ÿ Ar Eh HAS * ee A Ke: Een 4e] + ST ne am | PAM AS d'ipranil AIN MA Mdr DYRLI TNT AUS RCA TE Mr HAE Ah trans MST SHEn AU d'a VE 7 us AL NOT hr INA Vrrbata à r pl " bé AS JW: pre A1 4 CV RATER di 4 Lt ae u dr rt î DTA à CMEUt tb [N NN de nr LANTERNE OT OS | NANTES A ALU rs Nr foutre dde CAT dt En, bre À vai LE BG JE ACTE ES m‘epuhn AU MAUR » hu \.7 Ji NA cr LP f art net cpu eu EL 1 EU REN VA HAS ET AE ist her $ EC OUNEETES ER mi er tele ET ie M) RNA 414% rie Fine W AA) LU al ANA! re Leu N DE RDA À M LEA 1348 LS EE HN | We rt dise ee bd nl HYPTA bn Apabatatée re + 5 SMS EM E DES ANIMAUX SANS VERTEBRES, O U TABLEAU général des classes, des ordres et des genres de ces animaux ; Présentant leurs caractères essentiels et leur distri- bution , d’après la considération de leurs rapports naturels et de leur organisation, et suivant l’arran- gement établi dans les galeries du Muséum d’'Hist, Naturelle, parmi leurs dépouilles conservées ; Précèdé du discours d’ouverture du Cours de Zoologie, donné dans le Muséum National d'Histoire Naturelle l'an 8 de la République. PAR TJ. B LAMARCK, De l’Institut National de France, l’un des Professeurs- Adminis- trateurs du Muséum d'Hist. Naturelle , des Sociétés d’ Histoire Naturelle, des Pharmaciens et Philomatique de Paris, de celle d'Agriculture de Seine et Oise, etc. NP AIDE Sue « FL TEUR, au Muséum dHist. Natnrelle $ F 4 mor LLE , Libraire, rue du Batteir, n° i6, quartier de l’Odéon. AN EX — 1601. Lo, se rt, de San ae “4 5 an "4 RES Weer he : | ebl, ny ait Ut FRA re nu “pti ae AgEno sn FA à à Fe uit Fe Aa LUS sam fr: F] #) te Fe nt a at Eat TU DA À Papi k a AIRE Lee via AVERTISSEMENT SUR L'OBJET ET LE PLAN DE CET OUVRAGE. Ex composant cet ouvrage, j’ai eu en vue d’of- frir aux élèves qui suivent. mes leçons au Mu- séum.etaceuxdesécolescentralesdelaRépubli- que,un précis des caractères des Znimaux sans vertèbres, et de leur présenter une distribution méthodique de ces animaux, fondée principale- ment sur la considération de leur organisation. Quoiqu’extrémement resserré,cetouvrage, je crois, sera utile non-seulement à ceux qui se livrent à l’étude de cette grande portion du règne animal , mais encore à ceux qui étu- dient le même règne en entier, ou au moins à ceux qui se proposent de se former une idée exacte et générale de ces êtres intéressans. Il est sur-tout devenu nécessaire depuis que la considération importante de l’organisation des animaux a appris que la classe des insectes et celle des vers, dans le S'ystema naturæ de Linnéus, étoient extréèmement fautives dans leur détermination, leur disposition et leurs li- mites. Il doit sansdoute l’être encore davantage à une époque comme celle-ci,où l’étude de lHis- toire Naturelle est cultivée si généralement, et fait même partie de l’éducation nationale. Y) AVERTISSEMENT. La détermination des classes, dés ordres et des principaux genres des Ænimaux sans ver- tèbres étant une fois arrêtée, et l’étant sur- tout d’une manière conforme à l’ordre naturel de ces animaux, il sera dorénavant facile de développer soit dans des ouvrages destinés à cesobjets, soit dans des cours particuliers, tout ce quitient à l’histoire, aux caractères et à l’in- térêt des espèces, Et il est vraisemblable qu’on s’occupera moins de ces distributions systé- matiques et arbitraires dans lesquelles on voit par-tout les rapprochemens les plus disparates. Le Discours d'ouverture imprimé au eom- mencement de cet ouyrage , pourra servir à caractériser d’une manière générale les ani- maux qui en sont l’objet ; à donner une. idée de l’étonnante graduation qui existe dans la composition de l’organisation de ces animaux; enfin à faire sentir tous les genres d’intérêt que la connoissance de ces êtres singuliers peut inspirer. J’y ai laissé entrevoir quelques vues importantes et philosophiques que la na- ture et les bornes de cet ouvrage ne m’ont pas permis de développer, mais que je me propose de reprendre ailleurs avec les détails néces- saires pour en faire connoiître le- fondement , et avec certaines explications qui empècheront qu’on en abuse. AVERTISSEMENT. Vij Malgré la concision déterminée par mon plan , je n’ai pu me refuser d’exposer en tête de chaque classe et de chaque ordre quelques développemens très-bornés, mais nécessaires pour faire connoître suffisamment les objets mentionnés sous ces divisions ; et j’ai fait pré- céder chacune de ces classes, par un tableau général des divisions et des genres établis parmi les animaux qu’elle comprend. Ces ta- bleaux pourront être consultés avec intérêt ; parce qu'ils font connoitre d’un coup-d’œil l'étendue de la classe, la nature et l’ordre de ses divisions, enfin la série des genres ayec l'indication de leur numéro particulier. Je n’ai pas employé servilement les carac- tères présentés dans d’autres ouvrages ; car ayant à ma disposition la magnifique collection du Muséum, et une autre assez riche que j’ai formée moi-même par près de trente années de recherches, j’ai pu vérifier ceux dont j’ai fait usage ét qui sont dans ce cas, et je l'ai fait autant qu’il m’a été possible. L'usage généralement établi parmi les Litho- logistes et les Oryctologistes, de terminer uni- formément le nom de toutes les dépouilles des corps vivans qui sont dans l’état fossile, et dans ce cas de transformer le nom de peigne en pectinite, de turbo en turbinite , &c. m’a forcé viij AVERTISSEMENT. de changer les dénominations de quelques genres parmi les mollusques testacés et les polypes coralligènes , parce qu’on avoit ter- miné mal-à-propos leurs noms , comme s'ils s’appliquoient à des objets connus seulement dans l’état fossile, ce qui n’étoit pas ainsi. Pour faire connoître d’une manière certaine les genres dont je donne ici les caractères, j'ai cité sous chacun d’eux une espèce connue, ou très-rarement plusieurs, et j’y ai joint quel- ques synonymes que je puis certifier ; cela suffit pour me faire entendre. L Enfin j’espère offrir dans quelque temps au public un T'ableau des espèces de chacun des genres établis dans cet ouvrage. Les Natura- listes savent que cette entreprise est considé- rable et même très - dificultueuse. Mais le C. LATREILLE , qui a les plus grandes connois- sances en entomologie , et à qui l’on devra la détermination de toutes les espèces d’insectes que renferme la riche collection du Muséum , m’a promis de se charger de la portion de travail qui concerne la classe des crustacés, celle des arachnides et celle des insectes. Le public, qui connoît déjà les talens distingués de ce Naturaliste, prévoit sûrement tout l’in- térêt qu’il donnera au nouvel ouvrage dont je desire bientôt lui faire hommage. DISCOURS D'OUVERTURE, PRONONCÉ LE 21 FLORÉAL AN 8. Cirovens, S’rL est vrai que pour étudier d’une manière profitable l'Histoire Naturelle, même lorsqu'on se propose de descendre jusque dans les moin- dres détails de ses parties, il soit avant tout nécessaire d’embrasser par l’imagination le vaste ensemble des productions de la nature, de s’élever assez haut par ce moyen pour do- miner les masses dont cet ensemble paroït composé , pour les comparer entr’elles , enfin pour reconnoitre les traits principaux qui les caractérisent ; si, dis-je, ces considérations sont nécessaires , je dois commencer par vous rap- peler d’une manière succincte, les grandes dis- tinctions que la nature elle-même semble avoir établies parmi l’immense série de ses produc- tions , la marche ou l’ordre qu’elle paroît avoir suivien les formant, et les rapports singuliers qu’elle fait exister entre la facilité ou la difi- 1 2 D#:S C: O-WR'S culté de leur multiplication et leur nature par- ticuhere. Amsi, afin de vous donner des idées claires et utiles des objets dont je me propose de vous fairel’exposition pendant la durée de ce cours, je vais d’abord vous indiquer d’une manière rapide les principales coupes qui résultent des distinctions que la nature a tracées elle-même parmi ses nombreuses productions, ce qu’elles ont d’éminemment remarquable et qui les distingue essentiellement , enfin le rang qu’oc- cupent dans l’ordre dés rapports et dans la distribution méthodique que je me suis for- mée , les êtres naturels que j’entreprends de vous faire connoitre. Vous savez que toutes les productions na- turelles que nous pouvons observer, ont été partagées depuis long-temps par les Naturalis< tes en trois règnes, sous les dénominations de règne animal, règne végétal et règne minéral. Par cette division , les êtres compris dans cha- eun de ces règnes sont mis en comparaison entr’eux et comme sur une même ligne , quoi- que les uns aient une origine bien différente de celle des autres. J’ai trouvé plus convenable d’employer une autre division primaire , parce qu’elle est pro- pre à faire mieux connoitre en général tous D'OUVERTURE. 8 les êtres qui en sont l’objet. Ainsi je distingue toutes les productions naturelles comprises dans les trois règnes que je viens d’énoncer, je les distingue, dis-je , en deux branches prin- cipales : 1°. En corps organisés, vivans. 2°, En corps bruts et sans vie. Les êtres ou corps vivans, tels que les ani- maux et les végétaux, constituent donc la première de ces deux branches des produc- tions de la nature. Ces êtres ont, comme tout le monde sait, la faculté de se nourrir, de se äévelopper, de se reproduire, et sont néces- sairement assujettis à la mort. Mais ce qu’on ne sait pas aussi bien, c’est qu'ils composent eux-mêmes leur propre subs- tance par leur résultat de l’action et des fa- cultés de leurs organes; et ce qu’on sait en- core moins, C’est que par leurs dépouilles, ces êtres donnent lieu à l’existence de toutes les matières composées brutes qu’on observe dans la nature , matières dont les diverses sortes s’y multiplient avec le temps par les altérations et les changemens qu’elles subissent plus où moins promptement , selon les circonstan- ces , jusqu’à leur entière destruction, c’ést- à-dire jusqu’à la séparation complète des prin- cipes qui les constituoient. Dans une vaste 4 D'IS CO UÙ 'R1IS étendue de pays, comme dans les déserts de l'Afrique, où le sol, depuis bien des siècles, se trouve à nu sans végétaux ni animaux quel- conques, en vain y chercheroit-on autre chose que des matières presque purement vitreuses: le règne minéral s’y trouve réduit à bien peu de chose, Le contraire a lieu dans tout pays couvert depuis long-temps de végétaux abon- dans et d’animaux divers : le sol y offre à l’ex- térieur une terre végétaie ou végéto-ammale, épaisse, succulente , fertile , recouvrant ça et là des matières minérales presque de toutes les sortes, tantôt salines, bitumineuses, sulfu- reuses,pyriteuses,tantôt pierreuses,&c.&c.&c. J’ai développé les preuves de ces faits impor- tans dans un ouvrage que j'ai publié sous le titre de Mémoires dé Physique et d’Histoire Naturelle. (Voyez le 7° mémoire ) &c. Ce sont ces diverses matières brutes et sans vie , soit solides ou liquides , soit simples ou composées ; ce sont, dis-je, ces diverses ma- tières brutes qui constituent la deuxième bran- che des productions de la nature , qui forment la masse principale de notre globe, et qui la plupart sont connues sous le nom de minéraux. Elles se régissent par des loix à-peu-près connues, et qui sont très-différentes de celles auxquelles les corps vivans sont assujettis, On D'OUVERTURE. peut dire qu’il se trouve entre les matières bru- tes et les corps vivans un hiatus immense qui ne permet pas de ranger sur une même ligne ces deux sortes de corps, et qui fait sentir que Vorigine des uns est bien différente de celle des autres. Parmi les êtres vivans, c’est-à-dire parmi ceux qui constituent la première branche des productions de la nature, les végétaux privés de la sensibilité, du mouvement volontaire et des organes de la digestion, sont fortement dis- tingués des animaux qui tous sont munis de ces facultés et de ces organes. Les végétaux, comme vous le savez, sont l’objet de cette belle et importante partie de l'Histoire Natu- relle qu’on nomme Botanique. De même, parmi les êtres vivans, les ani- maux doués de la sensibilité , de la faculté de mouvoir volontairement leur corps ou seule- ment certaines de ses parties, et tous munis d'organes digestifs , appartiennent à cette grande et mtéressante partie de l’Histoire Na- turelle qu’on appelle Zoologie. Or, comme les êtres nombreux dont je dois vous entretenir, et que je me propose d'examiner avec vous pendant la durée de ce Cours, font partie de la Zoologie, il convient de nous arrêter un instant pour considérer les animaux en général , pour 6 D. 145.C. 0 U RS contempler l’ensemble de ces êtres admirables, enfin pour remarquer non-seulement l’excel- lence de leurs facultés, leur prééminence sur tous les autres êtres vivans, mais encore pour reconnoitre la gradation singulière et bien étonnante qu’offre leur ensemble dans la com- position ou la complication de leur organisa- tion , dans le nombre et l’étendue de leurs fa- cultés, en un mot dans la facilité , la prompti- tude et le nombre des moyens de leur multi- plication. Depuis plusieurs années je fais remarquer dans mesLeçons au Muséum,que la considéra- tion de la présence ou de l’absence d’une co- . lonne vertébrale dans le corps des animaux, partage tout le règne animal en deux grandes coupes très-distinguées l’une de l’autre, et que _ Von peut en quelque sorte considérer comme deux grandes familles du premier ordre. Je crois être le premier qui ait établi cette distinction importante , à laquelle il paroit qu'aucun Naturaliste n’avoit pensé. Elle est maintenant adoptée par plusieurs qui l’intro- duisent dans leurs ouvrages, ainsi que quel- ques autres de mes observations, sans en indi- quer la source. Tous les animaux connus peuvent donc être distingués d’une manière remarquable. D'OUVERTURE. 7 1°. En animaux à vertèbres. 2°, En animaux sans vertèbres. Les animaux à vertèbres ont tous en effet dans leur intérieur une colonne vertébrale presque toujours osseuse, qui affermit leur corps , fait la base du squelette dont ils sont munis, et les rend difficilement contractiles. Cette colonne vertébrale porte la tête de Pani- mal à son extrémité antérieure , des côtes pec- torales sur les côtés , et fournit dans sa lon- gueur un canal dans lequel le cordon pulpeux qu’on nomme moelle épinière, et qu’on peut regarder comme une multitude de nerfs en- core réunis , se trouve renfermé. Les animaux qui ont cette colonne verté- brale se distinguent en outre par la couleur rouge de leur sang, ou plutôt par la présence, dans les principaux vaisseaux de leur corps, d’un fluide rouge qu’on nomme sang, et qui est composé de trois parties distinctes intime- ment melées ensemble. Ils n’ont jamais plus de quatre pattes ; beaucoup d’entr’eux n’en ont point du tout. On observe dans les animaux à vertébres, comme dans les autres, une diminution gra- duelle dans la composition de l’organisation et dans le nombre de leurs facultés. Les animaux dont il s’agit sont moins nom- 8 «D: MS: CG: 0 U RS breux que les autres dans la nature , et tons sont compris dans les quatre premières classes du règne animal, lesquelles offrent : Vivipares et 1°. Les Mammaux. /%_ mamelles. De LOUE Le cœur a 2 mons. À , ventricules Ovipares et 4 Né sang | > I chaud. Da 2°. Les Oiseaux... ve = pus m3 MONS. ‘4 D« Oviparessans < 7. Les Reptiles. ; ns plu- £ mes.Les pou- mons. Le cœur a 1 E: ventricule et Ovipares à {| le sang froid. 4°, Les Poissons... 728€0ires- Des bran- chies. Ces animaux à vertébres sont les plus par- faits, ont l’organisation plus compliquée, jouis- sent de facultés plus nombreuses, et sont en général mieux connus que les animaux sans vertébres. Les animaux que comprend la seconde bran- : che du règne animal , la seconde des deux grandes familles qui composent ce règne, ceux enfin que je nomme animaux sans vertèbres , et que nous nous proposons d'examiner plus particulièrement , sont fortement distingués des premiers , en ce qu’en effet ils sont dé- D’OU/V E R BU RE. 9 pourvus de colonne vertébrale soutenant la tête et faisant la base d’un squelette articulé. Aussi leur corps est-il mollasse, éminemment contractile ; et parmi ces animaux ceux dont le corps reçoit quelqu’affermissement, c’est presqu’uniquement à la consistance de ses té- gumens ou à celle de ses enveloppes extéricu- res qu’ils en sont redevables. Si dans certains de ces animaux l’on trouve des parties dures dans leur intérieur , jamais ces parties ne for- ment la base d’un véritable squelette , et ne fournissent de gaine à une moelle épimère. On ne sauroit donc comparer convenablement ces parties dures à une colonne vertébrale, comme on a essayé de le faire. Parmi les animaux sans vertèbres ceux qui ont des pattes en ont au moins six,etilyena qui en ont beaucoup davantage. Les animaux sans vertèbres n’ont pas de véritable sang, c’est-à-dire n’ont pas en propre ce fluide mixte constamment rouge , composé de trois parties distinctes, qui se forme et existe essentiellement dans les principaux vais- seaux des animaux à vertèbres. Mais,à sa place, les animaux sans vertèbres ont une sanie blan- chätre ,rarement colorée en rouge , et qui pa- roit n’être qu’un fluide alimentaire plus ou moins modifié par l’action des organes. 10 PR CO. URR?S C’est donc de cette seconde branche du régne animal, en un mot de cette grande fa- mille d'animaux sans vertèbres , que je me propose de vous entretenir pendant la durée de ce Cours. J’essaierai de vous en présenter le tableau , l’histoire et les principaux carac- tères distinctifs ; et vous verrez qu’ils compo- sent une série particuhère , la plus nombreuse sans doute que puisse nous offrir le règne animal. Cette grande série, qui seule comprend plus d'espèces que toutes les autres prises ensem- ble dans le même règne, est en même temps la plus féconde en merveilles de tout genre, en faits d’organisation les plus singuliers etes plus curieux, en particularités piquantes et même admirables relativement à la manière de vivre, ou de se conserver, ou de se reproduire des animaux singuliers qui la composent. C’est ce- pendant celle qui est encore la moins connue en général. Sans doute l’étude de cette belle partie du règne animal est pleine d’attraits et d’intérèts divers. Elle offre des connoissances utiles, et dont en effet l’on peut retirer les plus grands avantages dans bien des circonstances. Mal- heureusement une sorte de prévention a fait négliger trop long-temps cette partie intéres- D? O UANVE RE UV RE. II sante de l'Histoire Naturelle. Apparemment que la petitesse en général des animaux quien sont l’objet , et que sur-tout le nombre prodi- gieux qu’on en voit dans la nature, ont donné lieu à cette espèce de mépris ou au moins d’in- différence qu’on a trop communément pour ces sortes d'animaux. On ne sauroit nier ce- pendant que les animaux dont il s’agit méri- tent à tous égards de fixer l'attention des Naturalistes, et de faire , comme les autres productions de la nature, l’objet essentiel de leurs recherches. Je dis plus , en mettant à part l’intérèt que nous avons de les connoître, soit pour nous servir de ceux ou des productions de ceux qui peuvent nous être utiles, soit pour nous garan- tir de ceux qui nous nuisent ou nous incommo- dent, ce dont je tâcherai tout-à-lheure de vous convaincre ; la science sous un autre point de vue peut encore gagner infiniment dans la connoiïssance de ces singuliers animaux, Car ils nous montrent encore mieux que les autres cette étonnante dégradation dans la composi- tion de l’organisation, et cette diminution progressive des facultés animales qui doit si fort intéresser le Naturaliste philosophe ; enfin ils nous conduisent insensiblement au terme inconceyable de l’animalisation, c’est-à-dire à 12 MI SIC OU RS celui où sont placés les animaux les plus im- parfaits, les plus simplement organisés, ceux en un mot qu’on soupçonne à peine doués de Panimalité , ceux peut-être par lesquels la na- ture a commencé , lorsqu’à l’aide de beaucoup de temps et des circonstances Fay RRAOIESS elle a formé tous les autres. Si on considère la diversité des formes, des masses, des grandeurs et des caractères que la nature a donnée à ses productions, la variété des organes et des facultés dont elle a enrichi les êtres qu’elle a doués de la vie, on ne peut s'empêcher d’admirer les ressources infinies dont elle sait faire usage pour arriver à son but. Car 1l semble en quelque sorte que tout ce qu'il est possible d'imaginer ait effective- ment lieu ; que toutes les formes, toutes les facultés et tous les modes aient été épuisés dans la formation et la composition de cette immense quantité de productions naturelles qui existent. Mais si l’on examine avec atten- tion les moyens qu’elle paroît employer pour cet objet, l’on sentira que leur puissance et leur fécondité a sufñi pour produire tous les effets observés. Il paroït, comme je lai déjà äit, que du temps et des circonstances favorables sont les deux principaux moyens que la nature emploie pour D’:O'U'V'ER TU IR:E. Dà donner l'existence à toutes ses productions On sait que le temps n’a point de limite pour elle , et qu’en conséquence elle l’a toujours à sa disposition. Quant aux circonstances dont elle a eu besoin et dont elle se sert encore chaque jour pour varier ses productions, on peut dire qu’elles sont en quelque sorte inépuisables. Les principales naissent de l’influence des climats, des variations de température de l’at- mosphère et de tous les milieux environnans, de la diversité des lieux, de celle des habi- tudes , des mouvemens, des actions, enfin de celle des moyens de vivre, de se conserver, se défendre, se multiplier, &c. &c. Or par suite de ces influences diverses, les facultés s’éten- dent et se fortifient par l’usage, se diversifient par les nouvelles habitudes long-temps con- servées; et insensiblement la conformation, la consistance , en un mot la nature et l’état des parties ainsi que des organes, participent des suites de toutes ces influences, se conser- ventet se propagent par la génération. L'oiseau que le besoin attire sur l’eau pour y trouver la proie qui le fait vivre , écarte les doigts de ses pieds lorsqu’il veut frapper l’eau et se mouvoir à sa surface. La peau qui unit ces doigts à leur base , contracte par-là l’habi- 14 ImIS COURS tude de s’étendre. Ainsi avec le temps, les larges membranes qui unissent les doigts des canards , des oies, &c. se sont formées telles que nous le voyons. Mais celui que la manière de vivre habitue à se poser sur les arbres , a nécessairement à la fin les doigts des pieds étendus et conformés d’une autre manière. Ses ongles s’alongent , s’aiguisent et se courbent en crochet pour embrasser les rameaux sur lesquels il se repose si souvent. De même l’on sent que l’oiseau de rivage, qui ne se plait point à nager , et qui cependant a besoin de s’approcher des eaux pour y trou- vér sa proie, sera continuellement exposé à s’enfoncer dans la vase : or, voulant faire en sorte que son corps ne plonge pas dans le liquide ,il fera contracter à ses pieds l’habitude de s’étendre et de s’alonger. Il en résultera pour les générations de ces oiseaux qui conti- nueront de vivre de cette manière, que les individus se trouveront élevés comme sur des échasses , sur de longues pattes nues; c’est-à- dire dénuées de plumes jusqu'aux cuisses et souvent au-delà. Je pourrois ici passer en revue toutes les classes , tous les ordres , tous les genres et les espèces des animaux qui existent , et faire 2 D’OUVERT U R E. 15 voir que la conformation des individus et de leurs parties , que leurs organes, leurs facul- tés, &c. &c. sont entièrement le résultat des circonstances dans lesquelles la race de cha- que espèce s’est trouvée assujettie par la na- ture. Je pourrois prouver que ce n’est point la forme soit du corps, soit de ses parties, qui donne lieu aux habitudes , à la manière de vivre des animaux; mais que ce sont au con- traire les habitudes , la manière de vivre et toutesles circonstances influentes qui ont avec le temps constitué la forme du corps et des parties des animaux. Avec de nouvelles for- mes, de nouvelles facultés ont été acquises, et peu à peu la nature est parvenue à l’état où nous la voyons actuellement. Il convient donc de donner la plus grande attention à cette considération importante ; d'autant plus que l’ordre que je viens simple- ment d'indiquer dans le règne animal, mon- trant évidemment une diminution graduée dans la composition de l’organisation ainsi que dans je nombre des facultés animales , fait pressentir la marche qu’a tenue la nature dans la formation de tous les êtres vivans. Ainsi les arimaux à vertèbres, et parmi eux les mammaux , présentent un maximum dans 16 FAST CL O. UPFR:S le nombré et dans la réunion des principales facultés de l’animalité ; tandis que les arimaux sans vertèbres , et sur-tout ceux de la dernière classe (les polypes) en offrent , comme vous le verrez, le minimum. En effet, en considérant d’abord l’organisa- tion animale la plus simple , pour s’élever en- suite graduellement jusqu’à celle qui est la plus composée, comme depuis la monade qui, pour ainsi dire, n’est qu’un point animé , jus- qu'aux animaux à mamelles, et parmi eux jus- qu’à l’homme , il y a évidemment une grada- tion nuancée dans la composition de l’organi- sation de tous les animaux et dans la nature de ses résultats, qu’on ne sauroit trop admi- reret qu’on doit s’eflorcer d’étudier , de dé- terminer et de bien connoitre. De même, parmi les végétaux , depuis les byssus pulvérulens, depuis la simple moisis- sure (1) jusqu’à la plante dont l’organisation est la plus composée, la plus féconde en or- ganes de tout genre ,1l y a évidemment une gradation nuancée en quelque sorte analogue à celle qu’on remarque dans les animaux. Par cette gradation nuancée dans la compli- (1) Telle peut-être que le mucor wiridescens qui semble être le minimum de la végétabilité, D'O"V VER T'UKR E. 17 cation de l’organisation , je n’entends point parler de l’existence d’une série linéaire , ré- gulièré dans les intervalles des espèces et des genres : une pareillé série n’existe pas; mais je parle d’une série presque régulièrement graduée dans les masses principales, telles que lés grandes famillés ; série bien assurément existante , soit parmi les animaux, soit parmi les végétaux; mais qui dans la considération des genres et sur-tout des espèces, forme en beaucoup d’endroits des ramifications latéra- les , dont les extrémités offrent des points véritablement isolés (1). ns (1) Plusieurs Naturalistes s'étant apperçus de l’isola- tion plus ou moins remarquable de beaucoup d’espèces, de certains genres et même de quelques petites familles, se sont imaginé que les êtres vivans , dans l’un ou l’autre règne , s’avoisinoient ou s’éloignoient entr’eux', relative- ment à leurs rapports naturels , dans une disposition semblable aux différens points d’une carte de Géographie ou dune Mappe-monde. Ils regardent les petites séries bien prononcées , qu’on a nommées familles naturelles , comme devant être disposées entr’elles en manière de réticulation , selon l’ordre qu'ils attribuent à la nature. Cette idée qui a paru sublime à quelques modernes qui avoient mal étudié la nature , est une erreur qui, sans doute ,se dissipera dès qu’on aura des connoissances plus profondes et plus générales de l’organisation des corps vivans, 2 18 Ars: Co BR LS S'il existe parmi les êtres vivans une serie graduée au moins dans les masses principales, relativement à la complication ou à la simpli- fication de l’organisation , il est évident que dans une distribution bien naturelle , soit des animaux, soit des végétaux, on doit nécessai- rement placer aux deux extrémités de l’ordre les êtres les plus dissemblables, les plus éloi- gnés sous la considération des rapports, et par conséquent ceux qui forment les termes extrêmes que l’orgamisation, soit animale, soit végétale , peut présenter. Toute distribution qui s’éloigne dece prin- cipe me paroît fautive; car elle ne peut pas être conforme à la marche de la nature. Cette considération importante nous met- tra donc dans le cas de mieux connoître la naturé des êtres dont nous devons nous occu- per dans ce Cours ; de juger plus justement de leurs rapports avec les autres êtres qui exis- tent ; enfin de déterminer plus convenablement le rang que chacun d’eux doit occuper dans la série générale des êtres vivars, et particu- liérement dans celle des animaux connus. Vous verrez que les polypes qui forment la dernière classe des animaux sans vertèbres et par conséquent de tout le règne animal , et que ceux sur-tout que comprend le dernier D'OUVERTURE. 19 ordre de cette classe , n’offrent en quelque sorte que des ébauches de l’animalité ; enfin vous serez convaincus que les polypes sont à Pégard des autres animaux, ce que les plantes cryptogames sont aux végétaux des autres classes. Cette gradation soutenue dans la simplifica- tion ou dans la complication d'organisation des êtres vivans, est un fait incontestable sur le- quel j’insiste , parce que sa connoissance jette actuellement le plus grand jour sur l’ordre naturel des êtres vivans , et en même temps soutient et guide la pensée qui les embrasse tous par l’imagination ou qui les fixe dans leur véritable point de vue , en les considérant cha. cun en particulier. À cette vue extrèmement intéressante, il faut ajouter celle qui nous apprend qu’à me- sure que l'organisation animale se complique, c’est-a- dire devient plus composée , à mesure, de mème, les facultés animales se multiplient et deviennent plus nombreuses, ce qui en est un résultat simple et naturel. Mais aussi en se multipliant , les facultés animales perdent en quelque sorte de leur étendue , c’est-à-dire que dans les animaux qui ont le plus de facul- tés, celles de ces facultés qui sont communes à tous les animaux y ont bien moins d’étendue 20 DHILSTCHO; Ua :S et de capacité qu’elles n’en ont dans les ani- maux à organisation plus simple. Voilà ce que l'observation nous apprend et ce qu’il étoit important de remarquer: Ainsi la faculté de se régénérer se rencontrant dans tous les ani- maux, quelle que soit la simplification ou la complication de leurorganisation,leursmoyens de multiplication sont d’autant plus nombreux et plus faciles , que les animaux ont une orga- nisation plus simple, ef vice vers& ( récipro- quement ). Dans les msectes, et bien plus encore dans les vers proprement dits, et sur-tout dans les polypes, les facultés de l’animalité sont à la vérité moins nombreuses que dans les animaux des premières classes qui sont les plus parfaits; mais elles y sont bien plus étendues : car l'ir- ritabilité y est plus grande , plus durable; la faculté de régénérer les parties plus facile, et celle de multiplier les individus bien plus con- sidérable. Aussi la place que les animaux sans vertèbres tiennent dans la nature est-elle im- mense et de beaucoup supérieure à celle de tous les autres animaux réunis. On ne sait quel est le terme de léchelle animale vers l’extrémité qui comprend les ani- maux les plus simplement organisés. On ignore aussi nécessairement le terme de la petitesse D'OUVERTURE. 21 de ces animaux : mais on peut assurer que plus on descend vers cette extrémité de l’échelle animale , plus le nombre des individus de cha- que espèce est immense , parce que leur régé- nération est proportionnellement plus prompte et plus facile. Aussi le nombre de ces animaux est inappréciable , et n’a d’autre borne que celle que la nature y met par les temps, les lieux et les circonstances (1). Cette facilité , cette abondance , enfin cette promptitude avec laquelle la nature produit, multiplie et propage les animaux les plus sim- plement organisés, se fait singuliérement re- marquer dans les temps et dans tous les heux qui y sont favorables. La terre en effet , particulièrement vers sa surface , les eaux et même l’atmosphère dans certamstempset dans certains climats,sont peu- plées en quelque sorte de molécules animées, dont l’organisation, quelque simple qu’elle soit, suffit pour leur existence. Ces animalcules se reproduisent et se multiplient, sur-tout dans les temps et les climats chauds , avec une RE — (1) Quel point de vue pour juger de la nature! elle n’a sûrement pas dans ses productions procédé du plus composé au plus simple. Qu'on juge donc de ce qu’aves le temps et les circonstances elle a pu opérer. 22 D: T S: GMO Ù RUES fécondité effrayante , fécondité qui est bien plus considérable que celle des gros animaux dont l’organisation est plus compliquée. Il semble , pour ainsi dire , que la matière alors s’animalise de toutes parts, tant les résultats de cette étonnante fécondité sont rapides. Aussi sans l’immense consommation qui se fait dans la nature des animaux qui composent les derniers ordres du règne animal, ces animaux accableroient bientôt et peut-être anéanti- roient par les suites de leur énorme multipli- cité ,les animaux plus organisés et plus par- faits qui composent les premières classes et les premiers ordres de ce règne , tant la diffé- rence dans les moyens et la facilité de se mul- tiplier est grande entre les uns et les autres. Mais la nature a prévenu les dangereux effets de cette faculté si étendue de produire et de multiplier. Elle les a prévenus d’une part, en bornant considérablement la durée de la vie de ces êtres si simplement organisés qui composent les dernières classes, et sur- tout les derniers ordres du règne animal. De l’autre part elle les a prévenus, soit en ren- dant ces animaux la proie les uns des autres, ce qui sans cesse en réduit le nombre, soit enfin en fixant par la diversité des climats les lieux où ils peuvent exister, et par la variété D'OUVERTURE. 25 des saisons, c’est-à-dire par les influences des différens météores atmosphériques , les temps même pendant lesquels ils peuvent conserver leur existence. Au moyen de ces sages précautions de la uature , tout reste dans l’ordre. Les individus se multiplient, se propagent, se consument de différentes manières ; aucune espèce ne pré- domine au point d’entrainer la ruine d’une autre , excepté peut-être dans les premières classes , où la multiplication des individus est lente et difficile ; et par les suites de cet état de choses, l’on conçoit qu’en général les es- pêces sont conservées. Il résulte néanmoins de cette fécondité de la nature qui s’accroit dans les êtres vivans avec la simplification de leur organisation , que les animaux sans vertébres doivent présenter et présentent réellement la série d’animaux la plus nombreuse de celles qui existent dans la nature , quoique les animaux qui la compo- sent soient en même temps les moins vivaces. Ce qu’il y a encore de bien remarquable, c’est que parmi les changemens que les ani- maux et les végétaux opèrent sans cesse par leurs productions et leurs débris, dans l’état et la nature de la surface du globe terrestre , ce ne sont pas les plus grands animaux, les 24 DAS CC OLU RS plus parfaits en organisation , qui forment. les plus considérables de ces changemens. J'ai essayé de prouver dans mes Mémoires de Physique et d'Histoire Naturelle ( p.342, n°. 400. ), que la matière calcaire, si abondante à la surface du globe, est réellement le pro- duit des animaux qui l’ont formée. Mais quel doit être notre étonnement,enap- prenant que la plus grande quantité de la ma- üère calcaire qui existe , que celle enfin qui constitue ces nombreuses chaînes de montia- gnes calcaires et ces bancs énormes de craie qu’on observe dans toutes les contrées de la terre, n’est due qu’en très-petite partie aux animaux à coquilles, mais qu’elle est prmci- palement le résultat de la craie formée par les polypes a polypiers, c’est-à-dire par les animaux des madrépores, des millepores, &c. qui sont presque les plus imparfaits et les plus petits des animaux ? Quoique ces animaux soient si petits, si simplement organisés, enfin si délicats et si peu vivaces , leur faculté régénérative est si étendue,que leur énorme multiplicité surpasse de beaucoup dans ses effets, ce qu’un plus grand volume et une vie plus durable dans les autres sont capables de produire. En sorte qu'on peut dire qu'ici ce que la D'OAUW E RU RE. 25 nature n’obtient pas en quantité par chaque individu, elle l’obtient amplement par le nom- bre des animaux dont il s’agit, par l’énorme fécondité de ces mêmes animaux, par l’admi- rable faculté qu’ils ont de se régénérer promp- tement, et de multiplier en peu de temps leurs générations rapidement accumulées , enfin par la réunion des produits de ces nom- breux animalcules. C’est un fait maintenant bien constaté que les polypes coralligènes, c’est-à-dire que cette grande famille d'animaux à polypiers, tels que ceux des madrépores , des millepores , .des astroïtes , des méandrites, &c. préparent en grand dans le sein de la mer, par une excré- tion continuelle de leur corps et par une suite de leur nombre étonnant ainsi que de leurs générations accumulées, la plus grande partie de la matière calcaire qui existe. Les poly- piers nombreux que ces animaux produisent, et dont ils augmentent perpétuellement le volume et la quantité, forment en certains endroits des îles d’une étendue considérable, comblent des baies, des golfes et les rades les plus vastes, en un mot bouchent des ports et changent entièrement l’état des côtes. Ces bancs énormes de madrépores, millepores, &c. cumulés les uns sur les autres, recouverts et 26 EIS COURS ensuite entremêlés de serpules, d’huitres, de balanites et de différens autres coquillages , forment des montagnes irrégulières et sous- marines d’une étendue presque sans borne. La belle considération dont je viens de par- ler nous porte donc à examiner parmi les êtres vivans , les facultés remarquables de ceux que la nature a doués de l’animalité. Et déja elle nous a appris, comme je l’ai dit tout- à-l’heure , qu’à mesure que dans les animaux l’organisation se simplifie, les facultés del’ani- malité deviennent à la vérité moins nombreu- ses, mais aussi acquièrent en général bien plus d’étendue. Les métamorphoses singulières des insectes; la régénération de la tête dans les limaçons, des pattes dans les crustacés, des branches ou rayons des astéries , de toutes les tentacules des actinies, après que ces parties ont été coupées ; la multiplication de certains vers opérée par la section sur un seul individu; celle des hydres ou polypes d’eau douce , qui se fait comme par cayeux ; la faculté qu’ont les polypes coralligènes ou zoophytes , en se multiphant par un bourgeonnement perpétuel qui ramifie leur polypier, de former des tiges semblables par leur aspect et leur port à celles des végétaux ; enfin les divers modes de pro- D'OUVERTURE. 27 pagation et de mulüplication de tous ces ani- maux, et sur-tout des polypes amorphes ou microscopiques , sont des phénomènes qu’on n’observe pas dans toute l’étendue du règne animal; mais dont les animaux sans vertebres, qui sont plus simplement organisés que les autres , fournissent cependant des exemples. Si nous nous rapprochons du terme où l’a- nimalité semble recevoir lexistence , où se trouvent en un mot les premiéres et les plus simples ébauches de l’organisation , nous sen- ürons que dans une simplification si grande d'organisation, la génération par des organes appropriés ne peut pas encore avoir lieu. Aussi observation nous apprend-elle que dans les animaux dont l’organisation est très-sim- ple, comme dans les polypes, on ne connoït aucun organe propre à la génération. Ces animaux paroissent entièrement dé- pourvus de sexe : les plus organisés d’entr’eux se multiplient par un bourgeonnement qui en général ramifie leur corps ou le polypier qu'ils forment et qu'ils habitent. Mais les plus im- parfaits de ces animaux, c’est-à-dire ceux qui ont l’organisation la plus simple et en quelque sorte la plus problématique , se multiplient par une scission particulière qui s'opère petit à petit sur la largeur ou sur la longueur du 28 Ex: I S CG OU RS corps gélatineux de ces très-petits animaux. Ainsi la génération , dans les animaux les moinsorganisés,se réduita une séparation d’une portion du corps de l’animal qui s’en détache par une scission natureîle. Dans des animaux d’un degré supérieur , la portion du corps qui se sépare se trouve plus petite, isolée , et pré- sente d’avance , en raccourci, un corps sem- blable à celui d’où il prend naissance. Ce mode conduit insensiblement à l'isolation d’un lieu particulier dans le corps de l’animal , où doit s’opérer des séparations d’espèce de bour- geons intérieurs que la nature transforme petit a petit en œufs, comme à la fin elle trans- forme ceux-ci en placenta organisés. Ce même mode donne donc origine aux organes propres à la génération, et bientôt après la distinction des sexes commence à s'établir. Voilà au moins ce que l’observation paroit attester. Je ne poursuivrai pas plus loin maintenant l’examen de ces considérations intéressantes ; je dirai seulement que les merveilles que nous offrent la plupart des animaux sans vertèbres , soit par les particularités remarquables de leur organisation, soit-par leurs productions, soit encore par leurs mœurs, leurs habitudes et leurs divers modes de propagation; que ces merveilles, dis-je, ne sont pas les seules con- DO U V ERITUR'E, 29 sidérations qui doivent nous porter a étudier ces singuliers animaux ; je peux faire voir que l’homme a en outre le plus grand intérêt de les connoître pour sa propre utilité. En effet , on sait que beaucoup de mollus- ques, d'insectes, de vers , &c. présentent pour la médecine , les arts, le commerce et l’éco- nomie domestique , des chjets d’utilité sans nombre , souvent même de la plus grande importance. Ainsi le ver à soie , la cochenille du Mexique , celle de Pologne, le kermés , Pabeille , les cynips , qui produisent les noix de galle , les cochenilles , productrices de la gom- me-lacque , les sang-sues, les huîtres, les écrevisses , &c. &c. prouvent déjà que les ani- maux sans vertèbres fournissent aussi à nos arts et à nos besoins , comme les autres bran- ches de l'Histoire Naturelle , et qu’ils méritent d’être étudiés et connus. Mais on peut faire voir encore qu’outre utilité considérable que l’homme peut reti- rer d’un grand nombre de ces animaux ou de leurs productions, il a le plus grand intérêt de chercher à les bien connoïtre pour se mettre à l’abri du mal qu'ils font pour la plupart , et des dégâts qu’ils peuvent occasionner. Les vé- gétaux, les animaux, l’homme même n’en sont point épargnés. Un grand nombre d'insectes + ANT fa Fe o Le # ne, Lu Va 3o D'i:S1C OU À :$ divers rongent les végétaux vivans dans toutes leurs parties ; piquent , sucent et dévorent les autres animaux vivans, soit en se fixant sur leur corps, soit en s’introduisant dans leur intérieur ; détruisent les productions animales et végétales , préparées et conservées pour notre utilité ; telles que les pelleteries, les collections d'Histoire Naturelle , &c. Enfin la plupart des vers proprement dits, habitent dans le corps des animaux vivans et dans celui de l’homme même , s’y multiplient considéra- blement et en consomment la substance , en sorte que l’on peut dire que les maux, les torts et les dévastations que tous ces animaux opè- rent, sont souvent incalculables. On conçoit donc que plusieurs mollusques, qu’un grand nombre d’insectes , que la plu- part des vers et bien d’autres animaux sans vertèbres étant en général très - malfaisans , l’homme a le plus grand intérêt de les étudier et de chercher à les connoître , afin de trou- ver les moyens, soit de les détruire , soit de s’en délivrer, ou du moins de se garantir des maux qu’ils lui peuvent occasionner,et de leurs ravages. L'homme en effet peut , par son industrie , diminuer beaucoup la somme des maux que ces animaux peuvent lui causer. Or, pour cela, D'OŒjiV.E.R, LU RE, o1 il est évident que c’est en étudiant bien ces sortes d'animaux, en cherchant à connoître les lieux qu’ils habitent , les époques de leurs développemens , leur manière de vivre , &c. qu’il peut espérer de réussir à empêcher et les excès de leur maltiplication , au moins au- tour de lui, et celuides torts qu’ils peuvent cau- ser. 7. Oliv. Journal d’Hist. Nat. n°. 1 et 2. Ainsi l’on sent que plusieurs considérations puissantes doivent nous porter à étudier les animaux sans vertèbres , et à les connoître aussi particulièrement que les autres ; et qu’elles prouvent que cette étude, d’ailleurs amusante et trés-curieuse , n’est pas pour nous d’un moindre intérêt que celle des autres par- ties de l'Histoire Naturelle. Le grand intérêt que présentent ces belles considérations vous étant sans doute mainte- nant suffisamment connu, je passe à la distri- bution méthodique, c’est-à-dire à la classifi- cation des animaux dont j’ai à vous entretenir. Le célèbre Linné ,et presque tous les Natu- ralistes jusqu’à présent ont , comme je vous Pai déjà dit, divisé toute la série des arimaux sans vertèbres en deux classes seulement ; savoir : En insectes et en vers. En sorte que tout ce qui n’étoit pas regardé 32 mTr:Ss CC OUTS comme insecte , étoit sans exception rapporté à la classe des vers. Ils plaçoient la classe des insectes après celle des poissons, et celle des vers aprés les insectes. Les vers formoient donc, d’après cette distribution, la derrière classe du règne animal. | Mais les observations anatomiques connues sur l’organisation de ces animaux , et sur-tout celles qui ont été faites depuis peu d’années, ne permettent plus de conserver cette division des animaux sans vertèbres, en zzsectes et en vers. Il est maintenant reconnu que beaucoup de ces animaux, comme les mollusques que Linné avoit rangés parmi les vers, sont mieux ou moins simplement organises que les insec- es , et qu’en conséquence ils doivent être placés avant eux , c’est-à-dire immédiatement aprés les poissons. Tandis que d’autres ani- maux sans vertebres, d’une organisation plus simple encore que celle des insectes et même des vers, doivent être placés après eux ; en sorte que eeux qui ont l’organisation la plus simple doivent réellement terminer le règne animal. Il étoit donc nécessaire de ne plus avoir égard à la division établie par Linné , et il fal- loit on réunir tous ces animaux en une seule D'OMU4Y G R © U RE. 83 classe , ou les partager en un certain nombre de coupes bien tranchées et distinctes. Je me suis continuellement occupé de cette utile réforme depuis que je suis attaché à cet établissement ; et quoique les progrès de mes recherches m’aient fait successivement opé- rer divers changemens dans les résultats de mon travail à cet égard , je crois maintenant pouvoir fixer définitivement la classification des animaux sans vertèbres, et devoir les caractériser de la manière suivante. L2 D EFIN IT I O N. Ainsi les animaux sans vertèbres sont ceux qui sont dépourvus de colonne vertébrale , et par conséquent de squelette articulé ; qui manquent de véritable sang, n’ayant à Ja place qu’une sanie ordinairement blanchätre qui semble n’être qu’une espèce de lymphe ; enfin qui ont le corps mollasse et éminemment contractile. Ce sont aussi ceux, comme je Pai déjà dit , en qui les facultés de régénérer leurs parties et de se multiplier parla génération ont le plus d’étendue. Ils composent la branche du règne animal non-seulement la plus nom- breuse en espèces déjà connues , mais même celle dont le terme extrême ne sera sans doute 5 34 Pal SC © M'R'S jamais déterminé , à cause de la petitesse infinie des espèces qui avoisinent ce terme, et de la grossièreté de nos sens qui s’oppose à ce que nous puissions parvenir à les appercevoir. Division des animaux sans vertébres. Je divise les animaux sans vertèbres, comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-joint , en sept classes et en vingt ordres, dont je dois faire successivement lexposition. Les carac- tères de ces classes sont empruntés de la con- sidération de l’organisation même des animaux qu’elles comprennent, et particulièrement de celle des trois sortes d'organes les plus essen- tiels à la vie des animaux ; savoir, 1°. des or- ganes de la respiration , 2°. de ceux qui ser- vent à la circulation où au mouvement des fluides, 5°. enfin de ceux qui constituent le sentiment. Ces considérations vraiment essentiellesrap- prochent les uns des autres les animaux qui ont de véritables rapports, et écartent néces- sairement ceux qui n’en ont pas. Elles établis- sent d’ailleurs la progression la plus exacte dans la diminution de la composition de l’or- ganisation: diminution évidemment croissante d’une extrémité à l’autre dans la série des D'OUVERTURE. 35 animaux sans vertèbres, comme elle l’est aussi dans celle des animaux à vertébres ; en sorte que dans les animaux de la septième et der- nière classe, les organes de la respiration, ceux de la circulation, et enfin ceux du sen- ment , ne sont plus du tout perceptibles ,et paroissent même ne point exister. CE LS SPP ENT C4 TT ON: Les sept classes que j’ai établies parmi les animaux sans vertèbres, sont : . 1°. Les mollusques. 2°. Les crustacés. 3°. Les arachnides. 4°. Les insectes. 5°, Les vers. 6°. Les radiaires. 