelles que j'ai été obligé de créer est de 26 avec un genre nouveau^) (ce qui fait une proportion de Ys environ) et j'ai pu, en outre, distinguer 19 variétés nouvelles (proportion de Yt)- Les résultats de cette expedition sont donc importants a ce point de vue, la proportion des formes nouvelles atteignant environ 'Ys- Voici d'ailleurs d'une part la liste des espèces nouvelles et d'autre part celle des variétés nouvelles : Espèces nouvelles. Antennella sibogcE. Anteniiella varians. Antennella balei. MonostcEchas sibogce. Plitnnilaria campanuloides. Phivmlaria concava. Plumularia polyinoj'pha. Pliiiiijilaria crassa. Phi lil lila ria bc do tl. Pluunilaria kossoivsk fi&- 7] Distribution g-éographique. — Je renvoie pour l'aire de distribution de cette espèce aux mémoires de Stechow (1909) et de Ritchie (1910), mais aux localités indiquées il faut ajouter Archipel Mergui et Natal. [Ritchie (i9iort)]. Fig. I. Antcnitclla secundaria (Gmel.), il longues dactylothèques X 105. (Stat. Saleyer). 2. Aiitemiella sibogcc n. sp. PI. I, fig. 4 et 7. Phiniidaria sibogie BiLLARD (igiirt), p. LXli, fig. i. Stat. 94. — 5°ii'.2N., iig°35'.4E. 450 m. — Une petite colonie. Stat. 144. — Nord de l'ile Salomakiëe (Damar); 45 m.; Corail et Lithothamnion. — Trois touffes. Stat. 310. — 8° 30' S., 119° 7'. 5 E. 73 m.; sable et quelques fragments de Coraux. — Quelques touftes (type) [G]. Les colonies sont réduites aux hydroclades rigides, dressés, groupés en touffes plus ou 9 SIBOGA-EXPEDITIE Vila. ' 2 - ? '" lO moins fournies, se détachant d'un lacis d'hydrorhizes. Leur hauteur varie de 2 cm., 533 cm. La partie basale, divisée par quelques articulations transverses, est plus ou moins longue (i a 3 mm.); elle est dépourvue dhydrothèques, mais elle porte des dactylothèques disposées par paires ou disséminées, mais beaucoup sont tombées. Les hydroclades sont formés seulement d'articles hydrothécaux séparés par des Hgnes d'articulation tres obliques (fig. II). L'hydrothèque presque cylindrique s'évase légèrement vers son orifice et sa limite inférieure montre una doublé courbure en forme d'S étirée. Elle est détachée de l'hydroclade a partir de l'insertion des dactylothèques latérales; cependant la partie dorsale libre de l'hydrothèque reste tres voisine de Thydroclade; les dactylothèques latérales s'insèrent un peu au dessus du tiers inférieur de l'hydrothèque. Ces dactylothèques sont au nombre de deux paires ; les dactylothèques de la première paire sont pédonculées et n'atteignent pas Ie bord de l'hydrothèque, leur pédoncule est légèrement oblique vers Ie haut; les dactylothèques de la seconde paire s'insèrent dans l'angle formé par Ie pédoncule et l'hydroclade. Au-dessous de l'hydrothèque existe une seule dactylothèque médiane; au-dessus on en trouve deux paires ; dans les articles a partie distale courte la première de ces paires est située en arrière de l'hydrothèque. Toutes ces dactylothèques sont mobiles bithalamiques, fortement évasées Antenneiia stboga n. sp. ^ i^^^. Quverture qui est un peu échancrée du cóté ventral. X 62. (Stat. 310). ^ ^ Dans les échantillons de la Stat. 144, les articulations sont moins nettes que dans ceux de la Stat. 310, mais ils y a des gonothèques, absentes chez ces derniers. Ces gonothèques (fig. III) sont ovales allongées et s'insèrent entre la dactylothèque inférieure et l'hydrothèque, leur pédoncule présente un renflement; chez cer- taines gonothèques on peut compter a leur base jusqu'a cinq dactylothèques. Dimeiisions: Longueur des articles hydrothécaux 810 — 1150 (^ Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) . . 135 — 215 ;/, Hauteur des hydrothèques 240 — 300 /y. Largeur des hydrothèques (a rorifice) 215 — 310 ,a Longueur des gonothèques ') 1225 — 1350 /.* Largeur des gonothèques (maxima) 44° — 47° f* La colonie unique de la Stat. 94 atteint seulement 0,5 cm.-, l'hydroclade est un hydroclade de régénération et au dessus on observe deux dactylo- thèques médianes au lieu de deux paires de dactylothèques. Cette espèce diffère de X AiitetincUa qitadriaui'ita [Ritchie (1909), p. 92, fig. 9^?, b, c\ par ses hydrothèques moins écartées de l'hydroclade dans leur région supérieure, par I'existence d'articles hydrothécaux sans articles intermédiaires, enfin géné- ralement par la disposition en paires des dactylothèques situées au dessus de l'hydrothèque. Fig. III. — ■ Gonothèque i^ Antemiella siboga n. sp. X 46. (Stat. 144). i) Y compris Ie pédoncule. 1 1 3- Antennella varians n. sp. PI. I, fig. 5 et 8. Plmnularia varians BiLLARD (191 nz), p. LXII, fig. i. Stat. 49'. — 8°23'.5S., ii9°4'.6E. Détroit de Sapeh; 69 m.; Coraux et coquilles. — Une colonie. Stat. 80. — 2°25'S., II7°43'E. Banc de Bornéo; 50 — 40 m.; sable coralliaire fin. — Une colonie [G]. Stat. 81. — Pulu Sebangkatan, Banc de Bornéo; 34 m. ; fond de Coraux et de Lithotham- nion. — Un fragment de colonie. Stat. 99. • — 6°7'.5 N., 120° 26' E. Au large et au N. d'Ubian ; 16 — 23 m.; fond de Litho- thamnion. — Une belle toufte. Stat. 117. — i°o'.5 N., 122° 56' E. Entree de la baie de Kwandang; 80 m.; sable et Coraux. — Quelques petite.s touffes [GJ. Stat. 125. — Au large de Sawan, Ile Siau ; 27 m.; pierres et quelques Lithothamnion. — Trois touffes [G]. Stat. 133. — Au large de Lirung, 11e Salibabu ; jusqu'a 36 m.; boue et sable dur. — Quelques petites colonies. Stat. 144. — Nord de l'ile Salomakiëe (Damar); 45 m. ; Coraux et Lithothamnion. — Deux OU trois colonies. Stat. 153. — 0° 3'.8 N., 130° 24'. 3 E. 141 m. ; Sable fin et grossier avec coquilles mortes. — Une belle toufte [G]. Stat. 164. — i°42'.5 S., 130° 47'. 5 E. J2 m. — Sable, petites pierres et coquilles. — Trois touffes. Stat. 166. — 2°28'.5S., I3I°3'.3E. 118 m.; sable dur et grossier. — Belles touffes (type) [G]. Stat. 257. — Uétroit de Du-roa, iles Kei; jusqu'a 52 m.; Coraux. — Deux petites touffes. Stat. 310. — 8° 30' S., ii9°7'.5 E. 73 m.; Sable avec quelques fragments de Coraux morts. — Deux belles touftes [G]. Les colonies ressemblent a l'oeil nu a celles de lespèce précédente [A. sibogtc). EUes sont, en eftet, réduites aux hydroclades disposes en touffes se détachant d'un lacis d'hydrorhizes, mais elles sont plus longues (5 — 8 cm.). La partie basale plus ou moins longue (5 — 12 mm.) dépourvue d'hydrothèques porte des dactylothèques disséminées ou disposées par paires; elle est divisée de place en place par des articulations transverses. La différence avec l'espèce précédente est que les hydroclades, d'une fagon générale, ne sont pas divisés en articles hydrothécaux. cependant la première hydrothèque est toujours com- prise entre deux articulations obliques (fig. IV, A). Les hydrothèques se succédent après sans l'intercalation d'aucune ligne de séparation, mais a une distance variant de 20 a 30 hydrothèques on trouve de nouveau une articulation oblique, au dessus on n'en voit plus quand la colonie ne dépasse pas 5 cm. Dans les grandes colonies de 8 cm. qui comptent plus de cent hydrothèques on peut en observer deux ou trois, comprenant dans leur intervalle 10 a 30 hydrothèques. Parfois se voient des cassures plus ou moins transversales suivies de régénération. Au dessous de la première hydrothèque existe une seule dactylothèque médiane; dans l'intervalle de deux hydrothèques on compte typiquement deux ou trois paires de dactylothèques (fig. IV, E) mais les dactylothèques d'une mème paire ne s'insèrent pas toujours au même niveau ; de plus la disposition par paires n'est pas toujours réalisée et on trouve deux a trois dactylothèques successives insérées Ie long de deux génératrices (fig. IV, B). Exceptionnellement j'ai observé 4 ou 5 paires de dactylothèques. II 12 Latéralement les hydrothèques sont flanquées de deux paires de dactylothèques ; celles de la première paire sont pédonculées et plus ou moins longues : atteignant a peine ou dépassant notablement Ie bord de l'hydrothèque; leur insertion est plus élevée et Ie pédoncule est plus oblique vers Ie haut que dans Tespèce précédente. Les dactylothèques de la seconde paire s'insèrent dans l'angle du pédoncule et de l'hydroclade. Toutes ces dactylothèques sont bithala- miques et plus ou moins échancrées du cóté ventral. Les hydrothèques atténuées a leur base s'élargissent a leur orifice dont Ie bord est perpendiculaire (fig. IV, A) a l'hydroclade ou oblique (fig. IV, D) d'avant en arrière; leur face postérieure est écartée de l'hydroclade a partir de l'insertion des dactylothèques latérales^). La limite inférieure des hydrothèques montre une doublé courbure en S. Leur taille varie beaucoup Ie long d'un même hydroclade. Ainsi dans une colonie de la Stat. 1 66 la première hydrothèque avait une hauteur (face antérieure) de 270 fj. et les dernières at- teignaient 500 p.; les largeurs respectives a l'orifice et de profil étant 230 a et 310 p.. L'obliquité du bord est d'autant plus marquée qu'on a affaire a des hydrothèques plus grandes; les proximales ont un bord perpendiculaire. La taille des hydrothèques et l'obliquité de leur bord varient aussi si l'on considère Fig. IV. — AntcnncUa varians \\. sp. A^ premières hydrothèques d'une colonie (Stat. 144); B^ hydroclade vu de face (Stat. 166) C, gonothèque (Stat. 310); Z», hydroclade vu de profil (Stat. 166); E^ hydroclade avec petites hydrothèques (Stat. 166) X 62 sauf C X 46. différentes colonies. Ainsi dans Ie lot provenant de la même station i66 j'ai trouvé quelques colonies chez lesquelles la hauteur des hydrothèques est assez faible et varie dans des limites tres restreintes (270 — 285 |y.). Leur largeur est aussi assez faible (135 a 150 [].). La figure IV, E représente une portion d'hydroclade d'une de ces colonies. Dans ce dessin les dactylothèques latérales de la première paire atteignent seulement Ie bord de l'hydrothèque, tandis que chez d'autres colonies du même lot et ayant des hydrothèques de même taille environ (240 — 285 ,y. de hauteur, sur 175 — 230 p. de largeur) les dactylothèques Ie dépassent. Les colonies de la station 310 différent peu de ces dernières la hauteur des hydrothèques i) Cette particularité ne se voit bien que quaud l'hydroihèque est placée bien de profil. 12 13 variant de 230 a 310 p. et leur largeur 215 a 245 p.. Dans les colonies de la station 164 la hauteur des hydrothèques varie de 175 a 300 p. et leur largeur de 175 a 245 u.. Ces quelques exemples suffisent pour montrer quelles variations les hydrothèques de cette espèce ofifrent dans leurs dimensions. On peut dire que pour chaque station on trouve des nombres différents mais cependant compris dans les limites que nous venons de citer. Il est difficile de séparer toutes ces formes qui sont ainsi liées entre elles par des gradations ménagées ^). Les colonies d"un certain nombre de stations possédent des gonothèques. Ces gono- thèques (fig. IV, C) sont moins grandes que dans VA. sibogcc elles sont piriformes et s'insèrent au dessous des hydrothèques par un pédoncule renflé a sa base, elles ne possédent que deux dactylothèques dans leur région inférieure; elles s'ouvrent a maturité par un orifice oblique qui au début est muni d'un clapet. Dimensions : Hauteur des hydrothèques 175 — 500 (a, Largeur des hydrothèques (a Torifice) . 150 — 310 (j. Largeur de l'hydroclade 95 — 230 [j. Intervalle entre 2 hydrothèques -) . . . 240 — 460 ,ci Longueur des gonothèques 680 — Soo ij. Largeur des gonothèques 260 — 385 ,«. 4. Antennella bahi n. sp. PI. I, fig. 6 et 9. Pluuiiilaria balei BiLLARD (191 irt), p. LXIII, fig. 3. Stat. 80. — 2°25'S., II7°43'E. Banc de Bornéo; 40 — 50 m. ; sable coralliaire fin. — Une colonie. Stat. 117. — i°o'.5 N., 122° 5Ó' E. Baie de Kwandang ; 80 m.; sable et Coraux. — Quelques touftes. Stat. 152. — Baie de Wunoh, cóte N.W. de File Waigeu; 32 m.; fond de Lithothamnion. — Deux toufies. Stat. 164. — i°42'.5 S., I30°47'.5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Quelques touffes (type). Stat. 253. — 5°48'.2 S., 132° 13' E. 304 m.; argile grise, dure et en miettes. — Quelques colonies. Stat. 282. — 8°25'.2S., i27°i8'.4E. Entre Nusa Besi et la pointe N.E. de Timor; 27 — 54 m.; sable, Coraux et Lithothamnion. — Deux touffes. Les colonies ne se distinguent pas a l'oeil nu de celles des deux espèces précédentes Antennella sibogcE et A. varians). Elles sont, en effet, réduites aux hydroclades formant des touffes avec un lacis d'hydrorhizes a la base. Leur hauteur atteint 4 a 6 cm. La partie basale plus OU moins longue (i mm. a 3 mm.), dépourvue d'hydrothèques montre des dactylothèques disposées par paires; elle est divisée par quelques articulations transverses. Comme dans l'espèce précédente, l'hydroclade ne présente des lignes d'articulation que de place en place, elles sont cependant plus nombreuses : de plus, il y en a de deux sortes les unes tres obliques et tres nettes comme dans les espèces précédentes (fig. V); les autres légèrement obliques et peu 1) C'est a cause de ces variations que j'ai donné a cette fornie son aom spécifique. 2) Du fond de l'une au bord postérieur de la précédente. 13 14 marquées; des premières on en compte jusqu'a 5 pour un hydroclade de 45 hydrothèques avec 4 des secondes; pour un autre hydroclade de 79 hydrothèques on trouvait 7 articulations tres obliques et 3 faiblement obliques. Le nombre d'hydrothè- ques compris entre deux articulations fortement obliques varie entre 4 et 25. Cette espèce se distingue de la précédente d'abord par ce fait que la première hydrothèque n'est jamais comprise entre deux articulations obliques; et ensuite, par les dactylothèques latérales qui sont dissemblables. L'hydrothèque de forme générale assez semblable a celle des précédentes espèces est écartée aussi a partir de l'insertion des deux paires de dactylothèques latérales; le pédoncule de la première paire est tres allongé et s'étend un peu obliquement en travers de la face laterale, presque jusqu'a la face antérieure de l'hydrothèque. Cette dactylothèque est tres courte et n'atteint pas le bord de l'hydrothèque; elle est peu mobile. Entre les hydrothèques, on compte deux paires de dactylothèques, parfois trois paires, ou même quatre paires entre les deux premières hydro- thèques; on trouve aussi le nombre de trois paires entre deux hydrothèques séparées par une articulation oblique. Je dois faire remarquer qu'au dessous des hydrothèques on trouve non pas une médiane comme dans les deux précédentes espèces, mais une paire de dactylothèques. Toutes ces dactylo- thèques sont bithalamiques fortement échancrées du cóté ventral. Les colonies ne portent pas de gonothèques. Fig. V. Aniennella balei n. sp. X 75- (Stat. 164). Dimensions : Hauteur des hydrothèques 200 — 255 |C4 Largeur des hydrothèques (a l'orifice) . . . 135 — 150 y. Intervalle entre 2 hydrothèques') 175 — 460 //- Largeur des hydroclades iio — 200 ,« Monostaechas Aüman. Ce genre fut créé par Allman (1877) p. 36, pour une espèce dont les hydroclades partent d'un seul cóté des branches; la même définition fut adoptée par Nutting (1900) qui donne a tort comme autre caractère l'absence totale de dactylothèques caulinaires. L'existence dans la collection du „Siboga" de deux formes qui appartiennent manifestement a ce genre me permet d'étendre et de préciser la définition de ce genre qui est caractérisé par un mode spécial de ramification. Tandis qu'on doit considérer la ramification des Plumitlaria typiques, comme dérivant de la forme Antettnella qui a donné naissance au niveau de chaque hydro- thèque a un au deux hydroclades, dans le genre Monostcechas, chaque hydroclade se recourbe fortement, immédiatement au dessous de la première .hydrothèque et l'hydroclade suivant, nait dans le prolongement de la partie basilaire du precedent; la tige ou les branches seules, quand la colonie est ramifiée, sont donc formées par les parties basilaires des hydroclades successifs; on a affaire a un sympode scorpioïde quand les hydroclades se recourbent tous du même cóté, 1) Du fond de Tune au bord postérieur de la précédente; les plus distantes sont les proximales. 14 15 qui est Ie cóté supérieur comme dans Ie Monostcechas qiiadridens et fischeri\ c'est Ie cas jusqu'alors connu ; mais quand les hydroclades se recourbent alternativement a droite et a gauche on a un sympode hélicoïde c'est Ie cas du Monosta;chas sibogcc qui est nouveau. J'ai dit plus haut que Nuttixg considère a tort l'absence de dactylothèques caulinaires comme caractère générique; cette opinion est juste quand il y a une tige et des branches, mais dans les échantillons du „Siboga" les colonies sont sans branches et réduites a une tige pourvue de dactylothèques et portant des hydroclades; cette tige a d'ailleurs la valeur des branches des colonies ramifiées. I. Monost(schas sibogce n. sp. Stat. "jj. — 3° 27' S., 117° 36' E. Banc de Bornéo; 34 m. ; sable coralliaire, fin et gris. — Une colonie [G]. La colonie unique fixée sur un Foraminifère atteint 9 mm. de hauteur ; la ramification se fait suivant un sympode hélicoide ^). La partie infé- rieure de la colonie estassez longue (2,5 mm.) et montre la tracé de dactylothèques qui ont été arrachées ; les articles de la tige peu ou pas marqués sont longs et munis de deux a trois dac- t\'lothèques. Les hydroclades com- prennent uniquement des articles hydrothécaux avec une légere constriction au dessus des hydrothèques (fig. VI); ils sont limités aux deux extrémités par une articulation fortement oblique; l'hydrothèque est rapprochée de l'extrémité proximale de l'article, elle est CN'lindrique a bord plan. Les dactylothèques sont : une médiane inférieure deux latérales longuement pédon- culées dépassant un peu Ie bord hydrothécal, deux dactylothèques médianes supérieures. Toutes ces dactylothèques ainsi que les caulinaires sont mobiles et bithalamiques. Fig. VI. — Monostccckas si'ioga n. sp. 60. l) Voir Ie caractère du genre. 15 i6 Au dessous des hydrothèques on voit bien des restes de gonothèques, mais aucune n'est conservée. Dimensions: Longueur des articles caulinaires .... 740 — 810 [j. Largeur des articles caulinaires 80 — iio .v. Longueur des articles des hydroclades . . goo — loSo {j. Largeur des articles des hydroclades . . . 70 — 80 (j. Hauteur des hydrothèques ') 285 — 340 ,a Largeur des hydrothèques (a l'orifice) . . . 245 — 270 ij. 2. MonostcFchas fischcri Nutting var. simplex n. var. PI. I, fig. \o. Èlonosticclias fisclieri NuTTiNG [1905], p. 952, PI. V, fig. 3 et PI. XII, fig. 8. Stat. 80. — 2°25'S., ii7°43'E. Banc de Bornéo; 40 — 50 m.; sable coralliaire fin. — Quel- ques colonies [G]. Stat. 133. — Au large de Lirung, ile Salibabu; jusqu'a 36 m.; boue et sable dur. — Deux petites colonies. Je rajaporte les échantillons du „Siboga" a cette espèce parce que la succession des articles des hydroclades, la forme et la disposition des hydrothèques et des dactylothèques sont les mêmes que dans l'espèce de Nutting ; mais ces formes en différent en ce qu'elles ne sont pas ramifiées et que la tige supporte directement les hydro- clades, ce qui justifie Ie nom que je donne a cette v><. variété. Les colonies atteignent 2 cm. environ. Notons que l'articulation transversale qui se trouve au dessus de l'hydrothèque est souvent peu marquée OU même absente (fig. VII). La dactylothèque située immédiatement en arrière de l'hydrothèque est un peu réduite. Toutes les dactylothèques sont bitha- lamiques et leur chambre distale est largement ouverte du cóté ventral. Les gonothèques naissent au dessous des hydrothèques, elles sont armées a leur base de deux dactylothèques, elles sont courbées et atté- nuées en un pédoncule renflé. Dimensions: Longueur des art. hydrocladiaux de la tige 735 — I575A4 Largeur des art. hydrocladiaux de la tige. 160 — 210/-4 Longueur des articles hydrothécaux, plus articles intermédiaires 960 — 1400^1 Largeur des articles intermédiaires . . . 105 — 160 /-4 Longueur de la partie externe des hydro- thèques 330 — 400 Ai Largeur des hydrothèques (a l'orifice) . . 350 — 400^- Distribution géographique. L'espèce type provient des iles Hawaï. Fig. VII. — Monostachns fischcri Nuttg. simplex n. var. X 46. (Stat. 80). l) Du fond au bord. 16 17 Plumularia Lamarck '). PhiDiularia caiupaniila Busk. PI. 1, fig. ii, 12, 13. Plumularia cauipanula PluDtularia indivisa Pliiinularia laxa Plumularia campanula Busk, Plumularia rubra Plumularia torresia Plumularia campanula Busk, Busk (1852), p. 400. Bale (1881), p. 27, pi. XV, fig. I. Allman (1S83), p. 19, pi. I, fig. 5, 6. Bale (1884), p. 124, pi. X, fig. 5. VON LENDENFELD (1884), p. 476, pi. XIII, fig. II, 12; pi. XIV, fig. 15. VON LENDENFELD (1884), p. 477, pi. XIII, fig. 13, 14; pi. XIV, fig. 16. Bale (1888), p. 776, pi. XX, fig. 1—6. Plumularia rubra von Lendenfeld, Bale (1888), p. 778, pi. XX, fig. i — 6. Plumularia campanula Busk, Marktanner-Turneret.SCHER (1890), p. 255. Plumularia campanula Busk, Bale (1893), p. 113. Plumularia campanula Busk, BiLLARD (1910), p. 31. Stat. 49". — 8°23'.5 S., 1 19°4'.6 E. Détroit de Sapeh; 69 m.; Coraux et coquilles. — Une toufte. Stat. 65='. — Tres prés de la Stat. 65 dont les indications sont: 7°o'S., I20°34'.5 E. 510 m.; boue gris pale. — Quelques colonies. Stat. 80. — 2°25'S., II7°43' E. Banc de Bornéo ; 40 a 50111.; sable coralliaire fin. — Noin- breuses colonies [G]. Stat. 91. — Récif de Muaras, cóté interne: cóte Est de Bornéo; jusqu'a 54 m.; sable coral- liaire dur. — Nombreuses colonies. Stat. 125. — Ancrage au large de Sawan, ile Siau; 27 m.; pierres et quelques Lithothamnion. — Un fragment. Stat. 133. — Ancrage au large de Lirung, ile Salibabu; jusqu'a 36 m.; boue et sable dur. — Quelques colonies. Stat. 144. — Ancrage au large de l'ile Salomakiëe (Daniar); 45 m.; fond de Coraux et Litho- thamnion. — Quelques colonies. Stat. 164. — i°42'.5 S., I30°47'.5 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Nombreuses colonies. Les specimens récoltés par l'Expédition du „Siboga" sont dans quelques cas réduits aux hydroclades ou alors ramifiés, mais leur ramification est tout a fait irreguliere comme Ie montrent les figures i i , 1 2 1 3 de la PI. I : la tige principale donne des hydroclades ou des branches a des intervalles inégaux, tantót du même cóté seulement, tantót en alternance et parfois en direction opposée. Cette ramification distingue les formes du „Siboga" de celles décrites jusqu'a présent par les auteurs; ceux-ci signalent, en effet, des formes réduites aux hydroclades et des colonies a tige monosiphonique ou polysiphonique a ramification pennée. On remarque des cassures suivies de réparation mais elles sont tres rares, sans doute a cause de la flexibilité de la tige et des hydroclades. Lorsque Partiele est cassé immédiatement au-dessus de 1'hydrothèque, Partiele de réparation remplace la partie supérieure de Partiele hydrothécal endommagé ; lorsque c'est la partie située au-dessus de la dactylothèque supérieure qui a été enlevée, Partiele de réparation est tres court et porte une dactylothèque; il y a dans ces deux cas un phénomène de régulation qui entre en jeu. l) Je crois qu'on a par tiop fait de coupures dans ce genre, sans que la nécessité s'en fasse réellement sentir, aussi je Ie comprends d'une fagon plus large que beaucoup d'auteurs, ainsi que j'ai eu 1'occasion de m'en expliquer dans des mémoires précédents. 17 SIBOGA-EXPEDITIE VUa. 3 iS Dimensions : Longueur des articles hydrothécaux 675 — lOOO y. Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) . 95 — 135 ,^4 Longueur des articles basaux des hydroclades . . 540 — 660 i^ Hauteur des hydrothèques 255 — 280 i^ Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 215 — 255 ij. Distribution géographique. — Détroit de Bass [Busk] ; Ile Holborn, Port Stephens, Portland, Williamstown, Port Phillip, iles Broughton, Port Jackson [Bale] ; Détroit de Torres [voN Lendenfeld] ; au large de la baie de Twofold [Allman]; Auckland [Marktanner]. 2. Phimtdaria campanuloides n. sp. PI. I, fig. 16. Phiviularia caiiipanidoides BiLLARD (191 w?), p. LVI, fig. 7. Stat. 133. — Au large de Lirung, ile Salibabu; jusqu'a 36 m.; boue et sable dur. — Deux colonies. Les deux seules colonies de cette espèce atteignent 3 cm. de hauteur. Leur tige est monosiphonique, non articulée^); il n"y a pas d'hydrothèques caulinaires "). Les hydroclades sont supportés par una apophyse extrêmement courte sans mameion basal et munie seulement de deux dactylothèques axillaires. Les hydroclades (fig. VIII) débutent par un article basal pourvu d'une dactylothèque. Les hydroclades sont formés d'articles hydrothécaux, cependant un voit un sillon a peine indiqué au dessus de l'hydrothèque, il est plus visible après coloration surtout dans la partie distale des hydroclades. L'hydrothèque est grande et son bord supérieur arrive presque a la hauteur de la limite ventrale de Partiele ; <'^i W cette hydrothèque est cylindrique, légèrement évasée a l'orifice et présente une face postérieure écartée de l'hydroclade. Au-dessous existent une dactylothèque médiane fixe, sur les cótés deux dactylo- thèques latérales courtes mobiles et pédonculées et au-dessus une médiane supérieure. Ces dactylothèques sont largement échancrées P^^ du cóté ventral surtout les dactylothèques latérales. Ces colonies ne portaient pas de gonothèques. Dimensions: Largeur de la tige 215 — 445 ij. Longueur des articles basaux 405 — 47° i-'' Longueur des articles hydrothécaux 945 — 1080 ;j. Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) . . 80 — 95 ij. Hauteur des hydrothèques 34° — 39° /^ Fig. VIII. — Flumularia Largeur des hydrothèques 30Ü— 325 (j. campanuloides n. sp. X 4^- Cette espèce est voisine du Phuunlaria campanula Busk, mais elle en diffère par 1) L'une des colonies montre seulement deux articulations a lii base. 2) C'est par erreur que Ie mot dactylothèque a été substitué au mot hydrothèque dans la note préliminaire. 18 19 l'absence des hydrothèques caulinaires, de plus la forma des dactylothèques n'est pas identique; les dactylothèques latérales sont plus grandes, les hydrothèques aussi et leur bord atteint la limite de l'article, ce qui n'est pas Ie cas chez Ie P. cainfiannla. 