'^ X t^» ^^ SPÉCIES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE DES COQUILLES VIVANTES FABIILLE DES GANALIFERES DEUXIÈME PARTIE LIBRAIRIE J.-B. BAILLIERE ET FILS Le Spécies et Iconographie des Coquilles, de Kiener, continué par M. P. Fischeu, continue à paraître par livraisons. 140 livraisons sont en vente. Prix de la livraison grand in-8° raisin, figures coloriées. . 6 fr. La livraison in-4° vélin, figures coloriées. ....... l'i fr. Les livraisons 139 et 140 contiennent le texte complet du genre Turbo, rédigé par M. Fischer, 128 pages et 6 planches nouvelles. Voici la liste des monographies parues, avec le nombre de pages et de planches dont elles se composent, et le prix auquel chaque famille, chaque genre, se vendent séparément format grand in-8° : .y?» FAMILLE DES ENROULÉES i Tol Pages PI. Prii G. Porcelaine (Cypraea, Lin.). . 1G6 57 57 fr — Ovule (OvuZa, Brug.). ... 26 6 6 — Tarière (l'erete^uw, Lam.). .311 — Ancillaire (AnciZ/arta, La.m.). 29 6 C — Cône (Conus, Lin.) 379 111 111 ~m FAMILLE DES COLUMELLAIRES i toi. G. Mitre (Mitra, Lam.) 120 34 34 Volute (Voluta, Lam.). . . . 69 52 52 JIarginelle(ifar5fîne//a. Lam.) FAMILLE DES AILÉES 1 lOl. 44 15 13 99 G. Rostellaire (Rostellaria, Lam.) 14 4 4 Ptérocère (Plerocera, Lam.) 15 10 10 — Strombe [Strombus, Lin.). . 68 34 34 48 famille des camalifâses 3 toi. G. Cérite (Cerithium, bnuo). . 104 52 32 — Pleurotome (Pleurotoma) . . 84 27 27 — H'useau (Fusus, Lam.). ... 62 51 3t — Pyrule (Pyt-iila, Lam.). ... 54 15 15 — Fasciolaire(Fascto2arta,LAM.) 18 13 13 — Turbinelle (Turbinella, Lam.) 50 21 21 — Cancellaire (Cancellaria) . . 44 9 9 — Rocher (Murex, Lam.). . . . 150 47 47 — Triton (Triton, Lam.). ... 48 18 18 — Ranelle (Ranella, Lam). . . 40 15 15 famille des purpcrifèi^e^ î toi. PigtB PI G. Cassidaire (Cassidaria, Lam.) 10 — Casque (Cassis, Lam.). ... 40 — Tonne (Doliuni, Lam.). ... 16 — Harpe (Harpa, Lam.). ... 12 — Pourpre (Purpura. A dans). . 151 — Coloinbelle(CoZum&ena,LAM.) 65 — Buccin (Buccinum, Adans). . 108 — Eburne (Eburna, Lam.). . . 8 — Struthiolaire (Slruthiolaria). 6 — Vis (Terebra, Lam.) 42 PI. Mi 2 2!r 16 k; 5 5 6 6 46 46 16 16 51 51 3 3 2 -> 14 14 14i famille des turbinacees i toi. G. Turritelle (Turritella, Lam). — Scalaire (Scalaria, Lam.). . — Cadran (Solarium, Lam.) . . — Roulette (Roiella, Lam.) . . — Dauphinule(De/p/itnu/a, Lam) — Phasianelle (Phasianella) . . — Turbo (Turbo, Moutf.). . IV-128 — Troque (Truchus, Lm.). (En cours de publication, .sera terminé par M. Fischer). . > 14 7 4 3 4 5 43 56 famille Da.S PLICACÉES G. Tornatelle (Torna^e«a, Lam). 6 1 — Pyraiiiidelle (PyramidcUa) . 8 2 14 famille des mïaires G. Thracie (Thracia, Leach) . . 7 2 2 Prix des 140 livraisons parues in-ot tavo, 840 fr. Prix d'une reliure de luxe, dos en maroquin, les planches montées sur onglot, tranche supé- rieure dorée, 6 fr. le volume in-octavo. On peut acquérir chaque famille, chaque genre, format in-4'' au double du prix indiqué ci-dessus pour l'édition in-S". PARIS — IM.'>. SIMON R.VÇON ET CO.Ml'., RUE d'ERFURTH, 1. SPÉCIES GENERAL ET ICONOGRAPHIE DES COQUILLES VIVANTES Comprenant la Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Pans LA COLLECTION LAMARCK CELLE DD PRINCE MASSÉNA (APPARTENANT MAINTENANT A M. B. tiELESSERl) ET LES DÉCOUVERTES RÉCENTES DES VOTAGBURS Par L.-G. KIENER Conservateur des collections du Muséum d'Histoire naturelle, CONTINUÉ Par le docteur P. FISCHER Aide-naturaliste au Muséum d'Histoire naturelle FAMILLE DES CANALIFÈRES DEUXIÈME PARTIE PARIS J.-B. BAILLIÈRE ET FILS 19, RLE HAUTEFEUILLE, PRÈS DU BOULEVARD SAINT- G ER M A IN •*î^ r^w ^■* ' - . • ^ .■ V 1^- f* •*■«, GENRE PYRULE. PYIIULA, LàM.) 3!^^ Coquille subpyriforme, canaliculée à sa base, ventrue à sa partie supérieure , sans bourrelets au dehors , ayant la spire peu élevée ou surbaissée; columelle lisse, bord droit sans échancrure ; opercule corné, ovalaire, ongui- culé, à lamelles concentriques et à sommet terminal. p. testa suLpyriformi, basi canaliculata, supernè ventricosa ; varicibus nallis ; spirâ brevis, interdùm «ubretusa; columella laevts, iabrum non fî«sum ; opercu- lum'corneuni. ^- -' Animal à muffle allongé, dont les tentacules sont pe- tits, peu développés, cylindriques, ayant les yeux placés à leur base ; le pied est subquadrilatère, sillonné à sa par- tie antérieure, muni à sa partie postérieure d'un opercule assez grand, ovalaire, régulièrement onguiculé; une très-longue trompe cylindrique sort assez communément entre les tentacules ; la cavité branchiale est vaste, et porte au côté gauche un long peigne à lamelles fines et serrées ; le second peigne est fort petit ; le siphon qui introduit l'eau dans la cavité pulmonaire est assez gros et court ; il ne fait que légèrement saillie au delà du canal; l'or- gane excitateur du mâle est long, un peu courbé dans sa longueur et crochu à son extrémité. Les coquilles du genre Pyrule onl élé confondues par Linné dans ses Murex ; il en plaça les espèces minces dans son genre 1 ■ ■» 56043 2 Gf.NRC PYntTLE. t Balle, quoiqu'elles fussent canalicnlées. Bruguière les comprit parmi les Fuseaux. Lamarck, \eprem'\ev {Système des animaux sans vertèbres,''.l80l), établit la séparation des Pyrules et des Fuseaux deBruguière, séparation qu'il moliva sur les proportions relatives delà spire et du canal; mais ces caractères ont bien peu de valeur dislinclive, et en examinant les caractères prédominants des Pyrules, on s'assure au contraire qu'ils n'appartiennent pas d'une manière exclusiveà ces coquilles, mais qu'ils se retrouventdansun certain nombre de véritablesFuseaux. Cela est si vrai, que Lamark lui-même", entraîné par des rapports de forme, a laissé parmi les Pyrules des coquilles qui appartiennent sans aucun doute aux Fu- seaux de Bruguière; on voit déjà dans quelques espèces de ce der- nier genre, que la spire devient plus courte, et le canal pluslarge, ce qui marque le passage (très-peu sensible, il est vrai) entre les deux genres; et lorsque l'on a observé avec quelquesoin,lesdiverses formes que prennent plusieurs fuseaux, on peut suivre sans inter- ruption les nuances presque insensibles qui effacent la séparation des deux genres, en sorte que quelques espèces ne peuvent pas plus se ranger parmi les Pyrules que dans les Fuseaux, mais font évidemment partie de l'un et de l'autre genre par la réunion de tous les caractères déterminés : le Fuseau mexicain, entre autres, est une de ces coquilles ambiguës que l'on pourrait tout aussi bien introduire dans les Pyrules. Ces considérations doivent donc engager les conchyliologues à suivre l'opinion de plusieurs savants de ces derniers temps, qui ont cherché à réunir en un seul le genre Fuseau et le genre Pyrule. D'ailleurs l'animal des pyrules a une ressemblance incontestable avec celui des principales espèces de fuseaux. Les Pyrules, comme les Fuseaux, sont des coquilles marines qui, en général , liabitent les climats chauds; elles sont le plus ordi- *• «tf "^ naireraent d'un médiocre volume, oblongues ou subarrondies, i ' ^- ayant une ouverture élargie terminée par un canal plus ou moins ■ , ^ * " long, et légèrement échancré à la base. Lamarck a fait connaître * • "j^. ' . vingt-huit espèces vivantes de ces coquilles, parmi lesquelles j'ai ^' ^' dû en supprimer quatre, que j'ai reportées dans les pourpres dont elles doivent sans aucun doute faire partie. Ce sont: les Py- rules bezoar, abbreviata^ neritoidea et deformis; plusieurs autres aussi m'ont paru tellement semblables aux Fuseaux, que j'ai cru devoir les faire rentrer dans ce genre, selon la division qui existe encore à présent: je citerai, entre autres, ]à Pyrula tuba el la P. elongata. ' On peut diviser les Pyrules en quatre groupes : 1° les espèces sublusiformes , à canal assez long; 2° les espèces à spire courte ■#• ■« GKNRK PYRULE. 3 el à ouverlure fort grande; 3° les espèces subglobuleuses à canal court ; 4° les espèces à test mince, et à spire très-courte. Lescoquiliesqui composent surtout cette dernière section rap- pellent la forme d'une figue ou d'une poire, comme l'indique le ^^tÊ- nom quileura été donné. ■'" '^'\ ,/;f^ . — " — Premier g^roupe. *!W' ■ -I^P^ M A . Espèces subfusiformes , à spire médiocre et à canal plus . ou moins allongé. % .^ ■»- 1. PT^^UXiE B09IB£G, Pyrnla carica^ Enctclop. ^ (Gollecf. Lam. et Mus. ) , Lister, Concli.^ t. 88o, fig. 3 b. PI. m, Bg. <. i' .^ -• p. testa pyriformi, ventricoso-tumidâ, crassû, ponderosa, transversim te-',; || ■-,-, nuissimè striatâ, albido-fulvâ ; ultimo anfractu supernè unicâ scrie tuberculato; -ij*" «uperioribus basi tubercuHreris ; caudà breviasculâ. .3^- :■'*■ Coquille oblongue, renflée dans le milieu, à spire courte, conique, formée de six tours un peu déprimés en dessus, garnis à leur base d'un seul rang de tubercules pointus et coniques ; la suture est légèrement enfoncée ; le dernier tour est ventru à sa partie moyenne ; les tuber- cules y sont plus gros que sur les autres tours, et creusés en dessous; il se termine en un canal large el peu pro- •>-H* % * GENRE FYltULE. k longé; la surface de celte coquille semble lisse, cependant on aperçoit au sommet des tours quelques fines stries ob- solètes , de profondes strieslongitudinales d'accroissement les sillonnent aussi dans leur longeur. L'ouverture est as- sez grande, ovalaire , d'une belle couleur orangéf^ ; la co- lumelle est épaisse, aplatie vers son milieu, contournée ensuite; elle est accompagnée d'un bord gauche appliqué dans sa longueur ; ce bord couvre en partie une fente ombilicale assez large , creusée à la base de la columelle. Le bord droit est mince ; il présente à sa partie supérieure un angle qui correspond au rang de tubercules de la sur- face. La coloration de cette coquille est d'un cendré terne, quelquefois d'un blanc fauve. Long. 6 pouc. Habite les mers du Nord ? Espèce assez commune dans les collections; elle est grande, épaisse et souvent très-rem brunie ou coloréa par le limon. a. PTRUIiE BUCÉPHALB, Prntla bucephala^ L\M. ( Gollect. Lam. ), Lister, Conch.^ t. 885, Kg. 6 b. PI. IV, f.;;. 4. P. testa pyriformi, crassâ, ponderosà, anteriùs inuricatâ, pallidè fulvâ ; ul- time anfractu duplici série tnberculorurn armato; tuberculis seriei superiori»- *^, mult ) majoribus; caudâ snicatâ, subumbilicatà. Coquille oblongue, subpjriforme , pesante, à spire courte et conique ; on y compte six à sept tours aplatis. GENRE PYRULE. 5 Striés transversalement et munis à leur base d'une série de tubercules pointus ; la suture est peu profonde, légèrement onduleuse ; le dernier tour est très-grand ; il est couronné à sa partie supérieure de sept ou huit gros tubercules épais et déprimés, et vers le milieu de sa longueur il est également garni d'une autre rangée de tubercules beau- coup plus courts, quelquefois même réduits à desimpies nodosités ; au-dessous de ces tubercules, le reste du tour jusqu'à la base est muni de sillons transverses; le canal est court, large, et a son extrémité un peu relevée vers le dos de la coquille. L'ouverture est ovale, allongée; laco- lumelle, très-épaisse, est légèrement arquée dans sa lon- gueur; elle est revêtue d'un bord gauche appHqué et as- sez épais qui laisse à découvert une fente ombilicale plus ou moins grande, circonscrite par un bourrelet saillant et obliquement contourné. Le bord droit est mince, tran- chant , un peu crénelé vers la base. Sous un épiderme d'un blanc verdâtre, cette coquille est d'un fauve clair uniforme, quelquefois d'une couleur de chair un peu pâle. Long. 4 pouces 9 lignes. l' Habite l'océan Indien, les côtes des îles Sechelles. Celte coquille a de grands rapports avec la précédente; loules deux paraissent se joindre intimement par quelques-unes de leurs variétés : il est présumable qu'on les réunira par la suite en une seule espèce, comme l'avaient déjà fait quelques anciens auteurs. La P.hucephala est appelée vulgairement la lête de taureau.; O GENRE PYROLB. 3. PVRUI.E CHAUVE-SOURIS. Pj-rula vespertilh, Lam. ( Gollect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch., t. 884, fig. 6. a. PI. V, fig. ti . !;»->; ; •.:■;■, .{■, s . '. ., ■ : . - . : : . ■ ■ . p. testa subpyriformi, cra«sâ, ponderosâ, anteriùs muricatâ^ «padiceo-ru- feccente ; ultimo anfractu supernè tuberçulis compressis coronato; spirâ exser- tiusculâ; s^ituris simplicibus ; car.dà sulcatâ, subumbilicatâ. Coquille subpyriforme, épaisse, ventrue dans le milieu, atténuée à ses extrémités ; sa spire est conique, pointue, composée de six à sept tours aplatis en dessus, carénés dans le milieu, présentant un rang de gros tubercules al- longés et costiformes; ces tours sont aussi garnis de sil- lons transverses, qui diminuent peu à peu , il en reste à peine quelque trace vers la moitié du dernier tour ; celui-ci est fort grand, se prolongeant à la base en un canal large, profondément sillonné en dessus et un peu relevé à son extrémité. L'ouverture est oblongue, de couleur cha- mois à l'intérieur ; le bord droit est mince, tranchant, très-finement crénelé à la base, vers l'endroit où abou- tissent les sillons transverses; il est liséré de brun ou de fauve, et forme constamment à son sommet un an- gle qui correspond à la carène extérieure; la colu- melle est très-épaisse et arrondie; le bord gauche qui l'accompagne est assez mince à sa partie supérieure et s'épaissit vers sa base où il couvre en partie une fente G£.>RE PTRCLt?. ^ ombilicale. La coloration de celte coquille est d'un fauve brun uniforme. Long. 4 pouces 1/2. Habite l'océan Indien, «Jans le détroit de la Sonde, la mer t\u Sud, les côtes du Mexique. Une variété de cette Pyruie dont le dernier tour est dépourvu de tubercules a été établie comme espèce distincte, par M.Deshayes, dans le voyage de M. Bellanger aux ludesorientates (p. 422, pi. 2, fig. 5), sous le nom de Pyrula fulva. 4. P-S-RULI: SINISTRALE, /')Tw/ulaj) ri 2 i.Pyi'ulc palulée a.Pyinile id. var" .l.Pvrule inéloiig;ène var f'J^yrula palula .) f Pi/ rida /ne/onçena oar f^/ Jioch puui Publii par J. B. BaïUière et filB.Pan.s THE VmMI OF m UWVERSITY OF IIU«31S PYRULE (pyrala) n.3. a.Pvi'ul^ cib'iiie . {Pyrdia carim Laml fl\/rii/rt rifrina .laml 7îocA./>ù Pviblic par J. B, Bailliere et fils, Pans. THE vmm OFTHE PYRULE (p^vrula) PI.4- 1. Pyrule bucéptale . a.PvTiJe écailleuse . (Fi/ rida Inivephala . Cam .) uPyru/tf .i'T- Baillic^re f^ fil s. Paris. THE UBRARY OF THE UHWERSITY OF IIURO'S PYllULE (Pyrula ) PI. i.PyiTile radis . s.lVrule^ ano^ulcuse (Pyrula râpa, lam.) fFyruÙL anyidaài.Iain./ Pilblié par -T. B.BailUère et fils, Pans . THE mmi OF ItîE PYRULE (pyrula) i.l^Tiile caiidelati'e . a.Pyi'ule sinish'ale vai' . (Pj/rula candefaérum/.Zam.) (fyrula pervenm var .""/ HeeA pùhje . Pablié par J. B , Bailhère et fils, Pans . r 8F THE ylPERsiTT Qf rcerffns PYRITLE (IVi-ula; PI.. 1 IVrule sinislrale . fl'i/rula pcruersa . Zam / -i.Pvi'ule .d.vai'.'' (Fijrula id var^""^ I Publié par J, B . Baillièreet f;is. Par. s THE IIBRARY OFÎHE UHIVERSUY Of ItOîlOIS P^TIULE (Pviula) n.io . i.Pyinile à gouttière . a.Pyriile à ç^ouHièrc var . fPj/rula spiraùv,Larw.) fl\/ru/a j-pirafa atar. J Publié par J. B. Bailliére et fils, Paris. THE LIBRARY OFTHE UMiVERSlTY fiF t»*»»8»« PYRULE (Pvrula; PI. II. PvTulc de Dussumior. fPi/ruia Dussu/iue/'i liUency Pe/a/iayc pi. Publié par J.B. Baillière et fils, Pa.r THE LIBRARY OFTHE UMIYERSIiy ÛF ILLINOIS PYIIULK (pyiula) PI. 12. i.Pyi'Vile réticulée . a.Pyrule vcnlrue . .r , PatUe par J. B . Baillière et fils, Paris fPi/ru/a re/jcit/af^a .Zani.j Ul/ri//a Of/l/riCO.i'ff .IbmrSy.J THE LiBHARY OFTHE uwYERSiîy ûF mnm PYllULK (Pyrula) Pl.i3. i.PyruIe fiçue . fJ\/rii/,,^,,^ PubUe p.r J.B. BadUere et fiU.Pa.is, ^-"- ■ THE LIBRARY OF THE UISWEP.SITÏ ÛF inaîîsis PYRULE (Pyrulaj PI . i5. V ^gr--*-*- 1 Pyriil*' rayée a.Pyrule tête plate. }ie/a/u,f/c pùi^ Publié par J.B.Baillitre et fils Paris fPi/rulct lineata Zam.) ^Pyrula jpirillus . J.amj THE LIBRARY OFÎHE GENRE FASCIOLAIRE. (FASCIOLARIA, Lam.) Coquille subfusiforme , le plus souvent renflée dans le milieu , canaliculée à la base , sans bourrelets persis- tants, ayant sur la columelle, près du canal, deux ou trois plis obliques. Opercule corné. Testa subfusiforrais, vel ventricosa; basi canalicuiatâ^ varicibns nuUis. Colu- mella plicis duabus seu tribus valdè obliquis instructa. Operculum comeum. L'animal a le pied ovalairë^'éj^s, élargi en avant, portant à sa partie postérieure un opercule assez grand, ovalaire, bien régulièrenierit onguiculé. La tête est mé- diocre ; les tentacules sont cylindracés, pointus au som- met, peu allongés ; les yeux sont petits , placés à la base externe des tentacules, sur un léger renflement. La langue est assez longue, recourbée, pourvue d'un petit ruban membraneux, qui est couvert de légères aspérités, mais sans crochets bien apparents. Le genre Fasciolaire fut créé par Lamarck, dans son Système des animaux sans vertèbres , pour réunir un certain nombre de co- quilles que Linné confondait dans les Murex et Bruguières dans les Fuseaux. Ce sont des coquilles qui ont constamment deux ou trois plis obliques sur la columelle; mais si l'on compare les deux genres Fuseau et Fasciolaire, l'on se demande pourquoi Lamarck les a séparés. Ce dernier genre n'est fondé que sur des carac- tères superficiels et de peu de valeur. Les plis qui sont regardés comme caractère dislinclif se retrouvent dans quelques Fuseaux, tandis que dans certaines Fasciolaircs ils sont seulement rudi- mentaires et à peine visibles; ce qui confirme encore l'analogie I 2 GENRE FASCIOLAIRE. des deux genres, c'est l'analogie de leurs animaux; on ne peut apercevoir aucune différence bien sensible dans la forme de ceux- ci, ni même dans leur organisation. M. Quoy a mentionné ces faits dans son important travail qui fait partie de la zoologie du Voyage de l'Astrolabe ; cet auteur a été plus loin : il a formé une simple division du genre Fuseau, de la Fasciolaria Pilamentosa et de la trapezium; déjà d'autres auteurs n'avaient considéré les Fasciolaires que comme sous-genre des Fuseaux : c'est ainsi que M. Cuvier les a classées dans son Règne animal, les plaçant immédiatement après les Pyrules, et n'envisageant ces deux genres que comme groupes du précédent. M. de Blainville s'est conformé à l'opinion de Lamarck : il a placé les Fasciolaires entre les Pyrules et les Turbinelles. Si les plis obliques de la columelle peuvent servir à les distinguer des Fuseaux, ils peuvent également empêcher de les confondre avec les Turbinelles. Les plis de ces dernières coquilles sont transverses, plus nombreux et souvent placés plus au milieu. On ne connaît pas encore beaucoup d'espèces de Fasciolaires, mais toutes sont élégantes de forme, la plupart agréablement colorées. Ce sont des coquilles marines, fusiformes, allongées, terminées par un canal long et étroit comme celui des Fuseaux. La columelle, légèrement arquée dans sa longueur, offre à l'ori- gine du canal deux ou trois plis très-obliques qui vont ordinaire- :Tient d'avant en arrière. La plus grande partie de ces coquilles se trouvent dans la mer des Indes , sur les côtes de l'Auslralasle, dans la mer du Sud ; une seule espèce habite la Méditerranée. 1. FASCIOIiAlRIS TULIPE. Fasciolaria tulipa, Lam. (Collect. Lam. et Mus. ) BoNkNNi , Recr. 3, f. 187. PI. I, et 2. F. testa fusiformi, medio ventricosâ, muticâ, laevigatâ, nunc aurentio-rufes- cente, nunc albâ et spadiceo-marmoratâ ; lineis fuscis transversis inaequaliter confertis; anfractibus valdè convexis ; suturis marginato-fimbriatis; caudâ sul- catâ; labro intùs albo, striato. Coquille fusiforme, mince, ventrue dans son milieu, GENRE FASCIOLAIRE. 