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SPÉCIES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE
COQUILLES VIVANTES
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FAMILLE DES PURFURIFÈRES
DEUXIÈME PARTIE
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LIBRAIRIE J.-B. BAILLIERE ET FILS
Le Spécies et Iconographie des Coquilles, de Kiener, continué par M. P. Fischeb, continue à paraître par livraisons. 140 livraisons sont en vente.
Prix de la livraison grand in-8° raisin, figures coloriées. . 6 fr.
La livraison in-4° vélin, figures coloriées 12 fr.
Les livraisons 139 et 140 contiennent le texte complet du genre Turbo, rédigé par M. Fischer, 128 pages et 6 planches nouvelles.
Voici la liste des monographies parues, avec le nombre de pages et de planches dont elles se composent, et le prix auquel chaque famille, chaque genre, se vendent séparément format grand in-8° :
FAMILLE DES ENROULEES
î toi. Porcelaine (Cyprxa, Lin.). Ovule {Ovula. Brug.). . . larieve (Terebellum, Lam.). Aacillaire {Ancillaria, Lam.
Pajes PI. Prii
1C6 57 57 fr
26 6 6
 1 1
29 6 6
— Cône {Conus, Lin.) 379 111 111
. "îsi
FAMILLE DES COLCMELLAIRES i TOI.
G. |
Mitre {Mitra, Lam.) |
120 |
54 |
54 |
Volute {Voluta, Lam.). . . . |
69 |
52 |
52 |
|
Maigineile {Margineila, Lam.) FAMILLE DES AILÉES 1 TOI. |
44 |
15 |
15 ~99 |
|
G. |
Rostellaire {Rostellaria, Lam) |
U |
4 |
4 |
Ptérocère (Plerocera , Lam.) |
15 |
10 |
10 |
|
Strombe {Strombus, Lin.). . |
68 |
54 |
54 |
FAMILLE DES CANÀLirÈBES 3 TOI.
G. Cérite {Cerithium, bnuo). . 104
— Pleurotome {Pleurotoma) . . 84
— fuseau {Fusus, Lam.). ... 62
— Pyrule {Pyrula, Lam.). ... 54
— Fasciolaire(FasctoZarta,LAM.) 18
— Turbinelle {Turbinella, Lam.) 50
— Cancellaire {Cancellaria) . . 4i
— Rocher (Murex., Lam.). . . . 150
— Triton (Triton, Lam.). ... 48
— Ranelle (Ranella, Lam ). . . 40
48
52 52
27 27
51 51
15 15
15 15
21 21
9 9
47 47
18 18
15 15
"iis
FAMILLE DES PUKPL'RIFEI ES
t TOI. Page
G. Cassidaire {Cassidaria, Lam.) 10
— Casque (Cassis, Lam.). ... 40
— Tonne (Lolium, Lam.). ... 16
— Harpe (Harpa, I.am). . . . 12
— l'ourpre (Purpura. A dans). . 151
— Coloinljelle(6'oi«OT6e?/a,LAM.) 65 16
— Buccin (Buccinum, .Adans). . 108
— Eburne (Eburna, Lam.). . . 8 5
— Strulhiolaire (Struthiolaria). 6 2
— Vis (Terebra, Lam.) 42 14
FAMILLE DES TUIIDINACEES
PI. |
Prix |
2 |
2îr |
16 |
16 |
5 |
5 |
6 |
6 |
46 |
46 |
16 |
ir, |
51 |
51 |
14
T41
G. Turritelle (Turritella, Lam.). 46 14 14
— Scalaire (Scalaria, Lam). . 22 7 7
— Cadran (Solarium, Lam.) . . I2 4 4
— Roulette (Rotella, Lam.) . . 10 3 5
— Dauphiniile(Z)e/p/itnuia,LAM) 12 4 4
— Phasianelle (Phasianella) . . Il 5 5
— Tiirl)0 (Turbo, Moutf.). . lV-128 45 50
— Troque (Trochus, Lin.). (En
cours de publication, sera
terminé par M. Fischer). . » 56 »
Famille dhs plicacées G. Tornatelle (TornaieWa, Lam). — Pyramidelle (Pyramidella) .
FAMILLE DES MÏAIRES
G. Thracie (Thracia, Leacii) . .
1 1
2 2
Pris des 140 livraisons parues in-ortavo, 840 fr.
Prix d'une reliure de luxe, dos en inaroquiii, les planches montées sur ongl t, tranche supé- rieure dorée, 6 fr. le volume in-octavo.
On peut acquérir chaque famille, chaque genre, format in-4'> au double du prix indiqué ci-dessus pour rédition in-S».
P.\rjS — IMP. SIMON RAÇON ET CO.MJ'., RUE D'ERFURTil, i.
SPÉCIES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE
DES
COQUILLES VIVANTES
Comprenant la Colleclion du Muséum d'Hisloire naturelle de Pans
I.A COLLECTION LAMARCK
CELLE DU PRINCE HASSÉN'A [APPARTENANT MAINTENANT A M. li. UELESSERT)
ET LES DÉCOUVERTES RÉCENTES DES VOYAGEURS
Par L.-G. KIENER
Conservateur îles collections du Muséum d'Histoire naturelle,
' CONTINUÉ
Par le docteur P. FISCHER
Aide-natnraliste au Sliiséum d'Histoire naturelle
FAMILLE DES PURPURIFÈRES
DEUXIÈME PARTIE
PARIS
J.-B. BAILLIÈRE ET FILS
•19, RIE HAUTEFEUILLE, P R j!; S DU BOULEVARD S A I N T- G ER M A IN
GENRE COLOMBELLE.
(GOLUMBELLA, Lam.)
Coquille ovale , épidermee ; la base de l'ouverture est plus ou moins échancrée et sans canal, ayant le plus sou- vent plusieurs sillons internes et de petits tubercules à Textrémité terminale de la columelle ; un renflement den- telé à la partie interne du bord droit rétrécit l'ouverture. L'opercule est corné, subonguiculé ou elliptique.
T«5taovalis, epidermidea; basis subemarginata^ canalis nullus ; columella sul- cata, subgranosa ; labrum interne gibbosum, denticulatum ^ apertura coarctata ; operculnm çorneum, subungmculatum.
Animal semblable a celui des Pourpres, pourvu d'une tête assez large, aplatie, et de deux tentacules médiocres, pointus, portant les yeux vers le milieu de leur longueur; le pied est étroit, ovale, allongé , presque carré; le sillon marginal en avant; le siphon est étroit et dépasse peu le canal.
On doit l'établissement de ce genre à Lainarck,qulle démembra >■ . des Volutes de Linné et des Mitres de Briiguières, n'y comprenant y que des coquilles assez petites, solides, recouvertes d'un épiderme brun ou verdâlre ; elles se distinguent surtout parle renflement plus ou moins saillant de la partie interne du bord droit, ce qui rend l'ouverture fortétroite; elle devient en même temps sinueuse par l'épaississement qui correspond à la sinuosité de la columelle; cette dernière partie n'a pas de plis, mais bien quelques petits ;p tubercules qui garnissent sa base, et un ou deux petits sillons dé- currents, qu'on n'aperçoit bien que chez quelques espèces.
560440
GENRB COLOMBELLE.
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Lamarck publia pour la première fois le genre Colombelle dans les Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, en 1797. Il le plaça, comme intermédiaire, entrelesMitresel les Margioelles, considérant comme un des caractères distinctifs les plis sur la co- ' het *■ lumelle; mais ce caractère n'existe pas chez les vraies Colombelles. Ijl^ ^ Cette erreur avait entraîné le savant professeur à confondre parmi
ces coquilles plusieurs espèces de Mitres, telles que la C. bizonale, la C. hébraïque, la C. unifasciale, qui ont véritablement des plis co- lumellaires, et une Pourpre (la C. zona le). Nous avons reporté ces espèces dans les genres auxquels elles appartiennent réellement, etquenousavonsdéjà publiés. La plupart des auteurs quisuivirent Lamarck partagèrent son erreur; Cuvier fait des Colombelles un sous-genre des Yolutes, et M. Blainville les place dans sa famille des Siphonostoraes, après les Turbinelles. M. Quoy, ayant pu exa- miner, dans ses voyages, plusieurs espèces de colombelles, range ces coquilles dans la famille des purpurifères, après les pourpres, ce qui confirme l'opinion de M. de Férussac, qui déjà, dans son Tableau systématique des Mollusques, avait établi les Colombelles entre les pourpres et les Rochers.
Nous regrettons beaucoup de n'avoir pu profiter des observa- lions de M. Duclos, qui vient de publier les planches d'une mono- graphie de Colombelles, mais sans texte ; nous avons éprouvé quel- que surprise de voir figurer comme Colombelles, dans cet ouvrage, de véritables Buccins, qui n'offrent aucun des caractères que cet auteur lui-même assigne aux vraies Colombelles, dans son article du Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle.
On peut, quoique avec quelque difficulté, établir trois groupes principaux dans ce genre. Le premier, celui des Strombi formes, a la spire courte et le deruier tour ventru ; le second, les Mitri- formes, la spire allongée et le dernier tour moins renflé que les co- ' quilles du groupe précédent; enfin le dernier groupe renferme des
coquilles de deux sortes ; les Tuberculiformes, dont les tours de spire sont couronnés de tubercules; et les Pliciformes, dont les tu- bercules se prolongent en côtes longitudinales. Comme ces derniers caractères sont très-variables et se retrouvent souvent sur des in- dividus d'espèce différente, nous avons cru devoir ne former qu'un seul groupe des coquilles sur lesquelles ils peuvent être observés.
L'organisation des animaux du genre Colombelle n'offre rien de
remarquable ; leurs mœurs sont tout à fait semblables à celles des
Pourpres et des Buccins. Ils vivent sur les rochers qui bordent les
rivages de la mer, à une petite profondeur, rampant sur leur pied
^Jamelleux.
GENRE COLOMBEX.LB.
1. COX.OMBEI.XiE STROMBZFORME. Columbella strombiformh ,
Lam.
( Gollect. Lam, et Mus. ) Blainv., Malac.^ pi. 29, fig. 3-3.
PI. I, fig. Tel 4» > \
,\ '■ V '
G. testa ovato-turbinatâ, subulatâ, laeviuscalâ, oastaneâ, strigis albis longitu- dinalibus breviusculis omatâ; anfractibus superné angulatis; spirâ exsertiasculâ; labro majuscule^ crasso, intùs denticulato.
Coquille ovalaire, à spire médiocrement allongée et pointue au sommet; elle est formée de sept ou huit tours auguleux dans leur milieu ; le dernier est élargi à sa par- tie supérieure et se rétrécit fortement à sa base qui est traversée par sept ou huit sillons obliques et réguliers. L'ouverture est étroite , allongée , sinueuse , blanche à l'intérieur; le bord droit est épais, dilaté, anguleux vers son sommet ; il est renflé au milieu, pourvu de den- ticulations qui en occupent presque toute l'étendue ; la columelle est lisse, arquée, garnie d'un bord gauche ap- pliqué dans toute sa longueur ; elle est ornée, à sa base, d'une série de granulations au-dessous desquelles existe un renflement divisé par un ou deux sillons. Cette coquille est d'un fond brun ou rougeâtre , sillonnée de lignes lon- gitudinales blanches, plus ou moins larges, peu ou point onduleuses et qui occupent rarement toute la longueur des tours; les parties supérieures étant parsemées de taches blanches.
Long. I pouce.
Habite la mer Pacifique , les côtes du Pérou.
%
m
4 GENRE COLOMBELLE.
Cette Colombelle parait assez changeante dans sa coloration; nous en avons fait représenter sur notre pl.l'%'fig. 1, a, une variété fort remarquable. A la place des lignes longitudinales de l'espèce type, elle offre, vers sa partie inférieure, de nombreux petits points blancs qui affectent une forme à peu près carrée et qui sont ran- gés plus ou moins régulièrement en séries longitudinales. Outre ces différences, on remarque encore que les tours de spire y sont arrondis et qu'elle est fortement resserrée vers la partie médiane du dernier, j ^ / //
%. COZ.OMBEia.E BEBXASTOiafi. Columbella hœmastoma,
SoWfeRBY.
( Coliect. du Mus. ) Ducl., Monog., pi. 5, f. 3-4- PI. X, fig. 2.
C. testa ovato- oblongà, laevigatâ, apice acaminatâ , castaneâ, albo-maculatâ; apertarâ elongatâ, flein]os.â ; labro dextro crasso, superné anguloso, intùs den- ticulato ; columellâ basi unisulcatâ.
Coquille ovale, allong^ée, à spire conique et pointue, composée de huit ou neuf tours arrondis; le dernier, très- élargi à sa partie supérieure, s'atténue vers sa base où l'on voit quelques sillons iransverses ; il est anguleux et dilaté à son sommet , fortement arqué au milieu. L'ou- verture est étroite, sinueuse, blanche en dedans, colo- rée d'un rouge brun sur ses bords ; la columelle est lisse et revêtue dans toute sa longueur d'un bord gauche étroit, au-dessous duquel est tracé profondément un sillon trans- verse qui divise un renflement columellaire ; le bord droit est anguleux vers le haut, rétréci au milieu, épais et pourvu à sa face interne de fortes denticulations. La co- loration de cette coquille consiste en un fond d'un brun noir ou rougeâlre parsemé de quelques taches blanches; la
GBNHE COLOMBELLE.
base est marquée d'une large tache blanche et rouge qui s'étend sur le bord droit.
Long. II lignes. Habite la mer Pacifique , les côtes de Californie.
Espèce encore rare, bien distincte de la précédente par sa co- loration, mais qui s'en rapproche d'une manière sensible par la forme de son bord droit.
3. COI1OMBEI.X.I: PATTAItlDE. Columbella paytalida, Ducl.
(Collect. du Mus.) Sowerby, Gênera^ cah. 9, fig. 3. PI. I, fig. 2.
G. testi ovato-ventricosâ, laeviusculâ, castaneâ, punctis albis irregulariter ornatâ;| anfractibus subangustis ; ultimo ventricoso, basi striato ; labro dextro tenui, intùs denticulato ; aperturâ magnâ.
Coquille ovale, ventrue, peu épaisse, à spire courte , conique, formée de cinq ou six tours subanguleux , éta- ges, portant sur leur partie supérieure un large sillon; le dernier est renflé au milieu et présente quatre ou cinq fortes stries à sa base. L'ouverture est large, assez grande, de couleur violette à l'intérieur ; le bord droit est flexueux, mince , anguleux à sa partie supérieure , légèrement épaissi au milieu et couvert, dans presque toute son éten- due, de denticulations fortes et régulières ; la columelle est presque droite, accompagnée d'un bord gauche garni à sa base d'une rangée de granulations ; un peu au-des- sous existe un petit renflement columellaire divisé par un sillon profond et oblique. Cette coquille, d'un rouge brun
6 GENRE COLOMBELLE.
assez foncé, est parsemée d'une multitude de petits points blanchâtres irrégulièrement disposés.
Long. i3 lignes. Habite les côtes de la Californie.
Espèce remarquable par son test qui est assez mince et par la longueurlîde son ouverture. [M. Sowerby a donné à cette Colom- ^j^' j belle le nom de Rustica, qui appartenait déjà à une espèce du
^ . y > , même genre décrite par Lamarck.
4. COIiOMBBZXB GROSSE->lJ:VB.E. Columbella labiosa, Sow.
(Collect. du Mus.) Sowerby, Gênera, cah.9, fig. a^
PI. ni, fig. 4.
C. testa ovatâ, fusco-subviridi, lineolis fuRcis transTergim distinctâ ; intersti- tiis flavo-maculatis; anfractibug convexiusculis, ultimo ventricoso, subangulato ; aperturâ angusti, intùs griseâ; labro dextrQ,crasso, albo, intùs denticulato; co- lamellâ granulosâ.
Coquille ovalaire, aspire courte, conique, pointue, for- mée de cinq ou six tours légèrement convexes ; le der- nier, beaucoup plus grand que les autres, est renflé et sub- anguleux vers son sommet j il porte quelques sillons transverses à sa base. L'ouverture est étroite , d'un gris bleuâtre à l'intérieur ; le bord droit est blanc et épais ; il est aplati, tranchant, subanguleux à sa partie supé- rieure, renflé dans presque toute sa longueur et couvert de denticulations costiformes; la columelle est arquée au milieu, garnie d'une rangée de granulations et munie vers son sommet d'une callosité qui, par sa réunion avec le bord droit , forme une petite gouttière ; un peu au-des- sous de la columelle existe un petit renflement divisé par un sillon. Cette coquille est d'un brun verdâtre et cou-
GEIfRB COLOMBELLE.
verte d'un grand nombre de peliies lignes transverses de couleur brune qui se confondent avec les sillons du der- nier tour ; l'interstice de ces lignes est parsemé de petites taches jaunâtres, de forme ovoïde , qui forment quelque- fois, en se réunissant, des maculutions.
Long. I pouce.
Habite
La coloration de cette espèce est assez distincte de celle des au- tres Coloin belles; la forme et la disposition de son bord droit la rendent extrêmement remarquable.
5. COI.OMBEI.XiE ÉTOIIiÉE. Columbella rusclca^ Là».
( Gotlect. Lam. ) Lister, Conch., t. 8a5, f. 46, et t. 826, f. 49.
PI. I, fig. 5-5 a, pi. II, fig. 4-2, var.
G. testa ovato-turbinatâ, laevi, aibo spadiceoque reticulatâ, prope suturas ma- culis albis angularibus stellatis ornatâ ; labro intùs denticulato ; columellâ basi denticulatâ et intùs callo bisinuato instructâ.
Coquille ovale, oblongue , à spire assez allongée, co- nique, très-pointue, formée de sept ou huit tours légère- ment convexes; le dernier, un peu renflé vers son milieu, est atténué à sa base ; presque toute la surface de la co- quille est couverte de stries trans verses très-fines et très- nombreuses ; celles de la base sont les plus fortes et les plus espacées. L'ouverture ^est étroite, allongée, légère- ment sinueuse , blanchâtre en dedans ; le bord droit est épais, arrondi, renflé à sa partie médiane; il est pourvu dans presque toute sa longueur d'une série de petites denliculations blanches, séparées entre elles par de petits
3?"
8 ..,1, GEKEB COLOMBBLLE.
points noirs ; la columelle est lisse à sa partie supérieure, arquée vers le milieu et pourvue à sa base de petites gra- nulations |au-dessous desquelles domine une sorte de cal- losité longitudinale divisée par un ou plusieurs petits sil- lons. La coloration de cette espèce est extrêmement variable; elle consiste le plus souvent en un grand nom- bre de linéoles brunes ou rousses, parsemée sur un fond jaunâtre et offrant par leurs entre - croisements un réseau plus ou moins régulier ; la partie supérieure du dernier tour , vers la suture , est entourée d'une fascie transverse formée de taches blanches, arrondies et comme étoilées ; on remarque encore une ou deux autres fascies semblables vers le tiers inférieur du même tour. Sur quelques individus, les linéoles se confondent entre elles de manière à présenter de larges maculations de couleur brune, laissant à peine apercevoir les taches blanches j chez d'autres individus, au contraire, les linéoles sont peu nombreuses, et le blanc domine; quelquefois la teinte rousse^du* fond est générale, sauf quelques parties tache- tées de blanc.
Long. i3 lignes.
Habite la Méditerranée, l'Océan Atlantique et celui des Antilles.
Cette espèce est extrêmement commune; l'une de ses varié- tés, [que Lamarck avait établie comme espèce sous le nom de C. reticulata, est surtout remarquable par sa spire courte, coni- que, et|par ^son dernier tour, qui est renflé. ( Voir notre pi. 2, fis- 2.)
GENRE COLOMBELLE. ^.j^ g
6. OOIiOraBEI>IiE SPOKOIAIKE. Columbella spongiarum^ Ducu
( Collect. du Mus. ) Duclos, Monog., pi. 3, fig. i3 à 16. PI. m, fig. 2.
G. testa ovato-turbinatâ, utrinquè conicâ, laevi, basi striatâ, luteo-rufâ, ma- culis parvis elongatis luteisque, transversim dispositis ornatâ ; ultimo anfractu prope suturam maculis albis punctato ; spirâ acuminatà, subviridi ; labro intù» denticulato.
Coquille ovale, allongée, atténuée à ses extrémités ; la spire est longue , pointue , formée de huit ou neuf tours arrondis , dont les premiers sont très-petits ; le dernier, ventru à sa partie supérieure et du côté opposé à l'ouver- ture, s'atténue pourtant vers la base sur laquelle on voit quelques stries irans verses extrêmement fines. L'ouver- ture est étroite, allongée, sinueuse et de couleur violacée àl'iptérieur; le bord droit, épaissi au milieu, est couvert de denticulations assez fortes ; la columelle est lisse vers son sommet et présente à sa base une série de granula- tions légèrement violacées. Les trois ou quatre premiers tours de cette coquille sont colorés de verdâtre ; le der- nier est d'un rouge clair, parsemé de petites taches blanchâtres peu visibles, à peu près rangées en séries transverses; près de la suture, il existe une petite zone brunâtre, interrompue par de petites taches blanches; sur quelques individus on remarque une fascie semblable vers le niilieu du dernier tour ; enfin, il y a d'autres indi- vidus qui, avec la même disposition de taches et de zones, sont entièrement roses.
Long. I pouce.
Habite les côtes du Sénégal.
lO GENRE COLOMBELLB.
Cette espèce a de grands rapports avec la C. rustica; cependant on l'en distingue par la forme de sa spire qui est un peu plus acu- minée, par la convexité de son dernier tour et enfin par sa colo- ration.
7. OOIiOMBEI.I.E MÉLÉAGaZDE. ColumbeUa meleagris, DucL.
( Gollect. du Mus. ) Lister, Conch.y t. 824, fig. 44.
PI. III, fig. 5.
G. testa ovato-ventricosâ, laevi, dorso gibbo^ in fundo nigro, panctis luteis irregulariter dispositis ornatâ ; anfractibus supernè maculatis ; labro dextro crasso, intùs denticulato.
Coquille ovalaire , un peu globuleuse , lisse , à spire courte , conique , pointue , formée de six ou sept tours aplatis; le dernier est renflé vers le haut et recouvre même un peu le tour précédent , ce qui donne à la co- quille une apparence gibbeuse. L'ouverture est médiocre, sinueuse , blanchâtre à l'intérieur ; elle est prolongée au point de réunion des deux bords en un petit sinus; le bord droit est arrondi, épais au milieu, garni sur pres- que toute son étendue de granulations assez fines ; il dé- passe, par son contour inférieur, le bord columellaire qui est lisse, peu arqué et pourvu à sa base de quelques gra- nulations. Cette coquille est d'un brun rouge toute par- semée de petits points ou taches jaunâtres irrégulière- ment disposées ; la suture est garnie de taches de même couleur , quelquefois irrégulières , mais le plus souvent pétaliformes ou triangulaires et surmontant la coquille comme une sorte de couronne.
Long. I pouce. Habite l'océan Pacifique, les côtes de San>Blas.
GENRE COLOMBBLLE. I I
Cette Colombelle n'est pas moins remarquable par la rotondité de son dernier tour que par sa coloration noire et blanche qui lui a valu le nom qu'elle porte.
8. OOXiOaSBEItliE AMBIGUË. Columbella ambigua, Nobu.
( Collect. du Mus. ) PI. M, fig. 3.
C. testa ovato-tarbinatâ, turgidâ, laevi, rufâ aut fuscà, maculis luteîs irregu- laribuspictâ ; labro dextro intùs transversim sulcato; columellâ acominatâ.
Coquille ovale, ventrue, ayant une spire courte , coni- que, pointue, formée de six ou sept tours légèrement ar- rondis; le dernier est renflé à son sommet; il s'atténue à sa base et porte vers la partie externe du bord droit des stries transverses assez distinctes, régulièrement es- pacées entre elles ; ces stries disparaissent vers le quart du dernier tour; le reste delà coquille est lisse. L'ouver- ture est médiocre, allongée, blanche à l'intérieur; le bord droit est épais, arrondi, fortement réfléchi en dedans, ce qui produit une sorte de bourrelet externe; il est un peu renflé au milieu et pourvu dans presque toute son étendue de denticulations assez saillantes , un peu aiguës , sépa- rées entre elles par de petits points noirâtres; la colu- melle est lisse à sa partie supérieure, légèrement arquée au milieu et prolongée à la base en une petite pointe qui dépasse parallèlement le contour du bord droit; elle est ornée de cinq ou six granulations et au-dessous d'un renflement pliciforme divisé par deux ou trois sillons. Cette espèce , d'une couleur rougeâtre plus ou moins foncée, est criblée de petits points blancs
13 GENRE COLOMBELLE.
qui forment quelquefois, en se réunissant, des macula- tions.
Long. 9 lignes.
Habite
Cette Colombelle parait avoir, à la première vue, beaucoup de ressemblance avec la C. rustica ; mais elle en est distincte par sa forme plus globuleuse, par les sillons de la portion terminale de son dernier tour, et enfin par le prolongement de sa columelle à la base.
9. OOXiOMBEX.IiE I1UTÉOX.E. Columbella luteola, Nobis.
( Collect. du Mas. ) j, PI.IV, flg. 2. . ._ ,
G. testa ovatâ, subglobosâ, laevi, basi striatâ, luteâ^ punctis pallidis aut albis per séries transversas dispositis ornât â ; anfractibos convexis, ad suturas pro- fupd^; spirâ brevi, obtusiusculâ ; labro dextro iptùs dentiçnlato. .
Coquille ovale , arrondie , subglobuleuse , un peu épaisse, à spire conique et obtuse ; on y compte cinq ou six tours convexes, à suture profonde; le dernier est élargi et subanguleux à sa partie supérieure ; toute la co-- quille est lisse, excepté à sa base qui est garnie de quel- ques sillons peu marqués. L'ouverture est longue, étroite, blanche à l'intérieur; le bord droit est arrondi, blan- châtre, épais au milieu et muni de denticulations fines et obtuses ; la columelle est lisse à sa partie supérieure et couverte à sa base de cinq ou six granulations mousses. Cette coquille est d'un jaune clair , parsemée de petites taches ou points blancs , disposés en séries transverses ;
GENRE COLOMBELLE. l3
l'une de ces séries est placée près de la suture et persiste sur tous les tours ; les autres, beaucoup moins apparentes, garnissent le tiers inférieur de la coquille.
Long. 9 lignes. Habite
Espèce qui, par sa forme, avoisioe encore certaines variétés de la C. rustica, mais elle offre en même temps plusieurs caractères qui servent à l'en distinguer, principalement sa coloration et la su- ture profonde de ses tours.
lO. OOXtOMBEIiXiB CORNÉE. ColumbeUa cornea^ NoBis.
( Collect. de M. Delessert. ) PI. IV, fig. 5.
C. testa parvâ, ovato-oblongâ, luteolâ, seriatim punctatâ; spirâ brevi; aofraC'- tibus convexis; ultimo basi transversim stria to; aperturâ emarginatâ, intùs albâ; labro dextro intùs denticulato ; columellâ maculatâ.
Coquille ovale, oblongue; la spire, peu saillante, est for- mée de cinq ou six tours convexes et arrondis ; le dernier, subanguleux à sa partie supérieure, est strié transversa- lement à sa base qui est assez large. L'ouverture est étroite, blanche à l'intérieur, terminée par une large échancrure; le bord droit est épais , arrondi, strié exté- rieurement et garni sur sa face interne de denticulations obtuses; la columelle est lisse, légèrement arquée, elle présente deux taches noirâtres, dont l'une est placée sur son milieu et l'autre vers son sommet au point de réunion des deux bords ; à la base, on remarque quelques granu- lations. Cette coquille est jaunâtre, tachetée de plusieurs
l4 GENRE COLOMBELLB.
petits points noirs à sa base ; une série d'autres petits points rouges entoure la suture.
Ix)ng. 6 lignes.
Habite
Jolie petite coquille qui parait fort rare dans les collections. Nous n'en avons vu encore qu'un seul individu ; il est surtout re- marquable par les deux taches brunes que l'on aperçoit sur son bord columellaire.
11. COI.OMBEIAE STOTAD. Columbella nucleus^ Nobis.
( Collect. de M. Delessert. PI. III, 6g. -*.
C. testa parvâ, coniformi, luteâ, fulvo-fasciatâ ; spirâ acutâ, supernè costatâ; ultimo anfractu ventricoso, propébasim striato; labro craiso, subemarginato.
Coquille coniforme, atténuée à ses deux extrémités; la spire est pointue , conique, formée de six ou sept tours convexes dont les premiers sont garnis de petites côtes longitudinales ; le dernier, large et ventru à sa partie su- périeure, est atténué vers sa base et se termine en un bour- relet assez saillant sur lequel sont disposées des stries transverses qui disparaissent à une ligne ou deux du bord. L'ouverture est étroite , allongée , très-oblique par rap- port à l'axe de la coquille; les deux bords sont parallèles; celui du côté droit est épais et marginé, il est à peine renflé au milieu de sa face interne et pourvu de denticu- lations sur toute son étendue ; la columelle es|^ lisse vers le haut, garnie à sa partie inférieure d'une série de granu-
GENRE COLOMBELLE. l5
lalions fines et serrées. Celle espèce esl jaunâtre, ornée de larges fascies iransverses un peu plus foncées.
Long. 6 lignes. Habite
Espèce élégante ; elle esl de même grandeur que la C. cornea et parait avoir quelque analogie avec elle; cependautelle en diffère par son dernier tour qui est plus ventru et par son bord droit qui est légèrement dilaté.
la. COX.OMBELX.I: PARÉE. Cobimbella festtva^ Nobis.
( Gollect. du Mus. )
PI. XI, 6g. 4.
c. testa oleiformi, lœvigati, luteolâ, lineolis undosis decurrentibiu distinclâ; spirâbrevi, conicâ; aperturâ mediocri, sapcrnè sinuosâ; colamellâ lœvi; labro dextro denticulato.
Coquille oliviforme, lisse, à spire courte, conique, pointue, formée de cinq ou six tours légèrement arron- dis; le dernier, plus grand que tous les autres, est régu- lièrement ovale. L'ouverture est médiocre, rélrécie, pro- longée à sa partie supérieure en un petit sinus; le bord droit est épais au milieu, garni de quelques denlicula- tions; la columelle, lisse et arquée, porte quelquefois sur son sommet une petite callosité tuberculiforme et à sa base quelques granulations allongées et pliciformes. Celte coquille est d'un blanc jaunâtre avec des linéoles et des taches rougeâtres entre-croisées , plus ou moins ondu-
l6 GENRE COLOMBELLE.
leuses; la suture des lours supérieurs est ornée de petites taches ou pointes triangulaires d'un jaune foncé, entre lesquelles on aperçoit d'autres petites maculations d'un blanc mal.
Long. 6 lignes. Habite
Cette coquille est une des plus petites du genre ; sa coloration la rend d'un aspect tort agréable.
13. COrOMBEIiIiE TOURTEREXiIiE. Columbella turturina^ LaK.
( Collect. Lam, ) Encyclop., pi. 374) %• 2. a-h. PI. XI, fig. 3.
C. testa ovato-turbinatâ, supernè laevigatâ, infernè transversim striatâ, al- bîdâ, lineolis pnnctisque fulvts pictâ ; spirâ brevi ; apertnrâ ringente, subroseâ.
Coquille épaisse, ovale, arrondie, ventrue, à spire très- courte, obtuse, formée de sept ou huit tours aplatis à leur partie supérieure ; le dernier est très-élargi , suban- guleux vers son sommet ; il s'atténue à sa base qui est sil- lonnée transversalement et s'épaissit en bourrelet. L'ou- verture est étroite, sinueuse, grimaçante, échancrée à la base ; elle est d'un rose tendre teinté de violet ; le bord droit est épais, surtout à sa partie supérieure, renflé sur son milieu où sont disposées quelques denticulations as- sez fortes, colorées en rouge; la columelle porte à sa base une série de granulations, et au-dessous, deux la- melles pliciformes iransverses. La coloration de cette es- pèce consiste en un fond d'un blanc jaunâtre, orné d'un
■^"
GENRE COLOMBELLB.
grand nombre de petits points allongés, de couleur brune ourougeâtre, et quelquefois disposés en séries transverses; la partie de la columefle qui supporte les granulations est aussi colorée en rouge.
Long. 6 lignes.
Habite les mers de l'Inde.
Celle espèce est l'une des plus courtes et des plus globuleuses du genre. Quelques individus sont d'un blauc uniforme.
14. COIiOMBEXiLE AZORA. Columbella azora^ Duclos.
( Collect. de Madame Dupont), Duclos, Monog., pi. la,
fig. 3-4.
PI. VI, fig. 2.
' C. testa ovato-conicâ, transversim tenuissimé striaiâ, subflavâ, punclis nigris, elongatis, in tribus fasciis transversaliter dispnsitis ornatâ; spirâ exsertiusculâ ; labro intùs denticulato.
Coquille ovale, allongée, ayant une spire longue, co- nique, pointue , formée de six ou sept tours légèrement convexes et costulés ; le dernier, un peu plus ventru, est très-finement strié dans toute son étendue , les stries sont transversales et plus fortes vers la base. L'ouverture est assez large, rétrécie aux deux extrémités; elle est blanche à l'intérieur ; le bord droit est épaissi en une sorte de bourrelet; il est tranchant, pourvu à sa face interne de denticulations placées sur un léger renflement; la co- lumelle est lisse et arquée, elle présente sur son milieu un petit renflement phciforme divisé par un sillon, et un
GENRE COLOMBELLE.
peu au-dessus une rangée de granulations. Celte coquille, d'un blanc jaunâtre, est traversée par des fascies articu- lées qui sont formées d'une série de petits points allongés et noirâtres j les trois fascies qui sont placées sur le der- nier tour sont bien visibles ; les autres entourent la suture.
Long. 7 lignes.
Habite l'océan Indien , les côtes des Séchelles.
Jolie petite espèce remarquable par les côtes longitudinales de ses premiers tours , les stries transverses et les fascies dont elle est ornée.
15. COZ.OMBEI.]:.E XXPBXTEIiIiE. Columbella xiphitella^ Ducl.
( Gollect. du Mus. ) Duclos, MoAtog^., pi. 9, f. i3-i4.
PI. IV, 6g. <.
G. testa ovatâ, ventricosâ, Isevi, basi striatâ, luteâ, flaramis rufis longitudina- libus angustis ornatâ; spirâ brevi, conicâ; anfractibus convexiusculis , ultimo inflato; labro dextro intùs reflexo et denticulato.
. Coquille ovale, arrondie, globuleuse, ayant une spire courte , conique , très-pointue , composée de six ou sept tours légèrement convexes j le dernier est tres-renflé à sa partie supérieure et se rétrécit fortement à sa base qui est entourée de quelques sillons obliques. L'ouverture est étroite, sinueuse , blanchâtre à l'intérieur ; le bord droit est mince, arrondi, réfléchi en dedans ; il est épais au mi- lieu, couvert de denticulations blanches et mousses j la
GENRE COIiOMBELLE. IQ
columelle est lisse vers son sommet, arquée au milieu ; elle est ornée à sa base de granulations peu nombreuses ; au- dessous de la columelle on voit un petit renflement di- visé par un sillon. La coloration de cette espèce consiste en un fond jaunâtre, sur lequel se détachent des flam- mules longitudinales de couleur rouge j la suture est entourée d'une série de petits points également rouges.
Long. 8 lignes. Habite
Espèce tellement rapprochée de la G. striata, qu'on peut l'y réunir comme variété. ■
16. COlJOniBEIiIaE STRIÉE. Columbella striata, Ducix>s.
( Gollect. de M. Delessert et Mus. ) Duclos, Monog., pi. 6, fig. 5 à 8.
PI. II, fig. 4.
C. testa ovato-turbinatâ, albidâ, maculis rufi» irregularibus pictâ; spirâ breviusculà, acutâ ; ultimo anfractu subventricoso, ad basim attenuato ; labro dextro crasso, extùs transversim striato, intùs reflexo et tenuissimè dentieulato.
Coquille ovale, allongée, à spire conique, très-pointue, composée de six ou sept tours légèrement convexes ; le dernier, renflé à sa partie supérieure , s'atténue vers la base j il porte sur sa portion terminale qui est épaissie en bourrelet, de nombreuses stries transverses ; ces stries s'affaiblissent et disparaissent insensiblement , le reste de la coquille est lisse. L'ouverture est étroite, sinueuse,
au GENRE COLOMBELLE.
blanche à rintérieur ; le bord droit est épais, fortement réfléchi en dedans , renflé au milieu , couvert sur toute son étendue d'un grand nombre de petites denticulations séparées par des points noirâtres j la columelle, légère- ment flexueuse, est munie à la base d'une série de fines granulations. Cette coquille présente, sur un fond blan- châtre teinte de jaune , un grand nombre de maculations irrégulières de couleur brune, disposées quelquefois en zigzag.
Long. 7 lignes. Habite
Cette espèce est voisiDe de la précédente ; cepeDdant on l'en distingue par sa forme allongée, sa spire plus acuminée, son ou- verture étroite et le grand nombre de sillons et denticulations de son bord droit.
17. COIiOMBEULB FUSTIGÉE. Columbella fustigata, NoBis.
( CoUect. du Mus. )
PI. V, fig. 3.
C. testa ovatâ^ elongatâ, transversim tenuissimé striatâ, luteo-albidâ, macolis rufîs, irregularibus, lamellosis longitudinaliter pictâ; spirâ acuminatâ; ultimo anfractubasi attenuato; labro deitro crasso, denticulato.
Coquille ovale, allongée ; la spire est conique, très-acu- minée ; on y compte huit ou neuf tours légèrement arron- dis ; le dernier , un peu renflé à sa partie supérieure, est atténué vers la base ; toute la surface de la coquille est
GENRE CULOMBELLE. 'XI
couverte de stries iransverses extrêmement fines. L'ou- verture est étroite, allongée, sinueuse, blanche à l'in- térieur; le bord droit est épais, faiblement aplati; il est renflé au milieu et couvert de denticulations sur toute son étendue ; la columelle est légèrement ar- quée , chargée à sa base de granulations assez fines au- dessous desquelles on voit un petit renflement séparé par un sillon. La coloration de cette espèce est assez constante ; sous un épiderme jaunâtre et lamelleux qui traduit les stries iransverses dont elle est ornée, on trouve un bon nombre de maculations d'un brun rouge, semées sur un fond blanchâtre ; ces maculations sont longitudi- nales, irrégulières et comme laminées ; elles ont quelque- fois tendance à former une sorte de réseau ; chez quel- ques individus, surtout parmi les jeunes, elles sont moins abondantes et moins bien marquées ; ces individus sont d'ailleurs d'une couleur rosée, nuance qui disparaît pres- que complètement chez les adultes.
Lonff. 7 lignes.
Habite les mers des Antilles, les îles Samtes.
Cette Colombelle a beaucoup d'analogie avec la C. spongiarum ; mais sa coloration particulière, les stries transverses qui la cou- vrent, son ouverture moins étroite, les denticulalious de son bord droit, sont autant de marques distinctives qui servent à la faire reconnaître.
32 GENRE COLOMBBLI.E.
18. COLOMB EXiIiE MtOBESTE. Columbella modesta^ Noms.
( Collect. du Mus. )
PI. XI, fig. 2.
C. testa parvâj oblongâ, transversîm tenuissimè striatâ , flavo-subrubrâ, ma- culis rufis propè suturam aspersâ ; spirâ conicâ, acutâ; ultimo anfractu ventri- coso, ad basim attenuato; labro dextro denticulato.
Coquille petite, oblongue, à spire conique et pointue, formée de six ou sept tours convexes séparés par une su- ture légèrement enfoncée ; le dernier est ventru dans son milieu, atténué à la base ; il est couvert, ainsi que les précédents, de stries régulières, fines et rapprochées en- tre elles. L'ouverture est allongée et fort étroite; le bord droit, faiblement renflé dans son milieu, porte sur cette partie de petites denticulations ; la columelle, légèrement sinueuse, est pourvue à sa base d'un sillon profond et de quelques granulations assez fines. Cette coquille est en- tièrement d'un jaune rougeâtre ; quelques petites taches plus foncées sont dispersées près de la suture. Les bords de l'ouverture sont blancs.
Long. 6 lignes. Habite
Cette espèce paraît avoir au premier aspect beaucoup de rap- port avec la précédente; mais en l'examinant avec attention, on la trouve plus épaisse et plus raccourcie, sa coloration est différente, aussi bien que la disposition de son bord droit.
GENBB COLOMBELLE. 3^
19. COIiOMBEUCiE COMMUNi:. Columbella mercatoria, Lam.
( Collect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch., t. 824? fig« 43- PI. V, fig. i. n*. ^b.
C. testa ovato-turbinatâ, transversim sulcatà, albâ, lineolis ruro-fuscis, trans- versis, snbfasciculatis pictâ, interdùm fasciatâ ; labro intùs denticulato.
Coquille ovale, ventrue , à spire courte , conique, ob- tuse, composée de sept ou huit tours convexes, arrondis, subanguleux et étages , quelquefois noduleux ; le dernier, élargi à sa partie supérieure, s'atténue vers sa base, qui se relève un peu sur le dos et se termine par une échancrure profonde j toute la surface est couverte de fortes stries transverses, arrondies, à peu près égales. L'ouverture est longue, étroite, sinueuse dans sa partie médiane et garnie à sa partie supérieure d'un petit sinus ; elle est blanche en dedans ; le bord droit est épais , un peu réflé- chi et formant à l'extérieur une sorte de bourrelet ; il est muni de denticulations sur toute son étendue -, la colu- melle , sinueuse au milieu, porte à sa partie supérieure, au point de jonction des deux bords, une petite callosité costiforme, et à sa base une série de petites granulations mousses. La coloration de cette espèce est extrêmement variable ; les individus que l'on rencontre le plus fré- quemment offrent, sur un fond blanchâtre, des macula- tions longitudinales variant de forme et d'étendue, tantôt brunes ou rougeâtres, tantôt orangées ou grises j quelque^
24 GENRE COLOMBELLE.
fois le foiïd (le la coquille est brun ou orangé, et ses ma - culationssont blanches.
Long. I pouce.
Habite l'Océan Atlantique, vers les côtes de l'île de Gorée et les mers des Antilles.
Nous avons fait représenter deux variétés de cette espèce qui sont très-remarquables; l'une par la largeur de sa base, la gros- seur de ses stries transverses et surtout sa coloration qui consiste en un fond brun sur lequel se détachent trois fascies transverses de couleur plus foncée, interrompues par des taches blanches, disposées en séries simples et en séries doubles. (PI. 5, fig. 1 a.) L'autre variété, non moins intéressante, offre une spire extrê- mement élevée et turriculée, avec de larges maculations longitudi- nales de couleur orangée sur un fond blanchâtre. (PI. 5, fig. 1 h.)
aO. COIiOMBEI.I.E DE PEI.ÉE. Columbella peleei, Nobis.
( Collect. du Mus. ) PI. V, fig. 2.
C. testa ovatâ, tenui, ventricosâ, sulcatà, striis decurrentibus, tenuissimis lon- gitudinaliter signatâ, albidà, maculis aurantiis pictâ; spirâ acutâ ; uUimo an- fractu punctato, emarginato ; labro dextro denticulato, intùsreflexo.
Coquille ovale , arrondie, mince, très-ventrue," à spire pointue et conique, formée de cinq ou six tours convexes ; le dernier, très-renflé, anguleux dans sa partie supérieure et dans sa partie moyenne , se termine par une échan- crure assez profonde, un peu relevée sur le dos ; de nom- breux sillons arrondis traversent la coquille dans toute son étendue ; ils sont croisés par des stries longitudinales ex-
GENRE COLOMBEI4LK. a5
trêmement fines et rapprochées entre elles. L'ouverture est large, blanche à l'intérieur, prolongée vers le haut en un petit sinus ; le bord droit est mince , réfléchi en de- dans, très- légèrement renflé au milieu, muni de denti- culations dans toute son étendue; la columelle est forte- ment arquée, pourvue d'une série de granulations obtuses qui s'étend jusqu'à la base. Cette coquille, d'un fond blanchâtre, est presque entièrement couverte par de larges maculations d'un jaune orangé ; vers le milieu du dernier tour, on remarque une série transverse de ponc- tuations allongées et brunes qui se trouvent placées sur l'un des sillons dont la coquille est couverte; ce sillon est de la même grosseur que les autres, mais tout blanc.
Long. I pouce.
Habite les côtes de la Martinique.
Cette espèce a )a plus grande analogie avec la précédente, ce- pendant on remarque quelques différences entre elles; la Colom- belle de Plée est plus mince, son bord droit surtout n'offre pas de renflement, et il est denticulé dans toute sa longueur.
21. COLOMBZ:i.I.E AIGUZX.I.ETTE. Columbella Hgula, Dvcl.
( Collect. du Mus. et coUect. Tessier ) Duclos, Monog.^ pi. II, fig. 1 1 à 16.
PI. XIII, fig. 2.
G. testa elongato-subturrità, conicâ, Isevi, basi striatâ, albidâ, lineolis flexuo- sis, longitudinalibus, rufis, in Tasciis transversaliterdispositis ornatà; columellâ laevi ; labro intùs deiiticulato.
Coquille cylindrique, allongée, lurriculée, à spire co- nique, longue, très-acu minée , composée de dix tours
36 GENRE COLOMBfiLLE.
aplatis; le dernier est peu ventru, presque aussi large à sa base qu'à sa partie supérieure ; il est muni au-dessus de son échancrure de quelques gros sillons. L'ouver- ture, élargie vers le haut, est blanche à l'intérieur ; elle présente sur son bord droit, qui est épais et tranchant, des denticulations costiformesj la columelle, lisse et arquée à son sommet, est garnie d'un sillon sur son milieu et recouverte par une lamelle mince et élevée qui se prolonge à la base en formant l'échancrure ; cette dernière partie est large et infléchie sur le dos. Cette es- pèce est ceinte de trois fascies transverses , de couleur rousse, qui sont formées d'une infinité de petites linéoles flexueuses d'une délicatesse extrême, s'entre-croisant et se réunissant de diverses manières, mais laissant toujours apercevoir le fond lacté et brillant de la coquille.
Long. II lignes. Habite
Colombelle d'une coloration extrêmement remarquable, et l'une des plus jolies du genre. Il en existe une variété qui , avec une spire moins acuminée et une columelle denticulée, est aussi d'une coloration différente : elle est rougeâtre, marquée de grandes maculations blanches de forme longitudinale ou ar- rondie, et disposées irrégulièrement. Les bords de l'ouverture et la base sont également blancs.
22. COI.OMBEIXE BIGARRÉE. Cohmbella tringa^ DucL.
(Collect. Lam. ) Gdalt., test.^ t. 43, fig. b.
PI. IX, Cg. 5.
C. testa ovato-acutâ, laevi, basi sulcatâ, albidâ, aut flavidâ, maculis ferrugi- neis inœqualibus pictâ; columellâ laevi ; labro interne striato, gibbosulo.
Coquille oblongue, cylindrique, à spire longue et poin-
GEIfRE COLOMBELLE. 1-J
tue, renflée au milieu; on y compte dix ou douze tours convexes et rapprochés ; le dernier forme environ la moi- tié de la longueur totale 3 il se prolonge en une sorte de canal recouvert de sillons transverses. L'ouverture est étroite, allongée , légèrement sinueuse , blanche à l'inté- rieur ; le bord droit est épais, arqué à sa partie supérieure, renflé au milieu et muni de denticulations , au-dessous desquelles on remarque de grosses stries obliques et trans- verses qui se prolongent dans l'intérieur de la bouche; la columelle est légèrement onduleuse ; elle est recou- verte à sa base d'une couche de dépôt vitreux. Cette co- quille, d'un fond jaunâtre, est ornée de maculations rousses, de forme longitudinale et plus ou moine fle- xueuses ou arrondies.
Long. 1 1 lignes.
Habite la Méditerranée , vers la côte d'Afrique.
Lamarck avait placé cette coquille parmi ses Mitres sous le nom de M. bigarrée, sans doute à cause de quelques légers sillons qui existent à la base de la columelle chez certains individus.
as. COïOniBELIiG ONBÉE. Columbella undata^ Ducl.
( Gollect. du Mus.) Ducl., Monog,^ pi. 4, f- 3-4.
PI. IX, fig. h, et pi. XII, fig. 3.
C. testa ovato-oblongâ, laevi, basi striatâ, albâ, lineis aut maculisrufis, longi- tudinalibus, undalatis pictâ;spirâ exsertiusculâ, inflatâ; aperturâ angustâ; labro tenui, intùs denticulato.
Coquille ovale, allongée, lisse, brillante , à spire coni- que, pointue, renflée au milieu, composée de sept ou
a8 GENRE COLOMBELLE.
huit tours peu convexes, dont le dernier forme environ la moitié de la longueur totale ; ce tour est atténué à la base, terminé latéralement par un bourrelet traversé de fortes stries. L'ouverture est médiocre, allongée, rous- sâtre en dedans, évasée à son extrémité inférieure et ter- minée par une échancrure prolongée en un canal re- levé sur le dos ; le bord droit, mince et tranchant, est à peine renflé au milieu, traversé par des denticulations de forme allongée ; la columelle est arquée à sa partie supérieure, tordue à la base et revêtue d'une callosité disposée en lame mince et tranchante. Cette coquille, d'un fond blanchâtre, présente un grand nombre de taches ou lignes longitudinales de couleur fauve, plus uu moins onduleuses.
Long. Habite
Celte Colombelle a quelque ressemblance avec la C. tringa ; mais elle s'en éloigne par sa forme beaucoup moins allongée, sa suture bien distincte, et par les lignes onduleuses dont elle est couverte; quelquefois ces lignes prennent un tel développement, qu'elles deviennent en quelque sorte la base de la coloration de la coquille, et les portions blanches se trouvent réduites à de simples linéoles, disposition qui se remarque dans la variété re- présentée sur notre pi. 12, f. 3. Cet individu a aussi plus de lon- gueur que le type.
24. COIM>MBEI>IiE DEMI-DCUIIi. Columbella lugubris^ NoBis.
( Gollect. du Mus. ) PI. VIII, fig. 2.
G. testa oblongâ, fuscâ, maculis longitudinalibus punctisque luleis ornatâ ; spirâ exsertiusculâ; anfractibus convexis; labro dextro acuto, intùs marginato et dcnticulato.
Coquille oblongue , turriculée , à spire élevée, conique.
GENRE COLOMBBLLE. 29
pointue, composée de neuf ou dix tours aplatis, distants entre eux, légèrement étages ; le dernier est convexe à sa partie supérieure, déprimé vers sa portion médiane ; il s'at- ténue légèrement à sa base où sont disposées quelques stries transverses. L'ouverture est étroite, allongée, d'un brun violacé à l'intérieur ; elle est terminée par une échancrure un peu relevée sur le dosj le bord droit est tranchant, épaissi à l'extérieur en une sorte de bourrelet couvert de quelques fortes stries ; sa face interne est garnie de nombreuses denticulations cosliformes; la columelle, presque droite, est recouverte d'un bord lamelleux, mince et un peu relevé. Cette coquille , d'un brun plus ou moins foncé , a ses premiers tours parsemés de ma- culations longitudinales blanchâtres j mais sa base ne présente le plus souvent que de petites taches jaunes.
Long. 9 lignes. Habite les mers des Indes.
Espèce bien distincte, soit par sa forme allongée, soit par sa coloration.
as. COIiOMBEXiIiE IiAOTÉE. Columbella lactea^ Ducr.
(CoUect. de M. Delessert. ) Docl., Monog., pi. i fig. 3-4. PI. XV, fig. 4.
C. testa ovato-elongatà, utrinquè attenuatâ, lœvi, basi striatâ, albâ ; spirâ exsertiusculâ, subturritâ; anfractibus convexis ; aperturâ angustâ ; iabro dextro transversim denticulato.
Coquille ovale, ayant une spire longue, très-poin- tue , composée de dix ou douze tours dont les pre-
3o GENRB COLOMBELLE.
miers sont très-petits ; le dernier, assez ventru compara- tivement aux autres, est un peu déprimé du côté droit; il s'atténue vers sa base sur laquelle sont disposées des stries transverses assez fortes ; la portion terminale de ce tour est épaissie en bourrelet et porte également des stries transverses qui s'étendent à deux lignes environ du bord. L'ouverture est allongée, étroite, surtout à la base où elle se termine par un petit canal échancré, un peu relevé sur le dos; le bord droit est tranchant, pourvu à sa partie supérieure d'un petit sinus et vers le milieu de sa face interne , d'un léger renflement avec des denticu- lations transverses ; la columelle est arquée à son som- met , revêtue d'un bord gauche appliqué et un peu re- levé en lame tranchante. Cette coquille est entièrement blanche j elle est recouverte d'un épiderme jaunâtre.
Long. 8 lignes.
Habite la mer des Indes , les côtes des Séchelles.
Cette Colombelle a beaucoup d'analogie avec la Colombelle jaunâtre; mais on l'en distingue facilement par sa forme plus al- longée, la dispositioM de ses tours de spire qui sont aussi en plus grand nombre, et enfin par sa coloration.
26. COXiOBIBSIiKE ROUGEATRE. Columbella rnbicundula, Quoy.
Voyage de [Astrolabe^ pi. J\o^ fig. aS-aô. PI. XVI, fig. -1.
C. testa ovato-conicâ, apice crassiusculâ, fusco-rubente, transversîm striatâ^ epidermide piloso-tectâ ; anfractibus turriculatis.
Coquille ovale, allongée ; la spire est arrondie, poin- tue au sommet ; on y compte huit ou neuf tours un
GENRE COLOMBELLE. 3l
peu convexes; le dernier, assez ventru, se termine à la base en un petit canal largement échancré et recourbé sur le dos ; toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses, distantes entre elles, peu visibles sur les premiers tours, mais plus prononcées à la base ainsi qu'à la partie externe du bord droit. L'ouverture est étroite, allongée, d'un rouge violacé à l'intérieur; le bord droit est tranchant, légèrement épaissi au dehors en un petit bourrelet ; la columelle est un peu arquée et revêtue sur toute son étendue d'un bord gauche appliqué. Cette coquille, sous un épiderme scorieux et poilu sur le relief des stries, présente une coloration d'un rouge brun uniforme assez vif.