3. Pliiiinilaria concai'a n. sp. PI. I, fig. 14. Phtinularia concava BiLLARD (191 1(?), p. LXV. Stat. 117. — i°o'.5N., I22°56'E. Entree de la baie de Kwandang; Som.; sable et Coraux. — Nombreuses colonies. Stat. 257. — Détroit de Duroa (iles Kei); jusqu'a 52 m.; Coraux. — Nombreuses colonies (type) [G]. Les plus grandes colonies atteignent 6 cm. et leurs hydroclades jusqu'a i cm; leur tige monosiphonique ne porte pas de branches, maïs seulement des hydroclades. La partie basilaire dépourvue d'hydroclades montre quelques articles avec une triple rangée de dactylothèques (fig. IX). Cette partie basilaire est séparée par une articulation oblique, de la partie hydrocladiale, Ie long de laquelle on voit aussi quelques articulations sembla- bles de place en place, mais sur la plus grande partie de la tige les articulations sont peu ou par marquées. Typiquement chaque article caulinaire pos- sède une hydrothèque flanquée de deux dactylothèques laté- rales; au-dessous Ie plus souvent on voit une dactylothèque mé- diane, mais dans la région proximale de la tige, entre cette médiane et l'hydrothèque existe souvent une paire de dactylo- thèques. x\u-dessus de l'hydro- thèque les dactylothèques sont disposées par paires, on en compte 5 a 6 paires dans la partie proximale des grandes colonies; souvent aussi entre chaque paire se trouve une dac- tylothèque médiane de sorte que les dactylothèques sont disposées suivant 3 rangées ; parfois les deux dactylothèques d'une paire ne s'insèrent pas au même niveau. Les hydroclades sont en général alternes et prennent naissance latéralement au niveau 19 Fig. I\. — A^ Partie basale d'une colonie du Pliimularia concava n. sp. ; B^ Gonothèque X 66. (Stat. 257). 20 O R A fl Q i . ' . • ■ * des hydrothèques ; dans la partie proximale il n'est pas rare de voir les hydroclades naitre par paires. Tout hydroclade débute par un article basal assez allongé portant deux a quatre dactylothèques médianes; puis viennent des articles hydrothécaux, délimités par des lignes obliques, cependant dans la région proximale de l'hydroclade on remarque souvent que plusieurs hydrothèques se suivent sans délimitation d'articles ; tandis que dans la partie distale, il s'individualise des articles intermédiaires faiblement séparés des articles hydrothécaux. L'hydrothèque (fig. X) est située dans la région inférieure de I'article, elle est concrescente avec l'hydroclade sur la moitié de sa hauteur seulement et sa partie postérieure libre est nettement concave ^). Elle est flanquée de deux dactylothèques latérales pédonculées, au- dessous existe une dactylothèque médiane ; au-dessus on trouve deux a quatre dactylothèques médianes, il y a en a plus souvent trois et quatre que deux, ce dernier cas se présente rarement. Toutes ces dactylothèques qu'elles appartiennent a la tige ou aux hy- droclades, sont mobiles, sauf la médiane inférieure qui est fixe ou peu mobile. Elles sont toutes bithalamiques et fortement échancrées du cóté ventral. Les gonothèques (fig. IX, B) sont placées au-dessous des hydrothè- ques sur les hydroclades, rarement sur la tige-, elles sont piriformes, leur pédoncule montre deux renflements peu marqués et formés de périsarque mince; a leur base se trouvent deux dactylothèques; l'ouverture qui se produit au sommet a maturité est oblique. Il n'y a pas d'opercule. On observe parfois des cassures suivies de régénération ; je les ai toujours vues au-dessus de l'hydrothèque. A la cassure fait suite un article de réparation avec ou sans dactylothèques, eet article est suivi ou non d'un article supplementaire. Il peut aussi y avoir plusieurs cassures successives. Comme règle générale on peut dire qu'a la suite de ces cassures faites a différents niveaux, la régénération a pour effet de rétablir avec sa longueur et ses dactylothèques la partie supérieure de I'article hydrothécal. Et la encore il y a régulation. Pour la tige la régénération est assez particuliere et Ie phénomène est interessant; en effet, au-dessus de la cassure (fig. IX, ^, dans Ie bas) on voit un petit article de réparation avec deux dactylothèques, suivi d'un assez long article terminé par une articulation oblique, de chaque cóté de l'hydrothèque, portee par I'article suivant, se voient deux hydroclades; en somme la partie régénérée répète les parties anciennes et l'on a une sorte de régénération hypotypique. ^ Fig. X. Pliimularia concava n. sp. Partie d'hydroclade X 137- (Stat. 257). 405- Dimensions: -) -540 IJ. Partie postérieure des hydrothèques . 55 — 65 ;j. ,g . ^^o ^^ ^^^ >. . ... 55 {j. Partie externe des hydrothèques . . 135 — 150 ^c Longueur des articles hydrothécaux. 570 — 610 ,v- Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 120 — 135 [j. Longueur des articles basaux Largeur des articles basaux . 1) C'est a ce caractère que cette forme doit son nom spécifique. 2) Ces dimensions se rappoitent aux hydroclades. 21 Cette espèce se rapproche par les caractères de ses hydroclades du P. Clarkei Nutting, mais elle en diftere par sa triple rangée de dactylothèques caulinaires; de plus, ses hydroclades sont Ie plus souvent alternes et non opposés; la dactylothèque médiane inférieure est aussi un peu differente. Cette espèce se rapproche aussi du P. Buski, mais, outre que Ie loncr article basal présente plus d'une dactylothèque, la partie supérieure de l'article hydrothécal porte jusqu'a quatre dactylothèques et est plus allongée. De plus la concavité de la face dorsale des hydro- thèques est tout a fait caractéristique. Ces hydrothèques sont aussi plus petites que chez Ie P. buski. 4. Pbimularia ótcski Bale. PI. I, hg- 34—35- Plnniularia huskil Bale (1884), p. 125, PI. X, fig. 3; PI. XIX, Plumularia buskii Bale (1886), p. 22. Plumiilaria buskii Bale, ThornelY (1904), p. 120. Phiviularia buskii Bale, RiTCHiE (1910/'), p. 832. Plumularia nuttingi BiLLARD (191 ir?) p. LXVI, fig. 8. Stat. So. ■ — 2°25'S., II7°43'E. Banc de Bornéo; 50 a 4001.; sable fin corallien. — Quelques colonies [G]. Stat. 81. — Pulu Sebangkatan, Banc de Bornéo; 3401.; fond de Coraiix et Lithothamnion. — Une colonie fragmentaire [G]. Stat. 93. — Sanguisiapo, Archipel Sulu; 13 m.; fond de Lithothamnion. — Une toufte de 5 colonies. Stat. 95. — 5°43'.5 N., ii9°4o'E. 522 m.; fond pierreux. — Une colonie fragmentaire en mauvais état, (probablement non en place). Stat. 96. — Sud-est du Banc de Perle, Archipel Sulu; 15 m.; fond de Lithothamnion. — Colonies fragmentaires. Stat. 125. — Ancrage au large de Savvan, ile Siau; 27 m.; pierres et quelques Lithotham- nion. — Trois colonies. Stat. 133. — Ancrage au large de Lirung, ile Salibabu; jusqu'a 36 m.; boue et sable dur. — Une colonie [G]. Stat. 164. — i°42'.5 S., I30°47'.5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Quelques petites colonies. Stat. 258. — Ancrage de Tual, iles Kei; jusqu'a 52 m. Coraux. — Deux colonies. Après un nouvel examen approfondi je me suis apergu que mon espèce P luiindaria nuttingi ne peut pas être séparée du P. buski Bale. En particulier certains échantillons de la station 80 concordent parfaitement avec Ia description de Bale, ils sont cependant plus petits, 2,5 cm. au plus, ainsi que toutes les colonies de cette espèce draguées par Ie „Siboga". L'abondance du matériel récolté m'a permis de noter des variations plus ou moins étendues quil est utile de signaler. Comme l'indique Bale, au-dessus des hydrothèques caulinaires il y a, en général, une paire de dactylothèques placées cóte a cóte ; cependant on en compte parfois deux ou trois paires, ou bien il existe une médiane plus une paire au-dessus, ou une médiane entre deux paires, ou encore trois dactylothèques isolées situées Ie long de deux généra- trices; enfin parfois les dactylothèques d'une même paire ne se détachent pas au même niveau. Le plus long des articles basaux (fig. XI) est muni d'une ou de deux dactylothèques et ceci dans une même colonie; tantót les articles intermédiaires sont bien séparés, tantót ils sont 22 plus OU moins fusionnés avec l'article hj'drothécal ^) ; ces articles intermédiaires portent en général une seule dactylothèque, mais il n'est pas rare d'en trouver deux. lis sont tantót tres courts comme Ie montre Ie dessin de Bale, tantót longs comme dans la figure XI. La dactylothèque postérieure est plus réduite que ne Ie représente Bale; elle peut s'ouvrir soit du cóté de Thydrothèque soit du cóté de l'hydroclade, comme on peut Ie remarquer en se servant de forts gros- sissements. Bale indique avec raison que les dactylothèques sont canali- culées; la chambre distale est, en effet, largement échancrée du cóté interne en forme de gouttière, de plus elle est globuleuse surtout chez les dactylothèques latérales. Je pense avec Bale qu'il n'y a que la dactylo- thèque médiane inférieure qui soit fixe. Je n'ai observé que les gonothèques cT a deux dactylothèques a la base. Dimensions : 2) Longueur des grands articles basaux 310 — 470 [^ Longueur des articles hydrothécaux ■') 500 — 690 li Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) . . 70 — 95 ij. Hauteur des hydrothèques (partie externe) 205 — 215 (/. Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 230 — 240 .w Longeur des gonothèques 740 — 810 ia Largeur des gonothèques 310 — 365 /y. J'ai observé la rupture de la tige suivie de régénération, il y avait un article de réparation court terminé distalement par une articulation tres obHque comme pour Ie premier article hydrocladial, ou bien l'article de réparation était suivi d'un article supplementaire limité supérieurement par une articulation tres oblique. Les hydroclades montrent des cas de régénération avec régulation; ainsi quand Ie long article basal est cassé en son milieu, sa longueur est récupérée par un article de réparation ; lorsque Ie partie distale d'un article hydrothécal est cassé l'article de réparation, suivi ou non d'un article supplementaire, récupère la partie enlevée. Enfin dans une colonie se voyait une ramification secondaire des hydroclades. Cette espèce est tres voisine du P. ghttinosa Lamx. {Heterophon pluma Allm.), mais elle en diffère par la présence d'une dactylothèque réduite en arrière de l'hydrothèque. Elle est voisine aussi de notre P. crassa, mais l'article hydrothécal est plus allongé et porte une ou deux dactylothèques médianes supérieures qui manquent a cette dernière, en outre les dimensions des hydrothèques sont plus faibles. Fig. XL Flumidaria biiski Bale. Partie proximale d'un hydroclade, Ie 2= art. basal montre 2 dacty- lothèques X i>6. (Stat. 81). 1) RiTCHiE a observé Ie même fait. 2) Je donne les dimensions que j'ai relevées, car elle sont assez variables. 3) Quand il y a des articles intermédiaires, les dimensions indiquées représentent l'ensemble de l'article hydrothécal et de l'article intermediaire suivant. Les deux formes décrites par Mulder et Trebilcock (1909 — ^1911) sous les noms de P: opposita et P. alternatella sont peut-être des variétés du P. buski. Distribution g-éographique. — Pointe de Griffith [Bale] ; Golfe de iManaar [Thorxely] ; ile Christmas [Ritchie]. 5. Plumularia buski Bale var. pcculiaris n. var. PI. I, fig. 17. Stat. 99. — 6°7'.5 N., 120° 26' E. Ancrage au large du nord d'Ubian; 16 — 23 m.; fond de Lithothamnion. — Quelques colonies [G]. Les colonies de cette variété atteignent 6 a 9 cm. ; leur tige est épaisse avec des arti- culations peu marquées. Comme dans l'espèce type, chaque article donne naissance a un hydroclade sur Ie cóté d'une hydrothèque flanquée de deux dactylothèques pédonculées ; au-dessous de l'hydrothèque existe une dactylotèque médiane fixée, et au-dessus deux dactylothèques supérieures se détachant au inême niveau ^). Les hydroclades supportés par une courte apophyse débutent par un court article basal, suivi d'un plus long muni d'une dactylo- thèque (fig. XII); ils sont formés presque toujours par des articles hydrothécaux, dont l'hydrothèque est accompagnée de deux dactylo- thèques latérales pédonculées et mobiles, canaliculées, mais a chambre distale moins globuleuse que chez Ie P. buski \ au-dessous de l'hy- drothèque il y a une dactylothèque médiane fixée et en arrière de l'hydrothèque se trouve une dactylothèque extrêmement réduite et difficile a voir, mais Ie dactylozoïde est bien visible quand Ie coenosarque est conservé; il n"y a pas Ie plus souvent de dactylothèque médiane supérieure. Cette succession d'articles hydrothécau.x est troublée par la présence d'articles intermédiaires a une dactylothèque et règle générale il y en a toujours un au-dessus du premier article hj-drothécal, parfois on en trouve Ie long de l'hydroclade et plus rarement on voit une dactylothèque médiane supérieure sans article intermediaire. Ouelquefois il existe, a la partie supérieure de l'article hydro- thécal, une cassure suivie d'un petit article de réparation et d'un article intermediaire avec une dactylothèque-). Les caractères des hydrothèques et des dactylothèques qui les accompagnent, la présence d'articles intermédiaires a une dactylothèque . 1 1 ^ ' j • ' • ■ ^'2" ^^^- — Plumularia buski Bale OU 1 existence, rare il est vrai, d une dactylothèque mediane superieure pcculiaris n. var. Pai-tie proximaie placent cette forme tout a cóté du P. buski; mais elle constitue une i'un hydroclade avec les deux ani- '■ cles basaux et trois articles hydro- variété interessante qui est voisine aussi de notre espèce P. crassa ; celle-ci s'en distingue cependant par l'absence complete d'articles thécaux dont Ie premier est suivi d'un art. intermediaire. X ^6- 1) Je n'ai pu observer derrière l'hydrothèque la dactylothèque caulinaire réduite, mais je pense qu'elle existe. 2) Comme notre variété dérive vraisemblablement du P. biiski^ il y a la un exemple de régénération hypotypique. 23 24 intermédiaires, par ses hydrothèques plus grandes et plus détachées de l'hydroclade, par ses dactylothèques postérieures plus visibles. Les gonothèques (fig. XIII) sont grandes et munies a la base de trois dactylothèques. Dimensions: Largeur de l'hydrocaule 340 — 390 [j. Longueur des longs articles basaux 340 — 350 /-i Longueur des articles hydrothécaux non suivis d'un article intermediaire 470 — 540 i-e. Longueur des articles hydrothécaux suivis d'un article intermediaire 365 — 390 iJt. 310—325 !J. 230 270 |t4 Largeur des articles intermédiaires iio — 135 [x. Hauteur des hydrothèques 205 — 215 [j. Largeur des hydrothèques 205 — 215 ;/. Fig. XIII. — Gonothèque Longueur des gonothèques 2000— 2100 a^ du Plnnndaria buski peen- Largcur des gonothèques 1040 — 1135 (X liaris. X 30- Longueur des articles intermédiaires 6. Phmitilaria polymorpJia ") n. sp. Stat. 'jj. — 3° 27' S., 117° 36' E. Banc de Bornéo; 59 m. ; sable coralliaire fin et gris. — Une colonie. Stat. 80. — 2°25'S., ii7°43'E. Banc de Bornéo; 40 a 50 m.; sable fin coralliaire. — Une colonie [G]. Stat. 299. — • io°52'.4S., i23°i'.iE. Baie de Buka ou de Cyrus, cóte sud de l'ile Rotti ; 34 m. ; boue, Coraux et Lithothamnion. — Quelques colonies. Je range dans cette espèce nouvelle une série de formes, atteignant 1,5 cm., et qui ont de grandes affinités avec Ie P . bitski. Elles en différent cependant par la forme des dacty- lothèques latérales : la chambre distale n'est plus globuleuse, elle est élargie, l'échancrure ventrale est moins profonde et moins apparente; au premier abord on ne la distingue pas et pour la mettre en évidence il faut avoir recours aux colorants; en outre, Ie pédoncule de ces dactylo- thèques est plus développé et celles-ci atteignent Ie bord des hydrothèques ou Ie dépassent même. La tige présente une partie basilaire avec une ou deux séries de dactj'lothèques. La partie hydrocladiale est divisée en articles hydrothécaux par des articulations obliques, plus ou moins nettes. Au-dessous de l'hydrothèque, flanquée des deux dactylothèques latérales dont nous avons parlé, se voit une médiane inférieure fixe ; au-dessus, peu apparente, existe une dactylothèque réduite, puis une, deux ou trois dactylothèques médianes ; parfois deux dactylothèques s'insèrent au même niveau ou a peu prés, comme dans Ie P. ótiski^). Les hydroclades s'insèrent sur Ie cóté des hydrothèques caulinaires alternativement a droite et a gauche; Ie premier article hydrothécal donne souvent naissance a deux hydroclades. Ces hydroclades, supportés par une faible apophyse, débutent par un ou deux tres courts articles suivis d'un plus long, pourvu d'une dactylothèque dans la colonie de la station// (fig. XIV, ^, Cj, 1) Les premièies dimensions se rapportent au premier article intermediaire, les autres a ceux qui se trouvent Ie long de l'hydroclade. 2) Allusion a son polymorpliisme. 3) Ces dactylothèques caulinaires sont, comme celles des hydroclades, bithalamiques b. chambre distale un peu üchancrée en arrière. 24 . 25 et de deux pour les colonies des stations 249 et 80 (fig'. XIV, ^). Chez ces dernières, les montrcnt en général une succession d'articles hydro- thécaux et intermédiaires, ceux-ci presque toujours a deux dactylothèques; dans la colonie de la station 77, les articles intermédiaires sont souvent fusionnés avec les ar- ticles hydrothécaux et ne portent Ie plus souvent qu'une dactylothèque. Les dactylothèques des articles hydro- thécaux sont : une médiane inférieure fixée, deux latérales pédonculées (dont les caractères ont été donnés plus haut) et une postérieure réduite. La forme de la station 80 (fig. XIV, A) est remarquable par la tres grande longueur des articles basaux et intermédiaires, par ses hydrothè- ques sensiblement moins hautes, par Ie pédoncule des dactylo- thèques latérales plus court. Si je réunis ces formes dans une même espèce c'est qu'elles pas- Tr-„ vv n .i,- j sent de l'une a l'autre et montrent rig. XV. — Gonotheque du Piumuiaria poiymorfhfi n. sp. ainsi UU parallélisme avec les X 64- (Stat. 80). ' 1 , n / 7 • tormes observees chez Ie F. ouski. Seule la colonie de la station 80 portent des gonothèques (fig. XV), elles sont piriformes avec un court pédoncule renflé et montrent trois dactylothèques a leur base ; elles sont portées par la tige et les hy- droclades et s'insèrent au dessous des hydrothèques. DimensioDs; ') h)droclades Parties mesurées Colonies des Stations 77 299 So Longueui- des longs articles basaux Longueur des articles hydrothécaux . . Longueur des articles intermédiaires . . Largeur des articles intermédiaires . . Hauteur des hydrothèques (partie externe) Largeur des hydrothèques (a 1'orifice)- . 245-270 /z 335-390^.1 580-700/^ 310-365 ^zj3oo-35o,i 190-255 li 50-5-5 '-' 215-230 /z 175-190 /i 255-325 l"- 40— 55,z 200-2 1 5 IJ. 340-380 IJ. 380-470^.^2) 55-65 1^ 135-160 /i Fig. XIV. — P/uiiiularia polymorpha n. sp. Région proximale de Irois hydroclades. .-/, forme a longs articles basaux et intermédiaires (Stat. 80) ; .5, C, forme a courts articles ; i?, sans article intermediaire, C, avec art. interm. (Stat. 77). X lOO- 160-175 /-t [200-215 ['■ 7. Phiiniilaria polymorpJia var. sibogcB n. var. Stat. 164.— i°42'.5 S., I30°47'.5E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Deux colonies (i cm). Le caractère de cette variété c'est la grande longueur des dactylothèques latérales qui 1) Ces mesures concernent seulement les hydroclades. 2) Pour un seul article intermediaire la longueur est tombée a 300 \j. 25 SIEOGA-EXPEDITIE VII ö. 26 dépassent de beaucoup Ie bord des hydrothèques (fig. XVI). Les articles de la tige sont peu visibles, sauf Ie premier duquel se détachent deux hydroclades; au- dessus des hydrothèques de la tige il existe, outre la dactylothèque postérieure réduite, une ou deux dactylothèques ; dans ce dernier cas, ces deux dactylothèques ne sont par toujours insérées sur la même génératrice. Les hydroclades, outre les articles basaux, comportent des articles hydrothécaux et des articles intermédiaires, mais ceux-ci peuvent être fusionnés avec les premiers; ils ne portent qu'une dactylothèque médiane; une fois l'un présentait deux dactylothèques insérées au même niveau ; eet hydroclade donnait d'ailleurs naissance a deux courts hydroclades secondaires. Dimensions : Longueur des articles basaux ') 200 — 240 ij. Longueur des articles hydrothécaux 270 — 3S0 {j. Longueur des articles intermédiaires 135 — 190 ij. Largeur des articles intermédiaires 55 — 60 ^ Hauteur des hydrothèques (partie externe) . . 190 — 215 [j. Largeur des hydrothèques (a l'orifice) .... 190 — 200 (j. t 8. Pluimdaria crassa") n. sp. PI. I, fig. iS. Fliitnularia crassa BiLLARD (19110), p. LXVII, fig. 9. Fig. XVI. — Portion d'hydroclade du Flumnlaria polymcrpha sibogce n. var. X lOO- Stat. 273. — Ile Jedan, iles Aru; 13 m.; sable et coquilles. Quelques colonies [G]. Les colonies atteignent 4 cm. de hauteur. Elles sont monosiphoniques. La partie basale dépourvue d'hydroclades est divisée en articles irréguliers. Le premier article hydrocladial est limité'en haut et en bas par deux fortes articulations obliques ; les autres articles hydrocladiaux sont plus au moins nettement limités par des lignes obliques. Chacun de ces articles (fig. XVII) présente une hydrothèque cylindrique flanquée de deux dac- tylothèques latérales pédonculées mobiles bithalamiques et échancrées du cóté ventral ; au-dessous il existe une dac- tylothèque médiane inférieure fixe et de même au-dessus et en arrière de l'hydrothèque. La partie supérieure de l'article montre une ou deux paires de dactylothèques mobiles et bithalamiques; quand il y en a deux paires la première est juste dans l'angle formé par l'hydrothèque et 1 'hydroclade. Alternativement a droite et a gauche, au niveau des hydrothèques, les hydroclades se Fig. XVII. — Portion d'hydrocaule du Flumnlaria crassa n. sp. X ^6. 1) Ces mesures concevnent seulement les hydroclades. 2) Nom spécifique donné parce que la tige et les hydroclades sont épais. 26 27 détachent Kig. Xl.K. Pluinularia d'une courte apophyse. L'hydroclade débute par un tres court article basal sans dactylothèque, suivi d'un plus long avec une dactylothèque. Les hydroclades (fig. XVIII) sont constitués par des articles hydrothécaux semblables a ceux de la tige, mais au- dessus de l'hydrothèque, il n'y a qu'une médiane supérieure réduite. Les gonothèques (fig. XIX) sont tres grosses et s'insèrent Ie plus souvent sur la tige au-dessous de l'hydrothèque, mais latéralement. Elles s'atténuent en un court pédoncule renflé et présentent a leur base 2 a 4 dactylothèques. Dans Tune des colonies un hydroclade se termine par un lacis d'hydrorhizes. — Gonothèque du crassa n. sp. X 4^* Dimensions: Parties mesuvées Tiges. Hydroclades. Longueur du 2e article basal . Longueur des articles hydrothécaux . Largeur des articles hydrothécaux Hauteur des hydrothèques (partie exte Largeur des hydrothèques (a l'orifice) Longueur des gonothèques .... Largeur des gonothèques (maxima) . ne 585 — 680 {J, 325 — 600 ^ 255 — 280 {J, 215—230 IJ. 1980— 380—445 (J. 525—715 tJ. 100 — 190 ;;* 300—325 |C4 245—255 ('- 2150 IJ. 840 — 910 IJ. Fig. XVIII. — Partie proximale de l'hydro- clade du Plumularia crassa n. sp. X ^ö. 9. Pluvuilaria bcdoti n. sp. PI. II, fig. 21. Plumularia bedotl BiLLARD (igiirt) p. LXIV, fig. Stat. 49". — 8°23'.5S., ii9°4':6E. Détroit de Sapeh; 69 m.; Coraux et coquilles. — Un • fragment. Stat. 80. — 2° 25 S., II7°43'E. Banc de Bornéo; 50 — 40 m.; sable coralliaire fin. — Quelques petites colonies [G]. Stat. 95. — 5°43'.5 N., ii9°4o'E. 522 m.; fond pierreux. — Une petite colonie; son état de conservation indique qu'elle n'avait pas du croitre dans Ie fond ou elle a été draguée. Stat. 99. — 6°7'.5 N., 120° 26' E. Au large du Nord d'Ubian; 16 — 23 m.; fond de Litho- thamnion. — Trois colonies fragmentaires. Stat. 133. — Au large de Lirung, ile Salibabu; jusqu'a 36 m.; boue et sable dur. — Quelques petites colonies fragmentaires. Stat. 162. — Entre les iles Loslos et Broken; cóte W. de Salawatti; iS m.; sable grossier et fin, avec argile et coquilles. — Une colonie fragmentaire. Stat. 164. — i°42'.5 S., I30°47'.5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Quelques colonies bien développées et des fragments (type). 17 28 Les colonies de cette espèce sont a ramification bipennée dans un même plan ou a ramification irreguliere par suite du développement inégal des branches qui sont strictement opposées. Les plus grandes colonies observées atteignent 7 cm. La tige et les branches sont polysiphoniques sauf aux extrémités; elles por- tent des hydroclades. Le tube hydrocladial de la tige s'étend d'une extrémité a l'autre sans se ramifier; dans chaque tige existe un tube cladogène qui donne au niveau de chaque branche primaire le tube hydro- cladial de cette branche. De même dans une branche primaire existe aussi un tube cladogène qui donne tous les tubes hydrocladiaux des branches secondaires et ainsi de suite. On voit souvent un tube accessoire donner quatre tubes au niveau des branches, deux se poursuivent dans la tige et les deux autres dans chacune des branches opposés. Les tubes cladogènes et acces- soires sont continus, sans articulations et portent des dactylothèques. La base du tube hydrocladial d'une branche montre un ou deux articles sans hydroclade, mais avec des dactylothèques en nombre variable; au-dessous du premier hj'droclade existe aussi un nombre variable de dactylothèques. Le tube hydrocladial de la tige et des branches est divisé en articles irréguliers portant au moins deux hydroclades, mais pouvant en avoir jusqu'a dix. Les hydroclades (fig. XX) s'insèrent sur une apophyse tres courte qui montre deux dactylo- thèques axillaires et un mameion basal percé d'un orifice; ali-dessous de l'insertion existe une autre dacty- lothèque. Chaque hydroclade débute par un article basal muni d'une dacty- lothèque a la base et typiquement il est divisé en articles hydrothécaux et articles intermédiaires. L'articulation située au-dessous de l'hydrothèque est toujours bien marquée et tres oblique, mais l'articulation située immédiate- ment, ou presque immédiatement au-dessus, n'est pas toujours complete, cependant elle est touiours visible sur la face vcntrale; cette articulation &^ PiumuiaHa bcdotixi.