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N° 43 p1 \HEE « SPÉCIES GÉNÉRAL ICONOGRAPHIE DES COQUILLES VIVANTES FAMILLE DES PURPURIFÈRES. Deuxième Martie, GENRES. COLOMBELLE (Columbella), Lamarck. —BUCCEIN (Buccinum), Adanson. EBURNE (Eburna), Lamarck. -STRUTBIOLAIRE (Struthiolaria), Lamarck. AFIS— (Terebra), Bruguiére. it Ë n + + + A æ » hd LA , D EE Paris. — Imp. Scuneipes et LANGRAND. rue d'Erfurth, 4. GENRE COLOMBELLE. (COLUMBELLA, Lam.) Coquille ovale , épidermée; la base de l'ouverture est plus ou moins échancrée et sans canal, ayant le plus sou- vent plusieurs sillons internes et de petits tubercules à l'extrémité terminale de la columelle ; un renflement den- telé à la partie interne du bord droit rétrécit l'ouverture. L’opercule est corné, subonguiculé ou elliptique. Testa ovalis, epidermidea; basis subemarginata, canalis nullus ; columella sul- cata, subgranosa ; labrum internè gibbosum, denticulatum ; apertura coaretata ; operculum corneum, subunguiculatum. Animal semblable à celui des Pourpres, pourvu d’une tête assez large, aplatie, et de deux tentacules médiocres, pointus, portant les yeux vers le milieu de leur longueur; le pied est étroit, ovale, allongé, presque carré; le sillon marginal en avant; le siphon est étroit et dépasse peu le canal. On doit l’établissement de ce genre à Lamarck,quile démembra des Volutes de Linné et des Mitres de Bruguières, n’y comprenant que des coquilles assez petites, solides, recouvertes d’un épiderme brun ou verdâtre; elles se distinguent surtout par le renflemert plus ou moins saillant de la partie interne du bord droit, ce qui rend l'ouverture fort étroite; elle devient en méme temps sinueuse par l’épaississement qui correspond à la sinuosité de la columelle; cette dernière partie n’a pas de plis, mais bien quelques petits tubercules qui garnissent sa base, et un ou deux petits sillons dé- currents, qu'on n’apercoit bien que chez quelques espèces. I 2 GENRE COLOMBELLE. Lamarck publia pour la première fois le genre Colombelle dans les Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, en 1797. Ille plaça, comme intermédiaire,entre les Mitres elles Marginelles, considérant comme un des caractères distinctifs les plis sur la co- lumelle; mais ce caractère n’existe pas chez les vraies Colombelles. Cette erreur avait entrainé le savant professeur à confondre parmi ces coquilles plusieurs espèces de Mitres, elles que la C. bizonale, la C. hébraïque, la C. unifasciale, qui ont véritablement des plis co- lumellaires, et une Pourpre (la C. zonale). Nous avons reporté ces espèces dans les genres auxquels elles appartiennent réellement, etque nousavons déjà publiés. La plupart des auteurs quisuivirent Lamarck partagèrent son erreur; Cuvier fait des Colombelles un sous-genre des Volutes, et M. Blainville les place dans sa famille des Siphonostomes, après les Turbinelles. M. Quoy, ayant pu exa- miner, dans ses voyages, plusieurs espèces de colombelles, range ces coquilles dans la famille des purpurifères, après les pourpres, ce qui confirme l'opinion de M. de Férussac, qui déjà, dans son Tableau systématique des Mollusques, avait établi les Colombelles entre les pourpres et les Rochers. Nous regrettons beaucoup de n'avoir pu profiter des observa- tions de M. Duclos, qui vient de publier les planches d’une mono- graphie de Colombelles, mais sans texte ; nous avons éprouvé quel- que surprise de voir figurer comme Colombelles, dans cet ouvrage, de véritables Buccins, qui n’offrent aucun des caractères que cet auteur lui-même assigne aux vraies Colombelles, dans son article du Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle. On peut, quoique avec quelque difficulté, établir trois groupes principaux dans ce genre. Le premier, celui des Strombiformes, a la spire courte et le dervier tour ventru; le second, les Mitri- formes, la spire allongée et le dernier tour moins renflé que les co- quilles du groupe précédent ;enfin le dernier groupe renferme des coquilles de deux sortes : les Tuberculiformes, dont les tours de spire sont couronnés detubercules; et les Pliciformes, dont les tu- bercules se prolongent en côtes longitudinales. Comme ces derniers caractères sont très-variables et se retrouvent souvent sur des in- dividus d’espèce différente, nous avons cru devoir ne former qu’un seul groupe des coquilles sur lesquelles ils peuvent être observés. L'organisation des animaux du genre Colombelle n'offre rien de remarquable; leurs mœurs sont tout à fait semblables à celles des Pourpres et des Buccins.Ils vivent sur les rochers qui bordent les rivages de la mer, à une pelite profondeur, rampant sur leur pied Jamellenx. DE GENRE COLOMBELLE, 3 1. COLOMBELLE STROMBIFORME., Co/umbella strombiformis, Lan. ( Collect. Law. et Mus. ) Bzamv., Malac., pl, 29, fig. 3-3. PI. L, fig. 4.et 42 G. testä ovato-turbinatä, subulatä, læviusculä, castaneä, strigis albis longitu- dinalibus breviusculis ornatä; anfractibus superné anpulatis; spirä exsertiusculä: labro majusculo, crasso, intüs denticulato. Coquille ovalaire, à spire médiocrement allongée et pointue au sommet; elle est formée de sept ou huit tours auguleux dans leur milieu ; le dernier est élargi à sa par- lie supérieure et se rétrécit fortement à sa base qui est traversée par sept où huit sillons obliques et réguliers. L'ouverture est étroite, allongée, sinueuse, blanche à l'intérieur ; le bord droit est épais, dilaté, anguleux vers son sommet ; 1l est renflé au milieu, pourvu de den- ticulations qui en occupent presque toute l'étendue; la columelle est lisse, arquée, garnie d’un bord gauche ap- pliqué dans toute sa longueur ; elle est ornée, à sa base, d’une série de granulations au-dessous desquelles existe un renflement divisé par un ou deux sillons. Cette coquille est d’un fond brun ou rougeûtre , sillonnée de lignes lon- pitudinales blanches, plus ou moins larges, peu ou point onduleuses et qui occupent rarement toute la longueur des tours; les parties supérieures étant parsemées de taches blanches. Long. 1 pouce. Habite la mer Pacifique, les côtes du Pérou. 4 GENRE COLOMBELLE. Cette Colombelle paraît assez changeante dans sa coloration; nous en avons fait représenter sur notre pl.1":;fig. 1, a, une variété fort remarquable. A la place des lignes longitudinales de l'espèce type, elleoffre, vers sa partie inférieure, denombreux petits points blancs qui affectent une forme à peu près carrée et qui sont ran- gés plus ou moins régulièrement en séries longitudinales. Outre ces différences, on remarque encore que les tours de spire y sont arrondis et qu’elle est fortement resserrée vers la partie médiane du dernier. 2. COLOMPBELLE HEMASTOME. Columbella hæmastoma, SOWERBY. ( Collect. du Mus.) Ducc., Monog., pl. 5, f. 3-4. PI. X, fig. 2. C. testà ovato- oblongäà, lævigatä, apice acuminatä , castaneâ , albo-maculatä; aperturà elongatä, flexuosà ; labro dextro crasso, supernè anguloso, intùs den- ticulato ; colamellä basi unisulcatä. Coquille ovale, allongée , à spire conique et pointue, composée de huit ou neuf tours arrondis ; le dernier, très- élargi à sa partie supérieure, s’atténue vers sa base où lon voit quelques sillons transverses ; il est anguleux et dilaté à son sommet, fortement arqué au milieu. L’ou- verture est étroite, sinueuse, blanche en dedans, colo- rée d’un rouge brun sur ses bords ; la columelle est lisse et revêtue dans toute sa longueur d’un bord gauche étroit, au-dessous duquel est tracé profondément un sillon trans- verse qui divise un renflement columellaire ; le bord droit est anguleux vers le haut, rétréci au milieu, épais et pourvu à sa face interne de fortes denticulations. La co- loration de cette coquille consiste en un fond d’un brun noir ou rougeûtre parsemé de quelques taches blanches; la GENRE COLOMBELLE. 5 base est marquée d’une large tache blanche et ronge qui s’étend sur le bord droit. Long. 11 lignes. Habite la mer Pacifique , les côtes de Californie. Espèce encore rare, bien distincte de la précédente par sa co- loration, mais qui s’en rapproche d’une manière sensible par la forme de son bord droit. 3. COLOMBELLE PAYTALIDE. Co/umbella paytalida, Duc. (Gollect. du Mus.) Sower8y, Genera, cah. 9, fig. 3. Pl. 1, fig. 2. G. testà ovato-ventricosä, læviusculä, castaneâ, punctis albis irregulariter ornatà; fanfractibus subangustis ; ultimo ventricoso, basi striato ; labro dextro tenui, intüs denticulato ; aperturä magnä. Coquille ovale, ventrue, peu épaisse, à spire courte, conique, formée de cinq ou six tours subanguleux , éta- gés, portant sur leur partie supérieure un large sillon ; le dernier est renflé au milicu et présente quatre ou cinq fortes stries à sa base. L'ouverture est large, assez grande, de couleur violette à l’intérieur ; le bord droit est flexueux, mince , anguleux à sa partie supérieure, légèrement épaissi au milieu et couvert, dans presque toute son éten- due, de denticulations fortes et régulières; la columelle est presque droite, accompagnée d’un bord gauche garni à sa base d’une rangée de granulations ; nn peu au-des- sous existe un petit renflement columellaire divisé par un sillon profond et oblique. Cette coquille, d’un rouge brun 6 GENRE COLOMBELLE. assez foncé, est parsemée d’une multitude de peuts points blanchâtres irrégulièrement disposés. Long. 13 lignes. Habite les côtes de la Californie. Espèce remarquable par son test qui est assez mince et par la longueur de son ouveriure. M. Sowerby a donné à cette Colom- belle le nom de Rustica, qui appartenait déjà à une espèce du même genre décrite par Lamarck. 5. COLOMBELLE GROSSE-LÈVRE. Co/umbella labiosa, Sow. (Collect. du Mus.) Sowensy, Genera, cah.0, fig. 2- PI. III, fig. 4. C. testâ ovatà, fusco-subviridi, lineolis fuscis transversim distinctà ; intersti- tiis flavo-maculatis; anfractibus convexiusculis, ultimo ventricoso, subangulato ; aperturâ angustä, intüs griseâ; labro dextro crasso, albo, intüs denticulato; co- lumellâ granulosä. Coquille ovalaire, à spire courte, conique, pointue, for- mée de cinq ou six tours légèrement convexes ; le der- nier, beaucoup plus grand que les autres, est renflé et sub- anguleux vers son sommet; il porte quelques sillons transverses à sa base. L'ouverture est étroite, d’un gris bleuâtre à l’intérieur ; le bord droit est blanc et épais; il est aplati, tranchant, subanguleux à sa partie supé- rieure, renflé dans presque toute sa longueur et couvert de denticulations costiformes ; la columelle est arquée au milieu, garnie d’une rangée de granulations et munie vers son sommet d’une callosité qui, par sa réunion avec le bord droit, forme une petite gouttière; un peu au-des- sous de la columelle existe un peut renflement divisé par un sillon, Cette coquille est d’un brun verdätre et cou- GENRE COLOMBELLE, 7 verte d’un grand nombre de petites lignes transverses de couleur brune qui se confondent avec les sillons du der- nier tour ; l’interstice de ces lignes est parsemé de petites taches jaunâtres, de forme ovoide , qui forment quelque- fois, en se réunissant, des maculations. Long. 1 pouce. Habite La coloration de cette espèce est assez distincte de celle des au- tres Colombelles; la forme et la disposition de son bord droit la rendent extrêmement remarquable. 5. COLOMBELLE ÉTOILÉE. Columbella rustica, Lam. ( Collect. Lam. ) Lisrer, Conch., t. 825, f. 46, et t. 826, f. 49. PI. I, fig. 3-3 a, pl. IL, fig. 4-2, var. C. testä ovato-turbinatä, lævi, albo spadiceoque reticulatä, prope suturas ma- culis albis angularibus stellatis ornatà ; labro intùs denticulato ; columellä basi denticulatä et intùs callo bisinuato instructä. Coquille ovale, oblongue, à spire assez allongée, co- nique, très-pointue, formée de sept ou huit tours légère- ment convexes; le dernier, un peu renflé vers son milieu, est atténué à sa base; presque toute la surface de la co- quille est couverte de stries transverses très-fines et très - nombreuses ; celles de la base sont les plus fortes et les plus espacées. L'ouverture (est étroite , allongée, légère- ment sinueuse, blanchâtre en dedans; le bord droit est épais, arrondi, renflé à sa partie médiane; il est pourvu dans presque toute sa longueur d’une série de petites denticulations blanches, séparées entre elles par de petits 8 GENRE COLOMBELLE. points noirs ; la columelle est lisse à sa partie supérieure, arquée vers le milieu et pourvue à sa base de petites gra- nulations ‘au-dessous desquelles domine une sorte de cal- losité longitudinale divisée par un ou plusieurs petits sil- lons. La coloration de cette espèce est extrêmement variable ; elle consiste le plus souvent en un grand nom- bre de linéoles brunes ou rousses, parsemée sur un fond jaunâtre et offrant par leurs entre - croisements un réseau plus ou moins régulier ; la parue supérieure du dernier tour, vers la suture, est entourée d’une fascie transverse formée de taches blanches, arrondies et comme étoilées ; on remarque encore une ou deux autres fascies semblables vers le tiers inférieur du même tour. Sur quelques individus, les linéoles se confondent entre elles de manière à présenter de larges maculations de couleur brune, laissant à peine apercevoir les taches blanches ; chez d’autres individus, au contraire, les linéoles sont peu nombreuses, etle blanc domine ; quelquefois la teinte rousse du; fond est générale, sauf quelques parties tache- tées de blanc. Long. 15 lignes. Habite la Méditerranée, l'Océan Atlantique et celui des Antilles. Ceite espèce est extrêmement commune; l’une de ses varié- tés, ‘que Lamarck avait établie comme espèce sous le nom de C. reticulata, est surtout remarquable par sa spire courte, coni- que, el par son dernier tour, qui est renflé. ( Voir notre pl. 2, 06,2.) GENRE COLOMBELLE. 9 6. COLOMBELLE SPONGIAIRE. Co/umbella spongiarum, Ducr. ( Gollect. du Mus. ) Ducros, Monog., pl. 3, fig. 13 à 16. PI, II, fig. 2. C. testä ovato-turbinatä, utrinquè conicà, lævi, basi striatä, luteo-rufà, ma- culis parvis elongatis luteisque, transversim dispositis ornatà ; ultimo anfractu prope suturam maculis albis punctato ; spirâ acuminatà, subviridi ; labro intüs denticulato. Coquille ovale, allongée, atténuée à ses extrémités ; la spire est longue, pointue , formée de huit ou neuf tours arrondis , dont les premiers sont très-petits ; le dernier, ventru à sa partie supérieure et du côté opposé à l’onuver- ture, s’atténue pourtant vers la base sur laquelle on voit quelques stries transverses extrèmement fines. L’ouver- ture est étroite, allongée, sinueuse et de couleur violacée à l'intérieur ; le bord droit, épaissi au milieu, est couvert de denticulations assez fortes; la columelle est lisse vers son sommet et présente à sa base une série de grantla- uons légèrement violacées. Les trois où quatre premiers tours de cette coquille sont colorés de verdâtre; le der- nier est d’un rouge clair, parsemé de petites taches blanchätres peu visibles, à peu près rangées en séries transverses ; près de la suture, il existe une petite zone brunâtre, interrompue par de petites taches blanches ; sur quelques individus on remarque une fascie semblable vers le milieu du dernier tour ; enfin, il y a d’autres indi- vidus qui, avec la même disposition de taches et de zones, sont entièrement roses. Long. 1 pouce. Habite les côtes du Sénégal. 10 GENRE COLOMBELLE. Cette espèce a de grands rapports avec la C. rustica; cependant on l’en distingue par la forme de sa spire qui est un peu plus acu- minée, par la convexité de son dernier tour et enfin par sa colo- ration. 7. COLOMBELLE MÉLÉAGRIDE. Columbella meleagris, Ducr. ( Collect. du Mus. ) Lisrer, Conch.,t. 824, fig. 44. PI. IN, fig. 5. C. testà ovato-ventricosà, lævi, dorso pibbo, in fundo nigro, punctis luteis irregulariter dispositis ornatä; anfractibus supernè maculatis ; labro dextro crasso, intùs denticulato. Coquille ovalaire, un peu globuleuse, lisse, à spire courte, conique , pointue , formée de six ou sept tours aplaus; le dernier est renflé vers le haut et recouvre même un peu le tour précédent , ce qui donne à la co- quille une apparence gibbeuse. L'ouverture est médiocre, sinueuse , blanchâtre à l’intérieur ; elle est prolongée au point de réunion des deux bords en un petit sinus; le bord droit est arrondi, épais au milieu, garni sur pres- que toute son étendue de granulations assez fines; 1l dé- passe, par son contour inférieur, le bord columellaire qui est lisse, peu arqué et pourvu à sa base de quelques gra- nulations. Cette coquille est d’un brun rouge toute par- semée de petits points ou taches jaunâtres irrégulière- ment disposées ; la suture est garnie de taches de même couleur , quelquefois irrégulières, mais le plus souvent pétaliformes ou triangulaires et surmontant la coquille comme une sorte de couronne. Long. 1 pouce. Habite l'océan Pacifique, les côtes de San-Blas. GENRE COLOMBELLE,. JE Cette Colombelle n’est pas moins remarquable par la rotondité de son dernier tour que par sa coloration noire el blanche qui lui a valu le nom qu’elle porte. 8. COLOMBELLE AMBIGUE. Columbella ambigua, Nomis, ({ Collect. du Mus.) PI. II, fig. 5. C. testà ovato-turbinatä, tureidà, lævi, rufà aut fuscä, maculis luteis irregu- laribus pictä ; labro dextro intüs transversim sulcato; columellä acuminatä. Coquille ovale, ventrue, ayant une spire courte, coni- que, pointue, formée de six ou sept tours légèrement ar- rondis; le dernier est renflé à son sommet; il s’atténue à sa base et porte vers la partie externe du bord droit des stries transverses assez distinctes, régulièrement es- pacées entre elles; ces stries disparaissent vers le quart du dernier tour ; le reste de la coquille est lisse. L’ouver- ture est médiocre, allongée, blanche à l’intérieur ; le bord droit est épais, arrondi, fortement réfléchi en dedans, ce qui produit une sorte de bourrelet externe; 1l est un peu renflé au milieu et pourvu dans presque toute son étendue de denticulations assez saïllantes , un peu aiguës, Sépa- rées entre elles par de petits points noirâtres ; la colu- melle est lisse à sa partie supérieure, légérement arquée au milieu et prolongée à la base en une petite pointe qui dépasse parallèlement le contour du bord droit ; elle est ornée de cinq ou six granulations et au- ue d'un renflement pliciforme divisé par deux ou trois sillons. Cette espèce , d’une couleur rougeätre plus ou moins foncée, est eriblée de petits points blancs 12 GENRE COLOMBELLE, qui forment quelquefois, en se réunissant, des macula- tons. Long. 9 lignes. Habite Cette Colombelle parait avoir, à la première vue, beaucoup de ressemblance avec la C. rustica ; mais elle en est distincte par sa forme plus globuleuse, par les sillons de la portion terminale de son dernier tour, et enfin par le prolongement de sa columelle à la base. 9. COLOMBELLE LUTÉOLE. Columbella luteola, Nomis. ({ Collect. du Mus. ) PL. IV, fig. 2. C. testà ovatä, subglobosà, lævi, basi striatà, luteà, punctis pallidis aut albis per series transversas dispositis ornat à ; anfractibus convexis, ad suturas pro- fundis ; spirä brevi, obtusiusculà ; labro dextro intüs denticulato. Coquille ovale, arrondie, subglobuleuse, un peu épaisse, à spire conique et obtuse; on y compte cinq ou six tours convexes, à suture profonde ; le dernier est élargi et subanguleux à sa partie supérieure; toute la co- quille est lisse, excepté à sa base qui est garnie de quel- ques sillons peu marqués. L'ouverture est longue, étroite, blanche à l'intérieur; le bord droit est arrondi, blan- châtre, épais au milieu et muni de denticulations fines et obtuses ; la columelle est lisse à sa partie supérieure et couverte à sa base de cinq ou six granulations mousses. Cette coquille est d’un jaune clair, parsemée de petites taches ou points blancs, disposés en séries transverses ; GENRE COLOMBELLE. 13 l’une de ces séries est placée près de la suture et persiste sur tous les tours; les autres, beaucoup moins apparentes, garnissent le tiers inférieur de la coquille. Long. 9 lignes. Habite Espèce qui, par sa forme, avoisine encore certaines variétés de la C. rustica, maïs elle offre en même temps plusieurs caractères qui servent à l’en distinguer, principalement sa coloration et la su- ture profonde de ses tours. 10. COLOMBELLE CORNÉE Co/umbella cornea, Noms. { Collect. de M. Delessert. ) PI. IV, fig. 5. C. testà parvä, ovato-oblonpä, luteolâ, seriatim punctatä; spirà brevi; anfrac- tibus convexis; ultimo basi transversim striato; aperturä emarginatä, intüs albâ; labro dextro intüs denticulato : columellä maculatä. Coquille ovale, oblongue; la spire, peu saillante, est for- mée de cinq ou six tours convexes et arrondis; le dernier, subanguleux à sa partie supérieure, est strié transversa- lement à sa base qui est assez large. L'ouverture est étroite, blanche à l’intérieur, terminée par une large échancrure ; le bord droit est épais , arrondi, strié exté- rieurement et garni sur sa face interne de denticulations obtuses ; la columelle est lisse, légèrement arquée, elle présente deux taches noirâtres, dont l’une est placée sur son milieu et l’autre vers son sommet au point de réunion des deux bords; à la base, on remarque quelques granu- lations, Cette coquille est jaunâtre, tachetée de plusieurs 14 GENRE COLOMBELLE. petits points noirs à sa base; une série d’autres petits points rouges entoure la suture. Long. 6 lignes. Habite Jolie petite coquille qui parait fort rare dans les collections. Nous n’en avons vu encore qu’un seul individu; il est surtout re- marquable par les deux taches brunes que l’on aperçoit sur son bord columellaire. 11. COLOMBELLE NOYAU. Columbella nucleus, NoBts. { Collect. de M. Delessert. PL. JIL, fig. 4. C. test parvâ, coniformi, luteä, fulvo-fasciatä ; spirä acutâ, supernè costatä; ultimo anfractu ventricoso, propè basim striato; labro crasso, subemarginato. Coquille coniforme, atténuée à ses deux extrémités ; la spire est pointue, conique, formée de six ou sept tours convexes dont les premiers sont garnis de petites côtes longitudinales ; le dernier, large et ventru à sa partie su- périeure, est atténué vers sa base et se termine en un bour- relet assez saillant sur lequel sont disposées des stries transverses qui disparaissent à une ligne ou deux du bord. L'ouverture est étroite , allongée , très-oblique par rap- port à l’axe de la coquille ; les deux bords sont parallèles; celui du côté droit est épais et marginé, il est à peine renflé au milieu de sa face interne et pourvu de denticu- lations sur toute son étendue; la columelle esy lisse vers le haut, garnie à sa partie inférieure d’une série de granu- GENRE COLOMBELLE. 1) lations fines et serrées. Cette espèce est jaunâtre, ornée de larges fascies transverses un peu plus foncées. Long. 6 lignes. Habite Espèce élégante ; elle est de même grandeur que la C. cornea et paraît avoir quelque analogie avec elle; cependant elle en diffère par son dernier tour qui est plus ventru et par son bord droit qui est légèrement dilaté. 12. COLOMBELLE PARÉE. Columbella fesnva, Noms. pr (Collect. du Mus. ) PL. XI, fig. 4. — /fp 0 LS €. testà oleiformi, lævigatä, luteolä, lineolis undosis decurrentibus distinct; spirâ brevi, conicâ; aperturà mediocri, supernè sinuosà ; columellâ lævi ; labro dextro denticulato. Coquille ohviforme, lisse, à spire courte, conique, pointue, formée de cinq ou six tours légèrement arron- dis; le dernier, plus grand que tous les autres, est régui- lièrement ovale. L'ouverture est médiocre, rétrécie, pro- longée à sa partie supérieure en un petit sus; le bord droit est épais au milieu, garni de quelques denticula- tions ; la columelle, lisse et arquée, porte quelquefois sur son sommet une petite callosité tuberculiforme et à sa base quelques granulations allongées et plicifurmes. Cette coquille est d’un blanc jaunâtre avec des linéoles et des taches rougeâtres entre-croisées, plus ou moins ondu- 16 GENRE COLOMBELLE. leuses ; la suture des tours supérieurs est ornée de petites taches où pointes triangulaires d'un jaune foncé, entre lesquelles on aperçoit d’autres petites maculations d’un blanc mat. Long. 6 lignes. Habite Cette coquille est une des plus petites du genre ; sa coloration la rend d’un aspect fort agréable. 13. COLOMBELLE TOURTERELLE. Co/umbella turturina, Lam. ( Collect. Lam. ) Encyclop., pl. 374, fig. 2. a-b. PI. XI, fig. 5. C. testà ovato-turbinatà, supernè lævigatà, infernè transversim striatà, al- bidâ, lincolis punctisque fulvis pictà ; spirà brevi ; aperturâ ringente, subroseäi. Coquille épaisse, ovale, arrondie, ventrue, à spire trés- courte, obtuse, formée de sept ou huit tours aplatis à leur partie supérieure ; le dernier est trés-élargi, suban- suleux vers son sommet ; il s’atténue à sa base qui est sil- lonnée transversalement et s’épaissit en bourrelet. L’ou- verture est étroite, sinueuse, grimaçante, échancrée à la base ; elle est d’un rose tendre teinté de violet ; le bord droit est épais, surtout à sa partie supérieure, renflé sur son milieu où sont disposées quelques denticulations as- sez fortes, colorées en rouge; la columelle porte à sa base une série de granulations, et au-dessous, deux la- melles pliciformes transverses. La coloration de cette es- pêce consiste en un fond d’un blanc jaunâtre, orné d’un GENRE COLOMBELLE. ps grand nombre de petits points allongés, de couleur brune ourougeâtre, et quelquefois disposés en séries transverses; la partie de la columelle qui supporte les granulations est aussi colorée en rouge. Longs. 6 lignes. $ $ Habite les mers de l'Inde. Cette espèce est l’une des plus courtes et des plus globuleuses du genre. Quelques individus sont d’un bianc uniforme. 14. COLOMBELLE AZORA. Columbella azora, Duccos. ( Collect. de Madame Dupont), Ducros, Monog., pl. 12, ig. 3-4. PONT he 2 © C. testâ ovato-conicä, transversim tenuissimé strialà, subflavä, punctis nigris, . elongatis, in tribus fasciis transversaliter dispositis ornatä; spirà exsertiusculà ; labro intùs denticulato. * Coquille ovale, allongée, ayant une spire longue, co- nique, pointue, CRE de six ou sept tours léyèrement convexes et costulés ; le dernier, un peu plus ventru, est trés-finement strié dans toute son étendue , les stres sont transversales et plus fortes vers la base. L” ouverture est assez large, rétrécie aux deux extrémités; elle est blanche à l’intérieur ; le bord droit est épaissi en une sorte de bourrelet ; il est tranchant, pourvu à sa face interne de denticulations placées sur un léger renflement; la co- lumelle est lisse et arquée, elle présente sur son milieu un petit renflement pliciforme divisé par un sillon, et un D} 18 GENRE COLOMBELLE. eu au-dessus une rangée de granulations. Cette coquille, d'un blanc jaunâtre, est traversée par des fascies articu- lées qui sont formées d’une série de petits points allongés et noirâtres ; les trois fascies qui sont placées sur le der- nier tour sont bien visibles ; les autres entourent la suture. Long. 7 lignes. Habite l'océan Indien, les côtes des Séchelles. Jolie petite espèce remarquable par les côtes longitudinales de ses premiers tours , les stries transverses et les fascies dont elle est ornée. 15. COLOMBELLE KIPHITELLE. Columbella xiplutella, Ducr. ( Collect. du Mus.) Ducros, Monog., pl. 9, f. 13-14. PI. IV, fig. 1. C. test ovatä, ventricosà, lævi, basi striatä, luteâ, flammis rufis longitudina- libus angustis ornatâ; spirà brevi, conicä; anfractibus convexiusculis , ultimo inflato; labro dextro intüs reflexo et denticulato. Coquille ovale, arrondie, globuleuse, ayant une spire courte , conique , très-pointue, composée de six ou sept tours légèrement convexes ; le dernier est très-renflé à sa partie supérieure et se rétrécit fortement à sa base qui est entourée de quelques sillons obliques. L'ouverture est étroite, sinueuse , blanchâtre à l’intérieur; le bord droit est mince, arrondi, réfléchi en dedans ; il est épais au mi- lieu, couvert de denticulations blanches et mousses ; la GENRE COLOMBELLE. 1Q columelle est lisse vers son sommet, arquée au milieu ; elle est ornée à sa base de granulations peu nombreuses ; au- dessous de la columelle on voit un petit renflement di- visé par un sillon. La coloration de cette espèce consiste en un fond jaunâtre, sur lequel se détachent des flam- mules longitudinales de couleur rouge; la suture est entourée d’une série de petits points également rouges. Long. 8 lignes. Habite Espèce tellement rapprochée de la C. striata, qu'on peut l'y réunir comme variété. 16. COLOMBELLE STRIÉE. Columbella striata, Duczos. ( Collect. de M. Delessert et Mus. )} Ducros, Monog., pl. 6, fig. 5 à 8. PI NIT fo. 4, C. testà ovato-turbinatä, albidä, maculis rufis irregularibus pictâ; spirä breviusculà, acutâ ; ultimo anfractu subventricoso, ad basim attenuato ; labro dextro crasso, extüs transversim striato, intüs reflexo et tenuissimè denticulato. Coquille ovale, allongée, à spire conique, tres-pointue, composée de six ou sept tours légèrement convexes; le dernier, renflé à sa partie supérieure, s’atténue vers la base ; il porte sur sa portion terminale qui est épaisse en bourrelet, de nombreuses stries transverses ; ces stries s’affaiblissent et disparaissent insensiblement, le reste de la coquille est lisse. L'ouverture est étroite, sinueuse, 20 GENRE COLOMBELLE. blanche à l’intérieur ; le bord droit est épais, fortement réfléchi en dedans , renflé au milieu , couvert sur toute son étendue d’un grand nombre de petites denticulations “séparées par des points noirâtres ; la columelle, légère- ment flexueuse, est munie à la base d’une série de fines granulations. Cette coquille présente, sur un fond blan- châtre teinté de jaune, un grand nombre de maculations irrégulières de couleur brune, disposées quelquefois en 21pZa8 . Long.” lignes. Habite Cette espèce est voisine de la précédente; cependant on l’en distingue par sa forme allongée, sa spire plus acuminée, son ou- verture étroite et le grand nombre de sillons et denticulations de son bord droit. 17. COLOMBELLE FUSTIGÉE. Columbella fustigata, Nomis. ( Collect. du Mus. ) PI. V, fig. os C. testä ovatä, elongatä, transversim tenuissimè striatä, luteo-albidä, maculis rufis, irregularibus, lamellosis lonyitudinaliter pictâ; spirà acuminatä; ultimo anfractu basi attenuato ; labro dextro crasso, denticulato. Coquille ovale, allongée ; la spire est conique, très-acu- minée ; on y compte huit ou neuf tours légèrement arron- dis ; le dernier, un peu renflé à sa partie supérieure, est r Ve atténué vers la base; toute la surface de la coquille est GENRE COLOMBELEE, 21: couverte de stries transverses extrêmement fines. L’ou- verture est étroite, allongée, sinueuse, blanche à l’in- térieur ; le bord droit est épais, faiblement aplati; il est renflé au milieu et couvert de denticulations sur toute son étendue; la columelle est lérèrement ar- quée , chargée à sa base de granulations assez fines au- dessous desquelles on voit un petit renflement séparé par un sillon. La coloration de cette espèce est assez constante ; sous un épiderme jaunâtre et lamelleux qui traduit les stries transverses dont elle est ornée, on trouve un bon nombre de maculations d'un brun rouge, semées sur un fond blanchätre; ces maculations sont longitudi- nales, irrégulières et comme laminées ; elles ont quelque- fois tendance à former une sorte de réseau ; chez quel- ques individus, surtout parmi les jeunes, elles sont moins abondantes et moins bien marquées; ces individus sont d’ailleurs d'une couleur rosée, nuance qui disparaît pres- que complétement chez les adultes. Long. 7 lignes. Habite les mers des Antilles, les îles Saintes. Cette Colombelle a beaucoup d’analogie avec la C. spongiarum ; mais sa coloration particulière, les stries transverses qui la cou- vrent, son ouverture moins étroite, les denticulations de son bord droit, sont autant de marques distinetives qui servent à la faire reconnaitre. 22 GENRE COLOMBELLE. 18. COLOMBELLE MODESTE. Columbella modesta, Nois. ( Collect. du Mus. } PL XI, fig. 2. C. testà parvä, oblongâ, transversim tenuissimé striatà , flavo-subrubrä, ma- culis rufis propè suturam aspersâ ; spirà conicà, acutà ; ultimo anfractu ventri- coso, ad basim attenuato ; labro dextro denticulato. Coquille petite, oblongue, à spire conique et pointue, formée de six ou sept tours convexes séparés par une su— ture lévèrement enfoncée; le dernier est ventru dans son milieu, atténué à la base ; 1l est couvert, ainsi que les précédents, de stries régulières, fines et rapprochées en- tre elles. L’ouverture est allongée et fort étroite ; le bord droit, faiblement renflé dans son milieu, porte sur cette partie de petites denticulations ; la columelle, lérèrement sinueuse, est pourvue à sa base d’un sillon profond et de quelques granulations assez fines. Cette coquille est en- uèrement d’un jaune rougeâtre ; quelques petites taches plus foncées sont dispersées pres de la suture. Les bords de l’ouverture sont blancs. Long. 6 lignes. Habite Cette espèce parait avoir au premier aspect beaucoup de rap- port avec la précédente; mais en l’examinant avec attention, on la trouve plus épaisse et plus raccourcie, sa coloration est différente, aussi bien que la disposition de son bord droit. cn GENRE COLOMBELLET, 2 19. COLOMBELLE COMMUNE. Columbella mercatoria, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ) Lisrer, Conch.,t. 824, fig. 43. PI. V, fig. 4. Aa. 1b. C. testà ovato-turbinatä, transversim sulcatä, albà, lineolis rufo-fuscis, trans- versis, subfasciculatis pictà, interdüum fasciatà ; labro intüs denticulato. Coquille ovale, ventrue, à spire courte, conique, ob- tuse, composée de sept ou huit tours convexes, arrondis, subanguleux et étagés , quelquefois noduleux ; le dernier, élargi à sa partie supérieure, s’atténue vers sa bé. qui se relève un peu sur le dos et se termine par une fidérure profonde ; toute la surface est couverte de fortes stries transverses, arrondies, à peu près égales. L'ouverture est longue, étroite, sinueuse dans sa partie médiane et garnie à sa partie supérieure d’un petit sinus; elle est blanche en dedans; le bord droit est épais, un peu réflé- chi et formant à l’extérieur une sorte de bourrelet ; il est muni de denticulations sur toute son étendue; la colu- melle , smueuse au milieu, porte à sa partie supérieure, au point de jonction des deux bords, une petite callosité cosüforme, et à sa base une série de petites granulations mousses. La coloration de cette espèce est extrêmement variable ; les individus que l’on rencontre le plus fré- quemment offrent, sur un fond blanchätre, des macula- tions longitudinales variant de forme et d’étendue, tantôt brunes ou rongeâtres, tantôt orangées ou grises ; quelque- 24 GENRE COLOMBELLE. fois le fond de la coquille est brun ou orangé, el ses ma - culations sont blanches. Long. 1 pouce. Habite l'Océan Atlantique, versles côtes de l’île de Gorée et les mers des Antilles. Nous avons fait représenter deux variétés de cette espèce qui sont très-remarquables; l’une par la largeur de sa base, la gros- seur de ses stries transverses et surtout sa coloration qui consiste en un fond brun sur lequel se détachent trois fascies transverses de couleur plus foncée, interrompues par des taches blanches, disposées en séries simples et en séries doubles. (PI. 5, fig. 1 a.) L'autre variété, non moins intéressante, offre une spire extrè- mement élevée et turriculée, avec de larges maculations longitudi- nales de couleur orangée sur un fond blanchâtre. (PI. 5, fig. 1 b.) 20. COLOMBELLE DE PELÉE. Co/umbella peleer, NoBis. (Collect. du Mus. PI. V, fig. 2 C. testä ovatä, tenui, ventricosà, sulcatä, striis decurrentibus, tenuissimis lon- gitudinaliter sionatä, albidä, maculis aurantiis pictà; spirà acutà ; ultimo an- fractu punctato, emarginato ; labro dextro denticulato, intüs reflexo. Coquille ovale, arrondie, mince, très-ventrue, à spire pointue et conique, formée de cinq ou six tours convexes ; ledernier, très-renflé, anguleux dans sa partie supérieure et dans sa partie moyenne , se termine par une échan- crure assez profonde, un peu relevée sur le dos; de nom- breux sillons arrondis traversent la coquille dans toute son étendue ; ils sont croisés par des stries longitudinales ex- GENRE COLOMBELLE, 25 trêmement fines et rapprochées entre elles. L'ouverture est large, blanche à l’intérieur, prolongée vers le haut en un petit sinus ; le bord droit est mince, réfléchi en de- dans, très-lévèrement renflé au milieu , muni de denti- culations dans toute son étendue; la columelle est forte- ment arquée, pourvue d’une série de granulations obtuses qui s'étend jusqu’à la base. Cette coquille, d’un fond blanchâtre, est presque entièrement couverte par de larges maculations d’un jaune orangé ; vers le milieu du dernier tour, on remarque une série transverse de ponc- tuations allongées et brunes qui se trouvent placées sur l'un des sillons dont la coquille est couverte; ce sillon est de la même grosseur que les autres, mais tout blanc. Long. 1 pouce. Habite les côtes de la Martinique. Cette espèce a la plus grande analogie avec la précédente, ce- pendant on remarque quelques différences entre elles; la Colom- belle de Plée est plus mince, son bord droit surtout n'offre pas de renpflement, et il est denticulé dans toute sa longueur. 21. COLOMEELLE AIGUILLETTE. Columbella liguia, Ducr. ( Collect. du Mus. et collect. Tessier ) Ducros, Monog., plasafie.mxà 16: PI. XIIL, fig. 2. CG: testà elongato-subturritä, conicä, lævi, basi striatä, albidä, lineolis flexuo.- sis, longitudinalibus, rufis, in fasciis transversatiter dispositis ornatä; columellä lævi ; labro intüs deuticulato. | Coquille cylindrique, allongée, turriculée, à spire co- nique, longue, tres-acuminée, composée de dix tours 26 GENRE COLOMBELLE. aplatis; le dernier est peu ventru, presque aussi large à sa base qu’à sa partie supérieure ; 1l est muni au-dessus de son échancrure de quelques gros sillons. L’ouver- ture, élargie vers le haut, est blanche à l’intérieur ; elle présente sur son bord droit, qui est épais et tranchant, des denticulations costiformes; la columelle, hsse et arquée à son sommet, est garnie d’un sillon sur son milieu et recouverte par une lamelle mince et élevée qui se prolonge à la base en formant léchancrure; cette dernière partie est large et infléchie sur le dos. Cette es- pèce est ceinte de trois fascies transverses, de couleur rousse, qui sont formées d’une infinité de petites linéoles flexueuses d’une délicatesse extrême, s’entre-croisant et se réunissant de diverses manières, mais laissant toujours apercevoir le fond lacté et brillant de la coquille. Long. 11 lignes, Habite Colombelle d'une coloration extrêmement remarquable, et l’une des plus jolies du genre. Il en existe une variété qui, avec une spire moins acuminée et une columelle denticulée, est aussi d’une coloration différente : elle est rougeätre, marquée de grandes maculations blanches de forme longitudinale ou ar- rondie, et disposées irrégulièrement. Les bords de l'ouverture et la base sont également blancs. 