7°. Les polypes. Cesseptclasses ajoutées aux quatre qui pär- tagent les animaux à vertèbres, forment pour la division de tout le règne animal, onze classes distinctes, bien tranchées, et toutes disposées dans un ordre relatif à la simplification pro- gressivement croissante de l’organisation des animaux qu’elles embrassent. La classification que je viens d'indiquer , me paroit celle qu’on doit indispensablement éta- 36 DIS TOITS blir”parmmi les animaux sans vertèbres. On ne peut sans inconvénient ajouter m retrancher ‘une seule classe aux sept que je viens de pro- poser; et sur-tout on ne peut déranger l’ordre: des rapports établis par la nature elle-même, clairement indiqué par observation de l’orga- nisation, et que je crois parfaitement conservé dans l’ordre même des sept classes dont :l s’agit. à Les Mollusques, quoique d'u un degré plus bas que les poissons, puisqu'ils n’ont plus de colonne vertébrale et par conséquent de sque- lette articulé, et qu’ils manquent de véritable sang, sont néanmoins les mieux organisés des animaux sans vertèbres. IS respirent par des branchies comme.les poissons, et ont tous un cerveau et des nerfs, un ou plusieurs cœurs musculaires , et un système complet de circu- lation. La classe des Crustacés, c’est-à-dire la dv- xième classe des animaux sans vertebres , celle enfin qui comprend des animaux qu’on avoit jusqu’à présent confondus avec les in- sectes, parce qu’ils ont comme les insectes des pattes et des antennes articulées ; cette classe, dis-je, doit suivre immédiatement celle des mollusques, et il n’est plus permis de confondre les animaux qu’elle comprend D'OUVERTURE. 37 avec ceux qui méritent réellement le nom d'insectes. . En effet , quelque grands que soient les rapports des crustacés avec les insectes’) ils en ont de plus grands encore avec les arach- nides, et ils sont essentiellement distingués des uns et des autres, en ce qu'ils respirent tous par des branchies comme les mollus- ques, qu’ils n’ont jamais de stigmates ri de trachées aériferes , et qu’ils sont munis d’un cœur musculaire pour la circulation de leurs fluides. Les Ærachnides , quoïque plus voisins des insectes que les crustacés , n’en doivent pas moins être distingués des insectes , et former une classe particulière ; car les animaux de cette classe ne subissent point de métamor- phose , et 1ls ont dès les premiers développe- mens des pattes articulées et des yeux à la tête. Néanmoins comme les arachnides ont avec les crustacés des rapports assez nom- breux, on doit nécessairement les placer entre les crustacés et les insectes. Il n’y a point d’ar- bitraire à cet égard. Après les arachnides vient immédiatement et nécessairement la classe des insectes, c’est- a-dire cette immense série d’animaux qui su- bissent des métamorphoses , qui ont tous, 38 DISCOURS dans l’état parfait, six pattes articulées , des antennes et des yeux à la tête, des stigmates et des trachées aérifères pour la respiration. Ces animaux infiniment curieux par les par- ticularités relatives à leur organisation, à leurs métamorphoses et à leurs singulières habitu- des, ont une organisation moins composée que celle des mollusques et même que celle des crustacés. En effet, dans les insectes on ne retrouve plus de cœur musculaire , mais seulement un vaisseau dorsal , ayant de légers étranglemens alternativement contractiles , et qui ne paroit pas se terminer en ramifications. La respiration qui, dans les mammaux , les oiseaux et les reptiles, s'opère par des pou- mons, et qui ensuite s’effectue simplement par des branchies dans les poissons , les mol- dusques et les crustacés , ne s'exécute plus dans les arachnides et dans les insectes que par des trachées, c’est-à-dire par des vais- seaux aériens , ramifiés et distribués par toute Pétendue du corps. Ce n’est que dans les larves aquatiques des insectes qu’on retrouve encore des branchies, parce que lusage des irachées ne peut convenir à ces animaux. Les Z’ers constituent la cinquième classe des animaux sans vertébres. Ils doivent sans doute suivre immédiatement les insectes sous le rap- D’OWVERTURE. . 3 port de la composition de leur orgamisation, et non les précéder, et encore moins être pla- cés après les mollusques avant les crustacés, comme l’a pensé dernièrement un savant Na- turaliste. Comme les insectes , beaucoup de vers ne respirent que par des trachées dont les ouver- tures à l’extérieur forment des stigmates. Beaucoup d’autres aussi respirent par des branchies comme les larves des insectes aqua- tiques. Sous ce rapport et sous celui de leur système nerveux , ils ressemblent aux insec- tes; car ils ont comme eux une moelle épi- nière noueuse. Mais les vers différent essen- tiellement desinsectes en ce qu’ils n’ont jamais de pattes articulées , et en ce qu’aucun d’eux ne subit de véritable métamorphose. Les vers étant dépourvus de cœur muscu- laire ne sauroiïent être convenablement placés après les mollusques , avant les crustacés ; cela est déjà si évident que les preuves que j'en donnerai en traitant des animaux de cette classe sont maintenant inutiles. Enfin la forme du corps des vers, beaucoup plus simple que celle du corps dés insectes, les repousse nécessairement après ceux-ci ; car le corps de ces animaux paroît formé en totalité par un abdomen alongé sans distinc- 4o D l'SGOURS tion de corcelet. Le plus souvent on ne leur voit ni tête, ni organe de la vue, &c. &c. Après les vers viennent nécessairement les Radiaires, qui composent la sixième classe des animaux sans vertébres. Quoique ces animaux soient fort singuliers, et même en général encore peu connus, ce qu’on sait de leur organisation indique évi- demment la place que je leur assigne dans la série des animaux sans vertèbres. Eneffet , l’organe essentiel du sentiment , dont les ami- maux de toutes les classes précédentes sont doués, et dont on retrouve encore des traces dans les vers, ne se distingue plus chez eux. Jl paroit qu'ils n’ont réellement ni moelle lon- gitudinale ni nerfs, et ne-sont plus que sim- plement irritables. On ne leur, connoit de même ni cœur ni vaisseaux pour la circulation. Enfin l’organe de la respiration se trouve si obscurément prononcé chez eux, qu’on est réduit à le chercher dans une multitude de tubes absorbans et contractiles qu’on observe dans la plupart de ces animaux, qui introdui- sent. r’eau dans des canaux ramifiés , et la font circuler où au moins traverser presque tous les points dans leur intérieur, Cependant les radiaires ne forment pas le dernier échelon que l’on puisse assigner dans D'OUVERTURE. 41 la série que présente le règne animal. Il faut encore nécessairement les distinguer des po- lypes, qui constituent pour nous le dernier anneau de cette chaîne intéressante. Dans les radiaires , que j’ai nommés ainsi parce que leurs organes sont en général dis- posés comme en mamiére de rayons, non-seu- lement on apperçoit encore des organes qui paroissent destinés à la respiration , mais on observe encore des viscères autres que le canal intestinal, tels que des ovaires de di- verses formes , &c. Enfin la bouche, qui paroit constamment inférieure , offre le plus souvent encore des organes destinés à la manducation. Les Polypes composent la septième et der- nière classe des animaux sans vertèbres, et par conséquent du règne animal. Ils présentent enfin le dernier des échelons qu’on a pu re- marquer dans ce règne intéressant, et c’est parmi eux que se trouve le terme inconnu de Péchelle animale , en un mot les ébauches de l’animalisation que la nature forme et multi- plie avec tant de facilité dans les circonstances favorables; mais aussi qu’elle détruit si facile. mentet s1promptement parla simple mutation des circonstances propres à leur donner l’exis- tence, Quoique les polypes soient de tous les ani- &o Du SCO VR'S maux les moins connus, ce sont sans contredit ceux dont l’organisation est la plus simple, et ceux par conséquent qui ont le moins de facultés. On ne retrouve en eux ni organe du sentiment , ni organe de la respiration , m1 organe destiné à la circulation des fluides. Tous leurs viscères se réduisent à un simple canal alimentaire qui, comme un sac plus ou moins alongé , n’a qu’une seule ouverture qui est Ja bouche et à-la-fois l’anus; et ce canal alimentaire est apparemment entouré de glo- bules absorbans , contenant des fluides main- tenus dans un mouvement quelconque par la succion et la transpiration. Les animalcules qui se trouvent à la fin du dernier ordre des polypes ne sont plus que des points animés, que des corpuscules gélatineux, d’une forme simple , et contractiles dans pres- que tous les sens. Tel est le précis des caracteres des sept classes qu’il convient d’établir parmi les ani- maux sans vertèbres. Je vous en ferai succes- sivement l’exposition ainsi que celle des genres que ces classes comprennent, en me bornant pour chaque genre aux seuls développemens que le temps nous permettra de donner. Quoique les animaux sans vertèbres sem- blent d’abord annoncer moins d'intérêt que D'0 © VE RE U R E. 435 les autres, vous ayez vu cependant qu'ils ne sont pas moins dignes d’exciter votre atten- tion et votre curiosité, et même que toutes sortes de raisons doivent vous porter à les étudier et à les bien connoïtre. Leur étude d’ailleurs est un champ d’autant plus fertile en découvertes utiles , que nos connoissances en ce genre sont encore très-peu avancées. Dans la distribution des animaux sans ver- tèbres , les organes de la respiration étant principalement employés comme caractère , il me paroïît convenable de présenter ici suc- cinctement la définition des diverses sortes d'organes qui paroissent appartenir à la respi- ration des animaux. La respiration dans les animaux s’opère par quatre sortes d’organes respiratoires différens; c’est-à-dire que chaque animal en qui les or- ganes respiratoires sont perceptibles , respire par le moyen de l’une des quatre sortes d’or- ganes suivans ; saVoir : Par des poumons. Par des branchies. Par des trachées aériennes. Par des trachées aquifères. 44 MT S.E 6 RS Des poumons. Les poumons sont un assemblage de cellu- les, contenu dans une cavité particuhère du corps de l’animal qui en est muni, et auquel aboutissent des tuyaux plus ou moins ramifiés, qu’on nomme bronches. Tous cestuyaux abou- tissent dans un tuyau commun, qui porte le nom de érachée-artère , et qui s’ouvre dans la bouche à la base de la langue. Les cellules et les bronches se remplissent et se vident d’air, alternativement , par les suites du gonflement et de l’affaissement alternatif de la cavité du corps qui les contient. Sur les parois des cellules et des bronches rampent.les dernières ramifications des vais- seaux pulmonaires, qui y sont infiniment mul- tipliées et repliées de toutes manières. Sans doute les parois des cellules et.des bronches sont remplies de pores, les uns absorbans et les autres exhalans, qui établissent une com- munication entre l’air qui s’introduit, dans les cellules pulmonaires et le sang qui circule dans les vaisseaux du poumon. ( /’oyez mes Mémoires de Physique et d'Histoire Natu- relle , pag. 311.) Tel est l’organe respiratoire des animaux des trois premières classes. D'OUVERTURE. 45 Des branchies. Les branchies constituent un organe respi- ratoire à nu, qui ne présente ni cellules, ni bronches, ni trachée-artere. Les vaisseaux qui, dans les poumons, ram- pent sur les parois des cellules et des bronches pour y recevoir l’influence de l'air qui s’y in- troduit par la trachée-artère, rampent à nu dans les branchies sur des feuillets ou des franges, s’y ramiñent ou s’y contournent à l'infini pour présenter une grande surfate au fluide ambient , et en recevoir l’influence. Les .animaux à branchies sont en général des animaux aquatiques , en sorte que c’est Veau même qu’ils respirent ; c’est-à-dire que pour eux, l’eau liquide se trouve être le fluide ambiant. . Toute leur respiration consiste donc en ce que leurs branchies reçoivent le contact d’une eau continuellement renouvellée. Or, il paroît que cet organe respiratoire a la faculté de sé- parer de l’eau l'air qu’elle tient en dissolution ou quiest constamment mélangé dans sa masse, et qu’il Pabsorbe et l’introduit dans les fluides de l’animal. Il y a sans doute aussi des bran- chies aériennes, c’est-à-dire des branchies 46 DPMITSTCHO: URSS dont les fonctions ne s’exécutent point dans Veau, mais dans lair atmosphérique. Celles des limaces etdesheliciers en sont un exemple. Les branchies sont l’organe respiratoire essen- tiel aux poissons , aux mollusques et aux crus- tacés. Des trachées aeriennes. Lés trachées aériennes sont en quelque sorte un poumon sans cellules et sans bron- ches, ainsi que sans limites particulières. Cet organe respiratoire consiste en une multitude de vaisseaux aériens qui se rami- fient presqu’à l'infini, et s’étendent dans tout l’intérieur de l’animal et de ses parties ; enfin qui s'ouvrent au-dehors par des trous ou des fentes courtes qu’on nomme ségmates. Dans les animaux qui ont de vrais poumons , l’air-s’introduit dans un organe isolé : il y va porter son influence sur le sang qui vient lui- même la chercher dans cet organe. Dans les animaux à frachées aériennes, l’air au contraire s’introduit dans un organe ré- pandu par-tout : 1l va conséquemment lui- même par-tout chercher les fluides essentiels de lPanimal pour leur communiquer son in- fluence. D’O UNVIE'R TU R)E: 47 Les trachées aériennes sont l’organe respi- ratoire des arachnides , des insectes et de beaucoup de vers. Des irachées aguiféres. Les trachées aquifères sont aux branchies ce que les trachées aériennes sont aux pou- mons. Cet organe, qui paroit respiratoire , ne se rencontre que dans des animaux aquatiques dont l’organisation est'tellement simple, qu’on ne leur connoîït ni moelle longitudinale ni nerfs. Il consiste en un certain nombre de vaisseaux aquifères qui se ramifient et s'étendent dans l’intérieur de l’animal , et qui s’ouvrent au-de- hors par une multitude de petits tubes extensi- bles et contractiles qui absorbent l’eau et en rejettent.Par ce moyen l’eau circule, pour ainsi dire , perpétuellement dans le corps de ces animaux , et porte par -tout l'influence de l'air que sans doute l’organe sait en séparer. Tel est l'organe respiratoire des radiaires, ou au moins de la plupart. Les animaux en qui aucun organe respira- toire n’est perceptible , respirent vraisembla- blement par l’absorption de l’air qu’ils sépa- rent de l’eau, au moyen des pores absorbans 48 DISCOURS D'OUVERTURE. soit de la surface externe de leurs corps, soit de celle de leur canal alimentaire; mais ils n’ont sans doute aucun organe spécial pour opérer cette séparation. Tel’est le cas de tous les polypes. FIN DU DISCOURS D'OUVERTURE, L] TABLEAU GÉNÉRAL D ES DIVISIONS ET DES GENRES DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. Lzs animaux sans vertèbres composent , comme je l’ai déjà dit , la seconde division du règne animal, et sont éminemment distingués de ceux qui appartiennent à la première divi- sion, en ce qu'ils n’ont pas de colonne verté- brale et par conséquent pas de squelette , et qu'ils sont dépourvus de véritable sang. Ces animaux sont infiniment nombreux dans la nature. Ils présentent une série qui semble aller en se dégradant relativement à la simpli- fication de plus en plus croissante de l’orga- nisation de ces êtres; en sorte que ceux qui terminent la série, n’offrent réellement que l’ébauche de l’animalité. Tous ces animaux se multiplient avec une facilité, une abondance et une promptitude qui croissent avec la sim- plification de leur organisation. 4 50 IF OL L US Q-UrE-S%% " Je partage la série de ces animaux en sept classes distinctes , auxquelles je donne: les noms suivans : 1°. Les mollusques. 2°, Les crustacés. 5°. Les arachnides. 4°. Les insectes. 5°. Les vers. 6°. Les radières. 7°. Les polypes. Voici pour chacune de ces classes, le carae- iére qui les distingue , et celui de chacun des genres qui peuvent y être rapportés. en PAS 8 A A ec CARACTÈRES GÉNÉRAUX Des animaux sans vertèbres , et des sept classes qui partagent leur série. Animaux dépourvus de colonne vertébrale et de squelette articulé. Respiration s’opé- rant uniquement par des branchies. Point de stigmates. Un cœur pour la circula- tion. Un cerveau dans le plus grand nombre. Respiration s’opé- rant par des stigma- tes et des trachées aérifères , rarement par des branchies. Point de cœur pour le mouvement des fluides. Une moelle longitudinale et des nerfs. Respiration s’opé- rant par des tubes absorbans et des tra- chées aquifères , ou par des voies incon- nues. Point de sys- tème de circulation. Point de moelle lon- gitudinale’ Rarement des nerfs percepti- bles. = CR CCC OS CS Corps mollasse, non articulé, et muni d’un manteau de forme va- MADIE NL URL ERA Te Corps et membres articulés , recouverts d’une peau crustacée, divisée en plusieurs DIPCES He Mer Ta Corps ne subissant point de métamorpho- se. En tout temps des pattes articulées et des yeux a la)téte.). 4 Corps subissant des métamorphoses , et ayant dans l’état par- fait six pattes articu- lées et des yeux à la LE COR RUE AA AN Se ERP Corps alongé , ne subissant point de mé- tamorphose. Jamais de pattes articulées ; rarement des yeux à latte SERRE. Ra Corps dépourvu de tête , et ayant dans ses partiesune disposition à la forme étoilée ou rayonnante. Quelques organes intérieurs au- tres que le canal in- testinal. Bouche infé- HIS 110 NEIARNER ES BARRE Corps dépourvu de tête, et n'ayant d’au- tre organe int. appa- rent qu’un canal intes- tinal dont l'entrée sert de bouche et d’anus. Bouche supérieure...... LES MOLLUSQUES. page 51. LES CRUSTACÉS. p. 143. LES ARACHNIDES. p171- LES INSECTES. p.185. LES vERs. D:215. LES RADIAIRES. P: 3413. Les roLYPESs. p. 357- 2 “ ere sm, ARE Et né ae _— ù 6 0 S pas | UE, sole ht 2 : ,! F dune er = GG» 2 Le £ Aire LT 4 | 5Ÿ [a de ACAI TEA D A 4 qe ÉAUE : tin "7: au RE eau oë bots Gt 4 ankerarmonc oi” CRUE a FETES Ex sions aDn Pi ae & C3 PRICE) het V3 oué FAITS J shoot vas SVT as 50 shanrgetts jus SA PAS 15 pot 0 194p 26 : Ru #4 ns Snoh Asa aibig 2908ÈG, as Nr Fast» vlan CE) HP FPARNEReS 4. à vénq tre st 2 RC Ë nes Dr id se hr Due dont pats— Meseter- Rasta Kot FR 1 arts/oMÉ0r sivouÿi. Dos Dites 4 nt au, 00 £ Page 51. To MOLLUSQUES CÉPHALES MOLLUSQUES CÉPHALÉS NUS. * Ceux qui nagent vague- ment dans les eaux. 1. Sèche. 2 Calmar. 3. Poulpe. 4. Lernée. 5. Firole. 6. Clio. * Ceux qui rampent sur le ventre. 7. Laplisie. 8. Dolabelle. 9. Bullée 10. Tethys. 11. Limace, 12. Sigaret. 13. Onchide. 14. Tritonie, 15. Doris. 16. Phyllidie. 17. Oscabrion. TABLEAU DES MOLLUSQUES. MOLLUSQUES CÉPHALÉS. RS À Coq. univalve;uniloculaire, Coq. univalve , uniloculaire , Spirivalve et ensainant non spirale , recouvrant l’animal, 18. Patelle. 19. Fissurelle. 20. Emarginule. 21. Concholepas. 22. Crépidule. 23. Calyptrée. CONCHILIFÈRES M Ouverture échancrée ou ca- naliculée à sa base. 24. Cône. 25. Porcelaine. 26. Ovule. 27. Tarrière. 28. Olive. 29. Ancille. 30. Volute. 31. Mitre. 32. Colombelle. 33. Marginelle. 34. Cancellaire, 35. Nasse, 36. Pourpre. 37. Buccin. 38. Eburne. 39. Vis. 40. Tonne. 41. Harpe. L9. Casque. 43. Strombe. : 44. Ptérocère. 45. Rostellaire. 46. Rocher. 47. Fuseau. 48. Pyrule. &g. Fasciolaire. 5o. Turbinelle. 51. Pleurotome. 52. Clavatule, 53. Cérite, l'animal. EE, 54. Toupie. 55. Cadran. 56. Sabot. 57. Monodonte. 58. Cyclostome. 59. Scalaire. 60. Maillot. 61. Turritelle, 62. Janthine. 63 Bulle. 64. Bulime. 65. Agathine. 66. Lymnée. 67. Mélanie. 68. Pyramidelle. 69. Auricule, 70. Volvaire. 71. Ampullaire. 72. Planorbe. 73. Hélice. 74. Hélicine. 75. Nérite. 76. Natice. 77. Testacelle, 78. Stomate, 79. Haliotide. 80. Vermiculaire. 81. Siliquaire. 82. Arrosoir. 83. Carinaire. 84. Argonaute. Cog. univalve , multilocu- Ouverture entière et sans canal à sa base. MOLIMSQUES ACÉPHALÉS. MOLLUSQUES MOLLUSQUES ACÉPHALÉS ACÉPHALÉS NUSs. 96. Ascidie. 97. Biphore. laire , engainant ou ren- Jermant l'animal. 85. Nautile. 86. Orbulite. 87. Ammonite. 88. Planulite. 89. Nummulite. 90. Spirule. 91. Turrilite, 92. Baculite. 93. Orthocère. 94. Hippurite. 95. Bélemnite. 98. Mammaire, CONCHILIFÈRES. mm, Coq. équivalve. Elle est composée de deux valves égales , avec où sans pièces plus petites et accessoires. 99. Pinne. 100. Moule. ‘101. Modiole. 102, Anodonte. 103. Mulette. 104. Nucule. 105. Pétoncle, 106. Arche. 107. Cucullée, 106. Trigonie. 109. Tridacne. 110. Hippope. 111. Cardite. 1192. [socarde. 113. Bucarde. 114. Crassatelle. 115. Paphie. 116. Lutraire, 117. Mactre. 118. Pétricole. 4 119- Donace. 120, Mérétrice. 191. Vénus. 1922. Vénéricarde. 123. Cyclade. 124. Lucine. 125. Telline. 126. Capse. 127. Sanguinolaire. 128. Solen. 129. Glycimère. 130. Mye. 131. Pholade. Coq. inéquivalve. Elle est composée de deux valves ou davantage, et dont les principales sont inégales entr’elles. * Valve principale tubu- 4 leuse. : k 132. Taret. ‘4 133. Fistulane. 3 * Deux valves inégales , opposées ou réunies en charnière. 134. Acarde. 135. Radiolite. 136. Came. 137. Spondyle. 138. Plicatule. 139. *Gryphée. (Addit.) 139. Huïtre, 140. Vulselle. 141. Marteau. 149, Avicule. 143. Perne. ee be 149.Peigne. 146. Lime. 147. Houlette, 148. Pandore. 149. Corbule. 150. Anomie. 151. Cranie. 152. Térébratule. 153. Calcéole. 154. Hyale. 155. Orbicule. ‘ 156. Lingule. * Plus de deux valves iné- gales , et point en char- nière. 157. Anatife. 158. Balane. n J CAE P SH°A* L É S: Bt CLASSE PREMIÈRE. [ la 5° du règne animal |. LES MOLLUSQUES. €Caract. Corps mou, non articulé , muni d’un manteau de forme variable. Organisat. Un cerveau et des nerfs. Des branchies pour la respiration. Un cœur musculeux et un système com- plet de vaisseaux rameux pour la circulation. La classe des mollusques comprend les plus parfaits des animaux sans vertèbres , ceux qui sont les mieux organisés à tous égards, c’est- a-dire dont l’organisation est la moins simple et approche le plus de celle des poissons. Les animaux dont il s’agit ont un cœuflmus- culaire et un système complet de vaisseaux rameux qui leur procurent la circulation de leurs fluides. Une partie de ces vaisseaux forme un ou plusieurs réseaux, ou lacis, ou panaches, exposés à l’influence des fluides ambians,et constitue les branchies qui, comme dans les poissons , servent à la respiration de ces animaux. Les branchies des mollusques aquatiques ont, comme celles des poissons, 52 MOLLUSQUES la faculté de séparer par des pores absorbans, l'air qui se trouve mêlé à l’eau, et de s’en ap- proprier l’influence nécessaire à l’entretien de la vie de ces animaux. Le manteau des mollusques est la partie de leur corps la plus apparente à l’extérieur. C’est une membrane plus ou moins épaisse, muscu- leuse , très-sensible, qui enveloppe plus ou moins le corps de l’animal , et dont la gran- deur , la forme et les attaches varient beau- coup selon les genres et même les espèces, Les organes du mouvement progressif des mollusques consistent dans les uns, en un disque musculeux et glutineux sur lequel ils rampent par des mouvemens ondulatoires et qui leur sert de pied. Dans les autres, c’est tantôt un pied musculeux alongé qui sert de filière à l'animal lorsqu'il veut s’attacher sur des @orps marins; tantôt c’est un pied cylin- drique qui s’alonge ou se contracte pour opérer les mouvemens dont l’animal a besoin , et tan- tôt c’est un pied applati et tranchant qui sert aux uns de point d’appui pour s’avancer, et aux autres de ressort pour sauter avec force. Les tentacules des mollusques sont, ou des espèces de cornes mobiles non articulées, con- iractiles, ou de simples filets, doués les uns et les autres d’un sentiment très-fin , très-dé- CHEMPIARANE D'S. 55 licat , et souvent d’un mouvement rapide qui s'exécute en manière de vibration. Les mollusques qui ont des tentacules sur la tête n’en ont jamais moins que deux , et rarement plus de quatre. Ces tentacules ont en général la faculté de s’alonger ou de se rac- courcir au gré de l’animal. Le plus souvent même ces tentacules sont des espèces de tuyaux creux qui peuvent se replier et rentrer en eux-mêmes par le moyen d’un muscle qui en tire l’extrémité jusques dans l’intérieur de la tête. Les yeux dans quelques mollusques nus, comme dans les sèches, les calmars, &c. sont gros et presqu’entièérement conformés comme ceux des animaux à vertèbres. Mais ceux des autres mollusques qui en sont munis , sont plus imparfaits et paroïssent moins propres à lusage ordinaire de cet organe. | Dans les mollusques qui ont une tête, la bouche est tantôt courte , non saillante , mar- quée par une petite fente longitudimale ou transversale , et tantôt elle est prolongée en forme de trompe. Les sexes , dans les mollusques, sont quel- quefois distingués , en sorte qu’on voit des in- dividus mâles et des individus femelles. Plus souvent néanmoins ils sont réunis , et les indi- 54. M'OL L U SkQ V'E S;: vidus qui sont dans ce cas sont appelés Aer- maphrodites, Parmi ceux-ci on en distingue de plusieurs sortes : dans les uns l’hermaphro- disme donne à l’individu la faculté d’engendrer son semblable sans aucune espèce d’accouple- ment ; et dans les autres , quoique l’individu réunisse en lui les deux sortesde parties sexuel. les , il ne peut se suffire à lui-même ; mais il a besoin du concours d’un autre individu avec lequel il puisse former un accouplement réci- proque. | | . La peau des mollusques est en tout temps humide, et comme enduite d’une liqueur vis- queuse et gluante qui en suinte perpétuelle- ment. | Enfin quelques mollusques sont tout-à-fait nus à l’extérieur; mais-la plupart des autres ont la faculté de se former une enveloppe so- bide | pierreuse , d’une seule ou de plusieurs pièces, dans laquelle 1ls sont plus ou moins complètement renfermés et de laquelle ils sortent au moins en partie lorsqu'ils en ont. besoin. Cette enveloppe pierreuse et calcaire, à laquelle on a donné le nom de coguille , est formée par une transudation de la peau du, corps de l’animal et sur-tout de son manteau. Dès avant sa naissance , l’animal en est revêtu. 5 [24 CHÉLBUEH AUILIÉS S en sorte qu’il sort de son œuf avec sa coquille déjà toute formée. Elle s’accroit , non par des développemens intérieurs, ce qu’on nomme par intususception , mais par juxtaposition, c’est-à-dire par l’apposition successive de nou- velles molécules crétacées , contenues dans les sucs visqueux qui transudent du manteau de l’animal. Cette apposition produit à mesure de nouvelles couches qui se collent sous les pre- mières et qui les débordent un peu. L’animal est attaché à sa coquille par un ou plusieurs muscles, qui se déplacent insensible- ment à mesure qu’il grandit et qu'il augmente Vétendue de la coquille qui le contient. Les mollusques vivent en général dans la mer : néanmoins on en trouve dans les eaux douces , et même sur la terre dans des lieux humides ou ombragés. La division la plus naturelle des mollusques est celle qu’on peut obtenir de la considéra- tion de l’organisation même de ces animaux. Elle les partage d’une manière tranchée et cependant naturelle en deux ordres, savoir ; 1°. En mollusques céphalés. 2°, En mollusques acéphalés. Voici l'exposé des caractères et des genres qui appartiennent au premier de ces deux ordres. 5G MO LL ,U S QUES ORDRE PREMIER. MOLLUSQUES CEPHALÉS. Îls ont une tête mobile et distincte à l'extrémité anté- rieure ou supérieure du corps, et le plus souvent des yeux et des tentacules sur la tête. Quoique les mollusques de cet ordre soient fiés par des caractères communs, généraux et classiques aux mollusques acéphalés,is en dif- férent considérablement néanmoins par leur conformation générale , et par plusieurs parti- cularités remarquables de leur organisation. Ces animaux semblent plus parfaits ou orga- nisés plus complétement que les mollusques acéphalés ; ils ont des facultés plus nombreu- ses, et doivent conséquemment composer le premier ordre , parce qu’ils sont réellement plus voisms des poissons sous différens rap- ports. Les mollusques dont il s’agit ont tous une iète saillante et mobile à l'extrémité antérieure ou supérieure du corps. Leur tête est une espèce d’éminence arrondie , charnue, qui ter- mine antérieurement ou supérieurement le col de l’animal. Elle contient un cerveau mobile, CHÉVEYE LA Ur Ér Se 57 composé de deux parties globuleuses , sépa- rées lune de l’autre à-peu-près comme dans le cerveau humain. Dans le plus grand nombre la tête est munie de deux yeux assez distincts, et porte deux ou quatre tentacules susceptibles de s’alonger ou de se raccourcir au gré de l’animal. Elles paroissent lui servir principalement à palper ou tater les corps. La bouche de ces mollusques est tantôt courte , sans saillie , marquée par une petite fente longitudinale ou transversale ; et tantôt elle consiste en une trompe contractile que l'animal fait saillir à volonté, et qu’on peut re- garder comme un œsophage alongé qui a la faculté de sortir du corps et d’y rentrer comme dans un fourreau. Ceux qui ont la bouche courte , l’ont fort petite et armée de deux mächoires verticales dures, cornées, munies de petites dents. Ils sont herbivores. | Ceux dont la bouche se prolonge en une espèce de trompe, l’ont aussi armée de petites dents qui tapissent le bord circulaire de son extrémité , et s’en servent comme de tarrière “pour percer même les coquillages et sucer la chair des animaux qu’ils recouvrent : ce sont des espèces carnassières. 58 M: Gi LIL U S QUES Quelques mollusques de cet ordre nagent vaguement dans les eaux, ou marchent sur des espèces de pieds qni leur servent en même temps de tentacules. Mais la très-grande partie rampent ou se traînent sur un disque charnu, musculeux etventral, qu’on nomme leur pied ; ce qui leur a fait donner le nom de gastero- podes par le citoyen Cuvier. Les mollusques céphalés comprennent plu: sieurs familles très-distinctes, parmi lesquelles on remarque celle des céphalopodes ; qui ne contient qu’un petit nombre de genres , et celle des gasteropodes , qui en renferme un trèes-grand nombre. Quelques genres de cet ordre offrent des animaux tout-à-fait nus à l’extérieur ; mais dans le plus grand nombre des genres, les ani- maux qui les composent sont plus ou moins complètement renfermés dans une coquille bien apparente. Ainsi pour faciliter l’étude de ces mollus- ques ,on peut en former deux sections aux- quelles seront rapportés 1°. Ceux qui sont nus à extérieur. 2°. Ceux qui sont enfermés plus où moins dans une coquille apparente. 3 Par ces distinctions, la série des genres dé chaque section et sous-division peut être dis- ICTÉS PE & IL ÉOS: 59 posée de manière que l’ordre des rapports na- turels soit par-tout ou presque par-tout con- servé. PREMIÈRE SECTION. Mollusques céphalés nus à l'extérieur. Obs. A la vérité plusieurs d’entr'eux contiennent dans leur intérieur un ou plusieurs corps solides, soit cor- nés, soit crétacés: mais ils ne sont jamais renfermés dans une coquille apparente à l'extérieur, n'y tenant que par un ou plusieurs muscles en forme de ligament. PREMIÈRE SOUS-DIVISION. Ceux qui nagent vaguement dans les eaux. FCEMTR'E SÈCHE. Sepia. Corps charnu, déprimé , contenu dans un sac ailé dans toute sa longueur, et renfermant vers le dos un os libre, crétacé et spongieux. Bouche terminale, entourée de dix bras garnis de ven- touses, et dont deux sont pédonculés et plus longs que les autres. Mém. de La Soc. d’Hist. Nat. de Paris, pag. 4. | * Sepia officinal. L. Encycl. t. 76, f.5,6, 7. 60 MOLLUSQUES CI GENRE Cazwan. Loligo. Corps charnu , alongé, contenu dans un sac ailé infé- rieurement, et renfermant vers le dos une lame mince, transparente et cornée. Bouche terminale, entourée de dix bras garnis de ven- touses, et dont deux sont plus longs que les autres. ” Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris, p. 10. * Loligo vulgaris. n. Loligo. List. Anatom. t:9,f 1: Pennant, Zool. Brit. t:27, 105: Ill GENRE. Pourpre. Octopus. Corps charnu, obtus inférieurement, et contenu dans un sac dépourvu d'ailes. Osselet dorsal nul ou fort petit. Bouche terminale, entourée de huit bras égaux , munis de ventouses sessiles et sans griffes. Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris, p. 17. * Octopus vulgaris. n. Sepia octopus. L. En- Gvclop.t. 76,1 7,7. IVe GENRE. LERNÉE. Lernæa. Corps oblong, cylindracé, renflé au milieu ou vers sa base. Bouche en trompe rétractile. Deux ou trois bras tentaculiformes à l'extrémité antérieure du corps.Deux paquets d’ovaires ou d’intestins pendans à son extré- mité postérieure. C'É PH À LÉ S. 61 * Lernæa branchialis. Mull. Zool. Dan. 8. p.65,t.118, f. 4. Elle s'attache aux branchies des morues. N°" \G'ENR E: FirRoLE. Pterotrachea. Corps libre , oblong, gélatineux, muni d'une nageoire mobile et gélatineuse , soit sous l'abdomen, soit à la queue. Deux yeux apparens sur la tête. * Pterotrachea coronata. Forsk. Encyclop. LÉ. O0, AT: Vis GENRE. Czio. Clio. Corps contenu dans un sac oblong, turbiné, muni supé- rieurement de deux ailes branchiales, membraneuses, opposées l’une à l’autre. Tête saillante entre les ailes, séparée du corps par un étranglement , et formée de deux tubercules entre lesquels est la bouche. Deux tentacules courts insérés sous la tête. * Clio borealis. Pall. Spic. Zool. 10 , p. 28, t. 1, f. 18, 19. Encyclop. t. 75 ,f. 3, 4. Cuv. Bullet. des Sc. n°. 31. 62 M'O:L.L U $ Q WES DEUXIEME SOUS-DIVISION. Ceux qui se trainent ou rampent sur le ventre, [A] Le s:Lraaéurz mis! V'ELS G ETES LapPLisie. Laplisia. Corps rampant , oblong , convexe, bordé de chaque côté d’une large membrane qui se recourbe sur le dos. La tête garnie dequatre tentacules. Le dos pourvu d’un écusson recouvrant les branchies et contenant une pièce cornée. L’anus au-dessus de l'extrémité du dos. * Laplisia depilans. L. Boadsch. Mar.5 , t. 1,2, 9% Encytlop.1t:.85 sf, 202: VILIF., G ENIRE : DoraABELzLze. Dolabella. Corps rampant... contenant intérieurement ( dans son dos ou dans un écusson dorsal) une pièce testacée, planiuscule, un peu convexe en dehors , taillée en coin . oblique, élargie et amincie vers sa base, à sommet épaissi, calleux et obscurément en spirale. * Dolabella callosa. n. Rumph:Mus. t. 40, fig. 12. CYÉVROH AL. EUS. 65 EX: GENRE, Buzzée. Bullæa. Corps rampant, ovale-oblong, convexe , bordé de mem- branes qui l’enveloppent. Tête nue, sans tentacules, Partie postérieure du corps pourvue d’un écusson large, embrassant , recouvrant les branchies, et con- tenant un corps conchyliforme. * Bullæa planciana.n. Æmygdala marina. planc. 2 ,p.108,t.x1,fig. D, E. Elle contient dans son écusson le Bulla aperta , Lin. Joy. planc.t, xr, fig. F,G. et trois osselets autour de l’estomac. /’oyez planc.t. x1, fig. 1, H. Nota. Trois osselets analogues à ceux de la Bullée plancienne, mais plus grands, ont donné lieu par erreur à l'établissement d’nn genre de testacé multivalve, nommé glœænia par Brugnière, ettricla par Retzius. Le citoyen Draparnaud ( Voyez le Bulletin des Sciences, n°. 39.) ayant trouvé de pareils osselets autour de l'estomac d’une bullée qui porte d’ailleurs la coquille connue sous le nom d'oublie, bulla lignaria, L. nous a fait connoître l'erreur introduite par M. Gioëni, Naturaliste sicilien. RG EN RE. Tévruis. Tethus. Corps oblong, charnu, rampant, bordé d’un manteau qui s’'épanouit antérieurement et s’étend au-dessus de la tête en un voile large, arrondi et frangé. Bouche s'alongeant en trompe, et située sous le voile 64 M OL L U,;SQUES qui couvre la tête. Deux ouvertures au côté droit du cou, pour la génération et la respiration. * Tethis fimbria. L. Boadsch. Mar. 54. t. 45, f. 1, 2. Encyclop. t. 81, fig. 3, 4. Vulg. la grande Tethis. AAC E NE LimaAcE. lLimax. Corps oblong, rampant, ayant le dos pourvu d'un écus- son coriace, contenant un osselet libre. Tête munie de quatre tentacules, dont les deux plus longs portent chacun un œil à leur extrémité. Une ouverture au côté droit du cou , donnant issue aux parties de la génération et aux excrémens. * Limax rufus. L. List. Conch. t. 101, f. 103. À. [B] Les PHyzriprens. XIÉEGE RE. SIGARET. igaretus. Corps rampant, ovale, convexe, couvert d’un manteau lisse, intérieurement conchylifère, et qui le déborde tout autour. Bords du manteau vasculeux en dessous. Tête applatie, située sous la partie antérieure du man- teau et munie de deux tentacules courts. Voyez le Bulletin des Sciences, n°. 31. Coq. univalve, déprimée, subauriforme, à spire courte et peu élevée. L'ouverture entière très-évasée , plus longue que large. CHE PP TEA. EE 'S. 65 + Sigaretus haliotoideus. n. Helix halio- doidea. \,.Sigaret Adans. Seneg.t.2,f.2. Mart. Coneh.,t.16.,f. 151,154 CARE. GENRE: Oxcuipe. Onchidium. Corps oblong, rampant. Tête munie de deux appendices auriformes et de deux tentacules, Manteau débordant également de tous côtés. Bouche antérieure. Anus à l'extrémité postérieure et en dessous. * Onchidium typhœ. On la trouve sur une espèce de typha du Bengale. ’oyez les actes dela Soc. Linnéenne de Londres, vol. 5, p.152. XD Véro GE NoR:E, TRITONTIE. Zrilonia. Corps oblong, rampant, pointu postérieurement , con- vexe en dessus, applati ou canaliculé en dessous, ayant la bouche à une extrémité environnée de quelques tentacules. : Branchies saillantes, disposées le long du dos en écailles, ou en tubercules, ou en panaches vasculeux. * Tritonia clavigera. n. Doris clavigera. Mull. -Zool. Dan. 1,t. 179, f. 1, 5. Encyclop. 1.82, fig. 7-9. on 66 M © L EL U SQUES ANT CG ENIRE Dorrts. Doris. Corps oblong , rampant , applati, bordé tout autour d'une membrane qui s'étend jusqu’au-dessus de la tête. Bouche en dessous vers une extrémité. Anus au bas du dos, découpé, frangé ou cilié sur les bords par les branchies qui l'entourent. * Doris argo. L. Boadsch. Mar. t. 5, f 4,6. Encycl. t. 82,f. 18, 19. Pennant, Brit. Zool. 4, L:22; XV LG FINIR E: Puyzczinte. Phyllidia. Corps ovale-oblong , rampant, convexe en dessus et cou- vert d’un écusson ou manteau coriace variqueux, tuberculeux, qui le déborde par-tout. Ê Branchies disposées en feuillets membraneux, placés à la file les uns des autres autour du corps, sous le rebord du manteau. * Phyllidia varicosa. n. Ph. Clypeo dorsali subnigro , varicibus interruptis subnodosis lu- teis. N. J’oyez le Bulletin des Sciences, n°.5r, X VEE" CPESNOR'E. OscaABrIon. Chiton. Corps ovale-oblong , rampant , convexe en dessus et P 5 P couvert d'un manteau qui déborde de tous côtés et qui est garni dans son milieu d'une suite longitudinale La e ExPiEe À EH É.S. 67: de pièces testacées imbriquées, transverses , enchâssées dans son épaisseur et plus où moins apparentes au-de- hors. Les branchies placées sous le rebord du manteau tout autour du corps, forment une suite de petits feuillets vasculeux rangés à la file les uns des autres. * Chiton gigas. Chemn. 8 ,t. 96, f. 819. En- cyclop. t. 161, f. 3. L’oscabrion du Cap. DEUXIÈME SECTION. Mollusques céphalés, extérieurement conchylifères. "Observ. Les mollusques céphalés, extérieurement con- chylifères, sont ceux qui sont constamment recouverts par une véritable coquille, ou qui se trouvent con- tenus plus ou moins complètement dans une coquille bien apparente à l'extérieur. Dans l’un ou l’autre cas l'animal est attaché à sa coquille par un ou plusieurs muscles. Pour tous les mollusques extérieurement conchylifères, j'emprunte les caractères des divisions et des genres, uniquement de la considération de la coquille et non de celle de l'animal. Il en résulte une méthode propre à faciliter l'étude de la conchyliologie. En conséquence , comme les mollusques céphalés exté- rieurement conchylifères ont tous leur coquille d’une seule pièce, les caractères des divisions et des genres sont exprimés de la manière suivante. 68 MOLLUSQUES PREMIÈRE SOUS-DIVISION. Coquille recouvrante. Coquille univalve non spirale , recouvrant simplement l'animal. Obs. Les mollusques de cette sous-division appartiennent à la famille des phyllidies, ou s’en rapprochent par leurs rapports; car ils ont les branchies placées à nu tout autour du corps sous le rebord du manteau. Ils sont comme ombragés par leur coquille qui, sans for- mer de véritable spire, est convexe en dessus, concaye en dessous, et ne fait que les recouvrir. Voici les genres qui composent cette sous- division. XVIII GENRE. PATELLE. Patella. Coq. univalve, non spirale, ovale ou suborbiculaire, en bouclier ou en bonnet , concave et simple en dessous, entière à son sommet et sans fissure à son bord. PATELLIER : Gasteropode à tête tronquée obliquement, munie de deux tentacules pointues. Les yeux à la base extérieure des tentacules. Les branchies placées autour du corps sous le rebord du manteau. * Patella testudinaria. L. Argenv. t. 2, fig. P. List. t. 551 , f. 9. Vulg. l’écaille de tortue. © Ë P HVAILUÉ s: 6 XTXUOENRE, FISSURELLE. lissurella. Coq. en bouclier, sans spire quelconque, concave en dessous, et percée au sommet d’un trou ovale ou oblong. FISSURELLIER : Gasteropode ayant la tête, les yeux et les tentacules comme le patellier, ayant en outre le disque ventral frangé et la frange du bord du man- teau composée de filets rameux. ( Le Dasan. Adans. Seneg. p. 36.) * Fissurella radiata.n. Patella.Mart.Conch. 1,t.11, f. 90. Lepas de Magellan. Davila Cat. US, ne. C. Fayvit.0 94 4 REX GEUNUATE: EMARGINULE. Emarginula. Coq. en bouclier conique , à sommet incliné , concave en dessous et à bord postérieur fendu ou échancré. EMARGINULIER. .... * Emarginula conica. n. Patella fissura. L. Mart@onch'2,t:19, "€ /"210g, 110: Dacosta. Brit. Zool. t. 1,f. 4. Vulg. l’entaille, XXA" "GENRE: ConcHorErPpas. Concholepas. x Coq. univalve, ovale, convexe en dessus, à sommet obliquement incliné sur le bord. gauche. La cavité in- TO MOLLUSQUES térieure simple. Deux dents et un sinus à la base du bord droit. CONCHOLEPADIER : Gasteropode.. portant un opercule corné. * Concholepas peruviana. n. Concholepas. Favanne, t. 4, fig. H, 2. Chemn. 10, p. 520. vign. fig. À , B. Buccinum concholepas. Brug. Dict. n°. 10. CRDP EE NIVE CréPpinuze. Crepidula. Coq. ovale ou oblongue, convexe en dessus, à sommet incliné sur le bord. La cavité interrompué partielle- ment par un diaphragme simple. CRÉPIDULIER : ( Voyez le Sulin. Adans. Seneg. p. 40.) * Crepidula porcellana. n. Patella.. Mart. Conch. 1,t. 15 , fig. 127-190. List.t. 545, f. 54. Vulg. la sandale. XXIII, GENRE: CALYPTRÉE. Calyptræa. Coq. conoïde, à sommet vertical, entier et en pointe. La cavité intérieure munie d'une languette en cornet, tantôt isolée, et tantôt s’épanouissant d’un côté en une lame décurrente en spirale. CALYPTRIER..... * Calyptræa equestris.n. Patella equestris. L, Mart. Conch. 1,1. 15, fig. 117, 128. Rumph. ’ ci À D'H'A.L ENS: y Mus. t. 40. fie. P, Q. Argenv. t. 2, fig. K. Vulg. le bonnet de Neptune. _— DEUXIÈME SOUS-DIVISION. Coq. univalve, uniloculaire , spirivalve , engainant ou contenant Panimal. [ À ] Ouverture échancrée ou canaliculée à sa base. XXI V" CG EIRE. CONE. Conus. Coq. turbinée (en cône renversé), roulée sur elle-même. Ouverture longitudinale étroite, non dentée, versante à sa base. CoNILIER : Gasteropode à tête munie de deux tentacules qui portent les yeux près de leur pointe. Manteau étroit. Un tube au-dessus de la tête pour la respira- . tion. Le pied muni d’un opercule petit, arrondi et corné. * Conus marmoreus. L. List. t. 787, f. 30. Gualt. t. 22. fig. D. Mart. Conch. 2,t. 62, f. 685 , 686. Encyclop.t. 517, f. 5. XXNVS GE NRE PORCELAINE. Cypræa. Cogq- ovale, convexe, à bords roulés en dedans. Ouver- ture longitudinale, étroite , dentée des deux côtés. CYPRINIER : Gasteropode à tête munie de deux tenta- eules qui portent les veux à leur base extérieure. Man- 72 MOLLUSQUES teau formant deux grandes ailes que l’animal replie à volonté sur le dos de sa coquille, la recouvrant en en- tier. Point d’opercule. * Cyprœa exanthema. L. C. Zebra ejusd. List. t. 699 , f. 46. Martini Conch. 1 , t. 28, f. 289. et t. 29, f. 298 - 500. Encyclop. t. 349, äig, A,B,C,D ,E. Vulg. le faux Argus. XX VI AGEN RE OvuLre. Ovula. Coq. bomhée, plus ou moins alongée en pointe aux deux bouts, à bords roulés en dedans. Ouverture longitu- dinale, non dentée sur le bord gauche. OVULIER...… * Ovula oviformis. n. Bulla ovum. L. List. Conch:-t''7rr ,'f. 65. Argenv. 19/69 0A- Rumph. Mus. t. 58, fig. Q. Mart. Conch. 1, t. 22, f. 205, 206. Encyclop. t. 358 jf. 1. XVIII GENRE TARRIÈRE. T'erebellum. Coq. subcylindrique, pointue au sommet. Ouverture lon- gitudinale, étroite supérieurement, échancrée à sa base. Columelle tronquée. TÉREBELLIER..... * T'erebellum sabulatum. n. Bulla terebel- Zum. Lin. List. t. 755, f. 30,51. Mart. Conch. 2,t.51,fig. 568, 569. Encycl. t. 560, f. 1. CÉPHALÉS. 79 XX VIT LOU GIEMNR E. OzLiveEe. Oliva. Coq. subcylindrique, échancrée à sa base. Les tours de spire séparés par un cana }.Columelle striée oblique- ment. OLIVETIER : Gasteropode à tête munie de deux terta- cules longues, aiguës. Les yeux situés vers le milieu des tentacules. Un tube au-dessus de la tête pour la respiration. Point d’opercule. * Oliva porphyria. n. Foluta porphyria. Lin. Argenv. t. 15, fig. K. Gualt. t. 24, fig. P. Mart. Conch. 2,t. 46,f 485, 486 ,ett. 47, f. 498. Encyclop. t. 361 ,f.4, À, B. Vulg. l’olive de Panama. CCC GENRE: ANCILLE. Æncilla. Coq. oblongue , à spire courte , non canaliculée. Base de l’ouverture à peine échancrée, versante. Un ren- flement ou un bourrelet oblique et calleux au bas de la columelle. ANCILLIER. .... * Ancilla cinnamomea. n. Voluta. Mart. Conch. 2,t.65,f. 751. 74 MOLLUSQUES XX XQ) GENRE VoLuTE. Z/oluta. Coq. ovale, plus ou moins ventrue, à sommet obtus ou en mamelon, à base échancrée et sans canal. Columelle chargée de plis, dont les inférieurs sont les plus gros ou les plus longs. VOLUTIER : Gasteropode à tête munie > de At tentacules pointues : les yeux à leur base extérieure. Bouche en trompe alongée , cylindrique et rétractile, garnie de petites dents crochues. Un tube pour la respiration, saillant obliquement derrière la tête. Pied fort ample. Point d’opercule. * J/oluta musica. Lin. Argenv.t. 14, fig.F. List. Conch. t. 805 , f. 14. Gualt. t. 28 , fig. X,, Z, 2. Mart. Conch. 5, t. 96 , fig. 927-929. Encyclop. t. 580. Vulg. la musique. X X XI° GMEUNR'E MiTre. Mitra. Coq. turriculée ou subfusiforme, à spire pointue au som- met, à base échancrée et sans canal. Columelle char- gée de plis dont les inférieurs sont les plus petits. MITRIER..... * Mitra episcopalis.n. Foluta episcopalis. Lin. Argenv. t. 9, fig. C. Gualt. t. 53. fig. G. Mart. 4. t. 147,f. 1560, À, B. Encyclop. t. 369, F. 2. SE à a Ve PA 75 SA. 4 PA GENRE. CoLomeEezLzEe. Co/umbella. Coq. ovale à spire courte , à base de l'ouverture plus ou moins échancrée et sans can:l. Un renflement à la partie interne du bord droit. Des plis ou des dents à la columelle. COLOMBELLIER : Gasteropode à tête muuie de deux tentacules, portant les yeux au-dessous de leur partie moyenne. Manteau formant un tube au - dessus de la tête pour la respiration. Le pied muni d’un petit oper- cule fort mince. * Columbella mercatoria. n, l’oluta mer- catoria. Lin. List. Conch. t. 824, f. 43. Mart. Conch. 2 , t.44 , fig. 459 à 458. XXXIII, GENRE: MARGINELLE. Marginella. Coq. ovale-oblongue, lisse, à spire courte et à bord droit _rebordé en dehors. Base de l'ouverture plus ou moins échancrée. Des plis à la columelle. MARGINELLIER : Gasteropode à deux tentacules poin- tues, portant les yeux près de leur base extérieure. Bouche en trompe rétractile. Un tube se prolongeant au-dessus de la tête pour la respiration. Le disque ventral dépassant postérieurement la coquille. Point d'opercule. * Marginella glabella. n. Foluta glabella. Lin. Porcelaine. Adans. Seneg. t. 4, fr. List. 76 MO L LU S Q U'E:S Conch. t. 818, f. 29 et 51. Mart. Conch. 2, t.42,f. 429. X XXI VAG'ENN'R E; CANCELLAIRE. Cancellaria. Coq. ovale ou subturriculée, à bord droit sillonné inte- rieurement. Base de l'ouverture presqu’entière et un peu en canal. Quelques plis comprimés ou tranchans sur la columelle. CANCELLIER... ..e * Cancellaria reticulata.n. /oluta cancel- Zata. Tin. List. Conch. t. 830 , f. 52. Marun. Conch. 3, 121, f.1107, 1108 et 1100. MAXV GENRE NaAssEe. Nassa. Coq. ovale. Ouverture se terminant inférieurement par une échancrure oblique qui remonte postérieurement. Bord gauche calleux, formant sur la columelle qu'il recouvre, une base ou un pli transverse dans sa partie supérieure, et ayant sa base obliquementtronquée. NASsiER : Gasteropode à disque ventral élargi et tronqué antérieurement , et se prolongeant au-delà de la tête. (List. t. 975, f. Zo. ) Deux tentacules pointues, por- tant les yeux dans leur partie moyenne. Un tube au- dessus de la tête, formé par le manteau. * Nassa arcularia.n. Buccinum arcularia. Lin. List. Conch. t. 970 , f. 24, 25. Mart. Conch. 2,t.41,f. 409 à 412. CHEVPOE À L'ES. 77 X X-X V:1° GE NYR EE. PourPRE. Purpura. Coq. ovale, le plus souvent tuberculeuse ou épineuse. Ouverture se terminant inférieurement en un canal très-court, oblique, échancré à l'extrémité. Columelle nue, applatie sur-tout inférieurement, et finissant en pointe à sa base. POURPRIER : Gasteropode à disque ventral elliptique , plus court que la coquille. Deux tentacules pointues, portant les yeux dans leur partie moyenne extérieure. ( Adans. Seneg. t.7. f. 1.) Manteau formant, pour la respiration, un tube qui passe obliquement au-dessus de la tête. Un opercule cartilagineux et semi-lunaire. * Purpura persica. n. Pubénum persicum. Lin. List. Conch. t. 087, f. 46. Argenv. t. 17, fig. E. Mart. Conch. 5, t. 69, f. 760. KIANTI COECNIRLE. Buccin. Buccinum. Coq. ovale ou alongée. Ouverture oblongue , échancrée inférieurement et sans canal. Echancrure découverte antérieurement. Columelle pleine , sans applatissement à sa base. BUCCINIER : Gasteropode à pied elliptique, plus court que la coquille. Deux tentacules coniques, portant les yeux à leur base extérieure. Manteau formant, pour Ja respiration, un tube qui passe par l’échancrure de la base de la coquille et se prolonge au-dessus de la tête de l'animal. Un opercule cartilagineux. 78 MOLLUSQUES * Buccinum undatum. Tin. List. Conch. t. 902, fig. 14. Mart. Conch. 