%-<^. ^ ■' X 94- (Stat. 80). est légèrement oblique. Les hydrothèques sont cylindriques, a bord plan et écartées de l'hydroclade sur la moitié a peu prés de leur hauteur; il existe deux dactylothèques latérales pédonculées, une dactylothèque médiane inférieure et une dactylothèque tout a fait a la base de l'article intermediaire; cette dernière est souvent difficile a voir, car elle est cachée derrière l'hydrothèque. Toutes ces dactylothèques sont mobiles et bithalamiques elles sont 28 Fig. XX. — Pluinularia hcdoti n. sp. X Fig. XXI. Gonothèque 29 largement échancrées du cóté ventral réchancrure des dactylothèques latérales est particulièrement profonde et atteint presque la limite de séparation des deux chambres. Les difterents articles de l'hydroclade possédent deux faibles épaississements, un a chaquc extrémité. Ces épaississements sont surtout bien marqués dans les articles proximaux. Les échantillons de la station 80 portent des gonothèques piriformes légèrement courbées (tig XXI) et munies de deux dactylothèques a la base-, elle s'insèrent a l'aisselle des hydroclades par un court pédoncule renflé en sphère. Dimensions : Largeur du tube hydrocladial 120 — 135 pi Longueur des articles basaux 150 — igo [/, Longueur des articles hydrothécaux -j- a. intermédiaires. 325 — 3S0 1^ Largeur des articles intermédiaires 40 — 55 jc/- Hauteur des hydrothèques 135 — 160 (/. Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 95 — 105 (j, Longueur des gonothèques 400 — 425 ;/, Largeur des gonothèques (maximum) 180 — 190 (/, Cette espèce montre des affinités étroites avec Ie P. Kirkpatricki Billard [(19 10), p. 29, fig. 13] par son mode de ramification et par les caractères de ses hydroclades; mais dans cette dernière, ceux-ci n'offrent pas une division en articles intermédiaires et articles hydrothécaux et de plus il y a deux médianes supérieures; les hydrothèques sont moins cylindriques. Le P. stylifera Allman [(1873, p. 22, pi. IV, fig. i, 2] est aussi une espèce voisine qui diffère de la nótre par son hydrocaule simple monosiphonique, par le pédoncule des dactylo- thèques latérales plus allongé et dressé; sa provenance est différente. 10. Phnnularia kossotvskcs n. sp. PI. I, fig. ig. Pluinnlaria kossoivskic BlLL.\RD (191 irt), p. LXIV, fig. 5. Stat. 166. — 2°28'.5S., I3I°3'.3E. 118 m.; sable dur et grossier. — Une colonie. La colonie unique atteint 2 cm.; la tige est polysiphonique, mais porte des branches monosiphoniques et opposées; celles-ci prennent naissance sur les tubes secondaires. La tige ainsi que les branches donnent naissance a des hydroclades et le tube hydrocladial est divisé en articles irréguliers; il montre de place en place des dactylothèques^); il ne parait y avoir qu'une dactylothèque axillaire et encore est-elle souvent tombée; il existe un mameion basal bien marqué et percé d'une ouverture (fig. XXII). Les hydroclades naissent sur une apophyse et débutent par un article basal muni d'une dactylothèque a la base; ils comprennent une succession d'articles hydrothécaux et intermédiaires, avec une articulation oblique au-dessous de l'hydrothèque et transverse au-dessus. Il existe une dactylothèque médiane au-dessous de l'hydrothèque et deux latérales pédonculées et allongées. Les articles intermédiaires sont munis de deux dactylothèques médianes. Ces dactylothèques sont ' bithalamiques et ne paraissent pas échancrées du cóté ventral. Le gonosome est inconnu. l) Les tubes secondaires portent aussi des dactylothèques. ^0' 29 30 Des irrégularités résultent de cassures : quand l'article basal est cassé, un article de réparation fait suite a la cassure et il est lui-même suivi d'un article supplementaire. Le long des hydroclades on observe aussi des cassures: quand c'est l'article intermediaire Fig. XXII. — Plumularla kossowska. Portion de tige avec tubes accessoires et hydrocladial, ce dernier supportant des hydroclades, f, cassures. X Si. qui est cassé la partie manquante est récupérée; quand l'article hydrothécal est cassé au-dessus de l'hydrothèque, il y a un court article de réparation suivi d'un article supplementaire, l'ensemble a la même longueur qu'un article intermediaire normal. Il y a la aussi un phénomène de régulation. Dimensions: Longueur des articles basaux 215 — 245 (/, Longueur des articles hydrothécaux . . . 190 — 200 /Oi Longueur des articles intermédiaires . . . 390 — 420 ij, Largeur des articles intermédiaires . . . 30 — 40 ^ Hauteur des hydrothèques iio — 120 [j. Largeur des hydrothèques (a l'orifice) . . 125 — 135 (j, Cette espèce montre une grande ressemblance avec le P . kirkpatricki Billard [(1910), p. 30, fig. 13], mais elle en diffère par la présence d'articles intermédiaires, par ses articles plus longs et plus grêles, par l'ensellure assez forte du dos de l'article hydrothécal, par ses dactylothèques non échancrées. 30 31 I 1 . Phnnularia plagiocampa Pictet. Plumidaria plagiocampa PiCTET (1893), p. 56, PI. III, fig. 50. Stat. TJ. — 3°27'S., 117° 36' E. Banc de Bornco; 59 m.; sable coralliaire fin et gris. — Une colonie. Stat. 164. — i°42'.5 S., I30°47'.5 E. 32 m.; sablc, petitcs picrres et coquillcs. — Quelques colonies [G]. Stat. 258. — Ancrage de Tual, iles Kei; 22 m.; Lithothamnion, sable et Coraux. — Trois colonies fragmentaires [G]. Les échantillons concordent dans leurs dimensions et leurs traits généraux avec la description que Pictet a donné de l'espèce. Je ferai seulement remarquer que, dans certains colonies provenant de la station 1 64, on peut compter parfois jusqu'a 4 dactylothèques caulinaires, au- dessous de l'hydrothèque; Ie long de l'hydrocaule on remarque aussi, mais rarement, des articles intermédiaires ; Ie long article basal porte quelquefois deux dactylothèques; enfin, on peut voir parfois un petit article intermediaire accessoire comme j'en ai signalé chez P. alternata Nuttg. [Billard (191 2), p. 468]. Pictet n'avait pas observé les gonothèques ; les colonies de la station 258 sont males et leurs gonothèques sont allongées, sub-cylindriques, mais légèrement courbées (fig. XXIII, ^9); elles sont atténuées a leur base, qui montre deux dactylothèques; leur pédoncule présente un renflement. Les gonothèques femelles (colonies de la station 164) sont beaucoup plus grandes, piriformes et fortement courbées, on trouve dans la courbure jusqu'a 4 dactylothèques, disposées comme l'indique la figure XXIII, A. Dimensions : ') Longueur des gonothèques cf • • 580 — 740 ij. Longueur des gonothèques 9 • • 810 — 880 {/. Largeur des gonothèques (ƒ . . . 150 — 190 po Largeur des gonothèques -9 • • • 460 — 485 [Jt. Distribution géographique. — Amboine [Pictet]. Fig. XXIII. — Gonothèques du Plumidaria plagiocampa Piet. : .4, Gon. 9; B, Gon. ^. X 75- 12. Plumularia alternata Nutting "). Plumidaria allcrnata NUTTING (1900), p. 62, PI. IV, fig. i, 2. Phnnularia alternata Nuttg., BiLLARD (i904«), p. 484, fig. 4. Plumidaria alternata Nuttg., CONGDON (1907), p. 484. Plumidaria alternata Nuttg., Thornely (1908), p. 84. Plumularia alternata Nuttg., Billard (19 12), p. 468, fig. 5. Stat. j"]. — 3° 27' S., 117° 36' E. Banc de Bornéo; 59 m.; sable coralliaire fin et gris. — Deu.x colonies [G]. Stat. 78. — Haut fond Lumu-Lumu, Banc de Bornéo; 34 m.; Corau.x et sable coralliaire. — Une colonie. 1) Je venvoie pour les autres dimensions au mémoire de PiCïET. 2) Il est probable que l'échantillon provenant de Laysan et décrit par Hartlaub [(1901) p. 374, Taf. XXII, fig. 22, 32, 36] comme étant P. buski^ n'est autre que P. alternata. 31 Stat. 164. — i°42'.5 S., 130° 47.5 E. 32 m.; Sable, petites pierres et coquilles. — Quelques colonies. Stat. 225. — 5700 M. N. 279° E. de la pointe sud de i'ile sud de Lucipara; 894 m.; Coraux et coquilles. — Deux touffes. Stat. 250. ■ — Ancrage au large de Kilsuin, cóte W. de l'ile Kur; 20 — 45 m.; Coraux et Lithothamnion. — Trois colonies. Les colonies de ces diverses stations ne dépassent pas 1,5 cm. et possèdent les caractères de l'espèce américaine ; l'hydrocaule est cependant moins coudée au niveau de chaque liydro- thèque caulinaire, surtout en ce qui concerne les échantillons de la station 77; Ie plus souvent il n'existe pas d'articles intermédiaires caulinaires, parfois aussi, au-dessus des hydrothèques . caulinaires, il peut y avoir deux dactylothèques médianes ^). L'hydroclade débute par un court article basal suivi d'un plus long ^) ; les articles intermédiaires des hydroclades possèdent toujours une seule dactylothèque. Dimensions : 2) Longueur des articles basaux , Longueur des articles hydrothécaux Longueur des articles intermédiaires Largeur des articles intermédiaires 255—470 ^ 340—500 IJ. 245—405 ^ 80 — 95 [J. 200 — 230 |« 245—270 [J. Hauteur des hydrothèques Largeur des hydrothèques (a l'orifice) La longueur des différents articles varie entre des limites assez étendues et les colonies de la station 250 sont même caractérisées par la longueur exceptionnelle de leurs articles basaux et intermédiaires, qui atteignent respectivement jusqu'a 500 /j. pour les premiers et 610 [x pour les seconds. Je ferai remarquer en outre que ces dimensions sont plus grandes que celles de l'espèce de nos cótes. Distribution géographique. — Barracuda Rocks [Nutting] ; iles Bermudes [Congdon] ; Golfe de Mexico et N. W. de Cuba [Stechow (191 2), p. 363]; Beaufort, Caroline du N. [Fraser (191 2), p. 381]; Roscoff [BiLLARD ( 1 9 1 2) ] ; Obock [BiLLARD (1904^)]; Khor Dongola, Mer Rouge [Thornely]. 13. Pluimilaria setacca (L.). Sertularia setacea LiNNÉ (1758), p. 813 ^). Plumularia setacca (L.) LamarcK (18 16), p. 129. Stat. 96. — S. E. du Banc de Perle, Archipel Sulu; 15 m.; fond a Lithothamnion. — Quelques colonies en mauvais état. Stat. 106. — Ancrage de l'ile Kapul, Archipel Sulu; 13 m.; fond de Coraux. — Une toufte. Stat. 162. — Entre les iles Loslos et Broken, cóte W. de Salawatti; 18 m.; sable grossier et fin avec argile et coquilles. — • Quelques colonies sur Halicoviaria intcnnedia. Stat. 1Ó4. — i°42'.5 S., I30°47'.5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Quelques colonies [G]. La présence de gonothèques sur les échantillons de la station 164 m"a permis de les identifier et par comparaison j'ai pu rapporter aussi a cette espèce les specimens des autres 1) J'ai observé ces mêmes faits dans Tespèce de nos cótes européennes (1912). 2) Ces dimensions se rapportent aux liydioclades. 3) Pour la bibliographie et la synonymie je renvoie a Bedot (1901, 1905, 1910, 1912), a Nuttin'G (1900), a Bii.lard (1906). 32 33 stations qiii ne sont pas sexués. Sans les gonothèques il est, en effet, difïicile de séparer cette espèce du F. strictocarpa^ cependant l'apophyse qui supporte l'hydroclade est plus allongée, elle est munie en outre d'un mameion basal, qui n'existe pas chez Ie P. strictocarpa. Les gonothèques du P. setacea du „Siboga" ont la même forme générale que chez Ie P. setacea de nos cótes, mais elles sont plus étroites et un peu plus longues (fig. XXIV). Dimensions : Parties mesurées Longueur des articles de l'hydrocaule .... Largeur des articles de l'hydrocaule Longueur des articles hydrothécaux Longueur des articles intermédiaires Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) Hauteur des hydrothèques Largeur des hydrothèques (a l'orifice) .... Fovmes du Siboga. Formes de la Manche. 340 — 610 iC- 55 — 150 .^ 340—470 //. 160 — 255 (jt, 40 50 (A 70 80 (J. 70 — 80 y. 490—525 [y. 125 IM 330—435 !^ 140 — 210 ,a 50 IA. IIO 115 IJL ? 10 120 ,, Portion d'un hydroclade. X 106 (Stat. 159); C, gonothèque. X 67 (Stat. 262). i) Ce mameion basal existe aussi chez la v.iriété abietina. 48 49 c 28. Plmmilaria insignis Allman var. coiijiDicta n. var. Stat. 95. — S°43-5N., ii9°4o'E. 522111.; fond pier- reux. — Uil fra"ment. Le fragment unique atteint 0,5 cm.; c'est une tige ou une branche non articulée, sans épaississements internes et munie de dactylothèques caulinaires; elle possède une dizaine d'hydroclades. Leur origine (fig. LXII), leur constitution sont sem- blables a ce qui existe dans la variété précédente, seulement il arrive souvent que la limite inférieure des articles inter- médiaires est peu nette ou absente (fig. LXIII). L'hydrothèque présente une légere sinuosité concave en avant et les dactylo- thèques sont moins échancrées en arrière. Dimensions: Longueur des articles hydrothécaux Longueur des articles intermédiaires Largeur des articles intermédiaires. Hauteur des hydrothèques Largeur des hydrothèques (a rorifice) t X f t Fig. XLIl. — Pliimularia insignis AWm. conjuncla n. var. : Portion de tige et base d'un hydroclade X lo6- 510 — 610 |C4 135—175 l^' 55—70 sy- 215 — 270 /Ci 95 — iio IA. Fig. XLIII. Plumularia insignis AUm. conjuncla n. var. X 106. Stat. 248. Stat. 2 5 8. Stat. 282. 29. Plumtilaria spiralis^) n. sp. PI. II, fig. 26, 27. Pliiiniilnria spiralis BiLLARD (191 irt), p. LXIX, fig. 12. Stat. 651.- — Tres prés de la Stat. 65: 7° o' S., 120° 34'. 5 E. 400 m.; Coraux. — Un fragment de colonie. Stat. 66. — Tres prés de la Stat. 65. Bancs entre les iles de Bahuluwang et Tambolungan (sud de Saleyer); 8^ — 10 m.; Coraux morts, Halimeda, Lithothamnion. . — Une petite colonie. Stat. 93. — Pulu Sanguisiapo, iles Tawi-Tavvi, Archipel Sulu; 12 m; Lithothamnion, sable et Coraux. — Une colonie de 9 cm. Stat. 133. — Au large de Lirung, ile Salibabu ; jusqu'a 36 m.; boue et sable dur. — Quelques colonies jeunes non ramifiées. Stat. 164. — i°42'.5 S., I30°47'.5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquil- les. — Quelques colonies ramifiées. - Au large de Rumah Lusi, pointe N. de l'ile Tiur; jusqu'a 54 m.; — Deux petites colonies ramifiées. - Ancrage Tual, iles Kei; 22 m.; Lithothamnion, sable et Coraux. — Quelques colonies ramifiées de 9 cm. - 8°25'.2S., i27°i8'.4E. Entre Nusa Besi et la pointe N. E. de Timor; 27 — 54 ni.; sable, Coraux et Lithothamnion. — Nombreuses colonies (type). Le tige est flexible monosiphonique et atteint jusqu'a 10 cm.; elle est en zigzag et 1) Allusion a la ramification spivalée. 49 SIBOGA-EXPEDITIE Vila. 50 porte de nombreux rameaux de 1,5 cm. a 2 cm.; ces rameaux, monosiphoniques aussi, s'insèrent au sommet des angles formés par les zigzags, et sont places dans différents plans. La tige et les rameaux sont divisés en articles irréguliers qui portent un nombre variable d'hydroclades; les articulations de la tige sont transverses ou obliques parfois peu marquées, celles des rameaux sont obliques et marquées surtout dans la partie proximale. Parfois les rameaux s'allongent et se développent en branches portant des rameaux secondaires. Dans les colonies aofées la tiee, les branches et les rameaux sont de coloration brun foncé. Les hydroclades sont supportés par une apo- physe qui montre deux dactylothèques axillaires et une médiane, il existe en outre un mameion basal percé d'une ouverture (fig. XLIV, A). L'origine des rameaux présente les mêmes par- ticularités et on peut les considérer comme des hydroclades transformés, ces détails ne sont visi- bles que sur Ie colonies jeunes oii Ie périsarque est moins coloré. L'hydroclade débute par un ou deux articles basaux munis d'une dactylothèque, ou bien di- rectement par un article hydrothécal ; il n'est formé que d'articles hydrothécaux limités par des articulations obliques; il n'y a pas d'articles intermédiaires. Chaque article hydrothécal montre une hydrothèque vers Ie tiers inférieur; au- dessous et au-dessus existe une dactylothèque médiane ; ces dactylothèques médianes sont in- sérées sur un bourrelet de l'hydroclade ; l'hy- drothèque est flanquée de deux dactylothèques latérales, qui s'insèrent un peu au-dessous du bord sur une légere saillie; celle-ci se voit quand l'hydroclade est bien de profil (fig. XLIV, B). Toutes ces dactylothèques sont bithalamiques, en outre, elles sont tres légèrement échancrées du cóté ventral. Chaque article montre cinq épaissis- sements internes de périsarque : deux proximaux au-dessus et au-dessous de la dactylothèque médiane; deux distaux semblablement places, un médian a la base de l'hydrothèque. Ces épaississements s'atténuent dans les articles distaux. Dans certains cas, j'en ai observé un sixième au-dessus de Tinsertion des dactylothèques latérales. Je n'ai pas observé les gonothèques, mais il est probable qu'elles sont semblables a celles de la variété lo7igithcca. 5° Fig. XLIV. Plumidaria spiralis n. sp. : A^ portion de tige et articles proximaux d'un hydroclade; 5, article hydrothécal plus grossi; C, Z), forme a articles courts et a longues dac- tylothèques (Stat. 164); is, ƒ■, régénération après cassure; af apophyses, c cassure ; /, .?, j', ^, s art. basaux successifs. A, c, A £, ^ X 98; B X 138. 51 Dimensions : Largeur de la tige i/S — 350 y. Longueur des articles basaux 120 — 130 y. Longueur des articles hydrotliécaux 3S0 — 540 {Ji. Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) . . 40 — 55 y. Hauteur des hydrothèques 70 — 80 y. Largeur des hydrothèques 80 — 95 /■/. Les colonies de la station 164 différent un peu du type; dans la plupart des colonies la longueur de la base de l'article hydrothécal est plus courte et la dactylothèque médiane est plus longue; les dactylothèques latérales sont un peu plus longues (fig. XLIV, C). Dans une colonie de la même station la longueur de la base de l'article hydrothécal est encore plus courte et la dactylothèque plus longue surtout lorsqu'il s'agit d'articles distaux, comme il est dessiné (fig. XLIV, D)\ de la sorte la dactylothèque médiane inférieure atteint a mi-hauteur de riiydrothèque ; pour Ie premier ou pour les deux premiers articles proximaux les rapports sont ceux de la figure précédente ; la longueur des plus petits articles hydrothécaux tombe dans cette forme a 325 p,. L'existence de cassures suivies de régénération établit quelques anomalies dans la suc- cession des articles. Ainsi l'apophyse peut être cassée et la cassure est suivie d'un article de réparation seul ou accompagné d'un article supplementaire avec dactylothèque. La cassure du premier article hydrothécal est suivie de la formation d'un court article de réparation; dans un cas, oii Ie premier article hydrothécal puis Ie suivant avaient été cassés, il y avait eu formation a la suite des deux cassures d'un article de réparation et en outre pour Ie deuxième d'un article supplementaire; il y avait alors apparence de 5 articles basaux dont 3 avec une dactylothèque. J'ai observé deux cas tres interessants; dans l'un (fig. XLIV, E), Ie premier article hydrothécal est cassé immédiatement au-dessous de l'hydrothèque, la cassure (t) est suivie d'un article hydrothécal dont la partie basale manque; dans l'autre cas (fig. XLIV, F), Ie premier article hydrothécal (i) est cassé, il est suivi d'un article de réparation (2), puis dun article cassé tres prés de la base (3), il y a alors un nouvel article de réparation (4), suivi d'un article hydrothécal cassé (5) au-dessus de la dactylothèque médiane inférieure; enfin, a la suite de cette dernière cassure il y a directement eu récupération de la partie manquante de l'article. Dans Ie cas oü la cassure se produit au-dessus de l'hydrothèque, il y a formation d'un trongon qui complete l'article, qu'il y ait une, deux ou trois cassures. Ces cas de régénération sont autant d'exemples de régulation. Le nombre et la position des dactylothèques sont semblables a ce qui e.xiste chez Ie P. atteimata Allman [(1877), p. 30, pl. XVIII, fig. 5, 6], mais notre espèce ne peut être confondue avec cette dernière a cause de sa ramification plus abondante, de sa tige simple et des caractères des articles de l'hydroclade qui différent de ceux de l'espèce d'ALLMAN. 30. Phumdaria spiralis var. longitheca. Stat. 49^.- — 8°23'.5S., II9°4'.6E. Détroit de Sapeh; 59111.; Coraux et coquilles. — Unepetite colonie [G]. 51 52 Stat. "jy. — 3°27'S., 117° 36' E. Banc de Bornéo; 59 m.; sable coralliaire fin et gris. • — Quelques colonies (type) [G]. Stat. 248. — Au large de Rumah Lusi, pointe N. de l'ile Tiur; jusqu'a 54 m. — Six colonies. Il s'agit d'une variété de l'espèce précédente caractérisée par des hy- drothèques plus profondes et moins larges a l'ouverture (fig. XLV, A). La plupart des colonies sont petites (2 cm.) et ne présentent pas de branches, mais la station 24S a fourni une colonie de 5,5 cm. qui offre Ie mème sfenre de ramification que Ie type ; de même la colonie de la station 49^ de faible taille cepen- dant (2 cm.) est bien ramifiée. Tous les caractères du type se présentent dans cette variété. Je signalerai que deux fois j'ai observé deux dactylo- thèques médianes inférieures. Une colonie de la station 77 et l'échantillon unique de la station 49-'' montrent trois gonothèques. Elles sont coniques et s'insèrent par Ie ^. ... ,, „, , . .,.,., sommet du cone a Taisselle des l>ig. Ai,V. — J'/umnlana spiralis longitneca n. var. .-J, Poition de tige et hydroclades; B^ gonolhèque (Stat. 77); C, foniie a couits articles hydvothécaux hydroclades. et a longues dactylothèques (Stat. 493). X 98- Dimensions : Largeur de la tige 95 — 175 y. Longueur des articles hydrothécaux 400 — 460 (/. Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) . . 30 — 70 tJ. Hauteur des hydrothèques 95 — 110 ij. Largeur des hydrothèques 70^80 fji. Longueur des gonothèques 540 {j. Largeur des gonothèques (partie distale) 190 — 270 {j. Chez la colonie de la station 49^ la partie basale des articles hydrothécaux est plus courte et les dactylothèques médianes inférieures plus longues atteignent a mi-hauteur des hydrothèques (fig. XLV, C). Ces caractères sont analogues et parallèles a ceux que j'ai signalés (p. 51) pour la plupart des colonies de la station 164. 31. Plunuilaria rainsayi Bale. Plumularia Rainsayi Bale (1884), p. 131, pi. XI, fig. 3, 4. Stat. yj. — 3°27'S., 117° 36' E. Banc de Bornéo; 59 m.; sable coralliaire fin et gris. — Quelques colonies [G]. 52 53 Stat. 162. — Entre les iles Loslos et Broken, cóte W. de Salawatti; 18 m.; sablc fin et grossier avec argile et coquilles. — Quelques colonies. Stat. 163. — • Ancrage prés de Seget, entree VV. du détroit de Selee (Galcwo); 29 m.; sable et pierres mêlés de boue. — Deux colonies [G]. Stat. 164. — i°42'.5 S., 130° 47'. 5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Deux colonies. Stat. 258. — Ancrage de Tual, iles Kei; 22 m.; Lithothamnion, sables et coraux. — Une colonie. Stat. 273. — Ile Jedan, iles Aru; 13 m.; sable et coquilles. Stat. 274. — 5°28'.2S., I34°53'.9E. 57 m.; sable, coquilles et pierres. — Deux colonies. Les colonies rapportées par Ie „Siboga" sont plus petites que celles décrites par Bale, car les plus grandes des diverses stations ne dépassent pas 5 cm. de hauteur. J'ajouterai a la description de Bale que l'apophyse présente deux dactylothèques axillaires et une médiane. La succession reguliere des articles hydrothécaux est parfois troublée par des cassures suivies de régénération ; a une cassure située au-dessus de l'hydrothèque fait suite un article de réparation sans dactylothèque qui récupère la partie manquante de l'article; il en est de même si la cassure est située au-dessous de l'hydrothèque, ce qui est plus rare; dans ces deux cas, il y a encore un phénomène de régulation. Une des colonies de la station 163 porte des gonothèques; elles s'insèrent sur l'apo- physe, elles sont coniques et excavées a leur partie distale, ressemblant ainsi a celles du Polypluniaria cornuta (V. fig. XLVI) dont Ie P. rainsayi est tres voisin. Dimensions : Largeur des ramules 120 — 135 ia Longueur des articles hydrothécaux 280 — 405 [j. Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) . . 30 — 40 jc« Hauteur des hydrothèques 80 — 85 (/. Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 75 — 80 ij. Longueur des gonothèques 245 — 260 ia, Largeur des gonothèques 140 — 155 ly. Sous Ie rapport des dimensions des articles hydrothécaux les colonies de la station 162 différent de celles des autres stations ; la longueur de ces articles est en effet plus faible variant de 230 a 270 [x de sorte que les dactylothèques latérales atteignent pour la plupart la limite supérieure de l'article; la largeur est par contre un peu plus forte (40 a 55 [j). Distribution géographique. — Port Denison, Port Molle, Albany Passage [Bale]. Polyplumaria Sars i). Ce genre se distingue du genre Plmmdaria en ce que les hydroclades primaires portent des hydroclades secondaires, qui eux mêmes peuvent se ramifier. On doit a mon avis (1910) (p. 44) réunir Ie genre Schizotricha Allman au genre Polyplumaria. I. Polyplumaria cornuta (Bale). PI. III, fig. 33; PI. IV, fig. 35, 36. PhiDiularia cornuta Bale (1884), p. 132, pi. XI, fig. i, 2. Pluniularia cornuta Bale (1886), p. 23 '-). 1) G. o. Sars (1873) p. 13. 2) Dans ce mémoire l'auteur fait remarquer qu'on peut placer cette espèce dans Ie genre Polyplumaria., c'est aussi mon avis, d'autant plus que parfois on voit l'épine transformée en un véritable hydroclade. 53 54 Stat. 7. — 7° 55 -5 S., 114° 26' E. Prés du récif de Batjulmati (Java); 15 m. et plus; Coraux et pierres. — Quelques colonies a tige grêle. Stat. TJ. — 3°37 S., ii7°36' E. Banc de Bornéo; 59 m.; sable coralliaire gris et fin. — Une colonie a tige grêle. Stat. 153. — 0°3'.8N., 130° 24'. 3 E. 141 m. ; sable fin et grossier avec coquilles mortes. — Une colonie a tige grêle. Stat. 154. — o°7.2N., I30°25'.5E. 83 m.; sable gris vaseux, coquilles et Lithothamnion. ■ — Une colonie a tige grêle. Stat. 162. — Entre les iles Loslos et Breken (cóte W. de Salawatti); 18 m.; sable grossier et fin, avec argile et coquilles. — Une grande colonie a tige épaisse (1^) [G] et un fragment d'une colonie a tige épaisse [a). Stat. 164. — i°42'.5 S., I30°47'.5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Quelques colonies a tige grêle. Stat. 166. — 2°28'.5S., 131° 3. 3 E. Ii8m.; sable dur et grossier. — Deux colonies a tige grêle. Stat. 213. ■ — Saleyer; 9 — 34 m. ; vase avec sable. — Une colonie a tige grêle. Stat. 274. — 5°2S'.2S., I34°53'.9E. 57 m.; sable, coquilles et pierres. — Deux grandes colonies dont l'une de 50 cm. Stat. 285. — 8°39'.iS., i27°4'.4E. Ancrage cóte S. de Timer; 34 m.; limite entre la vase et les Coraux. — Une branche de colonie a tige épaisse. Stat. 289. — 9° O -3 S., 126° 24'. 5 E., 112 m.; boue, sable et coquilles. - Une colonie a tige épaisse. Stat. 294. — 10° 12'. 2 S., I24°27'.3E. -Ji m.; vase molle avec sable tres fin. — Quelques colonies a tige épaisse. [G]. Stat. 302. — 10° 27'. 9 S., 123° 28'. 7 E. 216 m.; sable et sable coralliaire. — Une colonie a tige épaisse. Stat. 303. — Haingsisi, ile Samau; jusqu'a 36 m.; Lithothamnion. — Une colonie a tige épaisse. Stat. 318. — 6° 36'. 5 S., II4°55'.5 E. 88 m.; boue fine, gris jaunatre. — Une colonie a tige grêle. Stat. 320. — 6°5'S., 114° 7' E. 82 m.; boue fine et grise. — Une colonie a tige grêle. Les nombreu.x échantillons récoltés par Ie „Siboga" présentent les caractères de l'espèce décrite par B.