22. COLOMBELLE BIGARRÉE. CoZmbella tringa, Ducr. (Collect. Lam. ) Guazr., test.,t. 43, fig. b. PI. IX, fig. 5. C. testà ovato-acuta, lævi, basi sulcatà, albidäâ, aut flavida, maculis ferrugi- acis inæqualibus pictäà; columellä lævi ; labro internè striato, gibbosulo. Coquille oblongue, cylindrique ; à spire longue et poin- GENRE COLOMBELLF. DE? 4 tue, renflée au milieu; on y compte dix ou douze tours convexes et rapprochés; le dernier forme environ la moi- tié de la longueur totale; il se prolonge en une sorte de canal recouvert de sillons transverses. L'ouverture est étroite, allongée , légèrement sinueuse, blanche à l'inté- rieur ; le bord droit est épais, arqué à sa partie supérieure, renflé au milieu et muni de denticulations, au-dessous desquelles on remarque de grosses stries obliques et trans- verses qui se prolongent dans l’intérieur de la bouche ; la columelle est légèrement onduleuse ; elle est recou- verte à sa base d’une couche de dépôt vitreux. Cette co- quille, d’un fond jaunâtre, est ornée de maculations rousses, de forme longitudinale et plus où moins fle- xueuses ou arrondies. Long. 1 lignes. Habite la Méditerranée , vers la côte d'Afrique. Lamarck avait placé cette coquille parmi ses Mitres sous le nom de M. bigarrée,sans doute à cause de quelques légers sillons qui existent à la base de la columelle chez certains individus. 28. COLOMBELLE ONDÉE. Columbella urdata, Duc. ( Collect. du Mus.) Ducz., Monog., pl. 4, f. 3-4. PI. IX, fig. 4, et pl. XIL, fig. 3. C. testà ovato-oblongä, lævi, basi striatä, albä, lineis aut maculis rufis, longi- tudinalibus, undulatis pictà ; spirâ exsertiusculà, inflatâ; aperturà angustä; labre tenui, intüs denticulato. Coquille ovale, allongée, lisse, brillante, à spire coni- que, pointue, renflée au milieu, composée de sept ou 28 GENRE COLOMBELLE. huit tours peu convexes, dont le dernier forme environ la moitié de la longueur totale; ce tour est atténué à la base, terminé latéralement par un bourrelet traversé de fortes stries, L'ouverture est médiocre, allongée, rous- sâtre en dedans, évasée à son extrémité inférieure et ter- minée par une échancrure prolongée en un canal re- levé sur le dos; le bord droit, mince et tranchant, est à peine renflé au milieu, traversé par des denticulations de forme allongée ; la columelle est arquée à sa partie supérieure, tordue à la base et revêtue d’une callosité disposée en lame mince et tranchante. Cette coquille, d'un fond blanchâtre, présente un grand nombre de taches ou lignes longitudinales de couleur Rue plus ou moins onduleuses. Long. Habite Cette Colombelle a quelque ressemblance avec la C. tringa ; mais elle s’en éloigne par sa forme beaucoup moins allongée, sa suture bien distincte, et par les lignes onduleuses dont elle est couverte; quelquefois ces lignes prennent un tel développement, qu'elles deviennent en quelque sorte la base de la coloration de la coquille, et les portions blanches se trouvent réduites à de simples linéoles, disposition qui se remarque dans la variété re- présentée sur notre pl. 12, f. 3. Cet individu a aussi plus de lon- gueur que le type. # 24. COLOMBELLE DEMI-DÆUIL. Col/umbella lugubris, Nosis. ( Collect. du Mus.) PI. VIEXL, 4 C. testä oblongà, fuscà, maculis longitudinalibus punctisque luteis ornatà ; spirà exsertiusculâ; anfractibus convexis; labro dextro acuto, intùs marpinato et denticulato. Coquille oblongue , turriculée, à spire élevée, conique, GENRE COLOMBELLE, 2ÿ pointue, composée de neuf où dix tours aplatis, distants entre eux, légèrement étagés ; le dernier est convexe à sa partie supérieure, déprimé vers sa portion médiane ; il s’at- ténue légèrement à sa base où sont disposées quelques stries transverses. L'ouverture est étroite, allongée, d’un brun violacé à l’intérieur ; elle est terminée par une échancrure un peu relevée sur le dos; le bord droit est tranchant, épaissi à l'extérieur en une sorte de bourrelet couvert de quelques fortes stries; sa face interne est garnie de nombreuses denticulations costiformes; la columelle, presque droite, est recouverte d’un bord lamelleux, mince et un peu relevé. Cette coquille, d’un brun plus ou moins foncé , a ses premiers tours parsemés de ma- culations longitadinales blanchâtres ; mais sa base ne présente le plus souvent que de petites taches jaunes. Long. 9 lignes. Habite les mers des Indes. Espèce bien distincte, soil par sa forme allongée, soit par sa coloration. 25. COLOMBELLE LACTÉE. Columbella lactea, Ducz. ( Collect. de M. Delessert. ) Ducz., Monog., pl. 1 fig. 3-4. PI. XV, fig. 4. C. testà ovato-elongatà, utrinquè attenuatä, lævi, basi striatä, albä ; spirä exsertiusculà, subturritä; anfractibus convexis ; aperturà angustä ; labro dextro transversim denticulato. Coquille ovale, ayant une spire longue, très-poin- tue , composée de dix ou douze tours dont les pre- 30 GENRE COLOMBELLE. miers sont très-petits; le dernier, assez ventru compara- tivement aux autres, est un peu déprimé du côté droit; il s’atténue vers sa base sur laquelle sont disposées des stries transverses assez fortes ; la portion terminale de ce tour est épaissie en bourrelet et porte également des stries transverses qui s'étendent à deux lignes environ du bord. L'ouverture est allongée, étroite, surtout à la base où elle se termine par un petit canal échancré, un peu relevé sur le dos; le bord droit est tranchant, pourvu à sa partie supérieure d’un petit sinus et vers le milieu de sa face interne, d’un léger renflement avec des denticu- lations transverses; la columelle est arquée à son som- met , revêtue d’un bord gauche appliqué et un peu re- veu en lame tranchante. "C ette coquille est entièrement blanche; elle est recouverte d’un épiderme jaunâtre. Long. 8 lignes. Habite la mer des Indes, les côtes des Séchelles. Cette Colombelle a beaucoup d’analogie avec la Colombelle jaunâtre ; mais on l’en distingue facilement par sa forme plus al- longée, la disposition de ses tours de spire qui sont aussi en plus grand nombre, et enfin par sa coloration. 26. COLOMBELLE ROUGEATRE. Co/umbella rubicundula, Quox. Voyage de l'Astrolabe, pl. 40, fig. 25.26. PI. XVI, fig. 4. GC. test ovato-conicä, apice crassiusculä, fusco-rubente, transversim striatä, epidermide piloso-tectà ; anfractibus turriculatis. Coquille ovale, allongée ; la spire est arrondie, poin- tue au sommet; on y compte huit ou neuf tours un GENRE COLOMBELLE. ST peu convexes; le dernier, assez ventru, se termine à la base en un petit canal largement échancré et recourbé sur le dos ; toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses, distantes entre elles, peu visibles sur les premiers tours, mais plus prononcées à la base ainsi qu'à la partie externe du bord droit. L'ouverture est étroite, allongée, d’un rouge violacé à l’intérieur; le bord droit est tranchant, légerement épaissi au dehors en un petit bourrelet ; la columelle estun peu arquée et revêtue sur toute son étendue d’un bord gauche appliqué. Gette coquille, sous un épiderme scorieux et poilu sur le relief des stries, présente une coloration d’un rouge brun uniforme assez vif. Long. 9 lignes. Habite Tonga-Tabou. Cette espèce, voisine de la Colombelle jaune de Quoy, en esi distincte par sa forme un peu moins allongée, par la convexité de son dernier tour et aussi par sa coloration. 27. COLOMBELLE JAUNE. Columbella lutea, Quox. Voyage de l’Astrolabe, pl. 40, fig. 23-924. PI. XVI, fig. 5. C. testä ovato-conicà, lævi, basi striatâ, flavä ; spirà elongatä, acutä ; aper- turà intüs griseà ; labro tenui, intüs lævi, extüs striato. Coquille ovale, allongée, conique ; la spire est pointue et formée de six ou sept tours légèrement convexes ; le dernier est un peu ventru, il porte sur sa portion termi- nale des stries transverses assez fortes. L'ouverture est ovalaire, grisâtre à l’intérieur ; elle se prolonge en un 32 GENRE COLOMBELLE. petit canal largement échancré, un peu recourbé sur le dos ; le bord droit est mince, tranchant, sans épaississe- ment ni denticulations ; la columelle est presque lisse, arquée au sommet, revêtue dans toute son étendue d’un bord gauche mince et appliqué ; elle se termine en ponte. Cette coquille est entièrement Jaunâtre. Long. 7 lignes. Habite les îles de la mer du Sud et peut-être Tonga- Tabou. Espèce facile à distinguer par sa spire pointue, la largeur de son dernier tour vers sa base, et surtout par le manque de den- ticulations sur les bords de son ouverture. 28. COLOMBELLE ALBINE. Columbella ina. Nosrs. ( Collect. du Mus. ) PI. XII, fig, 4. C. testä turrità, lævi, albä, in ultimo anfractu maculis aut punctis rubris se- riatis transversim ornatâ, basi striatä; spirà exsertiusculàâ ; aperturä angustà ; labro intüs denticulato. Coquille oblongue, turriculée; la spire est longue, co- nique, pointue, formée de huit ou neuf tours légérement convexes ; la suture est profonde ; le dernier tour, un peu renflé à son sommet, est presque aussi large à sa base qui est garnie de quelques sillons. L’ouverture est étroite, al- longée ; le bord droit tranchant, épaissi à l'extérieur en un large bourrelet et couvert sur sa partie interne de denticulations fines et allongées en forme de côtes ; la columelle est un peu arquée à sa pariie supérieure, re- vêtue d’une lame de dépôt vitreux extrêmement mince GENRE COLOMBELLE. 29 et appliquée. Cette coquille, presque toute blanche, a son dernier tour orné de trois fascies transverses formées de taches roussâtres, triangulaires, ou de petits points de même couleur, La dernière fascie, placée à la base du tour, est plus large que les autres. Long. 7 lignes. Habite Cette espèce offre une variété assez remarquable : moins allon- gée que le type, elle est peinte vers la partie supérieure de son dernier tour d’une large fascie rougeûtre qui devient même quel- quefois d’une couleur brune assez foncée. 29. COLOMBELLE NYMPHE. Columbella nympha, Noris. (Collect. du Mus.) PI. X, fig. 4. C. testà elongatä, subfusiformi, lævi, basi striatä , lineolis fuscis longitudina- liter dispositis ornatà ; anfractibus convexis, ultimo basi canaliculato ; aperturà elongatä; labro dextro crasso, nigro, intùs tenuissimè denticulato. Coquille cylindrique, étroite, trés-allongée; la spire est conique, un peu renflée : on y compte neuf ou dix tours légèrement convexes ; le dernier, un peu resserré près de la suture, est terminé par un bourrelet médiocre- ment épais. L'ouverture est étroite et se prolonge en un pe- tit canal échancré ; le bord droit est épais, dilaté à la base, fortement liseré de noir dans toute son étendue et muni de petites denticulations; la columelle est lisse, ter- minée à la base par une petite pointe; elle est couverte de légère stries granuleuses, très-fines et colorées en noir. É 34 GENRE COLOMBELLE. Cette coquille, d’un fond jaunâtre, est sillonnée de linéoles rousses extrêmement fines, réunies de deux en deux : leur jonction s'opère par un contour arrondi ; ce que l’on peut facilement observer sur le dernier tour où elles forment deux séries distinctes. Long. 5 lignes. Habite l'océan Indien, les côtes des Séchelles. Jolie espèce fort rare, remarquable par sa spire allongée et par la disposition des ornements de sa surface, qui lui donne l’as- pect de certaines petites chrysalides de papillons. 30. COLOMBELLE JAUNATRE. Columbella flavida, Lam. (Gollect. Lam.) Sowerey, Genera, cah. 9, fig. 5. PI, VIIL, fig. 5, 3. C. testâ ovato-turbinatä, lævi, basi striatâ, flavicante, maculis aut punctis albidis irregularibus aspersâ ; spirä exsertiusculà ; labro intüs denticulato. Coquille ovale, allongée, à spire conique, pointue, com- posée de sept ou huit tours légèrement convexes, distants entre eux, à sutures profondes, le dernier ventru, porte à la base quelques gros sillons plus forts et plus espacés. L'ouverture est étroite, allongée, de couleur rougeâtre à l’intérieur ; le bord droit est épais, chargé dans toute son étendue de denticulations assez fortes ; la columelle est arquée au milieu et revêtue d’une callosité lamelli- forme, relevée à sa partie inférieure en un petit bourrelet qui va se terminer à l’échancrure, laquelle est assez pro- GENRE COLOMBELLE. 35 fonde. Cette coquille, d’une coloration jaunâtre , est par- semée de taches ou points blanchâtres irréguliers. Long. 8 lignes. Habite Cette espèce a été nommée par M. Sowerby, CoZ. punctata ; il en existe une variété qui est un peu plus étroite, dont la colo- ralion est roussàtre avec des taches plus nombreuses et d’un jaune clair. ( Voir notre pl. 8, fig. 3 à.) 31. COLSMBELLE FOUDROYANTE.. Columbella fulgurans, Lan (Collect. Lam. ) Marrinr, Gat,t. 49, f. 9, ro. PI. VIL, fig. 4 à de. C. testà ovato-turbinatä, infernè transversim striatà, spadiceo-nigricante , stri- gis albis, longitudinalibus, angulatis, flexuosis fulmen æmulantibus distinct: spirâ brevi, obtusä; aperturà ringente, subviolaceä. (b.) Var. in fundo spadiceo, nigricante, punctis albis, laxè dispersis pictä. Coquille ovale, plus ou moins allongée, à spire conique, pointue, formée de sept ou huit tours convexes ; le der- nier, peu ventru, subanguleux, est atténué à sa base sur laquelle on remarque plusieurs stries transverses. L’ou- verture est étroite, smueuse, d’un blanc violacé à l’inté- rieur ; le bord droit est épais, fortement renflé à sa par- tie médiane et garni de quelques denticulations assez fortes ; la columelle est lisse, arquée à sa partie supérieure, pourvue à sa base de quelques granulations à peine distinctes. Cette coquille est le plus souvent d’une colo- ration noirâtre ornée de larges flammules blanches, dis- posées longitudinalement; ces lignes, plus on moins 36 GENRE COLOMBELLE. larges, varient aussi par le nombre; on en compte de- puis deux jusqu’à six. Long. g lignes. Habite l’océan Indien, les îles de la Sonde. Cette Colombelle offre beaucoup de variétés sous le rapport de sa forme générale et de la disposition des lignes de sa surface. Lamarck a fait, d'une de ces variétés, sa C. punctata ; elle est plus courte que notre type: les lignes y sont remplacées par des taches plus ou moins nombreuses et semblables à des ponctuations. Pour bien faire voir le passage de la C. foudroyante à la C. ponc- tuée de Lamarck, nous avons fait représenter une série de variétés intermédiaires, sur lesquelles on peut suivre la diversité de forme qu'affectent les lignes, tantôt flammules, tantôt ponctuations, quelquefois présentant l’un et l’autre aspect sur le même indi- vidu. ( Voir notre pl. 7, fig. 1° à 1°.) 32. COLOMBELLE PANTMERINE. Co/umbella pardalina, Lam, ( Collect. Lam.) Ducros, Monog., pl. 1, f. 15-16. PL. IV, fig. 5, et 4. C. testä ovato-oblongä, lævi, basi striatà, albä, maculis rufo-bruneis pictä ; columellà obscurè granulosà ; labro dextro flexuoso, denticulato. Coquille ovale, oblongue , ayant une spire conique et pointue, formée de six ou sept tours presque aplatis; le dernier, peu renflé, porte quelques légers sillons à sa base ainsi que sur le bourrelet. T’ouverture est médiocre, lége- rement smueuse, blanche à l’intérieur ; le bord droit est épais, blanc, flexueux, un peu renflé au milieu et garni de petites denticulauons ; le bord columellaire est lisse à sa GENRE COLOMBELLE, 37 partie supérieure, chargé à sa base de quelques granula- tions très-fines. Cette coquille, fort agréablement colorée, présente sur un fond blanc un grand nombre de linéoles brunes, entre-croisées de manière à former de larges mailles ou des alvéoles plus où moins régulières ; quel- quefois ces lignes sont disposées en z1gzag. Long. 8 lignes. Habite la mer des Indes. Il existe de cette espèce une variété beaucoup plus petite, dont les alvéoles sont si nombreuses qu'elle semble être enveloppée d’une sorte de réseau à mailles très-serrées. ( Voir notre pl. 4, fig. 4.) M. Griffith a donné à cette variété le nom de C. tyleræ. (Animal Kingdom, pl. 37, fig. 1.) M. Duclos a donné à l’espèce type le nom de C. palmerina. 33. COLOMBELLE ZELINE. Columbella zelina, Duc. ( Collect. de Madame Dupont ), Ducros, Monog., pl. 4, fig. 5-6. PI. XIL, fig. 4. C. testà ovato-elongatä, utrinqué depressà, flavä, lineolis flavescentibus, irregu- lariter decurrentibus eleganter ornatä; spirà obtusä; anfractibus convexis ; aperturâ intüs violaceâ ; labro dextro tenui, leviter denticulato. Coquille ovale, allongée, atténuée à ses extrémités ; sa spire est convexe, obtuse, assez longue; on y compte huit ou neuf tours rapprochés entre eux, presque aplaus, à suture assez profonde. L'ouverture est étroite, allon- pée, de couleur violacée à l’intérieur; le bord droit est mince, tranchant, onduleux ; il est légèrement épaissi au milieu , et à cet endroit l’on peut voir quelques petites 38 GENRE COLOMBELLE. denticulations ; la columelle est presque droite, lisse, revêtue d’un bord gauche appliqué. La base est garnie de sillons obliques. Cette coquille, d’un jaune un peu foncé, est élégamment ornée d’un grand nombre de linéoles d’une teinte plus claire et irrégulièrement entre-croisées; la partie inférieure de la suture est brunâtre. Long. 8 lignes. Habite Cette jolie Colombelle est très-distincte de toutes les autres ayant un peu l'apparence de quelques espèces de Pleurotomes, à cause de la sinuosité de sa forme générale. 34. COLOMBELLE SEMI-PONCTUÉE. Columbella semipunctata, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch.,t. 826, fig. 48. PL. VIIL fig. 4, da. C. testä ovato-turbinatà, turgidäâ, lævi, basi striatä, inferné rufà, albo-punc- tatä, supernè pallidiore, maculis albis irregularibus pictä; spirä obtusiusculà ; labro intüs denticulato. Coquille ovalaire, renflée au sommet, atténuée à sa base, à spire courte, obtuse, composée de huit ou neuf tours très-rapprochés entre eux, surtout les premiers qui sont fort petits, ce qui donne à Ja spire une forme convexe ; le dernier, peu saillant, est traversé à sa base par quel- ques stries. L'ouverture est étroite, allongée, léyèrement sinueuse, violacée à lintérieur ; le bord droit est épais, GENRE COLOMBELLE. 39 tranchant, prolongé à sa partie supérieure en une petite gouttüière ; il porte à sa face interne quelques denticu- lations ; la columelle est lisse, revêtue d’une petite la- melle élevée à la base. Cette coquille, rougeâtre sur la partie supérieure de ses tours , est ornée de larges taches blanches, assez distantes les unes des autres; sa par- ue inférieure, qui est plus foncée, est criblée de très-petits points jaunâtres; vers le tiers inférieur elle est traversée d’une autre série de maculations blanchâtres , plus pe- utes que celles des sutures. Long. 9 lignes. Habite les côtes orientales de l'Afrique. L'on connaît de cette Colombelle une variété assez notable qui diffère du type par sa forme plus étroite et sa columelle un peu relevée vers la base; elle est d’ailleurs roussâtre avec des taches allongées jaunes. ( Voir notre pl. 8, fig. 1 4.) 35. COLOMBELLE LUISANTE. Columbella nitida, Lam. (Collect. Lam. et Mus. ) Lisrer, Conch.,t. 827, f. 49 b. PL XV, fig. 4. C. testä ovato-oblongä, lævi, nitidä, albä, maculis punctisque fulvis aut rubris irregularibus pictà ; spirà brevi; columellä subplicatä. Coquille ovale, oblongue, lisse, très-brillante ; la spire est courte, conique , obtuse, formée de quatre ou cinq tours légèrement convexes, à suture peu visible ; le der- nier, assez grand, est presque aussi large à sa base qu’à 40 GENRE COLOMBELLE. sa parue supérieure. L'ouverture est blanche en dedans, rétrécie vers le haut où elle forme un petit canal, dilatée à saÿbase et terminée par une échancrure assez pro- fonde; le bord droit est peu épais, arrondi, muni à sa face interne de quelques petites denticulations ; la colu- melle est lisse, presque droite; elle porte à sa base deux granulations pliciformes. Cette coquille offre, sur un fond blanc, une mulutude de petites linéoles rougeûtres irrégu- lièremententre-croisées ; quelquefois elles se réunissent et forment alors de larges maculations rouges; sur plusieurs individus, lon observe une fascie blanche placée vers le milieu du dernier tour; le sommet de la spire est coloré d’un petit point noir. Long. 7 lignes 1/2. Habite les mers des Antilles. Jolie espèce, très-variée dans la disposition et la couleur de ses taches. 36. COLOMBELLE OVULÉE. Columbella ovulata, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ) PI. XIV, fig. 5. C. testà ovali, nitidà, transversim et minutissimè striatà, rufo-castanea, ma- culis albis irregularibus sparsis ornatà ; spirä brevi, obtusiusculà. Coquille assez régulièrement ovale, conique, olivi- forme; à spire courte et pointue, composée de huit ou neuf tours convexes et arrondis; les premiers, d’abord très-pelits, croissent rapidement depuis le quatrième jus- GENRE COLOMBELLE. 4x qu'au dernier; celui-ci est renflé à sa partie supérieure et atténué à sa base; la surface de la coquille est cou- verte de stries transverses extrêmement fines, qui dis- paraissent presque complétement sur le milieu du der- nier tour. L'ouverture est longue, étroite, lévèrement flexueuse, blanche à l’intérieur; le bord droit, épais, renflé, marginé extérieurement, porte sur sa face interne quelques petites denticulations allongées ; la columelle est presque droite et tout à fait lisse. Cette coquille d’un fond brun ou noir est parsemée de taches blanches ou un peu teintées de jaune ; ces taches sont peu nombreuses ; elles forment quelquefois des maculations , quelquefois des lignes, ou bien encore une fascie transverse vers le milieu du dernier tour. Long. 7 hgnes. Habite Espèce très-variée, remarquable par son aspect oliviforme. 37. COLOMBELLE ÉPAMELLE. Columbella epamella, Ducz. (GCollect. du Mus. et collect. Tessier) Ducros, Monog., pl. 5, fig. 1-2. PI. XIV, fig. 4. C. testà ovato-elongatà, albà vel griseä, lineis longitudinalibus fuscis, undu- losis, maculisque nigricantibus pictâ; spirä brevi, obtusà ; anfractibus suban- gulosis, ultimo majore, sulcato ; columellä lamellosä ; labro dextro transversim denticulato. Coquille ovale, allongée, coniforme, à spire courte et obtuse, composée de six où sept tours subanguleux; le 42 GENRE COLOMBELLE,. dernier, très-yrand, est élargi à sa partie supérieure, atténué vers sa base où l’on remarque quelques sillons transverses assez gros. L'ouverture est étroite, allongée , se prolongeant sur lavant-dernier tour et terminée à sa base par une échancrure canaliculée , un peu relevée sur le dos; la columelle est lisse, droite, sans épaississe- ment ni granulations , mais recouverte à Ja base par une lamelle extrêmement mince; le bord droit est épais et comme marginé à l'extérieur ; sa portion terminale est mince et tranchante; il est légèrement échancré à sa partie supérieure, pourvu dans toute son étendue de denticulations allongées et transverses. Cette coquille, d’un fond blanc ou grisätre, est couverte de larges lignes longitudinales d’un brun rouge, disposées en zigzag ; d’autres fois le blanc domine, la coquille étant chargée de petites maculations oblongues de couleur noirätre ou rousse ; souvent ces maculations se réunissent et forment de petites linéoles onduleuses, principalement sur le dos de la coquille. Long. 9 lignes. Habite l'océan Indien, les côtes de Manille. Cette coquille, encore assez rare dans les collections, est bien distincte de toutes ses congénères par sa forme et sa coloration. GENRE COLOMBELLE. 43 38. COLOMBELLE LANCÉOLÉE. Columbella lanceolata, SOWERBY. ( Collect. du Mus.) Catal. du Mus. de Douai, pl. 33, fig. 7-8. PI. XV, fig. 2 » e C. testä oblongä, turritä, subflavä, fulvo varià ; spirâ acuminato-pyramidali ; anfractibus serie unicâ tuberculorum instructis; ultimi dorso subgibbo, parte inferiore transversim striatà ; aperturà elongatà, canali breviusculo, subrecurvo ; labro externo incrassato, variciformi. Coquille allongée, turriculée, gibbeuse , atténuée à ses extrémités; la spire est longue , conique et pointue; on y compte huit ou neuf tours subanguleux, séparés par des intervalles assez larges, portant sur leur partie mé- diane une série de tubercules arrondis et obtus; le der- nier tour est très-grand, de forme trigone; il est aplati du côté de l'ouverture, arrondi du côté opposé ; cette forme trigone lui est donnée par trois gros tubercules 1r- réguliers et transverses, dont deux sont placés de chaque côté de la partie supérieure de l’ouverture et l’autre sur le dos de la coquille. Vers la base de ce tour, on voit quel- ques sillons transverses. L'ouverture est étroite, d’un blanc un peu jaunâtre à l'intérieur; elle se prolonge à sa base en un canal profondément échancré; le bord droit est lisse, épais, renflé au milieu ; il se prolonge sur Vavant-dernier tour en formant une sorte de petit sinus, el se réunit ensuite au bord gauche ; celui-ci est largement dilaté et appliqué sur toute la partie supérieure de la co- lumelle qu'il recouvre dans toute son étendue en se re- 44 GENRE COLOMBELLE. levant un peu à la base. Toute la coquille est léserement jaunâtre. Long. 14 lignes. Habite la mer Pacifique, les côtes du Chili et du Pérou. Ilest impossible de confondre cette grande et belle espèce avec “aucune autre du même genre; elle est remarquable surtout par la formestrigone de son dernier tour, par l’aplatissement et la di- latalion de son bord columellaire. 39. COLOMBELLE BOSSUE. Columbella gibberula, SOWERBY. ( Collect. de M. Delessert. ) Ducz., Monog., pl. 12 fig. 5-6. DIEXNE UE. C. testä ovato-pyramidali, subflavä, lineolis bruneis interruptis ornatä; ul- timi anfractüs dorso supernè gibberulo, ad utrumque latus varicoso ; apertura breviusculà; labro interno supernè calloso, medio arcuato; canali brevi, reflexo. Coquille peute, ovale, allongée, gibbeuse, buccini- forme ; sa spire est longue, conique, pointue, formée de sept ou huit tours aplatis, lisses et réguliers; le dernier est très-grand en comparaison des autres; il est renflé, déprimé du côté de l'ouverture et présente sur sa partie dorsale des renflements tuberculiformes , gros, obtus et au nombre de trois; à la base on voit quelques stries transverses. L'ouverture est large, jaunâtre à linté- rieur ; le bord droit est épais ; il forme un petit sinus sur lavant-dernier tour à sa réunion avec le bord gauche ; la columelle est arquée au milieu, revêtue dans toute son étendue d’une lame de dépôt vitreux, mince et appliqué. GENRE COLOMBELLE, 45 Cette coquille est jaune, peinte sur le dernier tour de linéoles brunes , entre-croisées de manière à former des espèces de mailles. Long. 5 lignes. Habite la mer Pacifique, les côtes du Chili. Cette espece, des plus singulières, a beaucoup d’analogie avec la Colombelle lancéolée ; mais elle est beaucoup plus petite et n’a pas de tubercules sur les premiers tours : elle est aussi d’une co- loration différente. 40. COLOMBSELLE SUTURALE. Columbella suturalis, GEAY. ( Collect. du Mus. ) Grirrirn, {ke Animal Kingdom, pl. 41, fig. 6. PI. IX, fig. 2. CG. testä ovato-elongatä, albidà, lineis fuscis, undulosis pictâ; spirâ conici; anfractibus convexis, regulariter turgentibus ; aperturä intüs albä ; labro dextro crasso, denticulato. Coquille ovale, allongée, à spire conique et pointue, composée de sept ou huit tours convexes, subanguleux, à suture assez profonde, portant des bourrelets longitu- dinaux, arrondis, flexueux, régulièrement séparés les uns des autres; ces bourrelets naissent un peu au-dessous de la suture et se prolongent vers la moitié environ du der- nier tour, à la base duquel ils sont réduits à de simples tubercules. L'ouverture est étroite, légèrement sinueuse, blanche à l’intérieur ; le bord droit est épais, anguleux au sommet, renflé au milieu , muni de denticulations ; la columeile, lérèrement arquée, est recouverte d’une lame de dépôt vitreux qui continue jusqu’à la base, Cette co- 46 GENRE COLOMBELLE. quille est d’un fond blanc ou jaunâtre, toute sillonnée de lignes en zigzag d'un brun foncé; ces lignes sont plus pe- ttes sur les tours supérieurs. Long. 8 lignes. Habite la mer Pacifique, les côtes du Pérou. Colombelle facile à distinguer par ses tubercules pliciformes et par ses taches qui rendent sa surface comme foudroyée. Elle a été figurée par M. Duclos sous le nom de C. costata. (V.la mo- nographie de cet auteur, pl. XIT, fig. 1-2.) 61. COLOMBELLE BICOLOR. Columbella bicolor, Nomis. ( Collect. de M. Tessier.) PI. XVI, fig. 4. C. testä ovato-ventricosä, purpuriformi, parte superiore albidä, inferiore ni- gricante; anfractibus convexis, tuberculis obtusis coronatis ; ultimo turgido, basi striato; aperturâ ovato-elongatä ; labro crasso, intüs denticulato. Coquille ovale, ventrue, purpuriforme, à spire lon- gue, conique, pointue, formée de sept ou huit tours subanguleux , couronnés par des tubercules assez gros et arrondis ; le dernier, qui porte également des tubercules au-dessous de la suture, est traversé à sa partie inférieure par des stries nettement séparées entre elles. L'ouverture est grande, allongée, terminée par une échancrure assez large, garnie à son sommet d’un petit sinus; le bord droit est épais, pourvu de denticulations à sa face interne ; la columelle est lisse et arquée, revêtue d’une lame de GENRE COLOMBELLE. 47 dépôt vitreux, mince et appliqué. Les tours supérieurs de cette coquille sont d’un blanc jaunâtre ; le dernier est en- uèrement brun; la suture est également entourée d’une ligne brune ; le bord droit et la partie supérieure de l’échancrure sont blanchâtres. Long. 7 lignes. Habite Cette jolie espèce, qui a la forme générale d’une pourpre. est remarquable par ses deux couleurs bien tranchées et par les tu- bercules qui garnissent sa surface. 42. COLOMBELLE DE BOIVIN. Columbella Boivin, Nonrs. (Collec. de M. Boivin.) PI. XI, fig. 4. C. testà abbreviatà, ovato-ventricosä, utrinqué attenuatä, nigrâ, punctis et ma- culis albis aut luteis ornatä ; anfractibus angulatis, suprà planulatis; ultimo tur- gido, tuberculisque longitudinaliter costato ; aperturä ovatà; labro crasso, intüs denticulato. Coquille courte, ovale, ventrue, purpuriforme , atté- nuée à ses deux het: la spire est longue, conique et pointue ; où y compte six ou sept Lours COnVexes, angu- leux, étagés, couronnés par des tubercules pointus qui, sur le dernier tour, s’étendent en petites côtes longitudi- nales ; ce tour est large, ventru, anguleux; il se rétrécit à sa base, où l’on distingue cinq ou six sillons trans- verses. L’ouverture est ovalaire, atténuée à ses deux extré- mités, se terminant en un petit canal faiblement échancré ; 48 GENRE COLOMBELLE. le bord droit est épais , largement renflé au milieu, cou- vert de denticulations assez fortes ; la columelle est lisse, arquée, revêtue d’une couche mince de dépôt vitreux. La couleur de cette coquille est noirâtre, avec des taches blanches et jaunes sur les tubercules ; les autres parties sont couvertes de petits points jaunes irréguliers ; les bords de l'ouverture sont légèrement teintés de rouge. Long. 8 lignes. Habite Cette belle espèce, qui a un peu l'apparence d’une pourpre, est surtout remarquable par la largeur de son dernier tour et par Ja disposilion des côtes et des tubercules qui couvrent sa surface. Nous l'avons dédiée à M. Boivin, dont le goût pour la conchylio- logie a su créer une charmante collection, qu'avec une obligeance peu commune, il a bien voulu nous laisser consulter. 43. COLOMBELLE RUBANÉE. Columbella mendicaria, LAM. (Collect. Lam. et Mus. ) Lisrer., Conch., t. 826, fig. 47. PL. VI, fig. 4. 4. C. testä ovatä, ventricosà, nodulosä, transversim striatâ, tæniis alterné nigris et albis aut luteolis cinctà ; aperturà subcinnamomeä; labro crasso, dentato. Coquille ovale, ventrue, épaisse, à spire courte, obtuse, composée de cinq ou six tours convexes et noduleux; le dernier, renflé à sa partie supérieure, est, en outre, garni de quelques côtes longitudinales obtuses, largement sé- parées les unes des autres et traversées par des sillons. L'ouverture, élargie au sommet où elle est munie d’un si- nus, se rétrécit à la base; elle est blanche à l’intérieur , GENRE COLOMBELLE, 49 roussâtre sur les lèvres; le bord droit est épais, muni longitudinalement d’une petite lame élevée qui limite une sorte de bourrelet externe, assez saïllant ; il porte à la partie supérieure de sa face interne une espèce d’échan- crure assez profonde, et plus bas il est pourvu de quelques denticulauons ; la columelle est lisse, arquée vers le haut, épaissie à la base, où l’on aperçoit quelques faibles granu- lations. Gette coquille, d’un fond blanchâtre, est ceinte de larges fascies transverses, alternativement jaunes et noires, et fort régulières. Long. 8 lignes. Habite les mers de l'Inde, les côtes de Maurice et la Nou- velle-frlande. Espèce remarquable par sa coloration. Il en existe une variété qui ne présente qu’une seule fascie jaunâtre sur le milieu du der- nier tour : le reste de la coquille est entièrenent noir. 46. COLOMBELLE ARANÉEUSE. Columbella araneosa, Nogrs, ({ Collect de M. Tessier. ) ED. CANTON C. test ovato-elongatà , utrinquè attenuatä, flavescente, maculis rubeseen- tibus reticulatà ; spirà mediocri, acutâ, tuberculatâ ; aperturi mediocri intüs albâ ; labro dextro denticulato ; columellä bisulcatà. Coquille ovale, allongée, atténuée à ses extrémités; la spire est médiocre, conique , pointue, formée de six ou sept tours convexes, subanguleux, couronnés par des tu- bercules arrondis; le dernier tour est un peu renflé à sa partie supérieure, rétréci à sa base où l’on voit quelques stries transverses. L'ouverture est médiocre, blanche à 4 50 GENRE COLOMBELLE. l'intérieur , terminée par une échancrure assez profonde ; le bord droitest mince, finement strié à l’extérieur, épaissi au milieu, muni de denticulations à sa face interne; la columelle est arquée et pourvue de deux plis transverses. Cette coquille est jaunâtre avec de très-pelites taches lé- serement rouges, disposées en réseau. Long. 7 lignes. Habite l'océan Indien. Cette coquille, qui parait assez rare, est facilement reconnais- sable par sa forme et surtout par ses linéoles entre-croisées qui imitent en quelque sorte les fils d’une toile d’araignée. 45. COLOMBELLE ÉCRITE. Co/umbella scripta, Lam. (Collect. Lam. et Mus. PI. VE, fig. 5.-52 C. testà ovali, lævi, basi striatâ, albâ, lituris fuscis minimis fasciatim cinctä ; columellà bisulcatà ; labro dextro denticulato. Coquiile ovale, turbinée, à spire conique et pointue, composée de cinq ou six tours très-saillants, arrondis et subanguleux; le dernier, élargi à sa partie supérieure, est rétréci vers sa partie médiane où l’on voit de larges stries transverses quise continuent jusqu'à la base. L’ou- verture est étroite, sinueuse, blanche à l’intérieur ; le bord droit est épais, surtout à sa partie supérieure où il forme un petit sinus; il est muni d’un bourrelet longitudinal et sur le milieu de sa face interne de quelques fortes denti- CI GENRE COLOMBELLE, JE culations qui s'étendent jusqu’à sa base. Cette coquille, assez agréablement colorée, présente sur un fond blanc des maculations longitudinales de couleur noire ou rou- reâtre, quelquefois disposées en z1g7ag. Long. 6 lignes. Habite les mers des Indes. Dans plusieurs variétés de cette espece, les maculations, au lieu de sillonner la coquille comme des traits de foudre, sont réduites à de petits points ou lignes verticales, assez semblables à des ca- ractères d'écriture ; elles sont alors disposées en deux ou trois séries formant des fascies transverses. 46. COLOMBELLE RASOLIE. Co/umbella rasolia, Ducz. ( Collect. de M. Tessier et du Mus. ) Ducros, Monog., pl. 10, fi. 7-8. PI. XIE, fig. 4. C. testà ovato-oblongä, gibbosä, albidä, lineolis fuscis undulosis ornatä ; spirä longâ, conicä, acutà , ultimo anfractu sulcato ; labro dextro sinuoso, denticulato ; columellâ granulosä, ad basim bisulcatä. Lo Coquille ovale, allongée, gibbeuse, à spire longue, co- nique, pointue, formée de sept ou huit tours subanguleux ; le dernier, déprimé au milieu , est traversé par de larges sillons qui diminuent graduellement vers la base. L’ouver- ture, étroite, allongée, un peu sinueuse, est blanche à l’inté- rieur ; le bord droit, subanguleux au sommet, est épaissi en un bourrelet et renflé à sa face interne sur laquelle sont disposées de nombreuses denticulations allongées ; la colu- melle est légèrement arquée, munie d’un bord relevé et lamelliforme, tout couvert de granulations ; un peu au- ba GENRE COLOMBELLE, dessous on voit deux petites côtes pliciformes. Cette coquille porte, sur un fond blanchâtre,un grand nombre de petites linéoles d’un brun rouge ; ces linéoles sont longues, on- duleuses et interrompues ; vers la base elles se réduisent à de petits points assez régulièrement disposés en lignes transverses. Long. 6 lignes. Habite les mers de l'Inde, les côtes des Séchelles. Cette Colombelle, très-voisine de la C. scripta, en diffère ce- pendant par plusieurs nuances : elle est plus allongée et plus pointue, ses tours de spire sont en plus grand nombre, son ou- verture est moins étroite et moins sinueuse, son bord droit moins épais, et les denticulations dont il est pourvu sont plus nom- breuses et plus allongées. 47. COLOMBELLE COURONNÉE. Co/umbella coronata. Duc. ( Collect. du Mus.) Ducros, Monog., pl. 8, f. 11-72. PI. X, fig. 5. C, test ovato-ventricosà , lævi, basi striatà, albidä, punctis rubris sparsis ; spirà obtusiusculà ; anfractibus convexis, tuberculis coronatis; aperturä elon- gatä, ad basim dilatatä ; columellä bisulcatà; labro dextro sinuoso , intüs denti- culato. Coquille ovale, renflée, à spire courte et pointue ; on y compte six ou sept tours convexes, subanguleux, cou- ronnés par de gros tubercules arrondis et obtus ; le dernier tour est un peu ventru, il porte à sa base quelques stries transverses ; le reste de la coquille est lisse. L'ouverture est médiocre, légèrement sinueuse, blanchâtre en dedans; GENRE COLOMBELLE. 