,, > ^ imw o* w %M = O h, **ê«S&Sr X' P, & Z3 /M%$$0k y, 4$r m» s» \V _ X ^ \> ^â:iN®ïN, • N» i tfï|| •»'/^'lWnW %||p^ s i& . i pêifWff fer y %mét /> XggSjg^ üüll 6i:te'îSSî mà# 'te tex O, NC • Ï >’ ri - ^-_ ? ■; ■-. \°> 5 : i xw, mJÆ ‘ /iv/ (■•' x^è’ip, tsnM^si W'Wffiÿ irf>m prfst-^-r'ù |S>»;5 ævÆj»i m< Pft-î^-Ai iS>i <& ! o TABLEAU ENCYCLOPÉDIQUE ET MÉTHODIQUE DES TROIS RÈGNES DE LA NATURE. i AV I S. U Ornithologie , ou Explication de toutes les planches des Oiseaux 9 étant entièrement terminée, les Souscripteurs peuvent faire relier cette partie de PEncyclopédie en quatre volumes , en les divisant comme il suit : i°. Premier volume, de la page 1 à 4.02. 20. Second volume, de la page 4°3 à 902. 3°. Troisième volume, de la page 903 à 1460. 4°. Quatrième volume, composé de 247 planches , en y comprenant 7 planches insérées dans le tome VII du Recueil, sous le titre de : Manière de connaître les oiseaux par le bec et par les pattes. Nous fournissons avec la p3e Livraison le complément de ce Dictionnaire avec les titres , afin de mettre les Souscripteurs à même de le faire relier. TABLEAU ENCYCLOPÉDIQUE • - “ • A . . A . . ' ET MÉTHODIQUE DES TROIS RÈGNES DE LA NATURE. ORNITHOLOGIE. LVVVVVVVVVVlrt^VV*^a/VVVVVVVI/VVVVVVVVVVVVVV\VVVVl/VVVVVl/VVt/VVVVVVVVi/VVV^VVVVVVVV^ \'VV\'VVV%'V%'VVV?.'V Par l’abbé BONNÂTERRE, SECONDE PARTIE. A PARIS, Chez M™e veuve Agasse, Imprimeur - Libraire , me des Poitevins, n9 ô0 iwwvvw» rwwv\ «wwwwwww^» "1823.' r ✓ ù A3 61! b /SZ& ph i /?, LP Genre (i). LAVANDIÈRE ou HOCHEQUEUE. MCta- cïlla j Linnée , Latham. Corpus subovaium , aliïs viridi flavoque ; alïis albo 3 nigro 3 cinereo varium . Caput subrotundum. Roscrum rectum , tenue 3 subulatum ; mandibula superiorï apice nonnihil cmargïnata , injeriori integra. Nares ad basim rostri posita 3 glabra 3 ovata. Lingua sagittata , apice lacerata . Colium médiocre. AU caudâ breviores , remigïbus mediis apice cordatim emarginatis 3 remige uha secundaria pra- longiore 3 integra. Femora extra abdomen posita ; tibia tôt a plu- mosa. Pedes tetradactyli ; digiii très anteriores , pos- ticus unus ; digitus médius exteriori basi conjuncti- hallux quemadmodum anteriores 3 imo tarsi po- situs 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens ; unguis posterior aliis curvatus a/iis rectus. Cauda elongata. MotacilU peregrinA , hieme sape gregaria ; in- sectis 3 vermiculis aquaticis terrestribusque victi- tant ; bis aut ter in antio nidum sapins prope aquas in terra herbis , lapidibus construunt ex gramine sicco 3 radiccbus 3 tnuscis , plumis pilisquc cquinis ; et ibi femina pariunt ova quatuor ad sex 3 albida 3 maculata; pullis c&cigenis mater escam in os ingerit 3 et cum è nido discedunt , ad volandum vix inepti sunt. Habitant per totum orbem _, in pratis , locis aquaticis 3 ranus in arboribus. Corps un peu ovale, varié, chez les uns, de verc et de jaune ; chez les autres, de noir, de blanc et de cendré. Tète presque ronde. Bec droit , grêle , subulé mandibule supé- rieure , échancrée à sa pointe ; l’inférieure , en- tière. Narines situées à la base du bec , glabres , ovales. Langue en forme de flèche, lacérée à sa pointe. Cou médiocre. Ailes, plus courtes que la queue ; rémiges intermédiaires , échancrées en coeur à leur 4o3 extrémité ; une secondaire , ïrès-prolongée , entière. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement empluméeâ. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; le doigt du milieu, réuni avec l’exté- rieur à sa base ; pouce articulé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir , et portant à terre sur toute sa lon- gueur; l’ongle postérieur, courbé chez les uns, droit chez les autres. Queue alongée. Les Hochequeues sont voyageurs, se réunis- sent souvent en troupes , se nourrissent d’in- sectes , de vermisseaux aquatiques et terrestres, nichent deux ou trois fois pendant l’année , le plus souvent près des eaux, à terre , dans l’herbe et les pierres ; construisent leur nid d'herbes sèches, de racines, de mousse, de plumes et de crins , dans lequel les femelles pondent quatre à six œuls blanchâtres et tachetés ; les petits nais- sent aveugles , sont appâtés dans leur berceau , et le quittent à peine en état de voler. On trouve des Hochequeues dans les prairies, les lieux aqua- tiques , et rarement sur les arbres des cinq parties du Monde. Le Hochequeue Lavandière, i. M. Alba . M. Pectore nigro ■ rectncibus duabus lateralibus dimidiato oblique albis ; rostro pedibusque nigris. La poitrine , noire ; les deux tectrices laté- rales , marquées obliquement de blanc sur leur moitié ; le bec et les pieds , noirs. ( PL i a 5 , n. 1 , mal-à-propos sous le nom de Rergeron* nette de printemps. ) Le nom de Lavandière 3 imposé à cette espèce, est tiré du battement de sa queue , qui semble imiter celui que les laveuses, avec lesquelles elle se plaît, font en battant leur linge. Elle court légèrement, à petits pas très-pressés, sur la grève ; ses longues pattes lui permettent d’en- trer dans l’eau de quelques lignes , mais le plus souvent elle se pose sur les pierres et autres pe- tites élévations qui sont aux environs de l’eau. C’est lorsque le mâle vole et se joue dans l’air, qu’il fait entendre un petit cri vif er redoublé , d’un timbre net et clair, guit guit , guit guit guitt Il a aussi un petit ramage doux et léger , qui , q ORNITHOLOGIE. (1) Nous prévenons le lecteur que les genres qui ne sont pas dans Y Ornithologie de Babhé Bonnaterre, sont in- diqués par trois étoiles- 5 que les oiseaux d'Europe sont sans indication ;_que les exotiques en o t une, & que ceux que nous n’avons vus ni en nature ni figurés de manière à pouvoir les déterminer, en ont deux. De plus, nous le prévenons que le format de Y Histoire naturelle de Billion, cité dans cette suite , est l’édition in-40. des Oiseaux. E e e 1 Soi ORNITHOLOGIE. l'automne , n’est presque qu’un murmure. Lors- qu’elle vole , le mouvement de sa queue est ho- rizontal ; et à terre , il se fait perpendiculaire- ment du haut en bas. Elle place son nid sur le sol , sous quelques racines , ou sous le gazon , dans les terres en repos , plus souvent aux bords des eaux , sous une rive creuse, dans les piles de bois élevées le long des rivières , et quelquefois dans les tas de pierres ; des herbes sèches , des petites racines, de la mousse, composent son extérieur, et des plumes, des crins en abon- dance, forment la couche sur laquelle la femelle dépose quatre à six œufs d’un blanc- bleuâtre , racheté de brun. On trouve des Lavandières dans toute l’Europe. On assure qu’on les voie encore en Sibérie , au Kamtschatka , en Islande, aux îles Feroé, en Afrique et dans l’Inde. La plupart nous quittent aux approches de l’hiver, pour passer cette mauvaise saison dans les con- trées méridionales ; mais ce sont les premiers oiseau? printaniers , qui reparoissenc ayec les beaux jours. Ce Hochequeue a sur le front un bandeau blanc, qui enveloppe Tœil et tombe sur les côtés du cou ; une calotte noire sur le dessus de la tête, et qui s’étend jusque sur la nuque ; un large plas- tron de cette couleur sur la poitrine, et qui re- monte sur la gorge; le dos. le croupion et une partie des couvertures supérieures des ailes , d un o ns ardoisé ; les plus grandes et les pennes se- condaires , d’un gris- noirâtre et bordées d’une teinte plus claire ; les primaires , noires ; le ventre et les parties postérieures, blancs; les deux pennes les plus extérieures de la queue , presque totalement de cette couleur ; les autres , noires et bordées de gris ; enfin l’iris , couleur de noisette. La femelle ne diffère du mâle , qu’en ce que le noir de la tête est moins profond , et qu’elle est un peu moins grosse. Le jeune , qui a été donné pour une espèce distincte, sous la dénomination de Bergeronnette grise ( MotaciLla cinerea) , planche enlum. de Buffon, n. 674, fig. 1, est un individu sous sa première livrée. Il a alors le bec brun ; la tète , le dessus du cou et du corps , d’un gris-cendré ; les parties inférieures , blanches , avec une tache brune sur la poitrine , qui ne devient très-appa- rente que deux mois après sa naissance. On remarque plusieurs variétés accidentelles : l’une {pl enl. de Buffon 3 n.6r,x >fig. 1 ) n’a sur la poitrine qu’un demi-cercle non ; la gorge, blanche, et le dos , gris-brun. Une autre variété. beaucoup plus rare , a tout son plumage d’un beau blanc; d’autres ont une nuance jaunâtre sur les parties supérieures. La Bergeronnette à collier de l’île de Luçon , figurée dans le voyage de Sonnerat , page 61, pl. 17 , est rapprochée de l’espèce précédente, par les auteurs, quoique son plumage piésente quelques différences. Le dessus de la tête, les joues et la gorge sont blancs ; l’occiput , le cou en entier, et le haut de la poitrine, noirs; le dos est d’un gris-cendré ; le dessous du corps , blanc ; les premières pennes de l’aile ont un bord blanchâtre à l’extérieur , sur un fond noir ; ses grandes couvertures sont grises , les autres blan- ches , ce qui forme sur l’aile une bande transver- sale ; les deux pennes extérieures de chaque côté de la queue , de cette couleur ; toutes les autres, noires. Brisson , Ornithologie , tom. 3. p. 461. n. 38. Buffon j Hist. nat. des Oiseaux 3 *,.p. 151. pl. enl. 632. fig. 1 & 2. V Europe 3 V Afrique et l'Asie. L. 7. E.. P.. R. 12. Le Hochequeue lugubre. 2. M. Lugubris. M. Dorso , pectore rectriceque utrinquè secundâ interiàs nigris ; rostro pedibusque concoloribus . Le dos , la poitrine , l’intérieur de la deuxième rectrice de chaque côté , le bec et les pieds , noirs. Ce Hochequeue a dans son plumage , ses proportions et dimensions , de grands rapports avec la Lavandière ; mais il en diffère, en ce que le dessus du corps est noir,, lorsqu’il est sous son plumage parfait , et que cette couleur s’étend différemment sur les deux pennes les plus exté- rieures de chaque côté de la queue : en effet , la plus éloignée du centre est , à la base , bordée de noir à l’intérieur, jusqu’à la tige ; ensuite seule- ment à l’extrémité des barbes , et cette teinte finit imperceptiblement à un pouce de la pointe; la suivante est totalement notre en dedans et sur la tige , savoir, depuis sa base jusqu’aux deux tiers de sa longueur, où cette couleur se divise en deux parties , à un pouce de sa pointe , et forme une profonde échancrure , donc un côté s’étend le long de la tige , et l’autre , qui esc plus alongé , seulement sur le bord interne des barbes ; tandis que , chez la Lavandière , la pre- mière penne de la queue a en dedans une frange noire plus étroite , qui , à son origine , s’étend jusqu’à la tige, et ne forme ensuite qu'un filet très étroit ; la penne suivante a une frange noire en dedans , mais sans échancrure ; de plus s ORNITHOLOGIE. /o5 sa tige est blanche. Du reste , ces deux oiseaux se ressemblent. Le Hochequeue lugubre passe régulièrement aux mois de février et de mars , dans les envi- rons d’Abbeville , et n’y reste point ; on a fait la même remarque aux environs de Rouen ; il a aussi un cri particulier, qui se fait distinguer ai- sément de la Lavandière 3 qui reste tout l’été dans ces contrées. On ne ne sait où l’autre niche et passe cette saison. Nater eu fait mention , et lui a donné le nom latin que qous lui ayons con- servé. M. Bâillon , d’Abbeville , possède un indi- vidu de cette espèce dans sa collection. L. 7. E.. P.. R. n. Le Hochequeue dit Bergeronnette JAUNE. 3. M. Boarula. M. Supra cinerea ; subtus flava ; loris et gutture nigris ; rectrice prima totâ 3 secunda latcre irueriori albâ; rostro pedibusque fuscis. Les parties supérieures, grises; les inférieures, jaunes ; le lorum et la gorge , noirs ; la première rectrice , blanche en entier ; la seconde , de cette couleur sur son côté intérieur; le bec et les pieds, bruns. ( PL 1 21, n. 5 , mâle en livrée d’hiver. ) On trouve le'" nid de cette Bergeronnette dans des tas de pierres , dans le gravier , ou dans un trou en terre; sa ponte est de cinq ou six œufs d’un blanc sale , très-couverts de taches , surtout vers le gros bout , de deux nuances de couleur de chair, l’une sombre et l’autre claire. On ne la voit dans nos contrées que pendant l’hiver , époque où l’on rencontre seulement quelques individus vivant isolément au bord des eaux stagnantes, des ruisseaux et des rivières qui coulent lentement; elle se rapproche des habi- tations, et vient chercher sa nourriture jusqu’au sein des villes. Le mâle a , pendant l’éré, la tête et le man- teau gris ; cette couleur est glacée d’ohvâtre sur le dos, et elle est remplacée par du vert-jaunâtre sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue ; la gorge et le devant du cou sont noirs ; la poitrine et les parties postérieures, d’un jaune éclatant ; les couvertures supérieures des ailes et leurs pennes, noirâtres; les secondaires, bordées d’un jaune pâle , et blanches à leur base ; les six p -.unes intermédiaires de la queue, bor- dées en dehors de vert-olive sur un fond noi- râtre; les six autres, blanches, savoir, les deux plus extérieures de chaque côté , presqu’en entier ; les quatre autres en dedans et vers le bout ; toutes les pennes , plus ou moins noirâtres en dehors. La femelle , à laquelle le mâle ressemble pendant l’hiver, a la gorge et le devant du cou d’un gris-blanc ; les sourcils , blancs ; la couleur jaune des parties inférieures , pâle ; le manteau, d’un gris-olivâtre. Les jeunes 11’en diffèrent , qu’en ce que le jaune de la poitrine incline au blanc , et qu’il est plus terne sur le bas-ventre et sur les couvertures inférieures de la queue. Bris- son j Ornith. tom. 3 . p. 47 1. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux } tom. 5. p. 16.pl. enl. n. 28 .fig. x, ( Le mâle en habit d’hiver. ) L’Europe. L. 7 i. E. 8 f. P.. R. 12. Les ornithologistes présentent comme une variété la Bergeronnette de Java , que Brisson a décrite comme une espèce distincte. ( Motacilla Javensis. ) Elle est un peu moins grosse que la précédente , et n’a que sept pouces de longueur : la tête et toutes les parties supérieures sont d’un cendré-brun tirant sur l’olivâtre ; les couvertures du dessus de la queue , d’un jaune d’olive ; la gorge et le devant du cou , d’un gris sale ; la poitrine , de la même couleur , mais mélangée d’une légère teinte jaunâtre ; le ventre et les par- ties postérieures, jaunes; les grandes couvertures de l’aile et ses pennes primaires , brunes ; les moyennes , blanches, depuis leur origine jusqu’à la moitié de leur longueur ; les six pennes cau- dales intermédiaires, noirâtres; les autres, de cette couleur et blanches , à l’exception de la plus extérieure de chaque côté , dont la tige seule est noirâtre , jusqu’aux deux tiers de sa longueur. Enfin, nous rapprochons de cette Bergeronnette , comme une variété accidentelle , le Muscicapa alba de Latharn , figuré sur ia pl. 74 de la fisc. 3 du Mus. Caris de Sparreman ; en effet , il a tous les caractères génériques des Hochequeues , la queue longue , et le bec de la même forme ; il est totalement blanc , avec une teinte de sou- fre sur la tête. Le Hochequeue dit Bergeronnette de PRINTEMPS. 4. M. Flava. M. Supra cinerea; pectore abdomineque flavis; rectricibus duabus late- ralibus dimidiato oblique albis ; rostro pedibusque nigris. Les parties supérieures , cendées ; la poitrine et l’abdomen , jaunes ; les deux rectrices latérales , marquées de blanc sur leur moitié et oblique- ment ; le bec et les pieds, noirs. ( Pl. ni, n. 4 , mal-à-propos dite Lavandière. ) Cette Bergeronnette nous quitte à l’époque où. la précédente arrive dans nos contrées septen- 4° 6 ORNITHOLO GIE. monales ; cependant il reste quelquefois des in- dividus , quand l’hiver est doux. C’est , parmi nos oiseaux voyageurs, l’un de ceux qui nous annoncent des premiers la belle saison, en venant vivifier les prairies, sa demeure habituelle. En automne , ces oiseaux se réunissent en bandes nombreuses , et fréquentent alors les terrains élevés et les terres labourées, où ils viennent cher- cher leur pâture , qu’ils trouvent plus facilement a la suite des troupeaux , avec lesquels ils se plai- sent. Ils placent leur nid dans les prairies , quel- quefois au bord de l’eau, sous une racine d’arbre, le composent d’herbes sèches et de mousse en dehors , de plumes et de crins en dedans ; la ponte est de six à huit œufs d’un blanc sale , nuancé de vert-olive, d’un brun clair ec de cou- leur de chair. La tête du mâle est cendrée et mêlée d’olivâtre sur le sommet ; un trait jaune se fait remarquer au-dessus de l’œil ; le dessus du cou et du corps, les petites couvertures des ailes sont d’un vert- olive; cette couleur est plus claire sur le croupion, ht passe au gris sur la nuque ; les moyennes cou- vertures sont brunes et terminées de jaune ; les pennes , bordées à l’extérieur de blanchâtre, sur lin fond rembruni ; tout le dessous du corps est d’un beau jaune , avec quelques mouchetures noires et en forme de croissant, sur la gorge ; les huit pennes intermédiaires de la queue sont noi- râtres et bordées d’olivâtre en dehors ; les quatre autres, blanches, avec leur côté externe noir, si ce n’est vers le bout ; l’ongle postérieur est pres- que droit , subulé et plus long que le doigt. La femelle a le dessus de la tête , du cou et du corps 3 d’un olivâtre sombre ; les sourcils et la gorge , blanchâtres ; le devant du cou et la poi- trine , d’un blanc un peu lavé de jaune ; les par- ties postérieures, les ailes et la queue, comme le mâle. Chez le jeune , sous sa première livrée , la tète et les parues supérieures paroissenr mélan- gées de gris et de jaunâtre ; une bande brune se présente au-dessus du sourcil, qui est jaunâtre chez les mâles, et blanchâtre chez les femelles ; un trait brun longitudinal est sur les côtés de la gorge , et des mouchetures de la même couleur sont semées sur le fond jaunâtre de la poitrine ; le reste du dessus du corps est d’un blanc légère- ment nuancé de jaunâtre , chez le mâle seul ; les plumes des jambes ont des taches brunes. C’est un individu jeune de cette espèce que tous les auteurs ont décrit pour une Fauvette tachetée, (hissa n Ornithologie } tom. -5. fs Buffon , Hist. nat . des Oiseaux 3 tom. 5. p. 2.65,' pl. enl. n. 6-jy.fig. 1. V Europe. L. 6 -f. E. 9 P„ R. 1 2. * Le Hochequeue vert. 5. M. Viridis. M. Virescens ; capïte 3 alis caudaque clnereis ; ala- rum caud&que margine et abdomine albïs. Le plumage , verdâtre ; les ailes et la queue , cendrées et bordées de blanc ; l’abdomen , de cette couleur. ( Pl. 123. n. 3. Sous le nom de Bergeronnette verte. ) Cet oiseau de Ceylan , qu’a fait connaître Brown , a ia tête cendrée ; le cou , le dos et la poitrine , d’un vert pâle ; les ailes et la queue, pareilles à la tête, et bordées de blanc; le ventre, de cette couleur. Brown , Illust. p. 86. tab. 33. Latham , general Synopsis , vol. 2. part. i.p. 403. 72. 12. Sonnïni 3 édit, de Buffon3 tom. 5 1. p. 373. Les Grandes-Indes. * Le Hochequeue dit Bergeronnette du Cap de Bonne-Espérance. 6. M. Capensis. M. Fusca ; subtiis albida ■ fasciâ pcctorali fuscâ; superciliis albis ; rectricïbus lateralibus oblique albis ; rostro pedibusque avis. Le plumage , brun en dessus ; une bande sur la poitrine, de cette teinte ; le dessous du corps, blanc , de même que les sourcils ec les rectrices latérales , sur lesquelles cette couleur se présence d’une manière oblique. ( Pl. 1 23. 72. 2. ) Certe espèce , que l’on trouve au Cap de Bonne-Espérance , a la tête , le dessus du cou , le dos , le croupion , les scapulaires , les cou- vertures supérieures de la queue, ec les petites dix dessus de l’aile , bruns ; la gorge er toutes les parties postérieures d’un blanc sale; les sourcils, de cette teinte; une bande transversale noirâtre sur la poitrine , dont les côtés sont mêlés de gris-brun; les pennes abrites , bordées â l’exté- rieur de gris sur un fond brun ; toutes les moyennes , blanches à leur ongne , jusque vers la moitié de leur longueur ; les huit pennes in- termédiaires de la queue , noires ; les deux plus extérieures de chaque côté , pareilles aux précé- dentes à leur origine, mais blanches dans le reste; ces deux couleurs les coupent obliquement. Est-ce un individu sous son plumage parfait ? Brisson } Ornithologie, tom. 3 . p. 476. n. 43 . Bujfon, Hist, nat. des Oiseaux , tom. 5 .p. 2,73. pl. enl. 22, 28, fig. 1. V Afrique. L. 7. E, 9. P.. R. 12. * * Le Hochequeue bleu. j:M. C amies cens, M. Pqllidè c&rulca 3 subtus fiay es cens ; alulâ atha y ORNITHOLOGIE. remigibus , rectricibus } rostro pedibusque nigrls. Les parties supérieures , d’un bleu pâle ; les inférieures , jaunâtres ; l’aile bâtarde, blanche; les rémiges, les rectrices , le bec et les pieds , noirs. Cette espèce , que l’on trouve à la Nouvelle- Galles , a la raille et les habitudes de h Lavandière; le plumage supérieur d’un bleu pâle ; l’inférieur , d’un jaune terne ; les pennes alaires et caudales , noires ; l’aile bâtarde , petite et d’un blanc-rou- geâtre ; la queue , d’une longueur remarquable. Latham , general Synopsis ie Suppl, p, 1 3 2. n. 5 . 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 14. p. 590. L' Australasie. L. 7 E.. P.. R. 1 2. ** Le Hochequeue a gorge noire. 8. M. Gularis. M. Supra ferruginea ; subtus alba ; gulâ , alis caudaque nigris. Le plumage supérieur, ferrugineux ; l’infé- rieur, blanc; la gorge, les ailes et la queue, noires. On trouve cette espèce dans l’Amérique aus- trale ; elle est ferrugineuse en dessus , blanche en dessous, noire sur les ailes, la queue et la gorge. J. F. Mille ou Var. subj. 2 à ;o c. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14 . p. 591. * * Le Hochequeue dit Bergeronnette DE l’île de Timor. 9. M. Melanura. M. Ci- nereo-grisea ; subtus fiava ; superciliis fiavis ; remigibus rectricibus que nigris; fasciâ alarum albâ ; rostro nigro ; pedibus pallidè rubris. D’un gris-cendré en dessus , jaune en dessous; les sourcils , de cette couleur; les rémiges et les rectrices , noires ; une bande blanche sur les ailes ; le bec , noir ; les pieds , d’un rouge pâle. Quoique cette Bergeronnette aie dans ses cou- leurs des rapports avec celle de printemps nous croyons que ce n’est point une variété , comme l’ont pensé Latham et Gmelin. Elle a le bec un peu courbé ; les parties supérieures du plumage, d’un gris-cendré ; les intérieures jaunes ; les sourcils, de cette couleur ; les couvertures supé- rieures de l’aile , terminées de blanc ; ce qui donne lieu à une bande transversale ; les pennes alaires et caudales, noires. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. yp. 27 5. Les Grandes-Indes. ** Le Hochequeue Mélanope. 1 o.M.Me- lanopa. M. C amies centi-çinerea ; subths fiava ; 407 loris et gutture nigris ; superciliis et rectricibus utrinque tribus lateralibus albis } extimâ margine exieriore nigrâ. Le dessus du corps d’un cendré-bleuâtre ; le dessous , jaune ; le lorum et la gorge , noirs; les sourcils et les trois rectrices latérales de chaque côté , blanches ; la plus éloignée du centre , bordée de noir à l’extérieur. Pallas a rencontré ce Hochequeue dans la Daourie ; il a les habitudes de la Bergeronnette jaune ; mais il n est pas aussi grand, et ses pieds sont aussi plus petits. Il a les parties su- périeures d’un cendré-bleuâtre , et les inférieu- res , jaunes ; le lorum et la gorge, noirs; les trois pennes les plus extérieures de chaque côté de la queue, blanches. Pallas , Voyage yp. 6 9 G. n. 1 G. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 4. p. 597. La Daourie. ** Le Hochequeue dit Bergeronnette de MADRAS. 1 1. M. Madefaspatensis. M. Nigra; ventre albo ; fasciâ alarum longitudinali albâ ; rectricibus duabus intermediis nigris ; lateralibus albis ; rostro pedibusque atris. Le plumage, noir ; le ventre , blanc ; une bande blanche et longitudinale sur l’aile ; les deux rec- trices intermédiaires , noires ; les latérales , blanches ; le bec et les pieds , noirs. On le trouve aux environs de Madras. Il a la tête , la gorge , le cou , la poitrine , le dos , le croupion , les scapulaires , les couvertures supé- rieures de la queue et les pennes de l’aile , noirs ; une bande longitudinale, blanche sur celle-ci ; le ventre, les jambes, les couvertures du dessous de la queue , blancs ; ses deux pennes du milieu , noires ; et toutes les autres , blanches. La femelle diffère du mâle , en ce qu’elle est cendrée où celui-ci est noir. Brisson , Ornitho- logie , tom. y p. 478. n. 44. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. yp. 17 y Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Hochequeue a tête noire. 12. M. Atricapilla. M. Fusco-rubra ; subtus alba ; ver- tice remigibusque nigris ; rectricibus fuscis , flaves- cente dimidiatis ; rostro pedibusque fiavis. D’un rouge-brun en dessus, blanc en dessous; le vertex et les rémiges , noires ; les rectrices , à moitié brunes et à moitié jaunâtres ; le bec et les pieds , jaunes. Cette espèce, qu’on rencontre à la Nouvelle- Gilles du Sud , mais rarement, porte une livrée io3 ORNITHOLOGIE. noire sur le sommet de la tète; d’un rouge-brun sur le dos et sur les ailes ; blanche sur les parties inférieures ; d’un blanc-orangé sur la poitrine ; noire sur les pennes alaires ; d’un rouge -brun sur la queue , depuis son origine jusqu’au milieu , et jaunâtre dans le reste ; les pennes caudales sont longues , et les deux intermédiaires , un peu pointues. Latham 3 ieSup. au general Synopsis 3 p. 23 1. n. 4. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. iom. 1 4 . p. 599. L’ Australasie. L. 7 f E.. P.. R. 12. * * Le Hochequeue Sheltobriuschka. i 3. M. Citreola. M. Cinereo-c&r aies cens ; capite 3 collo corporeque subtùs flavis • tiuchâ lunulâ nigri - cante. D’un bleu-cendré en dessus ; tête , cou et dessous du corps , jaunes ; une lunule noirâtre sur la nuque. Cette espèce, très-commune en Sibérie et vers le pôle arctique, se trouve aussi en Russie; mais elle y est moins nombreuse. Elle a la tète, le cou et tout le dessous du corps, jaunes ; un crois- sant noirâtre sur la nuque; le dos , d’un cendré- bleuâtre ; les ailes , pareilles à celles de la Berge- ronnette jaune ; les deux pennes extérieures de la queue , blanches et rayées de noir â l’intérieur. P allas 3 Hoyage , tom. 3 . p. 69 8. n. 14. Edit. Germ. Sonnini , édit, de Bujfonj tom. 5 l.p. 37 c. La Sibérie et le nord de L Europe. L.. E.. ?.. R. 12. * * Le Hochequeue dit petite Bergeron- nette du Cap de Bonne-Espérance. 14. M. Afra. M. fl avisante -fuse a ; subtus fl a va ; tectricibus cauda inferioribus albis , supercihis } alis 3 caudâ 3 rostro pedibusque nigris. Les parties supérieures du corps , d’un brun-jau- nâtre; le dessous, jaune; les couvertures inférieu- res de la queue , blanches; les sourcils, les ailes , les pennes caudales, le bec et les pieds , noirs. Selon Sonnerat, qui a apporté cette Bergeron- nette du Cap de Bonne- Espérance , elle a les doig s très-longs; l’ongle postérieur, plus grand que les autres ; le bec , large à sa base , s’amin- cissant dans le milieu et se renflant â son extré- mité ; tout le manteau , d’un blanc-jaunâtre ; le ventre, jaune ; les couvertures inférieures de la queue , blanches ; une petite bande noire sur l’œil , et se portant au-delà ; les ailes et la queue , de cette couleur. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 .p. 2 74. VAjrique. L. 4 p L E.. P.. R, 12. ** Le Hochequeue des Tscpiutschis. 15: M. Tschutschensis. M. Olivaceo-fusca 3 subtus alba ; loris fasciâque duplici alarutn albis ; rcc- trice prima totâ 3 secundâ latere interiori albâ ; pedibus nigris. D’ un brun-olivâtre en dessus ; blanc en des- sous ; le lorum et une double bande sur les ailes , de couleur blanche , de même que la première rectrice en entier, et la seconde sur son bord in- térieur ; les pieds , noirs. Pennant a décrit , dans son Arct. •qool. 3 tome 2 , page 397, ce Hochequeue 3 qui habite dans le pays des peuplades mogoles appelées Tschutschis. Le dessus de la tête et du dos sont d’un brun-olive foncé ; une tache blanche se fait remarquer entre la mandibule supérieure ec l’œil ; les couvertures et les pennes primaires des ailes sont d’un brun foncé ; les premières , traversées par deux bandes blanches ; la poitrine et le ventre , de cette couleur , avec une teinte de roux-châtain ; les parties postérieures , d’un jaune pâle ; la queue est très-longue, et a tout l’exté- rieur et la moitié de l’intérieur de ses pennes laté- rales, blancs; tout le reste est noirâtre. Le Hoche- queue que Sockalin a décrit , et qui se trouve en Russie , est peut-être une variété d’âge ou de sexe de l’espèce précédente ; il a le tour du bec et des yeux , les côtés du cou , le ventre , le bord extérieur des pennes alaires et caudales , d’un beau blanc , et le reste du plumage , d’une cou- leur olivâtre-noirâtre. Latham 3 general Synopsis 3 vol. 2. part. 2. p. 403. n. 10. Sonnini 3 édit, de Bujfon j tom. 5 i.p. 372. L’Asie septentrionale. * Le Hochequeue varié. \G. M. Variegata. M. Corpore supra Jucescente griseo ; subtùs albo ; collaribus duobus nigris; alis albo nigroque variés ; rostro fus co ; pedibus cinereis. Le dessus du corps , d’un gris rembruni; le dessous, blanc, avec deux colliers noirs; les ailes, variées de blanc et de noir; le bec, brun ; les pieds , gris. C’est à M. Levaillant qu’on doit la con- noissance de cet oiseau du Cap de Bonne-Es- pérance. Il porte deux colliers noirs , l’un au bas du cou , et l’autre sur le milieu de la poi- trine ; le dessus de la tête et du corps est d’un gris rembruni; la gorge, blanche, de même que toutes les parties postérieures ; les ailes sont variées de noir et de blanc ; la queue est d’un gris rembruni, carrée à son extrémité et blan- che sur les pennes latérales. Levaillant 3 Hist. des Oiseaux O R N I T H "Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 179. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hise. nat. tom. 14 . p. 599. L’Afrique. L. 7 -i. E.. P.. R. 12. 4*Le Hochequeue verdâtre. 17 .M. Inor- nata. M. Flavo-fucescens ; subtus flava ; remigi- buSj rostro pedibusque aigris ; cauda apice pallidâ. Le dessus du corps , d’un jaune rembruni ; le dessous, jaune ; les rémiges , le bec et les pieds noirs; la queue , pâle à sa pointe. Cet oiseau , commun au port Jackson , a le vol court , se repose rarement sur les arbres , se tient presque toujours à terre , et a les habi- tudes des hochequeues. Sa couleur générale est un vert-jaunâtre qui incline au brun , et qui est plus pâle en dessous qu’en dessu0 ; les ailes sont noires , et la queue est d’un cendré pâle à son extrémité. Latham 3 2e Suppl.au general Synopsis j p.. 248. n. 30. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14. p. 600. La Nouvelle-Hol- lande. L.. E.. P.. R. 12. *** Le Hochequeue de la baie d’Hudson. î8. M. Hudsonica.M. Ferrugineo-fusca ; subtus aïbida ; collo subtus striis obscuris ; rectrice extima alba y margine inths nigro ; ténia disco-alba ; rostro pedibusque jlav escenie-fuscis . D’un ferrugineux-brun en dessus ; blanchâtre en dessous; le devant du cou avec des raies obscures; la penne la plus éloignée, blanche et noire sur son bord intérieur; la troisième, avec une tache blanche en forme de disque. Les naturels de la baie d’Hudson ont imposé à cet oiseau le nom de Puck-i-tow-oshisk. Les plumes des parties supérieures sont brunes et bordées de ferrugineux ; le menton et la gorge, de la dernière teinte , mais pâle et rayée de noirâtre ; la poitrine, le ventre et le bas-ventre, d’un blanc sombre ; les pennes aîaires , noirâ- tres ; les secondaires, bordées de ferrugineux; la queue est longue de trois pouces, et égale à son extrémité ; sa penne la plus extérieure , blanche ; la plus proche de celle-ci, blanche sur chaque côté et bordée à l'intérieur de bran ; la troisième noirâtre, avec une ligne étroite et blan- che vers le milieu ; les autres, d’un noirâtre uni- fo nue. Latham y 2e Suppl, au general Synopsis y p. 231, n. 3 . Sonnini , édit, de Bujfon , tom. 5 1 . p. 369. L’ Amérique boréale. L. G a, E.. P.. R. 12. * * Le Hochequeue dit Bergeronnette G RIS E DES IndeS. i 9. M. Indien. M. Supra gris eo- •' LO O L O G I E. 409 virescens ; subtus fiavescens ; pectore lunulis dia- bus confiuentïbus ; rectricibus duabus extimis 3 fe- moribus crissoque albis ; rostro pedibusque pallidè D’un gris-verdâtre en dessus ; jaune en des- sous ; la poitrine, avec deux lunules noires et confluentes ; les deux rectrices les plus extérieu- res , les cuisses et le bas-ventre , blancs ; le bec et les pieds , d’un roux pâle. Chez cette Bergeronnette , que Sonnerat a rapportée des grandes Indes , l’iris est jaune ; la tête, la partie supérieure du cou, le dos et le croupion, sont d’un gris-verdâtre terne ; la gorge, la poitrine et le ventre d’un jaune très-clair ; deux lunules noires sur la poitrine , se joignant à leur extrémité et unies dans le milieu par une ligne de la même couleur ; les petites couvertures des ailes , pareilles au dos ; les autres , jaunes ; les pennes secondaires de l’aile, en partie brunes et en partie jaunes ; les primaires, d’un brun terne et bordées de jaune ; les deux rectrices in- termédiaires, d’un gris-verdâtre; les autres, d’un brun-noirâtre , d l’exception des deux plus extérieures, qui sont blanches, de même que les cuisses et le bas-ventre. Sonnerat , Noyage aux Indes } vol. 2. p. 207. Les Indes orientales. L.. E. G. R. 12. LIIe Genre. SYLVIE ou FAUVETTE. Sylvia. Latham. Mo- tacilla. Linnée. Corpus subovatum y aliis viridi-olivaceo 3 flavo y fusco ; aliis nigro 3 albo , cinereo 3 c&ruleo 3 plus aut minus pinctum. Caput subrotundum. Rostrum tenue y subulatum 3 rectum aut apice curvatum ; mandibula superior rariùs integra3 apice emarginata ; inferior integra , recta. N ares ad basin rostri posita , oblongœ3 lineares , lunulat& y ovata. Lingua cartilaginea 3 apice lacerata. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ brevi ; remiges, aliarum ia 2% aliarum 2a aliarum ;a 4a omnibus longiores . Femora extra abdomen posita ; tibi& tot& plu- mos&. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos - ticus unus ; digitus médius exteriori basiconjunctus ; hallux quemadmodum anteriores } imo tarsi po - situs y ssdilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda aqualis 3 aut jure ata 3 aut c une ata 3 rec- tricibus 1 2. F ff 4 io ORNITHOLOGIE. SylvU peregrina 3 insecùs 3 v er mi cutis 3 larvis victitant ; bis rariàs ter in anno nidum 3 in dume- tis j fruticibus 3 arundinibus , terra , cavis cons- truira ex gramine sicco ; fibris , muscis , plumis 3 bonis pilisque equinis 3 ibi femina pariant ova quatuor ad sex ; pullis c&cioenis mater escam in os ingerit , et cum e nido discedunt3 ad volitandum apti sunt. Habitant per totum orbem , in sylvis , locis aquaticis , arboribus , dumetis , herbis , hor- tis , campis , dcsertis. Corps un peu ovale, peint, plus ou moins, de vert , de fauve, cle jaune, de brun chez les uns; de noir, de blanc, d’oîivârre , de bleu et de gris chez les autres. Tête presque ronde. Bec grêle , subulé, droit ou courbé à sa pointe; mandibule supérieure rarement entière , échan- crée à son extrémité ; l’inférieure entière , droite. Narines situées vers la base du bec , oblon- gues , linéaires, lunulées, ovales. Langue cartilagineuse, lacérée à sa pointe. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde courte ; rémiges icre et 2e chez les uns, 2e et 3 e chez les autres, 3e et 4e chez plusieurs, les plus longues de routes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière ; pouce articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir, et portant à terre sur toute sa longueur; l’intermédiaire réuni avec l’extérieur à la base; l’ongle postérieur arqué. Queue égale, ou fourchue, ou cunéiforme, composée de douze rectrices. Les Sylvies sont voyageuses , se nourrissent d’insectes , de vermisseaux , de larves , nichent deux et rarement trois fois, pendant l’année, dans les buissons , sur les arbrisseaux , dans les roseaux, à terre et dans des trous ; elles construi- sent leur nid d’herbes sèches, de fibres de ra- cines, de mousses, de plumes, de laine, de crins de cheval : la ponte est de quatre à six œufs blan- châtres, tachetés, verts, bleuâtres; les petits naissent aveugles, sont appâtés dans leur ber- ceau, et ne le quittent qu’en état de voltiger. On trouve des Sylvies dans les bois, les lieux aquatiques , sur les arbres , dans les buissons , les herbes, les jardins, les campagnes , les dé- serts des cinq parties du Monde. Le Rossignol commun, i . S. Lusc'mia. S . Rujo- cinerea ; subtus cïnereo-alba ; rectricibus fusco- rufis ; armillis cinereis ■ rostro supra fusco 3 sub- tus pallidè flaxescente 3 pedibus incarnatis. D’un gris- roux en dessus ; d’un gris- blanc en dessous; rectrices d’un brun roux ; bas des jambes cendré ; bec brun en dessus , d’un jaunâtre pâle en dessous ; pieds couleur de chai r [pi. 113, fig. 3). Mauduyt , Encyclopédie méthod. 3 tom. II de l3 Histoire des Oiseaux 3 pag. 415,416, etc. , ayant traité la partie historique du rossignol avec le plus grand soin , nous croyons devoir seulement y ajouter l’expression exacte de son ramage, d’après Bechsrein, savant ornitholo- giste allemand ; les personnes qui sont un peu familiarisées avec son chant , jugeront qu’on 11e peut en donner une meilleure idée. Tiouou , tiouou , tiouou, tiouou, Shpe tiou tokoua , Tio 3 tio 3 tio , tic 3 Kououtio 3 kououtiou 3 kououtiou 3 kououtiou : Tskouo 3 tskouo 3 tskouo , tskouo 3 T sïi 3 tsii 3 tsiij tsii 3 isii 3 tsii } tsii 3 tsii 3 tsii , tsii. Kouorror tiou. Tskoua pipitskouisi. Tso tso tso tso tso tso tso tso tso tso tso tso tsirrhading ! T si si si tosi si si si si si si si 3 Tsorre tsorre tsorre tsorrehi ; Tstan tsatn tsatn tsatn tsatn tsatn tsatn (si. Dlo dlo dlo dla dlo dlo dlo dlo dlo : Kouioo trnrrrrrrivqt. Lu lu lu ly ly ly lî ’lî lî lî3 Kouio didl li loulyli. Ha guour guour koui kouio ! Kouio kououi kououi kououi koui koui koui koui , ghi ghi ghi ; Gholl gholl gholl gholl ghia hududoi . Koui koui horr ha dia dia dillhi ! Hets hets hets hets hcts hets hets hets hets hets hets hets hets hets hets. Touarrhû jiostehci ; Kouia koui* kouia kouia kouia kouia kouia kouiati ; Koui koui koui io io io io io io io koui Lu lylile lolo didi io kouia. Higuai guai guay guai guai guai guai guai kouio r tsio tsiopi. Cet oiseau a le dessus de la tête et du cou , le dos, le croupion, les scapulaires , les couver- tures supérieures des ailes et de la queue , d’un brun inclinant au roux ; la gorge , le devant du cou, la poitrine, le ventre, d’un gris blanc ; les flancs et les jambes, de couleur grise; les O R N I T H couvertures inférieures de la queue, d’un blanc- roussârre } ses pennes , d’un brun-roux ; celles des ailes, un peu rousses en dehors, d’un cendré brun , bordé de roussârre en dedans ; la queue arrondie, ec la première rémige plus courre que la troisième , un des caractères qui le distinguent du suivant, avec lequel on l’a confondu. Le jeune, avant la mue, est moucheté de roux clair, sur la tête, le dos, les scapulaires et à l’extrémité des couvertures supérieures de l’aile } ondé de cette couleur sur le devant du cou et sur la poitrine; d’un blanc nuancé de gris-brun, sur les flancs , et pareil aux adultes sur les pennes alaires et caudales. Cette espèce, commune en Europe, cons- truit son nid près de terre, dans les broussailles, au pied d’une haie ou sur les branches basses d’un arbuste touffu ; elle le compose, en dehors , d’herbes grossières et de feuilles de chêne sè- ches ; elle en tapisse le dedans de petites racines et de bourre : la ponte est de quatre ou cinq œufs d’un brun - verdâtre , sans aucune tache. Brisson j Ornithologie , tom. 3. p. 397. n. 13. Bujfonj Hist. nat. des Oiseaux , tom, 5 . p. 8 1 1. pi. enl. n. 61 5 .fig. 1 . V Europe. L. 6. E.. P.. R. 11. Le grand Rossignol. 1. S. Philomela. S. Sordide fusca ; undulis pectoralibus fusco-griseis ; caudâ rujo - fusca ; rostro suprà corneo , subtùs albo-fiavescente ; pedibus albido-cinereis. D’un brun sale en dessus ; poitrine ondée de gris-brun } queue d’un brun roux j bec couleur de corne en dessus , d’un blanc-jaunâtre en des- sous } pieds d’un gris-blanchâtre. Ce rossignol a été confondu avec le précé- dent j mais c’est bien une espèce distincte, re- connue pour telle par les ornithologistes alle- mands, et qui ne se trouve point en France. Il niche dans les buissons aquatiques ; sa ponte est Composée de quatre ou cinq œufs d’un brun- olive, ondé d’un brun sombre. On le rencontre dans diverses contrées de l’Allemagne, parti- culièrement dans la Poméranie , où se trouve aussi l’espèce précédente , dont il diffère , non- seulement par des couleurs plus sombres , par les ondes de sa poitrine, par des dimensions et des proportions plus fortes, mais encore par son ramage. Sa voix est tellement forte , qu’on ne l’entend avec plaisir que hors un appartement. Il chante avec plus de lenteur que le précédent } ses airs, ses coups de gosier sont moins variés , ses sons moins flutés } son timbre a moins d’a- OLOGIE. 411 gréaient", point d’accords finaux, phrases sans liaison , ramage coupé et composé de couplets isolés, comme celui de la grive ou de la draine, mais plus variés et plus agréables} enfin, on l’en- tend de plus loin que le rossignol commun , surtout pendant la nuit. Toutes les parties supérieures sont d’un brun sale } la gorge est blanchâtre et bordée de bru- nâtre ; la poitrine d’un gris clair, ondé de gris- brun } le ventre, d’un blanc sale} les ailes sont d’un brun foncé } leurs petites couvertures, fran- gées de roux } les pennes et les plumes du dessus de la queue, larges et d’un brun roux foncé} celle ci est arrondie, et la première rémige esc plus longue que la troisième. F ris ch y pl. 2.1. fig. I. B. Bechstein F. Gememnutfige naturges- chichte _, 2tc. aufi. B. III. A. 507. tab. 3 5. fig. 1. 2 e édit du nouv. Dict. dé Hist. nat. tom. i.p. 254. L’ Allemagne. L. 6 f. E.. P.. R. 12. La Fauvette grise. 3. S. Grisea. S. Griseay subtus sordide albida ; rostro nigricante ; pedibus fus cis. Grise en dessus ; d’un blanchâtre sale en dessous } bec noirâtre} pieds bruns. (P/. 114. fig’ ï-) Cette espèce ne se trouve point dans nos provinces septentrionales, mais on la rencontre quelquefois en Lorraine , et souvent en Pro- vence et en Piémont. Son Reore de vie tient aux localités; cor, suivant Nozemann, elle ha- bite en Hollande les lieux humides, et cons- truit son nid dans les roseaux avec des herbes sèches et des feuilles de plantes aquatiques. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs tachetés de brun roux, sur un fond blanc. En Provence, au contraire, elle préfère les lieux arides, près des forêts de pins, au haut desquels le mâle se plaît dans la saison des amours , et d’où il fait enten- dre une voix forte, sonore, et un chant agréable. Buffon s’est mépris , en attribuant à cette fauvette les habitudes de la Grisette et de la Babillarde y lorsqu’il dit qu’elle habite dans nos jardins, comme fèves et pois. Sonnini a encore contri- bué à la confondre avec d’autres, en ajoutant qu’elle construit son nid à découvert sur des ar- brisseaux , et quelquefois même sur les rosiers des jardins : ce nid est celui de la fauvette bre- tonne. Cette espèce a toutes les parties supérieures grises ; cette couleur tend au noirâtre sur la tète F f f 2. 4 12 O R N ! T H et derrière l’œil du ni ale 3 la gorge est d’un blanc pur, qui esr un peu sali sur les parties postérieu- res, et qui prend une nuance roussâtre vers l’a- nus 3 un trait blanchâtre esc en avant de l’œil ; les grandes couvertures des ailes sont frangées d’un gris - cendré ; leurs pennes, d’un cendré sombre, noires sur leurs tiges, bordées de gris en dehors et d’un blanc sale en dessous ; le pu de l’aile est d’un blanc pur, qui tire au gris sur les couvertures inférieures ; les pennes caudales sont pareilles en dessus et sur leurs barbes exté- rieures 3 la première reccrice de chaque côté est en grande partie blanche en dehors et en de- dans , le long de la tige et des deux côtés seule- ment à sa pointe 3 la deuxième est terminée par une tache échancrée de la même couleur, qui existe encore à l’extrémité de la troisième. La femelle a la tête du même gris que le dos 3 la teinte rousse des couvertures alaires plus éten- due et le bec pâle. Brisscn3 Ornithologie 3 tom. 3. p. 3 7 z. n. z. Buffon 3 H est. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 11 7. pl. enL n. 579. fig- 1. ze édit, du nouv . Diction, d.’ Hist, nat. tom. 11 . p. 188. L’Europe . L. 6. E.. P.. R. 1 z. La Fauvette a tête noire. 4. S. Atn- capilla. S. Testacea ; suhtàs cinerea ; pileo obs- cura ; rostro fusco ; pedibus plumbeis. Le dessus du corps cestacéq le dessous cendré; le sommet de la tête noirâtre 3 le bec brun 3 les pieds couleur de plomb. ( Pl. 1 1 4. fig. 1. ) Les mâles arrivent dans nos contrées au com- mencement d’avril, mais les femelles ne s’y montrent que vers le quinze. Si, à cette époque, quelque retour de froid rend les insectes rares, ils se nourrissent des baies de la lauréole , du lierre, du troène et de l’aubépine, qui restent encore aux branches 3. il en est de même pour ceux que des pontes retardées ou d’autres acci- dens forcent de passer l’hiver dans nos contrées. C’est presque toujours dans les petits buissons d’églantier et d’aubépine, à la hauteur de deux ou trois pieds de terre, que l’on trouve le nid de cette fauvette, qui lui donne une forme pe- tite et peu profonde, et le compose d’herbes sè- ches, doublées de crin. Sa ponte est de quatre, ou cinq œufs marbrés de rougeâtre sur un fond de la même teinte, mais plus claire. Le mâle de cette, espèce a un ramage dont les modulations , quoique peu étendues , sont très - agréables , flexibles, variées, et les sons purs, légers et très- sonores. OLOGIE. Il a le derrière de la tête et le sommer, jus- qu’aux yeux, couverts d’une calotte noire 3 le reste de cette partie et le tour du cou d’un gris ardoisé 3 cette teinte est plus claire sur la gorge et s’étend sur le gris-blanc de la poitrine 3 les flancs sont ombrés de noirâtre 3 le ventre et les parties postérieures, d’un gris-blanc 3 le dos, le croupion , les couvertures supérieures de la queue, les petites des ailes et le bord extérieur de ses pennes, d’un gris-brun tirant à l’oli- vâtre. La femelle diffère du mâle en ce que le dessus de sa tête est d’un roux -brun , et que le gris du cou n’est point ardoisé. Les jeunes lui ressemblent jusqu’à leur première mue j. cepen- dant on distingue les mâles de cet âge par La teinte de la tête, qui est d’un roux-noirâtre. Bris- son , Ornithologie 3 tom. 3. p. 380./?. 6. Buffon Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. pl. enL 580. L’Eu- rope... L. 5 f. E.. P.. R. 12. La petite Colombaude. Buffon, qui le premier a parlé de cet oiseau de Provence, et qui cl: t l’avoir vu en nature ,. l’a présenté comme une variété de la fauvette à tète noire 3 niais la des- rription qu’il en donne nous a paru trop suc- cincte pour asseoir notre jugement sur cette as- sertion. D’autres ornithologistes sont d’opinion que c’est la fauvette proprement dite du Pline français (la fauvette grise de cet ouvrage), ce que nous croyons vraisemblable 3 cependant il nous semble qu’avant de prendre une détermi- nation quelconque , l’on doit avant tout s’assurer si la queue de la pente Colombaude est de deux couleurs comme celle de cette dernière , ou d’une seule, comme celle de la fauvette à tête noire. Buffon Hist. nat. dxs Oiseaux , tom. 5., p. 1 3 1 , article de la Fauvette a tête noire. La Fauvette roussette de Selon ou la FaUVETTE DES BOiS. Curruca sylvestiis aur lusciniola 3 Frisson. Nous avions cru , avec Buffon, que cette fauvette, étoit une espèce très- voisine de celle d’hiver, si ce n’étoir pas préci- sément la même 3 niais la figure qu’en a ptibhée. Belon, le seul auteur qui fait vue en nature, présente des attributs qui ne. se trouvent point chez la fauvette d’hiver. En effet , elle a la queue large, arrondie et rayée en travers, ce qui n’existe nullement chez celle-ci, qui l’a moins étendue, un peu fourchue eE sans raies transversales. La- rhatn , Gmelirt et d’autres ornithologistes don- nent la Roussette pour le synonyme de la Mcta- cilla schcœcbœnus de Liunée (la fauvette des. O R N 1 T B joncs , décrite ci-après) ; mais ce rapprochement ne peut être adopté 3 celle-ci est plus petite , n’a pas le même genre de vie , porte une queue beaucoup moins large et un plumage qui pré- sente des différences notables. Mais quelle est donc, dira-t- on , cette Roussette qui habite les bois , et qui est presque de la taille de la fau- vette d’hiver? Quant à nous, nous sommes ten- tés de croire que c’est la Fauvette, locustclle ; en effet, celle-ci est de la même taille , a le même genre de vie, un plumage varié en dessus des mêmes couleurs 3 la gorge et les parties posté- rieures roussâtres ou fauves, avec quelques taches sur la poitrine , avant sa première année ; la queue conformée de même, et de deux nuances brunes, dont l’une forme des raies transversales 3 comme la Roussette , elle se tient dans les bois, et vient pendant les chaleurs boire aux mares ; mais le reste de la partie historique donnée par Buffon, nous paroît appartenir en très-grande partie à la fauvette d’hiver. Belon 3 Hist. nat. des Oiseaux, p. 3 38 .fig. page 339. Brisson 3 Ornith. îom. 5. p. 393. Buffon 3 Hist . nat. des Oiseaux, tom. 5. pag. 139. Linné e 3 édit. 13. Motacilla schi&nobœnus , sp. 4. L’Europe. La Fauvette d’hiver ou Mouchet. 5. S. Modularis. S. Supra griseo -fusca ; tectricibus ala- rum apice albidis ; pectore c&rulescente-cinereo ; rostro supra nigricante 3 sut tus flavescente ; pedi- bus obscure incarnaûs. D’un brun-gris en dessus 3 couvertures des ailes, blanchâtres à leur pointe 3 poitrine d’un cendré-bleuâtre 3 bec, noirâtre en dessus, jaunâtre en dessous 3 pieds d’une couleur de chair obs- cure. ( PL 1 1 .\.fig. 3. ) Cette Fauvette semble s’éloigner des autres par son genre de vie et ses habitudes, par moins de gaîté et de vivacité. Son ramage est foible, plaintif et peu varié 3 c’est ordinairement le ma- tin et le soir qu’elle le fait entendre plus fré- quemment 3 elle se perche alors sur un arbre de moyenne hauteur ou à la cime d’un arbrisseau. Son cri est doux , tremblant, et semble exprimer les syllabes tit 3 lit 3 tit 3 lit , répétées à chaque instant. Elle n’émigre point à l’automne 3 mais elle quitte alors les bois , sa demeure favorite pendant l’été, pour se tenir près des habitations, où elle se cache dans les haies, les buissons et les bosquets qui avoisinent les jardins. Lorsque le froid devient trop rigoureux, elle s’approche des maisons, et surtout des granges et des aires où L’on. bat le grain , pour chercher dans la paille O L O G I E„ Ai5 les petits insectes et les menues graines qu’elle avale entières : de-là lui est venu, dans divers cantons, le nom de Gratu-p aille. Elle s’éloigne de ce domicile hivernal aux approches des beaux jours , se tient alors à la lisière des bois , et pé- nètre au printemps dans les lieux les plus four-' rés. Dès les premiers jours de mars, il n’est pas rare de voir le mâle er la femelle s’occuper de la construction de leur nid, qu’ils placeur à une moyenne hauteur dans les buissons et les lieux les plus fourrés. Us le composent d’une grande quantité de mousse, surtout à sa base et sur les côtés, et en garnissent l’intérieur de laine, de bourre et de plumes. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs d’un joli clair, sans aucune cache : les petits naissent très-couverts de duvet. Les plumes de la tête et du manteau , les pen- nes et les couvertures supérieures de la queue et des ailes, sont roussâtres et brunes 3 les grandes couvertures, terminées par une petite tache d’un blanc-roux; les plumes des oreilles, roussâtres , avec un petit trait blanc dans le milieu 3 la gorge, le devant du cou et la poitrine, d’un cendré ardoisé 3 les flancs, noirâtres et roux 3.. Te ventre ec le bas-ventre v blancs dans le milieu 3 les couvertures inférieures de la queue , blanchâ- tres et tachetées de brun. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a moins de roux sur la tête et au cou 3 que les par- ties inférieures sont d’un cendré pâle, avec des taches plus nombreuses sur les flancs. Le jeune, dans son premier âge, a la nuque et la gorge d’un gris-blanc foiblement tacheté de noirâtre;- le devant du cou- et la poitrine , roussâtres, avec des taches noirâtres sur la première portion,, er brunes sur l’autre ; le ventre blanchâtre dans le milieu. Brisson 3 Ornithologie , tom. 3 . p. 394» n. 11. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5, p. 15 1 , pi. enl. n. 1. L’Europe. L. 5 L E.. P.. R. II. La Fauvette lusciniole. g. S. Polyglotte,. S. Qlivaceo-grisea ; subtàs superciUisque diluiè Jtava ; remige prima breviore quàm quand , inter - dum ex&quantibus ; rostro dilatato 3 suprà c ar us- lente 3 paul'o cineraceo ^ subtus. flavescente J pedibus plumbeïs. D’un gris-olivâtre en dessus 3 d’un jaune pâle- en dessous et sur les sourcils 3 la première rémige plus courte que la quatrième , quelquefois de la même longueur 3 le bec dilaté, d’un bleuâtre un peu cendré en dessus , jaunâtre en dessous p, les pieds couleur de plomb,. 4'4 O R N I T H On rencontre cetre espèce dans les taillis, les bosquets, et quelquefois dans les roseaux, Le ra- mage du maie a une sorte d’analogie avec celui de l’tffarvatte. Bechsrein le dit plus suivi , plus continuel que le chant du rossignol ; c’est pour- quoi il nomme cet oiseau bastard nactigail (ros- signol bâtard). Quand il chante, il se perche ordinairement sur une branche sèche et isolée, tend le cou et enfle considérablement la goige. O . O Ses cris d’amour ec de colère semblent exprimer d Ligue 3 dague 3 fidkoi } fidkoi; et celui de l’in- quiétude peut se rendre par les syllabes grc , re 3 re j rc 3 re 3 re 3 prononcées d’un ton aigre. Elle construit son nid dans les buissons élevés , le place à l’angle des branches, et souvent à six ou sept pieds de terre; les matériaux qu’elle emploie sour, pour l’intérieur, l’écorce blanche de bouleau ou des herbes de cette couleur, des coques de chrysa- lides, et pour l’intérieur, le duvet des plantes et des herbes fines. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs de couleur de chair, avec des taches rares , noires ou d’un rouge sombre. Cette Fauvette a le dessus de la tête, du cou et du corps, d’un gris-cendré olivâtre, inclinant au vert sur le croupion ; routes les parties infé- rieures, d’un jaune pâle, tendant au gris sur les flancs; les sourcils, les paupières et le pli de l’aile, jaunes; les grandes couvertures des ailes, d’un gris-brun et bordées de gris-olivâtre; les pennes des mêmes couleurs, avec une large bor- dure blanche en dessous; les dernières secondai- res, frangées de blond à l’extérieur ; les pennes de la queue, pareilles en dessus aux primaires des ailes et grises en dessous; la première, sur chaque côté, d’une nuance plus claire et bordée de blanchâtre; les couvertures inférieures des ailes, d’un blanc lavé de jaune ; les plumes des jambes de cetre teinte et grises. La femelle dif- fère du mâle par un jaune plus pâle, presque blanc sur la gorge et sur le milieu du ventre ; par une teinte plus terne sur le dessus du corps. Le jeune mâle lui ressemble avant sa première mue , et la j eune femelle , à la même époque, est grise en dessus , blanche en dessous , avec une foible nuance de jaune sur le cou et sut les côtés de la gorge. Cette espèce est connue par les oiseleurs de Paris, sous le nom de Fauvette de roseaux. Le bec est aplati jusqu’au-delà du milieu comme celui d’un gob e- mouche ; la lan- gue est jaune, coupée carrément à son extré- mité et terminée par trois soies roides et courtes; la bouche, large et couleur de ci- tron; l’œil grand, d’un brun sombre, entouré 0 L O G I E. 1 d’un cercle jaunâtre très-étroit; le front un peu aplati. Bcchsteirij Tasschenb. Deut. tom. $.p. 17 sp. 10. ( Sylvia hippolaïs.) 2 e édit, du uouv. Dïa. d’Hist. rat. tom. 11 . p. 200. L’ Europe. L. 5 E.. P.. R. 12. La Fauvette babillard e. 7. S.Garrula. S. Supra cmereo-fusca ; subtils aiba ; vertice 3 tem- poribusque maris obscurioribus ; rectricïbus fusas j extima margine tenuiore alba ; rostro nigro ; pe- dibus plumbeis. D’un brun-cendré en dessus ; le dessous du corps, blanc; le verrex et les tempes du mâle , d une couleur plus sombre ; les rectrices brunes , la plus extérieure blanche sur son bord ; le bec noir ; les pieds couleur de plomb. Les endroits les plus épais ec les plus solitaires des taillis de trois ou quatre ans sont ceux où se plaie cetre espèce, dont le mâle, sans sortir de sa retraite favor.ee, fait entendre un ramage qui a une certaine analogie avec celui de l’efFarvarte. Comme il ne mec presque point d’incervalle en- tre les reprises, c’esr probablement de ce chant, presque continuel, qu’est venu le nom de babil- larde que Bnsson lui a imposé, et qui lui convient mieux qu’à l’oiseau auquel BufFon l’a appliqué dans le texte de sa Fauvette babillardej qui est, ce qu’on ne peut trop répéter, lagrisette de Brisson et de la pi. en/. Toutes les deux jettent le même cùbjiej b fie 3 ce qui tend encore à les confondre. La véritable Babillarde fait son nid au milieu d’un buisson le plus touffu , le place à trois ou quarte pieds de terre , et lui donne plus de profondeur et d’épaisseur que les autres fauvettes. A des tiges d’herbes grossières, jetées négligemment à la base et sur les contours, succèdent des herbes plus fines, entrelacées d’un peu de laine. Sa ponte est de quatre à six œufs blancs, glacés d’un gris très-clair, pointillés d’olivâtre et de noir sur le milieu , avec des taches de la même couleur , nombreuses et irrégulières vers le gros bout. Les œufs indiqués par Buffon et par Latham ne sont point ceux de cette Fauvette. Le mâle a toutes les parties supérieures d’un joli gris qui incline au brun , et qui est plus som- bre sur la tête, en dessous et derrière l’œil ; Es parties inférieures sont blanches; cependant cette couleur n’est pas uniforme sur touces ; elle est pure sur la gorge et sur le devant du cou , tend un peu au gris sur les côtés de la poitrine et du ventre, et prend un ton roux vers l’anus; les petites couvertures des ailes sont brunes, de même que les grandes, dont le bord est d’un O R N î T H gris-roussâtre ; les inférieures sont d’un blanc un peu roux-, les pennes primaires, brunes, fran- gées de gris-cendré à l’extérieur et de blanc en dessous, du côté interne; les secondaires, bordées de gris-roussârre en dehors; les dix pennes in- termédiaires de la queue, d’un gris-brun, et d’une nuance plus claire en dehors ; la plus exré- térieure de chaque côté est blanche sur son bord externe, à sa pointe et en dedans , le long de la tio-e , ensuite cendrée; la suivante est terminée O 7 m ,r. par une petite tache blanche , qui se fait encore remarquer à l’extrémité de la troisième et de la quatrième chez les individus peu avancés en âge. La femelle diffère si peu du mâle, qu’on peut aisément les confondre; cependant celui-ci a la tête d’un gris plus foncé, qui de plus incline au bleuâtre sur son sommet , lorsqu’il est vieux ; tel est le Sylvia dumetorum : enfin, le blanc de la poi- trine se rapproche davantage du gris. Les jeu- nes ont la tête et le dessus du corps d’un gris- cendré uniforme ; les parties inférieures d’un blanc pur, â l’exception des flancs, qui sont d’un gris très-clair. Nous regardons la Sylvia sylvidla de Latham, figurée dans cette Ornithologie, pi. 1 1 5 , fig. 5, sous le nom de Fauvette Sylvie comme un indi- vidu de cette espèce. Brisson , Ornithologie 3 torn. 3. p. 384. 72. 7. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 1 3 5 . pl. enl . 5 8 o. fg. 3 . L. 4 7. E.. P.. R. 12. Le Pégot ou Fauvette des Alpes. 8. S. Alpina. S. Grisea ; gulâ albâ , fusco maculatâ ; tectridbus alarum nigricantibus 3 apice albis • re- migibus fuscis ; cauda furcatâ • rectricibus intùs ad apicem macula rufescente notatis ; rostro su- pra nigro 3 subtus basi jlavescente ; pedibus fia- vescentibus. Grise en dessus ; gorge blanche et tachetée de brun ; rémiges brunes ; queue fourchue ; tec- trices des ailes noirâtres, blanches â la pointe ; reccrices marquées d’une tache roussâire â l’inté- rieur , vers leur bout ; bec noir en dessus , jau- nâtre à sa base et en dessous ; pieds jaunâtres. ( Pl. 11 6 , fig. 3 , sous la dénomination très-im- propre d‘ Alouette des Alpes.) Le nom que nous avons conservé â cette fau- vette, est celui qu’elle porte dans le Haut-Com- minge. Il vient de pée , qui, en langue vulgaire du pays, signifie un imbécille. Elle habite les Pyrénées et les Alpes, où elle se tient ordinaire- ment sur les pointes les plus élevées et les plus solitaires des montagnes arides. Elle place son O L O G I E. 5 nid dans le creux abrité d’un rocher, car elle paroît craindre le vent du nord, lui donne une forme circulaire, et le compose de mousse et de gramen. Sa ponte est de cinq ou six œufs verts. On trouve aussi le Pégot sur les hautes monta- gnes de la Perse. Il est en triple emploi dans la 13e édition du Systema Natura de Linnée, sous les noms de Motacilla alpina , deSturnus collaris et de Sturnus mauritanus ; Latham l’a décrit dans son Index , sous les deux dernières dénomina- tions ; dans son Synopsis , sous celles de Col- lared stare3 Persian starbng et d’ Alpine warbler : Bechstem et Meyer en font un genre particulier, sous le nom d ’Accentor. Cet oiseau a le dessus de la tête et du cou d’un gris-cendré, qui, sur le dos, est varié de brun ; la gorge tachetée de cette couleur, sur un fond blanc ; la poitrine pareille â la tête ; les parties postérieures , variées de gris plus ou moins blanchâtre et de roux; les couvertures inférieu- res de la queue, et les supérieures des ailes, ta- chetées de noirâtre et de blanc; les pennes a 1 n i — res , brunes, avec une bordure extérieure blan- châtre aux primaires et roussâtre aux secondai- res ; les couvertures supérieures de la queue , brunes, et frangées de gris-verdâtre et de rous- sâtre ; ses pennes , terminées par une tache de la dernière teinte sur leur côté intérieur. La fe- melle diffère du mâle, en ce que ses couleurs sont un peu plus ternes. Buffon , Ilist. nat. des Oiseaux , tom. 5 . p. 1 ff. pl. enl. 11. 66%.Jig. 2. La Daourie 3 la France et l’ Italie. L. rî j. E.. P.. R. 12. La Fauvette brunette. 9. S. Fuscescens. S. Fusco grisea ; subtus cinerea ; cauda subtus ni- grâ 3 cuneatâ ; rostro nigro 3 marginibus basique mandibule inférions corneo; pedibus flavescentibus. Le dessus d’un gris-brun ; le dessous cendré ; la queue noire en dessous et cunéiforme ; le bec noir, avec la base et les bords de sa partie infé- rieure couleur de corne ; les pieds jaunâtres. Cet oiseau, que l’on trouve dans le Langue- doc, et que M. Bâillon conserve dans son cabi- net, a, dans son ensemble, d^s rapports avec la Fauvette pitchou ; mais il en diffère particulière- ment, en ce qu’il n’a aucun vestige de ferrugi- neux sur son plumage , ni de blanc dans l’aile et â la queue; de plus, ses proportions er dimen- sions sont un peu plus fortes, et nous pouvons assurer que c’est une espèce distincte. Il a toutes les parties supérieures d’un brun-gris , tirant un peu, sur la tête, à la couleur d’ardoise; la gorge 4\6 ORN1TH gris-bleuâtre , et le milieu du ventre blanc; la poitrine, les lianes et le bord extérieur des pen- nes alaires et caudales, gris; la queue, noire en dessous, d’un gris-brun en dessus, de môme que les couvertures supérieures et les pennes de l’aile; l’iris, d’un roux-jaunâtre; les orbites , d'une couleur de chair vive; le bec très-fin; les ailes courtes , dépassant de très-peu l’origine de la queue , dont les huit pennes latérales sont éta- gées , et les quatre du milieu à peu près égales entr’elles. Cet individu est le mâle, et la fe- melle n’en diffère qu’en ce qu’elle a la gorge blanche. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. totn. ii . p. ij. L’Europe. L. 5 P.. R. i z, La Fauvette cendrée ou Grisette. io. S. Cinerea. S. Supra fubferrugineo-cinerea ; capite cinereo; abdomine albido ; hypocondriis rufescend- bus ; rectrice prima longitudinaliter dimidiato alba ; secunda apice albâ ; rostre fusco ; pedibus griseo- juscis. Le dessus du corps un peu ferrugineux ; la tête cendrée; l’abdomen blanchâtre ; les flancs roussâtres ; la moitié de la première rectrice mar- quée de blanc longitudinalement ; la seconde, de cette couleur à sa pointe; le bec brun; les pieds d’un brun-grisâtre. Buffon ayant confondu cette Fauvette et la Babillarde 3 il en est résulté que l’on applique tous les jours le dernier nom à celle de cet ar- ticle, et celui de Grisette à la véritable Babil- larde , qui est représentée sur la pl. enl. , n. 380, fig. 3 ; tandis que l’on voit le plumage de la Gà- sette sur la pl. enl., n. 579, fig. 3. Le mâle chante en s’élevant fréquemment d’un petit vol droit, au dessus d’une haie, pirouettant à environ vingt pieds de hauteur, et retombant en chan- tant une petite reprise fort vive , fort gaie, tou- jours la même, et finissant ordinairement sa chansonnette dans l’intérieur du buisson d’où, il écoit parti. Cette espèce est très-commune en France; place son nid à deux ou trois pieds de terre, dans des buissons, et de préférence dans ceux qui sont isolés ; quelquefois dans des champs de vesce et de pois. Elle le compose de tiges d’herbe sèche, en dehors, avec quelques flocons de laine sur les côtés, et garnit l’intérieur d’un lit de crin. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs d’un blanc- verdâtre , parsemé de petites taches d’un roussâtre clair et de forme irrégulière. Le mâle a la tète et le dessus du cou cen- drés ; une tache noirâtre en avant de l’œil ; les O LO G I E. tempes et le dessus du corps, d’un gris un pea lavé de ferrugineux ; les paupières et la gorge , blanches; la poitrine, nuancée de roussâtre et quelquefois de gris-blanc ; le ventre, blanchâ- tre; les flancs, roussâtres ; les grandes couver- tures supérieures et les pennes secondaires des ailes, avec une large bordure extérieure de la dernière teinte ; la première des primaires , liserée de blanc et de noir; les autres, de roussâ- tre ; toutes d’un brun sombre en dessus , et blan- ches en dessous; les pennes de la.queue, brunes et bordées de gris-roussâtre en dehors , à l’ex- ception de la première de chaque côté, qui est blanche â l’extérieur et d’un gris-blanc, le long de la tige, en dedans, et ensuite d’un gris-brun bordé de blanc jusqu’à la pointe ; la seconde est terminée par une tache cunéiforme de cette cou- leur, et la troisième par un petit trait ; l’iris esc jaunâtre. Chez la femelle , le dessus de la tête , du cou et du dos, est d’un gris rembruni ; l’espace entre le bec et l’œil, blanchâtre ; la poitrine est rous- sâtre, et les tempes sont fauves. Les jeunes mâles, au printemps qui suit leur première mue, ne diffèrent alors des femelles qu’en ce que la tête et le dessus du cou sont moins rembrunis ; que les tempes sont moins fauves et que l’iris est d’un brun-jaunâtre, tandis que chez elle il esc brun. Les couleurs de cetce espèce varient dans leurs nuances , pendant les deux premières an- nées ; des individus ont la tête , le derrière du cou et du corps, d’un gris rembruni, mé'angé de fauve ; d’autres ont la tête d’un cendré-brun clair, sans aucune apparence de fauve ; tous , à cette époque, ont la poitrine roussâtre ; mais dans un âge plus avancé, cette teinte est remplacée par du gris- blanc plus prononcé sur les côtés. La Mésange cendrée de Brisson et la Gorge -blanche de Buffon, sont des individus de cette espèce. Brisson 3 Ornithologie 3 tom. 3. p. 37 6. n. 4. Buffon 3 Hlst. nat. des Oiseaux 3 tom . 5. i/1-40. p. 1 3 z. L’Europe. L. 5 f. E.. P.. R. iz. La Fauvette effarvatte. 11.5. Strepera. S. Supra olivaceo-grisea ; superciliis hyp ocondriisquz rufescentibus ; gulâ 3 abdomine in medio albidis ; rostro fusco 3 sublus margïnibusque aibo -fiaves* cerne ; pedibus cinereo-fuscis. Les parties supérieures d’un gris-olivâtre ; les sourcils et les flancs , roussâtres ; la gorge et le milieu de l’abdomen, blanchâtres 3 le bec brun eu ORNITHOLOGIE. A\7 en dessus ; d’un blanc-jaunâtre en dessous et sur les bords ; les pieds d’un gris rembruni. Des ornithologistes ont confondu l’ Effarvatte et la Fauvette des roseaux de Bufron , qui ne parle de la première que très-succinctement, à l’article de la Grive rousserolle. En effet, la partie histo- rique de sa Fauvette des roseaux convient très- bien à V Effarvatte 3 mais non pas la figure de la pi. enl. 3 n. 581, fig. z , qui représente une espèce très-différente. Elle fréquente le bord des riviè- res, des lacs et des étangs, où elle se tient dans les roseaux , et généralement les lieux où crois- sent des plantes ; elle en saisit la tige avec ses doigts, et s’élève à leur cime en sautillant. Le chant du mâle , qui se fait entendre pendant le jour, et souvent pendant les nuits calmes , sem- ble exprimer les syllabes tran 3 tran 3 tran 3 répétées douze à quinze fois de suite. Le nid se trouve dans les mêmes endroits ou dans des buis- sons aquatiques, ordinairement à un pied de l’eau. Il est composé de tiges et de feuilles des plantes de cet élément ; la ponte est de quatre ou cinq œufs verdâtres, avec des taches irrégulières d’un vert-olive, et confluentes vers le gros bout. Dans divers cantons, on donne à cette espèce le nom de petite rousserolle 3 d’après la grande analogie qu’on remarque entre ses couleurs, ses habitudes, son nid et ses œufs, et ceux de cette Grive, h’ Effarvatte a la tête , le dessus du cou et du cœps d’un gris tirant à l’olivâtre, principale- ment sur le croupion ; les sourcils , les paupières, les côtés de la poitrine et du ventre, roussâtres ; la gorge et le milieu de l’abdomen d’un blanc un peu sali ; les bords des couvertures inférieures de la queue, de cette teinte, faiblement lavée de roux pies petites couvertures des ailes, de la couleur du dos ; les grandes et les pennes, d’un gris rembruni, bordé en dehors de fauve, et de blanc en dedaiîs ; la queue arrondie et pareille en dessus aux pennes alaires , et grise en des- sous; les plumes des jambes, rousses - le front, aîongé et aplati. La femelle 11e diffère du mâle qu’en, ce que ses sourcils et ses paupières sont d un blanc sale ; que ses parties postérieures sont d’un blanc plus pur, et qu’en général ses cou- leurs sont moins prononcées. Les oiseleurs de Pans appellent cette fauvette Rossignol de ri- vière. Buffon j Hist. nat. des Oiseaux 3 article de la Rousserolle.. zc édit, du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. li.p. 18 z. L’Europe. L. 4 p à 5. E.. P.. R. 1 z. La Fauvette épervière. n. S. Nisoria. S, Griseo-fusca ; subtus alba ; hypocondriis fus- cescenti cinereo undulatis • rectricibus decem late- ralibus apice albis ; iridibus aureolis 3 rostro pe- dibusque fuscis. Le dessus d’un gris rembruni ; le dessous blanc -, les flancs ondés de gris-brun -, les dix rectrices latérales blanches à la pointe ; l’iris couleur d’or ; le bec et les pieds, bruns. Gerce espèce, qui se trouve en Allemagne, et qui est de passage dans le Piémont, fréquente les taillis des plaines, les haies et les bosquets qui entourent et bordent les prairies. Elle place son nid dans les buissons les plus fourrés, le compose à l’extérieur d’herbes et de petites ra- cines, à l’intérieur de crins et de bourre. La ponce est de quatre œufs d’un gris-blanchâtre , parsemé de taches irrégulières, confluentes, d’un cendré-roussârre et d’un gris de plomb. Le cri de cette Fauvette ressemble au son que le rossignol fait entendre lorsqu’il prélude, et son chant a de grands rapports avec celui de la Fauvette cendrée ou Grisette. C’est de toutes les fauvettes la moins agile; ses mouvernens sont gauches et pesans, mais son vol est très-rapide ; on la voit souvent , dans la saison des amours , s’élever droit en l’air jusqu’à quinze ou vingt pieds, la tète en haut et la queue perpendicu- laire ; elle s’arrête alors , descend ensuite lente- ment, en battant des ailes comme le Pipi des arbres 3 et voltige encore un instant au-dessus du buisson qu’elle vient de quitter. Cer oiseau a la tête et le dessus du corps d’un gris-brun cendré ; la gorge et les parties posté- rieures d’un blanc ondulé de gris , rembruni sur les flancs , et lavé de roux sur les côtés de la poi- trine; les petites couvertures des ailes, entourées d’un blanc un peu roussârre ; les inférieures de la queue, marquées d’un gris-brun; ses pennes, d’un gris-cendré , ec les deux intermédiaires avec des raies transversales, d’une nuance un peu plus foncée et visibles seulement sous un certain as- pect ; toutes les latérales terminées par une tache blanche qui prend la forme d’un coin sur les deux premières ; les pennes des ailes sont d’ua gris-cendré; l’iris est d’un jaune ardent. La femelle diffère du mâle par une couleur plus sombre sur le dos ; blanchâtre en dessous du corps , avec des raies transversales d’une teinte de rouille brunâtre et des bandes d’un gris-brun éteint sur les côtés ; la tache cunéiforme des deux rectrices extérieur* est plus petite que chez le mâle, et d’un blanc sale; les taches des autres sont d’un ferrugineux clair; les jeunes. 4 18 O R N I T H avant leur première mue, sont couverts de ta- ches en forme d’écailles, d’un gris-cendré rem- bruni sur la gorge , le devant du cou , le haut de la poitrine et sur les flancs. Bechstein 3 Naturgesch. deutschlands j B. y S. 547. n. 8. ze édition du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 11. p. 184. V Europe. L. 6 7. E.. P.. R. 11. La Fauvette flavéole. 13. S. Flaveola. S. Supra ex olivaceo viridis ■ subtus superciliis- que fiava ; remige prima breviore quàm tertia ; rostro utrinquè compresso 3 supra c&rulescente fusco j subtùs marginibusque flavescente • pedibus fusco-cinereis. Le dessus d’un vert-olive ; le dessous et les sourcils jaunes 3 la première rémige plus courte que la troisième 3 le bec comprimé latéralement, d’un brun-bleuâtre en dessus , jaunâtre en des- sous et sur ses bords ; les pieds d’un gris-brun. ( PI. 1 1 5 , fig. i , sous le nom de Fauvette de roseaux. ) Nous n’avons vu que trois individus de cette espèce, un mâle, une femelle et un jeune, avant sa première mue 3 elle est rare en France, et on la trouve quelquefois en Lorraine, d’où sont venus les individus dont il vient d’être ques- tion. Son plumage a une très-grande analogie avec celui de la Lusciniole ; mais en comparant les becs de ces oiseaux , l’on saisira facilement les caractères qui les distinguent. En effet, celui de la Lusciniole est, comme nous l’avons déjà dit , aplati horizontalement dans une partie de sa longueur, tandis que celui de la Flavéole est comprimé latéralement 3 de plus, celle-ci a la première rectrice un peu plus longue que la qua- trième et plus courte que la troisième : il en est autrement chez la Lusciniole 3 la première penne n’est jamais plus longue que la quatrième, et quelquefois un peu plus courte. On nous a as- suré que la Fauvette de cet article se tient dans les roseaux , au milieu des étangs et des lacs 3 et nous présumons que c’est elle qui est figurée sur la pl. enl. île Buffon , n. 5 8 1 , fig. 1 , sous le nom de Fauvette de roseaux. Elle a le dessus de la tête, du cou et du corps d’un vert-olive 3 les sourcils , le tour de l’œil , le pli et les couvertures inférieures des ailes , la gorge , le devant du cou et les parties postérieu- res d’un beau jaune 3 les couvertures supérieures et les pennes des ailes, ainsi que celles de la queue, d’un gris rembruni et bordées d’olivâtre 3 cette teinte incline au jaune sur le bord externe O L O G I E. des pennes secondaires , lesquelles sont, de même que les primaires , blanches en dedans. La femelle se distingue du mâle par des tein- tes moins vives. Le jeune, avant sa première mue, ne diffère de l’adulte qu’en ce que la cou- leur jaune est encore plus pâle que chez la fe- melle. On trouve en France trois Fauvettes jaunes, qui constituent trois espèces différentes ; mais leur plumage ne présentant point des différences assez tranchées, on les confondra toujours, si on 11e peut les comparer eh nature : telles sont les Fauvettes lusciniole , flavéole et ictérine. ze édi- toin du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11 . p. 185. L’Europe. L. 4 j. E.. P.. R. 1 1. La Fauvette fluviatile. 14. S. Fluvia- tilis. S. Olivaceo-viridis ; jugulo albido , maculis longitudinalibus olivaceo fiuscis 3 rostro fuscescente; pedibus pallidé incarnatis ; caudâ cuneatâ. Le dessus d’un vert-olive 3 le devant du cou blanchâtre et tacheté longitudinalement de brun- olivâtre 3 le bec brunâtre ; les pieds d’une cou- leur de chair pâle 3 la queue en forme de coin.. Jusqu’à présent l’on 11’a point rencontré cette espèce en France; on la trouve en Autriche, sur les bords du Danube, où elle se tient dans les roseaux et dans les broussailles ; le chant du mâle semble exprimer les syllabes fi fi fit fi fi fi fi fit fil fiiiii. On ne connoît ni son nid ni ses œufs ; mais l’on soupçonne qu’elle niche sur les rivages, en terre ou dans un trou entre les racines des saules. Chez le mâle, la tête, le dessus du cou et toutes les parties supérieures sont d’un vert-olive sombre ; les sourcils , blanchâtres; la gorge et le devant du cou , de cette même teinte, mais coupés par des taches longitudinales d’un vert-olive rembruni ; ces taches descendent jus- que sur le haut de la poitrine, qui a son milieu, ainsi que le ventre , d’un blanc sale , nuancé de brun-olivâtre sur les côtés , sur les plumes de l’a- nus et sur les couvertures inférieures de la queue , dont les pennes sont d’un brun-olivâtre ; ces pen- nes , vues sous un certain aspect , présentent des bandes transversales d'une nuance plus pronon- cée que la couleur du fond. La femelle ne diffère qu’en ce que les taches de la gorge sont plus pâles et ont moins d’étendue. Wolf et Meyer3 taschen- buch der deutschen Vogelkunde 3 tom. i.p. ziy. Nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 1 . p. 1 8 6, L’Autriche. L. 5. E.. P.. R. 1 z. ORNITH La Fauvette des fragons. 15. S. Rus- cïcola.. S. C truies cente- cinerea ; capite nigro ; rec~ trice prima ex tus 3 secunda apice ex toto albis ; cau- dâ cuneatâ ; rostro nigro , subtus basi incarnato ; pedibus fuscescente cinereis. D’un gris-bleuâtre ; la tête noire ; la première rectrice totalement blanche à l’extérieur, et la seconde à sa pointe ; la queue cunéiforme ; le bec noir, mais couleur de chair à la base de sa partie inférieure ; les pieds d’un gris rembruni. La dénomination qu’on a imposée à cette Fau- vette 3 vient de ce qu’en Provence elle se tient dans les fragons. On la trouve aussi en Sardaigne et aux Canaries. Le mâle a la tête noire jusqu’au dessous des yeux et jusqu’à la nuque ; le dessus du cou , le dos , le croupion , les couvertures su- périeures des ailes et de la queue , d’un gris plombé ; le pli de l’aile , la gorge et le milieu du ventre , blancs ; le devant du cou , la poitrine, les flancs et les couvertures inférieures de la queue, d’un gris-bleuâtre un peu plus foncé sur les côtés du ventre ; les pennes des ailes , d’un gris sombre à l’extérieur; celles de la queue noirâtres. Cette teinte est uniforme sur les quatre inter- médiaires , qui sont à peu près égales entr’elles ; la première de chaque côté a son bord extérieur, et les autres ont leur extrémité blanche en des- sous ; ses huit pennes sont étagées ; les ailes sont courtes et dépassent peu l’origine de la queue, laquelle a deux pouces et demi de longueur ; l’i- ris est d’un rouge un peu orangé , et les paupières sont jaunes. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a la tête d’un gris-brun un peu cendré , bleuâtre sur les côtés*, les joues brunes, ainsi que toutes les parties supérieures et les côtés des inférieure^, qui dans le reste sont blanchâtres. Ie édition du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 1 . p. 186. L'Europe méridionale. L. 5 f. E.. P.. R. 11. La Fauvette des joncs. 16. S. Sckœno- bdtnus. S. Testaceo-fusca ; subtus pallidè testacea ; capite maculato ; remigibus extàs rufo marginatis ; caudâ rotundatâ ; rostro fusco ; pedibus rubescente- fuscis. D’un brun-testacé , plus pâle en dessous ; la tête tachetée ; les rémiges bordées de roux à l’extérieur ; le bec brun ; les pieds d’un brun- rougeâtre ; la queue arrondie. Nous présentons la Motacilla Schœnobtnus de Linnée , pour être le même oiseau que la Fauvette de cet article, non pas d’après la phrase spécifique , prise isolément , telle qu’on la voit OLOGIE. 41 9 dans Latham et Gmelin , car elle ne la caracté- rise pas d’une manière suffisante , et elle pour- roit, en quelque sorte, être appliquée, peut- être avec autant de fondement, à la Fauvette de marais 3 mais d’après la description qu’en faïc Retz , qui , selon nous , ne laisse rien à dé- sirer. On rencontre cette Fauvette en France, sur le bord des étangs et dans les marais inondés, où elle se tient dans les joncs , les roseaux et les broussailles. Elle construit son nid près de terre , au centre d’un buisson ou entre les racines des sau- les, avec des herbes sèches en dehors et en dedans. Les œufs, selon M. Meyer, ont des taches iso- lées noires et d’un brun jaunâtre sur un fond d’un blanc sale ; Lewin les présente avec des taches d’un verdâtre foncé et quelques grands zigzags sur un fond couleur de bistre. Ils sont , suivant Latham , d’un blanc sale et marbrés de brun. Nozeman les a fait dessiner sur la pl. 1 3 de son ouvrage avec des petites taches brunes sur du blanc-verdâtre; enfin, l’on nous a assuré qu’ils ressembloient beaucoup aux œufs de la Fauvette ejfarvatte : de quel côté se trouve la vérité ? La Fauvette des joncs a le dessus de la tête et du corps d’un brun-testacé , avec des taches d’un brun sombre sur la première partie et très-peu apparentes sur le dos ; la gorge blanchâtre ; les sourcils, la poitrine et les parties postérieures d’un blanc légèrement teint de jaunâtre ; le crou- pion et les couvertures supérieures de la queue d’une couleur de tan, foncée chez les vieux mâles. Le haut de la poitrine est tacheté de brun chez les adultes, mâles et femelles, et ils ont les sourcils et le dessous du corps d’un blanc un peu sale sur la poitrine, lavé de roussâtre sut les flancs et sur les couvertures inférieures de la queue. Les taches du dos sont prononcées chez les jeunes femelles, et effacées chez les vieilles. Toutes ont le pli de l’aile et ses couvertures infé- rieures blanchâtres ; les supérieures , les pennes et celles de la queue , brunes et bordées de rous- sâtre. La queue porte dix à douze bandes trans- versales d’un brun plus sombre que le fond , ap- parentes vues obliquement, et invisibles dans toute autre direction. Le plumage de cette es- pèce est très-sujet à varier; car, outre les diffé- rences indiquées ci-dessus, on voit des individus qui ont les sourcils et toutes les parties inférieu- res d’un blanc pur; d’autres ont les sourcils jau- nâtres, et le-dessous du corps blanc ; tandis que chez d’autres encore, les sourcils sont blancs et les parties inférieures jaunâtres, Bechstein 3 Na- ORNITHOLOGIE. 420 t urgesch . deuischlands 3 2te aufi. B. III. S. 625. n. 19. 2e édition du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. n.p. iy6. L’Europe. L. 4 f. E.. P.. R. 12. La Fauvette locustelle. 17. S. Locus- tella. S, Fusco -viridis 3 macuiis nigric antibus ; subtàs fiavescens ; pectore saturatiore ; caudâ cu- neatâ ; rectricibus mediis apice paulo mucrona- tis; rostro fusco ; pedibus olivaceo-fuscis. D’un vert rembruni , tacheté de noirâtre en dessus j d’une teinte jaunâtre en dessous, plus foncée sur la poitrine j la queue cunéiforme les rectrices du milieu un peu pointues à leur extré- mité j le bec brun ; les pieds d’un brun-olivâtre. On ne rencontre pas fréquemment cette Fau- vette en France j cependant on la trouve aux environs de Paris , dans la Normandie , en Lo rraine et en Picardie , mais rarement. Le mâle fait entendre une espèce de ramage pareil au bruit que le grain fait sous la rneule j ce ramage est clair, aigu, et semble exprimer au commen- cement sr3 sr3 sr , sr3 sr3 sr ; en d’autres temps , ii gazouille d’une manière très-agréable , et il chante pendant la nuit lorsque le ciel est serein. Le nid est d’une élégante structure, et les œufs sont aussi gros que ceux de la Fauvette cendrée } mais plus alongés et d’un bleu pâle ou d’un blanc bleuâtre. Cette espèce fréquente ordinairement les pâ- turages, se tient dans l'épaisseur des haies, dans les buissons les plus touffus, les genêts épineux et dans les bruyères. Le mâle arrive le premier au printemps, se perche alors à l’extrémité des branches, et fait entendre la chansonnette dont il a été question ci-dessus. La Locustelle est d’un vert un peu olivâtre, tacheté de brun-noirâtre en dessus 5 les taches sont petites sur la tête, où elles forment six ban- delettes longitudinales, lorsque les plumes sont couchées j ces taches sont plus grandes sur le dos et sur les parties postérieures t une ligne fauve fort étroite passe au-dessus de l’œil } les paupiè- res, la gorge et les parties inférieures sont de cette teinte, qui est claire au milieu du ventre, moins sur la poitrine, foncée sur les côtés, et avec des taches sagictées sur quelques plumes des couvertures inférieures de la queue ; les pen- nes des ailes et leurs couvertures supérieures sont brunes et bordées d’olivâtre sombre ; leur pli et leurs couvertures inférieures , roussâtres ; les pen- nes de laquelle, larges, d’un brun foncé, avec des raies transversales d’un brun sombre , et qu’on ne distingue bien que lorsqu’on pose la queue obliquement j les deux rectrices intermé- diaires sont longues de deux pouces un quart et un peu pointues \ les plus extérieures, longues d’un pouce et un peu arrondies à leur extrémité j les autres sont étagées , et d’autant moins arron- dies , qu’elles sont plus proches de celles du mi- lieu. Le jeune diffère de l’adulte en ce qu’il a les paupières , la gorge et le dessus du corps d’un blanc un peu chargé de gris sur les côtés, varié de petites taches brunes sur le devant du cou, et en ce que celles des couvertures inférieures de la queue sont plus larges et plus nombreuses. Bris- son } Ornithologie Supplément 3 tom. 6. p. 11 2. n. 82. pl. 5. fig. 2. ( Fauvette grise tachetée.) 2e édition du nouveau Diction. d’Hist. nat. tom. 11. p. 198. L’ Europe. L. 5 j. E.. P.. R. 12. La Fauvette de marais i 8. S. Paludicota. S. Supra nigricante et rufescente varia ; subtus supercilïisque flavescente alba ; vertice fasciis dua- bus atris ; caudâ rotundatâ j rostro fusco ; pedi- bus pallide incarnatis. Le dessus varié de noirâtre et de roussâtre ; le dessous et les sourcils d’un blanc-jaunâtre ; deux bandes noires sur le sommer de la tête la queue arrondie ; le bec brun j les pieds d’une couleur de chair pâle. Le bord des fleuves et des étangs , les marais inondés et remplis de roseaux sont les üerx que cette Fauvette habite pendant la belle saison ; mais elle les quitte à l’automne et se jette alors dans les champs de pois et de vesces vertes pour y chercher sa nourriture. Elle est tellement grasse dans cette saison , qu’elle ne peur presque pas voler , er devient quelquefois la proie des chiens de chasse. Son nid et ses œufs ne sont pas connus. Les individus que nous avons vus, nous ont été envoyés de la Lorraine et de la Picardie. Trois bandes longitudinales, dont deux noires et l’autre d’un blanc-jaunâtre, se font remarquer sur le sommet de la tête j les sourcils sont de la dernière teinte, de même que toutes les parties inférieures 5 mais elle s’éclaircit sur la gorge 5 le dessus du corps est roussâtre, avec des taches longitudinales sur le milieu de chaque plume, larges sur le dos, étroites, et seulement le long de la tige, sur le croupion et sur les cou- vertures supérieures de la queue ^ celles des ai- les, ainsi que leurs pennes, sont brunes et bor- dées de roux foncé. Des individus ont un trait noir sur le milieu des plumes de la poitrine, et O R N I T H d’autres , sur celles des flancs et sur les couver- tures inférieures de la queue, dont les pennes sont pareilles aux ailes, étroites et un peu poin- tues. La femelle est d’un gris un peu roussâtre sur les parties supérieures, sur les ailes et sur le bord des couvertures caudales, d’une couleur plus claire que celle du mâle en dessous du corps, avec une nuance jaunâtre sur les côtés et sur le haut de la poitrine. Bechstein 3 Naturgesch. deutschlands 3 zce aufi. B . 4. S . 6 3 3. n. zo. ze édi- tion du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 1. p. 101. L'Europe. L. 4 E.. P.. R. n. La Fauvette pipi. 19. S. Anthoid&s. S. Vi- rescente-fusca ; subtus luteo alba 3 longitudinaliter fusco maculata ; supercïlüs flavescentibus ; caudâ subfurcatâ 3 nigricante-fuscâ ; rostro supra fusco 3 subtus flavescente ; pedibus fiavo-fuscis. D’un brun-verdâtre en dessus; d’un blanc-jaunâ- tre, tacheté longitudinalement de brun en des- sous ; la queue un peu fourchue , d’un brun-noi- râtre ; le bec brun en dessus, jaunâtre en dessous ; les pieds d’un brun-jaune. Le nord de l’Amérique est le séjour de cette espèce pendant la belle saison , et les îles dites Grandes - Antilles sont les lieux 011 elle passe l’hiver. Elle paroît dans l’état de New-Yorck vers la fin de mars, y reste quelque temps et se transporte ensuite dans des contrées plus boréa- les. Son plumage présente de tels rapports avec celui des Pipis des arbres et des buissons, qu’on les confond souvent au premier aperçu; de plus elle a , comme ceux-ci , l’habitude de chercher sa nourriture à terre, surtout pendant l’automne. Il paroît qu’elle habite aussi dans le nord de l’Europe; car M. Dufresne, naturaliste attaché au Muséum d’histoire naturelle, possède un indi- vidu qui a été trouvé en Suède. Le dessus de la tête, toutes les parties supé- rieures, les ailes et la queue, sont d’un brun nuancé de vert ; on remarque sur les côtés de la tête deux traits d’un blanc-jaunâtre, l’un au-des- sus de i’œil , l’autre au-dessous ; le lorum esc noirâtre ; la gorge et les parties postérieures sont d’un blanc nuancé de jaunâtre et tacheté de brun noir sur le devant du cou , la poitrine et les flancs; le dessous de la queue est gris. Vieillot 3 Hist. des Oiseaux de P Amérique septentrionale 3 tom. z. p. 16.pl. 8 z. ( Fauvette brune.) ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. zo 8. L’ Amérique et l’Europe boréales. L. 4 |. E.. P.. R. 12. O L O u I E. <^21 La Fauvette ictérine. zo. S. Icterina. S. Olivaceo- cinerea ; subtus superciliisque fiava ; rémige prima longiore quàm quarta ; rostro basi subdilatato 3 dein tam lato quàm alto ; supràjusco 3 subtirs flavescente ; pedibus fiavo-fuscis. D’un cendré - olivâtre en dessus , jaune en dessous et sur les sourcils ; la première rémige plus longue que la quatrième ; le bec dilaté à sa base, ensuite aussi large que haut, brun en des- sus , jaunâtre en dessous ; les pieds d’un brun- jaune. Jusqu’à présent nous n’avons vu que deux in- dividus de cette espèce, dont l’un est au Muséum d’histoire naturelle, et l’autre se trouve dans la collection de M. de Riocourr. Elle a un plu- mage très-ressemblant à celui des Fauvettes lus- ciniole et flavéole ; mais elle offre d’ailleurs des dissemblances qui nous ont paru spécifiques , comme d’avoir le bec déprimé seulement à sa base; la première rémige sensiblement plus lon- gue que la quatrième ec presqu’égale à la troi- sième ; tandis que le bec de la Lusciniole est chez tous les individus que nous avons vus, déprimé dans la plus grande partie de sa longueur; que celui de la Flavéole est comprimé latéralement dès son origine, et ces deux oiseaux ont leur première rémige plus courte que la quatrième ; enfin Y Ictérine est plus petite que la première ec plus grande que la dernière. Toutes les parties supérieures sont d’un gris-olivâtre ; les sourcils , les paupières , la gorge et toutes les parties pos- térieures, jaunes; les couvertures inférieures des ailes, d’un blanc un peu lavé de jaune; quelques taches brunes vers le dessous du pli de l’aile ; les pennes d’un gris-brun, bordées en dehors d’oli- vâtre, blanches en dessous et sur leur côté in- terne ; les pennes secondaires les plus proches du dos, avec une large frange d’un blanc-jaunâtre à l’extérieur ; les pennes caudales pareilles aux pennes alaires en dessus, grises en dessous. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. il» p. 194. La Lorraine 3 l’Europe. L. 4 j. E.. R. R. iz. La Fauvette pitchou. zi. S. Datfordien- sis. S. Saturate rufo-fusca • subtus ferruginea ; abdemine mtàio alho ; palpebris et iridibus cccci- neïs ; rostro pedibusque flavis. D’un brun roux foncé en dessus, ferrugineux en dessous ; le milieu de l’abdomen blanc; les paupières et l’iris écarlates; le bec et les pieds jaunes. Le Pitchou est d’une extrême mobilité, et se /$22 ORNITHOLOGIE. présente sous diverses attitudes. Quand il pour- chasse les insectes et les mouches, sa principale nourriture, il se tient caché dans l'épaisseur d’un buisson , les guette au passage , les saisit au vol et revient de suite à son poste favori. Son cri semble exprimer cha , cha 3 cha. Il ne paroît pas très-sensible au froid, car il passe quelquefois l’hiver en Angleterre, et y reste souvent jusqu’à Noël. On le rencontre non-seu- lement en Provence, mais aussi dans la Guienne et la Bretagne. Cette espèce construit son nid au haut des genêts épineux , dans la partie la plus fourrée , en compose l’extérieur avec des tiges d’herbes sèches, auxquelles elle joint quel- ques petits rameaux morts de ces arbrisseaux ; l’intérieur esc garni de laine et de plumes. Les oeufs sont au nombre de quatre ou cinq, d’un blanc un peu verdâtre et couverts de petits points irréguliers, d’un brun-olivâtre et cendrés, très- nombreux et denses nu gros bout, sur lequel leur réunion prend la forme d’une zone. Le mâle a la tète et le dessus du corps d’un cendré foncé ; les parties inférieures ferrugineu- ses, avec des petits traits blancs, presqu’imper- ceptibles, chez l’individu avancé en âge ; le pli de l’aile, le bord de l’aile bâtarde et le milieu du ventre, blancs; les couvertures supérieures des ailes, pareilles au dos ; leurs pennes et celles de la queue, noirâtres et frangées de gris-obs- cur ; les deux rectrices les plus extérieures de chaque côté, blanches en dehors et à leur extré- mité chez des individus; c’est seulement la pre- mière chez d’autres qui est de cette couleur. Les paupières sont orangées et l’iris est d’un rouge- jaunâtre dans les deux sexes ; les ailes sont cour- tes, dépassent à peine l’origine de la queue, qui est longue de deux pouces , et dont les huit pen- nes latérales sont étagées, et les quatre inter- médiaires , égales entr’elles et les plus longues de toutes. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est , en de ssus, d’un gris rembruni , plus foncé sur la tête et d’un roux-clair en dessous du corps : des individus ont du roussâtre sur le dessus du corps. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 1 5 S. pi. enl. n. 6 5 5 .fig. 1. ie édit, du nouv. Diction, à' Hist. nat. tom. 11. p. 109. L’Europe. L. 4 E.. P.. R. 12. La Fauvette tachetée. S. Navia3 Latham, index j il. 2 9 , est une jeune Bergeronnette de printemps \ , donnée mal-à-propos pour une Fau- vette par tous les aureurs , d’après la description qu’ Aidiovande fait de la bourola ou boarina 3 nom qui lui vient de ce qu’elle a l’habitude de suivre les bœufs dans les prairies et les pâturages. Quiconque a vu une jeune femelle Bergeronnette de printemps sous sa première livrée, ne peut disconvenir que cet oiseau est Y avicula oblonga du naturaliste italien , rostro etiam elon°o , ex jusco rubescenù ; colore per totum dorsum et caput ex plumbeo cincreo et suhluteo mixte 3 gula et ven- ter totus candicant ; pectus vero nigris macuüs distinguitur ; ala ex nigro lûtes cente alboque va- ria ; cauda longiuscula 3 ni°ra 3 à latere alba • tibia et pedes nigricant. En eifet, la taille de cette Bergeronnette est oblongue ; le dos et la tête pré- sentent un mélange de gris de plomb et de jau- nâtre ; ces deux couleurs semblent ne former qu’une seule teinte ; la gorge et le ventre sont blanchâtres ; la poitrine est jaunâtre et tachetée de noir; les ailes, en entier, sont variées de noirâtre, de jaunâtre et de blanchâtre; la pre- mière couleur occupe le milieu de chaque plume; la deuxième est sur le bord des pennes secondai- res, et la troisième à l’extrémité des petites et de9 grandes couvertures ; la queue est alongée et noire, avec ses deux pennes les plus extérieures blanches de chaque côté. De plus , si l’on a égard au genre de vie et au nid de la Boarina 3 on est convaincu que c’est le même que celui de cette Bergeronnette qui se tient toujours de préférence dans les prés et les pâturages , y niche et se plaît à la suite des bestiaux , habitudes totalement étrangères aux Fauvettes. Brisson n’a parlé de cette prétendue Fauvette que d’après Aldrovande ; cependant il s’écarte de sa description, en disant que les parties su- périeures sont variées de brun- roussâtre , de jau- nâtre et de cendré. Il s’est mépris en ajoutant que les pennes des ailes sont bordées de blanc ; mais si, comme nous, il eût pu comparer au< signalement le dessin en couleurs que l’ornitholo- giste italien a fait de sa Boarina 3 il se seroit aperçu de sa méprise. En effet , le dessin la re- présente telle qu’Aldrovande l’a décrite, et c’est la fidèle image d’une jeune Bergeronnette , avec tous les caractères qui distinguent son espèce , comme d’avoir l’ongle postérieur alongé et droit, si ce n’est à sa pointe , qui est un peu inclinée ; la queue longue, égale à son extrémité, et non pas fourchue comme le die Brisson ; les dernières pennes secondaires de l’aile, presqu’aussi lon- gues que les premières : cet attribut , ainsi que celui de l’ongle, ne se rencontre chez aucune Fauvette. Si Buffon eût comparé la description qu’il fait. ►H O R N I T H i d’après Frisson, de sa Fauvette tachetée , à l’indi- vidu figuré sur la pl. enl. 5 8 1 , n. 3 , il se seroit aperçu que l’uu et l’autre n’ont aucun rapport. Cependant cette figure est l’image d’une Fauvette tachetée ; mais ce n’est point celle de la Boarina des Italiens, ni celle de la Fauvette tachetee du texte ; c’est la figure de la Fauvette grise tachetée du Supplément à l’ Ornithologie de Brisson, et con- séquemment la Fauvette locustelle. On se trompe encore tous les jours sur la Sylvia ou Motacilla nivia ; car, dans ce moment , on voit au Muséum d'Histoire naturelle cette dénomination appli- quée à la Fauvette des joncs , qui est une espèce très-distincte. Brisson j Suppl, à l’Ornith. tom. 6. p. n:.«. 82. _,A Fauvette rousseline. 22. S. Fruticeti. S. Fulvo grisea ; subtus rufescente-alba ; rectrice primâ basi extus albâjdein rufescente; secunda ad apicem macula rufâ cuneiformi instructa ; tertia apice solo fulva ; iridibus fuscis ; rostro supra fus co 3 subtils flavescente ; pedibus jlavescente- plumbeis. D’un gris- fauve en dessus ; d’un blanc-rous- sâtre en dessous 3 la première rectrice blanchâtre à sa base extérieure , ensuite roussârre ; la se- conde, avec une tache rousse, cunéiforme à sa base ; la troisième, fauve à son extrémité seule 3 le bec brun en dessus , jaunâtre en dessous 3 les pieds d’une couleur de plomb jaunâtre. Nous ne pouvons nous dispenser d’entrer dans des détails que l’on trouvera peut-être minutieux et fastidieux pour décrire cette Fauvette j que l’on persiste à regarder comme une femelle ou une jeune Fauvette grise > quoique Bechstein en ait fait avec raison une espèce distincte. Il est vrai qu’elle offre de grands rapports avec la Grisette ; mais l’ayant examinée avec la plus grande at- tention , nous avons reconnu que la Rousseline se distingue de l’autre (femelle ou jeune) , 1 °. par la nuance roussâtre répandue sur la plus grande partie de son plumage 3 20. par une taille moins longue 3 30. par les yeux d’un brun foncé 3 4°. par la teinte de ses trois premières rectri- ces 3 30. par la proportion de la première et la quatrième rémige, qui chez elles sont égales, tandis que chez les autres, la première est plus longue que la quatrième. Qu’on ajoute à cela que ses œufs et son ramage diffèrent essentiel- lement, comme on le verra ci-après. De plus, la Fauvette cendrée ou Grisette niche dans nos contrées et y est très-commune 3 la Rousseline au contraire, n’y fait que passer. Pour que celle- O L O G I E. 3 ci fut la femelle ou un jeune de l’autre, il fau* droit qu’elle eut vêtement pareil, ce qui n’est pas , nous en ayant assuré sur un grand nombre de ces femelles , à quelqu’âge que ce soit. Toutes les Rousselines que nous avons vues ne varient entr’elles qu’en ce que leur plumage est plus ou moins roux , ce qui caractérise ici la différence des sexes. Nous les regardons donc comme des individus d’une de ces races constantes , que Butfon appelle espèces très-voisines, qui diffè- rent seulement par une taille plus ou moins grande, par des couleurs d’une nuance plus ou moins prononcée, plus ou moins étendue 3 en- fin, par quelques caractères particuliers, mais qui tiennent à la même souche par un grand nom- bre de ressemblances communes. Cette Fauvette a toutes les parties supérieures d’un léger gris fauve, un peu plus foncé sur la tête 3 une ligne étroite d’un blanc-fauve qui part des narines et passe au-dessus de l’œil 3 les paupières, cle la même teinte 3 la gorge, d’un blanc pur, ainsi que le milieu du ventre 3 la poitrine et les flancs, d’un roux-blanchâtre ; les couvertures supérieures et les pennes des ailes, d’un brun-foncé, avec une large bordure d’un gris-roussâtre à l’extérieur des grandes couver- tures et des pennes secondaires , mais étroite sur le côté externe des primaires 3 les couvertures inférieures, d’un gris- blanchâtre ; les pennes caudales, d’un brun clair 3 les dix intermédiaires bordées de roux en dehors 3 la première de cha- que côté, blanche à l’origine, ensuite roussâ- tre du côté extérieur , et d’un gris-brun depuis sa base jusqu’au-delà du milieu, d’un roux très- clair le long de la tige, et totalement de cette couleur jusqu’au bout du côté intérieur 3 la deuxième est d’un blanc-roussâtre , plus foncé à sa pointe, où cette teinte forme une espèce de triangle , et elle se présente comme un trait à l’extrémité de la troisième 3 les quatre pennes du milieu de la queue sont terminées en pointe, d’égale longueur, et dépassent les autres qui sont un peu étagées 3 le dessous des doigts et les coins de la bouche sont jaunes. La femelle diffère peu du mâle ; sa couleur rousse est moins vive et moins prononcée. Nous n’avons point vu cette espèce en France pendant l’été 3 mais Bechstein l’ayant observée en Allemagne dans cette saison, nous dit qu’elle fréquente les endroits montagneux couverts de broussailles et de buissons 3 qu’elle place son nid dans une touffe de framboisiers ou d’épines noires les plus sombres 3 que sa ponte est de quatre ou I \ 42 4 O R N I T H ^ cinq œufs blancs , jaspés de brun rembruni , avec des points d’un roux foncé. Il ajoute qu’on peut ranger cette Fauvette parmi nos oiseaux les meil- leurs chanteurs, quoique sa voix ne soit pas aussi fliuée que celle du graue Grasmücke ( l’espèce suivante ). Cependant, à l’aide de quelques coups de gosier très-éclatans, son chant d’amour est varié d’une manière fort agréable. Bechstein 3 Naturgesch. deutschlands , zte aufl. B. III. p. 530. B ujfon j pi. enl. n. 581 . fig. 1. sous le nom de Fauvette rousse. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 1 . p. 114. V Europe. L. 4 {. E.. P.. R. n. La Fauvette ædonie ou bretonne. 23. S. Ædonia. S. Subfuscescente-grisea ; subtus ci- nereo-alba ; tectricibus alarum inferioribus flaves- centibus ; rostro jusco ; pedibus fusco-cinereis. ' D’un gris rembruni en dessus 3 d’un blanc- cendré en dessous; les couvertures inférieures des ailes jaunâtres ; le bec brun ; les pieds d un gris rembruni. On peut diviser cette espèce en deux races , dont l’une est un peu plus forte que l’autre ; mais toutes les deux portent la même livrée. Ces Fauvettes , qui arrivent dans nos contrées plus tard que les autres , habitent dans les taillis, les bosquets, les vergers, et souvent dans les jar- dins au milieu des villes , pourvu qu’il y ait des charmilles et des arbres d’une certaine élévation. C’est pourquoi le nom d 'Hortensis que lui ont imposé les ornithologistes allemands, lui con- vient mieux qu’à tout autre, et surtout qu’à la Fauvette grise 3 que Gmelin et Latham appellent ainsi ; car il indique une habitude qui lui est totalement étrangère ; mais cette épithète pou- vant donner lieu à des méprises, puisqu’elle est appliquée à deux espèces différentes , on a cru devoir la remplacer par celle à’ Ædonia 3 pour la Fauvette de cet article, d’après la beauté de son ramage. Les oiseleurs de Paris l’appellent Bretonne. Elle ne fréquente guère les buissons , mais elle se plaît à la cime des arbres de moyenne hauteur et des grands taillis, ou le male déploie tous les charmes de son gosier. Sa voix a moins d’éclat que celle de la Fauvette à tête noire , mais elle est aussi mélodieuse, et ses reprises paroissent plus variées. Son cri est le même que celui cle cette Fauvette et il le répète souvent lorsqu’il a de l’inquiétude pour sa progéniture. L 'Ædonie construit son nid presqu’à découvert dans les charmilles, sur les grands arbrisseaux , et rare- pient ailleurs. Il est d’une foible consistance, fait O L O G I E. à claire-voie , avec des tiges d’herbes à l’exté- rieur et des crins en dedans; sa coupe est d’une moyenne grandeur et peu profonde. La ponte se compose ordinairement de quatre œufs , marbrés de deux nuances brunes sur un fond d’un blanc sombre et sale. On reconnoît les œufs de la grande race en ce qu’ils sont un peu plus gros , et aux taches qui sont d’une couleur plus pâle ; du reste , il n’y a point de différence. Nous avons reconnu depuis peu que la petite Fauvette de Brisson et la Passerinette de la pl. enl. de BufFon , n. 579 , fig. 2, n’appartiennent point à cette espèce, comme on le dit dans la 2e édit, du nouv. Dict, d’IIist. nat. Des indi- vidus n’ont point de vert-olive sur leurs parties supérieures; ce sont ordinairement des femelles ou des mâles chez qui, pendant l’été, cette couleur disparoît presqu’en entier; mais après la mue elle reparoît, et alors la teinte roussâtte est plus étendue et plus prononcée. Toutes les parties supérieures sont d’un gris un peu rembruni et un peu lavé de vert-olive ; la gorge , le devant du cou et le dessous du corps, d’un gris-blanc, inclinant au brun sur la poitrine, très-clair sur les autres parties, et lavé de roussâtte sur les flancs ; une tache blanchâtre est située près du front, entre le bec et l’œil; le pli de l’aile, les paupières, les couvertures inférieures delà queue sont d’un blanc pur ; les pennes des ailes, d’un gris sombre, frangées en dehors d’une nuance plus claire et bordées de blanc en dessous ; leurs cou- vertures inférieures, d’un blanc légèrement teint de jaune ; le> pennes de la queue pareilles à celles des ailes en dessus , et d’un cendré très-clair en dessous. La femelle diffère du mâle en ce qu elle a le dessus du corps d’un gris moins rembruni , sans nulle apparence de vert-olive, e: les flancs très-peu ou point lavés de roussâtte. Latham Index. ( Sylvia hortensis.) V Europe. L. 5 j. E.. P.. R. 12. La Fauvette brune de Belon est rapportée par BufFon à la Fauvette babillarde de son texte, mais il est très-douteux que ce rapprochement soit juste ; car notre patriarche de l’ornithologie signale la femelle de sa Fauvette brune , en disant qu’elle a le dessus de la tête tannée, ayant cela de particulier comme la femelle du Rossignol de muraille , à qui le dessus de la tête est noir. Certes la femelle de cette babillarde n’a pas le dessus de la tête couleur de tan ; n’est-ce pas plutôt la Fauvette à tête noire femelle 3 donc / ORNITHOLOGIE. parle Belon ? ce qui paroît très-vraisemblable, at- tendu qu’elle a le dessus de la tête tanné, et d’au- tant plus, que le notai de Plombé qu’il donne à sa Fauvette brune , ne peut convenir à la Fauvette babiliarde 3 mais caractérise très-bien la Fauvette à tcte noire mâle , qui a le cou en entier et le devant de la gorge d’un gris-plombé clair, et le dessus de la tête noir. En outre, si l’on a égard à la partie historique de sa Fauvette brune ou plombée 3 on voit qu’elle convient , sous tous les rapports, à la Fauvette à tête noire mâle. « Peu s’en fault, dic-il, qu’elle ne chante aussi bien que le rossignol, tellement qu’en notre France on l’enferme en cage et la tient-on au lieu de rossignol L’on ne saurait se trouver en été en quelque lieu ombrageux , le long des eaux, qu’on n'oie ce s Fauvettes chantant à gorge déployée, si haut qu’on les oit d’un grand demi-quart de lieue ; pourquoi c’est un oiseau jà cogneu en tou- tes contrées. » On ne peut disconvenir qu’un chant qu’on entend d’aussi loin ne peut être que celui de la Fauvette à tête noire 3 dont le gosier est souvent comparé à celui du Rossignol 3 et que par ce motif l’on garde en cage, ce qu’on ne fait pas pour la Babiliarde 3 dont le ramage a peu d’étendue et n’a aucune analogie avec celui du Rossigno1. Belon 3 Histoire nat. des Oiseaux 3 p. 349. Buffonj Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 , article de îa Fauvette babiliarde. La Fauvette aquatique. S. Aquatica. S. Rufescens 3 fusco maculata ; ab domine 3 uropygjo maculaque pone oculos albidis; fascïâ alarum albâ. Scopoli, que presque tous les auteurs ont copié, a présenté cet oiseau comme une espèce particu- lière, sous la dénomination de Sylvïa schœno- banus ; mais on voit par la description qu’il en fait, qu’il s’est mépris, et que cette prétendue espèce n'est autre chose qu’un Tarier femelle ou un jeune mâle après sa première mue. Elle a, selon lui, les parties supérieures d’un roux pâle, racheté de brun ; îa gorge et la poitrine inclinant au roux 3 le ventre ec le croupion blancs 3 une tache blanchâtre au coin extérieur de l’œil 3 une bande de cette couleur à la base des ailes ; les pennes cle la queue pointues : elle niche à terre, et souvent on la voit perchée à la cime des plan- tes. Quand on a sous les yeux un Tarier femelle ou un jeune mâle, l’on s’aperçoit facilement que cette description leur convient parfaitement 3 en effet, ils ont toutes les parties supérieures, la gorge et la poitrine des mêmes teintes que cette prétendue Fauvette aquatique ; le ventre pareil 3 N les taches blanches du coin de l’œil , celle de la base de l’aile, les pennes de la queue, pointues. La seule différence qu’on remarque, consiste dans la couleur du croupion, qui, chez les Tariersj rï’esc pas blanche, mais semblable au dos. Mais comme ils ont la queue de cette couleur à sa base, ne seroit-ce pas ce qui a donné lieu à l’attribuer au croupion ? De plus, ce sont bien les Tariers qui se tiennent dans les prairies, nichent à terre et se perchent à la cime des plantes ; genre de vie qu’on ne remarque chez aucune Fauvette. Sco- po/i 3 Ann. 1 . p. 158./2. Z35. Buffon , édition de Sonninij tom. 5 1. p. 131. Latham 3 general Sy- nopsis 3 tom. 2. part. 2. p. 419. n. 8, et Index3 p. 246. n. 11. Linnée 3 Systerna nat. edit. 13. n. 258. V Italie. ** La Fauvette a tête noire de Sar- daigne. 24. S. Mclanocephala. S. Ex vires - cer.te cinerea j subtus grisea ; vertice nigro ; oculo- rum fasciâ rubrâ. D’un gris-verdoyant ; grise en dessous 3 vertex noir 3 bande oculaire rouge. Voilà encore un de ces oiseaux dont une des- cription trop succincre jerce dans l'incertitude , quand 1! s’agit .de les déterminer. Cette Fauvette s qu’a indiquée Cetti, est don- née par Latham et Gtnèlin pour une espèce particulière 3 Sonnini , au contraire, la présente comme une variété cle notre Fauvette a tête noire ; cependant elle en diffère par une taille plus pe- tite, par ses parties supérieures qui sont d’un gris verdâtre, par un trait rougeâtre au-dessus des yeux 3 de plus, Cetti assure qu’elle chante peu. En voilà certainement assez pour rejeter l’opinion de Sonnini et adopter le sentiment des deux autres naturalistes. Quant à nous, nous sommes tentés de croire qu’elle se rapproche de la Fauvette des fragons 3 qu’on trouve aussi en Sardaigne, et que ces auteurs n’ont pas connue. Il faut néanmoins la voir en nature pour la bien déterminer 3 car, à l’exception de l’historien sarde, aucun ornithologiste 11e dit l’avoir vue en na- ture. Cetti 3 Uccelli di Sardigna , p. 215. Buffon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 5 i.p. 104. L’Europe. ** La Fauvette moschite. S. Moschita. S. Plumb&a ; pileo rufescente. De couleur de plomb 3 dessus de la tête rous- sâtre. Il en est de cet oiseau comme du précédent 3 l’on n’est pas d’accord sur la place qu il doir oc- cuper. Latham et Gmelin en font une espèce H h h 426 O R N 1 T H particulière, et Sonnini le présente pour une jeune Fauvette à tête noire. Les mêmesmotifs qui nous ont laissé en suspens sur la Fauvette dont il est question ci-dessus, s’appliquent aussi à celle- ci. Cetti , Uccelii di Sardigna 3 p. 2 i 5. Buffon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 51 . p. 105. L’Europe. La Fauvette rousse. S. Rufa. S. Griseo- rufa ; subtàs superciliisque rufescentibus ; rostro griseo-fusco ; pedibus fuscis. D’ un roux-gris 3 roussâtre en dessous et sur les sourcils 3 bec d’un gris-brun 3 pieds bruns. Nous avouons notre insuffisance pour nétei> miner cette Fauvette d’Europe sans crainte de nous tromper. En effet, son signalement et sa partie historique ne sont pas complets ; de plus, les figures qu’on en a publiées sont très-incor- rectes : en effet, son image est très-mauvaise dans les oiseaux de Belon, et elle manque d’exacti- tude sur la pl. enl. de Buffon , n. 581 ,fig. 2 , si l’on cherche à la faire concorder avec la descrip- tion 3 car elle la représente plus grande que dans le texte, et avec des plumes blanchâtres à la queue dont il n’est pas fait mention. Buffon et Brisson citent dans la synonymie le muscicapa minima3 tab. 24 de Frisch ; si ce rapprochement est exact, nous croyons alors que cette Fauvette est le Pouillot collybite ; mais le nid et les œufs que lui donne le Pline français, ne sont pas les siens, mais bien ceux de la Fauvette adonie ou bretonne ; enfin, la figure 2 de la pl. enl. citée ci-dessus, représente très-bien la Fauvette rous- seline. Voye\ ci-dessus , pag. 42.3. Brisson 3 Or- nithologie 3 tom. 5. p. 387. n. 8. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. $.p. 14 6. * La Fauvette couronnée d’or. 25. S. Corcnata. S. Nigro maculata; pileo3 hypocondriis uropygioque flavis • fasciâ per oculos gulâque ni- gris ; rostro pedibusque nigris. Tachetée de noir en dessus 3 le sommet de la tête, les flancs et le croupion jaunes 3 une bande à travers l’œil et la gorge noires ; le bec et les pieds noirs. (Pl. 1 \6.ffg. 4, sous le nom de Fau- vette de New - Yortk. ) Il résulte des observations faites avec la plus grande exaccitude dans l’Amérique septentrio- nale, que cette Fauvette ne porte pas en toutes saisons ni dans les diverses périodes de son âge, une livrée totalement pareille ; ce qui a donné lieu à de doubles emplois spécifiques. En effet, elle est décote : i°. sous le nom de Fauvette om- O LO G I E. brée ou de Fauvette taehetee de la Louisiane ; i°. sous celui de Figuier grasset ; 30. de Figuier du Mississipi ; tous sont la Fauvette couronnée d’or sous son plumage d’automne 3 40. le Figuier à ceinture est cette même Fauvette en habit d’été, et l’individu présenté comme la femelle, est un jeune mâle après sa première mue. Le mâle de cette espèce a, dans la saison des amours, le front, gris et marqué de noir 3 le sommet de la tête d’un jaune d’or, bordé de noir 3 les sourcils , blancs 3 les tempes , les joues , et un trait à travers l’œil, noirs 3 le croupion et deux taches sur les côtés de la poitrine, jaunes 3 le dessus du cou gris 3 le dos varié de noir et de gris 3 les couvertures supérieures des ailes noires, bor- dées et terminées de blanc ; le devant du cou , noir, de même que les pennes alaires et cau- dales , qui sont bordées de gris à l’extérieur 3 les trois tectrices de chaque côté de la queue , ter- minées en dedans par une grande tache blanche 3 le dessous du corps , de cette couleur, avec des taches noires sur la poitrine et sur les flancs. La femelle a une bandelette noire sur les côtés de la tête ; du gris rembruni varié de noirâtre sur les parties supérieures 3 les taches noires des flancs plus petites et moins prononcées que celles du mâle 3 et un jaune moins étendu , moins éclatant sur la tête , le croupion et les côtés de la poitrine. Chez le jeune , immédiatement après sa première mue, la gorge et le dessous du corps sont d’un gris-blanc, varié de taches brunes sur la poitrine, le ventre et les flancs 3 le sommet de la tête, les côtés de l’estomac et le croupion, d’un jaune pâle 3 le dessus du cou et le dos , d’un gris-brun , plus foncé sur le milieu de chaque plume 3 les couvertures et les pennes des ailes , noirâtres. Enfin , le même , sous son premier plumage, est d’un gris-brun sur toutes les par- ties supérieures, d’un blanc varié de brun som- bre sur les inférieures , et il a la tête et les côtés de la poitrine sans taches jaunes. Cette espèce paroît dans l’Etat de New-Yorck par troupes assez nombreuses, aux mois de septem- bre et de mai , mais elle y reste peu de temps 3 elle niche dans le nord, en revient à l’automne, et ne fait que passer dans les Etats-Unis pour se rendre dans le sud, où elle reste jusqu’au printemps. Brisson 3 Ornith. tom. 6. Supplément 3 p . 1 10. ( Figuier cendré tacheté de Pensylvanic. ) Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 312. (Figuier couronné d’or. ) Vieillot 3 Hist. des Oiseaux ds ORNITHOLOGIE. /2 V Amérique septentrionale 3 tom. i. p. 24, pl. 78 , le mâle y pl. 79 , le jeune. Les Etats- Unis. L.. S.. E.. P.. R. 12. * La Fauvette a cou jaune. 26. S. Pcn- silis. S. Grisea ; abdomine super ciliis que albis ; collo subths flavo ; alis albo nigroque fasciatis ; rectricibus quatuor lateralibus albo maculatis ; rostro fusco ; pedibus virescente fuscis. Le dessus gris ; l’abdomen et les sourcils blancs ; le cou jaune en dessous ; les ailes rayées de noir et de blanc ; les quatre rectrices latérales rachetées de blanc; le bec brun; les pieds un brun-verdâtre. (Pl. 1 1 7. fig. 1.) Le nom que l’on a conservé à cette espèce , est celui qu’elle porte à Saint-Domingue, où on la connoîc encore sous celui de Chardonneret , sans doute d’après quelques rapports dans son chant, qui d’ailleurs a de l’analogie avec le ramage du G uit-guit sucrier. Chez le mâle, le sommet de la tête est d’un gris- noir, plus clair sur le dessus du cou et plus foncé sur le dos 5 les sourcils sont blancs:, lelorum est noir; les couvertures des ailes ont des mouchetures noires et blanches, dispo- sées par bandes horizontales; leurs pennes sont tachetées de blanc, et bordées de gris blanc à l’extérieur ; la gorge , le devant du cou et la poitrine, jaunes ; les flancs, grivelés de blanc et de gris-noir ; le ventre est blanc. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que ses couleurs sont plus ternes. Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 1 6" ; . pl. enl. n. 686. fig. 1. Hist. des Oiseaux de l’Amérique septentrionale , tom. 1. p. 10.pl. 72. Saint- Domingue 3 les Etats-Unis. L. 4 L E.. P.. R. 12. * La Fauvette verte de Ceylan. 27. S. Singalensis. S. Supra viridis 3 variegata- subtàs flava ; collo inferiori aurantio ■ rostro fusco. Verte et variée en dessus ; jaune en dessous ; devant du cou orangé ; bec brun. (Pl. 1 20. fig. 4.) Un vert à reflets couvfe les parties supérieures ; une couleur jaune, qui prend un ton orangé sur le devant du cou, règne sur les parties inférieu- res. Brown 3 lllust.yp. 36. tab. 15. Bujfon 3 édi- tion de Sonnini y tom. 5 2. p. 99. (Figuier \ert de Ceylan.) Les Grandes-Indes. * La Fauvette bleue de Madagascar. 28. S. Livida. S. Griseo-carulescens ; abdomine albido ; remigibus caudâque aigris ; rectricibus ex- terioribus albis ; rostro pedibusque plumbeis. D’un gris-blanc en dessus ; abdomen blanchâ- tre ; ailes et queue noires ; rectrices extérieures blanches ; bec et pieds couleur de plomb. (Pl. 1 zo. fig-1-) On trouve cette espèce , non-seulement à Ma- dagascar, mais encore dans l’île de France. Le mâle a les parties supérieures d’un gris- bleu; les inférieures d'une nuance plus pâle, qui dégénère jusqu’au blanc sur le bas-ventre ; les pennes des ailes noirâtres et bordées de bleu à l’extérieur ; la queue longue de près d’un pouce et demi , noire, avec ses deux pennes extérieures blan- ches. L’individu figuré sur la pl. enl., n. 705 , fig. 1 , est donné par Buffon pour la femelle de cette espèce ; mais Gmelin et Latham en font une espèce particulière , sous la dénomination de Sylvia mauriciana. Il a le bec noirâtre ; le dessus du corps d’un gris-bleu ; le dessous blanc; les ailes et les pennes de la queue pareilles à celles du mâle ; les pieds bleuâtres , et trois pou- ces trois quarts de longueur totale. Bujfon 3 Hist. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 282. pl. enl. n. 705, fig. 3 , le mâle , sous le nom de Figuier de Mada- gascar, et fig. 1, la jemelle y sous la dénomination, de Figuier de l’île de France. . L. 4L E.. P.. R. 1 2. * La Fauvette a tète cendrée. 29. S. Maculosa. S. Nigro maculata ; supra viruli-oli- vacea ; subtàs uropigyoque lutea ; capite cinereo ; fasciâ alarum duplici ; rectricibus lateralibus me- dio intus albis ; rostro pedibusque nigric antibus. Tachetée de noir; d’un vert-olive en dessus ; jaune en dessous et sur le croupion ; double bande sur les ailes ; rectrices latérales à moitié blanches à l’intérieur; bec et pieds noirâtres. (Pl. 120. fig- F) Les aborigènes de la baie d’Hudson ont im- posé à cette espèce le nom de Kimmevan apay kuteschich 3 parce que le mâle fait entendre une voix perçante , surtout lorsqu’il pleut et tant que la pluie dure. Cette espèce, qui niche dans cecte contrée boréale, se montre dans le centre des Etats-Unis au printemps et à l’au- tomne. Elle construit son nid dans les saussaies, avec des herbes sèches à l’extérieur et des plumes en dedans. La ponte est de six œufs d’un blanc sale, tacheté de gris-brun. Le mâle a le dessus de la tête d’un gris-cen- dré, bordé par une bandelette noire, qui, du front , s’étend sur les côtés et se perd à l’occiput ; une tache blanche est à l’extérieur de l’œil ; les paupières sont de cette couleur; l’iris est noirâ- tre ; le dessus du cou , le dos et les couvertures supérieures de la queue sont d’un vert -olive H h h a ORNITHOLOGIE. sombre et tachetés de noir ; le croupion est jaune, de même que la gorge et les parties postérieures jusqu’au bas-ventre, avec des taches noires sur le devant du cou, la poitrine et les flancs 3 l’ab- domen est blanc la partie antérieure de l’aile, grise et variée de noir 3 les moyennes et grandes couvertures des ailes sont de ces mêmes couleurs à leur base et blanches dans le reste ; leurs pen- nes, noirâtres et bordées de gris ; les deux pennes intermédiaires de la queue totalement noires-, les autres, blanches sur leur milieu. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que sa tête est cendrée, sans aucun vestige de blanc et de noir. Edwards 3 Oiseaux , pl. 116 , femelle. Vieillot 3 Eist. des Oiseaux de ï Amérique septen- trionale 3 tom. i.p. 33. pl. 93 , mâle. E Améri- que septentrionale. L. 4 E.. P.. R. 12. La Fauvette tigrée. 30. S. Tigrina. S. Suprà olivaceo-viridis ; subtùs flava 3 col'o pec- toreque nigro maculatis ; pone ocu/os macula rufâ ; fasciâ alarum albâ 3 rostro pedibusque ni- t-olive; le dessous jaune ; le devant du cou et la poitrine tachetés de noir 3 une tache rousse derrière l'œil 3 l’aile traversée par une bande blanche 3 le bec et les pieds noirâtres. (Pl. 12 o3fig. 4, sous le nom de Figuier tacheté de jaune. ) Buffon a décrit cette espèce sous la dénomi- nation de Figuier tacheté de jaune ; il auroit mieux valu dire tacheté de noir, car ce sont des taches de cette couleur qui sont répandues sur un fond jaune. Le mâle a la tête et le dessus du corps d’un vert -olive; les sourcils d’un brun- jaune 3 la gorge , le devant du cou , la poitrine et les couvertures inférieures de la queue, de cette couleur et tachetés de noir ; le ventre et les jambes d’un jaune pâle, uniforme; les gran- des couvertures supérieures des ailes, terminées de blanc, ce qui donne heu à une bande transver- sale; les pennes et celles de laquelle d’un vert- olive obscur 3 les deux rectrices latérales blan- ches à l’extérieur sur la moitié de leur longueur. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a des taches brunes sur les parties inférieures 3 ie bord extérieur des couvertures et des pennes alai- res et caudales d’un gris-blanc 3 les parties supé- îieures d’un vert-olive rembruni, et ld dessous du corps d’un jaune moins vif. Cette espèce passe au printemps dans la Pensylvanie et les Etats limitrophes. Edwards 3 Ois. Glan.pl. 707. gricantibus. Le dessus d’un ver Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 293. Brisson } Ornith. 3 . p. 513. n. 6 z. (la femelle 3 sous le nom de Figuier brun du Canada. ) Hist. des Oiseaux de l’ Amérique septentrionale 3 tom. 2. p. 34. pl. 94 (le mâle). L. 4 f. E.. P.. R. 1 2. * La Fauvette gris de fer. 3 1. S. C&rulea : S. Superné griseo-carulea ; subtùs albida • caudc3 rostro pedibusque nigris. Le dessus d’un gris-bleu 3 le dessous blanchâ- tre ; la queue , le bec et les pieds noirs. ( Pl. 121, h- 1 , sous le nom de Figuier gris de fer.) Cette espèce habite dans les taillis et les bos- quets des Etats-Unis, où elle reste pendant tout l’été. Elle construit son nid avec beaucoup d’art, le place à la cime d’un buisson ou d’un arbris- seau, lui donne une forme cylindrique , le com- pose de mousse à l’extérieur, ensuite de crins , et en garnit l’intérieur d’une sorte de bourre qui entoure les boutons de certains arbres et du duvet des plantes. Sa ponte est de cinq œufs blancs , tachetés de gris. Le mâle ne se distingue de la femelle que par un trait noir sur le front et au-dessus des yeux 3 du reste, l’un et l’autre ont la tète, le cou et tout le corps d’un joli gris-bleuâtre, qui blanchir sur les parties inférieures 3 les pennes des ailes , bordées du même gris sur un fond brun ; le gris est presque blanc sur les bords des pennesjecon- daiœs les plus proches du dos 3 les pennes de la queue sont noires , â l’exception de la première de chaque côté qui est blanche , si ce n’est sur sa tige 3 la deuxième porte cette couleur sur la moi- tié de sa longueur, et la troisième seulement à son extrémité. Le Figuier à gorge cendrée (Sylvia cana) esc un jeune individu de cette espèce. Le Figuier à tête noire de Cayenne 3 pl. cnl. de Buffon, n. 704, fig. 1 , est donné par Latham pour une variété de la première; en effet , tout son plumage offre les mêmes couleurs, à l’excep- tion de la tête, des pennes des ailes et des six rectrices intermédiaires de la queue, qui sont noires. Cependant nous croyons que cette Fau- vette 3 que l’on trouve à Cayenne et qu’on ne rencontre point dans les Etats-Unis , où l’autre est commune, constitue une espèce distincte. Edwards 3 Glan pl. 302. Brisson3 Ornithologie 3 Supplément 3 tom. 6. p. 107. n. 79 , sous le nom de Figuier cendré de Pensylvanie. Buffon 3 tom. 5. p. 309. V Amérique septentrionale. L. 4 j. E.. P.. R. 12. ; ORNITHOLOGIE. 429 * La Fauvette acutipenne. 32. S. Oxyura. S. Suprà rufa ; subtus Jlava ; abdomine albo ; rostro nîgro ; pedibus dilutè fuscis ; caudâ acuta. Rousse en dessus*, jaune en dessous ; abdo- men blanc 3 bec noir ; pieds d’un brun-clair 3 queue pointue. M. le Vaillant, qui le premier a décrit cette espèce, l’a rencontrée dans ses voyages en Afri- que. Le mâle est d’un roux vif sur la tête, le dessus du cou, le dos, le croupion, les ailes et la queue ; d’un jaune citron sur la gorge, sur les parties postérieures jusqu’au bas-ventre , qui est blanc, de même que les couvertures infé- rieures de la queue. Les deux premières pennes primaires et l’extrémité des sept ou huit sui- vantes , sont brunâtres 3 les pennes de la queue sont étagées et terminées en pointe. La fémelle diffère du mâle en ce qu’elle n’a du jaune que sur la gorge, et que la couleur blanche de toutes les parties postérieures est salie de roux sur les flancs. Le Vaillant , Histoire des Oiseaux à’ Afrique 3 pi. 1 33. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 61. L’Afrique méridionale. * La Fauvette habit-uni. 33. S. Campes- tris. S. Griseo-fusca j capite vires centi- cinereo ; rectricibus fuscis ; abdomine albido j rostro nigro; pedibus fuscis. Le dessus gris ; la tête d’un gris-verdâtre 3 les rectrices brunes 3 l’abdomen blanchâtre 3 le bec noir j les pieds bruns. [Pi. 1 zi.fig. 3.) Monrbelliard a placé cet oiseau avec ses demi-fins , parce qu’il a le bec plus fort et plus gros que ne l’ont ordinairement les Fauvettes. Ce bec, selon Edwards, qui le premier a fait connoître cette espèce, est assez fort , mais pas autant que celui d’un oiseau qui vit de graines : il est pointu vers le bout et un peu recourbé en en bas. La tête et le cou sont d’un cendré tirant un peu au vert 3 le dos , les ailes et la queue , bruns 3 le dessous des pennes est presque cendré 3 la poitrine, d’un blanc tacheté de brunâtre, de même que le ventre, les cuisses, les couvertures des ailes et de la queue. Edwards 3 Oiseaux 3 pl. 122 . fg. 1 . Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 356. Brisson , Ornithologie 3 Suppl. , p. 100, sous le nom de Fauvette de haie de la Jamaïque. V Amérique septentrionale. L. ,5 j. E.. P.. R. 1 2. * La Fauvette tachetée de rougeâtre. 3 4, S. Æstiva. S. Viridi-olivacea ; subtus Jlava ; collo subtus pectoreque maculis rubescentibus ; rec- tricibus lateralibus intus luteis ; rostro pedibusque -olive en dessus 3 jaune en dessous 3 devant du cou et poitrine tachetés de rougeâtre; rectrices latérales jaunes en dedans ; bec et pieds noirâtres. (Pl. 122 , fig. 3 , sous le nom de Fi- guier tacheté.) Cet oiseau donne à son nid une jolie forme , le construit sur le triangle des branches d’un petit arbuste , au milieu ou très-près d’un buisson de ronces, le compose de lin ou d’étoupes arran- gées circulairement et forcement entrelacées au- tour d’une petite branche isolée, et en garnit l’intérieur de crins , de uuvet et de fougère. La ponte est de quatre ou cinq œufs d’un blanc terne et très-couverts de taches d’un brun pâle près du gros bout. On rencontre cette espèce dans les Etats-Unis, où elle arrive au printemps, y reste pendant toute la belle saison, et d’où elle part à l’automne pour passer l’hiver dans les Grandes- Antilles , et même à Cayenne. Le mâle a la tête, la gorge et les parties pos- térieures d’un beau jaune , parsemé de taches rougeâtres sur le bas du cou , la poitrine et les flancs; le dessus du corps, les couvertures supé- rieures des ailes et le bord extérieur des pennes, d’un vert-olive 3 celles-ci brunes , de même que les pennes caudales, qui sont bordées de jaune. Chez la femelle, les taches sont moins nom- breuses et d’une nuance moins vive ; de plus , sa tête est d’un vert-olive. Les jeunes mâles diffè- rent des adultes en ce qu’ils ont le dessus de la tête d’un vert-olive 3 du blanc-jaunâtre sur les côtés et sur la gorge 3 du jaune pâle sur la poitrine et sur le ventre 3 de l’olivâtre à l’extérieur des pen- nes et des couvertures alaires ; du jaune rem- bruni en dessous des pennes caudales. Ils sont , avant leur première mue, blancs sur la gorge, d’un vert mélangé de gris sur les parties supé- rieures, et d’un jaune très -pâle sur les infé- rieures. Les Figuiers à gorge blanche de Buffon ( Syl- via albicollis ) , mâle et femelle, sont des indi->* vidus jeunes avant et après leur première mue. Cette Fauvette est encore la Mésange jaune de Catesby , pl. 6 ; , rapportée mal-à-propos par Gmelin et Latham, comme variété, au Pouillot et au B.oitelet jaune d’Edwards , pl. 278 , fig. 2 , ou le Pouillot nain. Brisson 3 Ornith. tom. 3. P . 452.. n. 21 (Figuier du Canada). Buffon 3 ni gric antibus, D’un vert / 45o O R N I T H tom. 5. p. 2. 8 5 ( Figuier tacheté). V Amérique septentrionale. L. 4 E.. P.. R. 12. * La Fauvette altiloque. 55. 5. /4/ri/o- qua. S. Supra olivaceo-fusca ; subtùs alba 3tfla- vescente maculata ; superciliis rufescente-albis ; rostro pedibusque juscis. D’un brun-olivâtre en dessus ; blanche et ta- chetée de jaunâtre en dessous ; sourcils d’un blanc-roussâcre ; bec et pieds bruns. On rencontre cette Fauvette à Saint-Domin- gue. Wilson la classe aussi parmi les oiseaux des Etats-Unis. Elle porte à la Jamaïque le nom de Wiptomhelly , mot que son ramage semble ex- primer. Chez le mâle, le dessus de la tête, du cou et du corps, le bord externe des couvertures supérieures et des pennes des ailes et de la queue sont d’un brun-olivâtre; les rectrices, d’un brun sombre en dessus et d’un gris ardoisé en dessous ; les sourcils d’un blanc-roussâtre ; le dessous du corps est blanc et tacheté irrégulièrement de jaune pâle. La femelle diffère peu du mâle; elle a un sourcil moins prononcé et des couleurs plus ternes. Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 539 ( Gobe-mouche de la Jamaïque). Idem 3 tom. 3. p. 403 {Merle olive de Saint-Domingue). Vieillot 3 Hist. des Oiseaux de V Amérique septen- trionale j tom. 1. p. G 7. pl. 38 , sous le nom de Moucherolle altiloque. 2e édit, du nouv. Diction, dé Hist. nat. tom. x 1 . p. 1 6 3 . L. 5 j. E.. ?.. R. 12. **La Fauvette ardoisée. 3 G. S. Ardosia- cea. S. Supra virescente-fusca 3 subtùs ardosiacea ; superciliis albidis ; alis caudaque fuscis ; rostro suvrà nigricante ? subtùs albido ; pedibus c&rules- centibus. D’un brun-verdâtre en dessus, couleur d’ar- doise en dessous; sourcils blanchâtres ; ailes er queue brunes ; bec noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous ; pieds bleuâtres. M. de Azara, qui a fait connoître cette Fau- vette du Paraguay, l’appelle Contramaestre pardo veidoso cabetpi de p'vqarra. Le dessus de la tête et les côtés sont d’une couleur d’ardoise foncée ; un petit trait blanchâ- tre part des narines et s’étend jusqu’aux côtés de l’occiput ; le devant du cou est d’un bleu-clair d’ardoise ; les parties inférieures sont d’un bleu plombé , toutes les supérieures d’un brun-ver- dâtre; les ailes et la queue brunes. De A^ara 3 Apuntamientos para la Historia natural del Para- O L O G I E. guay y Rio-de-la-Plata 3 tom. 2. p. 59. n. 1 5 7! 2e edit. du nouv. Diction, d3 Hist. nat. tom. 11. p. 1 65. V Amérique méridionale. L. 5 j. E. 8. P.. R. 12. ** La Fauvette aurore. 37. S. Aurorea. S. Nigra ; vertice griseo-albo ; fronte macufâque alarum allns ; corpore subtùs rectricibusque latera- libus fulvis j duabus intermedûs nigris. Noire ; vertex d’un gris-blanc ; front et taches des ailes blancs ; dessus du corps et rectrices laté- rales fauves; les deux intermédiaires noires. On doit la connoissance de cet oiseau à Pal- las , qui l’a rencontré dans la Tartane sibé- rienne, voisine de la Chine. Il a la tête grisâ- tre ; le front blanchâtre ; la gorge , le devant du cou, le dos et les ailes^ noirs ; une marque trian- gulaire blanche sur ces dernières ; le. dessous du corps d’un fauve foncé ; les deux pennes inter- médiaires de la queue, noires ; les autres fauves. P allas 3 Voyag. 3 . p. Gy 5. n. 13. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. n.p. 163. La Sibérie. L. 5. E.. P.. R. 12. ** La Fauvette awatcha. 38. S. Awat - cha. S. Fusca ,• subtùs alba j pectore nigro macu- lato ; rectricibus lateralibus basi fulvis. Le dessus brun ; le dessous blanc ; la poitrine tachetée de noir ; les rectrices latérales fauves à la base. Awatcha est le nom sous lequel cette espèce est connue au Kamtchatka ; elle porte un plu- mage brun en dessus , blanc en dessous , varié de taches noires sur la poitrine et de traits lon- gitudinaux sur le ventre. Les premières pennes des ailes ont une bordure blanche à l’extérieur, et les pennes latérales de la queue sont rousses à leur origine. Pennant3 Arct. -pool. tom. 1. p. 422. T. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 165. V Asie septentrionale. *La Fauvette barbue. 39. S. Barbara. S. Supra nigricans 3 subtùs sordide alba ; gutture su- perciliisque albis ; rostro pedibusque liions. Le dessus du corps noirâtre , le dessous d’im blanc sale ; la gorge et les sourcils blancs ; le bec et les pieds noirs. Les deux oiseaux dont il va être question , et que l’on a réunis, quoique d’une taille et d’une grosseur très - disparates , se rapprochent des Gobe mouches par les soies qui garnissent le bec à sa base , et des Fauvettes par la forme des O R N î T H mandibules. L’un a la raille d’un Pouillot , la gorge et les sourcils blancs ; le dessus du cou et du corps noirâtre ; cette teinte esc plus claire sur le dos, et plus foncée sur les ailes et sur la queue, dont les deux pennes latérales sont très- longues et blanches en dedans ; toutes les autres sont larges et d’égale longueur; les ailes ont la même conformation que celles de l’hirondelle ; la poitrine et le dessous du corps sont d’un blanc sale. L’autre ne diffère du précédent qu’en ce qu’il est moitié plus grand et plus gros, en ce que la couleur noirâtre tire sur le bleu d’ardoise, et que le blanc des parties inférieures est plus pur. Ces deux Fauvettes se trouvent à la Nou- velle-Hollande, et sont conservées dans le Mu- séum d’histoire naturelle. ic édit . du nouv. Dut. d’Hist. nat. tom. n. p. 167. V Australasie. **La Fauvette a bec noir. ^o.S.Nigri- rostris. S. Fusco-olivacea ; subths alba ; pectore rufo3 nigro striato ; loris guldque rufojlavis ; strigâ maxillari nigricante ; rectricibus extimis toto 3 sequentis apice albis ; rostro nigro j pedibus Jla- vescente fuscis. D’un brun-olivâtre; le dessous du corps blanc; la poitrine rousse et rayée de noir ; les lorums et la gorge d’un jaune roux ; la raie maxillaire noi- râtre ; les dernières rectrices en entier, la sui- vante, à la pointe, blanches; le bec noir; les pieds d’un brun-jaunâtre. Latham , qui le premier a indiqué cet oiseau, ne fait pas mention de son pays natal. Les plu- mes des parties supérieures sont d’un brun-olive sur les côtés et d’un ton plus foncé sur le milieu ; le lorurn est d’un jaune-roux, de même que la gorge ; une strie blanchâtre est sur les joues ; la poutine est rousse , avec des raies longitudinales noirâtres ; le ventre, blanc et tacheté de noir sur les côtés; les couvertures supérieures des ailes sont d’un brun -olive sombre et terminées de blanc-rougeâtre; leurs pennes, du même brun-, olive, mais plus foncé, et bordées de jaunâtre ; les pennes de la queue égales et pointues ; les deux plus extérieures, blanches; et la suivante de chaque côté est de ce tte couleur à son extré- mité ; le reste, brun. Latham 3 Index 3 n. 4 6. L. 6 L E.. P.. R. 12. * La Fauvette bicolore. 41. S. Bicolor. S. Supra dilaté c&rulea3 subths cinerea ; remigibus rectricibusque inths nigricantibus ; rostro pedibus- que fuscis. O L O G I E. 45 1 D’un bleu clair en dessus ; grise en dessous ; rémiges et rectrices noirâtres en dedans ; bec et pieds bruns. Les deux couleurs principales qu’on remarque sur le plumage de cette espèce , qu’on rencontre â Cayenne et dans les Etats-Unis, sont un bleu clair et un joli gris; la première domine sur toutes les parties supérieures, et sert de bordure extérieure aux pennes des ailes et de la queue, qui, dans le reste, sont noirâtres ; la seconde règne sur les parties inférieures et prend un ton jaunâ- tre vers l’anus. Vieillot 3 Hist. des Oiseaux de l’ Amérique septentrionale , tom. i.p. $i.pl. 90 bis. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 167. L’ Amérique. * L. 4 E.. P.. R. 12. *La Fauvette bimbelé. 42. S. Palmarum. S. Corpore supra virescente-jusco 3 subtus Jlavcs- cente-albo 3 maculis fuscis ; remigibus 3 rectrici- bus 3 rostro pedibusque fuscis. Le dessus du corps d’un brun-verdâtre ; le des- sous d’un blanc-jaunâtre, tacheté de noir; les rémiges , les rectrices , le bec et les pieds bruns. Bimbelé est le nom que les nègres de Saint- Domingue ont imposé à cette espèce ; mais les créoles l’appellent Fausse linotte 3 d’après son plumage tacheté de brun ; enfin, sa dénomination latine vient de ce qu’elle se tient, dit-on, de préférence sur les palmistes , où elle niche. Le mâle a les sourcils d’un jaune-verdâtre , et une tache brune entre le bec et l’oeil ; la tête de cette couleur, qui prend un ton verdâtre sur le dessus du cou , sur le dos et le croupion , se change en vert-olive sur les couvertures supérieures de la queue et sur le bord externe de ses pennes et de celles des ailes, qui , dans le reste, sont brunes ; les trois rectrices les plus extérieures de chaque côté sont marquées de blanc â leur extrémité ; cette couleur se salit- sur la gorge , prend un ton jaune sur la poitrine , et est couverte de taches brunes sur ces deux parties ; le ventre et les parties postérieures sont jaunâtres, mais d’une nuance plus vive sur les couvertures inférieuxes de la queue. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle n’a point de trait jaune au-dessus de l’œil , que les plumes du dos sont d’un brun pur, et que les pennes des ailes et de la queue ont leur bord extérieur d’un brun clair. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. $.p. 330 [la femelle). Vieillot? ORNITHOLOGIE. Hist. des Oiseaux de B Amérique septentrionale 3 tom. i. p. ii.pl. 73 [le mâle). L. 5. E.. P.. P\.. 12. *La Fauvette blackburnian. 43. S. Black- burn'u. S. Pileo atro; lineâ verticali et suboculari} loris pectorisque medio Jlavis ; fasciâ alarum 3 crisso rectricibusque extimis tribus albis ; per 0 cil- las vitta 3 rostro pedibusque nigris. Le dessus de la tête noir 3 une ligne verticale et suboculaire, le lorum et le milieu de la poi- trine jaunes 3 bande transversale des ailes , les couvertures inférieures et les trois dernières rec- trices blanches ; une bandelette à travers l’œil , le bec et les pieds noirs. On trouve cette espèce dans les provinces du centre des Etats-Unis, ou elle arrive au mois d’avril 3 elle y reste peu de temps , et se trans- porte dans le nord, pour y passer toute la belle saison. Trois bandes longitudinales occupent le des- sus de la tête de cet oiseau 3 celle du milieu est jaune , les deux autres sont noires et lui servent de bordure ; l’occiput , la nuque , le dos , les plumes scapulaires, le croupion, les pennes des ailes et les six intermédiaires de la queue sont d’un beau noir; cette couleur se montre encore sur les côtés de la tête sous la forme d’une bande- lette qui part du bec , passe à travers l’œil , et qui est surmontée d’un trait jaune ; les six autres pennes caudales sont blanches et frangées de jaune; le bord extérieur des moyennes et des grandes couvertures des ailes , les plumes de l’anus et les couvertures inférieures de la queue sont d’un beau blanc; la gorge, le devant du cou , la poitrine et le ventre, d’un jaune-orangé qui se ternit sur les bords de l’estomac, et qui est mélangé de taches noires sur les côtés 3 une raie de cette teinte descend des joues jusqu’à l’insertion de l’aile. La femelle diffère du mâle en ce que sa cou- leur jaune n’est point orangée ; que les taches et les raies, qui sont d’un beau noir chez celui-ci , sont chez elle d’un noir terne et plus nombreu- ses. Fermant 3 Arct. vLool. tom, i.p. 41 z.n. 3 17. Buffon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 5 i.p . 198. ( Tra- quet-Blachburn.) Hist. des Oiseaux de l’ Amérique septentrionale 3 tom. 2. p. 16.pl. 96. V Amérique boréale. L. 4 L E.. P.. R. 12. * La Fauvette bleuâtre. 44, S , C&ruks- cetis. S. Cinereo-c&rulescens • subtus alba ; gulâ nigrâ ; alis fuscis ; rectricibus macula albâ ; re- migibus ex tus viridi-c&rulescentibus ; rostro nigro; pedibus fuscescentibus. D’un gris-bleuâtre en dessus 3 le dessous du corps blanc 3 les ailes brunes 3 les couvertures ta- chetées de blanc 3 les rémiges bleuâtres à l’exté- rieur 3 le bec noir 3 les pieds brunâtres. Cette espèce habite les grandes îles Antilles pendant l’hiver, passe dans les Etats de New- Yorck et de la Pensylvame au mois de mai , et de-là se transporte au Canada et peut-être encore plus loin. Partout elle vit solitaire dans les forêts et les taillis 3 partout elle est peu nombreuse. Elle a les plumes de la base du bec, le tour des yeux, les joues, la gorge et les côtés de la poitrine d’un brun-noir; le dessus et les côtés de la tête , le dessus du cou et le manteau , d’un cendré-bleu , mélangé d’un peu de brun sur le dos ; les plumes des petites et moyennes cou- vertures de l’œil, noires et entourées de gris- bleu 3 les pennes brunes et bordées de vert- bleuâtre, avec une tache blanche sur le bord des primaires 3 la queue , d’un gris - bleuâtre , avec ses trois pennes latérales les plus extérieures de chaque côté blanches en dessous dans une partie de leur longueur 3 le reste du dessous du corps, de cette couleur. Telle est cette Fauvette 3 sous sa livrée d’été 3 mais après la mue et pen- dant l’hiver , ses couleurs sont moins pures et ont moins d’éclat : c’est sous ce vêtement qu’on la voit l’automne à Saint-Domingue. Edwards 3 Glan. p. ç)\.pl. 25 2. Brisson } Ornith. tom. 3. p. 527. n. 6 8. ( petit Figuier du Canada .) Buffon Hist. des Gis. tom. 5. p. 304. ( Figuier bleu d’ Amérique) pl. en!, n. 685. fig. 2. [petit Figuier cendré du Canada.) Linné e 3 édit. 13. n. 42, canadensis. L. 5. E.. P.. R. 12. * .La Fauvette blonde du Sénégal. 45. S. Subflava. S. Rufo-fusca ; subtàs grisea ; uro - pygio pallido 3 lateribus corporis rujescentibus ; caudâ cuneiformi ; rostro nigricantc. D’un brun-roux en dessus 3 grise en dessous ; le croupion pâle 3 les côtés du corps roussâtres 3 la queue cunéiforme ; le bec noirâtre. On donne à cette espèce , comme variété sans doute d'âge ou de sexe , la Fauvette à ventre pris du Sénégal 3 ce qui paraît fondé, puisqu’elle ne diffère qu’en ce que la teinte grise est plus claire, et qu’elle se trouve dans la même contrée. Ruf- O R N I T H fon j pl. enl. n, 58 4. fig. 3 , ( Figuier blond du Sénégal. ) L. 4 {. E.. P.. R. 11. **La Fauvette boréale. 46. S. Borealis. S. Viridi-olivacea ; subtus Jlava ; fronce , gcnis gulâque ferrugineis ; rectricibus lateralibus apice albis ; rostro pallido ; pedibus nigricantibus. Le dessus d’un vert-olive ; le dessous jaune ; le front, les joues et la gorge ferrugineux j les rectrices latérales blanches à la pointe ; le bec pâle ; les pieds noirâtres. Latham , qui a fait connoîrre cet oiseau , in- dique le Kamtchatka pour son pays. Il a le front et les côtés de la tête, d’une couleur de rouille qui est plus pâle sur la gorge ; routes les parties supérieures, d’un vert-olive ; le devant du cou et les parties postérieures, d’un jaune tirant à l’olive; la queue arrondie , avec toutes ses pennes laté- rales.terminées de blanc. Latham 3 general Synop- sis j tom. z. parc. z. p. 448. n. 44. Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 i. p. 1 69. L. 4 |. E.. P.. R.. * * La Fauvette des broussailles. 47. S. Dumicola. S. Supra c&rulea ; subtus carulescente- alba; remigibus nigris albo marginatis ; rectri- cibus octo 3 mediis atris ; rostro nigro ; pedibus plumbeo-nigricantibus. Le dessus du corps bleu ; le dessous d’un blanc- bleuâtre ; les rémiges noires et bordées de blanc; les huit rectrices intermédiaires noires ; le bec de cette couleur ; les pieds d’un noirâtre plombé. Cette Fauvette du Paraguay que M. de Azara appelle Contramacstre aipiladillo 3 se plaît dans les broussailles embarrassées, mais peu feuillées et peu éloignées des rivières et des eaux stagnan- tes. C’est un oiseau solitaire, qui porte toujours sa queue relevée , et dont la nourriture se com- pose d’araignées et d’autres insectes auxquels il fait la chasse dans ces mêmes broussailles, qu’il parcourt en. tous sens et avec une extrême légè- reté , soit seul , soit le mâle avec la femelle. Son plumage est d’un bleu d’indigo en dessus, et d’un blanc teinté de bleu en dessous ; un petit trait d’un gros bleu, presque noir, part de la narine , passe au-dessus de l’œil et de i’orèille du mâle seul ; les pennes des ailes sont noirâtres et faiblement bordées de blanc j les huit inter- médiaires de la queue, noires ; les autres, de cette couleur à leur tige et sur leurs bords , mais blan- ches dans le reste. Les pennes caudales sont étroites, faibles et términées en pointe; les six O L O G. I E. 455 du milieu ont six lignes de plus de longueur que les autres , qui sont étagées. ' Selon Sonnini , cet oiseau est le même que la Fauvette gris de fer j cependant il en diffère prin- cipalement par la couleur bleue d’indigo de ses parties supérieures. De A^ ara 3 Apuntamientos para la Historia natural de los Paxaros del Para- guay y Rio-de-la Plata 3 tom. z. p. 60. n. 158. zc édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom . 11. p . 1 7 o. V Amérique méridionale. L. 4 j. E. 5 4. P. 1 9. R. 1 z. **La Fauvette brune de Virginie. 48 .S. Juncorum. S. Fusca tôt a 3 subtus dilutior j cauda subfurcatâ ; rostro pedibusque fuscis. Totalement brune, mais d’une nuance plus claire en dessous ; queue un peu fourchue ; le bec et les pieds bruns. Catesby, qui le premier a décrit cet oiseau , le donne, ainsi que Frisson, pour un Moineau ; Latham etGmehn en font une Fauvette. Comme c’est un de ces oiseaux jugés d’après les figures publiées par Catesby, on doit le voir en nature pour le déterminer avec justesse, avec d’autant plus de motifs que, depuis 1 historien de la Ca- roline, cette espèce a toujours échappé aux re- cherches des naturalistes français et américains qui ont fréquenté la Virginie. Catesby 3 Oiseaux de la Caroline 3 pl. 3 $ . Brisson , Ornith. tom. y p. 10 1. n. 14. [Moineau de Virginie.) L Amérique septentrionale. L. 1 4. E.. P.. R. 11. * La Fauvette brune du Sénégal. 49. S. Fuscata. S. Fusca ; Subtàs grisea ; lateribus rufes- centibus ; remigibus rectricibusque ohscurioribus ; cauda elongatâj est un jeune avant sa première mue. Celle-ci a du noir sur la tête ; mais cette couleur ne descend pas si bas que chez le mâle, et elle n’est pas aussi foncée; la gorge ec la poitrine sont d’un jaune sombre. Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux de V Amérique septentrionale y tom. i. p. zz. pl. 74. 2 e édit, du nouv. Diction, dé Hist. nat. tom. 1 J . p. z 5 z. L’A- mérique. L. 5. E.. P.. R. 12. **La Fauvette versicolqre. 5 5. A. Ver- sicolor. S. Fusco-nebulosa ; subtùs albo-c&rules- cens • rectricibus duabus intermediis fuscis ; late- ralihus rubris 3 apice albis ; rostro nigro ; pedibus pallidé fuscis. D’un brun nébuleux en dessus, d’un blanc- bleuâtre en dessous; les deux rectrices intermé- diaires brunes ; les latérales rouges , blanches à leur pointe; pieds bruns. Latharn , à qui on doit la connoissance de cette Fauvette 3 l’a décrite d’après un individu qui a été apporté de la Nouvelle-Galles du sud. Elle a le dessus du corps brun et nuancé d’un O L O G ï E. ^35 rouge- pourpré; le dessous, d’un blanc bleuâtre ; les deux pennes intermédiaires et la queue, bru- nes ; les autres , rouges et terminées de blanc. Latharn , 2e Supplément au general Synopsis 3 p. 250. n. 40. ie édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. ix.p. 232. La Nouvelle-Hollande. * La Fauvette verdâtre. 56. S. Viriâicans. S. Fusco-virescens ; pileo nigricante-fusco ; su- perciliis albis ; ails caudâque nigricantibus ; rostro supra fusco 3 subtus corneo 3 pedibus nigrican - tibus. D’un brun-verdâtre ; le dessus de la tête, les ailes et la queue noirâtres ; les sourcils blancs ; le bec brun en dessus , de couleur de corne eu dessous ; les pieds noirâtres. Latharn ec Gmelin ont présenté cet oiseau de la Louisiane, comme une variété de notre Fauvette à tête noire ; on ne peut guère en devi- ner le motif, car il n’a avec celui-ci aucuns rapports dans son plumage, ni dans la forme de son bec, qui le rapproche des Gobe-Mouches , ce qu’on peut vérifier sur la planche ire de Y His- toire des Oiseaux de l’ Amérique septentrionale. Le dessus de la tête est d’un brun-noirâtre ; une raie d’un blanc sale part du bec et s’étend au-dessus de l’œil , dont le tour est gris ; le des- sus du cou et du corps est verdâtie, de même que les flancs , le bord extérieur des couvertures supérieures des ailes, de leurs pennes et de celles de la queue , qui , dans le reste , sont brunes ; les parties inférieures sont d’un gris-blanc, ec les couvertures inférieures de la queue, jaunâtres. Il n’y a point de différence entre le mâle et la femelle. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. i6z. L’ Amérique septentrionale. L. 4 d. E.. P.. R. 1 2. *La Fauvette du Sénégal. 57. S. Fia - vescens. S. Fusca3 subtùs citrina ; genis albidis ; remigibus nigricantc-fuscis ; c'audâ aquaii. Brune en dessus; couleur de citron en dessous; joues blanchâtres ; rémiges et rectrices d’un brun- noirâtre ; queue égale. Buffon a présenté cette Fauvette pour un mâle de l’espèce de son Figuier tacheté du Sénégal 3 mais n’ayant pas la queue étagée comme ceiui-ci. Latharn paroît très-fondé à la donner comme une espèce distincte. Elle a le haut de la tête , le dessus du corps et la queue, bruns ; les ailes d’un brun-noirâtre, frangées sur leurs pennes , et ondées sur leurs couvertures d’un brun-roussâtre ; il y a un peu de I i i 2 blanc sur les joues ; le devant du corps est d’un jaune clair. L’individu représenté sur la pl. enl. de Buffon, n. 58 i,fg. 3 , est probable- ment le mâle de cette espèce , car ses parties in- férieures sont d’une belle couleur rouge-aurore. Buffon 3 Hisr. nat. des Oiseaux , tom. 5 . p. 281. pi. enl. n. 58 2 .fig. 1 . [Figuier du Sénégal.) L. 4 i. E.. ?.. R. 12. * La Fauvette a ventre jaune-doré. 58. S. Flavigastra. S. Cinereo jusca ; corpore subtus uropygioque fiavis ; loris 3 rostro pedibus- que nigris. D’un gris-brun en dessus, jaune en dessous et sur ie croupion ; le lorum 3 le bec et les pieds noirs. Cette jolie espèce de la Nouvelle-Galles du sud a le lorum et le tour de l’œil noirs ; le dessus de la tête et du cou, le dos, les ai- les et la queue, d’un cendré ardoisé , qui prend un ton plus foncé sur les rémiges et les tectrices ; toutes les parties inférieures et le croupion, d’un beau jaune-doré. Latham 3 2e Suppl, au general Synopsis j p. 22 3, n. 2 5. 2e édit du nouv. Dict. d Hist. nat. tom. 11 . p. 230. La Nouvelle-Hol- lande. * La Fauvette a ventre et queue jau- nes. 5 9. S. Ochrura.S. Capite cinereo ; cervice et dorso atitiee atris; jugulo et pectore splendide ni- gris ; abdo mine fiavo ; rostro fusco ; pedibus nigri cantibus. La tête cendrée ; la nuque et le haut du dos noirs; le devant du cou et la poitrine d’un noir brillant; le bec brun ; les pieds noirâtres. S. G. Gmelin a rencontré cet oiseau dans les montagnes qui bornent le nord de la Perse. Les paupières sont nues ; le sommet de la tête et la nuque sont d’un brun-cendré; le cou , le haut du dos, la gorge et la poitrine, d’un noir bril- lant ; le croupion et les couvertures inférieures de la queue , mélangées de cendré et de blanc; le ventre, de la denière couleur. S. G. Gmelin 3 Voyage 3 tom. 4. p. .178. Buffon 3 édition de Sonnini3 tom. 5 t./7. 105. L’Asie septentrionale. *La Fauvette a ventre rouge. Go. S. Erythrogastra. Nigra 3 subtus 3 ahdomine 3 uro- pygio caudâque castanea ; pileo cinerascenie ; ma- cula remigum albâ 3 armillis 3 rostro pedibusque nions. t) Noire en dessus ; couleur de marron en des- sous, sur l’abdomen, le croupion et la queue; sommet de la tête d’un gris cendré ; une tache blanche aux ailes; bracelets, bec et pieds noirs. Guldenstaed, en parcourant les monts cauca- siens, a rencontré cet oiseau sur le gravier du lit des torrens qui descendent de ces montagnes. Il a remarqué qu’elle se nourrit ordinairement des semences de l’hyppophaë ( hyppophaë rham- noïdes 3 Linn. ) , et qu’elle place son nid sur les branches de cet arbrisseau. La couleur noire qui domine sur le plumage du mâle, est remplacée par du marron clair sur le croupion, sur la queue, et sur toutes les par- ties inférieures; par du cendré sur le dessus de la-, tête, et une cache blanche sur l’œil. La femelle se distingue du mâle par son plumage cendré ,. et en ce qu’elle a seulement le milieu du ventre d’un roux rougeâtre, et les deux pennes inter- médiaires de la queue totalement brunes. Gul- denst.3 nov. Comm. Petrop. tom. 19. p. 469. tab. nî et 17. Bujfon 3 édit^de Sonnini3 tom. 5 1. p. 19 5. [Rossignol de muraille à ventre rouge.) L’ Asie septentrionale. L. 7. E.. P.. R. 12. * * La Fauvette a ventre roux. G\. S, Rufiventris. S. Cinereo-fusca ; ahdomine rufo : jugulo albo ; lunulâ pectoris cœruleâ ; rostre pe- dibusque ni gric antibus. D’un gris-brun ; abdomen roux ; devant du cou blanc; une lunule bleue sur la poitrine ; le bec et les pieds noirâtres. Le gris-brun qui couvre les parties supérieures de cette Fauvette de la Nouvelle- Galles du sud, s’avance sur les côtés du cou et descend sur la poitrine, où il forme une sorte de croissant; cette partie esc bleue ;le ventre et les parties pos- térieures sont roux ; la gorge et le devant du cou, blancs ; les pennes caudales, égales ; la langue est bifide à sa pointe et plumeuse sur ses bords. La» tharn 3 2e Suppl, au general Synopsis 3 p. 248. n. 32. 2e édition du nouveau Diction. d’Hist. nat. tom. 11. p. 231. La Nouvelle-Hollande. * La Fauvette caçueteuse. Gi. S. Bab&- cala. S. Corpore supra olivaceo fusco j subtàs fuscescente- albo ; gutturâ juguloque maculatis • rostro pedibusque dilate fusas. Le dessus du corps d’un brun-olivâtre ; le des- sous d’un blanc rembruni ; la gorge et le devant du cou tachetés ; le bec et les pieds d’un brun clair. Cette Fauvette 3 que M, Le vaillant a rencon ORNITHOLOGIE. 407 trée dans les contrées qui avoisinent le Cap de Bonne-Espérance , niche dans les roseaux ; sa ponce est de cinq ou six œufs blancs et tachetés de brun. Le mâle a routes les parties supérieures d’un brun sombre, mêlé d’olivâtre; les inférieures d’un blanc rembruni, avec des grivelures sur la gorge et sur le devant du cou. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est en dessus d’un brun foncé, et qu’elle n’a point de grivelures. Levail- tant j Hist. des Oiseaux d’Afrique 3pl. m .fig. i . D édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. i i.p. 172. L’Afrique méridionale. La Fauvette capocier. 65. S. Macroura. S. Flavo-fusca 3 rufescente maculata 3 subths fia • vescentc-alba ; rostro fusco ; pedibus r'ufis . D’un brun-jaune, tacheté de roussâtre en des- sus; d’un blanc- jaunâtre en dessous ; bec brun; pieds roux. Les Hollandais du Cap de Bonne- Espérance ont imposé le nom de Capoc aux oiseaux qui , comme celui-ci , font leur nid avec la bourre des plantes qu’ils appellent capoc 3 d’où est venu la dénomination de capocier , sous laquelle M. Le- vaillant a décrit cette Fauvette 3 que Buffon avoir fait connortre sous celle de petite Fauvette ta- chetée.. Le mâle a les plumes de toutes les parties su- périeures d’un jaune-brun et bordées de roussâ tre ; routes les inférieures d’un blanc-jaunâtre , tacheté de noirâtre sur la poitrine. La femelle n’en diffère que par son plumage supérieur , qui est d’un brun-roux. Buffon 3 Hiu. nat. des Oi- seaux 3 tom. ;.p. 161.pl. en/, n. i$o.fîg. i. Lzv aillant 3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique 3 pi. i a 9. L’Afrique méridionale. L. 6.. E.. P.. R. n. * * La Fauvette chinoise. 6 4. S. Sinensis. S. Viridis ; subths incarnata ; macula aurium peneque oculos pallidâ ; rectricibus mucronaùs ; rostro nigricante-rubro ; pedibus nigricantibus . Le dessus vert ; le dessous incarnat ; une tache pâle sur les oreilles et derrière les yeux ; rectri- ces pointues ; bec d’un rouge-noirâtre ; pieds noirâtres. Lathain fait de cet oiseau de la Chine une courte description , en nous disant qu’il a le dessus du corps vert ; une ligne pâle qui va de l’oeil à la nuque ; une tache pareille derrière l'o- reille, et le dessous du corps couleur de chair. Laihatn y general Synopsis 3 tom, i.part. 1, n. 851. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 1 . p. I74. L’Asie orientale. L. 6. E.. P.. R. 1 2. ** La Fauvette chivi. 6 5. S. Chivi. S. Cor- pore supra obscure viridis ; subths alba ; abdomine fiavo ; vertice c&rulescente ; rostro supra ■ nigro 3 subths albido j pedibus plumbeis. Le dessus du corps d’un vert obscur ; le des- sous blanc ; l’abdomen jaune ; le vertex bleuâ- tre ; le bec noir en dessus , blanchâtre en des- sous ; les pieds plombés. Le chant de cet oiseau du Paraguay , que M. de Azara appelle Contramaestre gaviero 3 est assez agréable,, et si sonore, qu’on l’entend de fore loin durant toute l’année , mais plus rare- ment en hiver qu’à l’époque des amours. Il esc impossible d’exprimer ce ramage, qui a quelque variation ; car cantôt il semble dire chivi- chivi s et tantôt ble-ble-ble. Le nid de cette espèce , que M. de Azara dé- crie , étoit soutenu par deux rameaux pas plus gros qu’un cure-dent; son ouverture étoit plus étroite que le fond, à cause de la compression des rameaux qui formoient la fourche ; en de- hors , il étoit composé de petites feuilles sèches très déliées, quoique larges et assujetties avec des toiles d’araignées ; il y avoit aussi quelques brins d’écorce très-flexibles de plantes, de sorte que sa surface paroissoit fort lisse ; la couche in- térieure se composoit de fiiarnens aussi fins que des cheveux et artistement arrangés ; enfin, l’e:.- térieur des couches étoit garni de matière coton- neuse ; !e tout n’excédoit pas trois lignes d'épais- seur; l’ouverture, comme la profondeur, étoit de dix-huit lignes. Un arc très peu apparent, d’un blanc pâle , surmonte un petit trait noirâtre qui va du bec d l’oreille ; au-dessous il y a un autre trait peu sensible et de la même teinte ; le dessus de la tête est d’un bleu clair d’ardoise ; le dessus du cou et du corps, les couvertures supérieures et le bord des pennes alaires et caudales sont d’un vert sombre et mêlé de jaune , ainsi que les côrés de la tête et du cou. Les pennes des ailes et de la queue, les couvertures supérieures de la partie extérieure de l’aile et le milieu des grandes , sont bruns ; les parties inférieures , d’un blanc pur jusqu’au bas- ventre t qui est d’un jaune pur, de même que les côtés du corps. De A^ara 3 Apun- tamientos para la Historia natural de les Paxaros > del Paraguay 3 etc. tom. z.p. 34. n. 152, Dé il- / 438 ORNITHOLOGIE. tion du nouv. Dlct. d’Hist. nat. tom. n.p. 174. Le Paraguay. L. 4. E.. P.. R. ii. * La Fauvette chrypsoptère. 66. S.Chry- soptera . S. C&rulescente-grisea ; subtùs alba ; pi- leo maculéique alarum luteis ; gulâ fasciâque per oculos nigrïs ; rostro pedibusque fuscis. Le dessus brun ; le dessous blanc ; sommer de la têre et une tache sut les ailes , jaunes ; la gorge et une bande à travers les yeux, noires 3 le bec et les pieds bruns. Le Sylvia flavifrons de Latham , n. 69 , étant un individu de cette espèce, se trouve en double emploi. Un jaune brillant domine sur le front et sur le dessus de la tête ; une bandelette noire est sur chaque côté , et passe à travers l’œil ; la gorge et le devant du cou sont noirs 3 la poi- trine et le ventre, blancs 3 le dessus du cou et du corps , le croupion et les petites couvertures des ailes, d’un gris-bleuâtre clair; les moyennes et les grandes couvertures, d’un jaune éclatant ; les pennes primaires , et celles de la queue , d’un cendré foncé ; les rectrices latérales , tachetées de blanc à l’extérieur. Buffon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 5. p. 3 1 1. [Figuier aux ailes do- rées. ) Hist. des Ois. de l’ Amérique septent. tom. a. p. ii.pl. 97. Les Etats-Unis. L. 4 7. E.. P,. R. 12. * La Fauvette a collter. 6-j. S. Torquata. S. Cinereo-carulescens ; inter scapularibus oliva- ceo-jlava; jugula pectoreque /lavis ; abdomine fas- ciâque alarum albis ; rostro supra Jusco 3 subtus jlavescenti 3 pedibus fuscis. D’un gris-bleuâtre 3 d’un jaune-olivâtre entre les scapulaires; gorge et poitrine jaunes; abdo- men et une bande sur les ailes, blancs 3 le bec brun en dessus , jaunâtre en dessous ; les pieds bruns. Cette espèce passe 1* hiver dans les grandes îles Antilles, et l’été dans les Etats-Unis. La- tham et Gmelin Pont présentée comme une Mé- sange ( Parus americanus) ; mais Btisson et Buf- fon nous paroissent très- fondés à la donner pour un Figuier ou une Fauvette j puisqu’elle n’a au- cuns caractères des Mésanges. Catesby en fait un Grimpereau [Finch creeper) } parce qu’elle a l’ha- bitude de se cramponner contre 1e tronc d’arbres pour y chercher sa nourriture. Le Figuier à gorge jaune de Buffon, quatrième espèce (Sylvia lu- doviciana j Lath.), appartient â cette espèce. Chez le mâle , la tète , le dessus du cou et le croupion sont d’un gris-bleuâtre; le milieu dil dos est vert-olive; le lorum noir; deux mar- ques blanches se font remarquer près des yeux , l’une au-dessus, et l’autre au-dessous ; les couver- tures supérieures des ailes , leurs pennes et celles de la queue sont noires et bordées de gris-bleu à l’extérieur; l’extrémité des couvertures étant blanche, il en résulte deux bandes transversales sur chaque aile ; les deux premières pennes cau- dales ont une tache de cette couleur à leur pointe ; la gorge et le devant du cou sont jaunes ; les plumes de la poitrine, frangées de jaune sur un fond d’un brun -rouge qui se présente en forme de demi-collier, lequel est cendré chez des in- dividus ; alors le rouge paroît par taches sur les côtés; d’autres ont cette partie pareille â la gor- ge ; le bas de la poitrine est d’un jaune clair, auquel succède une couleur blanche sur les parties postérieures. La femelle porte des couleurs moins vives, et n’a ni rouge ni jaune sur la poitrine. Catesby ^ Car. 1. pl. 6 4. Brissonj Omit h. tom. 3 . p. 522. n. 66. (Figuier cendré de la Caroline . ) Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 5. p. 301. pl. enl. n. 731.7%. 1. U Amérique septentrionale. L. 4 i- E.. P.. R. 12. * La Fauvette coldqr. 6 8. S. Auraùcol- lis. S. Dilaté fus ca; guttute juguloque aunolis ; corpore subtus albo ; rostro pedibusque nigris. D’un brun clair; gorge et devant du coip cou- leur d’or; dessous du corps, blanc; bec et pieds, noirs. C’est encore à M. Levaillant que l’on doit la connoissance de cette Fauvette d’Afrique. Le mâle a les parties supérieures, les ailes et la queue, d’un brun c!air; les rectrices latérales, le milieu des premières rémiges et le bord des grandes couvertures, jaunes; cette couleur est dorée sur la gorge et le devant du cou 3 la poitrine et les parties postérieures sont blanches. La femelle porte une livrée dont les teintes ont moins- de vivacité que celles du mâle. Levaillant , Oiseaux d1 Afrique , pl. 1 1 q.fig. 1 et 2. 2e édit, du nou- veau Dict. d’Hist. nat. tom. 1 1 . p. 1 7 5 . L’Afrique méridionale. * La Fauvette citrine. 69. S. Flavicans. S. Corpore supra flavescente-fusco ; subtus dilaté flavo; guitare albido ; rostro fusco ; pedibus flavescen- tibus ; caudâ cuneiformi ; alis brevibus. Le dessus du corps d’un brun-jaunâtre 3 le des- sous, d’un jaune clair; la gorge, blanchâtre 3 le i O R N I T H bec, brun * les pieds, jaunâtres ; la queue, éta- gée ; les ailes, courtes. Le nid de cette espèce , découverte par M. Le- vaillant, est posé sur un arbrisseau, à une hau- teur médiocre , composé de la bourre des fleurs , ovale , et couvert sur les deux tiers de sa lon- gueur. Sa ponte est de cinq ou six œufs , d’un blanc-roux, tacheté de brun. Un brun clair, teinté de jaune, domine sur les parties supérieures du mâle, dont les pennes alaires et caudales sont d’une couleur Isabelle ; la gorge et le devant du cou , blanchâtres , avec quelques taches brunes, dispersées sur le bas du cou. Les parties postérieures sont d’un jaune foible. Chez la femelle , il n’y a point de taches sur le bas du cou ; la couleur Isabelle tire plus au roussâtre , et le jaune est d’une nuance plus foible. Lev aillant 3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique , pl. i 17. fîg. 1 et i. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat tom. 11. p. 175. V Afrique méridionale. ** La Fauvette citrinelle. 70. S. Citrina. S . Flava j striis nigricantibus ; subtus uropygioque J/ava ; genis collo inferiore pectoreque albis; caudâ breviore 3 nigrâ 3 apice fiavescente 3 rostro nigro 3 pedibus nigricantibus. Le dessus du corps jaune et rayé de noirâtre; le dessous et le croupion , jaunes; les joues , le devant du cou et la poitrine, blancs; la queue , courte, noire et jaunâtre à son extrémité; le bec, noir; les pieds, noirâtres. La Nouvelle-Zélande est la patrie de cette espèce , décrite pour la première fois par La- tham. Elle a l’iris d’un bleu très-pâle, le plu- mage jaune en dessus et rayé de noirâtre ; les côtés de la tête , au-dessous des yeux , le devant du cou et la poitrine, blancs; les parties posté- rieures et le croupion, jaunes; la queue noire et terminée de jaune terne; les ongles grands. La- tham j general Synopsis 3 tom. 2. part. 2. p. 464. n. 73. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. il. p. 175. L’Australasie. L. 3 R E.. P.. R. 12. ** La Fauvette a cou bleuâtre. 71 .S. Cyanicollis. S. Vertice c&rulescente ; corpore suprà fus co -vires cente j collo anticé dilutè cinereo ; pec- tore albo ; rostro suprà nigricante 3 subtus albido ; pedibus plumbeo nigrescentibus. Le vertex 3 bleuâtre; le dessus du corps, d’un brun- verdâtre ; le devant du cou, d’un gris de perle; la* poitrine, blanche; le bec, noirâtre en | O L O G I E. 4^9 dessus , blanchâtre en dessous ; les pieds , d’un plombé noirâtre. M. de Azara n’a vu , au Paraguay , que deux oiseaux de cette espèce, et les appelle Tachuris cabe\a y cuello aplomado. Un trait blanc entoure la base de la tnandL bule supérieure ; la tête et le dessus du cou sont d’une teinte plombée , tirant sur la couleur de l’ardoise ; le dessus du corps et les petites couver- tures supérieures de l’aile, d’un brun-verdâtre ; les grandes des parties internes , d’un noirâtre foncé et d’un roux vif à leur extrémité ; la gorge est presque blanche, et le devant du cou gris de perle ; la poitrine et le ventre sont blancs ; les côtés du corps, les couvertures inférieures des ailes et la queue, blanchâtres ; on remarque du jaune au pli de l’aile, dont les pennes ont leur tige et leurs bords blancs , de même que ceux de la queue en dessous ; les coins de la bouche sont orangés. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. natur. de los paxaros det Paraguay 3 etc. tom. 2. p. 76. n. 162. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 177. Le Paraguay. L. 4 -f. E. 6 L P. 19- R. m * La Fauvette a cordon noir. 72. S. Me - lanoleucos. S. Capite , collo suprà pectoreque ni gris ; sublus guttureque albis ; rectricibus duabus intermediis longissimis 3 rostro pedibusque nigris. Tète, dessus du cou et poitrine., noirs; gorge et dessous du corps, blancs; les deux rectriees intermédiaires, très-longues; le bec et les pieds, noirs. Nous avons classé cet oiseau d’Afrique danr ce genre, parce que M. Levaillant , qui le pre- mier l’a décrit, dit qu’il doit être plutôt avec les Fauvettes qu’avec les Gobe-Mouches. Le mâle a la tête , le dessus du cou et la poi- trine noirs; la gorge , le ventre et les parties postérieures , blancs ; une partie des scapulaires , le dos et les ailes, d’un noir-brun lavé ; le reste des scapulaires , les dernières plumes , le pli et l’extérieur des trois premières pennes de l’aile, blancs, de même qu’une partie du front; les pennes latérales de la queue, d’un beau noir, li- séré de blanc en dehors; les deux intermédiaires très-longues et blanches. La femelle n’a point de longues plumes à la queue, et sa poitrine esc d’un roux lavé. Le mâle, en hiver, et le jeune, lui ressemblent. Levaillant 3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique , pl. 150. fi g. 1 et 2. sous le nom de Gobe-Mouches à cordon noir. ze édit, du nouv. 44° O R N I T H Dict. EHist. nat. tom. 1 1 .p. ijd. L'Afrique mé- ridionale. * La Fauvette a cravate noire. 73. S. Virens. S. Viridi-olivacea ; subtus alla ; genis , colli laterïbus pectoreque Jlavis ; collo subtus ni - gro ; fasciâ alarum duplici albâ ■ rostro nigro ; pedibus fuscis. Le dessus, d’un vert-olive; le dessous, blanc; les jones , les côtés du cou et la poitrine , jaunes ; le devant du cou, noir; une double bande trans- versale blanche, sur les ailes 3 le bec noir; les pieds bruns. Cette espèce est de passage dans la Pensyl- vanie, y paroît au printemps et à l’automne, et n’y reste que peu de temps. Le mâle est d’un vert-olive sur le sommet de la tête, le dessus du corps et les petites couvertures supérieures de l’aile ; d’un beau jaune sur les joues et sur les côtés du cou, dont le dessous est noir, de même que la gorge; la poitrine est jaunâtre; les parties postérieures sont blanches, avec quelques taches noirâtres sur les flancs ; les grandes et moyennes couvertures supérieures des ailes , d’un brun-foncé et terminées de blanc; leurs pennes et celles de la queue , d’un cendré foncé ; les trois rectrices de chaque côté, tachetées de blanc sur leur bord in- terne. La femelle en diffère par des couleurs plus claires , et par la privation de la plaque noire sur la gorge et sur le devant du cou. Brisson 3 Ornith. Suppl, tom. 6. p. 104. n. 77. ( Figuier à gorge noire. ) Buffon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. $ . p. 198. ( Figuier à cravate noire. ) Hist. des Ois. de l’Amérique sept. tom. 1. p. 33. pl. 91. Les Etats-Unis. L. 4 j. E.. P,. R. 1 2. * La Fauvette couturière. 74. S.Sutoria. S. Tota flava. Totalement jaune. Le nom de Couturière 3 qu’on a imposé â cet oiseau de l’Inde , où il est connu sous celui 4e Tati 3 lui vient de la manière dont il construit son nid, En effet , il est doué d’une industrie re- marquable pour mettre ses petits à l’abri de la voracité des serpens et des singes : il choisit une feuille d’arbre vers l’extrémité d’une branche, â laquelle il en adapte une morte qu’il a l’adresse d’attacher à. la première, et donne à ce berceau la forme d’une hotte, dont l’intérieur est com- posé de duvet et de coton. Sa ponte est de trois ou quatre œufs blancs , un peu plus gros qu’une chrysalide de fourmi, O L O G I E. Tout son plumage est d’un jaune clair, et son poids, de quatre-vingt-dix grains. Pennant 3 Zoologia indica 3 pl. 17. tab. 8. Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. x 1. p. 179. Les Grandes- Indes. L. 3. E. 6. R. 11. ** La Fauvette couronnée de roux. 75. S. Ruficapilla. S. Ver tic e rufo ; corpore supra rufo-virescente ; subtîis albo ; rostro nigricante ; pedibus violaceis. Le vertex , roux ; le corps , d’un roux-ver- dâtre en dessus , blanc en dessous ; le bec , noi- râtre ; les pieds, violets. C’est le Tachuris corona de canela décrit par M, de Azara, lequel se trouve au Paraguay. Il a les plumes du sommet de la tête d’un roux vif et terminées de brun ; le dessus du cou et du corps , d’un brun très-légèrement teinté de vert ; les ailes et la queue , d'un brun foncé ; les yeux entourés d’un roussâtre clair ; la gorge blan- châtre ; le dessous du cou et du corps , blanc ; les couvertures et le bord inférieur de l’aile , d’un jaune clair, et l’intérieur de la bouche d’un jaune pâle. De A\ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los paxaros del Paraguay , etc. tom. i. p. 79. n. 164. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 11 . p. 1 79. L. 4 f E. 5 L P. 19. R. 12. * La Fauvette tachetée du Sénégal, 76'. S. Rujtgastra. S. Corpore supra nigro dilu- t'eque rufo; subtus albo ; uropygio rufo ; remigibus rectricibusque fuscis ; caudâ cuneatq. Le corps noir et d’un roux clair en dessus , blanc en dessous ; le croupion roux ; les ré- miges et les rectrices , brunes ; la queue , étagée. Buffon soupçonne que cet oiseau est le mâle dans l’espèce de la Fauvette du Sénégal ou de celle à ventre jaune 3 et que ces deux dernières sont des variétés d’âge. Latham donne la première pour une espèce particulière et distincte , parce qu’elle n’a pas, comme celle de cet article, la queue étagée : c’est en quoi il paroît très-fondé. Cette fauvette a les plumes de la tête et du dessus du dos noires, et bordées de roux clair; le croupion , d’un roux plus foncé ; le devant du corps , blanc ; les pennes de la queue , brunes et frangées de blanc-roussâtre , de même que les grandes pennes des ailes, dont les autres pennes sont noires et bordées de roux clair. Buffon 3 tom. 5. p. 282. pl. enl. n. $$i.fg. 1. ( Figuier du ORNITHOLOGIE. 4/1 du Sénégal.) Linnée , édit, i 3 . n. 143. [Sylvia flavescens. ) Latham , Index , sp. 99. [Sylvici rufi- gastra.) L’Afrique. L. 4. E.. P.. R. 11. La Fauvette tailor. 77. S. Striata. S. Nigro striata; supra cinerea ; subtàs alba ; f as cia alarwn duplici alba; rectricibus duabus extimis aptes macula alba ; rostre supra nigro , subtus albido ; pedibus dilaté fuscis. .Le plumage rayé de noir, gris en dessus, blanc en dessous-, une double bande de cette couleur sur les ailes 3 les deux rectrices les plus exté- rieures avec une tache blanche à leur pointe; le bec noir en dessus , blanchâtre en dessous j les pieds d’un brun clair. On rencontre cette espèce dans l’Etat de New- Yorck , mais seulement pendant quelques jours du printemps 3 de-là elle se transporte plus au nord 3 elle niche, dit-on, à Terre- Neuve. Le mâle a le dessus de la tête noir, les joues blanches 3 le dessus du cou et le dessous du corps, de cette couleur rayée de noir 3 le dos, gris et ta- cheté de noir 3 les ailes et la queue, noirâtres 3 deux bandes blanches et transversales sur les ailes 3 leurs pennes secondaires et les latérales de la queue , bar dées de cette couleur 3 les pri- maires , frangées de gris à l’extérieur. La fe- melle a le sommet de la tête gris et marqué de noir 3 les deux bandelettes de l’aile moins appa- rentes , et le blanc des pennes latérales de la queue moins étendu. Pennant , -Arct.tçool. tom. 1, p. 401. n. z 90. Vieillot j Hist. des Oiseaux de r Amérique septent. tom. 1. p. zi. pl. 75 et 7 6. V Amérique boréale. L. 4 G- E.. ?.. R. 1 a. La Fauvette tcheric. 78. S. Leucops. S. Vires cens j subtus albida ; gulâ anoque fl avis ; palpebris albis ; rostro griseo-fusco ; pedibus ci- né reis. Le plumage, verdâtre en dessus 3 blanchâtre en dessous 3 la gorge et l’anus, jaunes 3 les pau- pières, blanches 3 le bec, gris-brun 3 les pieds, cendrés. Tcheric est le nom de cette fauvette dans son pays natal. Quoique peu craintive, elle ne s’ap- proche pas des lieux habités, et vole en troupes. Elle construit son nid sur les arbustes on sur les branches basses des arbres , et lui donne la forme de celui de notre Pinson. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs. Cet oiseau, que l’on rencontre. à l’Ile-de- France et â Madagascar, est remarquable par une petite membrane blanche qui entoure ses yeux 3 ce qui lui a fait donner, par les nabirans de l’IIe de -France , le nom d’ Œil-Blanc. La tête, le dessus du cou, le dos et les cou- vertures supérieures des ailes, sont d’un vert- olive 3 la gorge et les couvertures inférieures de la queue , jaunes 3 le dessous du corps est blan- châtre 3 les pennes des ailes ont leur bord exté- rieur d’un' vert-olive 3 celles du milieu de la queue, du même vert-olive que le dessus du corps 3 les autres ont un bord de cette couleur sur un fond brun. La. femelle ne -diffère du mâle qu’en ce qu’elle a des couleurs plus ternes. Le jeune n’a point les paupières blanches. B ris s on , Qrnith. tom. 3. p. 498. n. 54. [petit Figuier de Madagascar.) Buffon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. 5. p. z~j). [Chérie.) Lev aillant , Hist. des Oiseaux d’A- frique 3 pl. 13 . fig. 1 et z. Latham 3 Index 3 Sylvia mada gascaricnsis . L’Afrique méridionale. L. 3 f. F.. P.. R. n. ** La Fauvette de la terre de Diémen. 79. S. Canèscens, S. Fusco - canes cens ; subtus alba', capite nigro ; fronte albo striata; pectore crissoque fulvis ; rostro pedibusque nigns. D’un gris-brun en dessus; blanche en dessous; la tête noire; le front rayé de blanc; la poitrine er l’anus, fauves 3 le bec et les pieds, noirs. C’esc à Latham que l’on doit la première description de cet oiseau, qui a été vu- à la terra de Diémen par Anderson. La tête est noire; le front, rayé de blanc 3 le lorum et les joues sont blanchâtres; les pennes du dos, brunes et mé- langées de blanc 3 les ailes, cl’un brun pâle ec bordées de fauve â l’extérieur; une tache de cette dernière couleur se fait remarquer sur l’aile 3 la queue est plus courte que le corps , et un peu cunéiforme; ses pennes sont bordées en dehors d’un fauve pâle , depuis leur base jusqu’à leur moitié 3 les deux plus extérieures de chaque côté ont une tache blanche en dedans, à leur pointe 3 les parties inférieures du corps sont blanches 3 la poitrine et l’anus, rayés de blanc longitudinale- ment. Latham, \ er Supplém. au general Synopsis , p. 1 87. n. 153. Buffon , édit, de Sonntni , tom. 5 ï, p. 109. Il Amérique australe. L. 6 | F.. ?.. R.. * La Fauvette a tête jaune. 80. S. Ic - terocevhala. S. Gris-ca l subtus albida ; pileo lu- 1 K k k ■44* O R N I T H teo ; fascia oculari nigrâ > duabusque alarïbus fla- vis ; rostro nigro ; pedibus diluté fuscis. Grise en dessus ; blanchâtre en dessous ; le vertex , jaune; la bande oculaire , noire ; les deux de l’aile, jaunes j le bec, noir; les pieds, d’un brun clair. Elle arrive au centre des Etats-Unis dans le mois d’avril ; au Canada , dans le mois de mai ; un peu plus tard, à la baie d’Hudson , et quitte ces diverses contrées à l’automne pour passer l’hiver sous la zone torride. La belle couleur jaune dont la tête du mâle est parée, a pour bordure un liséré noir qui part du bec et passe au-dessus des yeux; une bandelette de la même couleur s’étend sur les côtés de la gorge ; le dessus du cou est gris et varié de noir jusqu’à l’occiput ; le dos et le croupion ont , sur un fond jaune , des raies longitudinales noires ; les petites couvertures des ailes sont grises et bor- dées de verdâtre ; les moyennes et les grandes , noires et terminées de jaune ; les pennes pri- maires , brunes et grises en dehors ; celles de la queue , pareilles en dessus , et les trois plus ex- térieures de chaque côté , blanches en dedans de- puis leurmilieu jusqu’à leurpointe ; toutes les par- ties inférieures , de la dernière couleur, ^l’excep- tion des côtés de la poitrine et du ventre, sur les- quels on aperçoit une teinte d’un brun-rougeâtre. La femelle diffère du mâle en ce qu’il n’y a point de noir sur ses parties supérieures, ni de brun- rougéâtre sur les inférieures ; en outre sçs cou- leurs ont moins d’éclat. Cette espèce est en double emploi dans Latham et Gmelin , ces auteurs l’ayant encore décrite sous le nom de Sylvia ou Motacilla pensylvanica 3 et Buffon sous celui de Figuier à poitrine rouge. Le Pline français s’est trompé , en rapportant à cette fauvette, comme une variété d'âge ou . ... O de sexe , le Figuier du Mississipi : c’est au con- traire une jeune Fauvette couronnée dt or , immé- diatement après sa première mue. Buffon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. page 308 et p. 2.99. Vieillot j Ihsi des Oiseaux de l’ Amérique septent. tom. 1. p. 3t. pi. 90. ( le mâle. ) V Amérique. L. 4. E.. P.. R. 12. ** La Fauvette a tête grise. 81. S. In- cana. S. Ldiè g’isea ; subtus fasciâque alarum duplici alba ; jugulo aurantio j gulâ pectoreque jlavis. Le dessus, d’un gris gai ; le dessous et la double bande c!e l’aile, blancs ; le devant du cou, oran- gé; le menton et la poitrine , jaunes. O L O G î E. Selon Pennant, qut a décrit cet oiseau dans la collection de M. Blackburne , il se trouve à New-Yorck, mais seulement au printemps. Il a la tête, les côtés du cou et les couvertures supé- rieures de la queue , d’un joli gris ; les couver- tures des ailes , terminées de blanc ; les pennes primaires et celles de la queue , bordées de gris ; la gorge et le devant du cou , orangés; le men- ton et la poitrine, d’un beau jaune; le ventre, d’un cendré blanchâtre. Pennant , Arct. ^ ool . tom. i.p. 40Z. n. 191. ze édition du nouv. Dict. d3 Histoire natur. tom . 11. p. 214. L’Amérique septentrionale. * La Fauvette a tête rousse. Sz.S.Rujt- capilla. S. Viridi-olivacea ; subtus fiava j collo subtiis pectoreque strigis rufis ; capite rufo ; rectri- cïbus lateralibus intàs lutescentibus ; rostro nigro ; pedibus fuscis. D’un verr-olivâtre en dessus ; jaune en des- sous ; le devant du cou et la poitrine, rayés de roux ; la tête, rousse; les tectrices latérales, jau- nâtres ; le bec, noir ; les pieds, bruns. Buffon rapproche de cette espèce l’oiseau que Feuillée a décrit, dans les observations physi- ques , sous le nom de Chloris crithackorides 3 qui, ainsi que cette fauvette, se trouve à la Mar- tinique : en effet, la description du Chloris a de grands rapports avec celle que nous allons faire, d’après nature, du mâle et de la femelle. Sans' cesse en mouvement , ces oiseaux ne semblent reposer que pour manger. Leur ramage est fort petit, mais mélodieux. Le mâle a la tête , la gorge et le haut du cou roux; les parties postérieures et le dessous des ailes, d’un beau jaune , avec des taches longitu- dinales d’un roux vif sur le bas du devant du cou, sur la poitrine et sur les flancs ; le dessus du cou et le dos, d’un vert-olive foncé ; le croupion, d’un vert-jaune ; les pennes et les couvertures supérieures de l’aile , d’un verdâtre foncé , et bor- dées en dehors de vert-olive, à l’exceprion des couvertures moyennes , qui sont frangées de jaune; les deux pennes intermédiaires de ia queue, pareilles aux rémiges ; toutes les autres ont leur bord extérieur verdâtre, et l’intérieur jaune des- sus et dessous. La femelle diffère du mâle , en ce qu’elle a la tête pareille au dos , c’est-à-dire , d’un vert- olive foncé; la gorge jaune , les taches du cou et de la poitrine moins apparentes , la couleur jaune plus pâle , de même que sur les parties pos- térieures. I Chez l’individu donc parle Feuillée , le bec est noir et pointu , avec tant soit peu de bleu à la racine de la mandibule- inférieure} l’œil d’un beau noir luisant; le couronnement , jusqu’au parement , de couleur de feuille morte ou roux- jaune} tout le parement, jaune et moucheté à la façon de nos grives d’Europe, par de petites ta- ches de même couleur que le couronnement ; tout le dos verdâtre ; Je vol , noir , de même que le manteau , dont les plumes ont une bor- dure verte ; les jambes et le dessus des pieds , gris , et le dessous tout-i-fait d’un blanc mêlé d’un peu de jaune; les ongles, noirs et fort poin- tus. Brisson3 tom. 3. p. 490. n. 5 o. pl. tz. fig. 4. Bujfon y Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. $06. V Amérique. L. 4 -, E.. P.. R. 11. * La Fauvette a tête rouge. 85. S. Pe- techia. S. Olivacea ; subtus flava 3 rubro guttata y pileo rubro ; rostro nigro ; pedibus incarnatis. Olivâtre en dessus; jaune et mouchetée de rouge en dessous ; le sommet de la tète de cette couleur ; le bec , noir ; les pieds , couleur de chair. La très-grande rareté de cet oiseau dans l’Amérique septentrionale, nous fait soupçonner que c’est une variété de la Fauvette tachetée de rougeâtre 3 avec laquelle elle a la plus grande analogie dans son plumage : c’est d’autant plus vraisemblable , qu’on voit des mâles de cette es- pèce donc le jaune de la tête est d’un bel oran- gé , quand ils sont avancés en âge ; au reste , rl n’en diffère qu’en ce que le sommet de sa têce est rouge. La femelle, indiquée par Edwards, est cette même Fauvette tachetée- de rougeâtre. Edwards 3 Glanures, p. 99. pl. 1 5 6. Brisson3 Or- nithologie 3 tom. 3. p. 488. n. 49. Büfforij Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. a 8 6. [Figuier à tête rouge de Pensylvanie.) E Amérique septentrio- nale. L. 4 j. E.. P.. R. 12. * La Fauvette a toupet. 84 .S. Suhcris- tata. S . Vertice nigricante ; corpore supra fusco et virescente; subtus ftavo ; collo anticè albo- c&rulescente ; caudâ fuscà ; rectricibus extimis 3 al bis ; rostro pedibusque nigris. Le vertex 3 noirâtre ; le dessus du corps , brun et verdâtre; le dessous, jaune; le devant du cou , d un blanc-bleuâtre ; la queue , brune ; les lectrices les plus extérieures, blanches; le bec et les pieds , noirs. Cette espèce se trouve pendant tou;e l’apnée à la rivière de la Pfata , où elle fréquente les broussailles, qu’elle parcourt en tout sens avec beaucoup de légèreté. C’est le Contramaestre ca- petillo ordinario de M. de Âzara ; c’est cet orni- thologiste, et non pasSonnint, comme on le dit, par une faute typographique, dans la ae édition du nouveau Dictionn. d’ Hist. nat. , qui le rap- proche du roitelet-mésange ( Sylvia data) ; mais il y a trop de dissemblance entre ces deux oi- seaux pour les réunir dans une même espèce. Cette fauvette a quelques plumes du sommet de la tête étroites, pointues, formant une huppe ou toupet de cinq lignes de long, noirâtres à leur extrémité et blanches dans le reste ; un petit trait de la dernière couleur, qui part des narines et se termine sous l’oreille ; le reste de la tête , d’un brun clair faiblement mélangé de bleuâtre; le dessus du cou et du corps, d’un brun plus ou moins mêlé de verdâtre ; les pennes et les grandes couvertures des ailes noirâtres, et celles-ci termi- nées de blanc ; la queue , brune , avec sa pre- mière penne de chaque côté blanche ; la gorge et le devant du con , de cette couleur, avec une légère teinte plombée ; le reste des parties infé- rieures , d’un beau jaune ; l’iris , brun ; la queue , étroite et éragée ; le corps, alongé. De A^ara , Apuntafiientos para la Iiist. natur. de los Paxaros del Paraguay y etc. tom. 1. p. 66. n. 660. ze édit, du nouv. Diction, tom. 1 1. p. 119. L. 4 i- E- 5 T* P- 8- ll- * La Fauvette trichas. 85. S. Trichas. S. Olivacea , corpore subtus flavo; fasciâ oculari ni- grâ; rostro nigro; pedibus flavescentibus. De couleur d’olive en dessus; jaune en des- sous; bande oculaire, noire; bec, noir; pieds, jaunâtres. On trouve , dans cetre fauvette des Etats- Unis, le pendant de notre Grisette; mêmes ha- bitudes, mêm ? -pétulance , môme gaîté, certains rapports dans son ramage et la manière de l’ex- primer. Le mâle s’élève perpendiculairement en chan- tant, fait une pirouette d vingt ou vingt -quatre pieds d’élévation, et descend sur le buisson d’où il est parti , s’y repose environ une minute , er recommence sa chansonnette , qui semble ex- primer le mot whitititee , répété trois fois de suite. Certe espèce fait son nid à terre, parmi les feuilles tombées, au centre d’un buisson de ronces très-profond. Il est quelquefois en forme d’arche, avec une petite entrée. Les matériaux qu’elle emploie 2 sa construction sont des feuilles 4 Kkk z ORNITHOLOGIE. p. i 86. JBuffon , édit, de Sonnini.3 tom. it.p.xo r. 44 i et des herbes fines. Sa pon-te est composée de cinq œufs blancs, demi rransparens , et tachetés de brun-rougeârre. Un demi- masque noir, surmonté d’un bord ardoisé clair, lui couvre le fronc er les tempes, entoure presque l'œil , et descend sur les côtés du cou en forme de bandelette; l’occiput et le man- teau sont d’un vert-ohve ; cette teinte est plus foncée sur les pennes des ailes et de la queue , erplus claire sur leurs barbes extérieures ; le des— sous, des pennes caudales est d’un gns-jaunatre ; le jaune, qui couvre la gorge et la poitrine , se dé- grade sur le ventre et est plus clair sur les cou- vertures inférieures de la queue. Telle est la li- vrée du mâle pendant l’été. j mais, après la mue, il est privé du demi-masque noir et de son bord gris, ou plutôt ce masque et ses bords sont cou- verts par la teinte verdâtre qui est à l’extrémité des plumes ; en outre , le jaune a moins d’éclat. La femelle a la tête et le dessus du corps d’un brun- verdâtre, qui est foncé sur le sinciput , les couvertures supérieures des ailes , leurs pennes et celles de la queue, et clair à l’extrémité de ces dernières ; la. gorge , le haut de la poitrine ec les couvertures inférieures de la queue sont d’un jaune pale ; le ventre et le bas-ventre , d’un blanc-jaunâtre ; le bec est brun et le. tarse d’un brun-jaunâtre. Le jeune, avant sa première mue, diffère de la femelle en ce qu’il a le bas de la poi- trine et les parties postérieures roussâtres.- Gme- 1 in a fait de cette espèce un Tardas 3 et elle est décrite deux fois sous les noms de Fauvette à poitrine jaune et de Figuier aux joues noires. Frisson j Ornith. tom. y p. 50 6. ( Figuier du Maryland.) Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tome 5 . p. 1 61. p!. enl. 709. fig. 1. idem 3 .p. 191. L 3 Am ériq u e septentrionale , ** La Fauvette t s c h e g à n t s c 1 n k t . 8 6. S. Tsch&cantschia. S. Supra nigricans ; subtus fer- ru fine a ; capite atro ; nuchâ altïcante ,• torque et macula alarunr oblongo-albis ; dorso nïgro. Noiiâtre-en dessus j ferrugineuse en dessous; tête r.oi e ; nuque blanchâtre; collier blanc; une tache ob’ongue de la même couleur sur chaque aile ; dos noir. Le nom de cet oiseau , de la Sibérie , est l’ex- pression de son cri. Il a la tête noire ; la nuque , blanchâtre ; le dessus du corps , noirâtre ; une sorte de collier blanc,. vers la poitrine ; une tache de la même couleur et oblongue, sut les ailes ; le dessous du corps, ferrugineux. Lcgeclûn3 Voyag.i. L Asie septentrionale. * La Fauvette a croupion jaune. 87. F, Xanthorhoa. S. Supra fusco-olivacea ; subtùs gri - sea ; uropygio luteo ,• restro nigricante ; pedibus ni gris. D’un brun-olivâtre en dessus; grise en des- sous; croupion, jaune; bec, noirâtre; pieds, noirs, Catesby, qui a fait connoître cette fauvette , dit qu’elle se trouve dans laVirginie. Elle aie des- sus de la tête et du cou, et le dos d’un brun-oli- vârre; le croupion ,. jaune; les parties ■inférieures , grises et les ongles noirs. Quoique tous les orni- thologistes aient donné cet oiseau pour une Mé- sange 3 nous persistons à le regarder comme une Fauvette. Il ne grimpe pas contre les arbres comme les Pics 3 ainsi qu’on le du ; mais il s’ac- croche contre le tronc et se surpend à l’extré- mité dr.s branches , de même que les Mésanges 3 habitude commune à plusieurs Figuiers ou Fau- vettes des Etats- Unis. Au reste., il suffit de voir sa figure pour assurer que c’est un oiseau du genre dans lequel nous le classons. Caiesby 3 tom. 1. pi. 5 8. Bris son 3 Ornith. tom. y p. 575» n. 14. [Mésange de Virginie.) Buffon 3. Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 45 3. ( Mésange à crou- pion jaune.) Linné 3 édit. x;. n. 9, Latham 3 Index , n. 15. [Parus Virginia nus.) Les L tau- Unis. L. 5. E.. P.. R. n. **La Fauvette a croupion noir. 88. S. Melanorhoa.S .Vertice nigucante; collo suprà3fus- co gnsco ; dorso nïgro alboque ; uropygio nïgro ; su - perciliis corporcque subtus fi avis. ; rostro nïgro ; pedibus fuscis. Les plumes du dessus de îa tête de cette es- pèce, qu’on trouve à la Martinique , sont j urnes à leur origine et noirâtres dans le reste ; celles du dos, blanches et noires ; le dessus du cou est d’un gris-brun; le croupion,, totalement noir ; les couvertures supérieures des ailes sont de cette couleur et terminées de blanc ; leurs pennes, noi- râtres ; celles de la queue, noires , avec une tache à l’extérieur et vers le bout des trois plumes la- térales de chaque côté ; ses couvertures inférieu- res, blanches ; Ls sourcils , la gorge, le devant du cou, jaunes ; le bec est jaunâtre à la base de sa partie inférieure. V édit, du r.ouv. Diction. d’Hisî. nat. tom. 1. 1 . p. 180. V Amérique méri- dionale,. OR N 1 T H * La .Fauvette a. croupion rouge. 8 y. S. Peregrina. S. Uropygio cocrineo ; corpore cinerep 3 subtù's albo ; rostro pedibusque nigris. Le croupion rouge ; le corps cendré en dessus, blanc en dessous ; le bec. et les pieds noirs. Latham etGmelin présentent cet oiseau comme une "Mésange , et ce- dernier fait un double et«r ploi en le décrivant sous les dénominations de Parus peregrinus et de Parus coccineus. Nous dif- férons d'opinion; car, après avoir examiné la figure publiée par Spatrman , qui le. premier l’a fait counoître , nous le regardons comme une Fauvette . Le mâle a la tête , le dessus du cou et le dos cendrés ; une tache noire entre le bec et l’œil ; le devant du cou, la poitrine et le crou- pion, d’un orangé foncé ; le ventre, blanchâtre;, le dessus des ailes, noir ; le dessous, de couleur de soufre ; quelques-unes des pennes, primaires, orangées à leur base ; les quatre tectrices inter- médiaires-, noires; les- autres, de cette couleur jusqu’au milieu , et le reste orangé. La femelle a le dessus du corps d’un gris pâle ; le dessous d’un blanc sombre ; le croupion , la. base des pennes primaires et une partie des pennes caudales, d’un orangé moins brun que chez le mâle. S parmi an , Fasc. z. pl. 48 et 49. Bufforij édit, de Sonninij tom. 5 2. p. ; 16. ( Mésange à croupion écarlate.) Pays inconnu . ** La Fauvette de la Daourie. 90. S. Cyanea. S. Saturate cyanea-, subtùs nivea , à ros- tro ad alas striga atra. D’un bleu profond en dessus ; blanche en dessous; une raie noire depuis le bec jusqu’aux ailes. Pallas nous a; fait connoicre cette espèce, qu’il a rencontrée à l’extrémité de la Daourie, entre ' les rivières d’Ânot et d'Argun , où elle-parpît au printemps, et où elle, est rare. La tête et toutes .les parties supérieures sont d’un bleu foncé ; toutes les inférieures d’un blanc de neige , de même que les deux pennes latérales de la queue;, un trait noir prend naissance au bec et descend jusqu’aux ailes. P allas , ae édit, du nouv. Dict. dé Histoire- nat. tom. 1 1. p. x'&i.La Daourie . L. 5, A, E.. P.. R.. * * La Fauvette a demi-collier. 91. ,Sd Se/ni torquata. S. Fertice olivaceo ; subtiles Jïavo- eine~- as cens ; collo infitno lunula Jtava ; rectri- cibus quatuor ex t'unis intùs albis - ; rostro supra mgnc-ante i subtùs aibido * O L O G I E. 445 Dessus de la tête olivâtre ; dessous du corps d’un jaune cendré ; une lunule jaune au bas du cou ; les quatre reccrices extérieures blanches en dedans; le bec noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous. BufFon , qui le premier a décrit cet oiseau de la Louisiane , nous dit qu’il n’a que dix pennes caudales. N’y auroit-il pas une méprise ? car cous les Figuiers et Fauvettes en ont douze.. Au reste, il a le dessus de la tête d’un olivâtre tirant au jaune ; une bande cendrée derrière l’œil ; la gorge et toutes, les parties postérieures, d’un cen- dré très-clair, coupé par un demi-collier jaunâtre sur le bas du cou, et nuancé de cette couleur sur le ventre; les premières pennes de l’aile y bordées de bleuâtre; les secondaires, frangées d’olivâtre et terminées de blanc ; cette couleur borde à l’intérieur les quatre pennes latérales de la queue, qui est cendrée. Bujfon 3 Hist. nat „ des. Oiseaux tom. 5. p. 3 16. ( Figuier à demi - collier. ) L’ Amérique septentrionale. L. 4 f. E.. P.. R. no. *-La Fauvette discolore. 92. S. Discolon S. Corpcre supra olivaceo viridi ; subtùs Jlav-o ; lunula nigra subtùs oculos ,• remigibus nigricanti - bus ; duabus extimis subtùs et intùs albis ; rostro nigricante ; pedihus fuscis. Le dessus du corps d’un vert-olive ; le dessous jaune ; un croissant noir sous les yeux ; les rémiges noirâtres ; les deux rectrices les plus extérieures blanches en dessous et en dedans le bec noirâ- tre ; les pieds bruns. Getre Fauvette > dont on ne connoissoit que la dépouille, lorsqu’elle a été décrite et figurée dans l'Histoire des Oiseaux de l’Amérique sep- tentrionale 3 a été observée par Wilson, dans l’Etat- de Rentucki, où elle porte le nom de Barrais . Elle est très-nombreuse chez la nation des Chactoav, se plaie dans les plaines ouvertes er les bois clair-semés. Elle a cela de singulier dans ses habitudes, qu’elle s’alarme difficilement* Elle fait la chasse aux insectes sur les feuilles avec plus de loisir qu’aucun autre de ses congénères „ et semble examiner chaque feuille et chaque tige d’herbe avec la plus grande attention.,, sans s’inquiéter de ce qui se passe autour d’elle , et jetant un cri foible et répété par courts inter- valles. Wilson a examiné pendant une demi- heure une de ces Fauvettes perchée sur une bran- cire basse , et a pu venir près du pied de l’arbre, sans qu’elle parût en concevoir aucune in qui d- 44$ ORNITHOLOGIE. ruae et sans discontinuer son cri ordinaire. On la trouve pendant l’hiver dans les Grandes-An- tilles, et pendant l’été dans les Ecats-Unis. Son nid est très-joli et d’une construction très-agréable. Il est suspendu à la fourche d’une branche d’un petit arbuste ou d’un buisson ; son extérieur est composé de mousse verte , mélan- gée de morceaux de bûchettes pourries et de soies de chenilles ; les côtés sont attachés à un rameau avec des fibres très-fines de l’écorce de vigne, et le tout pèse rarement un quart d’once. Les œufs sont blancs; avec quelques taches bru- mes sur le gros bour. On remarque au-dessous de chaque œil , une sorte de croissant noir; le dessus de la tète est d un vert-olive ; une raie jaune, sur ses côtés, la- quelle s’étend depuis la mandibule supérieure jusquau-delà des yeux, qui sont entourés d’une tache noire ; une bandelette de la dernière cou- * leur est sur les côtés du coa, et des taches sem- blables sont sur lès côtés du corps ; la partie an- térieure de l’aile , la gorge et la poitrine sont d un beau jaune , qui se dégrade sur les parties postérieures ; le dessus du cou , le dos et le croupion, d’un vert-olive} les couvertures su- périeures de la queue, grises ; ses pennes, noirâ- tres et bordées de gris-jaune en dehors ; ses qua- tre pennes latérales, blanches en dessus et sur leur b'ord interne ; les moyennes couvertures, les grandes et les pennes des ailes , noirâtres. La femelle diffère du mâle en ce qu’au lieu de croissant, elle a des points d’un brun obscur, sur un fond vert-olive ; les taches et les côtés de la gorge, bruns. Vieillot y Hist. des Oiseaux de l'Amérique septentrionale , tom. i. p. 57. pi, 98. Xe édition du nouv. Dict. d' Hist. nat. tom, 1 1 . p, 101. V Amérique. L. 4 |. E.. P.. R. 12. *La Fauvette a double sourcil. 93. S. Diophrys. S. Corpore supra saturatè fusco-rufo ; subtus albido ; vertice rufo ; caudâ longâ y cu- neatâ. Le corps d’un brun -roux foncé en dessus ; blanchâtre en dessous ; le vertex roux ; la queue longue et étagée. M. Levaillant a trouvé en Afrique cet oiseau, donc les yeux sont placés entre deux traits noirs ; le dessus de la tête est d’un roux foncé , qui se rembrunit sur les parties supérieures ; les infé- rieures sont blanches, et cette couleur se salir de roussâtre sur les francs et au-dessous de la queue. La femelle diffère du mâle en ce que le brun du dessus du corps est terne, et qu’elle n’a. point de traie noir sur les côtés de la têce. Le- vaillant j Hist. des Oiseaux d’ Afrique } pl, 128. fig. 2. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. n.p. 182. L'Afrique méridionale. **La Fauvette ferrugineuse. 94. A. Fer- ; gulâ colloque Cendré en dessus ; blanchâcre en dessous ; gorge et cou ferrugineux. Voilà à quoi se borne ce que l’on sait de cette Fauvette , qui se trouve en Russie. Latham 3 Index j sp. 6 4. ** La Fauvette a gorge brune de Cayenne. 95. S. Fuscicollis. S. Fusco- vires- cens ; pectoreabdominequefulvo-JlcLvis; alis fus- cis 3 rubescente marginatis. D’un brun- verdâtre y poitrine et abdomen d’un jaune-fauve ; ailes brunes, bordées de rou- geâtre. Quoiqu’on air classé cet oi«eau parmi les Fau- vettes } peut-être en fera-t-on un Gobe-Mouchey lorsqu’on connoîcra son genre de vie; car il a, comme celui-ci , le bec large et aplati à sa base. La gorge , le dessus de la tête et du corps , les couvertures supérieures des ailes , leurs pennes et celles de la queue, sont d’un brun-verdâcre ; les rémiges , bordées de roussâtre ; les reccrices, frangées de verdâtre ; la poitrine et le ventre , d’un jaune ombré de fauve. Bujfon , Hist. nat. des Ots. tom. 5 . p. 165. ( Fauvette de Cayenne à gorge brune et à ventre fauve. ) L' Amérique méri- dionale, L. 4 7. E.. P.. R. i2. **La Fauvette a gorge dorée. 96. S\ Ochroleuca. S. Supra olivacea ; subcàs Jlavescente alba ; gutture aurato:flavo ; alis caudâque oliva - çeo-viridi maculatïs ; rostro pedibusque nïgrican - tibus. Olivâtre en dessus; d’un blanc-jaunâtre en dessous ; gorge d’un jaune doré ; ailes et queue bordées de vert -olive ; bec et pieds noirâtres. La femelle de cette espèce , qu’011 rencontre dans l’Amérique septentrionale , a été donnée dans Latham pour une espèce particulière, et comme un Gobe-Mouche ( Muscicapa ochroleuca). Le mâle a la tête et toutes les parties supérieures d’une couleur olive sale; la gorge et le bord de l’œil, d’un beau jaune doré ; la poitrine er les parties postérieures, d’un blanc nuancé de jauné» ruginea. S. Cinerea ; sukàs albida ferrugineis. ORNITHOLOGIE. A/n tre ; les pennes des ailes e: de la queue, bordées d’un vert-olive brillant. Pennant 3 Arct. \ool. tom. i. p. 389. n. 27 6. V Amérique septen- trionale. La Fauvette a gouge grise. 97. S. Gri- seicollis. S. Vires cente-fusca ; loris albis ; gutture albo griseo ; pectore cinereo ; rectricïbus duabus lateralibus iniùs apiceque albis rostro pedibusque fuscis. D’un brun-verdâtre ; lorum blanc ; gorge d’un gris-blanc ; poitrine cendrée; les deux rectrices latérales blanches à 1 intérieur et à leur pointe; bec et pieds bruns. Saint-Domingue, Porto-Rico, sont les pays qu’habite cette Fauvette pendant l’hiver, et la Louisiane , celui où elle passe l’été. Le mâle a la tête, le manteau, le croupion d’un brun-verdâ- tre; une tache blanche entre l’oeil et le bec; les paupières, de cette couleur; les couvertures et les pennes des .ailes , brimes et bordées de vert à l’extérieur ; le dessus de la queue , d’un brun- yerdâtre; le dessous, d’un gris ardoisé et bordé de vert ; ses deux premières pennes de chaque côté, blanches vers leur extrémité et sur leur bord interne; la gorge d’un gris-blanc ; la poi- trine, les flancs et les couvertures inférieures de la queue, jaunes; et enfin le milieu du ventre, blanc. La femelle , décrite par Buffon sous le nom de Figuier brun-olive 3 et par Latham , sous celui de Sylvia fuscaj diffère du mâle en ce qu’elle a le dessus de la tête et du corps d’un brun-olivâtre. Vieillot j Hist. des Oiseaux de ï Amérique septen- trionale , tom. l.p. 2.9. pl. 87. ze édit, du nouv. .Diction. d’Hist. nat. tom. n.p. 1S7. L’ Améri- que septentrionale. L. 4 E.. P.. R. 12. * La Fauvette a gorge jaune. 98. S. Fu.'va.S. Fulvo-olivacea ; subtus rufa ; collo inje- riore crissoque J/avis rostro jusco ; pedibus fusco- jlavis. D’un fauve-olivâtre en dessus; rousse en des- sous ; le bas du cou et les plumes de l’anus , jau- nes ; le bec brun ;. les pieds d’un jaune rem- bruni. Cette Fauvette 3 qu’on rencontre dans les mêmes contrées que- la précédente, a la tête et les parties supérieures d’un olivâtre rembruni ; la gorge , le devant du cou eede haut de la poi- trine, jaunes; cette teinte est un peu sombre sur la dernière patrie ; le reste des parties inférieures d’un roussâtre qui tire au jaune sur les plumes de l’anus ; les petites du dessus de l’aile sont d’un jaune varié de brun ; les pennes des ailes,, brunes ; les primaires, bordées d’un gris clair qui s’éclaircit de manière qu’il devient blanc sur les premières ; les secondaires sont frangées d’olivâ- ire ; les pennes caudales ont une bordure pa- reille sur un fond brun. Pennant , Arct. ipool. tom. 1. p. 410. n. 3 1 z. L’Amérique septen- - trionale. *La Fauvette a gorge orangée. 99. S. Auricollis. S. Olivacea ; subtàsjlava ; collo subtus pectoreque Jlavo-cturantïs ; abdomine rectricibus- que lateralibus intus albis ; rostro jusco ; pedibus incarnatis. Couleur d’olive en dessus ; jaune en dessous ; le devant du cou et la poitrine d’un jaune orangé ; le bas-ventre et l’extérieur des pennes latérales de la queue , blancs ; bec brun ; pieds couleur de chair. Brisson est le premier qui ait décrit cette Fauvette 3 que l’on trouve pendant l’été au Ca- nada et à la Nouvelle-Ecosse. La tête, le dessus ' du cou , le haut du dos ec les petites couvertures supérieures de l’aile sont de couleur olive. (Buf- fon dit que ces parties sont cendrées ; c’est pro- bablement une faute typographique , puisqu’il n’en parle, que d’après Brisson, qui indique leur couleur comme elle est signalée ci-dessus. ) La partie inférieure du dos , le croupion , les coiv- vertures supérieures de la queue et les grandes des ailes sont cendrées ; cette teinte borde los pennes alaires qui sont brunes , et couvre les in- médiarres de la queue, dont les latérales sont blanches à l’intérieur, noirâtres en dehors et à leur extrémité ; la gorge, le devant du cou et la poitrine sont d’un jaune orangé; le ventre est d’un jaune pâle qui, sur les flancs, incline an vert-olive ; l’abdomen et les couvertures infé- rieures de la queue sont d’un blanc sale. La fe- melle a des couleurs moins vives. Brisson y Or- nithologie 3 tom. 3 . p. 508 . pl. 16. fg. 1. [Grand- Figuier du Canada. ) Buffon 3 Ilist. nat. des Ois. tom. 5. p. 310. [Le Figuier à gorge orangée.^ L’ Amérique septentrionale. L. 5. £.. P.. R. 12, * La Fauvette grignette. ioo. S. Subéâ.~ rulea, S. Corpore supra c&ruleo ; gutture cinereo > nigris maculis ; abdomine tectricibusque cauds. inftrioribus rufis ; rectricïbus lateralibus partim albis * 448 ORNITHOLOGIE. Le dessus du corps bleuâtre ; la gorge cendrée et tachetée de noir ; le bas-ventre et les couver- tures inférieures de la queue, roux ; ses pennes latérales en partie blanches. M. Levaillant a fait connoîrre cet oiseau d’A- frique, qui est d’un gris ardoisé en dessus, sur les couvertures supérieures et sur le bord exté- té rieur des pennes de l’aile ; des petites taches noires se font remarquer sur le fond cendré de la gorge ; deux autres taches sont sur les parties postérieures 5 un roux foncé occupe le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue, dont les pennes intermédiaires sont noirâtres, et les latérales, en partie blanches. Levaillant , Hist. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. \i6.fig. i. Xe édition du nouv. Dïct. dé Hist. nat. tom. 11. p. iSS. L’Afrique méridionale . * La Fauvette agile, ioi. S. Avilis. S. Cor- pore supra olivaceo-flavo -, guitare pal/idè cinereo ; ' abdomine Jlavo-, remigibus fuscis3 oliv aceo -viridi marginal is ; pedibus incatnatis. Le dessus du corps, d’un jaune-olive-} la gorge, d’un cendré pâle; l’abdomen, jaune ; les rémiges, brunes et bordées de vert-olive; les pieds, cou- leur de chair. On trouve cette Fauvette dans les Etats Unis, et particulièrement dans celui du Connecticut. Le nom qu’on lui a imposé indique qu’elle est d’une telle agilité, qu’elle ne reste pas un mo- ment en place, voltigeant sans cesse de buisson en buisson, de bailler en hallier. Toutes les parties supérieures sont d’un beau jaune-olive ; les ailes , d’un brun sombre et bor- dées de vert-olive ; la gorge esc d’un cendré pâle ; le hauc de la poitrine , d’un jaune-verdâtre terne ; le ventre et les parties postérieures sont d’un jaune pur; un cercle étroit et. d’un blanc- jaunâtre entoure l’œil , dont l’iris est couleur de noisette; les pieds sont longs et grêles. La fe- melle ne diffère dn mâle qu’en ce qu’elle a la gorge d’un fauve rembruni et inclinant au cen- dré. Wilson j American Ornithol. vol , 5. pl. 39. fig. 4. V Amérique septentrionale. L. 5 E.. P.. R. 1 x, * La Fauvette d’automne, i on S. Au- tumnalis. S. Corpore supra oliv aceo -viridi-, dorso nigricante striato ; jugula pectoreque luteis ; abdo- mine albo ; alis nigrescentibus, viridi- oliv aceo mar- ginatis; rectricibus tribus exterioribus ad apicem albis rosir 0 supra fusco ; subtils Jlavo-, pedibus nigriçantibas , Le dessus du corps, d’un vert-olive, raye de noir sur le dos ; le devant du cou et la poitrine , d’un jaune terne; l’abdomen , blanc; les ailes, noirâtres , et bordées de vert-olive ; les trois rec- trices extérieures , blanches vers leur extrémité ; le bec , noirâtre en dessus , jaune en dessous ; les pieds , noirâtres. Cette espèce, que l’on rencontre dans la Pen- sylvanie, y passe régulièrement à l’automne, et cherche sa nourriture sur les saules; va, comme tous ses congénères, passer l’hiver dans le sud, d’où elle revient dans la même contrée avec les beaux jours; mais elle y séjourne peu de temps, se tient alors à la cime des arbres et des taillis, et se rend ensuite dans les contrées boréales. Elle a l’œil entouré d’un cercle jaune; routes les parties supérieures, d’un vert-olive, rayé de noirâtre sur le dos ; les pennes de la queue , noires et bordées de blanc cerne; les trois exté- rieures de chaque côté, marquées de blanc près de leur extrémité; les ailes , d’un noirâtre foncé , frangées de vert-olive , et traversées par deux bandes blanches ; les rrois pennes secondaires les plus proches du corps, blanches sur leur bord extérieur; la gorge, le devant dn cou et la poi- trine, d’un jaune terne; le ventre et les parties postérieures , blancs; les dôigcs et les ongles , jaunes, WiLon } American Ornith. vol 5 . pl. 13. Jig. 4. L’ Amérique septentrionale. L. 4 f. E.. P.. R. iz. * La Fauvette Bërylle. 10;. S. R ara. S. Corpore supra caruleo viridi-, subtùs Jlavescente ; remigibus fuscescente-nigro ; rectricïbus tribus ex- terioribus extus albis et virescente marginatis ; rostro supra nigricante , subtùs pedibusque cœru- lescentibus. Le dessus du corps, d’un vert-bleu ; le des- sous , jaunâtre ; les rémiges , d’un noir rem- bruni ; les trois tectrices extérieures , blanches et bordées de vert à l’extérieur ; le bec , noirârre en dessus, bleu en dessous, de même que les pieds. On n’a pas remarqué que cet oiseau ai't'un ra- mage ; mais il jette de temps à autre un cri fai- ble; lia toutes les habitudes des Gobe-Mouches , et se tient sur les branches de la cime des plus grands arbres. Un vert-bleu, plus brillant sur le front et le sinciput, occupe toutes les parties supérieures; et un jaunâtre très-paie est répandu sur le lorum , les sourcils, la gorge et' les parties postérieures; les joues sont légèrement teintes de verdâtre; les ORNITHOLOGIE, pennes des ailes, d’un noir brunâtre •, la queue esc de cetre couleur et fourchue , avec ses trois premières pennes de chaque côté , blanches à l’extérieur et bordées de verdâtre; les petices et les moyennes couvertures des ailes ont leur ex- trémité blanche. Wilson 3 Amcric. Ornithol, vol. y pl. '7- fig* L’ Amérique septentrionale. L. 4 j. E.. P.. R. i i. * La Fauvette des peupliers. 104. S. Po- pulorum. S. Supercilüs ohscuro-cdtruleis ; fasciâ albâ subiàs oculis; vertice 3 corpore supra viridi- caruleis; subtus albo; remigibus rectricibusque ai- gris , cyaneo marginatis ; rostro supra nigrescente ; subtus pedibusque c&rulcis. Les sourcils d’un bleu obscur; bande blanche sous les yeux ; le vertex et le dessus du corps , d’un bleu vert; le dessous, blanc; les rémiges et les tectrices , noires et bordées de bleu de ciel; le bec, noirâtre en dessus, b'eu en des- sous ; les pieds, de la dernière couleur. Cette espèce est rare en Pensylvanie, où elle fréquente communément les peupliers qui sont sur les bords des eaux courantes et des marais. Il paroîr qu’elle quitte cet Etat vers le milieu de l’été ; car Wilson , à qui nous en devons la con- noissance , ne l’y a pas rencontrée après le zo août. Elle a une ligne d’un bleu sombre au-dessus de l’œil, et une autre blanche au-dessous ; le front et le dessus de la tête, d’un beau bleu tirant au vert; l’occiput et le dos de la même teinte, mais marte ; des raies noires, sur les côtés de cette dernière partie ; les ailes et la queue , de la der- nière couleur et bordées de bleu de ciel ; les longues couvertures de la queue , noires , avec une large bordure bleue à leur extrémité ; ses pennes avec une tache blanche , mais très-peu apparente sur les deux intermédiaires; les trois pennes secondaires de l’aile, les plus proches du corps, bordées de blanc; ses petites couvertures en grande partie de cetre couleur; la gorge et les parties postérieures, blanches, avec des raies ou des taches bleues sur les côtés de la poitrine. Wilson , Arneric. Ornith. vol. z. pl. tq.fig. 5. V Amérique septentrionale. L. 4 T E.. P.. R. il. * La Fauvette petit-deuil. 105. S. Phi- ladelphia. S. Capite obscuro -caruîescente; jugulo pectoreque lunulis aigris albisque; abdomine Jlavo ; dorso , alis caudâque olivaceo-viridibusq rostro nigricante ; pedibus incarnatis. 449 Le dessus de la tête, d’un bleuâtre obscur; le devant du cou et la poitrine, avec des lunules noires et blanches ; l’abdomen, blanc; le dos , les ailes et la queue, d’un vert-olive ; le bec, noi- râtre; les pieds, couleur de chair. Les environs de Philadelphie sont les lieux où l’on rencontre le Petit-Deuil. Il a toute la tête d’une couleur d’ardoise terne ; le devant du cou et le haut delà poitrine, garnis en travers de lunules alternativement d’un noir profond et d’un blanc pur lustré ; le reste des parties inférieures, d’un jaune éclatant; le dos, les ailes et la queue, d’un vert-olivâtre foncé, à l’exception des deux pennes intermé- diaires de la queue, qui sont brunâtres. Wilson 3 Arneric. Ornith. vol. z. pl. 1 4. fig. 6. V Amérique septentrionale. * La Fauvette Hemlock. 10S. S. Parus. S. Capite supra Jlavo 3 nigro maculato; corpore supra nigro 3 maculis Jlavo-viridis ; pectore Jlavo; ventre nigricante striato ; alis rngris 3 olivaceo alboque marginatis ; rostro nigro ; pedibus /lavis. Le dessus de la tête, jaune et tacheté de noir; le dessus du corps, marqué de vert-jaune sur un fond noir ; la poitrine, jaune; le ventre, rayé de noirâtre ; les ailes , noires, bordées d’une cou- leur d’olive et de blanc; le bec, noir; les pieds, jaunes. Une extrême agilité est un des caractères de ce petit oiseau, qu’on rencontre dans les grands pins des marais de la Pensylvanie. Il grimpe sur les arbres , et se suspend à l’extrémité des bran- ches comme les Mésanges. S’il en quitte un , c’est pour voler à une grande distance et en par- courir un autre avec vélocité, depuis les rameaux les plus bas jusqu’à la cime. On ne lui connoîc point de ramage; mais il répète de temps en temps un cri foible et très-doux. Le bec est entier, et garni , à la base , de quel- ques soies ; le dessus de la tête , jaune et mar- qué de noir; cette dernière couleur, un peu tachetée de vert- jaune, occupe les parties supé- rieures ; les sourcils , les côtés du cou et la poi- trine sont d’un beau jaune, qui pâlit et est rayé de noirâtre sur le ventre; les ailes, noires; les pennes primaires, bordées d’une teinte olive ; les secondaires, frangées de blanc; les moyennes et les grandes couvertures alaires , de cette cou- leur vers leur extrémité; ce qui donne lieu à deux larges bandes transversales sur les ailes; les couvertures et les pennes caudales, pareilles aux ailes ; les premières , terminées , et les secondes , LU 45o O R N I T H bordées d’une teinte olive; la queue est un peu fourchue , et a ses trois pennes extérieures de chaque côté blanches en dedans. La femelle n’est pas connue. Wilson 3 A merle. O mit h. vol. 5. pl. 44. jig. 7. V Amérique septentrionale. „ L. 5. E.. P.. R. xi. * La Fauvette jaune aux ailes bleues. 107. S.Solitaria. S. F zrtice aurantio ; corpore su- pra olivaceo-viridi ; subtus Jlavo; remigibus fuscis3 c&rulescente rnarginatis ; rectricibus tribus exterio- ribus intùs aïbis ; rostro nigro ; pedibus c&rules- centibus. Le ve’tex 3 orangé; le dessus du corps, d’un vert-olive; le dessous, jaune ; les rémiges, brunes et bordées de bleuâtre; les trois tectrices exté- rieures, blanches en dedans; le bec, noir; les pieds, bleuâtres. La Fauvette de cet article ressemble assez au Protonotaire ; mais elle a un bec plus fort, moins long, et qui , par sa forme, se rapproche de celui du Pinson. Edwards la représente sur la planche 77 , figure supérieure , sous le nom de Fine - Creeper3 et c’est mal-à-propos qu’on l’a citée dans la synonymie de la Fauvette des sapins 3 puisque c’est une espèce différente de celle-ci, et proba- blement, dit Wilson , le Pine-Creeper de Cates- by, qui n’est pas le même oiseau que le Pine- Creeper d’Edwards. On la trouve dans les parties méridionales des États-Unis. Elle place son nid dans le haut d’une touffe d’herbes longues, et quelquefois à l’abri d’un buisson , lui donne la forme d’un cône ou d’un entonnoir renversé, dont le fond est garni de feuilles sèches de hêtre ; ses côtés sont com- posés d’une écorce sèche , d’herbes grossières et mélangées en dedans d’herbes fines. Ces maté- riaux ne sont pas placés circulairement , mais ver- ticalement, depuis le haut jusqu’au bas du nid, dont l’ouverture est large et l’entrée très-étroite et obstruée de feuilles ; les œufs en occupent le centre, et sont d’un blanc pur, pointillé faible- ment de rougeâtre vers le gros bout. La Fauvette aux ailes bleues a le front et le sommet de la tête d’un jaune orangé ; l’occiput et le dos, d’un beau vert-olive; toutes les parties inférieures , jaunes , à l’exception des couvertures du dessous de la queue , qui sont blanches ; les ailes et la queue, d’un brun foncé, avec une large bordure d’une couleur d’ardoise pâle; le premier et le second rang des couvertures supérieures de l’aile, terminés d’un blanc un peu jaunâtre ; les trois pennes extérieures de chaque côté de la O L O G I E. queue, blanches en dedans , et ses pennes inter- médiaires, ardoisées. I Wilson 3 Americ. Qrnith. vol. z. pl. 15 . fig. 4. V Amérique septentrionale. L. 5. E.. P.. R. 12. * La Fauvette du Kentucky. 10S. S. For - mosa. S. Vertice nigro ; corpore supra caudâque olivaceo viridibus 3 subtus supercilïisque Jlavis ; remigibus intùs nigricantibus ; rostro nigro; pedi- bus incarnatis. Le vertex y noir; le dessus du corps et la queue , d’un vert-olive ; le dessous et les sour- cils, jaunes; les rémiges, noirâtres à l’intérieur; le bec , noir ; les pieds, couleur de chair. Cette espèce, très-nombreuse dans l’Etat du Kentucky, se trouve aussi à la Louisiane, sur les bords du Mississipi , où elle fréquente les bois humides. Elle place son nid au milieu d’une touffe d’herbes épaisses , quelquefois dans la fourche des branches d’un petit buisson peu éle- vé , et parfois à terre. Des herbes sèches et des crins sont les matériaux qu’elle emploie pour sa construction. Sa ponte est de cinq ou six œufs blancs et parsemés de taches rougeâtres. Léchant du mâle semble exprimer le mot twodle , répété trois fois de suite. La tête est un peu huppée, d’un noir profond en dessus et tachetée de cendré clair vers l’occi- put; le lorum et le dessous de l’œil sont de la première couleur; une tache de cette couleur esc sur les joues, et descend sur les côtés de la gorge ; toutes les parties supérieures sont d’un vert-ohve ; les sourcils et toutes les parties inférieures , d’ua jaune brillant; les pennes caudales, d’un vert- olive ; les barbes intérieures des pennes alaires , noirâtres. La femelle diffère du mâle, en ce qu’elle n’a point de noir sous les yeux , et que la plus grande partie du sommet de la tète est mélangée de noi- râtre. Wilson y Americ. Ornith. vol. 3. pl. 25. fig. 3. V Amérique septentrionale. L. 5 ~. E.. P.. R. 12. * La Fauvette du Cape-May. 109. S.Ma- ritima. S. Vcrtice nigro ; superciliis mentoque Jlavis ; corpore supra olïvaceo-Jlavo 3 nigris ma- culis ; gutture3 pectore Jlavis 3 nigro maculatis; ab- domine albo ; rectricibus tribus exterioribus intùs albis-, rostro pedibusque nigris. Le vertex 3 noir ; les sourcils et le menton , jaunes ; le dessus du corps , tacheté de noir sur un fond vert-olive ; la gorge et la poitrine , jaunes et marquées de noir ; l’abdomen , blanc ; O R. N I T H les trois rectrices extérieures , blanches à l’inté- rieur ; le bec et les pieds, noirs. Les buissons maritimes du Cipe-May sont ceux où se plaît cette fauvette, qui a le dessus de la tête noir; les sourcils, le menton ec les côtés dn cou, d’un beau jaune, qui prend une nuance orangée sur les oreilles, de même qu’au-dessus et au-dessous de l’œil , dont chaque côté est noi- râtre; l’occiput, le dos, le croupion et les cou- vertures supérieures de la queue , d’un jaune- olive, foiblement racheté de noir; les grandes couvertures du dessus de l’aile, bordées à l’exté- rieur et terminées de blanc; les pennes, frangées en dehors, d’un janne-oiive foncé sur un fond noirâtre; la gorge et la poitrine, d’un jaune écla- tant, avec des taches noires isolées; le ventre ec les parties postérieures, d’un blanc-jaunâtre; la queue fourchue et bordée de jaune-olive , avec une cache blanche sur le côté interne des trois pennes les plus extérieures de chaque côté. Wil- son j A merle. Ornithol. vol. 5. pl. ^.Jig. 3. L* A- merique septentrionale. L. 5. E.. P.. R. iz. * La Fa 'j vi. tt e des montagnes bleues. 1 10.5. Montana. S . Corporc sufà olivaceo Jlavo ; jronte genisque Jlavis ; subtus pallide Jlavo , nigro striato ; ails nigris; rectrieibus duabus exterioribus intus albls rostro fusco ; pedlbus purpuraseente- fuscls. Le dessus du corps , d’un jaune-olive ; le front et les joues , pareils ; le dessous du corps , d’un jaune-pâle rayé de noir ; les ailes, de la dernière couleur; les deux rectrices extérieures , blanches en dedans; le bec, brun; les pieds, d’un brun- pourpré. On rencontre certe espèce sur le sommet des Montagnes-Bleues de la Pensylvanie, et quelque- fois, mais très-rarement, dans les parties culti- vées de cette contrée; elle semble ne se plaire que dans les lieux les plus solitaires. Elle se rap- proche des Gobe-Mouches par la manière dont elle s’élance après les insectes ailés ; elle pour- chasse aussi avec la plus grande célérité ceux qui se réfugient parmi les feuilles. Son chant 11’est qu’un faible cri , répété en trois ou quatre temps. Le front , les joues , le menton et les côtés du cou sont jaunes ; toutes les parties supérieures , d’un beau jaune-olive ; la poitrine et le ventre, d’un jaune pâle, rayé de noir et de noirâtre; 1 abdomen est d’une teinte semblable , mais uni- forme; les ailes sont noires; leurs petites ec O LO GIE. 45 1 moyennes couvertures, largement bordées d’un blanc-jaunâtre; les pennes secondaires, frangées de blanchâtre; la queue est noire , un peu arron- die et bordée d’olive pile, avec les deux pennes extérieures de chaque côté blanches en dedans , depuis leur milieu jusqu’à leur pointe , et de la même couleur à l’extérieur. La femelle n’esc point connue. Wilson j Anurie. Ornïth. vol. 5. pl. 4- \.fig . V Amérique septentrionale. L. 4 j. E.. P.. R. iz. * La Fauvette nashville. m. S. Nash- villei. S. Vertlce clnereo spadieeo maculato ; cor- pore subtus Jlavo j ventre in medio alboj dorsi plu- mis olivaceo-J/aviSj clnereo marginads ; remigibus nigric antibus } olivaceo ex tus marginads ; rostro pedlbus que cinereis. Le vertex cendré et tacheté de marron ; le dessous du corps, jaune ; le ventre, blanc dans le milieu; les plumes du dos, d’un jaune-olive et bordées de cendré ; les rémiges, noirâtres ec frangées d’olive ; le bec ec les pieds , cendrés. Wilson a observé cette espèce près de Nash- ville , dans l’Erat deTennessée. Le chant du mâle ressemble beaucoup au bruit que fait une branche sèche quand on la rompt, ou à celui que font des petits cailloux de différentes grosseurs , frappés vivement les uns contre les autres. Il se compose de six ou sept temps, et est assez fore pour être entendu à la distance de treize ou qua- torze pas. Son agilité et ses habitudes sont les mêmes que celles du Gobe-Mouehc. U11 cendré clair, inclinant un peu à la couleur d’olive, occupe le dessus de la tête et du cou, avec quelques taches d’une légère teinte marron sur le sommet de la première partie ; les yeux sont entourés d’un cercle jaunâtre ; toutes les parties inférieures, jaunes, à l’exception du mi- lieu du ventre , qui est blanc; les plumes du dos, d’un jaune-olive, et légèrement bordées de cen- dré ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue , d’un très-beau jaune , tirant à la cou- leur d’olive ; les pennes des ailes, presque noires et frangées à l’extérieur d’olivâtre; la queue esc un peu fourchue et d’une teinte olive foncée; il n’y a aucun vestige de blanc sur celle-ci et sur les ailes; les doigts sont d’un jaune sale. Wilson , Americ. Ornithol. vol. 3. pl. xq . fig. 3. L’Amé- rique septentrionale. L. 4 L E.. P.. R. I z. * La Fauvette des pins marécageux. 1 1 z. S. Macropos. S. Superciliis palpenbusque LU 1 N 452 O R N I T H albis ; loro nïgncante ; corpore supra olivacec-vi- ridi ; subtus ochraceoj alis nigris ; peditms clon- gatis. Les sourcils et les paupières , blancs ; le lorum , noirâtre ; le dessus du corps, d’un vert-olive; le dessous, couleur d’ocre ; les ailes, noires; les pieds , alongés. Elle ne se plaît que dans l’obscurité des pins les plus sombres, et dans les marais de ciguës des régions montagneuses , où les branches , le tronc et la souche des arbres, et même la terre, sont couverts d’une sorte de mousse donc la grande abondance prévient le chasseur d’éviter les trous, les sources et les endroits marécageux où il pour- roit tomber. Son bec est garni de soies à sa base, et sans échancrure; les sourcils et les paupières infé- rieures sont blancs; un trait noirâtre occupe l’es- pace qui sépare le bec de l’œd ; les oreilles et les côtés/du cou sont d'un vert -olive; les parties su- périeures, du même vert, mais foncé, et reflé- tant faiblement en bleuâtre sur la tête et sur les bords de la queue; les ailes, noirâtres , avec une large bordure d’un vert-olive ; une tache trian- gulaire, d’un blanc-jaunâtre se fait remarquer immédiatement au-dessous des premières cou- vertures alaires ; les trois pennes extérieures de chaque côté de la queue en ont une de la même couleur sur leur bord interne ; toutes les parties inférieures sont d’un jaune d’ocre pâle , qui prend un ton verdâtre, un peu foncé sur la poitrine; le tarse est long. Wilson y Americ . Ornithol. vol. 5. pl. 4 5 . jig. 4. L’ Amérique septentrionale. L. 4. E.. P.. P«.. 11. * La Fauvette a po.trine rougeâtre. 113, S. Castar.ea. S. Juguio pectoreque pallidè spadiceis ; jronte 3 superciiûs genisque nigris; ver- tice rubescente ; corpore subtus Jlavescente-albo ; occipite dorsoque subfulviSj nlgro striatis • caudâ fuscescente cinereo marginato ; rectricibus tribus ex- terioribus j macula oblongâ j jlavescente-albâ; ros- tro nigro; pedibus cinereis. Le devant du cou et la poitrine, d’une cou- leur marron pâle ; le front , les sourcils et les joues, noirs; le vertex 3 rougeâtre; le dessous du corps, d’un blanc-jaunâtre; l’occiput et le dos, un peu fauves et rayés de noir; la queue, bru- nâtre ; les trois rectnces extérieures , avec une tache oblongued’un blanc-jaunâtre; le bec, noir; les pieds, cendrés. Cette Fauvette des Etats-Unis présence un grand rapprochement avec celle à tête jaune; O L O G I E. cependant Wilson , qui connoît celle-ci, donne l’autre pour une espèce distincte. Elle a la gorge, la poitrine ec les côtés, d’une couleur marron pâle ou bai; le devant de la tête, les joues, les sourcils, noirs, de même qu’une strie à travers l’oeil ; le dessus de la tête, rougeâtre ; les parties inférieures, d’un blanc-jaunâtre cerne; l’occiput et le dos, rayés de noir sur un fond fauve tirant au gris ; les ailes, d’un noir-brunâtre et Traversées par deux bandes blanches; la queue, fourchue, de la couleur des ailes et bordée de cendré, avec une large tache oblongue, d’un blanc-jaunâtre, suc les trois pennes extérieures de chaque côté ; les ongles , très-aigus , et propres à grimper ec à se suspendre aux branches d’arbres , comme les Mésanges. La femelle diffère du mâle , en ce qu’elle a moins de rougeâtre sur la poitrine, et en ce que la couleur noire du front a moins d’é- tendue. Wilson 3 Americ. Ornith. vol. 2. pl. 14. jig. 4. L’ Amérique septentrionale. L. 4 f. E.. P.. R. 12. * La Fauvette du Tenenssée. 114. S. Te- nenss&i. S. Vertice genisque olivaceo - carules - cendbus ; superciliis albescente-Jlavis j juguio pec- toreque flavescentibus ; abdornine albo ; corpore supra olivaceo-Jlttvo ; remigibus rectricibusque ni- grescentibus ; rostro nigricante; pedibus purpureo - fuscis. Le vertex et les joues, d’un bleuâtre olivacé; les sourcils, d’un blanc-jaunâtre ; le devant du cou et la poitrine , jaunissant ; l’abdomen, blanc ; le dessus du corps, d’un jaune-olivâtre; les ré- miges ec les rectrices , noirâtres ; le bec , de cette teinte; les pieds, d’un brun-pourpré. Cette espèce se trouve dans l’Etat de Te- nenssée , sur les bords de la rivière de Cumber- land. Le sommet de la tête et les joues sont d’un bleuâtre clair, nuancé d’olive; les sourcils, d’un jaune pâle, presque blanc; la gorge ec la poi- trine , jaunâtres ; les parties postérieures, blan- ches ; le dos , le croupion et les couvertures supé- rieures des ailes, cl’un jaune - olivâtre ; leurs pennes, largement bordées de cette couleur sur un fond noirâtre; la queue, semblable à celles-ci ; l’iris, couleur de noisette. La femelle diffère peu du mâle; seulement ses ailes sont d’une teinte plus obscure, et sa couleur olive est moins belle. Wilson 3 Americ. Ornith. vol. 3. pl. 25. jig. 2. V Amérique septentrionale. *La Fauvette grise et blanche. 1 1 5. S. Leucophaa . S . Corpore supra dilate cinereo ; ORNITHOLOGIE. subths albo ; per oculos strigâ: , remigibus rectrici- busque nigrïc antibus ; rostro supm nïgricante, sub- ths Jlavo ; pedibus fuscis. Le dessus du corps d’un gris clair; le dessous blanc ; une raie à travers l’œil , les rémiges et les rectrices noirâtres ; le bec jaune en dessous, noir dans le reste ; les pieds bruns. Elle habite la Nouvelle-Hollande, et fait par- tie du Muséum d’histoire naturelle. Elle a le des- sus de la tête, du cou et du corps, d’un joli gris clair ; les sourcils , les joues , la gorge , le devant du cou et toutes les parties postérieures, blancs, de même que le bord des couvertures supérieures des ailes et un tiers des pennes latérales de la queue; ces couvertures, les pennes caudales et alaires, noirâtres, ainsi qu’un trait qui traverse l’œil. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 1. p. 18p. V Australasie. L. 6 R E.. P.. R. ir. * La Fauvette grise des Etats Unis, i i 6. S. Cliva. S. Supra cinerea ; subths albida ; late- ribus tectricibusque caudts, inferioribus , cineres- centibus ÿ remigibus * rectricibus * rostro pedibusque fuscis. Grise en dessus ; blanchâtre en dessous ; côtés du corps et couvertures inférieures de la queue tirant au gris; rémiges, rectrices et pieds bruns. Le mâle a le chant et les habitudes de notre Fauvette bretonne. Comme celle-ci, il se tient sur les arbres, où il cherche sa nourriture en chantant. C’est par erreur que, dans Y Histoire des Oiseaux de L Amérique on l’a comparée à la Fauvette rousse. On l’a , dans ce même ou- vrage , classée avec les Moucha olles ; mais elle paroît mieux placée au rang des Fauvettes. La tête , le dessus du cou et du corps sont d’un gris légèrement nuancé de verdâtre sur le dos ; les pennes des ailes et de la queue, brunes et bordées d’une teinte plus claire; toutes les par- ties postérieures d’un blanc sale, qui incline au gris sur les flancs et sur les couvertures inférieures de la queue , dont le dessous est blanchâtre. Histoire des Oiseaux de /’ Amérique septentrio- nale j tom. i . pl. ;4, sous le nom de Mouche- roi le grise. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. il . p. ipo, L’Amérique septentrionale. L. 4 j. E.. ?.. R. iz. -** La Fauvette gris de souris, ii 7. S. Ml raina. S. Oapite 3 collo caudâque ni gris ; stria oculari abdomine et reetneum extimarum tnargine albis. tr-'Z La tête, le cou et la queue, noirs ; une strie oculaire , l’abdomen et le bord des quatre rec- trices , blancs. On ne connoît pas le pays de cetre espèce , que Latham a décrite dans la collection de M. Roddam. Elle a la taille du Moineau ; la tête et le cou, noirs ; le corps et les ailes, d’un gris de souris; une strie blanche qui part du bec, passe à travers l’œil et descend sur chaque côté du cou ; le ventre, de cerce couleur sur les côtés ec noir dans le milieu ; la queue noire , avec ses deux pennes les plus extérieures courtes et fran- gées de blanc. Latham , general Synopsis * tom. 1 . part. z. p. 4 6 y sp. 70. Sonnini } édit, de Bujfjn* tom. ) 1. p. 510. ( Traquet gris de souris.) * La Fauvette grise a gorge jaune, i i3. S. Flavicollis. S. Grisea * subths alba * ad lat&ra nig-o varia ; fronte j jasciâ oculari et rectricibus ni gris ; lateralibus interiori latere albidis ; macula utrinquè ad basin rostrï et gutture J! avis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Grise en dessus, blanche en dessous; variée de noir vers les côtés; le front, une bandelette oculaire, et les rectrices noires ; les rectrices la- térales blanchâtres à l’intérieur ; une tache sur chaque côté de la base du bec , et la goege jaunes ; le bec noir ; les pieds bruns. Est-ce une espèce distincte de la Fauvette et poitrine jaune de la Louisiane ? C’est ce que nous avons peine à croire; au reste, il nous paroît ce - tain que ce n’est point un Grimpereau , quoique Catesby lui en ait donné le nom, ni uns Mésange* comme le disent Brisson et BufFon. Elle a la gorge ec le devant du cou jaunes ; une petite tache de cecte couleur vers la base de la mandibule supérieure ; le reste du dessous du corps, blanc ; toutes les parties supérieures d’un joli stis; un bandeau noir sur le front, lequel s’étend sur le dessus des yeux, descend sur les côtés du cou et encadre la couleur jaune ; les ai- les , d’un gris-brun ; leurs couvertures supérieu- res, terminées de blanc; la queue, noire et uu peu fourchue ; toutes les pennes latérales blan- châtres à l’intérieur. O11 dit que la femelle n'a sur son plumage ni noir ni jaune. Catesby , Yel- low throated creeper , car. i.rtab. 62.. Brisson * Ornithologie * tom. 3. p. 56 3. n. 18. Bujfon * Flist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 464. ( Mé- sange grise à gorge jaune.) L’ Amérique méridio- nale» L, j C E., P.. R. u. 45 f ORNITHOLOGIE. * La Fauvette grtvetine. 119. S. Leuco- phrys. S. Corpore supra cinereo -fusco j subtus ctlbo - fuscescente ; uropygio ferrugineo ; fronte superciliisque albis. Le dessus du corps d’un gris-brun ; le dessous d’un blanc rembruni ; le croupion ferrugineux ; le front et les sourcils blancs. Cette espèce, que M. Levaillant a fait con- noître, niche dans les buissons. Sa ponte se com- pose de quatre ou cinq œufs d’un verdâtre très- pâle , et barbouillé de brun. Un gris-brun occupe les parties supérieures, si ce n’est le croupion et les couvertures du des- sus de la queue, qui sont couleur de rouille; la gorge et le devant du cou sont blancs, avec quel- ques traits noirâtres ; le bord du front et les sourcils, de la première couleur; les scapulaires et les couvertures supérieures des ailes, d’un brun-grisâtre et bordées de blanc; le dessous du du corps est d’un blanc sali de brunâtre ; l’œil , grand et d’un brun clair. La femelle diffère du mâle par un brun plus lavé , par un blanc plus roussâtre, et par une teinte moins foncée sur le croupion. Levaillant , Histoire des Oiseaux d’ A- frique , pl. nS.f'g. 1 et a. 2 e édition du nouv. Dict . d’Hist. nat. tom. 11 . p. 19 i. L’Afrique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. **La Fauvette des herbes. no. S. Her- bicola. S. Corpore supra nigricante et fusco-vi- rescente ; collo subtus pectoreque albidis ventre fusco - rufescente ; rectricibus acutis } cuneatis ; rostro Jlavo ; peiibus dilaté cinereis. Le dessus du corps noirâtre et d’un brun-ver- dâtre ; le dessous du cou et la poitrine blanchâ- tres ; le ventre d’un brun-roux ; les tectrices pointues et étagées ; le bec jaune ; les pieds d’un gris de perle. M. de Azara a fait connoître cet oiseau sous la dénomination d’ Enciente amarillo ; elle se trouve dans les terrains inondés et dans les cam- pagnes couvertes de grandes herbes et de buis- sons, dans lesquels elle se cache; cependant elle se montre quelquefois au haut des branches. Elle vit solitairement , se tient seule ou par paires. Un brun-verdâtre sert de bordure aux plumes de toutes les parties supérieures , et une teinte verdâtre en occupe le milieu ; la première teinte est plus apparente aux ailes ; les pennes de la queue sont pointues, étagées, fort usées à leur extrémité, garnies de barbes décomposées, noi- j râtres sur leur milieu et frangées de brun ; le pli de l’œil est d’un jaune pur ; les côtés de la tête sont biuns ; la gorge, le devant du cou et la poitrine , blanchâtres ; cette teinte esc remplacée par du brun-roux sur le ventre et du gris de perle sur les couvertures inférieures des ailes. De A^ara3 Apuntamientos para la Historia de los Paxaros dcl Paraguay } etc. zc édition du nouv. Dict. d’IÎLst. nat. tom. 11 . p. 19 z. Le Para- guay. L. 7. E.. P. iS. R. 12. ** La Fauvette a huppe noire, m. S. Nigricollis. S. Subcristata ; supra paliidé grise a ; subtus incarnata ; pi/eoj cervice, remigibus et rec- tricibus nigris ; rostro pedibusque /lavis. Une petite huppe sur la tète; d’un gris pâle en dessus, de couleur de chair eu dessous; des- sus de la tête et du cou , rémiges et rectrices , noirs ; bec et pieds jaunes. Une petite huppe noire se Fait remarquer sur la tête de cette Fauvette des Indes orientales ; les ades et la queue sont de cette couleur ; les parties supérieures, d’un gris pâle ; les inférieures d’un rouge incarnat. Sonnini , édit, de Buffon} tom. ; 2. p. lit. ( Figuier incarnat à huppe noire. ) Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 1 . p. 193. Les Indes orientales. * * La Fauvette de l’ile de Noël. 122. S. Testacea. S. Fusco-testacea ; subtus alba ; uropy- gio pallido j rectricibus fasciis obsoletis. Le plumage supérieur d’un bran cestacé ; l’in- férieur blanc ; le croupion pâle ; les rectrices avec des bandes effacées. Cet oiseau , de la taille de notre Moineau > a un chant très-foible, mais très-agréable. Son plumage esc d’un brun terreux sur le dos, pres- que blanc sous le corps et pâle sur le croupion ; des bandes irrégulières sont sur la queue. Son- nini} édit, de Buffon 3 tom. 5 1. p. 109. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 194. La - tham j Index 3 sylvia aquinoctialis. *La Fauvette Isabelle. 123. S. B&ûcata. S. Corpore supra fusco - fulvo 3 subtus albo -ru- fescente ; rostro Jlavescente • pedibus dilaté fuscis. Le dessus du corps d’un brun-fauve ; le dessous d’un blanc-roussâcre. On doit la connoissance de cette espèce à M. Levaillant, qui l’a observée en Afrique. Elle niche dans les roseaux ; sa ponte est de cinq ou six œufs blancs et tachetés de brun. Toutes les par- ORNITHOLOGIE. 455 ries supérieures sont d’un brun tirant à la cou- leur isabe'le, et les inférieures, d’un blanc un peu roussâtre. Lcvaillant 3 Hist. nat. des Oi- seaux d’ Afrique 3 pl. ni. fig. 2. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11 . p. 1 95. Ze Cap de Bonne Espérance. La grande Fauvette de la Jamaïque. 1 24. S. Calidris. S. Supra jusco-virescens ; subtus julva ; lineâ oculari subocularique nigrâ ; rostro supra nigricante 3 subtus pedibusque incarnatis. D’un brun-verdâtre en dessus ; fauve en des- sous 3 l’œil entre deux lignes noires ; le bec noi- râtre en dessus ; de couleur de chair en dessous ; les pieds de la dernière couleur. Le sommet de la tête, le dessus du cou , le dos, les couvertures supérieures des ailes et de la queue sont d’un-verdâtre obscur, qui tire au jaune sur le croupion et le bord extérieur des pennes alaires 3 deux bandes noirâtres, sur un fond orangé sale , se font remarquer sur les côtés de la tête, l’une au-dessus, l’autre au-des- sous de l’œil 3 les pennes alaires et caudales sont d’un brun-olivâtre sombre. Edwards , Hist. des Oiseaux 3 vol. ~,.pL 121 .fig. 2. ( American nigh- tingale. ) Brisson 3 Ornithologie 3 Appendix 3 p. 101. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 320. [le grand Figuier de la Jamaïque.) L'A- mérique. L. 5. E.. P.. R. 12. brun clair 3 les primaires, d’un brun foncé; tou- tes les couvertures et les pennes, bordées en dehors de vert jaune 3 les pennes de la queue, pareilles aux premières des ailes ; mais les laté- rales sont jaunes en dessous et en dedans 3 toutes les parties inférieures , de cette couleur : des in- dividus ont sur les flancs quelques taches effacées. La femelle a le dessus de la tête et du corps d’un brun-verdâtre , et le dessous d’un fauve pâle. Hist. des Oiseaux de l’ Amérique septentrionale 3 tom. 1. pl. 89. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 195. L‘ Amérique septentrionale. L. 4. E.. P.. R.. 12. * La Fauvette jaunâtre a front jaune. 1 2 6. S. Lutescens. S. Ferrugineo-fusca ; subtus rujo-alba ; fronte gulâque Jlavescentibus ; macula aurium obscure rubrâ; rostro nigro; pedibus fuscis. D’un brun ferrugineux en dessus 3 d’un blanc- roux en dessous 3 le front et la gorge jaunâtres 3 une tache d’un rouge obscur sur l’oreille ; le bec noir ; les pieds bruns. Le pays de cet oiseau est inconnu. Il a le front, le dessus du corps et le haut de la gorge , d’un brun ferrugineux 3 une tache d’un brun- . ' rouge sur les oreilles ; le dessous du corps d’un blanc-roussâtre , plus sombre sur la poitrine. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. xi. p. 195. *La Fauvette jaune. 125. S. Flava. S. Ver- tice j corpore supra viridi-olivaceis ÿ subtus jronteque-Jlavis ; tectricibus alarum minoribus cinereis ■ rectricibus lateralibus subtus intàsque J lavis ■ rostro fusco ; pedibus rufo-cinereis. Le dessus du corps d’un vert-olive 3 le dessous et le front jaunes 3 les petites couvertures des ailes, cendrées 3 les pennes latérales de la queue jaunes en dessus et en dedans 3 le bec brun 3 les pieds d’un gris-roux. Bufton s’est mépris en donnant cet oiseau pour une variété de la Fauvette ou Figuier tacheté ; car on s’est assuré que ce sont deux espèces dis- tinctes. L’une et l’autre arrivent au centre d.s Etats -Unis à la même époque, lors de leur retour du sud 3 mais le Figuier y passe l’été , et l’autre n’y reste que très-peu de temps. Le front et les côtés de la tête du mâle sont d’un très-beau jaune 3 le dessus de la tète , l’oc- ciput, le dessus du cou et du corps, d’un beau vert-olive 3 les petites couvertures de l’aile, gri- ses 3 les autres et les pennes secondaires , d’un **La Fauvette aux joues noires. 127. S. Crysops. S. Supra rujo-fusca ; subtus alba , genis ni gris 3 sub ocuiis striga flava ; rostro pedi- busque aigris. Le dessus d’un brun-roux 3 le dessous blanc; les joues noires 3 une raie jaune sous les yeux ; le bec et les pieds noirs. Une tache noire couvre les joues et entoure les yeux de cette Fauvette de la Nouvelle-Galles du sud 3 une raie irrégulière et d’un beau jaune se fait remarquer au-dessous de l’œil 3 les ailes , la queue, la tête et le manteau sont d’un brun- roux; le dessous du corps d’un blanc sombre 3 le rnencon est d’un gris-bleu; la langue, ciliée à son extrémité. Latham 3 2e Suppl, au general Synopsis 3 p. 248, n. 31. 2e édit du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11 . p. X97. L’ Australasie. LE 5 d. E.. P.. R. 12. * La Fauvette lancifere. 128. S.Niùda „ S„ Plumis verticalibus elongatis fuscis ; superciliis rufis ; dorso viridi - ohyaceo , fusco maculata ; 4 58 O K N I T H corpore subtus albo-Jlâv esc ente } maculis ni pris ; rostro pedibusque fuscis. Les plumes du sommer de la tête aloTïgées et brunes ; les sourcils roux ; le dos d’un vert-olive, et racheté de brun ; le dessous du corps d’un blanc- jaunâtre , avec des taches noires; le bec et les pieds de cette couleur. Cet oiseau de la Nouvelle-Galles du sud a les plumes de la tète alongées en forme de huppe, et d’un brun de bistre, mais plus clair à leur ex- trémité ; les sourcils d’un roux éclatant; le dos tacheté de brun sur un fond vert-olive; la gorge, le devant du cou et les parties postérieures d’un blanc faiblement jaunâtre, avec une tache noire faite en forme de fer de lance vers le milieu des plumes et le io'ng de leur tige ; la queue de cette couleur. 2 e édition du nouveau Diction. d’Hist. nat. torn. n.p. 197. V Australasie. 1.\. E.. P.. R. 12. ** La Fauvette a longs pieds. 119. S. Longipes. S. Pallidè viridis • subtàs cincrascens ; jronte , genis collique lateribus cinereis ; supra oculos lunulâ aibâ ; caudà h revis sim â ; pedibus longioribus 3 incarnatis j rostro nigro. D’un vert pale en dessus; le dessous tirant à la couleur de cendre ; le front, les joues et les côtés du cou , cendrés ; une lunule blanche au-dessus de l’œil; la queue, très-courte; les pieds, longs et couleur de chair; le bec, noir. Cette espèce, que l’on trouve à la Nouvelle- Zélande, a les pieds longs de plus d’un ponce; l’iris, d’un cendré bleuâtre ; le dessus du corps, les ailes et la queue, d’un joli vert clair ; le front, les joues et les côtés du cou , cendrés ; une tache noire demi-circulaire au-dessus des yeux ; la gorge et les parties inférieures, d’un gris-cendré très- pâle ; le bas-ventre et les jambes, jaunâtres. Son- ninij édition de Buffon 3 tom. 5 . p. 3 1 5. ( Traquet à longs pieds.) 2 e édit, du nouv. Diction , d’Hist. natur. tom. 11. p. 199. La Nouvelle-Zélande. * * La Fauvette a longue queue de la Chine. 130. 