\le, reconnaisable a ses hydroclades pourvus a la base d'un prolongement épineux; cette épine prend naissance sur Ie premier article hydrothécal modifié; les trois dactylothèques existent bien, mais l'hydrothèque est réduite a un mameion percé d'un orifice et situé dans l'angle de la bifurcation ; l'épine porte une hydrothèque et trois dactylothèques (deux latérales et une médiane inférieure) ; elle montre en outre une dactylothèque distale. Les hydroclades sont formés d'articles hydrothécaux seulement dont l'hydrothèque a bord sinueux est accom- pagnée d'une dactylothèque médiane et de deux latérales; les articulations sont obliques et il existe des épaississements périsarcau.x transverses. Mais ces colonies montrent une grande variabilité, d'abord dans Ie port et ensuite dans les détails et les dimensions des parties de l'hydroclade. On en distingue de prime abord deux sortes: des colonies a tige et a branches grêles (PI. III, fig. 33) de coloration jaune tres clair; puis des colonies plus robustes a tige et a branches épaisses (PI. IV, fig. 34), a coloration jaune plus foncée, allant jusqu'au brun; entre ces deux formes il existe des intermédiaires (colonies des stations 164 et 166). La collection comprend des colonies jeunes de 2 a 3 cm.; et des colonies agées atteignant 20 cm. environ pour les formes a tige grêle et jusqu'a 50 cm. pour la plus grande des autres ; cette taille peut être dépassée puisque Bale en -a observé qui avait deux pieds. Les plus jeunes colonies ne sont pas ramifiées et portent des hydroclades pennés, qui persistent pendant un certain temps mais qui disparaissent plus ou moins des colonies agées. Les figures 35 et 36 de la planche IV montrent deux colonies a deux stades de leur dévelop- 54 55 pement, Tune pcu ramifiée et plumeuse dans Ie bas, Tautre avec de nombreuses branches plus développées et ayant perdu presque tous ses hydroclades caulinaires; les branches se détachent en formant une sorte d'hélice et sont situées dans différents plans. Les colonies jeunes et moyennement agées sont franchement monosiphoniques mais chez les colonies a.gées a tige épaisse, celle-ci est recouverte sur une hauteur plus ou moins grande d'un lacis de tubes ascendants provenant de l'hydrorhize. Le lacis de tubes de cette dernière est tres fourni, et cette espèce est adaptée pour la hxation dans le sable ou dans le gravier. Les articles des tiges et des branches ne présentent aucune régularité; les hydroclades sont ou bien supportés par une apophyse de la tige ou des branches, ou bien débutent directement par le premier article hydrothécal. Il existe une paire de dactylothèques axillaires et souvent aussi une paire de dactylothèques sur l'apophyse; le plus souvent on remarque un mameion basai percé d'un orifice. Les hydroclades dans la partie proximale de la tige ont une disposition pennée, mais dans le haut ils s'insèrent suivant trois rangées et mème parfois forment des verticilles de trois, comme dans le genre Neniertesia ; ce qui accentue la ressemblance c'est qu'aussi le coenosarque est canaliculé ; cependant on doit conserver cette espèce dans le genre Polyplu- niaria a cause de la ramification de l'hydroclade primaire et parce que la disposition pennée est la plus frequente et qu'elle est constante pour les branches; mais ceci montre encore combien les genres sont reliés les uns aux autres par des termes de passage. L'épine de la base des hydroclades n'est pas toujours présente. Les hydroclades des colonies jeunes et des tiges en sont dépourvus, il en est de même des premiers hydroclades des branches; parfois aussi dans les jeunes colonies aucun hydroclade des branches n'est épineux. On voit, mais tres rarement, l'épine devenir un hydroclade secondaire et porter a son extrémité une deuxième hydrothèque ; ce fait justifie l'opinion de Bale que ce sont des hydro- clades secondaires avortés. La longueur des articles hydrothécaux varie dans des limites plus ou moins étendues; la partie de l'article qui se trouve soit au-dessous soit au-dessus de l'hydrothèque est tantót tres courte tantót plus ou moins longue; les hydrothèques ont aussi une longueur et une largeur variables suivant les colonies; il en est de même des dactylothèques médianes ou latérales. Enfin le nombre des épaississements périsarcaux internes est variable aussi; il jaeut y en avoir au plus huit : deux au-dessus de l'hydrothèque, un au niveau de son bord, deux dans sa région moyenne, un a sa base et deux au-dessous ; mais ce nombre peut être reduit a sept, six ou même cinq et souvent dans les articles distaux il n'y a pas tracé d'épaississements; dans les colonies jeunes les épais- sissements peuvent même manquer dans toute la longueur des hydroclades. Les gonothèques qui n'avaient pas été trouvées par B.'^le sont en Fig. XLVI. — Gono- forme de dé a coudre (fig. XLVI); elles sont excavées a leur partie distale; \^h\M^ &v^ Poiypiumaria elles s'insèrent a l'aisselle des hydroclades. Leur longueur atteint 400 — 470 p. -^'"•««'^a Baie x 65 et leur plus grande largeur 325 — 340 u. Je donne ci-dessous un tableau des dimensions pour plusieurs colonies. Notons que c'est la colonie de la station 289 qui présente les articles et les hydrothèques les plus longues; les 55 56 dactylothèques médianes sont aussi particulièrement allongées et les épaississements périsarcaux y sont des plus marqués. Dimensions : ') Partjes mesurées Slat. 7 Stat. 77 Stat. ,53 Stat- i62(a) Stat. i62(^j Stat. 164 Stat. 166 Stat. 274 Stat. 289 Stat. 294 380-390 300-350 420-500 325-365 340-405 300-340 340-420 340-365 5S0-620 445-485 40-70 40-55 40-70 80-120 70-95 55-85 80-85 70-120 60-110 55-95 I 10-120 120-135 175-215! 200-205 160-175 145-160 135-160 145-160 270-300 175-215 85-95 80-95 145-160 135-145 135-140 120-125 120-135 120-125 135-160 95-135 110-120 120-135 So-95 135-140 135-140 135-145 I 10-160 160-165 230-270 120-160 Stat 303 Longueur des articles hydrothécaux 380-390 Largeur des articles hydiothécaux (partie distale) Hauteur des hydrothèques Largeur des hydrothèques (a rorifice) Longueur des dactylothèques média- nes inférieures 350-405 70-110 120-160 95-120 135-150 Distri bution géographique. — Port Molle, Port Denison, iles Holborn (Bale). 2. Polypluniaria cormtta (Bale) var. longispina n. var. Stat. 166. — 2°28',5S., I3I°3'.3E. ii8 m.; sable dur et grossier. — Cinq colonies [G]. Stat. 167. — 2°35'.5S., I3I°26'.2E. 95 m.; sable dur et grossier. — Quelques colonies. Les colonies de ces stations sont a tige grêle et atteignent les plus grandes 10 cm. J'en fais une variété distincte caractérisée par la plus grande longueur des épines (fig. XLVII) qui portent en général trois dactylothèques distales, mais qui peuvent en avoir jusqu'a cinq; parfois, mais rarement, elles sont pourvues d'une hydrothèque a leur extrémité, ces épines, sauf dans la région distale des branches, montrent des épaississements transversaux du péri- sarque. Le bord des hydrothèques est plan au lieu d'être plus au moins sinueux. Les dactylothèques médianes et latérales sont tres allongées. Les colo- nies jeunes de la station 167 ont des articles hy- drothécaux tres longs. Les gonothèques semblables a celles des formes précédentes sont portées, non seulement par les branches, mais aussi par les hydroclades dans l'angle formé par l'hydroclade et son épine. Dimensions : •) Parties mesurées Fig. XLVIL — Partie proximale d'un hydroclade du Polyplumaria corniita Bale longispina n. var. X H3- l) L'unité est le fi. Longueur des articles hydrothécaux . Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) Hauteur des hydrothèques .... Largeur des hydrothèques (a l'orifice) Longueur des dactylothèques médianes inférieures 56 390—4-0 40—70 160 — 190 iio — 120 iio — 175 Slat. 167 culonies jeunes! culonies .igées 595—650 I 540—595 40 — 55 160 — 190 105 IIO 120—175 50—55 200 — 215 IIO— 135 "35—175 57 3- PolypluDiaria sibogcc n. sp. PI. III, fig. 34. Stat. 97. — 5°48'7N., II9°49'6E. 564 m.; sable coralliaire grossier. — Unc colonie fragmen- taire en mauvais état '). Stat. 99. — 6°7'5 N., 120° 26' E., ancrage au N. d'Ubian, 16 — 23 m.; fond de Lithothamnion. — Ouelques colonies (type). Les colonies atteignent 15 cm. environ et les tiges se détachent en touffe d'un lacis d'hydrorhizes; cette touffe s'écarte peu d'un plan qui contient les différentes tiges et leurs branches. Les tiges sont épaisses (Largeur 440 — -1225 y.) monosiphoniques, divisées en articles assez réguliers dont chacun porte une paire de rameaux op- posés, immédiatement au-dessous de l'articulation. Les tiges donnent naissance a de nombreux hydroclades quï sont dis- séminés suivant plusieurs rangées longitudinales et souvent on en voit quelques-uns insérés au mème niveau formant un verticille. Le ccenosarque montre des tubes anastomosés. Les rameaux sont courts (18 a 22 mm.) et strictement opposés; ils sont portés par une courte apophyse de la tige, il existe le plus souvent une paire de dactylothèques axillaires, parfois deux. La partie proximale des rameaux est divisée en articles irréguliers dont le nombre varie de un a quatre; le premier article ne donne naissance en général qu'a un seul hydroclade, les autres a deux ou quatre hydroclades; ceux-ci, comme sur le reste du rameau qui n'est pas articulé, sont tres serres; ils sont situés sur sa face ventrale dans un même plan et en alternance ; cependant les hydroclades des articles proximaux sont parfois opposés. Les hj-droclades de la tige et des rameaux naissent d'une apophyse assez longue pourvue de deux dactylothèques axillaires et d'une médiane; il n'existe pas de mameion basal, cependant on voit au-dessus de la paire de dact\lothèques une ligne circulaire brune qui représente tout ce qui en reste. Les hydroclades débutent le plus souvent directement par un article hydrothécal, quelquefois par un article basal, avec ou sans dactylothèque ; a la suite se voit une succession de sept a huit articles hydrothécaux. L'hydrothèque occupe le milieu environ (fig. XLVIII), elle est petite évasée et a bord sinueux, formant une échancrure dorsale ; au niveau de ce bord s'in- sèrent deux dactylothèques latérales; il existe une dactylothèque médiane inférieure; ces dacty- lothèques sont échancrées ventralement. Chaque article est renforcé par cinq épaississements Fig. XLVIII. — Polyplitmayia sibogsu. %^,', Hydroclade primaire a gauche, hydroclade secondaire a droite 2). )k^ 113 (Stat. gg). i) Il est possible que eet échantillon n'ait pas été dragué en place. 2) Cet hydroclade secondaire est anormal, mais en général ces hydroclades secondaires sont normalement constitués par des articles hydrothécaux sembables a ceux de l'hydroclade primaire. 57 SIBOGA-EXPEUITIE Vila. s 58 périsarcaux plus ou moins marqués : un proximal et un distal, un au-dessus et un au-dessous du bord de l'hydrothèque, un au niveau de la dactylothèque médiane. La plupart des hydroclades des rameaux donnent naissance a un hydroclade secondaire qui n'existe jamais sur les hydroclades de la tige. L'hydroclade secondaire s'insère sur Ie premier article de l'hydroclade primaire dont l'hydrothèque est réduite a un mamelon percé d'un orifice, parfois celui-ci manque; dans l'angle de la bifurcation on apergoit trois dactylo- thèques ; l'hydroclade secondaire possède quatre ou cinq articles hydrothécaux semblables a ceux de l'hydroclade primaire. Les hydrothèques de ces deux hydroclades sont tournees les unes vers les autres, mais leur plan médian forme un angle de 90°. Parfois certains hydroclades primaires et secondaires après un ou plusieurs articles hydrothécaux normaux se continuent par des articles oü l'hydrothèque n'est plus représentée que par une saillie fermée plus ou moins forte, accompagnée des trois dactylothèques normales; on y voit aussi des articles intermédiaires a une seule dactylothèque (fig. XLVIII). Enfin on rencontre au-dessus des hydrothèques des cassures suivies de régénération, qui a restauré la partie distale de l'article. Les gonothèques étaient absentes. Dimensions: Longueur des articles hydrothécaux 2S0 — 340 /^ Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) . . . 45 — 80 /C4 Hauteur des hydrothèques 65 — 75 {j, Largeur des hydrothèques (a rorifice) 65 — 75 ,C4 Cette espèce est voisine du Polyphtiuaria conntfa Bale, mais elle s'en distingue tres nettement d'abord par un port bien différent, les tiges formant une touffe et portant des rameaux opposés et situés dans un même plan ; ensuite il existe de véritables hydroclades secondaires et non des épines; enfin ses hydrothèques sont plus petites; elle s'en rapproche par ses articles hydrothécaux qui présentent une disposition analogue de ses différentes parties. Nemertesia Lamouroux '). I. Nemertesia ramosa Lamouroux"). Nemertesia ramosa LAMOUROUX (18 16), p. 164. Antenmtlaria ramosa Lamarck (18 16), p. 123. Stat. 80. — 2°25S., II7°43'E. Banc de Bornéo; 40 a 50 m.; sable coralliaire fin. — Une colonie fragmentaire. Stat. 125. — Ancrage au large de Sawan, ile Siau ; 27 m.; pierres et quelques Lithotham- nion. — Quelques colonies. Les colonies draguées par Ie „Siboga" ne dépassent pas 3 cm.; elles ne sont pas ramifiées et elles sont encore au stade plumularoïde, cependant chez certaines les hydroclades ne s'insèrent pas dans un même plan et dans la partie distale on observe une tendance a la verticillation, en ce sens que l'on voit deux hydroclades naitre cóte a cóte et dans deux plans i) Lamouroux (1812), p. 184. 2) V. Bedot (1901, 1905, 1910, 1912); Billard (1904 et 1906). 58 59 différents; de plus, dans les colonies les mieux conservces on apergoit a l'intérieur du pcri- sarque plusieurs tubes de coenosarque ; ces caractères permettent donc de ranger ces formes dans Ie genre Xemertcsia. Les caractères des hydroclades conduisent a les attribuer au Ncniertesia raiiiosa Lamx. La tige est marquée d'articulations faibles placées a des distances variables. Les hydro- clades naissent d'une apophyse assez longue, mais parfois cette apophyse se continue sans ligne de démarcation avec Ie premier article hydrothécal. A l'aisselle se trouvent deux dacty- lothèques axillaires, puis un mameion basal percé d'un orifice ^) plus haut on voit une paire de dactylothèques ou une seule dactylothèque médiane. Les hydroclades typiquement sont formés d'articles hydrothécaux (fig. XLIX) avec une hydrothèque vers Ie tiers inférieur, une dactylothèque médiane inférieure, deux latérales et une médiane inférieure; parfois cependant deux ou plusieurs articles hydrothécaux se fusionnent sans qu'il persiste une tracé de démarcation. Enfin il existe des irrégularités dues a des cassures suivies de régénération. Aucune gonothèque n'était présente. Dimensions: Parties mesurées Formes du Siboga Formes de la Manche Longueur des articles hydrothécaux Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) Hauteur des hydrothèques Largeur des hydrothèques (a l'orifice) . . . . Longueur des dactylothèques latérales . . . . 555—650 //. 40—55 (A. 40—50 ;a 55—60 !/. 85 — 100 !/. 525 — 610 y, 90 /y- 105 — 120 IJ. 1 10 — 120 (J, 1 10 — 120 y. Fig. XLIX. — Article hydrothécal du Neiner- tcsia rainosa Lamx. X 138. (Stat. 125). Les articles sont plus grêles et un peu plus longs que dans les formes de nos cótes, les hydrothèques sont plus réduites, les dactylothèques latérales par contraste paraissent plus longues, mais en réalité elles sont de taille plus faible. Nous avons vu des faits du mème genre chez Ie P. sctacea^ dont les articles intermédiaires sont plus longs et les hj'drothèques plus petites chez les échantillons du „Siboga". Ces faits sont par- faitement compréhensibles, car les conditions de vie sont vraisemblablement difterentes pour ces espèces dans nos mers et dans celles de la Malaisie; ces modifications sont alors dues a l'action du milieu qui a donné naissance a ces variétés géographiques. L'espèce créée par Allman (1877) sous Ie nom ó.' Antejmtilaria smiplex (p. 34, pi. XXI, fig. I, 2) n'est pour moi qu'une variété du Nemertesia rainosa dont elle ne diffère que par des caractères peu importants; cette conviction est renforcée par ce fait que Nutting [(1900) p. 70, pi. IX, fïg. 5] dit que cette forme montre des ramifications, rares il est vrai, et, d'après sa description, les gonothèques sont semblables a celles du Nenicrtesia raniosa ; nous avons encore affaire la aussi a une variété géographique. Distribution géographique. — Jaderholm (1909) donne cette distribution et il faut ajouter qu'ALLMAN [1S77), p. 2] l'a signalé dans Ie golfe de Mexico; Ie Nemertesia siin- l) Ce mameion basal existe chez Ie Nemertesia ramosa typique de nos cótes européennes. 59 6o plex (Allm.) fut trouvé entre la Floride et Cuba, Alligator Reef [Allman] et en différents points de la cóte atlantique des Etats-Unis [Xutting]. 2. Nemertesia indivisa (Allman). SchircUa indivisa Allman (1883), p. 26, pi. V, lig. i — 4. Antennularia cylindrica Bale (1884), p. 146, pi. X, fig. 7. Sciui-eUa indivisa Allm., KiRKPATRiCK (i890rt), p. 609. Nemertesia indivisa (Allm.), BiLLARD (1910), p. 38. Stat. 49^. — 8°23'.5S., II9°4'.6E. Détroit de Sapeh; 69 m.; Coraux et coquilles. — Une colonie plumularoïde (4,5 cm.). Stat. 65^. — Tres prés de la Stat. 65 qui a pour caractéristiques: 7°o'S., 120° 34'. 5 E. Depui.s 400 m.; Coraux. — Uii fragment de colonie. Stat. J-J. — 3° 27' S., 117° 36' E. Banc de Bornéo; 59 m.; sable coralliaire fin et gris. — Une colonie plumularoide (2 cm.). Stat. 164. — i°42'.5 S., I30°47'.5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Deux colonies plumularoïdes (2 cm.). Stat. 250. — Ancrage au large de Kilsuin, cóte W. de l'ile Kur; 20 — 45 m.; Coraux et Litho- thamnion. — Une colonie plumularoide (2 cm.). Stat. 274. — S°28'.2S., I34°53'.9E. 57 m.; sable, coquilles et pierres. — Quelques tiges (15 cm. au plus) [G]. Stat. 315. — Ancrage de Sailus Besar, iles Pater-noster; jusqu'a 36 m.; Coraux et Litho- thamnion. — Trois tiges (10 cm.). Comme je l'ai fait remarquer (19 10) cette espèce doit entrer dans Ie genre Nemertesia. L'apophyse qui supporte rhydroclade est pourvue de deux paires de dactylothèques axillaires et d'un mameion basal percé d'un orifice; il existe une dactylothèque caulinaire au-dessus de l'insertion des hydroclades. Ceux-ci sont soit disséminés, soit verticillés. Les dactylothèques sont fortement échancrées du cóté ventral et les dactylothèques latérales s'insèrent un peu en dedans et au niveau du bord de l'hydrothèque. Les échantillons de la station 274 possè- dent de nombreuses gonothèques, ce qui me permet de rectifier la description d'ALLMAN et de donner de nouveaux dessins (fig. L). Ces gonothèques sont irrégulièrement lobées et portent de nombreuses dactylothèques; comme Ie montre une vue de profil, elles sont concavo- convexes, leur concavité est tournee du cóté de la tige, de fagon a former pour les oeufs en voie de développement une sorte de cavité incubatrice. Fig. L. — Gonothèques du Nemertesia indivisa (Allm.). X 7^ (Stat. 274) '). l) La figure enveloppante représente Ia gonothèque vue ventralement la figure enveloppée est la gonothèque vue de profil. 60 6i Dimenslons : Longueur des aiticles hydrothccaux 460 — 515 (j. Largeur des articles hydrothécaux (partie distalc) . . 70 — 95 i^. Hauteur des hydrothcques 230 — 270 /» Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 95 — iio (y. Ces dimensions sont celles des formes typiques des stations 164, 274 et 315; mais les formes des autres stations ne différent que par leurs hydrothèques plus allongées atteignant depuis 2 85 IJ. jusqu'a 325 u, et leurs articles hydrothécaux plus longs et parfois moins nettement séparés, l'articulation n'atteignant pas toujours la face dorsale; la distance entre les échancrures ventrales varie entre 470 et 650 a; ce sont la sans doute de simples variations locales. Distri but ion g éog r a p h i qu e. — Détroit de Torres [Allman] ; Port Curtis [Bale] ile Murray, ile Warrior [Kirkpatrick]. Sibogella n. g. Ce genre nouveau est caractérisé par sa ramification spéciale qui ne se rencontre jusqu'a présent dans aucune forme connue. La tige donne naissance a de nombreux petits ramules disséminés tout autour, parfois tres serres, ce qui donne une apparence de Nemertesia\ les hydroclades sont portés par ces ramules et sont eux mêmes situés dans différents plans. La tige est canaliculée. I. Sibogella erccta n. sp. PI. III, fig. 32. Sibogella erecta BiLLARD (191 1), p. LVIII, fig. i. Stat. 49"-. — 8°23'.5 S., II9°4'.6E. Détroit de Sapeh; 69 m.; Coraux et coquilles. — • Quel- ques petites colonies [G]. Stat. 117. — i°o'.5 N., 122° 56' E. Entree de la baie de Kwandaiig; 80 m.; sable et Coraux. — Quelques belles colonies [G]. Stat. 125. — Au large de Sawan, ile Siau; 27 m.; pierres et quelques Lithothamnion. — Quelques colonies. Stat. 133. — Au large de Lirung, ile Salibabu; jusqu'a 36 m.; boue et sable dur. — Quelques colonies. Stat. 164. — i°42'.5S., I30°47'.5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Quelques belles colonies (type) [G]. Stat. 257. — Détroit de Du-roa, iles Kei; 22 m.; Coraux. — Quelques petites colonies. Stat. 2S2. — 8°25'.2S., i27°i8'.4E. Entre Nusa Besi et Ia pointe N. E. de Timor; 27 — 54 m.; sable, Coraux et Lithothamnion. Quelques petites colonies. Stat. 310. — 8° 30' S., ii9°7'.5 E. Ji m.; sable avec quelques fragments de Coraux morts. — Quelques petites colonies. A la base des colonies agées se trouve un lacis serre d'hydrorhizes, d'oü se détache un tronc plus ou moins court ; celui-ci donne naissance, soit directement, soit par l'intermédiaire de troncs secondaires, a un certain nombre de tiges dressées ^) d'une hauteur maximum de 13 cm., formant un bouquet analogue aux colonies du Neviertesia antennina (L.). Comme on j^eut Ie voir dans les colonies bien conservées, dans les jeunes en particulier, Ie coenosarque est cana- l) D'oii Ie nom spécifique. 61 62 liculé, caractère qui se trouve aussi chez lesA^^/zicr/csia. La division des tiges en articles n'est visible que dans les colonies jeunes oü chaque article porte un ramule a sa partie supérieure ; dans les tiges agées ces articulations s'effacent. Les différents ramules ne sont pas places dans un même plan, mais forment trois rangrées lono-i- tudinales. On peut cependant voir assez souvent les inser- tions des ramules se rappro- cher par raccourcissement de l'article qui les porte et par- fois on en trouve qui nais- sent au même niveau, au nombre de deux, rarement au nombre de trois. Les tiges sont pourvues en outre de breuses dactylothèques cauli- naires. Chaque ramule s'insè- re sur la tige par une partie rétrécie (fig. LI, .-:/); il débute par une tres courte apophj'se clont la limite supérieure tres peu marquée s'eftace tout a fait dans les colonies agées ; il existe deux dactylothèques axillaires. Ces ramules sont divisés en articles munis chacun d'un hydroclade, a sa partie supérieure (fig. LI, i?), et d'une dactylothèque cauli- naire; Ie premier article est plus court que les autres (fig. LI, yl). Tous les hydroclades naissent d'une apophyse mon- trant deux dactylothèques axil- laires, une impaire médiane ") et un mameion basal percé d'une ouverture. A l'apophyse fait suite un article basaP) muni d'une dactylothèque médiane; a la suite existe un unique article hydrothécal avec une dactylothèque médiane inférieure et deux dactylothèques latérales; l'hydro- thèque est située a la partie distale de l'article, elle est petite et presque cylindrique. Les articles qui font suite sont dépourvus d'hydrothèques; Ie premier ou les deux premiers sont Fig. LI. — Sibogella crecta n. sp. : -4, Poition de tige avec base d'un ramule et son piemier hydroclade ■») ; B^ partie d'un ramule avec hydroclades. X 98. (Stat. 164). 1) La division en articles est parfois peu marquée. 2) Celle-ci est souvent tombée. 3) Lorsqu'il y en a plusieurs c'est qu'il y a eu cassure suivie de régénération. 4) Le mameion basal n'est pas figuré dans ce dessin, car il est situé du cóté opposé et non visible. 62 63 parfois tres courts et sans dactylothèque, les suivants plus longs possèdent une dactylothèque ; cette succession peut d'ailleurs commencer par un long article pourvu d'une dactylothèque. La tïgure (LI, B) montre différents cas qui peuvent se présenter-, l'un des hydroclades compte douze de ces articles sans hydrothèques, dont Ie dernier offre trois dactylothèques ; vers Ie milieu se trouve une cassure [c) qui a été suivie de régénération. Tres souvent les articles situés au-dessus de l'article hydrothécal manquent a cause de la facilité avec laquelle ils se détachent. Les hydranthes possèdent i8 a 20 tentacules et ne peuvent se rétracter dans l'hydrothèque, leurs dimensions étant trop grandes, comme chez beaucoup de Plumulaires. Les dactylothèques sont bithalamiques, toutes mobiles, et tres légèrement échancrées du cóté ventral. Les gonothèques sont piriformes, et atténuées en un pédoncule court a leur base; elles sont dyssymétriques, la face tournee vers Ie ramule étant bombée, tandis que l'autre est droite. Elles s'insèrent a l'aisselle des hydroclades au nombre d'une, de deux ou trois. A maturité elles s'ouvrent par un orifice terminal circulaire. Dimensions : Largeur des tiges ') 190 — 570 ;/. Longueur des articles des tiges 300 — 880 ;/, Largeur des ramules 55 — 135 (/. Longueur des articles des ramules. . . . 255 — 405 i/, Longueur des articles basaux iio — 160 [y. Largeur des articles basaux 40 — 50 ,^ Longueur des articles hydrothécaux . . . 215 — 255 //- Hauteur des hydrothèques 55 — 65 i^ Largeur des hydrothèques (de profil) . . . 70 — 85 1/. Longueur des gonothèques 300 — 340 //■ Largeur des gonothèques 160 — 175 y. Sous-familie Statopleinje. Halicornaria Busk (in part) -). I. Halicornaria gracilicaiilis (Jaderholm). Lytocarpiis gracUicauUs Jaderholm (1903), p. 299, Taf. 14, fig. 3, 4. Halicornaria gracilicaulis (Jaderh.), BiLLARD (1907»), p. 364, fig. XIII, pi. XXV, fig. 7. Halicornaria gracilicaulis (Jaderh.), RiTCHiE (1910), p. 23. Halicornaria gracilicaulis (Jaderh.), Stechow (191 2), p. 368. Plnmiilaride sp. n" II, Campenhausen (1897), p. 316, Taf. XV, fig. 2, 3. Stat. 49\ — 8°23'.5S., II9°4'.6E. Détroit de Sapeh; 69 m.; Coraux et coquilles. — Deux colonies [G]. Stat. TJ. — 3°27'S., II7°36'E. Banc de Bornéo; 59 m.; sable coralliaire fin et gris. — Quelques petites colonies [GJ. Stat. 80. — 2°25'S., II7°43'E. Banc de Bornéo; 40 a 50 m.; sable coralliaire fin. — Quel- ques petites colonies. Stat. 99. — 6°7'.5 N., 120° 26' E. Ancrage au large du N. d'Ubian; 16—23 '"; fond de Lithothamnion. — Deux colonies. 