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Chez les espèces gallicoles, le second est très grand, généralement aussi grand que les autres réunis Pour le genre Ceroptres on avait remarqué depuis longtemps, que le deuxième segment était divisé, par une suture transversale, en deux parties égales ; ce fut même pour ce motif que ce genre, comprenant des espèces gallicoles, avait été rangé par Foerster parmi les Figilines, tandis que sa place naturelle est entre les Cynipides gallicoles, comme l’avaient admis anté- rieurement Hartig et Giraud. Monsieur le professeur G. Mayr, de Vienne a reconnu ‘ que l’on trouve souvent une trace d'une semblable suture sur un certain nombre d'autres espèces dela même tribu. Chez les femelles de Phanacis centaureæ Foerst, le second segment abdominal est nettement,séparé du troi- 11. Die Hinmiethler der ewrop. Eichengallen. 1872 p. 671. ABDOMEN 11 sième et scalement un peu plus long quelui. Chez les femelles de Periclistus caninæ Hart. ce même segment offre une trace de sillon transversal indiquant également une division en deux parties. Beaucoup de femelles de Periclistus Brandti Hart. ont, au grand segment, une suture bien visible, tandis que chez d'autres de la même espèce on n'en trouve aucune trace ; chez les mâles, elle est toujours nettement caracté- risée, mais située un peu plus en arrière, de sorte que le deuxième arceau dorsal est un peu plus grand que le troi- sième. Xestophanes potentillæ Vill. a une suture difficile à découvrir et le second segment est plus long que le troisième chez le mâle, mais plus court que lui chez la femelle. Les genres Synergus et Sapholytus offrent fréquemment des exemples analogues ; bien des individus appartenant à ces deux genres, surtout des femelles de Syn. apicalis Hart. montrent une suture partielle. En outre, dans les genres Sy- nergus et Sapholytus, l'abdomen ne se compose que de six arceaux dorsaux : il en est de même encore pour les exem- plaires de Periclistus Brandti, qui sont dépourvus de suture; quant aux mâles de cette dernière espèce et aux femelles munies d’une suture, ainsi qu'aux espèces mentionnées plus haut, comme pourvues d'une suture, on y compte sept ar- ceaux dorsaux, ce qui indique clairement, que dans tous les genres nommés ci-dessus, le second segment abdominal, c'est-à-dire le grand segment, est à considérer comme com- posé en réalité de deux segments:. Ces genres ne peuvent donc êtres séparés de Ceroptres, avec lequel, ils ont du reste, la plus grande ressemblance. La dernière plaque ventrale de la femelle, appelée hypo- pygium, varie suivant les genres; nous la trouvons tantôt insensiblement amincie vers le bout et conformée en soc de charrue, p.ex. chez les Rhodites, tantôt terminée brusque- ment en une pointe qui est appelée épine ventrale et porte 2. Le méme auteur indique un autre cas, où le second arceau dorsal est soudé au troisième sans aucune suture, chez la femelle, mais nettement séparé de lui chez le mâle; cela a lieu dans le genre ÆRoophilus Mayr., fondé sur un Cynipide du sud de l'Afrique ({{rener1 der gallenbew. Uynip. 1881. p. ??.. 12 LES CYNIPIDES parfois de fort longs poils, p. ex. chez les formes agames du genre Dryophanta. Selon Reinhard, l’articulation des segments abdominaux chez les Figitines a lieu de la façon suivante. Le premier seg- ment porte à son bord postérieur, un prolongement qui est très court à l’arceau dorsal et long à l’arceau ventral, et sert à rattacher le premier segment au second. L’arceau dorsal du second segment couvre le bord postérieur de l’arceau dor- sal du premier, tandis que l'inverse a lieu pour les arceaux ventraux, le bord postérieur du premier couvrant le bord antérieur de l’arceau ventral du second segment. Les arceaux dorsaux du 2e et du 3° segment se touchent seulement par leurs bords mais ne se couvrent point; les arceaux dorsaux suivants, comme tous les arceaux ventraux, s’articulent de telle façon, que le bord postérieur de l’un recouvre le bord antérieur de l’autre. 7. — Armure génitale. — Nous ne nous arrêterons pas à la description de l’armure du mâle, car elle n'offre rien de bien particulier. Celle de la femelle est, comme chez tous les Hyménoptères, composée de deux sortes de pièces bien dis- tinctes, à savoir les écailles et l’oviducte. Les écailles, de substance chitimeuse et de couleur brun-sombre, sont au nombre de trois paires, comme Malpighi l'avait déjà observé, et dessiné (De Gallis. 1675. p. 44-45. PI. XX fig. 72); ce sont l’écaille anale, l’écaille latérale et la pièce triangulaire. Toutes trois ont leur origine à la partie ventrale ; les deux premières se recourbent ensuite en arc ou en angle, de façon à toucher, par leurs bouts, l'extrémité dorsale de l'abdomen. L'’écaille anale (PI. I. fig. 2. c. et fig. 3.) s’amincit vers le bout, où ses deux moitiés sont plus ou moins soudées; elle entoure la partie anale de l'abdomen. L'écaille latérale (de Lacaze-Duthiers) (PI. I. fig. 2. d.) est plus allongée et plus étroite; à sa partie terminale les deux moitiés sont libres, plus ou moins couvertes de poils et plus ou moins proéminentes à l'extrémité dorsale de l'abdo- 1. Die Figitiden des mittleren Europa. Berliner Ent. Zeitschr. 1860 p. 209, A en eo ARMURE GÉNITALE 13 men, sous forme de deux petits lobes. Cette double écaille voûtée recouvre l'oviducte. Sur le bord inférieur de sa partie basale, elle porte un appendice ayant la forme d’une moitié d'entonnoir, qu'on aurait fendu dans le sens de la longueur : c'est par cet appendice que passe l'oviducte, dont la gaine y prend son origine. La pièce triangulaire (PI. I. fig. 2. a. et fig. 3.) a la forme que son nom indique, et semble ne faire qu'un tout, ses deux moitiés étant connées. Un de ses coins s'articule à la base de l’écaille anale, l'autre à celle de l’écaille latérale, tandis que son sommet est fixé à la base des stylets de l’oviducte. Pour mettre ce dernier en mouvement, au moment de la ponte, les écailles sont munies de muscles puissants', lesquels agissent directement sur elles; en se déplaçant, elles agiront à leur tour, sur la pièce triangulaire et par elle, sur l’oviducte. Si l'œuf doit être déposé à une grande profondeur et s’il faut par suite, une longue tarière et de grands efforts, on voit ces écailles sortir sur le dessous de l'abdomen et prendre la forme d’un arc, afin d'appuyer avec plus de force sur la pièce triangulaire et par elle, sur l’oviducte (PI. III. fig. 7. Voir aussi Neuroterus læœviusculus sur la 1"° planche avec dessins d'insectes). Si au contraire l'œuf pénètre peu avant dans les tissus de la plante, la tarière est courte et les écailles sortent peu (PI'TV. fig. 4) L'oviducte ou tarière se compose de trois pièces que Mal- pighi a déjà décrites et représentées (p. 44-45. PI. XX. fig. 72.), à savoir de la gaine et deux stylets. La gaine ou gouttière (Rinne des auteurs allemands) est un tube en forme de moitié d'un cylindre qu'on aurait fendu longitudinalement (PI. I. fig. 5. d.). Le creux de ce tube (PL. I. fig. 5. a.) n’est nullement en communication avec l'ovaire, mais donne passage à un faisceau de nerfs. On a vu plus haut que la gaine a son ori- gine dans l’appendice corné de la base de l’écaille latérale ; son extrémité est légèrement dentelée, ce qui la rend apte à scier, tandis que celle des stylets, sauf quelques exceptions, 4. On trouve chez Adler (Ueber den Generationswechsel. 1881. p. 216-215 une description détaillée de ces muscles. 14 LES CYNIPIDES est complètement inerme; c'est donc le contraire de ce qui a lieu chez les autres Hyménoptères. Sur sa face plane se trouve de chaque côté une arête, dont la section est repré- sentée par la fig. 5. f. de la PI. I. ; ces deux arêtes, qui peuvent être comparées aux rails d’une voie ferrée, ont pour but de fixer la gaine aux deux stylets. Ceux-ci (PI. I. fig. 5. e.) sont de même des tubes avec un creux (PI. I. fig. 5. c.), mais ces tubes sont autrement conformés ; chacun d'eux représente le quart d'un cylindre qu'on aurait fendu longitudinalement ; par leur réunion avec la gaine, elles forment un cylindre complet. La face plane par laquelle chaque stylet repose sur la face plane de la gaine, porte un sillon longitudinal ou rainure, dans laquelle s’emboite l’arête de la gaine, de sorte que les stylets peuvent glisser sur cette dernière par un mouvement d'avant et d’arrière, mais sans pouvoir s'en écarter. À leur base, les stylets se terminent par une fourche ou un trident. dont une des dents est fixée à la pièce triangulaire. L'extrémité de l’oviducte est munie de poils tactiles ; l'in- secte peut, par ce moyen, se renseigner sur la profondeur de l’entaille faite; sur l’état intérieur d’un bourgeon, etc. Comme le montre la figure 5 de la PL. I., il reste au centre de l’oviducte, entre les deux stylets d'une part et la gaine d'autre part, un canal fort étroit (PL. I. fig. 5. b.), par lequel, au moment de la ponte, l'œuf devra passer. Quelques poils tactiles, épars le long de ce canal, avertissent l'insecte de la marche suivie par l'œuf. Si l’on considère que l’oviducte n’a que l'épaisseur d’un cheveu et que le diamètre du canal intérieur est beaucoup plus petit que celui de l'œuf, il semblera impossible d'admettre que ce dernier puisse traverser un canal aussi étroit. Et pourtant il en est ainsi, grâce à la con- formation particulère de l’œuf des Cynipides, comme nous allons le voir maintenant. ŒUF ET PONTE 15 $S II. — PREMIERS ÉTATS DES CYNIPIDES. 4. — Œuî et ponte. — Malpighi (PI X. fig. 32. L. et PI. XIV. fig. 45. E.) et après lui Réaumur ont déjà observé et représenté des œufs de Cynipides. Le nombre de ces œufs est ordinairement grand. L'on peut admettre comme règle, selon Beyerinck, qu'il est en relation inverse avec la grosseur des œufs : plus ceux-ci sont petits et plus leur nombre est grand. C'est ainsi que Beyerinck en compte environ 800 chez Biorrhiza aptera Fabr. et Cynips Kollari Hart., dont les œufs sont relativement petits ; seule- ment une centaine sur Biorrhiza terminalis L. et 178 sur Dryophanta divisa Hart. dont les œufs sont relativement gros. J’en ai compté moins de cent ou à peine cent, sur Dryophanta foli L.et ilicis Kieff., dont les œufs sont presque sphériques et également gros. Leur couleur parait être invariablement d’un blanc sale ou jaunâtre. Quant à leur forme, tous ceux que l’on a observés jusqu'à ce jour (et cela a été le cas pour beaucoup de Cynipides galli- coles, pour certains Allotrines, Figitines et Eucoïlines, mais non encore pour les Ibalines,) ont l'aspect d'une minime carafe ou bouteille, à col plus ou moins allongé (PL. II. fig. 1 et 2.). On trouve des œufs pédonculés chez d’autres Hyménoptères, par exemple, chez ia plupart des Ichneumonides. J'ai fait connaître encore cette forme pour les œufs de certaines Céci- domyies, du genre Contarinia Rond.!, mais dont le pédicule est autrement conformé. Le corps même de l’œuf des Cynipides est tantôt cylin- drique, tantôt ovalaire, tantôt subsphérique. Son enveloppe, mais plus encore celle du pédicule ou col, est très élastique et très résistante; comme Hartig et Reinhard l'ont déjà indiqué, 1. Sur les œufs des Cécidomyies. Ant des sciences naturelles. Rouen. 1894. 16 LES CYNIPIDES on arrive, en effilant l’amas d'œufs que contient l’abdomen d'un cynipide, à dilater ces œufs jusqu'à ce qu’ils atteignent cinq ou six fois leur longueur primitive et sans qu'ils se brisent. Le pedicelle se termine ‘par une partie renflée en massue, tandis que son autre bout est fixé au corps de l'œuf, de façon à former la continuation du grand axe de ce dernier. Chez tous les Cynipides observés jusqu’à cette année, le pédicelle est inséré ainsi ; je n’ai trouvé d'exception que pour Andricus Mayeti Kieff.; chez cette espèce, qui est éclose en avril 4896, le pédicule ne formait pas le prolongement du grand axe de l’œuf, mais se trouvait être inséré sur le des- sous de l'extrémité, de façon à former avec le corps de l’œuf un angle presque droit (PI. IL. fig. 2.). Monsieur le Docteur Beyerinck avait déjà fait antérieurement une observation semblable sur Andricus cerri, comme on le voit dans sa der- nière publication, parue en juin 1896. Dans l'abdomen des Cynipides, les pédicules sont toujours tournés vers l’intérieur, tandis que le corps de l’œuf est tourné vers l'extérieur, c'est- à-dire vers l'entrée de l’oviducte. La fonction de ce pédicule a été diversement expliquée. D'après Adler', cet organe aurait une double fonction. La première consisterait à retenir l'œuf au moment de la ponte, ce pédicule s’engageant entre les deux stylets et demeurant maintenu par eux, tandis que le corps même de l'œuf demeu- rerait en dehors de l’eviducte, ne traversant pas ce dernier, mais glissant seulement le long de lui. Nous verrons bientôt, en parlant de la ponte, que cette explication est erronée. La seconde fonction indiquée par l'observateur schleswickois serait celle d’un tube de respiration. Le renflement terminal du pédicule étant plus près de l'air ambiant, puisqu'il est sorti de l’oviducte en dernier lieu, permettrait à l'oxygène de pénétrer à travers sa mince enveloppe et de se rendre jusqu’à l'embryon enfoncé dans les tissus de la plante. L'auteur appuie son assertion sur ce fait, que la longueur du pédicule est toujours proportionnée à la profondeur dans laquelle les 1. Ueber den Generationswechsel der Eichengallwespen. Zeütschr. für Was sensch. Zool. Leipzig. 1881. p. 219-229. ŒUF ET PONTE 17 œufs ont été déposés. Nous allons voir que ce fait prouve tout autre chose. L'auteur compare en outre les œufs des Cynipides aux œufs pédonculés des Ichneumonides et trouve que chez ces d@rniers, le pédicule sort de l'oviducte en premier lieu et qu'il offre une autre conformation, n'étant pas muni du renflement en massue à son extrémité. Ceci encore ne prouve rien et est en partie erroné, car l'œuf des Ophion a son pédicule renflé comme celui des Cynipides. Les observations de Hartig, confirmées par les belles expé- riences de Beyerinck, me semblent indiquer clairement et prouver pleinement que la vraie fonction du pédicule est de permettre à l'œuf de traverser le canal de l’oviducte au moment de la ponte. Nous allons le démontrer en décrivant cette dernière. La ponte des Cynipides ne s'effectue point comme le pen- sait Adler. Comme nous venons de le voir, cet auteur s’ima- ginait que le pédicule de l’œuf passait seul par le canal de l'oviducte (PI. I. fig. 5. b.), que le corps de l'œuf, vu son dia- mètre bien supérieur à celui de ce canal, devait rester en dehors de la tarière, glisser le long de cette dernière, en demeurant maintenu par son pédicule descendant lentement entre les deux stylets. Mais comme l'œuf ne pourrait passer simultanément avec l’oviducte dans la plante, l’insecte ferait donc d’abord l’entaille, puis, retirant la tarière hors du con- duit ainsi formé, laisserait glisser un œuf jusqu'à l'extrémité de l’oviducte, le déposerait ensuite dans l'ouverture devenue libre et enfin le pousserait doucement avec l'extrémité de l’oviducte jusqu’au fond de l’entaille. Adler dit bien qu'on peut se convaincre de cela en asphyxiant, avec du chloro- forme, le cynipide au moment de la ponte, mais 1l a oublié de nous dire, s’il en a agi ainsi et s’il a vu ce qu'il affirme. L'aveu qu'il fait à la page 219, en écrivant : « Il est bien diffi- cile de constater comment l’œuf est introduit dans la plante », nous semble insinuer le contraire. En tout cas, l'hypothèse ou l'observation faite par Adler ne résout pas la difficulté. Si, en effet, l'œuf ne pouvait passer par l’oviducte, parce qu'il est plus gros que celui-ci, comment pourrait-il traverser le 2 18 LES CYNIPIDES conduit pratiqué par l'oviducte dans la plante, puisqu'il est évidemment aussi plus gros que ce conduit? La difficulté reste donc la même. Hartig', dont Adler rejetait l’opinion, et Beyerinck? ont donné la véritable explication, en affirmant que l'œuf traverse réellement la tarière, en suivant l’étroit canal interne. Hartig a erré cependant en ce point, que le pédicule ne se trouve pas en avant, comme il le croyait, mais bien en arrière et sortant, par suite, de l’oviducte en dernier lieu, comme l’a prouvé Beyerinck. Au moment où le corps de l'œuf s'engage dans le canal interne, son contenu est refoulé, à cause de l’étroitesse de ce canal, jusque dans la massue du pédicule ; la molle et flexible enveloppe du corps de l’œuf, vidée de la sorte, tra- verse alors le canal interne et apparait au bout de l’oviducte ; en ce moment, la massue du pédicule, non encore engagée dans la tarière mais extrêmement gonflée par suite du liquide qui lui a été envoyé, commence à se dégonfler de nouveau, en renvoyant à son tour, son contenu, à travers le pédicule dans l’enveloppe du corps de l'œuf, qui se trouve maintenant en dehors de l’oviducte. Comme l'œuf avec son pédicule est toujours beaucoup plus court que l’oviducte, il faut donc que son enveloppe, mais surtout celle du pédicule, soit bien élastique. Or nous avons vu plus haut qu'il en est ainsi et qu'on peut, en effilant avec une pointe d’épingle, un amas d'œufs pris du corps d’un Cy- nipide, les dilater extrêmement. Cette explication fait donc disparaître toute difficulté. Elle s'appuie en outre sur ce fait, que, si on observe les œufs de Neuroterus, même plusieurs semaines après la ponte, on peut trouver une partie du con- tenu de l'œuf, engagée encore dans le pédicule. Elle se fonde encore sur cet autre fait, que la longueur du pédicule est toujours proportionnée à celle de l'oviducte. Comme l’élasticité des pédicules a ses limites, il est facile de 4. Germar's Zeitschr. f. Entom. 1840. p. 179. 2. Beobacht. ueber die ersten Entwichelungsphasen einiger Cynipidengallen. 1882 p. 23-24. ŒUF ET PONTE 19 comprendre que des Cynipides à longue tarière devront aussi avoir des œufs à long pédicule. Si, comme Adler l'a signalé, la longueur du pédicule est proportionnée d'autre part à celle du conduit pratiqué dans la plante par la tarière, cela s’ex- plique encore aisément : les espèces déposant leurs œufs au fond d’un conduit très profond, par exemple, dans un bour- geon, ont été pourvues par la Nature d'un long oviducte (Voir PI. III. fig. 7.); celles au contraire qui déposent leurs œufs dans une nervure de feuille, n'auraient que faire d'une longue tarière; aussi leur trouvons-nous une tarière fort courte (Voir PI. IV. fig. 7.) Voilà comment il se fait que la longueur du pédicule est aussi en rapport avec la profondeur dans laquelle les œufs sont déposés. Mais ce qui confirme surtout cette explication de la ponte, c'est l'observation directe faite par Beyerinck, sur la ponte de Biorrhiza aptera Fabr. Que l’on jette un coup d'œil sur la figure 6 de la Planche III : le Cynipide est posé sur un bour- geon de chêne et y dépose ses œufs, après avoir perforé ce bourgeon latéralement et circulairement, de telle façon que la partie supérieure puisse être détachée facilement en forme de cône obtus ou de calotte. Si l’on coupe la partie du rameau dépassant le bour- geon, l'insecte sera alors à l'extrémité de la branche et continuera l'opération de la ponte, sans s’effaroucher. On peut de même, sans déranger le Cynipide, enlever ensuite les écailles du bourgeon du côté opposé à celui où se tient l'ani- mal; l'intérieur du bourgeon sera ainsi mis à découvert. À l’aide d’une loupe, on pourra voir maintenant, que l'œuf sort en réalité de la pointe de l’oviducte, d’abord sous forme de sac froissé ou plissé, puis bientôt ce sac ou enveloppe du corps de l’œuf se gonflera, deviendra luisant et les plis y dispa- raîtront. Quand le corps de l’œuf sera entièrement dégagé, il demeurera attaché aux tissus de la plante, et comme l'insecte retire lentement, en ce moment, son oyiducte, il s'ensuit que le pédicule sera toujours dirigé vers l'endroit par lequel l'ovi- ducte a été introduit. De temps à autre l'insecte interrompt la ponte, pour répandre sur les œufs, une substance compo- 20 LES CYNIPIDES sée d’un liquide gluant et incolore, au moyen duquel les pédi- cules sont collés à la plante. Ce liquide durcit bientôt à l'air et la dernière gouttelette apparait, après la ponte, comme une sorte de fil blanchâtre, au bout de l’oviducte. Paszlawszky a remarqué que Rhodites rosæ répand cette substance avant la ponte et jamais pendant cette dernière. Embryon. Il faudrait traiter ici de la formation et du déve- loppement de l'embryon dans l’œuf; mais cet état n'ayant été étudié que sur les espèces gallicoles, où ce développe- ment est intimement lié à celui de la galle nourricière, il en sera donc question plus tard, en décrivant la formation de ces dernières. 2. — Larve. — On a observé des larves de beaucoup de Cynipides gallicoles et celles de trois Figitines; celles des Ibalines, Eucoiïlines et Allotrines, sont encore inconnues. La larve de Figites anthomyiarum Bché a été décrite par Bouché (Naturgesch. der Insecten. 1834, p. 165.) de la façon suivante : « Larve allongée, atténuée à l'extrémité, rétrécie au milieu, blanche, molle, non lisse, mais finement ridée, bords des segments formant bourrelet. La tête est arrondie et munie de mandibules bi-dentées, jaunes, à extrémité brune. Mesothorax très développé, plus grand que les autres seg- ments. Métathorax et premiers segments abdominaux, for- tement rétrécis et formant une sorte d’étranglement. Partie dorsale des segments abdominaux, très voûtée. Segment anal arrondi et petit. Stigmates jaunes, disposés comme chez les Ichneumonides. » Celles de deux autres Figitines, Anacharis typica WIk. et ensifera WIk. ont été décrites et représentées par Handlirsch (Verh. zool, bot. Ges. Wien. 1886. p. 235-237). Voici la tra- duction de cette description : « Le corps de la larve, composé de douze segments, est fusiforme, son plus grand diamètre correspondant aux segments 6, 7 et 8. Tête perpendiculaire au grand axe du corps; vue de dessous, elle paraït être circu- laire, passablement plate et ressortant très peu sur le pre- 1: À rozsagubacs fejlüdésérol. Budapest. 1882. p. 10-11. | Hhuban Es bRRSSS ve F 2 L Q LARVE P2 | mier segment, qui est bien plus large qu’elle ; on y voit de chaque côté, un espace plus faiblement coloré, en forme de tache courbée, correspondant à la place qu'occuperont plus tard les yeux de l’insecte parfait. Les mandibules sont presque. triangulaires et portent une longue dent à leur extrémité et deux autres plus courtes et rapprochées l’une de l’autre, à leur côté interne. Le premier segment porte, sur le dessus, deux protubérances arrondies ; les segments 2 à 9 ont, sur le dos, deux appendices charnus, amincis en cône, caractère qui n’a été observé jusqu'ici chez aucune autre larve d'Hymé- noptères. Les segments 10 à 12 sont inermes et s’amincissent postérieurement. Le dernier porte une fente anale réniforme. Les stigmates sont disposés sur les segments 2 à 10. Ces larves sont blanches et transparentes, à l'exception des man- dibules, d’une bande sur la tête et des stigmates. » Le dessin de cette larve, d’après Handlirsch, est reproduit à la PI. IT. fig. 3. Quant aux larves des espèces gallicoles, beaucoup d’au- teurs s’en sont occupés. Réaumur les décrit de la façon sui- vante :{ « Je trouvai dans toutes ces galles un ver blanc, qui rem- plissait en grande partie la cavité du centre; il y était roulé en anneau, de manière que son derrière touchait presque sa tête ; il avait deux dents ou serres fourchues, tantôt il les écartait l’une de l’autre, tantôt il les rapprochait de façon que leurs fourches s’engrainaient l’une dans l’autre et se pres- saient mutuellement. Ces dents ou serres sont tout ce qu'il a de brun, encore le brun s’éclaircit-il à mesure qu'il s’ap- proche de l’origine de chaque dent. J'ai eu beau observer avec la loupe la surface intérieure de la cavité, je n'ai pu y découvrir les traces de l'impression que les dents devaient y avoir faite en la rongeant ; mais ces dents sont si fines, qu'elles peuvent agir sans creuser des sillons sensibles. Je dirai encore que je n’ai pu apercevoir dans la cavité aucun excrément, non plus que dans celles des galles de plusieurs 1. En parlant des habitants des galles, nous donnerons les descriptions des larves de quelques parasites, que l'on trouve fréquemment dansles galles. 39 LES CYNIPIDES autres espèces. Quelques endroits des parois intérieures étaient seulement tachés de brun, s'ils l'avaient été par les excréments liquides que le ver avait jetés, au moins s’ensuit- il que le ver en rend une quantité presque insensible. » Page 452-3. Nous trouvons le plus de détails, dans les descriptions données par Schenck (Diè nassauischen Cynipiden 1865. p. 24.) « Larve blanche, très grosse, charnue, apode, glabre, toujours recourbée sur elle-même. Tête un peu plus petite que le premier segment, à peine proéminente, rétractile, non colorée, velue; sur les côtés se voient deux bosselettes, les traces des antennes, point d’yeux; les mandibules sont cor- nées, brunes à l'extrémité et très grandes ; lèvre inférieure et les mâchoires avec lesquelles elles sont connées, ressortant en forme de bourrelet ; palpes remplacés par quatre petites verrues ; ouverture buccale fermée en haut par la lèvre supé- rieure et un appendice. Les espèces vivant dans des galles juteuses, ainsi que les parasites ont les mandibules inermes, les autres les ont larges et munies de trois dents. » Schenck a omis d'indiquer lenombre des segments du corps des larves ainsi que celui des stigmates. Beyerinck (1882. p. 21.) porte le premier à treize, sans compter la tête et celui des seconds à neuf paires, réparties sur les segments 1, puis 4 à 11. Rüb- saamen (Ueber russische Zoocecidien. 1896. p. 476) porte le nombre des stigmates à sept paires seulement, réparties sur le premier segment thoracique et sur les six premiers an- neaux de l'abdomen. L'auteur berlinois s’est trompé; il au- rait du reste, s'il avait consulté les descriptions données par les auteurs, pu se convaincre que la prétendue larve de Cyni- pide qu'il décrit est celle d'un parasite et non d'un Cynipide. Pour bien examiner une larve de Cynipide, il faut d’abord la vider et la rendre entièrement transparente. Dans ce but, on fait avec une épingle, une légère entaille sur le milieu d’un segment dorsal; si l’on faisait cette entaille sur le flanc de la larve, comme pour les Cécidomyies, les segments extrêmes rentreraient les uns dans les autres, à cause de la forme courbée de la larve; en ce cas, l'on pourrait observer seule- LARVE 23 ment le devant de la tête, mais les anneaux du corps ne pa- raîtraient plus nettement séparés. On humecte ensuite avec une goutte d'eau ‘ et on comprime avec la tige de l’épingle, jusqu’à ce que tout le contenu soit extrait. Les larves des Cynipides se composent de douze segments, la tête non comprise. Leur corps est glabre, plus ou moins courbé en arc, par- fois de telle façon que le dernier segment touche le second. On y voit neuf paires de stigmates, répartis sur les segments 2 à 10; ces stigmates sont peu proéminents, plus ou moins chitineux et offrent la forme d'un entonnoir à surface exté- rieure couverte d’arêtes transversalement circulaires, qui la font paraître annelée. Chaque segment est muni supérieurement d’une rangée transversale de quatre papilles et inférieurement, de chaque côté, d’une rangée transversale de trois papilles, ce qui porte donc le nombre total de celles d’un segment à dix; habituelle- ment ces papilles portent une minime soie, à peine plus lon- gue qu'elles. Les deux derniers anneaux sont amincis à leur bout ; le dernier porte une ouverture en fente à son extré- mité. L'on remarque que, sur le dos des segments, la partie basale de chacun d’eux ressort en forme de bourrelet trans- versal; vu avec un fort grossissement, ce bourrelet paraît traversé, en son milieu, par une strie transversale, de la- quelle partent en avant et en arrière, quelques stries longi- tudinales. La tête (PI. IL. fig. 5.) ressort peu et est susceptible de rentrer plus ou moins dans le premier anneau du corps. Ce qu'elle offre de plus remarquable, ce sont les deux grandes mandibules cornées, de couleur brune, surtout à leur extré- mité. La forme de ces dernières est un peu triangulaire ; au côté interne se voient généralement trois dents, dont la ter- minale est toujours la plus grande et la troisième, la plus petite. La première et la dernière sont le plus souvent sim- ples, c'est-à dire s’atténuant insensiblement à leur bout ; en ce 1. Additionnée, à la fin, d'une gouttelette de potasse caustique dissoute, 24 LES CYNIPIDES cas, la dent intermédiaire est tantôt simple aussi, p. ex. Au- lax Rogenhoferi Wachtl, Diastrophus rubi Hart., Callirhy- this glandium Gir. etc., tantôt élargie au bout et échancrée (PL IL. fig. 5.), p. ex. Synergus melanopus Hart., Periclistus caninæ Hart., Andricus Sieboldi Hart., etc... D'autres fois la dent intermédiaire est simple, ainsi que la première, et la troisième est dentelée à son extrémité, p. ex. Chilaspis ni- hida Gir. La seconde et la troisième dent peuvent aussi être rudimentaires et à peine indiquées, ce que j'ai observé p. ex. pour le Cynipide qui habite les renflements des nervures d'Hieracium cymosum., ou encore manquer complètement, p. ex. Biorrhiza terminalis Fabr. et autres. Chez une espèce commensale, la troisième seule fait défaut et les deux autres sont simples. La lèvre supérieure est hyaline, semi-circulaire, et tou- Jours munie, le long de son bord arqué, de papilles terminées par une très petite soie, rarement sans soie. En dessous des mandibules se trouve un bourrelet qui ressort fortement, surtout quand la larve est vue de profil ; il fait sans doute office de lèvre inférieure. On y remarque une partie centrale (PI. II. fig. 5.), plus ou moins circulaire, à contours parfois chitineux et jaunes, à surface tantôt hé- rissée de petites papilles pointues, dirigées vers le bas du corps (PI. IT. fig. 5.), tantôt couverte d’aspérités irrégulières formant des sinuosités. Vers son extrémité, cette partie cen- trale porte, de chaque côté, une papille munie ordinairement d'une petite soie. Vers sa base, également de chaque côté, se voit une sorte de verrue ellipsoïdale, jaunâtre, et qui est peut-être un rudiment des palpes labiaux ou un organe de sécrétion ; sa forme est variée; chez Periclistus caninæ Hart., elle paraît compoée d’un rebord circulaire jaune, en- tourant un petit prolongement central de forme sphérique. Ces deux verrues sont en communication avec un conduit interne, qu’on aperçoit par transparence à travers les tissus. Il en est de même des rudiments des palpes maxillaires, vi- sibles de chaque côté, en dehors de la base de la pièce cen- trale; ceux-ci sont tantôt ellipsoïdaux, tantôt à rebord cir- LARVE 93 culaire, tantôt à rebord brun clair, imitant un 8, et renfer- mant deux petits prolongements, dont le supérieur est le plus petit. Six autres papiiles munies d'une petite soie, for- ment un arc de cercle, le long du bord extérieur du bourrelet. Le milieu de la face présente deux bosselettes, portant chacune une ou deux papilles; ce sont peut-être les rudiments des antennes. Au-dessus de ces rudiments se voient deux papilles, puis, dans la même ligne qu’eux, une rangée trans- versale de quatre, et enfin, plus bas, une nouvelle rangée transversale de quatre papilles, situées vers la base des man- dibules. Les yeux font défaut à ces larves, selon Schenck, comme il a été dit plus haut. Cameron, au contraire, représente une tête de larve de Cynipide, munie de deux grands yeux (Tome IV. 1891. PI. XVII. fig. 4.) et nous venons de voir que Handhrsch a fait la même observation. De quel côté se trouve la vérité? Disons, cette fois, que ces différents auteurs ont tous raison. La larve n’a en réalité aucune trace d'yeux, tant qu'elle est éloignée de sa métamorphose, mais cela n’est plus vrai quand elle est près de se transformer en nymphe. J'ai observé le fait suivant sur Diastrophus rubi Hart. Au commencement de mai 18%6, j'avais extrait, d'une galle de ronte, un certain nombre de larves de ce Cynipide; après les avoir considérées à la loupe, je les déposai dans une boîte, avec l'intention de les examiner plus tard au microscope. Grand fut mon éton- nement, quand, au bout de quelques jours, voulant les étu- dier, je leur trouvai à toutes, de chaque côté de la tête, une grande tache rouge, ayant la grandeur et la forme des yeux de l'insecte parfait. Sous le microscope, ces taches se mon- trèrent composées de petits hexagones plus ou moins régu- liers, absolument semblables à ceux dont se composent les yeux du Cynipide. Quant au reste, iln’y avait rien de changé à ces larves. Le lendemain de ce jour, elles étaient toutes transformées en nymphes, comme aussi celles que renfer- maient encore les galles. Une observation analogue eut lieu plus tard sur Calli- 26 LES CYNIPIDES rhytis glandium. Ayant reçu en automne 1895 des glands de chêne-liège, recueillis aux environs de Montpellier par Mon- sieur Valéry Mayet et renfermant un grand nombre de galles, j'en sortis deux larves, que je laissai au fond d’une boîte jusqu’à l’été suivant. Le 2 août 1896 elles n'avaient en- core subi aucun changement. Le 1° octobre suivant elles por- taient toutes deux, de chaque côté de la tête, la grande tache rouge indiquant les yeux. Le 8 octobre, ces taches étaient d'un rouge brun; le corps de la larve était ramassé, mais non encore changé en nymphe; j'ouvris une galle, et la larve qui y était renfermée, offrait le même aspect. Le 20 oc- tobre je constatai que les deux larves étaient mortes. Je soupçonne un petit hémiptère (Anthocoris nemoralis L.) que je vis sortir de la boîte, en l'ouvrant, d'y avoir quelque peu contribué. Ce même jour, j'ouvris deux cellules d’un gland conservé dans une boîte : toutes deux renfermaient une nymphe parfaitement formée et offrant déjà les couleurs de l'insecte parfait. Le 28 octobre les deux Cynipides s'étaient dégagés des langes de nymphe et deux jours plus tard, ils quittaient la cellule et faisaient leur apparition au dehors. Ouvrant alors toutes les autres cellules du même gland, jy trouvai des insectes parfaits, des nymphes d’Ormyrus, et des larves de l’auteur des galles. Il est encore à noter que trois autres glands provenant du même envoi, mais posés sur la terre humide d’un pot de fleurs et soumis aux influences atmosphériques, contiennent, à l'heure où j'écris ces lignes, des larves encore dépourvues de taches oculaires. Quand les larves de Cynipides ne prennent plus de nour- riture, c'est-à-dire pour les Cynipides proprement dits, quand leurs galles ne subissent plus aucun développement, elles se montrent très résistantes. On peut, comme le démontrent les deux observations citées, et comme Beyerinck l'a constaté antérieurement, les extraire des galles et les laisser à l'air libre pendant des semaines et des mois : elles ne périssent pas, mais restent couchées sur le dos sans se donner le moindre mouvement, puis, le moment venu où leurs sœurs NYMPHE 97 demeurées dans leur prison se changent en nymphes, on les voit, elles aussi, comme à un signal donné, subir leur métamorphose. Parfois cependant, leur développement est un peu devancé ou retardé sur celui des individus restés dans les galles et subissant les influences de l’humidité, du froid ou de la chaleur. Il est encore à remarquer qu’elles ne chan- gent jamais de peau avant leur métamorphose et qu'on ne trouve dans leurs galles aucune trace d'excréments; l’un et l’autre n’ont lieu qu'au moment où elles se changent en nymphe, selon Beyerinck (p. 21). 3. — Nymphe. — Pour la description de la nymphe, nous renvoyons à ce quia été dit des nymphes d'Hyménop- tères en général, dans le tome Ie du Species des Hyménop- tères. Il n’y a rien de particulier à dire ici; la nymphe, qui est nue, ressemble à l’insecte parfait plus ou moins emmail- loté. Cet état est de courte durée et ne se prolonge guère au- delà de quinze jours. La métamorphose se fait toujours dans la galle pour les Cynipides gallicoles, et dans le parasite ou en terre pour les autres espèces. La planche II, fig. 4, repré- sente la nymphe d’Anacharis typica, d’après Handlirsch. $S III. — BIOLOGIE DES CYNIPIDES Nous ne donnons ici que quelques généralités sur la biolo- gie des Cynipides, en nous réservant de traiter cette question plus longuement plus tard pour chacune des cinq tribus dans lesquelles on a réparti ces insectes. La plupart des espèces automnales ou hivernales, presque toutes agames, se montrent peu agiles et ne font pas grand usage de leurs ailes ; les espèces vernales ou estivales, géné- ralement sexuées, montrent, au contraire, beaucoup d’'agi- lité. Néanmoins, ce n’est pas en prenant son essor que le cynipide cherche à se soustraire au danger. Se croit-il 28 LES CYNIPIDES menacé, aussitôt il rabat bruyamment antennes et pattes, qu’il étend le long de son corps, puis il se laisse tomber, contrefaisant le mort, jusqu'à ce que tout danger lui semble disparu. On a remarqué aussi que certains Cynipides, se sentant inquiétés, dégageaient une odeur caractéristique, variant sui- vant les espèces. Selon Lacaze-Duthiers, ce serait une odeur agréable, provenant du liquide visqueux émis par l’insecte pendant l'opération de la ponte; mais Beyerinck a constaté que ce liquide est inodore, et que l'odeur n’est dégagée que quand l’insecte a été inquiété. Paszlavszky a fait, à ce sujet, de nombreuses observations. Ayant remarqué que Dryo- phanta folii L. dégageait, au moment où on le pique, une odeur semblable à celle des Carabes, il porta son attention sur les autres espèces et constata, chez la plupart, une odeur semblable à celle des punaises, avec un mélange de diverses autres odeurs. « C’est ainsi que Cynips amblycera Gir. dé- gage une odeur de punaise, mêlée d’une nuance d’acidulé ; Biorrhiza terminalis Fabr. exhale la même odeur avec un mélange de celle des feuilles de citron frottées entre les doigts. Chez les grandes espèces, comme Cynips Kollari Hart. et tinctoria Hart., cette odeur devient sensible dès qu'on s'empare de l'insecte. C’est ainsi que Cynips tinctoria Hart. dégage alors une odeur de caramel, avec mélange de celle de punaise ; Cynips caliciformis Gir. a une odeur assez agréable au moment où on le saisit, mais quand on le pique, il se répand une odeur de punaise. » . Selon Paszlavszky, l’insecte y trouverait un moyen de défense. La durée de leur existence est variable. Certaines espèces ne vivent que quelques jours ; d’autres, espèces automnales ou hivernales, plusieurs semaines et même plusieurs mois. Ces dernières résistent aussi beaucoup mieux au froid. Un Biorrhiza aptera Fabr. pond, par une température au-dessous de 0°, tandis que sa forme estivale, B. terminalis Fabr. serait 1. Beiträge zur Biologie der Cynipiden. Wiener Ent. Zeit. 1883, p. 150. BIOLOGIE DES CYNIPIDES 99 immédiatement engourdie dans les mêmes conditions. Beye- rinck nous communique l'expérience suivante (1882, p. 66): « Pendant une nuit claire, au mois de janvier, par un froid de — 6° C., je mis au dehors, dans un verre rempli d’eau, quelques rameaux de chêne, portant des Biorrhiza aptera occupés à y pondre. Le lendemain matin, quelques-uns des insectes s'étaient éloignés sur la neige, d’autres étaient en- core occupés à pondre; un seul individu était tombé dans l’eau et avait été gelé avec le liquide; mais à peine la glace eut-elle été fondue, qu'il remonta sur le rameau et se remit à l'opération de la ponte, tout comme s'il n’était rien advenu. » Des observations analogues furent faites par Paszlavszky (Beitr. z. Biologie der Cynip. Wiener Ent. Zeit. 1883, p.172 à 174). Le 2 décembre 1882, l'auteur hongrois avait mis dans une première éprouvette, des Dryophanta folii L. obtenus du chêne pédonculé, et dans une seconde éprouvette, un cer- tain nombre d'individus de la même espèce, provenant de galles du chêne sessiliflore. Les deux éprouvettes, bien fer- mées avec un bouchon de liège, furent mises entre une double fenêtre et y demeurèrent pendant toute la nuit: le lendemain matin, le thermomètre indiquait, au dehors — 10° C. et, entre la double fenêtre, à peu près 1° en moins; les Cynipides pa- raissaient tous gelés et morts, ne donnant plus aucun signe de vie ; ils étaient racoquillés, comme pendant la nymphose, avec les pattes et les antennes rabattues le long de leur corps ; ces dernières, incurvées vers l'abdomen. Rentrés dans une chambre où la température était de + 18 C, ils reprirent vie au bout de deux ou trois minutes et montrèrent autant d’agilité dans leurs mouvements qu’à leur sortie des galles. Un froid de — % C., ou du moins, si on admet qu'à l’inté- rieur de l’éprouvette, la température était un peu plus élevée qu’au dehors, un froid de — 8° C. n'avait donc nullement mis en danger la vie de ces insectes ; il n'avait produit qu'un état de léthargie. Une série d'expériences fit voir au même auteur que par une température de + 1° C., ces mêmes Cynipides tombaient déjà dans cet état de léthargie; par + 2° ou + & C., quelques-uns d’entr'eux commençaient à remuer faible- 30 LES CYNIPIDES ment une patte ou une antenne, mais demeuraient incapables de se mouvoir davantage; par une température de + 5 C., ils essayèrent de se déplacer, mais ne purent avancer que lentement et péniblement; par + 7° C., leurs mouvements étaient devenus plus sûrs, mais on s’apercevait sans peine qu'ils n'étaient pas encore dans leur état normal. L'auteur conclut de là que les Dryophanta folii ne peuvent procéder à l'opération de la ponte que par une température de + 9% à + 10° C. Voulant observer l'effet produit surles mêmes insectes par de fréquentes variations de température, Paszlavszky exposa, à quatre reprises différentes, les deux éprouvettes successi- vement à une température de+ 18° C. et de + 1° C.; à cha- que fois, il suffisait de deux à trois minutes pour provoquer l’état de léthargie, comme aussi pour ramener les insectes à la vie. Plusieurs de ces Cynipides vécurent du 2 décembre au 15 janvier, d’autres au 29 janvier. Ceux des galles du chêne pédonculé paraissaient plus sensibles au froid que ceux du chêne sessiflare, car ils tombaient les premiers dans l’état d’engourdissement et furent aussi les premiers à périr. Paszlavszky fit encore des essais sur Ahdricus radicis Fabr., Cynips caput medusæ Hart. et Cyn. hungarica Hart.; cette dernière espèce parut plus sensible au froid; elle com- mença, bien avant les autres, à s’engourdir, puis donna de faibles signes de vie pendant trois jours, pour périr ensuite. Les Cyn. caput medusæ se montrèrent plus résistants et vécurent au-delà de deux semaines. Nous devons admirer ici l’auteur de la nature, qui a voulu que ces petits êtres, surpris, après leur sortie de la galle, par un abaissement de la température, puissent ainsi tomber dans un profond sommeil et demeurer dans cet état jusqu’à la première interruption des rigueurs de la saison. Obéissant à l’ordre qui leur enjoint de conserver leur espèce, ces Cyni- pides iront déposer leurs œufs dans des bourgeons non en- core prêts à s'ouvrir, afin que leurs larves puissent y trouver un tissu capable de produire une galle; il leur faut donc quitter leurs cellules et s’aventurer au dehors, à l'époque où nm BIOLOGIE DES CYNIPIDES 31 les autres insectes cherchent au contraire une retraite pour s’abriter contre la mauvaise saison, c'est-à-dire à la fin de l’automne ou en hiver. Sans cette propriété, ils périraient sans avoir pu remplir le dernier but de leur existence. Comme l’insecte parfait ne paraît avoir d'autre préoccupa- tion que celle d'assurer la conservation de son espèce, il ne faut donc le chercher que sur les plantes dont vivent ses larves où dans les endroits où ces dernières peuvent trouver leur nourriture. On le cherchera vainement ailleurs. Cepen- dant les espèces parasites se rencontrent fréquemment sur les fleurs, mais on n’y trouve jamais les espèces gallicoles. Selon Schenck, celles-cine prennent aucune nourriture. Adler fait la même remarque, mais il ajoute qu’elles sucent de l’eau avec avidité et qu'on ne peut faire aucune expérience avec elles, si on n’a pas pris la précaution de leur donner de l’eau pour se désaltérer. Paszlavszky écrit à ce sujet : « J'avais mis un certain nombre de Cynips calicis B. dans une éprou- vette, que je venais de laver et au fond de laquelle il était resté une gouttelette d'eau. Presque tous les Cynips se pré- cipitèrent sur cette gouttelette, logée dans une petite rainure, au fond de l’éprouvette, puis se mirent en ligne, comme les bœufs à l’abreuvoir, et se désaltérèrent avec avidité; pendant cette opération, ils avaient la tête maintenue perpendiculai- rement par en bas et l'abdomen relevé, tandis qu'avec leurs deux pattes de devant ils ramenaient l'eau jusqu'à leur bouche, afin de l'avaler. Je pus distinguer, au moyen de la loupe, comment leurs mâchoires et leurs palpes étaient en mouvement pendant cette opération. Je fis la même observa- tion, un peu plus tard, sur Cynips truncicola Gir. et tinc- toria Hart :.» D'autre part, le même auteur a observé deux ARhodites rosæ occupés, pendant huit jours, à l'opération de la ponte; or, depuis leur sortie de la galle jusqu’au huitième jour, où tous deux périrent, ils ne prirent aucune nourriture et, comme il n’y avait point d’eau sous la cloche de verre qui les 1. Beiträge zur Biologie der Cynipiden. Wiener Ent. Zeit. 1883, p. 171. 32 LES CYNIPIDES recouvrait, 1l est certain aussi qu’ils ne se désaltérèrent pas?. Il est hors de doute que, du moins, certains Cynipides, frai- chement sortis de leurs galles, se mettent à pondre sansavoir pris aucune nourriture ni aucun liquide; j'ai constaté cela pour Diastrophus rubi, Rhodites rosæ L. et Mayri Schl., Andricus Sieboldi Hart. Beyerinck, qui a fait tant d'essais sur les Cynipides, paraît être également de cet avis; nous avons pourtant de lui, sur ce sujet, deux observations assez curieuses, l’une, touchant un Dryophanta folii L., interrom- pant l'opération de la ponte, pour ronger les bourgeons de chêne, voire même des bourgeons dans lesquels des œufs avaient été déposés; l’autre, se rapportant à des Cynips Kollari Hart., mis ensemble dans une boite, et qui se dévo- rèrent l’un l’autre, mais ne touchèrent pas aux bourgeons, pollen, farine, sucre fondant et viande qu'il leur avait donnés. (1882, p. 136). On considère les Ibalines comme parasites de Sirex juven- cus ; les Cynipides proprement dits sont gallicoles ; les Allo- trines ont été obtenus de pucerons ; les Eucoilines et les Figi- tines, de larves de diptères, de coléoptères et de névroptères. 2. À rozsagubacs fejlodésérol. 1882, p. 14 (texte allemand. p. 12). PR $ IV. BIBLIOGRAPHIE 1. Adler (H) 1877 Beitrag zur Naturgeschichte der Cynipiden, (Deutsche Ent. Zeitschr. p. 209-248.) 2. — 1877 Lege Apparat und Eierlegen der Gallwespen. (Ibidem. p. 305-332.) 3. — 1881 Ueber den Generationswechsel der Eichengall- wespen. (Zeitschr.f. wiss. Zoologie. p. 151-246.) 4. Andersson. 1884 laktiagelsen, etc. (Biologie d’Aulax hieracii). (Entom. Tidskrift. v. p. 185-188, 225-226.) 5. Ascherson(P.) (?) Die springenden Tamarisken Früchte und Eichengallen. (Abh. Ver. Bremen. xu p. 53-58.) 6. Ashmead 1881 On the Cynipidous Galls of Florida and Des- (W.-H.) criplions of New Species. (Trans. Am. Ent. Soc. 1x. 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CLASSIFICATION DES CYNIPIDES Rien ne prouve mieux la difficulté de trouver des carac- tères constants, propres à chaque groupe de Cynipides, que les nombreuses tentatives faites par les divers auteurs, pour établir une classification satisfaisante. Nous avons vu plus haut que c'est à un auteur français, Geoffroy, que nous de- vons la première caractéristique des Cynipides et leur sépa- ration d'avec les Chalcidites. C’est un prêtre français, La- treille, qui établit la première classification des Cynipides, en y distinguant : les Ibalies (différant des Diplolèpes, par leur forme plus allongée et l'abdomen comprimé en lame de couteau) ; les Diplolèpes (Antennes filiformes, assez longues; insectes paraissant comme bossus, parce qu'ils ont la tête très petite et comme cachée par le corselet qui est gros, élevé. Abdomen ovale, tronqué obliquement) ; les Figites (Antennes moniliformes; abdomen ovalo-conique, non tron- qué au bout), les Eucharis (Abdomen pédonculé et subtrian- gulaire). Ce dernier genre a été rattaché plus tard aux Chal- cidites. Hartig (1840) prenant, pour point de départ, la longueur relative du deuxième segment abdominal (considéré par lui comme premier segment), a placé dans le groupe des Cynipides proprement dits, les insectes dont la longueur du deuxième segment l'emporte sur celle des suivants, et dans celui des Figitides, ceux qui ont le second segment plus court que le troisième. Cette division a le défaut d’être trop artifi- cielle en forçant ainsi à ranger parmi les Cynipides à larves parasites, des espèces gallicoles, comme Ceroptres, et parmi les Cynipides gallicoles, des espèces parasites, les Eucoïlines et les Anacharis. Nous avons vu du reste que, chez certaines espèces, ce caractère est instable et que chez d’autres, il dif- fère avec les sexes. Dahlbom (80), dans un tableau synoptique de la famille des Cynipides, à la suite d’un travail sur les genres Onychia et Callaspidia, distingue les deux groupes des Cynipides et Figi- 59 LES CYNIPIDES tides, en se laissant surtout guider par la considération de la forme des antennes. Les premiers se reconnaissent à leurs antennes filiformes ; les seconds ont des antennes monili- formes. Il arrive à ne conserver dans les Figitides que les deux genres Figites et £'ucoila et à ranger tous les autres dans les Cynipides. L'inconvénient de la classification de Hartig est donc encore bien plus accentué ici. Giraud (128), dans un travail, que Cameron appelle « an useful and admirable work », établit la division en trois groupes : Gallicoles ou Cynipides proprement dits, Aphidi- vores ou Allotrides, et Figitides, Il avoue « qu'il est difficile de trouver un caractère général qui soit applicable dans tous les cas et qui précise les limites des groupes; la réunion de plusieurs traits particuliers lui paraît, seule, rendre possible un groupement naturel. » Thomson (301) forme les trois groupes Cynipinæ, Inqui- linæ et Parasitæ ; le dernier comprenait les Ibalides, les Eucoïlides et Figitides. Plus tard (Op. Efnt.), il adopte la classification proposée par Giraud, en séparant toutefois les Ibalines des Figitines ‘. Il admit donc quatre groupes : Cynipinæ, Allotrinæ, Figitinæ et Ibalinæ, et appella l’at- tention sur un nouveau caractère, à savoir la position occu- pée par la nervure cubitale sur la basale. Les auteurs américains Walsh, (331)et, plus tard Ashmead (8) proposèrent une classification basée sur les arceaux ven- traux et la forme de la cellule radiale. Pour eux, la famille des Cynipides se divise en Cynipides proprement dits, ou Gymnogastri, dont les arceaux ventraux sont visibles et la cellule radiale longue et étroite, et Cryptogastri, dont les arceaux ventraux ne sont pas apparents et la cellule radiale en forme de triangle équilatéral ; les premiers comprennent: les Zbalinæ, Cynipinæ et Inquilinæ ; les seconds, les A{lo- trinæ et Figitinæ. Ces caractères ont l'inconvénient de n'être point généraux. 1. Giraud avait, du reste, reconnu lui-même « qu'on ne peut associer ce genre singulier, sans violence, à aucun groupe ». (Enumération des Figitines, p. 175.) CLASSIFICATION 53 Un nouvel essai fut tenté, en 1869, par Foerster, qui divise les Cynipides en sept groupes : Zbalioidæ, Cyniphoidæ, A Llo- trioidæ, Eucoiloidæ, Megapelmoidæ, Onychioidæ et Figi- toidæ. Cette division est basée sur la longueur relative du deuxième segment abdominal ; elle offre donc les mêmes in- convénients que celle de Hartig. A l'exemple de Cameron (69), nous adoptons ici la classi- fication de Giraud, modifiée en ce sens, que nous séparons les Ibalines et les Eucoilines, de la tribu des Figitines. Tout en avouant avec Cameron « qu'il est difficile de trouver des caractères absolus », nous déclarons avec Giraud « qu'un certain facies particulier à chacune de ces catégories, permet avec un peu d'habitude, de distinguer facilement et à la pre- mière vue, les insectes qui les composent ! ». 1. I1 n'existe de même aucune caractéristique de ces cinq tribus de Cyni- pides qui soit exacte. Celle que Reinhard (250) p. 205, donne des Figitines, s'adapte tout aussi bien à certains Cynipides gallicoles qu'aux Figitines. TABLEAU DES TRIBUS 1 Second article des tarses postérieurs muni d’un éperon. Nervure cubitale insérée bien au-dessus du milieu de la basale. Insectes de taille relativement grande, dépassant { cm. Larves parasites. 1'e Tribu, IBALINÆ. —— Second article des tarses postérieurs inerme. Nervure cu- bitale partant du milieu de la basale ou plus bas, ou bien n’atteignant pas la basale, Insectes de taille relativement petite, n’atteignant jamais 4 cm. en longueur. 2 2 Écusson cupuliforme, c'est-à-dire ayant sur le dessus, une grande dépression en forme de coupe. PI. I. fig. 12. Nervure cubitale sortant de la base de la transversale. $Se- cond segment abdominal plus long que le troisième. Larves parasites. & Tribu. EUCOILINÆ, —— Écusson non cupuliforme t. 3 3 Second segment abdominal ayant au moins la moitié de la longueur de l'abdomen, rarement plus court, et alors la nervure cubitale sort du milieu ou près du milieu de la transversale, ou bien la transversale manque complète- ment. &4 — Second segment n’atteignant pas la moitié de la longueur de l’abdomen ; nervure cubitale sortant de la hase de la transversale ? ou faisant défaut. Larves parasites. 5° Tribu. FIGITIN Æ. 4 Corps plus ou moins rugueux; rarement entièrement lisse et alors les arceaux ventraux sont visibles, au moins dans la première moitié de lPabdomen. Larves gallicoles. 2e Tribu. CYNIPINÆ. — Corps entièrement lisse ; arceaux ventraux recouverts par les arceaux du dos. Antennes minces et filiformes. Au- cune des espèces connues ne dépasse 2 mm. Larves dans les pucerons. 3° Tribu. ALLOTRINÆ. 1 L’écusson de Pediaspis (Cynipide gallicole), offre bien une légère dépres- sion, mais non un enfoncement bien limité. Du reste, la nervure cubitale sor- tant du milieu de la transversale distingue suffisamment ce genre des Eucoi- lines. 2. La nervure cubitale des Figitines est généralement très faiblement mar- quée et s’arréte souvent bien avant la transversale; dans ce dernier cas, sa di- rection est néanmoins telle, que si on la considère comme prolongée, elle abou- tirait à la base de la transversale. le Tribu. — Ibalines (Ibalinæ) Caractères. — Deuxième article des tarses postérieurs muni d’un éperon. Trois cellules cubitales, complètement fer- mées. Nervure cubitale prenant son origine bien au-dessus du milieu de la transversale. Abdomen comprimé latérale- ment ; le premier segment, très court, en forme de pédicule ; le second plus grand que le troisième ; les segments 3-6 éga- lement longs; le 7° plus long que les quatre précédents. Insectes de taille relativement grande, dépassant 10 ""; par leur grandeur et leur aspect qui rappelle celui de certains Ichneumonides, ils paraissent être, à la première vue, étran- gers aux Cynipides. C’est ce qui explique comment Fabricius les avait rangés successivement dans le genre Banchus, puis dans le genre Ophion. Biologie. —Leslarves des Ibalines paraissent être toutes pa- rasites de larves de Coléoptères et d'Hyménoptères lignicoles. Suivant Latreille (169) p. 197, Zhalia cultellator « dépose ses œufs dans le bois » ; le même auteur écrit encore de cet in- secte (169) p. 206 : « J'ai trouvé ces insectes dansles environs de Brive, dans un bois de vieux charmes, voltigeant autour de ces arbres, et au mois de mai ». Un autre entomologiste français, le docteur Giraud, écrit du même Cynipide (128) p. 176 : « Je l'ai capturé pendant le mois d'août, à Salzbourg, dans un chantier de bois de pin. M. Kollar et mon ami, M. Tschek, m'ont assuré l'avoir pris aussi, dans les mêmes conditions et à la même époque, dans la Basse-Autriche. Il est très vraisemblable, que sa larve vit parasite de quelque grand coléoptère. » Reinhard annonce la même année (250) p. 205, que « von Heyden a obtenu cet insecte en grand nombre, avec Sirex juvencus, de bois de pin, vers la fin de Juin et au commencement de juillet. » Enfin, M. Dalla-Torre (86) p. 132, écrit que ce Cynipide est, selon André, parasite 56 LES CYNIPIDES de Sirex gigas L. Cette dernière indication est probablement erronée : Dans le Tome I du Species des Hyménoptères, rédigé par le regretté Ed. André, nous trouvons à la page 598 l'indication suivante : « /balia cultellator Latr., parasite de Sirex juvencus. » Giraud (129bis) p. 147, donne, comme der- nier renseignement basé sur ses observations, Sirex juven- cus et Sirex magus. Une autre Ibaline, /balia maculipennis Hald., que l’on trouve au Canada et en Pensylvanie, est également parasite de Siricides, à savoir de Tremex columba L. et de Xiphy- dria albicornis Harr.; elle est encore parasite d’une larve de coléoptère, c'est-à dire de Dicerca divaricata Harr. Répartition géographique. — La tribu des Ibalines ne comprend que le seul genre {balia Latr., dont on connait huit espèces. Sur ce chiffre, les sept suivantes reviennent à l'Amérique du Nord : anceps Say (277), ensigera Norton (215), maculipennis Hald. (134?), montana Cress. (76), ru- ficollis Cam. (61h15), rufipes Cress. (76h) et scalpellator Westw. (334). C'est par erreur que M. Dalla-Torre (86) p. 133, in- dique cette dernière espèce comme existant en Europe, car Westwood écrit: Habitat in Georgia Americæ; c'est par erreur encore qu'il indique au même endroit, que cette espèce a été figurée par Westwood PI. 179 fig. 2; elle n’est pas re- présentée dans le travail de Westwood, mais se trouve seule- ment décrite à la page 2 du texte correspondant à la plan- che 179. GENRE IBALIA LarreiLce (169) p. 306 Nom propre Antennes de 15 articles ç* ou de 13 seulement © ; troisième article fortement creusé en dehors, chez le mâle, ou bien entier et un peu plus long que le quatrième. chez la femelle. Leur point d'insertion correspond, comme chez les autres Cy- GENRE IBALIA 51 nipides, à la hauteur du milieu des yeux ; mais, comme ici, si on considère la tête du Cynipide de devant, la ligne passant par les ocelles pour rejoindre le haut des deux yeux, est droite et non point fortement arquée, comme chez les autres Cyni- pides qui ont le vertex convexe, il s'ensuit que les antennes ont, en réalité, leur point d'insertion plus rapproché du vertex que ce nest le cas pour le reste des insectes de la même famille. Les deux fossettes antennaires vont de la base des antennes jusqu'au premier ocelle, qu'elles touchent; tandis que, chez les autres Cynipides elles sont divariquées, elles sont ici parallèles, se touchent, et n’ont d'autre séparation qu’une mince arête, se prolongeant entre la base des deux antennes. Ocelles en triangle à base élargie. Bord postérieur de l’occiput profondément arqué. Thorax subquadrangulaire, allongé, plus de deux fois aussi long que large et de niveau avec le sommet de la tête. Prothorax relativement grand; le pronotum n'est pas seulement indiqué par une étroite bande, située bien plus bas que le mésonotum, comme cela est le cas pour les autres Cynipides, mais large et dépas- sant même un peu la hauteur du mésonotum ; le milieu de son bord postérieur est échancré. Le mésonotum, vu de profil, semble faire, avec l'écusson, une surface à peine voûtée. Il est traversé, en son milieu, à partir de sa base, par trois sillons longitudinaux, larges, profonds, lisses et brillants, dont les deux latéraux atteignent son extrémité anté- rieure ; sur les côtés, au-dessus de l'insertion des ailes, se voit une courte arête longitudinale. Écusson (PI. I. fig. 14.) séparé du mésonotum par un sillon transversal, qui est bordé postérieurement, par une arête, se continuant, mais plus fai- blement, sur les côtés; bord postérieur de l'écusson terminé par deux lobes arrondis, un peu relevés et séparés par une incision légèrement arquée. La base de l'écusson porte deux fossettes grandes, obliques, ellipsoïdales, brillantes, à peu près lisses et séparées seulement par une étroite arête. Méta- notum fortement déclive et divisé en son milieu par trois arêtes longitudinales, dont la médiane est droite et les deux latérales faiblement courbées par en dehors ; ses côtés sont 58 LES CYNIPIDES munis, au-dessus de l'insertion des hanches postérieures, d’une dent obtuse et d’une carène courte, mais très proémi- nente. Ailes non bordées de cils. Les antérieures à nervures fortes et brunes. Nervure cubitale sortant au-dessus du milieu, à savoir après le deuxième tiers de la basale; celle-ci, à cet en- droit, faiblement anguleuse. Au-dessous de la nervure mé- diane, se voit une nervure plus faible que les autres, sortant de la base de l’aile, et très rapprochée du bord postérieur. Les autres Cynipides en offrent à peine un vestige. A l'en- droit où la nervure médiane est brisée, ses deux bouts se courbent vers cette nervure peu marquée et la rejoignent en formant une légère nervure transversale. Première cellule cubitale très étroite, beaucoup plus étroite que la brachiale et la radiale ; aréole formant un triangle isocèle, à base rétrécie ; elle est située en dessous de la base de la cellule radiale. Cette dernière, fermée complètement, très étroite et pointue, environ sept à huit fois aussi longue que large. A l'aile infé- rieure, la nervure sous-costale est grosse et brune, la médiane plus faible et bifurquée ; toutes deux sont conformées comme chez les autres Cynipides. : Les pattes postérieures sont remarquables par leur confor- mation : les tibias y sont gros et grossièrement réticulés par des arêtes longitudinales et irrégulières ; le premier article des tarses y est très long, environ deux fois aussi long que les quatre suivants réunis; le cinquième égale les trois précé- dents réunis, qui sont à peine plus longs que gros ; deuxième article muni d’un éperon, atteignant l'extrémité du troisième. Comme chez les autres Cynipides, les tibias postérieurs sont armés de deux éperons d'inégale longueur et les tibias anté- rieurs d’un éperon large, courbé et bifurqué. Les pattes an- térieures et intermédiaires ont le premier article des tarses un peu plus court que les suivants réunis. Crochets des tarses simples. Abdomen fortement comprimé, cultriforme. L'hypopygium de la femelle, qui m'est inconnue, offre la forme de celui 4 LT GENRE IBALIA 59 des Rhodites, c'est-à-dire d’un soc de charrue.' La tarière est droite. Le genre Eschatocerus Mayr., fondé sur un insecte de l'Amérique du Sud, rattache! les Cynipides gallicoles au genre 1balia : dans l’un et l’autre genre, l'insertion des an- tennes, les fossettes antennaires, la forme quadrangulaire de thorax, celle de l’abdomen et de l'hypopygium sont les mêmes. —— Noir ; abdomen, à l'exception du dernier segment, rouge brun ; tibias et tarses anté- rieurs et intermédiaires d’un brun clair, le reste des pattes est brun sombre. Ailes lavec une tache brune, s'étendant du bord antérieur jusqu’à l’aréole. Corps pubes- cent ; abdomen glabre et lisse, le dernier segment pubescent et ponctué. Deuxième article des antennes à peine plus long que gros, les suivants quatre fois aussi longs que gros, les derniers environ trois fois (;*.) Vertex, pronotum et mésonotum profondé- ment striés transversalement; ces stries ré- gulières ; stries et intervalles lisses et bril- lants. Occiput ponctué. Écusson strié pro- fondément mais d'une façon moins régulière que le mésonotum. Taille 12r*, Cultellator (Fagr.) PI. I. fig. 19, "et fig. 14. Patrie : Ce Cynipide paraît être fort rare. On l’a signalé en Suède, en Allemagne, en Autriche, en Angleterre où, suivant Cameron (70), on ne l’a plus retrouvé depuis Curtis, enfin en France, eu Ilalie el en Asie Mineure, 1. D'après G. Mayr (203) p. 14, 2e Tribu Cynipides proprement dits ou gallicoles (Cynipinæ) Caractères. Corps généralement plus ou moins rugueux. Le nombre des articles antennaires est de 12 à 16. Nervure cubitale sortant du milieu ou près du milieu de la transver- sale, ou bien la transversale manque complètement, cequiest le cas pour le genre Eschatocerus. Cellule radiale presque tou- jours plus de deux fois aussi longue que large. La partie ter- minale de la sous-costale n’est pas plus courte que la portion basale de la nervure radiale. Aréole située près de la base de la cellule radiale et faisant rarement défaut. Second segment abdominal ou grand segment presque toujours plus grand que le troisième, atteignant habituellement au moins la moitié de la longueur de l'abdomen ; chez quelques espèces seulement, dont l'abdomen paraît n'avoir que six anneaux, et que nous avons énumérées à la page 11, le grand seg- ment offre une suture plus ou moins visible et doit être con- sidéré comme composé de deux segments réunis, à savoir du 2e et du 3. Arceaux ventraux généralement non couverts par les arceaux dorsaux, mais visibles, au moins dans la moitié antérieure de l’abdomen. Crochets des tarses simples ou avec une dent. Insectes à taille variant de 1 à 6". Par le genre Eschatocerus Mayr, ils se rattachent aux Ibalines, comme il a été dit plus haut ; et le genre Neuroterus les relie d'autre part aux Allotrines. Cette tribu renferme de nombreuses espèces, qui sont toutes gallicoles. Avant de donner le tableau des genres dans les- quels on a réparti ces espèces, il nous reste à traiter de leur biologie et de leur répartition géographique. $ 4. BIOLOGIE DES CYNIPIDES GALLICOLES Au point de vue biologique, les insectes qui composent cette tribu, sont remarquables entre tous les Hyménoptères. Ce qui, dans l'étude de leur évolution, doit nous frapper tout d'abord, ce sont les galles qu’ils produisent sur les végétaux et auxquelles l’existence de leurs larves et, par suite, la con- servation de leur espèce, sont attachées. Si ensuite, nous poussons plus loin nos investigations, si nous recherchons les singuliers modes de génération de ces petits êtres, nous y trouverons encore un plus grand sujet d'étonnement. Voyons donc successivement les unes et les autres. Ï. DES GALLES DES CYNIPIDES PROPREMENT DITS « On a donné le nom de Galles à ces excroissances, à ces tubérosités qui s'élèvent sur différentes parties des plantes et des arbres et qui doivent leur naissance à des insectes, qui ont crû dans leur intérieur. Elles sont toutes des productions monstrueuses, mais en les voyant, on n'a pas cette espèce d'horreur qu'on a quelquefois, ou ce dégoût qu’on a presque toujours, lorsque l’on considère les productions monstrueuses des animaux ; elles peuvent même fournir un agréable spec- tacle, à qui parcourt toutes leurs variétés de figures. Elles imitent si fort les productions naturelles des plantes, qu'on est porté à en prendre plusieurs pour leurs fruits et d'autres pour leurs fleurs ; mais ce sont des fruits qui ont pour noyau ou pour amande un insecte, des fleurs au-dessous desquelles se trouvent des insectes au lieu de graines. » Voilà comment Réaumur (249 tis), a défini et dépeint ces productions que les anciens Grecs appelaient xnxu et les Latins galla. Cette définition pourrait nous suffire, car elle s'applique, à 62 LES CYNIPIDES toutes les galles des Cynipides. Lacaze-Duthiers (167) donna plus tard, au mot «galle», un sens plus général, en proposant la définition suivante: « Ce sont toutes les productions anor- males pathologiques développées sur les plantes par l’action des animaux, plus particulièrement des insectes, quels qu’en soient la forme, le volume ou le siège.» Cet auteur distingue ensuite, sous lenom de « galles vraies », celles qui sont fer- mées de toutes parts et qui se développent tantôt à l’inté- rieur, c’est-à-dire dans l'épaisseur des parties de la plante (galles internes), tantôt à l’extérieur, ne restant attachées à la plante que par un pédicule (galles externes). Quant aux excroissances munies d'une ouverture, elles reçurent le nom de « fausses galles * ». Celles des Cynipides sont toutes dans le premier cas, c'est-à-dire, leurs larves sont toujours renfer- mées dans une chambre close de toutes parts et n'ayant aucune communication avec le dehors. Plus récemment, le Dr Fr. Thomas jugea à propos de rem- placer le nom de « galle » par le terme nouveau de « ceci- dium », auquel il donna une extension plus grande encore que Lacaze-Duthiers ne l'avait fait pour le mot « galle »; pour lui, une cécidie est une production nouvelle occasionnée par un être organisé, sur une plante, avec réaction de celle- ci. Les déformations occasionnées sur des plantes par d’autres végétaux, par exemple par des champignons, sont comprises de la sorte dans les cécidies, qui se répartissent par conséquent en zoocécidies et phytocécidies. Mais ceterme de Thomas, quelque récent qu'il soit, a déjà changé lui-même d’acception, puisqu'on l’a étendu aux domaties. Nous nous servirons 1c1 de l’ancien terme « Galles », en le prenant dans le sens des « galles vraies >» de Lacaze-Duthiers. — Nous jetterons d’abord un coup d'œil sur les diverses sortes de galles de Cynipides, en nous réservant de donner de chacune d'elles une description plus détaillée, quand nous décrirons l'insecte qui la produit ; puis nous essaierons de répondre à cette double question : Quelle est l’origine de ces produc- * Cette désignation avait du reste été employée antérieurement dans le même sens par Vallot. À: cr BIOLOGIE DES CYNIPIDES GALLICOLES 63 tions si bizarres et comment faut-il expliquer leur formation ? Nous nous arrêterons ensuite sur la structure dés galles. Dans un quatrième article il sera question de leur but et de leur utilité. Enfin, en dernier lieu, nous parlerons de leurs diverses sortes d'habitants. 1. Tableau des galles des Cynipides proprement dits Nous ne donnerons pas ici une description détaillée des galles *, mais un simple tableau synoptique au moyen duquel on pourra arriver à déterminer sûrement ces productions. Cela nous semble d'autant plus utile, que les Cynipides sont souvent difficiles à distinguer les uns des autres et que bien des espèces ne peuvent même être distinguées que d’après leurs galles. Une indication, mise en avant du nom, renverra, pour chaque espèce, à la planche sur laquelle celle-ci se trouve fi- gurée. À la suite de chaque nom, on trouvera le numéro d'ordre mis entre parenthèses. Les plantes seront citées par ordre alphabétique. Un point d'interrogation mis en avant de certains noms, avertira que ce renseignement est douteux et demande à être confirmé par des observations ultérieures; nous indiquerons du reste, dans tous les cas où le Cynipide n'a pas été obtenu, le nom de l'auteur qui a publié ce rensei- gnement et auquel nous en laissons la responsabilité. Les galles des Cynipides se rencontrent sur des plantes appartenant aux familles végétales les plus diverses ; le chêne néanmoins nous en offre le plus fort contingent. * 11 sera fait exception pour celles dont l’auteur est demeuré inconou et dont il ne sera plus question dans la suite. 64 LES CYNIPIDES & 1) Galles des Cynipides, observées sur des plantes autres que le chêne ÂCER 4 Sur racines. Galles arrondies, ligneuses, . uniloculaires, un peu plus grosses qu’un pois. Sur À. Pseudoplatanus. PI. X. fig. 1. Pediaspis sorbi, Tiscus. (4) — Sur feuilles, pétioles, fleurs ou écorce des jeunes pousses. Galles pisiformes, à paroi mince et peu dure. Sur À. Pseudoplatanus.. PIX de; Pediaspis aceris, F&ŒRST. (2) On a trouvé des galles semblables sur A. opulifolium, selon Thomas (300) p. 294, platanoides, selon Fœærster (116), Tischbein- (303), Nærdlinger et Fockeu (113°"), et mons- pessulanum, d’après un envoi de M. le D' Geisenheyner. ? ARTEMISIA — Aulax artemisiæ Thoms., selon Cameron. (70) p. 25. Thomson décrit cette espèce, sans faire mention de la plante nourricière. ? CAMPANULA — Renflement de la tige, atteignant la gros- seur d'un œuf de poule et composé d’une agglomération d’excroissances de la grosseur d’une fève. Sur C. Trachelium L. Selon Kirchner. (162). (Sub Aulax trachelu.) CENTAUREA 4 Gallés arrondies et charnues, pisiformes, (PLANCHE 1) 2 [Eu Æ Qt PLANCHE I Cynipidæ Anatomie . Segments abdominaux de Figites scutellaris Rossi Q$ (d’après Reinhard). . Oviducte et pièces annexes de Synophrus politus Hart., vus de profil. a Pièce triangulaire. c Paire d’écailles supérieures. b Oviducte. d Paire d’écailles inférieures. . Oviducte et pièces annexes de Dryophanta Taschenbergi Schl., étalés (d’après Cameron). a Oviducte. . Extrémité de l’oviducte de Biorrhiza aptera Fab. (d'après Beyerinck). . Section transversale de l’oviducte de Cynips Kollari Hart. (d’après Beyerinck). a Creux de la gaîne. d Gaîne. b Canal par où passe l’œuf au e Les deux stylets. moment de la ponte. f Coupe d’une des deux arêtes. c Creux des stylets. . Aile de Dryophanta folii L. a Cellule brachiale. d Aréole.ou 2cellule cubitale. b Première cellule cubitale. e 3° cellule cubitale. c Cellule radiale. . Aile d'Eucoila floralis DhIb. a Nervure subcostale. d Nervure cubitale. b Nervure radiale. e Nervure médiane. ce Nervure basale ou trans- versale. . Scutellum de Cynips. = de Figites._ — d'Onychia. — d’'Aspicera. d'après Cameron. — d’Eucoila. — de Kleditoma. _ d’Ibalia. . Articles terminaux des antennes de Neuroterus lenticularis OI., avec leurs arêtes. . Extrémité du tibia antérieur avec les deux premiers articles des tarses d'Eucoila floralis Dhlb. . Ongles et pelote de Synergus minimus Kieff. . Ongle de Cynips argentea Hart. . Ibalia cultellator Latr. œ. Ern Lamberton, del. CYNIPIDES (PLANCHE IG S np > PLANCHE II Cynipiaæ Anatomie et premiers états . OŒuf de Synophrus politus Hart. . Œuf d’Andricus Mayeti Kieff. . Larve d'Anacharis typica Walk. (d’après Handlirsch). Nymphe d’Anacharis typica Walk. (d’après Handlirsch). Tête et premier segment de la larve d’Andricus Sieboldi Hart. . Aile antérieure d’Allotria dolivhocera Cam. . Aile postérieure de la même. Species des Hyménoptères d Europe. 1 Ern. Lamberton, del. CYNIPIDES A. S'tuttyé , 8e. PR — (PLANCHE I) ES. - ER SE PAST = PA N° TE NOM ANSE EN 6 Lee PLANCHE III Cynipidæ (renèse des galles (d'après BEYERINCE) . Section longitudinale de l'extrémité d’une pousse de Hieracium rigi- dum, piquée par Aulax hieracii L. a Cicatrice de la piqûre. b Cavité renfermant les œufs dont le pédicelle est dirigé en bas (23 mai). Section transversale d’une galle d’Aulax hieracii L. commençant à paraître (20 juin). Les larves /b) se meuvent en liberté dans la cavité à œufs. . Même section faite huit jours plus tard, Par suite de l'accroissement du plastème gallaire, la cavité /a)a été scindée et se présente, plus ou moins, sous forme de fissures dans lesquelles les larves sont logées. . Même section faite au mois d'août, à l’époque de la maturité de la galle. a Gavité à œufs. b Cellules qui se sont formées autour de chaque larve. . Section d’une cellule larvaire. a Tissu nutritif. e Faisceaux vasculaires. b Cellule avec la larve. . Biorrhiza aptera Fab., forme agame de B. terminalis Fab. posée sur un bourgeon de chêne et yintroduisant ses œufs, après avoir per- foré le bourgeon latéralement. . Neuroterus lenticularis OI. forme agame de N, baccarum L.., posé sur un bourgeon de chêne et y introduisant un œuf par le sommet, au moyen de son oviducte très long et très flexible. 8 — 11. Divers stades de la galle formée par ce Cynipide : 8. L'œuf, après la ponte, est fixé à la face supérieure d'une feuille qui n’offre encore aucune altération. (Le pédicelle de l'œuf a été omis pour plus de simplicité). Le plastème gallaire commence à se former autour de cet œuf. 10. Le plastème gallaire enveloppe l’œuf presque complètement (a conduit cellulaire). 14. Section longitudinale de la jeune galle. La cavité larvaire fa) se trouve maintenant au-dessous de la feuille; b cicatrice du conduit cellulaire; € tissu riche en amidon; d tissu nu- tritif; e faisceaux vasculaires. 12. Œuf de N. lenticularis OI. 13. Œuf d’Aulax hieracii L. 44. Œuf de Biorrhiza aptera Fab. CYNIPIDES É ea jun Æ 2 Ë ea) PLANCHE IV Cynipidæ Genèse de galles (d’après BEYERINGE) 4. Dryophanta folii L., forme agame de Dr. Taschenbergi Schl., fixée sur le tronc d’un petit chêne et déposant un œuf dans un bour- geon préventif. a Oviducte. c Bourgeon. b Œuf. d Point de végétation de ce bourgeon. 2. Œuf de ce Cynipide. 3. Coupe longitudinale du bourgeon après la ponte. a Point de végétation. c Corps vitellin. b Œuf(le pédicelle a été omis pour plus de simplicité). 4, Section du bourgeon faite un peu plus tard : le plastème gallaire (a) s’est allongé autour de l'œuf, de facon à former une entrée ou conduit cellulaire {b). 3. Section du même faite à l’époque où le corps larvaire (c), renfermé dans l'œuf, commence à se diviser en segments. Le plastème gallaire (a) s’est développé à tel point que le conduit cellulaire (b) est complètement fermé. 6. Section du même, au mois d’avril, c'est-à-dire à l'époque de l’aché- vement de la galle. a Épiderme transiormé en e Cicatrice du conduit cel- poils. lulaire. b Faisceaux vasculaires. f Tissu cicatriciel. ce Tissu alimentaire. g Écailles du bourgeon. d Gavité larvaire. . Femelle de Dryophanta Taschenbergi Schl., posée sur la face infé- rieure d’une feuille de chêne et déposant, dans la nervure médiane, un œuf qui provoque la galle de Dryophanta folii L. —) 8. Œuf de ce Cynipide. 9. Section transversale de la nervure, immédiatement après la ponte de l’insecte. L’œuf {d) est posé au milieu de la nervure, laquelle n’a subi aucun changement, a Faisceaux vasculaires. c Trace de la piqüre. b Limite du tissu à chloro- d OEuf. phylle. 10. Même section faite un peu plus tard. Le plastème gallaire /d) a commencé et a formé un conduit ou canal /a); la larve fc) s'est déplacée et se trouve à l’extrémité du conduit; la cavité /b), occu- pée primitivement par l'œuf, est comblée par un tissu nouvel- lement formé. d O4 © 4 s e T a u1 Q- = 2) ve > O° © Len \D 4 ; We ù v] Ê (ab) 1e Um ©) CE LU 8 : ‘D % D a Rx é A ñ PLANCHE V Gynipidæ Galles sur Rosa . Galle de Rhodites rosæ L. 1 a Section dela même. . Galles de Rhodites Mayri Schl. 2 a Section d’une galle détachée. . Galles de Rhodites eglanteriæ Hart. 3 a Section d’une galle de Rhodites centifoliæ Hart. . Galle de Rhodites rosarum Gir. . Galles de Rhodites spinosissimæ Gir. À. Pefferkorn, del. À. Jtutté, lith. CY NIPIDES | PLANCHE VI Cynipidæ Galles diverses 1. Section de la galle de Rhodites rosarum Gir. 2. Section de la galle de Rhodites eglanteriæ Hart. 2 a La même déformée par Periclistus caninæ Hart. 3. Galle de Rhodites sp.? 3 a Section longitidinale. (Chaque cellule est surmontée d’une lamelle en entonnoir, à bords dentelés). 4. Section de la galle de Rhodites spinosissimæ Gir. 5. Galle d'Aulaz sp. ?, sur Unobrychis sativa. : 5 a Section longitudinale. 6. Galle d'Aulax hieracii B. sur Hieracium murorum L. 7. La même sur Hieracium umbellatum L. 7 a Section longitudinale. 8. Galles d’Aulax sp. ?, sur Hieracium cymosum L. w . CL) el A a “ re dd Er shulé l'os sl ls te 2 Ÿ Ærn Lamberton.del. CYNIPIDES A : S'uttge SC (PLANCHE VID 1 2 3 4 5 6 co PLANCHE VII Cynipidæ Galles diverses . Galle de Diastrophus rubi Harl., sur un rameau de ronce. 1 a Section longitudinale. . Galle d'Aulax graminis Cam. avec section (d’après Mayr). . Galles de Xestophanes brevitarsis Th., sur Tormentilla erecta. . Galles de Xestophanes potentillæ Vill., sur Potentilla reptans. 4 a Section longitudinale. . Galles de Cynipide sur Potentilla recta. . Galle de Diastrophus Mayri Reinh., sur Potentilla argentea. 6 a Section longitudinale. . Portion de tige de Centaurea scabiosa avec les cellules de Phanacis centaureæ Fœrst (d’après Mayr). . Galle d'Aulax?, sur Lathyrus macrorhizus (d'après Cameron). Fr < Le - scies des Hyménoptères d Europe. CYNIPIDES "+ Ve AR" nt =“ 2 “ £ 28 « ET PLANCHE VII Cynipidæ Galles diverses Galles d'Aulax Kerneri Wach{l. (d'après Wachtl). Section agrandie de la même galle (d'après Wachtl). Section d’une capsule de Papaver avec galles d’Aulax minor Hart. Section d'une capsule de Papaver avec galles d’Aulax papaveris Perris. 5. Section d'une galle de Timaspis lampsainæ Karsch. 6. Galle d’Aulax scabiosæ Gir., sur Centawrea scabiosa L. 6 a Section longitudinale. 7. Paillette de Centaurea scabiosa, avec une galle d’Aulax Rogenhoferi EE © D Wachtl. a Paillette normale. . © Akène de Centaurea sca- b Paillette avec deux galles. biosa, gonflée par Aulax Rogenhoferi. 8. Akène de Centaurea jacea L., gonflée par Aulax jaceæ Schenck. 9. Galles d’Aulaæ sp.?, sur racines de Centaurea seabiosa. 9 a Section longitudinale, 9 b Les mêmes galles sur feuilles, 10. Section longitudinale d’une, galle d'Aulax Lichtensteini Mayr, sur Centaurea salamantica. Ern. Zsmberion, del. CYNIPIDES GALLES DES CYNIPIDES 65 agglomérées au collet de la racine de C. Scabiosa L. PI. VIIL. fig. 9 et 93. Aulax scabiosæ Gir. (3) Galles non pisiformes, consistant en un renflement de la tige ou d’une akène ou d’un foliole de l’involucre ou enfin d'une nervure de feuille; dans ce dernier cas, pisiformes et charnues. 2 Renflement de la tige. 3 Renflement d'une akène ou d’un foliole de l’involucre ou d’une nervure. 5 Renflement à peine ou nullement apparent au dehors, situé à la base de la tige et renfer- mant de nombreuses cellules. Sur C. Jacea L., paniculata Jacq. et Scabiosa L. PI. VIH, fig. 7. Phanacis centaureæ, FŒRrSsT. (4) Renflement très apparent, irrégulier, allongé, pluriloculaire et situé vers l’extré- mité de la tige. 4 Sur C. Scabiosa. PI. VIII, fig. 6. Aulax scabiosæ, Gir. (5) Sur C. salamantina L.. PI. VII, fig. 10. Aulax Lichtensteini, Mayr. (6) Renflement pisiforme et uniloculaire de la nervure médiane d'une feuille. Sur C. Sca- biosa. Asa Fitch. Entom X. 1877. p. 125. (sub. /socolus scabiosæ) et Entom. XII. 1879. p. 131. (Sub Aulax n. sp.). PI. VIII, fig. 9 b. Aulax Fitchi, K1iErr. (7) Renflement d’une akène ou d’une paillette ou foliole de l’involucre. 6 LES CYNIPIDES Renflement d’une akène, de 3 à 41/2 mm. Sur C. Jacea, paniculata et Scabiosa. PÉVIN Hg: Aulax jaceæ, SCHENK. (8) Renflement ovalaire de la base d'une pail- lette ou d’un foliole de l’involucre, rarement d'une akène, et long de 4 à 8 mm. Sur C. Sca- biosa. PI. VIII. fig. 7. Aulax Rogenhoferi, WacuTL. (9 ? CicHORIUM Renflement pluriloculaire de la tige, attei- gnant la grosseur d’un œuf de poule et com- posé d'une agglomération d’une multitude de petites galles. Sur C. Intybus L. Selon Kirchner. (162). (Aulax sp. ?) ? Cyrisus Galle dont la forme n’a pas été indiquée. Sur C. capitatus L. Selon Rogenhofer. Voir G. Mayr. (204). p. 8. Note. L'insecte envoyé à M. Mayr comme ayant été obtenu de galles de cette plante, ne diffère pas d'Aulax hie- ractii Bché. ? FAGus Galles des racines, arrondies et de la gros- seur d’un pois. Sur F. silvatica L. Selon Cameron. (70). p.25. (Biorrhiza aptera Fabr.i) 1. Je suppose que ces racines provenaient, non d'un hêtre, mais d’un chêne. J'ai recu, des environs de Montpellier, des racines dites de châtaignier, dont l'auteur était Biorrhiza aptera. Sur ma demande, Monsieur V aléry Mayet fit examiner plus attentivement l'endroit où ces galles avaient été recueillies, et obtint la réponse, que ces racines provenaient en réalité d'un petit chêne, qu'on n’avait pas remarqué la première fois. Je pense que la même confusion a eu lieu pour le hêtre, le pin et la vigne. GALLES DES CYNIPIDES 6 CS | ? GENISTA Renflement de la tige, de la grosseur d'une noisette. Sur G. tinctoria L. Selon Schlech- tendal. (Sub A. genistæ). (285) et (287). (Sub Cynipide?). Voir aussi Giebel. Je ne crois pas me tromper, en considérant cette défor- mation comme identique à celle que Monsieur le chanoine Friren m'a envoyée des environs de Metz: or cette dernière est l’œuvre d’une cécidomyie, du genre Contarinia. GLECHOMA Galles charnues, uniioculaires, de la gros- seur d’un pois à celle d’une prunelle, sur feuilles, pétiole et tige de Glechoma hede- rares PEER) fe 4. Aulax glechomæ, Fœrsr. (10) Monsieur Szépligeti mentionne une galle semblable, trouvée par lui aux environs de Budapest, sur Gl. hirsuta W. K. (298) p. 215. HieRAcIUM Renflement de la tige. 2 Minimes renflements ovalaires ou fusi- formes, sur nervure ou pétiole; paroi mince et subligneuse; cavité unique. Sur A. pilo- sella, selon Beyerinck (37). p. 49 et H. cy- mosum, selon Szépligeti. Cette dernière a été observée aux environs de Budapest et m'a été communiquée par Monsieur Szépligeti. La larve diffère de celle d'Aulax hieracii, par la forme de ses mandibules, dont la dent terminale est seule développée. PI. VI. fig.8. (114) 63 LES CYNIPIDES Renflement très poilu et dépassant à peine les feuilles radicales. Sur HÆ. sp. ? Aulax Schlechtendali, Res Une semblable sur H. murorum L. . (42) PIE W T0; Aulax hieracii, BcHé. (13) Renflement de la tige en dessous ou dans l'inflorescence. PI. VI. fig. 7. Aulax hieracii, BcHé HyPocHæris Renflement fusiforme de la tige de Æ. radi- cata BL PI IX h502 Aulax hypochœæridis, KieFrr LACTUCA Renflement fusiforme de la tige de Lactuca (Phænixopus) viminalis L. Timaspis phœnixopodos, Mayr LAMPSANA Renflement allongé sur latige de Lampsana communis L. PI. VIIL. fig. 5. Timaspis lampsanæ, (KArscH. LATHYRUS Renflement de la racine de L. macrorhizus Wim. PI. VIL fig. 8. D'après Cameron. (70). p..205 PL 9 fie. Æ ? LINARIA Renflement allongé de la tige de Linaria vulgaris L. Selon Beuthin. Voir G. Mayr. (204). p. 8. Note. Le Cynipide enyoyé à . (44) . (45) . (46) } (47) (18) GALLES DES CYNIPIDES | 69 Monsieur Mayr, nese distingue pas d’Aulax hieracii Bché. NEPErA Petites galles sphériques formées aux dé- pens d’un fruit. Sur N. cataria L., grandi- flora Lap. et pannonica Jacq. PI. VIIT. fig. 1. Aulax Kerneri, WacxTL. (19) ONOBRYCHIS Renflement fusiforme de la tige d'O. are- naria DC. (Szépligeti. [297]. p. 42) et sativa DC. (Kieffer 159] 189 p. 174.). J'ai comparé un exemplaire d'O. arenaria, recueilli par M. Szépligeti aux environs de Budapest, avec la déformation que j'ai trouvée en Lor- raine sur ÔÜ. sativa et je n'y ai vu que peu de différence. L'une et l’autre déformation sont multiloculaires ; celle qui provient de Hongrie est moins grosse et n'offre qu'une rangée longitudinale de cellules ovalaires. PI. VI. fig. ©. (20) OroBus TuBEROSUSs. Voir Lathyrus macrorhizus. PAPAVER Capsule fortement gonflée et déformée; non cloisonnée à l'intérieur, mais remplie par une ou plusieurs galles multiloculaires. Sur P. Rhoeas L. et dubium L. PI. VIII. fig. 4. Aulax papaveris, PErr. (21) Capsule non ou à peine déformée ; les cloi- sons munies de petites galles uniloculaires. de la grosseur d'un grain de millet. Sur P. Rhoeas L. PI. VIII, fig. 3. Aulax minor, Harr. (22) LES CYNIPIDES Parois Minimes galles sphériques, longuement poilues, uniloculaires, situées sur la face supé- rieure des feuilles de P. tuberosa L. PI. TX. fig. 5. Pantelia Fedtschenkoi, (Res.) (23) Paæœnixopus. Voir Lactuca. ? Pinus Nodosités des racines, sur P. silvestris L. Selon Cameron. (70). p. 25. (Sub. Biorrhiza aptera. Voir la note de la page 66.) * PoTENTILLA Renflement allongé, très apparent et multi- loculaire, de la tige de P. argentea L. PI. VIT. fig. 6. Diastrophus Mayri, REINH. (24) La même déformation a été observée aussi sur P. canescens Bess. Hieronymus (143). p.' Sur P.recta L., reptans L. ou Tormentilla. Excroissance subligneuse, ovalaire ou fusi- forme, de la grosseur d’un grain de millet à celle d'un grain de chènevis, fixée à la tige, au pétiole ou à une nervure de P. recta L. Szépligeti. Fig. 5. Pl. VII d’après un échantillon reçu de Monsieur Szépligeti et provenant de Budapest. Renflement irrégulier des racines, moins souvent du pétiole ou de la tige. Sur-P.,-reptans Li. PLNTIE Go PE 2 (25) Xestophanes potentillæ, (Vic) (26) GALLES DES CYNIPIDES Sur la même plante, en Suède : Xesto- phanes foveicollis, (THoms.) Sur P. Tormentilla Nestl..… PI. VIT. fig. 3. Xestophanes brevitarsis, (Taous.) (28) ? PrERIs Renflement fusiforme de la base de la tige de P. aquilina L.; surface bosselée ; cellules nombreuses. Cette déformation ressemble à la galle de Diastrophus rubi. Mayr. (201) p.3. Rosa Renflement d'une nervure médiane, d’un ‘pétiole ou d'une partie quelcônque du limbe, et alors visible sur les deux faces du foliole. Sur beaucoup d’espèces. PI. V. fig. 5. Rhodites spinosissimae Gir. (29) Galle ne consistant pas en un simple ren- flement mais en une excroissance. Galle fixée par un point seulement, à une partie verte des rosiers; forme sphérique; grosseur d'un pois; paroi mince. Galle non fixée par un point seulement, couverte de filaments ou bien à paroi très épaisse; habituellement à la place d'un bour- geon. Galle munie de 4 ou 5 prolongements co- niques égalant environ son diamètre. PI. V. fig. 4 Rhodites rosarum Gir Galle dépourvue de prolongements, lisse ou finement granulée. LES CYNIPIDES Sur À. centifolia L. PI. V. fig. 3 a. Rhodites centifoliæ, HART. Sur diverses autres sortes de rosiers. PI. V. fig. 3. . Rhodites eglanteriæ, HarT Galle couverte de longs filaments mous- sus; paroi mince. Galle avec de minimes épines, en partie lisse, rarement entièrement lisse, de la gros- seur d’un pois ou d’une prunelle et alors uniloculaire, ou bien d’une noix et alors plu- riloculaire ; paroi très épaisse. PI. V. fig. 2. Rhodites Mayri, SCHLECHT Filaments pennatifides; galle dépassant généralement la grosseur d’une noix et alors multiloculaire. PI. V. fig. 1. . (83) Rhodites rosæ, {L.) (34) ..Filaments simples, ayant l’aspect de pro- ductions piliformes, blanches ou rougeâtres; galle de la grosseur d’une framboise, com- posée d'une agglomération de petites coques ovales surmontées d’une lamelle en forme d'entonnoir, à bord dentelé; les filaments sont insérés sur le bord ainsi que sur la partie extérieure de cette lamelle. La larve a des mandibules munies de trois dents, dont la terminale n'est pas ou est à peine plus longue que les deux autres. Massalongo. (198) p-. 98-102. La fig. 3. PL. VI., d'après un exem- plaire provenant de Sardaigne. Rugcus Renflement allongé de la tige ou du pé- tiole, à surface bosselée, non crevassée, ren- (35) ns re pois 7 ÊiE GALLES DES CYNIPIDES 73 fermant de nombreuses cellules. PI, VIT. fig. 1. Diastrophus rubi, (Bcué). (36) SALVIA Galle irrégulièrement arrondie, de la gros- _seur d’un pois, formée par une hypertrophie du réceptacle et des quatre ovaires; style persistant au centre de la galle ou manquant; partie supérieure d’un fruit parfois non hy- pertrophié. La section montre plusieurs galles internes à paroi mince, entourées d'un tissu médullaire brunâtre. Sur S. officinalis L. PI. EX: fin, 6. Aulax salviæ, Gir. (37) Galle sphérique ou ovoïdale, n'atteignant pas la grosseur d'un pois, formée par une hypertrophie du réceptacle, à la base des ovaires, et terminée par un appendice, qui n'est autre chose qu'un fruit atrophié. Au nombre de 1-3 dans une fleur. La section montre une cavité unique, dont la paroi atteint 1"" en épaisseur. Sur S. pratensis L. PL IX. fig. 4. Selon Massalongo (197) p- 219-221. Aulax sp.?(37':) SCORZONERA Renflement fusiforme de la tige; cellules nombreuses. Sur S. humilis L. et austriaca Wild. PL 1X. fig.3. ‘Aulax scorzoneræ, G1r. (38) SERRATULA Renflement sur S. heterophylla Desf. Aulax serratulæ, Mayr. (39) ? SOLIDAGO Renflement de la tige de S. Virga aurea L. Selon Rudow. (273). (Sub Aulax) : LES CYNIPIDES TARAXACUM Renflements en forme de nodosités, avec une cellule bien distincte et paroi subligneuse; sur la nervure médiane de 7°. officinale Vill. Fr. Thomas. (300) p. 291. (40) ToRMENTILLA. Voir Potentilla. TRrAGoPoGoN Renflement fusiforme et pluriloculaire de la tige de Tr. major Jacq., pratensis L. et orientalis L. Aulax tragopogonis, Tuoms. (41) TriricuM Galle des racines, multiloculaire et de la grosseur d'une noisette. Sur 1. repens L. PLV Hs; Aulax graminis, CAM. (42) V'ALERIANELLA Sur V. olitoria Polls, dans les fruits dé- formés. Aulax valerianellæ, THous. ? VERBASCUM Calice renflé, renfermant plusieurs galles uniloculaires. Sur V. nigrum L. Selon Kirchner (162). (Aulax verbasci Kalt.) ? VINCA Bord de la feuille gonflée et renfermant une minime galle réniforme. Cette déforma- tion est semblable à celle d'Andricus curva- tor, mais la feuille sur laquelle elle a été ob- GALLES DES CYNIPIDES 75 servée, n'est pas une feuille de chêne, mais très probablement d'un Vinca. Hartig (139). p. 208. (Cynips lateralis.) ? Viris 1 Galles arrondies, fixées aux racines de Vitis vinifera L.et contenant un Cynipide du genre Biorrhiza. Province d'Émilie. Selon Magretti P. ‘ (490). p. 207, —— Vrilles renflées enutricules teintes derouge. Selon Malpighi (190 bis). p. 39, fig. 58. ? 2) Galles de Cynipides observées sur les chênes d'Europe et d'Algérie Nous suivrons, ici encore, l'ordre alphabétique. Pour chaque sorte de chêne, nous indiquerons brièvement les ca- ractères distinctifs auxquels on pourra la reconnaitre. Quercus AuUREA WirErzBicks (sessiliflora v. aurea D. C.) Selon Koch K. (Dendrologie), cette espèce ne serait à con- sidérer que comme une variété de Q. sessiliflora, dont elle diffère par les nervures jaunes et les glands un peu pédon- culés, rarement sessiles comme dans le type. Sud-est de l'Eu- rope et contrées avoisinant la Méditerranée. 1 Galle lenticulaire des feuilles, semblable à celle de Neuroterus lœviusculus Schenck. Voir N. 209. 1. Voir la rote à la page 66. 2. Cette déformation est probablement due à une cécidomyie, selon Massa- longo (19%) p. 146. 76 LES CYNIPIDES Istrie. Selon Hieronymus (143). p. 152. Des Galle lenticulaire des feuilles, semblable à celle de Neuroterus'lenticularis Oliv. Voir N.211. Hongrie et Istrie. Hieronymus (143). p. 152. QUERCUS AVELLANÆEFORMIS Colm. 1 Grosse galle sphérique, semblable à celle de Cynips Kollari Hart. Voir N.168. Espa- gne. Selon Hieronymus. (143). p. 152. aa Galle uniloculaire, formée aux dépens d’une nervure latérale, faisant saillie sur les deux faces de la feuille mais inégalement; sur le dessus, elle forme un disque à peine convexe, d’un diamètre de 2 1/2 à 3»; sur le dessous, une production sphérique, luisante, faible- ment velue, finement granulée et d’un dia- mètre de 3 1/2"", Espagne. Selon Hierony- mus (143). p. 152. (43) QuEercus CErRis L. Feuilles caduques, pubescentes sur le dessous, pétiolées, lobées ou pinnatifides; fruits à pédoncule très court, à cupule hérissée Cette espèce se reconnait aisément à ses bourgeons dont les écailles sont filiformes. Sud et Est de l'Europe, ainsi qu’en Asie mineure et en Syrie; rarement aussi en France, Hollande et Allemagne. - Il est à remarquer que, de toutes les galles observées jus- qu'ici sur le chêne cerris, sept seulement viennent d’être découvertes sur le chêne liège, une seule, mais dont l’auteur n'a pas été obtenu, sur le chène sessiliflore, aucune sur le chêne pédonculé, pubescent, etc.; une enfin produit un Cyni- pide, Cynips caiicis, qui forme sur le chêne pédonculé, une galle qu'on ne trouve pas sur le chêne cerris, de sorte que, bé GALLES DES CGYNIPIDES 47 pour la conservation de son espèce, ce Cynipide doit avoir ces deux sortes de chênes à sa disposition. 4 Galle située sur les rameaux ou les bour- geons. Galle située sur les feuilles, les fleurs ou les fruits. Galle affectant le. bois ou l'écorce d’un rameau. Galle affectant les bourgeons ou toute la pousse terminale. Renflement d’un rameau, en forme de fu- seau, rarement en bosselettes, renfermant de nombreuses cellules. PI. XVIL, fig. 6. 14 Neuroterus macropterus Harr. (44 Galle consistant en une excroissance fixée au rameau. Galle fusiforme, longue de 2mm et fixée dans le sens de sa longueur, à l'écorce d’un Jeune rameau, ou à une nervure de feuille. PEEXIEN; fg.9: Neuroterus saltans Gir. (45 Galle généralement beaucoup plus grosse, non fusiforme et fixée autrement au rameau. Galle nombreuse, occasionnant sur la branche ou sur le rameau, un gonflement variqueux, duquel elle sort; forme arrondie ou allongée, grosseur variant de celle d’un grain de chènevis à celle d'un noyau de ce- se PR, fete. Dryocosmus cerriphilus Gir. (46) 78 LES CYNIPIDES Galle n’occasionnant pas de renflement sur le rameau, qu’elle embrasse par sa base; forme irrégulièrement arrondie, surface to- menteuse, grosseur variant de celle d’un pois à celle d’une noix, parois épaisses et dures. PI. XVII, fig. 4. Aphelonyx cerricola Gir. (47) Galle uni- ou pluriloculaire, consistant en une déformation de la pousse terminale. 7 Galle uniloculaire, formée aux dépens d’un bourgeon. 9 Pousse terminale changée en une agglo- mération de feuilles déformées ; à l’intérieur se trouvent de minimes coques ovoiïdales. PI XIV he. T1 Andricus multiplicatus Gir. (48) Pousse terminale offrant un renflement ovoïdal ou sphérique, muni de quelques feuilles normales, et portant une ouverture à son sommet. 8 Renflement pluriloculaire, ovalaire, de la grosseur d’une noisette. PI. XXII, fig. 1. Andricus cydoniæ Gir. (49) Renflement uniloculaire, arrondi, de la grosseur d’un pois. PI. XIII, fig 7. Andricus singulus Mayr. (50) Galle ayant au moins la grosseur d'un pois, à paroi épaisse et ligneuse. ‘ 10 Galle très petite, n’atteignant pas 4° en 4. Galle uniloculaire et deux fois aussi grosse qu’un grain de chènevis, ou pluriloculaire et de la grosseur d’un pois, arrondie, à paroi mince, à surface re- couverte de filaments coniques, glabres, recourbés, creux, longs de 2-3mm; cou- leur et aspect de pelites galles de Zhodites Mayri. Envoi de M. le Dr Ma- gretti. (50 bis) 10 FE 12 13 14 15 GALLES DES CYNIPIDES longueur, généralement agglomérée, à paroi très mince. Galle arrondie, de la grosseur d’une pru- nelle ou d’une cerise, à surface verruqueuse. PI. XIV, fig. 4 Synophrus politus Harr. Galle semblable à celle de Cynips gluti- nosa var. mitrata. Voir le N. 171. Selon Hieronymus (143). Galle affectant les bourgeons adventifs du tronc, de forme ovalaire transversale, lon- gue de 1"* et large de 2%", à surface granu- EerPE XV, His. 14: Neuroterus aggregatus WacarL Galle enfoncée dans les bourgeons termi- naux ou axillaires des rameaux. Galle fixée à la face interne des écailles du bourgeon, longue de 1 1/2 à 2m», ellipsoïdale et à peu près lisse. PI. XV, fig. 4. Neuroterus obtectus Wacxrz. Galle à peu près lisse, renfermée dens le centre du bourgeon. Galle imitant la forme des pépins d’une pomme, c'est-à-dire en cône allongé et com- primé, longue de 3", PI, XV, fig. 3. Andricus cryptobius WacxrL Galle ovoïdale, longue de 2 à 2 1/2mm, PI. XV, fig. 9. Andricus circulans Mar. Sur les feuilles, galle uniloculaire. Sur les fleurs ou les fruits. Renflement uniloculaire, allongé et peu 19 11 (54) . (52) 12 (53) 13 . (54) (55) 15 23 80 16 17 18 LES CYNIPIDES apparent de la nervure médiane.! (Je ne pos- sède qu’un exemplaire de cette déformation; il m'a été communiqué par M. Szépligeti et a été recueilli aux environs de Budapest. Comme ce renflement était vide, je ne suis pas sûr de me trouver en présence d'une galle de Cynipide; la dureté de la paroi, qui est ligneuse, me parait indiquer cependant que l’auteur de cette déformation est bien un Cynipide et non point une Cécidomyie.) Galle consistant en une excroissance de forme particulière et non point en un simple renflement. Galle fixée par un point seulement, c'est- à-dire par un minime pédicelle, à une ner- vure sur la face inférieure des feuilles, sans produire aucune déformation sur le dessus des feuilles. Galle attachée à la feuille dans toute sa longueur ou sa largeur. Galle aplatie, lenticulaire, d’un diamètre de 4 à 5""et couverte de poils serrés, soyeux et assez longs; centre avec une légère dé- pression. PI. XVII, fig. 9. (56) 16 17 19 Neuroterus lanuginosus Gir. (57) Galle plus ou moins sphérique ou ovalaire. Galle ronde, de la grosseur d'une tête d'épingle, couverte de petits tubercules. 18 PI. XVII, fig. 3. Neuroterus minutulus Gir. (58) Galle ronde ou allongée, d’un diamètre de 4 à Gun, couverte de poils courts, serrés et 1. Un renflement du parenchyme, semblable à la galle d'Andricus coriaceus (Voir N. 7%) à été observé sur Q. Cerris par Mayr (204) p. 20. GALLES DES CYNIPIDES 81 groupés en petits faisceaux. PI. X VII, fig. 8. Chilaspis nitida G1ir. (59) 19 Galle fusiforme, longue de 2m", lisse, fixée dans le sens de sa longueur à la nervure mé- diane, à la face inférieure d’une feuille, sans produire une déformation sur le dessus; moins souvent au pétiole, ou à une nervure latérale ou à l'écorce d’un jeune rameau. BIS XIV, fig: .5:. Neuroterus saltans Gir. (Voir N. 45) — Galle plus ou moins arrondie ou ovoïdale, faisant plus ou moins saillie sur les deux côtés de la feuille. 20 20 Galle globuleuse, de la grosseur d'un pois, faisant également saillie sur les deux côtés de la feuille, faiblement tomenteuse et for- mée aux dépens d'une nervure latérale. PI. XVII, fig. 1. Dryocosmus nervosus Gir. (60) —— Galle ovoïdale, longue de 2" et large de 4nn. 21 21 Galle faisant également saillie sur les deux faces du limbe, fixée à une nervure latérale de telle sorte que son grand axe est perpen- diculaire au plan du limbe; surface cou- verte de longs poils simples; bord de la feuille découpé jusqu’à la galle. Rarement aussi fixée à la nervure médiane ou au pé- tiole: la feuille est alors courbée. PI. XV, fig. 1. Andricus Schrœckingeri WacniL. (64 — Galle fixée seulement par un bout au limbe, sur lequel elle est perpendiculaire; elle fait à 82 22 23 24 25 26 LES CYNIPIDES peine saillie sur la face opposée; feuille non découpée. Galle non luisante, à poils groupés en étoile et généralement droits. PI. XV, fig. 5. Andricus crispator TscHEK. Galle luisante, à poils courbés, simples ou C2 groupés en étoile. PI. XV, fig. 7. 22 (62) Andricus Adleri Mayr. (63) Galle uniloculaire, affectant les fleurs mâles. Galle pluriloculaire, affectant les fruits. Galle haute de 2 à 3"", couverte de longs poils blancs; elles sont agglomérées et for- ment un amas de la grosseur d’une cerise à celle d’une noix.-Pl: XX, fig. 12. Chilaspis Lœwi WaACuTL. Galle dépourvue de pilosité ou à peine velue. Galle longue de 1 1/2 à 2 1/2mm, de la gros- ceur d’un grain de millet. Galle longue de 6 à 10mm,; châtons bien développés. Galle longue de 1 1/2 à 2""., conique et formée d’une moitié d’anthère, dont l’autre moitié reste visible sous le sommet de la galle. Châtons développés. PL. X XIV, fig. 5. Andricus cerri BEYER. Galle longue de Z à 2 1/2"m., ovoïdale, formée aux dépens d’un filet d’étamine, sur 24 28 (64) 25 26 27 (65) LIT ÉO PROS Tr 2 0e LU e LÉ c c GALLES DES CYNIPIDES 83 des châtons encore renfermés dans le bour- geon. PI. X XIV, fig. 6. Andricus burgundus Gir. (66) 27 Fleur changée en une coque dure, ovalaire, entourée d'un rebord lobé; galle ayant ainsi l'aspect d'un gobelet à moitié plein. PI. XV, fig. 8. Andricus æstivalis Gir. (67) — Fleur changée en galle spongieuse, ova- laire, munie d’une pointe à son extrémité et imitant une groseille. PI. XV, fig. 10. Andricus grossulariæ Gir. (68) 28 Fruit non développé; cupule et gland for- mant une masse charnue, dont la partie cen- trale ou le gland est à peine convexe et ombi- liquée au centre, tandis que la partie externe ou cupule es! couverte de productions squa- miformes. PI. XVII, fig, 7. Neuroterus glandiformis Gir. (69) ee Glands et cupules bien développés; galle sous forme de masse dure, pluriloculaire, située entre la noix et la coque du gland. PI. XIV, fig. 7. Andricus glandium Gix. (70) QUERCUS CcOCCIFERA L. Arbrisseau. Feuilles persistantes, bordées de dents ter- minées par une épine, glabres des deux côtés. Gland pédon- culé. Cupule hérissée. Midi de la France. Espagne, Italie. Istrie. Nord de l’Afrique. £ « Galle cylindrique ou ellipsoïdale, formée par le renflement des rameaux. » B. de Fonscolombe. (118) p. 197. Dryocosmus (?) ramulorum (Fonxsc.) 70 ”") — Sur feuille, bourgeon ou châton. 2 LES CYNIPIDES Galle sur feuille ou formée aux dépens d'un bourgeon. Sur châton, dont l’axe est fortement ren- flé en fuseau, charnue, rouge et multilocu- laure BEEN ie 22 Plagiotrochus fusifex Mayer. (71) Galle formée aux dépens d’un bourgeon. Galle sur feuille. Bourgeon ou pousse changée en un renfle- ment pyriforme, uniloculaire, à surface sem- blable à celle du rameau. PI. XXI, fig. 5. Espagne. Envoi du R. P. Pantel. Cynipide inconnu. Galle de la grosseur d'une noix, subarron- die, ligneuse, avec une couronne de nodosités en dessous du sommet. 3 4 (72) Cynips argentea Harr. Voir N. 166. Galle visible sur les deux faces de la feuille. Galle ne faisant saillie que sur un côté de la feuille. Renflement nodiforme du pétiole ou de la nervure médiane, uniloculaire et de la gros- seur d'un grain de chènevis. PI. XXI, fig. 4. Espagne. Envoi du R. P. Pantel. Cynipide inconnu. Galle affectant le limbe.1 Partie médiane du limbe fortement épaissie, d'un beau rouge et renfermant de nombreuses cellules. PI. X XI, fig. 3. 5 Plagiotrochus cocciferæ Licar. (74) 1. Galle pisiforme, glabre, juteuse, uniloculaire. PI. XXI, fig. 8. Dryocosmus australis Mayer. Voir N. 82. GALLES DES CYNIPIDES Fos) ee Galle à pourtour circulaire, un peu plus petite qu'une lentille, offrant sur le dessus et le dessous un disque faiblement sphérique ; cavité unique. PI. XX I, fig. 1. Andricus coriaceus Mayr. (75 2 Galle de la grosseur d’un pois, dure, sub- cylindrique, à peine plus large que haute, à sommet déprimé, à cellule larvaire surmon- tée d'un espace vide; elle est fixée à une s nervure Pl EXP)" f5.19: Dryophanta disticha Harr. Voir N. 206. —— Galle beaucoup plus petite, fixée à la ner- vure principale, à la face inférieure d'une feuille, et protégée de chaque côté par une valve formée aux dépens dela nervure!, sem- blable à celle d'Andricus ostreus Gir. Voir N. 186. E-pagne. Envoi du R. P. Pantel. Cynipide inconnu. (75) QUERCUS CONFERTA Kit. (Farnetto Ten.) Abrisseau; voisin de Q. pedunculata, Ehrh., dont il diffère par les feuilles pubescentes sur le dessous, et, à l'état jeune, sur le dessus, à oreillettes plus prononcées, et par les fruits à pédoncule plus court. Roumélie et Italie. a Galle jenticulaire des feuilles, semblable à celle de Neuroterus lenticularis OI. Voir N. 211. Jardin botanique de Kew, en Angle- terre. Selon Rolfe (264). 1. J'ai recu une feuille munie de deux valves semblables à celles d'Andrieus ostreus; la galle même était déjà tombée et m'est demeurée inconnue. 806 LES CYNIPIDES Quercus DarescHAMpir Ten. (sessiliflora v. Virgiliana DC. non Ten.) Ce chêne est voisin de Q. pubescens Wild., dont il diffère par ses feuilles subsessiles, qui, sur les pousses de l'été, sont plus petites, plus velues et à lobes plus nombreux que sur celles du printemps, et par sa taille, qui dépasse rarement celle des arbrisseaux. Roumélie et Italie. =— Galle semblable à celle de Cynips poly- cera Hart. Voir N. 183, dont elle diffère fai- blement. Elle est un peu plus grande, étant haute de 30"", avec une largeur de 25"" au disque ou de 20"" à la galle même qui est obconique; le disque est à contour circu- laire, lobé et courbé en dessous. Italie. Selon Hieronymus (143). p. 154. (76) QUERCUS FASTIGIATA Lam. Le chêne pyramidal n’est considéré par beaucoup d'auteurs, que comme une variété de Q. pedunculata, dont il diffère uniquement par ses branches appliquées contre le tronc, et son aspect pyramidal. Landes et Pyrénées. 4 Galle lenticulaire, due à Neuroterus len- ticularis OI. Voir N. 211. Parc du château de La Grange, en Lorraine. ms Galle lenticulaire, due à Neuroterus læ- viusculus Schenck. Voir N. 209. Avec la précédente. Lacaze-Duthiers (167) indique encore les galles de Cynips Kollari Hart. Voir N. 168 (p. 291), Andricus globuli Hart. Voir N. 161 (p. 309 et 310), Andricus urnæformis Fonsc. Voir GALLES DES CYNIPIDES 87 N. 199 (p. 309), Andrecus ostreus Gir. Voir N. 186 (p. 321), Dryophanta folii L. Voir N. 200 (281 et 306) et Neuroterus numismatis OI. Voir N. 207 (p. 313 et 314). M. le prof. Baldrati a observé sur ce chêne, aux environs de Ferrare, les galles de Neuroterus fumipennis Hart. QUERCUS GLANDULIFERA Ce chêne vert, originaire du Japon, porte à Kew, où il est cultivé, des galles semblables à celles de Neuroterus bacca- rum L. Voir N. 192, d'Andricus curvator Hart. Voir N. 194, d'Andricus fecundatrix L. Voir N. 152 et Dryophanta divisa Hart. Voir N. 205. Quercus ILEx L. et SUBER L. L'yeuse (Q. Ilex) dont le chêne-liège (Q. suber) ne diffère que par l'écorce crevassée, a les feuilles persistantes, lisses en dessus, plus ou moins pubescentes en dessous, tantôt petites et épineuses, tantôt allongées et entières. Cupule non hérissée. Sud de la France, Espagne, Italie, Nord de l’Afri- que. Toutes les galles d’yeuse mentionnées ici, ont été trou- vées sur la variété à feuilles dentées en scie ou épineuses. 1 Galle sur racine, bois, bourgeon ou feuille. 2 —— Galle sur fleur ou fruit. 20 2 Sur racine. Forme non indiquée. Q. 11. Toscane. Selon Solla (293 bis) p. 311. Sub. Cynips sp.? (77 — Sur bois,! bourgeon ou feuille 3 3 Renflement d'un rameau, fusiforme, mul- tiloculaire et ne différant de celle de Neuro- 1. Galle grosse et irrégulièremenut arrondie, semblable à celle d'Apaclonyx cerricola Gir. Voir N. 47. Q. Suber. Sicile. Envoi de M. le Dr Th. de Stefani. 38 LES CYNIPIDES terus macropterus que par sa surface non bosselée. Q. Il. Espagne. ! Galle formée aux dépens d'une pousse, d'un bourgeon ou d'une feuille. ? Galle consistant en un renflement irrégu- lier d’une pousse; ce renflement est ligneux; uniloculaire, de la grosseur d’un petit pois et muni de quelques feuilles. PI X XIV, fig. 7. Q.1l.et Suber (Hieronymus) (143) et d'après un envoi de M. Valéry Mayet. Galle ne consistant pas en un simple ren- flement d’une pousse. Galle formée aux dépens d'un bourgeon. Galle sur feuille. Écailles du bourgeon démesurément allon- gées et formant une production ovalaire, de. la grosseur d’une prunelle, ressemblant à un fruit de houblon, renfermant une coque in- terne, ligneuse, uniloculaire, glandiforme et caduque. PI. XXI, fig. 20. Q. IL. et Sub. Montpellier. Envoi de M. Valéry Mayet. Cynipide non obtenu; probablement An- dricus fecundatrix L. Voir N. 152. Ecailles du bourgeon non déformées ou manquant compiètement. Galle charnue, juteuse, irrégulièrement arrondie, se rétrécissant par la dessiccation, multiloculaire, de la grosseur d'une cerise à celle d'une noix, semblable à celle de Bior- 14. Envoi du Révérend Père Pantel. 2. Galles semblables à celles d'Andricus cydoniae Gir. Voir N. d'Andricus multiplicatus Gir. Vo'r N. 48. Q. Suber. Sicile. (78) (79) 12 49. et 10 11 GALLES DES CYNIPIDES 89 rhiza terminalis Fabr. Voir N. 154 Q. Il. et Sub. Espagne. Galle ni charnue ni juteuse, ne se rétrécis- sant pas en se désséchant.*? 8 Galle dépassant la grosseur d’un pois, plus ou moins arrondie. 9 Galle ovalaire, de la grosseur d'un grain de chènevis, plus ou moins enfoncée dans le bourgeon. 11 Surface ayant la couleur et l'aspect de celle du rameau. Galle très dure, de la gros- seur d’une prunelle. Q. Suber. Synophrus politus Hart. Voir N. 51. Surface de couleur différente de celle de l'écorce du rameau. Galle plus grosse qu'une prunelle. 10 Galle de la grosseur d'une cerise, à surface lisse ou avec nodosités irrégulières. Sans coque, interne. (Galle de France.) Q. Il. et Sub. Cynips Kollari Hart. Voir N. 168 Galle de la grosseur d’une noix, d'un brun marron, subarrondie, avec une couronne de nodosités au dessus du milieu ; coque interne à paroi très mince. Q. Il. et Sub. Cynips argentea Hart. Voir N. 166 Galle solitaire, avec deux arêtes longitu- dinales convergentes au sommet. Q. Sub. FRRXI RE 22; Andricus Mayeti Kiefi. 80 Galles au nombre de 5 à 10 dans un bour- 1. Envoi du Révéreud Père Pantel. Une forme plus petite, de la grosseur d'une noisette, à surface velue, m'a été envoyée de Sicile par M. le Dr Th. de Stefani; Q. Ilex. 2. Galle d'Andricus solitarius Fonse. Voir N. 155. Q. Sub. Envoi de M. le Dr Th. de Stefani. 90 12 13 14 œ-nœ—— 15 er 16 LES CYNIPIDES geon, sans arêtes longitudinales et sembla- ble à celle d'Andricus circulans Mayr. Voir N. 55. Q. Sub. Selon de Stefani. (296). p. 21. Galle faisant saillie sur les deux faces de la feuille. Galle fixée à une nervure et visible seule- ment sur une face de la feuille. Galle plus ou moins arrondie et pisiforme. Galle de forme irrégulière, consistant en un épaississement du limbe. Galle de la grosseur d’un pois, faisant éga- lement saillie sur les deux côtés de la feuille, à fibres rayonnant à partir de la cellule lar- vaire Ou ebSub. PER KI ere (81) 13 17 14 15 Dryocosmus australis Mayr. (82) Galle faisant inégalement saillie sur les deux faces de la feuille, paraissant sur le dessous, en forme de baie charnue, et sur le dessus, en forme de disque faiblement con- vexe ; surface couverte de longs poils étalés. Q. Ilet Sub. Midi de la France et d'Espagne!.. Galle semblable:à celle de Neuroterus trico- lor Hart. PI. XXI, fig:.21: Voir N. 195. ? Surface de la galle tellement couverte de poils gris, qu'elle n'apparaît pas; feuilles non développées, entièrement déformées. Q. Il, D' Marchal. Surface de la galle à peine pubescente. Épaississement du limbe rouge, à bords 1. Envoi du Révérend Père Pantel. 2. Minimes galles du parenchyme, longues de 1 1/2 mm et larges de 4mm, de- passant à peine la face du limbe, brunes sur le dessus, vert pâle sur le des- sous Q. Suber à feuilles, non dentelées. Sicile. Plagiotrochus (84) 16 Andricus sp. ? (83bis) 17 18 19 GALLES DES CYNIPIDES nettement séparés du reste du limbe, Q, Ilex PL XXE Go 15. 91 Plagiotrochus ilicis (Licur.) (85) Epaississement du limbe vert, à bords se confondant insensiblement avec le reste du limbe. Q. Il. Plagiotrochus Emeryi Mavi Galle fixée dans le sens de sa longueur, à la nervure médiane, et entourée de chaque côté par une valve. Q. Ilex* et Sub. Galle sem- blable à celle de Andricus ostreus. Gir. Voir N.186. Galle sans valve. Galle fixée dans le sens de sa longueur, à la nervure médiane ou au bord de la feuille. Galle lenticulaire fixée par un point seule- ment, semblable à celle de Neuroterus nu- mismatis OI. Voir N. 207. Elle n'en diffère que par la taille plus petite (diamètre de 1 1/2%%) par la couleur des fils soyeux qui sont blanchâtres et par la cellule larvaire rela- tivement plus grande que chez N. numis- matis. Q. Sub. Espagne. Selon Hieronymus (143) p. 186. Galle fusiforme, fixée à la nervure médiane et semblable à celle de Neuroterus saltans Gir 07110" et Sub: Galle ellipsoïdale et velue, fixée au bord de la feuille ou à la nervure médiane et occa- sionnant une déformation de la feuille qui est un peu crispée et découpée jusqu'à la * Envoi du Révérend Père Pantel. Re (86) (87) 18 19 (88) (89) 92 LES CYNIPIDES galle. Q. Il. Espagne!. Dimension et forme de celle d’Andricus albipes Schenck. Voir N.187. (90 20 Galle formée aux dépens des châtons. 21 —— Galle ligneuse, pluriloculaire, formée aux dépens de la membrane entourant le gland ; celui-ci de grandeur normale, un peu bosselé ou fendillé et entr'ouvert. Q. Sub. Callirhytis glandium Gir.° 21 Galle haute de 6-8""., large de 3 5®,, ovoï- dale, rouge, luisante et gläbre, fixée à l'axe du châton et entourée à sa base, du périgone et des étamines. Dans la moitié inférieure se trouve la cellule larvaire, dont la forme est arrondie ; au-dessus de cette cellule et séparée d'elle par une cloison, se voit un canal ver- tical, cylindrique, aboutissant à l'extrémité de la galle par une ouverture circulaire. Q. Sub. Andricus grossulariæ Gir. es Galles de la grosseur d’un grain de chène- vis, réunies au nombre de 5 à 10 dans les bourgeons floraux. Q Sub. De Stephani :296) p. 21. (Sicile). (91) QUERCUS INFECTORIA Oliv. (lusitanica Lam. var. infectoria Oliv.) Arbrisseau à feuilles caduques, glabres, pétiolées, ayant de chaque côté sept lobes pointus. Gland sur un court pé- doncule, à cupule non hérissée. Grèce, Roumélie, Asie-Mi- neure et Syrie. 1 Galle formée aux dépens d'un bourgeon. 2 1. Envoi du Révérend Père Pantel. 2. Galle en casque, coiffant un gland. Q. ZI. V. N.227. Cynips Mayri Kief, Galle en crampigaon, fixée à un gland. Q. I!. V. N. 165. Cynips Kiefferi Cabr. GALLES DES CYNIPIDES 93 — Galle fixée à une feuille. 3 2 Galle de Bassorah, dite pomme de So- dome'; l'insecte non décrit a été appelé Cynips insana Westw. (Walter Elliot : Ac- count of the poma Sodomitica or Dead Sea Apples. Transactions of the Entom. Soc. of London. II. 1837-1840. p. 14. PL. III). Par sa forme, cette production se rapproche beau- coup de celle de Cynips argentea. Elle est arrondie, avec un diamètre de 38-42", atté- nuée en un petit pédicule à la base, por- tant au sommet une minime verrue. Un peu au delà du milieu se voit une couronne de 6 à 8 enfoncements grands comme une lentille et portant une petite pointe conique en leur milieu. La surface est lisse, brune, mate, généralement enduite d'une couche résineuse luisante." Le centre de cette galle renferme une cavité du diamètre d’un pois; point de coque ou galle interne. Sud-est de l'Europe (?) Asie-Mineure et Palestine. D'après Olivier, le support serait Q. infectoria; selon Wies- ner, Q. taurica Kotsch. (92) 1. Cette production a été ainsi nommée, parce qu'on à cru y reconnaitre les fruits dont 1l est question d’abord dans le livre de la Sagesse, ch. X. v. 7 : « La corruption de la Pentapole est marquée par celte terre qui fume encore, qui est demeurée toute déserte et où les arbres portent des fruits qui ne muü- rissent point », puis plus explicitement dans le livre de l'historien Josèphe et dans le poème intitulé Sodoma et altribué à lort à Tertullien. Selon l'historien juif, on peut voir, aux environs de la Mer Morte, des productions semblables aux fruits comestibles mais qui se dissolvent en cendres et en fumée dès qu'on les saisit (lib. V. Belli judaici. Cap. 5). C’est la même idée qu'exprime le poème Sodoma : Promittunt oculis pira, persica et omnia mala, Donec carpuntur ; nam protinus indice tactum, Solvitur in cinerem, fitvana favillaque pomum. Selon d’autres auteurs, il s'agirait ici du fruit de Solanwm sodomæwm L. ou de S. sanctum L. Il est plus vraisemblable que le fruit en question est ce- lui d'Asclepias gigantea KR. Br., qui a l'aspect d'une orange et éclate quand on le saisit. , 94 LES CYNIPIDES Galle de Cynips tinctoria OI. Voir N. 170. Les galles de cette espèce, provenant de Tur- quie et d'Asie-Mineure, ne diffèrent de celles qu'on trouve en Autriche sur les Chênes ses- siliflores et pubescents que par leur couleur plus sombre et leurs dimensions plus grandes. Galle de la grosseur d’un pois faisant saillie sur les deux faces de la feuille. Galle visible seulement à la face inférieure de la feuille. Galle bacciforme, blanche, juteuse, faisant inégalement saillie sur le dessus et le dessous de la feuille, semblable à celle de Neuroterus baccarum L. Voir N.192: Kew. Selon Rolfe (264). Galle non juteuse, verte, contenant une petite coque brune dans une grande cavité; semblable à celle de Andricus curvator Hart. Voir N. 194. Kew. Selon Rolfe (264). Galle ellipsoïdale, fixée entre deux valves, à la nervure médiane et semblable à celle de de Andricus ostreus Gir. Voir N.186. Kew. Selon Rolfe (264). Galle lenticulaire. Galle semblable à ceile de Neuroterus len- ticularis Oliv. Voir N. 211. Kew. Selon Rolfe (264). Galle semblable à celle de Neuroterus nu- mismatis Oliv. Voir N. 207. Ibidem. (93) (95) (96 : (97) (98) GALLES DES CYNIPIDES 95 QUERCUS LUSITANICA Lam. var « FAGINEA (Q. Valentina D. Cavanilhes) Feuilles épineuses, pelites, coriaces, semblables à celles de Q. Ilex mais caduques. Cupule non hérissée, courte et ses- siie. Toutes les espèces que nous allons mentionner, ont été recueillies par le Rév. P. Pantel, aux environs d'Uclès (Espagne). 4 Renflement fusiforme de la partie souter- raine de la tige d’un jeune plant, long de 25"®, et gros de 10""., la tige ayant une épais- seur de 4"", Cellules très nombreuses ; couche protectrice formant une zone de couleur plus claire. (99 — Galle non souterraine. 2 2 Déformation du rameau. 3 — Sur châtons, bourgeons ou feuilles. 4 3 Renflement irrégulier, bosselé, peu appa- rent et multiloculaire, d’un jeune rameau. PI. XXI, fig. 14. Galle semblable à celle d'Andricus trilineatus Hart. Voir N. 137. (400) ——— Renflement du coussinet d’une feuille ; trou de sortie sur le côté du coussinet. (1401) 4 Amas de poils blancs, subarrondi, de la grosseur d'une cerise, formé aux dépens des châtons non développés, renfermant au centre, de petites coques ovoïdales. Andricus ramuli L. (102) — Sur bourgeons ou sur feuilles. 5 LES CYNIPIDES Galles de bourgeons, de consistance li- gneuse ou spongieuse. Galles situées sur les feuilles. Galle ayant au maximum la grosseur d’un pois. Galle ayant au moins la grosseur d'une prunelle. Galle de la grosseur d'un grain de millet à celle d’un grain de chènevis, subarrondie, ligneuse, de la couleur de l'écorce du rameau, sortant de la base d'un minime bourgeon qu'elle dépasse environ trois fois en grosseur. Cavité unique. Trou de sortie sur le côté. Galle dépassant la grosseur d’un grain de chènevis. ! Galle ovoiïdale, haute de 4-5"" et large de 2 1/2"®., pubescente et non enfoncée dans le bourgeon. PI. XXI, fig. 18. Galle arrondie, irrégulièrement bosselée, de la grosseur d’un pois, ayant la couleur de l'écorce ; paroi épaisse; rayon de la cavité plus grand que l'épaisseur de la paroi; point de galle interne. Galle sphérique de la grosseur d’une pru- nelle, sans prolongements, lisse ou avec des nodosités disposées sans ordre. Caviteunique, à rayon plus petit que l'épaisseur de la pa- roi: couche protectrice très distincte. PI. XXI, fig. 9 et 10. IT (103) (104) (105) Cynips Kollari Hart. var. minor. Kieff. (1406) 1. Galle sessile, semblable à celle d'Andricus Malpighi. Voir N. 158, et fixée à un rameau de deux à trois ans. Galle semblable à celle d'Andricus solitarius. Voir N. 155. (108 bis) (103 ter) et né: | 10 11 12 13 14 GALLES DES CYNIPIDES Galle avec prolongements ou bien avec des nodosités régulièrement disposées. Galle ligneuse multiloculaire, couverte de prolongements disposés sans ordre. Galle à prolongements ou nodosités dis- posés régulièrement. Prolongements longs de 5 à 7"". et larges de 2"*., comprimés, striés, faiblement cour- bés, à sommet obtus, à peine plus étroit que la base, teint de rouge et couvert d'une matière gluante. Galle subarrondie, d’un diamètre de 10m»,, à base embrassante. PI. XXI, fig. 15. Andricus Panteli Kieff Prolongements non gluants. Base de la galle non embrassante. Prolongements coniques, courbés, longs de 3-0"*., ni comprimés, ni striés, à sommet pointu. Diamètre de 8 à 10%w., PI. XXII, fig. 2. Prolongements longs de 6 à 8""., réunis à leur base de façon à former 3 ou 4 groupes. Galle d’un diamètre de 18"", et semblable à celle que représente la figure 2 de la planche XIV. Appendices en forme de nodosités régulie- rement disposées; couleur brune. Appendices autrement conformés. Galle de la grosseur d'une noix, subarron- die, munie d’une couronne de nodosités, au- 97 10 11 13 (LOZ) 12 (108) (109) 14 16 = 98 15 16 LES CYNIPIDES dessus du milieu, brillante, mais non gluti- neuse. Substance spongieuse. Hauteur : 20- 30", Coque interne à paroi mince. Cynips argentea Hart. Voir N. 166 Galle de la grosseur d’une pruneile, obco- nique, ligneuse, à base embrassante; partie supérieure ou disque bordé de grosses nodo- sités formant couronne. Disque plan et couvert d'une substance gluante. PI. XXII, fig. 6. Disque convexe et non gluant. Galle munie à sa base d’une couronne d’ap- pendices appliqués ou étalés et ayant la forme d’écailles; milieu de la galle avec un rebord circulaire plus ou moins incisé ; sa partie su- périeure est hémisphérique, avec quatre ou cinq petits appendices formant couronne, et percée, au milieu, d'une grande ouverture circulaire, qui communique avec une vaste cavité interne ayant la forme d’un cône tron- qué, à base très élargie; en dessous de cette cavité et séparée d'elle par une cloison, se voit la cellule larvaire, située tout près de la base de la galle et ayant une forme transver- salement ellipsoïdale. Cette galle est haute deAH2EP;etlarse de 1429 PL XXL ns 17 Galle munie à sa base d’une couronne d’ap- pendices réfléchis et embrassant le rameau ; milieu avec une couronne formée par six ou sept appendices pointus, comprimés et fai- blement recourbés en arrière; partie supé- rieure de la galle en forme de cône tronqué. 15 (410) (444) (1142) FR 17 18 19 20 21 GALLES DES CYNIPIDES Sa section ressemble à celle de l'espèce précé- dente, dont celle-ci n’est peut-être qu'une va- riété. PI. XXI, fig. 12. Galle paraissant sur les deux côtés de la feuille. ! Galle ne faisant saillie que sur un côté de la feuille. Galle paraissant sur le dessus en forme de disque et sur le dessous en forme de baie charnue, lisse, pisiforme, juteuse, ayant l'apparence d’un grain de raisin. Point de galle interne. Galle semblable à celle de Neu- roterus baccarum L. Voir N. 192.° Galle faisant également saillie sur les deux côtés de la feuille, pisiforme, charnue, mais non juteuse, renfermant dans une grande cavité une minime galle interne. Feuille fai- blement crispée. PI, X XIV, fig. 8. Galle sem- blable à celle d'Andricus curvator Hart. Voir N. 194. ° Galle fusiforme, fixée à la nervure médiane dans le sens de sa longueur. Galle non fixée dans le sens de sa lon- gueur, à une mervure médiane. Galle entourée de chaque côté par une valve. Galle semblable à celle d'Andricus ostreus Gir. Voir N. 186. Galle sans valve, semblable à celle de Neu- roterus saltans Gir. Voir N. 45. Galle composée d’un pédicule cylindrique 1. Galle semblable à celle de Neuroterus albipes. Voir N. 187. » LA 3 J'ai obtenu l'insecte qui est Neuroterus baccarum L. L'insert * rue je viens d'obtenir de cette salle, est Andricus eurrator Hart, 99 113 18 19 (444 20 21 100 22 23 24 25 LES CYNIPIDES terminé par une partie évasée imitant la forme d'une navette; elle est haute de 1 1/2". et large de 2" , de couleur rouge et fixée à la nervure médiane, sur la face inférieure d'une feuille. Cellule larvaire ovalaire, située à la base de la partie évasée. PI. XXI, fig. 11. (415) Galle arrondie ou lenticulaire. 22 Galle ronde, subligneuse, de la grosseur d’une prunelle, parsemée de minimes verrues noiresentourées d’unetache brune. PI. X XIV, fig. 16. Dryophanta pubescentis Mayr. (116) Galle n'atteignant que la grosseur d’un pois ou lenticulaire. 23 Galle arrondie, de la grosseur d’un pois au maximum. 24 Galle aplatie en forme de lentille. 25 Galle à peine plus large que haute, à sommet tronqué et muni d'un léger enfonce- ment au milieu ; au-dessus de la cellule lar - vaire se trouve un espace vide. PI. XXI, fig. 19. Dryophanta disticha Hart. Voir N. 206. Galle plus haute que large, à sommet ar- rondi et à cavité unique ; semblable à la précé- dente pour le reste. (447) Surface supérieure conique, blanchâtre, munie de rangées concentriques de poils étoi- lés bruns ; dessous uniformément blanc, sans tachesurle bord, mais parseméde petits points sombres, tantôt couvert de poils étoilés dis- posés comme sur le dessus, tantôt complè- 26 GALLES DES CYNIPIDES 101 tement glabre. Diamètre : 41/2-5"“*, Forme semblable à celle de Neuroterus lenticularis. Voir N° 2H: Neuroterus lenticularis OI var. histrio Kieff. (118) Surface supérieure plane. 26 Contour irrégulier ; surface couverte de poils rouges dressés et très serrés; diamètre de21/ Pl RE Ge.) 6: 1 (449) Contour circulaire, surface supérieure brune avec une verrue au centre, parsemée de poils étpilés ; surface inférieure lisse, couverte de fines stries rayonnant du centre et reliées entre elles par des stries transversales, de façon à former une réticulation. Diamètre : 2". PEIXOON,. fes 5. (120) QUERCUS LUSITANICA Web. Feuilles coriaces, mais non persistantes, ovales ou oblongues, dentées ou sinuées, pubescentes en dessous. Sti- pules linéaires. Cupule non hérissée, subsessile et cotonneuse Espagne. Selon Rolfe (264), on trouve sur ce Chêne, à Kew, des galles semblables à celles de Dryophanta divisa Hart. Voir N.205, Neuroterus baccarum L. Voir N. 192, lenticularis Oliv. Voir. N. 211 et fumipennis Schenck Voir N. 212. 12 QuEercus LUSITANICA Web. var. SYRIACA. Galle en soucoupe. Voir N.145. Taunus. Selon Massalongo (197) p. 188. Représentée par erreur sur une feuille de Q. coccifera. 102 LES CYNIPIDES QuErcus LusITANICA Web. var. TurNERI Wild. — Rolfe (264) a trouvé sur ce Chêne, à Kew, des galles semblables à celles de Cynips Kollari Hart., Voir N.168, Dryophanta lon- giventris Hart., Voir. N. 202, et Neuroterus numismatis Oliv. Voir. N. 207. QuEercus MiIRBECK11I Feuilles caduques, oblongues, dentées en scie, ou faible- ment lobées, pétiglées (pétiole long de 8 à 10", feuille longue de 60 à 80""), glabres; à l’état jeune, elles sont couvertes inférieurement d’une épaisse couche de laine blanche. Nord de l'Afrique. Les galles, observées sur ce bel arbre, sont décrites plus amplement dans un travail de M. le Docteur Paul Marchal (191), qui les a recueillies en Algérie et en Tunisie. 1 Galle sur racine, écorce ou bois. 2) = Galle sur feuille ou bourgeon. 3 2 Grosse galle arrondie et multiloculaire, fixée à la base du tronc, sous terre, ou à une racine. Semblable à celle d'Andricus radicis Fabr. Voir. N. 138. (121) a Renflement irrégulier d'un jeune rameau de l’année, bosselé, multiloculaire, semblable à celui d'Andricus trilineatus Hart. Voir NAA07; (1422) 3 Galle formée aux dépens d'un bourgeon. 4 ccm cm Galle sur feuille. 9 a - % GALLES DES CYNIPIDES Galle charnue et très juteuse, multilocu- laire, semblable à celle de Biorrhiza ter- minalis (Fabr.) Voir N. 154. 103 Biorrhizaterminalis var.MirbeckiiMarcn.(123) Galle ligneuse uniloculaire. Galle arrondie, à diamètre de 10-40", à substance spongieuse. Galle non arrondie, ou bien n'atteignant e] pas 10" en longueur. Galle atteignant 40"", ceinte d'une cou- ronne de nodosités vers le haut, à couleur d'un brun-grisätre. L’unique exemplaire que je possède est parsemé de points enfoncés. Galle semblable à celle de Cynips argentea Hart. Voir N. 166. Galle sphérique, de la grosseur d’une ce- rise, lisse ou avec nodosités irrégulièrement disposées ; semblable à celle de Cynips Kol- lari Hart. Voir N. 168. Galle se divisant à partir de sa base, en 2-4 prolongements aplatis, sillonnés longi- tudinalement, se terminant en une pointe recourbée, longs de 7-10"", et larges de 4-8ma à leur base; entre ces prolongements, et à égale distance de leur origine, se voit une verrue conique, un peu pubescente. Au centre se trouve une grande galle interne, subsphérique, adhérente à la galle externe, à paroi épaisse, composée d'un tissu rayon- pant et beaucoup plus clair que celui de la galle externe. Trou de sortie à la base de la surface inférieure d’un des prolongements. PI. XXIV. fig. 8. 