'S. Longicauda. S. Olivaceo- vïrens ; vertice rufescente ; remi gibus fuscis ' caudà cuneiformi 3 elongatâ. D’un vert-olive; le vertex } roussâcre ; les rémiges, brunes; la queue, cunéiforme et a longée. Chant agréable, instinct doux et familier; telles sont les qualités de cette Fauvette 3 qui se plaît sur les arbres qui ombragent la demeure des • Chinois; le sommet de sa tête est d’un roux O L O G I E. pâle; le dessus du cou , le dos , le croupion , les couvertures supérieures des ailes et de la queue sont d’un vert-olive; leurs pennes d’un brun- olive; les rectrices intermédiaires, plus longues que les autres , qui sont étagées et étroites. Sonnent 3 Voyage aux Indes , tom. 2. p. 2 06. Sonnini 3 édition de Bufpon 3 tom. 525. p, 93. ( Figuier à longue queue de la Chine.) L’Asie méridionale. * * La Fauvette a longue queue du Gu- Z U H AT. 1 ; 1. S. Asiatica. S\ Fusedj subtàs fla- vicans capite colloque nigris; loris gulaque albis ; caudà elongatâ rostro nigro. O O , Le dessus du corps , brun ; le dessous , jau- nâtre; la tête et le cou, noirs; le lorum et la gorge, blancs; la queue, alongée. Nous devons à Latham la connaissance de cet oiseau, qui a la queue longue de trois pouces trois quarts et étagée ; le bec, garni de quelques soies à sa base; la tête et le cou, noirs; le huit de la gorge , blanc ; le dessus du corps , brun ; le dessous, jaunâtre, parsemé de quelques caches blanches sur la poitrine; les pennes caudales, d’un teint pâle depuis le milieu jusqu’à leur ex- trémité. L’ornithologiste anglais fait mention O O d’une variété dont le front est blanc, de même qu’une bandelette qui s’étend au-dessous de l’œil, toutes les parties inférieures et les pennes de la queue dans la partie qui est d’un teint pâle, chez le précédent. Sonnini 3 édit, de Buffon 3 tom. 5 1 . p. 1 1 3 . ( Figuier à longue queue du Gu- rurat.) Les Grandes- Indes. L. 5 N E.. P.. R. 12. ** La Fauvette de Magellan. 132. S. Mageilanica. S. Fusco -flavescens 3 nigro undu- ïata ,- genis collique lateribus cinereis ; supra ocu- los lunulâ albâ ; caudà brevissimâ ; pedibus Jl avis. D’un brun-jaunâtre , ondé de noir; les joues et les côtés du cou , cendrés ; une lunule blanche au-dessus des yeux; la queue , très-courte ; les pieds , jaunes. La Terre-de- Feu est la patrie de cette es- pèce , qui a le„ bec long d’un demi-pouce , la face alongée , l’iris rougeâtre ; le dessus du corps, d’un jaune rembruni, ondé de ncir et mélangé de rouge, spécialement sur les côtés, au-dessous de l’aile; le dessous, d’un gris-jaune rayé de noi- râtre en travers; la queue, très-courte , cunéi- forme, d’un brun-jaunâtre mélangé de rouge, et traversée par des lignes noires ; ses plus lon- gues pennes n’ont qu’un pouce. Sonnini } édit. ORNITHOLOGIE. de Biiffon j tom. 51 . p. 314. ( Traquet brun-cendré du détroit de Magellan. ) V Amérique australe. L. 4 f. E.. P.. R. u. * La Fauvette mitrée. 133. S. Mitrata. S. Subtus j capite antice gu laque luteis; torque , rostro pedibusque nigris. Le dessus du corps, olivâtre ; le dessous, la tête en devant et la gorge, jaunes 3 le collier, le bec et les pieds, noirs. Ce n’est que dans les lieux solitaires de l’A- mérique septentrionale que l’on trouve cette Fau- vette } que Latham a mise à la place qui lui con- vient ; car ce n’est ni un Gobe-Mouche ni une Mes ange , comme l’a pensé Bouffon, qui fait un double emploi en la décrivant sous ces deux noms. L’occiput et la nuque du mâle sont noirs ; cette couleur remonte en devant jusque sous le bec, forme un plastron arrondi sur le devant de ia poitrine, et borde le jaune brillant du sinciput et des côtés de la tête 3 le reste de la poitrine et les parties postérieures présentent cette couleur, à l’exception des flancs, qui sont d’un vert-olive foncé, de même que tout le dessus du corps ; enfin, -cette même teinte sert de bordure, mais sous une nuance plus claire , aux couvertures su- périeures de l’aile, à ses pennes et à celles de la queue. La femelle diffère du mâle , en ce qu’elle a le dos er les épaules olivâtres ; les pennes alaires frangées de cendré, et toutes les parties infé- rieures , d’un jaune pâle. Bujfon _, Histoire des Oiseaux , tom. 4. p. 5 38. pl. enl. n. 666. fg. 2. [Gobe-Mouche citrin de la Louisiane ; Mésange à collier. ) Histoire des Oiseaux de l’Amérique sep- tentrionale j tom. 2. pl. 75. L. 4 {. E.. P.. R. 12. ** La Fauvette mordorée. 134. S. Ru- bida. S. Corpore supra rubescente } subtus rubro ; plumis verticis fusco rufescentibus , inmedio nigri- cantibus ; rostro supra nigro , subtùs albido ; pe- dibus nisrescentibus. O Le dessus du corps 5 rougeâtre ; le dessous , rouge 3 les plumes du vertex , d’un brun-rous- sâtre ; le bec , noir en dessus, blanchâtre en des- sous; les pieds, noirâtres. M. de Azara appelle cet oiseau Tachuris pardo amarillo pecho de oro. Il a les plumes du dessus de la tête d’un brun roussâtre, avec un peu de noirâtre dans leur milieu 3 les côtés de la tête , le dessus du cou et du corps , la bordure des pen- 457 nés de la queue et les petites couvertures supé- rieures des ailes, mordorés; la queue, les pen- nes et les grandes couvertures des ailes , brunes , avec du fauve à l’extrémité de ces couvertures 3 celles du dessous de l’aile , jaunâtres , avec une couleur d’or au bord extérieur de l’aile ; les par- ties inférieures , d’un jaune pur et vif ; les pennes de la queue , foibles , pointues et étagées 3 l’iris , d’un beau rougeâtre dans quelques individus et brun dans d’autres. De Angara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio-de-la-Plata 3 tom. 2 . p. 82. n. 1 66. 2e edit. du nouv. Diction, dé Hist. nat. tom. 1 1. p. 203. Le Paraguay. L.. E.. P. 1 ç). R. 12. * La Fauvette nébuleuse. 135. S. Nebu - losa. S. Alba> alis 3 caudâ , rostro pedibusque nigris. Blanche ; ailes , queue, bec et pieds , noirs. Cette Fauvette d’Afrique construit son nid à l’extrémité des branches qui pendent sur l’eau , et y dépose des œufs d’un vert pâle , pointillé de brun. Tout le plumage du mâle est blanc, à l’ex- ception des ailes et de la queue, qui sont noires 3 les deux pennes caudales intermédiaires sont beaucoup plus longues que les autres ; mais il ne porte cette parure que pendant l’été. La femelle en est privée, et son plumage est d’un brun ter- reux où le mâle est noir. Lev aillant 3 Histoire des Oiseaux d’Afrique } pl. 149. fig. 1 et 2. 2e édit, du nouv. Dict. dé Iiist. nat. tom. 1 1. p. 204. L’Afrique méridionale. ** L^ grande Fauvette noiratre. 13^. S. Sylvestris. S. Corpore supra fuscoj viridi mix - to ; remi gibus rectricibusque nigricantibus ventre albido ; rostro supra nigrescente ; subtùs pallide au - rantio ; pedibus nigris. Le dessus du corps , brun et mélangé de vert; les rémiges et les rectrices , noirâtres ; le ventre , blanchâtre 3 le bec , noirâtre en dessus , d’un orangé pâle en dessous 3 les pieds, noirs. Tachuris obscurito mayor est la dénomination sous laquelle M. de Azara a décrit cette espèce , qu’il a rencontrée dans un grand bois du Para- guay, dont elle parcourt avec beaucoup d’agilité et en tous sens les branches des arbres médio- crement élevés. Elle ne diffère de l’espèce sui- vante , i° que par sa longueur et les autres di- mensions dans la même proportion 3 20 par la teinte plus claire des parties supérieures , et plus M m m 458 O R N I T H foncée sut les inférieures, à l’exception du ven- tre, qui est blanchâtre 3 30 par la couleur du bec. On pourroit croire , dit ce savant naturaliste espagnol , que cet oiseau , qui ressemble telle- ment au suivant par les couleurs de son plumage, est de la même espèce 3 mais outre qu’il y a quel- ques différences dans les dimensions , il y en a de plus grandes encore dans la nature des ter- rains que ces deux oiseaux fréquentent : c’est pourquoi, ajoute-t-il, je pense qu’ils forment deux espèces distinctes. (Voyez ci-après.) De A-qara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros, etc. tom. 1. p. 85. n . 168. Le Pa- raguay. L. 5 7. E.. P. 19. R. 12. ** La petite Fauvette noirâtre. 137. S. Nigricans. S. Corpore supra fusco , viridi mlxto- subtus obscure fusco, gutture dilate cïnereo; rostro pedibusque nigris. Le corps brun , et mélangé de vert en dessus 3 d’un brun obscur en dessous 3 la gorge , d’un cendré clair 3 le bec et les pieds, noirs. C’est le Tachurïs obscurito minor de M. de Azara, qui l’a observé au Paraguay et même aux environs de la rivière de la Plata. Il l’a toujours rencontré seul , au bord des eaux stagnantes, sau- tillant sur les buissons et sur les plantes aqua- tiques, et souvent à terre, occupé à saisir les in- sectes avec beaucoup de prestesse et de vivacité. La tête, le dessus du cou et du corps sont d’un brun sombre, mêlé de vert; la queue est pres- que noire 3 les pennes des ailes et leurs couver- tures sont noirâtres 3 mais ces dernières ont un liséré brun 3 le gris-de-perle qui occupe la gorge , est remplacé par un brun sombre sur les parties inférieures. En soulevant les plumes de la tête de quelques individus , on voit qu’elles sont blanches intérieurement : c’est l’attribut des mâles , à ce que croit M. de Azara. Apunta- mientos para la Historia nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 2. p. 8 3. n. 167. 2e édition du nouveau Dict, d’Hist. nat , tom. 11 . p. 204. L. 4 {. E.. P. 19. R. 12. * La Fauvette noire de Cayenne. 138. S. Multicolor. S. Nigra 3 subtùs alba ; colli pec- torisque lateribus , caudâ à basi ad medium f as cla- que alarum rufis ; rostro pedibusque Jlavescente- juscis. Le corps noir en dessus , blanc en dessous 3 les côtés du cou et de la poitrine, la queue de- puis sa base jusqu’à son milieu, et une bande sur O L O G I E. les ailes, de couleur rousse; le bec et les pieds , d’un brun-jaunâtre. Cet oiseau de Cayenne a la tête , la gorge , le haut et les côtés du cou, les ailes et le dos jus- qu’à l’origine de la queue, d’une couleur noire, qui reparoît encore vers l’extrémité des pennes caudales, qui, dans leur première moitié, sont d’un roux-bai; on remarque un trait de cette même couleur vers l’origine des six ou sept pre- mières pennes alaires et sur les côtés du cou et de la poitrine ; le devant du corps est d’un gris-blan- châtre. Buffon 3 Hist. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 3 1 4. pl. enl. 391. fig. 2. ( Figuier noir et jaune.) La Guyane. L. 5. E.. P.. R. 12. ** La Fauvette noire de Cambaye. 139. S. Cambaiensis. S. Fusco-nigricans 3 subtùs nigra nitida ; abdo mine itno crissoque rufo-ferru.oineis 7 tectricibus alarum albis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. D’un brun-noirâtre en dessus; d’un noir bril- lant en dessous ; le bas de l’abdomen et la partie postérieure , d’un roux ferrugineux 3 les couver- tures des ailes, blanches 3 le bec, noir 3 les pieds, bruns. Cette espèce, qu’a fait connoître Latham, se trouve dans le royaume de Guzurar. Elle est d’un brun-noirâtre sur les parties supérieures, d’un noir brillant sur les inférieures , d’un roux ferrugineux sur l’abdomen , et blanche sur les couvertures des ailes. Buffon 3 édition de Sonnini „ tom.. 5 1. p. 1 1 3. 2e édition du nouveau Diction.. d’Hist. nat. tom. 1 1. p. 205. Les Grandes-Indes * L. 5 7. E.. P.. R. n. * La Fauvette olivâtre des Indes. 140, S. Olivacea. S. Corpore subtùs albo j capistro flavescente ; rostro albido. Le corps olivâtre en dessus, blanc en dessous'; le capistrum, jaunâtre 3 le bec , blanchâtre. Elle a l’habitude de relever sa queue de ma- nière qu’elle forme un angle aigu avec le corps 3 son bec est, à sa base, entouré de plumes d’un jaune pâle ; la tête, le dessus du corps, les ailes et la queue sont d’une couleur d’olive 3 la poi- trine et le ventre, blancs. Brown 3 Illustr. of 7Lool. p. 3 5. tom. 14. Buffon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 51. p. 258. ( Bec-Figue olive.) Les Grandes- Indes. * La Fauvette olive. 141. S. Æquinoc - tialis. S. Oliv aceo-viridis 3 subtùs dilaté jlava ; O R N I T H Terni gibus rectricibusque fuscis ; rostro fusco ; pe- dibus riions. O D’un vert- olive en dessus; jaune en dessous; les rémiges ec les reccrices , brunes; le bec, brun; les pieds , noirs. Cette espèce se trouve à la Guyane, et, seu- lement pendant l’été, dans l’Amérique septen- trionale. Le mâle a un trait jaune sur l’œil ; le dessus de la tête et du corps, le bord extérieur des pennes alaires et caudales, d’un vert-oüve ; toutes les parties inférieures, d’un jaune clair, inclinant au vert sur les côtes. La femelle dif- fère du mâle, en ce que le vert-olive est rem- bruni et que le ventre est jaunâtre. Bufifin, Hist. des Oiseaux , tom. 5 . p. 1 i 5 . pl. enl. n. 6 85 .fig. 1 . [femelle.) Hist. des Oiseaux de l’ Amérique sep- tentrionale , tom. z. pl. 8 z. [mâle.) V Amérique. L. 4 {. E.. P.. R. 1 z. * La Fauvette ouvert. 14Z. S. Brachyura. S. Fertice corporeque supra Jlavescente-viridibus ; subtus albo; remigibus intàs nigricantibus ; rostro cinerascente ; pedibus pallidè Jlavis. Le vertex et le dessus du corps, d’un vert- jaunâtre; le dessous, blanc; les rémiges, noi- râtres à l’intérieur; le bec, grisâtre; les pieds, d’un jaune pâle. On doit la connoissance de cette Fauvette à M. Levaillant , qui l’a vue au Cap de Bonne- Espérance. Elle porte une queue fort courte et des ailes longues ; le dessus de la tête , du cou , le manteau, l’extérieur des pennes de l’aile, de la queue, sont d’un beau vert-jaunâtre; les rémiges, noirâtres en dedans; les rectrices, blanchâtres en dessous ; la gorge et toutes les parties posté- rieures, blanches. La femelle est d’un vert-olive en dessus , et d’un blanc-olivâtre en dessous. Le- vaillant j Hist. des Oiseaux d’ Afrique , pl. 1 z 5 . fig. 1 et 1. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist, natur. tom. 11. p. z 05. L’Afrique méridionale. * La Fauvette orangée. 143. S. Chryso- cephala. S. Rufo -fusca ,• subtus alba ; capite an- teriiis , colloque subtus fulvis ; tectricibus alarum albo nigroque variegatis ; caudâ nigrâ ; rostro ni- gro ; pedibus Jlavis. Le dessus , d’un brun-roux ; le dessous , blanc ; la partie antérieure de la tête et le dessous-du cou, fauves; les couvertures des ailes, variées de blanc et de noir; le bec, de cette couleur ; les pieds , jaunes. Une belle couleur orangée est sur le sommet et les cotés de la tête, la gorge, le dessus et les cotés du cou ; un brun-roussâtre, sur les parties su- O L O G ï E. 459 périeures du corps et sur les pennes des ailes ; un mélange de noir et de blanc , sur leurs couver- tures ; du blanc-jaunâtre , sur la poitrine et le ventre ; du noir, sur les pennes de la queue, qui sont bordées de jaunâtre ; enfin , on remarque , sur les côtés de la tête , deux bandelettes brunes . Bujfon 3 Histoire des Oiseaux , tom. 5. p. 3 13. pl. enl. n. 58. fig. 3 . sous la dénomination de Fi- guier étranger. L’ Amérique méridionale. **La Fauvette patagone. 144. S. Pata- gonica. S. Cinerea , subtus albo maculata; super - ciliis albis ; alarum maculis fasciâque fuscis; rec- tricibus extïmis albis ; rostro nigro , marginibus cinercis ; pedibus nigris. Cendrée en dessus, et tachetée de blanc en dessous; les sourcils, blancs; une bande et des taches brunes, sur les ailes; les dernières rec- trices , blanches. Si cet oiseau, que l’on trouve à la Terre-de- Feu , est réellement un Sylvia , comme le dit Larham , c’est bien le plus grand de tous ; ce- pendant il est permis d’en douter d’après son genre de vie , qui consiste à se tenir sur les bords de la mer, et à s’y nourrir de coquillages et de vermisseaux maritimes. Au reste, il a le bec long de seize lignes et un peu courbé vers la pointe ; le dessus du corps et le dessous, depuis la poitrine , cendrés ; mais cette teinte est plus claire sur les parties inférieures; la gorge, les sourcils et les pennes les plus extérieures de la queue sont blancs; les ailes, d’un brun-cendré, tachetées de brun , et traversées par une bande- lette brunâtre; les doigts sont très-longs. Buffon , édition de Sonnini 3 tom. 51 . p. Z49. [Bec-Figue patagon.) ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 11. p. 106. L’Amérique australe . L. 8 d- E.. ?.. R.. 4 **La Fauvette aux paupières blanches. 145. S. Leucoblephara. S. Corpore supra obscure viridi,Jlavo mixto ; subtus albo ; abdo mine flavo ; loris nigris ÿ rostro nigricante j pedibus pallidè albis. Le dessus d’un vert obscur, mélangé de jaune ; le dessous blanc ; l’abdomen jaune ; le lorutn noir ; le bec noirâtre ; les pieds d’un blanc pâle. Le nom de Contramaestre [ contre-maître ) , que M. de Azara a imposé à cet oiseau , vient de ce qu’il fait entendre toute l’année un petit sifflement doux et expressif, mais sans autre va- riation que de hausser ou baisser le ton , d’en M m m z 46 O O R N I T H presser plus ou moins les notes, et de les alonger ou de les abréger : les premiers tons de ce siffle- ment sont communément plus étendus et plus aigus. Ce contre-maître ne voyage point, et on ne le voit que seul ou par paires. Il cherche les insectes sur les feuilles des arbres, et dans celles qui sont tombées. Les paupières sont bordées de blanc ; l’espace entre le bec et l’œil est noir ; un trait noir part de la narine et se termine à l’occiput, près du- quel il prend une teinte pjombée. On remarque au-dessous un autre trait parallèle et noir, et un troisième d’un blanc plombé commence à la base du bec et divise en deux parties égales le sommet de la tête ; l’occiput et les côtés de la tête sont couleur d’ardoise ; les parties inférieu- res, blanches jusqu’au bas-ventre, qui est jaune, de même que les côtés du corps ; les supérieures, les couvertures et le bord des pennes alaires et caudales , d’un vert sombre mêlé de jaune ; les rémiges et les rectrices, brunes. De A-qara , Apuntamientos para la Historia natural de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. i. p. 40. n. 153. 2e édit, du nouv. Diction. dé Hist. nat. tom. 11. p. 10 6. Le Paraguay. L. 5 -R E.. P.. R. 12. * La Fauvette dite le pavaneur. 146. S. Brachyptera. S. Corpore supra , ails caudâque obscure fuscis ; subtàs diluté fusco ; rosiro nigro , subtus Jlavescente ; caudâ rotundatâ. Le dessus du corps , les ailes et la queue d’un brun sombre 3 le dessous du corps, de la même teinte, mais plus claire ; le bec noir; la queue arrondie. Tel est le mâle de cette espèce; la femelle en diffère par un brun moins foncé, et en ce qu’elle a quelques lignes brunâtres sur la gorge et sur le devant du cou. Cette Fauvette niche dans les marais ; sa ponte est de quatre ou cinq œufs. Lev aillant j Hist. des Oiseaux d'Afrique , pl. ni. fi g. 1 et %. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 1 1 .p. 20 6. L’ Afrique méridionale. * La Fauvette Petit-Simon. 147. S. Bor- bonica.S. Suprà cinereo-cnrulesccns ; subtàs ci- nereo-aiba; remigibus rectricibusque fuscis , cinereo c&rulescente extàs marginatls ; rostro fusco ; pedi- bus griseis. D’un gris-bleuâtre en dessus; d’un gris-blanc en dessous; les rémiges et les rectrices brunes, et bordées à l’intérieur de gris bleuâtre ; le bec brun et les pieds cendrés. O L O G I E. On rencontre le Petit-Simon dans les îles de Bourbon, de France et de Madagascar, où il se tient toujours en troupes , et où il niche sur les arbres isolés, et même dans les vergers. Son nid se compose d’herbes sèches à l’extérieur et de crins à l’intérieur ; sa ponte est de trois œufs bleus. Il a toutes les parties supérieures d’une cou- leur d’ardoise claire ; le dessous du corps d’un gris-blanc ; la gorge blanche ; les pennes des ailes et de la queue, brunes et bordées en dehors d’un peu de bleuâtre; le bec pointu et effilé. L’indi- vidu décrit par Brisson et Latham porte une li- vrée qui présente quelques différences dans ses couleurs. Il a toutes les parties supérieures d’un gris-brun ; toutes les inférieures, d’un gris-blanc sale et jaunâtre ; le bord extérieur des pennes alaires , d’un gris-brun , et l’intérieur d’un gris- blanc sale et jaunâtre ; celles de la queue , brunes et frangées en dehors de gris-brun. Brisson , Ornith. tom. 3. p. 5 10. n. Go. Buffon , Hist. des Oiseaux s tom. 5 . p. 280. pl. enl. n. 704 . fig. 2. sous la dénomination de Figuier de Madagascar. L'Afrique méridionale. L. 3 -§. E.. P.. R. 1 2. **La petite Fauvette verte et brune. 148. S. Gu^urata. S. Vires cens', subtàs alba ; vertice spadiceo ; remigibus caudâque fuscis ; roJ- tro pedibusque fuscis. Le dessus verdissant ; le dessous blanc ; le vertex châtain ; les rémiges et la queue brunes ; le bec et les pieds bruns. Cette Fauvette , qu’on trouve dans le royaume de Guzurat , est de la grosseur d’un Pouïllot ; d’un vert sale sur les parties supérieures; blanche sur les inférieures ; d’une teinte de marron sur la tête ; brune sur les pennes alaires et caudales , qui ont une bordure verte ; la queue est arrondie. Buffon , édition de Sonnini , tom. 52 . p. 113. [petit Figuier vert- brun de Guzurat.') ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. ri. p. 207. Les Grandes- Indes. L. 4 E,. P.. R. 12. **La Fauvette phryganophtle. 149. S. Phryganophila. S. Vertice rubro; plumis occipitis , colli super ioris nigricantibus in medio, fusco margi- natis ; dorso u ro pygi oque jusco- rufes caitibns; gut- ture jlavo macula nigrâ ; corpore subtàs allô; rostro nigric ante , subtàs albido ; pedibus c&ruleo-rubcs- centibus . Le vertex rouge; ies plumes de l’occiput et du dessus du cou noirâtres dans le milieu et brunes ORNITHOLOGIE. 461 sur les bords ; le dos et le croupion d’un brun- roussârre ; la gorge jaune , avec une tache noire ; le dessous du corps blanc ; le bec noirâtre en dessus ; blanchâtre en dessous ; les pieds d’un bleu-rougeâtre. Cola aguda tricolor, est la dénomination que M. de Azara a imposée à cet oiseau, peu vif dans ses mouvemens , peu défiant et se tenant dans les broussailles élevées. Il a le front couvert de petites plumes brunes et noirâtres dans le milieu ; celles du dessus de la tête d’un rouge de carmin , coupé par un trait longitudinal noirâtre ; une bande blanche qui part des narines et entoure à peu près l'œil; les plumes des côtés de la tête, de l’occiput, de la partie supérieure du cou, bru- nes , avec une légère reinte de noirâtre sur leur milieu ; celles du haut du dos , des grandes cou- vertures supérieures et de toutes les parties inté- rieures de l’aile, d’un brun clair, avec un trait noir le long de leur tige ; le reste des couvertu- res , d’un rouge de carmin •, le reste du dos et le croupion, d’un brun-roussâtre; la queue, brune et bordée de roux près de l’origine des pennes ; la gorge, d’un jaune pur, avec une tache au-des- sous , d’un noir velouté, etnne autre blanche sur chaque côté ; toutes trois ne dépassent pas le bas de la gorge ; le devant et les côtés du cou sont roux , et les parties postérieures , blanches •, les pennes caudales , extrêmement étroites, foibles et terminées en pointe ; celles des ailes , foibles et concaves. De Angara, Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay, etc. tom. i. p. 1 5 5. n. 119. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. il. p. 207. Le Paraguay. L. S E.. P.. R. 12. *La Fauvette aux pieds dorés. 150. S. Chrysopas. S. Capite , dorso anticé fusco rufo- que maculatis ; uropygio rufo ; pectore ventreque fusco variis ; rostro supra fusco , subtus Jlavo ; pedibus aurato-JIavis. La tête et le haut du dos tachetés de brun et de roux ; le croupion de la dernière couleur ; la poitrine et le ventre variés de brun ; le bec de cette couleur en dessus ; jaune en dessous ; les pieds d’un jaune doré. * On dit que cet oiseau habite la Guyane. Nous ajouterons à sa description qu’il a les ailes brunes , et les grandes couvertures entourées de blanc ; la queue courre , arrondie et terminée de blanc ; les taches brunes de la poitrine et de la partie inférieure sont irrégulières. 2e édition du nouv Dict. d’Hist. nat. tom. 1 1. p. 208. L’Amé- rique méridionale. L. 4. E.. P.. R. 12. **La Fauvette aux pieds jaunes, i 5 i. S. Rubricata. S. Cinereo-fusca ; subtùs toto ferru- gineo rubra; alis caudaque fuscis ; rostro nigro ; pedibus J/avis. D’un cendré rembruni en dessus; totalement d’un rouge ferrugineux en dessous ; les ailes et la queue, brunes ; le bec, noirâtre; les pieds, jaunes. Cette Fauvette de la Nouvelle-Galles du sud est un peu plus grande que le Rouge-gorge , et est d’un cendré-brunâtre sur les parties supé- rieures ; d’un ferrugineux-rouge sur les inférieu- res ; brune sur ies pennes alaires et caudales ; la queue esc un peu arrondie à son extrémité , et l’iris est couleur de noisette. Latham , 2e Suppl, au general Synopsis, p. 5 5. n. 8. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. n . p. 208. L’ Austra- lasie. * La Fauvette pinc-pinc. 152. S. Textrix. S. Corpore supra fusco , subtus rufescente- albo , fusco vario ; uropygio abdomineque rufescentibus ; caudâ brevissimâ ; rostro fusco ; pedibus pallidè Jlavis. Le dessus du corps, brun; le dessous, d’un blanc-roussâtre , varié de brun ; le croupion ec l’abdomen, roussârres ; la queue, très-courte; le bec, brun ; les pieds, d’un jaune pâle. Le nid de cet oiseau est fait avec beaucoup d’art, composé de bourre de plantes, et ayant une entrée en forme de gorge. M. Levaillant nous assure que Sonnerat a fait une méprise, en indiquant ce nid pour celui de la Mésange petit- deuil. Les parties supérieures sont de deux nuan- ces brunes; l’une, qui tire au noir, est sur le milieu de chaque plume; l’autre, qui est d’une nuance plus claire, en occupe les bords. La gorge, le devant du cou et la poitrine sont d’un blanc- roux ; l’abdomen et le croupion, roussâtres ; la queue est noirâtre à l’extérieur, terminée de blanc et étagée. Levaillant , Hist. des Oiseaux d’Afrique , pl. 131.2e édit, du nouv. Diction. d’Hist nat. tom. 11 . p. 208. Le Cap de Bonne- Espérance. **La Fauvette pivote de la Chine, j 53. S. Albicapilla. S. Viridis , subtus albida ; gulâ , macula verticis subocularique albis. Le dessus vert ; le dessous blanchâtre ; la 46s ORNITHOLOGIE. gorge blanche , ainsi qu’une tache sur le vertex et au-dessous des yeux. Latham , qui le premier a décrit cet oiseau , nous dit dans son Synopsis } que le dessus du corps est noir, et dans son Index 3 qu’d esc vert. On remarque des taches blanches sur la tête et vers les yeux; toutes les parties inférieures sont blanchâtres. Bujfon3 édit, de Sonnini s tom . 5 z. p . 1 9 j. ( Pivotte de la Chine à tête blanche. ) Les Grandes Indes. L. 7. E.. P.. R. iz. ** La Fauvette a poitrine j\une du PARAGUAY. 154. S. Pectoralis. S. Corpore supra rufescente-fusco ; subths pallidé flavo ; plu- mis capitis albis , apice nigricantibus ; rectricibus fuscis 3 albido marginatis ; rostro pedibusque nigris. Le dessus du corps d’un brun-roussâtre ; le dessous, d’un jaune pâle ; les plumes de la tête, blanches et noirâtres à leur pointe ; les rectrices brunes et bordées de blanchâtre; bec et pieds noirs. Un traie blanchâtre parc de la narine , tra- verse l’œil et se termine au-delà ; les plumes de la tête sont noirâtres à leur extrémité et blan- ches dans le reste ; l’occiput , le derrière du cou et le dessus du corps , d’un brun teinté de roux ; cette couleur borde les couvertures supérieures de l’aile, sur un fond noir ; les pennes sont noi- râtres et bordées dans la plus grande partie , de roussâtre ; celles de la queue, brunes, avec un liséré blanchâtre , les parties inférieures d’un jaune un peu pâle ; le bec esc garni à sa base de quelques poils noirs. C’est le Tachuris pecho amarillo de M. Azara. Apuntamientos para la Historia ra- turai de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 1. p.iïo. n. 165. zc édit, du nouv. Diction, d Hist. nat. tom. 1 1 . p. z 1 o. L. 4. E.. P. 19. R. 10. **La Fauvette a poitrine rouge. 155. S. Rubricollis. S. Carulea ; subths alba ; jugulo pectoreque coccineo - rubris j rostro pedibusque fuscis. Dessus du corps, bleu; le dessous, blanc ; le devant du cou et la poitrine d’un rouge écarlate ; le bec et les pieds , bruns. Les parties supérieures de cet oiseau de la Nouvelle- Galles du sud sont bleues ; le dessous du corps est blanc ; le devant du cou et la poitrine sont rouges. Latham , ze Supplément au general Synopsis } p. 55. n. 11. z€ édit . du nouv . Dict. d’Uist. nat. tom . n . p. zio. IJ Australasie. *La Fauvette protonotaire. 15 6. S. Pro - tonotarius. S. Flava; dor^o olivaceo ; uropygio cinereo ; remigïbus rectricibusque cinereo et nigri- cante varïis ; rostro pedibusque nigris. Le plumage jaune ; olivâtre sur le dos ; cendré sur le croupion ; les rémiges et les rectrices va- riées de cendré et de noirâcre ; le bec et les pieds, noirs. Le Protonotaire est très-nombreux près des rivières du Mississipi et de la Nouvelle-Orléans. Il se tient dans les bois marécageux les plus sombres et les plus épais. Le nom qu’on lui a conservé est celui sous lequel il est connu à la Louisiane. La tête, le cou , la poitrine et le ventre sont d’un beau jaune ; le dos est d’un vert olivâtre ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont d’un cendré ardoisé ; les inférieures, blanches ; les supérieures et les pennes des ailes, noirâtres à l’intérieur et grises à l’extérieur ; les petites couvertures, bordées de vert-jaune ; les pennes de la queue pareilles à celles de l’aile, à l’exception des deux plus extérieures de chaque côté, qui sont blanches en dedans jusqu’aux deux tiers de leur longueur, et terminées de gris. La femelle diffère du mâle en ce que le jaune et le gris ardoisé sont d’une teinte plus pâle. Bujfon 3 Hist. des Oiseaux , tom. ^.p.n, id.pl. 704 .Jig. z. sous la dénomination de Figuier à ventre et tête jaunes. L. 4 d- E.. P.. R. iz. * * La Fauvette a queue blanche. 157. S. Leucoph&a. S. Fusca ; subths albo-cœrulescens ; maculâ remigum caudâque j rectricibus duabus intermediis exceptis albis ; pedibus plumbeis. Le dessus , brun ; le dessous , d’un blanc- bleuâtre ; une tache sur les rémiges et la queue, à l’exception de ses deux pennes du milieu , de couleur blanche ; les pieds , plombés. Latham est le premier qui ait décrit cet oi- seau de la Nouvelle-Hollande , dont toutes les parties supérieures sont brunes; les inférieures, d’un blanc-bleuâtre; les pennes des ailes , noires, avec une bandelette transversale blanche sur leur milieu; celles de la queue, de la dernière cou- leur, à l’exception des deux intermédiaires, qui sont pareilles aux pennes de l’aile. Latham , ze Suppl, au general Synopsis , p. 5 ; . n. 1 o. ze édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. ii.p.m. L Aus- tralasie. * * La Fauvette a queue jaune. 158. S. Casta. S. Fusco -ferruginea ; subtùs flavescens 3 pectore c&ruleo nebuloso ; super cilïts obscuris. Le dessus, d’un ferrugineux rembruni; le dessous , jaunâtre; la poitrine, d’un bleu nébu- leux ; les sourcils , d’une teinte obscure. C’est encore à Latham que l’on doit la con- noissance de cette Fauvette de la Nouvelle-Hol- lande, qui est d’un brun-ferrugineux sur les par- ties supérieures ; d’un blanc-jaunâtre sur les infé- rieures , mais nuancé de bleu clair sur la poi- trine et d’une couleur de rouille sur les côtés. On remarque au-dessus de l’œil un trait irrégulier d’un brun-noirâtre ; la queue est d’un jaune terne, et marquée de brun sur son milieu. Latham 3 2 e Suppl, au general Synopsis 3 p. 5 5. n. 10. 2 e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom , 1 1 . p. 2 1 1 . V Australasie. La Fauvette de rivage. 15 9. S. Littorea. S. Supra obscure viridis; subtùs ochroleuca; remi- gibus rectricibusque nigric antibus. D’un vert obscur en dessus ; d’un blanc-jau- nâtre en dessous ; les rémiges et les' rectrices , noirâtres. Cet oiseau , remarquable par l’agrément de son chant , habite sur les bords montagneux de la mer Caspienne. S. G. Gmelïn3 Voy. 3. p. 98. pl. 19. fig. 1. Buffon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 5 2. p. 9 5 . ( Figuier de rivage. ) * La Fauvette rayée. 160. S. Saghtata. S. Nigro sagittato-striaia ; corpore supra fusco ; subtùs albo3 vertice nigro striis albis; per oculos vittâ ferrugineâ ; rostro nigro ; pedibus nigri- cantibus. Striée de noir disposé en forme de flèches; brun sur le corps ; blanc en dessous; le vertex 3 noir et rayé de blanc ; une bandelette ferrugi- neuse à travers l’œil; le bec, noir; les pieds, noirâtres. Parmi les Fauvettes de la Nouvelle-Galles du sud, celle-ci se distingue par l’agrément de son chant. Son plumage présente une certaine ana- logie avec celui de notre Fauvette d’ hiver 3 dont elle a la taille et la grosseur. Toutes les parties supérieures , â l’exception du croupion , qui est teinté d’une couleur de rouille, ont des raies noires en forme de fer de lance, ainsi que les in- férieures , sur un fond blanc ; ces mêmes raies se trouvent aussi sur la tête; mais là elles sont blan- ches sur un fond noir; un trait ferrugineux part des narines , et se, termine derrière l’œil ; les pennes de la queue ont leurs barbes longues et flottantes. Latham 3 2e Suppl, au general Synopsis s p. 247. n. 29. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat.tom. n.p. 21 1. V Australasie. ** La Fauvette roussine. 161. S. Russeola. S. Corpore supra dilute rufescente; subtùs sordide albo ; loris nigricantibus ; gutture fiavo ; vertice 3 alis caudaque rufis ; rostro supra nigro 3 subtùs cyaneo; pedibus atruleo -albis. Le dessus du corps , d’un roussâtre clair ; le dessous, d’un blanc sale; le lorum 3 noirâtre; le vertex 3 les ailes et la queue, roux ; le bec , noir en dessus , bleu de ciel en dessous ; les pieds , d’un blanc-bleu. M. de Azara a donné à cet oiseau le nom d ' Anegad'vqos 3 parce qu’il habite dans les lieux inondés du Paraguay, sautillant sur les buissons et sur les plantes aquatiques, où il se tient tou- jours caché. Il vole peu et bas. Le chant d’a- mour du mâle consiste en une sorte de fredon monotone, qu’il répète souvent. Le dessus de la tête, les ailes et la queue sont de couleur de tabac d’Espagne ; les parties supé- rieures du cou et du corps , d’un roussâtre clair ; les pennes alaires , noirâtres à leur pointe ; une petite tache noirâtre est entre le bec et l’œil; les côtés de la tête et le dessous du cou et du corps sont d’un blanc sale ; un jaune pur couvre la gorge, et un roux très-clair, les couvertures infé- rieures des ailes et de la queue ; les barbes des pennes de la queue, à l’exception des trois pre- mières de chaque côté , finissent tout-à-coup comme si on les avoit coupées à deux lignes du bout des pennes. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Para- guay 3 etc. tom. 1. p. 161. n. 23 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 11 . p. 217. L. <5. E.. P. x 8. R. 12. * La Fauvette rousse-tête. 162. S. Fui- vicapilla. S. Vertice fulvo; corpore suprà rufes - cente-griseo 3 subtùs cinereo ; pedibus fiavescen - tibus. Le vertex 3 fauve; le dessus du corps, d’un gris-brunâtre; le dessous, cendré; les pieds, jaunâtres. La ponte de cette espèce d’Afrique, qui fait son nid dans les buissons, se compose de cinq ou six œufs blancs , avec des petites taches vi- neuses. Le sommet de la tête est fauve ou de couleur de tan ; l’occiput, d’un brun-roux'; le dessus du corps , les ailes et la queue sont d’un gris-bru- 464 O R N I T H nâtre ; les parties inférieures, cendrées. La fe- melle se distingue du mâle , en ce qu’elle n’a pas de roux sur la tête. Lev aillant , Hist . des Oiseaux d’Afrique , pl. 114. jig. 1 et z. ze édit . du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. ix. p. 117. L’Ajrique méridionale. * La Fauvette des sapins, i 6$. S. Sylvia pinus. S. Supra olivaceo-viridis ; subtùs /lava; ventre in medio albo ; alis fuscis , paulo c&rules- centibus ; rectricibus tribus exterioribus apice albis ; rostro nigro ; pedibus flavescente- fuscis. D’un vert-olive en dessus ; jaune en dessous ; ventre blanc dans le milieu ; ailes brunes et un peu bleuâtres ; les trois rectrices extérieures blan- ches vers le bout; le bec, noir; les pieds, d’un brun-jaunâtre. Selon Wilson, l’on s’est mépris jusqu’à présent sur la véritable Fauvette des sa- pins : l’individu figuré dans les oiseaux d’Ed- wards, sur la planche 77, est la Fauvette jaune aux ailes bleues, décrite page 450, et Pennant a réuni deux individus d’espèces différentes, pour les présenter comme le mâle et la femelle. La véritable Fauvette des sapins, mâle, a toutes les parties supérieures d’un beau vert- olive teinté de jaune; la gorge, le devant et les côtés du cou , la poitrine , de la dernière couleur ; le milieu du ventre et les parties postérieures, blancs; les pennes alaires et caudales, brunes, avec une légère teinte de bleuâtre ; la queue, fourchue et bordée de cendré; les trois pennes les plus extérieures de chaque côté , marquées vers leur pointe d’une large tache blanche. La femelle est d’un vert-olive rembruni sur le dos; d’un blanc sale ou foiblement jaunâtre sur la poitrine. Cette espèce suspend son nid à la fourche horizontale d’une branche d’arbre , le construit en dehors avec de l’écorce de vigne, des brins de fois vermoulu, des nids de chenilles et de fre- lons ; elle double tous ces matériaux avec des petits rameaux secs du pin et de fines tiges des plantes. Sa ponte est de quatre œufs blancs et tachetés de brun un peu foncé vers le gros bout. O11 rencontre ces Fauvettes par bandes de vingt à trente , au centre des forêts de pins stériles. On les reconnoît facilement â la manière dont el les s’élèvent de terre et descendent sur un tronc d’arbre. On les voit souvent sur les plus hautes branches des pins, où elles se suspendent la tête en bas , comme les Mésanges. Le chant du mâle est composé des syllabes chir-rup, répétées pen- dant quatre ou cinq secondes. Wilson , Americ, O L O G I E. Ornith. tom pl. 19. jig. 1. V Amérique septentrionale. L. 4 E.. P.. R. 12.. * La Fauvette a long bec de Sibérie. 164. J”. Longirostris. S. Cinerea ; subtùs atra ; rostro longiore. Le dessus , cendré ; le dessous , noir; le bec , Iong* Nous n’avons rien â ajouter â la description très-succincte que S. G. Gmelin a faite de cette espèce, qu’il a trouvée en Sibérie, où elle fré- quente principalement les montagnes qui bor- dent la mer Ca;.p enne. Sam. Georg. Gmelin , Voy. en Sibérie et en Perse, tom. $.p. 1 00. tab. 19. fig. z. Sonnini , édition de Buj/on , tom. 5 z. p. 1 o 1 . ( Figuier à long bec. ) ** La Fauvette a sourcils jaunes. i<>ç. S. Superciliosa. S. Virescens ; subtùs pallida ; su- perciliis /avis ; lineold verticis pallida. Verdâtre en dessus , pâle en dessous ; les sour- cils, jaunes ; une petite ligne pâle sur le vertex. Pennant, qui a fait connoître cet oiseau, dit qu’il habite la Russie. Latham , general Synopsis , tom. z. part. z. p. 409. n. 61. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 1 . p. z 1 8. * La Fauvette a sourcils roux, i 66. S. Pyrrhophrys. S. Vertice fus co ; super ciliis rufis ; dorso olivaceo; maculis fuscis ; corpore subtùs fia - vescente-albo ; rostro pedibusque fuscis. Le vertex, brun; les sourcils, roux; le dos, couleur d’olive et tacheté de brun; le dessous du corps , d’un blanc-jaunâtre ; le bec et les pieds , bruns. Les plumes de la tête de cet oiseau , que l’on trouve à la Nouvelle-Galles du sud, sont alongées en forme de huppe , et d’un brun de bistre, plus clair vers leur pointe ; le dos esc ta- cheté de brun sur un fond olive; la gorge, le cou, la poitrine et les parties postérieures sont d’un blanc-jaunâtre , avec des taches en forme de fer de lance , le long de la tige et vers le bouc de chaque plume. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 119. L' Australasie. L. 4 F E** P** P- 11. *La Fauvette striée. 167. S. Striata. S. Cinereo-virens ; dorso nigro striato; subtùs flaves- cens ; gulâ lateribusque pectoris fusco-maculatis ; rectricibus extimis tribus apice albis ; pedibus fla- vescentibus; rostro suprà nigricante , subtùs basi Jlavescente. D’un O II N I T H D’un vetdâtre-cendré en dessus , avec des raies noires sur le dos; le dessous, jaunâtre ; la gorge et les côtés de la poitrine , tachetés de brun ; les trois dernières rectrices , blanches à leur pointe ; les pieds, jaunâtres; le bec, noi- râtre en dessus, jaunâtre à la base de sa partie inférieure. La baie d’Hudson esc la contrée où l’on ren- contre cette espèce , mais seulement pendant l’été. Le mâle a le sommet de la tête noir; le dos, d’un cendré-verdâtre et rayé de noir; les joues, blanches; la gorge, jaune et tachetée de brun ; la poitrine et le ventre, blancs ; les côtés, variés de noir; deux bandes transversales sur l’aile , dont l’une , d’un blanc pur, et l’autre , d’un blanc-jaunâtre ; les pennes alaires et caudales, brunes; les trois extérieures de chaque côté, ta- chetées de blanc vers le bout. La femelle diffère du mâle par sa tète rayée de noir, sur un fond verdâtre ; par sa gorge et sa poitrine , d’un jaune pâle, avec des taches oblongues et brunes ; par les raies du dos, qui sont longitudinales et moins nombreuses. Latham a présenté cet oiseau pour un Gobe Mouche 3 sous le nom de Muscicapa striata. F. Miller 3 Varions subject. tab. 15. A. B. La partie boréale de l’ Amérique. ze édit, du nouv. Dut. d’LIist. nat. totn. il. p. 2,19. ** La Fauvette Sunamisique. idS. S. Su- namisica. S. Ex cincreo rufescens; mémo gulaque nigris ; pectore et abdomine rufescentibus ; apice pennarum albo; crisso niveo ; rectricibus inter me- dùs fuscis y lateralibus fulvis ; rostro pedibusque nigris. D’un roux cendré ; le menton et la gorge , noirs; la poitrine et l’abdomen, roussâtres ; les pennes, blanches à leur pointe; les plumes de l’anus, d’un blanc de neige; les rectrices inter- médiaires, brunes; les latérales, fauves; le bec et les pieds , noirs. O11 rencontre cette espèce sur les rochers des alpes de la Perse. Un cendré-roux domine sur son plumage; la gorge est noire; la poitrine et le ventre sont d’un roux pâle , et chaque plume est terminée de blanc; cette couleur borde les pennes des ailes et de la queue ; une ligne blan- che passe au-dessus des yeux , et s’étend jusqu’à l’occiput ; le bas-ventre esc de cette couleur. S. G. Gmelin 3 Voy. tom. 4. p. 18 1 et 181. Bujfon , édit, de Sonnini 3 tom. 51. p. 106. ( Figuier des monts Sanamisiens .) * La Fauvette sarde. iSj. S. Sardanu. S. O L O G I E. 465 Nigricans ; remi gibus primants albo -gris eo mar- ginatis ; rectricibus ultimis extùs. albis ; gulâ ni- gricante griseâ ; corpore subtùs albido fuscoque rrùxtûÿ rostro supra nigro3 subtùs basi jlavescente ; pedibus rubescentibus. Noirâtre; rémiges primaires bordées de gris- blanc; la dernière reccrice de chaque côté blan- che à l’extérieur; gorge d’un gris-noirâtre ; des- sous du corps mélangé de blanchâtre et de brun ; bec, noir en dessus , jaunâtre en dessous à sa base; pieds, rougeâtres. Cette Fauvette se trouve en Sardaigne , et nous a été communiquée par M. Bonelli. Elle a la tête, le dessus du cou, le dos, le croupion , les ailes et la queue, d’un gris-ardoisé aouâtre; les rémiges primaires avec un filet gris- blanc à leur extérieur; et les rectrices, avec une nuance plus claire que leur fond ; la première de chaque côté a un petit liséré blanc; la queue est arrondie et longuette; la gorge esc d’un gris-noirâtre, de même que le devant du cou; les parties posté- rieures sonc mélangées de blanchâtre et de brun. L. 5. E.. P.. R. 12. La Fauvette passerinette. 170. S. Pas- serina. S. Supra cinerascens ; palpebris 3 gutture corporeque subtùs albis ; colli pectorisque lateribus dilutè rufo adumbratis ; hypochondriis remigumque secundarium margine exteriori rufls; rectricibus ex~ timis extùs cinereq- albis 3 intùs dilutè cinereis ; rostro supra fusco 3 subtùs Jlavescente ; pedibus fuscis. Cendrée en dessus ; paupières , gorge et des- sous du corps , blancs ; côtés de devant du cou et de la poitrine, ombrés de roux; flancs et bord extérieur des pennes secondaires , roux; la der- nière retrice de chaque côté , d’un gris-blanc en dehors ^ d’un cendré clair en dedans ; bec, brun en dessus , jaunâtre en dessous ; pieds , bruns. Cette espèce, qu’on rencontre en Provence, y porte le nom qu’on lui a conservé. Elle a , dit Buffon , un refrain monotone, tip tip , qu’elle fait entendre à tous momens en sautillant dans les buissons, après de courtes reprises d’une même phrase de chant. La tête, les joues, le dessus du cou, le dos, le croupion , les couvertures supérieures de la queue, ses pennes et celles des ailes, sont d’un gris-cendré, un peu rembruni sur les rémiges et les rectrices; les paupières, la gorge et tontes les parties postérieures , d’un beau blanc , ombré de roux clair sur les côtés du devant du cou et de la poitrine ; cette teinte est plus prononcée sur les N n n O L O G I E. 466 O R N I T H flancs et sur le bord extérieur des pennes secon- daires de l’aile 3 la première penne de chaque côté de la queue esc d’un gris-blanc en dehors et d’un cendré clair en dedans 3 le bec est très- grêle, long de cinq lignes ; les ongles sont noirs. Cette description est celle de la femelle. Le mâle n’en diffère qu’en ce que ses couleurs sont plus pures , et que le dessus de la tête est d’un gris plus beau. Nota. Quoique nous citions dans la synony- mie Brisson et Buffon , flous prévenons le lec- teur que les descriptions qu’ils donnent de cette Fauvette 11e lui conviennent pas parfaitement , surtout pour la longueur, qu’elles indiquent être de cinq pouces trois lignes. De plus, le nid et les œufs indiqués par Buffon , appartiennent à une autre espèce. Brisson 3 Ornithol. tom. 3. p. 374. n. 3 . ( petite Fauvette. ) Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 12.3. ( Passerinette .) L'Europe. L. 4 7. E.. P.. R. 12. La Fauvette bouscarle. 1 7 1 . S. Platura. S. Supra fuscaj subtùs obscure grise a, rostro jusco; pedibus saturate griseis. Brune en dessus 3 d’un gris obscur en dessous 3 bec, brun 3 pieds, d’un gris-foncé. [PI. 115. fië- 4- ) Les ornithologistes ne sont pas d’accord sur la place que doic occuper cette Fauvette 3 qu’on rencontre en Provence. Buffon pense que l’es- pèce avec laquelle elle a le plus de rapport est sa Grisette. Latham , dans son general Synopsis 3 la présente comme variété de cette Grisette ; mais, dans son Index , il la rapproche de sa Sylvia arundinacea 3 cependant avec le doute. Gmehn en fait la va tété Y de sa Motacilla sylvia. M. Meyer la Cite dans la synonymie de sa Syl- via ffruticeti (notre Fauvette rousseline) ; mais M. Temrm nck, q ui a vu la Bouscarle en na- ture , et qui a eu la complaisance de nous la communiquer, la donne avec raison pour une espèce particulière , distincte et remarquable par la largeur de ses pennes caudales. La tête, le dessus du cou et du corps , les pennes des ailes et de la queue, sont brunes 3 les joues , le tour de l’œil et le milieu du ventre , d’un gris-blan- châtre 3 les côtés du dessous du corps, d’un gris- brunâtre 3 les pennes des ailes et de la queue, brunes et bordées en dehors d’une teinte plus claire. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 134. pl. enl. 655. jig. 2. L’Europe. L. 4 ~. E.. P.. R. 12. Le Pouillot collybite. 172. S. CoÛyblta . S. Supra saturate olivaceo-virescens ; subtus ru- fescente-flava ; gulâ pectorequejlavo maculatis ; remige primâ breviore quetm quint â ; rostro jusco , marginibus flavo ; pedibus nigricante fuscis. D’un vert-olive sombre en dessus ; d’un jaune- roussâtre en dessous 5 la gorge et la poi- trine tachetées de jaune; la première rémige plus courte que la cinquième 3 le bec brun, à bords jaunes 3 les pieds, d’un brun-noirâtre. Ce Pouillot est le premier de nos oiseaux voyageurs qui se montre au printemps 3 il arrive dans nos contrées septentrionales au commen- cement de mars, et ne les quitte qu’à la fin d’octobre. On le voit très-souvent à la cime des arbres dans les forêts et les bosquets, où le mâle fait entendre un chant , précédé d’un petit glous- sement entrecoupé , et composé de sons argen- tins détachés, semblables au tintement d’écus qui tomberoient l’un sur l’autre ; ce chant , qui a paru exprimer les syllabes tip-tap 3 tip-tap 3 tip- tap 3 répétées sept â huit fois de suite, lui a valu, dans divers cantons de la Normandie, la déno- mination de Compteur d’argent. En tout autre temps que celui des amours, il ne jette que le cri plaintif tuit 3 tuit 3 tuit. Il place son nid sous des feuilles tombées, soit dans des vieux trous de taupes, soit dans les crevasses que laissenc entr’eîles les grosses racines qui s’étendent à fleur de terre. La ponte est de quatre ou six œufs blancs, avec des points isolés d’un rouge-verdâ- tre et pourpré , nombreux et confluens vers le * gros bout. Chez le mâle , toutes les parties supérieures sont d’un vert-olive sombre, plus foncé sur la tête 3 les iourcils et les paupières, jaunes; une tache brunâtre est en avant et à l’arrière de l’œil ; la gorge, le devant du cou et la poitrine sont lavés de roussâtre , avec des ondes jaunes et oblongues 3 le milieu du ventre est d’un blanc sale chez les adultes , d’un jaune-roussâtre chez, les vieux 3 les flancs sont roussâcres 3 les plumes des jambes, d’un gris- verdâtre 3 le pli et les couvertures inférieures des ailes, d’un beau jaune 3 leurs couvertures supérieures et leurs pennes, d’un gris rembruni, et frangées d’olivâtre â l’ex- térieur ; ces dernières , largement bordées de blanc en dessous 3 les couvertures inférieures de la queue, d’un jaune clair; ses pennes pareilles â celles des ailes. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est en dessus d’un vert-olivâtre clair, et en dessous d’un roux- blanshâtre , où celui-ci est d’un roux plus prononcé. Les jeunes mâles lui ¥ ORNITHOLOGIE. ressemblent avant leur première mue. Quelqu’a- nalogie que cette espèce présente clans son plu- mage avec le Pouillot Fuis 3 la proportion rela- tive de sa première et de sa cinquième rémige suffit pour qu’on ne puisse les confondre. Wolf et Meyer 3 Taschenbuch der deutschen V ogelkunde 3 tom. i . p. 14 9. 2e édition du nouv. Dict. d’Hist . nat. tom. 1 1 . p. 2 3 5 . L’Europe. L. 4 E.. P.. R. 1 2. ** Le Pouillot d’Espagne. 173. S. Medi- terranea. S. Fusco-virescens ; subtus ferruginea ; collo subtus pectoreque fulvis. Le dessus du corps d’un brun-verdâtre 3 le dessous ferrugineux 3 le devant du cou et la poi- trine, fauves. A la description de cet oiseau , qui a été pris à bord d’un navire, sur les côtes d’Espagne, nous ajouterons , d’après le voyageur Hassel- quitz, qu’il a la mandibule supérieure du bec un peu crochue à son extrémité ; les couvertures supérieures des ailes terminées de ferrugineux, et la taille d’un Pouillot. Bujfon3 édit, de Sonnini 3 tom. 5 2 . p. 160. Le Pouillot Fitis. 174. S. Fitis. S. Suprà vires cente-cinerea ; gulâ pectoreque flavescente-al- bis ; abdomine argenteo ; remige prima longiore quam quint â , breviore quàm quand ; rostro suprà fusco y marginibus y basi subtùs fiavescente ; pedi- bus Jlavescentibus. D’un cendré verdâtre en dessus ; la gorge et la poitrine d’un blanc-jaunâtre 3 l’abdomen d’un blanc d’argent 3 la première rémige plus longue que la cinquième, plus courte que la quatrième 3 le bec, brun en dessus, jaunâtre sur les bords et à sa base inférieure 3 les pieds , jaunâtres. Le Fitis arrive dans nos contrées plus tard que le Collybite 3 avec lequel on le confond souvent. Il construit son nid à terre, au pied d’un buisson, sur le revers d’un fossé , dans une touffe d’her- bes y lui donne une forme ovale, et en place l’entrée sur le côté, près du sommer. Il le com- pose de mousse et d’herbes grossières à l’extérieur 3 de plumes, de laine et de crins à l’intérieur. Sa ponte est de cinq à sept œufs blancs , parsemés de taches isolées roussâtres ou violettes. Son cri est pareil à celui du Collybite; mais son chant, que la plume ne peut exprimer avec exactitude, est très- différent. Bechstein , qui lui a donné le nom de Fitis y d’après son cri qui ex- prime fist y le note en allemand par les syllabes didu y dihu 3 dehi } \ ia 3 fia. $7 Toutes les parties supérieures , et un trait , qui traverse l’œil, sont d’un gris-verdâtre 3 les sour- cils , le pli de l’aile et les couvertures inférieu- res, jaunes 3 les joues, la gorge, la poitrine ec les couvertures du dessous de la queue, d’un blanc nuancé de jaune ; le ventre et le bas ven- tre , d’un blanc argentin pur 3 les pennes alaires et caudales, d’un gris-brun, bordé en dehors d’un vert-jaune et de blanc en dessous. Chez ce Pouillot y la première rémige est plus longue que la cinquième, tandis que chez le Collybite elle est plus courte 3 différence suffisante pour ne pas confondre ces deux oiseaux , quelque rap- port que l’on trouve dans leur plumage. La li- vrée du Fitis n’est pas la même pour tous les individus 3 les uns ont les sourcils d’un blanc- jaunâtre 3 d’autres, blancs en avant de l’œil, jaunâtres en dessus et en arrière 3 d’aurres d’uu blanc sale 3 quelques-uns ont la gorge blanche , et quelques taches oblongues ec jaunes sur le hauc de la poitrine 5 enfin, il en est dont toutes les parties supérieures sont d’un verdâtre rem- bruni ; les joues et le dessous du corps, blancs, et lavé de jaune sur la poitrine. ' Bechstein 3 Natur- geschichte deutschlands 3 2te. auJJ. S. 645. n. 22. 2e é dit. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 237. L’Europe. L. 4 j. E.. P.. R. 12. * Le Pouillot nain. 175. S. Pumilia. S. Corpore suprà viridi ; subtus Jlavo-virescente ; ré- mi gibus rectricibusque nigricantibus ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Vert en dessus; d’un jaune-verdâtre en des- sous ; rémiges et rectrices, noirâtres ; bec, noir 3 pieds, bruns. Ce Pouillot des Etats-Unis fait son nid à claire voie, assez profond, et composé seule- ment d’herbes fines tissues avec arc 3 il le place à la bifurcation de trois petites branches, et l’at- tache de manière qu’il parole suspendu en l’air. On trouve aussi cette espèce dans les Grandes- Antilles et à Cayenne. Le mâle, figuré sur la pl. 100 de F Histoire des Oiseaux de l’Amérique septentrionale 3 esc d’un beau vert sut toutes les parties supérieures, mais plus clair sur la tête 3 un vert-jaune domine sur le bord extérieur des pennes alaires et cau- dales , de même que sur toutes les parties infé- rieures, depuis le bec jusqu’à la queue. La fe- melle, représentée sur la pl. 278, fig. 2 des Glanures d’Edwards, a le dessus de la tête et du corps d’un verdâtre rembruni ; une bande - Nun 1 ^68 ORNITHOLOGIE. Jette brime sur les côtés de la tête ; toutes les parties inférieures et le bord extérieur des pen- nes de l’aile er de la queue, jaunes. Buffon3 tom. 5 . p. 19 5. sous le nom de Figuier brun et jaune [femelle). V Amérique septentrionale. L. 3 f. E.. P.. R. 12. Le Pouillot SYLVICOLE. 17 6. S. Sylvicola. S. Supràjlavo-viridis; genis j superciliis pectoreque flavescentibus ; abdomine crissoque niveis ; remïge prima longiore qudtn quand ; secundo, omnibus longiore ; rostro supra fusco ; marginïbus 3 basi subtus jlavescente ; pedibus J/avescente- fuscis. D’un vert-jaune en dessus; les joues, les sourcils et la poitrine, jaunâtres; l’abdomen er les couvertures inférieures de la queue , d’un blanc de neige ; la première rémige plus longue que la quatrième la seconde la plus longue de toutes; le bec, brun en dessus, jaunâtre en des sous , à sa base et sur ses bords ; les pieds, d’un brun-jaunâtre. Les mâles de cette espèce arrivent dans nos contrées au mois d’avril , huit à dix jours avant les femelles. Ils 'se tiennent à la cime des arbres, dans les taillis et les bois, d’où ils font entendre un ramage , toujours accompagné d’un mouve- ment d’aile précipité. Ce ramage semble expri- mer, selon Bechstein, t , s , s3 s3r3r3r3r3 fid3fid3jîd. Leur cri, de même que celui de la femelle , surtout quand ils sont inquiets, est sombre et plaintif, et si fort, qu’on a peine à croire qu’il vient d’un si petit oiseau. Cette espèce n’habite que les bois, les taillis , et ne fréquente point les haies et les buissons. Elle construit son nid à terre , lui donne la forme d’un petit four, et le place sous les arbres des forêts qui portent le plus d’ombrage , entre des racines exhaussées ou au pied d’un petit buisson. Son entrée est sur le devant, près du sommet; des tiges d herbes sèches et de la mousse sont à son extérieur ; des herbes fines et de longs crins en garnissent l’intérieur. La ponte est de cinq d six œufs blancs , couverts de taches et de points d’un roux foncé, confluens et formant une espèce de couronne vers le gros bout. Un beau vert jaune couvre toutes les parties supérieures du mâle ; les sourdis sont d’un jaune clair, de même que le devant du front, les joues, la gorge et la poi- trine ; les parties postérieures d’un blanc de neige ; un trait jaune est au-dessus de l’œil, et un autre brun passe à travers ; les pennes aîaires et caudales sont d’un gris sombre, bordées en dehors d’un jaune-verdâtre et de blanc en des- sous ; les couvertures supérieures de l’ai!e du même gris, avec une bordure vert-olive; les inféiieures, jaunes; le pli de l’aile est de cette couleur, sur laquelle on remarque des taches brunes en dessous; l’iris, noisette. La f. rnelle diffère du mâle en ce qu’elle est un peu plus pe- tite , et qu’elle a les parties supérieures d’un vert- olive ; le jaune des sourcils et de la gorge plus pâle; la poitrine blanche et très - foiblemenc nuancée de jaune. M. Temminck dit qu’il n’a jamais vu cet oiseau en France, ce dont nous sommes rrès-persuadés , car il n’a pas parcouru nos forêts, nos taillis et nos bosquets, où cette espèce se- tient constamment et où elle est assez commune. Linn. Trans. 2. p. 245. pi. 24. — Id. p. 55. ( W'oodwren.) Latham 3 2e Suppl, au ge- neral Synopsis , p. 237. n. 6. 2e édition du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 11. p. 239. L'Eu- rope. L. 4 U E.. P.. R. 12. Le Pouillot a ventre jaune. 177. S. Flaviventris. S. Supra olivaceo viridis , subtus superciliisque fiavis ; remigibus primariis • ad api- cem albido-maculatis ; remige prima breviore quàm quartâ3 longiore quàm quintâ 3 rostro supra fusco> marginïbus 3 basi subtùs Jiavo ; pedibus fusco J'a- vescentibus. D’un vert-olive en dessus ; jaune en dessous et sur les sourcils ; les rémiges primaires tache- tées de blanchâtre d leur pointe; la première ré- mige plus courte que la quatrième , plus longue que la cinquième ; le bec brun en dessus , jaune en dessous, à sa base et sur ses bords les pieds d’un brun-jaunâtre. Ce Pouillot reste dans nos contrées septen- trionales jusqu’à la mi-octobre, et quelquefois plus tard, et il passe l’hiver dans nos provinces méridionales, où nous l’avons vu au mois de novembre. Il habite les bois pendant l’été , et les quitte en septembre, pour fréquenter les jar- dins et les bosquets. Son cri est alors le même que celui des Pouillots Collybite et Fitis3 et sem- ble exprimer le mot tuit. Le mâle a toutes les parties supérieures d’un vert olive un peu cendié; les sourcils, les pau- pières, la gorge et toutes les parties postérieures, jaunes ; les couvertures du dessus de l’aile et ses pennes d’un cendré rembruni et bordées de vert- olive à l’extérieur; les primaires terminées par une petite tache d’un blanc presque jaunâtre, peu apparent sur les quatre premières ; le pli de O R N I T H l’aile et ses couvertures inférieures d’un beau jaune, avec deux petites taches sur le bord in- terne de la première partie ; les pennes de la queue pareilles à celles des ailes. La femelle dif- fère du mâle par des sourcils moins appareils ; par toutes les parties inférieures d’un blanc lavé de jaune., rrès-foibie sur le ventre et sur les parties postérieures. Le jeune lui ressemble ; cependant ses couleurs sont encore plus foibles. Nous rap- prochons de ce Pouillotj le Motacilla trochilus acredula de L'innée , parce qu’on peut lui appli- quer le peu qu’il en dit, et qu’il a, comme ce dernier , une tache blanchâtre à l’extrémité des septième, huitième et neuvième rémiges. ze éüt.dunouv. Dict.d’ Hist. nat. tcm. i i.p. z-j-i. L’Europe. L. 4 j. E.. P.. R. 1 1. Le Poutllot Bonllli. 17S. S. Bonellii. S. Supra cincreo-virescens ; sub tus alba ; rem gibus rectricibusque cinereo-fuscis , cxtrinsecùs olivaceo- xiridàbus ; rernige prima breviore quant quand; rostro pedibusque fusco-cinereis. D’un gris verdâtre en dessus; blanc en des- sous : les rémiges et les rectrices d’un gris rem- bruni et bordées de vert-olive en dehors ; la première rémige plus courte que la quatrième ; Je bec et les pieds d’un cendré-brun. Cette espèce , dont on doit la connoissance à M. B onelh , professeur d’histoire naturelle à l’Un i v ersiré de Turin, se trouve dans le Pié- mont. Toutes les parties inférieures sont d’un blanc pur, depuis le bec jusqu’aux pennes cauda- les ; les sourcils, de cette couleur , mais un peu lavée de jaune vers le bec ; le dessus de la tète , du cou et du dos, d’un gris-verdâtre ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue, d’un vert-olive ; les pennes aîaires et caudales, d’un gris rembruni en dessus et d’un gris clair en des- sous ; le pli et les premières couvertures infé- rieures de 1 aile , jaunes; les autres, blanches. 1e édit . du nouv. Diction. d’Hist, nat. tom. 2.8. p. 91. Le Piémont. L. 4. E.. P.. R. rz . Le Troglodyte d’Europe. 179.5. Troglo- dytes. S. Grisca , supercïliis albis ; alis nigro cinereoque undulatis ' rostro recto ex atro Justo ; pedibus fusco-gnseis. Grisâtre ; sourcils blancs ; ailes ondées ’e noir et de cendré; bec droit, d’un brun-noirâtre J pieds d’un gris-brun. ( Pl . m.fg. 1.) Les Anciens ne connoissoient cet oiseau que O L O G I £. 469 sous le nom de Troglodyte , nom que lui a rendu BufFon, et qui le peint beaucoup mieux que celui de Roitelet qu’on lui donne vulgairement, puis- qu’il signifie habitant des antres et des cavernes. Le vrai Roitelet porte une couronne, d’où esc venue sa dénomination. Les Troglodytes se plaisent dans les bois pen- dant l’été ; compagnons du solitaire , ils égaient sa retraite par un ramage agréable ; leur voix esc agréable; leur chant est haut et clair, et paroîc composé de notes brèves et rapides , sidiriti , si - duitij et est coupé par reprises de cinq ou six secondes. Outre cela, ils ont un petit cri, tirit , tirit , qu’ils font entendre lorsqu’ils sont inquiétés et qu’ils vont à la pipée. Pendanc l’hiver , ils s’approchent des villages, et fréquentent même les villes : alors ils se tiennent dans les haies et les jardins, ne cessent de s’agiter, se montrent un instant et disparoissent un instant après , vol- tigent d’une pile de bois à un tas de fagots, sor- tent et rentrent à chaque moment , se font voir sur l’avance d’un toit, et se dérobent prompte- ment sous la couverture ou dans un trou de mu- raille, se cachent sous le chaume, et pénètrent même dans l’intérieur des maisons. Toujours gais, ils portent leur petite queue relevée, et lui donnent, en chantant, un petit mouvement de droite à gauche. Ils se nourrissent de chrysa- lides, de mouches, d’araignées et de fragmens d’insectes, qu’ils cherchent dans les chantiers, dans les branchages , sous les écorces , sous les toits et jusque dans les puits. Ceux qui habitent les bois , placent leur nid près de rerre ou à rerre même, soit sur quelque branchage épais, soit sur une vieille souche ou dans les racines, quel- quefois aussi sous l’avance de la rive d’un ruis- seau. Les Troglodytes qui passent l’été dans les villages , construisent ordinairement leur nid dans les couvertures en chaume ; l’extérieur est composé d’un amas de mousse, comme jetée au hasard, mais le dedans est proprement garni de plumes. Sa forme est ronde, avec une entrée très-étroite et pratiquée au coté ; la ponte est de sept â neuf œufs, presque ronds, d’un blanc terne, et pointillés de rougaâtre au gros bour. Les petits se hâtent de quitter leur berceau , courent sur la mousse, et saucillent dans les buissons avant de pouvoir voler. Cette espèce est répandue dans toute l’Eu- rope ; sédentaire en France, rare en Suède et en Russie , où elle ne paroît qoe pendant l’été ; on la retrouve, dir-on , à Aonalashka ; mais est-ce bien la même espèce ? Le Troglodyte d'hiver des \ O II N I T FI O L O G I E. Etats-Unis a de si grands rapports avec le nôtre, cjnenous le soupçonnons delà même espèce 3 mais celui du Canada, donc parle M. Charlevoix , n’est ni ce dernier ni celui d’Europe. Il en esc de même des la Louisiane. Notre Troglodyte a le dessus de la tête et du corps d’un brun tirant un peu sur le roux et rayé transversalement de brun pur ; les joues tache- tées de blanc-roussâtre ; une tache pareille en dessus de l’œil ; la gorge , le devant du cou et la poitrine , d’un blanc sali de toussât re 3 le f encre et les jambes , d’un brun-roussâtre et rayé transversalement de brun 3 les couvertures supé- rieures de l’aile pareilles au dos , rayées de brun ; une pente tache ronde et blanchâtre à l’extré- mité des moyennes 3 ses pennes , cendrées en dessous , brunes en dessus , du côté interne , d’un brun-roux en dehors et rayé de petites lignes transversales ; celles de la queue pareilles. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est un peu plus petite, et que les raies sont moins nombreu- ses ou moins apparentes. Nota. Les Troglodytes diffèrent des Fauvettes , Pouillots , Roitelets , Motteux , Figuiers , etc. , avec lesquels on les a réunis, sous le nom gé- nérique de Sylvia , en ce qu’ils ont le hec entier, les ailes courtes et la queue susceptible de rester relevée 3 ce qui a donné lieu d’en faire un genre particulier et distinct dans la ze édition du nou- veau Dictionnaire d’ Histoire naturelle. Brisson , Ornith. tom. 3 . p. 425. n. 24. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tome 5 .p. 3 5 3 .pl. enl. n. 6 5 1 .fig. 2. L’Europe. L. 3 {. E.. P.. R. 12. Le Troglodyte arada. 180. S.Arada.S. Rufo-fusca ; nigricante transversim striata ; subtus albida ; sub oculis macula nigrâ , albo punctatâ ; genis colloque inferiore fusco-rufis ; rostro recto , nigro ; pedibus fiavicantibus. D’un roux-brun, rayé transversalement de noirâtre en dessus 3 blanchâcre en dessous ; tache noire, pointillée de blanc sous les yeux 3 les joues et la partie inférieure du cou , d’un roux- brun 3 le bec droit, noir 3 les pieds jaunâtres. ( Pl. 1 80. fig. 3. ) Parmi les petits musiciens de la Guyane , Y Arada est mis au premier rang. Son ramage , dit Buffon , d’après les observations de Sonnini, esc des plus brillant 3 il répète souvent les sepc notes de l’octave, par lesquelles il prélude 3 il défile ensuite différens airs, modulés sur un oglodytes de Buenos-Ayres et de grand nombre de tons et d’accens différens , tou- jours mélodieux, plus graves que ceux du rossi- gnol , et plus ressemblais aux sons d’une flûte douce : on peut même assurer que le chant de l 'Arada est en quelque façon supérieur à celui du rossignol ; il est plus touchant , plus tendre et plus flûté. Il a de plus une espèce de sifflet , par lequel il imite parfaitement celui d’un homme qui en appelle un autre. L 'Arada est solitaire , vit seul dans l’épaisseur des bois éloignés des habitations. L’espèce n’en paroît pas nombreuse , et elle fuit les environs des lieux habités. lé Arada, comme presque tous les oiseaux les meilleurs chanteurs, porte une livrée terne et sombre 3 il a le dessus de la tête et du cou d’un brun foncé , légèrement teinté de roux 3 le dos, les couvertures supérieures des ailes , leurs pen- nes et celles de la queue , rayées transversale- ment de brun ou de noirâtre 3 les côtés du cou , noirs et tachetés de blanc 3 le devant de cette partie , la gorge et le haut de la poitrine , roux 3 le reste de la poitrine et les parties postérieures d’un blanc sombre. Buffon rapproche de l 'Arada un autre indi- vidu, qu’il regarde tomme une race distincte, ou peut-être même une espèce voisine. Cet oi- seau lui ressemble par la longueur et la forme du bec, par celle de la queue, par la longueur des pieds et par quelques plumes blanches mêlées dans les plumes du cou 3 il a aussi la grandeur , à très-peu de chose près , et la même forme de corps 3 mais il en diffère en ce qu’il a l’extrémité du bec plus crochue, la gorge blanche , avec un demi-collier noir en dessus, et que son plumage est d’une couleur uniforme, et non rayé de lignes brunes comme celui de l 'Arada. Latham a classé Y Arada parmi les grives , sous le nom de Turdus cantans. Buffon , Histoire natur. des Oi- seaux, tom. 4. p. 480. pl. enl. n. 7 o6.jig. 1. La L. 4. E.. P.. R. 12. *Le Troglodyte d’hiver. 181.5. Hyemalis. S. Capite nuchaque fuscis 3 corpore supra fusco , nigro transversim striato ; superciliis , gutture, collo subtùs pectoreque albidis , rufescente transversim lineatis ; rostro recto supra, nigrescente , subtùs albido ; pedibus incarnatis. La tête et la nuque , brunes 3 le corps , en dessus, de cette couleur et rayé transversale- ment de noir 3 les sourcils , la gorge , le dessous du cou et la poitrine, blanchâtres, avec des IL O R N I T H gnes transversales roussâtres ; le bec, droit, noi- râtre en dessus, blanchâtre en dessous ; les pieds, couleur de chair. Ce Troglodyte , que l’on trouve dans les Etats- Unis, la Nouvelle-Ecosse et le Canada, a de si grands rapports avec le nôtre dans son plumage, ses formes, son chant et son genre de vie, que nous le regardons comme une race très-voisine, s’il n’appartient pas à la même espèce. Cet oi- seau arrive au centre des Etats-Unis à l’automne, et y reste dans les hivers doux. Il fréquente le revers avancé des fossés, des ravines, les vieilles souches déracinées , les petits buissons et les broussailles des lieux aquatiques. On le voit sou- vent dans les habitations rurales , où il se cache dans les piles de bois ; mais â la fin de l’hiver, il se retire dans le nord. Il a la tête et le dessus du cou bruns , de même que le manteau et les parties postérieures, * sur lesquelles cette couleur est rayée transversa- lement de noir; ces raies sont, sur le dos, ter- minées par de petits points d’un blanc sale; on remarque aussi des points pareils vers le bout de quelques couvertures supérieures des ailes, dont l’extrémité est noire ; leurs pennes ont des raies transversales alternativement noires et jaunâtres, et sont terminées de noirâtre , à l’exception des trois secondaires les plus proches du corps ; les sourcils, la gorge, le devant du cou et la poi- trine ont des lignes transversales très-fines et roussâtres, sur un fond blanc terne; les côtés du corps , en dessous des ailes , sont tachetés de brun obscur, de noir et de blanp sale ; le ventre et les parties postérieures présentent des ondes transversales fuligineuses, d’un brun foncé et blanches; la queue est très-courte et rayée comme les pennes alaires; les deux pennes extérieures sont un quart de pouce moins longues que les autres; le bec est droit , grêle et long d’un demi- pouce ; l’iris est couleur de noisette claire. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a pas de points blancs sur les ailes. Wilson , Ame- rican Ornich.pl. S-Jïg. 6. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 4. p. 5 1 4 . L. 3 f. E... P.. R. 12. * Le Troglodyte aebon. 182. S. Sylvia aedon. S. Supra fusca 3 nigro striata; co'pore subtus griseo 3 lineis transversis , oblitérâtes-, ails caudâque c'mereo striatis ; rostro subarcuato 3 fusco ; ped'.bus Jlavescente-albis. Brun en dessus et strié de noir; le dessous du corps gris, avec des lignes transversales, ebiité- O L O G 1 E. 471 rées ; les ailes et la queue , rayées de gris ; le bec , un peu arqué et brun; les pieds, d’un blanc- jaunâtre. Ce Troglodyte 3 comme celui d’Europe, se plaît près la demeure de l’homme; il suffit, pour l’y fixer, de lui procurer les commodités qu’exige la posirion de son nid : alors on peut être certain de l’attirer dans un jardin ou tout autre endroit, et que, si on ne détruit pas sa couvée , il viendra tous les ans y nicher et y pas- ser toute la belle saison. Les Américains le pro- tègent avec raison ; car c’est le seul oiseau chan- teur qu’on rencontre dans les villes des Etats- Unis. Son ramage esc aussi fort, aussi sonore que celui de notre Pinson (Fringilla cœlebs) , mais plus moelleux , plus étendu et plus varié; d’où lui est venu le nom de Rossignol 3 sous lequel il est connu dans le nord de l’Amérique. Une ca- lebasse ou une petite loge, que les Américains appellent little house ( petite maison ) , est le ré- duit où il construit son nid ; â défaut, il le faic dans un tronc d’arbre; enfin, tout ce qui est clos lui convient. Des filamens de racine , de la bourre , de la mousse , des herbes fines et des plumes, sont les matériaux qu’il entasse sans art, ainsi que la plupart des oiseaux qui établis- sent dans un trou le berceau de leur jeune fa- mille. La ponte est de six à huit œufs blancs ou couleur de chair, avec des taches d’un rouge pourpré. Le bec de cet oiseau est long de sept lignes, et un peu arqué vers le bout; le dessus de la tête , du cou et du corps esc d’un brun obs- cur, rayé transversalement de noir; les plumes du bas du dos sont tachetées de blanc vers le mi- lieu; mais on n’aperçoit les taches qu’en soule- vant ces plumes ; les couvertures supérieures ec les pennes des ailes ont des petites zones noires et grises ; la queue est pareille, alongée ec cunéi* forme ; la gorge et le milieu dû ventre sont gris ; le reste des parties inférieures est de la même teinte , avec des lignes transversales d’un brun- noirâtre; les couvertures inférieures des ailes sont rousses; celles de la queue, d’un gris-blanc, et rayées irrégulièrement de noir. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que ses couleurs sont plus ternes ; les jeunes lui ressemblent. Cette espèce est répandue dans toute l’Amé- rique septentrionale, depuis le Canada jusqu’à la Louisiane. C’est d’elle dont parle le P. Char- levoix , sons le nom de Roitelet du Canada 3 que l’on y appelle Rossignol 3 ec dont il est question dans la Gaspésie du P. Leclerc, et enfin l’oiseau du médecin de Québec, qui a mandé à Saler ue ORNITHOLOGIE. que notre Rossignols e trou voit au Canada comme en France, dans la saison. Il nous semble que cette espèce n’habite pas exclusivement dans le nord du nouveau Conti- nent; car le Troglodyte brun dont parle Firm n dans sa Description de Surinam } où il porte aussi le nom de Rossignol 3 nous parole avoir de grands rapports avec Y Aedon ; il en est de même d’un individu qu’on a rapporté du Brésil, et que nous a confié M. Desmaresc, un des auteurs du nou- veau Dictionnaire d’ Histoire naturelle et de Y His- toire des Mammifères de cette Encyclopédie ; enfin, nous soupçonnons encore que le Troglo- dyte de Buenos-Ayres est, ainsi que le précé- dent, une race très-voisine du Troglodyte aedon. ( Voycq ci-après TROGLODYTE BASACAKA- GUAY.) Il n'en e>t pas de même du Todo vox de M. de Azara, que l’on a rapproché mai-à- propos de l’espèce de cet article dans Y Histoire naturelle des Oiseaux de l’Amérique septentrio- nale: c’est une espèce très-distincte. Tby.THRlo- THORE TOUTE-VOIX , Hist. nat. des Oiseaux de l’ Amérique septentrion, tom. i. p. 51. pl. 107. ic édit, du nouveau Dict . d’Hist. nat. tom. 34. p. j 06. L. 4. E.. P.. R. 1 z. * Le Troglodyte de Surinam. 183. S. Fur - vu. S. Fusca j subtùs pallïdior ; dorso , alis cau- dâque nigricante fasciatis ; rostro subarcuato 3 supra fusco 3 subtus pedibusque (laves centibus. D’ un brun sombre, plus pale en dessous ; dos , ailes et queue fasciés de noirâtre ; bec un peu ar- qué , brun en dessus, jaunâae en dessous ; pieds de cette couleur. La figure de ce c oiseau sur la planche 1 8 des lllustr. of \oology de Brown, et sa description, offrent assez de rapports avec le Troglodyte ae- don pour le regarder comme une race très-voi- sine de celui-ci. Il a un chant doux et si agréable, qu’il lui a mérité le nom de Rossignol. Le plumage de ce Troglodyte de la Guyane est généralement brun , mais plus pâle sur les parties inférieures , ec inclinant au blanc sur le milieu du ventre; des raies fines noirâtres tra- versent le dos, les ailes et la queue. Firmin 3 Desc. de Surinam } vol. 1. p. 201. Jiujfon , édit. deSonnini 3 tom. 3 2. p. 194. [Roitelet de Surinam.) V Amérique méridionale. L. 4 E.._ P.. R. 12. * Le Troglodyte basacaraguay. 1S4. S. Tlatensïs. S. Suprà nigra ; subtùs rufa et albida ; remigibus rectricibusque mgrescente fasciatis, ros- tro subarcuato 3 suprà nigro 3 subtùs albido ; pe- dibus rufescentibus albis. D’un brun sombre en dessus, roux et blan- châtre en dessous 3 rémiges et rectrices fasciées de noirâtre 3 bec un peu arqué, noir eu dessus, blanchâtre en dessous ; pieds d’un blanc-rou- qeâtre. M. de la Condamine a fait mention de cet oiseau. Il l’a vu sur les deux côtés de la rivière de la Plaça , ec dit qu’ii entroit de lui-même dans les vaisseaux pour y chasser les mouches. Mais nous devons à M. de Azara l’histoire complète de cetre race, que nous regardons comme très-voi- sine des Troglodytes aedon , de Surinam ec du Brésil. B iffon la présente comme une variété de notre Troglodyte -, mais nous voyons trop de différence entre l’un ec l’autre pour adopter son opinion. Les naturels du Paraguay commissent très-bien ce Troglodyte sous le nom que nous lui avons conservé ; mais â Buenos-Ayres on lui donne celui de Fourio 3 à cause de son cri et de son ha- bitude de se glisser, particulièrement en hiver, sous les toits, dans les crevasses des murailles, et d’entrer quelquefois dans les maisons pour y prendre les araignées et autres petits insectes. Il ne fréquente jamais les campagnes ni les forêts : son domicile de choix sont les haliiers, les bords des bois, les enclos ec les habitations champêcres. Il sautille aussi sur la terre, en tenant presque toujours sa queue relevée et l’étalant un peu. Le mâle chante coure l’année, et dans le temps des amours il l’accompagne d'un battement d’ailes. La femelle lui répond par un seul cri, chï , bas et tendre. Quelques individus chantent mieux que d’antres, et, selon M. de Azara, leur voix est plus agréable au Paraguay qu’à la rivière de la Plaça; mais elle est toujours relevée , claire ec gracieuse. Sa chansonnette paroîc composée de huit à dix syllabes, prononcées vivement, que l’oiseau répète par intervalles et souvent pen- dant long-temps. Son rythme approche de celui du Rossignol ; mais ses phrases ne sont ni aussi variées ni si expressives. On assure que, dans les campagnes, ce Troglodyte niche dans les trous des arbres 3 mais dans les lieux habités , qu’il place son nid sur les poutres de la charpente des maisons, et plus ordinairement dans les ouver- tures qu’elles laissent dans les murailles. Q lel- ques plumes, des brins de paille, et beaucoup de crins à l’intérieur, sont les matériaux sur les- quels la femelle dépose quatre œufs au plus , roux O R N I T H roux au gros bout et tiquetés dans le reste de la même couleur sur un fond blanc. Les petits res- semblent aux adultes. La queue et le bord extérieur des pennes alaires ont des raies transversales et noirâtres sur un fond brun ; le dessus de la tête , du cou et du corps est d’un brun sombre, auquel se mêle un peu de roussâtre sur le croupion ; les côiés du corps sont d’un roux vif; la gorge, le devant du cou, la poitrine et le ventre , d’un roux clair ou blanchâtre ; les couvertures inférieures des ailes, rayées de blanc et de roux vif et tachetées de noirâtre; des individus ont ces taches d’un roux vif et pur; les plumes du dessous de la queue, du même roux, mais uniforme; quelques-uns ont les couvertures du dessous de l’aile d’un rous- sâtre clair. L’individu dont nous avons parlé à l’article du Troglodyte aedon , et qui se trouve au Brésil, nous paroît faire partie de cette espèce. De A-^ara , Àpuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros d.l Paraguay y Rio-de-la-P lata , tom. i. p. 19. Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 34. p. 5 10. V Amérique méridionale. !.. 4 E. 6. P. 19. R. 11. Le Roitelet huppé. 185. S. Cristata. S.Vi- rescens ; remigibus secundariis exteriore margine Jlavis 3 medio albisj vertice luteo; rostro nigro ; pe- dibus Jlavis. Verdâtre; rémiges secondaires jaunes sur leur bord extérieur et blanches dans le milieu; le vertex 3 jaune; le bec, noir; les pieds, jaunes. (Pl. m.fîg. 1.) Les Roitelets constituent un genre dans la ie édition du nouveau Dictionnaire d’ Histoire natu- relle : en effet, ils diffèrent des Fauvettes } avec lesquelles on les a classés, en ce qu’ils ont le bec nullement déprimé à sa base, et deux petites plu- mes à barbes décomposées qui se dirigent sur les narines et qui les couvrent. Celui dont nous nous occupons ici est le plus petit des oiseaux d’Europe, et commun aux deux connnens. On remarque , dans son genre de vie , quelqu’analogie avec celui des Mésanges : en effet , comme celles-ci , il se suspend à l’extré- mité des branches les plus flexibles, où il s’ac- croche pour fureter dans les feuilles et les fleurs et y chercher les petits insectes dont il se nourrit. Il jette un petit cri aigu, qui ressemble beaucoup à celui de la sauterelle , et le mâle a un ramage assez court et qui n’est pas sans agrément; mais il ne chante que dans le temps des amours. Cette espèce construit sou nid avec art, le suspend à O L O G 1 Ë. 4- 5 l’extrémité des petites branches des pins et d’au- tres arbres, le compose en dehors de mousse, de laine et de toiles d’araignées, et le garnit en dedans du duvet le plus doux. La ponte est de six â huit œufs, gros comme des pois, d'un brun- jaunâtre, sans aucune tache, selon des ornitho- logistes ; d’une couleur de chair pâle , ondée d’une nuance plus chargée. On trouve aussi son nid suspendu à l’extrétrnté d'un faisceau de lierre qui s’échappe d’un mur, ou des branches d’un arbre. Ce Roitelet porte une petite couronne aurore, bordée de noir sur chaque côté, et composée de plumes longues, un peu effilées, que l’oiseau redresse à volonté en forme de huppe. Le der- rière de la tête, le dessus du cou , le dos, le crou- pion , les couvertures supérieures de la queue, sont d’un olivâtre légèrement nuancé de jau- nâtre; toutes les parties inférieures, d’un roux clair, tirant à l’olivâtre sur les flancs; le tour du bec est blanchâtre; les pennes primaires des ailes sont brunes et bordées de jaune-olivâtre en de- hors ; les pennes secondaires, blanches â leur base et ensuite noires, ce qui donne lieu à une petite tache de cette couleur; les couvertures, des mêmes couleurs et terminées de blanc sale ; les pennes de la queue, d’un gris-brun bordé de jaune-olivâtre; la huppe de la femelle est d’une couleur de citron , et toutes ces teintes sont plus foibles. Il nous semble qu’il y a deux races dans cette espèce ; car celle dont il va être question , et qui se trouve en France et dans les Etats- Unis , porte une livrée qui la distingue de l’autre. Les plumes qui sont au centre de la huppe du mâle , sont , du côté du front , d’un rouge de feu et ensuite d’un bel orangé ; celles qui les entou- rent en devant et sur les côtés sont d’un noir pur; un trait blanc, qui prend un ton roussâtre du côté du front, s’étend, en passant au-dessus des yeux, presque jusque sur les côtés de la nu- que ; l’œil est entouré d’une tache noire, qui part du bec et est bordée de blanc en dessous ; une moustache noire prend naissance aux coins de la bouche et descend sur les côtés du menton ; la gorge et le devant du cou sont d’un roux très- clair ; les parties postérieures , d’un gris-blan- châtre, plus foncé sur leurs côtés ; la nuque , le dessus du cou et du corps, d’un beau vert-olive; le bec et les pieds, noirs. La femelle diffère du mâle, en ce que sa huppe est moins prononcée etest jaunedans le milieu ; le vert-olive est moins beau , et le noir de la tête et des moustaches , moins pur, ainsi que la couleur de la gorge et O o o 47 4 ORNITHOLOGIE. du devant du cou. Les œufs de cette race sont d’un blanc pur, avec quelques petites taches d’un rouge terne. Basson, Ornïth. tom. 3. p. 379. n. 17. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 5. j v. $6 5. pl. enl. 6$ 1 . fig. 3 . L’Europe, l’Amérique septentrionale. L. 3 j. E.. P.. R. 11. * Le Roitelet rubis. 186. S.Calendula. S. Cinereo-vlrens ; lineâ vertlcall rublni colore ; abdo- mine alisque subtùs Jlavescentibus; rostro pedlbus- que nlgricantlbus. D’un vert-cendré 3 une ligne de la couleur du rubis sur le vertex; l’abdomen et les ailes en dessous, jaunâtres 3 le bec et les pieds, noirâtres. Des ornithologistes ont donné ceRoire/erpour une variété du précédent', mais ce sentiment a été rejeté avec raison par d’autres auteurs. En effet, il en diffère non -seulement par sa livrée, mais aussi par son genre de vie, qui a beaucoup de rapport avec celui des Pouillots. L’un et l’autre sont voyageurs 3 mais ils ne voyagent pas aux mêmes époques. Le Roitelet à huppe jaune paroît par petites troupes, dans les contrées tempérées et habitées des Etats-Unis, à la fin de l’automne, et les quitte dès les premiers jours de mars. Le Rubis y arrive au mois de septembre, n’y fait que passer, et ne revient du sud, sa retraite hi- vernale, qu’au mois d’avril. Ni l’un ni l’autre n’y restent pendant l’été 3 du moins on ne dit pas les y avoir rencontrés. Le dernier donne à son nid une forme agréable , le suspend à la fourche des branches les plus foibles et les plus feuillées d’un arbre élevé : le foin, la bourre et d’autres matériaux dont il est composé , sont attachés aux rameaux de manière que ceux-ci paroissent en faire partie 3 le tout est recouvert d’un lichen tiès-iarge. Sa ponte est de cinq ou six œufs d’un blanc sale, tacheté et pointillé de deux nuances brunes 3 les taches et les points sont si nom- breux , que ces œufs paroissent grisâtres. Ce Roi- telet ne seroit-il pas la Mésange grise couronnée d’écarlate dont parle Muller dans son Histoire du Groenland ? Au reste, il est certain que c’est l’oi- seau que Lebeau a trouvé à la Louisiane, et qui a le derrière de la tête ceint d’une espèce de cou- ronne cramoisie. Le mâle a sur le sommet de la tête un petit faisceau de plumes d’un beau rouge, plus longues que les autres , et formant une petite huppe qui se couche sur l’occiput 3 les côtés de cette aigrette et de la tête et le sincipur sont d’un gris-verdâtre, qui est foncé en dessus du corps et clair en des- sous 3 les petites et les moyennes couvertures de l’aile sont grises 3 les grandes , noirâtres, bordées de vert-olive et terminées de blanc 3 ses pennes et celles de la queue , frangées de vert -jaunâtre 3 l’œil est entre deux petites taches blanches. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle n’a point de huppe, que ses couleurs sont moins vives, et que le dessous du corps est d’un roux sale. Bris- son , Ornithol. tom. 3. p. 584. n. 18. Bujfon , Hist. nat . des Oiseaux , tom. 5 . p. 373. Edwards â Glanures , pl. 154. fig. z. L’Amérique septen- trionale. L. 3 |. E.. P.. R. 12. * Le Rouge-queue de la Guyane. 187. S „ Guy anensis . S. Grisea, subtùs alba ; ails caudaque rujis ; rostro nlgricante ; pedlbus cinereo-fuscis. Gris en dessus , blanc en dessous ; ailes et queue rousses 3 bec noirâtre 3 pieds d’un gris- brun. Cette espèce, que l’on trouve à Cayenne, porte un plumage gris sur toutes les parties su- périeures 3 d’un roux vif sur les ailes et la queue 5 blanchâtre sur la gorge, le devant du cou et les parties postérieures. Les ongles sont noirs. Buf- jon , Histoire des Oiseaux , tom. 5. p. 186. pi. enl. 68 G. fig. 1. L’ Amérique méridionale . L. é f. E.. P.. R. 12. ** Le Rouge-queue de Ceylan. 188. S. Clnnamornea. S. Cana , subtùs cocclnea ; gulâ nigrâ ; remigihus quatuor primis basi rubris. Grisâtre en dessus , d’un rouge écarlate en dessous 3 gorge noire 3 les quatre premières ré- miges rouges à leur base. Cet oiseau de Ceylan a de grands rapports avec notre Rossignol de muraille. Toutes les par- ties supérieures sont d’un gris-blanchâtre 3 la gorge est noire 3 la poitrine, le ventre, le crou- pion et les quatre premières rémiges de chaque côté sont rouges 3 les autres noires , avec une tache oblique rousse sur les côtés 3 les ailes sont de la première couleur. Latham , general Synop- sis, tom. 2. part. 2. p. 447. n. 42. ( Cinnamon TLarbler.) 2e édition du nouv. Dict. d’Hist. nat . tom. 11 . p. 166. Les Grandes- Indes. Le Rouge-queue Tithys. 189. S. Tithys . S. remigibus nlgricantlbus ; rectrlclbus rufis ; in - termidio pari nlgro extrorsùm rufescente ■ rostro pedibusque aigris. Les rémiges noirâtres 3 les tectrices rousses ; la paire intermédiaire noire et roussâtre à l’exté- » O R NI TH rieur •, le bec et les pieds noirs. (PL 114 ,fig. 4 , sous le nom de Mouchet gris. ) Cette espèce, que l’on trouve en Lorraine , en Bourgogne, en Languedoc, et que l’on ne voit point aux environs de Paris, ni dans les provinces voisines, a été confondu avec le Ros- signol de muraille par plusieurs ornithologistes. En effet , l’individu qu’on a nommé Rossignol de muraille de Gibraltar 3 qui est un mâle de cette espèce, a été donné par Buffon pour une variété de l’espèce suivante ; il en est de même pour celui qu’il a reçu de Dorcy, dans lequel , dit-il, la couleur noire de la gorge s’étend sur la poitrine et ses côtés , qui a une tache blanche dans l’aile, et dont le cendré du corps est plus foncé que chez le Rossignol de muraille ; de plus, son Rouge-queue (Sylvia erythacus ) esc une femelle Tithys. Cet oiseau est en triple em- ploi dans Gmelin et Latham , sous les noms de Motacilla ou Sylvia Gibraltariensis , Atrata et Tithys. Le Motacilla Tithys de la Fautia Suecica est un jeune mâle, ainsi que la variété du Ph&- nicurus de Gmelin; enfin, il est décrit dans Buffon, édition de Sonnini, sous la dénomi- nation de Bec-figue noirâtre. Le nid du Rouge- queue de Buffon n’appartient point au Tithys ; c’est celui d’un Pouillot , lequel est construit au pied d’un buisson, près de terre, de forme sphé- rique, avec une ouverture du côté du levanc , composé de mousse en dehors, de laine et de plumes en dedans , avec cinq à six oeufs blancs , variés de gris. Le Rouge-queue Tithys , au con- traire, place son nid dans les rochers les plus élevés , ou sur les solives de la partie la plus haute des églises et des vieux châteaux , le fait avec art, avec des brins d’herbe et des crins. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs d’un beau blanc. Le ramage du mâle semble exprimer les syllabes fit 3 fit, fit 3 vqa , prononcées sur trois tons dif- férens et avec un certain agrément. Cette es- pèce est timide et ombrageuse , vole avec beau- coup de légèreté, et jette, lorsqu’elle se pose, un cri qui a paru exprimer fitqatratrasta. Le mâle a le front, le lorum 3 les joues, la gorge , le devant du cou et la poitrine , noirs ; le smciput, les sourcils et le bord extérieur des pennes secondaires de l’aile, blancs; le dessus de la tête et du cou, le dos et les scapulaires, d’un cendré-bleuârre ; le croupion , les couvertures supérieures de la queue et ses dix pennes laté- rales , d’un roux vif ; cette couleur borde les deux intermédiaires, qui sont d’un brun-noirâ- tre ; les couvertures supérieures et les pennes , O L O G I E. 4/5' de cette teinte et cendrées en dehors ; le ventre esc blanc. Tel est son plumage d’été ; mais après la mue, les plumes des joues et de la gorge sont terminées de gris-blanc. La femelle a la tête , le cou , le dos , les scapu- laires, toutes les parties inférieures, â l’excep- tion du ventre, d’un gris-cendré sale; cette teinte est blanchâtre sur le haut de la gorge, tire au roussâtre sur le front et sur la poitrine ; les couvertures supérieures et les pennes des ailes sont brunes et bordées de gris clair à l’extérieur; les deux pennes intermédiaires de la queue , brunes ; les autres comme chez le mâle. Edwards3 Oiseaux, p/. 29. Latham, general Synopsis, vol. 2. part. 1. p. 424. n. 12. ( Grey redstart.) 2e édit, du nouv. Dict. d’ Histoire nat. tom. 11 . p. 254. L’Europe. L E.. P.. R. 12. Le Rouge-queue ou Rossignol de mu- raille. 190. S. Ph&nicurus. S. Gulâ nigrâ , abdomine caudâque rufis ; capite dorsoque canis • fronte albâ; rostro pedibusque nigris. La gorge noire ; l’abdomen et la queue, roux ; la tête et le dos d’un blanc-grisâtre ; le front blanc; le bec et les pieds noirs. (Pi. 1 1 5. fig. 4.) Le Rossignol de muraille esc un de nos oi- seaux princaniers qui se montrent les premiers. Il arrive dans nos contrées septentrionales dès les premiers jours d’avril , époque où on le voie souvent sur les tours, les combles des édifices et à la cime des arbres. C’est toujours dans des en- droits élevés que le mâle fait entendre , surtout le matin et le soir, un chant mêlé d’accens tris- tes. Ce Rouge queue vole légèrement et jette, lorsqu’il se perche, un petit cri, toujours accom- pagné d’un mouvement de queue de haut en bas et très-vif. La demeure de cette espèce dans nos habitations n’est pas exclusive de toute autre ; car on la rencontre aussi dans l’intérieur des fo- rêts les plus sombres, surtout en Lorraine; et on la voie dans les vergers de la Normandie , ou le tronc d’un vieux poirier ou pommier lui sert d’asile pendant la nuit, et où la femelle cons- truit son nid : ailleurs elle fait choix d’un trou de muraille ou d’une fente de rocher. Le mâle et la femelle sont occupés à sa construction , mais ils le font sans art : de la mousse , des plumes, de la laine et de la bourre sont les matériaux qu’ils emploient et qu’ils entassent assez négli- gemment. La ponte est de quatre à cinq œufs, dont le mâle partage l’incubation pendant quel- üoo 2. 476 . ORNITHOLOGIE. ques heures du jour : les petits naissent couverts de duvet. Le front , le lorum 3 les joues , la gorge et le devant du cou sont noirs } le sinciput et les sourcils, d’un blanc pur ; le reste de la tête , le dessus du cou , le dos et les scapulaires , d’un cendré-bleuâ- tre foncé 3 le croupion , les couvertures supé- rieures de la queue , ses dix pennes latérales , la poitrine, le haut du ventre et îes jambes, d'un roux vif 3 le milieu du ventre est blanc 3 les deux tectrices intermédiaires, les couvertures supé- rieures des ailes et leurs pennes, d’un cendré- noirâtre. Telle est la livrée du mâle pendant l’été ; mais après la mue, il a les plumes du sin- ciput terminées de gris-cendré 3 le lorum 3 le reste de la tête , le dessus du cou , le manteau , de cette teinte ; les plumes de la gorge et du de- vant du cou, noires et frangées de gris-blanchâ- tre à leur extrémité ; ce qui les fait paroîcre tachetées de ces deux couleurs 3 la poitrine et les flancs , mélangés de blanc et de roussâtre , mais la teinte rousse est dominante 3 les pennes se- condaires sont bordées et terminées de gris. Tel est le Rossignol de muraille cendré de Brisson. La femelle n’a aucune trace de noir dans son plumage, qui est gris sur la tête, les joues, le dessus du cou , le dos et les scapulaires 3 d’une nuance plus claire sur la gorge et sur le devant du cou ; d’un roux terne sur la poitrine, sur les flancs, et mélangé de blanc sur les parties posté- rieures. Les jeunes, avant leur première mue, sont mouchetés de roussâtre sur un fond gris sale 5 le bec et les pieds sont bruns. Ces jeunes oiseaux ressemblent beaucoup alors aux jeunes Gorge-rouges du même âge ; mais on les distin- gue facilement à leur queue rousse. Biisson 3 Or- nithologie 3 tom. 1. p. 4 05. n. 15. Bujfon3 Hist . nat. des Oiseaux 3 tom. y p. 1 70. pl. eu/, n. 351. fig. 1 et 2. V Europe. L. 5 j. E., P.. R. 12. * Le Rouge queue des États-Unis. 191. S. Russicauda. S. Supra subtusque fuscescente- cinerea ; rectricibus latei alibus rufis ; rostro pedi- lusque nigris. D’un gris-brun en dessus et en dessous ; les rectrices latérales rousses 3 le bec et les pieds noirs. L’auteur qui a fait connoître cet oiseau des Etats-Unis, soupçonne que c’esc une femelle dont le mâle n’esc pas connu. Son plumage est généralement d’un gris rembruni, plus clair sur les parties inférieures 3 les pennes intermédiaires de la queue sont du même gris , et toutes les la- térales rousses. Histoire des Oiseaux de l’ Amé- rique septentrionale 3 tom. 2. pl. 71. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Histoire nat. tom. n.p. 166. L. 5 7. E.. P.. R. 12. *Le Rouge-queue a gorge blanche. 192. S. Ruficauda. S. Rufo-fusca ; subtùs alba ; gulâ rufo circumdatâ 3 jusco maculatâ; tectricibus ala- rum caudâque rufis. Le dessus d’un roux rembruni ; le dessous blanc ; la gorge entourée de roux et tachetée de brun -, les couvertures des ailes et la queue rousses. Cet oiseau, que l’on a trouvé à Cayenne, a la gorge blanche, entourée de roussâtre, poin- tillé de brun -, la poitrine d’un brun clair 3 le reste du dessous du corps, blanc •, les couvertures inférieures de la queue, roussâtres ; toutes les parties supérieures , du sommet de la tête à l’ori- gine de la queue, brunes, avec une teinte de roux sur le dos 3 les couvertures des ailes , rous- ses 3 leurs pennes , bordées extérieurement de roux , et la queue entière de cette couleur. Ruf- fon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 165. ( Fauvette de Cayenne à queue rousse .) 2e édit, du nouveau Diction, dé Hist. nat. tom. 11 . p. 2 66. V Amérique méridionale. L. 4 j. E.. P.. R. 1 2. **Le Rouge-queue a gorge rousse. 103. S. Ruficol/is. S. Supra jusco-rufescente ; subtus rectricibus octo latex alibus rufis ; rostro supra ni- gricante , subtus ejaneo 3 pedibus olivaceis. Le corps d’un brun- roussâtre en dessus; roux en dessous, de même que les huit rectrices laté- rales ; le bec, noirâtre en dessus, couleur de ciel en dessous ; les pieds, olivâtres. Un seul individu de cette espèce a été vu au Paraguay par M. de Azara , qui l’a nommé Cola de canela obscura. Il a routes les parties supé- rieures d’un brun- roussâtre 3 toutes les inférieu- res rousses 3 les couvertures du dessous des ailes et de la queue , ainsi que les huit pennes latérales de cette dernière, d’un roux pur 3 les quatre intermédiaires, d’un brun-noirâtre. De Argara 3 Apuntamientos para la Historia natural de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 2. p. 273. n. 240. 2e édit, du nouv. Diction, d’ Histoire nat . tom. 1 1. p. 16 6. Le Paraguay. L. 5 f. E.. P. 19. R. 1-2. **Le Rouge-queue des Indes. 194. S. ORNITHOLOGIE. Indien. S. Cyanea, subtus rufa ; superciliis gulâ- que albis ; sub oculïs ad nucham linea nigraj ros- tro nigro ; pedibus rufo-jlavis. Bleu en dessus ; roux en dessous ; sourcils et gorge blancs ; une ligne noire sous les yeux et se prolongeant jusqu’à la nuque j le bec, noir ; les pieds , d’un roux-jaune. Quoique Sonnerat , qui est le seul qui ait ob- servé cet oiseau dans les Indes , le donne pour un Rossignol de muraille , Latham le présente pour un Grimpereau ; mais comme il n’en déduit pas les motifs , nous nous conformons à la décision du naturaliste français, en le classant dans ce genre. Cette espèce a l’iris d’un jaune-roussâtre ; le dessus de la tête, le derrière du cou , le dos , les ailes et la queue , d’un bleu d’indigo clair ; deux bandelettes sur les côtés de la tête, l’une noire au-dessus de l’œil ; l’autre blanche au-des- sous ; la gorge de cette dernière couleur ; les par- ties postérieures , rousses. Latham appelle cet oiseau Certhia parïetum. Sonnerat , Voyage aux Indes et à la Chine , torn. 2. p. 208. Bujfon 3 édit, de Sonnini j tom. 51 . p. 195. ( Rossignol de mu- raille des Indes. ) L. 4 j. E.. P.. R. 11. Le Rouge-gorge. 195. S. Rubecula.S. Gn- sea; gulâ pectoreque ferrugineis ; rostro nigri- eante ; pedibus juscis. Gris ; la gorge et la poitrine ferrugineuses ; le bec, noirâtre j les pieds, bruns. [PI. 117. h- 2-) Cette espèce , dont un certain nombre d’in- dividus sont sédentaires en France, se plaît, pendant la belle saison , dans les bois , les boca- ges les plus ombragés et les endroits humides. Cette demeure a pour elle tant d’attraits , qu’elle semble la quitter à regret, lorsque les fnmats y détruisent sa nourriture ; elle la cherche alors près des habitations, où elle se tient dans les haies , les jardins et les vergers , et les égaie par- un chant qui n’est pas sans agrément , lorsque tous les autres oiseaux chanteurs gardent le plus profond silence 3 plus la saison devient rigou- reuse, plus les Rouge-gorges deviennent familiers ; et, lorsque les neiges les privent de toute nourri- ture au dehors , ou en rendent la recherche trop pénible, ils pénètrent presque dans les maisons pour chercher les miettes de la table, les fibres des viandes et même diverses graines 3 car à cette époque ils se nourrissent presque de tout. En tout temps ils montrent de l’affection pour l’homme ; semblent se plaire à lui Lire comna- 4-7 gnie , suivent ou précèdent les voyageurs dans les bois, et cela pendant assez long-temps. De tous les oiseaux des forêts , le Rouge-gorge est le plus matinal ; il fait entendre sa chansonnette dès l’aube du jour ; c’est aussi le dernier qu’on voir voltiger après le coucher du soleil. Son cri le plus familier semble exprimer tint , tiritit , tirititit. Il en fait entendre un autre, uip , uip , qui paroît être celui d’appel , car il suffit de l’imiter pour mettre en mouvement tous les Rouge-gorges de la forêt. Cet ami de la solitude choisit les lieux obscurs pour y placer son nid , qu’il construit plus ou moins près de terre, dans les racines des arbres , dans des touffes de lierre ou dans un buisson très-fourré. Il est composé de mousse , entremêlé de feuilles et de crins , et doublé de bourre et de plumes. Sa ponte est de cinq ou six œufs blanchâtres et tachetés de rous- sâtre. Peu défiant et naturellement curieux , il donne dans tous les pièges qu’on lui tend j aussi, et surtout en Lorraine, on en détruit considéra- blement à l’automne , saison dans laquelle ils sont un excellent manger. Il a le dessus de la tête , du cou et du corps , d’un gris-brun 3 le front , le tour des yeux , la gorge , le devant du cou et le haut de la poitrine, d’un rouge-orangé j le bas de la poitrine, blanc dans le milieu et cendré sur les côtés 3 le ventre, de la première couleur; les flancs, d’un brun- olivâtre terne 3 les pennes alaires, d’un gris-bru ix bordé d'olivâtre en dehors ; leurs grandes cou- vertures terminées par une petite tache rousse 3 les pennes caudales pareilles à celles des ailes. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que la couleur rouge tire plus au jaune et ne descend pas aussi bas sur la poitrine. Le plumage du jeune , avant sa première mue , est généralement brun et moucheté de roussâtre. Rrisson , Otnith „ tom. y p. 4 18. n . 21. fiujfon , Hist. nat . des Oiseaux , tom. 5. p. 196. pl. enl. $6i.fïg. 1, L’Europe. L. 4 1 E.. P.. R. 12. La Gorge -bleue. 196. S. Suedca. S. Cine- reo-fusca pectere ferrugineo , fascid c&ruleà ; rectricibus fuscis3 versus basirn ferrugineis; rostro nigricante; pedibus fusas. D’un brun-cendré en dessus ; poitrine ferru- gineuse, avec une bande bleue ; lectrices brunes et ferrugineuses vers leur base; bec, noirâtre; pieds, bruns. ( Pl. 1 17. fig. 3. ) Cette espèce, qu’on voit très-rarement dans nos contrées septentrionales, se tient pendant 473 O R N I T H l'été à la lisière des bois , recherche les marais , les prés humides, les oseraies et même les ro- seaux. Elle les quitte après la belle saison , visite avant son dépare pour le sud, les jardins et les haies; elle se jette aussi dans les champs semés de gros grains , et préfère les champs de pois , où l’attire un plus grand nombre d’insectes , qui sont le fond de sa nourriture ; mais à l’automne, elle mange diverses baies , surtout celles du su- reau. Le chant du mâle est très-doux et n’a rien de remarquable ; c’est ordinairement en s’éle- vant en l’air qu’il le fait entendre, et après une pirouette, il revient sur la branche dont il est parti. La Gorge-bleue place communément son nid sur les saules , les osiers et les autres arbustes qui bordent les lieux humides ; elle le construit d’herbes entrelacées à la base des rameaux et des branches : sa ponte est de cinq ou six œufs d’un bleu-verdâtre. Le mâle a les plumes du sommet de la tête, d’un brun très-foncé dans le milieu et d’un cen- dré rembruni sur les bords; celles des joues, mêlées d’un peu de roussâtre ; une bandelette d’un blanc sale au-dessus des yeux; le lorum 3 noir ; l’occiput, le dessus du corps et les couver- tures supérieures de l’aile , d’un brun-cendré , bordé de gris à l’extérieur des grandes couver- tures ; varié de cendré et de roux sur celles de la queue ; la gorge et le devant du cou d’un très- beau bleu, coupé par une grande marque d’un blanc argenté (cette marque n’est pas sur tous les individus ) ; au-dessous de cette tache on remar- que une bandelette transversale d’un noir de velours, laquelle s’étend sur le bas de la poi- trine, dont quelques plumes sont terminées de blanc ; le reste de cette partie est roux ; et les parties postérieures sont d’un blanc-roussâtre ; les pennes des ailes , d’un cendré brun et bordées de gris en dehors ; les deux du milieu de la queue, d’un brun-noirâtre, frangé de gris; les autres , rousses depuis leur origine j usqu’aux deux tiers de leur longueur, et ensuite noirâtres. Les adultes présentent quelques dissemblances dans leur plumage; des individus ont toute la gorge bleue; le roux de la poitrine plus foncé (on soupçonne que ce sont les vieux). La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a un croissant noir qui s’étend sur les côtés du cou , et dont les deux branches se réunissent sur la poitrine, de manière qu’il encadre la couleur blanchâtre qui couvre le devant du cou ; en ce que la couleur brune des parties supérieures esc plus sombre, et que le ventre est blanchâtre. Le O LO GIE. jeune a sa couleur brune tachetée de blanchâtre et la gorge blanche. Brisson3 Ornithol. tom. 3, p. 413. Bujfon j Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 5. p. io6.pl. enl. n. 6\o.fig. 1,1, 3. L’Europe. L. 5 7. E.. P.. R. 12. * Le Pitpit bleu. 197. S. Cayana. S. rulea ; capistro , humeris 3 alis caudaque nigris j rostro nigricante ,• pedibus griseis. Bleu, avec le capisrrum , les épaules , les ailes et la queue , noirs ; bec , noirâtre ; pieds , gris. {Pl. ni ,fig. 1 , sous la dénomination, de Pitpit varié. ) Cette espèce se trouve â Cayenne , où elle se tient dans les bois et sur les grands arbres, parti- culièrement à leur cime , et vit en troupes pins ou moins nombreuses. On la rencontre aussi au Paraguay , mais elle y est plus rare qu’à la Guyane. Ce Pitpit a le front , les côtés de la tête , le haut du dos et les ailes, noirs ; le reste du plu- mage, d’un beau bleu; mais son plumage varie tellement dans les deux premières années, qu’il en est résulté des espèces purement nominales ; tel est entr’autres le Pitpit vert ( Sylvia cyanoce - phala , ) figuré sur la pl. enl. de Bnffon , n. 669 ; il diffère du précédent en ce qu’d n’a point de noir sur le front , ni sur les côcés de la tète ; en ce que la gorge est d’un gris-bleuâtre ; que les grandes couvertures des ailes er tout le corps sont d’un vert brillant ; que les pennes des ailes sont brunes et bordées de vert ; celles de la queue, d’un vert obscur. Edwards a publié sur la pl. 16 $ de ses Glanures , la figure d’un autre individu , sous le nom de Manakin bleu } dont la gorge est noire; le front et les côcés de la tête, du même bleu que le reste du corps. O11 soupçonne que c’est un mâle sous son plumage parfait. Ce Pif- pit j dans son premier âge, n’a sur sa livrée nulle trace de bleu ni de noir. Brisson 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. y$).pl.enl. n. 66<).Jig.i. L’ Amérique méridionale. L. 4 L E- P.. R. 1 2. **Le Pitpit brun et roux. 19S, S. Pyr- rhonotos . S. Vertice nigricante fuscoque ; dorso anticé fusço-rufescente ; corpore subtus rufo; ven- tre albo ; rostro supra nigricante 3 subtiis albiio ; pedibus nigris, Le vertex 3 noirâtre et brun ; le haut du dos , d’un brun-roussâcre ; le dessous du corps, roux; le ventre, blanc; le bec, noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous ; les pieds , noirs. ORNITHOLOGIE. 479 M. de Azara n’a rencontré au Paraguay qu’un seul individu de cette espèce , auquel il a imposé le nom de Tachuris pardo y canela. Les plumes du dessus de la tête de cet oiseau sont noirâtres et botdé'es de brun ; les côtés de la tête, occupés par une petite tache rousse qui part des narines ; le dessus du cou et le haut du dos , d’un brun lavé de roux ; le reste du dos , le croupion , les bords des pennes de la queue, celles des parties inter- nes de l’aile et de ses couvertures supérieures , d’un brun-noirâtre ; le ventre est blanc et les autres parties inférieures sont roussâtres. De A\ara 3 Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 2. p. 78. n. 1 6 3 . 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 1 . p. 78. n. 163. L. 4 j. E.. P. 18. R. 12. * Le PlTPIT a COIFFE BLEUE. 199. S. Lineata. S. Corpore subtùs maculâque verticis c&ruleis ; fronte 3 vittâ super ciliari lateribusque colli c&- ruleo-nitidis ; fasciâ pectorïs et abdominis albâ ,• rostro pedibusque nigris. Le dessous du corps et une tache sur le vertex 3 bleus; le front, les sourcils et les côtés du cou, d’un blanc brillant ; une bande blanche sur la poitrine et sur l’abdomen ; le bec et les pieds, noirs. Cet oiseau de Cayenne a une sorte de coiffe d’un bleu brillant qui prend au front, passe sur les yeux et s’étend jusqu’au milieu du dos ; une tache bleue longitudinale sur le sommet de la tête ; une raie blanche de la même forme qui part du milieu de la poitrine, et s’étend, en s’élargissant, jusqu’au-dessous de la queue; le reste des parties inférieures, bleu. Bufion 3 Hist. nat. des Ois. tom. 5 . p. 542. V Amérique méri- dionale. * Le PlTPIT A FRONT BLANC. 200. S. Al- bifrons. S. Fronte albo 3 nigricante punctato ; capitis lateribus fuscis3 nigrescentibus caruleisque, uropygio dilutè rubescente ; corpore subtùs rufes- cente ; rostro nigro ; pedibus olivaceis. Le front blanc et pointillé de noirâtre ; les côtés de la tête, bruns, noirârres et bleus; le croupion , d’un rougeâtre clair ; le corps, en des- sous, roussâtre ; le bec, noir; les pieds, oli- vâtres. M. de Azara , qui appelle cet oiseau Vientre de canela 3 11’a vu que ce seul individu dans un buisson voisin d’un étang. L’œil est presqu’en- touré d’un petit trait blanchâtre , qui va de la narine à l’occiput ; le front est blanc et pointillé presqu’insensiblement de noirâtre ; les côtés de la tête sont nuancés de brun, de noirâtre et de bleu ; les plumes du dessus du cou et du haut du dos ont leur milieu noirâtre et leurs bords d’un brun -verdâtre ; le reste du dos et le croupion sont d’un mordoré clair ; les petites couvertures supérieures des ailes d’une teinte plombée ; les grandes , les pennes et celles de la queue , noirâ- tres et bordées de brun clair ; routes les parties inférieures, d’un roussâtre clair ; les couvertures inférieures de l’aile, blanchâtres. De A-qara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paraxos del Paraguay 3 etc. tom. 2. p. 16 y Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 1. p. 276. Le Pa- raguay. L. 5 ~. E.. P. 18. R. 12. **Le Demi-fin noir et roux. 201. S. Bo- nariensis. S. Nigra ; subtùs ferruginea ; gulâ , lo- ris , abdomine medio rectricibusque extimis apice albis. Le dessus, noir; le dessous, ferrugineux ; le menton , le lorum 3 le milieu de l’abdomen et l’extrémité des deux pennes les plus extérieures, blancs. Ce Demi-fin ^que Commerson a vu à Buenos- Ayres, est noir sur toutes les parties supérieures ; d’une couleur de rouille sur la gorge , le devant du cou et sur les flancs ; blanc entre le front et les yeux, à la naissance de la gorge, au milieu du ventre , â la base des ailes et à l’extrémité des pennes extérieures de la queue. Les narines sont très-près de la base du bec, et à demi recou- vertes par les petites plumes ; l’iris est marron ; la langue, triangulaire et non divisée par le bout ; enfin , l’ongle postérieur le plus fort de tous. Bujfior 2, Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. y p. 328. L’Amérique méridionale. L. 5 7. E.. P. 16. R. 12. ** Le PlTPIT PITIAYUMI. 202. S. Pitiayumi. S. Corpore supra saturatè caruleo ; subtùs albo ; gutture aurato ; rectricibus duabus exterioribus intùs albo macu/atis ; rostro supra nigto3 subtùs jlavo ; pedibus fuscis. Le corps, d’un bleu foncé en dessus, blanc eu dessous ; la gorge dorée ; les deux rectrices exté- rieures, tachetées de blanc à l’intérieur; le bec, noir en dessus , jaune en dessous ; les pieds , bruns. Pitiayumi ( petite poitrine jaune ) est le nom sous lequel on connoîc au Paraguay cette espèce. 4$o O R N I T H que M. de Azara a décrite sous la dénomina- tion de Pico de pun^on celeste pecho de oro. Cet oiseau n’est pas fort rare; on le trouve seul ou par paires. Le noir qui est à la base de la mandibule su- périeure , s’étend jusqu’au-dessus de l’œil ; un bleu de ciel un peu foncé occupe le dessus de la rêce, du cou et du corps ; une grande tache d’un vert-jaunâcre se fait remarquer sur le haut du dos , et une autre tache blanche sur les barbes extérieures des grandes couvertures supérieures de l’aile; leur côté interne est noirâtre, de même que la queue, les ailes et les couvertures de leur partie externe; mais elles sont bordées du même bleu de ciel qui colore les autres ; la gorge est d’une riche couleur d’or; le devant du cou, la poitrine, le ventre, les jambes et les ailes en dessous sont blancs ; une tache de la même cou- leur est sur le côté intérieur des deux premières pennes de chaque côté de la queue. Les jeunes de cette espèce se distinguent des vieux, en ce qu’ils ont la gorge du même bleu que le cou. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay j etc. tom . i. p. 411. ri. 109. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 11. p. 1-76. Le Paraguay. L. 4. E.. P. 18. R. ii. * * Le Pitpit ROUX ET BLANC. 103. S. Pyr- rholeuca. S. Corpore supra fusco-rufescente 3 subtàs sordide albo; capite fusco ; rectricibus octo latera- libus rubris ; rostro supra nigro 3 subtus cyaneo ; pedibus nigric antibus. Le dessus du corps, d’un brun-roussâtre ; le dessous, d’un blanc sale; la tête , brune; les huit rectrices latérales, rouges; le bec, noir en des- sus , bleu de ciel en dessous ; les pieds , noirâtres. M. de Azara appelle cet oiseau du Paraguay , Acanelado y Blanqui^co. Il a la tête entière et le dessus du cou, bruns ; le dos, le croupion et les couvertures supérieures des ailes, d’un brun-rous- sâtre ; les pennes , d’un brun-noirâtre , avec une large tache rouge de carmin qui occupe le tiers de la largeur des pennes vers leur origine , et ne s’étend pas sur les quatre premières ; les huit pennes latérales de laqueue, du même rouge; les quatre intermédiaires , d’un brun foncé ; la gorge, jaune ; le devant du cou et le dessous du corps, d’un blanc sale ; les flancs et les couver- tures inférieures de la queue , d’un brun-rous- sâtre ; ses pennes , régulièrement étagées ; les deux du milieu dépassent les extérieures de vingt- une lignes. De A-^ara Apuntamientos para la O L O G I E. Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 2.‘ p. 1 59. n. 2.3 1. 2e édition du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11 . p. 277. Le Paraguay. L. 6 f. E.. P. iS. R. ii. ** Le Pitpit a ventr-e rouge. 104. S. Ru- brigastra. S. Corpore supra obscure viridï ; subtàs flavo-, abdomine} vertice , in medio3 ignicoloribus • strigâ suboculari flavâ$ rostro pedibusque nigris. Le dessus du corps , d’un vert obscur ; le des- sous, jaune; l’abdomen et le milieu du vertex y d’un rouge de feu ; raie jaune sous l’œil ; le bec et les pieds , noirs. Cet oiseau ayant une couronne sur la tète et un vêtement très-agréable , M. de Azara lui a donné le nom de Rey [roi). On le trouve au Paraguay, où il fréquente les lieux aquatiques. Il a le menton blanc; la gorge, la poitrine et le ventre, d’un beau jaune pur; une bande noire, qui s’étend depuis l’origine de l’aile jusque sur les côtés de la poitrine; le bas-ventre, d’un rouge de feu; les couvertures supérieures de l’aile, va- riées de noir et de blanc; les côtés et le derrière de la tête, d’un bleu foncé ou noir; un trait d’un jaune vif, qui passe sous l’œil et se termine à l’occiput; le dessus de la tête, noir, quelquefois pointillé de roussâtre, avec une petite couronne d’un rouge de feu le plus vif sur son milieu ; le dessus du cou et du corps, d’un vert obscur ; les ailes noires, quelquefois brunes, à l’exception des grandes couvertures des parties internes , qui sont blanches et terminées de jaune foible. Q uel- ques individus ont aussi du blanc â la pointe et à la naissance des pennes de ces mêmes parties, et, dans ce cas, cette couleur s’étend en ligne obli- que , de sorte que les seizième ec dix-septième pennes sont presqu’entièremenc blanches , et que la huitième a seulement ses barbes externes de cette couleur. La queue est noire, avec sa penne la plus extérieure de chaque côté de cou- leur blanche, de même que l’extrémité de la troisième, les bords et la pointe de la seconde ; l’œil est noir; la bouche, orangée; les pennes de la queue sont foibles et étagées. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 2. p. yi. n. 161.2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. ix. p. 277, L’ Amérique méridionale. L. 4. E.. P. 18. R. 12. * Le Pitpit vermivore. 205. S. Vermivora . S, Viridi-olivacea ; subtus albida ; capite } collo subtàs OLOGÎE. 481 * Le Cap-nègre. 106. S. Atricapilla. S. Cor- 'pUr>$- pore supra 3 olivaceo-viridi 3 suhths Jlavo-, capite nigro ; rostro nigricante ; pedibus fuscis. Le dessus du corps, d’un vert-olive; le des- sous , jaune ; la tête , noire ; le bec et les pieds , noirâtres. Cette espèce , de l’île de Ceylan , s’éloigne un peu des Fauvettes par une force et une cour- bure plus prononcées dans le bec. Le mâle a la tête noire ; le dessus du corps , les ailes et la queue, d’un vert-olivâtre, presque jaune sur le croupion ; les pennes latérales les plus extérieures de la queue, terminées de blanc; toutes les par- ues inférieures, jaunes. L’oiseau soupçonné être la femelle est d’un brun de tan sur la tête , Isabelle sur le dessus du corps, sur les ailes et la queue -, cette couleur est nuancée de jaune , et plus décidée sur les couver- tures supérieures des ailes et sur le bord des grandes pennes ; la queue est tachetée de blanc à son extrémité et d’un jaune pâle en dessous. Lev aillant j Hist. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl ï 40. fig. 1 et z. 2e édition du nouv . Dict. d’Hist. nat . tom. 1. p, 7 G 3 sous la dénomination d’ Ægi- thine quadricolor. Les Grandes-Indes . L.. E.. P.. R. 12. O R N I T H subtus pectoreque aurantiis; fascià per oculos ar- cuque supra nigris 3 supercilïis albisj rostro jusco 3 subtùs j pedibusque incarnatis . Le dessus , d’un vert-olive; le dessous , blan- châtre ; la tête , le dessous du cou et la poitrine, orangés ; une bandelette à travers l’œil et un arc au-dessus, noirs; les sourcils, blancs; le bec, brun en dessus, de couleur de chair en dessous, de même que les pieds. On rencontre ce Pitpit dans la Pensylvanie , mais seulement pendant l’été. Il a une ligne jaunâtre à travers l’œil, surmontée d’un crois- sant noir; une bande de la même couleur qui passe à travers l’œil ; le reste de la tête , la gorge et la poitrine, d’un jaune-orangé , qui se dé- grade sur le ventre et passe au blanchâtre sur les plumes de l’anus et les couvertures inférieures de la queue ; toutes ses pennes sont cendrées en des- sous et d un vert-olive en dessus, de même que celles des ailes et le dessus du corps ; les couver- tures inférieures de l’aile, d’un vert-jaunâtre. Ed- wards j Glan. pl. 505. Brisson 3 Ornith. torn. 3. p. 102. JBujfon j Hist. nat. des Oiseaux , tom. 5. p. 323. {Demi -fin mangeur de vers.) L'Amérique septentrionale. L. 5. E.. P.. R. 12. M. de Azara rapporte à cette espèce son Con- tramaestre coronado 3 et le décrit ainsi : le som- met de la tête est partagé en longueur par une bandelette noire; quatre lignes parallèles sont sur les côtés de la tête ; la première est presque noire ; la seconde , qui forme le sourcil , blan- châtre; la troisième, qui traverse l’œil, noirâtre, de même que la quatrième ; une plaque d’un brun clair couvre l’oreille ; un jaune pur s’étend sur toutes les parties inférieures ; les supérieures sont olivâtres ; les pennes alaires et caudales , brunes et bordées d’olivâtre; le tarse est de cette couleur; le bec, noirâtre en dessus et d’un brun clair en dessous. La femelle porte des couleurs moins vives et moins pures. Ces oiseaux, défians et très-inquiets, vivent dans les forêts et les grands halliers : on les voit souvent sautillant de branche en branche , les pieds en haut , la tête en bas , pour saisir les in- sectes qui se cachent dans les feuilles. Leur ra- mage est peu varié , mais agréable , et il semble exprimer les syllabes chi 3 chi , chi3 chi 3 chic a 3 en appuyant sur la dernière. De Arxara3 Apun- tamientos para la Historia nat. de los Paxaros del Paraguay 3 tom. 1. p. 44. n. 154. * Le Quadricolor. 207. S. Zeylonica. S. Su- prà viridi ; subtus Jlava; vertice 3 collo supra ni- gris ; remigibus rectricibusque Jlavo marginatis ; rostro nigro s marginibus Jlavescentibus 3 pedibus fuscis. Vert en dessus ; jaune en dessous ; le vertex et le dessus du cou, noirs; les rémiges et les rec- trices, bordées de jaune; le bec, noir, à bords jaunâtres ; les pieds , bruns. Chez le mâle, le dessus de la tête et du cou sont noirs; le dos et les scapulaires, d’un vert de pré ; les pennes des ailes et de la queue , noires et bordées de jaune; les moyennes de l’aile et ses grandes couvertures , terminées de blanc ; toutes les parties postérieures , d’un jaune jon- quille, La femelle, décrite par Buffon sous la déno- mination de Figuier vert et jaune 3 a la tête et le dessus du corps d’un vert-olivâtre ; les parties in- férieures, d’un jaune pâle. Lev aillant 3 Hist. des Oiseaux d’Afrique 3 pl. 1 4 1 . fig. 1 et 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1. p. 17 6. {sEgi- thine quadricolor.) L’île de Ceylan. L, 4 -R E.. P.. R. 1 2. Le Motteux cendré ou vitrec. 208. S. PPP ORNITHOLOGIE. 482 Ænanthe. S. Dorso cano ; fronte 3 lineâ supra oculos 3 uropygio 3 basique cauda albis ,■ per oculos fasciâ nigrâ ; rostro pedibusque nigris. Le dos , grisâtre ; le front , une ligne au-dessus de l’œil , le croupion et la base de la queue , blancs; une bandelette noire à travers l’œil; le bec et les pieds , noirs. Les Motteux 3 Traquets et Tarïers forment un genre particulier dans les ouvrages allemands de MM. Beckstein et Meyer, sous le nom de Saxicola j et , dans la deuxième édition du nou- veau Dictionnaire d’ Histoire naturelle 3 sous celui à' Ænanthe. Des trois espèces de Motteux qui habitent la France , celle ci est la seule qui pénètre dans nos contrées septentrionales. Elle y arrive au mois d’avril et les quitte au mois d’octobre. On la rencontre dans les terres cultivées et nouvelle- ment labourées, où elle se pose sur les mottes, d’où lui est venu le nom de Motteux 3 comme celui de Cul-blanc de la couleur de ses parties inférieures , quelle découvre en volant, et qui la fait aisément distinguer des autres oiseaux. Elle cherche dans les sillons des terres labourées les insectes et les vermisseaux dont elle fait sa principale nourriture. Tels sont les endroits qu’elle fréquente dans les premiers jours de son arrivée et après les couvées ; mais pendant l’été elle se tient dans les terres en friche, les jachères, préférant celles qui sont sur les collines , les lieux pierreux , les montagnes et les endroits arides. On la voit toujours à terre , où elle court après les insectes. Si on la fait lever, elle prononce en volant, d’une voix forte, les syllabes far-far 3 far-far3 qu’elle répète précipitamment. Le mâle jette un autre cri sourd, titreil 3 titreil 3 d’où l’on a tiré le nom de Vitrée 3 qu’il ne prononce que lorsqu’il est inquiété , surtout à l’époque des couvées. Ce Motteux cache son nid sous une motte de gazon, dans les pierres amoncelées, dans les friches, et celles des petits murs à sec dans les pays de montagnes. Il le compose de mousse et d’herbes fines à l’extérieur, de plumes et de laine à l’intérieur. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs, d’un bleu pâle ondé et d’une forme alongée. Le mâle a le dessus de la tête et du cou , le dos et les scapulaires , d’un gris cendré, largement nuancé de fauve chez des individus ; une bande- lette noire sur les côtés de la tête , laquelle parc de l’angle du bec , passe sur l’œil et s’élargit sur les oreilles ; les sourcils, le menton, le ventre, les couvertures de la queue, blancs; les pennes caudales, noires et blanches ; la gorge, le devant du cou et la poitrine , d’un blanc lavé de roux ; les couvertures supérieures et les pennes de l’aile, noires; les secondaires les plus proches du dos, bordées de gris- fauve ; et les intermédiaires , ter- minées de blanc ; le pli de l'aile , varié de noir et de blanc en dessous; ses couvertures infé- rieures , blanches ; le bas des jambes , noir. Après la mue, la couleur blanche prend une nuance rousse, qui disparoît pendant l’été. La femelle est un peu plus petite que le mâle ; fauve sur les parties supérieures , d’un blanc sale sur les sourcils, avec une bandelette rousse à travers l’œil ; d’un roux clair sur les parties infé- rieures ; brune sur les couvertures et les pennes des ailes, qui sont bordées de roux à l’extérieur et à leur pointe; blanche sur les couvertures su- périeures de la queue et noirâtre sur les pennes, dont la pointe est rousse et l’origine blanche. Le jeune mâle, après sa première mue, a les parties supérieures d’un gris mêlé de roussâtre; le bord du front, les sourcils, la gorge et la poi- trine , d’un blanc-roussâtre ; une bande noirâtre à travers l’œil ; les couvertures supérieures et les pennes de l’aile, d’un brun-noir et bordées en dehors d’un gris-fauve^ Chez le jeune , sous sa première livrée, la tête et le dessous du corps sont mouchetés de rous- sâtre et de gris rembruni ; les petites couvertures des ailes, noirâtres et terminées par une tache blanchâtre; les grandes couvertures et les pennes secondaires , largement bordées de roux ; toutes les pennes, d’un brun sombre et roussâtre à leur pointe; la gorge., le devant du cou et la poi- trine, de la dernière teinte et pointillés de noi- râtre ; la queue, rousse à son extrémité- Le Cul-blanc ou Vitrée de Brisson esc un jeune mâle; son Cul-blanc gris , une femelle après sa mue ; et son Cul-blanc cendré 3 un mâle au printemps. Brisson 3 Ornitk. tom. 3. p. 451 et 454. Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 137, 244 et i^^.pl.en'.jïg. 1 et 1. L’Europe». L. 5 j. E.. P.. R. 1 2. ** Le Motteux a gorge blanche de la Nouvelle-Hollande. 209. S. Gutturalis . S. Corpore supra subrufo-fusco ; super ciliis3 gutture ventreque albis ; rostro pedibusque nigris . Le dessus du corps , d’un brun un peu roux ; les sourcils, la gorge et le ventre, blancs; le bec et les pieds, noirs. Cet oiseau , que l’on voit dans la collection du Muséum d’Histoire naturelle, est d’un brun O R N I T H un peu roussâtre sur toutes les parties supérieures; blanc sur les sourcils, la gorge, le ventre et l’ori- gine de la queue ; d’un roux clair sur la poitrine, noir sur les pennes de la queue et des ades. Je soupçonne que ce Motteux est une femelle d’une espèce dont le mâle n’est pas connu. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 21. p. 421. L’ Australasie. L. 5 {. E.. R. R. 12. * Le Motteux fourmillier, 210. S.Formi- civora. S. Supra fusca 3 gutture 3 jugulo pectoreque rufescentibus ; tectricibus minoribus albo maculatis- rostro pedibusque nigris . Brun en dessus ; gorge , devant du cou et poi- trine , roussâtres ; petites couvertures des ailes tachetées de blanc; bec et pieds, noirs. M. Levaillanr, à qui nous sommes redevables de la connoissance de ce Motteux 3 lui a imposé le nom de F ourmillier 3 parce qu’il se tient plus particulièrement dans les plaines de l’Afrique, ou les fourmis élèvent de petites monticules sur le haut desquelles il aime à se percher, et dont les larves lui servent de nourriture. Il place son nid dans un trou en terre ou sous une roche; sa ponte est de quatre ou cinq œufs blancs. Le mâle est totalement brun sur les parties supérieures, les ailes et la queue; d’une nuance brune, plus foible sur le ventre et au-dessous de la queue ; roussâtre sur la gorge et sur le bord des plumes du devant du cou et de la poitrine. La femelle et le jeune n’ont point la tache blanche de l’aile qui distingue le mâle, et sont d’un brun plus foncé. Levaillant 3 FList. des Oiseaux d’A- frique 3 pl, 186 et 187. 2e édition du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 421. La Caf rerie. L.. E.. P.. R. 12. *■* Le Motteux a chaperon noir, m .S. Pileata. S. Rufo -fusca ; capite pectoreque nigris; fronte 3 gulâ3 superciliis 3 uropygio rectricibusque lateralibus à basi ad medium albis; rostro pedibus- que nigris. D’un brun-roux ; la tête et la poitrine , noires ; le front , la gorge, les sourcils, le croupion et les rectrices latérales , depuis leur base jusqu’au mi- lieu, blancs; le bec et les pieds, noirs. Cette espèce se trouve à la Chine et au Cap de Bonne- Espérance, où elle porte le nom de Schaap wagter. La couleur noire , qui couvre le dessus de la tête , descend en forme de croissant sur ses côtés; les sourcils, le front, le haut de la gorge , le ventre , le croupion , les pennes laté- OLOGÏE. 483 raies de la queue, depuis leur origine jusqu’à leur milieu, sont blancs; le reste de ces pennes et les deux intermédiaires , noires ; le dos et les ailes, d’un brun-roussâtre. Bufon 3 édit, de Son- nini 3 tom. 51. p. 338. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 21. p. 421. Les Grandes - Indes et l’Afrique. ** Le grand Motteux du Cap de Bonne- Espérance. 212. S. Hottentota. S. Fulvo- fusca ; subtàs gulâque albidâ ; vertice pectoreque nebulosisj abdomine superiori uropvgioque fulvis; rectricibus lateralibus basi albis. Le dessus, d’un brun-fauve; le dessous et la gorge, blanchâtres; le vertex et la poitrine, né- buleux ; le haut de 1 abdomen et le croupion , fauves ; les rectrices latérales blanches à leur base. Le dessus de la tête de cet oiseau d’Afrique est légèrement varié de brun plus ou moins foncé; le dessus du cou et du corps, d’un brun- fauve jusqu’au croupion, sur lequel on remarque une bande transversale de fauve clair; la poi- trine est semblable à la tête, mais ses deux nuances brunes sont brouillées et peu distinctes; la gorge est d’un blanc sale , ombré de brun ; le haut du ventre et les flancs sont fauves ; cette couleur est remplacée par du blanc sale sur l’ab- domen et du fauve clair sur les couvertures infé- rieures de la queue ; les supérieures sont blan- ches, de même que ses pennes, jusqu’à la moitié de leur longueur; le reste est noir et terminé de blanc sale, à l’exception des deux intermédiaires, qui sont entièrement noires et terminées de fauve ; les pennes des ailes sont brunes et bor- dées de fauve clair, ainsi que leurs couvertures supérieures. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 248. L’Afrique. L. 8. E.. P.. R. 12. *Le Motteux imitateur. 213. S. Imita - trix. S. Vertice , alis caudâque nigris • corpore subtàs albo ; rostro pedibusque atris. Le sommet de la têce, les ailes, la queue, le bec et les pieds, noirs; le dessous du corps, blanc. Le nom que M. Levaillant impose à ce Mot- teux du Cap de Bonne-Espérance, lui convient sous tous les rapports, puisqu’il a, dit- il, le ta- lent d’imiter le chant du coq , le caquetage de la poule, le cri des oies, le bêlement du mouton, l’aboiement du chien , de même que le chant de tous les oiseaux qui se trouvent dans son canton ; 484 O R N I T H enfin, son ramage naturel lui a valu la dénomina- tion d e Nat-gual3 qui, en hollandais, signifie ros- signol. Cette espèce niche à terre et sous des pierres ; sa ponte esc de cinq œufs entièrement d’un bleu de turquoise. Chez le mâle, le front, les sourcils, la gorge, le devant du cou , le dessous du corps et les cou- vertures supérieures de la queue sont blancs ; le sommet de la tête , les ailes et la queue , noirs ; les pennes caudales , frangées de blanc , et les pennes alaires, bordées de brun-roussârre; cette teinte est celle du croupion ; une bande noire parc des coins de la bouche , passe sous les yeux , descend sur les côtés du cou et va se joindre à un plastron de la même couleur, qui se fait remar- quer sur la poitrine. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et a des couleurs moins vives ; le blanc est moins pur ; le noir de la poitrine tend au brun sur le bord des plumes. Le jeune se distingue en ce qu’il n’a point de plastron noir ; de plus, il est brun et roussâcre sur les parties supérieures , et d’un blanc pâle sur les inférieures. Lev aillant 3 Hist, des Oiseaux d’Afrique } pl. x 8 i et i8z. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 21. p. 422. L’Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. Le MotteUX noir. 214. S. Leucura. S. Nigra; uropygw , femoribus caudâque à basi ferè ad api- cem albis ; rostro nigro ; pedibus Jlavicanttbus. Noir ; le croupion, les cuisses et une grande partie de la queue , blancs ; le bec , noir ; les pieds, jaunâtres. ( Pl. 176. fig. 3 sous la déno- mination de Merle a queue blanche.) On rencontre ce Motteux dans nos jcontrées méridionales, le bas Languedoc et la Provence : on le trouve aussi et plus cpmmunément en Es- pagne. Latham a publié une figure de cet oiseau qui manque d’exactitude, quant à la forme du bec, qui n’est pas celui d’un merle, mais bien d’un Motteux; ce qui nous a déterminés à le placer dans cette division , avec d’autant plus de motifs, qu’il en a les mœurs et les habitudes ; en effet , il ne se plaît que dans les lieux arides et pier- reux. Le mâle , sous son habit de noce , est totale- ment d’un noir mat, à l’exception du croupion et d’une grande partie des pennes caudales, qui sont d’un beau blanc ; cette couleur s’étend sur les deux pennes intermédiaires sur un tiers de leur longueur, et sur routes les autres, qui ont seulement un liséré noir à leur extrémité ; le bec O L O G I E. et les pieds sont de cette teinte sur tous les in- dividus que j’ai vus en nature ; mais selon La- tham , le bec est couleur de plomb et les pieds sont jaunes. Le même , après la mue , et jusqu’au printemps, est d’un noir nuancé de roussâtre , principalement sur le corps et le bord des rémi- ges, qui en tout temps sont d’un gris sombre en dessous : telles sont aussi les couleurs de la fe- melle. Le jeune , le nid et les œufs sont incon- nus. Latham a classé cet oiseau parmi les merles, sous le nom de Turdus leucurus. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 21. p. 199. L’Europe méridionale. L. 5 j. E.. P.. R. 12. *Le Motteux bleu et roux, ou le Rouge- gorge BLEU. 215.6’. Sialis. S. Supra c&rulea subtus ruf o -rubra ; abdomine albo ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Bleu en dessus 3 d’un rouge-roux en dessous 3 abdomen , blanc ; bec, noir; pieds, bruns. Cette espèce, des Etats-Unis, présente, dans la forme de ses ailes, son genre de vie et son vol, de grands rapprochemens avec nos Motteux; comme ceux-ci, elle montre de l’antipathie pour les forêts, les taillis épais, et généralement tout bois quelconque ; on la voit quelquefois sur leurs lisières, mais elle ne pénètre jamais dans l’inté- rieur. Elle se plaît dans les lieux découverts 3 aussi la rencontre-t-011 presque toujours sur les clôtures des champs et des vergers ; rarement la voit-on à la cime des grands arbres. Elle saisit O avec une grande adresse l’insecte qui voltige à sa portée, plonge avec une grande vélocité sur celui qui se pose sur l’herbe , et poursuit de même celui qui court à terre dans les sentiers bactus et dans les terres labourées ; et c’est presque tou- jours dans ces endroits qu’elle cherche sa nour- riture. Elle niche dans un trou d’arbre, souvent d’un pommier ; construit son nid assez négli- gemment de divers matériaux, mousse, herbes, plumes et laine ; quelquefois elie se contente de réparer l’ancien : sa ponte est de quatre ou cinq œufs d’un bleu terne. Un beau bleu, lustré chez les vieux mâles, mat chez les adultes, règne sur la tête , le des- sus du cou et du corps , de même que sur les ailes et la queue , dont les pennes sont noirâtres à l’in- térieur ; un roux vif est répandu sur la gorge , le devant du cou , la poitrine et sur le milieu du ventre; les parties postérieures sont blanches; le lorum est d’un gris-bleu. La femelle a toutes les parties supérieures d’un O R N I T H gris-brun , mélangé de bleu terne ; la gorge , le devant du cou, la poitrine, le bord extérieur des pennes secondaires et des couvertures supérieures de l’aile, d’une teinte ferrugineuse 3 les pennes primaires, bleues en dehors ; les petites couver- tures, d’un gris-bleu 3 le ventre, blanc dans le milieu, et le bec, brun. Le jeune, avant sa première mue, porte une petite tache d’un blanc terne en avant de l’œil ; le dessus de la tête , du cou , du corps et des ailes est brun et moucheté de blanc ; les plumes de la gorge , du devant du cou , de la poitrine et des flancs , ont leurs bords d’un gris-blanc et leur ex- trémité brune ; le milieu du ventre et les parties postérieures sont d’un blanc sale ; les pennes primaires, brunes en dedans et à leur pointe ; la première est frangée de blanc en dehors, de même que les pennes secondaires et les deux plus extérieures de la queue 3 toutes les autres le sont de bleu. Brisson 3 Ornith. tom. yp. 413 .Buffon3 Hist. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. m. pL enl. n. 390. fig. 1 et 1, sous le nom de Rouge-gorge bleu de la Caroline. V Amérique septentrionale. L. 5 1. E.. P.. R. u. Le Motteux Reynauby ou a gorge blan- che. 11 6. S. Albicollis. S. Vertice dorsoque ru - fescente-albis ; gulâ albâ ; per oculos fasciâ3 alisy rostro pedibusque nigris. Le vertex- 3 d’un blanc- roussâtre ; la gorge, blanche ; une bande à travers l’œil 3 les râles , le bec et les pieds , noirs. Brisson en a fair une espèce distincte 3 mais depuis, Latham et Gmelin l’ont donné pour la femelle ou une variété du Motteux stapa7p.n0. Nous nous sommes conformés au sentiment de l’ornithologiste français, parce que nous nous sommes assurés, sur plusieurs individus mâles et femelles de ces deux espèces, qu’il étoit très- fondé, et que c’est à tort que des auteurs moder- nes présentent le mâle Reynauby pour la femelle S1apa7p.no. Le nom que nous avons conservé à ce Mot- teux 3 est celui qu’on lui applique dans le bas Languedoc. Il se tient pendant l’été sur les mon- tagnes pelées et sur les rochers de nos provinces méridionales ; il habite aussi l’Italie et l’Es- pagne , mais il ne passe que l’été en Europe. Le mâle est , pendant cette saison, d’un beau blanc , légèrement teint de roux sur la poitrine et les flancs 3 d’une nuance rousse plus prononcée sur la nuque et sur le dos , avec quelques taches noires peu distinctes vers le croupion 3 une ban- ) L O G I E. 485 delette de cette couleur traverse et enveloppe l’œil 3 les couvertures supérieures et inférieures des ailes sont noires , de même que leurs pen- nes, donc les intermédiaires et les secondaires ont leur extrémité d’un brun-noirâtre 3 les deux pennes du milieu de la queue sont blanches à leur base et noires dans le reste 3 toutes les laté- rales de la première couleur sur les deux tiers de leur longueur et noires sur l’autre. Le même , immédiatement après sa mue, est d’un roux plus ou moins clair sur les parties du corps , qui sont blanches pendant la belle saison. La femelle n’a point de bande noire à travers l’œil , et est en dessus d’un cendré-roussâtre 3 blanche , sur les sourcils, sur la gorge, le milieu du ventre et sur les couvertures inférieures de la queue 3 brune sur les ailes, qui ont leurs couvertures supérieures et leurs pennes secondaires bordées de roux , et leurs couvertures inférieures d’un blanc sale. Cette espèce présente de grands rapports avec \e Motteux vitrée ,• mais elle a la première rémige plus courte que la quatrième, tandis que chez l’autre elle est plus longue. Edwards 3 Oiseaux 3 pl. 31 . [Redor russet-coloured Wheat-ear .) Bris- sorij Ornithologie 3 tom. yp. 457. Buÿ'on3 Hist „ nat. des Oiseaux , tom. 5 .p. 145. [Cul-blanc rous- sâtre. ) V Europe méridionale. L. 5 f. E.. P.. R. n. Le Motteux Stapazino ou a gorge noire. 2.17 . S . Stapafina. S. Supra rufescente-alba ; gulâ alisque nigris ; rectricibus laterahbus extus albis ; rostro pedibusque nigris. D’un blanc roussâtre en dessus ; gorge et ailes noires; tectrices latérales, blanches à l’extérieur ; le bec ec les pieds, noirs. [PL 11%. fig. 3 t sous le nom de Traquet noir et blanc. ) Cette espèce ne se trouve point dans nos con- trées septentrionales, mais bien dans nos pro- vinces méridionales, surtout en Provence, et on la rencontre communément en Italie et en Espagne 3 partout elle fréquente de préférence, surtout pendant l’été, les rochers et les monta- gnes arides. Le nom sous lequel nous la décri- vons , est celui qu’elle porte en Italie. Le mâle , dont Brisson et Buffon ont parlé , sous la dénomination de Cul-blanc roux 3 a les côtés de la tête , jusqu’au-dessus de l’œil , la gorge, les couvertures supérieures et inférieures de l’aile, d’un beau noir ; le dessus de la tête , du cou et du corps , le devant du cou et les par- ties postérieures, d’un blanc un peu lavé de roux clair sur la poitrine et sur la nuque 3 mais depuis 486 O R N I T H la mue jusqu’au mois de mai, la couleur rousse s’étend aussi sur la tête, le cou, le dos et sur le dessous du corps ; les pennes intermédiaires de la queue sont noires, avec du blanc à leur base 3 ces deux couleurs régnent aussi sur les la- térales , savoir, la dernière sur les deux tiers de leur longueur, et la première sur le reste. La véritable femelle, et non pas celle indi- quée par les auteurs, qui est le Motteux Reynauby mâle, a la gorge, les côtés de la tête en dessous et en avant de l’oeil, d’un noir terne, tacheté de blanc ; le front et les sourcils de la dernière cou- leur ; le dessus de la tête , d’un gris-roussâtre 3 le dessus du cou et le haut du dos , roux 3 le bas du dos, les plumes scapulaires et les couvertures su- périeures des ailes , mélangées de noirâtre et de roussâtre ; le croupion , les couvertures de la queue et le milieu du ventre, blancs 3 le devant du cou, la poitrine et les flancs, roussâtres ; les pennes alaires, brunes ; les pennes de la queue comme celles du mâle. Il ne peut rester aucun doute sur cette femelle , puisqu’elle couvoit lors- qu’on l’a tuée. Basson 3 Ornith . tom. $.p. 459. n. 37 . Bujfon 3 Hist. des Oiseaux 3 tom. 5 .p. 245. Edwards 3 Oiseaux 3 pi. 31. {le mâle.) L. 5 {. E.. P.. R. 12. *Le Motteux Pleschanka. 218. S. Leu- comela. S. Nigra 3 pileo 3 nucha , uropygio 3 ab- domine rectricibusque 3 maxlmâ pane 3 albis; rostro pedibusque sordidis. Le plumage noir, avec le sommet de la tête, la nuque, le croupion, l’abdomen et la plus grande partie des rectrices , blancs 3 le bec et les pieds, d’une couleur livide. [Pi. 118 .fig. 2, sous la dénomination de Traquet leucomèle.) PallasetLepechin ont observé ce Motteux sur les bords du Volga, où il habite les endroits escarpés et caverneux. Il fait son nid sur les hauteurs, dans des trous horizontaux et pro- fonds, et le compose de tiges d’herbes. C’est un oiseau hardi, qui s’approche des villages, etc. Il se tient sur les pierres et sur les troncs d’ar- bres : son ramage a beaucoup de rapports avec celui de Y Hirondelle. Il a le bec et l’iris noirâtres ; le front, le som- met de la tête, la nuque, le bas de la poitrine, le ventre et le croupion , blancs ; les pennes laté raies de la queue, de cette couleur, avec une large bande noire à leur extrémité 3 les deux in- termédiaires et le reste du plumage , de cette teinte. La femelle est d’un gris-brun sur les parties O L O G î E. supérieures 3 d’une nuance plus pâle sut la tête et le cou ; cendrée sur les parties inférieures , et paredle au mâle sur le reste du plumage. Latham donne cet oiseau pour un G obe- mouche 3 sous la dénomination de Muscicapa leucomela. Petr. 3 com. n. 14. pl. 503. tab. 14 .fig. z. et p. 584. fig. 2 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 21. p. 423. L’Asie septentrionale. L. 6. E.. P.. R.. 12. * Le Motteux du Sénégal. 219. S. Leu- corhoa. S. Rujo-fusca • subtàs albo-Jlavescens ; pectore rubescente ; uropygio basique cauds, albis ; rostro pedibusque nigris. D’ un brun-roux en dessus ; d’un blanc-jaunâ- tre en dessous 3 la poitrine rougeâtre 3 le crou- pion et la base de la queue, blancs 3 le bçc et les pieds, noirs. {Pl. n^.fig. 1.) Le mâle est blanc sur le front, les sourcils et le menton 3 noir entre le bec et les yeux ; d’un brun roussâtre sur les oreilles 3 de cette teinte sur une bandelette qui est bordée de blanc en dessous, laquelle part du bec, traverse l’œil et se termine au-delà, où elle s’élargit ; d’un roux sombre sur le dessus de la tête et du cou, le dos, le croupion, les bords et l’extrémité de toutes les couvertures supérieures de l’aile, de même que sur les pennes secondaires 3 noir sur le mi- lieu de ces pennes et sur les primaires 3 rouge sur la gorge et sur toutes les parties postérieures 3 cette teinte est plus foncée sur la poitrine, plus claire sur le ventre et sur les couvertures infé- rieures de la queue, dont les supérieures sont, ainsi que ses pennes , sur les deux tiers de leur longueur, d’un blanc de neige 3 ces dernières ont l’autre tiers noir. La femelle a le dessus du corps brun , de même que les couvertures supérieures et les pennes des ailes, qui sont bordées de roux ; le dessous du corps d’un blanc-jaune, inclinant au rougeâtre sur la poitrine 3 le croupion, la base des pennes caudales et toutes leurs couvertures, noires. Un seul individu de cette espèce a été trouvé en Picardie, et fait partie de la nom- breuse collection de M. Bâillon. Bujfon, Hist. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. z^.pl. enl. n. 583 .fig. z. L’ Afrique. L. 7. E.. P.. R. 1 2. **Le Motteux verdâtre. 220. S. Auran- tia. S. Nigricans 3 viridi nebulosa ,• subtus fulves- cens; gulâ3 tectricibus alarum majoribus et caud<& 3 rectricibus lateralibus apice albis. Noirâtre et ondé de vert en dessus 3 d’une ORNITH couleur tirant au fauve en dessous ; la gorge, les grandes couvertures des ailes et de la queue, la pointe de ses pennes latérales, blanches. Deux teintes, l’une noire, l’autre verdâtre, régnent sur la tête et sur les autres parties supé- rieures de cet oiseau du Cap de Bonne-Espé- rance. Mais elle est plus foncée sur les petites et moyennes couvertures des ailes , dont les grandes sont blanches , de même que celles du dessus et du dessous de la queue ; la gorge est d’un blanc sale ; le derrière du cou varié de cette teinte et de noir ; la poitrine est d’un orangé qui s’affoiblic sur les parties postérieures ; les pennes de la queue sont d’un brun-noirâtre , avec du blanc à la pointe des latérales. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom . 5 . p. 248. L’Afrique méri- dionale. L„ 6. E . P.. R. 12. *Le MotTEUX TERAT-BOULAN. 221. JT. Orien- tants. S. Nigra ; subtus alba; uropygio cinereo ; fasciâ per oculos nigrâ ; rectricibus nigris; tribus extimis apice albis ; rosti o nigro ; pedibus nigri- cantibus . Noir en dessus ; blanc en dessous ; le crou- pion, cendré; une bande à travers les yeux, et les rectrices , noires ; les trois extérieures , blanches à leur pointe ; bec, noir; pieds, noi- râtres. Terat-boulan esr le nom que cet oiseau porte dans l’Inde. Sa grosseur ne surpasse guère celle de l’ Alouette ; sa queue est étagée, mais d’une manière particulière ; les six pennes intermé- diaires sont d’égale longueur, et les trois laté- rales de chaque côté sont décroissantes; le dessus de la tête , du cou, du corps et de la queue est noir ; le croupion , cendré ; les trois pennes cau- dales les plus extérieures sont terminées de blanc; la gorge, le devant du cou et le dessous du corps, de cette couleur ; un petit trait noir part de la base du bec, se perd au-dessous de l’œil et repa- roît en arrière; les grandes pennes de l’aile sont noirâtres et bordées de blanc du côté intérieur jusqu’à la moitié de leur longueur ; les autres pennes et les grandes couvertures ont un bord pareil , mais du côté interne. Cet oiseau est donné par Latium pour une Grive , sous le nom d Q Turdus orient alis. Brisson , Ornithol. tom. 2. p. 248. n. 19, Buffon, Ilist. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. 397. pl. enl. n. 27 $.ffg. 2. ( Merle des Indes.) L’Asie orientale. L. 6 ~v E.. P., R. n.. O L O G I E. 4S7 * Le Tarier d’Europe. 222. S.Rubetra. Si Nigricans ; superciliis albis; macula alarum alba ; gulâ pectoreque flavescentibus ; rostro pedibusque nigris. Noirâtre ; sourcils blancs ; tache sur l’aile de cette couleur ; la gorge et la poitrine jaunissant; le bec et les pieds, noirs. Ce Tarier ayant, dans ses couleurs et sa taille, des rapports avec le Traquet , il en est résulté que des personnes les ont confondus ; mais celui qui les a suivis dans la nature vivante, les dis- tingue très- bien d’après leur genre de vie. Il ne s’élève guère à la cime des arbres, si ce n’est à son arrivée au printemps, lorsqu’il cherche une compagne , et à l’automne , quand il s’élance après les insectes ailés. Il se tient pendant les couvées le plus souvent à terre , se pose sur les taupinières , et ne s’élève guère qu’au haut des plantes et des petits buissons. C’est dans cette position que le mâle fait entendre un ramage assez agréable et- sonore ; mais sa phrase esc courte. Cette espèce habite de préférence les prés bas; et si elle fréquente les hauteurs, c’est pour s’y réfugier dans les prairies artificielles. On la rencontre quelquefois , surtout après la récolte des foins , sur les terres en friche voisines des bois, dans lesquels elle ne pénètre jamais. Elle fait son nid à terre, au pied d’une touffe d’herbes vertes , dans une ornière ou à l’abri d’une taupi- nière. Du foin et du poil de vaches sont les ma- tériaux qu’elle emploie pour le construire. Le foin est à l’extérieur, et le poil forme la couche sur laquelle la femelle dépose quatre ou cinq œufs d’un vert-bleuâtre, avec quelques taches peu apparentes sur le gros bout. Cet oiseau esc très-recherché après les couvées, parce qu’alors il ne le cède point à X Ortolan pour la délicatesse de sa graisse; aussi lui en a-t-on donné le nom dans certains cantons. Comme tous nos oiseaux printaniers , il ne séjourne chez nous que pen- dant la belle saison. Le mâle a les plumes du dessus de la tête, du cou et du corps, noirâtres sur le milieu ec roussâtres sur les bords ; les couvertures supé- rieures de la queue , rousses , avec des taches noires à leur extrémi'é; une plaque noire se faic remarquer sous l’œil et sur les cempes ; le bas des joues, les sourcils et le menton sent blancs , ainsi qu’une grande cache sur l’aile, qui a ses couver- tures supérieures noires , ses pennes primaires bordées en dehors de gris, blanches à leur ori- gine et brunes dansje reste ; les secondaires sont , à l’extérieur, frangées de toussâtre, les pennes de 488 O R N 1 T H ia queue sont moitié blanches et moitié noi- râtres 3 le milieu de la gorge , le devant du cou, la poitrine et les flancs, d’un roux clair ; les par- ties postérieures, d’un blanc légèrement lavé de roussâtre. Chez la femelle, le blanc de l’aile est peu ap- parent \ elle n’a point de plaque noire ni de blanc sur les côtés de la tête 3 les sourcils, la gorge et toutes les patries postérieures sont roussâtres , mais d’un ton plus foncé sur la poitrine. Les jeunes mâles lui ressemblent assez après leur première mue, et ont, dans leur premier âge, le dessus de ia tête et du corps tacheté de blan- châtre, de roux et de noirâtre. Basson , Ornïth. tom. 3 .p. 432.. n . 16. Bufion } Eisa nat. des Oi- seaux , tom . 5. p. 224. pl. eni n. 678 • fig. 2. V Europe. L. 4 j. E.. P.. R. 11. * Le Tarier a croupion roux. 223. S. Pyr- rhonota. S . Supra cinereo-jusca 3 subtus rujes- cens ; rostro pedibusque fuscis. D’un gris-brun en dessus 3 roussâtre en des- sous ; bec et pieds bruns. Cet oiseau de la Nouvelle - Hollande fait partie de la collection du Muséum d’Histoire naturelle. La tête, le dessus du corps, les ailes et la queue sont d’un gris rembruni 3 le croupion et les couvertures supérieures de la queue , roux 3 la gorge est d’un gris-blanc, parsemé de petites taches effacées 3 toutes les parties postérieures sont roussâtres. 2e édit, du nouv. Diction. d'Hist. nat. tom. 2 t. p. 428. L’ Australasie. L. 4 f. E.. P.. R. i2. ** Le Tarier noir. 224. S. Maura. S. Nigra} griseo marginata ; subtus alba ; gulâ ferrugineâ ; macula alarum 3 uropygio basique caud& albis. Noir et bordé de gris en dessus ; blanc en des- sous 3 gorge ferrugineuse 5 une tache sur les ailes , le croupion et l’origine de la queue , blancs. Les bosquets et les bouleaux qui bordent l’Irtis et le Tobol , sont les lieux où se plaît cette espèce , qui place son nid sous le tronc noueux d’un vieil arbre creusé par des rats qu’on rapporte au genre des Hanesters3 que l’on trouve dans le même pays. Chez le mâle , les plumes de la tête et du cou sont noires et d’une teinte plus claire sur les bords ; celles du dos et de la base des ailes , fran- gées de gris 3 les côtés du cou et toutes les parties inférieures , blanches 3 la poitrine est ferrugi- neuse 3 les ailes sont brunes , et leurs couvertures O L O G I E. portent une large tache oblique d’un blanc-jau- nâtre 3 les pennes de '.a queue sont blanches dans une moitié et noires dans l’autre 3 le croupion est blanc 3 la femelle et les jeunes ont la tête grise et nuancée de brun 3 le dos varié de noi- râtre et de jaunâtre. Pallas 3 Voy. 2. p. 708. n. 17. Bufifion j édit, de Sonnini 3 tom. 5 i. p. 299. L. 4. E.. P.. R. t 2. Le TRAQUET. 225. S. Rubicola. S. Grisea ; subtus rufescens 3 jugulo fascia alba ; loris ni gris ; uropygio maculâque alarum albis ; rostro pedibus- que nigris. Grisâtre en dessus; roussâtre en dessous 3 une bande blanche sur le cou; le lorum 3 noir 3 le croupion et une tache sur l’aile , blancs 3 le bec et les pieds , noirs. {Pl. 1 17. fig. 4. ) Le mouvement continuel des ailes et de la queue de cette espèce a été comparé à celui du traquer d’un moulin; ce qui a donné lieu de lui en imposer le nom. On la reconnoît aisément, parmi les petits oiseaux, à son agilité et à sa vi- vacité, voltigeant sans cesse de buisson en buis- son, 11e se perchant qu’à l’extrémité des branches ou au sommet des échalas, paraissant et dispa- raissant à tous momens, s’élevant en l’air par petits élans et retombant en pirouettant sur elle- même, ne cessant , même posée, d’agiter et de remuer ses ailes et sa queue. Elle ne se plaît que sur les terrains secs et arides , dans les landes et les bruyères. Elle est encore facile à reconnoître par son cri ouistrata 3 qu’elle répète sans cesse, surtout lorsqu’elle est inquiétée. Elle nous quitte à l’automne, ordinairement en septembre; mais si l’hiver est tardif, elle reste plus long-temps, car on l’a vue au mois de décembre. Ou elle cons- truit son nid au pied d’un buisson, sous les ra- cines , ou sous le couvert d’une pierre, et assez avant en terre : elle le cache si bien, qu’il est très-difficile à trouver; de plus, les détours que fait ce Traquet3 soit pour y parvenir, soit pour en sortir, en rendent presque toujours la recherche infructueuse. La ponte se compose de cinq ou six œufs d’un blanc-verdâtre, avec quelques ta- ches d’un rouge-jaune. Le mâle a la tête, la gorge et le devant du cou, noirs 3 les parties supérieures, variées de cette couleur et de roux sombre ; une tache blanche sur les côtés du cou , qui confine au noir de la gorge et au rouge-bai de la poitrine 3 une bande sur l’aile et les couvertures supérieures de la queue, blanches 3 celles-ci terminées de roux et de noirâtre; les pennes alaires, de cette der- nière ORNITHOLOGIE. 489 nière teinte, avec une marque blanche à leur base ; leurs couvertures , blanches et noires ; les pennes caudales, de cette dernière couleur, avec du blanc sur leur côté interne ; le milieu du ventre et les parties postérieures , d’un blanc- roussâ re. Tel est le mâle pendant l’été j mais, après la mue, les plumes noires de la tête, du cou et de la gorge, sont bordées de roussâtre, et les parties inférieures, de cette couleur. Chez la femeile , la tête, les joues , la gorge et le dessus du corps sont d’un roussâtre rem- bruni ; les parties inférieures , roussâtres ; les ailes , la queue , le bec et les pieds , bruns. Elle a, comme le mâle, du blanc dans l’aile. Le jeune, dans son premier âge, a routes les parties supérieures couvertes de taches longitudinales et roussâtres sur un fond rembruni; la marque des ades, d’un roux clair; leurs pennes er celles de la queue, bordées de roux; les parties infé- rieures, roussâtres, avec des taches sombres sur le devant du cou et sur le haut de la poitrine. Bris son. Omit h. tom. 3. p. 4x8. n. a;. Bujfon , Histoire nat. des Oiseaux , tom. s,, p. z 1 5 . pl. ont. 678. fig. 1. L’ Europe et l’Afrique. L. 4. E.. P.. R. 12. Le Traquet commandeur. 226. S. Nigra. S. V ertice albo; corpore , rostro pedibusque nigris. Le dessus de la tète, blanc; le corps, le bec et les pieds, noirs. Cet oiseau d’Afrique a les mêmes habitudes que le Motteux fourmilier. Il se plaît dans les plaines abondantes en fourmilières , et aime à se tenir sur les monticules. Il habite la côte ouest de l’Afrique, et n’y passe que la belle saison. A l’exception d’une calotte blanche sur la tête et des couvertures du haut de l’aile, sur lesquelles cette couleur prend une nuance rosée, tout le reste du plumage est d’un beau noir. Lev aillant 3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique , pl. 189. 2e édit, du nouveau Diction. d’Hist. natur. tom. 21. p. 431. L’ Afrique. L.. E.. P.. R. 12. Le TrAQUET a CUL ROUX. 227. S. RuGventris. b ■ Corpore supra nigro; subtus uropygioque rufis ; rostro pedibusque aigris. Le dessus du corps , le bec et les pieds , noirs ; îe dessous et le croupion, roux. M. Levaillant est L premier qui ait décrit ce Traquet, qu il a rencontré dans la Cafrerie. Il est roux sur le croupion, sur les couvertures supé rieures de la queue , ses. dix pennes latérales , et sur les parties inférieures depuis le bas de la poi- trine ; d’un noir-brun sur les pennes caudales in- termédiaires ; d’un noir-mat sur la tête, le cou, le manteau et les couvertures supérieures des ailes , dont les pennes sont d’un noir qui se rem- brunit de plus en plus jusqu’à leur extrémité ; l’iris est roux. Levaillant , Hist. des Oiseaux d’ A- frique , pl. 189 .fig. 1. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 21 . p. 431. L’Afrique. L.. E.. P.. R. 12. * Le Traquet familier. 228. S.Sperata. S. Fusco-viridis; subtus uropygioque rufo-grisea ■ rec- tricibus duabus intermediis aigrie antibus : laterali- bus fusco-fulvo obliqué dimidiatis. D’un brun-vert en dessus ; d’un gris-roux en dessous et sur le croupion ; les deux reernees in- termédiaires, noirâtres ; les latérales , d’un fauve- brun sur leur moitié. Cette espèce , que l’on trouve au Cap de Bonne-Espérance, niche sous une pierre ou dans un trou en terre. Scs œufs sont d’un gris-verdâtre taché de brun. Le mâle est d’un vert très rem- bruni , sur la tête , le dessus du cou et du corps ; d’un gris teinté de roux, sur les parties inférieu- res ; brun, sur les couvertures et les pennes de l’aile ; d’une nuance plus claire, sur leurs bords,; noirâtre sur les deux pennes intermédiaires de la queue ; fauve, sur les latérales, qui ont une tache oblique brune. L’individu donné pour la fe- melle , est, selon M. Levaillant, celle de son Motteux imitateur, et le mâle, son Traquet fa- milier , qui ne diffère du précédent qu’en ce qu’il n’a point ou presque pas de vert sur le corps. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 5 . p. . . . . ( Traquet du Cap de Bonne- Espérance.) I^evail- lant , Iiist. des Oiseaux d’ Afrique , pl. 183. L.. E.. P.. R. 12. Le GRAND Th AQUET. 229.5. Magna. S.Fusca , subtàs rufescens ; gulâ albescente ; remigibus rec- tricibusque rufo et fusco dimidiatis ; duabus exte- rioribus extus albis. Brun en dessus; roussâtre en dessous ; gorge blanchâtre ; rémiges et rectrices à moitié rousses et brunes ; les deux extérieures blanches en de- hors. On a décrit cet oiseau d’après Commerson , qui n’indique pas le pays où il l’a trouvé. La tète est variée de deux bruns, dont ! un est plus foncé que l’autre ; il en est de même pour le dessus du corps ; cette teinte brune est mêlée de blan- châtre sur la gorge ; les ailes sont rousses à l’in- % O O R N 1 T H rérieur; cette couleur couvre la moitié des pennes de la queue, mais les latérales sont blanches à l’extérieur; le dessous du corps est roussâtre , et le bec, long de douze lignes. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. yp. 131. Pays inconnu. L. 7 7. E.. P.. R. u. * Le grand Traquet des Philippines. 230. S. Philippensis. S. Nigro-violacea j subtàs capi- teque rufo-albis ; pectore c&rulescente ; recirice ex - t'unâ extus rufescerae albâ ; rostro pedibusque fla- vescentibus. D’un violet-noir en dessus 3 d’un blanc- roux en dessous et sur la tête ; la poitrine bleuâtre ; la penne la plus extérieure de la queue, d’un blanc roussâtre. Ce Traquet a la tête, la gorge, la poitrine et le ventre, d’un blanc lavé de roussâtre, sur le- quel on voit quelques taches jaunâtres; un large collier d’un rouge de tuile, sous lequel on re- marque une bande d’un noir-bleuâtre, qui, de la poitrine se porte sur le dos, et y est coupée par deux taches blanches ; le teste du dessus du corps est d’un noir à reflets violets ; ce noir cou- vre encore la queue et les ailes; celles ci ont deux petites bandes blanches , l’une au bord extérieur, vers l’épaule, et l’autre à l’extrémité des grandes couvertures. Bris s on 3 Ornith. tom. 3. p. 44 6. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 230. pi. enl. n. 1 S 5 .fi g. 1. V Afrique. I,. 6 7. E.. P.. R. 12. * Le Traquet de l’île de Leçon. 231. S. Caprata. S. Nigra; uropygio 3 crissa , maculâ- que tectricurn al a alkis ; rostro pedibusque nigri- c antibus. Noir ; le croupion , les couvertures inférieures de la queue, et une tache sur les couvertures su- périeures des ailes, blancs; le bec et les pieds, noirâtres. ( Pl. 1 18 . fg. 1 . ) Maria capra est le nom que cet oiseau porte dans son pays natal. Tout son plumage est d’un brun- noirâtre , à l’exception des couvertures de la queue , dessus et dessous , et des grandes de l’aile, qui sont blanches. La femelle est brune en dessus ; d’un brun- roussâtre en dessous ; d’un roux clair sur le croupion ec les couvertures su- périeures de la queue. Latham décrie un Traquet 3 d’après des pein- tures chinoises , qui a la tête ec tout le dessus du corps, d’un noir-bleu; le dessous, d’un blanc- rougeâtre ; les grandes couvertures des ailes, terminées de blanc ; le bec et les pieds, rouges. O LO G I E. B ris son 3 Ornith. tom. 3. p-, 442. Bufon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 229. pL enl. 23 5. fig. 1 et 2. Les Grandes-Indes. L. 3 j. E.. P.. R. 12. *Le Traquet a lunettes. 232 .S. Perspi- cillata. S. Nigra; macula alarum albâ ; orbitis nudis 3 carunculatis 3 albis ; rostro pallidè Jlavo 3 apice nigro ; pedibus nïgris. Noir; tache de l’aile blanche; orbites nus, caronculés et jaunes; le bec, d’un jaune pâle, noir à sa pointe ; les pieds, de la dernière cou- leur. Pico de P lata esc le nom sous lequel cet oiseau est connu à la rivière de la Plara , parce que , si on le regarde à quelque disrance, son bec paroît blanc comme de l’argent. O11 le trouve dans toutes les contrées du Paraguay , où il est séden- taire, sans être commun. Il se tient dans les campagnes voisines des eaux , n’entre point dans les bois, et ne se perche que sur les joncs et les plantes aquatiques. Hors le temps des amours , le mâle vtr solitaire ; car M. de Azara ne i’a vu avec les femelles qu’à cette époque ; mats il a rencontré quelquefois jusqu’à six femelles réu- nies. Un cercle de peau jaunâtre, nueet plissée, en- toure les yeux de cette espèce, et semble les gar- nir de lunettes, d’où est venue sa dénomination. Cette sotte de paupière, plus étendue que ne l’ont ordinairement les oiseaux , est divisée en deux portions, qui sont frangées par les bords „ et se rejoignent quand le 'Traquet ferme les yeux; de plus, il a dans l’œil une membrane clignotante qui part de l’angle intérieur , ce qui l’a fait appeler Clignot. Le plumage du mâle est totalement noir, à l’exception d’une partie de l’aile, dans laquelle un beau blanc se fait remarquer sur les cinq premières pennes, si ce n’est à leur extrémité où elles sont noirâtres; sur les cinq suivantes, le noir s’étend davantage, et le blanc ne se montre plus que comme un point vers le bout de la onzième. Quelques individus ont aussi du blaireaux couvertures inférieures de la queue, qui est longue de douze pouces et composée de douze pennes, et non pas de huit, comme 011 l’a dit jusqu’à présent ; l’iris esc jaune ; la prunelle y bleuâtre; le bec, d’une couleur de paille bril- lante, noirâtre à sa pointe. La femelle a la gorge blanche ; la partie an- térieure du cou, avec des taches longitudinales noirâtres, d’un rougeâtre clair et d’un blanc sale; ORNITHOLOGIE. 491 tontes les parties inférieures , roussâtres ; un trait blanc presqu’imperceptible , au-dessous de l’œil 5 les côtés de la tête , variés de brun et de blan- châtre •, le dessus de la tête, du cou et du corps , d’un brun-noirâtre , varié de brun plus clair 3 les couvertures des ailes, de cette teinte et termi- nées, savoir, les petites d’un brun foncé, les grandes de roussâtre 3 les pennes sont rougeâ- tres ; celles de la queue pareilles et noires à leur extrémité ; mais la plus extérieure de chaque côté a du blanc en dehors. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux j tom. 5. p. 134. De Aipira 3 Apunta- mientos para la Hist. nat. de los PaxaroSy etc . tom. 2. p. 150. n. 218. L. 5 f E.. P.. R. 1 2. * Le Traquet montagnard. 233 .S. Mon- ticola. S. Nigra ; ventre 3 caudx tectricibus 3 rectri- cumque lateralum margine 3 albis ; rostro pedibus- que nigns. Noir -, ventre, couvertures de la queue et le bord de ses pennes, blancs 3 bec et pieds, noirs. M. Levaillant a trouvé cette espèce sur les monts hérissés de rochers du pays des Naraa- quois, où elle niche dans des cavernes profon- des. Elle est très- méfiante : aussi l’approche-t-on fort difficilement. Le mâle et la femelle portent la même livrée. Ils sont totalement noirs, à l’exception du ven- tre , des épaules, de toutes les couvertures de la queue et du bord de ses pennes latérales, qui sont blancs. Tel est leur plumage après leur se- conde mue. Le jeune, dans son premier âge, est d’un joli gris, qui tire plus au bleu en dessus qu’en dessous du corps 3 les pennes des ailes sont noi- râtres et bordées de gris 3 les pennes intermé- diaires de la queue, noires; les autres en partie blanches ; le croupion est de cette couleur ; l’é- paule, d’un gris-blanchâtre 3 le bec et les pieds sont bruns. Il ne quitte ce vêtement qu’au bout de deux ans. Levaillant , Hist. des Oiseaux d’A- frique j pl. 18 5 .jîg, 1 . (le jeune. ) fig. 2. [le même3 dans son moyen âge. ) 2e édition du nouv. Dict. d’IIist. nat. tom. 21 . p. 434. * Le Traquet de montagne. 234 .S.Mon- tanella. S. Testacea , jusco maculata ; subtus su- perciliïsque flavescentibus ; macula aurium nigra. Le plumage testacé , et tacheté de brun en dessus ; jaunâtre en dessous et sur les sourcils ; tache noire sur les oreilles. Pallas a rencontré ce Traquet dans la Daou- rie, oit il passe l’été, et d’où il part à l’automne. Il a le dessus de la tête d’un noir- brun ; une sérié jaunâtre au-dessus des yeux ; l’origine de la gorge, de la même couleur (mais chez des in- dividus, cette dernière partie et les sourcils sont blancs); les plumes des oreilles, noires et grises 3 le dos , testacé et tacheté de brun 3 le dessous du corps, d’un jaune d’ocre pâle ; les ailes, brunes ; les pennes primaires, bordées de gris 3 les secon- daires, de blanc; la queue , d’un cendré pâle. Pallas } Voyage y tom. 3 . p. Gy c . n. 1 2. Buffon , édit, de Sonnini 3 tom. 51 . p. 296. 1" édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 21. p. 434. La Sibérie. L. 4. E.. P.. R. 12. * Le Traquet noir et blanc. 233. S. Melanolcuca. S. Capite corporeque supra } ai- gris ; subtùs albo • rostro pedibusque atris. Tête, dessus du corps, bec et pieds, noirs 3 parties inférieures , blanches. Cet oiseau, de l’île de Timor, est au Muséum d’histoire naturelle, où il a été déposé par le na- turaliste Maugé. Il a la tête, le dessus du corps, les pennes caudales et alaires , noirs 3 une grande tache blanche sur les couvertures supérieures de l’aile 3 la queue, à son origine, et toutes les parties inférieures du corps, de cette couleur. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 21. P- 43 3- L. 5 f E.. P.. R. 12. *Le Traquet pâtre. 236.0’. Rubicola3x ar. M. Levaillant, qui a Elit connoîrre cet oiseau d’Afrique , nous dit qu’il peut être considéré comme une variété de climat de notre Traquet ; en effet , il présente des différences, dans son ensemble et ses couleurs, avec cedui-ci. On le trouve au Cap de Bonne-Espérance , où il fré- quente les parcs des bestiaux des lieux habités ; les colons l’appellent, d’après cette habitude, Shaap wagterje (petit pâtre du petit jardin des moutons). Il niche dans un trou en terre ou dans un creux de rocher 3 sa ponte est de cinq œufs tachetés de brun- fauve. La tête et la gorge du mâle sont d’un brun presque noir ; une longue tache blanche est sur les côtés du cou 3 elle se rétrécit vers la nuque 3 une autre de la même couleur occupe le milieu de l’aile ; les couvertures de la queue et L ventre Qqq 2. ORNITHOLOGIE. 4S2 sont blancs ; la poitrine est d’un roux foncé, et le manteau, d’un brun-noir. La femelle porte du brun clair où le mâle est noirâtre, et n’a du blanc qu’à la queue, aux ailes et au ventre. Le jeune est presqu’entière- ment brun , avec du blanc sur le milieu de l’aile et à la première penne de la queue. Lev aillant 3 Ilisr. des Oiseaux T Afrique , pl. i 80. fig. i et 2. ic édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 21. F' 43 5- **Le petit Traquet des Indes. 237. S. Coromandelica. S. Nigra , Jlavescente maculata; subtus nigro fasciata ; uropygio et abdomine rufies- cenùbus ; remigibus caudaque nigris ; rostro pedi- busque nigricamibus. Le dessus, noir et tacheté de jaunâtre; le dessous, rayé de noir ; le croupion et l’abdomen, roussâtres ; les rémiges et la queue, noires; le bec et les pieds, noirâtres. C’est à Sonnetat que l’on doit la connoissànce de cette espèce, qu’il a trouvée sur la cô:e de Coromandel. Il a l’iris d’un jaune roux ; la tête, le cou, la poitrine et les petites couvertures des ailes, noirs, avec une tache jaunâtre sur chaque plume; les autres couvertures alaires ont leur bord jaune et une tache blanche sur leur milieu; les pennes des aihs et de la queue sont noires ; le croupion est d’un rouge pâle, de même que le ventre, qui a de plus des bandes noires tians- versales et irrégulières. Sonnent , Voyage aux Indes , tom. 2. p. 20 7. Bujfion } édition de Son - nini y tom. 5 i.p. 294. les Grandes- Indes. L. 5. E.. P.. R. 12. * Le Traqult des Philippines. 2 38. S. Fu- licata. S. Nigro-violacea ; crisso castaneo; macula tectricum alba ; rostro pedibusque fuse) s. D’un violet-noir; couvertures inférieures de la queue d’une couleur châtain ; tache des ailes blanche ; le bec et les pieds, bruns. Cet oiseau est de la grosseur du Traquet de l île de Luçon , et il porte une queue longue. Toutes les parties supérieures et inférieures sont noires et reflètent en violet; les couvertures du dessous de la queue sont d’une couleur marron ; une bande blanche est sur l’aile. Brisson y Or- r.ith. tom. 3 . p. 44 1 . n. 31. Buffony Hist. nat. des Oiseaux y tom. 5 . p. 230 . pl. enl. n. 18;. fig. 1. Les Grandes- Indes. L. 5 T E.. P.. R. ta. * Le Traquet a plastron noir. 259. S. j Pectoralis. S. Corpore supra juguloque nigris ÿ abdomine albo ; rostro pedibusque nigris. Le dessus du corps et le devant du cou , noirs ; l’abdomen, blanc ; le bec et les pieds, noirs. Ce Traquet y de l’île de Timor, fait partie de la collection du Muséum d’histoire naturelle. Les parties supérieures, la gorge, le devant du cou, le haut de la poitrine, les pennes des ailes et la moitié des pennes caudales sont d’un beau noir ; l’autre moitié des pennes de la queue, le reste de la poitrine , les parties postérieures , les scapulaires , le bord extérieur des moyennes cou- vertures et le bord antérieur des ailes, d’un blanc pur. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 2 1 „ p. 436. Les Grandes-Indes. * * Le Traquet a queue bleue. 240. S Cyanura. S. Cinereo Jlavescens ; subtus superci - liisquej/avo-albis ; a/is caudaque fus cis ; uropygio rectricumque marginibus c&ruleis. D’un jaunâtre cendré en dessus ; d’un blanc- jaunâtre en dessous et sur les sourcils ; ailes et queue brunes ; croupion et bords des rectrices , bleus. Cette espèce se plaît sur les bords du Jénisca et dans les pays montueux et sauvages de la Si- bérie méridionale. Elle a les parties supérieures d’un gris-jaunâtre , nuancé de vert ; le croupion,, bleuâtre; le dessous des yeux, la gorge et les parties postérieures, d’un blanc- jaunâtre ; les côtés de la poitrine, près des ailes, orangés ; les pennes caudales, un peu pointues, brunes , avec un large bord bleu ; ce qui fait paraître la queue entièrement de cette couleur , lorsqu’elle n’esc point étalée ; les pennes alaires sont brunes ,, bordées de verdâtre en dehors et de jaune en deda us. P allas y Voyage , tom. 2 . p. 709. n. 18. Bufifion y édit, de Sonnini3 tom. 51. j 0. 302. La Sibérie. L. 5 E.. P.. R. 12. *L e Traquet a queue striée. 241. S. Ptygmatura. S. Nigra ; ventre caudaque rufis ,• macula alarum albâ ; rostro pedibusque nigris. Noir ; ventre et queue , roux ; tache blanche sur l’aile ; bec et pieds, noirs. M. Levaillant a rencontré ce Traquet dans le pays des Cafres ; on le trouve aussi au Bengale*. Son cri semble exprimer les syllabes tac , tac „ trac y tac y tac } trac 3 er sa ponte est de quatre œufs grisâtres, qu’il dépose dans un nid fait au pied d’un buisson. La queue de cet oiseau est striée en largeur / O R N I T H d’une manière sensible à la vue et au toucher; lorsqu’on passe les doigts sur la tige des deux pennes intermédiaires, on sent les stries qui se relèvent ec se baissent. Son plumage est assez généralement noir luisant, avec des épaulettes blanches, tachetées de noir vers le bout ; une tache rousse sur le ventre, et la queue de cette couleur. Levaillant, Hist. des Oiseaux d’Afrique > pl. i 8 i . fig . i . ic édition du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. ii . p. 4 j (■>. L’Afrique méridionale et les Grandes-Indes . *Le Traquet du Sénégal, 242. S. Fer- vida. S. Fusca , rufo marginata ; subtus Jlaves- centi-alba ; pectore rufescente 3 maculis alarum duabus albis ; rostro pedibusque nigris. Le dessus, brun et bordé de roux ; le dessous, d’un blanc-jaunâtre ; la poitrine, roussârre ; deux taches blanches sur les ailes ; le bec et les pieds, noirs. Il a la taille du Tarier d’Europe ; la tête , le dessus du corps et des ailes d’un brun foncé , marqué de noir ; deux taches blanches sur l’aile, dont les pennes sont noirâtres; les primaires bordées de blanc et les moyennes de roux ; le blanc-jaunâtre des parties inférieures incline au rouge- fauve sur la poitrine ; les pennes de la queue sont noirâtres et bordées d’une nuance plus claire. Latham donne pour une espèce distincte du précédent, le Tarier du Sénégal, décrit par Bris- son ; d’autres réunissent ces deux oiseaux ; peut- être l’un est-il la femelle, et l’autre le mâle : au reste, ce Tarier a 5 pouces j de longueur ; le bec et le plumage, bruns, avec les pennes alaires rousses, et celles de la queue noirâtres. Brisson , Ornith. tom. 3. p. 44 1. n. 29. Buffon3 Hist. des Oiseaux j tom. 5. p. 11$. pl. en/., n. 583 , jîg. 1. L’Ajrique. L. 4 j. E.. P.. R. 12. * Le Traquet tractrac. 243. S. Cinerea. S. Capite , corpore supra cinereis ; jugulo pectore- que albidis ; cauda. nigrâ 3 apice albâ; rostro pe- dibusque nigris. La rête et le dessus du corps, cendrés ; le de- vant du cou et la poitrine , blanchâtres ; la queue noire et terminée de blanc ; le bec et les pieds , noirs. C’est d’après son cri , que ÎVT. Levaillant a appelé cet oiseau Tractrac 3 qu’il a trouvé dans le pays d’Améniquoi, Il place son nid au pied O L O G î E. 4 95 d’un buisson , et y dépose quatre œufs pointillés de brunâtre sur un fond grisâtre. La tête et le manteau sont d’un gris-cendré , plus clair sur le bas du dos, et blanchissant sur les couvertures supérieures de la queue ; le de- vant du cou et la poitrine , d’un gris blanchâtre ; le reste des parties inférieures, blanc ; la queue, de cette couleur à son extrémité et noire dans le reste ; ses deux pennes les plus extérieures , tota- lement blanches , et les autres seulement sur leurs bords ; les pennes de l’aile, d’un noir-brun ; les primaires frangées de brun clair, et les au- tres de blanc. Levaillant 3 Hist. des Oiseaux d’ A - frique 3 pl. l'iy.fg. 1. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 437. L’Afrique méridio- nale. L. 4 7. E.. P.. R. 12. * Le Traquet coureur. 244. S. Cursoria „ S. Vertice rectricibusque lateralïbus albis ; cor- pore j rostro pedibusque nigris. Le vertex et les pennes latérales de la queue, blancs ; le corps, le bec et les pieds, noirs. Cette espèce, dit M. Levaillant , ne fréquente que les plaines arides et bridées du Cap de Bonne- Espérance. La tête est couverte d’une calotte blanche qui s’étend depuis l’œil jusqu’à l’occi- put ; toutes les pennes latérales de la queue sont de cette couleur ; ses pennes intermédiaires , ses couvertures inférieures er le reste du plumage , noirs. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que sa teinte générale est d’un noir rembruni : la queue de ces oiseaux est étagée, et leurs pieds sont alongés. Levaillant 3 Hist. des Oiseaux d’ A- frïque3 pl. 190. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist „ nat. tom. 21 .p. 437. La Caf rerie. **Le Traquet de Madagascar ou le FlTERT. 245. S. Sybilla. S. FSigncans ; subtus aiba ; pectot'eSufo ; rectricibus nigris ; macula aie- rum albâ ; rostro pedibusque nigris. Noirâtre ; blanc en dessous ; poitrine rousse ; tectrices noires ; tache blanche sur l’aile ; bec ec pieds, noirs. Fitert est le nom sous lequel ce Traquet esc connu à Madagascar, dont Brisson a donné une description très - éxacte. Cet auteur dit qu’il chante très-bien ; ce qui sembleroit , selon Bur- fon , l’éloigner de la famille de nos Troquets 3 auxquels on ne connort qu’un cri désagréable „ auxquels cependant il appartient par 1 lusieura caractères qu’011 ne peut méconnoîrre quand ou voit son plumage. C’est donc à tort qu’on en a. 49 4 O R N I T H fait une Fauvette dans la deuxième édition du nouveau Dictionnaire. Il est-un peu plus gros et lin peu plus long que le Traqua d’Europe ; la tête, la gorge, tout le dessus du corps, les ailes et la queue, sont noirs , avec quelques ondes roussâtres sur le dos et aux épaules , et du blanc aux grandes couvertures alaires , ce qui fait une tache sur les ailes; le devant du cou, l’estomac et le ventre, sont de cette couleur, qu’on remar- que encore vers le bout et à l’intérieur des pennes des ailes , et plus à proportion qu’elles sont plus près du corps 3 la poitrine est rousse. Brisson 3 Ürnith. tom. 3. p. 439. n. 28. pl. 24. fig. 4. Buffon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 231. L’Afrique méridionale. L. 5 j. E.. P.. R. 1 2. * * * Genre. MERION , Malurus. Corpus subovatum 3 nigro } fusco 3 ferrugineo 3 ïnterdum caruleo aut rubro varium. Rostrum tenais simum 3 rectum 3 integrum} su- bulatum , brève. Nares minima 3 rotundata. Lingua Collum médiocre. Al& ad volatum idone& , Ireviores , rotundata. Femora extra abdomen posita ; tibia tota plu- mosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , posti- cus unus ; digiti exteriores ad phalangiam secundarn usque coaliti. Cauda elongata3 debilis , gracilis. Maluri insectis victitant ; nidum in arundini- bus construunt : ibi f&mina pariant ova quatuor aut quinque. Pullis c&cigenis mater escam in os inge- rit. Locus in nova Hollandia arundinetis. Corps presqu’ovale , varié de noir, de brun, de ferrugineux , quelquefois de bleu ou de rouge. Bec très-grêle, droit, entier, subulé, court. Narines très-petites, arrondies. Langue Cou médiocre. Ailes propres au vol , courtes, arrondies. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyies ; trois doigts devant , un derrière 3 les extérieurs réunis jusqu’à la seconde phalange. Queue alongée, foible, grêle. Les Menons vivent d’insectes ; ils construi- O L O G I E. sent leur nid dans les roseaux 3 les femelles y déposent quatre ou cinq œufs : les petits sont nourris dans leur berceau. Ou trouve ces oiseaux à la Nouvelle-Hollande, où ils se tiennent dans les lieux plantés de roseaux. *Le MÉRION superbe. I.M. Cyanea.M. Ni- gro-cyanea ; subtàs alba ; capite nigro-sericeo 3 tumido ‘3 sincipite _, genis lunulâque cervicis c&ruleo nitidis ÿ fasciâ per oculos nigrâ ; rostro nigro; pedibus fus co-nigric antibus. D’un bleu-noir en dessus ; blanc en dessous ; tête d’un noir soyeux et bouffie; sinciput, loues, lunule cervicale , d’un bleu éclatant ; bande noire à travers l’oeil ; bec noir; pieds, d’un brun- noirâtre. ( Pl. 121, fig. 4, sous le nom de Figuier superbe. ) On rencontre ce joli Mérion à la terre de Diemen et dans les contrées les plus méridio- nales de la Nouvelle-Hollande. Il est remar- quable par les longues et nombreuses plumes de sa tête, du dessous des yeux et du haut de la gorge, qui, sur la première partie, prennent la forme d’une huppe très-garnie et qui semble s’élever naturellement , et présentent sur les au- tres des espèces de faisceaux. Cette quantité de plumes fait paroître la tête beaucoup plus grosse qu’elle ne l’est réellement 3 celles du front , du dessous de l’œil et des oreilles , sont d’un bleu foncé ; un petit trait noir part du bec et traverse l’œil ; le reste de la tête, jusqu’à la nuque, est d’un beau noir de velours, auquel succède un croissant bleu ; les parties supérieures du cou et du corps sont d’un bleu foncé noir, ainsi que la gorge et le Sessus de la queue ; le reste du des- sous du corps est d’un beau blanc 3 les pennes des ailes ont leurs barbes noirâtres et leur tige de couleur marron 3 celles de la queue ont deux pouces trois lignes de longueur et sont étagées 3 et les deux plus extérieures très-courtes. Sur des individus que l’on soupçonne des femelles, les tiges des pennes alaires sont noirâ- tres 3 le dessous du corps est d’un brun sombre 3 une raie qui incline au bleu traverse l’occiput et forme, en arrière, un large triangle. D’autres individus , que je soupçonne des jeunes, sonr au Muséum d’histoire naturelle 3 ils sont, en des- sus, d’un gris rembruni, qui, sur la tête de quel- ques-uns, prend un ton plus clair 3 toutes les parties inférieures sont blanchâtres -, et les pen- nes de la queue plus ou moins blanches à leur extrémité; enfin, la Sylvia pusilla de Luham ( 2e Suppl, à son Index) , dont White a publié ORNITHOLOGIE. 435 la figure dans son journal, page 157, ayant la taille et les habitudes du Sylvia cyanea 3 doit être regardée, di.t le savant ornithologiste anglais, comme une variété d’âge. Cet oiseau est tota- lement brun , mais plus pâle sur les parties inférieures ; le bec et les pieds sont noirs. La- tham , general Synopsis 3 10m. 1. part. 1. p. <> o 1 . sp. 137 . pl. 53. ie édit du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 28. p. zi 5 V Australasie. L. 5 7. E.. P.. R. iz. * MÉRION BINNIQN. z. M. Palustrïs. M. Fusca; suhtàs ferruginea ; gulâ cœruleâ ; caudl longâ , cuneaui ; rectricibus pinnatis , disjunctis ,• rostro nigro-fuscescente ; pedibus fuscis. Le dessus, brun; le dessous, ferrugineux; gorge, bleue ; queue longue , cunéiforme ; tec- trices à barbes désunies et semblables à des crins; bec d’un noir-brunâtre ; pieds , bruns. Cette espèce se trouve à Botany-Bay, dans la Nouvelle-Hollande, où elle se tient dans les marais couverts de longues herbes et de joncs, auxquels elle attache son nid. Si on la pour- chasse, elle s’enfuit, non en volant, mais en courant à terre avec la plus grande vitesse. Les habitans l’appellent Mérion lûnnion ou Casso- wary bird 3 d’après la ressemblance que présen- tent les barbes des pennes caudales avec les plu- mes du Casoar. Le plumage du mâle est généralement d’une couleur ferrugineuse , mais les plumes du dessus du corps et des ailes ont, vers leur milieu , une raie d’un noir brunâtre ; la gorge et le devant du cou, d’un bleu pâle, de même qu’une bande- lette qui part du bec et s’étend au-dessus des yeux ; les plumes du croupion, longues et soyeu ses ; le milieu du ventre, presque blanc ; les ai- les, courtes et ne dépassant pas, dans leur état de repos, l’origine de la queue, dont les pennes sont longues de quatre pouces , en forme de filets, et à barbes semblables â des crins et aussi distincts que ceux des plumes du Casoar. La femelle ressemble au mâle ; mais elle n’a ni bandelette sur la gorge , ni le devant du cou bleu ; ces parties sont pareilles au dessus du corps. M. Levaillant a décrit et fait figurer (pl. 1 fig. z , des oiseaux d’Afrique) un individu, sous le nom de Queue guipée , qui a de très-grands rap- ports avec le précédent. Latham a placé cet oi- seau parmi les Gobe-mouches } sous le nom de Muscicapa malachara. Linn. Trans. 14. p. Z40. pl. 11. Latham 3 ze Suppl, au general Synopsis 3 p. zz \. n. 16. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. zo. p. ziq. La Nouvelle-Hollande. L. 7 . E.. P.„ R. 12. ** Le Mérion noir et rouge. 3. M. Hi- rundinaceus . M. Corpore supra nigro ; jugulo pec- toreque coccineis ; abdomine albo , strigâ longïtudi- nali nigrâj crisso fulvo ; rostro nigricante 3 pedibus issus du corps, noir ; le devant du cou et la poitrine, rouges; l’abdomen blanc, avec une grande raie longitudinale noire sur le milieu ; couvertures inférieures de la queue , fauves ; bec, noirâtre ; pieds , pâles. Tout le plumage supérieur de cet oiseau, que l’on rencontre â la Nouvelle-Galles du sud , est noir; le menton et les parties postérieures sont rouges jusqu’au ventre , qui est d’un blanc , coupé dans le milieu par une grande raie longitu- dinale ; le bas-ventre et les couvertures infé- rieures de la queue sont d’un fauve-orangé. Nat. Alise. 4. pl. 1 1 4. Latham rapporte ce Mérion 3 comme variété, à son Sylvia lateralis , lequel est de la taille du Roitelet , et dont la plus grande partie de la tête et des ailes, le bas du dos et les pennes de la queue, excepté les deux du milieu, sont d’un gris-bleu; le dessous du corps est blanchâtre, avec les côtés ferrugineux : on remarque entre le bec et l’œil une strie étroite noire. Latham , ze Suppl, au general Synopsis : gen. 43. p. z 50. n. 3 S et 39. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. zo .p. zi 4. V Australasie. Le Mérion tacheté. 4. M. Maculatus. M. Supra fuscus ’ subtus albïdus , nigro maculatus ; caudâ cinereâ ; apice nigricante albo -rufecenteque ; rostro pedibusque fuscis. Brun en dessus ; blanc et tacheté de noir en dessous ; la queue grise, terminée de noirâtre et de blanc tirant au roux ; le bec et les pieds , bruns. La Nouvelle-Hollande est la patrie de cec oiseau , qu’on voit au Muséum d’histoire natu- relle. Le dessus de la tête, du cou, du corps et les ailes sont de couleur brune ; le front , la sortie et toutes les parties postérieures, blanchâtres et tachetés de noir ; les pennes de la queue , grises et marquées de noirâtre vers leur extrémité , qui est d’un blanc-roussatre ; les pennes primai- res, bordées en dehors d’un blanc sale. Nous soupçonnons que cet individu est un jeune ou une femelle d’une espèce inconnue. ze édition du pallidis , 4 9 OLOGIE. 5oi qui se perd dans le noir de la gorge ; un gris- blanc, mêlé de bleu, couvre le dessus du cou , èt un vert-olive clair règne sur le dos, les sca- pulaires et le croupion 3 les couvertures supé- rieures de la queue, les petites de l’aile, le bord extérieur des grandes, des pennes et de celles de la queue sont bleus 3 le devant du cou , la poitrine et les flancs, jaunes ; le milieu du ventre, l’extré- mité des grandes couvertures alaires et de la plu- part des pennes , blancs , de même que l’exté- rieur des pennes latérales de la queue. La fe- melle se distingue en ce que le bleu de la tête a moins d’étendue, et qu’il a, ainsi que le jaune, moins de vivacité. Chez le jeune, la couleur bleue est remplacée par un brun-cendré, le blanc, par du jaunâtre ; le vert-olive et le jaune, par des nuances plus ternes. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 544. n. 1. Buffon 3 Oiseaux 3 tom. p. 41 3. pl. enl. n. 1 1 1 .fig. 1. L’Europe. L. 4 L E.. P.. R. 1 2. La grosse Mésange bleue. 5. P. Cyanus. P. Corpore supra pallidè c&rulescente ; subtàs ni- veo ; uropygio et vertice ex cano albidis ; humeris tectricibusque cauda c&ruleis j rostro nigricame - ç&ruleo 3 pedibus nigris. Le dessus du corps, d’un bleuâtre pâle; le dessous, d’un blanc de neige ; le croupion et le vertex 3 d’un gris-blanchâtre; les épaules et les couvertures de la queue, blettes; le bec, d’un bleu-noirâtre ; les pieds, noirs. ( Pl. 1 24 .fig. 1 . Mésange de Sabie. ) Nous devons à Lepechin et à Pallas , une connoissance exacte de cette Mésange. Aldro- vande, il est vrai, est le premier qui l’ait indi- quée, d’après une peinture qu’il soupçonnoit être de fantaisie, ou du moins celle d’un oiseau imaginaire ou très-défiguré. Elle habite l’Eu- rope boréale 3 on la rencontre aussi dans le nord de la Sibérie et de la Russie, aux environs de Synbirsk , dans le gouvernement de Casan y d’où elle émigre pendant l’hiver, époque à la- quelle on la trouve aux environs de Saint-Péters- bourg et en Pologne. Son cri a du rapport avec celui du Moineau commun 3 mais il est moins fort et plus agréable. La couleur bleue du bec se dégrade sur ses bords ; le front , le dessus de la tête , les joues ec toutes les parties inférieures du corps sont blancs,, avec une tache bleue oblongue et irrégulière suc la poitrine et sur le milieu du ventre 3 une ban- delette de la même couleur prend naissance au bec, passe à travers l’œil, s'étend jusqu’à l’occi- ORNITHOLOGIE. 502 pur er est bordée en dessous d’un trait plus paie ; îe lorum est noir ; les ailes sont variées de blanc et le bleu; cette dernière couleur prend un ton [oible sur le doser le croupion , mais elle escfoncée sur les couvertures de la queue, dont les pennes sont bleues et bordées de blanc à l’intérieur ; l’extrémité des couvertures supérieures des ailes et des secondaires est blanche , de même que le bord des pennes primaires. La femelle, selon M. Meyer, savant ornithologiste allemand , se distingue du mâle en ce qu elle n’a point de tache bleue sur le ventre. La Mésange de Sæby (parus s&byensis _, Gme- lin) , dont Sparmann a publié la figure dans son Mus. carl.pl. i4,fasc. i, est rapportée avec rai- son par Latham à l’espèce précédente. P allas } nov. Comm. Petrop. vol. 14. p. 588. tab. 13. fi g. z. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 45 5 . La Sibérie 3 le nord de l’ Europe. L. 5 E.. P.. R. 11. La Mésange nonette. g. P. Palustns. P. Capite nigro ; dorso cinereo ; temporibus albis ; rostro nigro ; pedibus plumbeis. La tête, noire 3 le dos, cendré 3 les tempes , blanches; le bec, noir; les pieds, plombés. (PI. iS^.fig. 1. Mésange de marais.} Le nom que l’on a imposé à cette Mésange 3 vient de l’espèce de voile noir qui lui couvre la têre. Ce voile ne laisse à découvert que la face, qui est blanchâtre ; il descend un peu sur la nu- que et le haut de la gorge ; les joues sont blan- ches ; le dessous du cou, le dos et le croupion, gris ; le devant du cou , la poitrine et les parties postérieures , d’un blanc foiblement teint de roussâtre; les pennes alaires et caudales, d’un cendré-brun en dessus, et seulement cendrées en dessous. La femelle ressemble au mâle ; les jeunes , avant leur première mue , ont des teintes moins pures, et le brun domine sur le man- teau. Cette espèce habite non-seulement dans les bois, mais encore sur les arbres qui servent de clôture aux prairies. On la voit souvent dans les vergers, principalement en Normandie, où elle est très-commune : c’est donc à tort que Salerne a avancé qu’elle ne s’y trouvoit pas. Elle cons- truit son nid dans un trou d’arbre , préfère dans cette province les trous des pommiers et des poiriers , ou le creux d’un vieux saule, surtout de ceux qui sont dans les lieux humides et près des rivières. De la mousse, de la laine et beaucoup de plumes sont les matériaux dont elle le compose. Sa ponte est de cinq à sept œufs blancs. Elle se nourrir, comme les précédentes, de che- nevis, qu’elle perce à coups de bec, de guêpes, d’abeilles, de chenilles et autres insectes. N ’é tant- nullement défiante, elle se prend dans tous les pièges qu’on lui tend. Buffon lui donne plusieurs variétés : i°. la Gorge-blanche de Willusby, qui n’est autre que la Fauvette cendrée ou Grisette ; zG. un individu qui a été trouvé en Savoie, qui, d’après son plu- mage et sa taille, ne peut appartenir à cette es- pèce ; 3°. la Mésange kishis y décrite ci-après, qu’on doit isoler spécifiquement ; enfin, Latham présente encore pour variétés trois oiseaux qui ont été pris sur un navire près des côtes du Japon. Le premier n’a point de tache noire sur le haut de la gorge , et a toutes ses parties inférieures blanches; le second , qu’il regarde comme une variété de sexe de celui-ci , a toute la tête noire , avec une bande blanche transversale sur l’occiput; chez le troisième, le sommet de la tête est noir et la nuque est jaunâtre. Brisson 3 Ornithologie 3 tom. 3. p. 55 1. n. 5. Buffon 3 Hist. des Oiseaux 3 tom. <,.p. 41 3. pl. enl. 1 1 1 . fig. z. L’Europe. L. 4 -j. E.. P.. R. 11. La Mésange dite petite Charbonnière. 7. P. Ater. P. Capite nigro ; dorso cinereo ; oc- cipite pectoreque albis ; rostro nigro ; pedibus plum- beis. . La tête , noire; le dos, cendré; l’occiput et la poitrine, blancs; le bec, noir; les pieds, plombés. On rencontre très-rarement cette espèce aux environs de Paris , si ce n’est à l’automne , époque de son voyage, quand elle va passer l’hiver dans les pays méridionaux. On l’attire facilement aux pièges que l’on tend à toutes nos Mésanges; mais on ne réussit guère vis-à-vis de celle-ci qu’en mettant dans le trébuchet un individu de son espèce. Elle se plaît dans les forêts de sapins, ou dans celles qui ont beaucoup d’arbres toujours verts. Du reste, elle a les mêmes habitudes que les autres, et se nourrit des mêmes alimens. Elle niche soit sur la souche d’un vieil arbre élevé, soit dans un trou de raupe, ou d’arbre, ou de muraille. Sa ponte est de six à huit œufs blancs, parsemés de points d’une couleur de musc claire. Le mâle et la femelle portent la même livrée; ils ont la tête , la gorge et une partie du cou noires; une grande tache blanche, qui, partant des coins de la bouche et passant au-dessous de l’œil , s’étend sur les côtés du cou ; des bande- ORNITHOLOGIE. :co lettes de cette couleur et transversales , sur l’aile ; le dessus du corps , cendré ; le dessous , d un blanc un peu sale ; les pennes alaires et caudales , d un gus rembruni et bardées de cendré. Le jeune , avant sa mue, n’est pas connu. BufFon rapporte à cette espèce, comme va- riété, la Mésange à gorge noire qui a été rapportée de la Louisiane, et Latham en fait une variété de la Mésange nonette. Ces deux naturalistes se sont mépris; car c’est une espèce distincte , dé- crite ci-après sous le nom de Mésange kiskis, à laquelle Brisson a donné le nom de Mesange a tête noire du Canada. De plus , l’individu donné pour sa femelle [pi. enl. 5 oi.fg. 1.) est un jeune de la même espèce. Brisson 3 Ormthol. tom. 3. pag. 551.7 2. 5. Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 400. V Europe. L. 4. E.. P.. R. 12. La Mésange moustache. S. P. Biarmicus. P. Vertice cano ; cauda corpore longiore ; mystacibus ni gris j rostro aurantio ; pedibus nigris. Vertcx d’un blanc-grisâtre 3 queue plus longue que le corps 5 moustaches noires 5 bec orangé ; pieds noirs. (P/. 124 .fig. 5.) Les marais où abondent les roseaux, dont la graine sert de nourriture à cette Mésange 3 sont les lieux ou elle se trouve le plus communément; aussi est-elle très-nombreuse en Hollande. La- tham la regarde comme indigène à la Grande- Bretagne, attendu qu’il s’en trouve pendant toute 1 année dans les marais qui sont entre Erith et Londres. On la rencontre, mais très- rarement , aux environs de Rouen, et seulement pendant l’hiver. On la voit aussi, dans la même saison, à Abbeville, où elle a été observée par M. Bâillon fils j qui a remarqué qu’alors elle se nourrissoit de petits limaçons aquatiques, qu’elle avale en- tiers avec leur coquille; qu’elle n’avoit aucune des habitudes des autres Mésanges 3 et qu’elle cou- roit sur la glace , dans les roseaux , comme la La- vandière sur les rivages. Elle n’est pas rare en Provence , où elle se tient près du Rhône, dans les lieux remplis de roseaux. On la trouve aussi en Italie , particulièrement dans le Piémont ; enfin, elle étend sa course jusqu’en Danemartk et en Suède , et elle est très- commune aux envi- rons de la mer Caspienne, aux Palus-Méotides ; mais elle ne s’avance pas, en Asie, à des lati- tudes plus élevées, et ne paroît point en Sibérie , selon Pennant. Son nid, suivant Latham , est fait de matériaux mollets et duveteux , et est sus- pendu entre trois roseaux , que cet oiseau a l’a- dresse de rapprocher les uns des autres. Dans les figures publiées par Sepp, le nid est , dans les joncs, très-peu élevé de terre, et composé de sommités d’herbes sèches, mélangées de roseaux et de joncs, entremêlées de petites feuilles lon- guettes. La ponte est de quatre ou cinq œufs d’un blanc-rougeâtre tacheté de brun. Le mâle et la femelle ont un très-grand attachement l’un pour l’autre , et l’affection du mâle pour sa compagne est tel , qu’il la couvre , dit-on , de ses ailes lorsqu’elle repose : toujours est-il cer- tain qu’en captivité il lui prodigue tous les petits soins familiers aux serins. La physionomie du mâle est caractérisée par une petite touffe de plumes noires, assez lon- gues, qu’il porte sur chaque côté de la tête, en forme de moustaches. La tête est d’un gris de perle; l’iris, jaune; la gorge et le devant du cou sont d’un blanc argenté , moins pur sur la poitrine, teint de gris chez des individus, de couleur rose chez d’autres, et remplacé par du roussâtre sur les parties postérieures; les couver- •tures inférieures de la queue sont noires ; ccdles des ailes, d’un blanc-jaunâtre; les petites cou- vertures du dessus de l’aile, noirâtres; les gran- des , bordées de roux , ainsi que ses pennes moyennes; ses primaires, frangées de blanc en dehors; les pennes caudales, rousses, avec du noirâtre à la base et du cendré-roux vers l’extré- mité des deux plus extérieures. Chez la femelle , qui est un peu plus petite que le mâle, et qui n’a point de moustaches , la tête est ferrugineuse; les parties supérieures sont d’un gris rembruni; les Bancs et les couvertures inférieures de la queue, d’un gris-roussâtre ; ses pennes, de la couleur du dos; le dessus de la tête est quelquefois tacheté de noir. Brisson > Ornuh.ol. tom. y pag. 567. n. 11. Bujfon 3 Hist . nat. des Oiseaux ^ 10m. 5 . pag. 41 S ,pl. enl, n.G 18. L’Europe. L. 6 f. E.. F.. R. 12. La MÉSANGE REMIZ. 9. P. Pendu/inus. P. Ca~ pite subjerrugineo; jasciâ oculari nigrâ ■; remioibus rectricibusqùe nigricantibus , margine utroque tenu- gineoi rostro nigro j pedibus plumbeis. La' tête un peu ferrugineuse; une bande ocu- laire noire; les rémiges et les tectrices, noirâtres- et à bords ferrugineux ; le bec, noir; les pieds,, plombés. On rencontre cette espèce non-seulement en Pologne , où elle est connue sous le nom de Remifa mais aussi en Italie,, en Sibérie et dans 1* 54 O R N 1 T H midi de !a France, où elle fréquente les lieux aquaciques. Cette Mésange 3 la plus industrieuse de toutes, suspend son nid à l’extrémité d’une branche flexible et pendante au-dessus de l’eau , l’y attache avec du chanvre, du lin ou d’autres matières capables de le soutenir en l’air et de ré- sister aux secousses les plus fortes. Elle lui donne la forme d’une bourse, d’un sac ou d’une corne- muse , et place l’ouverture sur le côté , ordinai- rement sur celui qui fait face à l’eau; elle le com- pose avec le duvet des fleurs du saule, du peu- plier, du juncago , etc. •, entrelace ce duvet avec des brins de racine, et en forme un tissu épais et serré , presqu’aussi solide que le carton ; une couche du même duvet , mais plus fin, garnit l’intérieur. La ponte est de quatre ou cinq œufs, d’un blanc de neige , et de la grosseur de ceux du Troglodyte. Le mâle a le sommet de la tête d’un blanc quelquefois lavé de gris-ferrugineux •, un ban- deau noir sur le front , lequel enveloppe l’œil et le dépasse; l’occiput et le dessus du cou, d’un gris-blanc ; le haut du dos et les scapulaires, bruns chez des individus, d’un gris mêlé de roussâtre chez d’autres ; le bas du dos et le croupion , gris ; la gorge , blanche ; les parties postérieures , d’un blanc un peu rosé; les couvertures supérieures des ailes, d’un brun-rougeâtre et terminées de roussâtre ; leurs pennes et celles de la queue , bor- dées de cette couleur en dehors et noirâtres dans le reste ; cependant les deux intermédiaires de la queue sont frangées de blanc; l’iris est jaune. La femelle , Parus narbonensïs ( pl. enl, de Bufl. n. 708 , fig. 1 , sous le nom de Penduline) , a la rête grise, sans aucune trace de noir; le dessus du corps, d’un gris- roussâtre ; et le dessous, d’un blanc-roux. Brisson 3 Ornithol. tom. l-png. 565 . n. il. Bujfion 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. pag. 423. pl. enl. n. 6o3. fig. 3. Male. pl. enl. n. 708. fig. 1. Femelle. ( Mes ange du Languedoc.) L‘ Europe. L. 4. E.. P.. P\.. ii, ■** La Mésange de Norwège. jo. P.Stro- meï. P. Ex Jlavo vendis , gulâ pectorequejlavis 3 badio maculatis ; abdomïne caruleo 3 crisso Jlayi- C ante ; rostro nïgro 3 subtils Jlavo; pedibus ni gris. D’un jaune-vert ; gorge et poitrine jaunes et tachetées de bai; abdomen bleu; parties posté- rieures, jaunâtres ; bec noir en dessus, jaune en dessous; pieds, noirs. On doit la connoissance de cette Mésange à Pennant. Linné 3 Gmelin 3 édit. 15. (Parus igno- O L O G I E. tus) , .Arec. •qool. 1. part. 417. B.Bufifion3 édit, de Sonnini 3 tom. 5 1. p. 315. Le nord de l’Europe. ** La Mésange des Alpes sunamisices. 11 .P. Alpinus. P. Niger j subtus rufescens nigro maculatus 3 lineâ albà à basi rostri ad cervicem decurrente 3 ungue posteriore longissimo. Noire en dessus ; roussâtre et tachetée de noir en dessous ; ligne blanche partant de la base du bec et s’étendant jusqu’au-dessus du cou; ongle postérieur très-long. S. G. Gmelin et Pallas ont rencontré , sur les ha utes montagnes de la Perse, une Mésange qui a de l’analogie avec celle à longue queue. Les plumes du dessus du corps sont noires et bordées de cendré ; celles du dessous , roussâtres et tache- tées de noir; une petite ligne blanche part du coin de la bouche , et s’étend jusque sur la nuque ; les pennes des ailes sont noires en dessus et cen- drées en dessous ; leurs couvertures , de même noires et terminées de blanc; la queue, fourchue et pareille aux ailes, avec une tache blanche en forme de coin à l’extrémité de ses pennes laté- rales. S. G. Gmelin 3 Voyag. 4. pag. 17 1. Pallas 3 N. Nord3 Beyt. 4. part. 49. 2 e édit, du nouv. Dictionn. d’Ilist. natur. tom. 2.0. part. 307. La Perse. L. 5. ~ E.. P. 18. R. 1 2. ** La Mésange amoureuse. 12. P. Amo - rosus. P. Ardosia colore tinctus ; alarum maculâ longitudinali media dimidiato Jlava et rufâ ; rostro basi nigro 3 apice aurantio. D’une couleur d’ardoise; tache longitudinale, moitié jaune et moitié rousse, sur le milieu des ailes ; bec noir à sa base, orangé à son extré- mité. Un mâle et une femelle de cette espèce étant enfermés dans une même cage , ne cessent de se caresser, et s’y livrent même jusqu’à l’épui- sement , ce qui a donné lieu de lui appliquer le nom d 'Amoureuse ; d’autres l’appellent chanoi- nesse, à cause de sa robe noire et ses petites manchettes. C’est à quoi se borne ce que l’on sait de cette Mésange de la Chine, qui se dis- tingue des autres par la longueur de son bec, qui a huit lignes de longueur, et par l’échancrure qu’on remarque à la pointe de sa partie supé- rieure. Le plumage est en entier d’une couleur d’ardoise presque noire, avec une bande longi- tudinale rousse et jaune sur les ailes : cette bande _e5t foripée par la bordure extérieure de quelques? unes O R N I T H unes des pennes moyennes. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux , tom. 5. pag. 45 6. Les Grandes- Indes. L. 5 j. E„. P.. R. n. * La Mésange brune a poitrine noire. 1 3. P. Fuscus. P. Supra fuscus ; vertice 3 gutture 3 collo pectoreque nïgrïs; abiomine rufescente-griseo ; rostro nigro ; pedibus plumbeis. Brune en dessus 3 gorge , cou et poitrine , noirs; abdomen, d’un gris-roussâtre ; bec noir; pieds plombés. Cet oiseau d’Afrique , qu’a fait connoître M. Levaillant, a le dessus de la tête, la gorge, le cou en dessus et en dessous et la poitrine , noirs; les plumes du capistrum , blanches; une bandelette de la même couleur prenant naissance à la base du bec , s’élargissant sut les joues, des- cendant sur les côtés du cou et formant un demi- collier entre cette partie et la tête; le dessus du corps et les plumes des ailes, d’un brun terreux; leurs couvertures supérieures et leurs pennes se- condaires, d’un brun-noir, de même que les pennes de la queue, dont les intermédiaires sont terminées et les latérales bordées de blanc ; les flancs, l’abdomen et les parties postérieures sont ci’ungris-roussâtre. Levaillant 3 Hist. des Oiseaux d’Afrique , pl. 1 34 ,fg. 1. 2 e édit, du nouv. Dict. à’ Hist. nat. tom. lo.pag. 3O9. L’Afrique. L. 4 E.. P.. R. 1 2. * La Mésange a ceinture blanche. 14. P. Sibériens. P. Corpore supra griseo-fusco 3 subtîis albido; abdomine rufo-griseo; collo inferiore medio nigro; hypochondriis rufescentibus • rostro pedibus- que nigric antibus. Le dessus du corps, d’un gris-brun; le des- sous , blanchâtre ; l’abdomen , d’un gris- roux ; le devant du cou, noir sur le milieu; les flancs, roussâtres ; le bec et les pieds , noirâtres. On rencontre cette Mésange dans les chênaies de la Sibérie. Elle a sur la gorge et le devant du cou une plaque noire qui descend sur la poitrine, et qui est accompagnée sur les deux côtés par une bande blanche. Cette bande part des coins de la bouche , passe sous l’œil, s’étend, en s’élar- gissant jusqu’aux ailes , parcourt les côtés de la poitrine , où elle prend une nuance cendrée et forme une large ceinture. Le reste des parties inférieures est d’un gris-roussâtre ; le dessus de la tête et du cou , d’un gris-brun ; les couvertures supérieures des ailes, leurs pennes et celles de la O L O G 1 E. 5o5- queue sont d’un brun-cendré et bordées de gris- roux. La variété que Lathatn indique, a été prise à bord d’un navire qui faisoit le tour du Monde. Elle a 5 pouces -f de longueur ; le bec et les pieds , noirs ; les parties supérieures , d’un cendré- brunâtre ; le front et le dessous du corps, blancs ; le milieu de la gorge et la poitrine , noirs ; les pennes des ailes, noirâtres et bordées de gris- blanc; la queue, noirâtre et longue de 2 pouces 6 lignes. Elle diffère de la précédente, en ce que sa queue est plus longue; que le noir de la poitrine n’est point bordé de blanc, et que le ventre n’est pas roux. Gmelin fait mention d’une autre variété, qui se trouve en Sibérie ; elle a 5 pouces de lon- gueur ; le ventre et les couvertures inférieures de la queue, blancs ; les pennes alaires, bordées de gris-roussâtre ; le bec et les pieds, noirs ; la queue, cunéiforme, longue d’un pouce 9 lignes et roussâtre sur les bords extérieurs de ses pennes, Buffon y Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p, 44 G. pl. enl. n. 708 . ff g. 3. La Sibérie. L. 5. E.. P.. R. m, * * La Mésange chinoise. 15. P. Sinensis, P. Ferrugineo-fuscus ; capite colloque dilutioribus ; rcmigibus caudaque juscis , nigro marginatis j ros- tro nigro ; pedibus rubris. D'un brun ferrugineux, plus pâle sur la tête et sur le cou ; les rémiges et la queue , brunes , bordées de noir; le bec, de cette couleur; les pieds, rouges. Cette Mésange de la Chine a le bec un peu courbé; le plumage, d’un brun ferrugineux, plus pâle sur la tête et le cou ; les pennes des ailes et de la queue , brunes et bordées de noir. La- tham , general Synopsis 3 vol. 2. part. 2 . p. 555, n. 21. Buffon , édit, de Sonniniy tom. 52 . p. 3 24. Les Grandes -Indes. L. 3 j. E..*P.. R. 12. *La Mésange de la côte du Malabar. 1 G. P. Malabaricus. P. G ris eu s ; gula , alis rec - tricibusque duabus intermediis nigris ; corpore sub- ths y uropygio 3 maculâ alarum basique tectricum lateraliutn julvis ; rostro pedibusque nigris. Grise en dessus ; gorge, ailes et les deux rec- trices intermédiaires de la queue, noires; des- sous du corps , croupion , tache des ailes et la base des rectrices latérales , fauves ; le bec et les pieds, noirs. (Pl. 1 25 . fig 1.) Si la ligure de cecte Mésange 3 qu’a publiée b ss ORNITHOLOGIE. 5o3 Soonerat, est exacte , on doit la classer dans une section particulière avec la Mésange de Nankin 3 puisque l’une et l’autre n’ont point le bec garni à sa base de plumes dirigées en avant, comme leurs congénères. Chez elle , l'iris est rouge ; la tête, le dessus du cou et le dos sont d’un gris foncé-, la poitrine, le ventre et le croupion, d’un rouge d’orpiment ; la gorge, les couvertures et les pennes des ailes, noires 3 une tache hiuve est sur quelques-unes de ces pennes ; quelques se- condaires sont rouges et noires 3 cette dernière couleur domine sur les deux reetnees intermé- diaires, et les autres depuis leur milieu jusqu’à leur extrémité’, celles-ci sont , dans le reste, d’un rouge pâle 3 enfin , leurs couvertures infé- rieures sont d’un roux clair. La femelle diffère du mâle par des couleurs moins brillantes, et par le jaune - roux qui couvre tout le dessous du corps. Sonnerat 3 Voyage aux Indes et à la Chine , tom. i. p. 104. pi. 114 . fig. 1. Buffon , édit, de Sonnini 3 tom. 5 1. p. 318. L’ Asie orientale . L. 5 i. E.. P.. R. u. * La Mésange grise a joues blanches. 1 7. P. Cinereus. P. Suprà albido cinereus ; vertice 3 gala j collo pectoreque nigris ; genis albis 3 abdo- mine rosaceo-albo ; rostro cinereo-fusco 3 pedibus plumbels. V)" un cendré blanchâtre en dessus ; le vertex 3 la gorge , le devanr du cou et la poitrine , noirs 3 les joues , blanches ; l’abdomen , d’un blanc- rosé 5 le bec, d’tm gris-brun 3 les pieds, couleur de plomb. Cette espèce, qu’on rencontre à Batavia, a le dessus de la tête, le cou en entier, la gorge et la poitrine, noirs 3 les joues, blanches 3 le manteau, les scapulaires et les couvertures supé- rieures de la queue, gris-blanchâtres 3 les pennes alaires, noires et bordées de gris 3 les grandes couvertures de l’aile, frangées de blanc 3 les trois pennes les plus extérieures de la queue, de cette couleur 3 les six autres , noires 5 le ventre et les parties postérieures, d’un blanc-rosé. Le- v aillant 3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 139. fig. a. L’Asie orientale. L. 4 f. E.. P.. R. 12. * *'La Mésange knjaescik. 18. P. Knjaescik. P. Albus , subtàs macula continua 3 lineâ oculari et collan iividis. Blanche 3 tache continuelle, en dessous du corps , ligne oculaire et collier d’une teinte li- vide. Latham donne cet oiseau pour une espèce particulière et distincte 3 M. Virey le rapproche de la Mésange à ceinture blanche 3 décrite ci-des- sus ; ec M. Meyer en fait un synonyme de la grosse Mésange bleue. I! est blanc , avec un col- lier de couleur livide 3 une bande de la même teinte passe à travers l’œil et se continue en dessous du cou. Lepéchin 3 Voyage 3tom. \ .p. 181. La Sibérie, *La Mésange a ventre roux-brun. 19. P. Indiens. P. Corpore suprà cinereo 3 subtùs jer- rugineo ; gulâ juguloque sordide albis ; artubus ex tiigro fus cis ; rostro pedibusque fuscis. Le dessus du corps , cendré 3 le dessous , ferru- gineux 3 gorge et devant du cou, d’un blanc sale; membres, d’un brun-noir 3 bec et pieds, bruns. ( Pl. 1 86 ,fig. 6 , Mésange de P Inde. ) Si cette Mésange 3 qu’a décrite Sparmann , appartient à l’espèce de la Mésange de Nankin 3 que Sonnerat a fait connoître , ce ne peut être qu’un jeune dont le plumage n’est pas parfait. Elle a le front d’une teinte sombre 3 le dessus de la tête et du corps, cendré 3 la gorge, d’un blanc terne 3 les couvertures des ailes , noires et bordées de cendré 3 les pennes des ailes et de la queue , noirâtres. La Mésange de Nankin est d’un gris-verdâtre sur la tête, le derrière du cou et les petites plu- mes des ailes, mais lavé de jaune sur le vertex. Une bande blanche et longitudinale part de l’angle du bec et se termine au dessus de l’œil 3 la gorge esc d’un beau jaune 3 le devant du cou et de la poitrine, d’un jaune d’orpin, un peu rembruni 3 le ventre, jaunâtre 3 Ls côtés sont d’un gns terreux 3 les plus coutces des grandes pennes alaires, grises à leur base, ensuite d’un jaune d’orpin , et noires dans le reste 3 les plus grandes, de la dernière couleur à l’intérieur , et d’un beau mordoré clair à leur origine 3 cette teinte, qui s’éclaircit insensiblement, devient tour-à-fait jaune vers leur extrémité 3 les deux premières pennes de la queue sent d’un gris-ver- dâtre ec terminées par une bande blanche 3 les autres, noires 3 le bec est glabre à sa base, moi- tié brun, moitié blanc et un peu ovale 3 sa partie supérieure est un peu arquée, plus longue que l’inférieure, sur laquelle elle se recourbe 3 trois peurs poils noirs sont à chaque coin de la bou- che 3 Ls pieds, d’un gris rembruni. La femelle ne diffère du mâle que par des couleurs moins vives. Des individus n’ont point de jaune sur le vertex et ont la gorge /d’un blanc sombre. Son - O R N I T H nerat y Voyage, aux Indes a à la Chine , tom. 2. p. 2.05. pl. 11 4. fig ( Mésange de Nankin.) Sparmann y Mus. caris. 2. tab. 50. Les Grandes- Indes . L. 5 E.. P.. R. 11. * * La Mésange noirâtre. 20. P. Afer. P. Nigricans ; gen'iSy nuchâ abdomineque albis ; collo subtîis pectoreque nigris. Noirâtre; jones, nuque er abdomen , blancs; le dessous du cou et la poitrine, noirs. Nous regardons cet oiseau d’Afrique, comme une var iété d’âge de la Mésange grise à joues blan- ches. Il a les côtés de la tête et le tour des yeux , blancs ; une tache de cette couleur, sur la nuque, et une raie sur les côtés du cou ; le dessus de la tête et du corps, noirâtre ; la gorge et la queue, noires; les ailes, brunes; le ventre, d’un blanc sale. Latham 3 general Synopsis y tom. 2. part. 2. P- î n. 6. Buffon } édit, de Sonnini 3 tom. 5 1. p. 310. Le Cap de Bonne-Espérance. **La Mésange noire ou cela. 21. P. Cela. P. Niger ; macula alarum basique caud& Jlavis ; rostro albo. Noire ; tache sur l’aile et base de la queue , jaunes ; bec , blanc. Lepage-Duprats indique la Guyane pour la patrie de cette Mésange; au contraire, on la trouve aux Indes, selon Linnée, ce qui paroît plus vraisemblable, puisqu’elle a, comme le die Buffon, des rapports avec la Mésange amoureuse. Tout son plumage est noir, à l’exception de deux taches jaunes, dont l’une est sur l’aile et l’autre à la base de la queue. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux y tom. 5 . p. 45 8. Les Indes. *La Mésange grisette. 22. P. Cinerascens. P. Vertice nigro ; gutture nigro y albo circumdato ; dorso c dirules cente- cinereo ; genis corporeque sub- tus albis ; rostro nigro ; pedibus c&rulesccntibus. Le vertex , noir ; la gorge, de cette couleur, entourée de blanc ; le dos , d’un cendré-bleuâtre; les joues et le dessous du corps, blancs ; le bec, noir; les pieds, bleuâtres. Nous devons la connoissance de cette espèce au savant ornithologiste voyageur Levaillant, qui l’a trouvée en Afrique. Le mâle a le dessus de la tête et du cou, noirs ; un demi-collier entre celui-ci et le dos; une cravate noire, encadrée de blanc , sur la gerge ; le devant du cou , la poi- trine, les joues et le dessous du corps, blancs ; je dos et les scapulaires , d’un joli gris-bleuâtre; O L O G I E. 507 les flancs, d’une nuance plus claire; les pennes des ailes, d’un noir rembruni ; leurs grandes et moyennes couvertures, brunâtres et frangées de blanc en dehors ; le pli de l’aile et les couvertures inférieures de la queue, d’un gris-bleuâtre ; une bordure blanche se tait remarquer sur ses cou- vertures et sur ses pennes latérales ; toutes sont noires. Chez la femelle, la tête et la gorge sont d’un noir-brunâtre; la teinte d’un gris-bleuâtre est mélangée de roux. Chez le jeune, la gorge offre un mélange de gris et de fauve. Levaillant 3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique y pl. 190. 2e édit, du nouv. Diction. d’IIist. nat. tom. 10. p. 31 6. L’Afrique méridionale. **La Mésange a grosse tête. 23. P. Macrocephalus. P. Niger , abdomine albido ; pectore aurantio-flavo ; fronte maculâque alarum albis ; rostro Jlavescente ; pedibus nigris. Noire; abdomen blanchâtre ; poitrine, d’un jaune orangé ; front et tache sur l’aile, blancs; le bec, jaunâtre; les pieds, noirs. (P/. 125. h- 1-) ... Mirro mirro } est le nom que les naturels de la Nouvelle-Zélande et de la baie de la Reine- Charlotte ont imposé à cette espèce, qui se trouve aussi dans l’île de Norfolk ; mais là, elle a la poitrine d’un très-beau rouge, tandis qu’ailleurs cette partie est d’un jaune-orangé. I.es plumes de la tête sont longues, effilées et très- touffues , ce qui la fait paraître beaucoup plus grosse qu’elle ne l’est réellement. On remarque sur le front une petite tache blanche et une bande sur l’aile, de la même couleur, qui, de plus, borde pres- qu’en entier les trois pennes les plus extérieures de chaque côté; leur extrémité, les six autres pennes, la tête, le cou, le dos et les ailes sont noirs ; le jaune-orangé de la poitrine se dégrade sur le ventre, est mélangé de noir sur les jambes et borde les couvertures et les pennes de l’aile ; le bec est petit , et la queue arrondie. Chez quel- ques individus, le bec et les quatre rectrices in- termédiaires sont noires ; les autres, blanches , bordées à l’extérieur et terminées de noir. La femelle a le dessus du corps d’un brun pâle; le dessous jaune, et les pennes de la queue noirâ- tres. Latham 3 Syn. vol. 2. part. 2. p. 5 57. ri. 25, pl. 5 5. Buffon y édit, de Sonnini 3 vol. 5 2. p. 315. L. 4 E„ P.. R. 12. * La Mésange a huppe grise. 24. P. Bi- color. P. Capite cristato } anticè nigro ; corpore Sss 2 ; A' ORNITHOLOGIE. 5c- 8 cinereo; subtùs ex albido-rufescente ; rostro nigro ; pedibus plumbeis. La cêce huppée et noire en devant ; le corps , cendré, d’un roussâtre-blanchârre en dessous; le bec, noir; les pieds, plombés. On rencontre cette espèce dans les Etats Unis, ainsi qu’au Groenland, où elle est connue, dit Latham, sous le nom d’ Avingarsok. Elle se mêle quelquefois avec les Mésanges kiskis ; mais elle est d’un naturel plus bruyant et plus défiant. Le mâle a un ramage remarquable par sa variété ; tantôt sa voix est aussi foible que celle d’une souris ; tantôt c’est un sifflement clair et sonore, dont il fait retentir les bois durant près d’une demi- heure, et qu’il accompagne toujours d’un tremblement d’aile précipité. On trouve le nid de cette Mésange dans un trou d’arbre , qu’elle creuse quelquefois elle-même, suivant Wilson. Sa ponte est de six œufs d’un blanc pur, avec des petites taches rouges et peu nombreuses vers le gros bout. La huppe est composée de plumes longues et pointues , que l’oiseau couche et relève à volonté. Ces plumes sont de même que celles de toutes les parties supérieures , d’un joli gris, inclinant à une couleur claire d’ardoise chez le mâle ; une petite tache noire occupe le bord du front ; la gorge , le devant du cou , la poitrine et le dessous du corps sont d’un blanc-roussâcre , plus foncé sur les côtés, et tirant au rougeâtre sur les cou- vertures inférieures de la queue , dont les pennes sont, ainsi que celles des ailes, bordées d’un gris- roux ; l’iris est noisette. Catesby, Carol. i. pi. 37. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 5. p. 451. V Amérique septentrionale. L. 5 i. E.. P.. R. 12. * La Mésange kiskis. 15. P. Atricapïllus. P. Pileo gulâque aigris ; corpore cinereo , s ubius albo • rostro pedibusque aigris. Le dessus de la tête et la gorge, noirs; le corps, cendré en dessus, blanc en dessous; le bec et les pieds , noirs. La dénomination imposée à cette Mésange de l'Amérique septentrionale, est une abrévia- tion de celle de Kiskis Heshis que les aborigènes lui ont donné d’après son cri. Elle est répandue dans le nord de l’Amérique jusqu’à la baie d’Hudson , et on la rencontre dans l’ouest jus- qu’au 61e. degré de latitude. Elle se montre au centre des Etats Unis dans les mois d’octobre et de novembre, y fréquente les bois , les vergers, cherche sa nourriture sur les branches du som- met des arbres , les parcourt avec une telle viva- cité , qu’elle ne fait , pour ainsi dire , que paroître et disparoître, jetant à chaque instant le petit cri indiqué ci-dessus. Les Kiskis voyagent en fa- mille, composée de neuf à douze individus, qui, au printemps, reviennent du sud par pai- res, et retournent dans le nord pour y nicher, ce" qu’elles font dans un trou abandonné d’écu- reuil ou de pic. La ponte est de six oeufs blancs , marqués de petites taches rouges. Brisson et Latham donnent cette Mésange pour une espèce particulière ; Buffon ne la pré- sente que comme une variété de la Mésange nonette. Il est vrai que ces deux oiseaux portent une livrée assez analogue ; mais le Kiskis diffère de l’autre en ce que ses couleurs sont plus nettes, que le noir de la gorge descend plus bas , que sa queue et sa taille sont plus alongées ; on trouve encore des dissemblances plus fréquentes dans son cri et son genre de vie : de plus, les jeunes, dans leur premier âge , ne ressemblent point aux adultes par la couleur de la tête, tandis qu’au contraire, celle de la Nonette n’en diffère nullement. Le mâle et la femelle se ressemblent ; ils ont le dessus de la tête , la nuque et la gorge, noirs ; les plumes qui couvrent les narines, les côtés de la tête, le cou , la poitrine et le ventre, blancs ; le manteau, le croupion, les deux pennes du milieu de la queue , le bord extérieur des rec- trices latérales et les rémiges, d’un gris-cendré ; l’intérieur des pennes caudales et alaires, blanc. Le jeune diffère des adultes en ce que le dessus de sa tête est d’un brunâtre sale. Brisson , Ornith. tom. $. p. 553. Z2. 6. Bujfon, Hist. nat. des Oi- seaux 3 tom. 5 . p. 40 S. ( Mésange à tête noire du Canada . ) Wilson , American Ornithol. vol. 1. pl. %-fig. 4- V Amérique septentrionale. L. 4 E.. P.. R. îz. * La Mésange noire d’Afrique. zG. P. Niger. P. Capite corporeque aigris ; tectricibus alarum , remigibus rectricibusque lateralibus albo marginatis ; rostro nigro ; pedibus plumbeis. Tète et corps noirs; couvertures des ailes, rémiges et rectrices latérales, bordées de blanc; bec, noir; pieds, plombés. Cetre Mésange du Cap de Bonne-Espérance, qu’a fait connoître Levaillanr, porte un plumage totalement noir, avec du blanc sur les couver- tures moyennes des ailes, au bord des grandes et des penne?, de même qu’à l’extérieur et à l’ex- trémité des pennes latérales de la queue. Le plu- mage de la femelle est d’un noir moins profond que celui du mâle , et glacé de gris-blanchâtre sur la poitiine ; les couvertures inférieures de la queue sont terminées de blanc. Le jeune a les parties supérieures d’un brun-noir ; les inférieu- res , grisâtres , et les bordures des ailes et de la queue, nuancées de roux. Levaillant ^ Hist . des Oiseaux d’Afrique 3 pl. 137 • fig, i er 2. ie édit, du nouv. Dict. d’EList. nat. tom. 20. p. 325. La Mésange petit-deuil. 27. P. Capensis. P, Ex cinereo dilate gris eus ; rem/ gibus nigris 3 margine albis ; caudâ supra nigrâ , subtus albâ ; rostro pedibusque nigris. D’un gris-cendré clair ; les rémiges, noires et bordées de blanc 3 la queue, notre en dessus, blanche en dessous; le bec et les pieds, noirs. (PL 1 24. fig. 4.) Sonnerat , qui a observé cet oiseau au Cap de Bonne-Espérance, dit qu’il fait son nid dans les buissons les plus épais ; que le mâle et la femelle y travaillent de concert ; que c’est le mâle qui , en frappant de ses ailes avec force sur les côtés du nid, en rapproche les bords, qui se lient en- semble, et s’arrondissent en forme de boule aloneée : l’entrée est sur les flancs , et les œufs sont au centre. Il ajoute qu’il y a un petit loge- ment séparé, où le mâle se tient quand la fe- melle couve. Cette industrieuse Mésange a la tête, le cou, le dessus et le dessous du corps, d’un gris-cendré clair ; les pennes des ailes , noires et bordées de blanc; la queue, noire en dessus et blanche en dessous; l'iris, rouge. Sonnerat , Voyage aux Indes et à la Chine 3 tom. 2. p, 106. pl. 1 1 5 . ( Petite Mésange du Cap de Bonne-Espérance.) Bujfonj Iltst. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 445. * La Mésange peche-ke-shisch. 28. P. Hudsonicus. P. Fusco-rubescens ; dorso cinereo j jugulo atro ; fasciâ suboculari pectoreque albis ; hypochondriis rujîs ; rostro pedibusque nigris. D’un rougeâtre rembruni ; le dos, cendré ; la gorge, noire ; une bande sous l’œil et la poitrine, blanches; les flancs, roux; le bec et les pieds, noirs. W îlson, ornithologiste américain, très-bon observateur, soupçonne que cette Mésange ne constitue point une espèce distincte, et que c’est une jeune Mésange hiskis ; cependant, d’après les différences qu’on remarque dans la livrée de ces deux oiseaux , dans la texture de leurs plu- mes , dans la position de leur nid et dans leurs habitudes , n’est-on pas tenté de croire que Fors- ter est fondé à la distinguer spécifiquement ? Le nom sous lequel nous la décrivons , est celui que lui donnent les naturels de la baie d’Hudson, où elle est sédentaire, et se tient pendant toute l’année dans les bosquets de ge- névriers, donc elle mange les baies ; elle a soin d’en faire de petits magasins, ainsi que de diverses autres baies, pour l’hiver. Toute espèce de mou- ches, surtout les maringouins et les moustiques, sont sa nourriture d’été ; c’est alors que le mâle fait entendre un petit gazouillement : hors cette saison, il ne jette qu’un foible cri, encore rare- ment. La femelle construit son nid dans les mê- mes bosquets , le compose d’herbes et de plumes, et y dépose cinq œufs. Le vêtement de cette Mésange est composé de plumes longues, peu serrées et noires à leur base ; elles sont , sur la tête, d’un brun ferrugi- neux ; cette teinte est traversée au-dessous des yeux par une ligne blanche ; les plumes de la gorge sont noires et ont une bordure blanche vers la poitrine ; le dos est d’un cendré-verdâcre ; la poitrine et le ventre sont ferrugineux ; les ailes, brunes et bordées de cendré ; le croupion est d’un blanc-roux ; la queue , pareille aux ai- les, longue de deux pouces et demi et un peu ar- rondie à son extrémité. Forster, Act. Angl. 61. p. 408. Miller 3 an Var. Subj. tab. 11. A. Buf - fon 3 édit, de Sonnini 3 tom. ; i.p. 322. ( Mésange de la baie d’ Hudson. ) L. 5 f. E.. P.. R. 12. ** La Mésange toé toé. 29. P „ Nova, Zeelandia. P. Cinereo-ruber3 subtîis rufo-griscus ■ superciliis albis ; rectricibus duabus intermedüs nigris ; lateralibus medio maculâ quadratâ albâ ; rostro fusco 3 apice nigricante ; pedibus atris. D’un rouge-cendré; d’un gris roux en des- sous ; les sourcils blancs ; les deux pennes inter- médiaires de la queue , noires ; une tache blan- che et carrée sur le milieu des latérales ; le bec , brun, noirâtre à sa pointe; les pieds, de cette couleur. Les Indiens qui habitent la Nouvelle-Zé- lande, aux environs de la baie Dusky, appellent cette Mésangey Toé toé. Son bec n’a guère que trois lignes de long ; le front est roux ; le dessus du corps mélangé de rouge, de cendré et de brun ; les sourcils sont blancs ; le dessous des yeux et les côtés de la tête, cendrés ; les pennes des ailes, brunes ; les deux intermédiaires de la queue, noires; les autres, d’un cendré-rougeâtre. 5io ORNITHOLOGIE. avec uns tache carrée brune vers le milieu de chaque plume ; le dessous du corps est d’un brun- roux et les pieds ont un pouce de longueur. La- tham j Synopsis , vol. z. part. z. p. 5 5 S. n. 1 6. Jïuffon j édit. de Sonnini 3 toin. 5 z. p. 5Z7. Les Terres Australes. L. 5. E.. P.. R., iz. *** Genre. TYRANNEAU, Tyrannulus. Motacilla 3 Linn. Sylvia j Lath. Corpus parvum viridi 3 Jlavo cinereoque pic- tum. Caput rotundatum 3 suberistatum. Rostrum brevissimum 3 basi aliquis vibrissis instructum 3 integrum , v alidiusculum 3 conico- convexum mandibula superior apice declivis. N ares minime , rotundate 3 membranâ tecta. Lingua cartilaginea 3 apice bifida. Collum breve. AU remigibus prima 3 secundâ 3 tertiâ 3 quarto, reliquis longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli3 scilicet digiti très anteriores3 unus postions ; exteriores basi connexi ; posùcus parte interna tarsi positus3 versatilis , sedilem cin- sens , omnibus arùculis humi incumbens . <7 Cauda brevis 3 rectricibus duodecim. Tyrannuli habitant in Guayana dumetis 3 in- sectis gemmisque victitant. Corps petit, peint de vert, de jaune et de gris. Tête arrondie, un peu huppée. Bec très-petit, garni de quelques soies à sa base, entier, un peu robuste ; conico-convexe ; incliné à la pointe de sa partie supérieure. Narines très - petites, arrondies, couvertes d’une membrane. Langue cartilagineuse, bifide à sa pointe. Cou court. Première, deuxième, troisième et quatrième rémiges les plus longues de toutes, Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs unis à leur base ; le postérieur articulé au bas de la partie interne du tarse, versatile, cerclant ie juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue courte, à douze rectrices. Les Tyranneaux habitent dans les buissons de la Guyane ; ils se nourrissent d’insectes et de bourgeons. *Le Tyranneau huppé, i. T. Elatus. T Subcristatus ; capite corporeque supra olivaceo - viridtbus ; gutture griseo ; pectore vires cerne- cine- reo ; abdominé Jlavescente ; rostro pedibusque nigris. Un peu huppé •, tête et dessus du corps , d’un vert-olive; gorge, grise; poitrine, d’un gris- verdâtre ; abdomen , jaunâtre ; bec et pieds , noirs. Cet oiseau, que Bufïon a présenté sous la dénomination de Roitelet-Mésange3 fait, comme il le dit fort bien , la nuance entre les Roitelets ec les Mésanges. Il se rapproche des premiers par sa petite taille et par une partie de ses couleurs , et il tient aux dernières par son bec court ec ro- buste ; mais il se distingue des uns et des autres par des caractères particuliers et distincts , qui ont décidé à le classer dans un genre particulier. On le trouve à Cayenne , mais rarement, sur les arbrisseaux des savanes noyées , où il cherche sa nourriture , en s’accrochant à l’extrémité des branches , comme font les Mésanges et les Roi- telets. Le Tyranneau porte sur la tête une petite huppe jonquille, mais un peu plus en arrière que celle du Roitelet huppé j le reste de la tête, le cou , le dos et les deux pennes intermédiaires de la queue sont d’un vert-olive sombre ; les autres pennes caudales et celles des ailes, noires ; les pennes secondaires ont leur extérieur bordé d’un jaune vif, et leurs couvertures le sont d’un jaune clair ; la gorge est grise ; la poitrine, d’un gris-verdâtre , auquel succède un jaune foible sur le ventre et sur les parties postérieures. Bujjvn 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 375» plf enl. n. 708. fig. z. V Amérique méridionale, L. 3 |. E.. P.. R. iz. * ** Genre. * * * PÂRDALOTE , Pardalotus , Pipra 3 Lath. Corpus subrotundatum 3 variis coloùbus pic- tum. Caput rotundatum 3 simplex aut cristatum. R.ostrum brevissimum 3 v alidiusculum } margi - nibus basi dilatatum 3 integrum 3 conicum 3 apice crassum ; mandibula superior subarcuata ; inferiqf recta 3 subtàs convexa. JA ares minime. 3 membranâ tecta . O R N I T H Collum breve. Al& remlglbus prima y secundo. tertiâque om- nibus longioribus. Femora extra abdomen poslta ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- iicus unus • exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda b revis y rectricibus duodecim , Pardaloti in Australasiâ Brasiliâque habitant. Mores ignoti sunt. Corps un peu arrondi , peint de diverses cou- leurs. Tête arrondie, simple ou huppée. Bec très court, un peu robuste, ddaté sur les bords de sa base; entier, conique, épais à sa pointe ; mandibule supérieure un peu arquée ; l’inférieure droite , convexe en dessous. Narines très-petites, couvertes d’une mem- brane. Langue Cou court. Première, deuxième et troisième rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement couvertes de plumes. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir, et portant à terre sur toute sa longueur. Queue courte, à douze rectrices. On trouve des P ardalotes dans l’Australasie et au Brésil. Leurs mœurs ne sont pas con- nues. * Lf. PâRDALOTE HUPPÉ, i. P. Cristatus. P. Crlstâ occiphali 3 rubrâ ; corpore subtïis Jlavo y supra oliv aceo viridi -, rostro basi et apicenigro 3 in medio subtusque corneo ; pedibus aigris. Huppe rouge sur l’occiput ; dessous du corps , jaune ; dessus , d’un vert-olive ; bec , couleur de corne dans le milieu, noir à sa base et à sa pointe ; pieds, de ce: te couleur. Cet oiseau, que M. ce Lalande fils a rapporté du Brésil , et que l’on conserve au Muséum d’his- toire naturelle, porte une huppe rouge près de l’occiput, et posée comme celle du Roitelet ru- bis ; la gorge et toutes les parties postérieures sont d'un beau jaune, plus foncé sur le devant du cou et sur la poitrine ; la tête, le dessus du OLOGIE. 5i i cou et du corps, d’un vert-olive, inclinant au jaune ; les plumes du milieu de la tête, du front et de l’occiput, ont leur extrémité d’un brun- noir ; les petites couvertures des ailes sont à moitié blanches sur leur extérieur ; leurs pennes et celles de la queue , brunes et bordées de vert- olive en dehors. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 24. p. 528. L’ Amérique méridionale. L. 3. E.. P.. R. 12. * Le PARDALOTE POINTILLÉ. 2. P. Puncta- tus. P. Vertice nuchâque ni gris 3 dilate maculatis ; corpore supra juscescente-flavo y subths Jlavesiemc- albo ,• remlglbus rectruibusque aigris 3 albo ma- culatis ; uropyglo rubro 3 rostro nlgro ; pedibus fuscis. Vertex et nuque, noirs et rachetés d’une nuance plus pâle ; dessus du corps d’un jaune rembruni; dessous, d’un blanc jaunâtre ; rémi- ges et rectrices noires , tachetées de blanc; crou- pion rouge ; bec noir ; pieds bruns. Latham classe cette espèce et les deux sui- vantes dans le genre Manakin ; mais nous croyons qu’elles y sont déplacées. Elle a tout le dessus de la tête et la nuque, noirs et tachetés d’une nuance plus pâle ; les plumes du dos et les cou- vertures supérieures des ailes, d’un jaune-bru- nâtre sur les bords et d’un brun foncé dans le milieu; le bord de l’aile, ses pennes et celles de laqueue, noirs et tachetés de blanc; tout le dessous du corps, d’un blanc-jaunâcre , avec une teinte rouge sur la poitrine ; la partie infé- rieure du dos, d’un jaune terne, et le croupion rouge. Les cinq individus dont i! va être question , nous paroissent être des variétés d’âge et de sexe. Le premier a le dessus de la rête noir et racheté de blanc; le dessus du cou, d’un gris-bleu ; le front et le lorum , jaunâtres; chez le second, cette teinte s’étend au-delà de l’œil ; le troi- sième a le bec et les pieds noirs ; les plumes de la tête, des ailes et de la queue, de cette cou- leur et mouchetées de blanc ; le dos, tacheté de vert-jaune ; les sourcils, blancs ; les couvertures supérieures de la queue, rouges ; la gorge, d’un jaune- blanchâtre ; les côtés du cou , gris ; la poitrine, le ventre et les flancs, roussâtres ; chez- le quatrième , la tête est d’un noir moins beau et moucheté de blanc ; les ailes et la queue sont noi:âtres et mouchetées de jaune; la gorge est blanch • ; les parties postérieures sont grises et leurs côtés romsâfres ; enfin, le cinquième dif- fère du dernier en ce qu’il a la gorge et toutes 012 O R N I T H Iss parties inférieures jaunâtres. Latham 3 general Synopsis. Shaw3 nat. Mise. pl. i x i. 2e édit, du r.ouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 24 . p, 529. L’Aus- tralasie. L. 3. E.. P.. R. 12. **Le PARDALOTE ROUGEATRE. 3. P.Super- ciliosus. P. Co.rpore supra castaneo ; subtus flaves- cente-alko ; oculos supra macula albidâ ; remi- gibus fuscis 3 rectricibus ni gris 3 lateralibus apice albis • rostro pedibusque fuscis. Dessus du corps couleur de marron 5 dessous, d ’un blanc-jaunâtre 3 tache blanchâtre au-dessus de l’œil 3 rémiges, brunes ; rectrices noires, laté- rales terminées de blanc 3 bec et pieds, bruns. Le plumage de cet oiseau, qu’on a trouvé à la Nouvelle-Hollande , ainsi que le précédent et le suivanc, est en dessus d’une couleur marron , et en dessous d’un blanc-jaunâtre 3 une tache blanchâtre, surmontée d’une ligne noire, se fait remarquer au-dessus de l’œil 3 les ailes sont bru- nes ; la queue est noire 3 ses deux pennes inter- médiaires ont leurs bords blancs, et toutes les autres, leur extrémité de cette couleur. Latham 3 general Sy nopsis. 2e édit, du nouv. Dict. d Hist, nat. tom. 24. p. 529. L’ Australasie , L. 4. E.. P.. R. 12. * Le Pardalote a tête rayée. 4. P.Striatus f P. Pertice nuchâque ni gris > albo longitudinaliter striatis ,• corpore supra fuscescente-olivaceo , sub- tus flavescente ; loris Jlavis ; crisso fulvo ; rostro fus co. Vertex et nuque, noirs et rayés longitudinale- ment de blanc 3 dessus du corps d’un olivâtre rembruni ; dessous jaunâtre 3 lorum jaune 3 bec brun. Latham Fait de cet oiseau une espèce distincte de la précédente ; ne seroit-ce pas plutôt une variété d’âge ? Au reste , il a les plumes du sommet de la tête et de la nuque, noires, avec une strie blanche le long de leur tige 3 le dessus du cou et le dos, d’un brunâtre tirant à la cou- leur d’olive près du croupion ; une tache d’un jaune foncé entre le bec et l’œil ; les couvertures aîaires , brunâtres, et quelques-unes terminées de jaunâtre 3 ce qui forme une tache oblique sur le bord intérieur de l’aile, dont les pennes sont noirâtres ; la gorge , le devant du cou et les parties inférieures , jaunâtres 3 mais cette teinte se dégrade au point de devenir très-pâle sur le bas-ventre 3 les couvertures inférieures de la queue sont fauves 3 ses pennes, noires, avec O L O G I E. une tache blanche à l’extrémité de la plus exté- rieure de chaque côté. Latham , general Synop- sis 3 pl. 54. ( Striged-headed manahin.) 2e édit . du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 24. p. 530. L’ Australasie. L. 4 f. E.. P.. R. 12. * * * Genre. FOURNIER, Furnarius 3 Merops 3 Linnée, La- tham. Corpus subovatum j rufo3 fusco 3 albo 3 rubro varium. Caput supra planissimum 3 utrinque angustum , Rostrum tam crassum quàm latum 3 lateratim compressum3 integrum3 validum 3 arcuatum 3 acu- tum. N ares longitudinales 3 membranâ tect&. Lingua mediocris , angusta3 apice attrita. Collum médiocre. AU debiles , pennâ spuriâ brevi ; remigibus 2a, 3% 4a reliquis longioribus. Femç>ra extra abdomeq posita; tibu omnino plumos&. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores3 posti- cusunus • exteriores basi connexi ; hallux quemad- modum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens ; omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 10 aut 1 2. Furnarït in America australi3 pracipuè in Para- guaiâ habitant ; in arboribus nidifie ant ; ova 3 aut 4 pariunt ; insectis victitant. Corps un peu ovale, varié de brun, de roux, de blanc et de rouge. Tête très-aplatie en dessus, étroite sur les côtés. Bec aussi épais que large, comprimé latéra- lement 3 entier, robuste, arqué, pointu. Narines longitudinales, couvertes d’une mem- brane. Langue médiocre , étroite , usée à sa pointe. Cou médiocre. Ailes foibles, à penne bâtarde courte 3 les 2e, 3e et 4e rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles 3 trois doigts dirigés en avant, un en arrière 3 les extérieurs unis à leur base 3 pouce posé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir ec portant à terre sur toutes ses articulations. Les Fournies habitent l’Amérique australe , particulièrement 5 1 3 ORNITHOLOGIE. particulièrement vers le Paraguay ; ils nichent sur les arbres ; leur ponte est de trois ou quatre œufs : les insectes sont leur nourriture habi- tuelle. *Le Fournier proprement dit. i. F. Ru- fus ; merops rufus 3 Linn. Cet oiseau est décrit dans cette Ornithologie 3 pag. a 8 i , d’après la planche enluminée de Buf- fon, n. 739 ; mais comme la description qu’en fait de Azara nous a paru plus correcte , nous allons la transcrire ici , et de plus , la partie his- torique qui présente des détails intéressans. Les Fourniers n’ayant, si ce n’est dans la forme ar- quée du bec, aucun des caractères des Guêpiers > on a cru devoir les isoler génériquement sous la dénomination latine de Furnarius. Celui de cet article porte , à la rivière de la Plata , le nom de Hornero (Fournier), et au Tucuman celui de Casero (Ménagère), deux noms qui, comme celui de Furnarius } font allusion à la forme ex- térieure de son nid, qui ressemble à celle d’un four. Il le place dans un endroit apparent, sur une grosse branche dégarnie de feuilles, sur les fenêtres des maisons , sur les croix , les palissades ou sur les poteaux de plusieurs pieds de haut. Ce nid hémisphérique a la forme d’un four à cuire du pain 3 il est construit en terre , et quelquefois deux jours suffisent à sa construction. Le mâle et la femelle y travaillent de concert, et ils ap- portent chacun une boulette d’argile , grosse comme une petite noix , qu’ils arrangent et vont chercher alternativement. Ce nid a, en dehors, six pouces et demi de diamètre et un pouce d’é- paisseur. L’ouverture, qui est pratiquée sur le côté, est du double plus haute que large ; l’inté- rieur est partagé en deux parties , par une cloison qui commence au bord de l’entrée et va se ter- miner circulairement à la paroi intérieure, en laissant une ouverture pour pénétrer dans une chambre où sont déposés, sur une couche d’her- bes , quatre œufs un peu pointus à un bout , pi- quetés de roux sur un fond blanc, et dont le diamètre est de dix et neuf lignes. Les Fourniers ne se donnent pas la peine de faire , chaque an- née , de nouveaux nids , et les pluies ne les dé- truisent qu’au bout d’un certain temps. Ces oiseaux ne sont ni voyageurs, ni inquiets, ni farouches 3 ils s’approchent des habitations champêtres, comme s’ils se plaisoient dans la société des hommes. Ils se tiennent dans les buissons , se montrent dans les lieux découverts, ne pénètrent point dans les grands bois et ne se montrent point sur les terrains élevés ; on les rencontre toujours par paires-, et ils 11e vont ja- mais en familles ni en troupes. Leur vol ne se prolonge pas beaucoup , parce que leurs ailes , assez courtes, ne sont pas très-tartes. M. de Azara a nourri chez lui un Fournier adulte pen- dant plus d’un mois 3 il éroit libre, et quoique, faute d’autre nourriture, il mangeât du maïs pilé , il préféroit toujours de la viande crue. Si le morceau étoit trop gros pour être avalé , il le pressoir contre terre avec son pied et le tiroit avec son bec. Lorsqu’il vouloit marcher, il s’ap- puyoit vivement sur un pied et levoit l’autre en même temps avec promptitude 3 et après l’avoir tenu un peu en l’air, il le posoit en avant et loin , pour lever l’autre. Après avoir répété plusieurs fois ce manège , il se mettoit à courir avec ra- pidité ; il s’arrêtoit ensuite tout-à-coup, et il reprenoit sa marche lente et grave. Il s’avançoic ainsi alternativement, à pas majestueux et pré- cipités , d’un air libre et dégagé, la tète haute et le cou élevé. Quand cet oiseau chante, il avance le corps, alonge le cou et bat des ailes ; son ramage, qui est commun aux deux sexes, et qu’ils font entendre pendant toute l’année, est d’un ton élevé, et consiste dans la répétition fréquente de la syllabe chi 3 d’abord par intervalle, ensuite prononcée assez vivement pour ne plus former qu’un fredon ou une cadence qui s’entend à un demi-mille. Le mâle et la femelle se ressemblent, et les jeunes sont semblables aux adultes. Ils ont les côtés et le dessus de la tête , la partie supérieure du cou, du corps et les ailes, d’un roux-brun, plus foncé sur la tête 3 les sourcils , de la même teinte, mais plus claire ; la partie extérieure de l’aile, tirant sur le châtain ; une bande de roux foible, à travers l’aile, et située au-dessous de ses couvertures 3 la queue, d’un roux assez vif; la gorge, le devant du cou, la poitrine et le ventre, d’un beau blanc 3 les côtés du corps, d’un roux-brun ; le tarse , noirâtre 3 le bec, brun en dessus et à la pointe, blanchâtre dans le reste ; les pennes de la queue fortes , étagées et coupées carrément. De Â?ara 3 Apuntamientos para la Historia nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata3 tom. 2. p. 1 l i . ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 11 . p, 116. L’Amé- rique australe . L. 7. E. 10 7, P. 19. R. iz. * * Le Fournier annumbi. 2. F. Annumhi . F. Cprpore suprà dilutê fusco ; subtus fusco et T 1 1 5j4 OR NI TH albïdo y rectricibus lateralibus nigricantibus 3 apice albis ; fronte rubrâ y rostro rubescenti-fusco ; pe- dibus olivaceis. Le dessus du corps, d’un brun clair; le des- sous , brun et blanchâtre ; les recrrices latérales , noirâtres et blanches à la pointe ; le front, rouge; le bec, d’un brun-rougeâtre; les pieds, oli- vâtres. Les Guaranis, peuplade du Paraguay, appel- lent cet oiseau Annumbi ou Guira Annumbi 3 dé- nominations qui sont les mêmes, parce que guira veut dire oiseau. Il n’est point rare , sans être fort commun. Son vol est court, bas et hori- zontal ; il se tient dans les halliers épais , fré- quente aussi les campagnes découvertes et niche dans les endroits les moins cachés ; un arbre dé- pouillé de ses feuilles ou un opuntia isolé dans les campagnes, sont les lieux qu’il choisit pour établir son nid. On voit souvent, sur le même arbre, jusqu’à six de ces nids, quelquefois ap- puyés l’un contre l’autre ; on en trouve aussi sur les poteaux des clôtures, sur les treillages et les berceaux des maisons de campagne , et sur les bois qui entourent les cours , près de la porte la moins fréquentée. Leur nid ne semble pas être leur ouvrage , tant il est grand ; il a deux pieds de hauteur et un pied et demi de diamètre. Ces oiseaux le construisent avec des rameaux épineux, et d’une grosseur qui paroît au-dessus des forces de pareils ouvriers. Une couverture assez grande est au haut de ce nid, et au fond une couche de feuilles et de bourre, sur laquelle la femelle dé- pose quatre œufs blancs , un peu plus pointus à un bout qu’à l’autre , et dont les diamètres sont de 1 1 et 8 lignes. Le mâle et la femelle ne se quittent jamais , et lorsque l’un couvq, l’autre se tient à portée. Si l’un des deux enlève une paille pour la cons- truction du nid, ou donne à manger aux petits, l’autre l’accompagne, quoiqu’il n’ait rien à por- ter. Le cri de cet Annumbi ressemble beaucoup à celui d’un, oiseau que l’on appelle Triguero en Arragon. Le mâle et la femelle se ressemblent; ils ont le front rouge, et cette couleur s’aftoibht en avançant sur la tête , au point de ne plus être qu’un brun clair sur la nuque ; chaque plume de la tête est noirâtre sur son milieu , à l’ex- ception de celles du front ; le dessus du cou et du corps, [es couvertures supérieures, les pre- mières et les dernières pennes des ailes sont d’un brun clair, de même que les deux tectrices intermédiaires ; les plumes du haut du dos ont O L O G I E. des taches noirâtres ; les grandes couvertures sont un peu lavées de rouge , et le reste des pennes alaires est d’un rouge plus foible que celui du front ; les pennes latérales de la queue ont, sur un fond noirâtre, une bordure brune et une tache blanche à leur extrémité ; les côtés de la tête sont presque blancs, avec un trait brun qui naît derrière l’œil ; une ligne variée de noir et de blanc entoure la gorge, qui est de la der- nière couleur, et aboutit aux coins du bec; le devant du cou et le dessous du corps présentent un mélange de brun et de blanchâtre ; le dessous des ailes est argenté et légèrement nuancé de rouge; l’iris est roussâtre ; la queue, composée de pennes terminées en pointe et étagées. De A-qara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. z. p.zi6. 2e édit, du nouv. Dict. dd Hist.nat.tom. 12. p. 1 17. V Amérique australe. L. 7 G E. 10. P. 19. R. 10. **Le Fournier rouge. 