Long. 9 lignes.
Habite Tonga-Tabou.
Cette espèce, voisine de la Colombelle jaune de Quoy, en est distincte par sa forme un peu moins allongée, par la convexité de son dernier tour et aussi par sa coloration.
27. COIiOniBBXiIiE JAUIVE. Columbella lutea^ Quoy.
Voyage de V Astrolabe ^ pi. 4o, fig. 23-24.
PI. XVI, fig. 3.
C. testa ovato-conicâ, laevi, basi striatâ , flavâ ; spirâ elongatâ, acutâ ; aper- turâ intùs griseâ ; labro tenui, intùs laevi, extùs striato.
Coquille ovale, allongée, conique ; la spire est pointue et formée de six ou sept tours légèrement convexes ; le dernier est un peu ventru, il porte sur sa portion termi- nale des stries transverses assez fortes. L'ouverture est ovalaire, grisâtre à l'intérieur; elle se prolonge en un
3a GENRE COLOMBELLE.
petit canal largement échancré, un peu recourbé sur le dos ; le bord droit est mince, tranchant, sans épaississe- ment ni denticulations ; la columelle est presque lisse, arquée au sommet, revêtue dans toute son étendue d'un bord gauche mince et appliqué ; elle se termine en pointe. Celte coquille est entièrement jaunâtre.
Long, y lignes.
Habite les îles de la mer du Sud et peut-être Tonga- Tabou.
Espèce facile à distinguer par sa spire pointue, la largeur de son dernier tour vers sa base, et surtout par le manque de den- ticulations sur les bords de son ouverture.
28. COIiOMBEI.IiE AXiBIKE. Columbella sbina. NoBis.
( Gollect. du Mus. ) PI. XIII, fig. 4.
C. testa turritâ, Izevi, albâ, in ultimo anfractu maculis aut punctis rubris se- riatis tiansversim ornatâ, basi striatâ; spirâ exsertiusculâ ,- aperturâ angustâ; labro intù« denticulato.
Coquille oblongue, turriculée; la spire est longue, co- nique, pointue, formée de huit ou neuf tours légèrement convexes ; la suture est profonde ; le dernier tour, un peu renflé à son sommet, est presque aussi large à sa base qui est garnie de quelques sillons. L'ouverture est étroite, al- longée ; le bord droit tranchant, épaissi à l'extérieur en un large bourrelet et couvert sur sa partie interne de denticulations fines et allongées en forme de côtes ; la columelle est un peu arquée à sa partie supérieure, re- vêtue d'une lame de dépôt vitreux extrêmement mince
GENRE COLOMBELLE. 33
et appliquée. Celte coquille, presque toute blanche, a sou dernier tour orné de trois fascies transverses formées de taches roussâtres, triangulaires, ou de petits points de mêrae couleur, La dernière fascie, placée à la base du tour, est plus large que les autres.
Long.- 7 lignes. Habite
Celte espèce offre une variété assez remarquable : moins allon- gée que le type, elle est peinte vers la partie supérieure de son dernier tour d'une large fascie rougeâtre qui devient même quel- quefois d'une couleur brune assez foncée.
29. COLOMBZ:X.IiE NYMPHE. Columbella nj^mpha, Nobis.
(Collect. du Mus.) PI. X, fig. A.
G. testa elongatâ^ subfusiformi, laevi, basi striatâ , lineolis fuscis longitudina- liter dispositis ornatà ; anfractibus convexis, ultimo basi canaliculato ; aperturâ «longatâ; labro dextro crasso, nigro, intùs tenuissimè denticulato.
Coquille cylindrique, étroite, très-allongée; la spire est conique, un peu renflée : on y compte neuf ou dix tours légèrement convexes ; le dernier, un peu resserré près de la suture, est terminé par un bourrelet médiocre- ment épais. L'ouverture est étroite et se prolonge en un pe- tit canal échancré ; le bord droit est épais, dilaté à la base, fortement liseré de noir dans toute son étendue et muni de petites denticulations; la columelle est lisse, ter- minée à la base par une petite pointe ; elle est couverte de légère stries granuleuses, très-lînes et colorées en noir.
3
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34 GENRE COLOMBELLE.
Cette coquille, d'un fond jaunâtre, est sillonnée de linéoles rousses extrêmement fines, réunies de deux en deux : leur jonction s'opère par un contour arrondi ; ce que l'on peut facilement observer sur le dernier tour où elles forment deux séries distinctes.
Long. 5 lignes. Habite rocéan Indien, les côtes des Séchelles.
Jolie espèce fort rare, remarquable par sa spire allongée et par la disposition des ornements de sa surface , qui lui donne Tas- pect de certaines petites chrysalides de papillons.
aO. COI.OMBEX.IiB JAUnTATRE. Cohmbellafiavida^ L&M.
(GoUect. La.m.) SowERBY, Gênera, cah. 9, fig. 5.
PI, VIII, Cg. 3, 3«.
C. testi ovato-tnrbinatâ, laevi , basi striatâ , flavicante, macnlis aut punctis albidis irregalaribus aspersâ ; spirâ exsertiuscuU ) labro intùs denticulato.
Coquille ovale, allongée, à spire conique, pointue, com- posée de sept ou huit tours légèrement convexes, distants entre eux, à sutures proCondes, le dernier ventru, porte à la base quelques gros sillons plus forts et plus espacés, [('ouverture est étroite, allongée, de couleur rougeâtre à l'intérieur ; le bord droit est épais, chargé dans toute son étendue de denticulations assez fortes ; la columelle est arquée au milieu et revêtue d'une callosité lamelli- forme, relevée à sa partie inférieure en un petit bourrelet qui va se terminer à l'échancrure, laquelle est assez pro-
GENRE COLOMBELLE. 35
fonde. Cette coquille, d'une coloration jaunâtre, est par- semée de taches ou points blanchâtres irrégiiliers.
Long. 8 lignes. Habite
Cette espèce a été nommée par M. Sowerby, Col. punctata • il en existe une variété qui est un peu plus étroite, dont la colo'- ration est roussâtre avec des taches plus nombreuses et d'un jaune clair. ( Voir notre pi. 8, fig. 3 a. )
31. COX.OMBEX&E FOUDROITAMTE. Cobimbellafalgurans Lam.
(Collect. Lam. ) Martini, Gat,^t. ^g^ f. 9, 10. PI. VII, fig. 4 à 4 e.
C. testa ovato-tarbinatâ, infernè transversim striatà, spadiceo-nigricante , stri- gisalbis, longitudinalibus, angulatis, flexuosis fulmen semulantibos distinctâ* spirâ brevi, obtasâ; aperturâ ringente, subviolaceâ.
(&.) Yar. in fando spadiceo, nigricante, punctis albis, laxèdispersis pictâ.
Coquille ovale, plus ou moins allongée, à spire conique, pointue, formée de sept ou huit tours convexes; le der- nier, peu ventru, subanguleux, est atténué à sa base sur laquelle on remarque plusieurs stries transverses. L'ou- verture est étroite, sinueuse, d'un blanc violacé à l'inté- rieur; le bord droit est épais, fortement renflé à sa par- tie médiane et garni de quelques denticulations assez fortes ; la columelle est lisse, arquée à sa partie supérieure, pourvue à sa base de quelques granulations à peine distinctes. Celte coquille est le plus souvent d'une colo-, ration noirâtre ornée de larges flammules blanches, dis- posées longitudinalement; ces Hgnes, plus ou moins
36 GENRE COLOMBELLE.
larges , varient aussi par le nombre ; on en compte de- puis deux jusqu'à six.
Long, g lignes.
Habite l'océan Indien, les îles de la Sonde.
Celte Colombelle offre beaucoup de variétés sous le rapport de sa forme générale et de la disposition des lignes de sa surface. Lamarck a fait, d'une de ces variétés, sa C. piinctata ; elle est plus courte que notre type : les lignes y sont remplacées par des taches plus ou moins nombreuses et semblables à des ponctuations. Pour bien faire voir le passage de la C. foudroyante à la C. ponc- tuée de Lamarck, nous avons fait représenter une série de variétés intermédiaires, sur lesquelles on peut suivre la diversité de forme qu'affectent les lignes, tantôt flammules, tantôt ponctuations, quelquefois présentant l'un et l'autre aspect sur le même indi- vidu. ( Voir notre pi. 7, fig. 1» à 1«. )
32. COI.OMBEX.IiE P ANTHERIITE. Columbella pardaîina^ hksn,
( Collect. Lam. ) DucLos, Monog.fi^X. i, f. ï5-i6.
PI. IV. flg. 5, et 4.
C. testa ovato-bbloDgâ, lœvi, basi striatâ, albâ, maculis rufo-bruneis pictâ columellà obscure granulosâ ; labro dextro flexuoso, denticulato.
Coquille ovale , oblongue , ayant une spire conique et pointue^ formée de six ou sept tours presque aplatis; le dernier, peu renflé, porte quelques légers sillons à sa base ainsi que sur le bourrelet. L'ouverture est médiocre, légè- rement sinueuse , blanche à l'intérieur ; le bord droit est épais, blanc, flexueux, un peu renflé au milieu et garni de petites denticulations ; le bord columellaire est lisse à sa
GENRE COLOMBELLE. 87
partie supérieure, chargé à sa base de quelques granula- tions très-fines. Cette coquille, fort agréablement colorée, présente sur un fond blanc un grand nombre de linéoles brunes, entre- croisées de manière à former de larges mailles ou des alvéoles plus ou moins régulières ; quel- quefois ces lignes sont disposées en zigzag.
Long. 8 lignes. Habite la mer des Indes.
Il existe de cette espèce une variété beaucoup plus petite, dont les alvéoles sont si nombreuses qu'elle semble être enveloppée d'une sorte de réseau à mailles très-serrées. (Voir notre pi, 4, fig. 4. ) M. Griffilh a donné à cette variété le nom de C. tylerae. (Animal kingdora, pi. 37, fig. 1 .) M. Duclos a donné à l'espèce type le nom de G. palmerina.
33. COIaOSIBEIiIiE ZEIiIIÏX:. Cohimbella zeîina, Ducl.
( Collect. de Madame Dupont ), Duclos , Monog., pi. 4 »
fig. 5-6.
PI. XII, Ûg. A.
C. testa ovato-elongatâ, utrinqnè depressâ, flavâ, lineolis flavescentibus, irregu- lariter decurrentibus eleganter ornatâ ; spirâ obtasâ ; anfractibus convexis ; aperturâ intùs violaceâ ; labro dextro tenui, leviter denticulato.
Coquille ovale, allongée, atténuée à ses extrémités; sa spire est convexe , obtuse , assez longue ; on y compte huit ou neuf tours rapprochés entre eux, presque aplatis, à suture assez profonde. L'ouverture est étroite, allon- gée, de couleur violacée à l'intérieur; le bord droit est mince, tranchant, onduleux ; il est légèrement épaissi au milieu, et à cet endroit l'on peut voir quelques petites
38 GENRE COLOMBELLE.
denticulations ; la columelle est presque droite , lisse, revêtue d'un bord gauche appliqué. La base est garnie de sillons obliques. Cette coquille, d'un jaune un peu foncé, est élégamment ornée d'un grand nombre de linéoles d'une teinte plus claire et irrégulièrement entre-croiséesj la partie inférieure de la suture est brunâtre.
Long. 8 lignes. Habite
Cette jolie Colombelle est très-distincte de toutes les autres ayant un peu l'apparence de quelques espèces de Pleurotomes, à cause delà sinuosité de sa forme générale.
34. COIiOMBEXiIiE SEMX-PONOTUÉE. Coîumbella semtpunctata^
Lak.
( CoUect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch.y t. 826, fig. 48. PI. VIII, Gg. i, Hz.
G. testa ovato-turbinatâ, turgidâ, laevi, basi striatâ, infernè rufà, albo-punc- tatâ, supernè pallidiore, maculis albis irregularibus pictâ; spirâ obtusiusculâ ; labro intùs denticulato.
Coquille ovalaire, renflée au sommet, atténuée à sa base, à spire courte, obtuse, composée de huit ou neuf tours très-rap proches entre eux, surtout les premiers qui sont fort petits, ce qui donne à la spire une forme convexe ; le dernier, peu saillant, est traversé à sa base par quel- ques stries. L'ouverture est étroite, allongée, légèrement sinueuse, violacée à l'intérieur; le bord droit est épais,
H-
GENRB COLOMB£LLE. 39
tranchant, prolongé à sa partie supérieure en une petite gouttière ; il porte à sa face interne quelques denticu- lations ; la columelle est lisse, revêtue d'une petite la- melle élevée à la base. Cette coquille, rougeâtre sur la partie supérieure de ses tours , est ornée de larges taches blanches, assez distantes les unes des autres; sa par- lie inférieure, qui est plus foncée, est criblée de très-petits points jaunâtres; vers le tiers inférieur elle est traversée d'une autre série de maculations blanchâtres , plus pe- tites que celles des sutures.
Long. 9 lignes.
Habite les côtes orientales de l'Afrique.
L'on coDnait de cette Colombelle une variété assez notable qui diffère du type par sa forme plus étroite et sa columelle un peu relevée vers la base; elle est d'ailleurs roussâtre avec des taches allongées jaunes. ( Voir notre pi. 8, fig. I a. )
35. OOLOMtBX:Z.I.E IiUISANTE. Columbella niùda, Lah .
( Gollect. Làm. et Mus. ) Lister , Conçh.y t. 827, f. 49 b. PL XV, Bg. 4 .
C. testa ovato-oblongâ, lievi, nitidâ, albâ, maculis punctisque fulvii aut rubris irregularibus pictâ ; spirâ brevi ; columellâ subplicatâ.
Coquille ovale, oblongue, lisse, très-brillante ; la spire est courte, conique, obtuse, formée de quatre ou cinq tours légèrement convexes, à suture peu visible; le der- nier, assez grand , est presque aussi large à sa base qu'à
4o GENRE COLOMBELIiE.
sa partie supérieure. L'ouverture est blanche en dedans , rétrécie vers le haut où elle forme un petit canal, dilatée à sa base et terminée par une échancrure assez pro- fonde; le bord droit est peu épais, arrondi, muni à sa face interne de quelques petites denticulations ; la colu- melle est lisse, presque droite; elle porte à sa base deux granulations pliciformes. Cette coquille offre, sur un fond blanc, une multitude de petites linéoles rougeâtres irrégu- lièrement entre-croisées ; quelquefois elles se réunissent et forment alors de larges maculations rouges; sur plusieurs individus , l'on observe une fascie blanche placée vers le milieu du dernier tour ; le sommet de la spire est coloré d'un petit point noir.
Long. 7 lignes 1/2. Habite les mers des Antilles.
Jolie espèce, très-variée dans la disposition et la couleur de ses taches.
36. COIiOMBEIiIiE OVUIiÉE. Columbella ovulata^ Lam.
( Collect. Lam. et Mus. ) PI. XIV, 6g. 5.
C. testa ovali, nitidâ, transverslm et minutissimè striatâ, rufo-castaneâ, nia- culis albis irregularibus sparsis ornatâ ; spirâ brevi^ obtasiuscnlâ.
Coquille assez régulièrement ovale, conique, olivi- forme; à spire courte et pointue, composée de huit ou neuf tours convexes et arrondis; les premiers, d'abord très-petits, croissent rapidement depuis le quatrième jus-
GENRE COLOMBELIiE. 4>
qu'au dernier ; celui-ci est renflé à sa partie supérieure et atténué à sa base ; la surface de la coquille est cou- verte de stries transverses extrêmement fines, qui dis- paraissent presque complètement sur le milieu du der- nier tour. L'ouverture est longue, étroite, légèrement flexueuse, blanche à l'intérieur; le bord droit, épais, renflé, marginé extérieurement, porte sur sa face interne quelques petites denticulations allongées ; la columelle est presque droite et tout à fait lisse. Cette coquille d'un fond brun ou noir est parsemée de taches blanches ou un peu teintées de jaune ; ces taches sont peu nombreuses ; elles forment quelquefois des maculations , quelquefois des lignes, ou bien encore une fascie transverse vers le milieu du dernier tour.
Long. 7 lignes.
Habite
Espèce très-variée, remarquable par son aspect oliviforme.
37. COLOMCBEIiXiE ÉPAMEIiIii:. Columbella epamella^ DucL.
( Collect. du Mus. etcollect. Tessier) Duclos, Monog.^ pi. 5,
fig. 1-2.
PI. XIV, fig. n.
C. testa ovato-clongatâ^ albâ vel griseâ, lineis longitudinalibus fuscis, undu- losis, maculisqae nigricantibus pictâ ; spirâ brevi, obtusâ; anfractibus suban- gulosis, ultimo majore, sulcato ; columellâ lamellosâ; labro dextro transversim denticulato. 'I^
Coquille ovale, allongée, coniforme, à spire courte et obtuse, composée de six ou sept tours subanguleux ; le
4^ GENRE COLOMBELLE.
dernier, très-grand, est élargi à sa partie supérieure, atténué vers sa base où l'on remarque quelques sillons transverses assez gros. L'ouverture est étroite, allongée , se prolongeant sur l'avant-dernier tour et terminée à sa base par une échancrure canaliculée , un peu relevée sur le dos; la columelle est lisse, droite, sans épaississe- ment ni granulations , mais recouverte à la base par une lamelle extrêmement mince; le bord droit est épais et comme marginé à l'extérieur ; sa portion terminale est mince et tranchante; il est légèrement échancré à sa partie supérieure , pourvu dans toute son étendue de denticulations allongées et transverses. Cette coquille, d'un fond blanc ou grisâtre, est couverte de larges lignes longitudinales d'un brun rouge, disposées en zigzag; d'autres fois le blanc domine, la coquille étant chargée de petites maculations oblongues de couleur noirâtre ou rousse ; souvent ces maculations se réunissent et forment de petites linéoles onduleuses , principalement sur le dos de la coquille.
Long, 9 lignes.
Habite rocéan Indien , les côtes de Manille.
Cette coquille, encore assez rare dans les collections, est bien distincte de toutes ses congénères par sa forme et sa coloration.
^
GBNRB COLOMBELLE. 4^
38. COXiOMBBLIiE IiASf CÉOX.ÉE. Columbella lanceolata^ Sowbbbt.
( Collect. du Mus.) Catal. du Mus. de Douai, pi. 33, 6g. 7-8.
PI. XV, Og. 2.
C. testa oblongâ, turritâ, subflavâ, fulvo varia ; spirâ acuminato-pyramidali ; anfractibus série unicâ tuberculorum instruetis ; nllimi dorso subgibbo, parte inferiore transverslm striatâ ; aperturâ elongatâ, canali breviusculo, subrecurvo ; labro externo incrassato, variciformi.
Coquille allongée, turriculée, gibbeuse, atténuée à ses extrémités; la spire est longue , conique et pointue ; on y compte huit ou neuf tours subanguleux, séparés par des intervalles assez larges , portant sur leur partie mé- diane une série de tubercules arrondis et obtus ; le der- nier tour est très-grand , de forme trigone ; il est aplati du côté de l'ouverture , arrondi du côté opposé ; cette forme trigone lui est donnée par trois gros tubercules ir- réguliers et transverses , dont deux sont placés de chaque côté de la partie supérieure de l'ouverture et l'autre sur le dos de la coquille. Vers la base de ce tour, on voit quel- ques sillons transverses. L'ouverture est étroite, d'un blanc un peu jaunâtre à l'intérieur ; elle se prolonge à sa base en un canal profondément échancré ; le bord droit est lisse, épais, renflé au milieu ; il se prolonge sur l'avant-dernier tour en formant une sorte de petit sinus, et se réunit ensuite au bord gauche ; celui-ci est largement dilaté et appliqué sur toute la partie supérieure de la co- lumclle qu'il recouvre dans toute son étendue en se re-
W'^
44 GENRE COLOM BELLE.
levant un peu à la base. Toute la coquille est légèrement jaunâtre.
Long. i4 lignes. Habite la mer Pacifique, les côtes du Chili et du Pérou.
Il est impossible de confondre cette grande et belle espèce avec aucune autre du même genre; elle est remarquable surtout par la forme trigone de son dernier tour, par l'aplatissement et la di- lata lion de son bord columellaîre.
39. COI1OMBEX.I.E BOSSUE. Columbella gibbenda^ Sowbrby.
(Gollect. de M. Delessert. ) Ducl., Monog.^ pi. 12 fig. 5-6. PI. XV. fig. 3.
C. testa ovato-pyramidali, subfiavâ, lineolis bruneis interruptis ornatâ; ul- timi anfractûs dorso supernè gibberulo, ad utrumque latus varicoso ; aperturâ breviusculâ; labro interno supernè calioso, medio arcuato; canalibrevi, reflexo.
Coquille petite , ovale, allongée, gibbeuse, buccini- forme ; sa spire est longue, conique, pointue, formée de liV sept ou huit tours aplatis , lisses et réguliers ; le dernier
est très-grand en comparaison des autres ; il est renflé , déprimé du côté de l'ouverture et présente sur sa partie dorsale des renflements tuberculiformes , gros, obtus et au nombre de trois j à la base on voit quelques stries transverses. L'ouverture est large, jaunâtre à l'inté- rieur ; le bord droit est épais ; il forme un petit sinus sur l'avant-dernier tour à sa réunion avec le bord gauche ; la columelle est arquée au milieu, revêtue dans toute son étendue d'une lame de dépôt vitreux, mince et appliqué.
GENRE COIiOMBELLE. 45
Celle coquille esl jaune, peinte sur le tiernier lour de linéoles brunes , enlre-croisées de manière à former des espèces de mailles.
Lon^. 5 lignes.
Habite la mer Pacifique , les côtes du Chili.
Celte espèce, des plus singulières, a beaucoup d'analogie avec la Colombelle lancéolée ; mais elle est beaucoup plus petite et n'a pas de tubercules sur les premiers tours : elle est aussi d'une co- loration différente.
40. COIiOmtBEIiIii: SUTURAZiE. Columbella suturalis^ Geay.
( Collect. du Mus. ) Griffith, the Animal Kingdom^ pi. 4i, fig. 6.
PI. IX, fig. 2.
G. testa ovato-elongatâ, albidâ, lineis fuscis, undulosis pictâ ; spirâ conicâ; anfractibus convexis, regulariter turgentibus ; aperturâ intùs albâ ; labro dextro crasso, denticulato.
Coquille ovale, allongée, à spire conique et pointue, composée de sept ou huit tours convexes, subanguleux, à suture assez profonde, portant des bourrelets longitu- dinaux, arrondis, flexueux, réguHèrement séparés les uns des autres; ces bourrelets naissent un peu au-dessous de la suture et se prolongent vers la moitié environ du der- nier tour, à la base duquel ils sont réduits à de simples tubercules. L'ouverture est étroite, légèrement sinueuse, blanche à l'intérieur; le bord droit est épais, anguleux au sommet, renflé au milieu , muni de denticulations ; la columelle, légèrement arquée, est recouverte d'une lame de dépôt vitreux qui continue jusqu'à la base. Celte co-
46 GENRE COLOMBELLE.
quille est d'un fond blanc ou jaunâtre, toute sillonnée de lignes en zigzag d'un brun foncé; ces lignes sont plus pe- tites sur les tours supérieurs.
Long. 8 lignes. Habite la mer Pacifique, les côtes du Pérou.
Colombelle facile à distinguer par ses tubercules pliciformes et par ses taches qui rendent sa surface comme foudroyée. Elle a été figurée par M. Duclos sous le nom de C. costata. ( V.la mo- nographie de cet auteur, pi. XII, fig. 1-2.)
4X. COIiOMBEIiLi: BICOIiOR. Columbella bicolor^ NoBis.
( Gollect. de M. Tessier.) PI. XVI, fig. 4.
G. testa ovato-ventricosâ, purpuriformi, parte superiore albidâ, inferiore ni- gricante ; anfractibus convexis, tuberculis obtusis coronatis ; ultimo turgido, basi striato; aperturâ ovato-elongatâ ; labro crasso, intùs denticulato.
Coquille ovale, ventrue, purpuriforme , à spire lon- gue, conique, pointue, formée de sept ou huit tours subanguleux , couronnés par des tubercules assez gros et arrondis ; le dernier, qui porte également des tubercules au-dessous de la suture, est traversé à sa partie inférieure par des stries nettement séparées entre elles. L'ouverture est grande, allongée, terminée par une échancrure assez large , garnie à son sommet d'un petit sinus ; le bord droit est épais, pourvu de denticulations à sa face interne ; la columelle est lisse et arquée , revêtue d'une lame de
GENRE COLOMBELLE. ^j
dépôt vitreux, mince et appliqué. Les tours supérieurs de cette coquille sont d'un blanc jaunâtre; le dernier est en- tièrement brun ; la suture est également entourée d'une ligne brune ; le bord droit et la partie supérieure de l'échancmre sont blanchâtres.
Long. 7 lignes.
Habite
Cette jolie espèce, qui a la forme générale d'une pourpre, est remarquable par ses deux couleurs bien tranchées et par les tu- bercules qui garnissent sa surface.
4a. COLOMBEIiIii: BB BOZVIIV. Columbella Boivini, NoBis.
( Collée, de M. Boivin. ) PI. XI, fig. <.
C. testa abbreviatâ, orato-ventricosâ, utrinqué attenuatâ, nigrâ, punctis et ma- culis albis aut luteis ornatâ; anfractibus angulatis, suprà planulatis; ultimo tur- gido, tubercalisque longitudinaliter costato ; apertarâ ovatâ ; labro crasso, intùs denticulato.
Coquille courte , ovale , ventrue , purpuriforme , atté- nuée à ses deux extrémités; la spire est longue, conique et pointue ; on y compte six ou sept tours convexes, angu- leux, étages , couronnés par des tubercules pointus qui , sur le dernier tour, s'étendent en petites côtes longitudi- nales; ce tour est large, ventru, anguleux; il se rétrécit à sa base, où l'on distingue cinq ou six sillons trans- verses. L'ouverture estovalaire, atténuée à ses deux extré- mités, se terminant en un petit canal faiblement échancré;
4B GENRE COLOMBELIiE.
le bord droit est épais , largement renflé au milieu , cou' vert de denticulalions assez fortes ; la columelle est lisse, arquée, revêtue d'une couche mince de dépôt vitreux. La couleur de cette coquille est noirâtre , avec des taches blanches et jaunes sur les tubercules ; les autres parties sont couvertes de petits points jaunes irréguliers ; les bords de l'ouverture sont légèrement teintés de rouge.
Long. 8 lignes. Habite
Cette belle espèce, qui a uu peu l'apparence d'une pourpre, est surtout remarquable par la largeur de son dernier tour et par la disposition des côtes et des tubercules qui couvrent sa surface. Nous l'avons dédiée à M. Boivin, dont le goût pour la conchylio- logie a su créer une charmante collection, qu'avec une obligeance peu commune, il a bien voulu nous laisser consulter.
43. COLOMBSXiItE RUBANÉE. Columbelîa mendicaria^ Laiuc.
(Gollect. Lam. et Mus. ) Lister., Conch.j t. 826, fig. 47- PI. VI, fig. -1. la.
C. testa nvatâ, vcntricosâ, nodulosâ, transversim striatâ, tseniis alterné nigris et albis aut luteolis cipctâ; aperturâ subcinnamomeâ; labro crasso, dentato.
. ; :! .1/.'- ,.'ii -. d <,: ;.•* i . •■ ;; -:
Coquilleovale, ventrue, épaisse, à spire courte, obtuse, composée de cinq ou six tours convexes et noduleux ; le dernier, renflé à sa partie supérieure, est, en outre, garni de quelques côtes longitudinales obtuses , largement sé- parées les unes des autres et traversées par des sillons. L'ouverture, élargie au sommet où elle est munie d'un si- nus, se rétrécit à la base ; elle est blanche à l'intérieur ,
GENRE COLOMBEL.LB. 49
roussâire sur les lèvres; le bord droit est épais, muni longitudinalement d'une petite lame élevée qui limite une sorte de bourrelet externe, assez saillant; il porte à la partie supérieure de sa face interne une espèce d'échan- crure assez profonde, et plus bas il est pourvu de quelques denticulations ; lacolumelle est lisse, arquée vers le haut, épaissie à la base, où l'on aperçoit quelques faibles granu- lations. Cette coquille, d'un fond blanchâtre , est ceinte de larges fascies transverses, alternativement jaunes et noires, et fort régulières.
Long. 8 lignes.
Habite les mers de l'Inde, les côtes de Maurice et la Nou- velle-Irlande.
Espèce remarquable par sa coloralion. Il en existe une variété qui ne présente qu'une seule fa scie jaunâtre sur le milieu du der- nier tour : le reste de la coquille est entièrenent noir.
44. COI>OraBEI<X>E ARANÉEUSE. Columbella araneosa, NoBis.
(Collect de M. Tessier. )
PI. IX, %. 4
C. testa ovato-elongatâ , utrinquè attenuatâ, flavcscenté, maculis rubescen- tibus reticulatâ ; spirâ mediocri, acutâ, tuberculatâ ^ apcFturâ mediocri intùs albâ ; labro dextro denticulato ; columellâ bisutcatâ.
Coquille ovale, allongée, atténuée à ses extrémités; la spire est médiocre, conique , pointue , formée de six ou sept tours convexes, subanguleux, couronnés par des tu- bercules arrondis; le dernier tour est un peu renflé à sa partie supérieure, rétréci à sa base où l'on voit quelques stries transverses. L'ouverture est médiocre, blanche à
4
OO GENRE COLOMBELLE.
l'intérieur , terminée par une échancrure assez profonde ; le bord droit est mince, finement strié à l'extérieur, épaissi au milieu, muni de denticulations à sa face interne; la columelle est arquée et pourvue de deux plis transverses. Cette coquille est jaunâtre avec de très-petites taches lé- gèrement rouges, disposées en réseau.
Long. 7 lignes.
Habite l'océan Indien.
Celte coquille, qui parait assez rare, est facilement reconnais- sable par sa forme et surtout par ses linéoles entre-croisées qui imitent en quelque sorte les fils d'une toile d'araignée.
45. COLOMBBLIiE ÉCRITE. ColnmbeUa scripta, L&M.
(Collect. Lam. et Mus. PI. VI, fig. 3.-5»
C. testa ovali, laevi, basi striatâ, albâ, lituris fascis minimis fasciatim cinctâ ; columcllâ bisulcatâ ; labro dextro denticulato.
Coquille ovale, turbinée, à spire conique et pointue, composée de cinq ou six tours très-saillants, arrondis et subanguleux; le dernier, élargi à sa partie supérieure, est rétréci vers sa partie médiane où l'on voit de larges stries transverses qui se continuent jusqu'à la base. L'ou- verture est étroite, sinueuse, blanche à l'intérieur; le bord droit est épais, surtout à sa partie supérieure où il forme un petit sinus; il est muni d'un bourrelet longitudinal et sur le milieu de sa face interne de quelques fortes denti-
GENRE COLOMBELIiE. 5ï
dilations qui s'étendent jusqu'à sa base. Celte coquille, assez agréablement colorée, présente sur un fond blanc des maculalions longitudinales de couleur noire ou rou- geâtre, quelquefois disposées en zigzag.
Long. 6 lignes.
Habite les mers des Indes.
Dans plusieurs variétés de cette espèce, les maculations, au lieu de sillonner la coquille comme des traits de foudre, sont réduites à de petits points ou lignes verticales, assez semblables à des ca- ractères d'écriture ; elles sont alors disposées en deux ou trois séries formant des fascies transverses.
46. COIiOMBEIiIiE RASOME. Cohimbella rasoUa, Duci,.
( Collect. de M. Tessier et du Mus. ) Doclos, Monog., , pi. lO, fi. 7-8.
PI. XIII. fig. 4.
C. testa ovato-oblongâ, gibbosâ, albidâ, lineolis fuscis undulosis ornatâ ; spirâ longâ, conicâ, acutâ j ultimo anfractusulcato; labrodextrosinuoso.dcnticulato ; columellâ granvilosâ, ad basim bisulcatâ.
Coquille ovale, allongée, gibbeuse, à spire longue, co- nique, pointue, formée de sept ou huit tours subanguleux ; le dernier, déprimé au milieu , est traversé par de larges sillons qui diminuent graduellement vers la base. L'ouver- ture, étroite, allongée, un peu sinueuse, est blanche à l'inté- rieur ; le bord droit, subanguleux au sommet, est épaissi en un bourrelet et renflé à sa face interne sur laquelle sont disposées de nombreuses denticulations allongées ; la colu- melle est légèrement arquée , munie d'un bord relevé et lamelliforme, tout couvert de granulations ; un peu au-
52 GENRE COLOMBELLE.
dessous on voit deux petites côtes pliciformes. Cette coquille porte, sur un fond blanchâtre, un grand nombre de petites linéoles d'un brun rouge ; ces linéoles sont longues, on- duleuses et interrompues ; vers la base elles se réduisent à de petits points assez régulièrement disposés en lignes transverses.
Long. 6 lignes. Habite les mers de l'Inde, les côtes des Séchelles.
Celte Colombelle, Irès-voisine de la C. scripta, en diffère ce- pendant par plusieurs nuances : elle est plus allongée et plus pointue, ses tours de spire sont en plus grand nombre, son ou- verture est moins étroile et moins sinueuse , son bord droit moins épais, et les denticulations dont il est pourvu sont plus nom- breuses et plus allongées.
47. CO&OMBEIiKii: COUROKKÉE. Columbella coronata. Ducl.
( Collect. du Mus.) Duclos, Monog.^^X. 8, f. 11-12. PI. X, fig. 3.
C. testa ' ovato-ventricosâ , laevi, Lasi striatâ, albidâ, punctis rubris sparsis ; spirâ obtusiusculâ ; anfractibus convexis, tuberculis coronatis; aperturâ elon- gatâ, ad basim dilatatâ; columellâbisulcat;); labro dextro sinuoso , intùs denti- Culato.
Coquille ovale, renflée, à spire courte et pointue ; on y compte six ou sept tours convexes, subanguleux, cou- ronnés par de gros tubercules arrondis et oblus ; le dernier tour est un peu ventru, il porte à sa base quelques stries transverses ; le reste de la coquille est lisse. L'ouverture est médiocre, légèrement sinueuse, blanchâtre en dedans j
GENRE COLOMBELLE. 53
on remarque une petite gouttière à sa partie supérieure, au point de jonction des deux bords; sa columelle est lisse, tachetée de violet, garnie à sa base d'une série de granulations au-dessous desquelles sont placés deux petits plis transverses; le bord droit est anguleux au sommet, flexueux vers le milieu et couvert de denticu- lations à sa face interne. Toute la coquille est blan- châtre, irrégulièrement parsemée de petits points rouges, très-nombreux sur la partie supérieure des tours de spire.
Long. 6 lignes. Habite les mers de la Chine.
Celt€ espèce a beaucoup de rapports, par sa forme, avec la C. scripta ; elle n'en diffère que par son dernier tour, qui est cou- ronné de tubercules : quanta la coloration , nous la retrouvons semblable chez plusieurs variétés de la C. scripta.
48. COXiOMBBLIiE NAINE. Columbella nana, Micuaud.
( CoUect. du Mus.) Ducl., Monog.j pi. 8, f. 4 à 8. PI. XIV, fig. 4.
C. testa parvà, ovato-ventricosâ, utrinquè attenuatâ, transversim striatâ, sub- flavâ, flammulis rubris ad basim ornatâ ; anfractibus longitudinaliter costalis ; uitimo turgido , tuberculis coronato; aperturâ angustâ et sinuosâ.
Coquille petite, ovale, ventrue, à spire pointue et conique, formée de cinq ou six tours convexes et arron- dis ; le dernier est subanguleux, renflé à sa partie supé- rieure, s'atténuant à sa base; tous sont couronnés de grosses côtes longitudinales plus ou moins obtuses ;
54 GENRE COLOMBELLE.
ces côles s'interrompenl subitement vers le milieu du dernier tour, et quelquefois même se trouvent réduites à de simples tubercules j la surface de la coquille est traversée par de nombreuses stries fines et régulières. L'ouverture est étroite, sinueuse, terminée par une large échancrure; le bord droit est anguleux à sa partie inférieure, fortement arqué vers le milieu, marginé à l'extérieur et renflé à sa face interne sur laquelle on voit quelques denticulations; la columelle est munie vers son milieu de deux petits tubercules pliciformes. Cette coquille est d'un jaune pâle, ornée à sa base de quelques flammules rougeâtres.
Lon^. 4 lignes.
Habite
Cette petite espèce a beaucoup d'analogie avec la précédente par les grosses côtes tuberculiformes dont elle est ornée. Nous lui avons conservé le nom que M. Michaud lui a donné et sous lequel elle est connue dans les collections.
49. COItOMBELItB PETITE HARPE. Columbelta citkarula^ Ducjl. DucL., Monog.f pi. lo fig. 9-10. PI. XVl, fig. 2.
C. testa ovato-ventricosâ, strombiformi , griseâ, lineis nigris rcticulatâ, su- pernè albo nigroque maculatâ; spirâ brevissimâ, anfractibus nodulosis ; ultimo dilatato, basi depresso, ad médium albo-fasciato,longitudinalitcr costato; labro dextro dilatato, intùs denticulato.
Coquille ovale, ventrue, strombiforme ; sa spire est très-courte et obtuse : on y compte six ou sept tours presque aplatis et noduleux ; le dernier est élargi, su- banguleux à sa partie supérieure, fortement aplati à sa base sur laquelle on voit quelques stries transverses :
GENRE COLOMBELLE. 55
des côtes longitudinales arrondies, assez largement distantes entre elles, couvrent ce tour jusque vers la moitié de sa longueur. L'ouverture est étroite, allongée, légèrement sinueuse, blanchâtre en dedans j le bord droit est épais, dilaté à son sommet en une sorte d'aile qui se replie pour former une gouttière; ce bord est couvert de denticulalions fortes et obtuses j la columelle, un peu sinueuse, est revêtue dans toute son étendue d'un bord gauche mince qui, à sa partie supérieure, s'unit au bord droit. La coquille est d'un gris bleuâtre, cou- verte de lignes noires entre-croisées ; les côtes sont blanchâtres; le haut de la spire est maculé de blanc et de noir; le milieu du dernier tour est marqué d'une fascie blanche.
Long.
Habite
Espèce bien remarquable par la dilatation et le prolongement de son bord droit. Pour que ce caractère puisse être bien observé, nous avons fait représenter la coquille d'après la figure que M.Du- clos en a donnée, mais nous présumons qu'elle doit être fort gros- sie, car la C. cilharula, comme la plupart des autres colombelles, n'est sans doute qu'une très-petite coquille. Nous regrettons que M. Duclos n'en ait pas indiqué la grandeur naturelle, non plus que celle de toutes les autres colombelles que cet auteur a fait figurer. • '
56 GENRE COLOMBELLE.
50. OOLOMBELIiE ÉLÉGAaTTE. Colambella elegans, Sowbrby.
( Gollecl. de Madame Dupont.) Duclos, Monog., pi. 12 , Pl.XII, 6g. 2.
C. testa clongatà , subulatâ , apice peracutâ , albâ , lineolis rubro-fuscis undulatis et reticulatis ornatâ , costis longitudinalibus angustis et crebris cinctâ ; anfractibus planulatis; aperturâ rectâ ; labro dextro acuto , intùs denti- culato.
Coquille allongée, turriculée, à spire élancée, très-aeu- minée; on y compte douze ou quatorze tours aplatis; le dernier, un peu ventru à sa partie supérieure, est sil- lonné transversalement à la base ; tous sont ornés de côtes longitudinales un peu obliques, minces, lamelli- formes, assez régulièrement distantes les unes des au- tres j ces' côtes, ainsi disposées sur chacun des tours, donnent à la coquille une forme polygone : elles dispa- raissent vers la moitié du dernier. L'ouverture est assez large, blanche en dedans ; le bord droit est réguher, tran- chant, un peu épaissi à l'extérieur en un bourrelet ; il est muni à sa face interne de quelques denticulations ; la co- lumelle, arquée à son sommet, est lisse et droite dans tout le reste de son étendue j elle se prolonge à sa base un peu au delà du bord droit avec lequel elle s'unit en formant une large échancrure. Cette coquille, d'un fond blanc un peu rosé, est élégamment ornée d'un grand nombre de linéoles flexueuseset entre-croisées, de couleur brune ou rougeâtre ; la partie supérieure du dernier tour est ceinte d'une fascie interrompue, formée par des ma-
GKNRE COLOMBELLE. Bj
culaùons qui se confondent avec les linéoles et sont de même couleur.
Long. i4 lignes.
Habite la mer du Sud.
Une des plus belles et des plus remarquables du genre. L'in- dividu qui nous a servi de type fait partie de la belle collection de madame Dupont.
51. COLOMBEXiIiZ: &XMÉOX.ÉE. Columbella lineolata, Nobis.
(Collect. du Mus.) PI. XIII, fig. 5.
G. testa ovato-obiongâ , longitudinaliter costatâ, aibidâ, lineolis fulvis longi- tudinalibus undulosis ornatâ; spirâ mediocri acutâ; anfractibus bifasciatis; la- bro dextro crasso, granuloso.
Coquille ovale, oblongue, à spire médiocre, subconique et pointue ; elle est formée de cinq ou six tours presque aplatis, si ce n'est près de la suture où ils sont légèrement convexes ; ils portent tous de petites côtes longitudi- nales, arrondies et espacées entre elles; ces côtes, assez bien marquées sur chacun des premiers tours, finissent par disparaître presque complètement sur la partie terminale du dernier. L'ouverture est allongée, blanche à l'intérieur j un peu élargie vers la base où elle se termine par une large échancrure ; le bord droit est épais , arrondi , surtout à sa partie supérieure ; il est muni de petites gra- nulations ; la columelle est lisse, un peu arquée à son sommet. Cette coquille est ornée d'un grand nombre de
58 GENRE COLOMBELLE.
petites linéoles longitudinales irrégulièrement onduleuses, iîes linéoles sont interrompues par deux fascies transverses blanchâtres, dont la supérieure, plus large et mieux pro- noncée, est visible sur tons les tours de spire, l'autre n'est distincte que sur le dernier; on remarque en outre que la partie supérieure de chacune des côtes longitudinales est marquée d'une petite tache de même couleur que les linéoles.
Long. 6 lignes. Habite l'océan Pacifique, les côtes du Chili.
Cette jolie petite espèce a bien quelque analogie avec la C. lerpsichore; mais elle s'en distingue facilement par ses côtes lon- gitudinales qui sont moins prononcées et moins flexueuses; la coloration est surtout très-différente ; les linéoles sont ici beau- coup plus petites, plus fines et onduleuses.
52. COLOMBEI.X.E TERPSICBORE. Columbella terpsichore,
SoWEaBY.
(Goliect. du Mus.) Sowerby, Gênera^ cah. 9, fig. 6. Pi. XII, fig. h.
C. testa ovato-oblongâ, costis longitudinalibus, distantibus ornatâ, violaccà, uigro aut fulTO-fasciatâ ^ spirâ longâ, acutâ; ultimo anfracta basi sulcato, punctato ; labro dextro crasso.
Coquille ovale, allongée, à spire longue, conique, pointue, composée de sept ou huit tours convexes, munis de côtes longitudinales arrondies assez distantes entre elles; quelques sillons transverses garnissent la base, au-dessus de l'échancrure. L'ouverture est large, violacée à l'intérieur; le bord droit, épaissi en bourrelet, est
GENRE COLOMBELLE. Sg
pourvu à sa face interne de quelques petites denticula- tions ; la columelle est lisse, revêtue d'une lamelle mince de dépôt vitreux, d'un gris légèrement violacé. Cette coquille, d'un fond violet pâle, est traversée de fascies noirâtres ou rousses, qui sont formées de petites taches placées régulièrement sur les côtes ; d'autres taches un peu plus claires couvrent les sillons delà base.
Long. 8 lignes.
Habite la mer du Sud.
Cette espèce est très- voisine de la C. lyre; mais elle est moins atténuée à sa base ; son ouverture est plus large , son bord droit un peu moins épais, ses denticulations moins fortes et ses sil- lons plus gros.
53. COLOMBSItliE LVRE. Columbella lyrata^ SowBRBY.
(CoUect. du Mus.) Duclos, Monog.j pi. lo, fig. i3-i4. PI. X, fig. 1 .
c. testa oblongâ, acuminatâ , albidâ; anfractibus decem, longitudinaliter costatis, costis infrà nigris; ultimo anfractu infrà spiraliter striato, supcrnè longitudinaliter costato , costis nigro-articulatis ; aperturâ oblongâ , brevius- ciilâ, mcdio coarctatâ; labro dextro întùs denticulato.
Coquille oblongue, ventrue, régulièrement atténuée à ses deux extrémités, composée de neuf ou dix tours ar- rondis; le dernier, un peu ventru, porte à sa base quel- ques stries transverses et granuleuses ; des côtes longitu- dinales arrondies et légèrement flexueuses se corres- pondent sur chacun des tours. L'ouverture est étroite, allongée, un peu dilatée à sa partie supérieure, terminée
60 GENRE COLOMBELLE.
par une échancrure peu profonde ; le bord droit, épaissi à l'extérieur en une sorte de bourrelet, est pourvu sur le milieu de sa face interne de quelques granulations assez fortes; la colutnelle, prolongée à sa base au delà du bord droit, est recouverte d'une lame mince, élevée et tran- chante. Cette coquille, d'un blanc jaunâtre, est ornée de fascies transverses interrompues qui sont produites par des points noirs placés sur les côtes ; il se trouve deux de ces fascies sur le dernier tour ; les précédents n'en ont qu'une seule.
Long. 8 lignes. Habite les rochers des côtes de Panama.
On pourrait confondre cette espèce avec la précédente ; mais d'après la figure que nous en donnons, on verra qu'elle en diffère véritablement , malgré l'analogie qui semble exister entre elles au premier aperçu.
table
DES ESPÈCES DE COLOMBELLES
DIVISEES EN TROIS GBOUPES.
Premier Croupe.
Espèces strombiformes à spire courte et le dernier tour ventru.
3 |
PI. 4 |
Fig. 4-4» |
4 |
40 |
2 |
5 |
4 |
2 |
6 |
3 |
4 |
7 |
1^ |
3 5» 1 2 |
9 |
5 |
2 |
<0 |
3 |
3 |
44 |
2 |
3 |
42 |
i |
2 |
43 |
-4 |
4 |
M |
3 |
4 |
45 |
44 |
4 |
46 |
44 |
3 |
47 |
6 |
2 |
48 |
U |
1 |
49 |
2 |
4 |
20 |
5 |
3 |
22 |
4< |
2 |
25 |
5 |
4-4» |
24 |
5 |
2 |
Colombelie Strombiforme
— Hémastome
— Paytalide
— Grosse-lèrrc
— Etoilée.
— Spnngiaire.
— Méléagride.
— Ambiguë.
— Lutéole.
— Cornée.
— Noyau.
— Parée.
— Tourterelle.
— Azora .
— Xiphitelle.
— Striée.
— Fustigée.
— MoJeste. 41" — Commune.
— De Pel«fe.
Lamarck
Colambelia Strombiformis Lam. 4
— Hxmastoma Sowerby.
— Paytalida Duclos
— Labinsa Sowerby.
Rustica
Lam.
Spongiarum |
Duclos. |
Meleagris |
Duclos. |
Ambigua |
Nobis. |
Lutéola |
Nobis. |
Cornea |
Nobis. |
Nucleus. |
Nobis. |
Festiva |
Nobis. |
Torturina |
Lam |
Azora |
Duclos. |
Xiphitella |
Duclos. |
Stria ta |
Duclos. |
Fustigata |
Nobis. |
Modesta |
Nobis. |
Mercatoria |
Lam. |
Pleei |
Nobis. |
45
62
TABLE.
Deuxième Groupe.
Espèces mitriformes à spire allongée, le dernier tour peu ventru.
N"dt: |
|||||||
ag* |
PI. |
Fig. |
Lamarck. |
||||
25 |
43 |
2 Colombelle Aigaillette. |
Coinmbella |
Ligula |
Duclos. |
||
26 |
9 |
5 |
— |
Bigarrée. |
— |
Tringa |
Duclos. |
27 |
1^ H2 |
4 3 |
— |
Ondée. |
— |
Undata |
Duclos. |
28 |
8 |
2 |
|
Demi-deuil. |
— |
Lugubris |
Nobis. |
29 |
45 |
4 |
— |
Lactée. |
— |
Lactea |
Duclos, |
30 |
16 |
4 |
— |
Rougeâtre. |
— |
Rubicundula |
Quoy. |
31 |
16 |
3 |
— |
Jaune. |
— |
Lutea |
Quoy. |
32 |
43 |
4 |
— |
.\lbinc. |
— |
Âlbina. |
Nobis. |
33 |
4U |
4 |
— |
Nymphe. |
— |
Nympha |
Nobis. |
34 |
3 |
5-3a |
— |
Jaunâtre. |
— |
Flavida |
Lam. 4 |
35 |
7 |
4à4e |
— |
Foudroyante |
— |
Fulgurans |
Lam. 4 3 |
56 |
4 |
3-3» |
— |
Panthérine. |
— |
Pardalina |
Lam. 9 |
37 |
42 |
4 |
— |
Zéline. |
— |
Zelina |
Duclos. |
38 |
B |
4-1» |
— |
Semi-ponctuée. |
— |
Semipunctata |
Lam. 5 |
39 |
45 |
4 |
— |
Luisante. |
— |
Nitida |
Lam. 4 2 |
40 |
44 |
3 |
— |
Ovulée. |
— |
Ovulata |
Lam. 4 4 |
Ai |
44 |
4 |
— |
Epamelle. |
— |
Epamella |
Duclos. |
Troisième Groupe*
Espèces luberculiformes ou pliciformes, à tours de spire couronnés de tubercules ou plissés dans leur longueur.
43 |
44 |
2 |
— |
Lancéolée. |
— |
Lanceolata |
Sowerby. |
44 |
44 |
5 |
— |
Bossue. |
— |
Gibberula |
Sowerby. |
45 |
9 |
2 |
— |
Suturale. |
— |
Suturalis |
Gray. |
46 |
46 |
4 |
— |
Bicolor. |
— |
Bicolor |
Nobis. |
47 |
14 |
4 |
— |
De Boivin. |
— |
Boivin i |
Nobis. |
48 |
6 |
4 4» |
— |
Rubanéc. |
— |
Mendicaria |
Lam. 1 |
Pag. |
PI. |
Flg. |
49 |
9 |
4 |
50 |
6 |
S-ô» |
54 |
i5 |
4 |
52 |
<0 |
3 |
55 |
45 |
4 |
54 |
\Ù |
2 |
5(i |
42 |
2 |
57 |
43 |
5 |
58 |
42 |
4 |
59 |
<0 |
4 |
TABLE |
. |
65 |
||
N-- de |
||||
Lamarck. |
||||
Aranéeuse. |
Columbella |
Araneosa |
Nobis. |
|
Écrite. |
— |
Seripta |
Lam. 4 0 |
|
Rasolie. |
— |
Rasolia |
Duclos. |
|
Couronnée. |
— |
Coronata |
Duclos. |
|
Naine. |
— |
Nana |
Michaud. |
|
Petite-harpe. |
— |
Citharula |
Duclos. |
|
Élégante. |
— |
Elegans. |
Sowerbv . |
|
Linéolëe, |
— |
Lin«iolata |
Nobis. |
|
Terpsichore |
— |
Terpsichore |
Sowerby. |
|
Lyre. |
— |
Lyraia |
Sowerby. |
ERBATA.
PI. 9 fig. 4. Col. couronnée Col. coronata. Lisez: Col. aranéeuse. Col. araneosa, Nobis.
PI. 4 3. flg. 5. Col. terpsichore. Col. terpsichore. Lisez: Col. linéolée. Col.*lineo- lata, Nobis.
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COLOMBELT.E fColuinbelln )
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I
2.
1 . Col ; |
slroiiibiibrnie |
fCol: j-tronvbi/àrniis |
Lam) |
|||
)■:' Col: |
id.var^^ |
/ Col . id . var"^ |
1 |
|||
a. Col: |
Pavtalide . |
1 Col Pai/talida . |
nuci.j |
|||
3. Col. |
éloilée . |
1 Col . ruj-lica . |
/.ami |
|||
5^ Col |
id. recouverte |
de |
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RoeJi potj^ |
Publié p |
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THE LIBRIRY
OFTHE
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COLOMBELLE fColuiuUolla)
l'I.
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II" Col-, étoilée var'.*' 3.Col:id.var'*
' 3. Col: ainT>igue. 4. Col: sLriéc.
(Col: rusàm oar^'^) fCol: id oar^ j
{Col : a/tibi^Ml . nohU) (Col: sU-ÙUa . Dm-/)
JCocJi pi/1.
Publié par J. B.Bailhere cl fUs.Piris.
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rOLOMBELl.E ("Coluinbella
PI . ^.
4-
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4-
3.
♦
j . Co] . a çi'osse-lèvi'e 3 . Col : spoimairc 5. Col : méléagride 4 Col: noyau
fCoL. /aiùhra Soœfriy)
f Col. spon</iarum nncl:i /Toi. /neleaçrùr />uel:j fCol. nitc/eu»f no bis-)
Publié par J B Baillicre et fils. Pari,
THf imm
OF m
mmm uf nums
COLOJMBELl^K fCohunbella
P1.4.
#
*
#
*
3.
f
j . Col ■. xipliitellc . 3. Co] : luléole . 5. Col: paxithérine . 4- Col: id. var*-.* 5. CoJ : cornée .
/^Col: J^ip/lUelia/ . Duel,.) (fol: /uleolay . nobùr)
(Col. parda/ùia. Lam)
(Col: Id.m/-^ )
( Col : corn^a. . iwbis)
Publié par J.B.Baillière elfile, Pans.
THE ItBRARY
OF rHE
L'HIYEfiSI[y OF iLuaoïs
COLOMBELLE fColumbella
PI. 5.
