' nj ' rr : cO : -D i D : D : t-=l ; D i m : <=! : O eijû.V^.^^^'^Çith. RÉSULTATS DES CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAR ALBERT I" PRINCE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC LE CONCOURS DE M. JULES RICHARD Docteur L-s-sciciices, chargé des Travaux zooloi;iques à borJ ♦• Fascicule XXVII Siphouophores provenant des campagnes du yacht Princesse-Alice-^' .' (1892-1902) Par M. BEDOT AVEC qi:atre PLAN'CHES imprimerie de MONACO 1904 aTATJuaâ^i ?.}ia THDAY VIO'Ô H[]^ r^'^^lJ^MCODA ^^I T>IHaJA 0JA40M a a ;-^i A;i3 7U0r-: dJViifiH W0iT33Jïia AS 8U02 cÈUSU"^ a>{AHoi;ï 2ajuî. .m b !od B aoupigolpos xusvstT asb 9^76^- y •.nn ^s\jîix v,\i v.')u^tiCi\\a/3 ish UvjiU'y^otq îv\oAt]^o«oA<:(j'jmen est en général complètement obstrué. De cet axe partent des lamelles secondaires latérales, qui portent elles-mêmes, sur leurs faces, de petites lamelles tertiaires irrégulières. Ces dernières ne sont pas représentées sur la figure 14; elles sont visibles seulement sous un fort grossissement microscopique. Cette disposition rappelle celle que l'on observe dans la tige des Physophorides, avec cette différence que, chez les Anthophyses, les bandes musculaires sont libres au lieu d'être réunies toutes ensemble sous une couverture ectodermique. Chun (3, p. 62) fait remarquer que, chez Aiithofhysa^ le sac à air est entiè- rement renfermé dans la tige qu'il remplit'. K. C. Schneider (S, p. i63) croit que cette disposition est due à une forte contraction de l'animal et qu'elle n'a aucune importance. Il se refuse donc à admettre le genre Anthophysa et fait rentrer VA.for- mosa dans le genre Athorybia. Il me semble impossible de nier l'importance du caractère tiré de la disposition des bandes musculaires. Ce caractère suffirait, à lui seul, à justifier la création du genre Anthophysa. En outre, il est hors de doute qu'zV ny a pas de véritable tige chei l' Anthophysa. On peut s'en rendre compte facilement en jetant un coup d'oeil sur la coupe longitudinale représentée par Chun (», pi. ni, fig. 8). Si la disposition que l'on observe était due, comme le croit Schneider, à une contraction de la colonie, on devrait retrouver, dans sa partie inférieure, la structure typique de la tige; or il n'en est rien. L'exemplaire que j'ai pu mettre en coupes transversales était en très bon état de conservation et ne présentait aucune trace de tige. Mais l'absence de tige est compensée, ici, par une modification d'une partie du ' So bemerke ich dass bei Anthophysa der Luftsack vollstândig in den Stamm aufgenomir.L-n wurde und denselben auslullt. pneumatophore — soit de son aire musculaire — sur laquelle sont insérés les zoïdes de la colonie. L'aire musculaire n'occupe pas exactement la partie inférieure du pneumato- phore, car le plan qui la sépare de l'aire libre n'est pas perpendiculaire à l'axe principal de la colonie; il est placé obliquement sur cet axe. (Comp. Hœckel, S, pi. 12, fig. 8). La structure générale du pneumatophore a été décrite par Chun (3, p. 62) d'après l'étude de coupes longitudinales. Je me bornerai donc à la compléter en donnant quelques renseignements sur la disposition des septums entodermiques. Sur le seul exemplaire d' A . fonnosa que j'aie pu mettre en coupes et étudier, les septums ne présentent pas la disposition régulière que l'on trouve en général chez les Physophorides. Ils sont au nombre de i3, mais inégalement développés (PI. I, fig. i3). Quatre d'entre eux fspcj^ seulement, forment des cloisons complètes s'étendant entre le sac aérifère et la paroi externe du pneumatophore. Les autres, (PI. I, fig. i3 spij, beaucoup moins grands, sont réduits à l'état de petits prolonge- ments de l'entoderme du sac aérifère, qui s'avancent plus ou moins dans l'espace péripneumatique, mais sans arriver à la paroi externe du pneumatophore. Les cloisons complètes sont formées par les septums qui sont le plus rapprochés de l'aire libre (PI. i, fig. i3 spcj. On pourrait croire que cette disposition anormale est due à une rupture des tissus et que tous les septums formaient des cloisons complètes qui se sont rompues lors de la fixation de la colonie. Mais, plusieurs raisons empêchent d'admettre cette