4, t. 126 , f. 1206 120 D € (Le) XXXVIIE GENRE. EBuUuRNE. Eburna. Coq. ovale ou alongée, lisse, à bord droit très-entier. Ouverture oblongue, échancrée inférieurement, Colu- meile ombiliquée , subcanaliculée à sa base. EBURNIER..... * Eburna flavida. n. Buccinum glabratum. Lin. List. t. 974, £ 9. Gualt. t. 43 ,fig. T.Mart. Conch. 4,t. 122, f.1117. Vuls. livoire. XXXIXE GENRE, ._ Vis. Terebra. Coq. turriculée. Ouverture échancrée inférieurement , et au moins deux fois plus courte que la coquille. Base de la columelle torse ou oblique. VISSIER : Gasteropode rampant sur un disque ventral beaucoup plus court que la coquille. Deux tentacules pointues , portant les yeux à leur base extérieure. Manteau formant un tube qui sort par l’échancrure de la coquille et se dirige obliquement au-dessus de la tête de l'animal. Point d’opercule. * Terebra mac Titi n. Bath re tum. Lin. Gualt. t. 56, fig. L Argenv.t. r1, fig. A. Mart. Conch. 4,t.153, f. 1440.77 C É Pub A: L É S.: 79 X Le GE NIR'E, TonNNE. Dolium. Coq. ventrue, subglobuleuse , cerclée transversalement, à bord droit denté ou crénelé dans toute sa longueur. Ouverture oblongue, très-ample , échancrée inférieu- rement. TONNIER.:.... * Dolinm galea. n. Buccinum galea. Lin. List. Conch. t. 898, f. 18. Guält. t. 42, fig. A. PRET. Conch51/7 107 1107020717. S X LIT G'ENR E. Harpe. Harpa. Coq. oyale ou bombée, munie de côtes longitudinales parallèles et tranchantes. Ouverture oblongue, am- ple, échancrée inférieurement et sans canal. Colu- melle lisse, à base terminée en pointe. HARPIER.... * Harpa ventricosa. n. List. Conch. t. 992, f. 55. Mart. Conch. 3, t. 119, f. 1000. MLIF GÊNRE Casque. Cassis. Coq. bombée. Ouverture plus longue que large, termi- née à sa base par un canal court, recourbé vers le dos de la coquille. Un bourrelet au bord droit. Columelle plissée inférieurement. 80 MOLLUSQUES CASSIDIER : Gasteropode à tête munie de deux tenta- cules qui portent les yeux à leur base extérieure. Man- teau formant, pour la respiration, un tube qui sort par l’échancrure canaïiculée de la coquille. Un oper- cule cartilagineux attaché au pied de l'animal. * Cassis cornuta. n. Buccinum cornutum. Lin. coq. jeune. List. Conch. t. 1006, f. 70. Gualt. t. 40, fig. D. Mart. Conch. 2, 1. 35, f. 348 , 549. Vulg. le casque tricoté. Coq. vieille. List. Conch.t.1008 ,f. 71, B. Cassis labiata. Chemn. vol. xr, t. 184 et 185. XELTII GENRE. STROMBE. Strombus. Coq. ventrue, terminée à sa base par un canal court, échancré ou tronqué. Bord droit , se dilatant avec l’âge en aile simple , entière ou à un seul lobe, et ayant inférieurement un sinus distinct de l’échancrure de sa base, STROMBIER..... * Strombus pugilis. Lin. List. Conch. t. 863, f. 19. Gualt. t. 32, fig. B. Argenv. t. 15, fig. A. Mart. Conch.3,t 81 ,f.8%0,851. XLIVe GENRE. PTEROCÈRE. lterocera. Coq. ventrue, terminée inférieurement par un canal alongé. Bord droit, se dilatant avec l'âge en aile di- gitée, et ayant un sinus vers sa base. PTEROCERIER...., CHEN AL ES. 81 * Plerocera lambis. n. Strombus lambis.T.. Rumpbh. Mus. t. 35 , fig. E,F,H. Gualt. 1.55, fig. C, et t. 86, fig. À , B. Mart. Conch. 3, CR 00), ett. 97, 1. 857,058 XLV° GENRE. RosTELLAIRE. Rostellaria. Coq. fusiforme, terminée inférieurement par un canal en bec pointu. Bord droit entier ou denté, plus ou moins dilaté en aile avec l'âge, et ayant un sinus contigu au canal. ROSTELLIER. ... * Rostellaria subulata. n. List. Conch. t.854, f.11,et t. 916, f. 9. Argenv. t. 10 , fig. D. Mart. Conch. 4, t. 159, f. 1500 à 1502. DORV IS CIGIE NTRUE. RocuHEr. Murex. Coq. ovale ou oblongue, canaliculée à sa base, et ayant constamment à l'extérieur des bourrelets longitudi- naux, persistans, le plus souvent tuberculeux, épi- neux ou frangés. MUuRICIER : Gasteropode rampant sur un disque ventral muni d’un petit opercule corné. Tête à deux tentacules pointues, ayant les yeux situés à leur base extérieure. Bouche en trompe rétractile. Manteau terminé anté- rieurement par un prolongement tubuleux. * Murex haustellum. Lan. List. Conch. 6 82 MOLLUSQGUES t. 905, £. 25. Argenv.t. 16, fig. B. Mart.Conch. 5,t. 115, f. 1066. Vulg. la bécasse. X LV GENRE Fuseau. Fusus. Coq. subfusiforme , canaliculée à sa base, ventrue dans sa partie moyenne ou inférieurement , ayant la spire alongée et dépourvue de bourrelets persistans à l’ex- térieur. Columelle lisse ; bord droit sans échancrure. FUSELIER. .... * Fusus longicauda. n. Rumph. Mus. t. 29, fig. F. List. Conch. t. 918, f. 11, À. Gualt. t. 52, fig. L. Mart. Conch. 4,t. 144, f 1542. XL VI He} GE; IN BSE: PyruLE. Pyrula. Coq. subpyriforme, canaliculée à sa base, ventrue dans sa partie supérieure, à spire courte et sans bourrelets constans à l'extérieur. Columelle lisse ; bord droit sans échancrure. PYRULIER..... * Pyrula ficus. n. Bulla ficus. L. Guailt. t. 26, fig.1, M. Argenv. t. 17, fig. O. Martin. Conch. 3, t. 66, f. 755 à 755. Vulg. la figue. € É.P.H À L É S. 83 X LI X°r GE Ni E. FASCIOLAIRE. Fasciolaria. Coq. subfusiforme , canaliculée à sa base, sans bourre: lets persistans, et ayant sur la columelle deux ou trois plis très-obliques. FASCIOLIER. * Fasciolaria tulipa. n. Murex tulipa. L. List. Conch. t. g10,f. 1, et g11 , f. 2. Gualt. t. 46, fig. À. Mart. Conch. 4, t. 186,f, 1286, 1207, et4:197: LPOEUN'R.E TuRrBINELLE. T'urbinellus. Coq. turbinée ou subfusiforme, canaliculée à sa base, et ayant sur la columelle trois à cinq plis comprimés et transverses. TURBINELLIER : Gasteropode à tête munie de ceux ten- tacules obtuses et en massne, ayant les yeux à leur base extérieure et saillans. Manteau terminé par un prolongement plié en tube. Un petit opercule corné et suborbiculaire attaché au pied de l’animal. | * Turbinellus pyrum. n. ’oluta pyrum. L. List. Conch. t. 815, f. 25. Gualt, t. 46, fig. C. Mart. Conch. 3, t.05,f. 917, 910. Chemn.9, t.104, f. 884, 885, et vol. x1, t. 176, f. 1697, 1698. 84 M0 LLÜ SQUES IA GENE PLEUuROoOTOME. Pleurotoma. Cot. fusiforme, ayant l'ouverture terminée inférieure- ment par un canal alongé. Une entaille ou une échan- crure au bord droit près de son sommet. PLEUROTOMIER : Gasteropode rampant sur un disque alongé, et élevé au-dessus de ce disque sur un pédi- cule court, épais et cylindrique. Tête à deux tenta- cules pointues, ayant les yeux à leur base extérieure. Manteau débordant sur les côtés, et terminé antérieu- rement par un prolongement plié en tube. Un petit opercule corné, attaché au pied ou disque de l'ani- mal. ( Argenv. Zoomorph. t. 4, fig. B.) * Pleurotoma babylonica. n. Murex baby- lonius. Lin. List. Conch. t. 917, f. 11. Argenv. t. 1x, fig. M. Mart. Conch. 4,t. 143, f. 1957, 1982. L 11°: G'EINSR E. CLAVATULE. Clavatula. Coq. subturriculée, scabre, ayant louverture terminée inférieurement par un canal court ou par une échan- crure. Un sinus au bord droit près de son sommet. CLAVATULIER. ..…. * Clavatula coronata. n. Chemn. xt, t. 190, £. 1831, 1832. CA CÉPFHALÉS 85 LILI GENRE. CériTe. Cerithium. Coq. turriculée : l'ouverture oblique, terminée à sa base par un canal court, tronqué ou recourbé, Une gout- tière à l'extrémité supérieure du bord droit. CÉRITIER : Gasteropode rampant sur un disque subor- biculaire, petit, bordé du côté de la tête par un sillon; tête tronquée en-dessous, bordée d’un bourrelet frangé, et munie de deux tentacules aigues, ayant les yeux près de leur base externe. Un petit opercule orbicu- laire et corné attaché au pied de l'animal. * Cerithium nodulosum. Br. n°. 8. List. Conch. t. 1025, f. 89. Gualt. t. 57, fig. G. Mart. Conch, 4,t. 156, fig. 1475, 1474. [B} Ouverture entière et sans. canal à sa base. Obs. Dans les genres de cette division, le manteau de l'animal ne forme aucun prolongement tubuleux pour la respiration. LE V'i GENRE. Tourte. Zrochus. Coq. conique. L'ouverture presque quadrangulaire, dé- primée transversalement, Axe oblique sur le plan de la base. TROCHIER : Gasteropode à disque ventral bordé ou frangé dans son contour , et muni d’un petit opercule orbiculaire , mince et corné, qui se plie en rentrant 86 MRO: LL U S'QrUYE’S dans l'ouverture de la coquille. Deux tentacules émous- sées à leur sommet, portant les yeux à leur base exté- rieure. * Trochus niloticus. Lin. Rumph.Mus. t. 21, fig. À. Gualt. t. 59 , fig. B, C. Favanne, t. 12, fig. B., r. Chemn. 5, t. 107, f. 1605, ett. 168, f. 1614. Vulg. le cul de lampe. ENCBNR’E CaDraAN. Solarium. Coq. en cône déprimé, ayant dans sa base un ombilic ouvert, crénelé sur le bord interne des tours de spire. Ouverture presque quadrangulaire. CADRANIER:...e * Solarium perspectivum. n. Trochus pers- pectivus.L. List. Conch.t. 656, f. 24. Argenv. t. 8, fig. M. Chemn. 5 ,t. 172, f. 1691 à 1694. LVE: GE MR°'E: SABOT. Turbo. Coq. conoïde ou turriculée : l'ouverture arrondie, entière, et sans dents à la columelle. Les deux bords désunis dans leur partie supérieure. SABOTIER : Gasteropode rampant sur un disque ventral obtus aux deux bouts et plus court que la coquille. Deux tentacules ayant les yeux à leur base extérieure. Un opercule semi-lunaire, mince et corné, attaché au pied de l'animal. * Turbo marmoratus.L. List. Conch. t. 587, CE PA AE ES. 87 f. 46. Guait. t. 64 , fig. À. Favanne ,t.8 fig.K, 2. Chemn. 5°, t: 170, f. 1779, 1776. Vulg. le burgau. LVII (GENRE MonwoDonTE. Monodonta. Coq. ovale ou conoïde. L'ouverture arrondie, entière; mais munie d’une dent formée par la base saillante et tronquée ou raccourcie de la columelle. Les deux bords désunis supérieurement. MONODONTIER : Gasteropode rampant sur un disque ventral elliptique, court, cilié, et accompagné latéra- lement de quelques filets extensibles , pareillement ciliés. Deux tentacules longues , aiguës, couvertes de filets piliformés , et ayant à leur base extérieure les yeux élevés sur des pédicules éourts. Un opercule or- biculaire, mince et corné , attaché au pied de l'animal. (Osilin. Adans. ) Monodonta labio. n. Trochus TiBto, L. Re- tan. Adans. Seneg. t. 12, f. 2. Trochus. Born. Mus. t'e2, f.7,8. Chemn.5,..t. 166, f. 1979. LMI PSG EENQRSE: CYcrosromEs. Cyclostoma. Coq. subdiscoïde ou conique, sans côtes longitudinales, et dont le dernier tour est beaucoup plus grand que les autres. Ouverture ronde on presque ronde : les deux bords réunis circulairement. EYCLOSTOMIER..... * Cyclostoma delphinus.n. Turbo de/phi- 88 M,O4L L US QUES nus. L. Argenv. t. 6, fig. H. Gualt. t. 68, fig. C. Chemn. Conch. 5, t. 175, f 1733 à 1755. LIX" : GENRE SCALAIRE. Scalaria. Coq. subturriculée, garnie de côtes longitudinales , éle- vées, tranchantes , décurrentes un peu obliquement dans toute la longueur de la spire. Ouverture arrondie : les deux bords réunis circulairement et réfléchis. SCALAIRIER : Gasteropode à tête munie de deux tenta- cules qui se terminent chacune par un filet, et qui sou- tiennent les yeux à la naissance du filet, c'est-à-dire à-peu-près dans leur partie moyenne. Une trompe ré- tractile en forme de languette. Un petit opercule en spirale discoïde. ( Planch. Conch.t.5, £.7, 8.) *Scalaria conica. n. Turbo scalaris. Lan. Rumph. Mus. t. 49, fig. À. Argenv. t. 11, fig. V. Martin. Conch. 4, t. 152 ,f. 1496, 1427,et t.153, f. 1452, 1455. Vulg. le scalata. LX° GENRE. MaArLLOT. Pupa. Coq. cylindracée, à spire alongée , et dont le dernier tour n'est pas plus grand que le pénultième. Ouverture irré- gulière, arrondie ou ovale : les deux bords réunis cir- culairement. MAILLOTIER. ..… * Pupa uva. n. Turbo uva. L. Petiv. Gaz. t.27, f. 2. Gualt. Test. t.58, fig. D. Born.Mus. p. 340, vign. fig. E. C'ÉMPOË & LÉ CS: 59 EXIF GENRE. TURRITELLE. T'urritella. Coq. turriculée. L'ouverture arrondie, et ayant les deux bords désunis supérieurement. Bord droit muni d'un sinus. TURRITELLIER. .... * Turritella terebra. n. Turbo terebra, 1. Gualt.t.58 , fig. À. Argenv. t. 11, #ig. D. Mart. Conch. 4, t.151,f 1415, 1416. RDC GENRE: JANTHINE. Janthina. Coq. subglobuleuse, diaphane. L'ouverture triangulaire. Un sinus anguleux au bord droit. JANTHINIER : Gasteropode nageant, ayant quatre tenta- cules subulées et une espèce de trompe. Au lieu d’un disque ventral, il a à la partie antérieure de son corps une masse membraneuse, transparente , qu'il enfle à son gré, et transforme en un amas de vésicules bul- leuses qui l’aide à nager. * Janthina fragilis. n. Helix janthina. LL. List. Conch. t. 572, f. 24. Brown. Jam. t. 39, F. 2. Chemn. 5, t. 166, f. 1577 et 1578. 90 MOLLUSQUES LXPIIS ‘GENRE Buzrze. Bulla. Coq. bombée, à spire non-saillante et à bord droit tran- chant. Ouverture aussi longue que la coquille. Point d'ombilic inférieurement. PUELIER..-:. ( Voyez le genre Bullée, n°. 9.) * Bulla ampulla. L. List. Conch. 7x5, f. 69. Gualt. t. 12, fig. E. Martin. Conch.1,t. 22, f. 188,189, 190. Vulg. la muscade. EXAV GENRE BuzimEe. Bulimus. Coq. ovale ou oblongue , ayant le dernier tour de la spire plus grand que le pénultième. Ouverture entière , plus longue que large. Columelle lisse, sans troncature et sans évasement de sa base. BULIMIER : Gasteropode à quatre tentacules, dont les deux plus grandes sont terminées par les yeux. Bouche courte ayec deux mâchoires. Point d'opercule. * Bulimus hæmastomus.n. Scopol. Delic. +, t. 25,f,2, 2. Litt. B. Helix Born. Mus. t. 15, f. 21, 22. Mart..Conch} 0... t 1:9/,-f 2022; 1025. Vulg. la fausse oreille de Midas. E XV AG'E'NR.E AGATHINE. /chatina. Coq. ovale ou oblongue. L'ouverture entière, plus longue que large. Columelle lisse, tronquée à sa base. CHENPOE À LIÉOSI g? AGATHINIER : Gasteropade à quatre tentacules. .....: ( Voyez Bulimus Zebra. Brug. Dict. n°. 100. ) * Achatina variegata.n. Bulla achatina. L. Column. aq. C.8,t. 16. List, Conch. t. b79, f. 54, Gualt. t. 45, fig. B. Chémn. 9, t. 118, F, 1012, 1015. Vulg. la perdrix. EXVIS GENRE: Lymnwée. Lymnæa. Coq. oblongue, subturriculée. L'ouverture entière, plus longue que large. Partie inférieure du bord droit, re- montant en rentrant dans l'ouverture, et formant sur la columelle un pli très-oblique. LYMNIER : Gasteropode ( fluviatile ) à tête munie de deuxtentacules applaties. Les yeux à la base intérieure des tentacules. * Lymnæa stagnalis.n. Helix stagnalis L. List. Conch t. 123, f. 21. Pennant Brit. Zool. 42, 1/96,%%1296. Chemn. 9, t: 155, 067, 1238, Le grand buccin. Geoffr. coq. p. 75. EXVHIFNG'ENR'E. MéLantEe. Melania Coq. turriculée. L'ouverture entière, plus longue que large , évasée à la base de la columelle. Aucun pli sur la columelle. MELANIER. ... * Melania amarula. n. Helix amarula. Lin. 92 MOLLUSQUES Rumph. Mus.t.35 , fig. F. F: Born. Mus.t. 16, f, 21. Chemn. 9,t. 154, f. 1218, 1270. LXVHRL OR MRE. PYRAMIDELLE. Pyramidella. Coq. turriculée. L'ouverture entière, demi-ovale. Colu- melle saillante, munie de trois plis transverses et per- forée à sa base. PYRAMIDELLIER..... * Pyramidella dolabrata. n. Trochus dola- bratus. Lin. Argenv. t. 11, fig. L. Martin. Conch. 5, t. 167, f. 1605, 1604. EX T'XTPIGYENN RUE! AURICULE. Æuricula. Coq. ovale ou oblongue, à spire saillante. L'ouverture entière, plus longue que large, rétrécie supérieurement. Un ou plusieurs plis sur la columelle, indépendans de la décurrence du bord droit sur la base du bord gauche. AURICULIER. . ... * Auricula midæ.n. ’oluta auris mideæ. L. List. Conch. t. 1058 , f. 6. Rumph. Mus. t. 55, fig. H.H. Argenv. t. 10, fig. G. Favanne, t. 65, f.H,2. Martin. Conch. 2,t. 45, f. 456-458. Vulg. Poreille de Midas. © EU PP 5 AND ECS 03 LXX° GENRE. VozvaIRre. 7’olvaria. Coq. cylindrique, roulée sur elle-même, sans spire sail- lante. Ouverture étroite, aussi longue que la coquille. Un ou plusieurs plis sur la base de la columelle. VOLVAIRIER..... * J’olvaria bulloïdes. n. Elle a aspect de la bulle cylindrique, et trois plis au bas de la columelle , 77 bulla...Pennant. Brit. Zool. 4, t.70 , fig. 85, et Dacosta Conch. Brit. t.2,f. 7. L'XXI 0GE MRiE AMPULLAIRE. _/mpullaria. Coq. globuleuse, ventrue , ombiliquée à sa base, sans callosité au bord gauche. Ouverture entière , plus longue que large. AMPULLAIRIER : Gasteropode fluviatile , muni d’un opercule corné. * 4 mpullaria rugosa. n. List. Conch. t. 125, f. 25. Favanne Conch. t. 61, fig. D, 10. Marün. 9,t.128, f. 1156. Vulg. l’idole, L'AXNII. CE N'R'E: PLANOR8E. Planorbis. Coq. discoide, à spire non saillante, applatie on enfon- cée. L'ouverture entière, plus longue que large, échan- crée latéralement par la saillie convexe de l’ayani- dernier tour. 94 MOLLUSQUES PLANORBIER : Gasteropode fluviatile, ayant deux ten- tacules cylindriques - subulées, et les yeux à la base interne des tentacules. * Planorbis cornu arietis. n. Helix cornu arietis. L. List. Conch. t. 156, f. 40. Chemn. Conch. 1x, t.112, fig. 952, 955. LXXIIE GENRE Hézice. Helx. Coq. globuleuse ou orbiculaire, à spire convexe ou co- noide. Ouverture entière , plus large que longue, échancrée supérieurement par la saillie convexe de l’avant-dernier tour. HÉLICIER : Gasteropode à tête munie de quatre tenta- cules inégales : les yeux au sommet des deux plus grandes. Bouche courte , à deux mâchoires. Point de tube pour la respiration. Point d’opercule adhérent au pied. * Helix pomatia. Lin. List. Conch. t. 48, f. 46. Argenv. Conch. t. 28 , f. 1. Vulg. hélice ou le limaçon des vignes. On le mange. L'XOCIVE: (GENRE: Hézcicine. Helicina. Coq. subglobuleuse, non ombiliquée. Ouverture entière, demi-ovale. Columelle calleuse, comprimée inférieu- rement. Un opercule, HÉLICINIER. .... * Helicina neritella, n. Last. Conch. t. 61 ; 50; La C: Ë! P HAILIÉ Se 05 LXXV° GENRE. NériTe. Nerita. Coq. semi-globuleuse, applatie en-dessous, non ombili- quée. Ouverture entière, demi-ronde. Columelle sub- transverse, tranchante , souvent dentée. NÉRITIER : Gasteropode à tête retuse, munie de chaque côté de deux tentacules pointues. Les yeux à la base extérieure des tentacules, élevés chacun sur un ma- melon. Pied large, plus court que la coquille. Un oper- cule taillé en demi-lune. * Nerita exuvia. Lin. Favanne , t. xr. Tätt. M, Chemn. Conch. 5, t. 192, f. 1992 ,:1975. VMariet. orient. Chemn. Conch. 5, t. 190 , f. 1944, 1945. Vulg. la grive. EXXEVEP GENRE. NarTice. Nalica. Coq. subglobuleuse, ombiliquée, à bord gauche calleux vers l'ombilic. Ouverture entière, demi-ronde. La vo- Jumelle oblique, non dentée. NATICIER : Gasteropode à tête cylindrique, échancrée par un sillon, portant deux tentacules longues et poin- tues. Les yeux sessiles à la base ext. des tentacules. Pied plus court que la coquille. Un opercule en de- mi-lune. * Natica canrena. n. Nerita canrena. Lan. Nerita. List. Conch. t. 560 , {. 4. Gualt.t. 67, fig. V et X.Argenv.t.7, fig. A. Chemn.Conch. 5, t.186 , f. 1860 et 186F. 95 MOLLUSQUES EX XV II GENRE. TEsTAcELLE. Testacella. Coq. univalve , en cône oblique, à sommet un peu en spirale. Ouverture ovale , à bord gauche roulé en dedans. TESTACELLIER : Gasteropode alongé , à tête munie de quatre tentacules inégales, et portant près de son ex- trémité postérieure une coquille trop petite pour le contenir en entier. ( Woyez Favanne, pl. 76. Limaces à coquilles. ) * Testacella haliotoides. n. ex D. Mauger , exins. Teneriffæ. LXXVERE, GENRE STOMATE. Somalia. Coq ovale, auriforme, à spire prominent. Ouverture am- ple, entière, plus longue que large. Disque imperforé. STOMATIER. .... * Siomalia phymotis. Helbl. Haliotis imper- forata. Chemn. Conch. 10, t. 166, f. 1600, 1601. LENS TEUNIR IE: HaLioTipe. Haliotis. Coq. applatie, auriforme, à spire très-basse, presque la- térale. Ouverture très-ample, plus longue que large, entière. Disque percé de trous disposés sur une ligne parallèle au bord gauche. C1 Es PH À L'ÆE S. 97 HALIOTIDIER : Gasteropode à tête conique, tronquée, munie de quatre tentacules, dont deux plus grandes et pointues, deux plus courtes portant les yeux à leur extrémité, Le pied fort ample. Tout le bord du man- teau garni de filets nombreux. ( Ormier. Adans. Senesg. CAE. 1.) * Haliotis vulgaris. n. Haliotis tuberculata. Lin. List. Conch. t. 611,f. 2. Argenv. Conch. t. 5, fig. À, F. Martini Conch. 1, t. 16, fig. 147 à 149. Vulg. l’oreille de mer. EXXAcGENR E. VERMICULAIRE. //ermicularia. Cogq- tubuleuse, contournée en spirale à son origine, et entière dans toute sa longueur. Ouverture simple et orbicalaire. VERMICULIER : mollusque céphalé vermiforme, à tête tronquée, munie de deux tentacules qui portent les yeux à leur base extérieure. Pied cylindrique inséré au- dessous de la tête, portant latéralement deux filets, et à son extrémité un opercule mince et orbiculaire. ( Vermet. Adans. Seneg. t. 11, fig. 1.) * J'ermicularia lumbricalis. n. Serpula lum- dricalis. Lin. List. Conch. t. 548, f. 1. Gualt. t. 10,f8. q. V. Argenv.t. 4, fig. L. 98 MOLLUSQUES EX X X [, GENRE. SILIQUAIRE. Oiliquaria. Coq. tubuleuse , contournée en spirale à son origine, irrégulière et divisée latéralement , sur toute sa lon- gueur , par une fente étroite. SILIQUAIRIER..... * Siliquaria anguina. n. Davila Catal. vol. 1. pl. 4. fig. E. LXXXTIT: GENRE ARRoOSOIR. Penicillus. Coq. tubuleuse, adhérente, rétrécie et un peu en spirale ” à son origine, dilatée en massue vers l’autre extrémité. Disque terminal convexe, garni de petits tubes per- forés. PÉNICILLIER..... (Est-ce un mollusque ?} * Penicillus javanus. n. Serpula penis. Lin. Argenv. t. 3, fig. G. List. Conch. t. 548, f. 3. Martini Conch. 1 ,t.1,f.7.Favanne, t.5,fig.B. LXXXIII GENRE. CARINAIRE. Carinaria. Coq. univalve, très-mince, en cône applati sur les côtés, à sommet en spirale involute et très-petite, et à dos garni d’une carêne dentée. Ouverture entière , ovale- oblongue , rétrécie vers l’angle de la carêne. . CARINAIRIER. .... La CAD QUI SE 09 * Carinaria vitrea. Patella cristata. Lin. Syst. Nat. n°. 768. Zrgonauta vitrea. Gmel. Syst. Nat. Argenv. Appendix. t. 1, fig. B. Fa- vanne ,t.7, fig. C, 2. Martini Conch. 1 ,t. 18, 7: 105. LXXXIV® GENRE. ARGONAUTE. ./rgonauta. Coq. univalve , très-mince, involute, naviculaire, à spire rentrant dans l'ouverture. Carêne dorsale , double et tuberculeuse. ARGONAUTIER..... * Argonauta sulcata. n. List. t. 556, f. 7. Rumph. Mus. t. 18, fig. À. Argenv. t. 5, fig. A. Favanne , t. 7, fig. À ,2. Martin Conch. 1, t. 17, f. 157. La nautile papyracée commune. Obs. L'animal qui forme cette coquille ne peut être un poulpe ( octopus ). Voyez Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris, p. 23. TROISIÈME SOUS-DIVISION. Coquille univalve , multiloculaire, engai- nant ou renfermant l’animal. LXXXV° GENRE. NaurTize. Nautilus. Coq. en spirale, subdiscoïde, dont le dernier tour en- veloppe les autres ,ét dont les parois sont simples. 100 MOLLUSQUES Loges nombreuses, formées par des cloisons trans- verses, simples, et dont le disque est perforé par un tube. NAUTILIER : Mollusque céphalé , ayant postérieure- ment un appendice filiforme. ( Rumph. Mus. t. 17, fig. B.) “à * Nautilus Pompilius. Lin. Rumph. Mus. t. 17, fig. À , C. Gault. t. 17 et 18. Argenv. t. 5, fig. E,F. Martini Conch. 1, t. 18, f. 164, et t. 19, f, 165 et 166. Vulg. le nautile chambré. EXXXVE GENRE ORBULITE. Orbulites. Coq. en spirale, subdiscoïde, dont le dernier tour enve- loppe les autres, et dont les parois internes sont arti- culées par des sutures sinueuses. Cloisons transverses lobées dans leur contour et percées par un tube mar- ginal. NAUTILITIER..... * Orbulites lœvis.n._4mmonis cornu læœve….. Lang. t. 25, n°. 2-5-4, Bourguet, tr. des Pétri- fic.t:46, n°40 L'ÉXX MID GE NORE, AMMONITE. .Z{mmonites. Coq. en spirale discoïde , à tours contigus et tous appa- rens , à parois internes articulées par des sutures sinueuses. Cloisons transverses lobées et découpées dans leur contour, et percées par un tube marginal. CIE PB AL ETS. 1oi AMMONITIER..... * Ammonites bisulcata. Brug. n°. 13. List. Conch. Angl. t.6, n°. 3, et Synops. t. 1041, f. o1, Zmmonis cornu... Lang. t. 54, n°. 1. Bourguet , Pétrif. t. 41, n°. 270. LXXXVIII GENRE. PLanuziTEe. Planulites. Coq. en spirale discoïde, à tours contigus et tous appa- rens, et ayant les parois simples. Cloisons transverses entières. PLANORBITIER..... * Planulites sulcata. n. Corne - d’ammon à raies ondoyantes? Bourg. Pétrif. t. 46, f, 290. L'XX XIXMSGUE'NIR E: NumMmuLiTE. Nummmulites. Coq. lenticulaire, discoide ; à parois simples, recouvrant tous les tours. Loges nombreuses , formées par des cloisons transyerses ; imperforées. CAMÉRINIER. ...… * Nummulites lævigata. Br. Pierre lenticu- laire. Bourg. Pétrif. t. 50,f. 321.Amas depierres lenticulaires , 2bid. ?, 324. Hélicite. Guett. Mém.3,p. 451,t.15,f. 1-10. Knorr. Foss. 11, t. À. VII, n°. 1-12. Pierres numismales. D” 4r- genv. Oryctol. pl. 8, f. 10. Camerina. Br. 102 MOLLUSQUES XC° GENRE. SPIRULE. Spirula. Coq. partiellement ou complètement en spirale discoïde, © à tours séparés; le dernier sur-tout s’alongeant en ligne droite. Cloisons transverses, simples, dont le disque est percé par un tube: Ouverture orbiculaire. SPIRULIER..... * Spirula fragilis. n. Argenv. pl. 5, fig. G. Rumph. Mus. t. 20, f. 1. Martini Conch. 1, t.20,f. 184,185. Nautilus spirula. Lin. Fuig. le cornet de postillon. - Nota.Les lituites appartiennent à ce genre. XCI GENRE. TurRrILITE. T'urrilites. Coq. en spirale turbinée, à tours contigus et tous appa- rens et à parois internes articulées par des sutures Sinueuses. Cloisons transverses lobées et découpées dans leur contour , percées dans leur disque. Ouver- ture arrondie. TURRILITIER..... *Turrilites costata. n. Corne-d’ammon tur- binée, n°. 1. D.Montrort. Monogr. Journal de Phys. thermid. an 7, p. 1, t.1,f.1. Turbinites. Lang. t. 32,f. 6 et 7. Bourg. Pétrif. t. 54, f, 230, 231. Chemn. Conch. 1x, t. 114, {. 980. e. b. C :Év“PaHi A; LB É S. 103 XCIF GENRE: BacuLiTE. Baculites. Coq. droite, cylindracée , un peu conique , à parois intérnes articulées par des sutures sinueuses. Cloisons transverses imperforées , lobées et découpées dans leur contour. BACULITIER.... * Baculites vertebralis. n. Faujas Foss. de Mastreicht , t. 21, f. 2 et 3. Bourg. Pétrif. t. 49, f. 313 à 316? Obs. 11 paroît que les spondylolites on fausses vertèbres qui forment par leur empilement cette colonne arti- culée et pierreuse, ne sont que les moules intérieurs qui se sont formés dans les loges de cette coquille et qui subsistent dans l’état où on les voit, après la des- truction de la coquille dont il s’agit. GEI GENRE ORTHOCÈRE. Orthocera. Coq. droite ou arquée, un peu conique ; loges distinctes formées par des cloisons transverses simples, perfo- rées par un tube , soit central, soit latéral. ORTHOCÉRIER. ..…. * Orthocera raphanoides, n. Ortheceras…. Gualt. Test. t. 19, fig. L. M. Plancus,t. 1, £. vi. Nautilus raphanus. Lin. 104 MOLLUSQUES XCIV° GENRE. Hiprpurire. Hippuriles. Coq. conique ; droite ou, arquée, munie intérieurement de cloisons transverses et de deux arêtes longitudi- nales , latérales, obtuses et convergentes. La dernière loge fermée par un opercule. HIPPURITIER..... * Hippurites bioculata. n. Orthoceratites…. Picot de la Peyrouse , monograph.t.3, f. 2, 162 CSL. EE XCV' GENRE. BELEMNITE. Belemnites. Coq. droite, en cône alongé, pointue, pleine au som- met, et munie d’une gouttière latérale. Une seule loge apparente et conique ; les anciennes ayant été succes- sivement effacées par la contiguité et l'empilement des cloisons. BELEMNITIER..... * Belemnites paxillosa. n. Belemnites.…., Breyn. Dissert. de Polythalam, p. 41,t.72, n°. 1-14. Klein detubulis marinis,t.8,f. 2-15. Obs. Ce seroit ici le lieu de placer, comme genre particulier, sous le nom de furcelle ( furcella), ce singulier tube testacée multiloculairé , qu’on a nommé serpula polythalamia, si l’on pouvoit seulement déterminer la classe de l’animal qui l’a formé. Mais on ignore si cette dépouille appartient à un zol- lusque ou à un ver. Peut-être se rapproche-t-elle, ainsi que Varrosoir (le 82° genre), des fistulanes et des tarets, dont ils ne sont éloignés l’un et l’autre que parce qu’on ne connoît que leur valve tubuleuse. \ À C'ÉPOHIA 1 6 S. 109 ORDRE SECOND. MOLLUSQUES ACÉPHALÉS. Ils n’ont point de tête distincte, et tous sont dépourvus d'yeux , d'organe auditif et d'organes de mastication. Ils produisent sans accouplement. Tous les mollusques acéphalés sont forte- ment distingués par leur conformation et leur organisation des mollusques céphalés qui com- posent le premier ordre. En effet , outre que ces mollüsques n’ont point de tête distincte , et qu’ils sont tous dé- pourvus d’yeux, leur manteau a communé- ment beaucoup plus d’ampleur;car ilest tantôt formé de deux grands lobes hbres par-devant, mais qui se réumissent et tiennent à l’animal par le dos, le recouvrant en entier , comme dans les huîtres, les moules, les peignes, &c. et tantôt au lieu d’être ouvert par devant, il est fermé en tuyau et ouvert seulement aux deux extrémités, comme dans les pholades, les tarets, les biphores, ou quelquefois à une seule, comme dans les ascidies, les mammaires. La partie du corps de ces mollusques où se trouve leur bouche n’est nullement saillante. Elle est enveloppée par le manteau de manière 106 MOLLUSQUES qu’elle est immobile et incapable de se montrer au-dehors : en sorte qu’on ne peut pas conve- nablement lui donner le nom de tête. La bouche des mollusques acéphalés est in- comparablement plus grande que celle des mollusques qui ont une tête saillante et dis- tincte. Elle est placée à-peu-près au milieu du corps ou quelquefois à une de ses extrémités , et n’offre ni dents, ni mâchoires.cornées. On y distingue en général quatre espèces de lèvres qui bordent une ouverture qui aboutit à l’es- tomac par un œsophage fort court. Ces lèvres s’agitent continuellement lorsque. l’animal ouvre sa coquille , et obligent par ce mouve- ment l’eau de passer dans l’ouverture qui lui sert de bouche. Aucun des mollusques dontil s’agitne rampe sur un disque charnu et ventral comme dans le plus grand nombre des mollusques céphalés. Dans les espèces conchylifères les branchies sont grandes, placées entre les lobes du man- teau et le ventre de l’animal, et attachées deux à deux vers le dos de la coquille dont elles éga- lent à-peu-près la longueur. Elles ressemblent à quatre feuillets membraneux , très-minces, taillés en demi-lune , et formés par un tissu de petits vaisseaux repliés et disposés comme des tuyaux d’orgues fort serrés. A2 @'ÉAPVAUVAX LIÉE S. 107 Il n’y a d’autres tentacules dans les mollus- ques acéphalés que lesfilets courts qu’ontrouve souvent soit à l’anus de ces animaux, soit sur les bords du manteau où ils forment des fran- ges, comme dans l’huître, la moule , &c. Dans certaines circonstances ces filets ont la faculté de se mouvoir en manière de vibration avec une rapidité qui fatigue l’œil de l’observateur. Ils sont doués d’une sensibilité exquise. Tous les mollusques acéphalés paroissent être hermaphrodites. Or, commeils produisent sans accouplement, sans douteils se suffisent à eux-mêmes, ou bien ils sont fécondés par la voie des fluides environnans qui servent de véhicule aux matières propres à les fécon- der. Quelques mollusques acéphalés sont tout-àä- fait nus ; mais la plupart de ces animaux sont revêtus “D enveloppe solide et testacée qui n’est jamais umvalve , mais qui est toujours formée de deux pièces ou davantage, articu- lées ensemble. Je divise les mollusques de cet ordre en deux sections : savoir , 1°. En mollusques acéphalés nus. 2°, En mollusques acéphalés conchylifères. Les uns et les autres sont des animaux plus imparfaits et qui ont moins de facultés que les 208 MOLLUSQUES mollusques céphalés qui composent le premier ordre de cette classe. PREMIERE SECTION. Mollusques acéphalés nus. Les animaux de cette section n’ont aucun corps solide et testacé, soit à l’intérieur, soit à l’extérieur du corps. On ne leur connoît aucune sorte de tentacule. Leur manteau enveloppe tout le corps et se trouve toujours fermé anté- rieurément : mais tantôt il est ouvert aux deux bouts (les biphores ), et tantôt 1l ne l’est seu- lement que dans sa partie supérieure où il présente quelquefois une seule et plus souvent deux ouvertures. Les mollusques acéphalés nus sont très-peu nombreux dans la nature, comparativement aux mollusques acéphalés conchylifères ; et même on n’en connoît encore qu'un petit nombre de genres. Les uns sont constamment fixés sur différens corps marins, et les autres sont libres et nagent dans les eaux. Voici les genres connus qui appartiennent à cette sec- tion. A C-ÉMPIHMA L É S. 109 XCVE, GENRE. ASCcIDIE. .Zscidia. Manteau fermé en forme de sac ovale ou cylindrique, irrégulier , fixé à sa base, contenant le corps de l’ani- mal et terminé par deux ouvertures inégales, dont l'une est moins élevée que l’autre. * Æscidia sulcata. Coqueb. Bullet. des Sc. n°. 1. Plancus. App. 2,p. 109,t. 7. Vulg. le Vichet. On en mange l’intérieur. XCVII GENRE: BiPHoRE. Sa/pa. Corps libre, oblong, creux, gélatineux, constitué par le manteau qui est fermé par-devant, ouvert aux deux bouts, et qui enveloppe le corps de l’animal. * Salpa maxima.Forsk. Descr. Anim.p. 112, 1c.t.35 , À. a. Encycl.t. 74, f: 2. XCVIIIUGENR.E MAMMAIRE. Mammaria. Corps libre, nu, globuleux ou ovale, terminé en-dessus par une seule ouverture. * Mammaria mamilla. 110 M EL BU S'Q U ES DEUXIÈME SECTION. Mollusques acéphalés conchylifères. Les animaux de cette section sont en tout temps revêtus d’une enveloppe solide, crêta- cée , composée de deux pièces ou davantage , auxquelles on donne le nom de valves. Quoi- que cette enveloppe solide et pierreuse soit composée de plusieurs valves articulées en- semble , on lui donne le nom de coquille , comme on le fait lorsqu’elle est d’une seule pièce et que l’animal y est aussi attaché par un ou plusieurs muscles tendineux vers leur insertion , qu'il déplace insensiblement à me- sure qu’il grandit et fait prendre de l’accrois- sement à sa coquille. Les mollusques acéphalés conchylifèressont beaucoup plus nombreux dans la nature que les acéphalés nus. Aussi en connoit-on ungrand nombre de genres très-distincts entr’eux par la diversité des animaux même qui les consti- tuent essentiellement, mais dont les caractères propres sont établis uniquement sur la consi- dération de la coquille , afin de faciliter par-là l’étude de la conchyliologie. Dans la coquille des acéphalés conchylife- res , 11 n’y a point d’ouverture, ou ce qu’on La A IC ÉOP.H À LÉ S. 111 appelle improprement bouche de la coquille, qui soit fixe et déterminable, C’est pourquoi les caractères principaux sont empruntés de la considération du nombre des valves et des par- ticularités qui appartiennent à leur articula- tion ou à ce qu’on nomme la charnière de la coquille. Aïnsi d’après la considération de la coquille, je partage les acéphalés conchylifères en deux sous-divisions : savoir, 1°. En ceux qui ont leur coquille équivalve. La coquille a deux valves principales , égales, régulières, articulées en charnière , avec ou sans pièces accessoires. 2°. En ceux qui ont leur coquille inéqui- valye. Les valves principales de la coquille sont inégales , soit articulées en charnière, soit autrement réunies. PREMIÈRE SOUS-DIVISION. Coquille équivalve. Elle est composée de deux valves égales , avec ou sans pièces accessoires, La coquille de ces mollusques est compo- sée ou de deux pièces seulement ou de deux pièces principales articulées en charnière ,avec ou sans pièces accessoires. Ces deux pièces 112 MOLLUSQUES soit uniques, soit principales, sont égales en- tr’elles; c’est-à-dire se ressemblent dans leurs dimensions et dans leur forme. Les animaux renfermés dans ces coquilles font sortir,quand il leur plaît, un pied muscu- leux, conformé tantôt en langue ,tantôtenune lame mince,plus ou moins alongée, ettantôt en un cylindre qui se contracte ou s’alonge selon la volonté de l’animal. Cet organe que l’animal fait ainsi sortir de sa coquille , lui sert pour opérer les mouvemens dont il a besoin , ou lui tent lieu de filière lorsqu'il veut s’attacher à quelques corps marins. Voici les genres connus qui appartiennent à cette sous--division. À CTXT'GENRE PINNE. Pinna. Coq. longitudinale , cunéiforme , pointue à sa base, bâillante en son bord supérieur , et se fixant par un byssus. Charnière sans dent. Ligament latéral, fort long. PINNIER : Acéphale. ne produisant aucun tube saillant. Il se fixe au-dehors par un byssus soyeux. *Pinna rudis. L, List. Conch.t. 373, n°. 214. Chemn. 8, p. 218, t.88 , f. 775. Vulg. le Jam- bonneau rouge. ACÉPHALÉS. 113 C GENRE. Mouze. Mytilus. Coq. longitudinale, à crochets terminaux, droits, sail- Jans et en pointe, et se fixant par un byssus. Une seule impression musculaire. Charnière le plus souvent édentée. MYTILIER : Acéphale. sans tube saillant, faisant sortir un pied étroit et linguiforme lorsqu'il veut filer ou dé- placer sa coquille. * Mytilus edulis. L. List. Conch. t. 364, f. 200. Pennant Zool. Brit. 4,t. 635 ,f. 75. Chemn. 8, p. 169,t. 84, f. 751. La moule commune. CE GENRE. MonrozEr. Modiola. Coq. subtransverse, à côté postérieur extrêmement court et à crochets abaissés sur le côté court de la coquille. Une seule impression musculaire. Charnière simple, sans dent. MODIOLIER. ,... * Modiola papuana. n. Argenv.t. 22, fig. C. Encycl. t. 219, fig. 1. Chemn. 8, t. 85, f. 757. Vulg. la moule des Papous. 114 MOLLUSQUES CII GENRE. “h ANODONTE. Æ#nodonta. Coq. transverse, ayant trois impressions musculaires. Charnière simple, sans aucune dent. ANODONTIER : Acéphale fluviatile , ne faisant saillir au- cun tube, et ayant un pied musculaire qu'il fait sortir en lame transversale. R * Anodonta anatina. n. Argenv. pl. 27, n°. 10. fig. media inferior. Mytilus anatinus. L. Pennant Zool. Brit. 4, t. 68, f. 79. Encycl. pl:a0a, f. 5. GITI GENRE MuLETTE. Unio. Coq. transverse , ayant trois impressions musculaires. Une dent cardinale, irrégulière , calleuse, se prolon- geant d’un côté sous le corcelet et s’articulant avec celle de la valve opposée. MULETTIER : Acéphale fluviatile, ne faisant saillir aucun tube, et ayant un pied musculeux de ‘il fait sortir en lame transversale. * Unio littoralis. n. Encyclop. pl. 248, £ 2. Schrot. Flus. Conch. t. 2, f. 5. T'esia subqua- drata a mya pictorum distinctissima. A-C É P HAL ÉS. 114 CVS PCG'ENR'E. Nucuze. Nucula. Coq. presque triangulaire ou oblongue, inéquilatérale. Charnière en ligne brisée, garnie de dents nombreu- ses, transverses et. parallèles. Une dent cardinale obli- que et hors de rang. Les crochets contigus et tournés en arrière. INÉCULIER....: * * Nucula margaritacea.n.Petiv. Gaz.t.17, £. 9. Gualt. t. 88, fig. R. Chemn. 7, t. 58, f.574. a. b. Encycl. t. 311, f 3. Zrca nucleus. L. Obs. La nucule nacrée se trouve fossile à Courtagnon. CV °GENRE. PÉTOnNCLE. Pectunculus. Coq. orbiculaire, subéquilatérale. Charnière en ligne courbe, garnie de dents nombreuses, sériales, obliques, articulees ou intrantes. Lisament extérieur. PÉCONCULIER..... * Pectunculus subauritus. n. List. t. 259, f. 73. Argenv. t. 24, fig. B. Chemn. 7, t. 58, f. b68, 5og. Pétoncle, faussement appelé peigne sans oreilles. CVIE GENRE. ARCHE. #rca. Coq. transverse, inéquilatérale, à crochets écartés. Char- nière en ligne droite simple aux extrémites et garnie 116 MOLLUSQUES de dents nombreuses, sériales , transverses, parallèles et intrantes. Ligament extérieur. ARCHIER.... * Arca noe. L. List. t. 368, f 208. Argeny. 1.25, fig. G. Gualt. Test: t.87..fe. HE CVIPY GENRE CucuLLÉéE. Cucullæa. Coq. bombée, subtransverse, inéquilatérale, à crochets écartés. Charnière en ligne droite, ayant des dents nombreuses, sériales , transverses, intrantes, et à ses extrémités deux ou trois côtes parallèles. Ligament extérieur. CUCULLIER. * Cucullæa auriculifera.n. Ærca cucullata. Chemn. 7,p.174,t.55, f. 526-528. Encyclop. t. 304. Vulg. le coqueluchon de moine. * Cucullæa crassatina. n. Coq. fossile des environs de Beauvais. Z’oyez Knorr: Foss. vilain. CNIII GENRE TRIGONTE. Trigonia. Coq. inéquilatérale, subtrigone. Charnière à deux grosses dents plates, divergentes, et sillonnées transversale- ment. ( Voyez Naturf. 15° livraison, t. 4.) TRIGONIER.... & ©C'EVPOH A L'É’S. 117 * Trigonia nodulosa. n. Knorr. Foss, p. 11, t. 17, f. 8. Encyclop. t. 237, f. 4. C:1,X72 G'EMMRCE TRriIDACNE. Tridacna. Coq. inéquilatérale , subtransverse. Charnière à deux dents comprimées et intrantes., Lunule bâillante. TRIDACNIER..... * Tridacna gigas. n. Rumph. Mus. t. 45, fig. B. Gualt. Test. t. 92, fig. A. Chemn. 7, p. 122,t. 40, f. 495. Encyclop.it. 255,f. 2. Vulg. la grande faitière ou le bénitier. C’est la plus grande et la plus pesante des coq. Il y a des individus qui pésent plus de 400 liv. Ses côtes ont des écailles serrées. CXe GENRE. HiPpPpope. Hippopus. Coq. inéquilatérale , subtransverse. Charnière à deux dents comprimées et intrantes. Lunule pleine. HIiPPOPIER...…. * Hippopus maculatus. n. List. t. 549, f 187. et t. 550, f. 188. Rumph. Mus. t. 45, fig. C. Argenv.t.25, fig. H. Chemn. 7,t.50, 408,409. Encycl.t. 256, f, 2. Vulg. le chou ou la feuille de chou. 118 MOLLUSQUES CXLk GENRE. CARDITE. Cardita. Coq. inéquilatérale. Charnière à deux dents inégales, dont une courte, située sous les crochets, et une lon- . gitudinale, se prolongeant sous le corcelet. CARDITIER..... | énbs * Cardita variegata. Br. List.t. 347, f 84. Favanne, t. 60, fig. L. Chemn.7, t. 50, f. 500, 5or. Chama. L. COURT PTEG ECN KR E: IsocARDE. {socardia. Coq. cordiforme, à crochets écartés, unilatéraux, rou- lés et divergens. Deux dents cardinales applaties et intrantes ; une dent latérale isolée, située sous le cor- celet. | TSOCARDIER...., * Isocardia globosa. n. List. t. 295, £. 111. Gualt. Test. t. 71, fig. E. Chemn. 7, t. 48, f. 485. Chama cor. Lin. Encycl. t..232. Vulg. le cœur de bœuf, Le bonnet de fou. * Isocardia molkiana.Chemn. 7,t, 48, £ 484- 487. Encycl. t, 235, £. 1. | "A À C'É'P'H À LÉS. 119 CIEL GENRE. BucarDpe. Cardium. Coq. subcordiforme , à valves dentées ou plissées.en leur bord. Charnière à quatre dents, dont deux.cardinales rapprochées et obliques sur chaque valve; s’articulant en croix ayec leurs correspondantes. Dents latérales écartées et intrantes. BUCARDIER : Acéphale faisant saillir à l’un des côtés de sa coquille deux tubes inégaux à orifices ciliés, et à l'autre côté un pied musculeux-en lame courbe ou sé- curiforme. * Cardium costatum. L. List. t. 327, f. 164. Rumpbh. Mus. t. 48, n°. 6. Gualt. t. 72, fig. D. Chemn.6,t.,15,f.-163, ab2:Encycl. t. 292, f.1.ett. 295. f. 1. Vulg. la conque exotique. CXIV* GENRE. CRASSATELLE. Crassatella. Coq. inéquilatérale, subtransverse, à valves closes, mu- nie d’une lunule et d’un corcelet enfoncés, et ayant le ligament intérieur. Fossette du ligament placée sous les crochets au-dessus des dents de la charnière. CRASSATELLIER..... * Crassatella gibba. n. Chemn. Conch. 7, Supp. t. 69, litt. A,B,C, D. Mactra. Encycl. pl259,f. 5 ,.a.b. | * Crassatella sulcata:n. Fossile des env. de Beauvais. 120 MOLLUSQUES GX NV GENRE è PaPuiE. Paphia. Coq. subtransverse , inéquilatérale, à valves closes et ayant le ligament intérieur. Fossette du ligament située sous les crochets, entre les dents de la charnière ou à côté d'elles. PAPHIER...….. * Paphia undulata. n. Venus divaricata. Martini Conch. 6,p. 318, t. 30, f. 317, 318. Encyclk, t: 259,f. 2 * Paphia glabrata. n. Mactra. Encycl. pl. 2073. 6: CXVI GENRE. LUTRAIRE. Lutraria. Coq. transverse, inéquilatérale, bâillante aux extrémités: Deux dents cardinales, obliques et divergentes, ac- compagnant une large fossette pour le ligament. Dents latérales nulles. LUTRAIRIER..... * Lutraria solenoides. n. Gualt. Test. t. go, fig. À Inferior. Da costa Brit. Conch. t. 17, f. 4. .Æ{n mactra lutraria. L. * Lutraria elliptica. n. List. Conch. t. 415, f. 259. Martini Conch. 6, t. 24, f. 240, 241. Encycl. pl. 258, f. 3. 4 prœced. distinctis- sima. AG É APCE NE 1 121 CXVIT GENRE, MAcTRE. Mactra. Coq. transverse, inéquilatérale, un peu bâäillante. Dent cardinale, pliée en gouttière, s’articulant sur celle de la valve opposée, et accompagnant une fossette qui reçoit le ligament. Une ou deux dents latérales com- primées et intrantes. MACTRIER : Acéphale faisant sortir par un côté de sa coquille deux tubes qu’il forme avec son manteau, et par l’autre côté un pied musculeux. * Mactra stultorum. Lin. Gualt. Test.t. 71, fig. C. Da costa Brit. Conch. t. 12, f. 5. Mart. Conch.6,t.25,f. 224- 226. Encycl.t. 256,f. 5. CR VIDE COPESDÈRUE: PÉTricoLe. Petricola. Coq. transverse, inéquilatérale , un peu bâillante anx deux bouts, et ayant deux impressions musculaires. Deux dents cardinales sur une valve et une dent car- dinale bifide sur l’autre. Ligament extérieur. PÉTRICOLIER..... * Petricola sulcata. n. Fenus lithophaga. Retz. In Act. Acad. T'aurin. vol. 3, p.11. * Petricola costata. n. Fenus lapicida. Chemn. Conch. 10,p. 556,t. 172, f. 1664, 1665. Zn donax irus. Lin. * Petricola striata. n. Ce LS Le) MOLLUSQUES CXIX° GENRE. DonwacE. Donax.. Coq. transverse , inéquilatérale , à ligament extérieur. Deux dents cardinales sur la valve gauche, et une ou ‘deux dents latérales écartées sur chaque valve. DOXACIER : Acéphale ayant deux tubes courts qu'il fait sortir hors de sa coquille, et un pied en lame sécu- riforme. * Donax rugosa. L. Pamet. Adans. Seneg. t. 15,8 1. List. Conch. t.375, f. 216. Chemn.6, t. 25, f. 250.et vign. p. 242. | CÆXXUEGEN RE MÉRETRICE. Meretrix. Coq. subtransverse ou orbiculaire. Trois dents cardinales rapprochées, et une dent isolée, située sous la lunule. MÉRETRICIER : Acéphale faisant saillir de sa coquille deux tubes courts, et un pied musculeux sécuriforme. * Moretrix labiosa. n. Argenv.t. 21, fig. F. Chemn.6, t. 35, f. 347,348. Encyclop: pl. 268, f.5, a. b. Venus meretrix. Lin. Vulg.la gour- gandine. CATEETUGPE N'R'E VÉNUS. Z/enus. Coq. suborbiculaire ou transverse. Trois dents cardinales rapprochées, dont les latérales sont plus ou moins di- vergentes. À C ÉPH A LES. 125 VÉNUSIER : Acéphale faisant saillir deux tubes inégaux, et un pied en lame sécuriforme. * J'enus verrucosa. L. List. Conch.t. 284, f, 122, Gualt. t. 95, fig. H. Born. Mus. t. 4, f. 7. Chemn. 6, t. 29, f. 209,500. CXXII :G:E NR E. VÉNÉRICARDE. Ÿ”enericardia. Coq. suborbiculaire, inéquilatérale , munie de côtes lon- gitudinales à l'extérieur, Deux dents cardinales épaisses, obliques non-divergentes. VÉNÉRICARDIER..... * Jenericardia imbricata. n. Last. Conch. t. 407 , f. 52. Chemn. 6, p.315, t. 80, f. 514, 315.Coq. fossile de Courtagnon et de Grignon. * J’encricardia planicosta. n.Knorr. foss. part. 2,t, 25, f. 5. Kesta crassissima , costs planis. Fossile des env. de Paris. On le trouve aussi en Piémont et aux env. de Florence. CXXIII GENRE. CycrapDe. Cyclas. Coq. suborbiculaire ou un peu transverse, sans pli sur le côté antérieur. Ligament extérieur et bombé. Deux ou trois dents cardinales. Dents latérales alongées, la- melliformes et intrantes. CYCLADIER : Acéphale fluviatile , faisant saillir deux tubes d’un côté, et de l’autre un pied linguiforme, 124 MOLLUSQUES * Cyclas cornea. n. List. Conch. t. 159, f. 14. Pennant, Brit. Zool. 4, t. 49, f. 36. Chemn.6, t. 15, f. 153. La came des ruisseaux. Geofr. * Cyclas euphratica. n. Venus... Chemn.6, t. 30, £. 520. Encycl.t: 501,12. CXXIV* GENRE. LuciNe. Lucina, Coq. suborbiculaire ou transverse, n'ayant point de pli irrégulier sur le côté antérieur. Dents cardinales va- riables. Deux dents latérales écartées. LUCINIER..... * Lucina jamaïcensis. n. List. Conch. t. 300, f. 407. Gualt.T'est. t. 88 , f. B. Chemn. 7, t.59, f. 408, 409. Vulg. la came safranée. CXXV® GENRE. Terrine. Tellina. Coq. orbiculaire ou transverse, ayant un pli irrégulier sur le côté antérieur. Une ou deux dents cardinales. Dents latérales écartées. TELLINIER : Acéphale ayant un pied court, et dont le manteau forme postérieurement un double tuyau qui s’alonge hors de la coquille. * Tellina radiata. L. Gualt. Test. t. 89, fig. I. Argenv. t. 22, fig. A. Chemn. 6, t. 11, f. 100 et 102. Vulg, le soleil levant. ACÉPHALÉES. 125 COX V IS C'EUNSRE. CaPsEe. Capsa. Coq. transverse. Deux dents cardinales sur une valve, une dent bifide et intrante sur la valye opposée. CAPSIER. ...… * Capsa rugosa. n. List. Conch. t. 425, f. 275. Gualt. Test. t. 86, fig. B, C. Chemn. 6, p. 93,t. 9,f. 79-82. 7/enus deflorata. I. Encycl. t. 231, f. 5. Var. Encycl. t. 231 f. 4. CRC V OL IG'E N'R'E SANGUINOLAIRE. Sanguinolaria. Coq. transverse, à bord supérieur arqué, un peu bäillante aux extrémités. Deux dents cardinales rapprochées et articulées sur chaque valve. SANGUINOLAIRIER..... * Sanguinolaria rosea.n. List. Conch.t.397, f, 236. Chemn. 6. t. 7,f. 56. Solen sanguino- lentus. Gmel. Encyclop. t.227, £, à. CXXVIIIS GENRE. SOLEN. Soler. Coq. transverse, à bords supérieur et inférieur presque droits, à crochets non-saillans et bäâillante aux deux extrémités. Deux ou trois dents à la charnière, four- nies par les deux valves. Ligament extérieur. SOLENIER : Acéphale à manteau fermé par-devant, ayant un pied musculeux, subcylindrique, qu'il fait sortir 126 MOLLUSQUES par une extrémité de sa coquille, et faisant saillir par l'autre extrémité un tube court qui contient deux tuyaux. ( Argenv. Zoomorph. pl. 6, fig. G.H. ) * Solen vagina. L. List. Conch. t. 410. Rumph. Mus. t. 45, fig. M. Argenv. t. 24, fige K,M,M. Chemn. 6, p. 36, vign. 2. et t. 4, f. 26 et 28. Vulg. le manche de couteau. CXXIX GENRE. GLYCIMEÈRE. G/ycimeris. Coq. transverse , bâillante aux deux extrémités. Char nière calleuse, sans dent. Nymphes Ps EURE Li- gament extérieur. GLYCIMERIER..... * Glycimeris incrassata. n. Mya siliqua. Chemn. Conch. vol. xr, p. 192, t. 198 ,f. 1954. Cyrtodaire. Daudin. Bullet. des Sc. n°. 