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Porcelaine {Cyprœa, Lin.). . 166 57 57 fr — Ovule (Odu^o. Dnuc). ... 26 6 6 — Tarière (Te/'e&e/Zum.LAM.). .511 — Ancillaire (AncîZ/aria, Lam.). 29 6 G — Cône {Conus, Lin.) 379 111 Hi FAMILLE DES COLUMELLAinES 1 TOI. G. Mitre (Mitra, Lam.) 120 34 34 — Volute (Yoluia, Lam.). ... 69 52 52 — Marginelle (Margine/ia, Lam. FAMILLE DES AILEES 1 TOl. G. Rostellaire (Rostellaria, Lam.) — Ptérocère (Plerocera , Lam.) — Strombe (Strombus, Lis.). . FAMILLE DES CANALIFÈUES 3 TOI. G. Cérite {Cerithium, Buug). . 104 — Pleurotome {Pletirotonia). . 84 — l'useau (Fusus, Lam.). ... 62 — Pyrule (Pyrula, Lam.). ... 54 — Fasciolaire(Fasdoiartfl,LAM.) 18 — Turbinelle (Turbinella, Lam.) 50 — Cancellaire (Cancellaria) . . 4i — Rocher (Murex, Lam.). . . . 150 — Triton (Triton, Lam.). ... 48 — Ranelle (lianella, Lam.). . . 40 44 13 13 99 14 4 4 15 10 10 68 34 5i 48 52 52 27 27 51 51 15 15 13 13 21 21 9 9 47 47 18 18 15 13 ~^8 FAMILLE DES PURPUniFEDES i TOI. G. Cassidaire (Cassidaria, Lam.) — Casque (Cassis, Lam.). . . . — Tonne (DoUum, Lam.). . . . — Harpe (Harpa, Lam.). . . . 12 — Pourpre (Purpura, Adans). . — Co\omhe\\e (Columbella.hKH.) — Buccin (Buccinum, Adans). . — Eburne (Eburna, Lam.). . . — Strulliiolaire (Stî-uthiolaria). — Vis (lerebra, Lam.) 42 famille des turbinacees i TOI. G. Turritelle (Turritella, Lam.). — Scalaire (Scalaria, Lam.). . — Cadran (Solarium, Lam.) . . — Roulette (Rotella, Lam.) . . — Dauphinule{De/p/iinw/o, Lam) — Phasianelle (Phasianella) . . — Turbo (Turbo, Modtf.). . IV-128 — Troque (Trochus, Lin.). (En cours de publication, sera terminé par M. Fischer). . » famille des PLICACEES G. Tornatellc (Torna/eZ^a, Lam.). — Pyraraidelle (Pyramidella) . Pages PI. îrii to 2 2fr 40 16 16 16 5 5 12 6 6 151 46 46 63 16 16 108 51 31 8 5 o 6 2 2 42 14 14 141 46 14 14 22 7 7 12 4 4 10 5 o 12 4 4 11 5 5 43 50 56 FAMILLE DES HTAIRES G. Thracie (Thracia, Leach) . . 7 2 2 Prix des 140 livraisons parues in-octavo, 840 fr. Prix d'une reliure de luxe, dos en maroquin, les planches montées sur onglet, tranche supé- rieure dorée, 6 fr. le volume in-octavo. On peut acquérir chaque famille, chaque genre, format in-4'' au double du prix indique ci-dessus pour l'édition in-8°. PARIS. — IMP. SIMON r.AÇON ET COMP., RUE D'ERfURTn, 1. 4k. « • SPÉCIES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE DES COQUILLES VIVANTES Comprenant la Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris LA COLLECTION LAHARCK CELLE Bn PRINCE MASSÊNA (APPARTENANT MAINTENANT A M. B. DELESSERT) ET LES DÉCOD VERTES RÉCENTES DES VOYAGEURS Par L.-G. KIENER Conservateur des collections du Muséum d'Histoire naturelle, CONTINUÉ Par le docteur P. FISCHER Aide-naturaliste au Muséum d'Histoire naturelle FAMILLE DES TURBINACÉES Genre TURRITEXXE {Turritella, Lah.), avec 14 pi. — SCAUkIRE {Scalaria, Lam.), avec 7 pi. — CADRAN {Solarium, La».), avec A pi. — ROULETTE [Roteîla , Lam.), avec 3 pi. -- DAUPHINUXiE {Delphinula, Lau.), avec 4 pi. — PHASIANEIXE ( Phasianella , Lau. ) , avec 3 pi. .^ jf^ — TURBO {Turbo, Lin.), avec 43 pi. — TROQUE (Trochus, Lix.), avec pi. *t ^, PARIS J.-B. BAILLIÈRE ET FILS * * t9, RUE HAUTEFEUILLE, PRÈS DD BODLEVARD SAINT-OER M AIN •1873 », '^'^. !• # m t ■m- #- > r*:- S14 T== GENRE TURRITELLE. a'URRITELLA, Lamk ) Coquille turriculée, non nacrée. Ouverture arrondie, entière, ayant ses bords supérieurs désunis. Bord droit muni d'un sinus. Opercule corné, rond et multispiré. Testa turrita, non margaritacea. Apertura rotunda, intégra ; marginibus su- pernè disjunctis. Labrum sinu emarginatum. Operculum corneum, rotundnm, innltispîratum. Animal à tête prolongée en un mufle proboscidiforme, un peu aplati, terminé par une fente buccale assez petite et longitudinale. Deux tentacules allongés et pointus, portant les yeux près de leur base externe. Pied court, épais, ovalaire, muni à sa partie postérieure d'un oper- cule corné, mince, rond et multispiré. Le manteau forme une sorte de collier dont le bord est libre, renversé en arrière et frangé assez régulièrement. Les coquilles de ce genre se trouvaient autrefois confondues parmi les Vis, dénomination que les anciens conchyliologues ap- pliquaient indistinctement (sans avoir égard aux divers caractères 5i'J()4:-ll a • GEKItE TURRITELL£. que présente la forme de l'ouverture) à toutes les coquilles dont la forme est turriculée et très-allongée. Ainsi, les Turritelles, les Scalaires, les Cérites étaient comprises dans le genre Vis propre- ment dit. Lamarck apporta d'utiles changements à la méthode linnéenne et proposa les divers démembrements qui eurent lieu dans le genre Turbo de Linné; celui des Turritelles fut un des premiers classé et caractérisé convenablement, dès 1799, dans les Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris. Lamarck le plaça d'abord entre les Cyclostomes et les Janthines; mais il l'en éloigna par la suite, à mesure que les genres voisins furent mieux connus et placés selon leurs analogies. Depuis lors, ce genre fut introduit dans toutes les méthodes, d'après le rang que Lamarck lui avait assigné; cependant Cuvier, dans la première édition du Règne animal, n'accepta pas les derniers changements de Lamarck et adopta les divers démembrements du genre Turbo de Linné, à titre de sous-genres. Il classa donc les Turritelles parmi ceux-ci, entre les Vermets et les Scalaires. On doit à MM. Quoy et Gaymard la connaissance exacte de l'animal qui a beaucoup d'analogie avec celui des Scalaires. Les Turritelles sont des coquilles marines qu'il est assez facile de distinguer de tous les autres Gastéropodes ; elles sont très- allongées ; leur spire est terminée parune pointe aiguë, composée d'un grand nombre de tours, garnis dans toutes les espèces de côtes ou de stries transverses régulières. L'ouverture est médio- crement grande ; elle est entière, ovale, arrondie, quelquefois subquadrangulaire. La columelle est mince, un peu tordue dans sa longueur ; sa base se confond insensiblement avec le bord droit ; ce bord est mince et tranchant ; il offre le plus souvent une sinuosité plus ou moins profonde qui est indiquée par les stries d'accroissement. Parmi les espèces que Lamarck a décrites, il s'en trouve une, la Turritella replicata, qui n'est qu'une variété de la Turritella du- plicata. L'individu qui a servi de type à ce savant est en mauvais état de conservation. Une seconde, la Turritella virginiana, doit rentrer parmi les Mêlantes^ dont elle a tous les caractères. Les Turritelles habitent presque toutes les mers ; on en trouve les espèces en assez grand nombre dans les collections. GENRE TURRITELLE. 1. TURHITELLE DOnBIiE-CARÈSTE . Twrritella duplicata, I.amk. (Coîlect. Lam. et Mus.) Bojuxvn i^ Recréât. 3, fig. ii4. / ■ ' Pi. I et pi. II, fifl. 2» et aipr T. testa turritâ, crassâ, ponderosâ, transversè sulcatâ et carinatâ, albido- fulvâ, apice rufescente ; anfractibus convexis, carinatis ; medio carinis duabus eminentioribus; labro dextro tenui, sinuoso. , Coquille épaisse, turriculée, formant un cône très-al- longé dont les plans latéraux sont un peu renflés vers leur tiers supérieur ; son sommet est pointu ; on y compte quinze ou seize tours assez étroits, imbriqués, resserrés vers leur extrémité supérieure, élargis à leur base ; cette partie, sur chacun des tours, produit une saillie angu- leuse et assez marquée sur le tour suivant ; la saillie est plus ou moins rapprochée de la suture et surmontée d'une double carèîie très-proéminente, surtout vers la moitié de la coquille ; à partir .de ce point, l'angle des tours et la carène s'affaiblissent de plus en plus jusqu'à ce qu'ils soient réduits à une simple côte ; quelquefois il existe plus de deux carènes; les tours sont, en outre, gar- nis de côles décurrentes plus ou moins fines ; ces côtes sont généralement plus prononcées sur les premiers et réduites sur le dernier à de simples stries, quelquefois même elles disparaissent tout à fait ; d'autres stries lon- gitudinales, flexueuses et très-fines, qui sont les traces des accroissements successifs de la coquille, couvrent aussi sa surface. L'ouverture est ovale, arrondie ; le bord droit est mince, tranchant, flexueux et sinueux ; la columelle est très-arquée, revêtue d'un bord gauche mince, vi- 4 GENRE TURRITELLE. treux et appliqué. La coquille est d'une teinte jau- nâtre. ^ '' ' ' Long. 12 centira. Habite les mers de l'Inde, les côtes de Goromandel et de Ceylan. Cette espèce, la plus volumineuse de toutes celles qu'on con- naît à l'état vivant, est remarquable par les fortes carènes dont elle est munie ; cependant, sous ce rapport, elle offre des variétés importantes ; l'une d'elles a été distinguée spécifiquement par Lamarck, sous le nom de Turritella replicata; mais la coquille qui lui a servi de type est un individu en mauvais état rendu presque lisse par la disparition dessillons et des carènes; celui dont nous avons donné la figure (pi. 2, fig. 2'*) est un individu en bon état de cette même variété qui est entièrement dépourvue de carènes. Dans la deuxième édition des Animaux sans vertèbres, M. Des- hayes a établi, sous le nom de Turritella acutangulus, une coquille qui n'est autre qu'une variété de la Turritelladuplicata, et que Linné avait placée dans le genre Turbo. (M. Deshayes, en la replaçant dans les Turritelles, lui a conservé le nom d'espèce que Linné lui avait donné.) Cette variété est remarquable par sa forme plus étroite, ses tours de spire profondément séparés et leur angle du milieu très-prononcé. (Voir notre pi. 2, fig. 2*.) 2. TURRITEIiXiE TARAIÈRE. Turritella terebra, Lahk. (Gollect. La.m. et Mus.) Lister, Conch. t. Spo, fig. 54- PI. III. fig. h. T. testa elongato-turritâ, transversè «ulcatâ, fulvo-rufescente aut rubente; anft'actibus convexis, numerosissimis, sulcatis ; sulcis subœqualibus; spirâ apice acatâ. Coquille subulée, turriculée, à spire très-élevée, aiguë, ré^julièrement acuminée ; on y compte vingt-cinq ou GENRE TURRITELLE. 5 trente tours étroits, convexes, arrondis et comme déta- chés les uns des autres par une suture profonde ; ils sont ornés sur leur décurrence de petites côtes inégales ; les plus grosses occupent la moitié inférieure de chacun des tours et sont plus espacées entre elles; leur nombre varie de six à sept; la base du dernier tour en est éga- lement pourvue; leur intervalle est muni de quelques stries très-fines. L'ouverture est presque ronde ; le bord droit est mince, tranchant, un peu flexueux;il se joint inférieurement avec la columelle sans former aucun an- gle; la columelle est régulièrement arquée et revêtue d'une légère couche de dépôt vitreux. La coquille est d'un jaune ou d'un brun rougeâlre plus ou moins foncé. L'ong.i3 centim. Habite les mers d'Afrique et de l'Inde. Cette espèce, assez commune, est facile à distinguer par sa forme élancée, la convexité de ses tours et les côtes décurrrentes dont ils sont ornés^ 3. TURRITEIiLE BAGlXZiAZRE. Turritella bacillum, Nobis. (Collect. du Mus. )Seba, Mus. t. 3, pi. 56, fig. la. Pl.IV.fig.l. T. testa elongato-turritâ, striis reticulatâ, griseo-fulvâ ; spirà acuminatâ; anfractibusconvexiusculis, medio depressis, transversim costatis; suturis pro- fundis ; aperturâ ovatà. Coquille turriculée, irès-élancée, réguhèrement coni- que et acuminée ; elle est formée d'une vingtaine de tours 6 GENRE TURaiTELIiE, très-faiblement convexes et même aplatis vers leur par- tie moyenne, à suture large et assez profonde ; ils sont entourés de côtes arrondies à peu près égales dans leur saillie, mais irrégulièrement espacées entre elles; ces cô- tes, au nombre de cinq ou six sur chaque tour, y sont disposées d'une manière particulière ; les trois plus pro- noncées occupent la partie moyenne, et deux autres sont placées près de la suture à la partie supérieure et à la base; leur intervalle est orné de stries décurrentes ex- trêmement fines et d'autres stries longitudinales on- duleuses indiquant les accroissements successifs. La base du dernier tour est subarrondie, entourée d'une côte qui, sur les autres tours, est perdue dans la suture; le reste de cette partie est presque lisse ou simplement strié. L'ouverture est ovalaire, le bord droit est mince, tranchant, flexueux; il offre, à son point d'union avec la columelle, une petite saillie très-arrondie; la columelle est arquée, recouverte d'une légère couche de dépôt vitreux. La coquille est d'un gris fauve, quelquefois jaunâtre; les côtes sont teintées d'un brun rouge. Long. lo centim. Habite les mers de l'Inde et celles de la Chine. Belle espèce que nous avons souvent trouvée confondue dans les collectioDs avec la Turritella terebra de Lamarck. Elle a bien quelques rapports avec certaines variétés de celle-ci; mais elle en diffère par d'autres caractères ; sa forme est moins convexe, presque plane ; ses côtes décurrentes ont moins de saillie ; sa colo- ration est également distincte. GENRE TURRITELLE. 4. TUBRlTSUiE FLAMBÉS. Twrritella fhmtnulalti,îioMis. (Collect. du Mus. et de M. Delessert.) Adanson, Fby. au Sénégal, pi. lo, fig. 6. PI. V, Bg. 4. " .' ■ ^ T. testa elongato-subulaiâ, inuliispiratâ, transverslm sulcatâ, albidâ, flaramu- lis fusco-marmoratis distinctâ ; sulcis inaequalibus ; anfractibus convexis, albis, vel violascentibus; aperturâ rotundatâ; labro lato, sinuoso. Coquille turriculée, régulièrement conique, acuminée et pointue; on y compte dix-huit tours très-conyexes, traversés par de fortes stries ou plutôt des côtes décur- rentes arrondies et très-régulières ; chaque tour en porte six ou huit ; le dernier est arrondi à sa partie infé- rieure, sillonné sur sa base. L'ouverture est arrondie; le bord droit tranchant et flexueux, la columelle arquée. Cette coquille, dont le fond est d'un blanc nuageux, est ornée de flammules flexueuses et distantes entre elles, d'un brun ferrugineux plus ou moins intense; elles sont quelquefois un peu diffuses. Les stries trans- verses sont comme articulées par un grand nombre de petites linéoles ou petits points blancs ou rougeâ- tres. Long, n centîm. Habite les côtes de l'île de Gorée. AdansoD, dans son Voyage au Sénégal , avait désigné l'espèce que nous venons de décrire sous le nom de Ligar; la figure qu'en a donnée cet auteur est si peu exacte, que nous doutions de son 8 GENRE TURRITELLE. analogie ; mais M. Deshayes, dans la deuxième éditioD des Animaux sans vertèbres, en a donné une description qui convient tout à fait à l'individu que nous avons fait représenter. Notre Turritelle devra donc changer de nom et reprendre celui de Li^ar qui lui a été donné le premier. 5. TUBAITE]LUB RSBCBRUiriÉ. Twritella fmeata, Lahk. (Collect. Lam. et Mus.) PI. m, %. 2. T. testa turritâ , transversim striatâ, castaneoofuscâ ; anfractibus convexi«, striis decorrentibus ; aperturâ ovati; labro dextro tenui. Coquille turriculée, médiocrement élancée, formant un cône dont les plans sont un peu convexes vers la partie supérieure ; on y compte dix-sept ou dix-huit tours étroits, régulièrement convexes et arrondis : toute leur surface est traversée par des stries et des sillons dé- currents, réguliers et assez prononcés ; les stries qui oc- cupent l'extrémité supérieure des tours sont en général plus petites ; vers la base du dernier, elles sont moins prononcées, quelquefois même elles manquent complè- tement. L'ouverture est ovalaire, un peu plus haute que large ; le bord droit est mince et tranchant , profondé- ment sinueux vers sa partie moyenne; la columelle est arquée et revêtue d'une légère couche de dépôt vitreux. La coloration de cette coquille est uniforme, d'un brun foncé, quelquefois marron ou plutôt couleur de bistre ; la suture est en général d'une teinte plus claire. Long. 8o millim. Habite l'embouchure de la Gambie. GENRE TUKRITELLE. > 9 Cette espèce est l'une des plus faciles à distinguer ; elle a une coloration particulière parmi celles du même genre, et, en outre, la régularité des stries qui couvrent sa surface la rend encore remarquable. 6. TURRITEIAE LEUCOSTOMCE. rwrrt(e//a leucottoma. Val. ( GoUect. du Mus.) PI. VI, fig. 2. ' . T. testa turritâ, costis transversis circumcinctâ , nitidâ, albidâ, flamiiiulis castaneis variegatâ; anfractibus subtumidis; aperturâ subrotundatâ ; labro ad basim angulato. Coquille très-allongée, tuiriculée, régulièrement coni- que et acuminée ; on y compte une vingtaine de tours subaplalis, resserrés à leur partie supérieure, dilatés et ar- rondis à leur base, de telle sorte que la suture est très- enfoncée et que la partie inférieure de chaque tour do- mine de beaucoup la partie supérieure du tour suivant ; ils sont tous ornés de petites côtes décurrentes arrondies, lisses , également espacées ; ces côtes sont au nombre de cinq sur chaque tour; dans leur intervalle se trouvent des stries transverses extrêmement fines. Le dernier tour est subanguleux à son extrémité inférieure ; sa base est garnie de simples stries concentriques. L'ouverture est subarrondie ou légèrement irigone. Le bord droit est mince et tranchant ; il présente à sa base un petit angle obtus, et à son point d'union avec la columelle une saillie assez développée; la columelle est arquée et très-lisse. La coquille, d'un fond blanc ou jaune pâle, est ornée de flammules longitudinales roussâtres, quelquefois de cou- leur marron, plus ou moins larges et espacées. lO G£NR£ TURRITELLE. Long. lo centim. Habite l'océan Pacifique, les côtes d'Acapulco. Cette espèce est distincte par la forme de ses tours de spire ; elle a été décrite pour la première fois par M. Valenciennes dans le Recueil d'observ. zoot. du voyage de MM. de Humboldt et Bompland, 2 vol., page 275. 7. TITKRITELLE COLUMITAIRE. Tvrritella columnarit, Nobis. \ ( CoUect. du Mus. ) PI. vn, fig. 4. T. testa turritâ, elongatâ, jicuminatâ, transversim striatâ, roseâ, flammulis fulvis dispersa; anfractibas convexis, subcarenatis; striis granulosis, tenuissi- mis; aperturâ subrotundâ. Coquille turriculée, très-allongée, étroite, élancée, régulièrement acuminée et pointue ; les tours de spire, au nombre de vingt-cinq environ, sont étroits, serrés ou convexes; ils sont munis d'une double carène décurrenle qui a, vers leur tiers supérieur seulement, l'aspect de deux stries un peu plus grosses que celles qui traversent toute la surface ; ces stries sont finement granuleuses. La suture est assez profonde, rendue plus large par un sillon décurrent qui occupe l'extrémité inférieure de chaque tour; la base du dernier est subanguleuse et munie de stries concentriques extrêmement fines. L'ou- verture est subarrondie, un peu quadrangulaire. Le bord droit est mince, tranchant, un peu flexueux; la columelle est arquée, revêtue d'un mince dépôt vitreux et forme à son point d'union avec le bord droit une GENRE TURRITELLE. I I légère saillie auriculaire. La coquille a une teinte géné- rale rosée; elle est ornée de flammules longitudinales plus ou moins larges, quelquefois linéolées et assez rap- prochées les unes des autres; ces flammules sont de cou- leur fauve ou légèrement rosées. * Long. II cent. Habite Cette jolie espèce est distincte par sa forme élancée et la teinte rosée de sa coloration. 