3 atténuée aux deux extrémités, à spire conique, saillante , composée de huit tours convexes , arrondis et lisses ; le premier est mamelonné ; les deux ou trois suivants sont finement striés en travers ; la suture est simple , bordée par des stries longitudinales d'accroissement, assez régu- gulières et multipliées , qui offrent à cette partie l'aspect de petites rides , et qui sont suivies de deux ou trois sil- lons plus ou moins rapprochés entre eux ; le dernier tour est très-grand relativement "aux autres; il se termine en un canal assez prolongé vers le dos ; ce canal est indiqué par une légère torsion de la columelle; cette dernière par- tie est un peu arquée dans sa longueur, et arrondie : on y remarque deux ou trois plis très-obliques. L'ouverture est ovale, oblongue , blanche ou violacée ; le bord droit est mince, légèrement strié en dedans ; il se joint à l'avant- dernier tour en formant une rigole, limitée par un bour- relet intérieur décurrenl sur le même tour. Cette coquille €st très-variée dans sa coloration , tantôt elle est marbrée de fauve ou de brun sur un fpnd blanc ou grisâtre, tantôt ces marbrures sont orangées, d'autres fois elle est tout entière orangée ou d'un brun rouge; mais, quelle que soit la couleur du fond, tous les individus sont ornés de Hgnes brunes iransverses, régulièrement distantes les unes des autres. Long. 6 pouces 3 lignes. Habite le golfe du Mexique, les côtes de la Havane et de la Jamaïque. Grande et belle espèce fort commune dans les collections. Nous en avons fait représenter, sur notre planche 1", une des variétés avec son animal. 4 GENRE FASCIOIiAIRE. 2. FASOXOIiAIRE DISTANTE. Fasciolaria distans, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ), Lister, Conch., t. 910, f. i. PI. m. F. testa fusiformi-turritâ, ventricosâ, muticâ, laevi, albâ, strigis longitudina- libus undatis luteo-roseis pictâ ; lineis nigris transversis distantibus; anfractibus coDvexis ; suturis simplicibii« ; caudâ breviusculâ, sulcatâ ; labro intùs striato. Coquille fusiforme , lurriculée, assez mince, formée de sept tours de spire convexes , réunis par une suture sim- ple et linéaire; leur superficie est luisante et unie, excepté à la base, vers le dos du canal , où elle est sillonnée obli- quement. L'ouverture est ovalaire, atténuée aux extrémi- tés ; le bord droit est simple, arqué, mince et tranchant , muni à l'intérieur de stries nombreuses très-fines ; le bord gauche est peu épais; il est étendu sur la columelle qui est infléchie ; on remarque à sa base deux plis très-obliques et assez gros. Cette coquille est colorée de flammules longi- tudinales onduleuses, nuancées de jaune et de rose sur un fond blanc ; des lignes brunes , largement espacées entre elles , de manière à laisser voir quelquefois , dans leurs interstices, d'autres petites lignes de même couleur, la contournent entièrement. L'ouverture est blanche, ex- cepté vers le tranchant du bord droit , qui est marqué de quelques taches brunes. Long. 4 pouces. . . Habite la baie de Campêche. Espèce encore rare qui avoisine la précédente ; elle a comme elle GENRE FÀSC10L4IRE. l'aspect d'une tulipe, mais elle est distincte de cette Fasciolaire, par la suture qui est simple et non froncée. Les lignes Iransverses sont aussi moins nombreuses et plus écartées entre elles. On la nomme vulgairement la Tulipe rubanée. . 3. FASCXOIiAIRE GEANTE. Fasciolaria gigantea^ NoBis. ( Gollect. du Mus. ) PI. X, et XI. F. testa maximâ,fusiîormi, ponderosâ, spadiceo-aurantiacâ, epiderme bruneâ, transversîm costis convexiusculis, subuiidatis, frequentibus cinctà ; anfractibus tupernè depressis, tuberculis proeminentibus coronatis; ultimoventricoso ; aper- turâ ovatâ, dilatatâ, aurantiacâ; labro dextro sinuoso ; coluraellâ triplicatâ. Coquille très - grande , épaisse , fusiforme , ayant la spire allongée, tiirbinée, pointue au sommet; elle est composée de neuf ou dix tours assez larges, dont la sur- face est partagée en deux parties presque égales par un angle qui est formé d'une rangée de tubercules ; la partie de la surface qui s'étend de la suture à l'angle tubercule est légèrement aplatie ; le dernier tour est très-ventru; il se termine en un canal subcjlindracé , épais, creusé en une gouttière profonde ; les tubercules de ce tour sont élevés, fort épais et comme pinces latéralement. La sur- face de la coquille est cerclée par un grand nombre de côtes à peine convexes et légèrement onduleuses, qui paraissent égales entre elles ; une de ces côtes traverse le sommet des tubercules, et se continue dans leurs inter- valles. L'ouverture est fort grande, ovale, dilatée à sa partie supérieure, d'une belle couleur orangée ; la colu- melle est épaisse , revêtue d'un bord gauche mince , peu développé et appliqué dans toute son étendue , elle est pourvue de trois plis très-obliques ; le bord droit est 6 GENRE FASCIULAIRE. mince, sinueux, garni, vers l'angle supérieur, d'une gout- tière décurrente peu profonde. Cette coquille est recou-- verte d'un épiderme d'un brun foncé, très-adhérent et un peu plus clair sur les premiers tours : sous cette enveloppe elle est de couleur chamois. Long. i3 pouces. Habite l'océan Pacifique ? Cette Fasciolaire , encore rare dans les collections , est une des plus grandes du genre; elle est remarquable par le développement de ses tubercules. 4. FASCIOLAIRE IMPÉRlAIiE. Fasciolaire princeps^ iSowbrbt. ( Collect. du Mus. ) The gênera ofshells ^ cah. 3o. PI. XII, et XIII. F. testa maximâ, fusiformi, fulvâ, épiderme bruncâ , transversim distanter sulcatâ ; anfractibus convexis medio série unicà transversim nodosis ; ultimo ventricoso , ad caudam attenuato ; labro denticulato, intùs striato, colore aurantio; columellà subtriplicatâ. Grande coquille fusiforme, allongée, à spire très-longue et un peu obtuse au sommet , composée de neuf tours assez larges , médiocrement convexes, réunis par une su- ture légèrement enfoncée; ces tours sont subcarénés vers leur miUeu ; la carène est formée d'un rang de tubercules noduleux ; le dernier tour est plus long que le reste de la spire j il est ventru et se prolonge en un canal profond , piédiocrement allongé ; toute la coquille est sillonnée en GENRB FÀSCXOLÂIRE. ,^ travers; les sillons sont réguliers, saillants, subrugueux, arrondis, distants les uns des autres ; ils sont plus gros sur les tubercules , et très-obliques sur le dos du canal de la base; les stries longitudinales d'accroissement sont sur cette coquille très-visibles et très-mullipliées. L'ouverture est oblongue, d'un beau jaune orangé ; le bord droit est assez mince, crénelé dans toute sa longueur ; le bord gauche, beaucoup plus épais , est étroit et appliqué sur la columelle, qui est arrondie, presque droite, munie de trois plis obliques; le supérieur est à peine visible. Sous un épiderme d'un brun foncé, cette coquille est d'un fauve clair. Long. lo pouces. Habite la mer du Sud, les côtes du Pérou. Cette coquille, qui acquiert aussi uo assez grand volume, parait, au premier aspect, ne devoir être envisagée que comme une variété de la précédente, et c'est ainsi que je l'aurais sans doute considérée, si je n'eusse constaté la fixité de ses caractères sur plusieurs indivi- dus : ainsi elle est toujours plus fusiforme que la F. gigantea, et a les tubercules moins développés. J'ai conservé à cette coquille le nom que M. Sowerby lui a donné dans le catalogue de Tan- kerville, page 16. Je ne sais pourquoi le même auteur, dans son Gênera of shells , n" 30, a changé ce nom en celui de Fasciolaria aurantiaca, qui appartient à une coquille du même genre, décrite par Lamarck, mais tout à fait différente. 8 GENRE FASCIOLAIRE. S. FASCIOi:.AXRE ROBE-DB-PERSE Fasciolaria trapezium, '-(Collect. Lam et Mus.) Bonanni, Recr.^ 3, f. 287. PI. VI. F. testa subfusiformi, ventricosâ, tuberculiferâ, teviusculâ, albâ aut rufes- cente, lineis rufis cirictâ ; tuberculis conicis subcompressis in anfractuum medio uoiseriatis; coinmellâ fulvo-rubente ; labro intùs déganter striato ; striis rubris. Coquille subfusiforme, épaisse, ventrue dans le milieu, atténuée à ses extrémités ; la spire, à laquelle on compte huit tours , est conique et pointue ; les tours sont assez larges, divisés en deux parties à peu près égales dont la su- périeure forme une rampe subaplatie, à partir du sommet de la coquille ; sur le milieu des tours s'élève une rangée de gros tubercules épais, arrondis, légèrement comprimés dans le jeune âge, et dont la base se prolonge souvent en une petite côte peu saillante et arrondie ; le dernier tour est très-ventru, lisse, ou marqué de nombreuses stries d'accroissement j il est terminé par un canal assez large qui présente à sa partie externe plusieurs tides transver- ses. L'ouverture est grande , oblongue, dilatée dans le milieu , blanche sur les bords , d'un fauve clair dans le fond. Le bord droit est peu épais , tranchant , garni dans sa longueur d'une rangée de petits tubercules bruns et pointus , principalement chez les individus très-adultes ; la columelle est épaisse , presque droite , pourvue de trois plis obliques, dont le supérieur est à peine apparent. La coloration de cette espèce est assez variable j elle est d'un fond orangé , quelquefois brun ou blanchâtre , traversé par un grand nombre de lignes transverses et étroites de GENRK FASCIOLAIUE. g couleur brune, qui sont le plus souvent rangées par paires. ' Long. 5 pouc. Habite l'Océan des Grandes-Indes, les côtes de l'ile-de* France et la mer Rouge. Coquille très-commune dans les collections; elle est appelée vulgairement la Robe perse ou le Tapis de Perse. M. Quoy l'a placée parmi les Fuseaux , d'après l'examen de l'animal qui ne présente aucune différence avec celui de ce dernier genre. Il en a fait son Fusus trapezium. (Voir le Voyage de V Astrolabe.) 6. FASCIOXiAIRX: COURONIVÉE. Pasciolaria coronata, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ) ' , PI. IX, fig k . F. testa fusiformi, ventricosâ, traiisversim sulcatâ, infernc fcrrugineâ, su- pernè cinepco-virente ; anfractibus medio tuberculato-nodosis; ultimo supernc tubcrculis eminentioribus coronato ; labro intùs laevi. Coquille fusiforme , atténuée à ses extrémités , renflée dans le milieu; la spire est conique, pointue, composée de sept ou huit tours convexes , un peu déprimés à leur partie supérieure, et pourvus sur leur milieu d'une rangée de tubercules qui deviennent subpliciformes à la base ; les plis sont plus sensibles sur les tours supérieurs , et disparaissent souvent vers la fin du dernier. La surface de la coquille est toute couverte de sillons transverses étroits, fort rapprochés les uns des autres, un peu rugueux, et entre lesquels on voit des stries obsolètes. L'ouverture est lO GENRE FASCIOLAIRE. ovale, anguleuse à sa partie supérieure, creusée en gout- tière , terminée en un canal médiocre ; elle est d'un blanc fauve ; le bord droit est très-mince, légèrement sillonné en dedans ; la columelle est subcylindracée ; elle porte trois plis , dont l'inférieur est le plus gros et le plus sail- lant j elle est accompagnée d'un bord gauche très-mince. La coloration de cette coquille paraît constante ; sous un épiderme brun fort adhérent , elle est d'un cendré ver- dâtre ; la base est ferrugineuse. Long. 4 pouces i/a. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près des îles King. Espèce assez commune. Elle paraît se rapprocher par sa forme de la précédente, sans qu'on puisse cependant la confondre avec celle-ci : ce sont principalement ses sillons qui l'en distinguent. 7. FASCZOI.AIRX: BE TAREMTE. Fasciolaria tarentina^ Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Schubert et Wagn.,p1. 227, f. 4027- 4028. PI. VIII, fig. 2. F. testa rusiformi-turritâ, noduliferâ ; nodis posticè in plicam terminatis, al- bis ; interstitiis cinereo-cœrulescentibus; caudâ brevi ; labro intùs sulcato. Coquille fusiforme , turriculée , nodifère, à spire assez longue, formée de huit ou neuf tours anguleux vers leur milieu , et couronnés sur l'angle par un rang de tuber- cules arrondis au nombre de huit ou neuf sur chaque tour; la partie la plus étroite des tours se trouve entre GENRE FAS(iIOL.AIRE. II la suture et l'angle ; cette partie est lisse : sur l'autre , les tubercules se prolongent en côtes longitudinales, obtuses à leur base ; le dernier tour est souvent aussi long que le reste de la spire ; toute sa partie inférieure est garnie de fines stries et de sillons transverses ; le canal terminal est court, étroit, profond, à peine infléchi à son extrémité. L'ouverture est ovale, blanche sur les bords, violette dans le fond ; la columelle est arrondie, épaisse, munie de deux ou trois plis obliques à peine apparents, suivie dans sa longueur d'un bord gauche qui se renverse dans une fente ombilicale ; le bord droit est mince , tranchant, anguleux à sa partie supérieure, rarement sillonné en dedans. Cette espèce est ordinairement d'un blanc violacé , recouverte d'un épiderme soit jaunâtre, soit verdâtre. Long. 2 pouces. Habite la Méditerranée, vers la Provence, la Corse, la Sicile , et le golfe de Tarente. Cette Fasciolaire a quelque ressemblaoce, par sa forme, avec la F. trapezium ; mais elle est toujours plus petite et plus allon- gée. Schubert et Poli l'ont nommée F. tuberculata. 8. FASCIOI.AIRI: FIXiAMXSNTEUSB. Fasciolariafitamentosa, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ) Gualt., test.^ t. Sa, fig. t. PI. ViII,fig.<,etpl. IXfig. 2. F. testa elongatà, fusiformi-turritâ , transversim sulcatâ, albidâ, strigis a«- rantio-rufis longitudinalibus radiatîm pictâ ; anfractibus medio subangulatis, tuberculis compressis brevibuscoronatis; caudà longiusculâ; labro iritùs striato. Coquille allongée, fusiforme, peu ventrue; la spire 13 GENRE FASCIOLAIRE. longue, très-pointue, est composée de dix ou onze tours convexes , un peu déprimés à leur partie supérieure , et ornés de sillons transverses, arrondis, asspz réguliers, fort proches les uns des autres ; le milieu de chacun des tours est pourvu d'un rang de tubercules peu élevés, lé- gèrement déprimés en dessus; la suture est simple et li- néaire ; le dernier tour se prolonge à la base en un canal subcylindrique, assez grêle , couvert de sillons très-obli- ques. L'ouverture est oblongue, anguleuse à sa partie su- périeure, d'une couleur jaunâtre ou violacée; le bord droit est mince, tranchant, sillonné intérieurement, dentelé dans sa longueur par les stries transverses qui y aboutis- sent ; la coluraelle, presque droite, est dépourvue de bord gauche ; on y remarque, vers le milieu , trois plis obliques, dont le dernier est le plus saillant. La colora- tion de cette coquille , recouverte de son épiderme , est d'un brun obscurément rougeâtre ; l'épiderme enlevé , elle est blanchâtre, ornée de taches allongées ou flammu- lées d'un rouge plus ou moins foncé , quelquefois tout a fait rousses. Long. 3 pouces 1/2. Habite l'océan des Grandes-Indes, les côtes de Ceylan et celles de la mer Rouge. Nous rapporlons à celle espèce la Fasciolaria ferruginea de Lam., qui n'en est qu'une simple variété; elle ne diffère du type que par les tubercules de ses tours qui sont seulement no- duleux; quelquefois même ils disparaissent complètement. (Voir notre pl.9, fig.2. ) GENRE FÂSCIOLAIRE. l3 9. FASCXOrAXaS FUSIFORME. Pasciolariajusiformis, VaLENC. ( Collect. du Mus. ) PI. IV.fig. 2. F. testa elongatâ, fusil'ormi. brunco-rubescente, transversim sulcatâ ; inter- stitiis transversim et longitudinaliter striatis; aperturâ oblongâ, fulvo-albidâ ; labro dextro crenato, intùs sulcato ; coluniellâ iriplicatâ. Coquille allongée , assez étroite , atténuée à ses extré- mités ; la spire est conique , pointue , composée de huit tours médiocrement convexes ; le premier est mamelonné, les trois ou quatre suivants sont munis de côtes peu sail- lantes, qui disparaissent vers la basej le dernier tour est renflé dans son milieu, légèrement déprimé en dessus; il se termine en un canal étroit et peu prolongé ; toute la surface de la coquille est couverte de petits sillons transverses, rangés à distances égales , et entre lesquels on dislingue de fines stries, traversées par d'autres stries longitudinales fort multipliées, qui sont produites par les accroissements. L'ouverture est oblongue , d'un blanc mêlé de fauve ; la columelle est contournée dans sa longueur, garnie de trois plis obliques égaux entre eux ; elle est accompagnée d'un bord gauche mince et appliqué, qui offre à sa partie supérieure deux rides, dont la première est assez grosse ; le bord droit est mince, finement crénelé et sillonné en dedans. La couleur de cette coquille est d'un brun rou- geâtre. ... Long. 2 pouces 3 lig. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. Espèce qui parait encore rare dans les collections. Nous n'en l4 GENRE FASCIOLAIRE. connaissons pas la localité. Elle appartienl au Muséum qui en possède deux individus. lO. PASCIOtAlRE ORANGÉE. Fasciolaria aurantiaca, Lam. (Gollect. Lam. et Mus. ) d'argenv., Conch.^ pi. ici, fig. n. Plw VII. F. testa subfusiformij ventricosâ, contabalatà, tabercnlato-nodosâ, transver- Htn rugosâj albo et aurantio variegatâ ; anfractibus medio angulatis, ultra an<»u- lum planulatis ; angulo tubcrcolifero ; caudà breviasculâ; aperturâ albâ ; labro intùs striato. Coquille oblongue, subfusiforme ; on compte à sa spire huit tours anguleux, chargés d'un rang de tubercules sail- lants et assez aigus; ces tubercules sont au nombre de quinze sur chaque tour : on remarque au-dessous de l'angle ca- rénai du dernier tour, lequel est placé vers le quart su- périeur de la longueur totale, plusieurs séries de tubercules noduleux beaucoup moins saillants que les premiers ; des sillons transverses, nombreux, serrés, un peu rugueux, couvrent toute la coquille ; ceux qui sont sur le dos du canal de la base sont plus petits et plus rapprochés entre eux. L'ouverture est ovalaire, blanche en dedans, termi- née par un canal assez court ; le bord droit est mince, tranchant, bordé de roussâtre, faiblement sillonné à l'in- térieur ; le bord gauche se confond avec la columelle, qui est presque droite , garnie de trois plis obliques. La co- loration de cette coquille consiste en un fond blanc sur G£NK£ FASCI0L4IRE. 13: lequel sont dispersées de larges taches rongeâtres qui , souvent, donnent naissance à des flammules. Long. 3 pouces lo lignes. Habite l'océan des Grandes-Indes. Cette coquille est encore fort rare dans les collections. La dis- position des taches qui forment sa coloration est remarquable, aussi bien que le nombre de ses tubercules noduleux. 11. FASCIOLAIRE GRESÏUE. Fasciolaria granosa ^ Brodeb'p* ( CoUect. du Mus. ) • PI. V. F. testdpyruliformi, tuberculiferâ, albido-Ittteâ, transversim striatâ; an frac • tibus suturam versus subangulatis, duobus ultimis praecipuè luberculis magniir distantibus coronatis ; columellâ luteâ, triplicatâ ; aperturâ transversim striatâ , albidâ, marginem versus subluteâ; labro denticulato; epiderme fuscâ, granosâ. Coquille pyruliforme, à spire peu prolongée, terminée par un canal étroit et subaplati ; elle est formée de sept ou huit tours convexes , dont les deux derniers sont an- guleux dans leur milieu, couronnés par une seule se'rie de tubercules gros et saillants ; le dernier tour est un peu aplati en dessus , très-atténué à sa base ; toute la surface de la coquille est garnie de fines stries transverses fort pro- ches les unes des autres ; elles se transforment en légers sillons obliques sur le dos du canal. L'ouverture est oblon- gue, rélrécie à ses extrémités , d'un jaune orangé sur les bords, blanche dans le fond ; le bord droit est peu épais , l6 GENRE FASCIOLAIRE. tranchant, anguleux vers la carène du dernier tour, fine- ment denticulé dans sa longueur, légèrement sillonné en dedans ; sa jonction avec l' avant-dernier tour produit une petite rigole extérieure ; la columelleest arquée; le canal de la base y est indiqué par une légère torsion, et par la naissance d'une fente ombilicale ; elle est munie de trois plis obliques ; le bord gauche, qui est épais, s'applique sur la columelle dans toute sa longueur. Cette coquille, sous un épiderme granuleux , de couleur fauve, est d'un gris cendré , nuancé de jaunâtre. Long. 3 pouces 1/2. Habite l'océan Pacifique , les côtes du Pérou. La Fasciolaire grenue a un peu l'aspect de certaines Pyrules de notre premier groupe, mais les plis bien visibles de sa columelle l'en distinguent. Elle est assez commune dans les collections, et a été décrite par V. J. Broderip, dans les Proceedings , 1832, deuxième partie, page 32. la. FASCXOI.AZRE BE VAZ.EMCZSXiXVES. Fatciolaria Valenciennesii, KoBis . ( Collect. du Mus. ) PI. IV, fig. 4. I F. testa pyriformi, apicearuminatâ, obsolète transversalitcrtubcrculatâ,tr«ni>- versim striatâ , albido-fulvâ vel aurantiacâ; spirâ brevi, conicâ; anfractibus supernè depressis ; ultimo globulosb, sùb lœvi; caudà gracili ; apertiirâ ovato- subangustâ; basi attenuatâ; coli mcllà triplicatà; labro tenui, simplici. Coquille allongée , pyriforme , renflée dans le milieu , atténuée et prolongée à la base ; la spire est courte, co- GENRE FASCIOLAIRE. ly nique, mamelonnée au sommet , composée de sept tours déprimés au-dessus, réunis par une suture légèrement enfoncée et rugueuse ; on remarque sur les tours supé- rieurs, au-dessus de cette suture, une série de tubercules noduleux, qui disparaissent presque complètement sur les tours suivants ; le dernier tour est subglobuleux, lisse dans presque toute son étendue , excepté au sommet , où il présente quelques stries transverses ; le canal de la base est garni de sillons obscurs et obliques ; il est traversé par des accroissements multipliés. L'ouverture est oblongue, blanche à l'intérieur ; le bord droit est mince, tranchant, un peu anguleux à son sommet ; la columelle est arron- die, concave dans le milieu, chargée de trois plis obli- ques, dont l'inférieur est le plus saillant ; le bord gauche est mince, largement étalé, formant à sa partie supérieure un sillon décurrent. La coloration de cette espèce est d'un jaune orangé, quelquefois d'un blanc mêlé de fauve. Long. 4 pouces 3 lig. Habite Espèce fort rare. Sa forme toute particulière la rend facilement reconuaissable parmi les autres Fasciolaires. Nous n'en connais- sons qu'un seul individu qui fait partie de la collection du IMuséum. ®able DES ESPÈCES DE FASCIO LAI BES. P'g. PI. Fig 2 ^-2 Fasciolaire Tulipe. Fasciolari a Tulipa Lam. 4 4 5 — Distante. — Distans Lain. 2 5 40 14 — Géane. — Gigantea Nobi.