1 . Col: commune . |
fCol: nie/^catoria |
L am, j |
f i^Col:id var^** |
fCol,: id. vcu^^'^ |
) |
2 . Col. de Plee . |
fù,l. Pleei . |
nobis.j |
5. Col: fusLigée . |
f Col .\/us(iûa/a . |
nobif.j |
J^oc/i pi fia- .
Pu'bUé par J. B.BailUère et fils. Paris
THE IIBRARY
OF rHE
UNIVËH^^Uy QF iLUMOIS
COLOMUELLE (Columljolla )
PI. 6.
#
é
i
f
3.
1. Col: i" Col : 3. Col: 3. Col: 3? Col: |
ruljanée . /^û>^.- mendicaria id var'.^ fCoL id var'"^ azora'. fCol: a^ora . écrite. fCol: scripta . id.varV^ fCof : id.var'f^ |
Lam.j } Dtul.) Zam.) ) |
, |
Publié par J. B. Baillière et fils, Paris. |
THE imm
OF ine
UNiVERSIiy UF ILLiNOIS
COLOMBELLE (Columbcllaj
PI. 7.
*
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1. Col: foudroyante i^ii^Col; id.var'?*
f Col : /id^ureuis . Lam,.) fCol: var^'^ )
THE MPARY
OF IHE
(INIVERSIIY ÛF iLUMOiS
COLOMBKLLE ^Columibella )
PI 8.
Jf
1 . CdLainb : semi -ponctuée . X* Colomb : id . variété .
2 . Colomb : demi - deuil .
3. Colomb: jaunâtre . 3^ Colomb: id. variété .
fCoàt/nb: semipunctattv. Lan.) (Co lu/ni: id. variefyur j
fCoUwib: hi^iibrùr Nobif} (CoUunb : /Icmida . Zcunj
(Columb: id. varie/aj'. )
Soeh pâuc.
Publié par J, B. Baillicre et ûls. Pans
THE IIBRARY OF m
mmm q? ilu«ois
COLOMBKLl.K ('roIximl)clla)
2
?1
4
4
i.Col: ondée.
5. Col; suturale.
3 . C ol : bicarrée .
4 ■ C ol : couronnée
( Col ufidata siui.j
(Col: MUu/^cUis Cna/J
(Col: tri/i^a' DucC.j (Col: coronata Mud.j
Tfoch pu
Pi'l.lif l'nr.T.B.Baillière et fils, Paris.
l'iroel' j-o-
THE UB'IARY
Of (HE
yUlYEESnï uf ILLIKOIS
rOLOMBELLE fColumlxlla
PI.
1
4-
/"'
4-
i.Co] :lyre .
2. Col: lléiiiastonie 3. Col : couronnée . 4 Col: nymphe .
/Col: Hœmastonia . Dud.j (Col : coro/utùt . Du^il (Col : ni//?if>/ta Due/.)
Putlié par J. B. Baillièrc et fils.Paiis
THE IIBRARY
OF IHE
UaiYEP.Sny CF ILUÎÎOIS
COLOMBELLE (Columbella)
n.
♦
♦
1 . ('ol : de ftoivin 2 . Col : liioArsLe . 3 . Col : lourterelle . 4("ol: parée .
^CoL: JiotvÙK . naiùr.j
fCoi: mad&rta ■ nabù-j fCbl: ItU-lurifld' . lam) f(vl /lestivct nobùrj
Publié par J, B, Baillière et fils, Paris
COLOMBELLE (Cohimtdlaj
IM
•
i Col : Terpsichore . a. Col: élcjB-ante. 5 . Col : ondée var'.* 4 Col; ;;éline.
f Col- Terpsichore . Som) {Col: e/eya/)s Duel} fûjù: u/i(/a/a var. ) (û>l: x/'ù/ia Dta/ )
Publ
ié par J. B.Baillière et fils, Pai'ie
COLOMBELLE fColumWUa)
PI . i3.
4-
1. Col : rasolie . 3 . Col : aiguillelle var . 3. Col: terpsichore . 4 Col : albine .
fCol : ra^olia Dud]
fCol:iiffida var. J)ud) fCol :Terpsichora ■ Mood.1
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GENRE BUCCirV^
BUCCIIVUM DE LiNRÉ.
Caractères génériques : Coquille ovale ou ovale co- nique. Ouverture longitudinale, quelquefois subarrondie, fortement cchancrée à sa base, et sans canal. Columelle simple, non aplatie, renflée dans sa partie supérieure, et souvent recouverte par une callosité calcaire élargie et aplatie, de matière plus diaphane. Il existe quelquefois un pli à la base de la columelle. Bord droit assez mince, sou- vent recourbé, el formant un bourrelet à la partie externe ; opercule corné, unguilorme, à éléments subconcentriques, et souvent marginal.
Testa ovala vel ovalo-conica; apértura lonf^Uudlnalis, aliquando suhro- lundata, forliter basi emarj;inata; canali nullo^ supernè turgida; labrum tenue, aliquandô recurvatum et marginaluiixj-opjercula cornea uuguii'ormis, démentis subconceutricis, et saepè marginalis. ■
Animal ovale, à pied presque toujours considérable, écussonné ou bilobé en avant, échancré en arrière, oper- culifère ; manteau simple, pourvu d'un siphon branchial, saillant, épais, très long et dorsal, sortant par l'échan- crure de la base du test. Tète assez épaisse, pourvue de deux tentacules coniques, médiocres, portant les jeux sur le côté externe (quelquefois les yeux n'existent pas, mais ce cas est extrêmement rare ). Bouche pourvue d'une trompe rétractile, armée de crochets. Sexes séparés ; l'or- gane excitateur mâle considérable, sans sillon extérieur à sa base.
Ce genre, primitivement e'iabli par Linné', renfermait une si grande quantité de coquilles, avec des rapports si nombreux entf.e elles , que les auteurs qui , d'abord , essayèrent de les se'pa- BocciN. I
2 *^ GENRE BCCCIN.
rer et de les classer, ne purenrte faire sans difficultcs. Bruguière fut le premier qui commença à porter une grande réforme dans ce genre; mais, reste' incomplet , son travail ne fut achevé que par Lamarck ; et c'est à cet illustre savant, toujour^lair et précis dans ses classifications , que l'on doit enfin l'arrangement exact des coquilles du genre que nous allons décrire. Il en divisa un grand nombre en dilFérens genres ; le reste présentait encore des distinctions difficiles : Lamarck, dans son examen, n'a eu égard qu'à la coquille, et principalement à l'échancrure très prononcée, sans canal à la base, qui se fait surtout remarquer; Lamarck, dont le coup d'œil étendu et lucide saisissait si bien les rapports des genres entre eux , a trouvé si conformes ceux des Nasses et des Buccins, qu'il les a réunis dans son dernier ouvrage, en établissant seulement entre eux une simple section.
Sous le genre Nasse , on compi-end les espèces généralement assez petites, à ouverture plas arrondie , ayant une callosité élargie et aplatie sur la columelle,etqui enveloppe quelquefois la coquille presque entièrement. Dans ces derniers temps, M. Quoy a observé la conformation particulière des animaux des Nasses, c'est-à-dire leur pied auriculé en avant, fourchu en arrière, et leur petit opercule souvent auriculé, et il a pensé qu'elles de- vaient être réunies en une division à part , et même former un nouveau genre. Il appuie encore cette opinion sur une autre remarque digne d'attention , la vivacité de leur mouvement ; mais, jusqu'à ce que tous les animaux des Nasses et des Buccins nous soient bien connus , il sera difficile d'établir exactement cette division, et de déterminer quelles seront les coquilles qui devront rester parmi les vrais Buccins. Les Nasses ont des rap- ports si frappans avec ceux-ci par leur organisation, et surtout par la forme de leur coquille , que nous croyons impossible , jusqu'à ce que de nouvelles observations soient venues affermir l'opinion de M. Quoy, de ne point suivre l'ordre établi par La- marck. Les espèces de ce genre se confondent d'une manière si insensible que nous n'ayons pu établir de bons groupes entre elles.
Les Buccins sont des animaux carnassiers , pourvus d'une trompe cylindrique susceptible de beaucoup s'alonger ou de se cacher entièrement dans l'intérieur du corps ; cette trompe est armée à son extrémité de crochets qui servent à l'animal à per- cer la coquille des autres mollusques dont il fait sa proie.
GENRE BUCCIN. 3
Les sexes sont se'parés. Les coquilles des mâles sont générale- ment plus petites et moins ventrues que celles des femelles. Les mâles sont pourvus d'un appendice excitateur très-gros , qui , dans l'état de repos, se trouve placé sous le bord droit du manteau.
Les œufs sont ordinairement réunis en masse ; ils sont quel- quefois chassés et transportés par les vagues à des distances fort éloignées du lieu où ils avaient été déposés , ce qui fait qu'on retrouve souvent les mêmes espèces de Buccins dans des climats très différents.
On rencontre des Buccins dans touteff les mers , principalement sur les rochers, où ils sont en très grand nombre; les régions les plus chaudes fournissent les espèces les plus brillantes en co- loration. Certaines espèces servent à la nourriture des habitants dans plusieurs pays , notamment sur les côtes de la Manche.
1. BUOCIIÏ OBïDÉ. Buccinum undatum, Linn., Gmel.
(Collect. Mass. Lam.) Lister, Goncb,, t. 962, fîg. 14, i5. • PI. II , fig. 5.
B. lesta ovato-conicà, ventricosâ, tranvers'im sulcatâ et slriatâ, striis lon- gitudinalibus tenuissimis decussatâ, longitutlinaliter plicatà, alhidà vel sri- seo-rufescente 5 plicis crassis obliquis undalis ; anfractibus convexis j aperturâ albâ aul flavâ.
Coquille ovale-conique, ventrue, blanche, jaunâtre ou roussâlre, avec l'épiderme brun-clair ; des sillons et des stries transverses très-prononcés , formant avec des stries longitudinales beaucoup moins apparentes une espèce de réseau; les tours de spire au nombre de neuf, convexes et traversés par des plis obliques, épais et ondes 5 ouver- ture blanche très grande, ovale, largement échancrée à sa base ; bord droit arqué.
Long. 3 pouc. 6 lig. Larg. 2 pouc.
Habite les mers d'Europe, principalement sur les côtes de la Manche, où elle est très commune, et où l'on en mange l'animal. • .
Cette espèce est très variable dans sa taille ; elle l'est aussi dans
4 GENRE BUCCIN.
sa forme , qui est plus ou moins renflée ; souvent les plis obliques ne sont plus apparents, et quelquefois ce sont les stries transverses qui ont tout-à-fait disparu; l'épiderme est alors d'un brun fonce'. Elle varie de même dans sa coloration, qui, dans quelques indi- vidus, est d'un jaune clair ou violacé, entouré d'une ou plusieurs bandes roussâtres.
2. BUCCIN VENTRU. Buccinum ventricosum, Nobis,
(Oollect. Mass.) ,^' PI. in,fii;. 7- '
Ë. testa ovato-conicâ, ventricosà, transversim lenuisslmè striatâ, striis loagUudinalibus obsolète clecussatà, albidà vel griseo-rubente, fusco-nebulosà j anfraclibus convexis, ultimo spirâ longiorej aperlurâ rotundalâ , albidà aut rufescenle.
Coquille ovale-conique, ventrue, d'un blanc roussâtre, marquée de taches ondulées brunes avec les bords roux : épidermed'un brun clair; des stries transverses très-fines et très rapprochées, croisées par des stries longitudinales très-fines et peu apparentes; spire alongée, pointue ; huit tours de spire convexes, traversés quelquefois par quel- ques plis longitudinaux peu prononcés ; ouverture très évasée, dilatée en dehors, et largement échancrée à sa base; bord droit fortement arqué.
Long. 2 pouc. 1/2. Larg. 4 lig-
Habite les mers du Nord.
Cette belle espèce , dont le prince d'Essling possède plusieurs individus dans différents âges ou différents sexes, a été rappor- tée, je pense, des mers du Nord. Elle me paraît être bien voi- sine du Buccinum humphreysianum de Bennett ( Zool. Journ., tom. I, p. 398, tabl. 22). Cependant; je n'ai pas voulu l'y réimir définitivement, parce qu'elle manque de plusieurs des caractères assignés par M. Bennett à l'individu qu'il a décrit. Celui que j'ai fait figurer a le dernier tour de la coquille beaucoup plus court et plus ventru ; les stries qui couvrent entièrement la coquille sont plus serrées ; celle-ci n'offre pas non plus les bandes que
GENRE BDCCIN. 5
présente le dernier tour du Buccinum humphreysianum. Dans le nombre des individus que j'ai examine's se trouvait un jeune de forme plus alongée, qui se rapprochait davantage de la figure du Buccinum humphreysianum. Je présume que la différence qui existe entre ces deux espèces n'est produite que par l'âge ou le sexe.
3. BUCCIN SE IiAMARCK. Buccinum Lamarhii, Nobis.
(Gollect. Mass.)
PI. III, fig. 6.
B. testa ovato-conicâ, laevigatâ, nitidà, luteo-rufescenle, flammulis spadi- ceo-rufi&5 aufractibus supernè subangulatis, supremis obsolète plicatis; aper- turà ovatâ, laevi, aibidà ; labro margine acato.
Coquille ovale-conique, alongée, lisse, luisante, d'un jaune roussâtre, parsemée de flammules longitudinales d'un ronge brun ; une bande transversale de même cou- leur entoure la base de la coquille; spire alongée, com- posée de huit tours un peu anguleux à leur partie supé- rieure et très peu convexes; les premiers tours sont plissés longitudinalement; ouverture ovale, blanchâtre, forte- ment échancrée à sa base, lèvre mince ; columelle lisse et jaunâtre.
Long. 3 pouc. Larg. i pouc. 3 lig.
Habite
Cette espèce est bien distincte des autres par sa grandeur, par sa forme alongée, l'absence de stries sur la coquille , et l'ou- verture beaucoup plus ovale.
4. BUCCIN FUSIFORME. Buccinum fusiforme , Nobis.
(Collect. Mass.)
PI. V, fig. 12.
B. testa ovato-conicà, lutco-rufe.scente, tenui, nitidà subpellucidâ, tran«- versim longitudinaliterque minutissimè striatâ; anfractibus convexis, ullimo .spirâ longiore; aperlurà subroiundatâ, laevi, luteo-rufescente ; labro margine subreflexo.
Coquille ovale-conique, d'un jaune roussâtre, mince,
6 GENRE BUCCIN.
luisante, subtransparente, couverte de stries transverses et longitudinales très-fines, très-serrées et à peine appa- rentes; huit tours de spire convexes j ouverture ovale- arrondie, d'un jaune roussâtre, échancrée à sa base ; bord droit recourbé en dehors et blanc; columelle blanche et alongée, ce qui donne un peu à la coquille l'apparence d'un fuseau.
Long. 2 pouc. Larg. i pouc. Habite
Cette espèce ressemble beaucoup au Buccïnum ovum de Ben- nett ( Zool. Journ., vol. I, pag. 366, tabl. 13, fig. 9 ). Mais celui-ci est représenté d'une forme plus globuleuse, tandis que les indi- vidus que j'ai examinés du Buccinum fusiforme sont plus alon- gés, et les tours de spire plus détachés. <
5. B1JCCIM' DU IVORD. Buccinum glaciale , Linn., Gmex,.
(Collect. Mass. Lam.) PI. II, fig. 4.
B. testa ovato-conicâ, longitudinaliter subplicatà, transversitn sulcatà, fulvo-rubentej anfraclibus carinato noduliferis, ultimo cariais tribus ciacto j labrorepando, margine reflexoj aperturâ rotundatà.
Coquille ovale-conique, d'un fauve rougeâtre, couverte de sillons transverses ; spire composée de sept à huit tours traversés par des plis nodulifères épais, un peu obliques, et beaucoup moins apparents sur le dernier tour, qui est entouré d'une ou deux carènes convexes très apparentes, qui existent rarement sur les tours supérieurs. Ouverture blanchâtre, arrondie, fortement échancrée à sa base; bord droit blanc, réfléchi, et légèrement échancré à sa partie supérieure; columelle blanche et onduleuse.
Long. 2 pouc. 9 lig. Larg. i6 lig. Habite les mers du Nord. Cette espèce se distingue de toutes les autres par une ou deux
GENRE BUCCm. <J
caièaes sur le dernier tour de spire, et par les gros plis noduli- 1ères qui traversent les autres tours de spire; ces plis ne se remar- quent aussi fortement prononcés que sur cette espèce et sur le Buccinum undalum. Elle diffère de celui-ci par sa forme et surtout par son ouverture, dont la lèvre est bordée d'un bourrelet très- prononcé.
6. BUCCinr ANGLICAN. Buccinum angUcanum , MARTUti.
(Collect. Mass. Lam.) Lister, Concli., t. y63, fig. 17. B. IV, fig. 9.
B. testa oblongà, conicâ, tenuiusculà, transvérsim sulcatà et striatà, rufo- fuscescenle; striis longiladinalibus obsoletisj sulcis transversis prominnlis j anfraclibus convexis, supernè depressisj spirâ obtusâj columellà subvcrrucosâ.
Coquille oblongue, conique, assez mince, d^un brun loussâtre, couverte transversalement de stries et de sil- lons, avec quelques stries longitudinales peu apparentes j les sillons transverses sont élevés et très-prononcés ; spire alongée ; sept tours de spire convexes et déprimés dans leur partie supérieure ; l'avant-dernier tour est plus long que tous les autres réunis ; ouverture ovale-alongée, d'un jaune roussâtre, faiblement échancrée à sa basej lèvre mince, formant à sa partie supérieure et interne une espèce de petit canal à sa réunion avec le bord gauche ; columelle presque droite , subverruqueuse et d'un jaune roussâtre.
Long. 2 pouc. Larg. 9 lig.
Habite les mers d'Angleterre et de Norwége.
Celte espèce est très-distincte par sa forme turriculée, ses sil- lons et ses stries transverses , et par ses tours de spire un peu anguleux.
7. BnCCIN FICEIiÉ. Buccinum îigatum, Nobis.
( Collect. Mass. Lam. ) PI. V, fig. i5. B. tcslâ ovalo-oblongâ, rufis couvexinsculis succinclâ, griseo-rufesceiitei,
8 GENRE BOCCIN.
anfractibus convexis, margine superiore plaais et adnato limbosis^ aperlorâ albà, lœvigatâ.
Coquille ovale, oblongue, roussâtre, entourée de sil- lons fortement prononcés, qui, sur le dernier tour de spire, sont au nombre de sept. Entre ces sillons se voient des stries assez fines et très-regulières; d'autres lignes longitudinales, peu apparentes et espacées, d'une couleur plus foncée, produisent sur les sillons des espèces d'annu- lations. Epiderme d'un brun foncé; spire composée de six tours distincts, convexes , le dernier très grand, com- primé et rentrant à sa partie supérieure ; ouverture ovale, alongée, blanchâtre, assez fortement échancrée à sa base; lèvre un peu ondulée, formant à sa partie supé- rieure et interne un petit canal. La columelle est blanche et un peu arquée.
Long. 2 pouc. 3 lig. Larg. i4 lig-
Habite les côtes du cap de Bonne-Espérance.
Nous rapportons au genre Buccin celte espèce, que Lamarck avait placée parmi les Pourpres, sous le nom de Purpura Uga- tum. Elle est très voisine du Buccinum angUcanum ; mais elle en diffère cependant, parce que les tours de spire sont moins turriculés et moins convexes. L'ouverture est beaucoup plus longue et plus évasée que dans celui-ci; enfin, les lignes brunes n'existent pas non plus sur le Buccinum angUcanum^ et les sil- lons sont plus nombreux et moins espacés dans celui que nous décrivons.
8. BnCCIIÏ PAPTRACEa Buccinum papyraceum, Brug.
(Collect. Mass. Lam. ) List., pi. 963, fig. i6.
PI. IV, fi},'. 10.
B. testa ovato-oblongà, lenui, transversim striatâjalho-rufescente; anfrac- tibas convexis supernè depressiusculisj spirà peraculàj labro lenuissimo, acato, intùs striato.
Coquille ovale, conique, mince, roussâtre, d'une cou-
OENUE BLCCrN. g
leur plus foncée vers la base , couverte de stries transver- sales rapprochées, peu élevées, plus fortement pronon- cées à la partie inférieure, et sur les premiers tours, quel- ques stries longitudinales peu apparentes ; spire pointue, composée de sept à huit tours convexes , un peu dépri- més à leur partie supérieure; ouverture blanche, ovale, alongée, terminée à sa partie supérieure par un petit canal, formé par la courbure du haut de la lèvre droite, et une ride transverse de la lèvre gauche ; bord droit, mince, tranchant, finement dentelé, marqué dans l'inté- rieur de stries transverses qui ne s'étendent pas bien avant dans la cavité, et qui sont au nombre de dix-neuf, vingt, et quelquefois plus; columelle blanche, presque droite.
Long. 2 pouc. Larg. i pouc.
Habite les mers de Norwége.
L'individu qui a servi à la description de Bruguièreest le même que celui de Lamarck; cet individu me paraît être un jeune, car ceux que j'ai examinés, appartenant incontestablement à la même espèce, sont plus épais, avec les slries extérieures moins appa- rentes; seulement, les stries transverses et internes du bord droit sont toujours très distinctes.
9. BUCCIIff AXÏZVISZiÉk Buccinum annulatum, Lam.
(CoUect. Mass. Lam.) Encycl., pi. 899, fig. 4, a, b. PI. IV, fis. II.
B. teslâ ovalo-conicâ, transvcrsim slrialà, albo-rufescentc, anfraclibus su- pernè angulalis : angulo annulalim cingulifcro 5 aperlurà lœvi; labro Icnui, simplice, infernè repando.
Coquille ovale, conique, striée transversalement, d'un blanc roussâtre; spire pointue, composée de neuf totirs anguleux, déprimés à la partie supérieure, où ils sont en-
GENRE BUCCIN.
tourés d'une espèce d'anneau rugueux j les tours de spire, à l'exception du dernier, ne sont nullement con- vexes; ouverture ovale, blanchâtre, échancrée à sa base ; bord droit, mince, tranchant, formant un petit canal à sa partie supérieure et interne à sa réunion avec le bord gauche; columelle blanche.
Long, I pouc. 9 lig. Larg. 6 lig. Habite
Cette espèce est remarquable par sa spire pointue et ses tours anguleux, les derniers ayant les bourrelets un peu écailleux.
10. BUCCIIff RAIffPEa Buccinum cochlidium , Chemn.
(Collect. Mass.) Martijsi, pi. 55. Pl.vi, fig. .7.
B. testa ovalo-conicâ, crassiiisculâ, levi, lutco-rubentc, lineis lougitudiiia- libus rufo-fuscis, anfractibus angulatîs, complanatis, ultimo convexiusciilo j spirà longiore supernis ad angulam subpUcatis^ aperturâ griseo-lutesccnlc; labro simplici, basi repando.
Coquille ovale, fusiforme, très-épaisse, hsse, blanchâ- tre, ornée dans toute sa longueur de lignes généralement ondulées d'un rouge fauve ; spire conique et pointue, for- mée de sept à huit tours fortement prononcés, aplatis supérieurement et offrant une espèce de canal et une rampe obtuse, convexe; les premiers tours sont couron- nés sur la rampe d'une petite rangée de tubercules ; entre chaque suture de tour de spire existe un dépôt de matière plus blanche et plus lisse, qui se laisse voir à la partie supérieure et qui se termine par une espèce de callosité sur le côté de la columelle ; l'ouverture roussâtre, large et ovale, terminée par une assez large échancrure ; lèvre simple et arquée.
GENRE BUCCIN. II
Long. 2 pouc. Larg, i pouc. 6 lig.
Habite les îles de la mer du Sud, et principalement les côtes de la Nouvelle-Zélande.
Cette belle espèce se fait principalement remarquer par ses tours de spire turriculés, et surtout par un premier dépôt de matière calcaire plus blanche qui se montre à la partie supé- rieure des derniers tours de la coquille.
Les jeunes individus de cette espèce paraissent se rapprocher par leur forme et leur légèreté du Buccinum carinatum de Tur- ton ( Conch. Dictionn., pag. 13,tabl. 26, fig. 94), qui a été trouvé dans la baie de Dublin, sur les côtes d'Angleterre et sur celles d'Irlande. ,
11. BUCCIIV mOXfflIiIFÈRi:. Buccinum moniliferum, Yal.
( Collect. Mass.)
PI. III. fig. 8.
B. lesta ovato-oblongâ, levi, albido-lutescente, cluabos fasciis interruplis fuscis ; anfraclibus subconvexis, duobus infimis supernè angulatis, ad angu- lum tuberculis subspinosis coronatis; labro simplici, margine peracuto, basi subrepando.
Coquille ovale, oblonjîfiiej fusiforme, lisse, blanchâtre, un peu diaphane, entourée de deux bandes de couleur brune interrompues par des taches marrons très pro- noncées sur le dernier tour de spire ; une bande de même couleur, mais moins prononcée , existe sur les autres ; spire composée de sept à huit tours un peu anguleux, les deux ou trois derniers couronnés d'un rang de tuber- cules alongés, solides et pointus, assez rapprochés les uns des autres; les tubercules des tours supérieurs sont moins apparents. L'ouverture est jaunâtre, ovale; la base assez fortement échancrée ; la lèvre mince, arquée, mar- quée intérieurement par les deux bandes transversales brunes, qui sont très apparentes à l'extérieur.
Long. I pouc. 6 1. Larg. 8 lig. Habite les côtes de Terre-Neuve.
12 GENHE BUCCIN.
Cette jolie espèce est très-remarquable par les tubercules ou épines qui hérissent les tours de spire, et qui sont surtout très prononcés sur les derniers. Elle a beaucoup de rapports par sa forme avec la précédente, mais on l'en dislingue aisément par la différence de grandeur, le Buccin monilifère étant beaucoup plus petit.
12. BUCCIN GltOBUIiEUX. Buccintim globulosuin, Nobis.
(Collect. Mass.)
Pi, X, fig. 33.
B. leslâi ovalà, ventricosà, levi, violaceâ, basi làrj^â fasciâ albescenle ^ apcrturâ clili<tatà, ovaliforini 5 tolumellà flavesceulej labro inlùs rubescenie.
Coquille ovale , lisse , ventrue , formée de six tours de spire un peu convexes; le dernier très grand, un peu canaliculé ; la coloration est d'un violet foncé et souvent d'un cendré jaunâtre, avec une petite bande blanche qui borde la base de chaque tour de spire. Il existe encore à la base de la coquille une large bande d'un blanc gri- sâtre; on voit sur quelques individus des lignes longitu- dinales, blanchâtres, qui sont les traces des divers ac- croissements de la coquille. L'ouverture est grande, ova- laire. La columelle est fortement arquée, et sur toute sa longueur se trouve une callosité de couleur jaunâtre. La lèvre est d'un brun rougeâtre à la partie interne.
Long. 21 lig. Larg. i3 lig. Habite
Cette coquille est bien différente des autres espèces par sa forme, qui est globuleuse, et sa couleur d'un violet foncé. Chez certains individus, la spire est plus alongée, et quelquefois, sur le fond de la coquille, qui est d'un violet plus pâle, se dessinent des bandes plus foncées ; une seule existe sur les tours supérieurs, et deux plus larges sur le dernier.
Celte espèce ressemble beaucoup par sa forme au Buccinum ovum de Turlon, figuré dans le Zoological Journal , vol. 2, pk 13,
GENRE BUCCIN. l3
fig. 19; mais elle est plus épaisse et plus colorée que celui-ci, qui, au contraire, est mince et d'un blanc d'ivoire.
13. BUCCISÏ ÉCAIIiIiE. Buccinum tesludineum , Cbemnitz.
( CoUect. Mass. Lam. ) Mart., pi. 7, 8, 49- , . .
Pi. I, Gg. I, 2; pi. VII, fig. 22. . -
B. testa ovato-conicâ, lœvigaiâ, cinereo-fuscesccnte, taeniis Iransversis alho et nigro lessellalim articulalis j aperlurà laevi} labro lenui, margine acuto.
Coquille ovale, conique, d'un cendré bleuâtre, tra- versée par des lignes distantes, articulées et formées le plus ordinairement par des points noirs oblongs; les taches des tours supérieurs sont plus grandes, flammulées, plus ou moins nombreuses. Les tours de spire sont au nombre de sept ; ils sont légèrement convexes et réimis par une suture linéaire assez fine et régulière. L'ouverture est ovale-oblohgue , un peu longitudinale, lisse et d'un jaune chamois ; le bord droit est mince et tranchant.
Long. 2 pouc. Larg. i pouc.
Habite les mers de la Nouvelle-Zélande.
Nous avons fait figurer la coquille de plusieurs individus dans différents âges et différentes variétés, pour montrer combien cette espèce varie pour la forme et la coloration dans ces divers passages. La coquille qui a servi à la descriplion de Lamarck, dont nous donnons la figure pi. 7, fig. 22, était jeune ; aussi la cou- leur de l'ouverture ne lui offrit-elle qu'une teinte blanchâtre sur la columelle, et de larges bandes brunes sur le bord interne de la lèvre.
Les individus rapportés de la Nouvelle-Zélande paP MM. Quoy et Gaimard sont généralement plus grands et plus colorés. Un de ces individus nous a servi pour la fig. 1''* de notre 1'" planche. D'autres individus, rapportés encore par ces deux savants natu- ralistes, nous offrent une variété bien distincte qui se trouve figu- rée dans Martini, pi. 7, sous le nom de Buccinum striatum; cette variété est ordinairement plus globuleuse. Là spire est pointue.
l/J GENRE BUCCIN.
plus courte, et quelquefois rentrante; les tours supérieurs sont souvent plissés. La callosité du haut de l'ouverture est épaisse et fortement prononcée. La columelle est arquée, un peu ombi- liquée.
Nous sommes portés à regarder comme une variété de cette dernière une espèce figurée aussi dans l'ouvrage de Martini, pi. 49, sous le nom de Buccinum maculatum. Cette coquille diffère principalement de l'individu précédent par sa grandeur, par ses tours de spire qui sont plus arrondis. La columelle est presque droite, lisse, un peu saillante à la base qui couvre en partie un ombilic assez fortement prononcé, circonscrit par un bourrelet qui se trouve à la base de l'échancrure.Nous donnons aussi cette variété pi. l''^, fig. 2.
MM. Quoy et Gaimard ont donné, dans leur ouvrage si remar- quable du Voyage de l'Astrolabe, pi. 30, fig. 12, la figure d'un individu de cette mêm« variété , mais sans points réguliers trans- verses.
14. BÙCCIlNr XiXNËOIaé. Buccinum lineolatiim , Quoy et Gaimard.
(Collect. Mass. et Mus.)Voy. de l'Astrol. pi. 3o, fig. \l^-\(\.
PI. I, fig. 3.
B. testa conicâ, fusiformi, levi, luteo-virescente, nigro transversim lincatà; aperturâ ovali, aurantiacâ; margine dextro sulcalo.
Coquille lisse, fitsiforme, à spire alongée, pointue, à canal court, à ouverture assez large, ovalaire, dont le bord droit est sillonné dans toute son étendue par des lignes d'un violet foncé, entrecoupées de lignes blanches. La columelle est lisse et d'un aurore vif, de même que le limbe du bord droit. Extérieurement, le fond de la cou- leur est d'un jaune verdâtre, cerclé de noir. Ces stries iransverses sont nettes et régulièrement espacées ; on en compte de sl\ à huit sur le dernier tour. L'opercule est fort petit, onguiculé, pointu et rouge-brun.
Long. i5 lig. Larg. 7 lig. Habite 1 abaie des îles de la Nouvelle-Zélande.
GENRE BUCCIN. '5
Ce buccin est commun à la Baie des îles de laKowvelle-Zélande ; on le trouve, à mer basse, entre les pierres du rivage. Lamarck avait établi une espèce sons ce nom; mais l'individu qu'il a dé- crit était un jeune du Buccinum testudineum, dont les points oblongs forment aussi des lignes transverses et interrompues, mais moins continues et moins espacées que celles du Buccinum lineolatum. Nous en donnons la figure pi. 8, fig. 25. . Le nom de linéolé a été donné à celte espèce par MM. Quoy et Gaimard, qui l'ont rapportée de la Nouvelle-Zélande.
15. BUCCIN DEXiAItAIVDXI. Buccinum Delalandii, Nobis.
( Collecti Mass. et Mus. ) Chemn. pi. i52 , fig. i455. PI. V, fig. 4-
B. teslà ovato-oblongâ, sabturriculatâ , cinereâ, transversim tcaaissioiè siriatà, fasciis longiludinalibus undulatis; spirâ aculâ^ aperlurà ovalo-oblon- gâ; labro levi, aibo, dilatato, inlùs striato, rubescenlej epidcrmi virescente.
Coquille ovale, alongée, subturriciiiée; surface exté- rieure d'un cendré bleuâtre, marquée de stries transver- sales très-fines et serrées ; elle est ornée aussi de bandes ou flammules longitudinales ondulées , formées par des linéoles plus ou moins rapprochées ; épiderme verdâtre ; spire un peu pointue, composée de six tours, qui sont légèrement convexes et réunis par une suture assez fine et régulière. L'ouverture est ovale -oblongue, évasée vçrs la base ; le bord droit lisse et blanc, marqué dans Fintérieur, à une petite distance du bord, de seize à dix- huit stries transverses d'un brun rougeâtre ; columelle un peu arquée et blanchâtre.
Long. i6 lign. Larg. 9 lig.
Habite les rochers du cap de Bonne-Espérance. ' ' .
Cette espèce se rapproche beaucoup du Buccinum testudi- neum; mais elle en diffère cependant par sa forme un peu plus alongée et par son ouverture plus évasée. En outre, les taches de la coquille ne forment pas de lignes transversales, mais des ma-
t6 GENRE BDCCIN.
culations ou des bandes ondulées longitudinales. Les stries de l'intérieur de l'ouverture n'existent pas non plus dans le Bucci- nuni testudineum.
J'ai donné à cette coquille le nom deDelalande, qui le premier l'a fait connaître; il l'avait rapportée de son vojage en Afrique, voyage si utile à la science par les nombreuses collections qu'il y a recueillies, et dont il a enrichi le Muséum.
16. BUCCIN QUOT. Buccinum Quojii , Nobis.
( Collect. du Muséum. ) PI. V, fig. i3.
È. leslâ ovato-oblongà, fulvà transversîm plurimùm, longîludinaliter le- nuissimè slriatà; spirâ aculà; columellà prominulàj aperturâ ovaliformi, rubescente; labro arcualo, interne slrialo.
Coquille ovale-oblongue , d'un brun ronge, sillonnée clans toute son étendue par des stries transversales régu- lières, nonribreuses, assez rapprochées, treillissées par d'au- tres stries longitudinales très-fines; spire pointue, com- posée de sept tours, chaque tour, excepté le dernier, orné de tubercules ou côtes longitudinales; la columelle un peu saillante au-dessus d'un commencement d'ombilic qui la perce à la base de l'échancrure. L'ouverture est ovalaire, garnie d'une callosité sur le bord gauche, qui est d'une belle couleur rougeâtre; lèvre arquée, plissée sur le bord interne d'autant de fois qu'il j a de sillons en dehors.
. , « Long. I pouc. 8 lig. Larg. 1 1 lig. Habite la Nouvelle-Zélande.
Cette espèce, établie d'après un individu rapporté au Muséum parMM. QuoyetGaimard, présente l'aspect du Buccinum testu- dineum; mais elle en diffère essentiellement par sa couleur uni- forme d'un brun rougeâtre et ses sillons transverses très pro- noncés.
GENRF. BUCCIN. tj
17. BUCCIN BE PATTA. Buccinum Pa/Cense, Yai..
( Collect. du Muséum. )
PI. VI, fig. i6.
B. lesta ovato-oblongâ, levi, albidâ, lineis longîtndinalibus rufescenlibus maculalàj spirà elongatà, acutâ; aperlurà albidâ, ovalâj labro tenuij colu- mellà albà.
Coquille ovale, oblonj^ue, lisse, blanchâtre, maculée de lignes longitudinales roussâtres. L'épiderme qui la couvre est assez épais et d'un beau marron. La spire est alongée, pointue, composée de sept tours peu convexes; ouverture blanchâtre, ovale, un peu rétrécie vers le haut et élargie à la base, qui est assez fortement échancrée ; lèvre mince, un peu arrondie , comprimée vers son tiers supérieur; sur la coluraelle se fait remarquer une callosité blanche, collée sur le ventre de la coquille et formée en partie par la lèvre gauche.
Long. 2 pouc. 3 lig. Larg. i pouc.
Habite les rochers de Payta sur les côtes du Pérou.
Cette espèce a été donnée au Muséum par MM. Lesson et Gar- nol,qui l'avaient rapportée parmi les nombreux objets]recueilIis pendant leur voyage autour du monde. Elle a évidemment beau- coup de rapports avec le Buccinum testudineum ; mais elle s'en distingue par ses tours de spire plus alongés et par sa coloration qui est différente. Celle que nous décrivons a des lignes longi- tudinales roussâtres, tandis que dans le Buccinum testudineum , des points plus ou moins alongés forment, au contraire, des lignes transverses.
18. BnCCISr IiISSE. Buccinum levissimum, Gmel.'
( Collect. Mass. Lam. ) List., t. 978, fig. 35.
PI. VII, fig. 20. B. testa ovato-oblongâ, levissimû, nitidà, luleo-fulyâ et cœrulescente^ an- BuCCIN. 2
GENRE BUCCm.
fractibus convexiasculis, conalis; spirà breviasculà, obtusiusculà ^ ap.erturà levi; labro arcuato, infernè repando.
V . ..
Coquille ovale, oblongue, ventrue, lisse, blanchâtre; quelques bandes brunes transversales peu apparentes; épiderme brun rougeâtre; des plis longitudinaux con- vexes, formés par l'accroissement de la coquille; spire courte, obtuse, les sutures peu apparentes; ouverture lisse, oblongue et large, rétrécie vers le haut, un peu plus élargie à la base, où elle est terminée par une large échancrure oblique. La lèvre est mince, arrondie, colorée de fauve intérieurement. On remarque à l'exté- rieur, près de la base, un pli saillant qui s'alonge en tournant jusqu'au tiers inférieur de la columelle; celle-ci est arquée et un peu oblique.
Long. 2 pouc. 3 lig. Larg. i pôuc. 3 lig.
Habite la mer de l'Inde et le cap de Bonne-Espe'rance.
D'après les savantes observations de MM. Quoy et Gaîmard, l'animal de cette espèce est aveugle ; et ce qui le rend surtout très remarquable, est un pied très large, débordant la coquille de toutes parts. L'opercule est excessivement petit. Ce mollusque jouit de la faculté d'absorber par son pied, à l'aide de pores qui garnissent cette partie, une grande quantité d'eau, qu'il lance en- suite, lorsqu'il est inquiété, dans plusieurs directions. Il habite le fond de la mer, et lorsqu'il est attiré vers le rivage, son pied lui sert encore à s'enfoncer dans les sables. Il est très-vorace : on le prend ordinairemant en mettant pour appât un morceau de chair dans un filet.
19. BUCCIIT CAIiI.EDX. Buccinum callosum, Woon.
( Collect. Mass. ) Chemn. vign. 4o, fig. 2.
PI. VI,fig. î8el 19. B. leslà elongalà, cylindriformi, levi, nitidà atro-cinereà ; spirà elongalà.
GENRE BUCCIN. ig
acutà, basi cnjasqae anfraclùs cinguliferâ, albidà spadiceàque ; aperlurà ova- liformi , dilatalâ, fulvescente; columellâ callosâ, levi, arcuatâ, fulvà.
Coquille alongée, cylindrique, toute la surface exté- rieure lisse, brillante, de couleur café au lait; spire alon- gée, pointue, composée de six tours non convexes; chaque tour est couvert, entre chaque suture, d'une couche de matière qui prend à la base une couleur mar- ron; cette couche a beaucoup plus d'épaisseur sur le dernier tour, et elle se prolonge en s'élargissant sur le bord gauche, où elle forme une large callosité de la figure d'un demi-cercle, et d'une couleur marron foncé, bordé de blanc. Chacun des tours de spire est aussi sé- paré des autres par une ligne fauve qui se dessine un peu au-dessous de chaque suture. L'ouverture est ovalaire, d'un fauve pâle, dilatée vers le milieu, fortement échan- crée à la base. La columelle est arquée, calleuse, fauve et lisse ; le bourrelet columellaire est oblique , épais, sil- lonné, beaucoup plus court que le bord droit; de sa partie inférieure s'alonge une strie qui se dirige obli- quement sur le dos de la coquille pour aboutir et se terminer à l'angle antérieur de la lèvre droite, qui est tranchante.
Long. 2o4ig. Larg. 8 Hg. Habite
Le Buccinum callosum se distingue facilement des autres es- pèces ; sa forme cylindrique, et la couche de matière calcaire qui couvre les tours de spire le caractérisent d'une manière pré- cise. Dans la collection du prince Masséna se trouve une variété de cette espèce qui est d'un jaune nankin, couleur qui prend une teinte plus foncée sur les sutures. L'intérieur, dans cet individu, est blanchâtre; le limbe est jaune clair; la callosité columel- laire est d'un blanc mat. Nous donnons cette variété pl.VI, fig. 19.
20 GKNRE BUCCIN.
20. BUCCIN POIiX. Buccinum politum , Lam.
( Gollect. Mass. Lam. ) Chemn. pi. i55, fig. 1469- "'■•^ PI. VIII, fig. 27.
B. teslà ovato-conicâ, apice peracutâ, levissimà, nitidà, aibo aut luteo- caerulescente ; aafractibus convexiusculis , supremis obsolète plicatis; aper- turâ levi; labro simplici, margine acuto.
Coquille ovale, conique, à sommet très aigu, lisse, luisante, d'un blanc ou jaune bleuâtre; spire alongée, formée de huit tours un peu convexes; les sutures bor- dées d'une bande jaune, et un peu au-dessous d'une autre bande violette : ces deux zones sont beaucoup plus prononcées sur le dernier tour; les tours supérieurs se trouvent souvent plissés longitudinalement ; épiderme mince et verdâtre ; ouverture lisse, jaunâtre. La colu- melle est un peu alongée, tordue à son extrémité et munie en dehors, à son origine, de deux carènes ; la première se prolongeant jusqu'au bord de la lèvre droite, et la seconde s'arrêtant à l'échancrure, qui est très apparente. La lèvre droite est très mince, tranchante et fragile.
Long. i5 lig. Larg. 6 lig.
Habite les mers du Sénégal et les rochers de l'île de Timor.
Cette coquille est facile à distinguer par la coloration de blanc ou jaune bleuâtre qui lui est propre, et qui est très constante. Elle est remarquable aussi par son extrémité très aiguë.
21. BUCCIN BRUNATRE. Buccinum fuscatum , Brug.
( Gollect. Mass. Lam. ) Knorr. Vergn., 5^ part., pi. 22, fig. 4- PL VIII, fig. 24.
B. teslà ovato-conicà, laevigatâ, rufo-fuscâj anfractibus convexis, supernè longitudiaaliter plicatisj aperturà levi, fuscâ ; labro tenui , simplici , mar- gine acuto.
Coquille ovale, conique, lisse, d'un brun roux ; spire
GENRE BUCCIN. 21
composée de six tours, dont la longueur surpasse un peu celle de l'ouverture. Les tours de spire sont convexes, coupés obliquement à la suture, et marqués dans cette partie de plis longitudinaux peu saillans et écartés ; le tour inférieur en est dépourvu en partie, et ceux qu'on y aperçoit ne sont un peu sensibles que sur la moitié su- périeure du côté de l'ouverture seulement. L'ouverture est ovale, lisse ; les bords sont blanchâtres, d'un fauve clair, mais le fond de la cavité offre la même teinte que l'extérieur. Elle est plus étroite vers la base, où elle se termine par une échancrure peu profonde, dont les bords se recourbent légèrement vers le dos. La lèvre droite est simple, tranchante sur le bord et évasée. Elle a vers le haut un pli oblique qui semble donner plus de largeur à l'ouverture, et qui forme un peu l'angle obtus. La colu- melle est presque droite, luisante, et de couleur livide.
Long. i5 lig. Larg. 7 lig.
Habite les côtes du Pérou, d'où on l'a rapportée dans ces derniers temps en assez grande abondance.
Cette espèce est parfaitement distincte de toutes celles qui composent le genre Buccin par la singularité de l'ouverture, qui est élargie vers le haut en forme de gouttière.
22. BnCCIN VARIÉ. Buccinum lœvigatum, Linn.
( GoUect. Mass. Lij«.) List. pi. 964» %• 49* PI. YIII, fig. 26.
B. leslà ovalo-obloDgâ, levi, nilidâ, luleo-rufescente, lineolis fuscis loa- gitudinalibus flexuosis sœpiîis ornalâ ultimo anfractti; spirâ longiore, me- dio fascià albo nigroque arliculalâ cinclo; aperlurâ subdilatalâ, levi, albâ.
Coquille ovale, oblongue , lisse , luisante , d'un jaune roussâtre ou blanchâtre, ornée de petites lignes longitu- dinales, ondulées, vermiculées ou flexueuses de couleur marron ; épiderme verdâtre \ spire composée de six tours,
22 GENRE BUCCIN.
le dernier beaucoup plus long que tous les autres ensemble. A la base de chaque tour de spire se trouve une bande transversale de points articulés peu apparents, de couleur noire. Une bande, qui se distingue mieux, et dont les points sont aussi plus fortement prononcés, entoure le dernier tour du ventre de la coquille ; ouverture ovale, subdilatée, lisse; le canal court, faiblement échancré ; columelle blanche, presque droite; lèvre droite lisse, ra- rement denticulée, blanche et un peu tranchante.
Long. 8 lig. Larg. 4 hg-
Habite la Méditerranée, les rivages de la Provence, ceux de la Corse , de la Sicile et de Barbarie.
La coloration de celte jolie petite coquille est très variable. Il arrive souvent que les bandes articulées transversales n'existent pas, ou bien les bandes ondulées longitudinales sont remplacées par un réseau vermiculé très fin. Elle varie beaucoup moins dans sa forme; cependant elle devient quelquefois plus épaisse; les tours de spire sont alors plus détachés et plus alongés.
23. BUCCINT GRAIIfi:. Buccinum granuin, Lam.
( Collect. Ma.ss. Lam. ) PI. XVI, fig. 58.
B. testa parvulà, ovatâ, crassiusculà, levi, rufescente, liaeolis rufis inler- rupliscinctâ; spirâ obtusiusculâ ; aperturâ albà.
Coquille petite, ovale, assez épaisse, rougeâtre, lisse, luisante, entourée de petites lignes brunes interrompues, plus rapprochées vers le milieu du dernier tour de spire et d'une couleur plus foncée à la base; spire alongée, pointue, composée de sept tours un peu convexes, en- tourés à leur partie supérieure d'une bande blanche, par- semée de points ou taches brunes espacées; ouverture blanche; le bord interne de la lèvre droite crénelé; la partie externe formant un boiurelet lisse, épais, d'un
GENRE BDCCIN. 23
blanc mat, qui se continue sur la base de la coquille jus- que sur la columelle, qui est arquée et plissée à sa base.
Long. 6 lig. Larg. 3 lig.
Habite la mer des Indes, sur les côtes de l'île de France.
Cette jolie espèce, qui est presque toujours d'une transparence diaphane, se trouve dans beaucoup de collections; mais l'on n'en connaît pas encore l'origine certaine.
24. BUCCXIf SCIE. Buccinum serratiim, Dtifresme.
( CoUect. Mass. ) PI. IX, fig. a8.
B. lesta elongatâ, turriculatà, violaceo-purpuratâ, levi, niliclà, longitudi- naliter supernè plicatà; spirâ acutissimâ, aufractibus convcxis, ultimo mullô majore, depressiusculo ; aperturâ ovalo-oblongâ, violaceàj labro serralo, ser- raturà rubescente.
Coquille alongée, turriculée, d'un violet pourpre , lisse, brillante, n'offrant des plis longitudinaux que sur les tours supérieurs ; la spire très-pointue, composée de neuf à dix tours convexes, dont le dernier beaucoup plus grand que les autres. Il existe à la partie supérieure des tours une rampe plus ou moins prononcée et cou- ronnée régulièrement par des tubercules ou plis que l'âge fait disparaître ; cette rampe est beaucoup plus ap- parente sur le dernier tour et bordée au dehors par un angle arrondi. L'ouverture est ovale, oblongue, violette à l'intérieur et faiblement striée. La columelle est presque droite, se prolongeant et dépassant un peu la lèvre j quelques stries partent de la base du bord gauche et se prolongent jusque vers la base du bord droit; lèvre droite, dentelée au dehors dans toute sa longueur, for- mant un peu l'angle vers la carène. Les dents sont au nombre de 19 à 20, et d'une couleur rougeâtre.
24 GENRE BUCCIK.
Long. 2 pouc. 3 1. Larg. 9 lig.
Habite la mer du Sud y sur les côtes de la Californie.
Cette grande et belle espèce était très recherchée il y a quel- ques années; elle est moins rare maintenant dans les collec- tions; quelquefois on en trouve qui ont jusqu'à 2 pouces 1/2 de longueur. M. Édoux, naturaliste distingué, en a recueilli dans ses voyages un assez grand nombre , qu'il a rapporté il y a peu de temps.
25. BUCCIN AGATE. Buccinum achatinum, Laji,
( Collect. Mass, Lam. ) List., pi. 9^^, fig. i3.
Pi. VU, fig. 31.
B. testa ovato-elongatâ, tarritâ, levi, luteo-rufesceate; anfraclibns con- vexinsculis, supernè confluentibus ; spirû apice obtusiusculà; aperturâ levi, basi latiusculâ. . .
Coquille ovale, alongée, subturriculée , lisse, polie, d'une couleur jaune roussâtre, composée de sept tours à peine convexes. La suture qui les sépare est simple, peu profonde, submarginée; le sommet médiocrement pointu. Des stries d'accroissement assez prononcées se voient sur le dernier tour de spire -, ouverture ovale, lisse, élargie au milieu et fortement échancrée à la base ; colu- lumelle jaunâtre, lisse et arquée ; une carène se prolon- geant du tiers supérieur de l'ouverture à la base de la lèvre droite; l'espace entre la carène et le bord de la lèvre rempli de plis obliques. La lèvre droite est simple, mince, tranchante, un peu évasée vers le milieu.
Long. 2 pouc. Larg. 6 lig.
Habite la baie du cap de Bonne-Espérance.
Cette espèce, quoique commune, se trouve rarement bien con- servée dans les collections. Les individus qu'on se procure sont toujours usés en partie à force d'avoir été ballottés par les vagues qui les transportent sur le rivage. Il paraît qu'on ne peut les
GENRE BUCCIN.
trouver autrement qu'à de grandes profondeurs. L'animal res- semble au Buccin lisse : il est aveugle comme lui.
26. BUCCIST GRANUXiEUX. Buccinum vittatiim, Linir., Gmel.
( CoUect. Mass. Lam. ) List., pi. 977, fig. 34-
-PL IX, fig. 26 et 3o var.
B. testa conico-acutà, subturritâ, albîdo-comeà vel cinereo-caerulescente 5 anfraclibus convexis, slriis impressis tenuibus distanlibus cinctis, supernè bicingulatis : cingulis plicato-granulosis; fauce fulvo-fuscescente.
Coquille alongée, conique, un peu turriculée, d'un blanc cendré ou bleuâtre; spire très pointue au sommet, composée de neuf à dix tours peu convexes, réunis par une suture peu profonde, et munis à leur partie supé- rieure de petits plis ou granulations très rapprochées; ces plis forment une ceinture, et couronnent les tours, qui sont encore ornés dans toute leur longueur de légers sil- lons transverses, plus fortement prononcés vers la base ; on voit, en outre, sur le dernier tour, des plis d'accrois- sement obliques, assez apparents, et présentant quelque- fois l'aspect de varices ; une strie ou deux séparent aussi les plis du bord marginal supérieur. L'ouverture est oblongue, un peu rétrécie supérieurement, dilatée à la base, où elle se termine par une échancrure très pronon- cée et un peu oblique. Le fond de l'ouverture est d'un fauve brun; bord droit blanc, mince et tranchant; colu- melle blanche et arrondie. •
Long. 2 pouc. 2 lig. Larg. 8 lig.
Habite l'Océan indien.
Lamarck a retiré celte espèce du grand genre Buccin de Linné pour la réunir au genre Térébra de Bruguière; ce savant n'a eu égard, dans la détermination de celte coquille, qu'à la lon- gueur de la spire ; mais elle a, pour tout le reste, tant de rapports avec les Buccins, que dans ces derniers temps, plusieurs auteurs
26 GENRE BUCCIN.
ont pensé qu'elle devait rentrer dans ce genre, où Linné l'avait primitivement placée. La coloration de cette coquille est assez variable. Quelques individus sont d'un jaune livide, d'autres d'un violet noirâtre. Lamarck a établi aussi comme espèce, sous le nom de Terebra granulosa^ une variété du Buccinumvittatum ^ à laquelle Chemnitz, qui en avait saisi les rapports avec cette der- nière espèce, avait assigné sa véritable place dans son grand ouvrage, pi. 188, fig. 1816, sous ce titre de Variété du Buccinum vittatum,
M. Deshayes, dans le Voyage de M. Bellanger aux Indes-Orien- tales, a donné, pi. 2, fig. 3 et 4, comme une espèce nouvelle, sous le nom de Buccinum melanoïdes , une coquille toul-à-fait sem- blable à la variété de Chemnitz ; la seule différence que j'ai pu y reconnaître se trouve dans la spire, qui est un peu plus infléchie.
27. BUCCIIT IiIME. Buccinum senticosum , Liitr.
(Gollect.MAss. Lam. ) List., pi. 967, fig. 22.
PI. IX, fig. 3i.