53 on remarque une petite gouttière à sa partie supérieure, au point de jonction des deux bords; sa columelle est lisse, tachetée de violet, garnie à sa base d’une série de granulations au-dessous desquelles sont placés deux petits plis transverses ; le bord droit est anguleux au sommet, flexueux vers le milieu et couvert de denticu- lations à sa face interne. Toute la coquille est blan- châtre, irrégulièrement parsemée de petits points rouges, très-nombreux sur la partie supérieure des tours de spire. Long. 6 lignes. Habite les mers de la Chine. Cette espèce a beaucoup de rapports, par sa forme, avec la C. scripta ; elle n’en diffère que par son dernier tour, qui est cou- ronné de tubercules : quant à la coloration, nous la retrouvons semblable chez plusieurs variétés de la C. scripta. 48. COLOMBELLE NAINE. Columbella nana, Micuaun. ( Collect. du Mus.) Ducz., Monog., pl. 8, f. 4 à 8. PI. XIV, fig. 4. G. testà parvä, ovato-ventricosà, utrinquè attenuatà, transversim striatä, sub- flavä, flammulis rubris ad basim ornatâ ; anfractibus longitudinaliter costatis ; ultimo turgido, tuberculis coronato; aperturâ angustä et sinuosà. Coquille petite, ovale, ventrue, à spire pointue et conique, formée de cinq ou six tours convexes et arron- dis ; le dernier est subanguleux, renflé à sa partie supé- rieure, s’atténuant à sa base; tous sont couronnés de grosses côtes longitudinales plus ou moins obtuses ; æ 94 GENRE COLOMBELLE. ces côtes s'interrompent subitement vers le milieu du dernier tour, et quelquefois même se trouvent réduites à de simples tubercules ; la surface de la coquille est traversée par de nombreuses stries fines ei régulières. L’ouverture est étroite, sinueuse, terminée par une large échancrure; le bord droit est anguleux à sa partie inférieure, fortement arqué vers le milieu, marginé à l'extérieur et renflé à sa face interne sur laquelle on voit quelques denticulations; la columelle est munie vers son milieu de deux petits tubercules pliciformes. Cette coquille est d’un jaune pâle, ornée à sa base de quelques flammules rougeâtres. Long. 4 lignes. Habite Cette petite espèce a beaucoup d’analogie avec la précédente par lies grosses côtes tuberculiformes doni elle est ornée. Nous lui avons conservé le nom que M. Michaud lui a donné et sous lequel elle est connue dans les collections. 49. COLOMBELLE PETITE HARPE. Columbella citharula, Ducr Ducz., Monog., pl. 10 fig. 9-10. PI. XVL fig. 2. C. testà ovato-ventricosà, strombiformi , priscà, lineis migris reticulatä, su- pernè albo nigroque maculatä; spirâ brevissimä, anfractibus nodulosis; ultimo dilatato, basi depresso, ad medium albo-fasciato, longitudinaliter costato ; labro dextro dilatato, intùs denticulato. Coquille ovale, ventrue, strombiforme; sa spire est très-courte et obtuse : on y compte six ou sept tours presque aplatis et noduleux ; le dernier est élargi, su- banguleux à sa partie supérieure, fortement aplati à sa base sur laquelle on voit quelques stries transverses : PR GENRE COLOMBELLE. 39 des côtes longitudinales arrondies, assez largement distantes entre elles, couvrent ce tour jusque vers la moitié de sa longueur. L’ouverture est étroite, allongée, légèrement sinueuse, blanchâtre en dedans ; le bord droit est épais, dilaté à son sommet en une sorte d’aile qui se replie pour former une gouttière; ce bord est couvert de denticulations fortes et obtuses; la columelle, un peu sinueuse, est revêtue dans toute son étendue d'un bord gauche mince qui, à sa partie supérieure, s’unit au bord droit. La coquille est d’un gris bleuâtre, cou- verte de lignes noires entre-croisées ; Îles côtes sont blanchâtres; le haut de la spire est maculé de blanc et de noir ; le milieu du dernier tour est marqué d’une fascie blanche. Lons. Habite Espèce bien remarquable par la dilatation et le prolongement de son bord droit. Pour que ce caractère puisse être bien observé, uous avons fait représenter la coquille d’après la figure que M. Du- clos en a donnée, mais nous présumons qu’elle doit être fort gros- sie, car la C. citharula, comme la plupart des autres colombelles, n’est sans doute qu’une très-petite coquille. Nous regrettons que M. Duclos n’en ait pas indiqué la graudeur naturelle, non plus que celle de toutes les autres colombelles que cet auteur a fait figurer. 56 GENRE COLOMBELLE. 50. COLOMBELLE ÉLÉGANTE. Columbella elegans, SOWBRBY. { Collect. de Madame Dupont. ) Duccos, Monog., pl. 12, fig. 9-10. PI. XIL, fig. 2. C. testà elongatà, subulatä, apice peracutà, albä, lineolis rubro-fuscis undulatis et reticulatis ornatä, costis longitudinalibus angustis et crebris cinetà ; anfractibus planulatis; aperturä rectà ; labro dextro acuto , intüs denti- culato. Coquille allongée, turriculée, à spire élancée, très-acu- minée; on y compte douze ou quatorze tours aplatis ; le dernier, un peu ventru à sa partie supérieure, est sil- lonné transversalement à la base; tous sont ornés de côtes longitudinales un peu obliques, minces, lamelli- formes, assez régulièrement distantes les unes des au- tres; ces côtes, ainsi disposées sur chacun des tours, donnent à la coquille une forme polysone : elles dispa- raissent vers la moitié du dernier. L'ouverture est assez large, blanche en dedans ; le bord droit est régulier, tran- chant, un peu épaissi à l'extérieur en un bourrelet ; il est muni à sa face interne de quelques denticulations; la co- lumelle, arquée à son sommet, est lisse et droite dans tout le reste de son étendue ; elle se prolonge à sa base un peu au delà du bord droit avec lequel elle s’unit en formant une large échancrure. Cette coquille, d’un fond blanc un peu rosé, est élégamment ornée d’un grand nombre delinéoles flexueuses et entre-croisées, de couleur brune ou rougeâtre ; la partie supérieure du dernier tour est ceinte d’une fascie interrompue, formée par des ma- GENRE COLOMBELLE. De | 5 culations qui se confondent avec les linéoles et sont de même couleur. Long. 14 lignes. Habite la mer du Sud. Une des plus belles et des plus remarquables du genre. L’in- dividu qui nous a servi de type fait partie de la belle collection de madame Dupont. 51. COLOMBELLE LINÉOLÉE. Co/umbella lineolata, Nomis. (Collect. du Mus.) PI. XIII, fig. 5. C. testà ovato-oblongà, longitudinaliter costatä, albidä, lineolis fulvis longi- tudinalibus undulosis ornatä ; spirâ mediocri acutà ; anfractibus bifasciatis ; la- bro dextro crasso, granuloso. Coquille ovale, oblongue, à spire médiocre, subconique et pointue ; elle est formée de cinq ou six tours presque aplatis, si ce n’est près de la suture où ils sont légèrement convexes ; ils portent tous de petites côtes longitudi- nales, arrondies etespacées entre elles; ces côtes, assez bien marquées sur chacun des premiers tours, finissent par disparaitre presque complétement sur la partie terminale du dernier. L'ouverture est allongée, blanche à l’intérieur; un peu élargie vers la base où elle se termine par une large échancrure; le bord droit est épais, arrondi, surtout à sa partie supérieure ; il est muni de petites gra- nulations ; la columelle est lisse, un peu arquée à son sommet, Cette coquille est ornée d’un grand nombre de 58 GENRE COLOMBELLE. peuLes linéoles longitudinales irrégulièrement onduleuses, ces linéoles sont interrompues par deux fascies transverses blanchâtres, dont la supérieure, plus large et mieux pro- noncée, est visible sur tous les tours de spire, autre n’est distincte quesur le dernier ; on remarque en outre que la parüe supérieure de chacune des côtes longitudinales est marquée d’une petite tache de même couleur que les linéoles. Long. 6 lignes. Habite l’océan Pacifique, les côtes du Chili. Cette jolie petite espèce a bien quelque analogie avec la C. terpsichore; mais elle s’en distingue facilement par ses côtes lon- gitudinales qui sont moins prononcées et moins flexueuses; la coloration est surtout très-différente ; les linéoles sont ici beau- coup plus petites, plus fines et onduleuses. 52. COLOMBELLE TERPSICHORE. Co/umbella terpsichore, SOwWERBY. (Collect. du Mus.) Sowerey, Genera, cah. 9, fig. 6. PL. XII, fig. 4. CG. testà ovato-oblongä, costis longitudinalibus, distantibus ornatà, violaceà, nigro aut fulvo-fasciatä; spirâ longâ, acutä; ultimo anfractu basi sulcato, punctato ; labro dextro crasso. Coquille ovale, allongée, à spire longue, conique, pointue, composée de sept ou huit tours convexes, munis de côtes longitudinales arrondies assez distantes entre elles; quelques sillons transverses garnissent la base, au-dessus de l’échancrure. L'ouverture est large, violacée à Pintérieur; le bord droit, épaissi en bourrelet, est GENRE COLOMBELLE, re pourvu à sa face interne de quelques petites denticula- uons ; la columelle est lisse, revêtue d'une lamelle mince de dépôt vitreux, d’un gris légèrement violacé. Cette coquille, d’un fond violet pâle, est traversée de fascies noirâtres ou rousses, qui sont formées de petites taches placées régulièrement sur les côtes ; d’autres taches un peu plus claires couvrent les sillons de la base. Long. 8 lignes. Habite la mer du Sud. Cette espèce est très-voisine de la C. lyre; mais elle est moins atténuée à sa base; son ouverture est plus large, son bord droit un peu moins épais, ses denticulations moins fortes et ses sil- lons plus gros. 53. COLOMBELLE LYRE. Co/umnbella lyrata, SOWERBY. (Collect. du Mus.) Ducros, Monog., pl. 10, fig. 13-14. C. testà oblongä, acuminatä , albidä; anfractibus decem, longitudinaliter costatis, costis infra nigris; ultimo anfractu infrà spiraliter striato, supernè longitudinaliter costato, costis nigro-articulatis; aperturà oblongà, brevius- culä, medio coarctati ; labro dextro intüs denticulato. Coquille oblongue, ventrue, régulièrement atténuée à ses deux extrémités, composée de neuf ou dix tours ar- rondis; le dernier, un peu ventru, porte à sa base quel- ques stries transverses et granuleuses ; des côtes longitu- dinales arrondies et légèrement flexueuses se corres- pondent sur chacun des tours. L'ouverture est étroite, allongée, un peu dilatée à sa partie supérieure, terminée 60 GENRE COLOMBELLE. par une échancrure peu profonde ; le bord droit, épaissi à l’extérieur en une sorte de bourrelet, est pourvu sur le milieu de sa face interne de quelques granulations assez fortes; la columelle, prolongée à sa base au delà du bord droit, est recouverte d’une lame mince, élevée et tran- chante. Cette coquille, d’un blanc jaunâtre, est ornée de fascies transverses interrompues qui sont produites par des points noirs placés sur les côtes ; il se trouve deux de ces fascies sur le dernier tour ; les précédents n’en ont qu’une seule. Long. 8 lignes. Habite les rochers des côtes de Panama. On pourrait confondre cette espèce avec la précédente ; mais d’après la figure que nous en donnons, on verra qu’elle en diffère véritablement, malgré l’analogie qui semble exister entre elles au premier apercu. Œable DES ESPÈCES DE COLOMBELLES DIVISÉES EN TROIS GROUPES. Premier Groupe. Espèces strombiformes à spire courte et le dernier tour ventru. PL. Fig. LAS 1 4-42 Colombelle Strombiforme Columbella Strombiformis Lam. 4 40 2 — Hémastome — Hæmastoma , Sowerby. 1 2 — Paytalide — Paytalida Duclos 9. 4 — Grosse-lèvre — Labiosa Sowerby. à à — Etoilée. — Rustica Lam. 2 5 2 —— Spongiaire. — Spongiarum Duclos. 0 5 5 — Méléagride. — Meleacris Duclos. 41 DS — Ambiguë. — Ambigua Nobis. 12.04, 2 — Lutéole. — Lutéola Nobis. 415 4 4 — Cornée. — Cornea Nobis. 44 5 4 _ Noyau. — Nucleus Nobi. 45 41 4 — Parée. — Festiva Nobis, 416 414 5 — Tourterelle. — Turturina Lam 45 47 6 2 — Azora. _ Azora Ducios. 48 4 4 — Xiphitelle. — Xiphitella Duclos. 49 92% 4 — Striée. — Striata Duclos. 20 55 — Fustigée. — Fustigata Nobis. DINAN — Modeste, — Modesta Nobis. D Han 1-laubu Commune. = Mercatoria Lam. 5 4 D 2 —_— De Pelée. _— Pleei Nobis. 62 TABLE Deuxième Groupe. Espèces mitriformes à spire allongée, le dernier tour peu ventru. Pag. PI 25 45 26 9 27 {fo 28 8 29 45 50 146 51 146 52 45 95 AU 34 5 35 7 56 4 37 12 58 8 59 45 40 14 A4 44 isspèces 43 44 44 14 45 9 46 46 PL 48 6 Fig. 2 Colombelle Aiguillette. 6) — Bigarrée. . — Ondée. 2 _ Demi-deuil. 4 — Lactée. 4 — Rougeître. 5 _ Jaune. k — Albine. 4 — Nymphe. 3=5a — Jaunûtre. dàäde — Foudroyante 5-54 — Panthérine. 4 — Zéline. 1-12 — Semi-ponctuée. 4 — Luisante. 5 — Ovulée. A — Epamelle. Wroisiéme Groupe. Columbella Ligula Tringa Undata Luoubris Lactea Rubicundula Lutea Albina. Nympha Flavida Fulgurans Pardalina Zelina Semipunctata Nitida Ovulata Epamells Nes de Lamarck. Duclos. Duclos. Duclos. Nobis. Duclos, Quoy. Quoy. Nobis. Nobis. Lam. 4 Lam. 13 Lam. 9 Duclos. Lam. 5 Lam. 12 Lam. 41 Duclos. tuberculiformes ou pliciformes, à tours de spire couronnés de tubercules ou plissés dans leur longueur. 2 — Lancéolee. 9 ee Bossue. 2 = Suturale. 4 — Bicolor. A — De Boivin. 4 44 — Rubance. Lancecolata Gibberula Suturalis Bicolor Boivini Mendicaria Sowerby. Sowerby. Gray. Nobis. Nobis. Lam. 14 Page Pl. Fig. 49 9 50 6 54 15 52 40 5 45 d4 16 56 42 57 45 58 12 59 10 > > QI 19 D & OI = Qi -5à TABLE. Colombelle Aranéeuse. Écrite. Rasolie. Couronnée. Naine. Petite-harpe. Élégante. Linéolée. Terpsichore Lyre . ERRATA. Columbella Araneosa Scripta Rasolia Coronata Nana Citharula Elcgans. Lineolata Terpsichore Lyrata 63 N:: de Lamarck. Nobis. Lam. 10 Duclos. Duclos. Michaud. Duclos. Sowerby. Nobis. Sowerby. Sowerby. PI. 9 fis. 4. Col. couronnée Col, coronata. Lisez : Col, aranéeuse. Col. araneosa, Nohis. PI. 15. fig. 5. Col. terpsichore, Col, terpsichore, Lisez : Col. linéolée, Col, lineo- lata, Nobis. COLOMBELLE (Columbella | foch paix strombiforme fo strombiÿornus. Lan) id .vart£ / Col: id. var : Paytalide . !' Col: f'aytalida Duct ) éloilée ol: rustica Lam) :d. recouverte de son épiderme . PL: lrroel st COLOMBELLE (Columbella ) 9 > v 11% Col: étoilée var! Col: rustica var “#*) 2. Col: id. vart® Col: id. var ““ 52001: ambigue Col: armbiqua . nobis 4. Col: strice. Col: sida Duct.) 1 "u'oel JA lock pina ” COLOMBELLE (Columbella) [S 1. Col. a erosse-lévre > . . 2. Col: sponoiaire 5. Col: méléaoride = 4. Col: noyau Loch pénrx f Col f£ol f Cou. Col labos Jorwerby spongtar un Duel mneleagrts rnucleus Pucl nobis Péroel se DU nn | COLOMBELLE !Columbella) PI 4. i (S 6) D] Fe 7 1.1Coli: xiphitelle 5 / Col: xiplutellæ : Duc) 2. Col: lutéole. { Col: luteola rnobus) 8. Col: panthérine ; [Col pardaluia. Lam) 4. Col: id. var'® { Col: d.ou'® l 5. Col: cornée. { Col: cornea nobis) Loch peux Ziroel re ES ) f: COLOMBELLE (Columbella) PI. 5. 1. Col: commune. lol: mercalori& . Lam) 14 10 Col: id var!*s fol: id. var % } 2, Col: de Plée. / Col: Pleet nobis ) 9: (Col: fusligee . l'E: fiwtiqala nobis) Loc/r Pix Pérocl s COLOMBELLE (Columbella } » ‘ol: rubancée ‘ol: id vart® ‘ol: écrite. ( { 2 Col: azora. { Col: id.var!: Loch pra fol lCol Col / Col Col : mendicari@ . Lam (as cd va axor' 4 Ducl Seripla Lam cd.var P "Gi LE .. fvermt COLOMBELLE (Columbella) 1. Col: foudrovante 1% à 1° Col: id. var! are LL C0] nd at Q QUE { Col J'qurans Lam.) / Col: var 4e / Piroel ntm ès di 3 L séanre de dress 17) Éismder vanrt “sinesrds 1 ». œuipéns sdusisi à GPO Loipéer ts dmmisttts COLOMBELLE (Columbella 1. Colomb: 1% Colomb: 2. Colomb 2. Colomb: 5? Colomb: Hoch pee. semi-ponel uce . id. variété : denn-deuil . Jaunatre id.variete. {Colurb : {Columb {Columb {Columb {Colunb °» serupunclala Lam , «d_varielas ) ; lagubris. Wobux | : lavida Lam | : «d. vatelas / Pocourt we COLOMBELLE SO loch pere . (Columbella ) ondée suturale. bigarree. o couronnée . {Co {Col : { Col: [ Col: urdata uurals tringa coronla (ee Dust Gray Duct. ) Pucl / Pireel sc L î e . % L h L L a . . , L . dote orne L COLOMBELLE (Columbella) /och pr& 1, Col lvre. 2.Col: Heémastome 5. Col: couronnée. 4. Col: nymphe lol lyrata ; Duc.) lol: Hæmastoma. Puct ) { Col: coronatx . Pucl) (Col: ryImpha. Durt) PI. [S leroel re COLOMBELLE (Columbella ) Pin Z. BR 1.Col: de Boivin {Col: Boiwuru nobur) 2. Col: modeste . lCol: modesla … nobir) 9. Col: tourterelle . {Col: lurlurinæa. Lam) 4. Col: parée . Col: fesuva nobis) lock pin Piroel se COLOMBELLE (Columbella) PI . 12 LS) LS 1. Col: Terpsichore. Col: lerpsichore. Sen ) 2. Col: éléoante. {G@ol: eleyans Duct: ) ue ‘ a Le , C 5.Col: ondeée var! fol: undala var ] 4.Col: zéline. {'Col: kelina Dal ) loch pina léroel se COLOMBELLE (Columbella ) 2 1. Col: rasolie . 2. Col: aioxuillette var. SACOIE terpsichore 4. Col: albine loch pene {lol:rasol& . (Col: lqula var. (Col:Terpsichor« {G@l: alba Ducl.l Ducl) Wood) nobis) 2. Piroel sc e e pee 4 Sue UN ut = — a COLOMBELLE (Columbella) Pl 14 [es [o 1.Col: épamelle (Col: eparnella . Puct) 2.Col: aiguillette. (Col: lqutla . Puct) 3.Col: ovulée f£ol: ovudata . Lam) 4.Col: naine Col: nana Wich ) lock pina Priroel 5 COLOMBELLE (Columbella) Pers LU sl .Col: fuisante fol: ritida . Lam) .Col: lancéolée. lol: lanceolat&. Potéx) lol: .gbberula Duct.) 4. Col: lactée. /'Col: lactea.. Puct.) 2 8.Col: bossue. Loch pire. Péroel ire COLOMBELLE (Columbella 2 4 5 122 1. Col: rouceatre | « — . . 2. Col: petite-harpe {erossie (ol: cuharula 3.Col: jaune. {&ol: lutea 4.Col: bicolor . (Col: bicotor locl parx Lol: rubicundula Quoy) Ducl .) Vuoy / robis) #} /- roel cs + ' ' ‘ «_ 7 . é ù (AE CR r L “ ' Ve Le. 0 ‘ ps h ‘Se en ' Au d 1 = è u vo dl À ns 1 : $ U « ' : RO" 1. i Det EN: ci" ; : m4 à Le n°. 4 r L Ê , Ta | 6 ÿ GENRE EBURNE. (EBURNA, Lamarck. ) Sr 29 ai Coquille ovale ou alongée, à bord droit très-simple. Ouverture longitudinale, échancrée à la base. Columelle ombiliquée dans sa partie supérieure, et canaliculée sous lombilic. L’opercule est ovalaire, corné, onguiculé, d’un brun rougeûtre. Testa ovata vel elongata, labro simplicissimo. Apertura longitudinalis, basi emarginata. Columella supernè umbilicata, infra umbilicum canalicu- lata. Operculum ovatum, corneum, unguiculum, fusco-rubescens. Animal à tête élargie en avant, et portant de longs ten- tacules pointus, vers la base desquels sont placés les yeux du côté externe. La trompe est assez grosse, longue, cy- lindrique, pourvue d’un ruban linguale, garni de trois rangées d’épines, dont les deux latérales sont simples et fortement coudées. Les moyennes de ces épines sont à cinq dents. Le pied est ovale, arrondi en avant, jaunâ- tre, marqué sur les côtés de points bruns qui prennent souvent, en se réumissant, la forme de ramifications, et entourent une partie de la tête comme un collier brun. Le syphon est peu développé, taché de brun à son extré- mité. La branchie supérieure est fort grande et arquée, la seconde est petite et courte. Les coquilles qui forment le genre Æburne avaient été rangées par Linnée, et ensuite par Bruguières, parmi les Buccins; elles en furent retirées par Lamarck, qui leur donna le nom d’Eburnes dans a GENRE EBURNE. son Systéme des animaux sans vertébres (1801).Ce savant considérait comme un caractère générique l’'ombilic que présentent presque toujours ces espèces ; mais, reconnaissant en même temps leurs nombreuses affinités avec les Buccins, il les placa immédiatement après ces derniers. M. Cuvier, également frappé de l’analogie de ces coquilles, admit les Eburnes, dans son Régne animal, comme sous-genre des Buccins; système qui fut suivi par M. Latreille, dans ses Familles naturelles; et par M. de Férussac. M. de Blain- ville adopta, dans sa Malacologte, la division de Lamarck, mais en la changeant de place, c’est-à-dire qu'il la mit avant les Buccins, au lieu de la faire précéder par ce dernier genre, comme l'avait indiqué Lamarck. Dans ces derniers temps, quelques zoologistes anglais, après avoir examiné et comparé ces coquilles avec celles des Buccins, ont cru devoir les confondre ensemble, excepté l'Eburna glabrata, qu'ils ont reportée dans le genre Ancyllaire, avec lequel elle pa- rait avoir la plus parfaite analogie. Un examen attentif ne nous a laissé aucun doute sur la néces- sité de réunir les Eburnes et les Buccins, selon l'opinion des sa- vants anglais. L’ombilic, caractère auquel Lamarck a donné plus d'importance qu'il n’en a réellement dans ce genre, se retrouve chez beaucoup d'individus compris dans les Buccins , et subit lui- même un assez grand nombre de variations. Nous trouvons de nombreux exemples de ce fait dans notre premier groupe de Buc- cins, entre autres dans le Buccinum testudineum, pl. 1, fig. 2. Cer- tains individus de cette espèce sont fortement canaliculés ; quel- ques-uns n’ont point d'ombilic, et d’autres, au contraire, ont cette partie fortement prononcée, particularités qui se retrouvent éga- lement dans les Eburnes. La conformation générale de l'animal est la même dans les deux genres, selon la description qu’en ont donnée MM. Quoy et Gaimard, à qui les conchyliologistes doivent la connaissance de l’animal de l'£burna canaliculata. Mais tout en réunissant les Eburnes aux Buccins, nous en com- poserons cependant un groupe particulier, que nous nommerons Buceins éburnés, les considérant comme devant former le passage de notre premier groupe de Buccins aux groupes suivants. ( loir notre tableau des Buccins, p. 105.) On connait peu d'espèces d'Eburnes ; mais toutes ont une forme élégante, sont agréablement colorées, et possèdent surtout un GENRE EBURNE. 5 faciès particulier qui les rend remarquables. Elles sont générale- ment lisses, revêtues d’un épiderme rougeâtre, au travers duquel se laissent voir les teintes et les distributions des taches. Le canal des tours de spire , ordinairement profond, est produit par un repli du manteau en forme de gouttière. Les animaux de ces co- quilles vivent dans les mers des pays chauds : la plupart se trou- vent dans l’Océan-Indien. M. Sowerby, dans son 20° cahier des Conchological illustrations, a représenté quatre coquilles qu’il donne comme espèces nou- velles d'Eburnes, mais qui sont bien connues et doivent être classées différemment. La première, qu'il appelle Æburna papilla- ris, me paraît appartenir à l'£burna spirata ; individu dont il a donné la figure est seulement un peu plus alongé, et les macula- tions de l'espèce type y sont remplacées par de petites taches sem- blables à celles qu'on retrouve sur d’autres parties de la même coquille.La seconde, qu'il nomme £burna ambulacrum, n'est qu'un jeune individu de l'£burna lutosa de Lamarck, recouvert de son épiderme. Les deux autres, désignées sous le nom de Plumbea et d’Australis, font, au contraire, partie de deux genres différents : la première appartient aux Pourpres de la division des licornes, et a été figurée par Chemnitz, pl. 188, fig. 1806-1807; l’autre doit rester parmi les Cancellaires, où Lamarck l'avait placée, car elle réunit tous les caractères de ce dernier genre. 1. EBURNE DE CEYLAN. ÆEburna Zeylanica, Lam. (Collect. Mass. Lam. ) Lisr., Conch., t. 982, fig. 42. PI. I, fig. 4. E. testà ovato-conicà, apice acutà, levi, albà, maculis luteo-fulvis pictà ; anfractibus convexis; suturis simplicibus ; spirà apice cœruleà, elongatà ; co- lumellà canali squamifero. Coquille ovale, conique, pointue au sommet, lisse, blanche, peinte de taches de couleur fauve; celles qui bordent la suture sont très larges; les autres, placées au- dessous, sont petites et nombreuses ; une autre rangée de taches plus grandes garnit la base de la coquille; sptre 4 GENRE EBURNE. alongée, bleuâtre au sommet, formée de sept à huit tours convexes, faiblement aplatis à leur partie supérieure, sé- parés par une suture simple et peu apparente. L’ouver- ture est ovalaire, pourvue en haut d’une petite gouttière, qui est formée d’un côté par les parois de la lèvre gauche, et de l’autre, par un pli de la lèvre droite se perdant au fond de la cavité. La lèvre droite est mince, tranchante sur le bord et coupée un peu obliquement. La columelle est arquée, lisse, faisant saillie au-dessus d’un large om- bilic qui la perce à la base, et dont le canal se prolonge jusqu’au sommet de la spire. Cet ombilic est circonscrit par un bourrelet aboutissant à l’échancrure de la base de la coquille, qui est oblique et assez fortement pronon- cée. La base de la columelle est garnie d’une rangée de petites lames saillantes en forme d’écailles imbriquées, d’un violet pâle. Long. 2 pouc. 6 lig. Larg. 18 lig. Habite les mers de Ceylan. Cette espèce est surtout remarquable par les lames ou pointes violacées qui garnissent le canal de la columelle. Il arrive quel- quefois que l'accroissement successif de la lèvre gauche couvre presque complètement l’orifice de l'ombilic. Ce dernier fait se re- trouve également dans les espèces suivantes. 2. EBURNE PARQUETÉE. Eburna areolata, Lam. (Collect. Mass. Lam. ) Lisr., Conch., t. 981, fig. 41. EL: IT, Ge à, E, testà ovato-ventricosà, levi, albà, maculis rufis triseriatis tessellatà ; an- fractibus supernè angulatis, supra plano cavis; angulo obtuso; spirà apice albà; columellà canali nudo. Coquille ovale, ventrue, d’un blanc éclatant et lisse, GENRE EBURNE. 5 parsemée de belles taches brillantes, d’un brun marron, plus ou moins régulières; spire composée de sept à huit tours convexes ; les supérieurs ornés d’une seule rangée de ces taches dont nous venons de parler, nettement sé- parées ; une autre rangée de taches plus petites se laisse apercevoir autour de la suture, qui est aplatie et faible- ment canaliculée, Le dernier tour est très grand, marqué de trois rangées des mêmes taches alongées, carrées et un peu écartées. L'ouverture est grande, ovalaire, blan- che; au fond s'aperçoit l'empreinte des taches de l’exté- rieur. Le bord droit est mince, tranchant; celui de gau- che est épais, collé sur le ventre de la coquille et tronqué extérieurement vers le milieu de sa longueur, à la nais- sance de l’ombilic : celui-ci est très ouvert, très profond, lisse et bordé à l'extérieur d’un bourrelet épais et un peu aplati, qui va se terminer au fond de l’échancrure à la base de la coquille. Long. 3 pouc. Larg. 20 lig. Habite l’'Océan-Indien, la mer de la Chine. Cette espèce, plus belle et plus brillante que la précédente, et dont la distribution des taches est plus distincte, en diffère aussi sous quelques autres rapports, malgré l'analogie que nous venons de signaler entre ces coquilles pour beaucoup d’autres caractères. L’Areolata a plus d'épaisseur, la spire en est plus alongée, moins fortement canaliculée, et l’ombilic en est aussi plus profond et plus ouvert. M. Swainson, dans ses Zoological illustrations, vol. 3, pl. 145, donne cette espèce sous le nom d’£burna tessellata. 6 GENRE EBURNE. 3. EBUBNE BOUEUSE. Eburna lutosa, Lan. ( Collect. Mass. Lam. ) Encycl., pl. 4o1, fig. 4 a-b. Pl he 6 E. testà ovato-conicà, subventricosà, levigatä, squalidè albidà ; zonis tri- bus obscurè fulvis; anfractibus supernè angulo, obtusissimo præditis ; umbi- lico semiobtecto. Coquille ovale, conique, lisse, d’un blanc de lait, avec des lignes ou taches de couleur roussâtre qui la couvrent dans une direction longitudimale, et sont quelquefois inter- rompues dans leur trajet, de manière à former trois ban- des inégales; spire formée de six à sept tours convexes, le dernier beaucoup plus grand que tous les autres réunis. La suture est peu canaliculée ; le bord supérieur des tours est arrondi, et les taches qui le bordent sont moins appa- rentes. L’ouverture est ovale, oblongue, d’un blanc mat. L’échancrure de la base est oblique et assez fortement prononcée. Le bord droit est mince; celui de gauche est épais et forme une callosité blanche et brillante, qui dé- borde en partie sur le ventre de la coquille. Cette callo- sité, tronquée vers le milieu, met à découvert un ombilic qui varie dans son étendue et est garni en dehors par un bourrelet fort épais; vers la base de la columelle se trouve aussi un sillon longitudinal. Long. 2 pouc. 6 lig. Larg. 16 lig. Habite l'Océan-Pacifique, les côtes de la Nouvelle-Zeé- lande. Cette espèce se rapproche assez de la précédente par la forme de sa suture, qui est faiblement canaliculée, et par la distribution de ses taches. Par la suite, un plus grand nombre d’observations GENRE EBURNE. 7 la feront probablement envisager comme une variété de l’Eburna areolata. M. Sowerby a nommé ÆEburna ambulacrum ( Conchological il- lustrations, cah. 20, fig. 2), un individu, qui n’est autre qu’un jeune de l'espèce que nous venons de décrire, mais couvert de son épiderme. Il l'indique comme venant de l’Océan-Pacifique. M. Swainson a fait figurer aussi cette coquille, mais adulte, sous le nom d’Æburna pacifica (Zoological illustrations, À. 3, p. 146). 4. EBURNE CANALICULÉE. Æburna spirata, LAM. ( Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 983, fig. 42 c. B. var. PL. I, fig. 1, à jeune; pl. 5, fig. 5 var. E, testà ovato-acutà, ventricosà, albà, levi, maculis luteo-fulvis pictà ; an- fractibus supernè canaliculatis ; canalis margine externo acuto; spirà apice cœruleà; callo columellà umbilicum partim obtegente. Coquille ovale, terminée en pointe, ventrue, blanchä- re, lisse, garnie tout le long de la carène des sutures de larges taches carrées jaunes, ou rousses, au-dessous des- quelles s’en trouvent d’autres plus petites, de forme ovale ou triangulaire; spire composée de six à sept tours cana- liculés ; le bord du dernier est fortement coupé en arête. L'ouverture est ovale, blanche, oblique, pourvue en haut d’une petite gouttière, qui est formée d’un côté par les parois de la lèvre droite, et de l’autre par une grosse ride de la lèvre gauche, se perdant au fond de la cavité. La lèvre droite est simple, tranchante; la gauche est épaisse, collée sur le ventre de la coquille, et tronquée extérieu- rement vers le milieu de sa longueur, à la naissance de l'ombilic, qui lui-même a peu de profondeur. Le bas des deux lèvres forme une légère saillie, au milieu de laquelle est creusée assez profondément l’échancrure oblique de la base de la coquille. L’ombilic est bordé à l'extérieur S GENRE EBURNE. par une grosse côte aplatie, dont le bord supérieur est aigu et va se terminer au fond de léchancrure; 1l varie dans son étendue et sa forme selon les individus ; quel- quefois il est grand et ouvert; d’autres fois 1l est petit, presque entièrement caché par le bord gauche qui forme une callosité. Long. 2 pouc. 6 lig. Larg. 20 lig. Habite les mers de Ceylan. Cette espèce est très-variable dans la distribution des taches qui la recouvrent; il arrive souvent que ces taches se prolongent en larges bandes longitudinales et irrégulières, et garnissent presque entièrement le dernier tour, sur lequel les taches plus petites ont disparu (pl. 3, fig. 5.) Dans d'autres individus d’une moins grande dimension, les taches reparaissent plus régulières et d’une couleur cendrée, mêlée d’une légère teinte de roux ( pl. 1, fig. 2). M. Swainson à donné dans ses Zoological illustrations, vol. 3, pl. 144, sous le nom d’Eburna valentiana, trouvée dans la mer Rouge, une variété de l’espèce que nous venons de décrire; elle est seulement un peu plus globuleuse, avec des taches un peu plus espacées, comme celles de la variété que nous avons fait repré- senter pl. 3, fig. 5. M. Sowerby a aussi décrit dans ses Concholo- gical illustrations, cah. 20, fig. 1, un autre individu de cette même espèce qu'il a nommée à tort Æburna papillaris, et dont la spire est seulement un peu plus alongée, et les taches moins grandes et plus nombreuses que celles de notre type. Il l'indique comme ayant été trouvée sur les côtes du cap de Bonne-Espérance. EBURNES ELA cc. 1. Eburne Canaliculéce >. Fburne Canalieulce jeune : P. Dimenil Pinvit et Dievt . EBURNES 11] o. Éburne parquetée 43. Eburne de Cexlan. P. Pumendl Pnrtt et Prresit ol EBURNES PE 5 ». Eburne Canaliculée var G. Eburne boueuse. L Pumend Paie et Parerté ms GENRE SCALAIRE., Lan.) au (SCALARIA, j . < «” 2 2 ? Coquille subturriculée, garnie de côtes longitudinales élevées, interrompues, obtuses ou tranchantes. Ouverture obronde ; les deux bords réunis circulairement, et ter- minés par un bourrelet mince et recourbé. Opercule corné, mince, Ovale, arrondi et paucispiré. Testa subturrita : costis longitudinalibus elevatis, subacutis, interruptis. Apertura rotundata : marginibus connexis, marginatis, reflexis, Operculam ovato-rotundum, corneum, spiratum. Animal spiral, muni d’un mufle proboscidiforme , à l'extrémité duquel est la bouche qui est garnie de deux lèvres verticales, IL a deux tentacules coniques, cylin- driques, pointus, distants, portant chacun près de leur base, et à la partie extérieure, un œil sur un léger ren- flement. Le pied est ovale, élargi et tronqué en avant avec un sillon transversal antérieur. La cavité respiratrice ne renferme qu’une seule branchie, longue et étroite. L’organe excitateur tres-grêle. Les coquilles qui constituent le genre Scalaire de Lamarck étaient connues longtemps avant qu’elles fussent réunies sous cette dénomination générique. Rondelet et ses imitateurs les rapprochaient de certaines coquilles terrestres, telles que les Maillots; d'autres les assimilaient aux Serpules ou bien aux Buc- I 2 GENRE SCALAIRE,. cins : de ce nombre est d’Argenville. Lister figura plusieurs es- pèces et donna surtout le nom de scalata à une coquille qui depuis servit de type au genre dont nous nous occupons. Linné rangezit ces coquilles parmi les Troques, à cause de la forme de l'ouverture, et c’est de ce dernier genre que Lamarck les sépara pour les placer d'abord entre les Cyclostomes et les Maillots; puis enfin pour en constituer un genre distinct, qu'il rangea d'une manière plus convenable parmi sa famille des Turbinacées, entre les Dauphinules et les Turritelles (voir sa Philosophie z00- logique). Quelques années après, il sentit que l’on pouvait encore améliorer ces rapports en créant la famille des Scalariens (extrait de son cours) pour y réunir les Scalaires, les Dauphinules et les Vermets. M. Cuvier, dans son Règne animal, v’envisagea le genre Scalaire quecomme sous-genre des Turbots, le plaçant dans sa famille des Trochoïdes.M. de Blainville, sans s’accorder complétement avecles deux derniers savants que nous venons de citer, rangea les Sca- laires dans sa famille des Cricostomes, entre les Turritelles et les Vermets; celte dernière classification semble la plus naturelle, surtout d’après la parfaite connaissance qu’on a maintenant ac- quise de J’animal de la Scalaire commune par la description qu'en a donnée Plancus (Conck.,t. 5,fig. 7, 8, ouvrage publié en 1739), et dans ces dernières années par Philippi (Testaceorum mollusco- rum Siciliæ, pl. 10, fig. 2). Les Scalaires, que l'on nomme vulgairement scalata, sont des coquilles marines élancées, subturriculées et très-remarquables, surtout par leurs côles ou lamelles longitudinales élevées, plus ou moins muliipliées, üun peu obliques, interrompues ‘à la suture. Ces côtes ne sont que les bourrelets minces des anciens bords'de l'ouverture; elles marquent les différentsaccroissements de la co- quille, etmontrent quele bordrejetéau dehors de la dernière ouver- tureest ua véritable bourrelet qui, généralement,a peu d'épaisseur, ais qui n'est point aigu. La spire des Scalaires est plus ou moins allongée, selon les'espèces ; mais dans toutes celles qui sont con- nues, le tour inférieur est un peu plus renflé, plus grand que ce- lui qui précède, et par conséquent que tous les autres. Quelques espèces sont remarquables parce qu’elles ont-un ombilic très-ou- vert el un écart très-singulier des tours de spire qui, par cette raison, présentent la coquille comme un tube tortillé en spirale. la Scalaire précieuse offre surtout cette disposition. Elle est GENRE SCALAIRE. 3 fournie de lames longitudinales très - élevées, ce qui parait être un obstacle à la soudure immédiate des tours. D’après cette forme particulière, elle n’a pas de columelle. La distinction des espèces est assez difficile dans certaines Sca- laires, car elle ne peut souvent être établie que par la hauteur de la spire, ou parce que la séparation des tours se trouve plus ou moins prononcée, quelquefois par la saillie, l'épaisseur et le nom- bre proportionnel des côtes ou bourrelets qui offrent des varia- tions dont on sait peu les limites. On ne connaît qu’un petil nombre d'espèces de ce genre; elles paraissent habiter de préférence les bords de la mer où se trou- vent des anfractuosités de rochers. Cependant il en existe, croit- on communément, dans presque toutes les mers, surtout dans celles des climats chauds et tempérés; quelques espèces se pé- chent dans les mers d'Europe. 1. SCALAIRE PRÉCIEUSE. Scalaria pretiosa, Lam. (Collect. Lam. Mass.) Rumrx, Mus., t. 40, fig. a. PL I, fig. 1 Sc. testà conicà, umbilicatä, in spiram laxam contortà, pallide fulva, costis albis ; aüfractibus disjunctis, lævibus, ultimo ventricoso. Coquille conique, allongée, turriculée, assez large à là base, formée de huit à neuf tours convexes, arrondis, dé- tachés les uns des autres et garnis de côtes qui sort dis- posées avec une grande régularité ; ces côtes sont longr- tudinales, lamelliformés : : celles da tours supérieurs sont minces et tranchantes,' s’épaississant sur le dernier et re- présentant parfaitement les anciens péristomes de chaque accroissement. La coquille est lisse et diaphane dans les interstices des côtes. L'ouverture est arrondie, garnie en dehors d’un large bourrelet qui occupe toute la circon- férence. La base de la coquille est percée d’un ombilic médiocre, lamelleux, par lequel l'œil peut pénétrer dans À GENRE SCALAIRE. l'intérieur de chaque tour de spire. La coloration est d’un blanc plus ou moins transparent; les côtes sont d’un blanc mat. Long. 3 pouc. 1/2. Larg. 20 lig. Habite les mers de l'Inde. Cette coquille, très-élégante, est remarquable par la disposition de ses tours de spire disjoints; elle a été fort rare, fort recher- chée, et avait autrefois une valeur considérable dans le com- merce; maintenant on la trouve dans la plupart des collections; on lui donne ordinairement le nom de scalata. M. Leach avait établi cette coquille comme type d'un nouveau genre qu’il appelait Aciona (Zoolog. misc.). 