^. 6 42-45 — Impériale. — Princeps Sowerby. 8 6 — Robe-de-Perse. — Trapezium Lam. 5 9 9 4 — Couronnée. — Coronata Lam. 0 ^0 8 2 — de Tarente. — Tarentina Lam. 8 j44 8 4 — j Filameniensc. — < Filamentosa ' Ferruginea Lam. 5 Ml 9 2 — 1 id. vsr — Lam. 7 4-, 4 2 — Fusiformp. — Fusiformis Valenc 4.; 7 — Oranpée — Aurantiaca Lam. -i 45 5 — Grenue. — Granosa Rroderip. 40 4 4 — de Valencieniies, — Valencienncsii Nobis. ri OFÎHE •I THE imm OFÎHE UHlVEP.SiîT af '♦^W'*^** THE imm OFTHE F'ASCTOLvVIRE fFasciolaria^ PI. 4 1 . Fasciolaire de Vfilcnciennes 2 . Fasciolaire fusifonnc . Hocli puur . 'Fasciolaria l a/enciennesii . Ao/>'\t.) Tublié Dar J B.BailUère et fils Pari.E Boconrt .rc . THE LI8RARY OFTNE ^^ ^\ ^^--i. • S- •I Si •=^ bo THE mmi OFTHE uwvERSiTY ûF itmm ^ THE i^^^^^^ Of t«H ^- s bp ^ THE mmi OF m FASCIOLAIUE (lasciolana.) VI. 8. Fasciolairc iîlameiilevise . U'Uscio/aria /i/a/n/'/i/wa , Latu.) FascioJaare de Tarenlc. fFascw/arca 'Jhrenlirta,, Lcwx Jioc/\ pùiu: ■ Publié par J. 3 . BaiUière ."L fils , Paris liocowt j-c^^p ■ THE imm OF ÎHE n FASCIOLAIRE (Fa «ciolaria i PI. j Fascioiaire oouromio fFasaolarut mro/mht ,Lain . I 2 Fasciolixirc lilanu-uU-iiso \ai'.'' Oùurctolaria /i/amt'/tltKm ixir"^! faMié par J B flaïUiére cl fils. Parts FASCIOLAIUK ( [•iis.iDlaiin.l l'I Fasciolairc g;cante. c (FasiioUtrut ifù/cuitea . Sobi^i THE imm OF FHE FASCIOLAIRE (Fasciolajii.) PI Fasciolaire o'éanle . . /Fascio/aria t/i^anten .A'oiij-I Publié par J. B. BailUère et fils. Paris THE LIBHARY OFTHE TASCIOL^UIIE (Fascioki'ia) M . rascialaire inipénale fFcurcùflari/v princefts Somtrbyj Publie par J. B. Bailhè'-e et fils. Pans THE LIBRARY OFTKE FASCIOLAIRE f Fasciolaria ) PI . i3. Pasciolaire impériale. fFcLs-ciûlaria prun^eps Somerbi/J THE UBHARY OFÎHE GENRE TURBINELLE, (TURBINELLA, Lam.) Coquille turbinée ou subfusiforme, canaliculée à sa base, ayant sur la columelie trois ou cinq plis comprimés et transverses. Opercule corné, onguiculé. Testa turbinata vel fusifonnis^ basi canaliculata. Columella plicis tribus ad quinque compressis et transversalibus instructa. Operculum corneum, ovatum onguiculatum. Animal à tête peu développée, munie de deux tenta- cules, fort longs, assez déliés, peu pointus ; ces tentacules portent les yeux sur un léger renflement près de leur ex- trémité; le pied est grand, ovalaire, et comme carré à sa partie antérieure; le manteau forme un siphon distinct; on remarque deux peignes branchiaux inégaux dans la cavité respiratrice ; l'opercule est placé transversalement, il est ovalaire , arqué , rétréci à l'une de ses extrémités, concave et convexe en sens opposé, régulièrement on- guiculé; il dépasse les côtés du pied. La plupart des coquilles que Lamarck a fait entrer dans son genre turbinelle, étaient rangées par Linné, soit dans les Volutes, soit dans les Murex; ce célèbre naturaliste n'avait considéré dans ces coquilles que les plis de la columelie ou les aspérités de la sur- face, sans attacher assez d'importance au canal qui termine la base de l'ouverture; ce dernier caractère les éloigne, sans contredit, des Volutes, et leur défaut de varices s'oppose à ce qu'on les associe aux Murex. C'est dans les mémoires de la Société d'Histoire Naturelle que Lamarck fit paraître son genre turbinelle; il le plaça dans sa fa- i 2 GENRE TURËINELLE. mille des Canalifères, et les analogies qu'offrait ce nouveau genre le portaient nalurelleinent près des Fuseaux; il fut adopté par la plupart des concbyliologues qui le conservèrent sans restriction ou ne lui firent subir que des changements de peu d'importance. Les Turbinelles sont des coquilles marines , épaisses et solides généralement, revêtues d'un épiderme plus ou moins mince, sui- vant les espèces. Il est évident que si ce genre ne peut être éloigné des Fuseaux, il peut l'être encore moins des Fasciolaires avec les- quelles il présente la même analogie de forme, etdont il n'est séparé que par la différence de disposition des plis de la columelle ; dans les Fasciolaires, ces plis sont très-obliques à l'origine du canal ter- minal,et vontgradueliementen diminuant d'avant en arrière, tan- disque, dans lesTurbiuelles,ils sont placés transversalement sur le milieu de la columelle. Ce caractère est naturel et très-facile à sai- sir. Le nombre de plis varie selon les espèces. Us différent aussi des plis des Cancellaires en ce que ceux-ci sont beaucoup plus obli- ques et placés tout près de l'extrémité de la columelle. L'animal des Turbinelles était resté presque inconnu, tant était peu reconnaissable la figure qu'en avait donnée d'Argenville, dans sa Zoomorphose , pi. 3 , fig. e. C'est aux laborieuses recherches de MM. Quoy et Gaimard que la zoologie doit la connaissance parfaite de plusieurs de ces mollusques et la possibilité d'apprécier rigou- reusement leurs rapports avec ceux des Fuseaux; rapports si exacts, qu'en examinant les animaux de quelques-unes de ces di- verses espèces, les savants voyageurs n'ont pu remarquer aucune différence entre eux. Le genre Turbinelle a été divisé en trois sections par M. de Blain- ville, qui nous semble bien grouper les espèces : dans la première il réunit toutes celles qui sont lisses ou presque lisses. La seconde ren- ferme celles qui son tturbinées ou hérissées; la troisième comprend celles qui sontturriculées ou fusiformes. Nous en ajouterons une quatrième où nous placerons les espèces bucciniformes ; plusieurs des coquilles de ce groupe présentent une apophyse saillante sur le bord droit comme dans les pourpres Monoceros ; nous y avons même fait entrer le Monoceros cingulatum de Lamarck qui , par la disposition de ses plis sur la columelle , doit naturellement faire partie des Turbinelles. Les espèces de ce genre paraissent toutes appartenir aux mers des pays chauds. GENRE TURBINELLE. Premier groupe. Espèces fyyriformes , épaisses et presque lisses. X. TUaBI»rEI.X.£ RAVB. Tubinella râpa, ( CoUect/LAM. et Mus. ) Knorr , Vergn.^ 6 1. 89, fig. i. PI. iv-V. T. testa subfuitifonni, medio ventricosâ, crassâ, ponderosissimâ, muticâ, albâ- anfractibus supernè basim praecedentis obtegentibus ; caudâ breviusculâ ; colu- mellâ subquadriplicatâ. Coquille très-épaisse , subfusiforme ; sa spire peu allon- gée est conique; on y compte sept ou huit tours convexes, assez courts, non mucronés, à suture légèrement enfon- cée ; ces tours sont traversés par de fines stries et par deux côtes aplaties, subnoduleuses , également distantes entre elles; le dernier tour est très -grand, renflé dans le milieu j sur les deux tiers supérieurs de sa longueur, on voit cinq ou six côtes aplaties, semblables à celles des tours précé- dents, régulièrement espacées ; la base de ce tour se pro- longe en un canal étroit, peu allongé, presque droit, qui présente sur sa convexité un grand nombre de sillons et de stries transverses. L'ouverture est assez grande, allon gée, rétrécie à ses deux extrémités ; l'angle supérieur offre une petite gouttière interne ; le bord droit est épais, simple, lisse en dedans ; la columelle est aussi très-épaisse, à peine excavéedans sa partie moyenne; elle porte trois gros plis transverses, également distants les uïis des autres : l'infé- 4 GENRE XCRBINELLE. rieur est le plus petit j un quatrième pli obsolète est placé au-dessous de ceux-ci, près de l'origine du canal ; le bord gauche est épais à ses deux extrémités , lisse , poli , lar- gement étalé dans presque toute sa longueur j il se relève à la base de la columelle au-dessous d'une fente ombili- cale très-profonde. Cette coquille est toute blanche quand elle est dépouillée de son épiderme qui est d'un brun fauve. Long. 6 pouces 9 lignes. Habite l'Océan des Indes. Cette espèce semble faire le passage entre la Turbinella napus et la Turbinella scolymus; on pourrait même croire qu'elle n'est qu'une variété de cette dernière, si l'on n'y observait divers caractères principaux, et surtout le manque de tubercules. La collection du muséum possède une variété fort curieuse de cette coquille qui est sénestre, et dont l'ouverture est vivement colorée d'une belle teinte orangée. Elle a été figurée parChemnitz, pi. 104 ; fig. 886, 887. C'est cette coquille que Lamarck cite comme variété de la Turbinelle navet. v a. TURBIirSI.X.E M A VET. Turbinella napus, hxM. (Collect. Lam. et Mus.)Chemnitz, CbwcA., t. 9, t. 104. f. 884-885. PI. VI. T. testa abbreviato-clavatâ> ventricosissimâ, crassâ, ponderosâ, muticâ, sube- caudatâ, albido-fulvâ ; spirâ brevi, mucrone parvo terminatâ; caudâ striatâ; colnmellâ triplicatâ. Coquille oblongue, pyriforme, épaisse, mutique, à spire GENRE TURBINELLE. courte, conique , munie d'un petit mamelon au sommet ; elle est formée de six ou sept tours très-étroits à peine convexes, submucronés, réunis par une suture simple et un peu enfoncée; le dernier tour constitue à lui seul pres- que toute la coquille ; il est très-ventru à sa partie supé- rieure, qui est souvent munie d'une rangée de nodosités obsolètes ; ce tour est strié ainsi que les tours précédents ; les stries sont transverses et tellement fines , qu'il semble que cette partie de la coquille soit lisse ; mais à la base et sur le canal qui est peu prolongé, elles deviennent très-apparentes et subnoduleuses. L'ouverture est oblon- gue , rétrécie à ses extrémités , d'un blanc brillant, teinté de jaunâtre ; le bord droit est simple et tranchant ; la columelle fort épaisse, peu arquée dans sa longueur ; elle porte sur son milieu trois gros plis transverses également distants entre eux; l'inférieur est le plus petit; elle est revêtue d'un bord gauche plus ou moins épais , sui- vant les individus , quelquefois calleux à sa partie supé- rieure. Sous un épiderme brunâtre, cette coquille est d'un blanc fauve uniforme. Long. 4 pouces. Habite l'océan des Grandes-Indes , les côtes de Malacca. Cette espèce , communément répandue dans les collections , a l'aspect d'une grosse poire raccourcie. La coquille que Chemnitz a fait représenter offre sur le milieu de chacun de ses tours une rangée de taches brunes. Dans l'ouvrage de Schub et Wagn. suppl. à Chemn. pi. 227, f. 4018, celte espèce est représentée re- couverte de son épiderme et porte le nom de Turhinella clava- tulo. O GENRE TURBINELLE. 3. TURBIKEI.I.1S POIRE. Turbinella pjrum, LkX. ( Gollect. Lam. et Mus. ), Lister, Conch.^ t. 816, f. 26 27. ;PI. VU, fig. 1-2. T. testa superné ventrico80-clavatâ, pyriformi, caudatâ, albido-fulvâ , macu- lis spadiceis punctiformibus pictâ ; spirâ parvâ, mucrone lenui terminatâ ; apice mamillato ; caudâ longiusculâ, striatà ; culamellâ quadriplicatâ. Coquille pyriforme, épaisse, un peu en massue, renflée a sa partie supérieure et terminée par un canal assez allongé, faiblement échancré à son extrémité; la spire à peine conique est mucronée, garnie d'un mamelon au sommet ; elle se compose de six ou sept tours à peine convexes très-finement striés en travers; la suture est simple et peu profonde ; le dernier tour est obscurément noduleux à sa partie supérieure, presque lisse dans le milieu de son étendue; il présente à sa base des stries obliques nombreuses et fort rapprochées entre elles. L'ouverture est oblongue, d'une belle couleur de chair sur les bords , blanchâtre dans le fond ; le bord droit est obtus dans les vieux individus , mince et tranchant dans les*jeunes; il offre vers son extrémité inférieure, à l'ori- gine du^canal , une inflexion assez forte ; la columelle est très-épaisse, arrondie, chargée sur son milieu de quatre gros plis transverses, dont les supérieurs sont les plus saillants. Le bord gauche est largement étalé à sa nais- sance ; mais, sur les individus très-adultes, il se relève en une lame oblique et épaisse, qui se continue le long du canal, après une inflexion profonde, et se renverse à son extrémité dans une fente ombilicale étroite. La couleur GENRE TDRBIN£LL£. ^ de celle coquille est d'un blanc fauve ou jaunâtre j elle est ornée , dans le jeune âge , d'un nombre assez con- sidérable de ponctuations brunes, disposées en rangées transverses : ces taches disparaissent insensiblement au fur et à mesure de l'accroissement de la coquille ; aussi les individus tout à fait adultes en sont-ils complètement dépourvus j la couleur de ceux-ci est entièrement uni^ forme. . . , , . Long. 4 pouces. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Cette espèce parait avoir de grands rapports avec celle qui pré- cède; elle n'en diffère que par son canal qui est un peu plus pro- longé , et par les ponctuations que nous venous de signaler, en observant qu'elles semblent n'appartenir qu'au jeune âge de cette coquille. Aussi, en considérant quelques-unes des variétés qui éta- blissent le passage de ces deux turbinelles , est-on porté à rayer comme espèce l'une d'elles des catalogues. 4. TURBIlTEIiXti: OVOXSE. Turbinella ovoidea^ Nobu. ( Collect. du Mus. ) PI. XVII, 6g. h. T. testa oblongâ, ovoideâ, utrimqoe attenuatâ, transversîm obsolète sulcatâ ettenuissimestriatâ, albfdâ, epidermide fusco-subviridi ; anfractibus convexius- culis, ultimo anfracta in raedio sublœvigato , basi sulcato ; spirâ conico-acumi- natâ; aperturâ elongatâ ; columellâ triplicatâ. Coquille oblongue, ovoïde, rétrécie à ses extrémités; la spire est longue, régulièrement conique, très-pointue au sommel, composée de neuf ou dix tours peu convexes, dont les preiniers sont finement plissés dans leur Ion- 'iH^ GENRE TURBINELLE. f^ueur; ils sont, ainsi que les autres, traversés par de légers sillons obsolètes peu réguliers , et par de très-fines stries à peine visibles ; la suture est simple , légèrement enfon- cée ; le dernier tour est un peu ventru dans son milieu ; sa base se termine en un canal assez court, étroit, peu échancré , qui présente sur toute sa convexité un grand nombre de sillons transverses, entre lesquels on voit une fine strie médiane. L'ouverture est fort longue , étroite, à bords presque parallèles ; le bord droit est tranchant , épais ; il forme une gouttière assez profonde à sa jonc- tion avec l'avant-dernier tour ; la columelle , légèrement concave dans sa longueur, est revêtue d'un large bord gauche , appliqué et un peu calleux vers sa partie supé- rieure ; ce bord est d'un beau blanc ; la columelle est pourvue sur son milieu de trois gros plis transverses éga- lement distants entre eux, l'inférieur est le plus petit. Cette coquille est couverte d'un épiderme mince, d'un brun verdâtre ou jaunâtre ; lorsqu'elle en est dépouillée, elle est toute blanche. Habite l'océan Atlantique austral, les côtes de Bahia. Long. 4 pouc. I^r» Coquille très-reconnaissable au milieu des espèces du même genre, par sa forme ovoïde. Sa surface, en partie striée, en partie lisse , est aussi digne de remarque. GENRE TURBINELLE. Deiudème groupe. Espèces turbinées et hérissées. 5. TURBIlf EI.I.E A&TICBAUT. Turbinella scoljmuf. ( Collect. Lam. et Mus.) Martini, Conch.^ 4» t- i42, , f. i325. PL ii-m. T. testa subfusirormi, medio ventricosâ, tuberculatâ, pallidd fulvâ; spirâ co- nicâ> tuberculato-nodosâ ; ultimo aufractu superné tuberculis magnis coronato ; caudâ transversîm sulcatâ ; cotàmellâ aurantiâ, triplicatâ. Coquille fusiforme, grande, épaisse , atténuée à ses ex- trémités; sa spire est conique, assez allongée, pointue au sommet, formée de neuf tours peu convexes, à suture en- foncée ; les premiers sont noduleux ou subplissés , et les suivants sont couronnés à leur partie moyenne par un rang de gros tubercules obtus ; tous sont garnis de légers sillons transverses coupés par de nombreuses stries longi- tudinales, le dernier tour est ventru, lisse dans son milieu, terminé par un canal assez allongé , fortement sillonné à l'extérieur. L'ouverture est assez grande, oblongue, ré- trécie à chaque extrémité; le bord droit est assez mince, tranchant, légèrement anguleux vers sa partie supé- rieure ; la columelle est fort épaisse , arrondie , percée à sa base d'une fente ombilicale large et profonde ; elle est revêtue dans toute sa longueur d'un bord gauche, épais et calleux, largement étalé vers son «ommet, étroit et re- lO GENRE TUHBINELLE. levé vers le reste de sa longueur ; le milieu de la colu- melle est muni de trois gros plis transverses, obtus, éga- lement distants les uns des autres ; celui du milieu est le plus épais. La coloration de celte espèce est peu variable; elle est d'un blanc fauve uniforme; l'intérieur de l'ouver- ture est d'un jaune pâle ou orangé. Long, g pouces. Habite l'Océan des Indes. Les plus grands individus de cette espèce ont jusqu'à un pied de longueur, et ils présentent alors quelques différences dans la dis- position des tubercules qui couronnent le dernier tour ; ces tuber- cules se prolongent quelquefois en côtes longitudinales ou bien sont réunies transversalement et ne forment plus qu'une carène très-anguleuse. 6. TURBINE&IiE BE OÉRAM. Turbinella Ceramica, Lam. ( Gollect. Lam. et Mus. ) Listek , Conch.j t. 829, f. 5i. PI. XI, fig. 4 . T. testa fusiformi, transversim sulcatà, tuberculis muricatâ, albo et nigro va- ria ; ultime anfractu supemè tuberculis longis posticè furcatis echinato, medio basique aliis simplicibus artnato ; spirâ conicâ, supemè muticâ ; columellâ quin- queplicatâ. Coquille oblongue , fusiforme , ayant une spire assez longue et pointue au sommet, composée de huit ou neuf tours médiocrement convexes, légèrement apla- tis en dessus, subanguleuxdansleurmilieu, pourvus vers la même partie d'une rangée de tubercules; ces tuber- cules sont coniques sur les premiers tours, droks, très- GENRE TURBINELLE. I I pointus, caualiculés en dessous sur les derniers ; toute la coquille est traversée par de légers sillons transverses; le dernier tour est plus grand que le reste de la spire ; de la base des tubercules qui garnissent ce tour, naît une seconde rangée d'autres tubercules plus courts ; on dis- tingue ensuite deux autres rangées intermédiaires dont les tubercules sont très- peu élevés; et enfin, à l'origine du canal de la base, les tubercules redeviennent plus grands et spiriformes. L'ouverture est assez étroite, oblon- gue , légèrement dilatée à sa partie supérieure, blanche en dedans ; le bord droit est mince, onduleux dans toute son étendue ; la columelle est fort épaisse, droite, pour- vue, sur son milieu, de cinq plis inégaux, dont les trois plus saillants sont séparés par les deux autres. La colora- tion de cette espèce est assez constante; elle est blanche , largement marbrée de taches d'un brun noir qui enve- loppent principalement les tubercules , et se prolongent quelquefois en flammules longitudinales. Ix)ng. 4 pouces. Habite l'océan des Moluques, près de l'île de Céram. Cette TurbiDelle a de l'analogie avec la suivante par sa colora- tion , mais elle en est éminemment distincte par sa forme. On l'appelle vulgairement la Chausse-trappe. Schumaker, dans un nouveau système de conchyliologie, pro- pose d'établir plusieurs genres nouveaux avec quelques espèces de Tuibinelles de Lamarck. La Ceramica sert de type à son genre Cynodon. ^-^v la GENRB TURBINEIiLË. 