3. F. Ruber. F. Ca- pite 3 alis caudaque rubris y corpore supra 3 tectri- cibus caudâ inferioribus fusco-rufis y subtus albido ; rostro supra nigricante y pedibus argentato-c&~ ruleis. Tête , ailes et queue , rouges ; dessus du corps et couvertures inférieures de la queue , d’un roux- brun ; dessous, blanchâtre; bec, noirâtre en dessus ; pieds, d’un bleu argenté. Cette espèce s’éloigne des précédentes par un genre de vie qui la rapproche des Bataras y mais elle tient aux Fourniers par sa tête aplatie en dessus, comprimée et rétrécie sur les côtés, par son bec un peu courbé dans toute sa lon- gueur, pointu, fort, très-comprimé par les cô- tés , et par sa langue étroite et usée à la pointe. M. de Àzara, qui a fait connoître cet oiseau , et qui l’appelle Annumbi roxo 3 l’a placé à la suite de ses Bataras 3 dont il habite les mêmes lieux. Il s’en rapproche par la forme de ses ailes et de sa queue , par son vol court, par son habi- tude d’être seule ou par paires , de ne point se montrer dans les campagnes , et enfin par son cri , quoique plus aigu, particulièrement dans la femelle. Il se donne aussi peu de mouvement ; il n’est ni inquiet ni farouche ; le mâle et la fe- melle se tiennent communément plus rappro- chés l’un de l’autre, ce que l’on ne remarque point chez les Bataras 3 mais bien chez les Four- niers. U Annumbi rouge place son nid sur quel- ques petites branches épineuses, flexibles et de la grosseur du doigt ; le poids des matières qui ORNITHOLOGIE. y sont employées le fait baisser et le rend ver- tical vers sa pointe. Il est composé d’un ramas de petits rameaux épineux , étendus sur la bran- che qui sert de support. Ils sont assez grands et assez gros, pour que leur emploi paroisse au- dessus des forces d’un aussi foible ouvrier. Le tout est toujours balancé parles vents, et on l’aper- çoit de fort loin, non-seulement parce qu’il est extraordinairement grand , mais aussi parce que l’oiseau l’établit de préférence sur les chemins et sur les sentiers , de sorte qu’un homme à cheval le touche presqu’avec sa tête. Il y a, dans son contour, des entrées ou des trous, et dans chacun quelques débris de végétaux qui , en apparence, servent de lit pour les œufs et les petits ; mais ceux-ci sont dans un endroit plus caché, et il faut chercher long-temps pour trouver, à travers des rameaux , le vrai nid où reposent les fruits des amours de ces Annumbis. Quelques - uns croient que ces oiseaux pratiquent à leur nid plusieurs ouvertures , et des apparences de nid pour tromper les curieux et mettre à l’abri leur progéniture. Mais M. de Azara, à qui l’on doit ces détails mtéressans , ne doute pas que ces oi- seaux ne travaillent un nid si volumineux pour que leurs petits s’y promènent. En effet, dit-il , dès qu’ils ont leurs premières plumes, ils ne cessent de sautiller en avant, en arrière, de côté, ainsi qu’il l’a observé dans un assez grand nombre d’individus qu’il nourrissoit chez lui avec de la viande crue. Or, cet exercice exige un nid spacieux, avec différentes ouvertures si- mulées, dans lesquelles les petits puissent se ca- cher, lorsque leurs père et mère les avertissent du danger. La ponte est de quatre œufs, un peu plus pointus à un bout qu’à l’autre, et dont les diamè- tres sont de dix lignes un tiers et de huit lignes. Le mâle partage avec sa femelle le travail de l’incubation ; et lorsque l’un des deux couve , l’autre reste à l’entrée du nid. Les plumes de la tête et du haut du cou sont rudes, parce que leur tige dépasse les barbes ; le cou paroît fort gros, à cause de ses plumes nom- breuses et peu couchées ; les pennes des ailes sont foibles et concaves; celles de la queue, très-fournies de barbes, coupées carrément à leur extrémité et étagées ; la tête, les ailes et la queue sont d’une belle couleur de carmin ; les pennes alaires ont du noirâtre à leur extrémité ; les côtés de la tête et du cou , le dessus du cou et du corps, et les couvertures inférieures de la queue sont d’un brun-roux ; le devant du cou et 5i5 le dessous du corps , blanchâtres ; l’iris est d’un beau jaune. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata3 etc. tom. a. p. a 17. ae édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 11. p. 118. L’Amé- rique australe. L. 8. E. 9. P. 19. R. 12. LIYe. Genre. HIRONDELLE, Hirundo , Linn. Corpus subovatum 3 rufo 3 albo } nigro nitente repercussoque pictum. Caput subrotundum 3 rarissime cristatum. Rostrum parvum 3 b a si depressum 3 glabrum3 ferè triangulare } ad apicem compressum angus- tumque ; mandibula superior ad apicem utrinquè emarginata 3 incurvata ; inferior brevior 3 apice recta. Rictus amp/us. Nares basales 3 aut paulisper lunulata aut rotundata 3 postice membranâ clausA 3 antice jora- mine rotundato. Lingua brevis 3 lata 3 apice fissa. Col/um brevissimum. AL elongatA y remige prima reliquis longiore. Femora extra abdomen posita -, tibia tota piu- mos& ; tarsi brèves , alïis nudi , aliis plumosi. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 posti - eus unus ; exteriores basi connexi • hallux quem - admodum anteriores 3 imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda plerumqué forficata 3 nonnullis s quali s 3 rectricibus îa aut 10, s c apis in aciculam terrnl- natis. Hirundines habitant per omnem terrarum or - bem ; alia in domibus infra tectum 3 alL in rupi- bus} autumrio evanescentes in regionibus frigidio- ribus 3 vere reduces. Insectis pr&cipué alatis vividis glutitis victitant. Semel atque iterîim in anno nidum struunt ; alla cum arte in camïnis3 rupibus3 parietibus 3 alia in collibus arenosis abruptis 3 aut in arbore excavato : ova quatuor aut quin- que 3 vulgo alba pariunt. Pullis c&cigenis mater escam in os ingerit 3 et cum è nido discedunt 3 ad volandum apti sunt. Corps un peu ovale, peint de roux , de blanc, d’un noir brillant et à reflets. Tète un peu arrondie , très-rarement huppée. Bec déprimé, glabre et presque triangulai.e à sa base , comprimé et étroit à sa pointe ; man- dibule supérieure échancrée latéralement et courbée à son extrémité ; l’inférieure plus courte et droite : bouche ample. T tt 1 SiS ORNITH Narines sillcées à la base du bec, ou un peu lunulées ou arrondies, closes en devant par une membrane et à ouverture ronde par-devant. Langue courte , large et fendue à sa pointe. Cou très-court. Ailes longues, la première rémige la plus alongée de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées ; tarses courts , nus ou em- plumés. Pieds tétradactyles , trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base 5 le pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue le plus souvent fourchue, égale chez quelques uns, et a rectrices terminées en pointe aiguë. Les Hirondelles se trouvent en tout pays } les unes habitent dessous les toits des maisons , les autres dans les rochers ; toutes quittent à l’au- tomne les régions froides et y reviennent au printemps. Elles se nourrissent d’insectes, prin- cipalement de ceux qui sont ailés , et les avalent vivans. Elles nichent une ou deux fois dans l’an- née ; les unes font leur nid avec art dans les cheminées, contre les rochers et les murs ; les autres dans les trous des collines sablonneuses et escarpées, ou dans un arbre creux. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs , ordinairement blancs. La mère appâte ses petits dans le nid, et ceux-ci ne le quittent qu’en état de voler. A. \i Rectrices. L’Hikondelle grise des rochers, i. H. Montana. H. Corpore supra cinereo _> subtùs ru- fescente ; rectricibus 3 duabus intermediis exceptis 3 latere inferiore macula ovatâ albâ notatïs ; rostro digitisque nigris ; caudâsubjurcatâ. Le corps cendré en dessus, roussâtre en des- sous \ toutes les pennes latérales de la^queue, avec une tache blanche et ovale , sur leur bord intérieur \ le bec et les doigts noirs j queue un peu fourchue. On rencontre cette Hirondelle dans les Alpes , dont elle ne descend dans les plaines que pour chercher sa nourriture, ce qu’elle fait de com- pagnie avec V Hirondelle de fenêtre; mais on la reconnoît facilement à son vol beaucoup plus lent. Elle arrive en Savoie vers le milieu d’avril, et le plus grand nombre disparoît dès le 15 d’aeût : les individus qu’on voit à la fin de sep- O L O G I E. tembre et au mois d’octobre, sont des traîneurs retardés par leur dernière couvée. Toutes les plumes du dessus de la tête et du corps , les pennes , les couvertures des ailes et de la queue sont bordées de roux sur un fond gris rembruni , moins foncé sur les deux rectrices intermédiaires ; les latérales ont une tache blan- che et ovale sur leur bord intérieur \ cette tache ne se voit que lorsque la queue est étalée ; le dessous du corps est roux j cette teinte prend un ton gris sur les flancs ; un duvet gris , varié de brun , recouvre les pieds. U Hirondelle de rocher ( Hirundo rupestris ) qu’a décrite Scopoli , et que l’on a isolée spécifi- quement, nous paroît faire partie de l’espèce précédente , comme variété d âge ou de sexe , attendu qu’elle se trouve dans les mêmes en- droits, et ne diffère qu’en ce que le dessus du corps est d’un gris de souris , et que le dessous est blanchâtre. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 6 41 . Scopoli 3 Ann. 1. p. 167. n. 2. 5 3 - ( Hirundo rupestris. ) L’ Europe. L. 5 L E.. P.. R. n. L’Hirondelle de rivage. 1. H. Ripaùa. H. Cinerea j gulâ abdomineque albis ; pedibus nudis 3 postice plumosis rostroque nigricantibus ; caudâ furcatâ. Cendrée j la gorge et l’abdomen , blancs ; les pieds nus, emplumés par-derrière, noirâtres, de même que le bec ; queue fourchue. ( Pl. 1 54. h • 3-) On confond quelquefois cette Hirondelle avec la précédente , parce que leur plumage présente de grands rapports, mais ce sont deux espèces distinctes. Celle de rivage arrive en France un peu plus tard que les autres et en part plus tôt ; mais l’on assure qu'elle est sédentaire à Malte. Elle construit son nid dans les terrains sablon- neux , et préfère ceux qui sont coupés à pic , à quelque distance de l’eau. Ces Hirondelles creu- sent elles mêmes les trous avec leurs ongles plu- tôt longs que courts , et parfaitement appropriés à ce genre d’ouvrage. L’endroit où est placé le nid est souvent à une profondeur de deux pieds, et le boyau qui y conduit est ou tortueux ou en droite ligne j elles s’y introduisent en volant, sans s’accrocher sur les bords. Ce nid est com- posé de paille , d’herbes entassées sans ordre, avec des plumes au centre. La ponte est de cinq ou six œufs d’un blanc uniforme. On a remarqué que si on les inquiète, elles ne reviennent pas aux mêmes endroits, l’année suivante. Leur vol ORN ITH est très-rapide la race qui habite 1 Amérique septentrionale , ne diffère de celle d Europe qu en ce que ses pieds sont lisses et un peu plus longs. Toutes les parties supérieures sont d un gris de souris , de même qu’une espèce de collier sur le bas du cou ; les pennes alaires et caudales , brunes 3 le reste du plumage est d’un blanc terne , plus pur sur la gorge et sur l’abdomen 3 le duvet qui couvre le tarse par-derrière est brun. Le male, selon Schwenckfeld , est d’un gris plus sombre que la femelle et a le menton d’une teinte jau- nâtre 3 mais ces différences ne les caractérisent pas tous , car on en voit un grand nombre chez lesquels elles n’existent pas. Brisson 3 Ornithol. tom. i . p. 506. n. 11. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 632. pl. enl. n. 643. fig- 2. L’Europe. L. 4 E.. P.. R. i2. L’Hirondelle de cheminée. 5. H. Rus- tica. H. Corpore supra nigro-c&rulescente ; subtus albïdo ; fronte gulâquc castaneis ,• rectricibus late- ralibus macula albâ notatis ; rostro nigro j pe- dibus nigricantibus ; caudâ furcatâ. Le corps d’un noir- bleuâtre en dessus 5 blan- châtre en dessous 3 le front et le haut de la gorge, couleur de marron 3 les rectrices latérales mar- quées d’une tache blanche ; le bec noir ; les pieds noirâtres ; queue fourchue. ( Pl . 3. Hirondelle domestique. ) Les cheminées des habitations rurales dans lesquelles on ne fait pas de feu pendant toute la belle saison , sont celles que cette Hirondelle préfère pour y nicher 3 ce qu’elle fait aussi dans les cheminées des villes , lorsqu’elles sont dans le même état , mais plus rarement 3 c’est de toutes nos Hirondelles } celle qui se montre, au printemps, le plus tôt dans nos climats, et celle qui les quitte le plus tard. Elle est si attachée à sa cheminée, qu’elle y revient tous les ans, et construit, peu après son arrivée, un nouveau nid qu’elle place au-dessus de l’ancien ou à côté, si le local le permet. Elle lui donne la forme d’un demi-cylindre creux, plus ou moins grand 3 compose l’extérieur de terre gâchée, mélangée de paille et de crins qui sont doublés d’herbes sèches et de plumes. La ponte est de cinq œufs blancs. Le chant du mâle, qu’il fait entendre long- temps après le coucher et avant le lever du soleil, est un gazouillement assez monotone, que les Grecs exprimoient par les mots psithyrisein 3 ti- tybrisein 3 et les Latins par ces autres mots, drinsare 3 finfilararc , fntinaire 3 minurisare. Elle O L O G I E. 517 a , outre ce gazouillement , différens cris , celui d’assemblée, celui du plaisir, ceux d’effroi et de colère, et enfin celui par lequel elle avertit ses petits des dangers qui les menacent. Elle a le front, la gorge et les sourcils d’une teinte aurore , tirant à la couleur de marron 3 le reste de la tête et le dessus du corps et du cou , d’un noir-bleuâtre lustré 3 cette couleur n’est qu’à l’extrémité des plumes, qui sont blanches dans le milieu et cendrées à leur base 3 les pennes des ailes sont noires , à reflets bleuâtres et d’un brun- verdâtre 3 celles de la queue, noirâtres et à reflets verts 3 toutes les latérales, marquées d’une tache blanche vers le bout ; la plus extérieure de cha- que côté est plus longue d’un pouce que les in- termédiaires 3 la queue très-fourchue 3 le bec , jaune en dedans et sur les coins de la bouche. Le mâle se distingue de la femelle par plus de viva- cité dans la couleur aurore et par une légère teinte de rougeâtre sur les parties inférieures du corps. Les jeunes ont des couleurs moins brillan- tes, et les deux premières pennes de leur queue dépassent de très-peu les suivantes. Brisson 3 Ornithol. tom. 2. pag. 4S6. n. 1. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. pag. 591 .pl. enl. n. 543. fîg. 1. L’Europe. L. 6 f E.. P.. R. 12. L’Hirondelle a croupion blanc on de FENETRE. 4. H. Urbica. H. Corpore supra ni - gro-c&rulescente 3 subtùs albo ,• rostro nigro ; p edi- bus ad ungues usque lanugine albâ tecùs ; caudâ furcatâ. Le dessus du corps d’un noir-bleuâtre ; le dessous et le croupion , blancs 3 le bec noir 3 les pieds couverts d’un duvet blanc jusqu’aux on- gles ; la queue fourchue. (Pl. 13 yfig. 4. Hiron- delle Cul-blanc.) Nous venons de dire qu’une de nos Hirondelles établit son domicile dans les cheminées 3 celle-ci, au contraire, préfère les rochers, les cavernes, les encoignures des fenêtres , des grandes portes , les entablemens et les saillies des corniches pour y construire son nid avec de la terre, surtout celle qui a été rendue par les vers, et que l’on voit çà et là dans les lieux nouvellement labourés ; elle emploie aussi une sorte de boue qu’elle ramasse avec son bec et ses pieds dans les chemins et sur les bords des eaux stagnantes, surtout celles fré- quentées par les bestiaux. Elle gâche ces maté- riaux et les pose avec son bec seul 3 le milieu du nid est fortifié avec des brins de paille et doublé en dedans d’une très-grande quantité de plumes. S i S O R N 1 T H La forme de ce berceau présence le quart d’un demi-sphéroïde creux, alongé par ses pôles d’en- viron quatre pouces et demi de rayon , adhérant par ses faces latérales au jambage et au châssis de la croisée , ec par son équateur à la plate- bande supérieure ; son entrée est près de cette plate-bande, située verticalement, demi-circu- laire ec fort étroite : tel ét oit le nid observé par JVlonrbelhard. Les mêmes nids servent plusieurs années de suite, soit au même couple, soit à d’autres. La ponte est de quatre à cinq œufs blancs. Les Hirondelles de cheminée vivent par couples isolés pendant toute la belle saison ; cel- les des fenêtres, au contraire, se tiennent tou- jours en société, et présentent des attributs qui leur sont communs avec les Martinets 3 par leurs pieds pattus, par leur doigt postérieur qu’elles peuvent tourner en avant. Comme eux , elles s’accrochent aux murailles et aux rochers, se posent rarement à terre , hors l’époque où elles s’occupent de la construction de leur nid; ram- pent plutôt qu’elles ne marchent, volent par les grandes pluies, et se réunissent alors en plus grand nombre que de coutume. Elles se rapprochent des Hirondelles de cheminée par leur gazouille- ment , par leur familiarité , et en donnant à leur nid la même construction. La tête , le cou et le dos de Y Hirondelle de fe- nêtre sont d’un noir lustré, à reflets bleuâtres; les pennes des ailes , brunes , avec des reflets ver- dâtres sur leur bord extérieur ; mais les trois pennes secondaires, les plus proches du corps, ont leur extrémité blanche ; cette couleur est celle du croupion, de la gorge, de tout le des- sous du corps, et du duvet des pieds et des doigts ; la bouche est d’un rouge pâle. Le noir de la femelle est moins prononcé , et le blanc moins pur. Le jeune est d’un brun-noi- râtre sur toutes les parties supérieures, les ailes et la queue , avec-quelques foibles reflets sur le dos ; gris sur la gorge et sur le devant du cou ; blanc sur la poitrine , les parties postérieures , le croupion et â l’extrémité de quelques pennes se- condaires , où cette couleur prend la forme d’un croissant. Brisson 3 Ornith. tom. i. p. 48 a. n. 2. Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 6 14. pl. enl. n. ; 4 2 . fig. 2. L'Europe. L. 5 f. E.. P.. R. 12. * L’Hirondelle salangane. 5. H. Esculenta. El. Corpore supra nigricante 3 subtàs albido ; rec- tricibus omnibus apice albis -, rostro nigro ; pedibus juscis j caudâ furent à. O L O G I E. Le dessus du corps, noirâtre ; le dessous, blan- châtre ; toutes les rectrices , blanches à leur pointe ; le bec noir ; les pieds bruns ; la queue fourchue. Les habitans des Philippines ont imposé le nom de Salangane â cette petit e Hirondelle de ri- vage , célèbre par les nids singuliers qu’elle sait construire. Ces nids ont été comparés â ceux que les Anciens appeloient nids d’ Alcyons ; mais on est certain présentement que les productions mariti- mes qu’ils appellent ainsi , sont des polypiers ou des loges de polypes qu’on désigne sous le nom d ' alcy onium. Les nids des S alanoanes sont très-recherchés O par les Chinois et divers autres peuples de l’Asie, et regardés comme un assaisonnement très-délicat dans les mets. O11 n’est pas d’accord sur leur na- ture , sur leur forme et sur les endroits où ils se trouvent. Suivant des voyageurs , la matière dont ils sont composés, est une écume de mer ou du frai de poisson , qui est fortement aromatique , et qui , selon d’autres, n’a aucun goût. Il en est qui prétendent que c’est un suc recueilli par ces Hirondelles 3 sur l’arbre appelé calambouc ; d’au- tres , que c’est une humeur visqueuse qu’elles rendent par le bec au temps des amours ; plu- sieurs attestent que ces nids sont composés de deb ris d 'holothuries ou poissons-plantes ,• enfin, Kœmpter dit que ce 11’est autre chose qu’une préparation faite avec la chair des polypes. La forme des nids que nous avons vus est celle d’une vulve de coquille avec ses stries ou ru- gosités ; ils étoient attachés en forme de béni- tiers aux parois d’une caverne assez profonde, creusée dans les rochers qui bordent la mer. Poi vre , observateur très-éclairé , et cité par Montbelliard , nous assure, d’après des infor- mations prises chez les Malais, les Cochinchi- nois et les Indiens sauvages des îles Philippines, que ces nids sont faits avec du frai de poisson, dont sont couvertes, aux mois de mars et d’avril, les mers qui s’étendent depuis Java jusqu’au nord de la Cochinchine, et depuis la pointe de Sumatra à l’ouest, jusqu’à la Nouvelle Guinée à l’est. Les Salanganes le ramassent , soit en rasant la surface de la mer, soit en se posant sur les rochers où ce frai vient se déposer et se coaguler. Comme, à l’époque de la construction du nid, on a vu des fils de cette matière visqueuse pen- dant au bec de ces oiseaux , on a cru qu’ils le tiroient de leur estomac au temps de leurs amours. Il ne doit plus rester de doute, puisque Poivre , ayant ramassé de ce frai , et l’ayant fait ORNITHOLOGIE. sécher, l’a trouvé semblable à la matière de leur nid, qui présente, par sa forme, la moitié d’un ellipsoïde creux, alongé et coupé à angles droits par le milieu de son grand axe. Son extérieur est composé de lames très-minces, à peu près concentriques et couchées en recouvrement les unes sur les autres ; l’intérieur présente plusieurs couches de réseaux irréguliers à mailles fort iné- gales, superposées les unes sur les autres, formées par une multitude de fils de la même matière que les lames extérieures qui se croisent en tous sens. On dit que ces oiseaux emploient plus de deux mois à sa construction : la ponte est de deux oeufs blancs. Il paroît, d’après l’opinion de Geor- ges Stonnton ( Amb . to China i , p. 190), qu’il y a plus d’une espèce à' Hirondelle qui fait de ces nids. La Salangane a toute la partie supérieure de son plumage noirâtre ; l’inférieure blanchâtre , de même que l’extrémité de la queue ; l’iris, jaune : tel est l’individu décrit par Basson et par Butïon. Nous voyons dans le 2 e supplément au general Synopsis de Latham , la figure d’une Salangane , avec son nid, bien différente de la précédente. Elle a près de quatre pouces et demi de long ; toutes les parties supérieures, noires et à reflets brillans ; toutes les inférieures cendrées ; les ailes et la queue , noirâtres 3 les pieds couverts d’un duvet blanc. Ne seroit-ce pas l’espèce dont parle Stonnton ? Brisson, Ornith. tom. 1 1 . p. ; 10. n. 14. pl. 46. (l g. i. Buffon , Hist. nat. des Oi- seaux , tom. 6. p. 6 8 z. Les Grandes- Indes. L. 3 ~. E.. P.. R. 12. ** L’Hirondelle de Sibérie. 6. H. Daua- rica. H. Supra c&rulea , subtus alba ; temporibus uropygioque jerrugineis ; rectrice extimâ longis- simâ , macula albà intus notatâ ; pedibus fuscis. Bleue en dessus, blanche en dessous 3 tempes et croupion, ferrugineux 3 la dernière penne de chaque côté de la queue très- longue et marquée d’une tache blanche à l’intérieur 3 pieds bruns. Le célèbre naturaliste Pallas a vu cette Hiron- delle en Sibérie, sur les monts Altaïs. Elle niche dans les cavernes , et quelquefois dans les bâti- mens abandonnés ; donne à son md , qui est fort grand, une forme hémisphérique, le construit de boue détrempée et sans aucun mélange d’au- tres matières: l’entrée de ce nid est un canal cylindrique, long de plusieurs pouces. Un gris-bleu à reflets cuivrés colore les parties antérieures du corps ; une teinte ferrugineuse couvre le bas du dos, le croupion et les tempes 3 5ig elle se prolonge sur les côtés de la tête, et finie par former un bandeau qui s’étend sur la nuque ; le dessous du corps est d’un blanc sale , tayé de noir 3 les couvertures inférieures de la queue sont d’un gris-cendré et terminées de noir; ses pennes , d’un noir luisant ; et les deux plus lon- gues ont une tache blanche oblongue sur leur bord interne ; les primaires des ailes sont noirâ- tres, avec une grande barre brune vers leur ex- trémité. La taille de cette Hirondelle est un peu plus grande que celle de notre Hirondelle de che- minée ; son bec esr plus large et ses pieds sont plus longs. Pallas , Voyage 2. p. 705. n. 19. Buffon, édit, de Sonnini , tom. 55. pag. 197. La Sibérie. ** L’Hirondelle tapére. 7. II. Tapera. H. Corpore supra fusco , subtùs griseo fusco ; abdj- mine albo ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Le dessus du corps, brun 3 le dessous, d’un gris-brun; l’abdomen, blanc ; le bec, noir; les pieds, bruns. Les savanes et les plaines sont les lieux que cette espèce fréquente plus volontiers au Brésil , à' la Guyane et à la Jamaïque ; mais elle ne reste que pendant six mois dans cette île. Son plumage est brun en dessus ; cette cou- leur prend une nuance grise sur la gorge , le de- vant du cou et la poitrine 3 un ton noirâtre sur les ailes et sur la queue, dont les couvertures in- férieures sont blanches , ainsique le ventre et les parties postérieures. B ris son , Ornithol. tom. 2. pag. 502. «. 10. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. 6. pag. 678. L’ Amérique méridionale. L. 5 {. E.. P.. R. 12. *L’Hirondrlle tachetée de Cayenne. 8. H. Maculata. H. Corpore supra, ails caudâque fus- cis, subtàs albo, maculis fuscis • rostro nigro ; pedi- bus fuscis. Le dessus du eovps , brun ; le dessous, blanc, tacheté de brun ; le bec, noir 3 les pieds, bruns. ( Pf 1 35 -h- 2) Montbeiliard présente cet oiseau comme une variété de V Hirondelle à ventre blanc , mais elle est plus grande 3 ce qui , joint à la différence des couleurs, fait soupçonner qu’elle ne peut appar- tenir à la même espèce. Au reste, on le trouve à Cayenne, dans les mêmes endroits. Il a le dessus du corps, les pennes alaires et caudales, d’un brun uniforme sans reflets; le dessous , blanc et parsemé de taches brunes , ovales, plus serrées sur "le devant du cou et sur 550 ORNITH la poitrine. Buffon, Hist. natur. des Oiseaux , tom. 6. pag. 682. pl. enl. n. 54 6. fig. 1. La Guyane. * * L’Hirondelle ambrée. 9. H. Ambrosiaca. H. Supra grisea-fusca j subtus dilutior ; caudâ maxime forficatâ ; rostro nigricante ; pedibus juscis. D’un gris-brun en dessus , plus clair en des- sous ; queue très-fourchue j bec noirâtre ; pieds bruns. Séba, qui le premier a décrit cette Hirondelle du Sénégal , dit qu’elle gagne la côte lorsque la mer est agitée, et qu’elle exhale une odeur d’am- bre gris si forte , qu’un seul individu suffit pour parfumer toute une chambre. Sans doute que sa peau 11e conserve pas cette odeur ; c’est ce qu’on doit penser, puisque Brisson dit qu’il ne s’en est pas aperçu sur celle qu’il a eu occasion d’exa- miner. Tout son plumage est d’un gris-brun, plus foncé sur la tête et plus clair en dessous du corps ; la queue est longue de deux pouces dix lignes ; les ailes en repos la dépassent de quatre lignes : l’oiseau est à peine de la grosseur du Roitelet. Brisson, Omit h._ tom. 2. p. 508, n. 13. Buffon , Histoire nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 6 12. Le Sénégal. L. 5 7. E., P., R. 12. * L’Hirondelle d’Antigue a gorge cou- leur DE ROUILLE, io. H. Panayana. H. Su- pra nigro - sericea , subtùs alba ; fronte gulâque ferrugineo -flavis ; gulâ lunulâ nigrâ maculatâ ; rostro pedibusque nigris ; caudâ furcatâ. D’un noir soyeux en dessus , blanche en des- sous; front et menton, d’un jaune-ferrugineux ; lunule noire sur la gorge; bec et pieds, noirs; queue fourchue. (Pl. 1 3 4. n. 1 , ) Cette espèce, que l’on trouve à l’île de Panay, a le front d’un jaune-rouillé ; la gorge, de la même couleur, avec un collier noir fort étroit sur sa partie inférieure ; la tête, le dessus du cou et le dos, d’un noir velouté ; les petites couvertures des ailes, d’un noir-violet changeant ; les grandes, les pennes et celles de la queue, d’un noir de charbon ; le devant du cou , la poitrine et le ventre, blancs. Sonnerai , Voyage à la Nou- velle-Guinée : , pag. 1 1 8. pl. -j 6. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, tom. G. pag. 607. Les Grandes- Indes. * ■ L’Hirondblle BICOLORE. II. H.Bicolor. H. Supra nigra, utruleo viridtque nitens , subtus ni- O L O G I E. vea ; uropygio ros troque nigris; pedibus fuscis ; caudâ furcatâ. D’un noir à reflets bleus et verts en dessus ; d’un blanc de neige en dessous ; croupion et bec, noirs ; pieds, bruns ; queue, fourchue. (Pl. 135. fig. 1 , la femelle , sous le nom d’ Hirondelle du Canada. ) Pennant et Latham ont donné cet oiseau pour une variété de notre Hirondelle de fenêtre, sous le nom à’ Hirondelle à croupion noir : d esc vrai qu’elle la représente dans le nord de l’Amé- rique, par ses habitudes et la manière de placer et de construire son nid; mais elle est plus grande, et elle a de plus le croupion noir, les pieds nus et plus longs. On la trouve, pendant l’été, dans les Etats-Unis, au Canada, ainsi qu’à la baie d’Hudson , où elle est connue sous la dé- nomination de Schasywine peschew. Elle cons- truit son nid sous les entablemens et les saillies des corniches , dans les villes , et sous une avance de rochers dans les autres endroits. Elle lui donne la même forme, seulement plus grande, que notre Hirondelle de fenêtre, et le construit des mêmes matériaux. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs. Toutes les parties supérieures du mâle sont d’un beau noir lustré, à reflets d’un bleu éclatant et d’un vert-doré; les ailes et la queue, d’un noir mat ; le reste du plumage est d’un blanc de neige. La femelle ne diffère du mâle que par un noir moins brillant. Le jeune, qui est noi- râtre en dessus, a les plumes du croupion, des ailes et de la queue, terminées de blanc sale. Vieillot , Hist. des Oiseaux de l'Amérique septent. tom. 1. pl. 3 1. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Histoire natur. tom. 14. pag. 508. L' Amérique septen- trionale. L. 6. E.* P.. R. 12. *La petite Hirondelle brune a ventre TACHETÉ. 12. H. Virescens. H. Vertice , alis caudâque nigricante-fuscis ; corpore supra vires- cente , subtus griseo , maculis fuscis ; rectricibus &qualibus . Le dessus de la tête , les ailes et la queue, d’un brun-noirâtre; le dessus du corps, verdâtre; le dessous , gris et tacheté de brun ; les rectrices , d’égale longueur. Nous nous sommes déterminés à présenter cette Hirondelle comme une espèce particulière et distincte de la grande Hirondelle brune à ventre tacheté , quoique Montbeliiard l’ait donnée comme une variété de celle-ci. En effet, la pe- tjtQ O RN ITH tire a beaucoup moins de longueur, puisqu’elle n’a que quatre pouces cinq ligues, tandis que l’autre en a huit ; de plus , elle est moins grosse et porte des couleurs autrement nuancées. Ces deux Hirondelles se trouvent dans les îles de Bour- bon et de France. La petite a le dessus de la tète, les ailes et la queue d’un brun-noirâtre ; les trois dernières pennes des ailes , terminées de blanc sale et bordées de brun-verdâtre ; toutes les parties supérieures, de cette dernière teinte ; toutes les inférieures ont des taches longitudi- nales brunes sur un fond gris. Bujfbn 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. pag. 694. pl. enl. n . 544. fi g. 2. Les Indes. L. 4 E.. P.. R. 1 2. * La petite Hirondelle noire. 1 5. H. Ni- gra. H. Toto nigra ; alis longïssimis • caudâ jorffcatâ. Entièrement noire; les ailes, très-longues; la queue , fourchue. Le vol de cette Hirondelle a du rapport avec celui de la Chauve-souris 3 et, comme notre Hi- rondelle de rivage 3 elle niche à terre dans un trou. Elle se plaît dans les lieux secs et arides, et aime à se percher sur les arbres morts. On la voit à la Guyane, dans les Grandes-Antilles, et, pendant l’été seulement, à la Louisiane. Tout son plumage est d’un noir à foibles reflets, et sa queue est déparée par les ailes en repos de quatorze lignes et même plus. L’individu repré- senté sur les pl. enl. de BuflFon , n. 72 5, fig. 1 , porte un petit bandeau blanc et fort étroit. O11 en signale un second qui a été apporté de la Louisiane , et que nous regardons comme un jeune oiseau d’après sa livrée, d’un gris-noirâtre sans aucuns reflets. Brisson 3 Omilh. tom. 2. pag. 5 1 4. n. 1 G. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. pag. 66$. L’ Amérique. L. 5 E.. P.. R. 12. * La petite Hirondelle noire a crou- pion GRIS. 14. II. Francia. H. Corpore supra nigrïcantï ; subtus uropygioque albïdis. Le dessus du corps, noirâtre; le dessous et le croupion , blanchâtres. Le voisinage des eaux douces est le lien où se plaît cette espèce de l’Ile-de-France. Elle est peu nombreuse, et se trouve à la ville et à la campagne. A l’exception du croupion et de toutes les par- ties inférieures, qui sont blanchâtres ou grises, le fçste du plumage est d’un noiiâtre uniforme, OLOGIE. 5s t Sonnerat a fait connoître un individu qui semble faire la nuance entre cette Hirondelle et la petite Hirondelle brune à ventre tacheté : il a le dessous du corps tacheté comme celle-ci , les dimensions et le dessus du corps de l’autre; mais ses ailes sont plus longues. Bujfon 3 Hist. riacur. des Oi- seaux } tom. 6. pag. 6c)6. pl. enl. 544. fig . 2. sous le nom d’ Hirondelle de Bourbon. Les Grandes - Indes. L. 4 T E.. P.. R. 12. ** La petite Hirondelle noire a ventre CENDRE, i 5. II. Cinerea. H. Supra nlgro-nïtens3 subtus cinerea; rectricibus griseo -flavicantibus marginatis ; orbitis fuscis. D’un noir brillant en dessus , cendrée en des- sous ; rectrices bordées de gris jaunâtre ; orbites bruns. O11 rencontre cette espèce non-seulement au Pérou, mais encore à 1 île d’Otaïti , selon La- thatn. Le bec est très- court ; l’œil noir ec entouré d’un cercle brun ; la tête , le dessus du corps, les couvertures des ailes et de la queue , sont d’un noir brillant ; toutes les parties inférieures cen- drées ; les ailes et la queue, d’une teinte plus foncée ec bordées de gris- jaunâtre. Brisson 3 Ornith. tom. 2. pag. 4^8. n. 6. ( Hirondelle du Pérou. ) Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. pag. 6 73. Le Pérou et Oiaïti. ** L’Hirondelle bleue et blanche. 1 G. H. Cyanoleuca. H. Supra c&rulea 3 subtiis alha 3 tectricibus cauda inferioribus nigris. Bleue en dessus, blanche en dessous; couver- tures inférieures de la queue , noires. M. de Azara , qui appelle cet.e Hirondelle Gofondina timonetis nigris 3 l’a observée au Pa- raguay, er a remarqué que, vers le milieu du jour, elle enrroic dans des trous creusés à l’ou- verture des terriers des vescaqnes. Ayant vu plu- sieurs paires qui se conduisoienr ainsi, ce savant a présumé qu'elles y nichoient. Un bleu-turquin domine sur le dessus et les côtés de la rêce, sur le dessus du cou et du corps, sur les couvertures supérieures des ailes, leurs pennes et celles de la queue; la gorge ec toutes les parties postérieures sont blanches , à l’excep- tion des couvertures inférieures de la queue, qui sont noires ; un demi-collier brun est sur le de- vant du cou ; le dessous des rémiges er des rec- trices présente cecre même couleur. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 2 . p. 50S. ORNITHOLOGIE. n. 305. Ie édit, du ncuv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 14. pag. 509. V Amérique méridionale . L. 4 -, E.. P.. Pv. 12. * L’Hirondelle bleue de la Louisiane. 17. H. Versicolor. H. Nigra purpureo } c&ruleo violaceo nitens ; remi gibus majoribus intus3 rostro pedibusque ni gris ; cauda furcata. Noire, à reflets pourpres, bleus ec violets 3 l’intérieur des grandes rémiges, le bec et les pieds, noirs 3 la queue, fourchue. C’esr avec toute raison que les habitans des Etats-Unis protègent cette Hirondelle ■ car, outre qu’elle diminue le nombre des mouches et des maringouins dont on est très-incommodé dans cette contrée, elle rend un grand service aux vo- lailles, en les avertissant par ses cris de l’ap- proche de l’oiseau de proie : aussitôt qu'un se montre près des habitations rurales , toutes les Hirondelles du même canton se mettent à sa poursuite, et ne le quittent que lorsqu’elles sont venues à bout de l’éloigner. Elles nichent dans des trous pratiqués exprès autour des maisons rurales et sous les corniches dans les villes, comme font nos Hirondelles de fenêtre. Elles habitent l’Amérique septentrionale pendant l’été, et se retirent aux approches de l’hiver. Il en est de cette Hirondelle comme de toutes celles qui voyagent 3 on ne sait ce qu’elles de- viennent pendant toute la mauvaise saison, puis- que , jusqu’à présent , on n’en a pas encore trouvé dans les contrées où l’on soupçonne qu’elles se retirent alors. Adanson , il est vrai, dit avoir vu au Sénégal notre Hirondelle de cheminée à l’époque où cette Hirondelle quitte l’Europe : mais cet individu appartient-il réelle- ment à cette espèce? Il est permis d’en douter, puisque nous ne l’avons pas retrouvé dans au- cun des nombreux envois faits dernièrement de cette contrée, et dont tous les oiseaux qui en f dsoient partie ont été tués ou pris pendant notre mauvaise saison. De savans naturalistes ont pré- tendu qu’il y avoir, parmi les Hirondelles voya- geuses, des espèces qui , pendant l’hiver, se te- noient engourdies dans des trous, comme font certains mammifères. Cette assertion , contre- dite par d’autres savans, trouve encore un nou- vel appui dans le fait que nous allons citer. Ce fait est rapporté par Chatelux (, Voyage dans l’A- mérique septentrionale , tom. 2. pag. 3 29 et 3 30.) comme une observation qui mérite route la con- fiance possible. « M. Flammius , grand-juge en Virginie , homme digne de foi , a assuré à M. Jefferson , qu’un jour d’hiver , tandis qu’il étoit occupé à faire abattre des arbres dans un terrain qu’il vouloir ensemencer , il fut fort surpris de voir tomber, avec un vieux chêne fendu , une grande quantité de Martins ( Hiron- delles bleues) , qui s’étoient réfugiés et engourdis dans les crevasses de cet arbre , comme font les chauves-souris dans les antres et les souterrains. » Il est malheureux que cet Américain n’ait pas cherché à s’assurer si, comme les chauves-souris, ces oiseaux pou voient, par le moyen de la cha- leur, respirer, remuer, et enfin s’envoler , de même que Y Hirondelle trouvée par le célèbre naturaliste Pallas , étendue à terre dans les champs et paroissant morte de froid. Toujours paroît-il certain que des Hirondelles peuvent sup- porter le froid , dans un état d’engourdissement , jusqu’à un certain degré , puisque Spallanzani s’en est assuré par des expériences répétées. Le plumage du mâle paroît tour noir au pre- mier aspect; mais, bien loin d’être uniforme, il varie selon la position de l’œil qui l’observe ec les mouvemens de l’oiseau : c’est un jeu de re- flets bleus, violets et pourpres; les pennes des ailes et de la queue sont d’un noir mat. La femelle a la tête , le cou , la gorge , le dos et le croupion bruns et tachetés de gris 3 les pe- tites couvertures des ailes et le vertex reflètent en bleuâtre 3 le ventre est gris-blanc 3 la poitrine tachetée de brun 3 les ailes , la queue , le b-.c et les pieds sont noirâtres. Le jeune lui ressemble, et a été donné mal -à-propos comme une espèce distincte , sous le nom dé Hirondelle de la baie d’Hudson ( Hirundo Subis). Il est figuré dans les oiseaux d’Edwards, sur la pl. 120. L’individu dont Catesby a publié l’image est un mâle adul- te , dont on a fait mal-à-propos une espèce par- ticulière c’est le Martinet couleur de pourpre [Hirundo purpurea) des auteurs. Catesby 3 Car. 1. 23. 3 1. Latham j Index , Hirundo purpurea _, Hir,. violacea. Brisson 3 Ornith. tom. 2, pag. 515. n. 17. [Martinet de la Caroline.) Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 674. pl. enl. n.-jii. L’ Amérique septentrionale. L. 7. E.. P.. R. 12. * L’Hirondelle brune et blanche a cein- ture BRUNE. 18. H. Torquata. H. Supra jusca } subtùs alba ; fascia pectoris fuseau, loro albo ; cauda aquali ; rostro pedibusque fus cis. Brune en dessus; blanche en dessous, avec une bande brune sur la poitrine; lorum blanc;, queue égale; bec ec pieds bruns. ORNITHOLOGIE. 525 Si cette Hirondelle du Cap de Bonne-Espé- rance est, comme le soupçonne M. Levaillant, de l’espèce de celle qu’il a décrite et fait repré- senter sur la pl. 246 , fig. 1, de son Histoire des Oiseaux d’Afrique, sous le nom d’ Hirondelle fauve , elle niche sur les rebords des toits et donne à son nid la forme d’une coupe. Sa ponte se com- pose de cinq ou six œufs fauves ou pointillés de brun. L 'Hirondelle brune et blanche a routes les par- ties supérieures brunes, de même qu’une bande transversale sur la poitrine ; le lorum et le des- sous du corps , blancs. L’ Hirondelle fauve est d’un fauve-roussâtre sur son plumage supérieur ; d’un fauve-clair sur la gorge et le devant du cou, grise sur les parties inférieures, tachetée de blanc sur le côté intérieur des pennes caudales qui se trouvent entre les deux intermédiaires et les deux premières. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. G. pag. 680. pl. enl. n. 723. fi g. 1. sous la dénomination d’ Hirondelle brune à collier du Cap de Bonne-Espérance. L’ Afrique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 12. * L’Hirondelle brunette ou des marais. 10. H. Paludicola. H. Cinereofusca, subtus dilu- tior ; remigibus rectricibusque fusco- nigris ; rostro pelibusque fuscis ; cauda brevi. D’un brun-cendré , plus clair en dessous; ré- miges et tectrices d’un brun-noir; bec et pieds bruns ; queue courte. M. Levaillant , qui, le premier, a décrit cette Hirondelle , l’a trouvée au Cap de Bonne-Espé- rance. Une couleur brune domine sur toute sa livrée; elle tend au cendré en dessus, est claire en dessous, ettire au noir sur les couvertures su- périeures et les pennes des ailes , dont les bords sont roussâcres ; la queue est pareille aux ailes. Levaillant, Hist. des Oiseaux d’ Afrique , pl. 145. fg. 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 14. pag. 5 1 1. L'Afrique méridionale. L. 4 i. E.. P.. R. 12. * L’Hirondelle de Cayenne. 20. H. Chaly- bea. IL. Suprà chalybeo-r.itens , subtàs alba; alis caudaque ni gris ; rostro pedibusque fuscis j cauda furcatâ. D’une couleur d’acier brillant en dessus , blanche en dessous; ailes et queue noires; bec et pieds bruns ; queue fourchue. Les abatis sont les lieux où se plaît cette es- pèce, et les troncs des arbres à demi brûlés, où elle aime à se percher. C’est la plus commune de toutes celles qu’on rencontre à Cayenne , où elle est sédentaire. Elle fait sa ponte dans un trou d’arbre, sans y construire de nid. Elle a le dessus de la tête et du corps d’un noirâtre lustré de violet; les ailes et la queue, bordées d’une nuance plus claire; les parties infév deures , d’un roussârre veiné de brun, mais plus clair sur le bas-ventre et sur les couvertures inférieures de la queue. Brisson , Ornith. tom. 2. pag. 495. n. 4. tab. 4 G. fg. 1. Buffon , Hist. nat. des Ois. tom. G. pag. 675. pl. enl. n. 545. fig. 2. L’Amé- rique méridionale. L. G. E.. P.. R, 1 2. * L’Hirondelle a ceinture blanche. 21. H. Fasciata. H. Nigra , faseix abdominis trans- versâ , crurumque macula externâ albis ; rostro pedibusque nigris ; cauda furcatâ. Noire, avec une bande blanche et transver- sale sur l’abdomen , et une tache de la même couleur à l’extérieur des cuisses ; bec et pieds noirs; queue fourchue. On la trouve à Cayenne. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, tom. 6. pag. Gw.pl. enl. n. 724. fig. 2. sous le nom d’ Hirondelle de Cayenne à bande blanche sur le ventre. L’ Amérique méridio- nale. L. G. E.. P.. R. 1 2. * * L’Hirondelle a croupion blanc du Paraguay. 22. H. Ixucorhoa. H. Suprà ca- rulea , violaceo-nitens ; supercïâis corpore subtàs uropygioque albis; remigibus rectricibusque nigris. D’un bleu à reflets violets en dessus ; sour- ces, dessous du corps et croupion, blancs; ailes et queue noires. M. de Azara , qui appelle cette Hirondelle Gofondina rabadilla blanca , nous apprend qu’elle n’est point farouche , qu’elle se plaît dans les campagnes et n’entre pas ordinairement dans les villes. On la voie souvent, ajoute-t-il, accom- pagner les voyageurs, en se mettant sous le vent pour saisir les mouches et les papillons qu’ils font lever. Elle niche, au Paraguay, dans les trous des poteaux et des palmiers ; mais à la rivière de la Plaça, où il n’y a point d’arbres, elle fait sa ponte dans des trous en terre. Beaucoup de feuilles et beaucoup de crins sont les seuls maté- riaux qu’elle emploie à la construction de son nid , dont l’entrée est si étroite qu’il est impos- sible d’en retirer les petits. Cette espèce est sé- dentaire et assez commune au Paraguay ; mais on ne la voit que pendant i été à Rio de la Plaça. Y v v 2 5^4 ORNITHOLOGIE. La tête, le dessus du cou et le dos, sont d’un bleu-turquin , changeant en violet 3 les pennes de la queue et des ailes , noires , de même que leurs couvertures supérieures 3 les sourcils , le croupion , et toutes les parties inférieures, sont d’un beau blanc. De Angara 3 Apuntamientos para la Hist. liât, de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata. 2 e édit, du nouv. Dict. d Hist. nat. tom. i^.pag. 519. V Amérique australe. L. s E. 10 i P.. R. 11. J 4 4 ** L’Hirondelle a croupion roux du Paraguay. 13. //. Pyrrhonota. H. Vertice c&- ruleo ; front e rufescente-fuscâ ; genis guttureque vinaceo rubrisj dorsi plumis c&ruleis 3 albido fusco marginatis; uroqygio rufo ; abdomïne nïgroj cauda furcatâ. Le vertex bleu 3 le front , d’un brun-roussâtre; les joues et la gorge, d’un rouge vineux 3 les plumes du dos, bleues èt bordées de brun-blan- châtre ; le croupion, roux 3 l’abdomen, noir 3 la queue, fourchue. On a présenté cette Hirondelle comme une variété de celle à croupion roux et à queue carrée mais, comme l’observe Sonnini dans la traduc- tion de Y Histoire des Oiseaux du Paraguay , etc. de M. de Azara, cette dernière ayant les pennes caudales égales, tandis que la première a la queue fourchue , 11’est-ce pas un caractère suffisant pour ne pas les confondre ? Aussi il ne balance pas à les diviser spécifiquement, quelque rapport qu’il y ait d’ailleurs entr’eiles. M. de Azara , qui a trouvé au Paraguay l’espèce de cet article, l’a décrite sous la dénomination de Goloudrina ra- tadilla acanelada. La teinte d’un brun-roussâtre, qui couvre le front, s’étend au dessus de l’œil 3 une tache au- devant du cou est , de même que le vertex 3 d’un bleu-turquin, auquel succède un rouge vineux sur les côtés de la tête et sur la gorge 3 l’occiput et les couvertures inférieures des ailes présentent un mélange de roussâtre et d’un brun clair; les plumes du dessus du cou et du dos ont une bor- dure d’un brun-blanchâtre sur un fond bleu- turquin ; le bas du dos et le croupion sont d’un roux vif 3 les couvertures supérieures de la queue, brunes et lisérées de blanchâtre; ses pennes et celles des ailes, d’un brun-noirâtre 3 les plumes de la poitrine et du ventre, d’un blanc sale et bordées de blanc pur; le bas-ventre esc noir. De Angara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 2. pag. 5 11. «.3 05. ae édit, du nouy. Dict. dé Hist, nat. tom. 14. pag. 5 19. V Amérique méridionale. L. 5 E. 10 {. P.. R. iz. * L’Hirondelle a front roux d’Afrique. 24. H. Rujïfrons. H. Supra nigro-c&rulea , ventre albo ; fronte rufâ ; rostro pedïbusque nigris. D’un bleu-noir en dessus; ventre blanc; front roux ; bec et pieds noirs. Un bleu-noir glacé domine sur le plumage de cette Hirondelle du Cap de Bonne-Espérance, à l’exception du- front, qui est couvert par un bandeau roux , et du dessous du corps , depuis la poitrine, qui est blanc, lev aillant , Histoire des Oiseaux d’ Afrique , pl. 2.45. fig. 2.. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 1 4. pag. 511. V Afrique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 12. * La grande Hirondelle brune a ventre TACHETE. 25. H. Borbonica. H. Corpore supra nigricante-fusco ; subtus griseo 3 maeuhs longitu- dinalibus fuscis vario , cauda &quali; rostro pedi- busque nigris. Le dessus du corps, d’un brun-noirâtre 3 le dessous , gris , varié de taches longitudinales brunes 3 la queue , égale ; le bec et les pieds , noirs. Les habitans de l’Ile-de-France appellent cet oiseau Hirondelle des blés , parce qu’elle fré- quente les lieux ensemencés de froment. Elle se plaît aussi dans les clairières des bois, préfère les endroits élevés, et se pose fréquemment sut les arbres et sur les pierres. Son nid , qu’elle construit dans les cavernes et les trous de ro- chers, est composé de paille et de quelques plu- mes. Sa ponte n’est que de deux œufs pointillés de brun sur un fond gris. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. G. pag. (794. pl. enl. n. 5 44. fig. 2. sous la dénomination d’ Hirondelle de lé île de Bour- bon. L’Afrique méridionale. L. 8. E.. P.. R. 12. * La grande Hirondelle a ventre roux DU SENEGAL. iG. H. Senegalensis. H. Suprà nigro nitens 3 subths uropygioque rujis 3 rostro pe- d'îbusque atris ; cauda furcatâ. D’un noir brillant en dessus, rousse en des- sous et sur le croupion ; bec et pieds noirs 3 queue fourchue. Cette espèce, qui n’est guère plus grosse que notre Hirondelle de cheminée 3 a le dessus de la tête et du cou, le dos, les couvertures supé- rieures des ailes, d’un noir brillant , à reflets de ORNITHOLOGIE. 5?5 couleur d’acier poli; les pennes alaires et cau- dales, d’un noir mat; le croupion er les couver- tures supérieures de la queue, d’une teince rousse, qui s’érend sur coures les parties inférieures ; mais elle esc plus foible, ec blanchit même sur la gorge ec sur les couvertures subalaires ; la pre- mière penne latérale de chaque côté de la queue a deux pouces deux lignes de plus de longueur que les deux intermédiaires , ce qui rend la queue très fourchue. Brisson 3 Ornith. tom. 2. pag. 496. n. 5. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. pag. 610. pl. en!, n. 510. L’Afrique. L. 8 f. E.. P.. R. 12. * L’Hirondelle a gorge rousse. 27. II. Ru- ficollis. II. Corpore supra pectoreque fusco-griseis, gulâ rufâ ; abdomine Jlavzscenti-albo; rosiro pe- dibusque ni gris ; caudâ &quali. Dessus du corps et poitrine, d’un gris-brun; gorge rousse; abdomen d’un blanc- jaunâtre; bec et pieds noirs; queue égale. L’individu dont nous publions ta description esc dans les galeries du Jardin du Roi , où il a été déposé par M. de Lalande fils, qui l’a trouvé au Brésil. Il est d’un gris-brun sur les parties supé- rieures, sur la poitrine et sur les flancs ; gris sur le devant du cou , roux sur le haut de la gorge , et d’un b’anc-jaunâtre sur le milieu du ventre. ac édit, du nouv. Dict. d’ Histoire nat. tom. 14. pag. 52;. L’ Amérique méridionale. L. 4 E.. P.. R. 1 2. * L’Hirondelle a gorge rayée. 28. IL Nigricans. H. Supra nigricante-fusca 3 subtus pallidé alba ; gutture juguloque fusco- striatis ; rostro pedibusque aigris ; caudâ subfurcatâ. D’un brun- noirâtre en dessus ; d’un blanc pâle en dessous ; gorge et devant du cou, rayés de brun ; bec et pieds noirs ; queue peu four- chue. Cette Hirondelle , qui fait partie de la collec- tion du Muséum d’histoire naturelle, a été ap- portée de la Nouvelle-Hollande. Elle a le fronc roux; les parties supérieures, d’un brun- non â- tre ; les intérieures, d’un blanc terne, rayé de brun sur la gorge et sur le devant du cou ; les raies occupent le milieu de la plume et sont lon- gitudinales. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom, 14 . p. 323. V Australasie. L. 5. E.. P.. R.. 12. * L’Hirondelle huppée. 29. H. Cristata. II. Cristata 3 supra dilute gnsea ; corpore subtus ci- nereo-albo ; rostro pedibusque plumbeis ; caudâ furcatâ. Huppée ; d’un gris clair en dessus ; d’un gris- blanc en dessous ; bec et pieds plombés ; queue fourchue. Cette espèce est très - remarquable par sa huppe , étant la seule de cette famille qui ait la tête parée de cet ornement. Cette huppe esc composée de cinq ou six plumes étroites , recour- bées en devant, comme celles de notre Mésange huppée ; elle porte une queue pareille à celle cle notre Hirondelle de cheminée 3 mais des ailes plus longues ; toutes les parties supérieures sont d’un gris clair argenté, plus foncé sur les ailes et la queue ; la gorge et le devant du cou sont de ce même gris , et les parties postérieures, d’un blanc teinté de gris. Lev aillant 3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 247 . fig. 1. ac édit, du nouveau Diction. d’IIist. natur. tom. 14. p. 253. * L’Hirondelle de Java. 30. II. Javanica. II. Corpore supra nigricante 3 c&ruleo - nitente ; subtus cinerascente ; fonte 3 gulâ juguioque ferru- gineis ; rectricibus lateralibus apice alba maculatis ; rostro pedibusque nigris ; caudâ aquali. Le corps, d’un noirâtre à reflets bleus en des- sus ; cendié en dessous ; le front , la gorge et le devant du cou, ferrugineux ; les tectrices laté- rales rachetées de blanc à leur pointe ; le bec ec les pieds noirs ; la queue égale. On doit â Sparmann la description de cet oi- seau , qui se trouve dans l’Inde. Un noir bleuâ- tre et brillant occupe le dessus du corps ; une teinte ferrugineuse est sur la gorge et le devant du cou ; et un cendré clair sur la poitrine , le ventre, le croupion et le dessus des ailes, dont les pennes sont noires , de même que celles de la queue ; mais cette couleur est interrompue par une cache blanche sur chaque côté des latérales. Sparmann 3 Mus. caris, fas. 4. pi. 100. Latharn , 2e Suppl, du general Synopsis , p. 2 5 9. n. 5 . Nou- velle édition du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14, p. 523. Les Grandes-Indes. L. 6 E.. P.. R. 12. ♦L’Hirondelle noire d'Afrique. 31. H. Nigra. H. Corpore atro y uropygii lateribus albis : rostro pedibusque nigris. Le corps, le bec ec les pieds noirs ; les côtés du croupion , blancs. M. Levaillant , qui le premier a décrit cet oiseau, le présente comme un Martinet; cepen- dant, ayant sur la figure qui le repiésente, trois 5a6 O R N I T H doigts devant et un derrière, et ce savant or- nithologiste ne faisant point mention dans sa description de la position des doigts, on s’est cru fondé à le classer avec les Hirondelles. A l’ex- ception des côtés du croupion et du côté interne des pennes alaires, qui sont de couleur blanche, tout le plumage est noir. Cette espèce niche dans les rochers et les trous de murailles ; sa ponte est de quatre œufs blancs. Lev aillant 3 Hist. des Oi- seaux d’ Afrique > pl. ly^.fig. i .sous le nom de Martinet à croupion blanc. Ie édition du. nouv. Dict. dé Hist. nat. totn. 14 . p. 513. L’Afrique méridionale. L. 8. E.. P.. R.. ** L’Hirondelle noire et blanche a CEINTURE GRISE. 32. H. Peruviana. H. Su- pra nigra ; subtàs alba; fasciâ pectoris cinereâ ; capite colloque, griseis ; tectricibus alarum superio- ribus j remigibus rectricibusque dilute griseis 3 Jlavescentè- griseis marginatis ,• caudâ furcatâ. Noire en dessus 3 blanche en dessous 3 bande pectorale cendrée 3 tête et cou gris 3 couvertures supérieures des ailes, rémiges et rectrices, d’un gris clair, et bordées d’un gris-jaunâtre 3 queue fourchue. C’est d’après Feuillée qu’on a donné la descrip- tion de cette Hirondelle du Pérou. Ce que nous avons dit de son plumage, est tout ce que l’on sait, et nous paroît suffisant pour l’indiquer aux naturalistes qui auront occasion de l’observer dans son pays natal. Brisson 3 Ornith. tom. z. p. 498. n. 7. ( Grande Hirondelle du Pérou.) Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 670. ( Martinet noir et blanc à ceinture grise.) * * L’Hirondelle d’Otaïti. 33. H. Tahitica . H. Supra fusco- nigra j c quiescente nitens 3 subtus fulvo-purpurea ; abdomine et crisso fuliginosis ; rectricibus 3 rostro peaibusque nigris ; caudâ sub- jurcatâ. D'un noir rembruni à reflets bleuâtres en des- sus 3 d’un pourpre fauve en dessous ; abdomen et couvertures inférieures de la queue fuligineux 3 rectrices , bec et pieds , noirs 3 queue un peu four- chue. On a vu cette espèce sur les montagnes d’O- taïti. Elle a l’iris brun ; le dessus du corps d’un brun-noir qui jette des reflets bleuâtres et bril- lans 3 la gorge et la poitrine , d’un fauve pour- pré chez des individus et sans mélange de pour- pre chez d’autres 3 le reste du corps , d’une couleur de saie, mais plus claire sur le bas-ventre; la O L O G I E. queue est noire. Latham 3 Syn. vol. 2. part. 1 . p. 563. n. 2. Buffon , édit, de Sonnini 3 tom. 55, p. 45. LàAustralasie. L. 5. E.. P.. R. 12. * * L’Hirondelle d’Ounalaska. 34. H. Aoonalaskensis. H. Suprà nigricans , subtus ci- nerea ; uropygio albido ; caudâ furcatâ 3 rostro pedibusque nigric antibus. No irâtre en dessus 3 cendrée en dessous ; crou- pion blanchâtre ; queue fourchue 3 bec et pieds noirâtres. Latham , ù qui nous devons la description de cette Hirondelle , dit qu’elle se trouve dans une île du grand Océan boréal. Elle a le bec très-court 3 toutes les parties supérieures d’un noir terne sans reflets, à l’exception du croupion , qui est blan- châtre ; les côtés de la tête et tout le dessous du corps sont d’un cendré sombre 3 les pennes de la queue ont leur extrémité arrondie. Latham 3 Sy- nopsis y vol. 2. part. 2 . p. 571. n. 15. Buffon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 5 5. p. 103. Les îles de la mer Pacifique. L. 4 f. E.. P.. R. i2. * L’Hirondelle a plastron blanc. 35. H. Albicollis. H. Nigra ; collo suprà pectorcque albis ■ rostro pedibusque atris ; rectricibus inter- mediis acutis , longioribus. Noire 3 le dessus du cou et la poitrine, blancs ; le bec et les pieds , noirs 3 les deux pennes inter- médiaires pointues et plus longues que les au- tres. Cette espèce, la plus grosse de cette famille , a été rapportée du Brésil par M. de Lalande fis, et fait partie de la collection du Muséum d’his- toire naturelle. Une grande tache blanche, en forme de demi-collier, se lait remarquer sur le dessus du cou, de même qu’un plastron de la même couleur sur le devant de cette partie 3 le reste du plumage est noir. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que le collier et le plastron sont moins appareils. 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. 14 . p. 514. L’Amérique méri- dionale. L. 9. E . P.. R. 1 2. ** L’Hirondelle a croupion roux et QUEUE CARREE. 36. H. Americana. H. Suprà fusco- nigricans 3 viridi nitens ; subtus albida; uro- pygio crissoque rufis ; caudâ œquali. D’un brun-noirâtre â reflets verts en dessus 3 blanchâtre en dessous; croupion et couvertures ORNITHOLOGIE. inférieures de la queue, roux; rectrices égales. Si cecte Hirondelle 3 queCommerson a vue sur les bords de Rio de la Plaça , n’avoit pas la queue carrée, on ne pourroit guère la présenter que comme une race très-voisine , ou plutôt comme une variété d âge ou de sexe de 1 Hirondelle a croupion roux du Paraguay, tant leur plumage présente de rapports. Celle de cet article est d’un brun noirâtre à reflets d’un vert-brun et d’un bleu foncé sur les parties supérieures , à l’exception du croupion , dont les plumes sont rousses et bordées de blanchâtre ; les pennes des ailes et de la queue ont des reflets verdâtres ; les premières de l’aile sont blanchâtres à l’intérieur, et les se- condaires de cette couleur extérieurement ; les parties inférieures ,- d’un blanc sale, et les cou- vertures du dessous de la queue , roussâtres. Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 6 y 8. L' Amérique méridionale. L. 6 -t. E.. P.. R. ta. * L’Hirondelle fauve. 37. H. Fulva. H. Fronte uropygioque rubescente fuscis ; dorso nigro3 c&ruleo-nitens ; remigibus rectricibusque fuscis 3 ex tus cinereo-albo marginatis ; corpore subtus fulvo j rostro pedibusque nigris 3 caudd subfur- catâ. Le front et le croupion d’un brun- rougeâtre 3 le dos d’un noir à reflets bleus ; les rémiges et les rectrices brunes et bordées de gris-blanc en dehors ; le dessous du corps, fauve ; le bec et les pieds, noirs ; la queue un peu fourchue. Cette espèce n’est que de passage dans les Grandes- Antilles v où elle a été vue par des na- turalistes au printemps, particulièrement à Saint- Domingue et à Porro-Ricco, et 011 sait qu’elle passe l’été dans les parties boréales de l’Améri- que , car elle a été rencontrée dans la Nouvelle- Ecosse au mois de septembre. Le front et le croupion sont d’un brun-rou- geâtre ; le reste de la tête et le dos , d’un noir changeant en bleu ; le dessus du cou et les flancs, roux; les pennes des ailes et de la queue , d’un brun foncé et bordées de gris- blanc en dehors ; le milieu du ventre et les couvertures inférieures de la queue, d’un blanc sale : la poitrine est d’un cris-brun. Des individus ont tout le dessous du corps d’an gris blanc. Vieillot * Hist. nat . des Oiseaux de l’ Amérique septentrionale 3 tom. 1. p. G 1. pl. 30. ae édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 14. p. >21. L’ Amérique boréale. L. 5. E.. P... R. 12. 627 * * L’Hirondelle domestique du Para- guay. 38. H. Domestica. H. Supra caruleo-ni - tens ; gutture juguloque albidis 3 fusco mixtis ; pectore ventreque albis ; rostro nigro ; pedibus pos - ticé rubescente fuscis 3 anticè nigro-violaceis ; caudd furcatà. D’un bleu brillant en dessus ; gorçe et devant du cou d’un blanchâtre mélangé de brun ; poi- trine et ventre, blancs ; bec, noir ; pieds, d’un brun - rougeâtre par-derrière, d’un noir-violet par-devant; queue fourchue. Le nom de Mbiyuri que les Guaranis, peu- plade du Paraguay, ont donné à cet oiseau, ex- prime son cri , qui consiste à répéter plusieurs fois les syllabes dont ce mot est composé. Il ha- bite le Paraguay et Rio de la Pin ta ; niche sur les cabanes et les maisons des champs; mais dans les villes et les bourgs, il donne la préfé- rence aux églises et aux grands édifices. Il cons- truit sou nid sur les poutres et les murailles, er toujours de manière â ce qu’il soit peu apparent ; on le trouve quelquefois sous les tuiles. 11 est , dit-on , composé de terre en dehors et d’un peu de paille en dedans. La ponte est de trois ou quatre œufs. Cette Hirondelle se pose fréquem- ment sur les croix des girouettes , sur le faîte des toits et les barrières des enclos ; elle couche pen- dant l’été dans l’intérieur des orangers et des ar- bres touffus; mais pour peu que le froid se fasse sentir, elle passe la nuit dans des trous ou sous les tuiles. On sait qu’elle reste en hiver sous le 20e. degré de latitude australe, er qu’elle ne s’absente du Paraguay que pendant deux à quatre mois t son absence dépend du plus ou moins de longueur de In'mauvaise saison. Il n’y a point de différence entre le mâle, læ femelle et le jeune. Ils ont les pennes latérales de la queue plus longues de neuf lignes que les intermédiaires , quelquefois de six seulement la partie antérieure du tarse , un peu duveteuse ; le dessus du cou et du corps, d’un bleu-turquin , brillant et â reflets, mais qui paroîc noir, vu à quelque distance ; les grandes couvertures des ailes , leurs pennes et celles de la queue , presque noires ; les côtés de la tête, noirâtres ; le lorum d’un noir velouté ; le dessous des ailes, d’un brun foncé, avec du blanc sur le bord extérieur de quelques pennes, et une tache de la même cou- leur à 1 extrémité des autres ; la gorge ,, le devant: du cou et les côtés du corps , d’un blanchâtre mè é de brun ; la. poitrine et le ventre , blancs j l’iris et les- bords de la paupière, noirs. Les Hirondelles rapportées de l’Amérique s ius- O R N 1 T H O L O G I E. 528 traie par Commerson 3 qui ont la gorge d’un gris-brun ec le dessous du corps blanc, ne se rapprocheroient-elles pas plutôt de cetce espèce que de 1 ' Hirondelle à ventre blanc 3 comme l’a pensé l’auteur de Y Histoire des Oiseaux de l’ Amé- rique septentrionale? mais nous ne croyons pas qu’elles puissent appartenir à l’espèce de Y Hiron- delle de Cayenne ( Hirundo chalybea) 3 quia des dimensions et des proportions plus petites , et dont le bec est plus long de quatre lignes. De Apura j Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. z. p. 5 o z. n. 300. zc édit, du nouv. Diction, dé Hist. natur. tom. x 4. p. 5Z0. L’Amérique méridionale. L. 7 E. 15. P. 18. R. 1 z. * L’Hirondelle rousseline. 39. H. Capen- sis. H. Corpore supra nigro- c&rulescente 3 subtùs dilaté rufo ; pileo nigro ; rectrïcibus lateralibus albo maculatis ; rostro nigro ; pedïbusjlavescente- juscis j caudâ furcatâ. Le corps d’un noir-bleuâtre en dessus ; d’un roux clair en dessous ; le dessus de la tête noir 3 les recrrices latérales tachetées de blanc; le bec noir; les pieds d’un brun- jaunâtre ; la queue fourchue, ( Pl , 1 34 .fig. 1. Femelle.) Le nid de cette Hirondelle du Cap de Bonne- Espérance est attaché aux poutres dans les mai- sons, et présente une forme arrondie , avec une espèce de cylindre creux qui lui sert d’entrée; il est construit de terre à l’extérieur et garni de plumes en dedans. La ponte se compose de qua- tre ou cinq oeufs pointillés de brun, Buffon n’a décrit et fait figurer que la femelle, sons ie noua a Hirondelle à capuchon roux. Elle a le dessus de la tête jusqu’aux yeux et la nuque, d’un roux foncé, mélangé de noir; le dessus du cou, le dos et les couvertures supérieures des ai- les, d’un noir-bleu; leurs pennes, brunes et bordées d’une nuance plus claire ; la queue , noi- x âcre , avec une tache blanche à l’intérieur de toutes ses pennes latérales ; la gorge, variée de blanchâtre et de brun ; le reste des parties infé- rieures, parsemé de petites taches longitudinales et noirâtres sur un fond jaune pâle; les pieds, d’un brun-noir. Le mâle, que M. Levaillant a fait connoître sous la dénomination dé Hirondelle rousseline 3 diffère de la femelle en ce que le dessus de sa tête esc noir; que sa gorge et toutes ses parties postérieures sont d’un roux clair ; que ses pieds sont d’un brun-jaunâtre, Bufifon 3 Hist. nat. des Qiseauy j tom, <â. p. doo, pl. enl, n , 713. fig. z. sous le nom d’ Hirondelle à tête rousse du Cap de Bonne-Espérance {femelle). Levaillant 3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 14. fig. 1 {mâle). L’ Afri- que méridionale. L. 7. E„ P.. R. iz. * L’Hirondelle a collier blanc. 40. H. Cayanensis. H. Violaceo-nigricans ; capite nigro ; gutture 3 torque lorisque albis ; rostro nigro ,■ pedi- bus ad ungues usque plumosis ; caudâ furcatâ. D’un noirâtre- violet ; tête noire; gorge, col- lier et lorum3 blancs ; bec noir ; pieds emplumés jusqu’aux ongles ; queue fourchue. Les Hirondelles sont au premier rang parmi les oiseaux qui cherchent à mettre leur progéni- ture à l’abri de leurs ennemis, en donnant à leur nid une solidité et une forme remarquables. Celui de cette espèce, que Buffou a décrit d’a- près nature, est très-grand ec construit sous le toit hospitalier de l’homme, avec de la ouate de l’apocyn. Il a la forme d’un cône tronqué, dont l’une des bases a cinq pouces de diamètre , et l’autre trois pouces ; sa longueur est de neuf pouces. Sa grande base est composée d’une sorte de carton fait de la même matière ; sa cavité esc partagée obliquement, depuis environ moitié de sa longueur, par une cloison qui s’étend sur l’en- droit du nid où sont les œufs , c’est-à-dire , assez près de sa base, où l’on voit un petit amas d’a- pocyn bien mollet, qui forme une espèce de sou- pape, er paroît destiné à garantir les petits de l’air extérieur. Toutes les parties supérieures, sur lesquelles on remarque un collier d’un blanc pur, sont d’un noir velouté à reflets violets ; ce même blanc couvre toute la gorge et le devant'du cou, forme deux petites bandes divergentes, dont l’une s’é- tend au-dessus de l’œil, et l’autre passe au-des- sous à quelque distance ; on l’aperçoit encore sur les côtés du ventre ec sur le bord des grandes couvertures supérieures de l’aile, qui, dans le reste, sont brunes; les pennes de la queue sont noires ; celles des ailes ont de plus leur bord ex- térieur roussâcre, Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 671. pl. enl. n. 7 z 5. ( Martinet à collier blanc. ) La Guyane. L. 5 L E., P.. R. iz, ** L’Hirondelle bleue et rousse. 41. H, Cyanopyrrha. H. Capite corporeque supra cyaneis ; fronte, corpore subttis3 gutture juguloque rufs ; re-> migibus rectricihusque intus juscis 3 extus c tru- ie 1 s ; caudâ furcatâ. L4 ORNITHOLOGIE. La têre et !e dessus du corps, d’un bleu d’azur; Se dessous du corps, le Front, la gorge et le de- vant du cou, roux ; les rémiges et les rectrices, brunes en dedans , blanches en dehors ; queue fourchue. Sonnini, à qui l’on doit la connoissance de cette espèce, l’a vue dans la Guyane française, et M, de Azara l’a observée au Paraguay. Elle a le front, les joues , la gorge et le devant du cou, roux ; la tête , le dessus du cou et du corps , cou- verts de plumes d’un gris-jaunâtre depuis leur origine jusqu’à la moitié de leur longueur, et d’un bleu nuancé d’azur et de violet dans le reste ; un demi-collier étroit, du même bleu, entre le cou et la poitrine; les petites couvertures des ailes, de la même couleur; les grandes, d’un vert à reflets métalliques et bordées de bleu d’a- zur sur le côté extérieur ; les pennes , brunes en dedans , et d’un vert-cuivré en dehors , de même que celles de la queue , dont la plus extérieure de chaque côté est très-pointue ; le dessous des pennes caudales est gris , avec une large bordure en forme de croissant ; le dessous du corps , rous- sâtre ; la première penne de la queue , longue de trois pouces et demi, dépassant la seconde de seize lignes, et les ailes en repos, de sept. Bujfon3 édu. de Sonnini 3 tom. 55 . p. zi z. L’A- mérique méridionale. L. 6 E.. P.. R. iz. * L’Hirondelle brune du Paraguay. 4Z. H. Fusca. H. Supra fusca 3 gutture abdomineque albis ; macula pectorali juscâ alhâque ; remigibus rectricibusque fuscis ; rostro pedibusque nigris. Brune en dessus ; gorge et abdomen blancs ; tache brune et blanche sur le milieu de la poi- trine ; rémiges et rectrices brunes ; bec et pieds noirs. On voit rarement ces Hirondelles dans les villes et les villages ; elles se tiennent seules ou par paires; mais aux approches de l’hiver, époque de leur départ , elles forment des bandes, quel- quefois de cent individus. On soupçonne qu’elles nichent dans des trous , attendu qu’on en a vu une disputer un nid de Fournier à des petits perroquets nains, et même au propriétaire lui- même. M. de Azara l’appelle Golondrina parda ; les côtés de la tète , tonces les parties supérieures, les jambes, les pennes alaires, leurs couvertures inférieures et la queue sont bruns ; la gorge et une petite partie du devant du cou, blanches, avec un demi collier brun ; une tache marbrée de bleu et de blanc esc sur le milieu de la poi- 5 a 9 trine (cette tache manque à la femelle) ; l’extré- mité des couvertures inférieures est blanche ; le dessous du corps, brun sur les côtés ; le reste des parties inférieures, blanc. De À%ara3 Apunta- mientos para la Ilist. nat. de los Paxaros del Pa- raguay , etc. tom. z. p. 305. n. 301. ze édit ., du nouv. Dict. d’H'tst. natur, tom. 14. p. 510. L’ Amérique méridionale. L. 7. E. 15. P. 18. R. 11, ** L’Hirondelle brune de la Noüvelle- H OLLANDE. 4;. H. Paciftca. H. Obscura ; gu la et uropygio albidis ; rectricibus apice acutis. D’une couleur sombre ; gorge et croupion blanchâtres ; recrrices aiguës à la pointe. Latham trouve de grands rapports entre cette Hirondelle et l ’Acutipenne de la Nouvelle-Galles, décrite ci-après. Son plumage est généralement d’un brun-noirâtre, à l’exception de la gorge et du croupion, qui sont d’un blanc bleuâtre ; les pennes de la queue diminuent gradu-llemenr de largeur jusqu’à leur extrémité; mais elles soin- dépourvues de piquans , ce qui les distingue de l’ Acutipenne dont il vient d’être question. La- tham y ic Suppl, au general Synopsis 3 p. n. 4. ie édit. du nouv. Dict. d’îhst. nat. tom. 1 4.. p. 5 1 1. * L’Hirondelle rousse. 44. H. Rufa. H. Corpore supra nitente-nigro 3 subtus rufo ; fronts fusca; rostro pedibusque nigris ; caudâ furcatâ. Le corps d’un noir lustré en dessus ; roux eu dessous ; front brun ; bec et pieds noirs ; queue fourchue. Les habitans des Etats-Unis ont imposé à cette Hirondelle le nom de Barn-swal/ow ( Hi- rondelle de grenier ). Elle suspend son nid aux poutres d’un grenier, ou au toit d’une maison , place l’entrée près du fond, sur le côté, lui donne quelquefois un pied de longueur et même plus ; le compose de mousse , d’herbes et de petites branches mortes, liées ensemble avec une sorte de gomme, et en garnit l’intérieur de plumes. Le mâle a le front brun ; une tache noirâtre entre le bec et l’œil ; le dessus de la tète , du cou et du corps, les couvercures supérieures des ailes er de la queue, d’un noir à reflets bleus ; la gorge et le devant du cou, roux; un demi-collier noir, entre la dernière partie et la poitrine ; les parties postérieures, d’un blanc-roussâtre ; les pennes alaires et caudales, d’un noir mat; toutes les latérales de la queue, blanches vers leur extré- mité , sur le bord interne ; la première de chaque X xx 5J0 O F. N ! T H O L O G ! E. cpté , presqu'aussi longue et de ia meme forme que celle de notre Hirondelle de cheminée. La femelle diffère du mâle par une taille moins forte, par son front blanchâtre , et par une teinte moins vive. JBuffon 3 Hist. nat. des Oiseaux } tom. G. p. 6oj.pl. enl. n. ji.\.fig. i. ( Hiron- delle à ventre roux de Cayenne . ) L3 Amérique. L. 6. E.. P.. R. 1 2. * L’Hirondelle rousse et noirâtre. 45. H. Rutila. H. Ni cri cans ; fronte } geais y gutture colloque rubro-rujis ; rostro pedibusque aigris ; cauda âqualï. Noirâtre; front, joues, gorge et cou, d’un roux tirant au rouge ; bec et pieds noirs 3 queue égale. Le pays de cette espèce, qui est au Muséum d’h stoire naturelle, nous est inconnu. Le front, les joues, la gorge, le cou en entier et le haut de la poitrine sont d’un roux ardent , tirant au rouge ; le sommet de la tète est brun et un peu mélangé de gris clair; le reste du plumage, noirâtre ; les ailes sont très-longues ; les deux pennes intermédiaires de la queue, terminées en pointe, et les autres arrondies à leur extré- mité. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 4. p. 528. ** L’Hirondelle a tête rouge. 4 6. H. Erythrocephala. H. Supra nigricans , subtus alba ; capite rubro -, alis caudaque fuscis rostro nigres- cente ; cauda. subfurcatâ. Noirâtre en dessus ; blanche en dessous ; tète rouge ; ailes et queue , brunes ; bec noirâtre ; queue un peu fourchue. Cette Hirondelle des Grandes-Indes est de la taille d’un petit oiseau-mouche, et a la tète rouge; les plumes du dos, noirâtres-et bordées de blanc ; le dessus du corps , de cette couleur ; les couvertures de la queue, d’un brun pâle ; ses pennes et celles des ailes, noirâtres. Latham , Syn. tom. 2. part. 2 . p. 5 7 t. n. 14. 2e édition du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14 . p. 533. Les Grandes-Indes. ** L’Hirondelle a tête rousse. 47. H. Indica. 11. Supra fusca , subtùs albida ; pi'eo rujo ; rostro fusco ; pedibus nigricantibus • cauda fur - cala. Brune en dessus ; blanchâtre en dessous ; des- sus de la tête roux ; bec brun ; pieds noirâtres ; queue fourchue. {PL 134 . fig. 4.) Un roux-brunâtre couvre le dessus de U tête de cette Hirondelle de l’Inde ; le dessus du cou et du corps , les ailes et la queue sont bruns ; le dessous du corps est d’un blanc sombre ; les pen- nes alaires dépassent peu la queue. Latham Syn. tom. 2. part. 2 . p. $71. n. 16. Bujfon y édit, de Sonninij tom. 55./?. 101. Les Grandes- Indes. L. 4. E.. P.. R. 12. * L’Hirondelle vélocifère. 48. H. Velox. H. Corpore supra , c&ruleo-nigro ; subtùs albo ; rostro pedibusque ni gris ; cauda furcatâ. Le dessus du corps, d’un noir-bleu ; le des- sous , blanc 3 le bec et les pieds, noirs ; la queue, fourchue. M. Levaillant, qui a fait connoître cette es- pèce, l’appelle Martinet vélocifère , et l’a trouvée dans les forêts de l’Afrique, où elle passe la nuit dans des trous d’arbre. Elle a la tête , les ailes et la queue, d’un noir à reflets violets ; le croupion blanc, et le reste du plumage, d’un noir pur. Nous n’avons pas donné cet oiseau pour un Mar- tinet j attendu que sa figure le représente avec un doigt en arrière , tandis que celui-ci a le pouce dirigé en avant. Levaillant _, Hist. des Oiseaux d’Afrique y pl. 244. fig. 2. 2e édition du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 14 . p. 533. L’Ajrique méridionale. * L’Hirondelle a ventre blanc. 49. H . Albiventris. II. Nigra , c&ruleo-nitens ; abdomine albo ‘y rectricibus nigricantibus ; rostro nigro 3 pe- dibus fuscis ; cauda furcatâ. Noire , à reflets bleus ; abdomen blanc ; ree- trices noirâtres 3 bec noir ; pieds bruns ; queue fourchue. Les auteurs français ont imposé le nom de Martinet à cet oiseau , mais c’est une Hirondelle y qui habite dans i’île Saint-Domingue. La tête , le cou en entier, le dessus du corps , la gorge, les ailes et la queue sont d’un noir changeant en bleu y le dessous des ailes et de la queue, gris ; le reste du plumage est d’un beau blanc. La femelle diffère du mâle par un noir terne , à reflets moins apparens sur les parties supérieu- res ; par la teinte d’un brun-roux qui couvre la gorge , le front et les flancs 5 les ailes sont noitâ- tres et bordées de gris -blanc 3 la queue est pa- reille au dos, et le dessous du corps, blanc. Basson y Ornith.tom. 2 . p. 493. n. 3. ( Hirondelle de Saint-Domingue.) Bujfon y Hi-st. nat. des Ci- seaux y tom. 6. p. 6 6y. ( Grand Martinet noir à O R N 1 T H ventre, blanc.) pl enl. n. 54 5. 1. ( Hirondelle d1 Amérique. ) V Amérique septentrionale. L. 7 j. E.. P.. R. n. *L’ Hirondelle a ventre blanc de Cayenne. 5 o. H. Leucoptera. n. Supra cinereaj caruleo et viridi-nitens , subtùs uropygioquc albis ; rostro nïgro ; pedïbus pallidis ; caudâ furcatâ. D’un cendré à reflets bleus et verts en dessus ; dessous du corps, croupion et ailes , blancs ; bec noir; pieds pâles ; queue fourchue. (PL 135. fi g. i. Hirondelle à ventre tacheté de Cayenne , variété. ) On rencontre cette Hirondelle à. la Guyane, où elle voltige dans les savanes noyées, et se perche sur les branches les plus hautes des arbres dénués de verdure. Elle est d’un blanc-argenté sur le dessous du corps ; le croupion et le bord des grandes cou- vertures des ailes , d’une teinte cendrée, à reflets verts et bleus, plus ou moins appareils, sur le reste du plumage ; les pennes des ailes et de la queue sont brunes , avec des reflets plus foncés. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. 6. p. 691. pl. enl. n. 54 6. fig. 2. La Guyane. L. 4 E.. P.. R. xi. ** L’PIiRONDELLE a VENTRE JAUNATRE. 5 I. H. Flavigastra. H. Corpore supra nigricante jusco ; gutture juguloque rufis ■ pectore ventreque Jlavi- came- albis. Le dessus du corps, d’un brun-noirâtre; la gorge et le devant du cou , roux ; la poitrine et le ventre, d’un blanc-jaunâtre. C’est d’après M. de Azara que nous donnons la description de cette Hirondelle du Paraguay , où elle est fort rare. La gorge est d’un roux pâle ; le devant du cou, les côtés du corps et les cou- vertures inférieures des ailes sont d’un brun clair; la poitrine et le ventre, d’un blanc lavé de jaune ; Se bas-ventre est d’un blanc pur ; les côtés et le dessus de la tête, le derrière du cou, ie dos, les couvertures supérieures des ailes et le croupion sont bruns ; les pennes des ailes et de la queue , d’un brun-noirâtre. De Apara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. z .p. 5 12. n. 30 6. ze édition du nouv. Dicr. A Hist. nat. tom. 14 . p. 534. L. 5 ~. E. 10 ~. P.. R. 12. B. 10 RECTRICES AIGUES. * L’Hirondelle acutifenne de Cayenne. OLOGIE. 55 1 32. H. Pelasgïa , var. H. Supra c trulescente- fusca ; uropygio griseo ; guitare juguloque rufes- ccnte-cinereis ; corpore subtus fusco- grïsco ; pedi- bus incarnacis. D’un brun bleuâtre en dessus ; croupion gris ; gorge et devant du cou , d’un cendré-roussâtre , dessous du cotps, d'un gris-brun ; pieds, couleur de chair. On donne cet oiseau pour une variété de Y Hirondelle brune acutipenne de ia Louisiane ; est-on fondé ? car il en diffère par une raiiie plus grande et par des couleurs plus brillantes. Au reste-, il a les parties supérieures , d’un brun foncé et tirant au bleu; le croupion, gris; la gorge et le devant du cou , d’un gris teinté de roussârre ; le dessous du corps, grisâtre er nuancé de brun. Bujfon, Hist. natur. des Oiseaux , tom. 6. pag. 701. pl. enl. n. 7 16. fig. 1. La Guyane. L. 4 L E.. P.. R. 10. *** L/Hirondelle acutipenne de la Nou- velle-Galles. 53.//. Caudacuta. H. Supra obscura , viridi-nitens ; fronte gulâque albidïs ; rectricibus apice subulatis. Brune, à reflets verts en dessus ; front et men- ton , blanchâtres ; rectrices subulées â leur pointe. Cette Hirondelle de l’Australasie porte un plu- mage noirâtre , mélangé de blanc sur les couver- tures des ailes , et varié de reflets verts sur leurs pennes et celles de la queue 3 le front est blanc , et des pointes aiguës sont â l’extrémité des pen- nes caudales. Parmi les insectes dont elle se nourrit, elle donne la préférence à une grande sauterelle, très-commune à la Nouvelle-Galles dans le mois de février, époque où l’on y voit cette espèce. Latham , 2e Suppl, au general Ay- nopsis y p. 259. n. 3. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 14. p. 5 3 5. L’ Australasie. L. 8 7. E.. P.. R.. * * L’Hirondelle bieouipi. 54. H. Oxyura. H. Nigricans ; gulâ a!bâ; tectricibus cauda infe- rïoribus nigricantïbus , jusco-rufescente mixtis ,• rostro nigro ; pedibus violaceis. Noirâtre; le haut de la gorge, blanc; les couvertures inférieures de la queue, d’un noirâ- tre mélangé de brun-rougeâtre; le bec noir; les pieds violets. Quelques-uns, dit M. de Azara, appellent cette espèce Mbiyuimbopi ( Hirondelle chauve - souris), parce qu’elle a quelque ressemblance X xx 2 ORNITHOLOGIE. avec ce mammifère par ses couleurs, par son vol incertain et plus rapide qu’en toute autre es- pèce. Ce naturaliste espagnol l’a nommée V °n- cejilla , parce qu’il trouve qu’elle se rapproche du Martinet d'Europe; en effet, elle r.e peut, comme celui-ci , se tenir à terre ; mais ses ongles crochus, très-forts et très-aigus, lui donnent la facilité de grimper. Elle est très-commune dans les bois du Paraguay ; elle y vole toujours au- dessus des plus grands arbres ; et si , dans les cam- pagnes, elle s’approche quelquefois jusqu’à trente ou quarante pieds au-dessus de la terre, elle re- monte bientôt à son élévation accoutumée. Ce tre Hirondelle est sédentaire et très-farouche , passe la nuit dans des trous d’arbre , y arrive au cou- cher du soleil par petites troupes qui , avant d’y pénétrer, volent trois ou quatre fois autour à une grande distance de l’arbre. Le cri qu’elle jette en volant esc semblable au bruit répété d’une très-petite castagnetre. Il n’y a point de différence entre le mâle , la femelle et le jeune ; ils sont d’une teinte noirâ- tre , plus foncée sur la tête , et mêlée d’un rouge- brun sur les couvertures inférieures de la queue ; le menton est blanc et l’œil noir. De A\ara } i Apuntarr.ïentos para la Hïst. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata y torn. 2. p. 512. 2e édit, du nouv. Dïet. d’Hist. nat. torn. 1 4 .p. 473 . V Amérique méridionale. L. 4 q. E. 11 q. P.. R.. * L’Hirondelle brune acutipenne de la Louisiane. S 5. H. Pelasgia. II. Corpore supra nigricante-jusco } subtus fusco-griseo ; gutture al- hido ; rectricibus aqualibus y apice nudis et su- bulatis. Le dessus du corps, d’un brun-noirâtre; le dessous , d’un gris - brun ; la gorge , blan- châtre ; les rectrices égales, nues et subulées à leur pointe. Cette Hirondelle est une de celles qui mon- trent le plus d’industrie dans la construction de son nid. Elle le place ordinairement au haut des cheminées, ou dans 1rs crevasses des rochers, si elle n’a pas d’autre choix. Elle établit d’abord une sorte de plate-forme composée de branches sèches et de broussailles, liées ensemble avec la gomme ou le styrax du liquidambar ( liquidambar i ty ratifia a } Linn. ). Les matériaux sont en si grande abondance , qu’ils obstruent quelquefois l’ouverture de la cheminée. On prétend que l’oiseau se soutient dans son travail , en appli- quant les pointes de sa queue contre le mur. C’est sur cet échafaudage qu’il place le berceau de ses petits, qui n’est composé que de bûchet- tes collées ensemble avec la gomme indiquée ci-dessus, et disposées à peu près comme les osiers du petit panier qu’on donne aux pigeons pour couver. Ce nid a la forme d’un tiers de cer- cle, est beaucoup plus petit que celui de Y Hi- rondelle de fenêtre j et est attaché par les deux extrémités aux parois de la cheminée. La ponte est de cinq œufs blancs , alongés , très-gros à proportion de l’oiseau, tachetés et rayés de noir et de gris-brun vers le gros bout. Toutes les parties supérieures sont d’un brun- noirâtre , mais cette teinte est plus foncée sur les pennes de l’aile et de la queue ; toutes les infé- rieures sont d’un gris-brun. Des individus ont le devant du cou et de la gorge , d’un blanc sale , tacheté de brun ; d’autres ont ces parties blan- châtres et sans taches. Cette espèce arrive dans les Etats-Unis au mois d’avril , et disparoît à l’automne ; ainsi que la précédente, elle vole toujours à une très- grande élévation. Brisson } Ornith. tom. 2. p. 5 o 1 . n. 9. ( Hirondelle de la Caroline.) Buffon, Hïst „ nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 699. pl. enl, n. 72 6. flg. 2. ( Hirondelle à queue pointue de la Louisiane. } V Amérique septentrionale. L. 4 E.. P.. R. 10. * L’Hirondelle noire acutipenne de la Martinique. 5 G. H. Acuta. H. Suprà nigra 3 subtus fuse a ; gulâ griseâ ; rectricibus apice nudis et suhulatis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Noire en dessus ; brune en dessous ; gorge grise ; rectrices à tige nue et subulée à leur pointe ; bec noir ; pieds bruns. De toutes les espèces dont se compose la fa- mille des Hirondelles 3 celle-ci est la plus pente ; elle n’est pas plus grosse que le Roitelet } et a le dessus du corps noir 3 la gorge , d’un brun-gris , et toutes les parties postérieures, d’un brun obs- cur : les ailes, en état de repos, dépassent la queue. L’individu figuré sur la planche enlumi- née de Buffon , a le dessous du corps d’un brun- rougeâtre. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, tom. <5*. p. -joi.pl. enl. n. 5 44 .fig. 1. La Tpone torride. L. 3 j. E.. P.. R. 10. *** Genre. MARTINET, Cypsdus. Corpus suhovatum y nigro } albo pictum. Cap ut subrotundum. 555 ORNITHOLOGIE. Rostrum Ireve > ftssissimam 3 basi depressum 3 trigonum 3 api ce lateraliter compressant 3 an gus - tum ; mandibula superior ad apicem anarginata et incurvât a ; inferior brevïor3 aptce pauüsper recur- vata. Rictus amplissimus. Nares basales 3 lat&3 posticè membranâ plumilis frontaübus obsitâ clause. 3 ad medium pertuse. Lingua b revis 3 lata3 cardlaginea3 apice bifida. Collum brevissimum . Ale. elongata 3 remigibus duabus primariis lon- gioribus. Femora extra abdomen posita ; tibu toteplu- mos&. Tarsi brevissïmi 3 hirsuti. Pedes tetradactyli ; digitï quatuor ad imum ftssi ; postenor parte interna tarsi positus 3 ver- satilis ; ungues brèves 3 arcti 3 arcuatissimi 3 acu- minati 3 valdè rétractiles. Cauda forficata 3 rectricibus i o. Cypseli habitant in Europà , Africa 3 Asiâ3 in aids turribus, templis 3 rupibus 3 interdià latentes 3 mane pr&sertim et vespere circumvol antes ; au- tumno evanescentes in regionibus frigidioribus 3 vert reduces. Muscis aliisque insectis alatis gludùs vi- vidis victitant ; in turrium3 rupiutn 3 arborum cavis nidificant ; ova quatuor aut quinque vulgo alba pariunt. Pullis cdtcigenïs mate f esc am in os ingerits et càm e nido discedunt , ad volandum aptt sunt. Corps un peu ovale, peint de noir et de blanc. Tête arrondie. Bec court, très-fendu, déprimé et trigone à sa base , comprimé latéralement et étroit à sa pointe 3 mandibule supérieure échancrée et cour- bée à son extrémité j l'inférieitre , plus courte et un peu recourbée en haut à son bout •, bouche très-ample. Narines situées à la base du bec, larges, clo- ses en arrière par une membrane couverte des petites plumes du front, ouvertes vers le mi- lieu. Langue courte , large , cartilagineuse et Lift le à sa pointe. Cou très-court. Ailes alongées ; les deux premières rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement couvertes de plumes. Tarses très-courts, emplumés. Pieds tétradactyles j quatre doigts totalement séparés ; le postérieur posé sur le côté externe du Queue fourchue, à dix tectrices. Les Martinets habitent l’Europe , l’Afrique et l’Asie } se tiennent dans les tours, les temples et les rochers élevés, s’y cachent pendant le jour, et volent autour, surtout le matin et le soir •, quittent les pays froids à l’aùtomne, y revien- nent an printemps. Ils se nourrissent de mouches et d’autres insectes ailés ; ils nichent dans Ls trous des tours, des rochers et des arbres. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs , ordinairement blancs ; les petits sont appâtés par la mère dans leur nid , et ne le quittent qu’ern état de voler. Le Martinet noir. i. C. Av us. c. Cuc ri- tarse et versatile \ ongles courts , étroits arqués, acuminés, fort rétractiles. I L" CS* cans ; gulâ alba ; rcstro nigro ; pedibus nïgncan - tibus ÿ cauda furcatâ. Noirâtre } menton blanc ; bec noir ; pieds noirâtres queue fourchue ( Pl. 1 3 4. fi g. 4. ) De tous nos oiseaux prmtanniers , le Martinet arrive le dernier ; c’est ordinairement vers la Un d’avril ou dans les premiers jours de mai. Il paroît certain qu’il revient constamment an même gîte, et il semble que les pères et mères le transmettent à leurs petits. Il construit son nid dans un trou des grands édifices , le compose à l’intérieur de brins de fil de chanvre, de petits paquets de lin ou d’étoupes, de paille ou de plumes \ il en revêt l’intérieur de son gluten , qui est semblable à un vernis dur, élastique, de couleur cendrée et demi- 1 ran s par en r. Cette subs-* tance consiste en une humeur visqueuse qui en- duit constamment la gorge et le bec de cet oiseau, et lui sert comme de glu pour attraper et retenir les insectes. Cette humeur pénètre le nid de toutes parts, lui donne de la consistance et même de l’élasticité ; on peut le comprimer entre les mains, le rapetisser sans le rompre ; quand la compression cesse , il reprend sa forme. Les Martinets ne pouvant , d’après leur confor- mation , ramasser à terre les matériaux propres à leur nid, ils les pillent dans les nids de Moi- neaux et û Hirondelles , ou saisissent dans les airs ceux qui y sont portés par le vent. Ils ne font qu’une ponte, composée de deux à quatre œufs blancs, pointus, d’une forme très-alongée , et donc la coque est très- fragile. Ces oiseaux quit- tent nos contrées dès la fin de juillet ou au com- mencement d’août ) leur vol esc rapide et leur vue très-perçante , puisque , dans une expérience de Spallanzam , il est démontré qu’ils aperçoi- vent distinctement un objet de cinq lignes de diamètre à la distance de trois ou quatre pieds. Le mâle et la femelle se ressemblent; ils ont 534 O R N I T H l.i gorge d'un blanc cendré ; le reste du plumage noirâtre , avec des reflets verts ; la teinte du dos et des couvertures inférieures de la queue est plus foncée 3 le tarse est recouvert de petites plumes, noirâtres sur le devant et sur son côté intérieur. Frisson 3 Orr.ith. tom. t. p. 5 1 2. n. 15. Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 643. pi. enl. n. ^i.fig. 1. ^ Grand Martinet. ) L’Eu- rope. L. 8. E.. P.. R. 10. Le grand Martinet a ventre blanc. 2. C. Melba. C. Fuscus ; gu'â abdomineque ai bis j rostro nigro ; pedibus incarnatis. Brun ; gorge et abdomen blancs 3 bec noir 5 pieds couleur de chair. Les montagnes de la Savoie, de la Suisse, du Tyrol et du Russel, sont les lieux où se trouve cette espèce ; on la voit encore à Constantinople, où elle se tient sur les vieux édifices élevés, dans les îles de Pannaria , d’ischia, de Lipari et de Malte 3 mais on ne la rencontre point dans l’in- térieur de la France. Comme les Martinets noirs, ceux-ci voient en troupes p'us ou moins nom- breuses , et circulent sans cesse autour des pointes des rochers qui s’élèvent au-dessus des précipi ces, où ds nichent. Ils ont une habitude qui leur est particulière 3 au milieu de leur circuit , ils s’arrêtent et s’accrochent par les ongles aux blocs de pierre , aux rochers situés dans le voisi- nage de leurs nids ; à ceux-ci d’autres viennent s’attacher, et à ces derniers, d’autres encore, for- mant une chaîne oscillante et animée 3 un instant après, ils se séparent, volent et recommencent leurs cris accoutumés. Leurmd a plus de capacité que celui du Martinet noir ; il est composé à l’in- térieur d’un léger tissu de plumes délicates, sous lequel on trouve des. fétus de paille , des bnns de bois entrelacés en cercles concentriques , étroite- ment liés entc’eux et fortifiés par un grand nom- bre de feuilles d’arbres qui en occupent tous les vides. Ils font deux pontes en Italie 3 la première est de trois ou quatre œufs, et la seconde ordi- nairement de deux. ( Spailanzani , Voyage dans les Deux-Siciles , craduct. franc,, tom. 6.) Ces Martinets 12e se tiennent pas seulement dans les montagnes, mais encore dans des villes 3 car M. Jules de Lamotte, d’Abbeville, qui a ob- servé ces oiseaux en Suisse, en a vu à Fribourg, où ils nichent sous les abavents des clochers de la capitale. Iis attachent leurs nids le long d’une solive, le composent des matériaux indiqués ci- dessus , et leur donnent la forme de celui de O L O G I E. Y Hirondelle salangane. La ponte est de quatre ou cinq œufs blancs, alongés.Quand^ils entrent dans leur gîte, ils le font d’emblée, comme les Chauves-souris 3 et lorsqu’il fait totalement nuit. Le mâle et la femelle s’y tiennent blotis l’un contre l’autre , et sont alors si peu farouches , qu’il faut les toucher pour les faire part-ir. Le dessus de la tête et toutes les parties supé- rieures sont d’un gris-brun , plus foncé sur les ailes et sur la queue, avec des reflets rougeâtres et verdâtres ; un collier brun est sur le cou 3 la gorge, la poitrine et le ventte sont blancs 3 les flancs, variés de cette couleur et de noirâtre. Les teintes du mâle sont plus rembrunies sur le des- sus du corps. Basson 3 Ornithol. tom. 2. p. 5 04. n. \i. Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 66 c. L’Europe. L. S E.. P.. R. 10. * Le Martinet a gorge blanche. 3. C. Gutturalis. C. Corpore supra juSco 3 gutture aibo 3 jugulo pectoreque juseis 3 tectricibus caud& inferio- r'ibus albo Inarginatis 3 rostro nïericante 3 pedibus digitisque phimosis. Le dessus du corps brun 3 la gorge blanche 3 le devant du cou et la poitrine, blancs 3 les cou- vertures inférieures de la queue, bordées de blanc ; les pieds et les doigts emplumés. Ce Martinet que M. Levaillant a trouvé au Cap de Bonne-Espérance , a dans sa livrée de grand rapports avec le précédent 3 mais il est plus grand et un peu plus gros. La gorge et les petites plumes du bord de l’aile sont d’un beau blanc 3 cette couleur est sale sur le ventre 3 le plastron brun qui couvre le devant du cou et la poitrine, s’étend jusque sur les flancs 3 les cou- vertures inférieures de la queue ont un liséré blanc 3 les plumes des tarses et des doigts sont d’un brun clair. Cette espèce niche dans les ro- chers, et sa ponte est de quatre œ ;fs blancs. Le- vaillant 3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 243. fig. 1. 2e édition du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 5» . p. 422. L’ Afrique méridionale. * * Le grand Martinet de la Chine. 4. C. Sinensis. C. Corpore suprà jusco ; subtus rufes- cente-griseo ; vertice rufescente ; supercihis fuscis ; gulâ palpebrisque albis ; rostro pedibusque caru- lescentc-gnseis. Le corps, brun en dessus 3 d’un gris-roux en dessous 3 le vertex roussâtre 3 les sourcils bruns 3 le menton et les paupières blanches 3 le bec et les pieds, d’un gris -bleuâtre. ORNITHOLOGIE. Sonnerat, qui a décrie cer oiseau, nous dit qu’il a le sommet de la tête d’un roux clair ; le dessus du cou , le dos, les pennes des ailes et de la queue , bruns ; une bande longitudinale de cette couleur, laquelle part de l’angle supé- rieur du bec, se prolonge au-delà de l’œil et se fond sur la teinte du cou ; les yeux , entourés de petites plumes blanches ; la gorge, de cette couleur ; tout le dessous du corps, d’un roussâtre très-clair; l’iris, d’un gris-bleuâtre. Sonnerat , Voyage, aux Indes et a. la Chine 3 p. 199. Buffon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 55. p. zio. Les Grandes- Indes. L. ! I -b E.. P.. R.. -s> LVe. Genre. ENGOULEVENT, Caprimulgus 3 Linn. Corpus suhovatum y nigro 3 rufo 3 fusco 3 cine- reo j albo pictum. Caput latum 3 supra planum ; oculi tnagni ; aures amplissims,. Rostrum parvum3 depressum, hast vibrissis ins- tructum ; mandibula superior apïce compressa 3 emarginata et curvata 3 injerior ad apicem recur- vata. Rictus amplissimus et fississimus. N ares lata. , membranâ plumis front ahbus tecta 3 claus £ 3 for amine antico sapiùs emarginato aut tu- bu/oso patentes. Lingua cartilaginea , integra 3 acuta, Collum brevissimum. AU elongata. 3 remige secundâ aut tertio, reliquis longiore. Femora extra abdomen posita ; tibia tota plu- mosa. Tarsi brèves 3 partim plumosi. Pedes tetradactyli 3 brèves , débités $ digili très anteriores basi membranulâ connexi ; posticus unus3 versatilis ; unguis médius plerumquè pectinatus. Cauda in variis varia , rectricibus vul°b 10. Caprimulgi habitant per omnem erbem ; interdiii vix conspicui 3 nisi turbato aut mtbilo coda ; dilu- culoj crevusculo et nocte victam qu&runt , qui solis insectis constat y pr&cipuè phal&nis 3 ova duo pa- riant qua vulg'o in nudâ tetra sine nidü commit- tunt. Corps un peu ovale , peint de noir, de roux, de brun, de gris et de blanc. Tête large, aplatie en dessus j yeux grands; oreilles très-amples. Bec petit, déprimé, garni de soies à sa base ; mandibule supérieure comprimée, échancrée et i courbée à sa pointe ; l’inférieure recourbée en ! r r~ DG 3 en haut vers le bout ; bouche très-ample et très- fendue. Narines larges, closes par une membrane ca- chée sous les petites plumes du front, à ouverture antérieure souvent bordée ou tubulée. Langue cartilagineuse, entière, pointue. Cou très-court. Ailes aiongées ; la deuxième ou troisième ré- mige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétrudacty les ; trois doigts devant, unis à leur base par une petite membrane ; un derrière, versatile: l’ongle intermédiaire pectine chez la plupart. Queue de diverse forme , ordinairement com- posée de dix rectrices. On trouve des Ensoulevens dans routes les O parties du Monde ; on les voit rarement dans le jour, à moins que le ciel ne soit orageux ou né- buleux. Ils cherchent leur nourriture au point du jour, pendant le crépuscule et la nuir. Elle ne consiste qu’en insectes , principalement de pha- lènes ; la ponte est composée de deux œufs , que la femelle dépose ordinairement sur la terre nue, sans aucune apparence de nid. L’Engoulevent d’Europe, i. C. Europms. C. Supra niger 3 cinereo 3 fusco3 ferrugineo et albo varius ; subtus albo-rufescens 3 jasciis fuscis ; ros- tro nigricante ; pedibus plumosis 3 fuscis ; ungue intermedio serrato. Noir et varié de cendré , de brun , de ferrugi- neux et de blanc en dessus ; d’un blanc-roussârre, rayé transversalement de brun en dessous ; bec noirâtre ; pieds emplumés, bruns ; ongle inter- médiaire dentelé. \Pl. 98. n. 3.) Indépendamment du nom à' Engoulevent que Montbelliard a consacré à cette espèce , et géné- ralisé à tous les oiseaux de cette famille , le peuple lui en a imposé plusieurs autres que des savans ont adoptés; tels que ceux de Tctte- chèvre 3 de Crapaud-volant 3 a Hirondelle à a^ucue carrée 3 de Corbeau de nuit. Notre Engoulevent est solitaire ; il fréquente les montagnes et les plaines, se cache presque toujours sous un buisson ou dans de jeunes taillis, et semble préférer les terrains pierreux ou cou- verts de bruyères. Il a une manière de se percher qui lui est particulière ; pour cela , il se pose longitudinalement sur une branche , qu’il sem- ble chocher ou cocher, comme le coq fait la poule : de- là lui vient la dénomination de Chau- tss O R N 1 T H cke-br anche qu’on lui donne en divers endroics. C’est ordinairement dans cette position qu’il jette un cri qui a quelque ressemblance avec celui du crapaud ; ce cri consiste en un son plaintif, répété trois ou quatre fois de suite. On ne le voit que pendant les crépuscules, et si c’est avant , le temps est sombre et nébuleux ; il ne lui faut qu’une lumière afifoibüe , car si on le lait lever dans la nuit , son vol est bas et incer- tain ; au Contraire, il est, après le coucher et avant le lever du soleil, vif, soutenu dans l’irré- gularité qu’exige sa proie , ailée comme lui , et «- qu’il ne peut saisir qu’à force d’allées et venues. Tous les insectes lui conviennent, guêpes, bour- dons, hannetons, stercoraires, et principale- ment les insectes de nuit. L’on a observé qu’il n’a pas besoin de fermer le bec pour les arrêter, l’intérieur de sa bouche étant enduit d’une espèce de glu qui patoît hier de sa partie supérieure, et qui suait pour les y retenir. Un petit ttou au pied d’un arbre ou d’un rocher, et même la terre battue et à nu, sont les endroits où la femelle dé- pose deux ou trois oeufs , plus gros que ceux du Merle , oblongs, légèrement ombrés, et marbrés de points noirâtres sur un fond blanc. C’est un oiseau voyageur, qui arrive dans nos contrées au printemps et qui en part à l’automne. On le rencontre depuis les parties les plus sep- tentrionales de l’Europe jusqu’en Afrique. Le dessus de la tête et du corps est varié de petites lignes grises, noirâtres, transversales et £n zigzags, avec des taches longitudinales et noires ; une bande blanche s’étend sur chaque côté de la tête jusqu’.à l’occiput ; les joues , la gorge et la poitrine ont de petites lignes trans- versales massacres et noirâtres, avec quelques taches d’un blanc-roussâcre ; cette teinte est , sur le ventre et les couvertures inférieures de la queue, variée de raies d’un brun foncé j les pen- nes des ailes sont d’un brun-noirâtre et tachetées de roussâtre ; les trois premières ont une cache ovale blanche du côté intérieur 3 la queue a ses pennes intermédiaires grises, variées de zigzags- et de bandes transversales noirâtres, et ses deux plus extérieures de chaque côté terminées de blanc. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle esr privée des marques blanches de fade et de la queue , et en ce que ses couleurs sont plus ter- nes. Brisson , Qrnichol, tom. a. pag. 470. n. 1. Hist. nat. des Oiseaux y tom. 6. p. 512-. pi eut. n. 195. ( Crapaud-volant . ) U Europe f l’Asie y l’Afrique. L. IO E„ P.. R. iO, / 0 L O G I E. 1 *L’ Engoulevent acutîpenne de la GU YANE. 2. C. Acutus. C. Nïgricante fasciatüs -, supra gris eus ; subtus rufus ; capite colloque rufo- fuscis ; rectricihus apice subulatis ; rostro pedibus- que nigris. Rayé transversalement de noirâtre ; gris en dessus 3 roux en dessous 3 tète et cou d’un brnn- roux ; rectrices subulées à leur pointe j bec ec pieds noirs. Cette espèce de Cayenne a le sommet de la tête et le dessus du cou rayés transversalement de roux-brun et de noir 3 le dos et le dessous du corps avec des raies noires , le premier sur un fond gris, le second sur un fond roux •, la queue, d’un roux pâle, rayée transversalement de brun et ter- minée par une tache noire , précédée d’un peu de blanc. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. pl. enl. n. 73 2. L’ Amérique méridionale . L. 7 7. E.. P.. R. 10. * L’Engoulevent a ailes jaunes. 5. C. Icteropterus. C. Nigro griseo y ferrugineo alboque varias y subtùs albo-rujescens y fusco fasciatüs ; ails nïgricante Jlavescentequc transversim striatis ; rostro pedibusque nigris. Varié de noir, de brun , de ferrugineux et de blanc ; d’un blanc-roussâtre en dessus , avec des bandelettes brunes ec transversales 3 ailes rayées transversalement de noirâcre et de jaunâtre 3 bec et pieds noirs. On trouve à la Chine cet Engoulevent y qui ressemble beaucoup à celui d’Europe, mais il est plus grand et il porte des couleurs plus foncées ; en outre, il en diffère par les pennes de ses ai- les, qui sont noirâtres , marquées de taches jau- nâtres, avec un point noirâtre à leur centre , et disposées de manière que le milieu de l’aile pa- roît rayé en travers alternativement de sept bandes jaunâtres et de sept autres noirâtres. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hïst. nat. tom. lo.p, 232, La Chine. L. 12. E.. P.. R. îo. * * L’Engoulevent a cou blanc. 4. Ct Allncolhs. C. Corpore supra rufescenie-fusco , ni- grlcante dïlutè varip ; subtus rujo y nïgricante trans~ versim lineato ; gutture alto ; remigibus primants albo fasciatis ; pedibus olivace'iSy ungue intermedio dentato. Le dessus du corps, d’un brun-roussâtre , lé- gèrement varié de noirâtre ; le dessous roux s rayé transversalement de noirâtre ; la gorge , blanche 3 les premières pennes de i’aile avec une I?ande ORNITHOLOGIE. 537 bande blanche; les pieds olivâtres; l’ongle in- termédiaire dentelé. Le mâle a été décrit par M. de Azara , sons le nom d 'Jbijau, parce qu’il exprime ce mot dans son cri. Cette espèce reste au Paraguay pendant toute l’année, et de préférence sur les chemins, s’y pose souvent, et se retire pendant l’hiver dans les bois et les lieux abrités. Le dessus et le derrière de la tête sont bruns , avec quelques plumes noires dans le milieu et bordées de roux sur le sommet ; le dessus du cou, le dos et le croupion , d'un bruivroussâcre , avec des raies noirâtres peu apparentes ; les plu- mes du haut du dos , variées de roux faible , de noir, et de petits points de cette couleur et roux; les couvertures supérieures de l’aile, du même roux à leur extrémité, rayées de noirâtre â l’ex- térieur, et pointillées de cette teinte et de roux sur le reste ; ses pennes sont noirâtres ; les inté- rieures ont des bandes roussâtres et les extérieu- res une seule bande blanche, large de huit li- gnes ; la queue a sa première plume presque noire; la seconde, blanche, avec un peu de noirâtre â l’extérieur et dans sa pointe ; la troi- sième, entièrement blanche, et les autres poin- tillées de roux et de noirâtre ; les côtés de la tête sont roux ; la gorge est blanche ; le devant du cou et le dessous du corps sont d’un roux léger, rayé transversalement de noirâtre. On remarque quelques plumes noires derrière l’oreille. La fe- melle est un peu plus petite que le mâle. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. z.p .5 3 8. n. 310. Latham , general Synop sis , vol. a. part. z. pl. 596. n. 1. [Femelle.) V Amérique méridionale. L. n E. 19 7. P. n, R. 10. * L’Engoulevent a crête. 5. C. Nov&-Hol- landi&. C. supra fusco , nigro alboque nebulosus 3 subtàs albidus ; collo pectoreque fasciis obscuris ; crista frontali erect'e setaceâ ; rostro nigro ; pe - dibus pallidè /lavis; caudà rotundatâÿ ungue in- termedio intégra. Ondé de brun et de blanc en dessus ; blan- châtre en dessous ; cou et poitrine avec des raies transversales obscures ; huppe du front droite et . sétacée; bec noir; pieds jaunes ; queue arrondie; l’ongle intermédiaire entier. La dénomination de cet Engoulevent de la Nouvelle-Hollande vient de ce qu’il porte â la base du bec dix à douze soies roides et élevées, un peu barbues sur chaque côté, et qui se tien- nent exactement droites comme une crête. Il a les parties supérieures du corps d’un brun-foncé, rayé de blanchâtre; les pennes des ailes, du même brun ; et les quatre ou cinq premières , tachées d’un blanc sombre à l’intérieur; la queue, marquée de douze petites bandes d un blanc- brunâtre et tachetée de blanchâtre ; le dessous du corps, moins brun que le dessus; le devant du cou et la poitrine , rayés transversalement d une teinte obscure; les coins de la bouche, jaunes ec garnis de soies ; le doigt postérieur, long et foible. Phill. bot. Bay , pl. p. 2.70. white’s Journ. pl. p. z 4 1 . Latham , Systema ornith. genre 47 . sp. 18. Buff'on j édit, de Sonnini 3 tom. 54. p. 360. L’ Australasie. L. 9 d. E.. P.. R.. * L’Engoulevent criard. 6. C. Clamator. C. Supra fulvo-griseus nïgricante varius , subtàs albidus 3 fasciis nigricantibus ; gulâ lunulâ albâ ; rostro nïgrescente ; pedibus plumosis 3 fuscis j un- gue intermedio serrato ; caudâ rotundatâ. D’un gris-fauve, varié de noir en dessus, blanchâtre et rayé transversalement de noirâtre en dessous; une lunule blanche sur le haut de la gorge ; bec noirâtre ; pieds emplumés ; ongle intermédiaire pectiné; queue arrondie. Le cri de cet oiseau , différemment entendu, a donné lieu aux noms de Whip-poor-vill 3 Whi- periwhip et Ouiprouil 3 qu’on lui a imposés. Les naturels de la baie d’Hudson l’appellent Payk ou Péech. Dans d’autres contrées de l’Amérique septentrionale, on le nomme Muchaouise 3 d a- près sa nourriture. Enfin , les Américains, gui- dés par le même motif, le désignent, ainsi que tous les Engoulevens 3 par la dénomination de Morchetto hawk (Faucon des moucherons). Cette espèce arrive dans les Etats-Unis au mois d’avril ; se tient de préférence dans les lieux monta- gneux ; fréquente le soir les habitations rurales , où plusieurs individus se réunissent et font un vacarme occasionné par la répétition continuelle de leurs cris , et qui dure une partie de la nuit. Après avoir crié pendant quelque temps dans un endroit, ils se transposent dans un autre, où ils répètent ce même bruit quatre et cinq fois de suite. Ils se taisent quand la nuit est très-obs- cure, et ils recommencent au point du jour jus- qu’au lever du soleil. La femelle dépose à terre , dans un sentier battu, deux œufs d’un brun -ver- dâtre, parsemés de raies et de zigzags noirs. Cet Engoulevent a le front et les joues d’un fauve-grisâtre , qui est mélangé de noir et de blanc sur le reste d£ la tête, et qui domine sur Y y y ORNITHOLOGIE. 558 les parties supérieures du corps et des ailes-, mais cerce tenue est plus foncée sur le cou et sur le dos , où elle esr variée de grandes taches noires, les cinq premières pennes des ailes ont des ta- ches pareilles , de même que les pennes de la queue , dont les plus extérieures sont blanches dans plus d’un tiers de leur longueur. La gorge présente des raies blanches ec noires ; les plumes du devant du cou et de la poitrine sont de la der- nière couleur et bordées de roux ; les parties pos- térieures mélangées de blanc sale, de gris et de noirâtre; les plumes des tarses, brunes et rousses. Des individus ont le haut de la gorge couvert d’une plaque blanche, en forme de croissant ren- versé. La femelle est plus petite que le mâle , ec porte des couleurs plus ternes. Celle indiquée par Latham est une espèce distincte , décrite sous le nom d 'Engoulevent popetué. B ris son , tom. i. p. 477. n. 3. ( Crapaud-volant de Virginie.) Buf- jon y Hist. nat. des Oiseaux , tom . 6. p. 554. La- tham j Index , Caprimulgus virginianus. L’Amé- rique septentrionale. L. 9. E.. P.. R. 10. ** L’Engoulevent nacunoa. 7. C.Nacunda. C. Supra rufo nigroque punctatus gula lunulâ alhâ ; corpore subtils albo ; pectore fusco lineato ; pedibus olivaceis ; ungue inter medio s errât 0. Pointillé de roux ec de noir en dessus ; lunule blanche sur le menton ; le corps blanc en des- sous ; la poitrine, avec des lignes brunes; les pieds, olivâtres; l’ongle intermédiaire, dentelé. Les Guaranis (peuplade du Paraguay), appel- lent nacunda toute personne qui a la bouche grande ; c’esc pourquoi ils appliquent la même dénomination à cet oiseau. Il habite les cam- pagnes, ec paroîc se plaire de préférence dans les lieux humides. On ne le voit jamais dans les bois ni sur les arbres. Il fait la chasse aux in- sectes, a une plus grande lumière que les autres Engoulevens ; il a le vol plus élevé, ec il se tient ordinairement par paire, quelquefois en famille et en bandes de plus de cent. Sa ponte est de deux œufs, déposés à terre sans aucune apparence de nid. Les quatre premières pennes de l’aile sont d’un noirâtre foncé , sur quatre pouces de lon- gueur vers leur extrémité; la cinquième, sur un pouce; et la sixième, seulement avec une petite tache. Ces six pennes ont, de même que la sep- tième, une bande blanche transversale; toutes les autres, les couvertures supérieures , la tête, la partie postérieure du cou, le dos ec le crou- pion , sont piquetés de roux et de noir ; une bande étroite et blanche, en forme de fer à cheval , va d’un angle à l’autre de la bouche , sous la mandibule inférieure ; des lignes blan- châtres , et d’autres brunes , sont sur les grandes couvertures de l’aile; les moyennes sont blan- ches; toutes les parties inférieures, de cette cou- leur, avec quelques petites taches rousses sur le devant du cou ec quelques lignes brunes sur la poitrine ; la queue est de cette dernière teinte , avec des bandes transversales d’une nuance plus foncée. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata 3 tom. 2. p. 5 44. n. 31a. 2 e édition du nou- veau Dut. d’ Hist. nat. tom. 10 .p. z_jO. L'Amé- rique méridionale. L. 10 -f» E. 17 7. P. 23. R. i2. * Le petit Engoulevent tacheté de CAYENNE. 8. C. Semi-torquatus. C. Nigricansj rufo griseoque maculatus ; collo infenore lunulâ alba; rostro mgro ,• pedibus albïs ; ungue inter- medio serrato. Noirâtre et tacheté de roux et de gris ; lunule blanche sur la partie inférieure du cou ; bec noir; pieds blancs; ongle intermédiaire pectiné. [Pi. 8. n. 4.) M ontbelliard donne cet Engoulevent pour une variété de Xlbijau : mais nous croyons qu’on est fondé à le regarder comme une espèce distincte, dont le plumage est généralement noirâtre et tacheté de roux et de gris en dessus; brun en dessous, avec un collier blanc sur la partie an- térieure du cou. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 540. pl. enl. n. 734. sous le nom de petit Crapaud - volant tacheté de Cayenne. La Guyane. L. 8. E.. P.. R.. ** L’Engoulevent urutau. 9. C. Cornutus. C. Corpore supra rufo 3 fusco nigroque vario 3 sub- tus rufescente-fusco nigroque ; abdomine albido - fusco ; gutture rufescente ; pedibus rubescente- albis ■ ungue intermedio integro. Le dessus du corps , varié de roux , de brun et de noir; le dessous , d’un brun-roussârre er noir; l’abdomen , d’un brun - blanchâtre ; la gorge , roussâtre ; les pieds , d’un blanc - rougeâtre 3 l’ongle intermédiaire, sans dentelures. Urutau est le nom que les naturels du Para- guay ont imposé à cet Engoulevent 3 que l’on ne rencontre que dans les grands bois , où il se per- che toujours sur des arbres élevés et secs. Il s’ac- ORNITHOLOGIE. croche , comme le Pic 3 à l’extrémité d’une branche cassée , le corps vertical et appuyé sur la queue, de sorte que la moitié de son corps dépasse le tronc ou la branche. Comme il reste long-temps dans cette position , et que son plu- mage présente à peu près la couleur de l’écorce, on le découvre difficilement. Le chasseur qui y parvienr et qui veut le prendre, lui passe au cou un lacet attaché au bout d’une gaule. Cette es- pèce ne se pose point à terre, et ne peut s’en- voler quand elle y est. Elle est solitaire, et ne reste au Paraguay que pendant la belle saison. Son cri est bruyant, long et mélancolique; elle le fait entendre par intervalles, pendant toute la nuit. La femelle répond au cri du mâle. Leur cri d’inquiétude semble exprimer la syllabe gua3 prononcée d’une voix forte et désagréable. Il parole certain que cet Engoulevent ne fait pas de nid, et que la femelle pond deux œufs bruns et tachetés dans un creux d’arbre , de sorte qu’étant accrochés dans une position verticale sur l’ouver- ture du creux , elle peut les toucher ou les couver avec sa poitrine. Les tarses de YUrutau sont sans écailles; des petites plumes courtes et droites se font remar- quer au-dessus de l’œil, et forment des espèces de petites cornes , lorsque les plumes de la tête sont couchées; la gorge est roussâtre; l.s plumes du devant de la tête , de la poitrine et des côtés du corps, sont d’un brun- roux ; quelques-unes ont leur extrémité noire, et toutes ont leur tige de cette couleur; le ventre est d’un brun-blan- châtre; le dessous des ailes, d’un brun foncé, tacheté de blanc ; leurs pennes et celles de la queue sont rayées de brun-blanchâtre sur un fond brun ; la tête est en dessus d’un brun-noirâtre ; les plumes de ses côtés , celles du derrière du cou et du haut du dos , ont leurs barbes d’un brun mêlé de roux et leur tige noire; des lignes rousses, peu apparentes, sont en travers sur le dos; une grande bande, d’un brun foncé, s’étend depuis l’angle saillant de l’aile jusqu’aux dernières pennes; les couvertures supérieures , que cette bande ne traverse pas, sont noirâtres ; l’iris est d’un jaune pur. De Arpara 3 Apuntamientos para la Hist. nut. de los Paxaros del Paraguay 3 etc, ton?, z. p, 5Z7. n. 308. ze édit, du nouv. Dict. d’Hht. nat. tom. 11. p. 245. V Amérique méri- dionale. L. 14. E. 31 P. zi. R. 10. ** L’Engoulevent mégacéphale. 10. C. Megacephalus. C. Nigricante -fuscus 3 macu/is striisque pallidis ; pectore ferrugineo ; rem.] gibus rectricibusque albo rnaculatis ; rostro füscoj pe~ dibus flavescentibus. D’un brun noirâtre , tacheté et strié de teintes pâles; la poitrine, ferrugineuse; les rémiges et les rectrices, marquées de blanc; le bec, brun; les pieds, jaunâtres. Ce très-grand Engoulevent 3 que l’on trouve à la Nouvelle-Galles méridionale, a le bec beau- coup plus fort que celui de tous ses congénères ; le fond du plumage, d’un brun-noirâtre, bigarré et strié de jaunâtre et de blanchâtre; les plumes de la poitrine sont d’un ferrugineux sale ; celles du ventre , d’un cendré pâle; les pennes des ailes et de la queue ont des bandes transversales et des taches alternativement blanches et noires; la tête et le cou sont très-remarquables par leur grosseur, ce qu’on doit attribuer à la grande abondance des plumes qui les couvrent ; des plumes plus longues que les autres naissent à la base du bec, et s’élèvent en forme de crête; l’iris est orangé. Latham 3 ze suppl. du general Synopsis 3 p. 16$. n, 5. 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist. nat. tom. 11 . p. 239. U Australasie. L. 28. E.. P.. R.. ** L’Engoulevent jaspé, ii. C. Variegatus. C. Supra albo 3 fusco nigricanteque varias ; subtus albo nigricanteque transversim striatus ; gutture albo ; ungue intermedio serrato. Varié de blanc, de brun et de noirâtre en des- sus ; la gorge, blanche; le dessous du corps, blanc et rayé transversalement de îfoirâtre ; l’ongle intermédiaire, pectiné. M. de Azara, qui a fait connaître cette espèce du Paraguay sous le nom d ’lbijau jaspeado 3 nous assure qu’elle a les mêmes habitudes que Y En- goulevent nacunda. Elle a le dessus de la tête noir, tacheté de roux et d’un peu de blanc; les côtés de cette partie , variés de blanc et de brun ; les plumes du dessus du cou et du haut du dos , noirâtres et bordées de blanc sale ; les scapulaires, noires , variées de blanc et de roux ; le bas du dos et le croupion, bruns et piquetés de blan- châtre ; les trois premières pennes de l’aile , brunes; les autres, noirâtres, avec quelques li- gnes blanchâtres et interrompues ; une grande tache blanche sur les cinq premières; les couver- tures supérieures des ailes, noirâtres et rayées de blanchâtre ; les petites , d’une nuance plus foncée et terminées de blanc; les- moyennes , variées de blanc et de noir; les trois pennes latérales de chaque côté de la queue, brunes , rayées de blan- Yyy 2 540 O R N 1 T H châtre et terminées de blanc; les autres, rayées de noirâtre et piquetées de brun ; la gorge , blan • che ; le devant du cou, noirâtre et tacheté de blanc-roussâtre ; toutes les parties inférieures, Traversées par des raies blanches et noirâtres. De Aqara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata3 tom. i. p. 546. 71. 313. 2 e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 11 . p. 258. L’ Amérique méridionale. L. 8 7. E. 20 P. 22. R. 10. 4 2 ** L’Engoulevent a queue étagée. 12. C. Sphenurus. C. Capite scapulariisque nigris et fuscis , alis nigro 3 rufo alioque variïs ; gutture rufescente-albo ; corpore subtus dorsoque nigri- cante albidoque strïatis ; ungue medio dentato. La tête et les scapulaires, noires et brunes; les ailes , variées de noir, de roux et de brun ; le dessous du corps et le dos, rayés de noirâtre et de blanchâtre; l’ongle du milieu, dentelé. Nous devons encore à M. de Azara la pre- mière description de cet Engoulevent 3 qu’il ap- pelle Ibijau anonimo. On le trouve au Paraguay. Les plumes de la tête et les scapulaires sont d’un noir velouté dans le milieu et brunes dans le reste ; celles du derrière du cou, noires sur leur tige , et couvertes d’une multitude de points blancs et roussâtres; les ailes, variées de roux, de noir et de blanc ; la queue présente les mêmes couleurs que la tête, avec des bandes d’un brun foncé; la gorge est d’un blanc- roussâtre , varié de quelques points noirs; les parties postérieures et le dos ont des raies noirâtres et d’un blanc sale ; le dessous de l’aile a des raies d’un brun foncé et d’un roux clair. De A-qara 3 Apunta- mientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Pa- raguay y Rio de la Plata3tom. i.p. G6 o. 2e édit, du nouv. Dict. d Hist. nat. tom. 10. pag. 243. V Amérique méridionale. L. 7 j. E. 15 R P. 21. R. 10. ** L’Engoulevent a lunettes ou haleur. 13. C. Americanus. C. Toto corpore griseo et xeramphelino variegato j naribus cylindraceis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Varié de gris et de couleur de feuille morte sur tout le corps ; narines cylindriques 3 bec noir ; pieds bruns. Les narines de cet oiseau étant saillantes , on a cru y voir quelque rapport avec une paire de lunettes : on le trouve à la Guyane et à la Ja- maïque. Son plumage est varié de gris , de noir et de couleur de feuille morte ; ces teintes sont O L O G I E. plus claires sur tes ailes et sur la queue. Basson 3 Ornith. tom. 2. p. 480. n. 4. {Crapaud-volant de la Jamaïque.) Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. G. p. 543. L’ Amérique. L. 7. E.. P.. R.. * L’Engoulevent manure. 14. C. Manurus. C. Griseus-argentatus j nigro maculatus ; tectri- cibus alarum minoribus albo maculosis ; rostro nigro ; pedibus fuscis ; rectricibus in&qualibus. La queue de cet Engoulevent 3 que M. de La- lande fils a rapporté du Brésil, et que l’on voit au Muséum d’histoire naturelle, présente une forme très-extraordinaire. La première penne de chaque côté est très-longue, et dépasse les deux intermédiaires d’environ cinq pouces ; les troisième et quatrième sont très-courtes , et la cinquième , qui a plus de longueur que celles-ci, plus courre que celles du milieu. Tout le plumage de cet oiseau est d’un gris-argenté, tacheté de noir çâ et là ; les petites couvertures des ailes ont des mouchetures blanches ; les deux pennes les plus longues de la queue sont noires d’un côté et blanches de l’autre , dans la partie qui excède les deux intermédiaires, dont la couleur est un cendré clair. 2e édit, du nouv. Dict. d’Uistoire nat. tom. 10. pag. 239. V Amérique méridio- nale. L. 13. E.. P.. R. 12. * L’Engoulevent a queue fourchue. 15. C. Forficatus. C. Corpore nigro 3 fus co , rufo al- boque vario3 caudâ forficatâ ; rostro nigro ; pedi- bus fiavis. Le corps varié de brun , de roux et de blanc ; la queue fourchue ; le bec noir ; les pieds jaunes. M. Levailîant a rencontré cette grande es- - pèce dans les contrées intérieures du Cap de Bonne-Espérance , et a pris le mâle et la fe- melle dans un trou d'arbre, sur les bords de la rivière des Lions, dans le pays des grands Na- maquois : leur cri lui a paru exprimer les syllabes gher 3 r3r3r. Cet Engoulevent 3 remarquable par sa grande longueur et sa queue très-fourchue , n’a pas ie corps plus gros ni plus long que la grande Che- vêche ; cependant ii a en totalité vingt - six pouces. Son plumage ne diffère guère de celui de notre Engoulevent ; c’est un mélange de brun, de noir, de roux et de blanc. La mandibule supérieure a , vers son milieu, une espèce d’échancrure, dans O R N I T H laquelle s’emboîte la partie opposée , de manière que lorsque le bec esc fermé , il paroîc complet. Levaillant , Hist. des Oiseaux d’ Afrique3 pl. 47 et 48. Ie édit . dunouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. xo. P- 2 4 1 • L. 16. Ë.. P.. R.. ** L’Engoulevent poo-book. 16. C. Gra- cilis. C. Supra cinereo 3 fusco alboque varias ; subtus albidusj striis maculisque ferrugineo flavis; caudâ elongatâ ; rostro fusco ; pedibus J/avis. Varié de cendré, de brun et de blanc en des- sus; blanchâtre, rayé et tacheté de jaune- ferru- gineux en dessous 3 bec brun 3 pieds jaunes. Le nom sous lequel esc décrit cet oiseau, est celui qu’il porte à la Nouvelle- Galles du sud. Il a, dit Latham, une grande taille, le corps svelte ; les parties supérieures variées de brun- cendré et de blanc ; toutes les inférieures blan- châtres , tachetées et rayées d’un jaune-ferrugi- neux ; la queue alongée ; le bec robuste et l’iris jaune. Latham , 2e Suppl, du general Synopsis , p. 16 3. n. 6. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. 241. La Nouvelle-Hollande. * L’Engoulevent mont - voyau de la GUYANE. 