22. CXXX° GENRE. MvyEe. Mya. Coq.transverse, bäillante aux deux bouts, et dont le liga- ment est intérieur. Valve gauche munie d'une dent cardinale, comprimée, arrondie, perpendiculaire à la vaive , donnant attache au ligament. MYER : Acéphale marin, ayant le manteau fermé par- devant , et faisant sortir par une extrémité de sa co- quille un pied court , suborbiculaire , et par l’autre extrémité un tube double, très-grand, qu'il forme avec son manteau. AG. D'HVATD 6 S 127 * Mya truncata. L. List. Conch. t. 428, f. 260. Petiv. Gaz. t. 79,f. 12. Chemn. 6,t.n, f. 1, 2. Encyck t. 229, f. 2. CAAICIA GE N'RVE PnoLADne. Pholas. Coq. transverse, bâillante, et composée de deux grandes valves principales, avec plusieurs petites pièces acces- soires placées sur le ligament ou à la charnière. PHOLADIER : Acéphale à manteau fermé par-devant, faisant sortir à l’un des bouts de sa coquille un tuyan double ou deux tuyaux réunis , et à l'autre bout un pied large, court, à base applatie. * Pholas costata.L. List. Conch. 454 ,f.295. Gualt. Test.t. 109, fig. G. Chemn.8,t. 101, f. 865. Encycl. t. 169, f. 1, 2. DEUXIÈME SOUS-DIVISION. Coquille inéquivalve. Ses valves principales sont inégales entr’elles: Dans les coquillages de toute cette sous- division les valves de la coquille sont réelle- ment inégales , quoique d’une manière plus ou moins apparente, selon les espèces. Tantôt ces valves sont au nombre de deux seulement, et articulées en charnière , et tantôt elles sont en plus grand nombre. Quelquefois la pièce 198 MOLLUSQUES principale est en forme de tube régulier ou irrégulier. ‘ La plupart des mollusques de cette division n’ont pas de pieds; et parmi eux , il en est qui ont deux espèces de bras ciliés qui se re- tirent en se roulant en spirale , ou des tenta- cules inégales , nombreuses , articulées qui se roulent aussi en spirale. Voici les genres con- nus qui appartiennent à cette sous-division. [A] J’alve principale tubuleuse,. CXXXII GENRE. TARET. T'eredo. Coq. tubulée , cylindrique , ouverte aux deux bouts: l'orifice inférieur muni de deux valves en losange, et le supérieur, de deux opercules spatulés. TARETIER : Acéphale vermiforme, à manteau fermé par- devant et tubuleux, faisant sortir à l'extrémité supé- rieure , 1°. deux tubes courts (un æsophage et une trachée déjectionnaire ) inégaux, dont l’un est cilié et l’autre nu; 2°. deux petits muscles donnant attache aux opercules qui bouchent l'ouverture supérieure de la coquille lorsque l'animal y rentre ses deux tubes. Sa partie inférieure présente un pied musculeux très- court, et quelquefois deux bras en palette articulée. * Teredo vulgaris. n. Teredo navalis. Lin. Sellius Tered. t. 1. Adans. Seneg.p.264,t.19, fig. 1. Guettard, mém. 8, pl. 69, f.4, 5. Encycl. pl. 167, f. 1-8. A CORP ALL. us. 129 *TEREDO BIPALMULAT'A.n.Ce taret,qui vit aussi dans . Fintérieur des bois plongés sous les eaux marines, est plus grand que le taret commun. Il est remarquable par deux bras ou palettes articulées , subpinnées, situées à son extrémité inférieure. On en voit un individu dans la Collection anatomique du Muséum, qui est devenue si intéressante par les belles dissections et pré- parations du citoyen Cuvier. CXXXIII GENRE. FISTULANE. fistulana. Coq. tubulée, en massue, ouverte à son extrémité grêle, et contenant dans sa cavité deux valves non adhé- rentes. FISTULANIER. ..., * Fistulana clava. n.Encycl.pl. 167,f.17-22. * Fistulana cornicula. n. Favanne, pl. 5, fig. N. * Fistulana gregata. n. Guettard , mém. 3, t. 70, f. 6-9. Teredo clava. Gmel. Schroet. Enl. in Conch. 2 , p.574, t. 6,f. 20. Encycl. pl. 167, £. G-16. * Fistulana lagenula. n. Encyclop. pl. 167, f. 25. 150 MOLLUSQUES [ B ] Deux valves ou simplement oppo- sées , ou articulées en charnière. CXXXIV° GENRE. ACARDE. Æcardo. Coq. composée de deux alves applaties, presqu'égales, n'ayant ni charnière, ni ligament. Une impression mus- culaire au centre des valves. ACARDIER..... * Acardo crustalarius. br. Encycl. pl. 175, f. 1-3, * Æcardo umbella. n. Lepas umbella sinen- sis. Davila cat. pl. 2, fig. A. Martini Conch. 1, t. 6,f. 44. Umbella chinensis. Chemn. 10, p. S41,t. 169,f. 1645, 1646. La patelle, dite parasol chinois, semble par la forme particu- lière de son centre inférieur , n’ètre qu’une valve séparée de quelqu’espèce d’acarde. CXXXV® GENRE. RaApDt1oLiITE. Radiolites. Coq. irrégulière, inéquivalve, striée à l'extérieur. Valve inférieure turbinée : la supérieure convexe ou conique. Point de charnière ni de ligament. RADIOLITIER.... * Radiolites angeiodes. n.Ostracite. Picot de la Peyrouse. Descript. d’orthocératites , &c. t. 12 et 13. Encyclop. pl. 172, f. 1-6. A1 C É P HUAL É 8. 133 CXXX VI" G'EN RE: Came. Chama. Coq. adhérente , inéquivalve , à crochets inégaux , et ayant deux impressions musculaires dans chaque valve. Charnière composée d’une seule dent épaisse et oblique. CAMIER : Acéphale à manteau ouvert, ne faisant saillie aucun tube hors de sa coquille , mais seulement un pied musculeux en forme de hache. * Chama lazarus. Lin. Argenv. t. 20, fig. F. Rumpb. Mus. t. 48, f. 35. Born. Mus. t. 5, f. 12- 14. Chemn. 7, t. 51, f. 507-5og. Vulg. le gâteau feuilleté des Indes. * Chama imbricata.n. Chama. Brown. Jam. t.4o, f. 9. Chemn. 7,t. 52,1. 514, 515. Fa- vanne , t. 43 , fig. À. 1,2. Vulg. le gâteau feuilleté commun , ou d'Amérique. CXXXVII GENRE SPONDYLE. Spondylus. Coq. inéquivalve , auriculée, hérissée ou rude, et à cro- chets inégaux, dont l’inférieur plus avancé offre une facette plane , triangulaire , partagée par un sillon. Charnière composée de deux fortes dents crochues et d'une fossette intermédiaire qui donne attache au ligament. Une seule impression musculaire. SPONDYLIER..... * Spondylus gæderopus. List. Conch. t. 206, f, 40. Gualt. Test. t, 99, fig. F. Chemn. 7, t.44, 192 MOLLUSQUES F. 459. Encycl. t. 190, f. r. Vulg. l’huître épi- neuse commune , ou le pied d’äne. CEXXXVIIEMNGEMNRE. PLrircATULE. Plicatula. Coq. inéquivalve , inauriculée, à crochets inégaux sans facette, et ayant les bords plissés. Charnière composée de deux fortes dents sur chaque valve, et d’une fos= sette intermédiaire qui reçoit le ligament. Une seule impression musculaire, en saillie dans chaque valve. PLICATULIER..... * Plicatula gibbosa. n. List. Conch. t. 210, F. 44. Petiv. Gaz. t. 24, f. 12. Chemn.7,t.47, f. 479-482. Encyclop. t. 194,f. 3. Spondylus plicatus. L. * Plicatula depressa. n. CXXXIX° GENRE. HuiTre. Ostrea. Coq. adhérente, inéquivalve. Charnière sans dents. Une fossette cardinale oblongue , sillonnée en travers, don- nant attache au ligament. Une seule impression mus- culaire dans chaque valve. HUÎTRIER : Acéphale n’ayant ni tube ni pied musculeux, et dont les bords du manteau sont dentés ou frangés. Nota. Les unes ont les bords des valves simples et unis. Les autres ont les bords des valves plissés ou en crêtes. * Ostrea edulis. L. Argenvy. Zoom. t. 5, f. A. La ACHÉOPIHIALCEMS. 153 Bast. op. subs. 2, f. 1,2 et 8,9. Chemn. Conch. 8, t. 74, f. 682. Encyci. t. 184, f. 7-8. L’huitre commune. CXL GENRE. VursELLE. 7’ulsella. Coq. libre, longitudinale, subéquivalve. Charnière cal- leuse , déprimée, sans dents, en saillie égale sur chaque valve, et offrant pour le ligament une fossette arron- die-conique, terminée en bec arqué très-court. VULSELLIER : Acéphale se fixant par un byssus cardinal. * J’ulsella lingulata.n. Rumph.Mus. t. 46, fig. À. Chemn.6,t. 2, f.. 10,11. Encyclop. pl. 178 ,f. 4. Mya vulsella. Lin. CXLIe GENRE. MaArRTEAU. Malleus. Coq. libre, un peu bâäillante près de ses crochets, se fixant par un byssus , et ayant ses valves de même grandeur. Charnière sans dent , un peu calleuse, et munie pour le ligament d’une fossette conique, posée obliquement sur le bord de chaque valve, et séparée de l'ouverture qui donne passage au byssus. . MALLIER...… * Malleus vulgaris.n. Argenv. t. 10, fig. À. List. t. 219, f. 54. Gualt. Test. t. 96, fig. D, E. Chemn. 8, t. 70 , f. 655, 656. Encycl. pl. 177; £. 12, 134 MOLLUSQUES CXLII GENRE. AVICULE. ÆZvicula. Coq. libre, un peu bäillante vers ses crochets, se fixant par un byssus, et ayant ses valves d'inégale grandeur. Charnière sans dent, un peu calleuse. Fossette du liga- ment oblongue , marginale et parallèle au bord qui la soutient. AYICULIER. .... * Avicula communis. n. Bonan. Récréat. cl. 2,f. 58. Gualt. Test. t. 94, fig. B. Chemn.8, t. 81, £. 722. Mytilus hirundo. Lin. CHEIIT GENRE PERNE. Perna. Coq. libre, applatie, se fixant par un byssus. Charnière composée de plusieurs dents linéaires, parallèles ; tron- quées, non articulées , et rangées sur une ligne droite, transverse ou oblique. Les interstices des dents don- nent attache au ligament sur chaque valve. PERNIER..... * Perna ephipium. n. List. Conch. t. 227, f. G2. Chemn. 7,t. 58,f. 576, 577. Encyclop. pl. 176, f. 2. Ostrea ephipium. Lin. * Perna maxillata; n. Knorr. Petrif. vol. », t. 64. Fossile trouvé dans la Virginie par le citoyen Beauvois. On le trouve aussi en Italie. AC EP HuALE:E 135 CXLIVES GENRE. PLacunEe. Placuna. Coq. libre, applatie, à valves de même grandeur. Char- nière intérieure offrant sur une valve, deux dents lon- gitudinales ou côtes tranchantes, rapprochées par lear extrémité inférieure, et divergentes ensuite en forme de V ; et sur l’autre valve, deux impressions qui cor- respondent aux côtes cardinales, et donnent attache au ligament. PLACUNIER. . .… | * Placuna placenta. n. List. Conch. t. 225, f. 6o. et t. 226,.f. 61. Chemn. 8 , t, 79, f. 716. Encycel. pl. 173, f. 1,2,53. Ænomia placenta. Lin. Vulg. la vitre chinoise. | CXLV° GENRE. PEIGNE. Pecten. Coq. auriculée, inéquivalve, à crochets contigus. Char- pière sans dent. Ligament intérieur , fixé dans une fossette triangulaire et cardinale. PECTINIER : Acéphale à manteau ouvert, cilié ou frange sur les bords, et ne faisant saillir ni tube ni pied mus- culeux. * Pecten maximus. n. List. Conch. t. 163, f.1.ett. 167, f. 4. Pennant Zool. Brit. 4, t. 69, f. 61. Chemn. 7 ,t. 60, f. 585. Encycl. pl. 209, f 1. Ostrea maxima, L. Vulg. la grande péle- rine, 136 MOLLUSQUES CXLVI GENRE. Lime. Lima. Coq. inéquilatérale , auriculée, un peu bäillante d'un côté entre les valves. Charnière sans dent; ligament extérieur; crochets écartés. LiMIER : Acephale à manteau ouvert, et muni d’un pied dont il se sert pour filer. * Lima squamosa. n. Argenv. t. 24, fig. E. Chemn. 7,t.68,f. 651. Favanne, t.54, fig. Nas Encycl, pl. 206, f. 4 Ostrea lima. Lin. : CXLVI GENRE. HOULETTE. Pedum.. | Coq. inéquivalve, auriculée, bäillante par la . fée rieure , et ayant les crochets écartés. Charnière sans dent. Ligament extérieur ,-attaché dans une gouttière longue et étroite. Valve inférieure échancrée. HOULETTIER... * Pedum spondyloides. n. Favanne st: 80, fig. K. Chemn. Conch. 8, t. 72, f. 669, 670. Encycl. pl. 178, f. 1-4. CXLVIII GENRE. PanporEe. Pandora. Coq. régulière, inéquivalve et inéquilatérale. D dents cardinales oblongues, inégales et divergentes à la valve supérieure ; deux fossettes oblongues à l’autre valve. Ligament intérieur. Deux impressions musculaires. AëC É @ HUALL É 5. 197 PANDORIER..... * Pandora margaritacea. n. Tellina inœ- quivalyis. Lin. Brunnich. Naturf. 3, p. 5153, t.7,f.:25-28. Chemn. 6,t.11,f. 106, a. b. c.d. Encycl. pl! 250 ; £. 1, a. b. c. CGXLIX" GENRE. CorBuLE. Corbula. Coq. inéquivalve, subtransverse, libre , régulière. Une dent cardinale conique, courbe on relevée sur chaque valve. Ligament intérieur. Deux impressions muscu laires. CORBULIER. : : . * Corbula sulcata. n. Bicÿclép. Lt d0, 11, d DC * Corbula lævigata. n. © * Corbula margaritacea. n. Encycl. t. 250 » f26, © *Corbula gallica. n. Encycl. ti 250 #5, Fossile de Grignon. * Corbula striata. n. Solen ficus. Brander , foss. hant. n°. 103. Fossile de Grignon. OLEG E'FRE ANOMIE. Anomia. Coq. inéquivalve, irrégulière, operculée, adhérente par son opercule. Valve inférieure ayant à son crochet un trou ou une échancrure qui se ferme par un petit 138 MOLLUSQUES opercule osseux, fixé sur des corps étrangers et auquel s'attache le ligament. ANOMIER. ..….. * Anormia ephipium. Lin. List.t. 204, f. 38. ÂArgenv. t. 19, fig. C. Da costa Conch. Brit. t.xr, f. 5. Chemn. 8, t. 76, f. 692,693. Encycl. pl. 170, f. 6, 7. Vulg. la pelure d’oignon. CLI GENRE. CRANI:E. Crania. Coq. composée de deux valves inégales, dont l'inférieure, presque plane et suborbiculaire, est percée en sa face interne de trois trous obliques et inégaux. La supé- rieure ; très - convexe, est munie intérieurement. de deux callosités saillantes. CRANIER..... * Crania personata.n. Ænomia craniolaris. Lin. Retz. Naturf. 2,t.1,f.2,5. Chemn.8, t..76,f. 687. Murray Fundam, Test. t.2, f. 21. Encycl. pl. 171, £. 1,2. CLII:GE NRE. TÉRÉBRATULE. T'erebratula. Coq. régulière, fixée par un ligament ou un tube court, et composée de deux valves inégales , dont la plus grande a son crochet avancé presqu’en bec et percé d'un trou par où passe le ligament. Charnière à deux dents. Deux branches grêles, fourchues et osseuses, tenant à A ÉCHÉMPPHNALLLÉ:,S- 139 la valve non percée, paroissent servir de soutien à l'animal. TÉREBRATULIER : Acéphale sans pied et sans prolonge- ment tubuleux du manteau ; mais ayant deux bras alongés, ciliés d'un côté dans toute leur longueur, et qui sont retirés et roulés .en spirale lorsque l'animal n’en fait point usage. * Terebratula vitrea. n. Argenv. Append. Donne EE Naturf.5,,4 5, 6-5. Chemn°8;, t.78, f. 707-709. Znomia terebratula. Lin. Encycl. pl. 259, f. 1. Vulg. la poulette. CLIII GENRE. CazcéozLE. Calceola. Coq. inéquivalve, turbinée , applatie sur le dos; la plus grande valve en demi-sandale, ayant à la charnière deux ou trois petites dents. La plus petite valve plane, semi-orbiculaire , en forme d’opercule. CALCÉOLIER..... *Calceola sandalina.n. Ænomia sandalium. Lin. Mant. Alt. p. 547. Conchita anomia julia- censis. Hupsch. Mus. Knorr. Pétrif. 3. Suppl. t:20b, 156. CÉTVASG'EU NE HyaLr. Hyalæa. Coq. inéquivalve, bombée, transparente, bäillante sous son crochet avancé, tricuspidée à sa bases et ayant ses valves connées, 240 MOLLUSRQUES HYALIER : Acéphale faisant sortir hors de sa coquille deux bras applatis, cunéiformes, trilobés, opposés l’un à l’autre, et au moyen desquels il nage dans la mer. * Hyalæa cornea. n. Znomia tridentata. Forsk. Descr. An. p. 124. et ic. t. 40, fig. b. Gmel. p. 3548. Chemn. 8, p. 65, vign. a. b. c. d'Eutee CLV° GENRE. OrgicuLe. Orbicula. Coq. orbiculaire , applatie, fixée et composée de deux valves, dont l’inférieure très-mince adhère au corps, qui la soutiennent. Charnière inconnue. ORBICULIER : Acéphale sans pied et sans prolongemens tubuleux ; mais muni de deux bras alongés, frangés, qui s'étendent au gré de l'animal , et qui rentrent dans la coquille en se roulant en spirale. * Orbicula norwegica. n. Patella ani Mull. Zool. Dan. 1, p.14, t. 5. Prodr. 2870. CLVI GENRE. LINGULE. Lingula. Coq. longitudinale, applatie, composée de deux valves presqu'égales , tronquées antérieurement. Charnière sans dent. Bases ou crochets des valves pointus, et réunis à un tube tendineux qui sert de Hgament à la coquille et se fixe aux corps marins. LINGULIER : Acéphale muni de deux bras fort longs, ciliés dans toute leur longueur, extensibles au gré de AC EXP AËL ESS. 141 l'animal, et qui rentrent dans la coquille en se roulant en spirale. Les deux lobes du manteau bordés de filets. * Lingula anatina. n. Patella unguis. Lin. Seba Mus. 5, t. 16 ,n°.4. Pinna unguis. Chemn. LConpuo,t 172,f 1675 ,, 1676. Natura. 1-5, fig. À. E.. Encycl. pl.,250..f .1 a. bac. Cuvier , Bullet. des Sc. n°. 52. Vulg. le bec de cane. [ C] Plus de deux valves inégales , non articulées en charnière. CENING'EUN'IE ANATIFE. /nalifa. Coq. cunéiforme, composée de plusieurs valves ( cinq ou davantage ) inégales, réunies à l’extrémité d’un tube tendineux, fixé par sa base, Ouverture sans oper- cule. ANATIFIER : Acéphale ayant la partie supérieure de son corps munie d'environ vingt-cinq tentacules longs, inégaux , comprimés, crustacés , ciliés, et qui se con- tractent en se roulant en spirale. Entre ces tentacules est un tube court, et dans la partie inférieure et anté- rieure du corps se trouye une autre ouverture. * _Anatifa lœvis. Brug, n°. 2. Plancus, t.5, fig. xr. Gualt. Test. t. 106 , fig. D. Argenv. 1. 26 , fig. E. Da costa Brit. Conch. t. 17, f. 3. _Chemn. 8, t. 100, f. 553-855.Lepas anatifera. Lin. Vulg. la conque anatifère. 229 000 OÏE L U,S O U'E 5 , GC. CLVYILI: GE N°'R°E: BALANE. Balanus. Coq. conique, tronquée supérieurement , fixée par sa base sans tube tendineux, et composée de six valves ‘articulées par les côtés et par leur bord inférieur. L'ouverture fermée par un opercule quadrivalve. BALANIER : Acéphale ayant le corps terminé supérieure- ment par dix paires de tentacules inégales , articulées, ciliées, crustacées , et qui se roulent en spirale en se contractant. Entre les tentacules les plus courts est un tube alongé et contractile ; et dans la partie inférieure du corps on voit une autre ouverture. List. Anatom. t.20,f.1. * Balanus tintinnabulum. Brug. n°. 5. Le- pas tintinnabulum. Lin. Argenv. pl 26, fig. À. Rumph. Mus. t. 41, fig. À. Favanne, t. 59, fig. À, 2. Chemn. Conch. 8, t. 97, f. 828- 831. Vulg. le gland de mer tulipe. ‘+ S. u crustacée .‘ époques. ies pour la ‘eaux pour _ nent et ‘araprès ‘tement ‘tébres. inchies culaire us leur :omme . corps 22% u’a ce alistes | MmOi- une à e l’or- Page 143. RC RER Re TABLEA'U DES CRUSTACÉS. CRUSTACÉS PÉDIDCLES. © mm X Corps couvert de pièces crustacées * Corps court ,ayant une queue nue, sans feuillets , sans appendices latéraux , et appliquée sous l'ab- domen. 1. Crabe. 2. Calappe. 3. Ocypode. 4. Grapse. 5. Doripe. 6. Portune. 7. Podophtalme. 8. Matute. 9- Porcellane. 10. Leucosie. 11. Maïa. 12. Arctopsis. * Corps Glong , ayant une queue alongée garnie d'appendices ou de feuillets, ou de crochets. 13. bunée. 14. Hippe. 15. lanine. 16. fcyllare. 17. Etrevisse. Pre 19.Galathée. 20.Pälinure. 21 Ctangon. 29 Palemon. 23Squille. 24Branchiopode. CRUSTACÉS SESSILIOCLES. nombreuses. 25. Crevette. 26. Aselle. 27. Chevrolle. 28. Cyame. 29- Ligie. 30. Cloporte. 31. Forbicine. 32. Cyclope. * Corps couvert par un bouclier cras- tacé d’une seule ou de deux pièces. 33. Polyphème. 34. Limule. 35. Daphnie. 36. Amymone. 37. Céphalocle. LE ne - %, % : CRUSTACÉS PÉDIOCLES. 143 CLASSE SECOND E. [ la 6° du règne animal. ] PES CRUSTACÉS Caract. Le corps et lesmembres articulés. Peau crustacée que l’animal quitte et renouvelle à certaines époques. Organ. Un cerveau et des nerfs. Des branchies pour la respiration. Un cœur musculaire et des vaisseaux pour la circulation. Ils engendrent plusieurs fois pendant leur vie. Lzs crustacés viennent nécessairement et immédiatement après les mollusques; car après eux ce sont les mieux ou les pluscomplètement organisés de tous les animaux sans vertèbres, Ils ont, comme les mollusques, des branchies pour la respiration , et un cœur musculaire pour la circulation de leurs fluides ; mais leur corps et leurs membres sont articulés comme dans les aracnides et dans les insectes. La considération des articulations du corps et des membres des crustacés les a jusqu’à ce jour fait regarder par tous les Naturalistes comme de véritables insectes , et j’ai moi- même long-temps suivi l’opinion commune à cet égard. Mais comme 1l est reconnu que l’or- 144 CAR :U: S TA C É:S ganisation est de toutes les considérations la plus essentielle pour guider dans une distri- bution méthodique et naturelle des animaux, ainsi que pour déterminer parmi eux les véri- tables rapports, il en résulte que les crustacés respirant uniquement par des branchies, à la manière des mollusques, et ayant comme eux un cœur musculaire, doivent être placés im- médiatement aprés eux, avant les aracnides et les insectes qu n’ont pas une semblable or- ganisation. Outre la considération du cœur des crusta- cés, des-branchies dont ils sont munis pour leur respiration, et de leur défaut de stigma- tes, car ils n’ont point de trachées, ils ont en- core la faculté de s’accoupler et d’engendrer plusieurs fois pendant la durée de leur vie, ce qu’ils ont de commun avec les mollusques et même avec les aracnides, mais ce qui les dis- üngue fortement des insectes qui ne jouissent nullement de cet avantage. D'une autre part, les animaux qui terminent la classe des mollusques, savoir les deux der- niers genres d’acéphalés multivalves, tels que les balanites et les anatifs , ont des tentacules articulés , et semblent véritablement former le passage des mollusques aux crustacés d’une, mamère remarquable. P É D'NO © D EE S 145 Un autre rapport qui rapproche encore les crustacés des mollusques peut être emprunté de la considération des yeux. En effet on sait que dans beaucoup de mollusques les yeux sont élevés sur des pédicules mobiles, et qu’ils sont situés soit à l'extrémité de ces pédicules, soitau-dessous de cette extrémité. Onretrouve exactement la même chose dans beaucoup de crustacés , avec cette différence que dans ceux-ci les pédicules ayant une peau dure et crustacée , ne peuvent pas être aussi contrac- tiles. Ils le sont effectivement un peu moins. Cependant les ayant observés pendant la vie de l'animal , je les ai vu se retirer subitement au moindre attouchement qu’ils recevoient, rentrer en partie et se cacher ou se resserrer dans la fossette même où ils sont placés. J’ai cru même m'appercevoir que ces yeux ne voient guère plus que ceux que soutiennent les tentacules des limaces et des gastéropodes univalves. Les crustacés ont leurs parties molles, cou- vertes à l’extérieur d’une croûte dure, pres- qu’osseuse , en partie crêtacée et en partie cornée danslesuns; mais paroissantsimplement cornée dans d’autres. Cette peau crustacée des animaux dont il s’agit, est en général com- posée de plusieurs pièces. Elle est d’abord “ 10 146 RS T AC" flexible et cornée lorsqu'elle est formée nou- vellement ; mais elle se durcit graduellement, etse change en une croûte qui devient à la fin plus ou moins pierreuse, selon les espèces. De l’induration et la solidification toujours croissante de cette peau des crustacés, il s’en- suit qu’à mesure que l’animal se développe et grandit , sa peau solidifiée ne peut se prêter et s’accommoder au nouveau volume qu’a opéré Vaccroissement. L’animal est donc forcé de s’en dépouiller totalement , a diverses époques de sa vie, pour en reformer une autre plus con- venable aux nouvelies dimensions de son corps et de ses parties saillantes. La plupart des crustacés vivent dans les eaux soit douces et fluviatiles ou stagnantes, soit salées ou marines. Ces animaux ont tous des pattes articulées, que l’on confond quelquefois avec leurs palpes. Ils ont aussi plusieurs paires de mâchoires; des antennes articulées , simples ou rameuses , et dans presque tous ces animaux la tête n’est pas distinguée du corselet. Leurs parties sexuelles sont doubles. Je divise les crustacés en deux ordres, d’a- près la considération des yeux de ces animaux; les uns ayant les yeux pédiculés et mobiles , tandis que les autres les ont fixeset sessiles. PRE DJ'IUO CRUE..S, 147 En conséquence, aux animaux du premier ordre , j'ai donné le nom de crustacés pédio- cles , parce qu’ils ont les yeux pédiculés et mobiles ; et, par opposition, j’ai donné le nom de crustacés sessiliocles aux animaux du se- cond ordre, parce qu’ils ont les yeux fixes et sessiles. ORDRE PREMIER. COBISUE À CES .P É.UD HO.CIL:E S. Ils ont deux yeux distincts élevés sur des pédicules mo- biles. Les crustacés pédiocles, qu’on nomme aussi caparassés ou cuirassés ( Zoricati ), et que d’autres appellent malacostracés , sont en gé- néral les plus grands et les plus connus des crustacés, Ces animaux sont remarquables et bien distingués de ceux de l’ordre second , en ce que leurs yeux toujours distincts, c’est-à- dire séparés , sont élevés sur des pédicules mobiles et ne sont jamais composés ou à ré- seau. Leur tète en général n’est point recou- verte par un bouclier crustacé qui la déborde. Ils attachent leurs œufs sous leur queue, mais ils les portent alors toujours à nu; au lieu que dans les crustacés de l’ordre second, les fe- 148 CR D SEA GUESS melles portent leurs œufs soit sous le ventre, soit sous la queue, soit attachés au derrière ; mais toujours enfermés dans une pellicule qui forme une espèce de sac. Enfin les crustacés pé- diocles ont presque tous les branchies à l’inté- rieur, Car il n’y a même que le dernier genre de cet ordre qui ait les branchies découvertes. Aussi ce genre fait-il la transition naturelle des crustacés du premier ordre à ceux du se- cond, qui tous paroissent avoir leurs branchies à l’extérieur. Je divise l’ordre des crustacés pédiocles en deux sections et en quelques autres sous-divi- sions , de la manière suivante. PREMIÈRE SECTION. Corps court, ayant une queue nue, sans feuillets, sans crochets, sans appendices latéraux, et appliquée con- tre le dessous de l'abdomen. [Canwcrr Bracurueri.] {A ] Corps arrondi ou obtus antérieurement. 17, GENRE: CRABE. Cancer. Quatre antennes courtes, inégales : les deux intérieures coudées ou pliées, à dernier article bifide ; les deux extérieures sétacées. Corps court, plus large antérieu- PÉDIOCLES. 149 rement ou dans sa partie moyenne que postérieure ment. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures terminées en pinces. * Cancer pagurus. L. Pennant, Zool. Brit. 4, tar Herbst. Cancr. p: x65:;n°-hm;t.194 f. 59. Vulg. le tourteau. TS GENRE: CaLAPPE. Calappa. Quatre antennes comme celles des crabes. Corps court, plus large postérieurement, et ayant ses bords latéraux postérieurs, très-dilatés, tranchans et saillans en demi- voûte. Dix pattes onguiculées, se retirant dans le repos sous les cavités des côtés du corps : les deux antérieures ter- minées en pinces, et ayant les mains comprimées et en crêtes. * Calappa granulata. Fabr. Catesb. Car. 2, t. 56. Herbst. Cancr. p. 200, t. xt, f. 75, 76. Vulg. la migrane. ML GHEIN) RLE: Ocyrope. Ocypoda. Quatre antennes très-courtes et inégales. Pédicules des yeux. alongés, insérés chacun dans l'angle latéral du chaperon, et occupant le reste de la longueur du bord antérieur. Corps presque carré, à chaperon étroit ra- battu en devant. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures terminées en pinces. 150 CRUE S, TC UE * Ocypoda ceratophthalma. Fabr. Cancer cursor. Lin. Pallas spicil. Zool.g, t. 5, f. 7. ÉIÉFDSE T, p. 74, t 1,2 0,0 * Ocypoda heterochelos. n. Cancer vocans. Jan. Seba Mus. 3, t. 18, f. 8. Herbst. Cancr. 1, D:.09 ; LAS EME Jar Minor. Petiv. Gaz. t. 78, f. 5. Herbst. Cancr.1,t.1,f. 10. * Ocypoda rhomboïdes. n. C. rhomboïdes. Lin. Herbst. t. 1,f. 12. * Ocypoda bispinosa. n. C. ÆAngulatus. HErDSt Et 20 1 15. IVS GENRE: GRAPSE. Grapsus. Quatre antennes conrtes , articulées , cachées sous le chaperon. Les yeux aux angles du chaperon et à pé- dicules courts. Corps déprimé , presque quarré, à chaperon transversal, rabattu en devant. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures terminées en pinces. * Grapsus pictus. n. Cancer grapsus. Lin. Petiv. Gaz. t. 75, f. 11. Catesb. Car. 2 ,t. 36, £'1. Hefbst:'Cancr. 2. p. 115, n°. 25280 cancer tenuicrustatus. Herbst.Cancr. 2, p.115, t. 53, 54. Seba Mus. 3 , t, 18, f. 5,16. * Grapsus depressus. n. Herbst.t.3,f.35, a. b. PB É D ROIGIRLES 152 V GENRE. Dortipre. Doripe. Quatre antennes : les intérieures palpiformes; les exté- rieures sétacées. Corps déprimé , cordiforme, plus Jarge postérieurement , rétréci, mais tronqué dans sa partie antérieure. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures terminées. en pinces ; les quatre postérieures dorsales et pre- nantes. * Doripe nodulosa. n. Cancer frascone. Herbst. Cancer. 2, p. 192,t. xt, f. 70. Cancer nodulosus. Oliv. Dict. n°. 74. Nota. Les C. d’'Herbst. t. x1,f 67,68 ,.69, sont des doripes. . VE ::G EN RE. PoRrRTUNE. Portunus. Quatre antennes inégales, petites, articulées : les exté- rieures sétacées et plus longues. Corps large , court, déprimé, denté sur les bords, et ré- tréci postérieurement. Dix pattes, dont les deux postérieures sort terminées par une lame applatie et ovale. * Portunus dépurator. Fab. Ent. Suppl. p. 565. Rumph. Mus.t. 6, fig. P. Cancer sex- lentatus. Herbst. p.153,n°. 6Co,t.7,f.52,et Lost 54 | 152 CRUSTACÉS Nota. Les crabes d’Herbst. pl. 7, fig. 48, 49, bo, 52: PL. 8, f. 56'et 57. PL: 58, fret 5. PI. 39 et pl. 40, f. 1, sont des espèces de ce genre. | VAL DE IMRE. PoboPHTALME. Podophtalmus. Quatre antennes articulées , inégales ; les extérieures sé- tacées plus petites. Pédicules des yeux très-rappro- chés à leur insertion et aussi longs que le bord anté- rieur. Corps large, court, déprimé, anguleux et pointu latéralement. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pinces ; les deux postérieures terminées par une lame ovale. * Podophtalmus spinosus. n. Ex Musæo Paris. Obs. Les pédicules des yeux sont grêles, et ont chacun plus d’un pouce et demi ( plus de quatre centimètres ) de longueur. VIEIL, GENRE MaTurTe. Matuta. Quatre antennes : deux intérieures quadriarticulées, à dernier article bifide, deux extérieures plus courtes et peu apparentes. Corps court, déprimé, plus large antérieurement.ou dans sa partie moyenne. | Dix pattes : les deux antérieures terminées en pinces ; toutes les autres terminées par une lame plate et oyale. PÉDIOCLES. 153 * Matuta victor. Fabr. Ent. Suppl. p. 369. Seba Mus. 5,t. 20, f. 10,211. Rumph. Mus. t.7, fig. S. Herbst. Cancr. p. 140,n°.40,t.6, £ 44 [ B] Corps suborbiculaire. LUXE TGEIMNRÈE PoRCELLANE. Porcellana. Quatre antennes inégales :les deux extérieures très-lon- gues, sétacées, multiarticulées, et insérées derrière les yeux. Corps suborbiculaire , à queue repliée en dessous. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures terminées en pinces; les deux postérieures très-petites. * Porcellana platycheles. n. Cancer platy- cheles. Oliv. n°. 19. Pennant, Zool. Bnit. 4, t 0,112. Herbst, Cancr-p. 102, n°25 ;t2, f. 26. | Nota.Les C. d'Olivier , n°. 2bet n°. 26, pa- roissent appartenir à ce genre. XAGENR.E LEeucosix. Leucosia. Deux ou quatre antennes, petites, quadriarticulées , in- sérées entre les yeux. Corps suborbiculaire, plus ou moins convexe, quelque- fois renflé , à queue nue, repliée en dessous. r ë 7. 154 Car U 6 DA € ES Dix pattes, toutes onguiculées; les deux antérieures ter- minées en pinces. * Leucosia craniolaris.Fab. Ent. Suppl. 350: Rumph. Mus. t. ro, fig. À, B. Seba Mus. 8 ; 119, f. 4 10o1Herbse pa tu. Nota. Je distingue comme sections dumème genre,les leucosies à corpsrenflé ou globuleux, des Jleucosies à corps presque déprimé. EC] Corps rétréci et avancé en pointe antérieurement. XE GENRE. Mara. Maya. Quaire antennes : les intérieures palpiformes; les exté- rieures sétacées. Corps ovale-conique , plus large postérieurement, ré- tréci en pointe dans sa partie antérieure. Dix pattes toutes onguiculées: les deux antérieures ter- minées en pinces. $. Ceux dont les pattes antérieures ont des bras courts ou médiocres ( Inachus Fabr. ). * Maja eriocheles. C. Eriocheles Olivier, n°. 105. Seba Mus. 5,t. 22,f. 1. Herbst. Cancr. D210 SIT ER $. Ceux dont les pattes antérieures ont des bras très- grands ( Partenope Fabr. ). *Maja longimana. C.Rumph.Mus. t. 8, f. 2. Seba Mus. 5, t. 20 , f. 12. Herbst. t. 19, £. 105. Er D 'ÉOQR ES. 155 XL" GE NIUE. ARCTOPSIS. Ærclopsis. Six antennes droites, très-longues, simples, garnies de poils verticillés. Corps ovale-conique, pointu antérieurement. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures terminées en pinces. AT rctopsis lanata. n. Ex Musæo nostro. PES CIO NN DL EE, SUELC/T T'ON Corps oblong, ayant une quene alongée,, garnie d’appen- dices, ou de feuillets ou de crochets. [ Cancer Macrouri.] XIII GENRE. ALBUNÉE. Ælbunea. Quatre antennes inégales , ciliées ; les intérieures très- longues, sétacées, simples. Corps oblong; queue presque nue. Dix pattes, dont les deux antérieures sont terminées en pinces. * Albunea dentata. Fabr. C. Pennant , Zool. Brit. 4,t.5,£13 Herbst. Cangr. t.12,f 72. * Albunea personata. n. Herbst. Cancr. Doug fl. * Albunea dorsipes. Fabr. Herbst. Cancr. (AGEN MY 156 CR'US TACES A1 V' GENRF Hippe. Hippa. Quatre antennes inégales, ciliées : les intérieures plus courtes et bifides. Corps oblong ; queue munie d’appendices latéraux à son origine. Dix pattes, toutes dépourvues de pinces. * Hippa adactyla. Fabr. Ent. Suppl. 370. Herbst. t. 22, f. 3. * Hippa testudinaria. n. Herbst. Cancr. Loose X Vu GENRE RANINE. Ranina. Quatre antennes courtes : les deux intérieures à dernier article bifide. Corps oblong , cunéiforme , tronqué antérieurement ; queue petite, ciliée sur les bords. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pinces; les quatre postérieures terminées en nageoires. *Ranina serrata.n.C. Raninus. L. Rumpb. Mus. t.7, fig. T, V. Herbst. Cancr. t. 22, f.1. RMEMGEN RE: SCYLLARE. Scyllarus. Deux antennes filiformes, articulées, bifides au sommet. Deux feuillets en crêtes, dentés, ciliés, articulés infé- rieurement , tenant lieu d'antennes extérieures. PE DIINO CL Æ 5. 157 { Corselet grand, large; queue garnie d’écailles natatoires. Dix pattes : les antérieures non-chelifères. * Scyllarus antarticus. Fabr. Ent. Suppl. 39g. Séba Mus. 3,t.20, f. 1. Rumph. Mus. t. 2 fig. C. Herbst. Cancr. t. 30, f. 2. Jonst. Exsang. Lx 14 | * Scyllarus orientalis. Fabr. Rumph. Mus. t. 2, fig. D. * Seyllarus æquinoxialis. Fab. Brown. Jam. t. 41, £. 1. Jonst. Exsang.t. 4, f. 12. XN:LI GE N'R E. ECREVISSE. ÆZstacus. Quatre antennes inégales : les intérieures plus courtes, multiarticulées , divisées en deux presque jusqu’à la base. Corps oblong, subcylindrique, terminé antérieurement par une pointe courte, saillante entre les yeux. Queue grande, garnie d’écailles natatoires. Dix pattes, dont les antérieures sont terminées en pinces. * Astacus fluviatilis. Fab. C. Æsiacus. Lin. Pennant , Brit. Zool. 4,t. 15, f. 27. Herbst. t. 23, f. 9. L’écrevisse de rivière. * Astacus marinus. Fab. C. Gammarus. L. Pennant, Brit. Zool. 4, t. 10,f. 21. Herbst. t. 25. Le houmar. 158 CR 00sS Or IANMCHETS AVAL LI ET EUINORUE: Pacure. Pagurus. Quatre antennes inégales : les intérieures courtes, bifides au sommet ; les extérieures longues et sétacées. Corps oblong ; queue molle ( non crustacée ), nue, ayant des crochets à son extrémité. Dix pattes : les deux antérieures munies de pinces. Obs. L'animal habite dans une coq. univalve dont il s’est emparé. * Pagurus bernardus. C. Bernardus. Lin. Pennant, Brit. Zool. 4 , t. 17, £. 36. Herbst. t. 22,f. 6. Bernard l’hermite. REX GIE NORME: GALATHÉE. Galathea. Quatre antennes inégales : les deux intérieures fort cour- tes, triarticulées , à dernier article bilide; les exté- rieures longues et sétacées. Corps oblong ; queue grande, garnie d'écailles natatoires. Dix pattes : les antérieures terminées en pinces. * Galathea strigosa. Fab.C. Strigosus. Lin. Pennant, Zool. Brit. 4, t. 14, £ 26. Herbst. 90 142 * Galathea longipeda. n.C. Bamflius. Pen- nant, Brit. Zool, 4, t. 45, F. 25. Herbst. t. 27, Fi PE DMOCLES. 159 XXE (CE NPRPE: PALINURE. Palinurus. Quatre antennes inégales : les intérieures plus courtes, mutiques, bifides au sommet ; les extérieures très-lon- gues , sétacées , hispides. Corps et queue des écrevisses. Dix pattes toutes onguiculées, dépourvues de pinces et ayant des brosses ou faisceaux de poils à leur extré- mité. * Palinurus homarus.Vab.C. Homarus. Lin. Rumph. Mus. t. 1, fig. À. Herbst. t. 32. * Palinurus ornatus. Fab. Herbst.t.31,f.1. * Palinurus gigas.n. Æstacus penicillatus. Olv. n°. 8. AUX MO EUNURLE CRANGON. Crago. Quatre antennes: deux intérieures courtes et b'fdes; deux extérieures fort longues, sétacées, munies cha- # cune à leur base d’une écaille oblongue , ciliée. Corps et queue des écrevisses, Dix pattes onguiculées : les antérieures terminées en pinces. * Crago vulgaris. Seba Mus. 3 ,t. 21, f. 8. Pennant, Zool. Bnit. 4, t.15,f. 50.C. Crangon. Lin. Herbst. t. 29, f. 4. Vulg, le cardon. 160 OPUS L'A CES XX Ile GE NRE. PaLEemon. Palæmon. Quatre antennes : les intérieures plus courtes et trifides ; les extérieures fort longues et sétacées. Corps subcylindrique , terminé antérieurement par une pointe très-saillante, dentée en scie. Queue des écre- visses. Pattes onguiculées : les antérieures terminées en pinces. * Palæmon carcinus. Fab. Sloan. Jam. 2, t. 245,f. 2. Seba Mus. 5, t. 21, f. 4. Herbst. 27, f 2. C. Carcinus. La * Palæmon squilla. Fab. Seba Mus. 5,f 9, 10. Pennant , Zool. Brit. 4, t. 16, f. 28. C. Syuilla. Lin. Herbst.t.27,f. 1. Vulg. la che- vrette. Sa chair est délicate. XXIFIE GENRE SQUILLE. Squilla. Quatre antennes presqu'égales : les intérieures un peu plus longues et trifides ; les extérieures plus courtes, accompagnées d’un feuillet cblong. Corselet court; queue fort longue, s’élargissant vers son extrémité, garnie d’écailles et de branchies découver- tes. Quatorze pattes : les antérieures terminées par une pièce en scie ou en peigne d'un côté. * Squilla mantis. Fab. Seba Mus. 5, t. 20, f. 2, 3. Herbst. t. 35, f. 1. Cancer mantis. L. La mante de mer. S E S S, Is Lol OC LE S. 161 * S'quilla maculata. Fab. Rumph. Mus. 1.5, f, 2, Herbst. t. 35 , f. 2. XXE V° GE N° RE BRANCHIOPODE. Branchiopoda. Quatre antennes simples, sétacées, inégales. Corps oblong, dépourvu de pattes, mais ayant de chaque côté une ou plusieurs rangées de branchies oblongues, ciliées, natatoires, qui en tiennent lieu. Queue nue, ar- ticulée, longue, fourchue à l'extrémité. * Branchiopoda stagnalis. n. Cancer sta- gnalis. Lin. Herbst. p. 121,t. 55, f. 10. * Branchiopoda paludosa.n. Cancer palu- dosus. Herbst. p. 118,t. 55,f. 5, 4,5. Mull. Zoo!. Dan. p.10, t. 46, f. 1-8. ORDRE SECO N D. CRUSTACÉS SESSILIOCLES. Ils ont deux yeux distincts ou réunis en un seul, mais constamment fixes et sessiles. Les crustacés sessiliocles, que d’autres nom- ment ertomostracés , sont des crustacés aqua- tiques qui, par leurs rapports, semblent tenir le milieu entre les crustacés pédiocles et les arachnides. 11 162 CRUSTACÉS Il y en a de fort grands, comme les poly- phèmes; mais la plupart des autres sont fort petits, et souvent même microscopiques. Ils différent essentiellement des crustacés pédiocles par leurs yeux sessiles , immobiles, et qui dans un grand nombre paroissent com- posés ou à réseau. Quoique ladétermination de leurs branchies ne soit pas facile, il n’est pas douteux que ces animaux n’en soient munis. Îl paroît même que leurs branchies sont toujours extérieures et constituées par des appendices, des feuillets vasculeux , ou des franges situées sous la queue , ou inférieurement et sur les côtés. Sans l’extrême petitesse d’un grand nombre de ces crustacés qui rendent très-difficile la détermination de leurs branchies, j’aurois di- visé la classe des crustacés d’après la consi- dération des branchies internes ou externes, et dans ce cas les deux derniers genres du pre- mier ordre eussent appartenu au second ordre, Mais en employant une considération plus fä- cile dans l’usage, je n’en ai pas moins conservé l’ordre des rapports naturels les plus impor- ians. Les crustacés sessiliocles varient dans le nombre et dans la forme ou la situation des pièces crustacées qui couvrent leur corps, SE S S\ 114 0,0 LE S. 163 dans celui de leurs pattes, dans celui de leurs antennes , enfin dans celui même de leurs yeux ; car souvent leurs yeux sont tellement rapprochés, qu’alors ils sont réunis en un seul œil apparent. Cette dernière considération a engagé Linnéus à réunir presque tous les crus- tacés/sessiliocles dans un seul genre , sous le nom de #10onoculus,quoiqu’un grand nombre de ces monocles ayent deux yeux bien distincts. Une partie desc. sessiliocles a le corps alo 186 et couvert de pièces crustacées transverses et assez nombreuses , qui leur donnent un aspect er quelque sorte approchant de celui des écre- visses. Mais une autre parte des animaux de cet ordre est fort remarquable , en ce que leur corps, et souvent même leur tête, sont recou- verts par un grand bouclier crustacé d’une seule ou de deux pièces. Les’ organes de la génération dans les ani- maux de cet ordre, au nombre de deux ou d’un seul dans chaque individu , sont cachés dans la queue’, où dans la poitrine , ou enfin dans les antennes, comme dans les araignées mâles, ils le sont dans leurs :antennules. Parmi les femelles , les unes attachent leurs œufs sous leur queue et les y accumulent sous la forme de grappe serrée , qui semble être nue; d’autres portent leurs œufs hors du corps, Les 164 C'R US TAICES sous le ventre ou attachés au derrière et ren- fermés dans une pellicule qui forme une es- pèce de sac, dans lequel les petits restent et croissent ensemble. Les crustacés sessiliocles vivent pour la plupart dans les eaux douces et stagnantes. On en trouve quelques espèces qui n’habitent que dans les eaux limpides et courantes’ des fontaines et des rivières. D’autres, maïs en petit nombre, vivent dans la mer et peuvent supporter la salinité de ses eaux. Toutes les petites espèces ont le corps dia- phane , et les pièces crustacées qui le recou- vrent sont presque membraneuses. Ces animaux sont carnassiers et se nour- rissent des animalcules infusoires qu’ils peu- vent attraper. PREMIÈRE SECTION. Corps couvert de pièces crustacées nom. breuses, soit transverses , soit longitu- dinales. XXV® GENRE. CREVETTE. Gammarus. Quatre antennes simples, inégales, sétacées, articulées, disposées sur deux rangs, Deux yeux distincts et ses- siles. SSE RSS PT ÉLRISONC LE *S. 165 Corps alongé, couvert de pièces crustacées transverses. Des appendices bifides sur les côtés de la queue et à son extrémite. Des pattes articulées et onguiculées. * Gammarus pulex. Fab. Squilla pulex. De- geer, ins. 7,p. 525,t.83,f.1, 2.C.pulex. Lim. Geoffr. ins. 2, p. 667, t. 21 ,f. 6. Herbst. t. 36, f. 4, 5. La crevette des ruisseaux. XXVIE GENRE. ÂASELLE. Æsellus. Quatre antennes sétacées, simples, inégales, disposées sur le même rang. Deux ou quatre antennules. Corps oblong, recouvert de plusieurs pièces crustacées transverses, et terminé par une queue large, munie de deux appendices bifides, Quatorze pattes. * _Asellus entomon. Olhv. n°. 7. Oniscus en- tomon. Lin. Squilla entomon. Degeer , ins. 7, p. 5145133, 1;2. Cimothoa. Fabr. XIXOVTI I GENRE. CuHEvROLLE. Caprella. Quatre antennes inégales. Corps linéaire avec des ren- flemens irréguliers , articulé, à segmens plus longs que larges. Queue nulle ou très-courte et dépourvue d'é- cailles ou d’appendices quelconques. Pattes articulées , disposées par paires irrégulièrement distantes. Ls x Caprella scolopendroïdes. n. Cancer li- nearis. Lin. Bast. op. subsesc. 1,t.4,f. 2, 166 CR "US TAC ES Pennant, Zool. Brit. #4, t., 12, f. 32. Herbst: p. 142,t.36,f.9, 10. ù *Caprella ventricosa. n. Squilla ventricosa. Mall. Zool. Dan. p. 20, t. 56, f. 1-3, C. V’entri- cosus , Herbst. t. 36, f. 11. À , B. XX VIII ::GHEON RE; «.! CyameE. Cyamus. Lat. Quatre antennes inégales : les deux antérieures plus Jon- gues , sétacées. Un suçoir simple, rétractile, sortant d’une fente courte située sous la tête. Deux antennules insérées à la base de la bouche. Deux yeux. Corps ovale, déprimé, à six segmens pédifères. Six paires de pattes : chaque patte terminée par un crochet. * Cyamus ceti. n. Squilla balænæ. Degeer, ins. 7,p. 541,t. 42,f. 6, 7. Pall. Spic. Zoo!l. 6, p.76,t. 4,f. 14. A, B,C. Oniscus ceti. Lin. Pycnogonum ceti. Fab. Suppl. 570. XXIX° GENRE. Licre. Ligia. Fab. Deux antennes sétacées, ayant plus de dix articles. Corps ovale, submarginé, recouvert de pièces crustacées transverses. Les appendices de la queue courts et bifides. * Ligia oceanica. Fab. Ent. Suppl. 301. Bast. op. subs. t. 13, f. 4. Oniscus oceanicus. Lin. SESSILIOCLES. :67 XX X°.1G'E N'R E. CLoPoRTE. Oniscus. Deux antennes sétacées, coudées , ayant cinq ou six ar- ticles. Plusieurs paires de mâchoires. Corps ovale recouvert de plusieurs pièces crustacées transverses, subimbriquées. Deux appendices courts et très-simples à l'extrémité du corps. Quatorze pattes. * Oniscus asellus. Lin. Geoff. ins. 2, p. 760, Peas tra"Descer ins 7; pr 5647565563; Le cloporte commun. XXAIYUGENRE ForBtcinE. Forbicina.G. Deux antennes longues et sétacées. Bouche munie de mandibules, de deux mâchoires et de quatre anten- nules inégales. . Corps alongé, couvert d’écailles. Trois filets sétacés à la queue. * Forbicina argentea. n. F. Plana. Geof. ins. 2,p. 613,t. 20, f. 8. Lepisma saccha- rinum. Lin. Elle court avec beaucoup de cé- lérité. Son aspect est celui d’un petit poisson alongé , applati, argenté et luisant. u68 CR U ST À CrÉrs XAEXIFAGENRE CycLropPe. Cyclops. M. Deux ou quätre antennes simples, sétifères. Un seul œil apparent. Corps alongé , atténué vers son extrémité postérieure, et couvert de pièces crustacées transverses. Queue fourchue ou terminée par deux pointes sétacées,. * Cyclops minutus. Mull. Entomostr. p. 101, n°.45,t.17, f à à 7. Encycl. pl. 265; #2: IL ressemble à la forbicine argentée au premier aspect. Le mäle a ses parties sexuelles dans les antennes. DEUXIEME SECTION Corps couvert par un bouclier crustacé d’une seule ou de deux pièces. XXAXIIELG:E NRE PoLiIPHÈME. Polyphemus. Antennes O. Deux antennules biarticulées et chélifères. Deux yeux écartés. Corps couvert par un large bouclier crustacé, divisé en deux pièces inégales par une suture transverse, et ter- miné par une queue subulée. Cinq paires de pattes. * Polyphemus gigas. n. Rumph. Mus. t. 12, Hg. À, B. Seba Mus. 3, t, 17, f. 1. Monoculus SnRS SEM OC E ES, 169 polyphemus. Lin. Limulus polyphemus. Fab. Vulg. le crabe des moluques. * Polyphemus occidentalis. 2. XXXIV GENRE. Limuzce. Limulus. Deux antennes simples. Deux yeux distincts. Corps couvert par un bouclier crustacé d’une seule ou de deux pièces. * Limulus cancriformis.n. Monoculus apus. Lin. Binoculus. Geoffr. ins.-2, p. 660. t. 21, f. 4. Naturf. 19, p. 60.t. 5, f. 1-12. * Limulus pennigerus. n. Binoculus...Geoff, ins. 2, p. 660, t. 21 , f. 3. Conf. cum monoculo piscino. Fab. * Limulus productus. n. Calygus…. Maull. Entomostr. 152, t. 21, f. 8, 4. AA XNV: GENRE DAPHNIE. Daphnia. Deux antennes rameuses, sétifères. Un seul œil apparent. Corps ovale, convexe, couvert par un bouclier crustaceé, formé de deux pièces réunies longitudinalement. * Daphnia pulex.n. Monoculus pulex. Lin. Fab. &c. Daphnia… Mull. Entomostr. p. 82, t.12,f. 4-7, Encycl. t, 265, f. 1-4. #70 CRIS P'A IC E S P'Ec: XX X VI GENRE, AMYMONE. Æmymona. Mull. Deux antennes simples, sétifères. Un seul œil apparent. Corps ovale, convexe, couvert par un bouclier crustacé d’une seule pièce. * Amymona satyra., Mull. Entomostr. 42 , 1.2, 1-4. Naturf, ro, p. 104,tt2, 10,11. Encycl. t. 266, f. 37-39. X XVI GENRE CÉPHALOCLE. Cephaloculus. Antennes O. Deux antennules longues, fourchues. Un grand œil globuleux , saillant antérieurement, et imi- tant une tête. * Cephaloculus stagnorum. n. Monoculus oculus. Lin. Polyphemus. Mull. Entomostr. p.119,n°. 1,t.20,f. 1-6. On le rencontre en grandes troupes dans les eaux. Il nage sur le dos. On soupçonne que cet animal singulier n’est qu’une larve. : PTE Les dc: or : #shoq Bu #? sapin | ju man: À 4 nb re C ÊL: : oinE Nr 4 dr va ; ni À Le lé CAT FR J URL E PrPE : : \ * | Ag U Te TELE V7 He “T fs, ii Lis, Er " ne 7? k AR ar QE: = À Dis: MODO OI TAF Se 6e if AL | z dre r ï FIN À i lue: 10 Tune é 1 CrSTELE ça 'RETAE À LORS | 1 + ÿ FT Le À {4 14 # + LL 1 L'EATER. ‘re D AN RSS 4 1, Te Ah} 14 TE ee PIRE M ENER AUECE "£a Te L'ANS D Shi NME À “you MOITIONC . ssSbimifiÀ..e. end © Mn AE rele RARE 1 | avr ayoib $ sh à FHIFERE ul ri mi à LE 0 pied Cu JBEBIC 14, #Q fo À Lie Pet Ai 8 arms ste shanott ? OS ‘ris “3 15 ni 4 og ri M ogabte bp: RAR SR SDL E + NN SM Tr HONOSONPYE 0 sx nofque vi GE ei COR 77 Page 171. TABLEAU DES ARACHNIDES. PRE SE ARACHNIDES ARACHNIDES PALPISTES. ANTENNISTES. * Bouche munie de * Vingt pattes ou mandibules et de mä- davantage. choires. 14. Scolopendre. 1. Scorpion. 15. Scutigère. 2, Araignée. 16. Iule. 3. Phryne. * Six pattes. 4. Galéode. 17. Pou. 5. Faucheur. 18. Ricin. 6. Pince. 19. Podure. 7. Elais. 8. Trombidion. * Bouche munie d’une trompe ou d’un su- çoir. 9. Hydracne. 10. Bdelle. 11. Mitte. 12. Pycnogonon. 13. Nymphon. ARACUHNIDES. 171 CLASSE TROISIÈME. [{ la 7° du règne animal. | LES; À R.A CHNID ES. Des stigmates et des trachées pour la respiration. Des pattes articulées et des veux à la tête dès les premiers développemens. Point de métamorphose. Ils engendrent plusieurs fois dans le cours de leur vie. Les arachnides ont des rapports assez nom— breux avec les crustacés ; aussi tous les natu- ralistes les en ont-ils toujours rapprochés avec raison. Dans la plupart l’aspect est également hideux , et la tête est immobile et confondue avec le corselet. Néanmoins leurs stigmates très-apparens , et qui indiquent que ces ani- maux respirent par des trachées , leur peau molle , rarement crustacée, la saillie et la forme de l’abdomen dans le plus grand nom- bre, sont des différences si remarquables, qu’il ne paroît nullement convenable de confondre dans la même classe les crustacés et les arach- nides. Tous les crustacés respirent par des bran- chies, et sont en conséquence dépourvus de 172 ARACMHMNIDÉES stigmates. Leur peau est par-tout recouverte de pièces crustacées , et leur abdomen est tellement confondu avec le thorax, que le plus souvent il est nul. Dans les arachnides uon-seulement les stigmates indiquent qu'il n’y a point de branchies pour la respiration ni de véritable cœur ; mais la peau presque tou- jours molle , et ’abdomen dans le plus grand nombre, nu, saillant et bien distinct du tho- rax , offrent des caractères qui font recon- noitre ces animaux au premier aspect. D’ail- leurs presque tous les crustacés ont plusieurs paires de machoires, ce qu’on n’observe pas dans les arachnides qui ont en général une paire de mandibules et une seule paire de ma- choires fort petites, et souvent même tout- a-fait nulles. Quelques genres qui font partie de cette classe n’ont même pour constituer leur bouche qu’une trompe ou une espèce de sucçoir. Il paroît donc évident , d’après l’examen des rapports naturels les mieux constatés , que les arachnides doivent. former une classe particulière , qu’on ne sauroit écarter mi de celle des crustacés ni de celle des insectes, qui est cependant très-distincte de l’une et de Pautre, et qui par conséquent doit être placée entr’elles. En effet ils différent essen- PE AMEN RMENSOTÉE"S, 179 tiellement des insectes en ce qu’ils ne subis- sent jamais de métamorphose, qu’ils naissent sous la forme qu’ils doivent toujours conser- ver , et qu'ils multiplient plus d’une fois dans la durée de leur vie. | Les arachnides vivent les unes sur la terre, d’autres dans les eaux ; enfin d’autres sont parasites de différens animaux dont elles su- cent la substance. En général elles sont car- nassières et vivent de proie ou du sang qu’elles sucent ; aussi ont-elles principalement des mandibuies où un suçoir , et celles qui ont des mächoires les ont. fort petites. Je divise les arachnides en deux ordres: savoir , 1°. Les arachnides palpistes. 