7. TnRB»rEI.I.E CORNICBRE. Turbinella cornigera. ( GoUect. Lam et Mus.) Bonanni, Recr., 3, f. 373. PI. I. T. testa ovato-turbinatâ, subtrigonâ, transversè sulcatâ, tuberculis albis un- diquè muricatâ; tuberculorum interstiliis nigris; ultimo anfractu supernè tu- berculis elongatis crassis posticè trifurcatis coronato et prope basim aiiis sim- plicibus muricato ; spirâ brevissimâ, acuminatâ ; columellâ quadriplicatâ. Coquille ovale, ventrue dans le milieu, sublrigone, solide, à spire très-courte, pointue au sommet, formée de sept ou huit tours peu allongés , sur le milieu desquels s'élève une rangée de gros tubercules coniques spiri- formes plus ou moins longs ; ceux des tours supérieurs sont quelquefois peu apparents. Le dernier tour est beau- coup plus grand que tous les autres réunis ; il est déprimé vers son sommet et très-anguleux, de même que l'avant-der- nier tour ; l'angle est formé par une rangée de grands tu- bercules obliquement relevés vers le sommet de la coquille ; au-dessous de cette rangée,- il en existe une autre dont les tubercules sont plus courts; il ne paraît plus ensuite que deux ou trois côtes transverses plus ou moins nodu- leuses; et enfin une dernière rangée de tubercules, tout semblables à ceux qui précèdent , est située près de la base du dernier tour; celui-ci se termine en un petit canal oblique , légèrement relevé vers le dos ; toute la surface de la coquille est couverte de fines stries trans- verses ; on y remarque encore quelques petites varices longitudinales, distantes les unes des autres, et qui indi- quent les divers accroissements de la coquille. L'ouver- GENRE TURBINELLE. ;i3 ture est étroite ; le bord droit assez mince, légèrement ren- versé au dehors, onduleux dans sa longueur, et mar- qué de cinq ou six taches subquadrangulaires d'un brun noir sur un fond jaunâtre ; la columelle est presque droite, très-épaisse, arrondie; elle est pourvue sur son milieu de quatre ou cinq plis transverses, dont les plus gros, qui sont les premiers, sont séparés entre eux par les plus petits ; le bord gauche est mince, appliqué dans toute sa longueur; il se renverse à la base au-dessus d'une fente ombilicale qu'il cache complètement. La coloration de cette coquille est peu variable; elle est blanche, variée de brun noir, principalement sur les tubercules. Long, a pouces 1/2. Habite l'océan des Indes, les côtes de la mer Rouge. Coquille très-commune, remarquable par ses deux derniers tours qui sont armés de gros tubercules, ressemblant presque à des cornes. Elle est appelée vulgairement la dent de chien. 8. TDRBINEIiIiE VARXOIiAIItfi. Turbinella variolaris, L&M. ( Gollect. Lam. et Mus. ) PI. XXI, fig. k. T. testa ovatâ, abbreviatâ, toberculato-nodosâ, nigricante ; ultimo anfractu supernè taberculis crassis obtnsis confertis nodiformibus albis coronato ; spirâ conoideâ, nodalosâ, obtusâ ; columellâ quadriplicatâ. Coquille ovale, épaisse, subglobuleuse; sa spire, court^ et conique, est formée de six ou sept tours aplatis en dessus, subcarénés et couronnés à leur base par un rang de petits tubercules qui bordent la suture ; celle-ci est l4 GENRE TURBINBLLB. simple et onduleuse ; le dernier tour est ventru à sa partie supérieure, il présente à sa surface sept ou huit plis longi- tudinaux chargés de tubercules nodiforraes; ceux des deux premières rangées sont très-gros, de même que ceux de la rangée qui garnit le canal de la base; l'intervalle entre chaque série de tubercules est orné de fines stries. L'ouverture est médiocre, subtriangulaire , blanchâtre en dedans ; le bord droit est assez mince, légèrement ondu- leux dans sa longueur, anguleux vers son sommet ; la columelle est presque droite , épaisse , garnie dans son milieu de quatre plis transverses, dont les deux inférieurs sont les plus petits ; le bord gauche est mince, appliqué dans toute sa longueur. La coloration de celte coquille est blanche, garnie de bandes transverses brunes ; les tu- bercules sont également blancs. Long. lo lignes. Habite De si grands rapports existent entre. celte coquille et la précé- dente, qu'on pourrait la prendre pour un jeune âge de celle-ci. Elle a la même forme, les mêmes accidents extérieurs; aussi la conservons nous avec doute jusqu'à ce qu'on ait pu observer des variétés intermédiaires, tendant à réunir les deux espèces. 9. TnRBXXffEX.IiE MURIQUÉE. Turbinella capitellum^ hku. (Collect. Lam. et Mus. ) Bonanni , Recr.^ 3, f. 270. PI. XII, fig. K 2. Var. T. testa ovato-subfusiformi, umbilicatâ, longiiudinaliter costatâ, sulcis sca- berrimis cinctâ, tuberculis acutis muricatissimâ, albâ; anfractibus angulatis; nltimo snpernè basique tuberculis longis armato ; spirâ conicâ ; columellâ tri- plicatâ. Coquille oblongue, subfusiforme; sa spire est allongée, GENRE TURBINELLB. , l5 rcgulièreraent conique; elle est composée de huit ou neuf tours étages , légèrement aplatis en dessus , pourvus de côtes longitudinales obtuses et de deux ou trois côtes transverses, saillantes, dont la première est couronnée d'un rang de longs tubercules coniques squammiformes; la suture est simple et onduleuse ; le dernier tour est conoïde; outre la rangée de grands tubercules qui s'élève à sa surface, il est encore garni de cinq ou six côtes irans- verses très-saillantes, également surmontées de tubercules, mais plus petits que les précédents et courbés oblique- ment; tous ces tubercules sont creusés en dessous ; l'extré- mité inférieure de la coquille est munie de deux autres ran- gées de tubercules, lesquelles sontdécurrentes et obliques : ceux de la rangée supérieure sont les plus gros et les plus longs. L'ouverture est étroite, un peu dilatée vers son sommet , jaunâtre en dedans , terminée en un canal pro- fond, peu prolongé et rétréci ; le bord droit est onduleux dans toute sa longueur ; la columelle est fort épaisse, un peu renflée dans le milieu , garnie sur le renflement de trois plis transverses égaux entre eux; elle est percée à sa base d'un ombilic assez grand et plus ou moins profond, circonscrit au dehors par un bourrelet assez épais ; le bord gauche est mince , appliqué dans une partie de sa longueur, détaché au-dessus de l'ombilic. Cette coquille est uniformément d'un blanc jaunâtre ; elle est recou- verte d'un épiderme mince d'un fauve clair. Long. 3 pouces 1/4. Habite l'Océan Indien. , Coquille fort commune; elle a quelque analogie avec la Turbi- w^-w l6 G£NRE TUHBINELLE. nelle aigrette , mais elle en est distiacte par sa forme toujours ^ plus obloDgue et sa spire plus allongée. Lamarck a donné à une variété assez constante de celte espèce le nom de Turbinella mitis ; nous l'avons fait représenter sur notre pi. 12, fig. 2. La différence qu'elle présente avec le type consiste en ce que ses côtes transverses sont dépourvues de tuber- cules spiriformes et sont seulement onduleuses; ce qui arrive gé- néralement quand les coquilles sont frustes. lO. TURBIMEI.X.Z: PETXT-GX.OBX:. Turbinella globulus , Lam. (Collect. Lam. et Mus.), Chemn., Conch.^ ii, t. 178, fig. 1715-1716. PI. X, fig. 2. ' -■ '. 'i^ 1 1 . » i'.'t I , / T. testa ventricoso-globosâ, umLilicatâ, crassâ. transversîm striatâ et sulcatâ, albâ ; plicis longitudinalibus crassis ; sulcis crenàto-scabris ; spirâ brevi ; aper- turâ roseâ ; columellâ triplicatà. li . .»-!• 'i'.'> i i<>i i'. •■ \>> -/lii/ji" . ,:( ; ;;i/. .u! u 1 . r, :;-.;;, Coquille ovale , globuleuse , atténuée à ses extrémités ; la spire est conique, courte, composée de six ou sept tours très-étroits, subaplatis en dessus, à la base desquels règne une rangée de tubercules spiniformes ; le dernier tour, ventru dans son milieu, est garni de plis longitudinaux et de sillons transverses rugueux, qui sont régulièrement espacés etau nombre de six ou sept; ces sillons deviennent plus saillants en passant sur le sommet des plis ; un grand nombre de stries transverses occupe toute la surface des tours. L'ouverture est étroite, oblongue ; le canal de la base est très-court et très-ré tréci ; la columelle, assez épaisse, légèrement renflée dans son milieu, est pourvue de trois plis transverses égaux entre eux ; le bord gauche qui la revêt est mince, appliqué dans presque toute son étendue; il laisse à découvert un ombilic infundibuli- W'-^:^ GENRE TURBINELLE. ly forme large et profond qui est situé à ia base de la co- quille. Le bord droit est épais, tranchant, garni de petites dentelures correspondant aux côtes et aux sillons exté- rieurs. Cette coquille est toute blanche. Long. 19 lignes. Habite l'océan Indien ? < - ~ Nous ne connaissons jusqu'à présent qu'un petit nombre d'indi- vidus de cette turbinellequi, nûalgré son analogie avec la Turbi- nella capitellum , reste cependant bien distincte, non-seulement parce qu'elle est toujours plus petite que cette dernière, mais encore par plusieurs autres caractères, que l'on pourra facile- ment apprécier en comparant les deux figures. 11. TURBISTEI.I.I: AIGRETTE. Turbinella pugillaris, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch., t. 8ic, fig. 19. PI. VIJ[. T. testa turbinatâ, umbilicatâ, crassâ, ponderosâ, transversim sulcatâ, tuber- culiferâ, albâ ; ultimo anfractu supernè infernrque tuberci.lis coiiico-acutis mu- ricaio ; columellâ quinqueplicatâ ; plicis insequalibus. Coquille turbinée, ventrue, atténuée à ses deux extré- mités. Sa spire est courte, conique, très-pointue au som- met, composée de sept ou huit tours étages, sensible- ment aplatis à leur partie supérieure, anguleux à leur partie moyenne, couronnés sur l'angle d'un seul rang de tubercules coniques et pointus, dirigés d'une manière horizontale. La spire et le dernier tour sont sillonnés transversalement. Les sillons sont gros, régulièrement - t l8 GENRE TURBINELLE. séparés entre eux, aigus à leur sommet; entre chacun d'eux on voit une strie médiane; à l'extrémité du dernier tour, et sur le dos du canal qui le termine, on remarque trois ou quatre côtes décurrentes et obliques fort saillan- tes, sur lesquelles sont disposés assez régulièrement de gros tubercules pointus , écailleux et subimbriqués dont les premiers sont les plus élevés. L'ouverture est allongée, subtriangulaire. Le bord droit est peu épais , onduleux dans sa longueur; il forme à sa partie supérieure un angle correspondant à la carène du dernier tour. La co- lumelle est épaisse, arrondie , revêtue d'un bord gauche assez mince , appliqué dans toute son étendue, excepté vers la base où il se renverse, et couvre presque en en- tier un ombilic assez grand. Sur le milieu de cette colu- mel!e, on voit quatre ou cinq plis transverses dont trois sont assez gros. Cette coquille est uniformément blan- che ; l'épiderme dont elle est revêtue est fauve; il est com- posé de petites lames longitudinales très-rapprochées les unes des autres. Long. 3 pouces 1/2. Habite l'océan des Antilles. Cette turbinelle n'est pas rare, elle est parfaitement distincte de toutes ses congénères, et ressemble, par sa forme extérieure, à certains murex. On la nomme vulgairement l'aigrette. GENAE TURBINBLLB. ïg 1. TURBINrE]:.I.E RHINOCEROS. Turbinella rhinocéros, Lam. (Gollect. Lam. et Mus. ) Chemn., Conch., lo, t. i5o, f. 1 407-1408. PI. X, (ig. h. T. testa ovato-turbinatâ, sabtrigonâ, pcrforatà, crassâ, transversim sulcatâ, tuberculiferâ, albâ, castaneo-venosâ ; ultimo anfiactu superné tuberculis pos- ticè furcatis subgeminatis coronato et propè basim tuberculis simplicibus muri- cato ; columellà fulvâ, triplicatâ ; labro crenulato, intùs sulcato. Coquille ovale, turbinée, sublrigone, pesante, ayant la spire courte, pointue, formée de sept ou huit tours sub- aplatis en dessus , carénés à leur base par un rang de tu- bercules, se perdant en partie dans chaque tour qui suit. La suture est simple et onduleuse. Le dernier tour, très- renflé à sa partie supérieure, est couronné d'une rangée de six ou sept gros tubercules obtus à leur sommet, et subbifides transversalement; ces tubercules sont poin- tus dans le jeune âge. Vers la base du même tour et sur un léger renflement, on voit deux côtes obtuses et obsolètes, sur lesquelles sont disposées des écailles spini- formes en petit nombre ; on remarque encore, dans l'in- tervalle des côtes et des tubercules supérieurs, quelques sillons iransverses peu élevés, sur lesquels passent de fines stries longitudinales d'accroissement , plus ou moins ser- rées. L'ouverture est oblongue, triangulaire, dilatée à sa partie supérieure, rélrécie à sa base; elle se termine en un canal assez étroit et à peine prolongé. Le bord droit est peu épais, légèrement renversé au dehors et crénelé dans sa longueur; il est blanchâtre en dedans, traversé aa GENRE TUBBINELLE. par des bandes fauves quelquefois interrompues. La co- luinelle^ presque droite, est pourvue, dans le milieu, de trois plis transverses également distants entre eux. Le bord gauche, qui est d'un fauve clair, est assez large, ra- rement relevé; laissant ordinairement à découvert à la base de la columelle un ombilic assez profond. Cette co- quille est colorée d'un grand nombre de taches flammu- lées, de couleur brune, dispersées sur un fond d'un blanc jaunâtre. Long. 3 pouces 2 lignes. Habite les mers de la nouTelle Guinée. Coquille assez commune ; elle a quelque analogie par sa forme rtvec la précédente, mais elle est reconnaissable par l'épaisseur de ses tubercules ; sa coloration est agréable. 13. TURBIltEI.I.E CASQUIFORME. Tiirbinella cassiformis^ Valenc. ( CoUect. du Mus. ) PI. IX. %. <. T. testa ovato-turbinatâ , ventricosâ, transversim sulcis squamosis cinctâ , albo-griseâ, epidermide fusco-bruneâ ; spirâ brevi, conicâ ; anfractibus suprà planis, carinatis, tuberculis elongatis spiniformibus muricatis ; labro dextro pli- cato, supernc subdilatato; columellâ crassâ, triplicatâ. Coquille ovale-oblongue, dilatée vers le sommet et ter- minée par une spire courte et pointue; cette spire est formée de six ou sept tours aplatis en dessus, anguleux à leur base, couronnés sur l'angle d'un seul rang de GENRE TURBINELLE. 31 tubercules coniques et pointus dirigés horizontalement ; le dernier tour est très-grand, insensiblement atténué à son extrémité inférieure ; la surface de la coquille présente un grand nombre de sillons transverçes et élevés régulière- ment espacés entre eux, formés de squamules imbriquées, très-visibles dans les individus frais; l'un de ces sillons grossit considérablement vers la base du dernier tour, la carène est armée de huit fortes épines plus ou moins lon- gues, en général comprimées et creusées en dessous en forme de gouttière. L'ouverture est ovale, allongée, étroite, d'un blanc violacé dans le fondj le bord droit est épais, dilaté à sa partie supérieure; il forme une gouttière qui correspond à la carène du dernier tour ; il est aussi plissé dans toute sa longueur ; les plis correspondent en nombre égal aux sillons transverses; la columelle est épaisse, légèrement contournée», aplatie à la base, pour- vue dans son milieu de trois plis presque égaux et arron- dis; le bord gauche n'est guère visible qu'à la base de la columelle, où il couvre une large fente ombilicale; il est teinté d'une couleur terre de Sienne. Cette coquille, dans un état parfait de conservation, est d'un blanc grisâtre recouvert d'un épiderme lamelleux d'un fauve brun. Long. 3 pouces. Habite l'océan Atlantique austral, sur les côtes de Bahia. Coquille encore rare etdoDt la forme extérieure ressemble à cer- taines espèces du genre Casque. Ses sillons transverses en forme d'écaillés elles tubercules pointus de la carène de ses tours la rendent très-remarquable. aa GENHE TURBINEM.S. Troisième groupe. Espèces turriculées ou fusif ormes. 14. TURBIMEX.X.I: POLTCONE. Turbinella jiofygona ^ Lam. (CoUect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch.^t. 922, f. i5. PI. Xlll, fig. 2. T. testa fusiformi, subpolygonà, longitudinaliter plicatâ, iransvèrsim striatâ, fulvo-rufescente ; plicis distantibus nigris, transversim albo-sulcatis ; anfracti- bus medio angulatis, ultra angulatum planulatis. Coquille fusiforme, subpolygone, à spire assez longue , pointue au sommet, composée de neuf ou dix tours légèrement déprimés à leur partie supérieure , pourvus dans leur milieu d'une carène formée par une rangée de tubercules costiformes qui sont traversés par doux sillons élevés; la partie supérieure de chaque tour s'applique sur le tour précédent et se termine en une suture linéaire fine- ment plissée ; le dernier tour est ventru dans le milieu , garni d'une seconde carène semblable à la première ; il se prolonge en un canal médiocrement allongé, étroit et subcjlindracé; toute la coquille est sillonnée transversale- ment; les sillons des deux tiers inférieurs du dernier tour sont onduleux, réguliers, saillants et subanguleux. L'ou- verture est ovalaire, toute blanche; le bord droit est mince et forme un angle qui correspond à la carène supé- rieure du dernier tour; il est finement plissé dans toute Son étendue et sillonné à l'intérieur; la columelle est GENRE TURBINELLE. a3 arrondie, épaisse, régulièrement arquée dans sa longueur pourvue de trois ou quatre petits plis, qui quelquefois sont à peine visibles ; le bord gauche est mince, fort étroit, appliqué dans toute son étendue , relevé à la base de la columelle qui est percée d'une fente ombili- cale peu profonde. La coloration de cette coquille est peu variable; elle est d'un fond roussâtre sur lequel les côtes se détachent en brun ; les sillons sont blanchâtres. Long. 2 pouces 1/2. Habite les mers de l'Inde, l'île de France, les Séchelles et la mer Rouge; l'Océanie, Tonga-Tabou. Cette coquille a été placée dans les Fuseaux par M. Quoy (Voyage de l'Astrolabe), sous le nom de F. Polygonus. Cependant cet auteur reconnaissait en même temps que l'opercule ne présente pas le caractère de celui des vrais Fuseaux. 