1) La plus faible dimension correspond a une tres jeune colonie. 2) V. Allman (1874). p. 276. 64 Stat. 125. — Ancrage au large de Sawan, ile Siau; 27 m.; pierres et Lithothamnion. — Deux petites colonies. Stat. 133. — Ancrage au large de Lirung, ile Salibabu; jusqu'a 36 m.; boue et sable dur. — Quelques colonies. Stat. 153. — o°3'.SN., 130° 24'. 3 E. 141 m.; sable fin et grossier avec coquilles mortes. — Deux colonies. Stat. 164. — i°42'.5 S., I30°47'.5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Nombreuses colonies [GJ. Stat. 2S2. — 8°25'.2S., i27°iS'.4E. Ancrage entre Nusa Besi et la pointe N. E. de Timor; 27 — 54 m.; sable, Coraux et Lithothamnion. — Quelques petites colonies. Stat. 303. — Haingsisi, ile Samau; 36 m.; fond de Lithothamnion. — Une colonie. Les caractères de tous ces échantillons sont ceux de l'espèce type; mais certaines colonies m'ont montré des caractères différentiels. D'abord, la présence d'une articulation fortement marquée a la base des ramules n'est pas constante, dans un même lot il existe des colonies qui offrent cette particularité et d'autres qui ne la possèdent pas, ce caractère est donc variable ; Stechow en a noté l'absence dans la colonie qu'il a examinée. Certaines colonies de la station 164, mais non toutes, ont des hydrothèques a courbure antérieure tres raccourcie, n'ayant Ie plus souvent que 55 p. de longueur ^) mais pouvant atteindre 95 p.\ tandis que dans les formes typiques cette courbure atteint iio — 150 ij.. L'hydrothèque elle-même n'est pas beaucoup moins longue (255 — 270 ij. au lieu de 280 — 325 p.), ceci tient a ce que la dactylothèque médiane est concrescente sur une plus grande étendue-, cependant dans ces colonies Torifice des hydrothèques est un peu moins large (90 — 100 [j. au lieu de 120 — 125 p.) et les articles sont moins longs (285 — 300 p. au lieu de 325 — 390 u.). Comme on trouve dans cette même station tous les intermédiaires entre ces formes a courbure courte et celles a longue courbure il est difficile d'en faire une variété distincte. Il est a remarquer que les hydrothèques a courte courbure ressemblent beaucoup a V/f. JïabcUata . Marktanner [(1890) p. 278, Taf. VI, fig 14]. Par contre, d'autres formes des stations 77 et 125 montrent des hydrothèques allongées, leur longueur variant de 350 a 445 ƒ/ et leur largeur a l'orifice de 80 a iio p. ; la longueur des articles est comprise entre 380 et 425 y. -, les hydroclades manquent d'épaississements et l'hydrothèque est dépourvue de repli intrathécal inférieur, l'unique colonie de la station 'j'j n'a que i cm. de hauteur et la tige est encore monosiphonique; celles de la station 125 ont 2 a " 3 cm. avec un commencement de polysiphonie, ce sont donc des colonies jeunes et leurs caractères spéciaux sont dus sans doute a leur état de jeunesse. Pour cette raison je n'ai pas cru devoir en faire une variété distincte. Certaines colonies de différentes stations possèdent des gonothèques, qui sont comprimées latéralement et amincies a leur partie distale, comme celles que j 'ai clécrites antérieurement (i907«), mais elles en différent par la minceur de leur paroi, par l'absence de pointes a l'état de maturité et par leur déhiscence, qui se fait par la séparation de la gonothèque en deux valves; mais il s'agit la de différences sexuelles, ces gonothèques renfermant un gros oeuf a leur intérieur, appartiennent au sexe femëlle, tandis que celles précédemment étudiées étaient du sexe male. l) Cette dimensioii est la corde qui sous-tend Tarc fonné par la face ventrale de riiydrothèque, depuis son bord antciieur jusqu'au point oü la dactylothèque médiane se sépare de riiydrothèque. 64 Dist ribut ion géograph iq u e. — Sud [Billard]; Ternate [Campenhausen] ; iles Andaman [Ritchie] ; presq 65 Sud du Japon [Jaderholm] ; Macalonga et Mozam- Andaman [Ritchie] ; presqu'ile du Sinaï [Stechow]. 2. Halicorjiai'ia gracilica2ilis (Jaderholm) var. arniata n. var. Stat. 49'''. — 8°23'.5S., ii9°4'.6E. Détroit de Sapeh; 69 m.; Coraux et coquilles. — Une colonie fragmentaire. L'échantillon unique de 1,5 cm. comprend une tige polysiphonique et une branche. Les hydroclades sont plus longs en général que dans Ie tj^pe; ils atteignent Ie plus souvent 3,7 mm. avec 10 hydrothèques, au lieu 1,3 mm. avec 4 hydrothèques. Mais Ie caractère Ie plus frappant c'est la grande longueur ^) des dactylothèques médianes qui ont jusqu'a 380 y. (fig. Lil) ; parfois cependant on en trouve de petites mais elles sont rares. L'inclinaison de Torifice des hydrothèques est plus forte, aussi la courbure est-elle plus accentuée. Dimensions: Longueur des articles hydrothécaux .... 390 — 420 pc Largeur des articles hydrothécaux (au miheu) 40 — 50 (x. Hauteur des hydrothèques 340 — 350 ij. Largeur des hydrothèques (a rorifice) . . . 120 — 135 [j. Fig Lil. — Haliconiaria gracilkatilis Jaderh. arinata n. var. X IS^- 3. Halicornaria intermedia') n. sp. PI. IV, fig. 37. Lytocarpus longicornis Allman (non BUSK) (1883), p. 45, pi. XIX, fig. 4 — 6. Stat. 162. — Entre les iles Loslos et Broken, cóte W. de Salawatti; 18 m.; sable grossier et fin avec argile et coquilles. — Nombreuses colonies (type). Stat. 163. — Ancrage prés de Seget, entree W. du détroit de Seiee (Galewo); 29 m.; sable et pierres mèlés de boue. — Quatre colonies. Stat. 299. — io°52'-4S., I23°i'.i E. Baie de Buka ou Cyrus, cóte sud de File Roti; 34 m.; boue, Coraux et Lithothamnion. — ■ Une colonie. Autres stations: Stat. 273. Ile Jedan, une colonie incomplete. — Stat. 303. Haingsisi, (36 m.). Quelques colonies. A première vue cette espèce ne se distingue pas de X Halicornaria gracilicaulis. Les tiges et les branches sont polysiphoniques et portent, outre les hydroclades, des ramules monosipho- niques pennés donnant naissance a de courts hydroclades fins et serres comprenant au plus six articles hydrothécaux. A la base des rameaux existe une articulation oblique tres marquée. Cette espèce, par ses caractères microsco- piques, se rapproche des formes de \ H. gracili- caïUis dont les hydrothèques ont une courte courbure ventrale, mais elle s'en distingue par leur bord légèrement sinueux (fig. LIII, A et B), Fig. LUI. — Haliconiaria inlcrmeJia n. sp. yi, hydrothèque a courte courbure ventrale (Stat. 162); i?, hydrothèque a courbure ven- trale et dactylothèque médiane plus longues (Stat. Haingsisi). X '48- 1) D'oü Ie nom de cette variété. 2) AUusion a sa position intermediaire entre \'H. gracilicaulis et VH. longicornis. 65 SIBOGA-EXPEDITIE Vila. 66 par l'existence d'iine dent antérieure, par une saillie plus marquée du périsarque au niveau de la courbure, enfin par un repli inlrathécal inférieur en général plus net. Ajoutons que Ie bord postérieur est entier ou présente un lobe peu marqué ^). Les colonies de la station 162 ont des hydrothèques a courbure ventrale plus courte que dans les colonies des autres stations (fig. LIII, A); c'est chez les colonies de l'ile Jedan et de la station 299 que la courbure des hydrothèques est la plus longue, tandis que Ie bord des hydrothèques y est faiblement sinueux et la dent antérieure tres petite. Les dactylothèques médianes ont une longueur variable chez les colonies des différentes stations et Ie long d'un même hydroclade. Les specimens d'Haingsisi ont souvent de longues dactylothèques (fig. Llll, £) mais ce caractère n'est pas constant. Certaines colonies de la station 162 ont Ie premier hydroclade des ramules modifié : Ie premier et parfois Ie second article sont normaux, tandis que les autres dépourvus d'hydro- thèque possèdent seulement les trois dactylothèques ou simplement deux. Cet hydroclade modifié qui est jdIus long que les autres ressemble aux phylactocarpes de certains Lytocarpus^ mais ne porte pas de gonange. S'il se confirme que cette espèce est bien un Halicornaria par son gonosome, ce détail d'organisation présente un grand intérêt au point de vue phylo- génique, car il montre comment s'est fait Ie passage du genre Halicornaria au genre Lytocarpiis. Je place cette espèce dans Ie genre Halicornaria^ malgré cette particularité et l'absence du gonosome, car elle est alliée manifestement a \ Halicornaria gracilicatilis par les caractères de son trophosome-, elle est voisine aussi d'une forme que je crois devoir rattacher a l'espèce Halicornaria longirostris (Busk.), aussi pour ces différentes raisons je lui donne Ie nom d'ZT. inUrmedia. Dimensions ; Parties mesurées Colonies d'Hainsrsisi Colonies de la Stat. 162 Hauteur des hydrothèques Largeur des hydrothèques (a l'orifice) Longueur de la courbure ventrale -) Longueur des dactylothèques médianes (partie libre) . 235—245 /■* 60 — 80 y. 55—70 ^ 40—175 IJ. 230 — 240 pc 75—95 (■'■ 40—55 P' 40 — IIO [J- Les hydrothèques sont un peu moins hautes que chez \H. gracilicanlis et leur largeur est plus faible. Les hydrothèques de cette espèce ressemblent a celles de X Aglaophenia contorta Nuttixg [(1900), p. 96, pi. XX, fig. 5 — 7], mais chez cette dernière Ie lobe latéral et la dent antérieure sont plus développés et la tige est monosiphonique. Grace a l'obligeance du Dr. R. Kirkpatrick du British Museum, j'ai pu examiner la forme du „Challenger" qu'ALLMAN a attribué a l'espèce Lytocarpiis lougicornis (Busk.). Cette Identification est inexacte et l'espèce décrite par cet auteur est identique a XH. intennedia. Distribution géogr a p h i q u e. — Zamboanga, Philippines [Allman]. 1) Chez 1 Haliconniria gracilicaiilis^ ce bovd postérieur est toujours entier. 2) V. la note de la page 64. 66 I 67 4- Halicornaria loiigicornis (Busk) ^), var. sibog(r n. var. PI. IV, fig. 38. riuiuiilaria longiconiis BuSK (1852), p. 399. xiglaoplicnia longiconiis (Busk), KlRCHENPAUER (1872), p. 47, pi. I et VII, fig. 28. Aglaoplienia loiigicornis (Busk), Bale (1884)^), p. 157, pi. XIV, fig. 7, 8; pi. XVII, fig. 5. Aglaophenia longicornis (Busk), Bale (1886), p. 25. Aglaoplienia longicornis (Busk), Marktanner, (1890), p. 267. Aglaoplienia longicornis (Busk), KiRKPATRiCK (1890^), p. 604. Stat. 274. — 5° 28.25., I34°53'.9E. 57 ni.; sable, coquilles et pierres. — Quelques colonies. Les formes draguées par Ie „Siboga" répondent aux descriptions de Busk et de Bale, en ce qui concerne les caractères macroscopiques. La tige (ainsi que les branches, quand il y en a) sont polysiphoniques et portent des ramules monosiphoniques avec une articulation tres marquée a la base; les hydroclades sont courts et tres serres. Les hydrothèques sont semblables a celles de l'espèce de Busk, (fig. LIV), elles présentent en avant la même courbure caractéristique ; Ie bord la- téral forme aussi un lobe angulaire, souvent avec une petite dépression en arrière du sommet de l'angle; en avant il existe une petite dent médiane; enfin, comme l'indique Bale, Ie bord postérieur présente aussi une petite dent adjacente a la dactylothèque laterale et au milieu une dent prononcée qui est bifurquée '). Dans la vue de face dessinée par Bale, on pourrait croire qu'il y a deux dents médianes antérieures, cette apparence est due a ce que l'auteur a dessiné non Ie bord même, qui est difficile a bien voir a cause de la courbure de l'hydrothèque, mais la ligne même de cette courbure vue de face *), ainsi que j'ai pu m'en rendre compte dans l'examen de mes préparations. Ce qui ditfère dans les colonies du „Siboga" c'est que la courbure de Thydrothèque est moins rentree; de plus a ce niveau, s'enfonce dans l'hydrothèque une saillie ventrale du périsarque qui est plus large que dans l'espèce type ") ; sa largeur est d'ailleurs variable comme Ie montrent les deux dessins (fig. LIV, A^ B) et parfois cette saillie est comparable par la forme et la largeur a celle qui existe dans les hydrothèques de VH. interniedia ; Ie plus souvent au point oij elle se termine existe un repli en forme de croissant; enfin les dactylothèques médianes sont moins allongées que dans Ie type. Fig. LIV. — Halicornaria lojigicoriiïs (Busk) si/wgLC n. var. : A^ hydrothèque a large saillie périsarcale ventrale; B^ hydrothèque a saillie périsarcale étroite. X 148. 1) Voir la remarque (p. 66, ligne 4 du bas) a propos de respèce dénommée par Ai,lm.\n (18S3) Lytocarpus /origicor/iis (Busk). 2) Bale fait remarquer a juste titre que Ie dessin de KlRCHENPAUER est défectueux. 3) Ce qu'on voit dans Ia figure, en arrière et en haut de l'hydrothèque, est la dent adjacente a la dactylothèque laterale et non la dent médiane postérieure, contrairement a ce qu'on pourrait croire, surtout en .5, oü cette dent adjacente n'a pas été figurée, et a tort, du cóté opposé. 4) Bale indique d'ailleurs plus tard (1S86) cette particularité. 5) Bale (18S6) conteste qu'il y ait une saillie intrathécale au niveau de la courbure, cependant ce repli périsarcal antérieur parait bien exister dans Ie type de BusK, que j'ai observé, seulement il est moins large que dans la forme du ,Siboga". 67 68 Dimensions: Longueur des articles hydrothécaux 215 — 230 [Jt. Largeur des articles hydrothécaux (au milieu) .... 65 — 80 ij. Hauteur des hydrothèques 215 — 235 ij, Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 85 — 95 [j. Longueur des dactylothèques médianes (partie libre) . . 95 — 200 [/. Je rapporte cette espèce au genre Halicornaria a cause des ressemblances que pré- sentent ses colonies avec celles de X Halicornaria gracilicaulis, qui est relié naturellement a VH. longicornis par Y H. interiiiedia. Distribution géographique. — Canal du Prince de Galles, Détroit de Torres [Busk] ; Singapore [Kirchenpauer] ; passage Albany [Bale] ; Port Jackson [Marktanner] ; ïle Murray [KirkpatrickJ. 5. Halicornaria allniani Marktanner, var. sibogcr n. var. Halicornaria plnnwsa Allman (1883), p. 52, pi. XVIU, 4 fig. Halicornaria allmani MARKTANNER (1890), p. 277, Taf. VL fig- LV Halicornaria allmani Markt., BiLLARD (1910), p. 45, fig. 20. Halicornaria allmani Markt., BiLLARD (19 12), p. 474, fig. 7. Stat. 258. — Ancrage de Tual, iles Kei ; 22 m. ; Lithothamnion, sable et Coraux. — Deux colonies. L'une des colonies atteint 4,5 cm., l'autre 5 cm.; les articles de Thydrocaule monosipho- nique sont peu marqués et ne sont pas réguliers. La base de l'hydroclade montre les trois dactylothèques habituelles : deux axillaires ventrales et une inférieure ; elles sont du type des dactylothèques latérales, a une seule ouverture du cóté ventral, au lieu de deux ou trois comme dans Ie type. Les limites entre les articles hydrothécaux ne sont pas tou- jours marqués (fig. LV) ; quant aux hydrothèques et aux dactylo- thèques qui les accompagnent elles présentent tous les caractères de \H. allmani, la seule différence c'est que la dent laterale des hydrothèques est plus accentuée ; on trouve aussi sous ce rapport des variations plus ou moins étendues. Les dactylothèques latérales montrent une ouverture large ou bien plus ou moins rétrécie. Dimensions : Longueur des articles hydrothécaux ') . . . . . 285 — 325 [j. Largeur des articles hydrothécaux (au milieu) . . 55 — 95 [j. Hauteur des hydrothèques 230 — 270 [j. Largeur des hydrothèques (a l'orifice) i6o — 175 [j. Ces dimensions sont, a peu de différence prés, les mêmes que celles de X H. allmani type. Distribution géographique. — Au large de Barra Grande, Brésil [Allman], Fig. I.V. — Halicornaria allmani Maikt. siboga: n. var. X l°5- 6. Halicornaria hians (Busk.). Plumularia hians BusK (1852), p, 396. Halicornaria hians (Busk), Bale (18S4), p. 179, pi. XIII, fig. 6, pi. XVI, fig. 7. l) Intervalle des écliancrures dorsales. 6.8 I 69 Halicornaria hians (Busk), KlRKPATRiCK (iSgoa), p. 604. Holicornaria hians (Busk), Stechow (1909), p. lOi, Taf. I, fig. ii; Taf. VI, fig. 16 — 17. Halicornaria hians (Busk), var. profunda RiTCHiE (1909a), p. 528. Halicornaria hians (Busk), var. profunda RiTCHIE (1910), p. 24, pi. IV, fig. 13, 14. Halicornaria hians (Busk), var. laxa RiTCHiE [igiob], p. 836, fig. 8t. Stat. 248. — Aiicrage au large de Rumah Lusi, pointe N. de File Tiur; jusqu'a 54 m. — Une colonie en mauvais état. Stat. 25S. — Ancrage de Tual, iles Kei; 22 m. ; Lithothamnion, sable et Coraux. — Nom- breuses et belles colonies (12 cm.). Stat. 315. — Ancrage a l'Est de Sailus Besar, iles Pater-noster ; jusqu'a 36 m. ; Coraux et Lithothamnion. — Quatre belles colonies (la plus grande 20 cm.). Comme Tont montré les auteurs, cette espèce présente une grande variabilité et les colonies que j'ai examinées offrent aussi des variations par rapport au type. Celles qui s'en rapprochent Ie plus appartiennent a la station 315- les hydroclades montrent des articles distincts, au moins dans la partie distale; les hydrothèques sont écartées et leur bord possède Ie plus souvent trois dents tres accentuées, dirigées en arrière; cependant la première dent est parfois atténuée, ou mème a sa place existe une courbure allongée ^). Les colonies de la station 258 différent du type par quelques caractères: leurs articles sont peu ou pas marqués, leurs hj'drothéques sont rapprochées, et leur dent postérieure empiète sur la dactylothèque médiane de l'hydrothèque suivante; Ie bord de ces hydrothèques montrent Ie plus souvent trois dents, comme dans Ie type, mais les hydrothèques proximales présentent au lieu d'une dent laterale antérieure une courbure allongée^), puis cette dent antérieure apparaït dans les hydrothèques suivantes, enfin son développement ainsi que celui des deux autres s'accroit a mesure qu'on se rapproche de l'extrémité distale de l'hydroclade. Les hydrothèques de la colonie de la station 248 ont aussi généralement trois dents latérales, mais elles sont flanquées de dactylothèques latérales plus développées que dans les autres formes, car elles atteignent Ie bord de l'hj-drothèque et Ie dépassent même. Stechow (1909) a signalé que les deu.x bords d'une même hydrothèque ne sont même pas identiques, c'est un fait que j'ai également remarqué. Les dimensions sont variables aussi, ainsi qu'en témoigne Ie tableau suivant: Dimensions : Parties mesmees type de Busk 2) Stat. 315 Stat. 258 Stat. 248 Longueur des articles hydrothecaux ■'')... Largeur des articles hydrothécau.x (au milieu) Hauteur des hydrothèques ... . . . Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 325- -350 ,"■ IIO- -120 i'-^ 245- -285 y- 200- -215 !■'■ 280—335 p' 95—135 z-* 230 — 285 y. 160 — 215 /y- 310—420 /» 70—175 /■* 300—335 /-'- 160 — 200 y- 310—335 /y. 150 — 160 //, 270 — 285 //, 200 — 215 ;y. Distribution g é o g r aph i q u e. — Canal du Prince de Galles, Détroit de Torres [Busk]; ile Murray [Kirkpatrick] ; baie de Sagami, prés de Misaki [Stechow]; ïles Andaman, ïle Christmas [RitchieI. i) On a dans ce cas une conformation du bord semblable a ce qui existe chez VHalkornaria balei Marktanner et cette atténuation de la dent antérieure se voit aussi dans les formes étudiées par Stechow et Ritchie. 2) Ces dimensions sont priseS sur Ie type de Busk que j'ai observé au Biitish Museum. 3) Distance des échaucrures dorsales. 69 \^} rO 70 7- Halicornaria Jiians var. balei n. nom. Aglaophenia balei Marktanner (1890), p. 272, Taf. VII, fig. 19, 20. Aglaoplicnia balei Markt., BiLLARD (1905), p. 334. Halicornaria balei Markt., RITCHIE (1910), p. 22, pi. IV, fig. 12 et var. flava p. 23. Stat. 91. — Récif de Muaras, cóte E. de Bornéo; jusqu'a 54 m. ; sable coralliaire dur. — Une colonie (4 cm.). Stat. 93. — Sanguisiapo, Hes Tawi Tawi, Archipel Sulu ; 13 m.; Lithothamnion. — Deux colonies (6 cm.). Je crois qu'étant données les variations de \'H. hiatis, indiquées précédemment, il n'est pas possible de conserver H. balei comme espèce distincte, puisque les hydrothèques proximales d'//^. Jiians typique montrent un bord semblable a celui d'//. balei ^). Je ferai donc entrer dans cette nouvelle variété les formes dans lesquelles Ie bord de la plu- part des hydrothèques montrent une dent laterale antérieure atténuée OU simplement représentée par une courbure allongée. Les colonies du „Siboga" ne portent pas de gonothèques, jen ai observé sur les colonies provenant des iles Gambier, mais après la publication de mon mémoire sur les Hydroïdes de ces iles. Ces gonothèques sont disposées en deux rangées a la base des hydroclades, elles sont cupuliformes (fig. LVI), excavées a leur partie distale et concordent avec ce que dit Ritchie pour les gonothèques de \ H. hians profinida\ mais elles sont moins hautes que celles figurés par Stechow; elles s'insèrent par un court pédoncule situé non au sommet du cóne, mais latéralement; cette particularité se voit aussi dans Ie dessin de Stechow, mais elle est moins prononcée. Dimensions: Fig. LVI. Gonothèque d^Halicor- naria hians (Busk) balei n. nom. X 75- Parties mesurées lype 2) Stat. 91. Sanguisiapo Colonies des iles Gambier 3) Longueur des articles hydrothécaux *) . . . Largeur des articles hydrothécaux (au miheu) Hauteur des hydrothèques Largeur des hydrothèques (a Torifice) . . . D i s t r i b u t i O n g é o g r a p h i q u e. iles Andaman [Ritchie]. 300 IJ. 95 i-'- 280 (Oi 190 ;j. Mer Rouge 270 — 310 (j. 45—95 P-' 230— 255 f/, 160 — 175 ,a Marktanner! 285—300 (j. 95—150 /y- 255-285 IJ. 190 — 200 [j. 215—300 (j. 55—80 IJ. 230 — 270 IJ. 150—175 y. lies Gambier [BillardI 8. Halicornaria haszvclli Bale. Halicornaria Hasiijellii Bale (1884), p. 180, pL XIII, fig. 5; pi. XVI, fig. 8. 1) Ritchie (1910) invoque comme caractères spécifiques entre ces deux formes que la dactylothèque médiane est concave chez f{. hians et fortement convexe au contraire chez H. balei^ mais ces différences ne sont pas constantes ; j'ai observé, en effet, des H. hians typiques ayant des dactylothèques médianes fortement convexes, tandis que la forme des iles Gambier qui est semblable a H. Inilci par Êon bord hydrothécal montre des dactylothèques médianes plutót droites et parfois faiblement concaves. Les autres caractères différentiels signalés par Ritchie sont aussi relatifs. 2) D'après Marktanner. 3) Dimensions prises sur les échantillons que j'ai signalés antérieurement (1905). 4) Distance des échancrures dorsales. 70 71 Stat. 2-3. — Ancrage au large de Pulu Jedan, cóte E. des iles Aru; 13 m.; sable et coquillcs. — Une colonie. La colonie unique de cette espèce rare, qiii constitue Ie deuxième échantillon récolté jusqu'a présent, atteint une hauteur de 10 cm. environ et répond parfaitement a la description de Bale. Le caractère principal qui sépare cette espèce de VH. hians c'est que la dactylothèque médiane est courtement tubulaire avec deux orifices: l'un basal, l'autre terminal; la gouttière de \' H. Jiiaiis s'est partiellement fermée, mais ce caractère est suffisant jjour légitimer la sépa- ration de cette forme en une espèce distincte. La dent laterale antérieure est parfois tres nette, mais le plus souvent elle s'atténue en une simple courbure comme le représente le dessin de Bale. Il se trouve aussi que les deux bords d'une même hydrothèque ne sont pas identiques. Dans Téchantillon du „Siboga" les articles hydrothécaux ne sont pas nettement séparés. Dimensions : Longueur des articles hydrothécaux ') 270 — 340 [j. Largeur des articles hydrothécaux (au miheu) . . 70 — 150 ,v. Hauteur des hydrothèques 270 — 300 y- Largeur des hydrothèques (a rorifice) 160 — 200 (j. Distribution géographique. — Port Curtis [Bale]. Cladocarpus Aliman -). I. Cladocarptts sibogce n. sp. PI. IV, fig. 39. Cladocarpus sibogcz BiLLARD (191 irt), p. Lxx, fig. 15. Stat. 262. — 5°33'.8S., I32°48'.8 E. 560 m.; boue gris bleuatre, solide, a couche supérieure plus liquide et brune. — Quelques colonies. Les colonies les plus hautes atteignent 4,5 cm., mais leur taille est plus considérable car leur partie distale est absente. La tige est monosiphonique, cependant dans la région basale se voient quelques tubes secondaires. Le tube principal est divisé dans sa partie proximale en articles par des articulations obliques; chaque article montre une ou deux dactjdothèques. Les articles suivants sont irréguliers et portent un ou plusieurs hydroclades; dans la région proximale les articulations sont obliques et tres nettes (fig. LVII), dans la région distale elles sont transversales et a peine marquées. Entre chaque insertion d'hydroclades on compte deux a quatre dactylothèques, dont une a l'aisselle même de l'apophyse d'oü nait l'hydroclade. Ces dactylothèques sont élargies a leur partie distale et s'ouvrent par un orifice terminal étroit et allongé. Les hydroclades se composent d'articles hydrothécaux avec une hydrothèque allongée, sub- cylindrique, un peu rétrécie vers le bas; son bord montre une dent médiane tres développée, le reste du bord est plan, souvent on y voit des sinuosités irrégulières qui paraissent plutót accidentelies que normales. La dactylothèque médiane est située au-dessous de 1' hydrothèque et ne lui est pas adhérente, elle montre un septum a la base; son orifice terminal se présente comme une étroite fente, difficile a voir. Les dactylothèques latérales dépassent le bord de l'hydrothèque, elles 1) Distance des échancrures dorsales. 2) Allman- (1S73), p. 47S. 71 72 sont aplaties et s'ouvrent a leur sommet, comme la dactylothèque médiane, par une étroite fente ^). Certains articles montrent des épaississements internes du périsarque, il peut y en avoir deux au- dessous de la dactylothèque médiane et de un a cinq Ie long de la face dorsale de l'hydrothèque. Parfois on Fig. LVII. — ^/, Poition de tige du Cladocarpns siboga n. sp. et partie pioximale de deux liydroclades, X 57 j -^i dactylothèque médiane plus gvossie, X 'SS. une trouve intercalé un article intermediaire du rupture suivie de régénération. Le gonosome est formé par des phylactogonies qui s'insèrent latéralement a la base des hydrothèques au niveau de la dactylothèque médiane (fig. LVIII). ï'ig. LVIII. — C/adocarpus si/iogii n. sp. : Hydioclade avec phylactogonies. X 54' l) J'ai indiqué par erreur, dans raa note préliminaire que ces dactylotlièques niédianes et latér.ales sont creusées en gouttière; de prime abord, on pourrait le croire parce que leur paroi ventrale est souvent déprimée et parce qu'il est tres difficile de voir l'orifice terminal étroit. 