5 (424) (125) (126) 10% 10 QUERCUS PEDUNCULATA Ehrh., PURESCENS Wild. LES CYNIPIDES Galle sans prolongement. Galle ovoïdale, terminée en pointe, haute de 10"", Semblable aux formes sessiles de Andricus solitarius Fonsc. Voir N. 155. Petite galle en forme de bouton, d'un dia- mètre de 3mm, Cette espèce, ainsi que la pré- cédente, ne m'est pas connue par autopsie. Galle ellipsoïdale, longue de 2m, fixée à une jeune feuille non entièrement développée, semblable quant à sa forme à celle de Neu- roterus albipes Schenck. Voir N. 187. Galle de la grosseur d’un pois, faisant saillie sur les deux faces de la feuille. Galle charnue, juteuse, faisant à peine saillie sur le dessus, semblable à celle de Neuroterus baccarum L. Voir N. 192, mais à paroi moins épaisse. Galle faisant également saillie sur le dessus et le dessous de la feuille, avec galle interne; semblable à celle d'Andricus cur- vator Hart. Voir N. 194. SESSILIFLORA SM. (427) (128) (129) 10 (130) (131) et Ces trois sortes de Chènes ont les feuilles caduques, lobées, et, comme chez toutes les espèces européennes, jaunissant à l'automne ; cupule non hérissée. Le Chêne pédonculé a les feuilles subsessiles, avec oreil- lettes, et les plands fixés à l'extrémité d'un long pédoncule. Commun dans l'Europe moyenne et méridionale. Le Chêne GALLES DES CYNIPIDES 105 pubescent et le Chène sessiflore, qui ne diffèrent entre eux que par les feuilles pubescentes chez le premier et glabres chez le second, ont les glands sessiles et les feuilles assez lon- guement pétiolées et sans oreillette. Le Chêne sessiliflore est commun dans l'Europe moyenne et méridionale et s'avance dans le nord jusqu'au delà du 60° degré ; le Chène pubescent se trouve surtout dans l’Europe méridionale, moins commun dans l'Europe moyenne :. + Galle sur racine, écorce ou bois. 2 = — Sur feuille, fleur, fruit, ou formée aux dé- pens d’un bourgeon ou d'une pousse. 10 2 Sur racine ; paroi ligneuse. 3 a Sur écorce ou bois. 4 3 Galles uniloculaires, sphériques, ou bien, si elles sont très rapprochées, aplaties et élargies, ne formant plus qu'une masse unique. P1. X. fig. 4. Biorrhiza aptera (Fagr.) (432) a Galle pluriloculaire, irrégulièrement ar- rondie, de la grosseur d’une noix à celle d'une pomme, entourée d’une épaisse enve- loppe charnue et fendillée. PI. X XIIT. fig. 5. Andricus radicis (FaABr). (133) 4 Galle située sur le tronc, généralement vers la base, ou bien sur des branches en partie couvertes de terre ou de mousse. 5 — Galle se développant sur les rameaux de l'année. 8 1. Quand une galle n’a été observée que sur une ou deux de ces trois sortes de Chénes, nous indiquerons les noms de ces Chênes; quand, au contraire, elle a été trouvée sur les trois sortes de Chènes, il ne sera fait aucune mention de ces deraiers. 106 5 8 LES CYNIPIDES Galle arrondie, pluriloculaire, de la gros- seur d'une noix à celle d’une pomme, cachée en terre ou sous la mousse. Andricus radicis (Faër.) Voir le Galle conique, hémisphérique, ou en coupe, de la grosseur d’un pois, à base enfoncée dans la couche ligneuse, à extrémité traver- sant l'écorce et recouverte d’une enveloppe charnue et rouge, qui disparaît à la matu- mit. Galle conique ou hémisphérique, plus ou moins sillonnée longitudinalement. Galle trigonale, terminée en coupe et en- foncée dans les gerçures du tronc des vieux arbres ; elle est terminée par un bord mar- qué de points enfoncés, en dessous duquel se voit un opercule faiblement convexe; avant la maturité, ce bord est soudé à un cône, formant couvercle et tombant à la matu- rité.:0:puh.et/sess.L PLUXT 60; Andricus corticis L Galle conique, sillonnée longitudinale- ment jusqu’au sommet et haute de 5%; trou de sortie sur le côté, Q. ped. et sess. PL XX, fig. 10. Andricus Sieboldi HarT Galle hémisphérique, sillonnée seulement à sa base, et haute de 3 à 4": trou de sortie au sommet ou sur le côté. Q. ped. et sess. PI. XX, fig. 6. Andricus rhizomæ Harr Galle enfoncée dans l'écorce et n'apparais- sant au dehors que sous forme de bosselette, N. 135. . (434) . (435) . (436) 4. Aussi sur Q. ped. Envoi de M. le Dr Baldrati, prof. à l'Université de Ferrare. 10 11 12 GALLES DES CYNIPIDES accompagnée parfois d’un renflement du ra- meau. PI. XI, fig. 5. Andricus trilineatus Harr. Galle paraissant en dehors de l'écorce. Galle ovalaire, de la grosseur d’un grain de millet, et située à l’aisselle des feuilles, sur l'écorce. Q. sess. PI. XX, fig. 5. 107 (437) 9 Andricus gemmatus Apr. (138) Galle minime, située à l'endroit des cica- trices annulaires laissées par les écailles du bourgeon. PI. XXI1, fig. 3.' Neuroterus furunculus BEYER. Galle formée aux dépens d'un bourgeon ou d’une pousse. Sur feuilles, fleurs ou fruits. Pousse renflée en massue, avec les feuilles très rapprochées, par suite du raccourcisse- ment des espaces internodaux ; galle interne très petite, logée dans une grande cavité centrale. Q. ped. et pub. PI. XVI, fig. 2. Andricus inflator Harr Galle formée aux dépens d'un bourgeon. Galle sur le tronc des vieux chèneset for- mée aux dépéns d’un bourgeon adventif, ou bien sur de jeunes plantes d'un ou de deux ans ou enfin sur des rejets de l’année précé- dente. Galle formée aux dépens d’un bourgeon terminal ou axillaire d'un rameau de l'an- née. (139) 11 54 . (440) 12 13 22 1. Cette galle n'est probablement pas à distinguer de celle d'Andricus tri- lineatus; elle ne me semble pas paraître en dehors de l'écorce. 105 14 15 16 417 LES CYNIPIDES Galle lisse, pisiforme, charnue et juteuse, blanche ou rouge, ‘uniloculaire. PI. XX, fig. 9. Trigonaspis megaptera (PANz.) (141) Galle velue ou munie de prolongements ou bien en forme de soucoupe. Galle non ligneuse, velue, ovalaire ou sub- cylindrique, longue de 2 à 5", dépourvue de prolongements et formée aux dépens d'un bourgeon adventif. Galle ligneuse, en forme de soucoupe ou bien munie de prolongements diversement conformés. Sur Q. pubescens. Poils relativement longs, roussâtres. Sur des pousses de l'année pré- cédente. PI. XVI, fig: 12: 14 15 17 Dryophanta flosculi Gir. (142) Sur Q. pedunculata et sessiliflora. Poils très courts ; aspect velouté. Sur vieux troncs. Rougeâtre, puis brune. PI. XIII, fig. 11 et 12 16 Dryophanta Taschenbergi Scarecar. (443) Verdâtre. PL. XI, fig. 11. Dryophanta similis Apr. (144 Galle munie de prolongements. Galle sans prolongement, mais en forme de soucoupe ligneuse et lisse. Elle se compose d'un disque et d'un pédicelle. Ce dernier est cylindrique, long de 4-7"", et gros de 2-3m®; sa base est faiblement dilatée. Le disque est 17 bis GALLES DES CYNIPIDES 109 concave, où plan, rarement faiblement con- vexe, son contour un peu sinueux ou den- telé, le diamètre de 15-22", le centre muni d'une verrue conique; sa face inférieure est toujours convexe. Cavité larvaire unique, située dans l'épaisseur du disque, ovalaire, son grand axe perpendiculaire au pédicule. Trou de sortie, dans la partie convexe et inférieure du disque. « Autour de la cellule larvaire, tapissée, comme toujours, par le tissu nutritif, le disque de la galle présente la structure sui- vante. On rencontre d'abord une zône pro- tectrice très développée, puis la zône paren- chymatique corticale, qui s’amincit vers le contour de la galle. Enfin à la superficie se trouve la couche épidermoïdale dont les cel- lules présentent une membrane très grosse. _L'axe du pédicule est occupé par le scléren- chyme, autour duquel se voit une ceinture de faisceaux fibro-vasculaires, cloisonnés, qui, en se ramifiant supérieurement, se ré- pandent dans la région du disque; plus en dehors, on rencontre une mince couche avec parenchyme qui, vers la périphérie, traverse l'hypoderme ; elle est recouverte par l'épi- derme et se compose de cellules à membrane épaisse. » Massalongo (197) p. 188. Licopoli (180 bis). Cette galle est formée aux dépens d'un bourgeon dormant, à la base des troncs ou sur les rameaux. Q. pub. Vérone. Naples. Sicile. (PI. XI. fig. 12 d’après un exemplaire reçu de M. Massalongo et provenant de Vérone.) (1445) 1. Je viens d'obtenir le cynipide, auteur de cette galle, et je l'ai décrit sous le nom Cynips Stefanii n. sp. 110 47 bis 18 19 20 LES CYNIPIDES Prolongements partant seulement de la base ou du sommet de la galle. Prolongements sur toute la surface de la salle. Prolongements partant de la base de la galle de façon à embrasser le rameau, au point d'attache de la galle ; celle-ci, longue de 10®®», subcônique, avec des poils étoilés blancs. Q. ped. et pub. PL. X, fig. 5. Cynips conifica HART Prolongements partant du bord supérieur de la galle, étalés ou incurvés; galle en urne, haute de 6 à 9%», Sur rameaux couverts de terre ou de mousse. PI. XII, fig. 4. Cynips subterranea Gir. 18 19 . (446) (147) Galle ovalaire, longue de 5"", couverte d’appendices filiformes aussi longs qu'elle et hérissés de poils blancs. Base des troncs ou branches couvertes de terre ou de mousse. Q. sess. PI. XIIT. fig. 6. Andricus serotinus Gin. Prolongements ligneux, non filiformes. Appendices pyramidaux, longuement pédi- culés ; galle ronde de la grosseur d'un pois, mais atteignant, avec les appendices, la grosseur d’une noix. Sur le tronc ou le des- sous des branches. ©. sess. PI. X, fig. 6. Cynips Hartigi Kozz. Prolongements non pédiculés ; galle avec e) appendices de la grosseur d’un pois. (148) 20 (449) 21 21 22 23 24 25 GALLES DES GYNIPILES Appendices se touchant et couvrant com- plètement la surface de la galle, sous forme de plaques triangulaires. PI. X, fig. 7. Cynips truncicola Gir Appendices écartés, côniques ; galle pisi- forme. PI. XI, fig. 10. Andricus Kirchsbergi Wacnrr. Écailles du bourgeon persistantes et très agrandies. Écailles du bourgeon caduques ou non dé- formées. Écailles toutes très agrandies et formant un gros bourgeon, de la grosseur d'une ce- rise, de l'apparence d’un fruit de houblon et renfermant en son centre, une petite galle subcylindrique, longue de 8 à 9, et tom- ‘ bant à la maturité. PI. XIX, fig. 5. Ji . (450) 4154) 23 24 Andricus fecundatrix HART. (452) Écaillesinternes seules agrandies, soudées, et formant une galle ovalaire ou sphérique, un peu plus grosse qu’un pois: sans galle interne. PI. XIV, fig. 6. Neuroterus aprilinus (Gin). Galle charnue et très juteuse, se rétrécis- sant après la maturité. Galle non charnue ou n'ayant qu'une mince enveloppe charnue ne se rétrécissant pas après la maturité. Galle pisiforme, uniloculaire, blanche ou rouge. Trigonaspis megaptera Paz. Voir N. 141. (153) 25 26 112 26 27 28 29 30 LES CYNIPIDES Galle subarrondie, de la grosseur d'une noix, pluriloculaire, blanche ou rouge. Pl: XIV 56679; Biorrhiza terminalis (FaBr.) (154) Galle fusiforme, non entoncée dans le bourgeon, longue de 5 à 15". 27 Galle non fusiforme. 30 Galle tombant à la maturité, verte, avec 4 ou © arêtes vertes ou rouges, recouverte d'une mince enveloppe charnue. 28 Galle ne tombant pas à la maturité, verte puis brune, sans arête et sans enveloppe charnue. PI. XIX, fig. 10. Andricus solitarius Fonsc. (455) Galle longuement pédiculée, hérissée de poils dirigés par en bas. Q. pub. PI XI, fig. 13. Andricus callidoma Gir. (156) Galle glabre ; sur Q. pedunculata. 29 Galle longuement pédiculée, paraissant en juin-juillet et tombant en juillet-août. PI. XXIII, fig. 6. Andricus Giraudi WacuTL. (157) Galle sessile ou brièvement pédiculée, se montrant en septembre et tombant en oc- tobre.PL'XXTIT fie: 1 Andricus Malpighi Anr. (158) Galle de 2 à 6", se détachant à la matu- rité, munie d’une très mince enveloppe char- nue; enfoncée en partie dans le bourgeon. 31 31 32 33 34 GALLES DES CYNIPIDES Galle de 6 à 40"*, ne tombant pas à la ma- turité, sans enveloppe charnue, mais entiè- rement ligneuse. Galle couverte d’une pilosité blanche, ap- pliquée et dirigée en arrière ; forme conique, à base subitement très élargie; longueur : 6% 0 pubret ses) PT XVIIL fe 7. Andricus glandulæ SCcHExcCKk. Galle glabre ou bien à forme sphérique. Galle sphérique, d'un diamètre de 3 à 6" et paraissant en automne. Galle plus haute que large, glabre. Galle d'un diamètre de 6", brun clair, avec quelques poils épars, renfermant, dans une grande cavité centrale, une petite galle interne libre. Q. sess. PI. XI, fig. 1. Andricus Clementinæ Gir Galle de 3 à 4" 1/2 de diamètre, verte, glabre, sans galle interne ; en se rétrécissant après la maturité, la surface de l'enveloppe paraît réticulée. Q. sess. (entièrement verte) et pub. (verte avec une verrue apicale rouge). PI. X VITE, fig. 4. Andricus globuli HarT Galle paraissant au printemps, haute de de 6%», en forme de petit gland, verdâtre, avecdestaches, allongées et blanches. PI. XI, fig. 4. Andricus albopunctatus ScHLrcHT Galle autumnale, haute de 3 à 5mm, sub- ovalaire et enfoncée presqu'entièrement dans le bourgeon. 36 33 34 . (460) . (461) . (162) 39 114 35 36 36 vis 37 37 bis LES CYNIPIDES Galle brune, haute de 3 à 4"", terminée en une pointe de couleur plus claire. Q. sess. PL RNEE eg. 9, Andricus collaris HarT.: (163) Galle, haute de 4-5mm, teinte de rou- geâtre, à sommet obtus et de même couleur ; en se desséchant, l'enveloppe charnue paraît striée longitudinalement. Q. pub. et sess. PIX NII, Hsre: Andricus autumnalis arr. (164) Galle composée d’un pédicule terminé par une partie évasée en soucoupe ou en cham- pignon. 86 bis Galle ni en soucoupe ni en champignon. 37 Galle en soucoupe. Q. pub. PI. XI. fig. 12. Voir N. 145. Cynips Stefanii K1Err. Galle en champignon, c'est-à-dire com- posée d’une base renflée en hémisphère et d'une partie évasée, hémisphérique, aplatie supérieurement et fimbriée inférieurement. Hauteur : 20-25°n, Q. pub. PI. XXII, fig. 7. Cynips Kiefferi Cagr. * (165) Galle subarrondie, lisse ou avec des éléva- tions, mais sans prolongements. Galle diversement conformée et munie d’un ou de plusieurs prolongements. Galle munie d’élévations ou d’aspérités. Galle lisse. 37 bis 46 38 42 4. J'ai trouvé sur Q. sessiliflora, une galle enfoncée complètement dans le bourgeon, ovoidale, sans pointe, haute de 2mm; l'insecte en sort au prin- temps. 2. J'ai inséré cette galle ici avant de l'avoir connue par autopsie; l'examen m'a démontré qu'elle est formée aux dépens d'un gland et non point d’un bour- geon. Sa place est donc entre les N. 226 et 227. 38 39 40 41 GALLES DES CYNIPIDES Bosselures ou aspérités régulièrement dis- posées. Aspérités disposées sans ordre. Aspérités formant une ceinture vers le milieu ou le haut de la galle; celle-ci brune, d'un diamètre de 20 à 40m, avec une petite galle interne et libre en son centre. Q. pub., pedetsess: Pl. XIL, fig: 1. Cynips argentea Harr. Bosselures ou élévations formant une réti- culation, sur la surface de la galle, qui est de la grosseur d'un pois; centre de chacune des-‘plaques, avec une petite verrue. Q. pub. et sess. PI. X XIV, fig. 2. Cynips caliciformis Gir. Galle plus haute que large et sortant du milieu du bourgeon qui disparait complète- ment. Galle sphérique, lisse ou bosselée, d’un diamètre de 12 à 28m», sortant du côté d’un bourgeon, lequel demeure visible entre elle et le rameau, sans galle interne. PI. XIII, 39 40 (166) (167) 41 fig. 1. Cynips Kollari Harr. (168) Diamètre de 13 à 35%": bosselures plus ou moins reliées entre elles par des arêtes ; centre avec une coque interne et libre. ©. pedr PL XL, fig: 8. Cynips hungarica Harnr. Diamètre de 10 à 15"" ; bosselures non re- liées entre elles ; point de galle interne. PI. XIIT. fig. 5. Cynips tinctoria Or (469) -, (470) 116 43 44 45 4G LES CYNIPIDES Galle sphérique ; diamètre de 12 à 28". Cynips Kollari HarrT. Voir Diamètre de 8 à 10“" ; galle subsphérique, ou plus haute que large ou en chapeau. Surface gluante à l'état frais ; subarrondie ou en chapeau, la galle interne se trouve au centre d'une grande cavité. Galle non gluante à l’état frais ; ‘subar- rondie, à base non embrassante; le centre ne renferme d'autre cavité que celle de la petite galle interne; sommet sans enfonce- ment. Galle à base très élargie, embrassant en partie le rameau et montrant en son milieu, un prolongement obtus, plus long que gros, Q.sess. et ped. PI. XII, fg:3. N. 168. 43 44 45 Cynips mitrata Gir. (474) Galle subarrondie, à partie basale un peu plus grosse que la partie supérieure ; som- met avec un léger enfoncement. Q. ped. et sess PI "KT RS:02; Cynips glutinosa Gi. Surface traversée par des lignes enfoncées et irrégulières ; consistance dure. Q. ped. etisess. PI RTL Ph 0 7. Cynips lignicola HarT Surface lisse, galle peu dure. PI. XII, fig. 6. Cynips conglomerata Gir Galle se terminant en un prolongement unique, plus ou moins grand, parfois bifide. (472) . (473) . (474) 47 47 48 49 50 GALLES DES CYNIPIDES Galle portant plusieurs prolongements. Prolongement imitant un bourgeon fixé à la galle même, de laquelle il est nettement séparé. Hauteur : 8", (. ped. et pub. PI. XXIV, fig. 3. Cynips galeata Mavr Prolongement imitant une corne et non séparé de la galle. Galle ovalaire ; haute de 4-5"", se prolon- geant en une corne creuse, parfois bifur- quée et atteignant jusqu'à 40®". (. ped. FSCEE fe 2 Cynips aries Gir Galle conique, striée longitudinalement jusqu'au sommet de son prolongement qui est creux, droit, et une fois et demie aussi long que la partie basale; hauteur de la galle avec son prolongement: 5-6", Q. ped. ou bien sess. PI. XVIII, fig. 8. Andricus Lambertoni K1err. Prolongements nombreux, couvrant com- plètement la surface de la galle; celle-ci mul- tiloculaire et d'un diamètre de 10 à 30», Prolongements au nombre de deux à six, ne couvrant pas toute la galle. Galle multiloculaire, d'un diamètre de 25- 30"*, brun clair, luisante, composée d'un assemblage de nodosités soudées ensemble et montrant chacune 3-4 bosselettes terminées par 7-10 prolongements; ceux-ci se compo- sent d’une partie basale conique, portant les trous de sortie des Cynipides et d’une partie terminale plus ou moins courbée, brune, com- 117 49 . (475 48 . (476) (477 50 51 118 50 bis 51 52 LES CYNIPIDES primée, sillonnée, pointue, obtuse ou bifide. A la base de la galle on trouve à peine des traces des écailles du bourgeon. A l'intérieur, les nombreuses cellules larvaires paraissent sous forme de cavités ovalaires, disposées régulièrement dans le tissu ligneux. Q. sess. Toscane. Selon Solla (293bis), Probablement Cynips coriaria. Voir N. 180. Galle uniloculaire ; prolongements non co- niques. Prolongements en forme de pédicules étroits, d’égale longueur, atteignant 4 à 8"", droits, réguliers, à sommet subitement ren- flé en tête, recourbé et gluant à l'état frais. Galle sphérique. Q pub. et sess. PI XX fig. 11. Andricus lucidus Mavyr Prolongements non renflés à leurextrémité, subcylindriques, irrégulièrement courbés ; galle plus ou moins arrondie. Q. pub. et sess. PROX IV Éor T2 Cynips coriaria Harr Prolongements coniques, droits et divari- qués.! Prolongements aplatis plus ou moins courbés. Rameau renflé à l'endroit de l'insertion de la galle; celle-ci ressembiant à un bourgeon, terminé par deux, rarement trois à cinq pro- longements courts, et n'atteignant que deux à quatre "". ; entre eux, mais sur le côté, se trouve la cicatrice, sous la forme de petite vérrué. Q. ped. PL XIDL Up" AT. (178 50 bis, . (179) . (480 52 53 Cynips corruptrix Schlecht. (481) 4. M. A. Trotter a recueilli sur Q. ped. une galle semblable à celle décrite au N. 213, mais formée aux dépens d’un bourgeon. Mantoue. 53 54 55 55 bis. GALLES DES CYNIPIDES Rameau non renflé; prolongements longs de 3 à 6"", au nombre de 3-4, rarement de 2 ou » ; la petite cicatrice ou verrue située au milieu de la galle et entourée d'une zone pu- bescente. Q. pub. PI. XIII, fig. 8. 119 Cynips amblycera Gir. (182) Galle non gluante à l’état frais, haute de 10 à 14"" et en forme de toupie; partie supé- rieure avec un rebord muni de trois à cinq prolongements. PI. XII, fig. 3. Cynips polycera Gir. (183) Galle gluante à l’état frais, à base obco- nique, à partie supérieure en coussinet et munie d’une couronne de prolongements in- curvés. (). pub. PI. XIII, fig. 4. Cynips glutinosa Gir. var. Coronata Gir. (184) Une aberrationa la partiesupérieureaplatie, élargie et bordée de prolongements recourbés par en bas. Sur feuilles, Sur châtons ou sur fruits. Pétiole ou nervure médiane renflé en fu- seau ou en forme de nodosité. ().sess. PI. XI, fig. 2. Andricus testaceipes Harr. et (Q. ped., pub. et sess). Andricus trilineatus Hart. Galle ne consistant pas en un simple ren- flement, mais en une excroissance de forme déterminée. alle ellipsoïdale, longue de 4"", et fixée, Galle ellipsoïdale, longue de 4"", et f 55 81 (185) 55 bis 120 56 57 58 59 LES CYNIPIDES dans le sens de sa longueur, à la nervure médiane, renfermée à sa base d’une double valve. PI. X XIII, fig. 2. Andricus ostreus, Gir. (186) Galle non renfermée entre deux valves. 56 Galle fixée au bord de la feuille, dans toute sa largeur ou sa longueur; ou bien, si elle est attachée à la nervure médiane, la feuille découpée jusqu'à elle. 57 Galle fixée à une nervure par un point ou un minime pédicule ou bien située sur le limbe. 61 Galle fixée dans toute sa longueur, au bord d’une feuille, de sorte que son grand axe est parallèle au plan de la feuille. 58 Galle fixée au bord de la feuille par sa base seulement. 4 59 Galleellipsoïdale longue de 2", d’un blanc jaunâtre, à paroi très mince. (Q. ped. et sess. PRET HMe:0; Neuroterus albipes SCHENCK. (187) Galle fusiforme verte ou rouge, avec des arêtes longitudinales, longue de 21", mu- nie d’une mince enveloppe charnue. Q sess. PI. XX, fig. 4. Andricus marginalis Apr. (188) Galle de 3-5", subcylindrique ou sub- conique. 60 Galle de 6-12"", fusiforme, verte, avec arëé- tes longitudinales rouges. Q. ped. PI. XX. 60 61 62 63 64 GALLES DES CYNIPIDES 1921 fig. 7. Andricus seminationis, Apr, (189) Surface couverte de minimes poils vésicu- leux, qui la font paraître granulée. Q. ped. PL-XTF, fie. 10: Dryophanta verrucosa ScaLEecaTr. (490) Surface finement bosselée, sans poils vé- siculeux. Q. ped. (Schlechtendal. (287) p. 34. Note). Dryophanta sr.?(191) Galle visible des deux côtés de la feuille, qu'elle traverse: 62 Galle ne paraissant que sur une surface de la feuille. 66 Galle sphérique, charnue et très juteuse, située sur le dessous de la feuille et paraissant sur le dessus sous forme de calotte très fai- blement convexe. 63 Galle non charnue, faisant saillie d'une façon égale sur le dessus et le dessous de la feuille. 64 Galle offrant l'aspect d’un grain de raisin, transparente et lisse (Q. ped. etsess.) ou bien faiblement pubescente (Q. pub.); diamètre : Ds PER UVT fe, 14: Neuroterus baccarum L. (192 Surface longuement velue ; diamètre de 3- PO ned'el ses PT ENVI fig. 5: Neuroterus tricolor Harr. (193) Galle pisiforme, crispant la feuille et ren- fermant dans une grande cavité centrale, une galle interne brune et très petite. PL XVI, fig. 13. Andricus curvator Harr. 194) 192 LES CYNIPIDES —— Galle ne crispant pas la feuille, ayant l’as- pect d'une pustule, en offrant de chaque côté de la feuille, une surface faiblement convexe et subligneuse. 65 65 A vec une galle interne. Q pub. PI. XI, fig. 7. Andricus sufflator Mayr. (195 ee Sans galle interne. (Q. ped. et sess. PI. XI, fig. 6. Neuroterus vesicator ScHLecaT. (496) 66 Galle réniforme, longue de3"", et fixée par son milieu, sur le dessous de la nervure mé- diane. PI. XX, fig. 5. Trigonaspis renum (Gir.) (197 — Galle non réniforme. 67 67 Galle en forme de corne, longue de 8 à 10" et fixée à une nervure, sur la surface in- HP feuille. Q. pub. PI. X XIV, fig. 4. Dryophanta cornifex Harr. (498) enr Galle non corniculée. 68 68 Galle subcylindrique, sillonnée longitudi- nalement, à sommet muni d'une pointe et entouré d’un rebord ; grosseur d'un grain de millet. Sur le dessous d’une nervure mé- diane; feuille plus ou moins recourbée. (Où pub. PIX KIV,; fes À Andricus urnæformis Mayr. (199) eme Galle sphérique ou ovalaire ou aplatie en forme de lentille, fixée par un point seulement. 69 69 Galle sphérique ou ovalaire, fixée à la face inférieure d’une feuille. 70 70 1 72 73 74 GALLES DES CYNIPIDES 193 Galle aplatie, plus ou moins lenticulaire ; sur le dessus ou le dessous des feuilles. 76 Galle charnue et juteuse, se rétrécissant et se ridant en se desséchant. 71 Galle non charnue mais subligneuse à la maturité, ne se rétrécissant point par la des- siccation. 72 Diamètre de 10-20"", surface lisse ou gra- nulée, couleur verte ou rouge, luisante ; ma- turité en septembre, sans galle interne. Q. ped. et sess. PI. X VIIL, fig. 6. Dryophanta folii (L.) (200) Diamètre de 5-7"", surface lisse; couleur verte ou rouge et brillante; maturité en mai. Avec une galle interne. (Q. sess. PI. XVIII, fig. 10. Trigonaspis synaspis Harr. (201) Diamètre de 8 à 10""; forme sphérique ; surface non brillante. 73 Diamètre de 4 à 7"; forme ovalaire ou bien subsphérique mais alors brillante et à sommet un peu aplati. 74 Galle rouge, ceinte de bandes transversales jaunes et concentriques ; celles-ci ordinaire- ment parsemées de granulations. Q. ped. PI. XIX, fig. 1. Dryophantalongiventris Harr. 202) Galle brun clair, avec quelques verrues aplaties et très petites. Q. pub. PI. XIX, fig. 9. Dryophanta pubescentis Mayr. (203) Galle transversalement ovoïdale, son grand 124 75 76 AT. 78 LES CYNIPIDES axe mesurant 4°"; surface lisse ou granulée; paroi étroite. Q. ped. et sess. PI. XVIII, fig. 2. Dryophanta agama Harr. (204) Galle autrement conformée; diamètre de 5 à un 75 Galle subsphérique, à sommet et base légè- rement comprimés, haute de 5"" et large de 7%%; surface très luisante; couleur jaune ou rouge ; cavité unique. (). ped. PI. XIX, fig. 2. Dryophanta divisa Harr. (205) Galle haute de 4-5" et à peine plus large ; sommet tronqué, faiblement enfoncé, avec une très petite verrue au centre; surface fai- blement luisante; couleur jaune, au-dessus de la cavité larvaire, se trouve une seconde ca- vité qui est vide. (. pub et sess. PI. X VIT, tes #1 Dryophanta disticha Harr. (206) Milieu avec une forte dépression; bord ar- rondi et recouvert de fils soyeux, d'un jaune d'or ou brun; diamètre de 2"". PI], XIX, fig. 8. Neuroterus numismatis OL. (207) Milieu de la galle sans dépression. 77 Galle à surface plane, bord non appliqué à la feuille. 78 Galle à surface supérieure conique au mi- lieu. 80 Galle lisse, rarement munie de quelques poils épars ; avec une verrue au milieu; dia- mètre de 4"". Sur le dessus et le dessous des feuilles. 79 79 80 81 82 GALLES DES CYNIPIDES Galle à surface supérieure et inférieure blanche et munie de poils étoilés bruns ; ces touffes disposées en cercles concentriques. Diamètre de 3"":; sur le dessous des feuilles. (. ped. ou bien sess. (Legit Loiselle). Neuroterus sp Bord de ia galle non recourbé par en haut ou relevé faiblement. Couleur blanche ou rouge. Q: ped. PI XI ‘fig 6: .? (208) Neuroterus læviusculus ScuEexck. (209) Bord de la galle replié par en haut, en for- mant trois ou quatre lobes rabattus complè- tement sur la surface supérieure; presque toujours d'un beau rouge. (. ped. et sess. PEXEE Ho r Neuroterus sp Diamètre de 5-6""; galle appliquée et amincie au bord et s’élevant de là jusqu’au centre en un cône obtus; couleur pâle ; poils étoilés bruns, épars; surface inférieure glabre, tachetée de blanc au bord. PI. XIX, .? (240) fig. 4. Neuroterus lenticularis Oliv. 211) Diamètre de 3"", bord relativement épais et non appliqué; le renflement conique n'oc- cupe que le milieu ; couleur pâle ou rougeà- tre; poils étoilés rouges, puis roux, très serrés; surface inférieure velue et sans tache blanche. Q. ped. et sess. PI. XIX, fig. 5. Neuroterus fumipennis Harr (212 Sur les châtons. Sur les fruits. Galle arrondie, ligneuse, munie d’appen- dices d’inégale longueur, atteignant 3-5mm, 82 94 126 83 84 85 86 87 LES CYNIPIDES droits, à cinq arêtes, coniques et à sommet obtus, rouge et gluant; diamètre de la galle : 4-5%%, Sur le pédoncule du châton. Q. ped. PI. X, fig. 3. Andricus Mayri Wacurz. (213) Galle dépourvue de prolongements ligneux. 83 Galle sphérique, juteuse, imitant un grain de raisin, ayant un diamètre de 4-5"". POV ae At: Neuroterus baccarum. L. Voir N. 192. Galle non bacciforme 84 Galle à enveloppe charnue, fusiforme ou ovalaire, haute de 3 à 6"", ordinairement munie d’arêtes longitudinales rouges. 85 Galle sans enveloppe charnue, ni arête, conique ou ovalaire, haute de 11/2 à 23/4m. 86 Pédoncule des châtons renflé et persistant; galle fusiforme, brièvement pédicellée ou sessile; (Q. sess. PI. XVI, fig. 3 Andricus seminationis Apr. (214) Pédoncule non renflé; châton caduque; galle ovalaire ; Q. sess. PI. XVI, fig. 8. Andricus quadrilineatus Harr. (245) Galles généralement agglomérées, dispa- raissant complètement sous un amas de fila- ments cotonneux, blancs et trois ou quatre fois aussi longs qu’elles. 87 Galle lisse, ou munie de poils courts qui n’ont jamais la longueur de la galle. 88 Galle ovalaire, haute de2 m", formée aux dé- 88 89 90 GALLES DES CYNIPIDES pens d’une anthère, dont les deux moitiés sont visibles, sous forme de bourrelets lon- gitudinaux; châton raccourci, ou bien de- meurant même renfermé dans le bourgeon; dans ce dernier cas, les galles sont agglomé- rées. Q''sess/ PL'XX, fig: 2. Andricus cirratus Apr. (216) Galles ovalaires et hautes de 2"*, formées aux dépens d'un bourgeon à fleurs ou d’un bourgeon ordinaire et offrant l'aspect d'un amas cotonneux atteignant jusqu'à la gros- seur d’une noix. (). ped. et pub. (sess.?) PI. XVI, fig. 6. Andricus ramuli (L.) (217, Galie formée aux dépens d'une étamine et portant de chaque côté un bourrelet ou trace de l’anthère. Galle située à la base des étamines et for- mée aux dépens du réceptacle. Les anthères forment le sommet de la galle, où elles se touchent ou à peu près; galle caduque. PI. XVI, fig. 10. 89 91 Neuroterus Schlechtendali Mayer. (218 Anthères visibles sur les côtés de la galle en forme de bourrelet longitudinal, éloignées l'une de l’autre à leur extrémité ; galle coni- que, ne tombant pas à la maturité. Surface très pubescente. PI. XVI, fig. 7. 90 Andricus amenti Gir. (219 Surface glabre ou à peine pubescente à la base. Axe du châton renflé. (Q. sess. PLUXVE: fe, 9. Andricus xanthopsis SCHLECHT. (220 128 91 92 93 94 95 LES CYNIPIDES Sur (). pubescens. Châtons non développés et restant renfermés dans le bourgeon en- tr'ouvert. Galle ovalaire, longue de 2-2 1/2"", glabre à la base, velue au sommet. PI. XIV, fig. 5. Andricus occultus TscHeck. (221) Sur . sessiliflora. Châtons développés. 92 Surface entièrement couverte de poils blanchâtres: galle ovalaire, haute de 2"", PI. XVI, fig. 5. Andricus pilosus Apr. 222) Surface glabre ou à peine pubescente au sommet. 93 Galle haute de 1 1/2", en ovale allongé, amincie en pointe, verte, puis jaune. Matu- rité fin mai. PI. XVI, fig. 4. Andricus nudus Apr. (223) Galle haute de 2-2 3/4vm, ovalaire allongée, jaune à sommet brun. Maturité fin avril. Schlechtendal (287). p. 21. Andricus sp. n. (224) (alle non visible extérieurement, mais si- tuée dans le gland, qui demeure petit et reste fixé à la cupule. Sur Q. pubescens. Voir Mayr.(200). p.699, et (.sessiliflora, probable- ment aussi (Q. pedunculata. Voir Kieffer. (158) p.298. PI. XIV, fig. 8 Andricus sp.? (225) Galle visible à l'extérieur, fixée à la cu- pule ou entourant le gland. 95 Galle sans prolongement, de la grosseur d'un pois, rouge et couverte de fils soyeux (sur Q. pubescens) ou verte et glabre (sur (Q. ped.\ PI. X XIII, fig. 4. Andricus superfetationis Pasz. (226) GALLES DES GYNIPIDES 129 — Galle couverte d’appendices ou de prolon- gements, ou bien terminée par un disque.! 96 96 Galle non surmontée d'un disque. 96 bis ee Galle terminée par un rétrécissement sur- monté d'un disque; hauteur de 25" ; épais- seur 20 Elle conte l'extrémité d'un: ra- ‘meau, qu’elle enveloppe par sa partie basale. Surface gluante, d'un brun marron, irrégu- lièrement ridée ou bosselée; disque plat, à bord irrégulièrement lobé ou denté et parfois recourbé par en bas, avec un faible enfonce- ment au milieu. Entre le disque et le corps de la galle se voit une partie rétrécie en col, portant le trou de sortie. D’entre les plis de la partie basale sortent des bourgeons ou une cupule, ce qui semble indiquer que la galle est une déformation du fruit, d'autant plus qu'elles sont parfois accollées au nom- bre de deux ou de trois ; dans ce dernier cas, leur disque se trouve sur le côté. Le tissu du corps de la galle ressemble à celui de l’amadou ; au centre se trouve une grande cavité qui se prolonge jusqu'à la base du col. Ce dernier est traversé supérieurement par un étroit canal, à paroi gluante, et dont l’ori- fice se voit au centre de la dépression du disque. Galle interne semblable à celle de Cynips argentea. Q. sess. et pub. PI. XXII, fig. 2. Cynips Mayri Kierr. (227) 96 bis Appendices en forme de carènes, conver- geant vers le sommet de la galle, qui est ou- vert ; galle grande, en cône obtus, embras- sant la cupule et le gland. Q. ped. et sess. BE SVE Gp.'L. Cynips Calicis Burces. (228) 4. Voir aussi le N. 165. 430 97 98 LES CYNIPIDES Prolongements très nombreux, en forme de pédicelles ou de rameaux. 97 Prolongements en forme derameaux, c’est- à-dire d'appendices allongés, plus ou moins courbés et subdivisés; galle grande, à base embrassante. (9. pub. et sess. PI. XIV, fig. 10. Cynips caput medusae Harr. (229) Prolongements plus courts, non rameux, à extrémité gluante. Galle arrondie, d’un diamètre de 10-24 "". 98 Prolongements longs de 2-4"", d'égale lon- gueur, fusiformes, irrégulièrement courbés depuis leur base, rarement droits. (. sess. PI. XX, fig. 8. Andricus Seckendorîffi Wacarz. (230) Prolongements longs de 4-8"", d'égale lon- gueur, minces, droits et réguliers; extrémité renflée en tête et légèrement recourbée. Q:ped' "et pubs PL'XX 811. Andricus lucidus Hart. Voir N. 179. QUERCUS PETIOLARIS Boiss. (Cypri Kotsch. et lusitanica Web., subs. orientalis DC., var. petiolaris DC.) Galle des feuilles, semblable à celle de Q. avellanæformis Voir N. 43, large de 2-2%" 1/2 en bas et de 2" en haut; dia- mètre de la cellule 1" 1/4. Chypre. Selon Hieronymus (143) page 179. 4 (231) GALLES DES CYNIPIDES 131 QUuERCUS PUBESCENS Villd. et SEssiLIFLORA Sm. Voir Q. pedunculata . (?) Quercus RuBRA L. Ce Chêne, originaire de l'Amérique du Nord, est remar- quable par ses grandes feuilles, longues de 15 à 20 centi- mètres, longuement pétiolées, à lobes terminés en pointes, à couleur d’un beau rouge à l'automne ; bourgeons glabres. Comme il a été remarqué plus haut, dans les forêts des en- virons de Bitche, où ce Chêne est mêlé à Quercus peduncu- lata et sessiliflora, il ne porte aucune galle. Beyerinck écrit de même, que le Chêne rouge est cultivé en beaucoup de lo- calités en Hollande et précisément dans des localités où les galles de Cynips Kollari abondent, mais qu'il n'a jamais trouvé cette dernière sur cette espèce de Chène. Divers pépi- niéristes, consultés à ce sujet, lui ont répondu d2 même n'avoir jamais observé cette galle sur le Chêne rouge. Il nous semble, d’après cela et pour d’autres motifs encore que les renseignements suivants, dus à Lacaze-Duthiers, sont pour le moins douteux et demandent à être confirmés. Lacaze-Duthiers (167) dit avoir trouvé sur ce Chêne, dans le midi de la France, des galles des Cynipides suivants : An- dricus ostreus Gir. (p. 321), Andricus inflator Hart. (p. 337), Andricus globuli Hart., spécialement sur le Chêne rouge! (p. 309-310 ; pl. 17, fig. 4). Andricus urnæformis Fonsc. ! (p. 309 et 312, pl. 17, fig. 7-8); Cynips Kollari (Hart.) ou tinc- toria Ol. 2 spécialement sur Q. rubra, dans la Gironde (p. 291, pl. 16, fig. 1.) Neuroterus numismatis et lenticularis Oliv. (p. 313-314, pl. 17, fig. 1-2); Neuroterus sp.? « Galle 1. Cette galle, de laquelle il écrit : « presqu'exclusivement sur Q. Robur » (qu'il oppose à Q. Pedunculata eb appelle encore Rouvre, Chêne noir du Midi) n'a été observée jusqu'ici que sur Q. Pubescens. 2. Beyerinck considère cette galle, décrite et figurée par Lacaze-Duthiers, comme étant celle de C. Kollari ; la figure me semble indiquer plutôt celle de C. tinctoria. 132 LES CGYNIPIDES d’un blanc verdâtre, concide et régulière. » (p. 314, pl. 17, fig. 3). Sa forme la rapproche de celle de N. lenticularis, mais elle est plus petite; Neuroterus sp. ? « Blanc rosé, conoïde, assez irrégulière ; sommet du cône évidé en petit cratère, » (p. 514; pl. 17, fig. 4.) Cette galle, du diamètre de la précédente, ou de N. læœviusculus, parait être bi-ou trilobée, d'après la figure ; il est encore dit qu’elle diffère des autres galles lenticulaires par l'absence de poils (p. 319.) Je ne con- nais rien d'approchant. Quercus SuBER L. Voir Quercus Ilex. Quercus Tozzæ Bosc. Le Chène Tauzin est assez semblable au Chêne Cerris. Feuilles caduques, pubescentes sur les deux faces et pétio- lées. Fruits sur un pédoncule commun et court; cupule non hérissée. Racines à rejets. France méridionale et Espagne. 4 Galle formée aux dépens d’un bourgeon. 2 are Galle sur feuille. 5 2 Écailles du bourgeon agrandies et partici- pant à la déformation. 3 ns Ecailles non déformées. 4 3 Galle en artichaut, semblable à celle d'A n- dricus fecundatrix Hart. Voir N. 152. Es- pagne. Selon Hieronymus (143), p. 186. (2382) me Galle se rapprochant de la précédente, mais beaucoup plus étroite et fusiforme, longue de 12-15mm et large de 5-6; galle in- terne, atteignant le tiers supérieur de la galle externe, brune, striée longitudinalement, à sommet tronqué et muni d'une petite verrue GALLES DES CYNIPIDES conique de couleur rougeâtre. Loir-et-Cher. Envoi de M. H. de Guerpel. Grosse galle sphérique, semblable à celle de Cynips Kollari Hart. Voir N. 168. Kew. Selon Rolfe (264). Galle semblable à celle d'Andricus glan- dulæ Schlecht. Voir N. 159, de couleur pâle, sans tache. Loir-et-Cher. Envoi de M. H. de Guerpel. Galle fixée entre deux valves, à la nervure médiane ; semblable à celle de Andricus os- _treus Gir. Voir N. 186. Espagne. Selon Hie- ronymus (143), p. 186. Galle non fixée entre deux valves. Galle faisant inégalement saillie sur les deux faces de la feuille et semblable à celle de Neuroterus baccarum L. Voir N. 192. Kew. Selon Rolfe (264). Galle visible seulement sur un des côtés d’une feuille. Galle arrondie, dure, fixée par un point, à une nervure, à la face inférieure. Galle aplatie, lenticulaire. Galle de la grosseur d'une prunelle, sem- blable à celle de Dryophanta pubescentis Mayr. Voir N. 203. Indre-et-Loir. Envoide M. H. de Guerpel. Galle de la grosseur d'un pois, semblable (234) 235) (236) (237 (238) 134 10 a1 LES CYNIPIDES à celle de Dryophanta divisa Hart: Voir N. 205. Ibidem. Milieu de la surface supérieure avec un enfoncement. Surface supérieure de la galle, conique ou D plane. Galle à bords couverts de filamentssoyeux, jaunes, luisants, semblable à celle de Neuro- terus numismatis Oliv. Bordeaux. Selon Hie- ronymus (143) p. 187. Galle avec poils étoilés blancs sur le dessus et le dessous, surface inférieure à centre convexe et glabre. Elle est fixée par un minime pédicelle, non point à une nervure, mais au limbe et à la face opposée corres- pond au point d'attache un point jaune. Cou- leur brunâtre.” Diamètre de 4”. Loir-et- Cher. Envoi de M. H. de Guerpel. Surface supérieure cônique et munie de poils étoilés ; galle semblable à celle de Neu- roterus lenticularis Oliv. Voir. N. 211. Kew. Selon Rolfe (264). Surface supérieure plane, avec une minime verrue au centre. Galle semblable à celle de Neuroterus læœviusculus Schenck. Bordeaux. Selon Hieronymus (143), p. 187. (239) 10 11 (240) (241) (242) (243) Le Docteur César Chicote (72 bis), indique encore, pour ce Chêne, les espèces suivantes recueillies par lui aussi aux en- virons de San Sebastian (Espagne). Galles semblables à celles d'Andricus radicis Fbr. Voir N.133; d’Andricus Sieboldi Hart. Voir N. 135 ; d’Andricus GALLES DES CYNIPIDES 135 solitarius Fonsc. Voir N. 155, et d'Andricus glandium Gir. Voir N. 70; de Biorrhiza terminalis Fabr. Voir N. 154; de Trigonaspis renum Gir. Voir N.197; de Cynips Hartigi Hart. Voir N. 149 ; de Cynips argentea Hart. Voir N. 166; de Cynips Kollari Hart. Voir N. 168 ; de Cynips glutinosa Gir. Voir N. 172 ; de Cynips coriaria Hart. Voir N. 180; et de Cynips caput medusæ Hart. (sub Andricus ramuli L.) Voir N. 229; de Dryophanta folii L. Voir N. 200; de Neuroterus numismatis Oliv. Voir N. 207; de Neuroterus ostreus Gir. Voir N. 186; de Neuroterus læœviusculus Schenck. Voir N.209; de Neuroterus lenticularis Oliv. Voir 211; N. et de Neu- roterus saltans Gir. Voir N. 45. Quercus. VirGiLiANA Ten (sessiliflora var. virgiliana Ten., non Robur virgiliana DC.) 4 Galle semblable à celle d'Andricus ostreus Gir. Voir N. 186. Istrie. Hieronymus (143) pad: 244) — Galle semblable à celle de Neuroterus lœæ- viusculus Schenck. Ibidem. (245 2 ORIGINE ET FORMATION DES GALLES. 1. Origine des galles. Il nous semble aujourd'hui tout naturel d'admettre que les galles, dans lesquelles nous trouvons des larves d'in- sectes, doivent leur origine à ces mêmes insectes. Il n'en fut pas de même autrefois. L'on considérait les galles ancienne- ment comme des productions des arbres, analogues aux fruits, et non occasionnées par un agent extérieur. C'est ainsi que Pline le Naturaliste écrit au sujet des Chènes, que ces arbres produisent alternativement, une année, des glands 136 LES CYNIPIDES et, l’année suivante, des galles !. Il avait bien remarqué qu'il se formait des « moucherons » dans les galles des Chênes, car il décrit celles de Neuroterus baccarum L., en ajoutant : « in quibus et culices nascuntur? »; mais il ne songe pas à considérer ces « moucherons » comme auteurs des galles. Au xvie siècle, l’on n’en savait pas encore davantage sur ce sujet. Le docteur J.Théod.Tabernæmontanus,néà Bergzabern, (Palatinat), et mort en 15%, nous apprend, dans son Kræu- terburch, auquel il travailla pendant trente-six ans, que l’on observe dans les galles, tantôt des mouches — et cela serait considéré comme un signe de guerre, — tantôt des fourmis — présage d’une disette, — tantôt des araignées — signe précurseur d’une maladie pestilentielle. Cent ans plus tard nous retrouvons encore en Allemagne, les mêmes idées superstitieuses au sujet de ces productions; Réaumur écrit, en effet, en parlant des galles de Neuroterus baccarum et d’'Andricus ramuli L.: Elles firent bruit en Alle- magne en 1693 et 1694 ; elles furent observées par plusieurs savants, dont quelques-uns, qui n'avaient pas des idées bien claires des productions de la nature, les crurent hors de l'ordre qu’elle a établi et que la diablerie avait eu part à leur formation. » (249 bis) p. 441-442. Aïlleurs on s’imaginait au 16° et au 17e siècle, que ces vers renfermés dans des galles, et se transformant en insectes ailés, nais- saient dela pourriture. C'était l'époque, où l’on admettait généralement que l'eau saumâtre et les ordures étaient capa- bles d’engendrer des êtres ayant vie; il n’y avait donc rien de plus naturel, que d’avoir recours à cette théorie, pour ex- pliquer la présence des vers ou des insectes ailés dans les galles. | Suivant d'autres, comme le rapporte encore Réaumur, les racines des arbres, en pompant le suc nourricier de la terre, attireraient, avec ce suc, les œufs que des insectes avaient 4. Quæ glandem ferunt, omnes et gallam, alternisque annis glandem... Robur præter fructum, plurima et alia gignit. Namque fert et gallæ utrumque genus. (Historiarum muodi, Lib. XVI. 9.) 2. Historiarum mundi. Lib. XVI. 10. ORIGINE DES GALLES 137 logés dans la terre ; que ces œufs, après avoir passé dans les vaisseaux de l'arbre, étaient arrêtés dans les feuilles, les bourgeons, etc., et y occasionneraient la production d'une galle. Au 17° siècle, Rédi (253 bis), le grand naturaliste d'Arezzo, qui a vaillamment guerroyé contre les préjugés des natura- listes de son temps, et en particulier contre le faux système de la génération des insectes par la pourriture, essaya aussi, dans son traité des Expériences sur les générations des ani- maux (1668), d'expliquer l’origine des vers des galles. Il avait d'abord pensé, disait-il, que ces vers pouvaient provenir d'œufs déposés par des mouches ; cette explication lui parais- sait même la plus naturelle; mais plusieurs difficultés, et entre autres, l'apparition des galles en même temps que les feuilles, lui firent renoncer à adopter cette hypothèse et il préféra admettre, dans les plantes, une âme végétative ou même sensitive, chargée du soin d'y produire les vers des galles. Malpighi (190 bis), le célèbre médecin du pape Innocent XII, vint enfin résoudre la difficulté. Dans son traité « De Gallis, 1675 », cet auteur fut à même, non seulement de supposer, mais de prouver que des excroissances de plantes, observées par lui, avaient été produites, à la suite d’une piqûre, faite par un Cynipide pour y déposer ses œufs. Grâce à ses pa- tientes observations, il réussit à surprendre un Cynipide posé sur un bourgeon de chène et occupé à y pondre; examinant alors minutieusement les petites feuilles dont ce bourgeon était composé, il y trouva des œufs exactement semblables à ceux qu'il retira ensuite du corps du Cynipide, comme aussi à ceux qu'il trouva plus tard dans des galles (p. 47). Il était donc prouvé que les galles devaient leur origine à des Cyni- pides. Au siècle suivant, la découverte faite par Malpighi, fut confirmée par des observations plus nombreuses et plus mi- nutieuses, dues à Réaumur (249 bis), que nous aurons encore souvent occasion de citer. C'est bien avec raison que le doc- teur B. de Nabias (213) écrit à ce sujet : « Nul ne peut par- courir les mémoires de Réaumur sans un profond sentiment 138 LES CYNIPIDES d'admiration pour les découvertes dont ce savant a enrichi la science et la netteté avec laquelle il expose l'histoire des in- sectes qu'il eut l’occasion d'observer. » Réaumur acte, outre les Cynipides, des Coléoptères, des Diptères, des Tenthrèdes, des Hémiptères et des Lépidoptères comme auteurs de galles. Plus tard on y ajouta encore les Acarides!'. Les Hel- minthes, les Rotateurs et les champignons vinrent enfin clore la série. Remarque. Cameron (70) p. 74, cite un Diastrophus aphi- divorus Cam. vivant dans un puceron; d'après la description, cet insecte est plutôt un Eucoiline qu'un Cynipide vrai. 2. Conditions qui président à la formation des galles des Cynipides. Une galle de Cynipide doit son origine à l’action d’un in- secte sur une plante, comme nous venons de le voir. Elle est, suivant Dufour (Mém. Acad. Paris. 1845. p. 1140), « une production complexe résultant du concours simultané ou de l'action combinée d’un végétal et d’un insecte, » ou encore, selon Guibourt, « un fruit anormal dont la graine est un in- secte ». Il s'ensuit donc que les conditions qui doivent pré- sider à sa formation, ont rapport soit à la plante, soit à la larve. 1° Conditions relatives à la plante. Une formation gallaire est-elle possible sur un tissu végétal qui n’est plus suscep- tible de croissance? Est-elle possible quand le tissu n’a pas été blessé par le Cynipide? Exige-t-elle une plante détermi- née et un organe végétal déterminé? Répondons successive- ment à ces trois questions. 1 Réaumur avait déjà remarqué les Acarides, comme auteurs de galles, mais il ne pouvait se prononcer sur la nature de ces petits êtres, qu'il appelle « des vers. si petits, qu’on a besoin pour les voir, du secours d’une loupe. » Lalreille fut le premier à reconnaitre, dans ces « petits vers », des Acarides, voisins de ceux qui produisent la galle chez l'homme. Turpin en douna la pre- mière figure en 1835, et Dujardin créa pour eux le nom de Phytoptus en 1851. FORMATION DES GALLES 139 Première question. Une formation gallaire est-elle possible sur un tissu qui n’est plus susceptible de croissance ? Malpighi avait déjà reconnu que toutes les parties d’une plante peuvent devenir le séjour d’une galle, à la condition toutefois qu'elles soient encore à l'état de croissance et que leur tissu puisse ainsi s’hypertrophier.! C’est la même idée qu'exprima plus tard Réaumur : « Quand les pucerons sucent des feuilles nouvelles du prunier et par conséquent très ten- dres, leurs piqüres obligent ces feuilles à se courber, à se contourner, à se friser. Malgré les piqûres des pucerons, des feuilles plus vieilles du même arbre, des feuilles devenues plus fermes, conservent leur forme, elles restent planes. » Réaumur a donc constaté par là, que dans le cas particulier, il n'y avait pas production de galle, quand l'organe attaqué par l'insecte avait atteint toute sa croissance. Beyerinck (37) p. 180-181, déduit de ses observations sur les premières phases du développement de quelques galles de Cynipides, la conclusion suivante : « L'on peut dire des galles de Cynipides en général, qu’elles se forment aux dépens de tissus dans lesquels les cellules continuent à se multiplier ou bien de tissus pour lesquels il n'est pas prouvé mais seu- lement vraisemblable que les cellules se multiplient encore. Cette assertion me parait même valoir pour les galles de Rho- dites eglanteriæ et rosarum, qui se développent sur les feuilles du rosier à la fin de l'été seulement. En tout cas, l'œuf est toujours déposé sur la surface ou à l’intérieur d’un tissu encore en croissance; c'est là une règle qui n'’admet aucune exception. » En traitant du mode de formation des galles, nous verrons sur quoi se base cette assertion de l’au- teur hollandais. « Un fait remarquable à signaler dans l'étude des galles, dit encore le même auteur, consiste en ce que le tissu végétal peut atteindre une phase de développement avancée, sans perdre pour cela la faculté de produire une galle. Qu'il con- 1. Popularis exaralorum tumorum morbus, non solas gemmas, folia et flores afticit, sci reliquas plantarum partes, dummodo vegetando intuwmescere pos- sint, indiscriminätim tentare solet. (p. 39). 4140 LES CYNIPIDES serve encore cette faculté, quand il est entièrement développé, je n'oserais l’affirmer, vu que je ne pourrais citer aucun fait à l'appui. > p. 172. L'on peut donc admettre comme règle générale, que d'une part, pour la formation d’une galle de Cynipide, il faut quel’œuf ait été déposé dans ou sur un tissu dont les cellules subissent encore des divisions, c'est-à-dire un tissu susceptible de crois- sance et que d'autre part la galle ne se forme qu'aux dépens de pareils tissus. Comme on vient de le voir, Beyerinck admet comme vrai- semblable que cette seconde condition est aussi toujours réa- lisée. Il semble cependant qu'elle n’est pas sans exception. Citons l'exemple de Trigonaspis renum. L'œuf qui donnera naissance à la larve de ce Cynipide et qui a été déposé en Mai, à l’intérieur de faisceaux vasculaires non arrivés à leur maturité, ne donne lieu à aucune formation gallaire avant le mois de Septembre ou même d'Octobre, bien que la larve soit déjà développée à l’intérieur de cet œuf, dès le mois de Juin, c'est-à-dire à une époque où les faisceaux vasculaires sont encore en croissance. Beyerinck en conclut avec raison que la formation de la galle ne résulte pas nécessairement après le développement de la larve mais qu'elle exige encore un autre facteur, lequel ne sera réalisé que plus tard en Septem- bre ou en Octobre. Or à la fin de Septembre, ou au commen- cement d'Octobre, les feuilles en question sont arrivées au terme de leur croissance. J’ai observé le 21 Septembre, des feuilles de chêne commençant déjà à jaunir, chargées de galles mûres de Neuroterus lenticularis et portant le long de leurs nervures, les galles naissantes de Trigonaspis renum ; ces dernières étaient extrêmement petites et à peine visibles. Je retournai plusieurs fois à la même localité et je pus cons- tater que ces galles arrivèrent insensiblement à leur dévelop- pement normal. Il me semble donc, que cette formation et ce développement se sont effectués sur des tissus entièrement mûrs. ; Il est certain que des galles qui ont commencé à se former sur un organe susceptible de croissance, peuvent continuer FORMATION DES GALLES 1Al à se développer encore, lors même que cet organe sera arrivé à sa maturité. Beyerinck dit à ce sujet : « Les feuilles por- tant des galles de Rhodites Mayri peuvent être entièrement développées depuis un mois et au delà, sans que la galle cesse de croître, ce qui dure parfois jusqu'à la fin d'Août. » p- 176. L'exemple suivant est encore plus frappant. Les diverses sortes de galles lenticulaires du chêne ont toutes ce point de commun, qu'elles sont fixées soit à une nervure soit au limbe, au moyen d'un minime pédicelle. À l'automne, ce pédicelle se brise et la galle tombe à terre. Tandis que les autres galles caduques se décomposent petit à petit, une fois qu'elles sont tombées sur le sol, celles-ci continuent non seu- lement à vivre mais même à croître. Déjà au bout de peu de temps, on peut voir comment la galle de Neuroterus lenticu- laris a augmenté de volume et changé de forme: elle n'est plus, comme auparavant, plane sur le dessous et conique sur le dessus, mais également convexe sur le dessus et le des- sous. La fécule qui se trouvait en grande quantité dans les couches extérieures, au moment de la chute de la galle, dis- parait pendant cette croissance. Elle paraît donc former un organisme indépendant, capable de se développer, même sans être en communication avec une plante. Deuxième question. Une formation gallaire est-elle possible quand le tissu végétal. n'a pas été blessé par le Cynipide au moment de la ponte? A cette question, les anciens auteurs répondaient par la négative. « En examinant des feuilles de chêne, écrit Réaumur (249 bis), en épluchant avec attention des boutons du même arbre, j'ai vu bien des fois des œufs de différente grandeur et de différente figure, collés contre une feuille ou sous le pli d'une feuille; mais qu'on ne croie pas que ce sont des œufs ainsi laissés sur des feuilles qui occasionnent la production des galles; j'ai été disposé à le penser lorsque j'étais incertain si l'accroisse- ment de la galle était dû au ver ou à l'œuf; mais dès qu'il est dù à l'œuf, il n'y a nulle apparence que l'œuf simplement posé sur une partie de la plante, püt y faire naïtre une 149 LES CYNIPIDES excroissance considérable; il faut quelque chose de plus: il faut qu'il y ait eu une blessure faite à la partie qui doit par la suite végéter plus vigoureusement ou d'une autre manière que le reste. » L'observation de Réaumur est exacte mais sa conclusion ne l’est pas; car ce sont en réalité, dans bien des cas, « ces œufs ainsi laissés sur des feuilles qui occasionnent la production des galles ». Les recherches de Beyerinck et Paszlavszky ont en effet démontré pleinement, comme nous le verrons bientôt, que beaucoup de Cynipides déposent leurs œufs à l'intérieur d’un bourgeon, sur la surface des jeunes feuilles, sans blesser aucunement le tissu végétal et qu’il en résulte une galle. Selon Beyerinck (37) p. 26, trois cas peuvent se présenter : ou bien le Cynipide introduit son oviducte entre les parties végétales, sans blesser ni ces dernières ni le tissu qui formera la galle; ou bien il occasionne bien une blessure, mais dépose l’œuf sur un tissu qui reste parfaitement intact, ou bien enfin il dépose l’œuf dans une blessure faite au tissu qui produira la galle. Les deux premiers cas diffèrent à peme l’un de l’autre; nous les trouvons dans la formation des galles d'Aulax glechomæ ; Rhodites rosæ, Mayri, spinosissi- mæ,eglanteriæetrosarum; Andricuscurvator,albopunctatus, callidoma, Malpighii, fecundatrix, glandulæ, solitarius et inflator ; Trigonaspis megaptera ; Cynips argentea, Kollari, hungarica et tinctoria; Dryophanta verrucosa, similis et Taschenbergi; Neuroterus albipes, baccarum, tricolor et vesicatrix. Le troisième cas s'applique aux galles d’Aulax hieracii et minor; Andricus globuli, collaris, radicis, Sieboldi, corticis et ostreus; Biorrhiza aptera et terminalis ; Trigonaspis renum; Dryophanta folii, longiventris et divisa; Neuroterus lœviusculus, fumipennis, lenticularis et numis- matis. Les Cynipides du chêne qui pondent leurs œufs dans un bourgeon, rentrent dans les deux premiers cas, les galles de Biorrhira terminalis, d'And. globuli et autum- nalis font exception; quand c’est une feuille de chêne qui doit recevoir l'œuf, c’est alors Le troisième cas qui se présente. Troisième question. Une formation gallaire exige-t-elle une FORMATION DES GALLES 143 plante déterminée et un organe végétal déterminé? L'on ne connait jusqu'à présent, pas plus en Amérique qu’en Europe, aucun Cynipide produisant des galles sur des plantes de genres différents. Mais les galles d’un grand nombre de Cynipides ont été observées sur différentes espèces de plantes apparte- nant au même genre; c’est ainsi que celle de Rhodites rosæ L. pour n'en citer qu’un exemple, a été trouvée sur plus de dix sortes 'de rosiers!. D'autres paraissent au contraire, être particulières à telle plante déterminée et n'ont jamais été observées sur une autre espèce végétale du mème genre; tel est le cas par exemple, pour Rhodites centifoliæ Hart. que l'on ne connaît que de Rosa centifolia L. On a vu de même que les galles du chêne cerris sont, pour la plupart, particu- lières à cette sorte de chêne. J’ai fait remarquer également plus haut (p. 131) que je ne trouve aucune galle sur le chène rouge, originaire de l'Amérique du Nord et planté dans les forêts de Bitche, bien que les chênes avoisinants, mais indi- gènes, en soient souvent couverts. Même pour des espèces tellement voisines, que certains auteurs ne les considèrent que comme des variétés d’une espèce unique, ce qui est le cas pour les chênes pédonculés, pubescents et sessiliflores, nous trouvons des galles particulières à l'une ou à l'autre d'entre elles, ainsi qu’on a pu le remarquer en considérant le tableau des galles de ces trois sortes de chênes. M. Beyerinck vient de découvrir (38) un fait extrêmement curieux. Selon cet auteur, Cynips calicis changerait de plante nourricière en changeant de génération; la première génération ne produirait de galle que sur Quercuspedunculata, et la seconde (Andricus cerri Beyer) ne pourrait en former que sur (Juercus cerris. Il en conclut que l'insecte ne peut se 1. En ce cas, c’est-à-dire quaud le support de la galle change, la forme de la galle reste néanmoins la même. Je possède les galles de Cynips argentea, de Q. pedunculata, sessiliflora, pubascens, Mirbeckii, tozzae lusitanica var, faginea, coccifera, Ilex et Suber : les dimensions et la couleur varient parfois, mais la forme reste toujours la même. D'autres fois le changement du support amène un changement dans la pu- bescence : la galle de Neuroterus baccarwm est parfaitement glabre sur (Q. pe- dunculata et se ssiliflora, mais pubescente sur Q. pube sfens. Il en est de même de celle d'Andricus superf tationis. 14% LES CYNIPIDES propager que là où ces deux sortes de chênes sont réunies. D'autres fois encore, un Cynipide paraît affectionner telle espèce de chêne déterminée, sur laquelle on trouve ordinaire- ment ses galles, mais peut aussi extraordinairement produire une galle sur une autre sorte de chêne. Je citerai à ce sujet, l'observation suivante que j'ai publiée en 1886 (154) p. 15-16. Surpris de trouver les galles d’'Andricus Sieboldi indifférem- ment sur (Quercus pedunculata et sessiliflora, tandis que celles de la génération suivante (Andricus testaceipes) se montraient exclusivement sur le chène sessiliflore, je mis quatre Andricus Sieboldi sur un jeune chêne pédonculé, planté dans un pot de fleurs. C'était le 26 mars. Les bour- geons de la plante commençaient à s'ouvrir et les petits insectes, en y arrivant, semblaient exprimer leur satisfaction par le mouvement vibratile de leurs antennes, lequel n'avait pas lieu quand ils venaient à s’égarer sur un petit églantier et une ronce plantés dans le même pot. Néanmoins la journée se passa, sans que l'opération de la ponte eût lieu. Le lende- main, trois d’entre eux se montrèrènt tout à fait rebelles ; j'eus beau les ramener sur les plantes, au bout d’un instant, ils se trouvaient de nouveau sur les vitres de la fenêtre. Enfin vers midi, j'eus le plaisir de voir le quatrième, après s'être arrêté longtemps sur le bourgeon terminal du petit chêne, y enfoncer sa tarière à diverses reprises. Qu'en allait-il résulter? Quand les feuilles du bourgeon se furent développées, au lieu des galles que j'espérais y trouver, elles ne purent me faire voir que des déchirures de forme allongée et formant des lignes parallèles aux nervures latérales. Ce fut l’unique résultat de la piqûre de l'insecte. Et pourtant Hieronymus a trouvé des galles de ce Cynipide sur le chène pédonculé. Les galles de Pediaspis aceris nous fournissent un autre exemple. On les trouve communément sur Acer Pseudoplatanus; elles abondent aux environs de Bitche, mais seulement sur cette sorte d'érable. Elles ont été obser- vées cependant, par quelques auteurs, sur A. Platanoides et A. opulifolium et j'ai reçu moi-même des exemplaires fixés FORMATION DES GALLES 14 © aux feuilles d'A. monspessulanum et provenant de Kreuz- nach. La seconde partie de notre question se rapporte à l'organe de la plante, auquel le Cynipide doit confier ses œufs pour qu'il y ait production gallaire. La division établie par G. Mayr (199) et que nous avons adoptée dans le tableau des galles, indique suffisamment que ces diverses productions exigent un organe végétal déterminé, pour que leur dévelop- pement soit possible. On ne trouvera donc jamais les galles des fleurs femelles ou des glands, sur les fleurs mâles, de même que ces dernières ne se développeront pas sur les bourgeons, ni sur les feuilles ou les racines, etc. Bien plus, telle espèce de Cynipide choisira non seule- ment toujours le même organe, par exemple un bourgeon, mais un bourgeon particulier, par exemple un bourgeon dor- mant!. Les galles de Dryophanta Taschenbergi, Dr. similis, Trigonaspis megaptera et un certain nombre d'autres encore né se produisent que dans ces conditions. À tel autre Cyni- pide, il faut un bourgeon macroblaste, c'est-à-dire qui aurait donné une pousse au printemps ou à l'été suivant, et ici encore les instincts sont divers, certaines espèces ne choi- sissant que les bourgeons faibles, par exemple Cynips Kol- lari, tandis que d'autres préfèrent les bourgeons vigoureux. Comme d'habitude, cette règle offre aussi quelques excep- tions; le tableau cité plus haut l'a, du reste, déjà démontré. La première exception nous est fou:nie par ces jolies galles en forme de groseille ou plutôt de grain de raisin, dues à Neuro- terus baccarum : on les trouve d'ordinaire sur les feuilles, mais il n'est pas rare de les apercevoir aussi, comme Réaumur l'a déjà remarqué, sur les pétioles, les stipules, l'écorce d’une jeune pousse, sur l'axe du châton et les diverses parties d’une fleur mâle, mais jamais d'une fleur femelle. Quel que soit l'organe affecté, la forme de cette galle ne change pas, mais sa taille et sa couleur varient suivant l'organe ser- 1. Chaque pousse de chène porte un certain nombre de bourgeons qui, restant dans des conditions normales, peuvent demeurer des années, même au-delà d'un siècle, dans le même état sans s'ouvrir, et ne se développeront en ui rameau que quand une blessure faite à l'arbre, les y {orc:: ces bourgeons de réserve sont connus sous le nom de cryp'oblastes ou bourgeons dormants ou preventifs. 10 146 LES CYNIPIDES vant de support. Nous indiquerans plus loin, en traitant du mode de formation de cette production, que l'endroit de la cicatrice varie encore avec le support. Le second exemple est celui d'Andricus testaceipes, dont les galles se trouvent non seulement dans l'écorce, mais aussi dans le pétiole ou la nervure médiane des feuilles. G. Mayr indique encore celle de Synophrus politus, c'est-à-dire une galle du bourgeon, qu'il a trouvée une fois sur le milieu d’une feuille (199), p. 5, et une autre fois sur l'axe d’un châton (199), p. 53. Le même auteur m'écrit qu'il possède une galle de Cynips hungarica coiffant un gland. Celles des Rhodites enfin, se trouvent souvent sur divers organes : je possède des exemplaires de Rh. rosæ cou- ronnant un fruit d’églantier arrivé à son développement nor- mal, et un exemplaire de Rh. Mayri qui représente un calice, des graines et d’autres parties florales déformées en une pro- duction gallaire unique. Les petites galles de Rh. eglanteriæ se rencontrent fréquemment sur l'écorce, le pétiole, rarement sur une épine. Une galle peut même devenir parfois le support d’une autre galle. Un exemplaire de celle d’Andricus inflator, recueilli en décembre sur (. pedunculata, près de Mantoue, par M. Ales- sandro Trotter, porte à sa partie supérieure une excroissance pisiforme, ressemblant à une petite galle de Synophrus poli- tus, et renfermant deux cavités, habitées l’une et l’autre par une larve de Cynipide. Les filaments dont celle de Rhodites rosæ est couverte, portent parfois les galles de Rh. eglante- riæ et Rh. spinosissimæ. Malpighi (fig. 42, S) et après lui Adler (3 p, 212), ont observé entre les écailles de celles d'Andricus fecundatrix, deux ou trois galles d’'Andricus col- laris. On trouve de même les galles d’'Andricus gemmatus et callidoma sur celle d'A. inflator. (Malpighi, fig. 41. M.) D'autre part, une galle peut aussi s’hybrider avec une autre galle tout à fait différente, ce qui indique évidemment que deux Cynipides d'espèce diverse ont déposé leurs œufs dans le même organe végétal et vers la même époque. Wachtl (1884, p. 86), cite comme exemples d'hybridation de ce genre la galle de Cynips corruptrix avec celle de Cynips lignicola, D ne héhé éd At EE ie ie nt à it tatin À DR. DPRE TE FORMATION DES GALLES 147 celle de Cynips galeata avec celle de Cynips aries ; Beyerinck y ajoute celle de Rhodites rosæ avec Rodites Mayri, et Pasz- lavszky', celle de Cynips caput Medusæ avec Andricus Mayri. Il n'est pas rare aussi de trouver des galles doubles, c'est-à-dire deux galles de la même espèce soudées ensemble de façon à n’en former qu'une seule ; Beyerinck en fait men- tion pour Dryophanta Taschenbergi et Cynips Kollari; on les observe fréquemment pour Cynips Mayri et parfois pour C. calicis. 2. Conditions relatives à la larve. — Si la mort du tissu végétal entraine celle de la galle, si un arrêt de la végétation implique aussi nn arrêt dans le développement de la galle, on a constaté d'autre part que le développement de cette der- nière était également attaché à la vie de la larve. Si la larve meurt prématurément, la galle cessera de se développer, à moins toutefois qu'elle n'ait été près de s'achever. Il n’est pas difficile de trouver des exemples pour prouver cette assertion. Si l’on considère la figure 10 de la planche XX, on y verra d'un côté, des galles striées d'Andricus Sieboldi abandonnées par le Cynipide et, de l’autre côté, des galles plus petites, non striées et autrement conformées, mais également munies du trou de sortie. Ces dernières ont été décrites autrefois sous le nom de C'ynips ramicola Schl.; mais plus tard, on constata que ces petites nodosités n'étaient autre chose que des galles d'Andricus Sieboldi habitées par des parasites, c’est-à-dire des galles dont la larve avait été tuée prématurément, de sorte qu'elles avaient elles-mêmes cessé de se développer. Il arrive de la sorte fréquemment qu'une galle dont la larve a péri pour une cause ou pour une autre, se présente avec une différence si grande, qu’elle pourrait être regardée comme une espèce distincte. Ce qui prouve encore que le développement de la galle dépend de la présence de la larve, c'est qu'il suffit d’éloigner cette dernière avec une fine aiguille, pour que la galle soit frappée d’un arrêt de développement. Il est vrai que cette 1. Gallen auf der ungarischen Eiche. 1885. Erdészeti Lapok. 1885, p. 301-302, \ RER Hé NUE Var ; VA 148 LES CYNIPIDES expérience, facile à exécuter sur des galles ouvertes, par exemple celles des Cécidomyies, n'est plus possible pour celles des Cynipides qui sont closes de toute part, mais on peut conclure par analogie. Une formation gallaire est-elle possible avant l'éclosion de la larve? Selon Adler (3) p. 209-210, une gallé de Cynipide ne commencerait qu'après l’éclosion de la larve. Il écrit, en EE « Quant aux Cynipides, la galle n'est produite également que par la larve après sa sortie de l'œuf. La piqûre n’a au- cune réaction comme conséquence. C’est ainsi que pour Neuroterus baccarum, on n’aperçoit aucun changement du tissu pendant les quinze premiers jours qui suivent la ponte, mais seulement au moment de l’éclosion de la larve... Il est bien difficile de trouver l’instant où la larve éclot. J'ai réussi cependant plusieurs fois à observer ce stade sur Neur. lœvius- culus et Biorrhiza aptera. Au moment où la larve vient à briser la coque de l’œuf et blesse pour la première fois, avec ses fines mandibules, les cellules avoisinantes, c’est alors que commence une rapide production de cellules. Ce processus va si vite, que pendant que la larve a encore le bout de l'ab- domen dans la peau de œuf, il s'élève devant elle un amas de nouvelles cellules. » Cette fois encore, Adler a été induit en erreur. Réaumur, cet observateur si remarquable par l'exactitude, la précision et la clarté de ses recherches, avait déjà reconnu, tout particulièrement pour la galle de Neur. baccarum, c'est-à- dire la même qui servit plus tard de sujet d'expérience à Adler, que ces productions étaient visibles alors que la larve | n’est pas encore sortie de l'œuf. | Lacaze-Duthiers qui, par ses Recherches pour servir à l'histoire des galles, a ouvertla voie dans laquelle sont entrés après lui Prillieux, Adler, Beyerinck et Paszlavszky, con- firma l'observation de Réaumur et constata la formation de la galle, alors que la larve est encore renfermée dans l'œuf (167), p. 284. * Prillieux arrive au mème résultat (243), p 116, tandis que FORMATION DES GALLES 149 Paszlavszky ne se prononce pas clairement à ce sujet. Il écrit cependant (233), p.14: « Autour de la base des œufs, la feuille montre de bonne heure une légère protubérance », ce qui prouve encore que la galle commence avant l'éclosion de la larve. Les minutieuses recherches de Beyerinck confirment toutes l'ob- servation de Réaumur. Citons seulement deux exemples. Cet auteur constate pour la galle de Neur. baccarum, c’est-à-dire encore une fois, celle-là même qu'Adler avait citée à l'appui de son assertion, que la production gallaire commence alors qu'il existe dans l’œuf un embryon ayant atteint un certain degré de développement ; «en ce moment, ajoute l’auteur(p.87), la peau de l'œuf est tellement collée contre la surface supé- rieure de la feuille, qu'il faut infiniment de précautions pour l’en détacher sans déchirer l’une ou l'autre ». La même cons- tatation a lieu pour la galle de Bior. aptera, c'est-à-dire pour celle-là dont Adler disait avoir observé plusieurs fois la larve sortant de l'œuf et produisant le commencement de la galle. Ici encore, le savant hollandais, en ouvrant la galle naissante, y trouve l'embryon renfermé dans l’œutf et ce dernier forte- ment collé au tissu de la plante. « Cette adhérence de deux corps si hétérogènes, ajoute-t-il, me paraît être un facteur important pour l'explication de la formation des galles. » I] conclut de ses diverses observations, que la formation de la galle est toujours précédée par celle de la larve : « C’est là une règle qui vaut pour toutes les galles de Cynipides obser- vées jusqu'ici ». Il est du reste facile à tout observateur de se convaincre de la vérité de l’assertion de Réaumur. On peut donc admettre comme principe : la production d'une galle de Cynipide exige la présence d'une larve, soit libre, soit encore renfermée dans l'œuf. Mais la présence d’une larve n'implique pas encore nécessairement la formation gallaire, comme le démontre le cas de Trigonaspis renum. 3) Causes déterminantes de la formation des galles des Cynipides. Nous savons que les larves des insectes qui nous occupent 150 LES CYNIPIDES vivent dans des galles. Or on connait un grand nombre de larves de Diptères, de Lépidoptères, d'Hyménoptères, voire mème de Coléoptères, qui habitent le parenchyme des feuilles; ces larves désignées sous le nom de mineuses, vivent à l'in- térieur des plantes tout comme celles des Cynipides, elles se nourrissent aux dépens du végétal tout comme ces dernières, et néanmoins la plante demeure passive, elle ne réagit point, elle ne produit point de cellules nouvelles, en un mot, il ne se forme pas de galle. Pourquoi donc la plante réagit-elle dans le premier cas, tandis qu’elle demeure passive dans le second”? En d’autres termes, à quelle cause faut-il attribuer la formation d’une galle de Cynipide? Nous abordons ici une question pour laquelle le voile n’est pas encore entièrement soulevé; voilà pourquoi nous indiquons les diverses théories qui ont surgi à ce sujet. 1. Théorie de la fermentation ou de Malpighi. Le même qui découvrit l’origine des galles, c'est-à-dire Malpighi, essaya aussi d’en expliquer la formation. Ayant remarqué à l'extré- mité de l’oviducte des Cynipides une gouttelette d'un liquide particulier, il en prit occasion pour attribuer à ce liquide la propriété de susciter dans la plante une fermentation de la- quelle résulterait la galle/. Ce liquide est pour lui un venin, qui produit un renflement sur la plante, de la même façon que le venin des abeilles, introduit dans un tissu animal au moment de la piqûre, y détermine une tuméfaction?. Sur le chène, ce venin agirait plus énergiquement que sur les autres plantes, à cause d’un acide vitriolique avec lequel il se trou- verait en contact et sur lequel il agirait à la façon d’un fer- ment. Cette théorie ne paraît pas différer grandement de celle du venin établie par Lacaze-Duthiers, puisque Malpighi 1. Ex infuso namque liquore a terebræ extremo effluente, qui summe activus et fermentativus est, nova in tenellis vegetantibus particulis excitatur fermen- tatio seu intestinus motus ; ita ut appellens nutritivus succus et in transversalibus recollectus utriculis, peregrina aura inspiratus, fermentariincipiatet turgere.p.48. 2. Ut frequenter in nobis.. ex apum inflicto vulnere et subinde iniuso tere- bræ ichore experimur. p. 48. 9. Vitrioli enim portio, qu in quercubus luxuriat, infuso terebræ ichore, turgentiam concipit. p. 49, ... ee, de Xp da CR RSS Ce ETS ELAIULT D vais £ 05 Nail FORMATION DES GALLES 151 compare l’action du liquide inoculé par le Cvnipide, et qu'il appelle tantôt ferment, tantôt venin, à celle du venin que l'abeille introduit dans nos tissus au moment de la piqûre. Quant au mot de fermentation, il avait à cette époque un sens vague et différent de celui que nous lui donnons actuel- lement. 2. Théorie du venin ou de Lacaze-Duthiers. Après avoir réfuté les théories de Malpighi et de Réaumur, cet auteur écrit (167) p. 279-281 : « Reste donc l'hypothèse du venin dé- posé par l’insecte, en même temps que l'œuf, dans l’intérieur de la plante. Cette hypothèse est un fait. Nos recherches sur l’ar- mure génitale femelle des insectes mettent hors de doute que tous les Hyménoptères ont une glande vénénifique en rapport avec l'armure. Il suffit d’ailleurs d’exciter un Ichneumonide, un Cynips, pour voir à l'extrémité de la tarière, absolument comme dans les Guëpes, une gouttelette de liquide... Ainsi voilà un premier fait irrécusable : la tarière des insectes peut déposer dans la plaie qu'elle fait au végétal un liquide par- ticulier. « Comment faut-il comprendre l'action de ce liquide? Qu'il nous soit permis d'établir quelques rapprochements entre la pathologie animale et la pathologie végétale, et peut- être arriverons-nous à faire comprendre le mode d'action de ce venin, de ce poison morbide ou virus fourni par les Cynips et inoculé par leur tarière. « Quand le médecin charge sa lancette avec le liquide sorti d'une pustule de variole, d’un bouton de vaccin ou d’une ul- cération syphilitique, d'un chancre, et qu'il en introduit la pointe sous l’épiderme d’un homme bien portant, invariable- ment il voit se reproduire des accidents semblables à ceux qui avaient fourni le virus, quelles que soient la forme de l'in- cision, la quantité du liquide inoculé. Toujours les effets sont les mêmes, et le pathologiste ne va pas chercher dans la forme de la blessure, la cause de la différence qu'il rencontre entre la pustule variolique, le bouton du cow-pox et le chancre. Ici, par tous, la spécificité du poison morbide est admise : la nier serait nier l’évidence. Explique-t-on pourquoi le liquide de la 4192 LES CYNIPIDES variole détermine toujours la variole autrement qu'en disant : ce virus possède des qualités occultes, cachées, qui lui per- mettent de réagir sur les tissus de l'homme et d'y produire toujours la même altération? N'admet-on pas, en un mot, la spécificité? « Prenons une autre série de faits. L’Abeille qui pique nos organes, y détermine, par le dépôt de son venin, de la dou- leur et une tuméfaction. Combien la douleur et la tuméfac- tion augmentent avec la piqüre de quelques Euménides? Entre la piqûre de l’aiguillon d'un Hyménoptère et celle d'une épingle, il n’y a que la différence d'un liquide déposé: et comme les effets consécutifs sont différents, nous devons at- tribuer la différence au liquide qui jouit donc de ‘proprittés spéciales lui permettant d'agir sur nos tissus. La piqûre d'une Guëpe et celle d'un Scorpion diffèrent aussi: dans ce dernier cas, la tuméfaction peut s'étendre à tout un membre et la douleur persister quelquefois des années... Ici encore, nous devons admettre la spécificité, quand les poisons morbides sont portés des animaux à l'homme, tout comme lorsqu'ils étaient portés de l’homme malade à l’homme sain. « Et maintenant, pourquoi refuserions-nous de reconnaitre que le liquide déposé par un Cynips, en même temps que ses œufs, possède des qualités telles qu'il produit sur le végétal une action analogue à celle que l’Abeille produit sur nos tis- sus”? On ne nie pas la relation de cause à effet dans le pre- mier cas, pourquoi la nierait-on dans le second? « Une fois ce premier pas fait, cette spécificité du po:son morbide admise, nous pouvons expliquer non seulement la production des galles, en général, mais encore leurs carac- tères divers en particulier. Nous allons trouver encore ici une ressemblance de plus avec les poisons morbides, pathc- logiques de l'homme. On a dit, avec juste raison, qu'il fallait entre le support du stimulus et le stimulus un certain rapport pour qu'il y eût action. Ceci est applicable à la question qui nous occupe. Ainsi le virus de Cynips rosæ n’a aucune action sur le chêne : c'est qu'entre le support du stimulus et le sti- mulus il n'y a pas de rapport. Ce fait, vrai pour des espèces FORMATION DES GALLES 153 éloignées, n'existe plus pour des espèces plus voisines : ainsi les chênes des diverses espèces du midi de la France pré- sentent à quelques exceptions près, la plupart des espèces de galles ; et quand nous voyons un même chêne présenter les dix espèces de galles qu'il nous a été permis d'étudier sur ses feuilles, quelle force et quelle vérité ne prend point le principe de la spécificité, de la qualité du venin. Aussi ces preuves de l'existence de propriétés particulières, inhérentes au virus, nous paraissent-elles évidentes. On n'a aucune peine à comprendre que les forces varient avec le venin, et que tous les caractères secondaires sont dus au mode d'action de celui-ci sur les tissus du végétal. La différence des galles n'étonnera pas plus que la différence du chancre et du cow- pox... Telle est donc pour nous l'explication de la production des galles : dépôt, en même temps que l’œuf, d'un liquide jouissant de propriétés spéciales qui influent différemment sur les tissus de la plante, d'où productions pathologiaues diverses. » Cette théorie a été généralement admise jusqu'en ces der- nières années. Darwin s’en sert à l'appui de ses assertions comme d'un fait acquis à la science. C’est ainsi qu'il écrit : « Les êtres vivants ont tous beaucoup de points en commun dans leur composition chimique, dans la structure de leurs cellules... Nous le voyons même dans le fait que le même venin affecte de façon analogue les plantes ou les animaux ou que le venin secrété par le Cynipide produit des excrois- sances monstrueuses sur l’églantier ou sur le chéne!'. » Et encore : « Des faits tels que les excroissances extraordinaires et complexes qui se produisent invariablement à la suite de l'introduction d’une minime gouttelette de venin par un insecte cécidogène, nous démontrent quelles singulières mo- difications peuvent résulter sur les plantes à la suite d'un changement chimique de la nature de leur sève ?. » James Paget dit, dans le même sens : « La plus raisonnable, pour ne pas dire la seule raisonnable théorie touchant ces dé- 1. On the Origin of Species. 1869, p. 572. 2. Ibidem, p. 9. 154 LES CYNIPIDES formations est que chaque insecte inocule dans la feuille ou un autre organe de la plante choisie, un venin qui lui est particulier 1. » D'autres auteurs, tels que Meyen, p.60 ; Burmeister (Hand- buch der Entom. I. 1822, p. 568), Westwood (Introd. vol. IT, 1840, p. 127) et Hartig (139) enseignent une théorie analogue, sans toutefois se prononcer sur la nature de ce liquide inoculé dans la plante. Leur opinion se rapproche donc autant de celle de Malpighi que de celle de Lacaze-Duthiers. 30 T'héorie de la blessure ou de Réaumur. Selon Réaumur, le Cynipide fait toujours une blessure à la plante en y dépo- posant ses œufs, et cette blessure serait, en tant que lésion, la cause d’une formation gallaire. « Une blessure a été faite à une fibre, un œuf a été déposé dans cette blessure, la bles- sure faite dans une partie abreuvée de suc nourricier se ferme bientôt, ses bords se gonflent, se rapprochent et voilà l'œuf renfermé. Autour de cet œuf, il y aura en peu de jours une galle aussi grosse qu’elle doit le devenir, dont cet œuf occupera le centre... Nous n’avons pas besoin de la liqueur laissée par la mouche pour commencer à faire naître la galle. On sait que les bords des entailles faites à l'écorce des arbres deviennent plus relevés que le reste. Le suc se porte plus abondamment où il trouve moins de résistance; il fait plus croître que les autres, les parties quienvironnent cet endroit. Ainsi les lèvres de la plaie dans laquelle l'œuf est placé peu- vent s'élever, se gonfler et commencer une espèce de galle. » Les auteurs de l'Encyclopédie méthodique (VI, p. 596) ont suivi Réaumur et sont même allés plus loin dans cette voie, en attribuant la différence des diverses sortes de galles à la différence de la lésion. Selon eux, chaque Cynipide blesserait différemment le tissu végétal. Ratzeburg (Forstinsecten, III, 1844, p. 55) et divers autres auteurs cnt adopté la même explication. Bien que Réaumur déclare que cette action toute méca- nique doit suffire à elle seule, pour expliquer la formation 1. An Adress on Elemental Pathology delivered... at the Annual meeting in Cambridge. London 1880. he. FORMATION DES GALLES 199 des galles, il paraît néanmoins n'avoir pas été entièrement satisfait de cette explication, car il ne tarde pas à chercher d’autres causes, et cette fois dans l'œuf ou la larve. 4. Théories attribuant la formation gallaire à la larve, soit libre soit encore renfermée dans l'œuf. Réaumur admet ici une triple cause : une succion, un développement de cha- leur et une action purement mécanique, tandis que Malpighi, Czech et Beyerinck ont recours à une sécrétion de la larve. 4) La succion de la larve. « On ne doit pas s'étonner dit Réaumur (249 bis) p. 503, de ce que l’œuf même suce ce suc et l’attire, dès qu'on se souviendra que nous avons fait re- marquer que l'œuf croît dans cette cavité; sa coque flexible, que nous avons comparée aux membranes qui enveloppent le fœtus, doit être plutôt regardée comme une espèce de pla- centa appliquée contre les parois de la cavité; elle a des vais- seaux ouverts qui, comme des espèces de racines, pompent et reçoivent le suc fourni par les parois de la galle. L'insecte, pendant même qu'il est renfermé dans l’œuf, peut donc dé- terminer le suc à se porter plus abondamment dans la galle qu'il ne se porte dans les autres parties de la plante... Il n'en faut pas davantage pour faire végéter une partie d’un arbre plus vigoureusement que les autres, que de déterminer plus de suc nourricier à aller à cette partie. » Réaumur essaie même d'expliquer par là cette diversité de forme que l'on observe dans les galles. « Les galles dont l’ac- croissement est le plus subit doivent être plus spongieuses, plus tendres que les autres. Le plus ou moins de dureté des galles peut dépendre encore d’une autre cause: des vers ou des œufs peuvent ne pomper de l’intérieur de certaines galles, n'en faire sortir que le suc le plus fluide ou le moins capable de fournir à la nourriture des parties ligneuses; alors ce qui sera le plus propre à donner aux parties intérieures de la galle la consistance du bois, y restera. La galle deviendra une galle ligneuse. Si d’autres œufs ou d’autres insectes pompent un suc qui est plus propre à se durcir, à s’épaissir, ou plus exactement, plus propre à nourrir le bois, les galles qui se forment autour de ces œufs ou de ces vers seront spongieuses, 156 LES CYNIPIDES Enfin, nous pouvons imaginer que les membranes des œufs de différentes mouches sont des fibres de différente tissure ; que les unes ne laissent passer que les parties les plus fluides du suc nourricier et que les parties plus épaisses de ce suc passent au travers des autres. C’est parce que le suc fluide des parties qui forment les parois intérieures de chaque loge, est continuellement sucé par les membranes de l'œuf, c'est parce qu'elles agissent plus sur les parties de ces parois que sur des parties plus éloignées, que les parois des cellules sont dures et comme ligneuses dans la plupart des galles les plus molles. » 5) Un développement de chaleur produit par la larve se- rait encore une cause de formation galla re, selon Réaumur (249 bis) p. 503. « La présence de l'œuf aide peut-être encore cette végétation d’une autre manière : on sait combien la chaleur est propre à hâter toute végétation. N'y a-t-il pas apparence que cet œuf qui contient un petit embryon qui se développe et dans lequel les liquides circulent avec rapidité, est plus chaud qu'une partie de la plante du même volume. Nous savons que le degré de chaleur de tout animal est plus considérable que celui des plantes. On peut donc concevoir qu'il y au centre dé la galle un petit foyer qui communique à toutes ces fibres un degré de chaleur propre à presser leur accroissement. » y) L'action purement mécanique de la larve est admise par Réaumur comme une autre cause déterminant une galle. « Un corps étranger introduit dans les chairs des plantes, comme dans celle des animaux, est propre à y faire naître des tubérosités. » C'est la même idée qu'exprime Nees ab Esenbeck en di- sant : « On pourrait provoquer à volonté de ces productions si on pouvait non seulement introduire un corps étranger dans le végétal, mais encore, comme cela est le cas pour la larve, entretenir un mouvement continuel de ce corps.» C'est également à une action purement mécanique de la 1. Anmerkung zu Meyen's Pflanzenpathologie. 1841, p. 326. D ER FORMATION DES GALLES 157 larve qu'Adler attribue la formation de ces productions. Selon lui, la galle ne commence qu'au moment où le Cyni- pide « attaque avec ses fines mandibules les cellules qui l'entourent » (3) p. 2101. à) La sécrétion de la larve a été supposée en premier lieu par Malpighi (190 bis) p. 40 : « Exaratam turgentiam non parum juvat halitus, qui ex dépositis ovis non raro efflat. » Cette exhalaison ou sécrétion de la larve est encore admise par Czech (79) p. 343. Après s'être efforcé de renverser toutes les théories existantes, cet auteur termine par ces mots : « Nous savons maintenant que cette sécrétion de la larve n'est ni un ferment ni un venin, mais une matière capable de produire un organisme, c'est-à-dire une matière cécidogène. » Beyerinck tire de ses Observations sur les premières phases du développement de quelques larves de Cynipides, les con- clusions suivantes (37) p. 180 : « De mes recherches sur la formation du plastème gallaire des galles des Cynipides, je crois pouvoir conclure avec certitude que cette formation est due uniquement à la jeune larve, indépendamment de toute blessure et qu'il n'existe point d'action particulière due à un liquide qui serait inoculé à la plante par le Cynipide au mo- ment de la ponte .» Quant à la nature de l’action de la jeune larve, l'observa- teur hollandais ne se prononce pas avec certitude. « La véri- table cause de la formation d’une galle de Cynipide, écrit-1l 1. Selon Adler (3) p. 203-209, Beyerinck (Arch. Néerland. 1887. XXI, p. 475- 492; Botan. Zeit. 1888 : Uber das Cecidium von VNemnatus capreæ), et. Fr. Heim (Ann. soc. ent. Paris, 1893, p. 347-372 : Observations sur les galles produites par Nematus gallicola Westw. par erreur, sub. N. salicis, L.), la théorie de Lacaze-Duthiers doit être admise pour les galles des Tenthrédiuides. D'après mes observations sur les galles dues à Monophadnus monticola Hart. (sur Helleborus fœtidus L.), et Salandria temporalis Thoms. (sur Pteris aquilina L.), il me semble hors de doute qu'ici aussi l'embryon renfermé dans l'œuf, lequel grossit considérablement, contribue, au moins en partie, à la for- mation gallaire. Cette dernière s’arréte et se dessèche dès que la larve en est sorlie, c’est-à-dire après l'éclosion ou quand on en a extrait l'œuf. La même chose a lieu encore pour la galle de Hoplocampa æylostei Gir. Cet œuf, qui augmente de volume et dans lequel on peut voir plus tard la larve par transparence, exerce donc une influence sur la formation gallaire, et cette influence ne peut étre attribuée qu’à un échange osmotique entre l'œuf et les cellules végétales en- vironnantes. 158 LES CYNIPIDES (37) p. 178, n’a pas été entièrement élucidée par les observa- tions que je viens de communiquer, j'ai pu néanmoins, au sujet de l’action de l’animal gallaire sur la plante nourricière, éta- blir certains faits que l’on peut formuler de la façon suivante. La jeune larve, renfermée encore dans la membrane de l’œuf, ou bien, comme c'est le cas pour Aulax hieracii, sortie de l'œuf, a la propriété d’affecter jusqu’à une certaine distance, les protoplastènes des cellules végétales. Dans les galles de Rhodites et en particulier celle de Rh. Mayri, cette distance est égale à la somme des épaisseurs de la membrane de l'œuf, de la matière coilante et de la paroi cellulaire, qui sont toutes à considérer comme privées de vie. Dans d’autres galles, 1l n'y a entre l'animal vivant et la substance végétale vivante que la paroi cellulaire et la membrane de l’œuf, mais il peut se trouver aussi entre eux des couches de tissus morts, comme cela a lieu pour Biorrhiza terminalis, lesquelles n’empêchent pas la formation gallaire. En présence de ces faits, l’on pourrait difficilement se refuser à admettre comme conclusion que la cause de la galle consiste en un liquide secrété par la larve. » Conclusion. Les théories qui attribuent la formation des galles à une action soit chimique, soit mécanique du Cyni- pide doivent être rejetées, car nous avons vu, en parlant des conditions qui président à cette formation, que la galle ne commence qu'avec le développement de la larve dans l'œuf et s'arrête quand celle-ci vient à périr. C'est donc dans la larve qu'il faut chercher la cause déter- minante de la formation d’une galle de Cynipide. Cette cause n'est pas davantage une action mécanique de la larve: nous avons dit, en effet, que la galle commence avant que la larve ne soit sortie de l'œuf; or, bien que cette dernière soit déjà munie de fines mandibules à l’intérieur de l’œuf, il est évident qu'elle n’a pas encore pu s’en servir pour entamer les tissus végétaux. Si, d'autre part, la seule présence d’un corps étranger dans le tissu végétal suffisait pour y provo- quer une excroissance, il faudrait que la légion de larves de Diptères vivant à l'intérieur des tissus végétaux et n’y for- à, L fe 4 5 ag FORMATION DES GALLES 159 mant que des mines, par exemple, les Agromyzines, pro- duisit également des galles. Pour le même motif, on ne peut considérer comme cause déterminante un développement de chaleur qui serait produit par la larve, ni la succion de cette dernière. Il ne reste par conséquent que la théorie d’une sécrétion particulière de la larve. Nous admettrons donc que la larve, probablement par suite d’une sécrétion particulière, exerce une excitation sur le tissu végétal environnant, lequel se trouve ainsi porté à une multiplication cellulaire et produit un tissu nettement distinct du tissu normal qui, petit à petit, se développe en un corps complexe, appellé galle. Passons maintenant aux faits ou preuves sur lesquels s'appuie notre explication des conditions et de la cause déterminante de la formation des galles. Nous les trouverons en observant le mode de cette formation. 4) Mode de la formation des galles des Cynipides. Les diverses phases des modifications qui se produisent dans un tissu végétal à la suite du dépôt d'un œuf de Cyni- pide ont été l’objet des recherches faites par Prillieux (243), Beyerinck (37) et Paszlavszky (233). Le développement des galles de Neuroterus vesicatrix, N. baccarum et Andricus curvator a été étudié par Prillieux; celui des galles d'Aulax hieracii, Biorrhiza terminalis et aptera, Neuroterus bac- carum et lenticularis, Dryophanta Taschenbergi et folii, Trigonaspis megaptera et renum, Cynips Kollari et Rho- dites Mayri a été suivi par Beyerinck; Paszlavzky a observé le développement de celle de Rhodites rosæ. Nous communi- quons ici quelques-unes des observations de ces auteurs ; un certain nombre de galles de structure différente suffiront pour faire comprendre comment, d'une façon générale, le tissu gallaire émane du tissu normal et enferme la larve. 160 LES CYNIPIDES 1°" EXEMPLE. GALLE D'AULAX HIERACII (PI. VI, fig. 6-1). Ponte. Immédiatement après sa sortie de la galle, c'est-à- dire vers la fin de mai, le Cynipide se cherche unc tige de Hieracium, se pose sur ou entre les jeunes feuilles, au voisi- nage du point de végétation ! de la pousse et commence l'opé- ration de la ponte. À cette fin, il choisit un endroit où la jeune pousse est plus mince que l’oviducte n’est long, c'est- à-dire à une très faible distance du point de végétation, puis y enfonce sa tarière transversalement, à travers quelques feuilles, jusque dans la tige elle-même. Il demeure dans cette position des heures et des journées entières, et il n'est pas rare de trouver des Cynipides morts ayant encore leur tarière enfoncée dans la plante. Une section longititudinale faite en mai sur un Hieracium atteint (PI. III, fig. 1), montre que l'insecte a creusé à l'in- térieur de l'anneau des faisceaux vasculaires de l'extrême pousse une cavité (fig. 1, b), qui ne se fermera plus durant la croissance gallaire et qu'on retrouve encore dans les galles arrivées à maturité. Cette cavité est entièrement comblée par les œufs que le Cynipide y a déposés; les pédicules de ces derniers sont disposés à peu près parallèllement et sont logés dans la partie inférieure et étroite de la cavité, tandis que le trou de la piqûre se voit à la partie supérieure et élar- gle. Si on retire les œufs, on remarquera que la paroi de la cavité est tapissée d'une couche brune, mince et pâteuse, qui est produite par les cellules détruites et par le suc laiteux répandu par la plante sur toute la surface de la plaie. Les œufs sont donc séparés des cellules vivantes du végétal par une couche de substance morte. Formation du canal interne. La tige ayant une croissance rapide et la cavité aux œufs se trouvant précisément dans la partie qui doit parcourir toutes les phases de la croissance en longueur, il en résulte que cette cavité devra s'allonger démesurément : l’on remarque, en effet, sur toutes Îles plan- 1. Le point de végétation est l’extrème sommet de l'axe conique du bourgeon. a ad Te | Le ie RUE FORMATION DES GALLES 161 tes atteintes, un creux longitudinal en forme de canal, tant en dessous qu’en dessus du renflement et pouvant atteindre de 2 à 3 décimètres. Si pendant cette croissance, des œufs sont demeurés collés à la paroi supérieure ou inférieure de la ca- vité, ils s’éloignent donc de l'endroit où ils ont été déposés et pouvent donner une galle, à n'importe quelle partie du canal interne. Parfois toute la masse des œufs demeure collée ainsi à la paroi supérieure : la galle sera en ce cas exacte- ment terminale; de pareilles galles terminales prouvent que les tissus du point de végétation ne prennent à peu près plus aucune part à la croissance en longueur, après que les œufs ont été déposés au dessous d'eux. En même temps que la tige croît en longueur il se forme, près du canal interne, une multiplication cellulaire; les parois de ces nouvelles cellules sont tantôt parallèles, tantôt perpendiculaires à la surface de de la plaie, mais il ne se forme pas de tissus fermant le canal et la cavité aux œufs demeure ouverte. Développement de l'embryon. Peu après la ponte, l’em- bryon est déjà formé, de sorte que dès les premiers jours de juin, le corps larvaire apparait à l’intérieur de l’œuf. Cet em- bryon contient une masse vitelline, entourée d’une peau com- posée distinctement de cellules et offrant à la partie rappro- chée du pédicule, une échancrure ou sinuosité, représentant la première disposition de l’ouverture buccale. Il est entière- ment renfermé dans l'enveloppe embryonale, et celle-ci est recouverte elle-même par l'enveloppe de l'œuf. Pendant que la larve se développe à l'intérieur de l'œuf, la division cellulaire augmente extraordinairement dans les parties avoisinantes; cette augmentation se traduit au de- hors par un renflement correspondant à la cavité aux œufs. En même temps que la tige se gonfle, la cavité aux œufs s'agrandit et la couche brune dont ses parois sont tapissées, se disloque en formant des sortes d’écailles. Bientôt les lar- ves sortent de l’œuf et se trouvent désormais en liberté dans la grande et spacieuse cavité, dont la longueur peut atteindre alors environ un décimètre. Quoiqu'’elles soient encore mi- croscopiques et par suite, difficiles à observer, on peut ad- 11 162 LES CYNIPIDES mettre qu'elles s’éloignent peu de l'endroit où leur éclosion a eu lieu, Nous avons donc deux faits qui nous expliquent pourquoi la galle d'Aulax hieracii ne se forme pas nécessai- rement à l'endroit où les œufs furent primitivement déposés : en effet, d'une part, par la croissance de la tige, toute la masse des œufs peut être transportée plus haut, et d’autre part, les larves, avant qu’elles ne soient enveloppées par le tissu gallaire, ont la faculté de se déplacer dans la cavité aux œufs ; ces deux faits nous expliquent pourquoi on trouve fré- quemment des Hieracium offrant une série de renflements échelonnés l’un au-dessus de l’autre et répartis sur toute la longueur de la tige; ils expliquent encore comment il se fait, que certains de ces renflements renferment seulement une ou deux larves, tandis que d’autres en contiennent un grand nombre. Emprisonnement de la larve par le plastème gallaire. Pendant que les larves vivent en liberté à l’intérieur de la plante, le tissu de la paroi à laquelle elles adhèrent, subit une division et une multiplication cellulaire et cela a lieu jus- qu’à une distance assez éloignée de la surface intérieure de la cavité. Partout donc où il y des larves, la paroi de cette cavité se recouvre d’une épaisse couche de cellules plus pe- tites que les cellules normales; là, au contraire, où la paroi est libre, c’est-à-dire, où elle n’est pas en communication directe avec les larves, les tissus ne subissent au commence- ment aucun changement. Ce tissu secondaire qui, dans le cas particulier, se forme par suite d’une action de la larve, est désigné par Beyerinck sous le nom de plastème gallaire (Gallplastem), car il est en réalité le tissu générateur de la galle ; il possède la propriété d’entourer la larve, de l’empri- sonner et de former ainsi la chambre larvaire, c’est-à-dire, la partie la plus caractéristique de la galle. Les phénomènes qui se produisent lors de la formation de cette chambre larvaire sont les suivants : à la fin de juin, on s’apercevra que la section transversale de la cavité aux œufs, n’a plus sa forme primitive circulaire ou allongée, mais une forme très irrégulière (PI. IIT. fig 2), ce qui est la suite FORMATION DES GALLES 163 d'une croissance irrégulière dans les différentes parties du plastème. On y voit des fentes plus ou moins profondes; la cavité peut même se trouver divisée en plusieurs espaces complètement séparés entre eux par les nouveaux tissus. Le fond de ces fentes est tapissé par les larves et ces der- nières paraissent être la cause de la croissance irrégulière du plastème gallaire; de nombreuses observations faites sur d'autres galles, autorisent à admettre que les larves, à l’en- droit où elles touchent le tissu végétal, s'opposent à la force d'extension de celui-ci. Si cela est exact, les larves d'Aulax hieracii et celles des Cynipides en général ont une double action sur les cellules végétales : elles occasionnent d’abord un cloisonnement cellulaire et une croissance anormale, d’où résulte le plastème gallaire; elles empêchent ensuite, aux endroits avec lesquels elles sont directement en contact, la croissance rapide du plastème, d’où résulte l’irrégularité de ce dernier. La formation des fentes et la présence de la larve au fond de ces excavations, est le premier acheminement vers la for- mation de la chambre larvaire; les autres phénomènes se succèdent de la façon suivante. Pendant que la larve, logée au fond d’une fissure, subit une croissance notable, les bords de cette fente (PI. III. fig. 3) s'étendent considérablement, se rapprochent l'un de l’autre, se touchent enfin et se soudent l’un à l’autre, de telle façon que la ligne de séparation primi- tive, désignée par Beyerinck du nom d'ouverture ou conduit de la chambre larvaire (Kammerloch) disparait complète- ment : la chambre avec la larve qu’elle englobe, est désor- mais complètement isolée de la cavité à œufs (PI. IIL. fig. 4). A l'origine, cette chambre formée par deux parois d’une fis- sure, n'a pas de forme déterminée; mais peu après sa sépara- tion de la cavité aux œufs, elle prend une forme parfaite- ment arrondie. En ce moment, c’est-à-dire, vers la mi-juillet, on voit dans la larve les derniers restes du vitellin, sous la forme de trois gouttes d’un jaune intense : bientôt ces gout- telettes sont résorbées ou du moins disparaissent complète- ment. 164 LES CYNIPIDES A la fin de juillet, la galle est achevée : une coupe trans- versale faite alors au milieu du renflement (PI. III. fig. 4) montre au centre, la cavité aux œufs, qui est irrégulière, mais détermine la disposition des chambres larvaires dont la forme est ellipsoïdale (PI. TIIT. fig. 5). Une série de coupes transver- sales successives montre que cette cavité se prolonge en un canal interne, dans la partie normale de la plante, aussi bien au-dessus qu’au dessous du renflement. 2 EXEMPLE, GALLE DE BIORRHIZA TERMINALIS (PI. XIV, fig. 9). Ponte (PI. III. fig. 6). Le Cynipide qui doit produire cette galle, fait son apparition à la fin de l’automne ou dans le cou- rant de l'hiver, rarement au premier printemps. Il choisit de préférence les arbres maladifs, sur lesquels il trouvera beau- coup de bourgeons ayant une faible force végétative. Il com- mence par se renseigner, au moyen de ses antennes, sur l’état du bourgeon,; si un autre Cynipide y a déjà déposé ses œufs, il ne s’y arrêtera pas. A-t-il trouvé le bourgeon qui lui convient, il s’y fixe solidement, la tête tournée par en bas, puis enfonce sa tarière dans le sens norizontal, à travers les écailles. L'ax du bourgeon se compose d'une partie terminale, qui doit donner un rameau, et d’une partie basale ou annulaire, qui ne se prolonge pas; c’est cette dernière que l'on voit à la base de chaque pousse, sous la forme d'une série d’anneaux, avec les traces des écailles du bourgeon. Le Cynipide introduit sa tarière à l'endroit de la limite entre ces deux parties, et scie l'axe en deux : il en résulte une cavité assez vaste pour que l’'insecte puisse y déposer une grande quantité d'œufs, parfois au delà de trois cents. ! On est frappé de l'assurance avec la- quelle il s’acquitte de cette opération, quand on le voit s'é- 1. Dans le cas particulier, où l'insecte parfait est de taille très variable, il en est de même des œufs, qui sont gros ou petits, selon les dimensions du Cyni- pide. Chez d'autres, au contraire, par exemple, chez Dryophanta divisa, les dimensions des œufs restent les mêmes, mais c’est leur nombre qui varie avec le Cynipide, élant plus ou moins considérable, suivant que l’incecte est de taille plus ou moins grande. 2 DES 2.8 4 4 Per J'ottt à fs | dr { FORMATION DES GALLES 165 loigner parfois du bourgeon, puis y revenir au bout de quel- ques instants et enfoncer immédiatement sa tarière dans l'ouverture faite primitivement, sans s'arrêter d’abord à la chercher. L'instinct qui porte le Cynipide à détacher en une ou plu- sieurs fois, ou du moins à blesser notablement la partie su- périeure de l'axe du bourgeon, a comme résultat d'empêcher cette partie de se développer en un rameau et de la condamner ainsi à périr et à se dessécher; il n'est pas rare de la trouver plus tard en cet état, coiffant le sommet de la galle (Malpighi. PhXefise 32}. Pendant la ponte, l'extrémité de l’oviducte exécute un mouvement circulaire, en suite duquel l’axe du bourgeon se trouve être percé comme un crible; dans chaque trou de cri- ble, le Cynipide dépose un œuf qui demeure adhérent au tissu végétal, pendant que la tarière est retirée; les pédicules des œufs sont donc nécessairement tournés vers un même point, c'est-à-dire, vers l'ouverture faite dans le bourgeon par la tarière. L’axe étant complètement scié en deux parties, l'in- secte interrompt de temps à autre la ponte, pour répandre sur la masse des œufs, par l'extrémité de l’oviducte, une substance gluante, incolore, qui forme une sorte de couver- ture par laquelle les pédicules sont collés entre eux et avec la partie supérieure du bourgeon;: ceci nous explique pour- quoi cette dernière se retrouve encore plus tard, au sommet de la galle arrivée à maturité. Ce liquide gluant, qui se durcit et brunit à l'air, ne parait pas avoir une action quelconque sur le tissu végétal; Beyerinck en a introduit, avec la pointe d’une aiguille, dans diverses plantes et notamment dans l'axe d’un bourgeon de chêne et dans la zone cambiale de l'écorce du même arbre, mais sans obtenir de résultat. Développement de l'embryon. Au commencement de mars, on trouve la larve développée dans l’œuf, avec une forme exactement sphérique. La peau de l'embryon offre seule une structure cellulaire de forme particulière. Le vitellin qui est sphérique, se fait remarquer par de nombreuses gouttelettes d'huile et par sa structure granuleuse; il parait concorder 166 LES CYNIPIDES avec le contenu des cellules de la partie gallaire qui servira plus tard de nourriture à la larve; sous le rapport physiolo- gique, la fonction de ces deux productions dont l’origine est si différente, est évidemment la même. Pendant la formation de l'embryon, il s’est formé au de- dans de l’enveloppe de l'œuf, au dessus du corps embryon- naire, un liquide qui semble exercer une pression sur ce der- nier, dont la peau se trouve, par suite, être plus. adhérente à l'enveloppe de l'œuf. Comme ces changements survenus dans l'intérieur de l'œuf sont accompagnés d’un renflement assez notable, il faut admettre que l’eau ou d’autres substances nutritives peuvent passer de la plante à l'embryon, même avant tout commencement de formation gallaire. Formation du plastème gallaire. Après que l'embryon est arrivé au degré de développement que nous venons de dé- crire, le plastème gallaire fait son apparition. Le développe- ment de la larve précède donc celui de la galle. La première altération qui consiste en une extension suivie d’un cloison- nement des cellules, se voit d’abord dans les couches cellu- laires de la surface de la plaie et se communique plus tard aux couches situées plus bas. Il est à remarquer que ce cloi- sonnement s'étend le long des faisceaux du phloème, à une plus grande distance des œufs, que dans le reste du paren- chyme. Le tissu particulier qui se forme ainsi, c’est-à-dire le plastème gallaire, recouvre primitivement, d'une façon régu- lière, toute la surface de la plaie. Au-dessus de lui, les cellu- les détruites par la blessure, forment une couche qui se bri- sera plus tard, quand le plastème aura pris plus de dévelop- pement. Comme cette couche sépare les œufs d'avec le plas- tème, l’action cécidogène des premiers parait donc traverser une substance morte; il faut ajouter toutefois que certains œufs, comme cela a lieu plus tard pour tous, arrivent assez tôt à être en contact direct avec le plastème. La première production gallaire n’est que faiblement adhé- rente aux œufs et il est facile de les séparer; une fois que ces derniers sont plus développés, il devient ditficile de les OR QT M ot FORMATION DES GALLES 167 détacher du tissu végétal. Cette adhérence parait être un facteur important pendant la formation d’une galle. Un autre changement survient ensuite à l’intérieur de l'œuf, l'embryon augmente de volume, ce qui provoque une tension de la base de l'enveloppe de l'œuf; puis, à l'endroit où ce der- nier est en contact avec le plastème, il se forme une sinuosité, en suite de laquelle la larve perd sa forme sphérique et de- vient ovalaire; un examen attentif fait voir que cette sinuo- sité représente l'extrémité de la tête, à laquelle les fines mandibules sont déjà visibles. On verra que, dans le cas par- ticulier, comme chez tous les Cynipides du chêne, la partie antérieure du corps est d’abord emprisonnée par le plastème, tandis que chez ceux du Rosier, elle ne l’est qu’en dernier lieu. Formation de la chambre larvaire. Cette formation com- mence par une action de la larve sur le plastème, en suite de laquelle l'intensité de croissance de ce dernier est arrêtée là où il est en contact immédiat avec la larve, tandis qu’elle est favorisée au contraire à une faible distance de cet endroit. Il en résulte un soulèvement du plastème tout autour du corps larvaire, en forme de bourrelet circulaire s’élevant toujours davantage. Vers ce temps, l'enveloppe de l’œuf parait se ra- mollir à l’endroit de la sinuosité, puis elle se brise et la larve en sort. Ce qui est certain, c’est qu'on trouve plus tard, sur la surface libre du plastème, toute l'enveloppe de l'œuf pen- dant que la larve est en liberté dans un enfoncement du plas- tème. Cette enveloppe adhère encore pendant quelque temps, à l'extrémité de la larve; puis, quand les parois du plastème se rejoignent au-dessus de la larve, en formant voûte, elle demeure prise entre ces dernières, de sorte que, plus tard, et même sur des galles mûres, on peut trouver des pédicules paraissant soudés par leur base à la surface de la production gallaire. Cette observation a déjà été faite par Malpighi en 1679 (190 bis), p. 30 PI. X. fig. 32. Pour une multitude d'autres galles, par exemple, pour celles d'Andricus fecundatrix et solitarius, Dryophanta Taschenbergi et similis, les parois se rejoignent sans retenir entre elles l'enveloppe de l'œuf, qui 168 LES CYNIPIDES se trouve couchée alors sur la surface du jeune tissu gallaire. Pour beaucoup d'autres espèces, par exemple, pour Neuro- terus baccarum, albipes et aprilinus, Andricus curvator et inflator, Cynips argentea, etc., on peut voir à l'extérieur, après la réunion de ces parois, une minime élevure brune, appelée cicatrice et qui n'est autre chose que l'extrémité de cette soudure des parois. Cet emprisonnement des embryons commence par la cou- che inférieure qui recouvre la surface de la plaie; la forma- tion gallaire s'étend de là petit à petit, comme par étages, aux œufs des couches supérieures et finit par englober chacun d'eux. Les pédicules étant collés entre eux et avec la partie supérieure du bourgeon, par la couche de matière gluante, ies œufs demeurent rapprochés et groupés ; pour le même motif, si l’on détache d’une jeune galle la partie supérieure du bourgeon qui la couronne, les pédicules seront dressés et se briseront à leur base, ou bien on les verra apparaître avec l’œuf arraché du plastème dont les bords ne l'avaient pas encore entièrement enveloppé. 3° EXEMPLE. GALLE DE NEUROTERUS BACCARUM (PI. XVI. fig. 11). Cette espèce ayant été étudiée par Prillieux et Beyerinck, nous suivrons ici les deux auteurs. Prillieux n'a pas observé la ponte du Cynipide, et s'est trompé en admettant que l'œuf était déposé dans une blessure; il s’est trompé de la même façon, selon Beyerinck, dans son étude sur le développement des galles de Neuroterus vesicatrix et Andricus curvator. Ponte. La fig. 7. PI. IIL., nous montre le Cynipide posé sur l'extrémité d'un vigoureux bourgeon de chêne et occupé à y déposer ses œufs. L'oviducte, extrêmement long et flexi- ble, est introduit par le sommet du bourgeon, glisse entre deux écailles et parvient jusqu'à l'axe; arrivé à cet endroit, il se recourbe, perce la base de quelques écailles, ou entame même l'écorce de l’axe et touche enfin par son extrémité, les minimes feuilles vertes et plissées dont se compose l'intérieur FORMATION DES GALLES 169 du bourgeon. Pendant cette opération, tout l'appareil génital fait saillie au dehors (fig. 7) et non pas seulement l’oviducte, comme dans l'espèce précédente (fig. 6). Dès que l'extrémité de la tarière a atteint l'endroit voulu, l'œuf en sort et est fixé au bord ou entre les deux moitiés d'une feuille repliée, de telle façon qu'il se trouve en contact immédiat avec le tissu végétal. L'’organe auquel l'œuf est confié, n’est donc nullement blessé. Si on examine cet œuf peu après la ponte, en mars, on verra que son contenu est encore renfermé en partie dans le renflement du pédicule. En avril on y remarque distinctement l'embryon; l'enveloppe est, à cette époque, tellement adhérente à la surface supé- rieure de la feuille, qu’il est très difficile de l'en séparer, sans la déchirer. C’est à partir de ce moment que la galle com- mence à se former. Formation du plastème gallaire. Une coupe transversale faite sur le limbe d’une feuille normale de chêne, offre de dessus en dessous, la série de couches suivante : 1° l'épiderme supérieur, formé d'une rangée de cellules presque isodiamé- triques, à peine allongées parallèlement à la surface; 2° la couche en palissade, formée d’une rangée de cellules riches en chlorophylle, trois fois aussi longues que larges et perpen- diculaires à la surface; elle est fortement colorée en vert; 3° la couche moyenne du parenchyme, composée de deux ou trois rangées de cellules à peu près isodiamétriques, et ren- fermant les fines nervures de la feuille ; elle est moins colorée en vert que la précédente; 4° la couche sous-épidermique in- férieure diffère peu de la précédente, quant à la forme de ses cellules, mais elle est pius riche en chlorophylle, elle se com- pose d'une assise; 5° l’épiderme inférieur forme une rangée de cellules semblables à celles de l’épiderme supérieur, mais plus petites. Quand le tissu normal se change en tissu morbide ou plas- tème gallaire, toutes ces couches subissent un cloisonnement anormal de leurs cellules. Les altérations de l'épiderme su- périeur sont décrites par Prillieux dans les termes suivants : « La prolifération des cellules épidermiques dépasse de beau- 470 LES CYNIPIDES coup celle que nous avons observée pour Neuroterus vesica- tor, tout en se faisant de la même façon. Le cloisannement des cellules se répète un grand nombre de fois dans le sens tangentiel. Il se forme ainsi un nombre d’autant plus grand d'assises que les cellules sont plus rapprochées du point où a été déposé l'œuf de l’insecte. Les cellules ainsi produites s’accroissent elles-mêmes considérablement, puis se cloison- nent transversalement, c’est-à-dire dans un sens perpendi- culaire au cloisonnement antérieur. J’ai vu la masse cellu- laire émanant ainsi de la couche épidermique atteindre une épaisseur au moins trente fois plus grande que celle de l’épi- derme normal. On y pouvait reconnaître nettement six à huit assises de cellules qui se divisaient en outre transversale- ment un très grand nombre de fois. » (Page 120.) De la couche en palissade il est dit : « On voit chacune de ces longues cellules se transformer par cloisonnement en une file de quatre à cinq cellules à peu près isodiamétriques. » Mais la plus forte intensité de cloisonnement se voit au pa- renchyme : « La multiplication des cellules y atteint son maximum. C’est surtout dans une direction perpendiculaire au rayon partant de l'œuf de l’insecte, que se fait et se répète incessamment le cloisonnement. » Prillieux ne dit rien de l’épiderme inférieur; Beyerinck y observa un cloisonnement plus actif encore que dans la partie de l’épiderme supérieur avoisinant la larve. Il est encore à remarquer que, lors de cette altération du tissu normal, la chlorophylle des cellules n’est pas détruite ; elle donne à la galle sa couleur verte. Formation de la chambre larvaire. Pendant que le tissu normal se change en tissu gallaire, il se forme dans ce der- nier, à l'endroit où il est en contact avec la larve, un arrêt de croissance, qui est la cause de la formation de la chambre larvaire. Les figures 8-11 de la PI. III nous montrent claire- ment comment la larve finit par être emprisonnée dans le plastème gallaire. À ce moment elle est encore renfermée dans l’œuf, bien que l’enveloppe de ce dernier ait été omise sur les dessins ; les parties sombres du corps larvaire in- FORMATION DES GALLES 171 diquent le vitellin. Nous voyons d’abord l'œuf fixé à la sur- face de la feuille (fig. 8), alors que cette dernière n'offre encore aucune trace d’altération. Nous apercevons ensuite le commencement du plastème gallaire, formant comme un anneau autour de la larve (fig. 9); ce tissu morbide continuant à croître, arrive à former, autour du corps larvaire, une chambre ayant encore une ouverture en forme de conduit à sa partie supérieure (fig. 10). Un peu plus tard, les parois de cette ouverture (fig. 10 a.) se rejoignent (fig. 11), en serrant souvent entre elles le pédicule de l’œuf, comme c'est généra- lement le cas pour la galle de B. terminalis, il ne reste plus qu'une cicatrice de l’ouverture (fig. 11 b.) et la chambre lar- vaire est complètement close. Un fait à signaler, c’est que, pendant cette croissance du plastème gallaire, le corps larvaire s’est affaissé insensible- ment : situé primitivement sur la face supérieure de la feuille (fig. 8), il se rapproche petit à petit de la surface inférieure (fig. 9 et 10), pour se trouver enfin au-dessous de cette der- nière (fig. 11). A ce sujet, le savant hollandais pose la ques- tion: « Pourquoi la larve s’affaisse-t-elle ainsi à travers le limbe et pourquoi la galle proprement dite va-t-elle se for- mer à la surface inférieure de la feuille et non pas à la sur- face supérieure sur laquelle l’œuf a été déposé? » La solution de ce problème est encore à trouver; cependant l'observation suivante, toujours du même auteur, aidera peut-être à y arriver. On sait que les galles de N. baccarum ne sont pas tou- jours fixées aux feuilles, mais aussi à divers autres organes végétaux. Malgré la différence du support, leur forme reste à peu près la même; l'unique changement qui se produit dans leur structure, a trait à l'emplacement de la cicatrice. Quand l’œuf a été déposé sur un rameau ou un pétiole, ilest évident que la larve ne pourra pas traverser l'organe végétal, comme c'est le cas pour les galles du limbe ; le plastème ne peut donc croître que dans une seule direction et dans les galles mûres on trouvera la cicatrice à l'opposé du point d’at- tache et non plus, comme dans les échantillons du limbe, du 172 LES CYNIPIDES même côté que ce dernier et rapprochée de lui. Comme le xylème des faisceaux vasculaires situés en dessous de la galle d'un rameau est resté intact, tandis que leur phloème s'est différencié et a fourni à la production gallaire, des fais- ceaux anormaux, il faut en conclure que l’action cécidogène de la larve n’a pénétré dans le tissu végétal, que jusqu'à la surface du xylème : or cette profondeur concorde avec l'épaisseur d’une feuille de chêne. Etant supposé qu'une larve faible se trouve sur une feuille épaisse et extraordinairement développée, l’action cécidogène ne pourra donc pas traverser toute l'épaisseur du limbe et la galle sera, tout comme celles de l'écorce, située entièrement d’un côté, c'est-à-dire sur la face supérieure dela feuille, et sa cicatrice sera au pôle opposé à celui du point d'attache : or de pareilles galles anormales se trouvent parfois sur les feuilles. Selon G. Mayr (199 p. 49), cette forme a même régulièrement lieu quand l'œuf a été déposé sur la nervure médiane de la feuille. L'on peut admettre que le Cynipide déposera aussi parfois Pœuf sur la face inférieure ou sur le bord d'une des minimes feuilles du bourgeon ; en ce cas la cicatrice devra se trouver à la face inférieure de la feuille et la chambre larvaire à la face supérieure. En comparant cette galle à celles d’'Andricus curvator, de Neuroterus albipes, etc., on remarquera que les feuilles sur lesquelles se trouvent ces dernières, sont toujours plus ou moins crispées : ici au contraire, le limbe reste parfaitement plan. La croissance de la galle et celle de son support se font par conséquent d’une façon égale. La meilleure preuve nous en est fournie par ces exemplaires, rares, ilest vrai, qui sont formés aux dépens du bord de deux lobes voisins; une pareille production, reliant deux lobes voisins et devant son origine à ce que l'œuf a été déposé de façon à toucher simul- tanément le bord de chacun de ces lobes, laisse la sinuosité parfaitement plane. FORMATION DES GALLES 173 4e EXEMPLE. — GALLE DE DRYOPHANTA TASCHENBERGI (PI. XIIL, fig. 11). Ponte. La petitesse de la tarière ne permet pas à l’insecte que représente la figure 1 de la PI. IV de déposer ses œufs dans un bourgeon macroblaste, comme cela a lieu pour le Cynipide dont il a été question précédemment ; aussi le voyons-nous, vers la mi-décembre, choisir un bourgeon dor- mant, soit sur le tronc d’un vieux chêne, ce qui est le cas ordinaire à l’état de liberté, soit sur un jeune chêne d’un an, planté dans un pot, ce qu'il accepte en captivité, faute de mieux. Le Cynipide se fixe contre le chêne de telle façon que la partie postérieure de son corps touche l'extrémité du bour- geon (fig. 1), il enfonce ensuite sa tarière verticalement à tra- vers les écailles du bourgeon, dans la direction du point de végétation, mais sans blesser ce dernier, et y dépose un œuf qu’une gauttelette de substance gluante fait aussitôt adhérer par son pédicelle aux écailles voisines (fig. 3). Pendant cette opération, qui dure environ dix minutes, l’insecte demeure complètement immobile ; l'appareil génital indique seul quelques mouvements. Formation gallaire. En mars ou en avril, alors que la larve est formée dans l'œuf, la formation gallaire commence. Le premier indice de l’action de la larve sur le tissu végétal consiste en un agrandissement des cellules. Le plastème qui se forme, se trouve arrêté dans son développement sur les points où il est en contact avec l'embryon, mais s'allonge autour de ce dernier, l'enveloppe et forme au-dessus de lui une ouverture ou conduit de la chambre larvaire (fig. 4 b.). Un peu plus tard, quand la larve, encore renfermée dans l'œuf, commence à se diviser en segments, le plastème s’est tellement développé que l’ouverture a été complètement fer- mée (fig. 5). En considérant les fig. 3 et 5, on verra que la formation gallaire a lieu non seulement aux dépens du point de végétation, mais encore en mettant à contribution les plus jeunes feuilles de ce point. On s'explique ainsi la présence des prolongements sur le plastème et des minimes produc- 474 LES CYNIPIDES tions triangulaires visibles sur les galles arrivées à maturité. A la fin du mois d’avril, la galle est achevée (fig. 6). Celles de Trigonaspis megaptera, Andricus albopunctatus et Malpighi et Dryophanta similis suivent les mêmes phases de développement. 9° EXEMPLE. — GALLE DE DRYOPHANTA FOLIT (PI. XVIII, fig. 6.) Ponte. Le Cynipide que représente la fig. 7 (PI. LV), a, comme le précédent, une tarière fort courte. Pour l'opération de la ponte, au commencement de juin, il recherche une feuille non entièrement développée et susceptible de croissance, se pose sur la surface inférieure du limbe, à côté d’une grosse nervure, la tête tournée vers le bord ou vers l'extrémité, puis enfonce sa tarière parallèlement au limbe et le plus près pos- sible de ce dernier, jusqu'au milieu de la nervure. Il fait une blessure dans chaque nervure principale et dépose un œuf dans chaque blessure; une feuille peut donc porter dix galles et même davantage. Une section faite en ce moment à la nervure perpendiculairement au limbe (fig. 9) montre à l'inté- rieur, un anneau (fig.9 a.)' formé par les faisceaux vasculaires ayant leur xylème à leur côté interne; au centre de cet an- neau, on remarque quelques faisceaux vasculaires, disposés transversalement et ayant leur xylème tournés vers la face supérieure de la feuille: entre ces derniers et le xylème des faisceaux vasculaires qui forment anneau, se trouve une cavité remplie entièrement par l'œuf (fig. 9 d.), dont le pédi- cule reste engagé dans le canal formé par la tarière, au mo- ment de la ponte. L'endroit de la blessure est très visible (fig. 9 c.), et paraît être éloignée de celui où la galle sortira plus tard de la nervure, de 0,"*5, c'est-à-dire d’une distance égale à la longueur de la tarière du Cynipide. Formation du plastème. La formation gallaire commence dans le phloème des faisceaux vasculaires dont le xylème est en contact avec l'œuf; l'embryon est alors formé et les fais- ceaux vasculaires se sont pas encore arrivés à leur maturité. 1. a’, c'est-à-dire en dessous du dessin. FORMATION DES GALLES 175 Le plastème augmente insensiblement à l’intérieur de la ner- vure (fig. 10); il s’y forme bientôt, à l'endroit où il est le plus rapproché de l'embryon, un enfoncement qui s’allonge en forme de canal (fig. 10 a.); le but de ce dernier paraît être, de permettre à la larve de passer entre le xylème des deux faisceaux vasculaires dont le phloème a été changé en plas- tème. Ce n'est là qu'unehypothèse, il est vrai; toujours est-il certain qu'un pareil canal se forme dans tous les cas où l'œuf est déposé à l'intérieur de l’anneau des faisceaux vasculaires, par exemple pour les galles d’Antricus ostreus, Dryophanta longiventris, pubescentis, Neuroterus fumipennis, numis- matis, lenticularis, lœviusculus, etc.; quand, au contraire, l'œuf est déposé dans le phloème ou le cambium, ce qui est le cas pour Andricus Sieboldi et Biorrhiza aptera, il ne se forme pas de canal. Comme l'écorce de la nervure ne participe pas directement à la formation gallaire, le plastème qui s’étend toujours da- vantage, finira par la rompre et paraîtra au dehors (fig. 10). La déchirure se produit à l'endroit où la résistance est moindre ; c'est pour ce motif que la galle se trouvera fixée au côté de la partie dorsale de la nervure. Cette déchirure est provoquée en outre par la croissance en épaisseur des deux faisceaux vasculaires qui bordent de chaque côté le canal interne. Avant que la galle ne fasse son apparition au dehors, la jeune larve sort de l’œuf et se déplace jusqu'à l'extrémité opposée du canal (fig. 10 c.); la cavité occupée primitivement par l'œuf, dont l'enveloppe seule y est maintenant (fig. 10 b.) disparaît insensiblement et se remplit par le nouveau tissu qui s'y forme; c’est probablement la croissance de ce nou- veau tissu qui agit sur la larve et la force à s'engager dans le canal. D'autre part, les parois de ce canal attenant à la cavité primitive, s'épaississent également et se soudent au-dessus de la larve : à partir de ce moment la chambre larvaire est formée et l’insecte est entouré par le plastème. Cette ferme- ture se rapproche de celle que nous avons vue pour les galles de Hieracium: dans l'un et l'autre cas, elle se fait à l'inté- 176 LES CYNIPIDES rieur de l'organe végétal. La cicatrice de l'ouverture de la chambre larvaire est donc ici interne et tournée vers la cavité dans laquelle l'œuf a été déposé; nous trouvons cette disposi- tion dans beaucoup d'espèces, par exemple, dans celles de Dryophanta longiventris, pubescentis et divisa, Andricus ostreus, Trigonaspis renum et les galles lenticulaires de plu- sieurs Neuroterus. Une foule d'autres galles nous offrent au contraire cette cicatrice à la surface externe; telles sont entre autres, celles de N. baccarum, Dryophanta Taschen- bergi, Biorrhiza terminalis. L'on pourrait donc, d’après cela, diviser ces productions en celles dont la fermeture est externe et celles dont la fermeture est interne. Une fois parfaitement dégagée et développée, la galle de Dr. folii n’est plus rattachée à la nervure que par un minime pédicule. Une coupe transversale de ce pédicule offre une forme ovalaire et montre une vingtaine de faisceaux vascu- laires disposés parallèlement à son pourtour et se prolongeant jusqu’au xylème des deux faisceaux vasculaires qui ont formé primitivement la limite du plastème, puis celle du canal. Le pédicule des galles lenticulaires de certains Neuro- terus est conformé de la même façon. La galle de Trigonaspis renum se forme à peu près de la même façon que celle de Dr. folii. Ici aussi l’œuf est déposé à l’intérieur de l'anneau ou du cylindre formé par les fais- ceaux vasculaires non arrivés à maturité, la larve traverse un canal entre deux faisceaux de xylème et la galle est rete- nue par un minime pédicule. Ici encore les plus grandes cel- lules se forment dans le tissu végétal avoisinant la partie antérieure de la larve, ce qui semble indiquer que l’action déterminant cet agrandissement des cellules réside vraisem- blablement dans la bouche de la larve. La formation de la galle de 7°. renum diffère en ce point de celle de D. folii, que le pédicule sort de la blessure même qui est grande et irrégulière ; pour D. folii, comme on vient de le voir, il sort de la nervure à une petite distance de la bles- sure. Nous trouvons en outre que la larve de T°. renum subit un repos de deux mois: bien quelle soit formée dans l’œuf M ET EE A 2 PO ve Fe - r ] k FORMATION DES GALLES 17 a | en juin, le plastème ne commence qu'en septembre ou en octobre. 