opinion. On remarque, en eftet, que sur la coupe représentée par la figure i3, les quatre septums complets sont très bien formés, alors que les autres ne sont pas encore développés, ce qui indique déjà une différence entre ces deux genres de cloisons. Lorsque l'on continue l'examen des coupes, on arrive bientôt dans la région où les septums ont atteint leur développement maximum (PI. 1, fig. i5). On remarque alors que, des quatre septums qui formaient auparavant des cloisons complètes, deux seulement, les deux médians, sont encore fixés à la paroi externe du pneumatophore, tandis que les deux latéraux flottent librement dans le sac péripneumatique. Quant aux autres septums, ils sont beaucoup moins développés et, en examinant attentive- ment l'entoderme de la paroi externe du pneumatophore, on ne voit aucune trace de rupture des tissus aux endroits où ils auraient du venir se fixer s'ils avaient formé des cloisons complètes. Cette structure semble donc être normale. Elle est très probablement en relation avec l'apparition des bandes musculaires dont la disposition a transformé la symétrie radiaire du pneumatophore en une symétrie bilatérale. Les cellules géantes de Chun ne s'avancent pas librement dans l'espace péripneu- matique, mais pénètrent, comme chez les autres Physophorides, à l'intérieur des septums (PI. I, fig. i3 et i5 cgj. Leur disposition ne semble pas être très régulière, car le nombre des enclaves qu'elles forment dans chaque septum est variable. — 8 — Chun (3) a admis que VAthorybia formosa Fewkes, la Pleophysa Agassi^ Fewkes et VAnthophysa Darivini HcEckel, ne représentaient qu'une seule et même espèce. Cela paraît très probable, bien que Ton puisse conserver un léger doute en comparant les dessins représentant les deux espèces de Fewkes. (Cp. 4, pi. 5, fig. 3 et ©, pi. 17, fig. i). Le pneumatophore de ces deux espèces semble avoir une forme différente. Peut-être cette différence est-elle due à l'état de contraction de la colonie. Quoiqu'il en soit, on a admis jusqu'à présent que les fils pêcheurs de VAntho- physa fortnosa possédaient des boutons urticants de deux sortes. Ils ont été décou- verts et décrits par Fev^^kes (4) chez son Athorybia formosa et retrouvés par Haeckel chez VAnthophysa Darmtii qui est certainement synonyme d'Anthophy sa formosa. Les Anthophyses que j'ai étudiées présentaient, à cet égard, un polymorphisme très intéressant. Chez l'exemplaire A, on pouvait reconnaître quatre formes de boutons urticants, qui n'étaient pas réparties sur des régions déterminées des fils pêcheurs, mais mélan- gées. Je les désignerai sous le nom de formes a, p, y et S. Forme a, (PI. i, fig. 4 et 5). — Les boutons urticants ont, ici, une structure à peu près semblable à celle qui a été décrite et figurée par Fewkes (J:, pi. 6, fig. 7 et 8). Ils se composent d'un gros involucre (^z^ transparent, ovoïde ou piriforme, complètement fermé et renfermant le cordon urticant fcj. Au milieu d'une de ses faces sont attachés deux petits filaments terminaux (fj et l'ampoule terminale CaJ. L'extrémité distale du cordon urticant est placée contre la paroi où les filaments terminaux prennent naissance. Sur la face opposée de l'involucre, se trouve une paire d'appendices ramifiés frj qui semblent être creusés d'une cavité communiquant avec celle de l'involucre. La seule différence que l'on observe entre cette forme de boutons urticants et celle qui a été décrite par Fewkes, c'est qu'ici les appendices ramifiés sont placés sur un des côtés de l'involucre, au lieu de se trouver à son extrémité distale et que les ramifications terminales de ces appendices sont renflées à leur extrémité et un peu moins déliées. Mais ces différences ne paraissent pas avoir une grande importance. Forme (3 (PI. i, fig. 6). — Les boutons urticants de cette forme ont été également décrits et figurés par Fewkes (4, pi. 6, fig. 9 et 10). Chez les Anthophyses que j'ai étudiées, l'involucre avait une forme moins sphérique, et son éperon fej était moins long et plus gros. Forme Y (PI. i, fig. 7). — Nous avons ici une forme qui paraît dériver de la pré- cédente, bien qu'elle en soit parfaitement distincte. Le cordon urticant fcj