8. TURRITELLE IMBRIQUÉE. Turritella imbricata, Lamk. ( Gollect. Lam. et Mus. ) Gualt. Test, t. 58, fig. E. PI.IX, fig. 2et2» var. T. testa turritâ, transversè sulcatâ, albo, rufo et fusco-marmoratâ ; anfrac- tibus planulatis, sursim declivibus, subimbricatis ; spirâ apice peracutâ. Coquille turriculée, assez étroite, formant un cône élevé, pointu au sommet, et dont les plans latéraux sont un peu convexes. Les tours de spire, au nombre de quinze ou seize, sont aplatis sur leur face et le plus sou- vent même irrégulièrement concaves vers leur partie moyenne; ils font une légère saillie les uns sur les autres, ce qui les fait paraître comme imbriqués; chacun de ces tours est orné de cinq ou six petites côtes décurrentes, légèrement granuleuses ; sur quelques individus on n'en voit que la trace ; sur d'autres, au contraire, elles sont fort distinctes ; toute la surface de la coquille est en outre 12 GENRE TUHRITELLE. traversée par une innombrable quantité de stries très- fines, régulières et un peu granuleuses. La base du der- nier tour est subanguleuse et garnie de cinq ou six gros sillons finement striés comme le reste de la coquille. L'ouverture est subquadrangulaire ; le bord droit est mince, tranchant, flexueux ; il est subanguleux à sa par- tie supérieure et à son point d'union avec la columeile qui est arquée. La coloration de la coquille est assez complexe ; elle consiste en flammules longitudinales d'un brun rougeâtre etcomme panachées de blanc ou de fauve, plus ou moins étroites et espacées entre elles ; chacune des petites côtes transverses qui ornent les tours paraît, en outre, comme articulée par de petits points tour à tour blancs et bruns, en forme de chapelets. Long. 92 millim. Habite l'océan des Antilles, les côtes de la Jamaïque. Cette espèce est remarquable par l'aplatissement de ses tours et par sa coloration; elle présente cependant quelques variétés dans ces deux cas. Nous en avons fait figurer une, entre autres, (fig. 2"), digne d'attention par l'étranglement de la partie supé- rieure de ses tours et la saillie qu'ils offrent à leur base, saillie qui forme niême une espèce d'angle obtus. Les flammules de la co- loration y sont aussi plus rapprochées entre elles et d'un orangé ou d'un brun plus foncé. GENRE TURRlTKLtK. l3 9. TURaiTEZ.IJB BASE. TwrUella radula, Nobis. ( Collect. du Mus. ) PI. II,fig. 4. T. testa elongato-turritâ, subflavâ, flammulis rubris longitudinalibus undatis ornatà, apice acuminatâ ; anfractibus planis, transversim striato-granulosis ; aperturâ subquadrangulari ; labro dextro sinuato. Coquille turriculée, extrêmement élancée, étroite, ré- gulièrement conique, irès-acuminée et très-pointue au sommet ; les tours de spire sont nombreux : on en compte vingt-deux ou vingt-quatre ; ils sont étroits, serrés et unis par une suture si peu marquée, qu'on l'a- perçoit à peine sur les premiers ; à leur partie inférieure, ces tours portent un cordon ou une côte décurrente assez saillante qui est surmontée d'une série de granu- lations et séparée de la suture par un petit espace taillé en biseau lisse ou simplement pourvu de stries ex- trêmement, fines ; au-dessus de cette première côte se trouve une excavation assez large qui occupe la partie moyenne du tour et qui est munie de deux rangées de stries granuleuses; vers la partie supérieure on voit une autre côte décurrente assez semblable à la première, mais moins prononcée, et enfin au-dessus un espace à peu près lisse ou très-finement strié, taillé aussi en biseau et incliné vers la suture. Les deux derniers tours sont géné- ralement moins réguliers ; les séries de granulations y sont plus ou moins effacées et les stries d'accroissement y paraissent sous la forme de lamelles flexueuses et irré- gulières dans leur développement. L'ouverture est sub- trigone ; le bord droit mince et tranchant à son extrémité inférieure. La coquille est jaunâtre et ornée de flammu- l4 GBNRE TURRITELLE. les longitudinales et onduleuses, de couleur rouge, cor- respondant avec plus ou moins d'exactitude aux stries d'accroissement ; en passant sur les côtes granuleuses dont les tours sont pourvus, elles les font paraître comme articulées. Long. 80 millini. Habite Cette charmante espèce a une forme effilée qui servirait seule à la distinguer; mais elle est surtout remarquable par ses côtes granuleuses qui la rendent rude au toucher comme une râpe. 10. TUHAITEIiliE BICEAGXÉE. Turritella bicingulata, Lamk. (Colleet. du Mus.) Seba, Mm^. 3, t. 56, 6g. 3o, 87, 38. PI. VIII, 6g. 2. T. testa turritâ, transversîm tenuissimè striatâ, albo, rufo et fusco-marmo- ratâ; anfractibus convexis, dorso bicingulatis ; aperturâ ovatâ, subtriangulari. Coquille lurriculée, régulièrement conique et pointue au sommet, assez large à sa base ; les tours sont convexes ou un peu étranglés vers leurpartiesupérieure, arrondis à leur base; on en compte quatorze ou seize; ils sont en- tourés par deux fortes côtes décurrentes un peu rugueu- ses, plus ou moins arrondies et saillantes. Toute la surface de la coquille est traversée par des stries extrê- mement fines, régulières, rapprochées entre elles ; le der- nier tour, subanguleux à sa base, offre quelques gros sillons. L'ouverture est grande, ovalaire ou subquadran- gulaire , le bord droit légèrement flexueux et tranchant, la columeile arquée ; elle forme un angle léger à son point d'incidence avec le bord droit. La coloration de la coquille consiste en un fond blanchâtre, couvert de '0 GENRE TURRITEIiLE. l5 • macnlations flammulées irrégulières, d'un rouge de brique, et souvent interrompues; quelquefois ces maculations sont très-élroites , espacées, onduleuses et linéiformes; enfin, dans certaines variétés, elles sont très-nombreuses et occupent presque exclusivement la partie supérieure des tours. L'ouverture est violette à l'intérieur. Long. 64 millim. Habite les mers d'Afrique, les îles du cap Vert, la rade de Gorée et les côtes du cap de Bonne-Espérauce. Celte espèce est remarquable par la disposition bicerclée de ses tours et par leur coloration ; comme dans toutes les coquilles de ce genre, ils offrent quelques variations daus leur convexité ainsi que dans le développement de leurs côtes décurrentes. 11. TUtLKITEI.I.E TBLZSIIiIiOlffZffÉE. Tum'fe^/a ■. • ' (Gollect. du Mus. ) PI. X, fig. 2. " T. testa turritâ, albidâ, sulcis trinis transversis, granuiatis, bruneo-nigris ornatâ; anfractibus angustis, planulatis ; aperturâ subrotundâ. Coquille turriculée, très-régulièrement conique et acu- minée ; elle est formée de dix-sept ou vingt tours assez GENRE TURRITBLLE. I^ étroits et presque aplatis ; la suture est large, profonde et bien marquée ; chacun de ces tours est orné de trois côtes transverses, décurrentes, surmontées de granula- tions arrondies, très-régulières, rapprochées entre elles ; ces côtes partagent à peu près les tours d'une manière régulière ; quelquefois on voit dans leur intervalle une autre côte très-étroite ; le dernier tour est arrondi à sa basequi est couverte de stries ou petites côtes circulai- res. L'ouverture est subarrondie. Le bord droit est mince, tranchant, ondulé; il offre à son sommet un petit angle qui correspond à la première côte du dernier tour ; la partie inférieure de ce bord forme une saillie arrondie qui se prolonge en avant et produit les deux sinus de l'ouverture; la columelle est arquée. La coquille est blanchâtre ; les côtes s'y détachent en noir. ^ Long. 60 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou et du Chili. Cette espèce est fort commune dans les collections et facile à distinguer-, les granulations qui ornent ses côtes ne sont pas tou- jours aussi saillantes sur tous les individus; cependant elles s'y retrouvent constamment. M. Sowerby a le premier décrit celte coquille eu 1825, dans le Catalogue de Tankerville, App., p. xn. M. King lui a donné le nom de Turritella tricarinata (1832, Zool. Joum.jVol. 5, p. 346). M. Deshayes luia conservé ce nom dans la deuxième édition des Animaux sans vertèbres, n'ayant probable^ ment pas connaissance du nom sous lequel M. Sowerby l'avait d'a- bord désignée. - 1 8 GENRE TURRITELLE. , ..,^' 13. TlTARITSI^XiE CORDONSTÉX. Tiurritella torulota, ^ona. (CoUect. de M. Delessert.) PI. VI, 66. 5. T. testa elongato-tarritâ, apice acutâ, transversim costatâ, et tenuissimé Rtriatâ, albido-flavescente flaminulis longitudinalibus flexaosis bruneis jtictâ ; anfractibus convexis, carinatis ; aperturâ rotandâ. Coquille peu épaisse, turriculée, régulièrement conique et pointue ; les tours, au nombre de quinze, sont très- convexes; les premiers paraissent subanguleux, à cause d'une carène assez prononcée qui occupe leur milieu et qui a l'aspect d'une véritable côte; elle est quelquefois accompagnée de deux autres côtes un peu moins mar- quées ; la surface de ces côtes est assez irrégulière et comme tuberculeuse. Le dernier tour est subanguleux à sa base qui est ornée de trois ou quatre gros sillons con- centriques, partant de l'intérieur de l'ouverture pour se rendre sur le bord droit; toute la coquille est, en outre, couverte d'un grand nombre de stries extrêmement fines et rugueuses. L'ouverture est grande, arrondie; le bord droit est mince et tranchant; la columelle fortement ar- quée. La coquille, d'un fond blanc teinté de jaune, est ornée de linéoles ouflammules longitudinales, brunes ou rougeâtres ; ces linéoles sont irrégulièrement flexueuses ; elles suivent, en général, les stries d'accroissement et se transforment quelquefois, vers le sommet des tours, en maculations plus larges. L'ouverture est blanche. Long. 65 millim. Habite à GENRE TURRITELLE. ig Jolie espèce, remarquable par la convexité de ses tours et par les grosses côtes décurrentes dont ils sont ornés; sa coloration est aussi toute particulière; les linéoles qui la constituent res- semblant à des espèces de veinules, tant par leur couleur que par leur disposition : au premier aspect, elle paraît avoir beaucoup de rapport avec la Turritella bicingulata de Lamarck ; elle en dif- fère par tous les caractères que nous venons de citer. 14. TURRITELLE PONCTUÉE. Turritella punctata, Nobis. • s ( GoUect. du Mus. ) PI. XI, fig. 5. „ T. testa turritâ, apice acuminatâ, qninque aut sex costniis granulosis, ni- gro-punctatis ornatâ j violaceo-flavescente, flammulis fuscis longitudinalibus marmoratà; anfractibus planis, ad médium subcarinatis, teouissiraé striatis; aperturâ subqnadratâ. Coquille turriculée, assez mince, régulièrement coni- que el âcuminée j le cône qu'elle forme est un peu élevé et large à sa base j on y compte quinze tours aplatis, dont les premiers sont légèrement carénés au milieu ; la su- ture est peu prononcée sur ceux-ci et devient assez large sur les autres; tous ces tours sont striés transversalement; les stries, d'abord très-fines, ne tardent pas à former de véritables costules, arrondies et granuleuses ; cha- que tour en porte cinq ou six; elles sont régulière-' ment espacées, et dans leur intervalle on aperçoit à la loupe des stries transverses. Le dernier tour est subangu- leux à sa base qui est munie de gros sillons circulaires. L'ouverture est grande, subquadrangulaire. Le bord droit est mince, tranchant, légèrement flexueux ; il forme un angle obtus à sa partie moyenne, et à son point d'u- nion avec la columelle, une légère saillie. La coquille, d'un fond jaunâtre et d'une teinte en général violacée. âO GENRE TURRITELLE. esl élégamment marbrée de flammules longitudinales brunes qui deviennent quelquefois de larges taches irré- gulières; les côtes sont comme articulées par de petits points blancs et bruns. Long. 62 millira. Habite Jolie espèce extrêmement remarquable par sa coloration et ses côtes granuleuses; elle présente de nombreux rapports avec la Turritella imbrieata, surtout par l'aspect de ses premiers tours; cependant le nombre, la régularité de ses côtes décurrentes, le développement constant de leurs granulations l'en distinguent suffisamment. 15. TURRITXULiE AXKILÈJE. TwrrHella annulata, ISobis. ( Collect. de M. Delessert. ) PI. XIIl,fig. 4. T. testa elongato-turritâ» acuminatâ, fulvâ, maculis longitudinalibns obscuris distinctâ; anfractibus angustis, tenuissimè striatis ; medio carinis duabus emi- nentibus ; aperturâ subtrigonâ ; labro dextro tenui, sinuoso. Coquille turriculée, étroite, très-élancée, régulièrement acuminée et pointue, composée de dix-huit tours étroits un peu convexes ; les premiers sont subanguleux ; tous sont traversés par des stries extrêmement fines et ornés un peu au-dessous de leur partie moyenne de deux ca- rènes décurrentes assez saillantes, également espacées et séparées par un intervalle en forme de sillon large et profond ; le dernier tour est subarrondi à sa base qui est couverte de stries transverses un peu plus prononcées que celles de la partie supérieure. L'ouverture est subtri- GENRE TDRRITELLE. 91 {jone ; les angles inférieurs formés par la base du dernier lour et le point d'incidence de la columelle avec le bord droit, sont plus obtus que l'angle suturai ou supérieur -, le bord droit est mince, tranchant et flexueux; sur le côté droit de l'intérieur de l'ouverture, on distingue deux sil- lons qui correspondent aux deux côtes décurrentes de la surface du dernier tour. La coquille est de couleur fauve, avec quelques macula tions longitudinales un peu plus foncées. Long. 60 millini. Habite • . Jolie espèce, remarquable par sa forme élancée et par les deux côtes décurrentes qui enveloppent ses tours; ce dernier carac- tère la rapprocherait de la T. bicingulata de Lamarck; mais ses cotes sont bien plus grêles et plus saillantes, et elle en diffère assez sous tout autre rapport pour qu'il ne soit pas possible de confondre les deux espèces. 16. TUBlRZTELLE GO»riOSTOBIE. Twritella goniottoma, Yalehc. (Collect. du Mus. )Seba, Mus. t. 3, pi. 56, fig. 26. ' PI. X. flg. 4. . ■ T. testa turritâ, conicâ, transversim costatâ et tenaissimé striatâ, fusco, aibo et violaceo marmoratâ, flammulis raaculatâ; anfractibus planU, ultimo suban- gulato, basi sulcato. Coquille épaisse, turriculée, presque régulièrement co- nique, un peu renflée vers son tiers supérieur ; elle est composée de dix-huit tours aplatis, surtout les premiers dont la suture est à peine distincte; on compte neuf côtes sur chacun de ces tours dont la partie moyenne est un 22 GENRE TURRITELLE. peu concave; toute la surface est traversée par des stries extrêmement fines et régulières ; on voit encore d'autres stries longitudinales flexueuses qui résultent des accrois- sements successifs et qui sont plus ou moins relevées en lamelles très-minces sur le dernier tour; celui-ci est sub- anguleux à sa base qui est munie de cinq ou six gros sillons. L'ouverture est ovalaire ou subquadrangulaire, principalement chez les jeunes individus ; le bord droit est mince, tranchant et flexueux; il est muni à sa partie inférieure d'un angle peu prononcé dans l'état adulte, mais qui, dans le jeune âge, forme presque une gouttière. La coloration de la coquille est très-variée ; le fond est marbré de brun, de blanc et de violacé, et il s'y dessine de larges maculations en général allongées, flammulées, plus ou moins étendues, d'un brun verdâtre; quelques taches, de forme irrégulière, d'un rouge vif, couronnent le haut des tours. Long. 12 centim. ip. Habite l'océan Pacifique sur les côtes d'Acapulco et de Panama. Cette belle espèce, qui, sous le rapport de la coloration, est cer- tainement l'une des plus remarquables du genre, a été établie par M. Valenciennes sur un jeune individu. (Voy. MM. de Humboldt et Bonpland, page 275. ) Dans cet état, l'aspect de la coquille est un peu différent et les caractères n'y sont pas toujours fran- chement indiqués; l'enroulement des tours est beaucoup plus ré- gulier ; les carènes ne s'y développent pas encore comme dans un âge plus avancé. Mais c'est surtout l'ouverture qui subit des modifications; dans le jeune âge, elle est presque trigone, et le bord droit est muni d'un angle très-prononcé qui correspond à la carène delà base du dernier tour. GENRE TURRITELLB. 3 3 17. TUZLaiTEXJUB MARBRÉE. Twrritella marmorata, Nobis. ( CoUect. du Mus. ) Pl.vm, Og. 4. T. testa crassâ, elongato-subulatâ, turritâ, apice acuminatâ, transrersim te* nuissimè striatâ, subrugosâ, bruneo-violaceo et flavescente marmorata, flam- mulis longitudinalibus variegatâ; anfractibus planis, medio subconcavis ; aper- turâ subtrigonâ. Coquille épaisse, lurriculée, allongée, irrégulièrement conique, un peu renflée vers le milieu, pointue au som- met j on y compte dix-sept ou dix-huit tours aplatis, un peu concaves vers leur milieu , légèrement renflés et arrondis à leur partie supérieure qui est dominée par la base du tour précédent. Cette disposition rend la su- ture assez profonde. La surface de la coquille est, en général, un peu irrégulière et rugueuse, elle l'est moins sur les premiers tours qui sont tout à fait aplatis ; quelquefois cependant ils sont pourvus, vers leur par- tie moyenne, d'une petite carène. Tous ces «tours sont couverts de stries transverses extrêmement fines, nom- breuses et rapprochées ; le dernier est arrondi à sa par- tie inférieure. L'ouverture est grande, sublrigone; le bord droit un peu sinueux et tranchant; la columelle fortement arquée; son sommet est recouvert d'un léger dépôt vitreux. La coquille est d'un brun violacé, mêlé de jaunâtre ; sa coloration consiste en une multitude de lignes ou de flammules longitudinales, étroites, rap- prochées entre elles, irrégulièrement flexueuses, inter- rompues par les stries transverses, ce qui leur donne l'aspect de séries longitudinales de petits points noirs, et rend les stries comme articulées. a4 GENRE TURRITELLE. Long. ly centim. Habite Cette grande et belle espèce est remarquable par sa dimension, sa forme et sa coloration, qui la rendent tout à fait distincte d'au- cune autre du même genre. 18. TUaiUTEIiIiE SAFRANÉE. Twrritella eroeea, Nobm. ( Collect. du Mus. ) PI. XI.Gg. 2. T. testa turrito-subalatâ, acuminatâ, transversim striatâ, croceâ ; anfracti- bus convexis, supernè angusiis ;aperturâsubrotundâ. Coquille turriculée, conique, acuminée et pointue j les tours de spire, au nombre de seize, sont fort régu- liers ; leur partie supérieure est tellement resserrée, qu'elle est dominée par la partie inférieure ; celle-ci, au contraire, est renflée, arrondie et saillante; toute la sur- face de la coquille est ornée de grosses stries transverses fort égales , rapprochées entre elles , au nombre de douze environ sur chaque tour ; leur intervalle, quoique étroit, est orné de stries décurrenles qu'on n'aperçoit qu'à la loupe; enfin, les stries d'accroissement, flexueuses comme le bord droit et d'une finesse extrême, forment un petit travail déçusse très» délicat entre les grosses stries; la base du dernier tour, qui est légèrement ex- cavé vers sa partie supérieure, est couverte de stries concentriques peu marquées. L'ouverture est subar- rondie; le bord droit mince, tranchant el flexueux; la GENRE TUERITELLE. 23 columelle légèrement arquée; elle offre à son point d'incidence, avec le bord droit, une légère saillie. La coquille est d'un jaune safrané ; la suture est un peu plus foncée sur les premiers tours et, au contraire, plus claire sur les derniers. -^ , - Long. Il centiin. Habile Espèce qui parait fort rare dans les collections ; elle est bien distiocte de toutes ses congénères, principalement par le grand nombre de stries qui couvrent sa surface, et par sa coloration uniforme. 19. TUARITZXUB LUTÉOLÉE. Turritella lintolata, No bis. ' . ( CoUect. du Mus.) .'. PI. V, fig. 2. . T. testa elongato-turrità, acuminatâ, griseâ, transversim tenuUgimè striatà ; striis longitudinalibas tennissiinis flexuosis ; anfractibus subindivbis, plaoulatis, braneo-costuiatis ; aperturâ subrotundâ. Coquille turriculée, médiocrement élancée, conique et acuminée d'une manière très- régulière ; on y compte dix-huit ou vingt tours étroits, aplatis, confondus pour ainsi dire entre eux, par le peu de profondeur et d'appa- rence de la suture ; chacun de ces tours est orné de cinq petites côtes décurrentes, fines, délicates, inégalement espacées ; toute la surface de la coquille est, en outre, traversée de stries extrêmement fines, rapprochées les unes des autres et dont on distingue à la loupe les gra- nulations ; enfin, les accroissements successifs sont repré- 26 'genbe turritelle. semés par d'autres stries longitudinales, flexueuses et très-élégantes ; le dernier tour est subarrondi à sa base. L'ouverture a la même forme ; le bord droit est mince, flexueux, tranchant ; la columelle est arquée et revêtue d'un bord gauche mince et un peu réfléchi au dehors. Le fond de la coquille est grisâtre, ses côtes sont colorées d'un brun rouge, quelquefois noir. Long. 65 millim. Habite ' ' Cette jolie espèce, encore rare dans les collections, est remar- quable par l'aplatissement complet de ses tours. 20. TUaniTELIiE SUTURAXiE. rwrrtte//a fu(ura/ti, "V^ood. (CoUect. de M. Delessert. ) D'Argenv. pi. 4o, fig. (J. 3.) PI. IX, fig. \. T. testa crassâ, turritâ^ transvemm sulcatà, fulvâ, maculis longitudinalibus bruneo-nebulosis distinctâ; anfractibus convexis, rotundatis; suturis excavatis ; aperturâ circulari ; labro incrassato. Coquille épaisse, turriculée, peu élancée, à peu près régulièrement conique et pointue au sommet ; on y compte douze tours très-convexes, arrondis, séparés par une suture qui, déjà bien marquée sur les premiers tours, devient de plus en plus profonde et même canaliculée sur les deux derniers, ce qui fait paraître ceux-ci comme détachés l'un de l'autre ; toute la surface est traversée GENRE TURRITELIiE. 37 par des sillons déciirrenls assez prononcés, au nombre de cinq ou six sur chaque tour ; le dernier, subanguleux à son sommet, est presque lisse au milieu ; sa base est ornée de stries transverses circulaires extrêmement fines. L'ouverture est petite, ovale, arrondie et entière; les bords sont épais ; la columelle est arquée, un peu réflé- chie au dehors. La coloration de la coquille consiste en maculations longitudinales, peu flexueuses, d'un brun très-clair, quelquefois rousses ; elles sont, en général, nuageuses et se confondent avec le fond de la coquille, qui est d'un fauve clair ; la base du dernier tour est d'un fauve plus foncé et uniforme. Long. 42 millim. .Habite ' . Cette singulière espèce , encore rare dans les collections , est extrêmement remarquable par son épaisseur relativement à ses petites proportions, par la convexité de ses tours et leur profonde suture. 