B. teslâ ovato-obloDgâ, subturritâ, scabrà, longitudinaliter plicatà, slriis transversis elevatis caucellatà, rufescenteaut rubesceale, infernè zona rufo-ru- beute cinctâ; plicis per totam longitudinem denticulato-asperis ^ coiumellà plicatà aut biplicatà.
Coquille ovale, obiongue, rude, un peu turriculée, dont la superficie tout entière semble être armée de pe- tites épines j spire pointue, composée de neuf à dix tours un peu convexes, garnis de plis ou côtes longitudinales assez écartées et formées par les élévations des stries transverses, qui elles-mêmes sont aussi coupées transver- salement par d'autres stries élevées et semblables à des lamelles aiguës; celles-ci sont un peu plus saillantes sur la convexité des côtes longitudinales que dans leurs in- terstices, et c'est leur prolongement dans cette partie qui les fait ressembler à de petites épines. La couleur est rous- sâtre, variée de taches fauves ou marron clair ; souvent le tour inférieur présente vers le milieu une bande brune transverse, dont on ne voit que la moitié sur les tours
GENRE BUCCIN. 27
supérieurs, tout le lon{> des sutures. L'ouverture est blanchâtre, ovale, alongée, réirécie vers la base; la lèvre droite a un peu d'obliquité, relativement à Faxe de la coquille ; elle est légèrement crénelée sur le bord et gar- nie à l'intérieur de quinze ou seize stries transverses, qui se continuent jusque dans le fond de la cavité ; l'échan- crure est très oblique, accompagnée à l'extérieur d'un bourrelet épais, arrondi et torse, qui, en tournant autour de l'axe, va se terminer au-dessous des plis de la colu- melle ; celle-ci est un peu arquée ; un ou deux plis obli- ques se dessinent à sa base.
Long. I pouc. 9 lig. Larg. g lig.
Habite la mer des Indes , les côtes de l'île d'Amboine , des Moluques et de la Nouvelle-Hollande.
Lamarck avait aussi retiré celte coquille des Buccins de Linné pour la placer dans le genre Cancellaire, sous le nom de Can- cellaria senticosa. Les plis qui existent" à la base de la colu- melle et les rugosités qui couvrent toute la surface de la coquille l'avaient décidé à la classer de cette manière ; mais ces plis sont toujours plus nombreux et plus prononcés dans le genre où il avait rangé cette espèce. Vers ces derniers temps, M. Quoy a fait connaître, dans son bel ouvrage, l'organisation de l'animal, et il a indiqué positivement la place que la coquille devait occuper, en la faisant rentrer de nouveau dans le genre Buccin, auquel elle appartient.
Cette coquille est très remarquable par sa forme et surtout par les aspérités que nous venons de décrire. Lamarck indique une variété de cette espèce sous la lettre B; mais les différences qu'il a pu y remarquer étaient produites seulement par la grande fraî- cheur de l'individu qu'il a observé. /
28. BUCCIN' TIGRÉ. Buccinum tigrinum , Nobis.
(GoUect. Mass.) PI. X, fig. 3a. B. leslà ovalà, clongatâ^ subturriculà, fulvescenlej spirâ conicâ, acutà,
28 GENRE BDCCIN.
plicis rolundalis Iransversis cinctà, longltudinaliler maculis spadiceis et fusco-albidis j anfractibus convexiusculis ; aperturâ albâ, ovatâ, elongatà j columellâ crassâ, albâ^ labro dcxlro tenui.
Coquille ovale, alongée, subturriculée, ordinairement d'un fauve clair, marquée de nombreuses taches d'un marron foncé ou roussâtres, oblongues ou quadrangu- laires, alternant avec d'autres taches semblables, d'un blanc mat : les premières forment quelquefois des fascies longitudinales; spire conique, pointue, formée de six tours légèrement convexes, dont le dernier est aussi grand que tous les autres : ils sont aplatis et anguleux à Ja partie supérieure, couronnés sur l'angle par un bour- relet subgranuleux ; la suture est accompagnée, à la par- tie supérieure de chaque tour, d'un petit bourrelet peu convexe et onduleux; sur le dernier tour se montrent neuf plis arrondis, trans verses, très réguliers : les autres tours sont aussi ornés de trois plis. Les espaces qui se trouvent entre eux sont chargés de stries fines et transverses. L'ou- verture est blanche, ovale, alongée; columelle épaisse, arrondie, blanche et presque droite. Le bord droit est mince et un peu tranchant. , .
Long. I pouc. 7 lig. Larg. 8 lig. Habite
Cette espèce, dont nous ne connaissons pas la patrie, est rare dans les collections ; elle est facilement reconnaissable par sa forme et sa coloration qui lui donne une apparence tigrée.
29. BUCCIIf BAKIOZiÉ. Buccinum discolor, Quot et Gaim.
(GoUect. Mass. et Mus.)Chemn. pi. i5o, fig. i4o5-6. PI. Xl.fig. 39.
B. testa parvâ, oliviformî, violaceo-griseâ, transversim tenuissimè striatà j spirâ acatâ, supernè plicis longiludinalibus distinctà ; anfractibus convexius- culis; aperturâ cinereâ, ovatâ; columellâ levi; labro dextro denlicolato, in- tùs plicato.
Coquille petite, oliviforme; couleur variée de violet et
GENRK BUCCIN. 'ig
de gris; des lignes longitudinales brunes, distantes; une bande blanche décurrente entoure le milieu du dernier tour ; spire pointue, formée de six tours peu convexes, couverts de stries en travers ; des plis longitudinaux peu apparents sur les deux ou trois premiers tours. L'ouver- ture est d'un gris cendré, ovale, médiocre, rétrécie à la base, formant un canal à la partie supérieure, avec un sinus limité par deux dents en arrière; columelle lisse, presque droite, avec deux guttules pliciformes à sa ter- minaison; bord droit, denticulé et plissé à sa partie interne.
Long. 8 lig. Larg. 4 lig- '
Habite la Nouvelle-Hollande et l'île de Tonga-Tabou.
M. de Blainville, dans le tome 1"'' des Nouvelles Annales du Mu- je'M/n, pag.254, pl.l2,fig. îi, a réuni cetle jolie petite espèce au genre Pourpre, sous le nom de Purpura glivina. MM. Quoy et Gaimard, qui l'ont rapportée de l'île de Tonga-Tabou, l'ont fait figurer presqu'à la même époque dans leur Voyage autour du Monde , pi. 30, fig. 23, 25, gous le nom de Buccinum discolor; nous lui avons conservé la place et le nom qui lui ont été donnés par ces savants voyageurs.
30. BUCCIN D£ BI.AINVIX.Z.I:. Buccinam Blainvillii. Desh.
(Collect. Mass.) Ghemn. pi. laS, fig. 1201-2.
PI. XI, fig. 38.
B. testa ovatà, elongatâ, albescente; spirâ acutâ, cancellatâ, costulis lon- gitudinalibus et striis transversis decussatâ ; anfractibus anguslis, in medio carinalis^ aperturâ ovatâ, violascente; columellà rufescentej labro dextro inlùs tenue striato.
Coquille ovale, alongée, d'un blanc-jaunâtre; spire as- sez élevée, pointue, treillissée, composée de six à sept tours arrondis , un peu étranglés, garnis de plis ou cos- tules longitudinales, nombreuses, traversées par des stries décurrentes, aiguës et très fines ; une de ces stries s'élève
3o GENRE BUCCIN.
davantage, et forme une carène sur le milieu de chaque tour, formée par une rangée de tubercules. Le dernier tour est plus développé et plus grand que tous les autres réunis; la carène de celui-ci est située plus près de la partie supérieure. L'ouverture est ovale, alongée, un peu rétrécie, d'un brun violet à l'intérieur. La columelle est roussâtre, munie de deux taches brunes ; à sa base existe un petit pli très oblique; la lèvre est droite, roussâtre, garnie à l'intérieur de stries nombreuses et transverses.
Long. 1 1 lig. Larg. 5 lig.
Habite les côtes de Malabar et l'île de Vanikoro. Elle a été rapportée de cette dernière localité par MM. Quoy et Gai- mard. , •
Dans ces derniers temps, et presqu'à la même époque, cette coquille a été décrite par trois auteurs sous li'ois noms différens : le premier, Wood, dans son catalogue, la nomme Buccinum tex- tum, pi. 23, fig. 113. — M. Deshayes, en la décrivant dans le Voyage aux Indes-Orientales de M. Bellanger, l'appela Buccinum BlainvilUi; et enfin, MM. Quoy et Gaimard, dans le même temps, la représentèrent dans leur second Voyage autour du monde, pi. 32, fig. 30-31, sous le nom de Buccinum cancellatum.
31> BnCCIMT A COTES. Buccinum costalum, Quot et Gaim.
( Collect. du Mus.) Foy. de V Astrolabe, pi. 3o, fig. 17-18. PI. XI, fig. 36 et 37.
B. testa ovato-conicâ, albo-griseâ, longitudînaliter costulatà, transversim tennissimè striatà; spirâ acutâ; anfractibus convexis, depressis, et supernè angulatis, ia medio carinatù j aperturà ovaliformi, castaneà ^ labro dextro latiuscnlo, tenui, intùs striato.
Coquille ovale, alongée, d'un gris cendré, souvent cou- verte de points roussâtres. La spire est pointue, atténuée à ses deux extrémités, composée de sept tours convexes, aplatis, et angideux à leur partie supérieure, ornée dans presque toute son étendue de plis ou côtes longitudinales
•?j».
GENRE BUCCIN. 3l
tuberculeuses à leur sommet, et couronnant les tours. Rarement ces côtes s'étendent jusqu'à la base du dernier tour. On remarque, en outre, sur la surface extérieure un grand nombre de stries transverses, très fines et très serrées, qui, à la base du dernier tour, se changent en rides plus ou moins nombreuses. L'ouverture estovalaire, le fond d'un cendré violet, l'échancrure oblique assez for- tement prononcée. Le bord droit est un peu évasé et tranchant; sa partie interne striée est d'un brun rouge, ainsi que la columelle, qui est droite et un peu tordue à sa base.
Long. i4 lig. Larg. 6 lig.
Habite le Port du roi Georges , à la Nouvelle-Hollande.
La forme, et surtout la couleur de cette coquille, sont assez variables. MM. Quoy et Gaimard, qui ont établi cette espèce, en citent plusieurs variétés, dont une, plus petite, se trouve à la baie des Iles, à la Nouvelle-Zélande ( Voyage de l'Astrolabe, pi. 30, fig. 14-16) ; ils en ont donné une autre dans le même voyage, pi. 30, fig. 19-20 ; en outre, ils ont encore indiqué deux autres variétés de cette coquille, dont l'une, plus petite aussi, a un fond roussâtre, avec des bandes brunes en hélice sur les sutures ; l'au- tre a des stries transverses, espacées et bien marquées. Nous donnons de cette même espèce, pi. XI, fig. 37, une variété qui a l'ouverture alongée, plus étroite, et qui est couverte de taches plus ou moins oblongues avec une fascie de couleur bleuâtre couvrant le milieu du dernier tour.
32. BUCCIN BAMIER. Buccinum alveolatum, Nobis. '
• ( CoUect. Mass. et Mus. ) - 1^;'
PI. X, fig. 34. -.v '
B. testa ovato-oblongâ, rufo-virescente aut albesccnte, transversim pllcatâ, nigris albisque maculis distinctâ 5 spirâ elongatâ ; anfractibus convexis , supernè longitudinaliter plicatis j aperturâ oyatà, fauce cinereâj labro dex- iro tenui, iutùs transversim strialo.
Coquille ovale, alongée, d'un roux verdatre ou blan-
4
32 GENRE BBCCÏN.
cliâlre, marquée de plis transverses rapprochés, peu ap- parents, colorés d'une multitude de taches noires et blanches articulées, ayant toujours une forme carrée ou alongée; spire assez alongée, composée de six tours convexes, à sutures simples; les cinq premiers chargés de plis longitudinaux subtuberculeux, le dernier aussi Ijrand que tous les autres ensemble, faiblement aplati à sa partie supérieure et dépourvu de côtes longitu- dinales. Chez quelques individus, ces côtes, qui couvrent les tours de spire, disparaissent complètement. Ouver- ture ovale, cendrée dans le fond; bord droit, mince, tranchant, marqué de lignes brunes et de stries trans- verses à sa partie interne ; columelle presque droite, un peu tordue à la base, accompagnée au tiers inférieur d'un bourrelet épais, arrondi et torse qui se termine à la base de l'échancrure.
. Long. i4hg. Larg. 7 lig.
Habite le port Western , à la Nouvelle-Hollande.
MM. Quoy et Gaimard avaient regardé cette espèce comme une variété du Buccinum testudineum , mais sans l'assurer posi- tivement. En effet, elle se distingue essentiellement de celui-ci par un grand nombre de différences : le Buccin damier est plus petit, les plis qui le couvrent sont saillants, leur distribution par- ticulière leur donne une forme carrée ou alongée qui nous a fait le comparer à un damier. Chez les jeunes individus, les taches forment souvent entre elles des losanges. Ces taches sont plus fortement colorées que dans le Buccinum testudineum , les tours de spire sont plus convexes, et les plis qui les couvrent sont très apparents. Le dernier tour de la coquille est aussi comprimé su- périeurement. L'ouverture de celle que nous venons de décrire, au lieu d'être lisse et d'un jaune chamois, comme le Buccinum testudineum , est constamment violette, avec le bord légèrement sillonné en dedans. Enfin ces deux espèces n'habitent point les mêmes lieux.
^m.
GENRE BUCCIIi. 33
33. BUCCIIV VIOIiACÉ. Buccinum violaceum, Quoy et Gaim^ ( Collect. du Mus. ) Fb^. de V Astrolabe, pi. 3o, fig. 32-34. PI. VIII, fig. a3.
B. testa ovalà, globulosâ, fuscescente, violaceâ, transversim aulcatâj spirà brevi, obtusâ, levi ; anfractibus convexis, ullimo spirâ majore j aperturà di- latatâ, ovaliformi, fuscescente j labro dextroiutùs striato.
Coquille ovale, globuleuse, ventrue, d'un rouge brun violacé, ornée de plis transverses nombreux, assez lar- ges, et d'une couleur plus foncée ; les sillons peu profonds; spire obtuse et arrondie. Les tours sont convexes, et au nombre de quatre , le dernier beaucoup plus grand que tous les autres réunis. L'ouverture est ample, ovalaire, d'un brun clair; le bord droit mince, strié à sa partie interne; la columelle arrondie.
Long. i6 lig. Larg. 9 lig.
Habite la baie de la Table au cap de Bonne-Espérance, otî M. Quoy la suppose très commune, d'après les débris qu'il y a rencontrés.
On doit à MM. Quoy et Gaimard cette nouvelle espèce, qu'on pourrait facilement confondre avec la Purpura cruentata de La- marck, comme l'ont très bien remarqué ces savants naturalistes; mais elle est plus arrondie et plus ventrue que cette dernière ; les stries Iransverses sont plus larges et moins nombreuses; l'ou- verture est moins évasée et le canal un peu moins alongé.
34. BUCCIXV ACICUIaÉ. Buccinum aciculatum, Lam.
(Collect. Mass. Lam.) de Blainv. Faune franc, pi. 6. c, fig. i .
PI. XVI, fig. 55.
B. testa elongato-subulatà, basi transversim striatâ, colore varia, diversi- modè fasciatà aut zonatà^ anfractibns longitudinaliter plicalis, noduloso- crenulatis, ultimo spirà breviore.
Coquille alongée, étroite, turriculée, formée de neuf
Buccin. 3
34 GENRE BUCCIN,
à dix tours bien distincts, lég^èrement convexes, ornée d'un grand nombre de côtes pliciformes, subnoduleuses, rap- prochées, nombreuses, et peu élevées sur le dernier tour ; ces côtes ne sont apparentes qu'à la partie supérieure , tandis que la base est pourvue de quelques stries trans- verses, faciles à distinguer; ouverture ovale, fortement échancrée; bord droit mince, tranchant, arrondi à son extrémité inférieure ; columelle un peu coudée. La colo- ration générale est d'un blanc jaunâtre, ornée de linéoles ferrugineuses, et d'une bande décurrente d'un brun bleuâ- tre, au-dessous de chaque suture. Le dernier tour pré- sente vers sa base une autre bande plus large et plus foncée, qui paraît à l'intérieur de l'ouverture.
Long. 7 à 8 lig. Larg. 2 à 3 lig.
Habite la Méditerranée, les côtes de la Provence et celles de la Sicile.
Cette jolie petite espèce est assez commune dans les collections, et très remarquable par sa forme alongée, qui la place naturel- lement à la suite du Buccinum vittatum.
35. BUCCIN SE BEIiIiASTGER. Buccinum Bellangeri, Nobis.
( Gollect. Mass. ) Mart. et Ghemn., pi. i55, fig. i463. PI. XIV, fig. 48.
B. testa elongatâ, subturrilà, cœrulescente, apîce acutàj anfractibus con- vexis, sutura margiaatà separatis, ultimo basi striatOi aperturâ ovalà; colu- mellà arcuatâ, basl uniplicatà. Desh.
Coquille alongée, étroite, subturriculée, d'un cendré clair et transparent, couverte de lignes longitudinales, ondulées et roussâtres ; spire alongée, pointue, composée de sept à huit tours légèrement convexes, marqués à leur partie supérieure d'une suture marginée, et de deux stries peu apparentes vers la base ; le dernier tour plus court
GENRE BUCCIN. 35
que la spire, pourvu à sa base de stries ou sillons trans- verses réguliers; ouverture ovale, oblongue, lisse et blanche; bord droit, mince et tranchant, un peu plissé en dedans. La columelle, légèrement arquée, se termine par un pli oblique assez saillant.
Long. i5 lig. Larg. 6 lig.
Habite la mer du Bengale, les côtes de Ceylan.
Cette belle espèce a été rapportée dans ces dernières années par M. Bellanger, naturaliste distingué , à qui la science doit de nombreuses observations sur l'histoire naturelle, recueillies dans un beau voyage aux Indes-Orientales. M. Deshayes, qui avait été chargé , dans la relation de ce voyage , de la partie des Mollus- ques, a fait figurer la coquille que nous décrivons sous le nom de Politum, a cause de son analogie avec la coquille fossile de même nom, trouvée par M. Basterot aux environs du Piémont. Mais comme cette désignation de Politum avait déjà été donnée par Lamarck à une coquille du même genre, nous avons cru devoir lui substituer le nom de celui qui a fait connaître le premier cette nouvelle espèce.
36. BUCCISr CIVETTE» Buccinum viverratum, Nobis.
( Collect. Mass. ) PI. X, fig. 35.
B. testa ovato-elongatâ, fusiformi, oleagineâ; spirà acutâ; anfractibiis con- vexiusculis, supernè longiludinaliler plicatis, infernè transversim striatis, longitudinalibus maculis spadiceis et fusco-albidis j sperturâ ovatâ, elongatâ, inlùs caerulcscen te ; columellà albidà^ tenui 5 labro dextro tenui, iniùs strialo .
Coquille ovale, alongée, fusiforme, d'une couleur olivej spire pointue, formée de six à sept tours peu convexes; le dernier plus grand que tous les autres ensemble, un peu anguleux et aplati à la partie supérieure. Le bord de l'angle, dans les jeunes individus, est plus prononcé, et bordé d'un rang de tubercules assez apparents, qui dispa- raissent avec l'âge. Sutures peu sensibles. Les trois pre-
36 GENRE BUCCIN.
miers tours supérieurs sont couverts de petits plis longi- tudinaux très rapprochés ; les autres ne sont ornés, dans toute leur surface extérieure, que de stries transverses, nombreuses, régulières, entre lesquelles se distinguent d'autres stries d'une grande finesse. Ces stries sont inter- rompues dans leur contour par des taches alongées, blan- cl^jes ou roussâtres, présentant souvent des flammules grisâtres sur les tours supérieurs. Ouverture ovale, alon- gée, atténuée à ses deux extrémités. L'intérieur est bleuâ- tre. La columelle est blanchâtre, lisse, presque droite et un peu tordue à sa base. La lèvre est droite, mince, tranchante, légèrement striée à son bord interne de lignes brunes.
Long. i4 lig. Larg. 7 lig. Habite la Méditerranée, la côte d'Alexandrie.
On serait porté, par la forme de celte espèce, à la confondre avec les Fuseaux, et mieux encore avec les Pourpres; mais elle se distingue des premiers par le canal beaucoup plus court et la spire moins alongée; elle s'éloigne aussi des Pourpres par l'ouverture moins évasée et la columelle moins aplatie vers la base.
37. BUCCXBV BE TRANQUEBAB.. Bticcinum Tranquebaricum, Gmel.
(Gollect. Mass. Lam.) Mart., Conch. 4? t. i23,fig. 1146-1147.
PL XXIII, fi g. 92.
B. testa ovatâ , ventricosâ , longitudinaliter costatâ , transversim strialâ, albescente aut rafescente; anfractibus supernè angulatis ; spirâ contabulatâ.
Coquille ovale, ventrue, de couleur uniforme, blan- châtre ou roussâtre, garnie de plis longitudinaux, au nombre de dix à douze sur chaque tour, et traversés par des stries nombreuses et transverses, couverte d'un épi- derme léger et brun ; spire peu élevée, subturriculée, pointue à son extrémité supérieure, formée de cinq à six
GENRE BUCCm. Z']
tours étages, aplatis, carénés, couronnés à leur partie su- périeure, et comme étranglés à leur suture. L'ouverture est ovale, l'échancrure un peu oblique. Bord droit, assez mince, d'une couleur orange, dentelé, et fortement strié à sa partie interne, Columelle subombiliquée, lisse, co- lorée de brun ou de roussâtre ; le bord gauche ayant une callosité à la base, et couvrant en partie le commencement d'un ombilic.
Long. 20 lig. Larg. i pouc.
Habite la mer de l'Inde, la côte de Coromandel, la mer du Sud, les côtes du Chili.
Cette coquille, si remarquable par sa forme, a été divisée par M. Sowerby en deux espèces ; il a conservé à la première le nom de Buccinum Tranqueharicum , et a appelé la seconde Purpura melanostoma ; il a donné une figure de ces deux espèces dans son Gênera^ cah. 25, pi. 5, fig. 5 et 6.
La différence qui existe entre les jeunes individus et les adultes l'a entraîné dans cette erreur ; ceux-ci , beaucoup plus grands, ont leurs stries Iransverses plus prononcées; et les plis longitu- dinaux du dernier tour de spire, qu'on distingue d'une manière très visible sur les jeunes, disparaissent insensiblement avec l'âge.
38. BUCCIN Di: COROMASIDEXi. i?«cci>2U/n Coromandelianum,l,Ku.
(CoUect. Mass. Lam.) List. pi. 989, fig. 34, «.
PI. XXII, fig. 85.
B. teslà ovatâ, longitadinaliter plicatâ, transversè sulcatâ et strialâ, rufcs< cente ; plicis nodiferis ; ultimo anfractu supernè angulato ; spirâ exseriius- culâ ; aperturâ albâ ; labro crassiuscalo, intùs siriato.
Coquille ovale, épaisse, solide, biconique, blanchâtre, couverte d'un épiderme roussâtre, chargée de neuf à dix plis longitudinaux plus fortement prononcés sur le dernier tour, se prolongeant rarement jusqu'à sa base, et divisés
38 GENRE BUCCIN.
régulièrement en tubercules par des stries transverses, plus prononcées, dont les interstices sont garnis d'autres stries beaucoup plus fines, et très rapprochées ; spire ob- tuse au sommet, composée de cinq à six tours peu dis- tincts ; le dernier très grand, aplati à sa partie supérieure et subanguleux 5 ouverture blanche, ovale, rélrécie à la base, canaliculée à la partie supérieure, à sa réunion avec la lèvre qui est mince et dentelée au bord, striée à la partie interne. A la partie externe se montre, chez les in- dividus adultes, un bourrelet assez prononcé. Columelle un peu coudée, garnie dans sa longueur de petites gut- tules.
Long. I pouc. Larg. 6 lig.
Habite la mer des Indes , les côtes de Coromandel , près de Tranquebar, l'Océan atlantique, les côtes de l'île de Cuba.
La forme de cette coquille et les plis qui se dessinent à sa sur- face la rendent fort remarquable. Le bourrelet très apparent du bord droit lui donne un peu d'analogie avec le Buccinum undo- sum de MM. Quoy et Gaimard, mais elle en diffère essentielle- ment par divers points. Elle est constamment plus petite , la par- tie supérieure du dernier tour est aplatie , et l'ouverture cana- liculée de la partie supérieure est surtout une marque distinc- tive très évidente.
39. BUCCIN EH' IiirRE. Buccinum lyratum , Lam.
(CoUect. Mass. Lam.) List., pi. 968, fig. 22, c. PI. XXII , fig. 88.
B. testa oyato-oblongà, crassîusculà , supernè infernèque transversim stria ta, albo-cœrulescente ; plicis distanlibus prominulis, basi obliquis, ver- sus labrum leouioribus magisque cooferlis; spirâbrevij labro intùs striato.
Coquille ovale, oblongue, épaisse, d'un blanc bleuâtre, avec des taches rousses distantes ; spire courte et poin- tue, à laquelle on compte cinq à six tours peu distincts ,
GENRE BUCCIN. 89
à suture simple. Ces tours sont ornés de plis ou côtes longitudinales, étroites et régulières, plus fines et plus serrées vers la lèvre. Sur le dernier tour, qui est un peu ventru , ces côtes sont légèrement arquées dans toute leur longueur ; elles descendent jusqu'à la base, et, vers ce point, elles sont coupées par des stries transverses. Des stries semblables existent à la partie supérieure du dernier tour, qui est aplati. Ouverture alongée et dilatée dans le milieu, le fond violâtre; lèvre épaisse, striée à la partie interne.
Long. 9 lig. Larg. 4 lig« 1/2- Habite les mers du Sénégal.
L'aspect de cette petite coquille est à la fois agréable et singu- lier; elle a quelques rapports avec certaines Volutes.On la trouve fossile à Dax, Elle a été décrite et figurée sous le nom de Nassa Desnojersi , par M. Basterot , dans son Mémoire sur la géologie (les environs de Bordeaux, page 50, pi. 2, fig. 13.
40. BUCCmï OXDUXiÉ. Buccinum undosum , Quoy et Gaim.
(GoUect. Mass. Lam.) List., Gonch., t. 988, fig. 33.
PL XII, fig. 41. a. b.c.
B. testa ovalo-biconicâ , crassiusculâ , solidâ, albo-rufescente ; epidermi fuscâ/villosâ ; anfractibus distinclis, transversim subnodulosè plicatis, fusco vel atro-rubescentibus, nllimo caeteris multo majore, longitudinaliter costu- laloj aperiurâ ovato-elongatà, albidà, luteo margine; labro crasso, denlato, iiitùs strialo ; columellâ callosâ.
Coquille ovale, biconique, assez épaisse, solide, d'un blanc roussâtre, et recouverte d'un épiderme brun et velu ; les tours de spire médiocres, assez distincts, au nombre de six, et pourvus de stries subnoduleuses décurrentes, d'un rouge brun ou noir. Les intervalles blancs, et garnis de stries très fines, à peine apparentes ; le dernier tour beaucoup plus grand que tous les autres réunis, et ayant
4o GENRE BUCCm.
cinq ou six plis ou côtes longitudinales, épaisses, obtuses, qui se continuent rarement jusqu'à la base de la coquille, et quelquefois ne forment que des tubercules, surtout chez les individus adultes. L'ouverture est ovale, alongée, blanchâtre, bordée de jaune ; le canal peu prolongé, l'é- chancrure légère et oblique. La lèvre, qui s'épaissit avec l'âge, est dentelée dans toute sa longueur, et sillonnée à sa partie interne. Columelle rugueuse, recouverte à sa base par une callosité mince et relevée.
Long. I pouc. 9 lig. Larg. i pouc.
Habile les détroits de Malaca et les côtes de l'Ile-de-France.
Un seul caractère , celui d'un bourrelet au bord droit, observé dans cette coquille, avait conduit Lamarck à la retirer du genre Buccin de Linné pour en faire son Triton bucciné ; mais ce bour- relet est trop peu formé dans tous les individus de la même espèce pour déterminer une telle division. Cette coquille offre im assez grand nombre de variétés : les côtes longitudinales sont quelquefois peu marquées, ou même n'existent pas; d'autres fois, au contraire, elles sont élevées et noduleuses.De ces distinc- tions, quelques auteurs ont cherché à la diviser en plusieurs espèces ; mais lorsqu'on a sous les yeux un grand nombre d'in- dividus, à différens âges, il est impossible de ne point reconnaître l'identité qui existe entre eux.
Une même série de formes et les différences de deux extrémi- tés d'âge ont pu déterminer l'erreur que nous signalons , et con- duire à classer les variétés d'une même espèce en espèces dis- tinctes; mais la recherche et l'étude des âges intermédiaires, en faisant connaître leurs divers rapports, ramènent bientôt à la nécessité de les réunir; aussi est-il urgent de considérer les co- quilles dans toutes les modifications que l'âge et les localités peu- vent apporter dans leurs formes mêmes, avant d'en adopter les classifications. De simples variétés de celle que nous décrivons l'ont fait diviser en quatre espèces ; nous allons chercher à mon- trer les différences qui les séparent, ou les rapprochemens qui les unissent en les comparant successivement à notre type que nous donnons pi. 12, fig. 41. Dans cet exposé, nous nous convain-
GENRE BUCCIN. 4^
crons que les plis qui étaient regardés comme caractères dis- tinctifs diminuent ou augmentent insensiblement dans chacune de ces variétés.
La première que nous admettons dans notre ouvrage comme variété £, pi. 12, fig. 416, est décrite parGmelin, sous le nom de Buccinum affine; elle est la même que celle appelée par MM. Quoy et Gaimard Buccinum cinctum , Voyage de V Astrolabe , pi. 30, fig. 5-6-7. Elle est ovale, plus petite que notre type, de même cou- leur que le Buccinum undosum. Elle n'est ornée que de corde- lettes transverses et arrondies , et c'est seulement sur quelques individus qu'on commence à apercevoir de légers plis longitudi- naux sur les tours de spire. La lèvre est mince , les crénelures de la partie interne peu apparentes; mais, lorsque la lèvre se courbe pour former le bourrelet, elles deviennent beaucoup plus visibles, et les dentelures du bord commencent aussi à se distinguer.
Cette coquille habite les détroits de Malaca (Martini), la mer du Sud ( Solander), les côtes de Madagascar ( Humphreys ), l'île de Vanicoro, de Tonga-Tabou, et beaucoup d'autres localités du grand Océan.
La variété C, pi. 12, fig. 41, diffère de la première par sa forme plus globuleuse, et par la disposition de ses^cordelettes, qui sont souvent divisées et articulées dans leur contour. La couleur de toutes ces coquilles est généralement la même que celle de notre type. Celle-ci a été trouvée sur les côtes du Brésil, et dans la baie de Rio-Janeiro.
La variété A, pi. 12, fig. 41, est le Buccinum strigosum de Gmelin, et le Buccinum fumosum de Solander; elle a été figurée par Chemnilz, pi. 123, fig. 1145-1146. Plus petite, rugueuse, plissée dans toute sa longueur, celle-ci laisse voir ses cordelettes en tra- vers et formant des nodosités; les interstices des plis longitudi- naux, plus sillonnés, sont d'une couleur plus roussâlre. Les dis- semblances, dans cette dernière, sont plus remarquables que dans les autres : elles peuvent être attribuées à la différence de sexe; ce que nous avons bien examiné dans le Buccinum undatum, dont les côles obliques et les stries transverses sont aussi , dans le même cas, bien plus développées.
Je pense qu'il faut rapporter au Buccinum undosum le Bucci- num Jndicum de Gmelin, p. 3495, et figuré dans Chemnitz, pi. 103»
42 GENRE BUCCIN.
fig. 1138-1139, qui me paraît être une coquille en mauvais état de conservation.
41. BUCCIN DE B'ORBIGKT'V. J3ucciV}Mm d'Orbignyl, Pair.
( CoUect. Mass. ) Payr., Cat. de la Corse, pi. 8, fig. 4) 5, 6. PL XIII , fig. 42.
B. testa ovato-acutâ, subfasiformi , fulvo et fusco varia, longitudinaliler costatâ, iransversim plicalâ et strialà, subnodulosâ j anfractibus inferaè liaeâ albâ cinctis j aperturà ovatâ, violaceà ; labro intCis striato.
Coquille ovale^ subfusiforme^ aiguë au sommet, com- posée de huit tours bien distincts, un peu renflés, sillon- née en long par des plis subnoduleux en assez grand nombre, recouverte aussi par des stries et des sillons transverses; ouverture ovale, violette, bordée de rou- geâtre, et rétrécie à la base; bord droit fortement sillonné à la partie interne ; columelle presque droite, subgranu- leuse ; il j a rarement un pli bien visible à la base. La couleur générale est brune, variée de fauve, avec une zone blanche à la base de chaque tour de spire, une bande dé- currente et plus large vers le milieu du dernier tour.
Long. 1 1 lig. Larg. 6 lig.
Habite la Méditerranée, les côtes de Provence, celles de la Corse et les îles d'Hières,
Cette espèce est véritablement un Buccin, comme l'avait très bien établi M. Payraudeau , dans son catalogue des Annelides de la Corse; M. de Blainville l'a placée à tort dans les Cancellaires ; le caractère principal de ce genre n'existe point dans la co- quille que nous décrivons ; il est rare d'apercevoir même un pli bien prononcé sur la columelle de cette dernière , excepté dans les individus fort jeunes. Les individus mâles sont toujours beau- coup plus petits et ne dépassent jamais en longueur plus de 6 à 7 lignes. Les plis internes de la lèvre sont aussi très fortement prononcés.
GENRE BUCCIN. 4^
Celte coquille a tant de rapports avec notre variété A du Buc- cinum undosum, qu'on pourrait presque affirmer qu'elle appar- tient à cette dernière espèce, et la regarder comme une simple variété de localité; cependant elle est plus petite que celle que nous venons de citer, moins renflée, avec les sillons moins pro- fonds et les côtes longitudinales plus rapprochées. Sa coloration est la même, seulement la bande blanche du dernier tour de spire est mieux formée et plus prononcée.
42. BUCCIN DIFFORME. Buccinum distortum, Wood.
(Gollect. Mass.) Chemn. pi. 94, %• 91 3.
PI. XVIII, fig. 64ei65.
B. testa ovatâ, turgidâ, crassâ, solidà, albescente, fasciis fuscis aut fulvis dislinclâ ; epidermi fulvâ; spirâ brevi, obtasiusculâ, apice aculâ; anfractibus supernè connalis, longitudinaliter subnodulosè plicatis, Iransversè striatis; ullimù levi, basi sulcalo j aperturâ ovatâ, oblongâ, anguslâ, iatùs albidà ; la- bro dextro ifitùs striato.
Coquille ovale, renflée, épaisse, solide, couverte d'un épiderme fauve ou roussâtre ; spire courte, un peu obtuse, pointue au sommet. Les tours sont au nombre de six à sept, et très-rapprochés ; les quatre ou cinq premiers sont coniques, chargés de plis longitudinaux subnoduleux qui s'effacent graduellement, et disparaissent tout à fait sur le dernier tour. Celui-ci est lisse en partie, assez forte- ment sillonné à la base, plus grand que tous les autres, et séparé par une suture large et profonde, qui forme une rampe, et le rend très arrondi supérieurement. Les autres tours sont peu apparens; on dislingue à leur surface, outre les plis longitudinaux dont nous avons parlé, des stries transverses qui finissent au dernier. L'ouverture est ovale, oblongue, étroite, sinueuse, blanche en dedans, et rétrécie supérieurement par un double dépôt de matière calcaire; le bord droit, strié à sa partie interne, est épais en haut, et dentelé sur le reste de sa longueur. La colu-
44 GENRE BUCCIN.
melle, sinueuse dans le milieu, est recouverte par le bord gauche, qui est assez épais, et cache en partie à la base un bourrelet columellaire, creusé par un sillon . La colo- ration de cette coquille est blanchâtre, marquée de taches ou bandes brunes ou fauves.
Long. 20 lig. Larg. 10 lig.
Habite la Nouvelle-Hollande.
^ Cette coquille, dont nous avons donné les caractères d'après un individu très adulte, présente un peu l'aspect des colom- belles, ce qu'elle doit au raccourcissement de la spire, et au ré- trécissement de l'ouverture. Certains individus jeunes ressem- blent si peu aux adultes qu'on serait porté à en établir une nouvelle espèce, et ce n'est qu'en les observant attentivement qu'on reconnaît leur affinité. Les jeunes individus femelles? sont ordinairement plus ventrues et plus alongées ; elles ont tout à fait la forme des Buccins de notre première section. L'ouverture est beaucoup plus élargie, l'épaississement d'en haut et la rampe du dernier tour n'existent pas; mais les stries transverses assez prononcées se voient sur ce tour. Nous en donnons une figure pi. 18, fig. 65, qui se rapproche de notre type. Une autre variété mâle? est beaucoup plus petite, et colorée sur le dernier tour de bandes transverses d'un brun foncé.
43. BUCCIN FIiEXUEUX. Buccinum fiexuosum, Lam.
( Collect. Mass. Lam. )
' PI. XXVI, fig. 106.
B. leslâ oblongà, subfusiformi, basi Iransversè striatâ, albidâ, lineisfuecis lougitudinalibus flexuosis ornatà; aperturâ angustinsculâ j labro obsolète s tria le.
Coquille oblongue, subfusiforme, à spire étagée, co- nique et pointue, composée de sept à huit tours plissés, et souvent tuberculeux. Le bord supérieur de chaque tour est très légèrement comprimé, ce qui rend les sutures peu apparentes. Le dernier tour, sans plis ni tubercules,
GENRE BCCCIN. 4^
est aussi grand que tous les autres ensemble et strié à la base. Le fond général de la couleur de cette coquille est blanchâtre, et il s'y dessine des lignes brunes ondulées ou en zig-zags, plus ou moins nombreuses), qui des- cendent du sommet à la base des tours. Quelquefois d'au- tres bandes sur les tours supérieurs forment des losanges délicats. Ouverture assez étroite, atténuée à son extrémité inférieure, et aussi longue que les autres tours réunis. La columelle est lisse, droite, et toute blanche comme le reste de l'intérieur de l'ouverture. Lèvre droite faiblement crénelée.
Long. 9 lig. Larg. 3 lig. 1/2.
Habite les mers de l'Ile-de-France.
Cette coquille, dont la coloration est très élégante, n'a point encore été figurée; elle est remarquable par sa forme alongée et par les plis des tours de spire, qui lui donnent un peu d'ana- logie avec notre variété du Buccinum costatum, pi, 11, fîg. 37; mais sa forme même l'en distingue facilement : elle est plus alongée et jamais aussi grande; en outre, elle a l'ouverture moins évasée et la superficie marquée de lignes longitudinales ondu- lées.
44. BUCCIlï CRIBXiAIRi:. Buccinum cribrarium,ljKiti,
( Gollect. Mass. Lam. ) List., pi. 929, fig. 24. PI. XVI, fig. 57.
B. testa parvulà, oblongà, cylindraceà, levi, fulvà aut rafà, albo-punctatà ; anfractibus subconnatis, margiae superiore fascià albo et fusco articulatà cinctis; spirâ apice truncatâ; apertarà angusliusculà ; labro iatùs striato.
Coquille petite, oblongue, assez épaisse, cylindrique, lisse, fauve ou rousse, ponctuée de petits points ronds et blancs, disposés régulièrement en quinconces ou en ré- seaux ; spire composée de onze tours, le plus ordinaire- ment tronquée au sommet. Les tours sont subconnés^
46 GENRE BDCCIN.
entourés au bord supérieur d'une fascie articulée de blanc et de brun; le dernier tour orné vers la base de stries transverses, fines et nombreuses. Ouverture étroite, d'une couleur violette. Lèvre obtuse, épaisse, presque dressée, garnie intérieurement de petits plis ou dents en assez grande quantité. L'extrémité supérieure forme un com- mencement d'échancrure. Toute la surface extérieure de cette coquille est recouverte d'un périoste membraneux, roussâtre, mince, et si transparent, qu'il laisse voir les couleurs au travers. •
Long. 5 lig. Larg. 2 lig.
Habite les mers des Indes, l'île de l'Ascension et les côtes de Gorée, où elle est très abondante.
Cette jolie petite espèce est la même que le Buccin Barnet d'Adanson; la coquille offre, par les différences d'âge et de sexe, quelques variétés dans la forme. Cet -auteur a remarqué que les jeunes individus ont, proportionnellement, moins de longueur, moins d'épaisseur et moins de spire ; l'extrémité est de même moins obtuse; la lèvre droite plus mince, tranchante et sans dénis. Il a encore observé que la plupart des vieilles co- quilles où se retrouvaient les mêmes caractères étaient de vieilles femelles. Enfin, il indique une autre particularité commune à tous les individus qui ont atteint le nombre de onze tours de spire : la coquille se casse à l'exti'émité du sommet, de manière qu'il ne lui reste plus que quatre à cinq tours, et ce n'est que dans cet état qu'on la possède ordinairement dans les collec- tions.
45. BUCCIN BE GlEBrffXJt'L'E. Buccinum Gervilii.
( CoUect. Mass.) Payr , Cat. de la Corse , pi. 8 , fig. 2 1 . PI. XIII, fig. 43 et 44 var. B. testa clongatà, levigatâ, subtnrritâ, fulyâ vel rubro-fuscescentej anfrac-
GENRE BUCCIN. ^fj
libus convcxo-planis, supernè punctis albîs maculalis; aperturà anqustâ, violaccsccnie; labro dcxtro teuui, intùs dentalo.
Coquille assez épaisse, lisse, étroite, alongée, subtiirri- culée, formée de huit à neuf tours de spire peu distincts, subarrondis, colorés de fauve, ou d'un rouge brun plus ou moins foncé ; quelques taches blanches forment une espèce de zone sous les sutures. Ouverture blanchâtre, lé- gèrement nuancée d'un violet pâle, assez petite, étroite, terminée par un canal droit, court, et très-peu évasé à son extrémité. Bord droit, mince et tranchant; le limbe in- terne denticulé. Bord columellaire couvert en avant d'une callosité pointue, qui cache une partie des stries de la base du dernier tour, et montre une rangée de cinq à six petites guttules. Quelquefois celles-ci n'existent pas.
Long, y lig. Larg. 2 lig. 1/2.
Habite la Méditerranée , les côtes de Provence, celles de la Corse et de la Sicile.
M. Payreaudeau nous a le premier fait connaître cette coquille, mais il l'a placée à tort parmi les Mitres, car elle n'a pas de plis prononcés sur la columelle. M. Risso l'avait établie comme Pour- pre dans son ouvrage sur les productions de l'Europe méridio- nale, et M de Blainville comme Colombelle dans la Faune fran- çaise; elle présente beaucoup de rapports avec ce dernier genre ; cependant elle n'a pas l'ouverture aussi étroite et le renflement de la lèvre aussi prononcé ; au contraire , cette partie , dans ce buccin, est évasé. Il offre aussi plusieurs variétés de couleur, et l'on en trouve quelques individus qui sont couverts de petits points grisâtres; mais la variété la plus remarquable est celle que nous donnons pi. XIII, fig. 44, sur laquelle se dessine élégamment une bande foliacée qui couronne les tours de spire et le ventre de la coquille. j^
-V'-
/J8 GENRE BUCCIN.
46. BUCCIK CORIfXCUIiÉ. Buccinum corniculatum, Lam.
( Collect. Mass. Lam.) Payr. cat. pi. 8, fig. lo, 1 1, 12. PL XVI, fig, 56 5 et pi. XIV, fig. 47, jeune.
B. teslâ parvulâ, oblongo-conicâ, angustâ, levi, nitidâ, corneâ, maculis fulvis aut rubris omalâ; anfraclibus connalis; labro intùs dentalo.
Coquille petite, assez épaisse, oblon^ojue, cylindrique, •^"" subturriculée, lisse, blanche ou de couleur variée, mar-
quée de taches ou de lignes longitudinales ondées, et en zig-zags, brunes ou d'un fauve clair ; spire très pointue, composée de six à sept tours à peine convexes ; sutures peu distinctes. Ouverture étroite, alongée, d'une couleur orange ; bord droit, assez mince, denticulé à sa partie in- terne. Columelle ordinairement lisse, sans guttule à la
base.
Long. 6 à 7 lig. Larg. 2 lig. 1/2.
Habite la Méditerrané, les côtes de Provence, celles de la Corse et de la Sicile.
Cette coquille a tout à fait l'aspect du Buccinum GervilUi; et ce n'est qu'après ua examen attentif qu'on découvre enfin les carac- tères qui servent à la distinguer de celui-ci. Dans le Buccinum corniculatum, les dentelures de la lèvre droite sont moins nom- breuses, et l'ouverture est d'une couleur orange, tandis qu'au contraire elle est d'un blanc violâtre dans le Buccinum GervilUi. M. Blainville avait aussi reporté cette coquille parmi les Colom- belles, avec lesquelles elle présente quelques rapports par l'ou- verture, qui est étroite dans l'une et l'autre espèce, et par le bord droit très-faiblement renflé vers le milieu.
Nous donnerons à la fin de celte monographie la disposition qui devra être assignée aux coquilles que nous y aurons décrites, afin de présenter une séi'ie de groupes ou sections la plus naturelle qu'il nous sera possible d'établir. De cette manière, nous indi- querons avec clarté les embranchements qui conduisent directe- ment d'un genre à un autre, embranchements déterminés par les rapports qu'offrent entre eux les animaux et les principaux ca- ractères des coquilles.
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.■•j/,- GENRE BUCCIN. ^q
47. BUCCIN S'EVtX-COTSiMIi'SC'E. Biiccinum semi-convexiim , L\K.
( Collect. Mass. Lam. )
PI. XVII, «g. 60.
B. testa ovato-conicâ, apice peracutâ, levi, basi striatà, pallidè rubente ; anfractibus supernè fusco maculatis, diiobus infirais convexis, superîoribus planulatis; labro intùs dentato.
Coquille ovale, conique, à sommet très pointu, d'un rouge pâle, ornée souvent de bandes longitudinales on- dulées et distantes ; quelquefois des maculations alongées paraissent sur les tours de spire, qui sont au nombre de huit à neuf; les derniers sont convexes. La base de la coquille est garnie de stries très fines et très rapprochées. Ouverture ovale, alongée, d'une couleur blanchâtre. Lèvre droite, arrondie, striée à sa partie interne; colu- melle arquée et lisse.
Long. 9 lig. Larg. 4 lig. Habite
Cette coquille a beaucoup d'analogie avec le Buccinum corni- culatum; elle en diffère cependant par divers points; elle est plus grande, plus ventrue, et a le dernier tour de spire plus con- vexe et un peu déprimé à la partie supérieure.
48. BUCCIN CIiAUSIIiIE» Buccinum clausiliforme , Nobis.
( Collect. Mass. )
PI. XIII, fig. 46.
B. testa parvâ, fasiformi, caslancâ, transversim tenuissimè striatà ; anfrac- tibus convexiusculis, supernè longitudinaliter plicatis , atris et albis maculis cinciis; aperturà angustâ , ovatâ, fuscescente; labro dextrq tenui, intùs striato. - - .
Coquille petite, fusiforme, de couleur marron, couverte de stries transverses nombreuses et fines ; neuf tours de Buccin. 4
*•»
5o GENRE BUCCIN.
spire peu convexes, les supérieurs plissés longitudinale- ment ; sutures assez apparentes, bordées de petites taches blanches et noires, un peu alongées. Ouverture étroite, ovale, brunâtre j bord droit, mince, faiblement strié à la partie interne. Columelle un peu arquée et lisse, formant un petit canal échancré à la base.
Long. 6 lig. Larg. 2 lig.
Habite la Méditerranée , les côtes de Provence et les îles d'Hières.
Cette singulière petite coquille a l'aspect d'une Clausilie, ce qui nous a porté à lui en donner le nom. Elle a aussi quelques rapports avec \q Buccinum Gerviluxle M. Payreaudeau, mais elle s'en distingue essentiellement par sa forme plus étroite et plus alongée , les stries transverses qui couvrent toute sa surface, et surtout par sa taille, qui est beaucoup plus petite que celle de cette dernière espèce.
49. BUCCIN ORANCÉ. Buccinum aiirantium , Lam.
(GoUect. Mass. Lam.) Mart., Conch. 4, t. laS, fig. ii88-i 189P
PI. XXV, (ig. loi.
B. leslà minimà, ovalo-aculà, longituJinalilcr et Icnuissimè plicalà, obso- lète decussatâ , luteo-aurantià , apice rubrâ ; anfractibus convexo-planis ; apertarà angustiuscalà.
Coquille très petite, ovale, oblongue, atténuée aux ex- trémités, colorée de jaune orangé; spire pointue, com- posée de sept tours subconvexes, chargés sur toute leur surface de plis longitudinaux nombreux, entrecroisés de stries fines, transverses et rapprochées. Les stries du der- nier tour un peu plus fortement prononcées vers la base. Les sutures ornées, près du bord, d'une rangée de petites granulations séparées par un sillon transverse. Ouverture
GENRE BUeCIN. 5»
blanchâtre, ovale, élroitc, rétrécie à sa base; lèvre droite, dentelée.
Long. 5 lig. Larg. 2 lig."
Habite les côtes de l'île de Java.
La forme de cette petite espèce est la même que celle du £uc- cinum pulchellum de M. de Blainville ; elle en diffère cependant par ses plis plus prononcés, les granulations autour des sutures , et surtout par sa coloration constamment uniforme de jaune orangé.
50. BUCCIXff JOIal. Buccinuin pulchellum, sb Bi.Ainv.
(Gollect. Mass. et Wolo.) de Bvxv^y.jFaune franc, pi. 7, fig. 4-
PI. XVIII, fig.GS.
B. testa obloagâ, subturrità, fulvescente, fasco varia j aofractibas coa- vexiusculis, longitudinaliter tenuissimè plicalis, iransvers'im slriatis^ apcr- turâ albà, eloagalà, aiigustâ^ iabro ciextro intùs denticulato.
Coquille oblongue, élancée, subturriculée, de couleur blanchâtre ou roussâtre, agréablement variée de taches ou lignes brunes, simples ou croisées, formant quelque- fois un réseau très élégant; spire composée de six tours assez distincts, peu renflés ; des plis longitudinaux nom- breux, peu saillants, et croisés par des stries décurrentes, presque pliciformes à la base du dernier tour. Ouverture blanchâtre, alongée, étroite; bord droit peu épais, faible- ment dentelé à sa partie interne.
Long. 4 lig. Larg. i lig. 1/2.
Habite la Méditerranée, les côtes de la Sicile et les mers des
Indes,
Le nom de cett^e petite coquille indique son élégance ; elle est colorée d'une manière charmante. Elle a été décrite par M. de
52 GENRE BUCCIN.
Blainville d'après un individu de la collection de M. Deshayes, lequel avait été trouvé dans la Méditerranée. M.Woldemar possède dans la, sienne plusieurs individus de cette même espèce, qui lui ont été rapportés de la mer des Indes. Ceux-ci sont un peu plus alongés , ont les plis longitudinaux et les stries transverses très prononcées, tandis que dans certaines coquilles de la Méditerra- née les plis et les stries ne se distinguent que très faiblement. Dans ce cas, elles ressemblent beaucoup au Buccinum dermes- toïdeum de Lamarck. Je crois devoir rapporter à cette espèce la coquille figurée par Turton dans le Zoological Journal^ t. 2, pi. 13, fig. 8, sous le nom de Purpura picta , p. 365.
51. BUCCIN DERMESTOXDE» Buccinum dermestoïdeum , Lam.
( Collect. Mass. Lam. ) PI. XXV, fig. loo.
B. testa parvâ, ovalo-oblongâ, Icvi, nilidà, albidâ, lincis rufis reticulalà ; anfractibus convexiusculis, fasciâ rubrâ ad margines albo-crenalâ cinclis j spirâ obtusiusculà ; aperturâ aQgastatà.
Coquille petite, ovale, oblongue, lisse, luisante; spire un peu obtuse, composée de cinq à six tours peu convexes, de couleur blanchâtre, et couverte de petits points ocel- lés rougeâtres, formant un réseau peu apparent; les su- tures entourées à leur partie supérieure d'une petite bande alternée de taches blanches et rouges, tandis que la partie inférieure est marquée d'une autre bande brune, divisée quelquefois par des taches blanches distantes. Le dernier tour est enveloppé dans son milieu d'une fascie rouge sub- crénelée, interrompue par des taches blanches ; à la base de ce tour se voient des stries transverses et une petite bande brune. L'ouverture est ovale; la lèvre droite est mince et faiblement dentelée.
Long. 4 lig' Larg- 2 lig.
GENRE BDCCIN. 53
Habite la Méditerranée, la côî'^ d'Agde et celles de la Corse.
Cette petite espèce estime des plus remarquables du genre par sa légèreté et la délicatesse de sa coloration ; l'ornement de ses bandes, interrompues par des taches de forme régulière, la rend charmante à la vue.
52- BUCCIN IiACTÉ. Buccinum lacteum , Nobis.
' ( ColteCt. WOLDEMAR. ) .
PI. XVIII, fig. 67.
B. tcslâ ovato-conicâ, ptirvà, tenui, ievi, diaphano-albà ; sutnris promi- nulis5 anfractibus convexîs, basi obscuro-albidè maculâtis^ ultimo spirâ majore, basi strialo, maculis dislantibus ad médium ciacto j aperturâ pvatâ j labro dexlro inlùs dealiculalo, extùs crassalo.
Coquille petite, assez mince, ovale, conique, lisse, d'im blanc diaphane; sutures peu apparentes; spire composée de six tours convexes, ornés à leur base de maculations d'un blanc plus mat ; le dernier lour aussi grand que tous les autres, strié à la base et entouré, vers le milieu, de petites taches distantes, articulées par une lig^ne roussâ- tre; ouverture ovale; bord droit denticulé en dedans et épaissi en dehors jusqu'à la base de la coquille.