6° EXEMPLE. — GALLE D'ANDRICUS CURVATOR (PI. XVI, fig. 13). Nous terminons cette étude des galles du chêne par une espèce qui renferme une petite galle interne située au fond d'une cavité relativement très vaste. Laissons la parole à Prillieux (243). « A l'état le plus jeune où je l'ai observée, cette galle offre un aspect qui rappelle très bien la petite galle lenticulaire et herbacée naissante. Là où elle se développe, le tissu de la feuille s'hypertrophie; toutes les cellules se multiplient par un cloisonnement maintes fois répété, et il se produit un tissu générateur de la galle qui commence à se différencier. L'analogie est frappante; le tissu qui est le siège de la galle n’est pas, il est vrai, le parenchyme de la feuille dans l'inter- valle de deux nervures, mais le bord même d’une nervure en un point où les cellules n'offrent pas les caractères de la couche en palissade; mais cela importe fort peu. Nous avons déjà vu que la galle en groseille se développe de la même facon dans les cellules du limbe de la feuille ou dans les cellules verticales des nervures. Il n'en est pas autrement ici. En réalité, toutes les cellules arrivent vite par le cloison- nement réitéré, à se fondre en un tissu identique d’où l'on voit naître par une différenciation qui s'accentue graduelle- ment, les divers tissus caractérisés de la galle. Ici, dès le premier moment, une différenciation plus complexe se mani- feste, et l’on voit se former autour de l’œuf de l'insecte trois couches distinctes au-dessous d'une assise superficielle qui conserve le caractère d'un épiderme. La couche la plus extérieure offre les caractères d'une couche herbacée ; c'est celle qui conserve le plus les carac- tères du tissu de la feuille. Les cellules s’y cloisonnent à peu près dans tous les sens; dans certains points toutefois le cloisonnement parallèle à la surface domine, et les cellules 12 178 LES CYNIPIDES se montrent disposées en files à peu près perpendiculaires aux deux faces extérieures; ces cellules contiennent un peu de matière verte. Au voisinage immédiat de l'œuf s'organise une couche de cellules globuleuses qui se caractérisent particulièrement par leur contenu opaque finement granuleux et de nature azotée. C'est la zone où la larve va trouver sa nourriture, elle est identique à la couche alimentaire que nous avons déjà signalée dans toutes les autres galles. Entre la couche interne opaque et la couche externe verdâtre est une couche intermédiaire transparente, dans laquelle les cellules pren- nent un accroissement plus considérable que celle des zones contiguës. Tout d’abord ces trois couches ne sont pas nettement limitées, elles se différencient par le contenu et par la taille des cellules qui les composent, mais non pas par les carac- tères nets d'épaississement des parois; toutes ont encore des membranes lisses, minces et délicates. Dans la jeune galle à cet état on distingue très clairement, sur une coupe convenablement menée, le point où a eu lieu la piqüre de l'insecte!. Il est le plus souvent, mais non toujours, à la face inférieure de la feuille. La blessure a donné lieu, comme dans la petite galle lenticulaire, à la formation d'une sorte de mamelon cellulaire dû au cloisonnement des cellules conti- guës. Le tissu ainsi produit diffère notablement du tissu voisin; les cellules qui le composent sont assez irrégulières de forme et ont des parois plus épaisses que celles qui les entourent. Elles arrivent très vite au terme de leur accrois- sement et brunissent. Ce tissu est incontestablement iden- tique au tissu cicatriciel qui se forme le plus communément à la suite d’une blessure subie par un organe végétal dont la vie est un peu active... Au moment où les trois couches con- centriques dont j'ai indiqué l'apparition commencent à se distinguer, la galle naissante ne contient pas encore de fécule. 1. Cela n'est vrai que si on remplace «piqüre » ou « blessure » par « réunion des parois du plastème ». Le FORMATION DES GALLES 179 Bientôt cependant des grains de cette substance se déposent dans les cellules qui sont à la limite de la zone opaque granu- leuse et de la zone moyenne transparente; en même temps une étroite couche nouvelle se forme à cette place même au milieu des cellules où se dépose l’amidon. La couche nou- velle est formée de cellules beaucoup plus étroites que celles de la zone interne; elles sont remplies d'une matière opaque et sont assez difficiles à distinguer nettement. Les parois de ces cellules s’épaississent très vite; l’'épaississement de leurs parois est le caractère le plus net qui permet de les distin- guer des cellules contiguës dont les parois demeurent minces, et qui ne se distinguent des autres cellules de la couche moyenne ou de la couche interne que parce qu'elles contien- nent de la fécule. La couche mince à parois épaisses forme une ligne jaune au milieu du tissu violet quand on traite une coupe par l’iode. Ainsi une limite nette s'établit par la for- mation de cette assise de petites cellules à parois relative- ment épaisses entre la zone interne et la zone moyenne. Quant au dépôt de fécule, il ne caractérise pas nettement une assise particulière. Il ne s’en dépose qu'une très faible quan- tité dans les cellules du bord de la zone moyenne, il s’en produit beaucoup plus dans la zone interne à l’intérieur des cellules qui contenaient déjà une matière granuleuse azotée, mais seulement cependant dans la partie extérieure de cette zone. L’accumulation de la fécule dans ces parties augmente pendant quelque temps à la limite de la couche alimentaire et il s’en dépose même quelque peu dans la couche à petites cellules. Celle-ci du reste se caractérise de plus en plus net- tement par l’épaississement notable de ses parois et les ponctuations dont elles sont marquées, elles prennent un aspect tout à fait analogue à celui que présentent les cellules pierreuses des fruits et des noyaux. — Dès lors, la partie interne, limitée par cette sorte de noyau, ne prend plus aucun accroissement, tandis que les parties externes de la galle gran- dissent d’une facon considérable. La partie externe et herbacée ou écorce de la galle, continue de se développer par une mul- tiplication de cellules analogues à celle qui se produit dans un 180 LES CYNIPIDES organe normal en voie d’accroissemant., Elle s'étend beau- coup sans s’épaissir notablement. Les cellules de la région moyenne subissent par suite une traction très grande de dedans en dehors; elles s’allongent d’abord dans le sens du rayon de la galle et atteignent une grande longueur. Mais elles ne peuvent suivre le développement excessif de la zone extérieure; elles se déchirent au voisinage du noyau de la galle et une lacune se forme entre celui-ci et la couche moyenne déchirée, dont les débris restent adhérents à la zone externe et sont entraînés par elle. Le noyau se trouve ainsi isolé au milieu d'une cavité dont les débris de la couche moyenne tapissent les parois... La mince couche ligneuse qui borde à l'intérieur la paroi de la cavité de la galle se rap- proche de l'extérieur au point où se trouve le petit amas de tissu cicatriciel qui comble la blessure faite par l'insecte; là elle est interrompue complètement. De telle façon que l’on peut considérer la paroi de la cavité de la galle comme por- tant en cet endroit une ouverture que ferme un bouchon de tissu cicatriciel. Dès lors la galle a atteint son organisation définitive. Te EXEMPLE. — LES GALLES DU ROSIER. (PI. V, fig. 1-5) L'insecte, éclos au commencement de mai, se pose sur un bourgeon, la tête tournée par en bas et enfonce sa tarière transversalement à travers les écailles, rarement entre celles-ci, jusqu'aux petites feuilles renfermées dans le bour- geon. Selon Paszlavszky (233), cette opération a lieu sur trois points différents du bourgeon correspondant aux trois feuilles. Les œufs sont toujours déposés sur la surface infé- rieure (selon Beyerinck et mes observations) ou sur l’une et l’autre surface de ces petites feuilles ou très rarement contre l’axe du bourgeon (d’après les observations de Paszlavszky). Dans tous les cas, le tissu végétal sur lequel l'œuf est déposé, demeure intact et n’est nullement blessé; l'œuf n'est jamais déposé sur le point de végétation, comme le préten- dait Alder qui a même mis en doute que le Cynipide, à l'état de liberté, pût déposer ses œufs dans un bourgeon. Les | | | PT A Um à D. r d'te | FORMATION DES GALLES 4181 observations sur la ponte des Cynipides du Rosier ont été faites d’abord par Réaumur, sur Rhodites rosæ, puis récem- ment, en 1882, par Paszlavszky, sur le même insecte, et par Beyerinck sur Rhodite rosæ, Mayri, eglanteriæ, spinosissimeæ et rosarum. L'œuf est longuement cylindrique, comme celui d'Aulax hieracii, mais son pédicule est relativement plus grand que chez ce dernier. Chaque œuf est entouré à sa base, d’une matière gluante, au moyen de laquelle il dem2ure collé à la feuille, comme Réaumur l'avait déjà remarqué; cette substance collante s’y trouve déjà, alors qu'il est encore ren- fermé dans le corps du Cynipide. Au bout d'une dizaine de jours, on peut découvrir, selon Beyerinck que nous allons suivre maintenant, le premier commencement gallaire. La larve est alors visible dans l’œuf, divisée en segments et munie déjà de fines mandibules; sa tête est tournée vers le pédicule et sera, par conséquent, entourée en dernier lieu par le plastème. Par ce caractère, la larve se rapproche de celle d'Aulax hieracii et s'éloigne de celles des Cynipides du Chène; sous un autre rapport elle se rapproche de nouveau de ces dernières, en ce qu'elle quitte Pœuf en suite d'une pression exercée par le plastème, tandis que celles d’Aulax hieracii peuvent, dans les commence- ments, se mouvoir en liberté dans la cavité aux œufs. En se développant, le plastème comprime latéralement la base de l'œuf; celle-ci perd sa forme cylindrique et devient irrégulièrement amincie en pointe; ce n’est donc pas une base arrondie, comme c’est le cas pour les Cynipides du Chêne, mais un bout rétréci et pointu que le plastème entoure ici. La substance collante paraît servir alors à empècher un déplacement que la pression exercée par le plastème occa- sionnerait probablement à l'œuf. Les autres phases du développement de ces cinq sortes de galles offrent beaucoup d’analogie avec celle de Neuroterus baccarum; il est donc inutile de nous y arrêter davantage. Je citerai seulement l'observation suivante que j'ai publiée en 1886 (154) p. 13, et qui concerne les galles de Rh. rosæ et Mayri; j'avais laissé ces sortes d'insectes à trois jours d'in- 182 LES CYNIPIDES tervalle (1* et 4 mai), piquer les bourgeons d’un même églan- tier, planté dans un pot de fleurs. « Ce ne fut qu’au bout d'environ quinze jours que les premières feuilles du rosier commencèrent à paraître, et avec elles aussi les galles. Celles-ci avaient alors la forme de pustules blanchâtres, par- semées de petites épines de couleur rose, mais je ne pus découvrir aucune différence entre elles. Peu à peu ces renfle- ments gagnèrent en extension, puis finirent par se toucher et se confondre en une masse unique qui, au 25 mai, avait atteint la grosseur d’une framboise. À cette époque aussi, l’on pouvait distinguer sans peine la galle de Rhodites rosæ de celles de Rhodites Mayri. Les épines de ces dernières avaient conservé leur forme primitive et laissaient à décou- vert la surface de l’excroissance ; celles de la première, au contraire, s'étaient fortement allongées et élargies; elles paraissaient foliacées, étaient devenues pinnatifides, et par suite. tellement enchevêtrées, qu'il était impossible d’aper- cevoir la surface de la galle. » Les galles de ces deux sortes de Cynipides se voient par- fois à l'extrémité d’une pousse qu’elles semblent couronner, ou d’autres fois elles font anneau autour d’une tige ou d’un rameau; dans l’un et l’autre cas, on serait tenté de les con- sidérer comme formées aux dépens de la tige. Il n’en est pas ainsi en réalité, comme Paszlavszky et Beyerinck l'ont démontré. Quand les œufs ont été déposés en grand nombre sur plusieurs feuilles d'un même bourgeon, il en résulte que, non seulement ces feuilles, mais encore les espaces interno- daux sont arrêtés dans leur développement; les premières, changées en galles, demeureront à peu près dans le même plan et formeront un anneau, si la tige a continué sa crois- sance, ou une production terminale, dans le cas contraire; à vrai dire, la galle terminale était primitivement une galle en anneau, mais la portion de la tige qui avait continué à croître au-dessus d’elle, a commencé à languir parce que l’'excroissance absorbait toute la sève, puis elle s'est dessé- chée et a fini par tomber laissant ainsi la galle à l’extrémité de la tige. 41h ba’ site tél] LME sé: 2e FORMATION DES GALLES 183 CONCLUSION Ces divers exemples nous autorisent à tirer les conclu- sions suivantes : Qu'un œuf de Cympide soit déposé à l’in- térieur d’un tissu végétal ou sur la surface de ce dernier, la formation gallaire ne commence jamais qu’après le dévelop- pement de la larve, mais avant que cette dernière ne soit sortie de l'œuf; elle est donc très probablement due à une sécrétion de la larve. La chambre larvaire se forme grâce à l'inégalité de croissance du plastème : les parties qui sont en contact immédiat avec la larve, subissent un arrêt dans leur croissance; celles au contraire qui en sont faiblement éloi- gnées, montrent une augmentation de croissance. On peut dire en général que pendant la formation de la chambre larvaire, l'embryon ou la larve demeure entièrement passif, il ne change pas de place, si ce n’est qu'il subit un dépla- cement imposé par la croissance du plastème. Quand l'œuf a été déposé sur la surface du tissu végétal, l’'épiderme primitif de ce dernier formera la peau du plas- tème; le tissu de l’ouverture et celui de la chambre larvaire sont formés aux dépens de l’épiderme du végétal et les galles ont leur cicatrice au dehors. Si l'œuf a été déposé dans une blessure faite à l'intérieur du végétal, la cicatrice sera inté- rieure et le tissu de la chambre larvaire sera formé de cellules provenant de l'intérieur de la plante. C’est ainsi qu'on peut expliquer la formation de la chambre larvaire. Comme on le voit, nous n'avons pas touché la question de la forme parti- culière à chacune de ces productions. Pourquoi, par exemple, les galles de Rhodites Mayri et de Rhodites rosæ, se déve- loppant en même temps sur les mêmes organes de la même plante, paraissent-elles si différentes, la surface de l'une étant parsemée d’épines courtes et droites, celles de l’autre disparaissant sous une multitude de filaments allongés, 184 LES CYNIPIDES foliacés, pinnatifides et enchevêtrés? La seule réponse que l’on puisse donner, c’est-à-dire, la différence de la sécrétion de la larve, reste toujours une énigme. 5). Influence d’une formation gallaire sur le suppport. Il me semble pas que la formation d’une galle exerce une influence fatale à son support ; je ne connais du moins aucun exemple qui puisse le prouver, et les nombreux auteurs qui se sont occupés des Cynipides, n’en font point mention. Un seul cas, sans doute un fait exceptionnel, a été signalé dans le Bulletin de la Société entomologique de France (1870. p. xxxviH-xxxIX.) On ylit: « M. Puton indique une remarque qu'il a été à même de faire, et d'où il résulte que les galles formées sur les chênes par les Cynips peuvent parfois pro- duire des effets fâcheux pour la sylviculture. Vers 1855, en Lorraine, une pépinière étendue de jeunes chênes parvenus à leur seconde année fut envahie par des galles nombreuses appliquées sur les feuilles! depuis la région du collet jusqu’à la base. Il sortit de ces galles des Cynips, entièrement d'un jaune testacé, se rapportant au corticalis, espèce qui habite souvent sur le Quercus pedunculata, lequel était très pro- bablement l'espèce de la pépinière. Les plants envahis s’af- faiblirent bientôt très considérablement, par manque de sève se rendant aux organes du végétal, et beaucoup d’entre eux périrent .» A part ce fait isolé, on a constaté qu'une formation gallaire, provoquée par des Cynipides, ne peut pas être considérée comme occasionnant la mort d’une plante. L'influence qu’elle exerce sur son support est relativement minime et varie avec l’organe atteint. 1° Sur les feuilles. Les galles de Dryophanta folii couvrent parfois en telle abondance les feuilles des chènes, que les . 4. I faut sans doute lire : « sur les tiges », car les galles d'Andricus Sie- boldi — Cynips corticalis Sch. sont situées sur le collet de la tige des jeunes chênes. 4410, dédiée feu tai eEE FES INFLUENCE DES GALLES SUR LE SUPPORT 185 branches plient sous leur fardeau. Voici quelques notes que j'ai prises à ce sujet. Un rameau long de 10 em. et por- tant cinq feuilles ayant ensemble 28 galles, pesait 88 grammes; un autre, long de 11 1/2 cm. et portant sept feuilles ayant ensemble 46 galles, pesait 102 grammes. Une seule feuille portait jusqu'à seize galles ; celles-ci étaient alors visiblement plus petites que d'ordinaire ; les galles les mieux développées étaient au nombre de 1 à 8 sur une feuille ; dans tousles cas, elles étaient toujours fixées à une nervure principale, ce qui a lieu aussi pour Dr. divisa, disticha et agama. Une galle bien développée pesait à elle seule 3 1/2 grammes, c'est à dire deux fois autant que la feuiile. Une feuille portant 7 galles pesait 23gr.50 ; la feuille seule 1 gr. 50; une autre portant 16 galles, pesait 31 gr. 70; la feuille sans les galles, 1 gr. 72. Dans le premier cas, les galles pesaient donc quinze fois et dans le second dix-huit fois autant que la feuille qui leur servait de support. Et c'est pourtant cette dernière qui a dû fournir à ces galles la substance dont elles se composent. Il faut admettre, comme Beyerinck le remarque, que ces pro- ductions peuvent décomposer l'acide carbonique elles-mêmes, puisqu'elles sont munies de chlorophylle ; mais il n’en reste pas moins vrai que leur masse principale a dû être fournie par les organes du support. Aussi ont-elles une influence très visible sur ces derniers : les cellules du limbe se déco- lorent au voisinage de la galle ; ce phénomène se produit d'habitude seulement entre la galle et le bord ou l'extrémité de la feuille ; il est souvent suivi de la mort du tissu compris dans cet espace; en ce cas, la ligne indiquant la limite entre le tissu normal et le tissu mort, passe par le point d'inser- tion de la galle. Si on examine d'autre part les galles lenticulaires de cer- tains Neuroterus, lesquelles sont fixées non à une nervure principale, comme les précédentes, mais à une des fines ra- mifications du réseau, on remarquera, qu'elles sont ordinai- rement situées au milieu d’une tache jaune. Comment expli- quer cette différence de l'influence de ces deux sortes de galles sur la feuille ? Elle résulte selon Beyerinck, de la différence 186 LES CYNIPIDES du point d'insertion; les galles de D. folii influencent les courants principaux du suc nourricier, tandis que les galles lenticulaires ne peuvent intercepter que des courants acces- soires. Certaines galles crispent le limbe, p. ex. celles d'Andricus curvator et crispator ; d’autres occasionnent une découpure qui va depuis le bord de la feuille jusqu'à Ja galle, p. ex. celle de Neuroterus albipes; d’autres enfin recourbent ou enrou- lent la nervure médiane, p. ex. celle d’ Andricus urnœæ- formis : le 1°" et le 3° cas trouvent leur explication dans une inégalité de croissance entre la galle et son support. 2° Sur les bourgeons et les pousses. Les pousses déformées par Andricus inflator et A. testaceipes continuent à vivre après la sortie de l’insecte, mais périssent généralement un peu plus tard. Quant aux bourgeons, dans beaucoup de cas, p. ex. B. ter- minalis, À. fecundatrix, il est complètement détruit ; d'autres fois, la partie basale annulaire demeure vivante et la partie supérieure seule est détruite, p. ex. À. autumnalis, A. glo- buli ; d’autres fois enfin, il demeure tout à fait intact, p. ex. la galle de Cynips Kollari qui se forme à la base d’un bour- geon estival. Nous trouvons, pour ce dernier cas, deux ob- servations intéressantes dans l'ouvrage de Beyerinck. Si on coupe le rameau au-dessus de la galle de C. Kollari, le bour- geon de la base duquel cette galle est sortie, se développera en une pousse et on verra, à l’aisselle de la même feuille, une galle et un rameau. Un autre fait peut avoir lieu ; un Cyni- pide peut venir déposer ses œufs dans un bourgeon à la base duquel une galle de C. Kollari s’est déjà formée, qu'en ad- viendra-t-il ? Il se développera une seconde galle à côté de la première. L'on peut trouver ainsi à l’aisselle d'une même feuille, et formée aux dépens du même bourgeon, la galle de C. Kollari et celle d'A. fecundatrix ou celle d’A. testaceipes, cette dernière consistant en un rameau rabougri et bosselé. Ces faits prouvent que le bourgeon était demeuré intact, mal- gré l’excroissance qui s'était formée à sa base. Le même auteur signale encore l'expérience suivante. On INFLUENCE DES GALLES SUR LE SUPPORT 187 sait qu’en coupant un rameau de chène au-dessus d'un bour- geon dormant, ce dernier se développera en une pousse. Qu'arrivera-t-il si on fait cette opération au-dessous d'un bourgeon dormant auquel un Cynipide a confié son œuf? L'observateur hollandais a obtenu par ce procédé tantôt une galle longuement pédonculée, c'est à dire une pousse plus ou moins allongée et terminée par une galle et tantôt une galle sessile, c'est à dire sans pousse, comme à l’état normal; il s'agissait dans l’un et l'autre cas, de celle de Dryophanta Taschenbergi. Il explique cette différence de résultat de la façon suivante. On a vu que toutes les parties auquelles s'étend l’action cécidogène de la larve, se changent en plas- tème gallaire : si, dans un bourgeon dormant, petit et faible, l'action cécidogène s’étend à toute la partie de l’axe capable de croître en longueur et la change en plastème, ilest évident qu'on aura beau couper la tige au-dessus de ce bourgeon pour forcer ce dernier à pousser, il n'y aura aucun résultat ; si «au contraire, dans un bourgeon dormant plus vigoureux ou en présence d’une larve plus faible, l'action cécidogène n'at- teint pas toute la partie de l’axe susceptible de croissance, ce bourgeon peut, en suite d’une coupure, être forcé à croître; il donnera une pousse et celle-ci portera la galle à son som- met. La même observation a été faite sur la galle de 7. me- gaptera. 3 Sur les fleurs ou les fruits. Si l'organe affecté est un châton, nous remarquons que son axe est parfois épaissi et ligneux ; p. ex. les galles de N. baccarum, A. seminationis et A. æstivalis. Le châton ne tombe pas avec ceux qui sont intacts, mais il demeure fixé au rameau jusqu'à la maturité de la larve; cette dernière a-t-elle péri par suite de la présence d’un commensal ou d’un parasite, le châton persistera encore plus longtemps. J'ai recueilli en septembre, sur les rameaux d’un chêne, des châtons portant des galles d’A. seminationis qui doivent tomber normalement en Juin: toutes ces galles étaient habitées par des Synergus. J'ai fait souvent la même observation pour les galles des Cécidomyies ; celles de Mi- kiola fagi (Hart.) tombent à terre à la fin de l'automne quand 183 LES CYNIPIDES elles renferment leur propriétaire légitime ; celles qui renfer- ment des larves de parasites demeurent au contraire fixées aux feuilles pendant tout l'hiver. Pour en revenir aux châ- tons devenus persistants, on peut expliquer cette singularité en se rappelant que dans ce cas, le suc continue à être ap- pelé dans la galle, tandis que dans les châtons non atteints, la sève cesse d'y être attirée, une fois que la floraison est achevée. Quand les galles mürissent très rapidement, le châton qui les porte, ne s'épaissit pas, et tombe en même temps que les châtons intacts. Lorsqu'un gland devient le siège d’une galle, on remarque ici encore que son développement est parfois normal et par- fois arrêté. Les fruits du chêne sessiliflore demeurent très petits, quand ils renferment une minime galle de Cynipide; ceux qui sont coiffés par les grosses galles de Cynips Mayri sont à peine plus petits que les glands intacts ; enfin ceux qui renferment les galles d'Andricus glandium atteignent leurs dimensions normales. 3. STRUCTURE ET COMPOSITION CHIMIQUE DES GALLES DES CYNIPIDES,. Nous venons de voir quelle est l'origine et la forma- tion des galles, quelles sont les phases diverses des modifi- cations qui se produisent dans un tissu végétal à la suite du dépôt de l'œuf d’un Cynipide. Il nous reste à prendre con- naissance de la structure histologique et de la composition chimique de ces productions. 4) Structure histologique des galles des Cynipides. En traitant de la formation des galles, nous avons été guidés par les recherches de Prillieux, de Beyerinck et de Paszlavszky; en traitant de leur structure, nous n’aurons qu'à suivre les études faites sur ce sujet par Lacaze-Duthiers, : BL STRUCTURE DES GALLES 189 Franck et Fockeu (167). « La série de transformations que subit un Cynipide, écrit le premier, exige une alimentation convenable et une protection suffisante pour garantir la larve, dont la peau est molle et tendre. Aussi pouvons-nous à priori, poser en principe, que la partie de la galle qui servira de nourriture au jeune animal sera placée le plus près de l'œuf et que les couches destinées à le protéger prendront place après elle. » Il distingue donc, à partir du centre de la galle jusqu'à sa périphérie, la couche alimentaire, ! le tissu protec- teur, le parenchyme et l'épiderme. Toutes les galles renfer- ment en outre des faisceaux vasculaires situés dans les cou- ches plus extérieures, mais rapprochées du tissu protecteur. La coucHE ALIMENTAIRE (PI. III. fg. 5. a. et PI. IV. fig. 6. c.) se compose de cellules à parois très minces et très molles, légèrement allongées dans le sens des rayons de la galle. Ces cellules ne ressemblent à aucune de celles que l’on peut ob- server dans les organes de végétation des plantes supérieu- res. Leur cavité est remplie d'une grande quantité de grains de fécule; on y constate aussi la présence de l’albumine et, selon Prillieux et Beyerinck, de gouttelettes d'huile. La masse de cette couche est en rapport inverse avec la taille de la larve, à laquelle elle sert de nourriture ; comme elle dispa- rait à mesure que la larve se développe, c'est sur de très jeunes galles qu'on la constatera le mieux. On peut la re- connaître en couvrant la coupe avec de la teinture d'iode; la couleur bleu foncé que l’on détermine au centre de la galle indique la fécule et tranche sur la teinte blanchâtre qui per- siste dans la couche protectrice. A ce sujet nous touchons une question traitée par divers auteurs, je veux dire celle de l'alimentation de la larve du Cynipide. Lacaze-Duthiers et Riche publièrent, en 1854, le résultat de leurs études sur l’alimentation des insectes galli- coles (165). 11 s'agissait pour eux d’élucider un point vive- ment débattu entre les physiologistes : les animaux font-ils 1. Avec les entomologistes, nous désignerons dans le cours de ce travail, la réunion de la couche alimentaire et protectrice, du nom de galle interne et les autres, du nom de galle externe ou écorce de la gulle. 190 LES CYNIPIDES de la graisse ou la prennent-ils toute faite? en d’autres ter- mes, faut-il pour engraisser un animal, lui faire avaler des principes gras déjà existants ou peut-il engraisser sans ab- sorber de matières grasses? Les expériences sur les verté- brés ayant donné des résultats contradictoires, on eut recours aux insectes. Tandis que Dumas et Milne-Edwards * démon- traient que les abeilles employaient trois fois plus de cire qu’elles n’en ont reçu dans leurs aliments, que cet excédent de cire s'était donc formé dans leur corps, Lacaze-Duthiers et Riche expérimentèrent sur les larves des Cynipides galli- coles et arrivèrent à la conclusion, que la fécule absorbée par ces larves, se changeait en graisse tout comme le sucre chez les abeilles. Ils ajoutaient que le développement des Cynipi- des avait lieu dans des conditions semblables à celles que le cultivateur cherche à réaliser pour hâter l’engraissement des bestiaux. La larve vit, en effet, complètement isolée, pres- que sans mouvement, dans une obscurité complète, avec une respiration très peu active, l’air n’arrivant qu'en faible quan- tité jusqu’à elle. Toutes ces circonstances affaiblissent l’acti- vité vitale et sont propres à accumuler la graisse dans les tissus. Dans untravail antérieur (167) page 311-312, Lacaze-Duthiers était plus près de la vérité en constatant que les cellules ren- fermaient des grains de fécule d’autant plus nombreux et plus colorables par l’iode, que l’on s’éloignait plus de la ca- vité centrale. Il se demande s’il ne se passerait pas, dans les couches alimentaires voisines de la larve, un travail particu- lier, qui faciliterait l’assimilation de la fécule». Prillieux (243), dans son étude sur le développement de la galle de Neurote- rus vesicatrix, prouve « que ce dépôt de fécule se fait hors de la portée de la larve : ce n’est pas la fécule, mais la ma- tière granuleuse azotée et mélangée de gouttelettes de graisse qui est directement consommée par l'animal. » (Page 118.)I1 arrive au même résultat pour celle de N. Baccarum (243), page 133 : « Pendant que la galle se forme et grandit et que 2, Ann. sc. nat. Re série. T. XX. 1843. STRUCTURE DES GALLES 191 la couche interne du parenchyme se remplit de matière gra- nuleuse azotée, on voit apparaître aussi dans son tissu de la fécule. Des grains de cette matière se déposent, non dans une couche spéciale et déterminée, mais dans les cellules voisines de la surface et surtout au voisinage de la partie normale de la feuille, auprès des faisceaux vasculaires qui en viennent. Ce dépôt de fécule ne se montre pas longtemps dans les tissus. Je l'ai vu assez abondant à la périphérie d'une galle d'environ 2 millimètres de diamètre. Plus tard, quand la galle grossit, la fécule disparait complètement. II me semble infiniment probable qu'amenée par les faisceaux vasculaires qui communiquent avec la plante et emmagasinée provisoi- rement dans les cellules de la galle les plus voisines, la fé- cule mise d’abord en réserve fournit ensuite des matériaux à la production cellulaire, qui est extrêmement énergique dans ce jeune tissu morbide. Ici encore nous voyons avec une net- teté absolue que ce n’est pas la fécule, mais la matière gra- nuleuse azotée de la zone interne qui est directement em- ployée à l'alimentation de la larve. » Les expériences de Prillieux sont confirmées par Beye- rinck (37), qui a constaté aussi que la couche alimentaire, existant dans toutes les galles autour de la larve, est sur- tout riche en albumine et en gouttelettes d'huile, tandis que l’amidon disparait à proximité de la larve. La cOUCHE PROTECTRICE est ainsi nommée, dit Lacaze- Duthiers, « parce que, de toutes les parties de la galle, c'est la plus résistante et qu’elle est immédiatement en rapport avec la larve. Souvent on rencontre des galles percées de conduits qui s'arrêtent à la couche dont il est ici question. Quand on sait combien d’ennemis, de parasites ont les Cy- nips, on n'est pas étonné de voir que la nature leur a fourni des protections; du reste, toutes les fois qu'elle existe, et c'est presque toujours, ses caractères sont les mêmes et ne permettent pas de la méconnaitre ». Elle est composée de cellules pierreuses , à parois fort épaisses, à ponctuations nombreuses. Sa couleur est à peu près constamment blan- châtre, même quand les autres tissus ont changé de couleur ; 192 LES CYNIPIDES ce fait est dû à la matière solide qui l’a incrustée. Il est diffi- cile d’en faire une coupe mince, les cellules s’égrènent plutôt qu'elles ne se laissent diviser. On s’est demandé comment la larve, enfermée dans une galle dont la couche protectrice est si compacte, pouvait res- pirer. Guibourt (1. c.), page 202, en trouve l’explication dans certaines dispositions anatomiques qu'il croit reconnaitre dans les galles. « La galle d'Alep, écrit-il, est tellement dure, tellement compacte et privée de toute ouverture avant la sortie de l’insecte, que je me suis longtemps étonné qu’un être pût y respirer. Or, j'ai découvert, autour de la petite masse amylacée, des cellules qui paraissent formées par l’é- cartement ou le dédoublement d’écailles conchoïdes charnues et qui doivent servir à la respiration de l’insecte. » Lacaze- Duthiers (167), page 297, a recours à l'hypothèse suivante : « Peut-être pourrait-on admettre que les cellules de la couche protectrice, remplies d'air, à parois creusées de pertuis nom- breux, laissent parvenir jusqu’à l’insecte les gaz qu'elles pui- sent dans les méats du parenchyme des tumeurs. » Le PARENCHYME est la couche qui s'étend du tissu protec- teur à l'épiderme. Il diffère selon les galles et Lacaze-Duthiers classe ces dernières, d'après le parenchyme, dans les cinq groupes suivants, en allant du plus compliqué au plus simple. 1® Groupe. Galles à parenchyme dur et spongieux ou galles complètes. C'est la forme la plus complexe, renfermant tous ies tissus qui concourent à la formation des galles des Cyni- pides, comme un résumé de la structure générale. Ce sont surtout les galles de ce groupe qui paraissent offrir plusieurs caractères que l’on ne peut trouver dans l’organisation nor- male de la plante nourricière. Le parenchyme est composé d'une double couche, dont l’une, plus interne ou parenchyme dur, est formée de cellules allongées, fortement serrées entre elles, d’abord prismati- ques, puis à mesure qu'elles s'éloignent du centre, cylin- droïdes; leur dureté est très grande, leur surface couverte de ponctuations, et elles donnent au noyau central, dans la com- position duquel elles entrent en partie, une apparence fibreuse FAUEE STRUCTURE DES GALLES 193 rayonnée. L'autre couche, plus externe, ou parenchyme spon- gieux, est formée de cellules rameuses, laissant entre elles de nombreux et vastes méats: leur diamètre dirigé suivant l’axe de la galle, étant beaucoup plus grand que l’autre, elles paraissent rayonner autour du centre. La couche cellulaire sous-épidermique forme la transition entre le parenchyme et l'épiderme. Gorgées de liquide, ses cellules renferment la chlorophylle qui colore la galle. L'ÉPIDERME est composé de cellules rappelant la forme de celles de l’épiderme des autres parties végétales, mais il man- que de stomates (1). On ne le retrouve plus sur les galles ar- rivées à maturité; cela est du moins le cas pour les types de ce groupe qui sont celles de Cynips Kollari et tinctoria. 2° Groupe. Galles à parenchyme dur. « Supprimez dans le groupe précédent les cellules cylindroïdes et rameuses et vous aurez les galles du second groupe. » Il manque donc la cou- che spongieuse du parenchyme; celui-ci est composé unique- ment de cellules prismatiques, à parois épaisses, mais leur volume est beaucoup plus considérable. Les types de ce groupe sont celles de Dryophanta longiventris, divisa et agama. 3° Groupe. Galles à parenchyme spongieux. Ici c'est le pa- renchyme dur qui fait défaut et c’est la couche spongieuse du premier groupe, qui occupe toute l'étendue du parenchyme. « Si on veut avoir une lamelle très mince de ce parenchyme, on éprouve la même difficulté que dans les galles du second groupe; là, plutôt que de se laisser diviser, les tissus se rom- paient, tant était grande leur dureté; ici, tant la mollesse et le peu de résistance sont considérables, que le parenchyme fuit et s'affaisse sous le tranchant de l'instrument. » Cellules rameuses, à méats immenses, toujours remplis d'air, parais- sant noirâtres au microscope et accusant ainsi la forme des cellules. Types de ce groupe : Cynips argentea, Dryophanta folii et Biorrniza terminalis. 4° Groupe. Galles à parenchyme cellulaire. « Qu'on rem- 1. La galle de C. hungarica fait exception. 194 LES CYNIPIDES place dans le premier groupe, la double couche parenchyma- teuse par la couche cellulaire sous-épidermique, dont les cel- lules sont souvent gorgées de grains de fécule, et l’on aura une idée des galles du 4° groupe. » Ce tissu est analogue à celui des autres parties des plantes. Lacaze-Duthiers donne comme types, les galles d’Andricus globuli, urnæformis, cur- vator et radicis, Neuroterus numismatis et lenticularis et Beyerinck ajoute celles d'Andricus autumnalis *et Sieboldi, Trigonaspis renum, Biorrhiza aptera, Neuroterus fumipen- nis et læœviusculus, Aulax hieraciti. 0° Groupe. Galles complètement cellulaires. « Dans tous les cas précédents, il y avait entre la couche alimentaire et l’'épiderme, une succession de certaines couches : ici toutes ces couches disparaissent ; le tissu est homogène et cellulaire, de l’épiderme au centre. » C'est la forme la plus simple. La couche alimentaire n’est plus entourée d'un tissu pro- tecteur, comme dans les quatre groupes précédents, mais d’une écorce formée de cellules parenchymateuses ordinaires gorgées de liquide; elle est parcourue par des faisceaux de vaisseaux. Tantôt la paroi est mince, ce qui est le cas pour celle d'Andricus ostreus, à laquelle Beyerinck ajoute encore celles de Neuroterus baccarum, albipes et aprilinus ; tantôt elle est épaisse et ponctuée, par exemple, chez celles de Rhodites rosæ et eglanteriæ, auxquelles Beyerinck ajoute celle de Rhodites Mayri. 2) Composition chimique des galles des Cynipides. Des analyses chimiques ont été faites pour la galle de Cynips tinctoria par le pharmacien Guibourt (Histoire natu- relle des drogues simples. T. II, 1843.) et plus tard, pour les galles d'Asie, par Hager (Pharm. Praxis. IT. p.7), Husemann et Hilger (Pflanzenstoffe..….) et Berg (Pharmacognosie des Pflanzenreiches. Berlin, 1863), et récemment, pour celle de Dryophanta folii par F. Koch (Beitræge z. Kenntniss der mitteleurop. Gallæpfel. Archiv der Pharmacie. Berlin, 1895, p. 48-77). COMPOSITION CUIMIQUE DES GALLES 195 D'après Guibourt, la composition chimique de la noix de galle (C. tinctoria) est la suivante : Acide tannique ou digallique ou tannine (C!*H100°)... 65 vide SHaned OEM RE eue ne eo 2 Acide ellagique (G!*H#09) et acide lutéo-gallique...... 2 Chioropayleethutevolalile Me TETE. 0,7 MaliérerextrachveiDruten th es RÉ 2,5 ARTE PE PH RR PR P EERER 2,5 Rd Ad cm qu JA me dc an à à 2 LUE et EE OR MEL ES ESSENCE RE DES 10,5 Sucre liquide, albumine, sulfate de potasse, chlorure de potassium, gallate de potasse et de chaux, oxalate dechaux ef phosphate de chaux. ........1.:..... 1,3 Lt. dE RTE ER PE MR CPE LÉE 11,5 100,0 Comme une dissolution d'acide tannique, exposée à l'air libre, finit par se changer en acide gallique, d’après la reac- tion C!*H'O: + H?0 — 2 C'HfOÿ, et en acide ellagique, en formant la réaction C'*H'O* + O = H?0 + C''HO", on s'est demandé si l’acide ellagique était contenu dans la galle ou bien s’il s’y produisait seulement plus tard, en suite d’une fermentation. Selon F. Koch (1. c. p. 63), il faudrait admettre le second cas. D'après certains auteurs, la galle de C. tinctoria aurait même 80 !/, de tannine. Celle de Cynips Kollari et C. lignicola en renferme 25 à 30 0/0 ; celle de C. calicis en con- tient un peu plus, à savoir 30 à 33 0/0. La tannine se trouve principalement dans les cellules du parenchyme, où elle forme de petits amas jaunâtres. Koch a remarqué que les exemplaires de D. folii, recueillis en janvier, renfermaient un peu plus de deux fois autant de sucre que ceux qu'il avait ramassés à la fin de septembre, mais d'autre part, un peu moins de tannine que ces derniers ; la proportion serait, dans le premier cas, c'est-à-dire pour le sucre, 51,81 à 21,49 et dans le second ou l’acide tannique, 14,85 à 16,87. L'amidon y manque complètement dans ces deux époques. 196 LES CYNIPIDES À. BUT ET USAGE DES GALLES. I. BUT vues GaLLés. L'excroissance dans laquelle vit la larve du Cynipide, a une double mission à remplir; elle doit d'une part, noutrir l’insecte qu’elle renferme et d'autre part, le protéger contre ses nombreux ennemis. Nous avons vu, en traitant de leur structure et en particulier de la partie appelée couche alimentaire, comment les galles répondent au premier but. Quand à la seconde fin, c'est-à-dire, la pro- tection accordée à la larve, nous la trouvons dans la struc- ture, la forme et les diverses propriétés de ces productions. La couche du parenchyme est souvent tellement épaisse, qu'il sera impossible à la plupart des parasites, d'attendre la larve qu’elle enveloppe. Citons comme exemple, les galles de Cynips argentea et C. hungarica. D'autre part, cette même couche, vu la tannine qu'elle renferme, protège l’in- secte contre le bec des oiseaux. Beyerinck remarque, à ce sujet, que les poules entament bienles galles de Dryophanta folii et Biorrhiza terminalis tombées à terre, mais les rejettent aussitôt, sans les ouvrir. Dans bien des cas, grâce à la dureté des cellules, le tissu protecteur, comme le nom l'indique, interdit à une foule de parasites l'accès de la chambre larvaire; ilest même souvent un obstacle à l'attaque des oiseaux. D'autres fois l’insecte sera protégé grâce à la forme parti- culière de la galle. C'est ainsi que pour Andricus curvator on trouvera une petite galle interne, complètement isolée de enveloppe externe par une grande cavité au milieu de la- quelle elle est logée : ici encore, il doit être bien difficile à un parasite de pénétrer avec sa tarière jusqu’à la loge du Cynipide. Beaucoup de galles ont leur surface couverte d’appendices serrés et diversement conformés, qui semblent les protéger contre leurs ennemis. Telles sont celles de Rhodites rosæ, Andricus ramuli, cirratus, lucidus, Cynips Hartigi, caput- TT ET BUT DES GALLES 1497 medusæ, Chilaspis Lœwi, etc. Il est à remarquer néanmoins que la première des espèces citées, bien qu'elle soit protégée encore par la dureté de ses parois, est une de celles qui ont le plus à souffrir des parasites. Selon Ratzeburg, elle serait encore sujette aux attaques de certains oiseaux et particuliè- rement des mésanges, qui seraient friandes des larves du Cynipide. Beyerinck (37) p. 42, fait la même remarque au sujet des galles de Cynips Kollari et d'Andricus Sieboldi. Nous lisons d'autre part (Gardener's Chronicle, 1882) que les écureuils en agissent de même pour diverses galles du chêne. Pour protéger ces productions, la Nature les a encore pour- vues de propriétés particulières, qui varient avec les espèces. Un certain nombre de galles sécrètent une matière gluante, à laquelle les parasites demeurent collés. Ce fait de la sécrétion d'une matière gluante et sucrée a été signalé déià dans l'antiquité. Théophraste, dans son Histoire des plantes (Liv. IV, Ch. 8), écrit: « Le Chêne porte encore une autre galle chevelue, sans usage du reste, dégageant au printemps un suc qui, tant au goût qu'au toucher, ressemble au miel. » Pline reproduit la même assertion (Historiarum mundi, Lib. XVI, art.-IX et X). Tantôt cette sécrétion se fait à l'extrémité de prolonge- ments ou de poils couvrant la galle : cela est le cas par exemple, pour Andricus lucidus, Mayri, Seckendorffi et Panteli. Chez certaines galles lisses, la surface est entièrement cou- verte d’une sécrétion gluante: telles sont celles de Cynips glutinosa, C. mitrata, mais surtout C. Mayri. Giraud écrit de la première (127): p. 342 : « Sa surface est lubréfiée par une matière gluante qui exsude surtout de la dépression ter- minale et qui retient souvent les petits insectes qui viennent se poser sur elle.» Paszlavszky ! a observé à diverses reprises, des Torymides, un Hemiteles et divers autres micro-hymé- noptères morts et collés à cette galle. Quant à la troisième, D'Anthoine (89) dit « qu'elle est couverte d'une glace dans 1. 1893, p. 131. 198 LES CYNIPIDES laquelle se prennent divers insectes » et Fairmaire (Bull. soc. ent. 1881, p. 220) écrit « qu’elle a l’air d’être enduite de cara- mel. » Cette matière gluante paraît surtout en abondance sur le disque qui surmonte cette galle ; dans un exemplaire, j'ai constaté qu’elle formait une couche d’une épaisseur de 3 mil- limètres et ressemblant pour la couleur et la transparence, à l’ambre ; elle se laisse manier comme de la cire et brûle en. dégageant une odeur de résine. Selon Adler (3) p. 211, la galle d'Andricus Sieboldi serait également, avant sa maturité, enduite d’un suc gluant ; les fourmis, attirées par cette sécrétion, feraient office de gar- diennes vigilantes, en éloignant de la galle les autres insectes et en élevant parfois un rempart de terre autour d'elle. Cette production est commune en Lorraine, mais je n’ai jamais remarqué cette sécrétion mentionnée par l’auteur allemand. Une autre propriété, commune à un grand nombre de galles, est la caducité. Arrivées à leur maturité, ces produc- tions échappent à leurs ennemis en se détachant du support et en tombant à terre, où elles demeurent cachées, entre les herbes et les feuilles ; leur couleur, verteauparavant, change alors et se confond avec celle de la terre. Il est curieux de voir comment de petites galles de bourgeons, par exemple, celles d'Andricus autumnalis et collaris, renfermées, jus- qu'alors presqu’entièrement dans le bourgeon, semblent, à ce moment, se hisser à travers les écailles qui les enve- loppent, et, sans doute par suite d’une pression exercée par ces dernières, finissent par se dégager et tombent à terre. Sont-elles habitées par des parasites ou par des locataires, en ce cas leur chute est souvent retardée; par exemple Andricus collaris, seminationis, fecundatrix, etc. ; c'est donc le contraire de ce qui a lieu pour les fruits, dont la chute est devancée, quand ils sont habités par des larves de para- sites. Les galles des Cécidomyies ressemblent, en ce point, à celles des Cynipides ; celle de Mikiola fagi tombe à terre en automne, si elle contient le propriétaire légitime ; si, au con- traire, elle renferme un parasite, elle demeure fixée à la feuille pendant tout l'hiver. BUT DES GALLES 199 Les galles de Neuroterus saltans et saltatorius sont remar- quables par une autre propriété, c'est-à-dire par la faculté de sauter, comme leur nom l'indique. Giraud (127) p. 352, a fait l'observation suivante, sur la première de ces deux espèces : « La singulière faculté que possède cette espèce de galle, d'exécuter des mouvements spontanés, est un fait curieux que je n’ai remarqué dans aucune autre. C’est dans le cabinet de M. le directeur Kollar que je fus, pour la première fois, témoin de ce phénomène qui nous surprit autant l'un que l’autre par sa nouveauté, et dont M. Kollar communiqua (Verh. zool. bot. Ver. Wien. 1857, p. 513) peu de jours après l'observation à cette société. Depuis lors j'ai joui plusieurs fois de cet intéressant spectacle. Dans une boite contenant plusieurs centaines de galles récemment recueillies, ces mou- vements étaient continuels, et la chute de ces petits corps sur les feuilles produisait un bruit semblable à celui de la pluie contre une vitre. La force de projection était souvent assez grande pour porter la galle à la distance de un à deux pouces ; mais quelquefois celle-ci ne faisait que se rouler sur elle-même. Afin de me rendre compte de cette espèce de loco- motion, j'ai ouvert les galles sur le côté, en ayant la précau- tion de ne découvrir la larve qu'en partie, sans la blesser ; puis la replaçant sur une surface unie et armé d'une bonne loupe, j'ai attendu que quelque mouvement se produisit. Voici ce que j'ai observé. La larve, qui ne diffère pas de celle des vrais Cynipides, se tient courbée sur elle-même, de sorte que le bout anal arrive au contact de la tête; dans cette position, les deux extrémités de la cellule ne sont pas remplies. La petite larve, par un mouvement brusque d'extension de tout le corps, produit une secousse assez forte pour déplacer la galle. Les larves, ainsi mises à découvert, n’ont pas exécuté de véritables sauts, mais le mouvement communiqué à la coque était assez énergique pour la faire tourner sur elle-même. J'ai constaté la persistance de cette faculté locomotrice, sur un assez grand nombre de galles, jusqu’à la fin d'avril. Il n'est peut-être pas inutile d'ajouter, qu’au bout de quelque temps 200 LES CYNIPIDES de repos sur la terre, il ne se produit plus aucun mouve- ment, mais si l’on vient à les déplacer, l'agitation recom- mence. Olivier (Hist. Ins. t. 2, p. 318) avait déjà signalé cette faculté locomotrice de certaines galles, mais il n'indique pas l'espèce sur laquelle il avait fait cette observation. » II. Usace DES GALLES. On se servait des galles des chênes dès la plus haute antiquité et on les employait aux usages les plus divers. Voici ce que nous avons trouvé à ce sujet. 1e Eclairage. Selon Théophraste', on se servait en Grèce, pour l'éclairage des lampes, de deux sortes de galles, l’une noire et résineuse, l’autre sphérique, dure au centre et recou- verte d’une touffe de poils mous et semblables à de la laine. Pline qui, du reste, n’a fait que copier Théophraste, et par- fois presque mot pour mot, comme on peut le voir en com- parant les deux passages que nous extrayons de ces auteurs, nomme les deux mêmes galles, en ajoutant : « La gallesphé- rique est assez semblable à une noix et renferme intérieure- ment des flocons mous dont on se sert pour l'éclairage des lampes, car ils brülent sans huile, comme la galle noire*. » 1. Robur omnium copiosissime, præter fruclum, alia gignit. Nam gallam parvulam atque alteram resinosam et nigram; quin, et aliud specie veluti mo- rum et fractu admodum difficile. Id tamen rarum. Ad hæc aliud, effigiem pudendi repræsentans.; Cum vero perficitur, durum quid parte emicante, et perforatum, et tauri caput quodammodo æmulans profert, quod præruptum, nuclei oleæ speciem intus ostendit. Fert et quod quidam pilum appellant. Id pilula est, comam gerens lanaceam, mollem, nucleo durior : quà in lucernarum luminibus utuntur. Flagrat enim probe, ut galla nigra. Fert et alteram comi- geram pilulam ; cœterà quidem inutilem, verno autem tempore, succo mellixeno inficientem, um tactu, tum gustatu. Sed in ramorum alis pilulam aliam gignit sine pediculo, concavoque sessilem, peculiarem certe, versicoloremque. Nam essuentes quosdam umbilicos candicantes, vel passim variantes nigris maculis habent. Partem mediam grani tinctura infectam splendidamque ostendit, aperta nigra et putricans cernitur. Lapillum quoque puniceum magna ex parte gignit, quanquam raro. Item aliam eo rariorem pilulam e foliis convolutam, compres- sam atque oblongam. Super foliis vero tergo adhterentem pilulam fert candi- dam, aquosam düm tenera est. Hier etiam muscas interdum intus continet, veniensque ad incrementum jus- tum in modum lævis parvulæ gallæe indurescit. (De Historia plantarum libri decem, grœæce et latine. Lib. IV, Cap. 8.) 2. Robur, præter fructum, plurima et alia gignit. Namque fert et gallæ utrumque genus et quiedam veluti mora, ni distarent aridà duritie; plerumque caput tauri imitantia, quibus fructus inest nucleis olivæ similis. Nascuntur in eo et pilulæ, nucibus non absimiles, intus habentes floccos molles, lucernarum USAGE DES GALLES 201 Que faut-il entendre par cette « galle noire et résineuse ? » Pline n'en donne que cette courte description : «elle demeure plus longtemps verte et atteint parfois le volume d'une porame ; la meilleure nous arrive de Commagène. » (L, c.) Il s’agit donc d'une galle provenant de l’Asie Mineure et dif- férente de celle de Cynips tinctoria ou galle d'Alep. Quant à l'espèce chevelue, elle me paraît être une produc- tion analogue à celle d'Andricus ramuli, bien que je doute fort que la masse cotonneuse dont celle-ci est enveloppée, ait jamais pu servir à l'éclairage. 2 Teinture et fabrication de l'encre. Un autre usage des galles dans l'antiquité, était leur emploi pour la teinture en noir. Selon Théophraste (|. c.), on s’en servait pour teindre des laines en noir. C’est même en raison de cet emploi que leur est venu le nom de rx, par lequelles Grecs désignaient non seulement les galles, mais aussi la suie et le noir de fumée:. Plus tard Suidas, dans son Lexicon, donne du mot xrxis l'explication suivante : « Un fruit des chênes apte à teindre. » Parmi les auteurs latins, citons Pline, qui écrit de la galle noire qu'on l'emploie de préférence pour la teinture : « Hæc tingendis utilior. » (L. c.) luminibus aptos. Nam et sine oleo flagrant, sicuti galla nigra. Fert et aliam inutilem pilulam cum capillo, verno tamen tempore, melligeni succi. Gignunt et alæ ramorum ejus pilulas, corpore, non pediculo, adhærentes : candicantes, umbilicis : cætera nigra varietate dispersa. Media cocci colorem habent. Apertis amara inanitas est. Aliquando et pumices gignit; necnon et è foliis convolutas pilulas ; et in folio rubente.aquosos nucleos, candicantes et translucidos, quam- diu molles sint, in quibus et culices nascuntur: malureseuut in modum gallée. (Plinius Secundus: Historiæ naturalis Lib. XVI. Cap. IX-X.) 2. Selon Robert Constantin, annotateur de Théophraste « zy2is « nv, fuligine, nomen accepit, quod gallarum, pannis Ligro colore tingeudis, magnus sit usus. (Théophraste, L. c.) Considérant les galles comme les produits d'une sécrétion du chène, les poètes grecs ont, par extension, employé le mot de 964 pour toute sécrétion. C'est ainsi que dans Antigone, de Sophocle, le devin qui communique à Creon les funestes présages du sacrifice, désigne de ce nom, les parties dé chair mises en ébullition et se répandant sur la cendre (v. 1008), tandis que dans Agamem- non, d'Aeschyle, Clytemnestre se sert de cette expression pour designer une substance extraite de la mer et servant à teindre les étotfes en pourpre, ce qui s'applique évidemment à la sécrétion de certains Gastéropodes marins (v. 960). Dans les Choéphores, Aeschyle emploie le méme mot dans le sens de résine {y 269, (v. 269. 202 LES CYNIPIDES C’est pour ce motif que le Cynipide auteur de la galle d'Alep, c'est-à-dire de celle qu'on employait le plus généra- lement pour la teinture, a été nommé par Olivier ; Diplolepis gallæ tinctoriæ. On recueille cette espèce en août et sep- tembre, depuis Alep jusqu’au lac Urmia; le point le plus méridional est Suleimania, le plus septentrional Diarbekir. On les sèche à l’ombre et on les exporte par Alexandrette et Trébizonte. Une partie passe dans les Indes et porte le nom de galles de Bombay ou des Indes, une autre en Chine. Elles sont généralement recueillies avant la sortie de l’in- secte!; les petites sont appelées galles de Sorian, les plus belles sont désignées du nom de Terli. « La galle d'Alep, écrit le docteur Beauvisage (32) p. 43, est certainement celle dont le commerce est le plus étendu. Depuis fort longtemps elle constitue l’objet de transactions entre l'Asie occidentale et la Chine. Barbosa (Description des Indes orientales, 1514) la nomme Magican, c’est d’ailleurs à peu près sous le même nom qu'on l'emploie encore aujourd’hui dans les langues tamoul, telugu, malayalim et canarese ; elle constitue l’objet d'un commerce important en Chine et à Java. Porter Smith (Mat. med. and nat. Hist. of China. 1871, p. 100), nous apprend qu'elle est encore aujourd’hui très estimée en Chine. Néanmoins cette galle avait autrefois pour la teinture un emploi bien plus répandu, que les progrès récents de cette industrie ont considérablement diminué par l'usage croissant du Sumac et des Myrobalans. La province d'Alep, qui en fournissait habituellement de 10,000 à 12,000 quintaux par an, n'en a exporté, en 1871, que 3,000 quintaux (Consul Skené, in Reports of H. M. Consuls n. 1. 1872. 270). Il a été importé dans le Royaume-Uni, en 1872, des ports de la 1. La sortie de l’insecte se reconnait facilement à la présence d'un ou de plusieurs trous à la surface de la galle. Ces trous correspondent au nombre des chambres larvaires. Les galles des Cynipides diffèrent par là des galles closes produites par les Lépidoptères et les Diptères. Les papillons et les moucherons n'ayant pas comme les Cynipides, un appareil buccal capable de perforer la paroi de la galle, paraissent guidés par un instinct merveilleux en faisant cette opération à l'état larvaire, c’est-à-dire, pendant qu’ils sont pourvus de mandi- bules capables de ronger ou d’une spatule apte à forer ; pour les Diptères, cette ouverture demeure fermée par une mince pellicule transparente, que la nymphe percera au moment de l’éclosion, 1 ELS MCE 3 ñ ë USAGE DES GALLES 203 Turquie et de la Perse, 6,349 quintaux de noix de galle valant 18.581 livres sterling. » D'après Leunis (Naturge- schichte. Zoologie, 1860) l'Angleterre et la Hollande auraient importé, jusqu'en 1860, environ 10,000 quintaux par an. Les galles ont-elles servi, dans l'antiquité, à la fabrication de l'encre? Cette question paraît plus difficile à trancher. Comme le remarque Hoefer (Histoire de la Chimie, I. p. 61), l'usage de l’encre est fort ancien, puisqu'il en est déjà fait mention dans le Pentateuque, sous le nom de deyo (Numeri, V. 23) et dans Jérémie, XX XVI, 18: « On préférait dans l'écriture, dit cet auteur, les couleurs sombres et particuliè- rement la couleur noire. Cependant on se servait aussi quel- quefois de l’encre colorée (Cicéron. De naturâ deorum, II, 20. Perse, III, 11) que l'on appliquait ainsi que l'encre noire, avec des pinceaux. La fabrication de l’encre au moyen du sulfate de fer et de l’acide tannique, fabrication qui donne notre encre ordinaire, est d’une origine plus récente; elle ne remonte pas au delà de trois à quatre cents ans avant l'ère chrétienne. » La composition de l’encre dont se servaient les Romains était le noir de fumée délayé dans de l’eau gommée, selon Pline (1. c. XX XV. De atramento, et XX XIII, 40); les Grecs se servaient d’une encre analogue, à en croire Dioscoride. C'était donc une sorte d'encre de Chine. « Cepen- dant, l'analyse chimique a révélé d'assez fortes proportions de fer dans beaucoup d'anciens manuscrits grecs et romains que l’on a pu restaurer, grâce à cette circonstance.’ » Il faut donc en conclure que l’on se servait aussi de la noix de galle. Le docteur Beauvisage (32) p. 91, remarque à ce sujet : « peut-être, dans certains documents relatifs à la fabrication de l’encre, le traducteur a-t-il rendu le mot xrxis par « noir de fumée », là où l’auteur grec avait voulu désigner la noix de galle. >» Jusque dans ces derniers temps on employait celle d'Alep, c’est-à-dire de Cynips tinctoriæ, à la fabrication de l’encre. On ne s’en sert presque plus aujourd'hui; pour des raisons d'économie, on la remplace généralement par l'écorce de chêne, de chataignier, de sumac, ou le bois de 1. Wurtz, Dictionnaire de Chimie, 1876. Art. Encre. 204 LES CYNIPIDES Campèche, etc.; et on ne l'emploie plus que pour la fabrication des encres fines. Wurtz dans son Dictionnaire de Chimie, donne la recette suivante : 1 kilogr. de galles d'Alep; 0,23 kg. de vitriol vert; 0,25 kg. de gomme du Sénégal; et 22.5 kg. d'eau. Les galles concassées sont épuisées à diverses reprises par l’eau bouillante, le vitriol et la gomme sont dissous à part et les deux liquides réunis. Le mélange est abandonné à lui-même pendant plusieurs semaines, puis on soutire à clair et on conserve dans des vases fermés. 3 Tannage. Pline nous apprend qu'on utilisait déjà de son temps certaines galles pour le tannage : « Gallam hemeris optimam et coriis perficiendis aptissimam. » (l. c.) On a con- tinué jusqu’à notre époque, à employer à cet usage certaines galles de chêne, comme sont celles de Cynips tinctoriæ, Cynips Kollari', C. lignicola*, C. hungarica ou grosses galles de Hongrie, mais c'est surtout celle de Cynips calicis, appelée Xnoppern par les Allemands, qui a été utilisée dans ce but. Cette dernière est recueillie en Hongrie, Slavonie, Bosnie, Herzégowine, Serbie, Grèce et Asie-Mineure. Après la récolte, elle est moulue et c'est en cet état qu'elle est livrée au commerce. Selon Leunis (Naturgeschichte, Botanik. 1877, p. 1027), on importait alors (1877) d'Asie-Mineure et de Grèce, chaque année, des milliers de quintaux de cette espèce, de sorte que le chêne était, pour beaucoup de grands propriétaires, la principale source de richesse, un seul arbre livrant de 6 à 10 quintaux de galles. Le même auteur ajoute qu’en 1839, l'impôt perçu par l'État sur la récolte des galles d’Arcadie fut de 82.000 drachmes ou 32.800 francs. Selon Hartwig (138) et Stockel (Rove, ein neuer Gerbstoff. (ŒEsterr. Monatsschr. f. d. Orient 1883. N. 5), on a essayé, dans ces derniers temps, de mettre en vogue, pour le tannage, une galle connue depuis longtemps sous le nom de pomme de Sodome* ou galle de Bassorah. On la recueille en Asie- 1. Les petites, sous le nom de galles d'Istri-; les grosses sous les noms de galles d'Autriche, d'Allemagne, de France, où galle ronde de l'yeuse. 2. Sous le nom de galles d'Istrie ou petites galles de Hongrie. 3. Voir page 93. USAGE DES GALLES 205 Mineure (Smyrne) en novembre et décembre et, après l'avoir moulue, on la livre au commerce sous le nom de Rove (de l'italien Rovere = Rouvre). Le prix en est peu élevé (10 fla- rins les 100 kilogr.) mais elle n’a que 24 0/0 de tannine et ne peut être employée que mélangée avec l'écorce de sapin. Aux États-Unis on utilise dans le même but, celles de Dryophanta quercifoliæ Ashm. qu'on recueille sur Q. Cates- baei Mich. Mais ici encore nous avons à enregistrer une grande dimi- nution de l'emploi de ces productions. Presque partout on les a remplacées par l'écorce ou le bois de chêne, etc., à cause de la cherté de la main-d'œuvre; on a reconnu aussi que les galles étaient moins aptes au tannage qu'on ne l'avait ciu jusqu'ici. Les tannins dits pathologiques, c'est-à-dire, spé- ciaux aux galles, précipitent la gélatine de sa dissolution mais sont impropres à la conversion de la peau en cuir, les précipités ainsi formés n'étant pas préservés de la putré- faction. « Les peaux tannées au tan résistent à l’action de l'eau, tandis que celles préparées au tannin de la noix de galle reprennent par un lavage assez prolongé avec du car- bonate de soude, leur état de peau non tannée, ce qui montre que la substance active du tan n’est pas tout à fait identi ue avec l'acide gallo-tannique. (Wurtz I. €.) 4° Usages thérapeutiques. L'emploi des galles en médecine remonte jusqu’à Théophraste et Hippocrate. Pline indique, trois cents ans plus tard, une foule d’usages thérapeutiques auxquels on les appliquait. (Lib. X XIV. Cap. V.) Il en est de même des auteurs du xvi* ou xvure siècle qui ont traité des galles, par exemple, Clusius et Tabernæmontanus. Virgile (Géorgiques, IV. v. 267) conseille même l'emploi de ces productions pour les abeilles malades! « Il sera bon, dit-il, de relever la saveur de leur nourriture en y mêlant de la noix de galle pilée. » On utilisait non seulement celle du chêne mais encore quelques autres, par exemple, celle de Rhodites rosæ ou bédéguar, appelée encore, à cause de sa forme, spongia cynobati, c'est-à-dire éponge de l'églantier. La galle de Cynips tinctoriæ, la plus riche en tannine, est 206 LES CYNIPIDES encore actuellement très en vogue pour les usages thérapeu- tiques, puisque l'acide tannique est tiré exclusivement des galles et que l'écorce des chênes ne donne qu'un tannin dit physiologique ou acide querci-tannique, dont les propriétés sont différentes. Il nous semble inutile d'énumérer ici les nombreux usages auxquels on applique en médecine, la galle d'Alep ou la tannine qu’on en a extraite; qu'il suffise de dire que tous ces usages dérivent de la propriété astringente de la tannine. 0 Usages alimentaires (?). « La substance de quelques galles, écrit Réaumur (249bis) est si analogue à celle des fruits, qu’on a été déterminé par la ressemblance, à en faire l'usage que nous faisons des véritables fruits. Le lierre ter- restre, qui est une plante usuelle très connue et commune, croit en grande quantité dans les bois de Saint-Maur, près Paris : elle est sujette à donner des galles en pommes, et dans certaines années où elle en était chargée, les paysans se sont avisés de manger de ces pommes et les ont trouvées bonnes. J'en ai goûté, leur saveur aromatique m'a paru tenir. beaucoup de celle que l'odorat fait imaginer que la plante doit avoir; au reste, il ne faut pas cueillir de ces galles de bonne heure, pour ne pas les avoir trop sèches et trop fila- menteuses. Je ne sais pourtant si elles pourront jamais par- venir à être mises au rang des bons fruits. » Ainsi donc, selon Réaumur, la galle d’Aulax glechomæ serait comestible. Nous lisons d’autre part dans Paszlavszky!, au sujet de ces mêmes productions, qu'aux environs de Budapest, les enfants les recherchent et les mangent. Réau- mur cite encore un autre exemple (1. c.) : « Les voyageurs nous rapportent qu'à Constantinople on vend, au marché, des galles ou pommes de sauge. » L'espèce dont Réaumur parle ici et qui est appelée encore baisonge, se trouve selon certains auteurs, sur diverses sortes de sauges et en parti- culier sur Salvia pomifera L. Belon (Singularités, 39, 145, 248, 457) écrit au sujet de cette galle : « Sur le mont Ida de 1. Beitr. Zur Cynipidenfauna Ungarn 1883. 1 . , USAGE DES GALLES 207 Crête, il croît des sauges qui portent des pommes bonnes à manger, desquelles les paysans remplissent leurs sacs, qu'ils chargent à leur col pour les porter vendre aux villes pro- chaines. Ils les trouvent attachées aux feuilles au commen- cement du mois de mai. Elles sont grosses comme une galle, couvertes de poils par-dessus et sont douces et plaisantes à manger. » Olivier n'en fait pas mention dans son voyage à l'ile de Crète, mais dans un article relatif aux productions de l’île de Scio (216is T. I, ch. XX VI. p. 29,5), il écrit : « On confit au sucre et au miel les galles encore vertes d’une espèce de sauge, Salvia pomifera. Cette confiture est très agréable, très estimée et très stomachique. Les Sciotes em- ploient non seulement les galles du pays, mais celles qu'ils reçoivent des iles voisines. » Tout récemment, M. le docteur Fockeu (Revue biologique du Nord. Lille, 1893, p. 14 et s.) a décrit la structure anatomique et le développement d’une galle recueillie en Palestine sur S. pomifera et qu'il croit pouvoir rapporter aux pommes de sauge signalées par Belon. Il écrit : « Bien que différentes espèces de sauges soient répandues en Palestine et en Syrie, l’espèce ci-dessus est la seule sur laquelle M. Barrois ait rencontré des productions gallaires. J’avais attiré son attention sur ce point et il a exa- miné avec soin, mais infructueusement, de nombreux exem- plaires appartenant au moins à six ou sept espèces diverses. Ni le drogman, très intelligent, et qui avait parcouru toute l'Asie, ni les Moucres, ni les paysans interrogés n'avaient jamais remarqué l'existence de ces galles sur les sauges; le nom de Baisonges leur est tout à fait inconnu, et ils n'ont accueilli qu'avec un doute non équivoque, l'idée qu'on püt jamais manger les dites galles ou en faire des confitures quel- conques. » Cette production est pluriloculaire et peut atteindre la grosseur d'une noix. L'auteur reste encore in- connu; selon M. Fockeu, les larves trouvées dans les galles non mûres, « paraissent jprésenter les caractères des larves des diptères ». 6° Les galles ont été utilisées en outre pour différents autres usages. « Pline indique leur emploi pour reconnaitre 208 LES CYNIPIDES la falsification du vert-de-gris par le sulfate de fer. Il suffit, dit-il, de prendre une feuille de papyrus imbibée d’une infu- sion de noix de galle. Si la solution de vert-de-gris a été falsifiée par du sulfate de fer, le papyrus prend une colora- tion noire. C’est là, d’après Kopp, la plus ancienne mention de l’application scientifique d’une réaction chimique *. On emploie en photographie l'acide pyrogallique extrait de la tannine des galles des Cynipides et qui doit différer du pyrogallol des galles de chênes, dues à des pucerons. D'après le Botanisches Centralblatt (Cassel, 1882), une maison de Vienne utiliserait les excroissances produites par Cynips hungarica pour en faire des porte-cigares. Remarque. Outre les galles des Cynipides, on emploie actuellement pour la teinture, le tannage et en médecine, des galles dues à des pucerons. Nous en donnons un court aperçu. 1° Galles de Rhus. 1) Galle de Chine ou Ou-Pai-Tze!, pro- duite par Schlechtendalia chinensis Doubl. sur Rhus semia- lata Murr. var. Osbeckii (selon Schenk), Rhus japonica Sieb. (selon Flückiger) et Rhus coriaria L. (selon Fockeu). La longueur atteint 8 centimètres, ses prolongements sont pointus et la pubescence faible. 2) Galle du Japon, sur Rhus semialata. La longueur atteint 5 centimètres, ses prolongements sont obtus et nombreux, ce qui la rend semblable à un corail; pubescence abondante. 3) Galle pyriforme de Chine, sur Rhus semialata. Sans prolongement; forme et dimensions d'une prune allongée ; presque glabre. 4) Galle dite Kakdasinghi, sur Rhus Kakrasinghee Royl., acuminata et, selon Dymock. succedanea; elle provient des Indes. 4. Deprehenditur et papyro, galla prius macerata:; nigrescit enim statim ærugine illita. Lib. XXXIV. c. 26. 2. Beauvisage (32) p. 90. 1. D'après Lichtenstein (Stettiner Ent. Zeit. 1883, p. 240-243), on a exporté de Chine pendant les années 1867—1882, 14.038.560 kilogrammes de ces galles au prix de 11.968.455 francs. HABITANTS DES GALLES 209 5) Galle de Rhus glabra L., dont on se sert pour le tan- nage dans l'Amérique du Nord. 2 (alles de Pistacia. Parmi les neuf espèces connues actuellement, les cinq suivantes sont ou ont été officinales : 1) Galle corniculée ou Caroub de Judée, due à Pemphigus cornicularius Pass. 2) Galle utriculaire, due à Pemphigus utricularius Pass. 3) Galle en croissant, due à Pemphigqus semilunarius Pass. 4) Galle de Pemphigus pallidus Courch. 9) Galle de Aploneura Lentisci Courch. 3° Galle de Distylium racemosum L. ou Ko-to-si, em- ployée en Chine et dans le Japon, pour le tannage : forme ovoïdale. 40 Galle du Myrobalan (Terminalia citrina et gangetica) ou fève du Bengale. Quelques galles dues à des Lépidoptères et à des Diptères ont également été officinales. Ce sont : 1e Celles du Tamarix : renflement allongé d'un rameau, dû à Gelechia sinaica, sur T. gallica, renflement sphérique dû à Grapholitha sp.? sur T. articulata, et renflement allongé dû à Amblypalpis Olivierella Rag. sur T. sp.?; galles sem- blabies sur 7. africana, indica et furas; renflement sphé- rique, pluriloculaire, dû à Cecidomyia tamaricis Ambl. sur T. articulata. 2 Celle de Duvana longifolia Lindl., due à Cecidoses Ere- mita Curt. : renflement ovalaire. O0. HABITANTS DES GALLES DES CYNIPIDES Une même galle peut servir de demeure à diverses sortes d'habitants. Mais ceux-ci n’ont pas tous également droit à cette habitation. Les uns en sont les auteurs; nous pourrions donc les désigner comme les propriétaires légitimes. D'au- tres ont mission d’usurper le domicile des premiers et de s'emparer des substances alimentaires qui y sont entassées, réalisant ainsi le sic vos non vobis de Virgile : nous les appe- lons commensaux. D'autres, carnassiers et assassins, s’atta- li 9210 LES CYNIPIDES chent au propriétaire de la galle et le dévorent : ce sont les parasites. Enfin, quand propriétaires, commensaux ou para- sites ont abandonné la galle comme une demeure devenue inutile pour eux, celle-ci peut encore servir d’habitation à diverses autres sortes d'insectes; M. le docteur Beauvisage désigne ces derniers du nom de successeurs. La première catégorie étant l’objet de cette étude, il nous reste à donner quelques explications sur les trois dernières. 1) Commensaux des galles des Cynipides. Les commensaux (Inquilinæ, Einmiethler, des Allemands) sont ou bien eux-mêmes des Cynipides, mais incapables de produire une galle sur une plante, ou bien ils appartiennent à d’autres ordres d'insectes, c'est-à-dire aux Diptères (Céci- domyies), aux Coléoptères et aux Lépidoptères. I. Commensaux étrangers à la famille des Cynipides. Une galle dont le commensal est une chenille ou une larve de Coléoptère, ne subit aucun changement, si ce n’est que sa substance est rongée par lui; si son commensal est une larve de Cécidomyie, il peut arriver qu’elle subisse une déforma- tion entraînant la mort du propriétaire : cela est le cas pour les galles de Neuroterus lenticularis, sous lesquelles, comme Réaumur l'a dejà remarqué, se trouvent fréquemment, au nombre de 1-4, les larves de Clinodiplosis galliperda(Fr.Lw.) Kieff; par suite de la succion de ces dernières, la galle prend un tout autre aspect; au lieu de demeurer plane, sa surface inférieure devient fortement concave, tandis que le dessus paraît irrégulièrement conique et offre la forme de ces petits coquillages du genre Ancylus, que l’on trouve adhérents aux pierres des ruisseaux. Si on ouvre une de ces productions, on n’y trouvera, du propriétaire légitime, qu’un corps des- séché. Les galles d'Andricus fecundatrix hébergent deux sortes de larves de Cécidomyies; l’une, que Giraud a déjà observée, est celle de Arnoldia gemmae (Rbs.) Kieff, l'autre 144 COMMENSAUX DES GALLES 211 celle d'un Clinodiplosis que je n'ai jamais pu mener à l’éclo- sion; la galle de Biorrhiza terminalis est habitée par la larve de Clinodiplosis biorrhizæ Kieff, et Giraud dit avoir rencontré plusieurs fois, dans la cavité supérieure de la galle d'An- dricus grossulariæ « une petite larve de couleur jaune orangé qui ne nuisait en rien à son propriétaire légitime : ces larves ont produit, quelque temps après, une petite Cécidomyie; la présence de ces larves sur des galles de Cynipides est un fait que l’on peut observer chez la plupart des espèces dont la configuration est propre à leur offrir quelque abri! » (127, p. 308). Dans ces quatre derniers cas, la galle demeure in- tacte. IL. Commensaux Cynipides. Les commensaux appartenant à la famille des Cynipides déforment, dans la généralité des cas, la production qu'ils habitent. Leurs larves, produisant des tissus végétaux nouveaux, possèdent donc également la propriété cécidogène, mais à un degré moindre que celles de leurs congénères, car elles ne peuvent agir que sur une galle en voie de formation et non point sur le tissu normal de la plante. Il est à remarquer qu'on a obtenu des Cynipides com- mensaux non seulement de galles d’autres Cynipides, mais de galles de Cécidoymies (Arnoldia cerris et Dryomyia cir- cinnans). Quels Cynipides faut-il classer dans la catégorie des commensaux? Plusieurs espèces de Cynipides commen- saux peuvent-elles cohabiter dans une même galle? Dans quelle partie de la galle se trouvent-ils? Enfin quelle est l’é- poque de leur apparition? Voilà quatre questions que nous allons examiner successivement. 1° Quels sont les Cynipides commensaux ? Les quatre genres Synergus, Sapholytus, Ceroptres et Periclistus sont à rap- porter avec certitude dans cette catégorie : toutes les espèces qu'ils renferment et que l’on connaît jusqu'à présent vivent dans des galles produites par d'autres Cynipides ou des Céci- domyies; celles des trois premiers uniquement dansles galles des'chênes; celles du quatrièmeuniquement dans les galles du 1. Giraud à malheureusement omis d'énumérer les galles de Cynipides daus lesquelles il a trouvé des larves de Cécidomyies. 212 LES CYNIPIDES rosier. Le Ceroptres socialis Hart. ferait seul exception, s'il se confirmait qu’il vit réellement dans une galle de rosier, comme Hartig l'a publié. Outre ces quatre genres qui sont certainement, en Amé- rique aussi bien qu’en Europe, composés uniquement d'es- pèces commensales, nous trouvons encore cinq autres Cyni- pides cités comme tels par les auteurs qui les ont décrits. Ces espèces sont : Aulax syncrepidus Hart., obtenu par Hartig de galles de Neuroterus ostreus (140) p. 342. Neuroterus inquilinus Hart., obtenu par le même auteur, de galles de Dryophanta folii (139) p. 192. Ameristus parasiticus Hart. (Neuroterus), éclos de galles d'Andricus globuli (14) p. 340. Aulax fecundatrix Gir., obtenu par Giraud, de galles d'An- dricus fecundatrix (Bull. soc. ent. 1868). Aulax pumilus Gir., éclos de galles d’Andricus æstivalis (127) p. 370. Ces observations demandent à être confirmées, car aucun de ces cinq insectes n'a été retrouvé depuis Hartig et Giraud. A ce sujet, G. Mayr fait la remarque suivante (200) p. 679 : A yant recueilli en Mai un petit rameau de Quercus pubes- cens, portant deux bourgeons, l’un déjà ouvert et l’autre en- core fermé, il obtint de ce dernier un Cynipide mâle qu'il put rapporter avec certitude au genre Ameristus ; mais 1l lui fut impossible de se prononcer pour A. defectus Hart. ou À. po- litus Hart., Hartig n’ayant décrit que la femelle de ces deux espèces. Aucune déformation n’était visible au dehors, mais le trou de sortie dont le bourgeon paraissait muni indiquait suffisamment l'habitation du Cynipide. Ecartant alors l’une après l’autre, les écailles dont ce bourgeon se composait, Mayr trouva à l’intérieur une minime galle jaune, en ovale allongé, à paroi très mince, longue de 1 1/2", lisse et bril- lante, ressemblant beaucoup à celle d'Andricus circulans. L'auteur ajoute : « Je n'ai aucun motif de considérer cet Ameristus comme un commensal et non comme auteur de la galle.. Ce fait indique qu'il est possible et même vraisem- COMMENSAUX DES GALLES 213 blable que, par exemple, Ameristus parasiticus Hart. n’est point éclos d’une galle d'Andricus globuli, mais d'une minime production renfermée complètement dans le bourgeon; le genre Ameristus ne paraît pas, d’après cela, renfermer des espèces commensales, mais des insectes produisant des galles. » 2° Une même galle peut-elle héberger plusieurs espèces de Cynipides commensaux? Les nombreuses observations qui ont été consignées ne laissent aucun doute à cet égard. Si l'on isole un certain nombre de galles, il sera facile de se con- vaincre qu’une même galle est parfois habitée par deux es- pèces différentes de Synergus. G. Mayr a fait l'observation suivante pour Cynips Kollari (200) p. 675. Ayant isolé en- viron quatre cents galles de ce Cynipide, il constata que la plupart d’entre elles laissèrent éclore le Cynips ou bien ne produisirent rien du tout; le reste donna les résultats sui- vants : Deux galles produisirent le Cynips et Synergus mela- nOpUS ; Une grosse galle, le Cynips, sept exemplaires de Synergus melanopus et un Eurytoma ; Quatre galles, le Cynips et Synergus pallicornis; Vingt-huit galles ne laissèrent éclore que Synergus Hay- neanus ; Cinq galles, Synergus Hayneanus et Synerqgus melanopus; Seize galles ne donnèrent que Synerqus melanopus ; Deux galles, Synergus melanopus et un Eurytoma; Une galle, Synergus melanopus et Synergus pallicornis ; Deux galles ne contenaient que Synergus pallidipennis ; Une galle, neuf exemplaires de Synergus vulgaris ; Une autre enfin ne renfermait que deux Pteromalus. Les trois premières catégories, c'est-à-dire celles qui don- nèrent le Cynips et des commensaux, avaient la chambre larvaire du propriétaire parfaitement close et normale, tandis que celles des commensaux étaient réparties dans le paren- chyme de la galle. 3 Le logement que les commensaux occupent dans une 214 LES CYNIPIDES galle n'est pas toujours le même. Selon M. G. Mayr (200) p. 675-676, quatre cas peuvent se présenter; nous y ajoute- rons encore un cinquième. 1 cas. Les commensaux occupent la chambre larvaire du propriétaire, sans la détruire ; ce séjour a pour conséquence la mort du propriétaire. Souvent une seule larve de com- mensal occupe la chambre de ce dernier et la remplit plus ou moins; par exemple, celle de Synergus melanopus dans les galles de Cynips glutinosa et de Cynips tinctoria. D'autres fois, elles se trouvent réunies à plusieurs dans la chambre larvaire ; celle-ci se trouve alors divisée par des parois minces et membraneuses, en autant de compartiments qu'elle ren- ferme de larves de Synergus. Réaumur a déjà fait cette observation pour la galle d’An- dricus fecundatrix : « Quand on ouvre le corps central, dit-il, on voit qu'il fournit au moins un logement à un insecte et ordinairement qu'il en fournit quatre à cinq séparés par des cloisons. » Cette observation est d'autant plus facile à faire, que les coques de cette espèce demeurent fixées à la galle pendant l'hiver, quand elles renferment des commensaux.On remarquera aussi que cette coque ou galle proprement dite est déformée et paraît parfois presque arrondie, au lieu d’être allongée en forme de petit gland, comme celles qui sont tom- bées à l’automne. M. Mayr cite encore comme exemples Synerqgus incrassatus, vivant au nombre de deux ou trois dans les cellules d’Andricus radicis, Synergus melanopus, dans celle de Cynips caput medusæ, Synergus facialis et vulgaris, dans celle de Cynips glutinosa. Le même fait se voit fréquemment pour la chambre larvaire d'Andricus albo- punctatus, solitarius, etc., quand elle est habitée par des larves de Synergus. Nous représentons sur la PI. XXI, fig. 5 a et 18 a, des sections de galles dont la chambre lar- vaire était habitée par trois Synergus. Parfois encore la chambre larvaire est divisée en compar- timents par des parois non point minces et membraneuses, mais épaisses et ligneuses ; la galle elle-même est alors beau- coup plus grosse que les galles sans commensal et sa paroi COMMENSAUX DES GALLES AB] montre une plus grande épaisseur. Cela a lieu pour celles de plusieurs Rhodites, habitées par des larves de Periclistus. La fig. 2 et 2 «4 de la PI. VI représente une section d'une galle normale de Rh. eglanteriæ et d'une autre déformée par Periclistus canine. 2e cas. Les commensaux occupent également la chambre larvaire, mais celle-ci est détruite, ainsi que les tissus envi- ronnants, et à leur place se voit une cavité divisée par des parois membraneuses, en autant de compartiments qu'il y a de larves. Ce cas, comme le précédent, entraîne toujours la mort du propriétaire. M. Mayr citecomme exemples les galles de C. lignicola et tinctoria habitées par Synerqgus melanopus ou vulgaris et celle de C. caliciformis renfermant Synerqgus Reinhard. 3e cas. Les commensaux n'habitent pas la chambre lar- vaire, mais la cavité inoccupée dont un certain nombre de galles paraissent munies; ordinairement leur présence ne nuit pas à la larve du propriétaire, lors même qu'il en résu te un agrandissement de la cavité qu'ils occupent. Selon M. Mayr, ce cas s'’observe souvent pour C. polycera. où le commensal, Synerqus melanopus, occupe la cavité située en dessous de la chambre larvaire ; la base de la production est alors habituellement un peu renflée. Si l'on conserve de ces galles après que l’auteur en est sorti par une ouverture pra- tiquée à la partie supérieure, on obtiendra un peu plus tard les Synergus, dont les trous de sortie seront visibles à la partie inférieure. Il peut arriver cependant que cette cavité libre, occupée par les commensaux, s’agrandisse de telle façon que la cham- bre larvaire, et par ce fait même, la larve du Cynips ne peu- vent se développer. Ce fait est signalé par Mayr pour C. ca- licis : la grande cavité interne est divisée en de nombreux compartiments renfermant les Synerqus vulgaris, la coque interne fait défaut et l'ouverture du sommet est obstruée, de sorte que les commensaux feront leur trou de sortie sur les côtés de la galle. Il en est encore de mème pour Aphel. cerricola : un exemplaire dont la grande cavité interne était 216 LES CYNIPIDES divisée par de nombreuses parois, laissa éclore, selon Mayr, 19 Synergus Thaumacera en avril, 2 Synergus variabilis et 3 Eurytoma en mai. 4e cas. Les commensaux logent non pas dans la chambre larvaire mais dans le parenchyme de la galle, dans des cel- lules formées par eux. En ce cas, la larve du propriétaire peut se développer normalement (Voir Malpighi, fig. 47, H), à moins que les cellules des commensaux ne soient tellement nombreuses ou bien tellement rapprochées de la chambre larvaire, que celle-ci n’arrive pas à se former régulièrement. Il est probable que la mort de la larve et par suite l'arrêt du développement de la chambre larvaire sont dus non à la simple présence, mais à l’action des commensaux : les par- ties de la galle destinées à former la couche alimentaire du propriétaire, sont sans doute absorbées par les larves des commensaux. Ce cas se présente fréquemment pour les galles de Cynips Kollari habitées par Synergus melanopus et Reinhard; il n’est pas rare de voir alors les cellules des commensaux rayonner autour de la chambre larvaire, comme Malpighi l'a déjà observé et représenté (190 bis) (fig. 47. [). Des galles habitées ainsi par des commensaux sont sou- vent à reconnaître extérieurement à leur forme moins nette- ment sphérique. La section indique encore une autre défor- mation : par suite d’un épaisissement de la partie externe du parenchyme, la galle paraît être enveloppée d'une épaisse écorce, comme on peut le voir en comparant les fig. 9 a et 10 a de la PI. XXI. Le même cas a été observé en outre pour la galle d’Aphel. cerricola habitée par Sapholytus undulatus. On peut encore rapporter à cette catégorie, un exemple que j'ai constaté une fois sur un renflement produit par Andricus inflator et pro- venant d'Italie; le bas de ce renflement contenait un certain nombre de cellules habitées par des larves (en Décembre). C'est ce que Malpighi avait déjà observé et représenté (fig. 40 O). 5° cas. Les commensaux sont logés dans une partie dis- COMMENSAUX DES GALLES 217 tincte de la galle proprement dite. Un exemple nous est fourni par la galle d'Andricus fecundatrix (Voir PI. XIX. fig. 3). Il parait être assez rare, car je ne l’ai observé qu’une seule fois. Les commensaux se trouvent dans la base hypertrophiée du bourgeon dont les écailles déformées et imitant par leur assemblage la forme d'un artichaut, enveloppent la galle proprement dite. Réaumur avait déjà fait cette observation, car il dit, en décrivant cette production : « Dans la substance de cette galle, que nous avons comparée au cul de l’artichaut, il y a aussi diverses cavités de figure peu régulière, dont cha- cune est encore le logement d'un insecte, qui, en ses différents états, m'a paru semblable à ceux des cellules de l'espèce de pistil. » (Malpighi (190 bis) p. 34, a fait une observation sem- blable. 4° Quant à l'époque d'apparition, on peut admettre comme règle générale, que les commensaux quittent la galle plus tard que les auteurs de cette dernière. Comme on a constaté qu'un commensal peut sortir d’une galle plusieurs semaines et même un mois plus tard que d’autres éclos de la même galle, on nepeut donc indiquer la date de leur apparition qu'ap- proximativement. La plupart des espèces hivernent, à l’état larvaire, dans leur cellule, et n'apparaissent qu’au printemps, rarement à l'été de l’année suivante ; ces espèces sont : Synergus apicalis, evanescens, flavipes, Hayneanus, in- crassatus, melanopus, nervosus, pallicornis, pallidipennis, Reinhardi, renum, rotundiventris, ruficornis, tristis, Tscheki varius et vulgaris. Sapholytus connatus, Haymi et undulatus. Ceroptres arator et cerri. Periclistus Brandti et canine. Les quatre espèces suivantes n’attendent pas si longtemps, mais paraissent déjà pendant l'été de la première année : Synergus albipes, facialis, physoceras et radiatus. Enfin les deux espèces suivantes, auxquelles il faudra pro- bablement encore ajouter Ceroptres cerri, paraissent tantôt la première année, tantôt au printemps suivant: 218 LES CYNIPIDES Synergus T'haumacera paraît la première année, quand il habite les galles de Trigonaspis megaptera, d'Andricus cy- doniæ, et singularis, de Dryocosmus nervosus, de Neuro- terus grandiformis et tricolor, et au printemps de l’année suivante quand il occupe les galles de Trigonaspis renum et d'A. cerricola. Synergus variabilis sort en juillet de la première année des galles d'Andricus grossulariæ et au printemps ou à l'été suivant, des galles d'A. cerricola, de Synophrus politus, de Dryocosmus cerriphilus, de Chilaspis nitida, de Neuroterus lanuginosus et de la cécidomyie Dryomyia circinnans. Remarquons, pour ce dernier cas, que la même espèce, dans une première génération, se développe en trois ou quatre mois, tandis que le développement de la génération suivante exigera neuf mois, une année ou même davantage. La pre- mière génération de Syn. T'haumacera sort en juin des galles de Trig. megaptera et pond ses œufs dans la galle — ou plutôt dans l’entaille de laquelle sortira la galle de Trig. re- num : cette seconde génération ne se changera en nymphe qu’au printemps suivant, c’est à dire après dix mois, et dépo- sera en avril, dans les galles de Trig. megaptera, les œufs qui donneront de nouveau, mais déjà au bout de deux mois, la première génération. 2). Parasites des galles des Cynipides. Tandis que le commensal ne demande qu'à partager la nourriture du propriétaire ou de l’auteur d’une galle, le para- site se nourrit de la propre substance de ce dernier, dont il amène tôt ou tard la mort. C'est à Réaumur (249 bis) que nous devons les premières observations sur les parasites des galles. « Communément, dit-il, chaque galle n’a qu’un ver ou que des vers d’une cer- taine espèce pour habitants naturels; mais ces vers, si bien renfermés de toutes parts, qui sont logés dans des cellules parfaitement closes, dont les parois sont épaisses, solides et quelquefois plus dures que le bois ordinaire, en un mot, ces CLONE CAC D 'RNT, PARASITES DES GALLES 219 vers qui semblent être dans de petites forteresses inaccessi- bles à d’autres insectes, n’y vivent pourtant pas en sûreté. Il n'est point de prévoyance d'insecte, non plus que de pré- voyance humaine qui puisse parer à tout... Des mouches sa- vent percer les murs des cellules, déposer dans leur intérieur un œuf d’où nait un ver carnassier, à qui celui-là même pour qui la galle a été faite, sert de pâture. Dans des galles d’un très grand nombre d'espèces différentes que j'ai ouvertes, j'ai souvent vu que la cellule qui ne devait être occupée que par un ver, en contenait deux d’inégale grandeur et un peu différents de figure : le plus petit était sur le plus gros et le suçait ou le rongeait, tout comme celui-ci suçait ou rongeait la galle. » De même qu'il avait distingué les larves des para- sites d'avec celles des Cynipides, Réaumur avait aussi re- connu et distingué l’état parfait de ces deux sortes d'insectes que Linné confondit plus tard, en les classant dans un même genre. En effet, l'observateur français écrit au sujet de Tory- mus glechomæ Mayr, obtenu par lui de galles d'Aulax gle- chomeæ : « Leur grande queue me les rendit suspects et me fit juger qu'ils venaient de ces vers cruels et voraces qui vivent des vers des galles. Je fus confirmé dans cette idée, lorsque... dans une cellule que j'ouvris, je trouvai la vraie mouche pour laquelle elle avait été faite. » Ces parasites se répartissent dans les familles des Ichneu- monides, Braconides, Proctotrupides, Chalcidites et même des Cynipides. A l’état d’insecte parfait, ils sont armés d'une tarière plus ou moins longue, suivant que la paroi de la gal.e qu'ils ont mission de percer, est plus ou moins épaisse. Les minimes espèces, telles que les Pteromalus, déposent géné- ralement un grand nombre d'œufs dans une galle; les grandes, au contraire, par exemple, les Ichneumonides, les Torymus, Ormyrus, etc., n'introduisent habituellement qu'un seul œuf dans une cellule, Cet œuf est toujours déposé sur le corps du Cynipide; la larve qui en sortira, sera donc ectoparasite, c'est-à-dire, fixée extérieurement au corps de son hôte et non point logée dans son intérieur. Elle s'attaque non seulement à la larve où à la nymphe, mais même à l'insecte parfait du 290 LES CYNIPIDES Cynipide, comme le prouve le fait suivant. Ayant brisé, en décembre, une galle de Cynips calicis qu'on venait de m'en- voyer, je remarquai sur la surface de la petite galle interne, un Pteromalus mort et desséché, mais maintenu par sa ta- rière, qui était encore enfoncée dans la paroi de la chambre larvaire. J'ouvris alors cette dernière et j'y trouvai environ une douzaine de petites larves blanches, enveloppant com- plètement le corps du Cynips; celui-ci était sans vie et dévoré en grande partie, mais entièrement formé, portant les ailes et les pattes étendues. Une observation analogue a été faite antérieurement par M. le D' Mayr :, qui trouva, dans une galle de Cynips Kollari, une larve de Torymus regius, ron- geant le Cynips entièrement formé, mais mort. Le même auteur dit ailleurs ? qu'il a trouvé une fois, dans une galle de Cynips caliciformis, les restes de l’imago du Cynips à côté d'un Eurytoma rosæ N. Les observations suivantes que j'ai faites, pendant une sé- rie d'années, sur les galles de Dryophanta folii, font voir avec quelle exactitude les parasites s’acquittent du rôle qui leur est assigné, en s’opposant à une trop grande multiplica- tion des Cynipides. En 1883, ces galles étaient extrêmement communes aux environs de Bitche. Comme je l’ai indiqué (154), p. 17, j'en ai ramassé plusieurs centaines qui ne m'ont donné que des parasites. En 1884 : elles étaient très rares (154), p. 17. En 1885 et 1886 : assez communes. En 1887 : très communes. En 1888 et 1889 : communes. De 1890 à 1894 : assez communes. En 1895 : très rares aux environs de Bitche, mais abon- dantes dans d’autres parties de la Lorraine. En 1896 : tellement rares que je n’en ai pas trouvé un seul exemplaire. 1. Die europ. Torymiden. 1874. 2. Arten der Gattung Eurytoma (Verh. Zool. bot. Ges. Wien. 1878. p. 318. PARASITES DES GALLES 291 Observation sur la nymphose des parasites. Nous avons vu, pour les larves des Cynipides, qu'à l'époque de la nym- phose, les yeux se formaient d’abord et paraissaient sur le second segment, sous forme de deux grandes taches rouges. Pour les larves des parasites que j'ai observées, il en est en- core de même. Westwood (336), p. 148 et 226, avait déjà fait cette observation, mais il admettait que les parties de la nymphe ne correspondaient pas aux segments de la larve. Ratzeburg (Die Ichneumonen der Forstinsecten. 1844. vol 1. p. 7) ne partage pas la manière de voir de Westwood; il dit avec raison qu'à la première apparition des yeux, la larve n’a pas encore subi d'autre changement; voilà pourquoi il admet que la tête de ces larves se compose en réalité du premier et du second segments. Description de quelques larves de parasites. Les larves de parasites qu’on trouve le plus fréquemment dans les galles sont celles des genres suivants. 4° Torymus. Ces larves se distinguent facilement de celles des Cynipides par leur corps poilu. La tête porte environ une douzaine de longs poils disposés par deux rangées transver- sales. Chacun des onze segments suivants en porte un nom- bre égal sur le dessus et autant sur le dessous; ces poils sont disposés en une ligne transversale; leur longueur est varia- ble ; chez la plupart, elle atteint les trois-quarts de celle du segment. Le segment anal en a six sur le dessus et autant sur le dessous. Stigmates au nombre de neuf paires ; ils man- quent sur les trois derniers segments. Mandibules simples, amincies en pointe. Deux rudiments antennaires sur le front. Le corps a une forme ellipsoïdale et n’est pas courbé. (Tory- mus glechome.) 2° Eurytoma. Neuf paires de stigmates réparties comme dans le genre précédent. Chaque segment du corps est muni; inférieurement de six et supérieurement de quatre poils dont la longueur égale le quart de celle du segment; le segment anal n’en porte que six ou huit en tout. Sur le dessus, la base des segments offre un bourrelet transversal, strié longitu- dinalement. Mandibules s'amincissant en pointe, avec une 299 LES CYNIPIDES dent courte en leur milieu. Rudiments antennaires en forme de cylindre chitineux, un peu plus long que gros. La forme du corps rappelle celle des Cynipides. (Eurytoma robusta Mayr. . 3° Pteromalus. Larve parfaitement glabre, non incurvée. Neuf paires de stigmates réparties sur les segments 3-11; corps de treize segments, y compris la tête. Mandibules sim- ples, amincies en pointe. 4° Orthopelma. Corps glabre, courbé en demi-cercle, cylin- drique, composé de treize segments, y compris la tête qui est faiblement chitineuse, Neuf paires de stigmates réparties comme dans le genre précédent. Mandibules simples. A la métamorphose, le second segment offre sur les côtés les grands yeux composés et, sur le dessus, les ocelles sous forme de trois points rouges. {O. luteolator }. 9° Oligosthenus ?!' Corps glabre, courbé de telle façon que la tête touche l'avant-dernier segment. Sept paires de stigmates réparties sur les segments 3 et 6-11. Corps composé de treize segments, dont le dessus offre à sa base un bourrelet strié irrégulièrement. On trouve cette larve, que je crois être celle d'O. stigma, fréquemment dans les cellules des Rhodites, dont la paroi est plus épaisse que celle des cellules normales. Auteurs qui ont traité des parasites des galles. Divers auteurs se sont occupés de ces insectes. Les uns, comme Walker, Nees, Fürster, etc., les décrivaient sans se soucier de leurs mœurs, dont ils ne font que rarement mention; les autres, au contraire, eurent soin de signaler la galle de la- quelle ces parasites étaient sortis. Parmi ces derniers, nous citons d’abord Ratzeburg (Die Ichneumonen der Forstinsec- ten. 1852. T. III). Giraud (129 bis) communiqua plus tard le résultat de ses observations et mentionna un grand nombre de parasites nouveaux; malheureusement ces espèces nou- velles n’ont pas été décrites. Nous en ferons mention néan- 1. Je viens d'obtenir Oligosthenus stigma d'une larve ne différant de celle de Torymus glechomæ que par deux traits chitineux, bruns, parallèles et longitudinaux qui traversent la face. Quant aux larves N. 5, dont j'ai seques- tré beaucoup d'exemplaires, elles sont toutes mortes. LOCATAIRES DES GALLES 9293 moins, mais en mettant ces noms entre parenthèse. Les ob- servations les plus importantes faites sur ce sujet, sont dues à M. Gust. Mayr; voilà pourquoi nous citerons cet auteur toutes les fois que l’insecte en question a été obtenu et décrit par lui. Nous lui devons les publications suivantes sur les parasites des galles : 1. Die europ. Torymiden-Arten. (Verh. zool. bot. Ges. Wien. 1874. p. 53-142). 2. Die europ. Encyrtiden. (Ibidem. 1875. p. 675-778). 3. Die Chalcidier-Gattung Olynx.(Ibidem. 1877. p. 155-164). 4. Arten der Chalcidier-Gattung Eurytoma durch Zucht erhalten. ([bidem. 1878. p. 297-334). 3) Successeurs ou locataires proprement dits des galles des Cynipides. Beaucoup de galles de Cynipides, après avoir été abandon- nées par leur propriétaire légitime, peuvent encore servir d'habitation à d’autres insectes qui en deviennent ainsi les locataires. Si nous considérons le motif qui amène ces der- niers, nous pouvons distinguer trois catégories de locataires. La première comprendra les insectes qui établissent leur domicile dans des galles vides, dans le but d’y élever ou du moins d'y déposer leur progéniture. C'est ainsi que j'ai ob- servé, à plusieurs reprises, une petite colonie de fourmis, Leptothorax unifasciatus Latr., qui s'étaient aménagé l’in- térieur des galles souterraines d’Andricus radicis et de Bior- rhiza aptera et y avaient établi leur demeure. Dans le tome II du Species, p. 298, M. Ern. André indique que Leptothorax tuberum, var. corticalis Schenck, fait son nid dans l'écorce et les galles vides. Dans une intéressante « note sur une excursion en Algérie » (Soc. zool. France 1897 p. 15), M. le D' Paul Marchal remarque de même quil a trouvé dans les galles de Cynips argentea des colonies de Leptothorax angustulus Nyl. et de Crematogaster scutella- ris ol. qui y avaient établi leur nid. Le Colobopsis truncata Spin. a été également signalé par M. Érn. André (loc. cit. 294 LES CYNIPIDES p. 161) comme nichant parfois dans les galles, et M. Olivier vient de m'envoyer, le 8 novembre 1897, une galle de Synop- hrus politus habitée par une femelle de cette espèce accom- pagnée de deux ouvrières. De la même façon, certains Sphégides ou même des Apides, nichant d'ordinaire dans le vieux bois, font souvent choix d’une galle munie d’un trou de sortie, pénètrent par cette ouverture jusque dans la chambre larvaire, y déposent un œuf en même temps que du pollen ou une proie devant servir plus tard de nourriture à leur larve, puis, avant de s'éloigner, ferment l'ouverture avec de la terre. M. G. Mayr a vu éclore, des galles de Cynips Kollari, les Sphégides : Cemonus unicolor Fr., moins souvent Trypoxylon figulus L. ‘ et Stigmus pendulus Pz. ?, une fois aussi un Apide du genre Prosopis. M.'Asa Fitch a obtenu des galles du même Cynips, deux Crabronides, un Vespide : Odynerus trifasciatus, et un Apide: Prosopis rupestris. Une seconde catégorie d'insectes que l’on peut voir éclore des galles abandonnées par les Cynipides, est formée par les parasites de ceux de la première. J'ai obtenu Gasteruption affectator L. d’une galle de Cynips hungarica; M. Szépligeti indique Gasteruption Tournieri Schlett. comme vivant dans des galles de C. Kollari; or, on sait que les Gasteruption ou Fœnus sont parasites des Sphégides. D'autre part, M. G. Mayr cite un Chalcidite, Diomorus calcaratus N., parasite de Stig- mus pendulus dans des galles de Cynips Kollari, et un Chry- side, Elampus auratus L., parasite de Cemonus unicolor L. dans les mêmes galles. Asa Fitch cite Elampus auratus L. et cæœruleus D. G. de galles de C. Kollari. Enfin une troisième catégorie de locataires comprend les vagabonds, c'est-à-dire, des insectes, des arachnides, des myriapodes et des podurelles qui séjournent transitoirement ou hivernent dans les galles vides, uniquement parce qu'ils y trouvent un abri. Ce sont souvent des larves qui s'y réfu- 1. Arten der Gattung ÆEurytoma. Wien. 1878. p. 307. 2. Die Torymiden. Wien. 1874. p. 74. 3. À magyar fauna Gasteruption fajai. Termész. Füzetek. 1895. p. 81. 3 I # ù | L Ê : | , E PLANCHE IX Cynipidæ Galles sur diverses plantes. Û NAS 1. Galles d'Aulax glechomæ Fœrst. 1 a Section de l’une d'elles. K 5 2. Galle d'Aulax hypochhæridis KiefT. R RUERE LE FR 2 a Section longitudinale. re +2 NE 3. Galle d'Aulax scorzoneræ Gir. 3 a Section longitudinale. 4. Galle d'Aulax sp.?, sur Salvia pratensis L. vÉ & a Section longitudinale grossie. (D'après Massalongo). x 3. Section agrandie d’une galle de Pantelia Fedschenkoi Rbs. 6. Galle d'Aulax salviæ Gir. Sur Salvia officinalis L. M 6 a Sect'on de la même. (D’après G. Mayr). | 3% L ? : PR AE Ern.Lamberton del. A sdlulige, SC CYNIPIDES 4 ‘ ] : E . 4 = 8 L . es à se r. . - ] z < = ll ' LE > Al ; 284 % DR : * LA « < À 1 % pui 3 es CRCv . « ee Per . < ; PEN j ; PA 2 rs < Le PLANCHE X Cyuipidæ Galles diverses. 4. Galles de Pediaspis sorbi Tischb., sur Acer pseudoplatanus. 1 a Section de deux galles. 2. Galles de Pediaspis aceris Fœrst., sur Acer pseudoplatanus. 2 a Seclion de l’une d'elles. 2 b Section d’une galle de la même espèce déformée par des cynipides commensaux. 3. Galle d'Andricus Mayri Wachtl. 3 a Seclion de la même. 4. Galles de Biorhiza aptera Fabr. 4 a Seclion de l’une d'elles. 5. Galle de Cynips conifica Hart. (D'après Mayr\. 5 a Section de la même. (D'après Mayr). 6. Galle de Cynips Hartigi Koll. 6 a Galle centrale avec un des appendices. 6 b Section de l’ensemble de la galle. 7. Galle de Cynips truncicola Pasz. ( D'après Mayr). 7 a La même, vue de face. (D’après Mayr). Êrn.Lamberton, del. CYNIPIDES j (PLANCHE XI) Ce 1° ) 13. PLANCHE XI Cynipidæ (alles sur divers chônes. » . Galle d'Andricus Clementinæ Gir., sur Quercus sessiflor«. 4 a Section transversale de la galle extérieure. 1 b Section longitudinale de la galle extérieure. . Galle d’Andricus testaceipes Hart. (D'après Mayr). Galle du même, sur la nervure médiane. 3 a Section agrandie de la même galle. Galle d'Andricus albopunctatus Schl. 4 a Section longitudinale. Rameau déformé par Andricus trilineatus Hart. 5 a Section longitudinale. Galles de Neuroterus vesicator Schl. 6 a Section longitudinale de l’une d'elles. Section d’une galle d’Andricus sufflator Mayr, agrandie ; sur Quercus pubescens. Section d’une galle d'Andricus coriaceus Mayr, agrandie ; sur Q. ilex. . Galles d'Andricus corticis Hart., avant la maturité. 9 a Les mêmes après la disparition de l’opercule. 9 b Une galle extraite de l'écorce et vue de protil. 9 « Section longitudinale de la même. . Galle d’Andricus Kirchsbergi Wachtl. (D'après Mayr). 10 a La même agrandie. (D’après Mayr). 10 b Section de la même. . Galles de de Dryophanta similis Adl. 11 a La même, agrandie, et, à côté, sa section longitudinale. 2, Galle de Cynips Stefanii Kieff. (Galle en soucoupe, d'après Massa- longo). Sur Quercus pubescens. 12 a seclion de la même galle. Galle d'Andricus callidoma Gir. (D'après Mayr). 13 a Section longitudinale, (D’après Mayr). QUE 1 7 L d Furove 4 a D s Hyménoptère : pécies de (es Ce] Z,amberton, del. Hrn CYNIPIDES PLANCHE XII _ Cynipidæ (alles sur QUERCUS PEDUNCULATA 6 PUBESCENS. . Galle de Cynips argentea Hart., sur Quercus pubescens. 2. Galles de Cynips aries Mayr, sur Quercus pedunculata. 2 a Section longitudinale. 3. Galle de Cynips polycera Gir. 4. Galle de Cynips subterranea Gir. Variété de la précédente. . Galles de Cynips conglomerata Gir. Galles de Cynips lignicola Hart. (D’après Mayr). 7 a Section lougiludinale, (D’après Mayr). 8. Galle de Cynips hungarica Hart., sur Quercus pedunculata. 9. Galle de Neuroterus albipes Schenck. 9 a Section longitudinale. 10. Galle de Dryophanta verrucosa Schlecht. 11. Gale de Cynips corruptrix Schlecht. (D'après Schlechtendal), 11 a Section longitudinale. AIG “dé 1. XI F ope. Hymenopières d'Fur ! es des : Spec berton, del. œ TI. Lairt CYNIPIDES F# ' a or | , ; n dt #4 DA mul re 4 ps » Me ; 1ORES NT BE 4 LL AN: ru È . 4 1 PA £. Lan) ré L £ . mn . u LA L | è : = » ” a : \ . © (PLANCHE XII) PLANCHE XHI Cynipidæ Galles sur divers chênes. 1. Galles de Cynips Kollari Hart. 4 « Section longitudinale. . Galles de Cynips glutinosa Gir. 2 a Seclion de l’une d'elles. . Galles de Cynips mitrata Gir. (D'après Mayr). 3 a Section longitudinale. 4. Galles de Cynips glutinosa, var. coronata Gir. (D’après Mayr). 5. Galle de Cynips tincloria Hart. (D'après Mayr). 5 4 Seclion longitudinale de la même. (D’après Mayr). 6. Galle d’'Andrinus serotinus Gir. . Galle d’Andricus singulus Mayr, sur Quercus cerris. 7 au Section longitudinale. 8. Galles de Cynips amblycera Gir. (D'après Mayr). 8 « Section longitudinale. 9. Section d’une galle de Cynips hungarica Hart. 10. Section d’une galle de Cynips argentea Hart. 11. Galles de Dryophanta Taschenbergi Schlecht. (D'après Mayr). 12. L'une de ces galles, agrandie. (D’après Adler). 13. Galle de Dryophanta similis Adl., agrandie. (D'après Adler). 14. Section d’une galle de Cynips conglomerata Gir. 15. Section d’une galle de Cynips polycera Gir 1 = PLAIT. Val O A: T®! £a æ ET TE) Le] [ab] rer -D ES) es fe) [en = > “ ù 1 S D : TD S 2 à O % g N & © 6» S Gernier, {12 CYNIPIDES (PLANCHE XIV) 10. PLANCHE XIV Cynipidæ (alles sur divers chéfnes. Galle d'Andricus multiplicatus Gir., sur Quercus cerris. (D'après Ma yr). Galle de Cynips coriaria Haimb. (D'après Mayr). 2 «a Section longitudinale de la même. (D’après Mayr). Galles de Neuroterus saltans Gir., sur Quercus cerris. Galle de Synophrus politus Hart., sur Quercus cerris. & a Section longitudinale. Galles d’Andricus occultus Tschek., sur Quercus pubescens. (D'après Mayr). Galle de Neuroterus aprilinus Schlecht. (D'après Mayr). Section d’un gland de Quercus cerris montrant des galles d'Andricus glandium Gir. (D'après Mayr). Section d'un gland de Quercus pedunculata renfermant une galle d’Andricus sp. ? Galle de Biorhiza pallida OÙ, terminalis Fabr. (D'après Mayr). 9 a Section long tudinale de la même. (D'après Mayr). Galle de Cynips caput-medusæ Hart. (D'après Mayr). 10 a Cupule avec la galle interne. (D'après Mayr). Ms RS £rn Laemberton, del Garnier, ÂitÀ CYNIPIDES (PLANCHE XV) (ae) Lo) PLANCHE XV Cynipidæ Galles Sur QUEROUS CERRIS. . Galle d’'Andricus Schrückingeri Wachtl. t a Section longitudinale, agrandie. 1 b La même galle. (D'après Wachtl). Galle d’'Andricus multiplicatus Gir., variété ? 2 a section longitudinale. Galles d'Andricus cryptobius Wachtl. (D’après Wachtl). 3 a Une galle isolée et agrandie. (D’après Wachtl). . Galles de Neuroterus obtectus Wachtl. (D'après Wacht}). 4 a L'une d'elles, grossie. (D’après Wachtl). . Section d’une galle grossie d’Andricus crispator Tschek. Feuilles déformées par de nombreuses galles du même cynipide. Section d’une galle d'Andricus Adleri Mayr., agrandie. Galles d'Andricus æstivalis Gir. 8 a Seclion de l’une d'elles, agrandie. Galles d’Andricus circulans Gir. (D'après Mayr). 9 a Les mêmes, agrandies. (D’après Mayr). 10. Galles d’Andricus grossulariæ Gir. 14: 10 a Section longitudinale de l’une d'elles. Galles de Neuroterus aggregatus Nacht]. (D'après Wachtl). (1 4 Deux de ces galles, agrandies. (D'après Wachtl). Z7, T sn 37 - £Ern. Lamberton del. Carrier CYNIPIDES æ) Z < a] = e) 7 < = & 1, PLANCHE XVI Gynipidæ Galles sur QUERCUS PEDUNCULATA, PUBESCENS €f SESSILIFLORA, 1. Galle de Cynips calicis Burgs., sur un gland de Quercus pedunculata. 1 a Section longitudinale. Galle d'Andricus inflator Hart. 2 a Section longitudinale. (D’après Mayr). 3. Galles d’Andricus seminationis Adler. 3 a Galles du même, déformées par des parasites. 4. Galle d'Andricus nudus Ad. 4 a La même, agrandie. Galle d'Andricus pilosus Adi. 5 a La même, agrandie. 6. Amas de galles d’Andricus ramuli L. (D'après Mayr). 6 «a Section longitudinale de deux galles accolées. (D’après Mayr). Galles d'Andricus amenti Gir. .. 7 a Une galle agrandie. 8. balles d'Andricus quadrilineatus Hart. (D'après Mayr). 8 a Une galle agrandie. (D’après Mayr). Galles d’Andricus xanthopsis Schl. 9 a Une galle agrandie. 10. Galles de Neuroterus Schlechtendali Mayr. (D'après Mayr). 10 «a Une galle agrandie. (D’après Mayr). 11. Galles de Neuroterus baccarum L. 11 a Les mêmes sur une feuille. (D'après Mayr). 11 b Section d'une galle. 12. Galle de Dryophanta flosculi Gir., sur Quercus pubescens (D’après Mayr). 13. Galles d'Andricus curvator Hart. 13 a La même sur un pétiole. 13 b Section longitudinale. [LE Qt = © -” Species des Hyménoptères d'Europe. PI. XVE | Ern. Zamberton, del. Garnier, liëh CYNIPIDES MODE DE GÉNÉRATION — PARTHÉNOGENÈSE 295 gient pour y subir leur métamorphose. Asa Fitch cite, pour les galles de C. Kollari, sept Coléoptères et trois Tenthrédi- nes : Dineura Degeeri, Emphytus togatus, Harpiphorus lepidus. J'ai obtenu Dineura verna KI., d'une galle d'Andri- cus inflator. III. MODE DE GÉNÉRATION DES CYNIPIDES PROPREMENT DITS. Nous distinguons, chez les Cynipides gallicoles, trois-mo- des de génération, à savoir la génération agame ou parthéno- genèse, la génération sexuelle et enfin la génération alternante ou hétérogenèse. 1. Parthénogenèse ou génération agame. I y a longtemps que l'attention des observateurs de la nature s'est portée sur la génération des Cynipides. Tous constataient un fait exces- sivement bizarre. On remarquait qu'il y avait des genres dont toutes les espèces étaient bisexuées, c'est-à-dire, comprenant des mâles et des femelles, et d’autres genres, au contraire, ex- clusivement unisexués, c'est-à-dire composés uniquement de femelles, qu'on désigna du nom de formes agames. Des observations nombreuses et minutieuses avaient été faites à ce sujet ; toutes avaient abouti au même résultat. Hartig (140), p. 323, pour ne citer qu'un exemple, avait eu la patience de ramasser 28,000 galles de Dryophanta divisa; il en obtint environ 10,000 Cynipides femelles et pas un seul mâle. Ses recherches sur Dryophanta folii, donnèrent un résultat ana- logue. 11 n'y avait donc pas de doute possible sur l'existence de Cynipides agames. Mais comment expliquer leur mode de génération, puisqu'il n'existait pas de mâle pour ces espèces ? Hartig pensa trouver la réponse en faisant une étude anato- mique des Cynipides agames,et crut découvrir que ces espè- ces étaient en même temps mâles et femelles (140), p. 325. Dès l’année suivante, Ratzeburg fit voir que les glandes ob- servées par Hartig et prises par lui pour des glandes sémi- nales, existaient tout aussi bien chez les Cynipides femelles dont les mâles étaient connus, que chez les Cynipides aga- 15 PIN UNS 296 LES CYNIPIDES mes ; aussi Hartig retira-t-il plus tard lui-même sa théorie de l’androgynité des Cynipides (141). p. 399. Ratzeburg (Medic. zoolog.) et Erichson concçurent l'idée d'un dimorphisme de la femelle : ayant remarqué qu'une même galle peut renfermer plusieurs sortes de Cynipides, à savoir, le propriétaire légitime, par exemple, .un Cynips, et des commensaux, par exemple, des Synergus, et que ces derniers existaient toujours dans l’un et l’autre sexe, ils se demandèrent si le Cynips, qui est toujours du sexe féminin, n'était pas fécondé par le mâle du Synergus ; ce dernier au- rait donc, en ce cas, deux sortes de femelles, mais différant lune de l’autre à tel point, qu'on les séparait non seulement spécifiquement mais même génériquement. Reinhard (251) s'éleva contre cette théorie et démontra que ce dimorphisme des femelles ne pouvait être admis. En effet, la même espèce de Synergus habite diverses espèces de galles ; en outre, une même galle peut renfermer plusieurs espèces de Synergus ; d'autre part, ces derniers ne vivent pas seulement avec les Cynipides agames, mais aussi avec les espèces bisexuées; enfin, la présence du Synergus occasionne ordinairement la mort du propriétaire légitime; tous ces faits démontrent que le mâle du Synergus ne peut pas être l’autre sexe du Cyni- pide agame. La théorie du dimorphisme eut, par suite, le même sort que celle de l’androgynité. Une troisième hypothèse fut émise en Amérique par le baron von Osten-Sacken-(221). Selon lui, le mâle du Cynips serait produit dans des galles autrement conformées que celles renfermant les femelles. Il ne s'agirait que de trouver ces sortes de galles. Mais déjà l’année suivante (222) p. 289, cette hypothèse fut abandonnée par son propre auteur. On se vit donc forcé d'admettre que la génération des Cynipides agames avait lieu sans fécondation de la femelle, c'est-à-dire, par parthénogenèse. Ce mode de génération est, en effet, le seul possible pour un certain nombre de Cynipides gallicoles. ILest prouvé pour Andricus albopunctatus, marginalis, qua- drilineatus, seminationis, et pour Cynips Kollari : dans ces cinq espèces, les générations sont exclusivement agames et 0 mine ml MODE DE GÉNÉRATION — GÉNÉRATION SEXUELLE 297 l'insecte produit toujours une galle semblable à celle qui lui a servi de berceau. 2. Génération sexuelle. Les Cynipides commensaux et ceux qui forment des galles sur des plantes autres que le Chêne et l'Erable, rentrent dans cette seconde catégorie; c'est- à-dire, chacune de leurs générations se compose de mâles et de femelles. Pendant l’accouplement, les antennes du mâle et celles de la femelle se touchent réciproquement par des mouvements rapides et vibratiles, semblables à ceux qu’exé- cute la femelle quand elle caresse un bourgeon de chêne, dans lequel elle va déposer ses œufs. Il est à remarquer que les mâles sont ordinairement plus rares que les femelles et que ces dernières peuvent, au moins pour certaines espèces, pro- pager leur race sans le concours du mâle. J'ai observé ce cas pour Diastrophus rubi (154) p. 14-15, Rhodites rosæ et Mayri ; pour ces deux dernières espèces, Beyerinck et Paszlavszky l'avaient déjà démontré auparavant. Le genre Rhodites parait être sur la limite entre la pre- mière et la seconde catégorie, la fécondation n'étant possible que très rarement et exceptionnellement. En effet, les mâles sont extrêmement rares dans ce genre. Reinhard (251), p. 13, a recueilli des galles de Rh. Rosæ pendant quinze années consécutives ; il en a obtenu des centaines de Cynipides fe- melles et une seule fois un mâle. Sur 671 Rhodites rosæ ob- tenus par Adler (1), p. 209, il ne se trouva que sept mâles. Pour ma part, j'ai ramassé pendant plusieurs années toutes les galles de Rh. rosæ et Rh. Mayri que j'ai pu trouver : j'en ai obtenu des centaines de femelles, mais pas un seul mâle. Pour Rh. rosarum, Schenk est le seul auteur qui ait observé le mâle (279). Sur 94 exemplaires de Rh. spinosissi- mæ, Giraud ne trouva que quatre mâles (127), p. 367. Le mâle de Rh. egianteriæ n'a été obtenu de même que très rarement. Enfin, celui de R. Mayri est encore à décrire. Beye- rinck (37) dit en avoir vu cinq sur plusieurs centaines de fe- melles, mais il n'en donne aucune description. En Amérique, on a fait la même observation sur ce genre; 298 LES CYNIPIDES sur deux cents exemplaires de À. rosæ obtenus par le baron von Osten-Sacken (223), se trouvait seulement un mâle. Le genre Ceroptres, renfermant quelques espèces commen- sales, paraît être dans le même cas. Mayr (200), p. 672, a obtenu de diverses galles au delà de 600 exemplaires de Ce- roptres arator femelles et pas un seul mâle; sur 102 exem- plaires de Ceroptres cerri, obtenus par le même auteur, qua- tre seulement étaient des mâles. On peut encore en dire autant du genre Phanacis. De même que G. Mayr, qui a obtenu des centaines d'exemplaires, et comme auparavant Kaltenbach, je n'ai vu que des femelles; Fürster (117),p. 337, écrit pourtant qu'il a réussi, après des essais répétés, à trouver le mâle. En présence de ces faits, on peut donc conclure que cer- tains Cynipides, et particulièrement ceux de l’Églantier, se propagent habituellement par parthénogenèse et extraordi- nairement par génération sexuelle. 3. Hétérogenèse ou génération alternante. Avant d'expo- ser l'hétérogenèse, nous donnerons d'abord l'histoire de sa découverte; nous terminerons par un tableau des générations alternantes connues jusqu’à ce jour. 1° Découverte de l'hétérogenèse. Nous avons vu comment on était arrivé à prouver la parthénogenèse parmi les Cyni- pides. Par là, le nœud de la question était loin d’être tran- ché. Le point le plus difficile restait encore à expliquer. Dans certains cas, par exemple, pour Trigonaspis megaptera, dont les œufs sont pondus en mai, tandis que la galle n'apparaît qu'en avril de l’année suivante, on admettait que l'œuf repo- sait pendant tout ce temps dans un bourgeon adventif, sans se développer. Mais, pour d’autres cas, cette hypothèse du repos de l'œuf, concordant avec le repos du bourgeon, n'était plus possible. Prenons comme exemple la galle de Dryo- phanta divisa. Cette production commence à apparaître sur le dessus des feuilles du Chêne, à la fin de juin ou au com- mencement de juillet; le Cynipide qui, comme il a été dit plus haut, est toujours femelle, en sort au mois d'octobre et périt au bout de quelques semaines. Il fallait admettre qu'il 7 MODE DE GÉNÉRATION — HÉTÉROGENÈSE 299 avait déposé ses œufs dans un bourgeon macroblaste. Or, dans ce cas, la galle devait apparaître au premier. printemps, c'est à dire avec les premières feuilles : mais cela n’a pas lieu et les galles de ce Cynipide ne paraissent que bien plus tard, c’est-à-dire en été. L'exemple suivant est encore plus frappant. La galle dite pomme de Chêne, laisse éclore le Cy- nipide Biorrhiza terminalis dès le mois de juin; celui-ci de- vra donc déposer ses œufs en juin ou en juillet, et pourtant la pomme de Chêne ne paraîtra qu'au printemps de l'année suivante et sur un bourgeon macroblaste qui, en juin ou juillet de l’année précédente, au moment de la ponte du Cy- nipide, n'était pas encore formé! On comprenait donc que l’on se trouvait en présence d'une énigme et l’on faisait de vains efforts pour la résoudre. « Combien de fois, écrit Lich- tenstein à ce sujet (177), p. 93, ai-je trouvé le docteur Giraud devant ses boîtes de Cynipides, le front dans ses mains et me disant:« Il y a là un mystère à découvrir qui fera la gloire d'un homme. » L'américain Walsh crut d'abord avoir trouvé la solution de l'énigme, en ayant recours à une nouvelle sorte de dimorphisme 331). Il avait remarqué, aux environs de Philadelphie, un groupe de Chênes (Q. tinctoria) isolés au milieu d'un pré, et portant chacun de 4 à 500 galles ne diffé- rant entre elles que par l'épaisseur et la constitution de leur paroi. Au commencement de juin, les galles à paroi mince laissèrent éclore des Cynipides mâles et femelles (Cynips spongifica O. S.); les galles à paroi épaisse ne produisirent, de l’automne au printemps suivant, que des femelles (Cynips aciculata O. S.) conformées autrement que les femelles pa- rues en juin. Walsh en concluait que les deux générations ne faisaient qu une seule et même espèce, avec dimorphisme du sexe féminin. En cela, il approchait de la vérité, mais il ne fut pas heureux en s’aventurant sur le terrain des hypo- thèses. 11 supposa que les femelles de C. spongifica, fécon- dées au commencement de juin, déposaient dans des bour- geons des œufs dont les uns produisaient, dès l'automne, la forme femelle ou C. aciculata, et les autres plus tard seule- ment, c’est-à-dire en juin suivant, la femelle de C. spongifica; 230 LES CYNIPIDES la forme autumnale manquant de mâle, produirait par par- thénogenèse des galles ne renfermant que des mâlés de C.spongifica;les femelles seraient donc toutes écloses d'œufs fécondés, et les mâles, au contraire, d'œufs non fécondés, comme cela a lieu pour les abeilles. Cette théorie de Walsh n'eut pas grand succès, car l’année suivante, 1865, Reinhard (251), après avoir examiné les deux formes C. spongifica et C. aciculata, déclara qu'elles ne pouvaient être rapportées à la même espèce, bien plus, qu’elles différaient même géné- riquement, la première étant un véritable Cynips et la se- conde le type d’un genre nouveau, qu’il nomma Amphibolips. C'était faire un pas en arrière. Cependant Walsh continua ses observations et, quelques années plus tard, le mystère était éclairci. Selon Beyerinck (37), p. 35, c'est à Walsh que reviendrait la découverte de l’hétérogenèse; les deux autres Américains, Bassett et Riley, n'auraient fait que confirmer cette découverte. Selon Howard (Psyche III, p. 328-329), elle serait à attribuer à ces deux derniers. Il est certain qu'en 1872, la génération alternante des Cynipides était un fait connu dans l'Amérique du Nord. Packard, dans son Guide to the study of Entomology, Salem, 1872, écrit à ce sujet les lignes suivantes, que nous fraduisons ici : « D’après la découverte de M. Walsh, le C. aciculata, qui produit en automne une grosse galle sur le Chêne noir, pond au printemps suivant des œufs desquels sort C. spongifica. La génération autum- nale n’a que des femelles agames, tandis que la génération vernale se compose de mâles et de femelles. M. Walsh as- sure, après plusieurs expériences, que la forme autumnale ou agame (C. aciculata) produit tôt ou tard la forme vernale ou bisexuée (C. spongifica), et n'est de la sorte à considérer que comme une femelle dimorphe de cette dernière. » Bassett (Canad. Entom., mai 1873, v. 5, p. 93) établit la théorie dans les termes suivants : « Je conclus des faits cités que toutes nos espèces de Cynipides, dont il n'existe que des femelles, ont une autre génération dans laquelle apparais- sent des mâles et des femelles et que ces deux générations sont produites dans des galles différant entièrement l’une de MODE DE GÉNÉRATION — HÉTÉROGENÈSE 231 l’autre.» La théorie de Bassett était exacte, mais ses preuves n'étaient pas entièrement convaincantes. Citons comme exemple l'observation suivante : Basset avait observé la fe- melle de C. operator déposant ses œufs dans des cupules de glands et y produisant la galle de C. operatola Ril., c'est-à- dire une galle toute différente de celle de laquelle cet insecte était sorti; mais il ne réussit pas à obtenir le Cynipide de cette seconde galle : sa preuve demeura donc incomplète. Riley fut plus heureux ; il obtint, de la galle de la cupule, une forme agame qu'il décrivit sous le nom de C. operatola (Amer. Natur., Sept.1873, v.7, p. 519). Ainsi que le remarque Howard (1. c.), le mérite de la découverte de l’hétérogenèse est donc à partager entre Bassett et Riley, comme celui de la découverte de Siredon et d'Amblystoma est à partager entre Baird et Duméril. Ce ne fut que quatre ou cinq ans plus tard que les obser- vations des Américains furent confirméees en Europe. Came- ron (54) avait déjà, en 1875, posé la question : la génération alternante existe-t-elle parmi les Cynipides d'Europe. Ad- ler (1) démontra,en 1877, qu'elle existait pour quatre espèces: Beyerinck (35 et 36) ajouta un cinquième exemple en 1880; un sixième fut découvert en 1881 par G. Mayr (203); Adler (3) fit connaitre, la même année, treize nouveaux exemples. Sept autres cas furent signalés depuis cette époque par Beyerinck (37 et 38), G. Mayr (204), Wachtl (319), von Schlechtendal (286) et M”: de Wriese. 20 Exposé de l'hétérogenèse et observations relatives à l'é- ducation des Cynipides. Qu'on recueille, en septembre ou en octobre, des galles de Neüroterus lenticularis(PI. XIX,fig.4,, c’est-à-dire de ces productions aplaties et de forme lenticu- laire, que l'on trouve fixées en grand nombre à la face infé- rieure des feuilles du Chêne, dans la plus grande partie de l'Europe. Qu'on les mette sur la terre d’un pot de fleurs, dans lequel on aura planté auparavant un ou plusieurs jeu- nes Chênes, mesurant environ deux décimètres en longueur. Une couche de mousse, que l’on étendra par-dessus ces pro- ductions, empêchera le vent de les disperser et les oiseaux 2a2 LES CYNIPIDES d'y becqueter. On laissera le tout à l'air libre, jusqu'au com- mencement de mars. Toutes les galles caduques demandent à être conservées de la sorte, tandis que les galles persis- tantes, c'est-à-dire demeurant sur l'arbre jusqu’à la sortie du Cynipide, peuvent être conservées dans un endroit sec. Les essais que j'ai faits avec des Cynipides sortis de galles qui n'avaient pas hiverné à l'air libre, ont tous échoué. Beyerinck fait la même remarque.lJ’ajouterai encore que j'ai eu le même insuccès avec les représentants du genre Cynips dont j'ai pu disposer, c'est-à-dire avec de nombreux Cynips calicis, mi- trata, argentea et quelques C. Mayri. Au commencement de mars, quand la température est au-dessus de zéro, l’éclo- sion des Neuroterus lenticularis aura lieu. On pourra obser- ver la ponte des Cynipides, qui sont tous agames, soit en leur laissant toute liberté, soit en les emprisonnant, à cette dernière fin, on peut se servir de filets ou de sachets de gaze, comme le fait Beyerinck; j'ai trouvé plus avantageux d’em- ployer des cylindres de verre, par exemple, des verres de lampes à pétrole. Une des extrémités du cylindre est enfon- cée en terre et l’autre est bouchée avec de la mousse : les Cynipides s’y trouvent emprisonnés avec le jeune Chêne et l'opération de la ponte est facile à observer. Les galles appa- raitront avec les premières feuilles, mais elles n'auront plus la forme de productions lenticulaires et seront entièrement différentes des premières; à leur maturité, c’est-à-dire en mai, elles offriront l'aspect et la grosseur d’un grain de gro- seille. On en obtiendra en juin des Cynipides mâles et fe- melles différant tellement de ceux qui ont produit cette galle, qu'on en faisait autrefois non seulement une espèce différente, mais même un genre différent, en l’appelant Spathegaster baccarum. Après sa fécondation, la femelle de ce Sp. bac- carum pique les feuilles tendres et non encore entièrement développées et y dépose ses œufs; au bout d'environ trois semaines, on verra apparaitre les galles, celles-ci offriront à leur maturité, en septembre, de nouveau la forme lenticulaire et donneront, au printemps suivant, l’insecte agame nommé Neuroterus lenticularis. Entre le moment où ce dernier a _— MODE DE GÉNÉRATION — HETÉROGENÈSE 233 déposé ses œufs et l’époque d'apparition des galles en forme de lentilles, il s'est formé une autre génération dont les in- sectes sont bisexués et dont les galles sont en grains de groseille. Il y a donc eu une génération bisexuée alternant avec une génération agame. Citons encore l'exemple suivant. On trouve, sur les radi- celles du Chêne, une galle ligneuse et pisiforme (PI. X, fig.4,, de laquelle sort, pendant l'hiver, un insecte aptère et agame, nommé Biorrhiza'aptera Fabr. Ce Cynipide pique un bour- geon macroblaste d’un rameau (PI. III, fig. 6) et y provoque la galle connue sous le nom de pomme de Chène PI: XIV fig. 9). Cette dernière laisse éclore, en juin, des Cynipides ailés mâles et femelles, qu'on séparait autrefois générique- ment de l'insecte agame, en l'appelant Teras terminalis Fabr. La femelle de ce Teras terminalis pénètre en terre, après sa fécondation, dépose ses œufs dans les radicelles du Chêne et y provoque de nouveau les galles ligneuses et ar- rondies. Il y a donc eu, ici encore, une génération alternante. Dans tous les cas de génération alternante, la forme agame apparait de l'automne au printemps, tandis que la forme sexuée éclôt au printemps ou en été. Il résulte de ces observations que des insectes considérés jusque-là comme diftérant entre eux, non seulement spéci- fiquement, mais même génériquement, ne forment en réalité qu'une seule et même espèce. Ainsi, Teras terminalis n'est que la forme sexuée de l’insecte agame connu sous le nom de Biorrhiza aptera, et Spathegaster baccarum la forme sexuée de l’insecte ayame nommé Neuroterus lenticularis. C’est pourquoi M. le docteur Magretti avait proposé de réu- nir les deux dénominations, par exemple, Biorrhiza aptera et Teras terminalis, et d'en former une seule, par exemple, Biorrhizateras apterminalis. En suite de l'usage qui a pré- valu, on range la forme sexuée dans le genre de la forme agame, tout en lui laissant sa dénomination spécifique; Spa- thegaster baccarum est donc devenu Neuroterus baccarum et Teras terminalis s'est vu changé en Biorrhiza terminalis. Nous suivrons cette manière d'agir, comme étant la plus ra- 234 LES CYNIPIDES tionnelle. On en a agi ainsi parce qu'Adler considérait la forme agame comme supérieure à la forme sexuée; selon lui, cette dernière serait une phase dégénérée, qui se présenterait seulement quand l'espèce a perdu une partie de son activité première. La parthénogenèse serait la forme primordiale de la génération et la génération sexuelle lui serait subordonnée. La seule preuve sur laquelle Adler base son opinion, c'est que la forme agame subsiste et se suffit à elle seule, tandis qu'on ne connaîtrait pas d'exemple de forme sexuée se suffi- sant à elle seule. Cette assertion d'Adler est erronée, car nous avons vu que chez les Cynipides vivant sur des plantes autres que le Chêne et l'Érable, et même chez un Cynipide du Chêne, Andricus circulans, la forme sexuée existe seule; nous avons vu encore que pour le genre Rhodites, la généra- tion sexuelle est la génération primordiale et la parthénoge- nèse n'y est devenue générale qu’en suite de la rareté ou de la disparition des mâles. J'admettrais plutôt l'opinion qui a été émise, puis retirée de nouveau, par l’éminent naturaliste de Montpellier. Lichtenstein avait,en effet, cru retrouver, dans l’évolution des Cynipides, une thèse à l'appui de ses idées sur la génération des pucerons, chez lesquels il considérait la forme agame comme un état larvaire, bourgeonnant à l'in- fini. Nous nous trouverions donc ici en présence d'une sorte de paedogenèse, ayant quelque analogié avec celle que nous offre un groupe de Cécidomyies, chez lesquelles les larves ou vers produisent d'autres vers, qui se multiplient eux-mêmes de la même façon pendant l’automne et l'hiver, tandis que la dernière génération, c’est-à-dire celle du printemps, arrive seule à se métamorphoser en insectes ailés et bisexués. 