21. TUnaiTEZAEGO&lirÉE. rurrtïe/^aeornea, Lahk. . (Collect. Lam. et Mus.) Encyclop.: pi. 449; %• ^ ^■^• \ PI. XIII, Gg.3et3* T. testa turrito-acutâ, angustâ, transversim striatâ, roseâ, flammulis longi- tudinalibus rubro-ferrugineis, nebulosâ ; anfractibus convexù ; suturis coarc- tatis; aperturâ obliqua, subquadrangula ta. Coquille turriculée, assez allongée, régulièrement co- nique et pointue ; elle est formée de seize tours convexes, striés en travers; les stries sont fines, régulières, un peu 28 GENRE TCRRITELIiE.' granuleuses ; la base du dernier tour est subanguleuse ; le bord droit est mince et tranchant, la columelle faible- ment arquée ; sa partie inférieure descend presque verti- calement et forme , à son point d'union avec le bord droit, un angle plus ou moins saillani. La coloration de la coquille est généralement rosée, avec des flammules longitudinales nébuleuses ; quelquefois ces flammules deviennent plus larges et semblent se confondre ; alors elles donnent à la coquille une teinte générale d'un brun rougeâtre. Long. 47 millina. Habite la Méditerranée et l'Océan européen. Cette petite espèce, extrêmement commune, est facile à distin- guer par sa forme régulière ; elle a de nombreux rapports avec la Turritella terebra , aussi a-t-elle été souvent confondue avec elle; cependant elle est beaucoup plus petite et bien plus tranparente, ce qu'elle doit à sa coloration rosée; ce dernier caractère, aidé sans doute d'une supercherie mercantile, avait induit Lamarck en erreur ; ainsi il dit que celle coquille est lisse , brillante, d'un jaune corné , et nous avons pu nous assurer, par un examen attentif, que l'individu qui lui a servi de type, avait été recouvert d'une couche épaisse de vernis , cachant les sillons et les stries dont il était primitivement pourvu, ce qui lui donnait l'as- pect corné et lisse dont parle Lamarck. Cette espèce avait été nommée par Linné et Gmel. ( page 3608 ) Turbo ungulina. Elle doit, par conséquent, prendre le nom de Turritella ungulina. M. Risso ( Eur. mér., page 106, pi. 4, fig. 37 ) l'a établie sous le nom de Turritella communis. Nous avons fait représenter (fig. 3') une variété de cette espèce, qui est plus petite et dont les sutures sont plus profondes. GKNRE TURkiTELLE. UQ 22. TUAILITEIXZ TIGRÉE. Turritella tigrina, Nobis. ( CoUect. de M. Delessert.) • • Fi.iy,fig.2. T. testa elongato-turritâ, transversim striati, albidâ, flammulis longitadina- libus rufo-fuscis pictâ; anfractibus basi subangulatis ; aperturà subrotundâ ; labro dextro lenui, sinuato. Coquille turriculée, irès-régulièrement conique, poin- tue et acuminée ; les tours de spire, au nombre de dix- huit ou vingt, sont suhapîalis et légèrement imbriqués ; ils sont ornés de stries ou côtes décurrentes assez sail- lantes, régulières, à peu près égales entre elles; on en compte six sur chaque tour j celle qui est placée à leur base est un peu plus forte ; leur intervalle est légèrement strié , la suture assez profonde , le dernier tour sub- anguleux à sa base; les stries de cette partie sont beaucoup plus fines. L'ouverture est subarrondie, le bord droit mince , tranchant , un peu sinueux ; il forme en se réunissant à la columelle une petite saillie; la columelle est médiocrement arquée; elle est revêtue d'un bord gauche mince et appliqué. La coquille est blanchâtre, maculée de larges flammules longitudinales et un peu obliques, brunes et noirâtres, souvent vio- lacées. Long. 68 millini. Habite , " Cette jolie espèce a quelque analogie avec noire Turritella flam- .# 5o GENRE TURRITELIiE. mulataj elle s'en distingue par la forme de ses tours qui sont aplatis au lieu d'être convexes ; ses côtes transverses sont aussi moins nombreuses. 23. TURKITEIiIiE GRAUTITILEITSE. Turritella granosa, Qdot. (Collect. du Mus.) Voyage de V Astrolabe ^ pi. 55, fig. 27-28. PI. XIV, fig.4--4'. T. testa minimâ, elongato-turritâ, granulosâ, plicatâ, transversim striatâ. fulvo-rubente ; anfractibus convexis, numerosissimis , corneo-Iucidis ; spirâ acutâ; aperturâ subrotundâ. Coquille petite, épaisse, turriculée, formée par un cône assez élevé dont les plans latéraux sont légèrement convexes vers le milieu ; on y compte quatorze ou quinze tours qui sont très-convexes et ornés de plis longitudi- naux arrondis assez saillants, coupés à angle droit par des stries transverses, de sorte que ces plis présentent l'aspect de séries de granulations ; le dernier tour est strié à sa base. L'ouverture est arrondie, le bord droit mince et tranchant, la columelle épaissie, arquée vers sa par- tie moyenne, légèrement sinueuse à l'inférieure. La coquille est d'une coloration rougeâtre; les premiers tours sont transparents et comme cornés. ' Long. 14 millim. Habite le port du roi George, à la Nouvelle-Hollande. Cette jolie petite espèce se distingue par ses plis granuleux et sa coloration rougefttre. > GENRE TURRRITELLE. 3l 24. TVB,RITSIiXiIi PAPIXiIiEUSE. Twrritella papillosa, Nobis. (Collect. du Mus. ) PI. XIV*, Gg. 5. T. testa elongato-tarritâ, albo-griseâ , flammulis fnscis longitudinalibns pictâ ; anfractibus tenuissimè striatis, rugosis ; striis duabus maximis, subnpdu- losis ; aperturâ subquadratâ. Coquille turriculée, régulièrement conique et acu- minée, pointue au sommet ; on y compte une quinzaine de tours étages, assez étroits, anguleux vers leur partie supérieure ; l'angle est surmonté d'une petite carène por- tant des granulations ; une autre côte décurrente éga- lement granuleuse, mais moins saillante, est distincte sur la partie inférieure de chacun de ces tours ; toute la sur- face de la coquille est, en outre, traversée par des stries extrêmement fines et rugueuses. Le dernier tour est sub- anguleux à sa base. L'ouverture est subquadrangulaire, le bord droit mince, tranchant, légèrement flexueux, la columelle arquée. La coquille est d'un fond blan- châtre ou grisâtre, parsemée de flammules longitudinales brunes ou rousses, tantôt très-petites, tantôt très-larges. Long. 38 millinit Habite Des recherches ultérieures m'ayant fait découvrir que cette coquille avait été déjà décrite par M. King, dans le Zool.joum., vol. 5, p. 347, sous le nom de Turritdla nodulosa, et rapportée par M. Deshayes, dans la i' édit. de Lamarck,ie pense que ce pre- mier nom devra lui être conservé. 32 GENRE TURRITELI.E. \ 25. TURRITELLE ROSÉE. Turritella rotea, Qvor. (Collect. du Mus.) Voyage de V Astrolabe^ pi. 55, fig. 24-26. PI. xir, fig. 2. T. testa turritâ^ elongato-conicâ, laevi, transversim tenuissimèsulcatâ, fulvo- roseâ ; anfractibus convexis ; spirâ acutâ ; aperturâ subquadratâ. Coquille lurriculée, peu élevée, très-régulièrement co- nique, pointue au sommet ; on y compte dix ou douze tours aplatis, réunis par une suture très-profonde et ornés de stries transverses assez fines, mais parmi les- quelles il s'en trouve deux ou trois plus fortes, ayant presque Taspect de petites côtes ; le dernier tour est sub- anguleux à sa partie inférieure qui est plus finement et plus régulièrement striée. L'ouverture est subquadran- gulaire, le bord droit mince, tranchant, flexueux, anguleux à sa base; la columelle médiocrement ar- quée, subtronquée à sa partie inférieure où elle forme aussi un angle très-prononcé vers son point d'incidence avec le bord droit. La coquille est d'un fond un peu fauve, mêlé d'une teinte rosée; quelquefois elle est d'un brun ferrugineux. Long. 58 millim. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. Espèce \oisine par l'aplatissement de ses tours, de la Turritella cingulata, mais ses stries décurrentes sont moins développées et sa surface n'est pas garnie de granulations. GENRE TUnniTELLE. 33 26. TURRITELXE BTÉBUXiSUSi:. Turritella nebulota, Nobis. ( CoUect. de M. Delessert.) PI. XIV, Og. 2. T. testa elongato-turritâ, acuminatâ, transversim sulcatâ et striatâ, subflavâ, maculislonfjitudinalibusobiiquis, fnscis nebulosâ; angustis anfractibus medio concaviusculis ; apertorâ ovatâ ; labro dextro tenui, basi subangulato. Coquille allongée, turriculée, formant un cône acu- rainé dont les plans sont légèrement concaves ; on y compte dix-sept ou dix-huit tours assez étroits et apla- tis vers le milieu, légèrement renflés et arrondis à leur partie inférieure qui est taillée en une espèce de petit biseau au-dessus de la suture ; toute leur surface est tra- versée par de fines stries au milieu desquelles on en distingue quatre sur chacun des tours qui ont une saillie plus considérable et presque l'aspect de petites côtes. Le dernier tour est subanguleux à sa base qui est ornée de stries fines et régulières. L'ouverture est grande, ovale, entière; le bord droit est tranchant, flexueux, subanguleux à sa partie inférieure. La columelle est ar- quée. La coquille offre sur un fond jaunâtre des flam- mules violacées ou d'un brun clair, en général un peu diffuses. Lonn^. Sa millim. Habite Cette jolie espèce est voisine delà Turritella imbricalade Lam., ou plutôt de certaines variétés de celle-ci ; elle est plus acumi- née, plus élancée et d'une coloration différente. 5 34 GENRE TCRRITELLE. 27. TURRITELLE FRAGILE. Turritellafragilù, Nobis. ( Collect. de M. Delessert. ) - PI. VIII, fig. 3. T. testa fragili, conico-turrîtâ, apice acutâ, transverslm tenuissimé striatâ, atbidâ.. ferrugineo-fasciatâ ; anfractibus convexis, basi subangulatis ; aperturà ovatâ; columellâ subtruncatâ. Coquille turriculée, régulièrement conique, pointue au sommet, composée de onze ou douze tours de spire con- vexes, légèrement anguleux vers leur partie inférieure, à suture assez profonde; ils sont ornés de nombreuses stries transverses fines, un peu rugueuses ou granuleuses. Le dernier tour est arrondi à sa base qui est couverte de stries plus fines que celles des tours précédents. L'ouver- ture est ovalaire, le bord droit mince et tranchant, la columelle peu arquée ; elle est légèrement tronquée et comme tordue à sa base où elle forme un petit angle en se réunissant au bord droit. La coquille est d'un fond blanchâtre, sur lequel se détache une fascie décurrenlo d'un rouge ferrugineux qui occupe le milieu de la su- ture, colorant ainsi la partie inférieure d'un tour et la partie supérieure du tour suivant ; la base du dernier est nuancée de même. Long. a3 millim. Habite le golfe de Gascogne. Pelite espèce fort curieuse et qui diffère d'une manière nota- ble de toutes celles du même genre par son test mince et fra- gile et par sa coloration. ^^J. GENRE TURRITELIiÉ. 35 28. TUaKITEXiLE TRIPUSSÉE. Turritella Iriplieata.STVDER. (Gollect. du Mus. ) PI. VI, fig. i,i*. T. testa turritâ, subulatà, transversim tennissimè striatâ, rufo-fulvâ, li- neolis rubescentibus longitudinaliter disiinclâ ; anfractibns planatis, carinis tri- bus distantibus, obtusis, maculis obscurioribus sabarticulatis ; aperiurâ subqua- drangulari. Coquille lurriculée, très-régulièrement conique, acu- minée, composée de quatorze ou quinze tours légère- ment convexes, traversés par trois carènes décurrentes ; la saillie de deux de ces carènes étant un peu plus pro- noncée, rend les tours subanguleux. Près de la suture, on distingue une autre petite carène qui devient très-visible sur le dernier tour dont elle forme la limite inférieure et qu'elle rend fort anguleux ; la base de ce tour est un peu concave. Toute la surface de la coquille est couverte de stries extrêmement fines. L'ouverture est subquadran- gulaire, le bord droit mince, tranchant, flexueux; la co- lumelle, mince et arquée; elle forme un angle obtus à sa base, en s'unissant au bord droit. La coquille est fauve, avec des linéoles longitudinales rougeâtres qui prennent quelquefois plus de dimension et lui donnent une teinte générale rouge; alors le fond apparaît seulement sur les carènes qui semblent articulées par de petits points blancs. Long. 34 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de Nice, de la Corse et de la Sicile. 36 GEPfRE TURRITEI.LE. Cette Turrilelle a beaucoup d'analogie avec la Turritella bicingu- laia de Lam,; mais on la distingue facilement de celle-ci par la disposition des carènes qui traversent ses tours ; elle est aussi plus petite. Nous avons donné sur la même planche (fig. 1') une variété de cette espèce dont les carènes sont moins prononcées et les linëoles longitudinales plus distinctes. 29. TURRITEXiLE AV^TRAZiE. Turritella auttralit, Lamk. ( Gollect. Lam. ) PI. IV, fig. 3. T. le«tà parvâ, turritâ, transversîm tenuissimè striatâ, fulvâ ; anfractibus convexiusculis , infra médium unicingalatis, granulosis ; margine superiore 8ulco prominuio instructo , apice obtufso. Coquille lurriculée, épaisse, régulièrement conique ; on y compte environ douze tours de spire légèrement convexes, ornés d'une forte carène décurrenie placée un peu au-dessous de leur partie moyenne et qui porte une rangée de granulations arrondies; une autre petite ca- rène, beaucoup moins prononcée et peu ou point granu- leuse, existe près de la suture. L'intervalle de ces carènes est lisse et excavé. La base du dernier tour est couverte de stries fines et concentriques ; l'ouverture est arrondie, entière; le bord droit mince, tranchant; la columelle fortement et régulièrement arquée ; elle se prolonge à sa base en une espèce de petit rostre. La coquille est fauve, avec une zone jaunâtre sur la suture et sur la base du dernier tour. Long. 24 millim. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. m GENRE TUIIRITELLE. Z'J Pelile espèce remarquable par la rangée de tubercules portés sur une côte décurrente qui ornent ses tours. 30. TniL&ITEX.I.E EXOIJÈTE. TurriMla exoleta, Lamk, (Gollect. Lam.) Bonanni, Recréât. 3, fig. 11 3. 1 PI. VII, fig. 2, 2», 2» (var.). T. testa turrità, laevigatà, albidâ, flaminulis rubris lon;;itudina!iter pic(à ; anlVactibus inedio-concavis, bmellosis, supernè iiifernèquc tuniidig, elatioribuk, obtusis ; uliiino subangulato ; aperturà subquadrangulari. Coquille turriculée, très-allongée et acumlnée, for- mant un cône dont les plans sont légèrement concaves; on y compte quinze ou vingt tours de spire, largement excavés dans leur partie moyenne et présentant de cha- que côté et près de la suture une saillie arrondie en forme de bourrelet; la suture est en outre surmontée d'une petite côte décurrente que l'on retrouve isolée et bien marquée sur l'angle du dernier tour. Des lamelles plus ou moins élevées, minces, flexueuses, squammiformes ornent la partie comprise entre les deux bourrelets dont nous venons de parler, c'est-à-dire la partie excavée des tours. Ces lamelles sont assez régulièrement espacées ; elles correspondent probablement aux traces d'accrois- sement et forment ainsi des espèces de varices. Le der- nier tour est subanguleux ; sa base est lisse et concave. L'ouverture est subquadrangulaire, un peu oblique ; le bord droit mince, tranchant, flexueux ; il offre à son sommet un petit angle qui correspond au bourrelet su- turai, puis à sa base, un autre angle plus prononcé qui correspond à la carène du dernier tour. La colu- melle est arquée ; sa partie inférieure fait une saillie plus 38 GENRE TURRITELLE. OU moins forte à son point d'union avec le bord droit. La coquille est blanchâtre ou fauve, avec des flammules longitudinales flexueuses d'un brun rougeâtre, suivant assez exactement la disposition des lamelles. Dans quel- ques variétés, elles sont formées par la réunion de petites linéoles plus ou moins confluentes, et en se continuant les bourrelets de la suture, elles les font paraître comme articulés. Long. Sa millim. Habite l'océan Atlantique, les côtes de la Martinique et le golfe de Guinée. • , Celte singulière espèce est parfaitement distincte de ses con- génères. La forme excavée de ses tours et surtout la disposition lamelleuse de ses stries d'accroissement en font une coquille vraiment remarquable. Cependant il est rare de la trouver dans les collections avec les lamelles bien développées, sans doute à cause de leur fragilité, mais l'on en retrouve toujours les traces. Dans la variété a, que nous avons fait représenter, l'individu est plus grand et les lamelles des tours de spire sont beaucoup plus élevées, ce qui rend les excavations plus profondes. La va- riété 6 est toute blanche, et les excavations sont à peine sen- sibles. 31. TUBRITXIiXiE A RAMPE. Turritella clathrala, Noeis. (Çollect. du Mus. ) PI. XIV, fig. 4 . T. testa elongato-suljulatâ, subcyiindraceâ, albiJâ ; anfractibus numerosis, planis, laevibus, bicarinatisj aperturâ subtrigonà ; labro dextro prominentc. Coquille turriculée, très-étroite, très-allongée , régu- lièrement conique et acuminée ; les tours de spire, ai\ GENRE TUHlUTliLLE. 3p nombre de dix-huil ou vingt, sont aplatis et com- plètement lisses; chacun d'eux est entouré de deux ca- rènes ou côtes décurrentes arrondies assez saillantes, dont l'une divise le tour en deux parties, et l'autre se trouve placée tout à fait à la base, immédiatement au- dessus de la suture qu'elle rend plus enfoncée ; cette côte inférieure est très-prononcée sur le dernier tour dont la base est lisse et légèrement excavée. L'ouverture est sub- trigone; le bord droit présente une saillie assez pronon- cée qui correspond a la carène du dernier tour ; la colu- melle se projette également à sa base, vers son point d'incidence avec le bord droit, en une saillie triangulaire. La coloration de la coquille est blanchâtre. Long. 48 millim. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. Cette jolie espèce se dislingue par les deux côtes décurrentes de cliacun de ses tours et par sa surface lisse. 32. TURRITEIiIiE OARIM'IFÈRE. Turritella carinifera^ Lamk . ( Collect. du Mus. ) PI. XIII, fig. 2. T. testa tarrità, transversîm carinatâ, isevigatà, diaphanâ, (cnuissiiuè slriatà, albidâ ; anfractibus medio carinâ cinctis; ultimo angulato ; infimâ facie plano- concavâ; aperturâ quadrangulari : tabro ad basim angustato. Coquille turriculée, mince, semi-transparente, réguliè- rement conique et pointue; le cône qu'elle forme est peu élevé et très-large à sa base. Les tours de spire sont au nombre de quinze; ils sont aplatis ou très-légèrement 4o GENRE TURRITELLE. convexes, et pourvus, à peu près vers leur partie moyenne, d'une carène décurrente assez prononcée. Sur le dernier tour on en voit une seconde qui forme son angle inférieur; sur les tours précédents, cette carène est cachée dans la suture. La base du dernier est excavée. Toute la surface est en outre traversée par une mul- titude de petites stries. L'ouverture est quadrangulaire ; le bord droit mince, tranchant, flexueux, muni d'un an- gle qui correspond à la carène inférieure du dernier tour, et à sa base, vers son point de réunion avec la colu- melle, d'un autre angle assez saillant. La columelle est arquée, subanguleuse. La coquille est blanchâtre, quel- quefois légèrement rosée. Long. 68 millim. Habite Belle espèce assez rare dans les collections, surtout en bon étal de conservation; elle est remarquable par la forte carène qui orne ses tours. Ce caractère la fait ressembler, à la première \ue, à la Turrilella duplicata de Lam.; mais elle en diffère sous tout autre rapport, principalement par sa forme régulièrement acu- minée et son test mince. 33. TURRITEXiLB BREVXAZii:. Turritella breoialis, Lamk. ( Collect. du Mus.) Lister, Conch.^ t. 691, fig. 56. PI. xn, fig. -1, 4» (j«"ne). T. testa e]ongato-turritâ, transversim tenue striatâ, flavâ ; anfraclibus con- vexis, quatuor aut quinque costis decurrentibus ; aperturâ ovatâ, basi dila- tatâ ; labro tenui, anticè producto. Coquille lurriculée, très-régulièrement conique et pointue 3 les .tours de spire, au nombre de seize ou dix- GBMRE TCRRITELLE. 4' huit, sont convexes et traversés par quatre ou cinq grosses côtes décurrentes, dont la supérieure est séparée des autres par un sillon plus large et plus profond. Toute la surface de la coquille est couverte en outre d'un très-grand nombre de stries transverses fort régulières. La suture est bien marquée. L'ouverture est grande, ovalaire, subarrondie. Le bord droit est mince, tran- chant; il présente à sa partie supérieure un sinus très- superficiel assez étendu, et un autre sinus beaucoup plus profond et plus étroit à sa base, vers son point d'union avec la columelle ; le bord de l'ouverture est, en cet en- droit, réfléchi au dehors de manière à former une espèce de canal. La columelle est revêtue d'un bord vitreux assez épais et appliqué qui se continue avec la portion réfléchie du bord droit après avoir formé sur le milieu de la columelle une crête ou une espèce de pli oblique. La coloration de la coquille est fauve. Long. 82 inillim. Habite les mers du Sénégal. Celle espèce est l'une des plus faciles à distinguer parmi celles du même genre, à cause de sa forme générale très-régulière- ment conique, quoique peu élevée, la parfaite convexité de ses tours ornés de côtes décurrentes, et la disposition sinueuse des bords de son ouverture. Les côles de ses tours supérieurs sont aussi plus marquées. Le jeune individu (1") est blanchâtre. Les individus qui ont servi à Lamarck pour l'établissement de l'espèce étaient en mauvais état et roulés. Nous rapportons à cette Turritelle, comme variété, le Mesal d' Adanson { Voyage au Sénégal, pi. 40, fig. 7). ^2 GENRE TURRITELLE. 