Long. 4 lig* Larg- 2 lig.
Habite les mers de l'Inde.
M. Risso, dans son ouvrage sur les productions de l'Europe méridionale, donne, sous le nom de Planaxis Icevigata, page 175, n" 448, la description d'une espèce qui semble se rapprocher de notre Buccinum Lacteum. Il l'indique comme ayant été tix)uvée sur les côtes de Provence dans la Méditerranée.
Le Buccin que nous venons de décrire est très voisin du Buc- cinum dermestoïdeum. Il en diffère cepëipidant en ce qu'il n'est
54 . GENRE BUCCIN.
jamais plissé extérieurement, et qu'il est toujours d'un blanc re- marquable,
â3. BUCCIlff XtUXSAXVT. Buccinum glans, Likn., Gmel.
( Coliect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 981 , fig. 4o.
PI.XV, fig. 5a.
B. testa ovato-conicâ, lenui, levi, nitidâ, albesceate, lineis spadiceo-fuscis distanlibus cinctâ; spirâ antcriùs longitudinaliter plicalà ; labro basi repan- do, margine inferîorc denliciilis muricato.
Coquille ovale, conique, assez mince, lisse, blanchâtre, avec des taches rousses plus ou moins foncées, et sur le tour inférieur, une très grande tache de cette même teinte, mais plus colorée : on compte sur la convexité de ce tour huit à neuf lignes écartées, parallèles et transverses, d'un marron clair, quelquefois brunes, d'autres fois noi- râtres ; spire composée de huit tours , dont les trois in- férieurs sont lisses, et les cinq autres marqués de petits plis longitudinaux légèrement arqués. Ouverture ovale, élargie vers la base, qui est fortement échancrée , termi- née en haut par un petit canal évasé, qui est formé par un angle rentrant de la lèvre droite et une dent trans- verse de la lèvre gauche ; la première est arquée vers le haut, plus amincie depuis le miUeu jusqu'en bas, et ar- mée, dans cette partie, de cinq dents coniques et poin- tues, dont les plus basses sont les plus longues ; elle est ornée, dans l'intérieur, d'un très grand nombre de petites stries transverses très fines. La lèvre gauche forme une plaque qui déborde sur le ventre de la coquille, et donne naissance à une petite carène saillante , qui est terminée en bas par une dent pointue et oblique, d'où il part un p!i arrondi qu'on voit, tourner en spirale dans la cavité.
GENRE BUCCIN. 5j
Long. 2 pouc. Larg. 1 1 lig.
Habite l'Océan-Indien.
Celte coquille est une des plus belles du genre que nous décri- vons ; sa forme élégante et la distribution régulière des bandes qui ornent toute sa surface la rendent d'une distinction toute particulière.
54. BUCCIN SUTURAIi. Buccinutn stUurale, Lam.
(CoHec. Mass. Lam.) Chemn.,p1. laS, fig. 1 199-1200.
PI. XXI Y, Hg. 96.
B. testa ovalo-conicà, levi, uilidà, albà, lutco-DebuIosâ; anfraclibus con- vexiusculis, prope suturas noduliferis, supremis loagitudinaliter pUcalis \ aperlurà levi 5 Libro poslicè denticulato.
Coquille ovale, conique, lisse, luisante, blanchâtre, quelquefois couleur de chair, marquée de taches, et sou- vent de lignes ou flammules roussâtresj spire composée de sept tours un peu convexes, pourvus de tubercules nodulifères près des sutures ; les quatre ou cinq premiers sont marqués de petits plis longitudinaux; les autres ont des lignes iransverses brunes, assez fines, écartées, et au nombre de huit à neuf sur le dernier tour : sur la, base de celui-ci se remarquent de légers sillons. Ouverture ovale, arrondie, blanche, lisse, terminée en haut par un petit canal évasé qui est formé par un angle rentrant de la lèvre droite, et une dent transverse de la lèvre gauche. La lèvre droite est évasée, arquée, mince, armée à la base de cinq ou six petites dentelures. La lèvre gauche con- siste en une plaque qui déborde un peu sur le venlre de la coquille et forme une petite carène. La columelle est lisse.
Long. i3 lig. Larg. 6 hg.
Habite les côtes de l'Ile-de-France.
56 GENRE BUCCIN.
Cette coquille a tant de ressemblance avec le Bucc. glans, qu'on doit indubitablement la réunir à cette dernière espèce. Elle en a tous les caractères, et les seules différences qu'on y reconnaisse appartiennent sans doute à l'âge ou à la localité ; celle que nous venons de décrire est beaucoup plus petite, la coloration en est un peu moins foncée , les lignes transverses moins marquées; les tubercules près des sutures sont aussi très-prononcés sur les derniers tours , tandis qu'ils ne se font voir que faiblement dans le Bucc. glans, ou disparaissent même tout-à-fait.
55. BUOCXlff ÉXiÉGANT. Bnccinum eîegans, Nobis. ( Collect. Mass. )
PJ. XXIV, fig. 97.
B. leslâ ovaio-conicâ, crassiusculâ, nitidà, levi, albescenle, lincis loagitu- tlinalibus dislinclâ; anfraclibus convexis, superuè plicatis et infernè ihacu- lalis j aperturà albà ; labro dextro crasso, inlùs slriato.
Coquille ovale, conique, épaisse, luisante, lisse, blan- châtre, ornée d'un très grand nombre de lignes longitu- dinales, ondulées et rougeâtres ; spire composée de huit à neuf tours convexes : les supérieurs plissés, elles autres marqués à leur partie supérieure de taches ou de macu- lations blanches et brimes, disposées alternativement et entourant la suture ; une bande un peu plus foncée couvre le ventre du dernier tour, dont la base est garnie de stries ou sillons transverses assez prononcés, au nombre de cinq à six. Ouverture blanche, ovale, terminée en haut par une espèce de canal indiqué par une ride transverse sur la lèvre gauche ; bord droit, épais, faiblement den- telé vers la base, et fortement strié à la partie interne. Columelle arquée, la base plissée en spirale ; la lèvre gau- che la recouvre, s'étend faiblement sur le ventre de la coquille, et forme une petite carène saillante terminée par des guttules et une pointe relevée.
GENRE BUCCIN. 5'J
Long. 1 1 lig. Larg. 6 lig.
Habite l'Océan-Indien.
N'ayant pu constater la place que doit occuper celle coquille que d'après un seul individu, c'est avec doute que je l'établis comme espèce; elle a de frappants rapports avec le Buccinum suturale ; cependant elle s'en distingue par des caractères par- ticuliers : elle n'a point de nodosités, parait être beaucoup plus épaisse et a les tours de spire moins prononcés. Enfin, il y a sur la partie interne de la lèvre des stries très rapprochées et très apparentes qui ne se trouvent point dans le Buccinum suturale.
56. BUCCIlff SÉPIMEMTE. Buccinum sepimentum, Rang.
(Collect. Mass.) Rx^iG , Magasin de Zoologie i832, pi. i8. PI. XVIII, fig. 66.
B. testa ovatâ, conîcâ, ventricosiusculâ, solidà, laevij^alâ, cœrulescente ; singulis anfractibus cingulïferis, ultimobicingulifero; epidermi virescente; spirâ acutâ j aperturà ovatâ, albescente, elougalà ; columellâ arcualâ, callosà.
Coquille ovale, conique, un peu ventrue, atténuée au sommet et à la base, assez solide, presque lisse ; la cou- leur générale d'un cendré bleuâtre, ornée d'une bande plus foncée sur chaque tour, et sur le dernier de deux autres distantes et plus prononcées ; épiderme verdâtre ; spire pointue, composée de cinq à six tours distincts et convexes ; le dernier, beaucoup plus grand que tous les autres réunis, présente à la base une suture décurrente assez profonde. L'ouverture est blanchâtre, ovale, alon- gée, terminée à la base par une échancrure très oblique, et en haut par un canal formé par le prolongement, sur la columelle, d'une callosité qui devient alors une lamelle mince et tranchante : cette lamelle présente l'aspect d'une cloison, et va se réunir au bord gauche ; la lèvre droite est très alongée, fine et aiguë. Columelle arquée, cou-
58 GENRE BUCCIN.
verte d'une callosité qui s'étend un peu siu le ventre de la coquille ; du milieu part un sillon qui descend obli- quement jusque vers la base du bord droit, où il se ter - mine à la partie interne par une petite éminence.
Long. 8 lig. Larg. 3 lig. i/a.
Habite la baie de Saint-Antoine, de l'Ile-au-Prince, où elle se tient à d'assez grandes profondeurs.
C'est M, Rang, conchyliologiste très distingué, qui le premier a donné connaissance de cette singulière coquille, qu'il avait re- cueillie dans ses voyages de circumnavigation. Elle paraît avoir beaucoup d'analogie avec les Pourpres, et principalement avec la division des Licornes, dont elle se rapproche par le sillon obli- que de sa base.
57. BUCCIN TUBERCVIiEUX. Buccinutn papillosum, LiNir.
(Collect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 969, fig. 23.
PI. XV, iig. 54.
B. teslâ ovato-conicà, crassiusculâ, in fundo fulvo-fuscescenlc, tubcrculis albis serialis creberrimis undiguè obsitâ; aperlurâ albâ 5 labro dexlro iafcrnè denticulis muricato.
Coquille ovale, conique, épaisse, composée de huit tours convexes et subcarénés ; toute la superficie est gar- nie de petits tubercules en forme de mamelons arrondis, dont huit rangs transverses se montrent sur le tour in- férieur, quatre sur le second, et trois seulement sur ceux de la spire; ces derniers diminuent graduellement en grosseur, en approchant du sommet, qui est presque tou- jours coloré de rose. Ouverture blanche, ovale, arrondie, terminée à sa partie supérieure par un angle de la lèvre droite, et une grosse ride de la lèvre gauche, lesquels forment un canal : l'échancrure de la base est oblique.
GENRE BUCCIN. 5^
Lèvre droite épaisse, garnie sur le bord de six à sept dents épineuses, et dans riiitérieur d'un grand nombre de stries transverses, très fines et peu apparentes. La lèvre gauche est lisse et oblitérée en-dessus ; elle forme un bourrelet convexe à la base, et se termine vers ce point par une saillie droite et un peu pointue. La couleur générale est blanchâtre ou roussâtre, marquée sur la convexité du dernier tour d'une grande tache rousse ou fauve , quel- quefois parsemée sur le reste de la spire d'autres petites taches de la même couleur.
Long. I pouc. 9 lig. Laig. lo lig.
Habite l'Océan-Indien, les côtes de l'île de Tranquebar, celles de Java et de Madagascar.
Les tubercules nodifères qui existent sur cette coquille la ren- dent facilement, reconnaissable, et servent à la distinguer des autres espèces avec lesquelles sa forme lui donnerait quelque analogie.
58. BUCCIM OIiIVATRE. Buccinum olivaceum , Brug.
( Gollect. Mass. Lam. ) Favane, Gonch., pi. 33, fig. K-2..
PI. XV, fig. 53.
B. testa ovato-conicâ, rufo-fuscesceate aut olivaceâ, levi, basi transversè sulcatâ, prima aetate longiludinaliter plicalâ et transversc striatà ; aperlurâ ovatâ, albescente; labro dexlro crasso, exlùs marginato, intùs strialo.
Coquille ovale, conique, de couleur roussâtre ou oli- vâtre, composée de huit à neuf tours, dont l'inférieur at- teint presque le milieu de la coquille ; elle est hsse, peu bombée et souvent ornée sur chaque tour d'une bande blanchâtre. Dans le jeune âge, elle est marquée de plis longitudinaux convexes, qui sont coupés seulement à la base du dernier tour par cinq ou six stries transverses
bo GENUE BUCCIN,
assez profondes ; sur les tours supérieurs, les plis sont beaucoup plus serrés et même plus saillans que sur le dernier, où ils finissent quelquefois par disparaître com- plètement. Le bord de l'ouverture est blanchâtre, ovale, échancré aux deux bouts, la cavité de couleur cendrée; l'échancrure du haut est petite, placée sur le bord supé- rieur de la lèvre droite, où elle est resserrée en forme de petit canal ; l'échancrure du bas est arquée ; lèvre droite épaisse, marginée extérieurement, crénelée d'une manière peu apparente sur le bord inférieur, et marquée intérieu- rement de stries transverses bien distinctes. La lèvre gauche se prolonge sur le devant en un feuillet mince qui dé- borde un peu la columelle : celle-ci est lisse dans l'inté- rieur, et bordée dans toute sa longueur d'un rajig de guttules.
Long. I pouc. 9 lig. Larg. lo lig.
Habite les mers des Antilles à la Guadeloupe, celles de l'Inde à Ceylan, celles du Sud et les côtes du Chili.
Quand les individus de cette espèce sont jeunes, les côtes lon- gitudinales sonllrès prononcées sur toute la coquille, et les stries transverses sont très nombreuses et très rapprochées; elles s'ef- facent avec l'âge. La coloration offre quelquefois vers le bord droit une couleur blanchâtre. Quelques individus qu'on trouve dans les mers du Sud, sur les côtes du Chili, ont jusqu'à près de 7 pouces de longueur.
Ô9. BUCCIN UXlIICOXiOR. Buccinuin unicolorum, Nobis.
( Gollect. Mass. ) PL XIX , fig. 69.
B. teslà ovalo-conicâ, levi, cinereo-albidà, unicoloratàj aulraclibus supernè plicatis, ultimo paulô majore^ spirâ basi sulcatâ ; aperturà ovatà, albâ, inlùs fulvà; labro dextro crasso, inHnaè arcuato, marginato, iqIùs siriato.
Coquille ovale, conique, lisse, de couleur uniforme.
GENRE Bnccm. 6^
d'un blanc cendré; spire composée de huit tours j les su- périeurs faiblement plissés, le dernier assez grand, mar- qué de lignes longitudinales plus ou moins droites, rap- prochées et d'une couleur un peu plus foncée et roussâ- tre; la base garnie de sillons au nombre de six à sept; ou- verture ovale, blanche, fauve en dedans; bord droit épais, arqué vers le bas, relevé extérieurement en un bourrelet épais, très prononcé; la partie interne striée dans toute sa longueur ; lèvre gauche épaisse et couvrant en partie la columelle qui est garnie de guttules dans la moitié de sa longueur ; la première de ces guttules, qui est supérieure, est beaucoup plus marquée que les autres. A la base de la columelle se trouve un pli très prononcé, terminé par une guttule en forme de pointe aplatie.
Long. I pouc. 1/2. Larg. 8 lig. Habite
Cette coquille, au premier aspect, paraît différer essentielle- ment du Buccinum olivaceum; sa forme est plus alongée, elle n'a point de stries sur les tours de spire, et enfin, sa couleur blan- . châtre semble la distinguer particulièrement de ce dernier. Ces considérations nous ont porté à la regarder comme une espèce différente, et cependant n'affirmerons-nous pas que de nouvelles observations ne puissent conduire par la suite aux rapproche- mens certains qui la réuniront au Buccinum olivaceum.
60. BUCCIIV CANAXtlCniiÉ. Buccinum canaUculatum , Lam.
(GoHect. Mass. Lam.)Mart., GHEM.pl. i25,fig. 1194-1195. PI. xxiir, fif{. 89.
B. lesta ovalo-conicâ, supernè longitudinaliler plicatâ, basi striatâ, pallidè fulvâ, inlerdùm castaneo-bizonatà ; anfractibus supernè canaliculatis, duo- bus inOmis dorso levibus'; aperlurâ ovalâ, albâ, fuodo fuscà ; labro dextro crasso, intùs strialo.
Coquille ovale, conique, un peu ventrue, d'un fauve
62 GENRH BUCCIN.
pâle, composée de huit tours de spire ; les supérieurs plissés longiludinalement et faiblement striés transversa- lement ; les deux inférieurs lisses, convexes et fortement canaliculés; le dernier sillonné à labase, et souvent orné, vers le milieu, de deux bandes de couleur marron. Ou- verture ovale, blanche, à fond brunj la lèvre droite épaisse, dentelée sur le bord de la partie inférieure, striée inté- rieurement; la lèvre gjauche donne naissance à une callo- sité mince et relevée, sur le bord de lacolumelle, et, vers le haut, à un pli transverse très prononcé, formant un commencement de canal.
Long. 1 7 lig. Larg. 8 lig.
Habite les mers de l'Inde.
Cette coquille, qui a été établie comme espèce par Lamarck, devra, je pense, être encore réunie au Buccinum ollvaceum, et en être regardée comme une variété constante, soit de sexe, soit de localité. Dans certains individus, les tours de spire se montrent moins canaliculés, et les plis longitudinaux apparaissent faible- ment, comme dans l'espèce à laquelle je présume qu'ils appar- tiennent. , .
61. BUCCIN CRÉXVEIiÉ. Buccinum crenulatum , Bkvq.
( CoUect. Mass. Lam. ) Petivea. Gaz., t. 64, fig. 8.
PI. XXIII, fig. 90 et pi. XTV, fiy. 49 var.
B. testa ovalo-conicâ, longitudinaliter plicatà, transversîm teniiîssimè striatà, varie coloratâ. fiasciis rufo-fuscis piclâj anfractibus supernè angula- tis, suprà complanalis, ad angulum crenulatis j aperturâ ovatà, albescente, sapernè angustatâ; labro dextro supernè emarginato, intùs striato.
Coquille ovale, conique, blanchâtre, cendrée ou rous- sâtre, souvent avec deux bandes brunes qui se trouvent quelquefois interrompues; spire formée de sept à huit tours étages, distincts, garnis de plis longitudinaux près-
GENRE BUCCIN. 63
que perpendiculaires, qui sont eux-mêmes coupés par des stries visibles seulement dans les inlerslices des plis, excepté vers la base et sur les tours du haut de la spire. Le bord supérieur des tours est aplati, et bordé par des tubercules arrondis qui sont séparés des plis longitudi- naux par une strie profonde qui règne au-dessous. L'ou- verture est ovale, blanchâtre, resserrée en haut par un pli transverse de la lèvre gauche. La lèvre droite est échancrée au bord supérieur, marquée intérieurement de stries transverses en grand nombre. La lèvre gauche est obhiérée et aplatie au sommet; elle donne naissance, depuis le milieu jusqu'en bas, à un bourrelet assez épais et saillant en forme de carène. .
Long. i4 lig. Larg. 7 lig. Habite les mers de l'Inde.
Cette espèce paraît offrir un bon nombre de variétés ; chez les jeunes individus, la couleur est plus prononcée ; les bandes transversales brunes sont plus marquées et se font voir sur tous les tours de spire; la coquille a proportionnellement aussi une forme plus globuleuse. D'autres individus sont d'une couleur uniforme, ont les tours de spire fortement canaliculés et les plis longitudinaux plus rapprochés. Nous donnons une figure de l'un de ces derniers pi. 24, fig. 49.
62. BUCCXXir HÉRISSÉ. Buccinum hirtum, Nobis.
( CoUect. Mass. )
Pl.XTX, fig.72.
B. testa ovato-conicâ, sublarrilâ, rufescente, fuscis liaeolis transversim tnacnlatâ ; spirâ acutà; costniis eminenlibus longitudinaliter ornatà, nltimo anfractu œtale evanescenlibus 5 aperlurâ albâ, subrolundatà,'eaiarginatâ, su- pernè angaslatâ j labro dexlro crasso, extùs Qiarginato.
Coquille ovale, conique, subturriculée, à spire pointue et sutures profondes, ornée, dans toute son étendue, de
(54 GENRE BUCCIN.
côtes longitudinales saillantes, peu obliques, pointues à leur sommet, qui s'élèvent et se prolongent sur les der- niers tours qu'elles couronnent. Ces tours sont plus convexes. Les côtes du dernier disparaissent insensible- ment avec l'âge. A la base de ce même tour se remarquent encore des sillons et des granulations très prononcées. L'ouverture est subarrondie, blanche, échancrée et rétré- cie en haut par un pli transverse de la lèvre gauche et par un angle de la lèvre droite. Celle-ci est épaisse, ac- compagnée, à la partie externe, d'un bourrelet très appa- rent, et garnie, à la partie interne, de stries fines et nom- breuses. La couleur extérieure de cette espèce consiste en un fond roussâtre avec quelques taches irrégulières et des lignes transverses d'une teinte plus foncée. La bande qui environne le milieu du dernier tour est beaucoup plus large et plus colorée.
Long. I pouc. Larg. 6 lig.
Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande, l'Ile de Tonga- Tabou.
Cette singulière coquille paraît êlre l'intermédiaire entre le Euccinum crenulatum et le Buccin du Port'Jacfison.YWe ressemble au premier par sa forme et au second par sa coloration.
63. BUCCZir BU VO'BL.T-SA.C'E.SO'K.BuccinumJacksonianumf'i^oms.
(GoUeet. Mass. ) Gualtieri, pi. laS, fig. E. PI. XIX, fig. 73.
B. testa ovato-conicà , brevi, acntâ, longitudinaliter plicatà, lateo-oliva- ceâ, albo rufo-maculatâ ; ultimo anfractu ad médium levigato, anticè trans- versim striato ; aperturà subrotuadatâ, albescente ; dextro labro crasso, intùs tennissimè stciato.
Coquille ovale, conique, à spire courte, pointue, com-
OEKTRK BDCCIN. 65
posée de sept à huit tours convexes, noduleux à leur par- tie supérieure, garnis, sur toute leur surface externe, de plis longitudinaux faiblement ondulés. Souvent les plis du dernier tour disparaissent en partie sur le bord de la lè- vre droite, et ce tour présente à sa base quelques stries qui coupent les plis en travers, et forment ainsi des gra- nulations. L'ouverture est subarrondie, blanchâtre, un peu rétrécie en haut. Le bord droit est épais, accompa- gné d'un bourrelet extérieur faiblement prononcé; la partie interne de la lèvre marquée de stries fines et nom- breuses.
Long, lo lig. Larg. 5 lig.
Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au Port-Jack- son , où il est assez commun.
La couleur générale de cette coquille est d'un gris verdâtre, avec des lignes transverses plus foncées. Il y a sur les plis longi- tudinaux des taches blanches et roussâtres, qui leur donnent l'as- pect de tubercules articulés. Cette coloration particulière la dis- tingue aisément des autres espèces.
64. BnCCXlff FASCIÉi Buccinum fasciatum, Lam.
( Collect. Mass. Lam. ) Gualtieri , pi. 43, fig. M.
PI. XXII, fig. 86.
B. testa ovato-conicâ , apice aculâ, longitudinaliter plicato-granulosâ , transversim striatâ, albâ vel cinereâ aut lutescente ; fasciis transversis diver- simodè coloratis; lâbro intùs dentato.
Coquille ovoïde,alongée, diversement colorée de cendré, de jaunâtre ou de fauve, quelquefois sans tâches, mais le plus souvent avec des bandes transversales brunes qui en- tourent la suture, le milieu et la base du dernier tour. La spire est conique, composée de huit à neuf tours peu ren- flés, chagrinés, sur toute leur surface, par des granulations Bdccin. 5
66 GENRE BDCCIN.
très apparentes, disposées en séries, et formant un grand nombre de plis et de sillons longitudinaux, avec des stries transverses; les plis qui sont parallèles à la longueur de la coquille sont plus nombreux que ceux qui la traver- sent. L'ouverture est ovale, arrondie, brunâtre ou blan- châtre. La lèvre est droite, épaisse, ornée à sa partie in- terne de petites denticulations. La columelle est arquée, couverte par la lèvre gauche qui est garnie de guttules à sa base.
Long. lo lig. Larg. 5 lig.
Habite la Méditerranée , les rochers de l'île de Ténériffe , des Canaries et des Açores ; les côtes de la Nouvelle-Hollande, de Diémen et de la mer du Sud.
Cette espèce, qui est bien caractérisée par ses plis granuleux, offre quelques variétés, tant par la couleur du fond de la coquille que par celle de ses fascies. Sur quelques-unes, les rangées de tubercules sont égales, et toule la surface alors en est chagrinée. Dans d'autres, les plis longitudinaux sont plus prononcés, plus écartés, et les tubercules aussi plus apparents; la couleur géné- rale de ceux-ci ne ressemble point à celle des premiers : elle est brune, et des bandes blanchâtres remplacent les bandes foncées des autres. Les tours de spire sont aussi plus prononcés dans ces individus, qui appartiennent à la mer du Sud.
Les jeunes de cette espèce ont, de même que les autres buc- cins, la lèvre mince et la columelle sans callosité.
Toutes ces diversités ont fait diviser mal à propos ce Buccin en plusieurs espèces et même en plusieurs genres. M.Risso, dans son ouvrage sur les productions de l'Europe méridionale, a établi ses genres Nesœa et Lechesis avec de jeunes individus àwBucci- num fasciatum; et sa Mitrella marminea n'est encore qu'un jeune de cette dernière espèce.
GENRE BnCCIN. &lf
65. BUCCIlf RÉTXCniiÉ. Buecinum reticulatum, Lihic., Gmki..
(GoUect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 966, fig. 21, a.
PI. XXIII, fig, 91 et pi. XIX, fig. 71, var.
B. testa ovato-conicâ, longitadinaliter plicatâ, slriis transversis decossatâ, sabgranalosâ, varié coloratà ^ anfractibns convexo-planis ; apertnrâ rugosà et deatatâ.
Coquille ovoïde, alongée, arrondie, obtuse à son ex- trémité inférieure, pointue à l'extrémité opposée ; elle est médiocrement épaisse. La spire est conique, composée de huit à neuf tours presque plats ou peu renflés, mais distincts les uns des autres; leur surface est profondé- ment treillissée par des plis longitudinaux, et traversée par des stries nombreuses. Ouverture médiocre, blanche et ovale j bord droit épais j garni en dedans de sept à huit stries, dont celles du milieu sont ordinairement les plus grosses. Columelle faiblement arquée, recouverte d'une lame mince et luisante. La couleur de cette co- quille est d'un blanc jaunâtre, roussâtre ou marron, avec une bande bleue noirâtre, décurrente au-dessous de la
suture.
Long. i5 lig. Larg. 7 lig.
Habite toutes les mers d'Europe , l'île de Ténériffe, celle des Açores et les côtes de Madagascar.
Cette espèce, une des plus communes du genre, varie beaucoup dans sa coloration et paraît offrir vm assez bon nombre de varié- tés, soit dans sa forme, soit dans sa couleur blanchâtre, qui est quelquefois uniforme et d'autres fois ferrugineuse. Certains indi- vidus sont élancés, d'autres , au contraire, d'un aspect globuleux, différence qui, je le soupçonne, doit provenir de celle du sexe. La variété la plus remarquable est celle sur laquelle les stries sont moins marquées, ce qui lui donne aussi l'apparence moins réticulée, comme on le pourra voir dans notre fig. 71, pi. 19.
68 GENRE BUCCIxV.
66. BUOOXXT A COIiXiIER. Buccinum monile, Nobu.
- ( Gollect. Mass. ) Montagu, pag. 243, pi. 8, fig. i. Pl.xi>fig.4o.!. - .
B. testa ovato-conicâ , levi, nitidà, albescente, fascià roseà transvers\m cinctâ; anfractibus convexis, longitudinaliler tenuissimè costatis^ sulurâ or- natâ tuberculis moniliformibus^ apertarà ovatâ, albâ, angastatâ j labro dextro inlùs slriato j columellà callosâ.
Coquille ovale, conique, lisse, luisante, blanchâtre; une bande décurrenle, de couleur rose, se montre au- dessus de la suture, et trois autres entourent le milieu du dernier tour ; celle du milieu est plus large et plus appa- rente. Spire composée de sept tours peu convexes, ornés de côtes longitudinales pliciformes, nombreuses et peu éle- vées. Le bord supérieur des tours est faiblement aplati. La base du dernier est accompagnée de deux sillons dis- tincts. La suture est bordée de tubercules arrondis placés entre chaque pli, où ils forment une espèce de collier. L'ouverture est ovale, blanche, resserrée en haut par un pli transverse de la callosité. La lèvre droite est subtran- chante, faiblement dentelée sur le bord inférieur, mar- quée de stries transverses à la partie interne. Le bord columellaire est couvert d'une callosité assez épaisse, qui s'élargit un peu sur le ventre de la coquille.
Long. 1 1 pouc. Larg. 5 lig. 1/2.
Habite les côtes d'Angleterre, à Purbeck et à Weymouth, et celles de la Nouvelle-Guinée.
C'est avec quelque doute que MM. Quoy et Garmarâ^ ont dônhé celte espèce comme variété du Buccinum coronatum, dans leur Voyage de r Astrolabe, p. 44, pi. 32, fig. 11-12. En effet, elle est bien distincte de ce dernier par sa forme plus alongée, par les tubercules qui bordent ses tours de spire, et par ses plis longi-
GENRE BCCCIK. 6g
tudinaux. L'individu qui a servi aux auteurs que nous venons de citer était recouvert d'une teinte rouge ferrugineuse.
Le docteur Pulteney a trouvé un individu de cette espèce à Purbeck, sur les cotes d'Angleterre. Montagu dit aussi qu'on la trouve à Weymouth, mais rarement. ,
67. BUCCIlf BE GUAIiTXISRI. Buccinum Gualùerianum , Nobis.
( GoUect. Mass.) Gualtieri , pi. 5 i. fig. t. " -
PL XIX, fig. 70.
B. testa ovato-conicà, griseo-cinereâ, acutâ, longitudinaliter plicatà, trans- vers'un striatâ ; ullimo anfractu coovcxiore \ aperturà oyalâ, violaceâ j labro dextro intùs striato. ..,,,,.. ' ., ,
Coquille ovale, conique, d'un gris cendré ; spire poin- tue, composée de six à sept tours dont l'inférieur com- pose à lui seul près de la moitié de la coquille ; ce tour est bombé et faiblement comprimé à la partie supérieure. Les autres tours sont peu convexes, excepte l'avant der- nier ', leur superficie est garnie de onze à douze plis lon- gitudinaux, écartés, saillants, arrondis, coupés transver- salement par des stries fines et serrées. Ouverture ovale, légèrement oblique, d'un gris violacé; la lèvre droite garnie dans l'intérieur de stries nombreuses qui se pro- longent jusqu'au fond de la cavité. La columelle est lisse et blanchâtre, avec un pli assez saillant à la base.
Long. I pouc. Larg. 6 lig.
Habite l'île de la Nouvelle-Irlande.
Nous rapportons à cette espèce une coquille décrite et figui:ée par MM. Quoy et Gaimard sous le nom de Purpura nassoïdes ( Voyage de F Astrolabe, pag. 564, pi. 38, fig. 10-10).
L'individu qui a servi à ces naturalistes nous parait être une coquille seulement plus petite et moins fraîche de conservation ; mais elle présente exactement les mêmes caractères que celle dont nous venons de donner la description.
70 GENRE BUCCm.
68. BUOOXM OIiIVE. Buccinum otiviforme, Nobis,
( CoUect. Mass. )
PI. XXV, fig. 99-
B. testa OTOldâ, subgraaulosâ, crassinscalâ, olivaceà j spirà altiusculâ, lon- gitudinaliter exilibus, transversim multiplicibus striis ornatâ j apertarâ ovalâ, intùs cœrulescente j labro dextro levi, tenui, iatùs «triato.
Coquille ovoïde, subgranuleuse, un peu globuleuse, peu épaisse; spire médiocrement élevée, composée de six tours arrondis, garnis de stries longitudinales, peu mar- quées et traversées par des stries transverses nombreuses; suture peu marquée. L'ouverture est ovale, d'un gris bleuâtre dans l'intérieur, et un peu tronquée à la base, qui est faiblement échancrée; le bord droit lisse, mince, légèrement strié à la partie interne. Columelle lisse, un peu excavée. Cette coquille est d'une couleur olive uni- forme ; la disposition des stries qui la recouvrent est con- stamment la même.
Long. lo lig. Larg. 5 lig.
Habite l'Amérique du Nord.
Ce Buccin a été rapporté de New-Yorck, sans indication pré- cise de localité. La texture du test et les tours supérieurs de la spire, qui sont souvent cariés, annonceraient que cette espèce vit dans les eaux douces, comme les Ménalopsides.
69. BUCCIK BU BRÉSIXi. Buccinum Brasilianum , Lam.
(Collect. Mass. Lam.) Wood, Catal. suppl., pi. 4? %• 29.
PI. XVII, fig. 59.
B. testa ovato-obloDgà, crassiusculà, Icvissimâ, albàj aafractibus coavexo- planis, connatis^ labri limbo stria to.
Coquille ovale, oblongue, épaisse et lisse; la surface
GENRE BUCCIN. '] 1
extérieure est complètement blanche ou cendrée, polie, recouverte d'un épiderme épais d'un brun rougeâtre. Spire formée de six à sept tours un peu alongés, légère- ment convexes et réunis par une suture linéaire très fine et régulière. L'ouverture est ovale, terminée à la base par une échancrure peu profonde. Lèvre droite simple, tranchante sur le bord, évasée, garnie de stries fines et transverses à la partie interne; le bord gauche est lisse, arqué dans sa longueur, et recouvrant une par- tie de la columelle.
Long. 8 lig. Larg. 4 lig« 1/2- Habite les côtes du Brésil dans la baie de Rio-Janeiro.
Cette espèce se fait remarquer par son ouverture évasée et par le renversement de sa lèvre droite, ce qui lui donne quelque rap- port avec le genre Planaxe. M. Wood, dans son catalogue, l'a nom- mée Buccinum levigatum.
70. BUCCIM DE GAT. Buccinum Gajii, Nobis.
( Collect. Mass. )
PI. XXI, fig. 79.
B. testa parvâ, elongalâ, conicâ, crassâ, rufescente 5 anfractibus convexius- culis, distinctis, longitadinaliter tuberculose plicatis, transversîmtenuissimé striatisj aperturà subrotuadatà, albescentej labro dextro iatùs striatoj colu- raellà levi, arcuatà.
Coquille petite, alongée, conique, assez épaisse, formée de six tours peu convexes, distincts entre eux. La sur- face des tours supérieurs parait être chagrinée de très petits tubercules formés par un grand nombre de plis longitudinaux et de stries transverses très rappro- chées. Sur le dernier tour, les plis longitudinaux dispa- raissent, et au contraire les stries transverses deviennent
■Ji GENRE BUCCIN.
plus visibles. La suture est simple, suivie d'une petite rampe fort étroite, formée par une rangée de granula- tions un peu plus grosses et mamelonnées. L'ouverture est subarrondie, blanchâtre. La lèvre droite a le bord lisse, strié à la partie interne. Columelle arquée et lisse. La couleur générale de cette coquille est d'un brun roux uniforme.
Long. 7 lig. Larg. 3 lig.
Habite les côtes du Chili, où il est très commun.
Cette coquille, qui a été rapportée du Chili par M. Gay, natura- liste, a quelque analogie avec \e Buccinum reticulatum ; cependant des différences sensibles l'en distinguent aisément. Elle a les tours de spire moins convexes, les plis moins prononcés ; elle est beau- coup plus petite; sa coloration n'est plus la même, et enfin, elle a autour de la suture des tubercules qui n'existent point dans le Buccinum reticulatum.
Les jeunes individus de cette espèce ont des plis longitudioaux plus proéminents qui se continuent jusqu'à la base du dernier tour.
71. BUCOIW VÉJilCJStMtkXBi'B' Buccinum pediculare,'LtM.
(GoUect.MAss. Lam.) Chemn., pi. laS, fig. ii86 à 1189.
PI. XXV.fig. 102.
B. testa minimâ, ovato-conicâ , levigalâ. lineis albidis et spadiceo-fuscis alternis elegaater cinctà ] spirâ acatâ ; aperturà rotundalâ.
Coquille très petite, ovale, conique, lisse, diaphane, colorée de blanc, élégamment ornée sur toute sa sur- face de lignes transverses, étroites, assez nombreuses et d'un brun noirâtre ; spire composée de six tours peu convexes j le dernier est renflé et plus grand que tous les autres réunis; suture linéaire très fine; ouverture sub- arrondie, violâtre, au fond de laquelle s'aperçoivent
GENRE BUCCIN. 'jS
les lignes colorées externes. La lèvre droite est simple, mince, tranchante; le bord est évasé, marqué de lignes brunes. La columelle est lisse et arquée.
Long. 3 lig. Larg. 2 lig. ,
Habite les côtes d'Angleterre et les mers des Indes-Occi- dentales. ^
Dacosta dit que l'on trouve cette petite coquille à Cornwall, où elle est très commune ; et le docteur Pulteney prétend aussi qu'elle est très abondante sur la côte de Dorset.
Cette très petite coquille a été décrite et figurée dans plusieurs anciens ouvrages sous le nom de Buccinum lineatum. Lamarck, ne l'ayant pas reconnue, lui a donné celui àe, Buccinum pedicutare^ qui lui a été conservé par les conchyliologistes.
72. BUCCIUST SIXiXiOIÏXV'É. Buccinum sulcatum, Nobis.
( GoUect. Mass. )
PI. XIII, fig. 45.
B. testa parvâ, ovato-conicâ, luteo-albidà, transversim tennissimë striatâ; spirâ elongatâ; aperturâ ovatà, albidà j labro dexlro crassiusculd, intùs traas- versînj strialo ; epidermi rufescenle.
Coquille petite, ovale, conique, à spire alongée, for- mée de six tours distincts, garnis de stries nombreuses, transverses et assez fines ; ces stries sont régulières et élé- gantes ; il n'y en a point sur les deux premiers tours, qui sont unis. Suture apparente ; la strie qui la borde est un peu plus prononcée que les autres, et d'une couleur ob- scure. L'ouverture est ovale, blanchâtre; la lèvre droite peu épaisse, marquée à la partie interne de stries trans- verses ; la columelle faiblement arquée, couverte en par- tie par une lamelle mince et brillante. L'épiderme est roussâtre. La coquille est d'une couleur uniforme, d'un blanc un peu jaunâtre.
74 GENRE BUCCIN.
Long. 7 lig. Larg. 3 lig. 1/2. Habite
Cette petite coquille est bien remarquable par les stries fines €t nombreuses qui la couvrent complètement. Sa couleur vmi- forme la fait aussi aisément distinguer.
73. BUCCIN' PONCTUÉ. Buccinum punctatum , Nobis.
(Collect. Mass.) Ghemn. pi. laS, fig. 1179. PI. XlV.fig.Si.
B. testa parvâ, ovato-conicà, albidà, fuscis fasciusculis tenuissimè ordi- natis iransversim distinctâ; anfractibus convexiuscuiis ; aperturâ ovatâ, al- bidà ; labro dextro crassiusculo, intùs striato.
Coquille petite, ovale, conique, blanchâtre, couverte de petites taches brunes très nombreuses, formées en séries trans verses. Deux rangées de taches, plus prononcées et de couleur plus foncée, se remarquent sur le dernier tour de la coquille. La spire est composée de six tours, qui sont peu convexes ; le troisième est garni de plis lon- gitudinaux, saillants et nombreux; les autres sont lisses. L'ouverture est ovale, blanche ; la lèvre droite est un peu épaisse, striée à la partie interne; lèvre gauche couvrant la columelle dans toute sa largeur.
Long. 4 lig* Larg. 2 lig. , Habite
Cette petite coquille est une des plus élégantes du genre Buc^ cin. La distribution de ses points nombreux rangés par séries transverses lui donne l'aspect le plus agréable.
GENRE BUCCm. 7 5
74. BUCCIN FASCIOXté. Buccinum Jasciolatum , Lam.
( Coll. Mass. Lam. ) Payr., Cat. de la Corse, pi. 8, fig. 7, 8, 9. PI. XVII, fig.6i, 63, var. A, 63, vac. B.
B. lâtà ovato-coaicâ, levigatâ, rabente; aafractibas convexinscaUs , snb- conaatis, altimo zouis daabas cœralesceatibus remoiis cincto ; labro iatùs slriato.
Coquille ovale, conique, épaisse, lisse, à sommet aigu, composée de six à sept tours de spire peu distincts j su- ture médiocrement profonde, quelques stries transverses à la base du dernier tour. Ouverture assez grande, ovale, violette ou marron, dilatée vers le milieu j bord droit, tranchant, denticulé à la partie interne. La lèvre gauche est épaisse et couvre en partie la columelle dans toute sa longueur. L'épiderme est mince, d'un brun verdâtre ou roussâtre, et en dessous s'aperçoivent des zones transver- ses et des taches d'un gris ardoisé ou violacé, avec une bande décurrente blanchâtre, articulée de taches brunes ou de couleur baie sur la suture.
Long. 9 lig. Larg. 4 lig. 1/2.
Habite la Méditerranée, les côtes de la France méridionale, de la Sicile et de la Corse j on l'y trouve en grande abon- dance sur les rochers qui bordent le rivage.
Cette espèce a été décrite et figurée par M. Payraudeau, dans son Catalogue de la Corse, p. 160, pi. 8, fig. 7, 8, 9, sous le nom de Buccinum Cameïlii ; par M. de Blain ville, qui l'a réunie à son Buccinum comiculum, dans la Faune française, p. 183, pi. 6, B., fig. 5, 5, A, et par M. Risso, qui l'a appelée Planaxis olivacea. La forme de la coquille varie peu, mais il n'en est pas de même de sa grandeur et de sa couleur : certains individus restent con- stamment plus petits, avec les zones plus apparentes et d'un brun noirâtre , les maculations et le bord de la lèvre droite d'un
^6 OENRi; BDCCIN.
blanc mat. Nous en donnons une figure pi. 17, fig. 62. D'autres individus présentent une variété de même grandeur sur laquelle les bandes ne sont plus apparentes; la coquille est alors couverte de petits points roussâtres sur un fond d'un blanc rosé : ces pe- tits points finissent souvent par se réunir et former des lignes longitudinales ondulées.
Une troisième variété est bien remarquable encore par sa cou- leur d'un noir profond; nous l'avons fait représenter pi. 17, fig. 63. Des stries transverses nombreuses et assez fines la cou- vrent sur toute sa surface, et des maculations blanchâtres entou- rent la base de la suture. Enfin, il en est d'autres qui sont d'une couleur paillée et sur lesquelles les bandes sont a peine visibles.
Il arrive quelquefois aussi, mais très rarement, que l'espèce type a sur le dernier tour des plis longitudinaux asspz nombreux et fortement prononcés ( Gualtieri, pi. 43, fig. P. ).
75. BUCCXZi' UN IBAIVDE. Buccinum. unifasciatuin, Nobis,
. , , ( Collect. Mass. )
PI. XIV, fig. 5o.
B. testa ovato-conicâ, elongatà, nîtidà, luteo eut fulvo-albidâ ; anfractibus convexiusculis , tenuissimè plicatis, Iransversè slriatisj aperturà oyatâ, albi- dà; labrodextrocrasso, iatùsdenlato j columellà albâ, arcualà.
Coquille ovale, conique, alongée, luisante, composée de sept tours de spire assez distincts, mais peu renflés, garnis de plis nombreux et sillonnés profondément; les plis du dernier tour s'effacent insensiblement avec l'âge, et disparaissent quelquefois complètement. Ces plis sont coupés par des stries transversales très fines et très nombreuses, colorées de taches articulées, alongées, brunes et blanchâtres ; les stries de la base sont plus for- tement prononcées. Ouverture ovale, blanchâtre; le bord droit épais, denticulé à sa partie interne. Colu- melle blanche, arquée, avec quelques gutlules à la base. La couleur générale est d'un blanc jaunâtre ou fauve, avec une bande brune décurrente au-dessus de la su-
GENRE BUCCIN. ']']
ture, et une autre unique au milieu du dernier tour en forme de ceinture.
Long. 9 lig. Larg. 4 lig.
Habite la Méditerranée , les côtes de la Sicile.
Cette espèce paraît se rapprocher du Buccinum Cuvierii, et pourrait très bien être regardée comme une variété de localité de celui-ci; cependant, il se trouve une différence essentielle entre ces deux coquilles; elle consiste dans la bande transverse très prononcée du dernier tour du Buccin unibande, qui m'a fait lui donner ce nom, et dans sa grandeur, qui est le double de cqWg A\x Buccinum Cuvierii.
Le Buccin unibande présente aussi lui-inême quelques variétés de couleur. Certains individus sont d'un jaune paille, et quel- quefois même n'ont plus de bande Iransverse ; d'autres, dont la bande est peu apparente, ont les taches longitudinales sur les stries transverses fortement marquées et d'un blanc mat.
76. BUCCXM' DE CUVZIÎR. Buccinum Cuvierii, Patraudbav.
(Coll. Mass.) Payr., Catal. de la Corse, p. i63, pi. 8, fig. 17-18.
PI. XX, fig. 74, 75, var. A, 76, var. B.
B. testa parvà, ovato-conicà, nitidà, pellacidà, aculâ, luteo-albidâ, longi- trorsùm lenuiter plicalà, transversè slrialà ; anfraclibus convexîusculis, mar- gine snperiori albis, fnsco-castaneis, aut fusco-cœrulescenlibus; aperturâ albà; labro dextro crasso, intùs striato.
Coquille petite, ovale, conique, un peu luisante, poin- tue, formée de six à sept tours de spire peu distincts , souvent ornée de plis longitudinaux qui se continuent rarement jusqu'à la base du dernier tour, et qui sont croi- sés par des stries transverses très fines et peu marquées. Ouverture blanche ; bord droit épais, blanc à la partie externe, et denticulé à la partie interne. Columelle lisse, avec deux guttules à la base. La coloration de cette co-
78 GENRE BUCCIN.
quille est très variée. Le fond est ordinairement d'un blanc jaunâtre j les stries transverses sont accompagnées de lignes très fines, blanches et d'un rouge bai ; des taches d'un brun rougeâtre ou bleuâtre, entrecoupées de blanc, forment des zones sur la partie supérieure de chaque tour. A la base et au milieu du dernier, les lignes brunes sont plus prononcées.
Long. 6 lig. Larg. 3 lig.
Habite la Méditerranée, les côtes de la France méridio- nale et de la Corse, où elle est très commune.
Ce Buccin varie tellement dans sa coloration, que quelques auteurs, trompes par les diffe'rentes nuances de sa coquille, l'ont divisé en plusieurs espèces. M. Payraudeau, dans son Cata- logue des coquilles de la Corse , pi. 8, fig. 15-16, a établi sous le nom de Buccinum Ferussaci un individu dont la plupart des ca- ractères appartiennent également à celui qu'il avait déjà nommé Buccinum Cuvierii^ le même que nous venons de décrire. Dans le Ferussaci de cet auteur, les plis longitudinaux qui se prolongent sur le dernier tour de spire sont plus prononcés, la couleur presque uniforme, et les taches ne se trouvent que sur la partie supérieure des tours , au lieu de couvrir la surface entière de la coquille. ( F. notre pi. 20, fig. 95. )
On rencontre ' aussi des individus qui sont presque noirs. M. de Blainville, dans la Faune française , pi. 6, B, fig. 4-4, A, a fait représenter cette variété sous le nom de Buccinum Ascanias; mais la description qu'il y a jointe, pi. 178, n" 15, n'appartient nullement à la figure citée. Nous en donnons aussi ime figure pi. 20, fig. 76. M. Risso, dans son ouvrage sur les productions de l'Europe méridionale, a établi avec les variétés de cette espèce ses Planaxis Beudantiana , pi.' 9, fig. 125; Planaxis lineolata, pag. 173, pi. 9, fig. 136 ; Planaxis raricostata, p. 174, pi. 8, fig. 106. M. Costa, dans son Catalogue des coquilles de la Sicile, propose de réunir en une seule les deux espèces de M. Payraudeau, et de donner à l'espèce type le nom de Buccinum elegans. Pour nous, nous lui conserverons son premier nom de Buccinum Cuvierii.
m
GENRE BUCCIN. 7Q
77. BUCCIN SCAIiAIRE. Buccinum scalari/orme, Yai,.
(CoUect. Mass. ) Ghemn., pi. i88, fig. 1808-1809.?
Pl.XXI, fig.8o.
B. testa ovato-elongatà, subturritâ, apice acatà, albidâ j anfractibus valdè convexis, rotundatis, longitudinaliter pUcatis, transversim tenuissimè slria- lisj apertarâ albâ, subrotundatâ j labro dextro tenui, intùs siriatoj colu- raella arcaatâ.
♦ .
Coquille ovale, alongée, un peu turriculée, pointue au sommet j spire composée de sept tours très convexes, arrondis, réunis par une suture peu profonde. Sur les tours sont disposés avec régularité des côtes ou plis lon- gitudinaux, traversés par un grand nombre de stries fines et rapprochées, qui, par leur entre-croisement réci- proque, couvrent la surface de la coquille. L'ouverture est blanche et un peu arrondie. Bord droit mince, strié à la partie interne; columelle arquée, garnie par la lèvre gauche. La coloration en est blanchâtre, quelquefois ornée de bandes transverses.
Long. i4 lig. Larg. 7 lig.
Habite l'Océan-Indien.
Cette coquille se rapproche du Buccin de Roissy ; elle s'en dis- tingue cependant par des différences assez remarquables : elle est plus grande, et a les tours de spire plus convexes et les plis longitudinaux plus prononcés.
♦
'«^
^ GENRE BUCCIN-
78. BUCCnV X>E ROISST. Biiccimtm Roissji, Df.shates.
( CoUect. Mass. ) Bellatvg., Foy. aux Ind. or., pi. 3, fig. 3-4- PI. XXI , fig. 82.
B. testa elongatà, subturritâ, angustà, pallidè fulvâ, clathratà^ anfractibus convexis, ultimo brevi^ aperturà minimâ, albà; labro dcxtro inlùs slrialo; columellà oblique truncatà.
Coquille alongéc, subturriculée ; spire longue, pointue, formée de huil à neuf tours convexes, treillissés par des plis longitudinaux, et des stries transverses assez nom- breuses et très régulières. Le dernier tour est court et subglobuleux. L'ouverture est petite, ovale, oblongue, et blanche dans toutes ses parties. Bord droit finement strié à la partie interne; columelle cjlindracée, obliquement tronquée , et terminée à la base par une échancrure pro- fonde qui se recourbe vers le dos de la coquille. La colo- ration en est peu remarquable : elle est d'un fauve pâle uniforme, mais interrompue sur le dernier tour par une zone blanchâtre, obscure et transverse.
Long. 9 lig. Larg. 5 lig.
Habite l' Océan-Indien.
Cette espèce, assez rare, n'a été rencontrée que dans les mers de l'Inde. M. Bellanger l'a rapportée de son voyage à Pondichéry.
79. BUCCIN PARÉ. Buccinum omatum, Nobis. ^
( CoUect. Mass. ) Ghemn., pi. 1245 %• i^^.
PI. XXI, fig. 83,
B. lesta ovato-conicâ, apice acutà, albo-violaceà, rufo zonalâ; anfractibus convexis, levibus, longitudinaliter plicatis, infime et supernè striatisj aper-
GENRE BUCCIN. 8l
turà subovatâ, albescente ; labro dextro marginato, iatùs siriato j columellà arcualà, longitudinaliler gutlatà.
Coquille ovale, conique, à sommet pointu ; spire py- ramidale, formée de six à sept tours distincts, convexes, lisses, chargés de plis longitudinaux convexes très pro- noncés, coupés seulement à la base et sur les deux ou trois tours supérieurs par quelques stries transverses assez pro- fondes. Sur ces tours, les stries deviennent plus fines et plus rapprochées j rarement elles existent sur toute la sur- face; de même, les plis longitudinaux ne se montrent pas sur la partie droite du dernier tour. La couleur est d'un blanc violacé ; une zone d'un roux foncé entoure la suture, et une bande plus large et plus brune environne également le milieu du dernier tour.
Long. 1 o lig. Larg. 6 lig. '
Habite la mer des Indes, les côtes de Tranquebar, de Co- romandel, et l'île dé Ceylan.
Cette coquille, facile à distinguer par ses bandes transverses, a été figurée aussi dans le catalogue de Wood, p. 23 , fig. 120, sous le nom de Buccinum stolatum.
80. BUCCIN tkSGli.Gt'SSn&., Buccinum Ascanias,'&sxG.
( CoUect. Mass. Lam. ) Gualtieri, Test.^ t. 44> fig- N. PI. XXVI, fig. 104.
B» testa ovato-conicâ, longitudinaliter plicatâ, transversim striàtà, cioereâ aut luteo-fulvâ 5 anfractibus valdè convcxis, ullimo spirà breviore 5 aperturà Totundatâ ; labro extùs marginato, inlùs siriato.
Coquille ovale, alongée, subturriculée; spire pointue,
composée de sept tours fortement convexes et garnis de
plis longitudinaux assez fortement prononcés, coupés
transversalement par des stries fines, nombreuses et régu-
BucciN. 6
82 GENRE BOCCm.
lièresj ouverture arrondie et blanchâtre; bord droit épais, raarginé à la partie externe et strié à la partie in- terne; columelle arquée, recouverte par la lèvre gauche, qui est luisante, et parsemée de petites stries fines et éle- vées 5 la base fortement repliée sur le dos. La couleur générale est d'un cendré roux, avec une bande bleuâtre qui couvre la suture et le milieu du dernier tour.
Long. 8 lig. Larg. 4 Hg.
Habite la Méditerranée, les côtes de Naples, de la Sicile et celles de la Barbarie.
La distinction de cette coquille consiste surtout dans les tours de spire qui sont toujours très convexes ; mais quelquefois la bande de la suture et du milieu du dernier tour n'existe plus.
81. BUCCinr COCCIIVEIiIiX:. Buccmum coccinella, Laharck.
( Collect. Mass. Lam. ) Mont., Test. BriL, pi. 8, fig. 4.
PI. XXV, fig. 98 j et pi. XX, fig. 77-78, var.
B. testa parvulà, ovato-conicâ, crassiusculà, longitudinaliter et oblique plicatâ, transversîm tenuissimèqueslriatâ, colore varia; anfractibus convexis j ïabro margine inflexo, crasso, intùs dentato.