3° Tableau des générations alternantes. On connaît actuel- lement, en Europe, vingt-six espèces de Cynipides dont la génération est alternativement agame et sexuée. Ce chiffre sera probablement doublé, quand on aura observé les mœurs de tous les Cynipides gallicoles. Dans le tableau suivant, nous indiquons ces vingt-six espèces, en mettant en regard les formes agames et sexuées qui alternent l'une avec l’autre, FORME AGAME Pediaspis sorbi Tischb. Avril. Andricus autumnalis Hart. Avril. — callidoma Hart. Avril. — collaris Hart. Avril. — corticis L. Mars. — fecundatrix L. Avril. — ylobuli Hart. Avril. — Malpighii Adi. Avril. — ostreus Gir. Octobre. — radicis Fabr. Mars. — solitarius Fonse. — Sieboldi Hart. Mars. Cynips calicis Burgsd. Mars. Biorrhiza aptera Fabr. Décembre. Trigonaspis renum Mart. Décembre. — synaspis Hart. Décembre. Chilaspis nitida Gir. ? Dryocosmus cerriphilus Gir. Dryophanta divisa Hart. Novembre. — folii L. Décembre, — longiventris Hart. Décembre. — pubescentis Mayr. Neuroterus fumipennis Hart. Mai. — læviusculus Schk. Mars. — lenticularis Oliv. Mars. — juunismalis Ov. Avril. TABLE DES GÉNÉRATIONS ALTERNANTES 235 FORME SEXUÉE Pediaspis aceris Fôrst, Juillet (G. Mayr). Antricus ramuli 1. Juillet (Adler). — cirratus Adl. Juin. » — curvator Hart. Juin. » — gemmatus Ad. Juillet. » — pilosus Adi. Juin. » — inflator Hart. Juin. » — nudus Ad]. Juin. » — furunculus Beyer.(Beyerinck). __ trilineatus Hart.Juillet (Adler). Neuroterus aprilinus Schl. (Beye- rinck). Andricus testaceipes Hart. Juillet (Adler). —_ cerri Beyer (Beyerinck). Biorrhiza terminalis. Hart. Juillet (Adler). Trigonaspis megaptera Pan. Mai (Adler). — megapteropsis Wriese. Mai (A de Wriese). Chilaspis Lôwi Wachtl (Wachtl et von Schlechtendal). Dryocosmus nervosus Gir. (Mayr.). Dryophanta verrucosa Schlecht. Mai (Adler). — Taschenbergi Schlecht. Mai (Adler). — similis Adi. Mai (Adler). — flosculi Gir. probablement. Neuroterus tricolor Hart. Juin (Adler). — albipes Schk. Juin (Adler). — bascarum L. Juin (Adler). — vesicatriæ Sechl. Juin (Adler). jme 236 LES CYNIPIDES cl 19 RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES CYNIPIDES GALLICOLES. I. DaAxSs Tour LE &LoBE. — Rhodites rosæ L. est l'unique espèce que l’on trouve en même temps en Europe et dans l'Amérique du Nord. Sur les trente-cinq genres, dans les- quels on a réparti la tribu des Cynipides gallicoles, nous en trouvons treize, qui ont des représentants en Europe et dans l'Amérique du Nord; ce sont les suivants : Rhodites Hart., Aulax Hart. (l’un et l’autre encore en Asie), Periclistus Fœrst., Ceroptres Hart., Synergus Hart. (aussi en Asie et en Afrique), Sapholytus Fürst., Diastrophus Hart., Andricus Hart., Cynips L. (représenté aussi en Asie et en Afrique), Biorrhiza Westw., Chilaspis Mayr., Dryophanta Fœrst. et Neuroterus Hart. Neuf autres se trouvent en Europe et n’ont point de représentants en Amérique, à savoir : Pedias- pis Tischb., Timaspis Mayr, Phanacis Fœrst., Xestophanes Fœrst., Synophrus Hart., Aphelonyx Mayr, Trigonaspis Hart., Plagiotrochus Mayr et Dryocosmus Gir. Le genre Rhoophilus ne compte qu'un représentant trouvé au Sud de l'Afrique. L'Amérique possède onze genres en propre, dont les dix premiers reviennent à l'Amérique du Nord; ce sont : Belenocnema Mayr, avec une espèce vivant sur le chêne : B. Treatæ Mayr; Bassettia Ashm., avec deux espèces dont les galles se trouvent sur le chêne: floridana Ashm. et tenuicornis (Bass.); Antistrophus Walsh. avec six espèces formant des galles sur divers Silphium et sur un Lygodes- mia : bicolor Gill., laciniatus Gill, minor Gill, pisum Walsh et Rüil., rufus Gill. et silphii Gill.; Tribalia Walsh, avec une espèce, Tr. batatorum Walsh, formant des galles sur Solanum tuberosum L.; Eumayria Ashm., dont l’unique représentant, Æ£. floridana Ashm, forme des galles sur PRET AL Dig | pr ue TELE Cène ah" £ A! : nt: ; RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE 237 Quercus laurifolia Mich.; Amphibolips Reinh., avec dix- neuf espèces vivant toutes dans les galles de chêne : acicu- lata (O. S.), caelebs (O0. S.), caroliniensis Bass., cinerea Ashm. citriformis Ashm., coccineæ (O. S.), confluens (Harr.), Cookii Gill., fuliginosa Ashm., 1lhcifoliæ (Bass.), inanis (O. S.), melanocera Ashm., nubilipennis (Harr.), palmeri Bass., prunus (Walsh), racemaria Ashm., sculpta (Bass.), spinosa Ashm. et spongifica (O.S.); Acraspis Mayr, avec dix espèces dont les galles se trouvent également sur les chênes : compressa Gill., echini Ashm., erinacei (Walsh.), lanæglobuli Ashm., macrocarpæ Bass., nigra Gill., pezoma- choides (O. S.), polita Bass., vaccinii Ashm. et villosa Gill. ; Loxaulus Mayr, représenté par L. mammula (Bass.), dont le galles se trouvent sur le chêne; Solenozopheria Ashm, avec une espèce, S. vaccinit Ashm., vivant sur divers Vacci- nium; Holcaspis Mayr, avec seize espèces formant des galles sur divers chênes : Bassettii Gill., canescens Bass., capsula (Bass.), centricola (O. S.), corallina Bass., corrugis (Bass.), duricoria Bass., ficigera Ashm., ficula (Bass.), globulus (Fitch), mamma (Walsh), omnivora (Ashm.), perniciosa Bass., rugosa (Bass.), sileri Bass. et succinipes (Ashm.); enfin Eschatocerus Mayr, avec une espèce, E. Acaciæ Mayr, formant des galles sur Acacia farnesiana Wild, Les galles des Cynipides cécidogènes ont été trouvées dans l'Amérique du Nord principalement sur le chène, c'est-à- dire sur vingt-neuf espèces de chênes. En Amérique comme en Europe, le chêne est donc l'arbre de prédilection des Cynipides gallicoles. Les galles des genres Aulax et Diastro- phus se trouvent toutes sur des plantes herbacées ou sur des arbrisseaux autres que le chêne; les mœurs des repré- sentants de ces deux genres sont donc encore les mêmes en Amérique comme en Europe. Les Rhodites, cantonnés sur les rosiers en Europe, le sont encore en Amérique. Quant aux commensaux, les trois genres, Synergus, Ceroptres et Sapholytus ne s’y trouvent que dans les galles des chènes, comme en Europe; le genre Periclistus qui, en Europe, est fidèle aux galles formées par les Rhodites sur le rosier, 238 LES CYNIPIDES semble, au contraire, renier la tradition en Amérique, en vagabondant dans les galles de chênes et de ronces. Ii ne nous est pas possible de comparer les Cynipides d'Europe avec ceux de l'Amérique du Sud, ou des autres parties du monde, car l’on ne connait qu'un petit nombre d'espèces, presque toutes du genre Cynips, trouvées en Asie, en Afrique ou dans l'Amérique du Sud. Grâce aux observa- tions de M. le docteur P. Marchal, nous savons cependant que le nord de l'Afrique (Algérie et Tunisie) offre à peu près les mêmes espèces que le sud de l’Europe. Il est à remarquer toutefois que ces Cynipides d'Algérie ont subi quelques modifications ; Biorrhiza terminalis y est plus petit et de couleur beaucoup plus sombre que cela n’est le cas pour cet insecte en Espagne, en Italie et dans l’Europe moyenne; son commensal, Synergus facialis offre de même quelques diffé- rences de coloration, comme nous l'indiquerons plus tard. Il. — Ex Europe. — Si nous considérons la distribution géographique des Cynipides gallicoles en Europe, nous arri- vons au résultat suivant. Le Sud et l’Est se montrent particu- lièrement riches en espèces, tandis que le Nord n’en est que faiblement pourvu. Ilest démontré que le nombre des espèces varie avec celui des diverses sortes de chènes. Dans certains pays, par exemple en Lorraine, où il n'existe que deux sortes de chênes, le pédonculé et le sessiliflore, on ne trouve aucun représentant du genre Cynips, tandis que dans l'est de l'Eu- rope où le chêne Cerris abonde avec les chênes pédonculés, sessiliflores et pubescents, on trouve de nombreuses galles de Cynips, bien qu'aucun Cynips (forme agame) n'ait été obtenu jusqu'ici du chène Cerris. J'ai essayé à divers reprises, d'introduire des représentants de ce genre en Lorraine, mais vainement. M. le D' Morin, professeur au collège des Corde- liers, à Dinan (Côtes-du-Nord), m'a envoyé, dans ce but, en 1893, une grande quantité de galles de Cynips calicis, dont l'insecte était près d’éclore. Mes essais ont été 1. G. Mayr (204) p. 7, indique encore Auwlax glechomæ Hart. comme ayant été observé par Basset dans le Connecticut, mais Basset à décrit l'insecte obtenu par lui, sous le nom de Diastrophus similis, n. sp. TABLEAU DES GENRES 239 infructueux et je n'ai trouvé plus tard aucune galle de ces Cynipides que j'avais laissé voler en liberté sur les chênes. D'autre part, M. Beyerinck était frappé de ce que les galles du même Cynips calicis ne se trouvaient en Hollande que là où le chêne Cerris est mêlé au chène pédonculé. M. l’abbé Morin que j'ai consulté plus tard sur ce point, me fit la même réponse pour Dinan. A la suite de patientes recherches, l'observateur hollandais vient de découvrir que l’insecte en question a non seulement une génération alternante, mais encore une plante nourricière alternante; sa forme agame sort d'une galle des glands du chêne pédonculé et sa forme sexuée d’une galle des châtons du chêne Cerris. On com- prend maintenant que ce Cynipide ne peut vivre que là où il trouvera ces deux sortes de chènes réunis. Si, comme cela est probable, le même fait a lieu pour d’autres représentants du genre Cynips, on s’expliquera alors aisément, d’une part, l'abondance de ces espèces à l’est et au sud de l’Europe, où abonde en même temps le chêne Cerris, mêlé à d'autres sortes de chênes et, d’autre part, le manque de ces espèces dans les régions où le chêne Cerris fait défaut. Fe FABLEAU DES GENRES" DES CYNIPIDES GALLICOLES. Ce qui rend la classification des Cynipides gallicoles parti- culièrement compliquée, c’est le fait que nous avons signalé en parlant de la génération alternante. On a vu, en effet, que de insectes très dissemblables, séparés autrefois génériquement, devaient être réunis dans un même genre, comme n'étant que les deux formes d’une espèce unique. Grâce à ce fait, les anciens genres Aphilothrir, Spathegas- ter, Bathyaspis et Teras ont été supprimés, le premier com- prenant des formes agames d'Andricus ; le second, des formes sexuées, de Dryophanta et de Neuroterus; le troi- sième, la forme sexuée de Pediaspis; et le dernier, la forme 240 LES CYNIPIDES sexuée de Biorrhiza. D'autre part, la récente découverte de Beyerinck démontre que le genre Andricus comprend au moins une espèce, À. cerri Bey., qui est la forme sexuée d'un Cyrups, c’est-à-dire de Cynips calicis B. Il faudrait donc le réunir aux Cynips et l'extraire du genre Andricus, dont il offre néamoins tous les caractères, à tel point que M. G. Mayr a déclaré ne pouvoir le distinguer d’Andricus burgundus Gir. Il est à supposer que ce cas n'est pas isolé. Il deviendra nécessaire alors de revenir au nom générique Aphilothrix au lieu de Andricus ; ce dernier serait à suppri- mer, une partie de ses représentants sexués revenant à la forme agame Cynips et l'autre à la forme agame Aphilo- thrix. Nous laissons, provisoirement, Andricus cerri Bey. dans le genre où l’a mis Beyerinck. Fürster divise les Cynipides gallicoles en vingt-neuf genres. Chose curieuse! Nous trouvons dans sa classifi- cation le même insecte, Diastrophus scabiosæ Gir., donné comme type de deux genres différents, à savoir d'Eubothrus et d’Isocolus. Nous trouvons dans le mème travail, un cas semblable pour les Eucoilines, où Xyalaspis lœvigata H. est cité comme type des genres Xyalaspis et Aegilips. Par contre, le genre Neuroterus y est omis. Le docteur G. Mayr, auquel nous empruntons le tableau suivant, comme nous le ferons aussi pour celui des espèces, admet pour l'Europe, vingt-deux genres auxquels nous en ajoutons un. FEMELLES 4 Ailes rudimentaires ou faisant complète- ment défaut. Ecusson arrondi à l'extrémité. 2 Ailes parfaitement développées. 2 Sillons parapsidaux atteignant le bord I. Par cette forme de l’écusson, tous les genres européens diffèrent du genre Acraspis Mayr, dont les représentants qui vivent dans les galles du chêne de l'Amérique du Nord, ont l’écusson terminé par une dent obtuse, les ailes rudi- mentaires, les antennes de 14 articles et les ongles bidentés. TABLEAU DES GENRES 244 antérieur du mesonotum; antennes de 14 ar- ticles nettement séparés; chez la forme aptère, une carène obtuse se prolonge depuis le front jusqu'entre l’insertion des antennes ; tête élargie derrière les yeux; épine ventrale 1 — 1 1/2 fois aussi longue que large. Aptère ou avec des ailes rudimentaires. Dans des galles de chêne. Genre 18. Biorrhiza WEsrw. ae Sillons parapsidaux n'atteignant pas le bord antérieur du mesonotum; antennes de 13-14 articles nettement séparés; sans carène entre l'insertion des antennes; tête non élargie derrière les yeux ; épine ventrale 2-2 1/2 fois aussi longue que large, Aptère. Dans des galles de chène. Forme agame. Genre 17. Trigonaspis HART. 3 Base du scutellum, derrière le bord anté- rieur, avec deux fossettes ou avec un sillon transversal. # — Base du scutellum sans trace de fossettes ou de sillon transversal. Disque du scutel- lum plus élevé que le mesonotum, tantôt complètement plan, très grossièrement ridé, avec un rebord lisse (Forme agame), tantôt avec un enfoncement circulaire et grossière- ment ridé, situé en son milieu (Forme sexuelle). Dans les galles d'érable. : Genre 2. Pediaspis Tiscas ? 2. Le genre Æschatocerus Mayr, dont l'unique représentant vit dans les galles d’Acacia farnesiana, dans l'Urugay, diffère du genre Pediaspis par les carac- tères suivants : Disque du scutellum sans enfoncement et pas plus élevé que le mesonotum. Antennes rapprochées des ocelles à leur point d'insertion ; entre elles et ces derniers se trouvent deux fossettes antennaires profondes, séparées par une arête longitudinale. Point de nervure basale ; la cubitale sort de la mé- diane et est située entre deux épaississements quadrangulaires Hypopygium en soc de charrue, sans spinule. 16 249 LES CYNIPIDES 4 Le premier segment abdominal, qui a la forme d’un étroit anneau, est sillonné longi- tudinalement ; les segments 2 et 3 soudés ensemble, sans suture; face entièrement couverte par des sillons disposés en éventail; arêtes frontales ne faisant jamais défaut, courtes ou atteignant les ocelles latéraux. 5 — Premier segment abdominal lisse; arètes frontales faisant complètement défaut. 6 5 Cellule radiale fermée ; antennes de 14 ar- ticles séparés; arêtes frontales rarement courtes, atteignant ordinairement les ocelles latéraux. Commensaux dans des galles de chêne. Genre 11. Synergus Harr. — Cellule radiale ouverte au bord alaire; nervure radiale n'’attéignant pas le bord alaire; antennes de 13 articles séparés; arêtes frontales très courtes. Commensaux dansles galles de chêne. Genre 12. Sapholytus Fürsr. 6 Face munie de deux carènes distinctes, parallèles, s'étendant de l'insertion des an- tennes au clypeus; antennes de 12 articles séparés !; 3 article égalant le 4°; base du scuteilum avec deux fossettes ; metanotum avec deux arêtes parallèles ; 3° segment abdo- minal plus grand que le second, soudé avec lui, une fine suture indique l'endroit de la soudure; ces deux segments couvrent la plus grande partie de l'abdomen; cellule radiale fermée. Commensaux dans des galles de chêne. Genre 10. Ceroptres Harr. a Face dépourvue de carènes. 7 1. Ou bien de 12 à 14 articles, selon Hartig. TABLEAU DES GENRES 9243 rÀ Hypopygium en soc de charrue, c'est-à- dire s'atténuant insensiblement en pointe jusqu’à l'extrémité et sans épine ventrale; mésopleures offrant à leur moitié inférieure un sillon longitudinal profond, souvent ridé ou grossièrement ponctué: cellule radiale fermée; ongles des tarses simples. Dans les galles du rosier. Genre 1. Rhodites Harr. _— Hypopygium non insensiblement atténué en pointe, mais échancré inférieurement et muni d'une épine ventrale parfois très courte. Tibias antérieurs n'ayant à leur extrémité, outre l’éperon, qu’une minime épine!. 8 8 Le grand segment abdominal (semblant être le 2°, mais en réalité composé des 2° et 93° soudés sans suture) couvre les 4/5 ou tout l'abdomen et dépasse même le dernier seg- ment ; point de clypeus distinct, excepté chez les petits individus; de nombreux sillons rayonnent du milieu du bord antérieur de la face, mesonotum très grossièrement ridé transversalement ; sillons parapsidaux n'at- teignant pas le bord antérieur du mesonotum; ongles bidentés. Dans des galles du chène. Genre 13. Synophrus Harr. — Autrement conformé; clypeus toujours nettement limité, au moins sur les côtés. 9 1. Le genre Belenocnema Mayr, dont l'unique réprésentant vit dans les galles des racines du chêne en Amérique, a l'extrémité des tibias antérieurs munie d'une épine aussi longue que l’éperon ; joues atteignant les deux tiers de la lon- gueur d:s yeux, traversées par un sillon; antennes s'’amincissant vers l’extré_ mité et composées de 14 articles séparés; mesonotum avec deux sillons parapsi- daux atteignant le bord antérieur, son bord postérieur transversal et droit ; base du scut:llum avec un sillon transversal très large, son disque rectangulaire ; 22 segment abdominal non prolongé en languette ; cellule radiale courte, ouverte au bord antérieur, les nervures qui la forment, sont épaisses et bordées de brun ; crochets des tarses simples. 244 10 11 LES CYNIPIDES Point de suture entre le mesonotum et le scutellum ni d’arête au bord antérieur du scutellum avant le sillon transversal (à l'exception de N. aprilinus, qui offre très rarement un vestige de suture et d’arête); bord postérieur du mesonotum échancré en arc, en son milieu, et plus ou moins relevé sur les côtés ; le sillon transversal du scu- tellum non interrompu et formant un arc correspondant à l’échancrure du mesono- tum ; sillons parapsidaux faisant défaut, ou peu marqués et n'atteignant pas le bord an- térieur ; antennes et tibias sans longs poils dressés. Dans des galles de chêne. Genre 23. Neuroterus HART. Mesonotum et scutellum séparés par une suture; bord antérieur du scutellum avec une arête plus ou moins marquée. Abdomen, surtout à partir du 3° segment jusqu’au dernier, couvert entièrement ou du moins sur les deux tiers inférieurs, d’une abondante pilosité soyeuse; tête, thorax et pattes également munis d’une pubescence abondante et fine; tête très élargie derrière les yeux; arêtes du metanotum parallèles ou à peu près. Forme agame. Abdomen non couvert d’une abondante pilosité, glabre ou peu velu. Ongles des tarses simples. Antennes minces et allongées, les derniers articles un peu plus gros, le second visiblement plus gros que long; sillons parapsidaux n'attei- gnant pas le bord antérieur; scutellum aussi 44 12 19 re [4 TABLEAU DES GENRES long que large, muni, à sa base, d'un sillon transversal non fermé en dehors mais inter- rompu dans son milieu par une mince carène. Dans des galles du chêne Cerris. Genre 16. Aphelonyx Mayer. Ongles bidentés ; antennes plus courtes et plus grosses, le 2° article au moins aussi long que gros; sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur; scutellum un peu plus large que long, muni à sa base de deux fossettes transversales, fermées extérieure- ment par une minime carène. Dans des galles de chêne. Genre 15. Cynips L. Joues munies d’un sillon profond; anten- nes de 14 articles distinctement séparés; par- tie terminale des antennes plus étroite que celle du milieu; tous les articles du flagellum au moins 1 2/3 fois aussi longs que gros; mesonotum lisse; sillons parapsidaux pro- fonds et atteignant le bord antérieur; les deux fossettes du scutellum séparées par une carène saillante; metanotum avec deux arêtes parallèles à leur origine, s’écartant ensuite en forme d'arc, pour se rapprocher de nouveau à leur base; deuxième article des tarses postérieurs ayant la longueur du der- nier article; ongles indistinctement bidentés. (Tête et thorax noirs; abdomen rouge.) Fome sexuelle. Galles de Chêne. Genre 17. Trigonaspis Harr. Autrement conformé. Tiers terminal des antennes pas plus étroit que le milieu (à l'ex- ception de Timaspis phœniropodos Mayr). 13 Corps presque complètement lisse et très 246 14 15 LES CYNIPIDES brillant, d'un jaune rougeâtre; joues plus courtes que la moitié de la longueur des yeux; antennes composées de treize articles distincts, visiblement plus grosses dans leur moitié terminale que les articles 3 à 5; sil- lons parapsidaux profonds et atteignant le bord antérieur; base du scutellum avec un sillon transversal interrompu au milieu par une carène saillante; disque du scutellum entouré sur les côtés et en arrière d’une arête marginale très distincte; metanotum avec deux arêtes qui divergent à partir de leur milieu et sont courbées en angle; abdo- men fortement comprimé, lenticulaire,aminci supérieurement et inférieurement,; cellule ra- diale longue et ouverte au bord antérieur; ongles simples. Galles du Chêne Cerris. Genre 19. Chilaspis Mavr. Tout le corps (y compris l’'écusson) n'est pas en même temps lisse jaune, et avec bor- dure du disque du scutellum. Front, vertex, mesonotum et mésopleures lisses, glabres et noirs; antennes de 13-14 articles, distinctement séparés; pronotum avec deux fossettes derrière le bord anté- rieur, vers son milieu; scutellum muni à sa base de deux fossettes distinctement sépa- rées; metanotum avec deux arêtes paral- lèles; segments abdominaux 2 et 3 soudés avec ou sans suture; ongles simples. Galles 14 de Potentilla. Genre 5. Xestophanes Fürsr Autrement conformé. Segments abdominaux 2 et 3 soudés sans ou rarement avec trace de suture, de sorte 15 16 TABLEAU DES GENRES qu'on ne compte que six segments, dont le grand couvre presque tous les autres; joues sans sillon; face striée latéralement; tête non élargie derrière les yeux; pronotum non ré- tréci au milieu; base de l’écusson avec deux fossettes distinctement séparées ; metanotum avec deux arêtes droites et parallèles; épine ventrale à peine deux fois aussi longue que large; cellule radiale fermée; ongles distinc- tement bidentés. Antennes de 12 articles distincts, dont le troisième est plus court ou à peine aussi long que le quatrième; prono- tum avec deux arêtes convergeant vers le haut. Commensaux dans des galles de Ro- 19 ne 1 SIers. (Genre 9. Periclistus Fæœrsr!. Segments abdominaux 2 et 3 non soudés. Base du scutellum munie d’un sillon transversal non interrompu et non fermé en dehors; cellule radiale courte et fermée. Joues ayant plus que la moitié de la lon- gueur des yeux; antennes de 13 articles dis- tincts; milieu du pronotum non rétréci; sil- lons parapsidaux faisant défaut sur le tiers antérieur du mesonotum qui est mat et ridé- ponctué; ongles simples. Galles de Centau- red. Genre 4. Phanacis Base du scutellum avec deux fossettes ou avec un sillon transversal fermé à ses extré- mités ; disque du scutellum sans sillon longi- 16 FœRsT. 1. Le genre Æoophilus Mayr, qui détermine des galles sur ÆAus, en Afrique, se distingue de Periclistus par ses antennes de 13 articles distincts, dont le troi- sième est visiblement plus grand que le quatrième, l’article terminal plus gros que ceux du milieu, le pronotum sans arêtes et les ongles non distinctement bi- dentés, 248 LES CYNIPIDES tudinal, ou bien avec sillon longitudinal et ongles simples?. 17 17 Joues ayant plus de la moitié de la lon- gueur des yeux et sans sillon; antennes fili- formes, pas plus grosses au tiers apical que les articles 5 et 6; tête non élargie ou à peine élargie derrière les yeux; pronotum non ré- tréci au milieu; sillons parapsidaux attei- gnant le bord antérieur; base du scutellum avec deux fossettes nettement séparées; épine ventrale à peine plus longue que large. 18 = Joues ayant au maximum la moitié de la longueur des yeux; tiers apical des antennes plus gros que les articles 5 et 6; pronotum étroit ou très étroit; cellule radiale allongée et ouverte au bord. 21 18 Ongles faiblement dentelés; deuxième ar- ticle antennaire à peu près aussi long que le troisième; mesonotum strié longitudinale- ment. Genre 7. Pantelia n. g. — Ongles simples ou bidentés; deuxième ar- ticle antennaire beaucoup plus court que le troisième; mesonotum non strié longitudi- nalement. 19 19 Ongles bidentés; mesonotum lisse. Galles de Rubus et Potentilla. Genre 8. Diastrophus Harr. 2. Le genre Amphibolips Reïinh., propre à l'Amérique du Nord, se distingue des genres suivants par le disque du scutellum avec un sillon longitudinal très distinct et ridé grossièrement; ongles bidentés ; joues ayant au moins la moitié de la longueur des yeux; antennes de 13 (—? 14) articles, pas plus grosses à leur extrémité qu’en leur milieu; tête et thorax grossièrement ridés et velus; les deux sillons parapsidaux non glabres; fossettes du scutellum profondes, subqua- drangulaires; disque un peu plus large que long, subarrondi à l'extrémité ; cellule radiale ouverte au bord, brunie à sa base ou entièrement. Galles de Chênes. TABLEAU DES GENRES Ongles simples; mesonotum avec une sculpture distincte (Chez Aulax glechomeæ le mesonotum est souvent plus ou moins lisse). Base du scutellum munie, immédiatement après l'arête du bord antérieur, de deux étroi- tes fossettes transversales, ou, plutôt, d’un sillon transversal étroit et court, interrompu au milieu et séparé extérieurement, par une courte carène longitudinale, des deux enfon- cements latéraux et triangulaires qui sont ici fortement relevés vers le haut; ces deux carènes longitudinales non parallèles, comme d'ordinaire, mais divergentes en arrière; an- tennes de 14 articles, longues et étroites; troisième article environ deux fois aussi long que le quatrième. Dans des galles de Synan- 249 20 thérées. Genre 3. Timaspis Mayer. Base du scutellum avec deux fossettes distinctement séparées, pius ou moins tri- ou quadrangulaires, souvent très grandes; les grands enfoncements triangulaires laté- raux non rapprochés de la surface supé- rieure, mais situées entièrement sur les par- ties latérales et déclives du scutellum; an- tennes de 12 à 14 articles; troisième article plus court ou un peu plus long que le qua- trième ; cellule radiale courte ou médiocre- ment allongée, dans ce dernier cas, le troi- sième article antennaire pas plus long que le quatrième. Dans des galles de diverses plan- tes herbacées. Genre 6. Aulax Han. Base du scutellum munie de deux fosset- tes nettement séparées ; arêtes du metano- 22 LES CYNIPIDES tum droites et parallèles, rarement cour- bées (A. ostreus et Mayeti), ou un peu divergentes en arrière (plusieurs formes agames); sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur (chez A. glandium, dont le mesonotum est grossièrement ridé transver- salement, les sillons parapsidaux sont par- fois peu distincts en avant); antennes et ti- bias sans longs poils dressés; troisième ar- ticle antennaire toujours plus long que le quatrième. Dans des galles de Chêne. Genre 14. Andricus HaArr. Corps autrement conformé. Arêtes du metanotum non droites ni parallèles!; base du scutellüm munie d’un sillon transversal ou de deux fossettes nettement limitées; dans ce dernier cas, les arêtes du metanotum divergentes dans leur milieu, en formant un arc ou un angle. Ongles simples; antennes et tibias sans longs poils dressés; mesonotum glabre. Ongles bidentés; mesonotum souvent cou- vert d’une abondante pilosité; base du scu- tellum avec un sillon transversal générale- ment non interrompu au milieu; sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur; second segment abdominal fortement pro- longé en languette sur le dessus, paraissant triangulaire étant vu de côté. La forme 22 23 1. Le genre Zoxaulus Mayr, propre au nord de l’Amérique, se distingue des genres suivants par les arêtes du metanotum droites et parallèles. Ongles sim- ples. Antennes et tibias sans longs poils dressés; mesonotum glabre, finement ridé ; sillons parapsidaux peu distincts en avant. Joues avec un sillon très dis- tinct; antennes de 13 articles séparés; tête élargie derrière les yeux; base du scutellum avec un sillon transversal arqué; disque du metanotum avec une arête Jongitudinale. Dans des galles de Chêne, TABLEAU DES GENRES 251 agame très velue, les ‘antennes et les tibias avec de longs poils dressés; la forme sexuée gläbre en grande partie, le mesonotum lisse ou à peu près lisse et très brillant. Dans des galles de Chêne. Genre 22. Dryophanta Fœrsr’. Sillons parapsidaux très marqués; meso- notum lisse ou grossièrement ridé; antennes de 14-15 articles distincts; troisième article égalant ou dépassant le quatrième. 24 Sillons parapsidaux peu ou point marqués antérieurement; mesonotum finement ridé- coriacé; antennes de 14 articles distincts; troisième article égalant le quatrième ; disque ou aire du metanotum avec une carène lon- gitudinale plus ou moins distincte. Joues non munies d'un sillon distinct; tête non élargie derrière les yeux; base du scutellum munie de deux fossettes; metanotum avec deux arêtes qui divergent en angle à partir de leur milieu. Galles de Chène. Genre 20. Plagiotrochus Mayr. Base du scutellum avec deux fossettes nettement séparées ; antennes assez grosses, composées de 14 articles distincts; mesono- tum lisse; corps jaune ou brun. Galles de Chène. Genre 18. Biorrhiza WESTw. Base du scutellum avec un large sillon transversal; antennes non épaisses, compo- sées de 1415 articles distincts. Galles de Chène. Genre 21. Dryocosmus Gi. 1. Il faut ranger ici le genre //o/caspis Mayr, qui produit des galles sur 1e Chêne, dans l'Amérique “u Nord. Il se distingue du genre Dryophanta par les sillons parapsidaux qui fout défaut au tiers antérieur, par le second segment abdominal non prolongé, mais à bord postérieur tronqué ; COrps très velu, l’ab- domen seul est en grande partie glabre; antennes et tibias sans longs poils dressés, 252 LES CYNIPIDES MALES 4 Base du scutellum avec un sillon trans- versal ou avec deux fossettes. 2 se Base du scutellum sans trace de fossettes ou de sillon transversal. Disque du scutel- lum situé plus haut que le mesonotum, lisse, avec une impression arrondie, ridée, située en son milieu; point de fossette an- tennaire. Genre 2. Pediaspis Trscus. 2 Premier segment abdominal, dont la forme est en anneau, sillonné longitudinalement; face entièrement couverte de sillons dispo- sés en éventail; arêtes frontales présentes. 3 cm Premier segment abdominal en anneau, non sillonné; point d’arêtes frontales. | 4 3 Cellule radiale fermée; antennes de 15 ar- ticles distincts; arêtes frontales atteignant ordinairement les ocelles latéraux, rarement courtes. Genre 11. Synergus Harr. — Cellule radiale ouverte au bord; nervure radiale s’arrêtant avant le bord alaire; an- tennes de 14-15 articles distincts; arêtes frontales très courtes. Genre 12. Sapholytus FœRsT. 4 Face avec deux carènes parallèles, allant du clypeus à l'insertion des antennes; an- tennes de 15 articles; troisième article aussi long que le quatrième, échancré et non épaissi; base du scutellum avec deux fos- 2. Le genre Æschatocerus Mayr, de l'Amérique du Sud, diffère de Pediasprs par les caractères indiqués à la page 240. 19 ©t (t) TABLEAU DES GENRES settes; metanotum avec deux arêtes paral- lèles; cellule radiale fermée. Genre 10. Ceroptres HART. — Face dépourvue de carènes. 0 5 5 Moitié inférieure des mésopleures avec un profond sillon souvent ridé ou grossièrement ponctué ; joues plus longues que la moitié de la longueur des yeux; le troisième article est le plus long; cellule radiale fermée; ongles simples. Genre 1. Rhodites Harr. —— Moitié inférieure des mésopleures sans sillon. 6 6 Grand segment abdominal (composé du 2° et du 3° soudés sans suture) couvrant et dé- passant tous les segments suivants; face sillonnée en éventail; clypeus généralement indistinct; mesonotum très grossièrement ridé transversalement ; sillons parapsidaux faisant défaut en avant. Genre 15. Synophrus Harr. —— Autrement conformé; clypeus bien limité, au moins latéralement. f Ÿ à Point de suture entre le mesonotum et le scutellum, ni d’arête au bord antérieur du scutellum avant le sillon transversal (N. aprilinus en offre seul, mais très rarement, des traces); milieu du bord postérieur du mesonotuïn échancré en arc; côtés du bord postérieur plus ou moins relevés; le sillon transversal non interrompu au milieu, for- mant un arc correspondant à l'échancrure du mesonotum; sillons parapsidaux faisant 254 10 LES CYNIPIDES défaut ou peu distincts et n’atteignant pa Île bord antérieur; abdomen pétiolé. Genre 23. Neuroterus Harr. Avec une suture entre le mesonotum et le scutellum, et un épaississement plus ou moins visible du bord antérieur du scu- tellum. Joues avec un sillon profond; antennes de 15 articles distincts, articles du funicule au moins trois fois aussi longs que gros; mesonotum lisse, avec des sillons parapsi- daux profonds et atteignant le bord anté- rieur ; les deux fossettes du scutellum sépa- rées par une carène saillante; metanotum avec deux arêtes parallèles supérieurement, puis divergentes, enfin courbées en angle de façon à converger. Genre 17. Trigonaspis Harr. Autrement conformé. Antennes de 14 articles distincts; mesono- tum finement ridé-ponctué et velu ; base du scutellum avec deux fossettes nettement sé- parées; metanotum avec deux arêtes paral- lèles; abdomen sessile, segments 2 et 3 sou- dés avec une suture plus ou moins distincte; cellule radiale fermée; ongles bidentés. Genre 9. Periclistus Autrement conformé. Front, vertex, mesonotum et mésopleures lisses, glabres et noirs; joues ayant la moitié de la longueur des yeux; antennes de 14 ar- ticles distincts; pronotum avec deux fosset- 9 FŒR«ST. 10 19 A ©t TABLEAU DES GENRES tes près du milieu du bord antérieur, milieu cntre ces deux fossettes lisse et glabre; base du scutellum avec deux fossettes nettement séparées; metanotum avec deux arêtes lon- gitudinales et parallèles; cellule radiale non allongée; ongles simples. Genre 5. Xestophanes FœrRsr. — Autrement conformé. 11 11 Joues ayant au moins la moitié de la lon- gueur des yeux; base du scutellum (à l’ex- ception de Timaspis) avec deux fossettes nettement séparées ; abdomen sessile. 12 — Joues n'ayant pas la moitié de la longueur des yeux; cellule radiale ouverte et ordinai- rement allongée. 14 12 Ongles simples. 13 a Ongles distinctement bidentés; antennes de 14 articles.! Mesonotum lisse ou à peu près; sillons parapsidaux profonds; fosset- tes du scutellum profondes et non obliques: cellule radiale ouverte au bord. Genre 8. Diastrophus Harr. 13 Antennes de 14-15 articles; troisième ar- ticle plus court, ou à peine plus long que le quatrième; base du scutellum avec deux fos- settes ; les enfoncements latéraux situés sur les côtés déclives du scutellum. Genre 6. Aulax HART, 1. Le genre XAhoophilus Mayr, propre à l'Afrique, serait à rapporter ici; il diffère du Drastrophus par son mesonotum strié ou ridé transversalement, avec des sillons parapsidaux peu marqués en avant, ses fossettes peu profondes et obliques, sa cellule radiale courte et fermée, ses ongles munis d'une petite dent basale. L'unique représentant, À. Lowii Mayr, a été trouvé au Cap, dans des galles de Rhus lucidum L. 256 14 15 LES CYNIPIDES Antennes de 14 articles, plus longues et plus minces que chez Aulax; le troisième article environ deux fois aussi long que le quatrième; mesonotum raccourci; base du scutellum munie, derrière le bord antérieur, d'un sillon court et étroit, interrompu en son milieu par une carène plus ou moins dis- tincte; enfoncements latéraux rapprochés vers le haut. Genre 3. Timaspis Mayer. Arêtes du metanotum droites, parallèles ou à peine courbées; antennes de 14 à 16 articles, le troisième plus long que le qua- trième; mesonotum avec deux sillons parap- sidaux profonds et atteignant le bord anté- rieur ; base du scutellum avec deux fossettes nettement séparées; abdomen sessile, rare- ment à peine pétiolé. Genre 14. Andricus HarT!. Arêtes du metanotum fortement cour- bées, rarement indistinctes, ou bien droites. Antennes de 15 articles. Sillons parapsidaux bien marqués et attei- gnant le bord antérieur; mesonotum lisse ou grossièrement ridé. Sillons parapsidaux peu marqués ou fai- sant défaut; mesonotum finement ridé-co- riacé; ongles simples; joues avec un faible sillon ou sans sillon; tête non élargie der- rière les yeux; base du scutellum avec deux fossettes obliques, parfois peu nettement sé- parées ; metanotum avec deux carènes diver- 15 16 1. Il faudrait rapporter ici le genre Zoxau/us Mayr, propre à l’Amérique du Nord. Il diffère d'Andricus par la base du scutellum, qui est munie d’un sillon transversal arqué ; joues avec un sillon profond; tête élargie derrière les yeux antennes de 15 articles; ongles simples. | | | | 19 ©Z Ca | GENRE À — RHODITES geant fortement à partir de leur milieu; ab- domen brièvement pétiolé. Genre 20. Plagiotrochus Mayer. 16 D'un jaune rouge ou brun; antennes épais- ses; leur troisième article plus long que le quatrième, fortement échancré en dehors, puis subitement renflé; mesonotum lisse; base du scutellum avec deux fossettes net- tement séparées. Abdomen à peine pétiolé. Genre 18. Biorrhiza WEesrw. = Antennes plus minces; mesonotum non en même temps d'un jaune rouge ou brun et lisse; abdomen nettement pétiolé. 47 27 Ongles simples ; bord postérieur du second segment abdominal tronqué. Genre 21. Dryocosmus Gin. _— Ongles bidentés; bord postérieur du se- cond segment abdominal prolongé en lan- guette supérieurement; tête, thorax et abdo- men noirs; mesonotum lisse ou à peu près lisse. Genre 22. Dryophanta Fœrsr. Genre 1%. RHODITES HarrTiG. 1840 (139), p. 186. oûirns, fait avec des roses. Par la forme particulière de l'hypopygium et le sillon des mésopleures, ce genre se distingue de tous les autres genres de Cynipides gallicoles et se rapproche de la tribu des Iba- lines, qui offre ces deux caractères. Q j' Joues environ aussi longues que les yeux et sans sillon. Yeux situés vers le haut de la tète. Palpes maxil- 17 258 LES CYNIPIDES laires de cinq articles; palpes labiaux biarticulés. Antennes insérées dans la moitié supérieure de la tête, composées de 14-45 articles distincts, filiformes ou faiblement amincies vers le bout ; leur troisième article est le plus long, à savoir 1 1/3-2 fois aussi long que le quatrième. Tête non élargie derrière les yeux. Pronotum très étroit en son milieu. Sillons parapsi- daux atteignant le bord antérieur du mesonotum ou faisant défaut antérieurement. Base du scutellum avec deux fossettes séparées l’une de l’autre par un prolongement du disque du scutellum, ou reliées entre elles par un sillon plus ou moins distinct; metanotum oblique, non dépassé par le scutellum. Mésopleures, du moins chez toutes les espèces d'Europe, traversées par un sillon profond, interrompu par des arêtes transversales, paraissant grossièrement ponctué et s'éten- dant de la base des hanches antérieures à celles des hanches postérieures. Ce sillon ne se retrouve dans aucun autre genre de cette tribu, si ce n'est comme anomalie, ce qui arrive très rarement. Plaque ventrale du dernier segment abdominal de la femelle, en forme de soc de charrue(Pl. XX VI fig. 10), c'est-à-dire, insensiblement atténué vers l'extrémité et se terminant en une pointe saillante et non brusquement en une épine ventrale(Pl.XX VI. fig.11)comme chez les autres Cynipides gallicoles; cette conformation particulière de l'hypopygium ne se retrouve dans aucun autre genre de cette tribu, à l'exception d’Eschatocerus Mayr, qui est propre à l'Amérique du Sud. Ailes à bords ciliés, à cellule radiale fermée et généralement courte, avec ou sans aréole. Ongles simples. Tête et thorax noirs. Tous les insectes de ce genre, dont les mœurs sont connues, c'est-à-dire, vingt-un, pro- duisent des galles sur le rosier. L'on en connaît vingt- quatre espèces dont deux non décrites (Rh. spinosus Ashm: galle sur R. rubiginosa L, dans l'Amérique du Nord, et Rh. n.sp.: galle décrite au N. 35 page 72 (PI. VL. fig. 8.) Parmi les vingt-deux autres, une, Rh. rosæ, se trouve en Europe et dans le Nord de l'Amérique; une autre, R4. japonicus WIK. revient au Japon; quinze sont particulières à l'Amérique du Nord, à savoir Rh. bicolor (Harr.), carolinus Ashm., dichlo- GENRE À —- RHODITES 259 cerus (Harr.), fusiformans Ashm., ignotus O. S., lenticu- laris Bass., multispinosus Gill., nebulosus Bass., politus Ashm., radicum O. S., rosæfolii Ashm., tumidus Bass., utahensis Bass., variabilis Bass. et vernus O.S.; les cinq autres sont propres à l’Europe. Une espèce, dont la galle res- semble à celle de R. Mayri a été signalée pour la Syrie par Fockeu (115 bis). Les galles se montrent dès le mois de juin ou de juillet et l'insecte parfait en sort au printemps suivant. Quant aux larves des espèces de ce genre, il m'est impos- sible de me prononcer avec certitude, n'ayant pas réussi à élever celles que j'ai isolées des galles et que j'ai présumées appartenir à ce genre. Je n'ai trouvé à ces dernières aucune différence avec celles de Periclistus, si ce n’est qu’elles ont une taille plus grande et qu’elles sont solitaires dans les cel- lules, tandis que celles de leur commensal se trouvent à plu- sieurs dans une même cellule, quoique séparées l’une de l’autre par une cloison. FEMELLES 1 Cellule radiale non allongée, à peu près triangulaire ; première partie de la nervure radiale arquée ou brisée en angle; avec une aréole. 2 — Cellule radiale allongée; première partie de la nervure radiale courbée en arc; point d'aréole; ailes antérieures en grande partie enfumées. Antennes brunes, un peu minces et longues; troisième article long, mais non deux fois aussi long que le quatrième. Front et mesonotum plus ou moins brillants et finement ridés ; scutellum muni, à sa base, d'une impression plus ou moins distincte. Abdomen d'un jaune rouge, noir vers le 260 LES CYNIPIDES bout; pattes d'un jaune rouge; hanches brunes à leur base ou en entier; trochanters, parfois aussi la base des cuisses et les tarses bruns. Taille : 2,7-3,3"". Eglanteriæ HaArr. Gale: PIN eg. 8., PL VI fig. 2% 4a galle de cet insecte se trouve sur le dessous, plus rarement sur le dessus des feuilles, fixée par un point à une nervure, parfois aussi sur le pétiole, sur une épine, sur l'écorce du rameau, sur un sépale ou même sur les filaments de la galle de Rh. rosæ. Elle est d’une forme sphérique, de la grosseur d’un pois, c'est-à-dire d'un diamètre de 3 à 97"., uniloculaire, à surface lisse et glabre, rare- mentun peu granulée ; paroi très mince, ayant à peine un demi millimètre d'épaisseur. Elle tombe à terre à l'automne. Quand elle est habitée par le commensal Periclistus caninæ, elle devient beaucoup plus grosse, moins régulière, multiloculaire et à paroi épaisse. PI. VI., fig. 24. L'étude histologique de cette galle a été faite par Lacaze-Duthiers (167), Hieronymus (143) et Massalongo (197). Ces productions ont été observées sur Rosa canina L. par Mayr (201), pimpinelli- folia L. par Beyerinck, alpina L. cinnamo- mea L., coriifolia Fr., dumetorum Thuill, glauca Vill., graveolens Gr. et Godr., ino- dora Fr., sepium Thuill., tomentosa Sm., umbellifera Sw.,venusta Scheuz., par Hiero- nymus (143), rubiginosa L. par Schenck (179) et scabrata, par Paszlawszky (235). Commensal : Periclisitus caninæ Hart. GENRE À — RHODITES 261 Parasites : Ichneum : Orthopelmus luteolator Grav. Schlechtendal. — Hemiteles imbecillus Grav. Reinhard. 1856. Parasites : Chaleid. : Eurytoma rosæ N. Pour synon. voir Rh. rosæ. Mayr. 1874. — Oligostenus stigma Fabr. Giraud. 1877. — Torymus congener Fürst. Giraud 1877. — Torymus auratus Fonsc. (appropinquans Ratz ; propinquus Fürst.) Brischke. 1882. — Torymnus difficilis Nees. Giraud. 1877. — Torymus eglanteriæ Mayr (caudatus Ratz.) Mayr. 1874. — Torymus tipularum. Zett. (pumilus Ratz.) Brischke. 1882, — Torymus purpurascens Boh. Giraud. 1877. — Torymus viridis Fôrst. Mavyr. 1874. — Syntomaspis pubescens Fôrst. Mayr. 1874. — Entedon aurantiacus Riz. Ratzburg. 1852. — Entedon leptoneurus Rtz. Ratzburg. 1852. — Eulophus inunctus N. Reiahard. 1856. — Pteromalus excrescentium Rtz. Ratzhurg. 1852. — Pteromalus neostadiensis Ratz. Brischke. 1582. — Pteromalus festivus Frs. Giraud. 1877. — Pteromalus incrassatus Ratz. Brischke. 1882. — Pteromalus inflezus Frst. Giraud. 1877. — Pteromalus pilosus Ratz. Brischke. 1882. — Pteromalus leptoneurus Ratz. Brischke. 1882. — Pteromalus puparum Ratz. Brischke. 1882. — Tetrastichus longicaudatus Rtz. Giraud. 1877. — Tetrastichus obtusatus Gir. Giraud 1877. — Tetrastichus rosarum Fürst. Giraud. 1877. PATRIE : Presque toute l'Europe. Commun. 2 Pattes en grande partie partie d'un jaune rougeâtre. | 3 _— Pattes noires; genoux, tibias antérieurs, souvent aussi les tibias intermédiaires d’un jaune rougeâtre; tibias postérieurs et tous les tarses bruns; Abdomen rouge, hypopygium brun. Ailes transparentes; écailles et nervures noires; première partie de la nervure radiale coudée ; aréole petite. Antennes assez minces, troisième article non deux fois aussi long que le quatrième. Front 269 LES CYNIPIDES et mesonotum brillants, ce dernier ponctué ; les intervalles des points presque lisses. Les fossettes du scutellum obliques, presqu'’en forme de sillon, séparées par un prolonge- ment triangulaire et non enfoncé du scutel- lum. Taille : 9°, Rosarum Grïr. Galle. PI. V. fig 4., PI. VI fig. 1. — Giraud (127) a décrit, dans les termes suivants, cette production que Malpighi (190 bis) p. 116, fig. 23, avait déjà signalée et représentée : « Elle est généralement un peu plus forte que celle de R. eglanteriæ, un peu compri- mée en dessus et armée de plusieurs éléva- tions côniques en forme de petites cornes, à base large, se confondant insensiblement avec le reste de la substance. Le nombre de ces cornes et leur disposition sont très variables. Dans les formes les plus régu- lières elles sont circulairement rangées, au nombre de cinq ou six, autour de la partie la plus renflée de la galle ; dans d’autres cas, elles sont placées sans ordre et quelquefois il n'en existe qu'une seule. L’intérieur ne contient qu'une cavité. Cette jolie galle est, à l’état frais, d'un vert tendre, quelquefois blanchâtre, le plus souvent mêlé de rose ou de rouge vif. Elle est moins fréquente que celle de R. eglanteriæ et siège comme elle sur les feuilles de Rosa canina, arvensis, caucasica, etc. On la rencontre pendant une grande partie de l'été, mais elle est plus abondante au commencement de juin et les plus précoces commencent à tomber vers le milieu du mois ». Habitée par son commen- sal, elle devient pluriloculaire. Elle a été observée sur Rosa arvensis GENRE À — RHODITES 263 Huds., canina L. et caucasica, par Giraud 427). sur R. coriifolia Fr. dumetorum Thuil., pimpinellifolia L. et sepium Thuil. par Hieronymus (143), rubiginosa L., par G. Mayr (201) et eglanteria? par Cameron. Commensal : Periclistus (caninæ Hart?) Selon Mayr (201). Parasites : Chalcid : Eurytoma rosæ N. Pour la synon. voir À. rosæ, Mayr. 1878. — Torymus macropterus WIk. (purpurascens N.) Mayr. 1874. — Pteromalus eminens Fôrst. Giraud. 1875. — Pteromalus inflerus Fôrst. Giraud. 1877. — Tetrastichus (obtusatus Gir.) Giraud 1877. so md. à PATRIE : Allemagne, Angleterre? ! Autriche, Italie. Rare. 3 Abdomen d'un jaune rougeâtre au moins dans sa moitié antérieure ; base de la cellule ! radiale entièrement brune. 4 nn dé ce se de. ie — | | —— Abdomen brun noir ; cellule radiale sans . tache; ailes très faiblement lavées de jau- nâtre; première partie de la nervure radiale habituellement coudée, parfois presque ar- | quée. Antennes médiocrement épaisses ; leur troisième article deux fois aussi long que le quatrième. Front et mesonotum non brillants mais luisants seulement, ce der- nier ponctué; intervalles des points finement chagrinés. Pattes ferrugineuses avec les hanches, les trochanters et la base des cuisses couleur de poix. Taille : 2,2-2,7"", Spinosissimæ Gir. Galle. — PI. V. fig. 5. PI. VI. fig. 4 — | Cette galle diffère des deux précédentes | principalement en ce qu'elle n’est pas fixée par un point seulement mais dans toute sa 1. Cameron (70) p. 44, écrit: « I believe [ once found them on ÆX. eg/anteria. » LES CYNIPIDES largeur, de façon à être saillante sur l’une et l'autre surface de la feuille. Elle offre plusieurs formes, dont la première est décrite par Gi- raud (127) de la façon suivante : « Cette galle se rencontre assez fréquemment sur Rosa pimpinellifolia var., spinosissima, plus rare- ment sur Rosa canina. Son volumeet sa forme sont extrêmement variables. Les plus petites ont tout au plus la grosseur d’une pilule; celles qui siègent sur les tiges sont ordinai- rement dans ce cas et leur surface est plus ou moins couverte de petites épines comme les tiges elles-mêmes. Sur les feuilles et les fruits elles sont presque lisses, variées, à l’état frais, de couleurs vertes, roses ou rouges, quelquefois du volume d’une olive et même un peu au delà. Il y en a de sphé- riques, d’ovalaires, de réniformes et enfin de figures baroques, comme le dit Réaumur. Elles siègent sur le pétiole, la nervure prin- cipale ou sur un point quelconque des feuilles et font le plus souvent saillie des deux côtés. Celles qui naissent sur les sé- pales du calice sont ordinairement les plus grosses et les plus irrégulières. Dans quel- ques cas rares, elles s’implantent sur le ventre du cynorrhodon. Leur substance est spongieuse, plutôt que semi-ligneuse et cède facilement à la lame du couteau, même à l'état desséché, ce qui n’a pas lieu pour la galle de À. rosæ. L'intérieur renferme un nombre variable de cavités séparées par des cloisons épaisses. Les plus précoces se flé- trissent en juillet et entrainent la chute pré- maturée des feuilles qui les portent; celles des tiges ne se détachent pas. » + GENRE À — RHODITES 255 Une seconde forme consiste en un renfle- ment fusiforme du pétiole. Une troisième, la plus fréquente en Lor- | raine, consiste en un renflement du limbe d’une foliole, le long de la nervure médiane, rarement rapprochée du bord, occupant parfois presque toute la surface de la foliole. Ce renflement est très aplati, à peine saillant sur l’une et l’autre surface et offrant l'aspect des galles de Plagiotrochus ilicis. C’est cette forme que nous avons représentée à la PI. V. fig 5. Elle est généralement plurilo- culaire, rarement uniloculaire et petite. Cette galle a été recueillie sur Rosa canina L. et pimpinellifolia L. par Giraud (127), corii- folia Fr., dumetorum Thuili., glauca Vill., sepium Thuill., tomentella Lem. et umbelli- flora Sw. par Hieronymus (143), rubiginosa L. par Shenck (279) et tomentosa Sm., selon Schlechtendal (287). Commensal : Periclistus caninæ Hart. Parasites : Ichneum : Hemiteles (brevicornis Gir.) Gi- raud. 1877. Parasites : Chalcid. : Eurytoma rosæ N. Pour synon. voir R. rosæ. Mayr. 1878. — Oligosthenus Stigma Fabr. Giraud. 1877, — Torymus difficilis N. Giraud. 1877. — Torymus macropterus WIk. (purpurascens N.) Mayr. 1874. — Megastigmus transversus WIk. Giraud. 1877. — Pteromalus inflerus Fôrsl. Giraud. 1877. — Pleromalus incrassatus Ratz. Brischke, 1882. — Tetrastichus aurantiacus Ratz. Giraud 1877. — Tetrastichus rosarum Fôrst, Giraud. 1877. | PATRIE : Allemagne, Angleterre, Autriche, France, Hol- | lande et Italie. 4 Cellule radiale en entier et la troisième | cellule cubitale en partie fortement brunies ; , troisième article des antennes au moins 266 LES CYNIPIDES deux fois aussi long que le quatrième. 5 — Cellule radiale brune seulement à sa base: troisième article antennaire non deux fois aussi long que le quatrième. Mesonotum faiblement luisant et finement ridé-ponctué ; scutellum avec deux fossettes éloignées l’une de l’autre; extrémité abdominale brun noir. Taille: 3m. Centifoliæ Harr. Galle. PI. V. fig. 3 a. — Entièrement sem- blable à celle de R. eglanteriæ. Elle devient multiloculaire, quand elle est habitée par ses commensaux. On ne l’a trouvée jusqu'ici que sur R. cen- tifolia L. Commensal : Periclistus caninæ Hart. Parasile : Eurytoma rosæ N. Mayr. 1878. PATRIE ; Allemagne, Autriche, Hollance et Suède. Rare. 5 Disque du scutellum avec une impression transversale plus ou moins bien marquée, entre les deux fossettes; troisième article antennaire à peine rétréci à sa base; meso- notum à peu près mat, avec scupture plus grossière que chez l'espèce suivante. Taille : 3,6-4,82%. Avril et Mai. Rosæ (L.) Hart. PL XX VI. fig. 2. Galle. PI. V. fig. 1 — Cette production, vulgairement appelée bédéguar ou cynor- rhodon, est connue depuis plusieurs siècles. Réaumur la décrit ainsi : « La plus commune des galles du rosier sauvage est celle que nous avons prise pour exemple des galles chevelues... Quelques- unes sont aussi grosses ou plus grosses qu'une coque de marron d'Inde; elles sont oh … er. > À GENRE À — RHODITES chargées de longs fflaments rouges ou rou- geâtres. Ces filaments ne sont pourtant pas des corps unis; si on les observe, et surtout à la loupe, on voit qu’ils sont plats et que d’autres filaments plus courts partent d’es- pace en espace des deux bords opposés... Ces filaments qui hérissent la galle, qui en font le chevelu, tirent leur origine de son extérieur, qui est plus solide; ils la tirent d'une espèce de noyau. La masse de la galle n’est qu'un assemblage de ces noyaux collés les uns contre les autres; c’est-à-dire que la masse de la galle n’est qu’un assemblage d'un très grand nombre de petites masses, dont chacune a dans son intérieur une cavité à peu près sphérique; chacune, en un mot, est une cellule destinée à un ver. Les parois de ces cellules sont aussi dures et plus dures que du bois dur; leurs surfaces inté- rieures sont lisses et c’est de leur surface exté- rieure que partent les filaments... Chaque galle part ordinairement d’un bouton... J’ai observé sur les fibres des feuilles, des galles chevelues qui, à la vérité, étaient très petites, mais qui avaient ce que les autres ont de plus particulier, le chevelu. » ([II pg. 466-7). Ces galles se trouvent communément à l'endroit d'un bourgeon, moins souvent à l'extrémité d'un fruit où sur une feuille ou foliole. Dans ce dernier cas, il ne s’agit pas d'une grande agglomération de cellules, mais ordinairement d'une cellule unique de la grosseur d'un grain de chènevis, dont les filaments partent des deux côtés du limbe et la foliole atteint sa grandeur normale. Par- fois deux ou trois cellules sont agglomérées : la foliole est alors courte ou rudimentaire; 26 268 LES CYNIPIDES j'ai recueilli une feuille composée de neuf folioles, dont les sept dernières étaient chan- gées chacune en une galle de la grosseur d'une petite framboise et pressées l'une contre l’autre par suite du raccourcissement du pétiole de cette feuille. Les galles que l’on trouve à l'extrémité des fruits, peuvent atteindre la grosseur d’une noix; tantôt les sépales sont demeurés intacts, tantôt sé- pales et pétales ont contribué à la formation de cette production. Celles qui sont terminales et qu'on serait tenté de considérer comme formées aux dépens de la tige qu'elles semblent couron- ner, ne sont de même qu'une déformation du bourgeon, car le Cynipide pond toujours ses œufs dans un bourgeon; comme il a été expliqué plus haut (page 182). la galle a, dans le cas particulier, fini par se dessécher et par tomber, cette dernière absorbant toute la sève. Les chambres habitées par des commen- saux ont leur paroi plus épaisse et sont divisées par des cloisons en 2-4 cellules. L'étude histologique de cette galle a été faite par Lacaze-Duthiers (167) et l'étude des diverses phases de son développement est due à Paszlawszky (233). On l'a observée sur Rosa canina L. (Mayr), arvensis Huds., coriifolia L., dumetorum Fhuill., gallica L., glauca Vill., graveolens Gr. et G., inodora Fr., rubifohia Vill. et umbelliflora Su. (Hieronymus), micrantha Sm. (Massalongo), rubiginosa L. (Schenck), sepium K. (Ratzeburg), villosa (Hayne), pimpinellifolia L. et repens Thuill. (Schlech- tendal). GENRE À — RHODITES Commensal ! : Periclistus Brandti Ratz. Parasites : Ichneum : Orthopelma luteolator Grav. très commun. Ratzeburg. 1852, — Porizon Harpurus Ratz. Ratzeburg. 1852- Parasites : Bracon : Apanteles ensiformis Ratz. Ratze- burg. 1852, Parasites : Chalcid. : Eurytoma rosæ N. — abrotani Fonsc. — squamea WIk — pubicornis Boh. — brunniventris Ralz. Mayr. 1878. — Eurytoma nodularis Boh., Mayr. 1878. — Euwrytoma aethiops Ratz. (Ralzeburg 1852). — Oligosthenus Stigma Fabr, — Torymus ater N. Mayr. 1874. — Torymus bedeguaris L. — Fôrsteri Ratz. Mayr. 1874. — Torymus macropterus WIk,— purpurascens N. Mayr. 1874. — Torymus abdomimalis Boh ? Mayr. 1874. — Torymus (rosarum Gir.) Giraud, 1877. — Torymus longicaudis Ratz. Ratzeburg 1852. — Pteromalus fuscipalpis Fôrst. Reinhard 1856. — Pteromalus festivus Fürst. Cameron. 1891. — Pleromalus complanatus Ratz. Ratzeburg: 1852. — Pteromalus inflerus Fôrst. Ralzeburg, 1852. — Pteromalus Lichtensteinii Ratz. Ratzeburg. 1852. — Pleromalus Neostadiensis Ratz. Ratzeburg. 1832. — Pteromalus pilosus Ratz. Ratzeburg. 1852, — Pleromalus puparum Ratz.? Ratzeburg. 1852. — Eupelmus De Geeri Dalm, Giraud. 1877. — Eupelmus bedequaris Ratz. Ratzeburg. 1852. et Giraud 1877. — Eulophus dendricornis Ralz. Ratzeburg. 1852. — Entedon leptoneurus Ratz. Ratzeburg. 1852. — Lonchentedon longicaudatus Ratz. Ratzeburg. 1852. PATRIE : À peu près toute l’Europe el l’Amérique du Nord — Disque du scutellum sans impression transversale entre les deux fossettes : troi- sième article antennaire nettement plus plus étroit à la base qu’au sommet; meso- notum. faiblement brillant, finement ponc- 1. Brischke donne encore Synergus ruficornis H.; cette indication est probablement erronée. 269 très 210 LES CYNIPIDES tué, intervalles des ponctuations chagrinés. Taille: 3-4mm, A pparaît généralement quelques semaines plus tard que la précédente, moins souvent avec cette dernière. Mayri SCHLECHT. Galle. PI. V. fig. 2. — De même que Rh. Mayri est difficile à distinguer de Rh. rosæ, de même la galle qu’il occasionne sur les rosiers ne paraît différer de la pré- cédente que par sa paroi moins dure et par sa surface non moussue mais hérissée de pointes ou glabre, de sorte qu'elle n’était considérée longtemps que comme variété de Rh. rosæ, par exemple par G. Mayr (201). Certains petits exemplaires peuvent être confondus avec la forme des galles de Rh. spinosissimæ que Giraud a décrite ‘; c'est ainsi que cet auteur, qui n’a pas connu la galle de Rh. Mayri, s’est trompé en consi- dérant comme due à Rh. spinosissimæ, la production décrite par Réaumur (249 bis) pl. 46. fig. 1-3 et qui est certainement celle de Rh. Mayri. Voici dans quels termes Réaumur a décrit cette espèce : « C’est une galle ligneuse, mais dont la substance est pourtant un peu spongieuse comme celle de certains bois; elle croît en espèce de bouquet, au bout d'une branche de rosier; au lieu d’une rose, on voit une masse, un groupe, pour ainsi parler, d'une douzaine de galles, plus ou moins, d’inégale grosseur et de figures différentes ; elles com- posent une sorte de grappe. Les unes sont grosses comme des olives, les autres ne sont 1. G. Mayr (201) p. 16 a déjà fait cette remarque en ajoutant, qu'en ce cas, on ne pouvait se prononcer avec certitude, qu'après avoir obtenu le Cynipide. GENRE À — RHODITES grosses que comme des pois; les unes sont oblongues et les autres sont sphériques; d’autres ont des figures baroques. Quelque- fois deux ou trois de ces gailes sont soudées ensemble. J'en ai trouvé qui partaient d’un fruit de rose desséché (PI. 46 fig. 2. g.), c'est- à-dire, qui sembiaient avoir crû depuis que les feuilles de la fleur étaient tombées. J'en ai vu d’autres qui avaient crû avant que le fruit eût eu le temps de prendre de la gros- seur. Leur couleur extérieure est roussâtre; quelques-unes sont lisses, d’autres sont hérissées en partie, d'épines courtes et fines. » (III. pg. 465) « Sur d'autres rosiers sauvages, j'ai trouvé une seule galle chauve grosse comme une noix (fig. 4), dont la couleur, la consistance et la tissure étaient semblables à celles des galles plus petites, rassemblées dans un groupe. Cette grosse galle avait dans son intérieur plusieurs cel- lules ; elle était faite par l’exacte réunion de plusieurs galles plus petites. » (IIT. pg. 468). Comme on le voit, Réaumur a distingué deux formes, toutes deux fréquentes, aux environs de Bitche: l’une a l’apparence d’une grappe, étant composée de plusieurs tuber- cules sphériques et agglomérés; l’autre a la forme d’un tubercule unique, irrégulier, de la grosseur d’une noix à celle d’une pomme; c'est cette dernière que nous avons repré- sentée. Réaumur cite en outre les galles de fruits; j'en ai observées qui consistaient en une déformation des grains et de tout l'o- vaire. L'étude histologique de cette produc- tion et celle des diverses phases de son dé- veloppement, a été publiée par Beyerinck (37). 19 979 LES CYNIPIDES La galle de R. Mayri a été observée sur Rosa canina L. par Schlechtendal, acicula- ris L. et rubiginosa L. par Beyerinck, pim- pinellifolia L. et sepium Thuill. par Hiero= nymus; je l'ai observée encore sur À. dume- torum Thuill. et tomentosa Sm. Commensal : Periclistus Brandti Ratz. Beyerinck. 1882. Parasites : Ichneum, : Orthopelma luteolator Grav. Kieffer. 1886. Parasites Chaleid.: Oligostenus stigma Fabr. Kieffer. 1886. — Torymus macropterus WIk — purpurascens N. Kieffer. 1886. — Torymus bedeguaris L. — Fôrsteri Ratz. Kief- fer. 1886. — Eurytoma rosæ N.—KFôrsteri Ratz. Kieffer. 1886. — Pteromalus sp.? Kieffer 1886. == — complanatus Ralz. Kieffer. 1896. — Eupelmus sp.? Kieffer. 1896.! Parme : Allemagne, Autriche, Espagne (envoi de M. Ca- brera y Diaz), France, Hollande et Italie. Si R. bicolor Harr. est le même insecte que R. Mayri, comme cela parait probable, il fau- drait ajouter l'Amérique du Nord. Probable- ment encore Syrie: Fockeu (115 bis). MALES 4 Cellule radiale courte; première partie de la nervure radiale coudée ou arquée. 2 — Cellule radiale allongée; première partie de la nervure radiale arquée. Antennes min- ces; leur troisième article non deux fois aussi long que le quatrième. Front brillant, très finement chagriné, avec points écartés; mesonotum finement ponctué; intervalle des ponctuations très finement chagriné ou pres- que lisse. Abdomen noir, dessus de la base 1. Je viens d'obtenir 92 Te/rastichus sp.? d'une galle grosse comme une noix. GENRE À — RHODITES 273 plus ou moins rouge-jaunâtre; pattes rouge- jaunâtre, leurs hanches brunes. Taille 2,0-3"1, Eglanteriæ HarrT. . 2 Antennes épaisses, leur troisième article au moins deux fois aussi long que le qua- trième, faiblement arqué et un peu échan- cré; cellule radiale et reste de l'aile faible- ment brunis, sans tache plus sombre; abdo- men noir, dessus de la base plus ou moins rouge-jaunâtre. 3 — Antennes minces, leur troisième article non deux fois aussi long que le quatrième, droit, non échancré; base de la cellule radiale fortement brunie ; abdomen tout noir. Taille : np re Centifoliæ Harr. 3 Second article des antennes.un peu plus long que gros; front et mesonotum très fine- ment chagrinés et assez brillants; disque du scutellum ayant en son milieu une carène buttant contre l’arête marginale du mesono- tom Taille 4528: Spinosissimæ Gir. _—— Second article des antennes plus court ou à peine aussi long que gros; front et meso- notum moins finement chagrinés et moins brillants que dans l'espèce précédente, mais avec une sculpture plus fine que chez la fe- melle de R. rosae. Taille: 2,4-3"". Rosæ (L.) HART. 18 19 er re LES CYNIPIDES ESPÈCES DOUTEUSES OÙ INSUFFISAMMENT DÉCRITES 1° Rhodites rufipes Faœnsr. (Hololexis rufipes Forst.) Sous ce nom, Fürster (117) a décrit un insecte qu'il présente comme type du genre Hololexis. Je traduis intégralement la description donnée par l’auteur allemand : « Hololexis m. Les caractères de ce genre sont : Antennes filiformes, de 14 ar- ticles, premier article du funicule très long, beaucoup plus long que les deux précédents ensemble; clypeus arrondi au sommet, mais non bordé; mesonotum avec parapsides attei- gnant le bord antérieur; cellule radiale fermée au bord anté- rieur, deux fois aussi longue que large; première partie de la nervure radiale arquée (non anguleuse comme dans Rho- dites!); aréole nulle. Type : Hol. rufipes m. Noir; mandibules, palpes, base des antennes, abdomen et pattes d’un jaune-rougeâtre, tro- chanters et extrémité de l'abdomen plus ou moins bruns; face, front et mesonotum lisses, brillants, ponctués; vertex coriacé; sillons parapsidaux évanescents sur le devant; lobe médian du mesonotum muni en avant et en arrière de lignes raccourcies et enfoncées; scutellum ridé, à bords presque pa- rallèles, faiblement caréné sur le dessus; ailes à nervures brunâtres; cellule radiale et première cellule cubitale faible- ment teintes de brun. ® Taille de 3-4", Obtenu des galles uniloculaires de l’Églantier. N. B.— Cette espèce n’est pas à confondre avec R. eglan- teriæ Hart., qui est également à rapporter au genre Holo- lexis. » ‘à PAT re + ; s | 4 GENRE À — RHODITES 975 Malgré cette assertion catégorique de l’auteur allemand, à laquelle se conforme M. de Dalla-Torre (86), je ne puis voir autre chose dans l’insecte mentionné que À. eglanteriæ. Tel paraît également avoir été l’avis de M. G. Mayr (203), p. 20, quand il écrit : « Le docteur Fürster déclare que Hololexis rufipes n'est pas à identifier avec R. eglanteriæ Hart., mais il omet d'indiquer les caractères qui doivent distinguer cette nouvelle espèce de celle de Hartig. » Du reste, dans son ta- bleau synoptique des Cynipides d'Europe (204), le savant au- trichien ne fait même plus mention de H. rufipes. 2 Rhodites nervosus Curris (78), p. 688, pl. CCCXX. Sous le nom de Rhodilus nervosus, Curtis a donné une des- cription d'un Cynipide du rosier, dont voici la traduction : « Noir, brillant, indistinctement ponctué et faiblement pubes- cent; antennes de 14 articles, aussi longues que le corps; les articles basilaires brunâtres; ocelles très grands; post-scu- tellum rugueux, avec trois arêtes parallèles; abdomen très lisse et jaune d’ocre, l’'hypopygium brun; ailes d’un brun pâle, irisées, à nervures brunes; pattes antérieures d'un jaune pâle, les intermédiaires brunes, les postérieures cou- leur de poix, base de toutes les cuisses plus sombre; article terminal des tarses brun noir. Diffère de R. rosæ par les grands ocelles, le scutellum caréné, les pattes postérieures sombres, l'absence de tache sur le haut des ailes supérieures et de l’aréole. Juillet. Dover. » Cameron (70), p. 44, considère cette espèce comme syno- nyme de À. rosarum Gir. L'absence de l’aréole et les ailes enfumées indiquent au contraire que ce Cynipide ne peut être pris pour R. rosarum, dont les ailes sont hyalines et munies d'une aréole, mais bien plutôt pour À. eglanteriæ. 3° Rhodites fructuum Russ. Sous le nom de « Rhodites sp.? rosæ? » M. Rübsaamen (274), p. 474-477, décrit un Cyni- pide qui lui paraît « très semblable à Rhodites rosæ » et ajoute : « N'ayant que peu d'exemplaires, je m'abstiens pro- visoirement de présenter cet insecte comme une espèce nou- velle; mais si des comparaisons ultérieures devaient prouver qu'il est vraiment différent de R. rosæ, je proposerais pour 276 LES CYNIPIDES lui le nom de Rhodites fructuum. » Suit ensuite la descrip- tion : «® Antennes de 14 articles. Le premier article du funi- cule rétréci à sa base, presque deux fois aussi long que le suivant, vers le bout, les articles diminuent de longueur, le dernier est plus long que le précédent. Palpes maxillaires de cinq articles, dont la longueur relative est comme pour Au- lax Schlechtendali; les articles 3 et 4 plus longs que chez R. rosæ. Palpes labiaux biarticulés; le premier article est le plus long, le second le plus gros. Thorax noir; mesonotum finement chagriné et faiblement brillant; scutellum grossière- ment ridé; fossettes plus larges que longues, se touchant pres- que par une extrémité. L'étroit espace qui les sépare n’est pas enfoncé et se prolonge jusque vers le milieu du scutellum sous forme d’arête très faible (qui manque chez R. rosæ!) Abdomen lisse, noir, rouge à la base, chez bien des exem- plaires tout noir. (Chez À. rosæ, cette coloration rouge est plus intense et s'étend sur une plus grande partie de l’abdo- men.) Pattes rouges; base des hanches, les trochanters, base des cuisses et dernier article des tarses, noirs. Ongles velus et non dentés, sans angle saillant en leur milieu. Cellule radiale fermée, courte, aréole très grande, beaucoup plus grande que chez Rh. Rosæ ou Mayri. » La galle produite par cet insecte, et citée comme galle nouvelle, n'est autre chose qu'une forme de celle de Rhodites Mayri, connue déjà de Réaumur. Les caractères donnés par Rübsaamen pour le premier articule du funicule, dont la base est rétrécie, pour le scutellum, dont les fossettes sont séparées par un espace non enfoncé, pour le mesonotum qui est faiblement brillant, sont précisément les trois caractères par lesquels R. Mayri se distingue de À. rosæ. Quant au Cynips rosæ-spinosissimæ Inchb. (Zool. S. S. 1824), duquel Cameron écrit (70), p.43 : « Evidently not Rho- dites spinosissimæ Gir. nor Periclistus », tous les caractères donnés, spécialement les antennes « coudées et velues », in- diquent Æurytoma rosæ N. | | à _ on de GENRE 2? — PEDIASPIS AT Genre 2°. PEDIASPIS riscas 1852 (303), p. 141. reû!0v, surface plane; 2574, écusson. 9," Clypeus formant toit, de sorte qu'outre le bord anté- rieur, la plus grande partie des bords marginaux sont visi- bles. Palpes maxillaires de quatre articles, palpes labiaux de trois. Les longues joues sans sillon. Chez la forme agame, une carène obtuse part de la base de chacune des antennes vers le clypeus, mais s'évanouit insensiblement sans arriver à ce dernier; chez la forme sexuelle, ces deux carènes sont rarement visibles. Les antennes sont de 15-16 articles chez la forme agame, chez la femelle sexuée de 14 et chez le mâle de 45 articles nettement séparés. Les deux sillons parapsidaux très apparents, atteignant le bord antérieur. Bord antérieur du scutellum ne faisant pas arête; point de fossette ni de sillon transversal; le disque se relève obliquement, est plus large en arrière qu’en avant, et présente en son milieu une impression plus ou moins grande, arrondie, très grossière- ment ridée et un bord un peu relevé, large et lisse; les côtés déclives du scutellum offrent en avant la grande fossette triangulaire ordinaire, séparée du disque par une fine arëète. Metanotum avec deux fortes arêtes droites, se rapprochant un peu inférieurement, formant une aire plus longue que large; à l'endroit de l'insertion de l'abdomen, le métathorax est distinctement mais brièvement prolongé en pédicule. Le second segment abdominal est le plus grand. Épine ventrale très courte. Ailes à bords ciliés, à cellule radiale plus ou moins distinctement fermée et médiocrement allongée; aréo!e présente. Ongles simples. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce, propre à l'Eu- rope centrale et offrant une génération alternante, dont l'une et l'autre produisent des galles sur l’Érable. 1 A peu près toute la moitié antérieure du LES CYNIPIDES scutellum lisse, la moitié postérieure ayant en son milieu une impression arrondie, gros- sièrement ridée-ponctuée et un bord lisse et assez large. Antennes de 14 articles, nette- ment distincts chez la femelle, et de 15 chez le mâle. D'un jaune-rougeâtre tirant sur le brun ou rouge-brunâtre; le mâle plus som- bre, moitié postérieure de l'abdomen d'un brun noir. La plus grande partie de la tête et le mesonotun lisses, brillants et faible- ment velus. La tarière est environ une fois et de mie aussi longue que l'abdomen, les deux stylets portent chacun vers l'extrémité trois dents très distinctes. Taille : 2,3-2,7mm, Eclosion en juillet de la première année. Aceris (Fœrsr.) Maye. Œuf : Deux à trois fois aussi long que gros, insensiblement rétréci vers le pédicule, qui est environ trois fois aussi long que l’œuf. Galle. P1. X, fig. 2. Cette galle, qui se montre au printemps avec les premières feuilles, est de forme sphérique, d’un dia- mètre de 4-8mr, lisse, glabre, verte, jaunâtre ou rougeätre, à paroi très mince, semi-li- gneuse, peu dure et avec une cavité unique et très grande. On la trouve habituellement sur les feuilles; en ce cas, elle est saillante sur l’une et l’autre surface, mais inégale- ment, de telle sorte qu’elle apparaît sur le dessus du limbe sous forme d’un disque cir- culaire à peine convexe, tandis que sa plus grande partie est visible sur le dessous du limbe. Elle n’est pas rare sur le pétiole des feuilles,et se trouve même sur l'écorce et les fleurs; dans ces cas, sa forme est un peu 4 GENRE 2? — PEDIASPIS allongée et elle ne traverse pas l'organe sur lequel elle est fixée. À sa maturité, elle de- meure fixée au support, sans se rider. Une même feuille en porte d'ordinaire un grand nombre. Quand elle est habitée par des commen- saux, elle change tellement d’aspect qu'on la prendrait pour une production toute diffé- rente. La partie qui fait saillie sur le dessous de la feuille a une forme conique, avec une surface raboteuse, et atteint une longueur de 6mn: ou encore cette partie est bifurquée, offrant alors deux cônes soudés à leur base. La partie du dessus est moins allongée, n'at- teignant que 2-3"*; elle est irrégulièrement arrondie, un peu plus haute que large et ter- minée par un certain nombre de petits ma- melons. En cet état, cette production rappelle passablement la forme d'une dent molaire. Rarement la partie du dessus est allongée en un cône semblable à la partie du dessous. La section montre un tissu subspongieux, très épais, au centre duquel se trouvent comme incrustées de nombreuses celiules ovalaires, n'atteignant pas ou à peine la grosseur d'un grain de millet. Cette singu- lière déformation de la galle de P. aceris paraît être fort rare, car elle n’a pas été si- gnalée jusqu'ici et je ne la connais que des environs de Bitche. Je l'ai représentée à la PLK 6.20. On trouve ordinairement les galles de P. aceris sur Acer Pseudoplatanus L.; moins souvent sur À. platanoides L., selon Fürster (116), Tischbein (303), Nürdlinger (200) et Fockeu (113 bis); rarement sur A. opulifo- lium L. d'après Thomas (300); je les ai vues 280 LES CYNIPIDES aussi sur des feuilles d'A. monspessulanum L., provenant de Kreuznach. Commensal : Connu seulement à l’état larvaire. Parasites Bracon. : Diospilus (eæilis Gir.). Giraud. 1877. Parasites Chalcid. : Eurytoma rosæ N. (Synom. voir Rhod. rosæ). Mayr. 1878. — Eurytoma (aceris Gir.). Giraud. 1877. — Torymus incertus Fôrst. Mayr. 1874. — Pteromalus jucundus WNIk. Giraud. 1877. — Pteromalus placidus Fôrst. Giraud 1877. — Pleromalus Saxesenii Ratz. Giraud 1877. — Eupelmus annulatus N. Giraud. 1877. — Eupelmus (splendens Gir.). Giraud 1877. — Elachistus (acerinus Gir.). Giraud. 1877. — Aulogymnus aceris Fürst. Giraud. 1877. — Olinx (acerinus Gir.). Giraud. 1877. PATRIE : Allemagne, Autriche, France, Suisse. en Disque du scutellum avec une impression grossièrement ponctuée-ridée; le quart anté- rieur et le bord plus élevés, lisses et bril- lants. Antennes de 15-16 articles, distincte- ment séparés. Brun-rougeâtre, noirâtre par endroits; moitié antérieure de l'abdomen plutôt rouge-jaunâtre, moitié postérieure en grande partie brun-noir. Tête et mesonotum abondamment velus; la première en partie finement ridée et en partie lisse; le second lisse en avant et au milieu. Taille 3,4-3,8mm, Forme agame du précédent. Éclosion en avril de la troisième année. Sorbi Tiscus. Galle. PI. X, fig. 1. On trouve cette galle sur les radicelles, les grosses racines et la partie du tronc qui est enfoncée en terre, à une profondeur de 2 à 8 centimètres. Elle est arrondie, un peu plus grosse qu'un pois, brunâtre, subligneuse, faiblement ridée, d'un diamètre d'environ 7m",; l'unique chambre GENRE 2? — PEDIASPIS larvaire est spacieuse; la mince paroi n'at- teint que 0,7 à ww, Quand ces galles se tou- chent, leur forme est moins régulière et un peu aplatie latéralemeut. Elles n'arrivent à leur entier développement qu’au bout d'une année; à cette époque, c'est-à-dire en au- tomne de la seconde année, la larve se méta- morphose, de sorte que l'insecte parfait s'y trouve déjà en novembre, mais passe encore l'hiver dans sa retraite. Elle n’a été observée que sur Acer pseudo- platanus L. Tischbein, qui l’a découverte, avait cru que les racines sur lesquelles elles étaient fixées étaient celles d’un Sor- bier; cette erreur, reconnue d’abord par Mayr (203), explique le nom donné à l'in- secte. Parasites : Chalcid. : Torymus nobilis Boh. Wachtl. 1882. O8s. M. le professeur de Dalla-Torre (86) suivi en cela par M.le docteur F.Thomas (300), est d’avis que le nom de P. aceris Küerst. doit être abandonné pour celui de P. pseudoplatani (Mayer) D. T. Voici com- meut J. Mayer! a décrit son Cynips pseudoplatani et la galle produite par cet insecte : « Corpore fusco, thorace nigro abdomine longiore, aculeo recondito. Habitat in foliis Pseudoplatani. Galla glabra, sublur- binata, tempore rubescit ». Il est donc évident que cet insecte « d’un brun noir, à thorax noir plus long que l'abdomen, à tarière cachée », ne peut pas être identifié avec P. aceris; rien ne prouve, du reste, qu'il s’agisse d'un Cvnipide plutôt que d’un Chalci- dite. Quant à la galle « subturbinée » observée par J. Mayer, je ne puis l'identifier avec la galle « sphé- rique » observée par Füerster. Voilà pourquoi je me crois obligé de maintenir la dénomination qui était en usage jusqu'ici. Tel est aussi l'avis de M. G. Mayr que j'ai consulté à ce sujet. La production décrite par J. Mayer me parail être ou bien la galle de notre Cynipide, mais alors déformée par un com- mensal encore inconnu, ou bien l’œuvre d'une Céci- 1. Abh. Privatges. Bühmen. IV. 1779. p. 184. 81 289 LES CYNIPIDES domyie, le mot « subturbinée » s'appliquant en effet plutôt à une galle d’Oligotrophus sp. n., que M. Sze- pligeti m'a envoyée de Hongrie, où elle a été re- cueillie sur Acer tataricum L. Genre 3. TIMASPIS mayr. 1881 (203), p. 18. =tu40, j'honore; dsrwx, l'écusson. Q* Joues sans sillon et ayant plus de la moitié de la lon- gueur des yeux. Antennes longues, minces, filiformes, com- posées de 14 articles distincts, dont les douze derniers 1 1/2- 2 fois aussi longs que gros; le troisième environ deux fois aussi long que le quatrième, chez le mâle, il est faiblement courbé à sa moitié inférieure. Tête non élargie derrière les yeux. Pronotum non rétréci en son milieu et sans arête. Mesonotum visiblement plus large que long; sillons parap- sidaux plus ou moins distincts, atteignant le bord antérieur. Base du scutellum avec un sillon transversal court et étroit, plus ou moins interrompu au milieu par une carène; les grands enfoncements triangulaires situés ordinairement sur les côtés déclives de la base du scutellum, sont ici plus re- levés, c’est-à-dire plus rapprochés du milieu de la base du scutellum et séparés du sillon transversal par une carène; on pourrait, à première vue, considérer ces enfoncements comme étant les fossettes, de sorte que le disque parait être rétréci entre eux, égalant en largeur la distance qui sépare les deux sillons parapsidaux. Metanotum obliquement déclive, avec deux arêtes parallèles ou divergeant un peu inférieurement. Abdomen faiblement comprimé; le grand segment couvre seulement le tiers de l'abdomen chez la femelle et environ la moitié chez le mâle; épine ventrale distincte et un peu plus longue que grosse. Ailes à bords ciliés, à cellule radiale peu longue, ouverte au bord alaire ou indistinctement fermée, Ongles simples, GENRE 3 — TIMASPIS 283 Ce genre est propre à l'Europe et renferme les deux es- pèces suivantes. 1 Mesonotum brillant très finement chagriné, muni de deux sillons parapsidaux profonds et atteignant le bord antérieur, et, dans la moitié postérieure, de trois sillons longitudi- naux très faibles et peu distincts; scutellum luisant, non brillant, très distinctement finement chagriné ; cuisses entièrement d'un Jaune rougeâtre ; première partie de la nervure radiale très peu épaissie. Noir; antennes brunes, articles 2 et 3 souvent Jaune brunâtre, pattes jaune rougeâtre, avec les hanches brunes ; abdomen brun sombre. Face finement ponctuée-ridée, front et vertex luisants et très finement chagrinés. Meso- notum et scutellum à pilosité éparse, fine et courte ; mesonotum en entier grossièrement et irrégulièrement ridé. Abdomen lisse. Ailes à peu près hyalines. Taille ; 22", ©. Lampsanæ (Karscn.) Mayer. Galle. PI. VIIT. fig. 5. — La galle pro- duite par ce Cynipide consiste en un renfle- ment fusiforme de la tige de Lampsana communis L., long de deux à six centi- mètres et large d'environ un demi à un cen- timètre, la tige ayant une grosseur de deux millimètres. Les cellules sont alignées au centre d’une couche médullaire blanche. Parasites : Chalcid. : Torymus (lampsanæ Gir.) Gi- raud. 1877. — Pteromalus (lampsanæ Gir ). Giraud 1877. PATRIE : Allemagne, selon Karsch; France, d’après Perris (242); Hongrie, suivant Szépligeti (297). .—— Mesonotum et scutellum non brillants 284 LES CYNIPIDES mais luisants seulement, très distinctement et moins finement chagrinés; mesonotum avec deux sillons parapsidaux faiblement marqués en avant; dans la moitié posté- rieure, il est muni en outre de trois sillons longitudinaux très bien marqués. Moitié basale des cuisses plus ou moins brunie. Première partie de la nervure radiale tou- jours très épaisse chez la femelle, rarement épaissie chez le mâle. Le reste, comme chez l'espèce précédente. Taille : 9 2,2-2,5; M7 = 108, Phœnixopodos Mayer. Galle.— Elle consiste en un renflementfusi- forme de la tige, long de 35-45mn, et gros de 12-15, à surface bosselée par des mamelons de la grosseur d'un grain de chènevis et corres- pondant à une chambre larvaire. La section montre un tissu médullaire, blanchâtre ou jaunâtre, renfermant les chambres larvaires; ces dernières sont écartées l’une de l’autre et leur paroi est mince. PATRIE : France (Montpellier, où elle a été découverte par J. Lichtenstein). Genre 4°. PHANACIS FôrsTER. 1860. (116) p. 145. « #av6s, visible: gxis, pointe; à cause de la tarière proémi- nente » (FÜRST. L. c.)!. ©. Joues sans sillon, plus longues que la moitié des yeux. Antennes assez minces, composées de treize articles dis- lincts, à peine plus grosses au tiers apical que dans leur milieu; tous les articles, même le second, plus longs que 1. M. de Dalla-Torre a changé le nom en Phænacis, de ouive, et wxtc. GENRE # — PHANACIS 285 gros, le troisième plus long que le quatrième. Tête non élargie derrière les yeux. Pronotum non rétréci au milieu. Sillons parapsidaux faisant défaut au tiers antérieur du mesonotum ; bord postérieur du mesonotum très droit. Base du scutellum avec un sillon transversal assez profond, non interrompu et non fermé en dehors par une carène. Meso- notum, scutellum et mésopleures fortement ridés-ponctués et coriacés, non brillants. Metanotum non en pente brusque, avec deux arêtes faibles et à peu près parallèles ; le minime prolongement ou pédicule du méthatorax strié longitudina- lement. Abdomen lisse, assez allongé, très faiblement com- primé; second segment un peu plus long que le troisième et couvrant à peine un tiers de l'abdomen; écailles de l'ovi- ducte dirigées en arrière, épine ventrale très courte. Les ailes à bords ciliés, à cellule radiale courte et entièrement fermée. Ongles simples ; deuxième article des tarses posté- rieurs un peu plus long que l’article terminal?. Selon Fürster (117) p. 337, le mâle se distinguerait de la femelle d'une façon très frappante, par sa coloration et ses courtes ailes. Les deux espèces dont ce genre se compose, sont propres à l'Eurove. 4 Abdomen entièrement noir, pattes non entièrement rougeâtres. Corps noir, presque glabre; moitié basale des antennes jaune rougeâtre, moitié apicale plus ou moins brune; pattes jaune rougeûtre, hanches et moitié basale des cuisses brunes. Tête assez finement chagrinée et luisante, thorax cha- griné plus distinctement et plus grossière- ment, par endroits même ponctué et mat, metanotum grossièrement ridé; abdomen 2. Cette diagnose vaut pour l'espèce typique. Quant à Phanacis rufiscapa que j'ai extrait du genre Awlax parce que son scutellum est dépourvu de fos- settes à sa base, j'ignore s'il offre les autres caractères signalés dans cette diagnose. LES CYNIPIDES lisse et brillant. ©. Taille : 2-2 1/2. Eclosion en mai de la seconde année. Centaureæ FürsrT. Œuf. — Deux fois et demie aussi long que gros; son pédicule ne le dépasse que d'un quart. Tarière peu longue, munie de de quatre fortes dents à son extrémité. Galle. PI. VIT. fig. 7. — Les déformations produites par ce Cynipide sur Centaurea Scabiosa L. ne se trahissent ordinairement pas au dehors. Elles sont logées dans le tissu médullaire de la tige et consistent en de petites chambres ellipsoïdales ou de forme ovale-allongée, ayant leur grand axe parallèle à celui de la tige, d’une longueur de 2,3 à 2,5mm., et d’une largeur d'un milli- mètre. Parfois ces cellules, quand elles sont bien nombreuses, occasionnent un faible renflement de la tige. Cette galle se trouve aussi sur Centaurea jacea L. Parasites : Chalcid. : Eurytoma phanacidis Mayr. Mayr 1878. — Eurytoma rosæ N. Kieffer. 1886. — Decaloma sp. n.? Mayr. 1878. p. 328. — Mesopolobus fasciiventris Boh. Kieffer. 1886. — Entedon sp. ? Kieffer. 1886. PATRIE : Allemagne, Autriche, France. Abdomen non entièrement noir; pattes entièrement rougeâtres. Giraud en donne la description suivante : « ©. Noir, peu pubescent; antennes brun noir, premier article ainsi que les pattes rougeâtres; côtés de l’abdomen brun marron; tête et dos du thorax finement coriacés, non luisants. Cellule radiale fermée, aréole distincte. GENRE D — NESTOPHANES 9287 Parmi les espèces dont l'abdomen n'est pas entièrement noir, il diffère, 1° d'A. hieracii par la couleur des pattes qui est sans mélange de noir, par le premier article des antennes qui est rougeâtre et par l'absence de fossettes à la base de l’écusson, 2° d'A. splendens H. (potentillæ Vill.) parce que le thorax n’est pas lisse et brillant, 3 d'A. punctatus H. en ce que chez celui-ci les trochanters sont noirs et le premier article des antennes non coloré autrement que les suivants. Deux individus pris avec le filet aux environs de Vienne. » (127) p.371. Rufiscapa (Gir.) KIEFF Genre 5°. XESTOPHANES Fôrsrer. 1869 (117). p. 337. Éestos, lisse ; ELANTOR je parais!. Q *. Joues sans sillon, ayant au moins la moitié de la longueur des yeux. Côtés de la face profondément striés. Palpes manillaires de 4 articles; palpes labiaux tri-articulés. Antennes de 13-14 articles distincts, chez la femelle, de 14 chez le mâle; troisième article courbé chez le mâle; moitié apicale des antennes pas plus épaisse que le milieu ; article terminal de la femelle formé distinctement de deux articles. Tête non élargie derrière les yeux, front et vertex lisses. Pronotum muni en avant, vers le milieu, de deux petites fossettes. Mesonotum lisse et glabre, avec deux sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur ou s'arrêtant au milieu. En dehors d'eux, de chaque côté, un sillon externe. Base du scutellum munie d’une arête transversale au bord antérieur et deux fossettes derrière cette arète. Mésopleures lisses. Metanotum avec deux arêtes longitudinales paral- 1. Selon Fürster lui-même. M. de Dalla-Torre fait au contraire dériver cette dénomination de Xes/us, nom d’un hyménoptère. 288 LES CYNIPIDES lèles. Le prolongement du métathorax ou pédicule grossière- ment strié dans le sens de sa longueur. Les arceaux dorsaux des segments abdominaux 2 et 3 soudés chez la femelle; de sorte qu'il n'existe que six arceaux dorsaux libres; cette soudure est indiquée par un sillon plus ou moins visible, parfois aussi sans sillon; épine ventrale à peine visible. Ailes ciliées, à cellule radiale complètement fermée ou plus ou moins ouverte au bord; première partie de la nervure radiale très faiblement courbée; aréole présente ou nulle, parfois sur le même individu. Ongles simples. k Ce genre comprend trois espèces propres à l’Europe. 2 - Pronotum et métathorax glabres. me Pronotum et métathorax couverts d'une pubescence grise et serrée, le premier glabre au milieu. Noir; base des antennes et pattes d’un testacé fauve ; abdomen brun, à extré- mité noire sur le dessus. Troisième article antennaire presque plus long que le qua- trième, le treizième deux fois aussi long que l'avant-dernier. Sillons parapsidaux n’attei- gnant pas le bord antérieur du mesonotum, sillons externes s’arrêtant au milieu du mesonotum et terminés par un point en- foncé ; lignes internes nulles. Cellule radiale assez longue, fermée. Sans aréole. Second segment abdominal, avec un sillon trans- versal indiquant sa soudure avec le troi- sième. Mésopleures pubescentes en haut et en bas. Taille : &© comme celle de l’espèce suivante. Foveicollis THoms. Galle. — Thomson, selon sa coutume, ne donne aucune indication sur la galle formée par ce Cynipide. Il se contente de dire qu'il a obtenu cet insecte de Potentilla reptans L. Léf GENRE à — XESTOPHANES 289 Parasites : Euryloma rufipes Wik. Thomson. 1877. Decatoma submutica Thoms. PATRIE : Suède. 2 Sillons parapsidaux allant du bord posté- rieur du mesonotum jusqu’au milieu ou un peu au delà. Sillons externes à peine indiqués. Troisième article des antennes de la femelle égalant le quatrième ou à peine plus long. Quatrième article des tarses postérieurs presque deux fois aussi long que gros. Noir; antennes brunes, à base plus ou moins d’un rouge jaunâtre ; pattes en entier, dessous de l'abdomen ou presque tout l'abdomen (surtout chez la femelle), d'un rouge jaunâtre. Taille : ©, 1,8 - 2,4; oo" 1,8-2. Eclosion en mai et en juin de la seconde année.! Potentillæ (Virc.) Fürsr. Galle. PI. VII. fig. 4 (état jeune) et PI. XVIII fig. 11 (galle mûre). — On trouve la galle de X. potentillæ sur Potentilla reptans L. Elle consiste en un renflement des stolons, moins souvent du pétiole, de la tige ou d'un bourgeon. Quand elle est soli- taire, ce qui arrive rarement, le renflement est arrondi, avec un diamètre de 3 à 5“, Quand les galles sont agglomérées, ce qui a ordinai- rement lieu, elles offrent un renflement unique, allongé, pouvant atteindre 3 centi- | mètres en longueur sur 1 1/2 en largeur; d’autres fois elles ne forment pas un renfle- ment unique mais une série de nodosités plus ou moins distinctes. Dans tous les cas, elles finissent par rompre l'écorce quine les couvre plus qu’en partie (fig. 11): par ce caractère, elles se distinguent de celles de X. brevitarsis. La section montre une série 1. Cet insecte répand une forte odeur de punaise. 290 LES CYNIPIDES de cellules alignées, à paroi blanchâtre et assez dure, à diamètre égalant au moins la moitié de la grosseur du renflement; ces cellules sont entourées d'un parenchyme brunâtre. Parasites : Ichneum : Pezomachus (potentillæ Gir.) Giraud. 1877. Parasites : Chalcid. : Eurytoma rufipes WIk. Mayr. 1878. — Eurytoma annulipes WIk. Rondani, — Eurytoma rosæ N. — abrotani N. Giraud. 1877. — Torymus globiceps Ns. De Geer. — Ormyrus brevicauda Ns. Brischke. 1882. — Ormyrus punctulatus Ratz. 1848. — Eulophus nitidulus Ns. Nees 1842. — Eupelmus Geeri Brischke. 1882. PATRIE : Allemagne, Angleterre, Autriche, France, —_ Italie et Suède. Remarque. — Aulax lœvigatus Schenck, que De Dalla Torre mentionne comme un véritable Aulax (86) p.122, est certainement un Xestophanes. La description qu’en donne Schenck, ne diffère de celle qu'il donne au même endroit d'A. potentillæ Vill. qu'en un seul point : l'abdomen d'A. lœvigatus est entièrement noir. Il faut donc considérer cet insecte, dont le genre de vie est inconnu, comme une variété de Xestophanes poten- tillæ (Vill.). ae Sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur. Troisième article des antennes des deux sexes distinctement plus long que le quatrième. Quatrième article des tarses postérieurs à peine plus long que gros. Coloration comme dans l'espèce précédente, les antennes toutefois ordinairement d’un noir brun, à base plus ou moins distincte- ment rougeâtre. Taille : 0 2-2,3; 11,7 -1,8. Éclosion en été de la seconde année. Brevitarsis THoms. GENRE 6 — AULAX 9291 Galle. (PI. VII. fig. 3.) Les galles de cette espèce se trouve sur la tige, moins souvent sur les pétioles de Potentilla Tormentilla (Tormentilla erecta L.). Elles sont glabres, sphériques, de consistance charnue, de la grosseur d'un grain de chènevis et unilocu- laires, à moins que plusieurs galles ne soient réunies en une masse unique Parasites : Eurytoma rufipes WIk. Kieffer. Eupelmus sp.? Pare : Autriche (Fr. Lôw), France (Martel), Lorraine (Kieffer), Saxe (von Schlechtendal, sub. X. tormentillæ n. sp.), Suède (Thomson). Genre 6°. AULAX Harric. 1840 (139), p. 186. Aÿl£, sillon. Q $*. Les joues atteignent environ la moitié du côté de la tête, et sont au moins plus longues que la moitié de la lon- gueur des yeux, dépourvues de sillon ou tout au plus avec une trace de sillon. Face striée latéralement'. Antennes de la femelle composées de 12-14 articles distincts : celles du mâle, de 14-152; funicule filiforme, pas plus gros au tiers apical qu’aux articles antennaires 4 et 5; le troisième article un peu plus long, d’égale longueur ou plus court que le qua- trième. Yeux courts et situés vers le haut de la tête; tête non ou à peine élargie derrière les yeux. Milieu du prono- tum non rétréci, muni souvent de deux arêtes longitudinales et plus au moins parallèles. Mesonotum jamais entièrement lisse, avec deux sillons parapsidaux qui s'arrêtent rarement avant le bord antérieur; son bord postérieur est droit. Entre les deux sillons parapsidaux se trouvent deux lignes parallèles partant du bord antérieur du mesonotum et s'ar- rêtant avant le milieu; à la base du mesonotum se voit éga- 1. Aulax luteipes Thoms. et punctipleuris Thoms. ont les côtés de la face ponctués. 2. Aulax subterraneus Hart. diffère en ce point que les antennes de la femelle sont de 14-15 et celles du mâle de 15-16 articles. Mais il n'est pas prouvé que cet insecte soit réellement à rapporter au genre Awlax. 299 LES CYNIPIDES lement un sillon longitudinal très court situé entre les deux parapsidaux; enfin les côtés du mesonotum offrent encore un sillon externe et longitudinal plus ou moins distinct. Base du scutellum avec deux fossettes nettement séparées et plus ou moins triangulaires ; fossettes latérales situées sur les côtés déclives du scutellum. Metanotum avec deux arêtes parallèles ou faiblement divergentes à leur base. Abdomen non ou peu comprimé, sessile, à second segment de longueur variable; épine ventrale très courte, au maxi- mum un peu plus longue que large. Aïles ciliées ou non ciliées; cellule radiale courte ou allongée, avec des formes intermé- diaires, ouverte ou fermée !; avec ou sans aréole. Ongles simples. 1. D’après la forme de la celluleradiale, on pourrait grouper les espèces de ce genre comme il suit : 1 Cellule radiale ouverte au moins en partie. 2 esmins Cellule radiale complètement fermée. 15 2 Cellule radiale ouverte très visiblement à la base et à la marge. 3 a Cellule radiale ouverte seulement à la marge soit entière- ment soit en partie. 11 3 Sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur du meso- notum. 4 re Sillons parapsidaux s’arrêtant bien avant le bord antérieur. 10 4 Pronotum rouge brun. glechomæ (L.) KIEFF. a Pronotum noir. 5 5 Scutellum sans sillon longitudinal. 6 —— Scutellum avec sillon longitudinal. 8 6 Antennes de 15 («') et de 14 (@) articles. Mesonotum glabre. Latreillei KIEFF. us. Antennes de 14 (G) et de 13 (£) articles ou bien mesono- tum pubescent. 7 7 Abdomen lisse. Kerneri WACHTL. re Abdomen ponctué en majeure partie. scabiosæ GIR., areo- latus GIR. et Rogenhoferi WACHTL. 8 Scutellum chagriné. serratulæ Mayer. ces Scutellum ridé transversalement 9 9 Antennes (9) de 14 articles. Lichtensteini MAYr. cérasre Antennes (©) de 13 articles. Fitchi KIEFFr. 10 Tête plus longue que large. valerianellæ THOMS. eme Tête transversale. jaceæ SCHENCK. d'1 Sillons parapsidaux n'atteignant pas le bord antérieur du mesonotum. salviæ GIR. - Sie WCT GENRE 6 — AULAX 9293 Ce genre comprend de nombreuses espèces, qui forment des galles sur des plantes herbacées et ont une génération bisexuée, non alternante. Quatre espèces ont été citées comme commensales d’autres Cynipides, dans des galles de chêne, mais c'est probablement par erreur. L'une, Aulax albi- nervis Voll., n’est, selon Mayr qui a vu l'échantillon typique, autre chose que Synerqgus facialis Hart. La seconde, Aulax fecundatrix Gir. (129), est indubitablement selon Mayr (203) p. 20, Andricus trilineatus Hart. La troisième, Aulax pumi- lus Gir. (127) p. 370 qui a été établie sur deux échantillons que Giraud a obtenus de galles d’Andricus æstivalis, demeure encore énigmatique. Il en est de même d’Aulax syncrepidus Hart. (140) p. 342, dont Hartig a obtenu le mâle de galles d’Andricus ostreus. Nous donnerons plus loin (p. 320) la des- cription de ces deux insectes. ms Sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur du meso- notum. 12 12 Face et mésopleures ponctuées. luteipes THOMS. —— Face et mésopleures striées. 13 13 Mesonotum glabre ou à peu près glabre. hypochæridis KIEFF. ms Mesonotum pubescent. 14 14 Antennes de 15 ({j‘) et de 14 (9) articles. papaveris PERR., minor HART. et pilicornis THOMS. es Antennes de 14 («j) et de 13 (®) articles. hieracii B. et gra- minis CAM. 15 Corps testacé en majeure partie. rugiscuta THOMS. =— Corps noir en majeure partie ou du moins tête et thorax noirs. 16 16 Sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur. 17 — Sillons parapsidaux n'atteignant pas le bord antérieur. 18 17 Face et mésopleures ponctuées. punctipleuris THOMSs. Face et mésopleures striées. abdominalis THOMS. et Pigeoti KIEFF. 18 Abdomen d’un brun marron. crassinervis THOMS. = Abdomen noir. 19 19 Scutellum chagriné aussi finement que le mesonotum. 20 —— Scutellum chagriné plus grossièrement que le meso- notum. tragopoginis THOMS. 20 Antennes non ferrugineuses. pumilus GIR. = Antennes ferrugineuses, à base noire ou brune. scorzoneræ Gik. A. punctatus HART., À. subterraneus HART. et A. syncrepidus HART, n'ont pas pu trouver place dans ce tableau. 294 LES CYNIPIDES On connaît des représentants de ce genre en Europe, dans l'Amérique du Nord et en Asie mineure. Les espèces trou- vées dans le Nouveau-Monde sont : A. bicolor Gill. (125), Harringtoni Ashm. (9), podagrae Bass. (30) sur Lactuca canadensis L., rufipes Cam. (61 bis), tumidus Bass. (30) et similis Bass. (23) sur Glechoma hederacea L.; cette dernière espèce ne différerait pas d'A. glechomeæ H., suivant Mayr (204) p. 7, tandis que Basset et Dalla-Torre la classent même dans un autre genre et la citent comme un Diastro- phus.1 Les espèces européennes se répartissent de la façon sui- vante : 4 Sillons parapsidaux atteignant le bord an- térieur du mesonotum. 2 ns Sillons parapsidaux s’arrêtant bien avant le bord antérieur. Antennes de 13 articles (©) ou de 14 (47. Aïles ciliées. Tête et thorax noirs. 18 2 Tête ou thorax testacé ou rouge au moins en partie. Antennes de 15 articles. ©. 3 me Tête et thorax noirs en entier. % 3 Corps testacé; extrémité de l'abdomen noirâtre sur le dessus. Face à peine striée. Front brillant. Antennes un peu velues: base du funicule aminci; article premier presque plus court que le second, le dernier acuminé, deux fois aussi long que l'avant- dernier quiest transversal. Mesonotum non lisse, assez brillant, finement pubescent, avec une ponctuation peu abondante ; sillon interne court ; lignes internes marquées sur le devant du mesonotum, sillons externes à peine indiqués, sillons parapsidaux attei- 1. M. Ashmead vient de démeimbrer le genre Aw/ax; nous en parlerons dans le Supplément. GENRE 6 — AULAX gnant le bord antérieur. Mésopleures fine- ment striées. Scutellum rugueux vers le bout, à extrémité tronquée, à fossettes pro- fondes, non transversales. Cellule radiale fermée. Abdomen comprimé, à peine pubes- cent à la base; second segment deux fois aussi long que le troisième. Article 3° des antennes du mâle sinueux. Cette espèce a l'aspect d'Andricus noduli H. Taille : ©. 2", Rugiscuta PATRIE : Suède. Corps brunnoir; pronotum, écaillettes, an tennes en entier, pattes, à l'exception de la base des hanches, rouges; scutellum d’un rouge brun. Pronotum et métathoraxavecune pubescence très apparente et relativement longue. Mesonotum glabre, brillant, finement chagriné, lisse par endroits. Mésopleures mates, distinctement et régulièrement striées dans le sens longitudinal. Écusson grossiè- rement sculpté, avec deux fossettes très obli- ques et se touchant à leur extrémité, où elles ne sont séparées que par une minime arête. Métathorax sans espace glabre et sans arêtes distinctes. Article 13° ou terminal des anten- nes deux fois aussi long que l’avant-dernier: second article un peu plus long que gros; le troisième égalant le quatrième, trois fois aussi long que gros. Ailes à bord cilié. Cel- lule radiale deux fois et demie aussi longue que large, ouverte à la base et à la marge; la seconde partie de la sous-costale est plus courte que la première du radius. Sans aréole. Abdomen d’un noir brillant; le grand seg- ment couvre la moitié de la longueur de l'ab- domen et est muni de chaque côté, vers sa 295 THows. 296 1. C’est ici qu'il faut rapporter À. Pigeoti Kieff. (Voir Supplément.) LES CYNIPIDES base, d'une tache grise formée par une courte pubescence. Taille © : 3"", Eclosion en avril de la seconde année. Glechomæ (L.) KierFr. Œuf. Fusiforme ou ellipsoïdal, deux à trois fois aussi long que gros, dépassant la lon- gueur du pédicelle. Galle. PL. IX. fig. 1. Sur Glechoma hede- racea IL. Elle est semblable à celle de La- treillei. (Voir N. 7). Parasite. Chalcidite : Torymus glechomæ Fürst. Kieffer. Parrie : Bitche. Cellule radiale plus ou moins ouverte ou bien face et mésopleures ponctuées.… Cellule radiale bien fermée!. Face et méso- pleures striées. Second segment abdominal libre, plus grand que le troisième et marqué à sa base, de chaque côté, d’une tache de pu- bescence. Antennes de 13 articles (9); troi- sième article échancré; le dernier acuminé et presque deux fois aussi long que le précé- dent. Corps noir, pattes et abdomen roux, ce dernier parfois brun marron, comprimé, à tarière assez longue, dépassant le bout de l'abdomen. Tempes et lignes du pronotum pubescentes. Mesonotum mat, très finement coriacé, à sillons distincts. Fossettes du scu- tellum presque parallèles, à peine brillantes. Nervures jaunes, rarement noirâtres ; aréole 4 BIS assez distincte. TailleO:3-4m%, Abdominalis THoms. Maœurs inconnues. PATRIE : Suède. En Lr & BIS GENRE 6 — AULAX Mâle avec 15 articles antennaires nette- ment séparés; femelle avec les antennes de 14 articles séparés et l'abdomen glabre ou bien avec les antennes de 13 articles dont le dernier est deux fois et demie aussi long que l’avant-dernier et abdomen en partie pubes- cent. Ailes ciliées. Antennes du mâle composées de 14 articles distincts, celles de la femelle de 13. Abdo- men glabre. Mesonotum glabre ou presque glabre, mé- diocrement brillant. Front et vertex finement chagrinés. Abdomen lisse. Femelle avec 14 articles antennaires. Mesonotum couvert d'une pubescence plus ou moins abondante. Scutellum sans sillonlongitudinal distinct. Scutellum avec un sillon longitudinal pro- fond. Mesonotum presque glabre, muni laté- ralement de quelques poils très courts, fine- ment chagriné et médiocrement brillant; scu- tellum grossièrement ridé. Mandibules et antennes d’un brun jaunâtre clair; ces der- nières composées de 14 articles (©); premier article noir, le second ou encore le troisième brun sombre; abdomen et pattes brun noir ; articulations des pattes, tibias et tarses jaune brun. Troisième article antennaire à peine plus court que le quatrième. Pronotum bril- lant, finement chagriné et muni de poils courts et épars. Cellule radiale ouverte à la marge (selon Mayr). Aréole distincte. Taille Q : 2,6-3mm, Eclosion en avril de la seconde 10 année. Lichtensteini Mayer. LES CYNIPIDES Galle. PI. VIIT. fig. 10. Selon Mayr, la dé- formation que ce Cynipide occasionne sur Centaurea salamantina consiste en un ren- flement ovalaire de la tige, assez semblable à celui d’A. hieracti; elle est longue de 2- 2,1/2 cm. et grosse de 1,5-1,8 cm. ; un exem- plaire affectant un rameau, mesurait 1 cm. en longueur et 0,8 cm. en largeur. A sa ma- turité, la partie renflée est jaune brunûâtre, glabre, par endroits à surface inégale et striée. La section montre un tissu médul- laire blanc, dans lequel sont logées les nom- breuses chambres larvaires; celles-ci pâles et de forme ovalaire. Remarque. Le dessin de cette galle à été fait d’a- près un exemplaire que j'ai recu de France, ne con- tenant malheureusement que des parasites. Je ne suis donc pas absolument certain qu'il est à rap- porter ici. Parasite : Eurytoma rosæ N. Kieffer. PATRIE : France méridionale, Cette espèce n'a été trouvée qu'aux environs de Montpellier, Scutellum avec sculpture bien plus gros- sière que celle du mesonotum. Point d’aréole. Mesonotum glabre, ridé-coriacé, ordinaire- ment avec un espace lisse et très brillant, plus ou moins grand, situé en son milieu. Mésopleures striées. Scutellum sans sillon longitudinal. Cellule radiale allongée, ouverte à la marge et à la base. Pattes entièrement rouge jaunâtre, antennes un peu plus som- bres, à base brune. Le grand segment cou- vre les 2/3 ou les 3/4 de la longueur de l'ab- domen qui est d’un brun noir, avec la moi- tié antérieure rouge brun. Taille ® : 2,6-5. Éclosion en avril de la seconde année. Latreillei Krerr. (glechomae Latr. nec L.) GENRE 6 — AULAX Galle. PI. TX, fig. 1. Malpighi (190 bis), pl. IX, fig. 24 et Réaumur (249 bis), pl. 42, fig. 1-7, ont déjà décrit et représenté la galle de ce Cynipide. On la trouve sur Glechoma hederacea L. et hirsuta. Elle est sphérique ou irrégulièrement arrondie, d'un diamètre de 6 à 18 mm. et formée aux dépens d'une feuille : les unes ne paraissent que sur un seul côté de la feuille ; d’autres, et cela est le cas le plus fréquent, font saillie sur les deux côtés, de telle sorte qu'il ne reste du limbe qu'une partie étroite faisant bordure autour du renflement. Les galles qui, suivant l'ex- pression de Réaumur, « partent de la tige même de la plante et de ses boutons », sont également formées aux dépens d’une feuille, car les premières se trouvent toujours immé- diatement au dessous d’un bourgeon, à l'en- droit d’une feuille, et les dernières se mon- trent couronnées d'un appendice foliacé. Avant sa maturité, cette production est verte ou rouge, pubescente, très juteuse; à sa ma- turité, elle est brunâtre et sèche et renferme une à trois galles internes, sphériques, d’un diamètre de trois à quatre millimètres, à paroi dure mais très mince, reliées à la cir- conférence par de nombreuses fibres blan- châtres, laissant entre elles des vides ou réunies par une substance médullaire blan- che. Parasites, Chalcid. Torymus glechomæ Mayr.Mayr., 1874. Giraud, 18771. Torymus abdominalis Boh. — cingula- tus N. Giraud, 1877. Torymus (rosarum Gir.) Giraud, 1877. Torymus splendens. Kirchner, 1856. Eupelmus (brachypterus Gir.) Gi- raud, 1871. Eupelmus Geeri Dalm. Kirchrer. 1856, 299 300 LES CYNIPIDES Parasites. Chalcid. Pleromalus glechomæ Fürst. Fürs- ter, 1841. Tetrastichus (glechomæ Gir.) Giraud, 1877. PATRIE : À peu près loute l'Europe. Assez commun. Scutellum à sculpture à peu près semblable à celle du mesonotum. Ailes avec aréole. Mesonotum presque glabre, muni de rares poils gris et courts, finement mais distincte- ment ridé, ces rides régulières, formant des cellules quadrangulaires. Antennes noires, avec. une pubescence grise appliquée; troi- sième article un peu plus longs que le qua- trième, qui dépasse un peu les suivants; ces derniers deux fois aussi longs que gros; ar- ticle terminal aminci en pointe. Thorax mé- diocrement brillant. Scutellum sans sillon longitudinal, avec deux grandes fossettes. Cellule radiale ouverte à la marge. Pattes d'un jaune-rougeâtre ; base des hanches et dernier article des tarses noirs. Abdomen entièrement noir, très brillant. Taille © : 2,1-2,2%%, Éclosion en mai de la seconde année. Hypochæridis K1iEFFr Galle. PI. IX, fig. 2. Ce Cynipide déter- mine sur les tiges d'Hypochæris radicata L. un renflement allongé, fusiforme, plus ou moins contourné, atteignant jusqu'à 4 cm. de longueur, sur 0,7 cm. en largeur, à surface glabre et lisse. La section montre une cou- che médullaire blanche, au centre de laquelle se voit une rangée de chambres larvaires, distantes l’une de l’autre et d’une forme sphérique ou ovalaire. On remarque ce ren- flement immédiatement en dessous de la bi- furcation de l’axe principal, rarement au dessus d'elle. GENRE 6 — AULAX Parasites, Chalecid. Eurytoma cynipsea Boh. Mayr. 1878. « rosæ N. Kieffer. Pteromalus sp.? « PATRIE : Allemagne, Angleterre, Autriche, France, Ita- lie. Rare, Femelle avec antennes de 13 articles et pubescence abdominale. Point d'aréole. Cel- lule radiale courte, ouverte à la marge, et en outre à la base et au sommet, c’est-à-dire, la deuxième partie de la sous-costale et celle de la radiale n'atteignent pas le bord alaire; deuxième partie du radius un peu plus que deux fois aussi longue que la première. An- tennes d’un brun noir, de 15 articles chez le mâle et de 13 chez la femelle; articles anten- naires du mâle se touchant étroitement, ceux de la femelle distinctement écartés, couverts, dans l’un et l’autre sexe, d’une pubescence courte, grisâtre, disposée régulièrement en lignes longitudinales ; articles 3 et 4 du mâle d’égale longueur. Mesonotum assez fortement convexe, bril- lant, avec sculpture écailleuse et des poils extrêmement courts, disposés en lignes peu épaisses. Sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur; entre eux, deux courtes lignes longitudinales partant du bord antérieur. Scutellum assez fortement voûté en coussi- net, profondément ridé et peu brillant; fos- settes assez grandes et profondes, brillantes et lisses. Metanotum fortement ridé et pu- bescent; les arêtes parallèles. Nervures des ailes brun clair et à peu près d’égale grosseur; celles qui forment la cellule radiale un peu plus épaisses; cubitus tou- chant presque le bord inférieur. Pattes d'un brun clair (©) ou sombre (4), hanches et 301 LES CYNIPIDES trochanters noirs, à extrémité jaune rougeà- tre. Moitié basale des cuisses brun noir: chez le mâle, les tibias et les tarses intermédiaires et postérieurs brunis. Abdomen très brillant, lisse; chez la fe- melle, l’extrémité offre des poils courts et peu abondants, la base et les côtés une pu- bescence plus longue et plus abondante. Taille : 1,75-2"%, Éclosion au printemps suivant. Kerneri WaAcxTi. Galle. PI. VIII, fig. 4. Ce Cynipide dé- forme le fruit de divers Nepeta. Une des quatre divisions de l’ovaire se change en une galle sphérique, de la grosseur du fruit de Prunus Padus, à surface glabre et de cou- leur jaune verdâtre. La section montre une substance juteuse et épaisse, renfermant au centre une chambre larvaire sphérique, dont la paroi est mince, mais ligneuse et très dure. La corolle demeure atrophiée, ainsi que les trois autres divisions de l'ovaire; le calice se gonfle, s'agrandit et finit par se rompre dans le sens de sa longueur; la galle, mise ainsi à découvert, est près de sa maturité; au mois de juillet, elle se détache et tombe à terre. Elle a été observée sur Nepeta cataria L. grandiflora M. B., nuda var. albiflora Boiss. et pannonica Jacq. Parme : Autriche, Hongrie, Crimée; Asie-Mineure: Ana- tolie et Mont Ida. Femelle avec antennes de 14 articles et sans pubescence abdominale. Aréole dis- tincte. Cellule radiale fermée à la base et au sommet mais ouverte à la marge, la deuxième partie de la sous-costale distincte- ment plus longue que la première de la ra- GENRE 6 — AULAX 303 diale. Mesonotum finement ridé-ponctué, à pubescence égale et abondante; scutellum finement ridé. Pattes d’un jaune rougeâtre:; hanches de la femelle rarement, celles du mâle habituellement brunies ; dernier article des tarses brun ; troisième article antennaire à peine plus long que le quatrième (1). 9 9 Antennes d’un brun noir; scutellum de la femelle très souvent avec un sillon longitu- dinal superficiel; abdomen noir ou noir brun. Taille Q : 2,3-2,5m%.; çX : 2-2,9um, Éclosion : mai et juin de la seconde année. Papaveris PErr. Galle. PI. VIII, fig. 4 Les capsules de Papaver Rhœas L. et dubium L., habitées par les larves de ce Cynipide, paraissent ir- régulièrement gonflées, agrandies et bosse- lées. Si on enlève l'enveloppe extérieure, on trouve une masse jaunâtre et dure qui rem- plit tout l'intérieur. Cette masse ou galle proprement dite présente une surface bril- lante et lisse, parsemée de petites graines brunes et aplaties ; elle est donc à considérer comme formée aux dépens des cloisons de la capsule, auxquelles les graines sont fixées. La section montre de nombreuses chambres LA 1. Aulax subterraneus Hart. est probablement aussi à rapporter ici. La courte description donnée par Hartig, ne suffit pas pour le faire reconnaître sûrement. En voici la traduction : « Noir; pattes d’un roux pâle; hanches noires ; an- tennes de 15 à 16 articles ; ? antennes, pattes et valvule ventrale rousses ; base et extrémité des antennes brunes; hanches, trochanters, et souvent aussi la base des cuisses postérieures noirs ; antennes de 14 à 15 articles. Taille G® : 1 1/4 1. Ne diffère pas d'A. papaveris quant à la sculpture du thorax; le mesonotum est pourtant plus brillant et les rides sont moins transversales, et plutôt obliques. D'une galle que le pépiniériste dit avoir trouvée sous terre, en bêchant, dans une profondeur d’un demi-pied. C'est en tout cas une galle de racine, mais j'ignore de quelle plante. Elle atteint une longueur de 1 1/4 pouce sur une largeur d'un demi-pouce et consiste en une agglomération convexe-concave de petites galles rondes, épaisses d’un peu plus d'une ligne, de la couleur du bois frais, d'une subs- tance spongieuse ou médullaire et reliées entre elles par un tissu fibreux. » 304 LES CYNIPIDES larvaires éparses dans le milieu de la subs- tance dure. Une seule capsule peut renfer- mer au delà de trente loges larvaires. Parasites. Ichneum. Pezomachus papaveris Fürst. Fôrster ? Cameron, 1891. Chalcid. : Ormyrus papaveris Perr. Per- ris ; Giraud, 1877. Torymus (papaveris Gir.) Gi- raud, 1877. Lochites papaveris Fôrst. Mayr.. 1874. Holaspis militaris Boh.? Mayr., 1874. Eurytoma robusta M. Mayr., 1878. Eurytoma tristis M. Mayr., 1878. Cirrospilus arcuatus Ratz. Gi- raud, 1871. Proctotr. : Camptotera papaveris Frst. Rondani. PATRIE : Allemagne, Angleterre, Autriche, France, Suède, Peu commun. — Antennes brunes; article premier et sou- vent aussi le second d’un rouge jaunâtre chez la femelle. Scutellum sans sillon. Abdomen de la femelle plus ou moins testacé ou brun marron, noir sur le dessus; celui du mâle habituellement brun marron à la base. Lauler: us AAA Éclosion en mai de la seconde année. Minor Hart. Galle. PI. VIII, fig. 3. Les déformations produites par cette espèce dans les capsules de Papaver Rhœas L. diffèrent de celles de l'espèce précédente, en ce qu’elles ne sont pas visibles au dehors, la capsule n'étant ni gonflée ni déformée; en outre les lamelles ou cloisons de la capsule sont demeurées intactes, mais ce sont les graines qui ont été changées en de petites galles ovalaires fixées aux cloisons. 10 11 GENRE 6 — AULAX PATRIE Allemagne, Angleterre, Autriche et France. Remarque. Aulaæ punctatus Hart. et Aulax pilicor- nis Thoms. ne sont probablement, selon Hartig et Thomson eux-mêmes, que des variétés d'A. minor. La courte description d'A. punctatus est : « Noir; an- tennes à 14 articles bruns ; pattes rousses, trochan- ters noirs; abdomen roux à la base. © Ce n'est peut- être qu'une variété d'A. minor. » Sous le nom d’ « Aular pilicornis Thoms., peut être identique à A. minor Hart, », Thomson a dé- crit (302) p. 801, un insecte voisin d'A, papaveris, qui a, comme ce dernier, les antennes composées de 1# articles chez la femelle et de 15 chez le mâle ; l’une et l’autre espèce se distingueraient, selon Thom- son, par la face non striée!, les sillons parapsidaux profonds et la cellule radiale ouverte à la marge. Je traduis la description d’A. pilicornis : « Noir, anten- nes minces, velues, les deux derniers articles con- nés, mesonotum luisant, fossettes du scutellum obli- ques et moins profondes; mésopieures densément et très finement rugueux-ponctuées; abdomen com- primé à l'extrémité, glabre à la base. Q 2mm, » Suède. Face très faiblement ponctuée. Méso- pleures densément ponctuées et mates. Scutellum à fossettes petites et transversa- les. Abdomen un peu comprimé; second seg- ment glabre, un peu plus long que le troi- sième. Bord postérieur du pronotum échan- cré en demi-cercle. Face striée; mésopleures non ponctuées, mais striées ou chagrinées. Cellule radiale ouverte; seconde partie de la sous-costale plus longue que la première du radius. Noir; pattes et hanches jaunes; abdomen brillant, brun sur le dessous et à la base. Antennes minces, longues; article troisième presque plus court que le qua- trième. Mesonotum finement ponctué, à 1. Cela n'est pas le cas pour Awlax papaveris. 20 11 12 306 12 13 LES CYNIPIDES peine strié. Abdomen ovale-oblong. Taille Dire Luteipes THoms. PATRIE : Suède. Cellule radiale courte et fermée ; seconde partie de la sous-costale plus courte que la première de la nervure radiale. Noir ; anten- nes et pattes testacées, les premières d'un brun noir à l'extrémité, les dernières noirâtres à la base. Antennes courtes, presque plus épaisses à l’extrémité, article pénultième à peu près transversal. Taille ©, 2", Punctipleuris PATRIE : Suêde. Bord postérieur des ailes antérieures dis- tinctement cilié. Bord postérieur des ailes antérieures non cilié ou avec de rares poils dépassant un peu le bord alaire. Cellule radiale ouverte au moins à la marge. Antennes d'un brun noir ou d'un brun rou- geâtre (ou encore d’un rouge brunâtre sur des individus sortis d'une même galle!) les deux premiers articles plus sombres que les suivants. Deuxième article des antennes aussi long que gros; 3° et 4m égaux deux fois aussi longs que gros. Article terminal égalant l’avant-dernier, ou bien 1 1/2-2 fois aussi long. Tète et thorax mats. Mesonotum mat, finement coriacé et finement pubescent; la ligne médiane entre les deux sillons parap- sidaux forme à la base du mesonotum un sillon brillant, de longueur variable, généra- lement 2 à 3 fois aussi long que large, rare- ment à peine plus long que large. Sillons THoms. 13 14 GENRE 6 —- AULAX externes terminés par un point enfoncé plus ou moins apparent. Scutellum avec deux fossettes un peu obliques et séparées par une mince arète, rarement par un espace élargi. Mésopleures finement striées. Pubes- cence du pronotum et du métathorax très courte, à peine visible et pas plus distincte que sur le mesonotum. Ailes hyalines, tan- tôt avec une aérole grande et très distincte, tantôt sans trace d’aréole ; parfois sur un même individu, une aile offre l’aréole et l’au- tre en est dépourvue. Cellule radiale courte, à peine deux fois aussi longue que large; deuxième partie de la sous-costale à peu près aussi grande que la première de la ra- diale; la troisième partie peu distincte et s'évanouissant complètement dans le tiers supérieur, de sorte que la cellule radiale est ouverte à la marge au tiers supérieur. Abdo- men en partie brun marron, rarement entiè- rement noir, brillant et glabre; troisième segment lisse ou indistinctement ponctué. Pattes testacées, hanches plus ou moins brunes, cuisses parfois brunies à la base. Taille: 2,3-2,8v%m, Eclosion en mai de la se- 307 conde année. Hieracii Boucxé. PI. XX VI, fig. 5. Œuf. Il est de forme cylindrique, environ trois fois aussi long que gros et de 2 à 3fois plus court que son pédicelle. Larve. Mandibules à trois dents simples. Galle. PI. VI. fig. 6et7. La galle de ce Cy- nipide consiste en un renflement de la tige de divers Hieracium. Cameron (70) prétend l'avoir vue aussi sur les racines et sur toutes les parties de la plante. La forme est tantôt allongée, fusiforme ou en massue, à surface 308 LES CYNIPIDES- glabre ; tantôt arrondie et longuement velue, ce qui a toujours lieu pour celle de H. muro- rum; dans ce dernier cas, elle est au niveau du sol. Avant la maturité, elle est couverte de feuilles rapprochées ; à la maturité, ces feuilles sont tombées et il n’en reste plus que les cicatrices. Sa longueur peut atteindre jusqu'à six centimètres, et l’épaisseur varie de 5 à 20 millimètres. La section montre une substance médullaire blanche, renfermant de nombreuses chambres larvaires ovalaires et à parois minces. Ces galles ont été observées sur H. murorum L. par Linné, 1758 ; sur 4. sabaudum auct.(boreale W) par Hartig,1840; sur À, alpinum L., intybaceum Wulf., sub- cœæsium Cel.. tenuifolium et vulgatum Fr. par Fr. Lôüw, 1884; sur H. corymbosum Fries et silvaticum Smith par Trail, 1888 ; sur 1. lanatum W.K. et umbellatum L. par G. Mayr, 1876; enfin, sur H. lœvigatum Wild. et Pilosella L.par Hieronymus, 1890. M. Mayr fait au sujet de cette galle la re- marque suivante (204) p. 8:« M. Beuthin, de Hambourg, a trouvé sur Linaria vulgaris, des renflements de la tige ; il en a obtenu un Aulax que je ne puis distinguer d'Aulax hieracti; comme d’autre part, les galles ne diffèrent pas non plus de celles des Hiera- cium, je ne puis considérer ces galles ni leur auteur, comme formant une espèce distincte. Rogenhofer dit avoir obtenu de galles de Cytisus capitatus, lun Aulax qui ne se dis- tingue pas davantage d'Aulax hieract. L'étude histologique de la galle d'A. hie- raci et celle des diverses phases de son dé- veloppement ontété faites par Beyerinck (37). GENRE 6 — AULAX Parasites !. Ichneum : Iehneumon annulator Wesm. Kieffer, 1886. Parasites. Chalcid. : Torymus auratus Fonse.—«p- propinquans Rtz., propinquus Rtz. Brisch- ke, 1882. — Torymus euchlorus Boh. Giraud, 1877. — Torymus hieracii M. Mayr, 1874. — Torymus regius L. Kieffer, 1886. — Torymus rubi Fürst. Giraud, 1877. — Eurytoma (castaniventris Gir.) Giraud, 1877. — ÆEurytoma curta WIk.—tibialis Boh. Mayr, 1878. — Eurytoma flavoscapularis Ratz. 1848. — Eurytoma rosæ N. (Synon. Voir Rhoudites rosæ), Mayr, 1878. — Eurytoma cynipsea Boh, Bouché. —. Decatoma biguttata Swed.—Eurytoma signa- ta Ritz. Ratzeburg 1852. — Decatoma (hieraci Gir.) Giraud, 1877. — Habrocytus hieracii Thoms. 1878. — Pteromalus aurantiacus Rtz. Ralzeburg, 1852. LS » (hieracii Gir.). Giraud, 1877. = » planiusculus Fürst. Reinhard, 1856. — Mesopolobus fasciüventris Bohr. Brischke, 1882. — Eupelnus Geeri Bohr. Brischke, 1882. — Tetrastichus quercus WIk. Giraud, 1877, LS » Andrewii Riz. Cameron, 1891. Remarque. Cette espèce a été richement pour- vue de dénominations. Après que Bouché lui eût donné le nom d'A. hieracii, Hartig employa celui d'A. sabaudi n. sp. pour une forme à antennes d'un brun rougeâtre, qu'il avait obtenue de galles d'Hieracium Sabaudum (boreale W.) Schenck dési- goa plus tard du nom d'A. rufiventris n. sp. un mâle qu'il avait capturé et qui est remarquable par la couleur d’un rouge brun du dessous de l’ab- domen. Il est possible qu’A.parvulus Schenck ne soit également qu’un échantillon très petit d'A. hieracii. Voici la description qu'en donne l’auteur : « © Re- marquable par la couleur d'un jaune brun qu'of- frent les côtés de la base de l'abdomen. Tête et mésothorax brillants, très faiblement ridés, fine- ment pubescents. Premier segment abdominal 309 1. Brischke (47) indique comme commensal: Synergus xanthocera. Cette indi- cation est très probablement erronée. 310 LES CYNIPIDES presque plus court que le deuxième. Abdomen arrondi, très brillant. Antennes branes, de 14 ar- ticles ; article 3 bien plus court que le 4, obcôni- que. Pattes d’un jaune brunâtre, crochets noirs. Nervures brunes. Cellule radiale ouverte. C’est la plus petite espèce. Taille : 1/4 1. » Mœurs incon- nues. Sous le nom d’A. «rtemisiæ (Saxesen), Thomson décrit un insecte qui est encore probablement identique! à A. hieracii (Sabaudi), car il dit lui- même ; « Celte espèce à été envoyée par Saxesen comme obtenue d’Artemisiu; elle concorde dans tous ses caractères essentiels avec un mäle d’Au- lax Sabaudi que m'a envoyé Hartig. » Il la décrit ainsi: « Noir, abdomen peu comprimé, brun mar- ron ; paltes rousses, noirâtres à la base ; mésono- tum faiblement luisant, fossettes du seutellum profondes, brillantes. Taille Q@ : mm, Cellule radiale faiblement fermée. » Je considère également comme identique à cette espèce, l'insecte décrit par Thomson p. 803, sous le nom d'A. foveiger et dans les termes suivants : « Noir, mesonotum mat, base du funicule anten- naire et pattes, à l'exception de la base, fauves, abdomen peu comprimé, cellule radiale courte, Taille @ : 3m, Semblable à À. arlemisiæ quant à la taille et à la stature, mais en différant par l'ab- domen noir, la valvule ventrale plus longue, les antennes plus courtes, l’article pénultième à peine plus long que gros, le mésonotum plus finement ponctué, la cellule radiale guère plus longue que large, les hanches, les trochanters et la base des cuisses noir-brun, les sillons externes atteignant le milieu du mesonotum el terminés par une fos- sette. Obtenu de Hieracium. » Enfin M. Rübsaamen (274) p. 469-470, clôl la série en dotant du nom d’A. Schlechtendali, un insecte obtenu d’une galle d’Hieracium que l’au- teur dit être «exactement semblable à celle pro- duite par À. hieracii sur H. murorum. » Les ca- ractères qui doivent distinguer ce Cynipide d’A. hieracii sont: les fosseltes du scutellum sont plus grandes que dans ce dernier, et l'espace qui les sépare est environ deux fois aussi long que large, tandis qu'il est carré chez A. hieracii ; base du me- sonolum avec un enfoncement aussi large que 1. Je serais d'un autre avis, s’il était prouvé que cet insecte a été réellement obtenu de galles d’Ar/emisia. GENRE 6 — AULAX long; chez À. hieracii, cel enfoncement est allongé en forme de sillon longitudinal raccourci. Abdo- men entièrement noir, Dernier article antennaire trois fois aussi long que le précédent. Nous avons vu qu'on peul trouver toutes ces variations sur des sujets sortis d'une même galle, notamment sur teux que j'ai obtenus de galles de Hieracium muro- rum aussi bien que sur ceux qui sont éelos de galles de Hieracium umbellatum et silraticum. PATRIE : A peu près toute l'Europe. Commun. Antennes testacées, les deux premiers ar- ticles pas plus sombres ou à peine plus som- bres que les suivants. Pour le reste, sem- blable à l'espèce précédente. Taille : 2,3". 