34. TUaRITELLE VARIABLE. Turritella varia, 'Sobis. ( Collect. du Mus. ) PI. II, fig. 3, 3», o''(var.). T. testa turritâ, conicâ, acuminalâ, tenuissimè siriatâ, cinereo-violaceâ va. Nobis. 34 44 3 — Rosée. — Rosea. Quoy. 32 42 2 — Nébaleuse. — Nebulosa. Nobis. 55 44 2 — Fragile. — Fragilis Nobis. 54 8 3 — Triplissée. — Triplicata. Sluder. 35 6 4a — Australe. — Ausiralis. Lam. 56 4 5 Exolètc. _ E\cleta. Lam. 37 r 2-2«2'' — A rampe. — . Clathrata. Mobis. 38 44 4 — Carinifère. — Carinifera. Lam. 39 43 2 — Brëviale. — Brevialis. Lam. AO 42 4-4» — Variable. — Varia. Nobis. 42 S S-S^S" ià THE Jî ^t mamii uf hlms TllUUTELLE (^Turritella .; 3^ PI a. '-v.HlUfm. r--^j^:.I"'# j Tui'rilclli- Tape . 2'} 2. Turri telle double-carène var '■ .7 . Tu r ri telle \'ai'i a ble . ô ? .1 i d . i d . va !• : f TttrriteUa radula nobis .) I Turritel/a duplica/a i>ar^ ( Tiirritelùr oaria noùu) I id . id . txir'r-' .1 AWA Publié par J.B, Bailli ère et fila, Par THE imm OF (HE UmVERSlTY OF ILUMIS TrniUTKl,I,K (Tu.nU-Jla.) PI. 3. ^. 1 . Tumtelle t aJTiere . a . Turritelle reniljrunie . ^ Turril^/Za /^feSra ■ Aeun J GorUier pi* Publié par J. B, B.iillière et ftls Pans THE 1"»»».HY URlVERSilï Uf ilLlNOtS TURRITELLE (Turritclla ) 3. PI. 4 3. r: 1 . Tiirritellc feacillaire a. Turri telle lig'i't'c 3. Tiirri telle ausfcpeole fTurriie//a bacillum noéùr. j fTiuriie/Za^ ti^rina . nobir. ) (Tiu-rilella^ aud-trcU'i^ . /.lun J 7-V V^ S^cWj'ê' THE '"">58ï Or 'lit m TURRITELLE (Turritolla) PL 5. TuT'i'il clic flambc'e . Turi'ilollc linoolcc . Publié par J. B. EailUère et fils, Pans. trtr^tttt j-r . THE IIBRARY Of ÎH£ OMIVERSlTy Of /LLISOIS 'El \% V-:f. T UIUUTKLLE ( Tmiitella.) ri.6 L . Tui'ri telle Lriplissée. a.Turritelle Icucostome. 5 ■ Turritelle cordoiinee . fTu/riteUa. IripàceUd suuùir. ) fTurrùe/la /{'/woo^fomcù ^aienr. .) J'I'urrite/ùi éoruloj-Oy noéij- . J Conhe/' pirur^ . Jk^^ jSyoj-^ THE IIBRARY OF ÎHE URIYËRSITY ÛF iLLiKOiS n RRITELLE (Tunildla . PI. T 1 .ïiii'i-ilcllc cohininaire- a.Turritellc exolèto. a. id . id . vtvr. fTii/wi/e//a fi.ro/et.fi- /-am.) f id ■ id . var. I (ronfler pi/ijr Publié par J.B. Baillière et fiU, Paris THE IIBRARY OF THE r«!V£BS;îy Uf ILLISSSS TURRITKLLE (Turrilella.) I Turi'iU'Ilo marbrée . aTiii-i'ilcilo l)ii>oi'clee . S.Turi'ilello irao-ile . r/hrri/i'/la fnarrnûra/a . rwèij-l iTurri/e//a bicùi^a/afxt . /.ami f l'urri/e//(T _ /ra//tYt.r . nof>i>i fia/l/ft^/' pt/ijr ■ Fuhlu- par J IV Baillicrc et fils, l'aris. irURITKI.LK (Turritclla PJ P ■'* jTumlelIc suturale . a.Turritclle imbriquée . a^ id . idL . var . fTii/Titel/a j-iUura/is. Wiiodl fTuf'rt/eUa i/tiiricafa . I. am .) MocJt pinj: . PuVlié par J. B. Baillière et fU», Paris. THE vm^'i TURRITELI.E fTurritcUa) PI. >S<' 1 . Turritelle g-oniostonic . a. Turritelle ciiigTilée. ' Tu/'rûe/la ço/iiostonia laUru^J f rurrileZltZ/ anauùtta . Soa>.j l'janJ^tv prineT' . PuHié par J , B , Bailli ère et fils , Paris . THE UBHARY OF ÎKE T L'RRITEI.LK /Turiitella.) Pl.u. 3. 1 .Tui'pitclïe trisilloiincc 2.Tnrrilcllc salVance • 3. 'rurritolle poncluée . Gortjier pinj^ ■ Publié pax J . B fTarr-iU'/ùt /rùi-u/rafa - /.a/n.j Baillière el fib, Paris. THE LtSSARY OFÎHE UNIVERSilY ÛF ILUStOlS TURRITELLE t'Tun-iteUa.) PI. j . Turi-itelJe bréviaJe . 1^ id. id . jeune 2 Turritelle rosée . (>t>/Uœi' /3L /TtuTÙe//a 6reoia/id' Lanij f it/. ù/. ^ /unior ) fj'iirrife//a roj-ea (^'"^J P'jWi» par J. BBaillièrc eL fils.ParLé. tiircau THE U'^'^ARY OF ÏHE UMWUBSiïY U? ILUSQIS TURRITELLK (Turnlella.) PI . 1.3 . Jf 1. Tiirritello aiinelcc . a.TiirrilelIc carini/ei-f 5TiiiTiti-llo cornée . 5« id. id Vil fTiwriteJla a/inuiaia notnj-) fTurrùe/Ia caruii^h'a f.am j I Ttirrlie/lil a)rnea /«/« / TIJRRITELLE (Turrilella ^ PI. 14. i i 1. Turritclle à rampe . 3 .Turritelle ncbtileuse . j.Tiirril elle papilJeuse . 4 -Turritelle oTanuleiise . ( rurritelùt claf/watcb. noàis.) f TurrUel/a/ neiuiostt. nobùrj iTurrite/la papil/^sa iwbù-l f Titrrite//a i/rafwsa . (fuoyl Conjjer pt/ix l'ablie nar J. B. Baillière et fiU.Pans THE LIBRARY OFTIIE UMIVERSITY CF ILLISOîS GENRE SCALAIRE. ( se AL ARIA, Lam.) Coquille subturriculée, garnie de côtes longitudinales élevées, interrompues, obtuses ou tranchantes. Ouverture obronde ; les deux bords réunis circulairement , et ter- minés par un bourrelet mince et recourbé. Opercule corné, mince, ovale, arrondi et paucispiré. Testa sabtarrita : costis longitudinalibus.el€ii;alis, suhacatis, inlerruptis. Apertura rotundata : margioibns connexis, marginatîs, reflexis. Operculum jovato-rotundiim, corneum, spiratam. Animal spiral, muni d'un mufle proboscidiforme , à l'extrémité duquel est la bouche qui est garnie de deux lèvres verticales. Il a deux tentacules coniques, cylin- driques, pointus, distants, portant chacun près de leur base, et à la partie extérieure, un œil sur un léger ren- flement. Le pied est ovale, élargi et tronqué en avant avec un sillon transversal antérieur. La cavité respiratrice ne renferme qu'une seule branchie, longue et étroite. L'organe excitateur très-grêle. Les coquilles qui constituent le genre Scalaire de Lamarck ëtaient connues longtemps avant qu'elles fussent réunies sous cette dénomination générique. Rondelet et ses imitateurs les rapprochaient de certaines coquilles terrestres, telles que les Maillots-, d'autres les assimilaient aux Serpules ou bien aux Buc- I 2 GENRE SCALAIRE. cins : de ce nombre est d'Argen ville. Lister figura plusieurs es- pèces et donna surtout le nom de scalata à une coquille qui depuis servit de type au genre dont^ nous nous occupons. Linné rangeait ces coquilles parmi les Troques, à cause de la forme de l'ouverture, et c'est de ce dernier genre que Lamarck les sépara pour les placer d'abord entre les Cyclostomes et les Maillots; puis enfin pour en constituer un genre distinct, qu'il rangea d'une manière plus convenable parmi sa famille des Turbinacées, entre les Dauphinules et les Turritelles (voir sa Philosophie zoo- logique). Quelques années après, il sentit, que l'on pouvait encore améliorer ces rapports en créant la famille des Scalariens (extrait de son cours) pour y réunir les Scalaires, les Dauphinules et les Vermets. M. Cuvier, dans son Règne animal^ n'envisagea le genre Scalaire que comme sous-genre des Turbots, le plaçant dans sa famille des Trocho'f des. M. deBlainville, sans s'accorder complètement avec les deux derniers savants que nous venons de citer, rangea les Sca- laires dans sa famille des Cricostomes, entre les Turritelles et les Vermets; celte dernière classification semble la plus naturelle, surtout d'après la parfaite connaissance qu'on a maintenant ac- quise de l'animal de la Scalaire commune par la description qu'en a donnée Plancus {Conch., t. 5,fig. 7, 8, ouvrage publié en 1739), et dans ces dernières années par PHilippi {Testaceorum mollusco- rum Siciliœ^lA. \(i,Q^. 2). Les Scalaires, que l'on nomme vulgairement scalata^ sont des coquilles marines élancées, sublurriculées et très-remarquables, surtout par leurs côtes ou lamelles longitudinales élevées, plus ou moins multipliées, un peu obliques, interrompues |à la suture. Ces côtes ne sont que les bourrelets minces des anciens bords!^de l'ouverture; elles marquent les différents accroissements de la co- quille, et montrent quelebordrejetéau dehors de la dernière ouver- ture est un véritable bourrelet qui, généralement,a peu d'épaisseur, mais qui n'est point aigu. La spire des Scalaires est plus ou moins allongée, selon les espèces ; mais dans toutes celles qui sont con- nues, le tour inférieur est un peu plus renflé, plus grand que ce- lui qui précède, et par conséquent que ^tons les autres. Quelques espèces sont remarquables parce qu'elles ont un ombilic très-ou- vert et un écart très-singulier des toursde spire qui, par cette raison, présentent la coquille comme un tube tortillé en spirale. La Scalaire précieuse offre surtout celte disposition. Elle est GENRE SCALAIRE. 3i fournie de lames longitudinales très - élevées, ce qui parait être un obstacle à la soudure immédiate des tours. D'après cette forme particulière, elle n'a pas de columelle. La distinction des espèces est assez difficile dans certaines Sca- laires, car elle ne peut souvent être établie que par la hauteur de la spire, ou parce que la séparation des tours se trouve plus ou moins prononcée, quelquefois parla saillie, l'épaisseur et le nom- bre proportionnel des côtes ou bourrelets qui offrent des varia- tions dont on sait peu les limites. On ne connaît qu'un petit nombre d'espèces de ce genre; elles paraissent habiter de préférence les bords de la mer où se trou- vent des anfractuosités de rochers. Cependant il en existe, croit- on communément, dans presque toutes les mers, surtout dans celles des climats chauds et tempérés; quelques espèces se pè- chent dans les mers d'Europe. 1. SCAXiAIRE PRÉCIEUSE. Scalaria pretiosa, Lam. (Gollect. Lam. Mass.) Rumph, Mus., t. 49, %• a. PI.l,fig. I. Se. testa conicâ, umbilicalâ, in spirnm laxam contortâ, pallidè fulvâ, costisalbis; anfractibus disjunclis, lœvibus, ullimo veulricoso. Coquille conique, aîlGngée_, turriculée, assez large à ht base, formée de huit à neuf tours convexes, arrondis, dé- tachés les uns des autres et garnis de côtes qui sont dis- posées avec une grande régularité ; ces côtes sont longi- tudinales, lamelliformes ; celles des tours supérieurs sont minces et tranchantes, s'épaississant sur le dernier et rcr présentant parfaitement les anciens péristoraes de chaque accroissement. La coquille est lisse et diaphane dans les interstices des côtes. L'ouverture est arrondie, garnie en dehors d'un large bourrelet qui occupe toute la circon- férence. La base de la coquille est percée d'un ombilic médiocre, lamelleux, par lequel l'œil peut pénélret daijs 4 GENRE SCALAIRE. l'intérieur de chaque tour de spire. La coloration est d'un blanc plus ou moins transparent ; les côtes sont d'un blanc mat. Long. 3 pouc. 1/2. Larg. 20 lig. Habite les mers de l'Inde. Cette coquille, très-élégante, est remarquable par la disposition de ses tours de spire disjoints ; elle a été fort rare, fort recher- chée, et avait autrefois une valeur considérable dans le com- merce ; maintenant on la trouve dans la plupart des collections -, on lui donne ordinairement le nom de scalata. M. Leach avait établi celte coquille comme type d'un nouveau genre qu'il appelait Aciona {Zoolog. mise). 2. SCAItAZRE DE PAIiXiAS. Scalaria Pallasii, Nobis. (GoUect. Mass. et Mus.) Pallas., Sp. zooL, 10, t. 3, fig. 5-è. . ' PI. II, fig. 3. Se. testa conicâ, turriculaiâ, umbilicatâ, albidà ; anfractibus disjaiiclis, longitudinaliler confertissimè costatis. Coquille conique j allongée, turriculée, renflée à sa partie inférieure ; spire pointue composée de neuf tours convexes, étroits et arrondis, à suture creusée profondé- ment, couverts de nombreuses côtes longitudinales à la- melles minces, étroites, rapprochées les unes des autres ; celles des tours supérieurs sont extrêmement fines, et à peine peut-on les apercevoir sur le sommet ; à la base, ces lamelles deviennent plus larges et très-distinctes. Les interstices des côtes et les côtes elles-mêmes sont lisses et d'un blanc un peu teinté de grisâtre. L'ouverture est ar- rondie, le péristome un peu élargi en dehors. La base de la coquille est percée d'un ombilic étroit, mais profond, qui laisse voir la spirale des deux ou trois derniers tours. Habite '% GENRE SCALAIRE. Long. 17 lignes. Celle espèce, plus rare que la prëcédenle, a beaucoup d'ana- logie avec elle dans l'aspect général; cependant elle est moins grande, plus légère, ses lamelles sont plus fines et eu bien plus grand nombre. Une différence très-remarquable la dislingue encore, c'est que ses lours de spire sont à peine disjoints, et que les lamelles, en s'y réunissaut, ne creusent pas si profondément la suture. 3. SCAI.AIRE rXNES COTES. Scalaria costiilata, NoBfs. (Collect. Mass.) pr. ii.fig. i. Se. teslâ teuLii, elopgalâ, turriculatà, umbilicatà, ad basîm dilàtatà,albâ ^ anfractibusconvexis, disjunclis, lenuissimècostalis. Coquille mince, allongée, lurriculée, ombillqiiéej, à base élargie, à spire très-poin lue, composée de neuf à dix tours fort convexes et disjoints. Toute la surface exté- térieure est ornée d'un grand nombre de lamelles si dé- liées, qu'elles semblent seulement indiquées par un trait continu sur chacun des tours ; ces lamelles sont peu sail- lantes , régulièrement espacées, plus élevées et comme subécaillées vers le sommet des derniers tours qu'elles joi- gnent quelquefois entre eux. A la base de la coquille" existe un ombilic peu évasé, profond, et en partie caché par le bord gauche. L'ouverture est arrondie, légèrement bordée. La coloration est uniforme, d'un blanc diaphane. Long.. 17 lig. Habite Celte coquille, très-rare, semble se rapprocher de la Scalaria Pallasii; mais elle est plus légère, et l'aspect des côtes y est tout 1- 6 GENRE SCALAIRE. à fait différent, ces côtes étant extrêmement minces et étroites dans l'espèce dont il est ici question. Les tours de spire y sont aussi plus distincts et plus élevés. 4. SCALAIRE LIMÉOIiÉE. Scalaria lineata, Say. (Collecl. Mass. ) Say , Amer, conch.^ cah. n** 3, pi. 27, PI. II, fig. 5; pi. VI, fig. 20, var. Se. testa parvâ, ovatoconicâ, tenui, sabumbilicatà, albâ, fasciis duabus seu tribus fulvis^ anfractibus convexis j costis loagiludinalibus tenuissimis, creberrimis ; labro margloe subreflexo. Coquille mince, petite, oyale-conique , pointue au sommet, formée de sept à huit tours de spire un peu sur- baissés, dont le dernier beaucoup plus convexe que les autres ; tous sont couverts de côtes lamelleuses très-fines et souvent comme imbriquées les unes sur les autres. La suture est un peu canaliculée. L'ouverture est assez grande, légèrement bordée. Le dernier tour présente à la base une petite fente ombilicale. Le plus souvent cette coquille est blanche, marquée sur chaque tour de deux à trois bandes transverses d'un fauve plus ou moins foncé- Long. 8 lig. Habite l'Océan Atlantique, les mers des Etats-Unis, les côtes de Boston et de Philadelphie. Cette petite coquille, très-jolie, est partout couverte de très- fines lamelles d'une délicatesse et d'une régularité extrêmes. Les jeunes individus sont plus élancés, d'un brun rougeâtre^ avec les bandes à peine apparentes. GESIB& SCALAIRE, 7 5. SCAX.AI&Z: MlIGSrONNE. Scalaria pulcheîla, Biton. (Coll. Mass. etMus.)PHiLippi,i!i/îM//i. niolLSiciliœ^^\. lo, fig. i. PI. \'I,fig..Ç). Se. testa clongalâ, turrità, imperforatà, lacleà ; anfraclibus rotùndalis^ costellis coaferlissimis, capillaribus, lamelliformibus. Coquille petite, allongée, turriculée, composée de neuf à dix tours peu bombés, chargés d'un très-grand nombre de lamelles longitudinales très-délicates, fort rapprochées et régulières. La suture est bien visible. L'ouverture est ronde, un peu contournée à la base ; la lèvre est légère- ment renversée en dehors. Le dernier tour ne présente aucune fente ombilicale à la base. Cette coquille est d'un blanc jaunâtre. Long. 7 lignes. Habite la Méditerranée, les côtes de la Sicile, près Pa- lerme, les mers de l'Atlantique, les côtes de la Caroline du Sud, Charlestown et les côtes de la Floride. Cette jolie petite espèce, qui parait avoir beaucoup d'analogie avec la précédente, se fait remarquer par sa spire élancée et par le nombre considérable de fines lamelles longitudinales qui cou- vrent sa surface. C'est le Turbo clathratulus de Maton etRackett Scalaria multistriata de Say. Je n'ai pu apercevoir sur les in- dividus que j'ai examinés les stries fines et transverses qu'indique ce dernier auteur. O GENRE SCALAIRE. 6. SCAIiAZRE COTES XlARESi Scalaria raricosta, Lam. ( Coll. Mass. Lam.) Sowerby, Gênera, cah. 1 1, pi. 2, fig. 3. PI. II, fig. 6. Se. testa turritâ, perforatâ, albâ, striis transrersis tenuissimis, coslulis, loagiludiaalibus obsoletis ; varicibus cosiseforraibus, interrupits, raris et in locis singularibas confertiâ. Coquille ovale-conique, subturriculée , cyclostomi- forme, à spire pointue, composée de six tours arrondis , très-convexes, sur lesquels paraissent quelques varices re- présentant d'anciens péristomes ; quelquefois ces varices sont opposées, quelquefois irrégulièrement éparses. Les tours sont espacés par une suture assez profonde. Sur ces tours se voient un très-grand nombre de petites stries lon- gitudinales fort rapprochées et traversées par d'autres stries plus fines encore qui rendent cette coquille comme rugueuse et forment un fin réseau assez régulier. Le der- nier tour est subglobuleux, terminé à sa base par un pe- tit ombilic étroit et peu profond. L'ouverture est ovale, arrondie, presque semi-lunaire. Le péristome est épais, strié et garni en dehors d'un bourrelet convexe. La cou- leur extérieure de cette coquille est un blanc terne. , . Long. 9 lignes. îiabite la Méditerranée ? Jes côtes de la Sicile (Costa, cat. de la Sicile). Cette coquille, fort singulière, est bien dislincle de loules les autres Scalaires; elle a particulièrement, quant à la forme ex-^ térieure, la plus grande analogie avec notre Cyclostome élégant. GENRE SCALAIRE. ^ 7. SCAIiAIRB CRÉPUE. Scalaria crispa, Law. (Collect. Mass.Lam.) Lam., j4nn. duMus.^l, 8, pi. 87, fig. ^a-b, PI. IV, figl2. Se. testa elongatâ, lurritâ, acuminatâ, mallilamellosà ; lamellis tenoibus,- supcrnè subangulalis, interstitiis levibusj anfractibusconvexissimis, suhdU- junclis ; aperiurâ rotnndâ, basi lateraliterque subauriculatà. Coquille allongée, lurriculée, crépue, composée de sept à huit tours convexes, profondément disjoints entre eux, non ombiliqués au centre. Toute la surface exté- rieure est garnie d'un très-grand nombre de lamelles rapprochées, saillantes, anguleuses dans la partie supé- rieure de chaque tour. Les interstices des côtes sont lisses. L'ouverture est arrondie, à péristome large, légèrement relevé au dehors, il circonscrit à la base du dernier tour une très-petite fente ombilicale. Long. 9 lignes. Habite Cette espèce a été indiquée par Lamarck dans ses fossiles, mais nous en connaissons maintenant plusieurs analogues vivants sans savoir quelle est leur localité. Elle est très-remarquable par ses tours de spire disjoints et par ses côtes nombreuses et sub- épineuses. Peut - être doit-on réunir à cette coquille la Scalaria acuta, fossile de M. Sowerby {Min. conch., pi. 16). 8. SCAIiAIRE AIGUlIiXiONXirÉE. Scalaria muricata, Risso. (Collect. Mass. et Mus.) Poli, t. 3, pi. 62, fig. 4-5. PI. IV, fig. II. Se. testa glaberrimâ, pellucidâ; anfractibus seplem .«ubcontiguis, muri- catis; costis apicè acutis, elevatis, obliquis, aequidislanlibus. Coquille lisse, allongée, turriculée, pointue au som- XO GENRE . SCALAIRE. met. La spire se compose de huit à neuf tours étroits, bien distincts, subcarénés à leur partie supérieure, et sur lesquels des côtes lamelleuses et longitudinales sont régu- lièrement espacées; ces côtes sont légèrement arquées et surmontées d'une pointe aiguë près du sommet de chaque tour. L'ouverture est petite, arrondie, à bords épais et relevés. La couleur de cette coquille est d'un blanc uniforme. Long. II lignes. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Nice. Celte coquille, assez rare et curieuse, ne manque pas d'analogie avec la Scalaria communis ; elle en est distincte cependant par un caractère constant et assez remarquable, c'est la disposition des lamelles longitudinales de la surface qui rend ses tours de spire carénés et hérissés. 9. SCALAIRE IiAMEIiXiEUSE. Scalaria lamellosa, Lam. (Gollect. Mass. Lam.)Peyraudeau, Cat., pi. 6, fig. 2. Pl.IH,fig.7,7a, 7*. Sr. lesta sobturrilâ, imperforatâ, pallidè fulvà nul rufescenlej cosùs albis tenuibus, lamelliformibus, deuliculatb \ anfractibascoatiguis, levibus j uhimo basi carinifero. Coquille assez mince, un peu translucide, allongée, lurriculée, élevée, composée de dix à douze tours étroits, arrondis et réunis, traversés par des côtes longitudinales lamelliformes, disposées régulièrement, le plus souvent fort minces, se joignant par leur sommet à chacun des tours, et descendant du sommet de la coquille à sa base. Ces côtes sont au nombre de neuf à dix; fort tranchantes sur les premiers tours, elles deviennent un peu plus épiaisses sur le dernier qui est traversé vers la base par GENRE SCALAIRE. 1 1' une Strie assez élevée formant une carène décurrente. L'ouverture est arrondie, à périslome épais et bordé. La couleur de cette espèce est peu variable, ordinairement rousse ou fauve, avec les côtes blanches. Deux bandes distantes, d'un brun violet, se font souvent remarquer sur chaque tour de spire. Long. 17 lignes. Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse et de la Si- cile, le grand Océan, les rochers de Ténériffe, et ceux de la Martinique. Cette coquille, extrêmement coirtmune dans les collections, est bien distincte de la Scalaria communis par plus de délica- tesse générale (ce qui la rend aussi un peu plus translucide), par moins d'épaisseur dans les bourrelets, et surtout par l'existence de la petite carène qui se remarque vers la base du dernier tour. Plusieurs auteurs ont décrit celte coquille sous le nom de Sca- laria pseudoscalaris. La fig. 7 è de noire pi. 5 représente un individu dont les côtes sont plus nombreuses, et qui fait partie de la collection du Muséum. 10. 8OAX1AIRE COUROXVIVÊE. Scalaria coronata, L&nr. (CoUect. Mass. Lam.) EncycL, pi. 45 1, Cg. 5 a-b. ' . PL III, fig, 8. Se. testa turrità, apice acutà, imperforalâ, scabriuscalâ, albidà, pdnctïs lineolisve rufis serialim cinctâ; coslis tenuibus, lamelliformibus, fimbriato- laceris, creberrimis, costâ transyersâ basi coronatâ. Coquille allongée, turriculée, à spire étroite et pointue au sommet, formée de douze à treize tours convexes, qui sont chargées de quinze à seize lamelles longitudinales, fimbriées, très-minces, assez régulières, se continuant 12 GSMRE SCALAIRE. d'un tour à l'autre, et descendant ainsi du sommet à la base de la coquille. Le dernier tour est traversé près de sa base par une strie élevée et saillante. L'ouverture est ronde, à bourrelet marginal peu épais. La coloration est d'un blanc jaunâtre, avec deux ceintures brunes étroites qui entourent chaque suture, et une série de points ou linéoles obliques, roussâtres . Long. i8 lignes. Habite les côles du cap de Bonne-Espérance. Il existe une analogie incontestable entre celte coquille et la précédente, et on pourrait presque la prendre pour une variété de celle-ci; elle parait en différer cependant à plusieurs égards; ses tours de spire sont un peu plus distincts et plus convexes, les côtes longitudinales plus minces et plus nombreuses. 11. SCAIiAIRE COMMUSIE. Scalaria commuais, LA.nr. (GoUect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 588, fig. 5i. PI. IV, fig. lo, 10 a, 10 b. Se. leslâ lurrilâ, imperforalâ, albâ aut pallidè fulvâ ; costis crassias- xiulis, levibus, subobliquis. Coquille allongée, turriculée, non ombiliquée, com- posée de dix à douze tours convexes, continus, lisses dans les interstices des côtes qui sont longitudinales, obliques, et au nombre de huit à neuf, se joignant à l'endroit de la suture et se continuant ainsi du sommet à la base de la coquille. L'ouverture est un peu plus longue que large, à périslome épais, légèrement dilaté et répandu à la base. La coloration de cette espèce est le plus ordinairement d'un bleu uniforme j sur d'autres individus, le fond est GENRE SCALAIRE. tS d'une teinte cendrée, orné de bandes et de linéoles trans- verses, interrompues, d'un rouge vineux. Lon . Seal. c6tes-l\ires . {.ira/, rarico.'ta I. Publié par J. B, BeJnière et fils, Paris THE LIBRARY OFTHE UKIVERSITY ÛF ILUKOIS SCU.AIKF. (S.alarlal n.3. te 7. Sc€j:lalUellcUSC . /,/;■«/ ùimr/lo.ra/. 8. Soal: couronnée . f.l'oai. coranata I. T.a.et /.b.Vai-^T' de la même . fùf. tntr '"f'-'l . <). Seal: monocycle . Afcal monoa/c/a 1 . Publié pcLT J.B,,BailUère et file, Pans. THE LIBRARY OFTHE UKIYERSITY OF iLUtSOIS SCALAIRE /Soala. FI 4. • ,„!• 10. Seal: commune . ùi'ca/. Ji. Seal: aiguillounée . AW muncataj PuMi- Pi' J.B. BaillitTe et ùls, Pins 10. a. et iO:l).\ar'1* de la même, ^ui oar'"/''-''! . J3. Seal: ei'épiu' . fj'm/.- cru-pa I . THE LIBRARY OFIHE UMIVERSIiy ÛF ILUKOIS SrALAIKE Soalari.1 P1.5. lô.Scal: conijuune var . " i5.Sciil: de Gcoro;ellc . Wtœmmimu- octr'"''! l^Scal: Ol'oisée . ûlca/ ■ J'tria/u ) '. 'Vn/ OeorçeilÙM I . iG.Scal: d IluJUoiireV.S . /',r,',i/. Jfuniphny.rii). Publié par J, B, Bailli ère et fils, Paris, THE LI8RARY ÛF [HE UHiyEBSlïï ûF ilUSSOIS SCAI.AIBK (Soalaria! Pl.tJ. 'P 4 1". Seal: australe . '.Ica/.aiùr/rrt&r). a<).Seal: inio;iioiie . /.il-a/ /mlr/wlla i . ■20 I iS.Scal: crénelée. f.i'm/.- r,;-niifatai. 20. Sca]: linéoléc \ nr*'!*' Wra/ /infata vai-^'^l Pu'blié par J. B, Bailliére et fils, Pai-is. THE UBRARY OFTHE UhiVi:P.SlTY ÛF ilUfiÛlS SCALAIRE TScalaria Pl.^ ai . Seal: à côtes plates . 'Sca/ planicoj-ta I 32 . Seal: variqueuse . fJcal. varù-t>j-aj. 23. Seal: treilHssée . /'Seal- Jectunrata). Publié pax J, B. Baillière et fils, Paris. THE LIBRARY OFTHE UHlYEBStTY DF lLL!r:2!S GENRE CADRAN (SOLARIUM, Lam.) * Coquille orbiculaire, en cône déprimé, à ombilic ou- yert, crénelé ou denté sur le bord interne des tours de spire; ouverture presque quadrangulaire. Opercule corné, conique, à lame spirale continue, enroulée sur un axe saillant à la base. Testa orbicalaris, conico-depressa,- iitabiliçala, umbilico |)alulo, ad margines internas anfraclu crenulafo'v«l' denfeto ; aperlura subquadran- gularis. Operculum corneum, spiralil'er^èorffortum, couicnm. Animal conique, allongé, fortement enroulé, à manteau simple. Le pied est large, évasé en avant, avec un sillon marginal très-prononcé ; il est mince sur les côtés. La tête est large, munie de deux tentacules larges et courts, por- tant les yeux sur un léger renflement vers la partie externe de leur base. La bouche est pourvue d'un assez long ru- ban lingual en spirale. La cavité branchiale renferme vine seule brianchie située dans le sens de la longueur. Linné et tous les conchyliologisles qui avaient écrit avant lui confondirent parmi les Troques le petit nombre de coquilles appartenant au genre que nous décrivons. Lamarck les sépara, et ce fut lui qui, dans ses premiers ouvrages sur la zoologie, leur donna le nom de Cadrans, reconnaissant dans ces espèces des caractères bien suffisants pour les distinguer des Troques d'une a GENRE CADRAN. manière naturelle. Son opinion fut adoptée par les autres zoolo- gistes et maintenue dans les rapports que nous venons d'indi- quer, sans être appuyée néanmoins sur la connaissance des ani- maux ; on raisonnait d'après l'analogie supposée de l'animal des Cadrans avec celui de certains Troques : cette supposition était juste. MM. Quoy et Gaimard, en rapportant de leur voyage de cir- cumnavigation des animaux du Solarium perspectivum et du So- larium variegatum, prouvèrent la vérité de ce qui avait d'abord été avancé sur ce sujet sans preuves palpables. Quelques auteurs ont pensé cependant que les cadrans ne de- vaient former qu'un sous-genre de celui des troques. M. Cuvier les a envisagés de cette manière dans son Règne animal^ et les a placés parmi sa famille des Pectinibraoches. A la vérité, les rap- ports qu'offrent entre eux ces deux genres sont très-remarqua- bles, surtout si l'on compare les Cadrans avec ceux des Troques dont la base se termine par \m bord orbiculaire el un ombilic profond; ces coquilles ont également de la conformité avec quel- ques espèces de Cyclostomes; mais comme celles-ci sont des co- quilles terrestres et font partie de la famille des Colimacées de Lamarck, une ligne de démarcation bien positive s'établit entre elles et les Cadrans. Quels que soient ces divers rapports, le genre Cadran se dis- tinguera toujours facilement des autres genres par la forme dis- coïde des coquilles qui le composent, lesquelles sont à cône sur- baissé, déprimé, aplati à la base; à ombilic ouvert plus ou moins crénelé, et remontant jusqu'au sommet de la coquille; l'opercule que porte le pied de l'animal, et qui est formé d'une lame spirale cornée, est encore une distinction bien remarquable. Les Cadrans sont en général de jolies coquilles marines légère- ment épidermées; on n'en connaît encore qu'un petit nombre d'espèces vivantes qui paraissent appartenir aux mers chaudes et tempérées. GENRE CADRAN. 0 1. CADRAN ST&XÉ. Solarium perspectivum, Lam. (Gollect. Mass. Lam.) List., Conck., t. 606, 6g. 24. PI. I, fig. I. S. leslâ orbiculato-conoideâ, longiludinaliter strialà ; albido-fulvâ j cin- l^ulis albu et fusco aut castaneo articulatis prope suturas ; crenulis umbilici parvulis -, operculo corneo. Coquille orbiculaire, conique, surbaissée en dessus, tout à fait plane en dessous ; formée de sept à huit tours de spire peu élevés, à peine convexes, striés longitudi- nalement ; celles des tours supérieurs sont plus profondes et granuleuses ; e les disparaissent quelquefois sur les tours inférieurs qui sont traversés comme les premiers par deux à quatre sillons transverses plus ou moins creusés et dis- tants. La suture est simple, peu profonde, bordée d'une bande blanche, qui, sur certains individus, est alternée de taches brunes, larges et régulières; sous cette bande s'en trouve une autre brune ou fauve, non interrompue, mais subarticulée par des taches blanches et étroites; une large ceinture d'un fauve clair ou d'un joli gris plus ou moins foncé occupe le milieu de chaque tour; l'angle du dernier est formé par une carène obtuse qui est accompa- gnée en dessus d'une autre carène semblable dont elle se trouve séparée par un sillon étroit ; ces deux carènes sont blanches à la partie inférieure et fauves à la partie supérieure. Le dernier tour est lisse en dessous, et offre au centre un grand ombilic infdndibuliforme, où l'angle de chaque tour est marqué par un bord saillant en dedans et fortement crénelé ; ce bord est séparé de la surface du dernier par un sillon tors et un cordon granuleux qui se prolonge dans l'intérieur de l'ombilic. L'ouverture est perpendiculaire à la base, et presque quadrangulaire ; 4 GENRE CADRAN. l'angle interne offre une petite gouttière sur le bord cté- neléderorabilic. Larg. 2 pouc. 1/2. Haut, i pouc. 1/2. Habite la merdes Indes, les côtes deMadagascar, celles dé k Chine, les côtes d'Amboine et de Manille. Cette coquille, bien connue, et souvent remarquable par sa grandeur, présente quelques variétés dans sa coloration; certains individus sont dignes d'attention par la bande supérieure des tours qui paraît s'enrouler sans interruption sur chacun d'eux jusqu'au dernier. Une autre variété n'a pas la bande blanche le long de la suture, mais une zone plus large de taches brunes alternées par d'autres taches blanches; toutes ces taches sont étendues et peu nombreuses ; la zone est légèrement indiquée. L'animal est jaunâtre, marqué de stries noires sur le dos; les tentacules sont ornés de deux bandes longitudinales également noires. L'opercule est ovalaire, membraneux, paucispiré à l'une de ses extrémités, et offrant un petit tubercule au point d'inser- tion sur l'extrémité du pied. 2. CADRAN GRAZiUIiÉ. Solarium granulatum, LàM. (Gollect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 67, fig. 27. PI. II, fig. a. s. testa orbiculalo-conoideâ, albido-fulvâ, prope suturas rufo-maculalâ ; cingulis pluribus granosis ; umbilico coarctato, dentibus crassis inuricato. Coquille orbiculaire, conique, à spire courte, surbaissée, formée de sept à huit tours étroite, traversés par des sil- lons plus ou moins profonds, distants, au nombre de cinq à six, et séparant autant de zones transverses, gra- nuleuses; la première, qui est la plus large, borde la suture ; elle est ornée, de même que la carène qui cir- conscrit le milieu du dernier tour, d'une série assez régu-^ GENRE CADRAN. 3 Hère de taches brunes ; d'autres petites taches de même couleur sont irréguHèrement répandues sur toute la surface extérieure de la coquille dont le fond de coloration est un fauve blanchâtre. La base est aplatie et sillonnée, on y voit des stries longitudinales qui disparaissent selon les individus et deux ou trois sillons transverses chargés de petits tubercules. Le premier de ces sillons est situé vers la carène, les autres entourent l'ombilic; celui-ci est très- profond, un peu rétréci par des cannelures fortement prononcées. Larg. I pouc. 1/2. Haut, i pouc. Habite la mer des Indes. Celte coquille pourrait bien n'être regardée que comme une variété de la précédente, car elle offre peu de différence avec celle-ci; les granulations des tours de spire y sont plus nom- breuses, les sillons transverses plus visibles, quelquefois aussi en plus grande quantité. L'ombilic y est un peu plus resserré et garni de dentelures plus épaisses; mais toutes ces distinctions sont assez peu importantes. 3. CABRAN GXiABRE. Solarium levigatum. (Gollect. Mass. Lam.) Encycl.^ pi. 446, fig. 3 a-b. PI. II, fig. 3. S. testa conoideâ, leviusculà, albidà^ cinf;ulis plurlbus luteo vel rufo- maculalis; umbilico coarclalo, tlenlibus crassiusculis obvallato. Coquille conoïde, orbiculaire, aplatie et même concave en dessous ; spire un peu plus élevée que dans la précé- dente, obtuse, composée de sept tours légèrement con- vexes, à suture simple et linéaire. La surface supérieure des tours est sillonnée transversalement; ceux du sommet O GSNRE CA^DRAN. (le la coquille sont garnis de fines granulations ; la cir- conférence du dernier est formée de deux ceintures étroites, séparées par un sillon transverse ; ce tour est percé, à la base et au centre, par un ombilic profond, et bordé d'un sillon crénelé. L'ouverture est subquadrangu- laire. La coloration de cette coquille est peu variable; elle consiste en taches assez régulières plus ou moins grandes, d'un beau brun rouge, parsemées en séries iransverses sur un joli fond grisâtre; les plus grandes bordent la suture; on en voit également sur la carène du dernier tour dont le dessous a la même disposition de ta- ches, mais plus petites et plus rapprochées. Larg. I pouc. 1/2. Haut, i pouc. 3 lig. Habite la mer des Indes. Cette espèce est aussi très-voisine des deux précédentes ; mais elle en diffère par les tours de spire, qui y sont plus élevés, et par le manque presque général de granulations. Son ombilic est moins dilaté et légèrement crénelé : de nouvelles observations tendront sans doute à la réunir aux deux autres que nous venons de décrire. 4. CADRAN A CEIXVTURi:. Solarium cingulitm, Nobis. (GoUect. Mass. Lam.) Chemn., pi. 173, fig. 1704-1705.) Pi. m, fig. 6 et 6 a. .S. teslâ orbiculalo-subconicâ, apicè acutâ, levigatà, albà, fasciâ fulvo radiatâ cinclâ; aofracla ullimo ad média m carinato ; umbilico minimo, crenulato. Coquille orbiculaire, à cône surbaissé, peu élevée, for- mée de six tours aplatis, à suture simple et superficielle, bordée en dessus par deux stries décurrentes peu pro- GENRE CADRAN. 7 fondes; la circonférence du dernier tour est formée par une carène aiguë qui est garnie de chaque côté de deux sillons étroits. La base de la coquille est légèrement con- vexe, et percée au centre d'un ombilic assez étroit dont la circonférence est bordée d'une rangée de petites créné- lures; ce bourrelet est blanc, et limité au dehors par un autre beaucoup plus petit sur lequel on voit de fines li- néoles roussâtres. La coloration de cette coquille paraît assez variable ; elle est ordinairement d'uii blanc mat, avec une ceinture d'un beau marron qui borde la suture et d'où partent des rayons divergents de même couleur, descendant jusqu'au milieu du dernier tour. Le dessous de celui-ci est d'une teinte uniforme couleur de chair et brillante. Larg. 1 1 lig. Haut. 6 lig. Habite la mer des Indes. Cette coquille est bien remarquable par la disposition et le rayonnement des nuances de sa coloration ; ce qui nous a engagé à l'envisager comme une espèce distincte de la suivante, avec la- quelle elle a cependant beaucoup d'analogie. La figure 6 a de no- tre pi. 3 représente la variété d'un individu dont la ceinture ne diverge pas. 5. CADRAN TACHETÉ. Solarium hybridum, LiiSi. (Coll. Mass. Lam.)Chemn., Conch., 5, t. 173, fig. 1702-1703. PL III, fig. 5 et 5 « var. S. lef.tâ orbiculalàj abbrevialo-conoideâ, levigalà, albâ, luteo-rufescente, maculalâ, sublùs fascialà ; umbilico angusto, crenalo. Coquille orbiculaire, conoïde, à spire courte, composée de six tours distincts, lisses, étroits, peu convexes, à su- O GENBE CADRAN. ture simple et linéaire; immédiatement au-dessus de celte suture se voient deux petites cordelettes décurrentes, très- rapprochées, qui se continuent et sont au nombre de trois sur la carène arrondie que forme le milieu du dernier tour ; celui-ci est convexe en dessous et offre au centre un ombilic infundibuliforme, étroit, bordé par un double rang de crénelures, dont le plus interne et le plus large est constamment blanc. L'ouverture est presque ronde, les bords sont minces et tranchants. La coloration de cette espèce est ordinairement un fond d'un beau blanc, mar- bré de taches fauves flammulées, longitudinales ; en des- sous, il existe quelquefois des fascies transverses de même couleur. Larg. 9 hg. Haut. 6 Hg. Habite l'Océanie,les mers de la Nouvelle-Hollande et celles des îles Philippines. Cette espèce offre des différences bien sensibles dans sa colo- ration, selon le développement des individus, ce qui a entraîné plusieurs savants dans des erreurs de descriptions produites aussi par le plus ou moins de fraîcheur des divers types qu'ils avaient sous les yeux. Nous avons fait représenter une principale va- riété d'un fauve uniforme sur toute la surface, avec quelques petites taches blanches sur les cordelettes qui bordent la suture et sur la carène du dernier tour. En comparant toute la série des divers développements, nous arrivons sans interruption à une petite coquille nommée par Lamarck Solarium luteum, qui se trouve dans la Méditerranée et la Nouvelle-Hollande, et qui, sans aucun doute, ne devra être envisagée, par la suite, que comme upe variété du Solarium hybridum. GENRE CADRAN. 9 ^. CABRAIV JAUKATRi:. Solarium luteum. Là». (Collect. Mass. Lam.) PI. IV, fig. gel 9 a var. i ' ' S. testa pîirvulà, orbicnlalo-conoideâ, glabrâ, ad ppriphaeriam bisulcatâ, Inlrâi sulcis sulurusquc rubro punotalis ^ umbilico anguslo, crenis ajbis ariêfa^ I Piibliè par J, li, Bailliéi-e et fils, Paans. THE LIBRARY OFTHE l!îf!VERSiTV CF ILUSSÎS C ADll AN ( Solarium ) PI. 4. i^^^^ 7 7. Cad tierarrë fSol vane^atian) 7 a. Le même varirté /ui. z>ar,W^I ^WA^cQhemmVz /So/(A^m,u/x,n 8. Cad . jaimitre . /.&/ /«^.//../ 9 a 1.0 mêinc vanélé /«/ i>arieta^ i Publié par J . B . B aillièr e et fils, Paris, THELIBRWY OFTHE GENRE ROULETTE. (ROTELLA, Lam.) Coquille orbiculaire, luisante, sans épiderme, à spire très-basse, subconoïde, à face inférieure convexe et cal- leuse. Ouverture demi-ronde. Opercule corné, multispire, fort mince, tout à fait orbiculaire. Testa orbicalaris, nitida, decer^icata,- spira brevûslma, subconoîdea, in- fernâ facie convexâ callosâ. Aperlura-semiiroLunda. Operculum tenue, cor- ueum, orbiculare. Animal très-spiral. Tête pourvue en avant de deux doubles lèvres, petites, formant un voile au-dessus de la bouche. Tentacules longs, grêles, coniques, avec deux pédoncules de même longueur, situés près de la base externe des tentacules, et portant les yeux à leur sommet. Pied ovalaire, allongé, se pliant dans le sens de la lon- gueur pour rentrer dans la coquille, ayant à la partie postérieure un opercule corné; ce pied est marginé en avant, garni dans sa longueur et de chaque côté de trois membranes dont les deux inférieures sont légèrement frangées ; la supérieure, très-découpée, présente quatre longs filaments déliés. La cavité respiratrice est très- ouverte, ne renfermant qu'une seule branchie longue et étroite, dont les lamelles sont rigides, libres dans toute leur longueur. L'anus et l'utérus sont placés au bord 2 GEÏ7RE ROULETTE. droit; sous le tentacule de ce côté, est une auricule assez grande, creusée en gouttière, et qui sert sans doute, pense M. Quoj, à diriger la sortie des œufs. Lamarck, dans le tome 7* des Animaux sans vertèbres, a séparé avec raison des Troques les coquilles qu'il a classées comme genre particulier sous le nom de Roulettes, en prenant pour type le Trochus vestiarius àQ Linné, caria face inférieure de ces coquilles est éminemment calleuse. Les différences notables qui existent entre les animaux des deux genres rendaient indispensable la séparation qui en a été faite. Cependant plusieurs auteurs rejetèrent cette distinction : les uns continuèrent à joindre aux Troques les espèces qu'il renferme; d'autres en firent un petit sous-genre. Mais ces coquilles ont un aspect tellement particulier, que nous n'admettons pas le moindre doute sur l'exactitude de la classification de Lamarck, et nous pensons que le genre qu'il a établi restera au nombre de ceux qui doivent figurer dans la liste générique. C'est entre les Cadrans et les Troques que La- marck l'a placé, et il a en effet avec ceux-ci beaucoup de rappro- chement, quant à la forme. Les différentes espèces de ce genre offrent toutes beaucoup d'analogie entre elles dans l'aspect général, et néanmoins elles sont constamment distinctes par diverses particularités relatives à leurs sutures ou à la forme de la surface. Elles sont en petit nombre, très-agréables par la variété de leur coloration et par le joli ton rosé qui en fait la teinte principale. C'est dans les mers des pays chauds qu'on rencontre ces espèces. Nous y réunissons, comme simples variétés, deux coqailles que Lamarck avait établies comme espèces. L'une est la Rotella rosea^ qui n'est qu'une lineolata; et l'autre la Rotella javanica, qui n'est aussi qu'une variété de la monilifera du même auteur. GENAB ROULETTE. 