forme, à la partie inférieure de l'involucre, un long prolongement terminé par l'ampoule et les deux filaments terminaux. Il a donc une disposition qui rappelle celle que l'on observe chez VAthorybia rosacea. Je n'ai pas pu voir si l'involucre était percé d'une ouverture pour la sortie du cordon, ou si sa paroi formait simplement une évagina- tion enveloppant ce dernier. L'éperon était toujours bien visible. — 9 — Forme S (PI. i, fig. 8). — Cette forme est caractérisée par un énorme appendice, légèrement recourbé, le pendant fcij, qui prend naissance sur un des côtés de i'invo- lucre et semble être produit par un développement exagéré de l'éperon; mais il ne s'agit pas d'une anomalie, car les boutons se trouvent en assez grand nombre sur la colonie. L'ampoule et les filaments terminaux sont placés à l'extrémité distale de rinvolucre, comme dans la forme p. Nous avons donc, chez cette Anthophyse, quatre espèces de boutons urticants. Il est possible, cependant, que, chez l'animal vivant, la forme fJ puisse se transformer en forme y par une simple extension du cordon urticant, mais je n'ai jamais observé d'états intermédiaires entre ces deux types que l'on peut toujours distinguer facilement. Quant à la forme 8, elle est bien caractérisée et il n'est pas possible de la considérer comme étant une modification accidentelle ou passagère des autres formes^ Exemplaire B. — La seconde Anthophyse a été pêchée au filet fin, en même temps que de nombreux fragments d'autres Siphonophores. Elle était malheureuse- ment en assez mauvais état. Le pneumatophore, intact, portait encore de nombreux tentacules et gonophores, mais il n'y avait plus de boucliers. En outre, les gastrozoïdes avec leurs fils pêcheurs étaient tous séparés de la colonie. Ce pneumatophore, pourvu des bandes musculaires caractéristiques, de tentacules et de gonophores, m'a paru appartenir, sans aucun doute, à une Anthophysa formosa. Quant aux gastro- zoïdes, on ne pouvait les attribuer à aucune des autres espèces de Siphonophores (Calycophores) capturées dans le même coup de filet. Il est donc très probable qu'ils appartiennent à l'Anthophyse, bien que l'on observe chez eux de nouvelles modifica- tions dans la structure des boutons urticants. Le polymorphisme de ces organes est encore plus marqué, ici, que chez l'exem- plaire A. La forme a manque, mais les trois autres p, y et 8 se rencontrent et sont accompagnées de quatre autres formes que nous désignerons par les lettres s, ç, n, 0. Forme s (PI. i, fig. 9). — Le pédoncule (jpJ des boutons urticants des formes précé- dentes a, en général, un diamètre de mêmes dimensions dans toutes ses parties, mais y'^'ç^C ici, la région distale, voisine de l'involucre, est légèrement renflée. La forme e semble /^■N' o^s être une combinaison des formes y et S. Le cordon urticant s'étend au-dessous de^^J^ -^«î-. l'involucre en un prolongement portant, à son extrémité, l'ampoule et les filamentauj' L I 8 R > terminaux. En outre, l'involucre donne naissance à un gros pendant (d) qui rappellev>-V -«fc-t-s celui que l'on observe dans la forme S. Il en diffère, cependant, par le fait qu'il est \^/^.f^* pourvu de deux petits appendices tentaculaires placés sur ses côtés, à peu près à la hauteur de la base de l'involucre (^<3/J. En outre, le pendant semble être divisé par une cloison longitudinale (^c/^) en deux parties, dont l'une communique directement avec la cavité du pédoncule. On peut, sans difficulté, admettre l'homologie des appendices tentaculaires et des appendices ramifiés que l'on trouve sur la forme a, mais leur mode d'attache est différent. Chez ces derniers, il n'y a qu'un seul point d'attache — l'appendice est donc simple à l'origine et se bifurque ensuite (PL i,fig.5rj — tandis que chez les premiers, il y a, dès le début, deux appendices placés en des 10 points opposés (PI. i, fig. 7 atj. Il est probable que le pendant s'est formé aux dépens de l'éperon dont il occupe la place. Forme c, (PI i, fig. 10). — Cette forme est celle que l'on rencontre le plus fréquem- ment. Le cordon urticant (cj est entièrement libre. Il n'est plus recouvert par l'invo- lucre. Celui-ci a presque entièrement disparu et n'est