15. TURBIN EI.I.X: CARINIFÈRE. Turbinella carini/era^ Lam. (GoUect. Lam. et Mus.) Martyns, Conch., i, f. 5. PI. XIII, fig. <. T. testa fusiformi-turritâ , carinato-muricatâ , longitudinaliter costatâ , transversè sulcatâ , luteo-rufescente ; anfractibus medio ahgulato-carinati» , tuberculatis; caudâ perforatâj sulcato-scabrâ ; spirâ breviore. Coquille allongée, fusiforme, lurriculée ; sa spire , à laquelle on compte neuf ou dix tours, est très-pointue; les tours sont assez larges, divisés en deux parties à peu près égales ; la supérieure, est aplatie en dessus et forme ime rampe spirale qui se continue du sommet au dernier : h -4 24 GENRB TURBINELLE. lour; cette partie est couverte de fines stries transverses; l'autre partie des tours est convexe , divisée par deux carènes formées de deux sillons peu distants l'un de l'au- tre, et qui, en passant sur les côtes, s'élèvent en dente- lures comprimées d'avant en arrière ; sur le dernier tour on voit une troisième carène presqu'aussi saillante que les deux supérieures , le plus souvent divisée par un autre sillon assez profond. La coquille est encore garnie de fines stries et de sillons transverses ; ceux-ci sont obliques et arrondis sur le canal de la base qui est allongé et un peu contourné à son extrémité. L'ouverture est oblongue, blanchâtre en dedans ; le bord droit est tranchant, fine- ment crénelé, strié à l'intérieur, courbé en avant; il offre une sinuosité à l'origine du canal. La columelle, pourvue dans son milieu de trois petits plis égaux et trans verses, est épaisse, arrondie, revêtue d'un bord gauche fort étroit qui se détache à l'origine du canal et laisse voir un large ombilic infundibuliforme ; cette coquille est uni- formément d'un blanc fauve ou d'un jaune roussâtre. Long. 2 pouces 4 lignes. Habite les mers de l'Inde. Espèce très-voisine de la précédente, mais qui en est distincte ce- pendant par ses carènes plus prononcées et surtout par sa colo- ration uniforme. Shub. et Wagn. ont fait représenter un individu de celte espèce qui a le canal de la base un peu plus long et plus courbé; ils lui ont donné le nom de T. recurvirostra ( V- Suites à Chemnitz, pi. 227, f.4021, a-b.) G£NR£ TURBINELLE. a5 16. TURBIMEIiIiE IiUISABTTE. Turhinella cerata, Griffith. ( Collect. du Mus. ) The animal Kingdom^ pi. 4i) fig. 5. PI. XVI, fig. 4. . T. testa oblongâ, utrinquè conicâ, rubro-fusiâ apice acuminatà striis trans- versim tenuissimis ; anfractibus in medio angnlato-tuberculatis, suprà subpla- nulatis ; ultimo anfractu regulariter transversim sulcato , sulcis distantibus ; aperturà ovatâ ; columella triplicatâ. Coquille allongée, oblongue, ventrue dans le milieu, atténuée à ses extrémités; la spire, régulièrement conique, est très-pointue au sommet ; elle est formée de neuf ou dix tours, médiocrement aplatis en dessus, pourvus dans leur milieu d'une rangée de tubercules eomprimés et obtus ; la suture est simple et linéaire ; le dernier tour est plus long que le reste de la spire ; il est caréné, tubercule à sa partie supérieure , garni ensuite de sillons trans- verses égaux entre eux, interrompus et subnoduleux; on remarque dans l'intervalle de ces sillons, des stries extrê- mement fines et régulières ; les autres tours en sont égale- ment munis ; l'ouverture est ovale-oblongue, d'un blanc mat; son angle supérieur est creusé par une petite gout- tière qui correspond à la carène du dernier tour ; le canal de la base est étroit, profond, peu prolongé; le bord gauche qui l'accompagne est mince, appliqué dans toute sa longueur ; on voit sur son milieu trois petits plis trans- verses; le bord droit est mince aussi, tranchant, légère- a6 GENRE TURBINELLE. ment sillonné en dedans. La couleur de cette coquille est d'un beau rouge brun. Long. 2 pouc. 1/4. Habite la mer Pacifique, les côtes de Masatlan. Cette espèce est peu variable. Il en a été recueilli un assez bon nombre d'individus dans le voyage de M. Dupetit-Thouars. 17. TURBINEI.I.E TUBCRCUrÉE. Turbinella tubercularis, Griffith. ( CoUect. du Mus. ) The animal Kingdom, pi. 3o fig. 3. PI. XVI, Rg. 2. Testa subfusifôrmi-turritâ , transversim tuberculato-costatâ et iiiter-striatâ , albidâ, costis nodulisque nigro castaneâ ; anfractibus angulatis, angulis noduliferis; aperturâ albà; columellà triplicatâ. Coquille subfusiforme, turriculée, ventrue ; sa spire est conique et pointue; on y compte sept ou huit tours assez larges et divisés en deux parties à peu près égales; la su- périeure forme une rampe aplatie qui est couverte de stries iransverses très-fines ; l'autre partie est séparée de la première par une carène formée d'une rangée de tu- bercules pointus, légèrement pliciformes à leur base; le dernier tour est subglobuleux, un peu plus allongé que le reste de la spire; outre la carène et les stries transver- ses, on compte sur sa surface cinq ou six gros sillons no- duleux; ce tour se termine insensiblement à la base en un canal fort court. L'ouverture est large, subtriangulaire, GENRE TVRBINKLLE. VJ d'un blanc violacé dans le fond; le bord droit est mince, tranchant, onduleux, taché de brun en dedans; l'angle supérieur en est creusé comme une petite gouttière infé- rieure; la columelle est légèrement arquée, arrondie, munie de trois plis presque égaux ; elle est garnie, dans sa longueur, d'un bord gauche qui recouvre la fente ombilicale dans toute sa longueur. La coloration de celto coquille est d'un vert olive teinté de rougeâtre ; les tu- bercules et les sillons sont d'un brun foncé. Long. I pouce 1/2. Habite la mer Pacifique, les côtes de Masatlan. Si l'on ne prêtait une sérieuse attention à l'examen de celte Turbinelle, ou la confondrait facilement avec les jeunes indivi- dus de la précédente; ses sillons noduleux servent à l'en distin- guer. Nous n'en connaissons qu'un petit nombre d'individus , ils ont été rapportés du voyage de M. Dupetit-Thouars. 18. TURBINELIilS ÉTROITS. Titrbinella infundibulum . La.m. ( Collect. Lam. et Mus. )Lister, Conch.^X. 921, f. i4- PI. XIV, fig. K . T. testa fuîirormi-tarrità, angustâ , multicostatâ, transversè sulcatâ ; costis longiiudinalibus, crassis; sulcis lœvibus, rubris; interstitiis ftiivis; caudâ perfo- ratâ ; aperturâ albâ. Coquille fusiforme, turriculée, étroite; sa spire, longue et pointue , est formée de onze ou douze tours peu convexes, sur lesquels sont disposées des côtes longi- tudinales épaisses et obtuses , toutes garnies de sillons transverses saillants, égaux, étroits, presque réguliè- rement espacés ; le dernier tour est un peu plus grand aS GENRE TURBINEI.LE. que la spire : il est renflé à sa partie supérieure, et se termine en une queue assez longue, épaisse, cylindrique, obliquement tronquée , percée d'un ombilic infundibu- liforme ; les côtes, dont le dernier tour est pourvu, viennent aboutir près du canal. Entre les sillons qui couvrent cette coquille, on remarque toujours une fine strie. L'ouverture est très-petite, oblongue, blanchâtre à l'intérieur ; le bord droit est sillonné en dedans, finement crénelé dans toute sa longueur; la columelle est arrondie, très-épaisse, pour- vue de trois ou quatre plis transverses ; ceux du milieu sont les plus saillants ; le canal de la basé est étroit et pro- fond; le bord gauche est assez épais, il se relève au-des- sus de l'ombilic, mais sans le couvrir. La coloration de cette coquille est d'un fauve blanchâtre; les cordelettes transverses sont d'un brun rouge : elle est ordinairement recouverte d'un épiderme très-tenace d'un brun foncé. Long. 2 pouces 9 lig. Habite la mer des Antilles, sur les côtes de la Martinique. On trouve beaucoup d'individus de cette espèce dans les collec- tions. Sa forme effilée lui donne un aspect élégant. 19. TURBIXVEXiIiE ACUMIXffÉE. Tnrbinella aciiminata, Nobis. ( Collect. du Mus.) WooD, Cat. ofShells suppl , pi. 5, f. la. PI. XV, fig. 2. T. testa fusiformi , utrinquè attenuatâ, in medio subventricosà, fulvâ aut rufâ ; anfractibtis convexiusculis costis septem crassis, latis; basicaudâ, sub-elon- gatâ; aperturà ovatâ; columellà triplicatâ ; labro tenui, simpUci. Coquille allongée, fusiforme, atténuée à ses extrémités, GENRE TIJRBINELLE. 2q renflée dans le milieu; la spire est conique, très-pointue, composée de dix ou douze tours convexes et pourvus de sept côtes longitudinales plus saillantes dans leur milieu ; ces côtes se continuent quelquefois d'un tour à l'autre ; le dernier tour est aussi long que le reste de la spire; toute la surface de la coquille est ornée d'un grand nombre de stries transverses j les côtes qui la garnissent s'interrompent subitement vers le milieu de la longueur du dernier tour qui se prolonge à la base en un canal droit, assez grêle et présentant quelques gros sillons dé- currents. L'ouverture est oblongue, allongée, étroite, blan- che à l'intérieur; la columelle est droite, cjlindracée, mu- nie de quatre petits plis : ceux du milieu sont un peu plus gros que les autres; elle est accompagnée d'un bord gauche peu épais, appliqué dans toute son étendue; le bord droit est mince, arqué dans sa longueur; la couleur de cette coquille est fauve ou d'un brun obscurément rougeâtre. . . Long. I pouce 9 lig. Habite l'océan Indien. Cette Turbinelle est remarquable par sa forme qui la rappro- che de certaines Fasciolaires. Elle en est distincte par les plis de sa columelle. Nous en avons fait représenter un petit individu, mais elle acquiert une plus grande dimension, et c'est alors qu'elle de- vient d'un fauve clair. Celte coquille est nommée dans le catalo- gue de Wood Murex acuminatus. 3o GENRE TCRBINf.I.LE. aO. TU&BXNEI.X.B A FZIiET. Turbinella filosa^ ScBUB. (GoUect, du Mus.) Schubert ciWagn. suites à Ghemniiz, pi. aaj, f. 4018-4019. PI. x;v, fig. 2. T. testa fusiformi-turritâ, longitudinaliter turgido-piicatâ albidâ; costeliis transversis, filiformibus, castaneis cinctâ ; caudâ perforatà, rectâ ; columellâ plicis obsoletis. Coquille allongée, fusiforme, lurriculée ; sa spire est pointue, et comprend la moitié de la coquille; on y compte neuf ou dix tours convexes, légèrement aplatis en dessus, chargés de côtes longitudinales sur lesquelles passent de nombreux sillons élevés et trausverses; les côtes qui garnissent le dernier tour sont au nombre de huit, également distantes entre elles, s'atténuant et dis- paraissant vers la base qui se prolonge en un canal étroit et médiocre. L'ouverture est étroite, oblongue; la colu- melle est arrondie, presque droite; elle offre sur son mi- lieu plusieurs plis obsolètes et quelques rides transverses vers sa partie supérieure ; elle est garnie d'un bord gau- che mince, appliqué qui se relève à la base au-dessus d'une petite fenle ombilicale; le bord droit est mince, tranchant, finement crénelé, sillonné dans l'intérieur de l'ouverture. Celte coquille est blanchâtre ; les sillons qui la traversent sont d'un brun marron ; son épiderme est très-léger et verdâlre. Long. I pouce 9 lignes. Habite l'Océanie, sur les côtes de l'île du Prince. Par sa (orme générale, ceUe Turbinelle a beaucoup d'analogie GENRE TURBINELtE. 3l avec la précédente; cependant elle ne peut être confondue avec celle-ci à cause des caractères constants et particuliers qu'elle présente, principalement celui des silTons qui ont l'aspect de pe- tits filets. ai. TURBIlffEI.I.E COSTUI.EE. Turbinelia craticidata, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) List., Conch.^t. 919, f. i3, et t. 967, f. 22. PI. XIX, fig. 2. - - T. testa subturritâ, crassâ^ longitudinaliter costulatâ, transversim $ulcati, albâ aut fulvo-rufescente; costellis obtusis, obliquis, rubro-K:a$taneis; caudâ brevi. Coquille allongée, subturriculée, étroite; la spire est longue, pointue au sommet, composée de dix ou onze tours, dont la suture est subétagée et légèrement enfon- cée; ces tours sont convexes, un peu costulés dans leur longueur, traversés par des sillons réguliers, carénés et faiblement onduleux, entre lesquels on remarque une strie décurrente ; le dernier tour est beaucoup plus petit que le reste de la spire ; il se termine en un canal pro- fond, court, étroit, légèrement oblique. L'ouverture est petite, oblongue, d'un blanc jaunâtre en dedans ; le bord droit est peu épais, tranchant, garni dans toute son éten- due de crénekires qui correspondent aux sillons exté- rieurs; d'autres sillons ornent aussi le fond de l'ouverture; la columelle est épaisse, arquée dans sa longueur ; les trois ou quatre plis qu'elle offre sont obsolètes, égaux, rap- prochés entre eux ; elle est accompagnée d'un bord gau- che peu épais appliqué dans toute sa longueur ; ce bord laisse à découvert une petite fente ombilicale, creusée à 3a GENRE TORBINFLLE. la base de la columelle; celte coquille est ordinairement revêtue d'un épiderme mince, d'un brun assez foncé; lors- que cet épiderme est enlevé, on aperçoit sur le fond, d'un blanc jaunâtre, de grandes taches d'un rouge ferrugineux ou d'un brun foncé ; ces taches sont placées sur les côtes longitudinales. Lon^. 2 pouc. Habite l'océan Indien, la mer Rouge. Cette Turbinelle n'est pas rare dans les collectioDs;elle est re- marquable par sa forme étroite et allongée. 22. TURBIN ELLE SIAMOISE. Turbinella lineata, Làm. (GoUect. Lam. et Mus. ) Martini, Conch.^ 4» '• i4i' f. i3i7-i3i8. PI. XVUI, fig. 2. T. testa siibturrilâ^ longitndinalitcr obsolète pi icatà , transversîm sulcatâ, aurantio-rufescente ; sulcis lœvibusrubro-fuscis; caudâbrevissimâ. Coquille allongée, subturriculée, étroite, à spire plus ou moins longue, pointue au sommet, formée de neuf ou dix tours légèrement convexes et pourvus de petites côtes longitudinales obsolètes, peu nombreuses ; ces côtes sont traversées par des cordelettes arrondies , subonduleu- ses, au nombre de trois ou quatre sur chaque tour de spire; le dernier se prolonge à la base en un canal court et étroit ; les côtes de la surface se terminent à l'origine du canal, tandis que les cordelettes transverses se conti- GENRE TUnBINELLE. 33 nucnl jusqu'à l'exlrémilé inférieure de la coquille ; elles sont au nombre de neuf sur le dernier tour. L'ouverture est très-petite, oblongue, d'un fauve pâle à l'intérieur ; le bord droit est peu épais, tranchant, finement crénelé et sillonné en dedans j la columelle est arquée à sa partie supérieure, elle est épaisse, arrondie, munie de trois plis transverses, égaux et rapprochés entre eux. Le fond de coloration de cette coquille est d'un fauve clair ou orangé. Ses cordelettes sont d'un brun rouge ou noirâtre. Long. 2 pouces. Habite la mer Rouge; le port Dorey, à la Nouvelle-Gui- née; les îles des Amis, à Tonga-Tabou. Cette espèce tient étroitement à la précédente par ses rapports. Elle est rayée comme les étoffes dites siamoises. M. Deshayes, à la pi. LXV, fig. 7-8 du Voyage de M. de Laborde dans l'Arabie Pé- trée, en a fait représenter sous le nom de turb. teniata, un jeune individu. Çuatrième gproupe. Espèces bucciniformes ou purpuri formes . ftS. TURBIMELLE PORTE-CBIXVTUIIE. Turbindla cingùlifera, Lam. ( Gollect. Lam. et Mus. ) Lister , Conch., t. 8a8 , fig. 5o. PI. XV, fig. f. T. testa fusiformi-turritâ, tuberculato-nodosâ, lœviusculà, nitidà , aurantiâ aut castaneâ ; anfractibus medio tuberculato-nodosis : uhimo cingulo lato, cal- loso, albonotabili; aperturâ albâ ; columellâ triplicatà. Coquille allongée, bucciniforme , atténuée à ses ex - 3 34 GENRE TURBINBLLB. irémités, à spire médiocrement allongée, pointue au sommet, formée de neuf ou dix tours convexes, suban- guleux dans leur milieu, pourvus sur l'angle d'un rang de tubercules obtus, légèrement comprimés j le dernier tour est un peu plus grand que le reste de la spire, il est renflé dans le milieu et se termine en un canal court et assez large; vers le milieu de ce tour on remarque un sillon légèrement saillant et quelquefois onduleux, en forme de ceinture blanche qui aboutit sur le bord droit où il forme presque toujours une petite dent aiguë ; toute la coquille est striée transversalement. L'ouver- ture est toute blanche, ovale j le bord droit est épais, tranchant, sillonné à l'intérieur; la columelle est ar- rondie, fort épaisse, arquée, garnie d'un bord gauche appliqué dans toute son étendue, couvrant presque .complètement une fente ombilicale assez large, à l'ori- gine du canal de la base; la columelle est pourvue de trois petits plis rapprochés entre eux et trans verses. La couleur de cette coquille est ordinairement d'un orange clair ou d'un marron|foncé ; le sommet des tubercules est le plus souvent blanc. Long. 2 ou 3 pouces. Habite l'océan des Antilles, et les mers du Groenland. Espèce très-distincte, variant un peu dans sa coloratioD, mais presque toujours munie sur son dernier tour d'une côte trans- versak blanche. GENRE TDRBIÎCELLE. 35 2.4. TURBXNSI.X.E CORBOlf-BXiAXVO. TurbincUa /eucozonalis, LàM. (Collect. Lam.) Favanne, Çonch.y pi. 35,fig. h. 2. PI. XXI, fig. 2. T. testa ovato-acutà, ventricosâ, muticâ, lœvigatâ, rufà aut fuscâ; anfracti- bus convexis ; ultimo infra médium fasciâ albâ cincto ; aperturâ albâ ; columellà triplicatâ. Coquille oblongue , bucciniforme , à spire conique, pointue, peu allongée, formée de neuf ou dix tours faible- ment convexes, séparés par une suture simple, à peine en- foncée; toute la surface de ces tours est garnie de stries transverses très-fines ; le dernier est renflé, atténué à sa partie inférieure par un canal très-court, échancré à son extrémité ; il est orné d'une ceinture blanche et étroite, formée par un sillon transverse peu saillant, qui, aboutis- sant au bord droit, y produit le plus souvent, selon les in- dividus, une petite dent aiguë et allongée j ce bord est tranchant, strié à l'intérieur. L'ouverture est ovale, d'un blanc jaunâtre en dedans; la coluraelleest épaisse, arron- nie, sillonnée de trois ou quatre petits plis presque égaux ; elle est accompagnée d'un bord gauche appliqué, qui, à sa base, recouvre une petite fente ombilicale. Celte co- quille est à l'extérieur d'un brun marron assez foncé dont l'uniformité est interrompue seulement par la ceinture blanche du dernier tour. Long. 21 lignes. Habite Cette espèce a bien quelque analogie avec la précédente, mais- 36 GENRE TURBINELLE. ses tours dépourvus de tubercules servent à l'en rendre facilement distincte. as. TU&BXMELIiE CE&CItÉE. Turbinella cingulata, NuBis. ( Collect. Lam. et Mus.) Encyclop.^ pi. 396, fig. 4 à I>- PI. XX, fig. <. T. testa ovato-oblongâ , contabulatâ, cinguliferâ, transversim tenuissimèquc striatâ, fulvo-rufesccnte ; cingolis lœvibus nigris ; anfractibus supernè angulatis ; aperturâ candidUsimâ ; collumellâ triplicatâ . Coquille purpuriforme, ovale, ventrue, ayant une spire conique, peu proéminente , formée de six ou sept tours convexes, étages, aplatis et carénés à leur partie supérieure; ces tours sont traversés par des cordons aplatis et régu- liers 5 on en compte sept ou huit sur le dernier ; ce tour est très-renflé sur son milieu. La surface de la coquille est couverte de stries trausverses fines et nombreuses; celle qui se trouve au milieu des intervalles qui séparent chaque cordon , est assez grosse et plus brune que les autres. L'ouverture est ovale, large, blanche à l'intérieur j le ca- nal de la base est excessivement court, largement ouvert, à peine échaiicré ; le bord droit est mince, tranchant, liseré de brun, il est finement strié à l'intérieur, dilaté sur son milieu, subéchancré vers son sommet ; à sa partie infé- rieure on voit encore deux petites échancrures, au milieu desquelles s'élève une sorte de dent assez longue et très- pointue, qui prend naissance à l'extrémité d'un sillon pro- fond placé sur le dos de la coquille. La columelle est épaisse, arrondie, arquée dans sa longueur; le bord gau- che qui la couvre est épais à ses extrémités et forme à sa jonction avec le bord droit une gouttière étroite, assez GENRE TURBINfiLLE. 3^ profonde; à sa base il couvre en partie une fente ombili- cale ; ce bord est tout blanc, garni de trois plis transverses presque égaux et de quelques granulations. La coquille est d'un fond roussâtre sur lequel se détachent les cordons qui sont d'un noir de jais. Long. 21 lignes. Habite les côtes occidentales du Mexique, celles de la Ca- lifornie. Celte coquille avait été placée parLamark dans le genre Li- corne sous le nom de Monoceros cingulatum.; mais elle dif- fère des espèces de ce genre par les plis de sa columeUe, aussi bien que par la structure et la forme de son opercule. 26. TURBXNEI.I.E AMPItUSTRE. Turbinella amplustre Nobis. (Gollect. deLBSSERT. ) Martyns, Conch. univers, t. i, pi. 3. PI. XX, fig, 2. T. testa subfusiformi, valdé ventricosâ, transversè sulcatâ, lineis nigris et albis, inaeqiialibus^cinctâ ; anfractibus angulatis, suprà planulatis ; angulo tuberculis eminentibus, compressis coronato; caudâbrcvi, obtusâ ; labro dextro crenulato, intùs ex albo et nigro alternura panctato, fauce aibo ; coluraellâ levitertriplicatâ. Coquille oblongue, subfusiforme, ayant une spire coni- que, assez courte, pointue au sommet; les tours sont con- vexes, au nombre de sept ou huit, aplatis en dessus, ca- rénés dans leur milieu , surmontés d'une rangée de sept ou huit tubercules horizontaux, déprimés et pointus; ces tubercides sont à peine prononcés sur les premiers tours. La suture est appliquée et linéaire ; le dernier tour est ren- flé sur son milieu ; il est atténué à la base et se termine 38 GENRE TUHBINELLE. par un canal étroit et peu prolongé; les tubercules qui le couronnent sont plus saillants que ceux des tours précé- dents j la surface de la coquille est ornée de légers sil- lons transverses, régulièrement espacés entre eux, à peu de dislance les uns des autres. L'ouverture est ovale, al- longée, atténuée à ses extrémités, d'un beau blanc à l'in- térieur ; à la jonction du bord droit avec l'avant-dernier tour on aperçoit une petite gouttière interne, et ce bord qui est simple, tranchant, dentelé dans toute sa longueur, forme, vers sa partie supérieure, un angle qui correspond à la dernière carène ; les dentelures dont il est orné sont de couleur brune et correspondent aux sillons extérieurs ; la cohimelle, épaisse et cylindracée, est munie, près de l'o- rigine du canal, de trois petits plis obsolètes; elle est re- vêtue d'un bord gauche mince et appliqué. La coloration de celte coquille est très-remarquable ; le fond blanc est tout sillonné de rubans iransverses étroits, d'un beau brun, ou d'un marron clair vers les tours supérieurs. LonfTf. 