2. SCALAXIRE DE PALLAS. Scalaria Pallasi, NoBis. (Collect. Mass. et Mus.) Pazras., Sp. zool., 10, t. 3, fig. 5-b. Sc. Lestà conicà, turriculatäà, umbilicatä, albidà ; anfractibus disjunctis, Jongitudinaliter confertissimè costatis. Coquille conique, allongée, turriculée, renflée à sa partie inférieure ; spire pointue composée de neuf tours convexes, étroits et arrondis, à suture creusée profondé- ment, couverts de nombreuses côtes longitudinales à la- melles minces, étroites, rapprochées les unes des autres ; celles des tours supérieurs sont extrèmement fines, et à peine peut-on les apercevoir sur le sommet ; à la base, ces lamelles deviennent vlus larges et très-distinctes. Les interstices des côtes et les côtes elles-mêmes sont lisses et d’un blanc un peu teinté de grisätre. L'ouverture est ar- roudie, le péristome un peu élargi en dehors. La base de la coquille est percée d’un ombilic étroit, mais profond, qui laisse voir la spirale des deux ou trois derniers tours. GENRE SCALAÏRE. J Long. 17 lignes. Habite Celte espèce, plus rare que la précédente, a beaucoup d’ans- logie avec elle dans l'aspect général; cependant elle est moins grande, plus légère, ses lamelles sont plus fines et en bien plus grand nombre. Une différence très-remarquable la distingue encore, c'est que ses tours de spire sont à peine disjoints, et que les lamelles, en s’y réunissant, ne creusent pas si profondément la suture. 3. SCALAIRE FINES COTES. Scularia costulata, Nogrs. (Collect. Mass.) PI. 11, fig. 4. Sc. testà tenui, elongatä, turriculalà, umbilicatà, ad basim dilatatà, alba ; anfractibus convexis, disjunctis, tenuissimè costalis. Coquille mince, allongée, turriculée, ombiliquée, à base élargie, à spire très-pointue, composée de neuf à dix tours fort convexes et disjoints. Toute la surface exté- térieure est ornée d’un grand nombre de lamelles si dé- liées, qu’elles semblent seulement indiquées par un trait continu sur chacun des tours ; ces lamelles sont peu sail- lantes , régulièrement espacées, plus élevées et comme subécaillées vers le sommet des derniers tours qu'elles joi- gnent quelquefois entre eux. À la base de la coquille existe un ombilic peu évasé, profond, et en partie caché par le bord gauche. L'ouverture est arrondie, lésèrement bordée. La coloration est uniforme, d'un blanc diaphane. Lons g. 17 hg. Habite Cette coquille, très-rare, semble se rapprocher de la Sca/aria Pallasi ; mais elle est plus légère, et l’aspect des côtes y est tout 1: 6 GENRE SCALAIRE, à fait différent, ces côtes étant extrêmement minces et étroites dans l'espèce dont il est ici question. Les tours de spire y sont aussi plusdistincts et plus élevés. 4. SCALAIRE LINÉOLÉE. Scalaria lineata, Sax. (Collecr. Mass.) Sax , Amer. conch., cah. n° 3, pl. 27. PL IL fig. 5; pl. VI, fig. 20, var. Sc. testà parvà, ovato-conicä, tenui, subumbilicatà, albä, fasciis duabus seu tribus fulvis; anfractibus convexis; costis longitudinalibus tenuissimis, creberrimis ; labro margine subreflexo, Coquille mince, petite, ovale-conique, pointue au sommet, formée de sept à huit tours de spire un peu sur- baissés, dont le dernier beaucoup plus convexe que les autres ; tous sont couverts de côtes lamelleuses très-fines et souvent comme imbriquées les unes sur les autres. La suture est un peu canaliculée. L'ouverture est assez grande, légèrement bordée. Le dernier tour présente à la base une petite fente ombilicale. Le plus souvent cette coquille est blanche, marquée sur chaque tour de deux à trois bandes transverses d’un fauve plus ou moins foncé. Long. 8 lig. Habite l'Ocean Atlantique, les mers des Etats-Unis, des côtes de Boston et de Philadelphie. Cette petite coquille, très-jolie, est partout couverte de très- fines lamelles d’une délicatesse et d'une régularité extrêmes. Les jeunes individus sont plus élancés, d’un brun rougeûtre, avec les bandes à peine apparentes. GENRE SCALAIRE, SI 5. SCALAIRE MIGNONNE. Sca/aria pulchella, Bivox. (Coll. Mass. et Mus.) Pairipri, Enum. moll, Siciliæ, pl. 10, fig. 1. PE VI, fig. 19: Sc. testà elongalä, turrità, imperforatà, lacteà ; anfractibus rotundatis; costellis confertissimis, capillaribus, lemelliformibus. Coquille petite, allongée, turriculée, composée de neuf à dix tours peu bombés, chargés d’un très-grand nombre de lamelles longitudinales très-délicates, fort rapprochées et régulières. La suture est bien visible. L'ouverture est ronde, un peu contournée à la base ; la lèvre est légère- ment renversée en dehors. Le dernier tour ne présente aucune fente ombilicale à la base. Cette coquille est d’un blanc jaunûtre. Long. 7 lignes. Habite la Méditerranée, les côtes de la Sicile, près Pa- lerme, les mers de l'Atlantique, les côtes de la Caroline du Sud, Charlestown et les côtes de la Floride. Cette jolie petite espèce, qui paraît avoir beaucoup d’analogie avec la précédente, se fait remarquer par sa spire élancée et par le nombre considérable de fines lamelles longitudinales qui cou- vrent sa surface. C’est le Turbo clathratulus de Maton et Rackett Scalaria multistriata de Say. Je n’ai pu apercevoir sur les in- dividus que j’aiexamines les stries fines et transverses qu’indique ce dernier auteur. 5 GENRE SCALAIRE. 6. SCALAIRE COTES RARES, Scalaria raricosta, Lam. (Coll. Muss. Lam.) Sowensy, Genera, cah. 11, pl. 2, fig. 3. PI. Il, fig. 6. Sc. testà turritä, perforatä, albä. striis transversis tenuissimis, costulis, longitudinalibus obsoletis ; varicibus costæformibus, interruptis, raris et in Jocis singularibus confertis. Coquille ovale-conique, subturriculée , cyclostomi- forme, à spire pointue, composée de six tours arrondis, très-convexes, sur lesquels paraissent quelques varices re- présentant d'anciens péristomes ; quelquefois ces varices sont opposées, quelquefois irréguliérement éparses. Les tours sont espacés par une suture assez profonde. Sur ces tours se voient un très-grand nombre de petites stries lon- situdinales fort rapprochées et traversées par d’autres stries plus fines encore qui rendent cette coquille comme rugueuse et forment un fin réseau assez régulier. Le der- mer tour est subglobuleux, terminé à sa base par un pe- ut ombilic étroit et peu profond. L'ouverture est ovale, arrondie, presque semi-lunaire. Le péristome est épais, strié et garni en dehors d’un bourrelet convexe. La cou- leur extérieure de cette coquille est un blanc terne. Long. 9 lignes. Habite la Méditerranée ? les côtes de la Sicile { Costa, cat. de la Sicile ). Cette coquille, fort singulière, est bien distincie de toutes les autres Scalaires; elle a particulièrement, quant à la forme ex- térieure, la plus grande analogie avec notre Cyclostome élégant. GENRE SCALAIRE, 9 7. SCALAIRE CREÉPUE. Scalaria crispa, La. (Collect. Mass. Lam.) Lam., Ann. du Mus., t. 8, pl. 37, fig. 5 a-b. PL.IV, figi. Se. testà elongatä, turritä, acaminatâ, multilanellosà ; lamellis tenuibus, supernè subangulatis, interstitiis levibus; anfractibus convexissimis, suhdis- junctis ; aperturâ rotun dà, basi lateraliterque subauriculatà. Coquille allongée, turriculée, crépue, composée de sept à huit tours convexes, profondément disjoints entre eux, non ombiliqués au centre. Toute la surface exté- rieure est garnie d’un très-srand nombre de lamelles rapprochées, saillantes, anguleuses dans la partie supé- rieure de chaque tour. Les interstices des côtes sont lisses. L'ouverture est arrondie, à péristome large, légèrement relevé au dehors, il circonscerit à la base du dernier tour une très-petite fente ombilicale. Long. 9 lignes. Habite Cette espèce a été indiquée par Lamarck dans ses fossiles, mais nous en connaissons maintenant plusieurs analogues vivants sans savoir quelle est leur localité. Elle est très-remarquable par ses tours de spire disjoints et par ses côtes nombreuses et sub- épineuses. Peut - être doit-on réunir à cette coquille la Scalaria acuta, fossile de M. Sowerby (Min. conch., pl. 16). 8. SCALAIRE AIGUILLONNÉE. Scalaria muricata, Risso, (Collect. Mass. et Mus.) Por, t. 3, pl. 52, fig. 4-5. PI. LV, fige 11. Se, testà glaberrimä, pellucidà ; anfractibus septem subcontiguis, muri- calis; costis apicè aculis, elevatis, obliquis, æquidistantibus. Coquille lisse, allongée, turriculée, pointue au som- 10 GENRE SCALAIRE. met. La spire se compose de huit à neuf tours étroits, bien distincts, subcarénés à leur partie supérieure, et sur lesquels des côtes lamelleuses et longitudinales sont régu- lièrement espacées; ces côtes sont légèrement arquées et surmontées d’une pointe aiguë près du sommet de chaque tour. L’ouverture est petite, arrondie, à bords épais et relevés. La couleur de cette coquille est d’un blanc uniforme. Long. 11 lignes. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Nice. Cette coquille, assez rare et curieuse, ne manque pas d’analogie avec la Scalaria communis ; elle en est distincte cependant par un caractère constant et assez remarquable, c'est la disposition des lamelles longitudinales de la surface qui rend ses tours de spire carénés et hérissés. 9. SCALAXYRE LAMELLEUSE. Scalaria lamellosa, LAM. (Gollect. Mass. Lam.) PeyrauDEAU, Cat., pl. 6, fig. 2. PI. IT, fig. 9,9 a, 7 4. Sc. testà subturritä, imperforatä, pallidè fulvä aut rufescente; cosiis albis tenuibus, lamellitormibus, denticulatis ; anfractibuscontiguis, levibus ; ultimo basi carinifero. Coquille assez mince, un peu translucide, allongée, turriculée, élevée, composée de dix à douze tours étroits, arrondis et réunis, traversés par des côtes longitudinales lamelliformes, disposées régulièrement, le plus souvent fort minces, se joignant par leur sommet à chacun des tours, et descendant du sommet de la coquille à sa base. Ces côtes sont au nombre de neuf à dix; fort tranchantes sur les premiers tours, elles deviennent un peu plus épaisses sur le dernier qui est traversé vers la base par GENRE SCALAIRE. TI une strie assez élevée formant une carène décurrente. L'ouverture est arrondie, à péristome épais et bordé. La couleur de cette espèce est peu variable, ordinairement rousse ou fauve, avec les côtes blanches. Deux bandes distantes, d’un brun violet, se font souvent remarquer sur chaque tour de spire. Long. 17 lignes. Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse et de la Si- cile, le grand Océan, les rochers de Ténériffe, et ceux de la Martinique. Cette coquille, extrêmement commune dans les collections, est bien distincte de la Scalaria communis par plus de délica- tesse générale (ce qui la rend aussi un peu plus translucide), par moins d'épaisseur dans les bourrelets, et surtout par l'existence de la petite carène qui se remarque vers la base du dernier tour. Plusieurs auteurs ont décrit cette coquille sous le nom de Sca- laria pseudoscalaris. La fig. 7 b de notre pl. 5 représente un individu dont les côtes sont plus nombreuses, et qui fait partie de la collection du Muséum. 10. SCALAIRE COURONNÉE. Scalaria coronata, Lam. (Colleet. Mass. Lau.) Æncyel., pl. 457, fig. 5 a-b. PI. JUL, fig. 8. Se, testà turrità, apice acutà, imperforatà, scabriuseulä, albidà, punctis lineolisve rufis seriatim cinctä; costis tenuibus, lamelliformibus, fimbriato- laceris, creberrimis, costà transversä basi coronatà. £ LA . a \ . , . . Coquille allongée, turriculée, a spire étroite et pointue au sommet, formée de douze à treize tours COnvexes, qui sont chargés de quinze à seize lamelles longitudinales, fimbriées, très-minces, assez régulières, se continuant 12 GENRE SCALAIRE. d'un tour à l’autre, et descendant ainsi du sommet à la base de la coquille. Le dernier tour est traversé près de sa base par une strie élevée et saillante. L'ouverture est ronde, à bourrelet marginal peu épais. La coloration est d’un blanc jaunâtre, avec deux ceintures brunes étroites qui entourent chaque suture, et une série de points ou linéoles obliques, roussâtres. Long. 18 lignes. Habite les côtes du cap de Bonne-Espérance. Il existe une analogie incontestable entre cette coquille et la précédente, eton pourrait presque la prendre pour une variété de celle-ci ; elle parait en différer cependant à plusieurs égards; ses tours de spire sont un peu plus distincts et plus convexes, les côtes lougitudinales plus minces et plus nombreuses. 11. SCALAIRE COMMUNE. Scalaria communis, Lan. (Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 588, fig. 5r. PL. IV, fig. 10, 10 4, 106. Sc. testà turrità, imperforatà, albä aut pallidè fulvà; costis crassius- culis, levibus, subobliquis. Coquille allongée, turriculée, non ombiliquée, com- posée de dix à douze tours convexes, continus, lisses dans les interstices des côtes qui sont longitudinales, obliques, et au nombre de huit à neuf, se joignant à l'endroit de la suture et se continuant ainsi du sommet à la base de la coquille. L'ouverture est un peu plus longue que large, à péristome épais, légerement dilaté et répandu à la base. La coloration de cette espèce est le plus ordinairement d'un bleu uniforme; sur d’autres individus, le fond est GENRE SCALAIRE. 13 d’une teinte cendrée, orné de bandes et de linéoles trans- verses, interrompues, d’un rouge vineux. Long. 0 lignes, Habite les mers de l'Europe et celles de la Caroline du Sud. Cette coquille, très-commune dans presque toutes nos mers, paraît offrir un assez grand nombre de variétés, non-seulement dans sa coloration, mais encore dans l’élévation proportionnelle de la spire et celle des côtes. Quelques auteurs ont cru devoir classer en espèces distinctes plusieurs variétés de la Sca/aria communis. La première, que nous avons fait représenter pl. 1, fig. 2, et pl. 4, fig. 10, est remarquable par une coloration bien plus vive, or- née sur la convexité des tours, ainsi que sur les côtes, de linéoles et de bandes transverses vineuses. M. Risso a fait deux espèces de deux coquilles chez lesquelles il existait seulement une différence d'âge, et il les a nommées Scalaria Turtont, Scalaria tumida. Nous rapportons encore à celte variété l'espèce décrite et figurée par M. Michaud dans le Bulletin d'histoire naturelle de Bordeaux, et à laquelle il a donné le nom de Sca/aria tenuicostata. L’individu qui a servi à cet auteur était un peu plus coloré et les côtes plus aplaties (voir notre pl. 4, fig. 10 &); on la trouve dans la Médi- terranée, sur les côtes d'Agde et de Cette. Cette même coquille a été nommée par Bivon Scalaria planicosta. M. Say, dans son American conchology, cah. 3, pl. 27, a établi, sous le nom de Scalaria angulata, une autre coquille qu'il reconnait toutefois pour être seulement une variété de la Sca/aria communis. Elle est toute blanche, à tours de spire un peu moins développés. La fig. 13, que nous avons donnée pl. 5, est une coquille de la collection du Muséum; on doit sans doute la rapporter à l'espèce que nous venons de décrire; elle est remarquable, parce que ses côtes sont interrompues à la suture. La coloralion en est complétement blanche. 14 GENRE SCALAIRE. 12. SCALAIRE DE GEORGETTE, Scalaria Georgettina, Noris. (Collect. Mass.) PI. V, fig. 15. Sc. testà elongatà, turriculatà, angustä, apice acutà, lactei ; anfractibus convexissimis, contiguis, levibus; costis longitudinalibus angustis, æqua- libus. Coquille allongée, turriculée, étroite et pointue au sommet, composée de sept à huit tours de spire très-con- vexes, continus, lisses, garnis de côtes longitudinales étroites, égales entre elles, au nombre de douze à quinze, et réguliérement espacées. Ces tours sont profondément séparés par une suture simple. L'ouverture est petite, arrondie, à bords peu épais. La coloration est un beau blanc lacté. Long. 1 pouc. Habite l'Océan Atlantique. Cette coquille, élégante et légère, semble présenter quelque analogie avec la Scalaria communis ; cependant, moins épaisse que celle-ci, elle est d’un aspect plus agréable; la disposition des lamelles est également différente; celles de la Scalaire que nous venons de décrire entrent plus profondément dans chaque suture au point de jonction, tandis que dans la Scalariacommunis, elles pa- raissent se rattacher seulement au bord de chaque tour; ces la- melles sont aussi plus nombreuses, plus rapprochées et moins larges dans la Scalaria Georgettina. Nous sommes heureux de dédier cette espèce à une dame (M"° Georgette Ducrest) qui cultive avec ardeur la science de la conchyliologie, et dont le nom est déjà connu par d'aimables pro- ductions en littérature aussi bien que par de nombreux et bril- lants saccès dans l’art musical. GENRE SCALAIRE. 1) 13. SCALAIRE D'HUMPHREYS. Scalaria Humphreysu, Nonis. (Colleet. Mass.) PI'0V> fs. 16: Sc. testà minimä, elongatà, turriculatà, albidà; anfractibus convexiuscu- lis; costis longitudinalibes obliquiusculis. Coquille très-petite, allongée, turriculée, composée de sept à huit tours de spire peu convexes, garnis de côtes longitudinales un peu obliques, assez épaisses propor- üonnellement à la petitesse de la coquille, se soudant for- tement aux sutures. Ces côtes sont toutes blanches, lisses aussi bien que les intervalles qui les séparent. L’ouver- ture est petite, arrondie, à bords légèrement épais et re- levés. Le fond de la coloration est un blanc grisâtre ; cette dermière teinte devient plus foncée à la base. Long. 8 lignes. Habite l'Océan Atlantique au sud de la Caroline. Cette espèce aurait quelque rapport avec la Scalaria communis si elle n’était beaucoup plus petite, à côtes arrondies, moins élevées. Nous en devons la connaissance à M. Humphreys, de l'Académie des sciences de Boston, qui a bien voulu seconder nos recherches en mettant généreusement à notre disposition un envoi considérable de coquilles récoltées dans la contrée qu’il habite. 16 GENRE SCALAIRE. 14. SCALAIRE AUSTRALE. Scalaria australis, Lam. (Collect. Mass. Lam.) Guerin, Magasin de z0o1., 1830, pl. 40. PL. VI, fig, 17. Sc. vestà turritä, gracili, apice obtusä, albâ ; costis levibus, rectissimis, infrà ultimum anfracium supra carinam impositis ; suturis vix excavalis. Coquille allongée, turriculée, à spire très-pointue au sommet, formée de neuf à dix tours assez étroits, peu convexes, réunis par une suture peu profonde. Ces tours sont garnis dans leur longueur de neuf côtes longitudi- nales, lisses, obtuses, perpendiculaires. Les côtes du der- nier tour sont circonscrites près de leur extrémité infé- rieure par une carene décurrente, épaisse, qui laisse un espace lisse entre elle et la base de la coquille; celle-ci n’est pas ombiliquée. L'ouverture est médiocre, arrondie, à péristome peu épais. Cette coquille est toute blanche. Long. 1 pouc. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. C’est avec la Scalaria lametlosa que cette coquille paraît avoir le plus de rapports; mais la suture en est moins profonde, les côtes plus arrondies, moins élevées : chez certains individus, ces côtes disparaissent et ne laissent que de légères impressions de leur existence. M. Quoy, dans le Voyage de l’Astrolabe, pl. 55, fig. 27, 28, a établi, sous le nom de Zuritella cerithium, un individu de la Scalaria australis, mais en mauvais état de conservation. GENRE SCALAIRE,. 17 15. SCA AIRE CRÉNELÉE. Sca/aria crenulata, NoBis. (Collect. Mass.) Lisr., pl. 588, fig. 58. PI. VI, fig. 20. le] Sc. testà clongatä, turriculatà, albidà; anfractibus convexis contabulatis, subcanaliculatis, supernè crenulatis ; ultimo basi carinato. Coquille allongée, turriculée, composée de neuf tours convexes, étagés, séparés par une rampe étroite, placée à leur sommet, immédiatement au-dessous de la suture. Sur le bord saillant, on voit un grand nombre de petites crénelures plus où moins rapprochées, qui tantôt sont courtes, tantôt se continuent par la base en une petite côte longitudinale, laquelle s'étend rarement d’une su- ture à l’autre. Quelquefois ces côtes disparaissent tout à fait sur le dernier tour ; la base de celui-ci est circonscrite par une carène assez fortement prononcée. L'ouverture est obronde, un peu oblique, anguleuse à la partie infé- rieure, à péristome épais et bordé. La coloration est un blanc grisäire. Long. 1 pouc. Habite la Méditerranée, les côtes de la Siciie. On reconnait cette espèce à la disposition de ses tours de spire qui sont carénés et couronnés d’une série de tubercules réguliers ayant l'apparence denticulée. Elle a été souvent confondue dans les collections avec la Scalaria australis, et figurée par Wood dans son Catalogue, pl. 31, fig. 95, sous le nom de Turbo crenatus. 18 GENRE SCALAIRE, 16. SCALAIRE A COTES PLATES. Scalaria planicosta, Nonis. (Collect. du Mus.) PL. VII, fig. 21. Sc. testä elongatà, turriculatä, rubescente aut griseà, apice acutà ; anfrac- tibus convexiusculis, continuis, costis longitudinalibus planulatis, distanti- bus ; interstitiis transversim striatis. Coquille allongée, turriculée, non ombiliquée, très- pointue au sommet, formée de dix à douze tours de spire peu convexes, continus, pourvus de treize à quatorze côtes longitudinales assez épaisses, généralement aplaties et distantes, dont plusieurs se transforment quelquefois en varices. Ces côtes se joignent superficiellement à la suture qui est profonde, et forment comme des bandes onduleuses qui couvrent toute la coquille; des stries transverses, régulièrement espacées, égales entre elles, beaucoup moins saillantes que les côtes, se remarquent dans les interstices de celles-ci. L'ouverture est sub- arrondie, à bords épais, légèrement réfléchis. La coloration est un joli fond roussâtre ou gris clair, sur lequel tran- chent les côtes qui sont toutes blanches. Long. 22 lig. Habite Cette jolie coquille, qui fait partie de la collection du Muséum, est remarquable par la disposition de ses côtes, plus aplaties et plus nombreuses que dans la Scalaria communis. Elle diffère aussi de cette dernière par les sillons transverses et réguliers que nous avons décrits. GENRE SCALAIRE. 19 17. SCALAIRE MONOCYCLE. Sca/aria monocycla, Lan. (Collect. Lam. et Mass.) PI. IL, fig. 9. Sc. testà subturritä, imperforatà, squalidè albida ; costis lamelliformibus, inæqualibus, confertissimis, ventricosis ; suturis excavalis. Coquille assez petite, conique, turriculée, pointue au sommet, formée de sept tours médiocrement convexes, profondément séparés par une suture simple et linéaire. Ces tours sont pourvus de dix à onze côtes longitudi- nales saillantes et lisses, ainsi que les intervalles qui les séparent; deux ou trois des côtes du dernier sont épaisses et larges; vers la base de ce même tour se voit une strie élevée et transversale. L'ouverture est arrondie, à péristome épais et relevé. Cette espèce est d’un blanc argileux. : Long. 9 lig. Habite Cette coquille a quelque analogie avec la Scalaria lamellosa, mais elle est peu allongée et a les côtes moins saillantes. Elle possède cependant aussi une strie transverse à la base du der- nier tour. 20 GENRE SCALAIRE,. 18. SCALAIRE CROISEE. Scalaria striata, Noirs. (Collect. du Mus.) Cnemw., pl. 153, fig. 136-137 ? PI", Go. 14: Sc. parvà, turriculatà, elongatä, apice acutà, lacteä; anfractibus convexis- simis, transversim tenuissimè striatis; longitudinaliter costatis; suturis ex- cayatis ; varicibus sparsis ; aperturä ovatä, oblongä. Coquille assez petite, turriculée, étroite et pointue, composée de huit tours très-convexes, profondément sé- parés par une suture linéaire simple et ornés de nom- breuses stries transverses si fines, qu’on ne les distingue bien qu'avec la loupe. Ces stries sont interrompues par des varices éparses peu épaisses, et elles sont traversées par de fines côtes longitudinales régulièrement espacées, ce qui forme sur la surface des tours un treillis régulier et d’une délicatesse extrême. L'ouverture est ovale, oblongue, à péristome légèrement bordé, comme tronqué du côté gauche. A la base du dernier tour se trouve une petite fente ombilicale. La coloration est un beau blanc lacté. Long. Habite Cette jolie coquille, fort rare, se fait remarquer par le treillis très-élégant et très-fin qui couvre toute sa surface. M. Wood l'a fait figurer dans son Catalogue sous le nom de Turbo Martini, pl. suppl. b, fig. 20. GENRE SCALATRE. 21 19. SCALAIRE TREILLISSÉE. Scalaria decussata, Lan, ‘Collect. du Mus.) Woo», Cat. suppl, pl. 6, fig. 2. PI. VII, fig. 23. Sc. test turrità, elongatà, imperforatà, transversim striatà, costis lon- gitudinalibas,minimis, creberrimis decussatà; ultimo anfractu basi angulato. Coquille allongée, turriculée, très-pointue au sommet, formée de neuf à dix tours de spire, espacés résulière- ment, arrondis, continus, tout couverts de fines côtes longitudinales et de stries transverses régulières qui for- ment comme un mince réseau à mailles carrées dont toute la surface de la coquille est enveloppée ; ces lames, peu élevées, sont évalement espacées entre elles, déliées et relevées en denticules écailleuses sur les derniers tours de spire; ceux-ci, comme les premiers, sont convexes, profondément séparés par une suture simple. L’ouver- ture est arrondie, a bords peu épais. La base du dernier tour ne présente aucune trace d’ombilic, mais elle est circonscrite par une strie élevée. Long. 18 lig. Habite Celte coquille, très-élégante, fait partie de la coilection du Mu- séum ; elle est distinguée par la disposition et l’entre-croisement de stries et des côtes de sa surface, ce qui la rend comme gaufrée. Lamarck ne la connaissait qu’à l’état fossile. © 22 GENRE SCALAIRE. 20. SCALAIRE VARIQUEUSE,. Scalaria varicosa, Lam. (Collect. Mass. Lam.) Encycl., pl. 455, fig. 4. PL VALUE" 02: Sc. testà turritâ, apicè imperforatà, albâ ; costis tenuissimis, ncumbenti- bus, crenato-fimbriatis; creberrimis varicibus, crassiusculis, alternis, sparsis. Coquille fort allongée, turriculée, étroite, tres-pointue au sommet ; formée de neuf à dix tours granuleux, con- caves, assez étroits et séparés par une suture profonde ; ces tours sont chargés d’un grand nombre de fines la- melles longitudinales qui sont traversées par des stries fort petites aussi bien que les intervalles qui les séparent ; sur ces lamelles se relèvent un grand nombre de petites écailles remarquables par leur finesse et leur élégance; celles qui entourent la suture sont plus aiguës; plusieurs varices, représentant les anciens bords de l’ouverture, se voient sur quelques-uns des tours. L’ouverture est médiocre, tout à fait arrondie, garnie en dehors d’un bourrelet épais. À la base du dernier tour se distingue une carence peu saillante, formée d’une série de petites écailles ser- rées et imbriquées. La coloration générale est blanche. Long. 2 pouc. Habite Cette espèce, assez rare, est d’un aspect agréable par les dessins irréguliers que forment sur sa surface les aspérités qui la cou- vrent. Chez certains individus, les lamelles écailleuses disparais- sent sur la convexité des tours, mais elles persistent toujours près de la suture. PL.Ir< omInune var te fJeal: communs var Le < = Ca | à È Rs _ & 5 ; ya o = LA a = 5 = = 12 En 2: e LP I Seal PONS SCALAIRE (Scalaria) UC ‘ : ; 8.Scal: de Pallas. feat ?allaru 4. Seal: fines cotes. al rortulata) >. Scal: lHineolée. /utal lneata ) 6. Scal: cotes-rares./al raricosta/ SCALAIRE (Scalaria) PAS 7.Scal: lamelleuse . fac lumeltora) 7.a.et7.b.Vart$ de la même. our fe"), ô. Seal: couronnée L (Seal coronata ) 9: Scal: monocycl (@ focal nonocycla / SCALAIRE (Scalaria) P1.4. 10. Scal: commune. {fel: communte) 10.a.et 10.b.Vart de la méme. 47 var tte) « , . n j 11. Scal: aiguillonnée. al: muricata / 12, SCal: crépue. deals erurpa ! 4 s> 1 4 ’ e - ë. : L : L L + | : : : | : | L —_ | ‘à L | : : e ON) L et SCALAIRE (Scalaria) æ * té . . , + = s 19. Seal: commune var" dal: conununes var Æ 14. Scal: croisce . Jeal: J'trcata) 16. Seal e d lu mphres S. /uleal. /lumphreys “t UC ! ! \ 19. Seal: de Georœette . LA SCALAIRE (Scalaria PL6 16 17. Scal: australe deal: aurtrals 19.Ncal RE ; , 18. Ncal: crénelce val: crenul MiISnone . al: palohellz 20. Scal: linéolée var! 0 SCALAIRE (Scalaria 21. Seal: à cotes plates . “47: planicor 7 22. Scal: variqueuse. “féal varicosa 25. Scal: treilhssée. Aal: drcusvata) = à L : . … dd il ' + 1 EE: ‘ | D, L Û ï CEE À : . ‘ fui 0 Fou f 4 < Al [ ee ' Le “ Al : ; À 14 | * , , 41e" d : : D l : n Ï ; Ù " LL \: L [es GENRE CADRAN. (SOLARIUM, Lan.) à * ! : ñ à } # À { Les} 7 Coquille orbiculaire, en cône ‘déprimé, a ombilic ou- vert, crénelé ou denté sur le bord interne des tours de spire ; ouverture presque quadrangulaire. Opercule corné, conique, à lame spirale continue, enroulée sur un axe saillant à la base, Testa orbicularis, conico-depressa, umbilicata, umbilico patulo, ad + margines internas anfractu crenulato vel dentato ; apertura subquadran- # gularis. Operculum corneum, spiraliter contortum, conicum. Animal conique, allongé, fortementenroulé, à manteau simple. Le pied est large, évasé en avant, avec un sillon marginal très-prononcé ; il est mince sur les côtés. La tête est large, munie de deux tentacules larges et courts, por- tant les yeux sur un léger renflement LE la partie externe de leur base. La bouche est pourvue d l'un assez long ru- ban lingual en spirale. La cavité branchiale renferme une seule branchie située dans le sens de la longueur. Ù Linné et tous les conchyliologisites qui avaient écrit avant lui confondirent parmi les Troques le petit nombre de coquilles appartenant au genre que nous décrivons. Lamarck les sépara, et ce fut lui qui, dans ses premiers ouvrages sur la zoologie, leur donna le nom de Cadrans, reconnaissant dans ces espèces des caractères bien suffisants pour les distinguer des Troques d'une 2 GENRE CADRAN. manière naturelle. Son opinion fut adoptée par les autres zoolo- gistes et maintenue dans les rapports que nous venons d’indi- quer, sans être appuyée néanmoins sur la connaissance des ani- maux ; on raisonnait d’après l’analogie supposée de l'animal des Cadrans avec celui de certains Troques : cette supposition était Juste. MM. Quoy et Gaimard, en rapportant de leur voyage de cir- cumnavigation des animaux du Solarium perspectivum et du So- larium variegatum, prouvèrent la vérité de ce qui avait d’abord | élé avancé sur ce sujet sans preuves palpables. Quelques auteurs ont pensé cependant que les cadrans ne de- vaient former qu’un sous-genre de celui des troques. M. Cuvier les a envisagés de cette manière dans son Règne animal, et les a placés parmi sa famille des Pectinibranches. A la vérité, les rap- ports qu'offrent entre eux ces deux genres sont très-remarqua- bles, surtout si l’on compare les Cadrans avec ceux des Troques dont la base se termine par un bord orbiculaire et un ombilic profond; ces coquilles ont également de la conformité avec quel- ques espèces de Cyclostomes; mais comme celles-ci sont des co- quilles terrestres et font partie de la famille des Colimacées de Lamarck, une ligne de démarcation bien positive s'établit entre elles et les Cadrans. Quels que soient ces divers rapports, le genre Cadran se dis- tinguera toujours facilement des autres genres par la forme dis- coide des coquilles qui le composent, lesquelles sont à cône sur- baissé, déprimé, aplati à la base; à ombilic ouvert plus ou moins crénelé, et remontant jusqu’au sommet de la coquille; l'opercule que porte le pied de l'animal, et qui est formé d’une lame spirale cornée, est encore une distinction bien remarquable. Les Cadrans sont en général de jolies coquilles marines légère- ment épidermées; on n’en connait encore qu'un petit nombre d'espèces vivantes qui paraissent appartenir aux mers chaudes et iempérées. ". GENRE CADRAN. 5 i. CADRAN STRIÉ. So/arium perspectivum, Lam. (Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 606, fig. 24. PI..F, fiesta S. testà orbiculato-conoideà, longitudinaliter striatà ; albido-fulvà ; cin- gulis albo et fusco aut castaneo articulatis prope suturas ; crenulis umbilici parvulis ; operculo corneo. Coquille orbiculaire, conique, surbaissée en dessus, tout à fait plane en dessous ; formée de sept à huit tours de spire peu élevés, à peine convexes, striés longitudi- nalement ; celles des tours supérieurs sont plus profondes et granuleuses ; eles disparaissent quelquefois sur les tours inférieurs qui sont traversés comme les premiers par deux à quatre sillons transverses plus ou moins creusés et dis- tants. La suture est simple, peu profonde, bordée d'une bande blanche, qui, sur certains individus, est alternée de taches brunes, larges et régulières ; sous cette bande s’en trouve une autre brune ou fauve, non interrompue, mais subarticulée par des taches blanches et étroites; une large ceinture d’un fauve clair ou d’un joh gris plus ou moins foncé occupe le milieu de chaque tour; l'angle du dernier est formé par une carène obtuse qui est accompa- gnée en dessus d’une autre carène semblable dont elle se trouve séparée par un sillon étroit; ces deux carenes sont blanches à la partie inférieure et fauves à la parue supérieure. Le dernier tour est lisse en dessous, et offre au centre un grand ombilic infundibuliforme, où l'angle de chaque tour est marqué par un bord saillant en dedans et fortement crénelé ; ce bord est séparé de la surface du dernier par un sillon tors et un cordon granuleux qui se prolonge dans l'intérieur de Fombilic. L'ouverture est perpendiculaire à la base, et presque quadrangularre ; À GENRE CADRAN. l'angle interne offre une petite gouttière sur le bord cré- nelé de ombilic. Larg. 2 pouc. 1/2. Haut. 1 pouc. 122. Habite la mer des Indes, les côtes de Madagascar, celles de la Chine, les côtes d'Amboine et de Manille. Cette coquille, bien connue, et souvent remarquable par sa grandeur, présente quelques variétés dans sa coloration; certains individus sont dignes d'attention par la bande supérieure des tours qui paraît s’enrouler sans interruption sur chacun d’eux jusqu’au dernier. Une autre variété n’a pas la bande blanche le long de la suture, mais une zone plus large de taches brunes alternées par d’autres taches blanches; toutes ces taches sont étendues et peu nombreuses ; la zone est légèrement indiquée. L'animal est jaunâtre, marqué de stries noires sur le dos; les tentacules sont ornés de deux bandes longitudinales également noires. L’opercule est ovalaire, membraneux, paucispiré à l’une de ses extrémités, et offrant un petit tubercule au point d’inser- tion sur l'extrémité du pied. 2. CADRAN GRANULÉ. So/arium granulatum, Lan. (Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 67, fig. 27. PLATE y, La: S. testà orbiculato-conoideà, albido-fulvä, prope suturas rufo-maculatà ; cingulis pluribus granosis ; umbilico coarctaio, dentibus crassis muricato. Coquille orbiculaire, conique, à spire courte, surbaissée, formée de sept à huit tours étroits, traversés par des sil- lons plus où moins profonds, distants, au nombre de cinq à six, et séparant autant de zones transverses, gra- nuleuses ; la première, qui est la plus large, borde la suture ; elle est ornée, de même que la carène qui cir- conscrit le milieu du dernier tour, d’une série assez régu- n "2 Le GENRE CADRAN. J here de taches brunes; d’autres petites taches de même couleur sont irrégulièrement répandues sur toute la surface extérieure de la coquille dont le fond de coloration est un fauve blanchâtre. La base est aplatie et sillonnée, on y voit des stries longitudinales qui disparaissent selon les individus et deux ou trois sillons transverses chargés de petits tubercules. Le premier de ces sillons est situé vers la caréne, les autres entourent l’ombilic ; celui-ci est très- profond, un peu rétréci par des cannelures fortement è prononcées. Larg, 1 pouc. 1/2. Haut. 1 pouc. Habite la mer des Indes. Cette coquilie pourrait bien n’être regardée que comme une variété de la précédente, car elle offre pen de différence avec celle-ci; les granulations des tours de spire y sont plus nom- breuses, les sillons transverses plus visibles, quelquefois aussi en plus grande quantité. L’ombilic y est un peu plus resserré et garni de dentelures plus épaisses; mais toutes ces distinctions sont assez peu importantes. 3. CADRAN GLABRE. Solarium levigatum. (Collect. Mass. Lau.) Encycl., pl. 446, fig. 3 a-b. PL. II, fig. 3. S. testà conoïideä, leviusculà, albidà, cingulis pluribus luteo vel rufo- maculatis, umbilico coarctato, dentibus crassiusculis obvallato. Coquille conoïde, orbiculaire, aplatie et même concave en dessous ; spire un peu plus élevée que dans la précé- dente, obtuse, composée de sept tours légèrement con- vexes, à suture simple et linéaire. La surface supérieure des tours est sillonnée transversalement ; ceux du sommet 6 GENRE CADRAN. de la coquille sont garnis de fines granulations ; la cir- conférence du dernier est formée de deux ceintures étroites, séparées par un sillon transverse; ce tour est percé, à la base et au centre, par un ombilic profond, et bordé d’un sillon crénelé. L'ouverture est subquadrangu- . laire. La coloration de cette coquille est peu variable; elle consiste en taches assez régulières plus ou moins ._ grandes, d’un beau brun rouge, parsemées en séries transverses sur un joli fond grisätre; les plus grandes bordent la suture; on en voit également sur la carène du dernier tour dont le dessous a la même disposition de ta- ches, mais plus petites et plus rapprochées. Larg. 1 pouc. 1/2. Haut. 1 pouc. 3 lig. Habite la mer des Indes. Cette espèce est aussi très-voisine des deux précédentes ; mais elle en diffère par les tours de spire, qui y sont plus élevés, et par le manque presque général de granulations. Son ombilic est moins dilaté et légèrement crénelé : de nouvelles observations tiendront sans doute à la réunir aux deux autres que nous venons de décrire. 4. CADRAN A CEINTURE. So/arium cingulum, Nogis. Collect. Mass. Lam.) Cnemx., pl. 193, fig. 1704-1705.) PL. TIE, fig. 6 et 6 a. S. testà orbiculato-subconicä, apicè acutà, levigatä, albä, fascià fulvo radiatä cinctà; anfractu ultimo ad medium carinato ; umbilico minimo, crenulato. Coquille orbiculaire, à cône surbaissé, peu élevée, for- ne de six tours aplatis, à suture simple et superficielle, bordée en dessus par deux stries décurrentes peu pro- GENRE CADRAN. 