plus représenté que par un petit bourrelet {bj sur lequel l'éperon (ej fait encore saillie. A l'extrémité du cordon se trouvent, comme toujours, l'ampoule et les filaments terminaux. Forme r (PI. i, fig. 11). — Le seul caractère qui distingue cette forme de la pré- cédente, c'est qu'ici l'involucre a subi une réduction encore plus grande et que son éperon a complètement disparu. Forme 6 (PI. i, fig. 12). — Le pédoncule fpj présente, ici, le même renflement que Ton observe dans la forme e. Quant au bouton urticant, il se compose de deux parties distinctes : un pendant, gros et recourbé (dj^ représentant l'éperon et un cordon urticant fc) terminé par l'ampoule et les deux filaments. A la base du cordon se trouve un petit bourrelet que l'on pourrait peut-être considérer, — par compa- raison avec les formes <; et vi — comme étant le reste de l'involucre. Les boutons urticants de cette sorte sont très nombreux et se trouvent intercalés sur le fil pêcheur, sans ordre apparent, au milieu des autres formes. Nous avons donc, chez cet exemplaire B, sept formes de boutons urticants. Et si les exemplaires A et B appartiennent à la même espèce — ce qui me paraît très pro- bable— on pourrait distinguer, chez VAnihophysa formosa, huit formes de boutons urticants. Il est possible que l'on ait atfaire, dans certains cas (p et y; ç et n), à des modifications passagères dues à des états de contraction divers, ou peut-être (9) à un développement incomplet. Mais il semble, cependant, que si certaines formes repré- sentaient des boutons urticants en voie de formation, on devrait les trouver réunies dans une région déterminée du fil pêcheur. Or, cela n'est pas le cas et il ne paraît pas qu'il y ait aucun ordre déterminé dans le mode de répartition de ces différentes formes. Ces observations sont forcément très incomplètes, car il est certain que l'on ne connaîtra bien l'organisation des Anthophyses et la structure de leurs boutons urti- cants que le jour où l'on pourra examiner des colonies vivantes. . Erenna Richardi, n. gen., n. sp. (PI. Il) Campagne de 1897 : Stn. 91 5. Entre le Portugal et les Açores. Sur le câble d'une nasse immergée à 53 10™ de profondeur. Il peut paraître excessif de créer une nouvelle espèce, et même un nouveau genre, pour une colonie de Siphonophores très incomplète, dont on n'a pu étudier que des fragments. Mais nous avons affaire, ici, a un organisme dont les parties — II — conservées présentent des caractères si typiques, qu'il sera toujours facile de recon- naître l'espèce lorsqu'on aura la bonne fortune de la retrouver. En outre, les rensei- gnements que Ton peut avoir sur un Siphonophore habitant probablement les grandes profondeurs de l'Océan et chez lequel on peut distinguer, à première vue, des caractères qui diffèrent essentiellement de ceux de tous les genres connus, ne sont pas sans intérêt. Je le décrirai sous le nom d'Erenna Richardi, en l'honneur de M. le D'' J. Richard, le savant directeur du Musée Océanographique de Monaco. Les fils pêcheurs (PI. n, fig. 6) sont les seules parties de cette colonie que l'on connaisse. Ils sont au nombre de six. Leur longueur est d'environ 1 8™ ; leur diamètre maximum est de 3™"", et va en diminuant d'une extrémité à l'autre. Le fil est divisé en segments, séparés par des constrictions annulaires nettement marquées (PI. n, fig. i cj. En outre, il est pourvu, sur toute sa longueur, d'un sillon au fond duquel se trouve une crête longitudinale (PI. ii, fig. i Ij s'élevant bien au- dessus des bords du sillon. On peut admettre que la crête occupe le milieu de la face dorsale du fil. Les organes urticants (PI. ii, fig. 6 uj sont attachés à la face ventrale du fil, sur la ligne de séparation des segments (PI. n, fig. i atj. Lorsqu'on examine une coupe transversale, on voit que l'axe du fil pêcheur est occupé par un canal tapissé de cellules entodermales (PI. n, fig. lo cej. Autour de ce canal se trouve la lamelle de soutien qui forme un prolongement dorsal se rendant dans la crête fpdj, un prolongement ventral fppj et deux prolongements latéro-dorsaux CplJ- La lamelle de soutien et ses prolongements donnent naissance à des feuillets très minces, serrés