72 73 Elles sont articulées et chaque article porte deux dactylothèques ; les gonothèques sont portées par les deux ou trois premiers articles et s'insèrent entre les dactylothèques; elles sont allongées sub-cylindriques et atténuées a leur base. Exceptionnellement elles s'insèrent directement au dessous de la première hydrothèque ; dans un cas l'hydroclade est transformé en Ia phylactogonie. Dimensions ; Longueur des articles hydrothécaux . . 970 — logo i-x. Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) 80 — 95 y- Hauteur des hydrothèques ') 675 — 795 jt4 Largeur des hydrothèques (a l'orifice). . 240' — -270 y- Longueur des gonothèques 540 — 690 ijl , ^ Largeur des gonothèques 160 — 270 [/. 2. Cladocarpns innltiapcrttis ') n. sp. Cladocarpns imiltiapertus BiLLARD (191 irt), p. LXXI, fie. 16. Stat. 159. — o°59'.i S., I29°48'.8 E., 411 m.; sable grossier. — Une colonie. La colonie unique atteint 2 cm.; elle provient de régénération, car a la base on voit une section tres nette interessant Ie tube principal et les tubes secondaires; seul Ie premier a été régénéré et a donné naissance a la petite colonie en question. Au-dessus de la cassure existe trois articles sans hydroclades et séparés par des articulations obliques; ils portent une ou deux dactylothèques terminées par un, deux ou trois orifices en forme de fentes étroites. La tige est divisée en articles par des arti- culations obliques et chaque article porte un hydroclade (fig. LIX, A)\ il est muni de trois dactylothèques caulinaires semblables a celles de la base : une au niveau de l'insertion, une au- dessous et une au-dessus de l'insertion . Les hydrothèques sont allongées et sub-cylindri- ques leur bord est plan ou si faiblement dentelé que cette particularité est a peine perceptible. Il existe une forte dent médiane excavée vers l'extérieur. La dactylothèque médiane n'est pas concrescente avec I'hydrothèque, elle est située bien au-dessous et possède deux ou trois orifices: un dirigé Fig. LIX. — A^ Povtion de tige du ClaJocarpus multiapcrtns n. sp., avec partie proximale de deux hydroclades, X64; i>, dactylothèque médiane inférieure, X 138; C", dactylothèque laterale vue du cöté interne, X Ij^. 1) Y compris la dent médiane. 2) Xom spécifique donné parce que les dactylothèques possèdent Ie plus souvent plusieurs orifices. 73 SIBOGA-EXPEDITIE \l\a. 74 du cóté interne et un ou deux autres vers Ie haut (fig. LIX, B). Les dactylothèques latérales montrent trois orifices: deux dirigées vers Ie haut et un du cóté interne (fig. LIX, C). Ces orifices ont comme ceux des dactylothèques caulinaires la ferme d'une fente étroite. Les articles hydrothécaux offrent des épaississements périsarcaux faiblement marqués. Le gonosome n'est pas présent, mais la forme de l'hydrothèque nous indique qu'on a affaire a un Cladocarpiis. Dimensions: Longueur des articles hydrocladiaux 1150 — 1400 pc Largeur des articles hydrocladiaux 140 //, Longueur des articles hydrothécaux 1050 — 10S5 ,«. Largeur des articles hydrothécaux (partie distale) . 70 [j. Hauteur des hydrothèques ^) 700 — -750 pi Largeur des hydrothèques (a l'orifice ') 160 — 175 pi Lytocarpus Allman \ Comme je l'ai indiqué dans l'introduction, je réserve ce nom de genre aux espèces dont les phylactocarpes sont constitués par des hydroclades non ramifiés, mais modifiés, en ce sens qu'ils sont dépourvus de leurs hydrothèques et, en général, munis par article des trois dactylothèques qui accompagnent habituellement l'hydrothèque; les gonanges naissent a la place de ces hydrothèques. Lytocarpus pha;nicetis (Busk). Pluinularia pliccnicea Plumnlaria aurita AglaopJienia rostrata Lytocarpus spectabilis Aglaoplienia pliccnicea (Busk), Aglaoplienia pluvnicea (Busk), Lytocarpus plitvniceus (Busk), Lytocarpus phccniceus (Busk), Lytocarpus spectabilis (Allm.), Lytocarpus pluviiiceus (Busk), Aglaoplienia phcenicea (Busk), Aglaoplienia pliccnicea (Busk), Lytocarpus plia:niceus (Busk), Lytocarpus phccniceus (Busk), Lytocarpus plucniceus (Busk), Lytocarpus pluvniceus (Busk), Lytocarpus phccniceus (Busk), BuSK (1852), p. 398. Busk (1852), p. 397. KiRCHENPAUER (1&72), p. 45, Taf. I, fig. 25. Allman (18S3), p. 43, pi. XV. Bale (1884), p. 159, pi. XV, fig. 1—5; pi. XVII, fig. I- pl. XIX, fig. 31. Bale (1886), p. 27. Marktanner (1890), p. 276, Taf. VI, fig. 18, i8«. KiRKPATRICK (1890^), p. 604. Jaderholm (1895), p. 20. Weltner (1900), p. 587. THORNELY (1904), p. 121. Borradaile (1905), p. 842. NUTTING (1905), p. 954. Stechow (1909), p. 97. RITCHIE (19IO), p. 21. RiTCHIE (1910^), p. 823. BiLLARD (1910), p. 48, fig. 22. Stat. 65a. — Tres prés de la Stat. 65, dont les caractéristiques sont : 7°o'S., 120° 34'. 5 E.400m.; Coraux. — Quelques colonies (petites et moyennes). Stat. 66. — Banc entre les iles de Bahuhnvang et Tambolungan (sud de Saleyer); 8 a 10 m.; Coraux morts, Halimeda, Lithothamnion. — Quelques petites colonies. Stat. 80. — 2^25' S., ii7°43'E. Banc de Bornéo; 40 — 50 m.; sable coralliaire fin. — Quel- ques colonies [G]. 1) Y compris la dent médiane. 2) Allman [(18S3) p. 40] a modifié le nom primilif de Lytocarpia créé par KirchenpaUer (1872) p. 20. 74 Stat. 97 Stat. 99 Stat. 125 Stat. 133 Stat. 159 Stat. 164 Stat. 180 Stat. 240 Stat. 250 Stat. 257 Stat. 258 Stat. 260 Stat. 282 Stat. 299 Stat. 303 Stat. 310 Stat. 315 75 — 5°48'.7 N., ii9°49'.6E. 564 m. ; sable coralliaire diir. — Une pctite colonie. — 6°7'.5 N., 120° 26' E. Ancrage au large d'Ubiaii; 16—23 m-i Lithothamnion. — Deux colonies moyennes. — Ancrage au large de Sawan, ile Siau ; 27 m. ; picrres et quelques Lithotham- nion. — Une petite colonie. — Ancrage au large de Lirung, ile Salibabu; jusqu'a 36 m. ; bouc et sable dur. — Quelques colonies (petites de moyennes). — o°59'.iS., I29°48'8E. 411 m.; sable grossier. — Une petite colonie. — i°42'.5S., 130°47'.5E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Quelques colonies moyennes. — Cóte N. de Pulu Kelang; 48 m. ; pierres et sable. — Deux petites colonies. — Ile Banda; 9 — 36 m.; sable et Lithothamnion. • — Une colonie moyenne. — Ancrage au large de Kilsuin, cóte W. de l'ile Kur; 20 — 45 m. ; Coraux et Lithothamnion. — Une petite colonie. — Détroit de Du-roa, iles Kei; jusqu'a 52 m.; Coraux. — Quelques petites colonies. — Ancrage de Tual, iles Kei; 22 m.; Lithothamnion, sable et Coraux. — Quelques colonies [G] (grandes et moyennes). — 5°36'.5 S., I32°5S'.2E. 2,3 milles N. 63° W. de la pointe N. de Nuhu Jaan, ïles Kei; 90 m. ; sable, Coraux et coquilles. — Quelques colonies moyennes [G]. — 8°25'.2S., i27°i8'.4E. Ancrage entre Nusa Besi et la pointe N.E. de Timor. — Quelques colonies (petites et grandes). — I0°52'.4S., i23°i'.iE. Baie de Buka (ou Cyrus), cóte S. de l'ile Roti; 34 m. ; boue, Corau.x et Lithothamnion. — Quelques grandes colonies. — Haingsisi, ile Samau ; 36 m. ; Lithothamnion. — Quelques colonies (petites et moyennes [G])! — 8°30'S., II9°7'.5 E. y^ m.; sable avec quelques fragments de Coraux morts. — ■ Quelques petites colonies. — Ancrage a l'E. de Sailus Besar, iles Pater-noster; jusqu'a 36 m.; Coraux et Lithothamnion. — Quelques colonies (grandes [G] et petites). De tres nombreux specimens de cette espèce ont été rapportés par l'expédition du ,Siboga"; leur taille est tres variable il y a des colonies tout a fait jeunes de i cm., et des colonies agées atteignant 15 a 20 cm Bale a fait ressortir la grande variabilité de cette espèce et il en a donné des figures. Les auteurs qui ont eu a s'en occuper depuis ont noté d'autres variations; les échantillons du „Siboga" présentent aussi des variations plus ou moins étendues; j'en signalerai quelques unes. Le bord des hydrothèques est Ie plus souvent irrégulièrement découpé, mais parfois on trouve d'une fagon assez constante dans certaines colonies ou sporadiquement dans d'autres des hydrothèques qui ont leur bord montrant quatre dents émoussées et larges (fig. LX); le bord opposé est souvent différent de son congénère; bien plus rarement, de face, on apergoit un lobe antérieur large et tres surbaissé, qui vu de profil forme une dent tres faible. Dans les colonies jeunes et même ciiez certaines colonies plus agées, les hydrothèques sont tres écartées, par suite de 1'allon- gement de la partie i.nférieure de l'article hydrothécal; celui-ci peut atteindre jusqu'a 380/7. dépassant la longueur maximum (310 u.) que j"ai observée chez la forme type du Lytocarpns 75 Fig. LX. — Article hydrothécal du Lytocarpvs phccniccus (Busk) X 148, (Stat. 133). 76 auritus (1910). La plujDart des colonies des stations 25S et 315 montrent des hydroclades trapus, dont la largeur va jusqu'a 120 jj. ; ces colonies se font d'ailleurs remarquer par leur couleur brun foncé. Certaines colonies de la station 133^) se font aussi remarquer par la grande longueur d'une des dactylothèques caulinaires : l'axillaire ventrale (fig. LXI). Enfin les phylactocarpes des colonies des stations 80 et 260 ont des dactylothèques plus allongées que dans Ie cas ordinaire, elles atteignent jusqu'a 270 y., au lieu de 196 rj, ; de plus, elles sont perpendiculaires a l'axe, au lieu d'être obliques vers Ie haut. Bale signale avec raison l'existence d'une communication entre la dactylothèque médiane et la cavité de riiydrothèque; si Stechow ne l'a pas apergue c'est qu'elle est, en effet, difticile a observer. Elle est cepen- dant visible quand on regarde l'hydrothèque de face et sous une certaine inclinaison; on apergoit alors un orifice plus petit que celui qui est au- dessus a la base de la dactylothèque médiane (partie libre). J'indiquerai enfin l'existence de phénomènes de stolonisation ; cer- tains ramules, en effet, se continuent par un lacis d'hydrorhizes sur lequel ont pris naissance de jeunes colonies. En présence des variations plus ou moins étendues se trouvant a des degrés divers clans une mème colonie, en raison de ce qu'une même variation ne se retrouve pas d'une fagon constante dans un groupe de formes, je crois qu'il n'est guère possible de subdiviser cette espèce en variétés distinctes. Distribution gé ogr aph i q u e. Cette répartition a été donnée par Stechow (1909) et par Ritchie (19 10), mais il faut y ajouter, outre les localités du „Siboga", les iles Mergui [Ritchie (i9IO«)]. Quant au Lytocarpzis spectabilis Allm., que je considère comme synonyme de Lyto- carpus phosniceus^ il a été signalé aux Philippines [Allman] et aux mêmes points que Ie Lytocarpiis phoeniceits : au Japon [Jaderholm] et au détroit de Torres [Allman]. Je doute que la clétermination de Rioja [(1906) p. 278] qui signale cette espèce a Cadix, soit bien exacte, et je pense qu'il s'agit la de \ Halicornaria vwntagui [Billakd (191 2)] (^. H. pennatula auct.). Fig. LXI. — Portion de tube hydrocladial du Lytocarptcs phaniceus (Busk) a longue dactylothèque axillaire ven- tvale. X 138 (Stat. 133). 2. Lytocarpus sibogce n. sp. PI. V, fig. 40. Stat. 125. — Ancrage au large de Sawan, ile Siau; 26 m.; pierres et quelques Litliothamnion. — Deu.x colonies. La plus grande des deux colonies atteint 4 cm. et il s'agit d'une colonie jeune; sa tige est polysiphonique, sauf au sommet; elle porte des rameaux non opposés, disposes dans un plan, Ie plus grand de ces rameaux seul est polysiphonique ; Ie tube hydrocladial de ces rameaux l) Les mêmes qui ont des hydrothèques a quatre dents. 76 n nait d'un tube accessoire de la tige. Celle-ci ainsi que les rameaux portent des hydroclades; l'ensemble ressemble beaucoup a une colonie de Lytocarpiis phoeniceus. A Torigine des hydroclades se trouvent deux dactylothèques : une inférieure et une axillaire ventrale seulement, il existe aussi un faible mameion basal percé d'un orifice. Les articles hydrothécaux (fig. LXII, /l) convexes dorsalement n'ont pas de limites nettes; celles-ci dans la région distale des hydroclades, sont marquées du cóté ventral par une constriction dans l'épaisseur du périsarque, et située un peu au-dessus des hydrothèques. Ces hydrothèques sont espacées, car la partie basale des articles est allongée. On trouve dans chaque article deux épaississsements internes; l'un partant du milieu de l'hy- drothèque, l'autre un peu au-dessous. Les hydrothèques légèrement rétrécies a la base présentent un repli intrathécal tres développé, véritable septum médian partant de la région antérieure, un peu au-dessous du bord. Ce bord est presque parallèle a la direction de l'hydroclade, il est découpé de chaque cóté en quatre dents et présente une dent médiane postérieure, tandis qu'il est entier en avant.' Toutes ces dents se projettent plus ou moins vers Ie dedans, aussi de face ce bord apparait-il comme festonné (fig. LXII, B). La dactj'Iothèque médiane, concrescente avec rhydrothèque presque jusqu'a son bord, présente deux orifices : l'un terminal, l'autre ventral; elle s'ouvre aussi dans rhydrothèque par un petit orifice transversal. Les hydrothèques latérales sont dirigées du cóté dorsal et ont aussi deux orifices. La tige et un rameau de la grande colonie se terminaient par un stolon ; un des rameaux de la petite colonie était aussi continue par un stolon, qui avait même développé une jeune colonie. Le gonosome n'était pas présent: Dimensions; Longueur des articles hydrothécaux i) 325 — 350 jCt Largeur des articles hydrothécaux (au milieu) . . . 30 — 45 pc Hauteur des hydrothèques 230 — 255 [/. Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 135 — 160 {/. Cette espèce est tres voisine du Lytocarpiis phceniceïts^ et surtout des formes dont les hydrothèques sont dentées, mais elle en diffère par ce que les hydrothèques possèdent toujours des dents tres nettes et recourbées vers le dedans, ce qui donne a la vue de face un aspect tout a fait caractéristique. C'est a cause de ses affinités que je place cette espèce dans le genre Lytocarpus^ bien que le gonosome soit inconnu. Fig. LXII. — Zj'/(7(rö;'/«j j/(^£'_^£p n. sp. .-ƒ, Articles hydrothécaux vus de profil; B^ hydrothèque vue de face. X I4S. l) Comme les limites des articles ne sont pas nettes, j'ai mesure la distance depuis Ie point oii l'hydrothèque se détache en arrière de l'hydroclade jusqu'au point correspondant suivant. 77 3- Lytocarp-iis philippijius (Kirchenpauer) Aglaophenia pliilippina AglaopJienia urens Kirch. Lytocarpiis pJiilippimis (Kirch.) Lytocarpns philippiniis (Kirch.) Lytocarpiis pliilippmiis (Kirch.) Lytocarpns philippiniis (Kirch.) Kirchenpauer (1872), p. 29 et 45, Taf. I, II, VII, fig. 26. Bale (1S84), p. 155, pi. XIV, fig. 6, pi. XVII, fig. 9. Bale (1888), p. 786, pi. XXI, fig. 5—7. Marktanner (1890), p. 274, Taf. VI, fig. 15 — 16. KiRKPATRICK (1890a:), p. 604. Ptctet (1893), p. 60, pi. III, fig. 53. Lytocarpns philippinns (Kirch.), NUTTING (1900), p. 122, pi. XXXI, fig. 4 — 7. Lytocarpus philippinns (Kirch.), Weltner (1900), p. 587. Lytocarpns philippinns (Kirch.), Jaderholm (1903), p. 298. Lytocarpns philippinns (Kirch.), BiLLARD (1907 «), p. m, fig. XVIII. Lytocarpus philippinns (Kirch.), Thornely (1908), p. 84. Lytocarpns philippinns (Kirch.), RiTCHIE (1910), p. 20. Lytocarpns philippinns (Kirch.), Fraser (191 2), p. 379, fig. 45. Stat. 60. — Haingsisi, ile Samau; récif. — Une colonie [G[. Stat. 71. — Makassar et environs, jusqu'a 32 m. ; sable avec boue. — Quelques colonies. Stat. 133. — Ancrage au large de Lirung, ile Salibabu ; jusqu'a 36 m.; boue et sable dur. — Colonies incomplètes. Stat. 159. — o°59'.iS., I29°48'.8E. 411 m.; sable dur. — Deux hydroclades isolés. Stat. 162. Entre les iles Loslos et Broken, cóte W. de Salawatti; 18 m.; sable grossier et fin, avec argile et coquilles. — Deux colonies. .Stat. 163. — Ancrage prés de Seget, entree W. du détroit de Selee (Galewo); 29 m.; sable et pierres mêlés de boue. — Une petite colonie. Stat. 164. — i°42'. 5 S., I30°47'. 5 E. 32 m.; sable, petites pierres et coquilles. — Quelques colonies. Stat. 181. — Ambon; récif. — Quelques colonies. Stat. 213. — Saleyer; jusqu'a 35 m. ; boue et sable. — Nombreuses colonies. Stat. 240. — Iles Banda ; récifs. — Nombreuses colonies [G]. Stat. 258. — Ancrage de Tual, iles Kei; 22 m.; Lithothamnion, sable et Coraux. — Nom- breuses colonies [G]. Stat. 273. — Ancrage de Pulu Jedan, cóte E. des ïles Aru (Bancs de perles); 13 m.; sable et coquilles. — Quelques colonies [G]. Stat. 282. — 8°25'.2S., 127° 18'. 4 E. Ancrage entre Nusa Besi et la pointe N.E. de Timor; 27 — 54 m.; sable, Coraux et Lithothamnion. — Une colonie. Les caractères de tous ces échantillons sont ceux de l'espèce de Kirchenpauer; les hydrothèques présentent un repli intrathécal antérieur caractéristique ; en général il est court et épais (fig. LXIII), ainsi que Pictet Ie représente et comme moi-même je l'ai figuré dans un mémoire precedent. Il n'3' a pas de repli intrathécal a la base; l'hydrothèque se rétrécit seulement dans sa région inférieure (fig. LXIII), sa face postérieure prenant une inclinaison oblique d'arrière en avant; cette particularité est tres nette dans les dessins de Pictet et dans ceux de Bale. Or il est a remarquer que, d'après figures de Nutting, les hydrothèques de l'espèce américaine présen- tent un repli intrathécal inférieur et ne montrent pas de rétrécissement a leur base; il s'agit vraisemblablement d'une variété géographique, car tous les autres caractères sont semblables ^). Les hydrothèques du Lytocarpus crosslandi Fig. LXIII. — Article hydrothécal du Lytocarpus phUipphius Kchp. typique. X 146 (Stat. 71). l) On pourrait appeler cette variété L. pJiilippiniis atlati/iciis. 78 79 RiTCHiE [(1907), p. 511, pi. XXIV, fig. II; pi. XXYI, fig. 2 — 4] possèdcnt des caractères identiqiies a ceux des hydrothèques de la fornie américaine, la différence entre les deux formes c'est que la tige du Lyt. crosslandi est peu élevée, sans ramifications autres que les hydroclades et de plus monosiphonique ; cependant les colonies sont sexuées et Ie gonosome est semblable a celui du Lyt. philippimis\ a mon avis, il s'agit la d'une variation locale déterminée par des conditions de vie différente. Dimensions : Longueur des articles hydrothécaux ') 300 — 340 (j. Largeur des articles hydrothécaux (au milieu) . . . 55 — 70 jt* Hauteur des hydrothèques 240 — 270 /ü Largeur des hydrothèques (a Torifice) 120 — 150 ij. Longueur des dactylothèques médianes (partie libre) . 70 — 80 ij. Longueur des gonothèques , . . . . 1140 — 1260 ij. Largeur des gonothèques (maximum) 1050 — 1085 ij. Distributie n géographique. — • Ritchie (1910) a fait ressortir l'étendue de la distribution géographique de cette espèce, mais il y a deux formes, comme je viens de Ie dire : l'une atlantique, l'autre répandue dans Ie Pacifique, l'Océan Indien et jusque dans la Méditer- ranée. Malgré l'imperfection du dessin, je pense que Fraser a eu devant les yeux la forme atlantique, ce qui etend plus au nord son aire géographique -) ; celle-ci comprend en outre les iles du Cap Vert si on admet que Ie L. crosslandi tombe en synonymie. Congdon [(1907), p. 4S4, fig. 37] aurait trouvé Ie L. pJiilippituis aux Bermudes, mais Ie dessin qu'il donne ne permet par de croire a l'exactitude de sa détermination. 4. Lytocarpiis si7igiilaris n. sp. Lytocarpus philippinus var. singularis BiLLARD (1908 «), p. CXll, fig. A, B. Stat. 80. — 2°25'S., II7°43'E. Banc de Bornéo; de 43 a 50 m. ; sable coralliaire fin. — Une colonie de 3 cm. et des fragments. Stat. 164. — i°42'.5 S., 130° 47'. 5 E. 32 m. ; sable, petites pierres et coquilles. ■ — Une petite colonie (1,5 cm.) et des fragments [G] (Ie plus long de 6 cm.). Dans une note préliminaire j'avais fait de cette forme une variété du Lytocarptis philip- pinus (Kchp.), mais je crois maintenant qu'on peut en faire une espèce distincte. Elle se rapproche du Lyt. philippintis et a l'oeil nu les colonies sont semblables ; de plus, les hydro- thèques présentent un repli 'intrathécal antérieur semblable, elles ne possèdent pas non plus de repli intrathécal inférieur ; elles sont un peu rétrécies a leur base, cependant moins que chez Ie Lyt. pJiilippinns. Cette nouvelle espèce s'en distingue par un ensemble de caractères qui justifie, a mon avis, la séparation. Le premier article hydrothécal porte une dactylothèque laterale tres développée, elle est dyssymétrique car elle n'existe que d'un seul cóté de l'hydrothèque (fig. LXIV, A) : du cóté droit pour les hydroclades situés a gauche de l'axe et inversement. De plus, on trouve le long de l'hydroclade une série de modifications qui constituent un curieux exemjale de balancement 1) Distance des échancvures dorsales. 2) Jusqu'a Beaufort (Caroline du Nord). 79 8o Fig. LXIV. — Lytocarpiis singularis n, sp.; A^ premier article hydrothécal; j?, article a grande dactylothèque médiane. X I46- (Stat. 164). organique. En premier lieu, la dactylothèque laterale opposée a la grande assymétrique est réduite elle n'atteint pas Ie bord de Thydrothèque et il en est de même de toutes les dactylo- thèques latérales paires et symé- triques des articles suivants. Ensuite la dactylothèque médiane du pre- mier article est tres peu développée, sa partie libre est pour ainsi dire réduite a zéro, sans qu'on puisse invoquer que cette dactylothèque ait été cassée accidentellement, car cette modification est constante ; les deux orifices dont cette dactylo- thèque est pourvue sont tres rap- prochés et leur ferme exclut lidée d'une cassure. Cette courte dacty- lothèque médiane se retrouve sur l'article suivant et même dans certains cas jusqu'au sixième article; de plus, Ie long de l'hydro- clade, on trouve de place en place des hydrothèques accompagnées d'une semblable dactylothèque médiane réduite. Les dactylothèques mé- dianes de tous les autres articles sont par contre fortement développées et la base de leur partie libre est tres large (fig. LXIV, B). Ces dactylothèques renferment des capsules urticantes de forte taille, aussi grandes que celles qui existent dans la dactylothèque assymétrique (120 a 135 \j. de longueur) ; ces capsules urticantes sont représentées dans les figures ci-contre. Je n'en ai pas vu tracé dans les dactylothèques latérales, peut-être cette absence est-elle due au mauvais état de conservation du coenosarque de ces échantillons. Les dac- tylothèques latérales présentent, comme chez Ie Lyt. philippinus^ un orifice basal difficile a voir et un terminal. Le gonosome offre aussi des particu- larités intéressantes. Comme dans le type, le phylactocarpe qui n'est qu'un hydroclade transformé, possède a sa base un article pourvu d'une hydrothèque avec deux dactylothèques latérales petites et symétriques et une dactylothèque médiane réduite (fig. LXV, A). Au-dessus, plusieurs articles (jusqu'a huit) portent en une seule rangée chacun une gonothèque aplatie, a So Fig. LXV. — Phylactocarpe du Lytocarpiis singularis n. sp. : A^ partie proximale; B^ partie distale. X 98- (Stat. 164), 8i la place de rhydrothèque ; ils sont, en outre, munis des trois dactylothèques habituelles (une médiane et deux latérales ^). Ensuite, vient une série d'articles pourvus d'une seule dactylothèque mais de forte taille (fig. LXV, B) avec de gros nématocystes. Chez Ie type il n'existe jamais plus de deux articles a gonothèques, en outre, Ie phylactocarpe est moins long et ses dactj'lo- thèques moins grandes. Dimensions : Longueur des articles hydrothccaux ^) 270 — 340 ly. Largeur des articles hydrothccaux (au milieu) 65—80 [a, Hauteur de la lère hydrothèque 240 — 270 ;/, Largeur de la i'^re hydrothèque 135 — 145 ,'y, Hauteur des autres hydrothèques 270 — 310 [/. Largeur des autres hydrothèques 160 — 170 |Ci Longueur de la grande dactylothèque laterale 190 — 200 [j, Largeur de la grande dactylothèque laterale (a sa base) . . . 80 — 95 ;/, Longueur des grandes dactylothèques médianes (partie libre) . 120 — 160 y^ Longueur des gonothèques ') 270 — 300 ,'/ Largeur des gonothèques (maximum) 200 — 245 y- 5. Lytocarpus balei Nutting. Lytocarpus balei NUTTiNG (1905), p. 954, pi. VL fig. i ; pi. XIII, fig. 7 — 8. Lytocarpus balei Nutting, Stechow (1909), p. 99, Taf. VI, fig. 12, 13. Stat. 49a. — 8°23'.5S., 119° 4'. 6 E. Détroit de Sapeh ; 69 m. ; Coraux et coquilles. — Une colonie. Stat. jj. — 3° 27' S., II 7° 36' E. Banc de Bornéo; 59 m. ; sable coralliaire gris et fin. — ■ LTne colonie. Stat. 80. — 2°25'S., 117^43' E. Banc de Borneo; 40 — 50 m.; sable coralliaire fin. — Deux fragments. Stat. 315. — Ancrage a l'E. de Sailus Besar, iles Pater-noster ; jusqu'a 36 m. — Une colonie incomplete. Malgré l'absence du gonosome dans les échantillons du „Siboga" je les rapporte a l'espèce de Nutting, car les caractères de leurs hydrothèques sont les mêmes que ceux indiqués par Stechow. Cet auteur a, en effet, retrouvé cette espèce avec son gonosome carac- téristique et les figures qu'il donne des hydrothèques sont plus nettes que celles de Nutting. Ces hydrothèques sont tres voisines de celles du Lytocarpiis philippimis typique (fig. LXVI), mais Ie repli intrathécal antérieur est plus allongé, plus étroit et se relève dans sa partie terminale; il existe en plus un repli intrathécal inférieur plus ou moins marqué. J'ajouterai que les hydrothèques sont moins rétrécies a leur base et que les dactylothèques médianes présentent deux orifices l'un terminal et l'autre ventral, comme chez Ie L. philippimis. La colonie de Ia station 49* (fig. LXVI, B) montre des dactylothèques médianes i^lus développées que celles des autres stations; ses hydrothèques ont un bord presque parallèle a la direction de l'hydroclade. Dans les colonies des différentes stations, les dactylothèques latérales sont variables en 1) Dans la figure qui est une vue de profil, on ne voit qu'une des dactylothèques latérales. 2) Distance des échancrures dorsales. 3) Leur taille est plus faible que chez Ie L. fhilippiiius typique. 81 SIBOGA-EXPEDITIE VHïZ. 82 longueur siiivant les hydroclades et Ie long d'un même hydroclade: tantót elles restent en Fig. LXVI. — Lytocarpus balei Nuttg. : A^ art. hydrothécaux des colonies de la Stat. 77; B, ait. hydr. des colonies de la Stat. 49(7, X 138. dessous du bord de l'hydrothèque, c'est Ie cas Ie plus frequent, tantót elles l'atteignent ou même Ie dépassent. Dimensions: Parties mesuvées Colonies de la Stat. 77. Colonies de la Stat. 49(7. Longueur des articles hydrothécaux ') Largeur des articles hydrothécaux (au milieu) . Hauteur des hydrothèques Largeur des hydrothèques Longueur des. dactylothèques médianes (partie libre) . 