2°, Les arachnides antennistes. 174 ACRHATC:H N°I D ENS ORDRE PR-E-MN EH ARACHNIDES PALPISTES. Elles n’ont point d'antennes, mais seulement des palpes ou antennules. | Leur tête est confondue avec le corselet, et leur corps est muni de huit pattes. [{ À ] Bouche munie de mandibules et de mâchoires. Mes GE NRUE. Scorpion. Scorpio. L. Deux antennuies longues , en forme de bras, à dernier article renflé et en pinces. Des mandibules courtes, droites, en pinces. Des mâchoires arrondies. Huit yeux. Queue alongée, articulée, armée d'un aiguillon. Deux lames en peigne au-dessous du corps. * Scorpio europœus. L. Degeer,ins. 7, p. 344, t: 41,75. Roes, ins 5 ,'t: 66,f 2, 2S0hŒir. Elém. t. 115. FEOCGENRE ARAIGNÉE. /ranea. Deux antennules filiformes, articulées, arquées, poin- tues dans les femelles, en ‘massue et portant les or- ganes de la génération dans les mâles. BA LPS DES. 195 Deux mandibules arquées, armées à leur extrémité d’un ongle mobile, corné et très-aigu. Deux mâchoires. Six ou huit yeux. Abdomen séparé du corselet par un étranglement. * Aranea diadema. L. Degeer , ins. 7, p.218, t.11, f 5. Encycl. pl. 257, f. 1-5. L’araignée des jardins ou l’araignée porte-croix. Elle fait une toile perpendiculaire. * Aranea domestica. L. Degeer , ins. 7, p.08. t.20%.1.71. Clerck aran. 70, t. 2 "0! L’araignée domestique. Elle fait une toile ho- rizontale dans les angles des murs et des fe- nètres. | PO PGÉE NURIE. PHRYNE. Phrynus. Oliv. Deux antennules épineuses, onguiculées à leur sommet. Deux mandibules courtes, droites, terminées en pin- ces. Deux mâchoires pointues, Deux yeux rappro- chées sur le milieu du corselet. Abdomen distinct du corselet. * Phrynus reniformis. n. Phalangium reni- forme. L. Tarantula. Brown. Jam. 409, t. 13, f, 3. Cancellus. Petiv. Pteriog.t. 20 , f. 12. Pal- las Spicil. Zool. 9, t.5, f. 5,4 Tarentula reni- formis. Fabr. Ent. 2, p. 432. * Phrynus caudatus. n. Phalangium cau- datum. L. Pallas Spicil. Zool. 9, p. 30,t.5, 176 . ‘2 AGE © N D BrNSs f. 1,2. Seba Mus. 1,t.70, f. 7, 8. Tarantula caudata. Fab. p.435, &c. P VS-:6G EE NOR LE. GaALÉODE. Galeodes. Oliv. Deux antennules longues, filiformes , semblables aux pattes. Deux mandibules droites, épaisses, terminées en pinces. Deux yeux. Une paire de mâchoires. Corps oblong , velu. Abdomen distinct du corselet. * Galeodes aranoïides. Oliv. Phalangium aranoides. Fab. Ent. 2, p. 431. Pallas Spioil. Zool. 9, p.87, t. 5, f. 7-9. Encycl. pl. 262. * Galeodes setigera. Olhv. Dict. n°. 2. Les pinces de ses mandibules portent cha- cune une soie fine et fort longue. On la trouve au Cap de Bonne-Espérance. VE GENRE: FaucnEUR. Phalangium. L. Deux antennules filiformes, simples , terminées par un onglet. Deux mandibules coudées, terminées en pin- ces. Deux yeux. Abdomen confondu avec le corselet. Huit pattes fort longues. * Phalangium opilio. TL. Degeer , ins. 7, p. 166,t. 10,f. 1. Clerck aran. t. 6,f/10-5. Le faucheur des murailles. PAIE RS IT'E S 577 VI: GE NRE. PINCE. Chelifer. G. Deux antennules longues , en forme de bras, terminées . chacune par deux ongles en pince. Mandibules cour- tes, grosses, en pinces. Deux yeux. Abdomen confondu avec le corselet, mais distingué par des anneaux. Huit pattes. * Chelifer cancroïdes. n. Phalangium can- croïdes. Lin. Chelifer. Degeer, ins. 7, p.355, t. 19, f. 14. Geoff. ins.2 , p.618, n°. 1. Schæff. Elém. t. 38. Encycl. pl. 263, f. 1-7. VAT Ir GE N:R E. ELAïs. Elais. Latr. Deux antennules articulées, arquées, terminées en pointe. Mandibules plattes, terminées par un ongle pointu. Corps globuleux, sans anneaux distincts, formé par la réunion de la tête du corselet et de l'abdomen. Huit pattes ciliées ou natatoires. X Elaiïs extendens.n. Hydrachna extendens. Mull. Zool. Dan. Prod. 2272. Hydrachn. p.62, n°. 51, t. 9, f.% Ohv. Dict. ‘n°. 52NENS ést lisse, figé rouge obscur, et se trouve dans de fossés aquatiques. VIET GE N'RME Tromgipion. Trombidium. Latr. Deux antennules articulées, terminées par une pointe crochue et par une pièce inférieure mobile et ovalaire. 12 178 ANA ,C.H ,NS ID) Eùs Mandibulesplattes,munies chacune d’un ongle courbé. Corps arrondi ou ovale, déprimé, sans anneaux dis- tincts. Huit pattes propres pour courir. *Trombidium tinctorium.Fab. Ent.2, p. 398. Acarus tinctorius. Lin. À.Pallas Spicil. Zool.9, P. 42,13, fu [ B ] Bouche munie d’une trompe ou d’un suçoir. LX0.,6, E N:R:E. HyprACNE. {ydracna.Latr. Deux antennules arquées, articulées, terminées par deux pièces inégales et en pince. Un suçoir en bec conique, composé de trois soies , dont l'inférieure reçoit les deux autres. Corps globuleux, sans distinction d’anneaux. Huit pattes propres pour nager. | | * Hydracna cruenta. Mull. Zool. Dan. Prod. 2275. Hydrachn. p. 65 , n°. 52, t..9, f. 1. Acarus.… Degeëer, ins. 7, p. 146, t.9,f. 10- 12, Trombidium globator. Fab. * Hydracna aguatica.n. Æcarus aquaticus. Lin. Roes. ins. 5,t. 2b. NRA ins. 7, P.149; t. 9, f. 15-20, PALPISTES, 179 X° VGELN R E. BDELLE. Bdella. Latr. Deux antennules filiformes, longues, coudées, terminées chacune par deux soies, Un suçoir nu, en bec avancé, composé de trois lames. Corps en pointe antérieurement. Huit pattes. * Bdella rubra.n. Æcarus longicornis. Lin. Chelifer. Geoffr. ims. 2, p; 618, n°. 2,t. 20, £. 5. Encycl. pl. 255:, f. 13. XÉ' GENRE. MiTre. _A/carus. JL. Deux sntennules courtes. Un suçoir composé de trois lames renfermées dans une gaïîne formée par les anten- nules. Deux yeux. Corps orbiculaire, se gonflant par la succion, sans an- neaux distincts. Huit pattes. * Acarus reduvius.L. Degeer,ins. 7, p.101, 10,002 Frsc'ins 610 RATER t. de f. 3. La mitte des bœufs. * LAcarus scabiei. L. Degeer ,ins. 7, p. 94, t.5,4:a2, 15. Eucycl. pl. 255, f..9: Lamitte des ulcères galeux. 180 ARACHNIDES X.1 É PGECN RME. Pycwoconon. Picnogonum. Deux antennules à la base du suçoir. Un suçoir simple , en tube avancé, conique, tronqué. Quatre yeux rap- prochés. : Corps oblong, articulé, à abdomen distinct, terminé en pointe. Huit pattes. …. * Pycnogonum balænarum. Fab. Ent. 4, p.416. Phalangium balænarum. Lin. Pedicu- lus ceti. Bast. op. Subs. 2 ,p. 146,t. 12,f. 3. Pennant Zool. Brit. 4,t. 18, f 7. XIII GENRE. NymPr#aon. Nymphum.Fab. Quatre antennules à la base du suçoir ; les deux supé= rieures chélifères. Un sugçoir simple, en tube avancé, cylindrique, obtus. | Corps filiforme , articulé. Huit pattes très-longues , et deux fausses paites servant à retenir les œufs. | * Nymphum grossipes. Fab: Phalangium grossipes. Lin. Stroemi. Sundm.208; t.1, f. 16. À IN TCE INYNUI(S MES. 181 OR D K E S EC ON D. ARACHNIDES ANTENNISTES. Elles ont deux antennes et la tête dfstincte. Les unes ont vingt pattes ou davantage; les autres n'en ont cons- tamment que six. À | Vinct pattes ou davantage (famille 8tP 8 + des polypodes ). XAEOVESCGVE.N RE. SCOLOPENDRE. Scolopendra. L. Antennes sétacées, à articles courts et nombreux. De pe- . tits yeux simples, groupés de chaque côté. Lèvre inférieure grande, portant deux crochets très-forts et arqués en pince. Corps très-long, déprimé , composé d'articulations nom- breuses qui portent chacune une paire de pattes. * Scolopendra morsistans. Lin. Petiv. Gaz. 111,1. 3: 5eba Mus. dt 41.1.3,;#.EINVOLe, t. 25,f.5, 4. Degeer, ins. 9 ,p. 568,t.45,f.1. Vulg. la malfaisante. * Scolopendra forficata. L. Schæœff. Elem. t. 11, L 1. Degeer, ins. 7,p: 657, t.35, f..12- Geofl.ins. 2,t. 22., f. 3. 182 PRUA :C MINI DES X N° AGENRE SCUTIGÈRE. Scuiigera. n. Antennes sétacées, multiarticulées, souvent très-longues. Deux yeux à réseau. Quatre palpes : les deux supé- rieurs triarticulés, avancés, épineux; les deux autres attachés à la lèvre inférieure et formant deux crochets arqués en pince. Corps alongé et écailleux. Deux paires de pattes à chaque anneau. * S'cutigera coleoptrata. n. Scolop. coleop- trata. Fab. Julus arancoïdes , Pallas Spiail. Zool. 9,p. 85 ,t.4, f. 16. Scolopendra.. Geoff. ins. 2,p.675,n°.2.Ses stigmates sont dorsaux. * Scutigera longicornis. n. Scolop. longicor- rs. Fab. XVI GENRE. lue. Julus. 1. Antennes courtes, moniliformes. Point de palpes. Deux mandibules courtes , fortes, dentées. Point de mâ- choires. Corps alongé, demi-cylindrique ,à peau crustacée, par- tagé en segmens nombreux et transverses. Deux paires de pattes sous chaque segment du corps. * Julus terrestris.L. Degeer, ins. 7,p. 578, t. 36, f. 9, 10. Frisch. ins. 2,t.8,f. 3. Geoff. in$/2,p. 679, n°. 1. N'NST EN ON TS T'ES: 193 [ B] Six pattes ( famille des parasites ). XVII G ESN'RP?E. Pou, Pediculus. Antennes filiformes, de la longueur du corselet. Deux yeux. Trompe courte, fixe : suçoir rétractile , sortant de des- sous la trompe. Abdomen simple, un peu applati. Six pattes. * Pediculus humanus. L. XVIII GENRE. Ricin. Ricinus. Antennes plus courtes que la tête. Deux yeux. Un suçoir très-court, accompagné de deux crochets. Corps applati; corselet distinct de la tête et de l’abdo- men. Six pattes. * Ricinus mergi. Degeer ,ins. 7, p.78,t.4, f. 13. Pediculus mergi. Fab. Nota. Tous les ricins sont parasites des o1- sealix. A ECM NEMN RUE: Popure. Podura. Antennes filiformes, plus longues que la tête, à cinq articles dont le dernier est sétacé. Bouche munie de mâchoires et de quatre antennules. Deux yeux. Queue fourchue , repliée sous le ventre, propre pour sauter. Six pattes. 18 ARACHNIDES, &c. * Podura villosa. L. Geoff. ins. 2, p. 608, n°. 4,t.20, f. 2. Sulz. hist. ins. t. 29, f. 2. * Podura aquatica. L. Geoff. ins. 2, p. 610, n°. 8. Degeer , ins. 7, p. 28, t. 2,f. 14, 15. Elle est noirâtre. On la trouve en grandes troupes sur les eaux dormantes. FA | Ati IH fa Dis k Hs “mag t GEL. 'RRnE Te “e PTT quel. à Se sept Ras Fr * à |ffpat” 'ÈRr nés D CH : vo he £ 200%) he + 2 LARS ns HAE CA à va rs tre g: à pd o él ère E 4 PU: 1 AbDE/ . #30. Ptr. Jeisoc) ne trdeot FOELLE 4 AGE CH “reste: - /Rümelh Eh À te ne 106 107 rs nn? 1 verbe te Æ ES : dE k: - mo, * Cinq articles à tous les tarses. | 1. Lucane. 38. Bupreste. 2. Passale. 39. Taupin. 3. Scarabé, 40. Drile. 4. Copris. 41. Lymexyle. 5. Géotrupe. Lo. Téléphore. 6. Lethrus. 43. Malachie. 7. Hexodon. 44. Mélyre. 8. Hanneton. 45. Lampyre. 9. Cétoine. 46. Lycus. 10. Goliath. 47. Omalyse. 11. Trox. 12. Escarbot. 15. Sphéridie. 14, Dermeste. 15. Anthrène. 16. Birrhe. 17. Ips. 18. Nitidule, . Bouclier. 20. Nicrophore, 21. Clairon. 22. Dryops. 23. Gyrin. 24.Hydrophile: 25. Ditique, 26. Carabe, 27. Scarite. 28. Manticore. 29. Cicindèle, 30. Elaphre. 31. Staphylin. 32. Oxypore. 33. Pédère. 34. Ptine. 35. Vrillette, 36. Ptilin. 37. Mélasis, ———— ————————————————— OPTÈRES. Er 4 : Des mandibules et des mâchoires. | ORTHOPTÈRE, 94. Forficule, : 95. Blatte. X Cinq articles aux 87. Brente. 96. Grillon. tarses des quatre 88.Charanson. 97. Sauterelle. premières pattes,et 89.Brachicère. 98. Achète. quatre à ceux des go. Bostrich. 99. Criquet. deux dernières. 91.Erotyle. 100. Truxale, 92. Casside. 101. Mante. 48. Méloé. 102. Phasme, 49. Cantharide, * Trois articles à 103. Spectre, bo. Mylabre,. tous les tarses, 51. Horie. 52. Apale. 93. Coccinelle, 53. Cérocome. 54. Lagrie. 55. Notoxe. 56. Cossyphe. 57. Pyrochre. 58. Diapère. 5g. Opatre. : 60. Ténébrion. 61. Blaps. 62. Pimelie. 63. Sépidic. 64. Hélops. 65. Scaure. 66. Erodie. 67. Mordelle. 638. Ripiphore. 69. Cistèle. * Quatre articles à tous les tarses. 70. Prione. 71. Capricorne. 72. Callidie. 73. Nécydale. 74. Saperde. 75. Stencore. 76. Lepture. 77: Spondylide. 78. Trogossite. 79. Micétophage. 80. Chrysomèle. 81. Galeruque. 82. Criocère. 83. Gribouri. 84. Clytre. 85. Bruche. 86. Attelabe. . L N ; é- NÉVROPTÈRES. 104. Libellule. 105. Termite. 106. Psoc. 107. Perle. 106. Raphidie. 109: Myrmeleon. 110. Ascalaphe. 111. Panorpe. 112. Hémérobe. 113. Frigane. 114, Ephémère, k Des mandibules et une espèce de trompe. HYMÉNOPTÈRES. 115. Tentrède. 116. Clavellaire. 117. Urocère, 118. Orysse. 119. Ichneumon. 120. Chalcide, 121. Cinips. 122. Leucopsis. 123. Evanie, 124. Fourmi. 125. Mutile. 126. Tiphie. 127. Scolie. 128. Sphex. 129. Chryside, 330. Crabron, 151. Guépe. 132. Bembèce, 133. Andrène. 134. Eucère. 135. Abeille. 136. Nomade, TABLEAUDES INSECTES. Point LÉPIDOPTÈRE 137. Sésie. 138. Sphinx. 139. Papillon. 140. Zygène. 141. Bombice, 149, Phalène. 143. Noctuelle. 144. Pyrale. 145. Hépiale. 146, Alucite. 147. Teigne. 148, Ptérophore. 4 Ùs ? H L 149. Fulgore, 150. Cigale. 151. Cicadelle, 52. Scutellère. _ 153. Pentatome, a54. Punaise, 155. Corée. 156. Réduye. 157. Hydromètre. 158. Nèpe. 159. Notonecte, 160. Naucore. 161. Corise. 162. Trips. 2163. Aleyrode. _ 264. Psylle. 65. Cochenille. 166. Puceron. _ HÉMIPTÈRES. DIPTÈRES. 167. Bibion. 168. Tipule. 169. Cousin. 170. Rhagion. 171. Taon. 172. Asile. 173. Bombyle. 174. Empis. 175. Conops, 176. Myope. 177. Stomoxe. 178. Hippobosque. a 179. Oestre. 1 2 Mouche, 181. Syrphe. 182. Anthrace. 183. Stratiome, INSECTES. 185 CLASSE QUATRIÈME. [ la 8° du règne animal. | LES INSECTES. Corps subissant une ou plusieurs métamorphoses , et - ayant dans l'état parfait des yeux et des antennes à la tête, des stigmates et des trachées pour la respiration, et six pattes articulées. Ils re s’accouplent et n’engendrent qu’une seule fois pen+ dant leur vie. LA classe des insectes est une des plus nom- breuses, des plus curieuses et des plus inté- ressantes à connoître du règne animal. Les animaux qu’elle comprend n’ont point de cœur musculaire pour la circulation de leurs fluides. Ils manquent de cerveau , mais ils ont une moelle longitudinale noueuse et des nerfs, et dans leur état parfait ou adulte, ils ne res- pirent que par des stigmates et des trachées aériennes. On peut dire de ces animaux, ainsi que de ceux des classes suivantes, que les organes essentiels à l’entretien de leur vie sont répan- dus et également situés dans toute l’étendue ++ È 156 PINME CITES de leur corps, au lieu d’être isolés soit dans des cavités séparées, soit dans des lieux par- ticuliers, comme cela a lieu dans les animaux des classes précédentes. Tous les vrais insectes subissent une double ou une triple métamorphose, ou acquiérent en général de nouvelles parties pour arriver à leur état adulte, qu’on nomme leur état par— fait. Ils ne multiplient par la génération qu’une fois dans la durée de leur vie ; en sorte que lorsqu'ils ont rempli cette tache que leur a imposée la nature, ils périssent peu après. Les insectes naissent dans l’état de larve , c’est-à-dire qu'ils ont en sortant de l’œuf une forme différente de celle qu’ils doivent acqué- rir pour être dans leur état parfait, ou qu'ils sont dépourvus de certains organes qu’ils doivent avoir un jour.En effet la plupart ont en naissant la forme d’un véritable ver. Leur corps est alongé , muni d’une tête cohérente, et se trouve dépourvu de corselet. La plupart de ces larves ont des pattes courtes en nombre variable , mais il Y en a qui en manquent en- üérement. | Les larves subissent différentes mues, c’est- a-dire changent plusieurs fois de peau à me- sure qu’elles se développent. Elles sont très- voraces , et demeurent souvent plus long- EN ST ENG ME! S. 187 “ temps dans cet état que dans celui d’insecte par- fait. Parvenues à leur dernier accroissement, elles subissent une transformation, et passent à l’état de nymphe ou chrysalide. L'état de nymphe est pour la plupart des insectes un état singulier d’immobilité, de res- serrement et souvent d’occultation des par- ties , qui le feroit prendre aisément pour un état de mort. Ces nymphes ne prennent point de nourriture , et selon les diverses sortes qu’on en distingue , les unes présentent une masse ovale, obtuse d’un côté, un peu poin- tue de l’autre, recouverte par un tégument coriace qui rest pas la peau même de l’ani- mal; d’autres présentent une masse ovale, un peu en pointe aux deux bouts, immobile lors- qu’on la touche et qui est une coque formée par le raccourcissement et l’indurstion de la peau même de l’animal ; d’autres enfin présen- tent une masse dans laquelle, au travers d’une pellicule mince qui l’enveloppe, on distingue dans un état de contraction toutes les parties que doit avoir l’animal dans son état parfait. Les nymphes après un temps quelconque, dont la durée varie selon les espèces , selon la saison , &c. subissent une transformation qui fait passer l’animal qui l’éprouve à l’état d’insecte parfait. 158 PONT OT EE) Ci) 71 Quant aux insectes qui, au lieu de subir cette triple métamorphose , ne font qu’acqué- rir de nouvelles parties pour arriver à l’état parfait , ils ont en naissant la forme principale qu'ils doivent toujours conserver ; ils ne pren- nent jamais d’etat forcé d’immobilité , de con- traction de parties et d’abstinence ; mais ils acquièrent des ailes dont , dans leur jeunesse, ils n’ont que des moignons ou de simples rudi- mens. Les insectes parvenus à leur dernier état, qu’on nomme parfait, sont dans cet état fort différens de ce qu’ils étoient lorsqu'ils sont nés. En effet, d'insectes rampans qu'ils étoient pour la plupart , ils sont devenus insectes ailés et volans , et ont alors la faculté de reproduire leur espèce. C’est la plus courte , mais la plus brillante période de leur vie. Ils semblent alors ne respirer que la gaité et le plaisir: ils s’y livrent sans doute avec tant d’ardeur, qu’é- puisés en peu de temps, ïls perdent bientôt la vie , et périssent ordinairement avant la naissance même de leur postérité. On distingue dans l’insecte parfait quatre parties principales, qui sont la féte , le £horax, l'abdomen et les membres. ÉNSTENCI IT ES. 189 Tr A UE ECM Sur la tête, qui est en général fort petite en proportion du reste du corps, on observe la bouche , les yeux , les antennes, le front et le vertex. En voici les détails. La bouche , très-variée dans sa conforma-. tion dans les insectes, et étant un indice de la manière de vivre et des principales habi- tudes de ces animaux, présente des carac- tères dont la considération est importante. On distingue dans la bouche dix parties princi- pales , qui ne se rencontrent pas toutes à-la- fois dans le même insecte , mais qu’il est né- cessaire de bien connoitre : savoir , 1°. La lèvre supérieure ( Zabium superius ) : c’est une pièce transversale ,membraneuse ou coriace , mobile, placée à la partie antérieure de la tête,au-dessus de la bouche dont elle fait partie. Les lépidoptères, les diptères et divers autresinsectes n’ont point de lèvre supérieure. 2°. La lèvre inférieure ( /abium inferius ) : c’est une autre pièce transversale , mobile, membraneuse ou coriace , qui termine la bou- che inférieurement , et donne naïssance aux antennules postérieures. On ne la trouve point dans les hémiptères ni dans les insectes qui n’ont point de lèvre supérieure. 190 ENS EDR 3°. Les mandibules ( #andibuiæ } : ce sont deux pièces ordinairement dures , cornées, aiguës, tranchantes, entières ou dentées . pla- cées de chaque côté de la bouche , immédia- tement au-dessous de la lèvre supérieure, lorsqu'elle existe. Leur mouvement est laté- ral, tandis que celui des lèvres s’exécute de haut en bas et de bas en haut. Les lépidop- tères , les hémiptères et les diptères n’ont point de mandibules. 4°. Les machoires (maxillæ ) : ce sont deux pièces ordinairement minces, membraneuses, quelquefois coriaces, situées immédiatement au-dessous des mandibules, entre celles-ci et la lèvre inférieure. Leur mouvement s'exécute latéralement comme celui des mandibules. Si l’on enexcepteles hyménoptères dans lesquels les mâchoires sont transformées en une espèce de trompe, tous les insectes qui sont pourvus de mandibules le sont aussi de machoires. Ces parties donnent naissance aux antennules an- térieures. | 5°.Les galètes {galeæ ) : ce sont deux pièces plates , membraneuses , placées à la partie externe des mächoires des orthoptères , et qui recouvrent en grande partie la bouche de ces insectes. 6°. Les antennules ou les palpes ( palpi ): 1 NISLEOCTLE.S. 191 elles sont au nombre de deux, ou de quatre, ou de six. Ce sont de petits filets mobiles, articulés , qui ressemblent à des barbillons ou à de petites antennes. Elles ont leur attache à la partie extérieure des mâchoires et aux partiés latérales de la lèvre inférieure dans les coléoptères , les orthoptères , les névrop- téres, &c. elles accompagnent la trompe de plusieurs hyménoptères et diptères; mais les hemiptères en sont privés. 7°. La langue ( Zingua ) ,très-improprement appelée de ce nom, est une espèce de sunçoir nu, plus ou moins long, filiforme ou sétacé, divisé en deux pièces, roulé en spirale lorsque linsecte n’en fait pas usage , et placé entre les antennules. Cette partie forme la bouche des lépidoptères. Elle est composée de deux lames étroites, convexes en-dehors , concaves en-dedans , et qui, en se réunissant, forment un cylindre creux , propre à laisser passer le suc mielleux dont ces insectes se nour- rissent. 8°. Le bec { rostrum ) : c’est une espèce de trompe articulée, mobile , recourbée sous la poitrine , et creusée supérieurement en ma- nière de gouttière ou de demi-fourreau , pour recevoir un suCoir composé de trois soles ou filets très-déliés que les insectes qui en sont 192 PNVLECTS ES munis introduisent dans le corps des animaux ou dans le tissu des plantes dont ils se nour- rissent. Le bec constitue spécialement la bou- che des hémiptères. 9°. La trompe ( proboscis ) : c’est une pièce plus ou moins alongée , non articulée, souvent cyhndrique , un peu charnue . rétractile et terminée par deux lèvres, et quelquefois plus grêle , plus roide, et pointue à son extrémité. Elle est creusée en-dessus par une raïnure longitudinale , pour recevoir ou contenir le suçoir lorsque l’animal n’en fait pas usage, et qui est formé de plusieurs soies. La trompe est la bouche spéciale des diptères. 10°, Le suçoir (Aaustellum ) est formé de deux à cinq filets très-minces, très-déliés, qui portent le nom de soies, et qui, se réunissant ensemble,complètent un cylindre creux,propre à laisser passer les sucs dont se nourrissent les insectesà suçoirs. Dans les hémiptères et la plu- part des diptères, le suçoir est accompagné d’une gaine articulée ou non articulée dans la- quelle il se renferme lorsqu’il n’agit point ; mais dans leslépidoptères,le suçoir qui alors prend le nom de langue, n’a point de gaîne particulière et saillante pour se renfermer. Ainsi la trompe et le bec qui contiennent le suçoir manquent quelquefois ; inais dans les insectes qui n’ont LNSBEGE 8 $. 195 ni buis ni mâchoires , le suçoir ne man- que jamais. Nota. On a donné improprement le nom de suçoir aux pièces de la bouche dont je viens de parler; car ce mot présente une fausse idée de la manière dont les sucs sont portés à la bouche et dans l’estomac des insectes à suçoir. En effet, ce n’est point par uñe espèce deise- cion que les insectes à suçoir ou à trompe re- tirent les sucs dont ils se nourissent; ils ne peuvent aspirer l’air qui est le principal agent d’une véritable succion , puisque , comme l’on sait, les insectes ne respirent que par les stig- mates placés aux parties latéralesde leur corps. Mais les filets que renferment soit la trompe, soit le bec des insectes, étant retirés de leur gaine et introduits ensemble dans la-peau d’un animal ou dans le tissu d’une plante, se sepa- rent un peu à leur extrémité, et permettent au liquide extravasé de se présenter à ou verture et même d'y entrer. Alors, par une espèce d’ondulation et par des rétrécissemens successifs, le liquide est porté de l’extrémité à la base du suçoir, et de-là dans l’estomac de Vinsecte. La trompe ou langue des lépidoptéres n’agit que par le même mécanisme. D’après ce qui vient d’être exposé sur les dix parties qui composent la bouche des in- 15 194 INSECTES. sectes, on voit que ces parties ne se trouvent jamais toutes réunies dans la bouche du même animal. Les yeux des insectes sont au nombre de deux , et placés à la partie antérieure et laté- rale de la tête. Ils sont sessiles, immobiles, convexes, nus, à réseau ou taillés à facettes, et recouverts d’une pellicule dure, cornée, luisante et transparente. Outre les deux yeux dont nous venons de parler, on distingue sur la partie supérieure de la tête de beaucoup d'insectes deux ou trois points luisans et convexes, qui semblent être des espèces de petits Yeux, et que les natu- ralistes.ont en effet nommés petits yeux lisses. Il est néanmoins trèes-douteux que ce soit de véritables yeux. Les antennes ( antennæ ), au nombre de deux, sont des espèces de cornes mobiles, ar- ticulées, plus ou moins longues, diversement conformées , et qui naissent de la partie anté- rieure et latérale de la tête. Tous les insectes en sont munis. Ces parties ont quelques rap- ports avec les tentacules des mollusques , comme les cornes de limaçons; mais les an- tennes des insectes sont articulées , tandis que les tentacules des mollusques ne le sont nul- lement. ds TINS'ETCITES. 105 Le front est la partie supérieure et à-la- fois la plus antérieure de la tête , celle qui occupe l’espace qui se trouve entre les yeux et la bouche. Cette partie a recu dans les coléoptères le nom de chaperon (clypeus), et l’on sait que dans ces insectes cette pièce s’avance sur la bouche, et souvent la déborde de tous côtés, formant une espèce de bou- clier ou de casque applati. Le vertex ou stemma est la partie la plus supérieure de la tête , l'endroit où se trouvent ordinairement les petits yeux lisses. On a donné le nom de ganache, gula,à la partie qui se trouve sous la bouche des insectes entre celle-ci et le col. LE T R O NC. Le tronc ou thorax, comprend le corselet proprement dit, l’avant-poitrine , la poitrine, le sternum et l’écusson. Il est la seule partie qui porte les pieds dans les insectes par- faits. | On a donné plus particulièrement le nom de corselet à la partie supérieure du thorax, celle qui se trouve entre la tête et la base des ailes. Immédiatement sous le corselet se trouve Vavant-poitrine qui donne naissance aux deux premières pattes. Elle est très-distincte de la 196 l'N SVE C T'ES: poitrine , et est fort remarquable dans les co- léoptères. La partie du thorax qui donne naissance aux quatre paîtes postérieures et qui se trouve placée entre l’avant-poitrine et le ventre , a recu le nom de poitrine. Elle est munie sur les côtés de petites ouvertures en forme de boutonnières , nommées stigmates. Ce sont les organes extérieurs de la respiration, et. vrai- semblablement ceux de l’odorat des insectes. On désigne sous le nom de sternum , la par- tie du milieu de la poitrine, celle qui se trouve entre les quatre pattes postérieures. Cette pièce est remarquable dans les ditiques, les cétoines, &c. L’écusson ( scutellum ) est une petite pièce placée à la partie postérieure du corselet , à la base interne des élytres ou des ailes. On le distingue aisément dans la plupart des coléopr tères. L’ABDOME N. L’abdomen vient immédiatement après le thorax et termine postérieurement le corps de Vanimal. Dans les insectes parfaits il contient la plupart des viscères, et ne porte jamais les pattes. Il est ordinairement caché sous les ailes ou les élytres, Sa partie inférieure a reçu EN S ENG ES. 107 plus particulièrement le nom de ventre. L’ab- domen est composé d’anneaux ou de segmens dont le nombre varie , et l’on voit de chaque côté de ces segmens un sfigmale comme aux parties latérales de la poitrine. L’ouverture située à la partie postérieure de l’abdomen donne issue aux excrémens et sert aussi pour la génération. Elle est souvent accompagnée de filets , de tarrière, ou de quelqu’appendice ou piquant saillant ou caché. LE S "ME IM B R E S. On divise les membres desinsectes en pattes eten ailes. Les pattes ( pedes), dans les insectes par- faits sont au nombre de six. Elles sont com- posées chacune de plusieurs pièces articulées, dont les principales sont la cuisse , la jambe et une espèce de doigt qu’on nomme le tarse. La cuisse forme la principale pièce de la patte. Elle est renflée dans quelques espèces , et renferme des muscles assez forts pour faire exécuter un saut considérable à la plupart de ces animaux. La jambe est la pièce qui suit et qui tient à la cuisse. Sa forme est ordinairement cylin- drique. Elle est souvent armée de poils roides, de piquans ou de dentelures. 198 INSECTES. Le tarse est une espèce de doigt, composé de deux à cinq pièces articulées les unes avec les autres, dont la dernière est ordinairement terminée par un double crochet. La considé- ration du nombre des pièces du tarse fournit de bons caractères pour diviser certains ordres de la classe des insectes. Les ailes ( a/æ ) sont attachées à la partie postérieure et un peu latérale du corselet , et sont au nombre de deux ou de quatre. Elles sont membraneuses , sèches, élastiques , et parsemées de veines qui forment quelquefois un joli réseau. Les supérieures sont ou sim- plement membraneuses, comme les inférieu- res, ou différentes de celles-ci et plus ou moins coriaces. Lorsque lesailes supérieures sont différentes des inférieures par leur consistance, qu’elles sont dures, plus ou moins opaques, qu’elles ne servent point au vol, mais qu’elles font l’office de véritables étuis, en recouvrant et renfermant dans l’état de repos les ailes même de l’animal , on leur donne le nom d’élytres, qui signifie étui. Les élytres sont durs et presque toujours opaques dans les coléopté- res. Jamais ils ne manquent; mais les ailes manquent quelquefois. Dans les orthoptères et les hémiptères, les élytres sont presque IaiNySTENC TE Enss 109 membraneux ou demi-membraneux. Quel- quefois même ils sont presque semblables aux véritables ailes. Dans les insectes qui manquent d’élytres, et qui néanmoins n’ont que deux ailes, on remarque les balanciers et quelquefois des cuillerons qui les accompagnent. Les balanciers ( halteres ) sont deux petits filets ou pédicules mobiles, plus ou moins elongés, terminés par un bouton arrondi, et qui semblent tenir la place des ailes qui man- quent. Souvent ces balanciers sont nus ; mais quelquefois on voit au-dessus deux petites pièces convexes d’un côté, concaves de lau- tre, qui ressemblent à des écailles ayant la forme de cuillers , et auxquelles en consé- quence on a donné le nom de cuillerons. Aucun insecte n’est ailé en naissant ; ceux qui acquiérent des ailes n’en ont que dans leur état parfait. Distribution des insectes. La nécessité d’une bonne méthode en his- toire naturelle, et par conséquent dans cha- cune de ses parties , est trop généralement re- connue pour m’arrêter à en démontrer ici les avantages. Les insectes d’ailleurs sont si nom- breux, qu'il seroit impossible de les étudier 200 TN STE DOTE Es et de les connoître , sion ne les distribuoit d'a bord en grandes masses, et si ensuite on ne formoit des divisions et des sous-divisions qui facilitent la recherche des espèces. N’ayant trouvé parmi les méthodes qui ont été publiées jusqu’à ce jour pour déterminer les insectes, aucune distribution qui m’ait paru remplir complètement son objet, je m’en suis formé une qui me semble offrir plus de faci- lité dans Pusage , plus de convenance dans les rapports, et qui a en outre l’avantage de se rapprocher , à bien des égards, des méthodes de Linné , de Geoffroy et d'Olivier, méthodes qui sont sans contredit les meilleures qu’on ait publié sur cette intéressante partie de l’his- toire naturelle. Dans ma distribution des insectes, les carac- ières empruntés de la considération Ges par- ties de la bouche sont principalement em- ployés à déterminer les ordres , concurrem- ment avec la considération des ailes. Le citoyen Olivier a eu la meme idée et l’a publiée dans ses ouvrages. Mais dans l'emploi de ces deux moyens, il a donné à la considération des ailes une prééminence sur celle des parties de la bouche ; au lien que dans ma méthode je donne à ia considération de la bouche des in- sectes une prééminencesur celle des ailes , ce LUN'S'E CT, E 5. 201 qui change le placement des ordres, et con- serve beaucoup mieux les rapports naturels dans le placement et la série des genres, Voici l’exposé de la distribution qu’il m’a paru convenable d'établir, et que je suis dans mes démonstrations au Muséum. EGLIE FE 2DLE. L'AUMtE T #4 O D'E Ordres. Des mandibules et des machoires. L Deux ailes pliées transversalement sous | Coléoptères. des étuis durs et coriaces. Des mandib. Des mandibules et des mächoires. et des Deux ailes droites , pliées longitudina- ù 1 lement sous des étuis presque mem- mâchoires. braneux. Orthopfètes. Des mandibules et des mâchoires, Quatre ailes nues, membraneuses , ré- Né GR tetes, ticulées. Des mandib. etune espèce de trompe. DE RE M Res nées, inégales. Lé ME tes d’écailles semblables à une pous- sière fine. Quatre aïes nues, membraneuses, vei- } Une bec aigu, articulé, recourbé sons la poitrine , renfermant un sucoir. P 4 É Lite Mandib. O. une trompe ou unsuçoir. Deux ailes croisées , sous des étuis de- mi-membraneux. gaine à un suçoir très-fin. Deuxailesnues,membraneuses, veinées et deux Hlnciess, Dipté es. Une trompe arliculée renfermant un suçoir. Jamais d’ailes dans aucun des “ose néres, JAP Une langue roulée en spirale, consti- tuant un suçoir nu. Quatre ailes membraneuses, recouver- d trompe non articulée, servant «| 202 INSECTES HOBSERV:AT LOUN: La considération de la bouche des insectes employée concurremment avec celle des ailes dans la distribution des insectes, et pour en déterminer les ordres, écarte avec raison les hémiptères des orthoptères, avec lesquels on avoit coutume de les confondre ou de les asso- cier. Cette disposition des ordres place d’ail- leurs plus convenablement les lépidopteres; car les abeïlles qui terminent les hyménop- tères , conduisent aux lépidoptères par les Sesies d’une manière frappante. Enfin l’em- ploi de toute autre considération forceroit de placer à côté des diptères d’autres ordres que les hémipières et les aptères : cependant ce sont les seuls qui aient, comme les diptères, un suçoir reçu dans'une gaine qu’on nomme tantôt bec et tantôt trompe ; ce qui établit entre ces insectes un rapport de première im- portance. c'o’L É O/P/T È RE S. 203 ORDRE PREMIER. INSECTES COLEOPTÈRES. Caract. Bouche munie de mandibules et de mâchoires. Deux élytres durs, coriaces, joints l’un à l’autre par une commissure droite , et recouvrant pour l'ordinaire deux ailes membraneuses , pliées transversalement lorsqu'elles sont en repos. Larve vermiforme, ayant six pattes courtes et une tête écailleuse. Nymphe immobile. Lesinsectes qui composent cet ordre, et que M. Fabricius nomme e/euterata, sont ainsi que les lépidoptères , les plus nombreux et peut- être les plus connus de tous les insectes. Ces insectes ont une tête mobile , munie de deux antennes composées de dix ou onze ar- ticles assez distincts; de deux grands yeux à réseau ; d’un chaperon applati , mutique ou épmeux ..et d’une bouche dont les principales pièces sont, 1°. une lèvre supérieure qui man- que quelquefois ; 2°. deux mandibules qui se meuvent transversalement; 3°. deux machoires situées au-dessus des mandibules et qui se meuvent de même ; 4°. une lèvre inférieure 3 5°. quatre ou six antennules. 204 INSECTES Les petits yeux lisses manquent dans tous les insectes de cet ordre. Derrière le corselet des coléoptères, qui va- rie beaucoup dans sa figure, on voit un petit écusson qui manque quelquefois , et deux ailes membraneuses repliées sur elles - mêmes et cachées, lorsque l’animal ne vole pas, sous deux élytres presque toujours durs, coriaces et opaques. Quelques coléoptères n’acquièrent jamais d’ailes , mais leurs élytres, soit hbres, soit connes, existent toujours. L’insecte parfait a six pattes articulées , attachées au thorax : deux à l’avant-poitrine et quatre à la poitrine. La larve des coléoptères ressemble à un ver mou, muni de six pattes courtes, d’une tête écailleuse et de mächoires souvent très- fortes. La nymphe des coléoptères ne prend point de nourriture et ne fait aucun mouvement ; mais toutes les parties extérieures de l’insecte parfait se montrent dans cette nymphe à tra- vers la peau qui la recouvre. Je divise les genres nombreux de l’ordre des coléoptères en quatre sections, d’après la con- sidération du nombre des articles de leurs larses. Ci OL ÉMNOMBATÉRE MR E S. 205 1° SECTION. — Cinq articles à tous les tarses. 2° SECTION. — Cinq articles aux tarses des deux premières paires de pattes, et quatre à ceux de la dernière. 3° SECTION. — Quatre articles à tous les tarses. 4° SECTION. — Trois articles à tous les tarses. PREMIÈRE SECTION. CINQ ARTICLES A TOUS LES TARSES. [ À ] Antennes en massue lamellée ou feuilletée. MAG ENR E. LucaAnE. Lucanus.L. Antennes coudées , le premier article très-long. Massue en peigne d’un côté. Mandibules alongées , arquées et dentées. Mâchoires membraneuses et velues. Lèvre supérieure nulle. * Lucanus cervus. Lin. Fabr. 1, part. 2, tycerus.. Geoffr. ins. 1 ,p. 61,t.1, f. 1. Mus. n°.1,2. Vulg. le grand cerf-volant. Obs. Le C. Latreille a distingué sous le nom de platyce. rus les lucanes qui ont des mandibules courtes dans les deux sexes, et La lèvre inférieure dépourvue de pinceaux. Voyez Lucanus caraboïdes. 206 P'NCSE CT ES Il GENRE. PassALE. Passalus.F. ‘Antennes arquées, velues, en massue lamellée. Mandi- bules courtes. Mâchoires dures, cornées. Point d’é- cusson entre les élytres. Corselet presque quarré, séparé des élytres par un étran- glement. | * Passalus interruptus. Fab. Lucanus inier- ruptus. Lin. Oliv. t. 5,f. 5. Brown. Jam. t. 44, f, 7. Degeer , ins. 4, t. 19,f. 15. Mus. n°. 1. LIT GENRE ScaArABÉ. Scarabœus. L. ‘Antennes courtes, en massue lamellée. Point de lèvre supérieure. Mandibules cornées. Mâchoires terminées par un lobe très-velu. | Chaperon arrondi, avancé au-dessus de la bouche. Nota. Il faut diviser le genre nombreux des scarabés en distinguant, 1°. Ceux qui sont cornus ou épineux soit sur le cha- peron, soit sur le corselet. 2°. Ceux dont le chaperon et le corselet sont mutiques dans les deux sexes. * Scarabœus hercules. L. Fabr. 1, p. 2. Oliv. pl.1,f.1,le mâle, et pl. 25, f 1 , la femelle. Margr. Bras. 247, f. 3. Petiv. Gaz. t. 70, f. 1. Mus. cadre 1°”, n°. 1, et cadre 2°, n°. 3. C OL É O/PITÈIR ES. 207 IV GENRE. Boustrer. Copris. Antennes en massue tri- lamellée, Point de lèvre su= périeure. Mandibules membraneuses. Lèvre inférieure biñide. Tête large; corps court; point d’écusson. _* Copris antenor. n. Scarabœus antenor. Olwv. ins:1,p. 97.,t. 06 .4f..42:.Fabr. n°. 163, Mus; n°. 35, 56. Ve FGÆEAN RE. GéoTruPrEr. Geotrupes. Latr. Antennes de onze articles : massue, tri - lamellée. Lèvre supérieure ayancée, dépassant le chaperon. Lèvre in— férieure à deux divisions alongées, Chaperon rhomboïdal. Un écusson. * Geotrupes dispar. n. Scarabœus dispar. Oliv. ins, 1, p. 58,t.5,f. 20. Fabr. 1, p. 5. Scarab. Ammon pall. Iter.3 , n°. 50. et Ic. ins. 1, SA 0, 20, Eu NUS TN. * Geotrupes stercorarius. n. Scarab. sterco- rarius. L. Fabr. 1, p. 30. Oliv. ins. 1, p.64, t. 5, f. 59. Le grand pilulaire. Geoff. ins. 1, p. 75, n°. 0. Mus. n°. 5. 208 EN: Se B: GT: EUS VF'GENRE. LeTurus. Lethrus.F. “Antennes en massue lamellée, composées de onze arti- cles, dont le neuvième tronqué obliquement , renferme les deux autres. Mandibules arquées et prominentes. Mâchoires épineuses. $ * Lethrus cephalotes. Fab. 1, p. 1. Oh. ins: 1,n.2,pl.a,f: 1. Mus. n°. 1. Il est ap- tère. " VIA IGEIN AVE. HEexopon. Hexodon. Oliv. Antennes en massue lamellée. Mandibules avancées , arquées. Mâchoires cornées à 6 dents. Lèvre inférieure échancrée. Corselet large, échancré antérieurement pour recevoir la tête. * Hexodon reticulatum. Oliv. ins. 1, n°. 7, 1. 25 £.01 abc, dite Fabr rap Or Nlues. n°2; V'ITIMGEN RE HaAnwneTon. Melolontha. F. Antennes en massue composée de trois à sept feuillets. Une lèvre supérieure qui ne dépasse point le chape- ron. Mandibules cornées. Mâchoires fortes, cornées, armées de trois dents. Corps oblong. C OL É OP TERE S. 209 * Melolontha fullo. Fab. 1,2, p. 154. Oliv. ins, n°9 p.06 pl 5e abc deure bœus fullo. Lin. Mus. n°.7,8,9, 10. * Melolontha vulgaris. Fab. 1, 2, p. 155. Oliv. ins. n°.5,p.12,plL1i,f.1i,4,b,c. Scarab. Melolontha. Lin. Mus. cadre 6 , n°. 13. Le hanneton commun. IX GENRE. CéToinEe. Cetonia. F. Antennes courtes , en massue tri - lamellée. Point de | lèvre supérieure. Mandibules petites. Mâchoires mem- braneuses , chargées d’un pinceau de poils. Tête inclinée, à chaperon entier ou simplement échan- cré. * Cetonia aurata. Fabr. 1 ,p. 2, p. 127. Oliv. ins. 1,n°.06,p.12,pl.1,f.1. Scarabœus au- ratus. L. L’émeraudine. Geoff. 1,p. 73, n°. 5. Mus. n°. 24. SA GYE'N'R E. GoLiATEH. Goliathus.n. Antennes courtes , en massue tri - lamellée. Point de lèvre supérieure. Mandibules membraneuses. Tête droite, à chaperon avancé et fourchu ou bifide. * Goliathus africanus. n. Cetonia goliathus: Ohivaiins, 1,,:n°%011p.17 , 14195 ya et t.9, £. 55. Scarab. goliathus. L. 14 210 TI'N SE C T'ES * Goliathus cacicus.n. Cetonia cacicus.Oliv. 1b. p.8,t.4,f. 22. Var. Mus. n°. 140. * Goliathus polyphemus. n. Cetonia poly- phemus. Oliv. ibid. p. 9, t. 7, f. 61. * Goliathus bifrons. n. Cetonia bifrons. Oliv. us. n°. 6, b02, 12824110 * Goliathus micans. n. Cetonia micans. Oliv. ins. 07.6, \p'104 pl. 24 fans anib: * Goliathus marginalis. n. Cetonia bifida. Okiv. ins, n°.6 , p. 58, pl. 2, £ 9. 4 XI GENRE. Trox. Trox.E. Antennes en massue lamellée : le premier article très- velu. Lèvre supérieure courte. Mâchoires bifides. Tête retirée sous le corselet qui déborde ainsi que les élytres. * Trox sabulosus. Fab. 1 , p. 86. Oliv. ins. n°. 4,p.8,pl1,f.1,a,b,c. Scarab. sabu- dosus. Lin. [ B] Antennes terminées en massue perfoliée ou presque solide. XIE “GENIR E: EscaAr5or. Hister. L. Antennes coudées, terminées en massue solide. Mandi- bules cornées , ayancées. Mâchoires presque membra- neuses , velues. c'en Vo'nrE RES. 211 Tête petite, enfoncée dans le corselet. Pattes antérieures dentées. * Hister maximus. Lin. Oliv. ins. n°. 8, p.5, t. 1, f. 2. Mus. n°.1. * Hister unicolor. Lin. Fabr. 1 ,,p. 72. Oliv. msn. 0,p.7.t.1.f. 1,a,b,c.L’esearbot noir. Geoff. | M PEAR E NRE. SPHÉRIDIE. Sphæridium.F. Antennes en massue perfoliée. Quatre antennules iné- gales : les antérieures fort alongées. Mâchoires à deux lobes inégaux. Corps ovale-arrondi , convexe en dessus. * Sphæridium scarabæoïdes. Fab. ins. 1, D: 77 04v-ins 049, p_4, Lis. f 1.2.0, d,e. Dermestes scarabæoïdes. Lin. DEN GEMNMRE. DERMESTE. Dermestes. 1. Antennes en massue perfoliée. Mâchoires bifides. Man- dibules dures et tranchantes. Corps ovale-oblong. La tête inclinée, à moitié enfoncée dans le curselet. Nota. Les larves sont un peu velues. Elles dévorent et détruisent les pelleteries et les productions animales conservées. * Dermestes lardarius. Lin. Fab. 1, p. 227. 212 IN SEC FES Ov. ins. n°.9,p.6,pl.1,f.1,a,b.Le der- meste du lard. Geoff. 1 , p. 101, n°. 5. Mus. n'fr: XV GENRE ANTHRÈNE. A/nthrenus. G. Antennes droites, en massue solide. Quatre antennules inégales, filiformes. Mâchoires simples. ( Oliv. ) Corps ovale-arrondi, chargé d’un duvet pulvérulent. Nota. Les larves sont velues, et très-destructrices des matières animales conservées. * Anthrenus verbasci. Fab. 1 , p. 264. Oliv. rhus verbasci. Lin. XVI GENRE. BirRRHE. Byrrhus.lL. Antennes en massue oblongue, perfoliée. Quatre anten- nules un peu en massue. Mâchoires à deux lobes iné- gaux. Corps ovale-arrondi : corselet et élytres non bordés. * Byrrhus pilula. Fab. 1, p. 84. Ohv. ins. n°.15,p.5,pl1,f1,a,b, Dermestes pilula. Lin. Mus. n°. 1. C'OYD'ÉIOMMITID MR E S. 213 DEVICE NIUE: Tps. Ips. Antennes en massue perfoliée. Quatre antennules cour- tes. Mâchoires bifides. Corps alongé, subcylindrique. * Ips cellaris. Oliv. ins. n°. 18, p. 10, pl. 1, f.5,a,b. Mus.n°. 2. XVIII GENRE. NiTtipure. Nitidula. Antennes en massue solide. Quatre antennules filiformes. Mâchoires cylindriques, entières. Corselet et élytres bordés. * Nitidula obscura. Fab. 1 ,p. 255. Oliv. 6 00012, D. D, pl.:101.9, a, b. Dermeste noir à pattes fauves. Geoff. 1,p. 108 , n°. 21. Mus. n°. 4. RPM /GE'NR'E. BouczirEer. Si/pha. L. Antennes en massue oblongue , perfoliée. Mâchoires uni- dentées, simples. Corselet clypéiforme , rebordé ainsi que les élytres. * Sipha , 4-punctata. Lin. Fab. 1, p. 255. Olivims.n°. 1 puostt lie 7 ab Peliis.…. Géofkins:1p. P22/u°/7, pl 2, £a: Mus. H2 214 VIN SÈE C DÉS GX GENE NrcroPpnorEe. Nicrophorus.F. Antennes en massue arrondie, perfoliée. Mâchoires divi- sées en deux pièces. Corselet applati , bordé. Corps oblong. * Microphorus vespillo. Fab. 1 ,p. 247. Oliv. ins.n°.10,p.5,pl1i,f.1,a,b,c,d,e.Si/pha vespillo. Lin. Dermestes... Geoff. ins. 1 , p.98, A 27 DA Pc 1 2 m5 NE, GENRE CLarron. Clerus.F. Antennes droites , en massue perfoliée. Quatre antennu- les : les postérieures plus grandes et sécuriformes. Les yeux en croissant. Tête inclinée. Corselet rétréci postérieurement. Obs. Le C. Latreille a découvert qu’au lieu de quatre articles à tous les tarses, les clairons en ont réellement cinq. * Clerus alveolarius. Fab. 1 , p. 20g. Schœff. ic. t, 45, f. 11. Clerus..…. Geof. ins. 1, p. 804, t. 5,f. 4. Mus. n°. 2. Sa larve s’introduit dans les ruches et les gâteaux des abeilles et y dé- vore leurs larves. C OLPELOPPIT Et K E s. 215 XXII GENRE. DryYops. Dryops. O. Antennes courtes , en massue fusiforme , ayant le second article prolongé du côté intérieur en un lobe corni- forme. Mandibules cornées. Mâchoires bifides. Corselet convexe, rebordé. * Dryops auriculata. Oliv. ins. n°. #1 ( bis), p.4,t1,f4,a,b,c,d,e. Parnus prolife- ricornis. Fab. 1,p. 245. Dermeste à oreilles. Goff. ins. 1, p.103, n°. 11. XXIII GENRE. GyYrIn. Gyrinus. Antennes en massue fusiforme , très- courtes, ayant à leur base interne un appendice ou un lobe. Quatre antennules. ( six latr.') Deux yeux apparens au-dessus et au-dessous de la tête. Pattes moyennes et postérieures natatoires. * Gyrinus natator. Lin. Fab. 1, p. 202. Oliv. MS. A1, DOS pl 1,1 1,8, b,C,d,e. Le tourniquet. Geoff. ins. 1,p. 194, t.5,f. 3. Mus. n°. 2. XXIV* GENRE. HyproPHiLEe. Hydrophilus. Antennes courtes, en massue perfoliée. Quatre anten- nules inégales , filiformes : les antérieures plus longues que les antennes. 216 HN S E CÂT)E,S Corps elliptique , ayant le sternum épineux. Les quatre pattes postérieures natatoires. * Hydrophilus piceus. Fab. 1, p. 182. Oliv. insnt. 59, p. -gphus-fa 2: atb} tes de grand hydrophile. Geoff. ins. 1 ,p. 182,t.3, Pur. Müs- nt a [C] Antennes moniliformes ou filiformes. XX GENRE DyTique. Dyhscus.L. Antennes filiformes-sétacées, de la longueur du corselet. Six antennules inégales. Mâchoires simples, ciliées in- térieurement. Corps elliptique. Pattes postérieures natatoires. * Dytiscus marginalis. Lin. Fab. 1, p. 187. OGv.“ius na 4o ip. 105 t 44 ES ed, e,et f. 6. a. Le dytique noir à bordure. Geoff. 1, p.186, n°. 2. Mus. n°. 9 et 10. XXVI GENRE CARABE. Carabus. L. Antennes filiformes. Six antennules inégales. Mandibules grandes, entières. Corselet et élytres bordés. Un appendice à la base des cuisses postérieures. * Carabus auratus. Lin. Fab. 1,p. 129. Oliv. ins. 1.55, p. 32, pl. 5, f. 51etplouhébie C OËLAEMOUPUTÉEURIE S.' 219 Le bupreste doré... Geoff. ins. 1,p.142,n°.2, plias fs. Mus.n°: 0. MX VUE GE N'AUE, SCARITE. Scariles. Antennes submoniliformes : le premier article plus long que les autres. Mandibules prominentes, très- fortes, arquées en pince. Six antennules. Corselet écarté des élytres. Jambes antérieures larges, plates et fortement dentées. * Scarites gigas. Fab. 1, p. 94, Oliv. ins. ne 56, p6-pler..f.x. abc Mus. n°.,9. CANMIIPNGE NRE. MANTICORE. Manticora. F. Antennes filiformes, à articles cylindriques. Six anten- nules filiformes. Mandibules très-grandes , dentées, fort saillantes. Corselet divisé en deux parties : l’antérieure non bordée. * Manticora maxillosa. Fab. 1 ,p. 123. Ca- rabustuberculatus. Degeer. mém. p. 625, t. 46, f. 14. Manticora. Olv. ins. n°. 57, pl. 1, £. 1. Mus. n°. 1,2, KAPXE 1G E N'RYE: CircirnDpËÈze. Cicindela. L. Antennes filiformes. Six antennules inégales. Lèvre infé- rieure tridentée. Mandibules dentées. Tête large, courte. Corselet et élytres non bordés, 218 INSECTES * Cicindela campestris. Lin. Fab. 1, p. 170. Ohv.ins. n°.35, p. 11, pla1 ft. 696 4b}çEe prestis… Geoff. 1 , p. 158, n°. 27. Mus. n°. 21. LI XX XX AGENR E: ELaAruRE. Elaphrus.F. Antennes filiformes. Six antennules. Mandibules simples dans leur moitié supérieure. Lèvre inférieure entière, pointue. Corselet non bordé. * Elaphrus riparius. Fab. 1, p. 179. Oliv. ins. n°. 84,p.4,plr,f.1,a,b,c,d,e. Ci- cindela riparia. Lin. Buprestis , n°. 30. Geoff. Mus. n°. 