Coquille assez épaisse, ovale, alongée ou conique, ru- gueuse, de couleur très variable, d'un fauve plus ou moins foncé, d'un noir ferrugineux, et quelquefois blan- châtre; des maculations blanchâtres ou brunes sur les tours de spire; ceux-ci sont au nombre de sept, distincts, renflés, plissés dans toute leur longueur, et traversés par des stries nombreuses, assez apparentes; ouverture blanche, arrondie; bord droit épais, marginé, marqué de taches à la partie externe, et denticulé à la partie in- terne; columelle arquée, lisse. La lèvre gauche est obli- térée, plate et un peu relevée près de la base.
GENRE BtJCCm. 83
Long. 7 lig. Larg. 4 lig.
Habite la Manche, les côtes de France, d'Angleterre, de l'Océan et de la Méditerranée, où elle est très-commune.
Cette coquille est tellement variable dans sa forme, qui est plus ou moins alongée, et surtout dans sa coloration, que quelques au- teurs l'ont encore divisée en plusieurs espèces. C'est un véritable chaos pour la science que ces divisions à l'infini qui ne laissent plus de temps et de mémoire que pour l'étude de nomenclatures sans fin. Il serait utile de comparer le plus possible entre elles les espèces des mêmes parages, et s'il n'était reconnu sur une série d'individus que des différences de gi'andeur et de couleur, les éta- blir seulement alors comme variétés de localité; ces différences, en effet, ne dépendent presque toujours que des modifications qu'apportent entre eux les divers lieux qu'ils habitent.
Montagu donne celle que nous venons de décrire, Test. Brit.^ p. 247, t. A, fig. 4, sous le nom de Buccinum macula. M. Payrau- deau, dans son Catalogue de la Corse^ p. 157, pi. 7, fig. 23-24, ap- pelle de même Buccinum macula une variété qui est plus alongée que celle de Montagu. Nous l'avons représentée pi. 30, fig. 78. Cet auteur nomme aussi Buccinum Lacepedii une variété plus petite et d'une couleur uniforme que nous donnons pi. 20, fig. 77. Il faut encore rapporter à cette espèce les Planaxis af finis et rosacea de M. Risso.
82. BUCCISÏ MIGA. Buccinum Miga, âdahsojt.
(CoUect. Mass. Lam.) Adans., Fbjr. au Sénégal^ pl«8, fig. lo. PI. XXII, fig. 87.
6. testa ovatfi, loDgUudinaliter plicatâ, transvèrsîm miaatissimè striatà ; albo-lutescente aut rubente, posticè rufo-zonatâ ; plicis distantibus obliquisj anfractibus convexis ; aperturâ subrotandatà.
Coquille ovale, conique, d'un gris cendré ; suture gar- nie d'une zone roussâtre, et à la base du dernier tour d'une autre bande beaucoup plus large et plus colorée; spire composée de sept tours arrondis, renflés, garnis
V
84 GENRE BUCCIN.
de dix à douze plis écartés et un peu obliques, marqués aussi d'un grand nombre de stries transverses qui coupent les plis à angles droits, et ne sont bien apparents que près de la base du tour inférieur. L'ouverture blanchâtre ou violette, presque ronde ; le bord droit faiblement mar- giné, couvert à sa partie interne de stries transverses. La columelle est arquée et tordue à sa base ; la lèvre gauche, qui la recouvre en partie, est faiblement striée, et forme une ride à la partie supérieure.
Long. i8 lig. Larg. 5 lig.
Habite les côtes de Barbarie et de l'Afrique occidentale.
Cette espèce, qui est très voisine du Buccinum Ascanias, devrait peut-être y être réunie, car elle n'en diffère que par la forme du dernier tour, qui est plus ventru, et par les plis longitudinaux qui sont un peu plus espacés.
83. BUCCIIV BOUTZîUX. Buccinum ambiguum^ Mortaoc.
( CoUect. Mass. ) Mont., Test. Brit.^ pi. 9, fig. 7. PI. XXI, fig. 81.
' B. testa parvà, brevi, conico-globulosâ, colore varia, fulvo fasciatà aut ma- culatâ, plicis longitudinalibus striisqiie transversim subtilioribus undulatis decussalâ; anfractibus convexis, carenatisj aperlurà albâ, saborbiculatà^ la- bro dextro marginalo, iatùs striato.
Coquille petite, courte, conico-globuleuse, de couleur peu variable, blanchâtre ou roussâtre, marquée de bandes fauves ou de taches espacées de même couleur ; spire composée de six à sept tours convexes, carénés et forte- ment plissés. Les tours sont distants et renflés près de la suture; elle est aussi garnie sur toute sa surface de stries transverses, fines et nombreuses. Ouverture blan- che, suborbiculée j bord droit marginé, marqué de taches
GENRE BUCCIN. 85
brunes et strié à la partie interne; columelle arquée; la base fortement infléchie vers le dos.
Long. 7 lig. Larg. 4 lig.
Habite la Manche, les côtes d'Angleterre, la Méditerranée, les côtes de la Provence, les îles d'Hières et celles de la Sicile.
Cette petite coquille a de grands rapports avec le Buccinum-coc' cinella; cependant, elle en diffère par le raccourcissement des tours dé spire et par les plis plus espacés et plus élevés à leur partie supérieure.
84. BUCCIIf PSRXiÉ. Buccinum gemmulatum, Lam.
( Collect. Mass. Lam. ) Petiver, Amb.y pi. 64, fig- 7.
PI. XXII, fig. 84.
B. testa ovali, venlricosâ, longitudinaliter plicato-granosà, striis impres- sis iransversè decussatà, albâ, rubro-nebulosâ; suluris. excavatisj spirâ bre- viasculà; aperturâ rolundalà ; coliimelJà ba&i granulosâj labro intùssulcaio.
Coquille ovale, ventrue, à spire pointue, formée de six à sept tours convexes; elle est ornée sur toute sa surface de plis longitudinaux granuleux et de stries transverses. La suture est très prononcée, formée par un petit canal et bordée par des tubercules plus articulés principale- ment sur le dernier tour, qui est très bombé et compose à lui seul près de la moitié de la coquille. Ouverture ar- rondie ; bord droit arqué, mince, plissé sur le bord, garni dans l'intérieur de stries élevées qui se prolongent jus- qu'au fond. La lèvre gauche s'élargit sur la columelle, qui est tronquée vers le haut et s'étend comme un bord relevé vers la base ; elle est couverte dans sa longueur de deux ou trois plis obliques peu marqués. L'intérieur de celle coquille est d'un blanc diaphane comme la surface,
86 GENRE BUCCIN.
qui, de plus, est recouverte de nébulosités légèrement roussâtres.
Long. I pouc. Larg. 9 lig.
Habite la mer des Indes.
Les séries de tubercules en forme de perles qui recouvrent cette coquille, et sa coloration d'un blanc éclatant, mêlé quelquefois de taches rosées, surtout dans les jeunes individus, lui donnent l'aspect le plus agréable.
85. BUCCZSÎ TOMME. Buccinum abreviatum, Woob.
(Collée. Mass.) CHEMN.,pl. i53, fig. i463, i464 et 1466,
PI. XXVI, fig. io5.
B. testa ovatâ, ventricosâ, albescente vel castaneâ, albo et fulvo fasciatâ, transversîm siriatâ j spirâ brevi 5 sutura caoaliculatâ 5 aperturâ albâ, subro- tnndatâj labro dextro tenui, crenulato, intùs striato.
Coquille ovale, ventrue, de couleur blanchâtre ou mar- ron, marquée quelquefois de maculations plus foncées; suture profonde et canaliculée, dont le bord extérieur est légèrement arrondi et entouré d'une bande blanche alter- née de taches fauves. La spire est étagée, formée de six à sept tours presque plats ; le dernier, au contraire, est très convexe et plus grand que tous les autres réunis. Sur la superficie de cette coquille se laissent voir des stries transverses égales et élevées. Ouverture blanche, subarrondie, rétrécie à la partie supérieure, dilatée infé- rieurement; bord droit mince, crénelé sur le bord et mar- qué à l'intérieur de stries transverses très prononcées ; columelle arquée, couverte par le bord gauche, qui est oblitéré, aplati et ridé au sommet ; il forme, depuis le mi- lieu jusqu'en bas, un bourrelet épais et saillant, qui est terminé par un pli très apparent et par deux guttules.
GENRE BUCCIN. 87
Long. i3 lig. Larg. lo lig.
Habite l'Océan-Indien, les côtes du Sénégal et celles d'Ame-» rique.
Cette coquille est très remarquable par sa forme globuleuse ,, et par les tours supérieurs de la spire qui sont rentrés, avec une suture assez fortement prononcée. Elle a quelque ressemblance avec le Cassis canaliculata de Bruguière.
86. BUCCIN' RÉTUS. Buccinum retusum, Lam.
(GoUect. Mass. Lam.) Chemn., Conch., t. i53, fig. i465. PI. XXIV, fig. 94.
B. leslà ovalo-abreviatâ, Iransversitn miiiulissimè slriatâ, rufcscente aut: violaceâ, varié maculatà, aibo fasciatâ ; spirâ brevi, turgidâ, apicè retusâ j , aperturâ albâ, infernè dilatatâ ^ labro intùs striato.
Coquille ovale, un peu cylindrique, à sommet rétus; spire courte, aplatie, composée de cinq tours ; les deux derniers beaucoup plus renflés et couverts, sur toute leur surface, de stries transverses très fines et très serrées ; su- ture très apparente et un peu canaliculée; ouverture blanche, ovale, rétrécie à la partie supérieure et dilatée inférieurement ; bord droit mince, garni à sa partie in- terne de stries nombreuses et transverses ; columelle lisse, arquée à la base, couverte sur toute sa longueur par le bord gauche, dont la base a un peu plus d'épaisseur. La surface de cette coquille est roussâtre ou violacée, avec de larges maculations rougeâtres. Elle est ornée, à la par- tie supérieure des tours et le long de la suture, d'une bande blanche alternée de taches irrégulières plus fon-^ cées.
Long. 1 1 lig. Larg. 8 lig.
Habite {.
bO GENRE BUCCIN.
Cette coquille a tant de rapports avec la précédente, que nous la réunissons à cette dernière; la seule différence qu'on y re- marque est dans la forme de l'avant- dernier tour qui est plus convexe et plus grand; elle a aussi les stries transverses plus fines et plus nombreuses.
87. BUCCIN CEINTURÉ. Buccinum miitabile , Linir., Gmei..
(GoUect. Mass. Lam. ) List., Conch., t. 973, fig. 3o. PL XXIV, fig. 93.
B. testa ovato-conicâ, levi, nilidâ, basi siriatà, supernè longitndiaaliter plicatâ, fulvo aut luteo-nebulosâ, ventricosà; anfraclibus convexis, propè su- turas fasciâ albo et rufo articulatà cinctis; spirà exserlâ, apice aculâ; labro intùs striato.
Coquille ovale, conique, lisse, un peu ventrue, com- posée de sept tours de spire, arrondis à la partie supé- rieure et renflés, le dernier principalement, qui est plus grand que tous les autres réunis. Les trois premiers tours sont finement plissés; le tour inférieur a quel- ques stries transverses près de la base. Ouverture blanche et ovale, assez fortement échancrée et oblique à la base; le fond de la cavité marron; bord droit mince, blanc, très finement strié à la partie interne; la lèvre gauche mince, blanche et brillante, couvrant en partie le ventre de la coquille. Columelle arquée, ter- minée au bas par une carène aiguë et un peu saillante. L'extérieur de la coquille est roux ou fauve, orné d'une bande articulée de blanc et de violet sur le bord supé- rieur des tours, avec des taches longitudinales ondées, jaunes ou rouges, dont la teinte est quelquefois très foncée et souvent très pâle.
Long. 1 5 lig. Larg. 9 lig.
Habite la Méditerranée, les côtes de France, de la Corse, de Naples, de Sicile, et la mer Adriatique.
GENRE BOCCIN. 89
Cette coquille, qui est très commune, offre des variétés de cou- leur assez remarquables : tantôt elle est d'un fond roux, et des flammes blanches, ondées, très serrées, ou des lignes longitudi- nales brunes et écartées, la garnissent d'un bout à l'autre ; d'autres fois elle est blanchâtre, ce qui arrive lorsqu'elle a été long-temps exposée à la lumière , et dans ce cas, des stries transverses s'aper- çoivent sur la surface ; mais la bande articulée autour des sutures reparaît toujours dans chacune de ces variétés. M. de Blainville considère ( Faune française^ pag. 182 ) le Buccinum injlatum de Lamarck comme une variété de sexe du Buccin ceinturé. Nous nous rangeons de l'avis de ce savant ; il n'existe point de différences en- tre ces deux coquilles.
88. BUCCIIT ROnSSATRXS. Buccinum rufulum, Nobis.
(CoUect. Mass. La.m.) Encycl. méth.^ pi. 894, fig. 4> A-B. PI. XXIV, 6g. 95.
B. teslâ ovalâ, ventricosâ, leviusculà, rufàj anfractibus convexis, ullimo supernè hasique striato; spirà brevi, apice obtusiusculà ; labro simpUci, infernè repanclo.
Coquille ovale, ventrue, presque lisse, d'une couleur uniforme rousse; spire formée de six à sept tours con- vexes, couverts, sur presque toute leur surface, de stries transverses très fines qui ne sont pas apparentes sur le milieu du dernier tour; spire assez courte, à sommet un peu obtus ; ouverture blanchâtre ; bord droit mince , lisse; lèvre gauche s'étendant sur le ventre du dernier tour ; columelle lisse et arquée. La teinte de cette coquille tire un peu sur la couleur de brique.
Long. I pouc. Larg. 8 lig.
Habite la Méditerranée }
Cette coquille me parait être la même que le Buccin, mutabile; mais comme on ne possède celui-ci dans les collections qu'à
go GENRE BUCCIN.
l'état subfossile, il est à présumer que les couleurs en ont dis- paru; cette seule différence exceptée, nous retrouvons les mê- mes caractères et principalement les stries transverses sur beau- coup d'individus de ce dernier Buccin; sur d'autres même, il n'y a point de maculations, et la couleur roussâlre parait seulement affaiblie.
Le IJuccin que je viens de décrire a été nommé Fentricosum par Lamarck. Ayant déjà une espèce de ce nom parmi les Buc- cins, je n'ai pas cru devoir le conserver à celui-ci-
89. BUCOIM' PAUVRET. Buccinum pauperatum , Lam.
( Collect. Mass. Lam. ) Gualtieri , pi. 44» fig- Jn.
PI. XXIX, fig. n8.
B. testa ovatà, ventricosà, crassiasculà, longitadinaliter undatiin plicalâ, transveri>îm minatissimè striatâ, albescente; ultimo anfracta spirà longiore, macula rufà tincto; labro iQlùs striato.
Coquille ovale, ventrue, formée de six tours de spire convexes, marqués sur leur superficie de plis longitudi- naux onduleux et de stries transverses très fines, qui for- ment des tubercules sur toute la longueur des plis; ceux- ci finissent par disparaître sur le milieu du dernier tour. Ouverture blanche, subarrondie ; bord droit un peu mar- giné à la partie externe ; columelle arquée , lisse ; lèvre gauche mince, s'élargissant sur le ventre du dernier tour. La couleur est fauve ou blanchâtre ; une bande trans- verse orne le bord supérieur de la suture ; le dernier tour, qui est plus grand que la spire, a une large tache rous- sâtre qui se prolonge quelquefois comme une bande ; ra- rement il en existe une autre à la base de la coquille.
Long. 8 lig. Larg. 5 lig.
Habite les mers du Grand-Océan et l'île de Tonga-Tabou.
MM. Quoy et Gaimard ont représenté dans leur Voyage de
GENRE BUCCIN. Ç)l
l'Astrolabe, pi. 32, fig. 5-6, une coquille de cette espèce qui est un peu plus grande que celle que nous décrivons, et d'une cou- leur uniforme d'un jaune roussâtre; les plis longitudinaux sont aussi plus prononcés dans leur individu et se continuent jusqu'à la base du dernier tour. Il a été trouvé à la dernière localité que nous venons de citer.
90. BUCCIK M ARGINUIiÉ. jSucciffu/n marg-tnu/am/R, L&M.
( Collect. Mass. Lam. ) Gualtieri, pi. 44> %• ^'
PL XXrX, fig. 117.
B. testa ovato-acutâ, plicis tenuibas longitudiaalibus confertis stribqae transversis decussatâ, subgranulosâ, colore varia 5 anfractaum margine supe- riore crassiusculo, crenulato j spirà exserliusculâ ; labro intùs striato.
Coquille ovale, un peu ventrue; spire pointue, formée de six à sept tours arrondis sur leur partie supérieure, séparés entre eux par une suture assez profonde et un peu canaliculée. Toute la surface est très régulièrement ireil- lissée par des stries longitudinales rapprochées, et par d'autres stries transverses non moins régulières que les premières. L'ouverture est blanche, calleuse, subarrou- die. Bord droit épais, strié à la partie interne; columelle couverte par une large callosité assez épaisse, garnie, dans sa longueur, de petites rides granuleuses irréguHères. La coloration de cette coquille est grisâtre, ou d'un fauve pâle, uniforme, présentant sur les tours une ou plusieurs fascies transverses brunes ou blanchâtres.
Long. 8 lig. Larg. 5 lig.
Habite la Méditerranée, les côtes de Naples, de Barbarie, et les mers de la Sonde.
De jeunes individus de cette coquille ont été rapportés de cette dernière localité par M. Bellanger, qui en a donné une figure dans^ la relation de son voyage aux Indes-Orientales, pi. 3, jfig. 6 et 7.,
^2 GENRE BDCCIN.
M. Deshayes leur a donné le nom de Buccinum conoïdale. Voir aussi notre pi. 27, fig. 109. Cette coquille ne diffère de l'adulte que par le bord droit, qui est plus mince, et la callosité, qui est moins prononcée.
91. BUCCIIf POZiVGOISri:. Buccinum polygonatum, Lam.
(Gollect. Mass. Lam.) Foy. de VAstr. , pi. Sa, fig. 28-29, var. Pl.XXIX,fig. 119.
B. testa ovato-conîcâ, longitucUnaliter coslatâ, transversim minutissimè slrialâ, olivaceâ, coslis prominentibus; spirâ obtusiusculâ j aperlurà rotua- datâ: labro extùs marginalo, intùs striato.
Coquille ovale, conique, composée de six à sept tours de spire peu distincts, subconvexes, plissés dans toute leur longueur, traversés par des stries transverses fines et très serrées; celles de la base plus prononcées; les plis longitudinaux disparaissent insensiblement sur le côté droit du dernier tour, à la partie supérieure duquel on n'aperçoit plus que des nodosités; ouverture arrondie, blanchâtre ; la cavité d'une couleur brune et marquée de bandes transverses ; bord droit bordé extérieurement, et à la partie interne garni de petites stries fines ; columelle arquée, couverte d'une callosité assez large, brune à la partie supérieure et blanche vers la base, qui est ornée de quelques guttules. La coloration est olivâtre, avec une bande blanche ou jaunâtre. Sur le haut du dernier tour^ les plis et les tubercules sont quelquefois blanchâtres.
Long. 9 lig. Larg. 5 lig.
Habite les côtes du Brésil et celles de la Nouvelle-Hollande au Port- Jackson.
MM.Quoy et Gaimard ont donné dans l'Atlas de leur Voyage, pi. 32 fig. 28 et 29, une variété de cette espèce que nous avons
GENRE BDCCm. g3
aussi fait représenter dans notre pi. 27, fig. lOT.Cette dernière ne diffère de celle que nous venons de décrire que par l'absence de plis au dernier tour, et le peu d'apparence de la callosité. Cette variété vient du Port-Jackson.
92. BUCCXlf llIURIÇUÉi Buccinum muricatum, Qcoy et Gatmard.
( Collect. Mass.) Foy. de tAstr., pi. 32, fig. 32-33.
PI. XXVII, fig. iio.
B. lesta parvâ, ovato-globosâ, luteà, apice acutâ, longitadinaliter plicatà, transversim echinatà j aperturà albà \ labro dextro crasso, intùs striato.
Coquille petite, ovale, subglobuleuse, hérissée, à spire conique et pointue, composée de six à sept tours ; le der- nier beaucoup plus grand que tous les autres; ce dernier tour présente à l'extérieur des plis longitudinaux sur les- quels sont disposés régulièrement des tubercules coniques, pointus, qui sont de la même couleur que le reste de la coquille. Le premier rang de ces épines est situé immé- diatement au-dessous de la suture ; le dernier coupe obli- quement la base de la coquille. Des stries transverses, assez fines et nombreuses, se remarquent entre chacune des ran- gées d'épines. L'ouverture est blanche, semi-lunaire. Bord droit épais, garni à sa partie interne de stries fines ; columelle presque droite, recouverte par la lèvre gauche qui forme une callosité. La couleur est uniforme, d'un blanc fauve, quelquefois orangé pâle.
Long. 7 lig. Larg. 4 lig.
Habite le Havre-Carteret à la Nouvelle-Irlande.
Cette petite coquille, qui est assez rare, a beaucoup de rapports avec le Buccinum subspinosum ; seulement elle est un peu plus alongée elles épines en sont plus nombreuses. Ces deux espèces ont l'aspect de certaines Ricinules.
94 GENRE BUCCIN.
j
93. BUCCIN' SUBÉPXWEUX. iiuccinnm sabspinosum, Lam.
(Collect. Mass. Lam.) • ■
PI. XXVI, fig. io3.
B. testa paryâ, ovato-conîcâ, longitudinaliter plicato-tuberculalà, irans- versîm strialâ, griseo-fusccscente ] luberculis acutis, subspinosis ; aperturà rotundatàj labro intùs striato.
Coquille ovale, conique, composée de six tours de spire un peu convexes, faiblement aplatis à leur partie supérieure, garnis de plis longitudinaux hérissés ; le der- nier tour porte deux à trois séries de tubercules épineux et espacés ; en outre, toute la coquille est traversée par des stries transverses assez fines, plus apparentes vers la base. Ouverture subarrondie j bord droit marginé à la partie externe et strié à la partie interne. La couleur de cette coquille est grisâtre, avec des bandes trans verses irrégulières, d'une teinte ardoisée ou violacée. Les tu- bercules sont quelquefois blancs^ et souvent des linéoles brunes les traversent.
Long. 7 lig. Larg. 4 lig. ' Habite
Cette espèce est bien reconnaissable par les séries de tuber- cules qui hérissent presque toute sa surface.
94. BUCCIIf CASQUXIiIiOIf . Succinum arcularia, Linn., Gmel.
( Collect. Mass. Lam. ) List., Conch., pi. 970, fig. 24« PI. XXVIII, fig. ii5.
B. testa ovatà, ventricosâ, crassâ, cinereo-cœrulescente, albo aut fusco fasciatâ j ullimo anfractu turgido, tuberculis coronato j anfractibus spirœ Ion-
GENRE BUCCIN. g5
gitudiaaiiter grossèque plicatis ; labro iutùs striato j columelià arcuatâ, cal- losâ.
Coquille ovale, ventrue, assez épaisse, composée de six à sept tours aplatis, anguleux supérieurement, et dont le dernier forme à lui seul la moitié de la largeur de la coquille^ ce tour est très bombé et garni extérieurement de gros plis longitudinaux écartés qui sont coupés par des stries transverses; l'extrémité supérieure de chaque pli est terminée par un tubercule conique, quelquefois séparé par une strie transverse qui le divise superficielle- ment en deux. Les tours supérieurs sont convexes, char- gés aussi de plis serrés et de stries transverses ; mais dans ceux-ci , les tubercules sont peu sensibles, et, sur quelques individus, ils ne le sont point du tout. Ouver- ture ovale, blanche, terminée au sommet par une échan- crure creusée en haut de la lèvre droite, et par une ride de la lèvre gauche. Le fond de la cavité est brun ou de couleur violette, marqué de bandes transverses blan- châtres. Bord droit mince sur le bord, garni de dentelures dans une partie de sa longueur, fortement strié à la par- tie interne; columelle arquée, couverte par le bord gauche qui s'élargit sur le ventre de la coquille et forme une callosité demi-circulaire, souvent épaisse, luisante, marquée à la partie inférieure de guttules transverses, et terminée par une carène oblique qui s'alonge en pointe épineuse. La couleur de cette coquille est ordinairement cendrée en dehors; mais quelquefois elle est bleuâtre, ornée d'une ou plusieurs bandes transverses blanches ou brunes; une autre bande brune se prolonge toujours entre les tubercules du dernier tour. L'opercule est ova- laire et arrondi, membraneux et denticulé sur un de ses
bords.
Long. i5 lig. Larg. 9 lig.
q6 genre buccin.
Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques.
Cette singulière coquille, qui est très commune, varie souvent dans sa forme : les tours de spire sont plus ou moins alongés, les plis longitudinaux et les stries transverses disparaissent quel- quefois complètement sur le dernier tour, cependant ils laissent toujours voir, en s'évanouissant,_les tubercules qui couronnent ce tour, et les sillons de sa base qui sont très marqués. La colo- ration varie également; certains individus sont entièrement blancs-, d'autres, d'une couleur uniforme roussâtre ou mar- ron. Les jeunes de celte espèce ont des plis et des stries beau- coup plus prononcés; chez eux, la lèvre est mince, lisse, et il n'existe pas de callosité sur la columelle.
Je rapporterai ici une observation de MM. Quoy et Gaimard , sur les animaux de la division des Nasses, dont cette coquille fait partie. « Ces animaux, disent ces auteurs, se plaisent ordinaire- ment sur les plantes marines où elles semblent chasser les petits animaux qui s'y trouvent : ce sont des mollusques très-actifs, tou- jours en mouvement, se relevant facilement à l'aide de leur pied, lorsqu'on les renverse; ne cherchant pas les eaux profondes, mais cependant rampant rarement à l'air libre. »
95. BUCCIZI TOTOMBO. Buccinum puUus, Lihit., Gmei..
( CoUect. Mass. Lâm. ) Gualtieri , Test.^ pi. 44 ? %• R* PI.XXVIII, fig. 114.
B. testa ovato-acutâ, ventricosâ, plicis longitudinalibus tenuibus striisque transversis decussatâ, cinereo-cœrulescentej anfractibus supernè angulalis; apertarà subrotundatà ; labro intùs slriato.
Coquille ovale, ventrue; spire pointue, composée de six à sept tours peu anguleux à leur partie supérieure, chargés de plis longitudinaux très convexes près la suturej ces plis sont moins prononcés et plus aplatis sur le bord droit du dernier tour. Elle est coupée par des stries nom- breuses et transverses ; l'extrémité supérieure des plis est quelquefois séparée par une strie qui les divise superfi-
GENRE BUCCIN. g']
ciellement. L'ouverture est ovale, blanche, terminée en haut par une échancrure de la lèvre droite et par une ride iransverse de la lèvre (jauche. Bord droit mince, faiblement dentelé à la base, garni de stries nombreuses à la partie interne; columelle arquée, couverte par la lèvre gauche, qui cache en s' élargissant une partie du ventre de la coquille, et forme une large callosité blanche et luisante. La couleur de celte coquille est blanchâtre, cendrée ou bleuâtre, quelquefois sans taches ou bandes, d'autres fois avec deux ou trois bandes plus foncées qui environnent les tours de spire.
Long. I pouc. Larg. 8 lig.
Habite l'Océan des Grandes-Indes,
Je pense que cette coquille est une variété du Buccinum arcula- ria. Gualtieri avait déjà fait ce rapprochement avec raison, car elle ne diffère pas assez de ce dernier pour la conserver comme espèce. Les plis et les stries ne peuvent être considérés comme caractères constants, et n'appartiennent ordinairement qu'aux jeunes individus; et ce Buccin n'offre de différences avec celui que nous venons de citer, que dans les tours de spire qui sont moins aplatis supérieurement.
96. BUCCIlff COURONNÉ. Buccinum coronatum, Brvg.
( Collect. Màss. Lam. ) Gualtibri, pi. 44? %• G-D. PI. XXVIII, %. 112.
B. testa ovato-aculâ, crassiuscnlâ, dorso levigatâj basi striatâ, cinereo- cœralescente, obscure zonatâ; anfractibas propè suturas tubercnlatis ; labro posticè denticulls muricato, iatùs striato.
Coquille ovale, bombée, lisse, luisante, de couleur va- riable, d'un cendré bleuâtre, roussâtre ou brun, parsemée de lignes longitudinales étroites et blanches répandues Buccin. 7
98 GENRE BDCCIN.
irrégulièrement ; une zone plus foncée entoure la suture, et deux ou trois autres se trouvent sur le dernier tour; celle du milieu, beaucoup plus prononcée, est quelquefois unique; spire composée de six tours convexes, un peu aplatis à leur partie supérieure, et couronnés par un rang de tubercules arrondis ; les trois ou quatre tours supé- rieurs sont plissés longitudinalement et coupés par des stries transverses. L'ouverture est ovale, échancrée en haut de la lèvre droite, avec une ride sur le bord gauche. Le fond de la cavité est brun et marqué d'une bande blanchâtre. Bord droit mince sur le bord, armé dans toute sa longueur de petites denticulations courtes et pointues, garni à la partie interne de stries nombreuses et transverses; columelle arquée, couverte par le bord gauche qui s'étend sur le ventre du dernier tour en une callosité blanche, peu épaisse, chargée vers la base de quelques guttules peu apparentes, et terminée par de petites pointes épineuses.
Long. 14 lig. Larg. 7 lig.
Habite les mers de Madagascar, le port Dorey à la Nou- velle-Guinée.
Cette coquille a quelque analogie avec la précédente ; mais plusieurs différences l'en distinguent : elle est plus alongée ; les deux ou trois derniers tours sont lisses et garnis seulement autour de la suture de tubercules souvent arrondis ; enfin, la cal- losité sur le ventre du dernier tour est beaucoup moins pro- noncée.
■-»,-
GbNaB BU«XIli. 99
97. BUCCIW THERSITE. Buccinum Thersites, Baco. (Gollect. Mass. Lam. ) List., Gonch., t. 971, fig. 26.
PI. XXVIII, fig. ii3.
B. testa ovatâ, crassiusculà, dorso valdè gibbà, longitudinaliier partîmque plicatâ, basi striatâ, olivaceà yel pallidè cœrulesceute, albo aut fasco fasciatâ ; gibbo levi, maculato ; labro crasso, intîts deatato.
Coquille ovale, épaisse, un peu triangulaire, bossue sur le dos, atténuée vers les deux extrémités ; celle de la spire est plus aiguë j elle est composée de sept tours, dont les six premiers sont peu convexes et marqués de plis lon- gitudinaux très serrés ; celui de l'ouverture n'a ordinaire- ment de plis que du côté de la lèvre gauche. La face op- posée est lisse; la base de ce dernier tour est traversée par quelques stries transverses. L'ouverture est blanche, sub- carrée, plus longue que large. Le fond de la cavité est brun. Bord droit épais, relevé en dehors en forme de bourrelet et garni à l'intérieur de stries transverses. Le bord gauche se confond avec le bord droit en une callo- sité épaisse qui couvre les deux ou trois premiers tours ; du côté de l'ouverture, cette callosité est ovale, luisante, blanche, bordée de roussâtre. La couleur est olivâtre ou bleuâtre, marquée, sur le milieu du dernier tour, d'une bande transverse blanche ou brune, dont le bord est d'une couleur plus foncée.
Long. 10 lig. Larg. 6 lig.
Habite les mers de l'Océan asiatique et les îles de Vanikoro et de Bourou.
Les jeunes individus de cette espèce ont les plis longitudinaux du dernier tour plus prononcés; le boursoufflement du dos n'existe pas sur ces jeunes coquilles; la lèvre est mince et la co-r^ lamelle sans callosité.
^
100 GENRE BDCCIN.
98. BUCCIN GRAmriFÈRE. Buccinum graniferum, NoBis.
(GoUect. Mass. Lam. ) List., pi. 972 , fig. 27.
PI. XXVII, fig. m.
B. testa parvâ, ovatâ, crassâ,*globalosâ, albo-ciaereâ, bas! trausversim striatâ, ordiaaûm tabercalatâ; spirâ couicâ, acutàj apertarà ovatâ, angastâ, albâj labro dextro crasso, iatùs striato.
Coquille assez petite, ovale, épaisse, globuleuse, d'un blanc cendré j spire conique, pointue, composée de six tours, le dernier beaucoup plus grand que tous les au- tres j ce tour présente à sa surface des tubercules coni- ques, espacés, disposés en séries au nombre de quatre ; des stries transverses peu nombreuses en garnissent la base. Les tours supérieurs n'ont qu'une seule rangée de tubercules. L'ouverture est ovale, étroite, échancrée à la partie supérieure à sa réunion avec le bord droit. Celui-ci est épais, strié à la partie interne. Columelle arquée, re- couverte par le bord gauche, qui s'élargit en une callosité blanche, épaisse, couvrant toute la face inférieure et une partie des tours supérieurs.
Long. 7 lig. Larg. 5 lig.
Habite les Indes-Orientales.
La couleur uniforme de cette petite coquille et la callosité qui la garnit la rendent facile à distinguer.
GENRE BUCCIN. 10 I
99. BUCCllf GAUFRÉ. Buccinum clathratum, Nobis.
(Gollect. Mass. Lam. ) Foy. de VAstr.y pi. 3a , fig. aS-aô. PI. XXVII, fig. 108.
B. testa parvulà, subglobosâ, loDgitudinaliter plicatà, transvers'im stria là, granulosà, fusco-rubeate, ad médium ultimi anfraclils fascialâ; spirâ brevis- simâ, acutà; labro albo, ialùs slriato.
Coquille assez petite, ovale, épaisse, un peu glbbeuse ; spire courte, pointue, composée de six tours peu con- vexes, couverts de plis longitudinaux et de stries trans- verses très rapprochées qui forment des granulations fai- blement aplaties; le dernier de ces tours est très grand. Ouverture ovale, échancrée à la partie supérieure, à sa réunion avec le bord droit ; celui-ci est peu épais et strié à la partie interne; columelle arquée, couverte par le bord gauche qui s'élargit en une callosité blanchâtre, large et épaisse, sur le ventre du dernier tour. La couleur de cette coquille est d'un brun rougeâtre, avec une ou deux bandes tr ans verses sur le milieu du dernier tour.
Long. 7 lig. Larg. 5 lig.
Habite les mers dé la Chine, les côtes de la Nouvelle- Irlande et celles de Vanikoro.
Cette petite coquille a été rapportée par MM. Quoy et Gaimard et figurée daus leur Voyage de l'Astrolabe^ pi. 32, fig. 25 et 26, sous le nom de Buccinum globulosum. Ayant déjà un Buccin ainsi désigné, nous avons donné à celui-ci le nom de gaufré sous le- quel nous l'avons décrit. Certains individus de cette espèce sont plus grands et plus alongés ; alors la gibbosité n'existe plus, et la callosité est roussâtre, bordée d'une bande de couleur marron.
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Ï02 GBNRB B0CCW.
100. BUCCXK BOSSU. Baccînum gibbosulnm, Liith., Gmbl.
(Collect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 978, fig. 28. PI. XXVIII, fig. 116.
B. testa ovatâ, crassâ, dorso gibbâ,.levi, cinereâ aut olivaceâ; spirâ brevi, acutâ j marginibus oppositis aateriùs usquè ad spiram decurrentibus.
Coquille épaisse, lisse, ovale, légèrement bossue sur le dos du dernier tour, aplatie et élargie sur les côtés; spire courte, aiguë, formée de cinq à six tours ; ouver- ture ovale, lisse et blanche ; le fond de la cavité brun -, bord droit marginé en dehors, lisse en dedans, rejoignant vers le haut une large callosité luisante, dont la columelle et la face inférieure des tours sont entièrement couvertes . La couleur est olivâtre ou d'un brun fauve et cendréy parsemé de taches ou |de lignes ondulées plus claires ; quelquefois une ou deux lignes brunes transverses en- tourent le dernier tour. Le bord de la callosité est tou- jours d'une couleur orangée plus ou moins foncée.
Long. 8 lig. Larg. 6 lig.
Habite la Méditerranée sur les rivage de la Corse, et l'Océan asiatique.
Cette coquille varie dans sa forme qui est plus ou moins arron- die, et dans sa coloration qui souvent est uniforme , ainsi qu'on 1 le remarque sur celles de la Méditerranée, qui sont d'un gris cendré; d'autres fois, plus foncée et marquée de taches nom- breuses, telles que dans les coquilles rapportées de la mer des Indes. Elle est très-commune, mais on la rencontre presque toujours dans les collections décolorée, et tout-à-fait blanche^ UEione gibbosula de M. Risso, Europe mérid.^ p. 171, n° 438, fig. 50, est la même que le Buccin bossu.
GENRE BUCCIN. Io3
101. BUCCXBI fïÉRITOIDE. Buccinum neriteum, Liirir., Ghk..
(GoUect. Mass. Lam. ) Petiver, Amb.f pi. 1 1, fig. 6.
PI. XXIX, fig. lao.
B. testa semi-orbiculari, convexo-depressâ, levi, albido-fulvâ ; ultimo an- fracta ad peripheriam subangulato ; spirâ retusissim& ; labro dextro levi ; aperturâ ovatâ, rufescente.
Coquille semi-orbiculaire, lisse, déprimée, convexe en dessus, aplatie en dessous ; spire rétuse, formée de quatre tours peu distincts, tout-à-fait lisses; ouverture ovale, roussâtre, assez petite, obliquement échancrée ; bord droit lisse, légèrement marginé ; columelle arquée vers le mi- lieu, garnie d'une large callosité roussâtre et presque cir- culaire qui s'étend sur le ventre du dernier tour. La colo- ration est peu variable ; elle est, en général, d'un blanc jaunâtre ou roussâtre, avec des linéoles brunes, et deux bandes décurrentes, interrompues ou articulées, dont l'une entoure la suture et l'autre en borde seulement la circonférence. Epiderme épais et brun.
Long. 6 lig. Larg. 4 lig. 1/2.
Habite la Méditerranée sur les côtes de France, de la Corse et de la Sicile; l'Adriatique et l'Océan, vers le golfe de Gascogne.
M. Risso, dans son ouvrage sur l'Europe méridionale, a décrit deux individus de cette espèce sous le nom de Cyclope donoviana et Cyclope pellucidus^ p. 271 , n°* 718 et 719.Ces individus paraissent seulement usés et décolorés.
164 GENRE BUCCIN.
Le principe trop souvent suivi pour l'établissement des groupes parmi les coquilles a fait naître beaucoup d'erreurs ; ces groupes, classés sur l'examen des caractères superficiels des coquilles, comprenaient un grand nombre d'espèces dissemblables et ap- partenant même à d'autres genres, et l'on en rejetait comme dis- tinctes des espèces faites pour être réunies. Ces caractères, tels que ceux de la couleur, des plis, des stries, des tours de spire, se confondent d'une naanière si insensible ou diffèrent si complète- ment, qu'il est impossible de poser d'après eux des limites cer- taines entre les espèces.
Ainsi , pour le genre Buccin que nous venons de décrire, nous voyons un grand nombre d'individus varier sensiblement pour les plis longitudinaux, les tubercules et les stries transverses qui se trouvent à leur surface; chez les uns, ces plis, d'abord très prononcés, finissent par disparaître en laissant quelquefois des tubercules qui indiquent leur trace; chez d'autres, ce sont les stries qu'on ne distingue plus. Quelquefois les tours de spire sont fortement canaliculés, tandis que sur d'autres coquilles de la même espèce la suture est à peine apparente.
Ces variations appartiennent aux différences de sexe, d'âge ou de localité; mais les mêmes espèces offrent deux caractères con- stants, ou du moins sujets à peu de changements, ceux de la forme générale et de l'ouverture de la coquille, qui, je pense, sont les seuls qui puissent guider sûrement pour la formation des groupes et leurs rapprochements naturels. C'est ce principe que j'ai adopté pour établir avec le plus d'exactitude possible ceux du genre que je viens de décrire. J'ai indiqué dans mon tableau par une acco- lade les espèces que je présume devoir être réunies et former seulement des variétés.
GliNRE BUCCIN. lo5
102. BUCCIN DENTXFÈRE. Bitcc. dentifemm^ Powis. (Collect. du Mus.) Foyages de (VOrhigny^ pi. 62, fig. 22-23. PI. XXXI, fig. -1-2 var.
B. testa ovato-conicâ, fusco-castaneà, transversim albo-fasciatâ ; aiifractibus convexis, costellis longitudinalibus granulosis ornatâ, cingulis transversis, cos- lellas decussantibus ; apcrturâ ovatâ; labro dextro extùs marginato, intus den- ticulato.
Coquille ovale-conique, ayant une spire pointue, for- mée de six ou sept tours légèrement convexes, le dernier subglobuleiix ; leur surface est garnie de stries transverses et d'un grand nombre de granulations disposées réguliè- rement en séries longitudinales, formant des espèces de côtes; quelquefois ces côtes disparaissent en paitie sur le dernier tour, et les stries iransverses sont très-appa- réutes. L'ouverture est ovale, terminée à la base par un petit canal assez profond et une large échancrure; elle est d'un brun rougeâtre à l'intérieur, avec une ou deux fas- cies iransverses obscures; le bord droit est épais, arrondi, liseré de brun, finement strié à sa face interne; la colu- melle est arquée, revêtue d'un bord gauche, lisse, mince et appliqué. Cette coquille est d'un brun marron ou ver- dâtre, ornée, au-dessus de chaque suture et sur le milieu (lu dernier tour, d'une fascie blanchâtre assez marquée.
Long. 1 1 lignes. Habite la mer Pacifique, les côtes du Chili. Ce Buccin se rapproche du Buccinum Gayii , mais il en est
I06 GENRE BUCCIIf.
distinct par sa forme plus courte, plus ventrue, et par son ouver- ture subarrondie. Nous signalons sur la même pi. 31 (fig. 2) une variété assez constante dont les tubercules ou séries longi- tudinales ont tout à fait disparu, et dont on voit alors distinctement les stries transverses et les zones blanches.
Z03. BnCCZSV OBSCUR. Bucc. obscurum, Nobis.
( CoUect. du Mus. )
PI. XXXI, fig. 3.
B. testa ovato-oblongâ, laevi, basi tenuissimè stri^tâ, castaneâ fasciis trans- versis obscure cinctâ; Kpirâ obtusiusculâ'; anfractibus subconvexi»; aperturâ oblongâ ; labro dextro intùs leviter denticulato.
Coquille petite, ovale, oblongue ; la spire est conique, un peu obtuse, formée de six ou sept tours légèrement convexes; le dernier, un peu plus renflé que les précé- dents, porte à sa base quelques stries transverses assez fines. L'ouverture est ovale, allongée, d'un blanc violacé à l'intérieur ; elle se termine en une échancrure large et profonde; le bord droit est épais, arrondi, sinueux à sa partie supérieure, muni à sa face interne de quelques granulations; la columelle est arquée, revêtue d'un bord gauche , mince et appliqué. Cette coquille est d'un brun marron, ornée de fascies transverses obscures, assez pro- noncées.
Long. 6 lignes. Habite les côtes du Chili. Quoique voisine du Bucc. fasciolatum par sa forme, cette espèce,
GENRE BUCCIN. IO7
constamment plus petite et d'une coloration presque uniforme, en est aisément distincte.
104. BUCClir OBXiZ90E. Bucc. obliquum, NoBis.
(Gollect. du Mus. )
PI. XXXI. fig. 4.
B. testa ovatâ, conicâ, veiitricosâ, subnitidâ, flavo-virescente; spirâ con- ve\iusculâ; ultimo anfractu basi dilatato, depresso, longitudinaliter costato ; aperturâ ovatâ, ad basini emarginatâ; labro destro crasso, laevi, marginato.
Coquille ovale, coniquç, ventrue, demi-tçansparente, lisse et brillante; la spire est courte, très-pointue, formée de cinq ou six tours, dont les premiers sont légèrement convexes; le dernier est ventru, élargi vers la base et déprimé d'avant en arrière ; il porte à sa partie supérieure, près de la suture, des plis ou de petites côtes longitudi- nales arrondies; les trois ou quatre premières, c'est-à-dire celles qui sont placées du côté de la columelle, occupent toute la longueur du tour ; les autres sont beaucoup plus petites, et tendent même à disparaître. L'ouverture est ovale, arrondie, se prolongeant à son sommet en un sinus formé par l'extension du bord droit sur lavant-dernier tour, et bordé d'une petite côte longitudinale placée sur la partit supérieure de la columelle ; à la base, celte ouverture se termine par une échancrure large et peu profonde ; le bord droit est épais, lisse, marginé à sa partie externe, dilaté vers sa base; la columelle est lisse et arquée. Celte coquille est d'un jaune légèrement verdâtre; une fascie transverse brune orne le sommet de son dernier lour ; le
Io8 GENRE BUCCm.
bourrelet et l'échancrure sont marqués d'une petite tache rouge.
Long. 6 lignes.
Habite les côtes du Sénégal.
Petite espèce parfaitement reconnaissable par son lest qui est comme diaphane, et par son dernier tour dont la forme est con- stamment oblique.
105. BtfCCIN T&ITOXffXFORmE. Bttcc. tritoniformis, Nobis.
(Collect. de M. Delessert.)
P). XXX, fig. 2.
B. testa ovato-acutà, veutricosà, pallidâ, longitudinaliter costatà, striis trans- versis, monilirormibus canceliatâ ; spirâ acutâ, suturiî profundi excavatiî ; aper- turâ rotundatâ ; labro dextro dilatato, supernè transversîm costato, intùs crc- niilato.
Coquille ovale ;, arrondie, conique, à sommet très- pointu; la spire est formée de dix ou douze tours apla- tis, à suture profonde; le dernier est ventru, arrondi; il porte, ainsi que les précédents, de nombreuses côtes lon- gitudinales traversées par de fortes stries qui, en passant svir les côtes, forment des granulations assez fortes, mo- niliformes et régulières. L'ouverture est arrondie, termi- née par un petit canal étroit , tortueux et relevé oblique- ment sur le dos; le bord droit est épaissi extérieurement en un bourrelet large et aplati; il porte, à sa face interne, des denticulations mousses et arrondies; la columelle est arquée, revêtue d'une lamelle extrêmement mince et gra- nuleuse. Cette coquille est d'un blanc légèrement jau-
GENKK BUCCIN. lOC)
iiâlre ou un peu violacé; les bords de l'ouverture sont bluncs.
Long. 9 lignes.
Habite les côtes du Sénégal.
Espèce fort remarquable et encore rare dans les collections ; sa forme et surtout la disposition de son bord droit servent faci- lement à la distinguer de toutes celles qui l'avoisinent.
106. BUCCXlff QUADRIIiIiÉ. Bucc. decussatuin, NoBis.
( Collect. du Mus.) PI. XXX, fig. 3.
B. testa ovato-conicà, vcntricosà, pallidè rubente , costis lougitudinalibu!> supernè acutis ornatd, transversîm striatâ; apertarà rotundatà , albâ; labro acuto, cxtiis marginato, intùs striato.
Coquille ovale , conique , ventrue , ayant une spire longue, pointue, formée de huit tours convexes qui portent des côtes longitudinales , saillantes et pointues vers le miliçu; le dernier tour est très-renflé, arrondi; ses côtes longitudinales sont légèrement obliques; toute la surface de la coquille est traversée par de nombreuses stries. L'ouverture est arrondie, blanchâtre à rintérieiu', terminée par un canal tortueux etrelevé obliquement vers le dos; le bord droit est tranchant, il est murginé à l'exté- rieur et strié transversalement à sa face interne; la colu- raelle est arquée, pourvue à sa partie supérieure d'ime callosité transverse qui est revêtue d'un bord gauche iamelleux. Cette coquille est roussâlre , garnie, sur le dernier tour, de fascies iransverses brunes ou blan-
IlO GENRE BUCCIN.
ches. Les deux bords de l'ouverture et le bourrelet sont blancs.
Long. I pouce. Habite l'océan Atlantique, sur les côtes d'Afrique.
On distingue cette espèce des autres du même genre par la disposition de ses stries, des plis dont elle est chargée, et par l'aplatissement de ses tours de spire.
107. BUCCIN BOUCHE JAUXffE. Bncc. luteostoma, Nobis.
( CoUect. du Mus. PI. XXX, fig. ■! .
B. testa ovato-conicâ, ventricosâ, fusco-violaceâ aut albidà; anfractibus suban- gulosis, tuberculisque costibus coronatis; ultimo turgido, fasciâ fuscâ cincto; aperturâ subrotundâ, luteâ ; labro crasso extùs marginato, inlùs striato.
Coquille ovale, conique, ventrue; la spire est longue, conique, pointue ; on y compte sept ou huit tours aplatis à leur partie supérieure et subanguleux; ils sont couron- nés par une série de tubercules assez saillants ; le der- nier est très-renflé, aplati vers la suture, muni à peu près au tiers supérieur, d'une rangée de tubercules obtus; les trois ou quatre premiers de ces tubercides se prolongent vers la base en formant des côtes ; les derniers, au con- traire, s'écartent les uns des autres et tendent à disparaître ; toute la surface des tours est striée transversalement; ces stries sont plus prononcées vers la base. L'ouverture est arrondie, se prolongeant à sa partie supérieure en un petit sinus formé parle bord droit et suivi d'une callosité trans'
GENRE BtrCCITT. III
verse placée sur la columelle ; cette ouverture est terminée à sa base en un petit canal échancré, tortueux, fortement relevé et appliqué sur le dos ; le bord droit est épais, arrondi, renflé et marginé extérieurement; il est pourvu, à sa face interne, de quelques stries transverses; la colu- melle est lisse, arquée, revêtue d'un bord gauche épais qui la déborde un peu. Cette coquille est d'un brun légè- rement bleuâtre ou violacé; quelquefois elle est blan- châtre, munie sur le dernier tour d'une fascie brune; les bords de l'ouverture sont vivement colorés d'un jaune assez foncé.
Long. lo lignes. ,
Habite les côtes du Sénégal.
Cette belle espèce, qui doit être comprise dans la division des Nasses-Casquillons, est surtout remarquable par la coloration de son ouverture.
108. BUCCIIV PETITE TIARE. Bucc. tianila NoBis.
( Collect. du Mus.)
PI. XXX, fig. 4. ...
B. teftâ parva, ovato-conicâ , albidâ, transversîm subfasciatâ; spirâ longâ, acutâ; anfractibus convexis, subangulosis, costatis; ultimoventricoso. tuberculis coronato; labro de.xtro tenui, extùs marginato ; columellà callosâ.
Coquille ovale, conique, ayant une spire longue et pointue, formée de six ou sept tours convexes, subangu- leux, chargés de côtes longitudinales assez fortes et assez distantes les unes des autres ; ces côtes naissent de l'angle
112 GENRE BUCCIN.
supérieur du tour, un peu au-dessous de la suture, où elles forment des tubercules et se prolongent ensuite jusqu'à la base; le dernier tour est renflé, il est muni du côté de la co- lumelle de trois ou quatre côtes longitudinales; mais ces côtes s'arrêtent tout à coup, etle sommet du tour reste seu- lement garni d'une simple rangée de tubercules. L'ouver- ture est ovale, jaunâtre à l'intérieur; elle se termine à la base en une échancrure assez profonde, dirigée oblique- ment vers le dos ; le bord droit est tranchant, épaissi à l'ex- térieur en un bourrelet très-développé vers son sommet ; à sa face interne il est pourvu de petites stries ou denti- culations transverses; ce bord s'unit à celui de gauche par un petit sinus; la columelle est arquée, revêtue d'une large callosité d'un beau blanc lacté, qui s'étend sur toute la face inférieure de la coquille. Cette espèce est blanche ou légèrement jaunâtre, garnie, sur l'angle supérieur des tours, de deux petites fascies transverses brunes. Chez quelques individus, la partie inférieure du dernier tour est accompagnée d'une troisième fascie ; mais le plus sou- vent on n'en distingue bien qu'une seule dans l'intervalle des tubercules.
Long. 5 lignes. Habite la mer des Indes sur les côtes de Madagascar.
Petite espèce très-rem.irqiiable par sa forme; elle appartient .lussi à notre division des Nasses-Casqnillons.
GENRE BUCCIN.
io5
DIVISION DES BUCCINS EN DEUX TRIBUS ET NEUF GROUPES.
PREMIÈRE TRIBU.
ESPÈCES eÉNÉRALEMENT VENTRUES, A SPIRE ALONGÉE; OUVERTURE OVALE, FORTEMENT ÉCHANCRÉE A LA BASE; OPERCULE CORNÉ, UW6UIFORME, A ÉLÉMENTS CONCENTRIQUES, SOMMET MARGINAL.
Buccins vrais.
B. Onde.
— Ventru.
— Du Nord.
— De Lamarck.
— Fusiforme.
— Anglican.
— Brunâtre. [ — Papyrace'. l — Ficelé'.
— Ecaille.
— Line'olé.
— Globuleux.
— Lisse.
— Violacé.
» — Delalande.
— Civette.
— Tigre'.
— Damier.
— A côtes.
— De Quoy.
— De Payta.
— Rampe.
— Monilifère.
— Calleux.
— Annelé.
B. Undatum, Linn., Gmel.
— Ventricosum, JYobis.
— Glaciale, Lin. , Gmel.
— Lamarckii, IVobis.
— Fusiforme, Nobis.
— Anglicanum, Martini.
— Fuscatum, Brug.
— Papyraceum, Brug.
— Ligatum, Lam.
— Testudineum, Chemn.
— Lineolatum, Quoy et Gaim.
— Globulosum, JYobis.
— Levissimum, Gmel.
— Violaceum, Quoy et Gaim.
— Delalandii, ^obis.
— Viverratum, IVobis.
— Tigrinum, Nobis.
— Alveolatum, Nobis.
— Costatum, Quoy et Gaim.
— Quoyii, Nobis.
— Paytense, Val.
— Cochlidium, Chemn.
— Moniliferum, Val.
— Callosum, Wood.
— Annulatum, Lam.
ESPECES TRES-ALONGEES , A TOURS DE SPIRE PEU CONVEXES.
Buccins turriculif ormes.
B. Scie.
— Agate,
— Poli.
— Granuleux.
— De Bellanger.
— Acicule'.
— Lime.
— Serratum, Dnfresne.
— Achalinum, Lam.
— Politum, Lam.