les uns contre les autres et dirigés vers la périphérie. Des fibrilles musculaires longitudinales recouvrent toute la surface de ces feuillets et forment, sur une coupe transversale, des rangées de petits points brillants. Le prolongement de la lamelle de soutien qui se rend dans la crête dorsale (PI. II, fig. lopdj est plus épais que les autres; ses feuillets sont moins grands et parais- sent moins serrés. Les coupes passant à la limite des segments du fil rencontrent le pédoncule de l'organe urticant. On voit alors que le canal axial donne naissance à un petit canal perpendiculaire qui communique avec celui du pédoncule. Au-dessus des feuillets de la lamelle de soutien et de la musculature longitudi- nale se trouve une mince couche de cellules ectodermales fectj. Les organes urticants (PI. ii, fig. 3), attachés tout le long du fil pêcheur, sont composés de trois parties distinctes : le pédoncule, l'appareil urticant et l'appendice terminal. Le pédoncule (PI. ii, fig. 3pJ mesure 2 à 3""" de longueur sur environ o"""8 de largeur. Il est cylindrique. Son axe est occupé par un canal très étroit, tapissé de cellules entodermiques. Autour du canal se trouve une lamelle de soutien très épaisse et formant la masse principale du pédoncule. Elle est recouverte extérieurement par l'ectoderme. L'appareil urticant (PI. ii, fig. 3 aiij a une longueur moyenne de 1 2""". Il est formé — 12 — d'un corps allongé, transparent et comprimé latéralement, dont les extrémités vont, en diminuant de diamètre, se relier insensiblement au pédoncule et à Tappendice terminal. Une ligne foncée le parcourt d\m bout à l'autre'. Elle est formée par les cellules d'un canal entodermal (PI. ii, fig. 3 et 12 ce) qui est la continuation du canal du pédoncule et se rend directement dans l'appendice terminal. Le canal entodermal est entouré d'une épaisse couche de grosses cellules trans- parentes. Le long de l'organe urticant se trouve un gros bourrelet de nématocystes (PI. 11, fig. 3 et \2bnJ qui paraît être accolé directement à ses parois; mais, en réalité, il existe une membrane intermédiaire, transparente, servant de trait d'union entre eux. On peut l'observer facilement dans certains cas (PI. n, fig. 12 mi j. Le bourrelet étant un peu plus long que la membrane intermédiaire, présente une partie libre à son extrémité distale (PI. 11, fig. ^IbnJ. Il est sinueux et composé de petits nématocystes ovoïdes mesurant o"""o34 de longueur. Sur ses bords se trouve une rangée de grands nématocystes allongés et légèrement recourbés, mesurant o"""i70 de lon- gueur. Pour faciliter la description de l'organe urticant, on peut donner le nom de face dorsale à celle sur laquelle se trouve le bourrelet. L'examen des coupes transversales de cet organe (PI. n, fig. 5) permet de se rendre compte de sa structure et de la disposition du bourrelet de nématocystes. Au milieu de la coupe se trouve le canal entodermal fcej dont les parois sont remplies de granulations foncées. Il est entouré d'une masse épaisse de tissu transparent fctj formé de grosses cellules. Les contours de ces éléments ne sont pas visibles sur les coupes, maison les distingue facilement en observant directement l'organe (PI. u, fig. \2ct). Autour du tissu transparent se trouve la lamelle de soutien (lsj(\m est très mince sur les faces latérales de l'organe et plus épaisse sur les deux autres faces. Un de ses épaississements correspond à la région occupée par le bourrelet urticant et donne naissance à deux feuillets secondaires (PI. n, fig. bfsj constituant la membrane inter- médiaire. Ces deux feuillets peuvent s'étendre et s'appliquer l'un contre l'autre; dans ce cas la membrane est bien visible (PI. n, fig. 12). Mais le plus souvent ils s'écartent en formant des sinuosités ; le bourrelet vient alors se fixer contre le corps de l'organe urticant et la membrane n'est plus visible (PI. 11, fig. 3 et 4). Le bourrelet, vu en coupe (PI. 11, fig. 5bnJ^ a la forme plus ou moins régulière d'un demi-cercle dont les deux extrémités viennent s'attacher à l'extrémité distale des feuillets secondaires. Il se compose d'une seule couche de nématocystes. L'espace compris entre le bourrelet et les