311 Graminis CAM. Galle. PI. VII. fig. 2. Cameron (56) a dé- couvert ces galles sur les racines d'une gra- minée qu'il pensait être Triticum repens ou bien Arrhenatherum avenaceum. Plus tard (70) il reconnut que la plante nourricière était Triticum repens L., mais il ne consi- déra plus l'insecte comme spécifiquement distinct d'Aulax hieracii. Les renflements des Hieracium sont extrêmement abondants aux environs de Bitche, maisje n'ai pu trou- ver aucune déformation sur les racines de ces plantes ni sur celles de Triticum repens. Comme, d'autre part, la galle découverte par Cameron est différente de celle d'Aulax hie- racüt, je conclus à la différence spécifique des auteurs des deux sortes de déformations. Mayr décrit cette galle dans les termes sui- vants (201) p.6: « La galle d'A graminis a été trouvée en février, près de Glascow, par Cameron, sur les racines, (très vraisembla- blement plutôt sur la partie inférieure de la tige) de Triticum repens.. Cameron trouva 312 14 15 LES CYNIPIDES 10à12larves dans une galle; chacune d'elles était renfermée dans une cellule formée d’une substance végétale dure; ces cellules étaient tantôt tellement rapprochées qu'elles se touchaient comme pour la galle d'Andri- cus radicis, tantôt elles étaient écartées l’une de l’autre. Les racines n'étaient pas défor- mées extérieurement, ni gonflées, et ne se distingusient nullement des racines norma- les; elles n'étaient pas entièrement enfon- cées en terre, mais dépassaient le niveau du sol. Tels sont les renseignements du docteur Cameron, qui a bien voulu m'envoyer les insectes et leurs galles. L'une des deux galles que j'ai reçues est piriforme, longue de 13" et grosse de 9"n, l’autre fusiforme, longue de 2°" et de la grosseur d’un cen- timètre. Leur surface est d’un brun gris sale, avec desstries longitudinales et sinueuses. La section fait voir que l'écorce et la couche fi- bro-vasculaire, dont se compose la surface du renflement, sont très minces et que le reste du renflement est formé d’un tissu mé- dullaire, dans lequel sont enfoncées des gal- les internes de la grosseur d’un grain de millet à celle d’un grain de chènevis; ces der- nières sont jaunâtres, intimement connées avec la moelle et, comme celle-ci, composées de cellules parenchymateuses à paroi passa- blement mince mais plus dure. » PaTRiE : Ecosse. Scutellum avec un sillon longitudinal peu profond. Scutellum sans sillon longitudinal. Mesonotum et scutellum chagrinés, non ri- 15 16 GENRE 6 — AULAX 313 dés transversalement. Antennes d’un brun rouge, leur premier article et souvent aussi le second, d’un brun noir. Deuxième segment abdominal et la plus grande partie du troi- sième ainsi que les suivants, avec une ponc- tuation abondante. Fossettes du scutellum très grandes. Abdomen et pattes noires, ti- bias et tarses rouge brun. Taille : Q, 2,7-3"m; s":1,8-2,1%%, Eclosion en juin. Serratulæ Mayer. La Galle produite par cet insecte n'a pas été décrite; la plante sur laquelle Rogen- hoffer l’a trouvée est Serratula heterophylla Desi?, PATRIE : Autriche. —— Mésonotum finement mais distinctement strié transversalement, scutellum ridé trans- versalement. Mandibules, écaillettes, extré- mité des hanches, trochanters, moitié termi- nale des cuisses, tibias et tarses rouges. An- tennes rouges ou d’un rouge brun, avec l’ar- ticle basal noir ; second article à peine plus long que gros, les suivants subégaux, une fois et demie aussi longs que gros; le troi- sième est rétréci à sa base, le dernier deux fois aussi long que l’avant-dernier. Front, vertex, pronotum et mésopleures faiblement chagrinés, mats et à peu près glabres. Meso- notum non brillant. Scutellum mat, avec 1. C’est peut-être le même insecte, duquel Karsch (152) p. 296, écrit: « Le musée de Berlin possède deux exemplaires bien conservés d'un Cynipide nommé Cynips arvensis Klug (in litt.) avec l'indication : exierunt Majo e galla acauculina, polythalama serratulæ arvensis. Ce Cynipide appartient au genre Au/ax ; il offre la plus grande ressemblance avec À. rhæadis, H., est entièrement noir, brillant, à abdomen arrondi, à nervation alaire semblable à celle de À. rhæadis H. » L'au- teur se demande si cet Aulax est parasite de 7yypela cardui L. qui forme un renflement arrondi et pluriloculaire sur la tige de Cirsium arvense Scop. = Serra- tula arvensis L. ou si ce Cynipide produit lui-même des galles semblables à ceiles de 7rypeta cardui L. Le Cynips serratulæ Fabr, obtenu de ces dernières galles n'est autre chose qu’un Æwrytoma. 314 LES CYNIPIDES deux fossettes obliques, brillantes et sépa- rées par un espace aussi large que la largeur d'une d’entre elles. Le sillon longitudinal n'existe que sur la moitié postérieure. Mé- tathorax et hanches postérieures avec une abondante pubescence blanchâtre; arêtes du métathorax parallèles et formant une faire qui est glabre. Ailes hyalines, à nervures pâles ; cellule radiale trois fois aussi longue que large, ouverte non seulement à la marge, mais encore en bas et faiblement aussi en haut; seconde partie de la sous-costale n'ayant que la moitié de la longueur de la première partie de la radiale. Aréole dis- tincte. Abdomen noir et brillant. Taille: ©, 3m, Fitchi n. sp. Galle. PI. VIII, fig. 9. bis. Elle se trouve sur Centaurea Scabiosa L. et consiste en un renflement sphérique, de la grosseur d'un pois, charnu, formé aux dépens d’une feuille, d'une nervure médiane ou d'un pétiole et faisant également saillie sur le dessus et sur le dessous du support. Elle ne renferme qu'une chambre larvaire relativement grande. Les exemplaires que j'ai reçus en même temps que le Cynipide ‘, de M. Asa Fitch à qui je dédie l’insecte, se trouvaient sur les feuilles caulinaires; l’une de ces gal- les renfermait encore le Cynipide mort mais bien conservé. Les exemplaires recueillis en Lorraine étaient formés aux dépens des feuilles radicales : je n'ai pas obtenu leur auteur. ParRie : Angleterre et Lorraine. 1. M. A. Fitch m'a écrit au sujet de cet insecte : « I sent the fly to Dr Mayr in 1879. He returned it as Diastrophus n. sp. between D. scabiosæ and D. areo- Zatus. » 16 L7 GENRE 6 — AULAX Ailes avec ou sans aréole. Pronotum et côtés du métathorax couverts d'une pubes- cence serrée, grise. Antennes rougeûtres, brunes ou noires; 2° article un peu plus court que le 3°; le dernier le plus long, mesurant une fois et demie la longueur de l’avant-der- nier. Dernier tiers du deuxième segment ab- dominal, ainsi que les segments suivants, avec une ponctuation abondante. Mesono- tum ridé transversalement, surtout dans la moitié postérieure; scutellum souvent gros- sièrement réticulé. Mésopleures striées. Ab- domen et pattes noires; extrémité des cuis- ses, tibias et tarses d’un rouge-brun. Cellule radiale allongée, trois fois aussi longue que large, ouverte non seulement à la marge, mais encore à la base et au sommet. Tarière très longue. Ailes avec une aréole distincte. Pronotum et côtés du métathorax sans pubescence ser- rée. Selon Thomson, les mésopleures sont finement et densément striées. Mandibules et funicule antennaire ferrugineux. Pour tout le reste, cette espèce est, selon Giraud, semblable à A. scabiosæ, dont elle ne paraît 315 47 être qu'une variété. Taille © : 3%". Areolatus Gir. Mœurs inconnues. Giraud a décrit cette espèce d'après deux exemplaires capturés au mois de juin. PATRIE : Autriche et Suède. Taille Q 3-3, 4m, : &Z : 2,5-2,6nm, Eclosion en mai de la seconde année. Larve, Mandibules à trois dents simples; l'intermédiaire est à peine plus longue que Scabiosæ Gir. 316 LES CYNIPIDES l’interne et n’atteint pas la moitié de la lon- gueur de l’externe. Œuf. Ovalaire, 1 3/4 aussi long que gros, 5-6 fois plus court que son pédicelle. Galle. PI. VIII, fig. 6. Giraud la décrit ainsi : « Elle consiste en une nodosité ou in- tumescence considérable des tiges de Cen- taurea Scabiosa L. ayant quelquefois deux à trois pouces de long sur un d'épaisseur. La substance de cette espèce de galle est mé- dullaire et renferme un grand nombre de petites cellules disposées sans ordre. » On trouve habituellement des espaces vides en- tre les cellules. Cette même espèce produit aussi les galles souterraines que j'ai décrites à la page et représentées sur la planche VIII, fig. 9. Je ne puis trouver de différence entre les au- teurs de celles-ci et ceux des premières et M. Mayr, à qui j'en ai envoyés, est dans le même cas. Parasites. Ichneum. : Pezomachus inæqualis Fürst. Giraud, 1877. — Pezomachus ocissimus Fürst. Kieff. — Pezomachus (diastrophi Gir.) Giraud, 1877. — Chalcide. : Ormyrus (scabiosæ Gir.) Giraud, 1871. — Syntomaspis lazulinus Fôrst. Giraud, 1877. — Euryloma aterrima Schrk. Goureau,. — Eurytoma serratulæ Fabr. robusta Mayr ou bien tristis Mayr., Giraud, 1877. — Eurytoma rosæ N. Kieffer. — Decaltoma quercicola Fürst. Giraud, 1877. — Eupelmus Degeeri Dalm. Brischke. PATRIE : Allemagne, Autriche et France. L'insecte men- tionné sous ce nom par À. Fitch et Cameron pour l’Angleterre, est A. Fitchi Kieff. Taille © 3-3,2mn,: 1 :.2-2,2"r, Selon Mayr, cette espèce ne se distinguerait de la GENRE 6 — AULAX 317 précédente que par sa taille un peu plus pe- tite. Je n’ai pu trouver aucune différence en- les deux insectes qui ne sont probablement pas spécifiquement distincts. L’aréole fait quelquefois défaut. Éclosion en mai et juin de la seconde année. Rogenhoñferi WaACHTL. Larve. Mandibules à trois dents simples; l'intermédiaire deux fois aussi longue que l'interne et atteignant les trois quarts de l'externe. Œuf. Ne diffère pas de ceux de l'espèce précédente. Galle. PI. VIII, fig. 7. Elle consiste en un renflement uniloculaire d'une écaille de l’in- volucre ou d’une akène de Centaurea Sca- biosa L. Dans le premier cas, le renflement est de forme ellipsoïdale, long de 3-7%": et gros de 2-4,5"*,, de consistance dure et épaisse, à surface lisse et brillante; il n'at- teint ordinairement pas les bords de l’écaille et fait saillie sur la face interne de cette der- nière beaucoup plus que sur la face externe. Les écailles affectées sont souvent incur- vées. La seconde forme ou le renflement de l’akène est beaucoup plus rare. L’akène est alors ellipsoïdale ou sphérique, à paroi dure et ligneuse. Le trou de sortie se trouve un peu au dessous du sommet de la galle. Parasites Ichneum. : Pezomachus sp.°? Kieffer‘. Chalcid,.: Eurytoma rosæ N. « PATRIE : Autriche et Lorraine. 18 Tête transversale. Mesonotum chagriné ou ridé transversalement 19 1. Selon Kriechbaumer à qui j'ai communiqué cet insecte, il s'agit probable- ment d’une espèce nouvelle, voisine de Pezomachus océssimus Forst. 1e 318 LES CYNIPIDES en Tête plus longue que large. Mesonotum presque lisse, à peu près glabre, luisant. Noir; genoux, tibias et tarses d’un testacé obscur. Joues allongées. Base du funicule antennaire un peu rétrécie ; article treizième à peine plus long que l’avant-dernier. Meso- notum à sillons externes et lignes internes distincts. Mésopleures finement striées. Scu- tellum convexe; à fossettes petites, très obli- ques; à extrémité non rugueuse. Nervures pâles; cellule radiale longue, ouverte à la marge et à la base. Abdomen brillant, à base presque glabre, un peu comprimé au bout ; second segment très grand. Taille : 7 Q 3nm, Valerianellæ THoms. Galle. Thomson indique seulement que ce Cynipide a été obtenu de fruits de Valeria- nella olitoria L. PATRIE : Suède. 19 Abdomen noir. Base du radius non épais- sie, 20 rer Abdomen d’un brun marron, à dessous plus clair. Base du radius épaissie. Pattes rougeâtres. Côtés de la base de l'abdomen avec une tache de pubescence. Mésopleu- res finement striées. Mesonotum mat. Aréole grande. Cellule radiale fermée. Taille 9% 32», Crassinervis THoms. Mœurs : Inconnues. PATRIE : Suède. 20 Scutellun chagriné. Cellule radiale fermée. 21 ee Scutellum grossièrement ridé. Cellule ra- diale généralement ouverte, rarement indis- tinctement fermée. Deuxième segment ab- 21 GENRE 6 — AULAX dominal lisse, le troisième finement ponctué ou lisse. Antennes noires ou brun noir. Han- ches et cuisses brun sombre; tibias et tarses bruns ou rouges. Scutellum chagriné aussi finement que le mesonotum ; tous deux presque mats et très peu pubescents ; segments abdominaux 2-4 lisses. Scutellum chagriné un peu plus grossiè- rement que le mesonotum; segments abdo- minaux 2-3 lisses; antennes de la femelle composées de treize articles distinctement séparés; article terminal formé par deux ar- ticles soudés; troisième article nettement plus long que le quatrième chez la femelle, l'égalant seulement chez le mâle. Antennes d'un rouge brun; les deux premiers articles et la moitié terminale du funicule brun som- bre. Pattes d’un rouge jaunâtre, à hanches d’un brun sombre. Taille 9: 2m, Eclosion 23 22 en mai de la seconde année. Tragopoginis Tuoms. Galle. Ce Cynipide provoque un renfle- ment de la tige de Tragopogon major Jacq,., orientalis L. et pratensis L. Ce renflement est ailongé, pluriloculaire, rarement unilocu- laire, situé vers la base de la tige dont il n'affecte pas toute l'épaisseur mais seule- ment un côté. Les plus petits qui sont unilo- culaires, mesurent 5%“ en longueur, sur 2°" en largeur. Généralement la galle est pluri- loculaire et formée de nombreux petits ren- flements connés et alignés longitudinalement, parfois aussi groupés latéralement. Cellules sphériques ou un peu ovalaires, avec un dia- mètre de 1 à 1 1/2». Parasite : Habrocytus hieracii Thoms, 1878. 320 LES CYNIPIDES PATRIE : Allemagne, Autriche et Suède. 22 Antennes d’un testacé obscur mais non ferrugineuses ; leur scape noir. Corps noir. Pattes testacé obscur. Cuisses entièrement couleur de poix. Hanches noires. Aréole nulle. Cellule radiale courte et fermée. Tête et thorax mats et finement coriacés. Anten- nes du mâle de 14 articles. Taille ç : 1 1/2%". Pumilus Gir. Mœurs. Giraud écrit de cette espèce : « Je ne possède que deux mâles que j'ai obtenus, le 30 juillet, des galles d’Andricus œstivalis m. dans lesquelles ils avaient probablement vécu comme l’Aulax Brandtii Ratz. vit dans celles de Rhodites rosæ et l’Aulax caninæ Harr. dans celles de Rhodites spinosissimeæ > (127) p. 370. Cette indication rend cette es- pèce problématique :. on Antennes d’un rouge ferrugineux ; les deux premiers noirs ou le second brun; articles antennaires 12 et 13 de la femelle nettement séparés. Pattes d'un rouge ferrugineux; hanches d’un brun noir, moitié basale des cuisses généralement brune. Ailes à écail- lettes et à nervures brunes; cellule radiale courte et fermée; aréole bien tracée. Taille © : 4,5-1-6Pn, 7: 4,4-1,5nn, Scorzoneræ GiR. Galle. PI. IX, fig. 3. Elle consiste en un renflement de la tige de Scorzonera austriaca 1. Aulax syncrepidus Hart. est dans le même cas. Hartig en donne la des- cription suivante, que nous traduisons : « Noir ; articles antennaires 2 et 3, ainsi que les pattes d’un roux pâle ; funicule brun ; hanches, cuisses postérieures jusqu'aux genoux, base des cuisses antérieures, tibias postérieurs et milieu des antérieurs noirs. Abdomen à bord antérieur non réfléchi. 4 Taille : 1 1/3 l: Ner- vures noires ; cellule radiale fermée. J'ai obtenu de galles de C. ostreus, ces in- sectes qui se distinguent très positivement de tous les autres Aw/ax par le bord antérieur du premier segment abdominal qui n’est pas rabattu. » fie tois 23 GENRE 6 — AULAX Wild. et humilis L., immédiatement en des- sous de l'inflorescence ou un peu plus bas. Ce renflement est allongé, souvent fusi- forme, mesurant 4-6 cm. en longueur et au maximum À cm. en épaisseur; sa surface est semblable à celle de la partie de la tige qui est demeurée intacte. Sa substance médul- laire renferme un grand nombre de petites cellules sphériques, d'un diamètre de deux millimètres, serrées les unes près des autres: les cellules les plus rapprochées de la sur- face, produisent de petites bosselures sen- sibles à l’extérieur. Parasites. Chalecid. : Torymus (scorzoneræ Gir.) Gi- raud, 1877. Lochites Mayri Wachtl., 1883. Decatoma Neesi Fôrst. Gi- raud, 1877. Eupelmus (Geeri Dalm. Gi- raud, 1877. Eupelmus maculipes WIk. G:i- raud. 1877. Tetrastichus atrocæruleus Nees. Giraud, 1877. PATRIE : Autriche. Troisième segment abdominal avec une ponctuation microscopique et éparse; arti- cles 12 et 13 des antennes de la femelle nette- ment séparés; mesonotum finement chagriné, faiblement luisant et presque glabre; scutel- lum grossièrement et irrégulièrement ridé; cellule radiale ouverte à la marge ou non distinctement fermée. Antennes de la lon- gueur de la tête et du thorax chez la femelle, d’un noir brun; les articles du funicule cylin- driques; celles du mâle plus longues, les arti- cles du funicule subcylindriques; dans l'un et l’autre sexe, le 3 article antennaire est un 321 LES CYNIPIDES peu plus court et plus mince que le suivant. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses d’un ferrugineux obscur. Aréole nulle. Éclosion au printemps de la seconde année. Taille © : 1,8-2,1nn,; 7: 1,6-1,7m", Salviæ Gin. Galle. PI. IX, fig. 6. Cet insecte déforme les parties de l’ovaire de Salvia officinalis L. Les quatres parties dont se compose l'ovaire, rarement seulement trois d’entre elles, sont renflées en formant une production irrégu- lièrement arrondie, de la grosseur d’un pois, plus ou moins lobée au sommet et se termi- nant par un petit appendice filiforme, c’est- à-dire, par le style demeuré court et déformé. La section indique plusieurs chambres lar- vaires, à paroi mince, entourées d'un tissu médullaire d’un jaune brunâtre. Cette pro- duction demeure enveloppée par le calice. M. Massalongo décrit une galle recueillie en Italie sur le Salvia pratensis L. qui est peut-être due au même insecte et qui en diffère par les caractères suivants. Le renfle- ment est formé aux dépens de la partie du réceptacle qui porte un des quatre fruits de l'ovaire; cette partie est changée en une galle sphérique, de la grosseur d’un petit pois, ter- minée par le fruit atrophié; les trois autres fruits ne se développent qu'imparfaitement. J'ai vu des exemplaires’ dont deux et même trois parties de l'ovaire étaient renflées en autant de galles sphériques mais n'ayant que la grosseur d’un grain de chènevis. PI. IX, fig. 4. PATRIE : Allemague, Autriche et probablement Italie. Troisième segment abdominal avec une Ld HA GENRE 6 — AULAX 129 ponctuation très fine; articles 12 et 13 des antennes plus ou moins soudés ensemble; mesonotum et scutellum ridés transversale- ment chez les sujets bien développés; ou bien, chez de petits échantillons, mesonotum finement chagriné et scutellum grossière- ment et irrégulièrement ridé. Cellule radiale nettement ouverte sur toute la marge. An- tennes noires ; hanches, trochanters, et ma- jeure partie des cuisses noirs; tibias rouge- brun, les postérieurs, parfois aussi les inter- médiaires, ainsi que quelques articles des tarses, plus assombris ou presque noirs. Ecaillettes noires. Taille © 1,9-2,5"%,; 07 14,5- 1,7», Éclosion en mai et juin de la se- conde année. Jaceæ SCHENCK. Galle PI. VIII, fig. 8. On trouve les mi- nimes galles de ce Cynipide dans les capitu- les de Centaurea Jacea L., paniculata L. et Scabiosa L. Elles consistent en un renfle- ment peu apparent d'une akêne. Parasites : Ichneum, : Ephialtes serripes Hart. (1) ? Kieffer. Bracon. : Bracon sp.? Brischke, 1882. Chalcid. : Eurytoma jaceæ Mayr., 1878. Decatoma biguttata Swed. Brischke, 1882, PATRIE : Allemagne, Autriche et France. Remarque. Aulax patens Hart. et Aulax affinis Schenck, décrits tous deux d’après des insectes cap- turés, non obtenus par éclosion, ne différent proba- blement pas spécifiquement d’A. jaceæ. Le premier, que Schenck considère lui-même, mais douteuse: ment, comme synonyme d'A. jaceæ (2), est décrit 1 Probablement parasite du Cynipide. Je l'ai obtenu de capitules contenan les galles d'Awlax et des larves d'une Cécidomyie, CAnodiplosis cilicrus, Kieff.. 2. G Mayr (204) p. 0, énumère A, patens et A. affinis comme synonymes d'A. jaceæ, tandis que De Dalla-Torre considère À. falens comme spécifique- ment distinct d'A. yaceæ (86) p. 123. 324 Ce genre diffère du précédent par les ongles faiblement den- telés, par le deuxième article antennaire à peu près aussi long que le troisième, et le mesonotum strié longitudinale- LES CYNIPIDES trop brièvement pour qu'il soit possible de le recon- naître. Cette descriplion de Hartig est ainsi concue : « Noir, tous les genoux, les tibias et les tarses an- térieurs roux. œ Taille: 3/4 1. Mesonotum mat et ridé transversalement comme chez A. minor, sa- baudi et Brandtii. » Aulax affinis est décrit par Schenk de la facon sui- vante : g' @. « Extrémement semblable à A. jaceæ, mais en différant 1° par le dos du mésothorax et de l’écusson qui sont ridés-coriacés ; 2° par les antennes plus longues, de 12 articles chez la femelle et de 14 chez le mâle ; 3° par l’égale longueur des articles an- tennaires 3 et 4, tandis que, chez À jaceæ, l’article troisième serait un peu plus court que le quatrième. La femelle à les hanches, les trochanters et les cuisses noirs; extrémité des cuisses, ainsi que les tibias et les tarses antérieurs rouge brun; tibias in- termédiaires et postérieurs plus sombres; le dernier article des tarses intermédiaires et la plupart des articles des tarses postérieurs bruns. Le mâle a les pattes intermédiaires et postérieures noires à l’ex- ception des genoux, tibias et base des tarses anté- rieurs rouge-brun. — Francfort. — Cette espèce res- semble également beaucoup à A. patens, mais la courte diagnose de Hartig ne permet pas décider si une de ces deux espèces et laquelle des deux est identique à À. patens. » Genre 7 — PANTELIELLA K:erFer. DÉDIÉ AU RÉVÉREND P. PANTEL, S. J. ment. Sillons parapsidaux très courts et indistincts. Il ne renferme qu'une espèce propre à l'Europe qui a été décrite de la façon suivante : « © Antennes d'un brun jaunâtre, à 14 ar- ticles; second article basal plus étroit, mais à peine plus court que le premier (d'après la GENRE 7 — PANTELIELLA fig. 23, qui représente une antenne, cet arti- cle est aussi long que le premier article du funicule ou 5° article antennaire et presque deux fois aussi long que gros). Premier ar- ticle du funicule à peine plus long que le se- cond ; vers l’extrémité antennaire, les arti- cles diminuent insensiblement en longueur, le dernier est un peu plus long que le second, (d’après la figure, 1 1/2 fois aussi long que l'avant-dernier) et aminci au bout. Palpes maxillaires de 4 articles, dont le troisième est le plus court, le premier égalant le qua- trième ; palpes labiaux bi-articulés, à pre- mier article un peu plus long que le second. Thorax fortement convexe. Mesonotum couvert de courtes stries lon- gitudinales, faiblement enfoncé en son milieu en avant de l’écusson, c'est-à-dire pourvu d'un sillon court et très superficiel. Sillons parapsidaux très courts et indistincts. Scu- tellum chagriné, un peu brillant; les deux fossettes de la base du scutellum lisses ; l’es- pace qui les sépare est un peu enfoncé, mais relevé près du bord du mesonotum. Abdo- men lisse, ovalaire, nullement comprimé ; premier segment! pas plus long que les sui- vants. Pattes testacées, ongles faiblement dentelés. Ailes ciliées ; cellule radiale un peu allongée, ouverte à la base; sans aréole. » (D'après la fig. 8, la cellule radiale est ou- verte non seulement à la base, mais aussi à la marge ; la deuxième partie de la sous-cos- tale est visiblement plus longue que la pre- mière du radius). Taille; 1,5mm, Fedtschenkoi (Rbs.) Kierr. 1. M. Rübsaamen entend évidemment par là le second segment ; le véritable premier segment, qui est très court et en forme d'anneau, lui a échappé. WW 19 (ep) LES CYNIPIDES Galle. PI. IX, fig. 5. On la trouve sur les feuilles de Phlomis tuberosa L., généra- lement en grand nombre, parfois jusqu'à deux cents, sur une feuille. Elles sont sphé- riques, d'un diamètre de 2 à 3 1/2vw., unilo- culaires, juteuses, à surface couverte de longs poils. Elles paraissent fixées à la face supé- rieure d’une feuille ; à la face inférieure cor- respond une petite agglomération de poils anormaux. Parrie: Steppes de la Crimée. Genre 8 DIASTROPHUS HartiG 1840 (139) p. 186. d'uéstoowos, tordu. Q *. Joues sans sillon, mesurant plus de la moitié de la longueur des yeux. Face munie de chaque côté de fortes stries disposées en éventail. Antennes de la femelle compo- sées de 13-14 articles distinctement séparés, celles du mâle de 14; troisième article dans les deux sexes, plus long que le quatrième, échancré en dehors chez le mâle; les arti- cles, à partir du cinquième jusqu'à l'avant-dernier, sont de grosseur égale, les derniers parfois un peu plus minces chez le mâle. Tête non ou à peine élargie derrière les yeux. Pro- notum non rétréci au milieu. Mesonotum lisse, glabre, avec deux sillons parapsidaux profonds et atteignant le bord an- térieur. Scutellum arrondi au bout ou faiblement prolongé en une pointe obtuse, muni à sa base de deux fossettes assez grandes et distinctement séparées. Metanotum avec deux arêtes droites et parallèles. Abdomen non pédiculé, non ou à peine comprimé ; le second segment couvre, au maximum, la moitié de l'abdomen chez la femelle et un tiers jusqu’au delà de la moitié chez le mâle. Epine ventrale à peine aussi longue que large. Ailes ciliées; ceilule radiale courte ou allongée, GENRE 8 — DIASTROPHUS 327 ouverte à la marge et à la base; avec ou sans aréole. Ongles bidentés. Ce genre comprend des Cynipides produisant des galles sur diverses Rosacées (Rubus et Potentilla). Il comprend deux espèces européennes et neuf espèces propres au nord de l'Amérique. Ces dernières sont: cuscutæformis O. S. (223) sur Rubus canadensis L.. cuneifolius Pursh., villosus Ait, fusiformis Ashm. (11), nebulosus O. S. (220) sur Rubus vil- losus et vitis-idaea ; piceus Prov. (246); potentillæ Bass. (17) sur Potentilla canadensis L.; quinquecosiatus Prov. (244 XIV); radicum Bass. (20) sur Rubus villosus; scutellaris Gill. (125); et turgidus Bass (20) sur Rubus strigosus Mich. Quant à Diastrophus aphidivorus Cam., obtenu d'aphides vivant sur l'ortie (ou peut-être d’une larve de diptère aphi- divore, cachée sous les aphides), je ne puis lui assigner de place parmi les Cynipides gallicoles ; en tous cas, ce n'est pas un Diastrophus ; les ongles simples, le scutellum à fos- settes confluentes et à dépression en son milieu, l'abdomen, dont le troisième segment égale le second et dont le dernier segment ventral est en soc de charrue, voilà cinq caractères qui l’excluent de ce genre. 1 Antennes testacées, composées de 13, très rarement de 14 articles distinctement sépa- rés, chez la femelle et de 14chezle mâle. Me- sonotum avec un sillon médian longitudinal qui est distinct au moinsen partie. Première partie du radius faiblement arquée: Aréole souvent présente. Cellule radiale ouverte. Tête, thorax etabdomen noirs. Pattes tes- tacées ; hanches en partie brunes. Eclosion en mai et juin de la seconde année. Taille: Q : 2,3-2,80n, ; Ç!: 2-2,2. Rubi Harr. PI. XX VI; fig. 9. Larve. Mandibules à trois dents simples dont l'intermédiaire égale deux fois la lon- sueur de l’interne et atteint les trois quarts de la longueur de l’externe. 328 LES CYNIPIDES Œuf. Cylindrique, trois fois aussi long que gros et atteignant environ la longueur de son pédicelle. Calle. PI. VIT, fig. 1. Elle forme un ren- flement allongé de la tige ou d'un pétiole de diverses sortes de Rubus. Ce renflement, représenté déjà par Malpighi (fig. 61), atteint de 1 1/2 à 8 de longueur sur 1/2 à 1: d'épaisseur, offre une surface non crevassée, mais plus ou moins bosselée. La section in- dique de nombreuses cellules larvaires, dont chacune offre une forme ovalaire, d’un dia- mètre de 2 1/2 à 3"*., et est située en partie dans la couche médullaire qui est fortement épaissie, et en partie dans la couche ligneuse ; c'est à ces cellules que correspondent les bos- selures de la surface. Cette galle a été signa- lée sur Rubus cœsius L. par Hartig, R. fru- ticosus L. par Bouché, et R. Idœus L. par Mayr. Elle est facile à distinguer d’un renflement des tiges de Rubus, produit par une cécido- myie, Lasioptera rubi Schrk.; l'écorce de cette dernière déformation est toujours cre- vassée, la surface non bosselée et la section ne montre pas de cellules distinctes; en outre sa forme est ordinairement arrondie ou ova- laire. Parasites!, Chalcid.: Ormyrus punctiger Westw. Goureau. — Torymus macropterus WIk — purpurascens N. Mayr, 1874. — Torymus auratus Fonsc. — propinquus Rtz. Schenck. — Torymus rubi Fürst. Giraud. 1877. — Eurytoma diastrophi Mayr, 1878. en » rufipes Brischke 1882. — Decatoma quercicola Fôrst, Giraud, 1877. — Eupelmus (annulicornis Gir). Giraud, 1877. 1. Schenck indique un Sysergus comme commensal de cette espèce (279) p. 125. Cette indication demande à être confirmée. GENRE 8 — DIASTROPHUS 329 PATRIE : Allemagne, Angleterre, Autriche, France, Ita- lie, Suède. Antennes brunes, composées de 14, rare- ment de 15 ou de 13 articles, nettement sépa- rés, dans les deux sexes. Mesonotum sans sillon longitudinal. Thorax et abdomen plus étroits que chez l'espèce précédente. Pre- mière partie du radius médiocrement cour- bée. Aréole peu distincte. Corps noir. Pattes d’un jaune rougeâtre avec les hanches bru- nes et les cuisses plus ou moins brunâtres. Taille": 1,7-1,9%; 0: 2-24. Mayri REINH. (Œuf deux fois et demie aussi long que gros, atteignant le tiers de la longueur du pédicelle. Galle (PI. VIT, fig. 6.) Elle consiste en un renflement de la tige de Potentilla argentea L., et canescens Bess, de forme allongée, mesurant de 15 à 25*" en longueur, sur 5-8 en largeur, dela même couleur que les parties normales de la tige, à surface non fendillée, mais parsemée ordinairement de bosselettes qui correspondent à des galles internes ; ces dernières sont nombreuses, ovalaires, lon- gues de 2 à 2 1/2", entourées en grande partie par la couche médullaire. On trouve cette galle généralement en dessous de l'in- florescence. Parasites. Chalcidites: Eurytoma diastrophi Mayr, 1878. Ormyrus brevicauda Nees. Ralze- burg, 1852, Oligosthenus tibialis Fürst. Mayr, 1876. Eulophus nitidulus Nees. Rein- hard, 1856. Eupelmus Geeri Dalm. Ratze- burg, 1852. PATRIE : Allemagne, France, 330 LES CYNIPIDES Genre %,— PERICLISTUS FôrsTER, 1869 (117) p. 332. ripizhstoroc, Ceint autour. 9° ®. Joues sans sillon distinct, plus courtes que la moitié de la longueur des yeux. Face striée entre le clypeus et les yeux. Antennes filiformes,; celles du mâle composées de 14 articles nettement séparés, dont le troisième est échancré latéralement ; celles de la femelle composées de 12 articles distincts, dont le troisième est aussi long ou un plus court que le quatrième et dont le dernier est allongé et formé de deux articles connés. Tête non élargie derrière les yeux. Pronotum muni en son milieu de deux arêtes convergentes vers le haut et souvent peu apparentes. Sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur du mesonotum ou à peine mar- qués en avant. Base du scutellum avec deux sillons trans- versaux. Metanotum avec deux arêtes droites et paral- lèles. Métathorax se prolongeant en un pédicelle court et grossièrement strié, par lequel il est rattaché à l'abdomen. Ce dernier peu comprimé, non pédicellé, avec les segments deux et trois complètement soudés chez la femelle, de sorte qu'on n'y compte que six segments, dont le second (en réa- lité le second et le troisième réunis), atteint au moins les trois quarts de l’abdomen ; chez le mâle, les segments deux et trois sont également soudés, mais on aperçoit toujours entre eux une suture plus ou moins distincte. Spinule ventrale à peu près nulle. Aiïles ciliées ; cellule radiale courte et complète- ment fermée; aréole bien développée. Crochets des tarses bidentés. Ce genre comprend des Cynipides commensaux. Il renferme sept espèces dont cinq reviennent à l’Amérique du Nord, à savoir, futilis (O. S.) Ashm., commensal d'Andricus futilis O. S., obliquus Prov., pirata (O.S.) Ashm., semipiceus (Harr.) Ashm., silvester (O.S.)Cress. commensal de Diastro- phus nebulosus O.S. ler HS ENRSERSS ES lai: GENRE 9 — PERICLISTUS 331 4 Sillons parapsidaux atteignant le bord an- térieur du mesonotum; mésopleures entiè- rement striées ; antennes de la femelle brun sombre, celles du mâle d'un jaune rougeûtre avec le premier et le dernier articles bruns. Corps noir; abdomen souvent brun noir; pattes jaune rougeâtre, avec les hanches noires ou brunes. Mesonotum également et abondamment velu et finement chagriné- ponctué. Taille j': 1,8-2,2; 9 : 2,5-3m. Brandti Rarz. PI. XX VI. fig. 4. Œuf cylindrique, quatre fois aussi long que gros. Pédicelle une fois et trois quarts aussi long que l'œuf. Mœurs. Cet insecte est commensal de Rhodites ro- sæ ; la cellule qu'il habite se distingue des cellules normales par ses parois qui sont plus épaisses. Je n'ai jamais trouvé qu’une seule larve dans une cel- lule. L’insecte parfail apparaît en mai de la seconde année. Je viens de l’obtenir aussi de Rhodites Mayri. PATRIE : A peu près toute l’Europe. a Sillons parapsidaux n'atteignant pas le bord antérieur du mesonotum; mésopleures ayant dans leur moitié supérieure un espace lisse et brillant ; antennes brunes dans les deux sexes, celles du mâle souvent d’un jau- ne rougeâtre à leur base, rarement entière- ment de cette couleur. Semblable, quant au reste, à l'espèce précédente. Taille ç*: 1,7- Lou, AL ERe. Caninæ Harr Œuf. Quatre fois aussi long ‘que gros; son pédi- cule ne le dépasse que d’un quart. La tarière est beaucoup plus courte que chez P. Brandti, n'ayant qu'une fois et quart la longueur de l'abdomen et elle est dépourvue de dents distinctes à son extrémité. Mœurs. Commensal de Rhodiles eglanteriæ Hart., centifoliæ Hart. et spinosissimæ Gir. Les galles habi- tées par ces commensaux se reconnaissent facile- ment par leurs dimensions plus grandes, leur forme 332 LES CYNIPIDES irrégulièrement arrondie, leur paroi épaisse et la cavité qui est multiloculaire (Voir PI. VE. fig. 2. a). PATRIE : Presque toute l'Europe. Genre 10°.— CEROPTRES Hartig. 1840 (139) p. 186. Etymologie inconnue, os ®. Face munie de deux arêtes s'étendant de la base des antennes jusqu'au clypeus et striée longitudinalement en de- hors de ces arêtes. Joues sans sillon, ayant environ la moi- tié de la longueur des yeux. Antennes à article troisième éga- lant le quatrième ; celles du mâle composées de 15 articles nettement séparés !, le troisième article parfois échancré laté- ralement, mais non épaissi, celles de la femelle épaissies vers l'extrémité et composées de 12 articles, dont le dernier est allongé. Tête non élargie ou à peine élargie derrière les yeux. Pronotum muni de deux petites arêtes qui convergent vers le bord postérieur. Sillons parapsidaux n'atteignant pas ou à peine le bord antérieur du mesonotum. Base du scutellum avec deux fossettes peu profondes, quelquefois peu distinc- tes. Arêtes du metanotum parallèles, droites et bordant un espace de forme carrée. Segments abdominaux deux et trois soudés et couvrant presque tout l'abdomen; on remarque pourtant toujours entre ces deux segments une fine suture; chez le mâle, ils sont égaux ou le second est plus grand que le troisième ; chez la femelle, le second est au contraire plus petit que le troisième. Spinule ventrale assez courte. Cel- lule radiale fermée. Crochets des tarses bidentés. Ce genre comprend également des insectes commensaux, qui vivent tous dans des galles de chêne ?. Nous avons parlé plus haut de leurs mœurs (p. 211). Les 15 espèces suivantes 1. Hartig, dans sa diagnose de ce genre, indique 13 articles pour la femelle et 14 pour le mâle ; Schenck et Fürster indiquent 13 articles pour le mâle. 2. Il faudrait en excepter C. socialis Hart., mais l'observation de Hartig est douteuse et n’a pas été confirmée. GENRE 10 — CEROPTRES 339 reviennent à l'Amérique du Nord: arbos (Fitch) O.S., cates- baei Ashm., commensal de Neuroterus catesbaei Ashm., citriformis Ashm., commensal d’'Amphibolips citriformis Bass., dorsalis Prov., ficus (Fitch) O. S., inermis, ! Walsh) O. S., commensal de Cynips pilulæ Walsh., lanigeræ Ashm., commensal d'Andricus lanigera Ashm., minutissimi Ashm., commensal de Neuroterus minutissimus Ashm., obtusilobæ Ashm., petiolicola O. S., commensal d'Andricus petiolicola. Bass., pisum O. S., commensal de Cynips pisum Fitch, po- miformis Ashm.,commensal d’'Andricus pomiformis Bass., succinipedis Ashm.,commensal d'Andricussuccinipes Ashm., tuber (Fisch) O. S. et virentis Ashm., commensal d’Andri- cus virens Ashm. 1 Antennes brun noir, pattes et extrémité de l'abdomen testacés. Corps noir. Antennes composées de 12 articles chez la femelle et de 14 chez la mâle; le troisième article, chez ce dernier, échancré latéralement. Socialis Harr. Mœurs. Hartig a obtenu cet insecte d’une « galle vésiculaire, pisiforme, qui a la plus grande ressem- blance avec celle de Rhodites rosarum » (129) p. 197. Plus tard (140) p. 343, le même auteur dit de cet in- secte : « probablement commensal d’Aulax caninæ», c'est-à-dire de Rhodites rosarum. Comme tous les au- tres Ceroptres, tant en Europe qu'en Amérique habi- tent les galles de Chêne, il me parait préférable d'ad- mettre que cette galle « vésiculaire et pisiforme » provenait d’un chêne, (peut-être celle de Dryophanta divisa). L’insecte lui-même n’est peut-être qu'une variété de C. arator. Parrig: Allemagne. —— Antennes et pattes de la même couleur. 2 2 Antennes et pattes d'un jaune sale, articles À et 2 des antennes, hanches et base des cuis- ses noirs. Corps noir. laille du précédent, dont il n’est peut-être qu'une variété. Melanomerus Harr. 394 LES CYNIPIDES Mœurs inconnues. PATRIE : Allemagne. a Antennes et pattes brunes ou d'un roux testacé 3 3 Antennes et pattes d’un brun pâle, base des antennes et des hanches noire. Corps noir. Antennes de 13 articles, dont le dernier égale en longueur les deux précédents réu- nis. ®. Il est probable que cet insecte qui, comme les deux précédents, n’a plus été re- trouvé depuis Hartig, n’est qu'une variété de C. arator '. Taille des précédents. Clavicornis HART. Mœurs. Commensal d’Andricus Giraudii(139) p. 197 et d'Andricus trilineatus (140) p. 343. PATRIE : Allemagne. — Antennes et pattes d’un roux testacé ; an- tennes de 15 articles {4*), ou de 12 (©). 4 4 Face avec deux carênes longitudinales ai- guës, visibles depuis l'insertion des antennes jusqu’au bord supérieur de la bouche. Méso- pleures lisses et brillantes, parfois striées près du bord antérieur. Corps noir ; anten- nes d’un roux testacé, à premier article or- dinairement brun noir ; pattes roux-testacé, hanches souvent d’un brun sombre; rare- ment la base de l'abdomen est d'un brun marron. ©. Taille : 1-2", Arator Harr°. PI. XX VI. fig. 6. 1. G. Mayr a obtenu d’une galle d'Andricus trilineatus un Ceroptres arator dont les cuisses postérieures et la moitié basale des quatre cuisses antérieures sont brunes; cet exemplaire se rapproche donc de C. clavicornis. 2. Je viens de trouver le mâle de cette espèce, dans un lot de Ceroptres ara- or obtenus de galles d'Andricus trilineatus recueillies à Rethel (Ardennes) par M. le professeur Pigeot. Voici la description de cet insecte: noir; antennes, à l'exception du second article basal, bout des trochanters, pattes, à l'exception du quart basal des cuisses antérieures et intermédiaires, et des trois quarts inférieurs DES GENRE 10 — CEROPTRES 3939 Mœurs. Cet insecte est commensal d’Andricus tri- lineatus, et apparaît en mai et juin de la seconde an- née. G. Mayr indique encore les galles suivantes, en remarquant toutefois qu’il serait rigoureusement pos- sible qu’à ces galles eussent été unies de minimes galles d'Andricus trilineatus qui lui auraient échappé et qui auraient, ici encore, hébergé le commensal. Ces galles sont : Cynips caliciformis (3 ex. en mai) ; C. conglomerata (14 ex. en mai) ; C. glutinosa (3 ex.); C. hungarica (4 ex. en mai); C. galeata (3 ex. en avril et mai); C. Kollari (5 ex.) ; C. lignicola (32 ex. en avril) ; C. polycera (1 ex. en avril) ; Andricus luci- dus (1 ex.); À. ramuli (2ex.); A. urnæformis (6 ex. en , avril el juin de la 2° année); Dryophanta flosculi (3 ex. en été de la même année); Neuroterus aprilinus (4 ex. en juin de la même année). PATRIE : À peu près toute l'Europe. — Les deux carènes de la face, obtuses, parfois indistinctes, s'étendant de la base des anten- pes jusqu'aux angles postérieurs du clypeus, s'évanouissantenavantetn'atteignantjamais le bord de la bouche. Moitié supérieure des mésopleures ordinairement finement et den- sément striée. Corps noir ; antennes et pattes d'un roux testacé, moitié supérieure des an- tennes souvent brune, article basal brun noir ainsi que les hanches ; généralement les cuis- ses postérieures et la moitié basale des cuis- ses antérieures sont brunes. Second article des antennes plus long que gros; les trois suivants, chez la femelle, deux fois et demie aussi longs que gros, les autres à peine deux fois, l’'avant-dernier une fois et demie, le der- nier presque trois fois. Troisième article des des cuisses et des tibias postérieurs, d'un jaune testacé. Antennes de 15 articles ; premier article du funicule un peu grossi, à peine échancré latéralement, égalant en longueur les deux suivants, plus la moitié du quatrième réunis ; les articles 2 à 12 du funicule environ une fois et demie aussi longs que gros, le 13° ou dernier deux fois aussi long que gros. Taille: 1m. Les femelles offraient les variations suivantes : 1° pattes et antennes testacées en entier ; 2° pattes testacées, antennes brunies, 3° antennes brunes, toutes les cuisses et la majeure partie des tibias intermédiaires et postérieurs d'un brun noir 336 LES CYNIPIDES- antennes du mâle non échancré. Ailes à ner- vures testacées ou brunes. Taille 1: 1-1,1"" ; Q : 1-2", Cerri Mayr. Œuf. L'œuf de ce commensal différe con- sidérablement de celui des autres Cynipides. Il est subcylindrique, faiblement arqué, atté- nué aux deux bouts, trois fois et demie aussi long que gros ; le pédicule est dépourvu de la partie renflée en massue qu’on remarque à son extrémité pour les autres Cynipides ;il atteint un peu moins du double de la lon- gueur de l'œuf. Mœurs. Vit dans des galles de Quercus cerris el suber. Mayr indique les suivantes : Neuroterus macropterus (53 Q en mai de la 2° an- née. Je l'ai obtenu également en abondance des gal- les de ce Cynipide). Andricus circulans (36 & et 1 & en avril et mai de de la 1'° année.) Andricus lutescornis n. sp. J'ai obtenu 2? Q en juin de la 1"° année, de galles pro- duites par ce Cynipide sur Quercus suber). A. multiplicatus (4 $ et 2 g' en juin et juillet de la même année). A. crispalor (2 ® en été de la 1° année). Cynips cerricola (3 ® en avril et Juin dela 2° année). Neuroterus glandiformis (1 ® et1 & en juin de la ire année). PATRIE : Autriche, Angleterre, Italie, el, sur Quercus suber, Sicile. Genre 11° — SYNERGUS HarriG (139) p. 186. TUVEpY0c, Coopérateur. ‘9. Joues sans sillon, aussi longues que les yeux ou au moins dépassant la moitié de leur longueur. Face fortement striée en éventail ; clypeus indistinct. Antennes filiformes à partir du troisième article, rarement un peu épaissies vers l'extrémité, composées de 14 articles chez la femelle et de 15 RE U e #T GENRE Î1 — SYNERGUS 331 chez le mâle; le troisième article chez le mâle fortement échancré latéralement et plus ou moins épaissi vers le bout ou encore fortement fusiforme. Arêtes frontales toujours pré- sentes, prolongées ordinairement jusqu'aux ocelles. Tête non ou à peine élargie derrière les yeux. Mesonotum jamais lisse ; sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur. Base du scutellum avec deux fossettes. Metanotum avec deux arêtes longitudinales parallèles. Abdomen très peu comprimé ; son premier segment en anneau et sillonné longitudinalement ; ce caractère, qui est commun aux genres Synergus et Sapholy- tus, ne se retrouve plus chez aucun autre genre de Cynipides gallicoles ; le grand segment, qui couvre l'abdomen en grande partie ou parfois en entier, est composé du deuxième et du troisième segment, qui sont unis sans trace de suture; spi- nule ventrale très courte. Cellule radiale courte et complète- ment fermée. Crochets des tarses bidentés. Les représentants de ce genre sont commensaux de Cyni- pides vivant sur le chêne. Il a été question de leurs mœurs dans un chapitre précédent (voir p. 211) Sur les quarante-huit espèces connues, une revient au Japon, à savoir S. iaponi- cus Walk. et dix-neuf à l'Amérique, qui sont: batatoides Ashm., avec Andricus batatoides ; bicolor Ashm., avec An- dricus foliatus ; campanula O.S. avec Holcaspis globulus ; coniferæ Ashm., avec Andricus conifer ; dimorphus O.S.; dorsalis Cam. avec Cynips quatemalensis ; ficigeræ Ashm., avec Holcaspis ficigera ; filicornis Cam. ; lanæ(Fitch.) Cress. avec Andricus flocci; leviventris O. S. avec Amphibolips spongifica et Holcaspis centricola; lignicola O. S. avec An- dricus podagræ et A. cornigera; magnus Gill. avec Amphi- bolips Cooki; medullæ Ashm. avec À. medullæ : mendax Walsh avec A. podagræ ; oneratus (Harr.) Walsh avec Hol- caspis globulus ; villosus Gill. avec Acraspis villosa. On con- naît vingt-huit espèces propres à l'Europe et à l'Algérie. G. Mayr écrit au sujet des représentants de ce genre (200) p. 673 : « La classification des Synergus m'a été extrêmement difficile ; dans aucun autre des divers groupes d'insectes aux- quels je me suis appliqué depuis plus de vingt ans, je n'ai “).) 333 LES CYNIPIDES rencontré d'aussi grandes difficultés. Si l’on voulait classer ces insectes sans tenir compte des galles dans lesquelles ils vivent, on ne pourrait jamais arriver à un résultat satisfai- sant. Il est donc nécessaire d'obtenir ces commensaux de galles bien déterminées et de les grouper en tenant compte de ce caractère biologique. » Comme nous indiquons pour chaque Cynipide cécidogène, avant la liste de ses parasites, celle de ses commensaux, on fera donc bien de consulter d’abord cette dernière, toutes les fois qu’on voudra détermi- ner des Synergus obtenus d’une galle connue. 1 Second segment abdominal largement et densément ponctué sur tout son bord posté- rieur. Larves hivernant dans les galles. Second segment ponctuéseulement plus ou moins nettement vers le haut de son bord postérieur et entièrement lisse dans la moitié inférieure de ce bord. Eclosion la première année ou larves hivernant dans les galles. Second article des antennes moins long que gros chez le mâle et aussi long que gros chez la femelle Second article des antennes toujours dis- tinctement plus long que gros. Noir; tête, à l'exception du front et du vertex, d'un roux testacé, ainsi que le bord des yeux; antennes, sauf la moitié apicale qui est souvent brune, également d’un roux testacé, ainsi que les pattes, dont les han- ches, la base des cuisses antérieures et in- termédiaires, les cuisses et les tibias posté- rieurs, à l'exception des genoux, sont souvent noirâtres ou noirs; abdomen souvent plus ou moins ferrugineux ou brun marron. Aré- 13 LAPS GENRE Al — SYNERGUS tes frontales atteignant les ocelles latéraux. Front rugueux-ponctué. Mesonotum avec des arêtes transversales ondulées et courtes, à intervalles à peu près lisses. Second seg- ment abdominal ponctué dans sa moitié pos- térieure ; angle supérieur du bord postérieur ordinairement fortement arrondi chez la fe- melle. Taille 1: 2-3 1/2"%. ; © 2,2-5nm, 339 Umbraculus OLziv. Larve. Mandibules conformées comme chez la larve de Synerqgus flavipes. Œuf. Semblable à ceux de S. Hayneanus. Mœurs et patrie. Ce commensal vit dans de nom- breuses galles de bourgeons et de fruits de chêne. II vit dans la cellule du propriétaire. G. Mayr écrit à son sujet (200) p. 697: « Quand un seul ou plusieurs individus de cette espèce logent dans une galle, ils sont ordinairement grauds et les femelles ont le se- cond segment abdominal fortement découpé au milieu du bord postérieur; mais quand un grand nombre d'individus sont sortis d'une même galle, la plupart sont alors de taille médiocre et l’un ou l'autre de taille petite. Ces derniers ont souvent le second article des antennes relativement plus long, à savoir aussi long où même plus long que gros chez le mâle et distinctement plus long que gros chez la femelle ; en outre, la coloration claire de la tête disparait plus ou moins, elle peut même, mais rarement, disparai- tre complètement, de sorte que de pareils sujels ne peuvent se distinguer de S. Hayneanus que par leur cellule radiale dont la largeur est relativement moin- dre que chez celle dernière espèce. La variabilité de cette espèce apparaît le mieux si on choisit des galles d’Andricus lucidus, qui n’a d’au- tre commensal que Synerqus umbraculus. J'en ai ob- tenu des centaines d'exemplaires qui offraient, presque tous, la coloration claire de la tête et la pe- titesse du second article des antennes ; quelques rares exemplaires se remarquaient au contraire par la petitesse, la coloration sombre de la tête, le se- cond article antennaire allongé, el une sculpture du front plus fine ; ils différaient ainsi des individus ty- piques à tel point que, comme c'est le cas pour les grandes et les petites fourmis ouvrières du genre Pheidologeton, si on négligeait le caractère biologi- LES CYNIPIDES que el si on ne connaissait pas les sujets intermé- diaires reliant les premiers aux derniers, on ne soupconnerait guère que ces insectes si différents entre eux se sont trouvés, à l’état d'œufs, dans le corps de la même femelle, » 0 l’a obtenu des galles suivantes : Andricus Clementinæ. Autriche (Tschek), Angle- terre (Cameron). A. fecundatrix. Autriche: un seul exemplaire (Mayr). A lucidus. Autriche et Hongrie (Mayr), Italie (Kiefler). A. Mayri, Sicile (De Stefani). Cynips amblycera. Autriche : deux femelles seule- ment (Mayr). C. argentea. Autriche (Mayr), Espagne, Portugal et Sicile (Kiefler). C. caliciformis. Autriche (Mayr et Tschek). C. calicis. Autriche et Hongrie (Haimhoffen et Mayr), France (Kieffer). C. Caput Medusæ. Autriche et Hongrie (Haimhoften, Mayr, Tschek), C. conglomerata. Autriche et Hongrie (Mayr et Tschek). C. coriaria. Autriche (Haïmhoffen, Mayr et Tschek). C. glutinosa. Autriche et Hongrie (Haimhotien, Mayr et Tschek). C. glutinosa var. coronata. Sicile (Kieffer). C. hungarica. Autriche et Hongrie (Mayr). C. Kollari. Angleterre (Cameron), Autriche et Hon- grie (Mayr, Haimhoffen, Tschek), France et Algérie, Espagne, Portugal et Sicile (Kietfer). C. lignicola. Autriche et Hongrie (Mayr et Haim- hotlen). C. Mayri. France (Olivier, D’Anthoine, de Fonsco- lombe), Sicile (De Stefani) et Espagne (Kietter). C. polycera. Autriche (Mayr et Tschek), Sicile (Kief- fer). C. tinctoria. Autriche et Hongrie (Mayr), Sicile (Kieffer). Tête entièrement testacée, yeux et ocelles seuls noirs. Une tache rouge sombre sur le pronotum de chaque côté, s'étendant depuis l'insertion des ailes jusqu’au bout des sillons parapsidaux ; cette coloration s'étend sur le - mesonotum le long des sillons parapsidaux ; sur un exemplaire, elle formait encore une œ 4 . GENRE A1 — SYNERGUS ligne étroite le long du bord antérieur et des bords latéraux du mesonotum. Ecaillettes, dessous des antennes, et pattes testacés ; tous les tarses, base des hanches intermé- diaires et postérieures, ainsi que les cuisses et tibias intermédiaires à l’exception des ge- noux, plus ou moins brunis. Abdomen laté- ralement plus ou moins rouge sombre. Taille © : 4-5mn, Umbraculus Ociv. var. Histrio Mœurs. Commensal de Cynips Kollari. (Valéry Mayet). PATRIE : France méridionale. Tête en partie rouge ou brun rouge Tête noire en entier Second article des antennes à peine plus long que gros ; tête n'étant pas entièrement rouge, à l'exception d'une tache noire entre les ocelles ; thorax entièrement noir. Second article des antennes presque deux fois aussi long que gros. Noir; tête, anten- nes et pattes d’un roux testacé, tache entre les ocelles, toutes les hanches chez la fe- melle ou les quatre dernières chez le mâle, noires; cuisses de la femelle brunes; côtés du pronotum et mésopleures en partie roux habituellement chez le mâle et souvent chez la femelle. Arêtes frontales souvent indis- tinctes supérieurement. Front finement co- riacé, avec des points enfoncés et peu den- ses. Mesonotum avec des arêtes transversa- les aiguës, interrompues, à intervalles lisses. Le quart postérieur du second segment ab- KIEFF. LES CYNIPIDES dominal densément et finement ponctué. Faille" © : 4,8-2,5°2, Flavipes HART. _Larve. Mandibules tridentées:; dent mé- diane deux fois aussi large que la grande dent externe, mais de moitié plus courte, pas plus large à la base qu’à l'extrémité qui est faiblement échancrée au milieu. Mœurs. Commensal de Neuroterus macropterus ; il vit dans la cellule du propriétaire et apparaît en juin-juillet de la seconde année. PaTRIE : Autriche (Mayr) et Italie (Kieffer). Au moins les tibias et tarses antérieurs d’un roux testacé. 7 Tous les tibias et tarses bruns. Noir ; bande longitudinale des joues et bord posté- rieur des yeux d’un rouge brunâtre; anten- nes d’un brun sombre, articles 2 et 3 bruns, avec articulations jaunâtres ; pattes avec les hanches et les cuisses noires, et les articu- lations jaunes. ©. Probablement umbracu- lus << Reinhardi. Umbraculus OLiv. var. Mixta. K1EFF. Mœurs. L’unique exemplaire a élé obtenu d'ure galle de Cynips Kollari. PATRIE : Autriche (Mayr). Cellule radiale plus que deux fois aussi longue que large. Taille 2"". Rares exem- plaires mêlés au type. ÜUmbraculus O:riv. var. Minor Kirerr. Cellule radiale seulement deux fois aussi longue que large. Noir; antennes, articula- tions des pattes, tarses et tibias d’un roux testacé, cuisses antérieures et intermédiaires et souvent les tibias postérieurs et intermé- GENRE 11 — SYNERGUS diaires plus ou moins brunâtres ; face avec les joues, ou du moins la partie inférieure d'un roux testacé chez le mâie. noire en en- tier ou rousse à la partie inférieure chez la femelle: antennes ayant très souvent une tache brun-noir sur le dessus du premier arti- cle. Second article des antennes plus long que gros. Arêtes frontales atteignant les ocelles. Front grossièrement rugueux et ponctué. Mesonotum avec des arêtes transversales aiguës, interrompues, à intervalles presque lisses. Moitié postérieure du second segment abdominal ponctuée, bord postérieur à peine échancré chez la femelle. Nervures princi- pales de l'aile d’un testacé brunâtre. Taille @ :4,9-2,52%:0::25-3,1un. Hayneanus Harr. Œuf. Cylindrique, trois fois aussi long que gros, et atteignant le cinquième de la lon- gueur du pédicelle. (Cette observation a été faite sur des commensaux de (C’ynips Ste- fanii.) Mœurs et patrie : Cette espèce sort, la seconde an- née, des galles suivantes: Cynips lignicola; en mai el juin, Autriche (Hartig et Mayr), Espagne (Kieffer). C. tinctoria (Harlig); Autriche, deux exemplaires (Mayr), Sicile (De Stefani). C. Mayri; Sicile (De Stefani). C. Stefanii; Italie (Ern. André). Cynips coronaria; Sicile (De Stefani). Pattes postérieures noires; articulations et tarses jaunes. Tibias postérieurs jaunes, brun marron ou brunâtres. Mesonotum grossièrement ridé transver- salement, ponctué et ridé aux angles laté- raux. Nervures principales brunes. 11 10 341 LES CYNIPIDES Mesonotum avec des arêtes transversales aiguës, ondulées, à intervalles lisses et bril- lants. Arête médiane de la face peu marquée ou nulle; arêtes frontales s'évanouissant or- dinairement avant les ocelles. Nervures des ailes d'un jaune testacé. Noir; pattes anté- rieures et intermédiaires et ordinairement aussi les antennes d’un roux testacé; pre- mier et derniers articles des antennes sou- vent plus ou moins bruns; toutes les han- ches, base des cuisses antérieures et la plus grande partie des cuisses intermédiaires d’un brun noir, genoux postérieurs et tarses d’un roux testacé, métatarses souvent noirâtres. Second article des antennes plus long que gros. Front grossièrement rugueux-ponctué. Second segment abdominal ponctué près du bord postérieur; vu de côté, chez la femelle, il parait presque carré et est un peu échan- cré en arrière sur le dessus. Taille ÇX : 2- 2,522, ; O0 :2,5-9mn, Evanescens Mayer. Œuf. Subcylindrique, trois fois aussi long que gros, atteignant un sixième de la lon- gueur du pédicelle. Moœurs et patrie. Obtenu la seconde année des salles suivantes : Andricus fecundatrix (des galles internes), en mai el juin, Allemagne et France (Tischbein, Reinhard, Kieffer); Autriche et Hongrie (Haimhoffen et Mayr) ; Suède (Thomson). A .multiplicatus, en avril; Autriche (MayretTschek). A. Mayri; Sicile (De Stefani). Cynips calicis; Autriche (Haimhoffen). C. Mayri; Espagne (Kieffer) ; Sicile (De Stefani). C. Kollari var. minor ; Espagne (Kieffer). (ralle décrite à la page 128, n° 225; Lorraine (Kietfer); environs de Paris (D' Marchal); Autriche (Mayr) ; Saxe (De Schlechtendal). Cynips sp. ? du chêne zéeu, en Kabylie (Dr Marchal); exemplaires à tibias postérieurs bruns seulement à l'extrémité. C. tinctoria-nostra; Sicile (De Stefani). 10 GENRE 11 — SYNERGUS Tibias et tarses des pattes antérieures et intermédiaires ainsi que la moitié apicale des cuisses de ces dernières, articulations des pattes et antennes d'un roux testacé; article basal des antennes plus ou moins noirâtre chez le mâle, moitié apicale plus ou moins brune, habituellement plus pâle chez la femelle. Corps noir. Face avec une forte arête médiane longitudinale très apparente ; arêtes frontales distinctes jusqu'aux ocelles. Mesonotum grossièrement ridé transversale- ment, ordinairement visiblement ponctué et ridé aux angles latéraux, près de l'insertion des ailes. Nervures principales ordinairement d’un brun sombre. Second article des anten- nes plus long que gros. Front grossièrement rugueux-ponctué. Moitié postérieure du grand segment abdominal densément ponc- 349 tué. Taille ':2-8"m,:0:2,5-4%%, Reinhardi Mayer. Mœurs et patrie. Gette espèce vit dans le paren- chyme de plusieurs galles de Cynips (Voir PI. XXI, fig. 9), rarement dans la chambre larvaire, et en sort en mai et juin de la seconde année. J'ai obtenu une fois huit exemplaires d’une galle de C. Kollari var. minor, dont la chambre larvaire élait plus vaste que d'ordinaire, et divisée par des cloisons membra- neuses. Les Cynips qui servent d'hôtes à ce commen- sal sont : C. argentea; Autriche, un exemplaire (Tschek). C. caliciformis; Autriche (Haimhoffen et Mayr). C. calicis; Autriche (Mayr), France (Kietter), Hol- lande (Beyerinck). C. caput medusæ ; Autriche (Mayr). C. glutinosa; Autriche (Mayr), Sicile (Kieffer). C. Kollari; Algérie (D° Marchal), Allemagne (Reinhard), Angleterre (Cameron), Autriche et Hon- grie (Haimhoffen, Mayr et Tschek), Espagne et France (Kieffer), Italie (Magretti). C. mitrata; Yalie (Kieffer). C. tinctoria; Autriche (Mayr). Tibias des pattes intermédiaires et posté- 346 LES CYNIPIDES rieures noirs. Corps noir; antennes, articu- lations, moitié apicale des cuisses, tibias an- térieurs, tous les tarses à l'exception du premier article des pattes postérieures, d’un roux testacé. Dessus des articles antennai- res un peu bruni; deuxième article aussi gros que long; troisième article à peine échancré chez le mâle et au moins deux fois aussi long que le quatrième qui est à peine plus long que gros. Mesonotum comme chez l'espèce précédente. Nervures brunes. Arèêtes du front et de la face peu apparentes. Grand segment abdominal finement ponc- tué. Taïlle 1: 2 4/4mn, Synophri n. sp. Mœurs et patrie. Cette espèce vit dans le paren- chyme des galles de Synophrus Olivieri et en sort à l'automne de la première année. Les galles qui m'ont été envoyées d’Algérie, offraient de nombreux trous de sortie qui ne communiquaient pas avec les cham- bres larvaires du Synophrus; j'en ai encore obtenu deux mâles du commensal, 11 Cellule radiale distinctement plus que deux fois aussi longue que large. Nervures testa- cées. Noir; antennes et pattes d’un roux tes- tacé, moitié apicale des antennes souvent brune ; toutes les hanches, base des cuisses antérieures et intermédiaires, cuisses posté- rieures à l'exception des genoux, noires ou d'un brun noir; abdomen souvent plus ou moins ferrugineux. Second article des an- tennes plus long que gros. Arêtes frontales atteignant les ocelles. Front grossièrement rugueux-ponctué. Mesonotum grossièrement rugueux transversalement. Taille Ç*: 1,8- 2,5mn, ; 0 9,5-3mm, Pallidipennis Mayer. Mœurs et patrie. Obtenu de mai à juillet de la se- coude année, des galles de Cynips conifica; Hongrie (Mayr); de C. lignicola; Autriche (Tschek et Mayr); 12 13 GENRE A1 — SYNERGUS plus raremeut de C, coriaria et C. tinctoria; Autri- che et Hongrie (Mayr). Cellule radiale seulement deux fois aussi longue que large. Cuisses postérieures noires ou brunes; nervures grosses et brunes; face du mâle jaune au moins inférieurement, celle de la femelle noire en entier ou jaune inférieure- 347 12 ment. Hayneanus HarrT. voir n° 7. Cuisses postérieures d’un brun clair ou brunes ; nervures très pâles ; face noire. Noir; antennes entièrement testacées; pattes éga- lement testacées, hanches d'un brun noir, cuisses postérieures, souvent aussi la base des cuisses antérieures et intermédiaires, d'un brun marron ou d'un brun sombre. Deuxième article des antennes plus long que gros. Arêtes frontales atteignant les ocelles. Front grossièrement ponctué. Meso- notum grossièrement rugueux transversale- ment. Second segment abdominal ponctué seulement près du bord postérieur; ce der- nier non échancré chez la femelle. Ruîficornis HART. Mœurs et patrie. Oblenu la seconde année, de galles d'Andricus globuli; Allemagne (Hartig et Reinhard), Autriche (Haimhoffen et Mayr) et d’A. ostreus (Hartig). Remarque. Synerqus crassicornis Hart. ne diffère probablement de cette espèce que par les antennes épaissies. Hartig n’en donne que là courte diagnose suivante : « Noir; antennes, écailleltes, genoux, ti- bias el tarses roux ; les deux premiers articles des anteunes noirs. Taille G' : 2.80%. Est voisin de S$, ruficornis, mais ses antennes sont beaucoup plus grosses, exactement filiformes el courtes ». Troisième article des antennes du mâle 348 14 15 LES CYNIPIDES non fortement gonflé, mais échancré latéra- lement et épaissi à l'extrémité. Troisième article des antennes du mâle fortement gonflé. Mesonotum muni de minimes carènes transversales, interrompues, plus ou moins sinueuses, à intervalles à peu près lisses; les deux arêtes frontales ordinairement courtes, c’est-à-dire n’atteignant pas les ocelles. à Mesonotum ridé transversalement ou co- riacé, arètes frontales atteignant toujours les ocelles. Antennes non épaissies. Antennes épaissies. Femelle : noire; an- tennes et pattes d’un roux testacé, hanches noires, cuisses postérieures en grande partie brunes, cuisses antérieures et intermédiaires brunâtres. Second article antennaire aussi long que gros. Taille : 3", Mâle : noir; tête, antennes et pattes d’un roux testacé; frontet vertex noirs; bord des yeux d'un roux tes- tacé; hanches postérieures d’un brun noir; nervures de l’aile brunes. Second article an- tennaire plus gros que long. Arêtes fronta- les entières, souvent indistinctes avant les ocelles. Front grossièrement rugueux et ponctué. Mesonotum à carènes ondulées, transversales, aiguës, à interstices à peu près lisses. Second segment abdominal de la femelle fortement arrondi à son bord posté- rieur et supérieur. C'est par ce dernier carac- 14 28 15 18 16 GENRE 11 — SYNERGUS tère ainsi que par les antennes épaissies que la femelle est facile à reconnaitre. Le mâle est assez semblable à celui de S. umbraculus, mais s’en distingue surtout par ses anten- nes et la ponctuation du second segment ab- dominal. Tarière très longue. Taille 7 : 3". 949 Incrassatus HART. Œuf : cylindrique, 3-4 fois aussi long que gros, n'ayant que le quart ou le cinquième de la longueur de son pédicule. Mœurs et patrie. Cet insecte sort, au printemps de la seconde année, des galles souterraines suivantes, dont il habite la chambre larvaire : Andricus corticis; Angleterre (Cameron) ; Lorraine (Kieffer). A. radicis; Lorraine, très abondamment (Kieffer), Autriche (Giraud, de Haimhoffen, Mayr), Saxe (de Schlechtendal). A. rhizomæ ; Lorraine (Kieffer), envirous de Paris (P. Marchal). Une galle normalement développée renferme deux, rarement un seul Synergus; chacun de ses commensaux est séparé de l’autre par une cloison membraneuse d'un blanc sale, qui l'enve- loppe entièrement. Ils se changent en nymphes en février et éclosent en mars ou en avril. On trouve alors sur les mêmes petits chênes, dans d’autres galles qui n’ont pas atteint leur développement normal et sont demeurées petites, une larve qui ne se métamorphose qu’au mois suivant et qui appar- tient encore à la même espèce. A. Sieboldi; Lorraine, très fréquemment (Kieffer), environs de Paris (Lichtenstein), Autriche (Ro- genhofer). Dans les galles demeurées petites et com- plètement entourées de leur enveloppe cônique, le commensal vit solitaire, mais les galles plus grandes et normales, sont habitées par deux ou trois com- mensaux. Thomson indique encore cette espèce pour la Suède et M. Cabrera y Diaz me l’a envoyée d'Es- pagne. De Haimhoffen, en indiquant cet insecte comme commensal de Cynips coriaria, Va confondu avec Synergus umbraculus. Remarque. Synergus basalis Hart. a, selon Hartig, le mesonotum et les arêtes frontales conformés comme chez S. incrassutus, mais les antennes ne sont pas 16 LES CYNIPIDES épaissies, la cellule radiale est ouverte (sans doute, une anomalie !! ), les antennes, écaillettes et pattes d’un roux brunâtre avec les hanches et les cuisses intermédiaires et postérieures plus sombres; ahdo- men à base rouge, plus long et plus étroit que chez les autres espèces. Corps noir. Q@. Taille : 2,7, Ob- tenu de Cynips calicis. Tibias postérieurs testacés, rarement bruns chez la femelle ou un peu brunâtres chez le mâle ; bord postérieur du second seg- ment abdominal de la femelle non arrondi supérieurement. Tibias postérieurs bruns dans les deux sexes; bord postérieur du second segment abdominal de la femelle arrondi supérieure- ment, comme chez S. incrassatus. Noir; an- tennes entièrement jaunes chez le mâle, à l'exception d'une tache au premier article, jaunes avec la moitié terminale faiblement brunâtre chez la femelle; côtés et bas de ia face jaunes chez le mâle; pattes d'un roux testacé, hanches noires, cuisses d’un brun noir chez la femelle ; chez le mâle, les cuisses postérieures et la base des autres cuisses sont également d’un brun noir; nervures de l'aile testacées. Second article des antennes presque deux fois aussi long que gros, le troisième pres- que deux fois aussi long que le quatrième. Arêtes frontales fines, entières ou indis- tinctes. Front finement coriacé, avec quel-. ques points enfoncés et épars. Mesonotum à carinules transversales aiguës et courtes, à intervalles lisses. Taille Ç*: 1,8mm,; ©: 17 2-2 41uu, Rotundiventris Mayer. 1. Voir la note à la page 216. GENRE 11 — SYNERGUS 31 Mœurs et patrie. Trois exemplaires de cette espèce ont été obtenus en Autriche, au printemps de la se- conde année, d’une galle de Neuroterus macropterus. 17 Antennes du mâle jaunes avec la moitié terminale ordinairement brunâtre!, celles de la femelle brunes, avec les articles 2 à 4, ou encore le 5° testacés. Noir; chez la femelle, le bas de la face est souvent d'un roux-tes- tacé, les pattes sont de la même couleur, avec les hanches, les cuisses postérieures et la moitié basale des autres cuisses, parfois aussi les tibias postérieurs, bruns. Chez le mâle, la tête est jaune, avec le front et le vertex noirs, rarement noire avec la partie antérieure de la face et les joues jaunes et le bord interne des yeux noir; pattes jaunes, hanches postérieures d’un brun noir ; parfois les hanches et cuisses des quatre premières pattes plus ou moins brunâtres ; les cuisses postérieures d’un brun noir, rarement jaunes, tibias postérieurs parfois brunâtres. Second article des antennes plus long que gros. Arêtes frontales courtes. Front fine- ment coriacé, parfois avec quelques points enfoncés. Mesonotum à carinules transver- sales interrompues, aiguës, à interstices lis- ses. Nervures de l’aile brunes ou testacées. Taille Çj*: 1-4,40%,;, 0: 1,3-1,6"%. Abpicalis Harr. Moœurs et patrie. On obtient ce commensal au prin- temps de la seconde année, des galles d’Andricus trilineatus ; Ardennes (Pigeot), Autriche (De Haim- hoffen, Mayr), Saxe (Reinhard, De Schlechtendal), Lorraine (Kietfer). De rares exemplaires ont été ob- tenus des galles suivantes : C. lignicola; Autriche et Hongrie (Mayr, De Haimhotten), Saxe (Reinhard), C. conglomerata el amblycera; Autriche (Mayr), A. fecundratrix ; Saxe (Reinhard), Lorraine (Kieffer), I. Quand les mâles ont les antennes entièrement jaunes, ce qui a été observé, mais très rarement, ils ne peuvent plus être distingués de ceux de S. variabilis. LES CYNIPIDES Suisse (Forel), Neuroterus albipes; Nassau (Schenck) ; il est possible que dans ces cas, le commensal ait habité encore une galle d'A. trilineatus, enfoncée dans le rameau ou dans la nervure d’une feuille. Cameron le cite encore pour l'Angleterre et Thomson pour la Suède. Remarque. Synerqus immarginatus Hart. est consi- déré par Mayr comme identique à S. apicalis, parce que la diagnose de Hartig s'applique parfaitement à beaucoup d'exemplaires de cette dernière espèce, notamment la cellule radiale que Hartig dit être ou- verte, est souvent bordée si faiblement chez S. api- calis qu'on ne peut reconnaître la nervure qu'au moyen du microscope ; très rarement, la cellule ra- diale est réellement ouverte. S. erythrostomus Hart. ne diffère de S. immarginatus que par la cellule ra- diale fermée. $S. variolosus Hart. est peut-être en- core le même insecte. Dans sa table analytique (140) p. 345, Hartig indique comme seule différence entre variolosus et apicalis, la couleur de la face qui serait noire chez le premier et rousse chez le second. A la page 349, il donne pour variolosus la diagnose sui- vante: « mesonotum ridé et variolé; sans arêtes frontales ; noir: bas de la face, antennes, écaillettes et pattes roux ; milieu des antennes brun ; hanches et cuisses postérieures plus ou moins noires à leur base ; ailes hyalines ; nervures rousses. Q, Taille : 2 {/4mm, Obtenu en mars d'A. autumnalis ». Antennes entièrement jaunes dans les deux sexes, rarement très faiblement brunâtres aux articles terminaux de la femelle; pre- mier article parfois brunâtre. Corps noir; tête d’un roux testacé, noire en partie, rare- ment noire en entier ; pronotum parfois rou- ge ; hanches postérieures plus ou moins noi- res, les antérieures et les intermédiaires rousses ou noires ; cuisses, surtout les pos- térieures, souvent brunes ou noires; tibias et tarses testacés. Abdomen rarement d’un brun marron. Second article des antennes nettement plus : long que gros; chez la femelle presque deux fois aussi long que gros. Arèêtes frontales entières ou courtes. Front finement coriacé, GENRE Â1 — SyNERGUS 393 souvent avec des points enfoncés et épars. Vertex sans carinules entre les ocelles. Mé- sonotum à carinules aiguës, transversales et interrompues, à intervalles à peu près lisses. Taille 7: 1-2,4mm, ; ©; 1,2-2,4n, VYariabilis Mayr. Œuf presque trois fois aussi long que gros et at- teignant le cinquième de la longueur de son pédi- celle. (Observation faite sur la première variation.) Mœurs, variations et patrie. Cette espèce habite différentes galles de Quercus cerris et offre quatre varialions principales, au sujet desquelles M. Mayr s'exprime de la façon suivante : « Tous ces exem- plaires appartiennent-ils réellement à une seule et même espèce qui serait alors extrêmement variable ? Ou bien appartiennent-ils à différentes espèces qui se sont croisées entre elles ? Ou enfin forment-ils plu- sieurs espèces distinctes, mais dont les caractères distinctifs demeurent encore inconnus ? Je n’oserais me prononcer à ce sujet ». En général, les grands exemplaires appartiennent aux premières des va- rialions suivantes et les petits aux dernières ; les grands exemplaires sont donc habituellement de cou- leur plus claire que les petits. Première variation. Pronotum entièrement ou en partie, souvent aussi les mésopleures, rarement les côtés du mesonotum rouges; têtes et pattes d’un Jaune rougeâtre ; vertex entre les ocelles, front en- tre les deux arêtes entièrement ou en arrière seu- lement, moitié basale ou majeure partie des cuisses postérieures noirs. Tout le contour des yeux est toujours largement jaune rougeâtre. Très rarement le front est jaune en entier. Parfois, et surtout chez le mâle, le thorax est noir etles côtés du pronotum sont seulement bordés de rouge ; cette forme relie la première variété à la seconde et ressemble beau- coup à S. flavipes, dont elle se distingue surtout par la ponctuation du second segment abdominal. Taille G' : 1,8mm; © : 2-9 4mmi Obtenue de galles de Dryocosmus cerriphilus, d'avril à Juin de la seconde année et d'Aphelonyx cerricola, de mars à juillet de la seconde année, en Autriche (De Haimhoffen et Mayr); de galles de Neuroterus lanuginosus sur Quercus Suber, au printemps de Ja seconde année, en Sicile (Kieffer). 1. M. Mayr a observé un exemplaire mâle, dont la cellule radiale était large- ment ouverte, à la base et à la marge, comme chez Sapholytus. (2T ren LES CYNIPIDES Deuxième variation. Thorax noir, tête et paltes d’un jaune rougeûtre, front et vertex noirs, bord interne des yeux jaune ou noir, milieu de la face souvent plus ou moins bruni, hanches postérieures plus ou moins noires. Taille très variable. Obtenue de galles de Dryocosmus cerriphilus et d’'Aphelonyx cerricola avec la variété précédente, en Autriche ; quelques rares exemplaires de galles de Neuroterus macropterus,en Autriche (Mayr); dix exem- plaires commensaux de Synophrus politus, (bord in- terne des yeux jaune jusqu'aux arêtes frontales; mi- lieu de la face d’un brun noir chez la femelle), en Autriche (Tschek); quelques exemplaires commen- saux de Chilaspis nitida, en avril de la seconde an- née, en Autriche (Mayr); enfin en abondance de galles d'Andricus grossulariæ (exemplaires remarqua- bles par leur petitesse el par ce caractère biologi- que que leur éclosion a lieu la même année que l’ap- parilion de la galle, ce qui n’a lieu pour aucune des trois autres variétés); Autriche, en juillet et août (Mayr) ; Sicile, en juin (Kieffer). M. Mayr mentionne un exemplaire femelle dont les cuisses postérieures étaient brunes, et un mâle, de taille minime comme les autres, dont le pronotum était bordé de rouge, comme dans la première variété. Troisième variation. Thorax noir, tête d’un jaune rougeâtre, front et verlex noirs, milieu de la face souvent plus ou moins bruni: pattes jaunes, hanches postérieures noires, cuisses postérieures plus ou moins brunies ; bord interne des yeux d’un brun rou- geàtre ou noir. Quelques exemplaires, dont les cô- tés de la tête sont plus ou moins brunis, forment la transition avec la variation suivante. Cette variété a été obtenue par Mayr, en Autriche, eu grande abondance, des galles de Dryocosmus cer- riphilus et d'Aphelonyæ cerricola au printemps de la seconde année, rarement aussi de galles de Neuro- terus macropterus. Quatrième variation. Tête et thorax noirs; partie antérieure de la tête et joues au moins en parlie, d’un jaune rougeâtre ; pattes jaunes ; le mâle a d’or- dinaire seulement les hanches postérieures noires et les cuisses postérieures brunes ; chez la femelle, tou- tes les hanches sont noires, les cuisses postérieures brunes ou noires et les autres cuisses souvent bru- nâätres ; bord postérieur supérieur du second seg- ment abdomiral de la femelle en angle aigu, tandis que dans les trois variations précédentes il est en an- gle droit ou même obtus. La plupart des exemplai- 18 GENRE A1 — SYNERGUS res obtenus par M. Mayr se rapportent à cette varia- lion ainsi qu'à la précédente. Obtenu par Mayr, en Autriche, en grande abon- dance de galles de Dryocosmus cerriphilus et d'Aphe- lonyx cerricola ; en outre, de Neuroterus lanuginosus, en Autriche (Mayr) et en Sicile (De Stefani, Kietfer) ; elle a encore été obtenue en Autriche, des galles suivantes : Chilaspis nitida (quelques exemplaires) ; d'une cécidomyie, Dryomyia circinnans (Gir.) Kiel. ; enfin de Neuroterus macropterus (2 æ et 23 9); les exemplaires oblenus de cette dernière galle sont plus grands, leur couleur. est noire, la tête d’un jaune rougeûtre, front et vertex noirs ; yeux de la femelle bordés de jaune aussi au côté interne, en grande par- ie du moins; milieu de la face brun, moitié posté- rieure des côtés de la tête souvent bruns ; antennes Jaunes, premier article brun en dessus chez la fe- melle ; pattes jaunes, hanches brunes, les quatre premières cuisses jaunes chez le mâle, brunes chez la femelle ; cuisses postérieures brunes chez la fe- melle, brunâtres chez le mâle. Taille j :1,7"%.:9; 1,9-2,4mm, Remarque. Synergqus bipunctatus Hart. paraît être voisin de cette espèce. Hartig le décrit ainsi : « Meso- notum rugueux transversalement ; carènes frontales distinctes. Noir; mandibules rousses, avec l’extré- milé noire ; partie inférieure de la face rousse ; an- tennes, bout de l'abdomen, deux points latéraux à la base de l'abdomen et les patles d'un roux ferrugi- neux; hanches et cuisses postérieures d’un brun marron ; nervures épaisses, rousses. ®. Taille : 3", Lund. » « Corps d'un brun marron ; bouche, an- tennes, genoux, tibias et tarses d'un jaune blanchâtre : base de l’abdomen rousse sur le dessus. Nervureshyalines.,*. Taille:0.75"",» °,» Ce O4 © Xanthocerus Harr. Mœurs. « Obtenu d’une galle verte, petite, glo- buleuse, longuement velue, fixée aux feuilles des chê- nes et probablement produite par une cécidomyie, car elle s'ouvre latéralement à l'époque de sa matu- rité. » Patrie non indiquée. Corps noir en majeure partie. Cuisses postérieures jaunes dans les deux 19 390 LES CYNIPIDES sexes ; rarement brunes chez le mâle, mais alors la tête est jaune au moins en partie et le second article des antennes est plus long que gros. Cuisses postérieures de couleur sombre; tête entièrement noire chez la femelle, rare- ment jaune au moins en partie, chez le mâle, mais alors le second article des antennes est plus gros ou aussi gros que long. Antennes entièrement d’un roux testacé. Antennes d’un roux testacé dans leur moitié inférieure, brunâtres dans leur moitié supérieure. Femelle : noire; face et joues d’un jaune rougeâtre, côtés de la tête et con- tour des yeux d'un brun jaunâtre; pattes jaunes, hanches postérieures d’un brun jau- nâtre ; abdomen rouge dans sa moitié anté- rieure, brun dans sa moitié postérieure ; ner- vures d’un jaune brunâtre. Second article des antennes nettement plus long que gros: arêtes frontales fines mais distinctes et en- tières, front coriacé-ridé, avec de minimes points enfoncés et épars, carinules entre les ocelles indistinctes, mesonotum ridé trans- versalement ; second segment abdominal non échancré et muni seulement à son bord pos- térieur et supérieur de quelques points mini- mes. Taille: 1,6m", Mâle: noir ; face, partie inférieure des joues, antennes à l'exception du premier article qui est brun, d’un jaune rougeâtre; pattes bru- nes, hanches postérieures noires, articula- tions des pattes, moitié terminale des quatre premières cuisses, les quatre tibias anté- rieurs et tous les tarses jaunes. Mesonotum 20 22 21 GENRE 11 — SYNERGUS SW plus fortement ridé, second segment ponc- tué finement près du bord postérieur et su- périeur. Quant au reste, semblable à la fe- melle. Taille : 1-5". Palliceps Harr. Mœurs et patrie. Commensal d'Andricus collaris, Allemagne (Hartig), Autriche (Mayr). Remarque. Cette espèce n'est peul-être qu'une va- riété de S. pomiformis. 21 Tête, presque toujours, hanches antérieu- res et intermédiaires, souvent aussi les pos- térieures, d'un roux testacé: mesonotum grossièrement rugueux transversalement. Noir: tête, antennes et pattes d’un roux tes- tacé, front et vertex noirs; contour des yeux très souvent d’un roux testacé: hanches postérieures parfois brunes; abdomen d'un ferrugineux sombre, rarement noirâtre : ner- vures ochracées. Second article des anten- nes un peu plus long que gros, article troi- sième un peu plus long que le quatrième. Arètes frontales entières. Front grossière- ment ponctué. Second segment abdominal à peine échancré sur le dessus de son bord postérieur. Taille ç*:1,2-2,44m 0: 1939 Gmm. Pomiformis Foxsc. (1). Œuf subcylindrique, faiblement atténué aux deux bouts, trois fois aussi long que gros et n'atteignant que le quart de la lon- gueur de son pédicelle. Variations. Une forme à antennes brunes, avec lextrémilé des articles ferrugineuse et les cuisses brunes, a été obtenue de galles de Biorrhiza pallida, sur Quercus Mirbeckii, en Algérie (P. Marchal), Une autre à moitié apicale des antennes brune 1. S. pomiformis a été décrit d’après des exemplaires obtenus de galles de Biorrhiza pallida O1. (terminalis Fabr.). De Fonscolombe a ajouté ensuite qu'il a obtenu le mème insecte des galles de Diplolepis ramulorum. Je suis à même de confirmer l'assertion de cet auteur, 393 LES CYNIPIDES chez la femelle, habite les galles d'Andricus fecun- datrix en Lorraine; les antennes du mâle sont entliè- rement rousses (Kieffer). M. Cabrera y Diaz m’a envoyé d'Espagne des exem- plaires à tête brunâtre et à pattes brunes, et M. Mayr fait mention de quelques femelles dont la tête était entièrement noire. Synergus minimus m. est une variété que j'ai ob- tenue des galles de Dryocosmus? ramulorum Fonsc. et qui ne diffère du type que par sa taille plus pe- tile (1,2-1,522) et par l'époque de son apparition qui a lieu au printemps de la seconde année, Synergus exaratus Hart. peut encore être consi- déré comme une variété de S. pomiformis, à en juger d'après la diagnose de Hartig (140) p. 348 : « meso- notum subrugueux (2), front comme chez S. Haynea- nus. Noir; bouche, partie inférieure de la face, écailletles et pattes d’un roux ferrugineux; antennes brunes, articles 1 à 5 roux; nervures rousses, Q Taille : 2 1/4mm, Capturé. » Mœurs et patrie. Gette espèce éclot l’année même de l’apparition des galles. On l’a observée ‘chez les Cynipides suivants : Biorrhiza pallida OI. (terminalis Fabr.), en mai et juin, très abondamment; presque toute l'Europe et nord de l'Afrique. Cynips glutinosa; six exemplaires éclos en novem- bre de la coque interne d’une galle recueillie le mois précédent; Autriche (Mayr.). C. coriaria; en Sicile (De Stefani). Andricus albopunctatus; en juin; Autriche : six exemplaires éclos d'une galle (Mayr.). A. curvator; en juin; Autriche (Mayr.). A. fecundatrix; en octobre; Lorraine (Kieffer). A. ostreus; en octobre et novembre; Lorraine (Kieffer). A. ramuli; juin ; Autriche (Mayr.) et Prusse (Tisch- bein). A. seminationis; Juillet; Saxe (De Schlechtendal). A. solitarius; juillet; Autriche : huit exemplaires 2. Dans la table analytique (140) p. 345, Hartig nomme au contraire S. exa- ratus parmi les espèces à mesonotum rugueux, par opposition à celles dont le mesonotum est subrugueux. GENRE 11 — SYNERGUS 359 éclos d’une galle (Mayr.), Lorraine (Kieffer), Saxe (De Schlechtendal). Neuroterus baccarum ; juin; Autriche (Haimhoffen, Mayr, Tschek), Lorraine et Espagne (Kieffer), Sicile (De Stefani) !. N. tricolor ; Saxe (Reinhard). Dryocosmus? ramulorum De Fonse. Au printemps de la seconde année; France et Espagne (De Fons- colombe, Kieffer). Remarque. S. facialis Hart. obtenu par Hartig de Biorrhiza pallida et S. erythrocerus Hart. obtenu de N. baccarum sont identiques à S. pomiformis. S. bispinus Hart. a été décrit d’après des exem- plaires reçus de Fürster. D'autre part M. Mayr à recu également de Fürster des exemplaires de S. bispinus et y a reconnu $. pomiformis, comme l'indique du reste la diagnose de Hartig. _—— Tête noire, toutes les hanches brunes ou d’un brun noir. Noir; antennes et pattes d’un roux testacé. Second article des antennes plus long que gros. Arêtes frontales entières. Front avec des rides distinctes ayant leur origine aux arêtes frontales. Vertex à carinules souvent très distinctes entre les ocelles. Mesonotum fortement coriacé-ridé. Taille ç*: 1,5-2"n , ; OR EAN ft Radiatus Mayr. Mœurs et patrie. Éclosion la première année. Commensal des Cynipides suivants : Andricus albopunctatus ; juillet; Saxe (De Schlech- tendal ), Lorraine (Kieffer). A. solitarius; même époque; Saxe (De Schlech- tendal). A. curvator; mai et juin ; Sicile (Kieffer), Autriche (Mayr). A. glandulæ ; Angleterre (Bignell). A. ramuli; juin; Autriche (Mayr). C. caronaria; Sicile (De Stefani). Neuroterus baccarum; même époque; Autriche (Mayr), Lorraine et Italie (Kieffer), Province rhé- nane (Tischhein), Saxe (Reinhard), Sicile (Stefani). 1. De Stefani indique encore V. /anuginosus ; je présume qu'il y a eu conf.- sion avec S. vartabrlis. 23 LES CYNIPIDES Antennes brunes en majeure partie, ou rousses ç* avec la tête en partie de la même couleur ; abdomen noir. Antennes entièrement rousses, à l’excep- tion du premier et du dernier article qui peu- vent être bruns; rarement moitié terminale brune mais alors abdomen d’un brun mar- ron; tête entièrement noire dans les deux sexes. Tibias postérieurs et tous les articles des antennes bruns; tête entièrement noire dans les deux sexes. Tibias postérieurs et au moins les articles 2 à 4 des antennes d’un roux testacé; tête ordinairement plus ou moins rousse chez le mâle. Noir; face du mâle ordinairement rousse entièrement ou en partie, avec les joues souvent de la même couleur ; antennes du mâle entièrement d’un roux testacé, à l'exception du premier article qui est plus ou moins brun noir; chez la femelle le premier article est habituellement brun ou noirâtre, rarement jaune, les suivants jusqu’au 4° ou 5° incl. sont d’un roux testacé, les autres bruns ou brunâtres; pattes d’un roux tes- tacé, hanches d’un noir brun, base des quatre cuisses antérieures et généralement la ma- jeure partie des cuisses postérieures plus ou moins brunâtres ; nervures brunes. Second article des antennes plus gros ou au moins aussi gros que long chez le mâle, aussi long ou plus long que gros chez la fe- melle. Arêtes frontales distinctes, entières. Front grossièrement ponctué en arrière. Me- sonotum grossièrement ridé transversale- 23 25 24 24 GENRE 11 — SYNERGUS ment. Second segment abdominal de la fe- melle médiocrement allongé et échancré nettement à son bord postérieur. Taille x: 2-2,5"., ; O : 2,3-3mn, Vulgaris Harr. Œuf subcylindrique, un peu plus de trois fois aussi long que gros et atteignant envi- ron le tiers de la longueur du pédicelle. Mœurs et patrie. On l’a obtenu, au printemps de la seconde année, des galles suivantes : Cynips calicis et caput Medusæ ; Autriche (De Haim- hoffen, Mayr, Tschek). C. glutinosa; Autriche (lidem), Sicile (Kieffer). C. lignicola ; une fois dix exemplaires d’une seule galle; Autriche (Mayr, Tschek}, Espagne (Kieffer). C. mitrata; Italie (Kieffer). C. tinctoria-nostra; Autriche, une fois deux fe- melles à tibias postérieurs bruns (Mayr), Espagne (Kieffer). Andricus callidoma ; Autriche, une fois quatre exemplaires d’une galle (Mayr, Giraud, Tschek). A. Clementinæ ; Autriche (Tschek). A. fecundatrir ; Autriche (Mayr), Lorraine (Kief- fer), Saxe (Reinhard, De Schlechtendal), Prusse rhé- nane (Tischbein), Angleterre (Cameron). A. glandium; Autriche (De Haimhoffen), France (Kieffer). A. globuli ; Autriche (Tschek). A. solitarius; Autriche, une fois six exemplaires d'une galle (Mayr). A. urnæformis : Autriche (Mayr, Tschek). Hartig cite encore A. ostreus, trilineatus, glandulæ, N. baccarum, D. folii et disticha, mais c'est sans doute par erreur. De Stefani cite N. lanuginosus. Second article des antennes un peu plus long que gros, dans les deux sexes. Noir; antennes d’un brun testacé, article basal brun ou noir; hanches d’un noir brun, les quatre cuisses antérieures souvent brunä- 362 LES CYNIPIDES tres à la base, cuisses postérieures brunes ou brunâtres, genoux, tibias antérieurs et intermédiaires ainsi que les tarses roux, ti- bias postérieurs bruns; nervures d’un brun sombre. Cellule radiale plus acuminée que chez S. vulgaris. Arêtes frontales entières; front finement coriacé. Mesonotum coriacé, plus ou moins ridé transversalement. Taille 1: 1,6-2""; Q:2,1-2,97a) Nervosus HART. Variations. Trois exemplaires obtenus d’une galle d'A. autumnalis par Reinhard différaient du type par les pattes d’un brun uniforme; c’est le S. nigricor- nis Hart. S. tibialis Hart. qui, selon Hartig, a la cellule radiale ouverte, n’est également qu’une forme de S. nervosus, à en juger d’après la diagnose de Hartig. Chez S. nervosus, la cellule radiale est en effet par- fois très faiblement fermée, de sorte qu'il est diffi- cile de remarquer la nervure marginale. Mœurs et patrie. On a obtenu cette espèce, au prin- temps de la seconde année, des galles suivantes : Andricus autumnalis; Allemagne (Hartig, Reiu- hard), Autriche (Giraud). A. callidoma ; Allemagne (Hartig, De Schlechten- dal); Autriche (Tschek). A. collaris ; Lorraine (Kieffer), Saxe (De Schlech- tendal). A. globuli ; Allemagne (Hartig). C'est probablement par suite d’une confusion que Hartig cite encore les galles de D. folii, A. glan- dulæ, T. renum et N. lenticularis. Selon Cameron et Thomson cel insecte a été observé aussi en Angle- terre et en Suède. me Second article des antennes aussi gros que long, article troisième médiocrement plus long que le quatrième. Noir; antennes brunes, un peu plus pâles chez le mâle, pre- mier article d’un brun noir, article second ordinairement testacé ou faiblement brunä- GENRE A1 — SYNERGUS tre chez la femelle, tiers apical des antennes d'un testacé brun; articulations des pattes et tarses testacés, tous les tibias ou au moins les postérieurs bruns, tibias antérieurs et intermédiaires parfois testacés ou faiblement brunâtres ; nervures brunes. Arêtes frontales souvent peu distinctes en arrière. Front coriacé. Vertex ordinairement avec des carinules distinctes entre les ocel- les. Mesonotum coriacé et finement ridé transversalement. Second segment abdomi- nal de la femelle, vu de côté, formant un angle droit à son bord postérieur et supé- rieur. Taille ç*: 4,7-4,8mm,; 0 : 4,8-2,5nu, 303 Tristis Mayr Variations. Au sujet des variations de cette espèce qui est très voisine de S. nervosus, et de S. Tscheki, nous lisons dans Mayr (200) p. 715: « Voici un nou- vel exemple qui nous démontre que, dans bien des cas, on ne peut déterminer sûrement les espèces de Synerqus si on ignore leur biologie. Si je m'avisais de mêler mes exemplaires de S. Tscheki et S. frislis, je pourrais bien déterminer de nouveau Étant la plupart de ces exemplaires, puisque S. Tscheki a ordinairement les antennes et les tibias de couleur claire, tandis que chez S. tristis, les antennes sont plus ou moins brunes ou noires et les tibias posté- rieurs habituellement bruns. Mais dans le nombre des $S. tristis se trouvent: 1° une grande femelle obtenue d'A. wrnæformis, dont les antennes sontsombres, mais les tibias postérieurs clairs; 2° une autre femelle, éclose des mêmes gal- les, à ‘antennes de couleur presque claire, et à tibias postérieurs à à peine brunâtres ; 3° un mâle à anten- nes claires et à tibias postérieurs très légèrement brunâtres ; d'autre part, une femelle de S. Tscheki, éclose de D. folii, a les antennes sombres et les li- bias postérieurs clairs, et un mâle obtenu de la même galle, a les antennes claires et les tibias pos- térieurs bruns. » Murs et patrie. Cette espèce a été obtenue en Au- triche, au printemps de la seconde anné e, des gal- les d'A. urnæ/ormis, (Mayr), et d'A. ostreus (Mayr, Rogenhofer.) Cameron la cite aussi pour l'Angleterre. 26 LES CYNIPIDES Abdomen noir ; antennes généralement rousses en entier, ou à l'exception du 1° et du dernier article. Abdomen ferrugineux ou brun marron, ha- bituellement plus sombre vers l'extrémité; antennes testacées ou d'un brun testacé, moi- tié apicale souvent brunâtre, premier article brun. Corps noir ; hanches, cuisses et tibias postérieurs, encore les tibias intermédiaires, bruns ou brunâtres, articulations des pattes, tibias antérieurs et tarses testacés ; nervures brunes. Second article des antennes globuleux chez le mâle, un peu plus long que gros chez la femelle ; article troisième dépassant d’un tiers le quatrième. Arêtes frontales entières et distinctes. Front finement coriacé. Meso- notum coriacé, parfois finement ridé trans- versalement. Taille ç*: 1,2-1,6""; 0:41,2-2mn, 26 Varius HART. Variations. Certains sujets sont semblables à de petits exemplaires de S. albipes, d’autres à des re- présentants insuffisamment développés de S. tristis ou S. nervosus, mais la couleur de l'abdomen les die- tingue toujours de ces espèces. Mœurs et patrie. Obtenu au printemps de la seconde année, des galles de T. renum, Allemagne (Hartig, de Schlechtendal), Autriche (Mayr) et de Dryophanta agama, France (Carpentier). Troisième article des antennes du mâle à peine plus long que le quatrième. Mesonotum coriacé. Tibias postérieurs d’un roux testacé, parfois brunâtres. Moitié apicale des anten- nes rousse, comme la moitié basale, rarement très faiblement brunâtre. Chez le mâle, le troisième article des anten- 27 GENRE 11 — SYNERGUS 365 nes est toujours beaucoup plus long, ordi- nairement deux fois aussi long que le qua- trième et le second est un peu plus long que gros. Mesonotum grossièrement ridé trans- versalement chez les grands exemplaires, plutôt coriacé chez les petits; tibias posté- rieurs bruns ou roux ; antennes rousses avec le premier et le dernierarticles bruns ou roux. Eclosion au printemps de la seconde année. Corps noir; genoux, tarses et tibias anté- rieurs et intermédiaires d’un roux testacé; les quatre cuisses antérieures testacées avec la moitié basale ordinairemenl brune, cuisses postérieures brunes ou noires; nervures très pâles, subhyalines. Arêtes frontales entières. Front ordinaire- ment coriacé, rarement fortement ponctué en arrière, le plus souvent avec des rides partant des arêtes frontales. Vertex avec des carinules entre les ocelles. Second segment abdominal de la femelle non échancré au bord postérieuretsupérieur. Taille" :1,5-2": 054,52 82% Pallidicornis HART. Variations. Cette espèce se distingue par sa grande variabilité et par le grand nombre d'espèces de gal- les qu’elle fréquente. Il est à remarquer que les su- Jets provenant de galles de bourgeons ou de fruits ont les Libias postérieurs, ainsi que le premier arti- cle des antennes habituellement bruns; cette variété est le S. australis Hart, ; les sujets provenant de gal- les de feuilles ont au contraire les tibias postérieurs et le premier article des antennes ordinairement de couleur claire (type de S. pallicornis Hart.) Dans la première catégorie, les sujets éclos des galles de bourgeons dues à C. Hartigi font exception à la règle, en ce sens que leurs tibias postérieurs sont toujours Jaunes et Le premier article des antennes souvent de la même couleur ; une exception analogue se remar- 1. Nous conservons à cette espèce le nom de S. pa/idicornis Hart, bien que celui de S. favicornis Hart. soit antérieur, la diagnose donnée pour S. #avicor- nis ne concordant pas exactement avec celle de S. sa/idicornis. 366 LES CYNIPIDES que dans la seconde catégorie, où les exemplaires obtenus de D, pubescentis ont les libias postérieurs parfois bruns et le premier article des antennes le plus souvent brunâtre. L'article terminal des antennes est habituellemeut brun foncé ; on trouve pourtant de rares exemplaires ayant les antennes très faiblement brunâtres dans leur moitié apicale. La sculpture est également variable. Les rides lon- gitudinales qui partent du côté des arêtes frontales et se dirigent de là obliquement en arrière, sont parfois indistinctes ; cela est encore parfois le cas pour les carinules qui relient les ocelles entre eux, ainsi que pour les rides du mesonotum. Le front est habituellement finement coriacé ; chez certaines fe- melles de grande taille, il est grossièrement ponctué : en arrière. Même la longueur du second article des antennes varie léscèrement; d'ordinaire nettement plus long que gros, cet article est parfois, chez des mâles de petite taille, seulement aussi long que gros. Mœurs et patrie. Obtenu au printemps de la seconde année des galles suivantes des genres Cynips et Dryo- phanta : Cynips argentea ; Autriche (Tschek), Espagne (Pan- tel), Sicile (De Stefani). C. calicis; Autriche (Mayr), France (Kieffer). C. caput Medusæ ; Autriche (Mayr). C. conglomerata ; Autriche très abondamment (De Haimhoffen, Mayr), Italie (Magretti). C. coriaria ; Autriche (Mayr, Tschek). C. glulinosa: dans la galle externe; Autriche (Ji- dem). C. Hartigi; dans la galle externe ; Autriche (Gi- raud, De Haimhoffen, Mayr). C. hungarica ; Autriche et Hongrie (Mayr). C. Kollari; Autriche(DeHaimhoffen, Mayr, Tschek). C. lignicola et polycera ; Autriche (Mayr). C. tinctoria-nostra ; Autriche (Mayr), Sicile (De Ste- fani). Dryophanta agama ; Autriche(De Haimhoffen, Mayr, Tschek), Lorraine (Kieffer). D. cornifex ; Autriche (Tschek). D. divisa ; Lorraine (Kiefter), Saxe (Reinhard, De Schlechtendal). D. disticha; Autriche (Mayr), Lorraine (Kieffer). D. fol; Autriche (Mayr, Tschek), Lorraine (Kief- fer), Saxe (Reinhard, DeSchlechtendal), Suisse (Forel). D. longiventris; Lorraine (Kieffer), Styrie (Mayr, Tschek) 27 GENRE 11 — SYNERGUS D. pubescentis ; Autriche (Mayr, Tschek), Espagne (Kiefer). En outre Angleterre (Cameron) et Suède (Thomson). Second article des antennes du mâle plus gros ou au moins aussi gros que long ; tibias postérieurs roux, parfois brunâtres ; anten- nes rousses, à premier article brun noir. Eclosion au printemps de la seconde année. Corps noir; hanches, trochanters, cuisses postérieures et moitié basale des cuisses an- térieures et intermédiaires noirs, articula- tions des pattes, tibias et tarses d’un roux testacé; nervures testacées ou d’un brun testacé. Second article des antennes un peu plus long que gros chez la femelle. Front coriacé. Ocelles reliés par des rides. Mesonotum coriacé, parfois faiblement ridé transversa- lement au milieu. Taille ,*9 : 2-2, 5m, 367 Tscheki Mayer. Variations. Le second segment abdominal est sou- vent ponctué au bord postérieur depuis le haut jus- qu'au milieu ; chez un exemplaire obtenu de D. foli la ponctuation s'étend même jusqu’au bas. La cellule radiale est en général relativement plus large que chez S. pallicornis ; on trouve par exception des exemplaires chez lesquels elle est conformée comme dans cette dernière espèce. Moœurs et patrie. Obtenu au printemps de la seconde année des galles de : Dryophanta divisa; Lorraine (Kieffer), Saxe (De Schlechtendal). D. disticha ; Lorraine (Kieffer). D. folii ; Autriche (Tschek), Lorraine (Kieffer), Saxe (De Schlechtendal). Andricus ostreus ; Autriche et Styrie(Mayr, Tschek), Nassau (Schenck). Neuroterus fumipennis; France (Loiselle), Saxe (De Schlechtendal). N. lenticularis; Autriche (De Haimhoffen, Mayr, Tschek), Lorraine (Kieffer), Saxe (Schlechtendal), 368 LES CYNIPIDES N. saltans ; Algérie (Marchal). N. numismatis ; Saxe (De Schlechtendal). Cynips polycera ; Algérie (Marchal). ee Second article des antennes du mâle plus long que gros ; antennes rousses, souvent très faiblement brunâtres dans leur moitié apicale, premier article ordinairement brun. EÉclosion la première année. Corps noir ; ge- noux, tibias et tarses d’un roux testacé, han- ches et plus ou moins les cuisses brunes ; nervures testacées. Troisième article des antennes plus long que le quatrième chez le mâle (rapport: 9:7), à peu près aussi long que le quatrième, chez la femelle (rapport : 15,5 :15). Arêtes fronta- les entières. Front coriacé, souvent avec des rides partant des arêtes. Vertex muni sou- vent de carinules entre les ocelles. Mesono- tum coriacé, finement ridé transversalement. Second segment abdominal de la femelle py- riforme. Taille &*:1,4-1,8"2, ; © : 1,6-2,27, Albipes Harr. Variations. Beaucoup d'exemplaires ont les genoux les tibias et les tarses très pâles, tandis que d’au- tres les ont beaucoup plus sombres. Chez le mâle, la moitié apicale des quatre cuisses antérieures est fré- quemment de couleur claire et rarement les anten- ues sombres, Les grands exemplaires ont souvent le front faiblement ponctué. D’après les types, S. ery- throcerus Hart. ne diffère pas de S. albipes. Mœurs et patrie. Obtenu en été et en automne de la première année des galles suivantes : Trigonaspis synaspis ; Tyrol (Mayr). Andricus curvator ; Lorraine (Kieffer), Espagne, mâles à antennes sombres, femelles typiques (Pan- tel), Prusse (Hartig, Tischbein), Saxe (Reinhard), Au- triche (De Haimhoffen, Mayr), communément. A. seminationis ; Prusse (Tischbein). Dryophanta agama ; Saxe (De Schlechtendal), Lor- raine (Kieffer). ds , 28 GENRE 11 — SYNERGUS D. divisa et disticha ; Lorraine (Kieffer), Saxe (De Schlechtendal). Neuroterus baccarum ;: Autriche (Mayr), Allemagne (Hartig, Reinhard), Espagne (Kiefer). . N. tricolor; Saxe (Reinhard, De Schlechtendal), France (Carpentier). Hartig indique encore les galles d'A, inflatoret T. megaptera, ce qui demanderait à être confirmé par de nouvelles observations, Cameron cite encore cette espèce pour l’Angleterre, et Cabrera y Diaz me l’a en- voyée d'Espagne. Tête et abdomen noirs; mesonotum avec des carinules aigües, transversales et abré- gées. Corps noir ; antennes et pattes jaunes, moitié apicale des antennes brune ; hanches et cuisses dans leur moitié basale, cuisses postérieures presque en entier brunes ; ner- vures testacées, Second article des antennes presque plus 8ros que long chez le mâle, moins gros que long chez la femelle; article troisième du mâle très grand et fortement gonflé, faible- ment échancré en dehors dans sa moitié ba- sale. Arêtes frontalesentières. Front finement coriacé. Taille ç*: 1,3-1 4mm, ; ©: 1,4mm, 369 Physoceras HART. Mœurs el patrie. Cette espèce a éle obtenue, en octobre de la même année, des galles de T. synas- pis, Allemagne (Hartig), Autriche (Mayr). Tête habituellement jaune chez le mâle, noire ou jaune chez la femelle, à vertex or- dinairement noir; abdomen brun noir, ou brun marron ou roux: mesonotum ordinai- rement grossièrement ridé transversale- ment, moins souvent (dans les petits exem- plaires) coriacé. Corps noir, rarement ferru- gineux; antennes jaunes, à moitié apicale souvent brunâtre ou noirâtre chez la fe- 1 + 310 LES CYNIPIDES melle, rarement entièrement noirâtre, à l'exception des deux premiers articles ; pattes jaunes, avec les hanches intermé- diaires et postérieures brunes; plus sombres chez la femelle, avec toutes les hanches et les cuisses postérieures d’un brun noir, les cuisses antérieures plus ou moins brunâtres; nervures testacées. Second article des antennes du mâle plus court que gros ou globuleux, à peu près aussi long que gros chez la femelle; troi- sième article du mâle très grand et forte- ment gonflé, arqué extérieurement; celui de la femelle cylindrique, à peu près deux fois aussi long que le quatrième. Arètes frontales distinctes ou indistinctes. Front finement coriacé ou plus ou moins ponctué. Taille gt :1-2,8m2; 0:1-2,8%", Thaumatocera DaLu. (PI. XX VI, fig. 16 antenne.) Œuf. Cylindrique, trois fois aussi long que gros et atteignant le tiers ou le quart de la longueur du pédicelle. Variations. Les grandes femelles sont souvent co- lorées comme celles de S. pomiformis, dont elles se distinguent généralement par la longueur du troi- sième article des antennes; mais certains exem- plaires ne peuvent aucunement être distingués de S. pomiformus. D'autre part, les femelles obtenues d’A. cerricola ont souvent la plus grande ressemblance avec celles de S. vulgaris, dont elles se distinguent toutefois par le premier article des antennes jaune, le second aussi gros que long et le mesonotum plus grossière- ment ridé. Les exemplaires que l’on obtient de T.renum sont ordinairement beaucoup plus petits et de couleur plus claire, parfois jaunes presque en totalité; c’est le S. luteus Hart. S. carinatus Hart.Q pourrait être considéré comme identique à S. thaumatocera, quant à la diagnose; GENRE A1 — SYNERGUS 371 | la laille (3,30-4um) semble pourtant indiquer qu'il | pourrait s'agir aussi de S. umbraculus. Mœurs et patrie. Cette espèce éclot la première ou la seconde année, suivant les galles qu’elle habite; elle a deux générations par an, dont la première apparait au printemps et la seconde en été. La gé- nération vernale a été obtenue des deux galles au- tomnales suivantes : Aphelonyx cerricola, Autriche, en avril, (De Haim- hoffen, Mayr). Trigonaspis renum, très abondamment dès mars, Lorraine (Kieffer), Autriche (Giraud, De Haimhoffen, Mayr), Prusse (Tischbein, De Schlechtendal), Saxe (Reinhard). La génération estivale a été obtenue des galles vernales suivantes : Trigonaspis megaptera, très abondamment, juin- Juillet; Lorraine (Kieffer), Prusse (Tischbein), Saxe (De Schlechtendal). Andrieus cydoniæ ; Autriche, juillet (Mayr). A. singularis ; Autriche, juin-juillet (Mayr). A. Sufflator ; Italie, juin (Kieffer). Dryocosmus nervosus ; Autriche, juin-juillet (Mayr). Neurolerus baccarum; Espagne et Italie, juin (Kieffer)!. N. glandiformis; Autriche, juin (De Haimhoffen, Mayr). N. tricolor ; Saxe, juillet (De Schlechtendal). Selon Cameron et Thomson, cet insecte se trouve aussi en Angleterre et en Suède. Genre 12: SAPHOLYTUS Fürsr 1869 (117) p. 332 et 337. sagas, Clair; Avréc, libre (à cause de la cellule radiale ouverte). Face, pronotum, scutellum et abdomen comme dans le genre Synerqus. Antennes composées de 14-15 articles sé- parés, chez le mâle, de 13 articles chez la femelle; troisième article échancré latéralement chez le mâle. Cellule radiale ou- 1. Un mâle, obtenu de ces galles par M. le Dr. Baldrati, était noir avec la face, les antennes et les pattes jaunes; cuisses brunies. LES CYNIPIDES verte à la marge et à la base. Arêtes frontales très courtes. Palpes maxillaires de cinq articles, les labiaux composés de trois. Epine ventrale 2 à 3 fois aussi longue que grosse. Les espèces qui composent ce genre sont peu communes et vivent toutes dans les galles de chène produites par d’autres Cynipides. Ashm., revient à l'Amérique du Nord. 1 Second segment abdominal lisse. Second segment abdominal ponctué pos- térieurement. Noir; antennes et pattes d’un roux testacé, hanches noires, cuisses posté- rieures brunes; cuisses antérieures et inter- médiaires plus ou moins brunâtres; nervures testacées. Antennes de 14 articles chez le mâle, de 13 chez la femelle; troisième article moins de deux fois aussi long que le quatrième. Front finement coriacé, plus ou moins ridé longitudinalement sur les côtés, chez les grands exemplaires. Mesonotum avec des carinules transversales aiguës, ondulées et interrompues. Chez les petits individus, la ponctuation du second segment abdominal est moins dense que chez les grands. Taille Parmi les quatre espèces connues, l’une, S. gemmaricæ 2 C0: 1,9"2/5nn. _Undulatus Mayr. Mœurs et patrie, Ce commensal a été obtenu abon- damment en Autriche, par Mayr, de mai à juin, de la seconde année, des galles d'Aphelonyx cerricola, ses chambres laivaires y sont disposées de facon à rayonner autour d’un point central, comme cela est le cas pour $S. umbraculus habitant C. kollari, Hanches testacées. Noir: antennes et - pattes testacées ; abdomen généralement d’un brun marron à sa base; nervures d’un blanc testacé. GENRE 142 — SAPHOLYTUS 913 Antennes du mâle de 14 articles, celles de la femelle de 13; article troisième deux fois aussi long que le quatrième. Front très fine- ment coriacé. Mesonotum finement coriacé et non distinctement ridé transversalement. Second segment abdominal lisse. Taille 7 : 11m, Qt, Haimi Mave, Mœurs et patrie. Mayr a obtenu cette espèce en Autriche, de mai à juillet de la seconde année, des galles suivantes : Chilaspis nitida; un seul exemplaire; juin, Neuroterus lanuginosus; mai et juin. N. saltans; mai et juillet (Haimhoffen, Mayr). Arnoldia cerris [une Cécidomyie). Galle de Quercus cerris, ne différant de celle d'A. ostreus que par sa forme globuleuse, un peu déprimée, de la grosseur d'un grain de millet, avec un ombilic plus ou moins visible. En outre de N. saltans en Algérie (P. Marchal). Hanches noires. Noir; antennes et pattes d'un roux testacé, article basal souvent brun, nervures habituellement d'un testacé brun. Antennes composées de 15 articles chez le mâle, de 13 chez la femelle; article troi- sième moins que deux fois aussi long que le quatrième dans les grands exemplaires, presque deux fois aussilong que le quatrième chez les petits individus. Front finement coriacé, parfois ponctué sur les côtés. Meso- notum finement ridé transversalement. Se- cond segment abdominal lisse. Taille & : 4-2,4nm; © :1,2-2,4n, Connatus Harr. Variations, mœurs et patrie. Ce commensal a été obtenu en avril et mai de la seconde année, des galles suivantes : Andricus trilineatus; Autriche (Mayr), Saxe (De Schlechtendal). Les exemplaires éclos de ces gailes 374 LES CYNIPIDES sont de beaucoup les plus petits. Bord postérieur et supérieur du second segment abdominal en angle aigu. La sculpture du mesonotum les distingue de Synergus apicalis qu'on obtient des mêmes galles. D’après Mayr, qui a vu les types de Hartig, S. con- natus Hart., provenant probablement d’une galle d'A. trilineatus, serait identique à S. erythroneurus Hart. A. inflator; Autriche (De Haimhoffen), Saxe (De Schlechtendal), Lorraine (Kieffer), Italie (Magretti, Trotter). Ces exemplaires sont habituellement beau- coup plus grands que les précédents; chez la femelle le bord postérieur et supérieur du second segment abdominal est en angle obtus. Dryophanta scutellaris; Autriche (Tschek). Ces exemplaires tiennent le milieu entre les premiers et les seconds. Hartig indique encore les galles d'A. glandulæ et ostreus. Suède (Thomson). Genre 13. SYNOPHRUS Harr. 1843 (141) p. 411. covoy0oc, triste. ÿ® Point de clypeus limité; (tous les autres genres, à l'exception de Synergus et de Sapholytus ont le clypeus nettement délimité au moins latéralement); chez de petits individus, le clypeus est parfois faiblement délimité; de nombreux sillons rayonnent à partir du milieu du bord an- térieur de la face. Joues sans sillon, et à peu près aussi lon- gues que les yeux. Antennes composées de 15 articles dis- tincts chez le mâle, de 13 ou 14 chez la femelle; tous les ar- ticles plus longs que gros; chez la femelle ils s'épaississent vers l'extrémité du funicule, chez le mâle le premier est un peu courbé à sa base, le troisième à peine échancré latéra- lement et pas plus long que le quatrième; funicule filiforme. Mesonotum grossièrement ridé transversalement; sillons parapsidaux n'atteignant pas le bord antérieur. Base du scutellum avec deux fossettes fermées extérieurement par une carinule. Metanotum oblique, avec deux arêtes paral- lèles ou divergeant en avant; l'espace compris entre elles GENRE 13 — SYNOPHRUS 373 plus long que large. Grand segment (c'est-à-dire le second et le troisième soudés ensemble) couvrant supérieurement tous les autres segments ou seulement les quatre cinquièmes de l'abdomen. Tarière médiocrement longue. Ailes à bords ci- liés; première partie de la nervure radiale droite; cellule ra- diale ouverte à la marge, et faiblement aussi en bas et en haut, à peine trois fois aussi longue que large; aréole bien développée. Crochets des tarses munis d’une dent. Ce genre comprend deux espèces qui forment des galles sur le chène et qui sont propres à l'Europe et à l'Algérie. 1 Grand segment couvrant supérieurement les quatre cinquièmes de l’abdomen '; arêtes du metanotum se rapprochant vers leur base; face traversée par une carène longitu- nale. Brun noir; dessous de l’abdomen, étroite bordure postérieure du grand seg- ment abdominal, écaillettes, pattes d’un rouge testacé; hanches et trochanters noirs, dessus des tarses brun. Antennes d’un brun noir, extrémité des articles du funicule brun clair. Tête et thorax couverts de poils blan- châtres. L'espace compris entre les deux arêtes allant des antennes à la bouche, n'est strié que dans sa moitié inférieure. Front et vertex chagrinés et ponctués. An- tennes du mâle composées de 15 articles dont les premiers (3 à 7} sont deux fois et demi aussi longs que gros, les suivants seu- lement deux fois ou deux fois et un quart; celles de la femelle composées de 13 articles; les articles 3 à 7 presque trois fois aussi longs que gros; 10 à 12 à peine plus longs que gros et le treizième environ deux fois aussi 1. J'ai obtenu environ cent exemplaires qui offraient tous ce caractère pen- dant leur vie; après leur mort, l'abdomen se rétrécit et chez la plupart des in- dividus le grand segment atteint alors à peu près l'extrémité abdominale. 316 LES CYNIPIDES long que le douzième. Mesonotum et scutel- lum fortement ridés transversalement. Mé- sopleures brillantes, densémentstriées longi- tudinalement et glabres. Scutellum plus long que large, à fossettes obliques, lon- gues et se touchant presque. Abdomen bril- lant, à l’exception du cinquième segment qui est mat; les segments troisième et quatrième fortement échancrés en angle à leur bord postérieur, le quatrième finement ponctué, le cinquième plus densément ponctué avec des poils gris et longs, mais peu denses. Spinule ventrale 2 à 3 fois aussi longue que large. Taille 19 : 3 1/2-4 1/2". Olivieri K1Err. Œuf semblable à celui de Synophrus po- litus. Commensaux. Sesia melliniformis Lasp.! Kieffer. Parasites : Synergus Synophri Kieff. Torymus regius N. Kieffer. Tetrastichus sp.? Idem. Galle et mœurs. (PI. XX V, fig. 3). Ce Cynipide produit sur Quercus Suber L. des galles ligneuses de la grosseur d’une noix, formées aux dépens d’un bourgeon et différant de celles de l’espèce suivante en ce qu’elles sont pluriloculaires. Le diamètre mesure environ 30", la couche corticale atteint une épaisseur de 2m" et les cellules, éparses dans la couche ligneuse, ont un dia- mètre de 2 1/2"*. La surface offre la couleur de l'écorce, mais elle est glabre et couverte de petites aspérités. La forme est irréguliè- rement arrondie; d'autres fois elle consiste 1. La chenille ronge l'intérieur de la galle; sa présence se reconnaît à l'ouverture du conduit qu’elle habite et qui est comblée par un amas d’excré- ments. Le papillon apparaît environ deux mois après les cynipides. La détermi- nation est due au R. P. I. de Joannis. GENRE 13 — SYNOPHRUS 371 en une agglomération de galles plus petites et soudées ensemble, comme cela est le cas pour celles de Rhodites Mayri. Elles sont terminales ou axillaires et embrassent par- fois le rameau. Le plus petit exemplaire mesure 15" sur 10 et offre un assemblage de nodosités dont les cellules sont plus pe- tites et les insectes eux-mêmes de taille moindre. Un exemplaire de forme irréguliè- rement arrondie, termine l'extrémité de deux rameaux et a dû se former par la soudure de deux galles primitivement distinctes. Lalarve se change en nymphe en décembre de la première année et l’insecte parfait sort de la galle en mars suivant. PaTRiE : Environs de Philippeville, en Algérie, d'où ces galles m'ont été envoyées par M. Olivier. a Grand segment couvrant supérieurement tous les suivants et dépassant même l'ex- trémité de l'abdomen, arêtes du metanotum parallèles, face sans carène médiane et lon- gitudinale distincte. Noir, tête et thorax couverts d'une pubescence blanchâtre ; large bord postérieur du grand segment abdomi- nal, parfois les quatre premiers articles du funiculeetlestarses antérieurs rouges; cuisses antérieures plus ou moins brunes. Antennes comme dans l'espèce précédente; celles de la femelle de 13 ou 14 articles '. Espace compris entreles deux arêtes, qui s'étendent du front à la bouche, strié en entier et aussi fortement que le reste de la face. Front et vertex finement ridés et ponctués. Mesono- tum et scutellum grossièrement ridés trans- 1. Selon Foerster et mes observations, elles sont de 13 articles; selon G. Mayr, elles sont de 14 articles. 318 LES CYNIPIDES versalement.Mésopleures densément striées. Abaäomen glabre et lisse, avec quelques poils vers le tiers basal, Taille 19 : 2,6-5,5m, Politus Harr. Œuf. Pédicule deux fois et demie aussi long que l’œuf qui est cyndrique et trois fois aussi long que gros. Commensal : Synergus variabilis Mayr, 1872, Parasites : Chalcidites : Megastigmus synophri Mayr, 1874. Megastigmus dorsalis Fabr. (Bohemanni Ratz; xantho- pygus Fôürst.) Mayr, 1874. Megastigmus stigmatizans Latr. Giraud, 1877. Torymus ventralis Gir. Gi- raud, 1877. Torymusregius N.(nigricornis Boh., inconstans Walk., lateralis WIk., longicaudis Ratz., devoniensis Parf.) Mayr, 18374. Syntomaspis cerri Mayr 1874. Syntomaspis dubius N. Giraud, 1837. Eupelmus synophri D. St. De Stefani, 1898. Tetrastichus quercus WIk. Gi- raud, 1877, Galle, mœurs et patrie. (Planche XIV, fig. 4.) On trouve la galle de ce Cynipide sur Quercus cerris L. (Autriche et Italie) et sur (Juercus suber L. (Sicile et Algérie). Elle est uniloculaire et formée aux dépens d'un bourgeon axillaire ou terminal, exception- nellement aux dépens d’une nervure. La forme typique offre l'aspect d’une galle sphé- rique, d'un diamètre d'environ un centi- mètre, d’une couleur verte avant la matu- rité, d’un jaune testacé ou d’une couleur sombre ou même noirâtre à la maturité. Sa GENRE 13 — SYNOPHRUS surface est parsemée de minimes verrues blanchâtres et n'offre d'autre pilosité que des poils visibles seulement à la loupe. Son sommet est ordinairement muni d’un ombi- lic ou d’une petite élévation cônique, tandis que sa base, qui porte habituellement en- core les écailles du bourgeon aux dépens duquel cette production s'est formée, est souvent soudée au rameau. La section montre deux couches, dont l’extérieure, ver- dâtre à l’état frais, se compose d’un épais- sissement, de l'écorce, tandis que l'intérieure, qui renferme la chambre larvaire, est blanche et ligneuse. Mayr distingue encore plusieurs autres formes, dont la première ne diffère du type que par sa surface munie de quelques feuilles atrophiées. Quand cette production continue à croître, on obtient une troisième forme qu'on serait tenté de considérer comme un renflement d’un rameau et non plus comme une déformation du bourgeon. Une quatrième forme, remarquable en ce que, sur certains chènes, on la rencontre exclusivement et en grand nombre, n’a en- viron que 5"* de diamètre et ne porte ni verrues ni ombilic à sa surface; les deux couches dont elle se compose, sont plus minces, la chambre larvaire relativement plus grande et l’insecte lui-même habituelle- ment plus petit, rarement aussi grand que celui des galles typiques. Une cinquième forme, qui n'a été obser- vée qu'une fois, en Autriche, par G. Mayr, et une fois en Italie par Trotter, consiste en un renflement de la nervure médiane d'une feuille dont une moitié seulement est arri- 379 380 LES CYNIPIDES vée à son développement; le Cynipide ne différait en rien du type. L’insecte parfait apparaît ordinairement en mars et avril de la seconde année, moins souvent de mai à juillet. Comme pour l’es- pèce précédente, il faut ramollir au prin- temps les galles recueillies desséchées, en les plongeant dans de l’eau pendant quel- ques heures, pour que le Cynipide soit à même d'en perforer la couche ligneuse. Genre 14. — ANDRICUS Harr. 1840 (139) p. 185. #do120c, viril (par opposition au genre Cynips uniquement composé de femelles.) x ®. Joues n'’atteignant pas la moitié de la longueur des yeux, ou bien, chez quelques formes agames, l’atteignant à peine; elles sont habituellement dépourvues de sillon. Ordi- nairement les palpes maxillaires sont composés de cinq articles, et les palpes labiaux de trois. Antennes du mâle composées de 14-16 articles distincte- ment séparés; celles de la femelle de 12-15; article troisième plus long que le quatrième; tiers apical des antennes un peu plus gros que le cinquième article chez la femelle, aussi gros où un peu moins gros que ce dernier, chez le mâle. Tête élargie derrière les yeux chez toutes les formes agames et chez quelques femelles sexuées, jamais élargie chez les mâles, à l'exception d'A. rufescens et des grands exem- plaires d'A. trilineatus. Milieu du pronotum étroit, souvent seulement en forme d’une ligne transversale. Sillons parap- sidaux très distincts jusqu'au bord antérieur du mesonotum; les espèces du sous-genre Callirhytis dont le mesonotum est grossièrement ridé transversalement, ont parfois les sillons parapsidaux peu distincts vers leur extrémité. Scutellum GENRE 14. — ANDRICUS. — 1° SOUS-GENRE. — CALLIRHYTIS 9381 sans sillon longitudinal, muni à sa base, de deux fossettes nettement délimitées et séparées. Arêtes du metanotum or- dinairement droites et parallèles; chez quelques formes agames elles divergent faiblement en arrière, tandis que chez A. ostreus et A. Mayeti elles sont courbées en arc. Abdomen médiocrement comprimé, à segments libres; chez le mâle le premier segment non en forme de pédicule, ou rarement et d’une façon peu distincte; second segment grand ou très grand; spinule ventrale distinctement proéminente, souvent longue. Ailes à bords ciliés, rarement non ciliés; cellule radiale ouverte au moins à la marge; aréole habituel- lement distincte. Crochets des tarses munis d'une dent {sous- genre Andricus et une espèce du sous-genre Callirhytis) ou simples (sous-genre Callirhytis, à l'exception d’une espèce). Toutes les espèces de ce genre forment des galles sur le chêne. Tableau des sous-genres. 1 Mesonotum grossièrement ridé trausver- salement Callirhytis. me Mesonotum non ou à peine ridé transver salement. Andricus. 1 Sous-genre. — CALLIRHYTIS Fôrsrer 1869 (117) p. 331. 24h05, beau ; Gurés, ride. Crochets des tarses simples, à l'exception d'une espèce. Chez les espèces européennes, les joues sont munies d’un sil- lon profond, la tête est distinctement élargie derrière les yeux, surtout chez les femelles, le mesonotum est grossiè- rement ridé transversalement avec les sillons parapsidaux parfois indistincts en avant, abdomen lisse, ailes antérieures de la femelle non ou à peine ciliées, corps presque glabre. Ce sous-genre comprend trente-deux espèces, dont vingt- 382 LES CYNIPIDES huit appartiennent à l'Amérique du Nord, à savoir A. agri- foliæ Bass. (Quercus agrifolia N.), aquaticæ Ashm. (Q. aqua- tica Walt.), californicus Bass. (Q. Hindsii Wg.), cellæ Ashm. (Q. laurifolia Mich.), Clarkei Bass. (Q. ilicifolia Wgh.), clavula O. S. (Q. alba L.), corniger O. S. (Q. palus- tris Mich. et ilicifolia Wgh.), futilis O. S. (Q. alba L.), mo- destus O.S. (Q. rubra L.), nigræ O. S.(Q. nigra L.), opera- tor O. S. (Q. nigra L., ilicifolia Wgh., palustris D.), papillatus O.S, (Q. prinos L. et prinoides Willd.), parvi- foliæ Ashm. (Q. parvifolia Ch. et obtusiloba Mich.), pilula Bass. (Q. undulata Torr.), podagræ Walsh (Q. tinctoria W. et rubra L.), pulcher Bass. (Q. tinctoria W. et rubra L.), punctatus Bass. (Q. rubra L..), pusulatoides Bass. (Q. cocci- nea W.), radicicola D. T. (Q. alba L.), reticulatus Bass. (Q. virens L.), ruginosus Bass. (Q. virens L.), saccularius Bass. (Q. coccinea W.), scitulus Bass. (Q. tinctoria W. et rubra L.), seminator Harr. (Q. alba, bicolor et prinus L.), seminosus Bass.((. castanea M.), similis Bass. (Q. ilicifolia W.), Suttonii Bass. et tumificus O. S. (Q. tinctoria W.). 4 Crochets des tarses simples! 2 — Crochets des tarses munis d’une forte dent, presque bifides. Corps roux, à l'exception de l'abdomen qui est d’un brun noirâtre et très brillant. Côtés de la face avec des stries partant de la bouche. Joues atteignant au maximum la moitié de la longueur des yeux. Vertex rugueux. Occiput non excavé. Antennes composées de 14 articles et s’épais- sissant insensiblement vers l’extrémité. Le second article à peine plus long que gros; le troisième environ deux fois aussi long que gros; les trois suivants une fois et demie aussi longs que gros; les autres à peine plus 1. Je comprends danS cette catégorie Ca/hirhytis Hartigi Fürst., bien que Fôrster n'ait pas indiqué si les crochets sont simples ou bifides, GENRE 14. — ANDRICUS. — 1° SOUS-GENRE. longs que gros, à l'exception du dernier dont la longueur dépasse de moitié celle de l’avant- dernier. Pronotum grossièrement ridé longi- tudinalement sur les côtés, très étroit en son milieu. Mesonotum mat, fortement ridé transversalement; sillons parapsidaux très distincts et atteignant le bord antérieur; le sillon médian qui part du bord antérieur, s’arrête un peu avant le bord postérieur. Mé- sopleures finement striées. Ecusson irrégu- lièrement ridé, à fossettes peu profondes. Arêtes du metanotum parallèles. Ailes hyalines, un peu jaunâtres vers leur base; nervures très pâles, la cubitale à peine mar- quée; aréole distincte; cellule radiale ou- verte à la marge, à la base et au sommet, deux fois aussi longue que large; bords ciliés. Abdomen lisse, à grand segment attei- gnant les trois quarts de sa longueur; spi- nule ventrale velue et deux fois aussi longue que large. Taille de la femelle : 2 1/2"m, Mâle — CALLIRHYTIS 383 inconnu. Aberrans n. sp. Mœurs et patrie. Deux exemplaires de cette espèce ont été capturés en Algérie par M. Desbrochers des Loges; leurs mœurs sont inconnues. Forme sexuelle. Antennes et metanotum entièrement d’un jaune rougeâtre. Scutellum grossièrement ridé transversalement. Forme agame. Moitié terminale des jan- tennes d’un brun sombre ou noir; metano- tum au moins en partie noir. Grand segment atteignant la moitié de la longueur de l'abdomen. Scutellum ridé-réti- 384 LES CYNIPIDES culé, souvent ridé transversalement au mi- lieu. Ailes antérieures non ciliées, hyalines. Sillons parapsidaux atteignant ou n'attei- gnant pas le bord antérieur du mesonotum qui est fortement ridé transversalement. Antennes composées de 14 articles, et s'é- paississant vers l'extrémité; second article plus long que gros; le troisième trois fois aussi long que gros, le quatrième deux fois et demie, les suivants diminuant insensible- ment, les articles 11, 12 et 13 à peine plus longs que gros, le 14° deux fois aussi long que le précédent. Noir; face, moitié basale des antennes, les quatre tibias antérieurs et tous les tarses d’un jaune rougeâtre; pattes et parfois le tiers basal de l'abdomen bruns. Taille : 21/2-3 1/2%r. Glandium Gir. Variations. On trouve des exemplaires dont la face est entièrement noire; d'autres, dont la face est noire avec le bord de la bouche et des yeux d'un rouge jaunâtre; une autre variation est entièrement jaune ou jaune en grande partie, mais la moitié terminale des antennes est toujours brune, les su- tures du thorax sont noires ainsi que le milieu du metanotum et l'abdomen tacheté de brun ou à moi- tié terminale brune. Œuf de forme ovalaire, à peine deux fois aussi long que gros, atteignant la moitié de la longueur du pédicule. Larve. Mandibules tridentées; dent inter- médiaire élargie au bout et échancrée. Commensal: Synergus vulgaris Hart. Mayr 1872. Parasites : Pümpla gallarum Gir. (stercorator Grav. var.) Giraud, 1877. Ormyrus sp.? Kiefïer. Megastigmus dorsalis Walk. De Stefani, 1898. Eupelmus Kiefferi D. St. De Stefani, 1898. | Mssptsédi Decatoma biquttata Gurt. — — — = var, obscura Walk. De Stefani, 1898. Decatoma'biquttata var. variegata Curt. De Stefani, 1898. Pteromalus braconidis Bouché (?) De Ste- fani, 1898. Galle. (PI. XIV, fig. 7). Elle est formée aux dépens de la pellicule brune qui entoure la noix du gland; son volume est parfois tel que tout l'intérieur du gland en est rempli. Voici comment Giraud la décrit : « Elle cons- titue une masse dure, de forme et de volume variables, placée entre l'enveloppe du gland du chêne et sa noix, qui offre une dépres- sion pour la loger. Chaque masse contient un nombre de cellules proportionné à son volume, très rapprochéesles unes des autres et contenant chacune une larve qui res- semble beaucoup à celle des grandes es- pèces de Cynips, mais se tient dans une position moins courbée. J’ai trouvé assez fréquemment cette galle dans les glands de Quercus cerris, à l’époque où ils tombent de l’arbre; sa présence est quelquefois ré- vélée par un gonflement partiel ou par une éraillure du gland, mais cela n’est pas cons- tant, » Mœurs et patrie. Les larves de C. glandium sont remarquables par leur longévité, Giraud avait déjà remarqué cette singularité : « Depuis deux ans, dit- il (127) p. 356, je conserve un grand nombre de ces galles sur la terre maintenue humide par de fré- quents arrosements; les larves paraissent bien por- tantes, mais il ne s'opère aucune transformation. » Les échantillons décrits par Giraud, lui avaient été communiqués par M. de Haimhoffen « qui les avait obtenus de galles conservées depuis trois ans. » La même observation a été faite plus tard par G. Mayr (199) p. 66, et Mik (Verh.z.b. Ges. Wien. 1882 p. GENRE A4. — ANDRICUS. — À SOUS-GENRE. — CALLIRHYTIS 385 386 LES CYNIPIDES 195-206). Comme je l’ai indiqué plus haut (p. 26), j'ai obtenu, en octobre 1896, de galles recueillies pendant l'automne 1895, des insectes parfaits à corps jaune en grande partie ou en entier, puis en avril 4898, des individus noirs en majeure partie, et en ce moment, novembre 1898, les mêmes galles renferment encore un certain nombre de larves vi- vantes, qui vont donc bientôt atteindre leur qua- trième printemps. On a observé les galles de cette espèce sur Quercus cerris (Autriche et Hongrie), Quercus suber (France méridionale et Sicile) et Quercus ægilops (Sud-est de l'Europe.) Remarque. Il est possible que les galles de Q. pu- bescens et Q. sessilis, décrites au N. 225, soient pro- duites par le même insecte. Elles ont été observées en Autriche (Mayr), en Lorraine (Kieffer), aux en- virons de Paris (Dr. P. Marchal) et en Saxe (De Schlechtendal). Par une coïncidence curieuse, ces quatre auteurs n’en ont obtenus que le commensal, Synerqus vulgaris Hart.; j'en ai obtenu en outre, Megastigmus dorsalis et Eurytoma rosæ N. ns Grand segment atteignant les deux tiers de !a longueur de l’abdomen. « Noir, à peine pubescent. Tête rougeâtre avec une large tache noire sur le front, coupée en travers par un trait rouge, front ruguleux : face aci- culée longitudinalement ; antennes noirâtres, avec les cinq premiers articles rouges. Dos du thorax couvert de rugosités transversales assez fortes, avec des vestiges de sillons en arrière et deux lignes parallèles, courtes, en relief, sur le devant du mésothorax; les flancs très finement aciculés. Pattes rouges, les hanches noires à la base et les cuisses postérieures rousses ou couleur de poix. Abdomen luisant, plus étroit que le thorax, plus long que haut, son premier segment formant les deux tiers de sa longueur. Ner- vures d’un noir châtain; aréole nettement dessinée. » Erythrocephalus Gr. GENRE LA. — ANDRICUS. —— 1% SOUS-GENRE. — CALLIRHYTIS 387 Mœurs et patrie. « Je ne connais ni la galle ni le le mâle de cette espèce; je n’ai capturé que quatre femelles sur Quercus pubescens, deux le 22 avril et les deux autres au commencement de juin. Outre la différence de coloration, la conformation de l’abdo- men suffit pour distinguer cette espèce de la précé- dente, » (Giraud.) Autriche. 4 Sillons parapsidaux n’atteignant pas le bord antérieur. « Antennes du mâle compo- sées de 16 articles, celles de la femelle peut- être de 15 (extrémité des antennes brisée et nettement en massue). Mesonotum et scu- tellum ridés transversalement; ce dernier à contour bordé et avec deux petites fossettes à sa base. Abdomen comprimé. Ailes à cel- lule radiale très allongée et ouverte à la marge; première partie de la nervure ra- diale courbée, non anguleuse. D'un brun marron un peu rougeâtre; face, antennes, base de l'abdomen et pattes d’un jaune rougeâtre ; chez la femelle, les hanches, les cuisses et, aux pattes intermédiaires et pos- térieures, les tibias brunâtres. Mesonotum un peu bosselé. Mésopleures lisses, faible- ment coriacées antérieurement. Ailes hya- lines, à nervures pâles. » Hartigi Fôürsr. Mœurs et patrie non indiquées. — Sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur du mesonotum. Femelle d’un jaune rougeâtre, thorax sans suture noire, à meta- notum entièrement d’un jaune rougeâtre; abdomen noirâtre sur la partie postérieure du dessus. Antennes inconnues. Scutellum et mesonotum grossièrement ridés transver- salement. Ailes antérieures hyalines, non ciliées, à l'exception du bord postérieur, en 388 LES CYNIPIDES dehors du milieu, qui est très brièvement cilié. Taille : 2 4/22 Mâle d’un jaune rougeâtre; vertex bruni entre les ocelles, dessus de l'abdomen plus ou moins bruni en arrière. Antennes de 16 articles ; ceux-ci depuis le cinquième jusqu’au dernier, diminuent très peu en longueur. Me- sonotum et scutellum comme chez la femelle. Ailes ciliées. Taille 2». Rufescens Mayer. Mœurs et patrie. Trois exemplaires de cette espèce ont été capturés par Lichtenstein aux environs de Montpellier. Leurs mœurs sont inconnues. 