1. XXI GENRIE STAPHYLIN. Slaphylinus. Antennes moniliformes. Quatre antennules courtes. Lèvre inférieure trifide. Elytres très-courts , laissant à découvert une grande partie de l'abdomen. * Staphylinus hirtus. Lin. Fab. 1,2, p. 519. Oliv. ins. n°. 42, pl. 1. f. 6. Le staphylin bour- don. Geoff. 1, p. 565, n°. 7. Mus. n°. 1. XXXIF GENRE. OxyrorEe. Oxyporus. F. Antennes moniliformes, perfoliées. Quatre antennules inégales : les antérieures filiformes ; les postérieures sécuriformes. Mandibules simples. C'O RE) HeUR MIE Sd Elytres très-courts. * Oxyporus rufus. Fab. 1,2, p. 551. Oliv. ins. n°. 45, pl. 1,f. 1. Séaphylinus rufus. Lin. GéoH%r, p: 270, n°. 22, Mus.n . 1. XX XELISGE NRE: PEenÈre. Paederus. EF. Antennes moniliformes. Quatre antennules inégales : les antérieures en massue ; les postérieures filiformes. Man- dibules dentées. Elytres très-courts. Corps alongé. * Paederus riparius.Fab. 1 , 2, p.536. Oliv. ins.n°. 44, p. 4,pl.1i,f.2,a,b,c,d.Staphy- linus riparius. Lin. Geoff. 1 , p. 369, n°. 21. Mus. n°. 1. XX XIV® GENRE. Prinwe. Ptinus. L. Antennes -filiformes, un peu longues, à articles pres- qu'égaux. Quatre antennules inégales. Mandibules unidentées. Tête petite. Corselet arrondi, relevé en bosse. * Ptinus fur. Lin. Fab. 1, p. 259. Oliv. ins. 174) pr bpl D, 1,.1,4,0D,c.Prachus. Geoff. ins. 1, p. 164, n% 1,t. 2,1 6:Mus. n°. 2. Il est destructeur des herbiers et des col- lections d'animaux préparés et conservés. 220 PINS ÆE CT ES A XX VI GENRE VRILLETTE. _{nobium. F. Antennes filiformes , ayant les trois derniers articles plus alongés. Quatre antennules en massue. Mandibules tri - dentées. Corps oblong. Tête enfoncée dans le corselet. * Anobium pertinax. Fab. 1,p. 237. Oliv. ins. n°. 16,p. 6,pl.1,f.4,a,b. Ptinus per- Hinax. Lin. Byrrhus. Geof. 1,p. 112,n°.:, t. 1, f 6. Mus. n°. 2: XXXVI GENR'E PTiLin. Ptlinus.EF. Antennes pectinées dans les mâles et en scie dans les fe- melles. Mandibules courtes, cornées, bifides. Corps oblong. Corselet bombé. Tête inclinée et enfoncée dans le corselet. * Ptilinus pectinicormis. Fab. 1, p. 245. Oliv. ins. n°. 17, p. 4, pl. 1, f. 1. Ptinus pecti- nicornis. Lin. La panache brune. Geoff. 1, p.657. Mos 470 XXAVILCOGE N RE Mécrasis. Melasis. F. Antennes pectinées dans les mâles et en scie dans les fe- melles. Mandibules entières. Antennules en massue, Corps oblong. Corselet court , terminé postérieurement de chaque côté par un angle pointu. C O0: L'EVONPITEIR ES. 221 * Melasis flabellicornis. Fab. 1, p. 244. Oliv. ins. n°. 30, p. 4, pl. 1,f. 1. Elater bu- prestoides. Lin. Mus. n°. 1, 2. XXXVIII ,GE NR;E, BuPrREsSTE. Buprestis. L. Antennes courtes, filiformes , en scie. Quatre antennules filiformes : le dernier article obtus. Mandibules uniden-. tées. Tête à moitié enfoncée dans le corselet. Corps alongé. * Buprestis gigantea. Lin. Fab.1,2,p. 186. Oliv. ins. n°. 52,p.8,t. 1,f.1,a,b. Mus. "2:92. XXXIX° GENRE. Taupin. Elater.L. Antennes filiformes , en scie. Quatre antennules sécuri- formes. Mandibules simples ou bifides au sommet, Corps alongé. Angles latéraux-postérieurs du corselet très-pointus. Une pointe sternale prolongée et reçue dans une cavité de la poitrine , servant de ressort poux sauter. *E later flabellicornis. Lin. Fab. 1,2, p.216. Oliv.sins, tn. 62,/p.8 pl 3, .f 281%Mus. ir A 28 2292 MINI SEX CATUEUS A Le GENRE Derizce. Drilus. Olv. Antennes filiformes, pectinées d’un côté. Antennules an- térieures avancées et en massue. Mandibules alon- gées , unidentées. Corps oblong. Corselet plat , quarré. AN mous et flexibles. \ * Drilus flavescens. Olv. ins. n°. 25, pl. 1, f. 1. Piilinus. Geoff. ins. 1, pl 1,f. 2. Mus. n°1. XL EL IGENRE: Lyméxyze. Lymexylon. F. Antennes filiformes. Quatre antennules inégales : les an- térieures plus longues et en massue. Mandibules cour- tes, unidentées. Corps alongé, cylindrique. Elytres flexibles. * Lymexylon navale. Fab. 1,2, p.92-Oliw. ins. n°. 25, p. 5, pli,f. 4,a,b. Cantharis navalis. L. Schœff, ic. t. 59, f. 1. Mus. n Sa larve vit dans le bois de chène, qu’elle détruit insensiblement. RAR LATAONE IN RCE, TézéPphore. T'elephorus. Deg. Antennes filiformes, à articles cylindriques. Quatre an- tennules sécuriformes ou en massue. Mandibules lon- gues , simples. C0 EE) O0 DUT ER Æ. S. 223 Corselet plat , légèrement bordé. Corps alongé, dépri- mé. Elytres flexibles. Côtés du ventre plissés ou à pas pilles. * Telephorus fuscus, Oliv. ins. n°. 26, p.6, pl 1,f. 1. Cantharis fusca. Lin. Fab. 1, p. 215. Cicindela.… Geoff. 1 ,p.170,n°.1,t.2,f.8, Mus. n°. 1. XETII GENRE: Macacni:Ee. Malachius. Antennes filiformes, un peu en scie. Quatre antennules filiformes ;le dernier article sétacé. Mandibules courtes. Corselet à peine bordé. Corps ovale. Elytres flexibles. Des papilles ou vésicules lobées et rétractiles aux côtés de la poitrine et de l'abdomen. * Malachius æneus. Fab. 1, p. 221. Oliv. ins. n°. 27, p.4,pl.2,f. 6,a,b,c,d. Can- tharis ænea. Lin. La cicindèle bedeau. Geoff, Mus. n°, 1. RLAIVOGENRE,. Mézvyes. Melyris. F. Antennes filiformes, un peu en scie. Quatre antennules inégales , filiformes. Mandibules simples. Mâchoires bifides. Lèvre inf. avancée subbifide, Corps oblong, un peu déprimé. Point de papilles, ou vésicules rétractiles sur les côtés. * Melyris viridis. Fab. 1, p. 226. Oliv. ins. 224 ENS E CT E 6 nes, peés pla, £ 1% et pl SE né 2NRE: Leg À va X L VO GEN MIE Lampvyre. Lampyris. L. Antennes filiformes. Quatre antennules un peu en mas- sue. Mâchoires bifides. Mandibules très-petites. Corselet applati, cachant la tête par un large rebord. Côtés du ventre plissés et à papilles. * Lampyris splendidula. Oliv. ins. n°. 28, pen pl na, b, cd Fab Ne pre Mus. n°. 10,11. Vulg. le ver luisant. Sa femelle est aptère, et jette pendant la nuit une lumière. assez vive. DOLVIOCENRE Lvycous. Lycus.F. Antennes filiformes. Antennules un peu renflées à leur bout. Partie antérieure de la tête PR en trompe. Mâchoires simples. Corselet débordant , cachant la tête. Elytres transparens et dilatés. * Lycus latissimus. Fab. 1, 2, p. 106. Oliv. ins. n°. 29, p. 5, pl. 1, f. 2. Mus. n°. 1. Lam- pyris latissima. Lin. C O L'ÉUO PT EURE S. 229 CEVTI “ORAN E. OmaALvyse. Omalysus. G. Antennes filiformes : le deuxième et le troisième article très- courts. Quatre antennules un peu en massue. Mandibules simples. Mâchoires entières, obtuses. Corps oblong. Corselet plat , prolongé en pointe aux angles postérieurs. *Omalysus suturalis. Olhv.ins. n°. 24,p.#, pl.1,f. 1. Omalisus. Geof.ins. 1,p. 180, pl.2, f. 94 Fab. 1,2, p.105. Mus. n°. 1. MEC 0 DD ENS E C'T I Q'N. Cinq articles aux tarses des deux pre- mières paires de pattes , et quatre à la dernière paire. XLVNILIFG ENTRE. MéLo. Meloe. Antennes moniliformes, irrégulières dans les mâles. Qua- tre antennules inégales. Mâchoires bifides. Corselet arrondi. Elytres mous, courts, à bord interne arqué. Point d'ailes. * Meloe proscarabœus. Lin. Fab. 1, 2, p. 517. Oliv. ins. n°. 45, p. 5, pl. 2 , f.-1. Mus. n°. Bet 6. Lorsqu’on touche cet animal , il fait 15 226 PN'SÆ CT ETS sortir de ses articulations une humeur grasse, huileuse et fétide. XLIX MOENRE CANTHARIDE. Cantharis. G. Antennes filiformes. Antennules postérieures renflées à l'extrémité. Mâchoires bifides. Corps alongé, élytres mous, demi-cylindriques. * Cantharis vesicatoria. Oliv. ins. n°. 46, pl. 1,f. 1. Meloe vesicatorius. Lin. Lytta ve- sicatoria , vel ruficollis. Fab. 1,2, p. 83. Mus. n°. 2. La cantharide des boutiques. Geof 1, p- 541, pL 6 #6. ES AGEN RACE: MyLABRrE. Mylabris. F. Antennes moniliformes , grossissant graduellement vers leur sommet. Quatre antennules inégales. Mandibules unidentées. Mâchoires bifides. Tête très = inclinée. Elytres flexibles , grands, dilatés postérieurement , recouvrant tout l'abdomen. * Mylabris cichori. Fab. 1,2, p. 88. Olv. ins. n°. 473 pr7 plat vd) bete, er pl. 2, f. 13. Meloe cichorii. Lin. Mus. n°. 4.Il est noir avec des bandes jaunes transverses sur ses élytres. On croit que c’est de cette es- pèce que les anciens se servoient comme vé- sicatoire. C'OLTETOPPUI ER E S. 227 Ll° G AINRLE, Hort:e. Horia. Oliv. Antennes filiformes, à articles subcylindriques. Quatre antennules inégales , obtuses. Mandibules avancées. Mâchoires ayant un lobe interne fort petit. Corps oblong. Elytres grands, flexibles. * Horia maculata. Fab. 1, 2, p. go. Oliv. ins. n°. 05, p..4 , pl. 1,21. LII GENRE. APALE. Æpalus.F. Antennes filiformes , plus courtes que le corps. Anten- nules filiformes, égales. Mâchoires simples. Lèvre inf. bifide. Corps oblong. Tête inclinée. Elytres flexibles, * AÆpalus bimaculatus. Fab. 1,2, p. 50, 02:42 Oliv. n°. 52% pl. 1,2. +. Mus:-n°. 1. Meloe bimaculatus. Lin. LEPEUIGENIR E: C£rocomEe. Cerocoma. G. Antennes moniliformes, irrégulières ( sur-tout dans les mâles } à dernier article plus gros. Mandibules sim- ples. Mâchoires linéaires, entières. Lèvre inf. mem- braneuse , bifide. Corps oblong ; élytres couvrant tout l'abdomen. * Cerocoma schaefferi. Fab. x, 2 , p. 81. 526 IENY STE TCUTIErS Oliv:ins/n°.48, pl. 1, fig. 12Ge0tir ane, f. 9. Mus. n°. 1. Meloe schæfferi. Lin. L'I VOOR EIN RE Lacrix Lagria.F. Antennes Bliformes, distantes, posées sous les yéux. An- tennules inégales : les antérieures sécuriformes. Mâ- choires bifides. Les yeux en croissant. * Lagria hirta. Fab.1 , 2, p. 79. Oliv. ins. n°. 49, pl1,f. 2. Mus. n°. 5. Tenebrio alatus. Degeer , ins. 5, 446,1t.2, f. 23, 24. LV GE NiR EP: Noroxe. Notoxus.F. Antennes moniliformes. Quatre antennules subsécurifor- mes. Mandibules simples. Mâchoires unidentées. Corps oblong. * Notoxus monoceros. Fab. 1 , p.211. Oliv. ins. n°. 51, p. 4, pl'1, 1. 2." Geott. ns. 4, p. 856,1. 6,f. 8. Meloe monoceros. Lin. Mus. o n . ls LV @E N'kRE CossvPruEe. Cossyphus. F. Antennes courtes, un peu én massue. Quatre antennules inégales : les antérieures sécuriformes. Corselet ef élytres applatis, bordés. Tête cachée sous le un peu P gues q Antennules filiformes; les antérieures un peu plus lon- P gues. Mâchoires bifides. Corps alongé. Corselet un peu rebordé et rétréci anté- rieurement. * Cistela ceramboïdes. Fab. 1,2, p. 42. Ohv. AS. No 04 DPF Tee, din. MUs. nn... Mor- della. Geoff, ins. 1,p. 554, n°. 5. FAO EM Et2SGE CE OA Quatre articles à tous les tarses. FOX IG EN'RE. PRIONE. Prionus. Antennes sétacées, longues, posées dans l’échancrure des yeux. Quatre antennules. Point de lèvre supé- rieure. Mandibules avancées. Yeux réniformes. Corselet applati, tranchant et denté ou épineux sur les côtés. * Prionus cervicornis. Fab. 1, 2, p. 245. Oliv. ins. n°. 66, pl. 2, f. 8. Cerambix cervi- -cornis. Lin. Mus. n°. 2. 294 PIN SE C T ES LXXT GENRE Capricorne. Cerambix. L. Antennes sétacées, longues , posées dans les yeux. Qua- tre antennules égales, Les yeux en croissant. Mâchoires bifides. Corselet arrondi, épineux ou tuberculeux. * Cerambix moschatus. Fab. 1,2, p. 251. Ohv. ins. n°. 67, pl. 2, f. 7. Lin. Syst. nat. Le capricorne verd à odeur de rose. Geoff, Mus. n°. 8. LXXKII GENRE Cazzrptre. Callidium. Antennes sétacées, posées dans l’'échancrure des yeux. Quatre antennules inégales ,à dernier aïticle plus gros et obtus. Les yeux en croissant. Corselet mutique, court, arrondi ou globuleux. * Callidium arcuatum. Fab. 1, 2, p. 333. Oliv. ins. n°. 70, pl. 2, f. 16. Lepiura arcuata. Lin. La lepture à croissant. Geoff. », p. 212, n°. 10. Mus. n°. 40. LA RIÉISSE N° RE NécypaALE. Necydalis. Antennes filiformies, posées dans l'échancrure des yeux. Antennules subfiliformes. Corselet mutique, court, arrondi. Abdomen rétréci an- térieurement. Aïles droites. Elytres rétrécis posté- rieurement. C0 L'É ID PATÉMR.E S. 235 * Necydalis rufa. Fab. 1,2, p. 553. Oliv. ins. n°. 74 , pl. 1, £. 6. La lepture à étuis étran- glés. Geoff. 1,p. 220, n°. 22. LNXIVT GENRE SAPERDE. Saperda. Antennes sétacées, insérées dans l’échancrure des yeux. Antennules filiformes. Corselet mutique, alongé, cylindracé. * Saperda carcharias. Fab. 1, 2, p. 50%. Oliv. ins. n°. 68, pl. 2,f. 22. Cerambix car- charias. Lin. La lepture chagrinée. Geoff. 1, p. 208. Nota. Le calopus, Fab. ( Oliv. ins. n°. 72) ne s’éloigne pas de ce genre. EOVENIGNE, N'RIE: STENCORE. Stencorus. Antennes sétacées, insérées devant les yeux. Antennules inégales , à dernier article plus gros et tronqué. Yeux sans échancrure. Corselet épineux ou tuberculeux. * Stencorus inquisitor. Oliv. ins. n°. 69 , pl. 2, f. 12. Cerambix inguisitor. Lin. Rhagium 1n- quisilor. Fab. 1,2, p. 304. Le stencore noir velouté de jaune. Geoff. 1 , p. 225. Mus. n'.2. 12 Ca (ep! LONVRE COTES LXXVIF GENRE LEPTURE. Leptura. Antennes sétacées, insérées devant les yeux. Antennules un peu en massue. Yeux arrondis. Corselet mutique. ota. Les donacies (Fab. 1,2, p. 115 ) qui se font dis- tinguer par leur lèvre inf. entière et par des couleurs brillantes , peuvent être rapportées à ce genre. * Leptura quadrimaculata. Fab. 1 ,2,p. 345. Ov. ins.n..75, pl. ». £ 7 Nus ni EXAVIT, (GENE SPONDYLIDE. Spondylis.F. Antennes moniliformes applaties, insérées dans les yeux. Mandibules fortes. Lèvre inf. bifide. Corps alongé. Corselet globuleux mutique. * Spondylis buprestoïdes. Fab. 1 , 2, p. 358. Ofiv. ins. n°. 71, pl. 1, f. 1. ttelabus bupres- toïdes. Lin. Mus. n°. 1. LXXVILR GENRE Trocossire. Trogossita. OI. Antennes moniliformes, ayant les trois derniers articles plus gros Mâchoïres munies d’une dent à leur base. Corps oblong, déprimé. Corselet comme tronqué et plus large antérieurement, écarté des élytres par un étranglement distinct. Cto ‘LE © PUÆEMREES. 237 * Trogossita siriata. Oliv. ins. n°. 19, pl. 1, f. 4. Mus. n°. 1. LXXIX° GENRE. MicétToPpHAGE. Micetophagus. Latr. Antennes moniliformes , grossissant un peu vers leur sommet, à articles superfoliés. Mâchoires à deux lobes, Corps ovale-oblong ; corselet plus large postérieurement. * Micetophagus tritoma. n. Tritoma. Geoff. ins. 1,p. 885,t. 6,f. 2. Mus. n°. 1. Tritoma bi-pustulata? Fab. 1,2, p. 605. EXXX" GENRE. CHrvsoMëze. Chrysomela. L. Antennes moniliformes, grossissant un peu vers leur som- met. Antennules courtes, un peu en massue. Mâthoires bilobées. Corps ovale, convexe ou gibbeux. Corselet large, sub- marginé. * Chrysomela punctatissima. Fab. 1, p. 307. Olivia no, pla Ex, a, b,c Musinis. LXXXI GENRE, GALERUQUE. Galeruca. Antennes exactement filiformes, Antennules un peu iné- gales, ayant leur dernier article pointu, Corps oblong. Corselet inégal. Nota. Ce genre se divise en deux sections. 238 T'NIS'E C'TNENE 1°, Les galeruques qui ont les cuisses postérieures simplés et qui ne sautent point. 2°. Les galeruques qui ont les cuisses postérieures renflées et qui sautent. On les nomme altises. * Galeruca oleracea. Fab. 1,2, p. 28. Chry- somela oleracea. Lin. L’aluse bleue. Geof. ins. 1,p. 245, n°. 1. Mus. n°. 37. LAÉXXLI:.G E N'ES Criocèire. Crioceris. G. Antennes moniliformes , rapprochées à leur base, plus courtes que le corps. Antennules filiformes. Mâchoires bifides. Corps oblong. Corselet étroit, subcylindrique. * Crioceris, 12 - punctata. Fab.1, 2, p. 7. Crioceris , Geoff. ins. 1, p. 240,n°.2,t.4, f. 5. Chrysomela , 12 - punctata. Lin. Mus. n°6 Nota. Plusieurs des kispa de Fabricius ( vol. 1, part. 2, p.70) sont de vérit. criocères. L’hëspa mutica est un ténébrion selon le C. Latreille. LXXXIII GENRE. Grigouri. Cryptocephalus. Antennes fiiforrses, à articles oblongs. Quatre anten- nules courtes, filiformes. Mâchoires ayant un lobe à leur base interne. Corps subcylindracé. Corselet convexe. Tête enfoncée et en partie cachée sous le corselet. C'OCLIENOMEMENR E S 4 * Cryptocephalus sericeus. Fab. 1 , 2, p. 63. Ohv.ins. n°. 96, pl. 1, f. 5. Chrysomela sericea. Lin. Mus. n°. 6. LXXXIV® GENRE. CLyTre. Cytra. Antennes filiformes, en scie d’un côté, insérées devant les yeux. Mandibules avancées, bidentées au sommet. Corps subcylindrique. Tête un peu enfoncée dans le cor- selet. * Clytra longipes. Mus. n°. 2. Crypiocepha- lus lonsipes. Fab. 1,2, p. 52. LXXXV° GENRE. Bruce. Bruchus. L. Antennes filiformes, un peu épaissies et quelquefois en scie vers leur sommet, Quatre antennules inégales. Tête penchée, prolongée en bec très-court. Corps ovale gibbeux. Elytres un peu plus courts que l'abdomen. * Bruchus pisi. Lin. Fab. 1 ,2, p. 370. Mus. n°. 5. Mylabris. Geoff. ins. 1, p. 267, t. 4,f. 9. eu uf LXXXAYE CE INR E: A TTELABE. Æltelabus. L. Antennes moniliformes, droites, courtes en massue per foliée. Mâchoires bifides. Corps ovale, rétréci antérieurement, Tête alongée en trompe, 240 LUN: SE -CATYE %S * Atielabus coryli. Lin. Fab.1,2,p: 384. Mus. n°. 1. Curculio. Degeer, ins. b, p. 25m, 1.8, €. 3. La tête écorchée. Gent} p2758 S'UUT LXXXVII GENRE. BRENTE. Brentus.F, Antennes filiformes, insérées sur le bec, au-delà de sa, partie moyenne. CH as! Tête prolongée en forme de bec droit, très-long, eylin- drique, grêle, portant la bouche à son extrémité. Corps alonge. | * Brentus anchorago. Fab. 1,2, p.492. Oliv. ins. n°.84,pl.1,f.2,a,b. Mus. n°. 1,2. Cur- culio anchorago, Lin. | LXXX VIEETCGENME CHARANSON. Curculio. L. Antennes coudées , terminées en massue solide, et insérée sur la trompe. Tête prolongée en une trompe dure , presque cornée, terminée par la bouche. Corps oblong. * Curculio palmarum. Lin. Fab. 1,2, p. 395. Oliv. ins. n°. 85, pl. 2, £. 16, a, b. Mus. n°. 9 et 4. Sa larve vit dans les palmiers ; les Indiens la mangent. C'O'L'ÉVO PITEMR'E s. 241 LXXXIX GENRE. BrAcHiIcÈRrE. Brachicerus.F. Antennes courtes, droites, en massue tronquée. Anten- nules très-courtes. Tête inclinée, prolongée en une trompe épaisse. Corps renflé. Point d’écusson. * Brachicerus apterus. Fab. 1,2, p. 379. Oliv. ins. n°. 82, pl. 1, f. 3. Mus. n°. 1, 2. Cur- culio dpterus. Lin. MCHGENRE, Bosrric. Bostrichus. Antennes en massue. Mandibules simples, Mächoires bi- fides ou unidentées. Corpsoblong. Corselet convexe, sous lequel la tête est plus ou moins cachée. * Bostrichus capucinus. Mus. n°. 6. pate capucinus. Fab. 1,2, p.562. Dermestes capu- cinus. Lin. Bostrichus. Geoff. ins. 1, p. 302, L'ASIE. X GP, GENRE. EROTYLE. Erotylus. Fe Antennes en massue oblongue, perfoliée. Quatre anten- nules courtes , inégales, à dernier article élargi et en . croissant. Mâchoires bifides. Corps gibbeux. Tête enfoncée dans le corselet. Elytres marginés, embrassant l'abdomen. 16 242 PNSECTES * Erotylus giganteus. Fab. 1,2, p.35. Oliv. ins. n°. 89, pl. 1,f.6. Mus. n°. 5. Chrysomela gigantea. Lin. XCIQGENRE. Cassie. Cassida. L. Antennes moniliformes , grossissant un peu vers leur sommet , rapprochées à leur insertion. Corps arrondi ou ovale, plat en-dessous. Corselet et élytres bordés, beaucoup plus larges que le corps ; bord antérieur du corselet débordant et cachant la tête. * Cassida grossa. Lin. Fab. 1, p. 304. Oliv. 3850.02, Dh 1.1.1, Musa, 1 QUATRIÈME SECTION. Trois articles à tous les tarses. X'CITPIGE NRE. CocciNELLE. Coccinella. L. Antennes courtes , en massue solide. Quatre antennules : les deux antérieures plus grandes et en massue sécuri- Forme.Corps hémisphérique, plat en-dessous. Corselet et élytres bordés. - * Coccinella 7-punctata. Lin. Fab. 1, p.294: Olv.ins. n°. 98, pl. 1,f, 1. Geofk.ins, 1, p.321. t. 6, £ 1, Mus. n°. 10. O R'T HO BF ÉR ES. 243 ORDRE SECOND. INSECTES ORTHOPTÈRES. Caract. Bouche munie de mandibules, de mâchoires, de lèvres et d'une galette recouvrant chaque mä- choire. Deux élytres mous, presque membraneux , ne s’unis- sant point par leur bord interne en une suture droite, et recouvrant deux ailes plissées longitudinalement en éventail. Larves conformées comme l’insecte parfait, mais n'ayant ni élytres ni ailes. La nymphe marche et mange. Les insectes orthoptères que Degeer avoit déjà distingués , furent considérés par le C. Oh. vier comme présentant un ordre particulier bien distinct. Il leur assigna le nom d’orthop- tères , mot composé , qui signifie ailes droites, parce qu’en eflet presque tous les orthoptères ont les ailes droites plissées longitudinalement en manière d’éventail dans l’état de repos, au lieu de les avoir pliées transversalement comme dansles coléoptères. M. Fabricius ayant fixé son attention sur la petite pièce membra- neuse , qu’il nomme galea (la galette ), et qui se trouve placée à la partie extérieure des mächoires entre celles-ci et les antennules 244 UN S-E C'TE'S antérieures , donna depuis aux insectes du même ordre , le nom d’ulonata. ( Entom.t.2, p. 1.) Mais il n’y a aucun avantage pour la science à changer la dénomination établie en premier lieu par le ©. Olivier. Linné confondoit les insectes qui consti- tuent l’ordre des orthoptères parmi ses hé- miptères, malgré extrême différence qui se trouve dans la bouche desinsectes de ces deux ordres; et Geoffroi en avoit fait une division des coléoptères, en les distinguant des autres coléoptères par la considération de leurs ély- tres mous, presque membraneux. Mais il est certain que les insectes dont il s’agit ne sont ni des coléoptères ni des hémiptères, et qu'ils doivent former un ordre particulier. Ce qui caractérise principalement les orthop- tères, c’est moins peut-être la manière dont les ailes sont pliées ou disposées dans l’état de repos , que la pièce particulière à la bouche de ces insectes, qu’on nomme galette , et en outre que l’espèce de métamorphose que ces mêmes insectes subissent. En effet leur larve et leur nymphe ressemblent presqu’entière- ment à l’insecte parfait. Elles mangent et se meuvyent de la même manière. Les seules dif- férences qu’elles présentent, c’est que la larve n’a point d'ailes , et qu’ensuite la nymphe ne ORTHOPPÉRES. 245 se distingue que par des moignons ou des ru- dimens d’ailes qui lui viennent sur le corselet. Cette sorte de métamorphose qui rapproche les orthoptères des insectes hémiptères, maïs aussi qui leur est commune avec plusieurs r6- vroptères, n'empêche pas que les véritables rapports qu’ont entr’eux tous ces insectes ne soient principalement recherchés dans la con- formation de la bouche. Or, aux galettes près, la bouche des orthoptères est fort analogue à celle des coléopteres. Les insectes de cet ordre ont des antennes sétacées , ou filiformes, ou ensiformes ; deux grands yeux à réseau et trois petits yeux lisses; le corselet assez grand , quelquefois très-pro- longé ; et dans la plupart on n’apperçoit point d’écusson. Leurs pattes sont épinenses, et les postérieures dans un grand nombre de cesin- sectes sont renflées et leur servent à exécuter des sauts considérables. DCOTN'e C'EN RE ForricuLe. Forficula. 1. Antennes filiformes. Quatre antennules inégales. Lèvre inf. fourchue. Corps alongé; corselet plat; élytres très-courts; abdo- men armé de pinces. Trois articles aux tarses. * Forficula auricularia. Lin. Fab. 2 , p. 1. 246 INSECTES Forficula. Geoff. ins. 1, p. 375 ,t. 7, f. 5.Vulg. le grand perce-oreille. XAC IN SMGUEN'EUNE BLATTE. Blatta. ‘Antennes sétacées, longues , posées sous les yeux. Lèvre inf. bilobée. Corps oblong, déprimé. Corselet applati, lisse, bordé, recouvrant la tête. Elytres horizontaux. Cinq articles aux tarses des quatre pattes antérieures, et quatre à ceux des postérieures. * Blatta orientalis. Lin. Fab. 2, p.g. Blatta. Geoff. 1, p. 580, t. 7, f. 5. Elle est originaire d'Asie, et s’est répandue par toute l’Europe. Elle court avec célérité, se cache pendant le jour, et la nuit dévore les provisions et les meubles, XCVHÉC ENRE GRriILLON. Gryllus. Antennes longues, sétacées. Lèvre inf. quadrifide. Elytres horizontaux. Abdomen terminé par deux filets sétacés. Trois articles aux tarses. * Gryllus grillo-talpa. Lin. Æcheta grillo- talpa. Fab. 2, p.28, Gryllus. Geoff. 1 , p. 387, 1.8, f. 1. Vulg. la courtilière ou le taupe-grillon. O R'TIHOPMDRES. 247 X'CVTP "GENRE: SAUTERELLE. Locusta. Antennes sétacées , très-longues. Lèvre inf. divisée én deux grands lobes , avec deux petites pointes intermé- diaires. Elytres en toit. Abdomen des femelles ter- miné par une queue ou tarrière ensiforme. Quatre ar- ticles aux tarses. Pattes propres à sauter. * Locusta viridissima. Fab. 2, p. 41. Gryl- lus viridissimus. Lin. Locusta.Geoff. 1 , p. 398, D'Or, | XCMEII AGENRE. ACHÈTE. Æcheta. Antennes filiformes, de moitié plus courtes que le corps. Lèvre supérieure entière : lèvre inf. quadrifide. Cor- selet prolongé postérieurement en une pointe qui égale ou dépasse l'abdomen. Elytres en toit ou nuls. Trois articles aux tarses. Pattes postérieures, longues et propres à sauter. * Achetabipunctata.n. Gryllus bipunctatus. Lin. Zcrydium bipunctatum. Fab. 2, p. 26. Æcrydium. Geof. p. 394, n°. 5. LCEXE LV GE N RE: CRIQUET. Æcrydium. Antennes filiformes, de moitié plus courtes que le corps. Lèvre sup. échancrée ; lèvre inf. bifide. Elytres en toit. Trois articles aux tarses. Pattes postérieures, longues et propres à sauter. | 248 EUN SE! CT'ES * Acrydium migratorium.n.Gryllus migra- torius. Lin. Fab. 2, p. 53. Frisch. ins. 9,t.1, f. 8. Encyclop. pl. 126, f. 5,et pl. 127, f. b, c. C’est une des grosses espèces de ce genre. Il paroiït que c'est une de celles qui forment ces essains siredoutables parles dévastations qu’ils causent dans leur passage en traversant diver- ses contrées. Celle-ci est originaire de Tar- tarie , et émigre vers les contrées orientales de l’Europe et vers l’Afrique. € :G'E N':R E: DrRUxXAIE Truxals: Antennes courtes, comprimées, à articles peu distincts. Tête prolongée supérieurement en un cône dont la pointe porte les yeux et les antennes, et dont la base contient la bouche. Elytres en toit. Trois articles aux tarses. X Truxalis nasuta. Fab. 2, p. 26. Gryllus nasutus. Lin. Roes. ins. 2, Gryll. t. 4. Encycl. ph 155,6 4 CTOGENRE ManTe. Mantis. L. Antennes sétacées, posées entre les yeux. Lèvre inf. à _ quatre divisions égales. Tête inclinée. Corselet alongé et étroit. Elytres horizon- taux, convexes , aussi longs que l'abdomen. Pattes ORAPARMONENUENR E S:, 244 antérieures , grandes, dentées ou épineuses, et armées d'un onglet. Cinq articles aux tarses. * Mantis oratoria. Lin. Fab.2 ,p. 20. De- geer, ins, 3, p. 410, t. 57, f. 2. Geoïf. ins. 1, p. 599, t. 8, f. 4. CII GENRE. PHAsME. Phasma. Antennes filiformes, posées entre les yeux. Lèvre inf. à quatre divisions inégales. Tête ovale, droite. Corselet court, étranglé au milieu. Abdomen applati. Les cuisses dilatées et comprimées. * Phasma siccifolia. n. Mantis siccifolia. Em ab.2,:p.19..Roes..ans. 2. Gryll, t.a7. Encycl. pl. 133 ,.f. 2. CRE TS CEPAV'ATE SPECTRE. Spectrum. Antennes sétacées , posées entre les yeux. Lèvre inf. à quatre divisions inégales. Tête ovale, oblique. Corselet cylindrique. Corps alongé, effilé, cylindrique. Elytres très - courts. Pattes lon- gues et grêles. * Spectrum gigas.n. Mantis gigas. Lin. Fab. Ent. 2, p. 14. Brad]. Nat. t. 27, f. 6. Seba Mus. 7. E. 1,2, ELC. 7034.14) LE SOÏdat. * Spectrum filiforme. n. Mantis filiformis, Lan. Fab. 2, p. 12. Petiy. Gaz, t.60,f. 2. 250 IUNUS :ECOTIES ORDRE TROISIÈME. \ INSECTES NÉVROPTÈRES. Caract. Bouche munie de mandibules, de mâchoires et de lèvres. Quatre ailes nues, membraneuses, reticulées. Abdomen dépourvu d’aiguillon. Larve hexapode, différente de l'insecte parfait. Dans les deux ordres précédens les insectes ont,comme ceux-ci, la bouche munie de man- dibules et de mächoires ; mais ils n’ont que deux véritables ailes, et ces ailes sont cachées sous des élytres plus ou moins coriaces. Ceux au contraire que comprend l’ordre des 7éyrop- tères sont dépourvus d’élytres et ont quatre ailes véritables , nues, membraneuses, trans- parentes , souvent colorées et chargées de nervures qui forment une espèce de réseau ou de treillis. Ces ailes sont étendues, plus ou moins égales en grandeur, selon les genres et les espèces. | La tête des névroptères est pourvue de deux grands yeux à facettes, et en outre de trois petits yeux lisses disposés en triangle sur le vertex. NÉMROZTEÉRES. 251 Leur abdomen est très-alongé, et composé de plusieurs anneaux distincts. Il est terminé par deux ou trois soies en forme de queue dans les éphémères, et par des espèces des cro- chets dans les mâles des libellules et des myr- meleons. Tous les névroptères n’ont pas les mandi- bules également fortes et apparentes. Elles sont grandes dans les libellules, qui font la guerre aux autres insectes; mais ces parties sont très-petites et presqu’imperceptibles dans les éphémères qui ne prennent aucune nour- riture et qui ne passent à leur dernier état que pour s’accoupler , se reproduire , et périr bien- tot après. Il me paroït que l’ordre des révroptères n’a pas été bien connu dans ses rapports avec les autres ordres par les entomologistes. Geoffroi l’a confondu avec les hyménopté- res. Linné qui, je crois, l’a établi le premier, le plaçoit entre les Zépidopières et les hyme- nopières , quoiqu'il soit très-éloigné des pre- miers par les caractères importans des parties de la bouche , et il ne le distinguoit des 4ymé- noptères que parce que les névroptères n’ont point l’extrémité de Pabdomen armée d’un ai- guillon. M. Fabricius, dans sa classe intitulée Synistata, (vol. 3, p. 63) associe les névrop- 252 T NS E C TES tères avec la forbicine et la podure, c’est-ä- dire avec des animaux qui ne se métamorpho- sent point, et qui conséquemment ne sont pas même des insectes. Il me semble que la considération impor- tante des parties de la bouche, qu’on doit em- ployer au moins pour déterminer les ordres, indiquoit naturellement la nécessité de ne point écarter les uns des autres les co/éoptères, les orthoptères et les névroptères , les insectes de ces trois ordres étant les seuls qui aient des mandibules et des mâchoires. Il me semble en- core qu'après les coléoptères viennent indis- pensablement les orthoptères , et qu’après ceux-ci les névroptères doivent suivre de toute nécessité. D'ailleurs la transition natu- relle des orthoptères aux névroptères par les spectres et les libellules est extrèmement frap- pante; car ces deux genres d'insectes, quoi- que de deux ordres différens, ont des rapports remarquables par le caractère de la bouche, par la forme alongée de leur abdomen, et ce qui est plus important , par leur nymphe qui, de part et d’autre , marche et mange. Les larves des névropières sont munies de six pattes situées dans leur partie antérieure. La plupart vivent dans l’eau, et n’en sortent que sous l’état d’insecte parfait. Les autres NÉVROPTÈRES. 253 vivent dans les champs : parmi celles-ci les unes habitent sur les arbres et font la guerre aux pucerons ; quelques autres, cachées dans le sable, sont occupées à tendre des pièges aux fourmis. Toutes sont carnassières et vivent uniquement de proie. L'ordre des névroptères peut être divisé en trois sections , d’après la considération du nombre d’articles des tarses, Il comprend onze genres dont nous allons faire exposition. PREMIERE, SE CTI O N. Deux ou trois articles aux tarses. CGEV. (GENRE. LrBELLULE. Libellula. Antennes très-courtes, terminées par une soie. Deux an- tennules courtes, insérées à la base externe des mä- choires. Bouche masquée par les lèvres. Tête grosse , arrondie ou transversale. Ailes étendues. Abdomen long, terminé dans les mâles par deux petits crochets. Trois articles aux tarses. Larve aquatique. * Libellula grandis. Lin. Zeshna grandis. Fab.2, p.584. Libellula. Degeer, ins. 2, p.45, t. 20!, f. 6. Geoff. 2, p. 227n°,12:La julie. * Libellula depressa. Lin. Fab. 2, p. 573. Ross ins. 2. Aqua 2, t 6614 et 47, f 1. Geof. 2, p. 226, n°, 9. La silvie. 254 LIN $ E CT E 6 * Zibellula virgo. Lin. Ægrion virgo.Fab. 2, p: 386. Zibellula. Geoff. 2 , p. 221 , n°.1, et pu98p "n°. 2. Nota. Ces trois espèces font partie de trois genres différens dans l’entomologie de M. Fa- bricius, genres qu’il établit sur quelques par- ücularités qu’offre la lèvre inf. de ces insectes. G N°eGE NR E TEeRrMITE. Termes. L. Antennes moniliformes. Lèvre inf. quadrifide. Mâchoires recouvertes d’une espèce de galette ciliée. Quatre an- tennules. Corselet applati. Ailes grandes, horizontales, caduques. Trois articles aux tarses. * Termes fatale. L. Fab. 2, p. 87. Termes destrucior, Degeer , ins. 7,p.50,n .3,t.37, x 0 C’est l’insecte le plus destructeur que l’on connoisse. La promptitude avec laquelle il dé- itruit les meubles , les palissades , les bois des édifices , &c. le rend un véritable fléau des pays chauds, soit des Indes, soit de PA- frique. Il travaille toujours à couvert.Il y a des espèces qui se construisent des nids en cylindre , qui s’élèvent à plusieurs pieds. NÉ N'IR OPUPÉEMRIE S. 255 CVI GENRE. Psoc. Psocus. Lat. Antennes sétacées. Deux antennules articulées, maxil- laires. Mandibules larges , terminées par une forte dent. Mâchoires de deux pièces: l'intérieure linéaire contenue dans l'extérieure. Lèvre inf. subquadrifide. Corselet bombé,. Ailes grandes, en toit. Deux articles aux tarses. * Psocus pedicularius. Latr. Bullet. de la Soc. Phil. n°. 41. Esp. 1. Coqueb. Illustr. Ico- nogr. p. 10,t.2,f. 1. Psocus abdominalis. Fab. Suppl. p. 204. * Psocus pulsatorius. Fab. Suppl. p. 204. Termes pulsatorium. Lin. Psoccus pulsatorius. Coqueb. Illustr. p. 14,t. 2, f. 14. Le pou de bois. Geoff. ins. 2 , p. 6ou, n°. 12. Ce psocest aptère. Il ressemble à un petit pou , et court avec célérité. CIVRIT SGEN RE. PERLE. Perla. G. Antennes longues, sétacées : articles nombreux, très- courts. Quatre antennules filiformes. Lèvyre inf. à deux divisions. Ailes horizontales, Deux filets à la queue dans la plupart. Trois articles aux tarses. * Perla fusca. Geoff. 2 , p. 251, t. 13, f. 2. 256 FANS E ŒT EF Phryganea bicaudata. Lin. Semblis bicaudata. Fab. 2, p. 75. Sa larve est aquatique. DE U X:1 EME; SE) CSG ON: Quatre articles aux tarses. CVIII GENRE. Raruipte. Raphidia. G. Antennes filiformes, de longueur moyenne. Quatre an- tennules filiformes. | Corselet cylindrique , alongé en forme de col. Ailes en toit. Abdomen des femelles, terminé par un appen- dice sétacé,. * Raphidia ophiopsis. Lin. Fab. 2 , p. 99. Faphidia, Geoi. 5 ; D: 253) 0 PENSE TROISIÈME SECTION. Cinq articles aux tarses. -C £ Xe :G'E N'R'E: MYRMELEON. Myrmeleon. L. Antennes courtes , renflées graduellement vers l'extré- mité. Six antennules inégales. Les yeux saillans. Ailes en toit. Abdomen long, cylindrique , terminé par deux crochets dans les mâles. * Myrmeleon formicaleo. Lin. Myrmeleon formicarium, Fab. 2, p. 95. Formica leo.Geofr. NÉVROETERES. 257 ins. 2, p.258 ,t.14,f, 2 Encycl.pl 06, f1, et pl. 97,f. 2. Le fourmilion. Cet animal est célèbre par l’industrie de sa larve et par les moyens qu’elle emploie pour attraper les fourmis et autres petits insectes dont elle suce la substance pour se nourrir. Dans l’état par- fait , il ressemble à une libellule. Cox CC'E N RE. ASCALArDHE. Æscalaphus. Antennes longues, filiformes, terminées en tête ou par un bouton comprimé: Six antennules inégale: !, fili- formes. Corps velu. Abdomen terminé dans les mâles par deux crochets. *_Ascalaphus barbarus. Fab. 2,p. 95. Myr- meleon barbarus. Lin. Libelluloïdes. Schæœff. ic. t. 50, f. 1-3. Ascalaphe. Encycl. pl. 97, f. 1. CMP NGE INR E. PANORPE. Panorpa. L. Antennes longues, filiformes. Quatre antennules fili- formes. Partie antérieure de la tête, se prolongeant en un bec corné , au bout duquel est la bouche. Mandibules pe- tites, mâchoires à deux divisions laciniées. Ailes horizontales. Abdomen terminé, dans les mâles ; par une queue articulée, armée de pinces. * Panorpa communis, Lan, Fab, 2, p. 97. 17 258 PU SE CTES Panorpa. Geoff. ins. 2, p. 260, t. 14, f. 2.La mouche-scorpion. Nota. Les panorpes orientales ou d’Asie sont singulièrement remarquables par leurs ailes postérieures étroites et fort longues. CXII GENRE. | Hémérogr. Hemerobus. L. Ântennes sétacées, un peu longues. Quatre antennules inégales. Bouche un peu prominente. Mâchoires bi- fides. Les yeux saillans. Ailes grandes, en toit. Abdomen simple. * Hemerobus perla. Lin. Fab. 2, p. 82. He- merobus. Geoff. ins. 2, p. 253,n°.1,t. 13, f. 6. Leo aphidis. Reaumur , ins. 8,t.35,f. 2,5,6. Le lion des pucerons. Ses yeux sont dorés et fort brillans. Ses ailes finement réticulées , ressemblent à de la gaze verte. CXUIFYIGENMRE FRIGANE. Phryganea. L. Antennes longues, sétacées. Quatre antennules inégales : les antérieures fort longues. Mandibules peu sensibles. Mächoires soudées avec la lèvre inf. Ailes grandes, en toit. Abdomen simple. Laryes aqua- tiques, vivant dans des fourreaux. * Phryganea striata. Lin. Fab. Ent. 2, p.75. N ÉEVARTONPATIÉE"R) E S. 259 Phryganea. Geoff. ins. 2,p. 246,n°.1,t.13, f. 5. CX1IV:---G-E-N RE. EPHÉMERE. Ephemera. L. Antennes courtes , sétacées. Quatre antennules très- courtes. Bouche sans mandibules. Abdomen terminé par deux ou trois filets sétacés. Ailes écartées : les inférieures très-petites. Larves aquatiques, respirant par des branchies en forme de houppes, placées sur les côtés de l'abdomen. Nota. L'insecte ne parvient à l’état parfait que pour s’accoupler , pondre et mourir. * Ephemera vulgata. Lin. Fab. 2, p. 68. Deséérs ins. 2, p.756 10,8 1. Géo 2, p-290, 1. L: 260 INNISTELCOTÉAE YS ORDRE QUATRIEME. INSECTES HYMÉNOPTERES. Caract. Bouche munie de mandibules et d’une espèce de trompe formée par le prolongement des mâchoires et de la lèvre inférieure. Quatre antennules. Trois petits yeux lisses. Quatre ailes nues, membraneuses, veinées irrégulièrement. Anus de la plupart des femelles armé d’un aiguillon. Cinq articles aux tarses. Larve vermiforme, sans pattes ou avec des pattes nom- breuses. Nymphe immobile. Il n’y a point encore de véritable trompe dans les insectes de cet ordre, mais seulement un prolongement plus ou moins considérable dans la lévre inférieure et dans les deux mâ- choires. En sorte que ces parties se réunissant dans leur action , font réellement les fonctions d’une trompe ou d’un suçoir. On sent donc que les kyménoptères ne doivent pas être écar- tés des névroptères , qu’ils doivent les suivre immédiatement , et même qu'ils forment une transition naturelle des insectes munis de mandibules et de machoires à ceux qui n’ont plus qu’un suçoir soit à nu, soit accompagné d’une gaine pour le recevoir. Les insectes hyménoptères ont de si grands H Y2MIÉTNOO PAT É R E S. 26% rapports avec les insectes névroptères, que Geoffroi les réumissoit.et en formoit une classe sous le nom d'insectes ééfraptères à ailes nues: Mais Linné et plusieurs autres entomo- logistes les ont , avec raison , distingnés , et en ont formé deux ordres : savoir, les. névrop- tères mentionnés ci-dessus, et les hyménop- tères dont je vais faire l’exposition. Les hyménoptères que M. Fabricius nomme piezata,ont quatre ailes nues,membraneuses, et d’inégale grandeur; les’ inférieures. étant constamment plus courtes et plus pétites que les deux supérieures. Les unes et.les autres sont chargées de nervures longiiudinales peu nombreuses , et qui se joignent obliquement sans former de véritable réticulation , comme dans celles des névroptères. Dans la plupart des hyménoptères , l’anus des femelles est armé d’un aiguillon que, lPin- secte tient en général caché dans l’extrémité de l’abdomen,et dont il se sert au besoin. Les mâles en sont toujours dépourvus. La bouche de ces insectes est armée de deux mandibules, et au lieu de mâchoires, ces insectes ont une espèce de trompe formée par l’union des machoires avec la lèvre infé- rieure qui est plus ou moins prolongée. Les entomologistes lui donnent le nom de langue. 262 DNS EŒ"rIEMSE Par le moyen de cette fausse trompe, les hy- ménoptères sucent le suc mielleux des fleurs et des fruits. Elle est assez longue dans les uns ; mais dans les autres elle est courte et presqu’imperceptible. Les hyménoptères sont en général du nom- bre des insectes qui présentent les particu- larités les-plus remarquables par leurs mœurs, leurs habitudes naturelles, et quelquefois par des faits singuliers d’organisation. Il y en a qui vivent en société avec une police admirable , et qui font des ouvrages étonnans par leur composition et par leur ré- gularité. Parmi eux l’on trouve , outre des mâles et les femelles , des individus qui ne jouissent d'aucun sexe, et qui semblent seu- lement destinés au travail et à avoir soin des petits. Orf rentontre souvent des insectes de cet ordre qui n’ont point d'ailes, et même quin’en acquièrent jamais, comme dans les fourmis, les mutiles ; &c. Mais cette exception ne porte que sur les individus qui n’ont point de sexe et qu’on nomme mulets. Ils n’en'subis- sent pas moins une véritable métamorphose. Cela néanmoins n’est pas général ; car les indi- vidus sans sexe parmi les abeilles n’en sont pas moins ailés. Le C. Latreille pense que les Î HY MÉNOPTÉÈÉRES. 63 individus sans sexe de l’ordre des hyménop- tères ne sont que des femelles sans ovaires ; c’est-à-dire dont l’ovaire est avorté. Je divise les hyménoptères en deux sec- tions , d’après la considération de l'abdomen sessile ou pédiculé. La deuxième section étant plus nombreuse en genres , est partagée en trois sous-divisions. PREMIÈRE SECTION. ABDOMEN SESSILE. Il est appliqué au corselet pour toute sa largeur. CXV° GENRE. TEenNTRÈDE. Tl'entredo, L. Antennes filiformes. Quatre antennules : les antérieures plus longues. Lèvre inférieure terminée par trois la- nières. Corps oblong , subcylindrique. Abdomen sessile, Une tar- rière en scie, cachée entre deux valves, à l'extrémité de l'abdomen de la femelle. Larve à plus de seize pattes. * T'entredo rosæ. Lin. Fab. Ent. 2, p. 100. Reaum. ins. 5, t. 14,f. 10-12. Geoff.ins.2, p. 272, n°. 4, La mouche à scie du rosier. 264 L IN ISUE TC" TE! $ C:X VI. GENRE CLavezzLaAiïre. Clavellaria O1. Antennes un pêu courtes, en massue à leur sommet. Quatre antennules filiformes. Corps gros, alongé. Abdomen sessile. Tarrière des ten- trèdes. Vol lourd. * Clavellaria lutea. n. Tentredo lutea. Lim. Fab. 2, p. 105. Roes. ins. 2. Vesp. t. 13. Sa larve est verte , avec une raie noire sur le dos. GX VER GÆEINRE UrocEÈRrE. Sirex.L. Antennes filiformes. Quatre antennules inégales : les pos- térieures plus longues, veltes, terminées en bouton. Corps cylindrique. Abdonien sessile, terminé par une pointe prominente, qui recouvre une tarrière com- posée d'un aïiguillon sétacé , renfermé entre deux valves. Larves hexapodeg * Sirex gigas. Lin. Fab. 2, p. 124. Uroceros. Geoff. ins. 2, p.265 ,t. 14,f. 3. EXVIITPUGENR.E ORrYssE. Oryssus. Latr. Antennes filiformes de dix à onze articles. Quatre an- tennules inégales : les antérieures plus longues, de cinq erticles ; les postérieures de trois. Langue ou lèvre inf. entière , arrondie, HYMÉNOPTÈRES. 265 Abdomen sessile , cylindrique. Tarrière de la femelle longue, roulée sur elle-même, et cachée dans une cou- lisse. * Oryssus coronatus. Fab. Ent. Suppl. p. 218. Coqueb. illustr. iconogr. p. 22,t.5,f.7.Sphex abietina. Scop. Ent. Carn. p. 206, n°. 788. DÉUXIÉEME SECTION: ABDOMEN PÉDICULÉ. Il tient au corselet par un filet , ou par un point , ou par un étranglement. [A] Bouche courte. Une tarrière en dehors dans les femelles. GXIX" GE N:R E. IcHNEUMON. Îchneumon. EL. Antennes sétacées, longues, vibratiles, à plus de vingt articles. Quatre antennules inégales : les antérieures plus longues, de cinq articles; les postérieures de trois. Langue élargie et échancrée. Abdomen attaché au corselet par un pédicule grêle plus ou moins long.-Celui de la femelle terminé par une tarrière saillante, caudiforme , composée de trois filets. Larve apode, vivant dans le corps des autres insectes. * Ichneumon persuasorius. Lin. Fab. 2, p. 145. Degeer, ims. 1,t. 86,f. 8. Schæœff. ic. ons 2. 266 LANÉSIES: CT. Es CLR CENRE CHarcine. Chalcis. F. Antennes courtes , brisées : la deuxième pièce en fuseau. Quatre antennules. Abdomen presque globuleux, terminé en pointe. Tar- rière des femelles située sous l'abdomen dans une fente. Cuisses postérieures épaisses et propres à sauter. * Chalcis sispes. Fab. Ent. 2, p. 194. Sphex sispes. Lin. Z/espa. Geoff. ins. p. 580, n°. 16. * Chalcis quercina. n. Cynips. Geoff. ins. », p.298, n°.b,t.15,f. 1. Sa larve produit la petite galle ronde et lisse des feuilles de chêne. CXXI- "GENRE Cinips. Cynips. L. Antennes filiformes , de douze à quinze articles. Quatre antennules courtes, inégales. | Corselet gibbeux. Ventre renflé, comprimé sur les côtés, tranchant en-dessous. Une tarrière roulée en dedans et cachée entre deux lames sous le ventre des femelles. Larve ayant plus de seize pattes, et vivant la plupart dans une galle ou protubérance végétale inorganique. * Cynis quercus folii. Lin. Fab. Ent.2, p. 101. Diplolepis. Geoff. ins. 2,p. 30q,n°.1,t. 19, f, 2. La piqûre de la femelle produit ces galles rondes et lisses qu’on voit souvent sur le dos des feuilles du chêne , et dans lesquelles vivent les larves. HYMÉNOPTÈRES. 267 CX XIE GEANTR E. LEucorsis. Leucopsis, F. Antennes courtes, brisées, grossissant vers le bout, et ? Le) presqu'en massue. Langue échancrée. Abdomen comprimé, tenant au corselet par un pédicule P court. Tarrière de la femelle, recourbée sur le dos ou la partie supérieure de l'abdomen. Cuisses postérieures renflées. * Leucopsis dorsigera. Fab. Ent. 2, p. 246. Sphex dorsigera. Sulz. Hist. ins: t. 27 ,f. 11.Sa larve vit dans l’int. des cellules des guëèpes. * Leucopsis gigas. Fab.2, p. 245. Coqueb. Lilustr. Iconogr. p.25, t. 6, f. 1. CXXILI GENRE. EvaniEe. Evanma.F. Antennes fliformes , rapprochées à leur base. Quatre antennules. Abdomen très-petit, comprimé, attaché au corselet par un pédicule arqué qui s’insère sur son dos. Tarrière très-courte. Pattes postérieures fort longues. * Evania appendigaster. Fab. Ent. 2, p. 192. Sphex appendigaster. Lin. Reaum. ins. 6,t.3r, 14416! * Evania minuta. Fab. Ent. 2, p. 194. Co- queb, {llustr. fconogr. p. 20, t, 4, £. 0. 263 UNI SE C IT ENS [B] Bouche courte. Point de tarriere dans les femelles, mais un aiguillon piquant caché dans Pabdomen. CXXIV® GENRE. Fourmi. Formica. L. Antennes filiformes , brisées : le premier article très-long. Antennules inégales; les antérieures fort longues. Man- dibules fortes. Langue courte, concaye , tronquée. Abdomen attaché au corselet par un pédicule qui porte une petite écaille ou un nœud vertical. Trois sortes d'individus pour chaque espèce : des mâles, des fe- melles et des neutres. Ces derniers n’ont jamais d’ailee. Larves apodes. * Formica rufa. Lin. Fab. Ent. 2, p. 351. Formica ferruginea.Degeer, ms. 2,2, p.505, t. 41,f.1, 2. La fourmi brune à corselet fauve. Geoff. 2, p. 428, n°. 4. Espèce commune dans les jardins, et sur-tout dans les bois , où elle fait sa fourmilière en monticule. CXX V°u:G'ECN R'E: Murizzr. Mutilla. Antennes filiformes , subsétacées, vibratiles, Quatre an- tennules filiformes. Mandibules dentées. Corps oblong, velu. Abdomen renfermant un aiguillon. Femelles aptères. * Mutilla europæa. Lin. Fab. Ent. 2 , p. 568. Sulz. Hist. ins. t. 27, f. 23, 24. HYMÉNDPTÉR!E S. 269 CXA VIS OCTENNIR 'E. Tipnie. Tiphia.F. Antennes filiformes, très-rapprochées, insérées près de la bouche. Langue courte , voûtée , divisée en trois lobes. Corselet gibbeux , joint à l'abdomen par nn pédicule court. Aiguillon dans l'abdomen des femelles. * Tiphia villosa. Fab. Ent. 2 p.227 CXXVII GENRE. ScoLziE. Scolia.F. Antennes filiformes, un peu épaissies dans leur partie supérieure , longues dans les mâles, courtes dans les femelles. Mâchoires et lèvre inf. prominentes : celle-ci chargée de trois filets. Abdomen oblong, attaché par un Dédieiilé court. Un aiguillon très-piquant dans celui des femelles, * Scolia hæmorrhoïdalis. Fab. Ent. 2,p. 280. CRAN TIT "CG EN RE Spnex. Sphex. L, | Antennes filiformes, courbées ou se roulant en spirale. Langue à trois divisions. Abdomen pédiculé ; celui des femelles renfermant un aiguillon caché et piquant. Ailes planes. * Sphex sabulosa. Lin. Fab. Ent. 2, p. 198. Frisch. ins. 2, t.1,f, 6,7. {chneumon. Geoft. ins. 2,p.549, n°. 65. 270 LENI SE OC°T. ES il creuse un trou dans les terres sablon- neuses, y dépose un œuf avec des provisions d'araignées , et ensuite en bouche l’ouver- ture. CXXIX GE N'RE CarvsinDe. Chrysis. L. Antennes filiformes , brisées, vibratiles : le premier ar- ticle alongé. Quatre antennules inégales : les anté- rieures de cinq articles ; les postérieures de trois. Lan- gue échancrée. Corps brillant, orné de couleurs métalliques éclatantes, Abdomen concave en dessous , à pédicule très-court. Anus des femelles, muni d’un aiguillon inerme. * Chrysis ignita. Lin. Fab. Ent. 2 , p. 241. Frisch. ins. 9,t. 10, f. 1. 7’espa. Geoff ins. 2, p'5602 9h 20. Elle a la tête et le corselet bleus ; l’abdo- men rouge changeant en couleur d’or , ter- miné par quatre dentelures. Elle fait son nid dans les trous des murs. CXXXS GEuN RE CrABRON. Crabro. Antennes filiformes, courtes, brisées : le premier article plus long. Antennules filiformes : les ant. de six articles; les post. de quatre. Mandibules à pointe bifide. Langue entière ou sinuée. Lèvre sup. argentée ou dorée. Corps oblong, varié de noir et de jaune. Corselet con- HYMÉNOPTEÈRES. ‘47 vexe, gibbeux. Abdomen presque sessile. Un aiguillon foible dans l’anus des femelles. * Crabro cribrarius. Fab. Ent. 2, p. 297. Sphex cribraria. Lin. Degeer, ins. 2,2, p. 159, t, 26). 1-3. Il fait son nid dans des trous des vieux bois, y dépose ses œufs avec des provisions pour les larves, et les comble ensuite avec de la sciure. Le male a les pattes antérieures dila- tées en palettes. CXXXI GENRE. Guire. 7espa. L. Antennes brisées, renflées vers leur extrémité. Quatre antennules filiformes : les ant. de six articles, les post. de quatre. Langue élargie et échancrée à son som- met, avec une petite soie de chaque côté. Les yeux réniformes. Corps glabre ou presque glabre. Les ailes supérieures plissées. Abdomen pédiculé; celui des fe- melles et des neutres contenant un aiguillon très-pi- quant. Trois sortes d'individus pour chaque espèce : des mâles, des femelles et des neutres. Ils sont tous ailés. Larves apodes. * Vespa crabro. Lin. Fab. Ent. 2 , p. 255. Frisch. ins. g ,t. 11, f. 1. Geoff. ins. 2, p. 368, n°. 