feuillets secondaires renferme des cellules semblables à celles qui entourent le canal entodermal. L'appendice terminal (PI. 11, fig. 2> at et fig. 9), a une longueur de i'"" environ. Il est comprimé latéralement et se termine en pointe. Sa structure est facile à étudier grâce à la transparence des tissus. ' La ligne foncée est parfois interrompue sur une partie de son parcours, mais ce fait est dû, probable- ment, au mode de fixation et de conservation de l'animal. — i3 — Le canal entodermal axial de l'organe urticant passe dans l'appendice terminal et y dessine une ligne foncée (ce) qui s'arrête tout près de son extrémité distale. Il est entouré de grosses cellules claires et transparentes, réunies en un cordon occupant l'axe de la partie terminale de l'appendice (PI. n, fig. 9 ac et fig. 1 1 acj. Un second canal entodermal (PI. n, fig. 3 et 9ce. ? ? 3oo-35o 1000 ? ? NATURE DU FOND — 27 — PROCÉDÉ DE RÉCOLTE ESPECES RECUEILLIES Haveneau Sur le câble d'une nasse immergée à 924" Chalut de surface Sur le câble d'une nasse immergée à 43i5°» Filet fin Chalut de surface Haveneau Chalut de surface Chalut de surface Sur le câble d'un chalut immergé à 4020" Marée Haveneau Haveneau Sur le câble de la sonde remontant de 4400°' Haveneau Chalut de surface Haveneau Sur le câble de la sonde remontant de lySS" Haveneau Chalut de surface Chalut de surface Sur le câble du chalut remontant de 5440°^ Filet fin fixé à une bouée de nasse Sur le câble du chalut remontant de izâom Sur le câble d'une nasse remontant de 53io'" Dans le chalut remontant de 3890™ Filet Giesbrecht Filet Giesbrecht Dans le chalut remontant de i5oo™ Sur le câble de la sonde remontant de 2755™ Velella spirans Forskâl. Bathyphysa Grimaldii Bedot. Rhy^iophysa filiformis Lamarck. Bathyphysa Grimaldii Bedot. Velella spirans Forskâl. Diphyes bipartita Costa. Diphyopsis campanulifera Esch., Porpita umbella O. F. Millier. Ceratocymba sagittata (Q. et Gaim.), Hippopodius luteus (Q. et Gaim.), Crystallomia polygonala Dana, Physophora hydrostatica Forskâl. Ceratocymba sagittata (Q. et Gaim.). Bathyphysa Grimaldii Bedot. Porpita umbella O. F. Millier. Velella spirans Forskâl. Velella spirans Forskâl. Bathyphysa Grimaldii Bedot. Diphyopsis campanulifera Esch. Diphyes bipartita Costa, Diphyopsis campanulifera Esch. Velella spirans Forskâl. Bathyphysa Grimaldii Bedot. Velella spirans Forskâl. Eudoxia campanula Leuck., Abyla trigona (Q. et Gaim.), Anthophysa formosa (Fewkes), Agalmopsis Sarsi Kœll. Diphyes bipartita Costa. Bathyphysa Grimaldii Bedot. Hippopodius luteus (Q. et Gaim.), Anthophysa formosa (Fewkes) Porpita umbella O. F. Muller. Bathyphysa Grimaldii Bedot. Erenna Richardi n. gen., n. sp. Rhy^ophysa Eysenhardti Gegenbaur. Diphyes bipartita Costa. Diphyes bipartita Costa. Diphyes bipartita Costa. Bathyphysa Grimaldii Bedot. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1. Bedot (M.), Bathyphysa Grimaldii n. sp. Siphonophore bathf pélagique de V Atlantique nord, Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert I" Prince Souverain de Monaco, fasc. V. Monaco iSgS. i'''' Bedot (M.), Nouvelles recherches sur la Bathyphysa Grimaldii, Arch. des Se. phys. et nat., vol. i5 (Comptes-rendus de la Soc. de physique, avril igoS). Genève igoS. 2. Chun (C), Bericht i'iber eine nach den Canarischen Insein im Winter iSS-j-iSSS aus- gefiihrte Reise, Sitzgsber. k. preuss. Akad. der Wissens. p. 1141-1173. Berlin 1888. 3. Chun (C), Die Siphonophoren der Plankton-Expedition, Ergebnisse der Plankton- Expedition der Humboldt-Stiftung, vol. 2. Leipzig 1897. 4. Fewkes (J. W.), Notes on Acalephs from the Tortugas, ivith a description of new gênera and species, Bull. Muséum Comp. Zool., vol. 9, n" 7, p. 251-289. Cambridge 1882. 5. Fewkes (J. W.), Report on the Mediisœ collected hy the U. S. F. C. Steamer Albatross in the région of the Gulf-Stream in 1883-1884, Annual Report of the Comm. of Fish. and Fisheries in 1883-1884. Washington 1886. 6. Fewkes (J. W.), On a neip Physophore, Plœophysa, and ils relationships to other Siphonophores, Ann. and Mag. of Nat. Hist. [VI], vol. i, p. 317-322, pi. 17. London 1888. 