3 1. aOUZiETTE LXMÉOLÉE. lioteUa linèolata, Lkia. (Collect. Mass. Lam.) Bonanni, Récr.^ 3, f. 355. PLI.fig. lài/. B. leslâ orbiculari, coàTexo*coaoîdeâ, leTissimâ^ pallidè carneâ; Ilnéolis longitudiaaiibus confertis, uadalatû, fuscis; anfractibus conliguis; infimâ facie albâ. Coquille orbiculaire, légèrement convexe en dessus, aplatie en dessous; spire peu élevée, formée de six à sept tours étroits, parfaitement lisses et brillants, dont la su- ture est simple et superficielle. Ouverture subdéprimée, demi-ronde, un peu oblique à l'axe ; le bord est très- mince et friable ; en dessous, le dernier tour est aplati, et une large callosité plus ou moins épaisse, selon les indi- vidus, occupe une partie de la base j elle varie dans sa couleur, passant du blanc au rose, quelquefois au gris noirâtre. La teinte de l'espèce type que nous décrivons est couleur de chair plus ou moins pâle, variée de petites lignes brunes longitudinales, ondulées, souvent très-fines et serrées en dessus, s'élargissanl vers la base, qui est blanche, quelquefois brune. .Larg. 8 lig. Haut. 5 lig. Habile les mers de l'Inde, les côtes de Ceylan et celles de Malabar; la Méditerranée sur la côte d'Afrique; la Manche, les îles Chaussey et Gernesey. Cette espèce, très-commune dans les collections, est extrême- ment variable; cependant, l'on peut facilement reconnaître et classer ses diverses variétés, si l'on veut faire attention aux élé- ments de variabilité et à leur combinaison. Deux couleurs prin- cipales se retrouvent sur toutes les espèces de cette coquille : le 4 GENRE nOVL£TT£. rose et le blanc ; les variétés se multiplient par les combinaisons de l'apparence de lignes ondulées, soit parce qu'elles sont inter- rompues, soit parce qu'elles s'effacent complètement. Nous allons indiquer quelques-unes des principales variétés dont nous parlons. La première, fig. 1 a, dont Lamarck a fait une espèce sous le nom de Rotella rosea, me parait offrir tous les caractères de l'es- pèce type ; la seule différence qu'on puisse y distinguer, est qu'au lieu de se trouver ornée de linéoles brunes sur un fond couleur de chair, elle offre une fascie de lignes alternativement brunes et blanches qui, sur un fond rose, se développent le long de la partie supérieure des tours de spire; une autre fascie, dont les taches blanches forment souvent une ceinture, se continue au- tour du disque du dernier tour. La seconde variété, fig. 1 e, est d'une couleur grisâtre uniforme, ayant une fascie blanche suturale qui se prolonge sur le disque du dernier tour. Sur la troisième variété ,, fig. 1 /*, il n'existe aucune autre coloration que celle du fond de la coquille qui est d'un rose clair uniforme. Dans la quatrième variété, fig. 1 •-■'■■■. ' • - . ■ ï>i.m,fig. 7. ; R. lesta orbiculari, crassâ, convexo-conoicleâ, longitudinaliler mînutissimc strialâ, griseâ ; albis nec non bruneis macnlis parvis aut linearibus notatâ, inGmâ Tacie griseâ ; callo albido. Coquille assez grande, solide, épaisse, formant un cône arrondi, surbaissé, dont la base dilatée est circulaire. Spire courte, composée de sept tours étroits, légèrement convexes, couverts d'un très-grand nombre de stries d'accroissement onduleuses et irrégulières, très-rappro- chées les unes des autres. La suture est simple, mais profonde. Le dernier tour est aplati en dessous et forme, dans son milieu, une carène arrondie. Ouverture oblique, subdéprimée, demi-ronde, nacrée à l'intérieur; bord droit mince et tranchant. La columelle présente vers sa base une large callosité aplatie et blanchâtre, veinée de brun, circonscrite en dehors par une espèce de cercle qui n'est autre que la terminaison subite de la coloration du reste de la coquille, coloration d'un gris cendré avec de petites maculations interrompues de blanc et de brun sur le bord de la suture. La carène est marquée de peti- tes taches blanches allongées, disposées par lignes. Larg. 18 lig. Haut, i pouc. Habite les mers du Japon. ? Celte espèce, encore assez rare, se fait remarquer surtout par soo grand développement, relativement aux autres espèces du genre. Aussi est-elle recherchée par les amateurs. Elle a été nom- mée par M. Sowerby Rotella aucta {Gênera, cah. 14). GENRE ROULETTE. ^ 4. ROULETTE BE GUAM. Botelia Guamensis, QuoY. (CoUect. du Mus.) Foy. de ÏAstr., pi. 6i, fig. 32-33. PI. II, fig. a. R. testa discoidcâ, subglobulosâ, nitidà, albidâ et roscâ, vittis albis punc- tatis ciactâ, punctis rubris raris ornatà; anfractibus convcxis^ infimâ facie rubro-lineolalâ; aperlurâ ovali. Coquille discoïde, subglobuleuse, très-lisse sur toute la surface, mince, un peu diaphane, à spire courte, obtuse au sommet, composée de six tours étroits légèrement convexes, à suture simple et linéaire. L'ouverture est ovale-obronde, nacrée à l'intérieur j le bord droit est mince et simple ; au-dessous du dernier tour se remar- que une callosité peu développée qui laisse à découvert la trace du commencement d'un ombilic. La coloration de cette espèce est d'un blanc nacré à reflets roses ; elle est ceinte de petites lignes blanches ponctuées, et ta- chée de petits filaments délicats et déliés blancs et roses, qui la fait paraître élégamment piquetée. Le dessous est blanc, marqué de petites stries rouges autour de l'om- bilic. Larg. 7 lig. Haut. 3 lig. : . - . Habite l'île de Guam ou les îles Catolines. Celte espèce, très-rare, a été recueillie par M. Qiioy dans ses pénibles mais fructueuses recherches, lors de son dernier voyage autour du monde. O CENRE ROULETTE. 5. ROUInXîTTE SUTURAXiE. Rotella suturaUs, L&m. (Gollect. Mass. Lam.) PI. Il.fig. 3. R. teslâ orbiculari, convexo-conoideâ , striis distantibus ciactâ, griseâ, lineolis fuscis longiludinalibus angulato - flexuosis numerosissimis pictâj aufractuum margÎDe saperiore prominuloj iofimâ facie disco purpureâ. Coquille orbiculaire, discoïde, presque aussi convexe en dessous qu'en dessus. Spire peu saillante, formée de six tours légèrement aplatis, souvent chargés de deux à trois petites cordelettes transverses. Suture un peu en- foncée, bordée en dessous par un petit bourrelet décur- rent. Ouverture ovale-obronde, inclinée à l'axe, à bord droit, mince et fragile. En dessous et au centre du der- nier tour on remarque une callosité circulaire d'un rouge clair. La coloration de cette coquille paraît assez con- stante : sur un fond blanc, elle est peinte et presque en- tièrement recouverte d'un très-grand nombre de linéoles anguleuses, brunes, onduleuses, qui semblent au premier coup d'œil former des tresses régulières. La partie infé- rieure du dernier tour qui circonscrit la callosité présente une ceinture d'une teinte plus blanche. Larg. 8 lig. Haut. 5 lig. Habite les mers de l'Inde. Cette espèce est remarquable, surtout par le bord supérieur des tours qui, étant saillant, fait paraître les sutures enfoncées. GENRE ROULETTE. g G. ROULETTE MONXLXFÈRE. Jioleila mojiilljera, Lan.. (Gollect. Mass. Lam.)Gualt., Test.^ t. 65, fig. e. PI. II, fig. 4-4 a. F. lesta orbiculari, couvexo-coooideâ, transversîm sulcaiâ, luteo-virenle, apiceaurrâ; sulcis nigro-puDctatis; anfractunm margiae superiore nodU coronatoj infimâ facie disco pallidc roseo, ceniro gibboso. Coquille orbiculaire, légèrement convexe en dessus comme en dessous, à spire conique, surbaissée, formée de cinq à six tours faiblement aplatis, sillonnés en tra- vers, couronnés à leur sommet, immédiatement au-des- sous de la suture, d'une série décurrente de nodosités plus ou moins grosses et régulièrement espacées. Le dernier tour ne présente de stries qu'à la partie supé- rieure; en dessous, il laisse voir une large callosité peu épaisse, d'un rose tendre. L'ouverture est semi-lunaire ; le bord droit est mince et tranchant. La coloration exté- rieure de cette coquille est peu variable. Le fond est un jaune verdâtre avec de fines ponctuations noirâtres, dis- posées en séries sur les stries transverses. A la face infé- rieare se voient le plus souvent de larges tacbes irrégu- lières, espacées et en zigzag sur un fond blanc. Larg. 7 lig. Haut. 4 l'g- Habite les mers de l'Inde. Celte espèce est bien distincte des autres du même genre, par la rangée de granulations qui couronnent chacun de ses tours. Nous y réunissons, comme simple variété, la Rotella javanica de Lamarck, qui n'en diffère que par une strie de moins et par le fond de sa coloration qui est violacé; ceci provient de l'état fruste de l'individu qui a servi de type à ce savant. 10 GENRE ROULETTE. 7. ROULETTE COSTUItÉE. Rotella costata, Vàlekcibknbs. (Gollect. du Mus.) PI. II, fig. 5. R. lesta orbiculari, iransversim sulcalâ, cinereâ, lineolis numcrosis ornalâ; spirâ brevi, conicâj satura subcaoaliculatâ; ullimo anfractu deorsùm levi, maculis fuscis et albis vicissitn cincto. Coquille orbiculaire, à spire courte, conique, compo- sée de cinq à six tours étroits à peine convexes, réunis par une suture simple, légèrement canaliculée et bordée en dessous. Leur surface offre quatre à cinq stries trans- verses, distantes et très-régulières; le dernier tour est large relativement aux autres, limité vers le milieu de sa circonférence par ime carène arrondie ; en dessous, il est très-lisse, convexe, ornée d'une ceinture étroite, alter- née de taches oblongues, brunes et blanches. Au centre on remarque une callosité peu épaisse qui couvre la base de la columelle, et qui est moins foncée que la zone qui l'entoure. L'ouverture est semi-lunaire, nacrée dans l'in- térieur; le bord droit est mince et tranchant. La colo- ration de cette coquille est d'un cendré clair; elle est presque entièrement recouverte sur les stries de peeites taches ou de linéoles nombreuses, souvent alignées, qui ont l'aspect de tresses ; les taches qui bordent la suture sont plus apparentes. Larg. lo lig. Haut. 7 lig. Habite les mers de l'Inde. Quoique cette Roulette tienne de très-près à la précédente, elle s'en dislingue cependant par deux différences notables : elle est de plus grande taille, et la suture n'est pas garnie, comme la Roulette monilifère, de petites nodosités. nori.KTTK Rololla Pli. j. Houlette linéolée . Jlof : /inevtata t . i?ai*. variétés delà mèjiie . fï(/.var^*^J Publié par J. B, Eaillière et fils , Paris . THE LIBRARY OFTHE nOlLKTTE iRotellai PI. 2 4^ 3. Roui: de Guam . /Jiot Ouamù/. 3.Rovll: SUturale. /Jiot..rubcra7ùr). 4. Roui: nionilifère . Œat monHi/rnt). 4. a. Variété de la même. /Vi'""'-'^/ Ôlloul: COSlulée . /iotmj-la/al. Publié par J. B. Baillière et fils, Paris. THE LIBRARY OF THE ^ >..v>.< U. ••...•«•«•itd no 11. in TK iioton."*•' (DELPHINULÀ, Lah. Coquille subdiscoïde, déprimée, largement ombiliqnée, à spire peu élevée, à tours arrondis, rudes, anguleux et rarement disjoints. Ouverture entière, ronde, quelquefois trigone, à bords complètement réunis, le plus souvent frangés ou munis d'un bourrelet. Opercule corné, mince, arrondi, subspiral, à éléments concentriques et circu- laires. ^ :, r î^r .''■ t,:;, ,-...■ ■'., . ■ -^ ■■»;^'^d '■''' * "' - Testa sabdiscoïdeà vel comca, imjbiricàta, sôlida ; anfractibus asperis aut angalatis. Apertura intégra, rotiinda, interdùm trigona : marginibas con- nexis, saepiùs fimbrialis aut iacrassato-marginatis. Animal pourvu d'une tête fort grosse et renflée, avec un mufle proboscidiforme, à l'extrémité duquel est la bouche. Les tentacules sont longs, coniques, surmontés de deux pédoncules renflés, oculaires, situés à la base "S externe ; il part, de la base de ces pédoncules, une mem- brane latérale et mince qui va se perdre sur les côtés du pied : celui-ci est oblong, gros, large, épais, portant à sa partie postérieure un opercule corné qui offre un petit bouton vers le sommet d'insertion. , , Lamarck a donné à ce nouveau genre le nom de Dauphinule parce qu'il renferme quelques-unes des espèces de Turbos de Linné, - que l'on connaissait anciennement dans les collections sous le. a GENRE DAtIPHINULE. nom vulgaire de Dauphins. Le caractère le plus frappant de ces espèces consiste dans l'ouverture de la coquille qui est arrondie, entière et à bords réunis circulairement. Lamarck les avait d'a- bord assimilées aux Cyclostomes, et par la suite, en les classant sous le nom de Djgtuphintiles, il les plaça près d£s Scalaires avec lesquelles il pensa qu'elles avaient le plus de rapports d'après la forme de l'ouverture et surtout parce qu'elles sont toutes marines. Depuis que l'on a eu occasion d'observer l'animal des Dauphinules et son analogie avec celui des Turbos, il n'existe plus aucun doute sur l'exactitude de la classification qui a rapproché ces coquilles les unes des autres; il y a en effet la plus grande ressemblance entre elles; et les caractères qui les sé- parent paraissent de si peu de valeur, que Lamarck lui-même a compris dans les Dauphinules de vrais Turbos, tels que la Del- phinula Turbinopsis que nous reportons à sa véritable place dans le genre dont nous venons de parler. On peut cependant distinguer assez facilement celui-ci, non-seulement parce que l'ouverture est arrondie dans les espèces qui le composent, mais encore par cette particularité, qu'elles manquent de columelle et ont tou- jours les bords réunis. L'établissement de ce genre a été accepté par le plus grand nombre des conchyliologistes, soit tel que Lamarck l'a disposé, soitconune sous-genre, soit enfin comipe section des Turbos. Parmi les coquilles comprises par Lamarck dans les Dauphi- nules, il en est une fort rare, dont la plupart des auteurs ont p^rlé ; elle est généralement connue sous le nom de Bordstrape {Delphinula trigonostoma). C'est à tort (comme le pense aussi M, Deshayes) que cette coquille a été admise dans ce genre; elle doit plutôt rentrer dans celui des Cancellaires avec lesquelles elle parait avoir le plus de rapports, surtout par les plis transverses qui existent sur sa columelle; nous supprimons aussi une co- quille décrite comme vivante par M, Duclos sous le nom de Delphi- nula adamentina (Magas. de Zool., tome 4, pi. 31), et qui est sans aucun doute la même que l'espèce fossile nommée par Lamarck Delphinula Warnii; la coloration de l'individu qui a servi de type à M. Duclos était due très-probablement à la nature du terrain dans lequel on a trouvé cette coquille. Les Dauphinules sont des coquilles marines assez épaisses, na- crées intérieurement et sous leur couche externe. La plupart sont hérissées d'épines subrameuses ou de tubercules écailleux, GEIfRB DAVPHINTTLE. j» et quelquefois de stries longitudinales scabres, rarement lisses. Les tours de spire sont en général comme anguleux, quelquefois olfrant un bourrelet à l'entrée de l'ombilic. Les animaux des Dauphinules, d'après les observations de M. Quoy, sont timides, apathiques, ne se développant que lente- ment; aussi, la plupart du temps, sont-ils couverts d'un enduit inariû qui empêche de distinguef leur couletrt* : ce n'est que quand ils sont uséspâr le frottement, ou roulés, qu'on peut bien les voir. On ne connaît qu'un petit nombre d'espèces de Dauphinules vivantes; elles habitent presque toutes les vaets de l'Indé. i. BAUPBXnrUIfE &ACXNXÉE. Delphinula laeiniata, Lam. ( GoUect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 608, f. 45* PI. I, fig. I, et pi. II, %. I a et 2. D. Teslà sabdiscoïdeà, crassà, transversîm sulcato-asperatâ, appendicibus inoximifi, curri», laciaiato-ramosis armatâ, albido-violaceâ, varia; spirâ retusâ. Coquille subdiscoïde, épaisse, à spire obttisft au som- met, composée de quatre à cinq tours aplatis supérieure- ment ; toute la surface est chargée de sillons écailleux ou granuleux, et de plusieurs rangées d'appendices laciniés plus ou moins longs : ceux-ci existent surlom sur la carène des tours. La suture est liiléaire, rarement disjointe. Le dernier tour est convexe, percé en dessous d'un large ombilic qui remonte jusqu'au sommet de la spire, et se trouve circonscrit à l'extérieur par un angle aigu souvent garni de pointes plus ou moins allongées. L'ouverture est arrondie, d'une belle nacre argentée et brillante à rinlérieur, à bords minces et frangés. A l'ex- térieur cette coquille est d'un blanc violacé, quelquefois d'un blanc rosé terne. Les pointes sont souvent colorées d'un noir très-foncé. GENRE DAUPHIIVULE. Long. 22 lig. Larg. a pouc. 1/2. Habite l'Océan Indien, les côtes de la Nouvelle-Irlande. Cette espèce est remarquable par les deux ou trois rangées de grandes pointes laciniées ou rameuses qui enveloppent son dernier tour, surtout chez les grands individus. L'animal est de couleur jaunâtre, ponctué de brun. Le pied est jaune d'orpin uniforme en dessous. Les tentacules sont cerclés de brun rou- geâtre. L'opercule est également d'un brun rougeâtre. Nous avons fait représenter une variété très-remarquable de cette espèce de Dauphinule, laquelle a jusqu'à sept séries de sina- ples pointes relevées en écailles; celles de la rangée supérieure sont très-longues et dirigées vers le sommet de la spire ; le der- nier tour de cette spire est fortement disjoint; c'est surtout cette différence qui nous avait entraînés à la regarder comme type de la D. distorta de Lam. Mais d'après un nouvel examen et de scrupuleuses observations, nous avons reconnu que l'espèce dé- crite par Lamarck sous ce dernier nom appartient plutôt à la figure à laquelle nous avions donné celui de Delphinula plicata et qui, réciproquement, nous a paru de même mériter mieux le premier nom sous lequel ce savant l'avait désignée. 2. BAUPBZXfflIXiE SZSTO&TE. Delphinula distorta, Lam. (Collect. Mass. Lam.) List., pi. 608, fig. 46. PI. III,fig.4. D. testa subdiscoïdeâ, crassà, roseà vel rubro-fuscà; sulcis iransversis, j^ra- Dulalis, aufraclibus supernè angulato-planulatis cllongiludinalitcr plicatis; umbilico infundibuliformi. . . -. , V. /;•■»<. -îx-; *- Coquille subdiscoïde, épaisse, à spire courte, déprimée au sommet, formée de quatre à cinq tours aplatis, ca- rénés à leur circonférence j le plus souvent la carène est découpée en épines plus ou moins longues^ assez aigiies, GLiMlE DAUPHINULE. D très-comprimées latéralement et creusées en gouttières eu dedans. La surface extérieure des tours présente con- stamment des stries transverses assez régulières, granu- leuses ou subécailleuses, et des rides placées d'une ma- nière inégale sur l'aplatissement des tours; le dernier d'entre eux offre par-dessous un ombilic assez grand, in- fundibuliforme, et plusieurs rangs de petites épines al- ternées entre celles des granulations. La suture est super- ficielle, très-rarement disjointe. L'ouverture est ronde, nacrée, abords épais. La coloration de celte espèce paraît assez constante; elle est d'un rose vif avec les granu- lations d'un brun rouge. , • Long, a pouc. Larg. i5 Hg. Habité l'Océan Iiidien. Cette espèce est fort rapprochée de la précédente, mais elle s'en distingue par sa carène plus anguleuse, ses stries granuleuses, et surtout par le manque d'appendices laciniés. L'individu doiït Lamarck s'est servi pour la détermination de l'espèce était un très-grand individu fruste, en mauvais état de conservation, et dont le dernier tour était séparé du précédent ; ce dernier carac- tère n'est nullement constant dans cette Dauphinule. 