280—340 IM 35—95 .'■'' 295—310 P' 160 190 (C4 35—55 ,'•'' 295 — 310 ,04 55—95 l^- 255—300 '^ 150—175 ;j. 95 — 120 /Ci Distributie n géographique. — Hes Hawaï [Nutting] ; Baie de Sagami [Stechow]. Hemicarpus n. gen. Comme je Tindique dans l'introduction (p. 5), j'ai été amené a établir ce genre pour des espèces dont Ie gonosome constitue une demi-corbule ; il est formé, en effet, par un hj'droclade transformé et ramifié qui porte, d'un seul cóté seulement, des cótes pourvues de dactylothèques. Ce genre actuellement ne renferme que deux espèces seulement : Hem. pennarms (= Lytocarpus secimdus Allm.) et Hein. fascic-iilatus (= Lytocarpus fasciciilatus Thornely). i) Distance des échanciures dorsales. 82 83 OLUL. "■ Stat. 47- Stat. 50. Stat. 7'- Stat. 74- Stat. 77- Stat. 80. Stat. 153- Stat. 204. Stat. 213. Stat. 318. Stat. 319- Stat. 320. Stat. 321. I. Hcuiicarpus fascictclatus Thorncly. PI. V, fig. 41, 42. LytocarpHs fasciculatus Thornely (1904), p. 123, pi. III, fig. 3, 3^], t^B. '"'"'■ ~ — 7°25'S., 113° 10' E. Détroit de INIadura; 56 m.; boue grise avec quelque.s Radio- laires. — Nombreuses et grandcs colonies (jusqu'a i m.) [G]. — Baie de Bima, piès du fort sud ; 55 m.; boue avec des flaques de sable coral- liaire fin. — Deux grandes colonies. — Baie de Badjo, cóte W. de Flores; jusqu'a 40 m.; boue, sable et coquilles suivant Fendroit. — Une colonie. — Alakassar et environs; jusqu'a 32 m.; boue, sable avec boue, Coraux. — Trois colonies. — S°3'-5S., ii9°oE. 450 m. (carte) ; boue a Globigérines. — Une petite colonie (1,5 cm.). — 3° 27' S., 117° 36' E. Banc de Bornéo; 59 m.; sable coralliaire fin et gris. — Deux grandes colonies [G] et petites colonies (i — 3 cm.). • — 2°25'S., II7°43'E. Banc de Bornéo; de 40 a 50 m. ; sable coralliaire fin. — Quelques rameaux [G]. — 0° 3'.8 N., I30°24'3 E. 141 m.; sable fin et grossier. — Une jeune colonie (i cm.). — 4° 20' S., 122° 58' E. Entre les iles Wowoni et Buton ; de 75 a 94 m. ; sable avec coquilles mortes. — ■ Une colonie. — Saleyer; jusqu'a (34 m.); boue avec sable. — Une jeune colonie avec début de ramification. — 6° 36'.S S., 114° 55'. 5 E. 88 m.; boue fine gris-jaunatre. ■ — Nombreuses colonies atteignant jusqu'a 40 cm. — • 6° i6'.5 S., 1 14° Tjf E. 82 m. ; boue fine gris-jaunatre. — Quelques grandes colonies. — 6° 5' S., 114° 7' E. 82 m. ; boue fine et grise. — Quelques colonies. — 6° 5'. 5 S., II 3° 30' E. 82 m.; boue fine et grise. — Trois jeunes colonies non ramifiées. Les nombreuses formes draguées par Ie „Siboga" possèdent les caractères principaux de l'espèce Lytocarpus fasciciilat2t,s Thornely et n'en différent que par des détails sans importance spécifique. Les colonies adultes sont polysiphoniques ; les hydrothèques sont allongées sub-cylindriques, mais un peu rétrécies a la base (fig. LXVII), et parallèles a l'hydroclade; leur bord présente une dent médiane et cinq crénelures latérales moins saillantes; il existe aussi un repli intrathécal tres peu développé et situé tres bas ; tous ces caractères sont communs avec l'espèce type de Thorxely; comme différences, on peut citer, dans les échantillons du „Siboga", la continuité des hydroclades qui ne sont pas divisés en articles, la forme de la dactylothèque médiane qui est moins écartée ; cette dernière diftérence tient peut-étre seulement a l'imperfection du dessin de l'auteur: les dactylothèques latérales, cependant signalées dans Ie texte, manquent aussi dans ce dessin. L'abondance du matériel me permet de completer la description primitive. Les colonies adultes 'ont jusqu'a i m. de hauteur environ, Fig. lxvii-. — Aiticies hydrothé- d. , • . • ' ^ o r^ i v ' caux de YHcniicarptis fasciculatus es rameaux atteignant lusqu a 8 cm. Les rameaux sont situees ,„, , s -.^ /c. *> J n (Thornely). X 104 (Stat. 47). dans des plans différents et leur insertion décrit une hélice. La ramification est un sympode, la partie inférieure de chaque rameau forme les entre-noeuds 83 84 LXVIII. — Heinïtai pus fascicnlatus successifs de la tige qui sont dépourvus d'hydroclades, mais présentent une rangée longitudinale et ventrale de dactylothèques. Le mode de ramification est sem. blable a celui du Thecocarptis Jiexuosns (Lamx.) ') : le tube hydrocladial pri- maire, par sa ra- mification sym- podique, fournit les tubes hydro- cladiaux des dif- férents rameaux; en outre a l'ori- gine de chaque rameau ce tube hydrocladial (Thornely) : A^ hydrotlièque caulinaire d'une doUUC un pluS colonie jeune; B, hydrothèque d'un hydro- ^^^ ^^^^j^^^ ^^^^ clade de colonie jeune. X I04 (Stat. 77). ^ riombre de tubes accessoires, tandis que chez le T. flexiiosiis il n'en fournit qu'un dorsal. Les tubes accessoires sont réunis les uns aux autres et avec le tube hydrocladial par de nombreuses anastomoses disposées en deu.x; rangées longitudinales. Les hydroclades sont alternes et leurs insertions rapprochées; a leur origine on voit deux dactylothèques axillaires situées ventrale- ment a des niveau.x différents; entre deux hy- droclades il existe deu.x dactylothèques caulinaires médianes. On doit noter le grand développement des hydrorhizes qui sont constituées par un amas de fins tubes enchevêtrés, il y a la une dispo- sition favorable a la fixation de ces colonies dans la boue et le sable fin oü elles ont été trouvées. Outre les grandes colonies j'ai observé des colonies tout a fait jeunes, non ramifiées dont la tige ne porte que des hydroclades; cette tige, polysiphonique a la base seulement, est divisée en articles irréguliers par des articulations tres obliques; les hydroclades sont plus espacés et le nombre de dactylothèques médianes caulinaires qui correspond a chacun d'eux peut s'élever a cinq. Dans une colonie tout a fait jeune, sans Fig. LXIX. — Hcmicarpus fasciculatus (Thornely): A^ Phy- lactocarpe, vue dorsale, X 41 ; -^i cóte plus grossie, X 123; C, portion de phylactocarpe, vue ventrale; / insertion de la gonothèque, X 53- I) V. Thecocarpus giardi BiLLARD (1907 iyiiop/iylliim (L.) orkiitalis n. var. y4, />', art. hydrothécaux de la même colonie tout a fait jeune; C, d'une colonie un peu plus agée. X 'SO' (Stat. 77). 93 thèques (fig. LXX\'I, Ji. C)\ au premier abord, on croirait avoir affaire a une forme différente, mais on trouve tous les intermédiaires entre les hydrothèques a face ventrale haute et a face ventrale basse, non sealement d'une colonie a l'autre ou dans une même colonie, mais aussi Ie lono- d'un même hydroclade, dont les hydrothèques et les dactylothèques médianes montrent des variations assez étendues dans leurs dimensions. Les longues dactylothèques médianes n'accompagnent pas toujours les hydrothèques a courte face antérieure; on trouve, en eftet, des colonies oü les hydrothèques a haute face ventrale sont accompagnées de longues dactylo- thèques et inversement. Dans les colonies tout a fait jeunes, atteignant i cm. en- viron, les articles et les hydrothèques sont allongés, celles-ci possèdent les mêmes caractères que chez les colonies adultes, sauf qu'on peut observer la réduction (fïg. LXXVII, A, C) et finalement la disparition presque complete ou complete {B) du repli intrathécal. Les hydrothèques a eet état ressemblent alors beaucoup a celles des colonies jeunes de \ Hcinicarpiis fascic2ilatiis \ cette similitude entre les hydrothèques de deux espèces appartenant a des genres différents est a signaler pour mettre en garde contre les erreurs qui peuvent se produire quand on n'a en main que des formes jeunes, leurs caractères différant parfois notablement de ceux de l'adulte. Ces colonies jeunes sont dépourvues de tubes accessoires OU n'en montrent qu'a leur partie proximale sur une faible hauteur, leur tube hydrocladial est divisé en articles irréguliers par des lignes fortement obliques ; les hydroclades sont écartés ; on trouve les mêmes dactylothèques caulinaires qu'a l'état adulte seulement la dactylothèque inférieure est plus éloignée de l'insertion, il existe aussi une dactylothèque supplementaire au-dessous de l'articulation oblique. La partie basale dépourvue d'hydroclades montre une rangée de dactylothèques; dans la partie basale d'une jeune colonie, j'ai observé une hydrothèque cauhnaire comprise entre deux articulations obliques, la dacty- lothèque médiane n'était pas concrescente avec l'hydrothèque, mais située au-dessous ; j'ai signalé des faits analogues chez \ Heuiicarpiis fasciculatiis. Cette même colonie montrait une autre particularité assez curieuse: sur l'hydrorhize se dressait un hydroclade unique a courtes hydrothèques semblables en tous points a celles des colonies adultes. Ces cas singuliers peuvent être considérés comme des états ancestraux et nous montrent que les StatopleincE comme les Eleutheropleince dérivent de colonies qui, a l'origine, étaient réduites a l'hydroclade et ressemblaient par la a celles du genre Antennella. 93 Fig. LXXVIII. — Thccocarpus myriophyllum (L.) orientalis d. var. A^ Pavtie pioximale; B^ partie distale d'une coi'bule; c, créte basale • c. /., cóte libre; ƒ, fenêtres; /;, hydrothèque, X 64. 94 Les corbules (fig. LXXVIII) sont supportées par un pédoncule comprenant deux ou trois articles a hydrothèques normales. Ces corbules, au lieu d'être ouvertes, comme chez Ie type, sont fermées; a la base de chaque cóte il existe une hydrothèque (//) a bords a peine sinueux mais pourvue d'une dent médiane ; cette hydrothèque est en général flanquée de deux dactylothèques latérales, parfois cependant celle située du cóté interne disparaït; Ie pédoncule de l'hydrothèque (ou crête basale c) est court peu saillant latéralement, il montre une dactylo- thèque située un peu en contre-bas des dactylothèques latérales, parfois ce pédoncule se prolonge au-dessus de l'hydrothèque et porte distalement une ou plusieurs dactylothèques. La dactylo- thèque médiane est remplacée par la cóte proprement dite, qui porte une rangée de dactylo- thèques Ie long de son bord supérieur. La première cóte (et parfois aussi la deuxième) est en partie indépendante [c. /.) : libre dans sa partie proximale et médiane elle est soudée a la corbule par sa partie distale; elle est munie de deux rangées de dactylothèques. A l'extrémité distale de certaines corbules il existe aussi des cótes libres avec deux rangées de dactylothèques. Les cotes sont au nombre d'une vingtaine et l'axe de la corbule se termine parfois par une hydrothèque comme il est représenté dans la figure. Dimensions: Parties mesurées ' Colonies adultes Colonies jeunes Longueur des articles hydrothécaux ^) Largeur des articles hydrothécaux (a la base) .... Hauteur des hydrothèques ^) Largeur des hydrothèques (a rorifice) Longueur des corbules Largeur des corbules 325—420 IJ. 1 10—135 IJ. 215—365 IJ. 135 — 150 y- 5 — 7 mm. Soo — 850 IJ. 445 — 525 f'- 40—70 IJ. 325 — 390 IJ. 120—135 [J. Distribution géographique. — Pour cette question je renvoie a J.\derholm (1909). 4. Thecocarpits inyriopliylliini (L.) angnlatus n. var. PI. V, fig. 44. Stat. 274. — 5°28'.2S., I34°53'.9E. 57 m.; sable, coquilles et pierres. — Deux colonies [G]. Fig. LXXIX. — Tlucocaypus inviiopliyllum (L.) a/igulattis n. var. Trois articles hydrothécaux d'un même hydroclade. X '3°- Cette nouvelle variété se distingue du T. myriophylliiin oriciitalis par sa plus haute 1) Intervalle des échancrures dorsales. 2) V compris la dent médiane. 94 I 95 taille; la plus grande des colonies atteint 16 cm.; ces colonies ne sont pas ramifiées, mais elles font partic d'iine toutie de 6 colonies dont quatre sont brisées. Le caractère distinctif Ie plus frappant est l'angle tres net que forme vers le haut le bord latéral des hydrothèques (fig. LXXIX). Chez certaines hydrothèques les cótés de eet angle sont rectilignes ou presque {A, B). tandis que chez d'autres appartenant au même hydroclade les cótés montrent quatre ou cincj sinuosités (C); par suite de eet angle latéral Thydrothèque présente vue de face une large et assez profonde échancrure dorsale qui n'existe pas chez le type et la variété oricntalis, oü le bord postérieur dunion avec Thydroclade est sur le même plan que les bords latéraux ; le bord postérieur présente une faible sinuosité ou bien est rectiligne; dans la variété orientalis la sinuosité est assez marquée. D'autres différences se trouvent dans les cor- bules; elles sont plus longues (739 mm. et plus étroites (600 ^j.) ; ensuite leur pédoncule présente cinq a six articles hydrothécaux normaux. La base des cótes possède aussi une hydrothèque, mais le pédoncule ou crête basale est plus long, Thydrothèque fait alors fortement saillie sur les cótés de la corbule, dont elle est bien détachée ; la dactylothèque que porte ce pédoncule est séparée par un long intervalle des dactylothèques latérales ; entre ces deux dernières il en existe parfois une en arrière de 1 'hydrothèque (fig. LXXX, A) la première cóte est libre, sauf a sa partie distale qui est soudée a la corbule; le nombre des cótes est de 20 a 30. Enfin ces corbules ont une paroi tres éj^aisse et se terminent par un fort prolongement droit ou recourbé pourvu de dactylothèques en une ou deux rangées, parfois montrant une hydrothèque a sa base (fig. LXXX, B). Dimensions : Longueur des articles hydrothécaux') 325 — 380 [j. Largeur des articles hydrothécaux (a la base) . . . 120 — 175 //. Hauteur des hydrothèques'-) 255 — 285 {/. Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 135 — 175 {/. Fig. LXXX. — Thecocarpus inyriophylluni (L). aiigulatus n. var. A^ ciêle basale des cótes de la corbule ; .5, éperon terminant cette corbule. X '3^. 5. Thecocarpus pcraiviia f us n. sp. ■^). Thecocarpus myriophylliini (L.) perannatns BlLL.\RD (1908), p. LXXIV, fig. 3. Stat. 166. — 2° 28.5 S., I3I°3'.5E. ii8 m.; sable dur et grossier. Stat. 167. — 2°35'.5S., i3i°26'.2E. 95 m.; sable dur et grossier. Quelques colonies [G]. Quelques colonies [G]. Comme dans le Thee. viyriophylhim orientalis, les tiges sont polysiphoniques, elles présentent aussi le noeud oblique caractéristique a leur base, elles ne portent que des hydro- i) La séparation de ces articles est marquée soit par un faible amincissement du périsarque interne soit par une bande claire dans ce périsarque; c'est l'intervalle de ces particularités qui est compté. 2) Dans cette variété le sommet de l'angle du bord est plus haut que la dent médiane. 3) En raison des caractères spéciaux de cette forme je crois devoir en faire une espèce nouvelle, contrairement a mon opinion de 1908. 95 96 clades, niais non des branches; leur taille est plus petite et ne dépasse pas 3 cm., avec des hydroclades de 2 cm. au ma.ximum-, on trouve même des colonies cf adultes de 1,5 cm. Celte espèce présente des hydrothèques et des dactylothèques semblables a celles du Th. inyrioplixlhiin oricntalis, mais elle s'en distingue par un caractère tres particulier, qui peut être considéré comme spécifique. En effet, il existe une dactylothèque supplemen- taire située d'un seul cóté au milieu de l'article hydrothécal, au niveau de l'orifice de communication de l'hydrothèque avec Ihydro- clade (fig. LXXXI). Le cóté de l'hydroclade qui montre cette parti- cularité est le cóté tourné vers le bas, par conséquent le cóté gauche des hydroclades situées dans la moitié gauche de la colonie et inversement. Cette particularité dyssymétrique est unique et n'a jamais été signalée par les auteurs dans les genres de Statopleinae (Z'/^ér^öfrt'/'^?/^^, Aglaopkenia, Lytocarpus, Cladocarpiis etc), elle est a rapprocher de celle que j'ai observée chez le Lytocarpiis singiilaris^ mais elle est d'une autre nature et plus remarquable encore. La dyssymétrie est encore accentuée par ce fait que la dactylothèque laterale située du cóté opposé a la dactylothèque supplementaire est plus allongée, plus étroite et se dirige plus vers le dehors que sa congénère (fig. LXXXII). Dans les colonies de la station 166 (colo- nies cf), le premier article des hydroclades présente souvent du cóté de la dactylo- thèque supplementaire une dactylothèque laterale rudimentaire, ou bien réduite a un dactylotrème ou même absente, la dactylo- thèque dyssymétrique occupe alors une situation plus haute que d'habi- tude et supplée cette dactylothèque absente ^). Tres rarement il existe aussi une deuxième dactylothèque supplementaire, du même cóté que Fig- lxxxii. 1 •< . 1 1 1., 1 1 > //- T •^r1.^-^T^ 1 T/tecocarpus perarmatiis n. sp. la premiere mais au-dessus de 1 h)-drotheque (fig. LXXXI, en haut). AvUcie hydrothécal vu du cóté Ces dernières anomalies ne se trouvent pas dans les colonies de la «pposé n. ia dactylothèque dyssy- métrique. X t3°- (Stat. 166). Station 167. Les épaississements internes de l'hydroclade sont encore plus faibles que dans le T/i. myriophylbiin oricjitalis, sauf en ce cjui concerne le septum situé a la base de la dactylo- thèque médiane. On rencontre le plus souvent a la base des hydroclades trois dactylothèques : une inférieure et deux axillaires ventrales ainsi qu'un mameion basal percé d'une ouverture. Fig. LXXXI. Thecocarpus perarmatiis n. sp. Articles hydrothécaux vus de cóté pourvus de la dactylothèque dyssy- métrique. X 13°- (Stat. 166). I) Des particularités du même genre sont tout a fait exceptior.nelles dans les anicles distaux. Les hydroclades proximaux des colonies jeunes (stations l65 et 167) nianquenl parfois de dactylothèque dyssymétrique. 96 97 Fig. LXXXIII. — Thecocarpus perarmattis n. sp. : Hydroclade niodifié. X '04 (Stat. 166). Chez les colonies de la station 167, on trouve Ie long de la tige et d'une fagon normale des hydroclades modifiés nés a la base des premiers, a cóté du mameion basal ; ce sont des hydroclades oii l'hydrothèque a disparu (fig. LXXXIII) et chaque article ne porte plus alors que trois dactylothèques. Les colonies de la station 1 66 montrent bien de semblables hydroclades, mais ils existent surtout dans leur région proxi- male. oü iis sont implantés sur la section d'hydroclades nor- maux arrachés; il y a la encore, comme chez Ie TJiecocarpus angiilosits, un cas de régénération hypotypique. Les corbules, portées par un pédoncule a deux ou trois articles hydrothécau.x normau.x avec dactylothèques sup- plémentaires, sont de deux sortes, mais il s'agit d'un dimor- phisme sexuel, les colonies de la station 167 étant femelles et celles de la station 166 étant males. Les corbules 9 et cf sont fermées et leur première cóte est plus ou moins libre. Les corbules 9 ont en général une hydrothèque a la base des cótes (fig. LXXXIV) ; cette hydrothèque est portee par un pédoncule allongé, (crête basale) et fait fortement saillie sur les cótés de la corbule, disposition qui rappelle ce qui existe chez Ie TJi. luyriophylliim angtiiatus ; cette crête basale porte aussi une dactylo- thèque a la base. L'hydrothèque est flanquée de ses deux dactylo. thèques latérales, parfois celles-ci sont rapprochées l'une de l'autre et plus ou moins fusionnées; on voit aussi des hydrothèques accompagnées en outre de la dactylothèque supplementaire dyssymétrique (fig. LXXXV, A), OU bien d'une des dactylothèques latérales et de la dactylothèque supplementaire. Enfin la crête basale peut présenter une hydrothèque ré- duite, OU bien aucune tracé d'hydrothèque, et dans ce cas alors être pourvue de deux (fig. LXXXV, B) ou de trois dactylothèques (fig. LXXXV, C) ; toutes ces dispositions peuvent se voir Ie long d'une même corbule. Les corbules cf sont plus évoluées et la base des cótes ne porte plus d'hydrothèque (fig. LXXXVI), ou du moins la présence d'une hydrothèque est tout a fait exceptionnelle ; la crête Fig. LXXXIV. • — Thecocarpus pcraimatus n. sp.: Pavtie proxiraale de la corbule 5^ vue ventrale monlrant la saillie des crêtes basales supportaat les hydrothèques. X 64. Fig. LXXXV. — ■ Thecocarpus perarmatus n. sp. : Trois crêtes basales d'une même corbule O : ,4, avec hydro- thèque et dactylothèque dyssymétrique; B. avec deux dactylothèques seulement; C, avec trois dactylothèques. X 148. ^CN^O' 97 SIEOGA-EXPEDITIE VII (7. 13 98 B Fig. LXXXVI. — Thecocarpus perarmatiis n. sp. : A^ partie proximale ; 5, partie distale d'une corbule (^. X 64- basale peu saillante est munie de deux a trois dactylothèques. L'axe des corbules cf et 9 se termine par un prolongement muni d'une hydro- thèque (fig. LXXXVI, B). Dimensions: Longueur des articles hydrothécaux. . 400 — 580 |Ci Largeur des art. hydrothécaux (a la base) 70 — 135 y. Hauteur des hydrothèques '),... 270 — 365 y:. Largeur des hydrothèques (a l'orifice) . 160 — igo y. Longueur des corbules cf 3,2 — 4,3 mm. Largeur des corbules (ƒ S/o — 620 [j. Longueur des corbules 9 6 — 6,5 mm. Largeur des corbules 9 540 — 640 y 6. Thecocarpus laxtis (Allman) -). Aglaopkenia la.xa Allman (1874), p. 275, pi. XXI, fig. 5—7. Fig. LXXXVII. — Thecocarpus laxus (Allrn.): A^ B^ Articles hydrothécaux de colonies agées, vus de profil et de face; C, Z*, articles hydrothécaux de colonies jeunes. X 'S^- Stat. 282. — 8°2S'.2 S., 127° 184 E. Ancrage entre Nusa Besi et lapointe N.E. de Timor. — Cinq colonies [G]. J'attribue les échantillons de cette station a l'espèce d'ALLMAN, car la colonie la plus grande, qui atteint 5 cm. (bien qu'incomplète), présente une grande analogie avec la figure donnée par eet auteur; la ramification y est irreguliere, les hydroclades sont peu serres, la tige et les branches sont polysiphoniques. Les branches naissent des tubes accessoires et débutent par une partie basale plus ou moins longue, portant une rangée de larges dactylo- thèques. Certaines branches et même des hydro- clades se terminent par un stolon, parfois pourvu d'une jeune colonie. Les autres colonies sont plus jeunes: les deux plus petites (7 et 15 mm.) ont une tige monosiphonique, la polysiphonie apparait chez une colonie de 2 cm., et la ramification débute chez une autre colonie atteipfnant cm. Les hydrothèques de ces formes (fig. LXXXVII) i) Y compris la dent médiane. Les hydrothèques des hydroclades proximaux dans les colonies jeunes ont jusqu'a 500 ij. de h.auteur et Ie repli intrathécal est rudimentaire ou nul. 2) Je me rends aux raisons de Ritchie (191 i) qui a montré les différences existant entre VAgl. divaricata Busk et les Agl. acanthocarpa et laxa Allm. L'analogie entre les corbules A^Agl. divaricata et d:A«l. acanthocarpa dessinées par Allman, ainsi qu'une certaine similitude des hydrothèques m'avaient fait considérer a tort ces formes comme identiques (1910) p. 55. Je reviendrai plus loin sur les relations entre VAgl. laxa et VAgl. acanthocarpa. Je continue .a penser que les formes décrites et figurées par Stechovv [(1909), p. 93, 95, 96, pi. VI, fig. 10 — 11] ne doivent pas être attrilniées a VAgl. laxa:, cette Identification a été d'ailleurs faite par l'auteur avec réserve. 98 99 sont comparables a celles de l'espèce cI'Allman, autant qu'on en puisse juger par son dessin, qui laisse a désirer; elles montrent une dent médiane et qiiatre dents latérales mais la quatrième dent a partir de la médiane est située en arrière et dans une vue de profil elle est plus OU moins cachée par la dactylothèque laterale. La figure de face donnée par Allman indique bien-ces particularités du bord, mais celle de profil ne montre que trois dents, ce qui est du sans doute a ce que l'hydrothèque nest pas vue -exactement de profil, mais un peu oblique- ment. Je n'ai observé que deux épaississements dans rhydroclade au lieu des trois représentés par Allman, mais il existe un repli intrathécal semblable. La dactylothèque médiane présente un orifice terminal et un autre bien visible a la base de sa partie libre ; je n'ai pas pu observer une communication entre cette dactylothèque et la cavité de l'hydrothèque. Les dactylothèques latérales présentent aussi deux orifices, mais celui qui est situé a leur base est difficile a voir. Je signalerai quelques variations: la deuxième dent a partir de la médiane est quelquefois rejetée vers Ie dehors '), ou plutót située un peu de champ et alors légèrement échancrée; parfois on croirait avoir affaire a une petite crête laterale; la dent médiane montre aussi une petite crète tres nette chez certaines hydrothèques de la grande colonie ; mais ce caractère ne peut ètre considéré comme spécifique, car des hydrothèques d'un même hydroclade ont concur- remment les unes des dents médianes avec crête, les autres des dents médianes excavées au contraire du cóté extérieur; de plus, dans cette même colonie, il y a des hydroclades dont toutes les hydrothèques sont dépourvues de crête a leur dent médiane. La face ventrale de l'hydrothèque située au-dessus de la dactylothèque médiane est plus ou moins haute, parfois tres réduite et dans ce cas cette dactj-lothèque médiane, dont la partie libre est aussi plus ou moins allongée, surpasse Ie bord de l'hydrothèque. Ces variations se rencontrent sur des hydroclades de la même colonie, sinon sur Ie même hydroclade. Correspondant a chaque hydroclade sur la tige, il existe une ou deux dactylothèques inférieures, une axillaire ventrale et un mameion basal ouvert, mais il n'y a pas de dactylo- thèque axillaire dorsale. Ces dactylothèques sont tubulaires plusou moins élargies ; je n'ai pu voir si ces dactylothèques et celles de la base des branches possèdent un orifice basal, outre leur orifice terminal. Par bonheur, la grande colonie porte une corbule dont la longueur atteint 4 mm. ; Ie pédoncule de celle-ci débute par un article hydrothécal normal et il est suivi de trois articles, pourvus chacun d'une dactylothèque seulement. Les cótes sont au nombre de onze de chaque cóté; elles sont supportées par un rachis articulé (fig. LXXXVIII), dont chaque article présente sur la face ventrale trois dactylothèques -) et montre en plus un orifice ; eet orifice représente soit une hydrothèque réduite correspondant au mameion basal, soit l'insertion des gonanges. Le premier article de chaque cóte supporte une dactylothèque courte et l'hydrothèque; le second article montre une seule et longue dactylothèque a deux orifices, l'un basal et l'autre terminal, les autres articles, au nombre de deux a quatre, ont chacun une paire de longues dactylothèques a deux orifices aussi ; les deux dactylothèques latérales accompagnant l'hydrothèque sont du même type. i) Allman signale cette particularité chez son Ag/, laxa. 2) Je n'ai pu observer si ces dactylothèques possèdent outre leur orifice terminal un orifice basal. 