2 pouc. Habite les côtes d'Amérique. Espèce exlrêmement rare ; les sillons qui l'enveloppent et qui rendent sa surface comme zébrée, lui donnent un aspect des plus élégants. Elle porte dans l'ouvrage de Martyns le nom de Bucci- num amplustre. Chemnitz l'a comprise dans les Murex, en lui conservant le même nom d'Ampluslre; sa véritable place est parmi les lurbinelles, où nous lui avons laissé le nom d'espèce sous lequel elle avait été précédemment désignée. GENRB TURBJNELLE. 89 ft7. TURBiarEZ.X.B PRUSrXFORME. Turbinella rustica, LkM. ( Gollect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch,^ t. 83 1, f. 55. PI. XIX, fig. 4 . T. testa ovato-ventricosissimâ, crassâ, lœvigatâ, in fundo aibo lineis spadiccis aut nigris confertissimis transvcrsîm pictâ; anfractibus convexig ; spirâ brevius- culâ, tumidâ, apice obtnsîuâculâ ; columellâ subquadriplicatâ. Coquille épaisse, oblongue, subglobuleuse, à spire courte, pointue au sommet; on y compte six ou sept tours étroits, convexes, à suture simple et linéaire ; le der- nier tour est beaucoup plus grand que tous les autres réu- nis ; le canal de la base est très-court, assez large, peu profond ; toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses aplaties, régulières, étroites, de couleur fauve ou noire , alternées par d'autres stries blanchâtres ou rousses. L'ouverture est petite , oblongue , rétrécie à ses deux extrémités, toute blanche en dedans; le bord droit est tranchant, sillonné à l'intérieur, finement crénelé et orné de très-petites taches tour à tour blanches et bru- nes; la columelle est épaisse, arquée, peu prononcée, pourvue de trois ou quatre plis transverses; le bord gau- che est calleux à sa partie supérieure vers le point de jonction avec l'autre bord ; il est appliqué dans toute sa longueur , épais à la base où il couvre une petite fente ombilicale fort étroite. Long. 22 lignes. Habite les côtes de la Nouvelle Guinée et celles des Sé- chelles. Celle espèce, très-commune, est facile à reconnaître par la dis- 46 GEJNRE TTTRBINELLE. position de ses stries qui la rendent comme finement linéolée dans la décurrence des tours. Les jeunes individus sont ordinairement plus globuleux et plus courts que le type que nous avons fait re- présenter, as. TURBIHELLE TRIséaiALE. Turbinella triserialis, Lan. (CoUect. Lam. et Mus. ) Lister, Conoh.,t. 924, f. 16. PI. XVII, fig. 2. T. testa ovàtol . 3. % Turbinelle ardchaut (Ttirèi/ieUo/ d-cob/nius LamJ Publie par J,B. Baillière et Pils, Pans . THE LIBRARY OFTHE UKIVcRSITir ÛF IttlHfllS TURBINELLE (Turbindia.) PI. 4. C^ Turbinelle rave. rTurbindlo' râpa Lanv.) MacKpû Publié par . J B Baillière el fil3,Feiri3. THE imm OF ÎHE UîllVEHSlîY ÛF IttIROIS TUKBINELLE rTurbindla) PI . 5 r^^^-^^^' Tnrbiiidle rave. fTurbineJùi râpa , Lam .) Publi-é par J. B. Baillière et fils, Paris. THE U8RARY OF THE UMIVERSilY OF itUKOiS THE \mm GF m UKivEHSiiï ûF iinmi ê ♦ ^ «4 THE LIBRARY OFTHE UWYERSlîY ef IttWBIS .s I .^ iv\\\\\ >\^ ^ THE v\m^^ OF THE UKWEESITÏ 8F ikk\m% TrRBr\EI.LE (TuibinoUa) n x.Tiu'buiolle oi\st[uiforiiie l'/'urln/if/ùt cas.n/orntt's i'almc j 3.ïin'l>iiiollo cralioiilée / '/itr/>//it'//ii ineIle rhinocéros . 2.TurbiiieiIepelit-glol)e . PuHiè par J. B. BailHère et fils.Paii 'Tur-ii/icl/a r/ii/ioceroj'.Lam.) 'Turbinel/a ji/lobu/u^ . Aant . I THE IIBRARY OF THE UHiYERsiTy ûF itmm TURBINEl.LE Tiirbinolla) PI 1. Turbin elle de Céraiii . a.TurLmolle nassahile iTt(rii/U'7la feramica Latn) PuTjlié par J, B, Bafflière et fils, Pa THE LI8RARY OF [HE UNivERSiTY OF itmm TLTtBISELLE TurbmeUaJ ri.12 . i.Turtinellc muriquee . a .Turtmell e id . var v' /Turbine/la cap i/c/ùun . Zam .) /Turbifiel/a iJ . var ^"^ I Sd>c puhr . Publié par J. B.Baillière et î'ils, Paris m 1I8RARY OF THE UmVÊRSlïY ûF ftHKB»! XntBlNKI.l^K TuiLiiiella 1 PI j .Turbincllc fariiiilcie . 2 Tiirbiiu'llc pt)U «oiio . ,. . ^abhé -par J, B. Baillière et fils, l'ans r/'iir/>i/ieUa rûrtnf/t'ftt Lam .j / Tiiriyinc/td pofi/(/ontt La,» ., THE IIBRARY OF THE UNIVERSiTY ÛF ttmùtt TURBINKLLK Turbinellay PI. 4. 1. "Rirtinelle étroite. 2. Turbinclle à £îlct . ^litriinelùi in/Undti'uIu/n lamj ^TurbùieUaJiloj-a .Muiert.J Soch ptAJC ■ PuUié par J.BBailliére et fils.Patis. THE m^ OF THE TlKlilXELLK Turbinella) Pl.i5. I . Turbinellc porto-ceinlurc . 3. Turbinellc acuminée . 'Tur/iï/if/ùi cm^uù/èra 7.am . / fTurime/la acu/nùiata noSij-i Public par J, B. Baillière et fils, Paris, THE mmi OF mî TUllBINELLE (Tiirbinella) PI 16. i.Turb: hiisanle. /Turi: ce/'dù/J- &riffUJvj a.Txirb: lubcrculéc. fTiwb: (ubercu/arùr GrMûv^ Aor/ipmr. Publié par J.B, BailKère et fils "Paris. 1 THE LI8RARY OFTHE UMIYERSITY ûf fcairofs TUBliI>iKLI.K ' Tiirbinolla PI. 17. I . Turtiuelle ovoidc 3 . Tiirljinello Ix-iscriale . /TurhineUa ovoù/ctt Xobù.j lTii/-l>uu'Ua Irufcrialur . r.a^i ,1 Publié par J. B.Bailllfre et fils.Paiis, THE KBRARY OF m UHiVERsiiy OF ittmm TUKBmELLE ( Turlindla; ri. 18. 1 .Turbin elle de Caroline 2 . Tiirbiiiello siamoise . j.Tui'biiielle jaunâtre . 4.Turbiiiel]e c'aiilVrée . iTufbiticifa (i/ieaia Liun .j 'Turbind/a i/n-az-nala Mej-h j PaUie par J M Baillière et fila, Pans. THE LIBRARY OFTHE UNIVERSiTY OF \t:mm TURBIINELLE ( Turl>mcllaJ Pl.i j.. Turbin elle prumforme. 3 . Turbiriclle coslulee . Roch pt/uv . fTurbinctieL rtwUca- . lam J fTurbine/la craùeu/afa I.am J J'troei » THE UBl^^R^ OF THE UHWERSlTt Of tttWOra TlltBEVELLK (TiirWntlla) PL 1 Tiii'bmello c'ci'cloc . a.Tuvbiiiollc amplu.slr»' ^ J'ia/iifU'/Ùl tt/U////a/a noii.r-1 ffo^A /,,„., BuljUe pax J B, BaillLèrc et fils, THE IIBRARY OF THE UKlYERSiTY ÛF lillMOIS Tl UlilNKT.LK ('Tuibliiolla) /TOI I .Tui'li: variolaire. a.Turb: cordon -blanc . 3 .Tiii'l) : id .jciuie . 4, Turb ; ocellée . ^V,M />,>«- . ^hlii -par J.B, BailUere et fils, Paxis (Turb: varw/^ia . lam.) (Jurh: Uucoxo/ut/is Lam .} (Turb: id^unwr ) (Turb: ocelùtta Lam) THE LIBRARY OFTKE UMlYERSJTy ûf IttlWIS GENRE CANCELLAÏRE. vCANCELLARIA, Lam.) Coquille ovale ou turriculée, le plus souvent réliculée. Ouverture ovale, élargie, subcanalicuiée à sa base ; canal très-court ou presque nul et un peu échancré ; cokimelie garnie de plusieurs plis très-saillants, la plupart obliques ; bord droit sillonné à l'intérieur. Testa ovalis vel turrita, saepiùs reticulata. Apertura basi subcanaliculata ; canalibrevissimo, saepiùs subnullo. Columella plicifera, plicissubobliquis; labro sulcato. Animal muni d'une tête large, épaisse, portant deux tentacules coniques et pointus, à la base desquels sont placés les yeux sur un léger renflement, vers le côté ex- terne ; la bouche est petite ; le pied assez grand, divisé en avant par un sillon lransser«e ; le siplïQnv^t à peine pro- longé ; les peignes brancïiiaux sont inégaux et au nom- bre de deux. La plus grande partie des coquilles que Lamarck a fait entrer dans son genre Cancellaire avaient été rangées par Linné dans le genre Volute. Lamarck les en sépara, mais toutefois en les lais- sant placées près de ce dernier genre , avec lequel il crut leur reconnaître plusieurs rapports. C'est ainsi qu'il publia dans les Mémoires de la Société d'histoire naturelle le nouveau genre Can- cellaire entre les Marginelles et les Nasses ; parla suite, il jugea, d'après l'examen de plusieurs espèces, que les coquilles de ce genre étaient canaliculées, et il les transporta dans sa famille desCana- lifères, entre les Turbinelles elles Fasciolaires, dont les coquilles sont garnies de plis sur la coUimelle. Le genre Cancellaire fut généralement adopté par les conchy- liologistes, et comme il présente dans son ensemble des caractè- res faciles à saisir, il ne subit que très-peu de changements dans la manière dont il fut classé par la suile. 2 GENRE CANCEIiLAIRE. Cuvier, dans son Règne animal^ n'envisage le genre Cancellaire que comme sous-genre des Volutes, dans les mêmes rapports que Lamarck avait observés pour la première fois. Nous partageons l'avis de cet illustre savant, appuyant notre opinion sur l'analogie que présentent les animaux des Cancellaires (dont nous ne con- naissons cependant qu'un petit nombre) avec ceux des mitres et des volutes ; ils sont aussi, comme ces derniers, dépourvus d'oper- cule : c'est d'après ces observations que nous réglerons notre ar- rangement méthodique du genre. M. deBlainville, dans sa Malacologie, place les Cancellaires dans la troisième section de sa famille des Entomostomes, et les rap- proche des Pourpres en les faisant précéder des Ricinules. Ce savant propose la division des Cancellaires en deux petits grou- pes; le premier comprend les espèces étroites et assez élevées, les C. muricoïdes ; l'autre renferme les espèces ovales et ven- trues. Nous avons trouvé que les coquilles de ces deux groupes se confondent tellement ensemble, qu'il nous a été impossible d'y établir des sections ; le même auteur, dans la Faune française, réunit au genre Cancellaire deux coquilles décrites par M. Pey- reaudeau , sous les noms de Murex Blainvillii et Buccinum d'Orbignyi; mais ces deux coquilles n'offrent aucun des carac- tères des Cancellaires. Nous les reporterons donc à la place que M. Peyreaudeau leur a assignée et qui semble véritablement leur convenir. Les Cancellaires sont des coquilles marines, élégantes, recher- chées dans les collections. Les animaux en sont vifs, très-colorés. Ils vivent sur des fonds de sable , dans des endroits assez pro- fonds; ils sont principalement répandus dans les mers des ré- gions chaudes. Les espèces de Cancellaires sont nombreuses, plu- sieurs d'entre elles sont fort rares, entre autres celle que l'on nomme vulgairement bordstrape, et que Lamarck avait rangée dans les Dauphinules, n'ayant pas observé les plis que porte la columelle. Ce savant avait aussi introduit dans le genre Cancel- laire une autre coquille qu'il avait nommée Cancell. senticosa, et qui, d'après les caractères qu'elle présente et l'organisation de l'animal (observations qu'a données M. Quoy dans le Voyage de /'4*f/-o/«&e), appartient réellement au genre Buccin. GENRE CANCELLAIRE. 3 i. CAMCEIiIiAXHE IIÉXXCUI.ÉE. Cancellarla reticuîata, LaM; (Collect. Lam. et Mus, Lister., Conch.^ t. 83o, fig. Sa. PI. II. fig. -1. C. testa ovatâ, ventricosâ, perforatâ, crassâ, transversim rugosâ, striis lonfi- tudinalibus obliquis reticulatâ, albo-luteo rufoque subzonatâ ; anfractibus con- vexis, suturis coarctatis; columellâ supernè laevi, infernè triplicatâ. Coquille épaisse, ovale, ventrue, ajant une spire mé- diocre, conique, formée de sept ou huit tours convexes réunis par une suture simple et peu profonde j le dernier est renflé vers son sommet, atténué à sa base; toute la surface de la coquille est couverte de stries longitudi- nales et transverses, d'inégale grosseur; ces deux ordres de stries forment à leur point d'intersection de petites gra- nulations qui rendent la coquille rugueuse et lui donnent une apparence réticulée. L'ouverture est ovale, allongée, blanche à l'intérieur ; elle se termine en un canal court largement ouvert et un peu échancré ; le bord droit est mince, tranchant, pourvu à sa face interne de fortes stries transverses, allongées; la columelle est très-sinueuse revêtue d'un bord gauche mince et à peine sensible si ce n'est à la base, où il est chargé de quelques granu- lations; l'ombilic est fort petit, suivi, d'un bourrelet assez saillant et strié dans le sens transverse; il y a trois plis à la columelle, dont le supérieur est très- gros. La coloration de cette coquille consiste en un fond d'un blanc jaunâtre sur lequel dominent trois grandes fascies transverses, formées par de larges maculations roussâtres, 4 GENRE CÀNCELLAIRE. quelquefois distinctes, quelquefois confondues ensemble. Long, a pouces. Habite l'Océan Atlantique austral, les côtes de la Marti- nique. Cette espèce, l'une des plus grandes du genre, est remarquable par le nombre considérable de granulations dont elle est cou- verte. On en connaît quelques variétés d'âge ou de localité, qui ont été établies par M. Sowerby comme espèces distinctes. Ainsi la C. candida de ses Conchological illustrations^ fig, I. n'est au- tre qu'un jeune individu décoloré de la C. reticulata^ et dont on peut à peine distinguer les sillons transverses. Sa Cancell. obesa ( fig, 4 ) est un grand individu très-adulte de la même espèce dont les granulations ont disparu. Enfin sa Cancell. acuminata est une très-jeune coquille de la jnême C. reticulata dont la co- loration est bien conservée. 2. CASSTCEItXiAIRi: tiS'9'TtBL'&1*1*'£' . Cancellaria asperella , Lam. ( Collect, Lam. et Mus.) Encyclop. méth., pi. 374, fig. 3 a-b. PI. III, fig. <. C.' testa ovato-acutâ, ventricosâ, transversim sulcatâ, longitudinaliler slrialâ , cancellatâ, scabriusculâ, rufo-fuscescente, transversim griseo-fasciatâ ; suturis canaliculatis; columellâ subquinqueplicatà ; plicis tribus elatioribus. Coquille ovale, ventrue, réticulée; la spire est courte, conique, pointue; on y compte cinq ou six tours con- vexes, réunis par une suture profondément canaliculée; le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres G£!NR£ CA]NCELLA1R£. 5 réunis; il est ventru et orné, ainsi que les précédenls, de petites côtes longitudinales anguleuses et tranchantes ; ces cotes sont traversées à angle droit par de nombreuses stries d'inégale grosseur, qui donnent naissance à de pe- tites aspérités sur toute la surface de la coquille. L'ouver- ture est grande, ovalaire et se termine par un canal très- court, oblique, s'allongeant en une petite pointe qui dépasse un peu le bord droit; la partie supérieure de cette ouverture se continue en un petit sinus formé par la réunion des deux bords et correspondant à l'angle su- turai; le bord droit est mince, tranchant, légèrement denticulé; il porte sur sa face interne des stries trans- verses assez fortes et allongées ; le bord gauche est appli- qué vers son sommet et se relève à la base en une lame mince qui laisse à découvert une fente ombilicale, limitée par un bourrelet oblique, arrondi et strié longitudinale- ment. La columelle est arquée, pourvue de trois plis la- melliformes, assez distants les uns des autres; au-dessus de ces plis on remarque deux ou trois petites rides obliques. Celte coquille est irrégulièrement marquée de fascies iransverses grisâtres sur un fond roux. Long. i8 lignes. Habite la mer du Sud. M. Sowerby, dans son Gênera, cah. 5. fig, 3, a donné à celle es- pèce le nom de C. elegans. Ô GENRE CANCELLAIRE. 3. CA]»Ci:Z.XiAXRE OBI.ONGUE. Cancellaria oblonga , Sow. (GoUect. du Mus. ) Sowerby, Conch. illust.,.cah. 1 1, fig. 19, PI. m, fig. 5. C testa ovato-elonjatâ, utrinquè acuminatâ; striis tenuibus, longitudinalibus et transversalibus clathratâ, granulosâ; anfractibus convexis, ultimo majore, zonisalbis etaurantio-lutei8alternatimornato;labro de\tro acuto, intùs striato ; colutnellâ triplicatâ. Coquille ovale, allongée, ayant une spire conique et pointue, formée de sept ou huit tours légèrement con- vexes ; la suture qui les réunit est simple et peu profonde ; le dernier de ces tours est un peu ventru ; toute la surface de la coquille est couverte de stries longitudinales et transverses qui, extrêmement fines et nombreuses, com- posent une sorte de réseau très-mince, régulier et granu- leux. L'ouverture est ovale, allongée, atténuée à ses deux extrémités ; le bord droit est mince, tranchant, garni sur sa face interne de stries transverses assez fortes; il s'unit vers sa base avec le bord columellaire sans former de canal ni d'échancrure, mais donnant naissance seulement à un petit sinus tronqué; la columelle est presque droite, pourvue de trois plis à peu près égaux ; elle est revêtue d'un bord gauche qui s'épaissit un peu vers la base et laisse voir une petite fente ombilicale. Celte coquille, d'un fond blanchâtre, est quelquefois ornée de fascies trans- verses d'un jaune légèrement orangé. Long. i4 lignes. Habite l'Océan équinoxial, les côtes de Panama. Cette jolie espèce est beaucoup plus finement réticulée que la précédente ; sa forme est aussi plus allongée. M. Deshayes a dé- crit cette coquille dans YEncyclopédie méthodique, pag. 181, n" 2, GENRE CÀNCELLAIUE. 7 en la nommant Cancell. bifasciaia ; mais ce nom ne peut rigou- reusement lui conveoir parce qu'il arrive très-rarement que des individus aient des fascies distinctes, aussi avons-nous préféré le nom que M. Sowerby lui a donné ; ce dernier auteur, dans ses Conchol. illustr., fig. 8, a appelé Cancell. decussata un individu un peu plus renflé que notre type et qui appartient certainement à cette espèce de Cancellaire. 4. CAUrCEIiI^AIRi: ROSETTE. Cancellaria cancellata, L.\ia. (Gollect. Lam. ) GuALT., test,^ t. 48, fig. b.-c. PI. II, fig. 2. C. testa ovato-acutâj valdè ventricosâ, subcaudatâ, longitudinaliter et oblique plicatâ, transversim striatà, albâ , castaneo-bizonatâ ; anfractibus conve\i$; spirâ brevi ; columellâ triplicatâ. Coquille ovale, conique, très-ventrue, atténuée à ses extrémités j la spire est médiocre et pointue; on y compte six ou sept tours convexes réunis par une suture simple, mais bien marquée; le dernier est renflé au mi, lieu, il esl beaucoup plus grand que tous les autres réunis; chacun de ces tours est orné de côtes longi- tudinales un peu obliques et arrondies , traversées par d'autres côtes plus petites et plus rapprochées entre elles; ces côtes forment, à leur point d'intersection avec les premières, de petits tubercules coniques plus ou moins aigus, ce qui rend la coquille rude au loucher et lui donne un aspect gaufré. L'ouverture esl ovale, allongée, presque semi-lunaire, se prolongeant à sa base en un canal profond et relevé vers le dos; elle est blanche en dedans; le bord droit est tranchant, festonné, garni à l'intérieur d'une série de denliculalions transverses; il s'unit au bord gauche vers sa partie supérieure, en donnant naissance à un petit sinus; le bord gauche est mince, appliqué sur la columelle; il recouvre presque entièrement l'ombilic qui 8 GENUH CàNCKLLAIRE. est d'ailleurs fort étroit et circonscrit au dehors par un bourrelet oblique, peu saillant et subanguleux. La colu- melle est arquée vers sa partie moyenne_, pourvue de trois plis dont le supérieur est très-gros, presque horizontal ; le dernier, au contraire, est à peine visible. Celle coquille est d'un fond blanchâtre, son dernier tour est ceint de deux fascies transverses rouges, dont la supérieure enve- loppe aussi les premiers tours. Long. i8 lignes. Habite la Méditerranée, vers les côtes de la Corse et de l'Adriatique; l'océan Atlantique, vers les côtes d'Espagne, de Cadix, du Sénégal, l'océan Pacifique, sur les côtes du Pérou. Nous pensons que l'on doit rapporter à la Cancellaria cancel- lata , comme variétés ou jeunes individus, les espèces figurées par M.;; Sowerby dans ses Conchological illustrations , sous les noms de C. gemmulata^ australis, pulchra, similis. La C. gemmulata (fig. 7) est un petit individu de la Cancellata., complètement blan- châtre. La C. australis (fig. 23) est un individu encore plus petit, et de même coloration. La C. pulchra (fig. 37) présente une diffé- rence vers l'endroit où s'entre-croisent les côtes et les stries; celte partie est plus saillante dans cette coquille et a des pointes plus ou moins) aiguës. La C. similis (fig. 38) est un individu presque semblable à^la pulchra, mais dont les pointes ont disparu. 