3. DAnPBIXirU]:.E éVBJSLOttVitE.DelpkmulasphasrulaylSoBis. (Collect. Mass.) Seba, Mus. 3, t. 5g, fig. i-a. PI. III, fig. 3. D. lesta suhdiscoïdcâ, apice obtusâ, albidà, vel roseo-argcnteâj sulcis transvcrsis, granulatis ; peripheriâ spinis longis radiatà; infernc striis la- uiellosis. Coquille subdiscoïde, à spire courte et très-obtuse au sommet. On y compte quatre tours légèrement aplatis en s GENRE DAUPHINULE. dessus et cômm€ gaufrés ; le milieu de leur circonférence est limité par une faible carène de laquelle parlent, en rayonnant, des épines nacrées, longues et comprimées, au nombre de douze à quatorze sur le dernier tour ; la partie inférieure de celui-ci est convexe, et l'on y remar- que plusieurs séries de petites épines; deux rangées d'en- tre ell^ sont plus élevées et l'on en voit une qui circon- scrit la base de la coquille, laquelle est percée d'un om- bilic infundibuliforme. Toute la surface de cette espèce est garnie de stries irrégulières finement chagrinées ou squammeuses. L'ouverture est ronde, nacrée, irisée à l'in- térieur, à bord mince, tranchant, et offrant une petite gouttière qui correspond à la carène extérieure. Le de- hors de cette coquille paraît d'un blanc sale, mais quand la partie corticale est enlevée, elle est d'un joli rose naeré avec des reflets brillants. Lon tibus longitudinaliter plicalis, transversim granulosè striatis; uliioio nodu- losc, bicariaato ; aperturâ margine reflexo. Coquille ovale-arrondic, petite, subglobuleuse, à spire courte, presque aussi haute que large, obtuse au sommet, composée de quatre à cinq tours à peine convexes, sé- parés par une suture linéaire. Leur surface extérieure est chargée de plis longitudinaux rendus granuleux par des stries irrégulières, iransverses, fines et nombreuses. Le dernier -tour présente à sa circonférence deux carènes noduleuses formées par les points de jonction des plis avec des stries élevées et circulaires. En dessous, le tour est peu convexe et ouvert par un petit ombilic qui est cir- conscrit au dehors par une série de petits points enfoncés. Quelquefois toute la surface de cette coquille est toute piquetée d'une manière fine et régulière, ce qui la rend comme gaufre'e. L'ouverture est ronde , bordée exté- rieurement. La coloration apparente est blanchâtre ou un peu terreuse. Long. 7 lig. Larg. 5 lig. Habite les mers de l'Océanie, les côtes de la Nouvelle- Hollande, les îles Saint-Pierre et Saint-François. Cette petite coquille, qu'on trouve dans les mêmes parages que la précédente, se fait remarquer par la disposition des plis et des carènes qui couvrent la convexité de sa spire, ce qui lui donne un aspect particulier. 4 '^ ',r ro GENRE DAUPHINULE. 7. BAUPRINULE TREILLISSÉE. Delphinula cancellala, Nobis. ( GolleCt. WOLDEMAR. ) PI. IV, fig. 10. D. testa parvà, rotundatà, tenui, griseo-albidà ; spirà compressa ; anfrac- tibus longitudinaliter costatis, traasversim striatis ; ultimo tricarinato, sub- spinoso j umbilico dilatato. Coquille assez petite, arrondie, mince, fragile et trans- parente ; aplatie en dessus , largement ombiliquée en dessous ; spire formée de quatre tours, dont le dernier est fort grand et marqué, à la superficie, de côtes longitudi- nales traversées par sept à huit stries : les trois du milieu de la convexité sont plus prononcées et forment, sur les tours supérieurs, des carènes finement crénelées qui ont autant de tubercules épineux que l'on compte de côtes sur la surface. La suture est simple et linéaire. L'ouver- ture est ronde. La couleur est d'un blanc grisâtre. Long. 3 lig. Larg. 5 lig. - TIabite les mers de l'Inde. Jolie petite coquille, légère, fort élégante, remarquable par l'entrecroisement des stries, et surtout par les trois carènes den- ticulées qui existent sur le milieu de la convexité du dernier tour. Cette espèce fait partie de la collection de M. Woldemar. *^ <^v^ GK.NRK DAUPHINULK. II 8. DAUPBIZVULE CRÉKEIiÉE. Delphinulacrenata, NoBis. PI. IV. fig. 8. D. testa parvâ, ovato-rotundatâ, apice obtusà, griseo-fulvâ ; anfractibus su- pra planulatis, infernè convexis, ad marginem periphaeriam carinato-crenads ; aperturâ rotundâ; labro crasso^ marginato; umbilico mediocri, striato. Coquille suborbiculaire, à spire peu saillante, obtuse au sommet ; on y compte quatre ou cinq tours aplatis en dessus, à peine marqués ; leur circonférence est limi- tée par une carène finement crénelée ; celte carène se prolonge sur la convexité du dernier tour, et alors les crénelures deviennent très-apparentes. La partie supé- rieure de ce tour est garnie d'un sillon transverse légère- ment noduleux; il est convexe en dessous, au centre, il est percé d'un ombilic peu profond et strié. L'ouverture est arrondie, abords épais. L'extérieur est bordé, légèrement plissé, présentant .quatre ou cinq petits enfoncements ar- rondis. La coquille est d'un gris fauve. Long. 12 lig., larg. i5 lig. Habite Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la Delphinula Peronii ; ce qui l'en distingue seulement, c'est le manque de plis longitu- dinaux. *.f * < la GENRE DAUPHINULE, 9. DAUPHINULE LÉGÈRE. Delphinula lœvis, Nobis. Chemm., Conch.^x. lo, pi. i65, fig. rSSj, i588. PI. IV, fig. 6. ■.^ D. testa orbiculalâ, convexâ, peilucidâ, albâ; spirâ depressâ, apiceobtusâ; an- fractibus convexis, transversim etregulariter sulcatis, sulcis subcarinatis j uUimo aBfractu basi transversim striato, in medio umbilicato; sutura profundâ, subcana- liculatâ; ap erturâ subrotundâ ; umbilico magno, profundo. Coquille mince, orbiculaire, déprimée, à spire très- courte, obtuse au sommet; elle est composée de trois ou quatre tours ; le dernier est proportionnellement plus grand que les autres ; tous sont pourvus en dessus de sillons profonds^ larges, réguliers, séparés les uns des autres par des carènes obtuses et saillantes; à la partie inférieure des tours, ces carènes se changent en fines stries très-rapprochées les unes des autres ; le dernier tour est convexe en dessous, ouvert au milieu par un très-large ombilic qui laisse à découvert tous les tours de spire. L'ouverture est large, arrondie, à bords minces, à peine denticulés. Cette coquille est toute blanche. Long. 12 lig., larg. i5 lig. Habite les mers de l'Inde. Cette espèce se distingue facilement des autres du même genre; nous n'en connaissons qu'un individu qui faisait partie de la col- lection de feu M. Woldemar. DAIPIIIM I-ES (Dolj.liinula Pl.l. 1 . Dauphiliule lacillicC. U)elfluJiuIa lacitUataJ. Publié Tiar J, B , Baillière et fils, Paria , THE LIBRARY OF fHE UkiVcHSilï ÛF IIU80IS DAVIMIIM l.l'.S Delpl.inula) I a . Dailpli : Luiiiioc )Oiiin> . A-^i/. /.; ■i.Daiipli: distovU'. //M/,/, ./,../.-rfa i Pitblié par J, B. Baillière et fils, Paris, THE LI8RARY OFTHE UHIVEBSIîy CF ILUilûlS nAlinilNl LKS (lVli.liimilaj pi.r> ÔDillII)!] : Opcroniléo. /'iMph . .•■pha-rula I . Ii^^l)^K\}^\\: VmM^(!^ . lf>olph rii.ro.. .) . Dauull: e/p/i- IWoniih Puhliè par J. B, Baillière el fils, Paris . THE IIBRARY OF THE UKtV£P.SITy CF ILUSGIS DAl l'HlMLKS rDelpl.imila Vl.A. G . Dauph : léo;ère . /Deiph. leoi^i. 7 . D aupli : aii s h>ale . /Prlph. au.ftrali^j. 8.1)aupli: crénelée. (Pe/ph. crenatal. <).Daupli.i-ayoiinée. /Z><-^/ ./-«///a/Vi/. lo.Daupli: Ireillissée . //'<-(5r>/i. » M # IMIASIANKIJ.E (Phasiandla) PI. j . l'iiasiancllc bulJjiioido , j? id . id; var. a Operco/e uk en dejsuj'. (PhaitianeUa biUùnouie^ Lavn) f id : id var: j b . Ûperca^f ou e/i (//•a\rc/uuù'nwi'^^.r vur'"'^) MtmherH piri THE IIBRARY OF m PHASIANELLE fPhasiancJla) PI. 3. 2. PhasianelJc solide. 2* à 2^ id: id; var' f id ■■ id: oar Publié par J. B. Bailliére et fils, Pans. THE LIBWRY OFTHE '.mit aal-Vill 1 WT l»a.iii)Wt 4- f id : cd/ : 'var. j fj*haj-ianella. it/i^j'ciez/ù: rwèù- j fjfhasi4zneila intermedûv. Scaco/ii} (/'/>a.rian/'//tt ruiefU' . J.anv I d var"^^* ( id. id : var "^ J Piitiliè par J.B.Baillière et fils, Paris. J'irod j-c . THE imm OFTHE PllASlANKIJ.E, (IMiasianolla) PI. & è à jj è 2'. ] . Phasinnelle pourprée. 1" à j£ id; id vai'^f 3 l'Iiasiancllo de vieux. .2'"aa^ id ; id: ViU"'." Jfau/terf puu^ . fFhasiatieUa puU fig- 24- PI. 1. fig. I. T. testa crassâ, ovali, albâ, ventricosâ, transversim striatâ; lineis longitudinalibus undatis, subrubris ; spirâ coiioideâj aperturâ oblongâ ; columella uniplicatà. Coquille épaisse, ovale, ventrue, blanche, couverte de stries transversales avec des lignes longitudinales ondulées , rougeâtres, souvent divisées en trois parties dans leur lon- gueur. Spire conoïde, canaliculée, composée de six tours , les premiers très rapprochés, le dernier beaucoup plus grand que tous les autres. Ouverture oblongue, élargie, dilatée à sa ■m 'T^-^ •^ 4 GENRE TORNATELLE. base ; le bord droit très aminci , presque tranchant ; un pli à la coliimelle qiii est oblique. Long. i5Jig. Larg. 9 11g. Habite Chez certains individus les lignes ondulées sont beaucoup plus espacées, plus étroites, et se continuent dans toute la longueuv de la coquille. 2. TORirATELI.E MOUCHETÉE. TornafeZ/a W/Ju/a, Brug. (Collect. Mass. Lam.) Favanwe, Conch. pi. 65, fig. p. 2. PI. I. Cg. 1. T. leslâ crassâ, ovato-oblongâ, cylindricâ, transversî* slrialâ, maculis oblongi&, fuscis et rufulis ; spirâ conico-acutà ; apertnrà oblongâj columellà biplicatâ , plicâ majore bilohâ. Coquille épaisse ;, ovale, oblongiie, cylindrique ; des stries transversales peu profondes traversées par des taches oblon- jçues brunes, et souvent entremêlées d'autres taches rous- sâtres, principalement sur les tours de spire 5 une bande blanche étroite entoure _^ vers le miUeu, le dernier tour de la coquille. Spire conique pointue; ouverture oblongue , ré- trécie , un peu comprimée vers le tiers de sa partie supé- rieure, et se dilatant à sa partie inférieure. Deux plis à la colmnelle , séparés par une échancrure demi- circulaire assez profonde , le plus grand bilobé. Long. i5 lig. Larg. 6 lig. Habite l'Océan Indien. Cette espèce, commune daas les collections, est bien diffé- rente de la précédente, par sa fonne cylindrique et les deux plis sur la columelle, dont un est bilobé; il existe une variété dont la coquille est constamment plus petite; elle est blanche ou rousse avec des taches jaunâtres sur tous les tours de spire; le premier pli de la columelle est aussi plus visible que dans la variété ordinaire. GENRE TORNATELLE. J 5. TORltATEXiXiE rASCIÉE. Tomatellq fasciata .Bnvc. " (CoUect. Mass. Lam.) List., Conch. t. 835, fig. 58. PI. I fig. 3. Testa ovato-conicâ, tenui , subperlucidâ, rufo-rubente, albo-bifasciatâ j spiiâ exertâ, acutâj columellâ uniplicatâ. Coquille conique , ovale , mince , subtransparente , rous- sâtre, couverte de stries transverses nombreuses et ser- rées ; celles placées à la base du dernier tour sont plus profondes et plus écartées que les autres j une bande blanche existe à la base de chaque tour de spire, et deux autres très prononcées sur le dernier tour de la coquille. Spire saillante, pointue ; ouverture oblongue, rétrécie à sa partie supé- rieure ; un pU à la columelle. Long, u lig. Larg. 5 lig, Habite la Méditerranée et l'Océan Européen. Cette espèce est très remarquable par la finesse des stries , et par les bandes blanches qui la distinguent de toutes les autres espèces. ■',: . 4. TOasrATEi.I.]S BUI.X.E. Tomatella bullata, 'Hobjs. (Collect. Mass. Lam.) List. Conch. pi. 714. PI. 1. fig. 4. Testa parvâ , oblongâ , cylindiicà , albo diaphauâ , transversim tenuissimè striatâ j spirâ brevi, conicâ j aperturâ oblougâ , angustâ ; columellâ uniplicatâ. Coquille petite, oblongue, cyUndrique, d'un blanc dia- phane; des stries transversales très fines et très serrées sur toute la coquille. Spire courte, conique, composée de cinq tours dont les sutures sont canaUculées. Ouverture oblongue, étroite dans les deux tiers de sa partie supé- rieure et se dilatant à sa base. Lèvre mince, arrondie, 4fc 6 GENnE TORNATELLE. échîincrée à sa partie supérieure à sa réunion avec le bord gauche. Un pli à la columelle. Long. ^lÎQ' 1/2. Larg- i lig. 3/4. Habite les mers des Indes. Cette jolie petite espèce assez commune, est très remarquable par sa petitesse, sa couleur blanche transparente et ses stries extrê- mement fines } sa forme la rapproche de celle de plusieurs bulles. S. TORXIATEX.I.E X.UXSAMTE. Tornalella niddula ylm. ^ (Gollect. Mass. Lam.) Encyclop. , pi. ^^2, fig. 3 , a , b. , Pl. 1 . fig. 5. Testa crassâ, OTato-oblungâ, albo-roseâ, nitiduiâ j spirâ brevi , acutâ ; columcllâ bipticatâ. Coquille épaisse, ovale, oblongue, lisse, d'un blanc rosé , des stries transverses en nombre variable à la base du dernier tour j spire courte, pointue au sommet, composée de six à sept tours très rapprochés ; ouverture oblongue, étroite, un peu évasée à sa base; bord droit, épaissi à l'intérieur, hsse et tranchant dans toute son étendue. Deux phs à la columelle qui .est épaisse; de ces deux plis Tin- férieur est le plus gros et est subquadrangulaire , le su- périeur qui est beaucoup plus petit est séparé de Tautre par ime échancrure demi-circulaire très profonde. Long. 9 lig. Larg. 5 lig. Habite les mers de l'île de France et de la Nouvelle- Hollande. Cette espèce est très commune. Elle se distingue des autres par sa spire courte et très effilée, et par la grosseur de son der- nier pli. ^ m •#■ TOlWATF.l.LKS V\. 1 4 A ^-. 1. Torn. Brocm>d ^"> • Toru. fasciée 2. Tom. Momlietée 4- Tom. Bulie . ■> . Torn- 1. m s aille . PuUié par J. B, Bajllière et fils, Paris, THELIBRARY OF THE GENRE PYRAMIDELLE. ( PYRAMÏDELLA, Lâmarck. ) Testa turrila, conico-elongata, epidermide desliluta. Aperlura intégra, semi-ovalis ; labro acuto. Columella basi producl^ subperforala j plicis tri- bus transversis. Opcrculum corneum. Coquille tnrriculée, conique, alongée^ faiblement striée, dépourvue d'épiderme. Ouverture entière, demi-ovale, élargie à la base, à bord inférieurément subperforé, et munie de trois plis transverses. Opercule corné, mince, ovale, alongé, à éléments très-fins et à plis obliques. Animal ayant une tête surmontée de deux larges ten- tacules, assez longs, en forme de cornet pointu, et laté- ralement ouverts. La bouche, placée dans un mufle aplati, large, dilaté et assez profondément bilobé, séparé du pied par une rainure. La cavité respiratoire, ou- verte dans toute la largeur du manteau, porte au bord droit une longue et étroite branchie. Le cœur a une direction de droite à gauche. Le rectum et l'utérus sont accolés l'un à l'autre le long de la branchie et aboutis- sent dans une gouttière en forme d'auricule produite par le bord du manteau. Les follicules qui sécrètent la mu- cosité tapissent la paroi supérieure de la cavité. Le pied est arrondi, sans sillon marginal, se rabattant en avant en forme d'écusson auriculé, et portant postérieurement un opercule membraneux à lamelles sans spirale, lequel possède une ou deux échancrures pour glisser sur les plis columellaires. MM. Quoy et Gaimard, à qui nous devons la connaissance de ces animaux, présument qu'ils ont les sexes réunis en herma- phrodisme insuffisant ; ces savants n'ont pu examiner complète- ment les organes de la génération. La couleur générale du corps de ces mollusques est d'un blanc mat. L'opercule seul et le bord du manteau sont jaunâtres. • ♦' «' 2 GENRE PYRAMIDELXE. Lamarck, dans son Histoire des animaux sans vertèbres (1801), forma d'abord le genre Pyramidelle avec le Trochus dolabratus de Linné et le Bulimus terebellum de Bruguières ; il le plaça en- tre les Mélanies et les Auricules, considérant les espèces qui la composent comme des coquilles fluviatiles. Quelques années après, il supprima ce genre et ne le rétablit que dans l'extrait de son cours en 1811; mais pendant l'intervalle écoulé entre ces deux époques, MM. de Roissy et Montford l'avaient conservé et admis, l'un dans le Buffon de Sonnini, l'autre dans sa Conchylio- logie systématique; et lorsqu'au 1811, Lamarck, après un plus mûr examen, se fut rangé de leur avis, ou plutôt, eût reconnu la justesse de son premier aperçu, il réunit aux Pyramidelles le genre Tornatelle et en forma une famille sous le nom de Plicacés ; les analogies qu'il trouva entre ces deux genres l'engagèrent, en les confondant, à les rapprocher des Macrostomes et des Scala- riens ; cette petite famille paraît si naturellement établie qu'elle est restée presque invariable dans les principales méthodes pu- bliées depuis cette époque. M. Cuvier, dans la première édition de son Règne animal, plaça les coquilles de ce genre parmi la famille des Auriculées; cette détermination fut suivie par M. de Férussacdans son Tableau sys- tématique; mais dans la seconde édition du Règne animal, son illustre auteur se rapprocha de l'opinion de M. Lamarck, en réu- nissant ces deux genres dans la famille des Pectiuibranches, entre les Mélanies et les Janthines. M. de Blainville {Traité de Malacologie^ p. 453 ) les rangea dans ses Auriculacés, et n'adopta point la division des Plicacés de La- marck; mais par la suite, ayant eu connaissance de l'opercule que possède l'animal des Tornatelles, ce savant jugea qu'il ne de- vait plus occuper la place qu'il lui avait d'abord assignée, sans néanmoins lui en marquer une autre. En effet, ce mollusque dif- fère essentiellement de l'animal des Auriculacés par la présence de l'opercule que nous venons de mentionner, et par la disposi- tion de l'organe pulmonaire, qui est une vraie branchie; cepen- dant, sous d'autres rapports, les caractères de la coquille ont la plus grande analogie avec quelques individus de cette dernière famille. M. Sowerby, dans son Gênera, pi'opose de rapporter aux Pyra- midelles plusieurs espèces de coquilles dont quelques-unes sont comprises parmi les Auricules; je ne suis point de l'avi* de cet GENRE PTRAMIDELLE. â auteur : ces espèces ne me paraissent pas réunir les caractères observés dans le genre que je viens de décrire. Quant au nombre de plis , qu'il pense être variable, je l'ai toujours trouvé le même chez tous les individus que j'ai pu examiner, et les plis sur la co- lumelle étant un caractère distinctif dans ce genre, il ne parait pas conséquent d'y admettre des coquilles qui en soient dépour- vues. En outre, et ceci me paraît sans réplique pour établir une distinction exacte entre ces diverses coquilles, celles de la famille des Plicacés sont marines et operculées, tandis que les autres, au contraire, vivent dans les eaux douces et sont privées d'un oper- cule. Les espèces du genre Pyramidelle sont peu nombreuses. Les coquilles en sont généralement assez petites, d'une forme élé- gante, élancées, marquées de taches plus ou moins foncées. Les animaux sont très timides ; aucune espèce n'a encore été rencon- trée dans nos mers. Ils paraissent vivre dans celles de l'Inde et sur les côtes d'Afrique. 1. PTRAMXOEIiXiE FORET. Pjramidella terebellum, Lam. (Gollect. Mass. Lam. ) List., Conch., t. 844? %• 72. PI. I, fig. a, et fig. 3, dentée. P. testa conico-turrilâ, umbilicalâ, levi, aibâ, lineis rufis cinclà j colu- mellà recurvâ; labro intùs levigato. Coquille conique, lurriculée, luisante, alongée, légè- rement transparente, blanche, élégamment ornée de ban- des transverses rousses ou brunes, au nombre de trois sur chaque tour, et de quatre à cinq sur le dernier, qui est plus renflé ; la bande du milieu est toujours la plus étroite ; les autres sont plus larges et plus foncées. Spire pointue, composée de dix à onze tours distincts, lisses et un peu convexes. L'ouverture est ovale, subarrondie à la base, et ordinairement marquée en dedans de sillons très prononcés, se continuant sur certains individus jusque sur le bord de la lèvre droite, qui est tranchant; columelle un peu arquée, recourbée au dehors autour de l'ombilic ; elle est garnie à sa base de trois plis dont le supérieur est plus prononcé que les autres. L'ombilic est petit, cylindrique, étroit et profond. 4 GENRE PYRAMIDELLE. Long. i6 lig. Larg. 7-lig. Habite les mers de l'Amérique aux Antilles. Nous trouvons dans cette espèce quelques variations de cou- leur. Plusieurs coquilles sont violacées avec toutes les bandes brunes, d'autres sont d'un blanc mat avec les lignes moins larges et moins nombreuses. Ainsi que M. Deshayes, nous considérons Idi Pyramidella dolabratum comme une très adulte de la Terebel- lum de Lamarck; car elle ne diffère de celle-ci que par les sillons qui se trouvent à la partie interne de son bord gauche, de sorte que si le bord de la lèvre vient à être cassé, ce bord a l'apparence d'être denticulé ; c'est cet accident seul, se retrouvant fréquem- ment, qui a donné lieu à la séparation de ces deux espèces, car chez les individus restés intacts, les plis ne se voieiit que dans le fond de l'ouverture. Les individus très adultes ont aussi les plis de la eolumelle très fortement prononcés. Du reste, il y a identité parfaite dans les autres caractères de ces deux espèces. 2. PTRAMIDEIiIiE VEXaTRUC Pyram. venlricosa, Qooy et Gaim. (Gollect. Mass. Lam.) Fb/. de VAstr,^ pi. 65, fig. 87. PI. I,fig. I. P. lesta ovato-tnrrilà, vcntricosâ, apice aculàj anfractibus convexiusculis, liaeis longitudinalibus rufescenlibus vel fusccscentibus undulatim ornalis, ultimo ventricosiusculoj aperiurâ ovatâ, albiclâ. Coquille ovale, turriculée, luisante, pointue au som- met, légèrement striée dans toute sa longueur; spire composée de dix tours, faiblement convexes, le dernier un peu ventru et blanchâtre ; tous sont ornés de lignes longitudinales roussâtres ou brunes, ondulées, assez rap- prochées ; de larges taches brunes les couvrent souvent en partie, une ligne également brune traverse chaque tour de spire ; sur le dernier s'en trouvent trois autres qui forment quelquefois des bandes assez larges de même couleur. Les sutures sont un peu canaliculées. L'ouverture est ovale, blanchâtre, marquée aussi de quelques lignes brunes vers le fond de la cavité, qui laisse apercevoir des sillons assez fortement prononcés. Le bord droit est mince, terminé en bas par un petit canal , à sa réunion GENRE PYRAMIDELLE. D avec la columelle qui est faiblement arquée, avec trois plis à la base, le premier très prononcé. L'ombilic est peu marqué. De la base, part aussi un pli arrondi qu'on voit tourner en spirale dans l'ombilic. L'opercule est ovalaire, membraneux, à lamelles sans spirale, ayant une ou deux échancrures pour glisser dans les plis columellaires. Long. i5 lig. Larg. 6 lig. Habite l'île Vanikoro, où on la trouve en grande quantité. C'est à MM. Quoy et Gaimard que les conchyliologistes doivent la connaissance de celte espèce, qui est remarquable par la dis- tribution de ses lignes longitudinales. Je présume que la Pyrami- della fasciata de M. Férussac doit appartenir à celle que je viens de décrire, mais dans un état fruste ; on n'aperçoit plus sur celle- là que des bandes transverses. 