17. C. Guy anensis . C. FulvuSj macu- culis dijformibus striisque rufis notatus , sub gulâ lunulâ alba ; ungue intermedio pectinato. Fauve , avec des taches irrégulières et des raies rousses ; ongle intermédiaire pectiné. Les trois syllabes dont se compose le nom de cet oiseau, expriment son cri, qu’il fait souvent entendre le soir, lorsqu’il est caché dans les buissons. Tout son plumage présente assez générale- ment une couleur fauve, mélangée régulièrement de raies rousses 3 ces raies sont longitudinales sur la tête et sur le dessus du cou ; obliques sur le dos et variées de taches irrégulières sur le reste du corps , où le fauve prend une nuance grise ; le dessous du corps et les pennes des ailes ont des raies transversales ; une bande blanche part de l’angle de la bouche, se prolonge en arrière et s’étend sous la gorge ; les pennes des ailes sont noires, et les cinq ou six premières ont une tache blanche ; la queue a trois pouces de lon- gueur, et excède les ailes d’un pouce. Latham indique un autre Engoulevent du même pays , lequel a beaucoup de rapport avec le précédent. Il est plus long d’un pouce 3 la bande blanche qui descend de la tête sur la gorge, entoure celle-ci en forme de collier 3 et six pen- O LO GIE. 54 1 nés de la queue sont de couleur de crème vers leur extrémité. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 549. pl. enl. n. 733. sous le nom de T ette- Chèvre roux de la Guyane. L. 9. E.. P.. R.. * L’Engoulevent roux de Cayenne. iS, C. Rufus. C. Rufus , nigro varias ; tectricibus alarum corporeque subtus fasciis nigricantibus ; remigibus rufo nigroque notatis ,• rectricibus nigro fasciatis ; rostro fuscescenti ; pedibusdncarnatis ; ungue intermedio serrato ; caudâ apice rotundatâ. Roux , varié de noir j les couvertures des ailes et le corps en dessous rayés de noirâtre 3 les ré- miges marquées de noir et de roux ; les rectrices avec des bandelettes noires 3 le bec brunâtre 3 les pieds couleur de chair 3 l’ongle intermédiaire dentelé 3 la queue arrondie à son extrémité. Cet oiseau, que l’on trouve à la Guyane , a un plumage généralement roux , coupé par des bandes noires longitudinales, obliques et irrégu- lières sur la tête et le dessus du corps, par une raie transversale fine et régulière sur la gorge , par d’autres plus larges sur les parties postérieu- res, sur les couvertures supérieures des ailes et les pennes de la queue. Quelques taches blanches sont semées çà et là sur le corps 3 les pennes alai- res ont des taches carrées , alternativement rous- ses et noires. JBuffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 5 5 o. pl. enl. n. 735. sous la dénomina- tion de Crapaud-volant ou de Tette - Chèvre de Cayenne. L. 10 h E.. P.. R. xo. On trouve dans l’Amérique deux autres En- goulevens 3 qui présentent dans leur livrée de grands rapprochemens avec le précédent ; tels sont, x°. Y Engoulevent roux des Etats-Unis 3 qui porte dans la Géorgie et les Florides le nom de Ckreek- W'ill’s-W'idow ; ce nom est tiré de son cri le plus familier, et prononcé d’un ton aigu. Comme on le voit rarement, et qu’il ne sort de sa retraite qu’à l’entrée de la nuit , on le confond avec Y Engoulevent criard , en lui don- nant la dénomination de Wip-poor-will. Toute sa livrée est variée de petites lignes transver- sales 3 le bec, brun 3 le dessus de la tête et du corps , les scapulaires et les pennes secondaires des ailes , les plus proches du dos, sont d’un gris foncé, tacheté de noir longitudinalement 3 un roux-ferrugineux sombre, varié de bandes tyrées et de taches brunes , règne sur les couvertures supérieures de l’aile, dont les premières pennes ORNITHOLOGIE. 542 ont à l'extérieur des marques carrées alternati- | veinent rousses et noires, et disposées avec au- tant de régularité que les cases d’un échiquier ; les quatre pennes du milieu de la queue sonc d’un gris-roux 5 les autres, d’une nuance plus claire , et toutes ont des raies et des taches noi- râtres ; les plumes de la gorge sonc noires, rous- sârres et d’un blanc sale ; le dessous du corps est pareil aux pennes intermédiaires de la queue , qui est arrondie à -son extrémité ; le bec et les pieds sont bruns. Cet Engoulevent est figuré toni. 1 , pl. 2 5 de L’Histoire des Oiseaux de L’A- mérique septentiiona'e. i°. U Engoulevent roux du Paraguay , que M. de Azara a décrit sous le nom d ’lbijau roxo. Il a un pouce trois lignes de plus de longueur que les deux précédais ; tout le plumage roux , avec des lignes transversales , étroites et noirâ- tres sous le corps ; une rangée de plumes noires dans leur milieu sur la tète ; une tache d’un noir velouté sur chaque plume du haut du dos ; des points noirâtres en forme de bandelettes sur la queue , et un peu de blanc à son extrémité ; des bandes rousses sur le fond noirâtre des pen- nes des ailes. Ces trois Engoulevjeps se tiennent constamment dans l’intérieur des Dois. E)eAqara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata , tom. 1. p. 5 41. ** L’Engoulevent ibijau ou nqitibq. 19. C. Brasilianus. C. Nigricans 3Jlavescente varias 3 punctulis albis ; subtus albo nigroque varias ; area oculorum Jlavescente-albâ ; rostro nigricante ; pedi- bus albis ; ungue intermedio denticulato. Noirâtre et varié de jaunâtre pointillé de blanc ; varié de bleu et de noir en dessous ; yeux entourés d’un blanc-jaunâtre ; bec noirâtre ; pieds blancs ; ongle intermédiaire dentelé. C’est à Marcgrave que l’on doit la description de cet Engoulevent du Brésil. Il a tout le dessus du corps noirâtre , et varié de petites taches blan- ches et jaunes ; le dessous blanc, et varié de noir comme chez 1 ’ Epervier. Cet oiseau peut éten- dre â volonté une queue fort jolie, longue de deux pouces et ne dépassant pas les ailes en re- pos. Marcgrave 3 hist.br. p. 19$. Brisson 3 Or- nithol. tom. 2. p. 4S3. n. 6. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 539. L. 6 E.. P.. R.. * L’Engoulevent popetué. 20. C. Popetue. O. Supra nigricans 3 albo rufescenteque maculatus ; eorpore subtùs nigro alboque transversini striato ; remigibus primariis nigris 3 macula albâ notatis ; rostro nigro ; pedibus fuscis caudâ subforfi - catâ. Noirâtre en dessus , et tacheté de blanc et de roussâtre ; le dessus du corps rayé transversale- ment de noir et de blanc; les pennes primaires noires , avec une tache blanche ; le bec noir ; les pieds bruns ; la queue un peu fourchue. Le nom sous lequel cet Engoulevent est décrit, exprime le cri qu’il jette lorsqu’il se perche. Son espèce est répandue dans l’Amérique septentrio- nale jusqu’au Canada , et peut-être encore plus au nord. On assure qu’elle n’habitoit autrefois que dans les montagnes ; mais présentement on voit cet Engoulevent en grand nombre dans les plaines et même très près des villes, surtout vers la fin du jour. Il s’élève dans les airs à une très - grande hauteur, et vole avec autant de vivacité et de vitesse que le Martinet. Il quitte sa retraite ordinairement une heure avant le coucher du soleil, et plutôt lorsque le ciel est brumeux ou orageux. Si l’orage doit durer une partie de la nuit, il le devance avant qu’il ait totalement obscurci le soleil ; ce qui lui a fait donner le nom de Rain bird ( oiseau de pluie) , par les ha- bitans des Etats-Unis : il n’habite le nord de l’Amérique que pendant la belle saison. Il a le dessus de la tête et le menton d’un brun-noirâtre, tacheté de blanc et de roussâtre ; les couvertures supérieures des ailes, leurs pen- nes secondaires et les intermédiaires de la queue, des mêmes couleurs, mais plus claires , avec des taches plus grandes ; les premières pennes des ailes, totalement noires, à l’exception des troi- sième , quatrième et cinquième , qui ont vers leur milieu une grande bande blanche, qui sem- ble être transparente quand l’oiseau vole à une certaine hauteur. La poitrine et les parties posté- rieures sont rayées transversalement des mêmes teintes ; les pennes latérales de la queue , noires et rayées de blanc-roussâtre. L’Engoulevent de la Caroline, figuré dans Catesby , appartient â la même espèce ; mais sa description manque d’exac- titude, ayant été faite d’après une image assez imparfaite. Vieillot 3 Hist. des Oiseaux de l’Amé- rique septentrionale 3 tom. 1. pl. 24. ze édit, du nouv. Dict. d’ Histoire natur. tom. 10. p. 242. Les Etats-Unis. L. 8 j. E.. P.. R. 10. ** L’Engoulevent a queue en ciseaux. 21 . C. Furciftr. C. Nigricans 3 nigro maculatus ; pectore albido - rufescente nigricanteque striato; O R N I T H ventre dilutè rufo ; rectricibus nigrescentibus ~3 rufo a'boque transversim striatis ; pedibus phimosis; caudâ furcatâ ; ungue medio dentato. Noirâtre er tacheté de noir; poitrine rayée de blanc-roussâtre et de noirâtre ; ventre d’un roux clair ; rectrices noirâtres, et rayées en tra- vers de roux et de blanc ; pieds emplumés ; queue fourchue ; l’ongle intermédiaire den- telé. M. de Azara, qui a décrit cet Engoulevent sous le nom d 'Ibïjau cola du. Texera , ne l’a vu qu’au milieu de l’hiver, et jamais au printemps ni en été. Il se rient alors toujours dans les îles de la rivière du Paraguay, et il vole sans cesse au-dessus des eaux et de leurs rives ; quand il change de direction, il étale sa queue comme une paire de ciseaux. Cette queue a sa penne extérieure plus longue de vingt- quatre lignes que la deuxième ; celle-ci en a cinq de plus que la troisième, qui en a deux de plus que la qua- trième, qui surpasse les deux du milieu de près d’un pouce. Le dessus de la tête et du corps, le cou en entier sont noirâtres et tachetés de noir; un trait roux va d’un œil à l’autre , en passant par l’occiput ; les deux pennes intermédiaires de la queue ont des barres noirâtres, sur un fond varié de cette même teinte et de brun ; les au- tres ont des bandes transversales d’un roux mêlé de blanc jusqu’à leur moitié , et sont blanchâtres, avec des points noirâtres sur l’autre moitié ; les couvertures supérieures des ailes , noirâtres et variées de roux clair et de blanc-roussâtre ; leurs pennes ont des bandes interrompues d’un roux- blanchâtre sur un fond noirâtre ; les côtés de la tête sont marbrés de blanchâtre et de noirâtre ; le ventre est roux et le tarse presqu’entièrement emplumé par-devant. De A\ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plaça 3 tom. i. p. $ $6. n. 30 9. L’A- mérique méridionale. L. 11 -, E. 19 P. u. R. 10. * L’Engoulevent énicure ou a queue sin- gulière. 11. C. Enicurus. C. Verùce albido 3 punctis lineis que nigricantibus vario ; gutture lu- nulâ albâ; corpore supra jusco ; subtàs rufo 3 ni- gneanteque transversim striato 3 pedibus anticè plumosis ; ungue intermedio pectinato ; caudâ in& quali. Le vertex blanchâtre, varié de points et de lignes longitudinales noirâtres ; le dessus du corps brun ; le dessous roux et rayé transversale- ment de noirâtre 3 les pieds emplumés sur le O L O G 1 E. S /j S devant 3 l’ongle intermédiaire pectiné ; queue inégale. De Azara , qui appelle cet oiseau Ibijau cola extrana } n’a vu au Paraguay qu’un seul individu remarquable par sa queue singulière. La troi- sième de ses pennes dépasse la première de qua- tre lignes, et de dix les quatrième er cinquième; de sorre que la queue a une force échancrure en carré. Une bande noirâtre et tachetée de noir pur, prend naissance à la base du bec et se ter- mine à l’occiput 3 le dessus de la tête est blan- châtre , avec une multitude de piquetures et quelques lignes longitudinales noirâtres ; un trait roussâtre et varié de noirâtre passe derrière l’oreille er descend sur le haut de la gorge , ou se voir un croissant blanc 3 le dessus du cou et du corps esc d’un brun foncé ; quelques caches noires sont sur les scapulaires ; les pennes cources de la queue et leurs couvertures supérieures res- semblent au dos, et ont quelques raies transver- sales brunes 3 les longues pennes caudales sont rayées de noir et de blanc ; les couvertures supé- rieures des ailes ont une grande tache fauve à leur extrémité, et une autre noire le long de la tige 3 le reste est blanchâtre et piqueté de brun 3 les premières pennes primaires sont noirâtres , avec des barres rousses ; le dessous du corps est d’un roux clair, rayé transversalement de noirâ- tre. On trouve aussi au Brésil cette espèce, donc un individu fait partie de la collection du Mu- séum d’histoire naturelle. De Aqara , Apunta- mientos para la Ilist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plaça 3 tom. 1. p. 538. n. 315. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 10. p IJ Amérique méridionale. L. 7 j. E. 15 j. P. 20. R. 10. * L’Engoulevent de Sierra Léona. 23. C. Macrodipterus. C. Griseo varias ; alis rufo fiscoque maculatïs ; pennâ utrinquè humer ali de~ nudata longissimâ ; rosira pedibusque nigricanti- bus j caudâ mquali. Varié de gris; ailes tachetées de roux et de brun 3 une penne nue et très-longue sur chaque épaule 3 bec et pieds noirâtres 3 queue égale. Le plumage de cet oiseau présente de l’analo- gie avec celui de Y Engoulevent d’Europe, 3 mais ce qui le distingue de tous ses congénères , et même de tous les oiseaux connus, c’est d’avoir, vers le milieu des couvertures supérieures et sur chaque côté, une plume longue de près de vinge pouces,- sans barbe, sur quatorze pouces trois quarts, avec quelques poils isolés sur un seul 54 i ORNITHOLOGIE. côté, et garnie ensuite, dans le resce de sa lon- gueur, de grandes barbes de la couleur la plus foncée du plumage, avec cinq bandes transver- sales, noirâtres; ces barbes sont très-larges du côté intérieur de la tige et étroites sur le côté extérieur. Le plumage supérieur esc brun et ta- cheté de roussâtre sur les ailes et sur ses pennes ; jaspé de roux et de blanc sur la tête , la gorge et le haut du cou , en devant ; les parties posté- rieures sont rayées en travers de brun ; la queue est marbrée et pointillée de roux sur ses pennes latérales, et de gris sur les deux intermédiaires, avec des bandes transversales , irrégulières et noirâtres. A faeliu s 3 Descr. Sierra Lcona 3 tabula in ditto. Paw 3 Nat. Misch. 8. pl. 65. zc édit, du nouv. Diction. d’Hisî. nat. tom. 10. pag. Z45. L’Afrique. L. 8. E.. P.. R. 10. * L’Engoulevent varté ou a queue blan- che. 24. C. Leucurus. C. Rufo grïseoque varius 3 nigro undulato- hneatus ; gulâ jasciaque alarum albis ; ternporibus rufîs striis quinque ni gris ; rec- tricibus latera/ibus albo marginatis ; rostro nigro ; pedibus Jlavescente-fuscis ; caudâ s taches et des lignes vermiculées, au-dessous des yeux, sur les côtés du cou et sur le dessus des ailes , dont les couvertures sont d’un bleu obscur, pointillé de noir; les pennes noirâtres , tachetées et bordées d’une couleur de rouille ; celles de la queue, d’un brun foncé, avec des taches ferrugineuses sur les deux côtés des latérales. Latham , ze Suppl, au general Synopsis , p. zGz. n. 3. pl. 1 $6. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p. 14Z. La Nouvelle-Hollande. L. 9 ou 10. E.. P.. R.. ** L’Engoulevent bir-réagel. zg. C. Stri- goïlcs. C. Ferrugïneo fuscus ; supra strïts macu - disque obscures 3 subtùs lineis juscis ; fasciis teç- tricum alarum tribus paltidis ; super cilïis albis ; rostro nigro ; pedibus Jlavis ; cauda subjurcatâ. D’un brun-ferrugineux, avec des raies et d.s taches obscures en dessus, et des lignes brunes en dessous ; trois bandelettes transversales et pales sur les rectrices des ailes; sourcils blancs; bec noir ; pieds jaunes ; queue un peu fourchue. Cet Engoulevent se trouve en juin à la Nou- velle-Galles du sud, où il porte le nom sous lequel il est décrit. Sa livrée est généralement d’un brun ferrugineux , mélangé sur la tête de raies, et sur le dos de taches sombres ; on remar- que sur les couvertures de l’aile trois bandes obliques d’une couleur plus pâle ; ses pennes sont brunes et ont des taches sur leur bord extérieur. Latham , ze Suppl, au general Synopsis 3 p. 1 Gz. n. 4. ze édit, du nouv. Dict'on. d’Hist. naiuf. tom. 10. p. z;z. La Nouvelle-Hollande. L. 10. E.. P.. R.. * * L’Engoulevent cendré et rayé de NOIR. 30. C. Cinerascens. C. Cineras cens 3 nigro transversim lineatus ; genis , pectore alisque ferru- gïneo maculatis ; rectricibus cinerascentibus 3 nigro fasciaris ; extimâ ferrugïneo nigroque varia. D’une couleur de cendre, rayée transversale- ment de noir; joues, poitrine et ailes rachetées de ferrugineux ; rectrices cendrées , rayées en travers de noir ; la plus extérieure de chaque côté variée de ferrugineux er de noir. Dans Y Index de Latham , cet Engoulevent est dé : ri t sous le nom de Caprimulgus indicus. On le trouve dans l’Inde ; il a le sommet de la tête et le dos cendrés, avec des pentes lignes trans- versales er noirâtres ; les joues, la poitrine, les couvertures supérieures et les pennes secondaires de l’aile marquées des mêmes lignes et de larges taches de couleur de rouille ; les pennes primai- res, noirâtres; les intermédiaires de la queue d’un cendré clair, avec quelques bandes trans- versales noires , er les extérieures variées en outre d’une couleur de rouille ferrugineuse. Latham 3 1er Suppl, au general Synopsis } p. 19 G. n. 17, Index 3 Caprimulgus indicus 3 n. 17. Bufjon , édit, de Sonnini 3 tom. 54. p. 359. Les Indes. L.. E.. P.. R.. ** L’Engoulevent a collier. 31. C. Pec- torales. C. Cinerascens 3 nigro ferrugineoque nebu - losus ; pectore fasciis cineras ; strigà verticale r.igricante ; maxillari rhaculâque guU pallidâ ; ungue medio dentato ; rostro nigrescente. D’un cendré ondulé de noir et de ferrugi- Z z z 5,j6 O R N I T H neux ; poitrine rayée en travers de cendré; un trait noirâtre sur le vertex ; l’angle des mâchoires et une tache sur la gorge, d’une couleur pâle; l’ongle intermédiaire dentelé ; le bec noirâtre. Cette espèce se trouve à Bombay, selon La- tham , qui l’appelle dans son Index 3 Caprimulgus asiaticus. M. Levaillant l’a observée en Afrique, sur les bords du Gamtoos, dans le pays d’Ante- niquoï. Elle a les habitudes de Y Engoulevent d’Europe ; et comme chez celui-ci , sa ponte n’est composée que de deux oeufs extrêmement blancs, que la femelle dépose sur la terre nue. Son plumage présente un mélange agréable de cendré, de noir et de ferrugineux ; le dessus de la rête est d’un cendré pâle, avec un nait noirâtre dans le milieu , et un autre sur chaque côté de la partie inférieure du bec ; on remarque une tache blanchâtre sur la gorge, et des barres nombreuses et cendrées sur la poitrine. Les pen- nes des ailes sont noirâtres, et le côté interne "des quatre premières porte une tache blanche ; la queue est pareille aux ailes, avec des bandes rousses en dessous, et l’extrémité de ses pennes latérales blanche. La femelle diffère du mâle en ce que le blanc de la gorge et des pennes de la queue tire au roux. Lorsque le mâle est dans toute sa parure, le blanc de la gorge est bordé d’un jaune -orangé. Levaillant , Hist nat. des Oi- seaux j tom. i .p. 186 . pl. Latham 3 1e1 Suppl, au general Synopsis 3 p. 1 9 5 .11. \ 6. Bujfon 3 édit, de Sonninij tom. 54 . p. 3^7. ( Engoulevent de Bombay. ) E Afrique méridionale et les Indes. L. 8. E.. P.. R.. * L’Engoulevent dit grand îbtjal1. ;z. C. Grandis. C. Fus eus 3 maculis minutis striisque al- bis j nigris fulvisque varias ; ungue intermedio non serrato ; pedibus p/umosis ; caudà rotundatâ. Brun er varié de petites taches et de raies blanches, noires et fauves; l’ongle intermédiaire sans dentelures; les pieds emplumés; la queue arrondie. Cet oiseau diffère des précédens en ce que la partie supérieure du bec est munie sur chaque bord et vers son origine, d’une dent obtuse très-prononcée dans l’âge avancé ; que la partie inférieure est plus large que l’autre et à bords renversés en dehors ; que les doigts latéraux sont égaux ; que le postérieur est épaté et ro- buste, et qu’enfîn les deuxième, troisième et quatrième rémiges sont les plus longues de tou- tes ; attributs qui ont donné lieu d’en faire un genre particulier et distinct dans la ze édition O L O G 1 E. du Nouveau Dictionnaire d’ Histoire naturelle 3sou$ la dénomination d ’lbijau. ( Nycùbius .) Cette espèce , que- l’on trouve à Cayenne, vit solttairemenc , se tient dans les arbres creux, et préfère ceux qui sont à portée des jeaux. Elle a le bec long de trois pouces, pris des coins de la bouche ; la queue dépassée par les ailes en repos de quelques lignes ; le plumage brun et tacheté de noir, de fauve et de blanc, principalement sur le dos, les ailes et la queue; la poitrine, d’un brun plus foncé que les taches ; la tête , le cou et le dessous du corps, rayés transversalement des mêmes couleurs : des individus ont une li- vrée plus rembrunie. Brisson 3 Ornithol. tom. ?.. p. 485. n. 7. ( Grand Tette-chévre tacheté du Bré- sil.) Bujfon 3 Hist. nat, des Oiseaux 3 tom. 6. p. 541 . pl. enl. n. 32.5 , sous le nom de grand Crapaud volant de Cayenne. L’ Amérique méri- dionale. L. iz. E.. P.. R. 10. L’Engoulevent a collier roux. 33. C. Rujitorquis. C. Corpore supra griseo nigricanteque fasciato et nigro rufoque longaudinahter striato 3 subtus Jlavesccnte 3 nigroque transversim radiai o ; gutture albo ; torque rufescente ; remigibus tribus primoribus intus albo maculatis ; rectricibus duabus exterioribus apice albis 3 ungue intermedio dentato. Dessus du corps rayé en travers de gris et de noitâcre, et longitudinalement de noir et de roux ; dessous traversé par des raies jaunâtres et noires ; gorge blanche ; collier roussâtre ; les trois premières rémiges rachetées de blanc â l’in- térieur ; les deux rectrices les plus extérieures blanches à leur pointe ; l’ongle intermédiaire dentelé. Cet Engoulevent a été tué il y a peu de temps, aux environs de Marseille, et fait partie de la nombreuse et riche collection de M. B.dlion , â qui nous en devons la connohsance. C’est pro- bablement un oiseau égaré, car il est le seul qu’on ait vu jusqu’à ce jour ; il diffère assez de notre Engoulevent commun pour l’isoler et le présenter comme le type d’une espèce inédite. Il est non-seulement plus long et plus gros que celui-ci, mais il est aussi proportionnellement plus alongé ; les moustaches qui partent de la mandibule supérieure sont du double plus lon- gues et beaucoup plus roides que celles de l’es- pèce européenne ; les tarses 11e sont couverts que de quelques plumes à leur jonction avec les jam- bes; son plumage présente aussi des différences. Les plumes du dessus de la tête sont variées de ORNITHOLOGIE. 547 petites lignes transversales en forme de zigzags, gris et noirâtres, et ont vers le milieu de la têce de grandes taches longitudinales noires et bor- dées de roux : ces taches descendent jusque sur la nuque. Le menton , le lorum et les côtés de la tête sont d’un roussâtre clair, varié de noirâ- tre 3 une ligne d’un blanc sale prend naissance à la base de la mandibule inférieure , passe sous les yeux et s’étend jusqu’aux oreilles 3 la gorge esc d’un blanc pur très- brillant ; au-dessous de cette couleur, on aperçoit un collier roussâtre, qui en'oure le cou en entier 3 le dessus du corps est varié de petites lignes transversales grises et noi- râtres, avec des taches longitudinales noires et bordées de roux , principalement sur les grandes couvertures des aiies, dont les petites sont pa- reilles au dessus du corps, et parsemées de quel- ques taches presque carrées et d’uu jaunâtre ti- rant au blanchâtre ; le reste du devant du cou , la poitrine et le ventre sont jaunâtres et rayés transversalement de noirâtre 3 le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue, d’un jau- nâtre moins foncé, et presque dépourvus de li- gnes noirâtres ; les trois premières rémiges sont d’un brun- noirâtre , avec quelques taches rous- satres à leur base et à leur extérieur 3 elles ont du côté interne , vers les deux tiers de leur longueur, une grande tache ronde et blanche 3 les autres rémiges sont aussi d’un brun-noirâtre , et de plus rayées transversalement de roussâtre en dehors et en dedans ; les deux pennes intermédiaires de la queue soiu légèrement barrées de noirâtre, et variées de zigzags sur un fond gris ; les autres pennes présentent une teinte plus sombre et ont des taches roussâtres, surtout en dehors 3 enfin , les deux pennes les plus extérieures de chaque côté ont à leur extrémité une tache blanche. L. 11 h E.. P.. R. 10. *** Genre. PODARGE, Podargus , Cuvier. Corpus subovatum > cinereo 3 nigro alboque va- rium. Caput latum 3 supra explanatum. Oculi magni. Aures ampla. Rostrum validum , b a si lonols vïbnssts instruc- o tum 3 lateratirn depressum 3 arcuatum ; mandibula superior j dorso elevato apice adunca j inferior kr.evior 3 ad apicem paulo cary ata. . Nares vibrissis tet.hu. Rictus jjssissimuf , Lingua Collum breve. AU elongate, 3 rectrice prima 3 primorïbus bre- viore et hape forint curvatâ ; remi gibus 5,4 omni- bus lonaioribus. O Femora extra abdomen posita ; tib'u tot& plu- mosa. Tarsi brèves. Pedes tetradactyli; digiti très anteriores ad imum fissi ; posticus unus 3 paulum validus. Cauda subaqualis. Podargi vita genus ignotum est. Habitat in Nova Hollandiâ. Corps presqu’ovale, varié de cendré , de noir et de blanc. Tête large, aplatie en dessus. Yeux grands. Oreilles amples. Bec robuste , garni de longues soies à sa base, déprimé latéralement, arqué; mandibule supé- rieure, à dos élevé et crochue à sa pointe ; l’in- férieure plus courte, un peu courbée en en bas â son extrémité. Narines cachées sous les soies. Bouche très-fendue. Langue Cou court. Ailes alongées ; première rémige la plus courte des primaires ec courbée en forme de sa- bre ; les troisième et quatrième les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Tarses courts. Pieds térradactyles 3 trois doigts totalement séparés ; un derrière un peu robuste. Queue presqu’égale. On ne connaît point le genre de vie du Po - darge. Il se trouve à la Nouvelle-Hollande. * Le Podarge GRIS. i. P. Cinereus. P. Cinc- reus , nigro alboque varius ; rostro pedibusque ai- gris ■ ungue medio integro. Certe espèce, dont un individu est au Mu- séum d’histoire naturelle , se trouve à la Nou- velle-Hollande. Tout son plumage présente un mélange de taches longitudinales et rondes, sur un fond gris pointillé 3 parmi ces taches , les unes sont noires et les autres blanches ; elles sont irrégulières et rares sur les ailes } les ongles sont noirs. Cuvier 3 Régné anim. pl. 4. fig. 1 . ze édit, du nouy. Dict. d’ Hist. nat.tom. 17./?. 15 i.pl.G 37. fg. 3» V Australasie. Z z z 1 5 -j 8 O R N 1 T H LVIe. Genre. COLIBRI et OISEAU-MOUCHE, Trochilus 3 Lmn. Corpus obiongum 3 nitidissimis 3 repercussis coloribus pictum. Caput subrotündum , interdîim cristatum. Rostrum aut arcuatum aut rectum 3 capite longïus 3 integrum , interdàrn denticulatum 3 basi plumulis tectum 3 suprà depressum 3 adapïcem plus aut minus tubulatum 3 acutum. N ares lineares 3 supra, mcmbrand tecta. 3 aperta 3 ad basïm rostri sit&. Lingua Ion vis sim a 3 tubulosa , basi integra, à O O J O J medio ad apicem fdis duobus fis s a. Collum médiocre. AU longissima3 remige p. imâ reliquis longiore ; secundariis brevissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Redis brèves 3 graciles } retrorsum plumosi 3 di- gito medio breviores 3 ad ambulandum inepti } te- tradactyli ; très scihcet anteriores 3 ad imum se - juncti. HaUux quemadmodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens. Cauda rotundata 3 aqualis 3 cuneata 3 in multis longissima ■ rectricibus î o. Trochili in solâ America habitant 3 volando velocissimi 3 suspensi in acre victum capiunt 3 nec- tar ejloribus s agentes 3 insecta quoque deglutientes. Fidum hemispharicum ex xelino eleganter struunt et ab arborum ramis inter folia latentem suspen- dant. Ova i a!ba, pisi magnitudïns pariant 3 quibus mas et femina alternatim incubant. Pullis caci- genis escam mater in os ingerit 3 ipsi è nido dis ce- dant ad volandum tantum apti sunt. Corps oblong, peint de couleurs très-bril- lantes et à reflets. Tète un peu arrondie, quelquefois huppée. Bec eu arqué ou droit, plus long que la tète, entier, quelquefois dentelé, couvert de petites plumes à sa bise, déprimé en dessus, plus ou moins tabulé à son extrémité ; pointu. Narines linéaires, couvertes d’une membrane en dessus, ouvertes , situées à la base du bec. Langue très - longue , tubulée , entière a la base , fendue en deux blets , du milieu à la pointe. Cou médiocre. Ailles rrès-longues ; la première rémige la plus longue de toutes } secondaires rrès-courtes.. Cuisses posées hors l’abdomen } jambes tota- le nient emplumées. OLOGIE. Pieds courts, grêles, couverts de plumes en arrière , plus courts que le doigt du milieu , nul- lement propres à la marche, tétradactyles , sa- voir, trois antérieurs séparés dès leur base , un derrière, posé en bas du tarse sur le même plan que les postérieurs, cerclant le juchoir. Queue arrondie, égale, cunéiforme, très- longue chez plusieurs , composée de dix rec- trices. Ces oiseaux n’habitent que dans l’Améri- que, ont le vol très-rapide, prennent leur nour- riture en volant, se nourrissent du suc mielleux des fleurs et d’insectes 3 construisent un nid hé- misphéroïde, artis-tement fait avec du coton, et le cachent entre les branches et les feuilles des aibres ; la ponte est de deux œufs blancs, de la grosseur d’un pois, que le mâle et la femelle couvent alternativement. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. A. COLIBRIS. Bec arqué. * Le Colibri tacheté, i. T. Flavius. T. Suprà obscure viridis ; gala juguloque rufis ; pec- tore ventreque albidis 3 nigricante maculatis ; ros- tro suprà nigro 3 subtus J.avescente ; pedibus fius.- cis ; cauda rotundata. Nous devons la découverte de cette espèce à M. Delalande fils , qui l’a trouvée au Brésil , principalement sur la montagne Careovado. Elle a le bec long de quinze lignes et finement den- telé sur ses bords ; la gerge et le devant du cou, d’un roux vif, qui, sous une nuance plus claire, prend la foi me d’un trait derrière l’œil, couvre une grande partie de la première penne de cha- que côté de la queue , er s’étend sur les autres , d’autant moins qu’elles s’approchent des deux du milieu , de manière que la quatrième de chaque côté n’en est marquée qu’à son extrémité ; toutes sont, dans le reste, du même vert sombre qui couvre en entier les deux intermédiaires • le des- sus de la tête, du cou et du corps, les scapulaires er les couvertures supérieures des ailes sont d'un vert terne, à reflets peu prononcés j les pennes des ailes, d’un violet rembruni 3 la poitrine et le haut du ventre, rachetés de noirâtre sur un fond blanchâtre j les parties postérieures, roussâtres, avec quelques taches noirâtres sur le milieu des plumes qui recouvrent la queue en dessous. Du- mont j Dict. des Sciences natur. ze édit, du nouv. Dict. d’Üist. nat. tom. 17. p. 43 1. L’ Amérique méridionale. L. 4 j. E.. P.. R. 10. O R N l T H **Le Colibri acutipenne. z. T. Caudacu- tus. T. Vtridis ; gutture albo 3 nigris punctis ; pectorc carulto ; rectricibus acutissimis ; rostro nigro. Le nom de Pico Pores cola detixera que M. de Azara a imposé à ce Colibri du Paraguay, vient de la forme des pennes de la queue, qui sont très pointues ; les latérales sont fort étroites , les deux du milieu ont neuf lignes de moins que la plus extérieure de chaque côté, et les autres sont également étagées j les plumes de la gorge et du haut du cou sont d’un très-beau blanc , et chacune porte un petit point noir ; le reste du devant du cou et la poitrine sont d’un bleu d’é- mail à reflets éclatans ; les couvertures inférieures et les pennes de la queue, bleues sous un aspect, d’un vert de mer sous un autre ; le dessus de la tête, brun ; scs côtés et toutes les parties supé- rieures du corps d’un vert doré j le ventre et le bas-ventre, blancs ; les pennes alaires d’un noir- bleuâtre. De Aqara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata3 tom. z. p. 498. n. 190. ze édit, du nouv. Dict, d’Hist. nat. tom. 7 . p. 347. V Amé- rique australe. L. 5 j. E.. P. 1 6. R. 10. *Le Colibri arlequin. 3. T. Multicolor. T. Fuscus ; abdomine rubro j vertice 3 gulâ3 pectore dorsique medio viridibus ; vittâ per oculos C£- ruleâ. Brun ; abdomen rouge ; vert ex 3 gorge, poi- trine et milieu du dos, verts •, bandelette bleue à travers l’œil. (PL 130 . fig. 1.) Ce petit oiseau, que Latham a décrit pour la première fois, et dont le pays n’est pas connu , porte une livrée qui semble être formée de pièces de rapport comme un habit d’arlequin , ce qui lui a valu le nom que cet auteur lui a imposé. La tête , la gorge , le devant du cou , la poi- trine, le milieu du dos et les couvertures supé- rieures des ailes sont verts ; une lame' bande bleue se fait remarquer entre l’angle postérieur de l’œil et la nuque ; du noir se trouve entre cette bande et le haut du dos 3 du rouge de car- min au ventre ; du brun sur le dos , le croupion , les ailes et les pennes latérales de la queue ; enfin, du violet tendre sur les autres. Latham 3 Synops. vol. 1. pa-t. 1. p. 7^9. n. 19. Audebert 3 Oi- seaux dorés 3 tom. i.p. 90. n. 3. pl. 69. Pays inconnu. OLOGIE. 54 9 **Le Colibri Azara. 4. T. Ayara. T. Au- rato~viridis ; vertice rubescente ; collo anticé 3 pec- toreque dilaté fuscis ; rectricibus duabus infimis apice alkis ; rostro nigro. D’un vert-doré 3 vertex rougeâtre 3 devant du cou et poitrine d’un brun clair ; les deux lectrices les plus extérieures blanches à leur pointe 3 le bec noir. On doit la connoissance de cet oiseau du Pa- raguay à M. de Azara, qui l’appelle Pico flores blanco de baxo. La tête est mordorée en dessus , et brune sur les côtés ; le manteau d’un vert- bleuâtre à reflets d’un vert-doré ; le devant du cou et la poitrine sont d’un brun clair ; une bandelette blanche et longitudinale se trouve sur la dernière partie 3 les côtés des parties infé- rieures ont des reflets dorés ; la queue est pareille au dos, et les deux pennes latérales sont termi- nées de blanc. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata 3 tom. z. p. 49 1 . n. 197. zc édition du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. p. 347. V Amé- rique australe. L. 4 f E. 5 7. R* R- 10. * Le Colibri brin-blanc. 5. T. Superdliosus. T. ‘Viridis nitens ; rectricibus intermediis longis - simis 3 abdomine subincarnato ; super cilïis albis j rostro pedtbusque nigric antibus. D’un brun brillant ; rectrices intermédiaires très-longues ; abdomen un peu incarnat 3 sour- cils blancs j bec et pieds noirâtres. (Pl. 134. fié- 20 Ce Colibri se distingue par un bec long de vingt lignes, et par les deux pennes interme- diaires de sa queue, qui, comme deux longs brins, dépassent toutes les autres de plus d’un pouce. On le trouve à la Guyane , au Brésil et à 1 île de la Trinité; mais dans cette dernière con- trée, il diffère en ce que les deux bandes des côtés de la tête sont, ain i que le milieu de la gorge , d’une teinte jaunâtre , tandis que chez hs autres, ces bandes, dont l’une est en dessus et l’autre en dessous de l’œil , sont blanches ; tout le plumage supérieur est d’un vert-olive doré, et l’inférieur, gris ; les ailes sont d’un brun violet ; les deux rectrices intermédiaires , verdâtres dans le milieu, et blanches dans le reste; toutes les autres, étagées, d’un brun-vert, et terminées par du blanc- jaunâtre. La femelle ressemble au mâle, et les jeunes ont les plumes de la tête et du corps bordées de gris à leur extrémité. Bris- son 3 Or/iith. tom. y p. 6ÏA, n. 1 y (Colibri de L. 4. E.. P.. R. 10. oo ORNITHOLOGIE. Cayenne à longue queue.) Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. G. p. 49. pl. enl, n. 600. fig. 3. Audekert 3 Oiseaux dorés } tom, 1 . p. 37. pl. 17, mâle; 18, femelle. V Amérique méridionale . L. G. E.. P.. R. 10. ■**Le Colibri brin-bleu. g. T. Cyanurus. T. Viridis j subtus cinereus ; fronce 3 gutcure rectrici- busque duabus longioribus c&ruleis ; rostro flavi- cante ; pedibus Jlavis. Vert en dessus; cendré en dessous; front, gorge et les deux rectrices intermédiaires, qui sont plus longues que les autres, de couleur bleue ; bec jaunâtre 3 pieds jaunes. Il est très-douteux que cet oiseau, décrit et figuré par Séba , appartienne à ce genre 3 ne se- roit-ce pas plutôt un Soui-mauga ? Au reste, il a le front , le tour des yeux , la gorge et le devant du cou, bleus 3 une partie de la tête, le dessus du cou, le dos, la queue, verts; le croupion, les ailes, la poitrine et les parties postérieures, d’un gris-cendré 3 les deux pennes intermédiaires de la queue d’un beau bleu , longues de deux pouces quatre lignes de plus que les latérales. Séba y Mus. 1. p. 84. tab. 5 1. fig. 7. Basson y O mit h. tom. 3. p. 68 8. n. 1 4. ( Colibri à longue queue du Mexique. ) Bujfon 3 Hist. nat. des Oi- seaux y tom. G.p, 51. La Nouvelle-Espagne . L. 8 R E, P.. R.. gaster. T. Viridis nitens ; pectore ventreque ai- gris dilaté purpureis ; abdomine albo ; rostro pedi- busque nigris. D’un vert brillant ; poitrine et ventre d’un noir légèrement pourpré 3 abdomen blanc ; bec et pieds noirs. On trouve dans le plumage de cet oiseau des rapports avec celui du Colibri vert et noir ; mais il diffère particulièrement en ce qu’il n’a point la plaque bleue qui décore la poicrine de celui-ci. Comme tous les deux se trouvent au Mexique , le premier ne seroit-il pas la femelle ? Cepen- dant , Buffon dit que la femelle du Colibri vert et noir ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a point une petite tache blanche au ventre ; différence qui ne nous paroît pas suffisante, puisque cette tache manque à un grand nombre de peaux desséchées de la plupart des Colibris y quoiqu’elle existe réellement lorsqu’ils sont vivans. Au reste, celui de cet article a la tète, le dessus du corps et le haut de la gorge d’un vert brillant à reflets métalliques ; le reste de la gorge et les parties postérieures, d’un noir légèrement pourpré 3 le bas-ventre, blanc 3 les ailes et la queue, d’un violet-noirâtre. Audeberty Oiseaux dorés 3 tom. 1. p. 1 1 9. pl. G 5. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat . tom. 7 . p. 35(3. V Amérique méridionale. L. 3 T E.. P.. R. 10. y 4 **Le petit Colibri varié. 7. T. Exilis. T. Vircscente - fuscus y coccineo nitens; remigibus caudâque nigris ; crista basi viridi 3 apice aureâ. D’ un brun-verdâtre, à reflets rouges ; rémiges et queue noires ; huppe veite à la base, couleur d’or à la pointe. C’est d’après le voyageur B.mcrof que l’on a parlé de ce Colibri 3 qui , dit-il , se trouve â la Guyane, et qui est bien le plus petit de tous, puisqu’il ne lui donne qu’un pouce et demi de longueur, et un poids au-dessous de cinquante grains. Il porte une petite huppe, verte â sa base, et cl’un or très-éclataut à son sommet 3 tout le corps est d’un brun-verdâtre â reflets d’un rouge brillant ; les ailes et la queue sont d’un beau noir. C’est encore un de ces oiseaux seule- ment décrits par les voyageurs , qu’il faut voir en nature pour les bien dérerminer. Bancrofy Guj. p. 1 GG. Buffon , édit, de Sonniniy tom, 53 . p. 31b’. L’ Amérique méridionale, L. 3 f. E.. P.. R. 10. *Le Colibri a ventre noir. 8. T. Atri- * Le Colibri a ventre piqueté. 9. T. Punc - tatus. T. Viridi-aureus ; subtùs griseo fuscus ; pectore ventreque albo maculatis ; rostro pedibus- que nigric antibus. Les couleurs ternes qui dominent sur cet oi- seau , nous font croire que c’est une femelle, ou plutôt un jeune oiseau. Ma is à quelle espèce appartient-il ? c’est ce que nous ignorons. Nous lui trouvons, il est vrai, des rapports avec le Colibri fn fil y mais il est d’une taille très- infé- rieure , et son plumage esc beaucoup moins pi- queté de blanc. Au reste, il a le dessus de la tête et du corps, les couvertures supérieures des ailes et les deux pennes intermédiaires de la queue, d’un verc peu doré 3 les pennes alaires , d’un brun- noirâtre , changeant en violet 3 toutes les rectrices latérales noires, bordées et terminées de blanc; les parties inférieures, d’un gris-brun , plus foncé sur la poitrine que sur la gorge, dont les plumes sont bordées de brun, tandis qu’elles sont fran- gées de blanc sur les autres parties. Audebert 3 Oiseaux dorés , tom. 1 . p. i\, pl. S. zc édition du O R N I T H nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. -j.p. 357. L’A- mérique méridionale. L. 4. E.. P.. R.. 10. * Le Colibri vert. 10. T. Viridis. T. Viridi- aureus ; alis nigricantibus 3 caudâ c&ruleâ ; ros- tro pedibusque nigris. D’un vert-doré 3 ailes noirâtres 3 queue bleue 3 bec et pieds noirs. A l’exception des ailes, qui sont noirâtres, et de la queue, qui est bleue, le reste du plumage est entièrement d’un vert brillant 3 cependant les huit pennes latérales de la queue ont leur extrémité frangée de blanc 3 les plumes qui en- tourent le bec sont d’un vert obscur. On trouve ce Colibri à Porto-R.icco , d’où l’a rapporté le naturaliste Maugé : on le voit aussi à Saint-Do- mingue. Audcbert , Oiseaux dorés , tom. 1 . p. 34. pl. 15. Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. pag. 357, L’ Amérique méridionale. L. 4. E.. P.. R. 10. *Le Colibri a vlntre roussatre. 11. T. Rufigaster. T. Olivaceo viridis j subtùs rufescens; rectricibus violaceo- nigris ; intermediis longiori- bus j apice albis ; rostro nigro 3 subtus basi albo 3 pedibus plumosis. D’un vert-olive en dessus 3 roussâtre en des- sous 3 rectrices d’un noir-violet 3 les deux inter- médiaires plus longues que les autres et blanches à leur pointe 3 le bec noir, blanc en dessous, à sa base 3 pieds emplumés. Audebert s’est trompé en donnant cet oiseau pour un jeune de l’espèce du Colibri brin blanc ; et ce n’est point le Trochilus brasiliensis de La- tham , comme on le dit dans la ze édition du Nouveau Dictionnaire d’Histoire naturelle. C’est une espèce particulière que l’on trouve non-seu- lement à Cayenne , mais encore au Brésil et à l’île de la Trinité. Toutes les parties supérieures sont d’un vert-olive doré 3 les inférieures roussâ- tres ou d’un jaune gris 3 un trait noir est au coin de l’oeil, et l’on en remarque au-dessus un autre qui est blanc 3 la queue est d’un noir-violet à re- flets vert-dorés, et terminés de blanc 3 ses pen- nes sont étagées et pointues, et les deux inter- médiaires, plus longues que les autres d’un demi- pouce environ ; les doigts sont bruns. Audebert , Oiseaux dorés , tom. 1 . p. $q.pl. 1 9. sous lenotn de Brin- blanc , jeune âge, ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7 . p. 35 7. L. 4. E.. P.. R. 10. OLOGIE. 55 1 * Le Colibri vert et noir. h. T. Holo- sericeus. T. Viridi-aureus 3 rectricibus &qualibus violaceo-nigris ; jasciâ pectorali c&ruleâ; abdo- mine albo ; rostro pedibusque nigris. Vert-doré 3 rectrices égales et d’un noir-vio- let 3 bande pectorale bleue 3 abdomen blanc 3 bec et pieds noirs. On trouve ce Colibri au Mexique, à la Guyane, à Saint-Domingue , à Porto-Ricco et au Brésil. 11 a le dessus de la tête et du cou , le dos et les couvertures supérieures des ailes d’un vert-doré 3 les couvertures de la queue et le croupion d’un vert-bleu et brillant 3 le haut de la poitrine, coupé en travers par une bandelette bleue , chan- geant en violet et en vert ; les autres parties in- férieures, d’un noir luisant; mais les plumes du ventre paroissent nuancées d’un vert-bronzé obs- cur et mélangées de rouge cuivreux 3 les plumes de l’anus sont blanches, ainsi que les flancs 3 les couvertures intérieures de la queue, d’un beau bleu ; les ailes, de cette couleur 3 et les pennes caudales, d’un noir - violer. Brisson , Ornith. tom. 3. p. G-jG.n.-j. Bujfon , Hist. nat. des Oi- seaux , tom. 6. p. 53. Audebert } Oiseaux dorés 3 tom. 1 . p. 1 3 . pl. G. V Amérique méridionale. L. 4. E.. P.. R. 10. *Le Colibri hausse-col vert. 13. T. Pec- toralis. T. Viridis ; colla inferiore viridi nitente ; pectore nigro ; aliis abdomine albo , aliis nigro viridi y caudâ violacé! ; rostro pedibusque ni- gris. Vert en dessus 3 d’un vert brillant sur le bu du cou 3 poitrine noire 3 abdomen blanc chez les tins, d’un vert-noir chez les autres 5 queue vio- lette 3 bec et pieds noirs. ( Pl. 119. fia. g. jeune. ) Les différences que présente le plumage du mâle, depuis son premier âge jusqu’à l’âge par- fait, ont donné lieu à des espèces purement no- minales : telles sont, i°. le Colibri à queue violette ( Trochilus nitidus3 Lath. , Col. albusj Gm.pl. 1 1 des Oiseaux dorés ) ; 20. le Colibri à cravatte verte ( Trochilus gularis , Larh. , pl. 10 des Oiseaux do- rés) 3 ces deux oiseaux sont des jeunes mâles dans leur première mue 3 la femelle que Buffon donne à ce dernier est un individu d’une autre espèce , ( voyez Colibri à pieds vêtus) 3 3 °. le Colibri vert perlé ( Trochilus dominicus ) et le Colibri a plas- tron blanc ( Trochilus margaritaceus) , sont des jeunes dans leur premier âge. L’oiseau parfait a le dessus du corps d’un vert obscur peu doré 3 la queue violette 3 les ailes d’un, 55s O R N I T H noir-violet; la gorge et les côtés du cou, d’un vert foncé très-brillant ; une grande tache d’un non- velouté sur la poitrine ; les côtés du corps et le ventre, d’un vert-noir, un peu doré ; le bas- ventre, blanc dans quelques individus. La fe- melle ressemble au mâle ; celle indiquée par Buffon est un jeune dans sa première mue. On trouve cette espèce dans presque toute l’Amé- rique méridionale. Buffon , Hist. nat. des Oi- seaux , tom. 6. p. 58. G me/in j Syst. nature , n. 30. ( Trochilus gramineus.) Latham , Index, n. 18. ( Trochilus pectoralis,) Audcbert , Oiseaux dorés , lom. 1. p. 23. pi. 9 et pl. 70. variété , sous le nom de Plastron violet. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Colibri violet. 14. T. Violaceus. T. Violaceus , alis caudâque viridi aureis ; rostro pe- di b us que ni gris. Plumage violet ; ailes et queue d’un vert doré ; bec et pieds noirs. ( Pl. 1 25. jïg. 4. ) Nous croyons qu’on s’est mépris en indiquant cet oiseau de Cayenne pour une espèce parti- culière ; nous le regardons comme faisant partie de celle du Colibri grenat ; et si sa description présente quelques différences dans les couleurs, on doit les attribuer à sa position lorsqu’on le décrit, car elles ne proviennent que de l’inci- dence de la lumière. Brisson , Ornithol. tom. 3. ^.683. n. 11. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, 10m. 6. p. jj.pl. en/, n. 600. fia. 2. LAmérique méridionale. L. 4 f, E,. P.. R. io. *Le Colibri zit-zil. 13. T. Punctulatus. T. Viridi aureus ; gutture et tectricibus alarum albo maculatis ; remigibus violaceo-fuscis ; caudâ vi- ridi-fuse ci , api ce athâ ; rostro pedibusque nigris, D’ un vert-doré 3 gorge et couvertures des ailes tachetées de blanc 3 rémiges d’un brun violet 3 rectrices d’un brun-vert, et blanches à leur ex- trémité; bec et pieds noirs. Les Mexicains appellent cet oiseau TToirfitfd , ou Hoitfitfillotctotl, dont Buffon a fait, paf con- traction, celui de Zitfd. Tout le plumage de ce Colibri est d’un vert changeant en couleur de cuivre de rosetre, et parsemé de petites taches blanches sur la gorge, le devant du cou et les couvertures des ailes, d’où lui est venue la déno- mination de Colibri piqueté , que des auteurs lui ont imposée. Les pennes des ailes sont d’un brun-violet ; celles de la queue, d’un brun chan- geant en vert et terminées de blanc. Brisson, 1 O L O G I E. Ornith. tom. 3. p. CGq.n. 9. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 5 o. L'Amérique méri- dionale. L. 5 6. E.. P.. R.. * Le Colibri brun. 16. T. Fuscus. T. Supra, collo pectoreque fuscis ; gutture in medio nigro ; ahdomine rectricumque parte aibis ■ rostro ni- gro ; pedibus hirsutis. Brun en dessus , sur le devant du cou et la poitrine; gorge noire dans le milieu ; abdomen et partie des rectrices, blancs; bec noir; pieds emplumés. Cette espèce, dont deux individus sont au Muséum d’histoire naturelle , se trouve au Brésil. Tontes les parties supérieures, le devant du cou et la poitrine, sont d’un brun à reflets foibles et verts sur le dessus du corps ; le milieu de la gorge est noir; cette couleur a pour bordure une ban- delette brune , qui prend naissance à la base de la mandibule inférieure; les flancs, le ventre, l’abdomen et une grande partie des pennes caudales sont blancs, et les couvertures infé- rieures de la queue , brunes. 2e édition du nouv. Dict. d’ Hist: nat. tom. 7. p. 348. LAmérique méridionale. L. 4 f. E.. P. 16. R. 10. ** Le Colibri a casque pourpré. 17. T. Galeritus. T. V iridi-aureus ; remigibus rectrici - busqué fuscis ; crista purpureâ. D’un vert-doré; rémiges et rectrices, brunes; huppe pourprée. Ce Colibri du Chili porte une huppe pour- pre ; du vert-doré, sur les parties supérieures; une couleur aurore, sur les inférieures ; du brun , sur les ailes er la queue. Molina , Hist. natur. du Chil. p. 219. Buffon, édit, de Sonnini , tom. 53. p . 317. L Amérique méridionale. * Le Colibri a ventre cendré. iS. T. Ci - nereus. T. Viridi-nitens ; subtus cinereus ; rectri- cibus lateralibus nigris ; extimis t ibus chalybeis , apice aibis • rostro pedibusque n'-gris. D’un vert brillant , cendré en dessous; rec- trices latérales noires ; les trois plus extérieures de chaque côté couleur d’acier et terminées de blanc ; bec et pieds noirs. On trouve ce Colibri dans l’Amérique méri- dionale. Il a toutes les parties supérieures d’un vert brillant, à reflets dorés; la gorge, la poitrine et le ventre, d’un gris-cendré très-pur; une pe- nte tache blanche à l’angle postérieur du bec ; O R N 1 T H les ailes, noirâtres et â reflets violets; les deux pennes intermédiaires de la queue, totalement d’un vert foncé ; les deux suivantes , vertes dans leur première moitié , d’un noir-bleuâtre en- suite, et terminées de blanc; les autres , d’une teinte d’acier noire, et blanches à leur extré- mité. Latham } general Synopsis 3 vol. i.part. i. p. 759. n. 1 9. Buffon, édu. de Sonnini , tom. 5 3 . p. 302. Audebert 3 Oiseaux dorés y tom. 1 . p. 18. pi. 5. L. 5 7. E.. P.. R. 10. * Le Colibri a collier rouge. 19. T. Leu- curas. T. Viridi-aureus 3 rectricibus &qualibus al- bis ; collari rubro j rostro pedibusque nigris. Vert-doré; rectrices égales, blanches; collier rouge; bec et pieds noirs. [Pl. iiy.fig. 5.) Edwards, qui le premier a décrit cet oiseau, dit qu’il se trouve à Surinam. Les parties supé- rieures, la gorge, la poitrine et les petites cou- vertures des ailes, sont d’un vert-brunâtre, à reflets cuivrés et dorés ; un demi-collier rouge se fait remarquer au bas du cou; le ventre et les couvertures inférieures de la queue sont d’un blanc-gris ; les ailes , d’un pourpre foncé ; les pennes: intermédiaires de la queue, d’un vert- doré ; les autres blanches, et un peu nuancées de brun à leur extrémité. Il paroît que cet oi- seau est très-rare, car nous n’avons vu jusqu’à présent qu’un seul individu. Edwards, Oiseaux, pl. 2.56. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 674. n. 5. Buffon, Hist. nat. des Oiseaux , tom. G. p. 59. pl. enl. n. 600. fig. 4. V Amérique méridionale. L. 4 j. E.. P.. R. 10. * Le Colibri a cravatte noire. 20. T. Ni - gricollis. T. Aurato-viridis ; collo anteriore pec- toreque nigris; remigibus rectricibusque violaceis; rostro pedibusque nigris. D’un vert-doré ; devant du cou et poitrine noirs; rémiges et rectrices violettes; bec et pieds noirs. Ce Colibri du Brésil porte un plumage qui présente des rapports avec celui du Colibri à plas- tron noir ; mais il en diffère par un bec plus court et plus gros à sa base , et il n’a point, comme ce dernier, les côtés du cou et de la poitrine, d’un beau bleu ; ce qui a paru suffisant pour l’isoler. La gorge, le devant du cou et le milieu de la poitrine sont d’un beau noir ; les côtés de ces parties, le ventre, les couvertures inférieures de la queue, la tète, le dessus du cou , du corps et des ailes , d’un vert doré ; les pennes alaires et O L O G I E. 553 caudales, violettes. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. y. p. 349. L’Amérique méridionale. L. 4. E.. P.. R. ïo. * Le Colibri a cravatte verte, T. Gularist Lath., est un jeune de l’espèce du Colibri hausse- col vert 3 tué à l'époque où il commençoit à prendre son plumage parfait. Gmelin , Syst. nat. édit. 13. ( Trochilus maculatus.) Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux } tom. G. p. 56. pl. enl. n. G-ji. fig. 1. sous le nom de Colibri à gorge verte de Cayenne. Audebert3 Oiseaux dorés 3 tom. i.p. 25. pl. 1 o. L’ Amérique. L.. E.. P.. R. 10. ** Le Colibri a tête, demi-collier et QUEUE POURPRÉS. 21. T. Torquatus. T. Vi- ridis 3 vertice purpureo ; collo inferiore annulo c&- ruleo ; caudâ bifurcâ , purpureâ. Vert ; vertex pourpre ; anneau bleu sur le bas du devant du cou ; queue fourchue et pourpre. Ou ne connoît pas le pays de cet oiseau, que Pennant a décrit dans ses Genres. Il a le dessus de la tête pourpre ; la gorge et le dos, verts; un demi-collier d’un beau bleu , sur le bas du cou; les ailes, d’un pourpre foncé; la queue, de la même teinte et fourchue. Pennant , Gen. of birds 3 p. Gy pl. 8 , fig. 2. Buffon , édit, de Son- nini 3 tom. 5 y p. 3x0. Pays inconnu, ** Le Colibri a tête noirâtre. 22. T.Atri - capillus. T. Aurato-viridis ; capite nïgricante ; rectricibus lateralibus rub es conte- violaceis ; apice albis. Vert-doré; tête noirâtre; rectrices latérales d’un vioîét-rougeâtre , blanches à la pointe. M. de Azara appelle ce Colibri du Paraguay Picajlores del faxa nigra alo largo. Les plumes de la tête sçmt noirâtres, mais largement bordées de roux chez les jeunes ; celles des parties supé- rieures du cou et du corps, d’un vert-doré, ec frangées de roux chez les mêmes; un point blan- châtre derrière l’œil de quelques individus ; une bande d’un noir velouté, bordée- de blanc, sur chaque côté , depuis le dessous du bec jusqu’à la queue; les deux pennes intermédiaires de celle- ci, vertes; les autres , d’un très-beau violet-rou- geâtre, avec une tache bleue vers leur pointe, qui est blanche. De Aqara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay, etc. tom. 2. p. 490. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist . nat, tom. 7. p. 35 4. L’ Amérique australe. L. 4 ~. E. G. P, 1 6. R. 10. A a a a 554 ORN1THOLOGI E. * Le Colibri a tête noire. 23. T.Poly- tmus. T. Aurco-viridis -, pileo nigro; rectricibus extimis longissimis 3 rostro Jlavo 3 apice nigro ; pedibus atris. D’un vert-doré 3 dessus de la tête noir ; les deux rectrices les plus extérieures, très-longues ; le bec, jaune et noir à sa pointe 3 les pieds, de la dernière couleur. Ce Colibri , dont on doit la connoissance à Edwards , se trouve à la Jamaï- que , et y est très-rare. Les plumes qui recouvrent la tête sont lon- gues et d’un noir à reflets bleuâtres ; le pli de l'aile est blanc 3 un vert éclatant, à reflets dorés, domine sur le dessus du corps 3 le même vert reflète en bleu sur la gorge , la poitrine et le ventre; un violet tirant au brun, et à reflets bleuâtres , règne sur les ailes et sur la queue, qui est étagée et fourchue en même temps; la pre- mière penne de chaque côté outrepasse la plus longue des autres de près de deux pouces. L’individu que Latham soupçonne être la fe- melle , a le bec noir en dessus et blanc en des- sous dans la moitié de sa longueur; le sommet de la tête , -noirâtre 3 le dessus du corps , pareil à celui du mâle; le dessous , blanc , mais marbré de vert sur les côtés du cou ; les pennes caudales, de cette dernière teinte, d’égale longueur et â moitié blanches, â l’exception des intermédiaires. Edwards 3 Oiseaux , vol. 1 .pi. 3 4. Bujfon , tom. 6. p. 39. ( Oiseau mouche à longue queue noire.) Oiseaux dorés 3 tom. 1. p. izi. pl. 67. L’ A nié- - rique. L. 5 f. E.. P.. R. 10. ** Le Colibri a tête orangée. 24. T. Au- r ardus. T. Fuscus ; capiie aurando ; gulâ et pec- tore Jlavis ; alis purpureis ; caudâ ferrugineâ. Tête orangée; gorge et poitrine jaunes 3 ailes pourpres; queue ferrugineuse. Pennant a présenté cet oiseau comme un Co- libri j et n’en indique pas le pays. Ses couleurs ne conviennent guère à un oiseau de ce genre. Ne seroit-ce pas plutôt un jeune ou une femelle Soui-manga ? Au reste , il a la tête orangée , la gorge et la poitrine, jaunes; le dos et le ventre, d’un brun foncé 3 les ailes, pourpres, et la queue d’un ferrugineux clair. Pennant 3 Gen. of birds3 p.6$. tab. 'à.fig. 5. Bujfon édition de Sonnini j ' tom. 53 . p. 311. Pays inconnu. * Le Colibri topaze. 2.5. T. Pella. T.Pur- pureo-ruber; vertice nigro ; gulâ auratâ/; uropygio viridi ; rectricibus incermediis longissimis 3 rostro nigro ; pedibus phimosis } albis. Rouge-pourpré ; dessus de la tête noir 3 gorge dorée; croupion vert 3 les deux pennes intermé- diaires de la queue , très-longues 3 bec noir ; pieds emplumés , blancs. [Pl. 12S . fig. 5.) La Guyane , et particulièrement l’intérieur du pays , sont les lieux où se plaît cette belle espèce. Elle se tient de préférence sur les bords des fleuves, ou elle se perche sur les branches peu élevées des arbres qui bordent les rivières, surtout sur celles qui sont desséchées et qui flot- tent sur l’eau , dont ils rasent la surface à la ma- nière des Hirondelles. Le mâle porte les deux longs brins de sa queue non en ligne droite, mais croisés, d’où est venu le nom de Colibri à queue fourchue , que lui donnent les colons. Il a une plaque de couleur de topaze , très- éclatante, sur la gorge et le devant du cou ; cette plaque, vue de côté, paroît d’un beau vert-doré, et, vue en dessous, elle est d’un vert pur; un noir velouté teint le dessus de la tête, entoure les yeux et encadre la plaque; les côtés du cou et le haut du dos sont d’un rouge- pourpré foncé , très- brillant 3 cette couleur jette des reflets dorés sur le ventre et sur le dos , dont le bas est d’un roux- aurore, de même que le croupion ; les ailes sont brunes et à reflets violets 3 les pennes latérales de la queue, rousses 3 les intermédiaires, d’un i^oir-violet , très-longues et étroites. Tel est le mâle, dont on connoît deux variétés acciden- telles : l’une a plusieurs plumes blanches éparses sur le dessus et le dessous du corps 3 l’autre a la gorge d’un vert très-brillant, sans aucun indice de la couleur topaze , et généralement tout son plumage est â reflets dorés. O11 attribue ce chan- gement dans les couleurs à l’âge avancé. La femelle a la gorge marquée d’une tache d’or rouge 3 tout le plumage , d’un vert-brun cuivreux 3 la queue , arrondie, dorée sur les quatre pennes intermédiaires , et rousse sur les autres. Brisson , Ornith. 3. p. 690. n. 15. [Colibri à longue queue de Cayenne. ) Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 46. [Colibri de Cayenne , dit la Topaqe.) Audebert Oiseaux dorés3 tom. 1. p . 15. pl. 1. [mâle), pl. 3. [femelle.) La Guyane. L. 7 L E.. ?.. R. 10. ** Le Colibri a face orangée. 2 6. T.Ful- vifrons. T. Saturaté c&ruleus ; abdomine nigro ; facie j margine alarum caudâque 'subtus aurantio- fulvis ; rostro nigro 3 apice albido ; pedibus nigris. D’un bleu sombre 3 abdomen noir 3 face , ORNITHOLOGIE. bord des ailes et dessous de la queue , d’un fauve- orangé ; bec noir, blanchâtre à la pointe ; pieds noirs. Quoique Latham ait présenté comme un Co- libri cet oiseau, dont le pays lui est inconnu, on peut soupçonner que c’est plutôt une femelle ou un jeune Soui-manga en mue •, au reste , il a les plumes de l’occiput un peu alongées; le plu- mage généralement noirâtre, avec quelques re- flets bleus, si ce n’est sur le ventre; une tache orangée entre le bec et l’œil ; le menton , de cette couleur, ainsi que les bords extérieurs des ailes sur toute leur longueur; la queue, bleue en dessus, et d'une couleur orangée en dessous. Latham y 2 e Suppl, du Synopsis _, p. 172. n. 5. 2e édit, du nouveau Diction. d’Hist. nat. tom. 7. p. 349. Pays inconnu. L. 3. E.. P.. R.. ** Le Colibri a front jaune. 27. T.Fla- vifrons. T. Viridis ; sincipite flavo ; remigibus Sinciput jaune ; rémiges et rectrices noires. Il en est de cet oiseau , que Pennant a décrit dans ses Genres, comme du précédent. Il est très-douteux que ce soit un Colibri. Cet auteur dit qu’il vit dans les contrées australes de l’Amé- rique , et qu’il a le front jaune ; les couvertures des ailes et le corps, verts ; les pennes des ailes et de la queue, noires. Pennant , Gen. ofbirdsj p. Gi. tab. S.fig' 1. Buffan , édit, de Sonnini 3 tom. 53 .p. 309. L’ Amérique australe. ** Le Colibri quadricolor. 28. T. Qua- dricolor. T. Aurato-viridis ; capite tùgricante ; colla antice pectoreque caruleis 3 fer'e nigris ; caudâ violaceâj apice migra. D’un vert-doré ; tête noirâtre ; devant du cou et poitrine, d’un bleu presque noir; queue violette, terminée de noir. M. de Azara appelle cet oiseau du Paraguay, Pica Jlores turqui de baso. Les couleurs qui ré- gnent sur le plumage de ce Colibri , sont un bleu- turquin presque noir, brillant et bordé de cha- que côté d’un bleu d’émail, sur une partie des côtés de la tête, le devant du cou et les côtés de la poitrine; un vert-doré sur le dessus du cou et du corps; du noirâtre sur la tête; du violet sur la queue, qui est terminée de noir. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 2. p. 491. n. 1 96. 2 e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. J. p. 553. L' Amérique australe. L. 4 ~. E. G. P. iG. R. 1 q. 555 *Le Colibri grenat. 29. T.Aurïtus . T.Nigro- c&ruleus j gulâ juguloque granatinis ; caudâ ni - grc^viridi ; rostro pedibusque nigris. Bleu-noir; gorge et devant du cou couleur de grenat ; queue d’un vert noir; bec et pieds noirs. ÏPi-défg.i.) , ,, On rencontre fréquemment cette espece a la Martinique et â la Guadeloupe; mais elle est rare â Cayenne. Le mâle a la tête , le dessus du cou , le dos et le ventre , d’un beau noir-bleu ve- louté; les couvertures supérieures et inférieures de la queue, d’un vert-doré très-brillant; la gorge, le devant du cou jusqu’à la poitrine, d’un beau pourpre ou couleur de grenat; les pennes des ailes, d’un vert-doré, et celles de la queue, d’un vert-noir. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que les reflets ont moins d’éclat et sont moins variés; de plus, elle a le ventre, le haut de la poitrine et les ailes d’une teinte brune. Nous rapprochons de cette espèce , comme variétés d’âge , i°. le Colibri à gorge carmin , de Buffon , pl. 2 GG des Oiseaux d’ Edwards [Tro- chilus gui arts 3 Lath.); 20. le Colibri à gorge grenat ( Trochilus granitus , Lath.); 30. le Co- libri violet ( Trochilus violaceus , Lath.), pl. enl. de Buffon , n. 600. f. 2.; 40. Y Oiseau-Mouche y Bancroft ( Trochilus Bancroftiy Lath.); et enfin, le Colibri bleu [ Trochilus cyaneusj Lath.). Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. G. p. 48. [grenat) , et p. ;6. [Col. à gorge carmin.) Audebert } Ois. dorés y tom. 1 . p. 17. pl. 4. U Amérique méri- dionale. L. 4. E.. P.. R. 10. * Le Colibri hausse-col doré. 30. T. Auru- lentus. T. Viridis ; gulâ juguloque aureo-viridibus ; pectore y rostro pedibusque nigris. Vert ; gorge , devant du cou , d’un vert-doré ; poitrine, bec et pieds, noirs. Quoique ce Colibri que l’on trouve à Porto - Rico , ait , dans son vêtement , des rapports avec le Hausse-col vert , on le distingue facilement par une taille plus petite, un bec plus court, ec des teintes un peu différentes. Il a le dessus de la tête et du cou , le dos et le croupion , d’un vert obscur doré ; les couvertures supérieures de la queue, vertes; ses pennes intermédiaires, d’un brun-verdâtre ; les latérales , violettes et terminées de bleu; la gorge, d’un beau vert- doré ; un reflet léger et bleu , sur les côtés du cou ; la poitrine , noire ; le ventre , d’un noir- brunâtre ; et les côtés du corps , mélangés de vert et de doré. Audebert y Oiseaux dorés3 tom. 1 . Aaaa 2 \ 555 O R N I T H p. iy.pl. 1 i. ( mâle ) ; pl. 13. ( femelle . ) 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. p. 3 50. L'A- mérique méridionale. L. 4 7. E.. P.. R. 10. * Le Colibri hausse col a queue four- chue. 31. T.Elegans. T. Viridis ; pectore ni- gro ; caudâ furcatâ ; rostro nigro } subtus albido; pedibus plumosis. Vert 3 poitrine noire ; queue fourchue 3 bec noir, blanchâtre en dessous 3 pieds emplumés. On trouve cette espèce à Saint-Domingue , où elle se perche souvent à la cime des grands arbres, sur la lisière des forêts. Toutes les parties supérieures, la gorge, le cou et les côtés du corps , sont d’un vert-doré pâle 3 mais cette teinte est beaucoup plus bril- lante sur les trois dernières parties 3 une tache d’un noir de velours couvre la poitrine , et s’é- tend jusque sous le ventre ; la queue est d’un noir-violet 3 les plumes des jambes et des pieds sont blanches , et les doigts noirs. Le jeune a la gorge et le cou d’un gris-blanc sale , qui se rem- brunit sur la poitrine et sur le ventre de cer- tains individus 3 le dessus du corps, vert-doré 3 les pennes alaires et caudales, d’un brun foncé. Audebert , Oiseaux dorés 3 tom. 1. p. 32. pl. 14. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7. p. 35 1 . Saint-Domingue. L. 4 j. E.. P.. R. 10. ** Le Colibri huppé. 32. T.Paraiiseus. T. Ruber ■ alis c&ruleis 3 capite cristato 3 rectricibus ïntermediis longissimis 3 rostro pedibusque nigris. Rouge 3 ailes bleues 3 tête huppée 3 rectrices intermédiaires très-longues 5 bec et pieds noirs. Une huppe, composée de plumes étroites et longues , décore la tête de cet oiseau du Mexi- que, et retombe sur le cou 3 son plumage est gé- néralement d’un beau rouge, à l’exception des couvertures et des pennes alaires, qui sont bleues 3 les plumes du milieu de la queue outrepassent de beaucoup les autres. Comme c’est d’après Séba qu’on a décrit cet oiseau, on peut bien demander si c’est bien un Colibri. Séba} Mus. p. 97. tab. 61, fig. 4. Rujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 5 4. La Nouvelle-Espagne. L. 8 7. É.. P.. R.. ** Le Colibri a huppe dorée. 33. T.Cris- tatellus. T. Viridis: cristâ viridi-nitente aureâ 3 rem i g’ bus caudâ que ni gris. O L O G ï E. Vert 3 huppe d’un vert-doré brillant 3 rémiges et queue noires. Ce très-petit Colibri est remarquable par une huppe épaisse qui part du sommet de la tête. Cette huppe est d’un beau vert, à reflets dorés, ainsi que le reste du plumage, excepté les ailes et la queue, qui sont noires. La femelle est d’un brun-verdâtre en dessus et blanchâtre en dessous, avec quelques taches noirâtres sur la poitrine. Latham , 2e Suppl, du general Synopsis 3 p. 1 7 1 . n. 4. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 7. p. 352. L. 2 f. E.. P.. R.. * Le Colibri a pieds vêtus. 34. T. Hirsutus. T. Viridis; vertice fusco; corpore subtus rufo 3 rec- tricibus tribus lateralibus ferrugineis 3 dein nigris _, apice albis 3 rostro nigro j sublus fîavo albo; pedi- bus plumosis. Vert 3 vertex brun 3 dessous du corps roux 3 les trois rectrices latérales ferrugineuses , ensuite noirâtres et terminées de blanc 3 bec noir et d’un blanc-jaune en dessous 3 pieds emplumés. Cet oiseau de Cayenne a été donné mal-â- propos pour une variété du Colibri à ventre rous- sâtre. On doit le regarder comme une espèce très-distincte, qui en diffère essentiellement par un bec plus long et plus gros, par une taille plus forte, et par sa queue, qui est autrement con- formée. Il a le dessus de la tête brun 3 le dessus du cou , le dos , les couvertures supérieures des ailes et les deux pennes intermédiaires de la queue , d’un vert-doré un peu terne 3 le dessous du corps, d’un roux-jaune 3 les trois premières pennes de chaque côté de la queue, ferrugineuses, ensuite noires et terminées de blanc 3 les pieds, couverts de plumes rousses 3 les doigts et les on- gles, blancs. Le jeune est brun, avec quelques reflets cui- vreux sur la tête , le cou et les pennes des ailes 3 cette couleur est plus foncée sur les oreilles, d’un ton vert brillant sur le corps, et tend au violer sur les pennes 3 une teinte rousse , plus ou moins claire , règne sur les parties inférieures et les plumes des pieds 3 les pennes de la queue sont vertes en dessus, rousses en dessous, depuis leur origine jusqu’au milieu, ensuite d’un noir-violet et terminées de blanc. Audebert > Oiseaux dorés s tom. î.p. 40. pl. 20. ( adulte ); pl. 68. [jeune). 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 7 . p. 3 j 2. L’ Amérique méridionale. L. 4 7. E.. P.. R. 10. ORN ITH Le fètît Colibri. 3 5. T. Thaumantias. T . Vi- ridis nitens; rectricibus &qualibus3 albo fimbriatis3 extïmâ exteriùs albâ. Vert brillant 3 rectrices égales, lisérées de blanc ; la plus extérieure de chaque côté blanche en dehors. ( Pl . 129. fig. 1.) On trouve cette espèce au Brésil. Tout son plumage est d’un vert-doré , à l’exception des ailes, qui sont violettes ou brunes ; il y a une petite tache blanche au bas-ventre, et un petit bord de cette couleur aux plumes de la queue 3 elle s’étend davantage sur les deux pennes les plus extérieures , dont elle couvre la moitié. Mauduyt lui rapporte un individu qu’il a reçu de Cayenne. Cet individu diffère du précédent en ce que le vert-doré du dessus du corps n’a pas autant d’éclat, et que les parties inférieures sont d’un roussâtre terne. Est-ce bien un oiseau de la même espèce? Brisson 3 Ornith. tom. 3 .p. 66 7. n. 1. JBuffon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 64. pl, ail. n. 600. fig. 1. L’ Amérique méri- dionale. L. 2 |. E.. P.. R. 10. 4 Le Colibri a plastron noir. 3 6. T.Mango. T. Viridis nitens ; subtùs ater ; colli lateribus c&- ruleis ; caudâ purpureâ aut violaceo-rufâ ; rostro pedibusque nigris. Vert brillant 5 noir en dessous; côtés du cou bleus 3 queue pourprée ou d’un roux-violet. On trouve cette espèce aux Grandes-Antilles et au Mexique. Elle a la gorge , le devant du cou, la poitrine et le ventre, d’un très-beau noir velouté; toutes les parties supérieures , d’un vert- doré; une bande longitudinale bleue, qui s’é- tend sur les côtés du cou et remonte jusqu’aux coins du bec; les ailes, d’un noir-violet; la queue, d’un roux - pourpré. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 6-jc). n. 8. [Colibri de la Jamaïque.) Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6.p. 59. Audcbert 3 Oiseaux dorés 3 tom. 1. p. 10. pl. 7. et pl. 70. ( variété sous le nom de Plastron violet. ) L’ Amé- rique méridionale. L. 4. E.. P.. R. 10. Le Colibri lazulite. 3 6 bis. T. Laqulus. T. Supra aur ato -viridis ; subtîis c&ruleus ; tectricibus caud& inferioribus albis ■ rostro pedibusque nigris. Vert-doré en dessus ; bleu en dessous; cou- vertures inférieures de la queue, blanches; bec et pieds, noirs. M. le baron Laugier conserve, dans sa col- lection , cette espèce, que l’on trouve dans l’A- O L O G 1 E. 557 mérique méridionale. La tête, le dessus du cou et du corps, les couvertures supérieures des ailes et de la queue, sont d’un vert-doré à reflets; la gorge , le devant du cou , la poitrine et le milieu du ventre, d’un bleu éclatant; le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue, blancs ; les pennes alaires et caudales, violettes; la queue est égale à son extrémité. L’ Amérique méridionale. L. 4 f. E.. P.. R. 10. OISEAUX-MOUCHES. Bec droit. * L’Oiseau-Mouche a queue fourchue DU BRÉSIL. 37. T. Glaucopis. T. Viridi- aureus ; fronte cœruleâ; remigibus violaceo-fuscis ; caudâ chalybeâ 3 subfurcatd ; pedibus pcnnatis ; rostro dentato 3 nigro. Vert-doré; front bleu; rémiges d’un brun- violet; queue couleur d’acier et un peu four- chue; pieds emplumés ; bec dentelé, noir. Ce bel oiseau du Brésil a la tête d’un bleu- violet ; le dessus et le dessous du corps , les cou- vertures supérieures et inférieures de la queue, les petites couvertures des ailes, d’un vert-doré éclatant ; les plumes des jambes et des pieds , brunes; une tache blanche vers l’anus; les grandes couvertures des ailes, d’un noir -verdâtre.; les pennes , d’un bleu-violet chez les uns, d’une couleur d’acier poli chez ic-s autres. Quand le mâle n’est pas encore sous son plumage parfait , il a le ventre et les parties postérieures d’une teinte grise. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et a toutes les parties supérieures d’un vert peu doré; toutes les inférieures, grises; les ailes ec la queue, d’un violet terne ; la première rectrice de chaque côté, terminée de blanc. Brisson , Ornith. tom. 3. p. 724. n. \6. pl. 2,6. fig, 3. 2e édit, du nouv. Diction. d'Hist. nat. tom. 7, p. 570. et tom. 23. p. 428. L’ Amérique méridio- nale. L. 4 j. E.. P.. R. 10. * L'Oiseau-Mouche a queue blanche et VERTE. 38. T. Viridis. T. Aureo-viridis j gut- ture 3 jugulo pectoreque fiavo-viridibus ; superciiiis albis ; caudâ albâ viridique ,• rostro supra apiceque nigro 3 subtus albido 3 pedibus fiavescentibus 3 caudâ rotundatâ. D’un vert-doré; gorge, devant du cou et poitrine d’un vert-jaune ; sourcils blancs ; queue 558 O R N I T H blanche et verte ; bec noir en dessus et à la pointe , blanchâcre en dessous ; pieds jaunâtres ; queue arrondie. La Guyane et l’île de la Trinité sont les con- trées où se trouve cet Oiseau-Mouche 3 dont le bec est tant soie peu courbé; le dessus de la tête, d’un brun-verdâtre ; les yeux, surmontés d’une ligne blanche ; les parties supérieures du cou et du corps , d’un vert-doré très-éclatant ; la gorge et la poitrine, d’un vert-jaune à reflets très-brillans ; le ventre, d’un vert-doré sur sa partie antérieure , et d’un gris brillant sur sa partie in- férieure ; les couvertures du dessous de la queue, blanches, et dorées à leur extrémité ; les pennes alaires, d’un brun-roux; la queue, mélangée de vert et de blanc, à l’exception de ses deux pennes intermédiaires, qui sont entièrement ver- tes. Audebert , Hist. nat. des Oiseaux dorés 3 tom. i. p. $$. pl. 41. 2e édit . du nouv. Diction, dé Hist. nat. tom. y. p. 3 54, mal-à-propos sous le nom de Colibri. V Amérique méridionale. L. 4 f. E.. P.. R. 10. ** L’Oiseau-Mouche azuré. 39. T. Cyanus. T. Aureo-viridis ; capite 3 gula 3 collo pectoreque violaceo-c&ruleis • caudâ nigro- c&ruleâ ; roscro al- bido j apice nigro ; pedibus fuscis ; caudâ &quali. Tète , gorge , devant du cou et poitrine d’un bleu-violet ; queue d’un bleu-noir ; bec blanchâtre , noir à sa pointe ; pieds bruns ; queue égale. C’est encore au zèle de M. Delaîande fils , qu’on doit la connoissance de cette espèce du Brésil, dont deux individus sont, l’un dans la collection du Muséum d’histoire naturelle , et l’autre dans celle de M. le baron Laugier. Cet Oiseau-Mouche a la tête , la gorge, le devant du cou et le haut de la poitrine, d’un bleu-violet , éclatant sous un aspect et sombre sous un autre ; la queue, d’un bleu-noir; les pennes alaires, d’un violet rembruni ; le reste du plumage, d’un vert peu doré, avec deux petites marques blan- ches sur les côtés de l’anus : la femelle 11’est pas connue. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 23. p. 42 6. L’Amérique méridionale. L. 3. E.. P.. R. 10. * L’Oiseau-Mouche a gorge blanche. 40. T. Albicollis. T. Vindis nitens ; gulâ 3 collo 3 ven- tre in medio niveis 3 pectore hypochondrïisque au- reo-viridibus ; rostro nigro 3 subtus jlavescente ; pedibus nigris. D’un vert brillant ; gorge, devant du cou et O L O G I E. milieu du ventre , blancs ; poitrine et flancs d’un vert-doré ; bec noir, jaunâtre en dessous ; pieds noirs. On le trouve au Brésil , et il fait partie de la collection du Muséum d’histoire naturelle. La gorge, le haut du devant du cou, le milieu du ventre, les plumes de l’anus et les couvertures inférieures de la queue sont d’un blanc de neige ; cette couleur borde encore les plumes du men- ton , couvre à peu près la moitié des deux pennes les plus extérieures de la queue, et termine les deux suivantes ; le reste de ces pennes et la qua- trième de chaque côté sont d’un bleu-noir; les deux intermédiaires, les couvertures supérieures des ailes , le dessus et les côtés de la tête , le des- sus du cou et du corps, la poitrine et les flancs sont d’un vert-doré à reflets éclatans ; les pennes alaires, d’un violet sombre ; les plumes des jam- bes et des tarses , vertes et blanches. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 23. p. 42 6. L’A- mérique méridionale. L. 3 j. E.. P.. R. 10. * L’Oiseau -Mouche Delalande. 41. T. Delalandi. T. Cristatus j supra viridis nitens 3 subtus c&ruleus ; macula albâ pone oculos ; rostro nigro ; pedibus fuscis. D’un vert brillant en dessus, bleu en dessous; tache blanche derrière les yeux ; bec noir ; pieds bruns. C’est avec raison qu’on a consacré cet Oiseau- Mouche du Brésil au naturaliste que nous avons eu depuis l’occasion de citer dans cet ouvrage , puisque c’est à son zèle pour les progrès de la science ornithologique que l’on en doit la con- noissance, zèle qui le porte à visiter présente- ment les contrées du Cap de Bonne-Espérance, pour y découvrir les oiseaux qui ont échappé aux recherches du célèbre voyageur et savant orni- thologiste Levaillanr. Le mâle de cette belle et rare espèce porte une huppe dont les deux dernières plumes ont au moins six lignes de plus que les plus longues des autres, qui toutes s’élèvent par étages ; ces deux plumes sont d’un bleu éclatant , et toutes les au- tres vertes et à reflets très-brillans; cette couleur règne aussi sur le reste de la tête, le dessus du cou, le dos, les scapulaires, le croupion, les couvertures supérieures des ailes , celles de la queue et sur ses deux pennes intermédiaires ; toutes les autres pennes sont d’un vert-bouteille ; les plus extérieures de chaque côté ont une tache blanche à leur extrémité; la gorge, la poitrine O RN I T H et le ventre sont d’un beau bleu ; une marque blanche est derrière l’œil. La femelle a aussi cette tache blanche ; mais elle diffère en ce qu’elle n’a point de huppe, qu’elle est un peu plus petite , que toutes ses par- ties inférieures sont grises , excepté les côtés de la poitrine qui présentent le même vert-doré qui couvre toutes les parties supérieures. 2 e édit . du nouveau Diction, d’ Hist. natur. tom. t^p. 417. pi. enl. n. 5 . V Amérique méridionale. L. 3 y. E.. P.. R. 10. * L’Oiseau-Mouche magnifique. 4a. T. Magnifions. T. Cristatus 3 infra aures utrinqué pennis elongatis , albis 3 apice macula aureovi- ridi; cristâ aurantiâ ; rostro rufo-fusco j pedibus nigris. Huppé ; des plumes alongées au-dessous des oreilles , blanches, avec une tache d’un vert-doré à leur extrémité 3 huppe orangée ; bec d’un brun- roux 3 pieds noirs. On remarque beaucoup de rapports entre cet oiseau et le Huppe-col ; cependant nous soupçon- nons que c’esc une espèce particulière, qui ne s’est point trouvée jusqu’à présent à la Guyane , que celui-ci habite : on le rencontre au Brésil , mais rarement. L’attribut qui distingue particu- lièrement le mâle, consiste dans la largeur et la couleur blanche des plumes qui partent des côtés du cou 3 ces plumes sont inégales , assez longues et terminées par une petite bandelette d’un vert- doré éclatant 3 la huppe qui décore la tête est d’un orangé foncé j le reste de la tête, le man- teau , la gorge et le devant du cou sont d’un riche vert-doré , à reflets éclatans ; une petite marque bouche se fait remarquer sur le haut de la poitrine, qui est, de même que le ventre, de la couleur du dos, mais d’un ton moins bril- lant ; les couvertures supérieures des ailes sont d’un vert à reflets dorés et bordées de jaune- orangé ; les pennes, d’un violet-noirâtre 3 les couvertures inférieures de la queue, vertes et terminées de roux 3 le dessus de ses pennes, d’un vert-doré foncé 5 le dessous brun, avec une bor- dure jaune-orangée. La femelle présente autant de rapports avec celle du Huppe col 3 que les deux mâles de ces deux races en ont entr’eux. Elle a un demi-pouce de moins de longueur que le mâle 3 le bec et les pieds, noirâtres ; le front et la gorge , roux 3 le devant du cou et la poitrine , d’un gris-blanc ; les parties postérieures , d’un gtis un peu mélangé de vert brillant j toutes les pennes latérales de la OLOGIE. 559 queue, terminées de roux, et d’un vert-doré dans le reste ; cette couleur couvre en entier les deux intermédiaires , le reste de la tête, le des- sus du cou et du corps , les scapulaires et les cou- vertures supérieures des ailes , dont les pennes sont d’un vert rembruni. M. Delalande a trouvé ces oiseaux au Brésil , vers Soumidorio, à quelques milles de la rivière Paraiba , mais ne les a point vus aux environs de Rio- Janeiro. 2 e édition dunouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. 7. p. 3 67. et tom. 2 3. p. 418. pl. G 3 6 . fig. 3. V Amérique méridionale. L. 1 |. E.. P.. R. 10. * L’Oiseau-Mouche a oreilles blanches. 45. T. Leucotis. T. Viridis nitens ; maculâ auri~ culari albâ ; genis nigris ; abdomine albido ; remi- gibus rectricibusque laterahbus fuscescente-viola- ceis ; rostro j basi subtùsque rubescente ; pedibus fuscis j caudâ aquali. D’un vert brillant ; tache auriculaire blanche 3 joues noires 3 abdomen blanchâtre 3 rémiges et rectrices latérales d’un violet-brunâtre; bec noir, rougeâtre à la base et en dessous 3 pieds bruns 3 queue égale. On le trouve au Brésil, et il fait partie de la riche collection de M. le baron Laurier. Le dessus de la tête et la nuque sont d’un vert-doré un peu sombre 3 une bandelette blanche se faïc remarquer sur les oreilles 3 les joues sont noires 3 le milieu du ventre, les plumes de l’anus et les couvertures inférieures de la queue, blanchâtres 3 le menton est bleu; la gorge, le cou, la poi- trine, les flancs, toutes les parties supérieures du corps et des ailes, les deux pennes intermé- diaires de la queue sont d’un vert-doré , qui jette des reflets éclatans sur le devant du cou 3 les pennes alaires et les latérales de la queue, d'un violet rembruni. Cet Oiseau-Mouche présente de l’analogie avec celui à tempes blanches j décrit ci-après. 2 e édit, du nouv. Diction. d'Hist. natur. tom. 2.2. p. 428. L’ Amérique méridionale. L. 3. E.. P.. R. 10. * L’Oiseau-Mouche a longue queue, or , VERT ET BLEU. 44. T. Forjîcatus. T. Viridis ; rectricibus laterahbus longissimis 3 pileo caudàque caruleis j rostro pedibusque nigris. Vert 3 rectrices latérales nès-longues 3 dessus de la tête et queue bleus 3 bec et pieds noirs. ( Pl. 150. fig. 3. ) Edwards , qui a fait connoître ce bel oiseau , dit qu’on le trouve à la Jamaïque. La tête est 56o ORNITHOLOGIE. d’un riche bleu ; le reste du plumage, d’un vert- doré à reflets éclatans, à l’exception du ventre et des couvertures de la queue qui sont blancs ; les pennes caudales sont d’un bleu changeant en or et en vert 3 les deux plus extérieures ont quatre pouces et demi de long; les suivantes deux pou- ces deux lignes de moins ; les autres diminuent graduellement de longueur, jusqu’aux deux in- termédiaires qui n’ont que dix lignes d’étendue. Edwards 3 Oiseaux 3 pl. 33. Basson 3 Ornithol. tom. 3. p. -jxZ.n. xS". Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6.p. 38. La Jamaïque. L. 7. E.. P.. R. 10. * L’Oiseau-Mouche a queue singulière. 45.7’. Enicurus. T. Viridis nitens ; pectore albo ; rectricibus intermedïis duabus 3 brevioribus aureo- viridibus ; lateralibus quatuor longioribus 3 angus- tis tenuibus 3 nigris ; rostro pedibusque concolo - abus ; caudâ rectricibus s ex. D’un vert brillant ; poitrine blanche 3 les deux tectrices intermédiaires les plus courtes de toutes et d’un vert-doré ; les quatre latérales plus lon- gues , étroites , grêles et noires ; bec et pieds de cette couleur ; queue composée de six pennes. Cet oiseau est l’unique dont la queue ne soit que de six pennes ; les deux du milieu sont cour- tes et les quatre autres longues, étroites, grêles et arrondies à leur pointe; celles-ci sont noires, et les deux autres du même vert-doré qui domine sur toutes les parties supérieures, sur une partie des flancs et sur le menton ; un plastron blanc règne d’une manière agréable sur les côtés du cou et sur le haut de la poitrine ; le milieu du ventre est de cette couleur ; la gorge d’un lilas à reflets bleus très-éclatans 3 les pennes des ailes sont très- étroites et d’un violet rembruni : on le rrouve au Brésil , où il est rare, ze édit, du nouv. Dlct. d’Hist. nat. tom. a 3, p. 42.9. V Amérique méridionale. L. 3 7. E.. P.. R. 6 . * L’Oiseau-Moughe a tète grise. 46. T. Tephrocephalus. T. A ureo -viridis; vertice griseo ; abdomine albo; rostro supra nigrlcante 3 subtus Jlavescente 3 pedlbus fuscis ; caudâ subfurcatâ. D’un vert-doré ; yertex- gris ; abdomen blanc; bec noirâtre en des us ; jaunâtre en dessous 3 pieds bruns; queue un peu fourchue. M. Dela- Jande fils a trouvé cet oiseau au Brésil , et l’a déposé dans la collection du Muséum d’histoire naturelle. Le dessus de la tête est gris ; toutes jes parues supérieures sont d’un vert-doré 3 la gorge, le devant du cou, la poitrine et les flancs, du même vert, à reflets brillans sous un aspect , et gris sous un autre ; le milieu du ventre et J es parties postérieures, blancs; les deux pennes in- termédiaires de la queue, d’un vert-doré; les autres d’un vert-bouteille ; les pennes alaires sont de cette dernière teinte. ie édit, du nouv. Dlct. d’Hist. nat. tom. Z3. p. 430. L’ Amérique méridionale. L. 3 E.. P.. R. 10. * L’Oiseau - Mouche versicolor. 47. T. Versicolor. T. Viridis nitens ; gulâ , collo ante - riore pectoreque albido-griseis 3 dilaté c&ruleis 3 aureo-viridibusque ; ventre crlssoque cinerascente- albls ; rostro supra fusco 3 subtus albldo ; pedlbus fuscis ; caudâ subfurcatâ. D’un vert-brillant 3 gorge , devant du cou et poitrine d’un gris-blanc, d’un bleu clair et d’un vert-doré 3 ventre et parties postérieures d’un blanc-cendré j bec brun en dessus 3 blanchâtre en dessous 3 pieds bruns 3 queue un peu four- chue. Cet Oiseau-Mouche a cela de particulier, que, sous un seul aspect, la gorge, le devant du cou et le haut de la poitrine paroissent enmême tempsd’un gris-blanchâtre sur un côté, d’un bleu clair sut l’autre, et d’un vert-doré dans le milieu; ces mêmes parties se présentent sous d’autres aspects avec une seule de ces trois couleurs, c’est-à-dire, qu’elles sont entièrement grises, ou bleues ou vertes. Le reste du dessous du corps est d’un blanc presque grisâtre , mais un peu doré sur les flancs ; la tête , le dessus du cou et du corps , les couvertures supérieures des ailes, celles de la queue et ses pennes sont d’un vert^brillant ; les pennes alaires, d’un violet rembruni : on le trouve au Brésil, et un individu est déposé au Muséum d’histoire naturelle. ze édit, du nouv. Dlct. d’Hist. natur. tom. 13. p. 430. L’Amé- rique méridionale. L, 5. E.. P.. R. 10. * L’Oiseau-Mouche vert et gris. 48. T. Cirrochloris. T. O bs euro viridis ; subtàs cinereus ; rostro nigro ; pedibus fuscis j caudâ &quali. D’un vert obscur , cendré en dessous ; bec noir ; pieds bruns ; queue égale. Ad. Delalande a rapporté du Brésil cet oi- seau, qui a toutes les parties supérieures d’un vert sombre à reflets très-foibles ; la gorge, le devant du cou et les parties postérieures, d’un gris qui tire au cendré, et qui est un peu raé- îangé 58 1 O R N I T H langé de vert-doré les flancs, d’an vert sombre ; deux taches blanches sont sur les côtés de l’anus ; les pennes alaires et caudales , d’un violet-verdâ- tre sombre. ze édit, du nouveau Diction. d’IIist. oatur. tom. 13. p. 430. L’ Amérique méridionale. L. 4 j. E.. P.. R. 10. * L’Oiseau-Mouche superbe. 49. T. Super- bus. T. Supra viridis nitens ; gulâ ju gu loque medio aurato-viridibus ,• fronte genisque nigris ; pectore et ventre c&ruleis ; abdomine albo ; rostro pedibus • que nigris. D’un vert brillant en dessus ; gorge et milieu du devant du cou d’un vert-doré ; front et joues noirs ; poitrine et ventre bleus 3 abdomen blanc 3 bec et pieds noirs. Le Brésil est la patrie de cet oiseau , qui porte sur la gorge et le milieu de la partie antérieure du cou une tache triangulaire d’un vert-doré à reflets. Cette tache se présente sous la forme d’une huppe renversée, c’est-à-dire, que les deux plumes qui terminent cette espèce de huppe sont sur le devant du cou , tandis que sa base part du bec et couvre le milieu de la gorge 3 toutes les plumes dont elle est composée sont rangées en forme d’écailles, et les plus longues semblent se détacher du cou et susceptibles de se relever; le front est d’un noir velouté , changeant en vert-doré : ce beau noir règne aussi sur le lorum } le dessous de l’oeil et les joues, mais sur les deux dernières parties il reflète en bleu ; le reste de la gorge et du devant du cou sont d’un bien écla- tant ; deux taches d’un blanc-roux occupent les côtés du cou et couvrent en entier sa partie pos- térieure 3 la poitrine et le ventre sont d’un blanc- bleu ; les flancs, d’un vert -doré brillant; le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue, d’un blanc pur ; les pennes des ailes vio- lettes ; celles de la queue d’un vert-doré ; toutes les parties supérieures de cette couleur, mais plus foncée. L’ Amérique méridionale. L. 3. E.. P.. R. 10. * L’Oiseau - Mouche améthyste. 50. T. Amethystinus. T. Viridi-aureus ; suhths cineres- cente et jusco varius ; gutture amethysti.no ; cauda furcatâ. D’un vert-doré en dessus ; varié de gris-blanc et de brun en dessous 3 gorge de couleur d’amé- thyste ; queue fourchue. Nous trouvons une si grande analogie entre cet Oiseau-Mouche et le Rubis y que nous ne O L O G I E. croyons pas qu’on puisse en faire deux espèces distinctes ; mais comme il y a dans leur taille et leur plumage quelques foibles différences , nous les regardons comme deux races très-voisines , dont l’une est fixée à la Guyane et l’autre dans l’ Amérique septentrionale. Cet oiseau a la gorge et le devant du cou d’une couleur d’améthyste brillante, mais chan- geante en brun-pourpré, si l’on place l'individu, au-dessous de l’œil 3 les parties postérieures mar- brées de gris-blanc et de brun ; le dessus du corps d’un vert-doré. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux y tom. 6. p. i- me'ropsj curieux et peu farouches , suivent d’arbre en arbre un homme, un chien et un animal quel- conque, et répètent à l’unisson leur cri guttural , ■grp-ga-ga-ga ga-ga-ga , dès qu’ils l’aperçoivent. Iis nichent dans un tronc d’arbre , et y déposent six ou sept œ ifs d’un bleu verdissant sur le bois vermoulu et réduit en poussière. Le male pat rage avec sa femelle le travail de l’incubation. On rencontré ces oiseaux dans l’Inde ec au Cap de Bonne-Espérance. La tête, la gorge et le dos du mâle sont d’une riche couleur d’acier poli , qui reflète en bleu sur la première partie et en violet sur la seconde ; la poitrine et le haut du ventre présentent un vert brillant ; les parties postérieures sont d’un gris - noir changeant quelques petites lignes rouges se font remarquer sur le pli de l’aile, dont les -couvertures supérieures sont d’un vert-doré, et les pennes , de même que celles de la queue , de la couleur de la tète ; les six premières ré nages ont , à l’extérieur , une tache blanche ovale; les reccrices, à l’exception des intermé- diaires, en ont une. pareille sur chaque côté de leur dge; les ongles sont noirs. La femelle, est- plus petite que le mâle, et porte un bec moins, long. Le jeune est d’ort vert som- bre , tirant au noir, avec la gorge toussâtre et le bec d’un noir-brun. Latham y Index , Upüpa eryth’ orhynccs. Levaillant , Oiseaux de paradis , Promerops etc. pl. i , 2. et 3. P édit, du nàhv. Dict. d’Hist. natur.toth. a 3, p. iéj. U Afrique méridionale^ L. u, E.. P.. R. 1 1. * Le Promerops bleu. 3. F. Carukus. F. Cor pore cnruleo ; rostro nïgro ; pedibus pîumbeîs ,• caudâ cuneiformi. Corps bleu; bec noir; pieds plombés ; queue cuné forme. Latham , qui le premier a fait connoîrre cet oiseau, 'dit qu’on le trouve dans 1 Inde. Il est à peu près de la taille du Promérops à bec rouge , et a généralement le plumage bleu , d’une nuance moins vive sur les parties inférieures que sur les supérieures ; l’iris est rouge. C’est à quoi se borne ce que l’on sait de ce Promerops. Latham , Index , Upupa indien. Vieillot, Hist.nat. des Promérops , terri. 1 . pl. 2. des Promérops. VIn.de. 1 2. E.. P.. R. 1 2, * Le Promérops brun a ventre raté. 4, F. Fusais. F. Corpore supra fusco , subtus albo nigroque fascïato ; capite et collo atris ,■ rectrici- bus duabus intermedüs longissimis ; rostro pedi- busque nigris. Le corps brun en dessus , rayé en travers de blanc et de noir en dessous; la tète et le cou, noirs ; les deux recrrices intermédiaires , très- longues ; les pieds, noirs. (PI. 1 32. sous le nom de Promérops de la Nouvelle Guinée.) Sonnerat , à qui on doit la découverte de ce Promérops , le présente pour une espèce parti- culière ; mais son opinion a été rejetée par des ornithologistes modernes, qui le donnent pour une femelle ou un jeune du Promerops à pare- ment. Comme l’on ne connoît ni les habitudes, ni les amours , ni le genre de vie de cet oiseau , ec que, sans ces cormoissances , ce que l’on peut en dire 11’a pour base que des conjectures, nous croyons devoir le présenter ainsi que l’a fait Sonnerat, qui l’a trouvé à la Nouvelle- Guinée. O11 le rencontre aussi dans les forêts de 1 île Vaygion , l’une des Moluques, où Labillardière l’a vu. Le mâle a la gorge, le cou et la tête d’urt beau noir, à reflets d’acier poli; le dessus du corps , brun , avec une nuance de vert foncé sur le dessus du cou , le dos et les ailes; la queue esc brune, à 1’exceptioh de sa dernière penne laté- rale , qui est noire sur son côté intérieur ; la poi- trine et le dessous du corps sont rayés transver- salement de noir et de blanc ; l’iris est noir. La femelle, selon Sonnerat, a la tête, la gorge et le cou d’un brun sans reflets ; du reste , elle ressemble au mâle. L’individu figuré dans les Oiseaux dorés dif- fère des précédons , en ce que ses parties anté- rieures sont d’un rouge-brun , que le dessus du corps est verdâtre et que les pieds sonc bruns. Peut-être est-ce une variété d’âge. Latham Index j Upupa papuensis. Sonnerat, Voyage à la Nouvelle-Guinée , p. 16y.pl. 100. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 6. p. 47 1 . pl. enl. n. 033, ( Promérops de la Nouvelle- Guinée.) L. 22. E.. P.. R. 12. * Le Promérops a paremens frisés. 5. F. Superbus. F. Atro violaceus-, vertice , cervice ab- domineque superiore viridi - nitentibus; pennis sca- pulariis tectricibusque lateralibus jalcijormibus ; caudâ longissimâ ; rostro ped. busqué nigris. D’un noir-violet ; ver/ ex , nuque et haut de 1’abdomen , d’un vert-brillant ; plumes scapu- ; L. Liires er tectrices latérales en forme de faux ; queue très-longue j bec et pieds noirs. (PL 133. fië* '•) C’est encore à Sonnerat que l’on doit la con- noissance de ce Promérops 3 l’un des plus beaux oiseaux de la Nouvelle-Guinée, et qui est très- remarquable par deux bouquets de plumes parées des couleurs les plus brillantes. Ces deux fais- ceaux naissent des épaules, et sont composés des plumes scapulaires et des couvertures supérieures des ailes ; un noir velouté couvre en entier les huit plumes supérieures du premier bouquet 3 les autres sont frangées, vers leur extrémité, d’un vert éclatant, à reflets violets 3 les plumes du se- cond ont plus de longueur que celles-ci, réu- nissent les mêmes couleurs et l'éclat du plus beau vert-doré ; elles ont de plus une taie d’un bleu changeant en violet aux bords de leur tige , et qui la suit dans toute sa longueur-, les premières plumes ont des barbes très-courtes d’un côté , très-longues de l’autre, et se terminent en demi- cercle 3 parmi celles du second faisceau , les unes diminuent graduellement de largeur jusqu’à leur extrémité 3 les autres sont égales partout , ont leur bout arrondi d’un côté et terminé en pointe de l’autre ; la plupart se présentent avec des barbes effilées et flottantes 3 une autre touffe de plumes longues occupe le bas du dos 3 elles sont décomposées , d’un beau noir, et s’étendent à une certaine distance sur les pennes de la queue 3 les plumes de la tête et de la gorge sont disposées en forme d’écuiües, er de couleur d’acier trempé qui se change en violer 3 le menton est noir 3 la poitrine et le ventre sont verts et mélangés de violer; les ailes et la queue, d’un noir pur et changeant en violet ou en bleu 3 les pennes cau- dales ont leur dessous d’un marron foncé 3 les six intermédiaires portent deux pieds trois pouces de longueur, et la plus courte des latérales n’a que deux pouces et demi, ce qui rend la queue très - étagée. Latham , Index 3 Upupa superbu. Sonnerat , Voyage à la Nouvelle-Guinée 3 p. \GG. pl. 101. Buffen j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 472. pl. enl. n. G 3 0. ( grand Promérops de la Nouvelle Guinée. ) Les Grandes-Indes. L. 48. E.. P,. R. 12. * Le Promérops proméfil. g. F. Magnificus. F. Corpore supra nigro $ gutture colloque antenori Cttruleis nitentih'us ; ventre violàceo; rostro 3 apice pedibusque nigris. Dessus du corps noir; corge et devant du cou L > sO d’un bleu éclatant} ventre violet }. pointe du bec et pieds noirs. La Nouvelle - Guinée , cette contrée où se trouvent les plus beaux oiseaux de LU rivérs, et remarquables par la singularité de lepr plumage, est la patrie de ce Promérops 3 l’un des plus ri- ches de cette famille. Les plumes de la gorge et du devant du cou se présentent en forme d'é- ca il les , er composent un plastron d’un bleu écla- tant, à r. flets argentés 3 ce plastron: descend . sur le haut de 4a poitrine, où il est terminé par un collier vert-bronzé 3 le dessus de la tète. et du cou est d’un noir velouté, à reflets pourpres, de même que les côtés de la dern èrë partie, le dos et les ailes, dont les couvertures supérieures offrent un croissant pourpré 3 leurs pennes sont larges et comme coupées carrément 3 c. Iles’ de la' queue , égales entr’eiles et d’un vert moelleux et pont- pré; les intermédiaires sont entièrement de cette couleur, et les autres seulement en dehors, à 1 exception de la plus extérieure de chaque côté , qui esc d’un noir velouté; le ve.ntfe est d’un bleu-violet, à reflets 3 cette couleur couvre aussi les plumes des côtés, qui sont aîôifgées et à barbes décomposées 3 une partie de ces plumes, que l’oiseau peut étaler à Volonté, a presque sept ponces et demi de longueur ; celles du cupistrum s’avancent un peu sur les narines. Lev aillant 3 Oiseaux de paradis 3 P romérops 3 etc. pl. 2e édit, du nouv. Dict'. d'Hist. natur. tom. 28. p. 1 G], pl. G. 30. n. 3. Les Grandes-Indes. L. 12 i. E.. P.. R. 12. * Le Promérops promérar. 7 .F. Caudacatus. F. Niger nuens ; corpore subt-às fuscescenle-atro ; rectricibus vires cente- nigris 3 acutissimis ; rost o basi nigro 3 apice fusco ; peiibus fus ci s. s . Noir lustré; dessous du corps , noir rembruni 3 reetnees d’un noir verdâtre et très-pointues 3 bec noir à sa bise , brun à sa pointe 3 pieds de la der- nière couleur. M. Levaillant a découvert dans l’Afrique méridionale ce Promérops , dont la tête, le cou, le manteau, les couvertures supérieures des ailes et le croupion sont d’un noir lustré de vert sombr. 3 les premières pennes de l’aile , noires 3' les suivantes, variées de blanc et de fauve dans leur milieu er à leur extrémité; la poitrine et les parties postérieures, d’un noir bru- nissant; les pennes de la queue1, d’un hoir ver- doyant et très-pointues. La femelle diffère du mâle, eu ce qu’elle a les parles supérieures d’un noir rembruni} la D d d d 2 5So ORNITHOLOGIE. gorge et le devant du cou , d’un roussâtre uni- forme j la- poitrine, le ventre et les parties pos- térieures , fauves et finement rayées de brun- noirâtre ; les pennes alaires , brunes , et celles de la queue, d’un noir rembruni. Cette femelle est figurée sur la planche 7 des Oiseaux de para- dis et des Promérops de Levaillant ; mais c’est par erreur qu’on les appelle Promérops muidfils. Lev ail{am , Oiseaux de paradis , Promérops 3 etc. pl. 8. 2 ç édit. du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 28. p. 1 6 8; \.V Afrique. \ L.. E.. P.. R. 12. * Le Promérops grts a ventre tacheté. 8 . F. Gr\seus. F. Fus eus 3 suhtus albus ; pecrore ru- jescente ; uropygio viridi-oliv aceo ; crisso luteo ; rectricïb'us sex intermediis longissitnis ; rostio pe- dibusque nigris. Brun ; blanc en dessous ; poitrine roussâtre ; croupion d’un vert-olive j plumes de l’anus jau- nes ; les six rectrices intermédiaires, très-lon- gues ; bec et pieds noirs. Les colons du Cap de Bonne-Espérance ont imposé à cet oiseau divers noms ; les uns l’ap- pellent Pyl staert (Queue à flèche) ; d’autres le nomment Suyker voogel nus lang steert ( Sucrier j à longue queue) ; et d'autres lui donnent le nom de Koning der suyker voogel ( Roi des sucriers). 3VÏ. Levaillant l’a décrit sous le nom de Sucrier de protéa 3 parce qu’il paroi: affectionner de pré- férence à toute autre cette plante, dont les fleurs contiennent en abondance cette liqueur sucrée dont se nourrit cet oiseau. Ce savant naturaliste ie regarde comme un Sucrier ou Soui-manga et assure qu’il est déplacé dans le genre Promé- rops j où l’ont classé tous les ornithologistes , vu qu’il n’a point la langue conformée de même, mais bien comme celle des Soui-manga ; de plus, ii a le bec pareil à celui de ces derniers, puisque les deux mandibules sont évidées dans tout leur intérieur, tandis qu’elles sont pleines chez les Promérops dans toute la partie qui n’est pas occupée par la langue. O11 s’est rangé de son sentiment dans la deuxième édition du nouveau Dictionnaire d’ Histoire naturelle 3 où il est décrit sous la dénomination de Soui-manga du protéa. Il construit son nid dans les plus gros buissons du Protéa, lui donne une forme sphérique, le revêt à l’extérieur de mousse et de lichen, et à l’intérieur de poils et de bourre. La ponte est de quatre ou cinq œufs olivâtres. Le mâle a le sommet de la tête d’un gris- roux ; l’occiput , le dos et les pennes primaires des ailes , d’un gris-brun ; le croupion , vert- olive ; la gorge , blanche, avec une raie longitu- dinale sur les côtés et de la couleur du dos ; la poitrine , roussâtre j le ventre, tacheté en lon- gueur de brun et de blanc j les couvertures infé- rieures de la queue, jaunes; ses pennes, pareilles aux ailes; les six intermédiaires, longues de dix à douze pouces. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’edle est un peu plus petite , et que sa queue est moitié moins longue. Latham 3 Index , Upupa Promé- rops. Bris s on 3 Ornithol . tom. 2 . p. 461, n. 1. pl. y^.fig. 2. Bujfon3IIist. nat. des Oiseaux 3 tom. 6. p. 469. pl. enl . n, 6 37. ( Promérops du Cap de Bonne-Espérance. ) L’ Afrique méridionale. L. 1 8. E.. P.. R. 1 2. * Le Promérops sénégalais. 9. F. Sénéga- lais'^. F. Nigro nïtens ; alis spuriis 3 remigibus rectricibusque tribus lateralibus albo maculatis ; t'ostro pedibusque nigris. D’un noir lustré; ailes bâtardes; rémiges et les trois rectrices latérales de chaque côté, tache- tées de blanc; bec et pieds noirs. Cet oiseau , que M. le comte de Riocourt a reçu du Sénégal , et qu’il conserve dans sa pré- cieuse collection, présente de grands rapports avec le Promérops namaquois décrit ci- après ; mais il en diffère par une taille beaucoup plus grande ; il a le dessus de la tête et le devant du cou d’un beau noir, à reflets bleus; l’aile bâtarde , blanche; une seule tache de la môme couleur, à l’intérieur des deux premières pennes de l’aile ; deux taches pareilles sur les autres pennes pri- maires, l’une à leur extérieur, er l’autre sur leur milieu ; il en est de même sur les trois premières rectrices de chaque côté de la queue. Il y a , dans la même collection , un autre individu venant aussi du Sénégal, qui diffère du précédent en ce qu’il est plus petit de quatre pouces et qu’il a les pieds rouges. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 28 . p. 1 <5 S . L’ Jjrique. L. 16. E.. P.. R. 12. * Le Promérops siffleur. 10. F. Sibilator. F. Occipite 3 corporc supra 3 rectficibus duabus in- termediis 3 dilutè juscis et olivaceis fronte cor- poreque subtus albis ; rostro fuscescente ; pedibus J/avis. Occiput , dessus du corps , les deux rectrices intermédiaires, d’un brun-clair et olivâtres; fronr. ORNITHOLOGIE. dessous du corps, blancs; bec brunâtre ; pieds jaunes. M. Levaillant a trouvé cet oiseau dans l’A- frique méridionale. Le front, les joues, la gorge, le devant du cou, la poitrine et les parties posté- rieures sont d’un beau blanc , avec des mouche- tures d’un brun-fauve sur les Bancs; un collier blanc est sur le dessus du cou; l’occiput, toutes les parties supérieures et les pennes intermé- diaires de la queue sont d’un brun clair nuancé d’olivâtre ; les latérales, blanches et rayées trans- versalement de brun -noir. Levaillant y Oiseaux de paradis , Promérops j eue. pl. 10. ie édit, dunouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 28. p. 169. L’Afrique. * Le Promérops a douze filets, ii .F. Res- plendescens. F . Niger , purpureo et violaceo nitens • uropygio ventreque albis ; pennis hypochondriorum longissimis , duodecim apice setaceis ; rostro pe- dibusque nigris. Noir glacé de pourpre et de violet; croupion et ventre blancs; plumes des flancs très-longues; douze de ces plumes sétacées à leur pointe ; bec et pieds noirs, Ce superbe Promérops , dont on a fait un Oi- seau de paradis dans Y Histoire des Oiseaux dorés , mais qui, d’après la forme de son bec, doit être classé dans ce genre , a la'tête , le cou , le haut du dos et de la poitrine , d’un noir velouté , à reflets pourpres et violets ; les plumes de la dernière partie sont terminées par des lunules larges ec d’un or éclatant, suivant l’incidence de la lu- mière; le reste du dos et de la poitrine , le crou- pion , le ventre et les jambes sont d’un beau blanc. Plusieurs plumes des flancs, situées vers l’ori- gine des plumes subalaires , er plus longues que celles qui les avoisinent, offrent un vert brillant, à reflets bleus ; celles-ci ont à peu près la forme de celles des Oiseaux de paradis éméraudes , mais elles paroissenr plus larges ; leurs barbes sont ef- filées , flottantes, et d’un blanc nuancé de jaune tendre ; les douze filets sont à l’extrémité de celles qui sont les plus proches du corps ; ces filets présentent la force et la grosseur d’un crin de cheval, sont longs d’environ dix pouces, à peu près nus, er contournés en divers sens; un beau noir pourpré colore les ailes et la queue ; les pennes primaires sont conformées comme celles des autres oiseaux; mais elles manquent à l’individu qui est au Muséum d’histoire natu- relle , ce qui a induit en erreur M. Cuvier, quand il die que les pennes des ailes sont courtes. 58 1 et beaucoup moins nombreuses qu’aux oiseaux ordinaires; les pennes dont il parle sont les in- termédiaires et les secondaires. Vieillot , Oiseaux dorés , tom. 1. p. 29. Suppl . pl. 1 5 des Oiseaux de paradis , sous le nom de Manucode à dou^e filets. ic édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat . tom. 28 , p. 1 6 5 . Les Indes orientales. L. 9 7. P.. R. ii, * Le Promérops namaquois. 11. F. Cyanome- las. F. Niger , caruleo nitens ; subtils dilutior ; rcmi- gibus rectricibusque lateraiïbus aibo maculatis ; rostro pedibusque nigris. D’un noir à reflets bleus, plus clair en des- sous ; rémiges et rectrices latérales tachetées de blanc ; bec et pieds noirs. C’est encore M. Levaillant qui a fait con- noître cq Promérops de l’Afrique méridionale, où il se trouve, dans ie pays des Namaquois; on le voit aussi au Sénégal. Le mâle de cette espèce est d’un beau noir, glacé de bleu sur toutes les par- ties supérieures et sur les dernières pennes des ai- les; d’un noir lavé sur les inférieures ; cette couleur brunit sous certains aspects; les deux pennes la- térales de la queue ont chacune une tache blan- che vers leur bout ; les premières rémiges sont noires , avec une marque blanche et oblongue vers leur milieu ; on en remarque une autre de la même couleur, mais plus petite, vers l’origine des pennes intermédiaires de l’aile. La femelle porte une taille plus petite que celle du mâle, et en diffère par un bec moins ar- qué , par la gorge , le devant du cou , la poitrine et le dessous du corps, qui sont d’un brun de bistre, plus clair sur les parties antérieures que vers l’anus , où cette couleur se charge d’une nuance noirâtre ; les taches blanches de la queue sont moins grandes, et les premières pennes des ailes , brunâtres. Le jeune a le bec et les pieds bruns ; toutes les parties supérieures , d’un noir qui se rembrunit sous un certain jour. Le Promérops dont il est fait mention dans le Voyage de la Peyrouse autour du monde 3 a une désignation si incomplète, qu’on ne peut la dé- terminer. En outre, on a rangé dans ce genre plusieurs autres oiseaux de l’Amérique, où, jus- qu’à présent, on n’a point trouvé de vrais Pro- mérops : tels sont, i°. le Promérops orangé (Upu- pa aurantia 3 Lath.); on soupçonne que c’est un Troupiale j dont Séba a fait un Oiseau de paradi ; 20. le Promérops jaune de Brisson ou le Cochito- tolt de Fernandez , que Montbelliard regarde comme la femelle du précédent; ;°. le Panne- \Ju2 ORNITHOLOGIE. tops promérupe 3 Upupa paradisea 3 Lath. Cet Oiseau 5 décrit d’après Séba, qui le donne pour lin Oiseau de paradis 3 parce qu’il poire une longue queue, n’est, selon M. Levaillant, qu’un Gobe- mouche de Ceylan. Levaillant, Oiseaux de paradis 3 Promérops 3 etc. pi 5 et G. 2 e édit, du nouveau Bia. d’Hist. natur. tom. 1$. p. 165. L’Afrique méridionale. L. 10 E.. P.. R. 1 2. L VI IIe. Genre. GRIMPEREAU, Certhia 3 Linn. Corpus oblongum 3 vanis coloribus insignitum. Caput subrotundum. îlostrum médiocre 3 ïntegrum 3 subtrigonum , laceratün compressant 3 gracile 3 arcuatum 3 acu- tum. N ares basi rcstrï sita3 supra membranâ semi- tecta 3 panda.. Lingua cartilaginea , acuta. Collum médiocre. AU brèves 3 pcnnâ spuriâ b revis sim d 3 remigi- bus 3a. , 4a. omnibus longioribus ; prima brevior quant septima. Femora extra abdomen posita; tibia omnino plumoss. Ped.es tetradactyli ; très scilicet digiti anterio res 3 posticus unus ; extcriores basi connexi ; haliux digito interno longior 3 quemadmodum anteriores ïmo tarsi positus 3 sedilem cingeris. Cauda rectricibus 1 2 , rigidis 3 subarcuatis 3 acutis. Certhia in Europâ Americâque habitant 3 arbo - ribus reptant , ex rimis cor tic] s y muscisque adhœ- rentibus insecta 3 eorumque ova et larvas exquirens 3 | quibus victitant : in arboris antro nidificant et 3-8 ova pariant. Pullis c&cigenïs escam mater in os ïngerït 3 hi t nido discedunt ad volandum tantum idonei sunt. Corps obiong, marqué de couleurs variées. Tête un peu arrondie. Rec médiocre, entier, presque trigone, com- primé latéralement , grêle , arqué , pointu. Narines situées à la base du bec , ouvertes et à demi couvertes en dessus d’une membrane. Langue cartilagineuse, pointue. Cou médiocre. Ailes courtes, à penne bâtarde très-courte 3 3 d et 4e. rémiges les plus longues de toutes 3 la première plus courte que la septième. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées, Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base ; le pouce plus long que le doigt interne , articulé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir. Queue à 12 rectrices , un peu arquées, poin- tues et roides. Les Grimpereaux habitent l’Europe et l’Amé- rique, grimpent sut les arbres et se nourrissent des insectes qui se cachent dans l.s lentes de l’écorce et sous la mousse qui y est attachée , de même que de leurs œufs et de leurs larves ; ils nichent dans un trou d’arbre , et leur ponte est de cinq à huit œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. Le Grimpereau proprement dit. 1. C. Familia- ris. C. Grisea 3 subtus alba ; rernigibus juscis 3 decern macula alba rostro supra, fusco 3 subtàs albido ; pedibus griseis ; rectricibus aepminatis. Gns 3 blanc en dessous 3 rémiges brunes, avec dix taches blanches 3 bec brun en dessus , blan- châtre en dessous 3 pieds gris 3 rectrices acu- minées. ( PL 123. fig. 3 . ) Ou rencontre cette espèce dans toute l’Eu- rope et dans l’Amérique septentrionale , où elle se tient de préférence dans les bois et les vergers. Elle ne cesse de grimper le long des arbres, et de voltiger de l’un à l autre pour chercher les insectes ec les larves dont elle se nourrit. On la voit fort souvent à la suite duesSittelles et des Mé- sanges 3 surtout pendant l’hiver 3 elle semble les suivre à la piste, pour saisir la proie qui leur échappe. Un trou d’arbre est l’endroit dont elle fait choix pour passer la nuit et construire son nid, qu’elle compose d’herbes fines et de la mousse, liées ensemble avec des toiles d’arai- gnées. Sa ponte est de cinq à huit œufs d’un blanc-cendré , parsemés de points et de traits d’une teinte foncée. Les plumes de la tête , du cou et du dos sont bordées de brun sur un côté, de noirâtre sur l’autre, et d’un blanc sale dans le milieu 3 le dessous du corps esr blanc , nuancé, chez des in- dividus, d’un roux foible 3 le tour des yeux et les sourcils sont de cette dernière teinte 3 les cou- vertures des ailes , pareilles au dos 3 leurs pennes, brunes 3 les trois premières, grises à l’extérieur 3 les suivantes, tachetées de blanc , et les autres, avec une tache noirâtre entre deux blanches 3 quelques-unes de ces taches se présentent longi- tudinalement , et d’autres transversalement 3 la 583 ORNITHOLOGIE. queue est brune et étagée. Le mâle et la femelle se ressemblent ; le jeune n’en diffère que par des nuances plus cernes. Brisson 3 Ornithol. tom. 3. p. ô'oj. n. 1. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p, 481. pi. enl. n. 681. fi g. 1. L'Europe et l Amérique septentrionale. L. 4 E.. P.. Pu 12. * Le Grimpereau cinnamon. 2. C. Cinnamo- mea. C. Cinnamomca 3 subtàs aiba ; rostro nigro ; pedibus ni gric antibus. Couleur de carrelle ; blanc en dessous 3 bec noir; pieds noirâtres. Tout ce que l’on sait sur cet oiseau , c’est qu’il se trouve à Cayenne, où il est rare. Il a la tête, le dessus du cou , le dos, le croupion , les pennes des ailes et de la queue d’une couleur de canelle 3 toutes les parties inférieures, blanches ; les pen- nes de la queue n’ont point de barbes à deux li- gnes environ de leur extrémité et sont très-ai- guës. Latham 3 general Synopsis 3 tom. \.pa"t. 2. p. 740. n. 4 6. Oiseaux dorés 3 tom. z. pi. 6 2 des Grimpereaux. L’ Amérique méridionale, L. 5. E.. P.. R. 12. ** Le Grimpereau couleur de tabac. 3. C. Tabacina. C. Rectricibus duabus intermediis longissimis ■ corpore supra 3 capite colloque taba~ cims ; corpore subtus viridi ; rectricibus virïdi-ni- pricantibus • rostro nigricante ; pedibus aigris. Les deux rectrices intermédiaires très-lon- gues ; le dessus du corps, la tête et le cou cou- leur de tabac; le dessous du corps vert; rectrices d'un vert-noir ; bec noirâtre ; pieds noirs. Latham , qui a fait connoître cet oiseau, ignore quel est son pays. Il a le bec long de quinze lignes et peu courbé; la tête, le dessus du cou et du corps, d’une couleur de tabac ou de canelle foncée; le dessous vert; les couvertures inférieures des ailes, jaunes ; les deux pennes du milieu de la queue sont longues de deux pouces et demi, et ont moitié plus de longueur que les au- tres;routes sont d’un verr-noirâtre. Latham3 gen. Synopsis 3 1er Suppl, p. 129. n. 5 o. Bujfon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 5 3. p. 103. Pays inconnu. L. 8. E.. P.. R.. * Le Grimpereau de la terre de Feu. 4. C. Spinicauda. C. Spadicea 3 subtàs alba3 vertice Jlavo rnaculaio ; fade supercilusque-Jlavis ; tectri- cibus alarum rufis 3 fusco variis; majoribus remi- gibusque fuscis ,• rectricibus muerons us ; rostro pedtbusque fusets, 1 Rouge-brun en dessus ; blanc en dessous ; vertex racheté de jaune ; face et sourcils jaunes ; tectrices des ailes rousses, variées de brun; les plus grandes et les rémiges, brunes; rectrices pointues ; bec et pieds bruns. ( Pl. 1 1 5.) Latham a présenté cer oiseau comme une Sylvia (Fauvette). Sonnmi a adopté son opi- nion ; mais, après avoir examiné la figure pu- bliée par l'ornithologiste anglais , nous pensons qu’il appartient au genre Grimpereau. Cependant il faut connoître ses mœurs et ses habirudes, pour certifier de quel côté est la vérité. Il a les parties supérieures d’un brun-rougeâtre obscur, mélangé de jaune sur la tête ; une tache de la dernière couleur , entre le bec et l’œil, la- quelle s’étend au-dessus des yeux et se termine à l’occiput, où elle prend une nuance rousse; les premières et moyennes couvertures supérieures de l’aile sont rousses et variées de brun ; les épaules et le dessous du corps, blancs ; les gran- des couvertures er les pennes des ailes, brunes ; la queue est en forme de coin ; ses pennes n’ont point de barbes dans un tiers de leur longueur ; les quatre intermédiaires sont ferrugineuses ; les aurre-s, d’un brun - rougeâtre et terminées de blanc. Latham 3 Synopsis3 tom. z. part. i.p. 46;. n. yi.pl. ; 2 . ( Thorn-tailled W^arhler.) Bujfon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 51 . p. 512. ( Farter à queue piquante. ) V Amérique australe . L. 6. E.. ?.. R. 10. **Le Grimpereau vert. 5. C.Viàdéts. C. Supra virens ; subtus pallidè luteo viridique varia ; remigum fuscarum margtne extericre viridi ; pe- dibus aigris. Verc en dessus ; varié en dessous de jaune pâle et de vert; rémiges brunes, à bord exté- rieur vert ; pieds noirs. On doit à Scopoii la description de ce Grim- pereau 3 qui se trouve dans la Carriole. Ses ha- bitudes sont les mêmes que celles du Grimpereau proprement dût. Il est remarquable par une ban- delette d’un joli bleu , située sur chaque côté du cou ; une tache brune est sur la gorge ; les par- ties supérieures sont verdâtres, et les inférieures d’un jaune pâle mêlé de vert ; cette couleur borde à l’extérieur les pennes des ailes, dont le fond est brun ; la queue est d’un brun-verdâtre. Scovoli 3 An. 1. p. 52. n.6o. Bufon 3 édit, de Sonnini 3 tom p, c,6. La Carniole. L. 4 {. E.. F.. R. n. 584 * * * ORNITHOLOGIE. Genre. SOUI-MANGA , Cylnnyrls 3 Cuvier. Certhia 3 Linn. Lath. Corpus oblongumj splendidissimis repercussisque coloribus pictum. Caput subrotundum, B-ostrum arcuatum 3 interdùm rectum , velbreve3 vsl longurri3 subirïgonum 3 acutum 3 sspius margi- nibus denticulaùs. N ares basi rostri sits3 membranâ fornicatâ su- per ne senti- clauss. Lïngua longissima 3 basi intégrai à tnedio ad aptcetn fdamentis duobus fissa. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ brevissimâ ; remi gibus i . et ferè aqualibus i 2a. et 3L omnibus longio- ribus. Fetnora extra abdomen pcsita ; tibU parte infe- riori plumosâ. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores basi tarsi positus 3 sedïiem çingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 1 , rotundata , squalibus y cuneata in rnultis longissima. Cyinnyres in Ajr'içâ Asiâque meridionali habi- tant. Victu moribusque trochilis affines; vclando velocissimi 3 suspens i in aere victum capiun 1 , nec- tare e floribus sugentes 3 insecta quoque degludicn- tcs. Nidum in arboris ramis aut antro nidificant j o va 4-5 pariunt. Pullis c&cigenis escam mater in os ingerit 3 hi e nido discedunt ad volandum tan- tum apti sutii. Corps oblong , peint des couleurs les plus brillantes et à reflets. Tète un peu arrondie. Bec arqué, quelquefois droit, ou court ou long, un peu trigone , pointu , souvent dentelé sur les bords. Narines situées à la base du bec , demi-closes en dessus par une membrane voûtée. Langue très-longue, entière .à sa base, di- visée en deux filets depuis fie milieu jusqu’à la pointe. Cou médiocre, Ailes à penne bâtarde, très-courte; la icre. et la 5 e, rémiges presqu’égales , les 2e. et 3e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes cou- vertes de plumes dans leur partie inférieure. Pieds tétradacryies ; trois doigts devant, un derrière j les intérieurs réunis à leur base ; pouce posé sur le bas du tarse, au niveau des antérieurs,' cerclant le juchoir, et ponant à terre sur toute sa longueur. Queue à douze rectrices , arrondie , égale » cunéiforme, très longue chez plusieurs. Les Soui-mangas habitent l’Afrique et l’Asie méridionale ; ils se rapprochent des Colibris par leurs mœurs et leur nourriture ; leur vol est très- vif et ils prennent leurs alimens en volant, se nourrissent du suc mielleux des fleurs et d’insec- tes. Ils construisent leur nid sur les branches ou dans un trou d’arbre ; leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les petits naissent aveugles, sont ap- pâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Soui-manga carmélite, i. C. Fuligi- r.osus. C. Corpore fuliginoso ; loro nigro ; fronte guttureque viûlaceis ; rostro pedibusque nigris. Corps fuligineux; lorum noir; front et gorge violets ; bec et pieds noirs. On doit la connoissance de cet oiseau au natu- raliste Perrein , qui l’a trouvé àMalimbe, dans le royaume de Congo et Cacongo. A l’excep- tion du front, de la gorge et des petites cou- vertures supérieures des ailes, qui sont d’un violet éclatant, le reste du plumage est d’une couleur fuligineuse veloutée, qui se change en brun sur les pennes des ailes et de la queue, et qui est plus claire sur le dessus du cou et le dos ; un faisceau de plumes, d’un jaune-citron, se fait remar- quer sur les côtés de la poitrine. La femelle diffère du mâle par des couleurs plus sombres , et n’a point de plaque violette sur le front et la gorge. Vieillot } Oiseaux dorés f tom. 2. p. 42. pl. 20. 2e édit, du nouveau Dict . d’Hist. natur. tom. 3 1. p. 497. V Afrique occi- dentale. L. 4 f. E.. P.. R. 1 2. * Le Soui-manga a ceinture bleue. 2. C. Pectoralis. C. Auro-viridis • uropygio et torque c&ruleis ; pectore et ventre rubris ; abdomine csru- lescente-cinereo ; rostro pedibusque nigris. Vert-doré; croupion et ceinture bleus; poi- trine et ventre rouges ; abdomen d’un gris- bleuâtre ; bec et pieds noirs. Cette espèce, qui habite dans diverses con- trées de l’Afrique , depuis le Sénégal jusqu’à Ma- limbe, a dans ses couleurs des rapports avec Je Soui-manga à collier bleu; mais elle en diffère par plus de grosseur et plus de longueur. Le dessus de la tête, du cqu et du corps , la gorge ec les moyennes O R N ï T H O L 0 G I E. moyennes couvertures des ailes sont d’un vert- doré , à reflets éclatans ; le croupion est d’un bleu brillant ; une bande de cette couleur sépare le devant du cou de la poitrine, qui esc rouge, ainsi que le ventre (dans quelques individus, cette teinte prend une nuance souci ) ; le bas-ventre et les jambes sont d’un gris-jaunâtre; les ailes et la queue, d’un brun clair; deux touffes de plumes, d’une couleur de citron, sont sur les côtés de la poitrine. Vieillot 3 Oiseaux dorés 3 tom. x.p. 28. pl. io. xc édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 3 i. p. 497. L’Afrique. L. 5 f. E.. P.. R. 12. * Le Soui-manga a ceinture orangée. 3. C. Virescens. C. Capite dorsoque c&ruleo-virescen- tibus ; gutture et uropygio auro-viridibus ; pectore c&rul&o aurantioque'y rostro pedibusque nigris. Tète et dos d’un bleu-verdâtre ; gorge et crou- pion d’un vert-doré; poitrine bleue et orangée; bec et pieds noirs. On ne connoît point le pays où se trouve ce Soui-manga 3 donc la tête et le dos sont ver- dâtres , à reflets bleus ; la gorge, les petites cou- vertures supérieures des ailes, le croupion et les barbes extérieures des pennes de la queue, d’un vert-doré ; le haut de la poitrine porte une bande transversale bleue, à laquelle succède une bandelette orangée ; la partie inférieure et le ventre sont d’un noir-verdâtre ; les ailes , brunes ; la queue est noirâtre , et deux taches jaunes sont sur les côtés du corps , au-dessous de l’aile. Vieillot 3 Oiseaux dorés 3 tom. 1. p, 56. pl. 34. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 3 1 . p. 49V* L’ Afrique. L. 3 |. E.. P.. R. 12. ** Le Soui-manga cendré. 4. C. Cinereus. C. Viridi-nitens ; capite 3 collo 3 dorso supremo pectoreque fusco-cinereis ; strigâ lateribus guis, abdomineque flavescentibus ; rostro pedibusque nigris . D’un vert brillant; tête, cou, haut du dos et poitrine, d’un cendré-brun ; raie sur les côtés de la gorge et abdomen , jaunâtres ; bec et pieds noirs. Nous présumons que cet oiseau esc un jeune mâle de l’espèce du Soui manga malachite. Au reste , Latham le donne comme une espèce par- ticulière que l’on trouve au Cap de Bonne-Es- pérance. Il a la tête , le cou , le haut du dos et la pourine, d’un cendré-brunâtre ; un trait jau- nâtre sut chaque joue; le bas du dos, le crou- •5S5 pion et les couvertures des ailes , d’un vert bril- lant; les pennes alaires, brunes; le ventre, d’un jaune pâle, mêlé de vert-doré sur le milieu et sur la poitrine; le bas ventre, blanc; la queue, noire ; ses deux pennes intermédiaires , plus lon- gues de deux pouces un quart que les autres. La- tham 3 Index j n. 25 , Certhia cinerea. 