5. CAKCEIiZiAXRS SCALARZNE. Cancellaria scalarina, LiM. (Collect. Lam. et Mus. ) Petiver, Gaz., t. loa, f. ii. PI. V, fig. 3. C. testa ovalo-conicà, vcntricosiusculâ, umbilicatâ, longitudinaliter plicatâ, transversim tenuissiniè striatâ, albâ aut fiiscesceirte, plicis obliquis distantibus; «pirâ Gontabulatâ ; columellâ triplicatâ. Coquille ovale, conique, scalariforme; sa spire est me- GENRE CANCELLAIRE. p diocre, turriculée, formée de cinq ou six tours étages, dis- tants entre eux, à suture largement canaliculée, le dernier est ventru, quelquefois très-oblique j tous portent des côtes longitudinales un peu flexueuses, en petit nombre, mais assez grosses et arrondies ; ces côtes s'allongent à leur sommet en pointes qui dominent la suture et dont l'ensemble forme une sorte de couronne ; la surface de la coquille est en outre finement et régulièrement striée. L'ouverture est large, ovale, elle s'atténue à sa base où ses deux bords se réunissent en formant simplement une petite gouttière ou sinus oblique ; le bord droit est épais, évasé et tranchant; il est garni à sa partie supérieure d'une gouttière assez profonde; le bord gauche, peu étendu, s'applique sur la columelle, mais se relève en lame à sa base et laisse à découvert un ombiHc limité par une côte oblique et peu saillante; les côtes longitudinales passent sur celle-ci pour aller se perdre dans l'ombilic : il y a trois plis obliques sur la columelle; ces plis sont peu développés , surtout l'inférieur. Cette coquille est blanchâtre ou d'un jaune pâle, les côtes sont légère- ment teintées de roux ; le fond de l'ouverture est aussi coloré de roux. Long. I pouce. Habite les mers de l'Ile-de-France. Coquille encore assez rare, remarquable surtout par la suture élargie de ses tours et par son ombilic qui est très-profond. GENRE CANCELLAIRE. 6. CANCEI.I.AIRE NATTÉE. Cancellaria textilis, NoBis. ( Gollect. du Mus. ) PI. VII, fig. 4 . C. testa ovato-elongatâ, scalariformi, fusco-rubescente ; spirâ excrtiusculà, contabulatâ; anfractibus convexis, propè suturas profundè canaliculatis; costis longitudinalibus transversim striatis, tuberculis albis, asperatis ; aperturâ ovatâ, basi sinu terminatâ ; columellà subrectâ, triplicatâ. Coquille ovale, allongée, scalariforme, ayant une spire longue, pointue, formée de sept ou huit louis convexes, arrondis, distants les uns des autres, à suture profonde et canaliculée ; le dernier est ventru, assez grand ; chacun de ces tours est fort élégamment orné de côtes longitudi- nales arrondies et régulièrement espacées entre elles j quelques-unes, plus saillantes, paraissent reproduire avec assez de régularité trois fascies sur chaque tour; ces côtes surmontent la suture comme une espèce de couronne ; la surface de la coquille est traversée par des stries qui sont assez fines dans les interstices des -côtes, mais qui, sur celles-ci, forment des tubercules d'autant plus saillants qu'ils sont colorés de blanc. L'ouverture est mé- diocre, ovalaire, brune à l'intérieur, terminée à sa base par un simple sinus; le bord droit est peu épais, tran- chant, couvert sur sa face interne de stries transverses fines et régulières qui s'étendent un peu dans le fond de l'ouverture; il s'unit au bord gauche à sa partie supé- rieure en formant un petit sinus qui correspond à l'angle suturai; le bord gauche est mince, granuleux, relevé et isole dans presque toute son étendue; l'ombilic est peu GENRE CANCELLAIRE. I I ouvert et peu profond; la coluinelle est presque droite, munie de trois plis obliques à peu près égaux. La colo- ration de cette coquille est assez jolie ; elle est d'un brun rougeâtre sur lequel se détachent avec régularité les tu- bercules blancs des côtes, ce qui lui donne une appa- rence articulée. Long. II lignes. Habite les mers des Moluques. Espèce peu commune dans les collections, et l'une des plus élégantes du genre. 7. CANCEXiXiAXRE SCAIiAIRE. Cancellaria scalata, Sow. ( Collect. de M. Delessert. ) Sowerby, Conch. illust., fig. 27. PL VII, fig. 5. C. testa ovato-acutâ , scalariformi, rubro-luteâ; anfractibus supernè valdè canaliculatis 5 costis crebris longitudinalibus transversim tuberculatis ornatis j tuberculis flavescentibus; aperturâ oVali, basi sinuatâ; columellâ triplicalâ. Coquille ovale, pointue, scalariforrae ; la spire est mé- diocre, conique, acuminée; on y compte cinq ou six tours convexes, arrondis et étages, réunis par une suture profondément canaliculée; le dernier est ventru, assez grand ; il porte, ainsi que les précédents, des côtes longitu- dinales nombreuses et rapprochées qjji se prolongent en une sorte de pointe à leur sommet; ces côtes sont inter^ rompues par de petits tubercules allongés, dispersés ré- 12 G£NR£ CA]NC£LLA1RE. gulièreraent en séries transverses au nombre de dix envi- ron sur le dernier tour. L'ouverture est ovalaire, elle se termine en un sinus canaliforme très-court et largement ouvert ; le bord droit est mince, tranchant, strié et denti- culé à sa face interne ; vers l'angle suturai de sa partie supérieure on remarque une callosité suivie d'un petit sinus j le bord gauche est mince, étroit et appliqué; il re- couvre l'ombilic j la columelle est à peine arquée, elle offre trois plis obliques égaux entre eux. Celle coquille est rougeâtre ; les tubercules qui surmontent les côtes lon- gitudinales sont colorés de jaune. Long. II lignes. Habite la mer des Indes. Cette jolie espèce est très-voisine de la Cancellaria textilù; ce- pendant elle est moins élancée, et sa surface est garnie d'un plus grand nombre de côtes, qui sont d'ailleurs moins grosses et moins obliques. 8. OAirCEL&AIRC SCAI.ARIFORraE. Cancellaria scalariformis, L&H. (Gollect. Lam. et Mus.) Sowerby, Conch. illust., fig. 3o. PI. V, fig. 4. C. testa ovato-acutâ, scalariformi, perforatâ, longitudinaliter plicatâ, trans- versim tenuissimè striatâ, cinereo-cœrulescente; striis albis; anfiractibus 8upern« angulatis, suprà planis ; columellà triplicatâ. •• Coquille ovale, conique, scalariforme, ayant une spire élevée, pointue, sublurriculée, formée de six tours con- GENRE CANCELLAIRE. vexes, étages, anguleux et aplatis à leur sommet; ils sont réunis par une suture profondément canaliculée; le der- nier est assez grand; il est garni, ainsi que les précé- dents, de côtes longitudinales un peu tranchantes qui se prolongent en pointes à leur partie supérieure, et sont tra- versées par de fortes stries qui y forment des rugosités ; l'intervalle des côtes est également strié, mais plus fine- ment. L'ouverture est ovalaire, d'un brun jaunâtre à l'intérieur, atténuée à la base et se terminant en un petit canal fort court et superficiel; le bord droit est épais vers sa partie supérieure, s'amincit en biseau et devient tranchant ; sur sa face interne, on voit quelques sillons transverses assez prononcés ; à son sommet il forme un petit sinus qui correspond à l'angle suturai et se confond bientôt avec le bord columellaire ; ce bord est mince, appliqué, puis se relève à la base et laisse à découvert un ombilic étroit qui a l'apparence d'une simple fente, limitée par un bourrelet peu saillant, sur lequel viennent aboutir les côtes longitudinales. La columelle est arquée à son sommet et pourvue de trois plis obliques, dont l'inférieur est peu marqué. Cette coquille est d'un brun légèrement jaunâtre; ses côtes-paraissent articulées à cause des stries transverses qui y sont toujours d'un blanc plus ou moins mat. Long. lo lignes. Habite la nier des Indes. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la C. scalarina, mais on l'en distingue facilement par ses côtes qui sont en plus grand nombre et ont moins d'obliquité; sa coloration est aussi diffé- rente. L'individu qui a servi de type àLamarck était fruste et avait la columelle usée, puisqu'il n'y restait plus qu'un seul pli apparent. l4 GENRE CANCELIiAIRE. Les coquilles figurées par M. Sowerby dans ses Conchological il- lustrations, sous les noms de C. costifera (fig. 31), C. articularis (fig. 32), ne sont très-probablement que des variétés de la Cancell. scalarijormis. 9. CAJaCBltliAlKE COURTE. Cancellaria brevis, Sow. ( Collect. de M. Delessert. ) Sow., Conch. illust., f. 33. PI. VII, fig. 2. C. testa ovato-conicâ, subglobosâ, griseâ, lineolis aut mdculis bruneo~viola - ceis pictà ; spirâ brevi, contabulatâ, costis lamelliformibus longitudinaliter or- natâ, transversim striatâ; aperturâ subtriangulari, basi brevissimè canaliculatâ ; labro dextro acuto, supernè angulato, intùs striato : umbilico parvo; columellâ triplicatâ. Coquille ovale, conique, scalariforme, atténuée à ses extrémités ; la spire est courte, composée de six ou sept tours très-étagés ; les trois ou quatre premiers sont con- vexes, arrondis, chargés de côtes longitudinales nom- breuses, petites et arrondies ; les tours suivants sont très- anguleux, aplatis à leur partie supérieure, couverts aussi de côtes longitudinales de plus en plus distantes entre elles et tranchantes ; elles deviennent même lamelliformes sur le dernier tour; toute la surface de la coquille est garnie de stries transverses d'inégale grosseur. L'ouver- ture est subtriangulaire, d'un blanc jaunâtre à l'intérieur, sillonnée transversalement de petites lignes ou taches brunes ou violettes j elle se termine en un très-petit canal largement ouvert ; le bord droit est mince, tranchant, évasé, muni à sa face interne de quelques stries ; à sa partie supérieure il forme un angle ou sinus qui correspond à la carène externe, puis, un peu plus haut, se confond avec GENRE CANCELLAIRE. l5 le bord gauche qui est appliqué et garni de quelques rides j ce bord se relève à la base en une lame qui cache un peu l'ombilic ; celui-ci est évasé, peu profond, hmilé par un bourrelet oblique, qui est surmonté de crêtes transverses formées par le prolongement des côtes lon- gitudinales. La columelle est légèrement arquée, pour- vue de trois plis obliques ; le supérieur est le plus pro-r nonce. Cette coquille est d'un gris sale, marquée de taches et de lignes transverses irrégulières et diffuses, d'un brun violet; ses côtes sont d'une légère teinte jaunâtre. Long. II lignes. Habite la mer du Sud, la côte de Patagonie. Espèce remarquable par l'élargissement de ses tours et leur aplatissement. Nous pensons devoij* rapporter à cette Cancellaire les espèces représentées par M. Sowerby sous les noms de C. ri- gida (fig. 41), C. costata (fig. 42), C. goniostoma (fig. 43). Celle-ci a ses tours ornés d'une large ceinture brune. lO. CANCEItliAIRi: IffODUIiEnSE. Cancelîaria nodulosa^ L&M. (CoUecl. Lam. et Mus.) Adanson, Voyage au Sénégal, pi. 8, fig. i5. Pi. VI, fig. <. c. testa ovato-acutà, ventricosâ, longitudinaliter costatâ, transversim striatâ griseo-caerutescente ; costis per totam longitudinem nodulosis; anfractibus con- vexis, supernè angulatis, suprà planis; columellà subtriplicatâ. Coquille ovale, conique, turriculée ; la spire est poin- tue, formée de cinq ou six tours étages, anguleux et apla- « l6 GENRE CANCELLAIKE. lis à leur sommet; le dernier est un peu renflé vers le milieu; ils portent tous des côtes longitudinales un peu obliques, plus ou moins anguleuses et tranchantes; ces côtes se prolongent en pointe sur l'angle supérieur des tours, de manière à couronner ceux-ci de tubercules squammiformes assez élevés; ils sont en outre traversés par des stries qui, en passant sur les côtes, y forment de véritables tubercules semblables à ceux de la partie supé- rieure; seulement ils sont plus petits et vont toujours en décroissant jusqu'à la base, où les rangées qu'ils offrent deviennent plus nombreuses. L'ouverture est grande, ovalaire, d'un brun rougeâtre à l'intérieur, traversée par une bande blanche ; le canal de la base est extrêmement court et peu profond ; le bord droit est mince, tranchant, muni d'un sinus qui correspond à l'angle suturai et se confond ensuite avec le bord gauche ; celui-ci est mince et appliqué sur la columelle ; il se relève vers la base et laisse à découvert un ombilic étroit, profond, limité par un bourrelet très-oblique, où viennent se terminer les côtes longitudinales. I.a columelle est légèrement arquée, pourvue de deux ou trois plis obliques très-peu pro- noncés. Cette coquille est d'un gris cendré ou bleuâtre; le milieu du dernier tour est orné d'une fascie blan- châtre peu visible. Long. lo lignes. Habite l'île du Prince. Espèce remarquable surtout par les petits tubercules pointus qui garnissent toute sa surface. M. Sowerby lui a donné le nom de Cancell. crispa. C'est aussi le salât d'Adaoson. GK!SnE CANCELLAIUE. «7 11. CANCEX.I.AZRE DE VERREAUX. Cancellaria Verreauxii NOBIS. ( CoUect. Verreaux. ) PI. VIII, fig. 5. C. testa ovato-conicâ, rufâ, costellis crebris sublamellosis ornatà, transvergim striatâ; spirâ acuminatâ; anfractibus convexis, suturis canaliculaiis; aperturâ evatâ, basi sinuatâ; umbilico parvo ; columellà triplicatâ. Coquille ovale, pointue ; la spire est longue, acumi- née, formée de six ou sept tours convexes et subanpu- leux près de la suture; celle-ci est simple, mais pro- fonde; le dernier tour est couvert, comme les précédents de nombreuses côtes longitudinales, rapprochées les unes des autres, tranchantes et plus ou moins lamelleuses- ces côtes sont traversées à angle droit par de fines et nombreuses stries qui rendent la coquille rude au tou- cher. L'ouverture est grande, ovalaire ; elle est atténuée à sa partie inférieure où elle se termine par un sinus canaliforme très-court, superficiel et non échancré; le bord droit est mince, évasé, tranchant, couvert sur sa face interne de denticulations et de stries trans verses; à sa partie supérieure, il se continue en un sinus qui se confond avec le bord gauche ; celui-ci est mince, étroit appliqué à son sommet, mais il se relève à la base en laissant voir un ombilic profond et évasé, suivi d'un bourrelet peu saillant et arrondi; la columelJe est ar- quée, dirigée obliquement à la base, où elle est pour- vue de trois plis obliques et inégaux; le plus gros est TtS GENRE CAN'CELLAIRE. placé à la parlie inférieure. Celte coquille est uniformc- inent roussâtre. Long. 1 1 lignes. Habite Cette espèce, encore rare, fait partie de la collection de M. Edouard Verreaux, qui a bien voulu la mettre à notre dispo- sition avec une obligeance que nous nous plaisons à signaler. l2. CANCEXiIiAXRE CHRVSOSTOME. Cancellaria chrysostoma^ SoWKRBY. ( Collect. du Mus. ) SowEnBY, Conchol. illust.y f. 39. PI. VIII, fig. 2. C. testa globoso-pyraniidali, albicantc, fusco-fasciatâ ; spirâbrevi, acumina- liusculà; anfractibus rotundatis, spiraliter sulcatis, longiludinaliter costatis, coatis plurimis, obtusis, propè suturam elevatis; aperturâ aurantiacâ, subro- ^andâ, supernè subacuininatâ j labro intùs snicato ; columellâ triplicatâ ; umbi- lico mediocri. Coquille ovale, conique, ventrue, épaisse, ayant une spire courte et pointue; on y compte sept ou huit tours étages, convexes, subanguleux et aplatis à leur partie supérieure ; le dernier est oblique et très-renflé; tous sont p-arnis de côtes longitudinales assez fortes, arrondies et espacées entre elles ; la coquille est en outre traversée par de fortes et nombreuses stries rapprochées les unes des au- tres, passant sur les côtes et y formant des rugosités. L'ou- verture est ovale, arrondie, vivement colorée sur les bords d'une belle couleur orangée ; sur quelques individus, cette nuance passe au jaune clair. L'ouverture se termine à la base en un très-petit canal, légèrement échancré, dirigé GENRE CANCELLAIRE. I() obliquement vers le bord droit et relevé un peu sur le dos ; le bord droit est tranchant, festonné par les stries transverses de la surface ; sa face interne esl garnie d'autres stries qui se prolongent dans l'intérieur de l'ouverlure ; à son sommet il s'unit au bord gauche, qui est épais, dilaté, appliqué d'abord, se relevant ensuite en une lame distincte qui laisse voir un ombilic évasé, mais peu profond ; cet ombi- lic est bordé d'un bourrelet assez saillant; la columelle est arquée, pourvue de trois plis transverses dont le su- périeur est le plus gros ; outre ces plis, on remarque sur le bord columellaire de petites rides ou granulations transverses. Cette coquille est d'un blanc jaunâtre. Long. ï I lignes. Habite l'océan PaciBque, les côtes de Panama et celles du Pérou. Espèce remarquable par la coloration de son ouverlore, qui varie cependant de l'orangé au jaune clair. Nous réunissons à cette Cancellaire la C. hœmastoma de M. Sowerby, qui parait avoir été figurée d'après un individu dont les stries Iransverses avaient presque disparu : les tours de cette variété étaient traversés d'une bande brune. Elle se trouve aux iles Gallapagos. 13. CÂlVCZ:X.IiAXRE RIDÉE. CanceUaria rugcsa, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Encyclop. méth.^ pi. 875, f. 8, a b. PI. VI, fig. 3. C. testa ovali, ventricosâ, longitudinaliter costatâ, transversim sulcatâ, al- bidâ, aut griseâ; costis crassis, rugaeformibus; labro rugoso, intùs sulcato; colu- mellâ triplioatâ. Coquille épaisse, conique, ventrue, ayant une spire 20 GENRE CANCELLAIBE. pointue et courte, formée de cinq ou six tours convexes, SLibanguleux, un peu aplatis à leur sommet, couverts de côtes longitudinales arrondies et un peu obliques; toute la surface de la coquille est sillonnée de stries transverscs très-profondes qui coupent à angle droit les côtes longi- tudinales et les rendent rugueuses. L'ouverture est ova- kire, blanche à l'intérieur, elle se termine à la base en un très-petit canal peu profond et légèrement relevé ; le bord droit est épais, crénelé, pourvu à sa face interne de stries transverses assez fortes qui se continuent dans l'intérieur de l'ouverture; ce bord s'unit au bord gauche, vers son sommet, par un petit sinus; le bord gauche, étalé à sa partie supérieure, est épais et ridé chez les indi- vidus adultes; il cache en partie à sa base un ombilic médiocre, bordé d'un bourrelet assez saillant et obtus ; la columelle est légèrement arquée, pourvue de trois pHs obliques, rapprochés entre eux et inégaux. Celte coquille est blanchâtre ou légèrement teintée de roux. X,ong. 7 lignes. Habite les îles des Antilles, les côtes de la Mariinique. 11 existe beaucoup d'analogie entre cette espèce et la Cancell chrysostoma^ à cause de sa forme et de la disposition de ses côtes ; «lais sa coloration est tout à fait différente. GENRB C4NCËLT.AIRE. al- 14. CANCBX.I.AIRE COTES-OBI.I9UES. Cancellaria obUquata, (Gollect. L\M. et Mus.) Sowerby, Conchol. illust., fig. a6. Lam. PI. VI, Gg. 2. C. testa orato aculâ, ventricosâ, umbilicatâ, cinereâ ; costis longitudinaiibus, crebric, obliquis luteis asperulatis ; striis transversis, tenuissimis, rubro pictii ; apcrturâ ovati; labro dextro crasso, acuto, intùs sulcato. Coquille arrondie, globuleuse; la spire est courte, co- nique, pointue, composée de cinq ou six tours convexes, réunis par une suture profonde et canaliculée ; le dernlei est très-ventru, il affecte une direction oblique ; chacun de ces tours est couvert de nombreuses côtes longitudi- nales, arrondies, régulièrement espacées entre elles, tra- versées par un grand nombre de fines stries bien dis- tinctes à cause de leur couleur rougeâtre. L'ouverture est arrondie, blanche en dedans; elle se termine à sa par- lie inférieure en un petit sinus canaliforme très-superfi- ciel ; le bord droit est épais, tranchant, limité extérieure- ment par les dernières côtes longitudinales qui, plus grosses que les autres, forment à cet endroit une sorte de bourrelet. Ce bord est chargé de sillons transverses qui se prolongent un peu dans l'intérieur de l'ou- verture, il s'unit avec le bord gauche en formant un petit sinus qui correspond à l'angle suturai et qui est suiv d'une callosité subtuberculiforme; le bord gauche est assez épais, il est appliqué sur la columelle et se relève à la base en une lame qui laisse à découvert un ombilic assez large, peu profond, bordé d'un bourrelet circu- laire et oblique; la columelle est arquée au milieu, elle offre trois plis obliques à peu près égaux. Cette coquille 22 GhNRE CVNCELLAIBE. est (l'une coloration remarquable ; elle est d'un fond cen- dré sur lequel se détachent les côtes, qui sont teintées de jaune et surmontées de petites lignes transverses rougeâ- tres, ce qui les rend comme articulées. Long. 8 lignes. Habite Celte jolie espèce, encore assez rare, se dislingue par ses sutu- res enfoncées, un peu canaliculées, et par l'obliquité de ses côtes longitudinales. 15. CAnrCEZ.I.AiaE X.1TT0RIKIF0RMI:. Cancell. Uttorini- f or mis. Sow. ( Gollect. du Mus.) Sowerby, Conch. illust.