7 fondes ; la circonférence du dernier tour est formée par une carène aiguë qui est garnie de chaque côté de deux sillons étroits. La base de la coquille est lésèrement con- vexe, et percée au centre d’un ombilic assez étroit dont la circonférenee est bordée d’une rangée de petites créne- lures; ce bourrelet est blanc, et limité au dehors par un autre beaucoup plus petit sur lequel on voit de fines li- néoles roussâtres. La coloration de cette coquille paraît assez variable ; elle est ordinairement d’un blanc mat, avec une ceinture d’un beau marron qui borde la suture et d’où partent des rayons divergents de même couleur, descendant jusqu’au milieu du dernier tour. Le dessous de celui-ci est d’une teinte uniforme couleur de chair et brillante. Larg. 11 lig. Haut. 6 lig. Habite la mer des Indes. Cette coquille est bien remarquable par la disposition et le rayonnement des nuances de sa coloration ; ce qui nous a engagé à l’envisager comme une espèce distincte de la suivante, avec la- quelle elle a cependant beaucoup d’analogie. La figure 6 a de no- ire pl. 3 représente la variété d’un individu dont la ceinture ne diverge pas. 5. CADRAN TACHETÉ. Solarium hybridum, Lan. (Coll. Mass. Lam.) CHemx., Conch., 5, t. 193, fig. 1702-1703. PL. II, fig. 5 et 5 a var. S. Lestä orbiculatà, ahbreviato-conoideà, levigatà, albä, luteo-rufescente, maculatä, subtüs fasciatà ; umbilico angusto, crenato. Coquille orbiculaire, conoïde, à spire courte, composée de six tours distincts, lisses, étroits, peu convexes, à su- 8 n GENRE CADRAN. ture simple et linéaire ; immédiatement au-dessus de cette suture se voient deux petites cordelettes décurrentes, très- rapprochées, qui se continuent etsont au nombre de trois sur la carène arrondie que forme le milieu du dernier tour ; celui-ci est convexe en dessous et offre au centre un ombilic infundibuliforme, étroit, bordé par un double rang de crénelures, dont le plus interne et le plus large est constamment blanc. L'ouverture est presque ronde, les bords sont minces ettranchants. La coloration de cette espèce est ordinairement un fond d’un beau blanc, mar- bré de taches fauves flammulées, longitudinales; en des- sous, il existe quelquefois des fascies transverses de même couleur. Larg. 9 lig. Haut. 6 lig. Habite l'Océanie, les mers de la Nouvelle-Hollande et celles des îles Philippines. Cette espèce offre des différences bien sensibles dans sa colo- ration, selon le développement des individus, ce qui a entrainé plusieurs savants dans des erreurs de descriptions produites aussi par le plus ou moins de fraicheur des divers types qu'ils avaient sous les yeux. Nous avons fait représenter une principale va- riété d’un fauve uniforme sur toute la surface, avec quelques petites taches blanches sur les cordelettes qui bordent la suture et sur la carène du dernier tour. En comparant toute la série des divers développements, nous arrivons sans interruplion à une petite coquille nommée par Lamarck Solarium luteurr, qui se trouve dans la Méditerranée et la Nouvelle-Hollande, et qui, sans aucun doute, ne devra être envisagée, par la suite, que comme une variété du Solarium hybridum. GENRE CADRAN: 9 5. CADRAN SAUNATRE. Solarium luteum, Lam. (Collect. Mass. Lam.) PL. IV, fig. a et 9 a var. S. test parvulà, orbiculato-conoideà, glabrä, ad periphæriam bisulcatà, luteâ; sulcis suturisque rubro-punctatis; umbilico angusto, crenis albis “incto. Coquille petite, lisse, conique, formée de six tours à peine convexes el étroits, qui seraient complétement unis s’il ne s'élevait à leur surface deux ou trois cordelettes étroites, fort régulières, transverses, de couleur blanche, alternée de points rougeñtres assez rapprochés ; deux de ces côtes sont placées à la circonférence du dernier tour, et la troisième borde la suture jusqu'au sommet ; ce tour est légèrement convexe en dessous, percé au centre d’un trou ombilical étroit, canaliculé et bordé par un seul rang de crénelures blanches. L'ouverture est arrondie ; les bords en sont minces; la surface extérieure est de couleur jaune, quelquefois d’un rouge brun. Larg. 5 lig. Haut. 5 lig. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande; la variété se trouve dans la Méditerranée, sur les côtes de Sicile, à Mes- sine. L'examen attentif de cette jolie petite coquille ne nous laisse aucun doute sur sa complète analogie avec la précédente. Elle n’en est qu'une variété; les jeunes individus qu’on trouve dans la Méditerranée, et que M. Philippi a fait figurer dans son ouvrage Enumeratio molluscorum Siciliæ, pl. 10, fig. 27, font le passage immédiat de ces deux espèces. 10 GENRE CADRAN. 7. CADRAN BIGARRE. Su/arium varlegatun, Lanr. (Collect. Mass. Lam.) CHemx.,Conch.,5, t. 173, fig.1708-1709. PI. IV, fig. 7 et 7 a var. S. Lestà orbiculato convexà, transversim suicatà, lengitudinaliter striatà, albo et spadiceo articulatim variegatà ; umbilico mediocri, crenulato, lineà albà circumdato. Coquille orbiculaire, trochiforme, à spire courte et conique composée de six tours, le plus souvent convexes, sillonnés transversalement et couverts de très-fines stries longitudinales qui, par leur entre-croisement avec les sillons, divisent toute la surface de la coquille en petites granulations ; la base du dernier tour est un peu convexe, le centre est percé par un ombilic profond, mais peu évasé, creusé latéralement par une double gouttière; cet ombilic est limité au dehors par un ou deux sillons blancs, crénelés, qui se prolongent jusque dans le fond de la cavité. L'ouverture est subarrondie, un peu plus large que haute, à bords sillonnés. La surface extérieure est ordinairement peinte, sur les sillons, de taches nom- breuses articulées d’une manière régulière, alternative- ment brunes et blanches. Larg. 9 hg. Haut. 7 lig. Habite les mers australes, les côtes de la Nouvelle-Hol- lande et celles de l'ile Manille: la mer du Sud à la Nouvelle- Irlande. Cette Jolie petite espèce, assez commune dans les collections, est bien distincte des autres par sa bigarrure. Elle est assez va- riable de coloration; sur le plus grand nombre d'individus, la sulure est bordée de blanc; chez d’autres. la base du dernier four est complétement brune; une variété très-remarquable a GENRE CADRAN, IT jies tours supérieurs très-surbaissés, d'un fauve clair et unmi- forme; la suture seulement est marquée de petites taches blan- châtres. Je crois devoir réunir comme variétés au Solarium va- riegatum deux espèces décrites par Menke dans son Synopsis methodica molluscorum, sous les noms de Solarium cyclostomum et de Solarium Æthiops, de même que celle de M. Deshayes indi- quée dans l'Encyclopédie méthodique sous celui de Solarium tes- sellatum. L'animal est brun, piqueté de noir dans toutes ses parties. L'o- percule est un long cône membraneux avant ses lamelles en spi- rale. Sur toute sa Jargeur, les espaces que ces lamelles laissent entre elles semblent cordonnés. 8. CADRAN TREILLISSÉ. Solarium stramineum, LAM. (Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 635, fig. 23. PI NL, fe 4: S. testà orbiculato-convexà, transversim sulcatä, longitudinaliter striatà, luteo-fulvä, immaculatä ; umbilico patulo, leviter crenulato. Coquille trochiforme, conique, à spire courte, obtuse au sommet, composée de cinq tours un peu renflés dans le milieu, à suture léyèrement enfoncée, et dont la surface offre des sillons transverses en grand nombre, tailladés par des stries longitudinales extrêmement fines et rap- prochées ; l’entre-croisement de ces sillons et de ces stries donne à l'extérieur de cette coquillel'apparence d’une peau de chagrin. La carène du dernier tour est circonscrite par trois sillons un peu plus élevés que les autres ; la base de ce tour est à peine convexe, présentant un ombilic profond, délicatement crénelé sur le bord, et pourvu de deux sillons qui s’enfoncent en spirale dans l’intérieur. L'ouverture est arrondie; les bords en sont minces et tranchants. La coloration de cette coquille est d’un fauve clair; quelques linéoles blanchâtres se font remarquer sur certains individus. 12 GENRE CADRAN, Largo. 1 pouc. 3 lig. Haut, 1 pouc. Habite les côtes de Tranquebar et celles de la Martinique; la Méditerranée, les côtes de Palerme. Cette espèce parait assez rare; elle est surtout remarquable par sa couleur uniforme et par sa suture canaliculée. Je rapporte à ce Solarium la coquille décrite par M. Deshayes sous le nom de Solarium d'Herbert (Encyclop. méth.), qui me semble ne différer en rien de celle dontilest ici question. 9. CADRAN DE CHEMMNITZ. Solarium Chemnitzu, Nonis. ‘Coll. Mass. et Mus.) Cneux., Conch., pl. 173, fig.1706-1707. PI. IV, fig. 8. S. testà orbicularià,' supernè planulatà, anfractibus fulvà, transversim sulcatâ, longitudinaliter tenuissimè strialà, subrugosä ; umbilico maguo, canaliculato ; aperturà rotundatà. Coquille arrondie, orbiculaire, presque plane en dessus, finement granulée, composée de cinq tours de spire, séparés par une suture subcanaliculée. Toute la surface de cette espèce est d’une couleur uniforme d’un fauve clair, couverte de légers sillons transverses, qui sont coupés régulièrement par un très-prand nombre de stries longitudinales fines et serrées. Le dernier tour est arrondi à la base par un ombilic fort évasé, canaliculé, chargé, comme tout lereste, de très-petites granulations. L’ouver- ture est arrondie, les bords en sont minces et tranchants. Larg. 7 lig. Haut.3 lig. Habite la mer des Indes, l'île Bourbon et la mer de la Chine. Cette espèce est parfailement distincte par ses fines granula- tions, surtout chez les jeunes individus; elle a l'aspect d'un Cyclostome de forme aplatie. CADRAN Solartum | l ( adran otr1e fodarcunr perspectoumnm # CAPRAN (Solarium) PI rs et 7 7 hd sd 2. Cad. eranulé (Sol. granulatun ) 5. Cad. elabre. oc. lævigaliun ) © £ à Q* © al ‘+ L . 1 : r “ . (5 ee i 4 ru LE \Yr4aR (L'ONU 4 À AAEE TALES NAN re CADRAN (Solarium) PIS 6 æ LE Cad.trallhisse /50 stranuneum ) d.Cad. tacheté {Sol lrybrcdun) o a. Le meme variété /47 vartelus | 6.Cad.a ceinture /J/ crgulum ) 6 a.Le meme variété /d: varretus | CADRAN ! Solarium ) P1.%4. æ Q ue —. ; 2 ; > + Ca bigarre / Sol. vartegaliun ) TA Le meme variété. /cd varietas) 6 Cad de Chemnilz. /fo Chemncee ) 7 Cad.jaunatre (Sol. luteum 9 a.Le meme variele /44 varwtas ) D DLL D. ni L L RAS GENRE TURRITELLE. (TÜURRITELLA, Lamx.) VVerr er Q pen — Coquille turriculée, non nacrée. Ouverture arrondie, entière, ayant ses bords supérieurs désunis. Bord droit muni d’un sinus. Opercule corné, rond et multispiré. Testa turrita, non margaritacea. Apertura rotunda, intepra ; marginibus su- pernè disjunctis. Labrum sinu emarginatum. Operculum corneum, rotundum, multispiratum. Animal à tête prolongée en un mufle proboscidiforme, un peu aplati, terminé par une fente buccale assez petite et longitudinale. Deux tentacules allongés et pointus, portant les yeux près de leur base externe. Pied court, épais, ovalaire, muni à sa partie postérieure d’un oper- cule corné, mince, rond et multuispiré. Le manteau forme une sorte de collier dont le bord est libre, renversé en arrière et frangé assez régulièrement. Les coquilles de ce genre se trouvaient autrefois confondues parmi les Vis, dénomination que les anciens conchyliologues ap- pliquaient indistinctement (sans avoir égard aux divers caractères a GENRE TURRITELLE, que présente la forme de l'ouverture) à toutes les coquilles dont ja forme est turriculée et très-allongée. Ainsi, les Turritelles, les Scalaires, les Cérites étaient comprises dans le genre Vis propre- ment dit. Lamarck apporta d’utiles changements à la méthode linnéenne et proposa les divers démembrements qui eurent lieu dans le genre Turbo de Linré; celui des Turritelles fut un des premiers classé et caractérisé convenablement, dès 1799, dans les Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris. Lamarck le placa d'abord entre les Cyclostomes et les Janthines; mais il ‘Ven éloigna par la suile, à mesure que les genres voisins furent mieux connus et placés selon leurs analogies. Depuis lors, ce genre fut introduit dans toutes les méthodes, d'après le rang que {amarck lui avait assigné; cependant Cuvier, dans la première édition du Règne animal, n’accepta pas les derniers changements de Lamarck ei adopta les divers démembrements du genre Turbo de Linné, à titre de sous-genres. il classa donc les Turritelles parmi ceux-ci, entre les Vermets et les Scalaires. On doit à MM. Quoy et Gaymard la connaissance exacte de l'animal qui a beaucoup d’analogie avec celui des Scalaires. Les Turritelles sont des coquilles inarines qu'il est assez facile de distinguer de tous les autres Gastéropodes; elles sont très- allongées ; leur spire est terminée par une pointe aiguë, composée d’un grand nombre de tours, garnis dans toutes les espèces de côtes ou de stries transverses régulières. L’ouverture est médio- crement grande : elle est entière, ovale, arrondie, quelquefois subquadrangulaire. La columelle est mince, un peu tordue dans sa longueur ; sa base se confond inseusiblement avec le bord droit; ce bord est mince et tranchant ; il offre le plus souvent une sinuosité plus ou moins profonde qui est indiquée par les stries d’accroissement, Parmi les espèces que Lamarck a décrites, il s’en trouve une, la Turritella replicata, qui n’est qu'une variété de la Turritella du- plicata. L’individu qui a servi de type à ce savantest en mauvais état de conservation. Une seconde, la Turritella virginiana, doit rentrer parmi les Mélanies, dont elle a tous les caractères. Les Turriteiles habitent presque toutes les mers ; on en trouve les espèces en assez grand nombre dans les collections. GENRE TURRITELLE,. 3 1. TURRITELLE DOUBLE-CARÈNE Turritella duplicata, Lam, (Collect. Lam. et Mus.) Bonanwi, Recreat. 3, fig. 114. PL. Let pl. IL, fig. 2° et 2. T. testà turritä, crassâ, ponderosä, transversè suleatä et carinatä, albido- fulvä, apice rufescente ; anfractibus convexis, carinatis ; medio carinis duabus eminentioribus ; labro dextro tenui, sinuoso. à Coquille épaisse, turriculée, formant un cône très.al. longé dont les plans latéraux sont un peu renflés vers leur tiers supérieur ; son sommet est pointu ; on y compte quinze ou seize tours assez étroits, imbriqués, Tesserrés vers leur extrémité supérieure, élargis à leur base ; cette partie, sur chacun des tours, produit une saillie angu- leuse et assez marquée sur le tour suivant; la saillie est plus ou moins rapprochée de la suture et surmontée d’une double carène très-proéminente, surtout vers la moitié de la coquille; à partir de ce point, l’angle des tours et la carène s’affaiblissent de plus en plus jusqu’à ce qu'ils soient réduits à une simple côte; quelquefois il existe plus de deux carènes; les tours sont, en outre, gar- nis de côtes décurrentes plus ou moins fines; ces côtes sont généralement plus prononcées sur Îles premiers et réduites sur le dernier à de simples stries, quelquefois même elles disparaissent tout à fait; d’autres stries lon- pitudinales, flexueuses et trés-fines, a sont les traces des accroissements successifs de la coquille, couvrent aussi sa surface. L'ouverture est ovale, arrondie ; le bord droit est mince, tranchant, flexueux et sinueux ; la columelle est trés-arquée, revêtue d’un bord gauche mince, vi- 4 GENRE TURRITELLE, treux el appliqué. La coquille est d’une teinte Jjau- nâtre. Long. 12 centim. Habite les mers de l'Inde, les côtes de Coromandel et de Ceylan. Cette espèce, la plus volumineuse de toutes celles qu’on con- uaît à l’état vivant, est remarquable par les fortes carènes dont elle est munie ; cependant, sous ce rapport, elle offre des variétés importantes ; l'une d'elles a été distinguée spécifiquement par Lamarck, sous le nom de Turritella replicata ; mais la coquille qui lui a servi de type est un individu en mauvais état rendu presque lisse par la disparition des sillons et des carènes; celui dont nous avons donné la figure (pl. 2, fig. 2°) est un individu en bon état de cette même variété qui est entièrement dépourvue de carènes. Dans la deuxième édition des Animaux sans vertèbres, M. Des- hayes a établi, sous le nom de Turritella acutangulus, une coquille quir'est autre qu'une variété de la Turritelladuplicata,et que Linné avait placée dans le genre Turbo. (M. Deshayes, en la replaçant dans les Turritelles, lui a conservé le nom d’espèce que Linné lui avait donné.) Cette variété est remarquable par sa forme plus étroite, ses tours de spire profondément séparés et leur angle du milieu très-prononcé. (Voir notre pl. 2, fig. 2°.) 2. TURRITELLE TARRIÈRE. Zurrilella terebra, Lam. (Collect. Lam.et Mus.) Lisrer, Conch. t. 599, fig. 54. PI. IL, fig. 4. T. testà elongato-turritâ, transverse suleatä, fulvo-rufescente aut rubente; anfractibus convexis, numerosissimis, sulcatis ; sulcis subæqualibus; spirâ apice acutâ. Coquille subulée, turriculée, à spire très-élevée, aiguë, régulièrement acuminée; on y compte vingt-cinq ou pe GENRE TURRITELLE, o irente tours étroits, convexes, arrondis et comme déta- chés les uns des autres par une suture profonde; ils sont ornés sur leur décurrence de petites côtes inégales ; les plus grosses occupent la moitié inférieure de chacun des tours et sont plus espacées entre elles; leur nombre varie de six à sept; la base du dernier tour en est éga- lement pourvue; leur intervalle est muni de quelques stries très-fines. L'ouverture est presque ronde ;. le bord droit est mince, tranchant, un peu flexueux ; il se joint inférieurement avec la columelle sans former aucun an- gle; la columelle est régulièrement arquée et revêtue d’une légère couche de dépôt vitreux. La coquille est d’un jaune ou d’un brun rougetre plus où moins foncé. Long.13 centim. Habite les mers d'Afrique et de l'Inde. Cette espèce, assez commune, est facile à distinguer par sa forme élancée, la convexité de ses tours et les côtes décurrrentes dont ils sont ornés. 3. TURRBITELLE BACILLAIRE, Turritella bacillum, Nonis. (Collect, du Mus. )Sesa, Mus. 1. 3, pl. 56, fig. 12. PI. IV, fig. 4. T, testà elongato-turritä, striis reticulatà, griseo-fulvä; spirà acuminatä; anfractibus convexiusculis, medio depressis, transversim costatis; suturis pro- fundis ; aperturä ovatä. Coquille turriculée, tres-élancée, régulièrement con- que et acuminée ; elle est formée d'une vingtaine de tours 6 GENRE TURRITELLESs très-faiblement convexes et même aplaus vers leur par- tie moyenne, à suture large et assez profonde; ils sont entourés de côtes arrondies à peu près égales dans leur saillie, mais irrégulièrement espacées entre elles; ces cô- tes, au nombre de cinq ou six sur chaque tour, y sont disposées d’une manière particulière ; les trois plus pro- honcées occupent la partie moyenne, et deux autres sont placées près de la suture à la partie supérieure et à la base; leur intervalle est orné de stries décurrentes ex- trêmement fines et d’autres stries longitudinales on- duleuses indiquant les accroissements successifs. La base du dernier tour est subarrondie, entourée d’une côte qui, sur les autres tours, est perdue dans la suture; le reste de cette partie est presque lisse ou simplement strié. L'ouverture est ovalaire, le bord droit est mince, tranchant, flexueux ; il offre, à son point d'union avec la columelle, une petite saillie très-arrondie; la columelle est arquée, recouverte d’une légère couche de dépôt vitreux. La coquille est d’un gris fauve, quelquefois Jaunâtre; les côtes sont temtées d’un brun rouge. Long. 10 centim. Habite les mers de l’Inde et celles de la Chine. Belle espèce que nous avons souvent trouvée confondue dans les collections avec la Turritella terebra de Lamarck. Elle à bien quelques rapports avec certaines variétés de celle-ci; mais elle en diffère par d’autres caractères ; sa forme est moins convexe, presque plane ; ses côtes décurrentes ont moins de saillie; sa colo- ration est également distincte. GENRE TURRITELLE, Der | 4. TURRITELLE FLAMBÉE. Zurritella flammulata, Nosis. (Collect. du Mus. et de M. DecesserT.) Apanson, Voy. au Senegal, pl. 10, fig. 6. PIE tfrp, UE T. testà elongato-subulatä, multispiratä, transversim sulcatà, aibidâ, flammu- lis fusco-marmoratis distinct ; sulcis inæqualibus ; anfractibus convexis, albis, vel violascentibus; aperturà rotundatä ; labro lato, sinuoso. Coquille turriculée, régulièrement conique, acuminée et pointue; on y compte dix-huit tours très-convexes, traversés par de fortes stries ou plutôt des côtes décur- rentes arrondies et trés-régulières ; chaque tour en porte six ou huit; le dernier est arrondi à sa partie infé- rieure, sillonné sur sa base. L'ouverture est arrondie; le bord droit tranchant et flexueux , la columelle arquée. Cette coquille, dont le fond est d’un blanc nuageux, est ornée de flammules flexueuses et distantes entre elles, d’un brun ferrugineux plus ou moins intense ; elles sont quelquefois un peu diffuses. Les stries trans verses sont comme articulées par un grand nombre de petites linéoles ou -petits points blancs ou rougeà- tres. Long. 11 centim. Habite les côtes de l’île de Gorée. Adanson, dans son Voyage au Sénégal, avait designé l'espèce que nous venons de décrire sous le nom de Ligar ; la figure qu’en a donnée cet auteur est si peu exacte, que nous doutions de son 6] GENRE TURRITELLE, analogie ; mais M. Deshayes, dans la deuxième édition des Animaux sans vertèbres, en a donné une description qui convient tout à fait à l'individu que nous avons fait représenter. Notre Turritelle devra donc changer de nom ei reprendre celui de Ligar qui lui a été donné le premier. 5. TUBBITELLE REMBRUNIE. Turrilella fuscata, Lamx. (Collect. Lam. et Mus.) PI. LIE, fig. 2. T. testä turrità, transversim striatà, castaneo-fuscà ; anfractibus convexis, striis decurrentibus ; aperturä ovati; labro dextro tenui. Coquille turriculée, médiocrement élancée, formant un cône dont les plans sont un peu convexes vers la partie supérieure; on y compte dix-sept ou dix-huit tours étroits, régulièrement convexes et arrondis : toute leur surface est traversée par des stries et des sillons dé- currents, réguliers et assez prononcés ; les stries qui oc- cupent l'extrémité supérieure des tours sont en général plus petites ; vers la base du dernier, elles sont moins prononcées, quelquefois même elles manquent complé- tement. L'ouverture est ovalaire, un peu plus haute que large ; le bord droit est mince et tranchant, profondé- ment sinueux vers sa partie moyenne; la columelle est arquée et revêtue d’une légère couche de dépôt vitreux. La coloration de cette coquille est uniforme, d’un brun foncé, quelquefois marron ou plutôt couleur de bistre ; la suture est en général d’une teinte plus claire. Long. 80 millim. Habite l'embouchure de la Gambie, GENRE TURRITELLE. 9 Cette espèce est l’une des plus faciles à distinguer ; elle a une coloration particulière parmi celles du même genre, et,en outre, la régularité des stries qui couvrent sa surface la rend encore remarquable. 6. TURRITELLE LEUCOSTOME. Turritella leucostoma., VAL. ( Collect, du Mus.) PI. VI, fig. 2. T. testà turritä, costis transversis circumeinctâ , nitidà, albidà, flammulis castaneis variegatâ; anfractibus subtumidis; aperturà subrotundatä : labro ad basim angulato. Coquille très-allongée, turriculée, régulièrement coni- que et acuminée ; on y compte une vingtaine de tours subaplatis, resserrés à leur partie supérieure, dilatés et ar- rondis à leur base, de telle sorte que la suture est très- enfoncée et que la partie inférieure de chaque tour do- mine de beaucoup la partie supérieure du tour suivant ; ils sont tous ornés de petites côtes décurrentes arrondies, lisses , également espacées ; ces côtes sont au nombre de cinq sur chaque tour ; dans leur intervalle se trouvent des stries transverses extrêmement fines. Le dernier tour est subanguleux à son extrémité inférieure ; sa base est garnie de simples stries concentriques. L'ouverture est subarrondie ou légèrement trigone. Le bord droit est mince et tranchant ; il présente à sa base un petit angle obtus, et à son point d’union avec la columelle une saillie assez développée ; la columelle est arquée et très-lisse. La coquille, d’un fond blanc ou jaune pâle, est ornée de flammules longitudinales roussâtres, quelquefois de cou- leur marron, plus ou moins larges et espacées. 10 GENRE TURRITELLE. Long. 10 centim. Habite l'océan Pacifique, les côtes d'Acapulco. Cette espèce est distincte par la forme de ses tours de spire; elle a été décrite pour la première fois par M. Valenciennes dans le Recueil d'observ. zool. du voyage de MM. de Humboldt et Bompland, 2 vol., page 275. 7. TURRITELLE COLUMNAIRE. Turritella columnaris, Nomis. ( Collect. du Mus. ) PI. VIL, fig. 1. T. testà turrità, elongatä, acuminatä, transversim striatà, roseà, flammulis fulvis dispersä ; anfractibus convexis, subcarenatis; striis granulosis, tenuissi- mis ; aperturâ subrotundä. Coquille turriculée, très-allongée, étroite, élancée, régulièrement acuminée et pointue; les tours de spire, au nombre de vingt-cinq environ, sont étroits, serrés où convexes; ils sont munis d’une double carène décurrente qui a, vers leur tiers supérieur seulement, l’aspect de deux stries un peu plus grosses que celles qui traversent toute la surface; ces stries sont finement granuleuses. La suture est assez profonde, rendue plus large par un sillon décurrent qui occupe l'extrémité inférieure de chaque tour; la base du dernier est subanguleuse et munie de stries concentriques extrêmement fines. L’ou- verture est subarrondie, un peu quadrangulaire. Le bord droit est mince, tranchant, un peu flexueux; la columelle est arquée, revêtue d’un mince dépôt vitreux et forme à son point d'union avec le bord droit une GENRE TURRITELLE, I1 légère saillie auriculaire. La coquille a une teinte géné- rale rosée; elle est ornée de flammules longitudinales plus ou moins larges, quelquefois linéolées et assez rap- prochées les unes des autres; ces flammules sont de cou- leur fauve ou lésèrement rosées. Long. 11 cent. Habite Cette jolie espèce est distincte par sa forme élancée et la teinte rosée de sa coloralion. 8. TURRITELLE IMBRIQUÉE. Turritella imbricata, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. )Guazr. Test. t. 58, fig. E. PI. IX, fig. 2 et 2 var. T. testâ turrità, transversè sulcatâ, albo, rufo et fusco-marsmoratä ; anfrac- tibus planulatis, sursim declivibus, subimbricatis ; spirà apice peracutä. Coquille turriculée, assez étroite, formant un cône élevé, pointu au sommet, et dont les plans latéraux sont un peu convexes. Les tours de spire, au nombre de quinze ou seize, sont aplatis sur leur face et le plus sou- vent même irrégulièrement concaves vers leur partie moyenne; ils font une légère saillie les uns sur les autres, ce qui les fait paraître comme imbriqués; chacun de ces tours est orné de cinq ou six petites côtes décurrentes, légèrement granuleuses ; sur quelques individus on n’en voit que la trace; sur d’autres, au contraire, elles sont fort distinctes ; toute la surface de la coquille est en outre 12 GENRE TURRITELLE. traversée par une innombrable quanuté de stries très- fines, régulières et un peu granuleuses. La base du der- nier tour est subanguleuse et garnie de cinq ou six gros sillons finement striés comme le reste de la coquille. L'ouverture est subquadrangulaire; le bord droit est mince, tranchant, flexueux ; il est subanguleux à sa par- . tie supérieure et à son point d'union avec la columelle qui est arquée. La coloration de la coquille est assez complexe ; elle consiste en flammules longitudinales d’un brun rougeâtre etcomme panachées de blanc ou de fauve, plus ou moins étroites et espacées entre elles ; chacune des petites côtes transverses qui ornent les tours paraît, en outre, comme articulée par de petits points tour à tour blancs et bruns, en forme de chapelets. Long. 92 millim. Habite l’océan des Antilles, les côtes de la Jamaique. Cette espèce est remarquable par l’aplatissement de ses tours et par sa coloration; elle présente cependant quelques variétés dans ces deux cas. Nous en avons fait figurer une, entre autres, (fig. 2*), digne d’attention par l’étranglement de la partie supé- rieure de ses tours et la saillie qu’ils offrent à leur base, saillie qui forme même une espèce d’angle obtus. Les flammules de la co- loration y sont aussi plus rapprochées entre elles et d’un orangé ou d’un brun plus foncé. GENRE TURRITELLE, 19 9. TURRITELLE RAPE. Zurritella radula, Noms. ( Collect. du Mus. ) } PL II, fig. 4. T. testä elongato-turritä, subflavä, flammulis rubris longitudinalibus undatis ornatä, apice acuminatà ; anfractibus planis, transversim striato-granulosis ; aperturâ subquadrangulari ; labro dextro sinuato. Coquille turriculée, extrêmement élancée, étroite, ré- gulièrement conique, très-acuminée et très-pointue au sommet ; les tours de spire sont nombreux : on en. compte vingt-deux ou vingt-quatre; ils sont étroits, serrés et unis par une suture si peu marquée, qu'on l’a- perçoit à peine sur les premiers ; à leur partie inférieure, ces tours portent un cordon ou une côte décurrente assez saillante qui est surmontée d’une série de granu- lations et séparée de la suture par un petit espace taillé en biseau lisse ou simplement pourvu de stries ex- trêèmement fines; au-dessus de cette première côte se trouve une excavation assez large qui occupe la partie moyenne du tour et qui est munie de deux rangées de stries granuleuses; vers là partie supérieure on voit une autre côte décurrente assez semblable à la première, mais moins prononcée, et enfin au-dessus un espace à peu près lisse ou très-finement strié, taillé aussi en biseau et incliné yers la suture. Les deux derniers tours sont géné- ralement moins réguliers ; les séries de granulations y sont plus ou moins effacées et les stries d’accroissement y paraissent sous la forme de lamelles flexueuses et irré- gulières dans leur développement. L'ouverture est sub- tigone ; le bord droit mince et tranchant à son extrémité inférieure. La coquille est jaunâtre et ornée de flammu- I À GENRE TURRITELLE, les longitudimales et onduleuses, de couleur rouge, cor- respondant avec plus où moins d’exactitude aux stries d’aceroissement ; en passant sur les côtes granuleuses dont les tours sont pourvus, elles les font paraître comme articulées. Long. 80 millim. Habite Cette charmante espèce a une forme effilée qui servirait seule à la distinguer; mais elle est surtout remarquable par ses côtes granuleuses qui la rendent rude au toucher comme une râpe. 10. TURRITELLE BICERCLÉE. Turritella bicingulata, Lan. ( Collect. ‘du Mus.) Sesa, Mus. 3, t. 56, fig. 30, 37, 38. PI. VII, fig. 2. T. testà turrità, wransversim tenuissimè striatà, albo, rufo et fusco-marmo- ratä ; anfractibus convexis, dorso bicingulatis ; aperturà ovatä, subtriangulari. Coquille turriculée, régulièrement conique et pointue au sommet, assez large à sa base ; les tours sont convexes ou un peu étranglés vers leur parties supérieure, arrondis à leur base; on en compte quatorze ou seize; ils sont en- tourés par deux fortes côtes décurrentes un peu rugueu- ses, plus ou moins arrondies et saillantes. Toute la surface de la coquille est traversée par des stries extrèé- mementi fines, régulières, rapprochées entre elles ; le der- nier tour, no rue à sa base, offre quelqtes gTOS sillons. L'ouverture est grande, ovalaire ou subquadran- gulaire , le bord droit légèrement flexueux et tranchant, la columelle arquée; elle forme un angle léger à son point d'incidence avec le bord droit. La coloration de la coquille consiste en un fond blanchâtre, couvert de GENRE TURRITELLE. 15 maculations flammuléesirréguliéres, d’un rouge de brique, et souvent interrompues; quelquefois ces maculations sont très-étroites, espacées, onduleuses et linéiformes ; enfin, dans certaines variétés, elles sont très-nombreuses el occupent presque exclusivement la partie supérieure des tours. L'ouverture est violette à l’intérieur. Long. 64 millim. Habite les mers d'Afrique, les îles du cap Vert, la rade de Gorée et les côtes du cap de Bonne-Espérance. Cette espèce est remarquable par la disposition bicerclée de ses tours et par leur coloration ; comme dans toutes les coquilles de ce geure, ils offrent quelques variations dans leur convexité ainsi que dansle développement de leurs côtes décurrentes. 11. TURRITELLE TRISILLONNÉE. Turritella trisulcata, Lamkx. (Gollect. Lam. et Mus.) De LaBorDe, Voy. en Arabie Pétrée, pl. 65, fig. 11-12. PI. XI, fig. 4. T. testä turritä, acutä, transversé sulcatä, albidä, supernè rubro-viclaces- cente, infernè luteo-flammulatä ; anfractibus convexiusculis, dorso sulcis tribus eminentioribus. Coquille turriculée, assez épaisse, formant un cône très- allongé, dont les plans latéraux sont légerement courbés vers le tiers supérieur ; les tours, au nombre de seize ou dix-huit, sont étroits, un peu convexes, presque aplatis, ne faisaut qu’une saillie peu prononcée les uns sur les autres ; la suture, difficile à apercevoir sur les premiers tours, devient plus marquée sur les derniers qui sont en effet plus convexes que les précédents; chacun de ces 16 GENRE TURRITELLE. tours est traversé par trois côtes décurrentes plus où moins arrondies, quelquefois anguleuses ; deux de ces côtes sont ordinairement plus prononcées , enfin, dans certains cas, il y en a quatre sur les derniers tours; la surface de la coquille est en outre traversée par un orand nombre de stries extrêmement fines. L'ouverture est subarrondie, un peu quadrangulaire, le bord droit tranchant et flexueux, un peu anguleux à sa base, la columelle médiocrement arquée. La coquille est blan- châtre ou fauve avec des flammules d'un jaunâtre pâle, souvent peu visibles. Long. 58 millim. Habite la mer Rouge. Quoique cette espèce ait des caractères un peu ambigus qui se retrouvent plus où moins prononcés sur d’autres espèces du même genre, elle a néanmoins un faciès particulier qui permet de la distinguer avec assez de facilité. Nous avons été surpris de ue pas trouver indiquée par M. Deshayes, dans la deuxième édition des Animaux sans vertèbres, une espèce qu’il avait établie dans le voyage de M. de Laborde, pl. 65, fig. 11 et 12, sous le nom de Turritella vermicularis; peut-être ce savant a-t-il reconnu qu’il s’élait trompé en la désignant comme espèce distincte; elle n’est autre que la Turritelle que nous venons de décrire. M. de Blainville, dans la Faune française, dit qu'on trouve la Turritella trisulcata sur les côtes de la Sicile et de la Corse. 12. TURRITELLE CINGULÉE. Turritella cingulata, Sow. (Collect. du Mus. ) DL X.iine 2: T. testâ turritä, albidä, sulcis trinis transversis, granulatis, bruneo-nigris ornatà ; anfractibus angustis, planulatis ; aperturä subrotundä. Coquille turriculée, trés-régulièrement conique et acu- ininée ; elle est formée de dix-sept ou vingt tours assez GENRE TURRITELLE, 17 étroits et presque aplatis ; la suture est large, profonde et bien marquée; chacun de ces tours est orné de trois côtes transverses, décurrentes, surmontées de granula- tions arrondies, très-régulières, rapprochées entre elles ; ces côtes partagent à peu près les tours d’une manière régulière ; quelquefois on voit dans leur intervalle une autre côte trés-étroite; le dernier tour est arrondi à sa base qui est couverte de stries ou petites côtes circulai- res. L'ouverture est subarrondie. Le bord droit est mince, tranchant, ondulé; 1l offre à son sommet un petit angle qui correspond à la première côte du dernier tour; la partie inférieure de ce bord forme une saillie arrondie qui se prolonge en avant et produit les deux sinus de l'ouverture; la columelle est arquée. La coquille est blanchâtre ; les côtes s’y détachent en noir. Long. 60 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou et du Chili. Cette espèce est fort commune dans les collections et facile à distinguer ; les granulations qui ornent ses côtes ne sont pas tou- jours aussi saillantes sur tous les individus; cependant elles s’y retrouvent constamment. M. Sowerby a le premier décrit cette coquille en 1825, dans le Catalogue de Tankerville, App., p. xx. M. King lui a donné le nom de Turritella tricarinata (1832, Zool. Journ., vol. 5, p. 346). M. Deshayes luia conservé ce nom dans la deuxième édition des Animaux sans vertébres, n'ayant probable- ment pas connaissance du nom sous lequel M. Sowerby l’avait d’a- bord désignée. 18 GENRE TURRITELLE, 13. TURBRITELLE CORDONNÉE. Turritella torulosa, Noms. (Collect. de M. Decrsserr.) PI. VI, fig. 5. T'. testâ elongato-turritä, apice acutä, transversim costatâ, et tenuissimé striatâ, albido-flavescente flammulis longitudinalibus flexuosis bruneis pictâ ; anfractibus convexis, carinatis ; aperturä rotundä. Coquille peu épaisse, turriculée, régulièrement conique et pointue ; les tours, au nombre de quinze, sont très- convexes; les premiers paraissent subanguleux, à cause d’une carène assez prononcée qui occupe leur milieu et qui a l’aspect d’une véritable côte; elle est quelquefois accompagnée de deux autres côtes un peu moins mar- qquées ; la surface de ces côtes est assez irrégulière et comme tuberculeuse. Le dernier tour est subanguleux à sa base qui est ornée de trois ou quatre gros sillons con- centriques, partant de l'intérieur de l’ouverture pour se rendre sur le bord droit ; toute la coquille est, en outre, couverte d’un grand nombre de stries extrêmement fines 1 rugueuses. L'ouverture est grande, arrondie; le bord lroit est mince et tranchant ; la columelle fortement ar- quée. La coquille, d’un fond blanc teinté de jaune, est ornée de linéoles ou flammules longitudinales, brunes ou rougeâtres; Ces linéoles sont irrégulièrement flexueuses ; elles suivent, en général, les stries d’accroissement et se transforment quelquefois, vers le sommet des tours, en maculations plus larges. L'ouverture est blanche. Long. 65 millim. Habite GENRE TURRITELLE, 19 Jolie espèce, remarquable par la convexité de ses tours et par les grosses côtes décurrentes dont ils sont ornés; sa coloration est aussi toute particulière; les linéoles qui la constituent res- semblant à des espèces de veinules, tant par leur couleur que par leur disposition : au premier aspect, elle paraît avoir beaucoup de rapport avec la Turritella bicingulata de Lamarck ; elle en dif- fère par tous les caractères que nous venons de citer. 