2e édit, du nouveau Diciion. d’Hist. nat . tom. 31. p. 49 B. L’ Afrique méridionale. L. 9. E.. P.. R. n. * Le Soui-manga a collier bleu. 5 . C. Cha - lybeus. C. Viridi-nitens pectore rubro ; fasciâ anticâ chalybeâ ; rostro pedibusque nigris. D’un vert brillant; poitrine rouge; bande- lette antérieure d’une couleur d’acier ; bec et pieds noirs. (Pl. 12 6. n. 6.) Certe espèce est répandue en Afrique, depuis le Sénégal jusqu’au Cap de Bonne-Espérance. Le mâle est d’un vert-doré, à reflets sur le dessus de la tête et du cou, sur les plumes scapulaires , le croupion , les petites couvertures des ailes et lâ gorge ; il porte une tache jaune sur chaque côté de la poitrine; celle-ci est rouge; un demi- collier d’un bleu changeant est vers le bas du de- vant du cou ; l’aile est brune et la queue noi- râtre ; ses pennes latérales sont d’une nuance plus claire et bordées de blanc sale en dehors. On n’est pas d'accord sur le plumage qui dis- tingue la femelle. Elle a, suivant Brisson, les couleurs du dessous du corps pareilles à celles du dessus et mouchetées de jaune sur les flancs ; d’autres lui donnent une ceinture rouge plus étendue. Montbeiliard croit la reconnoître dans un Soui-manga observé par Querhoent au Cap de Bonne-Espérance , lequel porte un plumage gris-brun varié de vert et de bleu sur la gorge ; une ceinture couleur de feu sur la poitrine ; un gris-blanc est sur le reste du dessous du corps ; la tête et tout le dessus du corps sont d’un gris- brun varié de vert sur le dos et de bleu sur la naissance de la queue ; les ailes sont d’un brun clair , doublées de jaune-doré ; les pennes de la queue, noirâtres; le bec et les pieds, noirs : mais cette livrée paroît plutôt appartenir à un jeune oiseau. Le même auteur soupçonne encore que ce pourroit être le Grimpereau des Philippines 3 décrit par Brisson , tome 3 , page 6 13. Enfin , d’autres naturalistes croient la reconnoître dans le Grimpereau du Cap de Bonne-Espérance ( Cer- thia Capensis). Latham 3 Index (Certhia chai) - bea). Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 64;. n, 20; ( Grimpereau à collier du Cap de Bonne-Espé - E e e e ORNITHOLOGIE. 586 rance. ) Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. joi.pl. enl. 146. f g. 3. ( Grimpereau du Cap de Bonne-Espérance.) L’Afrique méridionale. L. 4 f E.. P.. R. 1 1. * Le Soui-manga cossu. d. C. Pulckellus. C. Rectricibus duabus intermeiiis longissimis; corpore viridi-nitente ; pectore rubro ; rostro pedibusque ni gris. Les deux rectrices intermédiaires très-longues ; corps d’un vert brillant ; poitrine rouge 5 bec et pieds noirs. (Pi. 127. ri. 5.) Il habite le Sénégal , où l’espèce est très nom- breuse. Un vert- doré éclatant et à reflets règne sur toutes les parties inférieures , à l’exception du milieu de la poitrine, qui est d’un beau rouge; le même vert se retrouve sur toutes les parties supé- rieures et borde les deux pennes intermédiaires de la queue, lesquelles outrepassent toutes les la- térales de deux pouces huit lignes; celles-ci et les pennes des ailes sont noirâtres. L’individu présenté dans Buffon pour la fe- melle, est un jeune mâle, La véritable femelle a la tête et tout le plumage supérieur d’un gris- brun olivacé ; la poitrine, d’un brun -olivâtre ; le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue , blancs ; les ailes , d’un brun sombre et bordées de gris-olivâtre ; les pieds , brunâtres. Latham , Index [ Certhia pulchella ). Brisson , Ornith. tom. 3. p. 645. «.21, ( Grimpereau à longue queue du Sénégal. ) Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 5 . p. 5 19, pl. enlum. 670. fg. î. [Soui-manga à longue queue du Sénégal.) Lev ail- lant j Histoire des Oiseaux à’ Afrique 3 pl. 29 3 . [Sucrier cossu.) L’Afrique. L. 7 j. E.. P.. R. 1 2. * Le Soui-manga a cravate bleue. 7. C. Jugularis. C. Griseus ; subtus Jlavus ; vittâ lon- gitudinale c&ruleo-violaeeâ ; rostro pedibusque ni- gricantibus. Gris; jaune en dessous ; bandelette longitu- dinale d’un bleu-violet ; bec et pieds noirâtres. Montbelliard est porté à croire que ce Soui- manga est une variété de celui à cravate violette décrit ci-après. Brisson et Linnée en font une espèce distincte, et Latham le donne pour une femelle. Quant à nous , nous le regardons, d’a- près ses couleurs, comme un jeune mâle , à l’é- poque de sa première mue. Il a le dessus du corps gris, le dessous jaune, une bande longitudinale d’un bleu-violet éclatant, qui part du bec et se termine sur la poitrine ; les petites couvertures des ailes, de la même couleur; leurs pennes r brunes ; la queue , bleue. Brisson 3 Ornith. tom. 3 .. p. 616. n. 6. [Petit Grimpereau des Philippines.) Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. j. p. 509. pl. enl. jpG.fig. 3. Vieillot 3 Oiseaux dorés 3tom. 2». p. 5 3. pl. 31. Les Grandes-Indes. L. 3 d- P- R. 12. * Le Soui-manga a cravate violette. S . C. Currucaria. C. Olivaceus ; subtus grises cens ; rectricibus aqualibus ; jugulo vittâ longitudinal! violaceâ ; rostro pedibusque nigris. Olivâtre ; grisâtre en dessous ; rectrices égales bande longitudinale et violette sur le devant du cou ; bec et pieds noirs.. Cet oiseau, qui habite les îles Philippines, est présenté par Montbelliard pour une variété d’âge du Soui-manga olive à gorge pourpre , décrit ci- après. Nous n’adoptons pas son opinion , puis- que celui-ci, sous son plumage parfait, n’a point les deux petits faisceaux de piumes jaunes sur les- côtés de la poittine , et est moins long de six à huit lignes; mais nous le rapprochons du Grim- pereau gris des Philippines, de Brisson quoiqu'il en différé par la couleur d’un gris-blanc des côtés de la gorge et de la poitrine y tandis que, dans, l’individu de cet article, cette couleur prend une nuance jaunâtre ; mais cette foible différence est due à l’âge , et un indice certain que l’un ec l’autre ont été tués à l’époque de leur première mue , et qu’alors cette mue est plus avancée chez, lui que chez l’autre.. Le Soui-manga à cravate violette a le pli de l’aile d’un violée bronzé ; une bande violette à reflets, qui s’étend longitudinalement depuis le bec jusque sur le haut du ventre ; le bas- ventre er les couvertures inférieures de la queue , d’un gris presque blanc; le dessus du corps, d’un joli gris-brun , parsemé de taches violettes sur le croupion; les pennes des ailes, brunes; celles de la queue,, noirâtres ; deux petits pinceaux-de couleur aurore sur les côtés de la poitrine. La- tham, Index [Certhia currucaria) . Brisson , Ornith. tom. 3 . p. 6 1 5. n. 5. ( Grimpereau gris des Philip- pines.) Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 5 oS.pl. enl. 57 6- fig- !• L’Asie orientale . L. 4 7. E.. P.. R. 12. * Le Soui-manga cuivré. 9. C. PoUtut. C. Nigricans; pectore , capite corporeque supra vires - centibus parumque purpureo- metallicis ; macula subaxillari Jlavâ; rostro pedibusque nigris. Noirâtre poitrine * tête et dessus du corps. ORNITHQ "verdâtres et un peu d’un pourpre métallique; tache jaune sous les aisselles ; bec et pieds noirs. Sparmann , qui a décrit cet oiseau dans ses Fascicules 3 n’indique pas le pays qu’il habite. Toutes les parties antérieures du corps sont d’un vert-pourpre changeant en or ; la gorge et le de- vant du cou , noirs ensuite d’un pourpre violet, bordé en bas par un ruban roux , qui s’étend sur le haut de la poitrine, dont toutes les parties postérieures sont d’ m brun sombre; deux petites touffes jaunes sont sur les côtés , sous les aisselles ; la queue est noire. Sparmann 3 F asc, 3. pl. 59. Latham3 Index ( Certhia polita ). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 31 . p, 502. L. 5. E.. P.. R. 12. * Le Squi-manga éblouissant. 10. C.Splen - didus. C. A ureo-viridis ; capite colloque splendide violaceis ; alis , caudâ 3 rostro pedibusque nigris. Vert-doré; tête et cou d’un violet éclatant ; ailes , queue , bec et pieds noirs. M. Levaillant a fait connoître cette espèce du Cap de Bonne-Espérance sous le nom de Sucrier éblouissant. La tête et le cou sont d’un violet éclatant , à reflets bleus et pourpres ; la poitrine et les flancs, pareils , et parsemés de taches d’un rouge-ponceau, mélangé d’or, de jaune et de vert; le ventre est de la couleur de la tête ; le haut du dos, le manteau , le croupion et les cou- vertures supérieures de la queue sont d’un vert brillant , mêlé d’or; celles-ci s’étendent presque jusqu’à l’extrémité des pennes caudales, qui sont, ainsi que les pennes alaires, d’un noir velouté. La femelle est d’un brun-terreux en dessus, d’un brun-olivâtre sur les ailes et sur la queue, grisâtre sur les parties inférieures, et d’un noir- brun sur le bec et les pieds. Sa ponte consiste en quatre ou cinq œufs blancs. Levaillant 3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 295 , sous le nom de Su- crier éblouissant. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. $i.p. 300. L’ Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. i2. *Le SjDUI-MANGA ÉCLATANT. 1 1. C. Splendens. C. Violaceus ; pectore rubro ; ventre violaceo- c&ruleo ; abdomine 3 rostro pedibusque nigris. Violet ; poitrine rouge ; ventre d’un bleu- violet; abdomen, bec et pieds noirs. Ce superbe Soui-manga 3 que l’on trouve en Afrique, dans le royaume de Congo et de Ca- congo, est du plus beau violet et à reflets vert- dorés sur la tête, la gorge, le cou en entier, le LOGÏE. 587 dos et le croupion ; d’un rouge vif sur la poi- trine , mélangé de violet sur sa partie inférieure, et coupé sur «es côtés par une petite touffe de plumes jaunes; d’un bleu tirant sur le violet, suc le haut du ventre, et noir sur sa partie infé- rieure ; d’un vert brillant sur les couvertures de la queue , le bord extérieur de ses pennes et de celles des ailes. Vieillot 3 Oiseaux dorés , tom. 2. p. 19. pl. 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 31. p. 501. L’Afrique occidentale. L. 5. E.. P.. R. 12. * Le Soui-manga sucrion. 12. C. Pusillus . C. Capite viridi-c&ruleo ; corpore supra purpureo- spadiceo ; uropygio splendide violaceo ; pectore rubescente-auranùo ; rostro pedibusque nigrescen - tibus. Tête d’un bleu-vert; dessus du corps d’un bai-pourpré; croupion d’un violet brillant; poi- trine d’un orangé- rougeâtre ; bec et pieds noi- râtres. M. Levaillant a décrit cet oisean , qu’il a trouvé dans l’Afrique méridionale, sous le nom de Sucrion. C’est un des plus petits de ce genre, car il n’est que de la taille du Troglodyte : la tête et le devant du cou reflètent en bleu- pourpre vert ; le dessus du cou , le manteau , les scapu- laires ec les couvertures supérieures des ailes sont d’un marron-pourpré ; les pennes intermédiaires de la queue et le bord extérieur des latérales , d’un vert-bronzé; ses couvertures supérieures et le croupion, d’un violet éclatant ; la poitrine et les parties postérieures, d’un orangé-rougeâtre ; l’iris, d’un marron vif. La femelle est plus petite que le mâle , et en diffère par toutes ses parties supérieures, qui sont d’un vert-olivâtre; toutes les inférieures, d’un jaune très-pâle , mais plus foncé sur la poitrine et sur les flancs. Le mâle , en hiver, porte cette livrée; mais la couleur jaune du devant du cou est plus foncée que chez la femelle. Levaillant 3 Oiseaux d’Afrique 3 pl. 298. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 3 1. p. 513. L’Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Soui-manga a tête bleue, i 3. C. Cya- nocephalus. C. Capite guttureque violaceo- c&ru- leis ; pectore vencreque griseis ; corpore suprà oli- vaceo-viridi ; rostro pedibusque nigris. Tête et gorge d’un bleu-violet; poitrine ec ventre gris ; dessus du corps d’un vert-olivâcre ; bec et pieds noirs. E e e e 2 588 ORNITHOLOGIE. On îe trouve â Malimbe, dans le royaume de Congo et de Cacongo. Il a la tête , la gorge et le cou , d’un bleu à reflets violets et métalliques 3 la poitrine et le ventre , d’un gris foncé ; deux pe- tits faisceaux d’un jaune-paille, sous les aisselles j toutes les parties supérieures du corps, d’un vert- olive, de même que le bord extérieur des pennes alaires et caudales, dont le fond est d’un bran clair 3 la -queue est un peu arrondie. Nous soup- çonnons que cet oiseau n’est pas sous son plu- mage parfait. Vieillot _, Oiseaux dorés 3 tom . 2. p. 2 5 . pl. 7. p. 23. 2e édit, -du nouv. Dict. d’IIist . nat. tom. 31 . p. 513. L’Afrique occidentale. L. 4 E.. P.. R. 12. * Le Soui-manga tricolor. 14. C.Tricolor. C. Corpore supra, rubescente-fiavo ; subtus nigro ; remigibus rectricibusque fuscis 3 rostro pedibusque ni gris. Dessus du corps d’un jaune-rougeâtre 3 dessous noir 3 rémiges et rectrices brunes 3 bec et pieds noirs. Le plumage de ce Soui-manga 3 que l’on ren- contre dans les mêmes contrées que le précédent , présente trois couleurs décidées : la tête , la gorge, le cou, le dos, le croupion et les couvertures su- périeures de la queue sont d’une couleur de cuivre rougeâtre , à reflets violets et verdâtres 3 les couvertures inférieures de la queue, la poi- trine er le ventre, d’un beau noir 3 les pennes des ailes er de la queue , d’un brun foncé. Vieillot 3 Oiseaux dorés 3 tom. 2. p. 45. pl. 23. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 31. pag. 513. L’ Afrique occidentale. L. 4 j. E.. P.. R. 12. * Le Soui-manga vert et brun. 15. C. Ni- tens, C. Viridis ; pectore ywlaceo-c&ruleo ; ventre 3 alis caudâque fuscis ; rostro pedibusque nigris. Vert 3 poitrine d’un bleu-violet 3 ventre, ailes et queue, bruns; bec et pieds noirs. On doit la connoissance de ce Soui-manga 3 ainsi que de tous ceux que l’on trouve dans le royaume de Congo et de Cacongo , au natura- liste Perrein. Celui-ci a la tête, le cou, la gorge, le dos et les plumes scapulaires, d’un joli verr, à reflets métalliques 3 la poitrine, d’un bleu-vio- let, nuancé de rouge terne; les ailes, la queue et le ventre, bruns. Vieillot 3 Oiseaux dorés 3 tom. 2. p. 46. pl. 24. 2® édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 51 . p. 514. V Afrique. L. 4 7. E.. P.. R. 1.2. *Le Soui-manga vert a gorge rouge. i pl. 293. fig. 2, ( Sucrier figuier.) ze édit, du nouv. Dict. d’Hist , nat. tom. 31. p. 501. L’Afrique occidentale. L. 6. E.. P.. R. 12. * Le Soui-manga a front bleu, z i.C. Fron- talis. C. Obscurus; vertice dorsoque fuscescentibus ; gulâ ufopygioque c&ruleis ; rostro pedibusque ni- gris. Noirâcre en dessus ; vertex et dos brunâtres 3 gorge et croupion bleus \ bec ec pieds noirs. C’est d’après Latham que nous décrivons cet oiseau , qui se trouve en Afrique , et donc le plumage , généralement sombre , est noirâtre sur les parties inférieures ; brun sur la tète ec le dos \ noir sur les pennes des ailes et de la queue ? Sgo O R N I T H d’un beau bleu sur le croupion , !a face et les plumes du tour du bec ; une ligne longitudinale de la même couleur est sur la gorge, et une tache grise sous l’œil. Nous présumons que ce n’est point une espèce particulière, mais que c’est -un individu de celle du Soui-manga carmélite 3 décrit ci-dessus, pag. 5 84. Latham 3 Index > Sup- plément [Certhia front alis). ie édit, du nouv. Dict. d’IIist. nat. tom. 31 . p. 501. L’Afrique. L. 4 1. E.. P.. R. 12. ’*Le Soui-manga a front doré. 22. C. Au- ratifrons. C. Niger ; capite aurato-viridi ; gutture uropy gioque violaceis ; rostro pedibusque nigris. Noir; tête d’un vert-doré ; gorge et croupion 'violets ; bec et pieds noirs. On rencontre dans les contrées voisines du Cap de Bonne - Espérance cette espèce , qui niche dans les buissons et les trous d’arbres, et dont la ponte est de cinq œufs grisâtres , ponc- tués de vert-olive. Le mâle a la tête vert-dorée ; la gorge et le croupion d’un violet chatoyant ; une tache d’un bleu d’acier poli vers le pli de l’aile ; le reste du plumage d’un noir velouté. Le même, en habit d’hiver, ne diffère de la femelle qu’en ce qu’il conserve sa calotte verte , et que sa gorge ne change point de couleur. Cette femelle est, selon Levaillant, qui en a publié la figure, n. 2 de la planch. 294 de ses Oiseaux d’Afrique 3 d’un gris-brun olivâtre sur la tête , le dessus du cou et du corps; noire , sur la gorge et sur le devant du cou ; d’un gris-oli- vâtre tacheté de noir, sur les autres parties; d’un brun-noir vers le bec et sur les pieds. Les jeunes ont la tête, le cou, les petites couvertures des ailes et celles de la queue, d’un brun clair ; les grandes couvertures et les pennes alaires , d’un brun plus foncé , et mélangé de noir sur le sinciput ; d’un gris-blanc tacheté de brun sur les parties inférieures du corps. Vieillot 3 Oi- seaux dorés 3 tom. 2. p.. 21. pi. 5. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 31 .p. 502. L’Amé- ■ rique méridionale. L. 5 j. E.. P.. R. 12. * Le. Soui-manga gamtochin. 23. C.Collarh. C. Flavescente-viridis ; collare c&rulescente ; cor- pore subtàs Jlavo ; rostro pedibusque nigrescen- tibus. D’un vert-jaunâtre ; collier bleu ; dessous du corps jaune ; bec et pieds noirâtres. OLOCIE. Le nom de Gamtochin 3 imposé à cet oiseau par M. Levaillant , vient de ce qu’il l’a trouvé dans les environs de Gamtoos en Afrique. Il a la tête, le cou en entier, le manteau , le crou- pion , les couvertures des ailes et le dessus de la queue d’un vert-jaunâtre très-doré ; un collier bleu se fait remarquer sur la poitrine, dont les parties postérieures sont d’un jaune-soufré vif ; un vert-doré borde les pennes des ades à l’exté- rieur. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a point de collier bleu , et que sa couleur jaune est moins vive. Le jeune lui ressemble, mais son plumage est plus terne. Levaillant 3 Oi- seaux d’ Afrique 3 pl. t-^^.flg. I et 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’IIist. nat. tom. 31 . p. 502. L.. E.. P.. R. 12. *Le Soui-manga angala dian. 24. C. Lote - nia. C. Viridi-c&ruleus ; fasciâ pectorali c&ruleâ ; loris 3 rostro pedibusque nigris. D’un bleu-vert ; bande pectorale bleue ; lo- rums 3 bec et pieds noirs. Le nom sous lequel on a décrit cette espèce, est celui que lui donnent les Madégasses. On la trouve communément dans cette rie, ainsi qu’à ■Ceylan et au Sénégal. Elle construit son nid sur les arbres , et le place horizontalement sur leurs branches ; sa forme est hémisphérique et con- cave, à peu près comme celle des nids du Pinson et du 1 Serin 3 et il est composé presqu’entièrement du duvet des plantes. Sa ponte est de cinq ou six œufs. La femelle est souvent chassée de son nid par une' sorte d’araignée aussi grosse qu’elle , qui suce le sang de ses petits. Le mâle porte un plumage vert-doré sur la tète, la gorge, le dos, le croupion, avec des reflets bleus et sombres ; le haut de la poitrine est bleu ; cette couleur prend un ton violet sur le bas, et est suivie d’un bleu-noir sur les parties postérieures ; les petites couvertures des ailes et celles du dessus de la queue sont d’un violet bril- lant , changeant en vert-doré ; le lorum est noir. Les couleurs de la femelle sont moins éclatantes ; elle a la tête brune, avec des taches de vert-doré ; le dessous du corps, d’un blanc sale et tacheté de noir ; les ailes et la queue d’un brun-verdâtre. Le jeune lui ressemble à peu près. Latham 3 In- dex ( Certhia lotenia). Buffon3 Hist. nat. des Oi- seaux 3 tom. 5. p. 510 . pl. enl. 575 . fig. 2 , 3 , sous le nom de Grimpereau vert de Madagascar* ORNITHOLOGIE. Vieillot, Oiseaux dorés 3 tom. i. p. \<).pl. 3 et 4. V Afrique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. Le Soui-manga proprement dit. 25. C. Madagascariensis. C. Olivaceo - viridis ; pectorc fusco , c&ruleo castaneoque fasciato ; abdomine fia- vescente ; rostro pedibusque nigris. D’un vert-olivâtre brillant ; poitrine rayée Transversalement de brun, de marron et de blanc ; abdomen jaunâtre ; bec et pieds noirs. Commerson, qui est le premier qui ait parlé de cet oiseau, nous dit que Soui-manga est le nom qu’il porte à Madagascar, son pays natal, nom que Montbelliard a généralisé â tous les individus de cette famille, et qui leur convient d’autant plus, que c’est mal-à-propos que des auteurs en ont fait des Grimpereaux 3 oiseaux avec lesquels ils n’ont de rapport que dans la courbure du bec , mais qui du reste n’ont avec eux nulle analogie, non-seulement par leur ex- térieur, mais encore par leur genre de vie. Cet oiseau est d’un vert brillant, changeant en vert-bleu doré sur la tête, la gorge et les plumes scapulaires-; d’un olivâtre obscur sur les parties supérieures. On remarque sur chaque côté de la poitrine , au-dessous des aisselles , une petite tache jaune, et deux colliers sur l’estomac, dont l’un est marron et l’autre violet ; le reste de la poitrine est brun , de même que les gran- des couvertures et les pennes de l’aile; un jaune clair colore le ventre ; la queue est noire, à l’ex- ception des premières pennes latérales, qui sont en partie d’un gris-brun. La femelle diffère du mâle par sa taille un peu inférieure, par le dessus de son corps qui est d’un brun-verdâtre, et le dessous jaunâtre et varié d’olivâtre. Le jeune, ou du moins l’individu soupçonné tel , et que l’on a figuré dans les Oi- seaux dorés , sur la planche 1 9 des Soui-mangas, est généralement gris ; cette teinte est plus claire sur les parties inférieures que sur les supérieures et sur les pennes de la queue ; le bec et les pieds sont bruns. Latham 3 Index ( Certhia madagasca- riensis). Brisson 3 Ornith. tom. 3 . p. 6 3 8. n. 18. ( Grimpereau violet de Madagascar. ) Buffon 3 Hisr. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 494. Vieillot 3 Oiseaux dorés 3 tomfl. p. 39. pl. 18, L'Afrique méridionale. L. 4. E.. P.. R. i2. Le Soui-manga a gorge grise. 16. C. Cine- mcottis. C. Fuscesc&nte-viridis ; guitare colloqué anteriori cinereis ; corpot'e subciis Jlavo ; rostro pedibusque nigris. D’un vert rembruni ; gorge et devant du cou gris *, dessous du corps jaune y bec et pieds noirs. Le pays de cet oiseau ne nou^ est pas connu il fait partie de la collection du Muséum d’his- toire naturelle. La couleur grise qui occupe la gorge et le devant du cou , prend un ton bleuâ- tre et s’étend encore sur les côtés de la tête et du cou ; un trait noir part du coin de la bouche , borde le bas des joues et les côtés du menton ; toutes les parties supérieures, les ailes et la queue sont d’un vert rembruni; la poitrine, les parties postérieures, jaunes; les couvertures in- férieures de la queue , blanches ; ses pennes , terminées de cette couleur , et grises en dessous ; le bec est très-long. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist „ natur. tom. 31 . p. 502. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Soui-manga de l’île de Luçon. 27, C. Manillensis. C. Corpore suprà viridi , c/zruleo violaceoque nitente ; subtus olivaceo- griseo ; sub alis , maculis duabus J/avis. Le dessus du corps, vert, à reflets bleus et vio- lets ; le dessous , d’un gris-olivâtre ; deux taches jaunes sous les ailes. Montbelliard et Latham présentent cet oiseau pour une variété du Soui-manga proprement dit, décrit ci-dessus. Gmelin a pensé différemment, ' et nous avons adopté son opinion , atcendu que l’on remarque des différences assez grandes dans ses couleurs et leur distribution pour le regarder comme étant d’une autre espèce. Sa taille est inférieure à celle de ceim-ci ; ses tarses sont plus longs, et il a plusieurs colliers, que semblenc multiplier les reflets verts, bleus, violets, et di- verses autres nuances des plumes de la gorge, du cou et de la poitrine; cependant on en distingue quatre plus constans : le premier est d’un violet - noirâtre; le suivant, marron; puis un brun, et enfin un jaune ; deux taches de cette couleur sont au-dessous des ailes; le ventre est d’un gru- olivâtre; le dessus du corps, d’un vert foncé, i reflets bleus et violets ; les pennes et les couver- tures supérieures de la queue sont d’un brun- verdâtre. Latham , Index [Certhia manillensis ). Buffon , tom. 5 , p. 49 5 . variété. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 31. p. 503. Les Grandes- Indes. L. 4. E.. P.. R. 1 2. ** Le Soui-manga a long bec. 28. C. Xo®~ girostns. C. Olivaceo -nigricans ; venue nuchâque pallidè viridibus ; jugulo pecioreque albis ; abdo- mine Jlavescente ; pedibus c&rulescentibus . D’un noir-olivâtre ; venex et nuque d’un vert pâle-, gorge et poitrine blanches-, abdomen jau- nâtre; pieds bleuâtres. Quoique Latham ait fait de cet oiseau du Ben- gale une espèce particulière, nous croyons que c’est un jeune ou une femelle. Il a le bec long de plus d’un pouce ; le dessus de la tête et du cou , d’un vett clair ; le dos , les ailes et la queue , noi- râtres et bordés d’un vert-olive ; le devant du cou et la poitrine, blancs; le ventre et le bas- ventre, jaunes. Latham, Index { Certhia longi- rostra ). ze édit, du nouveau Dict, d’Hist. natur. tom. jr. p. 504. Les Grandes-Indes. L. 5. E.» P.. R. 12. ** Le Soui-manga de Macassar. 29. C. Macassariensis. C. Viridi- auratiis ; subtus nigri- c ante- fus eus ; rostro albldo ; pedibus aigris. D’un vert- doré en dessus ; d’un brun-noirâtre en dessous; bec blanchâtre ; pieds noirs. Brisson a classé cet oiseau avec les Colibris; mais comme l’on est certain, aujourd’hui, qu’il n’y a ni Colibris ni Oiseaux-Mouches dans l’an- cien Continent, Latham est fondé à le placer- parmi les Grimpereaux (nos Soui-mangas). Ce- pendant son existence paroît douteuse, attendu 6 o5 pl. 6 4. ie édit, du nouv. Dut. d’Hist. nat. tom. 1 4, p. 317. L. 7 E.. P.. R. ii. * L’Héoro- TAIRE NOIR. 19. M. Ater, M.Ni- gric ante fus eus ; mento nigro ; corpore subtus ni- grescente ; vittâ albâ super colli latera ; rostro plumbeo ; pedibus fuscis. D’un brun-noirâtre ; menton noir ; dessous du corps noirâtre; bande blanche sur les côtés du cou ; bec plombé ; pieds bruns. Le dessus de la tête et du corps de cet Héoro - taire est d’un brun-noirârre ; le menton, noir ; une bande blanche et longitudinale, étroite à son origine et large à son extrémité, s’étend sur les côtés du cou ; la gorge , la poitrine et le ventre sont noirâtres, de même que les ailes et la queue , qui ont leur bord extérieur jaune. Vieillot j Oiseaux dorés y tom. 2. pl. 71. 1e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 14. p. 317. L’ Australasie. L. 5 7. E.. P.. R. u. L’Héoro-taire Cap-Noir. 20. M. Cucullatus. M. Capite nigro; collo anticè fiavo; dorso tectri- cibusque alarum c&rulescente- cinereis ; remigibus rectricibusque ni gris ; rostro cohcolore ; pedibus fuscis. Tête noire; devant du cou jaune ; dos et cou- vertures des ailes d’un gris- bleuâtre ; rémiges et rectrices noires ; bec de cette couleur ; pieds bruns. On le trouve à la Nouvelle-Hollande. Il a la tête couverte d’un capuchon noir, qui descend en forme de bandelette sur les côtés du cou, dont le devant est, ainsi que le menton, d’un jaune clair ; la gorge est traversée par une bande d’un brun-roussâtre; la poi.rine et les parties posté- rieures sont d’une couleur souci ; le dos, le crou- pion et les couvertures supérieures des ailes, d’un gris bleuâtre ; les pennes alaires er caudales a noires. Vieillot j Oiseaux dorés y tom. I. p. 94. pl. 60. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom . 1 4. 17.324. L’Australasie. L. 5 f. £.. P.. R. 32. * L’Héoro-taire noir ET BLANC. 2 i . Mdanoleucus. M. Ater 3 hypochondrüs grïseis ; remigibus rectricibusque nigneanubus 3 j. avo mar- ginatis ; rostro nigro. Noir ; flancs gris ; rémiges et rectrices noirâ- tres et bordées de jaune ; bec noir. 6o6 ORNÏTHI Cet oiseau , qui habite dans ia Nouvelle- Hollande , a, dans ses couleurs, des rapports avec YHéoro-taire noir; cependant on soupçonne que c’est une espèce particulière. Il a le front d’un brun-noirâtre ; une tache blanche au-dessus des yeux ; la tète , le dessus du cou, le milieu de la poitrine et du ventre, noirs, de même qu’une bande demi-circulaire, bordée de blanc sur les côtés de la gorge ; les flancs , gris ; les pennes des ailes et de la queue , noirâtres, et bordées à l’extérieur de jaune et de gris; les pennes latérales de la queue, terminées de blanc. Vieillot 3 Oiseaux dores 3 tom. i. p. S 9. pl. 55.1e édit, du nouv. Dut. d’Hist. nat. tcm. 1 4. p. 318. V Australasie. L. 6. E.. P.. R. 1 z. ** L’Heoro-taire de la Nouvelle-Hol- lande. 21. M. Nova Ilollandia. M. Niger 3 subtus albo striata; superciliis maculâque aurium albis; remigibus rectricibusque Jlavo marginatis ; rostro obscuro; pedibus pallidis. Noir; rayé de blanc en dessous ; sourcils et taches des oreilles , blancs; rémiges et rectrices bordées de jaune ; bec obscur ; pieds pâles. La tète et le haut de la gorge de cet oiseau sont noirs et variés de blanc ; le devant du cou et du corps est de la dernière couleur et tacheté de gris et de brun ; le dos et le croupion sont bruns et jaunâtres; les pennes des ailes et de la queue, d’un brun foncé et bordées de jaune à l’extérieur; les sourcils et les oreilles, blancs. Latham 3 Index 3 n. 49 ( Certhia Nova Hollandia). zc édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 s[. p. 3 28. L’ Australasie. L. 7. E.. P.. R. 12. * L’Héoro-taire rouge TACHETÉ. 25. M. Dibaphus. M. Coccineo-ruber ; abdomine albo; maculis dorsi 3 pectoris , per oculos 3 alis caudd- que nigris; rostro pedibusque concoloribus. D’un rouge écarlate; abdomen blanc; taches du dos, de ia poitrine, du tour des yeux, ailes, queue, bec et pieds noirs. Cette espèce de ia Nouvelle-Galles du sud est d’un rouge écarlate en dessus, avec des taches noires sur ia poitrine, ie dos et le croupion ; le lorum et le tour de l’œil sont de cette couleur , de même que ies ailes et la queue ; ie ventre et les parties postérieures , blancs ; la queue est courte, et la langue ciliée à son, extrémité. La- tham 3 Index 3 Suppl, p. 37. n. 1 1 ( Certhia. diba- I O L O G I E. pha). 2e édit, du nouv. Dict, d’Hist. nat. tom. 1 4' p. 3 28. L’ Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * L’HÉORO-TAIRE SANGUIN. 24. M.Sangui- nolentus. M. Coccineo-sanguineus , dorso maculis dejormibus. nigris; subtus cinereus; gulâ juguloque albis ; rostro pedibusque nigris . D un rouge de sang, avec des taches noires et irrégulières sur le dos ; cendré en dessous ; gorge et devant du cou blancs ; bec et pieds noirs. • On le trouve dans la même contrée que !e précédent. Il a la tête et le dessus du corps d’un beau rouge, marqué çà et là de taches noires et de forme irrégulière, excepté sur la tête; la gorge, blanche; la poitrine et le ventre, d’un brun sale; les pennes des ailes et de la queue, noires ; les premières, bordées de blanc à l’exté- rieur; la langue est ciliée à son extrémité. La- tham 3 Index 3 Suppl, p. 37 . n. 10 ( Certhia san- guinolenta). 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nau tom. 2. p. 328,. L’Australasie. L. 5 d E.. P.. R. 12. * L’HÉORO - TAIRE A TÊTE BLANCHE ET NOIRE. 25. M. Albicapillus. M. Capite nigro alboque ; corpore supra olivaceo -viridi ; subtus albo ; rostro nigro ; pedibus Jlavis. Tête noire et blanche ; dessus du corps d’un vert - olive ; dessous blanc 3 bec noir ; pieds jaunes. La tête de cet Héoro-taire de la Nouvelle- Hollande est noire jusqu’au bas des joues; cette couleur descend un peu sur les côtés de la gorge , et est traversée par une bandelette blanche, qui prend naissance derrière l’œil et passe entre le vertex et l’occiput ; le dessus du cou et le man- teau sont d’un vert-olive brillant; cette couleur borde à l’extérieur les pennes de la queue et les pennes secondaires des ailes, dont les premières portent une frange blanche; toutes les parties inférieures sont d’un blanc pur. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14 .p. 32 9. L’ Australasie. L. 5 f E.. P.. R. 12. * L’Héoro-taire a TÊTE GRISE. 16. M. Gil- vicapillus. M. Cinereus3 macula suboculari Jlavâ ; corpore subtus saturate griseo et c xrules cente ; rostro pedibusque fuscis. Gris ; tache jaune sous l’œil; dessous du corps d’un gris foncé et bleuâtre ; bec et pieds bruns. C et oiseau a été apporté de la Nouvelle-Hol- lande , ec Hit, ainsi que le précédent, partie de ORNITHOLOGIE. O07 îa collection du Muséum d’histoire naturelle. Il a non-seulement la tête grise , mais encore le dessus du cou et le manteau; une petite tache jaune , au-dessous de l’œil ; le bord extérieur des pennes alaires , de cette couleur; le dessous du corps, mélangé de gris foncé et de bleuâtre. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14. p. 329. V Australasie. L.. E.. P.. R. 12. ** L’Héoro-taire véloce. 27. M. ÂgUis. M. Fuscus ; subtiis albusj vertice j nuchâ colloque supra aigris ; rostro pedibusque concoloribus. Brun; blanc en dessous; verte x3 nuque, des- sus du cou , bec et pieds noirs. Les mouches et le miel sont la nourriture de cet oiseau de la Nouvelle-Hollande, qui surpasse ses congénères par son agilité et la vivacité de son vol ; le dessus de la tête et du cou sont noirs ; le manteau, le croupion, les pennes des ailes et de la queue, bruns; les parties inférieures, blan- ches; la langue, ciliée. Latham 3 Index , Suppl, p. 38. n. 14 ( Certhia agilis). 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 14./7. 3 29. L’ Australasie. L. 5 T E.. P.. R. 12. * L’HÉORO -TAIRE VERDATRE. 28. M. Vires - cens. M. Capite corporeque suprà virescentibus ; subtiis albo 3 viridi maculatoj genis partira J/avis, rostro pedibusque fus cis. Tête et dessus du corps , verdâtres ; dessous blanc et tacheté de vert; joues en partie jaunes; bec et pieds bruns. La couleur verdâtre qui domine sur toutes les parties supérieures, forme des taches sur le fond blanc des inférieures ; une tache oblorigue et jaune est au bas des joues; la gorge, d’un blanc pur; les ailes sont bordées en dehors d’un jaune- vert. Cet oiseau est au Muséum d’histoire natu- relle. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 14. p. 329. L’Australasie. L.. E.. P.. R. 12. ** L’HÉORO-TAIRE VERT-BRUN. 29. M. Pipi - lans. M. Fusco-virescens 3 subtiis flavicans; femo- ribus albo fuscoque fasciatis ; remigibus rectrici- busque fuscis ; rostro nigro ,• pedibus juscis. D’un vert rembruni ; jaunâtre en dessous ; cuisses rayées transversalement de blanc et de brun ; rémiges et rectrices brunes ; bec noir ; pieds bruns. Le chant de cet oiseau de la Nouvelle-Hol- lande est comparé à un babil continuel , d’où lui est venu le nom latin que Latham lui a imposé. Il a l’iris bleu; le dessus du corps, d’un vert- brun; le dessous, d’un jaune pâle ; les ailes et la queue, brunes ; les jambes, de la même teinte , mélangée de blanc. Latham , Index } Suppl, p. 3 6. n. 7 ( Certhia pipilans). 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 14. p. 330. V Australasie. L. 6. E.. P.. R. 12. * L’HÉORO-TAIRE VERT- olive. 30. M. VF rens. M. Olivaceo-viridis; loris ni gric antibus; re- migibus caudâque /.avo marginatis ; rostro pedi- busque nigrescentibus. D’un vert-olive; lorums noirâtres; rémiges et queue bordées de jaune ; bec et pieds noi- râtres. Le mâle de cette espèce , qui se trouve dans le même pays que les précédens, a un trait noir entre le bec et l’œil ; le plumage généralement d’un vert-olive , plus pur sous le corps , tirant au brun sur les ailes et la queue, dont le bord exté- rieur est jaune. Chez la femelle, le bec et les pieds sont bruns; la tête, la gorge, le cou et le corps, d’un gris- verdâtre , qui prend un ton plus foncé sur les ailes et sur la queue. Latham 3 Index 3 n. 31 ( Certhia virens). Vieillot , Oiseaux dorés 3 tom. 2. p. io\. pl. 6-j et 6 8. L’ Australasie. L. 5. E.. P.. R. 12. * * * Genre. DICEE , Dic&um 3 Cuvier. Certhia 3 Linn. Lath. Corpus suboblongum j cinereo 3 rubro 3 nigro pictum. Caput subrotundum. Rostrurn acutum 3 arcuatum 3 basi depressum s integrum. IL ares rotundatâ j membranâ semi-tecta . Lingua cartilaginea 3 integra. Collum médiocre. AU remigibus primis omnibus longtoribus. Femora extra abdomen posïta ,• tibia omnïno plumosa. Pedes tetradactyli; diguï très anteriores 3 pos- ticus unus j exteriores basi connexi, hallux quem- admodîim anteriores imo tarsi positus s sedilern cingens 3 omnibus ar deuils humi incumbens. Couda rectricibus x 2 , apice obtusis. Dic&a in Asiâ orientait habitant 3 inseeds viciant. Pullis cacigenis mater escam in os ingerit* et cum é nido discedunt 3 tantum ad volandum idonn , sunt , 6oS ORNITHOLOGIE. Corps un peu oblong , peine de cendré , de rouge , de noir. Tête presque ronde. Bec pointu, arqué, déprimé à sa base, entier. Narines arrondies , demi - couvertes d’une membrane. Langue cartilagineuse , entière. Cou médiocre. Ailes à premières rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l'abdomen; jambes totale- ment emplumées. Pieds tétradaccyles ; trois doigts devant, un derrière; les extérieurs réunis à leur base; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir, et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à douze rectrices obtuses à leur pointe. Les Dicées habitent l’Asie orientale , et vivent d’insectes. Les petits naissent aveugles , sont nourris dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Dicee siffleur. i. D. Cantillans. D. Corpore supra car aies c ente- gris eo ; dorsi supremis macula 3 corporeque subtus Jlavis ; rostro pedibus- que nigris. Dessus du corps d’un gris-bleuâtre ; dessous jaune , ainsi qu’une tache sur le haut du dos ; bec et pieds noirs. {Pl. 1 i 6 , fîg. 3 , sous le nom de Grimpereau siffleur. ) Sonnerar, qui a fait connoître cet oiseau, l’a trouvé à la Chine. La tête , le cou , le dos , les ailes et les cuisses sont d’un gris-bleuâtre ; cette couleur est plus claire sur la gorge et le devant du cou ; elle est interrompue sur le dos par une tache triangulaire d’un jaune-orangé; la poitrine et le ventre sont de cette dernière teinte ; les couvertures de la queue, d’un jaune clair; l’iris est jaune. Latham , Index [Certhia cantillans). Sonnerai } Voyage aux Indes et à la Chine, tom. 2. p. 109. pl. 1 17. fîg. 2. {Grimpereau siffleur de la Chine.) 2e édition du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 9. p. 409. Les Grandes-Indes. L. 3 b E.. P.. R. 12. 4 Le Dicée scarlatte. 2. D. Atripes . D. Ru- hr um ; alis caudâque nigris ; crisso albo ; rostro pedibusque nigris . Rouge ; ailes et queue noires ; couvertures in- férieures de la queue, blanches; bec et pieds noirs. On trouve cet oiseau dans une des îles de la I mer du Sud. Il porte un plumage rouge , 1 l’ex- ception des ailes et de la queue, qui sont noires, et des couvertures inférieures de la queue , qui sont blanches; le bec et les pieds, noirs. La- tham 3 Index {Certhia rubra). Vieillot , Oiseaux dorés, tom. 2. p. 88. pl. 54 {sous le nom d’Héoro- taire scarlatte). 2e édit, du nouv. Dict . d’Hist. nat. tom. 9. p. 408. L. 3 E.. P.. R. 1 2. * Le DioÉE ROUGE. 3. D.Rubescens. D. Ca- pue , gutture corporeque suprà rubescentibus • pec- toris parte inferion , griseâ; tectricibus caud<& in - ferioribus albis ; rostro pedibusque nigris. Tête, gorge et dessus du corps rougeâtres; partie inférieure de la poitrine , grise ; tectrices inférieures de la queue , blanches ; bec et pieds noirs. Cet oiseau des Grandes-Indes a beaucoup de rapports avec le Dicée à dos rouge , décrit ci- après , dans sa taille et son bec sans dentelures ; mais sa couleur rouge présente une nuance diffé- rente , et s’étend sur d’autres parties du corps ; elle couvre la tête , le cou, le dos , la gorge et le haut de la poitrine, qui dans le reste est grise; les couvertures inférieures de la queue sont blan- ches , et les petites supérieures de l’aile , d’une belle teinte bleue. ( Vieillot , Oiseaux dorés , tom. 2. p. 5 S. pl. 3 G {sous le nom de Soui-manga rouge et gris). 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 9. p. 408. Les Grandes -Indes. L. 3 ~. E.. P.. R. 12. * Le Dicée gris de la Chine. 4. D.Flavipes. D. Cinerescens , subtus rufescens ; caudâ cunei - formi; rectricibus duabus inter medïis fuscis, late- rahbus griseis , omnibus ad apicem fasciâ nigrà ; rostro pedibusque flavts. D’un gris-cendré; roussâtre en dessous; queue cunéiforme ; les deux rectrices intermédiaires , brunes ; les latérales , grises ; une bandelette noire vers la pointe de toutes ; bec et pieds jaunes. {Pl. 125, /g. 5, sous le nom de Grim- pereau de la Chine. ) Sonnerat , qui a décrit cet oiseau dans son Voyage à la Chine , dît qu’il a le dessus de la tête et du cou , le dos et les couvertures supérieures des ailes , d’un gris-cendré; la gorge, la poitrine et le ventre , d’un roux très-clair ; les pennes des ailes , d’un brun terreux ; les deux pennes du mi- lieu de la queue , brunes et terminées par une bande transversale noire; les latérales, grises, avec une bande noire longitudinale et demi cir- culaire ORNITHOLOGIE. cdaire à leur extrémité; i’iris est rouge. Latham , Index ( Certhia grisea). Sonnerat , Voyage à la Chine , rom. i. p. 1 1. pl. 1 1 7 . fig. 3. ( Grimpereau gris de la Chine.) z~ édit, du nouv. Dict , d’Hist. natur. tom. 9. p. 408. La Chine. L.. E.. P.. R. 12. * Lf. DlCÉE A DOS VERT. 5. D. Chloronothos. D. Corpore supra , gutture pectoreque griscis; dorso o’ivaceo - vïridi ; remigibus rectricibusque fuscis , fiavescente marginads , rostro fusco 3 basi luteo , pedibus Jlavescentibus. Dessus du corps, gorge et poitrine, gris; dos d’un vert-olivâtre; rémiges et rectfices brunes et bordées de jaunâtre ; bec de cette couleur à sa base et brun dans le reste ; pieds jaunâtres. Nous trouvons de si grands rapports entre cet oiseau et le Grimpereau de L’île de Bourbon ( Cer- thia borbonica ) , que nous le croyons de la même espèce. La ceinte grise qui règne sur la rête, le cou , le manteau , la gorge et la poitrine, s’y pré- sente sous des nuances différentes; elle est ver- dâtre sur la première partie, ardoisée sur la se- conde, presque blanche sur la troisième, et rousse sur les deux dernières; le dos est d’un vert oli- vâtre, qui prend un ton jaunâtre sur le croupion et sur les petites couvertures des ailes ; ses pennes et celles de la queue sont brunes et bordées à l’extérieur de jaunâtre. Vieillot , Oiseaux dorés , tom. 2. p. jo.pl. 28 , sous le nom de Soui-manga gris. ze édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 9. p. 408. Les Grandes- Indes. L. 3 |. E.. P.. R. 12. * Le Dicée a dos rouge. G. D. Erythrono- thos. D. Corpore supra coccineo, subtus rufo albo ; lateribus colli fasciâ nigra ; tectricibus alarum atro- viridibus ; remigibus caudaque nigris. Corps rouge en dessus ; d’un blanc-roux en dessous; bandelette noire sur les côtés du cou; tectrices des ailes d’un vert-noir; rémiges et queue noires. [PL 12 G , fig. 2, sous le nom de Grimpereau à dos rouge.) O11 trouve cette espèce â la Chine et dans d’autres contrées de l'Asie orientale. Le mâle a le dessus de la tête , du cou et du corps , d’un rouge de cinnabre ; les pennes des ailes et de la queue, d’un noir-vineux; les joues et les côtés du cou, d’un noir- bleuâtre ; la gorge et le des- sous du corps, d’un blanc nuancé de gris sur la poitrine et sur les flancs. La femelle est d’un brun foncé, avec les ailes et la queue d’un noir rem- bruni. 609 On présente comme variétés d’âge, r°. ie petit Grimpereau noir et blanc décrit par Edwards, le- quel a quatre bandes noires et transversales sur le manteau; 20. le Grimpereau à dos rouge de la Chine, figuré dans le Voyage de Sonnerat , qui diffère en ce qu’il est d’un blanc-roussârre sous le corps ; 30. le Figuier rouge des Oiseaux d’A- frique 3 de Levaillant. Latham } Index ( Certhia erythronothos). Sonnerat , Voyage à la Chine , tom. 2. pl. 1 17. ( Grimpereau à dos rouge de la Chine.) Vieillot 3 Oiseaux dorés 3 tom. z. p. 57. pl. 33 , sous le nom de Soui manga d dos rouge. Les Grandes-Indes. L. 3 j. E.. P.. R. 12. Le Dicée ckombec. 7. D.Rufescens. D.Suprà cinereo -fuscus , subtiis ruf es cens ; rostro fusco ; pedibus rufescentibus. D’un brun - cendré en dessus ; roussâtre eu dessous ; bec brun ; pieds roussâtres. Nous devons la connoissance de cet oiseau â M. Levaillant. On lui trouve de l’analogie avec le Dicée gris 3 mais il a le bec plus long. La tête , toutes les parties supérieures du corps , les ailes et la queue sont d’un brun-gris un peu cendré ; les inférieures , d’un roux clair un peu plus foncé sur le ventre et sous la queue. La figure 2 de la planche citée ci après représente une variété acci- dentelle dont les ailes et la queue sont en partie blanches. Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’A- frique, pl. 1 3 ^ fig- 1 et 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 9. p. 407. L’Ajrique. *** Genre. GUIT-GUIT, Cœreba. Certhia, Linnée , La- tham. Corpus suboblongum , cyaneo , viridi , nigro , Jlavo pictum. Caput rotundatum. Bostrum basi suberanurn , longum aut médio- cre 3 trigonum , arcuatum , acutum. Nares parva, membranâ tecta. Lingua apice ciliata aut flis duobus apice frssa. Collum médiocre. AU remigibus prima et secundâ relïquis lon- gioribus. Femora extra abdomen poslta ; tibia pars in - ferior plumosa. Pedes tetradactyli ; digitï très anteriores , pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores irno tarsi positus , sedilem cingens , omnibus arciculis hiimi incumbens. H h h h 6io ORNITHOLOGIE. Cauda rectricibus t 2. Cœreba in America meridionali habitant ; ali& ex insectis , ali& è meiligine victitant; nidum in àrboribus } arbustis cum arte construunt ; ova 3-5 pariunt. Pullis c&cigenis mater escam in os ingerity è nido discedunt ad volandum tantum idonei stint. Corps un peu oblong, peint de bleu, de vert, de noir et de jaune. Tête arrondie. Eec un peu épais à sa base, long ou médiocre, trigone , arqué , pointu. Narines petites, couvertes d’une membrane. Langue ciliée ou divisée en deux filets à sa pointe. Cou médiocre. Ailes à première et deuxième rémiges les plus longues. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes em- plumées sur leur partie inférieure. Pieds tétradactyles , trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs joints à leur base 3 pouce posé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à douze rectrices. Les Guh-guits se trouvent dans l’Amérique méri lionale ; ils se nourrissent d'insectes, et quelques-uns du suc mielleux des plantes. Ils nichent sur les arbres et les arbustes, et cons- truisent leur nid avec arc. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Guit-guit proprement DIT. I. C. Cya- nea, C. Cyanea ,■ fasciâ oculari} humerisj alis cau- dâque nigris ; rostro concolore ; pedibus auranùis. Bleu ; bande oculaire, épaules., queue et bec noirs ; pieds orangés. Le Brésil, la Guyane et le Mexique sont les contrées où se plaît cette belle espèce, dont le dessus de la tête est d’une couleur d’aigue-ma- rlne 3 ses côtés , le dessous du corps , les moyen- nes couvertures des ailes, les supérieures de la queue, le bas du dos et le croupion sont d’un bleu d’outre-mer 3 le bord intérieur et le dessous des pennes alaires, d’un beau jaune 5 les plumes de la poitrine, brunes à leur base, vertes dans leur milieu et bleues à leur extrémité ; le reste du plumage est noir : les pieds sont, chez les uns, orangés, chez d’autres, jaunes ou noirs. J_.es jeunes ayant des couleurs différentes dans leurs premières années, et lorsqu’ils commencent à prendre le plumage des adultes, il en est ré- sulté qu’on en a fait des variétés ou des espèces purement nominales : tels sont , i°. le Guit-guit vert tacheté ( Certhia cayanea)\ i°. le Guit-guit à. bracelets ( Certhia armillata). Ces deux oiseaux sont des jeunes en mue , de même que l’individu donné par Montbelliard pour la f-melle du pre- mier. Latham 3 Index ( Certhia cyanea) . Bris s on 3 Ornithol. tom. 3. p. 618. n. 1 3. ( Grimpereau du Brésil. ) Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 5 ig. pl. 8 yfig. a. [Guit-guit noir et bleu.) L. 4 T E.. P.. R. 10. *Le Guit-guit noir et bleu. 2. C. Cœrulea. C. C&ruleai fasciâ oculari , gulâ 3 remigibus rec- tricibusque nigris 3 rostro nigro ; pedibus /lavis. Bleu 3 bande à travers l’œil, gorge, rémiges et rectrices noires 3 bec de cette couleur 3 pieds jaunes. Ce Guit-guit 3 que l’on voit assez communé- ment à la Guyane , donne à son nid là forme d’une cornue, le suspend par sa base à l’extré- mité d’une branche foible et mobile, de ma- nière que l’ouverture est tournée du côté de la terre 3 c’est par cette ouverture que l’oiseau entre dans le col de la cornue, et parvient au vrai nid , qui est au centre. L’extérieur est composé de grosses pailles et de brins d’herbes molles 3 l’in- térieur est matelassé de matériaux plus doux. Montbelliard s’est trompé en présentant le Guit-guit de cet article pour une variété de son Guit-guit noir et bleu , car c’est une espèce parti- culière, dont le mâle a la gorge , les pennes des ailes et de la queue d’un beau noir 3 le reste du plumage est bleu. Les plumes de la poitrine sont aussi de trois couleurs, comme celles de l’espèce précédente. La femelle, ou du moins l’individu qu’on soup- çonne telle, a le bec brun en dessus, jaunâtre en dessous ; un trait blanc au-dessous de l’œil 3 le dessus du corps et la queue , roussârres 3 les pieds bruns, et trois pouces dix ligues de lon- gueur totale. Le jeune a dans son plumage des rapports avec le précédent. Le dessus de la tête et du corps, le bord extérieur des pennes alaires et caudales sont d’un brun-verdâtre 3 la gorge, la poitrine et le ventre, mélangés de vert, de jaune et de blanchâtre 3 ces couleurs présentent des lignes longitudinales : longueur totale, trois pouces trois quarts. A l’époque de la mue , les jeunes mâles se font remarquer par des taches bleues et noires, qui sont dispersées sur le plu- ORNITHOLOGIE-. mage dédit ci -dessus. VTellowcheeked creeper de Latham ( Grimpereau à joues jaunes ) est un jeune mâle, qui commence à se parer des cou- leurs de l’adulte ; enfin les Guït-guits vert-bleus de Surinam et de Cayenne, dont il est fait mention ci-après, appartiennent à cette espèce. Latham 3 Index [Certhia c&rulea). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux j tom. 5. p. 531 ( variété du Guit-guit noir et bleu). Vieillot } Oiseaux dorés 3 tom. z. p. 74. pl. 44, 45, 46. L’Amérique méridio- nale. L. 4. E.. P.. R. 12. **Le Guit-guit noir et violet. yC.Bra- siliana. C. Nigra ; vertice viridi-aureo ; jugulo , rectricibus alarum minoribus uropygioque viola- ceis ; rostro nigricante ; pedibus fus co-griseis. Noir 3 vertex d’un vert-doré ; devant du cou, petites couvertures des ailes et croupion violets 3 bec noirâtre 3 pieds d’un gris-brun. On dit que cet oiseau habite dans le Brésil, où il est sans doute fort rare ; car on ne le voit dans aucune collection. Au reste, il a le dessus de la tête d’un très-beau vert-doré ; les côtés, le dessus du cou, le dos et les scapulaires , d’un beau noir velouté 3 le bas du dos , le croupion , les cou- vertures supérieures de la queue , et les petites du dessus des ailes , d’un violet éclatant 3 la poitrine, d’un beau marron-pourpré 3 le ventre et les ailes, noires, de même que la queue, dont les pennes sont bordées de violer. On peut soupçonner que cet oiseau est un Soui-manga 3 et qu’il ne se trouve point au Brésil, mais bien en Afrique. Latham , Index ( Certhia brasiiiana). Brisson 3 Orniihol. tom. 3 . p. 661. n. 30. ( Grimpereau violet du Brésil. ) Buffon 3 LLst. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 5 4 1 . ( Guit-guit noir et violet.) L. 5 fi. E.. P.. R. 12. * Le Guit-guit sucrier. 4. C. Flaveola. C. Nigra 3 subtus uropygioque lutea ; super ciliis exal- bidis ; rectricibus lateralibus apice albis ; rostro pedibusque aigris. Noir 3 jaune en dessous et sur le croupion 3 sourcils blanchâtres 3 rectrices latérales blanches à leur pointe 3 bec et pieds noirs. Le nom imposé à ce Guit-guit vient de ce qu’il se nourrit du suc de la canne à sucre , qu’il pompe en enfonçant sa langue dans les gerçures de la tige. On le connoît à Cayenne sous la dé- nomination de Sicouri. Il arrache son nid à l’ex- trémité des lianes, choisit celles qui pendent sur le milieu d’un ruisseau, lui donne la forme d’un 61 i œuf d’autruche, le divise à l’intérieur en deux pièces , séparées par une cloison 3 î’enrrée est en dessous, sur la partie du nid qui fait face à l’eau. Cette espèce est répandue dans toutes les îles Antilles 3 mais elle paroîc composée de plusieurs races sorties de la même souche , car son plu- m ge ne présente pas partout les mêmes nuances. Les individus qui habitent les îles Sainr-Do- mingue et Porto-Ricco ont la tête, le dessus du cou et le dos d’un brun- noirâtre 3 le croupion , d’un jaune-ver dâtre ; un bandeau blanc sur le front, qui de- là passe au-dessus des yeux ec se perd à l’origine du cou 3 les ailes , bordées de jaune vers leur pli 3 la gorge et le dessous du cou, gris; la poitrine, le ventre et les parties postérieures, jaunes 3 les ailes et la queue noirâ- râtres 3 le milieu des pennes primaires et l’ex- trémité des deux plus extérieures de la queue , blancs. La femelle diffère du mâle en ce que le dessus de la tète et du corps est d’un cendré brun, et le jaune du dessous du corps plus pâle. La race qu’on voie à Cayenne est plus petite que la précédente 5 celle de la Martinique a les sourcils jaunes 3 la gorge noirâtre 3 le croupion jaunâtre. Le Sucrier mâle de la Jamaïque , décrit et figuré planche 1:2 dans les Oiseaux d’Ed- wards , est noir sur le dessus de la tête et du cou, le dos et la gorge 3 la femelle a cette dernière partie d’un blanc-jaunâtre 5 ibidem 3 planche 321. Celui de l’île Saint-Barthelemi ,* figuré dans le fascic. 3, planche 5 de Sparinann , a le dessus du corps d’un brun-plombé 3 les sourcils , la gorge et le bout de la queue d’un beau jaune 3 enfin, le Sucrier de Latham est pareil à celui de Saint- Domingue 3 mais la figure qu’en a publiée Ca- tesby, manque d’exactitude, ce qui a induit en erreur les auteurs qui l’ont décrit d’après cette figure. Latham 3 Index ( Certhia flaveola). [ Grim- pereau de la Jamaïque,) Brisson 3 OrmthoL tom, 6. Append, p. 117. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . pl. 542. [Sucrier.) L. 3 fi. E.. P.. R. 12. *Le Guit-guit a tête grise. 5. C . Gàseo- capilla. C. Vertice cinereo 3 fronte genisque rjigris ; corpore supra olivaceo-viridi ; subtùs Jlavo ; rostro nigro 3 pedibus fuscis. Vertex gris 3 front et joues, noirs; dessqs du corps d’un vert-olive; dessous jaune 3 bec non 3 pieds bruns. Cet oiseau, que l’on trouve à Cayenne, est H h h h 2 6l2 0 R N I T H gris sur le dessus de la tête, noir sur îe bord du front , autour de l’œil et sur les joues ; d’un beau vert-olive sur le dessus du cou, le dos, le crou- pion , la queue et sur le bord des pennes alaires, dont l'extrémité est brune ; d’un jaune vif sur toutes les parties supérieures 3 la queue est un peirarrondie à son extrémité. Vieillot, Oiseaux dorés , tom. i. p. <80. ze édit, du nouv. Diction. d'IIist. nat. tom, 14. p. 47. L Amérique méri- dionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le GüIT-GUIT VARIÉ. 6. C. Varie a ata. C. O Cctrulea, nigro, flavo alboque varia , subtus fulvo- Jlavescens ; vertice rubro-nitente ; nuchâ c&ruleâ. E'eu et varié de noir, de jaune et de blanc ; d’un fauve jaunissant en dessous 3 vertex d’un rouge brillant ; nuque bleue. C’est d’après Séba qu’on a décrie cer oiseau , qu’il dit se trouver dans l’Amérique, sans indi- quer dans quelle partie. Il a le sommet de la tête d’un rouge vif; l’occiput bleu; les joues bleues et blanches ; la gorge, la poitrine et tout le des- sous du cou nuancé de deux teintes jaunes ; le dessus du corps , varié de bleu , de blanc , de noi- râtre et de jaune, de même que les ailes, la queue et leurs couvertures supérieures : c’est un Cuit guit très douteux. Latham , Index ( Certhia yaiiegata). Séba, tom. 2. p. 5. pl. 3. fîg. 3. Brisson , Ornith. tom. 3 . p. GG 3. n. 32. ( Grim- pereau d’ Amérique varié. ) Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. 5. p. 540. ( Guit-guk varie.) L. 5. E.. P.. R.. * Le Guit- guit vert-bleu de Surinam. C. Surinamerisis. C . Viridis ; genis , gala abdomine- aue J/avis ; pectore lateribusque viridijlavescenù- bus , cœruleo notatis. Vert ; ioues, gorge et abdomen jaunes ; poi- trine et côtés d’un jaune-vert, marqué de bleu. Cet oiseau , que Gmelin appelle Certhia ochro- chlora , est un individu jeune de l’espèce du Guit- guit noir et bleu, décru ci dessus, n. 2. Latham , Index ( Certhia Surinamensis ). *.Le G uit-guit vert bleu de Cayenne. C. Cyanogastra. C. Viridis , subtus c&rulea 3 late- nbus colli vittâ longitudinali flavescente 3 remigi- bus. rectricibusque nigris ; rostro concolore ; pedibus J lavis. Vert ; bleu en dessous 3 bandelette longitudi- nale jaunâtre sur les côrés du cou 3 rémiges er J O L O G I E. rectrices noires ; bec de cetre même couleur 3 pieds jaunes. Ce n’est point une espèce particulière , mais c’est un individu dans son jeune âge et en mue , de la même espèce que le précédent. Latham , Index ( Certhia cyanogastra ). Gmelin , Syst. nat. édit 1 3 [Certhia Jlavipes). *Le Guit-guit vert a tête NOIRE. 7. C. Àtricapilla. C. Capite nigro 3 collo , mento gut- tureque viridibus 3 uropygio, pectore ventreque c<&- ruleo viridibus ; rostro supra nigro , subtùs albido 3 pedibus plumbeis. Tête noire; cou, menton er gorge verts 3 croupion , poitrine et ventre d’un vert-bleti 3 bec noir en dessus, blanchâtre en dessous; pieds couleur de plomb foncée. Ce Guit-guit , assez commun à Cayenne, a été donné par les ornithologistes pour une va- riété de l’individu figuré dans Séba , tome 2 , planche 3, figure 4 [Certhia spi^a, Latham) 3 mais nous croyons que cous les deux appartien- nent à la même espèce , et que ce dernier 11e pré- sente de différence que celles qu’011 remarque dans la figure citée ci- dessus. Le mâle est d’un vert-pomme brillant sur le cou, le haut du dos, le menton et la gorge (cette partie est noire dans l’individu de Séba) ; un verr-bleu teint le reste du dos, le croupion, la poitrine, le ventre, les bords des pennes de la queue er des ailes 3 un cendré brun colore les couvertures inférieures et les pennes des ailes , de même que celles de la queue. La femelle porte un plumage généralement vert, plus tendre sur les parties supérieures, et inclinant au jaune sur la gorge 3 les pennes pri- maires des ailes ont leur bord extérieur vert, et les deux intermédiaires de la queue sont pareilles au dos. Le jeune mâle, à l’époque de sa première mue, a quelques taches noires sous les yeux 3 une bandele tre de la même couleur sur le front 3 plusieurs taches de ven-pomme sur diverses par- ties du corps. Il est, avant sa première mue, d’un vert jaune sur la gorge, la poitrine et le ventre 3 d’un vert cendre sur la tête , le cou , le dos , le croupion et les pennes intermédiaires de la queue ; le bord des latérales et des pennes alaires est de cette même couleur; le bec esc couleur de corne, et les pieds sont bruns. Latham, Index [Certhia spi^a , var. ). Vieillot, Oiseaux dorés j tom. 2. p, 77 . pl. 47, 48,, 49. ze édit. O R N I T H du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14 .p. 50. V Amé- rique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. * Le Güit güit a gorge bleue. 8. C. Gularis. C. Supra cinereo olivacea j subtus lutea; gulâ 3 jugulo pectoreque parte superiore sericeo- c&ruleis ; rostro ni gr o. D’un cendré -olivâtre en dessus; jaune en dessous; gorge, devant du cou et haut de la poitrine d’un bleu de soie ; bec noir. Cette espèce se trouve à la Martinique , selon Sparmann, qui le premier l’a fait conuoître. Elle a la gorge, le devant du cou et le haut de la poi- trine , bleus ; le ventre jaune ; une ligne de cette couleur au-dessus des yeux , laquelle s’étend sur les côés du cou ; les couvertures du dessous de l’aile, d’un jaune pâle; les ailes, fuligineuses; la queue, noire; ses pennes latérales, blanches à leur extrémité et sur les côtés ; le dessus de la tête et du cou , le dos , le croupion et les couver- tures supérieures des ailes d’un brun-cendré. Nous soupçonnons que c’est un jeune oiseau en mue de l’espèce du Guit guit noir et bleu. Latham 3 Index [Certhia gularis). Sparmann , Mus. Caris, fasc. 4. pl. 7 9. ze édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 11 . p. 45. L’ Amérique méridionale. L. 3 |. E.. P.. R. 12. * ** Genre. POLOCHION, Philemon. MeropSj Certhia , Gra- cul a j Latham, Gmelin. Corpus oblongum , diversis coloribus 3 pracipu'e fasco } cinereo 3 albo viridique pictum. Caput subrotundum. Rostrum médiocre aut longum } basi glabrum , arcuatum 3 lateraàm compressiusculum , acumina- tum ; mandibula superior ad apicem emarginata. JS ares ovata , membranâ posticè tecta. Lingua cardia ginca 3 apice ciliata. Coïlum médiocre. AU pennâ spuriâ brtvi 3 remige prima om- nibus longiore. Femora extra abdomen posita j tibia parte in- ferion plumosa. Pedes tetradactyli ; digid très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodùm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingcns 3 humi incumbcns. Cauda sape cuneata } rectricibus îz. Philemones in Asià meridianali et Australasia habitant 3 in arboribus nidifie ant 3 insectis melleque OLOGiE. 6i3 viedtant. Pullis cacigenis mater escam in os inge- rit} et cîim e nido discedunt 3 tantum ad volandum idonei sunt. Corps oblong, peint de diverses couleurs, principalement de brun, de cendré, de blanc et de verr. Tête un peu arrondie. Bec médiocre ou long, glabre à sa. base , ar- qué, un peu comprimé par les côtés, acuminé ; mandibule supérieure échancrée vers le bout. Narines ovales , couvertes en arrière d une membrane. Langue cartilagineuse , ciliée à sa pointe. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde courte , à première rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes emplumées sur leur partie inférieure. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière; les extérieurs unis à leur base; pouce articulé sur le tarse , sur le même plan que les doigts antérieurs , embrassant le juchoir et por- tant à terre sur toute sa longueur. Queue souvent cunéiforme, à iz rectrices. Les Polichions habitent l’Asie méridionale er l’Australasie, nichent sur les arbres et se nourris- sent d’insectes et de miel. Les petits naissent aveugles , sont nourris dans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Polochion proprement dit. i. P. Ci - nereus. Cet oiseau est décrit dans cette Ornitho- logie, page z-Bo , n. Z3. On l’a rangé parmi les Guêpiers 3 d’après Latham ; mais on a reconnu depuis que ce n’étoic point un Guêpier } puisqu’il 11’en avoir point les caractères; c’est pourquoi on en a fait le type d’un nouveau genre , dans lequel on a classé presque tous les prétendus Guêpiers de l’Australasie , parmi lesquels se trouvent les deux suivans. 14 Le Polochion xogo. 2. P. Cindnnatus 3 dé- crit page z8o , n. zz de cette Ornithologie, sous le nom de Poe. * Le Polochion modo. 3. P. Fasciculatus , idem , page 278 , n. 17, sous le nom de Guêpier noir. **Le Polochion aux ailes orangées. 4. P. Chrysopterus. P. Fuscus ; macula alarum au- rantiâ ; remigibus rectricibusque exteriorïbus apice albis 3 rostro pedàbusque ni gris ; caudâ cuneata . 64 ORNITHOLOGIE. Une tache orangée sur les ailes ; rémiges et rectrices extérieures blanches à leur pointe 3 bec et pieds noirs 3 queue cunéiforme. Goo gwar-ruch esc le nom que cette espèce porte à la Nouvelle-Galles du sud, ainsi que celui d’une autre espèce, décrite ci-après, sous la dénomination de P olochion go-ruck , qui se trouve dans la même contrée. Celui de cet article vit de mouches, d’insectes, et suce le miel de différen- tes plantes de la famille de celles que les Anglais appellent banksia. Tout son vêtement est généralement brun , mais d’une nuance plus pâle sur la tige des plu- mes , et plus foncé sur les pennes des ailes, dont les quatre ou cinq premières ont dans leur mi- lieu une tache orangée ; toutes les pennes de la queue, qui est étagée , sont terminées de blanc. Lacham 3 Index 3 Suppl, p. 3 3. n. 3 ( Merops chry- sopter-us ), 2 e édit, du nouv. Diction. d'Hist. nat. tom. 17. p. 42.2.. La Nouv elle- Hollande. L. 1 1. E.. P.. R. 1 2. * * Le Poloçhion a capuchon. 5. P. Cucul- latus. P. Fusco-plumbeus ,• subtùs fusco lineatus ; cucullo verticali per oculos ducto 3 nigro 3 rostro pedibusque jlavescendbus ; caudà rotundatâ. D’une couleur de plomb rembrunie 3 dessous du corps rayé 3 un capuchon vertical noir et pas- sant par les yeux 5 bec et pieds jaunâtres. Selon Latham , qui a fait conncître cet oiseau, ©n le trouve à la Nouvelle-Hollande. II a sur le sommet de la tête une bande noire transversale, laquelle s’étend sur les yeux et descend sur les côtés de la gorge 3 le front est blanchâtre, et le reste de la tête, rayé en travers d’un gris-blanc sur un fond sombre 3 le ventre est d’un blanc sale et couvert de petites raies d’une teinte obscure ; le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue sont d’un blanc pur 3 le dessus du corps est d’un brun tirant à la couleur de plomb ; l'aile, brunâtre, avec sa sixième ou septième penne d’un jaune-verdâtre à l’extérieur et à son extré- mité ; la queue, de couleur de plomb verdâtre et terminée de blanc sale 3 la langue est d’un tiers plus longue que le bec et frangée sur ses bords. Latham 3 Index 3 Suppl, p. 33. n. 4 (Me- rops cucullatus). ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2.7, p. 413. La Nouvelle-Hollande. L. $-10. E,. P.. R. 11. *'* Le Poloçhion Darwang, 6. P. Auricornis. P. Olivaceus ; vcrtiçe 3 corpore subtùs maculâque auriumjlavïs ; per oculos strigâ albâ ; rostro pedi - busqué nigris. Olivâtre 3 vertex 3 dessous du corps et tache sur l’oreille , jaunes 3 une raie blanche par les yeux 3 bec et pieds noirs. Le nom qu’on a conservé à cet oiseau est celui que les habitans de la Nouvelle-Hollande lui ont donné. Il se nourrit principalement du miel qu’il suce dans les fleurs par le moyen de sa langue , ciliée â son extrémité. Il place son nid à l’extrémité des branches les plus flexibles des arbres de moyenne hauteur et des arbrisseaux , afin de mettre sa progéniture à l’abri de la vora- cité de divers petits quadrupèdes qui en sont très-friands. Ce Poloçhion présente des rapports dans ses couleurs avec celui à oreilles jaunes ; mais Latham paroît fondé â les regarder l’un et l’autre comme des e’spèces distinctes. Le dessus du corps est d’un vert-olive ; le des- sous et le sommet de la tète sont jaunes ; une large tache noire part de l’angle du bec, entoure les yeux et s’étend jusqu’aux oreilles, où s’élève une touffe de plumes jaunes, plus longues que les autres 3 les pennes extérieures de la queue sont de la dernière couleur. Latham 3 Index , Suppl, p. 48. n. 1 (Muscicapa auricornis). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 17. p. 425, La Nouvelle-Hollande. L.. E.. P.. R. 12. **Le Poloçhion dee Weed-gang. 7. P. Ornatus. P. C&ruleo viridique varius ; nuchâ 3 gulâ rcmigibusque basi fulvis ; rectricibus duabus elongatis ; rostro pedibusque nigris. Varié de bleu et de vert; nuque, gorge, bandes et rémiges fauves 3 deux rectrices alon- gées 3 bec et pieds noirs. Latham a donné la figure de ce Poloçhion sur la planche 1 28 du zç Suppl, à son general Synop- sis 3 p. 165. Il porte â la Nouvelle-Galles du sud, le nom qu’on lui a conservé. Les plumes du sommet de la tête et de la nuque sont d’un orangé sale sur leurs bords et plus foncé sur leu? milieu 3 une bande noire, bordée de bleu en dessous, part des coins de la bouche, traverse l’œil , et descend sur les joues 3 la gorge et la poitrine sont jaunes, et l’on remarque sur le milieu de la première partie une grande tache noire et triangulaire 3 l’autre et les parties posté- rieures sont d’un blanc-bleuâtre; la couleur verte, qui couvre le dessus du cou, est mélangée”d’o- rangé-brunâtre sur le haut du dos , qui ensuite ressemble au croupion et aux couvertures supé- ORNITHOLOGIE. rieures de la queue, qui sont bleus ; les couver- tures des ailes, fauves et mélangées de vert sur leur milieu ; les pennes primaires, vertes en de- hors et noires en dedans ; les secondaires, bor- dées de jaune ", les deux pennes intermédiaires de la queue, bleues, très-longues et garnies de très-petites barbes dans la partie qui excède les autres, qui sont d’un rouge-brun. L’individu qu’on présente pour la femelle, a le front et le milieu de la tête bleus ; la nuque et le menton , d’un orangé sale le dos, d’un vert- brunâtre ; le croupion , bleu ; les pennes de la queue, à l’exception des deux intermédiaires, noires : du reste, il ressemble au précédent. La- tham 3 Index 3 Suppl, p. 3 5. n. x 1 ( Merops orna- tus ). 2e édit, dunouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 27. p. 413. La Nouvelle-Hollande. L.. E.. P.. R. 12. ** Le POLOCHION A FACE JAUNE. 8. P. Icte- rops. P. Nigra ; fascïâ alarum corporeque subtùs albis j régi 0 ne oculorum Jlavâ 3 rugosâ ; pedibus Jïavis. Noir 3 dessous du corps et bande sur les ailes , blancs ; région des yeux jaune et ridée 3 pieds jaunes. Cet oiseau, que l’on rencontre à la Nouvelle- Hollande, a la tête, le cou, le dos, les ailes et la queue, noirs ; les couvertures supérieures des ailes, terminées de blanc; ce qui donne lieu à une bande transversale ; le dessous du corps , de cette couleur ; les yeux entourés d’une peau nue, jaune er ridée; les pieds très- écaillés. Latham } Index 3 n. 13 ( Gracula icterops). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 27. p. 414. La Nouvelle- Hollande. L. 7 -f. E.. P.. R. 12. *Le Polochion a FRONT BLANC. 9. P. Albi- frons. P. Rujus, subtus albidus ; capite supra ni- gro ; fronte niveâ ; remigibus rectricibusquc macu- latis ; rostro pedibusque fuscis. Roux en dessus ; blanchâtre en dessous ; tête noire en dessus ; front d’un blanc de neige ; ré- miges et rectrices rachetées; bec et pieds bruns. On a trouvé cette espèce au port Jackson, dans la Nouvelle-Hollande. La langue est plus longue que le bec; le dos et les ailes sont d’un beau roux ; le front et toutes les parties inférieures du cou, blancs ; cependant les plu mes du dessous du corps ont dans leur milieu et le long de leur tige une bande noire, ainsi que les plumes rousses du dos ; on remarque cinq bandes d’un bleuâtre 61 5 foncé sur les Hancs, dans la partie qui recouvre les ailes en repos ; les côtés et le sommet de la tête, le lorum et la nuque sont noirs ; les pennes des ailes et de la queue, d’un bleu pâle et mar- quées de blanc sur leur bord extérieur ; la queue est presque carrée à son extrémité , et outrepasse les ailes en repos de près de moitié de sa lon- gueur ; les pieds sont d’un brun- jaune. La femelle a le dos et les ailes bruns ; le des- sous du corps , d’un blanc-jaunâtre sale, avec des lignes noires; la tête, brune, sur la partie qui est noire chez le mâle ; la queue, plus courte que celle du mâle, tachetée de jaune sale et rayée transversalement de brun. Latham 3 Index 3 Sup- plément ,p. 5 5. n. 1 2 ( Merops albifrons). 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 27. p. 42.4, La Nouvelle-Hollande. L. 9 a. E * Genre. PICUCULE ou PIC-GRIMPEREAU, Den- drocopus. Oriolus, Gracula 3 Latham, Gmelin. Corpus paulum elongatum 3 fusco 3 albo griseo 3 pracipuè rufo 3 pictum. Caput oblongum. O II N I T il O L O G I E. 62 3' Rostrurn médiocre aut iongum 3 lateratbn com- pressum j rectum aut arcuatum 3 acutum. N ares rotundatu 3 apert& 3 basi rostri sit& . Lingua angusta3 gracilis 3 ad apïcem cornea3 acutissima. Collum médiocre. AU paulum concave 3 pennâ spuriâ brevi 3 re- migibus 3*. , 4*. omnibus iongioribus. Femora extra abdomen posit a ; tib'u parte in- feriore plumos&. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus posticus ; exteriores basi connexi 3 squales ; pos- ticus omnibus brevior , quemadmodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incum- bens. Cauda rectricibus iz subarcuatis 3 acutissimis 3 rigidis j paulum concavis. Dendrocopi habitant in America meridionali ; solitarii victu moribusque certhiis affidés. Corps un peu alongé , peint de brun , de blanc, de gris, et principalement de roux. Tête oblongue. Bec médiocre ou long , comprimé latérale- ment , droit ou arqué , pointu. Narines arrondies , ouvertes , situées à la base du bec. Langue étroite, grêle, cornée à sa pointe, très-aiguë. Cou médiocre. Ailes un peu concaves, à penne bâtarde courte 3 3e. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen j jambes em- plumées sur leur partie inférieure. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base, égaux 3 le postérieur le plus court de tous , posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur route sa longueur. Queue à douze rectrices un peu arquées, très- pointues , roides et un peu concaves. Les Picucules habitent l’Amérique méridio- nale, sont solitaires; leur nourriture et leurs mœurs sont semblables à celles des. Grimpe- reaux. A. Bec arqué. * Le PlC'JCULE PROPREMENT DIT. 1. D, Scan- dent. D. Striatus 3 suprà rufus 3 subtus varius ; capite et collo rufo et fusco variis ■ cauda alisque rufis rostro pedibusque fuscis. R.yé; roux en dessus, varié en dessous 3 tête et gorge variées de roux et de brun ; queue et ailes rousses ; bec et pieds bruns. Latham a fait de cet oiseau un Oriolus , et Gmelin un Gracula ; mais il se trouve déplacé dans l’un et l’autre genre. Il a de très-grands rapports, ainsi que tous ses congénères, avec les Grimpereaux 3 dont tous ne diffèrent guère qu’en ce qu’ils ont les deux doigts extérieurs de la même longueur, et en ce que le pouce est le plus court de tous; tandis que chez les vrais Grimpereaux3 le doigt externe est plus court que l’intermédiaire, et le pouce plus long que le doigt interne. C’est â Cayenne que l’on rencontre cette es- pèce, dont les plumes de la tête et du cou sont brunes sur les bords et d’un roux clair dans le milieu ; celles de la gorge , de la poitrine et du ventre, d’un blanc sale bordé de brun-noir et de brun clair; le dos, le croupion, les ailes et la queue, d’un roux rembruni, rayé de noir. La fe- melle ne diffère du mâle qu’en ce que ses cou- leurs sont moins foncées et que les taches sonc oblongues, tandis qu’elles sont longitudinales et transversales chez le mâle. Buffion 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 8 1. pl. enlum. n. 611. La Guyane. L. 9 E.. P.. R. 11. **Le PlCUCULE A AILES ET QUEUE ROUGES. z. D. Rubricaudatus. D. Corpore suprà fusco dilutè aurato ; subtàs fusco 3 albido auratoque mixto ; tectricibus alarum caudâque rubris; rostro suprà nigro 3 subtàs albo ; pedibus pallidè vi- ridibus. Dessus du corps d’un brun légèrement doré ; dessous mélangé de brun , de blanchâtre et de doré 3 tectrices des ailes et queue rouges 3 bec noir en dessus, blanc en dessous; pieds d’un vert pâle. M. de.A.zara, qui a fait connoître cet oiseau sotis le nom de Trepadore remos y cola roxos n’est pas sûr qu’il apparnenne à la famille des Pics - Grimpereaux ,• cependant, comme il en possède les caractères, il l’a placé à leur suite. En effet , il a les ailes concaves et foibles , les pennes de la queue assez fortes , étagées, très- pointues, quoique non usées à leur extrémité, et un peu concaves. On le trouve au Paraguay. Une bandelette blanchâtre part des narines et passe au-dessus de l’oeil 3 toutes les parties supé- rieures sont d’un brun légèrement doré 3 la queue et les petites couvertures supérieures des parties internes de l’aile , d’un rouge de carmin ; les 6 2 4 O B N I T H OLOGI E. grandes couvertures des mêmes parties , bordées seulement de cette couleur, sur un fond brun- noirâtre} les pennes alaires, brunes et frangées d’une foible teinte mordorée ; les côtés de la tête , avec des petites taches longues, brunes, et d’un blanc pur} toutes les parties inférieures, mé- langées de brun , de blanchâtre et de doré. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. z. p. 286. n. 2.47. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. z6. p . 1 15. V Amérique méridionale. L. 3. E. 6 j. P. 18. R. 12. ** Le PlCLCULE A BEC ETROIT. 3. D. An- gustirostris, D. Supra rujus • superciliis albis; ca- pite 3 colit lateribus albidis nigric antibus que; gut- ture albo ; corpore subtàs albido ; rostro supra ru- bescente-fusco3 subtus albo; pedibus plumbeis. Roux en dessus } sourcils blancs ; tête et côtés du cou blanchâtres et noirâtres ; gorge blanche ; dessous du corps blanchâtre} bec supérieur d’un brun-rougeâtre, l’inférieur blanc} pieds plombés. C’est le Trepadore commun de M. de Azara, qui l’a rencontré au Paraguay , où il est très- commun et nullement farouche. Sa ponte se compose de trois ou quatre œufs , qu’il dépose dans un trou d’arbre. Les douze pennes de sa queue sont en tuyaux d’orgue, et les quatre in termédiaires manquent de barbes vers leur bout ; son bec est si comprimé, qu’il n’a pas plus d’une demi-ligne de large , quoiqu’il en ait deux un quart de hauteur. Il est arqué dans toute sa lon- gueur et long de quinze lignes. Toutes les parties supérieures du cou et du corps sont d’une couleur de tabac d’Espagne ; les Couvertures extérieures du dessus de l’aile et l’ex- trémité des pennes, brunes ; les sourcils, blancs; sous eux , se trouve une bandelette noirâtre , qui prend naissance aux narines, couvre et dépasse l’oreille; les plumes de la tête et des côtés du cou sont blanchâtres sur leur milieu et noiiâtres sur leurs bords } la gorge est blanche } les plumes du devant du cou et des parties postérieures sont d’un blanc sale , et foiblement bordées de brun clair} les ailes, de couleur de tabac d’Espagne et blanchâtres sur leur pli. Le Trepadore pico carto y que M. de Azara décrit isolément , est rapporté au précédent par Sonnini , dans sa traduction de Y Histoire des Oi- seaux du Paraguay . Il en diffère par une taille plus petite de neuf lignes , par son bec plus court de cinq lignes , par sa bouche blanchâtre, tandis qu’elie est jaune chez l'autre j par sa langue moins étroite et plus pointue } par sa queue moins forte et plus concave ; enfin , par des teintes plus claires. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 2. p. 279. n. 242. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. zC. p. 116. L’ Amérique méridionale. L. 8 j. E.Ti 4. P. 19. R. 12. * Le PiCUCULE BRUN. 4. D. Fuscus. D. Corpore supra fus co 3 subtàs albido 3 fusco maculato ; ca- pite 3 collo supra rufescente-a'ibo variis ; rostro supra fusco 3 subtàs albido ; pedibus fuscis. Corps brun en dessus , blanchâtre et tacheté de brun en dessous } tête et dessus du cou variés de blanc-roussâtre ; bec brun en dessus, blan- châtre en dessous ; pieds bruns. Cet oiseau a été rapporté du Brésil par M. de Lalande fils, qui l’a déposé au Muséum d’his- toire naturelle. Le dessus de la tète et du cou esc moucheté de blanc-roussâtre ; le dessus du corps , les ailes et la queue sont bruns } les parties infé- rieures , d’un blanc terne , tacheté de brun ; les plumes de la gorge, d’un blanc terne uniforme } celles des sourcils et des côtés de la tête , du même blanc ec finement bordées de brun; les pennes de la queue, étagées, à tige forte, nue et très-aiguë à son extrémité. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 1 16. L’ Amérique méridionale. L. 6 d- E.. P.. R. 12. * Le PlCLCULE ENFUMÉ. 5. D. Fuliginosus. D. Fuliginosus et maculatus ; capitis lateribus albo striatis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Fuligineux et tacheté} côtés de la tête rayés de blanc } bec noir } pieds bruns. M. Levaillant a fait connoître cet oiseau de Cayenne, dont le plumage est totalement d’une couleur de suie, avec des taches d’une nuance plus claire } deux traits blancs sont sur les côtés de la tête. Levaillant y Hist. nat. des Oiseaux de paradis ; Promérops y etc. pl. 28. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 1 17. La Guyane. L. 7. E.. P.. R. 1 2. * LE PiCUCULE FLAMBÉ. 6. D. Pardalotus. D. Rufus 3 rufescente-albo maculatus ; pedibus nigri- çantibus. Roux er tacheté de blanc-roussâtre; pieds noirâtres. Nous devons encore au même auteur la cou- noissance de ce Piçucule 3 qu’on rencontre dans le ORNITHOLOGIE. le même pays que le précédent-. Tour son plu- mage est roux , avec des taches en forme de flamme , d’un blanc-roussâtre. Ces taches sont plus petites qu’ailleurs sur les côtés de la tête et de la gorge, sur le cou et sur le dos. Levailîant 3 Hist. nat. des Oiseaux de paradis 3 Promérops3 etc. pl. j o. ze édit, du nouv . Dict. d’Hist. nat. tom. 2 6. p. x 1 7. La Guyane. L. 7. E.. P.. R. u. * Le PiCUCULE A GORGE BLANCHE. 7. D. Albicollis. D. Corpore supra nigro 3 rufescente- albo maculato ; subtus albo nigroque fasciato ; alis caudâque rubescente-fuscis ; rostro pedibusque fuscis. Dessus du corps noir et tacheté de blanc- roussâtre ; dessous traversé par des raies noires et blanches ; ailes et queue d’un brun- rougeâtre ; bec et pieds bruns. Ce Picucule 3 que l’on trouve au Brésil, a le dessus de la tête noir et racheté de blanc-rous- sâtre 5 les parties supérieures, avec des taches blanchâtres et longitudinales sur le dessus , sur les côtés du cou et sur la poitrine ; des raies trans- versales blanches , noires et étroites , sont sur le milieu du ventre et des parties postérieures ; les ailes et la queue, d’un brun- rougeâtre. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 7.6. p. 117. L’Amé- rique méridionale. L. 10. E.. P.. R. r 2. * Le PiCUCULE MACULÉ. 8. D. Maculatus. D. Rufescens 3 fuscoque maculatus ; gutture juguloque a/bis; rostro suprà fusCo 3 subths albido ; pedibus nïgris. Roussâtre et maculé de brun ; gorge et de- vant du cou blancs ; bec brun en dessus , blan- châtre en dessous ; pieds noirs. C’est un des plus petits de cette famille; car il n’est guère plus grand que notre Pinson. O11 le trouve au Brésil, et il fait, ainsi que les pré- cédens , partie de la collection du Muséum d’his- toire naturelle. Son plumage est roussâtre , et maculé de brun sur la tête , le dessus du cou , la poitrine, et sur toutes les parties postérieures; la gorge et le devant du cou sont blancs. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 7.6. p. 117. L’ Amérique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 12. * Le PiCUCULE NASICAN. 9. D. Longirostris. D . Rufusf vittâ albâ super capots collique huera ; rostro longissimo } albido fuscoque; pedibus fus - cescentibus. Roux ; bande blanche sur les côtés de la tête et du cou; bec très-long , blanchâtre et brun; pieds brunâtres. Ce Picucule du Brésil a été décrit pour la pre- mière fois par M. Levailîant, qui l’appelle Grim- part nasican. Il a le dessus de la tête , du cou ec du corps, les ailes et la queue, roux ; une bande blanche interrompue au-dessus des yeux , la- quelle part du bec et se prolonge en descendant sur les côtés du cou ; une autre des mêmes forme et couleur , se trouve au-dessous , et ne prend, naissance que sur les côtés de la gorge. On re- marque quelques plumes blanches parmi celles qui couvrent cette partie, les côtés, le devant du cou et la poitrine; ces dernières sont rous- sâcres à leur extrémité. Levailîant 3 Hist. natur. des Oiseaux de paradis 3 Promérops 3 etc. pl. 24, sous la dénomination de Grimpart nasican. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom . 2 6. p. 217. L’Amérique méridionale. ** Le grand Picucule dû Paraguay. 10. D. Major. D. R ufus3 subtus . fl avo mixtus ; ventre nigricante fasciato ; rostro longissimo 3 dilutè c&- ruleo ; pedibus viridibus aut c&ruleis. Roux ; mélangé de jaunâtre en dessous ; ventre rayé transversalement de noirâtre ; bec très- long , d’un bleu clair; pieds verts ou bleus. Trep adore grande est le nom sous lequel M. de Azara a fait connoître ce Picucule du Paraguay , qui présente , par la longueur de son bec , des rapports avec le précédent. Son plumage offre des différences , qui peut-être ne sont qu’une distinction des sexes ; mais ce n’est point, comme l’a pensé Sonnini, une variété du Picucule pro- prement dit. Celui de cet article préfère grimper sur les arbres de la lisière des grands bois et contre les arbrisseaux élevés et peu branchas; il a le bec beaucoup plus épais que large, étroit â sa base supérieure, et long de vingt -quatre lignes; la langue étroite, très-déliée, et semblable â celle du Toucan vers son extrémité; l’œil, un peu saillant; l’iris , couleur de feu; tout le plumage, d’une couleur de tabac d’Espagne très-rouge, moins vive, et mêlée d’un peu de jaune sur les parties inférieures ; chaque plume de devant du cou et du haut de la poitrine a une ligne longue ec noirâtre ; quelques traits noirâtres sont, en travers, sur le ventre. De A\ara3 Âpuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio delà Plaça 3 tom. i. p. 277. n. 241. 2e édit, du K k k k 6i6 ORNITHOLOGIE. nouveau Dict. d’Hist, natur. tom, iG.pag. i iS. L Amérique australe. L. ii E. 18. P. 19. R,, iz. * Le Picucule a bec en faucille. 1 1. D. Falcularius. D. Rujus ; capite 3 gutture juguloque albo-rufescente striatis; rostro pedibusque nigris. Roux ; tête, gorge et devant du cou rayés d’un blanc-roussâtre ; bec et pieds noirs. Tout le plumage de cet oiseau du Brésil est roux ; cette couleur blanchit sur le menton, et est tachetée longitudinalement d’un blanc- roussâtre sur la tête , la gorge et le cou en entier, L. 7. E.. P.. R. 12. ** Le Picucule rouge et brun. h. D. Pyrrhophius. D. SupercHüs albis ; fronte nigro maculatâ ; corpore supra fusco-rufescente , subtùs fusco-albido ; rostro supra jusco _> subtus a Ibid 0 ; peàibus vïridi-plumbeis. Sourcils blancs ; front tacheté de noir ; dessus du corps d’un brun-roussâtre; dessous, d’un blan- châtre rembruni ; bec brun en dessus, blanchâtre en dessous; pieds d’un vert-plombé. C’est le Trepadore acanaledo y pardo de M. de Azara, qui l’a trouvé au Paraguay. Les sourcils sont blancs ; le dessus de la tête est d’un brun mêlé de roux et tacheté de noir sur le front ; le dessus du cou et du corps , d’un brun légèrement teinté de roux ; les couvertures supérieures des ailes sont couleur de tabac d’Espagne, à l’excep- tion des plus extérieures, qui sont noirâtres; le côté supérieur des pennes est d’un brun-roussâtre ; les pennes caudales sont pareilles aux couvertures des ailes, excepté les deux intermédiaires, qui 11’ont de cette couleur que vers leur extrémité , le reste étant d’un brun-noirâtre ; les côtés de la tête, la gorge et le devant du cou sont presque blancs ; les oreilles , couvertes par une tache noi- râtre ; le dessous du corps est d’un brun très- foible et presque blanchâtre. De Ay.\ra> Apun- tamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 2. p. 283. n. 255. 2e édit, du nouveau Dict. dé Hist. nat. tùm. 2 6. p. 11 8. V Amérique méridionale . L. 5 7. E. 7. P. 19. R. 12. ** Le PrCUCULE A TÊTE GRISE. 1 yD.Grisei- capillus. D. Rufus ; capite , collo corporeque sub- tùs pallide cinereis ■ rostro supra nigrescente} subtùs cyaneo ; pedibus plumbeis. Roux ; tête , cou et dessous du corps , d’un 1 gris pâle ; bec noirâtre en dessus , bleu de ciel en dessous ; pieds plombés. M. de Azara a décrit cet oiseau du Paraguay- sous le nom de Trepadore pallido et roxa. Un gris pâle est répandu sur toute la tête , sur le cou et le dessus du corps; le reste du plumage est couleur de tabac d’Espagne; il y a cependant une grande tache noirâtre sur le grand côté des deux premières pennes de l’aile et la dernière moitié de la troisième, un peu moins sur les quatrième et cinquième, et cette tache n’a p'us que six lignes de large sur les autres pennes. De A-^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 2. p. 282. n. 244. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 119. L’ Amérique australe. L. 6 R E. 8 7. P. 20. R. i2. B. Bec droit. * Le Pigucule-talapiot de Cayenne. 14. D. Rectirostris .. D. Rufus; capite3 collo et pectore albo maculatis 3 rostro jlavicante- gnseo j pedibus nigricantibus. Roux ; tête , cou et poitrine , tachetés de blanc; bec d’un gris-jaunâtre; pieds noirâtres. ( Pl. \6y.fig. 2. ) Gmelin et Latham ont présenté cet oiseau pour un Oriolus ; mais il n’a aucun rapport avec les Troupiales 3 ni à l’extérieur, ni dans son genre de vie : la place qui lui convient est dans le genre des Picucules 3 puisqu’il en a toutes les habitudes et tous les caractères génériques, â l’exception de son bec, qui est droit, tandis que les autres Picucules l’ont plus ou moins arqué ; ce qui a donné lieu de le mettre dans une section parti- culière. Ce Talapïot j qui se trouve à Cayenne, a la tête, le cou et la poitrine tachetés de roux et de blanc ; le dessus du corps, roux ; le ventre, d’un brun-roussâtre; les ailes et la queue, du même brun , mais plus foncé. Buffon } Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 7. pag. 82. pl. enl. n. 605. La Cuvane. L. 7. E.. P.. R. 12. * LE PlCUCULE-TALAPIOT ROUX. 15. D. Ru- fus. D. Corpore j alis 3 caudâ guttureque rtifis ; vertice obscuro griseo ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Corps, ailes, queue et gorge, roux; vertex d’un gris sombre ; bec noir; pieds bruns. Le Muséum d’histoire naturelle possède cet O R N I T H OLOGIE. 6 27 oiseau, qui a été apporté du Brésil, et dont le front , les sourcils , le dessus du corps , les ailes, la queue, la gorge et les parties postérieures sont d’une teinte rousse , plus vive sur les sourcils , la gorge, les joues et les ailes, rembrunie sur le manteau et remplacée par un gris sombre sur le dessus de la tête. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist . nat . tom. z6. p. x i 9. V Amérique méridionale. L. 6 ■£. E.. P.. R. ii. *** Genre. THRYOTHORE , Thryothorus. Motacilla , Linnée. Sylvia3 Latham. Corpus suboblongum 3 rufo 3 fusco > nigro 3 f as- disque varium. Caput subrotundum. Rosirum elongatum 3 basi crassum 3 cylindri- cum, arcuatum3 gracile 3 acutum 3 lateratïm com- pressum ; mandibuU aquales. Nares oblonga 3 membranâ proéminente partim tecta. Lingua cartilaginea 3 tenuis 3 acuta. Collum médiocre. Ah brèves 3 rotundatœ, 3 concav& , pennâ spuriâ elongatâj renui; remi gibus 3*., 4*., 5 4 . omnibus lon- gioribus, Femora extra abdomen posita ; tibia parte in- feriori plumosa. Fedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus posticus ; exteriores basi connexi 3 posticus gra- cilis 3 digito interno longiori , quemadmodum an- teriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens. Unguis posticus omnibus longior. Cauda erecta 3 fasciata 3 rotunda 3 rectrici- bus 11. Thryothori in America dumetis , herbis arundi- nibusque habitant , insectis victitant ; in dumetis aquaticis nidificant; ova ^ , 6 pariant. Multi egre- giè cantant. Pullis c&cigenis mater escam in os ingerit 3 et cum é nido dis cédant 3 tantum ad vo- landum idonei sunt. Corps un peu oblong, varié de roux , de brun, de noir et de lignes transversales. Tête un peu arrondie. Bec alongé, épais à sa base, cylindrique, ar- qué , grêle , pointu , comprimé latéralement ; mandibules égales. Na fines oblongues, en partie couvertes d’une membrane proéminente. Langue cartilagineuse, grêle, pointue. Cou médiocre. Ailes courtes , arrondies, concaves, à penne bâtarde alongée , grêle 3 les troisième , qua- trième et cinquième rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes em- plumées sur leur partie inférieure. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base 3 le pouce grêle, plus long que le doigt interne, posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. 1/ongle postérieur le plus long de tous. Queue relevée, rayée en travers , arrondie , à douze rectric'es. Les Thryothores habitent dans les halliers,' les herbes et les roseaux de l’Amérique ; se nour- rissent d’insectes ; nichent dans les buissons aquatiques. Leur ponte est de cinq ou six œufs. Plusieurs ont un très-beau chant. Les petits nais- sent aveugles, sont nourris dans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler. * Le THRYOTHORE -CORAYA. i. T. Coraya. T. Supra rufo-fuscus 3 subtàs dilutior ; ventre 3 capitis collique lateribus ni gris ; cauda griseâ3 li- neis nigric antibus varia ; pedibus Jlavic antibus. D’un brun-roux en dessus, plus clair en des- sous ; côtés de la tête et du cou rayés de noi- râtre 3 queue grise, variée de lignes noirâtres; pieds jaunâtres. Cette espèce se trouve dans les grandes forêts de l’intérieur de la Guyane. Elle a la tête noire; le dessus du corps , brun-roux ; la gorge et le de- vant du cou , blancs ; cette couleur prend un ton cendré sur la poitrine , et devient légèrement roussâtre sur les plumes, du ventre et des jambes ; la queue est rayée transversalement de noirâtre. 'Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 484. pl. enl. n. yoi.jlg. 1. V Amérique méridionale . L. 5 /. E.. P.. R. 1 z. * Le Thryothore a gorge rayée, z. T. Radius. T. Supra virescente-fuscus; palpebris su- perciliisque albis ; gulâ colloque amélioré albo ni- groque jasciaûs 3 corpore subtus rufo ; rostro pedi- busque fus cis ; cauda elongatâ. D’un brun- verdâtre en dessus; paupières et sourcils blancs ; gorge et haut du cou , en devant, rayés de noir et de blanc; dessous du corps roux; bec et pieds bruns ; queue alongée. L’édquette que porte cet oiseau au Muséum d’histoire naturelle , indique qu’il se trouve dans Kkkk z 6-2$ ORNITHOLOGIE. l’Amérique septentrionale : ne seroir-ce pas plutôt dans la partie méridionale de ce continent? Au reste , il a le dessus de la tête , du cou , du corps et des ailes , d’un brun- verdâtre ; les paupières, blanches, de même qu'une bandelette qui s’é- tend depuis le bec jusqu’à la nuque, en passant au-dessus de l’œil , au-dessous duquel il y en a une autre de couleur verdâtre , laquelle prend naissance à l’angle postérieur de cette partie , et s’étend aussi loin que la première ; les joues sont tachetées de blanc et de verdâtre; la gorge et le haut du cou, en devant, ont des raies transver- sales, alternativement blanches et noires; ces mêmes raies, mais beaucoup plus larges, sont sur la queue; un roux vif colore le reste du cou et les parties postérieures, mais il blanchit sur le milieu du ventre ; la queue est alongée et ar- rondie à son extrémité. 2 e édit . du nouv. Dict. d’IIist. natur. tom. 34. p. 5 G. V Amérique mé- ridionale. L. 5 d* E.. P.. R. 1 1. * Le Thryothore a oreilles noires. 3. T. Melanos. T. Vertice nigricarite ; auribus ge- nisque nigris } albo maculatis ; corpore supra ru- fescente} subtus griseo ; caudâ nigro dilutèque fusco jasciata ; rostro pedibusque fuscis. Vertex noirâtre ; oreilles et joues noires et tachetées de blanc ; dessus du corps roussâtre , dessous gris ; queue rayée en travers de noir et de brun clair ; bec et pieds bruns. On trouve cette espèce au Brésil, d’où l’a rapportée M. de Lalande fils. Sa tête est noirâtre; les plumes des oreilles et des joues ont des taches blanches sur un fond noir; le dessus du cou, du corps et des ailes est roussâtre; la queue porte des raies t ansversales noires et d’un roux clair; la gorge est blanche et bordée de noir sur les côtés; les parties postérieures sont grises, avec du roux sur les flancs. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur .. tom. 34. p. 56. L’ Amérique mé- ridionale. L.. E.. P.. R.. 12.' * Le Thryothore des rivages. 4. T. Litto - ralis. T. Iiufo-fuscus ; superciliisy genis corporeque subtàs flavescens; remigibus rcctricibusque fascia- tis; rostro supra c&rulescente nigro3 subtàs cyaneo ; pedibus incarnatis. D’un brun- roux ; sourcils , joues et dessous du corps , jaunâtres; rémiges et rectrices traver- sées par des lignes; bec d’un noir-bleuâtre en dessus, bleu clair en dessous ; pieds couleur de chair. Cette espèce se trouve constamment, au mois de mai, sur les bords de la Delaware; cependant elle se montre rarement en Pensyivanie, et moins dans l’Etat de New-Yorck : au contraire, on la rencontre fréquemment sur les bords de la ri- vière James et dans la Louisiane. Elle se ph.îc dans l’obscurité des cyprès qui bordent les ma- rais , dans les cavernes profondes , les piles de bois tombés par vétusté, près des rivières et des petites rigoles. De même que notre Troglodyte , ce Thryothore se cache dans les trous et les cre- vasses de la terre, est sans cesse en mouvement, et paroît et disparoît à chaque instant. Son cri , qu’il jette continuellement, est haut, fort, pareil à un éclat de rire, et semble exprimer le mot chirr-rup , prononcé en alongeant la première syllabe et appuyant fortement de sus. Son ra- mage est beaucoup plus doux et plus musical , et Wilson l’exprime par ces mots anglais : sweet William } sweet William. Buffon a décrit cet oiseau sous le nom de Troglodyte de la Louisiane. Latham l’a d’abord donné pour une variété de notre Troglodyte et ensuite, dans le deuxième supplément de son ge- neral Synopsis et dans Y Index 3 comme une esr pèce particulière , sous les dénominations de Louisiane warbler et de Sylvia ludoviciana. Il a dans son plumage de l’analogie avec le Thryothore des roseaux ; mais c’est une espèce distincte , qui en diffère par son ramage et ses habitudes. Il a toutes les parties supérieures d’un brun- rougeâtre ; les ailes et la queue , pareilles , avec des raies transversales noires ; une bande- lette d’un blanc-jaunâtre part des narines, s’é- tend au-dessus de l’oeil , et descend sur les côtés du cou presque jusqu’au dos ; une autre d’un brun- rougeâtre se trouve au-dessous, part de l’angle postérieur de l’œil , et s’étend jusqu’aux épaules ; la gorge est d'un blanc-jaunâtre ; le de- vant du cou et les parties postérieures sont d’une couleur de rouille claire ; les couvertures infé- rieures de la queue, blanches; et celles du dessus de l’aile ont un liséré de cette couleur à leur extrémité. Nota. L’individu figuré dans Y Histoire des Oi- seaux de l’ Amérique septentrionale 3 sous le nom de Troglodyte des roseaux 3 est de cette espèce; mais sa partie historique appartient au suivant. Buffon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom p pl. enl. n. 7 3 o.fig {Troglodyte de la Louisiane.) Wilson 3 Americ. Ornith. pl. 12. fig. G. {Créât carolina wren.) V Amérique septentrionale. L. 5. E.. P.. R. 12. 0 R N I T H * Le Thryothore des roseaux. 5. T.Arun- dinaceus. T. Vertïce , collo supra , dorsi média nigris, supercilïis albis ; corpore subtus albo ; rostro pedibusque fuscis. Noir sur le verte x, le dessus du cou er le mi- lieu du dos 3 sourcils blancs ; dessous du corps de cetre couleur 3 bec er pieds bruns. Cer oiseau des Etacs-Unis habite les endroits marécageux , se tient dans les roseaux , et semble préférer ceux dont le pied est baigné d’eau. Il en parcourt sans cesse les tiges de la même ma- nière que notre Fauvette ejfarvatte 3 avec laquelle il a encore des rapports par son ramage et son babil continuel. On ne le voit point, pendant l’été, sur les arbres , dans les broussailles et les buissons qui sont sur les bords ou dans le centre de sa demeure habituelle } et s’il s’y trouve , c’est fort rarement, surtout pendant cette saison. Son chant , si on peut appeler ainsi une réunion de divers cris répétés vingt fois de suite, sans inter- ruption et presque sur le même ton , est enroué, glapissant, et aussi désagréable que le croasse- ment des grenouilles, ses compagnes habituelles, et aussi incommode par sa longue durée. Si vous entendez , dit Wilson , un foible craquement , à peu près semblable au bruit que produisent les bulles d’air qui s’ouvrent un passage à travers un terrain marécageux , lorsqu’on marche dessus, vous aurez à peu près une idée de ce ramage. >3 Plusieurs couples de cette espèce se trouvent or- dinairement dans le même arrondissement , et les mâles semblent prendre plaisir, comme les grenouilles, à crier plus fort les uns que les autres. Ils se font entendre , tant que durent les couvées, depuis le lever de l’aurore jusqu’à midi , ■ recommencent quelque temps avant le coucher du soleil , et continuent une ou deux heures après. Si la nature a donné à cet oiseau un chant désagréable , elle l’a doué d’une industrie rare pour mettre sa progéniture à l’abri de toutes les intempéries de l’air. Il lie son nid à plusieurs tiges de roseaux, et toujours au-dessus des plus hautes eau-x. Les liens sont d’une telle solidité , que le vent le plus violent ne peut les détacher. Sa forme est celle d’un melon alongé. Des tiges d’herbes, de petites racines, des feuilles sèches sont à l’extérieur j tous ces matériaux sont en- tremêlés de vase , et présentent une sorte de boussiage que l’eau ne peut pénétrer. L’intérieur de ce berceau esc garni de plumes, de bourre et d autres matières mollettes. L’entrée est sur le coré , vers le milieu , et surmontée d’un petit toit, qui, en s’avançant au-delà, empêche la pluie OLOGI E. 629 d’y pénétrer. La ponte est de cinq à six œufs, très-petits , et d’une couleur d’étam foncée. Ce Thryothore a le dessus de la tête et du cou et le milieu du dos , noirs } le reste des parties supérieures , d’un brun foncé ; le dessus du cou et le dos , rayés de blanc ; cette couleur forme des taches sur le milieu des plumes du dos , qui ne sont visibles que lorsque celles-ci se sont soule- vées ; la queue est courte , arrondie et rayée trans- versalement de noir-, une large bandelette blan- che passe au-dessus de l’oeil et descend sur les côtés de la nuque ; ceux du cou présentent des ondes d’une couleur d’argile claire 5 toutes les par- ties inférieures sont d’un blanc d’argent pur, mais cette teinte est mêlée de brun sur les couvertures inférieures de la queue ; l’ongle postérieur est alongé, demi-circulaire et très-aigu j le bec, grêle 3 la langue, étroite, très-conique, pointue \ et cornée à son extrémité 3 l’œil esc couleur de noisette. Cette espèce est très-commune dans les mi- rais qui avoisinent la ville de New- Yorck , y ar- rive au mois de mai , et les quitte aux approches de l’automne. Wilson , American Ornithology , pl. 11. fig. 4 ( Mars wren). 2 e édit, du nouveau Diction. d’Hist. nat. tom. 3 4. p. 5 8 . V Amérique septentrionale. L. 4 {. E.. P.. R. 12. ** Le Thryothore toute-yoîx. 6. T. Poly- glottus. T. Gulâ } jugulo 3 pectore retnigumque margine albis ; abdomine rufescente; corpore supra rufescente-fusco j fasclis nigrisj rostro supra atroj subtus albido ; pedibus olivaceïs. Gorge, devant du cou , poitrine et bord des rémiges, blancs ; abdomen roussâcre; dessus du corps brun - roussâcre , à bandes transversales noires 3 bec de cette couleur en dessus, blan- châtre en dessous pieds olivâtres. Todo vox (Toute-voix) est le nom que M. de Azrra a imposé à cet oiseau du Paraguay, parce que son chant est très-varié. Il se rient constamment dans les plaines couvertes d’herbes hautes, sous lesquelles il se cache, er dont il ne sort que quand on est prêt à marcher dessus j alors il vole à une centaine de pas, er si l’on court sur lui, on est étonné de reconnoître qu'il est déjà loin. Pour l’ordinaire, on 11e parvient à le faire partir que trois fois , au bout desquelles il est impossible de le forcer à prendre son essor. C’est un oiseau farouche et inquiet 3 on le voir , matin et soir, monter par petits sauts sur les ra- meaux les plus minces des plantes , en tenant la 63 o ORNITHOLOGIE. queue relevée ; mais il n’entre jamais dans les bois, ni dans les halliers, ni dans les habitations. M. de Azara a vu un grand nombre de ces oiseaux au Paraguay, jusqu’à la rivière de la Plara. Dans la saison des amours, le mâle se montre assez long- temps sur les plantes ; son chant est si varié et si gracieux, qu’il ne le cède, selon ce naturaliste , qu’à celui du Rossignol ; ses modulations sont nombreuses, douces, agréa- bles et pleines d’expression. La gorge , la partie antérieure du cou , la poi- trine, les couvertures inférieures et les bords des pennes de l’aile sont blanches; le ventre est d’un roussâtre clair; un trait presque blanc surmonte l’oeil, derrière lequel est un trait parallèle et - brun ; un mélange de blanc et de roussâtre r couvre le reste des côtés de la tète ; le derrière du cou est noir et rayé de blanc en longueur; d’autres ligues noirâtres traversent le fond blanc- roussâtre du dos et du croupion ; ces lignes sont plus nombreuses et plus apparentes sur les cou- vertures supérieures de la queue; l’extérieur de ses pennes , le côté supérieur et l’extrémité des pennes alaires ont des raies transversales d’un brun-roussâtre et noirâtre ; il en est de même pour les grandes couvertures des ailes, et un brun clair colore les autres; le reste des ailes est brun, et celui de la queue, noirâtre. Ce n’est point , comme le dit Sonnini dans la traduc- tion de l’ouvrage de de Azara , le Troglodyte de la Louisiane 3 qui est décrit ci-dessus sous le nom de Thryothore des rivages. De Ayara 3 Apuntamientos para la Historia de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. i. p. 29. n. 15 1. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 34. p. 59. L’Amérique méridionale. L. 4. E.. P.. R. 12. * Le Thryothore a long bec. 7. T. Lon- girostris. T. Supra fuscesccnte-rufus ; subtus rufus ; superciliis albis; remigibus et rectricibus nigro ru- foque fasciatis ; rostro supra nigricante 3 subtîis fiavescente ; pedibus nigricantibus. D’un roux- brun en dessus, roux en dessous ; sourcils blancs ; rémiges et rectrices rayées en travers de noir et de roux; bec noirâtre en des- sus , jaunâtre en dessous; pieds noirâtres. Cet oiseau du Brésil a, dans son plumage, des rapports avec les précédens ; mais il en dif- fère essentiellement par son bec robuste, long de quinze lignes depuis les coins de la bouche , et un peu arqué depuis son milieu jusqu’à sa pointe. 11 a le dessus de la tète d’un brun sombre ; les sourcils, blancs; une tache brune, qui part du coin de l’oeil et s’étend jusqu’aux oreilles ; les joues, d’un blanc sale , tacheté de brun; routes les parties supérieures, d’un roux rembruni ; les pennes des ailes et de la queue , rayées en tra- vers de roux et de noir; la gorge , blanche , et toutes les parties postérieures , grises , avec du roux sur les flancs. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. y y. p. 5 6. V Amérique méridionale. L. 5 f. E.. P.. R. 12. LIXe. Genre. ETOURNEAU, Sturnus 3 Linn, Corpus oblongum } nigro 3 olivaceo 3 albo 3 vio - laceo pictum. Caput subrotundum . Rostrum rectum 3 porrectum 3 integrum 3 latera- àm depressiusculum 3 apice obtusum et planius- culum 3 mandibula superior inferiore longior. Nares longitudinaliter aperta 3 membrana for - nicatâ supra tecta. Lingua cartilaginea 3 plana , apice fissa. Collum médiocre. AU pennà spuriâ minitnâ gracileque ; remige prima omnibus longtori. Femora extra abdomen posita; tibia parte in - feriori plumosa. Pedes tetradactyli ,• digiti très anteriores 3 unus posticus ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 humi incumbens ; digiti posterior et externus aquales 3 exteriores basi connexi. Un guis posticus omnibus longior. Cauda rectricibus 12. Sturni in Europâ 3 Africa Asiâque habitant ,* insectis 3 vermibus 3 baccis limacibusque vicdtant ; in arboris et rupis cavis nidifîcant ; ova 5 pariunt. Pullis c&cigenis mater escam in os ingerit 3 et cîim è nido discedunt 3 tantum ad volandum idonèi sunt. Corps oblong , peint d’olivâtre, de blanc, de violet et de noir. Tête un peu arrondie. Bec droit, tendu, entier, un peu déprimé la- téralement, obtus et un peu aplati à sa pointe ; mandibule supérieure plus longue que l’infé- rieure. Narines ouvertes longitudinalement , cou- vertes en dessus d’une membrane gonflée. Langue cartilagineuse, aplatie, fendue à sa pointe. Cou médiocre. / ORNITHOLOGIE. 63 1 Ailes à penne bâtarde très-petite et grêle 5 la première rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes cou- vertes de plumes sur leur partie inférieure. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; le postérieur et le doigt externe égaux 3 pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les doigts antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. L’ongle postérieur le plus long de tous. Queue à 1 2 tectrices. Les Étourneaux habitent l’Europe , l’Afrique et l’Asie. Ils vivent de baies, de limaçons, d’in- sectes et de vers ; nichent dans des trous d’arbre et de rocher 3 leur ponte est de cinq œufs. Les petits naissent aveugles , sont nourris dans le nid, et 11e le quittent qu’en état de voler. r * L’Etourneau proprement dit. 1. S. Vulga- ris. S. Corpore nigro - nitente , punctis albis ; rostro Jlavescente j pedibus incarnads. Corps d’un noir brillant , ponctué de blanc ; bec jaunâtre j pieds couleur de chair. ( Pl . 164. n. 4.) Le chant de cet oiseau, très -commun en France, est un gazouillement presque continuel, qu’il ne fait entendre qu’au printemps 3 il a en outre un cri qui n’est guère qu’un sifflement long et très-aigu. Les Etourneaux se tiennent pendant une grande partie de l’année en troupes nom- breuses j mais dès les premiers jours du prin- temps ils s’isolent par paires : les mâles se dis- putent les femelles avec acharnement , et elles appartiennent aux vainqueurs. Ils nichent dans un trou d’arbre, dans une crevasse de rocher, dans les colombiers, même sous la couverture des maisons et des églises. Ils font ordinairement deux couvées par an 3 mais la seconde n’a guère lieu que lorsqu’on leur a enlevé la pre- mière : leur ponte est de quatre œufs d’un bleu- verdâtre. Le mâle soulage sa femelle dans l’in- cubation , en couvant lui-même quatre ou cinq heures pendant le jour. Il s’apprivoise facilement, et a beaucoup d’aptitude à apprendre ce qu’on lui enseigne. Sa voix devient alors claire, sonore, et son sifflet très-agréable ; il prononce facilement des mots, et quelquefois un phrase de suite ; son gosier souple se prête à toutes les inflexions et à tous les accens. Le plumage de cet Étourneau est d’un beau noir lustré , à reflets verts, pourpres et violets sur diverses parties, et chaque plume est terminée par une tache blanche ou roussâcre sur les parties supérieures ec sur les couvertures des ailes et de la queue ; le bord extérieur des pennes alaires et caudales est roussâtre sur un fond d’un brun-noi- râtre à l’intérieur 3 les plumes de la tête et du cou sont longues et étroites, et des taches blanchâtres occupent l’extrémité de celles des joues, de la gorge er des parues postérieures. Tel est le mâle après la mue , pendant l’hiver et dans les pre- miers jours du printemps 3 mais ensuite son bec devient d’un beau jaune-orangé 3 les mouche- tures rousses et blanches disparoissent en grande partie, ec quelquefois totalement j alors le plu- mage est d’un beau noir-violet, avec des reflets plus prononcés et plus vifs. La femelle a moins de reflets , des mouche- tures plus larges ou plus longues, et plus nom- breuses: son bec esc brun. Les jeunes, avant leur première mue, sont d’un brun-noirâtre sans ta- ches et sans reflets. Comme, à cette époque, les sexes ne présentent aucune différence dans leurs couleurs, on ne peut distinguer les mâles qu’en ce qu’ils ont une tache noirâtre peu apparente sous la langue , tache qui ne se crouve point sous celle de la femelle. Brisson 3 Ornuhol. tom. 2. p. 439. n, 1. Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux } tom. 3 .p. 1 -jG.pl. enl. n. 75. L'Europe. L. 8. E.. P.. R. 12. ** L’Étourneau de la Daourie. 1. S. Daou- ricus. S. Corpore supra atro-violaceo3 subtus cine- rascente-albo j rostro nigro ; pedibus c&rulescente - ni gris. Dessus du corps violet-noir ; dessous blanc- cendré 3 bec noir ; pieds d’un noir-bleuâtre. Le savant naturaliste Pallas a rencontré cette espèce dans la Daourie méridionale , et ne l’a pas vue dans les autres contrées de la Sibérie. Elle se tient ordinairement dans les saussaies , où elle se nourrit d’insectes et de quelques autres végétaux. Elle construit son nid dans des trous de rocher, et quelquefois sous les toits , dans les villages 3 sa ponte est de trois œufs d’un vert foncé. Cet Étourneau a l’iris brun 3 une raie blanche sur les côtés de la tête, dont le sommet est, de même que le dessus du corps , d’un noir-violet ; toutes les parties inférieures sont d’un blanc- cendré 3 les couvertures des ailes, noires et â re- flets verts 3 celles de la queue, violettes; les pennes alaires , noires , bordées et terminées de blanc ; la queue est un peu fourchue et d’un noir- verdâtre. La femelle a la tête et le dos bruns ; les ailes •63» O «NI TH et la queue, d’un noir mat ; ie reste du plumage d’un blanc-cendré sale. Il faut voir ces oiseaux en nature , pour s’assurer s’ils font réellement partie du genre Etourneau ; d’autant pins que leur bec est incliné, suivant Pallas , qui les ap- pelle Gracula sturnina. P alias > Act. Stockl. 1778. 3. p. 198. Sonnini, édit, de Buffon , tom. 43. p. 81. L’Asie boréale . L. E.. P.. R. n. . ** L’Étourneau olivâtre. 3. S. OUvaceus. S. OUvaceus ; faciâ oculari c&rulescente 3 rostro pedibusque rufescentibus. Olivâtre 3 bande oculaire bleuâtre 3 bec et pieds roussâtres. La description qu’Osbeck fait de cet oiseau de la Chine, nous a paru trop succincte pour assurer que c’est un vrai Etourneau. Le bec est d’un rouge- blanchâtre 3 les yeux sont placés dans une longue raie d’un bleu pâle 3 tout le plumage se présente sous un brun-olivâtre clair, plus foi- ble et tirant au jaune sur le ventre ; la queue est longue. Osb. , Voyage z. p. 328 . Sonnini , édit, de Buffon , tom. .35. p. 85. Les Indes orien- tales. * L’Étolrneau pie. 4. S. Contra. S. Nign- cans y capitis lateribus subtusque albus ; rostro Jlavicante ; pedibus Jlavis. Noirâtre 3 côtés de la tête et dessous blancs 3 bec jaunâtre 5 pieds jaunes. ( Pl . 165. fîg. 1.) On a donné cet Etourneau pour un oiseau du Cap de Bonne-Espérance 3 mais on est certain aujourd’hui qu’il ne s’v trouve pas, mais bien au Bengale , où il est connu sous le nom de Contra. Plusieurs auteurs l’ont décrit deux fois 3 Brisson, sous les dénominations dé Etourneau du Cap de Bonne-Espérance et du Troupiale du Bengale; Gmelin , sous celles du Sturnus capensis et du Sturnus contra. Il a le bec jaunâtre à sa base et rougeâtre vers le bout 3 une grande tache ronde et d’un blanc- roux , entre les narines et les yeux 3 le dos, le croupion, les scapulaires, les grandes couvertures, les pennes des ailes et de la queue, noirâtres 3 le reste du plumage, blanc. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3 . p. 19 1. pl. enl. 2.80 , sous le nom d’ Etourneau du Cap de Bonne- Espérance. Les Grandes-Indes. L. 9. E.. P.. R. 12. ** L’É IOURNEAU A PLUMES SOYEUSES. 5. S. Sericeus.S. Pallidè griseus; caudâ alisque aigris ; O L O G IE. alarum fasciâ transversâ albd ; capite ochrcleuco; rostro pedibusque aurantiis. D’un gris pâle 5 queue et ailes noires 3 bande blanche et transversale sur les ailes 3 tête jaunâ- tre 3 bec et pieds orangés. Brown a publié la figure de cet oiseau de la Chine dans ses Illustrations , et nous dit que ses plumes ont à peu près l’éclat de la soie 3 sa tête est d’un blanc-jaunâtre, plus foncé sur le som- met 3 le haut du cou, de la même teinte; le dessus du corps , d’un beau cendré 3 les pennes des ailes et de la queue sont blanches à leur ori- gine et noires dans le reste, à l’exception des secondaires, qui sont totalement blanches 3 le dessous du corps est plus pâle que le dessus. La femelle-est brune où le mâle est noir, ainsi que sur le sommet de la tête 3 le front est mé- langé d’un blanc sale , qui colore aussi les côtés et le croupion. La figure de cet oiseau 11e nous a pas paru assez exacte pour assurer que c’est un vrai Etourneau. Brown, Illust. pl. zi . Sonnini , édit, de Buffon, tom. 45. p. 88. les Indes orien- tales. L. 7 R E.. P.. R. 12. ** L’Étourneau vert. 6. S. Vindis.S. Vi- ridis , subtus ctirulescens ; fasciculis pennarum albarum nigrarumque ad frontem et mentum ; pe- dibus cinereo c&ruleis. Vert 3 bleuâtre en dessous ; faisceaux de plu- mes blanches et noires vers le front et le men- ton 3 pieds d’un gris- bleuâtre. C’est encore au même voyageur que l’on doit la description de cet oiseau, qu’on a rangé parmi les Étourneaux 3 peut-être un peu légèrement. Au reste, il se trouve à la Chine, et porte sur ie front et au-dessous de la base du bec une petite touffe de plumes noires et blanches 3 plusieurs taches de la dernière couleur sont parsemées sur son plumage; l’une est sur le vertex , au-dessus de l’oeil 3 deux autres sont sur les plumes scapu- laires 3 les parties supérieures du corps, les ailes et la queue sont vertes 3 le bord extérieur des premières pennes alaires et leur tige , blancs 3 le devant du cou, la poitrine et le ventre, d’un bleu pâle. Osbeck , Voyage 2. p. 317. Sonnini , édit, de Buffon , tom. 45 . p. S6. Les Indes orien- tales. . L.. E.. P.. R.. L’Étourneau unicolor. 7. S. Unicolor. S. Niger nitens ; rostro basi nigricante , apicejlavo ; pedibus Jlavescente-juscis. D’un 0 n N I T II 0 L O G I E. D’un noir lustré 3 bec noirâtre à sa base, jaune â sa pointe ; pieds d’un brun -jaunâtre. Nous devons la connoissance de cette espèce à M. de la Marmora , qui l’a trouvée en Sardai- gne, où elle est sédentaire. Elle se tient dans les rochers, où elle niche, et s’approche des habi- tations rurales, où elle se perche sur les toits des maisons. Le mâle est d’un noir lustré à reflets légers, pourprés, peu éclatans et assez mats sur les parties inférieures. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que les reflets ont moins d’éclat. Le jeune ressemble à celui de notre Etourneau , mais sa couleur brune est plus foncée. On re- marque, après sa première mue, de très-petites taches blanchâtres à l’extrémité des plumes, ta- ches qui disparoissent au printemps. De la Mar- mora , Mémoire présenté à l’Académie de Tu- rin, le z8 août 1819. Temminck , Manuel d’ Or- nithologie j ie édition , p. 1 3 5. La Sardaigne. L. 8. E.. P.. R. iz. *** Genre. STÜURNELLE, Sturnella. Sturnus 3 Liunée , Latham. Corpus oblongum 3Jlavo3 nigro 3 rubro 3 griseo varium. Caput subrotundum. Rostrum rectum 3 integrum 3 supra convexum , apice dilatatum obtusumquc ; tnandibula supe- rior basi in plumis front alibus rotur.dè protensa. Nares rotunda , membranâ proéminente tecta. Lingua cardlaginea y plana 3 apice jurcata. Co'lurn médiocre. AU rerràgibus z1. , fi, , 4". omnibus longio- ribus ; secundariis binls longïssimis. Ferr.ora extra abdomen posita ; tibia orntiino plumosA. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores, unus posticus • exteriores basi connexi; pollex lateralibus longior , validior, qucmadrnodum anteriores imo zarsi positus 3 sedilem cingcns 3 humi incumbens. Couda 'rectricibus 1 z. Sturnella in America pratis habitant; arbore rare insidunt 3 in herbis nidifie ant ; ova 5 aut 7 parlant ; insectis 3 granis victitant. Pullis c&cige- nis mater esc am in os ingerit , et cum é nido dis- cedunt tantum ad volandum idonei sunt. Corps oblo.ng, varié de jaune, de noir, de gris et de rouge. Tête un peu arrondie. Bec droit , entier, convexe en dessus, dilaté et obtus à sa pointe 3 base de la mandibule su- 633 périeure formant un angle arrondi dans les plu- mes du front. Narines rondes , couvertes d’une membrane saillante. Langue cartilagineuse, plate, fourchue à sa pointe. Cou médiocre. Rémiges deuxième, troisième et quatrième les plus longues de toutes 3 deux secondaires très» alongéts. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes tota- lement emplumées. Pieds rétradactyles 3 trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base; pouce plus long et plus fort que les latéraux, posé an bas du tarse, sur le même plan que les doigts an- térieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à douze reccrices. Les Stournelles habitent dans les prairies de l’Amérique, se perchent rarement , et nichent à terre , dans les herbes. Leur ponte est de cinq à sept œufs. Leur nourriture se compose d’insectes et de graines. Les petits naissent aveugles, sont nourris dans le md, et ne le quittent qu’en état de voler. * Lf. Stournelle a collier ou a fer a CHEVAL. 1. S. Collaris. S. Griseo fuscoque ma- culatus ; lineâ capitis superciliisque albis ; gulâ. nigrâÿ rostro albido 3 apice fusco 3 pedibus grïseis. Tacheté de gris et de brun 3 ligne de la tête ec sourcils blancs 3 gorge noire 3 bec blanchâtre , brun à sa pointe; pieds gris. On rencontre cecte espèce dans l’Amérique septentrionale, au Mexique ec à Cayenne; mais elle est beaucoup plus nombreuse dans les Etats- Unis que partout ailleurs. Elle fréquente les prairies et y passe toute sa vie , d’où lui est venu le nom de Meadow lark (Alouette de prés) , que lui ont imposé les Américains, et celui de Large lark 3 que lui donne Catesby. Elle ne se perche sur les arbres que lorsqu’elle est pourchassée, y reste peu de temps , et n’y passe jamais la nuit. Elle est sédentaire dans la Pensylvanie et les contrées voisines 3 néanmoins beaucoup d’indi- vidus en émigrent aux approches des frimats. Ce Stournelle court avec vitesse , a le vol vif, plane et fie comme notre Perdrix 3 s’il est poursuivi, et va, aussitôt qu’il est posé à terre, se blottir au pied d’un buisson ou dans une haute touffe d’herbe, et toujours du côté opposé à l’objet qui l’effraie. Le mâle est très-attaché à sa femelle, LUI 634 - ORNITHOLOGIE. et cous les deux ont beaucoup d’affection pour leurs petits. Son chant n’est pas sans agrément; mais il ne le fait entendre que dans la saison des amours. Il jette, ainsi que sa femelle, une es- pèce de sifflement aigu, quand on lui porte om- brage, Ils construisent leur nid à rerre, au milieu des broussailles ou des plantes touffues, et le com- posent d’herbes sèches. Une seule ponte an- nuelle est le résultat de leurs amours ; elle est de cinq à sept oeufs blancs, parsemés de taches et de quelques grandes mouchetures, principa- lement sur le gros bout. Leur nourriture consiste en vers, insectes et en diverses semences, prin- cipalement de la graine de l’ ornithogale ajleurs jaunes . Les indrvidus qu’on a apportés de la Guyane sont un peu plus petits que ceux de l’A- mérique septentrionale , et leurs couleurs jettent plus d’éclat. Cette espèce est en double emploi dans Bris- son et Buffon , sous les noms à3 Etourneau de la Louisiane et de Merle à collier d’ Amérique. Gme- lin a fait la même erreur, en la donnant pour un Sturnus et une Alauda. Le plumage de ce Stournelle a pu contribuer à induire en erreur les ornithologistes français cités ci-dessus, attendu qu’il n’est pas tout-à- fait le même à l’automne qu’au printemps : en effet, l’individu que Buffon appelle Etourneau de la Louisiane ou Stourne 3 est sous ses couleurs hi- vernales ; et son Merle à collier 3 sous son habit de noces. Tro is bandelettes longitudinales partent de la mandibule supérieure, et parcourent le sommet de la tête; celle du milieu est rousse, et s’élargit sur l’occiput ; les deux autres sont d’un brun-noi- râtre ; on remarque une tache d’un jaune foncé sur chaque côté , près du bec , et un trait noir à l’arrière de cette partie; les joues et les tempes sont grises ; les plumes du dessus du cou et du corps, variées de brun, de gris, de noir et de roux; la première couleur occupe les bords, les trois autres sont sur le milieu , et les trois der- nières dominent seules sur le croupion ; les pe- tites et les moyennes couvertures des ailes ont une bordure grise ; cette teinte prend un ton ar- doisé sur la partie antérieure de l’aile , dont les grandes couvertures sont rousses et tachetées de noir, et dont les pennes sont brunes en dedans , grises dans leur milieu et rousses en dehors; les quatre rectrices les plus extérieures sont blanches, avec une petite tache noire vers leur extrémité ; îa suivante de chaque côté est rayée de brun à l’extérieur, et les autres ont des taches noirâtres sur un fond terne ; toutes sont pointues et éta- gées ; la gorge est blanche à son origine, et en- suite du même jaune que les parties postérieures ; une marque noire forme un collier sur le bas du cou , et se termine en pointe sur la poitrine ; les flancs sont parsemés de taches noires ; les cou- vertures inférieures de la queue, rousses; la pla- que noire ou le fer à cheval est à l’automne et pendant l’hiver varié de gris , et le jaune des par- ties inférieures est mélangé de grisâtre. Les couleurs de la femelle sont moins pures que Celles du mâle , et son collier a moins d’éten- due. Les jeunes sont bruns sur les parties où les adultes sont noirs ; le jaune de la gorge et du des- sous du corps est peu apparent, et la plaque noire est foiblement indiquée. Brisson 3 Ornith. tom. i. p. 449. ri. 4. pl. qi.jïg. 1 [Etourneau de la Loui- siane ). Ibid, p . 24 z . n. 15 [Merle à collier d’A- mérique). Bujjvn , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. 291 . pl. enl. n. 256 [Etourneau de la Louisiane ou le Stourne ). Ibid. p. 371 [Fer- à- cheval ou Merle à collier d’ Amérique). Gmelin 3 Syst. nat. édit. 13. p. 801. n. 11 [Alauda magna). Ibid. pag.Zoï.n. 3 [Sturnus ludovïcianus). L’Amé- rique, L. 9 f. E.. P.. P».. 12. ** Le Stournelle loyca. 