— Vittatum, Linn. Gmel.
— Bellangeri, Nobis.
— Aciculatum, Lam.
— Senlicosnm, Linn.
io6
GENRE BUCCIN.
ESPECES OVALES, PEU ALONGEESJ OUVERTURE FAIBLEMENT CANALICULÉE A LA BASE.
Buccins tritonif ormes.
B. de Tranquebar.
— de Coromandel. [ — Ondulé.
— De d'Orbigny.
— Bariolé.
B. Tranquebaricum, Gmel.
— Coromandelianum, Lam.
— Undosum, Quoy et Gaim.
— D'Orbignyi, Payr.
— Discolor, Quoy et Gaim.
ESPÈCES OVALES, A SPIRE COURTE; OUVERTURE ALONGEE.
Buccins harpifonnes. B. En lyre. B. Lyratum, Lam.
ESPÈCES A BORD DROIT QUELQUEFOIS RENFLÉ A SA PARTIE INTERNE.
>'; Buccins colombellif ormes .
B. Difforme.
— Fiexueux.
— Criblaire.
— Semi-convexe.
— De Gerville.
— Çorniculé.
— Clausilie.
— Orangé.
— Joli.
— Lacté.
— Dermestoïde.
— Graine.
— Varié.
B. Distortum, Wood.
— Flexuosum, Lam.
— Cribrarium, Lam.
— Semi-convexum, Lam.
— Gervillii, Payr.
— Corniculatum, Lam.
— Clausiliforme, JVobis.
— Aurantium, Lam.
— Pulchellum, de Blainville.
— Lacteam, JYobis.
— Dermestoïdeum, Lam.
— Grana, Lam.
— Levigatum, Lian., Gmel.
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GENKE BUCCIN.
107
DEUXIÈME TRIBU.
ESPÈCES A OUVERTURE SUBARRONDIE; OPERCULE DEKTICDLÉ SUR UN DE SES BORDS. * ,
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Buccins nasses.
IB. Luisant. — Suturai. — Elégant.
— Sépimente.
— Tuberculeux. ' — Canaliculé.
I — Unicolor. I — Olivâtre. [ — Crénelé'.
— Fascié.
— Réticulé.
— Hérissé.
— Du Port- Jackson.
— A collier.
— De Gualtieri.
— De Blainville.
— Olive.
— Du Brésil.
— De Gay.
— Pédiculaire.
— Sillonne.
— Ponctué.
— Fasciolé.
\ — Unibande. t — De Cuvier.
ESPECES SUBTURRICULEES ;
B. Glans, Linn., Gmel.
— Suturale, Lam.
— Elegans, JVobis.
— Sepimentum, Rang.
— Papillosum, Linn.
— Canaliculatum, Lam.
— TJnicolorum, Nobis.
— Olivaceum, Brug.
— Crenulatum, Brug.
— Fasciatum, Lam.
— Reticulatum, Linn., Gmel.
— Hirtum, Nobis.
— Jacksonianum, Nobis.
— Monile, JVobis.
— Gualterianum, JVobit.
— Blainvillii, Desh.
— Oliviformis, IVobis.
— Bresilianum, Lam.
— Gayii, JVobis.
— Pediculare, Lam.
— Sulcatum, JVobis.
— Punctatum, JVobis.
— Fasciolatum, Lam.
— Unifasciatum, JVobis.
— Cuvierii, Payr.
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LES TOURS DE SPIRE TRÈS CONVEXES.
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Nasses scalariformes.
B. Scalaire.
— De Roissy.
— Paré.
[ — Ascagne. l — Coccinelle.
— Miga.
— Douteux.
B. Scalariforme, Val.
— Roissyi, Desh.
— Ornatum, JVobis.
— Ascanias, Brug,
— Coccinelle, Lam.
— Miga, Adanson.
— Ambiguum, Montagu.
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*
lo8 GENRE BUCCIN.
ESPÈCES A OUVERTURE ARRONDIE ET A CAIX^.SITÉ TRÈS PRONONCÉE.
Nasses casquilloris.
B. Perlé. '• v]J|. B. Gemmulatum, Lam.
f — Tonne. — Abreviatum, Wood.
l — Rétus. — Retusum, Lam.
— Ceinturé. — Muiabile, Linn., Gmel.
— Roussâtre. — Rufulum, iVoôw.
— Pauvret. — Pauperatum, Lam.
— Marginulé. — Marginulatum, Lam.
— Polygone. — Polygonatum, Lam.
{:
— Muriqué. — Muricatum, Quoy et Gaim. Subépineux. _ — Subspinosum, Lam.
f— Casquillon. ^^ - — Arcularia, Linn., Gmel.
[ — Totombo. '*" — Pullus, Linn., Gmel.
— Couronné. '"^ — Coronatum, Brug.
— Thersite. ' . .' — Thersites, Brug.
— Granifère. — Graniferum, Nobis. ^^ — Gaufré. — Clathratum, JYobis.
fym — Bossu. — Gibbosulum, Linn., Gmel.
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ESPÈCES ANOMALES, SEMI-ORBICULAIRES, DEPRIMEES.
Nasses cyclopes. B. Néritoïde. B. Neriloïdeum, Linn., Gmel.
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■ÇPage 4, Buccin ventru, long. 3 lig., lisez : long. 3 pouces. Page 10, Buccin rampe, Martini, lisez : Martyn. Page 13, Buccin écaille, Mart., lisez : Martyn. Planche 9, fig. 29, Buccin vis, lisez : Buccin granuleux. Planche 19, Buccin mamelonné, lisez : Buccia hérissée
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Publié par J. B Bailliére et fils, Paris.
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Publié par J. B. Baillière et fils, Paris,
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Publié par J. B Baillière et fils, Paris
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Publié par J, B, Ballllèrc et fils, Paris
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Fubliè par J, B BailUère et fils, Pans
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Publié par J. B. Balllière et Fils, Paris
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Publié par J.B, Bailllère et Pjls, Paris.
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Publié par J, B. Bai II 1ère et fils, Paris,
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Publié par J,- B. Baillière et fils, Paris,
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Publié par J. B. Baiillière et fils, .Pari.;
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Publié par J. B, Bailllère et Fils, Paris.
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Publié par J , B - BailUère et fils, Pans.
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Publie par J.B. Bailliéte et fils, Paris
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i.Bucc; bouche ^aune . 2 . Bucc : tritoniforme . S.Bucc-. quadrille 4.1iucc: pelite-liare .
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( Bucc: Iritont/hrmis nobif]
( Bucc : dccussaluni nobis)
( Bucc : tiarida nobis]
PuWié par J.B.Baillière et fils. Taris,
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1 . Bure : denlifere . 3. Bucc: id var
3. Bucc: obsexir .
4. Bucc; oblique.
f3ucc: cÙVlti/èrUm .J'omis/
f^ïiucc: id oar^ /
fBuC^-: obscuru/n nobù; (Bucc: obliç UUfn no6i^y
PuWié var J, B. Boillière et fils. Pans.
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(EBURNA, Lamarck.)
Coquille ovale ou alongée, à bord droit très-simple. Ouverture longitudinale, échancrée à la base. Columelle ombiliquée dans sa partie supérieure, et canaliculée sous l'ombilic. L'opercule est ovalaire, corné, onguiculé, d'un brun rougeâtre.
é Testa ova ta vel elongata , labro simplicissituo. Apertura longitudinalis,
hasi emarginata. Columella supernè atnbilicala, infra umbilicum canalicu-
lata. Operculum ovatum, corneum, unguiculum, fusco-rubescens.
Animal à tête élargie en avant, et portant de longs ten- tacules pointus, vers la base desquels sont placés les yeux du côté externe. La trompe est assez grosse, longue, cy- lindrique, pourvue d'un ruban linguale, garni de trois rangées d'épines, dont les deux latérales sont simples et fortement coudées. Les moyennes de ces épines sont à cinq dents. Le pied est ovale, arrondi en avant, jaunâ- tre, marqué sur les côtés de points bruns qui prennent souvent, en se réunissant, la forme de ramifications, et entourent une partie de la tête comme un collier brun . Le syphon est peu développé, taché de brun à son extré- mité. La branchie supérieure est fort grande et arquée, là seconde est petite et courte.
Les coquilles qui forment le genre Eburne avaient ëté rangées par Linnée, et ensuite par Bruguières, parmi les Buccins; elles en furent retirées par Lamarck, qui leur donna le nom d'Eburnes dans
2. GENRE EBURKE.
son Système des animaux sans vertèbres ( 180 1 ) .Ce savant considérai t comme un caractère générique l'ombilic que présentent presque toujours ces espèces ; mais, reconnaissant en même temps leurs nombreuses affinités avec les Buccins, il les plaça immédiatement après ces derniers. M. Cuvier, également frappé de l'analogie de ces coquilles, admit les Eburnes , dans son Règne animal, comme sous-genre des Buccins ; système qui fut suivi par M. Latreille, dans ses Familles naturelles; et par M. de Férussac. M. de Blain- ville adopta, dans sa Malacologie, la division de Lamarck, mais en la changeant de place, c'est-à-dire qu'il la mit avant les Buccins, au lieu de la faire précéder par ce dernier genre, comme l'avait indiqué Lamarck.
Dans ces derniers temps, quelques zoologistes anglais, après avoir examiné et comparé ces coquilles avec celles des Buccins, ont cru devoir les confondre ensemble, excepté VJSburna glabrata, qu'ils ont reportée dans le genre Ancyllaire, avec lequel elle pa- raît avoir la plus parfaite analogie.
Un examen attentif ne nous a laissé aucun doute sur la néces- sité de réunir les Eburnes et les Buccins, selon l'opinion des sa- vants anglais. L'ombilic, caractère auquel Lamarck a donné plus d'importance qu'il n'en a réellement dans ce genre, se retrouve chez beaucoup d'individus compris dans les Buccins , et subit lui- même un assez grand nombre de variations. Nous trouvons de nombreux exemples de ce fait dans notre premier groupe de Buc- cins, entre autres dans le Buccinum testudineum^ pi. 1, fig. 2. Cer- tains individus de cette espèce sont fortement canaliculés ; quel- ques-uns n'ont point d'ombilic, et d'autres, au contraire, ont cette partie fortement prononcée, particularités qui se retrouvent éga- lement dans les Eburnes. La conformation générale de l'animal est la même dans les deux genres, selon la description qu'en ont donnée MM. Quoy et Gaimard, à qui les conchyliologistes doivent la connaissance de l'animal de VEburna canaliculata.
Mais tout en réunissant les Eburnes aux Buccins, nous en com- poserons cependant un groupe particulier, que nous nommerons Buccins éburnés, les considérant comme devant former le passage de notre premier groupe de Buccins aux groupes suivants. ( Foir notre tableau des Buccins, p. 105.)
On connaît peu d'espèces d'Eburnes; mais toutes ont une forme élégante, sont agréablement colorées, et possèdent surtout un
GENRE EBVRNE. O
faciès particulier qui les rend remarquables. Elles sont générale- ment lisses, revêtues d'un épiderme rougeâtre, au travers^duquel se laissent voir les teintes et les distributions des taches. Le canal des tours de spire, ordinairement profond, est produit par un repli du manteau en forme de gouttière. Les animaux de ces co- quilles vivent dans les mers des pays chauds : la plupart se trou- vent dans rOcéan-Indien.
M. Sowerby, dans son 20® cahier des Conchological illustrations, a représenté quatre coquilles qu'il donne comme espèces nou- velles d'Eburnes, mais qui sont bien connues et doivent être classées différemment. La première, qu'il appelle Eburna papilla- ris, me paraît appartenir a. V Eburna spirata; i l'individu dont il a donné la figure est seulement un peu plus alongé, et les macula- tions de l'espèce type y sont remplacées par de petites taches sem- blables à celles qu'on retrouve sur d'autres parties de la même coquille.La seconde, qu'il nomme jEèurrea amhulacrum, n'est qu'un jeune individu de \ Eburna lutosa de Lamarck, recouvert de son épiderme. Les deux autres, désignées sous le nom de Plumbea et à! Australis , font, au contraire, partie de deux genres différents : la première appartient aux Pourpres de la division des licornes, et a été figurée par Chemnitz, pi. 188, fig. 1806-1807; l'autre doit rester parmi les Cancellaires, où Lamarck l'avait placée, car elle réunit tous les caractères de ce dernier genre.
1. EBURNi: DE CEYIiAXV. Eburna Zejlamca, Lam.
(Collect. Mass. Lam. ) List., Conch., t. 982, fig. 42.
PI. II, fig. 4.
E. teslâ orato-conicâ, apice acutâ, levi, albâ, rnaculis lutco-fulris piclâ; anfractibus convexis ; suturis simplicibus ; spirâ apice cœruleâ, elongatà ; co- lumellà canali squamifero.
Coquille ovale, conique, pointue au sommet, lisse, blanche, peinte de taches de couleur fauve; celles qui bordent la suture sont très larges; les autres, placées au- dessous, sont petites et nombreuses; une autre rangée de taches plus grandes garnit la base de la coquille; spire
4 GENRE EBURNE.
alongée^ bleuâtre au sommet, formée de sept à huit tours convexes, faiblement aplatis à leur partie supérieure, sé- parés par une suture simple et peu apparente. L'ouver- ture est ovalaire, pourvue en haut d'une petite gouttière, qui est formée d'un côté par les parois de la lèvre gauche, et de l'autre, par un pli de la lèvre droite se perdant au fond de la cavité. La lèvre droite est mince, tranchante sur le bord et coupée un peu obliquement. La columelle est arquée, lisse, faisant saillie au-dessus d'un large om- bilic qui la perce à la base, et dont le canal se prolonge jusqu'au sommet de la spire. Cet ombilic est circonscrit par un bourrelet aboutissant à l'échancrure de la base de la coquille, qui est oblique et assez fortement pronon- cée. La base de la columelle est garnie d'une rangée de petites lames saillantes en forme d'écaillés imbriquées, d'un violet pâle.
Long. 2 pouc. 6 lig. Larg. i8 lig. ,,
Habite les mers de Ceylan. '
Cette espèce est surtout remarquable par les lames ou pointes violacées qui garnissent le canal de la columelle. Il arrive quel- quefois que l'accroissement successif de la lèvre gauche couvre presque complètement l'orifice de l'ombilic. Ce dernier fait se re- trouve également dans les espèces suivantes.
2. EBURNE PARQUETÉE. Eburna areolata, Lam. (Gollect, Mass. Lam. ) List., Gonch., t. 981, fig. 41 •
PI. II, fig. 3.
E, testa ovato-ventricosà, levi, albà, inacalis rufis triseriatis tessellatà j aa- fractibus superaè angulatis, suprà piano cavis ; angulo obtusoj spirâ apice albà^ columellà canali nudo.
Coquille ovale, ventrue, d'un blanc éclatant et lisse.
GENRE EBITRNE.
parsemée de belles taches brillantes, d'un brun marron, plus ou moins régulières; spire composée de sept à huit tours convexes ; les supérieurs ornés d'une seule rangée de ces taches dont nous venons de parler, nettement sé- parées; une autre rangée de taches plus petites se laisse apercevoir autour de la suture, qui est aplatie et faible- ment canaliculée. Le dernier tour est très grand, marqué de trois rangées des mêmes taches alongées, carrées et un peu écartées. L'ouverture est grande, ovalaire, blan- che; au fond s'aperçoit l'empreinte des taches de l'exté- rieur. Le bord droit est mince, tranchant; celui de gau- che est épais, collé sur le ventre de la coquille et tronqué extérieurement vers le milieu de sa longueur, à la nais- sance de l'ombihc : celui-ci est très ouvert, très profond, lisse et bordé à l'extérieur d'un bourrelet épais et un peu aplati, qui va se terminer au fond de l'échancrure à la base de la coquille.
Long. 3 pouc. Larg. 20 lig.
Habite l'Océan-Indien , la mer de la Chine.
Cette espèce, plus belle et plus brillante que la précédente, et dont la distribution des taches est plus distincte, en diffère aussi sous quelques autres rapports, malgré l'analogie que nous venons de signaler entre ces coquilles pour beaucoup d'autres caractères. UAreolata a plus d'épaisseur, la spire en est plus alongée, moins fortement canaliculée, et l'ombilic en est aussi plus profond et plus ouvert.
M. Swainson, dans ses Zoological illustrations, vol. 3, pi. 145, donne cette espèce sous le nom ôHEbuma tessellata.
6 GENRE EBITRNE.
3. EBUBSTE BOUEUSE. Eburna Ititosa, Lam.
( Collect. Mass. Lâm. ) Encycl., pi. 4oi, fig. 4 ^-^•
PI. m, fig. 6.
£. testa OTalo-conicâ, sabveatricosâ, levigatâ, squalidc albidà ; zonis tri- bus obscure fulvis ^ anfractibus supernè angulo, obtusissinio praeditis j umbi- lico semioblecto.
Coquille ovale, conique, lisse, d'un blanc de lait, avec des lignes ou taches de couleur roussâtre qui la couvrent dans une direction longitudinale, et sont quelquefois inter- rompues dans leur trajet, de manière à former trois ban- des inégales; spire formée de six à sept tours convexes, le dernier beaucoup plus grand que tous les autres réunis. La suture est peu canaliculée ; le bord supérieur des tours est arrondi, et les taches qui le bordent sont moins appa- rentes. L'ouverture est ovale, oblongue, d'un blanc njat. L'échancrure de la base est oblique et assez fortement prononcée. Le bord droit est mince; celui de gauche est épais et forme une callosité blanche et brillante, qui dé- borde en partie sur le ventre de la coquille. Cette callo- sité, tronquée vers le milieu, met à découvert un ombilic qui varie dans son étendue et est garni en dehors par un bourrelet fort épais ; vers la base de la columelle se trouve aussi un sillon longitudinal.
Long. 2 pouc. 6 lig. Larg. i6 lig.
Habite l'Océan-Pacifique, les côtes de la Nouvelle-Zé- lande.
Cette espèce se rapproche assez de la précédente par la forme de sa suture, qui est faiblement canaliculée, et par la distribution de ses taches. Par la suite, un plus grand nombre d'observations
GENRE EBURNE. ^
la feront probablement envisager comme une variété de VEburna areolata.
M. Sowerby a nommé Eburna ambulacrum ( Conchological il- lustrations, cah. 20, fig. 2 ), un individu, qui n'est autre qu'un jeune de l'espèce que nous venons de décrire, mais couvert de son épiderme. Il l'indique comme venant de l'Océan-Pacifique. M. Swainson a fait figurer aussi cette coquille, mais adulte, sous le nom di Eburna pacifica {Zoological illustrations, t. 3, p. 146).
4. EBURNE CAZr AXiICUXiÉE. Eburna spirata, Lam.
(GoUect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 983, fig. 42 c. B. var.
PI. I, fig. 1 , 3 jeune ; pi. 3, fig. 5 var.
E. teslâ ovato-acntâ, ventricosà, albâ, levi, maculis luteo-fulvis pictà 5 an- fractibus supernè canaliculatis ; canalis margine exterao acutoj spirâ apice cœraleàj callo colamellà umbilicam partîm obtegente.
Coquille ovale, terminée en pointe, ventrue, blanchâ- tre, lisse, garnie tout le long de la carène des sutures de larges taches carrées jaunes, ou rousses, au-dessous des- quelles s'en trouvent d'autres plus petites, de forme ovale ou triangulaire ; spire composée de six à sept tours cana- liculés; le bord du dernier est fortement coupé en arête. L'ouverture est ovale, blanche, oblique, pourvue en haut d'une petite gouttière, qui est formée d'un côté par les parois de la lèvre droite, et de l'autre par une grosse ride de la lèvre gauche, se perdant au fond de la cavité. La lèvre droite est simple, tranchante; la gauche est épaisse, collée sur le ventre de la coquille, et tronquée extérieu- rement vers le milieu de sa longueur, à la naissance de l'ombilic, qui lui-même a peu de profondeur. Le bas des deux lèvres forme une légère saillie, au milieu de laquelle est creusée assez profondément l'échancrure oblique de la base de la coquille. L'ombilic est bordé à l'extérieur
8 GENKE EBURNE.
par une grosse côte aplatie, dont le bord supérieur est aigu et va se terminer au fond de l'échancrure; il varie dans son étendue et sa forme selon les individus j quel- quefois il est grand et ouvert; d'autres fois il est petit, presque entièrement caché par le bord gauche qui forme une callosité.
Long. 2 pouc. 6 lig. Larg. 20 lig.
Habite les mers de Ceylan.
Cette espèce est très-variable dans la distribution des taches qui la recouvrent ; il arrive souvent que ces taches se prolongent en larges bandes longitudinales et irrégulières, et garnissent presque entièrement le dernier tour, sur lequel les taches plus petites ont disparu ( pi. 3, fig. 5. ) Dans d'autres individus d'une moins grande dimension, les taches reparaissent plus régulières et d'une couleur cendrée, mêlée d'une légère teinte de roux (pi. 1, fig. 2).
M. Swainson a donné dans ses Zoological illustrations, vol. 3, pi. 144, sous le nom ôiEhurna valentiana, trouvée dans la mer Rouge, une variété de l'espèce que nous venons de décrire; elle est seulement un peu plus globuleuse, avec des taches un peu plus espacées, comme celles de la variété que nous avons fait repré- senter pi. 3, fig. 5. M. Sowerby a aussi décrit dans ses Concholo- gical illustrations^ cah. 20, fig. 1, un autre individu de cette même espèce qu'il a nommée à tort Eburna papillaris^ et dont la spire est seulement un peu plus alongée, et les taches moins grandes et plus nombreuses que celles de notre type. Il l'indique comme ayant été trouvée sur les côtes du cap de Bonne-Espérance.
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THE UBRWY
OF THE
UHIVERSITY OF ILLIHOiS
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5. Klmnu' j»ar«juetée 4. Kbiirue de C'esdan .
Publit par J.B BailUère et fils. Paris.
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OF THE
UNIVEBSITY OF ILLINOIS
EBT7RNES
PI. o
PjbMè par J B BailUèrc et fils Pac-.s
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GENRE STRUTHIOLAIRE.
(STRUTHIOLARIA, Lam.)
Coquille ovale, à spire élevée. Ouverture ovale, si- nueuse, terminée à la base par un canal trés-côurt et peu profond; bord gauche calleux, répandu; bord droit sinué, muni d'un bourrelet en dehors. Opercule corné, ongui- culé. .,,.;;.. ; ^
Testa ovata j spira exserla. Apertura ovalis, sinuata; [canali breviâsimo recto iategroqae basi terminata ; labio calloso, ad ultimum anfractûs expla- nato ; labro sinaato, replicalo, extùs marginato. Opercalum corneum, un- gniculam.
Animal à tête petite, cylindrique, portant deux tenta- cules grêles et assez courts, à la base externe desquels sont placésdesyeux sessiles; la trompe, extensible, peut s'allon- ger de beaucoup et paraît dépourvue d'un ruban lingual. Le siphon que forme le bord du manteau s'aperçoit à peine. La cavité respiratoire est spacieuse; une grande branchie en tapisse la paroi supérieure sans y adhérer. L'anus est porté sur un pédicule libre. L'organe mâle s'ouvre en avant du tentacule droit, à l'extrémité d'un petit tube tronqué; il est sans organe excitateur. Le pied
GENRE STRUTHIOLAIRE.
est fort gros, épais, ovalaire, peu étalé sur les bords, ar- rondi eu avant avec un sillon marginal ; il porte à l'ex- trémité postérieure un petit opercule allongé, pointu, on-
guiculé.
Linné confondit avec les Rochers, sous le nom de Murex stra- mineus, la seule coquille que l'on connût alors du genre que nous décrivons ici ; son exemple fut imité par la plupart des auteurs qui suivirent : cependant Lamarck, cet habile réformateur, s'aperçut promptement que celte coquille présentait assez de différences pour ouvrir à elle seule un autre genre; il lui donna donc le nom de Strulhiolaire dans l'extrait de son cours (1812), mais sans autre détermination : il ne la caractérisa d'une manière positive que dans son ouvrage des Animaux sans vertèbres (1822). Depuis cette époque, ce genre fut généralement adopté, mais changé de rapports et séparé de la famille des Canalifères par plusieurs auteurs.
M.deBlainville fut le premier qui introduisit quelque innovation dans les idées arrêtées sur cet objet ; ce savant confondit les Stru- thiolaires avec le genre Tritons quoiqu'elles n'en possédassent pas les caractères. M. Rang suivit presque complètement cette opinion dans son Manuel sur les Mollusques. M. Cuvier, dans la 2" édition deson^è^ea«ima/,comprit les Struthiolaires comme sous-genres à la suite des Fuseaux; enfin, vers la même époque, M. Deshayes, dans le Dictionnaire classique et dans celui de Y Encyclopédie, rejeta l'opinion de tous ses devanciers et reporta ces coquilles dans la famille des Ailés, en les faisant précéder des Rostellaires. Des caractères assez distincts fixèrent également l'attention de ce savant conchyliologiste; tels sont le canal de la base qui est court, terminé en gouttière superficielle, la columelle excavée dans le milieu, se terminant en pointe, le bord droit épaissi en dehors par un large bourrelet et festonné par deux sinus que sépare une éminence arrondie ; M. Deshayes considéra ces sinuosités comme un commencement des mêmes digitations que l'on remarque dans plusieurs espèces de Ptérocères , et il regarda toutes ces distinctions comme bien suffisantes . pour conserver au genre qu'il décrivait la place qu'il lui avait d'abord assignée.
GENRE STRUTHIOLAIRE. ô
. Nos observations nous portent à nous écarter de l'opinion de tous ces savants, et nous pensons que legenreStrulhiolaire doit ren- trer dans la famille des Purpurifères de Lamarck, le faisant pré- céder des Cassidaires avec lesquels il parait avoir plus d'un rap- port. Nous remarquons dans le Synopsis methodica MoUuscorum de Menke, le même genre placé de la manière que nous venons d'indiquer; seulement cet auteur le fait suivre de celui des Oniscia que nous avons cru devoir supprimer, confondant les espèces qui y étaient réunies, avec les Cassidaires.
En examinant soigneusement les Struthiolaires, on est frappé de la ressemblance de l'animal avec ceux des genres de la famille des Purpurifères; la forme de la coquille elle-même se rapproche infiniment de celles-ci. M. Quoy, en nous faisant connaître dans son ^
magnifique ouvrage {Voy. de V Astrolabe) Tanalomie de l'animal, le considérait comme différant peu des Buccins.
On peut remarquer, d'après ce que nous venons de dire, que l'opinion des concbyliologistes sur la place que doit occuper le genre Struthiolaire a considérablement varié; aussi, lelqu'il est connu maintenant, ne peut-on lui chercher de rapports exacts.
Ce genre ne comprend jusqu'ici que deux espèces vulgairement appelées Pieds d'Autruche; ce sont des coquilles marines et exo- tiques qui étaient rares dans les collections et assez chères, avant les dernières expéditions autour du monde; elles habitent les ro- chers de la mer du Sud, vers les côtes de la Nouvelle-Zélande.
t. STRUTBXOLAZRE IffODUl^EUSE. Siruthiolaria nodulosa, Lam.
(GoUect. Mass. Lam.) Martyns, fig. 53-54.
PI. I, fig. I el la jeune ; pi. II, fig. 2, var..
St.. testa ovato^oblongà, crassâ, transversim strialà, fulvâ, flaœuiulis loa- giludinalibas undatis rufis piclâ ; aafraclibus sapernè angulalis, saprà pla- nulaiis, ad augulum nodalosis; sntaris siraplicibas ; labro intùs Ititeo-ra • fescente.
Coquille ovale-oblongue, ventrue, épaisse^ à spire co- nique et pointue, aussi grande que le dernier tour, et
4 GENRE STRUTHIOLAIRE.
formée de sept à huit tours convexes, assez larges, subca- rénés vers la partie supérieure, et couronnés sur la carène par un seul rang de tubercules obtus, courts et arrondis; quelquefois ces tubercules sont pointus sur les premiers tours. La suture est superficielle et un peu ondulée ; la surface extérieure de la coquille est couverte de stries transverses légèrement onduleuses; l'ouverture est ovale obronde, fauve dans le fond de la cavité; le bord droit est épais, légèrement dilaté et faiblement renversé au dehors. La columelle est arrondie, fortement arquée dans sa lon- gueur et revêtue d'une large callosité étendue, lisse, fort, épaisse, d'un beau blanc brillant comme le limbe du bord droit. La base de la coquille offre un léger canal et une échancrure superficielle et oblique qui en indique l'ori- gine. La coloration de cette espèce est peu variable; géné- ralement les individus en sont d'un fauve clair et pourvus d'un grand nombre de taches ou flammules longitudinales éparses, irrégulières, d'un brun roux.
Long. 3 pouc. 1/2.
Habite les mers de la Nouvelle •Zëlande.
Cette espèce est, ainsi que nous Tavons dit, communément appelée le Pied d'Autruche; très-rare autrefois, elle est devenue plus commune depuis quelques années. D'après M. Quoy, on la trouve en grande quantité à la baie des îles; les naturels se nour- rissent de l'animal et en font une si grande consommation, qu'ils en réunissent les coquilles en tas devant leurs portes. M. Sowerby, dans son Gênera, cahier l*"", a donné à cette espèce le nom de Struthiolaria straminea.
Une variété que nous avons fait représenter (pi. 2, fig. 2) est d'un fauve plus ou moins effacé qui quelquefois devient tout à fait blanchâtre.
GENRE STRUTHIOLÂIRE. 5
3. STRUTBIO&AXRE CRÉNEXiÉE. Slruthiolaria crenulata, Lam.
(Collect. Mass. et Mus.) Foy. de VAstr.j pi. 3i, 6g. 7-9.
PI. II, fig. 3 et 3 a var.
St. testa ovalo-oblongâ, levis, transversim tenuissimè etriatâ, fulvâ, Ilneis loogiludinalibus undalis rufis pictâ; anfractibus supernè canaliculalis, aut suprà plauulatis ad angulum uodulosis ^ labro intùs luteo-rufesceate.
Coquille de grandeur médiocre, ovale-oblongue, légère, ventrue au milieu, atténuée aux extrémités. La spire en est ordinairement peu élevée, subturriculée, pointue au sommet, formée de sept tours dont le dernier est plus grand que les autres réunis 5 ces tours sont convexes et chargés destries iransverses, fines et rapprochées j cha- cun d'eux présente presque toujours vers la partie supé- rieure une rangée de petits tubercules qui souvent dis- paraissent complètement j la suture est en général pro- fonde et canaliculée; l'ouverture est ovale-obronde; le bord droit est peu épais, très-légèrement sinueux. La co- lumelle est arrondie, fortement excavée dans le milieu de sa longueur, à peine revêtue d'un léger bord gauche j la base du dernier tour se termine par un très-petit canal oblique. Cette coquille, ordinairement fauve, est souvent marquée de lignes longitudinales et onduleuses d'un brun vineux.
Long. 02 lignes.
Habite les plages de la nouvelle baie Tasman, dans le dé- troit de Cook, à la Nouvelle-Zélande.
Cette coquille a tant d'analogie avec la précédente, qu'elle ne s'en distingue guère que par la taille, étant plus petite et plus
6 GENRE STRITTHIOLAIHE.
légère. Le canal qui se trouve à la base des tours de spire n'est pas un caractère constant, puisqu'il n'existe pas chez certains in- dividus, comme nous l'avons montré sur notre pi. 2, fig. 3 a. Celte variété, par sa forme extérieure, paraîtrait faire le passage de celle que nous'venons de décrire à la Struthiolaria nodulosa. Les caractères de l'animal que nous avons détaillés en tête de ce genre appartiennent également à celui de la Struthiolaria crenulata. En outre, le corps de ce dernier est d'un blanc jaunâtre, marqué de petites stries rougeâtres très-fines ; les tentacules sont blancs à la pointe.
M. Sowerby, dans son Gênera, cahier 1", a fait figurer cette coquille sous le nom de Struthiolaria inermis ; nom spécifique qui ne lui convient en aucune façon, puisque nous rencontrons souvent des individus qui ont les tours de spire couronnés d'une rangée de tubercules. La citation de Lamarck de la figure qu'à donnée Chemnitz sur ce sujet n'est pas exacte; cette figure appar- tient au genre Bulime, lequel a été nommé parce dernier auteur Auris vulpina.
Il existe dans la collection du Muséum d'histoire naturelle une coquille qui porte le nom de Struthiolaria oblita, et qui est décrite sous ce même nom dans le Catalogue de Tankerville, par M. So- werby, pag. 28. Elle est fort remarquable par son test, qui paraî- trait réunir les caractères des deux espèces, les cinq premiers tours étant semblables à ceux de notre première espèce, et les suivants étant complètement dépourvus de tubercules et de stries transverses, comme il arrive quelquefois dans la Struthiolaria crenulata; la suture de ces derniers tours est couverte d'une lame mince, fortement appliquée sur la base des tours supérieurs. Le bord droit est mince. La coloration de la coquille est un fond blanchâtre presque couvert de lignes fauves ondulées, quelquefois entremêlées d'autres lignes grisâtres, traversées de deux bandes horizontales un peu plus foncées.
Cette coquille ne me parait être qu'une variété de la Struthiola- ria nodulosa, car on remarque sur le cinquième tour, au point où l'animal a changé la nature de son lest, un bourrelet qui garnis- sait le bord droit de l'ouverture. Ces changements ont sans doute été occasionnés par une maladie ou un accroissement plus rapide, selon les circonstances dans lesquelles l'animal s'est trouvé. Des exemples semblables ont été remarqués chez quelques individus dans plusieurs autres genres.
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THE UBRÂRY
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UXIVERSITY OF lUlHOlS
GEIVRE VIS,
(TEREBRA, Làm.)
Coquille allongée, lurriculée, très-pointue au sommet, à tours nombreux, rapprochés, rarement convexes; à suture superficielle. L'ouverture est médiocre, longitu- dinale, beaucoup plus courte que la spire, échancrée pro- fondément à la base ; la columelle est droite, rarement plissée, tronquée obliquement ou tordue à la base. L'o- percule est ovale, corné, h éléments lamelleux et comme imbriqués.
Testa eloiif'ata, lurrila, apicè peracula. Aperlura longiludinalis j spira diiplb vel ullrà brevior, basi poslicè emarginala. Columellae basis contorla vel obliqua. Operculura oratum, corneum, lamellosum, imbricalum.
Animal en spirale, très-élevé, à tête assez large ; ten- tacules distants, très-petits et courts; les yeux à peine apparents, placés vers le milieu de la longueur des ten- tacules. Le pied arrondi en avant, allongé en arrière, portant un opercule médiocre, ovalaire, régulièrement onguiculé. Entre les tentacules s'avance une grosse trompe assez longue, cylindrique, labiale et sans crochet au fond de laquelle est la bouche également inerme. L'estomac est allongé, mais peu dilaté. La cavité bran- chiale est vaste, étendue en longueur; elle porte au côté gauche un long peigne étroit à lamelles fines et serrées. La seconde est plus petirè. Le siphon qui introduit l'eau
GENRE VIS.
dans la cavité pulmonaire est gros et court, faisant peu de saillie au dehors, à l'échancrure de la coquille.
La plupart des auteurs anciens ont connu plusieurs des coquilles de ce genre, mais ils n'établirent de distinctions parmi elles que d'après les formes extérieures, en sorte que le résultat de celte classification fut de les confondre avec des coquilles d'un genre tout à fait différent. On doit l'établissement du genre Vis à Adanson {Voyage au Sénégal)^ qui le créa principalement aux dépens de celui des Buccins de Linné dans lequel plusieurs de ces espèces étaient comprises. Il fut aussi indiqué par Bru- guière qui le plaça à la suite des Cérites et des Turritelles ; mais il ne fut réellement bien caractérisé que par Lamarck {Système des animaux sans vertèbres, 1801), qui ne lui conserva pas les mêmes rapports que lui avait attribués l'auteur précédent.
Lamarck plaça les Vis à la fin de la famille des Purpurifères, immédiatement après les Buccins et les Eburnes. En effet, lors- que l'on compare les coquilles des Vis et celles des Buccins, on est aisément convaincu que la seule différence appréciable en- tre ces deux genres consiste dans le nombre de tours qui est plus considérable dans le premier que dans l'autre ; par consé- quent la spire est plus élevée dans les Vis, et les Buccins sont plus ventrus.
Linné, dans son Systemanaturce, p. Z^ 499, avait déjà eu l'idée de réunir en une section, sous le nom de Turrita {levia suhu- lata), plusieurs des coquilles qui composent le genre Vis. Adan- son a confondu dans ce genre des espèces qui n'ont aucun rap- port naturel entre elles, et qui, pour la plupart, ont été depuis réparties entre les Buccins et les Fuseaux, telles que le Miran qui est le Buccinum politum, le Refel qui n^est que le Fusus huccinatus, et le Nifat qui est le Fusus-Nifat de Lamarck. L'Arvan et le Faval sont les seules espèces que l'on puisse conserver parmi les Vis.
Cuvier non plus n'aperçut pas bien le rapprochement qui existe entre les Buccins et lesVis; aussi, dans son Régne animal, forma-t-il de ces coquilles un dernier sous-genre de son grand genre Buccin, venant à la suite des Casques et précédées des Ce- rilhes, à peu près comme l'avait fait Bruguière.
M. de Blainville ayant trouvé quelques différences entre l'ani- mal de la A'^is -tachetée {Tercbra rflaculata) et celui du Miraa
GENRB VIS. 3
(l'Adanson, qUi n'est qu'un Buccin de la division des Nasses, pensa qu'il devenait nécessaire de retirer dugenre formé par Adan- son les coquilles très-allongées, pour en former un nouveau genre auquel il donna le nom <rJlène{Subula), et pour type duquel il prit la Terehra maculata. Cette erreur était la suite de la confusion de cette coquille avec les Vis; M, de Blainville, s'en rapportant aux observations d'Adanson, croyait l'animal dépourvu d'opercule; tnais ce savant a reconnu la fausseté de celte opinion, et dans le Dictionnaire d'Histoire naturelle il a supprimé le genre Alêne, pour rétablir le genre Vis, tel que l'avait conçu Lamarck.
Il y a peu de genres parmi les Mollusques qui offrent des co- quilles dont la forme soit plus allongée, les couleurs plus vives et mieux distribuées, si voisines des Buccius par l'animal et l'as- pect général, qu'il est impossible de nier leur analogie. Parmi les espèces de Vis décrites dans l'ouvrage de Lamarck, il en est deux que nous n'admettons pas dans ce genre. Ce sont la Terebra gra- nulosa et la Terebra vittata que nous regardons comme de véritables Buccins, et que nous avons décrits et fait figurer dans notre travail sur ce dernier genre.
Quelques auteurs modernes avaient pensé que le genre Vis pourrait se diviser en plusieurs sections, fondées sur des carac- tères du bord droit de l'ouverture, et principalement d'après la présence ou l'absence d'un sillon transverse sur les tours de spire. Nous ne partageons pas cette opinion, et nous ne croyons pas devoir établir de divisions parmi les espèces qui composent ce genre; car les caractères dont nous venons de parler, et qui sont les plus sensibles, sont en même temps trop variables pour qu'ils puissent servir à les grouper. Le sillon est quelquefois très-pro- noncé dans plusieurs individus, tandis qu'il n'est nullement ap- parent chez d'autres de la même espèce.
Les Vis se* reconnaissent facilement au premier aspect. Leur forme générale est à peu près la même que celle des Turritelles, mais elles sont distinctes de celles-ci par leur ouverture et l'é- chancrure de leur base postérieure; elles n'ont point un ombilic canaliculé, comme les Eburnes, et elles diffèrent des Buccins par une ouverture plusieurs fois plus courte que la spire. Ces co- quilles sont marines, lisses ou munies de stries transverses, avec ou sans crénelures. On en connaît un assez grand nombre d'es- pèces. Les Vis habitent principalement les mers équatoriales, et particulièrement les mers des Indes; elles diminuent et dispa- raissent à mesure que l'on s'éloigne des mers chaudes.
GENRE VIS.
1. VIS TACHETÉE. Terebra maculata, Ljm.
( CoUect. Mass» Lam.) List., Conch., t. 846) f. 74-
. ' PI. I, fig. i-i». . ■ .
T. testa conico-subulatâ, crassà, ponderosâ, levi, fulvcscenle, maculis fusco-cceruleis serialis cinctâ, versus basim pallidè luteo-maculatâ ; anfrac- tibus planulalis.
Coquille souvent irès-grande, allongée, épaisse, coni- que, lisse, à spire très-longue et pointue au sommet, for- mée d'un grand nombre de tours légèrement aplatis, dont les premiers sont striés longitudinalement et divisés en deux parties presque égales par un sillon transverse, tan- dis que les derniers sont lisses et polis. La suture est sim- ple et peu profonde. L'ouverture est médiocre, oblongue, étroite supérieurement, un peu dilatée à la base, blan- châtre ou légèrement jaunâtre j le bord droit reste mince et tranchant à tous les âges ; il est légèrement sinueux dans sa longueur, et son extrémité antérieure dépasse un peu celle de la columelle ; celle-ci est arquée, concave dans le milieu, tordue et terminée inférieurement par un pli oblique, sillonné superficiellement. L'échancrure de la base est large, profonde et dirigée vers le dos. La colo- ration de cette coquille est peu variabk ; elle est d'un fauve clair, marquée de taches en séries transverses^ d'un fauve plus prononcé et au nombre de trois sur la base du dernier tour; les autres tours sont aussi garnis de deux zones transverses et inégales de taches articulées, également brunes ; la zone la plus large borde la suture, l'autre fort étroite est sur le milieu du tour.
Long. 5 à 7 pouces. Habite l'Océan des Indes.
GENRE VIS. 5
Celte espèce est une des plus belles du genre, surtout par la disposition de ses larges taches brunes qui tranchent sur ud fond lisse d'une teinte de fauve douce et transparente ; elle est com- mune dans les collections; généralement peu variable, elle prend un assez grand volume.
C'est de cette coquille que M. de Blainville avait formé, dans son Traité de Malacologie, le genre Alêne {Subula), mais ce sa- vant a supprimé par la suite l'établissettient de ce nouveau genre dont il a reconnu l'inutilité.'
2. VIS ZEBREE. Terebra zébra.
(Gollect. Mass. et Mtjs.)Lesson, lllustr. zoolog.^ pi. 48.
Pl.III,fig.5.
T. tcslà eloiigatû, turrilo-subuIalâ,crf<ssâ,aIbidà, flammis longitndinalibii.s caslaneis'disiiuctàj anfraclibus convexiusculis, medio sulco iuipresso irans- versim divisis.
Coquille allongée, turriculée, conique, solide. La spire très-allongée est formée d'un grand nombre de tours faiblement renflés, don^ les premiers sont striés longitu-* dinalement et divisés en deux parties à peu près égales par un sillon transverse ; ce dernier devient à peine vi^ sible sur les tours inférieurs qui sont lisses. La suture est linéaire. L'ouverture, d'un blanc jaunâtre, est petite, oblongue à l'axe, rélrécie à la partie supérieure; le bord droit est mince, tranchant, obliquement sinueux vers le milieu de sa longueur; la columelle est légèrement ex- cavée, arrondie, tordue, pourvue à la base d'un très- petit pli. L'écliancrure de la base est large, assez pro- fonde et obliquement dirigée vers le dos. Le fond de la coloration de celte coquille est un blanc légèrement jau- nâtre, couvert de larges flammules longitudinales et assez régulières, d'un brun un peu rouge, pliis foncé au milieu,
6 GENRE VIS.
mordoré sur les bords ; ces flammules disparaissent sou- vent vers la pointe'.
Long. 4 pouces.
Habite le golfe des Antilles, \eé côtes de l'isthme de Pa- nama.
Cette coquille, encore recherchée, a été très-bien figurée par M. Lesson sous le nom de Terebraflammea, dans les Illustrations de zoologie, pi. 48. Ce nom n'a pu lui être conservé, Lamarck l'ayant déjà donné à une coquille du même genre. Elle porte en- core les noms de T. strigatum dans le Catalogue de Tankerville^ et de Buccinum elongatum dans celui de Wood.
' 3. VIS POXiZS. Terebra dimidiata, Lam.
. (Coliect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 843, f. 71.
PI. II, fi<{. a 2 a 2 A.
,.;/.-. ^ .. . ■ . '
• T. lesta turrito-sftbulalà, levi, luleo-carneâ, maculis albis longiludina- Hbus uD^latis Kubbifidis ornatà ^ anfractibus planulalis, superuc sulco iin- "^ircsso dlvisis : supremis longiludiaalitcr striatls.
- Coquille conique, turriculée, subulée, très-pointue au sommet. La spire est très-longue, composée d'un plus ou moins grand nombre de tours aplatis, lisses, polis, et, comme dans l'espèce précédente, divisés en deux par- lies inégales par un sillon transverse qui persiste à tous les âges. La partie la plus étroite est au-dessous de la su- ture, qui est simple et légèrement profonde. Les tours supérieurs sont finement plissés et granuleux. L'ouver- ture est d'un blanc rosé à l'inlérieur, ovale, un peu ré- trécie vers le haut, élargie à la base qui est assez échancrée; le bord droit est oblique, tranchant, ar- rondi à son extrémité inférieure; la columelle blanche^
GENRE VIS. 7
courte, cjHndracée, épaisse, tordue, fortement échan- crée à la base. La coloration de cette espèce est peu va- riable, d'un jaune plus ou moins orangé, quelquefois couleur de chair, divisé par des flammules étroites, longi- tudinales et quelquefois transverses qui, de cette manière, forment des séries de taches sur toute la coquille ; quand celle rci est recouverte de son épidémie, elle est com- plètement verdâlre et les taches ne sont pas apparentes.
Long. 5 pouc. 1/2.
Habite l'Océan des grandes Indes et des Moluques, l'île de Tongatabou.
Cette coquille, assez commune, est très-élégante; les taches, chez quelques-unes, d'un jaune pâle sur un fond blanchâtre; sur d'autres s'élargissant et prenant une belle teinte couleur de chair ou orangée., sont fort remarquables. Nous en avons donné trois figures, pi. 2, fig. 2, 2% 2^. La première est l'espèce type de La- marck. La seconde est complètement recouverte de son épiderme et ne laisse plus voir de taches, et la troisième 2b est la variélé à taches peliles, fauves, divisées en séries tran^versès sur un fond tout à fait blanc.
L'animal de la Vis polie a la tète assez^ large, les tentacules dis- tants, excessivement petits- et courts ; à peine y aperçoit-on les yeux vers le milieu de leur longueur. Le pied est allongé, un peu cylindrique, évasé, sillonné en avant, portant en arrière un oper- cule assez grand, ovalaire, bien régulièrement onguiculé. Tout l'animal est d'un jaune orangé uniforme et clair.
O GEItaE VIS.
r. . - • r
4. VIS CBIiORIQUE. Tcreôra c/orrtfa, L*m. ' •
(GoUect. Mass. Lam.) ■ PI. IV, fig. 8-8 b.
T. testa turrilâ, levigalà, srjualîdè albidâ, maculis et venis luicoUs ob- scure picta ; aDfractibus convcxiusculis, superuè sulco impresso divisis, irvfra suturas apprcssis, plauis ] spirà versus exlretnilat(;m longiludinaliier s tria ta.
Coquille lurriculée, pointue au sommet, formée d'un assez grand nombre de tours rapprochés, lisses, un peu convexes, à suture simple et superficielle ; ces tours sont divisés, vers leur tiers supérieur, par un faible sillon qui ressemble quelquefois à la suture, ce qui les fait paraître comme doubles ; les premiers sont finement plissés. L'ouverture est petite, subquadrilalère, plus haute que large, blanche en dedans; le bord droit est très-mince, tranchant, et fait une petite inflexion où aboutit le sil- lon iransverse ; la columelle est courte, cjlindracée, à peine tordue, pourvue à la base de deux petits pHs obliques. La coloration de cette espèce est peu variable; sur un fond d'un beau blanc ou légèrement rosé se voient deux rangées transyerses et distantes, d'un brun roux; au-dessous de la suture, les tours sont ornés d'unp fascie transverse de taches irréguliéres violacées.
Long. 3 pouc. Habite
Cette coquille appartient, je pense, à l'espèce décrite par M. Gray sous le nom de Terebra Knorrii. Voir le travail de cet auteur sur le genre Vis (Proceedinges, part. 2, 1834). Nous avons fait représenter sur notre pi. 5, fig. 8, un jeune individu qui est remarquable, parce qu'il est orné, sur les tours, de linéoles longi- luditiales roussâtres.
GENRE VIS. g
5. VIS MOUCHETÉE. Terebra muscaria, Làm.
(Gollect. Mass. Lam.) Seba, Mus., 3, pi. 56, f. i6, s3, 24, 27. PI. III, fig. 4-4a 4*.
T. lesta turrito-siibulalâ, levi, albiclfi ; anfractibus planiilalis, singulis sujiernè sulco impresso divisis, œaculis nifo-fuscis inœqualibus triserialim cinctis. . ,
Coquille allongée, conique, un peu turriculée; spire très-pointue au sommet, composée de dix-huit à vingt tours à peine convexes, réunis par une suture légère ; les premiers, très-rapprochés, sont garnis d'un grand nom- bre de stries fines et serre'es disparaissant sur les tours inférieurs qui sont iisseg et, comme dans les espèces pré- cédentes, divisés par un petit sillon en deux parties iné-. gales. L'ouverture est oblongue, un peu rélrécie supérieu- rement, dilatée à la base où elle se termine par une échan- crure très-prononcée et oblique; le bord droit est mince et tranchant; la columclle est courte, blanche, cylin- drique, faiblement tordue à son extrémité. La coloration extérieure de cette coquille est un fond blanchâtre ou f^uve clair, orné, sur la plus grande partie des tours, dé trois rangées de taches brunes ou roussâlres à peu près quadrangulaires; celles qui sont à la base de chaque tour sont les plus grandes ; quatre séries de ces mêmes taches existent sur le dernier.
Long. 5 pouc.
Habite l'Océan Indien.
Celle espèce a beaucoup de rapports avec la suivante, mais elle est moins effilée; son dernier tour est plus ventru, ses lâches sont
lO GENRE VIS.
aussi disposées différemment en trois rangées inégales sur cha- que tour et une quatrième sur le dernier. Nous avons fait re- présenter (pi. 3, fig. 4") une variété de cette espèce, qui est re- marquable par la blancheur du fond de la coloration, et une seconde, beaucoup plus petite (fig. 4'>), de même fond blanchâtre, sur laquelle on ne distingue à la base de chaque tour qu'une seule rangée de ponctuation.
6. VIS TIGRÉE. Terebra suiulata, Làm.
(Gollect. Mass. Lam.) List., Conch., pi. 844j ^g* 7^'
' ^ ■ PL IV, fig. B.
T. texià turrilo'-subDlatâ , augustâ, levigatâ, atbidà , anfractibus con- vexîusculis, maculis quadratis rufo-fuscis biseriatim citiclis ; supremis sulco impresfodivisis.
Coquille lurrLculée, subulée, tVès-allongée, aiguë au sommet. Les tours sont nombreux, étroits, à peine con- vexes, légèrement renflés à leur partie supérieure ; les premiers sont remarquables, parce que le bourrelet est plus saillant, finement crénelé et séparé par un petit sil- lon transverse : chez certains individus le bourrelet et le silloft sont toujours apparents jusque sur le dernier tour, tandis que chez d'autres ces tours sont complètement lisses. La sylure est légèrement canaliculée. L'ouverturfe est petite, très-courte, oblongue, blanche en dedans, at- ténuée aux extrémités ; le bord droit est mince, tranchant, sinueux vers le milieu de sa longueur; la columeile est arrondie, courte, tordue sur elle-même, munie à la base d'un pli à peine saillant. La coloration de cette espèce est fort constante ; sur un fond blanc ou jaunâtre se des- sine, à la base et au sommet de chaque tour, un rang de grandes taches quadrangulaires d'un brun marron plus ou moins foncéj le dernier tour est orné de trois rangs de ces taches. ' ' .: - - -■
GENRE VIS. H
Lon^. 6 pouc.
Habite les mers de l'Inde.
Cette jolie espèce paraît au premier aspect si voisine de la précédente, que plusieurs auteurs les ont confondues ; cependant celle-ci est bien distincte de l'autre par la distribution des ran- gées de taches, qui sont toujours au nombre de deux sur chaque tour, et de trois sur le dernier, taudis que la terebra muscaria en a constamment trois sur les tours supérieurs et quatre sur les inférieurs. De plus, ces tours sont plus nombreux, plus rapprochés^ dans la Terebra subulata, et l'ouverture y est moins grande.
7. VIS OCUZiÉE. Terebra oculaCa, LaU.
(Gollect. Mass.Lam.) Rumph.,Mus., t. 3o, G.g. d.
PI. IV, fig. 7. ; .: , , "
T. leslà turrilo-subulatâ, peraculâ, levigatâ pallidè fulvâ, infrà sulura» maculis albis roturidatis -unicâ snrie cinctà j anfraclibus supernè convexis, ferè marginalis, iiiferaè planulalis.
Coquille allongée, fort étroite^ très-aiguë au sommet^ formée par un grand nombre de tours de spire à peine convexes, légèrement renflés à leur sommet; sur les pre- miers tours ce renflement se change en deux petits bour- relets assez saillants, finement crénelés. La suture est simple et superficielle; l'ouverture est petite, subqua- drangulaire, plus haute que large, d'un fauve mêlé de blanc ; le bord droit est mince et tranchant, sinueux dans sa longueur ; la columelle est courte, cylindracée, tor- due et munie au dehors, à son origine, d'une petite ca- rène obliquement décurrente. Toute cette coquille est d'un fauve orangé> ornée, sur le renflement des tours, de taches blanches arrondies, d'une grande régularité ;.
12 GENRE VIS.
une rangée de taches semblables se remarque vers la base du dernier tour.
Long. 5 pouc.
Habite l'Océan Indien.
Cette jolie espèce est bien caractérisée par les taches oculaires qui en bordent la suture, et par son extrémité supérieure qui est très-aigUë, blanche et crénelée.