7. H^CKEL (E.), Report on the scientific résulta of the voyage of H. M. S. Challenger, during the years i8y3-i8'/6. Zoology, vol. 28, part, lxxvii. Report on the Siphono- phorœ. London 1888. 8. Schneider (C. K.), Mittheilungen ûber Siphonophoren. III ^ Systematische und andere Bemerkungen, Zoolog. Anzeiger, vol. 21, p. i53-i73. Leipzig 1898. 9. Studer (Th.), Ueber Siphonophoren des tiefen Wassers, Zeitsch. f. wiss. Zool. vol. 3i. Leipzig 1878. LÉGENDE DE LA PLANCHE I Pages Fig. I. Ceratocymba sagittata (Quoy et Gaimard) 5 L'animal vu par devant X 6. b, bouclier; cga^, cloche génitale mâle; cg-Ç, cloche génitale femelle; co, canaux latéro-antérieurs de l'oléocyste ; ^, gastrozoïde; o, oléocyste. — 2. Ceratocymba sagittata (Quoy et Gaimard) 5 Bouclier vu de profil X 2,5. Pour l'explication des lettres, voir la figure i. — 3. Ceratocymba sagittata (Quoy et Gaimard) 5 Bouclier vu par derrière X 2,5. Pour l'explication des lettres, voir la figure i. — 4. Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Bouton urticant de la forme a vu de face X 40. a, ampoule terminale; c, cordon urticant; /, filaments terminaux; i, invo- lucre; p, pédoncule; r, appendices ramifiés. — 5. Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Boulon urticant de la forme o vu de côté X 40. Pour l'explication des lettres, voir la figure 4. — 6. Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Bouton urticant de la forme p X 5o. e, éperon. Pour l'explication des autres lettres, voir la figure 4. — 7. Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Bouton urticant de la forme y X 5o. Pour l'explication des lettres, voir les figures 4 et 6. — 8. Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Bouton urticant de la forme 8 X 40. d, pendant. Pour l'explication des autres lettres, voir les figures 4 et 6. — 9. Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Bouton urticant de la forme e X 35. at, appendices tentaculaires; cl, cloison longitudinale divisant le pendant en deux parties ; d, pendant. Pour l'explication des autres lettres, voir la figure 4. — 10. Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Bouton urticant de la forme 5 X 3o. b, bourrelet représentant l'involucre; e, éperon. Pour l'explication des autres lettres, voir la figure 4. Al.lil-RT !•=« l-'l^lXCIi 1)1-: ,MO.\.U:0 CAMHSCIHNT SIPHOXOPHORES ' \\ 4 [i| , 3 lit-/' n A '■'% "^ç^l; 5- e v^'îl- ?' \-& H 12 14 •.s"..:-^, f '-^n 7"/' «Js .fcm /U/i r/m ' ■bm s/u i.>Df "^ 1-5 CERATOCYMBA SAGITTATA (QUOVi GAI MARI.)) 4-15 A\'rHC)l'li>'SA l-OI^MUbA i l-HWKhh' LÉGENDE DE LA PLANCHE I (Suite) Pages Fig. 1 1 . Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Bouton unicant de la forme t] X 3o. ^ La partie proximale seule est représentée; la partie distale est semblable à celle de la forme précédente. Pour l'explication des lettres, voir les figures 4 et 10. — 12. Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Bouton unicant de la forme 0 X 3o. Pour l'explication des lettres, voir les figures 4 et 8. — i3. Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Coupe transversale du pneumatophore, d'après une photographie X i5. bm, bandes musculaires; cg, cellules géantes; ects, ectoderme du réservoir à air; ents, entoderme du réservoir à air; epn, espace péripneumatique; pep, paroi externe du pneumatophore ; rpn, réservoir à air du pneumatophore; spc, septums complets ; spi, septums incomplets. — 14. Anthophysa formosa (Fewkes) 5 Coupe transversale d'une bande musculaire X gS. cen, canal entodermal; ect, ectoderme; ent, entoderme; /, lamelle de soutien. — i5. Anthophysa formosa (Fewkes) Coupe transversale du pneumatophore, d'après une photographie X i5. Pour l'explication des lettres, voir la figure i3. LÉGENDE DE LA PLANCHE II Pages Fig. I. Erenna Richardi n. sp lo , Morceau de fil pêcheur, grossi environ 4 fois. c, constrictions annulaires; /, crête longitudinale; at, cicatrice au point d'attache du pédoncule d'un organe urticant. — 2. Erenna Richardi n. sp 10 Coupe transversale de l'appendice terminal de l'organe urticant dans la région moyenne X 95. et, cellules transparentes ; ctd, crête dorsale; ces, canal entodermal secon- daire; ce, canal entodermal axial. — 3. Erenna Richardi n. sp lO Organe urticant