2° Sous-genre. ANDRICUS Harr. Mesonotum non ou à peine ridé transversalement ; sillons parapsidaux bien marqués et atteignant le bord antérieur. Crochets des tarses simples. Ce sous-genre comprend de nombreuses espèces, dont les suivantes appartiennent à l'Amérique du Nord: À. batatoides Ashm. (Quercus virens Aït.), blastophagus Ashm.(Q. cinerea Mich.), calicicola Ashm. (Q. laurifolia Mich.), capsualus Ashm. (0. cinerea Mich.), chinquapin Fitch. (Q. chinquapin), cicatricula Bass. (Q. alba L.), cinerosus Bass. (Q. virens Aït.), cinnamomeus Ashm. (Q. obtusiloba Mich.), claviger Ashm. (Q. laurifolia Mich.), conifer Ashm, (Q. laurifolia Mich.), Coxii Bass. (Q. agrifolia N.), cryptus Ashm. (Q. Catesbaei Mich.) difficilis Ashm. (Q. cinerea et Catesbaei), dimorphus Gill. (Q. primus L., macrocarpa Mich. et bicolor Willd.), femoratus Ashm. (Q. laurifolia Mich.), flocci Walsh. (Q. alba L.), floridanus Ashm. (Q. obtusiloba Mich.), folia- formis Gill. (Q. alba L.), foliatus Ashm. (Q. virens Ait.) formosus Bass. (Q. rubra L. et ilicifolia Wgh.), fusiformis O. S. (Q. alba L.). gemmarius Ashm. (Q. cinera Mich.), gib- bosus Pro., indisctinctus Bass. (Q. alba L.), infuscatus Ashm. Lt AUS ge) SAR NE ESS PS RS RS? . he | GENRE 14, — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS 389 (Q. Catesbaei Mich.), laniger Ashm. (0. virens Aït.), Max- welli Bass., medullae Ash. (Q. cinerea Mich.) OUsten-Sackenti Bass. (Q. ilicifolia Wgh. et coccinea Wang.), Pattoni Bass. (Q. obtusiloba Mich.), petiolicola Bass. (Q. montana Wild., primus, alba L., bicolor Willd, et macrocarpa Mich.}, piger Bass. (Q. tinctoria Gr.), pomiformis Bass. (Q. agrifolia N.), quinqueseptusAshm. (Q. obtusiloba Mich.), rugosus Ashm. (Q. laurifolia Mich.), saltatus Ashm. (Q. Catesbaei Mich. et cinera Mich.) singularis Bass. (Q. rubra L.), speciosus Bass., stropus Ashm. {Q. obtusiloba Mich.), topiarius Ashm. (Q. obtusiloba Mich.), tubicola O. S. (Q. obtusiloba Mich.), Turneri Ashm. (Q.aquatica Walt.), utriculus Bass. (0. alba L.), ventricosus Bass. (Q. ilicifolia Wgh.) et virens Ashm. (Q. virens Ait.) Deux autres appartiennent au Mexique : À Howertonii Bass. et mexicanus Bass. (Q. crassifolia Orst.) TABLEAU DES FEMELLES !. 1 Arêtes du metanotum courbées en arc, de sorte que l’aréole médiane limitée par elles, est plus ou moins circulaire. 2 — Arêtes du metanotum droites et parallèles, ou chez quelques espèces agames, divergeant un peu par en bas. 5 2 Antennes de 14 ou 15 articles. Æ 1. On pourrait grouper les espèces de ce genre d’après le nombre des articles des palpes. En effet, les palpes labiaux sont : 1° tri-articulés chez cor#icis, curvator, et var. /usitanicus, æstivalis, globuli, grossulariæ, hystrix, Panteli, radicis, rhizo- mae, Sieboldi et Trotteri; les palpes maxillaires de cette dernière espèce se com- posent de quatre articles, tandis que ceux des espèces précédentes, en comptent cinq. ÆAizomæ se distingue de tous par le 22 article des palpes labiaux qui est aussi long que le premier. Les paipes labiaux sont : 20 bi-articulés chez a/bopunc- latus, cerri, giardinus, Lambertoni, lucidus, luteicornis, Magrettii, testaceipes ; Adleri, furunculus, ramuk, suflator, amenti, Beyerincki et xanthopsis ; les huit premiers de cette seconde catégorie ont les palpes maxillaires composés de cinq articles, les quatre suivants les ont composés de quatre et les trois derniers de trois articles. 390 LES CYNIPIDES Antennes de 13 articles. Corps d’un noir brillant. Spinule ventrale deux fois ou presque trois fois aussi longue que large.Côtés de l’abdo- men non velus à leur base. Spinule ventrale presque quatre fois aussi longue que large. Côtés de l'abdomen velus à leur base. D'un rouge brunâtre, antennes, vertex, occiput, abdomen, trois larges bandes du mesonotum, ou thorax à l’excep- tion du mesonotum, d’un brun noir. Hanches et pattes testacées. Palpes maxillaires com- posés de cinq articles dont le prernier est à peine plus long que gros, le deuxième et le cinquième de trois à quatre fois aussi longs que gros, le troisième environ deux fois et demie et le quatrième à peine deux fois aussi longs que gros. Palpes labiaux composés seulement de deux articles égaux et environ deux fois et demie aussi longs que gros. Antennes longues et minces, composées de quinze articles, dont les deux pre- miers sont d'égale longueur et au moins deux fois aussi longs que gros, le troisième de six à sept fois, le quatrième au moins cinq fois, les articles 5 à 8 environ 4 fois, les cinq suivants deux fois, enfin les deux der- niers une fois un tiers aussi longs que gros. Pronotum rétréci en ligne en son milieu. Mesonotum luisant, velu, chagriné, à sillons parapsidaux entiers et très distincts. Scu- tellum beaucoup plus long que large. Arêtes du metanotum arquées. Mésopleures bril- lantes. Ailes avec un espace jaunâtre s’éten- dant depuis la base de la cellule radiale & BIS GENRE 14. — ANDRICUS. — % SOUS-GENRE. — ANDRICUS 394 jusqu'à la nervure transversale et la nervure médiane. Bord cilié. Ongles des pattes dépas- sant un peu la pelote. Abdomen lisse, glabre, un peu velu à la base sur les côtés ; le grand segment n'occupe que le tiers de la longueur de l'abdomen. Spinule ventrale munie sur le dessus et le dessous de poils dressés et très longs, presque deux fois aussi longs que la largeur de la spinule. Taille : 3®®. Giardinus D. Sr. Œuf. Deux fois et demie aussi long que gros et atteignant le tiers de la longueur de son pédicelle. Galle et patrie. (PL. XXV. fig. 6.) Cet insecte a été obtenu en novembre de galles sphériques, glabres, lisses, non luisantes, dépassant peu la grosseur d’un grain de ché- nevis, à paroi mince, non ligneuse, un peu charnue, à surface jaune, parsemée de taches noires se touchant parfois. J'ignore comment elles sont insérées à leur support, car je n’ai vu que des exemplaires détachés. Selon M. de Stefani, elles sont fixées à la face inférieure des feuilles de Quercus pubescens. Sicile. 4 Forme agame. Antennes entièrement noires ou d’un brun noir. Corps d’un brun noir ; tête et thorax souvent d’un brunrouge; pattes jaunes, avec les hanches ordinaire- ment brunes en entier ou en partie. Joues traversées par un sillon. Tête élargie derrière les yeux. Antennes longues et minces, com- posées de 44 ou de 15 articles. Front, vertex et mesonotum finement chagrinés, ce dernier médiocrement luisant, pubescent ou glabre 19 LES CYNIPIDES au milieu ; scutellum ridé et fortement velu: partie médiane du metanotum lisse et circu- laire, les arêtes étant arquées. Aïles longues faiblement teintées de brunâtre, à bord cilié. Abdomen lisse, glabre excepté à son extré- mité; spinule ventrale presque trois fois aussi longue que large, pourvue sur le dessus et sur le dessous, d’une pilosité forte et dressée. Forme agame d'Andricus furun- culus. Taille : 1,8 à 2,5mm, Commensaux: Synergus pomiformis Fonsc. Kieffer. — Synergus tristis Mayr. 1872. — Synergus Tscheki Mayr. — Sinergus pallidicornis Hart. Brischke. 1882. — Synergus albipes Hart. (erythrocerus Hart.) — Synerqus thaumatocerà Dalm. Parasites: Eurytoma rosae Ns. Mayr. 1878. > Mesopolobus fasciiventris Westw. (Ptero- malus fasciculalus Fôrst.) Kieffer. — Pteromalus (bisignatus Gir.) Giraud. 1877. Galle (PL. X XIII. fig. 2.) Depuis la fin de juillet jusqu'au commencement d'octobre, on peut trouver la galle d’A.ostreus sur la face inférieure des feuilles de chêne, fixée à l’un des côtés de la nervure principale. Elle est de forme ovoiïdale, son grand diamètre mesure 2 à 3,8", et sa surface est glabre, lisse, brillante, d'abord verdâtre puis jau- nâtre et généralement parsemée de points ou taches rouges. Sa paroïest dure, subligneuse et très mince, de sorte que la chambre lar- vaire est relativement grande. A son appa- rition, elle est couverte d'une enveloppe mince et membraneuse qui se fend bientôt par le milieu et s'écarte en formant deux valves, pour lui livrer passage. Après la Ostreus (Gr. ) Mayer. "a GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS chute de la galle, qui a lieu en septembre ou en octobre, les valves demeurent fixées à la nervure de la feuille. Les galles mûres en septembre laissent éclore l’'insecte dès le mois suivant ; celles qui ne tombent qu'en octobre le conservent jusqu'au printemps suivant. Giraud indique qu'il a capturé des exemplaires le 28 octobre « sur les bourgeons où ils étaient occupés à faire leur ponte. » (127) p.350. Beyerinck a fait la même obser- vation. L'étude histologique de la galle d'A. ostreus est due à Fockeu(113 fer) p.101 et 103, fig. 22. M. Fr. Thomas fait remarquer que cette galle offre un cas de mimicry, en ce que sa forme rappelle celle de petites cocci- nelles. PATRIE : On a obtenu l'insecte de galles de Quercus pedunculata, sessiliflora et pubescens (Giraud) dans la plus grande partie de l'Europe. On a observé encore des galles semblables sur Q. lusitanica var. faginea (R. P. Pantel), foza (Chicote), virgiliana (Hieronymus), Ilex, Suber el coccifera (Kieffer), infec- toria (Rolfe), cerris (Mayr. [200] p. 723) fastigiata et rubra (Lacaze-Duthiers). Remarque. Giraud, Schenck et Adler ont rangé celte espèce dans le genre Neuroterus. Forme sexuée. Les trois ou quatre pre- miers articles des antennes testacés ou jaune brunâtre, les autres bruns. Corps noir ; meso- notum et prothorax d’un brun noir; pattes testacées, base des hanches antérieures et intermédiaires et majeure partie des hanches postérieures noires ; écaillettes testacées. Abdomen d'un brun noir, hypopygium tes- tacé. Palpes maxillaires de quatre articles, dont les trois premiers sont au moins une fois et demie aussi longs que gros, tandis 393 394 LES CYNIPIDES que le dernier est un peu plus de deux fois aussi long que gros. Palpes labiaux com- posés de deux articles qui sont presque deux fois aussi longs que gros. Antennes grêles et longues, à peine épaissies vers le bout, composées de 14 articles; 2° article une fois et demie aussi long que gros, le 3° un peu plus de cinq fois, le 4e à peine plus court que le précédent, le 12° une fois et demie aussi long que gros, le 13° à peine plus long que gros, le 44° presque deux fois aussi long que le précédent. Prothorax aminci en ligne en son milieu. Mesonotum très brillant, fine- ment chagriné, glabre, à sillons parapsidaux profonds et très distincts jusqu’au bord antérieur. Ecusson mat, rugueux, à fossettes peu profondes, écartées l’une de l’autre, non luisantes, parfois peu distinctes. Champ médian du metanotum circulaire, les arêtes étantarquées.Mésopleures lissesetbrillantes. Pelote des tarses un peu plus grandes que les ongles. Ailes faiblement teintées, plus distinctement entre la cellule radiale et la nervure basale ; bord cilié ; nervures grosses, brun clair ; première partie du radius arquée ; cellule radiale quatre fois aussi longue que large. Abdomen lisse, glabre, à grand seg- ment atteignant la moitié de sa longueur ; spinule ventrale un peu plus de deux fois aussi longue que large, à poils plus longs que sa largeur, dressés et insérés non seulement sur le dessous mais sur le dessus etsur les côtés. Tarière remarquable par sa brièveté et sa forme qui est droite, puis subitement recour- bée à son extrémité, où elle est munie de trois fortes dents. Le mâle a des antennes GENRE 14. — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS 395 de 15 articles. Taille 9: 2 1/5°"; Çt: 2%m Forme sexuée du précédent. Andricus furunculus (BEYER.) Kieff. 1. Œuf. Un peu plus de deux fois aussi long que gros; pédicelle dépassant seulement de moitié la longueur de l'œuf. Galle (PL. XXII. fig. 3). Elle aété obtenue par Beyerinck à qui je dois les renseigne- ments suivants : Elle est blanche, longue de 3mn et large de 1 1/2**, de forme ellip- soïdale et formée aux dépens du cambium, à l'endroit du rameau où étaient fixées les écailles d’un bourgeon; elle ne renferme pas de chlorophylle mais beaucoup de parties amylacées entourant immédiatement le tissu nutritif et occasionnant la couleur blanche de la galle. Sa ressemblance avec celle de Neuroterus albipes est frappante ; elle diffère de cette dernière par l'absence dela cicatrice, l'œuf d’A. ostreus ayant été déposé en octo- bre dans le cambium, tandis que chez N. albipes la cicatrice est très apparente, l'œuf de N. leviusculus ayant été déposé sur la surface d'une jeune famille ou de l'écorce du rameau. L'insecte parfait éclot en mai. L'étude histologique et celle du développe- ment de cette galle est dû à Beyerinck. ParTRiE : Bien que cette forme n'ait été observée qu'en Hollande, elle doit avoir la même répartition que sa forme agame. Remarque.Beyerinck a classé celinsecte dansle genre Neuroterus ; j'en ai fait de mème dans la première parlie de ce travail, alors que l’insecte m'étaitencore inconnu. L’autopsie des types de Beyerinck m'a fait reconnaître les caractères du genre Andricus. 1. Andricus pallies Schk. (sub Neuroterus) est très probablement à rapporter ici. La description de Schenck concorde en tous points. 396 & BIS LES CYNIPIDES Pattes, y compris les hanches, écaillettes et antennes, à l'exception des six derniers articles qui sont bruns, d'un jaune testacé. Corps noir; spinule ventrale trois fois aussi longue que large, munie sur le dessous, de poils dressés, qui égalent en longueur la moitié de sa largeur. Pédicule de l’œuf dans le sens du grand axe. Palpes maxillaires composés de trois articles; le troisième, qui est le plus grand, est quatre fois aussi long que gros, le second une fois et demie et le premier de deux à trois fois aussi long que gros. Palpes labiaux à deux articles, dont le dernier, qui est un peu plus grand que le premier, est deux fois aussi long que gros. Antennes composées de treize articles chez la femelle et de quatorze chez le mâle. Chez la femelle, le 3° articleest trois fois et demie aussi long que gros, le 4° un peu moins de trois fois, les suivants diminuent insensible- ment de longueur et augmentent faiblement en épaisseur ; la longueur de l’avant dernier dépasse sa largeur d’un tiers et atteint les trois quarts de la longueur du dernier. Chez le mâle les articles 4 à 14 ainsi que les deux basaux sont semblables à ceux de la femelle; quant au troisième, il est fortement sinueux ou échancré sur le côté. Mesonotum mat, presque glabre, coriacé, à sillons parapsi- daux entiers et très distincts. Ecusson à sculpture un peu plus grossière, à fossettes brillantes, non obliques, deux fois aussi larges que longues, séparées seulement par une arête. Partie médiane du metanotum semi-circulaire, bordée par deux arêtes qui se rejoignent par le haut en formant un arc de cercle. Ailes ciliées ; cellule radiale quatre " fois aussi longue que large ; première partie duradius arquée. Crochets des tarses beau- coup plus petits que la palette. Abdomen brillant, glabre et lisse ; le grand segment couvre la moitié de l'abdomen chez la femelle, et un peu plus du tiers chez le mâle. Taille ge : 1 1/2"n, Beyerincki Œuf. Deux fois aussi long que gros; un peu aminci dans sa moitié terminale, pédi- cule deux fois et demie aussi long que l’œuf. Galle. (PL. X XIV. fig. 10.) Cet insecte vit dans une galle du châton de Quercus cerris, qui est haute de 2"*, de forme ovoïdale, fixée au réceptacle et portant sur le côté, dans la partie supérieure, une moitié d’an- thère avortée; sa couleur est jaunâtre et sa surface est presque glabre, à poils très courts et peu abondants. Le trou de sortie se trouve en dessous du sommet. L’éclosion a eu lieu le 27 avril. Patrie : Italie (environs de Vérone). Hanches et antennes noires; pattes d’un brun noir, bout des cuisses, tibias et premier article des tarses d’un brun clair. Corps noir. Spinule ventrale trois fois aussi longue que large. Pédicule de l'œuf formant un angle droit avec le grand axe de l’œuf. Antennes de 13 articles, dont les derniers sont un peu plus gros que les premiers; le troisième est trois fois aussi long que gros, et dépasse le suivant d’un quart; les articles 8 à 12à peine plus longs que gros; le dernier une fois et demie aussi long que l'avant-der- nier. Thorax finement velu sur les côtés: mesonotum presque glabre, chagriné ainsi GENRE A4. — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS 397 Trorr. 398 LES CYNIPIDES que l’écusson, à sillons parapsidaux entiers et très distincts. Fossettes luisantes, grandes et obliques. Arêtes du metanotum arquées. Aïles hyalines, à bords ciliés; cel- lule radiale quatre fois aussi longue que large ; première partie du radius arquée. Ab- domen brillant, non comprimé latéralement; le grand segment couvre les quatre cin- quièmes de l’abdomen,; tarière très longue. Taille © : 2m», Mayeti Kierr. Œutf. (PI. IL. fig. 2.) Œufdeux fois et demie aussi long que gros et atteignant presque la _ moitié de la longueur du pédicelle; il est re- marquable par le caractère signalé plus haut: son grand axe fait un angle droit avec son pédicelle, caractère que l’on connaît en- core pour Andricus circulans et, à un plus faible degré, pour Andricus Adleriet Andri- cus burgundus. Galle. (PI. XXI, fig. 22.) On la trouve en- foncée jusqu'au tiers supérieur dans un bourgeon terminal de Quercus Ilex et Su- ber ; elle est solitaire, ovoïdale, glabre, mate, avec deux arêtes longitudinales conver- gentes au sommet, plus ou moins marquées ; sa couleur ne diffère pas de celle du bour- geon, et son grand diamètre mesure à peine De L'insecte en sort au printemps de la se- conde année. Pare : France. Recueilli à Montpellier par M. Valéry Mayet, à qui cet insecte est dédié. Antennes de la femelle composées de 15 articles nettement séparés. 6 GENRE 14. — ANDRICUS. — 2% SOUS-GENRE. -— ANDRICUS 399 a Antennes composées de 12 à 14 articles bien distincts. 7 6 Tête un peu élargie derrière les yeux; an- tennes testacées dans la moitié inférieure, brunâtres dans leur moitié terminale ainsi que sur le dessus du premier article. Pattes testacées ; hanches, cuisses intermédiaires et postérieures, à l'exception de leur extrémité, et tibias postérieurs bruns. Corps noir. Front et vertex peu luisants et finement chagrinés. Articles 12 à 14 des antennes pas plus longs ou à peine plus longs que gros; dernier ar- ticle égalant l’avant-dernier ou à peine plus grand. Mesonotum velu seulement sur le devant et sur les côtés, glabre et fortement brillant en arrière, lisse ou très finement chagriné dans sa moitié postérieure; écusson grossièrement et irrégulièrementridé. Méso- pleures lisses. Abdomen relativement grand, lisse, à spinule deux fois aussi longue que large. Probablement la forme agame du sui- vant. Taille © : 2x, Urnaeîormis Mayer. Commensaux : Synerqus trislis Mayr, 1872. Synerqus vulgaris Hart. 1872. Ceroptres arator Hart. Mayr. 1872. Parasites : Eurytoma rosæ N. Mayr. 1878. Galle. (PI. XXIV, fig. 1) Malpighi (190 bis) p. 21 et pl. 8 fig. 20 et 22, et Réaumur (249 bis) p. 447. PI. 35, fig. 6 et 7 ont déjà connu et décrit la galle de ce Cynipide. On la trouve assez fréquemment, depuis le mois ‘ de juillet jusqu’en novembre, rarement jus- qu'au printemps suivant, sur le revers des feuilles de Quercus pubescens, fixée à la ner- vure principale qui est hypertrophiée. Gi- raud (127) p. 373 la décrit de la façon sui- 400 LES CYNIPIDES vante : « Elleest petite, presque cylindrique, quelquefois un peu renflée au milieu et ra- rement presque ronde. Sa surface est faible- ment cannelée et son sommet tronqué et creusé en fossette ombiliquée au centre et entourée d’un bord saillant, mince et régu- lier. Sa couleur est d’un vert tendre, quel- quefois uniforme, mais le plus souvent en partie d’un rouge vif. Quelquefois le bord seul est rouge. Ces galles sont ordinaire- ment réunies en grand nombre le long de la face inférieure de la nervure principale d’une feuille qui se fronce en se courbant et les cache en partie. Elles se détachent à la fin de septembre ou au commencement d'oc- tobre et elles conservent assez longtemps leur fraicheur sur la terre. » Paroi dure, peu épaisse, brune, soudée à la galle interne qui est mince et de couleur plus claire. Ces galles ont en moyenne la grosseur d’un grain de millet. Selon Lacaze-Duthiers, on les trouverait encore sur Quercus fastigiata et rubra. PATRIE : Autriche (Giraud), France (Réaumur), Italie (Malpighi). Tête non élargie derrière les yeux; an- tennes brunâtres, à l’exception des trois ou quatre articles basaux qui sont testacés. Pattes testacées; moitié basale des quatre cuisses antérieures, les cuisses postérieures presque en entier et tibias postérieurs plus ou moins brunis. Corps noir. Front et vertex peu luisants et finement chagrinés. Palpes maxillaires de quatre articles, dont le pre- mier et le dernier sont presque trois fois GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS 401 aussi longs que gros. Palpes labiaux de deux articles. Antennes de 15 articles; articles 12-14 pas plus longs ou à peine plus longs que gros, dernier article à peu près égal à l’avant-dernier, selon Mayr, le dépassant de moitié selon mes observations. Mesonotum velu seulement sur le devantet sur les côtés, glabre et fortement brillant en arrière; en son milieu et en arrière entre les sillons pa- rapsidaux 1l est chagriné finement et plus distinctement que chez l'espèce précédente. Ecusson grossièrement et irrégulièrement ridé. Mésopleures lisses. Pelote beaucoup plus grande que les crochets des tarses. Abdomen relativement grand, lisse, à spi- nule deux fois aussi longue que large. Ta- rière peu longue, apte à entamer une ner- vure. Probablement la forme sexuée du pré- cédent. Taille © : 1,7-1,9"m, Sufflator Mayer. Œuf. Un peu plus de deux fois aussi long que gros; pédicelle atteignant deux fois et demie la longueur de l'œuf. Commensal : Synerqus thaumatocera Dalm. Kieffer. Parasites : Ormyrus sp. ? idem. Pteromalus sp. ? idem. Galle. (PI. XI, fig. 7). Semblable à celle de Neuroterus vesicatrix Schl. Elle traverse donc la surface du limbe et a la forme d’une pustule à pourtour presque circulaire, d'un diamètre de 3"", et d’une hauteur de 1"", l'épaisseur de la feuille étant de 0,3""; à la face supérieure elle est à peine convexe, verte puis brune; à la face inférieure elle est plus fortement convexe, jaunâtre, puis brune, avec une minime verrue sur le côté. La section montre une galle interne “)g* 20 40 LES CYNIPIDES mince et arrondie, qui est soudée de toute part à la substance de la feuille. Ces galles paraissent en mai sur (juercus pubescens et l’insecte en sort en juin. Paie : Autriche (Mayr), France : Pyrénées-Orientales (capitaine Xambeu) et Provence (M. Saint-Lager), Italie (Trotter). Mesonotum glabre au milieu et surtout dans le tiers postérieur entre les sillons pa- rapsidaux. (Chez A. trilineatus et testa- ceipes, cet espace ést souvent faiblement pubescent.) Mesonotum également et le plus souvent abondamment pubescent; parfois avec des lignes longitudinales glabres. Tête distincte- ment élargie derrière les yeux. Forme agame. Taille : 2,5 à 4,8". Antennes composées de 12 à 13 articles bien distincts, Forme sexuée. Antennes composées de 14 articles bien distincts. Couleur prédominante jaune ou jaune rougeâtre ; chez une espèce la tête est brune. Tête et thorax noirs en entier ou presque en entier ; plus rarement tête et thorax d’un rouge brun en entier ou avec mélange de brun noir. Ailes antérieures à bord non cilié; an- tennes de 12 articles bien distincts, le der- nier est formé par la réunion de deux ar- ticles. 46 33 10 16 11 GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS 403 —— Ailes antérieures à bord postérieur dis- tinctement cilié 12 11 Femelle d'un jaune rougeâtre; mesoster- num noir ou brun noir; souvent le milieu de la tête et le mesonotum, parfois aussi la par- tie inférieure des mésopleures plus ou moins brunis, ce qui est aussi le cas pour le dessus de l'abdomen. Antennes de 12 articles net- tement séparés; le troisième est une fois et quart aussi long que le quatrième, le der- nier deux fois aussi long que l'avant-der- nier. Ailes antérieures à bords non ciliés. Spinule ventrale un peu plus de trois fois aussi longue que large. Mésopleures finement striées. Chez le mâle, le dessus de la tête, du thorax et de l'abdomen est brun, les antennes se composent de 14 articles et les ailes antérieures sont ciliées. Taille Q : 1,5 à 1,6m; 02: 1,4 à 1,5, Crispator TscHEx. Commensal, Ceroptres cerri Mayr. 1872. Parasite. Olinæ lineaticeps Mayr. (scianeurus Rtz. pr. P., gallarum R. pr. p.) 1877. Galle. (PL. XV, fig. 5.) Ce Cynipide pro- duit sur les feuilles de Quercus cerris, de minimes galles ovoïdales, hautes de 2 à 2,5mn et larges de 1,5", paraissant sur les deux faces du limbe, d'abord juteuses, vertes ou rouges, à surface mate et munies sur le dessus, moins abondamment aussi sur le dessous, de longs poils étoilés, dressés et non courbés; à la maturité, elles sont dures et jaunâtres et ne renferment pas de galle interne. Quand le nombre de galles affectant une feuille est peu grand, ce qui est le cas ordinaire, le limbe arrive à son développe- ES as LES CYNIPIDES ment; les galles qui le traversent, paraissent alors, de chaque côté, d’abord sous une forme hémisphérique, puis, à la maturité, ressortant plus faiblement sur le dessous mais d'autant plus fortement sur le dessus de la feuille; celles au contraire qui sont enfoncées sur le dessus de la nervure mé- diane, occasionnent au côté opposé une hy- pertrophie et cette nervure hypertrophiée se recourbe ou s'enroule par en haut. Rarement une même feuille porte un très grand nombre de galles; en ce cas elle n’ar- rive pas à son entier développement, mais elle offre l'apparence d’une agglomération de forme allongée, dans laquelle la nervure médiane, les nervures latérales et les galles sont distinctes tandis que le parenchyme de la feuille fait complètement défaut; ces ner- vures sont enroulées en crosse par en haut. Ces galles paraissent vers la fin de mai et l'insecte en sort environ un mois plus tard. Trou de sortie au sommet de la galle. ParRiE: Autriche (Tschek). Femelle d'un jaune rougeâtre presque en entier; abdomen et moitié apicale des an- tennes à peine brunis. Troisième article des antennes une fois et demie aussi long que le quatrième. Palpes maxillaires composés de quatre articles; le 1% et le 4° un peu plus de deux fois aussi longs que gros, les deux autres un peu moins de deux fois aussi longs que gros. Palpeslabiaux de deux articles qui sont un peu moins de deux fois aussi longs que gros. Antennes de 12 articles; le 3° est quatre fois et demie aussi long que gros, le 4° trois fois, le 11° un peu plus long que GENRE 14. — ANDRICUS. — 2e SOUS-GENRE. — ANDRICUS 40ù gros et le 12° deux fois aussi long que le précédent. Mésopleures finement striées. Me- sonotum coriacé-ponctué; écusson rugueux, tossettes un peu plus larges que longues. Ailes antérieures à bords non ciliés. Spinule ventrale un peu plus de trois fois aussi longue que large. Chez le mâle, les antennes sont jaunes en entier et composées de 14 articles dont le dernier n'est pas deux fois aussi long que l'avant-dernier. Taille © : dossier ui7 ai l8rr;: Adleri Mayer. Œuf ellipsoïdal, une fois et demie aussi long que gros, égalant letiers de la longueur du pédicule qui, à son point d'insertion, forme un faible angle avec le grand axe de l'œuf. Galle (PI. XV. fig. 7). Semblable à celle de l'espèce précédente, elle n’en diffère que par les caractères suivants. Sa surfaceest brillan- te et couverte de longspoils simples et de poils groupés en étoile, tous plus ou moins cour- bés. Elles sont en outre ordinairement très nombreuses sur une même feuille, qu'elles déforment comme nous venons de le décrire pour l’espèce précédente. Sur Quercus cerris; l'insecte apparaît vers la mi-juin, c'est-à-dire environ un mois après l'apparition de la galle, trou de sortie au sommet de la galle. PaTRiE : Autriche (Mayr). 12 Tête d'un brun clair ou d'un brun noir, moitié terminale des antennes et dessus de l'abdomen plus ou moins brunis, thorax et majeure partie de l'abdomen d'un jaune rou- geâtre, moitié basale des antennes et pattes jaunes. Antennes composées de 12 articles 406 LES CYNIPIDES nettement séparés, le dernier formé par la réunion de deux articles. Mésopleures fine- ment ridées ou striées. Mesonotum entière- ment glabre et ridé ou coriacé. Scutellum finement ridé, à fossettes lisses. Aïles à bord cilié. Chez le mâle, les antennes sont composées de 14 articles. Corps noir; côtés du thorax et de l’abdomen plus ou moins roux, an- tennes et pattes jaunes; parfois les derniers articles des antennes brunis. Très rarement corps noir en entier'. Taille Q : 1,6 à 1,8"; RME MSN Poe me Schrôckingeri WAcHTL. Parasite : Eutelus Erichsonii Ratz. (sub. Platymeso- pus.) Wachtl. 1876. Galle. (PI. XV, fig. 1.) Mayr (202) p.33, à qui Wachtl a communiqué ses types, dé- crit cette galle de la façon suivante : « Elle se rapproche par sa position sur la feuille, de la galle de Neuroterus albipes. Une feuille porte de 1 à 3 galles d'un brun jau- nâtre fixées à la nervure médiane ou à une nervure latérale de telle façon que, quand la galle n'est pas située au bord de la feuille, le limbe est découpé jusqu’à la galle et un peu incurvé, comme cela a lieu pour Neuroterus albipes et Dryocosmus ner- vosus; la galle n’est fixée que par un de ses côtés au bord ainsi découpé et son côté op- posé demeure libre. Sa longueur est de 2m", sa largeur de 1 à 1,5" et sa forme est ovoï- dale. Elle est donc fixée de telle façon que 1. Selon Mayr (202) p. 4, il est probable que l'exemplaire mâle à corps en- tièrement noir, est seul à rapporter à A. Schrôckingeri et que les autres exem- plaires mâles sont à rapporter à A. crrspator. Du reste, la description des galles, telle que Wachtl la donne, se rapporte en partie à À.crispator. Il en est de même de son dessin ; la fig. 2A est la galle de Schrückingeri, mais la figure 2B se rap- porte à la galle d'A. crispator. 13 GENRE 14. — ANDRICUS, son grand axe est parallèle à la surface de la feuille et dépasse également le dessus et le dessous de cette dernière, tandis que chez À. crispator et À. Adleri la galle est perpendi- culaire à la surface du limbe. Sa surface est mate, et abondamment pourvue de longs poils groupés en étoile, beaucoup plus courts sur le dessus que sur le dessous. Sa paroi est mince et elle ne renferme pas de galle in- terne, semblable en cela à celles d’A. cris- pator et À. Adleri. Les auteurs abandonnent la galle, selon Wachtl, dès la fin de mai ou au commence- ment de juin de la première année. Trou de sortie sur le côté situé à la face supérieure de la feuille. » PaTRiE: Autriche (Wachtl). D'un jaune rougeâtre ; moitié apicale des antennes et l'abdomen souvent plus ou moins brunis. Antennes composées de 13 articles nettement séparés. Moitié apicale des antennes brunie; me- sosternum noir ou bien la spinule ventrale est 5 à 6 fois aussi longue que large. Antennes et mesosternum jaunes en entier. Spinule ventrale trois fois aussi longue que large, faiblement ciliée par en bas. Corps d’un jaune rougeâtre. Front et vertex lui- sants, finement chagrinés'; mesonotum plus distinctement ridé et peu luisant, glabre ; scutellum grossièrement ridé; mésopleures lisses. Palpes maxillaires de quatre articles ; les trois premiers presque deux fois aussi longs que gros, le dernier environ trois fois. — 2e SOUS-GENRE. -- ANDRICUS — 407 13 14 408 LES CYNIPIDES Palpes labiaux de deux articles subégaux, deux fois aussi longs que gros. Antennes de 43 articles à surface ridée; le 3 trois fois et demie aussi long que gros, le 4° deux fois, e 12e à peine plus long que gros et ne dépas- sant guère la moitié de la longueur du der- ! nier. Ailes ciliées. Chez le mâle, les antennes sont de 15 articles. Forme sexuée d'A. autum- nalis. Hart. TailleO:.1,8à2"%,, ç141,9à2;1m0n. Ramuli (L.) SCHENCK. Variété. Un exemplaire extrait d'une galle de Quercus lusitanica var. faginea avait trois bandes longitudinales brunes sur le mesono- tum Var. Trifasciata nov. var. dŒuf piriforme, presque quatre fois aussi long que gros, atteignant la moitié de la lon- gueur du pédicelle; sa forme le distingue de tous ceux qui me sont connus jusqu'à pré- sent. Je n’ai pu observer que les œufs d'un exemplaire ; ils offraient tous une forme arquée ou même courbée en angle, mais je n'oserais affirmer que cela fut normal. Commensaux. Lépidoptère : Sfeganoplycha corti- — cana H. A. Six. 1881. Lépidoptère : Une chenille de Tor- tricide. Cameron. 1891. — Cynipide : Synergquspomiformis Fonsc. (facialis Hart.) Mayr. 1872. — Cynipide: Synerqus radiatus Mayr. — Cynipide : Ceroptres arator Hart. A. Parasites. Chalcid, : Decatoma NeesiFrst. Giraud. 1877. — Chalcid, : Decatoma incrassata Thoms. Thomson. 1835. — Chalcid.: Eurytoma (semirufa Gir.) Giraud 1877. — Chailcid. : Torymus awratus Fonsc. Pour la syn. voir À. quadrilineatus. Mayr. 1874. — Chalcid.: Olinx gallarum L. Mayr. 1877. 1. Les antennes, les pattes et l'abdomen avaient été mangés par un parasite. GENRE Â14. — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS 409 — Chalcid, : Olinx (debilis Gir.) 1877. — Chalcid. : Pteromalus (Ratzeburgi Gir.) ASE — Chalcid,: Eutelus tibialis Westw. (Platy- mesopus Westwoodi Rtzb.; Pteromalus sodalis Fürst.) Müller. Galle. (PL. X VI. fig. 6.) La galle formée par ce Cynipide à l’apparence d'une masse cotonneuse blanche ou jaunâtre, pouvant atteindre jusqu’à la grosseur d’une noix. Elle se trouve toujours à l'endroit d’un bour- geon à fleurs et si on l’examine de près, on remarque qu'elle est composée elle-même de plusieurs masses plus petites dont chacune affecte un châton. Au centre de ces dernières se voit une agglomération de nombreuses galles ovoïdales, uniloculaires, de la grosseur d'un grain de millet, dures, brunes et fixées à l’axe du châton demeuré raccourci. Chaque petite galle est couverte de poils 3 à 4 fois aussi longs qu’elle-même, juteux à l’origine, puis desséchés, comprimés et contournés, ressemblant ainsi aux filaments cotonneux entourant leur graine, suivant la remarque de M. G. Mayr. Cettegalle, observée déjà par Théophraste, plus tard par Marchand (Mémoires de l’Acad. Paris. 4692. p. 71), se trouve sur Quercus pedunculata, pubescens, sessiliflora (Mayr. 1870.), lusitanica var. faginea. (Envoi du R. P. Pantel.) et toza (Kieffer). Parrie : Angleterre, Allemagne, Autriche, Espagne, France, Italie, Suède et Suisse. 14 Spinule ventrale trois ou quatre fois aussi longue que large ; mesosternum noir. 15 — Spinule ventrale cinq ou six fois aussi lon- 410 LES CYNIPIDES gue que large ; mesosternum d'un jaune rou- geâtre. Moitié apicale des antennes brunie. Corps d’un jaune rougeâtre. Abdomen brun. Mesonotum, surtout chez les grands exem- plaires, muni souvent de deux à quatre bandes longitudinales brunes. Front, vertex et mesonotum glabres, mats, et finement mais distinctement chagrinés. Mésopleures striées inférieurement, lisses supérieurement. Antennes composées de 13 articles distincts. Ailes à bord cilié. Le mâle diffère de la femelle par ses antennes composées de 14 articles. Taille 0: 2 à 2,8um,; 1: 2 à 2,4mn, Muiltiplicatus Gr. Commensaux, Lépidoptère: Phthoroblastis amygda- — lana Dup. Giraud, 1859. — Lépidoptère : Phthoroblastis costi- punctana Hw. Wachtl. 1882. — Cynipide : Synergus evanescens Mayr. 1872. — Cynipide : Ceroptres cerri Mayr. 1872. — Diptère : Phortica variegata Fall. Wachtl. 1882. Parasites. Braconide : Apanteles albipennis Ns. a Marshall. — Chalcidide : Eurytoma rosae N. Mayr. 1878. — Chalcidide : Eurytoma setigera Mayr. — Chalcidide : Torymus regius N. (Synon. Voir À. aeslivalis) Mayr. 1874. — Chalcidide: Megastignus dorsalis Fab. (Syaon. Voir A. cydoniæ.) — Chalcidide : Elachistus (gallicolus Gir.) Giraud. 1877. Galle. (PI. XV. fig. 2.) Cette galle appa- rait dès la fin de mai sur les rameaux de Quercus Cerris(Giraud)' et yformeuneagglo- 1 Madame la marquise de Pallavicini Misciattelli indique OQuercus pedunculata pour les galles d'Andricus multiplicatus et cydoniæ ; c’est sans doute par erreur, car elle classe ces deux sortes de galles parmi celles qu’on trouve sur les feuilles et n’en donne aucune description. (229.) p. 91. 15 GENRE 14, — ANDRICUS, — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS mération de feuilles rudimentaires ou défor- mées, qui entourent une intumescence en forme de disque irrégulier, dur et très velu. Ce disque porte, à sa face supérieure, de nombreuses petites coques, disposées sans ordre déterminé, de couleur jaune brunâtre et en forme d’ovoïde allongé, contenant cha- cune une larve. C’est une déformation d’une pousse, dont les coussinets des feuilles, selon l'explication de G. Mayr, ont été piqués par le Cynipide alors qu'ils étaient encore renfermés dans le bourgeon:; il en est résulté un arrêt de développement de l’axe et une hypertrophie des coussinets; le disque caché entre les feuilles rudimentaires serait donc formé par l'axe de la pousse et par les cous- sinets des feuilles de cette pousse. L’insecte en sort en juiilet de la première année, mais les galles demeurent fixées à l'arbre jusqu’à l’année suivante, les parties foliacées se détachent et les galles internes paraissent à découvert. Des galles semblables ont été trouvées sur Q. Suber (De Stefani.) PATRIE : Autriche ;(Giraud), Sicile (De Stefani), Italie septentrionale (Massalongo). Seulement le mesosternum noir. Tête, antennes, thorax et pattes d’un jaune rou- geâtre ; moitié apicale des antennes brunie; abdomen brun ou noirâtre. Front et vertex faiblement chagrinés et peu luisants. Meso- notum glabre, presque mat, finement chagriné ; mésopleures à peu près lisses. Antennes composées de 13 articles nette ment séparés ; le 3° article trois fois et demie, le 4° deux fois et demie aussi longs que gros, le 12° aussi gros que long et le 13° deux AA 112 LES CYNIPIDES fois aussi long que le précédent. Palpes maxillaires composés seulement de trois articles, dont le premier est deux fois aussi long que gros, le 2e une fois et demie et le 3° trois fois. Palpes labiaux de deux articles égaux et deux fois aussi longs que gros. Ailes ciliées ; cellule radiale quatre fois aussi lon- gue que large; première partie du radius arquée. Spinule ventrale quatre fois aussi longue que large, ! à cils dirigés par en bas et aussi longs qu'elle est large. Tarière courte, presque droite, non dentelée à l’ex- trémité. Le mâle diffère de la femelle par ses antennes de 15 articles. Taille © : 1,4à 1,7mm ; og": 1,7 à 1,8mm, Amenti Gir. Œuf piriforme, atteignant un peu plus de la moitié de la longueur de son pédicule. Parasites. Chalcid. : Pteromalus diversus WIk. Giraud. Rat HE — Ghaleid : Pteromalus (Ratzeburgi Gir.) — Chalcid.: Olinx gallarum L. Mayr. 1877. — Chalcid. : Olinx (debilis Gir.) 1877. Galle. (PI XVI. fig. 7). On trouve la mini- me galle de ce Cynipide dès la mi-Mai sur les châtons de Quercus pubescens (Giraud 1859) et sessiliflora (Mayr. 1871.) Giraud la décrit ainsi: « Elle est à peine aussi grosse qu’un grain de millet, ovoïde, fixée au pédon- cule par un bout à surface un peu inégale et un peu tomenteuse comme toutes les parties fraîches de l’arbre qui la porte. Ses parois sont minces, ligneuses et contiennent une seule cavité. A l’époque où les fleurs com- mencent à tomber, on en remarque un cer- tain nombre dont le pédoncule est un peu 1 Selon Mayr(204) p. 26, elle ne serait que deux fois et demie aussi longue que large. GENRE 14. — ANDRICUS. — 2% SOUS-GENRE. — ANDRICUS M3 plus fort qu'à l'ordinaire, se conserve frais plus longtemps et porte une ou deux touffes d'étamines desséchées ; c'est dans ces touffes qu'il faut chercher ces petites galles que l’on ne distingue bien qu'avec le secours de la loupe. Chaque galle a pour point de départ une étamine. J’ai obtenu l'insecte par milliers, depuis le 16 jusqu'au 24 mai. » (127) p. 361. La hauteur de ces galles est de 2" et leur largeur de1"", leur surface est d'abord verte, puis brune et couverte de poils courts, dres- sés, simples, jaunâtres et assez serrés. Elle est formée au dépens d’un filet d’étamine, car on voit dans sa moitié supérieure, de chaque côté, la trace de l’anthère. PaTRiE : Autriche (Giraud), Allemagne (Taschenberg), Angleterre (Cameron), Ecosse (Trail). Toutela poitrine noire ou d'un brun som- bre, vertex plus ou moins d’un brun sombre, tibias postérieurs brunis, abdomen brun marron ou noir. Le type a les joues, la face et la moitié basale des antennes d’un jaune brunâtre ; moitiéterminale des antennes plus sombre ; le vertex, le thorax et l'abdomen noirs ou brun noir. Pattes, à l'exception des tibias postérieurs, d’un jaune clair ; hanches postérieures parfois brunies en tout ou en partie ; poitrine toujours noire. Tête non élargie derrière les yeux. Palpes maxillaires de trois articles, dont le 2e est le plus court ; palpes labiaux bi-articulés. Antennes de 13 articles. Mesonotum à peu près glabre, cha- griné et médiocrement luisant, ainsi que le vertex et le front ; mésopleures brillantes, lisses, striées inférieurement. Spinule ven- trale tout au plus trois fois aussi longue que PC LE LES CYNIPIDES large. Chez le mâle, les antennes sont de 15 articles, et le thorax est plus ou moins brun sur le dessus et sur les côtés. Taille 9 x: PES D EE AE Une variété plus claire, et passant insen- siblement au type, a la tête et le thorax d'un jaunerougeâtre avecla face etles pattes plus claires. Vertex d'un brun rouge. Poitrine noire ou d'un brun marron. Extrémité des antennes et tibias postérieurs brunis. Par- fois une bande ou une tache brune sur le mesonotum. Abdomen brun marron. Forme sexuée d'Andricussolitarius, selon Schlech- tendal. Xanthopsis SCHLECHT: Galle. (PI. XVI. fig. 9.) Elleest semblable à celle de l'espèce précédente, c'est-à-dire, à celle d'Andricus amenti, dont elle ne diffère que par sa forme plus cônique ou en bou- teille et par sa surface glabre, munie seule- ment vers sa base, de poils blancs, courts et dirigés en arrière. Sa hauteur est de 2"". De chaque côté se voit un bourrelet longitudi- nal, c’est-à-dire, un vestige de l’anthère. Sa couleur est jaunâtre, avec la pointe un peu plus sombre. L’axe du châton est normale- ment développé et à peine renflé à l'endroit de l'insertion d’une galle. On la trouve dès le mois d'avril, sur les châtons de Quercus pedunculataetsessiliflora(V on Schlechtendal) et l’insecte en sort dans la seconde quinzaine de mai ou en juin. Trou de sortie un peu au au dessous de la pointe, sur le côté. Pari: Saxe (Von Schlechtendal) et Lorraine (Kietfer), Remarque. M. le Dr. von Schlechtendal à remar- qué que ce Cynipide pique les bourgeons en mai pour y déposer ses œufs ; il en conclut que l’un des trois Cynipides suivants: A. solitarius, glandulæ et 3 re Age + L 16 17 GENRE 14. — ANDRICUS. — 2% SOUS-GENRE. — ANDRICUS albopunctatus, dontles galles parurent plus tard dans cette même localité, sur les bourgeons du chêne, doit être considéré comme forme agame d'A. xan- thopsis, ; le premier seul était abondant. Dans un autre travail (Zoocecidien der deutschen Gefæss- pflanzen) le même auteur écrit : A. vanthopsis, forme sexuée d’A. solitarius. D'autre part M. Beyerinck (37) P. 138, dit avoir trouvé que A. solitarius était produit par Neuroterus aprilinus. Antennes plus épaisses que d'ordinaire; articles 11 et 12 pas plus longs ou à peine plus longs que gros. Antennes et pattes tes- tacées, hanches souvent brunes à la base. Galles sur Quercus cerris et Suber. Antennes pas plus grosses que d’ordi- naire. Pronotum entièrement noir; abdomen d’un rouge brun, plus sombre sur le dessus; mé- sopleures mates, fortement ridées. Tête et thorax noirs; antennes et pattes, y compris les hanches, testacées. Front, vertex et me- sonotum mats, presque glabres et fortement ponctués-ridés. Palpes maxillaires composés de cinq articles; le 1* pas plus long que gros, le 2e trois fois aussi long que gros, le 3° et le 4° deux fois et le 5° un peu moins de trois fois aussi longs que gros. Palpes la- biaux de trois articles dont le 2° n’est pas plus long que gros, tandis que les deux autres sont au moins deux fois aussi longs que gros. Antennes robustes, composées de 13 articles; le 3° article trois fois et demie aussi long que gros, le 4° deux fois et de- mie, le 5° deux fois, le 12° pas plus long que gros et le 13° un peu moins de deux fois aussi long que gros. Tarière non dentelée à 1h) 17 18 416 LES CYNIPIDES l'extrémité, fortement courbée et longue. Spinule ventrale quatre fois et demie aussi longue que large, faiblement ciliée par en bas; poils égalant sa largeur. Chez le mâle les antennes sont de 14 articles; le 53° est deux fois aussi long que gros et échancré, comme chez toutes les espèces de ce genre. Taille Pme eZ 4,542 12 Aestivalis Gir. Œuf court, une fois et demie aussi long que gros, atteignant le quart de la longueur du pédicule. Commensaux, Lépidoptère. Phthoroblastis amygda- lana Dup. Wachtl., 1882. Lépidoptère, Phthoroblastis costi- punctana Hw. Wachtl., 1882. Parasites. Torymus regius Ns. (nigricornis Boh., inconstans WIk., lateralis WIk., longi- caudaRtz., devoniensis Parf., Mayr, 1874. Olinx pulchra Mayr, 1877. Elachestus (gallicolus Gir.) Giraud, 1877. Galle (PI. XV. fig. 8). Peu après la flo- raison, on trouve ces galles sur l’axe grossi et raccourci des châtons de Quercus cerris (Giraud). Elles y sont réparties de la même façon que les fleurs et il en résulte une agglomération unique, longue de 2 à 4 centi- mètres et grosse de 1 1/2à 31/2 centimètres, ayant un peu l'apparence d'un fruit de mû- rier, comme le remarque G. Mayr. Chacune de ces galles mesure environ 10" en hau- teur et 6 à 8m" en épaisseur; « sa forme est celle d’un gobelet à moitié plein, selon l’ex- pression de Giraud; une cloison horizontale, ombiliquée au milieu, la divise en deux par- ties : une supérieure vide et largement ou- _ verte et une inférieure » contenant plusieurs GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS 417 petites galles internes réparties dans la subs- tance de la galle externe. Le bord du gobelet est généralement lobé. Ces galles sont ver- dâtres, jaunâtres ou rouges. Elles se déta- chent et tombent vers la fin de juillet ou au commencement d'août, c'est-à-dire, un mois après l’éclosion des Cynipides. PATRIE : Autriche (Giraud), Allemagne (Taschenberg), Angleterre? (Cameron), Italie (Massalongo). — Pronotum rouge sur les côtés ou du moins avec une grande tache rouge, rarement en- tièrement noir; antennes et pattes d'un tes- tacé rougeâtre; écaillettes et parfois une partie du mésothorax et des flancs d’un rouge obscur. Tête, majeure partie du tho- rax, et abdomen noirs, ce dernier brun sur le dessous. Front, vertex et mesonotum mats et presque glabres, plus finement ponctués- ridés que chez l'espèce précédente; méso- pleures finement striées et plus ou moins luisantes. Antennes grosses, composées de 13 articles séparés, dont le 11° et le 12° ne sont pas plus longs que gros. Spinule ven- trale quatre fois aussi longue que large, à poils dirigés par en bas et aussi longs que sa largeur. Chez le mâle, les antennes se composent de 14 articles et les hanches pos- térieures sont ordinairement noires à leur base. Taille © : 1,7 à 2,7nm,; 1: 1,5 à 2,1mn, Cydoniæ Gir. Œuf arrondi aux deux bouts, une fois et demie aussi long que gros, atteignant le quart ou le cinquième de la longueur de son pédicelle. Commensal, Synergus thaumatocera Dalm. Mayr, 1872. 21 418 LES CYNIPIDES Parasites. Megastigmus dorsalis Fabr. (Bohemanni Rtz., vanthopygus Frst.) Mayr, 1874. Pteromalus Erichsoni Frst. Giraud, 1877. Pteromalus (Ratzeburgi Gir.) — — Galle. (PI. XXII. fig. 1.) Elle se rapproche le plus de celle d'Andricus multiplicatus, de laquelle elle est parfois difficile à distinguer. La principale différence entre les deux con- siste dans la forme du disque supportant les galles internes : chez 4. multiplicatus il est à peu près plan et complètement entouré par les feuilles atrophiées, tandis que chez A. cydoniæ ce disquea pris une forme urcéo- lée et les feuilles atrophiées ne s’y trouvent que vers le haut. La galle d'A, cydoniæ se présente extérieurement sous forme de ren- flement sphérique ou ovoïdal d’une pousse, de la grosseur d’une noisette, d’une couleur verdâtre, à surface pubescente; dans sa moitié supérieure elle porte plusieurs feuilles normales ou peu déformées; à son extrémité se voit une ouverture communiquant avec la cavité interne renfermant les cellules lar- vaires; cette ouverture, ainsi que cette ca- vité, sont occupées par une touffe de feuilles atrophiées et serrées, paraissant un peu au dehors, ce qui donne à cette production l’ap- parence d’un fruit de cognassier, La section verticale indique que cette galle a été formée par un arrêt de développement de l'axe d’une pousse; cet axe s’est épaissi et a pris une forme urcéolée, dont la paroi interne est munie de feuilles atrophiées; sa substance, d’abord un peu charnue, devient ensuite presque ligneuse; quant aux coques ou galles internes, les unes ont été formées aux dépens de l’axe, les autres aux dépens d'une 4 18 19 "à AMEL LR ty PT A PT REUZ GENRE 14. — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS feuille. On a trouvé cette espèce sur Quercus cerris ! (Giraud); et des galles semblables sur (. Suber (De Stefani); eile apparaît vers la fin de mai. L'insecte éclot dans la pre- mière quinzaine de juin. PATRIE : Autriche (Giraud), Sicile (De Stefani), Italie seplentrionale (Massalongo). Antennes et pattes entièrement d’un jaune clair; abdomen jaune ou brun rouge. Coloration autre. Thorax et abdomen brun rouge, tête d'un brun rouge plus sombre. Antennes et pattes, y compris les hanches, entièrement d'un jaune citrin ou vitellin. Palpes maxillaires composés de cinq articles, dont le premier est à peine plus long que gros, le 2° au moins deux fois, le 3% une fois et demie, le 4° une fois un quart et le 5° trois fois aussi long que gros; palpes labiaux composés de deux ar- ticles dont le premier est à peine plus long que le second; celui-ci est deux fois aussi long que gros. Antennes de 13 articles, qui s'épaississent vers l'extrémité; le 2° est presque deux fois aussi long que gros, le 3° trois fois et demie, le 4° et le 5° deux fois et demie, le 11° et le 12° une fois et quart et le 13e un peu plus de deux fois aussi long que gros. Mesonotum glabre, très finement ridé- réticulé; mésopleures striées dans la partie infériéure; scutellum plus fortement ridé- réticulé; fossettes non obliques, presque deux fois aussi larges que longues et divisées seulement par une arête. Ailes à bord cilié, 1. Voir la note à la page 410. 419 19 20 120 LES CYNIPIDES à surface hyaline, faiblement teintée de jau- nâtre aux environs de l’aréole; cellule ra- diale quatre fois aussi longue que large. Pelote un peu plus grande que les ongles. Abdomen lisse, à spinule ventrale un peu moins de trois fois aussi longue que large. Tarière avec quatre fortes dents à l’extré- mité. Mâle inconnu. Taille : 1 »", Luteicornis n. sp. OEuf. Un peu moins de deux fois aussi long que gros, et atteignant au maximum le quart de la longueur du pédicelle. Galle/ PL KXKTIV. 829)" Les minimes galles se trouvent réunies au nombre de cinq à dix dans les bourgeons axillaires en- trouverts de Quercus Suber. Elles sont cû- niques, hautes à peine de 2" et épaisses de 1,20"*, à sommet légèrement recourbé en arrière, à couleur d’un jaune pâle, à paroi très mince et à surface glabre; un côté est convexe, lisse et brillant, tandis que l’autre est aplati : et, ainsi que le sommet, mat et peu lisse. Trou de sortie en dessous du som- met, sur le côté convexe. Ce sont ces galles que nous avons signalées au N° 81. PATRIE : Sicile, environs de Palerme (M. Th. de Stefani). ——— « Tête et thorax noirs, écaillettes, bord supérieur des mésopleures et abdomen en entier d'un jaune rougeâtre. Vertex et meso- notum très brillants. Ecusson grossièrement ridé, largement arrondi à son extrémité. Ab- domen peu comprimé. Antennes jaunes, composées de 13 articles. Pattes jaunes. 1. Voir la note à la page 429. GENRE 14, — ANDRICUS. — 2e SOUS-GENRE. — ANDRICUS Nervures d'un brun pâle. Taille © : 4,15". » 4 9 PA l (Schenck.) Mâle inconnu. Flavicornis ScHencK. Galle. L'insecte a été obtenu par De Hey- den de galles fixées à un châton de chéne, et entièrement semblables à celles d'A. qua- drilineatus. Schenck les décrit de la façon suivante : « Cette galle est ovoïdale, haute de 31/2"m, brune, souvent d'un brun rouge, avec des côtes longitudinales grosses, ob- tuses, irrégulières, communiquant entre elles et séparées par des enfoncements étroits. Sa surface est glabre, son sommet arrondi, sans verrue terminale, sa base non pédiculée, fixée au pédoncule du châton. La galle externe est épaisse et ligneuse, la galle interne est mince, ligneuse, glabre et ren- ferme la cavité larvaire. » Remarque. Mayr a examiné les galles lypiques et l'unique exemplaire du Cynipide sur lequel Schenck a basé sa description et il écrit à ce sujet (199) p. 60 : « Les types d’A. flavicornis se composent de dix galles et d'un Andricus. Les galles ne peuvent absolument pas être distinguées de celles d’A. quu- drilineatus, comme l'avoue du reste Schenck lui- même... L'Andricus typique appartient à une espèce qui diffère considérablement d'A. quadrilineatus. Comme il est toujours possible, bien que peu vrai- semblable, que deux insectes différents produisent sur la même partie de la même plante, des galles absolument semblables, et comme l'insecte a déjà reçu une dénomination, l'on peut provisoirement maintenir la séparation des deux espèces, d'autant plus que je n'ai aucun motif pour mettre en doute l'exactitude de l'observation du sénateur de Hey- den. » J'ignore pourquoi Mayr, dix ans plus tard, rangea À. flavicornis parmi les synonymes d'A. qua- drilineatus sans donner aucune explication à ce su- jet (204) p. 21. Aliquando dormitat bonus Homerus ! Je croirais plutôt que le minime et unique A. flavi- Cornis, qui par sa laille et ses caractères distinctifs « diffère considérablement d'A. quadrilineatus » et se rapproche d'A, occultus, provient d'une minime 20 LES CYNIPIDES galle de châton qui aura échappé à de Heyden, tan- dis que les galles plus apparentes qu'il a remar- quées, étaient celles d'A. quadrilineatus. Andricus pedunculi Schenck n’est probablement, selon moi, qu’une variété d’A. occultus, comme le précédent. En lisant ja description donnée par Schenck, on croirait se trouver en présence d’un insecte différant absolument d’A. flavicornis, mais ici encore Mayr nous tirera d'affaire, « J'ai sous les yeux, écrit-il (199) p. 60, les types d’A. pedunculi, à savoir une galle et un insecte, provenant de la col- lection de De Heyden. La galle concorde exactement avec ceux des exemplaires d'A. flavicornis qui ont les côtes longitudinales plus écartées. L’insecte (une femelle) doit être très différent d’A. flavicornis sui- vant Schenck, mais je ne puis trouver de différence entre les deux, malgré un examen attentif. Les an- tennes ne sont pascomposées de 14 articles, comme Schenck l’a cru, mais de 13 comme chez A. flavi- cornis: l'abdomen n’est pas noir, comme l'écrit Schenck, mais coloré comme chez A. flavicornis; l’'écusson devrait être, selon Schenck, plus ou moins rétréci en arrière, de façon à paraître triangulaire ; je ne puis y voir qu'un prolongement accidentel et insignifiant d'une ride, Comme ni la galle ni l'in- secte ne diffèrent, je ne puis donc considérer À. pe- dunculi et A. flavicornis que comme une seule et même espèce. » Ajoulons loutefois que chez pedun- culi, « les antennes sont d’un jaune brun à la base ou parfois dans la majeure partie et brunes dans la partie supérieure; les pattes d'un jaune brunâtre, avec la base des cuisses et le dernier article des tarses noirs. Chez le mâle, les antennes sont de 15 arlicles, et les tibias postérieurs sont noirs en dehors », caractères mentionnés par Schenck et que Mayr semble accorder en les passant sous silence. PATRIE : Allemagne (Schenck). Spinule ventrale, vue de côté, au moins quatre fois aussi longue que large. Mesono- tum glabre. Taille : 2 à 2,6". Spinule ventrale au maximum trois fois aussi longue que large; dans une espèce, quatre fois aussi longue que large, mais alors le mesonotum est faiblement pubes- 20 Bis 20 GENRE 14. — ANDRICUS. — 2% SOUS-GENRE. — ANDRICUS 493 BIS cent entre les sillons parapsidaux; taille :. 1,4 à 2,9mm, Antennes brunes, un peu plus claires dans leur moitié basale: pattes d'un jaune rougeâtre; mesonotum médiocrement lui- sant. Antennes d’un jaune rougeâtre, ordinaire- ment brunies à l'extrémité; les quatre pattes antérieures d’un jaune rougeâtre, pattes pos- térieures ou seulement les tibias postérieurs et toutes les hanches brunis ou bruns. Me- sonotum mat et glabre. Corps noir. Palpes labiaux triarticulés; le 2° article court, aussi large que long. Antennes de 12 articles sé- parés, le 3° quatre fois aussi long que gros, le 4° deux fois et demie, les articles 10 et 11 à peine plus longs que gros, le 12° deux fois aussi long que le 11° et formé par la réunion de deux articles'. Front et vertex fortement ponctués-ridés, mesonotum chagriné, scu- tellum grossièrement ponctué-ridé, méso- pleures striées. Pelote beaucoup plus courte que les ongles. Abdomen brillant, à spinule au moins quatre fois aussi longue que large, à poils dirigés par en bas et moins longs que sa largeur. Chez le mâle, les antennes sont entièrement testacées et composées de 14 ar- ticles; aux pattes postérieures les cuisses seules sont un peu obscurcies au milieu, ra- rement les tibias de cette paire ont aussi la même teinte. Taille © : 2 à 2,4»; _x: 22à 24 81s 21 2,520 Grossulariæ Gir. 1. Cette description est faite d’après des individus éclos de galles de Quercus Suber. Selon Mayr, qui a décrit des exemplaires obtenus de galles de Quercus cerris, les antennes se composent de 13 articles nettement distincts; la longueur du dernier article n’est pas indiquée. LES CYNIPIDES dŒEuf. Petit et seulement une fois et demie aussi long que gros, n'ayant que le cinquième de la longueur du pédicelle. Commensaux. Lépidoptères. Phthoroblastis amyg- dalana Dup. Wacht}, 1882. Phthoroblastis costipunctana Hw. Wachtl, 1882. Cynipide. Synergus variabilis Mayr, 1872. Parasites, Eurytoma rosæ Mayr, 1878. Eurytoma seligera Mayr, 1878. Decatoma (pulchra Gir.) Giraud, 1877. Decatoma sp.? Envoi de Th. de Stefani. Torymus auratus Fonse. Kieffer, Megastigmus dorsalis Fbr. (Syn. v. A. cydoniæ) Mayr, 1874. Eutelus tibialis Westw. Rondani. Eupelmus sp.? Kieffer. Chrysolampus rufus Fonse. Rondani. Olinx obseuripes Mayr, 1877. Pteromalus immaculatus Westw. Giraud, 1877. Pteromalus Ratzeburgi Gir. Giraud, 1877. Platymesopus Westiwoodi Ratz. Giraud, CUT Galle (PI. XV, fig. 10). Giraud la décrit ainsi : < Les galles d’abord vertes, puis d'un beau rouge, quelquefois un peu violâtres, ont le volume et à peu près la forme d'un grain de groseille; leur extrémité forme une petite pointe au centre de laquelle se trouve une ouverture communiquant avec une ca- vité qui en occupe la moitié supérieure ou même davantage : entre le plancher de cette cavité et la base de la galle se trouve logée la petite coque ovoïde qui contient la larve ou l'insecte. La coque est dure, presque li- gneuse, mais l'enveloppe extérieure est plus molle et un peu charnue, à l’état frais. Ces galles siègent sur les fleurs mâles de Quer- 21 GENRE 14. —- ANDRICUS. — 2€ SOUS-GENRE. — ANDRICUS cus cerris et par la manière dont elles se groupent sur les pédoncules, elles ressem- blent à s'y tromper, à une grappe de gro- seilles. J’ai vu plusieurs vieux chènes telle- ment chargés de ces grappes qu’on les aurait pris pour des groseillers gigantesques. Par une singularité qui n’est pas rare dans l'his- toire des galles, ces mêmes arbres n'en por- taient aucune l’année suivante. » Ces galles mesurent de 6 à 7"* en hau- teur et de 5 à 7 en épaisseur ; elles sont for- mées aux dépens du réceptacle, car on trouve à leur base les traces du périgone et des éta- mines, parfois aussi les étamines sortent de la galle elle-même. L’axe du châton n'est que faiblement raccourci. À la fin de mai, en Sicile, ou au commencement de juin dans le nord de l'Italie, à Mantoue, ou à la fin de juin, en Autriche, le Cynipide perfore le sommet de la coque, traverse ensuite le canal et sort par l’ouverture supérieure qu'il a d'abord agrandie. On les trouve sur Q. cerris (Giraud) et sur Q. suber (De Stefani)’. PaTRiE : Autriche (Giraud), Italie septentrionale (Trot- ter), Sicile (De Stefani). Mesonotum finement chagriné et à peu près glabre. Taille © 7 : 2 à 2.5"", Corps noir, brillant; les cinq premiers articles des an- tennes testacés, les autres bruns; pattes d'un testacé plus sembre, à hanches inter- médiaires et postérieures d'un brun noir. Front, vertex etscutellum finement ponctués- ridés. Mésopleures parfois lisses dans leur moitié supérieure. Fossettes du scutellum 425 1. C’est sans douté par erreur que Mme la marquise de Pallavicini Misciattelli indique ©. pedunculata (229) p. 92. Voir la note à la page 410. PS LES CYNIPIDES lisses et séparées seulement par une mince arête. Abdomen entièrement lisse. Pre- mière partie du radius arquée. Antennes de 43 articles; le 3° ne dépasse que faiblement la longueur du 4°. Celles du mâle se compo- sent de 14 articles: le 3 sinué latéralement, comme d'ordinaire. Le mâle ne peut être distingué de celui d'A. singulus. Cryptobius WACHTL. Galle. (PI. XV, fig. 3.) Elle se forme dès le mois d'avril, aux dépens d’un bourgeon terminaloulatéralde Quercus cerris(Wachtl), dont l’axe est déformé. Les écailles exté- rieures du bourgeon sont développées nor- malement et forment une couronne autour de la petite galle qui occupe le centre. Celle- ci a beaucoup de ressemblance avec une graine de pomme; sa forme est celle d'un cône qu'on aurait comprimé sur un côté, sa couleur brune avec la pointe un peu plus claire, sa surface rugueuse, par suite des minimes aspérités verruqueuses et serrées qui la recouvrent, mate et médiocrement pourvue de poils jaunâtres et dirigés par en haut; à l'extrémité, ces poils forment un faisceau. La hauteur varie entre 3 et 3 1/2", Le trou de sortie se voit en dessous de la pointe, sur le côté opposé au rameau. L’éclo- sion a lieu en mai. ParRie : Autriche (Wachtl). Mesonotum moins finement chagriné; taille 9 : 2,8; ç*: 2,5%, Pour le reste, cette espèce n’a pu être distinguée de l2 précé- dente. Singulus Mayer. Commensal. Synergus incrassatus Hart. Mayr, 1872. GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS Parasites, Eurytoma rosæ N. Mayr, 1878. Torymus nobilis Boh. Mayr, 1874. Olinx trilineata Mayr, 1877. Galle (PI. XIIT, fig. 7). Elle est formée aux dépens d’une pousse terminale ou latérale de Quercus cerris (Mayr). Elle se présente sous forme d’un renflement arrondi de la grosseur d'un pois, médiocrement pubescent, de couleur verdâtre, portant à sa surface, de 2 à 4 feuilles bien développées et d'autres feuilles très petites et rudimentaires. La section verticale montre qu'elie forme un gobelet à paroi très épaisse, dont l’intérieur est occupé par une galle interne unique, brune, assez dure, libre seulement à son sommet. Cette production se rapproche donc beaucoup de celle d’A. cydoniæ, mais elle en diffère par ses dimensions plus pe- tites et sa cavité uniloculaire. Elle a encore quelque ressemblance avec celle d'Andricus inflator, mais elle diffère en ce que sa galle interne occupe toute la cavité, tandis que chez inflator elle n'occupe que la base de la grande cavité. PATRIE : Autriche (Mayr). Antennes en grande partie ou du moins les articles 2 et 3 jaunes ou rouges. Antennes brunes, le second article plus clair que le premier. Noir ; articulations des pattes, genoux, tibias et tarses testacés; hanches, moitié basale des cuisses anté- rieures etla majeure partie des autres cuisses d'un brun noir. Front et vertex mats et for- tement ponctués-ridés, mesonotum luisant, 427 22 LES CYNIPIDES à peu près glabre, finement ridé. Méso- pleures à stries fines et serrées. Scutellum grossièrement ponctué-ridé. Abdomen brij- lant et lisse. Spinule ventrale au maximum trois fois aussi longue que large. Palpes maxillaires de cinq articles. Antennes de 13 articles. Chez le mâle, les antennes sont de 14 articles. Taille © , : 1,7 à 2,2», Circulans Mave. Œuf. Remarquable par son pédicelle qui forme un angle droit avec le grand axe de l'œuf; celui-ci est subcylindrique, deux fois aussi long que gros et n'atteignant pas tout à fait la moitié de la longueur du pédicelle. Commensal. Ceroptres cerri Mayr, 1872. Parasites. Mesopolobus fasciiventris Westw. Kieffer. Pteromalus sp. ? Mayr, 1870. Galle (PI. XV, fig. 9). En février et en mars on trouve les galles d'A. circulans dans les bourgeons axillaires de Quercus cerris (Mayr). Elles sont ellipsoïdales, à sommet obtus, hautes de 2 1/2 à 3" et larges de 4 1/2mn, ressemblant à de petits cocons de fourmis; elles se trouvent au nombre de 1 à 8 dans le bourgeon, dont les écailles externes ou filiformes sont écartées ou rapprochées selon le degré d'humidité, tandis que les écailles internes entourent les galles de telle sorte qu'on ne voit apparaître que l'extré- mité de ces dernières. Leur surface est glabre ‘, mate, d'un jaune brunâtre ou rou- geâtre ou même d'un beau rouge; vue à la loupe elle parait composée de cellules ovales ou elliptiques. Leur paroi est très mince. 1. Selon Beyerinck, elle serait rugueuse. 22 23 GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS Parfois, quand elles sont nombreuses et rapprochées, elles sont aplaties aux endroits où elles se touchent.! L’insecte en sort en mars, avril et mai. Selon les observations de Beyerinck {39) p. 30, le Cynipide pique les bourgeons de Quercus cerris en mai; la galle de la seconde génération qu'il n'a pas réussi à obtenir, est donc formée aux dé- pens d’un bourgeon ou d’une feuille. Pari : Autriche (Mayr), Angleterre (Cameron), et Hol- lande (Beyerinck). Front, vertex et mesonotum mats; les deux premiers avec des points enfoncés et se touchant, le dernier moins grossièrement ponctué ; pattes jaunes, hanches jaunes ou brunes. Front, vertex et mesonotum luisants et distinctement chagrinés. Front à gros points enfoncés ; mésopleures presque mates, et à stries serrées ; abdomen noir ; hanches postérieures brunes. Front à points enfoncés moins gros ; mé- sopleures brillantes, finement striées infé- rieurement, lisses supérieurement ; abdomen brun marron ou brun noir, plus ou moins rouge sur le dessous ; pattes jaunes en entier. Corps noir; front et vertex plus ou moins brun ou noir; antennes jaunes à derniers articles brunis. Front, vertex et mesonotum opaques, à peu près glabres, à points enfon- cés qui se touchent; scutellum grossièrement ridé-réticulé. Antennes composées de 13 arti- 429 23 25 24 1. Il est probable que ce: aplatissement n'a pas lieu quand les galles ne se touchent pas. 24 LES CYNIPIDES cles. Spinule ventrale étant au maximum trois fois aussi longue que large. Chez le mâle les antennes sont de 15 articles. Taille GAL AA AE REA 7e Occultus TscHEx. Galle. (PI. XIV. fig. 5.) C'est sur les châ- tons de Quercus pubescens (Tschek) que l’on trouve les galles de ce Cynipide. Dans la seconde quinzaine de mai, écrit Mayr, alors que les châtons de Quercus pubescens sont déjà développés, on en remarque qui ne sont pas développés et qui présentent une forme sphérique à cause du raccourcisse- ment de l'axe; si on enlève une partie des fleurs de ce châton déformé, on verra à l’ex- trémité de l’axe qui est médiocrement épaissi et long seulement de 2 à 2 1/2"*, de une à trois minimes galles de la grosseur d'un grain de millet et d’un brun rouge. Quand le bourgeon renferme plusieurs châtons, chacun de ces derniers peut porter des galles ou bien encore l’un d'eux est intact et se déve- loppe alors normalement. La galle elle-même, semblable à celle d'A. amenti est ovoïdale, haute de 2 à 2 1/2"%, glabre ou à peu près glabre à sa base, mais couverte dans sa moitié supé- rieure, de poils assez longs, mous, bruns et jaunes; en outre on voit souvent des parties du périgone qui se sont développées sur la galle, ce qui indique que celle-ci s'est formée aux dépens du réceptacle, Paroi mince. L'in- secte éclot en ‘mai. PATRIE : Autriche (Tschek et Mayr). Pédicelle de l'œuf dirigé dans le même sens que le grand axe de l'œuf. Corps noir; GENRE LA. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS antennes jaunes, les quatre derniers articles brunis ; pattes jaunes, à hanches postérieures brunes. Palpes maxillaires composés de trois articles, dont le 1°" est à peine deux fois aussi long que gros, le 2° une fois et demie et le 3e presque quatre fois. Palpes labiaux com- posés de deux articles d’égale longueur. Antennes composées de 13 articles à surface réticulée ; le 3° est quatre fois aussi long que gros, le 4° trois fois, les suivants dimi- nuent insensiblement, mais grossissent faible- ment ; le 12° est à peine plus long que gros, le 13° deux fois aussi long que gros. Front, vertex et mesonotum mats, à peu près gla- bres, couvert de points enfoncés qui se tou- chent. Mésopleures presque mates et à stries serrées. Ecusson ridé-réticulé. Ailes à bord cilié, première partie du radius arquée; cel- lule radiale 4 à 5 fois aussi longue que large. Pelote plus grande que les ongles. Grand segment formant environ les 4/5 de la lon- gueur de l’abdomen. Spinule ventrale trois fois aussi longue que large, à poils dirigés par en bas et moins longs que sa largeur. Les antennes du mâle se composent de 14 articles. Taille © ,*: 1 1/4 à 1 1/2"n. Forme 431 sexuée de Cynips calicis. Cerri BEYER. Œuf.' Quoique la forme sexuée n'ait que le tiers ou le quart dela longueur de la forme agame, ses œufs sont aussi grands que ceux de cette dernière; chez l’une et l’autre, ils mesurent 0,2"* en longueur, sur 0,1" en 1 Ce quiaété dit a la page 16 de l'œuf d'Andricuscerrise rapporte à Andricus cir- culans et non pas à À. cerri ; il y a confusion à ce sujet dans la notice de Beve- rinck (39) p. 41 ; la fig. 4 pl. I donnée par cet auteur, ne s'applique pas à À. circulans,comme il yest dit, mais à À. cerrt ; d'autre part la fig. $ 1. c. se rapporte à À. circulans et non pas à A.cerri. LES CYNIPIDES épaisseur ; mais tandis que le pédicelle chez À. Cerri n'atteint qu'une longueur. de 0,972, ul #arrive chez: C4" Calicist jusque 1,omm® : en outre une femelle d'A. cerri ne renferme qu'une trentaine d'œufs, tandis qu'une femelle de C. Calicis n’en a pas moins de 700 à 800. Galle. (PI. X XIV. fig. 5). Elle ressemble beaucoup à celle d’A. burgundus et en diffère surtout par sa surface non brillante et par l’axe du châton qui est développé. Elle appa- rait vers la fin d'avril sur les fleurs mâles de Quercus cerris (Beyerinck) et arrive à sa maturité vers la mi-mai. Sa hauteur n’est que 11/2 /à 27% et "son/épaisseurndéede2"#sa forme est ovoïdale allongée, amincieau bout, sa surface glabre, non luisante, verte puis brunâtre, et sa paroi très mince et fragile. Elle est fixée par toute sa largeur sur le réceptacle et laisse apparaître, sur le côté, la moitié d'une anthère atrophiée, ce qui indique qu'elle a été formée aux dévens d'une moitié d'anthère, alors que les filaments des anthères n'étaient pas encore développés. Une même fleur renferme généralement deux ou trois galles ; quand les châtons en por- tent un grand nombre, ils sont raccourcis. Le trou de sortie se trouve en dessous de la pointe. L'éclosion a lieu au commencement de la seconde quinzaine de mai. ParTRiE : Gel insecte n’a encore été observé qu'en Hol- lande; comme il est la forme sexuée de Cynips Calicis, il existe donc partout où se trouve ce dernier. Pédicelle del’œuf formant avecle grand axe de ce dernier un angle de 45 degrés. « Noir, à peine pubescent. Tête et thorax finement ŒLANCHE XVI) PLANCHE XVII Cynipidæ. Galles sur QUERCUS CERRIS. Galle de Dryocosinus nervosus Gir. 1 a Section de la même. Galle de Neuroterus saltans Gir., déformée par re parasites. Galles de Neuroterus minutulus Gir. 3 a Une galle agrandie. Galles d’Aphelonyx cerricola Gir. 4 a Section de l’une d'elles. Galles de Neuroterus lanuginosus Gir. 5 a Une galle, vue de profil. 5 b Section de la même. Galle de Neuroterus macropterus Hart. 6 a Section longitudinale. Galles de Neuroterus glandiformis Gir. 1 a Section longitudinale. (D’après Mayr). Deux galles de Chilaspis nitida Gir. 8 a Section longitudinale de l’une d’elles. Species des Hyménoptères d'Europe. PI. XVIL Ærn.Lamberton. del Garn CYNIPIDES PLANCHE XVIII Cynipidæ. Galles sur QUERCUS SESSILIFLORA et Sur POTENTILLA. 4. Deux galles de Dryophanta disticha Hart. 1 a Section de la même. Trois galles de Dryophanta agama Hart. 2 a Section de la même. 3. Galle d'Andricus autumnalis Hart. renfermée dans le bourgeon. 3 a Galle libre. 4. Trois galles d'Andricus globuli Hart. 5. Trois galles de Neuroterus tricolor Hart. 6. Galle de Dryophanta folii L. 6 a Section de la même. . Trois galles d’Andricus glandulæ Hart. 7 a Section de l’une d'elles. 8. Galle d’Andricus Lambertoni Kieff. 9. Galle d’Andricus collaris Hart. renfermée dans le bourgeon. 9 a La même grossie. 9 b La même, les écailles du bourgeon étant enlevées. 9 c La même, au printemps, habitée par des parasites. 10. Galle de Trigonaspis synaspis Hart. 10 a Section de la même. 11. Galle de Xestophanes potentillæ Vill., sur Potentilla reptans L. 1° . 1 Species des Hyménoptères d'Europe. * Pefferkorn del CYNIPIDES PI. XVIIL. 2 > ea sa e) 7 < — ee 1 9. Galle de Dryophanta pubescentis Mayr, sur Quercus pubescens. PLANCHE XIX Cynipidæ. Galles sur QUERCUS SESSILIFLORA €f PUBESCENS. . Galle de Dryophanta longiventris Hart. Deux galles de Dryophanta divisa Hart. 2 a Section de l’une d'elles. . Galle d’Andricus fecundatrix Hart. 3 a Section de la même. Trois galles de Neuroterus lenticularis OI. 4 a Section de l’une d'elles. . Quatre galles de Neuroterus fumipennis Schenck. 5 a Section de l’une d'elles. . Quatre galles de Neuroterus leviusculus Schenck. 6 a Section de l’une d'elles. . Cinq galles de Neuroterus leviusculus, var. reflexæa Kieff. . Dix galles de Neuroterus numismatis OI. 8 a Section de l’une d'elles. 9 a Section de la même. 10. Galle d’Andricus solitarius Fonsc. species des Hyménoptères d'Europe PI. XX. À.Pefferkorn del Garnier. Lith CYNIPIDES (PLANCHE XX) | À 3 1 i PLANCHE XX Cynipidæ. Galles sur divers chênes. . Galles de Dryocosmus cerriphilus Gir., sur Quercus cerris. Galle d’Andricus cirratus Adl., agrandie, snr Q. sessiflora. (D’après Adler). 2 a La même, de grandeur naturelle. (D’après Adler). Galles de Trigonaspis renum Gir., sur Q. pedunculata. . Galles d’Andricus marginalis Schlecht, _ Galles d'Andricus gemmatus Adl., — Galles d'Andricus rhizomæ Hart, — Galles d’'Andricus seminationis Adl.. — Galle d'Andricus Seckendorfi Wachtl, sur une cupule déformée. 8 a La même sur une cupule normale. 8 b Section de la même. . Galle de Trigonaspis megaplera Panz., sur une jeune pousse de Q. pedunculata. 9 a Section de la même. . Galles d’Andricus Sieboldi Hart., sur la base d’un jeuue chêne (les unes après la sortie de l’insecte, les autres habitées par des para- sites.) . Galle d’Andricus lucidus Hart., sur Q. pedunculata. 2, Galles de Chilaspis Lœwi Wachtl, détachées d’une agglomération, sur (Q. cerris. 12 a Section des mêmes. Species des Hyménoptères d'Europe $ Æ Zrn. Lamberton del CYNIPIDES NW VU, À LS e Te 8 Le … AA …® .] C2 EN 9 »] J 4 1} C2 : F L ; k ASC SEE AR EN RS "TH A PT ans LT PAR 2: PE D CSM SEE it “ir » ‘ « e- a ’ . L À FIM VA sers + { ! be te Da € H 64. & MAL h'AHAN 1 ! "1 4 r « à 7 L L) L: 2. 3. k. o. 6. PLANCHE XXI Gynipidæ. Galles sur QUERCUS COCCIFERA, LUSITANICA ef SUBER. Galle d'Andricus coriaceus Mayr, sur Q. coccifera. Galles de Plagiotrochus fusifex Mayr, sur Q. coccifera. 2 a Section de l’une d'elles. Galle de Plagiotrochus cocciferæ Licht., sur Q. coccifera. 3 a Section de la même. Renflement de la nervure médiane d’une feuille de Q. coccifera. 4 a Section agrandie. Renflement de l'extrémité d’une pousse de Q. coccifera. 5 a Section. Galle de Neuroterus sp.?, sur Q. lusitanica, var. faginea (dessinée par erreur sur (). coccifera). 7 et 8. Galles de Dryocosmus australis Mayr, sur Q. coccifera. 9. 10. ade 12: 13. 14. 15. 16. 8 a Section agrandie. Galle de Cynips Kollari var. minor Kieff., déformée par Synergus Reinhardi, sur Q. lusitanica var. faginea. 9 a Section de la même. Galle normale du même Cynips. 10 a Section de la même, Galle décrite au n° 115, p. 100, sur Q. lusitanica var. faginea. 11 a La même agrandie. 41 b Section de la même. Galle de Cynips sp.?, décrite au n° 113, p. 98-99, sur Q. lusitanica var. faginea. 12 a Section de la même. Galle d’Andricus Panteli Kieff., sur le même chêne. 43 a Section de cette galle. Galle semblable à celle d’Andricus trilineatus Hart., sur le même chêne. 14 a Section de cette galle. Galles de Plagiotrochus ilicis Licht. sur Q. suber. 45 a Section de l'une d'elles. Galle de Dryophanta pubescentis Mayr, sur Q. lusitanica var. fa- ginea. 16 a Section de la même. Galle de Cynips sp.?, sur le même chêne. (Voir n° 112, p. 98.) 17 a Secuon de cette galle. Galle décrite au no 104, p. 96, sur Q. lusitanica var. faginea. 18 a Section de la même. Galle de Dryophanta disticha Hart., sur le même chêne. 19 a Section de cette galle. 20. Galle semblable à celle d'Andricus fecundatrix Hart., sur Q. suber. . Galle semblable à celle de Neuroterus tricolor, sur Q. suber. 21 a Section de la même. 2. Galle d’Andricus Mayeti Kieff., sur Q. suber. 22 a La même agrandie. v.Aoussel,lith. imp.L.Latontaine, Paris Lin Lamberton, a: CYNIPIDES (PLANCHE | XXII) QE 6 : 11 eue M. 27 L 19 4. + SP PLANCHE XXII Cynipidæ. Galles sur divers chênes. . Galle d'Andricus cydoniæ Gir., sur Q. cerris. 1 a Section de la même. . Galle de Cynips Mayri Kieff., sur Q. sessiliflora. 2 x Section de la même. . Galles d'Andricus furunculus Beyer. 3 a Section agrandie. Galle d’Andricus Magrettii Kieff. 4 a Section de la même. . Galle de Neuroterus leviusculus Schenck?, sur Q. lusitanica var. fa- gine«. 5 a Section agrandie de la même. . Galles décrites au n° 110, p. 98, sur Q. lusitanica var. faginea. . Galle de Cynips Kiefferi Cabr., sur Q. pubescens. 7 a Section de la même. . Galle décrite au no 108, p. 97*, sur Q. lusitanica var. faginea. 8 a Section de la même. * A cet endroit, au lieu de : fig. 2, lisez : fig. 8. frn Lamherton, de] Zmp L Lafontaine, Paris. V. Houssel.Lth CYNIPIDES | ue sn. RE ju £ Ce *. 7 se Le x . . es . y LE 1,2 mer Se : ù d n À « Le ” er | en L AS: > : Æ=, P … À = e L T4 s Mu © PA « v _ pe, % = x à Æ e) 7 < — — PLANCHE XXIII Cyuipidæ. PSE DER Galles sur divers chênes. a 1. Trois galles d’Andricus Ma lpighii Adl., sur Q. sessiliflora. : CA 2. Deux galles d’Andricus ostreus Gir., sur Q. sessiliflora. | re 10 2 a L'une d’elles agrandie. SLA C6 3. Galles d’Andricus Sieboldi Hart., jeunes. | 2 3 a Les mêmes à maturité. ra. 4. Galles d'Andricus superfetationis Pasz., sur une cupule À: Q. pedun- culata. 4 a La même snr Q. pubescens. 4 b Section agrandie. 4 a Galle isolée et agrandie. je 5. Galle d’Andricus radicis Fabr. 6. Galle d’Andricus Giraudi, Wachtl, sur Q. sessiflora. | e Species des Hymen. d'Europe PI XXIIT. /mp.L Lafontame,Paris CYNIPIDES CRIS à PETER IP L Le DD Ci, i4 qui OM Fi D D | (PLANCHE XXIV) lé 12 (SL QE PLANCHE XXIV Cynipidæ. Galles sur divers chênes. . Galle d'Andricus urnæformis Fonsc., sur Q: pubescens. 1 « Galle détachée et agrandie. 1 b Section de la galle agrandie. Galle d’Andricus caliciformis Gir., sur Q. pubescens. 2 a Section de la même. 2 b Partie de la surface, agrandie. Galle de Cynips galeata Gir., sur Q. pubescens. 3 a Section de la même. . Galle de Dryophanta cornifex Hart., sur Q. pubescens. 4 a Section de la même. Chaton de Quercus cerris avec des galles d’Andricus cerri Beyer (agrandi). 5 a Deux galles séparées et très agrandies. (D’après Beye- rinck.) . Deux agglomérations de galles d’Andricus burgundus Gir., sur O. cerris. 6 a Une galle agrandie. . Renflement d’une pousse de Quercus suber. D 1 a Section du même. . Galle de Cynips polycera var. Marchali Kieff., sur Q. Mirbeckii. 8 a Section de la même. Galle d’Andricus luteicornis Kieff., très agrandie; sur Q. suber. 10. Chaton de Quercus cerris avec des galles d’Andricus Beyerinchi Trott. 10 a Une fleur avec trois galles, agrandie. Ern.Lamberton, del. d'Europe PLXXIV 2 re | frip. L.Lafontaine, Paris. V'Houssel, hth. CYNIPIDES GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS 433 coriacés, opaques et presque nus, les flancs aciculés. Ecusson proéminent en arrière, ruguleux, avec deux très petites fossettes à la base. Antennes de la femelle brunes, plus ou moins roussâtres à la base surtout en dessous. Abdomen luisant; son grand seg- ment formant environ 4/5 de sa longueur. Pattes d'un testacé un peu fauve ou rous- sâtre, selon les individus, avec les hanches postérieures et une partie variable des anté- rieures, noires. Ailes transparentes, leurs nervures et l’écaille rousse ; cellule radiale étroite, longue, l’aréole très petite. Une variété a les antennes d’un testacé fauve, avec les derniers articles un peu obscurs. Les pattes sont aussi plus claires et les hanches antérieures sans mélange de noir. Antennes de 13 articles chez la femelle, gen tPebhez le male > Taille 9 7:,11/2"n (Giraud) ‘. Mésopleures striées et mates. Burgundus Gin. Parasiles : Eutelus tibialis Westw. (Platymesopus Weslwoodi Ralz.) Giraud.1877. Tetrastichus melanopus Fürst. Giraud 1877. Galle. (PL. XXIV. fig. 6.) Giraud en donne la description suivante: « Les galles de cette espèce se trouvent au printemps sur Quercus Cerris, mais elles sont très rares. Elles sont quelquefois réunies au nombre de 10 à 45 sur un bourgeon dont il ne reste plus que quelques écailles. Chaque galle consiste en une petite coque dure, de couleur rousse claire, de forme ovoïde tantôt un peu allongée tantôt plus courte, à peu près du volume d'un grain de millet. Dans quelques cas j. Ce que Giraud nomme ici comme variété, est considéré comme type par \ayr. 25 434 25 LES CYNIPIDES J'ai observé une seule galle siégeant à la base du pédoncule des fleurs. Il me paraît que les étamines sont le siège primitif de cette espèce et la réunion d'un grand nombre de galles en un seul point, me semble provenir de la transformation de ces organes à une époque où ils étaient encore renfermés dans le bour- geon. » Elles diffèrent de celles d'Andricus circulans, avec lesquelles Giraud les a con- fondues plus tard (Voir. Mayr. Die mittel- europ. Eichengallen in Wort und Bild. 1870. p. 51. PL. IV. fig. 40), et de celles d'Andricus cerri par les caractères suivants : elles sont formées aux dépens des anthères, se trou- vent agglomérées en un groupe de 10 à 20 exemplaires renfermés dans un bourgeon à fleurs, sur les axes raccourcis des châtons ; leur hauteur est de 2"m, leur partie supé- rieure s’amincit en cône, leur surface est glabre, brillante et d’un jaune sale. L’éclo- sion a lieu vers la mi-mai. PATRIE : Autriche (Giraud et Wachtl). Thorax noir en entier ou bien abdomen en majeure partie d'un jaune rougeâtre. Abdomen noir; côtés du pronotum, meso- notum en partie, scutellum en entier, d'un rouge plus ou moins brunâtre; le reste du tho- rax ainsi que latête noirs. Antennesbrunes; les trois ou quatre premiers articles, surtout les deux basaux, d’un jaune rougeâtre plus ou moins clair. Pattes testacées; majeure partie des hanches d’un noir brillant; l’ex- trémité du dernier article des tarses et parfois la base des cuisses brun noir. Palpes maxil- laires composés de quatre articles dont le 26 < GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS premier et le dernier sont un peu plus de 2 fois aussi longs que gros; le 2 et le 3 une fois et demi aussi long que gros. Palpes la- biaux de3 articles dont l'intermédiaire est 2 fois aussi large que long et presque hyalin, tandis que le premier et le dernier sont une fois et demie aussi longs que gros. Antennes de 13 articles; le 2° à peine plus long que gros, le 3° deux fois et demie, le 4 un peu plus de deux fois, le 5° deux fois, les articles 10 à 12 pas plus longs que gros, le treizième égale le double du précédent. Mesonotum glabre, brillant, lisse ou à peine chagriné ; scutellum rugueux et mat ; mésopleures lisses et brillantes. Pelote beaucoup plus grande que les ongles. Spinule ventrale un peu plus de trois fois aussi longue que large, à poils dressés, dirigés par en bas et un peu moins longs que sa largeur. Chez le mâle, le thorax est entièrement noir, les antennes sont de 15 articles tous distinctement plus longs que gros et les articles de 2 à 4 sont seuls plus clairs queles autres. L’aile a une tache brune à la rupture de la nervure. Taille ©: 1,2 à ARR AS PU om 435 Curvator HarrT. var. lusitanicus var. Nov. OŒEuf. Les œufs sont petits, atténués aux deux bouts, deux fois aussi longs que gros et n'ayant que le quart de la longueur de leur pédicelle. Commensaux : Synergus albipes Hart. Kieffer. Parasites : Decatoma sp. ! Kieffer. Eurytoma rosæ Ns. Kieffer. Torymus auratus Fonsc. Kieffer, Mesopolobus fasciiventris Westw. Kielfer. Galle et patrie. Les galles de ce Cynipide 1, Noir, angles du pronotum jaunes. 436 26 27 LES CYNIPIDES ont été découvertes aux environs d’Uclès, en Espagne, sur Quercus lusitanica var. faginea, par le R. P. Pantel. Elles ressem- blent à celles du type (voir PI. XVI, fig. 13); la petite coque interne est tantôt glabre et mate, comme dans le type, tantôt munie de fibres brunâtres et longues, qui avaient sans doute rattaché primitivement la galle interne à la galle externe. Tête, vue d’en haut, distinctement élargie derrière les yeux ou plus allongée que d'or- dinaire. Abdomen en majeure partie testacé; thorax rarement noir en entier. Milieu du mesonotum souvent pubescent. Tête ni élargie derrière les yeux, ni plus allongée que d'ordinaire. Abdomen noir ou d'un rouge brun; thorax noir. Milieu du menosotum glabre. Spinule ventrale 21/2 à 3 fois aussi longue que large. Spinule ventrale quatre fois aussi longue que large, à poils dirigés par en bas et plus longs que sa largeur. Corps noir ; les quatre premiers articles des antennes testacés, les autres bruns; parfois une tache brun-mar- ron à l'extrémité postérieure des sillons parapsidaux; pattes testacées; abdomen d'un jaune rougeâtre, noirâtre vers le bout. Tête élargie derrière les yeux. Pubescence du menosotum entre les sillons parapsidaux distincte et peu serrée. Front, vertex et mesonotum coriacé-ridé, scutellum ponctué- ridé; mésopleures lisses, brillantes, striées inférieurement. Palpes maxillaires de quatre 27 29 28 'oilmérss sf à. | | | | | | | R | articles, dont le 1‘ est trois fois aussi long que gros, le second deux fois, le 3° deux fois et demie et le 4° aussi grand que les deux précédents réunis. Palpes labiaux com- posés de deux articles un peu plus de deux fois aussi longs que gros. Antennes de 13 articles, dont le 2° est une fois et demie aussi long que gros, le 3° un peu plus de trois fois, Je 4e trois fois, les suivants insensiblement plus courts et plus gros ; articles 11 et 12 une fois et quart aussi longs que gros, le 15° deux ïois aussi long que le 12°. Pelote un peu plus grande que les ongles. Ailes ciliées, nervures testacées ; première partie du ra- dius arquée ; cellule radiale quatre fois aussi longue que large. Taille © : 1 1/2"*, Forme sexuée d'Andricus rhizomae ? Testaceipes var. Nodifex. (ŒÆuf seulement une fois et demie aussi long que gros, à pédicelle presque quatre fois aussi long que lui. Galle. (PI. XX V, fig. 7). Elle a la forme d'une nodosité ellipsoïdale, située sur un pé- tiole ou sur une nervure médiane de Quercus pedunculata et sessiliflora ; elle est longue de 2 1/2"» et large de 1 1/5"". Sa couleur est celle du pétiole, dont elle forme le renfle- ment ; la section montre une galle interne. Le trou de sortie se voit à la base et non pas au sommet comme cela est ordinairement le cas pour les autres galles. L’éclosion a lieu en août de la première année. PATRie : Lorraine (Kieffer). Antennes d’un jaune rougeâtre dans leur moitié basale. Les grands individus ont la GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS N. 437 VAR. 438 LES CYNIPIDES tête et le thorax d’un rouge brun, le milieu de la tête, trois bandes longitudinales sur le mesonotum, le scutellum, la partie infé- férieure des mésopleures et le metanotum d’un brun noir, les antennes brunes dans leur moitié apicale ; les pattes d'un jaune rougeâtre en entier ou bien les hanches pos- térieures brunies dans leur moitié basale, l'abdomen de la couleur des pattes, avec des taches brunes sur le dessus. Front, vertex et mesonotum distinctement coriacé-ridé ; écusson fortement ponctué-ridé; mesono- tum brillant, faiblement, mais distinctement velu entre les sillons parapsidaux, au milieu et en arrière. Mésopleures brillantes, lisses, striées inférieurement. Tête distinctement élargie derrière les yeux. Antennes compo- sées de treize articles ; le 11° et le 12° à peine plus longs que gros. Les exemplaires moyens ne diffèrent des grands que par la couleur de la tête et du thorax qui sont noirs avec ou sans tache brune. Les petits exemplaires (A. fulviventris Schenck) diffèrent des grands par les carac- tères suivants: tête et thorax d’un brun rouge ou noirs, sans tache; moitié apicale des antennes souvent à peine brunie!. Arti- cles 11 et 12 des antennes pas plus longs 1. Andricus petioli Hart. est un petit exemplaire d'A. #r/ineatus (noduli art.) La diagnose de Hartig est « Noir, antennes et pattes rousses, scape et hanches noirs à leur base. © à peine 1/2, 1/3. Des pétioles de Q. pedunculata et sess- liflora. » Mayr qui a examiné le type de periohi, le considère comme identique à noduli (199), p. 41. Il en est de même d'Andricus turionum. Hart. dont la d'a- gnose est: « Deux derniers articles des antennes connés, article 4° seul allongé. Roux; antennes brunes ; partie déclive du métathorax, dessus de l'abdomen, base des hanches et des troshanters noirs. Longueur: 1/2. Dans de jeunes pousses de chêne qui demeurent raccourcies, entre le bourgeon terminal et les bourgeons latéraux, sans déformation particulière. Malpighi. PI. AII, fig. 40. » ET GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS 439 que gros ou même moins longs. Tête à peine élargie derrière les yeux, mais, vue d’en haut, sa longueur paraît plus grande par rapport à sa largeur que cela n'est d’ordi- naire le cas. Sculpture plus fine; mesono- tum non velu entre les sillons parapsidaux. Chez le mâle, les antennes ont 15 articles. Taille : © 1,4 à 2,32», ; 2:14 à 1,7mn, Forme sexuée d'Andricus radicis. Trilineatus Harr. Commensaux. Synergus apicalis Hart. (erythrosto- mus Hart.) Mayr. 1872. Sapholytus connatus Hart. Mayr 1872. Ceroptres arator Hart. Mayr. 1872. Parasites. Decatoma mellea Wik. Kieffer. Decatoma biguttata Curt, De Stefani. 1898. Decatoma Neesi Fürst. Giraud. 1877. Ormyrus variegatus Füôrst. Giraud. 1877. Ormyrus punctiger Westw. (Siphonura brevicauda Ns.; S. variolosa Ns. Q ?) Kieffer. 1893. Ormyrus variolosus Ns. (punctiger var. nigrocyaneus WIk.) Rondani. Ormyrus viridanus Fürst. Kieffer. 1886. Megastigmus dorsalis Fabr. Pour la synon. Voir À. Cydoniæ. Mayr. 1874, Pteromalus (quercinus Gir.) Giraud. 1877. Pteromalus immaculatus Westw. Giraud. 1877. Pteromalus pellucidiventris Rtzb. Ratze- burg 1848. Giraud 1877. Mesopolobus fasciüventris Westw. (Ptero- malus fasciculatus Fürst.) Rondani, Galle. (PI. XI, fig. 5.) On trouve la galle de ce Cynipide dans les rameaux et les pé- tioles du chêne ou encore dans les parties foliacées des galles d'Andricus fecundatrix. Elle a une longueur de 1 1/3"", une forme ovoïdale, se trouve sous l'écorce ou même LL LES CYNIPIDES dans la couche ligneuse d'une pousse de l'année .et se trahit souvent au dehors par une bosselette de l'écorce longue de 1 1/2 à 2m, Généralement, elles sont nombreuses et occasionnent un renflement du rameau et parfois un raccourcissement des espaces internodaux. Elles sont blanches, minces et uniloculaires. Sur les pétioles, elles occa- sionnent un renflement allongé, irrégulier, renfermant plusieurs petites galles internes. L'insecte en sort dans la première quinzaine d'août — selon Adler et mes observations — ou à la fin de septembre — selon Mayr — quelques exemplaires attendent même jusqu'à l’année suivante pour se métamor- phoser et éclore — selon Adler. Ces galles ont été observées sur Quercus pedunculata et sessiliflora (Hartig), pubes- cens (Mayr), toza (Kieffer) ; des galles sem- blables, mais dont l’auteur est demeuré in- connu, ont été observées sur Q. lusitanica var. faginea, pl. XXI, fig. 14. (R. P. Pan- tel), Q. coccifera, Ilex et Suber (Mayet et Pantel), Q. Mirbecki (Marchal), Q. cerris (Trotter.) PATRIE : A peu près toute l'Europe et le Nord de l'Afrique. Les trois ou quatre premiers articles des antennes d'un jaune rougeâtre, les autres bruns. Corps noir; mesonotum parfois avec des bandes d’un brun marron vers l'extré- mité postérieure des sillons parapsidaux ou encore près de l'insertion des ailes. Pattes testacées. Abdomen d'un jaune rougeâtre, plus sombre surle dessus, avec une tache à la base et à l'extrémité, ainsi que l'hy- GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS 441 popygium bruns. Tète distinctement élargie derrière les yeux. Pubescence du mesono- tum distincte, peu serrée. Front, vertex et mesonotum luisants et coriacés-ridés, écus- son ponctué-ridé. Mésopleures brillantes, lisses, striées à leur base. Antennes de 13 articles. Spinule ventrale 2 1/2 à 3 fois aussi longue que large. Chez le mâle, les antennes sont compo- sées de 15 articles. Forme sexuée d'Andricus Sieboldi. Taille ©: 1,9 à 2,1m%.; x: 1,3", Testaceipes Harr. Commensaux. Synergus apicalis Hart. Mayr. 1872. Ceroptres arator Hart. Mayr. 1872. Parasiles. Braconides. Bracon pusillus Ratzb. 1852. Chalcidides. Euryloma rosae Ns. Mayr. 1878. Galle (PI. XT, fig. 2, 3.) Les galles se trou- vent dans un renflement irrégulier du pétiole ou de la nervure médiane des feuilles de Quercus sessiliflora (Adler) et ne sont pas à distinguer de celles d'A. trilineatus. Des renflements semblables ont été observés sur Q. pedunculata, pubescens, toza, lusitanica var. faginea, Mirbeckii, coccifera, Ilex, Suber et Cerris. PATRIE : A peu près toute l’Europe. REMARQUE : Andricus obscurus Schenk est, selon Schenck lui-même, probablement identique à A. testaceipes. fs 29 Premier article des antennes, toutes les hanches, majeure partie des cuisses posté- rieures, moitié des cuisses intermédiaires et base des antérieures bruns, le reste des cuisses, les tibias et les tarses jaunes. An- tennes composées de 12 ou 13 articles. Ar- ticles 2 et 3 ou 4 jaunes, ces deux derniers 442 30 31 LES CYNIPIDES et plusieurs des articles suivants faiblement brunis, articles terminaux bruns. Tête et thorax noirs, faiblement luisants. Vertex, front et mesonotum chagrinés, ce dernier glabre entre les sillons parapsidaux; méso- pleures brillantes, lisses, striées inférieure- ment. Ecusson ridé. Abdomen d'un brun noir ; spinule ventrale tout au plus trois fois aussi longue que large. Les antennes du mâle sont composées de 15 articles. Forme sexuée d'Andricus fecundatrix. Taille 9 : 1,6 SR Eee ee dE EL Pilosus. Apr. Galle. ‘PI. XVI, fig. 5.) On la trouve sur les châtons de Quercus pedunculata, entre les étamines, solitaire ou à plusieurs. Elle est de forme ovalaire allongée, haute de 2m, et avec une pointe distincte; paroi mince, couleur d’abord verte, puis brune, surface couverte de poils blancs, raides et dressés. L’insecte en sort au commencement de Juin. PATRIE : Allemagne (Adler), Hollande (Beyerinck), et sans doute, dans toute l’Europe, avec À. fecundatrix. Premier article des antennes et majeure partie des cuisses postérieures jaunes. Tibias postérieurs d’un jaune clair. Tibias postérieurs bruns. Pattes d'un jaune pâle: base des 4 hanches antérieures, majeure partie des deux han- ches postérieures et extrémité des tarses bruns ; base des cuisses parfois brunie. An- tennes jaunes, brunies dans leur moitié ter- 30 31 32 GENRE 14. — ANDRICUS. — 2% SOUS-GENRE. — ANDRICUS 443 minale, composée de 12 ou 13 articles. Abdo- men presque entièrement d’un brun sombre ou jaune sur le dessous ; spinule ventrale au maximum trois fois aussi longue que large. Tête et thorax noirs, faiblement luisants et chagrinés; mésopleures brillantes, lisses, striées inférieurement. Ecusson ridé; meso- ] notum glabre entre les sillons parapsidaux. Spinule ventrale au maximum trois fois | aussi longue que large. Les antennes du mâle se composent de 15 articles. Forme | sexuée d'Andricus Malpighii. Taille Q : 1,2 | à 1,60n, çX: 1,3 à 1,4, Nudus. Ant. Galle. (PI. XVI, fig. 4.) Elle est ovale allon- gée, haute de 1 1/2", à pointe distincte, à surface glabre, rarement avec quelques poils courts au sommet, à couleur d’abord verte puis jaune. Elle est fixée au châton, entre les étamines d’une fleur, sur Quercus sessi- liflora. (Adler). L'insecte en sort en juin. PATRIE : Allemagne (Adler), et sans doute partout où on a observé A. Malpighii. — Pattes d’un beau jaune citrin; base des hanches plus ou moins brune; antennes jaunes dans leur moitiébasale, d’un brun som- bre dans leur moitié terminale, composées de 12 ou de 13 articles. Tête et thorax noirs, faiblement luisants. Mesonotum chagriné, glabre en arrière, entre les sillons parapsi- daux. Mésopleures brillantes, lisses, striées inférieurement. Ecusson ridé. Abdomen rou- geâtre sur les côtés. Spinule ventrale tout au plus trois fois aussi longue que large. Antennes du mâle de 15 articles. Forme sexuée d'Andricus Giraudii Wachtl. Taille Q : 4,4nn,: 7: 1,8 à 1,5nn, Cirratus. Ap.. 414 LES CYNIPIDES Galle. (PI. XX, fig. 2.) Elle ressemble à celle d'Andricus ramuli et se trouve sur les châtons de Quercus sessiliflora. Elle est ovoïdale, haute de 2m,, arrondie à son extré- mité, d'abord verte puis brune, munie à son sommet d’un faisceau de poils blancs, serrés, trois à quatre fois aussi longs qu'elle. Sur ses côtés se voient deux impressions longi- tudinales, indiquant qu'elle a été formée aux dépens d'une anthère. Souvent ces galles sont agglomérées en un tel nombre qu'elles ne forment qu'une masse coton- neuse et blanche, entourée à sa base par les écailles du bourgeon ; en ce cas les axes des’ châtons ne se sont pas développés. L’insecte en sort au commencement de juin et pond ses œufs dans les bourgeons axillaires. PATRIE : Cette galle n’a été observée qu’en Allemagne (Adler), en Angleterre (Cameron) et en Au- triche (Mayr [199], p. 57); mais comme la forme agame a été signalée dans la plus grande partie de l'Europe, la forme sexuée y existe évidemment aussi, 32. Face de couleur plus claire que le reste du corps. Voir N. 15. Xanthopsis. SCHLECHT. — Face noire comme le reste de la tête et le thorax ; premiers articles des antennes jaunes, les suivants bruns; pattes jaunes, base des hanches antérieures et intermé- diaires, majeure partie des hanches posté- rieures, tibias postérieurs, à l'exception de leur extrémité, d'un brun plus ou moins sombre; abdomen brun foncé, plus clair sur le dessous. Antennes de 12 ou 13 arti- cles. Front, vertex et inesonotum faible- ment chagrinés; ce dernier médiocrement luisant, selon Mayr, mat selon Adler, glabre 33 34 GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS -GENRE. — ANDRICUS entre les sillons parapsidaux dans sa seconde moitié; mésopleures luisantes, lisses, striées inférieurement. Spinule ventrale tout au plus trois fois aussi longue que large. Les antennes du mâle sont de 15 articles. Forme sexuée d’'Andricus corticis. Taille 9: 1,8 à Ja te PGA LS: Gemmatus. Galle (PI. XX, fig. 5). Elle est difficile à découvrir à cause de sa petitesse ; elle mesure à peine 2“ en longueur, a une forme ellipsoï- dale, une couleur d’abord verte puis brunâtre, une surface glabre et lisse et une paroi très mince. Elle est ordinairement située à l’ais- selle d’une feuille, sur l'écorce d’une pousse, parfois sur d’autres galles, telles que celles d'Andricus inflator et d'Andricus fecunda- trix. L'insecte en sort à la fin de juillet et au commencement d'août. Sur Quercus sessi- liflora (Adler). Pare : Schleswig (Adler), Lorraine (Kieffer). Elle doit exister à peu près daus toute l’Europe, parce que sa forme agame a été observée à peu près partout. Spinule ventrale environ trois fois aussi longue que large. Tête, thorax et abdomen noirs. Tête non élargie derrière les yeux. Forme sexuée. Spinule ventrale environ six fois aussi longue que large. Tête élargie derrière les yeux. Forme agame. Tous les articles des antennes distincte- ment plus longs que gros; mesonotum cha- griné, mésopleures chagrinées ou striées au moins en partie. Articles 12 et 13 des antennes pas plus 445 ADL. 34 36 35 416 LES CYNIPIDES longs ou à peine plus longs que gros, meso- notum et mésopleures à peu près lisses et très brillantes. 34 bis. 34 bis. « Premier article des antennes noir. Res- semble extrêmement à A. curvator. Base du mesonotum avec un pointillé très fin. Scu- tellum avec une bosselette de chaque côté, aminci en arrière, paraissant presque trian- gulaire, vu d'en haut. Antennes de14 articles, presque filiformes, d'un brun noir, 1* article noir, le 2e tantôt brun noir, tantôt d’un brun jaunâtre. Pattes d'un jaune brun; hanches et base des cuisses noires. Ailes et taille de cur- vator. Capturé au commencement de mai, surune feuille de chêne. Quelquesexemplaires aussi dans la collection de M. von Heyden. Peut-être variété d’A. curvator, mais en dif- férant par les antennes. » (Schenck.) Lævigatus. SCHENCK. PATRIE : Allemagne. Mœurs inconnues. an Premier article des antennes testacé ou du moins plus clair que les derniers. Corps noir; moitié inférieure des antennes (selon Mayr et mes observations) ou articles 1 à 4 (selon Schenck) testacés ou d’un jaune brunâtre, toujours plus clairs queles articles terminaux qui sont plus ou moins brunis et distincte- ment épaissis: écaillettes et pattes testacées, hanches noires, moitié basale des cuisses antérieures et Intermédiaires et majeure par- tie des cuisses postérieures brunes. Selon Schenck les tibias sont parfois aussi plus ou moins bruns. Palpes maxillaires de quatre articles, dont les deux premiers sont deux fois aussi longs que gros, le 3° un peu plus court que le second et le 4° trois fois et demie GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS 447 aussi long que gros. Palpes labiaux de trois articles dont le premier est un peu plus long que gros, le 2° plus large que long et le 3° trois fois et demie aussi long que gros. An- tennes de 14, rarement de 13 articles; 3° ar- ticle deux fois et demie aussi long que gros, le 4° deux fois, le 12° et le 13° pas plus longs | ou à peine plus longs que gros, le 14° à peine plus long que le 13. Mesonotum très brillant, glabre et lisse au milieu et en arrière, avec des indices de sculpture par endroits; méso- | pleures lisses et brillantes. Ecusson mat et rugueux. Spinule ventrale trois fois aussi longue que large, à poils dirigés par en bas. Les antennes du mâle se composent de 15 ar- ticles. Forme sexuée d'A. collaris. Taille 9 : D' DPCALT A 2e Curvator. HART. Commensaux. Synerqus albipes Hart. Mayr, 1872. Synergus pomiformis Fonsc. (facialis Hart.) Mayr, 1872. Synergus radiatus Mayr, 1872. Synerqus apicalis Hart. Brischke, 1882. Synerqus thaumatocera Dalm. Brisch- ke, 1832. Parasites. Proctotrupides.Telenomusphalænarum NS. Briscke, 1882. Chalcidides. Eurytoma rosæ Ns.Mayr, 1872. Eurytoma setigera May. Mayr, 1872. Euryloma aterrima Schrk. Rondani. Decatoma Neesi Fôrst. Giraud, 1877. Decatomavariegata Curt.(Eurytoma signata NS.) Kirschner. Decatoma biguttata Sw. Brischke, 1882. Torymus auratus Fonsc. Pour la synon., voir À. quadrilineatus Mayr, 1874. Torymus abdominalis Boh. Synon., voir C. glutinosa. Mayr, 1874. Syntomaspis cyanea Boh. (Torymus du- bius Ratz.) Giraud, 1877. Ormyrus viridi-æneus Ratz, 1852. Olinx scianeurus Ratz, 1852. 418 LES CYNIPIDES Olinx lineaticeps Mayr. Synon., voir À, cris- pator Mayr, 1877. Eulophus levissimus Ratz. (stramineipes Thoms.?) Ratzeburg, 1852. Eulophus cecidomyidarum Ratz. (sub. En- tedon.) Brischke, 1882. Eupelmus annulatus Ns. Giraud, 1877. Eupelmus urozonus Dalm. (Pteromalus Cordairi Ratz.) Ratzeburg, 1852. Eutelus tibialis Westw. (Platymesopus ti- balis Westw.) Reinhard, 1856. Eutelus Erichsonii Ratz. (sub. Pteromalus) Ratzeburg, 1852. Mesopolobus fasciiventris Weslw. (Pteromu- lus fasciculatus Fôrst.) Brischke, 1882. Platynocheilus Erichsonii Westw. Brischke, 1882. Entedon metallicus Ns. (sub. Pleurotropis) Giraud, 1877. Habrocytus Saxesenii Ratz. (sub. Pteroma- lus.) Giraud, 1877. Pteromalus jucundus Fôrst. Giraud, 1877. Pteromalus dissectus Walk!. Giraud, 1877. Pteromalus meconotus Ratz Brischke, 1882. Galle (PI. XVI, fig. 13). La galle d’A. cur- vator, décrite déjà par Malpighi (190 bis), p.29, pl. 9, fig. 25 et 28 et par Réaumur (249 bis), p. 429, pl 39, fig. 5-8, est une des plus com- munes. Elle apparaît dès la fin d'avril sur les feuilles du chêne qu’elle traverse ; sa cou- leur est verte, sa forme subsphérique, sa grosseur celle d’un pois, et elle fait égale- ment saillie sur le dessus et sur le dessous du limbe, en forme de convexité hémisphé- rique ou un peu conique. Sa surface est glabre sur le dessus, très faiblement pubes- cente sur le dessous; celles qu’on trouve sur Quercus pubescens sont pubescentes aussi sur 1. Giraud a écrit P. disectus WIk., mais c'est sans doute diversus WIk. qu'il a voulu écrire, car il n'existe pas de P. disectus WIk. Cameron écrit dissectus WIk. GENRE 414. — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS le dessus (Spathegaster dimidiatus Schenck). La paroi est coriace et entoure une vaste cavité au fond de laquelle se voit une petite coque brune, mate, glabre, mince, fixée par un point ou même libre et renfermant la larve. « Je ne me suis avisé, écrit Réaumur, d'ouvrir celles de cette espèce que dans le mois de mai, quand elles avaient pris tout leur accroissement. Leur cavité intérieure est alors considérable, il y a des galles grosses commedesnoixquin'enontpas unesi grande, quoique celles dont nous parlons, n'aient souvent au-dessous de la feuille que le dia- mètre d’un pois; aussi leurs parois n’ont à peu près qu'une épaisseur double de celle de la feuille. J'ai été surpris de ne trouver dans la cavité de chacune de ces galles qu’un corps très petit par rapport à la grandeur de cette cavité et qui ne ressemblait point du tout à celui que je m'attendais d'y trouver. Si c'était là la place où les graines du chêne croissent et si le chène avait de si petites se- mences, on n'aurait pas hésité à prendre ce petit corps pour une graine. Ayant ouvert plusieurs de ces petits grains, j’aitrouvé dans chacun un petit ver blanc. » (III. p.429.) Cette galle occasionne ordinairement une déforma- tion du limbe, qui se courbe. On la voit le plus souvent surle borddulimbe ; en ce cas, lecôté de la galle qui est demeuré libre, est traversé un peu obliquement ou verticalement par un sillon plus ou moins apparent; quand elle apparaît sur le milieu du limbe et que ce der- nier l'entoure entièrement (Andricus perfo- liatus Schenck), ce sillon fait complètement défaut. Parfois plusieurs galles sont connées et n’ont qu’une cavité commune, contenant 449 29 450 LES CYNIPIDES alors plusieurs coques internes. Les galles qui sont situées à la base du limbe et for- mées en partie aux dépens du pétiole, occas- sionnent un plissement de la feuille qui de- meure très petite et tombe en automne tandis que la galle elle-même reste fixée au rameau, et que le bourgeon axillaire s’est développé en une pousse courte et atrophiée; c'est cette forme que Hartig a décrite sous.le nom de Cynips axillaris, et que Schenck a prise pour Andricus inflator. Rarement la galle se développe à la base du pétiole; en ce cas, elle arrête le développement de la pousse qui se courbe et se gonfle, imitant ainsi une galle d'Andricus inflator. L'insecte aïlé apparaît à la fin de mai et au commencement de juin. L'étude du développement de cette galle est due à Prillieux (243). PATRIE : Ces galles ont été observées à peu près dans toute l'Europe et en Algérie sur Quercus pedunculata, sessili- flora et pubescens(Mayr), pyramidalis(Trotter)lusitanica var. faginea (R. P. Pantel)?, var. infectoria et glan- dulifera BI. (Rolfe), Mirbeckii (Marchal). 35 Antennes composées de 14 articles dont les derniers sont à peine plus gros que ceux du milieu; le second pas plus gros que d’or- naire, beaucoup plus court que le troisième; tous les articles du funicule distinctement plus longs que gros. Tête, thorax etabdomen noirs; antennes testacées dans leur moitié inférieure, brunes dans leur moitié supé- rieure; pattes testacées, hanches posté- rieures parfois brunies. Tête non élargie der- 1. Schenck (279) p. 109, a évidemment mal compris Réaumur, en écrivant que .a galle d'A. perfoliatus atteignait souvent, selon Réaumur, le volume d’une noi- sette. 2. L'insecte éclos de cette dernière est cærvator var. lusitanicus. Voir page 435. GENRE 14, — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS 451 rière les yeux. Mesonotum glabre, luisant, distinctement chagriné. Mésopleures striées entièrement ou seulement à leur base, Spi- nule ventrale trois fois aussi longue que large. Les antennes du mâle se composent de 15 articles. Forme sexuée d'Andricus globuli. Taille © : 2.4mm: 0x 1,7 à 1,9nm, Inîflator Hart. Commensal. Sapholytus connatus Hart. Mayr, 1872. Parasites. Decatoma Neesi Fürst. Giraud, 1877. Torymus auratus Fonsc. Synon., voir A. quadrilineatus, Mayr, 1874. Megastigmus dorsalis Fabr. Synon., voir A. cydoniæ Mayr, 1874. Pteromalus diversus WIk. Giraud, 1877. Eutelus Erichsonii Ratz (sub. Pteromalus.) Giraud 1877. Galle (PI. X VI, fig. 2). Elle consiste en un renflement terminal d’une jeune pousse de Quercus pedunculata et pubescens (Mayr), sessiflora (Hieronymus), nigra (Trotter) et rubra (Lacaze-Duthiers). Comme ce renfle- | ment est muni de feuilles plus rapprochées | que celles d'une pousse normale, il faut ad- mettre que l'œuf a été déposé sur l'axe du bourgeon terminal qui a cessé de croître en longeur et s’est étendu en épaisseur. La sec- tion verticale montre une cavité allongée, au fond de laquelle se trouve une galle interne ellipsoïdale, à paroi mince, libre seulement à son extrémité supérieure; à son sommet, la cavité est fermée par une paroi extrémement mince, que le Cynipide perfore à son éclo- sion, en juin, après avoir perforé auparavant l'extrémité de la galle interne. Plus tard, on voit sur ce renflement, à l’aisselle des teuilles, des pousses axillaires se développer. PATRIE : Allemagne (Hartig), Angleterre (Cameron), Au- triche (Mayr), Ecosse (Trail), Italie (Malpighi) France (Gadeau de Kerville). 452 LES CYNIPIDES ee Antennes composées de 14 articles dont les derniers sont distinctement plus gros que ceux du milieu, le second beaucoup plus long que d'ordinaire, presque aussi long que le 3%, l’article basal d’un brun noir, les sui- vants d’un jaune rougeâtre, ceux de la der- nière moitié bruns, tous distinctement plus longs que gros. Corps noir; pattes entière- ment d’un jaune rougeâtre. Tête non élargie derrière les yeux. Mesonotum glabre entre les sillons parapsidaux, luisant et finement chagriné; mésopleures fortement chagrinées on à points enfoncés qui se touchent. Spi- nule ventraletrois fois aussi longue que large. Taille 9: 1,577. Coriaceus. Mayr. Galle (PI. XI, fig. 8). Elle a beaucoup de ressemblance avec celle de Neuroterus vesi- catrix et plus encore avec celle d'Andricus sufflator. Elle se présente sous l’apparence d’une pustule, faisant à peine saillie sur l’une et l’autre face de la feuille, d’un diamètre de 2mm, de la même couleur que la feuille et avec une cavité larvaire. Sur Quercus Ilex (Lichtenstein) etcoccifera(Kieffer). L'insecte en sort en mai. PATRIE : France méridionale (Lichtenstein), Éspagne (R. P. Pantel), Portugal (R. P. Paulus). 36 Mesonotum luisant seulement, fortement ridé-coriacé, glabre!, avec un sillon longitu- dinal de chaque côté, entre l'insertion des ailes et le sillon parapsidal. Corps roux ; fos- settes du scutellum et metanotum en partie noirs; antennes, dessus de l’abdomen, ti- 1. Selon Mayr; Schenck classe au contraire cette espèce parmi celles qui ont le mesonotum muni d'une pubescence appliquée et plus et moins serrée (279) p. 55. GENRE 14. — ANDRICUS, — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS 453 bias, surtout les tibias postérieurs, parfois encore le milieu de la tête et des bandes sur le mesonotum bruns. Antennes composées de 14 articles. Tête élargie derrière les yeux. Spinule ventrale six fois aussi longue que large. Forme agame. Taille 9 : 3'à 3 1/2". Glandulæ. ScHENCK. Commensal., Synergus radiatus Mayr. Bignell. Synerqus nervosus, Hart. Kieffer. Synergus vulgaris var. tibialis Harlig. Parasites. Eurytoma rosæ Ns. Kieffer. Mesopolobus fasciiventris Weslw. Kieffer. Galle (PI. XVIII, fig. 7). On la trouve dès le mois d'août, sur Quercus pubescens et ses- siliflora (Mayr), enfoncée dans un bourgeon axillaire ou terminal; à cette époque elle émerge à peine du bourgeon et son sommet est un peu aplati avec une pointe au centre; de cette pointe partent de longs poils d’un blanc argenté, appliqués et dirigés en dehors | en formant un disque. Au mois de septembre | elle a atteint sa maturité; sa forme est alors | celle d’un cône, haut d'environ 6"*, à som- met obtus et muni d'une petite verrue ou pointe glabre, à base élargie en forme de tur- ban et mesurant 6%" en épaisseur; sa surface est verte, rarement d’un brun rougeâtre; les poils blancs et appliqués qui ornent son sommet, sont dirigés par en bas. Sa base seule est alors enfoncée dans le bourgeon; elle se détache et tombe à terre vers la fin de septembre ou au commencementd'octobre. La section verticale montre deux cavités internes, dont l’une, de forme ovalaire, ren- ferme la larve, tandis que l’autre, située plus bas, c'est-à-dire dans la partie renflée en turban, est ordinairement vide. L'insecte S OZ ES: 37 38 LES CYNIPIDES en sort au printemps suivant, rarement encore au printemps de la troisième année. PATRIE : Angleterre (Cameron), Allemagne (Schenck), Autriche (Mayr), France (Kieffer), Italie (Massalongo). Mesonotum très brillant en arrière et lisse ou faiblement ponctué ou finement coriacé- ridé. Tête et thorax noirs en entier ou du moins tête et mésopleures entièrement noires ou d’un brun noir. Mesonotum glabre, très bril- lant, lisse en arrière. Corps en majeure partie roux, n'ayant pas en même temps la tête et les mésopleures noires en entier. « Côtés du métathorax recouvert par des poils blancs, serréset appliqués. Se distingue par le mesonotum qui est très brillant, pres- que glabre, avec un pointillé fin et épars; mésopleures très brillantes et parfaitement lisses; scutellum presque lisse, finement ponctué et muni d’une pubescence blan- châtre et appliquée. Antennes d’un brun noir, composé de 14 articles ; 3° article très allongé, étroit et beaucoup plus long que le 4° qui est lui-même considérablement plus long que le 5°. Corps d’un rouge brunâtre; une tache médiane sur le devant du mesono- tum, bords latéraux et bord postérieur du mesonotum, métathorax, à l'exception de quelques taches claires, quelques lignes sur les côtés de la poitrine et des taches sur les mésopleures d’un brun noir; dessus de la base du premier segment abdominal et partie dorsale des segments suivants noirs. Pattes d’un roux clair; base des hanches, trochanters 37 45 38 39 GENRE 14. — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. -- ANDRICUS des pattes postérieures et les trois ou quatre derniers articles des tarses, bruns; base des cuisses postérieures brunie. Nervures bor- dées de brun. Taille d'A. Radicis et Sieboldi, auxquels ils ressemble extrêmement. Mars 455 (Schenck). Nitida SCHENCK. PATRIE : Allemagne (Francfort). Mœurs inconnues. Côtés du métathorax glabres ou faiblement pubescents. Pédicule à peu près neuf fois aussi long que l'œuf qui est atténué aux deux bouts et presque deux fois aussi long que gros. Corps roux; base et bordure des mésopleures, me- tanotum, à l'exception d’une tache au-dessus de chacune des hanches postérieures, bordure du pronotum et du mesonotum, base du scutellum avec les deux fossettes, poitrine et dessus de l'abdomen noirs. Antennes, trochanters et côté externe des hanches, des tibias et des tarses bruns. Palpes maxillaires longs, composés de cinq articles, dont le premier est une fois et demie aussi long que gros, le 2° au moins trois fois, les deux sui- vants deux fois et le dernier un peu plus de trois fois aussi long que gros. Palpes labiaux composés de deux articles qui sont deux fois et demie aussi longs que gros. Antennes de 14 articles; le 3° un peu plus de trois fois aussi long que gros, le suivant un peu moins de trois fois, le 43° une fois et demie et le 14° plus de deux fois aussi long que le précé- dent. Mesonotum très brillant, glabre en son milieu et en arrière, très finement cha- griné. Partie médiane du metanotum bril- lante, et presque deux fois aussi large que 39 4 40 LES CYNIPIDES longue. Ailes à nervures grosses et bordées de brunâtre; première partie du radius en angle; cellule radiale quatre fois aussi longue que large; bord cilié. Pelote plus longue que les ongles. Abdomen lisse, glabre, avec quel- ques poils courts sur les côtés du grand segment qui en occupe environ la moitié. Spinule ventrale six fois aussi longue que large, à poils dirigés par en bas et plus longs que sa largeur. Tarière très longue, non distinctement dentelée au bout. Forme aga- me. Taille 9 3mm, Galle (PI. X VIII, fig. 8). La galle de cet insecte qui est dédié à mon collègue, M. l’ab- bé Ernest Lamberton, est ligneuse, conique, haute de 2" 1/2, large de 4m et terminée par un prolongement droit, subcylindrique,creux et long de 3 à 3"m/4{/2. Sa surface est glabre, brune et striée longitudinalement depuis sa base jusqu’à l’extrémitédeson prolongement. La paroï est peu épaisse et la cavité larvaire unique, sans galle interne. Trou de sortie sur le côté, à la base du prolongement. Cette galle est formée aux dépens d’un bourgeon terminal d'un rameau de Quercus pedunculata ou sessiliflora. Les deux seuls échantillons que j'ai trouvés en décembre ont laissé éclore l’insecte au printemps de la troisième année, par conséquent après un repos de plus d'une année. Parme : Lorraine, environs de Bitche (Kiefïer). Pédicule de l'œuf au maximum sept fois aussi long que ce dernier. Second article des antennes au moins deux fois aussi long que gros, le troisième cinq Lambertoni K1Eerr. 40 GENRE 14. — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS fois, le quatrième un peu plus de trois fois, le 12° et le 13° presque deux fois et le 14° un peu plus de deux fois aussi long que gros. Corps roux; trois bandes longitudinales et les sutures du mesonotum, partie supé- rieure des mésopleures, fossettes du scutel- lum, partie médiane du métathorax, poitrine, partie médiane du pronotum rétrécie en ligne, et moitié basale des hanches intermé- diaireset postérieures noirs; antennes et der- nier article des tarses d’un brun sombre; dessus de l'abdomen d'un brun noir. L'une ou l’autre de ces taches peut faire défaut. Mesonotum lisse et brillant. Partie médiane du métathorax brillante et à peine plus large que haute. Palpes, tarière, spinule ventrale, pelotes et ailes comme dans l'espèce précé- dente. Taille 9 3 à 3"" 1/2. Forme agame, qui se reproduit par parthénogenèse. 457 Albopunctatus ScHLECHT!. Œuf. L'œuf est plus gros que celui de l’es- pèce précédente et autrement conformé. Il n'est qu'une fois et demie aussi long que gros et atteint le sixième de la longueur du pédicelle. Commensaux. Synergus pomiformis Fonsc. (facialis Hart.) Mayr 1872. Synergus radiatus Mayr. Mayr. 1872. Parasites. Eurytoma rosæ Ns. Kieffer. 1886. Torymus abdominalis Boh. Kielfer, 1886. Torymus erucarum Schrk, (rubripes Ratz.) Cameron. 1891. Torymus sodalis Mayr. Kiefer, 1897. Mesopolobus fasciiventris Westw. Kiefer, 1897. Olinx trilineata Mayr. 1877. 1. Voir la note à la page 450. LES CYNIPIDES Galle (PI. XI. fig. 4). Elle a été découverte par Schenck (279) p. 116 N. 43, puis décrite de nouveau par Giraud (Bull. soc. ent. France. 1868. p. LIII n° 2) sous le nom de Cynips majalis Gir. Elle a été observée sur Quercus pedunculata, sessiliflora et pubes- cens (Schlechtendal et Mayr), et se forme aux dépens d’un bourgeon d’un rameau de l’année précédente. Elle parait dès la fin d'avril ou au commencement de mai et offre la forme d’un petit gland. Sa hauteur atteint 0 à 6"", son épaisseur 3 à 4", son sommet est obtus et terminé par une petite pointe ou verrue. Sa surface est glabre, lisse, verte, avec des taches ou des bandes longitudinales blanchâtres. A sa base, elle est entourée par les écailles du bourgeon. La section montre qu'elle est composée de deux couches dont la supérieure est un peu charnue, très mince et se desséchant bientôt, tandis que l'infé- rieure est ligneuse et un peu plus épaisse, entourant une cavité unique et relativement grande. Cette galle se détache et tombe à terre en maiet l’insecte en sort en novembre, selon Schlechtendal, au premier ou au second printemps suivant, selon Adler et mes observations. Mœurs. Adler (3) p. 205 et Beyerinck (37) p. 138 ont constaté que cette espèce se pro- page par parthénogenèse. Les insectes éclos en avril piquèrent les bourgeons et y produi- sirent des galles semblables à celles qui leur avaient servi de berceau. PaTRIE : Angleterre (Cameron), Allemagne (von Schlechtendal), Autriche (Mayr), Ecosse (Trail), France (Giraud). GENRE 14. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRIGUS 459 Rewarque. Le général Radoszkovski (247) p. 304-306, a créé le genre Manderstjerna pour un insecte dont le dernier segment abdominal serait fortement com- primé latéralement, à contour semi - circulaire et offrant entre sa base et l'extrémité du seg- ment précédent deux baguettes élevées. L'u- nique représentant appelé M. paradoza n. sp., a la cellule radiale ouverte (selon la fig. # « et d), les antennes de 14 articles, les sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur, une couleur rousse, avec des bandes du mesonotum, des taches sur les côtés du thorax, et le dessus de la moitié terminale de l’abdomen noirâtres (selon la fig. 4 qui est colo- riée). L'auteur se demande (p. 306) « à quoi sert cette paire de baguettes posées verticalement à la jonction des segments? Serait-ce pour soutenir le mâle en copulation ou pour diriger la tarière pen- dant la pondaison des œufs? » Quand on considère le dessin de cet insecte (fig. 4), on remarque immé- diatement qu'il s’agit ici d'un Cynipide mort au moment de la ponte et sans avoir pu rentrer sa tarière. Ce segment semi-circulaire n'est autre chose que la partie basale de l’armure génitale et les deux baguettes qui intriguaient tant le général russe, ne sont que les extrémités de l’écaille latérale (Cfr. PI. HI fig. 7 et PI. XXVI. fig. 8). Selon Mayr (204) p. 37, et de Dalla-Torre (86) p. 45, cet insecte serait un Neuroterus. M. le docteur Chlapowski, ayant eu l’obligeance de m'envoyer le type décrit et dessiné par Radoszkowski et conservé au musée de Posen, j'ai pu constater qu'il s'agissait au contraire d’un Andricus. Les fossettes du scutellum sont pro- fondes, le mesonotum est glabre et brillant ; insecte offre tous les caractères d'A. albopunctatus, dont il ne peut être distingué. ae Second et troisième articles des antennes moins allongés. 41! 1. Adler et Mayr (204) p. 21, et in litteris, déclarent qu’il leur est impossible de trouver un caractère distinctif autre que celui des mœurs pour faire recon- naître les sept espèces suivantes : À. Lambertoni, albopunctatus, Giraudii, Mal- pighii, seminationis, quadrilineatus et marginalis. Les deux premières espèces se distinguent sûrement par la forme des antennes et des œufs. Quant aux autres, dont je ne possède plus d'exemplaires, les descriptions que j'en ai prises autre- fois, ne sont pas assez détaillées pour me permettre de porter un jugement. 460 42 LES CYNIPIDES Espèces à génération alternante. Tibias postérieurs bruns. Espèces à génération parthénogénétique. Tibias postérieurs roux. Taille © : 4"*. Corps roux; antennes, su- tures du thorax et contours de l’écusson noirs; pattes d'un brun jaunâtre, trochanters noirs, tibias postérieurs bruns; dessus de l’abdomen d’un brun sombre. Mesonotum glabre, brillant et presque lisse. Antennes de 44 articles. Spinule ventrale 6 fois aussi longue que large. Forme agame d’A. cirra- 42 43 tus Ad. Giraudi WACHTL. Commensal. Synergus Kiefer. Parasites. Ormyrus punctiger Weslw. (brevicauda Rtz.) Ratzeburg. Eurytoma rosæ Ns. Kieffer. 1899. Pteromalus sp? Kieffer, 1899. Mesopolobus fascüventris Westw. Kieffer, 1899. Galle (PI. XXIII. fig. 6). Elle ne paraît différer de celle d’A. callidoma Gir. avec la- quelle Adler l’a confondue, que par l'absence de pilosité. Comme celle-ci, elle se forme aux dépens d’un bourgeon et a l’aspect ainsi que la grandeur d’un grain d'orge qui serait un peu renflé au milieu et longuement pédi- cellé. Sa surface est glabre, verte, munie de 5 ou 6 côtes longitudinales d'un rouge vif, rarement jaunes ou vertes, très saillantes, droites et se réunissant au sommet où elles forment une pointe. Le pédicelle est ordinai- rement plus long que la galle elle-même et le bourgeon duquel il sort ne diffère pas ex- térieurement d’un bourgeon normal. La paroi de cette galle est presque ligneuse, peu di ae GENRE Â14. — ANDRICUS. — 2% SOUS-GENRE. — ANDRICUS 461 épaisse et entoure une grande cavité interne. Elle paraît de juin à août, mürit rapidement et tombe à terre en juillet ou en août. On l'a observée sur Q. sessiliflora (Adler) et pedunculata (Schlechtendal). L'insecte en sort au premier ou au second printemps suivant. Mœurs : Ce Cynipide choisit pour effectuer sa ponte, des bourgeons à fleurs, et y introduit un grand nombre d’œufs qu'il dépose sur et entre les anthères des étamines encore renfermées dans ces bourgeons. PATRIE : Anglelerre (Cameron), Allemagne (Hartig), France (Kieffer), Suède (Thomson), Autriche (R.T. Tavares). —— Taille © : 3"*. Corps roux, un peu plus sombre que dans l'espèce précédente; an- tennes et bandes ou lignes du thorax noires; trochanters, moitié basale des cuisses et côtés externes des tibias ainsi que le dessus de l’abdomen bruns. Semblable, quant au reste, à l'espèce précédente. Forme agame d'A. nudus Adi. Malpighii Anr'. Commensal : Synerqus sp. Kieffer. Parasites. Megastigmus dorsalis Fabr., (Bohemanni Ratz.) Ratzeburg. 1852. Eupelmus urozonus Dalm. (8 ex. dans une galle) Kieffer. Galle (PI. XXIIT, fig. 1). Elle a beaucoup de ressemblance avec celle de l'espèce pré- cédente et en diffère principalement en ce qu'elle est sessile ou très peu pétiolée et qu'elle paraît plus tard, à savoir en septembre pour arriver à maturité en octobre. Elle est aussi un peu moins svelte que la précédente. La larve ne se change en nymphe qu’au bout d’une année et l’insecte parfait en sort 1. Voir la note à la page 450. 43 LES CYNIPIDES sept ou huit mois plus tard. On a observé ces galles sur Quercus sessiliflora (Adler). Des galles semblables ont été recueillies en Espagne sur Q. lusitanica var. faginea. PaTRIE : Angleterre (Cameron), Allemagne (Adler), France (Martel), Espagne (R. P. Pantel), Italie (Trotter). Insecte produisant une galle cônique ou ovalaire. Insecte produisant une galle fusiforme:; il ne peut pas être distingué du précédent. Se propage par parthénogenèse. 44 Seminationis ApL. Commensaux. Synerqus albipes Hart. Mayr. 1872. Synergus pomiformis Fonse. (facialis Hart.) Mayr. 1872. Parasites. Eurytoma rosæ Ns. Mayr. 1878. Galle (PI. XVI, fig. 3). Giraud a décrit d’abord cette galle dont l’auteur lui est de- meuré inconnu; il l’a appelé Cynips semina- tionis (127) p. 373. Sous le nom de Cynips inflorescentiae, de Schlechtendal l’a décrite une seconde fois sans en connaître l'insecte producteur. On la trouve sur Quercus pe- dunculata (Giraud) et sessiliflora (Adler). Comme les galles mentionnées précédem- ment, elle est fusiforme, grande comme un grain d'orge, verte, uniloculaire, à côtes lon- gitudinales, régulières, rouges ou verdâtres, saillantes ou aussi à peine marquées, sessile ou brièvement pédicellée, parsemée de poils courts et épars, et surmontée d’une verrue dont la base est entourée d'une ceinture de poils serrés. Elle siège sur les chatons, dont l'axe s’épaissit fortement et reste fixé à GENRE 14. — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS 463 l'arbre jusqu'à l'automne; on la trouveaussi sur les feuilles, dont le limbe est découpé jusqu’à l’endroit où elle siège, ou encore con- tourné. Elle parait en mai, mürit et tombe en juin. L'insecte en sort au premier, rare- ment au second printemps suivant. Maœurs : D’après les observations répétées d’Adler, ce Cynipide introduit sa tarière dans les bourgeons, entre les écailles, et dépose ses œufs sur les feuilles ou sur l'axe des châtons; la galle qui en résulte est identique à celle de laquelle il est éclos. Un Cynipide éclos de galle de châtons, produisit des galles de feuilles. PATRIE : Allemagne (Schlechtendal), Angleterre (Came- ron), Autriche (Giraud), France (Kieffer.) HA Insecte produisant des galles sur les feuilles et ne pouvant être distingué du précédent. Un exemplaire avait la tête d’un brun noir. Il se propage par parthénogenèse. Marginalis. Apz. Parasite, Olinx trilineata Mayr. Cameron. 1891. = Galle et mœurs (PL YEN g/r4), De Schlechtendal a découvert ces galles sur Quercus sessiliflora. Elles sont fixées à une nervure axillaire ou à la nervure médiane et traversent le limbe. Leur forme est ovalaire ou conique, leur hauteur de 3 à 3 1/2", leurlargeur de 2à 21/2", leur surface glabre, verte, avec des côtes longitudinales rouges ou verdâtres, plus ou moins marquées et irrégulières, leur base sessile et le limbe est découpé jusqu’à elle. Mayr, qui a examiné les galles typiques, croit qu'elles ne peuvent pas être distinguées de celles de l'espèce suivante et que le Cynipide est probable- ment aussi identique au suivant (199), p. 53. 