3. PTB,AMIDEI.X.E PX.ISSÉE. Pyramldella plicata, Lam. (Collect. Mass. La3i. ) List., pi. 677, fig. 82 a. PI. I, fig. 4. P. teslâ ovalo-oblongà, solidà, longitudiaaiiler plicatà, albà, punclis rufîs serial'im cinctâ; plicis levibus; intersiiliis transversè striatis; ultimo aii- fractu spirâ tnrgldalà breviore. Coquille ovale, alongée, solide; spire pointue, com- posée de dix à onze tours peu convexes, distincts et sé- parés par une petite rampe, accompagnant la suture, laquelle est légèrement ondulée. Le dernier tour est pres- que aussi grand que tous les autres réunis : tous sont ornés de plis ou côtes longitudinales nombreuses, sail- lantes, d'une extrême régularité, souvent terminées à la partie supérieure par un petit tubercule; entre les inter- valles des côtes se remarquent des stries fines et trans- verses. La coloration de cette coquille est blanchâtre, elle est entourée de taches rousses rangées en séries trans- verses, presque toujours réunies et formant des bandes au nombre de trois sur les tours supérieurs, de cinq sur l'inférieur ; sur celui-ci se montre souvent aussi une large fascie brune et irrégulière. L'ouverture est ovale, alongée, O G£NHE PYRAiMIDELLE. étroite, un peu oblique. Le bord droit est épais, blanc, formant une petite gouttière à la base; columelle imper- forée à l'extrémité inférieure, oblique, chargée de trois plis inégaux : le premier, plus prononcé, est horizontal, mince et tranchant; les deux autres sont obliques et plus petits. Long. 1 1 lig. Larg. 4 lig.. Habite les mers de l'Ile-de-France et l'île de Vanikoro. Cette petite Pjramidelle , fort élégante, est remarquable par ses côtes longitudinales. 4. PTRAMIDEI.I.E FRONCÉE. Pjramidella corrugata, Lam. ( Collect. Mass. Lam. ) ' PI. II, fig. 6. P. testa eloQgato-turrità, gracili, longitudinaliter plicalà, albà, prope su- turas punctis luteis raris piclà; ultimo aafractu spirà multo breviore. Coquille alongée, turriculée, effdée, blanche, avec quelques petites taches jaunâtres et éparses ; spire poin- tue, formée de neuf à dix tours faiblement convexes, dont la superficie est chargée de plis longitudinaux, éga- lement convexes, très prononcés, lisses, nombreux, régu- liers, se prolongeant jusqu'au sommet des tours et ac- compagnés de quelques petites taches dispersées et jau- nâtres; il se trouve entre les plis des stries transverses, nombreuses et comprimées. La suture est linéaire. L'ou- verture est étroite, ovale, alongée, légèrement rétrécie aux extrémités; elle forme à la base une petite dépression en un canal oblique. La lèvre est mince, arquée. La co- lumelle est sans perforation à la base; elle est faiblement arquée, garnie de trois plis, le premier plus fortement prononcé que les deux autres qui sont un peu obliques. Long. 9 lig. Larg. 4 lig. Habite les mers de l'Ile-de-France. Cette petite coquille et la précédente ont entre elles une si con- slante analogie qu'elles ne doivent être considérées que comme une GENRB PYRAMIDELLE. 7 même espèce ; celle que nous venons de décrire est une variété de la Plicata, elle ne diffère de celle-ci que par sa coloration, qui est entièrement blanche, et par sa forme plus étroite et plus élancée. 5. P7RAMISEXiIiE TACHETÉE. Pp-amidella maculosa, Lam. (Collect. Mass. Lam.) List., pi. 844? %• 7^ ^• PI. II, fig. 5, et 5 a jeune. P. testa turrito-subulatâ, longiludinaliter striatà, albidà, macalis punclis- quc rufis sparsim pictà 5 anfractibus numerosis ; ultimo spirâ mullô breviore. Coquille alongée, turriculée, brillante, pointue au som- met, légèrement élargie à la base, d'un blanc grisâtre, quelquefois tirant sur le roux, parsemée de points bruns nombreux, rangés en séries transverses, au nombre de trois sur tous les tours et de cinq sur l'inférieur; à la surface se voient de larges taches brunes, nuageuses et irrégulières ; quelquefois les points qui ornent la coquille sont réunis et forment des lignes longitudinales ondulées j spire formée de quinze à seize tours peu convexes, dis- tincts, à suture linéaire peu profonde; le dernier tour est court et non perforé à la base. L'ouverture est pe- tite, subovalaire, et au fond s'aperçoivent des sillons à peine prononcés; elle est terminée à la base par une petite échancrure étroite et peu profonde. La columelle est faiblement arquée et offre trois plis inégaux vers la base : le premier est plus saillant et se contourne pres- que horizontalement ; les deux autres sont petits, obliques et parallèles. Le bord droit est arqué, mince, tranchant, légèrement convexe. Long. 20 lig. Larg. 7 lig. Habite l'Océan-Pacifique, l'Ile-de-France, l'île de Vanikoro. Les jeunes individus de cette espèce sont très légèrement striés et d'une couleur roussâtre ; des lignes ondulées et des taches brunes, distribuées çà et là, couvrent la coquille. Certains indivi- dus sont d'une couleur plus roussâtre encore, et les points sur la coquille sont alors plus nombi'eux et d'une teinte plus foncée. 8 GENRE PYRAMIDELLE. 6. PTRAMXSEXiIiE EFFIIiÉE. Pyralnldeîla gracilis, Brocchi. (CoUect. du Mus.) Brocchi, Conch. subapp., pi. 6, fig. 6, a-b. PI. II, % 7. P. tcslà cylindricâ, angustà, apice acutissitnâ, nitidâ, albidà ; spirâ clon- gatâj anfractibus convexiusculis, frcquentibus j satura simpllci, dcp^ess<^ ; aperlurâ parvâ, oblongâ. Coquille cylindrique, étroite, très-pointue au sommet, grêle, turriculée, brillante, blanchâtre, légèrement striée longiludinalementj spire alongée et formée de quinze à seize tours distincts, rapprochés, faiblement convexes : le dernier est divisé dans son milieu par une strie irans- verse étroite et peu profonde. Suture simple, légèrement creusée et aplatie. L'ouverture est petite, oblongue, fai- blement rétrécie aux extrémités. La columelle est pres- que droite, un peu tordue à la base, et pourvue de trois plis, dont le premier est plus marqué. Le bord droit mince, tranchant, obliquement sinueux dans le milieu de sa longueur; son extrémité inférieure dépasse un peu celle de la columelle, et forme à cette partie un rétrécis- sement ou petite gouttière peu profonde. Long, ib lig. Larg. 3 lig. Habite Cette jolie petite espèce, une des plus cylindriques du genre, a quelque analogie par sa forme avec la Pyramidella maculosa. M. Férussac rapporte cette espèce vivante à la coquille fossile figurée par Brocchi, t. 2, p. 282, tab. 6, fig. 6, sous le nom de Turbo gracilis, et qui se trouve à Saint-Just, près Valterra, dans le midi de la France. PYIlA]tfIDï:iXF. S PI X 1 . Pvx'aïu. ventrue a. Pyi'ain. Fox^èt . 3 . Pvranx. dentée . 4 • Pvranr- Pli»sée Pablic par J. B.Baillière et fils, Paris. THE IIBRARY OFTHE PYRAMlDEl.l.ES IM. "«iSS I 5. Pvranj. tnclioléf ô a INrain laléo joiiiu- C>. l'vpam. iVonoco. -■ l'vram- cH'ilco . Publié par J,13. Bailllfre et fMs. Pai-;;. THE IIBRARY OFTHE GENRE THRACIE. (THRACIA, Leach.) Caractères génériques'. Coquille ovale, oblongue, trans- versale , inéquivalve ; les crochets fortement recourbés , celui de la valve droite échancré pour recevoir celui du côté opposé; la valve droite plus bombée et plus grande que la gauche ; la charnière a sur chaque valve une cal- losité nymphale, horizontale et étroite qui, quelquefois, s'élargit en cuilleron et contient un ligament interne, le- quel se prolonge et fait une légère saillie au dehors dans le corselet. Deux impressions musculaires, l'antérieure abais- sée, alongée, rétrécie .yer^s. le milieu , et réunie à la pos- térieure, qui est arrondie par une impression paléale, fortement échancrée à la partie postérieure. Testa ovato-oblonga , transversalis, inaequivalvis ; natibus forliter recurvatis , dextraevalvaeemarginatânate, quaealterius excipiat; dextra valvaventricosior major- que sinislrà : Cardo variabilis; in ulrâque valvâ callum nymphale, horyzontale, angu5- tum, aliquandô dilatatuni conchlaeriforme ; Ligamentum internum, externe promi- nutum. Duae impressiones musculares; anlerior depressa, producta , contracta ad médium junctaque posteriori; posterior rotundata impressioné paleali , poslicè largiter emarginatà. L'animal est ovoïde, épais, enveloppé d'un manteau très mince , diaphane sur les côtés, au travers duquel se voient distinctement les, branchies et la masse abdominale ; les bords sont renflés, lobés, et réunis dans presque toute la circonférence , de manière à n'offrir que trois ouvertures; la première se trouve au tiers antérieur et inférieur de la ligne médiane , et forme une fente pour le passage du pied; les deux autres se voient à la partie postérieure, et donnent passage à deux tubes ou trachées distinctes, cy- lindriques , charnues , rapprochées l'une de l'autre vers leur origine ; ces deux trachées peuvent s'alonger de beau- coup hors de la coquille; l'inférieiu^e est la plus grosse et ÏHRAGIE. I a GENRE THRACIE. lapins longue _, et sert à faire arriver l'eau aux branchies; la supérieure, qui est la plus rapprochée de la charnière, est plus courte et plus étroite : elle sert aux déjections ex- crémentitielles ; elle est garnie, à. son extrémité supérieure et interne , de douze petits tubercules , en forme de ma- melons, et hérissée de petites papilles, dont Fusage est pro- bablement d'empêcher rentrée de petits corps étrangers. Cette même trachée n'a aucune communication avec Tin- férieure ; elle se prolonge davantage dans l'intérieur de la cavité où elle est continuée par une valvule mince et trans- parente qui se prolonge jusqu'à Touverture de Panus. Ces miêmes trachées peuvent se retirer dans la partie du man- teau qui les entoure, et dont Fenveloppe est lâche, ce qui donne à cette partie la forme d'une vulve : elle est entourée d'un cercle tendineux , sohde et élastique ; un appareil semblable existe pour le passage du pied. La masse abdominale est volumineuse (i), et est terminée par im petit pied ovale, comprimé, frangé en forme de crête et sub-antérieur. Les branchies sont volumineuses, inéga- les sur un même côté, et réunies, dans toute leur lon- gueur, à la face supérieure ; à la face inférieure et interne correspondante à cette même partie, elles se trouvent di- visées en deux par un sillon très prononcé ; elles sont épaisses, longues et larges, d'une forme un peu ovale à la partie postérieure, et tronquée obliquement à la partie antérieure ; l'inférieure étant la plus longue; la supérieure est adhérente à la partie médiane dans les deux tiers antérieurs près de la réunion de cette piartie avec l'infé- rieure ; l'adhérence est indiquée à la partie supérieure par un faible sillon. Le tiers postérieur des deux branchies est libre et flottant, et se prolonge jusqu'à' l'entrée du siphon. Les lamelles Sont fines et très rapprochées, ondées et un peu obliques d'arrière en avant. La bouche est petite , (i) Sur l'individu que nous avons sous les yeux, la masse abdominale est Uès- volumineuse, el laisse apercevoir l'ovaire au travers de son tégument. GENRE THBACIE. •» transverse; ovale^ les lèvres sont simples et les deux paires d'appendices labiaux sont étroits et alongés. Le muscle rétracteur de la trachée du côté droit est d'une forme ovale, et se prolonge sur l'abdomen en s' amincissant et s'unissant avec le manteau ; celui du côté gauche a la forme d'un ovale irrégiiUer, et adhère par sa face interne à une plaque membraneuse élastique qui prend son ori- gine à l'ouverture interne de la grande trachée , se continue en s'élargissant, et finit par un demi-cercle qui dépasse de plusieurs hgnes le muscle rétracteur de la trachée ; là , il se joint au manteau. Cet appareil si singulier et si remarqua- ble n'existe chez aucun autre mollusque bivalve connu jus- qu'à présent. Il est à présumer que l'animal s'en sert , lors- qu'il le contracte, pour chasser avec plus de force l'eau contenue dans la cavité des trachées. C'est M. Leach qui, le premier, a établi ce nouveau genre; pi u- sieui's espèces en étaient déjà connues , mais placées par quelques auteurs panni les Myes. Dans ces derniers temps ce genre a été mieux observé , et M. Deshayes le considérant comme type , en a établi plusieurs autres qu'il a réunis en une seule famille, sous le nom àiOstéodème. Les coquilles qui appartiennent à ce genre ont de tels rapports avec les Myes , les Anatines et les Périplomes , qu'il est très difficile de ne pas l'admettre dans la famille des Myaires de Laraarck , car il semble faire le passage des Mactracées avec cette dernière famille. Elles ont aussi beaucoup de rapports , par leur forme extérieure qui est inéquivalve, avec les Corbules. Leur test est généralement assez mince; les valves sont unies entre elles par un ligament interne placé dans les cuillerons, quand ceux- ci existent; ce ligament fait une légère saillie au dehors dans le corselet; les valves ne sont bâillantes que du côté postérieur. Les deux impressions musculaires qu'elles offrent à l'intérieur sont iné- gales , l'antérieure est alongée et étroite vers le milieu , et la pos- térieure est arrondie ; elles sont réunies par une impression paléale assez pi'ofondément échancrée postérieurement. M. Deshayes a donné des descriptions si exactes de plusieurs espèces de ce genre , que nous ne pensons mieux faire que de les lui emprunter, en y ajoutant seulement quelques. nouvelles obser- vations. 4 GENRE ÏHRACIE. 1. THRA€IE COKBUIiOÏDE. Thracia corbuloiJes , Df.shayks. (Collect. Mass.) Montagu, pi. i , fig. i. PlIT,fig. 1. Th. testa OTato-lransversà , griseà , inaetiuivalTÏ , inâequilaterâ , bisinuatâ, urn- bonibus luagQts , inferiure emarginato. Coquille ovale, oblongue, transverse, très inéquivalve, Inéquilatérale, très bombée, marquée de lignes d'accrois- sement irrégulières, entièrement blanche et couverte d'un épiderme brun grisâtre; les crochets des valves sont grands, protubérants, cordif ormes ; la valve droite qui est la plus grande a son crochet échancré au sommet pour recevoir le crochet de la valve gauche. Le bord cardinal est mince; il présente sur le côté postérieur une nymphe qui fait sail- lie à l'intérieur des valves et qui reçoit un ligament en par- tie interne et en partie externe, L'extrémité antérieure de la coquille est obtuse, arrondie; l'extrémité postérieure est tronquée : ce côté est limité en dehors par un angle obtus très prononcé, qui s'étend obliquement du crochet, jus- qu'à la partie inférieure de la coquille. A l'intérieur , les valves sont toutes blanches; on y voit deux impressions musculaires très écartées , dont l'antérieure est longue et étroite; la postérieure est arrondie; elles sont réunies par une impression paléale fortement échancrée postérieurement. Long. 2 p. 5 lig. Larg. i p. 8 lig. Cette espèce, d'après Montagu, serait une coquille térébrante , et se trouverait en très grande quantité à Plymoulh, enfoncée dans les pierres : ce qui occasionerait probablement cette diversité de forme qui existe dans cette espèce. On la rencontre aussi dans les sables du port de Falmouth. Enfin elle se trouve encore dans la Méditerranée où elle paraît être plus grande que sur les côtes d'An- gleterre , et où on la trouve ordinairement enfoncée dans la vase. Genre xubaci£. 2. TBRAGXE PUBESCENTE. Thraoia pubesceni, Leacii. (Collect. Mass. Lam.) PI. II, fig. a. Th. testa ovato-oblongé, subdepressâ , inaequivalvi , œquilalerâ , albo-griseâ, aiUicè rotundatâ , posticè truncatâ et angulatâ ; cardine foveolis inlernis iiistructo. Coquille ovale, oblongue, transverse, équilatérale, iné- qiiivalve , un peu bombée , d'un blanc roussâlre , cou- verte d'un épiderme chagriné plus brun , marqué de stries d'accroissement irrégulières, et plus ou moins nombreu- ses. Les crochets sont courts et celui de la valve droite est échancré au sommet pour recevoir celui de la valve gau- che. Les valves sont assez épaisses, arrondies du côté an- térieur, et tronquées du côté postérieur; ce m.ême côté est fortement séparé de la surface supérieure par un an- gle obtus qui part de l'extrémité postérieure du crochet , et qui descend obliquement jusqu'à l'extrémité inférieure de la coquille. Le Bord cardinal est peu épais et sans dents; il présente du côté postérieur des crochets , un cuilleron interne court et épais. Le cuilleron est obUque et hmité en dehors par un petit sillon dans lequel s'insère un hgament externe , tandis qu'un autre ligament puissant est placé dans les cuillerons des valves. A l'intérieur, celles-ci sont blanches, hsses et polies. Il existe sur le côté antérieur, une impression musculaire longue et très étroite dans son milieu , très rapprochée du bord ; l'impression musculaire postérieure est arrondie et assez grande. Long. 3 lîg. Larg. i pouce lo lig. Cette espèce décrite par Lainarck sous le nom d'Anatiiia myalis , est assez commune dans l'Océan britannique, principalement sur les côtes d'Angleterre, dans les sables de Falmouth et dePlymouth;; elle se trouve aussi dans la Méditerranée. 6 GENRE TUBACIE. S. TBRACXE PXiXSSÉE. Tkracia plicata , Desuàtes. (Collect. Mass. et Lajoie.) PI. II, fig. 3. Th. Testa ovato-oblongâ , transversà , aequilalerà, inaeqaivaîvi , depressâ , Irans- !► versim plicatâ, albà, diaphand. Coquille ovale, oblongue, transverse, équilatérale, iné- quivalve, bombée, à petits crochets, celui de gauche fai- blement ëchancré. Les valves sont blanches, minces et diaphanes, arrondies du côté antérieur, tronquées obUque- ment du côté postérieur : ce côté est limité en dehors par un angle obtus qui s'étend du crochet aux bords inférieurs et postérieurs. La surface extérieure présente des plis Iransverses très prononcés, arrondis, onduleux, plus ou moins nombreux; le bord cardinal est étroit et présente sur chaque valve un petit cuilleron horizontal , triangu- laire, peu épais, dans lequel est limité un petit hgament interne qui se montre un peu à l'extérieur; à l'intérieur, les valves sont blanches et pUssées transversalement. L'im- pression musculaire antérieure , très - superficielle , est alongée et fort étroite; la postérieure est arrondie et petite : eUe est réunie à l'antérieure par une impression paléale largement échancréè postérieurement. Long. I p. 6 lig. Larg. i pouce. Patrie inconnue. Cette espèce est rare dans les collections"; elle est fi'ès remar- quable par sa blancheur et par les plis transvcrscs tiès prononcés sur toute la coquille. GENRE THRACIE. ^ ^ 4. TBRACIE PHASÉOX.XBf E. Thracia phaseoUna kobis. (Collect. Mass. Lam.) Montagu, pi. i , fig 2. PI. II, fig. 4. Th. testa ovato-oblongâ , transversâ, aequilalerâ, inaequirahi , albâ, diaphaiiâ, ^^lœvi ; latere posteriore brevi , angulato, tnincato. Coquille ovale, oblongue, transverse, éqmlatérale, inéqiii- valve, à crochets petits, celui de gauche faiblement échan- , cré. Les valves sont blanches , diaphanes et lisses, légère-r ment marquées de stries d'accroissement, arrondies du côté , antérieur, fortement tronquées du côté postérieur; ce côté est limité en dehors par un angle obtus assez fortement prononcé , s'étendant obUquement du crochet jusqu'à la partie inférieure de la coquille. Le bord cardinal est mince et sans dents ; il présente, du côté postérieur, des crochets en cuiileron mince, interne, court et triangulaire, dans lequel est attaché un petit hgament interne qui est apparent à l'extérieur. Les valves sont blanches et brillantes à l'inté- rieur. L'impression musculaire antérieure est alongée , la postérieure est arrondie et est réunie à l'antérieure par une impresâon paléale profondément échancrée. Long. I p. 4 lis* Larg. 11 lig. Habite la rade de Cherbourg, dans la Manche, sur les côtes d'Angleterre h Falmouth, dans la Méditerranée. La même espèce a été trouvée dans la baie des chiens marins , mais beaucoup plus grande. Cette espèce était connue par Petiver et a été décrite par Lamarck sous le nom ^ Ampliidesme phaséoline ; elle se rapproche par sa forme de la Th.TdiC\e.pubescente, mais sa légèreté et sa grandeur l'en distinguent essentiellement -, elle est différente aussi de la Thracie plissée, parce que celle-ci a des plis très fortement prononcés, tandis que dans l'A. phaséoline les stries d'accroissement sont à peine apparentes. % S ■^ TimACIES PI. ri ■ Auimal de la' Tlirai'ic (' «i-lmloulo , { vu Aw ooio 4'*"*''^'') /^ . . . ici id \A (vu An i-olo aïoii) <•• . Kxtrômilo suj)''.'' ol iutorno do l<\ Iraolioo oxcrôinoiitiliolle (oro^siiM // ('l»ariii<''r<'S