14. TURRITELLE PONCTUÉE. Zurritella punctata, Noms. ( Collect. du Mus. ) PI. XI, fig. 5. T. testà turritä, apice acuminatä, quinque aut sex costulis granulosis, ni- gro-punctatis ornatâ ; violaceo-flavescente, flammulis fuscis longitudinalibus marmoratä; anfractibus planis, ad medium subcarinatis, tenuissimè striatis ; aperturâ subquadratä. Coquille turriculée, assez mince, régulièrement coni- que et acuminée ; le cône qu'elle forme est un peu élevé et large à sa base; on y compte quinze tours aplatis, dont les premiers sont légèrement carénés au milieu; la su- ture est peu prononcée sur ceux-ci et devient assez large sur les autres; tous ces tours sontstriés transversalement; les stries, d’abord très-fines, ne tardent pas à former de véritables costules, arrondies et granuleuses ; cha- que tour en porte cinq ou six; elles sont régulière- ment espacées, et dans leur intervalle on aperçoit à la loupe des stries transverses. Le dernier tour est subangu- leux à sa base qui est munie de gros sillons circulaires. L'ouverture est grande, subquadrangulaire. Le bord droit est mince, tranchant, légèrement flexueux ; il forme un angle obtus à sa partie moyenne, et à son point d’u- nion avec la columelle, une légère saillie. La coquille, d'un fond jaunâtre et d’une teinte en général violacée, 20 GENRE TURRITELLK, est élégamment marbrée de flammules longitudinales brunes qui deviennent quelquefois de larges taches irré- gulères; les côtes sont comme articulées par de petits points blancs et bruns. Long. 62 millim. Habite Jolie espèce extrêmement remarquable par sa coloration et ses côtes granuleuses ; elle présente de nombreux rapports avec la Turritella imbricata, surtout par l’aspect de ses premiers tours; cependant le nombre, la régularité de ses côtes décurrentes, le développement constant de leurs granulations l’en distinguent suffisamment. 15. TURRITELLE ANNELÉE. Turritella annulata, Nonis. ( Collect. de M. DeLEsserT. ) PI. XII, fig. À. T. testä elongato-turritä, acuminatä, fulvä, maculis longitudinalibus obscuris distinctâ; anfractibus anpustis, tenuissimè striatis ; medio carinis duabus emi- nentibus ; aperturà subtrigonä ; labro dextro tenui, sinuoso. Coquille turriculée, étroite, tres-élancée, régulièrement acuminée et pointue, composée de dix-huit tours étroits un peu convexes ; les premiers sont subanguleux ; tous sont traversés par des stries extrêmement fines et ornés un peu au-dessous de leur partie moyenne de deux ca- rènes décurrentes assez saillantes, également espacées et séparées par un intervalle en forme de sillon large et profond ; le dernier tour est subarrondi à sa base qui est couverte de stries transverses un peu plus prononcées que celles de la partie supérieure. L'ouverture est subtri- GENRE TURRITELLE,. 21 gone; les angles inférieurs formés par la base du dernier tour et le point d'incidence de la columelle avec le bord droit, sont plus obtus que l’angle sutural ou supérieur ; le bord droit est mince, tranchant et flexueux; sur le côté droit de l’intérieur de l'ouverture, on distingue deux sil- lons qui correspondent aux deux côtes décurrentes de la surface du dernier tour. La coquille est de couleur fauve, avec quelques maculations longitudinales un peu plus foncées. Long. 60 millim. Habite Jolie espèce, remarquable par sa forme élancée et par les deux côtes décurrentes qui enveloppent ses tours; ce dernier carac- tère la rapprocherait de la T. bicingulata de Lamarck; mais ses côtes sont bien plus grêles et plus saillantes, et elle en diffère assez sous tout autre rapport pour qu'il ne soit pas possible de confondre les deux espèces. 16. TURRITELLE GONIOSTOME. Turritella goniostoma, VALENC. ( Collect, du Mus. ) Sesa, Mus. 1. 3, pl. 56, fig. 26. PI. X, fig. 4. T. test turritä, conicä, transversim costatä et tenuissimé striatâ, fusco, albo et violaceo marmoratä, flammulis maculatâ; anfractibus planis, ultimo suban- gulato, basi sulcato. Coquille épaisse, turriculée, presque régulièrement co- nique, un peu renflée vers son tiers supérieur ; elle est composée de dix-huit tours aplatis, surtout les premiers dont la suture est à peine distincte; on compte neuf côtes sur chacun de ces tours dont la partie moyenne est ur 22 GENRE TURRITELLE, peu concave; toute la surface est traversée par des stries extrêmement fines et régulières ; on voit encore d’autres stries longitudinales flexueuses qui résultent des accrois- sements successifs et qui sont plus ou moins relevées en lamelles très-minces sur le dernier tour; celui-ci est sub- anguleux à sa base qui est munie de cinq ou six gros -sillons. L'ouverture est ovalaire ou subquadrangulaire, principalement chez les jeunes individus ; le bord droit est mince, tranchant et flexueux ; il est muni à sa partie inférieure d’un angle peu prononcé dans l’état adulte, mais qui, dans le jeune âge, forme presque une gouttière. La coloration de la coquille est très-variée ; le fond est marbré de brun, de blanc et de violacé, et il s’y dessine de larges maculations en général allongées, flammulées, plus ou moins étendues, d’un brun verdâtre; quelques taches, de forme irrégulière, d’un rouge vif, couronnent le haut des tours. Long. 12 centim. 1/2. Habite l'océan Pacifique sur les côtes d'Acapulco et de Panama. Cette belle espèce, qui, sous le rapport de la coloration, est cer- tainement l’une des plus remarquables du genre, a été établie par M. Valenciennes sur un jeune individu. (Voy. MM. de Humboldt et Bonpland, page 275.) Dans cet état, l’aspect de la coquille est un peu différent et les caractères n’y sont pas toujours fran- chement indiqués; l’enroulement des tours est beaucoup plus ré- gulier ; les carènes ne s’y développent pas encore comme dans un àge plus avancé. Mais c’est surtout l'ouverture qui subit des modifications; dans le jeune âge, elle est presque trigone, et le bord droit est muni d’un angle très-prononcé qui correspond à la carène de la base du dernier tour. GENRE TURRITELLE, 29 17. TURRITELLE MARBREE, Turrilella marmorata, Nosis. ( Collect. du Mus.) PI. VILL, fig. 4. T. testà crassä, elongato-subulatä, turritâ, apice acuminatäâ, transversim te- nuissimè striatâ, subrugosà, bruneo-violaceo et flavescente marmoratä, flam- mulis longitudinalibus variegatä; anfractibus planis, medio subconcavis ; aper- turà subtrigonä. Coquille épaisse, turriculée, allongée, irrégulièrement conique, un peu renflée vers le milieu, pointue au som-. met; on y compte dix-sept ou dix-huit tours aplatis, un peu concaves vers leur milieu, légèrement renflés et arrondis à leur partie supérieure qui est dominée par la base du tour précédent. Cette disposition rend la su- ture assez profonde. La surface de la coquille est, en général, un peu irrégulière et rugueuse, elle lest moins sur les premiers tours qui sont tout à fait aplatis ; quelquefois cependant ils sont pourvus, vers leur par- tie moyenne, d’une petite carène. Tous ces tours sont couverts de stries transverses extrêmement fines, nom- breuses et rapprochées ; le dernier est arrondi à sa par- ie inférieure. L'ouverture est grande, subtrigone; le bord droit un peu sinueux et tranchant; la columelle fortement arquée; son sommet est recouvert dun léger dépôt vitreux. La coquille est d’un brun violacé, mêlé de jaunâtre ; sa coloration consiste en une multitude de lignes ou de flammules longitudinales, étroites, rap- prochées entre elles, irrégulièrement flexueuses, inter- rompues par les stries transverses, ce qui leur donne l'aspect de séries longitudinales de petits points noirs, et rend les stries comme articulées. 24 GENRE TURRITELLE. Long. 1 7 centim. Habite Cette grande et belle espèce est remarquable par sa dimension, sa forme et sa coloration, qui la rendent tout à fait distincte d’au- cune autre du même genre. 18. TURRITELLE SAFRANÉE. Turritella crocea, Nos. ( Collect. du Mus. } PI. XI, fig. 2. T. test turrito-subulatâ, acuminatäâ, transversim striatà, croceâ ; anfracti- bus convexis, supernè angustis ; aperturâ subrotundä. Coquille turriculée, conique, acuminée et pointue ; les tours de spire, au nombre de seize, sont fort régu- hers; leur partie supérieure est tellement resserrée, qu’elle est dominée par la partie inférieure ; celle-ci, au contraire, est renflée, arrondie et saïllante; toute la sur- face de la coquille est ornée de grosses stries transverses fort égales, rapprochées entre elles, au nombre de douze environ sur chaque tour ; leur intervalle, quoique étroit, est orné de stries décurrentes qu’on n’aperçoit qu’à la loupe; enfin, les stries d’accroissement, flexueuses comme le bord droit et d’une finesse extrême, forment un petit travail décussé très-délicat entre les grosses stries; la base du dernier tour, qui est légèrement ex- cavé vers sa partie supérieure, est couverte de stries concentriques peu marquées. L'ouveriure est subar- rondie ; le bord droit mince, tranchant et flexueux ; la GENRE TURRITELLE, 25 columelle légèrement arquée; elle offre à son point d'incidence, avec le bord droit, une légère saillie. La coquille est d’un jaune safrané; la suture est un peu plus foncée sur les premiers tours et, au contraire, plus claire sur les derniers. Long. 11 centim. Habite Espèce qui paraît fort rare dans les collections ; elle est bien distincte de toutes ses congénères, principalement par le grand nombre de stries qui couvrent sa surface, et par sa coloration uniforme. 19. TURRITELLE LINÉOLÉE. Turritella lineolata, Novis. { Collect. du Mus.) PI. V, fig. 2 T. testâ elongato-turritä, acuminatä, griseâ, transversim tenuissimè striatà ; striis longitudinalibus tenuissimis flexuosis; anfractibus subindivisis, planulatis, bruneo-costulatis ; aperturä subrotundä. Coquille turriculée, médiocrement élancée, conique et acuminée d’une manière tres-régulière; on y compte dix-huit ou vingt tours étroits, aplatis, confondus pour ainsi dire entre eux, par le peu de profondeur et d'appa- rence de la suture ; ‘chacun de ces tours est orné de cinq petites côtes rues fines, délicates, inégalement espacées ; toute la surface de la coquille est, en outre, traversée de stries extrêmement fines, rapprochées les unes des autres et doni on distingue à la loupe les gra- nulations ; enfin, les accroissements successifs sont repré- 26 ‘GENRE TURRITELLE. sentés par d’autres stries longitudinales, flexueuses et très-élégantes ; le dernier tour est subarrondi à sa base. L'ouverture a la même forme ; le bord droit est mince, flexueux, tranchant ; la columelle est arquée et revêtue d’un bord gauche mince et un peu réfléchi au dehors. Le fond de la coquille est grisâtre, ses côtes sont colorées d'un brun rouge, quelquefois noir. Long. 65 millim. Habite Cette jolie espèce, encore rare dans les collections, est remar- quable par l’aplatissement complet de ses tours. 20. TURRBITELLE SUTURALE. Turritella suturalis, Woo. ( Collect. de M. Decesserr. } D'ArGEnv. pl. 40, fig. (I. 3.) PI. IX, fig. 4. T. testà crassä, turrità, transversim sulcatà, fulvà, maculis longitudinalibus bruneo-nebulosis distinct ; anfractibus convexis, rotundatis; suturis excavatis ; aperturä circulari ; labro incrassato. Coquille épaisse, turriculée, peu élancée, à peu pres régulièrement conique et pointue au sommet; on Y compte douze tours très-convexes, arrondis, séparés par une suture qui, déjà bien marquée sur les premiers tours, devient de plus en plus profonde et même canaliculée sur les deux derniers, ce qui fait paraître ceux-ci comme détachés l’un de l’autre ; toute la surface est traversée GENRE TUKRITELLE,. 7 par des sillons décurrents assez prononcés, au nombre de cinq ou six sur chaque tour ; le dernier, subanguleux à son sommet, est presque lisse au milieu; sa base est ornée de stries transverses circulaires extrêmement fines. L'ouverture est petite, ovale, arrondie et entière; les bords sont épais; la columelle est arquée, un peu réflé- chie au dehors. La coloration de la coquille consiste en maculations longitudinales, peu flexueuses, d’un brun très-clair, quelquefois rousses ; elles sont, en général, auageuses et se confondent avec le fond de la coquille, qui est d’un fauve clair ; la base du dernier tour est d’un fauve plus foncé et uniforme. Long. 42 millim. Habite Cette singulière espèce, encore rare dans les collections , est extrêmement remarquable par son épaisseur relativement à ses petites proportions, par la convexité de ses tours et leur profonde suture. 21. TURRITELLE CORNÉE. Turritella cornea, LAmr. (Collect. Lam. et Mus.) Encyclop.: pl. 449, fig. 2 a-b. Pi. XELI, fig. 5 et 5° T. testà turrito-acutà, angustä, transversim striatà, roseà, flammulis longi- tudinalibus rubro-ferrugineis, nebulosäâ ; anfractibus convexis ; suturis coarc- tatis ; aperturâ obliquä, subquadrangulatà. Coquille turriculée, assez allongée, régulièrement co- nique et pointue ; elle est formée de seize tours convexes, striés en travers ; les stries sont fines, régulières, un peu 28 GENRE TURRITELLE. granuleuses ; la base du dernier tour est subanguleuse ; le bord droit est mince et tranchant, la columelle faible- ment arquée ; sa partie inférieure descend presque verti- calement et forme , à son point d'union avec le bord droit, un angle plus ou moins saillant. La coloration de la coquille est généralement rosée, avec des flammules longitudinales nébuleuses ; quelquefois ces flammules deviennent plus larges et semblent se confondre ; alors elles donnent à la coquille une teinte générale d’un brun rougeàtre. Long. 47 nmillim. Habite la Méditerranée et l'Océan européen. Cette petite espèce, extrêmement commune, est facile à distin- guer par sa forme régulière : elle a de nombreux rapports avec la Turritella terebra , aussi a-t-elle été souvent confondue avec elle; cependant elle est beaucoup plus petite et bien plus tranparente, ce qu’elle doit à sa coloration rosée; ce dernier caractère, aidé saus doute d’une supercherie mercantile, avait induit Lamarck en erreur; ainsi il dit que cette coquille est lisse, brillante, d’un jaune corné , et nous avons pu nous assurer, par un examen attentif, que l'individu qui lui a servi de type, avait été recouvert d'une couche épaisse de vernis, cachant les sillons et les stries dont il était primitivement pourvu, ce qui lui donnait l’as- pect corné et lisse dont parle Lamarck. Cette espèce avait été nommée par Linné et Gmel. { page 3608) Turbo ungulina. Elle doit, par conséquent, prendre le nom de Turritella ungulina. M. Risso ( Eur. mér., page 106, pl. 4, fig. 37 ) l’a établie sous le oom de Turritella communis. Nous avons fait représenter (fig. 3°) une variété de cette espèce, qui est plus petite et dont les sutures sont plus profondes. GENRE TURRITELLE, 29 22. TURBRITELLE TIGRÉE. lurritella tigrina, Noms. (Collect. de M. DELEsserr.) Fi. IV, fig. 2. T. test elongato-turritä, transversim striatä, albidä, flammulis longitudina- libus rufo-fuscis pictâ; anfractibus basi subanoulatis ; aperturä subrotundä ; labro dextro tenui, sinuato. Coquille turriculée, trés-réguliérement conique, poin- tue et acuminée ; les tours de spire, au nombre de dix- huit ou vingt, sont subaplaus et légèrement imbriqués ; ils sont ornés de stries ou côtes décurrentes assez sail- laites, régulières, à peu près égales entre elles; on en compte six sur chaque tour ; celle qui est placée à leur base est un peu plus forte ; Fr intervalle est légerement strié, la suture assez profonde, le dernier tour sub- anguleux à sa base; les stries de cette partie sont beaucoup plus fines. L'ouverture est subarrondie, le bord droit mince, tranchant, ur peu sinueux; il forme en se réunissant à la columelle une petite saillie; la columelle est médiocrement arquée; elle est revêtue d’un bord gauche mince et appliqué. La coquille est blanchâtre, maculée de larges flammules longitudinales et un peu obliques, brunes et noirâtres, souvent vio- lacées. Long. 68 millim. . Habite Cette jolie espèce a quelque analogie avec notre Turritella flam- 0 30 GENRE TURRITELLE. mulata; elle s'en distingue par la forme de ses tours qui sont aplatis au lieu d’être convexes ; ses côtes transverses sont aussi moins nombreuses. 23. TURRITELLE GRANULEUSE. Turrilella granosa, Quoy. (Collect. du Mus.) Voyage de l’Astrolabe, pl. 55, fig. 27-28. PI. XIV, fig. 4 — 4° T. testà minimäâ, elongato-turritâ, granulosä, plicatä, transversim striatà, fulvo-rubente ; anfractibus convexis, numerosissimis, corneo-lucidis; spirà acutä ; aperturä subrotundä. Coquille petite, épaisse, turriculée, formée par un cône assez élevé dont les plans latéraux sont légèrement convexes vers le milieu ; on y compte quatorze ou quinze tours qui sont très-convexes et ornés de plis longitudi- naux arrondis assez saillants, coupés à angle droit par des stries transverses, de sorte que ces plis présentent l'aspect de séries de granulations ; le dernier tour est strié à sa base. L'ouverture est arrondie, le bord droit mince et tranchant, la columelle épaissie, arquée vers sa par- üe moyenne, légérement sinueuse à l’inférieure. La coquille est d’une coloration rougeñtre; les premiers tours sont transparents et comme cornés. Long. 14 millim. Habite le port du roi George, à la Nouvelle-Hoïlande, Cette jolie petite espèce se distingue par ses plis granuleux A sa coloration rougeûtre. GENRE TURRRITELLE, â1 24. TURRITELLE PAPILLEUSE,. Turritella papillosa, Nonis. (Collect. du Mus. ) PI. XIV, fig. 3. T. testà elongato-turritä, albo-griseâ , flammulis fuscis longitudinalibus pictà ; anfractibus tenuissimè striatis, rugosis ; striis duabus maximis, subnodu- losis ; aperturà subquadratä. Coquille turriculée, régulièrement conique et acu- minée, pointue au sommet ; On y compte une quinzaine de tours étagés, assez étroits, anguleux vers leur partie supérieure ; l’angle est surmonté d’une petite carène por- tant des granulations ; une autre côte décurrente éga- lement granuleuse, mais moins saillante, est distincte sur la parte inférieure de chacun de ces tours; toute la sur- face de la coquille est, en outre, traversée par des stries extrêmement fines et rugueuses. Le dernier tour est sub- anguleux à sa base. L'ouverture est subquadrangulaire, le bord droit mince, tranchant, léyèrement flexueux , la columelle arquée. La coquille est d’un fond blan- châtre ou grisâtre, parsemée de flammules longitudinales brunes ou rousses, tantôt trés-petites, tantôt très-larges. Long. 38 millim. Habite Des recherches ultérieures m’ayant fait découvrir que cette coquille avait été déjà décrite par M. King, dans le Zoo!. journ., vol. 5, p. 347, sous le nom de Turritella nodulosa, et rapportée par M. Deshayes, dans la 2° édit. de Lamarck, je pense que ce pre- mier nom devra lui être conservé. 32 GENRE TURRITELLE, 25. TURRITELLE ROSÉE. Turritella rosea, Quor. (Collect. du Mus.) Voyage de l’Astrolabe, pl. 55, fig. 24-26. PI. XIL, fig. 2. T. testà turrità, elongato-conicä, lævi, transversim tenuissimè sulcatä, fulvo- roseâ ; anfractibus convexis; spirà acutà ; aperturà subquadratä. Coquille turriculée, peu élevée, très-régulièrement co- nique, pointue au sommet ; on y compte dix ou douze Lours aplatis, réunis par une suture très-profonde et ornés de stries transverses assez fines, mais parmi les- quelles il s’en trouve deux ou trois plus fortes, ayant presque l'aspect de petites côtes ; le dernier tour est sub- anguleux à sa partie inférieure qui est plus finement et plus régulièrement striée. L’ouverture est subquadran- gulaire, le bord droit mince, tranchant, flexueux, anguleux à sa base; la columelle médiocrement ar- quée, subtronquée à sa partie inférieure où elle forme aussi un angle très-prononcé vers son point d'incidence avec le bord droit. La coquille est d’un fond un peu fauve, mêlé d’une teinte rosée; quelquefois elle est d’un brun ferrugineux. Long. 58 millim. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. Espèce voisine par l’aplatissement de ses tours, de la Turritella cingulala, mais ses stries décurrentes sont moins développées et sa surface n'est pas garnie de granulations. GENRE TURRITELLE. “ 26. TURRITELLE NÉBULEUSE. Turrilella nebulosa, Noms. { Collect. de M. Derrsserr.) PI. XIV, fo. 2, T. testä elongato-turritä, acuminatä, transversim sulcatä et striatä, subflavä, maculis longitudinalibus obliquis, fuscis nebulosä ; angustis anfractibus, medio concaviuseulis ; aperturâ ovatà ; labro dextro tenui, basi subangulato. Coquille allongée, turriculée, formant un cône acu- miné dont les plans sont légérement concaves ; on y compte dix-sept ou dix-buit tours assez étroits et apla- üs vers le milieu, légerement renflés et arrondis à leur partie inférieure qui est taillée en une espèce de petit biseau au-dessus de la suture ; toute leur surface est tra- versée par de fines stries au milieu desquelles on en distingue quatre sur chacun des tours qui ont une saillie plus considérable et presque l’aspect de petites côtes. Le dernier tour est subanguleux à sa base qui est ornée de stries fines et régulières. L'ouverture est grande, ovale, entière; le bord droit est tranchant, flexueux, subanguleux à sa partie inférieure. La columelle est ar- quée. La coquille offre sur un fond jaunâtre des flam- mules violacées ou d’un brun clair, en général un peu diffuses. Long. 52 millim. Habite Cette jolie espèce est voisine de la Turritella imbricata de Lam., ou plutôt de certaines variélés de celle-ci; elle est plus acumi- née, plus élancée et d'une coloration différente. = » G GENRE TURRITELLE, 27. TURMRITELLE FRAGILE. Turrilella fragilis, Noms, { Coilect, de M. DELESSERT. ) PI, VIII, fig. 5. T'.testä frapili, conico-turritâ, apice acutà, transversim tenuissimé striatä. albidä, ferrugineo-fasciatà ; anfractibus convexis, basi subançgulatis ; apertur ovatà ; columeilà subiruncatà. Coquille turriculée, régulièrement conique, pointue au sommet, composée de onze où douze tours de spire con- vexes, légèrement angulenx vers leur partie inférieure, à suture assez profonde; ils sont ornés de nombreuses stries transverses fines, un peu rugueuses ou granuleuses. Le dernier tour est arrondi à sa base qui est couverte de stries plus fines que celles des tours précédents. L’ouver- ture est ovalaire, le bord droit mince et tranchant, la columelle peu arquée; elle est légérement tronquée et comme tordue à sa base où elle forme un petit angle en se réunissant au bord droit. La coquille est d’un fond blanchâtre, sur lequel se détache une fascie décurrente d’un rouge ferrugineux qui occupe le milieu de la su- ture, colorant ainsi la partie inférieure d’un tour et la partie supérieure du tour suivant ; la base du dernier est nuancée de même. Long. 23 millim. Habite le golfe de Gascogne. Pelite espèce fort curieuse et qui diffère d’une manière nota- ble de toutes celles du même genre par son test mince el fra- gile et par sa coloration. ‘ GENRE TURRITELLE, 9) 28. LURRITELLE TRIPLISSÉE. Turritella triplicata, Srupir. (Collect. du Mus. ) PL VIT hp. 1, 4% T. testà turrità, subulatä, transversim tenvissimè striatà, rufo-fulvä, li- necolis rubescentibus longitudinaliter distinctà ; anfractibus planatis, carinis tri bus distantibus, obtusis, maculis obscurioribus subarticulatis ; sperturà subqua- drangulari. Goquille turriculée, très- -réguliérement conique, acu— minée, composée de quatorze où quinze tours légère- ment convexes, traversés par trois carènes décurrentes ; la saillie de deux de ces carènes étant un peu plus pro- nouncée, rend les tours subanguleux. Près de la suture, on distingue une autre petite carène qui devient très-visible sur le dernier tour dont elle forme la limite inférieure et qu’elle rend fort anguleux ; la base de ce tour est un peu concave. Toute la surface de la coquille est couverte de stries extrêmement fines. L’ouverture est subquadran- gulaire, le bord droit mince, tranchant, flexueux ; la co- lumelle, mince et arquée; de forme un angle obtus à sa base, en s’unissant au bord droit. La coquille est fauve, avec des linéoles longitudinales rougeâtres qui prennent quelquefois plus de dimension et lui donnent une teinte générale rouge; alors le fond apparait seulement sur les carènes qui semblent articulées par de petits points blancs. Long. 34 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de Nice, de la Corse et de la Sicile, 306 GENRE TURRITELEE. Cette Turritelle a beaucoup d’analogie avec la Turritella bicingu- lata de Lam.; mais on la distingue facilement de celle-ci par la disposition des carènes qui traversent ses tours; elle est aussi plus petite. Nous avons donné sur la même planche (fig. 1°) une variété de cette espèce dont les carènes sont moins prononcées et les linéoles longitudinales plus distinctes. 29 TURRITELLE AUSTRALE. Turritella australis, Lam. { Collect. Lam. ) PI. IV, fig. 5. T.testà parvä, turritâ, transversim tenuissimé striatà, fulvâ; anfractibus convexiuseulis, infra medium unicingulatis, granulosis; margine superiore suleo prominulo instructo ; apice obtuso. Coquille turriculée, épaisse, régulièrement conique ; on y compte environ douze tours de spire légèrement convexes, ornés d’une forte carène décurrente placée un peu au-dessous de leur partie moyenne et qui porte une rangée de granulations arrondies ; une autre petite ca- rène, beaucoup moins prononcée et peu ou point granu - leuse, existe près de la suture. L’intervalle de ces carènes est lisse et excavé. La base du dernier tour est couverte de suries fines et concentriques ; l’ouverture est arrondie, entière; le bord droit mince, tranchant; la columelle fortement et régulièrement arquée; elle se prolonge à sa base en une espèce de petit rostre. La coquille est fauve, avec une zone jaunâtre sur la suture et sur la base du dernier tour. Long. 24 millim. Habite les mers de la Nouvelle-Hoillande. GENRE TURRITELLE, 37 Petite espèce remarquable par la rangée de tubercules portés sur une côte décurrente qui ornent ses tours. 30. TURRBITELLE EXOLETE, Turrilella exoleta, Lanx,. (Collect. Lam.) Boxanxr, Lecreat. 3, fig. 113. PI. VIE, fig. 2, 24, :2b (var.). T'. test turrità, lævigatà, albidà, flammulis rubris lonsitudinaliter pieta ; anfractibus medio-concavis, lamellosis, supernè infernèque tumidis, élatioribus, obtusis ; ultimo subangulato ; aperturà subquadrangulari, Coquille turriculée, très-allongée et acuminée, for- mant un cône dont les plans sont légèrement concaves: on y Compte quinze où vingt tours de spire, laryement excavés dans leur partie moyenne et présentant de cha- que côté et près de la suture une saillie arrondie en forme de bourrelet ; la suture est en outre surmontée d’une petite côte décurrente que lon retrouve isolée et bien inarquée sur l'angle du dernier tour. Des lamelles plus ou moins élevées, minces, flexueuses, squammiformes ornent la partie comprise entre les deux bourrelets dont nous venons de parler, c’est-à-dire la partie excavée des tours. Ces lamelles sont assez régulièrement espacées ; elles correspondent probabiement aux traces d’accrois- sement et forment ainsi des espèces de varices. Le der-- nier tour est subanguleux ; sa base est lisse et concave. L'ouverture est subquadrangulaire, un peu oblique; le bord droit mince, tranchant, flexueux ; 1l offre à son sommet un petit ange qui correspond au bourrelet su- tural, puis à sa base, un autre angle plus prononcé qui correspond à la carène du dernier tour. La colu- melle est arquée ; sa partie inféricure fait une saillie plus 38 GENRE TURRITELLE, ou moins forte à son point d'union avec le bord droit. La coquille est blanchâtre ou fauve, avec des flammules longitudinales flexueuses d’un brun rougeâtre, suivant assez exactement la disposition des lamelles. Dans quel- ques variétés, elles sont formées par la réunion de petites linéoles plus ou moins confluentes, el en se continuant les bourrelets de la suture, elles les font paraître comme articulés, Long. 52 millim. Habite l'océan Atlantique, les côtes de la Martinique et le golfe de Guinée. Cette singulière espèce est parfaitement distincte de ses con- génères. La forme excavée de ses tours et surtout la disposition lamelleuse de ses stries d’accroissement en font une coquille vraiment remarquable. Cependant il est rare de la trouver dans les collections avec les lamelles bien développées, sans doute à cause de leur fragilité, mais l’on en retrouve toujours les traces. Dans la variété a, que nous avons fait représenter, l'individu est plus grand et les lamelles des tours de soire sont beaucoup plus élevées, ce qui rend les excavations plus profondes. La va- riété best toute blanche, et les excavations sont à peine sen- sibles. 31. TURRITELLE À RBAMPE, Turritella clathrata, NoBis. (Collect, du Mus. ) PI. XLV, fig. 4. T. testà elongato-subulatä, subeylindraceä, albidà ; anfractibus numerosis, planis, lævibus, bicarinatis ; aperturà subtrigonà ; labro dextro prominente. Coquille turriculée, tres-étroite, très-allonpée , régu- lièrement conique et acuminée ; les tours de spire, au GENRE TURRITÉLLE, 30 nombre de dix-huit ou vingt, sont aplatis et com- plétement lisses; chacun d’eux est entouré de deux ca- rèénes ou côles décurrentes arrondies assez saillantes, dont l’une divise le tour en deux parties, et l’autre se trouve placée tout à fait à la base, immédiatement au- dessus de la suture qu’elle rend plus enfoncée ; cette côte inférieure est très-prononcée sur le dernier tour dont la base est lisse et légèrement excavée. L'ouverture est sub- trigone ; Le bord droit présente une saillie assez pronon- cée qui correspond à la carène du dernier tour ; la colu- melle se projette également à sa base, vers son point d'incidence avecle bord droit, en une saillie triangulaire. La coloration de la coquille est blanchätre. Long. 48 millim. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. Cette jolie espèce se distingue par les deux côtes décurrentes de chacun de ses tours et par sa surface lisse. 32. TURRITELLE CARINIFÈRE. Turrilella carinifere, Lamr. ( Collect, du Mus. ) PI. XILI, fig. 2. T.testà turrità, transversim carinatä, lævigatä, diaphanä, tenuissimè striatà, albidä ; anfractibus medio carinà cinctis ; ultimo angulato ; infimä facie plano- concavâ ; aperturà quadrangulari : labro ad basim angustato. Coquille turriculée, mince, semi-transparente, réguliè- rement conique et pointue ; le cône qu’elle forme est peu élevé et très-large à sa base. Les tours de spire sont au nombre de quinze; ils sont aplatis ou très-légèrement 40 GENRE TURRITELLE. convexes, et pourvus, à peu prés vers leur partie moyenne, d’une carène décurrente assez prononcée. Sur le dernier tour on en voit une seconde qui forme son angle inférieur ; sur les tours précédents, cette carène est cachée dans la suture. La base du dernier est excavée. Toute la surface est en outre traversée par une mul- ütude de petites stries. L'ouverture est quadrangulaire ; le bord droit mince, tranchant, flexueux, muni d’un an- gle qui correspond à la carène inférieure du dernier tour, et à sa base, vers son point de réunion avec la colu- melle, d’un autre angle assez saillant. La columelle est arquée, subanguleuse. La coquille est blanchätre, quel- quefois légérement rosée. Lors. 68 millim. Habite Belle espèce assez rare dans les collections, surtout en bon état de conservation; elle est remarquable par la forte carène qui orne ses tours. Ce caractère la fait ressembler, à la première vue, à la Turritella duplicata de Lam.; mais elle en diffère sous tout autre rapport, principalement par sa forme régulièrement acu- minée et son tesl mince. 33. TURRITELLE BREVIALE. Turritella brevialis, LaAmx. ( Collect. du Mus.) Lasrer, Conch., 1. bor, fig. 56. PI. XII, fig. 4, 4e (jeune). T'. testà elongato-turritä, transversim tenuè striatä, flavä ; anfractibus con- vexis, quatuor aut quinque costis decurrentibus; aperturà ovatä, basi dila- tatä ; labro tenui, anticè producto. Coquille turriculée, très-régulièrement conique et pointue; les tours de spire, au nombre de seize ou dix- GENRE TURRITELLE, 41 huit, sont convexes et traversés par quatre ou cinq grosses côtes décurrentes, dont la supérieure est séparée des autres par un sillon plus large et plus profond. Toute la surface de la coquille est couverte en outre d’un très-grand nombre de stries transverses fort régulières. La suture est bien marquée. L'ouverture est grande, ovalaire, subarrondie. Le bord äroit est mince, tran- chant; il présente à sa parte supérieure un sinus très- superficiel assez étendu, et un autre sinus beaucoup plus profond et plus étroit à sa base, vers son point d union avec la columelle ; le bord de l'ouverture est, en cet en- droit, réfléchi au dehors de manière à former une espèce de canal. La columelle est revêtue d’un bord vitreux assez épais et appliqué qui se continue avec la portion réfléchie du bord droit après avoir formé sur le milieu de la columelle une crête ou une espèce de pli oblique. La coloration de la coquille est fauve. Long. 82 nullim. Habite les miers du Sénégal. Cette espèce est l’une des plus faciles à distinguer parmi celles du même genre, à cause de sa forme générale très-régulière- ment conique, quoique peu élevée, la parfaite convexité de ses tours crnés de côtes décurrentes, et la disposition sinueuse des bords de son ouverture. Les côtes de ses tours supérieurs sont aussi plus marquées. Le jeune individu (1°) est blanchäâtre. Les individus qui ont servi à Lamarck pour l'établissement de l'espèce étaient en mauvais état et roulés. Nous rapportons à cette Turritelle, comme variété, le Mesal d'Adanson ( Voyage au Sénégal, pl. 10, fig. 7). 42 GENRE TURRITELLE, 34. TURRITELLE VARIABLE. Turrilella varia, Nonis. ( Collect. du Mus. ) PI. IL, fig. 3, 5°, 5b (var.). T. testà turrità, conicâ, acuminatâ, tenuissimè striatà, cinereo-violacea vel cærulescente; anfractibus convexis, carinatis; aperturä magnà, ovali ; lxbro dextro ad basim extùs inflexo. Coquille turriculée, très-régulièrement conique et pointue ; on y compte à peu prés douze tours convexes, traversés par de petites carènes décurrentes. Ces carènes sont au nombre de trois où quatre sur chaque tour et en général plus prononcées sur les premiers ; en outre, toute la surface est couverte d’un grand nombre de stries extrêmement fines et régulières, qui, à la loupe, parais- sent granuleuses, à cause des stries longitudinales d’ac- croissement qui les coupent à angle droit. L'ouverture est grande, ovale, un peu oblique ; le bord droit mince, tranchant, flexueux, muni à sa base, vers son point de réunion avec la columelle, d’un large sinus canaliforme qui le rend réfléchi au dehors. Ce sinus est limité par une légère saillie pliciforme que présente la partie moyenne de la columelle; celle-ci est arquée ; sa base est aplatie. La coquille est ordinairement d’un gris cendré, violacé ou bleuâtre ; quelquefois, sur le fond bleuâtre, elle est garnie de simples lignes teintées de jaune. Long, 30 millim. Habite l'océan Atlantique, à l'embouchure de la Gambie. GENRE TURRITELLE. 43 Cette espèce estextrèmement voisine de la Turrilella brevialis de Lam.; mais elle est toujours beaucoup plus petite et moins acu- ininée; son ouverture estaussi plus oblique, le sinus de sa base plus profond. Ces caractères nous ont paru suffisants pour la consi- dérer comme distincte. Nous lui avons donné le nom de Turri- tella varia, à cause de l'instabilité de sa coloration et de ses stries. La variété & que nous avons fait représenter est d'un fond blanchâtre; la variété b est remarquable en ce qu’elle offre sur son fond d’un gris violacé, des espèces de peliles mouchetures blanches, rangées en séries transverses sur chacune des carènes. Table DES ESPÈCES DE TURRITELLES. NOMS des espèces. Turritelle Double-carène. Turritella Duplicata. Tarrière. Bacillaire Flambée. Rembrunie. Leucostome. Columnaire. Imbriquée. Râpe. Bicerclée. Trisillonnée. Cingulée. Cordonnée. Ponctuée. Annelée, Goniostome. Marbrée. ‘Safranée. Linéolée. Suturale. Cornée, Tigrée, T'erebra. Bacillum. Flammulata. Fuscata. Leucostoma. Columnaris. Imbricata. Radula Bicinoulata. T'risulcata. Cingulata. Torulosa. Punctata. Annulata. Goniostoma. Marmorata. Crocea. Lineolata. Suturalis. Corne. Tigrina. 2 20" de leurs auteurs. Lam. Lam. Nobis. Nobis. Lam. Valenc. Nobis. Lam. Nobis, Lam. Lam. Sow. Nobis. Nobis. Nobis. Valenc. Nobis. Nobis. Nobis. Wood. Lam. Nobis. ec QUEUE Er — > OO D = D 19 © "1 >= > G LA Le] Û 2 ph zen = 0 > 8 > ni ot , O1 æ 2 46 Turritelle Granuleuse. Papilleuse. Rosée. Nébuleuse. Fragile. Triplissée. Australe. Exolète. À rampe. Carinifere, Bréviale. Variable. TABLE. NOMS RER des espèces. Tarritella Grano:a. Papillosa. Rosea. Nebulosa. Fragilis Triplicata. Australis. Exçleta. Clathrata, Carinilera, Brevialis. Varia, de leurs auteurs, Quoy. Nobis. Quoy. Nobis. Nobis. Studer. Lam. Lam. Nobis. Lam. Lam. Nobis. C1 O1 Gt 19 Qt + . ES F2N 70047,7 (ur y pyporydnp POP ANT ) and }UP}}1D4 è SUSAEO _ 91Q n OP SIP ITud n] a mm Paie ewtM TURRITELLE (Turritella ) N PS] > De 3: A Ÿ ANT Et AL 1. Turritelle Pape . l Turritella radiula nobis) 3% b Turritelle double-carène var: {Turritella duplicata var 5. Turritelle variable . { Turritella varia nobis / 3231 ;d. id. var: / cd. éd. var! } re roel fe Aoch pinx Q De Ra M \\\ \N \N \\ AAA \\ \ \ S AM \\ \ \ AA \\ Na \\ NL \|\\ \ \ \ S ï N Q Ÿ NS Ÿ ie N ù 5 E 2 F E ES S & e = T EE 3 u En ee = de) Ex € {Lurretella Jus Cala. Lam lurritelle rembrunie. r DA Cortier PU le tireau TURRITELLE (Turrilella ) D] PL. 4. 5 fn \ AN \\ 1. Turmitelle bacillaire. Turrella bacillium 2. Turritelle gr ec (Turritella 2777 5. Turritelle australe no bts. | nobur. ] Turruella australis. lan ) Conter Pie DRE Lyasse re Pie (Turritella) LLE ù TUÜRRITE € (Turritella flarnmiulute . nobis) Turritelle Aambée. 1 nobts) (Lurriellx Unicolatt . 2 . ’ “telle Hincol , Tours Gontier puur Crrenu 16% TURRITELLE (Turritella ) (Turritella Criplicala Sauter 74 ’ Sssee. ipli itclle leucostome. . Turritelle Cr urri 1 lella leucostomda line ) Cr L r x 2. Turriklla torulosæ nobi. / ee . 1’ lurritelle cordonn r LA D: AE Egarse Conter pinr. LE fil (Turritella .) LLE " 4 TUÜRRITE ulella colurnnaris nobis) V4 (Tur olumnaire. ” .Turritelle € 1 {Lurritella exolela. Lam \ lete. , exo .Turritelle 2 id. var. id. 24 2b btreau se. Contwr pire. . 1 _.— —. » en - Pl à TURRITELLE (Turritella ) me \ À NES À {Turritellax marmoralta. nobir) 1. Turritelle marbrée . Lam { Turritella bicenrgulata à 2.Turritelle bicerelee . nobts.) (Turritella, fragiles. 5 Turritelle fraoile . _ Gteau s4 Lontier pur. LA «#5 . 4 : TURRITELLE (Turritella) . PL o. 1.Turritelle suturale . {Lurréella suturalis. Woo) 2.Turritelle im briquée . {Turrutella inbricala. Lam.) 24 id, id. ar . 4 cd. «d. var. Lam) loch pins . Gireat sc TURRITELLE (Turritella) 1. Turritelle g'oniostome. 2 2. Turnitelle cingulce vo Conler 2200 1) PI: { Turritella gortuostorna l'alene) t {Turrudella cngulata Je, La Cireau re 10 3 stages Ë ——_ ; L -. o E ‘ # PE LLE (Turritella ) nl nl TURRITE «il SAMLANT AUS Lam. trés ulcata {Turritella isillonnee . LE 4 lurriteHe Cr'oCAX. nobis) {Lurrutella : ; safranee . >. Turritelle nobur) (Tr ruelle puncttlalx . ce. Turritelle ponctu = (Co À Je Cur'eau GCorurer pin. TURRITELLE (Turritella) PL 12. a a "À d 2 = 2 : , 2 À æ, EE = Z À 2 2 À 5 CP EE etre ‘ 1. Turritelle bréviale. {Turritella brevialis Lam. de 1d. id. Jeune. 