464 LES CYNIPIDES Comme les précédentes, elles paraissent en mai, mürissent et tombent en juin ; elles se développent plus rapidement que celles de l'espèce précédente et mürissent environ 15 jours plus tôt. L'auteur apparaît au prin- temps suivant. Adler a observé à deux reprises, en 1876 et en 1877, que les insectes éclos de ces galles pondaient dans des bour- geons et qu'il en résultait une galle sem- blable à celles qu’ils avaient eux-même habi- LéES! PATRIE: Allemagne (de Schlechtendal), Angleterre (Ca- meron), Ecosse (Trail), France (Martel). _— Insecte produisant des galles sur les chà- tons du chêne, mais ne différant pas autre- ment du précédent. Il se propage par par- thénogenèse. Quadrilineatus HarrT. Parasites. Torymus auratus Fonsc. (viridissimus Boh.., autumnalis WIk., confinis WIk., muta- bilis WIk., leptocerus WIk., minutus WIk., muscarum Ns. et propinquus Fôrst. pr. p.) Mayr. 1874. Olinx trilineata Mayr. 1877. Galle (PI. XVI, fig. 8.) Schenck a d’abord fait connaître ces galles (279), p. 233. Elles siègent sur un châton, sont ovalaires, hautes de 3"" et épaisses de 2°", glabres, brunes, à surface munie de bourrelets longitudinaux, irréguliers, et plus ou moins reliés l’un à l’autre ou, si l’on préfère, à surface munie de sillons longitudinaux irréguliers, pro- fonds et confluents par endroits. Le som- met est obtus, avec une verrue peu dis- tincte. Elles sont toujours sessiles et sont entourées à leur base par les parties dessé- chées du périgone. La section montre une cou- GENRE A. — ANDRICUS. — 2 SOUS-GENRE. — ANDRICUS 465 che externe charnue et une couche interne presque ligneuse; la cavité est grande et uni- que. Sur Quercus sessiliflora (Mayr) et pe- dunculata (Hieronymus). Mœurs. "Adler (3), p. 205, a observé une seule fois le Cynipide en liberté, occupé à pondre dansles bour- geons à fleurs ; les galles d'A. quadrilineatus paru- rent plus tard sur ces châtons entamés. PATRIE : Allemagne (Schenck), Angleterre et Ecosse (Trail), Suède (Thomson). ReuarQuE. Schenck a désigné du nom d'A. ambiguus et d'A. glabriusculus des galles dont l’auteur lui est demeuré inconnu ; Mayr a examiné les exemplaires typiques et les a déclarés identiques avec A. quadri- lineatus. Quant à A. verrucosus Schenck, Mayr pense que c’est ou bien encore la même galle, mais défor- mée par des commensaux, ou bien une galle nou- velle. Cette galle est ovoidale, haute de 5,22 et large de 3,52%, brune, munie de bourrelets longi- tudinaux écartés, irréguliers, peu proéminents et peu distincts, et parsemée de petiles verrues. Son sommet est obtus et terminé par une verrue. Le péri- gone desséché l’entoure à sa base. Andricus pedun- culi Schenck et A. flavicornis Schenck, forment encore des galles semblables. (Voir page 421), 45 Pronotum, ou du moins une tache de chaque côté sur le pronotum d'un roux clair. Tantôt le corps est d'un roux clair, avec la tête, les antennes, surtout dans leur moitié apicale, trois larges bandes longitudinales sur le mesonotum, fossettes du scutellum, metanotum, mésopleures et dessus de l’abdo- men noirs ou d'un brun noir; tantôt le corps est noir', avec les antennes brunes, mais noires à l'extrémité, les côtés du pro- notum avec une grande tache d'un roux clair, les côtés de la base de l’abdomen d'un 1. Ces exemplaires sombres ne peuvent plus être distingués des individus de même couleur appartenant à À. marginalis. 0) 466 LES CYNIPIDES brun marron et les pattes d’un roux clair. Tête élargie derrière les yeux. Antennes de 14 articles distinctement séparés. Meso- notum fortement brillant, glabre et pres- que lisse au milieu et en arrière, faiblement velu et ponctué ou finement ridé sur le devant et sur les côtés. Spinule ventrale six fois aussi longue que large. Taille Q : 2,8nm à 3"*, Forme agame d'A. curvator. Collaris Harr. Commensaux, Synerqus nervosus Hart. Mayr. 1872. Synergus pomiformis Fonsce. (facialis Hart.) Brischke, 1882. Synergus ruficornis Hart. Brischke 1882. Synergus apisalis Hart. (immargina- tus Hart.) Brischke. 1882. Parasites. Eurytoma rosae Ns. Kieïfer. Eurytoma aterrima Schenck (serratulae Fabr., nebulosa Fonsc.) Kirschner. Eupelmus urozonus Dalm. Galle et mœurs. (PI. X VIII, fig. 9.) On la trouve à l’aisselle des feuilles de Quercus sessiliflora (Mayr) et pedunculata (Hiero- nymus), enfoncée dans un bourgeon, de telle sorte que son sommet seul émerge un peu. Adler, qui a observé les premiers états de cette production, dit qu’elle est d'abord cû- nique, fixée au support par un prolonge- ment qui disparaît plus tard, et d'une cou- leur brun rouge (Voir PI. XVIII, fig. 9b. Ce dessin, reproduction de celui d’Adler, repré- sente la jeune galle après qu’on a enlevé les écailles du bourgeon; comme on le voit, la couleur serait donc d’abord verte et non pas d’un brun rouge.) Je ne connais que la galle _ arrivée à sa maturité, telle qu'on la trouve en septembre et en octobre et telle qu'elle a GENRE 14. — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS été décrite par Hartig et par Mayr. Elle est représentée au même endroit, fig. 9 a. Elle est ovalaire, glabre, lisse, ligneuse, haute de 2 à 3mm, brune, avec l'extrémité termi- née par une petite pointe cônique, à la base de laquelle se voit fréquemment un enfonce- ment annulaire ou collier de couleur plus claire, d'où cette galle a eu son nom. Parfois aussi cette couleur claire s'étend sur toute la galle. Les exemplaires parasités demeurent dans le bourgeon en hiver et ont une forme moins élancée (voir PI. X VIII, fig. 9 c.; les écailles du bourgeon ont été enlevées). Les exemplaires normaux tombent à terre en octobre et l’insecte n'en sort qu’au second printemps suivant, c'est-à-dire après un repos d’une année et demie. Selon l'obser- vation d'Adler, ce Cynipide entame les bour- geons au commencement d'avril et dépose ses œufs sur les jeunes feuilles qui y sont renfermées, d'où résulte la galle d'A. curva- tor. Patrie: Allemagne (Hartig), Autriche (Mayr), Angle- terre (Cameron), Ecosse (Trail), France {Kieffer). La répartition géographique doit être la même que celle de la forme sexuée. Pronotum noir en entier. Tête et thorax noirs. Abdomen d’un rouge brun, plus som- bre sur le dessus ; antennes brunes, les deux premiers articles plus ou moins testacés ; pattes testacées avec la base des hanches et le dernier article des tarses bruns. Tête élargie derrière les yeux. Mesonotum très brillant, glabre et presque lisse au milieu, faiblement pubescent et ponctué ou finement ridé sur le devant et sur les côtés. Antennes composées de 14 articles nettement séparés. 467 468 LES CYNIPIDES Spinule ventrale six fois aussi longue que large, à poils dirigés par en bas. Taille Q: 2,2 à 2,8“, Forme agame d'A. ramuli. Autumnalis. Harr. Commensaux. Synergus nervosus Hart. Mayr. 1872. Synergus apicalis Hart. Brischke. 1882. Synergus ruficornis Hart. Brischke. 1882. Synerqus variolosus Hart. Schlechten- dal. 1870. Parasite. Megastigmus dorsalis Fabr. Cameron.1891. Galle et mœurs. (PI. XVIII, fig. 3.) Celle- ci aussi est enfoncée jusqu’au delà de sa moitié, dans un bourgeon axillaire ou ter- minal de Quercus sessiliflora et pubescens (Mayr). On la trouve en octobre. Elle est en ovoïde allongé, avec une petite verrue au sommet; sa hauteur mesure 3 1/2 à 5"". et son épaisseur 2 1/2 à 3 1/2®m, Sa surface est glabre, lisse, verdâtre, ordinairement rou- geâtre dans la partie qui émerge du bour- geon. La section montre deux couches dont l’externe est charnue et mince, tandis que l'interne est ligneuse et couverte de fines côtes longitudinales droites et non ramifiées. Cavité unique. Quand cette galle est tombée à terre, ce qui a lieu en octobre ou en no- vembre, la couche externe se dessèche et brunit, et l’on voit apparaître les côtes lon- gitudinales de la galle interne. C’est surtout par ce caractère, ainsi que par sa forme non globuleuse que cette galle se distingue de celle d’A. globuli à laquelle elle ressemble beaucoup. L'insecte en sort en avril suivant ou seulement au second printemps suivant. Selon l'observation d’Adler, il pique les 46 47 48 GENRE 14. — ANDRICUS. — 2° SOUS-GENRE. — ANDRICUS bourgeons à fleurs et les bourgeons à feuilles et y dépose un grand nombre d'œufs. La galle qui doit en résulter, à savoir celle d'A. ramuli, n'a pas été obtenue. Parie : Allemagne (Hartig), Angleterre et Ecosse (Ca- meron), Autriche (Mayr), France (Kieffer). On doit la trouver avec À. ramuli, c'est-à-dire à peu près dans toute l'Europe. Tête et thorax noirs ou d'un brun noir; antennes brunes ou d’un rouge brun. Tête et thorax d’un roux clair, au moins sur les côtés. . Mesonotum ponctué; intervalles entre les points finement chagrinés; tibias antérieurs munis sur le côté externe de poils longs et obliquement dressés ; pattes brunes, articu- lations plus claires. Mesonotum avec des rides rapprochées et très distinctes, par endroits ridé transver- salement ; tibias à poils courts et appliqués. Entre les sillons parapsidaux et l'inser- tion des ailes se trouve un seul sillon longi- tudinal glabre et lisse. Tète et thorax noirs; antennes brunes; pattes rousses ou brunies, à articulations plus claires, hanchesettibias intermédiaires et postérieures plus sombres; abdomen brun, ses côtés et le dessous plus ou moins roux. Milieu du front à peine ponc- tué. Me»> Mayr l’a ob- servée sur (). sessiflora, et Hieronymus (143) sur (Q. Daleschampii Ten. Commensaux. Synerqus umbraculus OI, (melunopus Hart.) Mayr, 1872. Synergus pallidicornis Hart. — —. Ceroptres arator Hart. — —. Parasites.Chalcid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Eurytoma setigera Mayr. — —. Torymus abdominalis Boh. (cyni- phidum Rtzb.) Giraud, 1877. Torymus regius Ns. Mavr, 1874. Megastigmus dorsalis Fabr. — —. PATRIE : Autriche (Giraud); Hongrie (Paszlavszky); Ita- lie (Malpighi, Massalongo); Allemagne (Brischke). Disque de la galle ellipsoïdal. Outre ce ca- ractère distinctif, cette galle se reconnaît en- core de la précédente par sa forme qui n'est pas en cloche mais conique et presque cylin- drique dans sa moitié basale, et par la paroi de sa galle interne qui n'est pas striée comme chez le type de polycera. Avec ou sans pro- GENRE 15. — cynips 529 longement. Semblable à la précédente, quant au reste. [nsecte semblable au type. PI. XX V, fig. 9. Polycera Gir., var. Transversa n. var. PATRIE : Sicile, sur Quercus pubescens (De Stefani). Base du scutellum avec deux fossettes transversales ; troisième article des antennes plus long que le quatrième. 10 Base de l’écusson avec deux fossettes non transversales, mais arrondies, glabres, lisses et brillantes; troisième article des antennes aussi long que le quatrième. D'un rouge fer- rugineux ; antennes, bandes du mesonotum, metanotum en partie et le dessus de l’ab- domen d’un brun noir. Milieu des côtés de l'abdomen faiblement velu, dessus de l’ab- domen glabre. Antennes de 14 articles. Spi- nule ventrale cinq fois aussi longue que large. Taille © 4,7-5mm, Hartigi Harr. Galle. PI. X, fig. 6. Cette production compte parmiles plus singulières. Au premier aspect elle semble être une excroissance hémisphérique ou presque sphérique, d’un diamètre de 3 centimètres, d’une couleur brune, recouverte d’une pruine bleuâtre, à surface recouverte de nombreux prolonge- ments coniques, courts et gros; à base fixée au moyen d'un pédicelle presque impercep- tible, à un tronc ou à un rameau de chêne, à l'endroit d’un bourgeon adventif. Mais ce n'est qu’en faisant la section de cette excrois- sance qu'on voit exactement sa forme. L'on remarque alors que le centre de cette boule est occupé par un corps sphérique, de la grosseur d’un pois, ligneux et dur, qui est la galle proprement dite; ce dernier renferme 530 LES CYNIPIDES une grande cavité larvaire et sa surface est munie de nombreux prolongements d’abord verts puis bruns, composés d’un pédicelle long de 3-4"* et gros de 1"", et d’une partie renflée en massue, semblable à un bouton floral, terminée en cône pointu, parcourue par des arêtes longitudinales, de consistance spongieuse en dedans, longue de 10m et grosse de 4 à 7"". Comme ces appendices rayonnent à partir de la galle proprement dite et que leurs parties renflées se touchent si étroitement qu'elles ne laissent aucun es- pace libre entre elles, il en résulte une pro- duction qui semble être couverte de petits cônes. Cette galle apparaît déjà en mai; l'in- secte est formé en décembre de la même an- née, mais ne fait son apparition qu’en mars suivant. On l'a observée sur Q. sessiliflora (Hartig), pubescens (De Stefani) et toza (Chi- cote). ; Commensaux. Lépidopt. Phthoroblastis amygdalana Dup. Wachtl. 1882. Phthorablastis costipunctana Hw. — —. Cynip. Synergus pallidicornis Hart. Mayr, 1872. Parasites. Chalcid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1818. Olinx trilineatus Mayr, 1877. PATRIE : Autriche (Mayr); Espagne (Chicote) et Sicile (De Stefani). 10 Espèces habitant une galle enduite de glu. 11 a Insectes se développant dans une galle non enduite de glu !. 14 11 Tibias antérieurs avec des poils dressés. 11 bis nn Tibias antérieurs sans poils dressés. Fos- 1. La galle de C. Aefferi que je fais entrer dans cette catégorie est faiblement gluante. Dec GENRE 15. — CGYNIPS settes transversales, glabres et brillantes. Article 3° des antennes d’un tiers plus long que le 4°, qui est deux fois et demie aussi long que gros: Antennes de 14 articles, les sept derniers à peine plus longs que gros. Abdomen densément velu, mais lisse sur le dessus du grand segment. Spinule ventrale cinq fois aussi longue que large. Corps fer- rugineux ; tibias postérieurs, bas deshanches, sutures du thorax, fossettes, trois bandes du mesonotum et dessus de l’abdomen noirs; antennes d’un brun noir. Taille : 4%”. Panteli Galle. PI. XX VII, fig. 1. Elle est formée aux dépens d’un fruit du chêne, et a l’ap- parence d’un cône tronqué. Avant la maturité elle offre une couleur de vin et paraît cou- verte d'un enduit visqueux très abondant. A la maturité, cet enduit disparaît, la sur- face est brillante, d’un brun marron et sa consistance presque ligneuse. Sa partie infé- rieure est ornée de deux couronnes de pro- longements presque squamiformes et réflé- chis; au sommet, elle a deux, trois, ou plu- sieurs prolongements de forme variable. Elle mesure 20%» en longueur et 20 à 25 en largeur à sa base, auniveau de la seconde couronne, et 11 à 13 au sommet. Celui-ci, qui paraît tronqué, est faiblement concave à sa face supérieure et percé, en son centre, d’une ou- verture circulaire qui communique avec un canal central et longitudinal s’élargissant insensiblement de son sommet à sa base, qui se trouve au niveau de la seconde cou- ronne; cellule larvaire située en dessous de ce canal, dont elle n'est séparée que par une 531 TAvar. 532 11 bis. LES GYNIPIDES mince cloison. C’est probablement une va- riété de la forme décrite plus haut, p. 98, n° 113. Sur Quercus lusitanica var. faginea et (). toza. PATRIE : Portugal (R. P. Da Silva Tavares); Es- pagne (R. P. Pantel). Dessus de l’abdomen noir ou brun noir. Dessus de l’abdomen rouge en entier. Corps d'un rouge tirant sur le brun; antennes, une tache arrondie ou allongée sur le milieu du mesonotum, rarement encore deux bandes latérales surlemesonotum, suturesduthorax, fossettes du scutellum, metanotum et tibias postérieurs noirs. Pubescence du thorax et des côtés de l’abdomen peu dense. Antennes de 14 articles; le troisième plus long que le quatrième qui dépasse lui-même le suivant en longueur; le dernier à peine plus long ou pas plus long que l’avant-dernier. Fossettes transversales glabres et brillantes. Tibias antérieurs bordés extérieurement de poils longs et obliques. Spinule ventrale cinq fois aussi longue que large. Taille © : 4-5mm. 12 Coronaria DE STEr. OŒEuf deux fois aussi long que gros, attei- gnant le sixième de la longueur de son pédi- cule. Galle. PI. XIIL fig. 4. Giraud a d’abord observé cette galle, mais il n'a pas distingué les insectes qu'il en aobtenus, de C. glutinosa. Comme j'ai examiné de nombreux exem- plaires éclos de galles recueillies en Sicile, je ne puis que confirmer l'opinion du profes- seur de l'Université de Palerme, quien a fait une espèce nouvelle. Voici la description de GENRE 15. — CYNIPs la galle d'après Giraud : « 2° forme Coronata. Une autre galle que je n'ai trouvée que sur Q. pubescens, à la même époque que la pré- cédente (glutinosa), paraît au premier abord devoir constituer une espèce particulière, tant elle diffère de la première par la configu- ration; je crois pourtant qu'elle ne doit pas en être séparée. Son volume et son mode d'implantation sont les mêmes; mais elle est rarement aussi vivement colorée et parait un peu plus ligneuse. Elleest largement tronquée au bout où elle forme une surface quelque- fois presque plane, maïs le plus souvent un peu bombée et marquée au centre d'une pe- tite dépression. Des bords de cette surface qui correspondent au plus grand diamètre de la galle, s'élèvent en s’écartant, plusieurs éminences cornues disposées en couronne et dont la base est quelquefois limitée par une rainure ou dépression circulaire. Une subs- tance très gluante exsude de toutes parts, à l'exception des appendices, mais elle est sur- tout abondante vers le sommet. A l’intérieur se trouve aussi une coque ovoïde, couchée horizontalement près de la base où elle est fixée par sa face inférieure. La face supérieure tient au point correspondant de l'enveloppe extérieure, par une espèce de pilier autour duquel règne une galerie circulaire, vide, mais en général moins grande que dans la galle de glutinosa. Les parois extérieures, au contraire, ont un peu plus d'épaisseur que celle de cette dernière. » Sa couleur est jaunâtre, par endroits, teintée de rose; sa base embrasse le rameau en rebordant légè- rement des deux côtés; sa hauteur est de 10"%, sa plus grande largeur de 12-15, les pro- 533 534 12 LES CYNIPIDES longements mesurent de 5-7"*, On en trouve ayant deux rangées de prolongements ; ceux de la couronne supérieure mesurant alors de 2-3%%, Sur Q. pubescens (Giraud, Mayr, De Stefani) et sessiliflora (Paszlavszky). Commensaux. Synerqus umbraculus O1. (melanopus Hart.) De Stefani, 1898. Synergus Hayneanus Hart, — —. Synergus vulgaris Hart, — —., Synergus radiatus Mayr. — —. Parasites, Chalcid. Euryloma nodularis Boh., — —. Olinx scianeurus Rtzb. — —. Megastigmus dorsalis Fbr. Mayr, 1874. PATRIE : Autriche (Giraud, Mayr), Sicile (De Stefani), Hongrie (Paszlavszky.) Côtés des segments abdominaux couverts d'une pubescence très dense; fossettes du scutellum tantôt complètement couvertes de poils, tantôt glabres. Articles 2 et 4 des palpes labiaux presque deux fois aussi longs que le troisième. Corps d’un rouge brunâtre; antennes, vertex, metanotum et dessus de l'abdomen noirs; trois larges bandes du thorax, écusson en grande partie, dessus des cuisses, tibias et tarses d’un brun noir. Tête et thorax à pubescence très dense. Palpes labiaux de trois articles, dont le second, de moitié plus court que les autres, n'est pas plus long que gros; palpes maxillaires de quatre articles dont le troisième est une fois et demie aussi long que gros, et le premier un peu plus long que le second. Antennes de 14 articles; 3° plus long que le 4, qui lui- même dépasse le 5° en longueur; articles 10- 13 pas plus longs que gros, le 14° une fois et demie aussi long que le précédent. Tibias antérieurs bordés sur le devant de poils 6bli- GENRE 15. — Cynrrs 535 ques et longs. Fossettes du scutellum trans- versales. Spinule ventrale de 4 à 5 fois aussi longue que large. Taille © : 5". Mayri Kierr. Œuf, à peine plus long que gros, à pédi- celle huit fois plus long que lui, Galle. PI. XXII, fig. 2. La première men- tion de cette galle se trouve chez Olivier (216) p. 281-282, qui en a obtenu Synergus umbra- culus décrit par lui comme auteur de la galle. Un peu plus tard, en 1793, D'Anthoine (89), p. 36, fig. 4, en donna une nouvelle descrip- tion accompagnée d'une figure; l'insecte ap- pelé par D’Anthoine Diplolepis gallæ-um- braculatæ est également le commensal Sy- nergusumbraculusOI. Boyer de Fonscolombe donna en 1832 la 3° description de cette galle et en considéra l'auteur comme identique à Cynips to:æ (118), p. 189. Un peu plus de quarante ans plus tard, nous la retrouvons de nouveau décrite comme galle nouvelle et très fidèlement représentée par G. Bertoloni!, qui l’attribua ainsi que celles de Cynips-caput Medusæ, de Cynips tozæ et de Cynips calicis à Diplolepis quadrum Fabr. D'autre part Giraud, d’après une noteécrite sur une copie manuscrite de la Cynipédologie d'Anthoine, aurait considéré la même production comme appartenant à Cynips calicis (180) p. 18: Lichtenstein, au contraire, crut y voir celle de Cynips glutinosa (180), p.18, comme Mayr l'avait déjà pensé antérieurement (199). La même année, Fairmaire (100), p. 43, décrivit de nouveau la galle ainsi qu'un commensal long de 3"", à vertex roux et à antennes de 1. Di una nuova galla dell’ Eschia (Mem. Acc. delle scienze dell’ Ist. di Bo- logna. Ser. III. T. I, p. 3, con 1 tav. Bologna. 1873.) LES CYNIPIDES 13 articles, qu'il.en avait obtenu et qu'il nomma Cynips gallæ viscosæ. Enfin tout récemment Solla (293 bis) décrivit encore une fois comme galle nouvelle, cette production signalée déjà tant de fois. Cette galle ne peut pourtant être confondue avec aucune autre; elle a ce point de ressemblance avec C. calicis qu’elle sort de la base d’une cupule et coiffe un gland, mais elle diffère de toutes par sa forme qui rappelle celle de l’ancien casque des lanciers, comme l’écrivait Fair- maire. Elle se compose donc d'une partie hémisphérique ou casque surmontée d’un disque dont la base est rétrécie en pédicule. Sa couleur est d’un brun marron quelle que soit l'espèce de chêne qui la porte, sa sur- face gluante, très brillante et paraissant comme couverte d’une couche de vernis, sa hauteur atteint 25"" et son diamètre est de 20", Le disque qui surmonte le casque est plat, ses bords sont ordinairement fimbriés et souvent recourbés par en bas; une couche de matière gluante qui, dans un exemplaire, atteignait une épaisseur de deux millimètres, le recouvre en entier. Cette matière ressemble pour la couleur et la transparence à l’ambre; elle se laisse pétrir comme de la cire et brûle en dégageant une odeur de résine. La partie du casque qui enveloppe la cupule ou le gland est habituellement divisée en plusieurs lobes rameux. À l'intérieur se voit une petite ca- vité contenant une petite coque à paroi plus mince que chez C. glutinosa et conformée comme chez C. tozæ et C. calicis. Le trou de sortie se voit sur la partie rétrécie par la- quelle le disque est rattaché au casque. La section verticale montre qu’elle a son origine 13 GENRE 15. — CYNIPS tantôt sur une cupule plus ou moins déve- loppée, tantôt sur un gland demeuré extrè- mement petit, tel qu’il était au moment de la floraison. On les a observés sur Q. pedun- culata (D’Anthoine), pubescens (Fairmaire), sessiliflora(Mayr) et Suber (Cabrera y Diaz). L'insecte doit sortir en octobre ou en no- vembre, plus rarement au printemps, car sur 63 exemplaires reçus de Sicile en décembre et 47 en février, la plupart étaient abandonnés par le Cynipide. Commensaux. Lépidopt.Phthoroblastis costipunctana Hw. Envoi de De Stefani, Cynip. Synergus umbraculus OI.(mela- nopus Hart.) Olivier. Kieffer, Synerqus evanescens Mayr, De Stéfani, 1898. SynergusHayneanus Har,— —. Parasites. Chalcid. Eurytoma aterrima Latr. — —. Decatoma strigifrons Thoms.— —., Megastigmus stigmatizans Fabr, —. Eupelmus Kiefferi D. St. — —. Olinx scianeurus Mayr, — —. Pteromalus bimaculatus Ns. — —. PaTRiE : France méridionale (D’Antoine); Autriche (Mayr, seulement 2 exemplaires), Italie sep- tentr. (Solla); Sicile (De Stefani) ; Espagne (Cabrera y Diaz). Côtés des segments abdominaux 2 et 3 faiblement velus: fossettes du scutellum glabres ou peu pubescentes. Taille © : 3"". Semblable à l'espèce pré- cédente, dont elle ne diffère que par la taille plus petite, la pubescence plus éparse, le troisième article des palpes quiest seulement d’un tiers plus court que le 2eet le 4°; articles 10 à 13 des antennes une fois et demie ou du moins une fois et un tiers aussi longs que 537 13 LES CYNIPIDES gros ; le 14° dépasse d'un quart la longueur du 13°; spinule ventrale 5 à 6 fois aussi longue que large. Giraud et Mayr considèrent cet in- secte comme une variété de C. glutinosa. Mitrata Mayer. Œuf, Semblable à celui de C. Mayri, mais le pédicelle est seulement six fois aussi long que l’œuf. Galle.PI. XIII, fig. 3. Elleest colorée comme la précédente, c’est-à-dire, d’un brun marron, et glutineuse comme celle-ci, mais sa forme est différente. « Elle se compose, dit Giraud, de deux parties superposées et séparées par un étranglement en forme de cou; la partie inférieure se rabat comme un tablier sur les parties voisines du bourgeon d'où elle sort et les embrasse étroitement; la partie supé- rieure, plus petite, forme comme une rosette à bords arrondis et un peu ondulés, dont le centre est creusé d'une petite fossette. L’'in- térieur contient une coque ovoiïde vlacée comme chez glutinosa,mais sans espace vide bien marqué autour d'elle. » La partie infé- rieure ou tablier a un diamètre de 10"", la partie supérieure qui est cylindrique et om- biliquée à l'extrémité, est de longueur va- riable. L'insecte est formé dans la galle dès le mois de décembre, mais il n’en sort qu’en février (galles d'Italie) ou en mars {galles d'Autriche). Sur Q. sessiliflora (Giraud), pe- dunculata (Trotter) et cerris (Hieronymus). Commensaux. Synergus vulgaris Hart., Kieffer. Synergus pallidicornis Hart. —. Parasites. Megastigmus dorsalis Fbr. Patrie : Autriche (Giraud et Mayr); Italie septentr. (Trotter. J'ai obtenu 56 Cynips de galles re- GENRE 15. — CYNiPs çues de M. Trotter); Hongrie (Paszlavszkyÿ) ; Corfou {(Hieronymus). Taille © : 4%, D'un brun ferrugineux; antennes, -vertex, bandes du mesonotum, métathorax et dessus de l'abdomen, une ligne sur les cuisses, les tibias et les tarses d'un brun noir. Antennes de 14 articles. Spi- nule ventrale cinq fois aussi longue que large. Pubescence du thorax et de l'abdomen peu dense. Fossettes de l’'écusson transver- sales et à peu près glabres. 39 Glutinosa Gir. Galle. PI. XIII, fig. 2. Celle-ci a encore été découverte par le docteur Giraud. « Elle forme une boule irrégulière, écrit-il, du vo- lume d’une cerise, un peu ventrue à peu de distance de la base et diminuant ensuite gra- duellement d'épaisseur jusqu’à l'extrémité qui est tronquée et présente au milieu un enfoncement transversal dont les bords, tan- tôt un peu écartés et tantôt contigus, sem- blent former deux lèvres épaisses. Dans son état de fraicheur, elle est d’un vert pâle ou d’un rouge plus ou moins vif; sa surface est lubréfiée par une matière gluante qui exsude surtout de la dépression terminale et qui retient souvent les petits insectes qui vien- nent se poser surelle. A l’intérieur se trouve, dans le voisinage de la base, une coque ovoïde, horizontalement placée, adhérente par ses faces inférieure et supérieure aux points correspondants de l'enveloppe exté- rieure ; tout autour de cette coque règne une espèce de galerie circulaire vide ou quelque- fois occupée par des Synergus ou leurs para- “sites. Après le dessèchement, cette cavité 540 LES CYNIPIDES intérieure a beaucoup augmenté, la coque n'est souvent plus fixée que sur un seul point ou même devient tout à fait libre. Cette galle siège sur les bourgeons latéraux ou termi- naux qu'elle embrasse étroitement; on la trouve pendant les mois de septembre et d'octobre, encore fraîche et assez tendre; plus tard elle brunit, acquiert plus de solidité; mais ne se détache pas de l'arbre. L'insecte est généralement développé en novembre, mais il ne sort ordinairement que vers le mois de mars ». Sa couleur, à l'époque de l'éclosion, est d’un jaune très pâle, comme celle de C. coronaria, tandis que les galles de C. Mayri et C. mitrata sont à la même époque d'un beau brun marron. Sur (. sessi- hiflora et pedunculata (Giraud), pubescens (Paszlavszky) et toza (Chicote). Commensaux. Lépidop. Phthoroblastis amygdalana Dup. Wachtl. 1882. Phthoroblastis costipunctana Hw. — —., Cynip. Synergus pallidicornis Hart., Mayr, 1872. Synergus umbraculus OI. (me- lanopus Hart. — —. Synerçqus ReinhardiMayr.—— Synergus vulgaris Hart. — —. Synergqus pomiformis Fonsc. (facialis Hart.) — —. Ceroptres arator Hart. — —. Parasites. Chalcid. Torymus regius Ns. Mayr, 1874. Torymusabdominalis Boh. (cynipe- dis Boh., cingulatus Ns., æneus Ns.,angelicæ Wk. ,medius Fürst., cyniphidum Rtzb.) — —. PATRIE : Autriche (Giraud); Hongrie (Paszlavszky); Es- pagne (Chicote). 14 . Spioule ventrale au maximum 5 fois aussi longue que large. 15 GENRE 19. — CYNIPS Spinule ventrale sept fois aussi longue que large. D’un rouge brunâtre; antennes, bandes du mesonotum, fossettes du scu- tellum, metanotum en partie et sutures du thorax noirs. Tibias bruns. Pubescence ab- dominale peu dense. Fossettes transver- sales, glabres et brillantes. Antennes de 14 articles; le 3° plus long que le 4°, qui lui- même est plus long que le 5°; articles 10-15 à peine plus longs que gros, le 14° deux fois aussi long que le 13°. Taille © : 4mm 1/2. o41 Conifica Harr. var. Longispina N. vaR. Galle. Elle ne me paraît pas différer du type. M. Trotter en donne la description sui- vante : « Galle ligneuse, sessile, haute de 5- 15%, conique, avec le sommet obtus et légère- ment enfoncé, ayant ainsi un peu l'apparence d’un minuscule bonnet phrygien. Sa surface, d'un brun roussâtre, est revêtue de minimes poils blancs qui lui donnent un aspect prui- neux ; en outre, elle est parcourue dans toute sa longueur par de fines nervures ou côtes qui s’anastomosent entre elles. Elle se déve- loppe sur le tronc de jeunes arbres, ou sur de grosses branches et est fixée par un mi- nime pédicule qui part du centre de la base de la galle. » Sur Q. pubescens. PATRIE : Italie (Trotter). Côtés des segments abdominaux 2 et 3 cou- verts d’une pubescence soyeuse et dense, comme tout le corps; les deux fossettes du scutellum couvertes de poils soit en entier soit en partie. Côtés des segments abdominaux 2 et 3 munis d'une pubescence éparse surtout vers 16 942 16 LES CYNIPIDES leur milieu; fossettes du scutellum trans- versales, glabres ou faiblement velues. Dessus de l’abdomen brun noir. Abdomen d’un rouge ferrugineux, avecune tache noire sur le dessus, qui descend très peu sur les côtés et n’atteint pas la base. Corps d'un rouge ferrugineux; antennes, mé- tathorax, à l’exception d’une tache de chaque côté, tibias et tarses noirs; milieu du meso- notum assombri. Tout le corps est riche- ment revêtu d'une pubescence soyeuse, grise et assez courte, excepté le dos de l'abdomen quiest nu. Antennes de {4 articles. Taille ©: bre 21 17% Truncicola Gir. Galle. PI. X, fig. 7. Selon Giraud, « elle est ronde, dure, presque ligneuse, du vo- lume d’un pois, composée à l’intérieur, d'une couche corticale à surface inégale, un peu pu- bescente et divisée en compartiments assez réguliers par des fissures étroites. Les com- partiments inférieurs ou ceux qui entourent sa base, forment une aireirrégulièrement ar- rondie ou peu anguleuse, les autres com- posent des triangles dont le sommet con- verge vers le bout de la galle. Au-dessous de cette écorce est une couche ligneuse plus so- lide, mais peu épaisse, contenant une cellule unique. La galle siège sur le tronc du chêne et semble sortir de l'écorce dont elle prend la couleur, mais elle a constamment pour 1. En plaçant ici cette espèce qui m'est inconnue, j'ai admis que la spinule ventrale est environ cinq fois aussi longue que large et que les fossettes sont transversales, parce que C. conifica offre ces deux caractères et que C. #uncicola « est difficile à distinguer des exemplaires les plus clairs de €. courfica », selon Giraud (127) p. 345. - EN “) 17 18 GENRE 19. —- CyNIPs point de départ un petit bourgeon. Je n'ai trouvé qu'un petit nombre d'échantillons de cette forme, sur Quercus pubescens, mais déjà desséchés et percés pour la plupart ; en ouvrant les deux seuls qui ne l’étaient pas J'en ai extrait deux Cynips vivants et parais- sant déjà prêts à sortir. » Paszlavzky les a encore observées sur Q. pedunculata et sesst- liflora et fait remarquer que les Cynipides en sortent en mars de la seconde et peut- être de la troisième année (235), p. 220. Parasites. Chalcid, Euryloma setigera Mayr, 1878. PATRIE : Autriche (Giraud), Hongrie (Paszlavszky), Italie septentr. (Magretti el Massalongo) et méri- dionale (Licopoli). Espèces dont les galles se trouvent sur les fruits du chêne. Espèces dont les galles sont formées aux dépens d’un bourgeon. Insectes vivant dans une galle sans pro- longements en forme de rameaux. Insectes vivant dans une galle couverte d’appendices ramifiés. Corps d’un rouge fer- rugineux ; antennes, bandes du mésonotum, métanotum en partie, dessus de l'abdomen, tibias et tarses d’un brun noir. Antennes de 14 articles. Tibias antérieurs bordés. sur le devant, de poils longs et obliques. Côtés des segments abdominaux 2 et 3 couverts d'une pubescence dense, comme tout le corps. Fossettes du scutellum recouvertes de poils. 343 18 20 19 1. Pas plus que Mayr, je n’ai pu trouver entre les cinq espèces de Cyx:ps qui suivent, d'autre différence que celles des galles qu'elles produisent. LE LES CYNIPIDES Spinule ventrale cinq fois aussi longue que large. Taille © : 4-5mm, Caput-medusæ Harr. Galle. PI. XIV, fig. 10. Cette belle galle, dont le diamètre est d'environ 30 à 40w, a été décrite d'abord par Malpighi (190 bis) p. 32, fig. 34. Elle apparaît déjà dès le mois de mai, sous forme de disque rouge et épais, sortant du côté d’une jeune cupule; le bord de ce disque émet d’abord quelques prolon- gements coniques, puis sa surface supérieure se couvre d’une multitude de prolongements filiformes, amincis au bout et plus ou moins courbés. Le disque cesse alors de croître, mais ses bords se recourbent par en bas sur la cupule ; les appendices au contraire conti- nuent à se développer, se ramifient, s’enche- vêtrent les uns dans les autres, de sorte que le disque disparait complètement. Galle in- terne ovoïdale, à paroi très mince, placée horizontalement dans le milieu du disque, et complètement libre à la maturité. Souvent plusieurs galles se soudent ensemble et semblent former une galle unique pouvant atteindre, selon Mayr, la grosseur d’un poing. Leur couleur est jaune clair, teintée de rose. L’insecte parfait est déjà formé en octobre, mais il ne quitte sa prison qu'en février. Sur Q. pubescens et sessiliflora (Hartig), cerris, pedunculata et conferta (Paszlavszky), toza (Chicote). Commensaux. Synerqus umbraculus O1. (melanopus Hart.) Mayr, 1872. Synergus Reinhardi Mayr. — —, Synergus pallidicornis Hart. — —. Synergus vulgaris Hart. ©? pe © GENRE 15. — cYNIPs Parasiles, Ichneum. Pimpla gallarum Gir. (stercora- tor Grav. var.) Giraud, 1877. Chalcid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Eurytoma setigera Mayr. Megastigmus stigmatizans Fbr. Mayr, 1874. Monodontomerus æreus WIk. (To- rymus anephelus Rtzb.) (Olinx heros Gir.) Giraud, 1877. Olinx trilineatus Mayr. 1877. PaTRIE : Basse-Autriche et Istrie (Hartig), Silésie (Hie- rouymus), Italie (Malpighi), Espagne (Chi- cote). 29 Insecte dont la galle est munie d’appen- dices en forme de carènes longitudinales. Semblable à C. caput-medusæ. Forme agame d’'Andricus cerri Bey. (Voir p. 238-239 et 431-432). Calicis Burasp. Œuf deux fois aussi long que gros, attei- gnant le sixième de la longueur de son pédi- cule. Galle. PI. XVI, fig. 1. La galle de C. ca- licis, connue en Allemagne sous le nom de Knopper!', a été représentée et décrite par Malpighi (190 bis), p.38, fig. 57. Elle est fixée à la cupule d’un gland qui est tantôt atro- phié, tantôt bien développé et qu’elle coiffe latéralement. Sa forme est à peu près celle d'un cône tronqué; sa hauteur mesure 15 à 20"* et le diamètre de sa base en atteint 18 à 25; sa couleur est celle de la cupule et sa consistance presque ligneuse. Elle est par- courue, depuis le sommet jusqu'à la base, de 0-8 carènes longitudinales, rarement régu- lières, ordinairement avec plusieurs interrup- 1. Pour l'usage de cette galle, voir p. 204. LES CYNIPIDES tions, de telle sorte qu'elles se présentent parfois sous forme de rangées d’appendices comprimés latéralement. Au milieu du som- met de la galle se voit une ouverture circu- laire qui est en communication avec une grande cavité interne, séparée elle-même par une mince cloison transversale, d’une cavité inférieure plus petite, au fond de laquelle est fixée, par un point seulement, la coque in- terne. Celle-ci est placée horizontalement ; sa paroi est très mince, son grand diamètre mesure 5"" et le petit diamètre 3". La pa- roi transversale qui forme le fond de la pe- tite cavité et en même temps la base de la galle, se prolonge par en bas en son milieu, c'est-à-dire en dessous de l'insertion de la coque interne et se rattache à la paroi in- terne de la base de la cupule, c’est-à-dire qu'elle s'engage entre la cupule et le gland. A son origine, cette production apparaît sous forme de disque épais, qui prend insensible- ment une forme hémisphérique, se couvre ensuite de carênes longitudinales, tandis que le bord du disque se recourbe en arrière et finit par envelopper plus ou moins complète- ment la cupule et le gland. L’insecte est for- mé dès novembre, mais il n’éclot qu’en fé- vrier ou mars de l’année suivante; j'en ai même obtenu encore au printemps de la troi- sième année. Après sa sortie de la coque in- terne, il perfore non point l’épaisse et dure paroi latérale, mais la mince paroi transver- sale, si celle-cisubsiste encore, cequin’est pas toujours le cas, pénètre ensuite dans la grande cavité supérieure et s'échappe par l'ouverture du sommet. Ordinairement sur Q. pedunculata (Malpighi, Mayr, Beye- de GENRE A5. — CyYNiPs 547 rinck, Morin), plus rarement sur Q. sessili- flora (Von Schlechtendal), pubescens (Pasz- lavszky) et ægilops (Koch. Dendrologie). L'étude de cette galle a été faite par Beye- rinck (39)1; les renseignements sur la récolte et le commerce que l'on en fait, ont été pu- bliés par Eitner?. Commensaux : Synergus umbraculus O1. (melanopus Hart.) Mayr, 1872. Synergus Reinhardi Mayr. — —. Synergus evanescens Mayr. — —. Synergus pallidicornis Hart, — —., Synergus vulgaris Hart. — —. Synergus basalis Hartig. 1840. — —. Parasites : Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Syntomaspis cyanea Boh. Giraud. Megastigmus stigmatizans Fabr. Mayr, 1874. Olinx trilineata Mayr, 1877. Pteromalus sp.? Kieffer. PATRIE : Hongrie, Slavonie, Bosnie, Herzégovine, Serbie, Grèce et Asie mineure. On les a trouvées en outre, mais sporadiquement, en Allemagne (comme rare apparition à Cassel, selon Al- tum ; à Giessen et Stuttgart, selon Hess; à Ohrdruf, selon Fr. Thomas; à Halle et Pirna, selon von Schlechtendal; Silésie, se- lon Fr. Cohn); Basse-Autriche (Mayr); France (à Dinan, selon Morin); Hollande (Beye- rinck) et Italie septentr. (Malpighi et Trot- ter). ee Insecte provenant d’une galle dépourvue d’appendices en forme de carênes longitudi- nales; semblable en tout au précédent. Kiefferi. CABRERA. Galle. PI. XXII, fig. 7. Cette galle, haute de 20 à 25" et large de 30 à 350%, est éga- lement formée aux dépens d’un gland, mais 1. Voir aussi « Sur la cécidiogénèse et la génération alternante chez le Cynips calicis » (Archives Néerlandaises. T. XXX, p. 387-444, pl: 16-18.) 2. « Die Nutzung der Knopper » (Der Gerber. 1887, p. 77, 91, et 1889, p. 277). )48 LES CYNIPIDES ce dernier est atrophié. Sa forme est celle d’un champignon dont le chapeau représen- terait un cône tronqué et le pédicelle un ren- flement hémisphérique, presque aussi large que le chapeau et fixé au gland par sa par- tie convexe. Le chapeau offre à sa partie supérieure un disque faiblement concave; à sa partie inférieure, à l'endroit où ilest soudé au pédicelle, il déborde et forme un bord plus ou moins fimbrié, et recourbé contre le pédicelle. La surface est d’un brun clair, brillante et faiblement glutineuse. La sec- tion montre une substance spongieuse, comme chez C. tozæ; vers le milieu se voit une fente horizontale, à pourtour circulaire, haute de 3 à 4"®., à bords distants de 5"”". de la surface extérieure de la galle. Le centre de cette cavité circulaire renferme une galle in- terne, ellipsoïdale, située horizontalement, semblable à celle de C. calicis et de C. tozæ, et fixée par le haut à un petit godet qui fait partie de la paroi supérieure de la cavité, tandis que le bas est libre et inséré dans une faible dépression de la paroi inférieure de la cavité. A partir du petit godet, deux fentes obliques, plus ou moins bien marquées, se dirigent vers le haut en divergeant, ou pour mieux dire, un espace vide et obconique détermine dans la substance de la galle, au- dessus de la cavité horizontale, un cône renversé et tronqué. À peine sorti de la coque interne, le petit insecte, comme s'il connaissait l'endroit où la paroi de sa prison est moins épaisse et où par suite son travail de perforation sera moins long, se rend à l'extrémité de la cavité horizontale et se creuse un canal qui aboutit au côté de la GENRE 15. — CYNIPS 549 galle, un peu au-dessus du bord incurvé du chapeau. Sur Q. pubescens. Commensaux. Synergus umbraculus OI. Kieffer. Synergus Reinhardi Mayr. — Parrie. Espagne (Cabrera y Diaz) et Sicile (De Stefani). 20 Insecte habitant une galle munie d’une couronne de petites nodosités située dans sa moitié supérieure; semblable en tout au pré- cédent. Tozæ Bosc. (argentea HART). PI. XX VI, fig. 5. Œuf deux fois aussi long que gros, attei- gnant le sixième de la longueur de son pédi- cule. Galle. PI. XIL. Gig. 1, PI XIII, fig. 10, et PI. XXII, fig. 6 (état jeune). Cette belle es- pèce a été représentée et décrite d’abord par Malpighi (190 bis), p. 36-37, fig. 48-49. Bosc en donna plus tard une nouvelle description avec un dessin très reconnaissable (44), p.154- 457, pl. 32, fig. 3'. Hartig ignorant le travail 1. Comme cette description semble être tombée dans l'oubli, je la reproduis ici, telle qu’elle m'a été transcrite par M. Handlirsch de Vienne : « Cette galle, figurée de grandeur naturelle dans la pl. 32, fig. 3, ne se trouve jamais d’après l'observation de M. Gillet, que sur une espèce de chêne que ce naturaliste croit propre aux Pyrénées, qui y est connu sous le nom de 7oza et qui a de grand rapports avec le Quercus Cerris de Linnæus. Elle est toujours placée sur une pousse de l’année précédente et y est fixée de manière qu’elle paraît l’embrasser. Sa forme est un sphéroïde un peu allongé aux deux extrémités, d’environ 15 lignes de diamètre ; sa substance intérieure est fongueuse ; son écorce est fort dure sans être ligneuse ; elle est presque unie, mais il existe aux deux tiers de sa hauteur une couronne de 8 à 12 tubercules assez gros, séparés par des inter- valles presque égaux. Cette galle, la plus grosse de celles connues jusqu’à ce our, subsiste sur l'arbre jusqu’à ce qu’elle soit pourrie... L'insecte peut être décrit ainsi : Cynips quercus-tozæ. C. testacea, villoso-sericea, antennis tarsisque ni- gris, abdomine dorso macula nigra. La tête testacée, velue ; les yeux noirs; les antennes filiformes, de la longueur de la moitié du corps; les articles, excepté le premier, noirâtres. Le thorax testacé, velu, avec plusieurs stries enfoncées dans sa partie supérieure. L’abdomen testacé, velu, marqué d’une large tache noire dans sa partie supérieure. Les ailes plus longues que l'abdomen, ciliées à leur base, avec des nervures plus brunes. Les pattes testacées, velues ; les tarses noirâtres. Les mâles sont plus petits que les femelles et plus noirâtres. Les femelles sont 550 LES CYNIPIDES de Bosc, donna à l’insecte le nom de C. ar- gentea; plus tard il décrivit de nouveau la galle et l’insecte sous le nom de C. Rosen- haueri Hart.; selon Mayr qui a examiné le type de cette dernière, il n’y a aucune diffé- rence entre les galles de C. argentea Hart. et C. Rosenhaueri Hart. La forme de cette galle est celle d’une sphère parfois un peu allongée aux deux extrémités; son diamètre varie entre 20 et 30%; sa couleur d’un brun presque marron et luisant sur Q. pubescens, toza etc, et d'un brun jaunâtre sur Q. lusitanica; l’extré- mité supérieure est munie d’une petite no- dosité ou d’une pointe obtuse, autour de la- quelle se voit une couronne composée de no- dosités plus ou moins proéminentes, parfois même de prolongements amincis en pointe et longs de 5 à 6""; cette couronne est plus ou moins rapprochée du sommet de la galle; en tout cas, elle est toujours située au delà du milieu de cette dernière. A son extrémité inférieure elle reborde des deux côtés sur le rameau. Sa consistance est dure et son pa- * renchyme brun et spongieux. La section montre une cavité horizontale en forme de fente comme pour l'espèce précédente; au centre de cette cavité est fixée par un point seulement la galle interne qui est ellipsoï- dale et placée horizontalement. Trou de sor- tie disposé de la même façon que l'espèce précédente. Selon le R. P. da Silva Tavares, la galle décrite au N. 110, p. 98 et représen- tée sur la pl. XXII, fig. 6, serait l’état jeune quelquefois complètement testacées. Cet insecte a beaucoup de rapports avec le Cynips glechomæ de Linnæus; il est de même grandeur, presque de même cou- leur. Il en diffère par son abdomen aussi velu que le thorax. » GENRE 15. — CYNIPS 551 de celle de C. tozæ. La larve se change en nymphe en novembre; l'insecte parfait en sort en février et mars de l’année suivante. Sur Q. pubescens et sessiliflora (Mayr), con- ferta (Paszlavszky), pedunculata (Trotter), Suber (Schlechtendal), Ilex et coccifera (Kieffer), lusitanica var. faginea (R. P. Pan- tel), Mirbeckii (Marchal), toza (Bosc). L'é- tude anatomique de cette galle a été faite par Lacaze-Duthiers (167), p. 306-307, fig. 1-3, qui l'a désignée à tort du nom de « pomme de chêne ». Commensaux : Lépidopt. Ephestia interpunctella Hb. De Stefani!. Ephestia ficulella Barr. —. Nola chlamitulalis Hb. —. Cynip. Synergus pallidicornis Hart. Mayr, 1872. Synerqus umbraculus OI, (me- lanopus Hart.) — —. Synergus Reinhardi Mayr. — Parasites. Chalcid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Decatoma sp.? Kieffer. Diomorus violaceus Kieff. De Ste- fani. Torymus regius Ns. (nigricornis Bob., inconstans WIk., latera- lis WIk., longicaudis Rtzb., de- voniensis Parf.) Mayr, 1874. Megastigmus stigmatizans Fbr., — Pare : Espagne (R. P. Pantel), Portugal (R. P. da Silva Tavares), France méridionale (Bosc), Italie (Malpi- ghi), Sicile (De Stefani), Basse-Autriche (Mayr), Is- trie (Hartig), Hongrie (Paszlavszky), Kabylie (Mar- chal). — Insecte habitant une galle couverte de no- dosités disposées souvent en rangées longi- 1. Ces trois espèces m'ont été envoyeés de Palerme par M. de Stefani et déter minées par le R. P. J. de Joannis; il est probable que la troisième ne s'est ré- fugiée dans la galle que pour subir sa métamorphose. 552 LES CYNIPIDES tudinales ; semblable en tout au précédent. Hungarica Harr. Gale AIT es Net pl XI MEN Par ses dimensions, sa forme sphéroïdale, sa consistance dure et son parenchyme brun et spongieux, cette galle se rapproche de la précédente. Mais sa surface est parsemée de petits prolongements pointus ou obtus, plus ou moins distinctement reliés par des carênes longitudinales. En outre, la section n'offre pas une fente horizontale mais une cavité irrégulièrement arrondie, dans laquelle se voit une galle interne semblable à celle de l'espèce précédente et fixée à un prolonge- ment du parenchyme formant pédicelle. Son diamètre varie de 13 à 35mn, Elle diffère en- core de celle de C. tozæ en ce qu’elle se dé- tache du rameau à sa maturité, c’est-à-dire en automne. L'insecte en sort au printemps suivant. Sur (Q. pedunculata (Mayr). Commensaux : Synergus pallidicornis Hart. Mayr, 1872. Synergus umbraculus OI. (melanopus Hart.) — —. Ceroptres arator Hart. — —. Parasites. Chalcid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Parrie. Basse-Autriche et Hongrie (Mayr). 21 Taille : 3-3" 1/2. Spinule ventrale à peine quatre fois aussi longue que large. Corps d'un rouge ferrugineux; antennes, bandes du mesonotum, métanotum en partie, dessus de l'abdomen, souvent aussi les tibias, tarses et une ligne sur les cuisses bruns ou d’un brun noir. Antennes de 14 articles. Tibias anté- rieurs munis sur le devant, de poils longs et obliques. Fossettes du scutellum glabres ou à peu près. Côtés des segments abdominaux GENRE 15. — CYNIPS 2 et 3 faiblement pubescents, surtout vers leur milieu. Coriaria Galle. PI. XIV, fig. 2. Cette galle qui se distingue facilement par sa surface non gluante, de celle d'Andricus Panteli avec la- quelle elle offre beaucoup de ressemblance, diffère de toutes celles du genre Cynips, en ce qu’elle est pluriloculaire. Son diamètre varie de 10 à 20"". et sa couleur est celle de l'écorce. Sa forme est ordinairement celle d'un corps hémisphérique, dur, fixé au ra- meau, à l’endroit d'un bourgeon, par sa par- tie convexe, et émettant du disque concave qui le termine, de nombreux appendices longs de 5 à 10*", souvent comprimés et sillonnés, s'amincissant vers leur bout et courbés en dedans ou en dehors; d’autres fois la galle est plus ou moins sphérique et les prolon- gements la recouvrent en entier. Elle mürit en septembre, mais demeure fixée à l'arbre; les Cynipides en sortent en novembre ou dé- cembre et en février. Sur Q. pubescens et ses- siliflora (Mayr) et toza (Chicote). Commensaux : Synergus umbraculus O1. (melanopus Hart.) Mayr, 1872. — —. Synerqus pallidivennis Mayr. — —. Synergus pallidicornis Hart, — —. Synerqus pomiformis Fonsc. (facialis Hart.) De Stefani, 1898. Parasite. Chalcid. Megastigmus dorsalis Fabr. Mayr, 1874. Megastigmus stigmatizans Fabr. De Stefani, 1898. Eurytoma rosæ Ns. Mayr. 1878. Decatoma biguttata Gurt. De Ste- fani, 1898. Decatoma strigifrons Thoms.——. Chrysoideus chrysidiformis De Stef. HaAIMH. 554 LES CYNIPIDES Ormyrus tubulosus Fonsc. Boyer de Fonscolombe, 1832. Olinx scianeurus Rtzb. De Stefani. 1898. Pieromalus Rudowi D. T. (lazu- linus Rud. nec Fürst.) — —. Pteromalus bimaculatus Ns. — —. PATRIE : Autriche (Von Haimhoffen), Hongrie (Pazlavs- zky), France méridionale (Boyer de Fonscolombe), Italie septentr. (Trotter), Sicile (De Stefani), Espagne (Chicote). — Taille © :21/2"*. Spinule ventrale à peine trois fois et demie aussi longue que large. Corps brun rougeâtre; cuisses, genoux, ex- trémité de l’écusson et côtés du mesono- tum plus clairs. Palpes maxillaires de 4 ar- ticle dont le 2e et le 3° sont une fois et demie aussi longs que gros, les deux autres de deux à trois fois aussi longs que gros; palpes la- biaux de trois articles, dont le 2e est plus large que long, tandis que les deux autres sont une fois et demie aussi longs que gros. Antennes de 14 articles; le 3° plus long que le 4° ; le 14e à peine plus long que les précé- dents qui sont à peine plus longs que gros. Fossettes transversales et glabres. Ailes ciliées. Abdomen peu densément velu sur les côtés jusqu’à son extrémité, largement dénudé sur le dessus. Thorax à pubescence peu dense. Coriaria var. lusitanica n. var. Œuf. Sa forme est ovoïdale: le pédicule six fois aussi long que l'œuf. Galle. PI. X XII, fig. 8. Elle a été mention- née au N. 108, p. 97 de ce travail. Elle ne diffère du type que par ses dimensions plus petites, ses prolongements moins longs, moins nombreux, non comprimés, et par le 22 GENRE 145. — CYNIPS nombre plus restreint de ses cellules lar- vaires. Le Cynips en sort en décembre. Sur Quercus lusitanica var faginea. PATRIE : Espagne (R. P. Pantel) et Portugal (R. P. da Silva Tavares). Thorax d’un rouge ferrugineux, avec ou sans bandes noires. Thorax noir, souvent en partie d'un brun noir ; tête d'un rouge brun, tachetée de noir ; antennes et abdomen également d’un rouge brun, ce dernier avec une tache noire sur le dessus; pattes d’un rouge ferrugineux. Des- sus du second segment abdominal avec deux taches de pubescence, dans sa moitié anté- rieure, glabre et finement chagriné dans sa moitié postérieure. Dessus du mésothorax à pubescence rare, courte et peu apparente. Antennes de 143 articles. Tibias sans longs poils sur le devant. Taille © : 3, 8 à 4,5"*. Spinule ventrale de longueur médiocre. Une forme courte etramassée etune pubes- cence rare distinguent facilement cette espèce de toutes celles de ce genre. bhh) 23 Amblycera GiIr. Galle. PI. XIII, fig. 8 On la trouve sur Q. pubescens, formée aux dépens d’un bour- geon axillaire d’un rameau, rarement d'un bourgeon terminal ou d’un bourgeon dor- mant. De son point d'attache partent trois ou quatre, rarement deux, cinq ou six pro- longements gros, coniques, dirigés ordinai- rement en dehors, le plus souvent terminés en une pointe aiguë et longs de 3 à Gmm.; entre eux, c'est-à-dire à la partie opposée au point d'attache de la galle, se voit une petite nodosité en forme de verrue, qui est entourée 296 23 LES CYNIPIDES d’une pubescence formant couronne et com- posée de poils courts et serrés. C’est en des- sous de cette verrue que la section montre la chambre larvaire qui est relativement très grande et en ovoïde transversal. Point de galle interne. Surface recouverte d’un épi- derme d’un gris brunâtre, fendillée, finement velue et non luisante. Au point d'insertion de la galle, le rameau n'est jamais renflé, comme c'est le cas pour celle de C. corrup- trix. L'insecte en sort en mai suivant. Commensaux. Synergus umbraculus O1. (melanopus Hart.) Mayr, 1872. Synergus apicalis Hart ? — —. Parasites. Chalcid. Eurytoma setigera Mayr, 1878. PATRIE : Basse-Autriche (Giraud); Hongrie (Paszlavszky); Italie septentr. (Massalongo); Sicile (De Stefani). Thorax d’un rouge ferrugineux avec le me- tanotum noir au moins en partie; quatrième article des antennes plus long que le cin- quième. Quatrième article des antennes pas plus long que le cinquième. Thorax d’un rouge brunâtre avec trois bandes longitudinales noires. Abdomen brun; une tache à la base du dosde l’abdomen, fossettes et metanotum noirs. Antennes de 13 articles ; le 3° une fois et demie aussi long quele 4° qui est deux fois et demie aussi long que gros ; articles9-12 une fois et quart aussi longs que gros, le 13° deux fois aussi long que gros. Fossettes transversales, glabres, brillantes. Spinule ventrale cinq fois aussi longue que large. Côtés de l’abdomen non densément velus; première moitié des côtés des segments 2 et 8 glabre. Taille © : 5, 24 Ambigua TROTTER. GENRE 15. — CYNIPS 597 Galle. PI. XXV, fig. 4. Elle ressemble à la précédente et n’en diffère que par ses pro- longements plus courts, plus gros, largement arrondis et non terminés en pointe inais par une minime verrue ; en outre par sa galle in- terne subligneuse soudée de toutes parts à la substance de la galle externe; enfin par sa surface glabre et l’absence d’une couronne de pubescence au sommet. Sa couleur est celle de l'écorce ; la partie terminale de cha- que prolongement est séparée de la partie basale par une déchirure de l’épiderme dis- posée circulairement; sa hauteur comme aussi son épaisseur mesurent 7 à 8", Ja chambre larvaire atteint 4"" en hauteur et 6 en longueur. Rameau non déformé. L'insecte en sort au printemps suivant. Sur (. pedun- culata et pubescens. M. Trotter considère cet insecte comme variété de C. corruptrix ; la galle et le Cynipide me semblent au con- traire être plus voisins de C. amblycera que de C. corruptrix. PATRIE : Ilalie (Trotter). 24° Rameau fortement renflé en dessous de l'insertion de la galle. Taille © : 3, 3 à 4m, Corps d'un rouge ferrugineux ; metanotum et dessus du second segment abdominal ordi- nairement noirs ou brun noir. Antennes de 13 articles, dont le 3° est plus long que le 4e qui est lui-même plus long que le 5°. Spinule ventrale 5 fois aussi longue que large. Corruptrix SCHLECHT. Galle. PI. XII, fig. 11. Elle ressemble beau- * Mayr écrit qu'il ne peut trouver aucun caractère distinctif entre les sept espèces qui suivent, si ce n’est la différence des galles qu’elles produisent. Jesuis dans le même cas que cet auteur. 258 25 LES CYNIPIDES coup aux deux précédentes, mais diffère de l’une et de l’autre par le rameau qui est for- tement renflé en dessous de son insertion. Elle se compose d’une partie basale cylin- drique; se terminant par 2 à 5 prolongements arrondis selon Wachtl, coniques ou termi- nés en pointe, selon le dessin de Schlechten- dal, et longs de 2 à 4"", Entre ces prolonge- ments se voit une petite verrue, située laté- ralement et sans anneau de pubescence. La grande chambre larvaire est limitée par une galle interne subligneuse, soudée de toutes parts au parenchyme de la galle externe. La surface est recouverte par un épiderme ayant la couleur de l’écorce, plus ou moins fendillé, et passant à une couleur brun rouge et brillante sur les prolongements. Sur Q. pe- dunculata (Von Schlechtendal) et Mirbeckii (P. Marchal). L’insecte sort en juin de l’année suivante. PATRIE : Allemagne (Von Schlechtendal); Hongrie (Pasz- lavszky); Italie (Trotter) et Kabylie (Marchal). Rameau non renflé en dessous de l’inser- tion de la galle. 25 Galle non terminée par un prolongement en forme de corne. 26 Galle terminée par un prolongement en forme de corne. Insecte long de 3, 6 à 4,47, semblable en tout au précédent. Aries Mayr. Galle. PI. XII, fig. 2. Elle est formée aux dépens d’un bourgeon latéral sur Q. pedun- culata (Giraud), pubescens et sessiliflora (Trotter). Après avoir été découverte et repré- sentée par Malpighi (190 bis), p. 32 et 35, fig. 26 GENRE 15. — cyNips 35, 39 et 42, ellea été dénommée et décrite par Giraud dans les termes suivants : « On ne peut donner une idée plus exacte de la forme de cette galle qu'enla comparant à une corne de bélier longue et peu courbée. Sa base a environ deux lignes de diamètre et contient une seule cellule; le reste forme un prolon- gement qui s’'amincit graduellement et a quelquefois deux pouces de longueur et même davantage. Ce prolongement décrit des cour- bures assez analogues à celles des cornes et présente en outre une petite gouttière qui se termine à peu de distance de la partie occupée par la cellule. Je n'ai trouvé qu'un petit nombre d'échantillons de cette espèce remar- quable, mais malheureusement ils étaient desséchés et abandonnés par l’insecte ». Ce prolongement, qui peut atteindre une lon- gueur de 50%”, la galle elle-même n'étant lon- gue que de 7"" et large de 5, est parfois bi- furqué à partir de son milieu ou même de sa base. Parasites. Chalcid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. ParTrie: Basse-Autriche (Giraud), Hongrie (Paszlavszky); Italie (Malpighi). Insectes habitant une galle plus ou moins régulièrement sphéroïdale. Insecte provenant d’une galle non globu- laire, long de 3,3 à 3,4" et semblable en tout 559 27 au précédent. Galeata Mayer. Galle. PI. X XIV, fig. 3. Giraud a décou- vert et dénommé cette galle, mais sans en connaître l’auteur, qui a été obtenu plus tard par Mayr. Comme les précédentes, elle est formée aux dépens d’un bourgeon laté- 260 27 LES CYNIPIDES ral. Son aspect offre quelque ressemblance avec une fleur dont la corolle n’est pas'épa- nouie. Elle semble composée de deux parties superposées et séparées par un étranglement; l’inférieure forme un coussinet transversal, en selle retournée, long de 4-5mm et haut de 2-3me, faiblement luisant, d’une couleur d’un roux brunâtre, à peu près glabre, selon Giraud et mes observations, couvert de l’épi- derme qui s’est déchiré en formant des par- ties plus sombres, plus ou moins nettement quadrangulaires, et munies de poils blanchä- tres épars etassez longs, selon Mayr. La par- tie supérieure, renflée à sa base où elle est aussi grossequela partie inférieure, serétrécit vers le sommet enformant, par l’adossement de plusieurs fibres lamelleuses, uneespèce de panache ; sa surface est mate, couverte d’une pubescence courte et blanchâtre, et munie à la partie renflée, de sillons longitudinaux. La galle interne est située dans le coussinet, et paraît soudée de toutes parts à la substance dela galle externe. Sur Q. pubescens (Giraud), pedunculata (Mayr) et sessihiflora (Pas- zlavszky). Commensaux. Ceroptres arator Hart? Mayr, 1872. Parasites. Chalcid. Euryloma rosæ Ns. Mayr, 1878. Torymus sp.? Giraud, 1859. PATRIE : Basse-Autriche (Giraud); Hongrie (Paszlavszky); Italie septentr. (Trotter); Sicile (De Stefani). Insectes obtenus de galles à surface non divisée en facettes. Insecte habitant une galle à surface divisée en facettes. « D'un ferrugineux testacé, plus pâle en dessous, un peu plus foncé sur le dos du thorax. Tout le corps à l'exception du 28 GENRE 13. — CYNIPs 5614 dos de l'abdomen, revêtu d'une pubescence assez riche, d’un gris cendré pâle. Antennes de la couleur du fond, de 13 articles : le der- nier très peu plus long que le précédent. Métathorax et dos de l'abdomen, noirs: les tibias postérieurs un peu assombris. Ailes lavées de jaunâtre, les nervures d’un roux de poix, l'écaille ferrugineuse. Apicule ven- trale assez longue. Cet insecte se distingue difficilement du C. tinctoriæ Ol., sataille est cependant un peu plus petite, sa couleur plus claire et le dos de l'abdomen noir dans une moindre étendue, mais la galle est en- tièrement différente. » (Giraud). Taille © : 2,7 à 4;7m, Caliciformis Gir. Galle. PI. XXIV, fig. 2. « Ronde, dure, ligneuse, du volume d'un petit pois, siégeant à l’aisselle des feuilles sur les branches de Quercus pubescens et sessiliflora. La surface de la couche corticale est revêtue d’une pu- bescence courte, écailleuse, comme feutrée, d'un gris roussâtre et divisée en petites facettes, tantôt planes, tantôt un peu éle- vées et terminées chacune par un petit ma- melon lisse et nu. Cette disposition donne à la galle une assez grande ressemblance avec le calice d’un gland qui serait fermé au bout. Sous l'écorce est une couche ligneuse, à fibres rayonnant du centre à la circonférence et contenant une seule cavité. » (Giraud), La galle interne dont la paroi est assez épaisse, est soudée sur toute sa surface à la substance de la galle externe. Cette produc- tion ne tombe pas à la maturité. Mayr l’a encore observée sur Q.sessiliflora. L'insecte en sort en août de la première année. 30 2 © Lo 28 LES CYNIPIDES Commensaux. Lépidopt. Phthoroblastis amygdalana Dup. Wachtl. 1882. Phthoroblastis costipunctana Hw. — —. Cynip. Synergus umbraculus OI. (melanopus Hart.) Mayr. 1872. Synergus Reinhardi Mayr — —. Ceroptres arator Hart. — —. Parasites. Chalcid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. PATRIE : Basse-Autriche (Giraud); Hongrie (Paszlavszky); Italie (Trotter). Insectes habitant une galle munie d’une galle interne soudée de toutes parts à la galle externe. 29 Insecte habitant une galle d’un diamètre de 12 à 23% et dépourvue de galle interne. Taille® : 5-6»2, Semblable à Cynips corrup- DUT: Kollari HarrT. Galle. PI. XIII, fig. 1. Clusius !, Lobelius ?, Malpighi (190 bis), p. 36, fig. 47, Réaumur (249 bis), p. 451, fig. 7-12, Rœsel® ont tour à tour signalé et décrit cette production. D’An- thoine (89), p. 37, fig. 7, représente la galle et l’attribue à un insecte qu'il nomme Cynips gallæ sphericæ tinctoriæ. Elle est exacte- ment sphérique, d'une couleur brun jaunâtre, d'un diamètre de 12-23"*, à surface glabre, lisse ou plus rarement parsemée de petites nodosités comme chez celle de C. tinctoriæ. La section montre un tissu d’un brun jaunâ- tre, composé de cellules à parois minces, de sorte que la galle se laisse facilement couper au moyen d'un couteau. Le tissu limitant la 1. Rariarum aliquot stirpium per Hispanias observatarum Historia. 1576, p. 18. 2. Plantarum Historia, 1576. 4. Ins2ctenbelustigungen, III, 1755, p. 211. GENRE 15. — CyNirs chambre larvaire est un peu plus dur et offre des lignes rayonnantes, mais il n'existe pas de galle interne. On la distingue de celle de C. tinctoriæ avec laquelle elle offre beaucoup de ressemblance, par sa couleur d'un jaune brunâtre, son tissu moins dense et plus clair, et par l’absence d'une galle in- terne. En outre elle sort sur le côté d’un bourgeon qui demeure intact. Sa répartition géographique est aussi différente. L'insecte en sort en août et septembre de la première année. Il se propage par parthénogenèse, selon l'observation de Beyerinck (37). Ces galles sont souvent déformées par des com- mensaux du genre Synergus, qui tantôt amè- nent la perte du légitime propriétaire de la galle, tantôt le laissent intact. L'un et l’autre cas a été connu déjà de Réaumur, qui en a fait mention dans les termes suivants : «Il y a quantité de nos galles ligneuses en boule qui n'ont qu'une seule cellule à leur centre, mais on en trouve à qui elle manque et qui en ont plusieurs beaucoup plus petites dans leur intérieur, qui ne communiquent point entre elles. Les cavités de celles-ci ne sont point sphériques, comme lest celle des autres, elles sont ordinairement plus étroites qu'ailleurs du côté le plus proche du centre; ces cavités plus petites sont aussi occupées chacune par un ver plus petit, qui se trans- forme par conséquent dans une plus petite mouche. Une galle est quelquefois percée de plus de quinze à vingt trous qui ne pourraient recevoir la tige de la plus petite épingle. Mais la galle qui n'a qu'une cellule n’est percée que par un seul trou considérable- ment plus grand... J'ai vu quelquefois une 63 LES CYNIPIDES grande cavité sphérique au centre d’une de nos galles ligneuses, occupée par un ver de grandeur proportionnée à celle de la cellule et j'ai vu entre cette grande cellule et la cir- conférence, quantité de cellules plus petites, habitées chacune par un très petit ver. » (P. 454.) Selon D'Anthoine (89), p.37, « cette galle est connue dans le commerce et supplée la galle d'Alep, mais donne une teinture plus faible. Les chapeliers s’en servent pour teindre en noir les chapeaux communs de laine; on en fait de l'encre commune ». On l’a observée sur Q. sessiliflora (D’An- thoine), pubescens et pedunculata (Mayr), pedunculata var. variegata End. (De Ste- fani), fastigiata (Lacaze-Duthiers), avella- næformis(Hieronymus), Mirbecki(Marchal), toza (Chicote), lusitanica (R. P. da Silva Tavares), lusitanica var. boetica Web. (De Stefani), lusitanica var. faginea (R. P. Pan- tel), lusitanica var. Turneri(Rolfe). L'étude histologique et celle des diverses phases de développement de cette galle sont dues à Lacaze-Duthiers (167), p. 291,et à Beyerinck (37). Commensaux. Lépidopt. Phthoroblastis amygdalana Dup. Envoi de M. de Stefani. Déterm. par J. de Joannis. Phthoroblastis costipunc- tana Hw. (gallicolana Z.) Sorhagen, 1898. Phthoroblastis argyrana H. Wood. Coccyx splendidulana —. Tenthréd. Phyllæcus cynosbati L. Ma- gretli, 1882. (Sans doute © =p] © GENRE 19. — CYNIPS accidentellement dans la galle.) Cynip. Eucoila sp. ? Envoi de Ma- gretti. Synergus pomif ormis Fonse. (facialis Hart.) Kaltenbach. Synergus pallidicornis Hart. Mayr, 1872. Synergus umbraculus OT. (melanopus Hart.) — —. Synergus Reinhardi Mayr. — —. Ceroptres arator Hart. — Planipenn. Coniopteryx tineiformis Curt. Fletcher 1881. Parasites. Ichneum. Pimpla gallarum Gir. (sterco- rator Grav. var.) Giraud, 1871. Bracon. Macrocentrus marginator Ns. Giraud, 1877. Chalcid. Decatoma sp. ? Walker. Eurytoma rosæ Ns.Mayr, 1878. Eurytoma setigera Mayr.— —. Eurytoma nodularis Boh.?——. Eurytoma istriana Schmidt, 1851. Torymus regius Ns. Mayr, 1874. Torymus regalis WIk, Dalla- Torre, 1893, Megastigmus dorsalis Fabr.——. Megastigmus stigmatizans Fabr. Ferd. Schmidt. Syntomaspis caudata Ns. Fitch. Syntomaspis saphyrina Boh. Müller. Ormyrus tubulosus Fonsc. Fons- colombe. 1832. Ormyrus punctiger West. Fitch. Diomorus armatus Bob. Hartig. Eupelmus azureus Rtzb. (urozo- nus Dalm.) Cabrera y Diaz. Parme : Autriche (Hartig); Hongrie (Paszlavszky), Alle- magne (Schenck); Hollande (Snellen van Vollenho- 066 29 30 LES CYNIPIDES ven); Angleterre (Cameron), France (Réaumur et D’Anthoine); Italie (Malpighi); Espagne (R. P, Pantel); Portugal (R. P. da Silva Tavares); Kabylie et Kroumirie (P. Marchal). Insecte vivant dans une galle à surface parsemée de nodosités ou grossièrement ridée. Galle dépourvue de nodosités et de rides; d’un diamètre de 5 à 10", Insecte obtenu d’une galle dont la surface est tuberculeuse et dont le diamètre varie entre 15 à 20mn, Taille Q : 4,5-5,6mm semblable 30 31 à l'espèce précédente. Tinctoria Or. Galle. PI. XIII, fig. 5. Cette galle connue sous les noms de galle du Levant, galle d'Alep, noix de galle, etc.,;' a l'apparence d’un petit exemplaire de celle de C. hunga- rica : comme celle-ci, elle est sphérique, d’un brun grisâtre, à surface glabre parsemée de nodosités plus ou moins proéminentes ; mais son diamètre n'est que de 15 à 20"", sa sub- stance brune, dure, et soudée complètement à la galle internedont la paroi est d’un jaune clair et ligneuse. Elle est formée aux dé- pens d’un bourgeon latéral, rarement d'un bourgeon terminal, dont il ne reste d’autre trace que quelques écailles visibles à la base de la galle. Sur Q. lusitanica var. infectoria OI. Tabernæmontanus la représente dans son Kræuterbuch. Plus tard Réaumur en donne une description et une figure (249 bis) p. 415 et 451, pl. 35 fig. 5 et pl. A1 fig. 7-9. Peut-être faut-il aussi rapporter ici la des- cription donnée par Malpighi (190 bis), p. 37 * Voir pages 202-203 pour les usages de ces galles. GENRE 45. — CYNIPS fig. 51. L'insecte a été nommé et décrit par Olivier sous le nom de Diplolepis galleæ- tinctoriæ ; cet auteur ajoute ensuite la re- marque suivante : « La même espèce de galle, qui nous vient du Levant... se trouve dans les provinces méridionales dela France, quoi- que plus petite. L'insecte également plus petit, quisort de la dernière, est le même que celui du Levant, comme je m'en suis con- vaincu. » (216), p. 280. Cette remarque s’ap- plique sans doute à la variété nostra De Stef. Pour l’étude anatomique de cette gatle, nous renvoyons à la p. 194. Partie : Turquie, Grèce el Asie mineure, Insecte vivant dans une galle à surface ridée et d’un diamètre de 7 à 15", Ilest sem- blable au précédent. Taille: 3 1/2-4mm, 567 Tinctoria OL. var. nostra DE Srer. Galle. Pl: XX V, fig. 2. Cette galle m'a été envoyée de Sicile par M. de Stefani, et de l'Italie septentrionale par M. Trotter, sous le nom de « galle d'Istrie »; elle ne diffère du type de C. tinctoria que par les caractères suivants : sa couleur est d’un jaune brunâtre, sa surface couverte de rides grossières et irrégulières. ce qui lui donne un peu l’appa- rence d’un fruit tombé avant sa maturité, son diamètre est de 7 à 15". Elle est un peu rétrécie en pédicule à sa base. Hartig a connu cette galle, qu'il désigna du nom de C. infectoria, mais l’insecte lui est demeuré inconnu. « La substance de cette production qui provient de Trieste, écrit-il, est sembla- ble à celle de la galle du Levant. Elle est régulièrement sphérique, d’un diamètre d'un 9 68 LES CYNIPIDES à deux tiers de pouce, à parenchyme très dur et riche en tannine, avec une chambre larvaire ronde et centrale, sans galle in- terne. Elle se forme au sommet des pousses velues d’un chêne que je ne puis déterminer. La différence principale de cette espèce, de celle de C. tinctoria, est l'épiderme épais qui après la dessiccation, se couvre de rides. » (441), p. 421. Comme on le voit, Hartig, ainsi que récemment M. De Stefani, ont consi- déré cette espèce comme différant spécifique- ment de C. tinctoria; il est à remarquer encore que Mayr, dans sa description de la galle de C. tinctoria d'Autriche, ne fait nulle- ment mention d’une surface couverte de rides. En considérant néanmoins le C. tinc- toria nostra De Stef. comme une simple variété de C. tinctoria OI., comme l’a fait auparavant déjà M. de Dalla-Torre, j'ai suivi l'avis de M. Wachtl, professeur à l'Ecole forestière de Vienne; cet auteur m'écrit en effet, qu'il est convaincu de l'identité des deux espèces et que l’on trouve, dans les forêts de Vienne, la même sorte de galle avec ou sans rides. Sur Q. pedunculata, sessiliflora et pubescens (Mayr). Commensaux. Synergus umbraculus OI. /melanopus Hart.) Mayr, 1872. Synerqus Reinhardi Mayr. — —. Synergus pallidipennis Mayr. — —. Synergus Hayneanus Hart. — —. Synergus pallidicornis Hart, — —., Synergus vulgaris Hart. — —, Parasites. Chalcid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Megastigmus stigmatizans Fab. Ferd., Schmidt. PATRIE : Basse-Autriche (Mayr}; Hongrie (Paszlavszky), Istrie (frotter); Sicile (De Stefani), France méridionale (De Fonscolombe). GENRE 15. — CYNIPS 569 31 Taille © : 4 à 5,4", Semblable aux es- pèces précédentes. Lignicola Harr. Galle. PI. XII, fig. 7. Elle est sphérique, d’un diamètre de 8 à 10", rarement de 5 à 8m, d’une couleur de rouille, à épiderme plus ou moins déchiré. La section montre un pa- renchyme ferrugineux dur, soudé de toutes parts à la galle interne qui est située vers la base de la galle et dont la paroi est d'un blanc jaunâtre et à fibresrayonnantes, comme chez C. polycera. Elle se forme aux dépens d’un bourgeon latéral, rarement d'un bour- geon terminal, sur Q. pedunculata pubescens et sessiliflora (Hartig); l'insecte en sort en mai et juin de l’année suivante. Nous avons indiqué plus haut comment cette production se distingue de celle de C. conglomerata avec laquelle on pourrait facilement la confondre. Commensaux. Lépidopt. Phthoroblastis amygdalana Dup. Wachtl, 1882. Phthoroblastis costipunctana Hw. — —. Phthoroblastis fimbriana Hw. Sorhagen, 1898. Cynip. Synergus umbraculus OL. (me- lanopus Hart.) Mayr, 1872, Synergus Hayneamus Hart, — Synergus pallidipennis Mayr, Synergus apicalis Hart.— —. Synergus pallidicornis Hart. Synergus vulgaris Hart. ——. Ceroptres arator Hart. — —. Parasites. Chalcid. Decatoma biguttata var. variegata Curt. Schmidt. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Eurytoma setigera Mayr, — —. Ormyrus Schmidti Ns. Rondani. Torymus regius Ns. (devoniensis Parfitt), Mayr, 1874. LES CYNIPIDES Megastigmus dorsalis Fabr. — ——. Megastimus stigmatizans Fabr.— —. PATRIE : Très abondante en Autriche et en Hongrie (Maysr); Italie septentrionale (Trotter); An- gleterre (Parfitt);, Allemagne (Hieronymus); France et Sicile (envoi de M. de Stefani). Taille © : 2"®. Articles 12° et 13° des an- tennes paraissant n'en former qu'un seul. Semblable aux espèces précédentes. Kollari var. Minor Ki1err. Galle. PI. XXI, fig. 9 et 10. Elle ne diffère du type que par ses dimensions plus petites, son diamètren'’étant que de 10", et par la pré- sence d’une galle interne, la paroi limitant la chambre larvaire étant distincte et ligneuse. SurQuercuslusitanicavar.faginea(R.P.Pan- tel). Commensaux. Synerqus Reinhardi Mayr, Kieffer. Synerqus umbraculus OI, —. Parasites. Ormyrus tubulosus Fonsc. —. Eurytoma setigera Mayr. —. Torymus regius Ns. —. PATRIE : Espagne (R. P. Pantel) et Portugal (R. P. da Silva Tavares). ESPÈCE INSUFFISAMMENT DÉCRITE. Cynips picta HarT. Rosenhauer (268) décrit sous ce nom un Cynips que je ne puis rapporter à aucune des espèces connues. Voici la traduction de cette description, « Hartig considère cette espèce comme nou- velle et la décrit ainsi : D'un roux brunâtre; extrémité des antennes, trois bandes sur les sutures du mésothorax, milieu du méta- he 2. dut + TT ds GENRE 15. — CYNIPS thorax, trois premiers segments abdominaux d'un brun noir; tête, thorax et taches ba- sales de l'abdomen avec une pubescence soyeuse et blanche ; antennes et pattes pres- que glabres. Taille : 1 1/3 ligne. « La galle, qui est ailée, rappelle le fruit de Trapa natans, si l’on s’imagine les pointes de ce dernier fortement comprimées. (Elle se rapproche aussi beaucoup du fruit de Pa- liurus. Rosenhauer.) Parmi les galles du chène, c'est celle de (. calicis qui s’en rap- proche le plus, tant par sa forme et ses di- mensions que par sa structure interne. D'après les deux exemplaires que j'ai reçus, ‘on ne peut reconnaître s'ils se sont dévelop- pés aux dépens d’une cupule, mais cela est aussi le cas pour la plupart des exemplaires de C. calicis. (Je vois sur un exemplaire très bien conservé que ces galles se développent aux dépens des derniers bourgeons latéraux d'une pousse, où elles paraissent agglomé- rées, et qu’elles recouvrent les bourgeons terminaux. Rosenhauer.) Comme chez C. ca- licis, la larve se trouve dans une chambre à paroi mince, en partie libre. En quantité in- nombrable sur un chêne, probablement Quer- cus cerris L., dans la Sierra de Ronda. Beau- coup de gallesétaient tombées etparaissaient trouées; les oiseaux en avaient sans doute mangé les insectes. » Commensal. Synergus Hayneanus Hart. (scaber Hart.) Rosenhauer, 1855, PATRIE : Espagne. 571 572 LES CYNIPIDES Genre 16°. — APHELONYX Mavyr. 1881 (203), p. 29. apelñs, simple ; dyvé, ongle. Agame. Joues sans sillon, plus courtes que la moitié de la longueur des yeux. Antennes de 14 articles, grêles et longues, les derniers articles un peu plus gros et courts; 2e article nettement plus gros que long. Tête élargie derrière les yeux. Sillons parapsidaux effacés en avant. Scutellum aussi long que large, assez convexe, marqué en avant d’un sillon transversal densément velu, ouvert en dehors et divisé au milieu en deux parties par une fine arête longitudinale. Metanotum vertical, dépassé par le scutellum, avec deux arêtes divergeant forte- ment par en bas. Corps couvert d'une abondante pubescence à l'exception du dessus de l’abdomen. Second segment abdo- minal occupant un tiers de l'abdomen. Spinule ventralelongue. Ailes longues, ciliées; cellule radiale ouverte au bord; pre- mière partie de la nervure radiale courbée en arc; aréole pré- sente. Crochets des tarses simples. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce particulière à l'Europe et produisant des galles sur le chêne. — Corps d'un rouge ferrugineux ou brun, antennes d’un brun noir, milieu de la tête et trois bandes du mesonotum noirs; metano- tum au moins en partie, abdomen à l'excep- tion de la base et de l’extrémité, toutes les pattes d’un brun rougeâtre. Antennes de 14 articles; le second distinctement plus gros que le troisième, le troisième aussilong que le quatrième. Tête et thorax ridé-ponc- tués, face à stries rayonnantes, dessus de l’abdomen lisse et glabre. Taille 4,4 à 5°". Cerricola Grr. Galle. PI. XVII, fig. 4. « La galle que produit ce remarquable Cynipide se trouve GENRE 16. — APHELONYX sur les rameaux de Quercus cerris L. et principalement sur les jeunes arbres. Elle a quelque ressemblance avec un petit bolet ; sa grosseur varie depuis celle d’un pois jus- qu'à celle d’une noix; sa forme n’a rien de constant; elle croit, tantôt isolée et est alors presque sphérique, ou se trouve réunie en paquets qui embrassent la tige d'un rameau et lui forment une espèce d’anneau composé de pièces serrées ou enclavées les unes dans les autres. L'insertion se fait par un pédicule ligneux qui s'engage dans une fente produite par l’écartement de l'écorce et des fibres li- gneuses sous-jacentes. A l’état frais, la galle est d’un vert pâle, sans éclat et couverte d'un duvet court; plus tard elle devient d’un jaune grisâtre terne; ses parois épaisses et très dures s’écartent pour former une cavité in- térieure qui renferme une ou deux coques ovoides, isolées et tenant par un bout à la base de la galle. Il arrive assez souvent que ces coques n'existent pas; les insectes que l'on obtient alors sont ou des Synerqgus ou des parasites. La galle commence à paraitre vers la fin de l'été et se dessèche en octobre sans se détacher; l’insecte se montre en dé- cembre et quelquefois beaucoup plus tard. » (Giraud.) Une seule de ces agglomérations de galles peut atteindreune longueur de 70°" sur une épaisseur de 30"". Commensaux. Lépidopt. Phthoroblastis amygdalana Dup. Giraud, 1859. Phthoroblastis costipunc- tana Hw. Wachil, 1882, Cynip. Synergus variabilis Mayr, 1872. Synergus thaumatocera Dalm. — —. [214 574 LES CYNIPIDES Sapholytus undulatus Mayr, Ceroptres cerri Mayr, — — Parasites. Ichneum. Pimpla gallarum Gir.! (sterco- rator Grav.)var .Giraud, 1877. Braconides. Bracon sulphuratus? Marshall, 1898. Chalcidides. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Eurytoma setigera Maÿr, — —. Ormyrus tubulosus Fonsc., Kief- fer. Torymus erucarum Schrk. Mayr, 1874. Torymus abdominalis Boh. — —. Torymus regius Ns. — —. Blastothrix bifasciata (?) Mayr, 1875 3. PATRIE : Basse-Autriche (Giraud); Hongrie (Paszlavszky), Italie (Massalongo). Genre 17°. — TRIGONASPIS Harric. 1840 (139), p. 186. Tpiywvos, trigonc; æoris, bouclier. Forme sexuée. Joues courtes, avec un sillon bien marqué. Antennes de la temelle composées de 14 articles, un peu plus minces dans le tiers terminal qu’au milieu, article terminal formé par la réunion de deux articles. Antennes du mâle composées de 15 articles nettement séparés; articles du funi- cule allongés et grêles, diminuant en longueur et en épais- seur vers l'extrémité des antennes, l’avant-dernier article est encore presque deux fois aussi long que gros; premier article du funicule échancré latéralement. Tête rétrécie derrière les yeux. Pronotum très étroit en son milieu. Mesonotum lisse, traversé par deux sillons parapsidaux très distincts et allant du bord antérieur au bord postérieur. Base de l’écusson avec 1-2. Probablement parasite des chenilles commensales de ces galles. 3. Probablement parasite d’un Coccide vivant sur ces galles. +4 GENRE 17. — TRIGONASPIS 575 deux fossettes profondes. Arêtes du metanotum d’abord rap- prochées et parallèles, puis divergeant jusqu’au milieu du metanotum, pour se briser ensuite en angle et converger jus- qu'en bas. Abdomen court et lisse; chez le mâle il est pédi- culé et le second segment couvre la moitié de sa longueur, tandis que chez la femelle il est même un peu plus long que la moitié. Spinule ventrale courte. Ailes ciliées; cellule ra- diale allongée, ouverte au bord; aréole présente. Crochets des tarses indistinctement bidentés. Forme agame. Joue avec un sillon profond. Antennes épaisses, composées de 13 à 14 articles nettement séparés ; troisième article deux fois aussi long que le quatrième, et rétréci à sa base; articles 6-12 pas plus longs que gros, en partie même moins longs que gros, selon Mayr; tou- jours plus long que gros, au moins chez une espèce, selon mes observations. Thorax très court. Mesonotum lisse, par- couru seulement sur le devant par deux courts sillons parap- sidaux. Scutellum peu convexe, avec un sillon transversal plus ou moins marqué à sa base. Arêtes du metanotum comme chez la forme sexuelle, mais les parties convergentes sont toujours plus courtes. Abdomen plus long que le reste du corps; le second segment couvre la moitié de sa longueur. Spinule ventrale 2 à 2 1/2 fois aussi long que large. Complè- tement aptère. Crochets des tarses simples avec la base res- sortant en angle, ou distinctement bidentés. Ce genre comprend trois espèces, toutes propres à l'Europe et formant des galles sur le chêne. 1 Forme sexuelle; ailes parfaitement déve- ioppées. 2 — Forme agame; complètement aptère. “ 2 Thorax entièrement noir. _—— Thorax taché de rouge. « Corps noir; les trois premiers articles des antennes et la base du quatrième, le pronotum, les écaillettes, 1. Ashmead 2 décrit en 1896 une espèce, 7. radicis, de l'Amérique du Nord. LES CYNIPIDES des taches sur les côtés du mésothorax et du métathorax, les pattes et l'abdomen à l'exception de l'extrémité de ce dernier, rouges. Ailes un peu enfumées à l'extrémité, assombries le long des nervures. ç*. » Fœrsteri Harr. Mœurs et patrie. L’unique exemplaire a été cap- turé en Allemagne près d’Aix-la-Chapelle; ses mœurs sont inconnues, Noir; antennes d’un brun rouge avec la base plus claire; pattes et abdomen d'un rouge jaunâtre, les hanches brunes et l'extré- mité de l'abdomen noire. Front chagriné ; côtés du pronotum striés; mesonotum lisse et brillant, mésopleures également lisses, scutellum grossièrement et irrégulièrement ride. Tale9:98-%622:22:2,83,22%" Forme sexuée de Pr. renuri: Megaptera Pawz. PI. XX VI, fig. 7. Œuf ellipsoïdal, un peu plus de deux fois aussi long que gros; pédicule seulement de moitié plus long que l’œuf. Galle. PI. XX, fig. 9. Elle a l'apparence d’un grain de raisin; sa forme est sphérique, son diamètre de 5 à 7"%, sa surface glabre, brillante et d'un beau rouge, parfois en partie blanche, sa paroi épaisse, molle et très ju- teuse; chambre larvaire solitaire. Elle appa- rait au commencement de mai sur le tronc des vieux chênes, et plus souvent sur les re- jets des souches et sur les jeunes plants de un à trois ans; elle est toujours formée aux dépens d’un bourgeon dormant. Après la sortie de l’insecte, elle se dessèche et devient méconnaissable. Celui-ci paraît à la fin de mai ou au commencement de juin; pour la GENRE Â7. — TRIGONASPIS 571 ponte, il choisit une feuille jeune et tendre, perfore un grand nombre de fois le côté de la nervure médiane sur la surface inférieure de la feuille, et y dépose chaque fois un œuf; les galles de T, renum n'apparaitront qu'au bout de deux à trois mois. (Voir p. 176.) Sur Q. pedunculata et sessiliflora (Mayr), pubes- cens (Paszlavszky). L'étude histologique et celle des diverses phases du développement de cette galle a été faite par Beyerinck (37). Commensaux. Synergus albipes Hart. (erythrocerus Hart.) Hartig, 1841. Synergus thaumathocera Dalm. Mayr, 1872. Synergus pomiformis Fonsc. (facialis Hart.) Brischke, 18821. Synerqus pallidicornis Hart. — —. Parasites. Ichneum. Pimpla brevicornis Gr. Kieffer, 1886. Limneria exareolata Brischke, 1882. Chalcid. Torymus flavipes WIk. (contrac- tus Rtzb.) Mayr, 1874. Torymus amænus Bob. (formosus WIk., scutellaris WIk., com- pressus Fürst.) — —. Torymus rubriceps?. Brischke, 1882. Torymus versicolor Walker, 1833. Syntomaspis fastuosa Boh. (no- tatus WIk., chrysis Ns., ro- bustus Rtzb.) Mayr, 1874. ParriE : Commune en Allemagne, en France, en Hol- lande, en Belgique, rare en Autriche (Mayr) et en Hongrie (Paszlavszky); se trouve aussi en Suède (Thomson), en Suisse, en Angleterre (Cameron), Danemark (Sophie Rostrup) et Sicile (De Stefani). 1. De grands exemplaires («ÿ9) mesurant 3", ont été obtenus par M. Pigeot, de Rethel, et m'ont été communiqués. 2. Je ne connais pas de Z'orymus rubriceps. Brischke voulait-il peut-être écrire TZ. rubripes Ratz. qui est synonyme de 7, erucarum Schrk.? 37 518 LES CYNIPIDES ne Insecte ne pouvant être distingué du pré- cédent; galle semblable à la précédente. Forme sexuée de T. synaspis 1. Megapteropsis WRIESE. a Crochets des tarses simples, avec la base élargie ou ressortant en formant un angle droit ou obtus. Antennes composées de treize articles séparés; le 3° à peine deux fois aussi long que gros, tous les suivants un peu plus gros que longs; le 13° est deux fois aussi long que le 12° et semble formé par la réunion de deux articles. (Pour leur forme, voir les caractères génériques.) Tête, an- tennes, thorax et pattes d’un ferrugineux quelquefois uniforme, mais le plus souvent assombri ou noirâtre sur le sommet de la tête et sur la face inférieure du corselet. Abdomen d'un noir très brillant ou rarement un peu châtain vers la base, de forme ovoïde- lenticulaire, un peu plus long que le reste du corps, beaucoup plus large que le thorax qui est sensiblement plus étroit que la tête, avec l’écusson très petit. Complètement aptère. Taille : 1,5 à 1,7%». Forme agame de T. me- gaptera. Renum Gir. Galle. (PI. XX, fig. 3.) Hartig a le pre- mier, décrit la galle produite par cette espèce sous le nom que lui à conservé Giraud, mais il n'a pas réussi à obtenir le Cynipide et s’est demandé si une Anthomyia qu'il croyait en être éclose, n’en était pas l’auteur. Nous don- nons ici la description de Giraud : « Les galles se montrent fréquemment, en très 1. Cet insecte et sa galle me sont inconnus; je donne ici les renseignements qui m'ont été communiqués par Mme de Wriese, par l'intermédiaire de M. Beye- rinck. GENRE À17. — TRIGONASPIS grand nombre, sur la face inférieure des feuilles de Quercus pubescens et plus rare- ment de Q. sessiliflora et pedunculata et sont fixées très près les unes des autres, le long des principales nervures, par un pédicule très court et très mince. Une seule feuille en porte quelquefois une cinquantaine et même davantage. Leur volume égale à peu près celui d’un grain de chènevis et leur forme, qui n’a rien de bien constant, rappelle plus ou moins celle d’un rein. Elles sont d’abord d'un vert pâle ou jaunâtre et ensuite d’un beau rouge vif, au moins partiellement. Leur substance est charnue et de consistance mé- diocre. L'intérieur ne contient qu'une cellule occupée par la larve, mais très souvent cette cellule est divisée par plusieurs cloisons en plusieurs compartiments dont chacun con- tient une larve de Synergus ou de parasite. Ces galles croissent rapidement et ne sé- journent que peu de temps sur l'arbre; elles paraissent au commencement d'octobre et commencent à se détacher vers le milieu du mois ; les plus tardives tombent au commen- cement de novembre. Sur la terre elles con- servent longtemps la fraicheur de leurs cou- leurs. Au printemps, elles m'ont fourni une grande quantité de Synergus Klugi, vulgaris et de Mesopolobus fasciiventris, mais le véri- table producteur ne s'est montré que plu- sieurs mois plus tard. EH est à remarquer que les galles habitées par leur auteur, pren- nent une couleur noirâtre et une forme assez régulièrement ovoïde, tandis que celles qui sont occupées par d’autres insectes restent fauves ou rousses et conservent leur forme irrégulière. » Selon Adler et mes observa- 979 280 LES CYNIPIDES tions, ces galles longues de 2"", dépourvues de galle interne ou à galle interne très mince, paraissent parfois dès le commencement de septembre, et l’insecte n’en sort pas l'été sui- vant,commeGiraudetMayrl’indiquent, mais se change en nympheen octobre de l’année suivante, donc une année après la chute de la galle, eten sort comme insecte parfait trois ou quatre mois plus tard. 11 dépose ses œufs dans les bourgeons dormants et y provoque la galle de T.megaptera. L'anatomieetle dé- veloppement de la galle de T. renum ont été étudiés par Beyrinck (37); une excellente étude histologiqueest due au docteur Fockeu de Lille (443 ter), p. 95-100, fig. 20-21. Commensaux. Synergus thaumatocera Dalm. (Klugi Hart.) Mayr, 1872. Synergus varius Hart. — —. Synergus nervosus Hart. (tibialis Hart.) Hartig, 1841. Synergusvulgaris, Hart. Giraud, 1859. Synergus pallidicornis Hart. Brischke. 1882. Synergqus ruficornis Hart. Brischke. 1882. Parasites. Chalcid. Torymus fuscicrus Giraud, 1887. Mesopolobus fasciiventris Westw. Giraud, 1859. Habrocytus Saxesentii Rtzb. (Pte- romalus). Brischke, 1882. Elachestus cyniphidum Ktzb. (Pleurotropis). Pari : Même répartition géographique que ÎT. megap- lera. Crochets des tarses distinctement bidentés; antennes de 13 articles, ou encore, selon Mayr, de 14 articles bien distincts ; article 3° égalant les deux suivants réunis; ceux-ci égaux entre eux, presque deux fois aussi GENRE 17. — TRIGONASPIS 81 longs que gros; articles 8 à 12 diminuant de longueur, mais augmentant un peu en épais- seur, un peu plus longs que gros, ou selon Mayr,en partie moins longs que gros, le 13° deux fois aussi long que le 12°; les six der- niers articles sont distinctement cannelés. Thorax beaucoup plus étroit que la tête et que l'abdomen; le grand segment abdominal n'atteint pas la moitié ou à peine la moitié de la longueur de l'abdomen; spinule ventrale deux fois et demie aussi longue que large, longuement ciliée sur le dessus et le dessous. Insecte complètement aptère. D'un rouge brunâtre, avec l’abdomenun peu plus sombre. Halle :1590/à 2,002: Forme agame de 7. megapteropsis. Synaspis Harr. PI. X XVII, fig. 2. Œuf de forme ovalaire, de moitié plus long que gros, atteignant le sixième de ia longueur du pédicule. Galle. PI. XVIII, fig. 10. Mayren donne la description suivante (499), p. 35: « La galle de cette espèceapparait en mai sur le dessous des feuilles des jeunes chênes, sous forme d'une production sphérique, verte, juteuse, avec un diamètre de 5 à 7"n. ; elle n’est fixée à la feuille que par un point de sa surface. La section montre que la loge larvaire, située au centre, est limitée par une mince paroi ou galle interne, laquelle est soudée au tissu juteux qui l’environne. En juin, la galle se détache, prend une teinte rouge et l’insecte en sort à la fin de juin ou en juillet. Je n'ai jamais trouvé cette galle; l'exemplaire des- siné ici m'a été donné par M. Giraud; il a une coloration brun jaunâtre avec de nom- LES CYNIPIDES breux points rouges. » Douze ans plus tard, le même auteur écrit au sujet de cette galle (204), p. 31 : « A en croire Hartig, l’insecte en sortirait en juin ou en juillet de la 1"° année ; j'ai trouvé ces galles dans le Tyrol et deux d’entre elles renfermaient, à la mi-novembre, le Cynipide vivant. >» D'autre part, M. Trot- ter,qui a enrichi la science d'un grand nombre d'observations, a remarqué que le Cynipide en question quitte sa galleen décembre eten janvier. L'observation de Hartig, qui est du reste en opposition avec le fait de la forme vernale 7’. megapteropsis, doit donc être con- sidérée comme erronée. Les exemplaires des galles que j’ai reçues de M. Trotter, sont rouges à la maturité, avec des points jau- nâtres, leur surface est lisse, glabre et mate, leur substance brune, molle, spongieuse, mais non jJuteuse, avec une coque interne et centrale peu distincte et soudée de toute part au tissu environnant; diamètre de 6 à 7%, Sur Q. sessiliflora (Mayr) et pubescens (Paszlavszky). Commensaux. Synergus albipes Hart. Mayr, 1872. Synergus physoceras Hart. — —. Parasites. Chalcid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1874. Torymus abdominalis Boh. (cyni- phidum Rtzb.) Giraud, 1877. ParTRie : Cette rare espèce a été trouvée jusqu'ici en Au- triche (Giraud), en Hongrie (Paszlavsky), en Alle- magne (Hartig), en Italie (Trotter) et en Suède (Thom- son). a re GENRE 18. — BIORRHIZA 583 Genre 18°. — BIORRHIZA Wesrwoop. 1840 (336), p.56. Biow, je vis; piGx, racine. Joues atteignant à peine la moitié de la longueur des yeux, avec un sillon tantôt très distinct (femelles aptères), tantôt peu distinct (forme à ailes peu développées ou rudimentaires). Face non striée. Antennes épaisses, avec le troisième article toujours plus long que le quatrième; celles du mâle se com- posent de 15 articles séparés et ont le troisième article forte- ment échancré latéralement puis gonflé; celles de la femelle de 14 articles'. Chez la forme agame le front porte une arête obtuse s’avançant entre l'insertion des antennes. Tête élar- gie derrière les yeux chez la femelle, non élargie chez le mâle. Mesonotum lisse en entier (forme à ailes rudimentaires ou développées) ou en partie seulement (femelle aptère); sillons parapsidaux atteignant les deux bords du mesonotum. Ecus- son muni à sa base d’un sillon transversal (forme aptère) ou de deux fossettes séparées par une arête souvent faible (fe- melles à ailes rudimentaires) ou enfin de deux fossettes sépa- rées par une arête très apparente (mâles et femelles à ailes bien développées). Arêtes du métanotum comme chez Trigo- naspis ; chez le mâle, elles sont parfois très peu apparentes. Abdomen médiocrement comprimé, plus long que haut, presque deux fois aussi long que la tête et le thorax réunis (femelles aptères), ou seulement un peu plus long que la tête et le thorax réunis (femelles à ailes développées ou rudimen- taires) ou enfin à peine aussi longs qu'eux (mâles). Le second segment abdominal couvre le tiers ou la moitié de l’abdo- men et le bord postérieur est presque vertical. Spinule ven- trale velue et 1 à 1 fois 1/2 aussi longue que large. Ailes dé- veloppées chez le mâle et souvent chez les femelles de la forme sexuelle, rudimentaires parfois chez ces dernières, 1. Chez quelques espèces d'Amérique, elles n’ont que 13 articles. 584 LES CYNIPIDES nulles chez la forme agame ; cellule radiale allongée, ouverte à la marge; aréole présente. Second article des tarses posté- rieurs plus court que l’article terminal, le 4° à peine plus long que large; crochets des tarses simples chez l'espèce eu- ropéenne, bidentés chez quelques espèces américaines. Ce genre offre deux particularités remarquables. La pre- mière est l’aptérisme de la femelle; nous trouvons ici des exernplaires d’une même espèce et de la même forme sexuée ayant des ailes bien développées, d’autres à ailes rudimen- taires, d’autres à ailes nulles. L’aptérisme de la femelle sexuée, du moins en Lorraine, est tantôt l'exception, tantôt la règle générale. 1] serait donc plutôt à attribuer à l'influence des conditions climatériques spéciales de chaque année, qu’à une transmission héréditaire propre à certaines races. La seconde particularité est la variation de la forme du thorax chez les exemplaires à ailes développées et à ailes nulles, appartenant à la même espèce et à la même forme sexuée. Hartig en était frappé : « Le thorax des femelles aptères, écrit-il, est bien plus étroit et plus court que chez les exemplaires mâles et femelles pourvues d'ailes, l’écusson n’a que la moitié de sa grandeur normale, les antennes plus grosses et plus courtes, de sorte que ces exemplaires res- semblent tout à fait à ceux de B. aptera... Que penser de cette atrophie du thorax et des ailes dont aucun autre Cyni- pide ne nous offre un exemple? » (141), p. 407. Hartig igno- rait encore que B. aptera n’est que la forme agame de B. pal- lida. Il est à remarquer que cette variation de la forme du thorax se retrouve aussi chez certains Diptères aptères ou subaptères, parexemple, chez Monardia van-der-Wulpi Mey, qui a tantôt les ailes et le thorax normalement développés, tantôt les ailes rudimentaires et le thorax alors plus étroit et plus court. Une autre Cécidomyie à ailes rudimentaires, Wasmanniella aptera Kieff, a également le thorax rac- courci. Ce genre comprend neuf espèces, dont sept reviennent à l'Amérique du Nord, à savoir forticornis Walsh, fulvicollis Fitch., hirta Bass., Hubbardi Ashm., mellea Ashm., nigra se GENRE 18. — BIORRHIZA 585 Fitch., nigricollis Fitch., et rubinus Gill; toutes produisent des galles sur le chêne. Dans deux récentes publications", M. Ashmead sépare rubinus Gill. de Biorrhiza, pour en faire le type d’un nouveau genre, Phylloteras Ashm., se reconnais- sant aux antennes composées seulement de 13articles, et aux sillons parapsidaux dont il n'existe que des traces; en outre _mellea devient le type du genre Sphæroteras Ashm., qui diffère de Biorrhiza par l’absence de carëne frontale, les an- tennes de 13 articles, le scutellum arrondi et non semi-circu- laire, les tarses postérieurs beaucoup plus courts que les ti- bias et les crochets des tarses munis à leur base d’une dent plus ou moins distincte; de mème forticornis devient le type du genre Xanthoteras Ashm., qui doit différer de Biorrhiza Westw. par l'absence de carêne frontale entre les antennes, par les crochets des tarses munis d'une dent et par la forme du scutellum qui est muni d’un bord, pourvu de deux fos- settes superficielles et indistinctes et séparé du mesonotum par une ligne transversale et une carène; enfin le genre Para- teras Ashm., avec l’unique espèce Hubbardi, ne diffère du genre Sphæroteras que par des antennes de 14 articles, le scutellum muni d'une ou de deux fossettes et par les tarses postérieurs plus longs que les tibias. 1 Forme sexuée de la suivante. Base du scu- tellum avec deux fossettes. Ailes dévelop- pées, rudimentaires ou nulles. 2 en Forme agame de B. pallida. Base du scu- tellum avec un sillon transversal. Toujours complètement aptère. D'un rouge testacé; antennes à l'exception des premiers articles, et la moitié postérieure de l'abdomen plus ou moins bruns. Tiers antérieur ou parfois la moitié antérieure du mesonotum grossiè- rement ponctué; sillons parapsidaux tantôt distincts et percurrents, tantôt indistincts ; 1. Psyche. Cambridge. T. VIII, 1897, p. 67-69; The Canadian Entomolo- gist, 1897, p. 260-263. 86 LES CYNIPIDES mésopleures ponctuées et abondamment ve- lues. Sillon des joues très distinct. Taille : DOTE Aptera Bosc. PI III, fig. 6. (alle. PI. X, fig. 4. Cette galle, décrite et figurée déjà par Malpighi (190 bis), p. 42 fig. 65, se trouve sur les racines des chênes, aussi bien sur les grosses racines que sur des ra- dicelles n'ayant qu’un millimètre en diamètre. Elles apparaissent en juillet et n'arrivent à maturité qu'à la fin de la seconde année. On en trouve, mais rarement, à une profondeur d'environ quatre centimètres ; le plus sou- vent elles sont situées bien plus en avant dans le sol; on m'en a apportées en juillet fixées à des racines qu’on avait trouvées, en creusant les fondations d’un bâtiment, à une profondeur d’un mètre. Ces galles offraient les formes les plus diverses; les unes, plus ou moins sphériques, uni- ou plurilocu- laires, de la grosseur d’un petit pois à celle d'une cerise; les autres, en plus grand nom- bre, formaient des agglomérations dela gros- seur d’une noix et au delà, arrondies ou al- longées, ou aussi une masse unique ne sem- blant nullement composée de plusieurs galles. A cette époque, la couleur de cette excrois- sance était d'un jaune brunâtre, rouge ou blanche par endroits, sa surface verruqueuse, sa substance charnue et très jJuteuse. Ces racines furent plantées en terre; en octobre suivant, leur couleur était d’un brun noir, leur tissu blanc et encore aussi charnu et aussi juteux qu'en juillet, mais la cavité lar- vaire semblait plus grande, et la larve s'était changée en nymphe; à la fin du même mois, di. L ' GEERE Â18. — BIORRHIZA l’insecte parfait était formé; je retirai alors les galles pour les mettre dans des boîtes vi- trées et observer l’éclosion qui eut lieu en décembre et en janvier. Selon Beyerinck, elle a lieu en novembre ou bien encore, selon Adler, en février et en mars. La ponte, de laquelle résulte la galle appelée « pomme de chêne », a été décrite plus haut (p. 164-165. PI. II, fig. 6). Ce n’est qu'après la sortie de l’insecte, que les galles des racines deviennent dures et ligneuses. Leur anatomie et leur dé- veloppement ont été l’objet d’une étude pu- bliée par Beyerinck (37). Sur Q. pedunculata, sessiliflora et pubescens (Mayr). C'est par erreur que divers auteurs ont indiqué encore les racines de Fagus, Pinus et Vitis. Commensaux, Synergus sp. Beyerinck, 1882. Parasites. Torymus nobilis Boh. (roboris WIK., conjunc- tus Ns.,regalis Wik., subterraneus Curt.) Mayr, 1874. PATRIE : La répartition géographique doit être la même que pour celle de la forme sexuée. D'un jaune rougeâtre; moitié terminale des antennes et plus ou moins aussi l’abdo- men brunis. Mâles à ailes développées; fe- melles à ailes tantôt développées, tantôt ru- dimentaires, tantôt nulles. Base du scutellum avec deux fossettes. Sillon des joues faible ou bien marqué. Chez les femelles la con- vexité de l’écusson diminue dans la même mesure que le développement des ailes. Me- sonotum lisse, avec des points épars et fins, mésopleures en majeure partie lisses et bril- lantes; sillons parapsidaux atteignant les deux bords du mesonotum. Taille © : 1,7 à 587 nm: ÿ 1,9 à 2,6". Pallida Ol:. 1. Cet insecte est le même que Fabricius décrivit plus tard sous le nom de D98 LES CYNIPIDES Galle (PL XIV, fig. 9). La galle de Bior- rhiza pallida, décrite déjà par Malpighi (190 bis), p. 30-32, fig. 32-33, est peut-être celle qui, avant sa maturité, offre le plus de ressemblance avec un véritable fruit; aussi l'appelle-t-on vulgairement pomme de chène en France, Eichen-Apfel en Allemagne, oak- apple ou King-Charles’ apple ‘, en Angle- terre. Réaumur en donne la description sui- vante : C. terminahs. Olivier écrit : « Diplolepis pallidus. Pallide testaceus, antennis abdomineque fuscis. 11 a environ une ligne et quart de longueur. Antennes d’un brun obscur, pâles à leur base, un peu plus longues que le corselet. Yeux noirs. Tête, corselet et pattes d’une couleur testacée pâle. Abdomen ovale, comprimé, d'un brun luisant. Ailes transparentes, une fois plus longues que le corps. Larves dans les galles fongueuses du chêne. Commun aux environs de Paris. » (216), p.281. Un peu plus tard, en 1793, D’Anthoine a décrit de nouveau la même galle et l’insecte sous le nom de Diflolepis gallæ-cerebriformis (89), p.35, fig. 3:« Ful- vus, oculis nigris. L’insecte est cénobite, de couleur fauve, yeux noirs,semblables à celles de Diplolepis lenticulatæ. Son siguillon est si court qu'il est à peine vi- sible. Cet insecte a une agréable odeur de citron. 11 forme sur les branches du chêne, à leur bifurcation, une galle tenace, ondée, de la grosseur d’une noisette, imitant un cerveau. » La fig. 3 de D’Anthoine représente d’une façon très re- connaissable la galle de Z. pallida O1. munie de nombreux trous de sortie. 1. Ce nom de « pomme du roi Charles » rappelle un souvenir historique. Après sa défaite de Worcester par Olivier Cromwell, le 3 sept. 1651, le roi d'Angleterre, Charles Il, se réfugia dans une maison isolée, appelée Boscobel. Cette maison était habitée par une famille royaliste et catholique, qui s'était sou vent employée avec succès à dérober des prêtres et des royalistes aux recherches des magistrats. Malgré la promesse d’une forte récompense à celui qui livrerait le roi et malgré la peine de mort portée contre ceux qui lui donneraient asile, le sort de Charles Stuart demeura un secret impénétrable. Un jour, comme les sol- dats qui le cherchaient pour le livrer s'approchaient de Boscobel, on fit monter le roi, comme le rapporte l'historien Lingard « au milieu des branches touffues d’un vieux chêne. Cet arbre célèbre, abattu plus tard par la vénération des cava- liers qui s'en partagèrent les débris, s'élevait près du chemin, dans une prairie située au centre du bois. Une partie des branches avait été coupée quelques années avant, et les nouveaux rejetons avaient formé autour de lui un feuillage épais et touffu. C’est dans ce feuillage que le roi et son compagnon passèrent la journée. Invisibles eux-mêmes, ils purent apercevoir quelquefois les soldats pas- sant parmi les arbres et parfois ils les virent tourner leurs regards du côté de la clairière ». Après la restauration de Charles II, qui eut lieu le 29 mai 1660, la pomme de chêne devint un emblème commémoratif et un signe de ralliement pour les partisans du roi. En conséquence, on recueillait cette production et on la portait le 29 mai, après l'avoir détachée avec les deux feuilles les plus proches d'elle. De là le dicton : « Twenty-ninth of May, Royal Oak Day. » Actuellement encore, m'écrivait récemment M. Bignell, cet usage existe dans bien des villes d'Angleterre, parmi les écoliers ; et le savant anglais ajoutait : «I well remember doing so in my youth; nearly 70 years have passed since I first decorated my cap with it. » GENRE Â8. — BIORRHIZA « À peine les chênes nous montrent-ils des feuilles qu'ils ont déjà de ces galles, qui ont été nommées en pommes... Communément elles sont plus grosses que des noix et assez souvent aussi grosses que de petites pommes ; elles en ont de même la rondeur; elles ne sont pourtant pas sphériques, leur surface a en divers endroits des enfoncements; d’ail- leurs leur peau est lisse et souvent colorée comme la peau d’un beau fruit, comme celle d’une belle pomme; elle a de grandes places jaunâtres et d’autres rougeâtres. C'est d’un bouton qu'elles partent... Si l’on coupe ces galles, on y distingue deux sortes de subs- tance, l’une spongieuse, et l’autre plus serrée et plus blanchâtre, quiforme un grand nombre de petits grains; la substance spongieuse remplit les intervalles que les grains laissent entre eux. La coupe ne saurait manquer de passer par quelque grain et de faire voir que chacun d’eux est une celiule où un insecte est logé. Si la coupe est perpendiculaire au pédicule de la galle, celle de chaque cellule est circulaire; et celle de chaque cellule est ovale, si la coupe a été faite parallèlement au pédicule; d’où il suit que chaque grain a la figure d’un œuf. Mais ce que la coupe pa- rallèle à l'axe ou au pédicule offre de plus re- marquable, c'est un grand nombre de grosses fibres qui partent de l’appui de la galle, de l'endroit où est son espèce de pédicule et dont chacune se rend à une des cellules... Vers la fin de juillet, ou au moins dans le mois d'août, les galles en pomme sont desséchées, très diminuées de volume et presque méconnais- sables. » (LIT, p. 459-60). La plupart tombent à terre en septembre; d’autres demeurent 990 LES CYNIPIDES fixées aux branches jusqu’au printemps sui- vant; elles perdent alors leur substance spon- gieuse et forment ainsi ces « galles en façon de ruche toute remplie de cellules », que D'’Anthoine a attribuées à Cynips gallæ al- veariformis (89), p. 37. N. 10, fig. 9. On les a observées sur Q. pedunculata, pubescens et sessiliflora (Mayr), lusitanica (R. P. da Silva Tavares), var. faginea (R. P. Pantel), Mir- becki (la variété suivante par Marchal), toza (Chicote), Ilex et Suber (R. P. Pantel). La marquise Pallavicini Misciatelli indique en- core Q. cerris, indication qui demande à être confirmée. L'étude histologique de la pomme de chêne et celle des diverses phases de son développement a été faite par Beyerinck. Mœurs. Les femelles qui éclosent de ces galles en juin ou juillet, en Hongrie, selon Paszlavszky (234), p. 221, déjà en avril et mai ! pénètrent en terre et cherchent les ra- cines du chêne pour y déposer leurs œufs. Selon Adler (3), p. 196, l’insecte avancerait alors à reculons, en se frayant un passage avec son abdomen. L'auteur en conclut qu’il est fort heureux que le Cynipide soit aptère, car des ailes ne pourraient que le gêner pen- dant cette opération. Mes observations ne confirment pas celles d’Adler, car j'ai vu des femelles aptères et des femelles ailées péné- trer en terre, la tête en avant. Il est une autre observation d’Adler qui paraît plus curieuse. Les insectes éclos en juillet, écrit- il (3), p. 195, ne piquèrent pas seulement l'écorce des racines, mais encore les bour- geons et les pétioles des feuilies. L'examen fit voir ensuite qu'ils avaient déposé un œuf Da GENRE 18. — BIORRHIZA 591 dans chacun des bourgeons et des pétioles entamés. À la fin du mois d’août, l’écorce des racines et plusieurs bourgeons et pétioles laissèrent apparaître de petites galles d’un rouge vif. Un mois plus tard, celles des ra- cines avaient un diamètre de 1/2 à 1 cm., tandis que celles des bourgeons et des pé- tioles n'étaient pas plus grosses qu’un pois. Elles parvinrent jusqu’à leur entier dévelop- pement, ne devinrent ligneuses qu’au prin- temps suivant, mais aucune des larves n’ar- riva à l’état parfait. Adler se demande pour- quoi le Cynipide a confié ici ses œufs à des bourgeons, c’est-à-dire à des organes si diffé- rents de ceux qu'il choisit d'ordinaire ? Comme la forme agame de cette espèce, aptèrecomme ces femelles sexuées, dépose ses œufs dans des bourgeons, Adler s'explique le fait cité en admettant, non pas une aberration de l'instinct, mais une transmission héréditaire d’une propriété de la forme agame. Le même auteur signale encore un autre fait singulier, que j'ai constaté également, mais une seule fois. Certaines galles renfer- ment des mâles et des femelles, d'autres seu- lement des mâles, d’autres enfin rien que des femelles. Il semblerait après cela, que cer- taines femelles agames ne pourraient pro- duire qu’un seul sexe. Commensaux. Coléoptèret. Balaninus villosus F. Ad- ler(3), p. 195. Planipenne. Hemerobius nervosus F. Fletcher, 1881 *. 1. Selon l'observation d’Adler, ce Rhynchophore se fait un conduit dans la galle, y dépose un œuf qu'il pousse ensuite, au moyen de son long rostre, jus- qu’à l'extrémité du conduit, La larve qui en éclot ronge la substance de la galle et la dévaste en tous sens, à tel point qu'il n’en reste parfois plus une seule cel- lule intacte. 2. Cette larve est zoophage; elle ne se nourrit donc pas de la galle. Même remarque pour Contopteryx tineiformis, que Fletcher a obtenu de galles de Cynibs Æoliari. 592 LES CYNIPIDES Lépidoptèr. Lithosia complana L. Ame- lang. Berlin. E. Z.,1887, p. 264. Phthoroblastis motacil- lana Z. Sorhagen, 1886. Phthoroblastis costipunc- tana Hw.(gallicolana Z.) Sorhagen, 1886. Steganoptycha corticanaH. Jourdheuille (Ann. soc. ent.France,1870,p.115.) ‘Penthina profundana Sv. Jourdheuille, 1870, 1. c. Cynipides. Synergus pomiformis Fons. (facialis Hart.) Mayr, 1872 . Synergus ruficornis Hart. Brischke, 1882. Synerqus thaumatocera Dalm. — —. Diptère, Clinodiplosis biorhizæ Kieff., 1898. Parasites. Ichneumon. !. Phygadeuon hortulanus Gr. Ratzeburg, 1852. Lampronota segmentata K. Hemiteles coactus Ratz. — —. Hemiteles punctatus Ratz. Hemiteles areator Pr. — —. Pimpla calobata Gr. — —. Pimpla caudata Ratz. — —. Pimpla alternans Gr. — —. Braconides ?. Braconimmutator Spin. Rein- hard, 1856. Bracon fulvipes Ns. Mars- hall. Bracon brevicornis Wesm.—. : Bracon caudatus Ratz. Ratz- burg, 1852. Microdus rufipes Ratz. — —. 1 et 2, Probablement parasites de chenilles de PAfkoroblastis qui abondent dans ces galles. GENRE 18 — BIORRHIZA Chelonus risorius Reinh. Marshall. Chelonus cynipumThoms. 1892. Microtypus Wesmaeli Ratz. 1852. Apanteles breviventris Ratz. 1852. Protoctrupides.Perisemus fulvicornis Curt. (Bethylus fuscicornis WIk., Bethylus triareo- latus Fôrst.) Fitch. Inostemma Boscii Latr. (sub Platygaster) Wal- ker, 1835, selon Came- ron, 1891. Cephalonomyia formici- formis Westw. (Sclero- derma fulvicornis Westw., Holopedina fus. cipennis Fôrst.) Fitch. Ligocerus Lichtensteinit Ratz. (Dendrocerus Lichtensteinit Ratz., Ce- raphron damicornis Hal.) Ratzeburg, 1852. Chalcidides. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. | Eurytoma setigera Mayr, 1378. Eurytoma intermedia Thoms. Moller, 1882. Decatoma immaculata WIk. Cameron, 1891. Decatoma obscura WIk. Magretti, 1882. Decatoma biguttata Sw. Ratzeburg, 1852. Decatoma biguttata var.va- riegata Curt.(ÆEurytoma signata Ns.) Kirschner. Torymus abdominalis Boh. Synon.voir Cynips gluti- nosa, Mayr, 1874. Torymus regius Ns.Synon. voir Andricus æstivalis. Mayr, 1874. Torymus auratus Fonsc. Synon. voir À. quadri- 38 593 94 LES CYNIPIDES lineatus Mayr, 1874. Torymus viridissimus Boh. Müller, 1882. Torymus erucarum Schrk. Envoi du D' Schrôder. Torymus nigricornis Boh. ({ongicaudis Ratz.) Rat- zeburg, 1852. Torymus incertus Fôrst. Torymus navis Ratz.? — Syntomaspis caudata NS. (Torymus admirabilis Ratz., affinis WIK., cri- nicaudis Ratz., littoralis Wlk.etsaphyrinus Boh.) Mayr, 1874. Megastigmus dorsalis Fabr. Synon. voir À. cy- doniæ Mayr, 1874. Ormyrus punctiger . Westw. (Siphonura brevicauda N5s., S. va- riolosaNs. 9 ?necO,Pe- riglyphus gastris Boh.) Reinhard, 1856. Tetrastichus diaphantus WIk. Cameron, 1891. Tetrastichus terminalis Thoms. Thomson, 1878. Tetrastichus brevicornis Panz. (Goniocerus cyni- phidum Ratz.) Ratze- burg, 1852. Cecidostiba collaris Thoms.Thomson, 1878. Cecidostiba rugifrons Thoms. — —. Cecidostiba truncata Thoms. — —. Mesopolobus fasciiventris Westw. (Pteromalus fasciculatus Fôrst.) Rat- zeburg, 1852. Mesopolobus Cabreræ Kieffer, 1899. Mesopolobus simplex Thoms. Müller. GENRE 18 — BIORRHIZA 595 Amblymerus dubius WIk. (sub. Pteromalus) Wal- ker, selon Cameron. Pteromalus leucopygus Ratz. 1852. Pteromalus gallicus Ratz. 1852. Pteromalus meconotus Ratz. 1852. Pteromalus naucus Fôrst. Reinhard, 1856. Pteromalus cynipis 1.‘ Pteromalus decedens WIk. Walker, selon Cameron. Pteromalusovatulus D.T. (ovatus WIk. non Ns.), Pteromalusnaubolus WIk. Pteromalus deplanatus Ns. (domesticus WIK.). Pteromalus herbidus WIk. (delectus WIK.), — —, Pteromalus hilaris WIKk. Pteromalus fusciventris WI Pteromalus semifascia WIk. — —, Pteromalus stenonotus Ratz. 1852. Eutelus Erichsonit Ratz. (Platymesopus Erich- sont Ratz.) Ratzeburg, 1852. Eutelus tibialis Westw. (Platymesopus West- woodi Ratz.)— —. Eutelus fuscipennis WIk. (sub. Pteromalus) Wal- ker, selon Cameron. Eutelus ranthocerus Thomson, 1878. Eutelus planus WIk. (sub, Pteromalus) Walker, 1. J'ignore ce qu'il faut entendre par cette espèce. Serait-ce /Zchneumon Ccynipis L, ? 596 LES CYNIPIDES selon Cameron. Eutelus platynotus WIk. Olinx scianeurus Mayr, (gallarum Reinh. pr. p., Eulophus euerodeschus W.) Mayr, 1877. Eulophus agathyllus Wik. Cameron, 1891. Eulophus ramicornis Fa- br. (damicornis Kirb.) Goureau, 1861. Entedon amethystinus Ratz. Ratzeburg, 1848. Entedon deplanatus Ratz. 1852. Eupelmus Degeeri Dalm. Reinhard, 1856. Eupelmus spongipartus Fôrst. 1860. Eupelmus urozonus Dalm. (azureus Ratz., Ptero- malus -Cordairi Ratz., Dufouri Ratz.) Ratze- burg, 1852. Platynocheilus Erichsonti Westw. (Pteronoma li- nearis Fôrst., Stenocera Erichsonii Walk.) Ron- dani. Pare : Suède (Thomson), Danemark (Fabricius), Allemagne (Hartig), Angleterre (Came- ron), Autriche (Mayr), Hongrie (Pasz- lavszky), France (Réaumur), Italie (Mal- pighi}, Sicile (De Stefani), Espagne (R. P. Pantel), Portugal (R. P. da Silva Tavares):; en outre la variété suivante en Algérie (Marchal). Tête d’un brun noirâtre, thorax rouge tes- tacé, teinté de noir tout autour du mesonotum, surtout à la base, abdomen presque noir, pattes testacées nigrescentes. Femelles en- tièrement aptères. Pour le reste semblable au typéranlenc arms, a: 18" Pallida var. Mirbecki MARCH. Galle et patrie : La galle est semblable à celle du type ; elle aété observée sur Quercus GENRE 19 — CHILASPIs 597 Mirbecki, en Kabylie, par le docteur P. Mar- chal. Les insectes sont éelos en mai, c’est-à- dire un mois plus tôt que le type ne le fait en Europe. Commensal. Synergus pomiformis Fonsc. (facialis Hart.) Marchal. Parasites. Pteromalus gallicus Ratz. Marchal, 1900. Eupelmus spongipartus Fôrst., id, Decaitoma biguttata Swed., id, Eurytoma rosæ Nees, id. Genre 19°. — CHILASPIS Mayr 1881 (203), p. 32. 4260, j'entoure d'un rebord ; àox, bouclier, Forme agame. Corps lisse et brillant en entier. Joues n'at- teignant pas la moitié de la longueur des yeux, à sillon parfois peu distinct. Antennes de 13 articles. Tête élargie derrière les yeux. Pronotum rétréci au milieu, Sillons parap- sidaux profonds et atteignant le bord antérieur du mesonotum. Base de l’écusson avec un sillon courbé en are, lisse, fermé en dehors, divisé en son milieu par une mince carène longi- tudinale; disque de l’écusson bordé d’une arête très distincte, Metanotum vertical, dépassé par l’écusson, avec deux arêtes qui, en leur milieu, s’écartent l’une de l’autre en se courbant en angle. Abdomen fortement comprimé, en forme de len- tille, tranchant sur le dessus et sur le dessous. Aïles ciliées ; cellule radiale allongée, ouverte au bord, aréole assez grande. Quatrième article des tarses postérieurs pas plus long que gros; crochets des tarses simples. Forme sexuée. Corps lisse et brillant, à l'exception de l’écusson. Antennes de 14 articles chez la femelle, de 15 chez le mâle, Sillons parapsidaux percurrents. Abdomen fortement comprimé latéralement, Ce genre ne comprend que deux espèces, dont l'une, 598 LES CYNIPIDES propre à l’Europe, pourrait facilement être confondue avec B. pallida, et l'autre, Ch. ferruginea Güll., appartient à PAmérique du Nord. Toutes deux produisent des galles sur le chêne. 1 Forme agame du suivant. Ecusson lisse comme tout le corps. Antennes de 13 articles bien distincts ; article troisième à peine plus long que le quatrième, le 12° pas plus long que gros, le dernier plus de deux fois aussi long que le 12°; tiers terminal des antennes un peu plus gros que le milieu. Corps jaune ; antennes fortement brunies dans leur tiers terminal, abdomen faiblement bruni. Spinule ventrale pas plus longue que large. Tarière denticulée. Taille : 2,4 à 2,6". Nitida Grr. Œuf ovalaire, une fois et demie aussi long que gros, atteignant un cinquième de la longueur du pédicule. Galle. PI. XVIT, fig. 8. Giraud, qui l’a découverte, en donne la description sui- vante : « Elle siège sur la face inférieure des feuilles de Quercus Cerris et est attachée aux nervures secondaires par un pédicule très court et très mince. Elle est parfaitement ronde, d'un diamètre de 4 à 6"", d’un beau vert clair et couverte depetits filaments très courts mais très serrés et comme feutrés. En éxaminant ces filaments à la loupe, on recon- nait qu'ils sont groupés en petits faisceaux semblables à ceux de la galle de W. lenticu- laris OI. Les parois de cette galle sont assez épaisses, spongieuses etde consistance mé- diocre; à leur centre est une cavité unique. On la trouve pendant le mois d'octobre, mais sa durée est courte ; au bout de trois semaines en- GENRE 19 — CHILASPIS 599 viron elle se détache spontanément de la feuille et conserve assez longtemps sa frai- cheur sur la terre, puis elle devient grisätre et enfin prend une couleur de feuille morte. » Ajoutons que ces galles ne sont pas toujours sphériques, mais souvent ovoïdales ou ellip- soïdales. Le Cynipide en sort à la fin de juillet ou en août de la seconde année, rarement en août de la troisième année. La ponte n'a pas encore été observée ; elle doit se faire dans les bourgeons floraux, selon M. von Schlech- tendal, et y donner lieu aux galles de CA. Lœisvii qui ne paraissent qu’au printemps sui- vant: il faudrait donc admettre pour l'œuf un repos de neuf à dix mois! Commensaux. Synergus variabilis Mayr, 1872. Sapholytus Haimi Mayr, —. Parasites. Chalcid. : Mesopolobus fasciiventris Westw. Kiefer. Parrie : Basse-Autriche (Giraud), Hongrie (Pasz- lavszky).Introduit par Von Schlechtendal au jardin botanique de Halle s. L. $S., où il se multiplie. rs Forme sexuée du précédent. Corps brillant et lisse, à l'exception de l’écusson qui est faiblement ridé-coriacé. D'un jaune brunâtre ; tête, à l'exception de la face, antennes, à l'exception des articles 1-4ou 1-5($) oubien 1-6 ou 1-7 (d), abdomen en entier d’un noir brun ; mesonotum et scutellum plus ou moins brun marron, plus sombre chez la femelle que chez le mâle. Bords des sillons parapsidaux et écusson avec quelques poils jaunâtres et courts. Antennes de la femelle composées de 14 articles, le tiers terminal un peu plus gros que le milieu ; celles du mâle de 15 arti- 600 LES CYNIPIDES cles, filiformes, tiers terminal un peu plus mince que le milieu ; dans les deux sexes, le 3° article est un peu plus long que le 4°, en outre chez le mâle, épaissi en dehors dans sa moitié supérieure. Taille © : 2,5 à 2,8" ;:@: 2 à 2 077 Lœwii WAcxTL. Galle. PI. XX, fig. 12, Elle a l'apparence de celles d’Andricus ramuli L., d'Andricus cirratus et de Callirhytis operator O.S. Elle consiste en une déformation des fleurs mâles de Quercus Cerris, et se montre formée par l’agglomération d’un nombre variable de pe- tites galles, formant ainsi une masse uni- que de la grosseur d’un pois à celle d’une noix, arrondie ou réniforme, velue, à surface paraissant composée de facettes rouges en leur centre, blanchâtres vers leurs bords ; chacune de ces facettes correspond à une pe- tite galle dure, jaunâtre, à paroi mince, ayant l'aspect d’un pépin de pomme. Ces petites galles sont couvertes, surtout à l’extrémité supérieure, de poils longs et très denses ; la section montre qu'elles renferment deux ca- vités larvaires, qui correspondent aux deux moitiés de l’anthère aux dépens de laquelle elles se sont développées. Comme l’axe floral n'a pas pu croître en longueur, il en est ré- sulté une masse feutrée unique; quand les galles sont isolées, ce qui est rarement le cas, l’axe floral se développe normalement. L'insecte en sort en mai; trou de sortie sur le côté, immédiatement en dessous de l’ex- trémité de la galle. Parrie : La même répartition géographique que la forme agame. GENRE 20 — PLAGIOTROCHUS 604 Genre 20°. PLAGIOTROCHUS Mayer 1882 (203), p. 32-33. rhæyios, oblique ; ro6yoc, cerclef. Forme sexuée. Joues atteignant à peine le quart de la longueur des yeux chez la femelle, ou encore plus courtes chez le mâle. Antennes longues, grêles, composées de 14 ar- ticles chez la femelle et de 15 chez le mâle; tous les articles du funicule plus longs que gros, les deux premiers les plus longs ; chez la femelle, les deux premiers articles du funicule sont à peu près d’égale longueur, chez le mâle, le premier est un peu plus long que le second, faiblement courbé et échancré latéralement ; tiers postérieur du funicule de la fe- melle un peu plus gros que le milieu. Tête non élargie derrière les veux. Milieu du pronotum très étroit. Mesonotum très finement ridé-coriacé ; les deux sillons parapsidaux n’attei- gnent pas le bord antérieur du mesonotum ou sont du moins peu marqués en avant. Scutellum avec deux fossettes à sa base; la carène qui borde ces dernières extérieurement se prolonge le long du bord de l’écusson jusqu’à l'extrémité de celui-ci, Les deux arêtes du metanotum courbées de façon à limiter entre elles une aire circulaire, qui est ordinairement traversée en son milieu par une arête longitudinale. Abdomen fortement comprimé latéralement, lenticulaire, tranchant sur le dessus et sur le dessous ; chez le mâle, il est brièvement pédiculé. Spinule ventrale à peine plus longue que large. Ailes ciliées ; cellule radiale allongée, ouverte à la marge, aréole distincte, Deuxième article des tarses postérieurs aussi long ou à peu près aussi long que l’article terminal, quatrième’ article à peine plus long que gros. Crochets des tarses simples. Ce genre ne comprend que deux espèces propres au Sud de l'Europe et au Nord de l'Afrique et produisant des galles sur le chêne. 1. Se rapporte aux arètes du metanotum. 602 LES CYNIPIDES Forme sexuée. Abdomen noir. Forme agame, Abdomen d’un rouge jau- nâtre sur le dessus, avec six bandes trans- versales noirâtres ou à dessus noirâtre sur la moitié postérieure; dessous jaune, avec l’espace environnant la spinule noir. D’un , antennes, large tache sur l’écusson et le der- mer article des tarses bruns. Corps glabre ; mesonotum et écusson chagrinés, faiblement luisants; sillons parapsidaux évanouis en avant; fossettes transversales, séparées seu- lement par une arête. Crochets simples. Spi- nule ventrale de moitié plus longue quelarge, longuement ciliée, Arêtes du metanotum courbées en arc, limitant une aire circulaire traversée longitudinalement par une carène médiane et droite. Antennes de 14 articles ; le 3° deux fois et untiers aussi long que gros, et à peine plus long que le 4°; le 13° à peine plus long que gros, distinctement plus court que le 14°. Tête élargie derrière les yeux. Ailes hyalines; cellule radiale ouverte à la marge et aux deux bouts. Taille © : 2,3%". rouge jaunâtre; sept derniers articles des 1 bis Kiefferianus TAvAR. Œuf ovalaire, longuement pédiculé. Galle. Cet insecte a été extrait vivant, en décembre, de renflements pluriloculaires des rameaux de Quercus Ilex, que nous avons signalés à la page 88, n°78. Ces renflements ressemblent à s’y méprendre à ceux de Veu- roterus macropterus. L'écorce qui les re- couvre n'est pas fendillée, mais entière; on y voit un ou deux bourgeons. Les cellules sont nombreuses et se trouvent situées peu pro- fondément dans la couche ligneuse. 4 bis GENRE 20 — PLAGIOTROCHUS PATRIE : Espagne (R. P. Pantel) et Portugal (R. P. da Silva Tavares). Mesonotum assez fortement chagriné, lui- sant mais non brillant; thorax d’un jaune rougeâtre, avec le milieu de la poitrine d'un brun noir; troisième article des antennes à peine plus long que le quatrième. Tête brune en partie; bord des yeux et du vertex d’un rouge brunâtre; antennes brunes, avec les trois ou quatre premiers articles jaunes ; ab- domen noir et lisse. Taille: © 1,5-1,7"m, 603 Fusifex MAYyr. Galle. PI. XXI, fig. 2. Elle consiste en un renflement fusiforme de l'axe du chaton de Quercus coccifera, long de 5 à 20%" et gros de 3 à 8", charnu, à surface glabre, plus ou moins bosselée, brillante et d’un rouge vif, On y remarque des fleurs des- séchées, fixées à ce renflement et distantes l'une) detl’autre, d'environ 2. 722,0 TLa section montre au milieu d’un mérenchyme charnu et juteux, de nombreuses celiules ovalaires. La galle atteint sa maturité au commencement de juin; léclosion de l'in- secte parfait a lieu vers le milieu du même mois. Boyer de Fonscolombe à signalé d'abord ces « galles ovales, charnues, d’un beau rouge cramoisi, qui croissent sur les chatons des fleurs mâles de Quercus coccifera », mais illes a considérées comme étant dues à Diplolepis ilicis Fabr., ainsi que celles qui croissent sur les feuilles du même arbre. Parasites. Chaleid. : Decatoma binotata Fonsco- lombe, 1832. Decatoma rufa Fonse. —. Eupelmus spongipartus Fôrst. Marchal, 1900. 604 LES CYNIPIDES PATRIE : France méridionale (Fonscolombe), Espa- gne (R. P. Pantel), Portugal (R. P. Pau- lus), Algérie (P. Marchal). PES Mesonotum brillant et très faiblement cha- griné. PA 2 Au moins le thorax plus ou moins brun ou noir. 3 — Thorax entièrement jaune ainsi que les pattes, à l'exception du dernier article des tarses, et les trois ou quatre premiers arti- cles des antennes. Tête parfois brune en par- tie, surtout chez le mâle. Troisième article des antennes un peu plus court que le qua- trième ou l’égalant à peine. Abdomen noir. Tarière de longueur moyenne, non dente- 16e, Taies ren 6 MT Ilicis FABR. Œuf ovoïdal, une fois et demie aussi long que gros; pédicule trois fois plus long que lui. Galle. PI. XXI, fig. 3 et 15. Elle con- siste en un renflement des feuilles de Quer- cus coccifera, Îlex et Suber. Cette partie renflée est de forme ovoidale, fait également saillie sur les deux côtés de la feuille et oc- cupe souvent tout le limbe, dontle bord seul s'aperçoit alors sous la forme de minces den- ticules sur la périphérie de la galle, Suivant que les feuilles sont glabres ou velues, la galle est également tantôt glabre et d’un rouge vif, sur Q. coccifera, tantôt plus ou moins velue, et verte ou d’un rouge pâle sur Q. Ilex et Suber ; sa substance est char- nué et renferme de nombreuses loges lar- GENRE 20 — PLAGIOTROCHUS 605 vaires!. L'insecte en sort en mai ou au com mencement de juin de la première année, Elles se déforment ensuite en se desséchant et deviennent méconnaissables. Ces galles ont été décrites d’abord par Réaumur (249 bis), p. 440, pl. 37, fig. 10-11 et pl. 40, fig. 1-6, puis par Fabricius (98) qui en a aussi décrit l’auteur, plus tard par de Fonscolombe qui en a nommé l’auteur Diplo- lepis ilicis Fabr.; c’est une variété à «tête, thorax, antennes et pattes d’un fauve jaunâ- tre, abdomen noir luisant ». Lichtenstein (174) les a de nouveau décrites comme galles nouvelles, et appela le cynipide auteur des galles de Q. coccifera, Andricus cocciferæ, et celui des galles de Q. Zlex, Andricus ili- cis ; le premier correspond à la description de Cynips ilicis Fabr. L'insecte décrit par Mayr (204) sous le nom de ?lagiotrochus Emeryi n’est également qu’une variété de P. ilicis Fabr. Ayant obtenu récemment de galles de Q. Ilex provenant de Ria en Pro- vence et de l’ile de Majorque, le type de P. ilicis Fabr. (cocciferæ Licht.), en même ne temps que les variétés Emeryi et Lichtens- teini (ilicis Licht.), je ne puis plus considé- rer ces trois insectes, ainsi que l’a fait Mayr et que je l’ai fait moi-même au commence- ment de cetouvrage (pages 84 et 91), comme différant spécifiquement entre eux. Commensaux : Synergus radiatus Mayr, Da Silva Tavares. Géroptres cerréMayr, — 7 Parasites. Chalcidites : Decatoma binotata Fonsco- lombe, 1832. 