1. La guèpe frelon. Elle fait son nid dans les troncs d’arbres creux et dans les charpentes des greniers. 272 INSECTES [ C ] Bouche prolongée en manière de trompe. CXXXIEk GENRE. \. BrmBpEce. Bemberx. Antennes filiformes, brisées à leur base. Quatre anten- nules. Lèvre sup. prolongée en bec. Trompe alongée, fléchie, et divisée en cinq pièces, dont les deux laté- rales sont les mâchoires, et les trois intermédiaires sont la langue. Les yeux ovales. Abdomen alongé, attaché au corselet par un pédicule court. Celui des femelles cachant un fort aiguillon. * Bembex signata. Fab. Ent. 2, p. 247. J’espa signata. Lin. Sulz. Hist. ins. t. 27, £. g. * Bembex carolina. Fab. Ent. 2, p. 240. -Coqueb. I/ustr. Iconogr. p. 24,t. 6, f. 2. CXXXIII GENRE. ANDRÈNE. _/ndrena.F. Antennes filiformes. Quatre antennules inégales. Mä- choires et langue fort alongées, formant une trompe divisée en trois pièces. Corps velu. Corselet arrondi. Un aiguillon foible caché dans l’abdomen des femelles. * Andrena succincta. Fab. Ent. 2, p. 314. Apis succincta. Lin. Schœff. ic. t. 32, f. 5. «pis. Geoff. ins. 2,p. 411, n°. 7. L’andrene mineuse, HYMÉNOPTÉÈRES,. 275 CXXXIV* GENRE. EucÈrEe. Eucera. F. Antennes longues, filiforines. Langue de cinq pièces, formant avec les deux mâchoires une trompe divisée en sept parties. Corps velu. Abdomen presque sessile : celui des femelles contenant un aiguillon. * Eucera longicornis. Fab. Ent. 2, p. 543. ÆApis longicornis. Lin. Æpis. Geoff. ins, 2, p.413, n°. 10. CXXXVe GE NRE. ABEILLE. Æpis. L. Antennes filiformes , brisées. Quatre antennules très- courtes : les ant. à peine visibles. Deux mandibules. Deux mâchoires, jointes à la lèvre inf. qui est trifide, formant une trompe alongée quinquefide, qui se courbe ou se fléchit en dessous dans l'inaction, Corps velu. Abdomen presque sessile : celui des femelles et des neutres renfermant un aiguillon rétractile. Trois sortes d'individus pour chaque espèce : des mâles, des femelles et des neutres. Larves apodes. * Apis mellifica. Lin. Fab. Ent. 2, p. 527. Swammerd. Bibliot, Nat. t. 17, f. 1-4. Reaum. ins. b,t. 21, 22, 28. /pis gregaria. Geoîf. ins. 2 , p. 407, n°. 1. Vulg. l’abeille commune ou domestique. 19 274 LIN! SRE C T'ES CXX X UT, GE NRE Nomane. Nomada. F. Antennes filiformes , courtes. Quatre antennules un peu longues : les ant. sétacées ; les post. 4-articulées et lin- guiformes. Trompe comme dans l'abeille. Corps glabre , oblong. Tête large. Corselet ovale, con- vexe. Abdomen presque sessile : celui des femelles ren- fermant un aiguillon. * Nomada variegata. Fab. Ent. 2 , p. 347. ÆApis variegata. Lin. ORDRE CINQUIEME. INSECTES LÉPIDOPTÈRES. Caract. Bouche munie d’un suçoir de deux pièces, nu, imitant une trompe tubuleuse, et roulé en spirale dans l’inaction. Deux ou quatre antennules. Quatre ailes membraneuses, recouvertes d’écailles colo- rées, peu adhérentes , semblables à une poussière fine. Larve vermiforme, munie de huit à seize pattes. Nymphe immobile. Cet ordre comprend une série extrèmement nombreuse d'insectes bien caractérisés par leur bouche et leurs ailes; fort intéressans par les particularités de leurs métamorphoses ; connus en général sous le nom de papillons ; LÉPIDOPTÈRES. 275 et très-diversifiés par leur forme , leur gran- deur , et sur-tout par la beauté, l'éclat et Padmirable variété des couleurs dont la na- ture les a ornés. Dans l’état parfait, ces insectes ont quatre ailes étendues , mais couvertes plus ou moins complètement de très-petites écailles ovales ou alongées , découpées en leur bord et un peu imbriquées ; c’est-à-dire disposées en re- couvrement les unes à la suite des autres comme les tuiles d’un toit. Ces écailles sont implantées par une espèce de pédicule , et se détachent avec facilité au moindre frottement. La bouche de ces insectes n’a ni mandibules ni machoires ; mais elle est munie d’un sucoir nu, qui ressemble à une trompe , auquel on a donné le nom de langue ( Zingua spiralis ) et que lanimal resserre en le roulant en spi- rale lorsqu'il n’en fait pas usage. Ce suçoir , qui varie dans sa longueur selon les genres, est placé éntre deux antennules. Il est com- posé de deux pièces ou lames linéaires con- vexes en dehors , concaves en dedans, et qui par leur réunion forment un tube ou cylindre creux, propre pour laisser passer le suc miel- leux des fleurs dont les insectes de cet ordre se nourrissent. Leur tête est pourvue de deux antennes 276 T'IN SÆ1C T ES fihformes ; ou sétacées, ou pectinées, ou pris- matiques, ou enfin terminées en massue. Les yeux sont grands et à réseau. Les trois petits yeux lisses sont difhiciles à appercevoir, à cause des poils dont la tête et le corps de ces ani- _maux sont pourvus. Comme dans tous les au- tres insectes parfaits les pattes sont au nombre de six , elles ont le tarse divisé en cinq pièces, dont la deruière est terminée par deux onglets trés-petils. La larve des lépidoptères est connue sous le nom de Chenille. Elle est vermiforme , molle , charnue , tantôt glabre , tantôt héris- sée de poils ou de piquans , et a constamment six pattes écaillenses, avec des pattes mem- braneuses dont le nombre varie de deux à dix. Sa bouche est armée de fortes mandibules et de mâchoires qui portent les antennules. C’est avec ces organes que les chenilles ron- gent les feuilles , les fleurs, les fruits des vé- gétaux, les étoffes de laine, les pelleteries, &c. A la partie inférieure de la bouche on décou- vre un petit trou auquel on a donné le nom de filière ; trou par lequel la larve fait sortir la liqueur filante qui , en se desséchant à l'air, forme la soie dont se sert la larve pour se sus- pendre , ou pour construire sa coque lors- qu’elle veut se métamorphoser. LÉPIDOPTÈRES,. 277 Les chenilles , ainsi que la plupart destarves des autres insectes, changent plusieurs fois de peau avant de se métamorphoser Ces sor- tes de mues leur font éprouver alors une es- pèce de maladie qui quelquefois les fait périr. A l’approche de ce moment critique , elles cessent de manger, perdent leur activité ordi- naire , paroissent languissantes , se fixent, et finissent par exécuter cette opération labo- rieuse. \ La plupart des chénilles n’ont que trois ou quatre de ces mues à subir pendant la durée de leurs développemens; il y en a néanmoins qui changent de peau jusqu’à huit ét même neuf fois. Lorsque les chenilles ont pris tout leur ac- croissement et que le temps de leur méta- morphose approche , elles quittent souvent les plantes sur lesquelles elles ont vécu, choi- sissent des lieux commodes pour y subir leur transformation , s’y fixent , et cessent de pren- dre de la nourriture. Elles se vident entière- ment , et rejettent même jusqu’à la membrane qui double leur estomac et leur canal intesti- nal. Alors celles qui savent se filer des coques, se mettent à y travailler, et s’y renferment comme pour se mettre à l’abri des impressions de Pair. À mesure qu’elles exécutent cette 278 à ÆAINÂSNE. © Æ ESS étonnante opération, on les voit dans cette enveloppe se courber, se raccourcir, se dé- former } se dégager enfin du fourreau &@e che- nille, et se trouver dans l’état particulier d’un corps ovale-conique , immobile , à peau dure ou coriace. Elles prennent alors le nom de chrysalide où de rymphe, à cause de leur forme singulière. On peut dire que la chrysalide n’est autre chose qu’un papillon imparfait et emmaillotté, lequel. préexistoit déjà dans la chenille. Cette chrysalide semble être aussiune espèce d’œuf, dans lequel le papillon achève de se dévelop- per et de perfectionner ses parties. Il y reste jusqu’à ce qu’il soit entièrement formé et qu’une douce chaleur l’invite à en sortir. En effet , averti par l’instinct qu'il a acquis assez de force pour rompre ses fers , il fait un puis- sant effort qui lui ouvre une seconde fois les portes de la vie , et qui lui fait voir la lumière avec des yeux dont 1l avoit été jusqu’alors privé. ‘ Au.moment même où le jeune papillon quitte sa chrysalide, c’est-à-dire la dernière des enveloppes qui le recouvroient, tous ses organes deviennent plus sensibles, et prennent bientôt l’extension qui leur convient. Ses ailes qui d’abord ne paroissent presque pas, sont D 'ÉPÉLD OPA EURE ;S. 279 alors plissées, chiffonnées ou repliées sur elles- mêmes et encore couvertes de l’humidité du berceau ; mais dès qu’elles sont à l’air libre, les liqueurs et les fluides subtils qui doivent circuler dans leurs canaux , s’élançänt avec rapidité , les forcent bientôt à s’étendre ; à moins que quelque cause accidentelle ne s’y oppose , et n’expos® ces parties à être surprises par la sécheresse , à manquer leur développe- ment , et à rester imparfaites et incapables de servir. C’est ainsi que tous les papillons sortent de leur état de nymphe ou de chrysalide , et qu’ils subissent la métamorphose la plus éton- nante qu’on connoisse parmi les êtres vivans. Ces animaux ne faisant dans leurs mutations diverses que retirer leurs nouveaux organes des anciens qui les recouvroient , il semble que chacun d’eux soit en quelque sorte un être multiple ou un composé de plusieurs corps différens , renfermés les uns dans les autres, qui se développent et paroissent au jour suc- cessivement. Parvenu à l’état d’insecte parfait, le lépi- doptère ne conserve plus rien de son premier état. Figure , organe, manière de vivre, indus- trie , mouvement, tout est changé ; en sorte que lanimal qui commença par être chenille, 280 IN'S E CTE.S par ramper comme un ver, par brouter la plus grossière nourriture , se trouve après sa mé- tamorphose transformé en un animal nouveau dans sa forme et dans toutes ses parties, orné des plus belles couleurs , ailé, très-agile, et qui, en quelque sorte ne tenant plus à laterre, voltige presque sans cesse , ne se nourrit que du miel des fleurs, et semble ne connoitre que le plaisir. Division des lépidoptères. L'ordre des lépidoptères n’a été divisé qu’en trois genres par Linnéus : savoir , en papillon, sphinx et phalène. Les entomologistes jusqu’à présent ont conservé le premier de ces gen- res, celui du papillon; et comme il est très- nombreux en espèces , ils se sont contentés de le sous-diviser en plusieurs sections. Quant aux genres sphinx et phalène de Linnéus, ils les ont partagés en un plus grand nombre de genres particuliers. Nous les avons imités à cet égard , sans adopter néanmoins la totalité des genres qu'ils ont établis. Voici les genres des lépidoptères , rangés dans l’ordre particulier que j’établis parmi eux. L'É- PAT D O0 B /T EMRIE S. 281 CXXXVII GENRE. SÉsIE. Vesia. F. Antennes cylindriques, un peu renflées vers le bout, ter- minées en pointe courte. Deux antennuies aiguës, comprimées. Trompe longue, filiforme. Anus obtus et barbu. Ailes horizontales , vitrées, Vol rapide et diurne. Une corne caudale sur la larve. * Sesia fuciformis. Fab. Ent. 5 , p. 38r. Sphinx fuciformis. Lin. Schæff. ic. t. 16, f. 1. Géo ins. 2,/p 602,n. 5. Petiv. Gaz.t. 50, POS DTNESES HV) DL. 005 1e 117 - | Nota. Les sésies ont la plupart l’aspect d’a- beilles, de bourdons, de guèpes, &ec. ce qui les a fait nommer papillons bourdons , sphinx mouches , &c. DR PU GE UN RUE SPHINXx. Sphinx. L. Antennes subüliformes , prismatiques , un peu épaissies dans leur partie supérieure, terminées en pointe cro- chue. Deux antennules courtes, comprimées, obtuses. Aïles horizontales, écailleuses. Abdomen pointu. Une corne caudale sur la larve. Chrysalide dans une coque mince ou dans la terre. * Sphinx convolvuli. Lin. Fab. Ent. 3, p. 574. Geoff. ins. 2, p. 86, n°. 9. Ernest , n°. vin, p.15, pl. 86, 87. 282 IIN S E C T'E'S Nota. Ce sphinx appartient à la section de ceux qui ont la trompe très-longue , dont le vol est rapide et a lieu au déclin du jour, qui ne se posent point pour se nourrir , et qui ont les ailes entières. # Sphinx ocellata. Lin. Fab. Ent. 3, p. 555. Geoït.ins.2, p.179, n°. 1. Ernest,.n°.#,p. 114, pl. 119. Le sphinx demi-paon. Nota. Celui- ci appartient à la section de ceux qui ont la trompe courte, volent peu, se posent pour se nourrir, et dont les ailes sont anguleuses. CXXXIX"., GEMNIRMES PaApizLLion. Papilio. L. Antennes filiformes, terminées en massue ou par un ren- flement. Deux antennules courtes, comprimées, ve- lues. Ailes relevées verticalement et conniventes dans le repos. Vol diurne. Larve à seize pattes et sans corne. Chrysalide nue ou sans coque. Obs. De tous les genres de lépidoptères, celui-ci paroît le plus nombreux en espèces; et ces espèces sont elles- mêmes, parmi les insectes, celles qui offrent le plus d'intérêt par leur beauté, leur vivacité, l'élégance de leur forme et l’admirable variété de leurs couleurs. Les espèces exotiques, et sur-tout celles des climats chauds des deux Indes, se font particulièrement re- marquer par leur grandeur et les couleurs les plus éclatantes. L'É:P-J DO) BADÈGRLE S. 283 Pour en faciliter l'étude, on a divisé les papillons en plusieurs tribus. Voici leurs principaux caractères d'a- près le C. Latreille. [ À ] Les nymphes. ( Nymphales.) Quatre pattes seulement , propres pour marcher. Les deux antérieures étant très-courtes et appliquées con- tre la poitrine. Abdomen caché dans une gouttière formée par un pli du bord int. des ailes inf. et ne dépas- sant point les ailes. * Papilio atalanta. Lin. Fab. Ent. 5, p. 118. Geoff ins. 2, p. 40, n°. 6. Le vulcain. [ B] Les heliconiens. ( Heliconu.) Quatre pattes, propres pour marcher. Les deux an- térieures un peu plus courtes, mais ordinairement libres. Ailes alongées, étroites. Côté int. des supérieures con- cave; les inf. plus petites, ne formant presque pas de pli pour recevoir l'abdomen qui est menu et fort, long. $. Ailes couvertes d’écailles. $. Ailes vitrées. * Papilio psidüi. Lin. Fab. Ent. 3, p. 160. Cram. pap. 22,t, 267, fig. F. 204 TINYS LE 'CTETS [C] Les guerriers. ( Equites.) Six pattes propres pour marcher. Ailes alongées : les inf. s’avançant postérieurement , 2 . wi RATES échancrées et plissées au côté interne. f. Ailes inf. sans queue. * Papilio priamus. Lin. Fab. Ent. d'a DL. Cram. pap. 2,t. 28, fig. À, B. $. Ailes inf. à queue. * Papilio machao. Lin. Fab. Ent. 3, p. 30. Geoff. ins. 2, p. 54, n°. 25. [D] Les danaïdes ( Dana.) Six pattes servant à marcher. Aïles inf. arrondies, formant un canal pour recevoir l'abdomen qui est plus court qu’elles. * Papilio brassicæ. Lin. Fab. Ent. 5, p. 186. Geoff. ins. 2, p.68, n°. 40. * Papilio argus. Lin. Fab. Ent. 5, p. 296. Geoff. ins. 2, p. 61, n°. 30. Ernst. n°. 4, p. 168, pl. 58, n°. 80. [ E] Les hespéries. ( Hesperiæ. ) Six pattes servant à marcher. Antennes en massue oblon- gue , arquée ou crochue. Ailes inf. plissées, et formant une échancrure au côté interne. Corps court, gros ; tête large; abdomen co- nique. Larve nue, souvent roulée dans une feuille. L'É P'UDNOSTÉÉE R ES, 285 * Papilio malvæ. Lin. Fab. Ent. 5, p. 550. Geoff. ins. 2, p. 67, n°. 58. Ernst. n°.4, p. 195, pl. 46, n°. 07. CRETE NA EE ZYGÈNE. Zypœæna. Fab. Antennes courbées en cornes de belier, quelquefois pec- tinées, renflées vers le bout et terminées en pointe. Deux antennules comprimées, velnes. Ailes en toit. Vol lourd, court et diurne. Larve dépour- vue de corne. Chrysalide dans une coque. * Z'ygœna filipendulæ. Fab. Ent. 5, p.566. Sphinx filipendulæ. Lin. Sphinx. Geoff. ins. 2, p.88, n°. 13. Ernst. n°.9,p.52, pl. 97, n°. 157, et pl. 96. CXLI GENRE. Bomgice. Bombix.F. Antennes filiformes , pectinées ou en scie. Deux anten- nules courtes, comprimées , velues. Trompe très- courte, quelquefois presque nulle. Corps gros, couvert de poils serrés. Larve à seize pattes. Chrysalide dans une coque. $. Ailes étendues horizontalement. * Bombix pavonia. Fab. Ent. 35 , p. 416. Phalæna pavonia. Lin. Geoff. ins. 2, p. 100, n°. 1. Le paon de nuit. $. Ailes en toit et recouvrantes. 286 EN SE COTON S * Bombix dispar. Fab.5 , p. 457. Phalæna dispar. Lin. Geoff. ins, 2, p. 112, n°. 14. Le 719-Za9. $. Ailes en toit et débordantes. * Bombix mori. Fab. 3,p. 431. Phalæna mori. Lin. Geoff. ins. 2, p. 116, n°. 18. Le ver à soie. CXEIT:GENR E PHALÈNE. Phalæna. Antennes subsétacées, souvent pectinées, sur-tout dans les mâles. Deux antennules saillantes, presque nues. Trompe alongée, membraneuse. Corps oblong. Aïles horizontales. Chrysalide dans une coque. La plupart des larves n’ont que dix pattes. * Phalœna syringaria. Lin. Fab. 3 , 2, p. 156. Geof. ins. 2,p. 125, n°. 52. L’arpen- teuse du lilas. CXLIII. GENRE. NocTuEzLLE. Noctua.F. Antennes sétacées , simples dans les deux sexes. Deux antennules cylindriques à leur extrémité. Trompe lon- gue, presque cornée. Chrysalide dans une coque. Les aïles horizontales ou en toit. Le corselet quelquefois lisse, et souvent huppé ou en crête. : * Noctua sponsa. Fab. 3, 2, p. 53. Phalæna DTEËP 'ODLONDUIRE R E S. 287 sponsa. Lin. Geoff. ins. 2, p. 100, n°. 82. La lichnée rouge. CXLIV® GENRE. PyrALE. Pyralis. Antennes sétacées, très-simples. Deux antennules dilatées dans leur milieu, Trompe alongée ; membraneuse. Aïles un peu courtes, larges , coupées quarrément à leur extrémité et disposées en deltoide. Larves à seize pattes. La plupart tordent les feuilles des plantes, les lient avec de la soie, se mettent à couvert dans leur cavité, et en rongent la surface int, * Pyralis viridana. Fab. 5,2, p. 244. Pha- lœna viridana. Lin. Geoff. ins. 2, p. 171, 0 MAITRE NS GENRE HépPirALe. Hepialus.F. Antennes moniliformes, très-courtes, à peine de la lon- gueur du corselet. Deux antennules comprimées, ve- lues. Trompe très-courte. Ailes oblongues en toit. Larve à seize pattes. * Hepialus humuli. Fab. 5,2, p. 5. Phalæna humuli. Lin. Ernst. n°. xvI, p. 74,t. 191. CXLVI GENRE. ALUCITE. .Ælucita. F. Antennes sétacées, simples, souvent fort longues. Deux antennules alongées, bifides. + L 4 da + Ces ÉFRE 2’: 288 HN SE IC MEN SE N Ailes étroites, serrées contre le corps, en dessus et sur les côtés. Larve à seize pattes, s’enveloppant daus des feuilles, ou vivant dans des parties de végétaux. * Alucita degeerella. Fab, 3, 2, p. 341. Phalæna degeerella. Lin. Tinea. Geoff ins. 2, p: 199 6° 480itusi, 06 CXEVII GENE TEeicus. Tinea!F. Antennes sétacées, simples. Quatre antennules inégales : les deux antérieures plus longues, droites, dirigées en avant. Ailes alongées, étroites, roulées presqu'en cy- lindre autour du corps, frangées postérieurement. Larve se fabriquant un fourreau dans lequel elle vit toujours à couvert. * Tinea pellionella. Fab. 5, 2, p. 304. Pha- lœna pellionella. Lin. Reaum. ins. 5, t. 6, f. 12-16. Tinea. Geoff. ins. 2, p. 184, n°. 6. CLXVIII GENRE. PreErROoPHORE. Pterophorus. G. Antennes sétacées, simples. Quatre antennules filiformes. Chrysalide nue. Corps alongé; ailes écartées , divisées ou rameuses, frangées en plume. Pattes épineuses. * Pterophorus pentadactylus. Fab. 3, 2, p. 348. Geoff. ins. 2.p. gr,n°.1,pl.xr, f. 6. HÉMIPTÈRES. 289 ORDRE SIXIÈME. INSECTES HÉMIPTÈRES. Caract. Bec aigu, articulé, recourbé sous la poitrine, servant de gaine à un suçoir de trois soies. Point d’an- tennules. Deux ailes cachées sous des élytres membraneux ou de- mi-membraneux, le plus souvent croisés. Larve hexa- pode, semblable à l’insecte parfait, mais sans ailes. La nymphe marche et mange. Dans les insectes de l’ordre précédent , la bouche , comme on l’a vu, n’offre ni mandi- bules ni machoires, mais seulement un suçoir nuet de deux pièces , qu'il a plu aux entomo- logistes de nommer langue. Dans les insectes hémiptères le caractère de la bouche est en- core plus singulier ; car non-seulement la bou- che de ces insectes n’a ni mandibules ni mä- choires, maïs son suçoir qui est de trois pièces, est accompagné d’un bec articulé, aigu , re- courbé sous la poitrine et qui lui sert de gaine. Ce bec singulier est composé de deux à cinq articulations ; et les trois pièces du sucoir sont des soies fines, roides et aiguës, qui compo- sent en se réunissant , un tube grêle que lin- 19 290 FN SE CT Ne secte introduit dans les vaisseaux des animaux ou des plantes pour en extraire les fluides qui peuvent le nourrir. Au lieu de quatre ailes, les insectes de cet ordre n’en ont réellement que deux qui soient propres au vol. Elles sont cachées sous deux élytres, tantôt partiellement membraneux et très-différens des ailes, et tantôt entièrement membraneux et semblables aux ailes. Il en résulte que les insectes hémiptères qui ont les élytres entièrement membraneux , comme les cigales , &c. paroïissent munis de quatre aïles; car les deux élytres de ces insectes sont trans- parens comme des ailes nues et en:ont tout- à-fait Papparence. Au lieu que les Aémiptéères qui ont les élytres partiellement membraneux, c’est-à-dire en partie durs, coriaces et: opa- ques, comme les punaises , &c. semblent par- là se rapprocher des orthoptères. Aussi Lin- néus a-t-1l confondu ces deux ordres en un seul, malgré l’extrême différence des carac- tères de la bouche des insectes qui les com- posent. Les entomologistes maintenant sont bien convaincus de la nécessité de conserver comme deux ordres distincts les Aémipières et les or- thoptères. Mais plusieurs d’entr’eux pensent que ces deux ordres doivent être rangés l’un HÉMEPPÉRES. 291 à coté de l’autre, à cause de l’analogie de la métamorphose des insectes qu'ils compren- nent. Quant à moi, je crois que cela ne doit pas être ainsi; car outre qu'il n’y a entre les _orthoptères et les hémiptères aucun rapport dans les parties de la bouche, le bec et le su- çoir des hémiptères les rapprochent si natu- rellement des diptères , qu’il serait très-incon- venable, selon moi, de les en écarter. Je divise les hémiptères en deux sections, d’après la considération du nombre des articles des tarses. PR: EM: LELRHE :5S1EC-T T'ON: Trois articles aux tarses. GORE RMC TEMNER E Fuzcore. Fulsora.TL. Antennes fort courtes, situées sous les yeux, composées de trois articles, et imitant une massue globuleuse, terminée par un poil. Partie antérieure de la tête très-prominente. Bec AA composé de cinq articles. * Fulgora laternaria. Lin. Fab. Ent. relie 1. Reaumur, ins. 5,t.20,f. 6,7. Merian Surin. t. 40. Fulgore porte-lanterne. La partie anté- rieuré de sa tête est prolongée en une massue vésiculeuse qui répand une lumière vive pen- dant la nuit. 292 EL N SE C' TES C'L® GENRE Cicaze. Cicada.L. Antennes courtes, sétacées, de cinq articles. Trois petits yeux lisses. Bec recourbé sur la poitrine , composé de trois articulations. Tête rétuse, plus large que longue. Elytres transparens et veinés. * Cicada orni. Lin. T'ettigonia orni. Fab. Ent. 4, p. 25. Reaum. ins. 5,t.5,f 16-19. CRT GENRE CicADELLE. Teitisomia. Antennes courtes, subulées, de deux ou trois articles. Deux petits yeux lisses. Tête presque trigone ; transverse. Elytres opaques et co- lorés. Pattes propres à sauter. *Tettigonia spumaria. Cicada spumaria.Lin. Cercopis spumaria. Fab. Ent. #4, p. 51. Cicada. Geoff. ins. 1, p. 415, n°. 2. Sa larve vit sur diverses plantes, et rend par l’anus une liqueur écumeuse qui la recou- vre et sous laquelle elle reste cachée. * Téttigomia cornuta. Cicada cornuta. Tin. Membracis cornuta. Fab.Ent. 4, p. 14. Cicada. Geoff. ins. 1, p. 425, n°. 18. Le petit diable. Son corselet a de chaque côté une corne pointue, et postérieurement une longue pointe. HÉMEPTÈRES. 295 CLII" GENRE. SCUTELLÈRE. Scutellera. Antennes filiformes, de cinq articles. Deux petits yeux lisses. Tête sessile. Ecusson convexe, très-grand , recouvrant entièrement les élytres. Abdomen oblong ou hémi- sphérique. * Scutellera nobilis. n. Cimex nobilis. Lin. Fab. Ent. 4, p. 80. Sulz. Hist. ins. t. 11, fig. C, CLIII GENRE. PENTATOME. Pentatoma. OI. Antennes filiformes, de cinq articles. Deux petits yeux lisses. Tête sessile. Ecusson applati, triangulaire, à angle pos- térieur prolongé en pointe, ne couvrant qu’une partie des élytres. Abdomen déprimé. * Pentatoma rufipes. Cimex rufipes. Lin. Fab. Ent. 4, p. 93. Schæff. ic. t. 57, fig. 6, 7. CLIV° GENRE. Punwaiss. Cimex. L. Antennes filiformes, de quatre articles , posées devant les yeux. Deux petits yeux lisses. Tête sessile. Corps applati, ovale ou oblong. $. Corps ovale ou arrondi. ( Acanth. Fab. ) * Cimex lectularius. Lin. Æcanthia lLectu- 294 INSECTES laria. Fab. Ent. 4, p. 67. Geoff. ins. 1 , p.434, n°. 1. La punaise des lits. Cet insecte incommode et puant, n’a ni ailes ni élytres par un _ayortement qui se perpétue, et propage dans un état qui ressemble à celui de larve. Néanmoins sa classe et son genré sont déterminés par la considération de ses congénères, $: Corps oblong , un peu étroit. (Lisæt, Fab ) * Cimex equestris. Lin. Ligœus equestris. Fab. Ent. 4, p. 147. Cimex. Geoff. ins. 1, p: 44e n°, 14, CLY® GENRE. Corée. Coreus. Fab. Antennes quadriarticulées , insérées au sommet ce Îa tête ; à dernier article en massue. Deux petits yeux lisses. Tête ovale , sessile, Corps oblong , déprimé. Abdomen dilaté dans sa partie moyenne, et débordant les ély- tres sur les côtés. * Coreus marginatus. Fab. Ent. 4,p. 126. Cimex marginatus. Lin. Schæff. ic. t. 41,f.4, 5. Geoff. ins. + , p. 446, n°. 20. GCEMEEGENR E Répuve. Reduvius. F. Antennes sétacées, quadriarticulées, plus longues que le corselet, posées entre les yeux. Bec arqué. Tête avancée, séparée du corselet par un col. Corselet divisé par un sillon transverse. HU ÉM MPOTLEÈ RE S. 295 * Reduvius personatus. Fab. Ent. #, p. 194. Cimex personatus. Lin. La punaise mouche. Geoff. ins. 1, p. 486, t. 9, f..3. CGEVE FU OGE INR HypromÈTRE Hydrometra. Latr, Antennes subsétacées , quadriarticulées, posées devant les yeux. Petits yeux lisses nuls. Corps subcylindrique ; presque filiforme. Pattes trés- longues , sur-tout les postérieures. Nota. Ces insectes marchent et courent sur la surface de l’eau comme sur un corps solide. * Hydrometra lacustris.n. Gerris lacustris. Fab. Ent. 4, p.187. Cimex lacustris. Lin. Geoff. ins. 1, p. 463, n°. bg. * Hydrometra stagnorum.n. Gerris stagno- rum. Fab. Ent. 4, p. 188. Cimex stagnorum. > P 5 Lin. Geof. ins. 1, p. 465, n°. 6o. L’aiguille. SE. CG: O:N:D'E SE Cri PONS Un ou deux articles aux tarses. CLYIIk GENRE. Nëpe. Nepa. L. Antennes très-courtes, fourchues, cachées sous les yeux. Bec court, aigu, arqué. % Pattes antérieures, dirigées en ayant, formant la tenaille, 296 DIN SET CT ES et ayant le tarse terminé par un onglet. Abdomen ter- miné par deux filets sétacés, * Nepa linearis. Lin. Ranatra linearis. Fab. Ent. 4, p. 64. Nepa. Geoff. ins. 1, p. 480, F0. 1.11. * Nepa cinerea. Lin. Fab. Ent. 4, p. 63. Geoff. ins. 1,p. 481, n°. 2. CB PAG ENTRÉE NoTonwEecTEe. Notonecta. L. Antennes très-petites, plus courtes que la tête, insérées sous les yeux. Bec court, de trois articles, incliné sur la poitrine. Corps ovale-oblong. Tête unie au corselet sans étran- glement. Un écusson. Pattes postérieures plus longues et terminées en nageoires. * Notonecta glauca. Lin. Fab. Ent. 4, p. 57. Geoïf. ins. 1, p. 476, t. 9, £. 6. La notonecte rousse ou la grande punaise à avirons. Elle nage sur le dos. CLX GE NR:E. NaucorEe. Naucoris. G. Antennes très-courtes, insérées sous les yeux. Bec court, conique, pointu , de trois articles, et incliné sur la poitrine. F Corps ovale, déprimé. Un écusson. Deux articles aux tarses : les antérieurs armés d’on onglet très-fort. H M PEER ES. 2 g7 * Naucoris cimicoïdes. Fab. Ent. 4, p. 66. Naucoris. Geoff. ins. 1, p. 474,t.9, fig. 3. Nepa cimicoïdes. Lin. CLXI GENRE. Corse. Corixa. G. Antennes très-courtes, sétacées , insérées sous les yeux. Bec court, conique, percé d’un trou à l'extrémité pour la sortie du suçoir. Corps oblong, déprimé. Ecusson nul. Un seul article aux tarses. Les pattes antérieures en forme de pince ; les postérieures terminées en nageoires. * Corixa striata. n. Notonecta striata. Lin. Sigara striata. Fab. Ent. #4, p. 60, Corixa. Geoff. ins. 1, p. 478, t. 9, £. 7. CLXII GENRE. Trips. Thrips. Antennes filiformes , de la longueur du corselet, à huit articles. Bec très-court, à peine apparent. Corps alongé , étroit. Deux articles aux tarses, dont le dernier est vésiculeux. Les élytres et les ailes peu croisés. * Thrips ulmi. Fab. Ent. 4, p. 220. Thrips corticis. Degeer , ins. 5, p. 11, n°. 3,t. 1, f.8- 15. Geoff. ins. 1, p. 384,t. 7, f. 6. 298 L NS. E CT ES CLIENT PGE)NRE ALEyROoDE. Z/leyrodes. Latr. Antennes filiformes, à peine plus longues que la tête, à six articles. Bec court, de trois articles peu distincts. Corps court, farineux. Elytres et ailes en toit écrasé et débordant le corps. Deux articles aux tarses. * Aleyrodes chelidonii. Latr. Phalæna tinea proletella. Lin. Reaum. ins. 2, p.502-17, pl. 25, f. 1-17. La phalène culiciforme de l’é- claire. Geoff. ins. 2, p. 172, n°. 126. CELXTIV" GENRE Psarre. Psylla. (x. | Antennes subsétacées, à articles nombreux : le dernier article terminé par deux poils, Bec court, conique, paroissant naître de la poitrine. Deux élytres transparens et deux ailes dans chaque sexe. Pattes propres à sauter, Deux articles aux tarses. * Psylla ficus. Geoff. ins. 1,p. 484,t. 10, f. 2. Chermes ficus. Lin. Fab. Ent. 4, p. 223. GEXW AGEN RE. CocHEntILLE. Coccus. Antennes filiformes, plus courtes que le corps. Bec pec- toral , seulement apparent dans les femelles. Deux ailes débordant le corps, et sans élytres dans les mâles. Femelles constamment aptères , se fixant sur les plantes, y prenant plus ou moins la forme d’un HÉMIPTEÉRES. °0q bouclier ou d’une petite galle, y périssant après la ponte, et s'y desséchant en servant d'abri aux œufs que son corps recouvre. * Coccus mexicanus, n. Coccus cacti cocci- nelliferi. Lin. Coccus cacti. Fab. Ent. 4, p.227. Sloan. Jam. 1, p. 155. Præf. t. 9. Cochenille fine. Thiéry de Menonville, Traité du ne et de la cochen. p. 585. La femelle est oyale, déprimée , et cou- verte simplement par une poudre blanche qui ne la cache point. Elle a. les anneaux de Vabdomen très- apparens, ce qui la fait pa- roître ridée. Cette cochenille ne se trouve qu’au Mexique. C’est un des insectes les plus précieux et les plus utiles, par le grand usage qu’on en fait dans la teinture et par la belle : couleur écarlate et le beau pourpre qu’il nous donne. * Coccus tomentosus. n. Coccus sylvestris. Thiéry, p. 347. Vulg. la cochenille sylvestre. Cette espèce est une fois plus petite que la cochenille du Mexique. Son corps est couvert d’un duvet blanc, épais et cotoneux, qui la cache entièrement à la vue. Elle fournit une aussi belle couleur que la coch. du Mexique, mais en moindre quantité. Cet insecte précieux est vivant dans les serres du Muséum d’Hist. 300 ENSECTES Naturelle, où il se multiplie depuis quatre ans. Il y a été apporté de lile de France. CEXVE" GENRE PucEeron. ÆZphis. L. Antennes sétacées , plus longues que le corselet. Bec alongé, recourbé, composé de cinq articles. Deux élytres transparens et deux ailes , disposés en toit. Individus soit mâles soit femelles, tantôt aptères et tantôt ailés. Abdomen terminé par deux tubercules ou par deux pointes. * Aphis ulmi. Lin. Fab. Ent. 4, p. 217. Geof. ins. 1, p. 494,t. 10, f. 8. Nota. Les pucerons se tiennent ordinaire- ment en grandes troupes sur diverses plantes, vivant de leur suc, et restant le plus souvent presqu’immobiles sur leur tige ou sur leurs feuilles, après y avoir enfoncé leur bec. DIPTÉRE S. 3o1 ORDRE SEPTIÈME. INSECTES DIPTERES. Caract. Trompe simple, de figure variable, servant de gaine à un suçoir. Deux antennules à la base de la trompe. Deux ailes découvertes, nues, membraneuses , veinées. Deux balanciers. Larve apode. Nousvoiläparvenus à un ordre quicomprend des insectes qui n’ont que deux ailes sans ély- tres, tandis que les insectes qui composent les six ordres précédens ont ou quatre ailes membraneuses, soit écailleuses, soit nues, où deux ailes recouvertes par des élytres. Comme la nature ne passe guère brusque- ment d’un ordre à l’autre , mettant pour ainsi dire en contact des êtres fortement différen- ciés par leurs caractères, nous ferons remar- quer que dans les insectes des derniers genres de l’ordre des hémiptères les élytres ne sont plus distingués des ailes, et que même dans Pun de ces genres (la cochenille) les ély- tres avortent généralement et ne se montrent plus. Les deux ailes des diptères sont nues, mem- 502 HN SE TES braneuses , veinées, étendues et posées ordi- nairemént sur un plan horizontal le long de la partie supérieure de l’abdomen. Sous la base de chaque aile on voit une petite pièce mobile, constituée par un filet que termine un bouton arrondi. Ces deux pe- ttes pièces semblent tenir lieu des deux autres ailes qui manquent. On leur a donné le nom de balanciers , et de-là on a pris occasion de nommer halterata les insectes qui appartien- nent à l’ordre des diptères. Maintenant M. Fa- bricius les nomme antliata. Au-dessus des deux balanciers que nous venons d’ indiquer, on remarque le plus sou- vent deux petites écailles membraneuses , minces , élargies et en forme de cuiller. On leur a donné le nom de cuilleron à cause de leur forme. La plupart de ces cuillerons res- semblent chacun au commencement d’une aile qui auroit été tronquée près du corselet. La bouche des diptères est une trompe sim- ple, non articulée, et dont la figure varie dans les différens genres. Elle est en général cou- dée , bilabiée à son extrémité, et forme une espèce de gaine, creusée en gouttière à sa partie supérieure pour recevoir les filets très- éliés qui constituent le suçoir. Quelquefois la trompe dont il s’agit est dure et très-peu D'EVPÉINENR El S 503 contractile ; mais plus souvent c’est un corps membraneux , flexible, creux en dedans, avec une fente longitudinale dans sa partie supé- rieure ,et ouvert par le bout qui offre deux lèvres renflées. Cette trompe membraneuse peut se gonfler , se dilater, s’alonger, se rac- courcir et s’appliquer aux différens corps. Les filets très-déliés qui composent le suçoir sont situés dans la cannelure plus ou moins profonde de la trompe. L’insecte les plonge dans la chair des animaux pour en sucer le sang, où bien il s’en sert pour sucer le miel des fleurs et les matières liquides sucrées. Latète des diptères est unie au corselet par un col court et délié. Elle tourne sur le cor- selet-comme si elle étoit soutenue par un pivot. Cette tête est munie de deux antennes ordi- nairement très-courtes, et composées d’un petit nombre d’articles. Elle offre deux grands yeux à réseau, et en outre deux ou trois petits yeux lisses. Les larves desdiptères n’ont point de pattes, et en cela se rapprochent naturellement des vers : aussi ces larves sont-elles forcées de ramper. Je divise les diptères en deux sections, d’après la considération de ia longueur et de la saillie de la trompe. 304 IN SE C TES PRÉ M I-E BR:E : SECTION Trompe toujours saillante. CLXVIE GENRE: Bigion. Bibio. G. Antennes moniliformes, perfoliées, à peine de la lon- gueur des antennules. Trompe courte , avancée. Deux antennules longues, de quatre ou cinq articles, ar- quées. 9. Corselet bombé. Ailes horizontales. * Bibio hortulanus. F. Tipula hortulana. Lin. Fab. Ent. 4,p. 248. Bibio. Geoff. ins. 2, p. 571,n°. 3, t 19, f. 5. Le bibion des jardins oudeS.Marc.Le mâle est tout noir. La femelle a le corselet rouge et l’abdomen d’un rouge jaunâtre. CL XN ILE GENE TiruLe. Tipula. L. Antennes filiformes, souvent pectinées ou plumeuses, beaucoup plus longues que la tête. Trompe courte, ayant un suçoir qui paroît d'une seule soie. Deux an- tennules filiformes, un peu longues, à cinq articles. Tête petite ; corselet très-convexe; abdomen alongé,, effilé ; pattes fort longues. $. Ailes écartées. * Tipula pectinicornis. Lin. Fab. Ent, 4, DE PP) ER EL S 305 p. 253. Degeer, ins. 6, p. 400, n°. 24, t. 25, f. 3. Grande espèce , variée de noir, de jaune et de roux, à pattes très-longues. f. Ailes couchées ou rabattues et croisées. * Tipula plumosa. Lin. Fab. Ent. 4, p.242, Tipula. Geoff. ins. 2, p. 560 , n°. 16. CLXIXe GENRE. Cousin. Culex. L. Antennes filiformes, velues ou pectinées dans les femel- les, plumeuses dans les mâles, plus longues que la tête. Trompe longue, cylindrique, sétacée, dirigée en avant. Suçoir de cinq filets. Petits yeux lisses O. Deux antennules courtes dans les femelles, plus longues, velues et posées sur la trompe dans les mâles, Tête petite, corselet gibbeux ; ailes rabattues, croisées ; pattes très-longues. Larve aquatique. * Culex pipiens. Lin. Fab. Ent. 4, p. 400. Reaum. ins. 4, t. 45, et t. 44. Culex. Geoff. ins. 2,p. 579, t. 19, f. 4. Le cousin commun. CLXX YGEINR E. RHaAGion. Rhagio.F. Antennes courtes, composées de trois grains, dont le dernier plus gros , est terminé par un poil. Trompe saillante, ayant un suçoir de quatre pièces. Deux an- tennules velues. 20 À 306 IN ST C DE 6 Corps glabre. Abdomen grêle, conique. Ailes écartées, Pattes fort longues. * Rhagio scolopaceus. Fab. Ent. 4, p. 271. Musca scolopacea. Lin. Reaum. ins. 4,t. 10, 5,0. * Rhagio vermileo. Fab. Ent. 4, p. 272. Musca vermileo. Lin. Reaum. Act. Paris. 1765, p. 402, t. 17. Sa larve vit dans le sable où elle tend des embüches aux autres insectes, à-peu- près comme le myrmeleon formicaleo. CLEKX I':2G.E NR E: Taon. ZTabanus.T.. Antennes courtes, subulées, de trois pièces, dont la der- nière plus grande, est articulée. Trompe membraneuse, saillante, à embouchure élargie, bilabiée. Suçoir de cinq pièces. Deux antennules appuyées sur la trompe. Les yeux à réseau très-grands, colorés. Aïles horizon- tales. * Tabanus bovinus. Lin. Fab. Ent. 4, p. 365. Geoff. ins. 2, p. 459, n°. 1. Reaum. ins. 4, t. 17, f.8: CEXXII GENRE AsiLe. Æsilus.L. Antennes courtes, de trois pièces, dont la dernière est fusiforme-subulée. Trompe conique , de la longueur de la tête, dirigée en avant. Suçoir de quatre pièces. Corps alongé, plus ou moins velu antérieurement. DIPTÈRES. 307 Nota. Les asiles sucent le sang des animaux. * Asilus crabroniformis. Lin. Fab. Ent. 4, p. 377. Geoff. ins. 2,p. 468; n°.3/,t. 17, f 5. CEHXXIIIS G'E N'RSE BomusvLe. Bombylius.T.. Antennes courtes, filiformes, de trois pièces , dont la der- nière est pointue. Trompe fort longue , dirigée en avant, cylindrique, bilabiée à l'extrémité. Suçoir de quatre pièces inégales. Corps court, large, velu. Aïles très-ouvertes. Nota. Les bombyles sucent le miel des fleurs sans se poser. * Bombylius major. Lan. Fab. Ent. 4, p. 407. Æsilus. Geoff. ins. 2, p. 466, n°. 1. Schæff, ic. t. 79, f. 5. Le bichon. CLXXIV® GENRE. Empis. Empis. L. Antennes courtes, de trois pièces, dont la dernière est alongée, subarticulée, pointue. Trompe fort longue, grêle, bifide à l'extrémité, non coudée, et dirigée en bas, c’est-à-dire perpendiculaire à l’axe du corps. Su- çoir de trois pièces. Ailes couchées. Pattes un peu longues. Nota. Les empis vivent de proie et sucent d’autres in- sectes. * Empis pennipes. Lin. Fab. Ent. 4, p. 404. Æsilus pennipes. Scop. Sulz. ins. t. 21, f. 157. 308 PN SE CTES CLXXV" GENRE Coxops. Conops.L. Antennes plus longues que la tête, en massue-acuminée, de trois articles. Trompe alongée, déliée, coudée vers sa base et dirigée en avant. Suçoir de deux pièces inégales. Tête grosse; corps glabre ; corselet bombé. Abdomen alongé. Nota. Les conops se nourrissent du suc mielleux des fleurs. Oliv. * Conops macrocephala. Lin. Fab. Ent. 4, p. 595. Æsilus. Geoff. ins. 2, p. 471, n°. 12. CLXXVI GENRE. MyopPr. Myopa.rF. Antennes courtes, 3-articulées : le troisième article muni d’une soie latérale. Trompe alongée, coudée deux fois. Suçoir de deux pièces. Tête large , subvésiculeuse, comme masquée antérieure- ment. * Myopa ferruginea. Fab. Ent. 4, p. 307. Conops ferruginea. Lan. Æsilus. Geoff. ins. 2, p. 479, n°. 14. DIPT ER ES. 309 CLXXVII GENRE. STOMOoxE. Somoxis. G. Antennes courtes, à palette munie d’une soie latérale plumeuse. Trompe coudee à sa base et dirigée en avant. Suçoir de deux pièces. Forme et aspect de la mouche domestique. * Slomoxis calcitrans. Fab. Ent. 4, p. 394. Stomoxis. Geoff. ins. 2, p. 539, t. 18, f 2. Ce stomoxe, qui ressemble à une mouche , est très-commun en automne. Il pique donloureu- sement les jambes, sur-tout lorsqu'il doit pleu- voir, Il incommode aussi beaucoup les ani- maux. CEXXVIIF GENRE. HiprogosQuE. Hippobosca. L. Antennes très-courtes, composées d’un tubercule et d’un poil terminal.Trompe cylindrique, subbivalve , formée par les deux antennules. Suçoir d’une seule soie. Corps applati, coriace. Ailes croisées, manquant quel- quefois. Pattes étalées, armées de crochets doubles. Nota. C’est dans le ventre même de la mère que la larve éclot et se change en nymphe. * Hippobosca equina. Lin. Fab. Ent. 4, p. 415. Geoff. ins, 2, p. 547, t. 18, f. 6. 510 IPN S BR 'CYTLEMS DEUXIÈME SECTION. Trompe retirée dans l’inaction ou nulle. CLEXXEX | GENRE OESTRE. Ocestrus. L. Antennes courtes, de deux articles : le premier, globu- leux ; le second, sétacé et latéral. Trompe paroïssant nulle. Trois tubercules à la place de la bouche. Forme et aspect de grosses mouches. Leurs larves res- semblent à des vers courts et annelés. Elles vivent dans les intestins ou dans les chairs de divers animaux mammifères. * Oestrus ovis. Lin. Fab. Ent. 4, p. 232. Geoff. ins. 2°, p.456, t. 17, F 1 CLXXXe GENRE. MoucnEe. Musca.L. Antennes à palette, composées de trois articles, dont le dernier porte une soie latérale. Trompe membraneuse, à orifice bilabié, rétractile en entier. Suçoir d’une ou deux soies. Deux antennules insérées sur la trompe. $. Antennes à soie plumeuse. * Musca domestica. Lin. Fab. Ent. 4, p.515: Geoff. ins. 2,p. 528 , n°. 66. La mouche com- mune. Sa larve vit dans le fumier de cheval. {. Antennes à soie nue. DI'PIPLEURLE ss. 31% * Musca grossa. Lin. Fab. Ent. 4, p. 325. Geoff. ins. 2, p. 495, n°. b. Elle pond dans le fumier de vache. CEXXXI GENRE SYRPHE. Syrphus.F. Antennes à palette, composées de trois articles, dont le dernier porte une soie latérale. Trompe rétractile, à suçoir de quatre pièces. Antennules comprimées , adhérentes aux soies latérales du suçoir. Une saillie presqu’en bec, à la partie antérieure de la tête. Port et aspect des mouches. 6. Antennes à soie plumeuse. * Syrphus pellucens. Fab. Ent. 4, p. 270. Musca pellucens. Lin, ’olucella. Geoff. ins. BSD, LEON ENT: $. Antennes à soie nue. * S'yrphus tenax. Fab. Ent. 4, p. 588. Musca tenax. Lin. Geof ins. 2, p.520, n°. 52. Reaum. ins. 4, t. 20, f. 7. Sa larve a une longue queue , par l’extrémité de laquelle elle res- pire lorsqu'elle s'enfonce dans des matières fluides. 312 INSECTES CLXXXII GENRE: ANTHRACE. _Z/nthrax.F. Antennes plus courtes que la tête, de trois articles, dont le dernier est en pointe roide. Trompe rétractile. Su- çoir de quatre pièces. Tête grosse; corps velu; abdomen plat ; ailes diver- gentes. * AÆntrax morio. Fab. Ent. #4, p. 257. Musca morio. Lin. Musca. Geoff. ins. 2, p. 4095, n°.2. Schæff, ic. t. 79, £. 7. CLXXXIII GENRE STRATIOME. Sfratyomnis. Antennes rapprochées à leur base , brisées | composées de trois articles, dont le dernier est oblong et en fuseau. Trompe courte, à suçoir de deux soïes. Antennules à deux articles. Ecusson armé de deux piquans. Abdomen déprimé. *Stratiomys chamæleon. Fab. Ent. 4,p. 265. Musca chamæleon. Lin. Stratiomys. Geoff. ins. 2,p. 479,t.17, f. 4. La mouche armée. Sa larve vit dans l’eau. Elle ressemble à un long ver un peu applati, sans pattes, et muni d’une queue terminée par un stigmate entouré d’une frange de poils. AP-TeÉ RE S. 513 ORDRE HUITIÈME. INSECTES APTÉRES. Caract. Trompe articulée , renfermant un suçoir d'une ou plusieurs soies. Jamais d’ailes ni d'élytres dans les deux sexes. Larve apode et vermiforme. Nymphe immobile , se mé- tamorphosant dans une coque. L'ordre des aptères que nous présentons ici n’a rien de commun avec les aptères desautres naturalistes, car ils introduisirent parmi leurs aptères des animaux qui ne se métamorpho- sent jamais, c’est-à-dire qui naissent sous la forme qu’ils doivent toujours conserver , et qui conséquemment ne sont point de vérita= bles insectes. ( Voyez notre classe des crusta- cés, p. 145 , et celle des arachnides , p. 171.) Les aptères dont il s’agit ici sont réellement des insectes, puisqu'ils subissent de véritables métamorphoses, qu’ils naissent dans l’état de larve , qu’ensuite ils se changent en nymphe, et qu’enfin ils parviennent à l’état parfait dans lequel ils ont, comme tous les autres insectes, deux antennes, deux yeux, et six pattes ar- tüculées, 514 AW SEC T'E Sc Les insectes de cet ordre n’ont jamais d’ai- les ni d’élytres dans les deux sexes, et tous leurs congénères sont nécessairement dans le même cas. On ne connoiït encore qu’un seul genre qui appartienne réellement à l’ordre des aptè- res. Le voici: c’est en même temps le dernier de tous ceux qui composent la classe immense des insectes. CLXENIV" GENRE: Puce. Pulex. E. Antennes courtes, filiformes, de quatre articles. Trompe alongée, articulée, recourbée vers la poitrine, conte- nant un suçoir de deux soies, et ayant à sa base deux écailles ovales. Corps écailleux. Pattes postérieures plus longues et pro- pres à sauter. Larves alongées, cylindriques, hispides, munies de deux petites épines à la queue. * Pulex irritans. Lin. Fab. Ent. #, p. 209. Geoff. ins. 2, p. 616,n°.1,t.20,f. 4. Degeer, ins. 7,t.1,1{.5. La puce ordinaire. * Pulex penetrans. Lin. Fab. Ent. 4, p. 200. Casteb. Carol. 5, t. 10, f, 5. Vulg. la chique. Penrsentur en et 4: F ' (A 4 é 1 1) Pe< ( LE: K: î ta ne à A À D à 1 4 k à 4 : 0 F 6 4 "1 is à ET e: pinot K Ÿh à APN" Page 315. ÆEA B LE À DU DES VERS PT VIEIR SA D 'X MER EUR 5. VERS INTESTINS. UE TR où EC EU 17. Fasciole. » Re 18. Ligule. Avec des organes extérieurs. Sans organes extérieurs. 15 Tiopnatdles 2. Néréide, 14, Dragoneau. 20- Tænia. 2. Aphrodite. 15, Sangsue. 21. Hydatide. 22. Echinorinque. 23. Tentaculaire. 24. Massète. 25. Géroflée. 26. Strongle. 27. Cucullan. # FRE 1€. Planaire. 4. Arénicole. 5. Térébelle, 6. Amphitrite. 7. Serpule. 8. Spirorbe. 9- Dentale. 28. Trichure. 10. Furie. 29. Ascaride. 11. Nayade. 30. Fissule. 12. Lombric. 32. Crinon. 13. Thalassème: 32. Proboscide. 33. Filaire. ! EEE oo V. EÉtR'S: 315 CLASSE CINQUIÈME. [ la 9° du règne animal. ] ENETS INNE ARTS: Caract. Corps mou, alongé, à tête cohérente, sans dis- tinction de corselet, articulé ou à rides transverses, n'ayant point de pattes articulées et ne subissant point de métamorphose. Organis. Une moelle longitudinale, et des nerfs dans la plupart. Respiration par des trachées dans les uns, et par des branchies externes dans les autres. Lssvers, proprement dits , sont des animaux sans vertèbres, à corps alongé , mou, éminem- ment contractile , articulé ou partagé par des rides transverses plus ou moins distinctes, et à tête cohérente , c’est-à-dire unie intime- ment au corps. Ils n’offrent ni corselet dis- tinct , ni pattes articulées , et ne subissent point de métamorphose. Ces animaux sont encore plus imparfaits ou plus simplement organisés que les insectes, puisqu'ils n’ont jamais de pattes articulées , ni même de véritables pattes ; que la plupart sont sans yeux ; que leur tète n’est jamais hbre ; 3:16 WE RS que souvent mème on ne sauroit la distin- guer; et qu’enfin leur thorax ou corselet est tout-à-fait confondu avec le reste du corps. Ces mêmes animaux n’ont ni cerveau ni cœur, et dans la plupart, le principal de leurs flui- äes n’est qu’une sanie blanchâtre, rarement colorée en rouge, qu’on ne sauroit regarder comme un véritable sang, mais qui en tient lieu. Quoique plusieurs vers aient des vaisseaux qui paroissent destinés à transmettre leurs fluides , aucun d’eux néanmoins n’est muni d’un système complet de circulation; puis- qu’ils manquent tous de l’organe qui en est le moteur essentiel, c’est-à-dire de cœur. La base de leur système de sensibilité réside dans un cordon médullaire noueux qui, sem- blable à celui des insectes, règne dans toute la longueur de leur corps; mais tous n’en sont pas bien distinctement pourvus. Il n’y a qu’un petit nombre de vers qui aient des yeux ; la plupart en sont totalement privés. Ceux qui vivent dans l’eau ou dans des ma- tières continuellement humides, ont à l’exté- rieur des branchies membraneuses ou en pa- nache ou en filamens sétacés, qui sont les organes de leur respiration. Les autres res- v RS 91 pirent par des trachées, comme les insectes, et ont de même des stigmales placés sur les côtés du corps. Tous les vers rampent ou s’avançent en contractant successivement toutes les parties de leur corps, cramponant ensuite certaines de ces parties par leurs rides transverses , et alongeant après cela celles qui ne sont pas fixées. Les espèces qui sont munies sur Îles côtés de cils, de soies ou même d’épines, s’en servent pour s’aider dans le mouvement on- dulatoire de leur corps lorsqu'il rampe ou qu’il nage. Les vers sont ovipares, et ont éminemment la faculté de régénérer leurs parties tronquées. Il y en a mème qui, étant coupés en deux, parviennent à réparer el à cicatriser l’extré- mité tronquée de chaque portion de leur corps, en sorte qu'il en résulte deux individus qui vivent séparément. Cette dernière faculté , assurément bien étonnante , et dont on ne trouve aucun exemple dans les animaux des classes précédentes, et sur-tout dans les ani- maux a vertébres, devient très-éminente dans les animaux qui composent la dernière classe du règne animal, dans ceux en un mot qui sont le plus simplement organisés. Il y a des vers constamment nus et qui vivent 3518 NY ER soit dans le corps de différens animaux, soit dans le sein des eaux ou de la terre. D’autres habitent dans des fourreaux ou des tubes qu’ils se sont construits, soit avec les matières de leur propre transudation , soit en agglutinant avec ces matières différens corps autour d’eux. Ceux qui vivent dans des tubes n’y sont pas attachés comme les mollusques testacés dans leur coquille , car ils en sortent et y rentrent quand 1l leur plaît. On a donné à un grand nombre d’animaux de cette classe le nom de vers intestins, parce qu’ils naissent et vivent uniquement dans le corps même des animaux en qui on les trouve et que jamais on ne les rencontre ailleurs. L’é- tude et la connoissance’ de ces vers intestins sont d’un si grand intérêt , surtout pour l’homme qui se dévoue à l’art de guérir, quil est étonnant qu’on les ait jusqu’à présent au- tant négligés. En effet , il est certain et bien reconnu que différentes espèces de vers naissent, vivent et se mulüplient par-tout dans le corps des autres animaux ; que celui de l’homme n’en est nulle- ment garanti ; que ces vers affectent cruelle- ment les animaux en qui ils habitent , en irritant et même dévorant leurs organes in- ténieurs ; qu'ils les affoiblissent et les font promptement dépérir en consumant leur subs- tance et les sucs les plus utiles de leur corps; qu’enfin ils occasionnent diverses maladies d'autant plus dangereuses , que très-souvent on en méconnoit la cause. Ces vers parasites se logent par-tout dans l’intérieur des animaux aux dépens desquels ils vivent. Les uns habitent par préférence dans l’estomac et danses intestins; les autres sont logés dans les vaisseaux ; d’autres dans le tissu cellulaire et dans le parenchyme des viscères les mieux revètus. Enfin il en est qui se plaisent dans les cavités nasales et dans la gorge ; d’autres, en un mot, se fixent dans l’épaisseur des tégumens, sous les cornes , sous l’ongle , &c. Il paroït qu’il n’y a aucun animal qui n’en nourrisse une ou plusieurs espèces, et beaucoup en contiennent qui leur sont tout-à-fait propres. Maintenant que la classe des vers a subi la réforme qui pouvoit circonscrire ses véritables limites, je crois qu’il est nécessaire de diviser cette classe d’après la principale considération des lieux qu’habitent en général les animaux qui la composent. Si cette division n’est pas la plus naturelle, ce qui n’est pas bien décidé, c’est du moins la plus utile ; parce qu’elle isole mieux les vers intestins, qu’il est très-impor- 520 VE RS tant de bien connoïtre , et qu’elle en rend l’é- tude plus facile. Maïs outre ce motif , je crois que cette division est encore la plus naturelle; car je me crois fondé à dire que les vers in- testins sont plus imparfaitement ou plus sim- plement organisés que les autres vers. D’ail- leurs ce qui concerne leur origine est si singulier , si peu connu, que je pense qu’on ne sauroit se dispenser d’en faire un ordre à part. C’est le parti que j’ai pris dans mes leçons au Muséum. En conséquence, je divise les vers en deux ordres , savoir : Premier ordre. Les vers externes. Ïls naissent et vivent habituellement dans la terre ou dans les eaux. Deuxième ordre. Les vers intestins. Ïls naissent et vivent uniquement dans le corps des ani- maux vivans. E À BHANE S. 391 ORDRE PREMIER. VERS EXTERNES. {ls naissent et vivent habituellement dans la terre ou dans les eaux. L'organisation essentielle des vers externes est sans donte différente de celle des vers intestins, puisqu'on ne trouve jamais ces der- niers hors des lieux qui leur sont destinés par la nature. Si quelques vers externes se ren- contrent quelquefois dans le corps ou dans quelque partie du corps des autres animaux, on sait qu'ils n’y sont pas nés, et qu'ils ne s’y sont introduits qu’à la faveur de certaines cir- constances. Ces vers sont réellement plus composés ou moins simplement organisés que les vers intes- tins, car leur système nerveux est plus percep- tible; c’est parmi eux qu’on trouve encore des vaisseaux pour le transport des fluides ; plu- sieurs ont encore des yeux très-distincts, des mächoires cornées ou osseuses, et la plupart ont des branchies externes pour la respiration qui sont très-remarquables. 