99 lOO Cette corbule n'est pas sans analogie avec la corbule décrite par Allman pour VAg-/. acanthocarpa et comme d'autre part les hydrothèques de ces deux formes ne différent pas sensiblement les unes des autres, je me demande si Ton n'aurait pas affaire a un dimorphisme Fig. LXXXVIII. — ThccocarpHS la.xiis (AUm.) : Poition de l'axe de la corbule avec une des cótes (vue ventrale). X io6. sexuel : \' AgL acanthocarpa représentant la colonie cf et Ie Thee. la.xus la colonie 9 ^). Cette hypothese est rendue plausible par l'existence de corbules des deux sortes chez Ie Thccoca7-ptis pcrarmatus. Dimensions: Longueur des articles hydrothécaux -) 270 — 310 ij. Largeur des articles hydrothécaux (au milieu) . . . 45 — 90 pi Hauteur des hydrothèques 270 — 285 ,c4 Largeur des hydrothèques (a l'orifice) 150 — 160 ^ Distribution géographique. — Nouvelle Zélande [Allman]. Aglaophenia Lamouroux '). Ce genre est réserve aux Statopleincs qui possèdent des corbules ouvertes ou fermées et dont les cótes a leur base sont dépourvues de toute tracé d'hydrothèque. I. Aglaophenia postdentata n. sp. Stat. 71. — Makassar et environs; jusqu'a 32 m. ; boue, sable avec boue, Coraux. — Une colonie. Stat. 152. — Baie de Wunoh, N.W. de l'ile Waigeu ; 32 m.; fond de Lithothamnion. — Une colonie. Les colonies sont petites et la plus grande n'a que 7 mm.; la tige est monosiphonique; la partie basale sans dactylothèques est séparée de la partie hydrocladiale par un article compris entre deux articulations fortement obliques et muni d'une dactylothèque, les autres articles caulinaires séparés par une articulation transverse, marquée surtout dans la région i) 11 existe bien deux gonanges lenticulaires dans la corbule examinée, mais il est impossible d'en délerminer Ie sexe, car ils ne renferment qu'une masse brune et Ie rachis est vide complètement. 2) Distance des échancrures dorsales. 3) Lamouroux (1812 et 181 6). 100 lOI distale portent trois dactylothèques : unc inférieure et deux axillaires; il existe un mameion basai avec un orifice. Les hydroclades sont courts et comprennent au plus quatre articles hydrothécaux. Les hydrothèques (fig. LXXXIX) sont petites, rétrécies a leur base, elles présentent un repli intrathécal situé vers Ie quart inférieur; leur bord oblique par rapport a l'axe de l'hydroclade possède une dent médiane antérieure, quatre dents latérales de chaque coté et une postérieure. Les dactylothèques latérales n'atteignent pas Ie bord de l'hydro- thèque, elles sont en forme de gouttière ; il en est de mème de la dactylothèque médiane qui communiqué avec l'hydrothèque, sa partie libre est courte et reste au-dessous du bord de l'hj-drothèque. Le si^onosome est inconnu. Dimensions : Longueur des articles hydrothécaux .... 255 — 325 y. Largeur des articles hydrothécaux (au miheu) . 25 — 40 //- Hauteur des hydrothèques 215 — 240 i/. Largeur des hydrothèques (a l'orifice) . . . . 120 — 135 ,ot (1901. 1905, 1910, 1912). Dans Ia critique de l'espèce et dans un aper?u de la distribution géographique, je citerai "un certain nombre d'auteurs qui ont signalé cette espèce. lOI 102 Fig. XC. — Aglaophcnia pluina (L.): A^ i?, variété siliogic n. var, (Stat. 164I; C, forme typique des cótes de la Manche. X 138- plus allongés et dépourvus d'épaississements internes; les hydrothèques sont plus hautes et moins évasées a leur orifice. Les autres caractères sont les mêmes, Ie bord est muni de quatre dents bien marquées ; il existe un repli intrathécal {A), peu accentué il est vrai, souvent absent aussi {B). La dactN'lothèque médiane creusée en gouttière communiqué aussi avec la cavité de Thydrothèque. A la base de Tarticle se trouve un fort épaississement, tandis qu'il est plus faible dans l'espèce typique. Les colonies de la station 1 64 portent des cor- bules;leur pédoncule comprend un article hydrothécal normal. Ces corbules sont ouvertes, leurs cótes (fig. XCI), au nombre d'une dizaine de chaque cöté, sont assez étroites et sont munies de dactylothèques écartées dis- posées par paires ; a la base on en trouve une impaire. Il existe aussi des corbules ouvertes chez \ A. pbiina\ ToRREY et Martin (1906) ont montré que les corbules ouvertes appartiennent au sexe male et les corbules fermées au sexe femelle. Les cótes des corbules ouvertes de \ Agl. pluma de la Manche sont plus larges et portent des dactylothèques plus rapprochées que dans la forme du „Siboga". Dimensions : Parties mesurées Var. sibogcz Forme typique de la INIanche Fig. XCI. — Corbule de VAglaophctiia fluina (L.) siboga n. var. X 75- (Stat. 164). Longueur des articles h)-drothécaux . 380-420/7, Largeur des articles hydrothécaux (au milieu) 65-80 ij. Hauteur des hydrothèques .... 310-340^1 Largeur des hydrothèques (a l'orifice) , 135-190 //- 102 J5 0-^80 , 95-1 10 /y, 300-325 IJ. 190-200,6/, lO' A mon avis, on a décrit comme espèces nouvelles des formes qui ne différent pas essentiellement de cette espèce et qui doivent par conséquent tomber en synonymie. Je pense qu'il en est ainsi des Agl. anitidentata et chalarocarpa d'ALLMAN (1885), comme je l'ai déja indiqué (1910). Broch (191 i) considére comme synonymes de Agl. pluma: \ Agl. kirchenpaueri, X^lgl. ododonta de Heller (1868) et X Agl. helleri de Marktanner (1890). Pour moi, X Agl. siiensoni Jaderholm [(1895), p. 18, Taf. II, fig. 9] et sa variété ijiiiiai [Stechow (1909), p, 89, Taf. I, fig. 10 et Taf. VI, fig. 7 — 8] sont aussi dans ce cas ; les hydrothéques sont identiques a celles de l'espèce typique et seule la corbule est plus longue et plus étroite. De même XAgl. inar- ginata Ritchie [(1907), p. 509, pi. XXIV, fig. 70 et Stechow (191 2) p. 372] n'est autre que XAgl. phiina ; Ie caractère distinctif serait que la corbule est ouverte et possède des cótes marginées, or cette corbule est semblable a la corbule ouverte des colonies c? dX Agl. phuna typique et ses cótes sont identiques. Enfin il n'y a pas lieu non plus de considérer XAgl. adriaiica Babic [(191 i), p. 541, fig. i, 2] comme une espèce différente de XAgl. plu7na. Distribution géographique. — Mer du Nord : Northumberland, [Hincks (1868)]; Belgique, [van Beneden (1867)]. Manche: Cótes d'Angleterre, [Hincks (1868)]; Pas de Calais, [Bétencourt (1899)]; St. Vaast, [Billard (1904)]; Roscoff, [Bedot (191 i)]; sur Algue flottante, [Vanhöffen (1910)]. Atlantique : Plymouth, [Hincks (i8ó8), Bourne (1890) et Nutting (1896)]; Irlande, [Ellis (1755) et Duerden (1896)]; Ecosse W. [Ritchie (1910 — n)]; Santander, [Rioja (1906)]; Portugal, [Nobre (1903)]; Méditerranée : G. de Valence [Rioja (1906)]; Naples, [Costa (1842) et M. Sars (1857)] ; Palestine [Stechow (191 2)]. Adriatique : [Heller (i868)[; Ravenne, [Bertolini (1819)]; Rovigno [Marktanner (1890) et Schneider (1897)]. Sud de l'Afrique et Australië, [Kirchenpauer (1872)]. Californie, [Torrey (1902 et 1904)]. Patagonie, [Stechow (1912)]. Si I'on admet la synonymie que je propose il convient d'ajouter : Hes du Cap Vert et Ténériffe pour X Agl. marguiata ; Cap de Bonne Espérance et Natal pour X Agl. chalarocarpa et Japon pour X Agl. Suensoni. Il est a remarquer que cette espèce s'élève peu au N. de l'Europe (exception faite des Hes Britanniques) ; en effet, Hartlaub (1894, 97, 99) ne la signale pas a Helgoland et elle n'est pas citée dans les mémoires de Jaderholm (1909) et Broch (1909) qui traitent des Hydroïdes de l'Europe septentrionale ; enfin elle n'a pas été trouvée sur la cóte E. de l'Amé- rique du Nord, car Nutting (1900) ne la mentionne pas. 3. Aglaophenia elongata (Meneghini) var. sibogcc n. var. Plinnularia elongata MenegHINI (1845), p. 12, Taf. XIII, fig. 2. Plmmilaria elongata (Menegh.), Heller (1868), p. 39, Taf. II, fig. 2. } Aglaophenia vücrodonta PlEPER (1884), p. 217. Aglaophenia elongata (Menegh.), MARKTANNER (1890), p. 262, Taf. VII, fig. 8, 12. Aglaophenia tubiformis MARKTANNER (1890), p. 269, Taf. VII, fig. 4, S, 6, 17. Aglaophenia elongata (Menegh.), Broch, (191 i), p. 34, fig- 10. Stat. 80. — 2°25'S., II7°43' E. Banc de Bornéo; 40 a 50 m.; sable coralliaire fin. — Quatre colonies. Stat. 123. — Baie du Nord, ile Biaru; 27 — 3601.; pierres et Lithothamnion. — Quatre colonies. I04 Fig. XCII. — Aglaophenia elon- gata (Menegh.) siboga n. var. X 148 (Stat. 315). Stat. 250. — Ancrage de Kilsuin, cóte W. de File Kur; 20 — 45 m.; Coraux et Lithotham- nion. • — Quelques colonies. Stat. 258. — Ancrage de Tual, iles Kei; 22 m.; Lithothamnion, sable et Coraux. — Quelques colonies. Stat. 299. — io°52'.4S., i23°i'.iE. Baie de Buka ou de Cyrus; cóte Sud de l'ile Rotti; 34 m.; boue, Coraux et Lithothamnion. — Trois colonies. Stat. 315. — Ancrage a l'Est de Sailus Besar, iies Pater-noster; jusqu'a 36 m.; Coraux et Lithothamnion. — Deux colonies. J'attribue a cette espèce des formes qui ont une tige monosiphonique sans ramifications autres que les hydroclades. EUes se distinguent a première vue par leur port rigide dans l'ensemble et par leurs hydroclades presque perpendiculaires a la tige. Leur taille est Ie plus souvent de 2 a 3,5 cm.; exceptionnellement elle atteint 6 cm.; leurs hydroclades ont jusqu'a 6 mm. La partie basale courte pourvue de dactylothèques se continue sans ligne de démarcation avec la région hydrocladiale. A l'origine des hydro- clades il existe une dactylothèque inférieure et deux dactylothèques axillaires (ventrale et dorsale) ainsi qu'un mameion basal percé d'un orifice. Les caractères de l'hydrothèque sont ceux de l'espèce méditerranéenne ; son bord présente une dent médiane et trois dents latérales de chaque cóté (fig. XCII), parfois on peut voir une dent adcaulinaire faible, c'est la une variation signalée par Broch. On trouve aussi un repli intrathécal qui tantót atteint la face ventrale de l'hydrothèque, au-dessous du point oü la dactylothèque médiane s'ouvre dans l'hydrothèque, tantót s'arrête a mi-chemin ; il existe un épaissis- sement correspondant, a l'intérieur de l'hydroclade, mais on n'en voit Y\g.^; 2. (type). Monostachas fischeri Nuttg. simplex n. var. X 2. (type). 13. — Phunidaria campanula Busk, montrant la ramification irreguliere. X 2. (Stat. 164). Plnniidaria concava n. sp. X 3. (type). Plumidaria buski Bale. x 3. (Stat. 80). Plumularia campanuloides n. sp. v 2. (type). Plumularia buski Bale peculiaris n. var. ■ 2. (type). Plumularia crassa n. sp. X 2. (type). Plumidaria kossoivskie n. sp. X 3. (type). • Plumularia orientalis n. sp. X 3. (type). l) Par erreur du photograveur, les figures de cette planche ont été réduites de '/is- SIBOQA-EXPEDITIE VIK A. BILLARD, HYDKOPOLYPl. / — X 15 >=■ 16 A. BiLLARD ET L. DeVOVE PHOT. PLANGHE II'). Fig. 21. Fig. 22. Fig. 23- Fig. 24. Fig. 25. Fig. 26. Fig. 27. Deux colonies d'inégale taille du Plumularia bcdoti n. sp. X 2. (type). Pliimiclaria ventrjiosa n. sp. X 3- (type)- Plumularia crater n. sp. X 3- (type)- Plumularia habereri Stech. niucronata n. var. Gr. nat. (Stat. 80). Plumularia habereri Stech. elongata n. var. (Stat. 80). Plumularia spiralis n. sp. Gr. nat. (type). Plumularia spiralis n. sp. Une petite colonie. X 2. (type). l) Par eneur du photograveur, les figuies de cette planche ont été réduites de '/15. I SIBOQA-EXPEDITIE VII». A. BILLARD, HYDROPOLYPI. A. BiLLARO ET L. DeVOVE PLANGHE III ■). Fig. 28. — Phmndaria diapliragmata n. sp. Petite colonie. X 2. (type). Fig. 29, 30. — Plumularia insignis AWm. f exilis n. var. Gr. nat. (Stat. 159 et 262). Fig. 31. — Plumularia habereri Stech. mediolineata n. var. Gr. nat. (Pulu-Missa). Fig. 32. — Sibogella erecta n. sp. Gr. nat. (type). F'g' 33- — Polypluniaria cornuta Bale (forme grêle). Gr. nat. (Stat. 320). Fig. 34. — Polypluniaria sibogce n. sp. Gr. nat. (type). i) Par erreuv du photograveur les figuies de cette planche ont été léduite de '/•2(i- SIBOÜA-EXPEDITIE VIK A. BILLARÜ, HYDROPOLYPI. III A. BiLLARD ET L. DeVOVE PHOT. PLANGHE IV). Fig. 35- Fig. i&- Fig. 37- Fig. 38. Fig. 39- Polypliiinaria cormita Bale. (Colonie agée). Gr. nat. (Stat. 274). Polypluiiiaria cornuta Bale. (Colonie moyennement agée). Gr. nat. (Stat. 294). Halicornaria interinedia n. sp. Gr. nat. (type). Halicornaria longlcornis (Busk) siboga n. var. >( 1,5. (Stat. 274). Cladocarpus sibogic n. sp. X 2. (type). ï) Par erreur du photograveur, les figuies de cette planche ont été réduites de '/o' SlBOCiA EXPEDITIE Vil". A. BILLARD, HYDROPOl.YPJ. IV l 36 I il 1' 37 ' / A. BiLLARD ET L. DeVOVE PHOT. PLANGHE V). Fig. 40 Fig. 41 Fig. 42 Fig- 43 Fig. 44, Lytocarpns sibogcc n. sp. Gr. nat. (type). HemicarpHS fasciciilatus (Thornely). Colonie adulte. Gr. nat. (Stat. 320) HemkarpHS fasciciilatus (Thornely). Jeune colonie. >; 2. (Stat. 77). Thecocarpus viyriophyllum (L.) orieyitalis n. var. Gr. nat. (Stat. 153). Thccocarpiis luyriophylluiii (L.) angulatus n. var. Gr. nat. (type). l) Par eneur du photogvavem- les figures de cette planche ont été réduites de '/is- SIBOQAEXPEDITIE VIK A. BILLAKD, HYDKOPOLYPI. A. BiLLARD ET L. DeVOVE PHOT. PLANGHE VI O- Fig. 45. — Aglaophenia aiprcssina Lamx. Gr. nat. (Stat. 144). l) Cette planche n'a pas subi de réduction. SIBOGAEXPEDITIE VII-'. A. BILLARD, HYDROPOLYPI. VI A. BiLLARD ET L. DeVOVE PHOT. Livr. LXX. RESULTATS DES EXPLORATIONS ZOOLOGIQUES. BOTANIQUES, OCÉANOGRAPHIQUES ET GÉOLGGIQUES KNTRr.PtttSKS AtlX INDE3 NKEUI.AN0AISK3 OHIENTAI.ES Cll 189'J — 1900, a bord du BTJBOGrA. S0U3 I.E C0MMAN1)E»IENT BE G. F. TYDEMAN rUBUÉS PAR MA.X -WE il KR Cher de l'eipéilitioii. *I. *n. *iii. IV. *l\iis. V. »VI. *VII. *VIII. *IX. *x. *XI. *X1I. *XIII. XIV. • XV. «XVI. XVII. XVIII. XIX. *xx. *XXI. xxn. XXIII. *XXIVi. XXIV2. *xxv. *XXVI. *XXVI4ii. XXVII. XXVIII. *XXIX. *XXX. *XXXI. XXXII. xxxin. *XXX1V. XXXV. * XXXVI. «XXXVII. XXXVIIl. » XXXIX. *XL. XLI. *XLII. *XLIII. *XLIV. «XLV. XLVI. *XLVII. * XLVIII. *XLIX'. *XLIXi. *L. *LI. *LII. *Lni. *LIV. LV. *LVI. *LVII. LVIII. *LIX. *LX. *LXI. «LXII. LXJII. LXIV. LXV. LX VI. Introdiictiou et Jescription do 1'cxpWition, Mai Web er. I,e batcau et son cqiiipeiiieiit scicntifiqiic, G. F. Tv de ma ii. Résultats bydiograpbiques, G. V. Tjdcman. Foramiuifera, F. W. Winter. Xenophyophora, F. E. Sc huize. Kadiolaiia, M. Ilartmann. Porifera, G. C. J. Vosmacr et I. Ijima '). Hvdropolypi, A. Billard '). Stylasteriüa, S. J. Hickson et MH" II. Jl. Eugland. Siphonophora, MUes Leus et van Iliemsdij k. Hydroniedusae, O. Maas. Scyphomednsae, O. M aas. Ctenophora, Ml'» F. Moser. Gorgouidae, Alcvouidae, J. Versluys, S. J. Hickson, [O. C. Nutting et J. A. Thomson '). reanatulidac, S. J. Hickson. Aetiuiaria, P. Mc Miinich'). Madreporaria, A. Alcock et L. l)öde riei n '). Autipatharia, A. J. van Pesch. Turbcllaria, L. von Graf f et R. K. ven Sturamer. ('cstodes, J. W. Spcugel. Neniatomorplia, II. F. Niei'strasz. Chaetognatha, G. H. Fowler. Nemeitini, A. A. W. Hub recht et MUe G. Wijn hof f. Myzostouiidac, II. K. von Sturamer. Pülychaeta errantia, K. Horst'). Polychacta sedeutaria, M. Caullery et F. Mesnil. Gephyrea, C. Ph. Sluiter. Euteropneusta, J. W. S pen gel. Ptcrobranchia, S. F. II arm er. Hrachiopoda, J. F. van Bemmclcn. Pülyzoa, S. F. II a r m e r. Copepoda, A. Scott'). Ostracoda, G. W. MüUcr. Cirripedia, P. P. C. Hoek. Isopoda, H. F. Nierstrasz. Amphipoda, Ch. Pércz. C'aprellidae, P. May er. Stomatopoda, H. J. Hanseu. Cumacea, W. T. Cal man. Schizopoda, H. J. Hans en. Scrgestidae, H. J. Hansen. necapoda, J. G. de Man et J. E. W. Ihle '). Pantopoda, J. C. C. Loman. Halobatidae, J. Th. Oudemans. Crinoidea, L. Döderlein et Austin H. Clark'). Echinoidea, J. C. H. de Me ij e re. Holothurioidea, C. Ph. Sluiter. Ophiuroidea, R. Kohier. Asteroidea, L. Döderlein. Sülenogastres, H. F. Nierstrasz. Chitonidae, H. F. Nierstrasz. Prosobranchia, M. M. Schepman. Prosübrauchia parasitica, II. F. Nierstrasz et M. M. Opisthobranchia, R. Bergh. [Schepman. Heteropoda, J. J. Tesch. Pteropoda, J. J. Tesch. Lamellibranehiata, P. Pelseneer et Ph. Dautzenberg '). Scaphopoda, Ml'e M. Boissevain. C'ephalopoda, L. J o u b i n. Tunicata, C. Ph. Sluiter et J. E. W. Ihle. Pisces, Mai Web er. Cetacea, Max Web er. Liste des algues, Mme A. Weber '). Halimeda, MUe E. S. Barton. (Mme E. S. Gcpp). Corallinaceae, Mme A. Weber et M. F os 1 ie. Codiaceae, A. et Mme E. S. Gopp. Dinoflagellata. Coccosphaeridae, J. P. Lotsy. Diatomaeeae, J. P. Lotsy. Deposita raarina, O. B. Böggild. Résultats géologiques, A. Wichmann. Siboga-Expeditie LES HYiOlDES DE LIPÉDITIOI 1 lÖGA PAR A. BILLARD Agrégé-Docteur ès sciences (Facultc des sciences de Paris) PLUMULARIID^ /^S^^^s^ Avec 6 planches et 96 figures dans Ie texte Monographie Vila de: UITKOMSTEN OP ZOOLOGISCH, BOTANISCH, OCEANOGRAPHISCH EN GEOLOGISCH GEBIED verzameld in Neder landsch Oost-Indië 1899 — 1900 aan boord H. M. Siboga onder commando van Luitenant ter zee ie kl. G. F. TYDEMAN UITGEGEVEN DOOR Dr. MAX WEBER Prof. in Amsterdam, Leider der Expeditie (met medewerking van de Maatschappij ter bevordering van het Natuurkundig Onderzoek der Nederlandsche Koloniën) BOEKHANDEL EN DRUKKERIJ VOOR ur: KW 1 E. J. BRIL-L LEIDEN ^aj êmm^ hiiiiiiiiimiiimiiiiiimm iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiuantmiHiriwiiiiimiiinm Publié Octobre 1913 Les numéros avec un astérique ont déja paru; ceux marqués i) seulement en parlie Voor de uitgave van de resultaten der Siboga-Expeditie hebben bijdragen beschikbaar gesteld: De Maatschappij ter bevordering van het Natuurkundig Onderzoek der Nedèrlandschc Koloniën. Het Ministerie van Koloniën. Het Ministerie van Binnenlandsche Zaken. ilet Koninklijk Zoologisch Genootschap > Natura Artis Magistra" te Amsterdam. De »Oostersche Handel en Reederij" te Amsterdam. De Heer B. H. de Waal, Oud-Consul-Generaal der Nederlanden te Kaapstad. M. B. te Amsterdam. The Elizabeth Thompson Science Fund. Dr. J. G. de M. te lerseke. CONDITIONS GÉNERALES DE VENTE. 1°. L'ouvrage du „Siboga" se composera d'une série de monographies. 2°. Ces monographies paraitront au fur et a mesure qu'elles seront prêtes. 3'. Le prix de chaque monographie sera différent, mais nous avons adopté comme base générale du prix de vente: pour une feuille d'impression sans fig. flor. 0.15; pour une feuilie avec fig. flor. 0.20 a 0.25; pour une planche noire flor. 0.25; pour une JDlanche coloriée flor. 0.40 ; pour une pliotogravure flor. 0.60. 4°. Il y aura deux modes de souscription : a. La souscription a Touvrage complet. b. La souscription a des monographies séparées en nombre restreint. Dans ce dernier cas, le prix des monographies sera majoré de 25 "/p. 5°. L'ouvrage sera réuni en volumes avec titres et index. Les souscripteurs a l'ouvrage complet reccvront ces titres et index, au fur et a mesure que chaque volume sera complet. Déja paru: , P"x: ^ * Souscriplion Monographies aTouvrapc complet séparécs ie Livr. (Monogr. XLIV) C. Ph. Sluiter. Die Holothurien der Siboga-Expedition. Mit loTafeln. ƒ 6. — / 7.50 2e Livr. (Monogr. LX) E. S. Barton. The genus Halimeda. With 4 plates „ 1.80 „ 2.40 3e Livr. (Monogr. I) Max Weber. Introduction et description de l'expédition. Avec Liste des Stations et 2 cartes „ 6.75 „ 9. — 4<: Livr. (Monogr. II) G. F. Tydeman. Description of the ship and appliances used forscientific exploration. With 3 plates and illustrations ^ 2. — „ 2.50 5e Livr. (Monogr. XLVII) H. F. Nierstrasz. The Solenogastres of the Siboga-Exp. With 6 plates. „ 3.90 „ 4.90 6e Livr. (Monogr. XIII) J. Versluys. Die Gorgoniden der Siboga-Expedition. I. Die Chrysogorgiidae. Mit 170 Figuren im Text „ 3. — ^ 3.75 7e Livr. (Monogr. XVI (z) A, AlCOCk. Report on the Deep-Sea Madreporaria of the Siboga- Expedition. With s plates „ 4.60 „ 5.75 8e Livr. (Monogr. XXV) C. Ph. Sluiter. Die Sipunculiden und Echiuriden der Siboga-Exp. Mit 4 Tafeln und 3 Figuren im Text ^ 3. — ^ 3.75 9e Livr. (Monogr. Vla) G. C. J. Vosmaer and J. H. Vemhout. The Porifera of the Siboga- Expedition. . I. The genus Placospongia. With 5 plates „ 2.40 „ 3. — loe Livr. (Monogr. XI) Otto Maas. Die Scyphomedusen der Siboga-Expedition. Mit 12 Tafeln. „ 7.50 „ 9.50 iie Livr. (Monogr. XII) Fanny Moser. Die Ctenophoren der Siboga-Expedition. Mit 4 Tafeln. , 2.80 „ 3.50 12e Livr. (Monogr. XXXIV) P. Mayer. Die Caprellidae der Siboga-Expedition. Mit 10 Tafeln. „ 7.80 ■„ 9.75 13e Livr. (Monogr. III) G. F. Tydeman. Hydrographic results of the Siboga-Expedition. With 24 charts and plans and 3 charts of depths , 9. — ^ 11.25 14e Livr. (Monogr. XLIII) J. C. H. de Meijere. Die Echinoidea der Siboga-Exp. Mit 23 Tafeln. „ 15. — „ 18.75 15e Livr. (Monogr. XLVrt) René Koehler. Ophiures de l'Expédition du Siboga. ie Partie. Ophiures de Mer profonde. Avec 36 Planches „ 16.50 „ 20.50 i6e Livr. (Monogr. Lil) J, J. Tesch. The Thecosomata and Gymnosoniata of the Siboga- Expedition. With 6 plates „ 3.75 „ 4.70 17e Livr. (Monogr. LVIrt) C. Ph. Sluiter. Die Tunicaten der Siboga-Expedition. I. Abteilung. Die socialen und holosomen Ascidien. Mit 15 Tafeln „ 6.75 „ 9. — i8e Livr. (Monogr. LXI) A. Weber— van Bosse and M. Foslie. The Corallinaceae of the Siboga- Expedition. With 16 plates and 34 textfigures ' „ 12.50 „ i5-5o 19e Livr. (Monogr. VIII) Sydney J. Hickson and Helen M. England. The Stylasterina of the Siboga Expedition. With 3 plates „ 1.50 „ 1.90 20e Livr. (Monogr. XLVIII) H. F. Nierstrasz. Die Chitonen der Siboga-Exp. Mit 8 Tafeln. , 5. — „ 6.25 2 ie Livr. (Monogr. XLV/^) René Koehler. Ophiures de l'Expédition du Siboga. 2e Partie. Ophiures littorales. Avec 18 Planches . • . „ 10.25 „ 12.75 22e Livr. (Monogr. XX Vli^/j) Sidney F. Harmer. The Pterobranchia of the Siboga-Expedition, with an account of other species. With 14 plates and 2 text-figures .'...„ 6.75 „ 9. — 23e Livr. (Monogr. XXXVI) W. T. Calman. The Cumacea of the Siboga Expedition. With 2 plates' and 4 text-figures „ 1.80 , 2.40 24e Livr. (Monogr. hVïa) C. Ph. Sluiter. Die Tunicaten der Siboga-Expedition. Supplement zu der I. Abteilung. Die socialen und holosomen Ascidien. Mit i Tafel. „ — .75 „ i. — 25e Livr. (Monogr. L) Rud. Bergh. Die Opisthobranchiata der Siboga-Exped. Mit 20 Tafeln. „ 11.25 „ 14.10 26e Livr. (Monogr. X) Otto Maas. Die Craspedoten Medusen der Siboga-Exp. Mit 14 Tafeln. „ 9.25 „ 12.50 27e Livr. (Monogr. XIII 0) J. VersluyS. Die Gorgoniden der Siboga-E.xpedition. II. Die Primnoidae. Mit 10 Tafeln, 178 Figuren im Text und einer Karte . . . „ 12.50 „ 16.75 28e Livr. (Monogr. XXI) G. Herbert Fowler. The Chaetognatha of the Siboga Expedition. , With 3 plates and 6 charts „ 4.20 „ 5.25 29e Livr. (Monogr. LI) J. J. Tesch. Die Heteropoden der Siboga-Expedition. Mit 14 Tafeln. „ 6.75 „ 9. — 30e Livr. (Monogr. XXX) G. "W. Muller. Die Ostracoden der Siboga-Exped. Mit 9 Tafeln. „ 3.50 „ 4.40 31e Livr. (Monogr. IV bis) Franz Eilhard Schulze. Die Xenophyophoren der Siboga-Exped. Mit 3 Tafeln . . . . . . „ 2.40 „ 3.— 32e Livr. (Monogr. LIV) Maria Boissevain. The Scaphopoda of the Siboga Expedition. With 6 plates and 39 textfigures „ 4.80 „ 6. — 33e Livr. (Monogr. XXVI) J, W. Spengel. Studiën über die Enteropneusten der Siboga-Exp. Mit 17 Tafeln und 20 Figuren im Text „ 14. — „ i/'-SO 34e Livr. (Monogr. XX) H. F. Nierstrasz. Die Nematomorpha der Siboga-Exp. Mit 3 Tafeln. „ 2.80 , 3.50 35e Livr. (Monogr. XIIL) Sydney J. Hickson und J. Versluys. Die Alcyoniden der Siboga- E.xped. I. Coralliidae, II. Pseudocladochonus Hicksoni. Mit 3 Tafeln und 16 Figuren im Text. „ 2.20 „ 2.75 36e Livr. (Monogr. XXXIrt) P. P. C. Hoek. The Cirripedia of the Siboga Expedition. A. Cirripedia pedunculata. With 10 plates „ 5.40 „ 6.75 Prix : Souscription Monograpbies al'ouvrage complet séparées 37e Livr. (Monogr. XLII«) L. Döderlein. Die gestielten Crinoiden der Siboga-Expedition. Mit 23 Tafeln und 12 Figuren im Text ƒ 8. — ƒ10. — 38e Livr. (Monogr. IX) Albertine D. Lens and Thea van Riemsdijk. The Siphonophore.s of the Siboga Expedition. With 24 plates and 52 textfigures „ '3-50 „ 16.75 39e Livr. (Monogr. XLIX'rt) M. M. Schepman. The Prosobranchia of the Siboga Expedition. Part L Rhipidoglossa and Docoglossa, with an Appendix by Prof. R. Bergh. With 9 plates and 3 textfigures. •...., 4.80 „ 6. — 40c Livr. (Monogr. XL) J. C. C. Loman. Die Pantopoden der Siboga-Expedition. Mit 15 Tafeln und 4 Figuren im Text. „ 6.25 ,, 7.80 41e Livr. (Monogr. LVIc) J. E. W. Ihle. Die Appendicularien der Siboga-Expedition. Mit 4 Tafeln und 10 Figuren im Text . . „ 4.80 „ 6. — 42e Livr. (Monogr. XLIX^) M. M. Schepman und H. F, NierstraSZ. Parasitische Proso- branchier der Siboga-Expedition. Mit 2 Tafeln „ 1.20 „ 1.50 43e Livr. (Monogr. XLIX'^) M. M. Schepman. The Prosobranchia of the Siboga Expedition. Part n. Taenioglossa and Ptenoglossa. With 7 plates ^ 4.50 „ 5.60 44e Livr. (Monogr. XXIXrt) Andrew Scott. The Copepoda of the Siboga Expedition. Part L Free-swimming, Littoral and Semi-parasitic Copepoda. With 69 plates. . „ 26. — „ 32.50 45e Livr. f Monogr. LVI^) C. Ph. Sluiter. Die Tunicaten der Siboga-Expedition. IL Abteilung. Die Merosomen Ascidien. Mit 8 Tafeln und 2 Figuren im Text. „ 5.75 „ 7.25 46e Livr. (Monogr. XLIX't) M. M. Schepman. The Prosobranchia of the Siboga Expedition. Part III. Gymnoglossa. With i plate „ — .80 „ r. — 47e Livr. (Monogr. XIII ij) C. C. Nutting. The Gorgonacea of the Siboga Expedition. III. The Muriceida;. With 22 plates „ 8.50 „ 10.75 48e Livr. (Monogr. XIII^') C. C. Nutting. The Gorgonacea of the Siboga Expedition. IV. The Plexauridse. With 4 plates . .' . • . . . . „ 1.60 „ 2. — 49e Livr. (Monogr. LVIi^) J. K. ^V. Ihle. Die Thaliaceen (einschliesslich Pyrosomen) der Siboga-Expedition. Mit i Tafel und 6 Figuren im Text „ 1.75 „ 2.20 50e Livr. (Monogr. XIII ^^) C. C. Nutting. The Gorgonacea of the Siboga Expedition. V. The Isidse. With 6 plates . . . „ 2.25 „ 3. — 51e Livr. (Monogr. XXXVII)' H. J. Hansen. The Schizopoda of the Siboga Expedition. With 16 plates and 3 text figures „ 12.75 „ 16. — 52e Livr. (Monogr. XIII^^) C. C. Nutting. The Gorgonacea of the Siboga Expedition. VI. The Gorgonellidse. With 11 plates „ 4. — „ 5. — 53e Livr. (Monogr. XV a) J. Playfair Mc Murrich. The Actiniaria of the Siboga Expedition. Part I.' Ceriantharia. With i plate and 14 text figures „ 2.20 „ 2.75 54e Livr. (Monogr. XIII^^) C. C. Nutting. The Gorgonacea of the Siboga Expedition. VII. The Gorgonidïe. With 3 plates. „ 1.20 , 1.50 55e Livr. (Monogr. XXXIX a) J. G. de Man. The Decapoda of the Siboga Expedition. Part I. 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