7 7/4 éd. Juruor. } 2 Turmtelle rosée. {Turritella rosea Contéer pire. Duo) Gtreau ve TURRITELLE (Turritella ) #3 1. Turmitelle annelee . 2. Turmitelle carinifere . 5Turritelle cornée . se id. (01 var. Conter pinx ! Turritella { Turritella ! Turritella cd. / anruudata nobrs) cartrufèra . Lam) COPIE Lam j éd. var. / l'iroel se. PT: 716: TURRITELLE (Turritella ) I. 1. Turritelle >.Turritelle 9. Turritelle 4 Turritelle Lontier pie a rampe. neébuleuse . papilleuse . œranuleuse. 2 Jurrutellt { TJurritella {Turritella { Turritella nn ANNEE je EU TR AAA + i # LL ju ROLL [S clalhrala . nobts.) nebiutlost… robes) Papillosa rnobrs | grAnosd . Vuoy € EE Piroel re. PL. 14. GENRE PYRULE. {PYRULA, Lam.) ; 1 À ts Coquille subpyriforme, canaliculée à sa base, ventrue à sa partie supérieure, sans bourrelets au dehors, ayant la spire peu élevée ou surbaissée; columelle LS bord droit sans échancrure ; opercule corné, ovalaire, ongui- culé, à lamelles concentriques et à sommet terminal. P. testà subpyriformi, basi canaliculata, supernè ventricosa ; varicibus nullis ; spirâ brevis, interdüm subretusa ; columella lævis, labrum non fissum ; opercu- lum:corneum. Animal à muffle allongé, dont les tentacules sont pe- üts, peu développés, cylindriques, ayant les yeux placés à leur base; le pied est subquadrilatère, sillonné à sa par- ue antérieure, muni à sa partie postérieure d’un opercule assez grand, ovalaire, régulièrement onguiculé; une très-longue trompe cylindrique sort assez communément entre les tentacules ; la cavité branchiale est vaste, et porte au CÔtÉ gauche un long peigne à lamelles fines et serrées ; le second peigne est fort petit; le siphon qui introduit l’eau dans la cavité pulmonaire est assez gros et court ; il ne fait que légèrement saillie au delà du canal; ee gane excitateur du mâle est long, un peu courbé dans sa longueur et crochu à son extrémité. Les coquilles du genre Pyrule ont été confondues par Linne dans ses Murex ; il en plaça les espèces minces dans son genre 1 2 GENRE PYRULE, Balle, quoiqu'elies fussent canaliculées. Bruguière les comprit parmi les Fuseaux. Lamarck,lepremier(Systéme des animaux sans vertébres 1801), établit la séparation des Pyrules et des Fuseaux de Bruguière, séparation qu’il motiva sur les proportionsrelatives de la spire et du canal; mais ces caractères ont bien peu de valeur distinctive, et en examinant les caractères prédominants des Pyrules, on s'assure au contraire qu'ils n’appartiennent pas d'une manière exclusiveà ces coquilles, mais qu'ils se retrouvent dansun cerlain nombre de véritables Fuseaux. Cela est si vrai, que Lamark lui-même, entrainé par des rapports de forme, a laissé parmi les Pyrules des coquilles qui appartiennent sans aucun doute aux Fu- seaux de Bruguière; on voit déja dans quelques espèces de ce der- nier genre, que la spire devient plus courte, el le canal pluslarge, ce qui marque le passage (très-peu sensible, il est vrai) entre les deux genres; et lorsque l’on a observé avec quelquesoin,les diverses formes que prennent plusieurs fuseaux, on peut suivre sans inter- ruption les nuances presque insensibles qui effacent la séparation des deux genres, en sorte que quelques espèces ne peuvent pas plus se ranger parmi les Pyrules que daris les Fuseaux, mais font évidemmert partie de lun et de Pautre genre par la réunion de tous les caractères déterminés : le Fuseau mexicain, entre autres, est une de ces coquilles ambiguës que l’on pourrait tout aussi bien introduire dans les Pyrules. Ces considérations doivent donc engager les conchyliologues à suivre l'opinion de plusieurs savants de ces derniers temps, quiout cherché à réunir en un seul le genre Fuseau et le genre P); rule. D'ailleurs l'animal des pyrules auneressemblance incontestable aveccelui des principales espèces de fuseaux. Les Pyrules, comme les Fuseaux, sont des coquilles marines qui, en général, habitent les climats chauds; elles sont le plus ordi- nairement d'un médiocre volume, oblongues ou subarrondies, ayant une ouverture élargie terminée par un canal plus ou moins long , et légèrement échancré à la base. Lamarck a fait connaître vingt-huit espèces vivantes de ces coquilles, parmi lesquelles j'ai dû en supprimer quatre, que j'ai reportées dans les pourpres dontelles doivent sans aucun doute faire partie. Ce sont: les Py- rules bezoar, abbreviata, neritoidea et deformis; plusieurs autres aussi m'ont paru tellement semblables anx Fuseaux, que j'ai cru devoir les faire rentrer dans ce genre, selon la division qui existe encore à présent: Je cilerai, entre autres, la Pyrula tuba et la P. elongata. On peut diviser les Pyrules en quatre groupes : 1° les espèces subfusiformes , à canal assez long ; 2° les espèces à spire courte GENRE PYRULE. 3 et à ouverture fort grande; 3° les espèces subglobuleuses à canal court ; 4° les espèces à test mince, et à spire très-courte, Les coquilles qui composent surtout cette dernière section rap pellent la forme d’une figue où d'une poire, comme l'indique le nom qui leur a été donné. te À Ç © — Premier groupe. A. Especes subfusiformes, à spire médiocre ct à canal plus ou moins allongé. 1. PYRULE BOMBÉE, Pyrula carica, EnxcxcLor, (Collect. Lam. et Mus.), Lister, Conch., t. S8o, Hg. 3 6. PI. III, fig. 4. P. testà pyriformi, ventricoso-tumidä, crassà, ponderosä, transversim te- nuissimè striatä, albido-fulvä ; ultimo anfractu supernè unicà serie tuberculato; superioribus basi tuberculiferis ; caudä breviusculä. Coquille oblongue, renflée dans le milieu, à spire courte, conique, formée de six tours un peu déprimés en dessus, garnis à leur base d’un seul rang de tubercules pointus et coniques ; la suture est légèrement enfoncée ; le dernier tour cst ventru à sa partie moyenne ; les tuber- cules y sont plus gros que sur les autres tours, et creusés en dessous; ilse termine en un canal large et peu pro- 4 GENRE PYAULE. longé ; la surface de cette coquille semble lisse. cependant on aperçoit au sommet des tours quelques fines stries ob- solètes, de profondes strieslongitudinales d'accroissement les sillonnent aussi dans leur longeur. L'ouverture est as- sez grande, ovalaire , d’une belle couleur orangée ; la co- lumelle est épaisse, aplatie vers son milieu, contournée ensuite ; elle est accompagnée d’un bord gauche appliqué dans sa longueur ; ce bord couvre en partie une fente ombilicale assez large , creusée à la base de la columelle. Le bord droit est mince ; 1l présente à sa partie supérieure un angle qui correspond au rang de tubercules de la sur- face. La coloration de cette coquille est d’un cendré terne, quelquefois d’un blanc fauve. Long, 6 pouc. Habite les mers du Nord ? Espèce assez commune dans les collections; elle est grande, épaisse et souvent très-rembrunie ou coloré: par le limon. 2. PYRULE BUCÉPHALE, Pyrula bucephala, LAM. ( Collect. Lam. ), Lisrer, Conch.,t. 855, fig. 6 b. PI. LV, fis. 4. P. testä pyriformi, crassä, ponderosä, anteriüs inuricatä, pallidé fulvä ; ul- timo anfractu duplici serie tuberculorum armato; tubereulis seriei superioris multo majoribus; caudà sulcatä, subumbilicatä. Coquille oblongue, subpyriforme , pesante, à spire courte et conique ; on y compie six à sept tours aplatis, ns GENRE PYRULE. J striés transversalement et munis à leur base d’une série de tubercules pointus ; la suture est peu profonde, lévèrement onduleuse ; le dernier tour est très-grand; il est couronné à sa partie supérieure de sept ou huit gros tubercules épais et déprimés, et vers le milieu de sa longueur il est également garni d’une autre rangée de tubercules beau- coup plus courts, quelquefois même réduits à de simples nodosités ; au-dessous de ces tubercules, le reste du tour jusqu’à la base est muni de sillons transverses; le canal est court, large, et a son extrémité un peu relevée vers le dos de la coquille. L'ouverture est ovale, allongée; la co- lumelle, très-épaisse, est légèrement arquée dans sa lon- gueur; elle est revêtue d’un bord gauche appliqué et as- sez épais qui laisse à découvert une fente ombilicale plus ou moins grande, circonscrite par un bourrelet saillant et obliquement contourné. Le bord droit est mince, tran- chant, un peu crénelé vers la base. Sous un épiderme d’un blanc verdâtre, cette coquille est d’un fauve clair uniforme, quelquefois d’une couleur de chair un peu pâle. Long. 4 pouces 9 lignes. Habite l'océan Indien, les côtes des îles Sechelles. Cette coquille a de grands rapports avec la précédente; toutes deux paraissent se joindre intimement par quelques-unes de leurs variétés : ilest présumable qu’on les réunira par la suite en une seule espèce, comme l'avaient déja fait quelques anciens auteurs. La P.bucephala est appelée vulgairement la tête de taureau, 6 GENRE PYRULE. 3. PYRULE CHAUVE-SOURIS. Pyrula vespertilio, Lam. ( Collect. Lam. et Mus.) Lasrer, ConcA., t. 884, fig. 6. a. PI. V, fig. 44 P. testà subpyriformi, crassä, ponderosä, anteriüs muricatä, spadiceo-ru- fescente ; ultimo anfractu supernè tuberculis compressis coronato; spirà exser- tiusculâ ; suturis simplicibus ; caudà sulçatä, subumbilicatä. Coquille subpyriforme, épaisse, ventrue dans le milieu, atténuée à ses extrémités ; sa spire est conique, pointue, composée de six à sept tours aplatis en dessus, carénés dans le milieu, présentant un rang de gros tubercules al- longés et costiformes ; ces tours sont aussi garnis de sil- lons transverses, qui diminuent peu à peu, il en reste à peine quelque trace vers la moitié du dernier tour ; celui-ci est fort grand, se prolongeant à la base en un canal large, profondément sillonné en dessus et un peu relevé à son extrémité. L’ouverture cest oblongue, de couleur cha- mois à l'intérieur; le bord droit est mince, tranchant, très-finement crénelé à la base, vers l’endroit où abou- ussent les sillons transverses ; il est liséré de brun ou de fauve, et forme constamment à son sommet un an- gle qui correspond à la carène extérieure; la colu- melle est très-épaisse et arrondie; le bord gauche qui l'accompagne est assez mince à sa partie supérieure et s’épaissit vers sa base où il couvre en partie une fente GENRE PYRULE. 7 ombilhcale. La coloration de cette coquille est d'un fauve brun uniforme. Long. 4 pouces 1/2. Habite l'océan Indien, dans le détroit de la Sonde, lamer du Sud, les côtes du Mexique, Uoe variété de cette Pyrule dont le dernier tour est dépourvu de tubercules a étéétablie comine espèce distincte, par M. Deshayes, dans le voyage de M. Bellanger aux Indesorientales (p. 422, pl. ?, fig. 5), sous Le nom de Pyrula fulva. à. PYRULE £INISTRALE. Pyrula ;erversa, Lam. (Collect. Lau. et Mus. ) Lisrer, Conch., t. 907, lig. 27, ett. 908, fig. 28. PL IX, fig. 1, 2, et pl. VIIL, fig: 2. P. testà sinistrorsà, pyriformi, valdè ventricosà, glabrà, atbido-fulvä, lineis longitudinalibus latis rufo-fuscis ornatä; ultimo anfractu supernè tuberculis eo- ronato : superioribus basi tuberculiferis; caudà longiuseulà , striatà. Coquille ordinairement sénestre, allongée, pyriforme, très-ventrue, terminée par un Canal assez long, mais large à son origine; la spire est très-courle, conique, pointue au sommet, formée de six à sept tours aplats en dessus, légérement carénés à leur base; cette dernière partie est entourée d’une série de nodosités ou tubercules pointus qui contournentla suture; le dernier tour esttrès-grand,ca- réné à sa partie supérieure; la carène est couronnée d’une seule rangée de tubercules courts et obtus; dans les grands individus, ces tubercules sont longs et comprimés. La surface de la coquille est couverte de stries fines, trans- 8 GENRE PYRULE. verses, rapprochées les unes des autres, légèrement on- duleuses ; ces stries disparaissent insensiblement sur le mi- lieu des tours. L’ouverture est oblongue, d’une médiocre grandeur ; elle est blanche ou violacée ; le bord droit est mince, tranchant dans toute son étendue, sillonné à l’in- térieur, la columelle est arrondie, souvent accompagnée d'un bord gauche blanc et assez épais. La coloration de cette coquille est variable ; le plus ordinairement elle est d’un blanc jaunâtre ou grisätre mêlé de roux et de violet, et orné de lignes longitudinales brunes en même nombre que les tubercules. Long. 6 ou 7 pouces. Habite l'océan des Antilles, la baie de Campèche. Cette espèce, qui a été nommée sinistrale, ne conserve pas tou- jours cette disposition dans la forme des tours; les individus qui sout dextres ont les tubercules des carènes beaucoup plus élevés ; cependant une variété de cette coquille, que j'ai fait représenter { pl. 9, fig. 2) a, quoique étant senestre, les tubercules allongés etoffre une forte torsion vers sa base. 5. PYRULE CANDBLABRE, Py/1la candelabrum. Lam. ( Collect, Lam.) Encrclop., pl. 437, fig. 3, et pl. 438, fig. 3. PI. VIIL fig. 2. P. testä pyriformi, superné ventricosà, caudatä , transversim striatà , griseo- cærulescente ; ultimo anfractu supernè lamellis maximis complicatis distantibus muricato ; spirà planulatä, retusissimä; aperturà albà ; labro intuüs striato. Coquille oblonoue, pyriforme, en massue ; sa spire est GENRE PYRULE, ; 9 tres-courte, obtuse, composée de six à sept tours fort étroits, aplatis en dessus, même un peu enfoncés, carénés à leur parte inférieure ; la carène se continue autour de la suture et se découpe en petits tubercules obtus; le der- nier tour forme à lui seul presque toute la coquille; sa surface est chargée de sillons transverses assez fins, qui sont coupés à distances inégales par d’autres sillons on- duleux et plus profonds, résultat des accroissements ; les tubereules qui couronnent ce dernier tour sont fort grands, au nombre de trois et assez éloignés les uns des autres; ils sont comprimés, un peu recourbés et canali- culés en dessous, L’onverture est ovalaire et de moyenne grandeur; elle se prolonge en un canal presque droit et assez étroit ; le bord droit est mince, tranchant, obscuré- ment sillonné; il est blanchätre, et forme à sa partie supé- rieure un angle qui correspond au rang de tubercules de l'extérieur; la columelle est arrondie; le bord gauche qui la recouvre est blanc, peu épais, appliqué dans toute _sa longueur. Cette coquille est d’un jaunâtre foncé, quel- quefois d’un blanchâtre mêlé de violet. Long. 4 pouces 11 lignes. Habite Cette coquille est lune des plus singulières du genre par l’apla- _ lissement extraordinaire de sa spire ; posée sur cette partie ,eile s’y soutient, sa queue étant presque verticale, ce qui lui donne la forme d'un candelabre. Lamarck dit qu’elle est d’une si grande rareté, qu'avant lui aucun auteur ne l'avait ni figurée ni décrite ; cependant il se pourrait qu’elle fül seulement une variété de for- me de la Pyrula Perversa, mais du nombre des individus dextres. 10 GENRE PYRULE. 6. PYKULE TÈTE-PLATE, Pyrula spirillus, Lan. (Collect, Lam. et Mus. ) Knorr, verg., 6, t. 24, f. 3. PL. XV, fig. 2. P. testä anteriüs ventricosà, longè caudatä, transversim tenuissimé striatà, albidâ, luteo-maculatä ; ventre abbreviato, medio carinato, suprà planulato, infrà medium tubereulato; spirà depressissimä, centro mamilliferä. Coquille allongée, ventrue dans son milieu, à spire fort courte, mamelonnée au sommet, composée de six tours subaplatis en dessus ; la suture est simple, linéaire, super- ficielle : elle est située sur la carène, et lorsque celle-ct est festonnée et tuberculeuse, elle en suit tous les contours ; la carène du dernier tour est aiguë, et forme la partie la plus saillante de la coquille; au-dessous de cette carène, on voit une série de tubercules courts etobtus, qui, quel-- quefois, nese retrouvent plus sur d’autresindividus; lecanal de la base estlong, cylindracé, fort grêle, légèrement con- tourné vers son extrémité. L'ouverture est médiocre, ova- lure , d’un blanc grisâtre en dedans ; le bord droit est peu épais, tranchant, sillonné à l’intérieur àsajonctionavec l’a- vant-dernier tour, il est creusé en forme de goutuère. La columelle est arrondie, excavée, munie à l'origine du canal d'un pli presque transverse ; le no gauche qui la couvre est tout à fait blanc largement étalé à sa partie s supérieure, et se détache en une lame mince; il est rétréci et à peine apparent sur la base du canal; toute la surface de cette coquille est ornée de sillons Me es, réguliers entre eux, assez rapprochés les uns des autres. Elle est ordinai- rement blanche où d’un fauve pâle, marquée de petites GENRE PYRULE. II linéoles irrégulières, brunes ou rousses, en plus grand nombre vers le haut de la spire. Long. 9 pouces 1/2. Habite les mers de la Sonde. Espèce fort commune, mais très-remarquable par sa tête aplatie terminée par une queue langue et grêle, ce qui la rend distincte de toutes les autres Pyrules. 7. PYRULE A GOUTTIÈRE, Pyrula spirata, La. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 877, f. 1. PI. X, fig. 4 et 2. __ P. testä pyriformi, subficoideä, transversim striatà, albidä, luteo-rufoque ne- bulosä aut pallidè fulvä ; anfractibus supernè auoulatis, suprà planulatis, ad sutu- ram canali distinctis ; spirà exsertuisculä, mucronatà ; labro intus albo, sulcato. Coquille oblongue, assez légère, ventrue, pyriforme, à spire peu prolongée, formée de six à sept tours subétagés, carénés dans le milieu, aplatis au-dessus de la carène ; cette dernière partie est assez large et crénelée chez quel- ques individus, chez d’autres elle devient mince et tran- chante sur les derniers tours ; la suture est enfoncée et forme un canal plus ou moins élargi; la surface de la coquille est striée transversalement ; les stries sont fines, rapprochées les unes des autres, un peu onduleuses et de plus en plus obliques vers l'extrémité inférieure. L’ouver- ture est grande, large dans le milieu, rétrécie à sa base par un canal assez long, légérement relevé en dessus vers F2 GENRE PYRULEF. son extrémité ; le bord droit est mince, tranchant ; il pré- sente à sa partie supérieure deux sinuosités qui corres- pondent au canal de la suture et à l'angle de la carène ; la columelle est arrondie, arquée dans le milieu, un peu contournée à sa base; elle est munie, vers le milieu de sa longueur, d’un pli obscur et oblique. La coloration de cette coquille consiste en un fond d’un blanc jaunâtre ou d'un fauve pâle uniforme, sur lequel se dessinent de grandes flammules nuageuses d’un brun roussâtre. Long. 5 à 6 pouces. Habite les mers du nord. La Pyrula spirata de Lamärck et la Pyrula canaliculata du même auteur paraissent avoir tant de rapports entre elles que je n’ai pu trouver de caractères assez constants pour les distinguer ; c'est pourquoi j'ai cru devoir les confondre en une seule espèce. Les différences que les auteurs y ont remarquées ne sont dues qu’à la différence de sexe où de localité, et ne consistent que dans le plus où moins de hauteur de la spire. La figure 1° de la plan- che 10 représente la Pyrula canaliculata. NI GENRE PYRULE, T: Deuxième groupe. B. Especes à spire courte, à ouverture fort grande et évasée. 8- PYRULE MÉLONGÈNE, Pyrula melongena, Lam. (Gollect. Lam.) Lisr., Conch., t. 905, f. 24. a. PL. I, fig. 4 et 2, etpl. Il', fis. 5. P. testà pyriformi, ventricoso-turpidà, glauco-cærulescente aut rufo-ru- bente, albo-fasciatà ; anfractibus ad suturas canaliculatis ; ultimo interdüm mu- tico, sæpiüs tuberculis acutis variis muricato ; spirâ brevi, acutä; aperturä lævi, albâ. Coquille oblongue, tres-ventrue, atténuée à ses extré- mités; sa spire est courte, pointue, formée de huit ou neuf tours très-peu allongés, dont les premiers sont gar- nis de nodulations pliciformes ; le dernier est le plus or- dinairement anguleux à sa partie supérieure et creusé assez profondément en forme de gouttière; il est très- grand, ventru, et constitue à lui seul presque toute la co- quille; il est lisse àsa parue supérieure, sillonné transver- salement à sa base, qui est terminée par un canal large et court, un peu oblique; ce tour est quelquefois orné de deux rangs de tubercules, l’un placé à son sommet, l'autre à sa base, d’autres fois il en est dépourvu; chez quelques individus , il est garni de trois rangées de tubercules au sommet, outre celle de la base; les trois premières sont fort rapprochées entre elles. L'ouverture est très-ample, ovale, blanche ou violacée en dedans. Le bord droit est mince, tranchant, denticulé, surtout vers sa partie infé- 14 GENRE FYRULE. rieure, à sa Joncuon avec l’avant-dernier tour ; ce bord offre une gouttière étroite et profonde, qui correspond à la carène; la columelle est arrondie vers son sommet; le bord gauche, dont elle est revêtue, est largement étalé chez les individus adultes ; 1l est épais, calleux, d’un beau blanc de lait, quelquefois violacé ; la base est un peu contour- née et aplatie; on y voit une fente ombilicale, qui est en partie recouverte par l’aplatissement du bord gauche. La coloration de cette coquille est d’un brun violacé ou mar- ron interrompu par des bandes transverses blanches ou Jjaunâtres, assez étroites et plus ou moins nombreuses. Long. 5 pouces. Habite l'océan des Antilles. Espèce très-commune et très-variable, tant par sa couleur que par le nombre et la disposition de ses tubercules extérieurs. Les grands individus ont plus de sept pouces. 9. PYRULE PATULÉE, Pyrula patula, RRODERTP. { Collect. du Mus. ) PI, II, fig. 4 et 2. P. testà pyriformi, ventricosä ; spirà brevisaimä; anfractibus superioribus «uberculato-muricatis ; ultimo supernè angulato; aperturâ magnâ, patulà, la- bio superné angulato, spiram versûs in sinum profundé excavato; columellä ar- vuatä ad basim flexuosà ; labio columellari tenui ; epidermide crassà, striatà. Coquille oblongue, très-ventrue, presque aussi hante que large; sa spire est fort courte, pointue an sommet , composée de cinq ou six tours étroits, aplatis on à peine GENRE PYRILE. Qu) convexes, réunis par une suture onduleuse et légèrement enfoncée ; ces tours sont munis à leur base d’une série de petits tubercules pointus ; le dernier tour constitue à lui seul presque toute la coquille; il est très-ventru à sa par- tie supérieure, légérement aplati, et s'atténue insensible- ment vers la base, où 1l est terminé par une échancrure large et peu profonde ; la base est chargée de sillons trans- verses rapprochés les uns des autres, presque égaux et assez obliques; le dernier tour, qui le plus souvent est muni de tubercules, offre les mêmes dispositions et les mêmes variations que dans l’espèce précédente. L’ouver- ture est oblongue, tres-ample; le bord droit est mince, tranchant, finement crénelé; la columelle, à peine inflé- chie, est revêtue dans toute sa longueur d’un bord gauche. Cette coquille est ordinairement d’un brun foncé, ornée sur le dernier tour de zones transverses plus où moins larges, d’un jaune orangé. Long. 4 pouces. Habite la mer Pacifique, les côtes du Mexique. Je pense que cette Pyrule doitêtreréunie à la Pyrula melongena; ayant pu en examiner un grand nombre d'individus, je me suis convaincu de l’analogie de ces deux espèces. L'une et l’autre pré- sentent les mêmes variétés. 10 GENRE PYRULE. Troisième Groupe. C. Espèces ventrues subglobuleuses , à canal fort court. 10. PYRULE NODULEUSE, Pyrula nodosa, Lam. { Collect. Lam. et Mus. ) CHeMn., Conch., 10,t. 163 fig. 1564-1565. ) Pl. VI; “fe: d\'et 2. P. testà pyriformi, anterius ventricosä, medio læviusculä, inferné suleatä, pallidé luteà ; ultimo anfractu superné nodis coronato, suprà depresso, concavo; spirâ brevi, acutà ; labro intüs striato. Coquilleoblongue, ventrue; sa spire, courte et conique, est composée de six ou sept tours étroits et aplatis, excepté le dernier, dont le dessus est creusé en gouttière; ces tours sont couronnés d’un rang de tubercules obtus cou- pés par la suture, ce qui rend celle-ci onduleuse. La par- tie supérieure de la coquille paraît lisse, cependant elle est finement sillonnée de quelques légères stries longitu- dinales d’accroissement fort rapprochées les unes des autres; le dernier tour est ventru, subcaréné supérieure- ment ; les tubercules dont il est garni sont ordinairement gros et noduleux ; la base de ce tour est marquée de sil- lons transverses, et se termine en un canal très-court , dont l’échancrure est à peine sensible. L'ouverture est oblongue, atténuée à ses extrémités, d’une couleur viola- cée où orangée à l'intérieur; le bord droit, à sa jonction avec l’avant-dernier tour, est creusé en gouttière étroite, assez profonde ; au dessous il présente un angle qui cor- GENRE PYRULE. 17 respond à la série de tubercules de l'extérieur ; ce bord est mince, tranchant, sillonné dans toute sa longueur ; la co- lumelle est arrondie, épaisse, presque droite, percée à la base; le bord gauche dont elle est revêtue est mince et appliqué; ilse détache et se renverse dans une large fente ombilicale. Cette coquille est d’un gris violacé ou d’un jaune pâle, quelquefois traversée par des linéoles de rou- leur cendrée. Long. 2 pouces 3 lignes. Habite la mer Rouge. Cette espèce se rap;roche de la précédente, quoiqu'elle paraisse en être bien distincte, à n’examiner que les individus les mieux caractérisés ; mais ses variétés établissent incontestablement le passage avec la Pyrula citrina. J'ai fait représenter sur ma pl. 6, fig. 2, une variété de cette Py- rule qui est extrêmement remarquable. Elle semble au premier as- pect tout à fait différente du type, puisqu'elle est dépourvue de tubercules et rayée de larges bandes d’un brun orangé; mais en suivant sur une série d'individus intermédiaires la disparition gra- duelle des caractères principaux, on ne conserve plus de doute sur son analogie. 11, PYRULE CITRINE, Pyrula citrina, Lam. ( Collect. Lam. et Mus.) Martini, Conch., 3, t. 04, f. 909-910. PI. III, fig. 2. P.testâ pyriformi, anteriüs ventricosä, muticâ, medio lævi, inferné sulcatà, citrinä ; ultimo anfractu supernè obtusè angulato, suprä depressiusculo; spirä brevi, acutâ ; aperturâ luteo-aurantiä ; labro crasso, margine interiore sulcato. Coquille ovale, un peu ventrue, à spire pointue et 2 18 GENRE PYRULE. courte, formée de six où sept tours étroits, aplatis en des- sus, lévérement creusés en goutuère, surtout le dernier ; les premiers sont noduleux, ei la suture, étant appliquée sur les nodosités, parait comme festonnée, mais elle de- vient simple et canaliculée sur les autres tours; dans la plupart des individus, la partie supéricure des tours offre quelques sillons on des stries transverses; le dernier est fort grand, tantôt arrondi, tantôt subcaréné vers son sommet ; tonte sa partie moyenne est lisse, tandis que sa base est régulièrement marquée de gros sillons trans- verses ; cette base est terminée par un canal court. dont l’é- chancrure est oblique et peu profonde. L'ouverture est oblongue, d’un jaune orangé à Pintérieur, quelquefois couleur de chair ; la columelle est faiblement arquée dans toute sa longueur, revêtue d’un bord sauche mince, qui s’épaissit vers Pextrémité inférieure dans une fente ombili- cale ; le bord droit estminceet tranchant, finement sillonné à l’intérieur ; à sa jonction avec lavant-dernier tour, 1l pré- sente une gouttière étroite et assez profonde. Cette coquille est d’un jaune citron; certains individus ont leur dernier tour obscurément traversé par des linéoles fauves. Long. 2 pouc. Habite l'Océan Indien, les côtes de la mer Rouge ; on la trouve aussi dans l'Océan méridional, sur celles du Brésil. Commune dans les collections; on lui donne ordinairement le “om de poire lisse à bouche orangée, GENRE PYRULE. 19 12. PYRULE ÉCAILLEUSE, Pyrula squamosa, 1AM. (Colleer. Lam. et Mus.) Sesa, us. 3,t. Go, f. 9. PI. IV, fig. 2 P. testä pyriformi, anterius ventricosä, transversim sulcatä, albidä, fulvo- fasciatâ ; ultimo anfractu penultimoque margine superiore squamosis ; spirâ exsertiusculà ; caudà subumbilicatä, brevi, emarginatà ; labro maroine interiore sulcato. Coquille ovale, à spire pointue et courte; on y compte sept tours subaplatis en dessus, garnis à leur base d’une série de tubercules courts et obtus; la suture est ondu- leuse, bordée sur le dernier tour d’une rangée d’écailles fort rapprochées les unes des autres, pointues et redres- sées ; la partie supérieure de ce tour est légèrement con- vexe, subcarénée ; la carène est formée de la continuation des tubercules qui enveloppent la base des tours précé- dents; la surface de la coquille est couverte de sillons transverses assez réguliers, également distants les uns des autres. L'ouverture est médiocre, oblongue, rétrécie à son extrémité inférieure, nuancée à l’intérieur de bandes vio- lettes; la columelle est presque droite , ouverte à la base par un ombilic de médiocre grandeur ; elle esi épaisse, ar- rondie, revêtue d’un bord gauche mince et étalé, qui se détache au-dessus de lombilie, et le couvre en parte; le canal de la base est obliqne, très-court; le bord droit est mince, crénelé dans toute sa longueur ; les sillons internes sont ordinairement marqués par autant de lignes fauves. 20 GENRE PYRÜLE. La coloration de cette coquille est blanchâtre, mêlée de violet et de fauve clair. Long. 2 pouces 5 lignes. Habite la mer Rouge, les côtes de Sincapour et la mer de Chine. Cette coquille n’est très-probablement qu'une variété de la Py- rula Angulata ; elle lui ressemble parfaitement par sa forme et sa coloration, et n’en est distincte que par le manque de tubercules sur la base de son dernier tour; mais les tubercules squammeux quigarnissent la suture de ce tour existent également sur la Pyrula angulata. 13. PYRULE ANGULEUSE, Pyrula ansulata, Lam. ({ Collect. Lam et Mus. ), SeBA, mus. 3,t. 52, fig 19-20 et t. Go. fig. ro. PI. VIE, fig. 2. P, test ovato-pyriformi, anteriüs ventricosà, transversim suleatä, albido et roseo variesatà; ultimo anfractu supernè angulato, ad angulum et versüs basim tuberculis longiusculis armato ; spirà exsertiusculä; caudà brevi. Coquille obiongue, turbinoïde; sa spire est courte, co- nique, pointue, composée de sept tours étroits, obliques en dessus, anguleux à leur base, et couronnés sur l’angle d’un rang de DODENRRIEE coniques ou noduleux; toute la surface de ces tours est sillonnée transversalement ; les sillons sont régulièrement distants les uns des autres et un peurugueux ; entre chacun d'eux on voit une strie mé- diane peu saillante ; le dernier tour est couronné de tu- bercules spiniformes plus grands que ceux des tours précé- dents, et garni à sa base d’une rangée de tubercules pointus, creusés en dessous, mais moins élevés que ceux de la ran- GENRE PYRULE, 21 séesupérieure. L'ouverture est ovalaire, blanchâtre en de- dans ; elle se termine par un canal court, étroit et profond ; le bord droit est peu épais et forme à sa partie supé- rieure un angle qui correspond à la carène du dernier tour ; 1l est finement crénelé en dedans ; la columelle est épaisse, arrondie, faiblement excavée, garnie d’un bord gauche mince, qui se renverse à la base pour couvrir un ombilic. Cette coquille et ses sillons sont d’un rosé pâle, mêlé de grisâtre ou de fauve clair. Lono. 2 pouc. Habite la mer Rouge. Cette espèce d’une forme élégante, est encore assez rare daus les collections; elle est facile à distinguer quoiqu'elle ait beaucoup d’analogie avec la Pyrula galeodes, surtout par celles de ses va- riétés qui ont jusqu’à trois et quatre rangées de tubercules sur le dernier tour; seulement dans la P. galeodes, les épines sont plus longues et souvent recourbées; ce qui nous porterait à croire que cette dernière espèce pourrait bien n’être qu’un individu très- adulte de la P. angulata. 14. PYRULE GALÈODE, Pyrula galeodes, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ) Rumpn. , us. 1. 23, fig. D. PI. V, fig. 2 P. testà ovato-pyriformi, anteriüs ventricosà, crassä, transversim sulcatà, gri- seo-fulyä; sulcis rufis; ultimo anfractu tubereulis complicatis subquadriseriatis muricato, marpine superiore squamoso ; spirà caudâque brevibus. Coquille ovale, ventrue, à spire courte et pointue au sommet; on y comptesix ou sepl tours três-pen allongés, 22 GENRE PYRULE. couronnés le plus souvent par un rang de tubercules coniques et squammeux ; le dernier de ces tours est fort grand, renflé à sa partie supérieure, hérissé de quatre séries de tubercules épais, creusés en dessous en forme de petite gouttière, presque toujours courbés dans leur longueur ; les tubercules de la seconde série sont les plus saillants; tous les tours de cette coquille sont cou- verts de sillons transverses un peu onduleux. L'ouverture est ovale, blanchâtre en dedans ; angle supérieur en est creusé et forme une gouttière assez profonde, décurrente vers l’intérieur, se terminant en un canal très-court, pro- fond, largement ouvert; le bord droit est épais, il es! muni de trois petites échancrures qui correspondent aux tubercules de l'extérieur ; la columelle est arrondie, très- épaisse; le bord gauche qui la couvre est épais aussi, appliqué dans toute sa longueur; la base est comme tronquée, elle présente un commencement d’ombilic, cir- conscrit au dehors par un bourrelet saillant et oblique- ment contourné. La couleur générale de cette espèce est d’un fauve brun, quelquefois elle est grisâtre; les sillons sont d'un fauve plus clair, ou violacés. Long. 2 pouces. Habite l'Océan des Moluques. Cette espèce est bien voisine de la précédente; elle parait en être distincte, par un nombre plus considérable de tubercules sur le dernier tour; cependant on retrouve la même disposi- on chez quelques individus de la Pyrula angulata. GENRE PYRULE. 23 15. PYRULE RADIS, Pyrula rapa, Lam. (Gollect. Lam. et Mus. ) Lisrer, Conch. t. 894, f. 14. PI. VIL, fig. 4. P. testà pyriformi, anterits ventricosissimä, solidiusculä, transversim striatà, albido-rufescente ; ultimo anfractu bifariam aut trifariàm tuberculato; suturis impressis ; spirà brevi ; caudà latè nmbilicatà, depressä, recurvà. Coquille ventrue, subglobuleuse; la spire est très- courte, pointue, étagée; on y compte six Ou sept tours étroits, carénés dans le milieu, un peu convexes en des- sus et canaliculés le long de la suture ; la carène est fes tonnée par des tubercules aplatis, tantôt simples, tantôt en forme d’écailles; le dernier tour est très-grand ; outre la carène supérieure, on y voit deux autres rangées de tu bercules obtus; quelquefois ces tubercules sont rempla- cés par un large bourrelet convexe; ce tour se termine par une queue courte, large, aplatie, obliguement tron- quée et un peu relevée vers le dos ; un large ombilic in- fundibuliforme perce la base, et remonte presque jusqu'au sommet; il est circonscrit au dehors par un bourrelet saillant, sur lequel sont disposées régulièrement des écailles dilatées ; la surface de la coquille est couverte de fines stries transverses et régulières qui, s’élargissant un peu sur le dos du canal de la base, y deviennent obliques et onduleuses. L'ouverture est grande, ovalaire, d'un blanc violacé en dedans ; le canal de la base est très-pro- fond et recouvert; il se termine par une échancrure oblique ; le bord droit est mince, tranchant, finement den: telé dans sa longueur, sillonné en dedans ; la columelle 24 GENRE PYRULE. est arrondie, légèrement arquée, revêtue d’un bord gauche peu épais, qui devient saïllant au-dessus de l’om- bilic. La couleur de cette coquille est d’un fauve inter- rompu par quelques fascies longitudinales d’un brun pâle. Long. 2 pouces 1/2. Habite l'Océan Indien. Il est facile de distinguer cette coquille des espèces voisines par sa forme singulière et par la profondeur de son ombilic. 16. PYRULE RAYÉE, Pyrula lineata, Lam. (Collect. Lam. et Mus.)Scau8Eerr et WaGnx., suites à Chemnitz» pl. 226, f. 4012-4013. PIX VE ho P. testä pyriformi-abbreviatä, ventricosä, glabrä, pallidè fulvä, longitudi- naliter rufo-lineatä ; aperturà patulà ; columellä albo-violaceä ; labro intùs albo- lutescente. Coquille courte, pyriforme, ventrue, glabre. à spire courte, où l’on compte cinq tours étroits, dont les pre- miers forment un mamelon ; le dernier constitue à lui seul presque toute la coquille ; il est large, subcaréné ou légè- rement arrondi à sa partie supérieure, atténué à sa base en un canal fort court, et relevé vers le dos; la surface est lisse ; la suturesimple et linéaire. L'ouverture est oblongue, évasée, d’un fauve clair en dedans ; le bord droit est lisse, tranchant, un peu dilaté; on y voit à sa jonction avec l’a- vant-dernier tour une petite échancrure étroite et peu GENRE PYRULE, 29 profonde ; la columelle est arrondie, arquée, fortement contournée à sa base en forme de spirale ; le bord gauche dont elle est revètue est épais et d’un bleu violacé. La cou- leur de cette coquille, dans un état parfait de conservation, est d’un chamois clair sillonné de linéoles longitudinales un peu onduleuses, brunes ou rousses. Long. 2 pouces. Habite les mers de l'Inde. Coquille rare et fort remarquable par sa spire mamelonnee; se forme et sa coloration l’éloignent de toutes les autres espèces de Pyrules; elle a été nommée par Schubert Pyrula eluta. Quatrième groupe. ne ficoides, minces, à spire très-courte. 17. PYRULE DE DUSSUMIER, Pyrula Dussumieri, VALENC. ( Collect. du Mus. ) PI. II P. testä ficoïdeà, tenui, supernè, ventricosà, subrutilà, lineis undulatis fulvo maculatis variegatà ; striis tenuissimè longitudinalibus, sulcis transversim de- pressis, subrutilis, spirâ brevi, acutà; aperturä dilatatä, oblongä, intüs priseà et fulvä; labro tenui crenulato. Coquille ficoide, oblongue, à test mince, à spire peu 26 GENRE PYRULE. saillante, pointue au sommet; On y compte cinq Où SIX tours fort étroits, à peine convexes , réunis par une su- ture simple. super ficelle: finement crise : le dernier tour forme à lui seul presque toute la coquille; 1l est veutru, terminé en un canal assez long, presque droit et large- ment ouvert; la surface de cette coquille est garnie d’un grand nombre de sillons transverses, réguliers, rapprochés datsé eux et déprimés; ces sillons sont coupés par des siries extrèmement fines, qui ne sont bien visibles que dans les interstices de ceux-ci ; ils présentent ainsi un réseau, dont les mailles sont très-rapprochées entre elles. L’ou- verture est grande, oblongue, colorée de gris cendré sur le bord ei de fauve daus le fond; le bord droit est mince, tranchant, finement crénelé; la columelle est arrondie, faiblement arquée. Cette coquille est roussâtre ; les sillons sont plus pâles, et des linéoles longitudinales brunes ou fauves, qui la couvrent, la rendent comme panachée. Long. 5 pouces. Habite les mers de la Chine. Par sa forme, cette coquille ne parait être au premier aspect qu'une variété de la Pyrula reticulata, mais la constance de ses caractères a déterminé M. Valenciennes à la classer comme es- pèce particulière; et ce professeur lui a donné le nom de la per- sonne qui l’a fait connaitre et qui en a fait don au Muséum. GENRE PYRUL?:E. 27 18. PYRULE VENTRUE, Pyrula ventricosa, SOSVERBY. (Collect. du Mus.), Marrini, Conch. 