1. Selon Fabricius, les galles seraient « uniloculaires, aplaties et réu- nies à plusieurs sur les feuilles de Q. [lex »:; la diagnose de l'insecte est : « Gynips atra, nitida, thorace pedibusque pallide flavis ». 606 LES CYNIPIDES Decatoma rufa Fonsc. —. Eulophus albitarsus Mar- chal, 1900. Parrie: France méridionale (Réaumur), Italie (Mayr), Espagne (Karsch), Portugal (R. P. Paulus et Tavares), Ile Majorque et Algérie (Dr P. Marchal), Palestine, au Mont Tha- bor (Dr Fockeu). 3 Abdomen entièrement noir. 4 — Dessus de l’abdomenavec une tache rouge plus ou moins grande. Tête et thorax noirs ; vertex, les quatre premiers articles des an- tennes et les pattes jaunes. Taille : 1,67. Sur Q. Ilex, Majorque. Ilicis FaBr. var. Abdominalis N. var. 4 Thorax d’un jaune rougeâtre, milieu de la poitrine et une tache sur le mesonotum bruns. Abdomen noir. Tête plus ou moins brune, ainsi que les antennes. Pattes et ar- ticles 1-3 des antennes jaunes. Troisième article des antennes de la fe- melle un peu plus long que le quatrième, ra- rement seulement aussi long que ce dernier. Taille: 1,4-1,6°%.:/ Sur: Q. Tex. Ilicis FABR. VAR. Emeryi Mayer. PaTRiE : Italie et Majorque. — Thorax noir ou brun au moins en majeure partie. 5 5 Thorax noir en entier. Corps noir ; pattes et les trois ou quatre premiers articles des antennes jaunes. Taille : à © 1,5-1,6"", Sur Q. Ilex. : Un exemplaire à mésopleures bruns. Ilicis FABr. var Nigra N. var. PArTRie : Ria (Pyrénées-Orientales). AE. Thorax non entièrement noir. 6 GENRE 20 — PLAGIOTROCHUS 607 Taille : 2 1,5-1,6"%. Tête, pronotum, antennes à l'exception des 3 ou 4 premiers articles, et dernier article des tarses brun noir ; thorax brun, avec les mésopleures, les bords latéraux du mesonotum etles bords du scutellum d’un rouge brunâtre ; face d’un brun rouge. Abdomen noir. Taille: Q1,5mm, Sur Q. Ilexet var. Grammuntia L. et Q. Su- ber. C'est l'insecte décrit par Lichtenstein sous le nom d’A. ilicis n. sp. Ilicis Fapr. var. Lichtensteini Nr, va. Parie : France méridionale et Majorque. Taille : © 1%, Tête d’un brun noir avec la face d'un brun testacé. Thorax brun noir, avec le pronotum, le mesonotum et le scu- tellum d’un brun testacé, plus sombres au milieu, mésopleures d'un brun testacé uni- forme. Pattes d'un jaune très pâle, les cro- chets seuls sont d'un brun noir. Abdomen noir. Premier article des antennes noirâtre, les deux suivants jaunes ; troisième article un peu plus long que le deuxième. Sur ©. Ilex. « Les galles se présentent sous forme de petites baies arrondies d'un beau vert plus vif que celui des feuilles, lavé de teintes carminées ; elles sont groupées en bouquets à l'extrémité des rameaux. Ces galles sont couvertes d’un feutrage de poils ; elles pren- nent toute la surface de la jeune feuille sur laquelle elles ont pris naissance et leur origine foliaire ne se trahit que par quelques dents du bord de la feuille qui persistent à la péri- phérie de la galle. » Marchal (191), p. 20. Ilicis Fagr. var. Kiefferi Marc. PATRIE : Algérie. 608 LES CYNIPIDES Genre 21°. DRYOCOSMUS Grraup 1859 (127), p. 355. ëpds, chêne ; x6ouos, ornement. Formes sexuées et formes agames. Joues n’atteignant pas la moitié de la longueur des yeux, avec ou sans sillon. Antennes longues et assez grèles, composées chez la femelle . de 14-15, chez le mâle de 15 articles nettement distincts ; tous les articles du funicule plus longs que gros, le premier égalant le second ou le dépassant faiblement; chez le mâle, les antennes ne sont pas plus grosses à leur extrémité qu’en leur milieu et le premier article du funicule est échancré laté- ralement ; chez la femelle, le tiers apical des antennes est un peu plus gros que le milieu. Tête non élargie derrière les yeux chez les formes sexuées, fortement élargie chez la forme agame. Pronotum très rétréci en son milieu. Mesonotum avec deux sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur; entre ces derniers se voient en outre deuxsillons longitudinaux par- tant du bord antérieur du mesonotum et deux autres partant du bord postérieur et atteignant environ un tiers de la lon- gueur du mesonotum; en dehors des sillons parapsidaux se trouve encore de chaque côté un court sillon longitudinal. Base du scutellum avec un large sillon transversal cheztoutes les espèces, selon Mayr, avec deux fossettes séparées par une arête mince mais très distincte chez D. australis, selon mes observations; l’arête qui limite extérieurement le sillon ou ces fossettes, se prolonge le long du bord de l’écusson. Metanotum avec deux arêtes courbées en angle ou en arc et formant ainsi, surtout chez les formes sexuées, une aire ova- laire ou rhomboïdale, traversée souvent par une carène lon- gitudinale. Abdomen lisse, fortement comprimé, tranchant sur le dessus et sur le dessous, plus ou moins lenticulaire* ; chez la 1. Ge caractère ne vaut que sur les exemplaires desséchés ; pendant la vie de l'insecte, du moins pour D. australis, l'abdomen n’est pas comprimé et nullement tranchant. : GENRE 20 — DRYOCOSMUS 609 femelle, il est un peu plus haut que long, le second segment atteint le tiers ou la moitié de sa longueur, et la spinule ventrale est au maximum deux fois et demie aussi longue que large ; chez le mâle, le premier segment est en forme de minime pédicelle et le second est encore un peu plus long que chez la femelle. Aïles ciliées; cellule radiale allongée, ou- verte à la marge en entier ou en partie; aréole distincte. Crochets des tarses simples. Avec Mayr, je considère le genre Æntropha Fôrst. comme synonyme de Dryocosmus Gir. La diagnose donnée par Fôrster est la suivante : « Antennes filiformes ou un peu en massue, composées de 15 articles chez le mâle, de 13 à 15 chez la femelle, le premier article du funicule plus long que le second; mesonotum lisse ou à peine coriacé, les sillons parapsidaux profonds et très distincts; base du scutellum enfoncée, cet enfoncement limité en avant par une ligne droite (non arquée comme chez Spathegaster!). Abdomen com- primé latéralement, pédiculé chez le mâle. Cellule radiale allongée, fermée au bord; aréole située à la base de la cel- lule radiale. Type. ÆEntropha lissonota n. sp. Noir, très brillant; man- dibules, écaillettes et pattes d’un jaune rougeûtre; toutes les hanches et, chez le mâle, la base des cuisses antérieures bru- nâtres. Sillons parapsidaux très profonds; côtés de l’écusson presque verruqueux'. Ailes à nervures brunâtres ; cellule ra- diale presque entièrement fermée à la base? ; aréole grande et distincte ? &. Taille : 2 2/3"%, Aïx-la-Chapelle. » (117) p. 333-334. Mayr remarque à ce sujet : «Æ. lissonota paraît être synonyme de D. nervosus; cependant l'indication de la patrie et celle d'antennes composées de 13 à 15 articles ne concordent pas. Cette dernière indication est sans doute inexacte, car jene connais pas de Cynipide chez lequel le nombre des articles des antennes serait sujet à une pareille variation. Quant à la 1. À la page 330, Forster distingue Entropha de Dryocosmus par l'écusson non muni de rebord, chez Entropha. 2. La cellule est par conséquent ouverte à la marge et non point fermée, comme il est dit dans la diagnose générique. 39 610 LES CYNIPIDES première, 1l faudrait admettre que les galles de cet insecte auraient été produites sur des chênes cerris cultivés. » (203) p. 34. Ce genre comprend des espèces particulières à l’Europe et au Nord de l’Afrique, et produisant des galles sur le chène. 1 Mesonotum chagriné ou ridé transversale- ment, jaune, non brillant. Mesonotum lisse et très brillant, noir ou brun au moins en partie. Vertex non enfoncé au milieu. Tête non élargie derrière les yeux. Vertex avec un enfoncement large et pro- fond, qui s’étend jusqu'aux antennes, de sorte qu'il paraît être échancré quand il est vu par derrière. En dessous de l’ocelle médian qui est situé dans cet enfoncement, ce qui n’est pas le cas pour les deux ocelles externes, l’en- foncement se bifurque, et chacun des deux sillons ainsi formés se rend à la base d'une antenne. Tête fortement élargie derrière les yeux. Ceux-ci étroits, au moins deux fois aussi longs que larges. Joues dépourvues de sillon, n’atteienant pas ou à peine la moi- tié de la longueur des yeux. Face faiblement pubescente, mate, presque lisse, avec un enfoncement de chaque côté entre la base de l’antenne et le bord interne de l'œil. Vertex faiblement ponctué. Antennes de L4 articles, qui s’épaississent insensiblement vers le bout des antennes; second article plus long que gros; le troisième presque quatre fois aussi long que gros, et dépas- sant à peine du quart la longueur du qua- trième ; articles 7-13, une fois et demie ou une fois et quart aussi longs que gros, le dernierune foiset quart aussi long quel’avant- 2 GENRE 20 — pryocosMus dernier. Mésopleures non striées. Mesono- tum luisant, mais non brillant, finement ridé transversalement, avec une pubescence courte et peu dense; sillons pa “apsidaux profonds et percurrents. Sillon transversal de l’écusson sans carène longitudinale en son milieu. Arêtes du metanotum fortement arquées, de façon à circonscrire une aire ar- rondie et traversée en son milieu par une carène longitudinale. Abdomen comprimé latéralement; spinule ventrale deux fois et demie aussi longue que large. Ailes ciliées ; cellule radiale allongée et ouverte à la marge, aréole présente; une teinte brunâtre borde la moitié terminale de la nervure médiane et la première partie de la nervure radiale. Crochets des tarses simples. Corps d’un jaune rougeâtre, seutellum et métathorax plus sombres; antennes, à l'exception des deux premiers articles, dernier article des tarses et dessus de la moitié terminale de l'abdomen bruns. Taille Q : 4m, 611 Cabreræ x. sp. PATRIE ET MŒURs : Les mœurs de cette espèce sont inconnues. Elle a été capturée dans le Nord de l'Espagne par M. Cabrera y Diaz, à qui je la dédie. Tête, thorax et pattes d'un brun clair ; mesonotum jaune; antennes brunes à base plus claire. Mesonotum ridé transversale- ment, glabre, avec deux sillons parapsidaux qui s’évanouissent près du bord antérieur du mesonotum. Crochets des tarses simples. Aüïles ciliées, cellule radiale allongée et ou- verte au bord; portion apicale de la sous- costale deux fois aussi longue que la pre- mière partie du radius. Spinule ventrale 612 LES CYNIPIDES deux fois et demie aussi longue que large. Tarière peu arquée et peu longue, non den- telée au bout. Taille © : 21/3". Fonscolombei N. sr. Œuf un peu plus long que gros; pédicule seulement deux fois et demie aussi long que lui. Galle. PI. XXI, fig. 5. Elle consiste en un renflement ovoïdal ou allongé d’un rameau ou de l’extrémité d’une pousse de Quercus coccifera, Ilex et Suber ; il est long de 10 à 25% et gros de 6 à 10""; la section montre plusieurs cavités larvaires alignées dans la couche médullaire. Un seul exemplaire ren- fermait encore le Cynipide mort et desséché; comme je n'ai pu observer les arêtes du metanotum de ce dernier, il n’est pas ab- solument certain que l’'insecte est à rapporter à ce genre plutôt qu'au genre Callirhytis. Commensaux. Synergus pomiformis Fonscolombe, 1832: Kieffer. Parasites. Decatoma binotata Fonse. —. Eurytoma sp.? Kieffer. Eupelmus rotundatus Fonscolombe, 1832. Parrie : France méridionale (Valéry Mayet), Espagne (Cabrera y Diaz), Portugal (R. da Silva Tavares). Remarque. C'estprobablement la même galle que Boyer de Fonscolombe a observée, mais l'insecte que cet auteur dit en avoir obtenu et qu'il nomme Diplolepis gallæ-ramulorum est différent et offre les caractères de D. australis. Voici la description donnée par de Fonscolombe : « Longueur : 0,002, Diplolepis fulous, oculis maculäque metathoracis nigris. Entièrement fauve; yeux, quelquefois deux lignes formant la lettre V sur le vertex, une tache sous l’écusson, une autre plus grande au-dessus de l'anus noirs. Antennes brunes depuis le milieu 1. C'est-à-dire 2r»,. GENRE 20 — DRYOCOSMUS jusqu'au bout. Anus tronqué. Vit dans une galle cylindrique ou ellipsoïdale, formée par le renflement des rameaux de Quercus coccifera. Eclos en mai. » (118) p.187. Parasite : £upelmus rotundatus. Fonse. Patrie : Provence. D'un jaune rougeûtre ; antennes, à l'excep- tion des quatre premiers articles chez la femelle ou des deux premiers et de la moitié basale du troisième chez le mâle, dessus de l'extrémité de l'abdomen et, chez le mâle, une tache sur le vertex bruns. Palpes maxillaires de cinq articles, palpes labiaux de trois. Antennes de 14 articles chez la femelle; second article plus long que gros; le troi- sième un peu plus long que le quatrième, presque quatre fois aussi long que gros; les suivants jusqu'au huitième trois fois et demie aussi longs que gros; articles 9 à 12 deux fois ou deux fois et demie, le 13° un peu moins de deux fois aussi long que gros, le 14° dé- passant de moitié la longueur du précédent. Celles du mâle de 15 articles, dont le troi- sième est plus gros dans sa moitié supérieure et courbé en dehors, paraissant ainsi échancré latéralement; le quatrième est aussi long que, le troisième, c’est-à-dire trois fois aussi long que gros; les deux derniers d’égale longueur. Joues sans sillon. Côtés du prothorax, mi- lieu des mésopleures et mesonotum finement ridés transversalement. Tête et thorax presque glabres, luisants mais non brillants. Sillons parapsidaux profonds et percurrents. Ecusson ridé en réseau, avec deux fossettes peu profondes, séparées par une fine carène ; ses côtés verticaux chagrinés dans la moitié antérieure, lisses dans la moitié postérieure. Metanotum à arêtes courbées en angle et limi- tant une aire rhomboïdale ou hexagonale, un 613 614 LES CYNIPIDES peuridée ettraversée par une carènelongitudi- nale. Aïles ciliées. Spinule ventrale deux fois aussi longue que large. Tarière courte, faible- ment arquée, fortement dentelée à l'extrémité. Second segment abdominal atteignant un tiers de la longueur de l'abdomen qui est brillant, lisse, glabre et non comprimé, si ce n'est chez les exemplaires desséchés. Taille SED,8 00.0 ele 2/9 HUE: Australis MAyr. Œuf ovoïdal, un peu plus long que gros! muni d’un pédicule six fois aussi long que lui. Galle. PI. XXI, fig. 7 et 8. Elle est sphé- rique, d’un diamètre de 6 à 8", également saillante sur les deux côtés de la feuille, à surface verte ou d’un rouge vif, brillante et glabre, sur Quercus coccifera ou bien un peu velue et verte ou rouge, sur Q. Zlex et Suber. Au centre de la galle se trouve une petite galle interne, rattachée au parenchyme externe qui est charnu et juteux et dont l'é- paisseur n’est que d’un millimètre, par des fibres blanches, très denses et rayonnant à partir de la galle interne. Cette dernière est uniloculaire et à paroi dure mais très mince. Cette production a beaucoup de ressem- blance avec celle de 2. nervosus; elle s’en distingue par ses fibres rayonnantes qui manquent complètement chez D nervosus. Après la sortie de l’insecte parfait, elle se dessèche et devient méconnaissable. En France, l’éclosion a lieu en juin; en Algérie, elle a lieu bien plus tôt; de 253 galles que j'ai reçues en avril, les insectes sortirent tous avant la fin du même mois. GENRE 20 — DRYOCOSMUS G15 Parasites.Chalcid. Decatoma binotata Fonsce.Kieffer. Decatoma rufa Fonse. —. Eurytoma rosæ NS. —. Mesopolobus fasciiventris West. Pteromalus Sp.? —. Eupelmus! urozonus Dalm. —. Patrie : France méridionale (Lichtenstein), Italie (Mayr}, Majorque (D:' P. Marchal), Algé- rie (envoi de M. Petit). 4 Forme sexuée. Tête non élargie derrière les veux, côtés verticaux du scutellum cha- grinés dans la moitié antérieure, lisses dans la moitié postérieure. Tarière à extrémité droite. Corps noir; les deux à quatre pre- miers articles des antennes de la femelle d’un rouge brunâtre, dessus de la base de Pab- domen d’un brun marron, pattes jaunes, avec les hanches plus ou moins brunes; chez le mâle, les quatre dernières pattes plus ou moins brunies. Antennes composées de 15 ar- ticles distincts dans les deux sexes; front et vertex finement ponctué-ridés ; mesonotum et la majeure partie des mésopieures lisses et brillantes ; disque de l’écusson grossière- ment ridé-ponctué. Taille © : 2.8 à 3%; d': 2,4 à 2,7%. Très probablement la forme sexuée de 2. cerriphilus. Nervosus Gir. Galle. PI. XVIH, fig. 1. On la trouve en mai eten juin, surles bords des feuilles de Quercus Cerris, à l'extrémité d’une nervure latérale qui s’épaissit et parait se dilater également en tous sens pour la former. Elle est verte, transparente, sphérique, ayant ainsi l’appa- rence d'un grain de raisin, et fait également 1. Peut-être aussi une nouvelle espèce? Diffère d'Eupelmus urozonus Dalm. (azureus Rizb.) par les cuisses intermédiaires d'un bleu métallique, tandis qu'elles sont jaunes chez le type. 616 LES CYNIPIDES saillie sur les deux côtés de la feuille; son diamètre est de 5 à 8°" et sa surface munie de rares poils courts et rameux, comme c’est le cas pour la feuille. Tantôt toute la nervure latérale est occupéeet déformée par la galle ; en ce cas, la feuille est incurvée du côté de cette dernière ; tantôt la moitié inférieure de la nervure latérale est demeurée intacte et la moitié apicale seule s'est épaissie pour former la galle, en ce cas le limbe conserve sa forme normale; dans l’un et l’autre cas, la moitié extérieure de la galle se trouve être sur le bord de la feuille et l'extrémité de la nervure déformée y apparaît sous forme de petite pointe. La section montre un paren- chyme juteux et épais, renfermant au centre une cavité larvaire unique, sans coque par- ticulière. L’insecte en sort vers le milieu de juin. Commensaux. Synergus thaumatocera Dalm. Mayr, 19727 Parasites. Chalcid. £urytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Torymus ventralis Giraud, 1877. Torymus incertus Fôrst. Mayr, 1874. Eupelmus annulatus NS. Gi- raud, 1877. Eutelus tibialis Westw. (Pte- romalus Westwoodi Rtzb.). PATRIE : Basse-Autriche (Giraud et Mayr). Forme agame. Tête fortement élargie derrière les veux, les côtés verticaux en- tièrement lisses, pointe dela tarière fortement courbée. Corps noir ou brun ; ordinairement une tache située de chaque côté du vertex entre lesocellesetle bordinterne des yeux, ra- rement aussi des taches sur le pronotum, le me- sonotum et le scutellum d’un rouge jaunâtre ; GENRE 206 — DRYOCOSMUS pattes brunes, hanches plus sombres. Front et vertex finement ponetué-chagrinés, meso- notum et la majeure partie des mésopleures glabres, lisses et brillantes ; disque du scu- tellum grossièrement ponctué-ridé. Palpes maxillaires composés de cinq articles, palpes labiaux de trois. Antennes composées de 15 ar- ticles distincts; le sixième article est encore au moins deux fois aussi long que gros, les suivants plus courts, seulement un peu plus longs que gros. Abdomen lisse, brillant, glabre ; spinule ventrale très courte. aller »3,924.4nm, 617 Cerriphilus Gin. Galle. PI. XX, fig. 1. Elle a été décou- verte par Giraud, qui en a donné la descrip- tion suivante : « Elle croit exclusivement sur Quercus Cerris et se trouve presque toujours sur de jeunes arbres. Sur un point des rameaux ou même des branches princi- pales, se développe une nodosité ou gonfle- ment variqueux qui comprend toute la péri- phérie de la tige. Dès le commencement de juin, l'écorce de ces tumeurs est à peu près écartée par un nombre considérable de petites galles arrondies, obovales ou fusiformes, quelquefois pressées les unes contre les autres et comprimées sur les côtés; les plus grosses atteignent rarement le volume d’un noyau de cerise. Le rameau semble alors entouré d'un anneau épais, dans lequel sont enchâssées, par un bout, une foule de galles indépendantes les unes des autres, mais pressées comme les pierres d’un pavé de eail- loux. Ces galles sont uniloculaires et cou- vertes d’une écorce lisse, tendre, mince, d’un vert pale souvent nuancé de rose ou de rou- 618 LES CYNIPIDES geûtre, et lubréfiée par une matière sucrée dont les fourmis sont très friandes. Au-des- sous de cette écorce est une coque dure dont la surface présente quelques faibles canne- lures. En les détachant séparément, on voit qu'elles tiennent à la substance ligneuse de l'anneau par des filaments que l’on peut suivre jusqu’au voisinage de la moelle. Il est remar- quable que toutes les galles d’un même an- neau ne se développent pas toujours à la même époque et qu'il n’est pas rare d’en rencontrer de très fraiches à côté de celles de l’année précédente. J'ai observé que quelques-unes se détachent dès le mois de juillet, tandis que le plus grand nombre se dessèche sur place et persiste jusqu’à l’an- née suivante; ces dernières paraissent in- tactes au premier abord, mais en les déta- chant on voit qu’elles sont perforées, près de leur base, d’un petit trou masqué par les galles voisines. Pendant longtemps j'ai re- cueilli cette espèce, à diverses époques de l’année, sans pouvoir en obtenir l'insecte producteur, mais elle m'a fourni de nom- breuses légions de Synergus et de parasites de la famille des Chalcidiens. M’étant enfin aperçu de la chute spontanée de quelques- unes, je les ai ramassées de bonne heure et jen ai extrait, à la fin de novembre, une douzaine d'individus bien développés, vi- vants, mais n'ayant pas encore commencé à percer. La sortie spontanée doit se faire, sans doute, au printemps suivant. » (127) p. 354- DO: Commensaux. Synergus variabilis Mayr, 1872. Parasites. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. PATRIE : Basse-Autriche ; très rare (Giraud et Mayr). GENRE 22 — DRYOPHANTA 619 Genre 22°. DRYOPHANTA FôrsTer 1869 (117), p. 335. des, chêne ; oçaivw, je montre f. S Palpes maxillaires de cinq articles, les labiaux de trois. Joues sans sillon, n’atteignant pas la moitié de la lon- œueur des yeux. Tête peu élargie derrière les yeux. Sillons parapsidaux atteignant le bord antérieur du mesonotum. Milieu du bord postérieur du mesonotum, à l'endroit où le bord du seutellum est relevé en forme d’arète, distinctement échancré ou encore presque droit. Base du scutellum avec un sillon transversal arqué au moins en avant, non interrompu au milieu ou du moins pas distinctement interrompu, si ce n’est chez certains individus des formes agames. Abdomen plus long que haut; partie dorsale du second segment pro- longée en arrière en forme de languette, au moins chez les espèces européennes. Spinule ventrale au maximum deux fois aussi longue que large. Aïles ciliées; cellule radiale allon- gée, ouverte à la marge. Crochets des tarses bidentés. Forme agame. Tête, thorax, antennes et pattes abondam- ment velus ; antennes et pattes avec une pilosité très longue et dressée. Antennes composées de 13 articles distincts ; articles 3 et 4 longs, le 3° un peu plus que le 4°,les suivants diminuent insensiblement en longueur, le 12° au maximum une fois et tiers aussi long que gros. Thorax jamais lisse. Première partie du radius brisée en angle. Arêtes du meta- notum divergeant faiblement de haut en bas, se rapprochant de nouveau à leur base. Spinule ventrale pourvue de poils longs et abondants. Forme sexuée. Tête et thorax très faiblement velus; mesonotum glabre et lisse, pourvu seulement sur le devant et sur les côtés de quelques poils; mésopleures à peu près lisses ; antennes et pattes dépourvues d’une pilosité longue et dressée. Antennes de la femelle composées de 14 artieles distincts ; moitié apicale plus épaisse que les articles 3 et 4 ; 1. Parce que ces galles indiquent le chène, cet arbre étant seul capable de les produire, 620 LES CYNIPIDES le 13° article pas ou à peine plus long que gros; celles du mâle composées de 15 articles, à funicule filiforme, s’amin- cissant vers l'extrémité. Tête non élargie derrière les yeux. Metanotum avec deux arêtes fortement courbées en angle ou arquées. Abdomen distinctement pédiculé chez le mâle. Spi- nule ventrale sans pilosité longue et abondante. Cette forme était désignée autrefois du nom de Spathegaster Hart. Le genre Liodora Fôrst.que M. de Dalla-Torre croit être distinct de Dryophanta (86), p. 55, a été considéré avec raison par Mayr comme synonyme de Dryophanta. Fôrster distingue en effet (117), p. 330 et 331, son genre Liodora de Spathe- gaster Hart., c'est-à-dire de la forme sexuée de Dryo- phanta, par les fossettes du scutellum qui sont séparées et par le mesonotum qui est entièrement lisse, tandis que chez Spathegaster les fossettes sont réunies et le mesonotum non entièrement lisse. Or, selon Adler, Mayr et mes observations, le mesonotum des différents insectes groupés autrefois dans le genre Spathegaster est parfaitement lisse; quant à la différence des fossettes, Forster dit lui-même, à la page 334, que les fossettes de Liodora peuvent aussi être « réunies en une seule », de sorte qu'il ne reste plus aucun caractère différentiel entre Liodora et Dryophanta (Spatheg'aster). Traduisons ici la diagnose donnée par Forster (117), p. 334 et 335 : « Liodora m. Caractères génériques : Tête avec des palpes maxillaires eomposés de cinq, et palpes labiaux com- posés de dix articles ‘ ; face non striée ; antennes filiformes ou faiblement en massue, de 15 articles chez le mâle, de 14 chez la femelle, le premier article du funicule plus long que le second. Mesonotum entièrement lisse; sillons parapsidaux percurrents, ordinairement profonds; écusson avec deux fos- settes plus ou moins distinctement séparées, rarement réu- nies en une seule; ailes avec une cellule radiale allongée, fermée ? au bord antérieur ; aréole située à la base de la cellule radiale. 1. Ceci est évidemment une erreur; aucun palpe de Cynipide ne compte au delà de cinq articles. 2, Ici encore Forster s'est trompé en disant que la cellule radiale est fer- GENRE 22 — DRYOPHANTA 621 « Type : L. sulcata m. 4Q. Taille : 2 à 2 1/2", Noir, très brillant ; base des antennes, écaillettes et pattes d’un jaune rougeâtre ; hanches et base des cuisses d’un brun noir, Tête très finement coriacée; écusson ridé ; ailes hyalines avec les nervures brunâtres, la cellule radiale fermée à la base et au sommet, l’aréole distincte, Patrie : Aix-la-Chapelle; reçu aussi de Suisse et de Suède. » Pour moi, L. sulcata n'est pas autre chose que le communissime Dryophanta Taschen- bergi Schl. Toutes les espèces du genre Dryophanta produisent des galles sur le chêne. Outre celles qu'on a observées en Europe et en Algérie, on en connait encore vingt-cinq autres propres à l'Amérique du Nord, à savoir : aquaticæ Ashm., sur Q. aquatica Walt.; bella Bass., sur Q. rubra L.; carolina Ashm. sur Q. alba L.; cinereæ Ashm., sur ©. cinerea Mich. ; Clarkei Bass., sur Q. alba L.; confusa Ashm., sur Q. laurifolia Mich. ; corrugis Bass., sur Q. prinoides Wild. ; Dugesii Mayr, sur Q. mexicana Humb.; emoryi Ashm., sur Q. Emoryi; eburnea Bass., sur Quercus sp.?; gemmula Bass., sur Q. prinoides L.; ignota Bass., sur Q. bicolor Willd. ; lanata Gill., sur Q. rubra L. et coccinea Wang ; laurifoliæ Ashm., sur Q. laurifolia Mich. ; liberæ-cellulæ Gill., sur Q. coccinea et rubra; notha O.S., sur Q. palustris Dur.; nubila Bass., sur Querceus sp.? ; palustris O.S., sur Q. palustris, imbricaria Mich., tinctoria Willd., falcata Mich., coccinea et ilicifolia Wang.; papula Bass., sur Q. rubra, coccinea et tincltoria; pedunculata Bass., sur Q. coccinæ, prinos, obtusiloba et rubra; polita Bass., sur Q.obtusiloba ; pulchripennis Ashm. sur Quercus sp.?; pumi- liventris Bass. ; quercifoliæ Ashm., sur Q. Catesbæi Mich. ; radicola Ashm., sur Quercus sp.?; rubræ Karsch, sur Q. rubra; simillima Dalla-Torre (similis Bass. nec Adl.); Lexana Ashm.; vesiculoides Ashm., sur Q. obtusilobu. mée à la marge; car cinq pages plus haut, dans la table analytique, il fait rentrer le genre Liodora parmi ceux qui ont la cellule radiale ouverte à la marge et, six lignes plus bas, il dit de la cellule radiale qu'elle est fermée à la base et au sommet. 622 LES CYNIPIDES Küstenmacher a nommé Dryophanta pseudodisticha n. sp. une galle dont l’auteur lui est demeuré inconnu. 1 21 Antennes et pattes munies de poils peu longs et peu abondants; tête et thorax noirs ou brun noir. Antennes de 14 articles chez la femelle et de 15 chez le mâle. Forme sexuée. Antennes et pattes munies de poils abon- dants, très longs et dressés ; tête et thorax rouge brun et en partie brun noir ; antennes de 13 articles bien distincts. Forme agame. Insecte produisant une galle veloutée et formée aux dépens d’un bourgeon. Insecte provoquant une galle non velou- tée et située ordinairement sur une feuille. Caractères : ; ® comme pour D. Taschen- bergi. Forme sexuée de D. divisa. Verrucosa SCHLECHT. Galle. PI. XII, fig. 10. Elle paraît dès le commencement de mai, surles jeunes feuilles de Quercus pedunculata et sessiliflora et rappelle par sa forme et sa consistance celle de D. Taschenbergi;: elle est verte ou rou- geatre, en forme de cône obtus, ovalaire ou cylindrique, haute de 3 à 5"" et large de 2 à 2 1/2°%, à surface couverte de petits poils Juteux et renflés en vessie, ce qui la fait pa- raîitre verruqueuse. Elle est fixée, par sa base, à l'extrémité d’une nervurelatérale, rarement aussi, selon Adler, à une pousse ou à un 1. Pas plus que Mavr, je ne puis trouver de différence entre les formes sexuées du genre Dryophanta; leurs galles sont également assez semblables entre elles; si l'on n'avait les différences des formes aganmies, on devrait admettre que toutes ces formes sexuées sont à rapporter à une seule et même espèce. GENRE 22 — DRYOPHANTA bourgeon. Quand l'œuf a été déposé à la base d’une jeune feuille encore renfermée dans le bourgeon, le limbe ne se développe pas et la ere seule termine le pédoncule. Celles que l'on trouve sur les jeunes pousses sont tou- jours ainsi formées, car on aperçoit alors un petit bourgeon axillaire dans l'angle que forment ces galles avec le rameau. La section montre une mince paroi limitant une grande cavité larvaire; on n’y voit point de galle interne. La maturité a lieu à la fin de mai: l'insecte ailé apparaît à cette époque ou au commencement de juin. ParTriE : La même répartition géographique que la forme agame, D. divisa. Forme sexuée de D. pubescentis ou de D. longiventris. Forme sexuée de D. folii. Corps noir ou brun noir; pattes testacées. Antennes de 14 articles chez la femelle; le dernier presque deux fois aussi long que l’avant-dernier ; celles du mâle de 15 articles distincts. Méso- pleures glabres, lisses et brillantes. Meso- notum lisse et glabre, avec quelques Qi sur les côtés. Tarière courte. Taille Q : 2 A Ado A A0) 12m 2,9 3 Taschenbergi ScuL. PI. IV, fig. 7. Galle. PI, XIII, fig. 11 et 12. On lestrouve vers le bas du tronc des vieux chênes, moins souvent un peu plus haut sur le tronc, agglo- mérées et formées aux dépens des bourgeons dormants, rarement encore sur les bourgeons adventifs des jeunes rameaux. Elles sont sub- cylindriques, ou ovoïdales, hautes de 2 à 3®%, d'abord rouges, puis violettes et cou- 624 LES CYNIPIDES vertes de minimes poils dressés, serrés,droits, se touchant à leur base, amincis au bout et courbés en crochet; ces poils leur donnent un aspect velouté. À leur base se voient les écaîlles du bourgeon. La section montre une mince paroi enveloppant une grande cavité larvaire, sans galle interne. Ces productions qui sont difficiles à découvrir, bien qu’elles soient parfois très abondantes, apparaissent au commencement de mai; l’insecte en sort à la fin de mai ou au commencement de juin et dépose ses œufs dans les nervures des feuilles. {Voir p.173-174). Sur Q. pedunculata et sessiliflora (Von Schlechtendal). Ce serait, selon Cameron (70), p. 125, la même pro- duction que Miss Ormerod aurait trouvée sur Q. Cerris, à Kew (Entomol. X, 43). L'étude histologique et celle du dévelop- pement de cette galle est due à Beverinck (37). PATRIE : La répartition géographique de cette espèce doit être la même que celle de sa forme agame, c'est-à-dire de D. folix. 4 Forme sexuée de D. longiventris. Insecte semblable au précédent. Similis ADL. Galle JPL'ATIL fe. 18 et PL KL ag. "11. Elle ne diffère de la précédente que par ses dimensions un peu plus petites, sa taille n'étant que de deux millimètres, par sa cou- leur verte et par des poils un peu plus longs, non recourbés à leur extrémité et ne se tou- chant pas à leur base. On la trouve égale- ment, à peu près exclusivement, à la base des vieux chênes, moins souvent un peu plus haut sur les bourgeons adventifs des pousses QC GENRE 22 — DRYOPHANTA 62: de l’année précédente. L’insecte ailé apparait à peu près quinze jours plus tôt que 2). Tas- chenbergi, et dépose ses œufs dans les ner- -vures des feuilles. Sur Q. pedunculata et sessiliflora. Pare : Voir la répartition géographique de sa forme agame, D. longiventris. Forme sexuée de D. pubescentis. Insecte semblable au précédent. Flosculi Gin. Galle. PI. XVI, fig. 12. Elle ne diffère des deux précédentes que par ses poils rou- geâtres plus longs et plus où moins courbés et par sa taille qui varie de 2,5 à 4,5%. Elle est formée aux dépens des bourgeons axillaires des pousses de l’année précédente, sur Q. pubescens (Giraud). L’insecte ailé en sort dans la première quinzaine de mai. Commensaux. Ceroptres arator Hart. Mayr, 1872. Parasites. Chalcid. Eutelus tibialis Westw. (Ptero- malus tibialis Westw.)Giraud, 1877. PATRtE : Bien que cette galle n'ait encore été observée que dans la Basse-Autriche, par Giraud et Tschek, et en Hongrie par Paszlavszky, elle doit avoir la mème répartition géographique que celle de D. pubescentis, dont elle est très probablement la forme sexuée. Le prolongement du second segment ab- dominal en forme de languette atteint pres- O que l'extrémité de l'abdomen qui est en ma- jeure partie d’un brun noir. 6 Prolongement en forme de languette s'ar- rétant bien avant l'extrémité de l’abdomen. 9 Toute la partie médiane du mesonotum uniformément velue; antennes d'un brun noir, articles 1 et 2 parfois plus ou moins rouges. 7 626 LES CYNIPIDES — Moitié postérieure dela partie médiane du mesonotum lisse, brillante et avec une pilo- sité faible, beaucoup plus faible que sur la moitié antérieure. Douzième article des an- tennes distinctement plus long que gros. Tête et thorax d’un rouge brun, plus ou moins tachés de brun noir ; abdomen brun noir ; pattes d'un rouge testacé ; antennes d’un brun noir, parfois testacées dans leur moitié basale. Taille : 3 à 3,52", Agama HART. Galle. PI. XVIIL, fig. 2. Elle apparait dès juin, fixée par un point seulement à une ner- vuré latérale, sur le dessous des feuilles du chêne. A sa maturité, c’est-à-dire en sep- tembre, elle offre la forme d’un ovoïde trans- versal; son petit diamètre, par lequel elle est fixée à la nervure, atteint 4": sa sur- face est d’un jaune brunâtre, glabre, à peu près mate, et finement verruqueuse ; le côté inférieur qui touche le limbe est toujours aplati. La section montre une paroi dure, mince, atteignant au maximum l'épaisseur d'un millimètre et limitant une grande cavité larvaire, sans galle interne. Elle se détache à sa maturité, à moins qu'elle ne soit habitée par des commensaux ou des parasites. L'in- secte en sort en novembre de la même-année, rarement déjà en octobre. Cette galle, qui, selon de Dalla Torre ‘, aurait été signalée d'abord par Réaumur (249 bis), p. 416, 440, 445, pl. 35, fig. 3-4, n'a été observée que sur Q. pedunculata et sessiliflora (Mayr). Commensaux. Synergus pallidicornis Hart. Mavr, 1872. 1. Je ne puis pas partager l'opinion de M. de Dalla-Torre. GENRE 22 — DRYOPHANTA 627 Synergus albipes Hart. — —., ’ Synergus varius Hart. Envoi de Carpentier. Synergus apicalis Hart. Brischke, 1882. Parasites. Chalcid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Decatoma biguttata SW. Brischke, 1882. Decatoma biguttata var. varie- gata Curt. (Æurytoma si- gnata Ns.) Kaltenbach. Torymus cultriventris Rtz. Brischke 1882 t. Torymus regius Ns. Kalten- bach. Torymus abdominalis Boh. (cyniphidum Rtzb.) Giraud , 1877." Syntomaspis cyanea Boh. (eu- rynotus WK.) Mayr, 1874. Syntomaspis pubescens Fôrst. Kaltenbach. Ormyrus punctiger Westw. Siphonura brevicauda NS. Brischke, 1882. Eupelmus azureus Rizb. (uro- zonus Dalm.) Cameron,1891. Eupelmus bedeguaris Rtzh. Giraud, 1877. Mesopolobus fasciiventris Westw. (Pteromalus fasci- culatus Fôrst.) Kieffer, 1886. Pieromalus fuscipalpis Fôrst. Reinhard, 1836. Habrocytus Saxesenii Rtzb. ({ Pteromalus Saxesenii ) Brischke, 1882. Pare :. Allemagne (Hartig), Basse-Autriche (Mavr), longrie(Paszlavszky), France (Martel), An- gleterre (A. Muller). g | Douzième article des antennes pas plus long que gros. 8 1. Celle indication de l'auteur allemand demande à être confirmée : Torymus cultriventris n’a jamais été obtenu que des galles de Wikiola fagi Hart. sur le hêtre. En général, les assertions de Brischke paraissent mériter peu de confiance; cet auteur semble du reste ignorer complétement les travaux sur les commensaux et les parasites des galles, publiés par Mayr en 1872, 1874 el 1878. LES CYNIPIDES Douzième artiele des antennes distinete- ment un peu plus long que gros. Tête avec les antennes, et thorax d'un rouge brun, plus ou moins tachés de noir; abdomen en majeure partie d’un brun noir : pattes d’un rouge brun avec une ligne noire sur les cuisses. Prolongement du grand seg- ment atteignant presque l'extrémité de l’ab- domen. Taille : 2,8 à 3,6"%, Forme agame de D. similis. Longiventris HART. Œuf ovoidal, de moitié plus long que gros, atteignant presque le tiers de la longueur de pédicelle. Galle. PI. XIX, fig. 1. Cette jolie galle, connue déjà de Malpighi(190 Dés), p.27, fig. 19, apparaît en juin et arrive à sa maturité en septembre. Elle est sphérique, un peu apla- tie à la face inférieure, d'un diamètre de 8 à 10%, d’une couleur rouge, avec des ban- des circulaires et concentriques jJaunâtres qui ressortent ordinairement ou se composent de verrues alignées. La section montre une paroi épaisse, non juteuse, assez dure, en- veloppantla cavité larvaire sans galle interne. Ces galles sont visibles seulement sur le des- sous des feuilles du chêne, où elles sont fixées par un point seulement à la nervure médiane ou à une nervure latérale. Elles tombent avec les feuilles en octobre ; à cette époque, l’insecte ailé est formé, il quitte la chambre larvaire et se pratique un chemin à travers la paroi, mais sans perforer l’épi- derme de la galle ; il reste en cet endroit jusqu’au mois de décembre ; c’est alors seulement qu'il entame l’épiderme de la galle GENRE 22 — DRYOPHANTA 629 et prend son essor. Il dépose ses œufs dans les bourgeons dormants des troncs de chêne. Sur Q. pedunculata(Mayr), sessiliflora(Kief- fer, et T'urneri (Rolfe). L'étude histologique a été faite par Lacaze-Duthiers (167), p. 303 et récemment par Fockeu (113 er), p. 92-94. Commensaux. Synergus pallidicornis Hart. Mayr, 1872. Synergus apicalis Hart. Brischke. Parasites. Chalcid. Æurytoma rosæ NS. Mayr, 1878. Eurytoma appendigaster SW. Hartig. Decatoma biguttata SW. Brischke, 1882. Ormyrus punctiger Wesiw. Ratzeburg. Torymus abdominalis Boh. (eyniphidum KRtz.) Mavyr, 1874. Torymus regius Ns.1— —. Syntomaspis cyanea Boh. (Torymus dubius Ritz.) — Syntomaspis lazulina Fôrst. Giraud, 1877. Habrocytus Saxesenit Rtzb. (Pteromalus Saxesenit Rtzb.) Brischke, 1882. Mesopolobus fasciiventris Westw. — —. Elachestus cynipidum Rtzb. (Entedon cyniphidum Rtzb.) Ratzeburg, 1852. PATRIE : Allemagne (Hartig), Basse-Autriche (Mayr), Angleterre (Cameron), France (Gadeau de Kerville), Italie (Trotter), Hongrie (Pasz- lavszky), Caucase (Collection du général Radoszkowski), Suisse. 8 Forme agame de D. Taschenbergi. Dou- 1. Brischke indique encore un Torymus longiventris, omettant, comme d'ordinaire, l'indication du nom de l'auteur de cette dénomination. Il m'a été impossible de trouver une mention ou une description d'un insecte de ce nom. 630 LES CYNIPIDES zième article des antennes pas plus long que gros. Couleur très variable. Antennes d’un brun noir. Tétetantôt entièrement d’un brun noir, tantôt avec le bord des yeux rouge, tantôt entièrement rouge ou avec la face seule brune. Thorax ordinairement d’un brun noir avee une large tache en arrière du me- sonotum et le milieu de lécusson rouge; d’autres fois il est rouge ayant au moins trois bandes du mesonotum, les fossettes du scutel- lum et une tache pectorale d’un brun noir. Pattes d’un brun noir avec des stries rouges sur les cuisses ou encore sur les tibias; cuis- ses rarement rouges en entier ; tarses tou- jours noirs. Abdomen toujours d’un noir brun sur le dessus, parfois d’un brun marron en tout ou en partie sur le dessous. La pre- mière partie du radius et l’aréole sont enca- drées d’une teintebrunâtre. Taille : 4 à 4,57", Folii L. NEC SCHENGK. Œufs peu nombreux, environ 80 dans un individu, presque sphériques, à pédicule court, seulement deux fois un quart aussi long qu'eux. Mœurs et galle. PI. XVIIT, fig. 6. Cette vulgaire espèce, type des galles à paren- chyme spongieux, est fixée comme les pré- cédentes, par un point seulement, à une ner- vure principale, soit médiane, soit latérale, sur le dessous des feuilles de chêne, de sorte que sur le dessus rien ne trahit sa présence. Elle offre une forme sphérique, avec un diamètre de 10 à 20, rarement même de 30m%, Sa surface est d’un vert ou jaune pâle, ou bien, quand elle est exposée au soleil, d'un rouge vif, glabre, luisante, lisse ou GENRE 22 — DRYOPHANTA plus ou moins verruqueuse. Sa substance est spongieuse, très molle et très Juteuse, caractère par lequel elle diffère de toutes les autres espèces du même genre. Au centre se voit la cellule larvaire, qui a un diamètre de 3 à 4""_et qui est limitée par une paroi très mince et nettement distincte du tissu spongieux, formant ainsi une galle interne. L'insecte ailé est formé au mois de septem- bre. A la fin d'octobre ou au commencement de novembre, les galles tombent avec les feuilles auxquelles elles continuent ordinai- rement à adhérer. A la même époque, le Cynipide quitte sa chambre larvaire et se creuse un canal de sortie dans le plan de l'équateur de la galle et arrive ainsi jusqu’à l'épiderme qu'il laisse provisoirement intact. C’est là qu'il demeure pendant des semaines entières, tou- chant presque, avec sa tête, la mince pelli- eule qui le sépare du dehors et attendant le moment propice pour éclore. Selon Réaumur (249 bis), p. 451 et Mayr (204), p. 36, ce mo- ment serait la fin de l'hiver; selon Paszlavszky, au contraire, ce serait le mois de novembre. D'après des observations renouvelées pen- dant près de vingt ans, j'ai acquis la certi- tude qu'en Lorraine l’éclosion en liberté a lieu à la fin de novembre ou au commence- ment de décembre et jamais plus tard ; vers la mi-décembre, toutes les galles sont aban- données par le Cynipide. Beyerinck à fait la même observation en Hollande (37), p. 96. On peut se demander ce que signilie ce repos de l’insecte parfait après l'achèvement du canal de sortie. Le Cynipide attendrait-il un abaissement de la température pour faire 631 632 LES CYNIPIDES son apparition? Beyerinck semble l’admettre et indique, comme preuve à l'appui, que si l'on conserve les galles dans une chambre chauffée, les insectes n'en sortiront que bien plus tard, même en janvier seulement. Ce qui s'oppose à cette hypothèse, c'est qu'un abaissement de température jusqu'à — 4° et même au dela n’est pas rare!, en octobre ou au commencement denovembre, aux environs de Bitche, et pourtant le Cynipide ne sort pas plus tôt pour cela. Serait-ce alors une belle journée ou au contraire une journée pluvieuse qu'il attendrait? Je ne le crois pas davantage ; ces conditions sont maintes fois remplies en octobre et en novembre, et pour- tant le Cynipide ne se laisse pas tenter et ne se décide pas à quitter sa retraite. Ce qu'il attend, c’est l’époque que la Nature lui a assignée ; dans l'intervalle, ilcreuse le chemin de sortie afin d’être prêt au moment voulu ; s'1l demeure encore séparé du dehors par l’é- piderme de la galle, qui forme une cloison mince et transparente à l'extrémité du canal, c’est sans doute pour être à l'abri des inva- sions et des intempéries, en quoi l’absence de stomates sur l’épiderme est fort avantageuse, C’est encore grâce à cette absence de sto- mates sur leur épiderme, que ces galles sont préservées de la dessiccation pendant un temps relativement long, et que, si elles tom- bent à l’eau, comme le remarque Beyerinck, leur tissu spongieux les maintient à la sur- face du liquide. En se desséchant, elles diminuent de volume, se rétrécissent, perdent leur forme régulière et se couvrent de rides grossières. 4, En novembre 1901, le thermomètre indiquait même — 6°, GENRE 22 — DRYOPHANTA , 633 Quant à leur formation, leur influence sur le support, leur anatomie, leur composition chimique, et leur multiplication, il en a été question plus haut. (Voir p. 174 à 177; 184 et 185; 193; 194 et 195; 220). Une excellente étude histologique a encore été faite récem- ment parle docteur Fockeu (113 ter), p.83-91, fig. 17-18. Ces galles sont communes sur Quercus pedunculata (D’Anthoine) et sessiliflora (Mayr); elles furent indiquées encore pour Quercus toza? (Chicote)!, mais jamais pour Quercus pubescens. Commensaux. Lépidopt. Steganoptycha corticana Hw. E. Hofmann. Phthoroblastis costipune- tana Hw. Hornig ?. Carpocapsa pomonella 1. Bonnaire (Ann. Soc. ent. France, 1876, p. LXXXV). Cynip. Neuroterus inquilinus Hartig ? 1840. Synergus . pallidicornis Hart. Mayr, 1872. Synergus Tscheki Mayr, Synergus vulgaris Har- tig, 1840. Synergus radiatus Mayr, Brischke, 1882 *. Synergus ruficornis Hart. 1. La description donnée par l'auteur espagnol s'applique plutôt à la galle de /). pubescentis ; il dit en effet que le diamètre est de 9 à 10%, ce qui est vrai pour cette dernière, mais pas pour celle de ?). folii ; iln'indique pas qu'elle est juteuse, ce qui est pourtant le caractère distinctif de celle de D. folii. 2. Hornig appelle ces galles par erreur « galles desséchées, fixées aux feuilles et produites par Cynips lincloria ». 3. Il est à remarquer qu'aucun auteur ne mentionne une des cinq espèces de Synergus qu'énumère l'auteur allemand. Pour moi, je n'ai jamais obtenu que les deux espèces indiquées par Mayr. Voir la note de la page 627. 634 LES CYNIPIDES Synergus apicalis Hart. Synergus albipes Hart. (erythrocerus Hart.) — Synergus thaumatocera Dalm. — —. Sapholytusconnatus Hart. Mayr, 1872. * Parasites. Ichneum. Orthopelma luteolator Gr.Kief- | fer, 1897. Bracon. Bracon aterrimus Rtzb. Mar- shall. Proctotr. Camptocera dryophantæ Kief- fer, 1886. Chalcid. Eurytoma setigera Mayr, 1878. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Eurytoma appendigaster Sw. Moller, 1882. Eurytoma aterrima Schrk.Ron dani. Decatoma biguttata Sw. Brischke, 1882. Decatoma strigifrons Thoms. Kietler, 1886. Torymus auratus Fonse. (viri- dissimus Boh.) Môller, 1882. Torymus abdominalis Boh. Mayr, 1874. Torymus regius Ns. (longi- caudis Rtzb.) — —. Torymus flavipes WIk.Parfitt. Torymus incertus Fôrst. Ratze- burg, 1852. Torymus elegans Boh. Rothera (Sans doute une confusion). Torymus antennatus WIKk. — (Insecte énigmatique). Syntomaspis caudata NS. Brischke, 1882. Syntomaspis lazulina Fôrst. Mayr, 1874. Megastigmus dorsalis Fabr. Rothera. Mesopolobus fasciventris Boh. Ratzeburg, 1852. Mesopolobus simplex Thomson, 1878. Pieromalus jucundus Rtzb. — GENRE 22 — DRYOPHANTA Cecidostiba truncata Thomson, 1878. Habrocytus Saxesenit Rtzb. (Pteromalus) Brischke, 1882. Parme : Suède (Linné) ; Danemark (Fabricius) ; Angle- terre (Marshall); Hollande (Beyerinck) ; Alle- magne (Hartig) ; France (Olivier) ; Autriche (Schranck) ; Hongrie (Paszlavszky) ; Cau- case (Collection du général Radoszkowski) ; Italie? (Iliger) ; Espagne ? (Chicote)'. Man- que probablement dans l'Europe méridionale. Malpighi, Massalongo, Trotter, Licopolh et De Stefani n’en font pas mention pour l'Italie. —— Forme agame de 2. flosculi très probable- ment. Insecte entièrement semblable au pré- cédent, ordinairement un peu plus petit. Pubescentis Mayr. Galle. PI. XIX, fig. 9 et PI. XXI, fig. 16. Elle diffère de la précédente par les carac- tères suivants. Son diamètre ne dépasse pas 10"%: sa surface est mate, d’un jaune bru- nâtre, parfois un peu pruineuse, parsemée de verrues aplaties et très petites ; son tissu est dur, non juteux, rayonnant à partir de la cel- lule larvaire, qui se trouve au centre de la galle, sans galle interne, avec un diamètre d'environ 4"". Elle est fixée de la même façon que la précédente. L'insecte en sort, selon Paszlavszky, en décembre de la pre- mière année, selon Mayr, probablement à la fin de l'hiver; en chambre chauffée, dès Île commencement de l’hiver. Ces galles n’ont été observées que sur Q. pubescens (Mayr), lusitanica (R. P. da Silva Tavares), lusi- tanica var. faginea (R. P. Pantel), et pro- bablement encore sur @. toza (Chicote) 1. Voir la note de la page précédente. Mes correspondants d'Espagne et du Portugal n'ont pas encore observé cette galle. 2, Voir la note à la page 633. 636 LES CYNIPIDES Selon Beyerinck (37), p. 94, on les trouverait en Hollande, mais rarement, sur Q. pedun- culata. Leur anatomie a été étudiée par La- caze-Duthiers (167), p. 273, pl. 16, fig. 8. Commensaux. Synergus pallidicornis Hart. Mayr, 1872. Parasites. Bracon. Orthostigma gallarum Ratze- burg, 1872. Bracon aterrimus Ratzeburg, 1852. Ichneum. Porizon claviventris Rtzb. — —. Chalcid. £urytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Eurytoma setigera Mayr, — —. Torymus regius NS. (longicaudis Rtzb., inconstans WIk.) Mayr, 1874. Torymus abdominalis Boh. — Ormyrus tubulosus Fonse. Kief- fer. Parrie : Basse-Autriche et Hongrie, où elle abonde (Mayr et Paszlavszky); Hollande? (Beye- rinck); France méridionale (Lacaze-Du- thiers) ; Italie (Massalongo); Espagne (R. P. Pantel) ; Portugal (R. P. da Silva Tava- res); Roumanie (Kieffer). 9 Douzième article des antennes distincte- ment plus long que gros; abdomen d’un rouge brun ou brun rouge. ee Douzième article des antennes pas plus long ou à peine plus long que gros ; abdo- men d’un brun noir. Partie dorsale du grand segment s’arrétant bien avant l'extrémité de l'abdomen. Tête et thorax d’un rouge brun, plus ou moins brun rouge. Taille 6 : 1,8 A Te 10 Cornifex HART. Galle. PI. XXIV fig. 4. Tandis que toutes “les autres galles des formes agames de Dry0- phanta sont sphériques, celle-ci seule offre une forme corniculée. Elle paraît dès le mois 10 GENRE 22 — DRYOPHANTA de juin sur la face inférieure des feuilles; sa couleur est d'abord verte, parfois plus ou moins rouge, puis d’un jaune brun ; sa sur- face est luisante, glabre et lisse, sa consis- tance dure, sa hauteur de 10% et son épais- seur de 2%; sa base élargie forme un disque d’un diamètre de 2,5 à 3%", dont le centre est fixé à une nervure, sans qu'on en voie trace à la face supérieure de la feuille. Le milieu de cette galle est fréquemment un peu rétréer. La section montre une chambre larvaire sans galle interne, située dans la moitié inférieure et plus haute que large. Cette production se trouve aussi, mais très rarement, fixée à l'écorce d’une pousse de l’année. L'insecte alé est formé dès le mois de septembre; 1l sort, en chambre chauffée, en novembre ou décembre. Exclusivement sur Quercus pubes- cens ; c’est sans doute par erreur que M°° la marquise Pallavicini Misciatelli indique ©. pedunculata. Commensaux. Synergus pallidicornis Hart. Mayr, 1872. Parasites. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Ormyrus punctiger Westw.Rondant. Torymus abdominalis Boh. (cynipidum Rtz.) Giraud, 1877. Syntomaspis lazulina Fôrst. WachtL. Eupelmus bedeguaris Rizb. Giraud, 1877. PatRiE : Basse-Autriche (Mayr); Hongrie (Paszlavszky) ; Nord de l'Italie (Massalongo). Taille : 3 à 4,5%, Moitié antérieure du mesonotum assez fortement ponctuée et richement velue; mésopleures, à l'exception d’un très petit espace, médiocrement velues. D'un brun noir ; dessus du thorax et pattes d’un brun rougeâtre; tête parfois en partie d’un brun rouge, 637 638 ; LES CYNIPIDES Forme agame de D. verrucosa. Divisa Ilanrr. Œuf ellipsoidal, deux fois aussi long que gros, atteignant le quart ou le tiers de la longueur du pédicelle. Galle. PI. XIX, fig. 2. Réaumur l’a dé- crite d’abord (249 bis), p. 445, pl. 45, fig. 3. Elle est sphérique, un peu déprimée sur le dessus et le dessous, haute de 4-6 et large de 5 à 8", et fixée par un point seulement à une nervure latérale ou médiane sur le dessous des feuilles. Sa surface est d’abord blanchâtre ou d’un rouge vif; à la maturité elle est d’un jaune brunâtre, lisse, glabre, brillante, parfois avec quelques verrues éparses et aplaties. La paroi est mince, assez dure et n’atteint pas la moitié du dia- mètre de la cavité larvaire qui est solitaire, grande et sans galle interne. On l’a observée sur Quercus pedunculata (Mayr), pubes- cens, sessiliflora (Hieronymus), lustlanica (R. P. Pantel), glandulifera (Rolfe) et Mir- becki (P. Marchal). Elles paraissent en juin, généralement en grand nombre sur une feuille, mürissent en septembre et tombent avec les feuilles en octobre ou en novembre. On y trouve l’insecte ailé dès le inois de septembre. Selon Mayr, le Cynipide quitterait la galle à la fin d'octobre de la même année ; Schenck indique au contraire le printemps; en Lor- raine, l’éclosion a lieu, à l'air libre, vers la fin de novembre et au commencement de décembre. L'étude histologique de cette galle est due au docteur Fockeu (113 ter), p. 91- 92; H%:49;: GENRE 22 — DRYOPHANTA Commensaux. Synergus pallidicornis Hart. Mayr, 1872 Synergus albipes Hart. — —., Synergus Tscheki Mayr, — —, Parasites. Cynip. £ucoela basalis Hart. Radosz- kowski. Chaleid. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Eurytoma setigera Mayr, — —, Eurytoma. appendigaster Sw. Fôrster. Torymus abdominalis Boh.Mayr, 1874. Torymus regius NS. — — Syntomaspis cyanea Boh. (To- rymus dubius Rtzb., eurynotus WIk., tarsatus NS.) — —. Syntomaspis lazulina Fôrst. Gi- raud, 1877. Habrocytus Saxesenii Rtzb.(Pte- romalus) Kieffer, 1886. Pteromalus incrassatus Rtzb. Ratzeburg, 1852. Mesopolobus fasciiventris Boh. Kieffer, 1886. PATRIE : Allemagne (Hartig), Autriche (Mayr), Hongrie (Paszlavszky), Roumanie (Kielfer), France (Gadeau de Kerville), Angleterre (A. Mul- ler), Espagne R. P. Pantel), Portugal (Ta- vares), Algérie (Docteur P. Marchal). Taille : 2,6 à 3%, Moitié antérieure du mesonotum plus lisse et peu velue; méso- pleures à ponctuation très éparse, ordinaire- ment avec un grand espace lisse et glabre Quant au reste, semblable à l'espèce précé- dente; les RUE exemplaires ne peuvent ètre done avec ccrtitude des petits exemplaires de D. divisa. Forme agame dont la forme sexuée est encore inconnue. Disticha Galle. PI. XXI, fig. 19 et XVIII, fig. 1. Elie a beaucoup de ressemblance avec celle de 2. divisa. Comme celle-ci, elle est lisse, _ HART. (à 0 LES CYNIPIDES glabre, dure, d'abord blanchâtre, ou rouge en partie, puis d'un jaune brunâtre, et elle est fixée à une nervure sur le dessous des feuilles. Mais elle en diffère, comme de toutes celles du genre, par les deux cavités internes situées l’une au-dessus de l’autre et séparées l'une de l’autre seulement par une mince cloi- son: la cavité inférieure renferme seule une larve. En outre, sa surface est moins brillante que chez celle de 2. divisa, sa hauteur est de 4 à 5" et sa largeur à peine plus grande, sa forme est celle d’une sphère dont le dessous serait aplati et le dessus légère- ment enfoncé avec une minime verrue au mi- lieu. La paroi est relativement: épaisse. La maturité a lieu en septembre; l’insecte ailé est formé dès le mois d'octobre, mais ne sort qu'en novembre, en Lorraine. Selon von Schlechtendal, l’éclosion aurait lieu en octo- bre et en novembre, et selon Schenck seule- ment au printemps suivant. On a observé ces galles sur Quercus sessiliflora et pubes- cens (Mayr), lusttanica var. faginea (R. P. Pantel), /lex et Suber (Kieffer). Commensaux. Synergus pallidicornis Hart. Mayr, 1872. Synergus albipes Hart. — —. Synergus thaumatocera Dalm. Brischke, 1882. : Parasites. Chalcid. £urytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Eurytoma setigera, Mayr, — —. Décatoma biguttata SW. et var. variegata Curt. (Eurytoma si- gnata Ns.) Brischke, 1882. Torymus regius NS. (longicaudis Rtzb.) Mayr, 1874. Torymus abbreviatus Boh. (cAlo- romerus WIK.) Giraud, 1877. Torymus auratus Fonsc. (pro- pinquus Fôrst) Brischke, 1882. GENRE 22 — DRYOPHANTA 64! Torymus abdominalis Boh. (cy- nipidum Rtzb.) — —. Syntomaspis cyanea Boh.(Tory- mus dubius Rtzb.) Mayr, 1874. Syntomaspis caudata NS.(Tory- mus admirabilis Fôrst.) Bri- schke, 1882. Ormyrus variolosus NS. — —. Ormyrus punctiger Westw. (bre- vicauda NS.). — —. Ormyrus Schmidti Ns. Hartig. Mesopolobus fasciventris Boh. Brischke, 1882. Habrocytus Saresenit Rtzb.(Pte- romalus Saxesenii Rtzb.)— —. Olinx gallarum Li. — —. ParTRie : Allemagne (Hartig); Basse-Autriche (Mayr): Hongrie (Paszlavszky);: Suisse; France (Martel) ; Angleterre (Cameron) ; Espagne (R. P. Pantel) ; Portugal (Tavares). ESPÈCE INSUFFISAMMENT DÉCRITE D. turionum (HARr.). Cette espèce trouve place 1c1, parce que Hartig la décrit avec divisa et disticha, en imdiquant pour ces trois espèces qu'elles ont l'abdomen comprimé, plus court que chez folii, agama et longiventris, et le grand seg- ment abdominal atteignant seulement les trois cinquièmes de la longueur de l'abdomen. L'auteur en donne la descrip- tion suivante : « Deux derniers articles des antennes soudés, article 4° seul allongé ; corps roux, antennes brunes, partie déclive du métathorax, dessus de l'abdomen, base des hanches et des trochanters d'un roux noirâtre. Taille : 1 1/2 ligne. Dans de jeunes pousses de chène qui demeurent par là atrophiées, sans renflement apparent, entre les bourgeons latéraux qui entourent le bourgeon terminal. Malpighi, pl. XII, fig. 40. » Le dessin de Malpighi auquel Hartig renvoie ici, est, selon moi, la galle d'Andricus inflator ; du reste, l’auteur italien la donne comme une forme de cette dernière. ES -— 642 LES CYNIPIDES Genre 23°. NEUROTERUS HartiG 1840 (139), p. 185. vedpov, nervure ; tetpw, j'efface 1. Palpes maxillaires de trois articles, palpes labiaux de deux articles, ou bien, chez certaines espèces palpes maxillaires de quatre ou de cinq et palpes labiaux de trois articles. Joues courtes avec ou sans sillon. Antennes de la femelle composées de 13 à 15 articles, dont les derniers sont toujours plus gros que le troisième ; celles du mâle de 15 articles bien distincts. Yeux grands. Sillons parapsidaux nuls ou, s'ils existent, non distinctement prolongés jusqu'au bord anté- rieur du mesonotum. Scutellum non séparé du mesonotum par une suture; son bord antérieur non proéminent et ne formant pas arête (à l'exception de N. aprilinus et vesicula, chez lesquels le bord antérieur forme parfois une arête très peu proéminente) ; sa base non munie de fossettes, mais d’un sillon transversal, arqué, large etnon interrompu. Abdomen fortement comprimé, plus ou moins lenticulaire; le premier segment en forme de pédicule plus ou moins long, chez le mâle. Aïles à bords ciliés, à cellule radiale allongée et ouverte à la marge, parfois fermée chez N. aprilinus et vesicula. Crochets des tarses bidentés chez les espèces pro- duisant des galles sur des chênes autres que le chêne Cerris, simples chez les espèces formant des galles sur le chêne Cerris et chez N. aprilinus. Antennes et tibias sans pilosité longue et dressée. Ce genre forme la transition entre les Cynipides gallicoles et les Allotrines, comme le genre Æschatocerus relie les premiers à la tribu des Ibalines. Les espèces dont 1l se compose se répartissent sur l’Europe, le Nord de l'Afrique et l'Amérique du Nord. Ces dernières sont : N. affinis Bass., sur Q. prinoides; pallipes Bass. (Basset D. T.}, sur 1. Sans doute à cause des sillons parapsidaux plus ou moins effacés. 2, C'est à tort que M. de Dalla-Torre a changé le nom de pallipes en celui de Basselii, vu que le Neuroterus pallipes Schk., à scutellum muni de deux fossettes et à sillons parapsidaux très distincts, est un Andricus (Voir plus haut, p. 395). GENRE 23 — NEUROTERUS 643 Q. alba ; batalus Bass., sur Q. alba; Catesbaei Ashm., sur Q. Catesbaet; congregatus Gill., crassitelus Prov.; favosus Bass., sur Q. finctoria ; flavipes Gill., sur Q. macrocarpa ; floccosus Bass., sur ©. bicolor ; Howertont Bass.; irregu- laris O. S., sur Q. obtusiloba;: laurifoliæ Ashm., sur Q. laurifolia ; longipennis Ashm., sur Q. laurifolia; ma- Jjalis Bass., sur Q. alba et Prinus; minutissinmus Ashm., sur ©. virens; noxtosus Bass., sur Q. bicolor ; obtusilobæ Karsch, sur Q. obtusiloba ; pallidus Bass., sur Q. bicolor ; phellos O.S., sur ©. phellos; quercicola D. T. (politus Bass. nec Hart.), sur Q. undulata Torr.?; Rileyi Bass., sur Q. Castanea Née ; saltatorius Ril., sur. Q. undulata ; vernus Gill, sur Q. macrocarpa; verrucarum O.S., sur Q. obtusi- loba; vesicula Bass., sur Q. alba; et virgens Gill. 1 Crochets des tarses bidentés; joues avec un sillon bien marqué; antennes grêles, à second article au moins aussi long que gros; cellule radiale ouverte à la marge. 2 ae Crochets des tarses simples. Aïles hya- lines ‘. 11 2 Tiers apical des ailes antérieures fortement bruni; tiers antérieur de l'abdomen jaune. 3 ERR Tier apical des ailes antérieures à peu près hyalin; abdomen entièrement noir ou brun noir. 4 = Forme sexuée de N. fumipennis. Tarière courte. Corps noir; les deux ou trois pre- miers articles des antennes, les pattes en entier et le tiers basal de l'abdomen jaunes. 1. Je comprends dans cette catégorie le N. minutulus Gir., parce que toutes les espèces formant des galles sur Q. cerris ont les crochets des tarses simples. Giraud ne donne aucun renseignement à ce sujet et l'insecte n'a plus été retrouvé depuis lui. Les galles qu'on m'a envoyées d'Italie en renfermaient que des parasites, 4 LES CYNIPIDES Tête, mesonotum et écusson chagrinés ou ridés. Antennes de 15 articles dans les deux sexes. Ailes antérieures fortement brunies, au moins dans leur tiers apical. Chez le mâle, le pédicule de Pabdomen est Jaune et presque trois fois aussi long que gros et égalant les deux tiers ou les trois quarts de la longueur de l'abdomen. Crochets des tarses bidentés. Fatllero re 24402000 4e" NA 0 ARR Tricolor Harr. Galle. PI. XVIII, fig. 5et pl. XXI, fig. 21, Elle est sphérique, très juteuse, traversant la feuille, mais d'une façon inégale, de telle sorte que sur le dessus de la feuille elle ap- parait seulement sous forme d’un disque un peu convexe. Son diamètre est de 4 à 6%", sa surface blanchâtre et munie de poils longs de 1 à 2", dressés, clairsemés, simples, rare- ment ramifiés. On la trouve sur Q. peduncu- lata et sessihiflora (Mayr), lusitanica var. faginea (R. P. Pantel), var. Broteri P. Cout. et kumilis var. prasina Bosc. (Tavares) ; une galle semblable a été observée sur Q. Suber (Valéry Mayet). Elle mürit en juin et le Cyni- pide en sort à la fin du même mois ou en juillet. Commensaux. Synergus albipes Hart. Mayr, 1872. Synergus pomiformis Fons. (facta- Sr Synergus thaumatocera Dalm. — —. Parasites. Chalcid. £Zurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Torymus sp. ? Rothera, 1879. Pteromalus sp. 2? — —. ParTRie : Allemagne (Hartig); Basse-Autriche (Mayr); Angleterre (Cameron); France (Gadeau de Kerville); Italie (Trotter); Espagne (R. P. Pantel); Portugal (R. P. da Silva Tavares). Ms Forme agame N. tricolor, dontilne dilftre GENRE 23 — NEUROTERUS ( que par sa tarière qui est très longue et par sa taille plus petite, de 1,9 à 2,4%, Fumipennis Harr. Œuf de moitié plus long que gros; pédi- cule long. Galle. PI. XIX, fig. 5. Elle est lenticulaire, fixée à la surface inférieure des feuilles par un minime pédicelle qui part de son centre; sa forme n’est pas conique comme celle de la galle de N. lenticularis avec laquelle elle a beaucoup de ressemblance, mais plane avec le centre proéminent, à bords obtus et non appliqués à la feuille ; en outre, son diamètre n’est que de 3", et sa couleur n’est pas jau- nätre mais rougeàtre, et le dessous n’est pas ponctué de blanc. Sa surface est parsemée de poils roux, courts et groupés en étoile; les exemplaires que M. Loiselle m'a envoyés des environs de Vire étaient glabres, mais les insectes qui en sont sortis ne se distinguaient pas du type. Ces galles muürissent en sep- tembre ou en octobre, tombent à terre, où elles augmentent de volume et deviennent bi- convexes. L’insecte ailé en sort depuis la fin d'avril jusqu'à la mi-mai de l’année suivante. On a observé les galles sur Q. sessiliflora {Von Schlechtendal), pedunculata (Mayr), pubescens (Paszlavszky), fastigiata (Envoi du docteur Baldrati), {usitanica (Rolfe), var. faginea (R. P. Pantel), var. Brotert, humuilis var. prasina et {034 (R. P. da SilvaTavares). Commensaux. Synergus Tscheki Mayr, 1872. Parasites. Torymus sodalis Mayr, Cameron, 1881. Parme : Allemagne (Hartig); Angleterre (Cameron); Basse-Autriche (Mayr); Hongrie (Pasz- lavszky) ; Suède (Thomson); France (Gadeau © LES CYNIPIDES de Kerville); Italie (Massalongo); Espagne (Pantel); Portugal (Da Silva Tavares). Mesonotum finement ridé, au moins en avant et sur les côtés; sillons parapsidaux toujours présents, mais peu marqués et plus ou moins abrégés. Mesonotum lisse, très brillant; sillons pa- rapsidaux nuls ou à peu près nuls; écusson plus ou moins lisse en avant; ailes hyalines. Abdomen grand, en ovale allongé quand on le voit de profil, plus long que la tête et le thorax réunis. Abdomen, vu de côté, rond ou subova- laire. Article 9° des antennes un peu moins d’une fois et deux tiers, le 14° une fois et un cinquième aussi longs que gros. Front et vertex médiocrement brillants et chagrinés, mesonotum très brillant, finement chagriné, presque lisse par endroits; sillons parapsi- daux peu marqués; mésopleures striées ; écusson très brillant, lisse, avec les bords et l'extrémité un peu striés. Palpes labiaux de deux articles dont le premier est deux fois et le second une fois et demie aussi long que gros; palpes maxillaires de trois articles, dont le premier est trois fois, le deuxième une fois et quart et le troisième deux fois et demie aussi long que gros. Antennes de 15 articles, dont les deux derniers sont plus ou moins nettement séparés; article quatrième six à sept fois aussi long que gros, dépas- sant d’un huitième le troisième et d’un cin- quième la longueur du cinquième. L’avant- GENRE 23 — NEUROTERUS 647 dernier à peine plus court que le dernier. Corps noir ; antennes d’un brun noir; pattes brunes, les articulations etsouvent les tibias et tarses des pattes antérieures jaunes. Ailes hyalines, sans tache; cellule radiale ouverte à la marge. Tarière très longue. Crochets des tarses bidentés. Taille : 2-3%%. Forme agame de N. albipes. Leviusculus ScuEexcx. Œuf à peine une fois et demie aussi long que gros, à pédicule très long, égalant douze fois la longueur de l'œuf. Galle. PI. XIX, fig. 6. Cette galle est len- ticulaire, comme la précédente, mais on la trouve sur le dessus aussi bien que sur le dessous de la feuille, où elle est fixée par un pédicelle presque imperceptible. Elle est plane sur les deux surfaces, avec le centre ombiliqué sur le dessus et le bord non appli- qué au limbe, mais souvent plus ou moins relevé; son diamètre est de 4%; sa couleur blanche ou rouge, sa surface glabre, rare- ment avec quelques poils non groupés en étoile. Elle tombe à la fin de l’automne, se développe à terre où elle devient biconvexe et l’insecte ailé en sort en mars et en avril. J'ai capturé un exemplaire bien plus tard, le 14 mai, alors qu'il était occupé à pondre dans un bourgeon. Sur Q. pedunculata (Von Schlechtendal, sessiliflora (Kielfer), fasti- gtala (Envoi de Baldrati), aurea Wur., Da- leschampit Ten., humilis Lam., pubescens, Virgiliana (Hieronymus), {04 (Chicote), lusitanica var. faginea (Pantel). L'étude histologique a été faite par Fockeu (113 ter), p. 72-76, fig. 12-13. Commensaux. Synergus Tscheki Mayr, Kielfer. Parasites. Torymus sodalis Mayr, 1874. 648 « LES CYNIPIDES Parrie : Allemagne (Schenck); Angleterre (Cameron); Autriche (Wachtl); Hongrie (Paszlavszky); France (Gadeau de Kerville); Italie (Massa- longo) ; Espagne (Pantel). Remarque. N. pezisæformis Schlecht., dont Mayr a examiné le type et la galle, ne diffère pas de N. leviusculus. Article 9° des antennes presque deux fois aussi long que gros; le 14° une fois et demie aussi long que gros. Ailes avec deux petites taches brunes, l’une sur la première partie du radius, l’autre sur la médiane. Pour le reste, notamment pour les palpes et l'œuf, absolu- ment semblable au type. Leviusculus var. reflexus Galle. PI. XIX, fig. 7. Elle a été signalée d’abord par Lacaze-Duthiers (167), p. 314, pl. XVIL, fig. 41, puis par Von Schlechtendal (285), p. 21, pl. IT, fig. 3. Elle diffère du type en ce que son bord se replie par en haut, se rabat sur la surface supérieure, dont le centre ombiliqué demeure seul libre; elle ressemble ainsi à un chapeau à trois ou quatre cornes. Sur Q. pedunculata (Von Schlechtendal), sessiliflora (Kieffer) et rubra (Lacaze-Du- thiers). ParRie : France méridionale, Lorraine et Prusse rhé- nane. Mesonotum chagriné; densément strié ou ridé à l'endroit des sillons parapsidaux ; par endroits presque lisse et alors plus brillant là que le front. Mesonotum très finement chagriné, sans trace de stries, assez fortement brillant. IMVOITAp-182; N. VAR. GENRE 23 — NEUROTERUS Forme sexuée de N. lenticularis. Tarière courte. Corps noir; articles des antennes 1 et 2 chez le mâle, ou 2 à 4 chez la femelle, ainsi que ies pattes Jaunes; funicule et plus ou moins aussi les hanches bruns. Mesonotum brillant, chagriné, lisse par endroits, fine- ment strié ou ridé à l’endroit des sillons pa- rapsidaux; ceux-ci courts et peu distincts. Ecusson brillant, finement ridé ou à peu près lisse, Ailes rarement hyalines, ordinairement un peu obseurcies; une petite tache brune à la base du cubitus et une autre sur la nervure médiane, Antennes gréles, de 15 articles dans les deux sexes, à second article plus long que gros. Joues avec un sillon profond. Crochets des tarses bidentés.Chezle mâle le pédicule est distinctement plus long que gros. Taille 9 : 2,5 à 2,8%; 2:2,7 à 2,9. Baccarum E. Œuf presque sphérique, d'un tiers plus long que large, n'égalant pas tout à fait les deux tiers de la longueur de son pédicule. . Galle. PI. XVI, fig. 11. Cette galle, ob- servée déjà par Pline le Naturaliste, se forme ordinairement aux dépens d’une feuille et fait alors saillie, mais d’une façon inégale, sur l’une et l’autre face du limbe. Elle est sphérique, verte, transparente et semblable à un grain de raisin, d’un diamètre de 4 à 5m. olabre sur Quercus pedunculata et sessiliflora, où parsemée de minimes poils simples ou ramifiés et longs de 0,3", sur Q. pubescens et Mirbecki; sa substance est tendre, très juteuse et renferme au centre une cavité larvaire unique, sans galle interne. Elle traverse la feuille de telle façon que la plus grande partie est située sur le dessous, 64 A 650 LES CYNIPIDES et le quart ou le cinquième seulement émerge sur le dessus, sous forme d’un disque convexe, muni d’un petit ombilic au centre. Quand la galle est fixée à la nervure mé- diane, ce qui est rarement le cas, elle ne fait pas saillie sur le dessus. Il n’est pas rare de la trouver sur les chatons et c’est sous cette forme qu'elle a été découverteen même temps que la galle cotonneuse d’'Andricus ramuli, par un observateur du nom de Marchand, lequel en donna une description et une gra- vure dans les Mémoires de l’Académie, 1692, p. 71. Sa couleur est alors plus ou moins teinte de rouge et son volume un peu plus petit, de 3 à 4%" de diamètre. « Le nom de galles en groseille, écrit Réaumur, ne parait jamais mieux leur convenir que quand on les voit sur les chatons du chêne, otelles croissent assez souvent; alors on croit voir des grappes de groseilles pendre des branches du chêne. Ces grappes, à la vérité, sont or- dinairement peu chargées de grains, mais au moins ressemblent-elles alors à ces grappes qui ont coulé. » On trouve encore ces galles, mais rare- ment, sur le pétiole de la feuille et sur l'écorce verte et tendre des jeunes pousses. Elles paraissent avec les premières feuilles en mai, mürissent très rapidement, puis se dessèchent et deviennent méconnaissables. -L’insecte en sort en juin, rarement déjà à la fin de maiet dépose ses œufs dans le paren- chyme des feuilles encore petites et tendres. Les galles qui contiennent un commensal ou un parasite, gardent leur forme en se des- séchant, durcissent et prennent une teinte brunâtre. GENRE 23 — NEUROTERUS Outre les quatre sortes de chènes mention- nées, on a encore cité, comme substrats de ces galles, Q. toza, lusitanica, infectoria et glandulifera (Rolfe), cerris (De Stefani) lu- sitanica var. faginea(R. P. Pantel), var. Bro- tert et humilis var. prasina (Tavares). Le développement de ces galles aété examiné plus haut (p. 168-172.) Commensaux. Cynipides. Synergus albipes Hart. Mayr, 1872. Synergus pom Î formis Fonsc.(facialis Hart.). Synergus radiatus Mayr, Synergus apicalis Hart. Brischke, 1882. Lépidopt. Sciaphila communana Basset (selon Cameron). Parasites. Chalcid. £urytoma atra WIk. De Stefani, 1898. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Eurytoma setigera Mayr, — —. Decatoma pulchella De Stefani, 1898. Torymus abdominalis Boh.Mayr, 1874. Torymus incertus Fôürst. — —. Torymus regius NS. — —. Torymus auratus Fonse. — — Ormyrus punctiger W estw. Mol- ler. Eupelmus annulatus Ns. Giraud, 1977: Eupelmus hostilis Fürster, 1860. Olinx lineaticeps Mayr (scianeu- rus Rtz. pr. p.: gallarum Reinb. pr. p.), Mayr, 1877. Olinx fulvicrus Thomson, 1878. Tetrastichus atrocæruleus NS. Giraud, 1877. Pteromalus immaculatus Rtz. Giraud, 1877. Synergusruficornis Hart. 651 652 8 bis LES CYNIPIDES Pieromalus antheræcola Amm. et Kirchn. 1860. Mesopolobus fasciiventris W es{w. (Prteromalus fasciculatus Fôrst.) Môller 188. Eutelus tibialis Westw. (Platy- \ MeESOpUS) — —. Eutelus heterotomus Thoms.——. Amblymerus crassicornis Thoms. Amblymerus pedunculi Thoms. PArTRiE : À peu près toute l'Europe, en Suède aussi bien qu'en Sicile et en Portugal. Forme agame de N. baccarum. Tarière très longue, plus longue que l'abdomen. 8 bis Corps noir; antennes de 15 articles, dont les 2 à 4 premiers sont jaunes et les suivants bruns; pattes Jaunes, à l'exception de la moitié basale des hanches. Troisième article” des antennes un peu plus court que le qua- trième et un peu plus long que le cinquième. Mesonotum brillant, lisse au milieu, finement ridé en arrière et le long des sillons parapsi- daux; ceux-ci peu marqués, évanouis en avant. Ecusson brillant, plus ou moins strié ou rugueux; parfois entièrement strié, comme les mésopleures, et alors les articles 1 et 2 des antennes sont bruns (var. striata Schk.). Ailes hyalines avec une petite tache brune à la base de la nervure cubitale et une autre sur la nervure médiane; cellule radiale ou- verte à la marge. Taille : 2,5 à 2,8, Lenticularis OL. Œuf de moitié plus long que gros, attei- gnant le cinquième de son pédicule, Galle. PI. XIX, fig. 4. Réaumur la décrit ainsi: « Dans plusieurs mois de l’année, et er] Le GENRE 23 — NEUROTERUS 65: surtout dans les mois d'août, de septembre et d'octobre, on peut observer, sur le dessous des feuilles de chène, des galles qui n’ont guère plus d’une ligne ou deux de diamètre, mais qui ressemblent parfaitement à un cha- peau de champignon qui fait bien le parasol. Du milieu de chacune de ces galles part un très court pédicule, par lequel elle est atta- chée à la feuille ; ce pédicule est si court que le contour du côté concave ou plutôt du côté plat de la galle est immédiatement appliqué contre la feuille. Telle feuille n’a qu'une ou deux de ces galles en petits champignons, telle autre en a des vingtaines'. Si on exa- mine avec une forte loupe leur convexité, elle parait remplie de petits bouquets composés de poils courts et fins et qui s’écartent les uns des autres depuis leur origine commune *. J'ai coupé bien des fois de ces galles, pour y trouver la cavité ou les cavités dans les- quelles je croyais que des vers devaient être logés, et en quelque temps que j'aie coupé de ces galles, en quelque sens que je les aïe cou- pées et quelque quantité que j'en aie coupée, je les ai toujours trouvées partout égale- ment solides ; je n'ai jamais vu dans leur intérieur aucune apparence de cavité ; 1l faut pourtant qu'il y en ait dans le milieu de quel- ques-unes, Car Malpighi assure lavoir ob- servé. » (249 Dis) p. 424-425. Cette espèce se distingue des ‘autres galles lenticulaires par ses dimentions plus grandes, son diamètre mesurant 5 à 6%, sa surface supérieure qui, depuis le bord jusqu'au cen- 1. On peut en trouver parfois de 100 à 200 sur une feuille. 2. Ces poils en étoile sont d'abord d'un beau rouge, puis d'un jaune brun ou couleur de rouille. G5+ LES CYNIPIDES tre, s'élève insensiblement en un cône obtus et très peu élevé, par son bord aminci et ap- pliqué au limbe, par sa couleur blanchâtre ou jaunâtre, enfin par le dessous qui est à peu près glabre et parsemé de petites taches blan- ches près du bord. En octobre, quand elle tombe à terre, la larve est encore très petite, difficile à apercevoir et remplissant toute la cavité. La galle se gonfle sur la terre, prend une forme biconvexe et devient presque gla- bre, mais conserve sa consistance charnue, Comme toutes les galles caduques, on ne peut en obtenir l’insecte parfait que si on les place sur de la terre maintenue humide, ou si on les recueille après qu’elles ont pris leur forme biconvexe. Selon Altum *, les faisans se nourrissent, en hiver, des galles de cette espèce et de celles de N. numismalis. Elles sontfréquemment déformées par des larves de Cécidomyies, commeil a été dit plus haut (p.210). On les a observées sur Quer- cus pedunculata, sessiliflora et pubescens (Mayr), aurea (Hieronymus), {0za (Chicote), infectoria et conferta (Rolfe), fastigiata (Kiéffer), lusitanica var. faginea (R. P. Pan- tel. Les galles de cette dernière sorte de chène, qui ne m'ont donné que la variété his- ‘trio, ont le dessous blanc, parsemé de petits points sombres, glabre ou à poils étoi- lés comme sur le dessus; diamètre de 4 1/2 à 5°, Rolfe indique encore ©. Cerris (galles avec une couleur pourpre) et Lacaze-Du- thiers ©. rubra. Etude histologique par 1. Winlernahrung für Fasanen (Zeilschr. für Forst-und lagdwesen, 1881, p. 61. GENRE 23 — NEUROTERUS Fockeu (113 ter) p. 65-72; fig. 8-11; celle du développement par Beyerinck. Commensaux. Cynip. Synergus Tscheki Mayr, 1872. Diptère. Clinodiplosis galliperda Fr. Lw. Patacifbe Ichneum. Pezomachus gallarum Gir. (/Le- miteles bicolor Gr. 3 var. 4) Giraud 1877. Chalcid. Decatoma biguttata var. varie- gata Curt. (Eurytoma signata Ns.) Cameron, 1891. Decatoma biguttata SW. Bris- chke, 1882. Torymus auratus Fonse. Mayr, 1874. Torymus hibernans Mayr, ——, Torymus sodalis Mayr, — — Torymus (fuscicrus Gir. \Giraud, 1877. Megastigmus dorsalis Fabr. Ratzeburg, selon Tischbein. Syntomaspis caudata NS. Mayr, 1874 Pieromalus diversus WIk. Gi- raud, 1877. Pieromalus discoideus Ns.——. Cirrospilus elegantissimus Westw. (£ulophus flavoma- culatus Rtz., Entedon punce- tatus Rtz.) Ratzeburg, 1848. Entedon sosarmus WIK. (Pleu- rotropis) À. Fitch, selon Ca- meron, 1891. Eutelus tibialis Westw. (Pla- tymesopus; Pteromalus) Brischke, 1882. ParRiE : Toute l'Europe et le Nord de l'Afrique. Corps rouge; une tache sur le vertex et sur la poitrine, trois bandes étroites sur le mesonotum, le métathorax, les tibias et les tarses noirs ou brun noir; nie des an- tennes et dessus de l'abdomen bruns, arti- cles basilaires des antennes, hanches et cuisses Jaunes. Pour tout le reste et la galle, LI 655 656 LES CYNIPIDES semblable au type. Sur Q. lusttanica var. faginea, Espagne. Lenticularis var. histrio N. VAR. Remarque. Une forme intermédiaire signalée d'abord par Schenck, est noire avec trois bandes sur le mesonotum et le contour des yeux rouges. 9 Forme agame de N. pesicatrix. Spinule ventrale non épaissie et tellement courte, qu'elle ne dépasse pas ou à peine les lobes de l’hypopygium ; tarière très longue. Corps noir ; antennes brunes, parfois d’un brun jau- nâtre dans leur moitié basale, pattes brunes ou d’un jaune rougeàtre. Antennes grèles, composées de quinze articles, dont le second est au moins aussi long que gros. Joues avec un sillon profond. Ailes avec une cellule ra- diale ouverte à la marge; ordinairement une tache brune à la base de la première cellule cubitale. Mesonotum finement ridé, au moins sur le devant et sur les côtés ; sillons parap- sidaux courts et peu marqués. Mésopleures striées. Ecusson à peine chagriné. Crochets des tarses bidentés. Abdomen, vu de côté, presque circulaire. Taille : 2 à 2,7", Numismalis Or. Galle. PI. XIX, fig. 8. Signalée déjà par Malpighi et Réaumur, cette galle peut être considérée, malgré sa petitesse, comme une des plus jolies que l’on trouve sur les feuilles du chène. Laissons la parole à Réaumur : « Le dessous des feuilles de chène est quel- quefois tout couvert de galles plus petites que les précédentes. Quand elles sont regar- dées de près, comme elles demandent à l'être, elles paraissent extrèmement jolies; un de GENRE 23 — NEUROTERUS leurs côtés est plat et tient à la feuille contre laquelle il est appliqué par un très court pé- dicule. Leur contour est bien cireulaire ; par le côté qui est en vue, elles paraissent des espèces de boutons, mais aplatis et d’une figure singulière; au lieu que le milieu des boutons ordinaires est plus élevé quele reste, ici le milieu est creux. Ce serait un bouton tel que ceux des coulants des bourses, si le creux passait de part en part; mais il ne pénètre que jusqu'à la moitié, ou un peu plus, de l'épaisseur de la galle, Les rebords qui s'élèvent au-dessus de ce creux sont bien- arrondis. Si on les observe à la loupe, ils paraissent être ceux d’un bou- ton de soie brun; ils sont recouverts de fibres extrêmement fines, appliquées les unes contre les autres, qui ont le brillant des filets SOVEUX. » Ces galles, dont le diamètre ne dépasse pas 3°", tombent à terre en octobre, ÿ augmen- tent de volume et laissent éclore l’insecte par- fait en mars de l’année suivante. Elles ont été observées sur Quercus pedunculata, ses- siliflora et pubescens (Mayr), toza (Chicote). Daleschampit et Suber (Hieronymus), lusita- nica, thfectoria et Turneri (Rolfe). Leur his- tologie est due à Lacaze-Duthiers, à Fockeu (1134er), p. 47-65, fig. 1-7, età Frank (118 4er), p. 766-768. Le Cynipide dépose ses œufs dans un bourgeon. C’est Fleteher (111), p. 265, qui a démontré d'abord que cet insecte était la forme agame de MN. vesicator : Adler a confirmé trois ans plus tard l'observation de l’auteur anglais. Commensaux. Synergus Tscheki Mayr, 1872. Parasites. Chalcid. Torymus (fuscicrus Gir.) Gi- raud, 1877. 657 658 LES CYNIPIDES Torymus auratus Fonse. (muta- bilis WIk.) Walker (Zoo. IV, 445.) Eurytoma curta WIk. — —.: Eurytoma æthiops Boh. — —. Eutelus tibialis Wesiw. (Platy- 2 mesopus)— —. Eupelmus urozonus Dalm.— —. Entedon sosarmus WIKk. (Pleu- rotropis) Fitch. (Ent. X, 69). Parrie : Allemagne (Hartig); Angleterre (Marshall) ; 5 _ F : Autriche et Suisse (Mayr); Hongrie (Pas- zlavszky); France (Réaumur); Italie (Malpi- ghi) ; Espagne (Chicote); Portugal (R. P. da Silva Tavares). é Forme sexuée de N. leviusculus. Spinule ventrale fortement épaissie et bien plus lon- gue que chez l’espèce précédente; tarière courte. Corps noir; les quatre ou cinq pre- miers articles des antennes jaunes, les autres brunis ou d’un jaune brun, moitié apicale assez fortement épaissie; pattes d’un jaune pâle, hanches brunes, cuisses parfois bru- nies ; chez le mâle, les tibias et les tarses sont quelquefois bruns. Antennes de 15 articles ; le 3° non ou à peine échancré chez le mâle. Pédicule de l'abdomen du mâle à peine aussi long que large. Mesonotum très finement chagriné, bril- lant, sans trace de stries ou de rides, sillons parapsidaux peu marqués et raccourcis; écus- son à peine chagriné. Cellule radiale ouverte à la marge; la première cellule cubitale avec une tache brune à sa base. Crochets des tarses bidentés. Taille : 1,6 à 1,7". Albipes SCHENCK. Galle. PI. XII, fig. 9. On la trouve dès l'apparition des feuilles, sur les bords de ces dernières, moins souvent sur la nervure mé- diane, et dans ce cas le limbe est courbé et 10 GENRE 23 — NEUROTERUS découpé jusqu'à cette nervure; on la trouve encore parfois sur le pétiole. Elle est d’une forme ovalaire allongée, longue de 2"" et large de 1%", fixée par le côté, parallèlement à son grand axe; le côté opposé et libre porte en son milieu une minime verrue, Sa surface est opaque, d’un jaune verdâtre ou blanchâtre, munie de poils dressés et clairsemés, qui disparaissent à la maturité ; sa paroi est très mince et non juteuse. L’insecte en sort en mai et pond ses œufs dans le parenchyme des jeunes feuilles. On l’a observée sur Q. pe- dunculata et sessiliflora (Mayr), pubescens (Da Silva Tavares), lusitanica var. faginea (Pantel) et Mirbecki (Marchal). L'étude de son développement a été faite par Beyerinck. Commensal. Synergus apicalis Hart. Mayr, 1872. Parme: Allemagne (Schenck), Angleterre (A. Fitch), Basse-Autriche (Mayr), Hongrie (Paszlavs- zky), France (Gadeau de Kerville), Hollande (Beyerinck), Suède (Thomson), Italie (Malpi- ghi), Espagne (R. P. Pantel), Portugal (R. P. da Silva Tavares), Algérie (Marchal). Antennes de la femelle de 14-15 articles, dant le 3° est cinq à six fois aussi long que gros; le second au moins aussi long que gros. Corps noir ; antennes brunes et grèles ; le second article et la base du troisième ainsi que les pattes jaunes ; hanches et souvent les cuisses plus ou moins brunies. Joues avec un sillon bien marqué. Front très finement cha- griné. Mesonotum lisse, très brillant, sans sillons parapsidaux ; seutellum lisse au moins à la base. Ailes hyalines, à cellule radiale ouverte à la marge; le mâle a une petite tache brune à la base de la première cellule cubitale, les antennes de 15 articles, le front presque lisse, le scutellum entièrement lisse 6 9 660 LES CYNIPIDES et le pédicule de labdomen distinetement plus long que gros. Crochets des tarses bi- dentés. Forme sexuée de N. numismalis. Rae OO EUIeS APR ER Vesicator SCHLECHT. Galle. PI, XI, fig. 6. Comme celles d'An- dricus coriaceus Mavyr, d’'Andricus sufflator Mayr et d'Andricus pseudococcus Kieff., la galle de N. vesicalor consiste en une défor- mation du parenchyme des feuilles. Elle dif- fère de la dernière par sa forme exactement circulaire, de la seconde par l’absence d'une galle interne, de toutes les trois par sa sur- face supérieure munie, au centre, d’un petit ombilic que de nombreuses et très fines ner- vuresrayonnantes relient au bord de la galle. Son diamètre est de 2 à 3", son épaisseur de 1,377, #sa ‘couleur !d'un vert pale wsa substance médiocrement dure; la cavité lar- vaire semble done circonscrite par deux disques superposés, un peu concaves en de- dans et faiblement convexes en dehors. L'insecte en sort en juin de la première année et pond ses œufs dans les bourgeons. Ces galles ont été observées sur Quercus pedunculata et sessiliflora (Mayr) et toza (R. P. da Silva Tavares). Leur étude histo- logique et celle de leur développement ont été faites par Prillieux (243), p. 111-119, pl. 16, fig. 1-9. Mayr dit avoir trouvé sur Q. pu- bescens et sur Q. cerris une galle analogue, mais différant cependant d’une manière frap- pante de celle-ci; l’auteur lui est demeuré inconnu (199), p. 51. Peut-être s’agit-ildans cette remarque de deux galles de Cécido- myies, dont la première est due à une espèce GENRE 23 — NEUROTERUS nouvelle et la seconde à Arnoldia Szepligetit Kieff.? Mais l’une et l’autre, comme aussi une autre galle circulaire du parenchyme des feuilles de Quercus lusitanica var. faginea due à Contarinia n. sp., sont dépourvues de stries rayonnantes à leur surface supérieure. Parkie : Allemagne (Von Schlechtendal), Angle- terre (A. Fisch), Ecosse (Trail), France (Prillieux), Portugal (da Silva Tavares). Antennes de 13 articles, dont le 3° est seulement deux fois ou deux fois et demie aussi long que gros; le second au moins aussi long que gros ; article terminal allongé et composé de deux articles soudés. Corps noir ; moitié basale des antennes d’un jaune clair, moitié terminale brunie ; pattes jaunes avec les hanches brunes, les cuisses presque toujours et les tibias souvent brunis. Front à peu près lisse. Quant au reste, semblable à lespèce précédente. Taille-O: 0,9 à 1,227”. Schlechtendali MAyr. Galle. PL XVI, fig. 10. Klle consiste en un renflement charnu du filet d’une étamine, dont les deux moitiés de Panthère sont par là écar- tées l’une de l’autre à leur base, mais de- meurent réunies ou s’écartent à peine à leur sommet. Ce renflement à un diamètre de 11/27 et une hauteur d'environ 1 1/2 à 2°”; la cavité larvaire est circonscrite par une paroi assez dure mais très mince, formant une galle interne. Elles tombent à terre en juin, rarement déjà à la fin de mai, et l’in- secte en sort en août, parfois déjà en juillet de la même année ou de l’année suivante. 661 1. Probablement la forme agame N. Aprilinus. (Voir la note à la page sui- vante). 662 LES CYNIPIDES On les aobservées sur Quercus pedunculala, sessiliflora et pubescens (von Schlechtendal). Parme : Allemagne (Von Schlechtendal), Autriche (Mayr), Angleterre (Bignell), France (Kieffer). 11 Joues à sillon nul ou très peu marqué. Antennes grêles, à second article au moins aussi long que gros. Cellule radiale ouverte à la marge. 12 Joues à sillon bien marqué. Antennes assez grosses ; le second article moins long que gros. Ailes hyalines. Cellule radiale fer- mée à la base, tantôt ouverte à la marge, tantôt fermée. Mesonotum chagriné, assez brillant, à sillons parapsidaux entiers, mais très faiblement marqués et peu distincts, sur- tout en arrière ; écusson très finement rugu- leux et presque mat; metanotum à arêtes courbées en are de façon à circonscrire une aire circulaire. Crochets des tarses simples. Antennes de 14 articles chez la femelle; celles du mâle de 15 articles, dont le troi- sième est échancré dans sa moitié basale ; à l'extrémité de cette échancrure, au milieu de l’article, se voit une minime proéminence. Crochets des tarses simples. Corps noir ; antennes du mâle ordinairement brunes ; pattes d'un brun sombre; moitié ou tiers apical des cuisses, tibias et tarses testacés. Abdomen brillant ; le premier segment du mâle non deux fois aussi long que gros. Ta- rière. courte. lailes 0/5 ra gsm 2,2 à 2,8", Forme sexuée dont la forme agame n'est pas encore sûrement connue *. Aprilinus Gr. 1. Adler a émis l'opinion que la forme agame de N. aprilinus serait An- dricus ostlreus (3), p.200. D'autre part, Beyerinck dit avoir trouvé qu'Andricus GENRE 23 — NEUROTERUS 663 Œuf en ovale allongé, deux fois aussi long que gros ; pédicelle ayant une fois et demie la longueur de l'œuf. Galle. PI. XIV, fig. 6. Signalée et figurée d'abord par Malpighi (190 brs), p. 29-30, fig. 30-31, puis par Réaumur (249 bis), pl. 43, fig. 1-3, elle a été décrite par Giraud de la façon suivante : « De toutes les espèces que nous connaissons, celle-ci est la plus précoce et son accroissement se fait avec une étonnante rapidité. A l’époque où les bourgeons du chène commencent à se gonfler et avant que les feuilles soient épanouies, on en remarque quelques-uns, plus gros queles autres, dont les écailles sont écartées par une galle d’un vert pàle, molle, charnue, à parois minces, de forme arrondie ou bosse- lée et portant à sa surface plusieurs feuilles caduques. L'intérieur renferme un nombre de cavités correspondant à celui des bosse- lures et allant quelquefois jusqu’à cinq ; chaque cavité est séparée de ses voisines par une cloison et loge un insecte qui, contrai- rement à ce que l’on observe chez la plupart des autres Cynipides, ne la remplit pas tout entière et peut s’y mouvoir à l'aise. J'ai solilarius Serait la forme agame de NW. aprilinus (37), p.138. Enfin Von Schlech- tendal (284), p. 105 et 106,et Fr. Low(185), p. 323-325, se disent convaincus que N. Schlechtendali est la forme agame de N. aprilinus. Von Schlechten- dal a observé que les femelles de N. aprilinus pondent dans les bourgeons à fleurs ; ces bourgeons se sont desséchés, mais dans la même localité, quinze jours plus tard, apparaissaient en grande abondance les galles de N. Schlech- tendali ; les insectes éclos de ces dernières du 5 au 8 août de l'année suivante déposèrent leurs œufs dans les bourgeons, comme le fait Biorrhiza aptera, c'est-à-dire en perforant le bourgeon sur le côté, perpendiculairement à l'axe de ce dernier. Fr, Low fit une observation semblable, avec cette différence que les N. Schlechtendali étaient éclos dans la seconde moitié de juillet et au commencement d'août. L'opinion de ces deux derniers auteurs parait être la moins invraisemblable ; si elle se confirme, nous aurions le cas d'un repos de l'œuf pendant huit ou neuf mois et le fait curieux d'un insecte qui aurait les crochets des tarses simples, à l'état sexué, et bidentés à l’état agame. 66% LES CYNIPIDES trouvé cette galle en abondance sur un tillis de Quercus pubescens de 3 à 4 ans environ et plus rarement sur les arbres de 15 à ‘20 ans. Dès le 20 avril, beau- coup étaient déjà perforées de trous ronds sur le bord desquels était fixée, par un point, une petite rondelle très mince, paraissant formée de l’épiderme de la galle, détaché par l’insecte, au moment de sa sortie. Les indi- vidus déjà libres voletaient en assez grand nombre sur les bourgeons voisins. Les galles non perforées ayant été recueillies, j'eus le plusir d'en voir sortir plus d’une centaine, les deux jours suivants ; mais dès le 23 il ne parut plus rien. La galle abandonnée se flétrit rapidement et peu de temps après on n'en trouve plus de vestiges. L’extrème ra- pidité avec laquelle cet insecte parcourt ses différents états, me parait être un des points essentiels de son histoire et m’empèche de penser que ce soit la même espèee que M. Hartig a décrite sous le nom de Spathe- gaster petioliventris, quoique le court signalement qu'il en donne soit tout à fait. applicable à la mienne, à l'exception de la longueur du pétiole de Pabdomen du mâle qui parait un peu plus considérable. Le Sp. petio- liventris a été trouvé, selon l’auteur, aux environs de Berlin, dans la seconde quinzaine de mai et il n'est guère présumable que la même espècé paraisse dans cette contrée, un mois plus tard que dans les environs de Vienne. M. Hartig n’a pas connu la galle. » Ajoutons que selon Adler (3), p. 201, N. aprilinus sort de la galle, au Nord de l'Allemagne, vers la fin de mai ; selon Mayr et mes observations, tantôt en avril, tantôt dans la première quin- GENRE 23 — NEUROTERUS 665 zaine de mai ou même plus tard encore. Les cavités larvaires sont généralement beaucoup plus hautes que larges. Les galles ont été observées non seulement sur Q. pubescens, mais encore sur Q. sessiiflora et pedun- culal«. Commensaux. Ceroptres arator Hart. Mayr, 1872. Parasites. Chalcid. Æutelus Erichsonit Ritz. (Ptero- malus Erichsonii Riz.) Giraud, 1377. Eutelus tibialis Westw.(Platy- mesopus tibialis Westw.)Mayr (199) p. 33. Trichoglenus complanatus Rtzb. Cameron. 1891. Parrie : Allemagne (Von Schlechtendal), Angleterre (Cameron), Autriche (Giraud), Hollande (Beyerinck), France (Réaumur), Italie (Mal- pighi). Remarque. Spathegaster petioliventris Hart. est, selon moi, le mème insecte que N. aprilinus. Nous venons de voir que le temps de l'éclosion est le même, pour l’un et l'autre. La description donnée par Hartig de petioliventris concorde aussi : « Noïr ; mandibules, genoux, übias et tarses d'un testacé pâle ; pétiole de l'abdomen atteignant, dans l'un et l'autre sexe, la moitié de la longueur de l'abdomen. Taille : & 9 :1 1/3 à 11/2 L. Capturé. Mai» (139), p. 194 ; « toutes les femelles de Spathegaster petioliventris ont la cellule radiale ouverte, tandis que les mâles l'ont fermée » (140), p. 333; Cil faut lire à la p. 194 que les femelles ont l'abdomen subsessile, et que le mâle seul porte un pétiole égalant la moitié de la longueur de labdomen. Cela est aussi le cas pour les autres espèces de ce genre, chez les- quelles la femelle à l'abdomen presque subsessile, tandis que chez le mâle, la longueur absolue du pétiole est la même qu'ici, mais l’'abdo- men lui-même est plus long que pour petioliventris, ce qui explique la différence de la longueur relative du pétiole. Il faut ajouter encore que petioliventris à les ailes hyalines. » (140), p. 340. La variation de la cellule radiale que remarque Hartig est précisément un caractère par lequel N. aprilinus se distingue de toutes les autres espèces du mème genre. 12 Sillons parapsidaux nuls ou presque nuls ; antennes de la femelle de 14 articles bien distinets (chez N. minutulus le nombre des arüicles est inconnu). 13 666 LES CYNIPIDES RES Sillons parapsidaux bien marqués, allant du bord postérieur du mesonotum jusqu'au delà du milieu ; antennes composées de 14 à 15 articles bien distincts ; le second au moins aussi longque gros. Joues sans sillon. Front et vertex chagrinés. Mesonotum et scutellum olabres et lisses. D'un brun sombre ; genoux et tarses d’un testacé obscur, tibias brunis, rarement d’un testacé obscur. Aïles hyali- nes. Crochets des tarses simples. Taille ® 1,9 à 2,2", Forme agame. Lanuginosus Gr. Galle. PL. XVIL, fig. 5. Giraud la décrit ainsi : « Elle est petite, de 4 à 5"" de dia- mètre, un peu moins haute que large et cou- verte de poils serrés, soyeux, fins et assez longs, d'un blanc grisätre d’abord, puis mêlé de rose, de rouge ou même quelquefois de bleuâtre. Au sommet est une légère dépres- sion de laquelle les poils s’écartent en rayon- nant vers la circonférence, L’extrémité des poils les plus longs est d’un gris argenté et brillant, quelle que soit la couleur du fond. Les parois sont peu épaisses. d’une faible ‘onsistance, de texture lamelleuse et renfer- ment une seule cellule. Son insertion se fait sur les petites nervures à la page inférieure des feuilles, à l’aide d’un pédicule très court et très mince, comme celui des galles de N. numismalis et lenticularis. Gette espèce parait en septembre sur les jeunes Quercus Cerris et se détache dans le courant d’octo- bre. L'insecte s’est montré, chez moi, à la fin de mars en très grand nombre. » Ajoutons qu'à la maturité, la hauteur de cette produc- tion est de 3 à 4%, que le sommet est aplati eb muni d'un ombilic au centre et qu’on la trouve aussi sur les vieux chênes. On pourrait la 13 GENRE 23 — NEUROTERUS confondre avec celle d’une Cécidomyie, Dryo- myta cireinnans (Gir.) Kieff., qui est égale- ment lanugineuse et de forme assez sembla- ble, mais qui fait saillie sur la face opposée dulimbe sous forme d'ouverture munie d’un rebord circulaire. Outre le chêne Cerris que signale Giraud, il faut encore mentionner le chène-liège (Quercus Suber) sur lequel De Stefani à re- cueilli les galles du même insecte. M" la marquise Misciatelli Pallavicini eite encore Quercus pedunculata, ce qui est sans doute une erreur (229, p. 91). Commensaux. Synergus variabilis Mayr, 1872. Synergus vulgaris Hart. De Stefani, 1898. Sapholytus HaimiMayr, 1872. Parasites. Ichneum. Ærocus mitratus Grav. Giraud, 1877. Chalcid. Decatoma mellea Curt. De Stefani, 1898. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Torymus abdominalis Boh. Mayr, 1874. Chrysoideus fere-niger De Stef. 1898. Pari : Basse-Autriche (Giraud), Hongrie (Pasz- lavszky), Sicile (De Stefani). | Mesonotum et scutellum couverts d’une pilosité abondante et peu longue; des espa- ces glabres, en forme de stries longitudina- les, parcourent le mesonotum. Corps noir ; antennes d’un brun noir ; genoux et plus ou moins encore les tibias postérieurs d’un tes- tacé obscur. 667 Forme agame. Macropterus Harr. Œuf sphérique, à pédicule 8 à 9 fois aussi long que lui. Galle. PI. XVII, fig. 6. Elle consiste en un renflement des rameaux de Quercus Cer- ris, qui est généralement fusiforme, moins 14 LES CYNIPIDES souvent ovalaire ou arrondi; ses dimensions atteignent de 15-50" de long sur 10-15 de large ; sa surface est tantôt unie, tantôt un peu bosselée. La section montre de nombreu- ses cellules ellipsoïdales, situées dans la cou- che ligneuse et circonscrites par une mince paroi. Parfois la galle ne consiste qu’en un petit renflement unilatéral ; elle ne renferme alors qu’une ou deux cellules. De nombreuses galles quim’'avaient été en- 5 Ï voyées de Mantoue, par M. Trotter, vers la mi-décembre 1896, furent attachées à un jeune chêne Cerris, haut d’un à deux mètres et planté en pleine terre. Les Cynipides sor- üreat des galles vers la fin du même mois et demeurèrent sur le chêne, mais sans que lo- pération de la ponte eût lieu; les derniers vécurent jusqu'au 17 février. En décembre 1897 j'observais de nouveau des Cynipides À A QT EE sh , X A sur le même chêne ; ils étaient done éelos des mêmes galles encore fixées à lParbre ; enfin, à la fin de décembre 1898, trois autres exem- ) plaires du même insecte sortirent encore de ces galles qui étaient arrivées à leur maturité deux années auparavant. Commensaux. Synergus flavipes Mayr, 1872. Synergus variabilis Mayr, —. Synergus rotundiventris Mayr, —. Ceroptres cerri Mayr, —. Parasites. Bracon. Opius (cynipsidum) Giraud, 1877. Chalcid. £urytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Megastigmus dorsalis Fabr. Mayr, 1874. Parme : Basse-Autriche (Kollar), Hongrie (Paszlavszky), Nord de l'Italie (Massalongo). Mesonotum glabre où muni de poils peu denses et minimes. Hanches et majeure partie des cuisses 14 15 GENRE 23 — NEUROTERUS noires où brunes ; genoux et tarses jaunes Hibias ordinairement brunis. . ? Pattes, à exception de la base des hanches d’un jaune clair en entier ou bien d'un testacé obscur avec le milieu des cuisses postérieures presque noir. Front lisse et très brillant ; mesonotum lisse, velu près du bord antérieur et latéral, et avec quelques bandes de pubescence s’éten- dant du bord antérieur jusqu'au milieu. Ecusson avec des points enfoncés épars et piligères. Sillons parapsidaux nuls. Joues sans sillon bien marqué. Aïles hyalines, à cellule radiale ouverte à la marge. Crochets des tarses simples. Corps noir; bouche fer- rugineuse ; les antennes, brunes, à l’excep- tion des articles 2 et 3 qui sont d’un testacé obscur ; parfois tête, thorax et abdomen bruns ; pattes d’un brun noir, genoux, tro- chanters et tarses jaunes où d’un testacé obseur ; tibias ordinairement brunis. Anten- nes grêles, composées de 14 articles bien distincts, dont le second est au moins aussi long que gros. Forme agame. Taille : 1,7 à (l 9m m , Ê 669 15 16 Saltans Gir. Galle. PI. XVII, fig. 2, « Elle siège sur les feuilles de Quercus Cerris et se trouve souvent réunie en grand nombre le long de la face inférieure de la nervure principale ou sur le côté opposé, plus rarement on la voit sur la cime de jeunes üges. Sa forme est celle du ventre d’un fuseau où mieux d’une navette de tisserand ; ses bouts plus où moins amincis, sont mousses et sa longueur est de 2%" envi- 670 LES CYNIPIDES ron. La face correspondante à la nervure est parcourue, dans toute sa longueur, par une crête servant de pédicule, qui s'engage dans un écartement des fibres de cette nervure. Ce mode d'implantation a quelque analogie avec celui de la galle de N.ostreus, mais la galle adhère dans toute sa longueur et l’on voit tout au plus quelques fragments d’épiderme sur les bords de la fente de la côte, au lieu de ces valves régulières qui distinguent l’autre espèce. Cette galle est lisse, d’abord d’un vert pâle, puis plus ou moins rouge ; ses parois sont minces, dures et ne renferment qu'une cellule. Celles que l’on trouve sur les tiges ont presque toujours une surface rabo- teuse et sont d’un rougeâtre obscur. Elle parait dès la dernière quinzaine de septembre et se détache pendant le mois d'octobre. Quelques échantillons de lPinsecte parfait se sont développés au mois d'avril, mais le plus grand nombre n'a paru qu’à la fin de septembre et au commencement d'octobre suivants. Je présume cependant que ce retard a été occasionné par les conditions défavo- rables dans lesquelles les galles ont été con- servées. » (Giraud.) On les a observées aussi sur Q. Suber (De Stefani) ; Chicote indique encore Q. toza, le R. P. Tavares et la marquise Misciatelli Pallavicint Q. pedunculata. Commensaux. Synergus Tscheki Mayr, Marchal 1897. Sapholytus Haimi Mayr, 1872. Parasites. Eurytoma rosæ Ns. Mayr, 1878. Eulophus nigroviolaceus Ns. (Tetrasti- chus) Giraud, 1877. Parme : Autriche (Kollar), Hongrie (Paszlavszky), Italie GENRE 23 — NEUROTERUS . 671 septentrionale (Trotter), Sicile (De Stefani), Espagne? (Chicote), Algérie (Marchal). = Front distinctement chagriné, faiblement brillant, mesonotum presque lisse, glabre, avec quelques poils au bord antérieur et sur les bords latéraux, scutellum presque lisse, fai- blement velu. Corps noir; bouche d'un brun noir ; antennes brunes, articles ? et d’un jaune testacé, hanches et la plus grande partie des cuisses noires ou brunes, genoux et tarses jaunes, tibias parfois brunis. Antennes grêles, composées de 14 articles distincts chez la fe- melle et de 15 chezlemäle; le second est au moins aussi long que gros; le 5° échancré latéralement chez le mäle. Point de sillons. parapsidaux. Ailes hyalines; cellule radiale ouverte à la marge. Crochets des tarses simples. Le pédicule de l'abdomen du mâle distinctement plus long que gros. Taille 9 : i on -pus ei £ Dinme Obtectus \VACHTL. Galle. PI. XV, fig. 4. Elle ressemble à celle de N. albipes etse forme, à la fin d'avril, sur le côté interne des écailles d’un bour- eon latéral ou terminal de Quercus Cerris. Elle est ellipsoïdale, à paroi mince, jaunà- tre, presque lisse,un peu brillante, et mesure 1,75 à 2% en longueur. Un bourgeon ren- ferme ordinairement deux ou trois galles, rarement moins ou davantage. Le Cynipide en sort en mal’, par une ouverture prati- quée en dessous du sommet. Parme: Basse-Autriche (Wachtl), Hongrie (Paszlavszky). 16 Pattes, à l'exception de la base des 1. Selon Paszlavszky, déjà en avril. LES CYNIPIDES hanches, d’un jaune clair; front finement chagriné. « Pattes d’un testacé obscur, ainsi que les antennes ; le sommet de ces dernières et le milieu des cuisses postérieures presque noirs. Corps noir, lisse, très brillant ; la bouche et la face sont de couleur de poix. Vertex, me- sonotum et écusson très lisses et luisants. Sillons parapsidaux très superficiels. » Taille © : 1%. Un seul individu extrait d’une galle. 47 Minutulus Gi. Galle. PL. XVIII, fig. 3. « La galle est une des plus petites, mais aussi une des plus jolies de celles qui se voient sur le chêne. Elle est uniloculaire, assez dure, ronde ou un peu aplatie vers le point de son insertion et du volume d’une petite tête d'épingle. Sa sur- face est toute couverte de petits tubercules mousses et assez serrés, et la couleur fon- cière, d'abord d’un blanc de lait, devient ensuite d'un vert jaunâtre tendre et vers l’époque de lamaturitéles tubereules sont sou- vent d’un beau rouge. On trouve cette pe- tite galle vers la fin d'octobre, sur le revers des feuilles de Quercus Cerris, aux nervures latérales desquelles elle s'implante par un pédicule très mince et très court. » (Gi- raud.) Leur diamètre est de 1,2 à 1,6vm; elles se trouvent sans doute plus fréquem- ment sur le dessus que sur le dessous des feuilles, car celles qu'ont observées Mayr et Müllner étaient toutes dans ce cas. Celles que M. Trotter m'a envoyées d'Italie étaient au contraire toutes hypophylles. ParRie : Basse-Autriche (Giraud), Hongrie(Paszlavszky), Italie (Trotter). 12 GENRE 23 — NEUROTERUS Troisième article des antennes au maximum trois fois aussi long que gros ; articles 11 à 13 pas plus longs que gros ou à peineplus longs, scutellum très luisant et lisse; abdomen d’un jaune brun sur le dessus de sa base. Corps noir; pattes d’un jaune clair, à l'exception de la base des hanches; antennes grêles, bru- nes, les trois ou quatre premiers articles jaunes ; celles de la femelle de 14 ar- ticles, celles du mâle de 15; second ar- ticle au moins aussi long que gros; le troi- sième est d’un tiers plus long que le qua- trième. Joues sans sillon bien marqué. Front finement chagriné, fortement luisant; meso- notum lisse, glabre, finement ridé près du bord antérieur et des bords latéraux ; point de sillons parapsidaux. Ecusson presque glabre. Aïles hyalines, à cellule radiale ou- verte à la marge. Crochets des tarses sim- ples. Chez le mâle, le pédicule de l'abdomen est distinctement plus long que gros. Taille CT RAA TE dre 673 "at Aggregatus WACHTL. Galle. PI. XV, fig. 11. Sur les troncs, moins souvent sur les grosses branches de Quercus Cerris on voit des agglomérations de bourgeons adventifs dont les écailles s’é- cartent les unes des autres et s’étalent, de sorte que ces bourgeons paraissent étre écra- sés. Au commencement de mai on voit une agglomération de galles, rarement des gal- les solitaires, se former aux dépens de ces bourgeons. Chacune des petites galles est en ovoide transversal, avec un grand dia- mètre de 2%" et un petit diamètre de 1°", à paroi très mince, à surface verdâtre, jau- nâtre ou parfois rouge, opaque, glabre et 42 67% LES CYNIPIDES couverte d’une granulation microscopi- que; parfois on y voit des arêtes plus ou moins distinctes, qui sontles restes des écail- les du bourgeon. Elles ne tombent pas à la maturité mais demeurent toute l’année fixées à Parbre. Le Cynipide en sort par un des deux pôles, à la fin du mois de mai. PATRIE : Basse-Autriche (Wachtl.). —— Troisième article des antennes au moins quatre fois aussi long que gros; arti- cles 11 à 13 distinciement plus longs que gros ; écusson médiocrement brillant et dis- tinctement chagriné, abdomen noir aussi à sa base. Chez le mâle, le 3° article des antennes est fortement courbé et échancré et le pédi- cule de l'abdomen est à peine aussi long que gros. Antennes brunes, les trois ou quatre premiers articles jaunes. Quant au reste, semblable à l'espèce précéaente. Taille : @ Do Dr 2 2e ASS Na HDI: Glandiformis Gir. Galle. PI. XVII, fig. 7. Giraud, qui l’a dé- couverte, la décrit ainsi : « Elle se montre en même temps que les premières feuilles, sur Quercus Cerris!, et arrive à sa maturité vers le milieu du mois de mai. Elle ressemble par- faitement au jeune fruit de cette espèce de chène et c’est probablement pour cette cause qu’elle n’a pas été remarquée jusqu’à présent, quoiqu'elle ne soit pas rare. Elle est cepen- dant plus précoce et a déjà toute sa grosseur à l’époque où les glands ne sont encore que 1. Mme la marquise Misciatelli Pallavicini indique encore Quercus pe- dunculata (229), p. 92. Je n'ai pu avoir en communication aucun des substrats extraordinaires qui sont mentionnés dans la publication de l’auteur italienne. GENRE 23 — NEUROTERUS 675 rudimentaires, La partie correspondante à la noix du gland est verdâtre, un peu convexe et ombiliquée au milieu ; celle qui représente le calice estcouverte d’expansions squamiformes, charnues et variées de diverses nuances de vert et de rouge. Ces deux parties ne sont distinctes qu’à l'extérieur. Tout le corps de la galle forme une masse charnue, de la con- sistance d’un fruit tendre, qui contient, vers la base, un nombre variable de petites cellules renfermant chacune une larve ou un insecte. Un pétiole court et épais, comme celui qui porte les glands, fixe aussi ces galles aux ra- meaux et démontre clairement qu’elles ne sont qu'une transformation du jeune fruit. » Commensaux. Synergus thaumatocera Dalm. Mayr, 1872. Ceroptres cerri Mayr, — —. Parasites. Megastigmus dorsalis Fabr. Mayr, 1874. Olinx pulchra Mayr, 1877. Olinx (compressus) Giraud, 1877. Olinx (elongatus) Gir. — —. PATRIE : Basse-Autriche (Giraud), Hongrie (Paszlavszky), Italie (Trotter). Espèces insuffisamment décrites. Neuroterus bipunctatus Hart. Noir; antennes d’un brun päle, rousses à la base ; base de l’abdomen portant de chaque côté une tache rousse ; pattes d’un roux pâle, avecles hanches noires, les cuisses et les tibias intermédiaires et postérieurs brunâtres au milieu. Mesonotum en forme de surface lisse, très brillante, fortement convexe et non divisée par des sillons parapsidaux. Taille Q 2/3 ligne. Insecte capturé. Allemagne. Neuroterus brevicornis Hart. Diifère de la précédente par le mesonotum divisé en trois surfaces médiocrement convexes, par deux sillons lisses et convergeant vers le scu- tellum, comme cela a lieu pour N. lenticularis, fumipennis, numismalis et inquilinus. Noir ; les cinq premiers articles 676 LES CYNIPIDES des antennes, la bouche, les écaillettes, les pattes et l’extré- mité de l'abdomen roux; hanches postérieures noires ; tibias postérieurs bruns ; ailes hyalines, nervures rousses. Taille Q 2/3 ligne. Capturé. Allemagne. Neuroterus defectus Hart. Mesonotum présentant une surface unique, non divisée par des sillons parapsidaux, très convexe, fortement brillante, comme chez Allotria. Noir; pattes brun noir, trochanters, genoux et tarses presque tes- tacés. Aïles sans aréole; troisième partie de la nervure sous- costale très courte. Taille © : 1 ligne. Capturé. Allemagne. Remarque. Mayr (200), p. 678-679, a obtenu en mai, d’un bourgeon de Quercus pubescens non ouvert et ne paraissant nullement déformé, un Neuroterus mâle qui serait ou N. defectus Hart. ou bien N.politus Hart. En écartant les écailles du bourgeon, il trouva à l’intérieur une minime galle jaunâtre, en ovoïde allongé, longue de 1 1/2"%, glabre, brillante. à paroi très mince et ayant quelque ressemblance avec celle d’Andri- cus circulans. Après être sorti de la petite galle, l’insecte s'était prati- qué dans le bourgeon, une ouverture circulaire par laquelle il pouvait s'échapper de sa prison. Une galle semblable sur la même espèce de chêne m'a été envoyée d'Italie par M. Trotter, et de Sicile par M. De Stefani ; je l’ai trouvée encore sur Q. sessiliflora et le R. P. Pantel l'a recueillie en Espagne sur Q. lusitanica var. faginea. Neuroterus inquilinus Hart. Mesonotum comme chez N. brevicornis. Corps noir ; bouche, base des antennes, écail- lettes et pattes jaunes; extrême base des hanches noire. Ailes avec la base de la cellule radiale et la nervure oblique teintes de brun noir. Côtés de l’écusson tuberculés. Taille © 1 1/3 lig. Un seul exemplaire obtenu d’une galle de D. fol. Allemagne. Remarque. Après avoir communiqué l'observation que nous avons rapportée dans la description de l'insecte précédent, Mayr fait la remarque suivante ; « Ce cas unique, mais certain, montre qu'il est pos- sible, voire même vraisemblable que par exemple N. parasiticus Hart. n'est pas éclos d’une galle d’Andricus globuli, comme Hartig l’a cru, mais d’une minime galle entièrement cachée dans un bourgeon. » Cette remarque vaut donc aussi pour N. inquilinus, éclos probablement aussi d’une galle très petite et entièrement recouverte par les écailles du bourgeon. Neuroterus nitens Hart. Mesonotum comme chez N. de- ant à GENRE 23 — NEUROTERUS 677 fectus. D’un brun marron; deux bandes longitudinales sur le mesonotum et l’extrémité de l'abdomen noirs; les trois premiers articles des antennes d’un roux pâle, les autres manquaient ; tarses plus pâles. Taille Ÿ : 1/2 ligne. Capturé. Allemagne. Neuroterus parasiticus Hart. Mesonotum comme chez N. defectus. Noir; bouche et pattes testacées; hanches et tibias postérieurs d’un brun noir ; les deux premiers articles des antennes noirs, les autres manquaient; nervures hyali- nes. Taille G': 1/3 ligne. De galles d’A. globuli, dans les- quelles cet insecte avait vécu comme commensal ou comme parasite. Allemagne. Voir la remarque pour N. inquilinus. Neuroterus politus Hart. Mesonotum comme chez N. de- fectus. Noir; bouche, base des antennes et pattes d’un tes- tacé brunâtre ; hanches et base des cuisses noires. Taille : 3/4 ligne. — Var. 1. Toutes les cuisses noires, avec la base et l'extrémité pâles. — Var. 2. Cuisses d’un testacé brun. Selon Marshall qui a capturé plusieurs fois, sur des chênes, un insecte qu'il rapporte à NW. politus, la nervure transver- sale, la sous-costale et la base de la cellule radiale sont brunes, l’aréole et les autres nervures très pâles, oblitérées ; une variété à cuisses et tibias plus ou moins bruns. Taille © : 1/2 ligne. (Ent. M. Mag. IV. p. 25.) Allemagne (Hartig). Angleterre {Marshall). Neuroterus punctatus Bign. « Mesonotum trilobé, avec des sillons parapsidaux profonds se prolongeant jusqu'au scutellum, où le pointillé est très superficiel ; côtés à points enfoncés plus denses. Corps noir ; pattes jaunes, hanches postérieures, antennes, à l'exception des deux ou trois premiers articles qui sont plus clairs, d'un brun noir. Yeux moins grands et moins proéminents que chez N. baccarum. Aïles hyalines. Taille : 2,5%", 1. Dans la collection du Rév. Marshall se trouve un insecte nommé Spa- thegaster punclatus Bign. qui concorde avec la description de Bignell; c'est en réalité un Andricus. 678 LES CYNIPIDES « À première vue, cet insecte a l'apparence de N. baccarum, mais quand on l’examine attentivement, on voit qu'il en diffère par la sculpture du thorax et par les ailes dépourvues de taches brunes. Chez N. baccarum le mesosternum est séparé du mesonotum par une arète élevée, bien plus proé- minente que chez N. punctatus et les sillons parapsidaux sont plus superficiels et plus courts. » (Bignell.) Obtenu de bourgeons de chène encore fermés et non déformés extérieu- rement. Commensal: Sapholylus connatus Hart. Patrie : Angleterre. Neuroterus rubeculus Hart. Mesonotum comme chez N. defectus. Noir; antennes, thorax en entier, base de l'abdomen et pattes d’un roux vif ; tibias intermédiaires et postérieurs d’un brun pâle, tarses postérieurs blanchâtres. Taille © : 1/2 ligne. Capturé. Allemagne. AVIS lei se termine le premier tome de la Monographie des Cynipides qui, par son importance, n’a pu être comprise en un seul volume. La partie publiée se compose des IBALINE et des Cyni- pides proprement dits ou gallicoles, c’est-à-dire des Cyni- pINÆ. Le tome II comprendra les Cynipides non gallicoles, c’est-à-dire les ALLOTRINE, les EucoruinE et les FIGITINE. Il se terminera par la Monographie des Evannpx, des STEPHANIDÆ et des TRIGONALIDE, dont M. Kieffer a bien voulu se charger comme annexe à son travail principal. Le catalogue méthodique et synonymique de ces familles figurera en entier à la fin du second volume, ainsi que la table alphabétique des espèces. Toutefois, pour faciliter les recherches, il va être donné des tables sommaires des matières comprises dans le présent volume, en attendant les tables générales dont on vient de parler. ERNEST ANDRE. a RTE LP ft 1] w RUE et ETS LES Re à VA TRES € 1 sa ee 44 ce dt +? NET EE TR à LL Mat #0 nes RU ne A: RAA È gai (a Ur PURE FE QE An Ÿ pa si Page 16 395. 455. 48%. 495. ERRATA . Au lieu de Andricus cerri, lire Andricus circulans et bur- gundus. . N° 89. Au lieu de 1794, lire 1793. . N° 130. Au lieu de 1886, lire 1866. . Artemisia. Après : mention, lisez : d’une galle. . Andricus coriaceus. Au lieu de: faiblement sphérique, lire : faiblement convexe. 2, Au lieu de Andricus albipes, lire: Neuroterus albipes. 7. N° 108. Au lieu de fig. 2, lire : fig. 8. . N° 114. L'indication pl. XXIV. fig. 8 est à rayer. 100. 125. 157. 18%. 246. N° 116. Au lieu de pl. XXIV, lire pl. XXI. N° 209. Au lieu de pl. XI, lire : pl. XIX. Au lieu de Salandria, lire: Selundria. Au lieu de : II me semble pas, lire : Il ne semble pas. Genre Chilaspis. Ajoutez: forme sexuée à antennes de 14 articles (9). Au lieu de jeune famille, lire : feuille. Au lieu de nitida, lire : nitidus. Au lieu de fructum, lire : fructuum. Au lieu de bimaculata, lire: bimaculatus. Planche XXIV. Au lieu de Andricus caliciformis, lire Cynips calicifor- mis. Andricus. Aphelonyx. Aulax. Biorrhiza. Callirhytis. Ceroptres. Chilaspis. Cynipinæ. Cynips. Diastrophus. Dryocosmus. Dryophanta. Ibalia. Ibalinæ. TABLE ALPHABÉTIQUE DES TRIBUS ET DES GENRES 380, 388 572 291 983 381 332 997 60 Neuroterus. Panteliella. Pediaspis. Periclistus. Phanacis. Plagiotrochus. Rhodites. Sapholytus. SyYnergus. Synophrus. Timaspis. Trigonaspis. Xestophanes. TABLE MÉTHODIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME PREFACE. . EPA NE NE RE M eee 2 2 pa V RACÉGDUBEIONZ 02 DEEE UUS anus 1 I. Caractères généraux. . 5 1. Ensemble du corps. . . . 5 7.2étereltappendiées 2/20 MALE MN TORRES EN 5 3. Thorax. G PARTIR 0 ee dr DL TS UN RS Or PRENDRE AS 6 COUR EN TE NN AP OA ST EURE RL ARE. 7° 9 GTA DIMERS NN ER. de. ATEN 10 M AEmUurE RéRiAl ee EL 8 2, Pa Te 12 II. Premiers états des Cynipides. . . . . . . . .. 15 RUE GR DORÉO RISUNUR S ee nu RE NT PS te 15 ENCEINTE A UT. AR RSS DR 20 SA LT LNON Fe OS EN RER DEN EP A en 27 LI -Molome: des Cynipides.t.:. "310 17108. 00e 27 NON ra DRIE 1 0 40 Lite toi 33 V. Classification des Cynipides. . . . . . . . .. 51 ADOBE. DAS THRBUS. ac 2h ques FENTE CAT 54 RE DE CT UN LG Re ET 55 Erin CIN SN ni COLE NS 56 MR EI DIE is 0. EE fe Te Se 60 1. Biologie des Cynipides gallicoles. . . . . . . .. 61 686 TABLE MÉTHODIQUE I. DES GALLES DES CYNIPIDES. . . 1. Tableau des galles des Cynipides. 2. Origine et Deton des galles. b 3. Se et composition chimique des galles. k. But et usage des galles. 5. Habitants des galles. IT. MobE DE GÉNÉRATION DES CYNIPIDES. 1. Parthénogenèse ou génération agame. . 2. Génération ue J 3. Hétérogenèse ou génération nt . Répartition géographique des Cynipides gallicoles. 3. Tableau des genres des Cynipides gallicoles. 4 Genre — Rhodites. 2° Genre — Pediaspis. . 3 Genre — Timaspis. 4 Genre — Phanacis. 5e Genre — Xestophanes. 6° Genre — Aulax. 7° Genre — Panteliella. & Genre — Diastrophus. 9e Genre — Periclistus. 10° Genre — Ceroptres. 11° Genre - - Synergus. 12° Genre — Sapholytus. 13° Genre — Synophrus. 14 Genre — Andricus. Sous-Genre Callirhytis . Sous-Genre Andricus. 15° Genre — Cynips. . 16° Genre — Aphelonyx. . 17e Genre — Trigonaspis. 18e Genre — Biorrhiza. . 19° Genre — Chilapsis. 20° Genre — Plagiotrochus. 21e Genre — Dryocosmus. 22° Genre — Dryophanta. 23e Genre — Neuroterus. TABLE MÉTHODIQUE 687 ÉTTRL, 2 OR RENE TRTREE EEE LT 670 EU A NEL ADA EN ASE ST SR A 681 TABLE ALPHABÉTIQUE DES TRIBUS ET DES L'ETÉ Or SERRE ER En 683 TABLE MÉTHODIQUE DES MATIÈRES. . ..... 685 (PLANCHE XXV) > Qt 12: PLANCHE XXV Cynipidæ. Galles diverses. Galle d'Andricus Trotteri Kieff., sur Quercus pubescens. j* La même agrandie. Gaile de Cynips tinctoria-nostra Dest., sur Quercus pubescens. 22 Section de cetle galle. Galle de Synophrus Olivieri Kieff., sur Q. suber. 34 Section de la même galle. Galle de Cynips ambigua Trott. # Section de cette galle. . Galle d'Andricus hystrix Trott., sur Quercus pubescens. 54 Un des appendices agrandis. . Galle d'Andricus Giardinus Dest. 62 La même agrandie. Galle d’Andricus testaceipes, var. nodifex Kieff. sur Q. sessiflora. Galle d’Andricus erinaceus Trott., sur Q. pedunculata. . Galle de Cynips polycera, var. transversa Kieff. 9: Section de cette galle. . Galle de Cynips conifica, var. longispina Kielf. Feuille de Quercus suber avec des galles d’'Andricus Buyssoni Kiefr. 112 Section d’une galle agrandie. Rameau de Q. pedunculata avec galles de Cynips sp. n. 12: Section de l’une des galles. Ern. Lamoerton del | | CYNIPIDES LI © (PLANCHE XXVD QD I D Où OO D PLANCHE XXVI Cynipidæ. (Les fig. 1-7 d'après Cameron; toutes sont grossies.) Synergus umbraculus OI. (melanopus Hart.) Rhodites rosea Hart. Q. Aulax hieracii Bché. Periclistus Brandti Ratz. Cynips tozea Bosc (argentæ Hart.) Ceroptres arator Hart. NEC = = Trigonaspis megaptera Panz. Neuroterus lenticularis Ol., après la ponte, avec la tarière non rentrée. . Diastrophus rubi Bché. Hypopygium en soc de charrue de Rhodites rosæ Hart. Spinule ventrale d'Andricus lucidus Hart. . Antenne du mâle de Synergus thaumatocera Dalm. Spinule de Cynips Mayri Kieff., vue d'en bas. Species des Hymén. d'Europe Di AXVI CYNIPIDES Æ = = #4 4 es ee UD Fa < PL PLANCHE XXVII Cynipidæ. (Les fig. 2-10 ont été agrandies et exécutées à l’aide de la camera lucida.) Galle de Cynips Panteli Tav., sur ©. lusitanica, var. faginea. 12 Section de cette galle. Trigonaspis synaspis Hart. @. Dessus du Thorax d’Andricus ramuii L., obtenu d'une galle de Quercus lusitanica, var. faginea. (Mesonotum avec les deux sillons parapsidaux percurrents ; écusson avec deux fossettes à sa base.) Menton, langue et un des palpes lahiaux de Sapholytus connatus Hart. Crochets et palette d’Andricus albopunctatus Schl]. Antenne de Sapholytus connatus Hart. ç. Œuf de Phanacis centaureæ Fôrst. Œuf de Synergus flavipes Hart. Œuf de Diastrophus Mayri Reinh. Œuf de Diastrophus rubi Hart. A ‘ É ne [SE = E = Ê = EE AT rm Burope. FA c des d'ymen. d' Specie E del Ern. Lamberton et el. Kiebler del. CINIPIDES | 75° Fascicule. 1° Juillet 1901. SPECIES HYMENOPTÈRE D'EUROPE & D'ALGÉRIE Rédigé d'aprés les principales collections, lès mémoires les plu S récénts des auteurs, et les communications | des entomologistes spéei 1 alistes ENRICHI DE PLANCHES COLORIÉES DONN ANT, D'APRÈS NATURE, OUTRE UN OÙ PLUSIEURS SPÉCIMENS DES INSECTES DE CHAQUE GENRE, Le £ DE NOMBREUX DESSINS AU TRAIT 1 DES CARACTÈRES UTILES A L'INTELLIGENCE DU TEXTE ; a FONDE PAR | | Edmond ANDRÉ LAURÉAT DE L'INSTITUT ET CONTINUÉ SOUS LA DIRECTION SCIENTIFIQUE DE ERNEST ANDRE OFFICIER D'ACADÉMIE OFFICIER DE L'ORDRE DU CAMBODGE Membre de la Société Entomologique de France, etc. Ouvrage couronné par l’Académie dq Entomologique d l’Académie des S es Sciences, par la Société e France (prix Dollfus, 1882, 1883 et 1895) et par ciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, 1888. atur ultrà, (HORACE, épitre I, livre I, verset 32) Est quâdam prodire tenus, si non d TOME SEPTIÈME PAR J. J.-KIEFFER PARIS (IX) Me FROMENT-DUBOSCLARD, ÉDITEUR 48, RUE TAITBOUT, 48 1901 : Tous droits réservés SRE dl AS" jt 5 | | Les personnes qui ne se désabonneront Pas Seront considérées comme réabonnées. ue Après l'achèvement des volumes en cours, notre collabo- rateur, M. T. A. Marshall, a promis de nous donner la” Monographie des Proctotrupides, ces petits Hyménoptères : qui rachètent l’insignifiance de leur coloris par la fréquente bizarrerie de leur structure organique. M. Marshall recevra avec reconnaissance les matériaux et renseignements qui lui seront communiqués. Son adresse actuellg est à Villa della, Croce, près de la Carosaccia, Ajaccio (Corse). 14 LR VE Le 68° fascicule à commencé la Monographie des Mutilz … lides, dont j'avais annoncé depuis quelque temps la publi- cation prochaine. Dans le but de rendre ce travail aussi complet que possible, je fais appel à tous les entomologistes pour obtenir soit des échantillons, soit des renseignements biologiques, et je recevrai avec reconnaissance toute com- munication de Mutilles européennes ou exotiques, ou toutes observations les concernant. Adresser les envois : 17, rue des Promenades, à Gray (Haute-Saône). ERNEST ANDRÉ. # : | _ De son côté, M. Robert du Buysson a bien voulu se charger de terminer le volume des Sphégides, resté inachevé par suite de la mort de mon regretté F frère. Pour mener à bien cette nouvelle œuvre, dont . la publication succédera à celle des Cynipides, l'au- teur a besoin du concours de tous et prie les déten- teurs d'espèces rares ou inédites de vouloir bien les lui envoyer dès à ‘présent en communication, à _ Paris, rue Monge, 103. . À > _ Enfin, mes amis et mes correspondants savent que, _ j'étudie lintéressante et difficile famille des Mu- tillides, et j'espère pouvoir cette année même, en commencer la publication dans le Species. J'ai déjà réuni un grand nombre de ces insectes et beaucoup d’autres m'ont été obligeamment com- muniqués par leurs possesseurs. Plusieurs des espèces décrites me restent cependant inconnues, il en existe beaucoup d’inédites, et, chez un grand nombre, l'assimilation des sexes n'a pu être opé- rée faute d'avoir été capturés 77 rcopulad. Je fais donc appel à tous les entomologistes pour obtenir soit des échantillons, soit des renseignements bio- logiques, et je recevrai avec reconnaissance toute communication de Mutilles européennes ou exo- tiques, ou toutes observations les concernant. | Adresser les envois : 17, rue des Promenades, à ‘ Gray (Haute-Saône), | ÊÉRNEST ANDRÉ. k Le Spécies des Hyménoptères d'| cicules trimestriels paraissant les 1er) ELU octobre ns PE année. Les abonnements sont. payables d GE chèque sur Paris à l'ordre de M"* V DUBOS Trévise, Paris. :: | ï planches XIIT à XV, se ratiachant, a ÉrADRIE des Cynipides. À Tom L. — Introduction. — Mouche 70* pages, avec 24 planches. Prix. . ToME II. — Fourmis. — spenes 92 planches. Prix ; 1e Tome II. — nnobiete 310 el 30° pag AL, TN, TV, V,'NL NID AX -X'et XF Les planches VIII, XI, XI, XIF et XV fournies ullérieurement. Ce volume, resté incomplet par uit. d teur, sera terminé plus tard, quand l’étud aura pu être achevée. , (Te Tome IV. — Braconides {are PE x planches. Prix . ToME V. — Braconides (patte 635 pages av PEN ANNE rome Tome Vois, 2 nee (3 te SUDhIES . publication, 58°, 60°, 62 et 64° fascicules avec les pl Tome VI. -— no XII, 759 et 22* ur ue : $ , 632 el 65e Per as avec le planches 1 T'à XV: À Gérant ! L. BOULANGER. TO HE _ CT 12 017636140