^ fig. i8. . • . PI. IX, fig. 6. C. testa subglobulosâ, longitudinaliter obliqué costatà, iransversiin slriâtà sub- ir^ranulosâ, castaneâ; spirâ mediocri, acuminatâ; aperturâ rotundatâ, basi can,-»- liculatâ ; labro de\tro tenui, intùs striato ; coimneliâ obliqué triplicatà, basi umbilicatâ. Coquille subglobuleuse, à spire médiocre, acuminée, formée de six ou sept tours légèrement convexes; le der- nier est assez grand, ventru, couvert, ainsi que les précé- dents, de côtes longitudinales un peu obliques qui sont coupées transversalement par des stries, ce qui forme de légères granulations sur toute la surface de la coquille. L'ouverture est assez grande et arrondie ; elle se termine à son extrémité inférieure en un canal profond, mais très- petit, prolongé en pointe j le b^rd droit est mince, tran- chant, pourvu sur sa face interne de petites granulations et de stries iransverses qui se continuent dans l'intérieur GENRli CANCELLAIKE. 23 de l'ouverture; la columelle est fortement arquée, si- nueuse au milieu, munie à la base de trois plis oblifjues peu prononcés; elle ef;t recouverte par un bord gai.che extrêmement mince, appliqué, un peu étendu, qui laisse voir un ombilic assez large et arrondi. Cette coquille est d'un brun châtain. Long. 8 lignes. Habite la mer des Indes, la côte de Cevlan. Espèce remarquable par sa spire courte et la rondeur de son dernier tour. Sa coloration est également très-distincte. 16. CA»rCELX.AXRE SPEXffGLERIEIilffE. Cancell. spengUriana . ( Collect. du Mus.) SowERBY, Conch. l'/hist., fig. i5. PI. IV, fig. 4. C. testa ovato-aciitâ, ventricosâ, longitudinaliter obliqué costatâ, transversim striatâ, albido-luteâ, rufo-inaculatâ; anfractibus convexis, supernè angulatis , Miprà planis, iinicâ série tuberculorum coronatis; columellâ triplicatâ; labr» incrassalo , striato. Coquille ovale, allongée, pointue au sommet; sa spire est courte, étagée, conique, formée de six ou sept tours anguleux et aplatis à leur pariie supérieure ; le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres réunis; il est ventru au milieu, atténué à sa base : tous sont ornés de côtes ou bourrelets longitudinaux, obliques, distants entre eux et arrondis; ces bourrelets forment en passant sur l'angle des tours une rangée de tubercules assez gros et obtus ; la surface de la coquille est ornée, en outre, de a4 GENRE CAlNCELLAIIli:. Stries transverses assez fines et flexucuses, d'inégale gros- seur. L'ouverture est grande, ovale, atténuée à ses deux extrémités ; elle est terminée à sa partie inférieure par un canal excessivement court et peu profond ; le bord droit est épais, denticulé, sillonné à sa face interne; le bord gauche est mince, dilaté, appliqué sur la columelle; l'ombilic est à peu près nul ; le bourrelet qui le circon- scrit est de même peu développé ; la columelle, arquée au milieu, est pourvue de trois plis obliques, écartés les uns des autres : celui du milieu est le plus petit. Celte co- quille, d'un blanc légèrement jaunâtre, offre sur sa surface de larges' taches rousses irrégulières, tendant à former des fascies transverses peu prononcées sur la partie supé- rieure des tours. Long. 20 lignes. Habite Grande el belle espèce fort rare. Elle a été décrite pour la pre- mière fois par M. Deshayes dans V Encyclopédie méthodique, page 185. M. Sowerby lui a donné le nom de Cancell. tritonis. 17. CAMCELI.AIRE CASfilDIFORIMIE. Cancell. cassidifonnis, Sowerby. (Collect. du Mus. ) Sowerby, Conch. illust.^ f. 22. . , • , PI. IV, fig. 2. C. testa ovaiij fulvâ ; itpirâ brevi, apice acuininatâ ; anfractibus sex spiraliter sulcatis, superioribus angulato-nodulosis, ultimo maximo, propè suturam série unicâ tuberculorum, infrà fasciâ pallidà instructo ; costis longitudinalibus, obtu- «is, rugosis ornato ; sutura distinctâ, subcanaliculatâ ; aperturâ oblongâ, infrà in canalem brevem desinente ; labro externe expenso ; columellâ triplicatâ. Coquille ovale, allongée, subconiforme ; sa spire est GF.NKE CANCEIXAIRE. 23 courte, conique, pointue, composée de six ou sept tours rapprochés entre eux, anguleux à leur partie supérieure et couronnés par une rangée de tubercules, auxquels correspondent les côtes longitudinales dont la coquille est chargée; ces tubercules, coniques et un peu pointus sur les tours supérieurs, deviennent arrondis et monili- formes sur le dernier; celui-ci est très-grand, il forme plus des deux tiers de la longueur totale; il est orné, comme les précédents, de costules iransverses plus ou moins étroites et assez saillantes; trois de ces costules, placées sur le dernier tour, sont un peu plus grosses que les autres, et forment des tubercules arrondis à leur point d'intersection avec les côtes longitudinales. L'ouverture est oblongue, d'un jaune pâle à l'intérieur; elle se termine à la base en un canal court, large et peu profond ; le bord droit est épais, chargé sur sa face interne d'une série longitudinale de petits tubercules arrondis qui dispa- raissent vers la base ; il est en outre couvert de stries transverses qui s'allongent dans l'intérieur de l'ouverture ; ie bord columellaire est mince et appliqué; il présente à sa partie supérieure une ou deux rangées de granulations assez fortes ; il est dilaté à sa partie inférieure, et couvre la columelle en cachant aussi l'ombilic, qui est d'ailleurs réduit à une simple fente ; la columelle est sinueuse, pourvue de trois phs obliques dont le supérieur est très- gros. La coquille est jaunâtre avec une fascie trans- verse blanche située sur la partie inférieure du dernier tour. Long. 19 lignes. Habite la baie de Panama. ^ Celle grande et belle espèce a beaucoup d'affinilé avec la Can- U6 GtMlE CANCELLAlRi:. cell. imperialis ; mais on l'en dislingue facilement à cause de s;i forme plus allongée et des tubercules de sa surface, qui sont plus nombreux, plus petits et plus arrondis ^ les costules trans- verses sont aussi plus petites, plus rapprochées entre elles, et sont surtout remarquables par les nodosités auxquelles elles donnent naissance en passant sur les côtes longitudinales. Cette Cancel- laire a encore quelque rapport avec la Cancell. Spengleriana, mais elle est d'une forme plus conique ; sa spire est plus courte et gar- nie d'un plus grand nombre de tubercules. 18. OAZrCSLIiAIB.C IMPÉRIALE. Cancell. imperialis, Michelin. (Collect. du Mus.) Magas. de zoo l.^ 2* année, pi. 16. PI. V, %. -•. C. testa ovatâ, ventricosâ, transversim et longiludinaliler costaiâ. fu5co-au- rantià; costis nodulosis; 8pirâ brevi ; snturis canaliculatis; anfractibu$ supernè angulatisj tuberculiscompressisacutisque coronatis; ultimo supernè tumido, bast attenuato; columellâ triplicatâ ; labro intùs sulcato, albo-rufo. Coquille ovale, ventrue, coniforme ; sa spire est courte, conique, pointue, composée de cinq ou six loursanguleux, aplatis à leur partie supérieure et surmontés d'une carène assez saillante, formée de tubercules rangés symétrique- ment ; la suture est profonde et canaliculée ; le dernier tour est très-grand, élargi à sa partie supérieure, atténué à sa base; il est couvert de petites côtes transverses arrondies plus ou moins distantes les unes des autres; la surface de celte coquille est aussi garnie de côtes longitudinales qui correspondent aux tubercules de la carène ; ces côtes, bien marquées et très-visibles sur les premiers tours, le sont à peine sur le dernier, et tendent même à disparaître com- plètement. L'ouverture est allongée; elle est d'un blanc roussâire à l'intérieur et se termine à sa base en un canal GENRE CANCELLAIRi;. %'J fort court, largement ouvert ; le bord droit est mince, tranchant, sillonné à sa face interne ; il forme un angle vers sa partie supérieure qui correspond à la carène ; la columelîe est légèrement arquée, pourvue de trois plis obliques, dont l'inférieur est le moins prononcé ; l'ombilic est très-petit, réduit à une simple fissure et en partie re- couvert par le bord gauche ; celui-ci n'est bien visible qu'à sa base. Cette coquille est roussâtre; une fascie un peu plus claire enveloppe le milieu des tours. Long. i5 lignes. Habite La forme extérieure de cette coquille lui donne l'apparence d'une Cassidaire qui n'aurait pas de canal. Il est très-probable que l'espèce indiquée dans le catalogue de Tankerville, page 15, sous le nom de Cancell. nodulifera^ doit appartenir à la Cancell. impe- rialis. 3.9. OAKCEX.I.AIRE BIITaXFORMS. Cancell. witrijormis, Sow. ( Collect. du Mus. ) Sowekby, Conch. ïllust.y fig. 14. Pi. IX, 11;. 5. G. testa oblongâ, bruncâ; spirâ elongatâ, acuminalâ ; .infractibus canccllatis, j>rope suturain uiiicarinatis ; aperturà oblongâ, in canalcm lon{jiusciiluni recur- vuin dcsiiiente; peritremate infrà sinnato, margine e\ternâ firiibricato-laceratà; (olumellâ biplicatâ, plicâ supcriorc magnâ, inferiore parvâ et basi columcllaeru- jjosâ. Coquille très-allongée, fusiforme, ayant une spire lur- riculée, pointue, composée de sept ouhuit tours convexes, arrondis et un peu aplatis près de la suture ; celle-ci est simple, mais bien marquée ; le dernier tour est très-grand, il forme plus de la moitié de la coquille; toute. la surface aS GENRE CANCtLLAlKE. est ornée de granulations rapprochées entre elles, dis- posées régulièrement en séries transverses et longitudinales de manière à former un réseau à larges mailles. L'ouver- ture est oblongue, allongée, atténuée à ses deux extré- mités ; elle se termine a sa partie inférieure en un canal long et étroit ; le bord droit est mince, un peu réfléchi en dedans, couvert à sa partie interne de fortes stries transverses qui se prolongent dans l'intérieur de l'ouver- ture; il est pourvu sur sa face externe d'un bourrelet longitudinal qui s'étend jusqu'au tiers inférieur de l'ouver- ture et sur lequel est disposée une série de petites dents ou épines assez fortes et saillantes, d'une forme un peu courbe, se dirigeant vers le haut de la spire; le bord se rétrécit ensuite vers sa base fortement et subitement -, à sa partie supérieure, il se montre bien distinct du bord gauche, qui est mince, étroit et appliqué, se relevant bientôt en une lame tranchante qui suit l'inflexion du canal jusqu'à la base ; la columelle est étroite, flexueuse, pourvue de trois plis obliques à peu près égaux et peu prononcés. Toute la coquille est rougeâtre. Long. i8 lignes. Habite la mer du Sud , le golfe de Panama. ^ Cette grande et magnifique coquille a l'aspect d'une Mitre harpiforme, ce qui la rend parfaitement distincte des autres es- pèces de cancellaires. GENRE CANCfiLLAIRE. 2g aO. CANCEItliAIRi: IMTDSlffTÉE. Cancellaria indentata, Sqw. (Collect. du Mus.) Sowehby, Conch. illust.^ fig. lo. PI. IX, fig. 2,etpl. 8, f. 4. C. testa oblongâ, clathratâ, fuscâjspirâ mediocri, acuminatâ ; anfractibus de- cussatitn costatis, costis nodiferis; aperturâ ovato-oblongâ, obliqua, ad basim subcanaliferâ ; peritremate indcntato; columeltâ triplicatâ, plicâ inferiori mi- iiimà ; umbilico parvo; margine distinctâ. Coquille ovale, oblongue, ayant une spire courte et pointue ; les tours sont au nombre de six ou sept ; ils sont subaiiguleux et un peu étages j le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres réunis; il est légèrement renflé à sa partie supérieure ; tous sont ornés de fortes granulations disposées en séries transverses et longitudi- nales, formant un réseau régulier ; près de la suture, qui est simple, ces stries disparaissent et laissent cette partie entièrement lisse. L'ouverture est allongée, jaunâtre à l'intérieur; elle se termine à sa base en un petit canal assez profond ; le bord droit est épais, surtout vers son sommet ; sa face interne est garnie de fortes stries ; ce bord se dilate vers son tiers inférieur , devient tout à coup tronqué obliquement et va se joindre au bord columellaire : à sa partie supérieure il s'unit aussi au même bord ; celui-ci est mince, appliqué, recouvert de plis ou sillons transverses ; il se relève vers son milieu jusqu'à sa base, où sont placés d'autres petits plis trans- verses; la columelle est légèrement flexueuse, elle est munie de trois plis, dont les supérieurs sont gros, très- obliques et écartés l'un de l'autre ; le troisième est extrê- mement petit ; l'ombilic est étroit, profond, limité exté- 3o G£NR£ CANCELLAIKE. rieuremenl par un bourrelet irès-sailianl, arrondi el divisé par des stries annulaires. La coquille est d'un brun rougeâire. Long. I pouce. Habite la mer du Sud , la côte de Panama. Grande et belle espèce bien distincte surtout par la nature et la position des plis de sa columelle ; elle a cependant quelque ressemblance avec la CancelL granosa, à cause de la disposition de ses stries; mais elle en diffère complètement par lous ses autres caractères. 21. CANCEXiLAIRG GRA^WLEUSE. Cancellaria granosa^ Sow. ( Collect. du Mus. ) SowERBY, Conch. il/ust. , f. 16-17. PI. VIII, fig. 4 . C. testa oblongâ, corrugatâ, griseo-luteolâ; spirâ mediocri, acuminatâ ; an- fractibus subventricosis, longitudinaliter granoso costatis et spiraliter sulcatis ; aperturâ ovato- oblongâ, ad basim emarginatâ, brevssimè canaliferâ; labro dextro intùs Isevi aut striato ; columellâ biplicatâ, plicis parvis. Coquille oblongue, granuleuse; sa spire est médiocre- ment allongée, conique, pointue ; elle est formée de cinq ou six tours dont les premiers sont convexes et arrondis; les deux derniers sont également convexes, mais ils de- viennent insensiblement anguleux à leur partie supérieure près de la suture, ce qui rend la spire un peu étagée ; sur chacun des tours, on remarque des côtes longitudinales plus ou moins saillantes, coupées à angle droit par des stries ou sillons transverses qui y forment des séries régu- lières de granulations mousses el arrondies. L'ouverture est oblongue, jaunâtre à l'intérieur, marquée à la base d'une large tache noire; le canal est médiocre, un peu relevé vers le dos, largement ouvert et peu profond ; le GENRE CA?JCELLA.lUi:. 3l bord droit est mince, arrondi, festonné et strié transver- salement à sa face interne; vers sa partie supérieure, au point de réunion des deux bords, on remarque un petit sinus qui correspond à l'angle suturai externe ; la colu- melle est légèrement arquée, pourvue de deux ou trois plis obliques peu prononcés ; elle est revêtue d'un bord gauche extrêmement mince, qui n'est visible que par son apparence vitreuse ; à la base il recouvre la fente ombi- licale, qui est d'ailleurs très-petite, de même que le bour- relet dont elie est suivie. La coloration de cette espèce est d'un cendré mêlé de rougeâtre. Long. i3 lijjnes. Habite la mer du Sud , la cote du Pérou. Au premier aspect on prendrait celte Cancellaire pour un Buc- cin; elle en a la forme. Elle paraît varier d'une manière remar- quable : 1° par l'aplatissement de la partie supérieure de ses tours; 2° par les tubercules de sa surface qui sont quelquefois plus distants entre eux; 3° par la disposition de ses côtes longitu- dinales et de ses stries Iransverses qui forment souvent un ré- seau à grosses mailles. C'est à celle dernière variété qu'on peut rapporter la Cancellaria buccinoïdes de M. Sowerby (Concholog. iUust.,i\^. 11.) 2a. CAB7CEI.X.AIRX: CIiAVATUX.E. Cancell. clavatula, Sow. ( Collect. du Mus. ) Sowerby, Conch. iltust., f. 12. PI. V, fig. 2. C. testa turritâj bruneâ, albicante,bivittatâ, varicosâ; spirâ attenuatâ, acumi- natâ; anfractibus rotundatis, transversim strialis, longitudinaliter costalis et va- ricosis, varicibus sparsis; aperturâ subovali; labro dextro intùs sulcato ; colu- mellâ biplicatâ. Coquille allongée, subfusiformc ; ses tours de spire 32 GENRE CANCELLAIRE, sont convexes, arrondis, au nonabre de six ou sept, et ornés de côtes longitudinales assez fortes, que traversen t de nombreuses stries, ce qui rend la surface de la coquille réticulée; le dernier tour est grand, un peu ventru à sa partie supérieure, atténué à la base. L'ouverture est ovale, allongée, rélrécie, terminée à sa partie inférieure en un canal assez profond et légèrement échancré ; le bord droit est un peu versant, épaissi à l'extérieur en un petit bourrelet, chargé sur sa face interne d'un assez grand nombre de denticulations ; à sa partie supérieure ce bord s'unit avec le bord columellaire qui est assez étroit ; la columelle est légèrement tordue à sa base; elle est pourvue de deux plis obliques dont le supérieur est le plus gros. La coloration de cette coquille consiste en un fond d'un brun rougeâtre, sur lequel se détachent deux fascies jaunes bien distinctes sur le dernier tour. Long. 8 lignes. Habite la mer du Sud, la baie de Panama et la côte de Payla. Il parait que plusieurs individus de celte espèce deviennent as- sez grands. Celui dont M. Sowerby a donné la figure a 16 lignes ; les varices y sont plus prononcées, et la couleur en est plus vive. 23. CANCEXiXiAIRE TESSELI.ÉE. Cancell. tessellata, Sow. (GoUect. du Mus. ) Sowerby, Conch. illust., fig. 20-20*. PI. rx, 6g. 4. 4^ C. tesiâ oblongâ, ovulatà, albicante, braneo-tessellatâ aut bruneo-trizonatà ; spirâ brevi, obtusiusculâ; anfractibus longitudinaliter et transversim striatâ, decnssatà ; aperturâ oblongâ ; labro dextro intùs sulcato, laevi, expango; colu- inellâ biplicatâ. Coquille oblongue, gaufrée, ayant une spire courte GENRE CANCELLAIRE. 33 conique, formée de cinq ou six tours légèrement convexes j le dernier est très-grand, à peu près aussi large à sa base qu'à sa partie supérieure ; la suture est simple ; toute cette coquille est élégamment ornée de stries longitudi- nales et transverses assez saillantes, disposées de manière à former de petites granulations un peu mousses ; l'en- semble de ces stries produit une espèce de réseau très-fin et très-régulier. L'ouverture est allongée, fort étroite à sa partie supérieure, de couleur blanche, excepté à sa base, où elle est marquée d'une tache noirâtre ; le bord droit est épais, chargé à l'intérieur de petites côtes transverses granulées ; il s'unit à la columelle vers sa base par un petit sinus sans former de canal ni d'échancrure à sa partie supérieure, il se confond de la même ma- nière avec le même bord ; celui-ci est épais, dilaté et appliqué de manière à couvrir une partie de la face in- terne du dernier tour ; a la base il forme une véritable callosité un peu rugueuse qui cache complètement la co- lumelle ; celle-ci est légèrement sinueuse et pourvue de deux gros plis transverses dont le supérieur est le plus prononcé. Cette coquille, d'un blanc légèrement jaunâtre, est marquée sur son dernier tour de trois larges zones brunes, dont les deux dernières se confondent quelque- fois ensemble. Long. 9 lignes. Habite la mer du Sud, la baie de Caraccas, et Sainte- Hélène. Elégante petite coquille bien distincte par sa forme oblongue et par l'expansion de son bord gauche, surtout chez les individus adultes, ce qui lui donne un peu l'apparence d'un petit casque. 34 GENRE CANCELLAIRB. 24. CAWCEIiIubl.e par- J. 1 /ûinceff: obtuj^y De^h.) /^ûuwe/l: oôlorufiv Jhu>./ re et fils. Pipis THE IIBRARY OFÎHE UHIVERSITY ÛF ICDXOIS CANCELLAIRE rCaiicellariaj 1 PI . 4- 1 . Cancell: spenQ^érierme a.Cancell: casquiforme . 3 . C ancell : canaliculée . f^Cancell: spen^leriana JDcdfi ) (Cancell : cassi/brmis Sovo) f Cancell: spirata Zam.) JiûcA i Pabhe par J B BailUère et fils, Pan THE LI8RARY OFTHE UMIVERSITY ÛF IttlMOIS CANCRI.LAIllE (TaiKellariaJi PI j . Cancell: impériivJe . 3 . C aaiceU; clavatule . 3 . C ancell : scalea-ine . 4 . Cancell: scalariiomie . fCancell. iniperialis . (Cancell : clavatida (Cancell: scalari/ut fCancell: scalari/orniis Mich) Soiv .) Lam.) La,n) Mooh pieu£y Publié pa-r J, B , BaïUiere et fiis Pans THE IIBRARY OF THE UNIVEfiSnV ÛF ILUNOIS CANCELLAIRE (Cancellaria) Pl.6. ^M 1. Cancell: noduleuse. 2. Cancell; côtes-obliques. 3. Cancell: ridée. 4. Cancell: lactée . , Publié par J, B, Bailllcre et fil /^(ance/l.- riç^owa^ Lnm J THF \mm OF >. Cancell: niitrifbrme . 4.Cancell: tessellée. 5. ("ancell: ovale. G. Cancell; lilloriforme . fCaneell: (ubercu/osa V(u\ Sowj f Cancell/. ùidefiia/ct Saxoj ( Cancell- /niù^i/brniis Smz>) (Cancell: lessellalo/ Sowj fCa/icell: ovata SmvJ 1 Cancell: /ùéari/àr/nis SomJ Ba,iriière et fils Pa THE MBRARY OFTHE UNIVERSITE OF fCtmfffî i 1 r \ yi JM ,■.- -^ : 'jp.^"^ • 1 Vi j i^ ^£ >