8. VIS FLAMBBE. Terebra flartimea, Lam.
(Collect. Mass. Lam.) List., Gonch., t. 84i) fîg> 69.
PI. V,fig. 10. . •
T. teslà turrito-suhulatâ, prœlongâ, loDgiludinaliter undatîmque slrhilà, albidâ, flnminis longitutlinalibus rufo-fuscis piclâ; anfractibus coavexius- culis, medio sulco iiirpresso divisiâ et infrà transversim excavatis.
Coquille allongée, turriculée, très-pointue au sommet, formée d'un grand nombre de tours étroits, légèrement convexes, un peu rugueux, divisés par un sillon en deux parties inégales. La plus étroite est la partie supérieure ; le dernier tour seul a un second sillon sur le milieu de sa convexité : tous ces tours sont chargés d'un grand nom- bre de stries longitudinales, obliques, onduleuses, assez régulières, indiquant les accroissements; ces stries sont plus saillantes sur les premiers tours où elles forment, autour de la suture qui est simple et peu profonde, un petit bourrelet divisé en légères créfielures. L'ouverture est petite, oblongue, blanchâtre, atténuée aux deux ex- trémités; le bord droit est mince, tranchant, fortement sinueux vers le milieu de sa longueur ; la columelle est arrondie, courte, extrêmement tordue sur elle-même, et
GENRE VIS. l3
renversée à l'exirémilé inférieure vers le dos de la co- quille ; l'échancrure est assez profonde, relevée en dessus ; le bourrelet, produit par les accroissements du bord gauche, est saillant, muni de quelques écailles épaisses. La coloration de cette coquille est assez constante; le fond blanc, quelquefois roussâtre, y est orné de nom- breuses flammules onduleuses d'un beau marron . Souvent sur le dernier tour ces flammules se divisent en trois rangées transverses de taches qui ont une forme irrégu- lière.
Long. 5 pouç.
Habite les mers de l'Inde.
Encore assez rare dans les collections, cette espèce est bien re-. marquable par les flammules qui l'entourent et par sa columelle contournée. ... v ,
9. VIS CRÉNELÉE. Terebra crenulata, Làm.
(Gollect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 846, fig. 65.
. PI. V, fi}?. 9 et 9". ,• ,
T, leslâ lurrito-subulatà, elonjjalâ, levi, albidà ^ anfràclibns margine sa- periore plicato-crenads, punciis rufis biserialim cinclis : supremis sulco impresso traii5versitn divisis. .. - ,
Coquille turriculéc, allongée, étroite, très-pointue, composée d'un grand nombre de tours lisses, luisants, garnis à leur partie supérieure d'un bourrelet peu sail- lant, divisé en créuelures obtuses ou en nodosités qui couronnent les tours : entre chacune de ces nodosités se voient une ou deux linéoles brunes qui ne dépassent pas la largeur du bourrelet. Au-dessous du bourrelet margi- nal, les premiers tours sont divisés par une légère slrie
l4 «ENRE VIS.
transverse, et le plus ordinairement chargés de plis lon- gitudinaux très-rapprochés. L'onverlure est petite, oblon- gue, ovalaire, létrécie à la partie supérieure, dilatée à la base; sa couleur est d'un jaune pâle, quelquefois d'un jaune orangé; le bord droit est oblique, sinueux, très- mince et tranchant ; la columelle est cylindracée, épaisse, un peu oblique. La coloration de celte espèce est peu variable ; sur un fond d'un beau blanc rosé ou légère- ment fauve, se voient deux rangées transverses et distan- tes de très-fines ponctuations roussâtres ; il y en a une troisième à la base du dernier tour.
Long. 5 pouc.
Habite l'Océan des grandes Indes. .
Cette espèce est remarquable par les crénelures qui recouvrent les tours. Elles sont quelquefois peu apparentes chez certains individus. (Voirnotre pi. ô, fig. 9^.)
10. VIS B' AFRIQUE. Terebra africana, Gr&y.
(CoHect. Mass.) Griffith, Règ. anira., pi. aS, fig. 5. Pl.II.fig.a.
T. testa turrito-sabulata, fulvo-cinereâ anl cœraleâ, longîtudînaliler fusco- tnaculaiâ, anfraclibus transversim sulcatis, superaè tubeçculosLs, albo et fusco-maculatis.
Coquille allongée, subulée^ turriculée, conique, com- posée de tours nombreux, aplatis, munis à leur partie supérieure d'un bourrelet peu saillant, divisé en créne- lures obtuses ou en nodosités qui couronnent les tours. La suture est simple et peu profonde; la superficie des tours est marquée de sillons iransverses, également écar-
GENRE VIS. l5
tés, au nombre de quatre sur la convexité des tours, excepté sur le dernier où ils sont plus considérables. L'ou- verture est petite, ôblongue, atténuée aux extrémités, colorée de jaunâtre avec deux larges bandes brunes qui se prolongent jusqu'au fond ; le bord droit esi mince et tranchant, sinueux vers le milieu de sa longueur; la co- lumelle est luisante, fortement tordue, garnie vers le mi- lieu de l'ouverture d'un gros pli qui tourne dans la ca- vité, et qui se renverse à la base vers le dos de la coquille. La couleur de cette espèce est un fauve mêlé de teintes cendrées ou bleuâtres, orné de taches longitudinales brunes; d'autres taches blanches et brunes plus ou moins arrondies sont distribuées sur le bourrelet des tubercules ; une bande roussâtre traverse le milieu de la convexité du dernier tour.
• Long. 2 pouc. 1/2. Habite , ' .
Cette coquille, dont je ne connais que très-peu d'individus, se reconnaît facilement à la coloration et à la distribution des tu- bercules qui se continuent au-dessous de la suture. Un individu semblable a été figuré par M. Griffith, dans la traduction an- glaise du Règne animal de Cuvier.
11. VIS PERXiËE. Terebra gemthulata, NoBis.
t .
(Collect. Mass.) '
PI. V.fig. ii-iia.
T. leslà l'iongatâ, lurrito-subulalà, ftisco-fulvà, longitmlinalitcr plicalâ, anfractibus supernè sulco iûipresso, biserialîm tuberculato divisis ; ultirho infeniè albidè cincto.
Coquille allongée, turrlculéc, étroite, à spire effilée,
l6 GENRE VIS.
conique, aiguë au sommet, formée de quatorze à quinze tours à peine convexes, divisés par un sillon assez large, '' très-légèrement enfoncé, et bordé supérieurement par la ♦■ ^ suture qui est linéaire j cette suture est garnie immédia- tement au-dessous de petites nodosités à peine sensibles, et inférieurement, d'une rangée de légers tubercules, placés avec régularité, lesquels donnent naissance à de petites côtes un peu obliques et longitudinales, qui fi- nissent par s'effacer insensiblement avec l'âge, surtout sur le tour inférieur. L'ouverture est ovale, rétrécie aux deux extrémités ; le bord droit est arqué, mince et tran- chant ; la columelle est oblique, arrondie, terminée par une très-petite échancrure étroite et relevée. A l'exté- rieur, comme en dedans de l'ouverture, cette espèce est d'une couleur de bistre assez claire, ornée, sur la se- conde rangée de tubercules, d'une fascie transverse, blanchâtre. Le dernier tour présente, à la surface et vers la base, une ceinture également blanchâtre, qui se laisse voir dans l'intérieur de l'ouverture.
Long. 2 pouc. Habite
Cette espèce, encore rare, se distingue parfaitement des au- tres vis par les deux rangées de granulations de chacun de ses tours, et par la ceinture blanche qui se détache vers le milieu du dernier. Notre fig. 11 a, PI. 5, montre un individu plus jeune sur lequel les plis et les tubercules sont plus pronon- cés.
GENKE VIS. fÊk^
«*.
12. VIS BLEDATRE. Terebra eœrulescens. Laïc.
(Gollect. Màss. Lam.) Seba, Mus., pi. 56, fig. 36. *lç
m *
PI. VI et VU, fig. 12 «ta 13 e.
T. testa turritâ, levigaiâ, carulescente, aut albo cœruleoque variàj an- fractibus planiasculis, indivisis, subgonaatis longitudinaliter et undalim venosis ; suturis obsolelis.
Coquille turriculée, lisse, polie, à spire assez longue, très-pointue au sommet, composée de douze à quatorze tours, légèrement convexes, rarement striés longitudina- iement. La suture est simple et linéaire. L'ouverture est ovale, petite, élargie vers la base qui est fortement échan^ crée et comme tronquée; le bord droit est mince, tran- chant, peu sinueux dans sa longueur; la columelle est presque droite, courte et épaisse. La coloration de cette espèce est très-variable ; on la voit passer insensiblement d'un bleu foncé au blanc le plus pur; généralement sur la convexité du dernier tour on remarque une large fascie transverse et de petites flammulcs ou linéoles longitu- dinales brunes qui prennent naissance au bord de la
suture. *.^
Long. 2 pouc.
Habite les mers de l'Inde.
D'après le nombre de variétés des individus de cette espèce, nous est impossible de pouvoir distinguer positivement la colo- ration qui devrait être considérée comme type, car elle varie presque sur chaque coquille; cependant l'espèce de Lamarck, dont le fond est d'un beau bleu intense, étant la plus tranchée, peut être envisagée comme telle, pi. 6, fig. 12 à 12 6. Il y a ensuite deux principales sortes de colorations; la première à fond cendré plus ou moins intense, pi. 6 et 7, fig, 12 d et 12 e; et l'autre blanche ou blanchâtre, pi. 6, fig. 12 c Ces trois colorations fondamentales pourraient servir à former trois séries de variétés.
2
IfÊ GENRE VIS.
i3. VIS AXGUnXETTE. Terebra aciculina, Lam.
^^ (CoUect. Mass. Lam.) Petiver, Gaz.^ *• 7^, fig. 6.
PI. VII, fig. i3à i3i.
T. icslà turrito-subulatâ, glabrà, pellucidà, albido-cinercà ; anfraclibus indivisis, planulalis, praesenîm prope jsuturas longUudlnaliter striads.
Coquille fusiforme, allongée, subulée, fort étroite, polie et brillante, à spire irès-pointue, formée de douze à qua- torze tours légèrement aplatis, à suture simple et super- ficielle : ces tours, lisses sur une grande partie de leur étendue, sont pourvus de stries longitudinales fines et nombreuses, placées immédiatement au-dessous de la su- ture. L'ouverture est petite, ovale-oblongue, un peu élargie vers le milieu ; le bord droit est mince et tranchant ; la columelle est arrondie, un peu oblique, terminée par une petite échancrure. La couleur de cette coquille est d'un blanc plus ou moins diaphane, laissant voir sur la plupart des individus, au bord de la suture, une zone de couleur plus ou moins foncée.
Long. 5 pouc.
Habite la mer des Indes.
Cette Vis, espèce type de Lamarck, pourrait être facilement con- fondue avecla variété blanchâtre de XdiCœrulescens, ayant beaucoup d'analogie par sa couleur avec celte coquille. On trouve des indivi- dus de cetteVis qui sont un peu pi us colorés, avec de petites linéoles brunes longitudinales, situées vers la partie supérieure des tours; deux fascies transverses, dont l'une est blanche et l'autre brune, se remarquent aussi à la base du dernier tour.
C'est avec doute que nous avons donné comme variété de cette espèce une coquille représentée sur notre pi. 7, fig. 13 a, elle ne diffère de l'espèce type que par un sillon superficiel qui envi- ronne le tiers supérieur des tours, différence que nous avons
GENRE VIS. 1?^
déjà observée sur certains individus de la même espèce. La colo- ration de cette variété est aussi peinte de fauve sur le fond blan- châtre, nuance dont on retrouve à peine quelques traces sur celle que nous venons de décrire.
14. VIS MARROK. Terebra c'astanea, Nobis.
(Gôllect. Mass. et Mus.)
Pl.VII,fig. i4.
T. leslâ turrito-subalulâ, elongatâ, levi, nilido'castaneâ ; anfractibus in- divisis, plana latis, praesertîm prope saturas longiludinaliter cniautissimè plicalis, albis lineis cinclis.
Coquille allongée^ subulée, polie, à spire longue et fort pointue au sommet, composée d'un grand nombre de tours étroits, faiblement aplatis, séparés entre eux par une sMr lure linéaire : ces tours, lisses sur une partie de leur éten- due, sont pourvus de petits plis nombreux, longitudinaux, placés au-dessous de la suture; quelquefois ces plis dis- paraissent presque complètement. L'ouverture est petite, ovale-oblongue, dilatée à la base, rétrécie au sommet^ de couleur fauve en dedans ; le bord droit est mince, tran-? chant, sinueux, arrondi à son extrémité inférieure; la columelle est cylindracée, épaisse, oblique. La couleur extérieure de cette coquille est un beau marron brillant, plus ou moins intense ; la suture est quelquefois bordée d'un liseré blanchâtre.
Long. 26 lignes.
Habite les mers des Indes, l'Ile-de-France.
Cette espèce ne parait différer réellement de la précédente que par un peu plus de développement, mais sa coloration, d'un brun marron très-prononcé, l'en sépare véritablement.
20 GENRE VIS.
15. VIS XiIN£oZ.ÉE. Terebra laneeata, La».
(GoUect. Mass. Lam.)
PI. X, fig. 22 à 22 b.
T. testa tarrito-subulatâ, glabcrrimâ, albâ, pellucidà ; lineis rufis eut fuscîs longitudinalibus remotis, ad suturas interruptis ; eofractibus iadivisis, plu- nulatis, levibus, suprcmis longiludinaliter striatis.
Coquille subulée, allongée, très-étroite, conique, pointue au sommet ; quinze à seize tours de spire, aplatis, lisses et polis, dont les premiers sont ordinairement garnis de petits plis longitudinaux. On ne remarque, sur la surface, aucune strie, soit longitudinale, soit transverse. L'ouverture est petite, étroite, sublancéolée, blanche en dedans ; le bord droit est mince et tranchant ; la columelle, plus courte, est légèrement excavée vers le milieu ; la base se termine par un petit pli oblique ; l'échancrure terminale est peu évasée et obliquement relevée. Toute celte coquille est d'un beau blanc brillant, ornée de fines linéoles rousses ou brunes, simples, le plus souvent droites, quelquefois on- duleuses.
Long, a pouces.
. '• '
Habite l'Océan Indien.
Cette jolie espèce, élégante et effilée, paraît assez variable, sur- tout dans sa coloration. Quelques indiTidus ont les linéoles très- fines, plus nombreuses et plus rapprochées. D'autres, qui sem- blent plus jeunes, ont ces linéoles plus marquées, et sur chaque tour de spire se distingue une fascie Iransverse séparée régulière- ment, et le plus souvent d'un brun foncé.VoirnotrepK 10, fig. 22 b.
GENRE VIS. ut
16. VIS PETITE-RAVE. Terebra raphanula, Lai^t.
(GoUect. Mass. Lam.)
PI. X, fig. 20.
T. testa tarrito subnlatà, aIhâ,macnUsfu1vis aat flatis; sntaris minuit cre- nniis^ aafraclibus supcruè sulco ioipreâso divisis, minatis striis loogUudiaa- libus.^ '
Coquille médiocre, allongée, turriculée, étroite, très- pointue au sommet; la spire se compose de douze à quatorze tours à peine convexes, séparés par une suture peu profonde, bordée, et finement crénelée par un nom- bre plus ou moins considérable de petites stries qui se prolongent d'une suture à l'autre; ces stries sont traver- sées, vers les sutures, par un sillon concentrique assez profond sur le dernier tour; vers la base elles disparais- sent insensiblement. L'ouverture est petite, ovale, allongée, atténuée aux extrémités ; le bord droit est très-mince, tranchant ; la columelle est cylindracée, étroite, presque droite, légèrement contournée à la base. Cette coquille, à l'extérieur, est blanche, marquée sur les tours supérieurs de deux rangées de taches inégales, fauves ou orangées, et de trois sur le dernier tour. Souvent ces taches se réunissent et forment de larges ceintures.
Long. 5 pouc. Habite
Celle espèce est d'un aspect très-élégant par sa forme mince et effilée, par les stries longitudinales qui la sillonnent régulièrement, et la distribution de ses taches orangées sur un fond blanc ; l'in- dividu qui avait servi à Lamark pour sa description était fruste et en mauvais état.
3 2 QENRE VIS.
17. VIS CBEVII.X.X:TTE. Terebra hastata.T^OBVt.
(Collect.MAss.,Mus.)MARTiNi,Conch.4,t. i54,fig. i453-i454.
PI. X, fig. 23.
T. testa parvâ, anguslâ, turrito-subulatà, albidâ, anfractibus longitudina- liler plicalis; ultiino biserLttîtn fulvo-maculato.
Coquille petite, étroite, allongée, turriculée, très-poin- tue au sommet, douze à quatorze tours de spire, étroits, aplatis, nettement séparés par une suture qui est bordée et finement crénelée par de petits plis longitudinaux très- rapprocliés, garnissant, dans toute leur longueur, la sur- face des tours supérieurs ; les inférieurs sont lisses sur les deux tiers de leur surface; dans les jeunes individus, les stries sont plus apparentes et se continuent sur les tours. L'ouverture est petite, plus haute que large, ovale- oblongue ; le bord droit est mince et tranchant j la co- lumelle est étroite, courte, légèrement arquée dans sa longueur; i'échancrure de la base est peu profonde et assez large. La coloration de cette coquille est d'un blanc mat, traversé par un gris nuageux ; le dernier tour est entouré de deux rangées de taches fauves, celles de la rangée supérieure sont grandes et allongées, celles de la base sont plus petites, et disparaissent même quelquefois, ou sont peu apparentes.
Long, I pouc. Habite
Cette jolie et élégante coquille a tant de rapports avec la pré- cédente, que c'est avec doute que nous l'admL'tlons comme es- pèce; la différence la plus sensible qu'un examen attentif nous ail fait apercevoir consiste dans l'absence du sillon au-dessous de la suture, lequel existe dans la Terebra raphanula. La Terebra hastata est aussi plus petite; elle a été décrite par plusieurs auteurs, principalement par Gmelin, sous le nom de Duccinum hastatum. L'individu dont nous avons donné la figure est un jeune.
GENRE VIS. 20
îi. VIS WÉBUIiEUSi;. Terebra ntbulosa, NobIs.
(Gollect. du Mus.)
PI. X, fig. 2C».
T. testa turrito-snbnlatà, glabrà, nilidulà, albâ, maculis fulvis scrialis cînctâ; anfractibus convexiusculis, supernè sulco impresso divisis, infernè levibus j suturis animarginatis ; cingulo planulato, levi.
Coquille allongée, turriculée, assez étroite, très-pointue au sommet, formée de quatorze à quinze tours de spire médiocrement aplatis et étroits; sur les grands indivi- dus se voit un nombre assez considérable de stries lon- gitudinales, onduleuses et très- fines, produites par les accroissements. La suture est linéaire, bordée par un bourrelet superficiel lisse, arrondi et circonscrit par un sillon transverse souvent pointillé. L'ouverture est petite, oblique vers l'axe, ovalaire, terminée postérieurement par une légère échancrure relevée sur le dos; le bord droit est mince, tranchant, un peu dilaté au milieu ; la columelle est étroite, un peu épaisse, arquée dans sa longueur, un peu contournée vers la base, revêtue d'un petit bord gauche, lisse et brillant. Cette coquille est d'un blanc diaphane quelquefois nuageux; on y remarque assez souvent des traces de coloration d'un fauve pale, qui forment des espèces de taches en séries transverses : sur le dernier tour ces taches se prolongent en ceintures.
Long. 2 pouc. 9 lignes.
Habite l'Océan Indien, rile-de-Francc.
Celle coquille nous semble constituer une espèce bien carac- térisée; et quoiqu'elle offre quelque analogie avec la précédente, les différences qui l'en distinguent sont assez sensibles pour ne donner lieu à aucune confusion.
a4 GENRE VIS.
19. VIS RUBANÉE. Terebra taniolata, Quot.
(Gollect. du Mus.) Foy. de VJstr., pi. 36, ^g. 25-26.
PI. XIII, fig. 33.
T. testa turrito-subulalâ , angastà, longitudinaliter tenuissimè strialâ, roseâ, tœniatà rubrâ bicinctâ ; anfractibus convexiusculis, supernè sulco im- presso dÎTlsis et albo clnctls j columellà lamellosâ.
Coquille allong^ée, turriculée, fort ai^uë au sommet. La spire se compose de dix-huit à vingt tours irès-élroits, à peine convexes, sur lesquels on remarque deux sillons iransverses très-espaces, dont le supérieur sépare nette- ment un bourrelet qui borde la suture j celle-ci est li- néaire, légèrement enfoncée et très-finement crénelée. Le dernier tour est court, pourvu de trois sillons, dont l'un est situé sur le milieu de la convexité j une multitude de stries longitudinales régulières et ondulées sont répandues sur toute la surface de cette coquille. L'ouverture est jau- nâtre, plus haute que large, ovale- oblongue, rétrécie aux extrémités j le bord droit est mince et tranchant; la co- lumelle étroite, arquée dans sa longueur, contournée vers l'extrémité ; le canal de la base est peu profond et légè- remcDt proéminent en dessus. La coloration de cette co- quille est un joli fond rosé, traversé par les sillons violets, tandis que les bourrelets qui bordent chaque suture sont d'un beau blanc.
Long. 26 lignes.
Habite Tonga-TaboUi
Cette espèce, raf e et élégante, que l'on doit aux recherches de M. Quoy, dans son dernier voyage autour du monde, est fort re* marquable par la ceinture blanche qui borde la suture.
GEKRB VIS. i§
50,- VIS FRONC£> Terebra corrugata, Lam.
(Gollect. Mass. Lam.) List,, pi. 845, fig. 72-0.
Pl.Xni,fig. 3i-3ia.
T. testa turrito-subolatâ, luteo-lucidâ j anfractibus supernè'sulco impressd tlivisis, infernè planulatis, biserialim spadiceo-punctalis 5 suluris margi- natis : margine tumido, plicis iransversis fimbriato 5 plicarum inlerstiliis spadiceis.
Coquille turriculée, siibulée, allongée^ très-poinlùe au sommet j les tours, fort nombreux, sonté troits, rappro- chés, un peu aplatis, divisés transversalement vers la partie supérieure par un sillon qui laisse entre lui et la suture, de forme linéaire, un bourrelet assez large, peu élevé et crénelé, plus saillant sur les derniers tours que sur les autres. L'ouverture est fort petite, ovale-obronde, jaune en dedans ; le bord droit est mince et tranchant, sinueux dans sa longueur; la columelle est fortement tordue, peu épaisse et fort courte. La coloration de cette espèce est d'un jaune-clair sur lequel sont disposées en une ou deux séries transverses sur les tours supérieurs, des taches brunes et allongées ; sur les derniers tours ces séries sont au nombre de trois, et ne forment alors, lé plus ordinairement, que des ponctuations. On remarque aussi, entre chacune des crénelures qui bordent la suture, une tache brune qui ne dépasse jamais le sillon.
Long. 2 pouc. 6 lignes. Habite
Espèce bien distincte par les rangées de taches ou points nom* breux et fortement marqués qui couvrenlles tours. Le bourrelet crénelé qui accompagne la suture n'est pas moins remarquable. Nous devons à l'obligeance de M. Petit, amateur plein de zèle pour la science, la connaissance du jeune âge de cette coquille
ft6 GENIIE VIS.
qui diffère de l'étal adulte par une rangée de Irès-petits tuber- cules arrondis, situés sur le sillon au-dessous de la suture.
21. VIS CHAPELET. Terehra monile, Qtjoy.
(GoUect. du Mus.) Voj. de VAstr.^ pi. 35, fig. 21-22.
Pi. XII, fig. ag.
T. turrito-subulalà, levi, lutcâ anfraclibus supernè sulco divisîs, laber- culis albiilis planis ornalis ; columellà lamellosà.
Coquille irès-étroile, allongée, brillante, Irès-aiguë au sommet ; dix-huit tours de spire aplatis, fort étroits, à la suture desquels on remarque une rangée de tubercules peu élevés et quadrilatères, formant un petit bourrelet circonscrit en dessus par un sillon transverse; le reste des tours est lisse; les supérieurs sont ornés, quoique d'une manière peu apparente, de légères stries concen- triques et d'autres stries longitudinales très-fines et on- duleuses produites par les accroissements. L'ouverture est petite, oblique, jaune en dedans, ovale-obronde, plus haute que large, re'trécie aux extrémités ; le bord droit est mince et tranchant ; la columelle est courte, arquée dans sa longueur, garnie d'un bord gauche mince, d'une coloration de jaune safran ; le canal de la base est assez saillant, étroit, peu profond, renversé en dehors. Sa cou- leur extérieure est d'un fauve uniforme sur lequel se dé- tachent régulièrement en cein tures les tubercules blancs qui forment les bourrelets.
Long. 20 lignes.
Habite les Mariannes ou la Caroline.
Cette coquille élégante se rencontre, à ce qu'il parait, assez ra- rement; nous n'en connaissons qu'un seul individu qui a été rap-
GENRE VIS. a;^
porté par MM.Quoy et Gaimard de leur dernier voyage autour du monde. C'est avec doute que ces savants lui ont donné pour pa- trie les lies Mariannes.
22. VIS DU SÉNÉGAIi. Terebra senegalcnsis, La:u.
(Gollect. Mass. Lam.) List., pi. 979? fig- 36. PI. VIII, fig. i5 à i5 c.
T. leslà turrilâ, longitudînalitcr et oblique striatâ, squalidè albidà aat paliidè fulvâ, macuiis fusco-caerulescenlibus sigaatâ; anfraclibas coavexius- culis, supernè sulco impresso divisis.
Coquille turriculée, subulée, à spire longue et pointue au sommet, formée de douze à quinze tours légèrement convexes, le plus ordinairement chargés de stries nom- breuses et très-rapprochées : sur certains individus ces stries ne sont apparentes que sur les premiers tours j les derniers sont lisses. Ces tours sont divisés vers la partie supérieure par un sillon transverse, étroit et peu profond, qui laisse entre lui et la suture un bourrelet faiblement crénelé ; ce qui arrive le plus ordinairement. L'ouverture est ovale-oblongue, rétrécie supérieurement, élargie à la base ; le bord droit est mince et tranchant, non sinueux, mais oblique vers son axe ; la columelle est cylindracée et tordue à son extrémité. Cette coquille, ordinairement grisâtre ou fauve, est marquée de séries de taches nébu- leuses quadrangulaires et irrégulières, au nombre de trois à quatre sur le dernier tour; celles qui bordent la suture sont plus allongées.
Long. 3 pouc.
Habite les mers du Sénégal, les côtes de Gorée.
Celte espèce se distingue souvent par les nombreuses stries longitudinales ou obliques qui garnissent la surface de la coquille
âS GEltRE VIS.
et surtout par la ceinture qui borde les tOùrs de spire ; la colora- tion de cette variété est aussi plus blanchâtre; Lamarck en a fait sa Terehra striatula (voir notre pi. 8, fig. 15 «); d'autres indivi- dus ont le fond de la coloration d'un brun rougeâtre. Notre fig. 15 c montre une jeune coquille revêtue de son épiderme, et conséquemment d'une teinte de fauve rouge.
23. VIS A CEIMTl'UaE. Tèrehra cingula, NoBis.
(GoUect. Mass.) Pl.Vlir.fig. i6. '"■;■■.
T. testa turrilo-subulalâ.elongatâ, infernè lievîgalà, supernè longitadinaliler siriatâ, cinereà j anfraclibus supremis sulco impresso divisis, ullimo quadra- tis zouis castaueo-rubrisj suluris margiaato-nodosis.
Coquille étroite, allongée, turriculée, régulièrement py- ramidale ; dix à douze tours de spire, légèrement convexes. La suture de ces tours est simple et suivie d'une petite rampe très-^étroite, formée par une rangée de petits tu- bercules ; de chacun de ceux-ci descendent de légers plis longitudinaux qui vont d'une suture à l'autre : les tours inférieurs sont lisses. L'ouverture est petite, ovale-oblon- gue, fauve en dedans ; le bord droit est mince, tranchant, sinueux vers le milieu de sa longueur j la columelle est îisse, un peu contournée. A l'extérieur, cette coquille pré- sente sur un fond cendré des fascies ou ceintures trans- verses de couleur brune, au nombre de quatre sur le dernier tour ; de petites taches de même teinte, mais de forme irrégulière, bordent la suture.
Long, ao lignes. Habite
Cettejespèce, rare dans les collections, parait avoir au premier aspect beaucoup d'analogie avec la précédente. Elle en diffère cependant d'une manière remarquable par sa coloration, et par la disposition des zones qui l'entourent.
GENRE VIS. aO
24. VIS FORET. Terebra strigiiata. Lam.
(GoUect. Mass. Lam.)Gualt., Test.j t. 57, fig. 0.
PI. IXj fig. i8 à i8 c.
T. testa turrito-subolatâ, longitudinaliter et oblique striai.^, nilîdul à • anfracllbus plano-convexis, prope suturas fascià albâ fusco maculatà cinclis: maculatis quadralis.
Coquille médiocre, allongée, subulée, à spire longue, et très-pointue au sommet, composée de douze à quinze tours étroits, aplatis, à suture simple, linéaire et peu pro- fonde. Sa surface est brillante, couverte de fines stries longitudinales régulières qui, sur le dernier tour, s'affai- blissent insensiblement vers la base. L'ouverture est ovale- oblongue, un peu rétrécie aux extrémités et élargie vers le milieu ; le bord droit est mince, tranchant ; la columelle arrondie, oblique; Téchancrure terminale un peu évasée et obliquement relevée. A l'extérieur, cette coquille est d'un gris cendré, ou d'un bleuâtre sombre ; au dessous de la suture les tours sont ornés d'une fascie trans verse de taches alternativement brunes et blanches, les plus foncées d'une forme arrondie, quelquefois carrée. Le dernier tour présente vers la base une étroite bande blanche, transpa- rente à l'intérieur de l'ouverture.
Long. 24 lignes. '
Habite les mers des Indes.
Jolie coquille fixant l'attention par la rangée de taches brunes régulières sur une fascie blanche, qui occupe le bord supérieur de chaque tour. Une variété de cette espèce existe dans les mêmes mers ; plus petite, elle laisse à peine voir les plis sur le plus grand nombre de ses individus ; la fascie qui entoure le bord supérieur des tours est moins prononcée sur cette variété, et les taches
3o GKNRE VIS.
brunes y sont peu dislincles. Voir notre pi. 18, fig. 18-6, 18-c. Cette variété a été représentée dans le catalogue de Wood, sous le nom de Bucc. concinnum. Un autre individu, dont les plis sont plus apparents, est représenté sur notre fig. 18 a, même planche.
25. VIS BE IiAXVAItCK. Terebra Lamarkii, NcBis.
(Collect. Mass.)
Pi. IX, fig. 19.
T. testa tarrito-elongatâ, acutà, longitudinaliler et obliqué slriatâ, niti> dulâ, cinereo-caerulescente ; anfractibas plano-convexis, prope suturas fas- cià alLâ fuscu-maculalâ distiuctis ; maculis quadralis.
Coquille turricnlée, allongée, fort étroite, très-pointue au sommet; spire formée d'un grand nombre de tours étroits, aplatis et séparés entre eux par une suture linéaire, légèrement crénelée. Vers le tiers supérieur, les tours sont divisés par un sillon étroit, profond et transverse, qui ressemble à la suture, de sorte que ces tours semblent doubles : ils sont ornés sur toute leur surface de stries longitudinales profondes, très-régulières. L'ouverture est petite, oblongue, subquadrilatère, d'unbrun noir, traversée jusque dans le fond de sa cavité d'une bande blanche; le bord droit est mince et tranchant ; la columelle est cylin- dracée, tordue et munie au dehors, à son origine, d'une carène blanchâtre, obliquement décurrente. Toute cette coquille est d'un cendré bleuâtre ; la base des tours, au dessous de la suture, est ornée d'une fascie transverse de taches quadriformes, alternativement brunes et blanches. Le dernier tour présente sur le milieu de la convexité une ceinture étroite et blanche marquée de taches brunes et semblables à celles des tours supérieurs.
Long. 3 pouces. Habite
GENRE VIS. 3l
Cette coquille a beaucoup de rapport, quant à la forme et à la coloration, avec la Terebra strigilataque nous avons décrite précé- demment ; cependant une différence remarquable sépare ces deux coquilles : dans la Vis de Lamarck, la fascie qui enveloppe chaque tour de spire se trouve à la partie supérieure et sur le milieu du dernier tour, tandis que dans l'autre espèce cette fas- cie occupe, au contraire, la partie inférieure. C'est pour nous un devoir et un hommage que nous nous plaisons à rendre à notre Linné français que de donner son nom à quelques belles espèces de coquilles, heureux de rappeler en toute occasion quels ser- vices éminents il a rendus à la science de la conchyliologie, qu'il a portée au degré d'élévation où nous la voyons aujourd'hui.
26. VIS nu BUSSUMIER. Terebra Dussumierii, NoBis.
(Collect. Mass. et Mus.) PI. VIII, fig. 17.
T. lesta turrito-subulatâ, elongatà, griseolâ, fulvo-fascialâj suturis crena- tisj anfractibus longitudinalitiir costatis, transycrsim albo-zonalis.
Coquille élancée, lurriculée, étroite, à spire longue et pointue, formée de quatorze tours légèrement aplatis : sur ces tours se voient un grand nombre de côtes longi- tudinales anguleuses, nettement séparées, aux deux tiers de leur partie supérieure, par un espace tout à fait blanc qui forme une zone circulaire. La suture est finement cré- nelée, bordée de petites rides pliciformes, correspondant aux plis longitudinaux : le dernier tour est convexe, les plis qui le lecouvrent sont peu apparents. L'ouverture est ovale-oblongue, rétrécie aux extrémités, un peu élargie vers le milieu; le bord droit est mince et tranchant; la columelle arrondie, oblique, lisse, tordue, munie au de- hors d'une petite carène obliquement décurrente : elle se termine par une mince échancrure. La coloration de cette espèce est d'un gris clair, marquée sur chaque tour d'une
Sa GENRE VIS.
large bande fauve. Deux de ces bandes s'étendent sur le dernier.
Long. 3 pouc. 3 lig.
Habite les mers de la Chine.
•"Grande et belle espèce de Vis, facilement recûnnaissable à sa couleur, d'une teinte délicate d'un joli cris, traversée de bandes fauves. Les côtes longitudinales dont elle est régulièrement or- née lui donnent aussi un aspect singulier.
27. VIS TRESSÉE. Terebra duplicata, Lam.
(CoUect. Mass. Lam.) List., Conch.y t. SSy, 6g. 64.
PI. XII, fig. 36-26 a.
T. testa turrito-subulatâ, longitudinaliter strialà, cinerco-caeralescente j anfractibus planulatis, supernè sulco impresso cinciis ; ferè duplicatis, basi fascià albâ in margiae superiore maculis nigris quadralis piclâ notatis; striis suturisque impressis.
Coquille allonj^ée, conique, turriculée, effilée au som- met, étroite, composée d'un grand nombre de tours fort peu aplatis. La suture qui les réunit est linéaire, assez profonde et nettement tranchée vers leur tiers supérieur. Ces tours sont divisés par un sillon étroit et iransverse, ce qui en fait paraître le nombre comme double. La surface de cette coquille est couverte de stries longitudinales on- duleuses, régulières et fort apparentes. L'ouverture est ovale, plus haute que large, brune en dedans. Le bord droit est mince, tranchant, et fait une petite inflexion dans l'endroit où aboutit le sillon iransverse ; la columelle est cylindracée, fortement tordue, munie au dehors, à son origine, d'une carène plus ou moins blanche, obliquement décurrente. La coloration de cette coquille est d'un brun grisâtre; la zone supérieure des tours est plus pâle, sans taches, et le reste est orné de taches irrégulières, oblon-
GENRE VIS. 33
gues, longitudinales, souvent à peine visibles, d'un brun rouge. ' ,
Long. 3 pouc. 1/2.
Habite les mers de l'Inde, l'Ile-de-France.
Celle espèce, fort commune dans les collections, ne paraît pas très-variable-, néanmoins on y remarque encore quelques indi- vidus assez distincts les uns des autres. Chez les uns, la coquille est blanchâtre, légèrement mêlé de fauve ; les taches longitudi- nales y sont d'un beau roux. D'autres ont les stries beaucoup plus fines et n'ont point d'apparence de taches : ceux-ci sont pro- bablement de jeunes individus. Voir notre pi. 12, fig. 26, etc.
28. VIS CÉRITinri:. Terebra cerithina, Lam.
(CoUect. Mass. Lam.)
Pi. XI, fig. a5.
T. teslâ lurrilo-aculâ, infernè levigatâ, .supernè longiludinaliler strialâ, squalidè albidà, liaeis longiludiualibus pallidè luteis piclà ; anfraclibus cou- vexo-pianLs, superncsulcoimpresso divîsis,iafra suturas niarginalis.
Coquille allongée, titrrfculée, irès-pointue au sommet. Les tours étroits sont nombreux; on en compte seize à dix -huit dans les grands individus; ces tours sont convexes, traversés par un sillon nettement séparé par une suture légèrement creusée, les premiers, garnis de petites côtes longitudinales obsolètes, d'une grande régu- larité. Le bord supérieur de ces tours est un peu crénelé; dans la plupart des individus, le reste de la surface est lisse ou ne présente qu'une strie jaunâtre transverse près du sommet des tours. L'ouverture est petite, ovale- obronde, rétrécie aux deux extrémités, terminée par un canal étroit, court, renversé en dehors. Le bord droit est mince, sinueux et tranchant ; la columelle est
3
34 GENRE vrS.
courte, revêtue d'un bord gauche, épais et calleux. Cette coquille est blanche, quelquefois grisâtre, ornée de taches longitudinales onduleuses et de fascies tran verses d'un jaune très-clair.
Long. 2.6 lignes.
Habile les mers de Timor. ,
Le nom que Lamarck a donné à cette espèce indique qu'elle présente quelques rapports avec les Cérites, principalement dans la forme dQ l'ouverture et le développement du bord gauche sur la columelle.
29. VIS FOISaTIIiI.ÉE. Terebra pertusa, Sw.
(Gollect. Mass. et Mus.) Born., iH/w^., pi. lo, fig. i3.
PI. XI, fig. a4 à 24 c.
T. testa turrito-subulalà, leviusculà, pallidè auranliaco-fulvà, lineâ prope suturam, impnîssâj satura valida, crenulalâ ; anfractihus plaaulalis, médiane liaeis punctatis, supernè sulco impresso divisis.
Coquille turriculaire, subulée,* allongée, assez étroite, très-pointue au sommet ; elle se compose de quatorze à quinze tours de spire étroits, aplatis; leur surface est couverte de fines stries plus ou moins multipliées^ selon les individus, entre lesquelles on remarque une rangée de petits points profondément enfoncés. La suture est or- dihairementlinéaire, finement crénelée, accompagnée d'un petit bourrelet, souvent noduleux, limité par un léger sillon pointillé. L'ouverture est très-petite, ovale, subqiia- drangulaire,un peu plus haute que large, rélrécie aux deux extrémités. Le bord droit est très-mince, très" tranchant et sinueux. La columelle est étroite, un peu tordue, avec im petit pli oblique à la base. Le fond de la coquille est
GENRE VIS. 35
le plus souvent blanc, avec des maculations fauves ou orangées -, quelques linéoles transverses de même couleur se remarquent sur plusieurs des tours inférieurs.
Long. 2 pouc.
Habite les mers de l'Inde.
Celte espèce est bren remarquable par les linéoles longitudinales de ponctuation qui garnissent les interstices des stries. La variété qui est représentée fig. 24 a se dislir;gue par une rangée de taches en séries transverses d'un brun rouge qui entourent la suture. La variété fig. 24 b conduit presque à l'espèce précédente, car les stries et les séries de points sont comme effacées. Celle-ci a été figurée par M. Quoy {Voyage de V Astrolabe^ pi. 36, fig. 23-24), et nommée par cet auteur Terebre striata ; elle provient des îles Ca- rolines. La troisième que nous signalons fig. 24 c appartient à la collection de madame Dupont, les stries longitudinales de cette coquille sont moins nombreuses, et plus élevées; le sillon qui limite le bourrelet de la suture n'existe pas dans cette variété.
Je pense que l'on doit rapporter au type de l'espèce que nous venons de décrire la Terebra punctulata de M. Sowerjjy, catalogue de ïankerville, page 24.
30. VIS CANCELXiÉE. Terebra cancellata, Quoy.
. (Collect. du Mus.) Foj. de VAslr.^ pi. 36, fig. 27-28.
PI. XII, fig. a?.
T. le.slà liirrilo-subuhiiâ, a.spcr'â, loiigiirorsura nndat'im pHcaiâ, transversà tenuiler slrialà, rulienle aul fuscescente ; anfraclibus supcrnè coronatis lur- berculis; siilco impresso divisi-s.
Coquille allongée, subidée, terminée en alêne, formée de douze à quatorze tours étroits, rapprochés, légèrement aplatis, couronnés par une rangée de petits lubercule.s,
36 GENRE VIS.
pliciformes auxquels se joignent de petites côtes longi- tudinales, et un très-grand nombre de fines stries trans- verses qui couvrent toute l'étendue de ces tours : le plus ordinairement on remarque au-dessous de la rangée de tubercules un sillon peu profond qui les circonscrit. L'ouverture est petite, ovale, terminée à la base par une échancrurc étroite, courte et peu profonde; le bord droit est mince, un peu sinueux ; la columelle est lisse, contournée à la base. Toute cette coquille est d'une cou- leur uniforme, d'un brun. violacé plus ou moins foncé.
Lon^. 1 4 lignes.
Habite les mers de l'Océanie, les îles Moluques.
Nous ne connaissons encore qu'un petit nombre d'individus de cette espèce ; ils sont remarquables par la surface des tours qui est comme cancellée.
31. VIS PlfOniBÉX:. Terebra plumhea, QuoY.
(CoUect. du Mus.) Voy. de lAstr., pi. 36, fig. 29-30. n.xii.fig. 37.
T. testa turrîto-subulatâ, longitrorsum plicalâ, transvers'iin.tenuissimè striatâ, bruneo-plumbcà, vittâ nigrà decurrente cinctà; aperturà fuscà; co- lumellà basi contorlà.
Coquille très-petite, allongée, turriculée, à spire fort aiguë, composée de douze à quatorze tours étroits, sur lesquels des côtes longitudinales assez nombreuses sont régulièrement espacées; ces côtes correspondent entre elles d'une suture à l'autre. En examinant la coquille à un grossissement convenable, on la voit couverte de très- petites stries transverses et régulières. L'ouverture est
GENRE VIS. 3^
ovale-obronde, rétrécie aux exlrémiiésj le bord droit est mince et tranchant. La columelle est peu épaisse, cylindracée, légèrement contournée et relevée en dessus, vers son extrémité; le fond de la coloration est d'un verdâtre sale ; la partie supérieure de chaque tour est traversée par une ceinture étroite, d'un cendré noir; une autre de même couleur se remarque à la base du dernier tour.
Long. lo lignes 1/2.
Habite les mers de l'Océanie, les îles Moluques.
Cette petite coquille, fine et effilée, a quelques rapports avec la Terebra strigilata,msL\sses cotes sont plus saillantes, et au lieu d'être pontuée, elle est ceinte par un ruban noir. Cette espèce, ainsi que la précédente, appartient à la collection duMusée d'his- toire naturelle de Paris : toutes deux ont été rapportées par MM. Quoy et Gaimard, de leur dernier voyage autour du monde.
32. VIS DE PETIT. Tcrebra Petitu,'Noms.
(Gollect. Mass. et Petit.)
Pl.XIII, fi;;. 32.
T. Icslâ lunilo-hubulatîi, fuscà aut cinereà, plicis lou^Ltudinalibus rugo- Fis, transversim slriis distantibusj anfraclibus prope suturas cin;:;ulis vel lu- hcrculis^ colutnellà basi dislorlà.
Coquille médiocre, allongée, assez étroite, conique, pointue an sommet, formée de quatorze à quinze tours à peine convexes qui sont nettement séparés par une su- ture bordée d'un bourrelet lisse ou tubercule. Sur cha- que tour on voit un grand nombre de plis longitudinaux épais, traversés par des stries régulières, ce qui rend ces plis comme rugueux. L'ouverture est ovale-obronde ; le
38 GENRE VIS.
bord droit est légèrement sinueux dans sa longueur. La coluraelle est cjlindracée, arquée et fortement contournée à la base. La surface extérieure de celte coquille est uni- formément d'un brun très-foncé, quelquefois grisâtre ou verdâire.
Long. 2 pouces.
Habite l'Océan Atlantique, les côtes de New -York et de Philadelphie.
Cette coquille a de grands rapports avec la suivante, mais elle s'en distingue par le nombre de tours de spire qui y sont en moins grande quantité, et surtout parles plis nombreux qui les recouvrent el qui paraissent comme granuleux.
Nous devons la connaissance de cette espèce à M. Petit, avan- tageusement connu des concbyliologistes par plusieurs articles sur les mollusques, publiés dans l'ouvrage rédigé par M. Guérin, sous le titre de Magasin de zoologie,
33. VIS TOUR DE BABEI.. Terebra babyïonia, Lam.
(GoUecl. Mass. Lam.") Martini, pi. 55, fig. i456. PI. XIV, fijT. 35-35 a.
T. trstà lurrilo-subnlatà, lonp:itndinaIiter undaîimque plicalâ : plicis rc- lusis albis; intersliliis luteisi anfraclibiis supernè convexis, infrà pl-auulaiis, transvcr.-ina slrialis : ultimo infernè rufo, nainulissimè slrialo.
Coquille lurriculéc, allongée, très-étroite, à spire fort aiguë au sommet, formée de dix-hiuL à vingt tours apla- tis, qui sont chargés de stries longitudinales, irrégulières, onduleuses et peu profondes; ces stries sont coupées transversalement sur chaque tour par trois sillons dont le supérieur, pins creusé, circonscrit le plus souvent un bourrelet obtus, subtuberculeux, qui borde la suture. Le dernier tour est pourvu à la base d\m grand nombre de
GENRE VIS. 39^
Stries fines et régulières. L'ouverture est petite, oblongue, rétrécie aux extrémités, d'un beau jaune orangé; le bord droit est mince, tranchant, sinueux dans sa longueur j son extrémité inférieure dépasse un peu celle de lacolumelle; celle-ci est arquée et revêtue dans toute sa longueur d'un bord gauche assez épais ; l'écbancrure de la base est peu profonde, oblique et légèrement relevée par le dos. La coloration de cette coquille est peu variable, elle est d'un blanc jaunâtre : les stries sont d'un jaune orangé assez intense 3 la base du dernier tour est de la même couleur.
Long. 28 lignes.
Habite l'Océan Indien.
Cette espèce, encore peu commune dans les collections, est re- marquable par la séparation bien tranchée de ses toiirsde spire qui sont comme émaillés de facettes oblongues. La variété que nous avons fait représenter pi. 14, fig. 35a mérite l'atleution par quel- ques différences assez sensibles; elle est plus effilée, les tours en sont moins distincts, les stries longitudinales moins apparentes, les sillons transverses au nombre de quatre, et l'interstice entre ces sillons et la suture est garni d'une rangée de petits tubercules. La couleur de celle variété est d'un blanc jaunâtre uniforme, d'une teinte douce et unie.
34. VIS CDNGUIiIFÈaE. Terebra cingulifera, Làm.
(CoUect. Mass. Lam.) List., pi. 845, fig. 78.
PI. XIII, fig. 3o.
T. testa turrilo-subulalâ, longilutlinaliier strialâ, albidà, slriis lenuissimis, undulaiis; anfraciibus convexiusculis, supernè hulco impresso divisis, infrà striis tribus niiuoribus impressis cinctis, prope suturam niarj^inalis.
Coquille alongée, turriculée, très-pointue au sommet. Les tours nombreux, aplatis, sont traversés par de légers
4© GENRE VIS.
sillons pointillés et garnis de très-fines stries longitudi- nales, irrcgulières et onduleuses;ces tours ont à leur par- tie supérieure et au bord de la suture un bourrelet ob- tus, linéaire, finement crénelé. L'ouverture est petite, ovale, d'un jaune pâle. Le bord droit est mince, fragile et tranchant. La columelle est cjlindracée, courte, ar- quée dans sa longueur et tordue à son extrémité. La co- loration de cette coquille est uniformément d'un blanc jaunâtre, quelquefois elle est toute blanche.
Long. 2 pouc. 8 lig.
Habite les mers de la Nouvelle-Hollande.
Cette coquille, assez commune, a plus d'analogie avec \aTerebra babylonia qu'avec toutes les autres du même genre ; elle diffère de celle-ci par le renflement de la partie supérieure de chaque tour, ce qui la fait paraître comme cerclée près la suture.
35. VIS ÇUEUE BE RAT. Terebra myuros, Laai.
(CoUect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 845, fig. yZ. PI. XIV, fig. 34.34 «.
T. teslà lurrito-subulalâ, gracili, scabruisculâ, longiludinaliter minulis- simè slrialâ iransversîmque sulcatà, subdecussatâ, rufo-rubente vel albidà, flammulis fuscis pictâ, anfraclibus convexo-planis j suturis bimarginalis : cin- gulis asperalis.
Coquille allongée, subulée, extrêmement étroite, à sommet très-pointu, formée d'un grand nombre de tours fort rétrécis, garnis d'une quantité considérable de stries longitudinales, fines et serrées, traversées elles-mêmes par trois ou cinq autres stries plus saillantes, égalemen espacées et le plus souvent finement granuleuses. La su-
6ENRB VIS. 4l
lure est linéaire, munie d'un double bourrelet, granuleux sur les premiers tours, et finement strié sur les suivants. L'ouverture est fort petite, allongée, subquadrangulaire. Le bord droit est mince, tranchant, sinueux dans sa lon- gueur. La columelle est cylindracée, fortement tordue à son extrémité; l'échancrure est peu profonde, relevée vers le dos. La coloration de cette coquille est variable; quelquefois elle est d'un fauve rougeâtre, ornée de taches longitudinales, brunes et très-légères : souvent elle est blanchâtre avec de larges taches ouflammules 4'un I?run marron.
Long. 3 pouc, -
Habite l'Océan des Indes et des Moluques.
Celte coquille est remarquable par les deux cordonnets qui ac- compagnent la suture et qui sont comme tressés par de petits plis longitudinaux et obliques, lesquels les rendent un peuroides au toucher.
Lamarck avait établi comme espèce distincte, sous le nom de Terebra scabrella, la variété dont nous avons parlé plus haut, et qui a des taches brunes très-apparentes avec les stries plus pro- noncées, caractères qui sont attachés quelquefois à la fraîcheur des individus. V. notre pi. 14, fig. 34 a. , ' * ' ~"
Table des espèces contenues dam le genre f^IS.
\
Pagef. |
PUnebes. Figures, |
||||
Vis tachetée. |
Terebra maculosa, Lam. |
I |
I |
i-i a. |
|
— zébrée. |
— |
zébra, Nobis. |
5 |
in |
5 |
— polie. |
— |
dimidiata, Lam. |
6 |
II |
22 b. |
— chlorique. |
— |
chlorata, Lam. |
8 |
IV |
8-8 a. |
— mouchetée. |
— . |
muscaria, Lam. |
9 |
III |
4-4*. |
— tigrée. |
|
suhulata, Lam. |
10 |
IV |
8 |
— oculée. |
._ |
oculata, Lam. |
II |
IV |
n J |
— flambée. |
|
flammea, Lam. |
12 |
V |
10 |
— crénelée. |
— |
crenulata, Lam. |
i3 |
V |
9-9«- |
— d'Afrique. |
— |
africana, Gray. |
'4 |
II |
2 |
— perlée. |
— |
gemmulata, Nobis. |
i5 |
V |
I i-i i a |
— bleuâtre. |
— |
cœrulescens, Lam. |
'7 |
VI-.VII 12-12 a |
|
— aiguillette. |
— |
aciculina, Lam. |
i8 |
VU |
i3-i3 A |
— marron. |
— |
castanea, Nobis. |
'9 |
VII |
•4 |
— linéolée. |
— |
lanceata, Lam. |
20 |
X |
22-32 b. |
— petite-rave. |
— |
raphanula, Lam. |
3 1 |
X |
30 |
— chevillette. |
— |
hastata, Nobis. |
23 |
X |
23 |
— nébuleuse. |
— |
nebulosa, Nobis. |
23 |
X |
2 3 |
— rubanée. |
— |
tieniata, Quoy. |
-4 |
XIII |
33 |
— froncée. |
— |
corragata, Lam. |
25 |
XIII |
3i-3i«. |
— chapelet. |
— |
monile, Quoy. |
26 |
XII |
29 |
— du Sénégal. |
— |
senegalensis, Lam. |
27 |
VIII |
i5-i5 c. |
— à ceinture. |
— |
cingula, Nobis. |
28 |
VIII |
16 |
— forêt. |
— |
strigilata, Lam. |
29 |
IX |
18-18 c. |
— de Lamarck. |
— |
Lamarkii, Nobis. |
3o |
IX |
19 |
— deDassumier. |
-_ |
Dussumieri, Nobis . |
3i |
VIII |
>7 |
— tressée. |
— |
duplicata, Lam. |
32 |
XII |
26-26 a. |
— céritine. |
— |
cerithina, Lam. |
33 |
XI |
25 , |
— pointillée. |
— |
pertusa, Sw. |
34 |
XI |
24-2 i c. |
— cancellée. |
— |
cancellata, Quoy. |
35 |
XII |
2S |
— plombée. |
— |
plumbea, Qaoy. |
36 |
XII |
27 |
— de Petit. |
— |
Petitii, Nobis. |
37 |
XIII |
32 |
— tour de Babel. |
— |
babylonia, Lam. |
38 |
XIV |
35-35 a. |
— cingulifère. |
— |
cingulifera, Lam. |
39 |
XIII |
3o |
— queue de rat. |
-- |
myuros, Lam. |
40 |
XIY |
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