21 522 VERS Je partage les vers externes en deux sec- tions de la manière suivante. PREMIÈRE SECTION. Corps muni d’organes extérieurs. [ À ] Ceux qui ont des branchies externes en houppes , ou en panache , ou en crêtes. [ *] Z’ivant vaguement dans les eaux ou dans la terre. 15 «GE AN RE! NÉRÉIDE. Mereis. Corps alongé, articulé, à anneaux nombreux , garni de chaque côté d’une ou deux rangées de houppes de soies, avec des mamelons courts qui les soutiennent, et en outre de branchies latérales en houppes ou en pinnules. Des mâchoires solides et par paires à la bouche. Deux à huit filets simples à l'extrémité antérieure du corps. * Nereis versicolor. L. Mull. Von Wurm, p. 104,t. 6, f. 1-6. Zool. Dan, Prodr. 2624. Encyclop. pl. 55, fig. 1-6. E X ME BB NES, ©) Le] 1 LA GENRE; APHRODITE. Æphrodita. Corps ovale , un peu applati , subarticulé , ayant de chaque côté des paquets d’'épines ou de soies roidés, disposées par rangées, entremêlés de poils luisans, et portant sur le dos deux rangées de branchies en crêtes membraneuses, cachées sous un tissu feutré. Bouche terminale, simple. Deux filets près de la bouche. ! *_Æphrodita aculeata.Lin. Pall. Misc. Zoo!. p.77,t.7,f. 1-13. Bast. Opusc. Subs. 2, p. G2, t. 6,f. 12. Encycl. pl. 61, f. 6-14. L'ASP GENRE. AMPHINOME. ./mphinome. Corps alongé, un peu applati, articulé, garni de chaque côté de deux rangées de pinceaux de poils ou de tu- bercules portant des houppes de soies , et deux ran- gées de branchies dorsales , nues , en houppes , en écailles ou en pinnules. Quelques filets simples à l'extrémité antérieure. Bouche sous cette extrémité, sans mandibules ni mâchoires. * Æmphinome tetraedra. Brug. Dict. n°. 4. Encycl. pl. 61, f 1-5. Æphrodita rostrata. Pallas Misc. Zool. p. 106, t. 8, f. 14-18. 324 VERS LV EN RE ÂRENICOLE. Æ{renicola. Corps cylindrique, annelé, garni extérieurement , dans une partie de sa longueur, de spinules éparses et dis- tantes, et de branchies membraneuses et pénicillées. Aucuns filets tentaculaires près de la bouche. * Arenicola piscatorum. n. Lumbricus ma- rinus. Lin. Pall. Nov. Act. Petrop. 2, p. 235, t.1,f. 19. Encycl. pl. 34, f. 26. [** 1] Z’ivant habituellement dans des tubes. Vo GENRE TÉRÉSELLE. Terebella. Corps cylindrique, annelé, muni sur les côtés, dans une grande partie de sa longueur , de branchies fasciculées ou ramifées, et de houpyes de cils. L'extrémité an- térieure nue, ou garnie de quelques filets simples. Il est logé dans un tube membraneux, simple, ou agglu- tinant différens corpuscules. *Terebella quinqueseta. n. Nereis tubicola. Muli, Zool. Dan. 1 ,.p. 60, t. 18, f. 1-6. Prodr. 2625. Encycl. pl. 55, f. 7-12. * Terebella biseta. n. Nereïs seticornis.Lin. Nereis minima. Bast. Opusc. Subs. 2, p.154, LR É, 2. E X EU RN LE S: 325 V1 : G EONMRUE, AMPHITRITE Æmphitrile. Corps cylindrique, articulé ou annelé, ayant à son ex- trémité antérieure des branchies en peigne , ou en panache, ou en pincean, ou en filets rameux. Il est garni dans sa longueur , de chaque côté, d’une rangée de cils simples ou en faisceau. Il est logé dans un tube membraneux ou coriace, nu à l'extérieur , ou agglutinant différens corpuscules are- nacés. * Amplhitrite penicillus. Brug. Dict. n°. 8. Encycl. pl. 59. Sabella penicillus. Lin. Coral- lina... Ellis. Corall. p. 107 ; t. 54. Bast. Op. Subs. 2,t. 9, f. 1. ÆZmphitr. ventilabrum. . Gmel, VIF GENRE. SERPULE. Serpula. L. Corps cylindrique , atténué postérieurement , ayant à son extrémité antérieure deux faisceaux de filets plu- meux , ou deux crêtes palmées, profondément décou- pées en filamens pennacés, constituant ses branchies. Trompe contractile, atténuée inférieurement, terminée en massue tronquée, sortant entre les branchies. Il est contenu dans un tuyau solide, calcaire, fixé sur des corps marins, serpentant sur ces corps, on groupé et diversement entortille. Nôta, La trompe de cet animal est regardée par le 326 VAE RUES C. Cuvier comme un opercule qui sert à fermer le tube lorsque le ver y est rentré, * Serpula contortuplicata. Lin. Argenv. Concb. t. 4, fig. B,C, D,EF. VALLE GENRE. SPIRORBE. Spirorbis. Corps cylindrique, atténué postérieurement , ayant à son extrémité antérieure six filets pennacés, rétractiles, disposés en rayons et constituant les branchies. Trompe contractile, grêle inférieurement, dilatée en plateau orbiculaire à son extrémité,sortant entre les branchies. L est contenu dans un tuyau solide, testacé, régulière- ment contourné en spirale orbiculaire, discoide , et adhérent aux corps marins. *Spirorbis nautiloïdes.n.Serpula spirorbis. Lin. Mull. Zool. Dan. 3 ,p. 8 ,t. 86,f. 1-6. Prodr. 28558. List. Conch. t. 553, £. 5. LUS SOMECNURUES DENTALE. Dentalium. L. Corps cylindrique, nu, atténué postérieurement, ayant la queue terminée par un épanouissement en rosette, et la tête entourée par une fraise membraneuse et branchiale. 11 est contenu dans un tuyau solide, testacé, lésèrement arqué, et ouvert aux deux bouts. * Dantalium celephantinum. Lin. Argenx. EXTERNES. 327 Eonch. t. 5, fig. H. et Zoomorph. t. 1, fig. H. Guettard , mém. vol.3, pl. 69, f. 7. [ B] Ceux qui sont dépourvus de bran- | chies externes. Xe, 4 GtE,NUR.E: Furre. Furia. LE, Corps linéaire , filiforme, égal , garni de chaque côté d’une rangée de cils piquans et réfléchis ou dirigés en arrière. . * Furia infernalis. Lin. Amæn. Acad. 5, p. 322. Soland. Nov. Act. Ups. 1 , n°. 6. Lorsque cet animal, qui habite les marais de la Lapponie , est jeté par le vent sur quel- que partie nue de l’homme ou sur un animal, il pénètre promptement à travers la peau dans les chairs, cause bientôt des douleurs atroces qui sont suivies d’une mort prompte, sion n’y apporte à temps des secours convenables. XI GENRE. NaAvADE. Nas. 1. Corps long, linéaire, un peu applati, grêle, transparent et garni latéralement de soies simples, rares, isolées ou fasciculées. Aucun tentacule près de la bouche, 528 VERS * Nais proboscidea. Mull. Von Würm. p.14, t. 1, f. 1-4. Hist. Verm.2,p. 21, n°. 153.Roes, MSA 489, 1.70. É..10, 17, € PP Encycel. pl. 55, f. 6-8. Outre la voie des œufs, ce ver se multiple encore par la séparation de sa dermère arti- culation. On prétend qu’on peut le couper en plusieurs morceaux, qui deviennent tous des animaux parfaits. XII GENRE. Lowgric. Lumbricus. L. Corpslong, cylindrique , annelé, ayant les articulations garnies de cils courts ou d’épines très-petites, à peine sensibles. Bouche simple, subterminale, non accompagnée de ten- tacules. * Lumbricus terrestris. Lin. Rhed. exp. #, t.15,f. 1. Murr. De Zumbr.s. obs. t.2:,f.a-5. Vulg. le ver de terre.Il se montre en abon- dance à la surface de la terre après la pluie, Quelquefois il est phosphorescent. . RENE CREUN RUES: THALASSÈME. T'halassema. Cu. Corps alongé, subcylindrique, plus gros et obtus posté- rieurement avec quelques rangées annulaires dé spi- nules, atténué antérieurement , et ayant près du col deux petits crochets " iquans. +4 EX TÆEMR UN E S$. 529 Bouche terminale, conformée en oreille ou en capuchon infundibuliforme. * Thalassema rupium.n. Lumbricus 1halas- sema. Lin. Pall. Spicil. Zool. 10, p. 10,t.1, l. Encycliple 35: £'9-7. D'EUX L'EUM EC S'E°C.T L'OUN Corps dépourvu d’organes extérieurs. EN CG EMNRIE DRAGONEAU. Gordius. L. Corps filiforme, lisse,nu, égal dans presque toute sa lon- gueur, se contournant diversement. * Gordius aguaticus. Lin. Seta. Aldrov. ins. 770, t. 765. Seta palustris. Planc. Conch. App. c.22,t. 65, fig. F. Encycl. pl. 29, f. 1. * Gordius medinensis. Lan. Filaria medi- nensis. Gmel. 7’ena med, Sloan. Jam. Hist. 2, p-190 1. 255 , f. #4 Encycel. pl: 294 f.5. Ce dragoneau, qui souvent s’introduit dans les chairs des habitans des pays chauds et leur cause beaucoup de douleur , ne doit pas pour cela être rangé dans l’ordre des vers intes- £ins. CA 330 VUN ER XV° GENRE SANGSUE. Hirudo. L. Corps oblong, mutique, très-contractile, ayant les deux extrémités susceptibles de se dilater en un disque charnu, qui se fixe par une force de succion comme une ventouse. ouche triangulaire, située sous l'extrémité antérieure. Bouche triangulaire, située sous 1 * Hirudo medicinalis. Lin. Mull. Hist. verni. 1,2, D 07,0. 107. Encycl. pl 5000 KING ENTRE © PLANAIRE. Planaria.E. Corpsoblong, applati, subgélatineux, très-contractile, ordinairement simple , quelquefois muni antérieure- ment de deux appendices auriculaires ou corniformes. Bouche terminale. Deux ouvertures sous le ventre. Nota. Les planaires vivent dans les étangs, les fossés aquatiques et aussi dans la mer. Elles diffèrent la plu- part entr'elles par la présence et le nombre de leurs yeux. | * Planaria rosea. Mull. Fist. verm.1,2, p. 55. Zool. Dan.2, 1 64,'T.,1, 2e Prodn. 2679. Encycl. pl. 80 , f. 1, 2. I N T'ENMS TM N° S. 334 ORDRE SECOND. VERS LUN LT E S'T'IN 5: Îls naissent et vivent uniquement dans le corps des autres animaux. Ces vers sont extrémementmombreux, et Von remarque qu’il n’est presqu’aucun animal qui n’en nourrisse une ou plusieurs espèces , qui souvent lui sont particulières. Ils ne se sont pas introduits du dehors dans le corps des ani- maux où ils vivent ; car si cela étoit, on en rencontreroit quelquefois hors du corps des animaux , et cela n’arrive jamais. On ne doit pas dire pour cela que ces vers sont zrn6s dans les animaux mêmes qui en sont munis : cela seroit contraire à la marche connue de la nature. Il est vrai qu’on a trouvé des vers intestins dans des enfans nouvelle- ment nés, et même dans des fœtus; mais ce fait n'indique autre chose, si ce n’est que Îles germes de ces vers, ou au moins leurs œufs, existoient déjà dans embryon, et qu’ils se sont développés avec lui ou peu de temps aprés lui. Mon opinion à cet égard est que les œufs 382 V.SE RTS infiniment petits de ces vers , ayant été dé- placés par le mouvement des fluides et chariés par la circulation, ont pu être apportés à l’em- bryon avec les fluides mêmes qui l’ont formé ou qui ont servi à ses premiers développe- mens. Le ver qui a déposé ces œufs, a pu se fécon- der lui-même ou recevoir d’un autre la fécon- dation sans accouplement , mäis par l’inter- méde des milieux environnans. Cette sorte de fécondation est connue par des exemples nom- breux dans la nature. Ainsi il est certain que différentes espèces de vers, formant un ordre remarquable , nais- sent, vivent et se multiphent uniquement dans le corps des autres animaux ; et l’on sait que celui de l’homme n’en est nullement excepté. On sait aussi que ces vers affectent plus ou moins les animaux dans lesquels ils vivent, el que souvent ils leur occasionnent diverses maladies qui sont quelquefois très - dange- reuses. Je divise l’ordre des vers intestins en trois sections , de la manière suivante : PREMIÈRE SECTION. FASCIOLE, COOOS ANDIAU LL TU ER ee LIGULE. MN LINGUATULE. TÆN14. IN Tps T Ni 8. 533 DEUXIÈME SECTION. Corps VÉSCMIENE. + 42. HYDATIDE. ECHINORINQUE, TENTACULAIRE: MASSETTE. TROISIÈME SECTION. GÉROFLEE. STRONGLE. CUCULLAN. TRICHURE. ASCARIDE: FISSULE. CRINON. PROBOSCIDE, FILAIRE. PREMIERE SECTION. Corps cylindracé.............. #5 Corps applati. XVII GE N R:E. Fascioze. Fasciola.L. Corps oblong , applati, ayant deux suçoirs, dont lun sous l'extrémité antérieure, et l’autre sur le côté ou sous le ventre. Le premier est la bouche, le second sert d’anus et pour les organes de la génération, * Fasciola hepatica. Lin. Bloch eing, p.5, t. 1,3, 4. Encycl. pl. 79, f. 1-8. La fasciole ou douve du foie. N HE RES OS CN rev XV [TI 2GENAR EE: LicuLre. Ligula. Corps applati, linéaire, très-alongé, inarticulé, et tra- versé dans toute sa longueur par un sillon apparent de chaque côté. On ne voit ni la bouche ni l’anus. * Ligula avium. Bloch eing, p. 4,t. 1, f. 1, 2. La ligule ou bandelette des oiseaux. On trouve aussi des ligules dans divers pois- Sons. EX UGENR E LINGUATULE. Linguatula. Corps alongé, applati, et ayant quatre petites ouvertures à l'extrémité antérieure du corps. * Lingatula serrata. Froelich Naturf. 24, p.148 ,t.4,f. 14,15. On la trouve dans les poumons du lièvre. À A GE NIUE Tzænra. Tœnia. L. Corps applati, très-long, articulé, terminé antérieure- ment par une tête à quatre suçoirs , couronnée s0ou- vent de crochets rétractiles. Un ou deux pores sur les bords de chaque articulation. $. A tête armée de crochets. * Tæœnia solium. Lin. Batsch Bandw. p. 117, n°. 5, 1 1-6, 9-11 ,/21-25-55. Palm nord. L'INSERM ER ON S: 355 BEYIT. 1, D: 409 Let ME «0. Enoyel: pl. 42,f. 4. Le tænia cucurbitain. Ver soli- taire. $. A tête inerme. * Tœnia lata. Lin. Pall. Elench. Zooph. p. 410. n. Nord. Beytr. 1,p.64,t.3,f. 17,18. Ses articulations sont très-courtes. Nota. Le genre tænia est extrèmement nombreux en espèces. L’homme et beaucoup d'animaux divers sont sujets à être attaqués par ces vers intestins. D'E UXVFE-M ES EC T1 0 N. Corps totalement ou en partie vésiculeux. RO A AGE. NTRUES HypaTiDe. Hydatis. Corps vésiculeux , au moins postérieurement, et terminé antérieurement par une tête munie de trois ou quatre suçoirs , et armée de crochets. * Hydatis globosa. n. Tœnia hydatoidea. Pall. ÆZ. Zooph.. p. 415, n°. 5. Misc. Zool. p.168 ,t. 12, f.12 , 13. Bloch eing, p. 24, n°. 2. Encycl. pl. 39, f. 1-5. * Hydatis cerebralis. n. Tænia cerebralis. Batsch. Bandw. p. 84, n°.1, f. 54-56. Bloch 556 VERS eing , p.25, n°. 3. L’hydatide cérébrale des moutons. TROISIÉME SE CEE Corps cylindracé. AXE, GENRE ECHINORINQUE. Echinorynchus. Corps alongé, cylindrique, ayant l'extrémité antérieure terminée par une trompe courte, rétractile, hérissée de crochets recourbés, * Echinorynchus gigas. Goeze emg, p. 143, t. 10,f. 1-6. Bloch eing , p. 26,t.7, £. 1-8. Encycl. pl. 37 , f. 2-5. Sa tète est hérissée de plusieurs rangées de crochets. * Echinorynchus haeruca.n. Pseudo-echi- norynchus. Goeze eing, p. 188, t.9, f. 12. En- cycl pl. 37, f. 1. Sa tête n’a qu’une seule rangée de crochets. X XIII" GENRE TENTACULAIRE. Tentacularia. Bosc. Corps oblong , subcylindrique, nu, sans bouche appa- rente , mais ayant l’extrémité antérieure obtuse et ter- minée par quatre tentacules rétractiles. Il est contenu dans un sac. * T'entacularia coryphæncæ. n. Bosc. Bullet, I'NOTÉEMSA AM. NS. 337 des Sc. n°. 2. Ce ver fut trouvé sur le foie de la dorade. X XIV "CEAN RME; MaAssÈTE. Scolex. Corps oblong , en massue antérieurement, très-contrac- tile, à tête grosse, rétractile, munie de quatre suçoirs. * Scolex pleuronectis. Mull. Zoo!. Dan. 2, t. 58,p. 2, p.53. Encycl. pl. 38, £. 24. a — y. CRAN A GENRE GÉéroFLé. Caryophyllœus. G. Corps cylindrique, court, obtus postérieurement, à ex- trémité antérieure terminée par une bouche large et frangée. * Caryophyllœus piscium. Goeze eing. p. 1801, t: 15 , f. 4, 5. Bloch eing. p. 34, t.6, f. 9-13. XAVE GENRE. STRONGLE. Strongylus. M. Corps alongé, cylindrique , presque transparent, et dont le bout antérieur se termine par une bouche formant une ouverture circulaire et ciliée. Queue terminée par une épine qui sort entre trois feuil- lets membraneux dans les mâles, entière et pointue dans les femelles. * Strongylus equinus. Maull. Zool. Dan. 2, t. 42, f. 1-12. Encycl. pl. 56, f£. 9-15. 22 338 V E R®S XXVII GENRE. CucuLzLran. Cucullanus. Corps alongé, cylindrique, pointu en arrière, obtus an- térieurement , à bouche terminale , orbiculaire , située sous un capuchon strié. * Cucullanus marinus. Gmel. Mull. Zool. Dan. 1,p. 144 ,t. 58, f 1-11. Encycl. pl. 35, f. 10-15. XX VIII GE NRTE. TricHure. Tricocephalus. Corps alongé, cylindrique , épaissi et obtus postérieure- ment, atténué et filiforme antérieurement où il seter- mine en trompe capillaire. * Tricocephalus hominis. Trichuris. Rœder et Walg. De morb. mucos. p. 62;t. 3,f. 4. Bloch eing. p. 52, f. 7-9. Encycl. f. 1-3. Nota. Ce que l’on regarde ici comme la par- tie antérieure de ce ver, Bloch le prend pour la queue de cet animal. XX LXP GENRE. ÂASCARIDE. Æscaris. Corps alongé, cylindrique , atténué aux deux bouts, ayant trois tubercules à son extrémité antérieure. Ils servent comme de lèvres pour fixer l'animal et l'aider à pomper sa nourriture. HN ALES I CNUS: 839 * Ascaris vermicularis. Goeze eing, p. 102, t.5,f. 1-3. Ce ver, qui est très-grèle et n’a que cinq ou six lignes de longueur, est com- mun dans l’intestin rectum des enfans et de divers animaux. * _Ascaris lumbricalis. Bloch eïing, p. 29 , t. 8,f. 1-6. Encycl. pl. 50, f. 1-4. Cette ascaride est beaucoup plusgrande que la précédente , et acquiert six à sept pouces de longueur ou davantage. Elle vit dans les intes- tins de l’homme et de quelques animaux. MAX GENURYE. FrssuLre. Fissula. Corps cylindrique , nu, pointu à la queue, et ayant l’ex- trémité antérieure bifide. L 4 * Fissula intestinalis.n. Gordius intestinalis. Bloch eing. t. 10, f. 8 et g. * Fissula Cystidicola. n. Cystidicola fario- nis. Fischer, Journal de Phys. vendém. an 7, et Bibliogr. de la resp. p. 91. RAM LG'EAN RUE Crinon. Crino. Corps alongé, cylindrique, grêle, nu , atténué vers les deux bouts, et ayant sous l'extrémité antérieure un ou deux pores ou fentes transverses, ü40 VERS INTESTI NS. * Crino truncatus.n.Crinon filiforme, blanc, acuminé antérieurement et à queue tronquée. Voyez Chabert, Traité des malad. verm. p. 21. XX HI GENRE ProBosciDpEe. Proboscidea. Cuv. Corps alongé, cylindrique, grêle, ayant l’extrémité an- térieure terminée par un museau aigu. Bouche située au bas du museau et constituée par un pore qui donne issue à une trompe courte. * Proboscidea bifida. n. Æscaris bifida. Mull. Zool. Dan. 2, t.74,f. 3. Encycl. pl. 52, £92210. XXXIII, GENRE FILAIRE. Filaria. Corps cylindrique, filiforme, égai, lisse, ayant une bou che terminale plus ou moins perceptible, simple, à lèvre arrondie. * Filaria equi. Mull. Zool. Dan. 5, p. 49, f, 109; f12. | | Pa ES ab ‘+ arts) Mood. FE NUE à ner ra AR Lu BorEêr REA ele CRE cotes e 1 à rh ipereonT DT A ans E : à RAA -eriquo écue DU tele ra | aa Er Jupe othfonpe À 1e (4 ER "TT Tsansiege à i [nt MT de QE gear at He. fie À LUE FPE, # 5 \ AaE à 6 L #4 ‘ tv ja à sl RE 0e L&- l < , 4 : r us [3 Fe, A — — 4 Si Rs f Seth ‘1 É mn se He LUN AA date e| pe ee Ne is rage os pu de apr Éppin m5 Wa root te AART UE de Pt tte md Le dé pts à ES A MS x débat 121-210 er de 15 de D: D! EH T Ii O N, 401. $. Coq. univalve , submultiloculaire, engainant ou haut animal , p. 99, après Num- mulite , n°. 69. GENRE ‘RoTALITE. ÆAofalites. Goq. orbiculaire, déprimée, discoïde, multiloculaire , - lisse en dessous, à rides rayonnantes en dessus avez des points tuberculeux et inégaux au centre, à bord cariné, et ayant une ouverture marginale, petite et trigone. * Rotalites tuberculosa. n. Fossile de Gri- gnon. Cabinet du C. Defrance. 7’oyez Hélicite rayonnée. Guettard, mem. vol. 5, p. 432, pl. xxx, f. 11,12, 13- 22, Les rayons sont mal exprimés. . Coq. univalve, subuniloculaire. GYE NUR:E. GYROGONITE. Gyrogonites. Coq. sphéroïde , ‘ayant sa superficie cerclée transversale- ment par des sillons parallèles, carinés sur les bords, qui tournent obliquement en spirale , et vont tous se réunir à chaque pôle du sphéroïde. *Gyrogonites medicaginula.n.Fossile blanc, très-petit, à peine de la grosseur d’une tête de petite épingle. On le trouve parsemé dans la masse d’une pierre dure, siliceuse, des env; de Paris. 26 403 ADDITION. GENRE. OvÉoLiTE. Oveolites. Coq. oviforme , univalve, uniloculaire , perforée aux deux bouts. * Oveolites margaritula. n. Fossile de Gri- gnon. Il ressemble à un très-petit œuf, et néanmoins on a lieu de croire que c’est une véritable coquille. OBSERVATIO'N. Il est possible que quelques genres établis sur des moyens incomplets, soient placés dans une classe différente de celle à laquelle ils ap- partiennent. En eflet ,je soupçonne que les nummulites ne sont pas des coquilles, mais des polypiers voisins des a/veolites ; qu’il en est de même des radiolites ; et que peut-être les dentales ne sont pas des vers, mais de vé- ritables mollusques à coquille. SUR LES FOSSILES, Jr donne le nom de fossile aux dépouilles des corps vivans , altérées par leur long séjour dans la terre ou sous les eaux, mais dont la forme et l’organisation sont encore reconnois- sables. Sous ce point de vue, les os des animaux à vertèbres et les dépouilles des mollusques tes- tacés , de quelques crustacés , de beaucoup de radiaires échinodermes , des polypes coralli- gènes et des parties ligneuses des végétaux, seront appelés fossiles , lorsqu’après avoir été long-temps enfouis dans la terre ou ensevelis dans les eaux ils auront éprouvé une alté- ration qui, en dénaturant leur substance, n’aura pas néanmoins détruit leur forme, leur figure , ni les traits particuliers de leur organisation. D’après cela lorsqu'une coquille, par les suites d’un long séjour dans la terre , aura subi des altérations qui auront en partie dé- naturé sa substance , sans détruire sa forme, cette coquille alors sera véritablement fossile. Parmi les différens états d’altération dans lesquels on trouve les coquilles fossies, le 4oë SUR LES FOSSILES. plus ordinaire est celui dont l’altération n’a fait que détruire la partie animale , c’est-à- dire cette partie gélatineuse ou membraneuse qui se trouvoit mélangée avec sa partie cré- tacée : en sorte qu'après la destruction de cette partie animale , la coquille est pres- qu’uniquement composée de matière calcaire, Cette coquille alors a perdu son luisant , ses couleurs, et souvent même sa nacre si elle en avoit ; car on sait qu’elle ne les devoit qu’à la présence de cette partie animale mélangée avec la partie crétacée lorsqu’elle étoit dans son état frais ou marin. Dans cet état d’alté- ration , la coquille dont je viens de parler est ordinairement toute blanche. Quelquefois néanmoins, long-temps enfoncée dans un limon qui l’a empreinte de particules colorées, cette coquille fossile a une couleur particulière ; mais elle ne lui est pas propre. En France, les coquilles fossiles de Courta- gnon prés de Reims, de Grignon près Versailles, de la ci-devant Touraine , &c. sont presque toutes encore dans cet état calcaire, avec la privation plus ou moins complète de leur partie animale , c’est-a-dire de leur luisant, leurs couleurs propres et leur nacre. | D’autres fossiles ont éprouvé une altération telle, que non-seulement ils ont perdu leur SUR LES FOSSILES. 405 partie animale , mais qui a transformé leur substance même en matière siiceuse. Je donne à cette seconde sorte de fossiles le nom de fossiles siliceux ; et l’on sait que l’on trouve dans cet état différentes huîtres ( des ostra- cites), beaucoup de térébratules ( des téré- bratulites ), des trigonites, des ammonites, des échinites, des encrinites, &c. Lorsqu'une coquille fossile calcaire centinue d’éprouver des altérations dans la nature de sa substance, et se transforme en fossile sili- ceux , elle subit un retrait par le rapproche- ment de toutes celles de ses parties qui subsis- tent et la composent. Alors la masse pierreuse qui contient cette meme coquille, laisse au- tour d’elle un petit espace vide , qui est néan- moins le plus souvent interrompu par quel- ques adhérences latérales de la coquille à la pierre. Les fossiles dont je viens de parler, sont les uns enfouis dans la terre , et les autres gisant cà et là à sa surface. On en trouve dans toutes les parties nues de notre globe , au milieu même des plus vastes continens ; et ce qu’il y a de bien remarquable , on en trouve sur les montagnes jusqu’à des hauteurs très-considé- sables. En beaucoup d’endroits, les fossiles enfouis dans la terre y forment des bancs 406 SUR LES FOSSILES, d’une étendue de plusieurs lieues en Ion- gueur (1). Autrefois on mettoit fort peu d’empresse- ment à recueilhr et à étudier les dépouilles des corps vivans qu’on rencontroit dans l’état fossile. On ne considéroit ces objets qu’en eux- mêmes, et dès-lors ils n’intéressoient pas, Une ou fossile étant nécessairement sans éclat, sans couleurs, sans beauté, et très- souvent fruste , étoit rejetée des collections, comme altérée , morte, selon l’expression des conchyliogistes , et dépourvue d'intérêt. Mais depuis qu’on a fait attention que ces fossiles étoient des monumens extrêmement précieux pour l’étude des révolutions qu’ont subi les différens points de la surface du globe , et des changemens que les êtres vivans y ont eux- mêmes successivement éprouvés ( dans mes leçons j'ai toujours insisté sur ces considéra- tions ), alors la recherche et l’étude des fos- siles ont pris une faveur particulière, et sont maintenant pour les Naturalstes des objets du plus haut intérêt. (1)Voyez à ce sujetmon ouvrage intitulé: De l'influence du mouvement des eaux sur la surface du globe terrestre, et des indices du déplacement continuel du bassin des mers, ainsi que de son transport successif sur les diffe- rens points de la surface du globe. SUR LES FOSSILES. 407 Les premiers résultats de l’étude des fossi- les ont fourni à plusieurs Naturalistes l’idée de la proposition suivante comme très-fondée, saVOIr : Que tous les fossiles appartiennent. à des dépouilles d'animaux ou de végétaux dont les analogues svivans n'existent plus dans la na- dure. | Ils en ont conclu, pour la couche extérieure du globe qui nous montre de ces fossiles dans toutes ses parties sèches et dans ses différens climats, que ce globe a subi un bouleverse- ment universel, une catastrophe générale , et qu'il en est résulté qu’une multitude d’espèces d'animaux et de végétaux divers se trouvent absolument perdues ou détruites. | Un bouleversement universel, qui nécessai- rement ne régularise rien, confond et disperse tout ,est un moyen fort commode pour ceux des Naturalistes qui veulent tout expliquer, et qui ne prennent point la peine d’observer et d'étudier la marche que suit la nature à V’égard de ses productions et de tout ce qui constitue son domaine. J’ai déjà dit ailleurs ce qu’il falloit penser de ce prétendu bouleverse- ment universel du globe ; je reviens aux fos+ siles. Il est trés-vrai que sur la grande quantité 408 SUR LES FOSSILES. de coquilles fossiles recueilliés dans! les diz verses contrées de la terré , il n’y a encore qu’un fort petit nombre d’espèces dont lés'ana- logues vivans où marins soient connus: Néan- “moins, quoique ce nombre soit fort petit ; dès qu’on né sauroit le contester, il suffit pour que l’on soit forcé de supprimer Puniversa- lité énoncée dans la proposition citée ‘ti- it 1 dessus. À ère llest bon de remarquer que parmi les: éo- quilles fossiles dont les analogues marins où vivans ne sont pas connus , il en est beauéoup qui ont une forme 1F68-rafprobhee de coquil: les des mêmes genres’ que Pon connoït dans Vétat marin. Cependant ellés différent plisoù moins, et ne peuvent rigoureusement être re- gardées comme les mêmes espèces que celles que l’on connoît vivantes, puisqu'elles ne leur réssemblent pas! parfaitement : cé sont là ; nous dit-on, des espèces bp = Je conviens qu’il est possible qw’on ne trouve jamais parmi les coquilles fraîches ou marines des coquilles parfaitément semblables aux co- quilles fossiles dont je viens de parler/Je crois en savoir la raison ; jé vais l'indiquer succinc- tement , et j'espère qu’alors on sentira que quoique beaucoup de coquilles fossiles soient différegtes de toutes les coquilles marines SUR LES FOSSILES. 409 connues, cela ne prouve nullement que les espèces de ces coquilles soient anéanties, mais seulement que ces espèces ont changé à la suite des temps, et qu’actuellement elles ont dés formes différentes de celles qu’avoient les individus dont nous retrouvons les dépouil- les fossiles. Tout homme observateur et instruit sait que rien n’est constamment dans le même état à la surface du globe terrestre. Tout,avec letémps,y subit des mutations diverses plus où moins promptes , selon la nature des objets et dés circonstances.Leslieux élevés perpétuelle- ment se dégradent par les actions alternatives du soleil et des eaux pluviales; tout ce quis’en détache’ est entrainé vers les lieux bas ; les lits des rivières , des fleuves ; des mers même, insensiblement se déplacent (1); en un mot tout , à la surface de la terre, y change de si- tuation , de forme , de nature et d’aspect. Or si, comme j’essaiérai de le faire voir al- leurs, la diversité des circonstances amène, pour les êtres vivans , une diversité d’habitu- des, un mode différent d'exister, et par suite, des modifications ou des développemens dans (1) Voyez mon ouvrage sur l'influence du mouvement des eaux sur la surface du globe terrestre. 410 SUR ;LES:FOSSILES. leurs organes et dans la forme de leurs parties, on doit sentir qu’insensiblement tout être vivant quelconque doit varier dans son orga- nisation et dans ses formes. On doit encore sentir que toutes les modifications qu’il éprou- vera dans son organisation et dans ses formes, par suite des circonstances qui auront influé sur cet être, se propageront par la génération, et qu'après une Jongue suite de siècles, non- seulement il aura pu se former de nouvelles espèces, de nouveaux genres et même de nour- veaux ordres, mais que chaque espèce aura même Varié nécessairement dans son organi- sation et dans ses formes. a So Qu’on ne s’étonne donc plus si, parmi les nombreux fossiles que l’on trouve dans toutes les parties sèches du globe, et qui nous offrent les débris de tant d’animaux qui ont autrefois existé, il s’en, trouve si peu dont. nous con- noissions les analogues.vivans. $’ilya, au con- traire , quelque chose qui doive nous étonner, c’est de rencontrer parmi ces nombreuses dé- pouilles fossiles des corps qui ont été vivans, quelques-unes dont les analogues encore exis- tans nous soient connus. Ce fait, que nos col- lections des fossiles constatent , doit nous faire supposer que les débris . des animaux dont nous connoissons les analogues vivans , SUR LES FOSSILES. Æat sont les fossiles les moins anciens. L'espèce à laquelle chacun d’eux appartient n’avoit pas sans doute encore eu le temps de varier dans quelques-unes de ses formes. On doit donc s’attendre à ne jamais retrou- ver parmi les espèces vivantes la totalité.de celles que l’on rencontre dans létat fossile, et cependant on n’en peut pas conclure qu’au- cune espèce soit réellement perdue ou anéan- tie. Il est sans doute possible que parmi les plus grands animaux il y'ait eu quelqu’espèce détruite par les suites de la multiplication de l’homme dans les lieux qu’elle habitoit. Mais cette conjecture ne peut acquérir de fonde- ment par la seule considération des fossiles : on ne pourra prononcer à cet égard que lors- que toutes les parties habitables du globe seront parfaitement connues. en, ER A TA: Page 100, genre Ofbulite. ‘Nautilier, lisez Orbulitier. :: P. 101 , genre Planulite. Cloisons transverses entières , ajoutez 0 ou perforées. Planorbitier , /isez Planulitier. P. 101 , Nummulite. Camerinier, Lisez Nummulitier. P.263, Abdomen sessile. Il'est appliqué : au corselet pour; D. par toute sa largeur. ol. 2 Ma] * lhy et TABLE des noms français des genres. À. Anomie, page 137 | Anthrace, 312 À sert » page275 Anthrène, 212 Acarde, 230 Antipate, 379 Achète, 247 Apale, 227 Actinie, . 364 Aphrodite, 523 Agarice, 373 Araignée, 174 Agathine, go Arche, 115 Albunée , 155 Arctopsis. 155 Alcyon, 384 Arenicole, 324 Aleyrode, 298 Argonaute, 99 Alvéolite, 573 Artrosoir, 98 Alucite, 287 Ascalaphe, ‘257 Ammonite, 100 Âscaride, 338 Amphinome, 823 Ascidie, 109 Amphitrite , 325 Aselle, , "165 Ampullaire, 93 Asile, 306 Amymone, 170 Âsterie, 356 Ananchite, 348 Astrée, 371 Anatife, 141 Attelabe, 259 Ancille, 75 Avicule, 154 Andrène, 272 Auficule, og ânodonte, 114 414 B. BACULITE , page 103 Balane, 142 Bdelle, 179 Belemnite, 104 Bembèce, i72 Béroë, 354 Bibion, 304 Biphore, 109 Birrhe, 212 Blaps, 230 Blatte, 246 Bombice, 285 Bombyle, 907 Bostrich, 241 Botrylle, 584 Bouclier, 219 Bousier, 207 Brachicère, 241 Brachion, 389 Branchiopode, 161 Brente, 240 Bruche, 239 Bucarde, 119 Buccin, ty Bulle, 90 A: BLTE Bullée, Bulime, Bupreste, C. CADRAN, Calappe, Calcéole, Callidie , Calmar, Calyptrée, Came, Cancellaire, Cantharide, Capricorne, Capse, Carabe, Cardite, Carinaire, Caryophylle, Casside , Cassidule , Casque, Cellaire, Cellepore, Céphalocle, Cérite, page 63 go 221 86 149 139 284. Go 70 1208 76 226 234 125 216 118 99 370 242 348 79 582 383. 170 85 DES NOMS # Cérocome, page 227 Cétoine , Chalcis, Charanson, Chévrolle, Chryside , Chrysomèle, Cicadelle, Cicindèle , Cigale, Cinips, Cistèle, Clairon, Clavellaire , Clavatule, Clio, Cloporte, Clypéastre, Clytre , Coccinelle, Cochenille , Colombelle, Colpode, Concholepas, Cône, Conops, Corail , Coralline, 209 266 240 165 270 237 202 217 292 266 233 214 264 84 FRANÇAIS. 41h Corbule, page 157 Corée, 294 Corine, 365 Corise, 297 Cossyphe, 228 Cousin, 409 Crabe, 148 Crabron, 270 Cranie, 158 Crangon, 159 Crassatelle , 119 Crépidule, 70 Crevette, 164% Crinon, 539 Criocère, 298 Criquet,, 247 Cristatelle , 385 Cucullan, 558 Cucullée, 116 Cyame, 166 Cyclade, 123 Cyclolite, 569 Cyclope, ‘168 Cyclostome , 87 D. DAPHNIE, 169 Dentale, 326 416 TABLE Dermeste, page 211 Diapère, 229 Dolabelle, 62 Donace, 122 Doripe , 151 Doris, 66 Dragoneau, 329 Drile, 222 Dryops, 215 Dytique, 216 E. Eburne, 87 Echinoné, 347 Echinorinque, 336 Ecrevisse, 157 Elapbre, 218 Elaïs , 177 Emarginule , 69 Empis, 307 Encrine, 379 Ephémère, 259 Eponge, 385 Erodie, 232 Erotyle, 241 Escarbot, 210 Eschare, 375 Evanie, Eucere, Fe F'ASCIOLAIRE ;, Fasciole, Faucheur, Filaire, Firole , Fissule , Fissurelle, Fistulane, Flustre, Fongie, Forbicine, Forficule, Fourmi, Frigane, Fulgore, Furie, Fuseau , G. GALATHÉE, Galéode, Galerite, Galeruque , Géotrupe, DES NOMS Géroflée, page357 Glycimère, 126 Goliath, 209 Gorgone, 378 Grapse, 150 Gribouri, 238 Grillon, 246 Guëpe, 271 Gyrin, 216 Gyrogonite, 41 FH. HALIOTIDE, 96 Hanneton, 208 Harpe, 79 Hélice, 94 Hélicine, ibid. Hélops, 251 Hémérobe, 258 Hépiale, 287 Hexodon, 208 Hippe, 156 Hippobosque , 309 Hippope, 117 Hippurite, 104 Holothurie, 31 Horie , 227 Houlette, 156 FRANÇAIS. 417 Huitre ; page 182 Hyale, 139 Hydatide, 3355 Hydrachne , 178 Hydre, 865 Hydromètre, 295 Hydrophile, 215 L. JANTHINE, 89 Ichneumon, 265 Tps, 213 Isis, 377 Isocarde, 118 Iule, 182 L, LAGRIE, 228 Lampyre, 224 Laplisie , Gz Lepture, 236 Lernée, 6o Lethrus, 208 Leucopsis, 267 Leucosie, 155 Libellule, 253 Ligie, 166 Ligule, 354 27 18 Limace, Lime, Limule, Linguatule, Lingule, Lombric, Lucane, Lucine, Lucernaire, Lutraire, Lycus, Lymexyle, Lymnée. M. MACTRE, Madrepore , Maïa, Maillot, Malachie, Mammaire, Mante, Manticore, Marginelle , Marteau, Massète, Matute, Méandrine , DAT ETS page 64 Méduse, page 353 156 Mélanie, 91 169 Mélasis, 220 334 Méloé, 225 140 Mélyre, 225 328 Méretrice, 122 205 Micetophage ,, 2357 124 Millepore, 575 554 Mitre, 74 120 Mitte, 179 224 Modiole, 113 222 Monade, 397 91 Monodonte, 87 Mordelle , 232 Mouche, 510 121 Moule, 115 571 Mulette, 114 154 Mutille, 268 88 Mye , 126 228 Mylabre, 296 109 Myope, 508 248 Myrmeleon, 256 217 ne N. 166! N ve « 76 337 Nätice, 99 152 Naucore, 206 372 Nautile, 99 ; : v | | to > "td don É 0 DES NOMS Nayade, page 327 Nécydale, 254 Nèpe, 295 Néréide , 322 Nérite, 95 Nicrophore, 214 Nitidule, 213 Noctuelle, 286 Nomade, 274 Notonecte, 296 Notoxe , 228 Nucléole, 547 Nucule, 115 Nullipore, 374 Nummulite, 101 Nymphon, 180 O. OcYPoDE, 149 Oestre, 310 Olive, 75 Omalyse , 225 Ombellulaire, 380 Onchide, 65 Opatre, 229 Ophiure, 350 Orbicule, 140 Orbitolite, 376 FRANÇAIS. 419 Orbulite, page 100 Orthocere, 103 Orysse, 26% Oscabrion, 66 Oscane , addit. 400 Oursin, 346 Ovéolite, 402 Ovule , 72 Oxypore, _ 218 À 4 PAGURE, 158 Palemon, 160 Palinure, 159 Pandore, 136 Panorpe, 257 Paphie, 120 Papillon, 282 Passale, 206 Patelle, 63 Pavone , 872 Pédère 2 21 9 Pédicellaire, 365 Peigne, 155 Pennatule, 380 Pentatome, 203 Perle, 258 Perne, 134 420 T._ AB LUE Pétoncle, page 115 Pétricole, 121 Phalène, 286 Phasme, 249 Pholade, 127 Phryné, 175 Phyllidie, 66 Physalie, 355 Physsophore, 356 Pimélie, 230 Pince, 177 Pinne, 112 Placune, 155 Planaire, 830 Planorbe, 95 Planospirite,addit.4oo Planulite, 101 Pleurotome, 84 Phcatule, 132 Podophtalme, 152 Podure, 183 Polyphème, 168 Porcelaine, 71 Porcellane, 153 Porpite, 355 Portune, 151 Pou, 185 Poulpe, Co : Pourpre, Prione, Proboscide , Protée , Psille, Psoc, Ptilin, Ptine, Ptérocère, Ptérophore, Puce, Puceron, Punaise, Pycnogonon, Pyrale, Pyramidelle, Pyrochre, Pyrule, R. RADIOLITE, Ranine, Raphidie, Réduve, Rétepore, Rhagion, Rhizostome, Ricin, page 77 235 840 396 298 259 220 219 80 288 314 300 295 180 287 U2 229 82 130 156 256 294 374 305 354 183 TT RES ie DES NOMS FRANCAIS. 4or Ripiphore, page252 Siliquaire, page 98 Rocher, 81 Siponcle, 352 Rostellaire, idem. Solen, 125 Rotalite, addit. 4or Spatangue, 348 S Spectre, 249 | + Sphéridie, 211 SABOT , 86 Sphex, 26g Sangsue ;, 330 Sphinx, 281 Sanguinolaire, 125 Spirorbe, 326 Saperde, 235 Spirule, 102 Sauterelle, 247 Spondyle, 131 Scalaire, 88 Spondylide, 236 Scarabé, 206 Squille, 160 Scarite, 217 Staphylin, -- 218 Scaure , 251 Stencore, . 1 285 Scorpion » 174 Stomate, 96 Scolie, 269 Stomoxe, 309 Scolopendre , 181 Stratiome , 312 Scutellère, 293 Strombe, 80 Scutigère ;, 182 Strongle, 337 Scyllare, 156 Syrphe, 311 Sèche, 5g T Sépidie , 231 k Serpule , 525 TzæNIA, 334 Sertulaire , 382 Taon, 306 Sésie , 281 Taret, 128 Siderolite, 376 Tarrière, 72 Sigaret , G£ Taupin, 221 439 Teigne, page 288 Téléphore, 222 Telline, 124 Ténébrion, 250 Tentaculaire, 356 Tentrède, 265 Térébelle, 524 Térébratule, 138 Termite, 2D4 Testacelle, 96 Tethis, 63 Thalasseme , 328 Thalide, 356 Tiphie, 269 Tipule, 304 Tonne, 79 Toüpie , 85 Trichocerque , :594 Trichode, 393 Trichure, 558 Tridacne, 117 Trigonie , 116 Trips, 297 Tritonie, 65 Trogossite , 256 Trombidion, 177 TOX ; PrAUB NE ÿ GE. Truxale, ‘ page 248 Tubipore, 377 Tubulaire , 582 Turbinelle , 83 Turrilite, 102 Turritelle’, 89 VS VELELLE , 2855 Vénéricarde , 125 Vénus, | 123 Véretille, 381 Vermiculaire, :: 97 Vibrion, ‘396 Vis, 78 Volvaire, 93 Volvoce, 396 Volute, Er Vorticelle , 588 Urcéolaire , :: : 389 Vrillette, 220 Urocèére , 26% Vulselle , 133 2 ZOANTHE , 36% Zygène, 285 nt + me TABLE des noms latins des genres. A. Ænobium, pag.220 A carDo, pag.13o -Ænodonta ;: 114 Aearus, : 179 -Ænomia, 137 Achatina, 90 Ænthrax, dis: Æcheta , 247 _Anthrenus ; 212 _Æcridium , ibid. _Æntipathes, 379 Æctinia , 304 _Apalus, 227 ZAgaricia , 578 _AÆplhus, 300 Aibunea , 155 ÆAphrodita, 323 Alcyonium,, 364 Apis, 273 ÆAleyrodes, 298 _Æranea, 174 _A lucita , 287 _Ærca, 115 Alveolites , 375 _Ærctopsis, 155 Aimmonites ; 100 _Æ{renicola, D24 Amplhinome, 325 Ærgonauta, 99 AÆmphitrite, : ‘325 _Æscalaphus, 25 7 _Æmpullaria , 95 _Æscaris, ‘ 338 Amymona , ‘170 Æscidia, 109 AÆnanchites , ‘348 Asellus, 165 Anatifa , 141 Asilus, 306 Ancilla, #3 ‘ÆAstacus, 157 ÆAndrena , 272 _ÆAslerias, 200 L24 r'ACECLUE ÆAstrea , pag. 371 Buprestis, pag. 221 ÆAttelabus , 239 Byrrhus, 212 Ævicula , 134 C _Æuricula , 92 ; B CALzArPPA, 149 * Calceola , 139 BACULITES, 103 Callidium, 234 Balanus , 142 Calyptræa, 70 Bdella , 179 Cancer, 148 Belemnites , 104 Cancellaria, 76. Bembex , 272 Cantharis , 226 Beroe, 354 Caprella,,. 165 Bibio, So4 Capsa, 125 Blaps, 230 Carabus, 216 Blatia , 246 Cardites, 118 Bombix , 265 Cardium, 119 Bombylus , 307 Carinaria, 99 Bostricus , 241 Caryophyllœus, 387 Botryllus , 384 Caryophyllia, . 370 Brachicerus , 241 Cassida, 242 Brachionus , 389 Cassidulus , 348 Branchiopoda, 161 Cassis, 79 Brentus , 240 Cellaria, 302 Bruchus , 259 Cellepora, 383 Buccinum , 77 Cephaloculus, 170 Bulimus, 90 Cerambix, 254 Bulla , zbid. Cerithium , 85 Bullæa , 63 Cerocoma, 227 DES :NUOYMMS Cetonia, pag. 209 Chalcis , 266 - Chama, 151 Chelifer , 19 Chiton , 66 Chrysis , 270 Chrysomela , 237 Cicada , 292 Cicindela , 217 Cimex , 203 Cistela , 233 Clavellaria , 264 . Clavatula , 64 Clerus , 214 Clio , 61 Clypeaster , 349 Clytra , 239 Coccinella , 242 Coccus , 296 Columbella , 75 Colpoda , 395 Concholepas , 69 Conops , 308 Conus, 71 Corallina , 361 Corallium ; 378 Coreus , 294 Corine , 365 LA TINS.: 499 Copris , pag 207 Corbula , 157 Corixa , 207 Cossyphus , 226 Crabro, 270 Crago, 159 Crania , 156 Crassatella , 119 Crepidula , 70 Crino, 239 Crioceris, 238 Cryptocephalus , ibid. Cristatella , 383 Cucullæa, 116 Cucullanus , 538 Culex , 305 Curculio, 240 Cyamus, 166 Cyclas, 125 Cyclostoma , &7 Cyrips , 266 Cypræa, #1 Cyclops , 168 Cyclolites, 369 D. DAPuHN14, 169 Dentalium , 926 426 DEA LE Dermestes , pag.169 Diaperis, Dolabella, Doliur , Donax , Doripe , Doris , Drilus , Dryops, Dytiscus, FE, EBURNA, Echinoneus, Echinorinchus , Echinus, Elaïs, Elaphrus , Elater , Emarginula , Empis , Encrinus , Ephemerurm , Erodius , Erotylus, ÆEschara, Evania , Eucera, 09 Le Lot G2 F. FAscIOLA, pag. 333 Fasciolaria ; Filaria, Fissula , Fissurella, Fistulana , Flustra , Forbicina, Forficula , Formica, Fulsora , Fungia , Furia , Fusus , G. GALATHEA, : Galeodes , Galerites , Galeruca , Gammarus , Geotrupes , Glycimeris , Goliathus , Gordius , Gorgonia , 83 340 539 69 129 383 167 2459 268 292 309 927 62 166 176 346 237 104 207 126 209 329. 376 D'E 5: N'OMSML'A TI NS. Grapsus, pag. 150 Gryllus 2406 Gyrinus , 219 IT. Hazioris, 96 Harpa , 79 Helicina , 94 Helix , zbid. Helops , 231 Hemerobus , 286 Hepialus, 287 Hexodon , 208 Hippa, . 156 Hippobosca , 309 Hippopus , 117 Hippurites , 104 Hirudo , 330 Hister, 210 Holoihuria , J91 Horia, 227 Hyalæa , 139 Hydatis , 335 Hydra , 365 Hydrachna , 178 Hydrometra, 209$ Hydrophilus , 215 I. &27 JANTHINA, pag.89 Tchneumon , ps , Jsis , Tsocardia, Julus , L. LAGr14, Laplisia , Lampyris , Leptura, Lernæa , Lethrus , Leucopsis , Leucosia , Libellula , Ligia , Ligula , Lima , Limax , Limulus , Linguatula , Lingula, Locusta , Loligo , 26% 213 377 118 282 428 Lombricus, pag. 328 Lucanus , Lucernaria , Lucina, Lutraria , Lycus, Lymexylon, Lymnæa , M. IWACTRA, Madrepora, Maïa , Malachius , Malleus, Mammaria , Mantis , Manticora , Marginella , Matuta , Meandrina , Medusa , Melania , Melasis , Meloe , Melolontha , Melyris , Meretrix, Nitidula, T'AÆAVBALUE Micetophagus, p.237 208$ Millepora, 373 354 Mitra, 74 124 Modiola, 113 120 Monas, 397 224 Monodonta, 87 222 ]Mordella, 232 . 91 Murex D 61 Musca , 310 Mutilla , 268 121 Mya, 126 371 Mylabris, 226 154 Myopa, 308 223 ÂMyrmeleon, 256 153 Mytilus, 115 109 248 N. 217 ais, J27 75 Nassa, 76 152 Natica, 95 372 Naucoris, 296 353 Nautilus, 99 91 Necydalis, 234 220 Nepa, 295 225 MNereis, 322 208 MNerita, 95 225 Nüicrophorus , 214 DES NOMS LATINS. Noctua, pag. 266 Nomada , 274 Notonecta , 296 MNotoxus , 220 Nucleolus , 47 Nucula , 115 Nullipora, 374 Nummulites , 101 Nymphum , 160 O. Ocrorus, 60 Ocypoda, 149 Oestrus , 310 Oliva, 73 Omalysus, 225 Onchidium , 65 Oniscus , 167 Opatrum , 229 Ophiura , 350 Orbicula , 140 Orbitolites , 376 Orbulites , 100 Orthocera , 103 Oryssus , 264 Oscana , 400 Ostrea , 132 Oveolites , 402 Ovula, Oxyporus, Vi PZDERUS, Pagurus, Palæmon , Palinurus, Pandora , Panorpa, Paphia , Papilio, Passalus , Patella , Pavonia , Pecten , Pectunculus , Pedicellaria , Pediculus , Pedum , Penicillus , Pennatula , Pentatoma , Perla , Perna , Petricola , Phalæna , Phalangium , &29 pag. 72 218 219 156 160 159 136. 257 120 262 206 68 372 1909 119 908 163 1306 98 960 29% 299 194 12T 266 176 TARN E 4350 Phasma, pag.249 Pterophorus, p.288 Pholas, 127 Pterotrachea , Ôr Phryganea, 258 Ptülinus, 220 Phryne , 175 Ptinus, 219 Phyllidia , 66 Pulex, 314 Physalia, 855 Pupa, 88 Physsophora, 356 Purpura, 77 Pimelia , 230 Pycnogonum, 180 Pinna, 112 Pyralis, 287 Placuna , 135 Pyramidella , 92 Planaria , 33a Pyrochroa, 229 Planorbis , 93 Pryrula, 82 Planospirites, 400 Planulites , IOI ER. Pleurotoma, 84 RADIOLITES, 130 Plicatula , 132 Ranina, 156 Podophtalmus ; 182 Raphidia, 286 Podura, 183 Reduvius, 204 Polyphemus , 168 Retepora, 374 Porcellana , 153 Rhagio, 30$ Porpita , 355 Rlhizostoma, 354 Portunus , 151 Ricinus, 183 Prionus , 233 Kipiphorus, 232 Proboscidea, 340 Rostellaria, &r Proteus, 396 Rotalites, 401 Psocus , 255 S. Psylla , 298 S'ALPA;, 109 Pterocera, 8o Sanguinolaria, 129. >: Ml RSS LT DES NOMS LATINS. * Saperda ; pag.235 Ophex, pag. Scalaria , 88 Sphinx, Scarabœus , 206 Spirorbis Scarites , 217 Spirula , Scaurus , 231 Spondylis, Scolex , 337 Spondylus in Scolia , 269 Spongia, Scolopendra , 187 Squilla, Scorpio , 174 Slaphylinus, Scutellera, 293 Stencorus, Scutigera , 182 Slomatia , Seyllarus , 156 Slomoxis , Sepia, 59 Stratiomis , Sepidium , 231 Sitrombus, Serpula , 325 Strongylus , S'ertularia ; 382 Syrphus, S'esia , 281 T Siderolites , 376 : Wigaretus , 64 TABANUS, Siliquaria , 98 Tœnia, Silpha , 213 Telephorus , Siponculus ; 352 Tellina, Sirex , 264 T'enebrio, Solarium , 86 Tentacularia, Solen , 125 T'entredo, Spatangus , 348 Terebella, Spectrum , 249 Terebellum , Sphæridium » 211 Terebra, LR Fs LY Ps . RAT de Æ te. à à Terebratula , p.138 Teredo , ” 126 < Termes ; 254 IR Tethis , 63 | - Tettigonia 5 292 ‘ … Testacella ; 96 ce “£ :{Thalis, 6 356 : aie … Thalassema , 328 " Thrips, 297 A Fe … Tinea, 288 > … Tiphia, 269 Pr, _ Tipula, 304 | Trichocephalus , 338 Trichocerca, 394 F | Trichoda , 393 Tridacna , 117 Trigonia , 116 T'ritonia , 65 Trochus , 65 Trogossita , 236 Trombidium, 177 Lrox , 210 Truxalis , 248 Tubipor “dis 377 T. ubularia F 362 sat à FIN DES TABLES. Dr F4 père Les "Es cs” #Y A Turbinellus , op. 83 + vs Turbo , 86 Turrilites , 102 Turritella , 89 VEeLELLA,; sr V’enericardia,s 123 V’enus , 122 l’eretillum ; 381 J’ermicularia, 97 Vespa , 271 ’ibrio , 396 Urmbellularia, 380 Uñnio , 114 Volvaria , . 95 l’olvox , 396 | J’oluta , 74. Vorticella , 388 ‘ Urceolaria , 389 s F'ulsella , 133 1 #. ZOANTHA, 364 Zygæna , 285, à 1 0 ù À PARIS , DE L'IMPRIMERIE DE CRAPELET. | na M Et x EN HUE (Re Ju \ 4 ES HUM he PI 11 [ut ù (1e Wie Ou tx ni 1 LT pi }} AU MOMIE À ROME LR US TT RENTEE NE) Lan AU IMAIUUE À 1 Na] k à «| v JA FAT RO 4) id À \ f AS (9 D dose è Lt DORNILLER Lee 777. | PAT 104 Hi ds Wa #4 n La va E] ANAL { À V4 nana à La +1 Al ve AAA AA L'honres \ 4 4] dent Ne Hu k mit 14 LU ù AU l'45 ANA Gi ' | «RS TS PA TES ARTS QE (PAtOnE , À" UNE ) V PAR CNT LCR LA 8