X 6. at, appendice terminal; au, appareil urticant; fcn, bourrelet de némato- cystes; ce, canal entodermal axial; ce5, canal entodermal secondaire; org, organe de l'appendice terminal; p, pédoncule. — 4. Erenna Richardi n. sp 10 Partie de l'organe urticant X i5. ce, canal entodermal axial; ces, canal entodermal secondaire; /tn, extrémité libre du bourrelet urticant dans sa région distale. — 5. Erenna Richardi n. sp 10 Coupe transversale de l'appareil urticant X 35. bn, bourrelet urticant; ce, canal entodermal axial; et, cellules transpa- rentes; /s, feuillets secondaires de la lamelle de soutien; Is, lamelle de soutien. — 6. Erenna Richardi n. sp lO Fil pêcheur de grandeur naturelle. u, organe urticant. — 7 et 8. Erenna Richardi n. sp lo Coupes transversales de l'organe urticant dans la région des organes de l'appendice terminal X 95. ce, canal entodermal axial; ces, canal entodermal secondaire; ctd, crête dorsale; ctv, crête ventrale; tes, lamelle de soutien; org, amas de cellules granuleuses formant les deux organes de l'appendice. — 9. Erenna Richardi n. sp lo Extrémité distale de l'appendice terminal X i5. bm, bandes musculaires; ce, canal entodermal axial; ces, canal entodermal secondaire; et, cellules transparentes; org, organes de l'appendice. ALBi-;iv''r y^." prwœ dh monacm < vm-si ihxt. sipii()\onioiv'i:s l'i.ii. <^ LÉGENDE DE LA PLANCHE II (Suite) Page» Eig- 10- Erenna Richardi n. sp lo Coupe transversale d'un fil pêcheur X 35. ce, canal entodermal; ect, ectoderme; ipà, prolongement dorsal de la lamelle de soutien; fl, prolongement latéro-dorsal de la lamelle de soutien; p, prolongement ventral de la lamelle de soutien. I I. Erenna Richardi n. sp lo Coupe transversale de l'appendice terminal près de l'extrémité distaleXçS. ce, canal entodermal axial; cf, cellules transparentes; c/i, crête dorsale; civ, crête ventrale. — 12. Erenna Richardi n. sp lO Partie proximale de l'organe urticant X i2- ce, canal entodermal axial ; ci, cellules transparentes ; bn, bourrelet urticant; mi, membrane intermédiaire. LEGENDE DE LA PLANCHE III Pages Fig. I. Bathyphysa Grimaldii Bedot 14 Fragment d'une colonie de grandeur naturelle (d'après une photographie). f, pneumatophore; />r, pneumatozoïde; t/j^, bourgeons de pneumato- zoïdes. — 2. Bathyphysa Grimaldii Bedot 14 Partie d'une coupe transversale d'un pneumatozoïde, montrant la disposi- tion de l'ailette X 36. ect, ectoderme; ent, entoderme; h, lamelle de soutien; el, espace libre formé à la base de l'ailette par la lamelle de soutien ; ris, replis longitudinaux de la lamelle de soutien. — 3. Bathyphysa Grimaldii Bedot 14 Zoide observé sur une colonie X 6. t, tige de la colonie; r/, replis longitudinaux; /)0, proéminence située près de l'ouverture du zoide;/, filament tentaculaire; cp, corps pigmenté. — 4. Bathyphysa Grimaldii Bedot 14 Partie d'une coupe longitudinale d'un pneumatozoïde passant par le canal et le bouton dorsal X 82. ect, ectoderme; e;!«, entoderme; /s, lamelle de soutien; f/jf, canal du pneu- matozoïde; rfe, enfoncement de l'entoderme dans la région du bouton dorsal. — 5. Bathyphysa Grimaldii Bedot 14 Fragment d'une colonie montrant le pneumatophore et une petite partie de la tige, de grandeur naturelle. (D'après une photographie). ■p, pneumatophore; h-p^, bourgeons de pneumatozoïdes. — 6. Bathyphysa Grimaldii Bedot 14 Coupe transversale de la tige dans la région des pneumatozoïdes X 36. ect, ectoderme; ent, entoderme; Is, lamelle de soutien; fis, feuillets externes de la lamelle de soutien; pis, prolongements internes de la lamelle de soutien; enc, enclaves entodermiques dans la lamelle de soutien ; et, canal de la tige; si, sillon longitudinal de la tige. — 7. Bathyphysa Grimaldii Bedot 14 Fragment d'une colonie montrant le pneumatophore et une petite partie de la tige, de grandeur naturelle. (D'après une photographie). p, pneumatophore; hp^, bourgeons de pneumatozoïdes. — 8. Bathyphysa Grimaldii Bedot 14 Pneumatozoïde X 4. ep, extrémité proximale; eà, extrémité distale; ap, ailettes; cmv, crête mé- diane ventrale. .\i.l!i:K'T I'-" l'Iv'lXt.r Di; AIOXAC.O. CAMRSCIH.NT '» ^. ■'i»\ ■ rh ...an l'Iix- sinii)\()ni()i,'i:s n, m. 4 ml qr/. ^% <-