3, t. 66, fig. 703. PI. XII, fig. 2 P. testà ficoideà, ovato-ventricosà, fulvo-pallidä ; longitudinaliter tenuissimè striatâ, costis transversis rotundatà distantibus, bruneo articulatim maculatis ; aperturâ oblongä, intüs violaceä aut fulvä. Coquille ovale, renflée , tres-convexe, atténuée à sa base ; la nue est courie, obtuse, formée de cinq tours étroits; le dernier, fort ample, constitue à lui se ul presque toute la coquille ; il est chargé de quinze ou seize côtes transverses , étroites et convexes eutre chacune desquelles on voit deuxou iroisfinesstries, dont la médiane est presque toujours la plussaillante. L'ouverture est ample, oblongue, rétrécie à sa base par un canal peu prolongé et largement ouvert ; elle est violacée au bord, fauve dans le fond ; la columelle est arquée, légèrement contournée dans sa lon- gueur ; le bord droit est mince. Cette coquille est d’un fauve plus ou moins pâle; ses côtes sont ornées de taches brunes assez régulières ; des taches de riême nature, mais beaucoup plus petites et moins vives de couleur, garnissent également les stries médianes. Long. 3 pouces 9 lignes. Habite les côtes de San-Blas. Cette espèce a une grande analogie avec la suivante, mais elle en est distincte par sa forme plus ventrue et ses sillons trans- verses qui sont toujours plus distants entre eux. 28 GENRE PYRULE. 19. PYRULE RÉTICULÉE, Pyrula reticulata, Lam. (Collect. Lam et Mus.) Guarrier, test. t. 26, fig. M. PI. XII, fig. 4. P. testà ficoïdeà vel ampullaceä, cancellatä, albâ; striis transversis majori- bus distantibus ; spirà brevissimä, convexo-retusäà, centro mucronatäi ; aperturà candidä. Coquille ficoïde ou ampullacée ; sa spire est courte, formée de cinq ou six tours très-étroits, aplatis ou à peine convexes, et réunis par une suture simple, légèrement en- foncée ; le dernier tour compose à lui seul presque toute la coquille ; la surface présente un grand nombre de pe- ttes côtes transverses, écalement distantes les unes des autres , et entre lesquelles se montre un réseau extrême- ment régulier de stries transverses et longitudinales ; parmi celles qui sont transverses, on en distingue une plus saillante que les autres, c’est la médiane; le canal de la base est peu allongé, assez large, peu profond ; les côtes de l'extérieur y deviennent fort obliques et rapprochées entre elles. 1/ouverture est ample, oblongue, d'un blanc violacé ; la columelle est faiblement contournée dans sa longueur ; elle est quelquefois revêtue d’un bord gauche très-mince, étalé et appliqué; le bord droit s’épaissit avec l’âge, mais d’une manière peu sensible. Cette coquille est blanche, ou d’un fauve clair uniforme. Long. 4 pouce. Habite l'Océan Indien. Quoique cette espèce soit bien distincte des autres pyrules, Liune GENRE PYRULE,. 29 l'a confondue avec la Pyrula ficus. Le treillis très-visible que for- ment ses stries la rend très-remarquable. Dans les jeunes indi- vidus, de petites taches jaunes colorent les stries transverses; ces taches disparaissent à un âge plus avancé. Cette coquille est vul- gairement appelée la Figue blanche. 20. PYRULE FICOIDE, Pyrula ficoides, Lam. (Collect. Lam. et Mus.), Lister, Conch. 1. 550, fig. 46. PI. XIIL, fig. 2. P. test ficoideà, cancellatä, albo-lutescente aut fulvo-pallidä, fasciis albis spa” diceo-maculatis cinetà ; striis transversis distantibus ; spirà brevissimä, plano- retusä, centro mucronatà ; aperturà albo-cœrulescente. Coquille oblongue, mince, à spire extrêmement courte et obtuse; elle est composée de cinq tours très-étroits, subaplatis à leur parte supérieure, séparés par une su- ture simple léyèrement enfoncée; le dernier tour forme à lui seul presque toute la coquille; il est ventru ; sa sur- face et celle des tours précédents sont élécamment ornées d'un réseau formé de sillons transverses, dont les plus gros, également distants entre eux, ont leurs intervalles remplis par les plus fins; ils sont tous traversés régulie- rement par de nombreuses stries longitudinales très-fines, qui produisent de petites granulations à chacun de leurs entre-croisements avec ces sillons.L’ouvertureest allongée, bleuâtre en dedans ; le bord droit est mince, fragile, fine- ment crénelé; la columelle est arrondie, à peine contour- née dans sa longueur. La coloration de cette coquille est peu variable; elle est d’un fauve clair tranché par cinq zones blanches et étroites, sur lesquelles sont dispersées 30 GENRE PYRULE. en séries transverses des taches inégales d’un brun plus ou moins intense. Long. 2 pouces 8 lignes. Habite l'Océan des Grandes Indes. Cette espèce a beaucoup de ressemblance avec la précédente ; elle n’en est distincte que par son réseau plus fin et ses fascies qui sont maculées d’une manière toute particulière ; elleest aussi un peu plus étroite. 21. PYRULE FIGUE, Pyrula Jicus, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 951, f. 46. a. PI. XIII, fig. 4. P. testà ficoïideà vel ampullaceä, tenuissimè decussatä, griseo-cærulescente, maculis variis spadiceis aut violaceis adspersà ; striis transversis majoribus con- fertissimis ; spirà brevi, convexä, centro mucronatà ; fauce violaceo-cærules- cente. Coquille pyriforme, un peu en massue, renflée à sa par- tie supérieure, rétrécie et terminée par un canal assez court ; la spire elle-même est très-courte, subaplatie, lé- gérement saillante dans le centre; les tours sont au nombre de cinq ou six, et fort étroits ; le dernier forme à lui seul presque toute la coquille ; la surface en est cou - verte d’un fin réseau formé par de nombreuses stries transverses, très-proches les unes des autres et coupées par d’autres stries longitudinales plus fines ei plus serrées encore. L'ouverture est oblongue, allongée, d’un violet GENRE PYRULE, 31 plus ou moins intense ; la columelle est arrondie, sinueuse, légèrement contournée dans sa longueur; l’origine du ca- nal y est indiquée par une légère inflexion; le bord droit est mince, très-finement strié. Cette coquille, d’un blanc bleuâtre, est comme aspergée d’une multitude de petites linéoles longitudinales onduleuses, le plus souvent in- terrompues et formant des taches irrégulières, brunes ou fauves. Long. 3 pouces 1,2. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Le réseau très-fin et très-serré qui enveloppe cette coquille, le beau violet de son ouverture la distinguent d’une manière précise. On la nomme vulgairement la Figue truitée ou violette. 22. PYRULE PAPYRACÉE, Pyrula papyracea, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ), Rumpx., mus. 1. 29, f.F. PL. XLV, fig. 4, 2, 5. P. testä pyriformi, anterius ventricosissimà, tenui, pellucidà, transversim te- nuissimé striatà, posticè sulcatà, pallidè citrinä aut rufä; spirâ retusissimà, mucronatä ; caudà subumbilicatà, recurvà. Coquille pyriforme, ventrue, mince, à spire réluse, à peine pointue au sommet; On y Comple Six Où sept Lours convexes et trés-étroits, ce la suture linéaire est un peu enfoncée et phissée au Dore le dernier tour est très-grand ; il est terminé par un canal ele plus où moins orne quelquefois paraissant manquer complétement chez plu- sieurs individus; toute la surface est garme de sillons 32 GENRE PYRULE. transverses subécailleux ; chez d’autres (et c’est le plus grand nombre), le dernier tour est orné vers le haut de stries tellement fines, qu’on croirait cette partie lisse, tan- dis que sur la base et le canal qui la termine on retrouve les gros sillons subécailleux dont nous venons de parler. L'ouverture est oblongue, assez ample, blanche à l’inté- rieur ; le bord droit est mince et denticulé; la columelle est arrondie, arquée ; le bord gauche, qui la recouvre, est mince et appliqué, excepté vers la base, où il se renverse au-dessus d’une fente ombilicale. La couleur de cette co- quille est d’un jaune citron pâle nuancé de verdâtre, quel- quefois de rose, d’autres fois elle est tout à fait rousse. Long. 2 pouces. Habite les mers de l'Océan Indien. Singulière coquille par la ténuité de son test, et par les varia- tions que subit son canal; souvent il est si court, qu’il semble ne pas exister; quelquelois il s’allonge au point d’être aussilong que le dernier tour. Voir notre planche 14, fig. 8 > 0 00 —- EE Cable DES ESPÈCES DE PFYRULES, DIVISÉES EN QUATRE GROUPES. Premier Groupe. Espèces subfusiformes, à spire médiocre et à canal plus ou moins allongé. N° de Pag. PI Fig. Lamarck. 3 5 À Pyrule Bombée. Pyrula Carica Lam. 2 4 4 A — Bucéphale. — Bucephala Lam. 6 6 5 14 — Chauve-souris. — Vespertilio Lam. 7 7 4 1 5 _— Sinistrale. — Perversa Lam 5 8 8 1 — Candelabre. — Candelabrum Lam. 4 10 45 2 — Tête plate. — Spirillus Lam. 15 11 104 2 — A souttière. — Spirata Lam. 12 Deuxième Groupe. Espèces à spire courte , à ouverture fort grande et évasée. 412 ; . 15 2 3 Pyrule Mélongéne Pyrula Melongena Lam. 8 14 219 — Patulée. _— Patula Broderip. Wroisième @Groupe. Espèces ventrues, subglobuleuses, à canal fort court. 36 642 Pyrule Noduleuse. Pyrula Nodosa Lam. 22 A7 5.2 _ Citrine. — Citrina Lam. 95 493% 9 — Écailleuse. — Squamosa Lam 21 2007 9 — Anguleuse. = Angulata Lam. 20 21 5 2 — Galéode. = Galeodes Lam. 149 MONT A — Radis. — Rapa Lam. 17 24 15 14 — Rayée. — Lineata Lam 27 34 PL Fig 44 412 2 42 4 45 2 435 1 44 1 TABLE. Quatrième groupe. Espèces ficoides, minces, à spire tres-courte. Pyrule de Dussumier. — Ventrue. — Réticulée. _- Ficoïde. _— Figue. _— Papyracée. Pyrula Dussumieri _ Ventricosa — Reticulata — Ficoides - Ficus É Papyracea Nes de Lamarck. Valenc. Sowerby Lam. 9 Lam. 11 Lam. 40 Lam. 48 2 L À “ : F > Pn L L L | L L à PYRULE (Pvrula) PI 1 Pyrule melongene (Pyrula melongent Lam 2. Pyrule id. var'* / Pyrula id. var %) Aoch Pin Pocourt ss PYRULE (Pyrula ) 1 Pvrule patulee . 2.Pyrule 1d. var'* FE , \ t 3.Pyrule mélongene var" © loc pur / Pyrua paiula ee {Pyrula 14 var" / / las Pyrula melongena var Le PYRULE | pyrula) LS] P1:3. 1. Pyrule bombée . De Pvrule cilrine . Loch Puur . Pyruli cariuca -Lam.)| 7: Yrula crie. Lam.) PA) J'iroel ve PYRULE (pyrula) P1.4. 1. Pyrule bucephale . Lyrula bucephala. Len) 2.Pyvrule écalleuse . Lyrula squamosa Lam ) Loch pu. l'éroel se . # à. PYRULE (Pyrula) PIS ssiiennrs ve fr LE wi RAP > 5 3 . 1. Pyrule chauve-souris . Pyrula vesperlleo Lam. s : 2.Pyrule galéode | L'yrula gateodes. Lam.) Joche Pix. Bocourt se E PYRULE Pyrula} PL:6: 1. Pyrule noduleuse Lyrul& nodoS& Lam.) te -Pyrule id. var [o Lyrula id. vartelas.) dock Pine . Poceurt se 2211) PETITES 4 ETITL F1 : ÉTETU PYRULE (Pyrula) Pl: 1.Pvrule radis. Pyrula rapa, Lam.) 2.Pyrule anguleuse : Pyrula angulata, Lam.) och pire. Pocourtse ' Ce ET u : LA - … È is 3 , L 4 à dr L Û » e. L | F i « dl À à- : un - + Es ù ‘. à : , — + + n 1 = | | ' TRE , ” + c ET » # DE Ÿ * L à * : = ” Le A ” mn * : “ + C0 : l À ES D à sé, PYRULE (pyrula) PS” 1. Pyrule candelabre . Pyrula candelabrum. ram.) 2. Pyrule sinistrale vart® Lyrula perversa var | Loch pins. à Prroel se b : nu _- : h … Lé _ r nr : : L'È L Pl.9. (Pvrula ) PYRULE / / . Lam ja yruda perver À / sinistrale , Lu .Pyrule L Dur las d [e ' Pyr “la € t id .var! ’vrule 1 2. Po court se Loch pirx L ” DES . SU CRUE CT CRE A “ass eatessez à dame 0 apte our PYRULE (Pyrula) Bo 1. Pyrule à goultiére . Lyrula spirata, Lam.) 2.Pyrule à gouttière var! (Pyrula spirata var &é ) l'iroedse. Loch pinx . TS PI ) (Pyrula PYRULE À Math mom 6 TR “ sa RAR AU ANNEES (Pyrula Dussuruert Valence, Pyrule de Dussumier Pocourt se. Delhaye pis sut FL CRETE PYRULE (pyrula) 7 _zi SNS Rs NS 1. Pyrule réticulée . 2.Pyrule ventrue . Loch purs Pla2. Lyrula retculata. Lan.) Lyrula ventricosa Sowerby) liroel se. = PYRULE (Pyrula) Pl::5: 1.Pyrule figue . Lyrula ficus, Lam.) 2.Pyrule ficoide . /Pyrulx ficotdes, Lam) Loch 2772 . Pocourt se Es RUE (Pyrula) PL. 14. 2 1. Pyrule papyracée. /Pyrula papyracea . Lam) 2 Pyrule id. jeune (Pyrula td. Jurtor.) 5.Pyrule id. var t® (Pyrula id. war“ } Bocourt se Delahaye pr . PRET PYRULE (Pyrula) PT. 15. 1 Pyrule rayée (Pyrula Uneata … Lam) 2 Pyrule tete plate. (Pyrula spurlus … Lam ) Delahaye pis. Bocourt se % « ———__——_————————— ———————————————————————————_—__— — ns GENRE HARPE. (HARPA, Lamarck. ) Coquille ovale, oblongue, plus ou moins bombée, #é- néralement assez mince, émaillée, munie de côtes longi- tudinales parallèles, inclinées et tranchantes ; le dernier tour beaucoup plus grand que tous les autres ensemble ; spire peu élevée; ouverture grande, ovalaire, dilatée, for- tement échancrée inférieurement et sans canal; bord droit bordé par la dernière côte; columelle lisse, simple, pres- que droite, pointue à la base. Testa ovato-oblonga, plüs minüsve ventricosa; costis longitudinalibus parallelis, compressis, inclinatis, acutis ; spira brevis. À pertura longitudina- lis, infernè emarginata; canali nullo. Columella levis, basi plana et acuta. Animal muni d’une tête aplatie, qui porte une paire de tentacules assez longs, épais et coniques, formant à la partie interne de leur base un petit renflement où se trouvent les yeux. Bouche simple, enveloppée d’un bourrelet musculeux, et pourvue d'une petite trompe déliée et pointue. Organe excitateur alongé, cylindrique, placé à droite. Disque locomoteur fort grand, très large à la partie antérieure, qui est auriculée et distinguée par une échancure profonde de chaque côté; l'extrémité pos- térieure caduque et dépourvue d’opercule. Ce genre, caractérisé par Lamarck, avait éte placé par Linné dans ses Buccins, déjà si nombreux. Il renferme peu d'espèces, et Harper. I 2 ‘GENRE HARPE. les coquilles en sont d’une forme très agréable, élégantes, ornées de belles couleurs, variées dans leur distribution, surtout remar- quables par des côtes obliques dont la disposition a probable- ment contribué à l’établissement du nom générique. Linné et les auteurs qui l'avaient précédé, confondant en un seul groupe des espèces qu'une étude plus exacte a, depuis, fait diviser, donnèrent à celles-ci le nom de Buccinum harpa ; cependant les Harpes ont un aspect particulier qui les rend très différentes des autres genres. Lamarck, d’après les caractères qu'il observa dans ces coquilles, les sépara immédiatement des Buccins pour les ranger parmi sa famille des Purpurifères, entre les Tonnes et les Casques ; et cette classification a généralement été conservée par lesauteurs qui vinrent après lui, au milieu des arrangements méthodiques qu'ils proposèrent successivement. Cuvier, dans son Regne anti- mal, placa ce genre entre les Tonnes et les Pourpres, dans sa fa- mille des Buccins. M. de Blainville, dans sa Malacologie, Va com- pris (entre les Buccins et les Tonnes) dans son troisième groupe qui renferme les coquilles ampullacées, et fait partie de sa troi- sième famille des Entomostomes. Ainsi, ces savants et ceux qui écrivirent ensuite conservèrent à peu près aux Harpes la place que Lamarck leur avait assignée. Dans ces derniers temps même, la connaissance de l’animal n’a fait que confirmer la vérité des observations que l’étude de la co- quille lui avait suggérées. M. Reynaud, chirurgien-major de la corvette la Chevrette, à son retour d’un voyage autour du monde, publia le premier, dans le 5e volume des Mémoires de la Société d'histoire naturelle, Yana- tomie de l’animal et ses diverses particularités. Mais nous devons surtout aux savantes observations de MM. Quoy et Gaimard la connaissance plus parfaite de son organisation el de toutes ses parties anatomiques qui ont été figurées dans l'Atlas du Foyage de l Astrolabe, pl. 42. La forme extérieure de l’animal de la Harpe a beaucoup de rap- ports avec celle de la Tonne et des genres voisins, par la confor- mation de la tête et celle des tentacules; mais il paraît s'éloigner un peu des Buccins par ses organes digestifs, quoique les diffé- rences qui se remarquent entre ces deux genres soient peu con- sidérables ; elles consistent dans l'extrémité de la trompe, qui est dépourvue de lèvres hérissées d’épines dans l'animal des Harpes, Le] GENRE HARPE. ®) et daus la conformation de l'estomac, qui à moins de développe- ment que celui des Buccins. La partie charnue de ce mollusque est très forte et très grande ; son pied est énorme, épais, et se prolonge beaucoup hors de la coquille; il ne peut être entièrement contenu dans louver- ture, au-devant de laquelle il forme un bourrelet, en se contrac- tant, ainsi que l’avait déjà indiqué Born (Musæum Cæsaris Vin- dobonensis, pl. 254). Cet auteur parait aussi avoir connu le cas particulier de la rupture du pied. Ce pied est comme divisé en deux parties. L’an- térieure plus large, arquée, auriculée, à sillon marginal, jointe à la partie postérieure par une sorte de rétrécissement. Cette der-- nière, plus étendue, est ovalaire, pointue, et un peu bombée en dessus, sans aucune trace d’opercule. Les trois auteurs qui ont décrit cet animal indiquent une singularité qui lui est propre : lorsqu'il est vivement inquiété, il rompt l'extrémité postérieure de son pied, afin de rentrer plus complètement dans sa coquille. On présume que cette partie a la propriété de repousser après la rupture. Toutes les parties extérieures de l’animal sont fortement colo- rées de taches et de lamelles d’un rouge brun, mélangées d’autres taches jaunâtres. La partie moyenne est assez souvent traversée par une bande brune. Le syphon respiratoire est long, assez gros, se prolonge el abou- tit dans une grande cavité pulmonaire dont l'usage est de favori- ser la respiration. D’un côté de cette cavité se trouvent deux branchies pectinées, dont l’une grande et l’autre petite ; du côté opposé sont placés, dans les individus femelles, le rectum et l'utérus; et dans les mâles un canal déférent et un pénis. De ce même côté sont fixées, à la paroi supérieure de la cavité, les fol- licules de la viscosité, composées de sept à huit lames trans- verses. La langue est petite, déliée, pointue, charnue, sans trace de ruban corné; elle est contenue dans une gaine recourbée, et s’avance rarement au dehors. L'estomac est fort étroit et ne dif- fère pas pour le volume du reste de l'intestin. Le rectum est assez gros, terminé par un anus un peu rétréci et pointu. Le foie, volu- mineux, forme en grande partie le torlillon et garuit presque toute la spire. Le cœur et l'oreillette sont très développés, con- tenus dans un péricarde et placés à la base de la branchie. Le 4 GENRE HARPE. ganglion cérébral est large et aplati; il en part de nombreux filets nerveux qui se ramifient dans toutes les parties du corps. La verge des mâles est considérable comme celle des Buceins, et pla- cée du même côté. Ce genre, très remarquable par la beauté et la fraicheur des coquilles qu’il comprend, appartient généralement aux mers de l'Inde, où celles-ci sont assez communes, et sur les rivages de cer- taines îles des côtes tropicales. On les trouve dans les anfractuo- sités des rochers ou sur des fonds rocailleux dont les inégalités considérables rendent nuls nos moyens de pêche. MM. Quoy et Gaimard pensent qu’elles habitent ordinairement les eaux vives et profondes. L'animal est très agile, mais environné de nombreux ennemis ; à l'approche du danger, il rentre dans sa coquille comme les au- tres mollusques, mais il ne peut y relirer son pied tout entier; et la partie qui reste en dehors, dure, musculeuse, bouche assez hermétiquement l'ouverture de la coquille et défend ainsi toutes les parties molles. Cependant, si le danger qui le menace devient imminent, pour dernière extrémité, il contracte avec plus de force cette portion du pied exposée au péril, la rompt et s’en débarrasse. Dans cette position, il ne présente plus à l'ennemi que le dos de son enveloppe, parce qu’il peut appuyer son ouverture sur le sol. Il est probable qu’il doit la facilité de rompre son pied à la pré- sence d'un large canal aquifère qui existe dans cette partie. Telle est l'opinion de MM. Quoy et Gaimard. Par ce fait, un opercule lui devient inutile, puisqu'il serait sus- ceptible d’être entrainé par la rupture du pied. Aussi n’en possède- t-il point. Ces observations sont dues encore aux deux savants que nous venons de citer. Plusiears auteurs méthodistes ont cherché à établir d’après l’opercule des règles générales d’analogie entre les groupes , mais ce caractère est trop superficiel pour servir aux grandes divisions et au rapprochement des groupes en familles. Beaucoup de coquil- les pourvues d’un opercule s'unissent par tous les autres carac- tères qui les distinguent à des espèces chez lesquelles l’opercule, au contraire, n'existe pas; ce seul fait constitue la différence entre elles ; tandis qu’à de grandes distances se retrouvent d’autres co- quilles possédant également un opercule analogue , mais dissem- blables des premières sous tout autre rapport. Ainsi les Harpes GENRE HARPE. 5 et les Tonnes ont des ressemblances si frappantes avec les Buc- cins, que nous les avons toujours vues rapprochées de ce dernier genre par tous les auteurs qui les ont décrites; cependant, les premiers de ces genres n’ont point d’opercule, au contraire, on le trouve constamment chez l’autre. Nous pouvons donc induire de ces remarques que le caractère de l’opercule ne peut, comme nous venons de le dire, constituer une règle générale de classification. Il servira avec plus de certi- tude à quelques divisions de genres ; les différences des opercules de certaines coquilles pouvant aider à établir entre celles-ci un degré exact d’affinité ou d'éloignement. Les animaux des Harpes paraissent se nourrir de substances molles et tenues. Lamarck, dans son Histoire des Mollusques, à di- visé ce genre en huit espèces ; mais, à l'exemple de M. Deshayes, nous réformerons comme espèce la Harpe impériale, qui n’est qu’une variété assez constante de la Harpe ventrue ; nous en four- nirons la preuve par un individu de la collection du prince Mas- séna, qui est moitié Harpe impériale par des côtes très rappro- chées, et moitié Harpe ventrue par d’autres plus écartées. La Conoïdale ne parait être aussi qu'une variété de cette dernière, seulement elle est un peu plus alongée. La Harpe striée appar- tient de même à la Harpe ventrue, et ne doit être considérée que comme une très-jeune de cette espèce. Il est à remarquer généralement que toutes les jeunes coquilles de ce genre ont des stries longitudinales plus ou moins nom- breuses, mais toujours plus rapprochées; elles ont souvent aussi des stries transverses assez apparentes, distinctions faciles à ob- server dans la coquille dont nous venons de parler. Les autres espèces indiquées par Lamarck paraissent être bien divisées; toutes réunissent le caractère commun d'offrir à l’exté- rieur des côtes longitudinales parallèles, comprimées, inclinées et tranchantes ; dans toutes aussi, l'extrémité supérieure de cha- que côte forme une petite pointe détachée et aiguë. Les coquilles des mâles sont reconnaissables par trois diffé- rences essentielles ; elles ont plus d'épaisseur dans le test, moins de grosseur, et sont plus effilées. Les Harpes se trouvent en abondance dans les parages de l'ile de la Sonde, de la Nouvelle-Hollande, de l'Ile-de-France, et dans la mer Rouge. 6 GENRE HARPE. 1. HARPE VENTRUE. Yarpa ventricosa, law. ( Gollect. Mass. Lau.) Bonannr, Recr. 3, fig. 185. PI. I, fig. 1 et 1 a jeune ; pl. I, fig. 2, variété à côtes serrées. PI. TIT, fig. 4, var. Conoïdale; pl. IV, fig. 7 jeune, striée. H. testà ovato-ventricosà; costis latis, compressis, purpureo tinctis, apice mucronatis, infrà mucronem subunidentatis; interstitiis albidis, maculis ar- cuatis spadiceo-fuscis notatis; columellà purpureo et nigro maculatà. Coquille ovale, ventrue, assez grande, brillante, garnie de côtes plus où moins écartées, larges, comprimées, lisses, parallèles, inclinées vers la base, d’une couleur rose pâle, le plus communément avec des taches qua- drangulaires d’un brun foncé. Ces côtes sont aigués à leur sommet, et un peu au-dessous elles forment une faible carêne, occasionée par de petites aspérités. L’interstice des côtes est légèrement strié longitudinalement ; il est blan- châtre ou violacé, orné de taches brunes ou roussâtres, formant des festons réguliers dans toute sa longueur ; il se trouve aussi sur la surface de la coquille deux ou trois bandes, quelquefois remplacées par de larges taches qui l’environnent également. La bande du milieu est tou- jours la plus apparente. La spire est courte, composée de six tours un peu aplatis en dessus ; ouverture grande, roussâtre, terminée à la base par une échancrure oblique peu profonde, marquée dans l’intérieur de taches ou ban- des brunes; bord droit bordé à la partie externe par la dernière côte ; columelle lisse, luisante, presque couverte de taches brunes trés foncées. Long. 4 pouc. Larg. 3 pouc. Habite les mers des Indes, à la Nouvelle-Guinée, au Port- Dorey ; les iles de France et de Bourbon. GENRE HARPE. 7 Dans ces derniers temps plusieurs auteurs, et principalement M. Deshayes, ont rapporté à cette espèce quelques coquilles du même genre qui en avaient été séparées à tort par Lamarck. La première que nous citerons est la Harpe impériale, pl. 2, fig. 2, qui pourtant, au premier aspect, semble différer essentiellement de la Harpe ventrue; mais, de même que nous l’avons fait obser- ver pour plusieurs espèces des genres que nous avons déjà décrits, les rapports graduels d’une même série d'individus ra- mènent naturellement cette coquille au type commun, quoi- qu’elle en parût d’abord éloignée. Nous en indiquerons, comme un exemple frappant, un individu qui présente sur une de ses faces les mêmes côtes que celles de l’espèce type, et, sur l’autre, celles de la variété (voir notre pl. 6, fig. 9). Ainsi donc celle-ci diffère, en effet, de la Harpe ventrüe par ses côtes plus serrées et plus rapprochées l’une de l’autre; mais, constante dans tous ses autres caractères d’analogie, elle doit être réunie, sans aucun doute, à cetle dernière espèce. Cette variété à côtes serrées est ordinairement blanchätre; le nombre des côtes varie de telle sorte qu’on en compte jusqu’à 30, 35, et quelquefois davantage sur différens individus, tandis qu’on n’en voit guère que 12 à 13 sur la Harpe ventrue. Ces côtes sont alors beaucoup plus étroites et plus rapprochées , avec cinq ou six zones interrompues d’un jaune rougeätre. C’est surtout chez les jeunes individus de cette variété que les côtes sont plus près l’une de l’autre, les stries transverses plus apparentes et plus pronon- cées. Les jeunes de la Harpe ventrue sont d'une couleur plus pâle, plus terne et quelquefois roussätre ; nous en donnons une figure pl. 4, fig. 7. Lamarck les avait établis comme espèce sous le nom de Harpe striée. Une autre variété de cette même coquille a les côtes pius espa- cées et se fail remarquer par deux larges bandes rougeûtres, à chaque extrémité du dernier tour. L'intervalle qui existe entre ces bandes est d’une couleur beaucoup plus pâle. L’interstice des côles est orné de lignes longitudinales roussâtres, ondulées et légèrement feslonnées aux deux extrémités. (J’oër notre pl. 6, fig. 10.) Nous donnons aussi, pl. 3, fig. 4,la Harpe conoïdaie de Lamarck qui présente tous les caractères de notre type; les seules diffé- rences qu'on y remarque consistent dans la forme, qui est un peu 8 GENRE HARPE, plus conoïde, et dans les côtes dont les trois dernières sont plus larges, tandis que les autres sont au contraire plus étroites que celles de la Harpe ventrue. La coquille est ordinairement blan- châtre avec des handes sur les côtes d’une teinte rose; certains individus sont colorés plus vivement, et ont les côtes alternées de lignes brunes, roses et blanches. Les interstices sont remplis par des taches arquées jaunâtres ou brunes. 2. HARPE ARTICULAIRE. Zarpa articularis, Lam. (Collect. Mass. Lam.) Guazriert, Test., pl. 29, fig. D. PL IL, fig. 3. H. testà ovatä, subventricosà, griseà ; costis angustis distantibus albo ni- groque articulatim maculatis ; spirà exsertiusculà, muriculatà. Coquille ovale, ventrue, assez mince; spire conique, faiblement muriquée ; les côtes assez étroites, écartées, peu aplaties, marquées de lignes transverses brunes, arti- culées et serpentant comme de légers festons; entre ces lignes paraissent des taches blanches et violettes. L’in- terstice des côtes est grisâtre. Les lignes longitudinales ondulées qui s’y font voir sont fortement chevronnées et très rapprochées les unes des autres, elles forment des espèces de bandes transverses à l’origine desquelles existe une tache triangulaire d’un brun marron; la pointe la plus aiguë de cette tache se prolonge quelquefois dans les interstices, au milieu de bandes étroites et blanches formées par les chevrons et au nombre de douze sur le dernier tour. Les chevrons bruns sont moins prononcés. Ouverture grande, ovale, d’une couleur violette sur le bord et rougeâtre dans le fond; à travers ces teintes s’aper- coivent des bandes brunes transverses. La columelle est brillante, couverte dans toute sa longueur d'une grande tache d’un brun marron. GENRE HARPE. y Long. 3 pouc. Larg. 2 pouc. Habite l'Océan-Indien. Cette coquille parait assez différente de la Harpe ventrue pour que nous devions la conserver comme espèce distincte, ainsi que l'avait fait Lamarck. La coloration de ses côtes est assez constante dans la distribution des bandes transverses, qui sont toujours très apparentes et très rapprochées. 3. HARPE NOBLE. /arpa nobilis, Lam. / (Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., pl. 992, fig. 55. PI. IU, fig. 5. H. test ovatà, subventricosà, griseo-albo et fusco varià, maculis amplis purpureo-sanguineis pictà ; costis latiusculis ; lineis nigris capillaribus trans- versim fasciculatis ; spirà submuricatà. Coquille ovale un peu ventrue; spire peu alongée, sub- muriquée, les tours aplatis supérieurement, surmontés par les côtes qui se continuent ; celles-ci sont au nombrede onze à douze, s s’élargissant lorsqu' elles se rapprochent de la lèvre ; elles sont ornées de lignes transverses noires qui les coupent en intervalles imégaux dont la coloration est moins foncée que celle des interstices des côtes; ces der-- mers sont d’une teinte de gris ou de brun peu variable, avec de larges taches qui forment quelquefois des bandes d’un pourpre de sang. On y remarque encore des lignes ondulées en zig-zags ou festons blancs et bruns enlacés entre eux. La bande supérieure du dernier tour devient souvent plus apparente par la nuance éclaircie ou même blanchâtre de sa coloration; l'ouverture ovale, d'un blanc orangé; le bord droit marqué de taches brunes à la partie interne, et bordé à la partie externe par la dernière côte, qui est denticulée dans une portion 2 10 GENRE HARPE. de sa longueur. La columelle faiblement arquée à la base, presque couverte dans sa longueur de trois taches vio- lettes ou brunes très-espacces. Long. 3 pouc. Larg. 22 lis. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Cette espèce est assez constante dans ses caractères ; cependant il arrive que certains individus sont d’une coloration plus pale et ne laissent apercevoir que par intervalles les festons qui ont alors l'aspect de bandes assez irrégulières. L'individu que nous avons fait représenter, pl. 6, fig. 11, est d’un rouge brunâtre. D’autres sont d’un roux clair. 4. HARPE ALONGÉE. Harpa minor, Lan. (Collect. Mass. Lam. ) Lisr., Conch., pl. 994, fig. 57. PI. IV, fig. 6, et fig. 6 a, var. H. testà ovato-oblongà, griseà, fusco-maculosà; costis angustis distantibus nigro-lineatis; lineïs geminatis; spirà exsertiusculà. Coquille ovale, oblongue, assez petite, un peu longue, les tours de spire distincts, mucronés, plus alongés que dans les espèces précédentes. Le tour inférieur de la spire a onze ou douze côtes longitudinales étroites et peu éle- vées, dont la superficie, d’un fond jaunâtre, est coupée transversalement par un grand nombre de lignes noi- râtres très fines, qui se rapprochent alternativement de deux en deux. Les intervalles des côtes sont marqués de stries longitudinales très minces et très déhiées, et de lignes ondulées en chevrons, brunes et blanchätres. Quel- quefois une ou deux bandes blanchâtres se remarquent sur le dernier tour. L'ouverture est ovale, également blanchâtre, avec quelques petites bandes brunes sur le GENRE HARPE. II bord de la lèvre qui est garni à la partie externe par la dernière côte. La columelle est presque droite, marquée de petites taches brunes. Long. 2 pouc. Larg. 1 pouc. Habite l'Océan-Indien, au Port-Dorey, à la Nouvelle- Guinée. Cette espèce est bien distincte des autres par sa taille, qui est constamment plus petite, et par sa coloration particulière, beau- coup moins variable que celle des autres harpes. Quelques indi- vidus sont plus raccourcis et d’une couleur blanchâtre ; les trois ou quatre dernières côtes de ceux-ci s’élargissent vers le bord droit. Le test de la coquille paraît aussi plus épais, ce qui ferait présumer que ces différences appartiennent à celle du sexe. L’a- nimal de la Harpe alongée diffère peu des autres dans sa colora- tion,seulement il est couvert d’une teinte rougeâtre plus intense, et le tour du pied n’est pas marqué de taches d’un rouge brun comme celui de la Harpe ventrue. 5. HARPE ROSE. Harpa rosea, Lam. (Collect. Mass. Lam.) Marr., Conch., pl. 119, fig. 1094. PL V, fig. 8 et fig. 8 &, jeune. IL. testà ovatà, subventricosà, tenui, griseolà ; costis angustissimis distan- tibus ; interstitiis albidis, roseo maculatis, lineis rubro-nigris, confusiusculè undulatis; columellà carneà et violaceà. Coquille ovale, ventrue, assez mince; spire conique, faiblement muriquée; les quatre tours qui sont près du bord sont les plus larges. Les côtes sont plates, souvent étroites, presque toutes marquées à leur base de quatre à cinq dentelures coniques, et à l’extrémité supérieure du dernier tour, de quatre peuts tubercules mucronés, qui reparaissent aussi sur les tours de la spire. La coloration 12 GENRE HARPE, des côtes est d’un gris clair; elles sont traversées par des bandes roses ou albines en chevrons; à leur bord externe, qui est peu saillant, se dessine un trait longitudinal brun ou noirâtre, interrompu par de petites raies blanches ho- rizontales. Les interstices des côtes sont d’un gris perle, guillochés de traits fins en doubles chevrons, lesquels sont entrelacés avec d’autres traits d’un rouge brun. Des macu- _lauons roses se font voir également entre les côtes. L’ou- verture est ovale, d’un jaune pâle, avec plusieurs bandes d’un violet sombre. La lèvre droite est garnie par la der- niére côte, qui est ondulée dans toute sa longueur. La columelle est brillante, arquée vers la base, et a deux ou trois taches d’un violet bleuâtre. Long. 3 pouc. 3 lg. Larg. 2 pouc. 2 lg. Habite les mers du Japon. Lamarck ne connaissait de cette espèce que de jeunes individus qui, généralement, sont vivement colorés par de larges taches roses couvrant presque toute la surface. Dans ces derniers temps, M. Lesson avait élabli comme espèce nouvelle, sous le nom de Harpa Rivoliana (Illustrations zoologiques, pl. 36), un individu que nous considérons comme un très-adulte de la roséa. Lamarck en possédait un autre qu'il avait indiqué dans sa collection comme une variété de cette dernière espèce, et qui est, sans aucundoute, un chainon intermédiaire du jeune à l'adulte. (Fosr notre pl. 5, fig. 8,8 a.) HARPES PT. +. 1. Harpe ventr | arpe ventrue . 1. à Ilarpe ventrue Jeune Le LP. Pranénit Pineit et Pier. HARPES. PL 2. Harpe ventrue, var a cotes serrées. 5. Harpe arüculaire P. Pumentd Pourtt et Dirext HARPES Pl. 3 o. Harpe noble L. Harpe ventrue, var t® Conoidale . P Durnenil Linrit et Dérevit . LL - L1 LU - D Le 7 LIL rs PL ’A HARPE o ai pr LALALLILLTT EE: PTE vee. varieie _ LA = = - —_— et . ” » Z En -— Lu Cœ A 4 CE = fi = - 4 pu pe LE = re Fe > _ FA Q a ÿ # Pn Lcd È NS a > 2 Ÿ _ ÿ n È Le È _ & ei ES a) S e œ à ÿ à = %, À = = NS = a = D ci —— 2 = nl "+ 21) 4! A Z _— LA 2 À en] = S — 2m — te HARPES RIM Sr 8. Ilarpe rose. 8 a.llarpe rose Jeune : P Pumernél Pinvit et Direirit IARPES PI. G. 9. Harpe ventrue variété intermédiaire 10. Harpe ventrue var! ie IMarpe noble var! LP Duménl Pinvit et Direxit EL ee tombe tla | Dent, alba am (47 @ 2HAVNUOS A Lx CIE erter Oo Le ollearula COCAIALL. coron al eoiloala e LLQ ANS 4ba malla mandiearitæ Mare atoriix mooleéCa serchia SL melala V4 F0, 8€ y f SÛ ,}, 10,)2,13 $0.82 58 39 21 [9 3 2 0.58 DE 2028 lo 2} 1£ 37 Lu \ aha miuvrliana 198 MOELA 177 entries 192 Pyrutoc 183 HeAT AUX J &24- . ulatr EL IIS 174 187 ne LE 156,187 Carrhliculalx 164 canal abrur {60 eAtLen 100 trina 1 © 7 1 Patte 184 SSUMNU LA 1FF data De uongata 18 4 geler 123 AR 176 onaliuigen a 169, 167- maerctée ole x Sue Modos. ot 1CS Pa ra een LE fe V9 /@/ Le 19", res s 1757 ulceulala 178 1Sa spirala 63,164 02, di ANNLOS À Va 1 Ka venlrievsa LE7 Led ffpertibie 165 DRE alt ee au le a LCs ÉOMAMAUANAS Corrrata evilulala erxenu lots CAL 21e ae eUSS alta GOT Horra Au hlruusi a D NYL07 LOT onuli ar Ve pratrce ala fa eos us Re alanrtd ehilla rat evsia s & Lula it VAL COIQ Botarium acthiof ef In Te DE Lu TL Lsslmunr AU { ali: 2 1 E se Vs S/ 887 LCA 42,53,$ 485 82,57,70 3 Ga FOUR /0ù /00 Ve de gs 101,102 {02 /0G ‘ AT PF 18 1 Pan " Ja Le 10 & 1 4 SN | | Du 4 1 DT uni Jens faceti L'un Hz amimearin Cssllaltinn VA ne alu JurucÜll a æeut 4 anrul alta Cd retllion troin ua lz mur la lis evumni 20 CL Aa clair ata MMA Ed LOMMUUTLLS COTMLEX eroeala CÈOCIH du Lealx L mmaudlalta giirs 2 ÿ 6e CL (a Jonos Cora TLOSA Ümbrieala Luerslema linsslata Marmorala ESA n PPT ES hba/2 ho fu nelala feu nmeulalx x adula 07 fe 1/ fl. 1e 90,97 HONTE (bo 46,104 106- 107 10 227 42 114 120125 127 /72 1#& Me | 4$- 122,138 7 /1ü Poe too 130 10% 109110, 174 1220 1131887 1 eTo) PIE M Le HE I28 139 119E 10) (2 157 9 18 1407 119 : = _— : À L L - UY=. 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