Dullinus contortus,tne | Intermediary Host of Machistosoma naematobi | um Spotirus, (est € Ph. ae Fine | Fa 2 142 PNR | | À Ra | Rogert Pa. Dozrrus = | no Divisidn of Moliusi.- 4 | Sectionci Library tr) L4 Sur Ja présence en France et en Corse © du Bullinus contortus (Michaud), hôte intermédiaire de Schistosoma bæmatobium (Bilharz) - Note préliminaire EXTRAIT pu Bulletin de la Société de Pathologie Exotique Tome XV. — Séance du 12 Avril 1922. — NO 4. PARIS MASSON & Cie, EDITEURS LIBRAIRES DE L' ACADÉMIE DE MÉDECINE | 120, Boulevard Saint-Germain (6€) “ EXTRAIT ou BuLLETIN DE LA SOCIÉTÉ DE PATHOLOGIE EXOTIQUE. 4e Tome XV, N° 4, 1922 Sur Ja présence en France et en Corse du Bullinus contortus (Michaud), hôte intermédiaire | de Schistosoma hbæmatobium (Bilharz) Note préliminaire Par Rogert Pu. Dozzrus : Depuis que Lerrer à prouvé que la larve de S. kæmatobium Bilh. évolue chez Bullinus contortus (Micaaup), l’attention des parasitologues français a été portée sur cette espèce, qui a été recherchée en Algérie, en Tunisie, dans les colonies françaises d'Afrique et Darticuliére ment dans les régions où l’hématurie bilharzienne est endémique. 5 Les expériences de Lerrser permettant d'affirmer que là où vit B. contortus Mich., cette endémie est à redouter, il ne me paraît pas inutile de rappeler que ce Mollusque fait partie de la faune Pin française, comme de celle de Corse, et que c'est précisément dans le département des Pyrénées-Orientales qu'il a été décou- | verl. ei Comme habitat de l'espèce, on ne connut même, durant quel- ques années, que celui donné par Micnaup (1829, p. 268) : « Les : Pyrénées, entre Collioure et Portvendre, dans les ruisseaux qui coulent des montagnes ; elle vit aussi en Sicile, d'où l'ont reçue ‘+ plusieurs naturalistes de Lyon ». ” Micaup admit qu'il s'agissait d’une Physe et la désigne sous le nom de « Physe torse » ou Physa contorta. Les figures données ‘ par Micaaup (1829, p. 276, pl. fig. 15-16) sont très reconnaissables en et la description qui les accompagne suffisamment précise (1). ": Un peu plus tard, dans son « Complément à l’histoire des Mol- 4 lusques de DraparnauD », MicHaup (1832, p484, pl. XVI, fig. 21- 22) ajoute que l'espèce vit aussi en Corse ; il signala, bientôt après, sa présence en Algérie (Micnaun, 1833, p. 12, n° 1, pl.1 fig. 26-27. Cataloque des Test. vivants Alger). De son côté, en Silice, Parrippr (Enumeratio Mollusc. Siciliae, 1836, p. 147, pl. IX, fig. 1) proposa pour la même espèce, le nom de Physa rivularis Paicippr, qui tombait en synonymie. Sous le nom de Physa alba, Turton (1825) signala, comme provenant de la rivière Torvin (Pays de Galles), une espèce qui fut rapportée à celle de MicHaup, mais l'introduction de cette mu, (1) Description de plusieurs espèces nouvelles de coquilles vivantes, pp. 60- 276, pl. fig. 1-24 (Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, 1827, t. HA), ñ L LE 0 Uta | ENT HUNI 21 L En r? Le ton OCT Le iw x [A LS SN? ai “et se F4 \ 1.4 SÉANCE DU 12 AVRIL 1922 209 dernière espèce dans la faune britannique a été justement con- testée par la suite, déjà par Gray (cf. Diastropha contorta Gray in W. Turrox : À manual of the Land and fresh-water shells of. the British Islands, 1840, p. 16) et l'espèce de Micuaup a été définitivement rayée de la faune britannique. Je ne puis donner ici toutes les références concernant Bullinus contortus (Micu.), on en trouvera une liste assez étendue, Jjus- qu’en 1904, dans une étude de Louis GERMAIN (1908, p. 249-250 références bibliogr., p. 251 description et référence de la variété Brocchi EnreNBerG sp., p. 252 description et références de la var. Brondeli BourGuranar, p. 252-253 discussion des variétés et des affinités de l'espèce) (1), à propos de deux échantillons de la variété Brocchi Eur. et d'un exemplaire jeune de la variété Brondeli BourGuiGxat provenant tous trois de l'Oued el Amor (région de Tabarka) ; à cette occasion, L. GERMAIX (1908, p. 295, pl. XXX, fig. 1-7) publia, pour montrer le polymorphisme de la spire, la photographie d'exemplaires rapportés du Touat (Sahara algérien) par Pazar et conservés dans la collection da Museum national d'Histoire naturelle de Paris. À cette époque, GERMAIN. admettaitencore, pour l'espèce de Micnau», le sous-genre /sidora EnRENBERG (genre où l'avait placée Jickezr 1874, n° 1, p. 203, norrau, pl ll, fig: 4) (a). Actuellement, les parties molles étant mieux connues, Louis GerMaAIN (1913, p. 245) (3) s'accorde avec l’ensemble des malaco- logistes pour adopter le genre Bullinus Anaxsox (4), maintenant réservé aux Pulmonés Basommatophores, voisins. des Limnæi- dae et des Planorbidae, dont l’animal « ressemble à celui des Physa, mais est dépourvu de prolongements digitiformes du manteau. La mâchoire et la radula sont semblables à celles des Planorbes ». Il faut se rappeler que, chez les Bullinus, il y a trois mâchoires, les bords du manteau sont entiers, la coquille est à tours très bombés, « l’onverture dépassant la moitié de la hauteur ». En raison de son polymorphisme, B. contortus Micu. a été (1) Etude sur les Mollusques recueillis par M. Gapgau pe KERVILLE pendant son voyage en Khroumirie (Tunisie), pp. 129-297, pl. XXII XXX ; in Voyage Zoologique en Kroumirie (Tunisie), par Henri Gapeau pe KERvILLE (Paris, 1908). (2) Fauna der Land und Süsswasser Molluska Nord Ost Africa (Vova acta der Kaiserl, Leopold. Carolin. Deutscher Akademie der Naturwissenschaften, XXX VII). (3) Mollusques de la France et des régions voisines. Tome II, 374 pages, 378 fig. (Encyclopédie scientifique O. Doin. Paris). (4) Déjà en 1892, Fiscner (Wouvelles archives des missions littéraires et scien- tifiques, 1, p. 364) adopta le nom de Bulinus (/sidora) contortus, 1 A] BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DE PATHOLOGIE EXOTIQUE désigné sous un grand nombre de noms différents d'espèces et de variétés. A. Moussox (1874, p. 42-43, 60) (1), pour des exemplaires récoltés morts dans Jes laisses de l'Euphrate et en Basse-Mésopotamie, en particulier à Samava, par Azex ScHagrci, Considérant qu'il s'agissait d'une espèce différente de celle de Micæaup, proposa le nom de PAysa ({sidora) Brocchi Eurengx., var. approximans Mousson. L'hématurie bilharzienne étant largement répandue en Mésopotamie, de récentes recherches ÿ farent entreprises et une étude des Mollusques d’eau douce de cette région fut entreprise par N. ANNaNDae : les nombreu- ses coquilles de B. contortus Micu. examinées par cet auteur et provenant de différents niveaux et localités, étaient toutes, sinon subfossiles, du moins appartenant .à des individus morts depuis longtemps (cf. Annan- DALE, 1918, p. 159 et 168. PI. XX, fig. 6d et fig. 11, 2. contortus Mic. des bancs des bords de l’'Euphrate à Nasariyeh, p. 160 et PI. XX, fig. a-e et fig. 9-10, d'un dépôt lacustre à Nasariyeh, p. 160 et 168, d’un -dépôt de marécage séparé de l’Euphrate par une bande de terre, près de. Nasariyeb, p. 160 et 168, PI. XX, fig. 7-8, à Samara, dans le fond desséché d’un ancien réservoir) (2). Parmi les synonymes nombreux, cités par ANNANDALE (1918, p. 168), qui a insisté sur la variabilité de l'espèce, on relève : Physa (Isidora) Brocchi approximans Moussox et Physa natalen- sis CLESSIN, 1886. ANNANDALE admet que l’espèce de Mrenaup se trouve aussi au Natal, toutefois l'opinion de Lors GERmaIN (ren- seignement inédit) est que si l’espèce existe réellement au Natal, elle y est rare et il est plutôt vraisemblable qu’élle y'ait été con- fondue avec certaines formes de Physopsis africana Krauss (3) telles que PA. ovoidea Bouräuranar et Ph. globosa'BourauiGnar. L'Afrique du Süd mise à part, B. contortus Micu: est connu avec certitude, sur le continent africain (où, dit Germaiw, le genre Bullinus a son maximum de développement dans le bassin du Nil et au Soudan) : en Egypte, Abyssinie, Tunisie, Algérie et ça et là dans l’Afrique occidentale et tropicale. En Asie, on l'a récolté en basse-Euphrate, Mésopotamie, Syrie et Palestine. En Europe, on l'a signalée en France (Pyrénées-Orientales), Corse, Sardaigne, Italie, Sicile, Espagne et Portugal. (1) Coquilles terrestres et fluviatiles recueillies par le Dr ALex. ScnagrLi en Orient (Journal de conchyliologie. Paris, vol. XXII, re janv. 1874, p. 5-60). (2) Freshwater shells from Mesopotamie (ecords of the Indian Museum. Calcutta, vol. XV, pl. IE, no 20, 30 Aug. 1908, pp. 159-170, pl. XX, fig. 1-13). (3) On sait, depuis les recherches de Cawsrow, que, dans l'Afrique du Sud, Physopsis africana Kraus est hôte intermédiaire de S. hæmatobium Bilh. (4) Gorpon Taomson in LEIPER (1917, p. 177 et fig. 66) a étudié particulière- ment des exemplaires trouvés à El May, Giza et au jardin zoologique du Caire (Voir 4e partie du rapport de Lerer sur le « Bilharzia Mission in Egypt 1919 ». Journ ofthe Royal Medical Army Corps, t. XXVI. Lh 4 MAT, OMTRE IT Ce 5. a \ NN ART RAT FER à + s ë L ré { Er. L | 4 à NE PAR SÉANCE DU 12 AVRIL 1922 P1 LEUR : On ne peut pas dire, d’une façon certaine, que c’est aussi une espèce circa-méditerranéenne, car on connaît fort mal les fau- nes malacologiques de Grèce, de Macédoine, d'Asie mineure, mais il est spécialement important pour nous de savoir qu’en Corse elle est très commune en divers endroits (cf. CazIoT, 1902, p. 259 commune à Calvi près de l’embouchure du torrent la Figarella, sur les pierres granitiques, les plantes aquatiques, dans une eau froide, claire et limpide; p. 260 à Bastia, dans le Fango) (1). En France, depuis Micnaup, on n’a pas, à nouveau, précisé l'habitat de l'espèce : Pauz Massor (1872, p. 79) (2) rappelle qu'il, ne l’a pas retrouvée (non plus que Pencuinar, de Port-Vendres), mais qu'il la examinée dans la collection de Canta, amateur local, sans que celui-ci ait pu lui préciser la localité où 11 Pavait recueillie ; c'était, en tous les cas, une localité des Pyrénées- Orientales. La faune d'eau douce de la Catalogne française, même aux alentours de Banyuls-sur-mer, est très mal connue; elle a déjà donné lieu à des surprises et il serait utile d'étudier systémati- quement la région pour y reconnaître les stations de B. contor- tus Micu. En Catalogne espagnole, où les conditions éthologiques sont semblables, c'est une espèce commune (Voir A. Bozrzz, F. Haas i J.-B. de AGuiILAR-AMAT, 1920, p. 533 banlieue de Barcelone, 1921, p. 1002 boca del Besos, Matacé, Hostabrich, Pubol) (3). Nous ne savons pas si l’hématurie bilharzienne existe ou non en Corse et en Catalogne ; il n’y a pas eu d'enquêtes approfondies faites sur ce point par des parasitologues spécialistes ; il n’en est pas moins vrai que, si, par les urines d’un malade (par exemple un ancien soldat s'étant infecté en Tunisie ou en Egypte) des miracidia souillent des mares ou ruisseaux habités par B. contortus Micu., la bilharziose ainsi introduite pourra devenir endémique dans la région : autant de stations de Bulli- nus, autant de foyers de contamination possibles. On m'objectera que, en Corse comme dans les Pyrénées-Orien- tales, la température des eaux, bien que permettant la vie de (1) Etude sur la faune des Mollusques vivants, terrestres et fluviatiles, de l'ile de Corse (Soc. sciences historiques el naturelles de la Corse) Bastia. (2) Enumération des Mollusques terrestres et fluviatiles vivants du dépar- tement des Pyrénées-Orientales (Bull. soc. agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. Perpignan, 1872), 116 pages, 1 planche. (3) Estudi sobre la Malacologia de les Vales pirenaiques. V, 1920. Conca del Llobregat. VE 1921. Conques del besos, ter. fluvia, muga i litoralis inter- mitjes (Publicacions de la junta de ciencias naturales de Barcelona). > 212 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DE PATHOLOGIF EXOTIQUE Bullinus contortus Micu., est peut-être trop basse pour permettre l’évolution du parasite. Je recherche actuellement le matériel nécessaire à des expériences d'infection de B. contortus Micu. indigènes par les miracidia de S. Aæmatobium Birn., expérien- ces Où je m'efforcerai de me placer dans des conditions aussi voisines que possible de celles réalisées dans la nature (1), en France et en Corse. (1) E. Rougaun. Recherches sur la transmission de la bilharziose en France. Essais d’infection de Mollusques autochtones (Bull. soc. pathol. exotique. Paris, t. XI, 11 déc. 1910, n° 10, p. 854-859) [étude sur l'attraction chimio- tactique de divers gastéropodes de la faune française sur les miracidia de S. Aæmatobium Bilh. — aucun des Mollusques expérimentés ne s’est trouvé réellement réceptif]. US LAVAL. — IMPRIMERIE BARNÉOUD, TK \ £ Ca, PE 4 00 UE AURA wi ; ASE Fa 4 DNA TT ‘ CHATS *, on vu Wa Ù es 2 0 A DIE DT dass AE en Ai ES EAN Le d 41 FINS De { , Le IE VAN LATE KE y . w el RÉ RMRE Makers NN yracuse ) A FQ 3 pa © — ls] x SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES DLL 9088 00579 3 a 4 L ER LEE d 18. sie : purs nie