2. S. Loyca. S . Fusco alboque maculatus 3 gulâ et pectore coc - cineis. Tacheté de brun et de blanc; gorge et poi- trine rouges. Molina , qui a donné une description très - succincte de cet oiseau , dit qu’il porte au Chili le nom de Loyca ; qu’il construit son nid sans beaucoup de soin , dans le premier trou qu’il trouve en terre , et que la femelle n’y dépose ja- mais que trois œufs gris et tachetés de brun. Il ajoute qu’on voit souvent le mâle et la femelle s’élever et s’abaisser perpendiculairement en l’air dans les campagnes, en faisant entendre leur ra- mage , dont les naturels du Chili tirent des au- gures. D’après le peu que cet auteur dit de cet oiseau, on est tenté de croire que c’est une race très-voisine du Stournelle des Terres magellani - ques : cependant il ne fait pas mention de la raie blanche , attribut remarquable chez celui-ci. Au reste, le mâle est gris et tacheté de blanc ou l’autre est brun ; il n’a du rouge que sur la gorge et le haut de la poitrine. La femelle est d’un gris plus clair que le mâle, et le rouge de sa poitrine est moins vif. Molina 3 Uist. nat. du Chil. p. 225 . O R N I T H Sonnin'i 3 édit, de Bûffon 3 tom. 45, p, 100. L’A- mérique méridionale. L.. E.. P.. R.. * Le Stournelle des Terres magella- niques ou Blanche- raie. 3. S. Militaris. S. Fus eus ; subtus ruber ,• pedibus fuscis. Brun 3 rouge en dessous 3 pieds bruns. On rencontre certe espèce aux îles Malouines, sur les cônes du détroit de Magellan ; elle s’avance dans l’Amérique jusqu’à Monte-Video, et peut- être au-delà. M. de Azara , qui l’a observée entre le 35e et le 36e degré de latitude australe , dit qu’elle forme des bandes plus ou moins nom- breuses, qui cherchent leur nourriture à terre, s’abattent sur les champs ensemencés de blé , dont elles mangent le grain. Montbeiliard a imposé à cet oiseau le nom de Blanche-raie 3 à cause de la longue raie blanche qui, sur chaque côté de la tête , prend naissance à la jonction des deux mandibules, passe au- dessous de l’œil, et puis reparoît au-delà pour descendre le long du cou 3 cette raie est bordée en dessus et en dessous des couleurs rembrunies qui dominent sur la partie supérieure du corps , les couvertures et les pennes aîaires, dont le bord est fauve 3 la queue est noire et fourchue; la partie antérieure de l’aile, le lorum 3 le tour de l’œil , la gorge et les parties postérieures sont d’un rouge cramoisi 3 les côtés du corps ont des mouchetures noires. La femelle est d’un gris pâle, et a la poitrine d’un rouge pâle. Le plumage de ce Stournelle varie dans les premières années. Lorsqu’il est parvenu à sa per- fection, les couvertures supérieures des ailes, à l’exception des petites et leurs pennes, sont d’un noir profond 3 toutes les parties inférieures, d’un beau cramoisi sans mouchetures noires 3 les pieds sont couleur de plomb. Des individus n’ont point le trait rouge des joues , ni de rouge cra- moisi sur la gorge et sur le devant du cou ; cette couleur y est remplacée par du brun clair, avec des taches longues et noirâtres à la partie anté- rieure du cou 3 les couvertures alaires sont noi- râtres ; ces individus ont le reste du plumage d’une teinte moins sombre. Buffon 3 Hist. nue. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 19 6. pl. ad. n. 113. L. 8 {. E.. P.. R. xi. *Le Stournelle rouge. 4. S. Ruhra. S. Ca- pite j collo dorsoque rubris ; alis s couda 3 ventre 3 rostro pedibusque ni gris. OLOGIE. 635 JTète, cou, dos et cuisses rouges; ailes, queue, ventre , bec et pieds noirs. Sonnerar a rencontré cette espèce à Antigues, et M. de Azara l’a trouvée au Paraguay, d’où elle s’étend jusqu’à la rivière de la Plata, d’où l’a reçue M. Bâillon, et où les Français l'appellent Cardinal des prairies. En effet , suivant M. de Azara , elle est plus aquatique que tous les autres Troupiales avec lesquels on l’a classée. Elle se nourrit d’insectes, d’œufs de poissons, de lima- çons , etc. L’individu décrit par ce savant naturaliste es- pagnol, a la tête entière et presque tout le de- vant du vol , d’un rouge enflammé et si bril- lant, que l’on croiroic que ces parties sont cou- vertes de petites pièces de verre au lieu de plu- mes , et elles sont aussi roides au toucher qu’elles le paroissent peu ; les jambes sont d’un orangé vif, et le reste de l’oiseau d’un noir profond, de même que le bec, les pieds, la bouche, l’iris et le bord des paupières. Celui de Sonnerat ne diffère du précédent qu’en ce qu’il a l’iris couleur de feu et les jambes rouges. Sonnerat , Voyage à la Nouvelle- Guinée 3 pl. 48. De Arara 3 Apuntamientos para la His- toria nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata , tom. \. p. 31 G ( Tordo negro cabe^a roxa ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nâtur. tom. 3 4. p. 3 5 3 ( Troupiale rouge). Les Indes et P Amérique méridionale. L. 8 f. E. 12. P. 18. R. 12. 4 LXe. Genre. GRIVE, Tardas 3 Linnée, Latham. Corpus subovatum 3 variis coloribus pictum. Caput subrotundatum 3 interdum cristatum. Rostrum basi glabrum aut plumosum, tam latum qu.cim altum 3 deindé later aliter compressum 3 plus aut minus validum 3 supra convexum ; mandibula superior ad apicem emarginata curvataque 3 infe- rior recta et integra. N ares ovat& 3 membranâ parthn tecta 3 basi rostri sit&. Lingua cardia ginea 3 apïce fiss-a. Collutn médiocre. AU pennâ spuriâ brevi3 aliis, remigibus primâ3 secundo. 3 aliis , secundo et tertio , pluribus tertiâ 3 quarto et quintâ omnibus longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- l ticus umts ; exterïores basi connexi ; hallux quem- Llll 2 636 ORNITHOLOGIE. admodufn amenons imo tars't positus 3 sedilem cingens et omnibus artïculis hunii incumbens . o Cauda equalts j aut cuneata 3 aut emarginata 3 rectriùbus duodecim. ’Turdi per omnem orbem habitant ; in arboribus3 dunt'sj stipitibus, rupibus 3 arundtnibus , terra nidifi- cant ,■ ova 4, 5 edunt ; ex insectis } baccis vermibus- que victitant ; mas feminam incubantem alens et ipse incubans. Pullts c&cigenis mater escam in os in- gerit3 et càm è nido disccdunt3 ad voiandum idonei sunt. Corps un peu ovale, peint de diverses cou- leurs. Tête un peu arrondie , quelquefois huppée. Bec glabre ou emplumé, et aussi large que haut à sa base, ensuite comprimé latéralement, plus ou moins robuste , convexe en dessus ; man- dibule supérieure échancrée et courbée à sa pointe ; l’inferieure droite et entière. Narines ovales , en partie couvertes d’une membrane, situées à la base du bec. Langue cartilagineuse, fendue à sa pointe. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde et courte, les première et seconde rémiges chez les uns, les deuxième et troisième chez les autres, les troisième et quatrième chez plusieurs, les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs unis à leur base; pouce posé au bas du rarse , sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue égale ou en forme de coin, ou échan- crée , à douze rectrices. Les Merles et les Grives se trouvent en tout pays, nichent sur les arbres, dans les buissons, sur des souches , dans les rochers, les roseaux et à terre ; leur ponte est de quatre ou cinq œufs ; ils se nouais enc d’insectes, de baies et de vers. Le mâle nourrit sa femelle quand elle couve, et parcage l'incubation. Les peurs naissent aveu- gles, sont appâtés dans le nid, et ne le .quittent qu’en état de voler. GRIVES. La Grive proprement dite. i. T.Muskus. 2. Dorso jus co ; collo anteriore albo maculatis ; remigtbus basi inter tore ferrugineis ; .rostro pedi- busquejlavesccr.tibus. Dos brun ; taches blanches sur le devant du cou ; rémiges ferrugineuses à leur base inté- rieure ; bec et pieds jaunâtres. (P/. 174. n. z.) Le vulgaire confond souvent cette Grive avec la Mauv'tSj et leur donne le même nom ; c’est ainsi qu’aux environs de Rouen on les appelle l’une et l’autre Mauviard , à Paris et en Bour- gogne Mauviettes. La première est l’espèce la plus connue dans les pays vignobles, et celle dont la chair est la plus délicate ; elle les fré- quente pendant les vendanges et en très-grand nombre, et disparoît après. Elle reparoîtdans nos contrées septentrionales aux mois de mars et d’avril, se retire dans les bois, que le mâle vi- vifie par un chant fort et assez agréable. Il se tient à cette époque à la cime des grands arbres, sur une grosse branche près du tronc, et y reste dts heures entières à chanter. On l’entend ordi- nairement depuis le mois de mars jusqu’au mois d’août. En tout autre temps, le mâle et la fe- melle ne jettent plus qu’un petit cri qui semble exprimer les syllabes \tpp 3 \tpp. C’est surtout lorsqu’ils s’envolent qu’ils le font entendre , cri que l’on peut imiter, afin de les attirer dans les pièges et à porrée du fusil, en plaçant le bouc du doigc dans la bouche , le pressant forcement des lèvres et le retirant avec vitesse. Cette espèce se nourrit d’insectes , de limaces, de baies et de raisins. Elle place son nid dans les buissons et quelquefois sur une branche d’arbre, près du tronc, à dix ou douze pieds de hauteur j elle le compose, à l’extérieur, de mousse et d’herbes grossières, et garnit l’intérieur de brins de paille liés ensemble avec de l’argile et de la poudre de bois pourri. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs d’un bleu pâle, glacé de vert, avec quelques taches rougeâtres et noires. Le mâle soulage sa femelle dans le travail de l’incuba- tion pendant quelques heures du jour. Deux couvées par an sont le résultat de leurs amours. Le plumage de cette Grive est d’un gris-brun sur la tête, le corps , les scapulaires , les couver- tures supérieures des ailes et leurs pennes •, quel- ques taches toussât tes sont à l’extrémité des moyennes couvertures alaires ; les inférieures sont de la dernière ceinte ; la queue est d’un gris-toux en dessus et cendrée en dessous; un blanc- roussâtre colore les joues, la gorge , le de- vant du cou et la poitrine, sur lesquels on re- marque des taches noirâtres , plus petites et moins nombreuses sur le fond blanc du ventre ; les couvertures inférieures des ailes sont d’un blanc sale, varié de gris et de roux. On renaar- O' R N ï T H O que peu de différences entre le mâle et la fe- melle 3 cependant on dit qu’elle n’a point la raie d’an blanc-roussâcre qui s’étend au-dessus des yeux du mâle. Le jeune, avant sa première mue, a des mouchetures roussâtres sur le dessus du corps et des taches brunes sur les parties infé- rieures. B ris son, Ornithol. tom. i. p. 103. n. 2. ( Petite Grive. ) Buffon Hist. nat. des Oiseaux , tan. 3. p. 280. pl. enl. n. 4 06. ( Grive.) L'Eu- rope. L. 8 f. E.. P.. R. 12. La Grive draine. 2. T. Viscivorus. T. Dorso fusco ; collo anteriori jusco maculato ; rostro basi et angulis jlavo ; pedibus flavescenùbus. Dos brun ; devant du cou tacheté de blanc 3 bec jaune à sa base et sur ses angles 3 pieds jau- nâtres. (Pl. 1 74. n. 1.) La Draine est un des premiers de nos oiseaux chanteurs qui annonce le retour du printemps ; car dais les beaux jours du mois de février, on voir le mâle à la cime des grands arbres, faisant entendre un ramage fort et varié. Dans cette es- pèce, comme dans plusieurs autres de nos contrées septentrionales, des individus, et c’est le plus grand nombre, en émigrent aux approches des frimats , pour se transporter dans nos contrées méridionales, tandis que d’autres restent séden- taires 3 mais il paroîc , d’après des observations réitérées, que ceux qui habitent les hautes mon- tagnes en descendent pendant l’hiver , pour se tenir dans les plaines. Tous habitent , pen- dant la saison des amours, les forêts et les ver- gers 3 construisent leur nid dans les premiers jours de mars sur les grands arbres, mais le plus souvent sur ceux de moyenne hauteur 3 ils le pla- cent ordinairement à la bifurcation des maî- tresses branches 3 en composent l’intérieur de mousse , de feuilles et d’herbes grossières , liées ensemble avec de la terre gâchée 3 l’in- térieur est garni d’herbes fines, de crm et de laine : c’est sur cette couche que la femelle dé- pose quatre œufs, rarement plus, d’un blanc sombre , tacheté de brun , dont le mâle partage l’incubation pendant plusieurs heures du jour. Cette espèce fait ordinairement deux couvées 3 se nourrit de chenilles, de vers, de limaces, de baies, de fruits, et, pendant l’hiver, de graines de genièvre, de houx, de nerprun, de pommes pourries , et surtout de gui 3 ce qui lui a fait donner, dans divers cantons, le nom de Man- geuse ou de Grive de gui ; dénomination sous laquelle elle est plus connue que sous celle de LOGIEZ 63 7 Draine qu’elle porte en Bourgogne , d’après son cri, tré tré tré tré , que ces Grives répètent tou- jours, lorsqu’elles sont inquiétées, soit pour se rallier, soit pour s’avertir les unes des autres du plus petit danger qui les menace. Les individus qui se fixent dans les vergers , sont des sentinelles vigilantes pour la volaille , qu’elles avertissent de l’approche de l’oiseau de proie. Le dessus de la tête, du cou et du corps esc d’un gris- brun , un peu mêlé de roux sur le crou- pion 3 la gorge, d’un blanc tirant un peu sur le jaunâtre, ec varié de quelques petites taches bru- nes et longitudinales; les côrés de la tête, le devant du cou et le dessous du corps sent d’un blanc jaunâtre , moucheté de noir 3- les pennes des ailes et de la queue, brunes, et d’un brun plus clair sur leur bord extérieur 3 les trois pre- mières pennes de chaque côté de la queue, blan- ches à leur extrémité. La femelle ne diffère du mâle que par des couleurs moins vives. Le jeune, avant sa première mue, a des mouchetures jau- nâtres sur les parties supérieures. Brisson, Ornith . tom. 2. p. 201. n. ï. (Grande Grive.) Buffon, Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. $. p. 295 . pl. enL 485. L’Europe. L. 11. E.. P.. R. 12. La Grive litorne. 5. T. P dans. T. Capïte uropygioque canis ; recti icibus ni gris ; extimarum margine interiore ap 'ne albicance ; rostro Jlavo ; pedibus fuscis. Tête et croupion d’un gris-blanc 3 reçtrices noires, les extérieures blanchâtres en dedans à leur pointe 3 bec jaune 3 pieds bruns. ( PL 1,78» «• T-*) Nous ne voyons cette espèce en France que pendant l’hiver. Elle y arrive au mois de novem- bre, et y reste jusqu’aux mois de mars et. d’avril ; alors elle nous quitte pour se transporter plus au nord, où elle niche. On la rencontre dans nos contrées par bandes ordinairement très-nom- breuses, qui se plaisent dans les lieux où croît le genièvre , et préfèrent , surtout à la fin de l’hiver, les prairies humides 3 elles ne fréquentent guère les bois que pour y passer la nuit. Ces grives vivent chez nous en société, et y restent pendant toute la mauvaise saison 3 mais quelque temps avant leur départ, on les rencontre par paires. Elles se nourrissent de limaces, de vers, après lesquels on les voit courir, surtout après la pluie, d .11s les terrains humides ou nouvellement la- , boutés, A défaut de ces nourritures, elles sLlT ORNITHOLOGIE. mentent de gui , de diverses baies, et surtout du fruit de l’alisier, qu’elles mangent avec avidité, et dont elles sont tellement friandes, qu’on les voit quelquefois dans les endroits où croît cette plante, au nombre de deux ou trois mille. On dit que les Licornes , dont nous ne connois- sons pas le chant , mais seulement divers cris qu’elles font entendre en volant, les unes pour se rallier, les autres pour s’avertir du danger qui les menace : on dit donc qu’elles nichent en Po- logne, dans la Basse- Autriche et en Suède, sur les grands arbres , et que leur ponte est de quatre à six œufs d’un vert de mer pointillé de roux- brun. Leur plumage est, pendant l’hiver, d’un cen- dré varié de quelques taches noirâtres sur la tête, le dessus du cou, le bas du dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue 3 d’un brun roussâtre sur le haut du dos et sur les cou- vertures des ailes 3 roussâtre , avec une tache noirâtre vers le milieu de la plume, sur le de- vant du cou et sur la'poicrine 3 blanc sur la gorge, le ventre et les parties postérieures, avec des ta- ches d’un cendré-brun sur les couvertures infé- rieures de la queue 3 les pennes des ailes sont brunes en dessus et cendrées en dessous 3 les primaires, bordées de roussâtre en dehors et les intermédiaires de brun-roussâtre ; les deux pen- nes du milieu de la queue d’un gris-brun en des- sus er d’un gris-cendré en dessous ; les latérales areilles aux pennes alaires et bordées de gris- ru n . Les individus que nous avons vus au mois tr} tr. On rencontre cette espèce dans les parties les plus froides et les plus chaudes de notre conti- nent. Forskaël l’a rencontrée sur le sol brûlant de l’Arabie , dans les campagnes d’Alep , aux mois de juillet et d’août ; M. Levaillant l’a vue en Afrique, à la hauteur du 24e. degré sud ; Pallas l’a trouvée dans les contrées de la Sibérie, sur les bords montueux de l’Irtich , oû elle niche ; des troupes assez nombreuses ont parcouru le Piémont et la Provence en l’an 18x75 elle vu aussi sur les montagnes de la Laponie ; elle est commune sur les bords de la mer Caspienne, près d’Astracan , tout le long du Volga, et passe, chaque année, en grandes troupes dans la partie méridionale de la Russie 5 enfin, on voit quel- quefois de ces Merles dans nos provinces sep- tentrionales et en Angleterre, mais ce sont des individus égarés. Le mâle a la tête parée d’une huppe , qui se jette en arrière comme celle du Jaseur ; cette huppe, la tête, le cou, les pennes des ailes et de la queue sont noirs , et à reflets verts et pourprés 5 cette couleur se termine sur le milieu du haut de la poitrine, qui est , de même que le ventre , le dos , le croupion et les petites cou- vertures des ailes, de deux teintes roses, l’une claire, l’autre plus foncée 5 on remarque quel- ques taches noires sur le dos, et que la plupart des plumes scapulaires, et du croupion sont un peu salies de brun clair à leur pointe ; les cou- vertures de la queue , les plumes qui sont proches du poignet de l’aile, celles des jambes et des flancs , sont d’un noir à reflets verdâtres et ter- minées d’un rose fané 5 celles du dessous de l’aile sont noires et bordées de blanc. La femelle est un peu plus petite que le mâle , porte une huppe moins haute et moins fournie , et a le cou , les pennes des ailes et de la queue d’un noir terne, et la teinte rose beaucoup moins vive. Le jeune, qui ne prend qu’à sa seconde année les belles couleurs des adultes , est gris et blanc en dessous , et chez lui la couleur rose est remplacée par du 65 1 brun clair. Brisson 3 Ornith.tom, 1. p. 2 50. n. 10. Buffon y Hisc. nat. des Oiseaux } tom. 3. p. 348. pi. enl. i)i. V Europe. L. 8. E.. P.. R. 12. **Le Merle d’Amérique. 42. T. Amerlca- nus. T. Corpore supra nigro nitente ; subtus nigro pallido ; rostro pedibusque fiavis. D essus du corps d’un noir brillant 5 dessous d’un noir pâle 3 bec et pieds jaunes. Brisson, qui adécru.ce Merle s ne nous indi- que point la partie de l’Amérique qu’il habite. Il est, en dessus, d’un noir brillant et à reflets violets , ec en dessous , sans reflets et sans éclat 5 les pennes des ailes et de la queue sont noires , et les pennes primaires ont leur extrémité rous- sâtre. Nous soupçonnons que cet oiseau est plutôt un Troupiaie qu’un Merle. Brisson , Ornith, tom. 1. p. 308. n. 51. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 39 1. L.. E.. P.. R. xi. **Le Merle a aigrettes. 43. T. Arcuatus . T. Supra spadiceus ; superciliis , loris , mémo , crisso } genis arcuque gutturis a Ibis ■ caudâ rotun- datâj versus apicem nigrâj apice albâ ,• rostro pedibusque plumbeis. Châtain en dessus 5 sourcils, lorums } men- ton, couvertures inférieures de la queue, joues, l’arc de la gorge, blancs; queue arrondie, noire vers son extrémité et blanche à sa pointe ; bec et pieds plombés. Ce Merle de la Chine a le dessus du corps d’un brun-rougeâtre; les sourcils, le haut de la gorge, les couvertures inférieures de la queue, blancs ; le devant du cou et la poitrine , rougeâ- tres ; cette teinte blanchit sur le ventre ; les joues et un croissant sur le derrière du cou sont noirs ; une petite touffe de plumes molles et blanches se fait remarquer derrière chaque œil; la queue est arrondie, noire vers son extrémité et terminée de blanc. Latham 3 Synopsis 3 tom. 1. part. 1 . /7. 73. n. 34. Crescent thrush. 2e édit, du nouv. Dictt d’Ilist. natur. tom. 10. p. 249. La Chine. **Le Merle aux ailes courtes. 44-. T. Brachypterus. T. Corpore cinereo-fusco; alis abbre- viqfis ; caudâ cuneiformi } long! ; rostro pedibus- que nigric antibus. Corps d’un brun-cendré; ailes courtes; queue cunéiforme, longue; bec et pieds noirâtres. La Nouvelle-Galles du sud est la patrie de ce N n n n 2 65 2 ORNITHOLOGIE. Merle, qui a les ailes si courtes , qu’il ne peut peut faire de longs vols ; aussi le voit-on pres- que toujours à terre, et ne voltiger qu’à de pe- tites distances. Son plumage esc généralement brun ; cette couleur incline au cendré sur les parties supérieures et sur la poitrine ; la queue est cunéiforme et assez longue ; les ailes en repos atteignent à peine le croupion ; quelques poils noirs garnissent la base des mandibules en avant de l’œil } l’iris est bleu. Latham , Index , Suppl, p, 43 . n. 1 1 . ze édit . du nouveau Dict . d’Hist. nat. tom. 20. p. 249. L’ Australasie. L. 9. E.. P.. R. 1». **Le Merle banawill-will. 45. T. Mus-' cicola. T. Capite , collo superiore dorsoque nigris ; corpore subtus albo 1 ails caudâquc fuscis ; rostro pedibusque fuscis. Tête , dessus du cou et dos noirs ; dessous du corps blanc ; ailes et queue brunes; bec et pieds de cette couleur. Le nom imposé à cette espèce est celui qu’elle porte à la Nouvelle-Galles du sud. Les mouches ec les insectes sont ses alimens de préférence. Son plumage est brun sur les ailes et sur la queue ; noir-bleuâtre sur le dessus du cou et sur le dos ; blanc sur toutes les parties inférieures. Latham , Index 3 Suppl, p. 43. n. 16. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 20 . p. 250. V Australasie. L. 9. E.. P.. R. 1 2. ** Le Merle baniahbou. 46. T. Canorus. T. Supra gris eus 3 subtus ferrugineus ; lineâ albâ pone oculos ; caudâ rotundatâ • rostro pedibusque J! avis. Gris en dessus ; ferrugineux en dessous; ligne blanche derrière l’œil ; queue arrondie ; bec et pieds jaunes. Sonnerat , qui a observé ce Merle à la Chine , dit que c’est le seul oiseau de ce vaste empire qui ait un chant remarquable ; on le trouve aussi au Bengale, où il est connu sous le nom de W^amen; et on l’appelle Boubi à Canton. Il se nourrit de riz, de vermisseaux, d’insecres, et même de viande, lorsqu’d est en cage. La couleur brune qui est répandue sur le plu- mage de cet oiseau, est plus foncée sur les parties supérieures que sur les inférieures, où elle tire au gris, de même que sur le bord extérieur des : pennes et des couvertures supérieures des ailes ; un trait blanc surmonte les yeux et s'étend un peu au-delà ; la queue est longue de trois pouces à peu près , et dépasse les ailes en repos d’environ la moitié de sa longueur. La femelle est toute grise , à l’exception des trois pennes alaires et des trois plus extérieures de la queue, qui sont blanches en grande partie. Basson 3 Ornith. tom. i.p. 160. n. 25. ( Merle du. Bengale.) Buffon , Hist. natur. des Oiseaux „ tom. 3. L’Asie orientale. L. 9 R E.. P.. R. 12. * * Le Merle a bec jaune d’Afrique. 47. T. Africanus. T. Nigricans ; pectore pennis aigris 3 rufo marginatis tecto ; rostro Jlavo ; pedibus ci * nereis. Noirâtre ; plumes de la poitrine noires et bor- dées de roux ; bec jaune ; pieds cendrés. Cet oiseau d’Afrique porte un plumage noirâ- tre , nué de brun-roux sur le devant du cou, la poitrine et le ventre; de blanc au bas-ventre et aux couvertures inférieures de la queue. Linn. , édit , 13. p. 808. n. 14. 2e édit, du nouv. Dict. * d’ Hist. nat. tom. 10. p. 250. L' Afrique. L. 10. E.. P.. R. 12. **Le Merle A bec BLEU. 48. T. Tenebrosus. T. Dorso 3 alis gulâque ni gris ; corpore subrus albido ; vertice fusco ; rostro c&rulescenti ; pedibus Aigris. Dos, ailes et gorge, noirs; dessous du corps blanchâtre ; vertex brun ; bec bleuâtre ; pieds noirs. On voit fréquemment cette espèce au port Jackson, dans la Nouvelle- Galles du sud. Elle a le haut de la gorge , le dos et les ailes, noirs ; les pennes alaires, bordées de blanc ; toutes les parties inférieures de cette couleur, avec du brun sur les côtés, près des ailes ; la tête , en dessus , de cette même teinte. Latham , Index , Suppl, p. 42. n. 1 2. 2e édit, du nouv. Dict. d1 Hist. nat. tom. 20. p. 250. L’ Australasie. L. 6. E.. P.. R. 12. * Le Merle bleu de la Chine. 49. T. Vio- laceus. T. Violaceo-cinereus ; capite , collo , pectore teetneibusque alarum ad apicem chalybeo fascia- tis ; rostro pedibusque aigris. D’un bleu- cendré; tête, cou, poitrine et la pointe des tectrices de l’aile , rayés transversa- lement d’une couleur d’acier ; bec et pieds noirs. Sonnerat, qui a vu ce Merle à la Chine, le décrit avec un plumage assez généralement d’un bleu - violet changeant ; mais les plumes de ORNITHOLOGIE. fa réte , du cou , de la poitrine et des petites cou- vertures des ailes sont terminées par une bande d’un bleu-violet chatoyant et à reflets métal- liques ; deux des petites pennes alaires ont leur extrémité blanche ; les plumes des jambes por- tent cette même couleur d’un côté et un bleu foncé de l’autre; l’iris est rouge. Sonnerat3V oyag. aux Indes et à la Chine 3 tom. z.p. 18S.pl. 10B. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. zo.p. 2 5 2. Les Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Merle brillant de Congo. 50. T. Splendidus. T. Virescentc-c&ruleus 3 nitens ; loris c&ruleis • gutture pectoreque purpureo -violaceis ; remigibus extîis c&ruleis 3 intus fuscis ; caudâ ni- grâ j margine apiceque c&ruled; rostro pedibusque nigris. D’un bleu-verdâtre brillant ; lorums bleus ; gorge et poitrine d’un violet-pourpré; rémiges bleues à l’extérieur, brunes en dedans; queue noire, bleue sur les bords et à la pointe ; bec et pieds noirs. Quoiqu’on ait donné ce bel oiseau pour une espèce particulière, il a de tels rapports avec le Merle éclatant 3 qu’on peut soupçonner que ce n’est qu’une race très-voisine. Le naturaliste Perrein l’a trouvé à Malimhe, ffgns le royaume de Congo et de Cacongo, où elle se tient sur les palmiers , et se cache si bien dans le feuillage, qu’il est difficile de l’apercevoir. Son vol n’est pas rapide ; mais ses ailes frappent l’air avec tant de force, qu’il en résulte un bruit qui s’entend à plus de deux cents pas , et elle jette en même temps un cri pareil à celui de notre Corneille. La tête, le cou, le dos et toutes les couver- tures de la queue sont d’un bleu-verdâtre, à re- flets métalliques; le front porte un bandeau ve- louté, composé de petites plumes noires et ser- rées ; d’autres , aussi courtes , couvrent les joues, et sont d’un bleu â reflets violets, avec une bor- dure d’or ; la gorge , la poitrine et les scapulaires sont d’un violet-pourpré, à reflets cuivrés, et sur le ventre , à reflets dorés ; les petites et moyennes couvertures des ailes ont des taches d’un noir velouté, et une bordure bleue vers leur extrémité, sur un fond vert éclatant; les pennes primaires des ailes sont brunes à l’intérieur, bleues à l’extérieur et vers le bout ; cette couleur occupe sur les secondaires le tiers de leur lon- gueur; elles sont ensuite d’un noir velouté et d’un bleu-violet pourpré; la queue est d’un noir ve- louté, bordée et terminée de bleu en dessus, 653 brune en dessous, et arrondie à son extrémité ; l’iris est blanc. Bujfon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 46. p. 209. z* édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 20. p. 252. L’Afrique. L. 11. E.. P.. R. 1 2. * Le Merle brunet. 5 1. T. Capensis. T. Fus- eus ; abdomine subjlavescente ; crisso luteo ; ros- tro pedibusque nigris. Brun; abdomen un peu jaunâtre; couvertures inférieures de la queue, jaunes; bec et pieds noirs. Les habirans du Cap de Bonne - Espérance donnent à ce Merle le nom de Gul-gat 3 qui veut dire Cul-jaune. Cet oiseau , fort babillard,, a les parties supérieures, les ailes et la queue t brunes ; la poitrine, de cetre même teinte, mais plus claire, et prenant un ton jaunâtre sur le ventre et sur les cuhses; le croupion et les cou- vertures supérieures de la queue , d’un beau jaune. La femelle ne diffère du mâle que par des teintes plus foibles. Le jeune est varié de blanc, avec les couvertures inférieures de la queue , jaunes. Brisson 3 Ornith. tom. 2. p. 2 5 9. n. z 5 [Merle brun du Cap de Bonne- Espérance). Bujjf>ns Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 590. pLenlum . n. 3 17 [Merle à cul jaune du Cap). L. 7 E.. P.. R. 12. * Le Merle bru no iii .. 52. T. Nigricans .. T. Capite gulâque nigris ; palpehris aurantiis ; cor- pore supra fusco ; abdomine fusco -fiavescente p rostro pedibusque nigris.. Tête et gorge noires ; paupières orangées ; dessus du corps brun ; abdomen d’un brun-jau- nâtre; bec et pieds noirs. Nous devons â M. Levaillant la connoissance de cetre espèce, qu’il a rencontrée dans la partie australe de l'Afrique, vers le tropique du Capri- corne.. Les Brunoirs Sonc en grand nombre sur les bords de la grande rivière et dans le pays des Namaquois. Ce sont des oiseaux remua ns ec babillards , qui se réunissent vers le soir en trou- pes dans le même buisson , d’où ils se jettent en pirouettant sur les insectes qui volent dans h s environs. Us nichent dans les broussailles les plus touffues, et leur ponte est de cinq œufs.. La tête et la gorge sont noires ; les paupières, orangées; l’iris est d’un brun fon.é, et le reste du plumage, pareil à celui du Brunet. La femelle diffère du mâle par une raille plus petite et un plumage moins coloré. Montbelhard donne ce Merle pour une variété du Brunet , mais M..Le- 654 O K NI T H vaillant le regarde comme une race constante, qui ne se mêle pas avec l’autre, et qu’on ne trouve pas dans la même contrée. Lev aillant 3 Oiseaux d’Afrique , pl. 10G. 2e édit, du nouv. Dut. d’IIist. nat. tom. zo. pag. 2.53. L’Afrique méridionale. L. 7 E.. P.. R. 12. ** Le Merle brun d’Abyssinie. 53. T.Abys- sïnicus. T. Supra fus eus 3 subtus fulvus ; gala fus- cesceute; pedibus mgris. Brun en dessus, fauve en dessous; gorge bru- nâtre 3 pieds noirs. Le voyageur Bruce est le premier qui ait parlé de ce Merle 3 qu’il a vu dans l’Abyssinie. Il se nourrit, Rit- il , en partie de fleurs d’une espèce d’olivier d’Ethiopie, qui, selon les Anciens, ne porte jamais de fruit 3 il esc aussi très-friand de raisin. Tout le dessus du corps , les couvertures des ailes , leurs pennes , celles de la queue et la gorge sont d’une teinte brune, mais plus claire sur cette dernière partie , et plus foncée sur les pennes alaires et caudales, excepté sur leur bord exté- rieur ; le reste du plumage est d’un jaune fauve. Latham , Synopsis 3 tom. 2. part. 1. pag. 78. n. 103 ( Abyssinian thrush). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 20. p. 253. L’Afrique. L. 9. E.. P.. R. 12. * Le Merle brun de la Jamaïque. 54. T. Leucogenus. T. Supra fusco- nigricans _, subtus pal- lidior ■ mento ventreque albidis ■ rostro Jlavo ; pe- dibus aurantiis. D’un brun-noirâtre en dessus, plus pâle en dessous ; menton et ventre blanchâtres ; bec jaune 3 pieds orangés. Les parties supérieures de ce Merle sont d’un brun-noirâtre ; les inférieures , d’une nuance plus pâle-; le haut de la gorge et le ventre, blan- châtres. Quelques individus ont une tache blan- che sur les pennes secondaires. Latham donne à cette espèce trois variétés : la première, qui se trouve dans la Nouvelle-Calé- donie , et qui n’en diffère qu'en ce que la gorge est de la couleur du dos; la deuxième , donc parle Firmin, et qui se trouve à Surinam. Le mâle est tout noir, et la femelle, noirâtre; tous les deux ont le bec et les pieds orangés. La troi- sième est le Merle d’Amérique , décrit précé- demment. Latham 3 Index. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur.jom. 20. p. 254. L’ Amérique septentrionale. L. n. E„ P., R. 12. OLOGÏE. ** Le Merle brun-olivatre. 55. T. Fuscns. T. Olivaceo-fuscus ; pectore et abdomine exal- bidis 3 fusco maculatis ; remigibus primoribus pe- dibusque atris. D’ un brun-olivâtre; poitrine et abdomen blan- châtres et tachetés de brun; rémiges primaires et pieds noirs. Cet oiseau , donné pour une espèce distincte, nous paroît être un individu de celle de la Grive grivette. Voyez ce mot, pag. 642. Pennant Arct. yqool. tom. 2 . p. 337. n. 199. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 20. p. 2^4. L’ Amérique septentrionale. L. 9. E.. P„ R. 1 2. ** Le Merle brun a poitrine noire, \G. T. Obscurus . T. Fuscus ; pectore nigneantt ; su- per cilii s 3 mento crissoque albis. Brun 3 poitrine noirâtre 3 sourcils, menton et couvertures inférieures de la queue, blancs. Latham, qui a décrit ce Merle , dit qu’il se trouve dans les bois qui sont aux environs du lac Baikal , et que son cri ressemble à celui du Fau- con cresserelle. Tout son plumage est assez eé- neralement brun 3 cette couleur prend un ton noirâtre sur la poitrine , er est remplacée par du blanc sur les sourcils , le haut de la gorge et sur les couvertures inférieures de la queue. Latham 3 Synopsis 3 tom. 2. part. 1. p. 3 1. n. 24. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2 o. p. 2 3 4. L’Asie septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Merle brun du Sénégal. 57. T. Sene- galensis. T. Griseo- fuscus ; abdomine exalbido ; remigibus caudâ 3 rostro pedibusque fuscis. D’un brun-gris ; abdomen blanchâtre ; ré- miges , queue, bec et pieds bruns. Toutes les parties supérieures de cet oiseau sont d’un gris-brun; les inférieures, d’un blanc sale 3 les ailes et la queue, brunes. Un individu qui a été envoyé du Sénégal , et que nous avons sous les yeux, présente quelques différences qui nous paroissent provenir du sexe ou de l’âge. Il a la tête , le dessus du cou et tout le dessus du corps , d’un gris un peu rembruni 3 cette couleur tire au noirâtre sur la queue, est foncée sur le front, les lorums 3 les sourcils et le menton; la gorge, le devant du cou, le haut de la poitrine et les côtés du dessous du corps sont gris ; les parties postérieures, blanches 3 les deux pennes do milieu de la queue ont quatre lignes de plus que les autres, qui sont égales entr’elles ; le bec ORNITHOLOGIE. est un peu arqué, noir, de même que les pieds. Nous rapprochons encore de cette espèce le Merle j Moteur des Oiseaux d’Afrique de Levail- lant, figuré sur la planche m, qui en diffère en ce qu’il est plus petit, que sa queue est moins longue. Le nom que cet ornithologiste lui a donné , vient de ce qu’il ne cesse de jaser au pied des buissons, où il se tient ordinairement. Son nid est composé de mousse et de petits fila- mens 3 la ponte est de quatre ou cinq œufs d’un brun clair. Basson 3 Ornithol. tom. 2. pag. 16 1. n. x 6 [Merle du Sénégal ). Bujfon 3 Mise. nat. des Oiseaux j tom. 3. p. 385. pi. enlum. 563 . J?g. 3. V Afrique. L. S. E.. P.. R. 12. *Le Merle a calotte blanche. 58. T. Albi- copillus. T. Rujus ; vertice albo ; collo supra 3 ails rectrlcibusque intermediis nigric antibus ; rosiro pedïbusque nigrïs. Roux ; vertex blanc 3 dessus du cou , ailes et rectrices intermédiaires noirâtres 3 bec et pieds noirs. Cet oiseau , que M. le baron Laugier con- serve dans sa nombreuse et riche collection , se trouve au Sénégal. Les plumes du dessus de la tête n’ont du blanc qu’à leur extrémité et sont noirâtres dans le reste, ce qui la fait paroître poumllée de cette dernière couleur, qui couvre entièrement ses côtés, le dessus et les côtés du cou , les ailes et les pennes intermédiaires de la queue 3 le reste du plumage est roux 3 toutes les rectrices latérales sont noires. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 20. p, 254. L’Afrique occidentale. L. 10 p. j. E.. P.. R. 11. * Le Merle choucador. 59. T. Ornatus. T. Lotus nïger 3 in vïrldï aureo c&ruleo purpureoque nitens-, rectricibus brevibus ferè œqualibus ; rostro pedïbusque nigrïs. Totalement d’un noir changeant et vert-doré, bleu et pourpre 3 rémiges courtes, presqu’égales 3 bec et pieds noirs. Le pays de ce Merle 3 que M. Levai liant a fait connoître, n’est pas connu. Tout son plu- mage est d’un noir velouté, à reflets vert-dorés, bleus et pourpres 3 il a de très-grands rapports avec le Merle éclatant ; mais on remarque qu’il en diffère essentiellement par une taille plus pe- tite, un bec moins épais, des pieds moins gros et moins alongés , et surtout en ce que les pennes de la queue sont courtes et presque de grandeur 655 égale entr’elles , et que de plus il n’a pas, comme le Merle éclatant 3 une barre blanche aux ailes. Levaillantj Oiseaux d’Afrique 3 pl. 8 6. Bujfon 3 édit, de Sonnïni 3 tom. 45 . p. 92 ( Choucador ). L.. E.. P.. R. 12. * Le Merle a courte queue de la Mar- tinique. 60. T. Brachyurus. T. Supra fuscus; subtus albus ; genis ros troque ni, gris ,• a lis caudâque brevissirnis. Brun en dessus 3 blanc en dessous 3 joues et bec noirs; ailes et queue très-courtes. Nous n’avons vu qu’un seul individu de cette espèce, qui se trouve à la Martinique, et qui pré- sente des rapports avec le Merle d’eau. Le dessus de la tête et du corps , les flancs , les ailes , les pennes de la queue et ses couvertures inférieures sont d’un brun terne 3 les joues , noires 3 la gorge et les parties postérieures, blanches 3 les ailes et la queue , très-courtes. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 20 . p. 255. La Martinique. L. 8 j. E.. P.. R. 12. ** Le Merle cureu. G\. T. Cur&us. T. A ter nitens ; caudâ cuneatà ,■ rostro substriato nigro ; pedlbus concoloribus. D’un noir brillant ; queue cunéiforme 3 bec un peu strié, noir 3 pieds de cette couleur. Les mœurs et les habitudes de cet oiseau du Chili, qu’a fait connoître Molina, présentent des singularités assez remarquables. Il vit en so- ciété, ainsi que les Etourneaux 3 et se plaît pen- dant le jour dans les prairies. Lorsque ces Merles retournent le soir à leur gîce, on les entend chan- ter en l’air, et ils forment alors une espèce de cercle. Ils montrent beaucoup d’adresse dans la construction de leur nid , et les matériaux qu’ils emploient consistent en petits joncs, qu’ils en- trelacent et cimentent avec de l’argile. Ils ap- portent cette terre avec leur bec et leurs doiges , et l’étendent avec leur queue, qui leur sert de truelle. L’extérieur de ce nid est composé de crins et de beurre. La ponte est de trois œufs blancs tirant sur le bleu. Tout le plumage de ces oiseaux est d’un noir brillant ; leur chair et leurs os présentent la même couleur; la queue est étagée, le bec un peu an- guleux et recourbé vers le bout 3 les narines sont recouvertes par une membrane mince. Cureu est le nom que ce Merle porte dans son pays natal , où il est recherché pour sa voix mélodieuse et d’une grande étendue, et surtout pour la pro- priété qu’il a d’imiter le chant des autres oiseaux 655 • ORNITHOLOGIE. er d’apprendre très-bien à parler. Il est vermi- vore , granivore et même carnivore; car on le voit souvent poursuivre des oiseaux plus petits que lui et leur dévorer la cervelle. Molina 3 Hist. nat. du Chili 3 p. 229. 2e édit, du nouveau Dlct. d’ITïst . natur. tom . 20. pag. 256. V Amérique méridionale. L. 10. E.. P.. R. 12. * Le Merle a calotte noire. 6 2. T. Nlgri- capillus. T. Hertice nigro ; corpore suprà olivaceo fus co j subiiis c&rulescente-cinereo . Vcrtex noir; dessus du corps brun-olivâtre ; dessous, gris-bleuâtre. M. L evaillant a découvert cette espèce dans le midi de l’Afrique, où elle se tient de préfé- rencedans les taillis des bords de l’eau. Le mâle a un chant agréable; mais il ne le fait entendre que lorsqu’il est caché dans les buissons. Le sommet de la tête et le derrière du cou sont noirs ; les parties supérieures , brun-oli- vâtres; les ailes et la queue, brunes et noirâtres à l’intérieur ; tour le dessous du corps est d’un gns-cendré bleuâtre , qui se dégrade sur le ventre et les parties postérieures. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et 11’en diffère qu’en ce qu’elle est brune où celui-ci est noir. Levaillant3 Hist. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 10S. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 10. pag. 2 <}6. V Ajrique méridionale. L. G ~. E.. P.. R. 12. ** Le Merle de la Chine. 6$. T. Perspicil- latus. T. Capite colloque cinereis ; fronte et liturâ suh ocu/is ucrinquè nigrisj corpore supra vires cent e- jusco3 subtus ochroleuco 3 rostro nigricante 3 pedibus fiavis. Tête et cou cendrés; front et raie sous chaque côté des yeux , noirs; dessus du corps d’un brun- verdâtre ; dessous, couleur d’ocre; bec noirâtre; pieds jaunes. La partie historique de ce Merle n’est pas connue. Le noir qui couvre le front, passe au- dessus des yeux et les entoure, présente assez bien une paire de lunettes posée sur la base du bec, et prenant sur les côtés une forme à peu près ovale ; cette couleur tranche sur la teinte grise de la tête et du cou ; elle se change en brun sur la poirrine , qui est , ainsi que le ventre , d’un blanc sale un peu jaune ; les couvertures du dessous de la queue sont rousses ; tout le des- sus du corps, les pennes des ailes et les deux in- termédiaires de la queue sont d’un brun-verdâtre. rembruni sur les reetnees latérales; la queue est étagée, et les ailes en repos ne dépassent pas son origine. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux , tom. 3. pag. 36 8. pl. enlum. n. 604. Les Indes orientales. L. 8 f. E.. P.. R. 12. * Le Merle des colombiers. 64. T. Co- lumbmus. T. Viridis 3 coloris diversi modo re/lec- tens 3 rostro pedibusque nigris. Vert changeant en diverses couleurs ; bec et pieds noirs. Comme cet oiseau niche dans les colombiers, on lui a appliqué aux Philippines, son pays na- tal , le nom d’ Etourneau des colombiers. Tout son plumage est d’un vert changeant, qui, au moindre mouvement de l’oiseau, présente di- verses nuances. Montbelliard rapproche de cette espèce des individus que Sonnerat a rapportés du Cap de Bonne-Espérance , et qui n’en différoient qu’en ce qu’ils avoient le croupion blanc, tant dessus que dessous, Buffon 3 Hist. natur. -des Oiseaux 3 tom. 3. p. 381. Les Grandes-Indes. L. 9. E.. P.. R. 12, ** Le Merle a cou noir. 65. T. Nigricollis. T. F us eus 3 capite 3 mento et nuchâ albis ; fasciâ oculari et pectore Jlavescentibus-, collo 3 dorso in- feriori remigibusque nigris ; caudâ cuneiformi 3 plumbeâÿ rostro pedibusque atris. Brun ; tête, menton et nuque, blancs; bande oculaire et poitrine jaunâtres ; cou , bas du dos er rémiges, noirs; queue cunéiforme; bec et pieds noirs. Latham , qui a décrit cet oiseau d’après un dessin , soupçonne qu’il se trouve à la Chine. Il a l’iris brun ; la tête , le haut de la gorge et la nuque, blancs; un trait jaunâtre, qui part du bec et ne dépasse pas les yeux ; le cou , noir ; les scapulaires et le haut du dos, brun-ferrugineux ; sa partie inférieure, d’un noir sombre, lavé de ferrugineux sur le croupion ; le dessous du corps, brun , à l’exception de la poitrine et des plumes des jambes, qui sont jaunâtres; les pennes des ailes, noires; les secondaires , blanches à leur extrémité ; la queue , cunéiforme et d’une cou- leur de plomb très-foncée et très-sombre. La- tham 3 Synopsis 3 tom. 2. part. 1. p. G o. n. 6 8 (Black necked thrush). ze édit, du nouy. Dict. d’ Histoire natur. tom. 20. pag. 257 . Les Indes orientales. L. 8 fj. E.. P.. R. n. * Le ORNITHOLOGIE. G5q * Le Merle cul-d’qr. 66. T. Aurïgaster. T. V ’.rtice j genis gulâque riigrïs ; cor pore suprà fusco-griseo ; subtus albo ; tectricibus caudâ in- ferioribus auratis. Vertex , joues et gorge , noirs ; dessus du corps, d’un gris-brun ; dessous , blanc ; couver- tures inférieures de la queue, dorées. Le nom que M. Levaillant a imposé à cec oiseau de la Cafrerie, vient de la couleur d’or ou de souci qui est sur les couvertures inférieures de la queue. Le dessus de la tête , les joues et la gorge sont noirs ; le derrière du cou , le man- teau et les scapulaires , d’un gris-brun uniforme ; les ailes , d’un brun plus sombre ; la queue est noirâtre ; le devant du cou, les parties inférieures et les couvertures supérieures de la queue sont blanches. Levaillant , Oiseaux dorés , pi. 107. Xe édit, du nouv. Dict, d’Hist. nat. torn. 10. p. 1 5 H. L’Afrique. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Merle de la Daourie. 6-j. T. Rufi- collis. T. Suprà fuscus , subtus nveus • collo rec- tricïbusque rufis, intermediis duabus cinereis; caudâ étquali. Brun en dessus ; d’un blanc de neige en des- sous ; cou et rectrices rousses j les deux intermé- diaires , cendrées ; queue égale. Pailas a découvert , dans ses voyages, ce Merle , qui est très- sauvage , qui ne se tient que dans l'é- paisseur des forêts, et arrive au mois de mars sur les monts solitaires de la Daourie. Son plumage est brun sur les parties supérieures du corps ; cendré sur les deux pennes intermédiaires de la queue ; roux sur les autres et sur le cou ; blanc sur la poitrine et le ventre. La queue est coupée carré- ment à son extrémité. P allas , Voyage 3. p. 694. n. 9. ic édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2.0. p. ifâ. V Asie septentrionale. L. 11. E.. P.. R. ix. ** Le Merle dilbqurg. 6 3. T. Melanopkrys. T. Flavo-fuscus ; macula pone oculos ; rostro pe- dibusque rubris. D’un brun-jaune ; tache derrière l’œil 3 bec et pieds rouges. Le nom que l’on a conservé à cet oiseau est celui sous lequel il est connu à la Nouvelle-Galles du sud, sa patrie. Il a le sommet de la tête sin- gulièrement aplati, et les plumes du front éle- vées beaucoup au-dessus de' la mandibule supé- rieure, s’avançant entre les narines et les yeux , où elles présentent la forme d’une espèce de crête jaune dont le devant est borde de noir. Une tache ronde et rouge se fait remarquer derrière chaque œil 3 le reste du plumage est générale- ment d’un brun-noirâtre, plus pâle en dessous du corps et- plus foncé sur les ailes et la queue. La - tha.n j Index , Suppl, pag. 41. n. 15. V édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 10. pag. xj 8. V Australasie. L.. E.. P.. R. xr. ** Le Merle dominicain de la Chine. 69. T. Leucocephalus. T. Griseus ■ rcmigibus ai- gris tectricibus alarum caudâ viridi âneis vio - laceo-nitentibus ; rostro nigricante , rubro Jlavo- que t incto ; pedibus Jlavis. Gris; rémiges noires; couvertures des ailes et queue d’un vert d’airain , à reflets violets ; bec noirâtre, nuancé de rouge et de jaune; pieds de la dernière couleur. Sonnerat , qui a fait connoîcre cet oiseau , die qu’on l’appelle petite Gelinotte. Il a les plumes de la tête et de la nuque longues, étroites et blanches ; celles du cou, en arrière, conformées de même et d’un gris-cendré foncé ; cette teinte s’éclaircit sur le dos , la poitrine et le ventre ; un vert-cuivré, à reflets violets, couvre les couver- tures des ailes et leurs moyennes pennes; la pre- mière penne est noire , avec deux taches blan- ches ; les autres sont de la première couleur, et celles de la queue, pareilles aux pennes secon- daires; les couvertures inférieures, blanches. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est grise. Sonnerat , Voyage aux Indes et à la Chine , tom. 1. p. 191. xe édit, du nouveau Dict, d’Hist. natur . tom. xo. p. x ; 8. Les Indes orientales. L.. E.. P.. R. ix. * Le Merle dominicain des Philippines, 70. T. Dominicanus. T. Suprà fuscus, lune indè violaceo aut chalybeo tinctus ; subtàs fuscescente- albusj caudâ basi chalybeâ , apicem versus vires - centi ; rostro pedibusque fuscescenübus. Brun en dessus, teint çà et là de violet ou de couleur d’acier ; d’un blanc rembruni en dessous; queue couleur d’acier à sa base et verdâtre vers sa pointe ; bec ec pieds brunâtres. Le dessus du corps de cet oiseau est brun , ta- cheté çà et là et irrégulièrement d’an violet changeant; la queue est de cette teinte à son ori- gine et verdâtre dans le reste; la tête et tout le dessous du corps sont d’un brun très-clair ; les ailes en repos s’étendent presque jusqu’au bout de la queue. O 0 o o 658 ORNITHOLOGIE. Mont bel! iard pense que les taches répandues sur le corps indiquent que c’est un jeune oiseau en mue dont l’espèce n’est pas connue. Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 3. pag. 396. pl. enl. 62.7. f. 2. Les Grandes-Dindes. L. E.. P.. R. 12. ** Le Meule douteux. 71. T. Dubius. T. Supra nïgro c&rules cens , subtùs albus ; remigibus rectricibusque fuscis ; rostro c&rulescente ; pedibus fuscïs. D’un noir-bleuâtre en dessus 3 blanc en des- sous ; rémiges et tectrices brunes 3 bec bleuâtre ; pieds bruns. Ce Merle de la Nouvelle- Hollande est d’un naturel triste et morne ; le bec esc long d’un pouce, L langue terminée en pinceau; toutes les parties supérieures sont d’un noir- bleuâtre 3 les inférieures , blanches; les pennes des ailes et de laqueue, brunes; cette dernière est assez lon- gue. La manière dont la langue est terminée, fait soupçonner que c’est plutôt un Polochion qu’un Merle ; mais il faut le voir en nature pour le bien déterminer. Latkam , Index, Suppl, p. 40. n. 4. 2e édit, du nouv. Dict. d Hist. nat. tom. 20. p. 259. V Australasie. L. 9. E.. P.. R. 1 2. *Le Merle écaillé. 72. T. Squameus. T. Capite , collo pectoreque ni gris ; ventris abdominis- que pennis sordide albis , nigro terminâtes ; pennis tectricum alarum dorsique nigris ,J/avo margina- les rostro pedibusque jusco-nigric antibus , caudâ subeuneatâ ■. Tête, cou et poitrine noirs- 3 plumes du ventre et de l’abdomen d’un blanc sale et terminées de noir ; plumes des tectrices alaires et du dos noires et bordées de jaune 3 bec et pieds d’un brun- noirâtre 3 queue un peu étagée. M. LevailSant a reçu ce Merle de Batavia , et l’a déctir dans ses Oiseaux d'Afrique. Le bec a sa partie supérieure plus recourbée qu’elle ne l’est chez les Merles ; la tête, le cou et la poitrine sont d’un noir mat; chaque plume de la poitrine porte une rache en forme de Y ; les plumes du ventre et des parties inférieures sont d’un blanc sale, nué de jaune et terminées par un feston noir ; celles du manteau et des couvertures alai- res, noires et bordées de jaune ; les pennes in- termédiaires de la queue totalement noires et les autres frangées de jaune, de même que l’ex- térieur des pennes des ailes 3 la queue est un peu étagée, et les ailes en repos s’étendent jus- qu’à moitié de sa longueur. Lev aillant , Hist. nat „ des Oiseaux d’ Afrique , pl. 1 16. 2e édit, du nouv. Dict. d’Ilist. nat. tom. 20. p. 259. L’Afrique mé- ridionale. L. 8 d- E.. P.. R. 12. * Le Merle éclatant. 73 .T. Splendidus. T. Verùce nitente-viridi ,■ gutture , pectore ventreque cupreo - viridïbus • tectricibus alarum minoribus c&ruleis : fasciâ remigum albâ ; rostro pedibusque nigris. Sommer de la tête d’un vert brillant ; gorge poitrine et ventre d’un vert-cuivré ; petites tec- trices des ailes, bleues ; bande transversale blan- che sur les pennes alaires ; bec et pieds noirs. Cet oiseau , que l’on croit se trouver en Afri- que, porte un plumage où brillent les couleurs les plus vives et les reflets les plus éclarans. Un beau vert d’éméraude domine sur la tête et le dessus du cou, et est terminé sur le bas de cette derniers partie par un pourpre doré , qui s’étend un peu sur les scapulaires , qui sont d'un vert- cuivré, de même que la gorge, la poitrine et le ventre ; un beau bleu d’acier poli règne sur les petites couvertures des ailes et les supérieures de la queue; un vert pointillé d’or sur les grandes couvertures des ailes ; un vert pourpré à reflets violets domine sur la queue, et une bande blan- che coupe le vert changeant des pennes ; la queue est rrès-éragée et dépasse les ailes presqu’enciè- rement. Lev aillant, Hist. nat. des Oiseaux d' Afri- que, pl. 85. 2e édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 20. p. 160. L’Afrique. L. 11. E.. P.. R. r 2. *Le Merle espion. 74. T. Explorator. T . C&rulescente- etnereus -, tectricibus alarum remigi- busque nigricante-fuscis , albo marginatis ; peciore fulvo-rufo; uropygio rufo ; rostro pedibusque ni- êTÏS- , D’un gris-bleuâtre ; tectrices des ailes et ré- miges d’un brun-noirâtre et bordées de blanc ; poitrine d’un roux-fauve 3 croupion roux ; bec et pieds noirs. On doit à M. Levaillant la connotssance de ce Merle , qui est le plus méfiant et le plus malin de tous. Il pousse au plus haut degré l’intelligence et la finesse de l’instinct, et joint à ses ruses une grande justesse dans ses mouvemens 3 aussi exerce- t-il la patience du chasseur, qui a beau- coup de peine à le surprendre, même en se ca- chant 3 et lorsqu’il est assez près pour le tirer, il faut attendre que l’oiseau prenne son vol , parce ORNITHOLOGÏ E. qu’il est assez adroit pour se plonger à terre au moment que la pierre frappe le bassinet. Cet es- pion ne met pas moins de ruse à cacher son nid} il le place dans les ouvertures les plus profondes des rochers : sa ponte est de quatre ou cinq œufs. Le père ec la mère défendent leur progéniture avec le plus grand courage } et pour ne pas dé- celer l’endroit où elle est cachée , ils- ont la précaution de ne pas y entrer pendant tout le temps qu’ils aperçoivent quelqu’un aux environs. Cette espèce se trouve dans les rochers des mon- tagnes du Cap de Bonne-Espérance. La tête, tout le devant du cou jusque sur la poitrine, les scapulaires et le manteau sont d’un gris-bleuâtre ; les pennes des ailes d’un brun-noir et bordées de blanc ; la poitrine est d’un roux foncé, qui s’éclaircit sur les parties inférieures; le croupion, les couvertures supérieures de la queue et ses pennes latérales sont roux ; les in- termédiaires, d’un noir-brun. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est plus petite et porte des teintes plus foibles. Le jeune a le dessus du corps gris-brun et le dessous gris-roussâcre. Lev aillant 3 Hist nat. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 105. [L’Es- pionneur . ) ae édit, du nouv. Dict. d’ Hist. natur. tom. 10. p. 16 o. L’Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. 11. * Le Merle fluteur. 75. T. Tibicen. T. Cor- pore supra fusco-nigro maculato 3 subtus dilut'e fulvo ; rostro pedibusque fuscescentibus ; caudâ cuneatâ 3 acuta. Dessus du corps tacheté d’un noir rembruni } dessous d’un fauve clair } bec et pieds brunâtres ; queue cunéiforme, pointue. M. Levaülant, qui a observé et décrit le premier ce Merle du Cap de Bonne- Espérance , nous dit qu’il a les mêmes habitudes que notre Ctive rousse roi le ; que comme elle il se tient près des eaux, et que le mâle a une voix grave et Hâtée. Toutes les parties supérieures du corps , les barbes extérieures des pennes alaires et toute la queue sont d’un brun plus ou moins noir; cette couleur forme des taches longues et étroites sur o la tête } de plus grandes se voient sur le derrière du cou , proche les scapulaires, sur celles-ci, les couvertures des ailes, le croupion et sur les côtés des cuisses ; un fauve clair est sur tout le dessous du corps, mais plus blanchâtre sur le devant du cou et sur la poitrine ; des taches noires se font remarquer sur la gorge } les ailes sont brunâtres i ! extérieur } les pennes de la queue longues, Gf'9, étagées, pointues, usées à leur bout et sur les côtés; les barbes étant cîair-semées à leur extrémité , laissent entr’elles la place d’une penne. La femelle est un peu plus petite que le mâle, porte une queue moins longue et des. couleurs moins prononcées ; enfin elle n’a point de taches sur la gorge. Lev aillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’Afrique 3 pl. 1 11. fig. 1. ze édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur , tom . 10. p. 161. L’Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. xi. ** Le Merle frivole. 7 6. T. Frivolus. T . Supra fuscus 3 subtus rufo-albidus ; fronte cinereo alboque varia; rostro nigro ; pedibus plumbeis. On trouve cette espèce à la Nouvelle-Hol- lande, dans les environs du port Jackson. Elle a ie dessus du corps et des ailes brun ; la gorge, le devant du cou et les parties postérieures, blancs ; les côtés du cou et de la poitrine, roux ; les côtés du corps, sous les ailes, inclinant au jaune ; le fronc et la moitié du dessus de la tête, mélangés de blanc ec de cendré ; le reste de la tête , brun ; les pennes des ailes , d’une teinte plus pâle , ec celles de la queue d’un ton plus foncé. Latham y Index 3 Suppl, p. 43. n. 11. ze édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. zo. p. 2.61. L’Austra- lasie. L. 9. E.. P.. R. iz. **Le Merle gha-toitoi. 77. T. Albifrons . T. Atro-plumbeus ; subtus lutesccns ; frontis ma- cula albâ; pedibus fuscis. D’un noir plombé; jaunâtre en dessous} ta- che blanche sur le front ; pieds bruns. La baie d’Hudson , dans la Nouvelle-Hol- lande, et les côtés du détroit de la Reine-Char- lotte, dans la Nouvelle-Zélande, sont les en- droits que fréquente ce Merle 3 dont le fronc esc blanc} k-s parties supérieures du corps sont noi- râtres ; les inférieures, jaunâtres. Latham rapproche de cette espèce, comme variétés, deux individus des mêmes contrées ; l’un a le bec et le dessus du corps noirs ; deux taches blanches sur chaque coté de la tête , près des narines } la poitrine et les parties posté- rieures, de la même couleur } les pennes de la queue, noires en dessus, cendrées en dessous ec pointues à leur extrémité } l’autre ne diffère du précédent qu’en ce qu’il a le milieu du ventre noir : sa longueur est de cinq pouces et demi. Latham 3 Synopsis 3 tom. 1 . part. 1 . p. 7 1 . n. 9 1 » O o o o z ORNITHOLOGIE. 660 ie édit, du nouv. Dut. d’Hist. nat. tom. 1 o.p. 2 6 1. V Australasie. L. 7. E.. P.. R. 12. * Le Merle golo-beou. 78. T. Crassirostris. T. Supra ex rufo 3 suhtùs ex atro fus eus; remigi- bus et rectricïbus duabus inrermediis obteurioribusj caudà aqualij acuminatâ ; rostro nig rie ante ; pedi- bûs atrïs. D’un brun-roux en dessus, d’un brun-noir en dessous ; rémiges ec les deux rectrices intermé- diaires plus obscures ; queue égale et acuminée 3 bec noirâtre 3 pieds noirs. (PI. 175. n. 1 , sous le nom de Merle à gros bec. ) Le nom qu’on a conservé à cette espèce, est celui que lui ont imposé les naturels de la baie Dusky, dans la Nouveüe-PIollande 3 on le trouve aussi sur les côtes du canal de la Reins-Charlotte, dans la Nouvelle-Zélande. Elle a le dessus du corps d’un roux-brun 3 les côtés de la tête et toutes les parties inférieures du corps d’un brun sombre , varié de taches roussâ- tres 3 cette couleur incline au cendré sur le cou , et passe au blanc sur le ventre et les parties pos- térieures ; le brun est plus foncé sur les deux pennes intermédiaires de la queue que sur les latérales ; toutes sont d’égale longueur et poin- tues 3 l’iris est gris de perle. La femelle est totalement d’un brun-rougeâ- tre , plus clair sur les parties inférieures, et porte deux bandes transversales rousses sur les ailes. Latham j Synopsis , tom. z.part. 1 . p. 34. n. 30. pi. 3 7. ze édit, du nouveau Dut. d’Hist. nat. tom. 10. p. z6l. L' Australasie. L. 7 j. E.. P.. R. 1 1. * Le Merle janfrédéric. 70. T. Ph&nïcurus. T. Supra olivaceus ; supercLliis albis ; fascia ocu- lari niorâ ; remioibus et intermediis duabus rectri - abus spadiceis 3 lateralibus , gutture et pectore ruf.s ,• rostro pedibusque cinereis. Olivâtre en dessus 3 sourcils blancs 3 bande oculaire noire 3 rémiges et les deux rectrices in- termédiaires d’un brun-rougeâtre 3 rectrices laté- rales rousses 3 bec et pieds cendrés. Le mâle de cette espèce ayant un chant qui semble exprimer jan frédéric 3 on lui en a donné le nom. Le cri de la femelle esc assez semblable à celui de notre Rouge gorge 3 er semble exprimer tic tic. Ce Merle se plaît dans les jardins du Cap de Bonne-Espérance, et ne paroîc pas craindre l’homme. On le trouve ordinairement sur les arbrisseaux et dans les buissons, où il place son nid à une petite élévation de terre. Il le com- pose de mousse , de filamens et de racines. La ponte est de quatre ou cinq œufs d’un roux clair, semé de petites taches rougeâtres, rrès:nom- breuses au gros bout. Le mâle a le front et les sourcils blancs 3' les yeux , au milieu d’une tache noire 3 la gorge , la poitrine, le croupion er les pennes latérales de la queue , d’un roux vif; le dessous du corps d’un gris-brun olivâtre 3 cette couleur esc plus foncée sur le haut des ailes ec sur les deux pennes inter- médiaires de la queue, qui esr étagée ec pointue. La femelle est un peu plus petite que le mâle 3 sa poitrine et sa queue sont d’un roux moins vif. Le jeune n’a du roux que sur la gorge 3 les plu- mes de la poitrine seulement bordées de cette couleur ; la tête et le derrière du cou, roussâtres. Lev aillant , HL t. natur. des Ciseaux d’ Afrique s pl- 1 1 1. 2e édit, du nouv. Dïct. d’IIist. nat. tom. 2c. p. 16 j. L’Afrique méridionale. L. 6 f. E.. P.. R. 12. * * Le Merle gris-bleu. 80. T. Dilutus.T . Pallidè fuscus 3 subtus caruleo-albus ; capite 3 colla uropygioque grïseo-c&rulescentibus ; rostro pedibus- que c&rulâs. D’un brun pâle ; d’un blanc-bleuâtre en des- sous 3 tête, cou et croupion d’un gris-bleu. 3 bec et pieds bleus. Ce Merle de la Nouvelle-Hollande a la tête, le cou et le croupion gris-bleus ; le dos et les ai - les, bruns ; le dessous du corps blanc et ombré de bleu 3 la queue brun-noirâtre. Latham , Index 3 Suppl, p. 40. n. 5 . 2e édit, du nouv. Dïct. d’Hist. nat. tom. 20. p. 263. L’ Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Merle gris de Gingi. 81. T. Gn- seus. T. Vertice et cervice albidis ,■ pectore , abdo- mine et crissa ex pallidïssïmo rnbro griseis ; rostro ochro'.euco ; pedibus Jlavïcantibus. Veitex et dessus du cou blanchâtres 3 poitrine, abdomen et couvertures inférieures de la queue d’un gris- rouge très-pâ'e 3 bec couleur d ocre 3 pieds jaunâtres. Comme cet oiseau cherche les insectes pres- que dans les excrémens , les Français qui habi- tent la côte de Coromandel l’ont appelé Fouïl'e- merde. Il a le dessus de la tête et du cou blan- châtre 3 la gorge, le devant du cou, le dos, les ailes et la queue, d’un gris-foncé 3 là poitrine , le ventre, les cuisses et les couvertures inférieu- res de la queue d’un gris-rougeâtre. Sonnerai 3 O R N I T II Voyage aux Indes et à la Chine 3 tom. i. p. 193. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 10. p. 263. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R.. 12. ♦Le Merle gris de la Martinique. 82. T. Cinereus. T. Capite y alis caudâque fuscescente- ■ cinereis 3 gui à cinereà ; remigïhus lateralibus apice albis ; rostro nigro ; pedibus plumbeïs. Tête, ailes et queue d’un gris rembruni ; gorge cendrée ; rémiges latérales blanches à leur pointe 3 bec noir ; pieds plombés. Le gris-brun qui couvre la tête, les ailes et la queue, tire au cendré sur la gorge, et se change en gris sale sur les parties postérieures , dont cha- que plume est entourée, vers lejaour, d’un cercle gris-brun 3 toutes les pennes latérales de la queue sont blanches à leur extrémité , sur leur côté in- terne 3 ses couvertures inférieures, blanches et noirâtres. 2e édit, du nouv. Dict. d’LIist. natur. tom. 20. p. 264. La Martinique. L. 8. E.. P.. R. 12. * * Le Merle gris a tète noire. 83. T. Da- rius. T. Capite nigro ; fronte genisque griseis ; oc- cipite fusco radiato ; corpore sublus cinereo } lunulis fuscis ; abdo mine cano; rostro flavo 3 pedibus fia- vescer.tibus. Tête noire; front et joues, gris; occiput rayé de brun ; dessous du corps cendré et à lu- nu'es brunes 3 abdomen grisâtre 3 bec jaune ; pieds jaunâtres. ■ Le derrière de l’œil de ce Merle est dénué de plumes 3 le dessus de la tête , noir, de même que les oreilles 3 le front, les lorums et les joues sont gris; l’occiput et le dessus du corps, de cette couleur, rayée de brun 3 les dessus du corps, les pennes des ailes et de la queue, de la dernière teinte ; celle-ci a son extrémité d’un blanc sale ; le haut de la gorge est noir dans son milieu, et d’un gris clair sur les côtés ; tour le dessous du corps, de ce même gris, avec des petites raies brunes, espacées, faites en double croissant, plus apparentes sur la poitrine que'sur le haut du ventre; un gris-blanc couvre l’abdomen et les couvertures inférieures de la queue. Latham 3 In- dex Suppl. 2e édit, du nouv. Dict, d’Hist. nat. tom. 10. p. 2;d 4. La Nouvelle-Hollande. L. 10. E.. P.. R. 12. 1 ' * Le Merle huppé du Cap de Bonne-Es- pérance. 84 . T, Cajer. T. Subxristatus • nigri- OLOGIE. 661 cans ; uropygio ventre que albis ; crisso rubro ; rostro nigricante. Un peu huppé ; noirâtre 3 croupion et ventre blancs ; couvertures inférieures de la queue rou- ges ; bec noirâtre. ( Pl. 1 79. n. 1 . ) Les plumes longues et étroites de la tête for- ment une huppe, quand l’oiseau les relève 3 elles sont noires et à reflets violets ; cette couleur cou- vre aussi le reste de la tête et la gorge, et des reflets pareils se montrent sur le fond brun du devant du cou et de la poitrine ; le dessus du cou et du corps, les scapulaires, les couvertures su- périeures des ailes, leurs pennes et l’origine de celles de la queue sont bruns 3 le contour des plumes du ventre, le bord de celles du dos, du croupion et le bout des couvertures alaires sonc d’un gris-blanc ; le bas-ventre et les couvertures supérieures de la queue , blancs ; les inférieures, rouges 3 les pennes caudales, d’un noirârre tirant sur le violet et terminées de blanc. Btisson , Ornithol. tom. 2. p. 257. n. 25. Bujfion 3 Ilist . nat. dés Oiseaux , tom. 3. p. 393. pl. enl. 563. fig. 1, L’ Afrique méridionale. L. 8 L £.. P.. R. 12. ** Le Merle huppé de Surate. 83. T. Sur. a- tensis. T. Capite suberistato , collo> caudâ , remi- gibùs majoribus y corpore supra succineis ; subtùs sordide griseo ; tectricibus alarum remigibusque secundarus viridibus ; rostro rufesccnte -, pedibus ni gris. Tête un peu huppée; cou, queue, grandes rémiges, dessus du corps couleur d’ambre jaune ; dessous d’un gris sale ; tecrrices des ailes et ré- miges recondaires vertes ; bec roussâtre ; pieds noirs. On doit la connoissance de ce Merle à Sonne- rat , qui l’a décrit à Surate. Il porte une huppe composée de plumes longues , étroites, recour- bées, sur le dessus du cou et d’un noir lustré; -.cette teinte est moins brillance sur la tête. et le cou ; une couleur de terre d’ombre occupe le dos et le croupion ; un gris terreux esc sur la poitrine et les parties postérieures ; les petites pennes des ailes et la moins longue des grandes sont d’un vert foncé chatoyant 3 les deuxième et troisième : des pennes primaires, d’un gris terreux ; les au- tres et (telles de la queue , noires ; l’iris esc rouge. , Sonnerat, V oyage à la Chine et aux Indes 3 tom. 1.. p. 194. Buffonj édit, de Sonninij tom. 4 6.p. 2 37- Les Grandes-Indes. L, 8. E.. P.. R, n. X ORNITHOLOGIE. 662 * * Le Merle des îles des Amis. 86. T. Pa- cificus. T. Supra cinereus 3 subtus fuscescente-al- bus ; loris atris ; caudâ nigrâ3 apice alla ■ rostro pedibusque atris. Cendré en dessus ; d’un blanc rembruni en dessous 5 lorums noirs 3 queue de cette couleur et blanchâtre à sa pointe ; bec et pieds noirs. Latham j qui le premier a décrit cet oiseau , le signale avec les côtés de la tête et le dessous du corps d’un blanc nué de brun , mais plus foncé sur les côtés du cou et de la poitrine, avec les lorums noirs 3 les parties supérieures cendrées ", la queue noire et terminée de blanc. Latham 3 Synopsis j tom. 1. part. 1 . p. 3 8. n. 39 ( Pacific thrush ). 2 e édit , du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 10. p . 2.65. La Polynésie. L. 5 E.. P.. Px. 1 1. * * Le Merle de l’île de Bourbon. 87. T. Borbonicus. T. Cintreo-oliv aceus ; vertice nigro ,• abdomine crissoque oliv aceo-fitavis ; caudâ fiuscâ 3 fascïis duabus obsoletis versus apicem ; rostro pe- dibusque flavicanlibus. D’un olivâtre-cendré ; verte x noir ; abdomen et couvertures inférieures de la queue d’un jaune- olivâtre ; queue brune, avec deux bandes trans- versales effacées vers sa pointe 3 bec et pieds jaunâtres. Une calotte noire recouvré le dessus de la tête de ce Merle ; un cendré-olivâtre est en dessus du corps , sur les petites couvertures des ailes , le cou et la poitrine ; un olivâtre tirant au jaune, teint le reste du desosus du corps, à l’exception du mi- lieu du ventre, qui est blanchâtre 3 un brun mé- langé de roux occupe les grandes couvertures des ailes , dont les pennes sont rousses en dehors et brunes en dedans j celles de la queue ont vers leur extrémité deux bandes transversales de deux nuances brunes différentes entr elles, et du brun qui couvre le fond de ces pennes. Brisson 3 Or- nithol. tom. x. p. 2.9$. n. 41. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 395. l’Afrique méri- dionale, L. 7 E.. P., R. 12. ** Le Me rle des îles Sandwich. 88. T.Sand- svichertsis. T. Suprà et abdomine fuscescens 3 sub- tus et f tonte cinereo-albus ; rostro pedibusque atris. • Brunâtre en dessus et sur l’abdomen 3 d’un gris- blanc en dessous et sur le front 3 bec et pieds noirs. Cet oiseau a été apporté des îles Sandwich par des navigateurs anglais. II a le devant de la tête et du cou cendré 3 le ventre et les parties posté- rieures, d’un brun pâle, ainsi que le dessus du corps. Latham 3 Synopsis 3 vol. 1. part, i.p. 39. n. 40 ( Sandwich thrush). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 20. p. 1 66. La Polynésie. L. 5 E.. P.. R. 1 2. * Le Merle importun. 89. T. Importunas . T. Oliyaceo-viridis ; remigibus rectricibusque Jla- vescente marginatis ; rostro pedibusque corneis. D’un vert-olive; rémiges et tectrices latérales bordées de jaunâtre 3 bec et pieds couleur de corne. M. Levaîllant a donné à ce Merle le nom d’ Importun 3 parce qu’il vient toujours se percher sur l’arbre le plus voisin de l'homme, dès qu’il l’aperçoit, et le suit d’arbre en arbre, en répé- tant sans cesse son cri pit pit. On le trouve com- munément le lonç de la côte orientale de l’A- frique et dans les forêts d’Anteniquoi. Tout son plumjge'est d’un vert d’olive som- bre, moins foncé sur les parties supérieures que sur les inférieures 3 les pennes des ailes et les laté- rales de la queue sont bordées de jaunâtre. La femelle est un peu moins grande que le mâle. Lev aillant 3 Hist. natur. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 106. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur . tom. 20 .p. 266. L’ Afrique orientale. L. 6 L E.. P.. R. 12. ** Le Merle jaune de la Chine. 90. T. Flavus. T. Flavus ; orbitis albis ; fasciâ à man- dibula superiore pone oculum productâ } nigrâ ; rostro pedibusque rubris. Jaune 3 orbites blanches; bandelette noire, partant de la mandibule supérieure et s’étendanc jusque derrière l'œil; bec et pieds rouges. Ce Merle 3 que Sonnerat a trouvé à la Chine , porte un plumage jaune , plus foncé sur le dos que sur le ventre; les plumes ont leur tige blan- che 3 celles qui entourent l’œil sont de cette même couleur 3 un trait noir part de la base du demi-bec supérieur, passe sut l’œil et se termine en pointe un peu au-delà; lins est rouge. Ne seroit-ce pas plutôt un Loriot qu’un Merle ? Sonnerat 3 2e Voyage 3 p. 193. ae édit, du nouv. Dict. d’Hist,. natur. tom. 2.0. p. 16-7. Les Indes orientales. L. 1 0. E.. P.. R. 1 2. * Le Merle jaune huppé. 91. T. Melanic- terus. T. Cristatus ; flavus -, remigibus rectiici - busqué ni gris j caudâ cuneatâ • ORNITHOLOGIE. Huppé; jaune; rémiges et rectrices noires; queue étagée. Ce Merle des îles de la mer du Sud a été décrit par M. Levaillanr , dans son Ornithologie d’Afrique. Il a le cou , le dos er les couvertures inférieures de la queue, jaunes, de même que le dessous du corps dans toute la longueur du ster- num ; les ailes , la queue et une cravate , noires; les pennes caudales , étagées et aussi longues que le corps. Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’A- frique , pi. il 7. ze édit, du nouveau Dict. d’ Hist. nat. torn. 10. p. 168. Les îles de la mer du. Sud. L. 11. E.. P.. R. 12. * Le Merle jaunoir. 92. T. Mono. T. Ater nitens rend gibus primoribus rufis 3 apice ni gris , rost.ro nigro ; pedibus fuscis. D’un noir brillant ; rémiges primaires rousses et noires à la pointe ; bec noir ; pieds bruns. Les oiseaux de cette espèce sont très-com- muns au Cap de Bonne-Espérance , ou ils volent en troupes nombreuses et font de grands dégâts dans les vergers , surtout dans les vignes ; ils se nourrissent aussi de baies et d’insectes , qu ils cherchent à la suite des bestiaux , comme font les Etourneaux. Une fente de rocher leur sert de retraite pendant la nuit ; c’est là aussi qu’ils ni- chent en société, en plaçant leurs nids les uns à côté des autres. Ils font deux pontes par an , et chacune est composée de quatre œufs. Les co- lons du Cap de Bonne-Espérance les appellent Berg-spreuw (Etournau de montagne) , ou Rooye olerk spreuw (Etourneau à ailes rousses). Leurs cris semblent exprimer pillio pillio et kouek kouek. Les onze premières pennes des ailes sont rousses ; le reste du plumage est d’un noir chan- geant en vert sur le dessus de la queue et des ailes, luisant sur le dos, mat sur le ventre et le dessous de la queue. La femelle diffère du mâle par une taille plus petite , par le grisâtre des plumes de la tête, du cou et du haut de la poi- trine. Brisson 3 Ornith. tom. ?. pag. 309. n . 5 z ( Merle du Cap de Bonne-Espérance), Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux , tom. 3. pag. 16G.pl. enl. 199. L’Afrique méridionale. L. 11. E.. P.. R. 12. ** Le Merle aux joues bleues. 93. T. Cya- neus. T. Supra viridis , subtus niveus y macula, oculari c&ruleâ ; cauda rotundaià ) rostro pedi- busqué c&ruleo- nigricantibus . Vert en dessus , blanc de neige en dessous ; 663 tache oculaire bleue; queue arrondie; bec et pieds d’un noirâtre bleu. La Nouvelle- Hollande est la patrie de ce Merle 3 remarquable par la singularité de son chant, et qui se rapproche des Pies-grièches 3 en ce qu’il pourchasse les petits oiseaux. Toutes les parties supérieures sont d’un vert pâle, et les inférieures, d’un blanc de neige; l’œil se trouve au milieu d’une grande tache bleue ec ovale ; les pennes des aiies et de la queue sont d’une couleur de rouille. Latham 3 Index 3 Suppl, p. 4Z. n. 11, ze édit, du nouv . Dict. d’Hijt , nat. tom. zo. p. z6S. V Australasie. L. 11. E.. P.. R. 1 z. ** Le Merle aux joues noires. 94. 7'. Maxiltaris. T. Supra fusc-us , subiîis c&ruleo-albus, vertice fasciâque maxillari albis ; rostro fusco ; pe- dibus Jiavis. Brun en dessus ; d’un blanc-bleu en dessous ; vertex ec bande maxdlaire , blancs ; bec brun ; pieds jaunes. Ainsi que de presque tous les oiseaux de la Nouv'elle-Holiande , on ne connoîc de celui-ci que le plumage , et on sait seulement qu’il se trouve au" port Jackson. Il a le sommer de la tête et une bande à travers les joues, d’un noir profond ; le dessus du cou , d’1111 bleu terne ; les plumes scapulaires , d’un verdârre bronzé , mé- langé de noir er de vert ; le dos , les ailes et la queue , bruns; ie dessous du corps, d’un blanc- bleuâtre ; la queue , carrée et terminée de blanc. Latham 3 Index 3 Suppl. E édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. zo. p. 169. V Australasie, L. 9. E.. P.. R. 1 z. ** Le Merle ‘ du Kamtschatka. 93. 71 ICamtschatkensis. T. Supra fuscescens 3 subtiis fus- cescente- albiisf super ci his pallidis ; mcnto guldque cary ophylli colore ; rostro pedibus que ni gris. Brunâtre en dessus; d’un blanc rembruni en dessous ; sourcils pâles ; menton ec gorge d’une couleur de girofle; bec er pieds noirs. Pennanr, qui a fait connoître ce Merle > die qu’il habite l’extrémité de l’Asie septentrionale , et qu’il a le dessus de la tête et du corps d’un brun pâle; le trait noir qui couvre les lorums , entoure 1 œil' et le dépasse un peu ; la gorge est d une belle couleur d’œillet ; le dessous du corps, d’un blanc nue de brun ; la queue , noire ec un peu cunéiforme. Pennant 3 Arct. \ooL tom . 2. % C64 O R N I T II p. 543. E. Ie édit, du nouv. Dict . d’Hist. natur. tom . zo. p. z6ç). L’Asie septentrionale. L. 9 f. E.. P.. R. 12. * Le Merle Leschenault. 96. T. Lesche- naulti. T. Vertice 3 corpore subtus 3 uropygio rec- tricibusque duabus extimis a Ibis , corpore supra nigro ; çaudà forficatâ 3 longissimâ ; rostro nigro ; ped.bus carneis. Dessus de la tête, dessous du corps, croupion, les deux rectrices les plus extérieures, blancs 3 dessus du corps , noir 5 queue fourchue et très- longue; bec noir 3 pieds couleur de chair. Le nom imposé à cet oiseau est celui du sa- vant naturaliste français qui l’a trouvé dans 1 île de Java, et qui l’a déposé au Muséum d’histoire naturelle. Le dessus de la tête , le ventre , les parties postérieures, le bas du dos, le croupion, une partie des couvertures supérieures des ailes, les deux pennes les plus extérieures de chaque côté de la queue et l’extrémité de toutes les autres sont d’un beau blanc ; le reste du plumage est noir, et la taille svelte. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 20. pag. 269. Les Grandes- Indes. L. 9 L E.. P.. R. 12. ** Le Merle a long bec. 97. T. Longirostris. T. Ex olivacco pallidè fuscus 3 sublus pallidè sul- phurcus ; uropygio et superciliis Jlavicamibus 3 caudâ rotundatâ3 /lava; rectricibus inter mediis fus - cis ; rostro pedibusque fusco-incarnatis. D’un brun-olivâtre pâle ; croupion et sour- cils jaunâtres; queue arrondie , jaune; rectrices intermédiaires, brunes ; bec et pieds d’un incar- nat-brun. Elle d’Eimo, dans la mer Pacifique , est la patrie de ce Merle 3 décrit pour la première fois dans le Synopsis de Latham. Son bec esc long d’un pouce et demi ; les plumes de la tête sont courtes et pointues; le dessus du corps est d’un brun-olivâtre, qui incline au jaune sur le crou- pion ; les sourcils sont jaunâtres les couvertures et |es pennes des ailes ont une bordure extérieure de la même teinte; tout le dessous du corps est d’une teinte pâle de soufre; la queue, arrondie; les deux pennes intermédiaires sont brunes, et les autres, d’un jaune sombre ; les doigts, longs ; l'ongle postérieur esc fort . grand, Latham fait mention d’un autre Merle trouvé dans l’île d’Yorck, des mêmes parages ,: qu’il soupçonne êtpe un jeune. Tout le plumage est mélangé dç OLOGIE. brun et de fauve. Latham 3 Synopsis 3 tom. il part. 1. p. 6j. n. 84 [Longbilled thrush). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 20. p. 269. Les lies d’Eimo et Yorck. L. 9. E.. P.. R. 12. ** Le Merle a longue queue. 98. T. Ma- crourus. T. P urpurescente nitente niger ; subtàs fer- rugineo -fulvus ; uropygio et rectricibus tribus utrin- que dimidiato- albis ; rostro nigro ; pedibus fiaves - cehtibus. D’un noir- pourpré brillant; d’un fauve-ferru- gineux en dessous ; croupion ec trois rectrices de chaque côté, à moitié blancs ; bec noir; pieds jaunâtres. (PI. 179. n. 5.) Sonnerat a publié la description de cet oiseau , qu’il a vu à Gingi ; ec Latham , qui en a donné la figure dans son Synopsis 3 dit qu’il se trouve aussi à Polocondore. Un noir-pourpré brillant occupe la tête , le cou, le dos et les couvercures des ailes; il est remplacé par du blanc sur le croupion, par un orangé-ferrugineux sur le dessous du corps , ec du noir sombre sur les pennes alaires. La queue est étagée et a six pouces ec demi de longueur totale; ses quatre pennes intermédiaires sont to- talement noires; les plus proches de celles-ci, moitié de cette teinte et moitié blanches, et le reste totalement de la dernière couleur. Sonnerat 3 Voyage aux Indes et à la Chine 3 tom. 2. p. ,196 ( Gobe-mouche à longue queue de Gingi ). Latham 3 Synopsis 3 tom. 2. pan. 1. p. 72. n. 9 3 . pl. 3 9. 2e edit. du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 20. p. 270. Les Grandes-Indes. L. 11. E.. P.. R. 12. * Le Merle LesUEUR. 99. T. Suerii. T. Fronte} genis3 gutturei ventreque albis ; jugulo 3 pectore uro - pygioque griseo transversïm iineatis ; vertice cor- poreque supra cintras j rostro pedibusque nigris. Front, joues, gorge et ventre, blancs; devant du cou, poitrine et croupion, rayés transversale- ment de gris; vcrtex ec dessus du corps, cendrés; bec et pieds noirs, Le savant naturaliste auquel on a consacré cet oiseau, l’a rapporté de la Nouvelle- Hollande, et l’a déposé au Muséum d’histoire naturelle. Le front, les joues , la gorge, le ventre, une partie des couvertures supérieures des ailes , le bord ex- térieur des grandes et de ses pennes, de même que celui des rectrices latérales , sont d’un beau blanc ; toutes les couvertures er les pennes , noires dans le reste 3 le devant du cou , la poitrine, le croupion ORNITHOLOGIE. croupion et les couvertures supérieures de la queue portent des raies transversales grises sur un fond blanc ; le dessus de la tête et du corps est gris-cendré. ie édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat, tom. 20. p. 270. L’ Australasie. L. 7. E.. P.. R. 12. ** Le Merle leucophrys. ioo. T. Leuco- phrys. T. Niger; superci/iis 3 abdomine maculâque alarum albis ; femoribus albo maculatis ; rostro pedibusque nigris. Noir; sourcils, abdomen et tache sur l’aile, blancs j cuisses tachetées de blanc ; bec et pieds noirs. Cette espèce, que l’on trouve à la Nouvelle- Hollande, a la tête, le cou , le dos , les ailes et la queue, noirs; les sourcils, blancs; une grande tache de la même couleur sur les couvertures su- périeures des ailes et sur leurs pennes secondaires ; le dessous du corps, depuis la poitrine, blanc; les jambes, noires et mélangées de blanc. La- tham , Index , Suppl, p. 64. n. 27. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. zo.pag. 270. V Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * Le Merle MacÉ. 101. T.Macei. T.Corpore supra , alis caudâque c&rulescentibus ; tectrictbus alarum albo maculatis j corpore subtàs albo; ca- pite , gula j j u gui 0 pectoreque rufis; rostro jusco ; pedibus carnets. Dessus du corps, ailes et queue, bleuâtres; tectrices des ailes , tachetées de blanc ; dessous du corps , de cette couleur; tête , gorge , devant du cou et poitrine, roux ; bec brun; pieds couleur de chair. Le nom imposé à ce Merle est celui du natu- raliste voyageur qui l’a trouvé au Bengale, et l’a donné au Muséum d’histoire naturelle. Le man- teau, les ailes et la queue sont bleuâtres; on re- marque deux ou trois grandes taches blanches sur les couvertures supérieures de l’aile ; cette couleur couvre le ventre et les parties posté- rieures; une teinte rousse est répandue sur la tête, la gorge , le devant du cou et la poitrine. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 20. p. 270. Les Grandes-Indes. L. 9. E„ P.. R. 12. ** Le Merle melanops. 102. T. Melanops. T. Supra ferrugineo-fuscus ; subtàs verticeque fia - vus; per oculos macula longitudinali 3 nigra ; in tus 665 ad imum macula parvâ Jlavâ ; rostro pedibusque fuscescentibus. D’un brun-ferrugineux en dessus ; jaune en dessous et sur le sommet de la tête ; yeux en- tourés d’une tache longitudinale noire et ter- minés par une petite tache jaune ; bec et pieds brunâtres. La Nouvelle-Galles du sud est la contrée qu’habite ce Merle 3 dont la langue est terminée en pinceau ,et le bec fort incliné et pointu à son extrémité. Le dessus de la tête et tout le dessous du cou sont jaunes; le front est nuancé de brun ; cette couleur prend une teinte de rouille sur la nuque , les ailes et la queue ; les rémiges et les rectrices ont leur bord extérieur jaune; une raie noire et assez large part des coins de la bouche, entoure l’œil et descend sur chaque côté de la gorge, où elle se rétrécit et est terminée par une tache jaune ; les ailes en repos ne dépassent pas l’origine de la queue, qui est assez longue. La- tham 3 Index 3 Suppl, p. 40. n. 3. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 20. p. 270. L’Aus- tralasie. L. 8. E.. P.. R. 12. * Le Merle de Mindanao. 103. T. Minda- naensis. T. Supra chalybeus , subtàs albus ; f as cia alarum longitudinali albâ ; caudâ subeuneata ; rostro plumbeo ; pedibus juscis. Couleur d’acier en dessus; blanc en dessous ; bande longitudinale blanche sur les ailes ; bec couleur de plomb; pieds bruns. M. Cuvier ( Régne animal ) rapproche cet oi- seau du Dialbird ou Pie-grièche cadran : en ef- fet , leur plumage présente de grands rapports. La tête, le cou, le ipanteau, la gorge, le haut de la poitrine et la queue sont d’une couleur d’a- cier poli ; le reste des parties inférieures est blanc; une bande de cette couleur est près du bord ex- térieur de l’aile. Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. yp. 387. pl.enl. n. 6iy.fig. 1. Les Grandes- Indes. L. 7. E.. P.. R. 1 2. ** Le Merle moloxita. 104. T. Monacha. T. Supràjlavus 3 fusco tinctus 3 subtàs flavescens; capite nigro ; nigredine in pectus usque productâ et acuto fine terminatâ ; rostro rubescente. D’un jaune teint de brun en dessus ; jaunâtre en dessous ; tête d’un noir qui se prolonge pres- que sur la poitrine et s’y termine en pointe ; bec rougeâtre. On trouve cette espèce dans l’Abyssinie, où PFPP ORNITHOLOGIE. 666 elle habite les bois. Elle vit de baies et de fruits , et se tient presque toujours sur les arbres qui sont sur le bord des précipices. Le grand capuchon noir qui couvre la tête et la gorge, et se termine en pointe sur la poitrine , a fait donner à cet oiseau le nom de Religieuse. Le dessus du corps est d’un jaune rembruni; les couvertures des ailes et les pennes de la queue ont leur bordure jaune sur un foiid brun ; les pennes alaires sont noirâtres et bordées de gris- blanc ; tout le dessous du corps et les jambes, d’un jaune clair. Bujfon , Hist. nai. des Oiseaux, totn. 3. p. 405. L’Afrique. L.. E.. P.. R. 12. * Le Merle noir a ailes blanches, 105. T. Leucopterus. T. Niger; tectricibus alarum apice albis ; rostro pedibusque ni gris. Noir; couvertures des ailes blanches à leur pointe; bec et pieds noirs. M. de Lalande a rapporté cette espèce du Brésil. Elle a les ailes courtes et blanches sur leur pli; leurs petites et moyennes couvertures, terminées par cette couleur ; ce -qui donne lieu à deux bandes étroites et transversales ; les plumes du haut du dos sont blanches à leur origine et noires à leur extrémité ; cette dernière teinte couvre le reste du plumage. is édit . du nouveau Dict. d’Lîist . nat. tom. 20. p. 272. V Amérique méridionale. L. 6 R E.. P,. R. 12. ** Le Merle noir et blanc de la Nou- velle-Galets. 1 06. T. Volitans. T. Supra niger ; subtùs âlbiis-, alis fuscis; capiie , colla ros- troque ni gris; caudâ elong.ua; pêdibus fuscescente- jhivis. Noir en dessus, blanc en dessous; ailes brunes; tête, ccu et bec noirs ; queue alongée ; pieds d’un jaune rembruni. On trouve cette espèce à la Nouvelle-Hol- lande. Elle a le plumage supérieur et la queue, noirs; l’inférieur, blanc; la queue, longue et égale à son extrémité ; les aiks , dans leur état de repos, s’étendent jusqu’à son milieu; les pieds sent minces et la taille est svelte. Latham Index , Suppl, p. 41. n. i o. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 20. p. 272. L' Australasie. L. S ~. E.. P.. R. 12. ** Le Merle noir et jaune. 107. T.Asia- ticus. T. Suprà niger ; subtùs jlavus ; fasciâ ala- rum albA ; rostro pedibusque aigris. Noir en dessus , jaune en dessous ; bande transversale blanche sur les ailes; bec er pieds noirs. Ce Merle s’est trouvé dans une collection ap- portée de la Chine ; ce qui a fait soupçonner qu’il se trouvoit dans cec empire. La tête jus- qu’au-dessous des yeux, et toutes les parties supé- rieures du corps sont noires, de même que les ailes, dont les pennes primaires ont leur bord jaune, et les secondaires, blanc; cette couleur termine encore les grandes couvertures, et forme une bande transversale sur l'aile, lorsqu’elle est en repos; tout le dessous du corps est jaune , er la queue , d’un noirâtre rendant au vert-olivâtre sombre. Latham, Index, Suppl, p. 44. n. 24. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 20,. p. 273. Les Indes orientales. L. 8 R E.. P.. R. 12. ** Le Merle noir et pourpré. 108. T.Spe- ciosus. T. Ater; abdomine , dorso posrico , tectri- cibus alarum intermediis , maeuhs tribus remigum, rectricibusque lateralibus coccineis; rostro pedibus- que nigris. Noir ; abdomen , bas du dos , tectrices inter- médiaires des ailes, trois taches sur les rémiges et tectrices latérales, écarlates ; bec et pieds noirs. Latham , qui a décrit cet oiseau d’après un dessin, die qu’il se trouve dans l’Inde. La tête, tout le dessus du corps , les ailes er les deux pennes intermédiaires de la queue sont d’un noir velouté ; le reste du plumage est d’une riche écarlate foncée; la seconde et la troisième pennes des ailes ont, vers leur extrémité, trois taches de cette couleur. Latham, Index. 2e édit, du nouv . Dict. d’Hist. nat. tom. 20. p. 273. Les Grandes- Indes. L. 9. E.. P.. R. 12. ** Le Merle noir-pourpré a tête cen- drée. 109. T. Poliocephalus. T. Obscurus ; ca- pite colloque canis; rostro pedibusque J/avis. Obscur; tête et cou gris; bec et pieds jaunes. Ce Merle , que l’on trouve à 1 île de Nor- folk, a la tête et le cou cendrés ; le reste du plu- mage , d’un noir-pourpré. La tête et le cou de la femelle sont d’une nuance plus foncée, et le reste de sou vêtement est d’une couleur plus pâle. Latham, Index, Suppl, p. 44. n, 25. P édit . du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 10. p. 273. La Polynésie. L. 7. E.. P.. R,. 12. ORNITHOLOGIE. ** Le Merle noir a sourcils blancs, iio. * T. Sïbirïcus. T. Niger ; ore flavo; superciliis crac- tuque sub ails albis. Noir; bouche jaune ; sourcils et trait sous les ailes , blancs. Le nord de la Sibérie possède ce Merle , où il se nourrir des baies de la bruyère à fruits noirs ( Empetrum nigrum ). Son chant est agréable; tout son plumage est noir, à l’exception des sour- cils et du dessous de l’aile, qui sont blancs; l’in- térieur de sa bouche est jaune. Latham 3 Synopsis 3 ~tom. 2. part. i. pag. 31. n. 16 ( Pale thrush). 2 e édit, du nouveau Dict. d'IIist. natur. tom. 20. pag. 273. L'Asie septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Merle de la Nouvelle-Zélande. 111. T. Australis. T. Corpore fusco-nlgricante ; pectore abdomineque albis; rostro pedibusque nigris. Corps d’un brun-noirâtre; poitrine et abdo- men blancs ; bec et pieds noirs. Sparmann a donné la figure de ce Merle dans la Fasc. 3. pl. 59. A l’exception de la poitrine et du ventre , qui sont blancs , et donc les plumes ont leur origine noire, le plumage est générale- ment d’un brun-noirâtre. Latham 3 Index , n. 43. Betjjon } édit, de Sonnini 3 tom. 4 6. p. 278. Les Terres australes. L. 9. E.. P.. R. 12. ** Le Merle olivâtre de la Barbarie. 112. T. Tripolitanus. T. Supra olivaceo -Jlavus 3 subtus exalbidus ; remigibus nigris ; caudâ &quali , nigricante 3 apice Jlavâ ; rostro fubescente-jusco ; pedibus plumbeis. D’un jaune-olivâtre en dessus, blanchâtre en dessous; rémiges noires; queue égale, noirâtre et jaune â sa pointe; bec brun-rougeâtre ; pieds couleur de plomb. Tout le dessus du corps de cet oiseau est d’un jaune-olivâtre; le dessous, d’un bianc sale; les grandes couvertures et les pennes des ailes sont noires; les rectrices, noirâtres et terminées de jaune; les pieds, courts; les ailes ployées s’éten dent jusqu’à la moitié de la queue. Ne seroit-ce pas une femelle Loriot? Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux j tom. 3. p. 404. L'Afrique orientale. L.. E.. P.. R. 1 2. * * Le Merle olive des Indes. 113. T. In- diens. 7. Virïdi-oliv aceas ; remigibus im'us fuscis 3 extüs flavicatiùbus ; rostro pedibusque nigrlcan- tibus. 667 D’un verc-olive ; rémiges brunes en dedans, jaunâtres en dehors; bec et pieds noirâtres. Toutes les parties supérieures sont d’un verr- ohve foncé; les inférieures, d'une nuance plus claire et tirant au jaune; les pennes des ailes, bordées de vert-olive à l'intérieur, brunes à l’extérieur, et en partie frangées de jaunâtre; la queue est par il le aux ailes. Latham indique une variété qui ne diffère du précédent qu’en ce que sa taille esc un peu infé- rieure et que le haut de sa gorge est noir. Bris- son3 Omit h. tom. 1. p. 29 S. n. 3 5. Buffon 3 Hist . nat.des Oiseaux , tom. ;. p. 3 S 4. Les Indes. L. 8. E.. P.. R. 1 2. * Le Merle olive de Saint-Domingue. 114. T. Ilispaniolensis. T. Supra olivaceus 3 subtus olivaceo et gris eo varias ; rectricibus fuscis 3 margine interiori albidis 3 exteriori olivaceis 3 inter- me dits totis olivaceis ; rostro pedibusque griseo- fuscis. Olivâtre en dessus ; varié de cette couleur et de gris en dessous ; rectrices brunes, blanchâtres sur leur bord intérieur, olivâtres à l’extérieur ; les intermédiaires totalement de cette teinte; bec et pieds d’un brun-gris. La teinte olive qui domine sur le plumage de cet oiseau est mélangée de gris sur les parties inférieures ; elle sert de bordure extérieure aux grandes couvertures et aux pennes des ailes , qui sont brunes , ainsi que la queue , avec une frange blanchâtre du côté interne. Le Merle olive de Cayenne 3 des planches enlu- minées de Buffon , n. 558, est donné pour un individu de la même espèce. Il a le dessus du corps vert-brun; le dessous, d’un gris plus clair que chez le précédent, et les pieds plus noirâtres. Cet oiseau , selon Mauduic, est un Gobe-mouche3 et non pas un Merle, Brisson 3 Ornith. tom. 2. p. 296. n. 4.3. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3 .p. 40 y pl. enl. n. 27 yfig. 1 . L' Amérique, L. 6. E.. P.. R. 12. ** Le Merle d’Onalaschka. 113. T. Aona - laschkû. T. F usais 3 atro rnaculatus ; pectore Jia vo , nigro maculato ; tectricibus alarum 3 remigibus pré morihus rectricibusque atris3 margine testaceis. Brun et tacheté de noir; poitrine jaune, mar- quée de noir; tectrices des ailes, rémiges pri- maires et rectrices , noires et bordées d'une cou- leur de terre cuite. Le dessus de la tête de cet oiseau et le dos sont bruns et tachetés d’une teinte plus foncée 3 Pppp 2 668 ORNITHOLOGIE. les ailes et la queue, noirâtres et bordées d’une couleur de brique 3 la poitrine, est jaune et ta- chetée de noir. Pennant 3 Arct. \ool. tom. 1. p. 338. n. 202 ( Unalaska thrush). ie édit, du nouv. Dïct. d’Hist. nat. lorn. 20. p. 274. L’Asie septentrionale. L. 6. E.. P.. R. 1 2. f Le Merle oranbleu. 116. T. Chrysogaster. T. Viridis 3 supra, c&rulescente 3 subtus aurantius ; rostro pedibusque fuscis. D’un vert-bleuâtre en dessus, orangé en des- sous 3 bec et pieds bruns. Tout le dessous du corps de ce Merle est oran- gé , depuis la gorge jusqu’aux couvertures infé- rieures de la queue; la tête et les parties supé- rieures du cou et du corps sont de même que la queue, d’un bleu - verdâtre , laquelle est plus foncée sur les bords de chaque plume 3 les pennes alaires sont noires, et plusieurs des moyennes sont bordées de gris-blanc. Bujfon3 Hist. natur. des Oiseaux j tom. 1. pag. 377. pl. enl. n. ni {.Merle du Cap de Bonne-Espérance'). L’ Afrique. L. 10. E.. P.. R. 12. ** Le Merle a oreilles blanches, i 17. T. Leucotis. T. Supra viridis , subtùs flavus ; vertice canescente ; jugulo pectoreque ni gris ; maculâ au - rium albâj rostro pedibusque nigris. Vert en dessus, jaune en dessous 3 vertex gris- blanc ; devant du cou et poitrine noirs; tache blanche sur les oreilles 3 bec et pieds noirs. Latham , qui le premier a décrit cet oiseau de la Nouvelle-Galles méridionale, soupçonne, peut- être avec raison , que c’est une variété de sexe dans l’espèce du Merle melanops 3 attendu qu’on les voit très-souvent ensemble. Au reste, il a une large tache blanche en arrière des yeux , et qui s’étend sur les oreilles ; un gris-blanc enveloppe la tête jusqu’au-dessus des yeux et couvre la nu- que 3 la gorge , le devant du cou , le dos , les ailes et la queue sont d’un beau vert 3 le ventre et les parties postérieures , jaunes. Latham 3 Index 3 Suppl, p. 44. n. 16. 2e édit, du nouv. Diction, d Hist. nat. tom. 20. p. 274. V Australasie. L. 7. E.. P.. R. 12. * Le Merle ourovang. 118. T. Ourovang. T. Cinereus ; vertice in colorem vires cente-nigro 3 reli- quo capitis3 collo 3 pectore et corpore supra in oli- vaceo vergente ; abdomine crissoque //avicantibus pedibus fuscis; rostro Jlavo. Cendré 3 vertex d’un noir-verdâtre 3 reste de la tête, cou, poitrine et dessus du corps incli- nant à l’olivâtre 3 abdomen et couvertures infé- rieures de la queue, jaunâtres ; pieds bruns; bec jaune. Ce Merle 3 que l’on trouve à Madagascar, porte un plumage cendré ; cette couleur est foncée et prend un ton noir-verdâtre sur la tête, dont les plumes sont longues et étroites ; elle est moins foncée et sans aucun mélange sur les pennes des ailes, celles de la queue et sur les grandes cou- vertures alaires ; elle tend au vert-olive sur le dessus du corps, les petites couvertures des ailes , le cou, la gorge et la poitrine ; enfin, elle est plus claire sur le ventre, et prend une légère nuance jaune sur le bas- ventre. Brisson3 Ornith. tom. 2. p. 291. n. 41 ( Merle cendré de Madagascar ). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 380. pl. enl. n. 557. fig. 2. L’Afrique méridionale. L. 8. E.. P.. R. 12. ** Le Merle pale. 1 19. T. Pallidus. T. Supra fiavicante- cinereus 3 subtùs albidus rectricibus ci ■* nereo-fuscis ; lateralibus apice albis. D’un gris-jaunâtre en dessus, blanchâtre en dessous 3 rectrices d’un brun-cendré; latérales blanches à leur pointe. Cet oiseau , qu’on ne rencontre qu’au-deîâ du lac Baikal, est d’un cendré-jaunâtre sur les par- ties supérieures, et blanchâtre sur les inférieures 3 les pennes de la queue sont d’un brun-cendré, et les latérales ont leur extrémité blanche. Latham3 Synopsis 3 tom. 1. part. 1. p. 3 2. n. 27. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom, 20. pag. 275,. L’ Asie septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Merle-calandria a trois queues. 120. T. Triurus. T. Genis nigric antibus ; super- ciliis albidis ; corpore subtùs albo ; vertice dorso - que c&rulescente-fusco ; uropygio aurato ; remigibus mediis 3 rectricibus que quatuor lateralibus albis ; pedibus nigricantibus. Joues noirâtres ; sourcils blanchâtres ; dessous du corps blanc 3 vertex et dos d’un brun- bleuâ- tre 3 croupion doré ; rémiges intermédiaires et quatre rectrices latérales blanches ; pieds noi- râtres. M. de Azara, qui a fait connoître cet oiseau , l’appelle Très collas 3 parce qu’il paroît avoir trois queues quand il vole ; cette apparence provient des diverses couleurs des pennes caudales. Oa le rencontre au Paraguay, presque toujours seul 5 son chant est sans agrément» 1 ORNITHOLOGIE. Il a les joues noirâtres ; les sourcils blanchâ- tres ; les côtés de la tête et toutes les parties in- férieures, blancs ; le dessus de la tête, du cou et le haut du dos, d’un brun plombé ; le reste des parties supérieures, jusqu’à la queue , doré ; les six premières pennes des ailes, noirâtres ; les six qui suivent et les couvertures supérieures d’un très-beau blanc; les trois dernières, brunes; les quatre pennes extérieures de chaque côté de la queue, très-blanches, et les autres, noirâtres. De A^ara , Apuntamïentos para la Hist.nat.de les PaXaros del Paraguay, etc. tom. 2. p. 2.37. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 20. p. 27 6. V Amérique méridionale. L. 8 E. 11 P. 1 9. R. 1 2. * Le Me.rle Péron. 121. T. Peronii. T.Suprà rufus ; loris } palpebris , gutture corporeque subtus albis ; genis nigro fasciatis ; remigibus ni gris ; rostro spadiceo ; pedibus carneis. R.oux en dessus; lorums , paupières, gorge et dessous du corps blancs ; joues traversées de noir; rémiges de cette couleur; bec rouge -brun; pieds couleur de chair. Le nom imposé à ce Merle est celui du sa- vant naturaliste français qui l’a trouvé à la Nou- velle-Hollande , et qui l’a déposé au Muséum d’histoire naturelle. Les lorums, les paupières, la gorge, le haut du cou, le milieu du bas de la poitrine, les parties postérieures, les petites cou- vertures des ailes , l’extrémité d’une partie des autres et le bout des pennes latérales de la queue sont blancs ; une bandelette noire traverse les joues, et une petite tache de la même couleur- est sur les oreilles ; les couvertures de la partie antérieure des ailes sont aussi noires ; le reste du plumage est d’un beau roux. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 20. p. 276. L’Aus- tralasie. L. 9. E.. P,. R. 12. **Le Merle persique. 122. T. Persicus. T. Niger ; macula suboculari albâ ; alis fus cis ; ven- tre crissoque cinereis ; rostro aurantio ; pedibus sordide Jlavis. Noir ; cache noire sous l’œil ; ailes brunes ; ventre et couvertures inférieures de la queue, cendrés; bec orangé; pieds d’un jaune sale. Latham, qui a décrie cet oiseau d’après un dessin, dit qu’il se trouve en Perse, où il est rangé parmi les oiseaux chanteurs. Il a le bec à sa base plus fort et un peu plus courbé que celui de notre Merle ; une tache blanche sous l’oeil; 669 les ailes, brunes ; le ve-ntre et les couvertures in- férieures de la queue, cendrés ; le reste du plu- mage est noir ; la queue carrée à son extrémité , et les ongles sont d’un jaune terne. Latham, Index. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat, tom. 20. p. 276. La Perse. L. 11. E.. P.. R. 1 2. *Le petit Merle a gorge blanche. 123. T. Minutus. T. Supra fusco-ferrugineus ; subtus ferrugineo - cinereus ; gulâ albidâ ,■ alis et caudâ nigro ferrugineoque notatis ; rostro pedibusque fus cis. D’un brun-ferrugineux en dessus, d’un gris- ferrugineux en dessous ; gorge blanchâtre ; ailes et queue marquées de noir et de ferrugineux ; bec et pieds bruns. Sparmann, qui a publié la figure de cet oiseau, n’indique pas le pays qu’il habite ; c’est bien le plus petit de tous les Merles et Grives , si réelle- ment c’en est un. Son plumage est eu dessus du corps d’un brun-jaunâtre, et en dessous d’un cen- dré-ferrugineux ; deux ou trois des pennes pri- maires sont d’un gris-noirâtre ; les autres, noires, avec une tache ferrugineuse sur leur milieu , quelques-unes des secondaires ont leur extrémité de cette couleur, qui couvre les autres en entier, de même que les pennes caudales , à l’exception des quatre intermédiaires, qui sont noires. Spar- mann, Mus. Caris. 3, pl. 68. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist . nat. tom. 2 o.p. 277, L. 3 T E.. P.. R. II. * Lf. petit Merle de l’île Panay. 124. T. Cantor. T. Virescente niger , c&ruleo et violaceo nitens ; remigibus rectricibusque nigris. D’un noir-verdâtre, â reflets bleus et violets ; rémiges et rectrices noires. ( Pl. 17 y.fîg. 2.) Cet oiseau , qu’a décrit Sonnerat, est connu par les Indiens, sous le nom de Musicien. Il joint à une voix mélodieuse, un plumage écla- tant, un naturel doux et social ; aussi ne voit-il point dans l’homme un ennemi qu’il doit fuir, et a-t-il fixé son domicile dans les pigeonniers. La tête et le cou sont couverts de plumes lon- gues, étroites, d’un vert-noir à reflets bleus et violets ; ces mêmes couleurs parent le dos, les couvertures des ailes, leurs pennes, celles de la queue et le ventre : sa grosseur est celle d’une Fauvette. Sonnerat , Noyage à la Nouvelle-Guinée, p. ; 1 5 . pl. 7 3 . 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 20, p. 277. Les Indes. JL.dE.. P.. R. 12. / 6;o O R N I T H * Le Merle a pieds jaunes. 125. T.Flavlpes. T. C amies cens ; capite 3 gutture 3 jugulo 3 alis caudàque nigris ■ roscro pedibusque J/avis. Bleuâtre 3 tète, gorge, devant du cou, ailes * et queue , noirs ; bec et pieds jaunes. M. de Lalande, naturaliste attaché an Mu- séum d’histoire naturelle, a trouvé au Brésil ce Merle y qui a la tète, la gorge , le devant du cou , le haut de la poitrine, les ailes et la queue, noirs ; le reste du plumage d’un bleu-ardoisé. 2e édit, du nouveau Diction. d’Hist. nat. tom, 20. p. 277 . Le Brésil. L. 9. E.. P.. R. 12. * Le Merle padobé. i 16. T. Erythr opter us. T. Niger; alis rufis ; tectricibus cauda inferioribus rectricibusquc y pr&ter interrnedias 3 apice albis ; cauda cuneiformi ; rostro fusco ; pedibus rufis. Noir; ailes rousses; tectrices inférieures de la queue et tectrices, à l’exception des intermé- diaires, blanches à leur pointe 3 queue cunéi- forme ; bec brun ; pieds roux. Podobé est le nom que ce Merle porte au Sé- négal. Son plumage est noir, à l’exception des ailes qui sont rousses, de leurs couvertures supé- rieures et de la queue qui sont blanches. Bu'fon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3 , p. 3 68, p/. enl. n. 356. L’Afrique occidentale. L. 10. E.. P.. R. 12. ** Le Merle du fort Jackson. 127. T. Ba- dius. T. Supra badius3 subtùs albidus ; vertice ra- mies cente 3 pectore nebuloso ; rernigibus rectrici- ■ busqué plumbeis ; rostro fiavo ; pedibus fuscis ; cauda elongatîi. Bai en dessus, blanchâtre en dessous ; vertex bleuâtre 3 poitrine nébuleuse ; rémiges et rectri- res couleur de plomb ; bec jaune ; pieds bruns ; oueue alongée. O % On rencontre souvent ce Merle dans les bois Voisins du port Jackson. La tète est d’un gris-ar- doisé 3 le cou et le dos sont d’un beau brun de chocolat ; les ailes et la queue, d’une couleur de plomb et bordées d’une teinte plus pâle 3 toutes les parties inférieures, d’un blanc sombre, à l’ex- ception du milieu du cou , en devant , jusqu’à la poitrine qui incline au brun. Latham 3 Index 3 Suppl, p. 41. n. 8. ie édit, du nouv. Diçt, d’Hist. pat. tom, 20, p. 280. V Australasie, L., E.. ?.. R. 12. ff- Le Merle a queue rousse. 128. T. Rufi- caudus, T. Suprà olivaceus subtùs pyrpurasccnte- OLOGIE. albus ; rernigibus rectricibusque atris ; lateralihus plurirnam partem rufis ; rostro pedibusque nigris. Olivâtre en dessus 3 d’un blanc-pourpré en dessous ; rémiges et recrrices noires 3 latérales rousses en grande partie 3 bec et pieds noirs. Ce Merle 3 que l’on trouve au Cap de Bonne- Espérance , a le bec crochu à sa pointe ; le dessus du corps d’un brun-olivâtre 3 le dessous, d’un blanc-pourpré pâle 3 les pennes des ailes , noirâ- tres 3 celles de la queue, excepté les deux inter- médiaires , rousses dans les deux tiers de leur longueur ; ses couvertures supérieures sont pa- reilles. Latham 3 Synopsis , tom. 2 . p. 30. n. 22 ( Rufous-Tailled thrush). ie édit, du nouv. Dia. d’Hist. nat. tom. 20. p. 280. L’Afrique méri- dionale. L. 7. E.. P.. R. 1 2. * Le Merle réclameur. 129. T. Reclamator. T. Suprà fusco 3 cinereo-caruleo olivaceoque mix- tus ; subtùs aurantiofiulvus ; rostro corneo ; pedi- bus flavis. Mélangé de brun , de gris bleu et d’olivâtre en dessus ; d’un fauve-orangé en dessous ; bec couleur de corne 3 pieds jaunes. Le nom de Réclameur 3 imposé à cet oiseau pa x M. Levaillant, vient de ce qu’il crie ou ré- clame sans cesse. Son cri semble exprimer très- distinctement les mots hollandais piet 3 myn 3 arow y qui signifient Pierre 3 ma femme. Son sif- flement est léger et semblable à celui de la Grive rousserolle ; sa voix est agréable et sonore, et il se fait entendre le matin , le soir et même pen- dant la nuit 3 mais il ne chante que dans la saison des amours. On le trouve au midi de l’Afrique , dans les forêts d’Anteniquoi , et dans le pays des Cafres. Un mélange de brun , de gris-bleuâtre et d’o- livâtre se fait remarquer sur son plumage supé- rieur ; les pennes des ailes sont noires et bordées de gris-bleuâtre ; les quatre pennes intermédiaires de la queue , noirâtres 3 les autres, bordées entiè- rement de cette couleur sur un fond couleur d’ocre 3 le dessous du corps est, depuis la gorge jusqu’à la queue, d'un fauve- orangé. La femelle est plus petite que le mâle , et n’en diflère que par des teintes moins prononcées. Le jeune aies couvertures des ailes, les scapulaires et les plumes du dos d’un roux-orangé. Levail- lant y Llist. nat. des Oiseaux d’Afrique 3 pl. 104. 2e édit, dunouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2 o.p. 280» L’ Afrique méridionale. R. 5 j. E., P.. 11. 1 2. 67* ORNITHOLOGIE. * Le Merle rctcar. 130. T. Rupestris. T. Ca- pïte colloque cœrulescente-cinereis ; dorsi parte su- periore nigricante 3 rufo et c&rulescente - cinereo mixtâ; uropygio corporeque subtus rujîs 3 rostro pedibusque ntgris. Têre et cou d’un gris bleuâtre ; haut du dos mélangé de noirâtre , de roux et de gris-bleu 3 croupion et dessus du corps roux 3 bec et pieds noirs. M. Levaillant a vu cette espèce sur toutes les montagnes de roche qui avoisinent la ville du Cap de Bonne-Espérance , et dans l’intérieur des terres australes de l’Afrique. Le mâle présente dans ses couleurs de grands rapports avec le Merle de roche 3 et n’en diffère guère qu’en ce qu’il a le croupion et tout le des- sous du corps , depuis la poitrine jusqu’à la queue, d’un roux vif 3 l’iris est d’un brun-roussâcre 3 les ailes , dans leur état de .repos, n’atteignent pas la moitié de la longueur de la queue 3 toutes les plumes des ailes ont une bordure d’une teinte plus claire que le fond , et celles du manteau et des scapulaires sont plus foncées sur leur tige. La femelle est plus petite que le mâle , et en diffère en ce que sa tête est d’un brun clair 3 en général, ses couleurs sont moins vives j le roux est très-foible sous le corps et le brun en dessus 3 les plumes brunes ont une bordure rousse, et sur les plumes rousses la bordure est brune. Le jeune mâle ressemble à sa femelle. Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. ici. ie édit, du nouveau Diction. d’Hist. natur. tom. zo. p. 28 1» L’Afrique méridionale. L. 8. E.. P.. R. 12. * Le Merle roux a collier noir, 131. T. Atricollis. T. C&rulescens ; tectricibus alarum rufo maculatismargmatisque ; remigibus aigris 3 gutture juguloqde ochroleucis j corpore subtus Jlavescente- rufo ; collari aigres cente ; rostro supra fus co-nigro ■ subtics favicante • pedibus rufescentibus. Bleuâtre 3 tectrices des ailes tachetées et bor- dées de roux 3 rémiges noires 3 gorge et devant du cou couleur d’ocre 3 dessous du corps d’un roux-jaunâtre 3 colher noirâtre 3 bec d’un brun- noir en dessus, jaunâtre en dessous 3 pieds rous- sâtres. On n’est pas certain du pays qu’habite cet oi- seau ; car c’est d’après un oui-dire que M. Le- vaillant, qui le premier l’a décrit, indique les îles de la mer du Sud. Le dessus de la tête et du cou , les scapulaires , les couvertures supérieures et les pennes de la queue sont d’un gris-bleu ardoisé , avec des ta- ches et des bordures d’un roux vif sur les petites et grandes couvertures des ailes , dont les pennes ont une même bordure sur un fond noir 3 une marque oblongue et noirâtre est sur les oreilles, et un collier noirâtre sur la poitrine; la gorge et le devant du cou sont d’une couleur cl’ocre très- foncée ; le dessous du corps esc d’un roux- jaunâtre, dont la teinte s’affaiblit sur le bas- ventre et dont les plumes ont une bordure de gris-brun. Levaillant , Hist. natur. des Oiseaux d' Afrique 3 pl. x 1 3. ze édit, du nouv. Dict, d’Hist. natur. tom. 20. pag. 1 8 6. Les îles de la mer du Sud. L.. E.. P.. R. 12. * Le Merle des savanes. 132, T. P rate nsi s . T. Supra niger j subdis jtrrugineo-jîavesccns ; uro- pygio ferrugineo 3 caudâ subcuneatâ ; rectricikus extimis totis3 c&teris apice albis ; rostro nigro ; pedibus J/avescentibus , Noir en dessus 3 d’un jaunâtre-ferrugineux en dessous 3 croupion ferrugineux 3 queue un peu cunéiforme 3 les premières reccrices de chaque côté, en entier,, et les autres blanches à leur pointe 3 bec noir 3. pieds jaunâtres. Cette espèce esc décrite trois ou quatre fois dansEatham, Gnu- lin et divers auteurs fran- çais, sous le nom de Merle du Brésil ( Turdus brasiliensis ) , de Merle à casque noir ( Tardas atricapillus ) et de Mainate à long bec ( Gracula longirostris ) 3 c’est encore le même oiseau que de Azara appelle Batara agallas peladas. Tl n’ha- bite point le Cap de Bonne- Espérance , comme l’ont dit Brisson , BufFon , etc. ; il se trouve dans l'Amérique, à Cayenne, au Brésil et au Para- guay. Nous devons à Sonnini des détails inréressans sur le genre de vie et les mœurs de ce Merle 3 si mal connu. «C’est, dit-rl, un habitant de ces vasres savanes noyées, de ces grands espaces, mélange singulier de terre et d’eau , qui forment en différens endroits le sol incertain de la Guyane française ; quoiqu’il y soit assez: commun , on ne l’y voit pas en troupes 3 il se tient isolé ou quel- quefois par couples \ son vol esc court et peu élevé : il fait entendre un sifflement grave , qu’il sait varier sur plusieurs tons. » Cet oiseau a un attribut qui lui est particulier et qu’on ne voit sur aucun autre 3 c’est une place nue de chaque côté du cou, qui commence à l’os de la mâchoire inférieure, et se prolonge d’environ dix lignes jusque vers le bas du cou ; cette place nue fait la 6-2 ORNITHOLOGIE. séparation entre les plumes noires dont le dessus du cou est couvert et le jaune du dessous , et elle est tein;ede cette dernière couleur, de même que tout le dessous du corps ; on remarque quelques petits traits noirs sur les flancs ; la tête et la moitié supérieure du cou sont noires ; cette teinte s’éclaircit en s’avançant sur le dos, où elle est brune ; et , continuant toujours à s’afFoiblir, elle devient roux-jaunâtre sur le croupion ; les cou- vertures supérieures sont noirâtres , et celles qui sont près du corps ont une bordure roussâtre ; ses pennes sont noires , et elles ont chacune sur leur côté inférieur, vers leur naissance, une tache blanche , qui augmente successivement à mesure que les pennes approchent du corps, à l’excep- tion des trois dernières qui n’en ont pas ; la queue est noire et terminée de blanc; les couvertures du dessous des ailes , les plus extérieures , sont noires et blanches, et les autres, rayées de jaune et de noir. Brisson 3 Appendix 3 p. 47. n. 66 ( Merle à tète noire du Cap de Bonne-Espérance ). Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 388. pl. enl. n. 3 9 1 ( Merle à casque noir). Bujfon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 41 S. p. 166. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 20. p. 286. V Amérique méridionale. L. 9. E.. P.. R. 12. *Le Merle saui-jala. 133. T. Saui-jala. T. Splendide niger ; marginibus pennarum citrinis ; gutture y remigibus 3 rectricibus 3 rostro pedibusque maris. D’un noir brillant 3 bord des plumes d'un jaune-citron; gorge, rémiges, rectrices , bec et pieds noirs. Le nom de ce Merle est celui qu’il porte à Madagascar. Il est généralement noir, mais cette couleur est veloutée , disposée sur la gorge en forme de collier, et bordée de citron sur chaque plume de la tête et du corps ; la queue est courte et ne dépasse les ailes en repos que d’un tiers de sa longueur. Brisson 3 Ornithol. tom. 2. p, 247. n. 1 8 ( Merle doré de Madagascar). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. y p. 39S . pl. enl. n. 539. fi g. 2. L’Afrique méridionale. L. 5 f, E.. P.. R. 12. **Le Merle sçhan-hu. 134. T.Shan-hu.T. Mento 3 gulâ et areu oculorum nigr\s 3 liturâ ad aures magnây albâ; relique capUis3 jugulo 3 pectore et abaomine griseis ÿ dorso et alis virescente-fuscis ; rostro atro ; pedibus fuscis. Menton , gorge et arc oculaire noirs ; grande raie auriculaire blanche; reste de la tête, de- vant du cou, poitrine et abdomen gris; dos et ailes d’un brun-verdâtre; bec noir ; pieds bruns. Skan-hu est la dénomination de cet oiseau de la Chine, où il se tient dans les forêts. Il a la tête , le bas du cou , en devant , la poitrine et le ventre, gris ; le dos et les ailes, d’un brun mêlé de vert ; le tour des yeux , le menton et la gorge, noirs; une tache blanche sur chaque oreille. Latham y Synopsis 3 tom. 2. part. 1 . p. 37. n. 3 2e édit du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 20. p. 287. L’Asie orientale. L. xo. E.. P,. R. 12. * Le Merle solitaire de Manille. 135. T. Manillensis . T. Cinereo-c&ruleus ; uropygio cœ- ruleo; remigibus rectricibusque nigricantibus 3 mar- gine rufis ; gutture et pectore flavo maculatis; ab- do mine aurantio y c&ruleo et albo undulato j rostro fusco ; pedibus nigricantibus. D’un bleu-cendré; croupion bleu ; rémiges et rectrices noirâtres et bordées de roux ; gorge et poitrine tachetées de jaune; abdomen ondé d’o- rangé , de bleu et de blanc; bec brun; pieds noirâtres. Le ■'plumage de ce Merle est d’un bleu d’ar- doise pur sur la tête, le dessus du cou et le dos; plus prononcé sur le croupion , moucheté de jaune sur le devant du cou, la gorge et la poitrine; plus foncé sur les couvertures des ailes , avec des taches pareilles , mais moins nombreuses , et quelques-unes blanches ; le ventre et les parties postérieures sont orangés et marqués de bleu et de blanc ; les pennes alaires er caudales, noirâtres ; celles de la queue , bordées de roux. La femelle diffère du mâle en ce que les cou- leurs bleue et orangée sont remplacées par deux ou trois nuances de brun , distribuées par mou- chetures assez régulières sur la tête, le dos et tout le dessous du corps, qui est plus pâle que le dessus. Brisson y Ornith. tom. 2. p. 270. n. 31. Bujfon y Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 3 65. pl. enl. n. ^6^.fig. 2, femelle 3 et 6 $6 , mâle. Les Grandes- Indes. L. 8. E.. P.. R. 12. * Le Merle solitaire des Philippines. 1 3 6. T. Eremita. T. Orbitis albidis; vertice oli- vaceOy occipitis superioribus pennis fuscis 3 prope apicem albidis 3 atro fasciatis; inferioribus rufo - albisy margine fuscis; uropygio cinereo ; rostro pe- dibusque fuscis. Orbites blanchâtres; vertex olivâtre ; les plu- mes du haut de l’occiput, brunes, blanchâtres et rayées ORNITHOLOGIE. 67 3 •rayées en travers de noirâtre vers la pointe ; les plumes inférieures, d’un blanc-roux et bordées de brun ; croupion cendré ; bec et pieds bruns. Montbelliard regarde cer oiseau comme une variété d’âge du précédent, et non pas comme une espèce particulière , avec d’autant plus de motifs qu’on les trouve l’un et l’autre dans les mêmes contrées, et que ses couleurs participent de celles de la femelle du Merle de Manille. Au reste, il a le dessus de la tète d’un jaune-olivâtre, un peu de blanc autour des yeux 3 l’occiput, le dessus du cou et le dos , bruns 3 chaque plume de ces diverses parties , bordée vers son extrémité de noirâtre, et terminée de blanc; celles des côtés de la tête et de tout le dessus du corps , rousses et bordées de brun ; les petites couver- tures des ailes et le croupion, cendrés; les pennes alaires et caudales , brunes et bordées de gris. Brisson j Ornith. tom. i. p. 272. n. 32. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 364. pl. cnl. n. 339. Les Grandes-Indes. L. 7 /. E.. P.. R. 12. Le Merle spreo. 137. T. Bicolor. T. Fus- cus 3 viridi tinctus; abdomine crissoque albis, ros- tro pedibusque fuscis. D’un brun teint de vert 3 abdomen et parties postérieures, blancs 3 bec et pieds bruns. Sonnerat est le premier qui ait décrit cet oi- seau sous le nom de Merle brun du Cap de Bonne- Espérance ; et celui de Spreo est la dénomina- tion que lui a appliquée M. Levaillant, qui l’a observé dans son pays natal. Ces Merles , dit-il , sont appelés TVit-gat sprew ( Etourneau à cul blanc) par les habitans de cette partie de l’A- frique. On les voir fréquemment le soir et le matin avec les bestiaux et les moutons, qu’ils débarrassent des insectes qui s’attachent à leur peau ou à leur poil. Ils volent en troupes nom- breuses , et font de grands ravages dans les vignes à l’époque de la maturité du raisin, car ils en sont très-friands 3 alors leur chair est un mets délicat. Les Spreos ont un ramage à peu près pareil à celui de notre Etourneau 3 s’approchent des lieux habités, et souvent ils construisent leur nid dans des trous de muraille, sous les toits, et presque dans les granges. S’ils sont loin des habitations, ils se contentent d’une ouverture dans la terre ou d’un trou d’arbre 3 quelquefois ils s’emparent des nids de Pics ou à' Hirondelles. Leur ponte est de cinq ou six oeufs verdâtres et tachetés de brun. Presque tout le plumage de cette espèce est brun , avec des reflets d’un vert sombre ; le ventre et le croupion sont blancs. Le jeune , dit M. Le- vaillant, a des reflets plus brillans que les adul- tes 3 ce qui fait exception à la règle générale, chez qui les jeunes ont toujours un plumage plus terne que leurs père et mère. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3 . p. 378 ( Merle brun du Cap de Bonne-Espérance ). L. xo. E.. P.. R. 12. * Le Merle tacheté. 138. T. N&vius. T. Ca- pite fasciaque pectorali nigris ; stria ab oculis ad occiput ferrugineâ ; corpore supra cinereo , subtiis ferrugineo ; rostro supra nigro 3 subtùsjlavescentej pedibus flavis. Tête et bande transversale sur la poitrine, noires ; raie ferrugineuse depuis l’œil jusqu’à l’oc- ciput; dessus du corps cendré, dessous ferrugi- neux ; bec noir en dessus , jaunâtre en dessous j pieds jaunes. Pennant est le premier qui ait décrit ce Merle 3 que l’on trouve sur les côtes occidentales de l’A- mérique septentrionale. Le trait ferrugineux qui passe au-dessus de l’œil s’étend jusqu’à l’occiput 3 la tête est noirâtre ; le dessus du corps , d’un cendré sombre, plus clair sur les couvertures des ailes ; la couleur des petites est uniforme 3 les autres ont, à leur extrémité, deux taches trian- gulaires, ferrugineuses sur leurs barbes extérieu- res, et on n'en voit qu’une sur les pennes secon- daires 3 la queue est pareille au dos ; une bande noire traverse la poitrine ; le dessous du corps est d’un orangé tirant à la couleur de rouille. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a la poitrine d’un rouge terne ; son plumage , en dessus et en dessous, gris-cendré noirâtre, mais plus clair sur les parties inférieures, et presque blanc sur le ventre et sur les couvertures infé- rieures de la queue 3 enfin, elle est privée de la bande transversale qui passe sur la poitrine du mâle. Pennant3 Arct. •qool. tom. 2. p. 3 3 7. n. 1 97. pl. 15. Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom, 2. pl. 66. L'Amérique septentrionale. L. 10. E.. P.. R. 12. ** Le Merle tacheté de Fermin. 1 39. r. Striatus. T. Ex Jiavo et griseo varias 3 stria dorsi longitudinali /lava. Varié de jaune et de gris; strie longitudinale jaune sur le dos. On trouve dans la Description de Surinam 3 par Fermin , celle de deux Merles dont Lathana Q fl q d 6i 4 ORNITHOLOGIE. a fait deux espèces , sous les noms de Turdus stria- tus et Turdus variegatus. Comme ils ont la même taille, les mêmes habitudes, et qu’ils ne pré- sentent que les différences qui caractérisent ordi nairement les sexes ou les âges, Sonnini a pré- sumé qu’ils étoient de la même espèce ; c’est pourquoi il les a réunis dans son édition de Y His- toire naturelle de Buffon, sous le nom des deux Merles de Fermin. L’un ( Turdus striatus ) a tout son plumage varié de jaune et de gris, avec une raie jaunâtre qui s’étend le long du dos; l’autre [Turdus va- riegatus) est brun en dessus, blanc en dessous, et a le corps tacheté de noir et de blanchârre. Fermin y Surin, z. p. 487 ( Grive première) ; ibid. ( Grive seconde). V Amérique méridionale. L. 6. E.. P.. R.. * Le Merle Tanaombé. 140. T. Madagas- cariensis. T.Fuscus ; abdomine crissoque albis ; rec- tricibus duakus intermediis lotis , reliquis margine exteriori viridi- aureis ; extirnis margine exteriori albis ; rostro pedibusque nigris. Brun; abdomen et parties postérieures, blancs; les deux rectrices intermédiaires en entier, les autres sur leur bord extérieur, d’un vert-doré ; les plus éloignées, blanches à l’extérieur ; bec et pieds noirs. Tanaombé est le nom sous lequel ce Merle est connu à Madagascar. Il a la tête, le cou et tout le dessus du corps, d’une couleur rembrunie , qui prend une nuance verdâtre sur les couvertures des ailes et de la queue, dont les pennes sont d’un vert-doré et bordées de blanc; celles des ailes sont d’un violet changeant en vert à l’extré- mité des primaires , et en couleur d’acier poli sur les secondaires, de même que sur leurs grandes couvertures; les moyennes ont une marque oblon- gue , d’un beau jaune-doré ; la poitrine est d’un brun -roux, et le reste du dessous du corps est blanc. Bris son , Ornith. tom. 2. p. 274. n. 3 3 ( Merle de Madagascar). Buffon } Hist. natur. des Oiseaux , tom. p. 3 S 6". pl. enl. n. 557. fig. 1. L’Afrique méridionale. L. 7 ~ E.. P.. R. 1 2. * Le Merle tkicolor a longue queue. 141. T. Tricolor. T. Capite , collo , dorso rectri- cibusque intermediis c&rulescente nigris ; pectore rufo uropygio rectricihusque lateralibus albis; rostro nigric ante- fus co ; pedibus Jlavescente-rufïs. Tête , cou , dos et rectrices intermédiaires , d’un noir-bleuâtre; poirrine rousse; croupion et rectrices latérales , blanches ; bec d’un brun- noirâtre; pieds d’un roux-jaunâtre. M. Levaillant , qui le premier a décrit cet oi- seau , soupçonne qu’il se trouve dans les îles de la mer du Sud. Ne seroit-ce pas un individu de l’espèce du Merle à longue queue } décrit p. 664, mais sous un plumage moins parfait ? Il a la queue plus longue que le corps et fort étagée ; la tête , le cou , le dos et les pennes caudales inter- médiaires , noir-bleuâtres ; les autres pennes de la queue et le croupion , blancs ; la poitrine et le ventre, d’un roux foncé. Levaillant } Ilist. nat. des Oiseaux d’ Afrique , pl. 114. ze édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 20. p. 291. Les îles de la mer du Sud. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Merle turbulent. 142. T. Inquietus. T. Corpore supra nigro } subtus albo ; rostro pedi- busque nigris. Dessus du corps noir, dessous blanê; bec ec pieds noirs. Ce Merle étant d’une extrême mobilité, on lui a imposé le nom de Turbulent : aussi les An- glais de la Nouvelle-Hollande l’appellent Rest- less. Toutes les parties supérieures sont noires, et les inférieures, blanches; la queue est un peu arrondie à son extrémité. Latham , Index , Suppl, p. 40. n. z. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur, tom. z o. p. 291. L’ Australasie. L. 7 f. E.. P.. R. 12. ** Le Merle d’Uliétéa. 14;. T. Ulietensis. T. Rufo-fuscus ; remigibus margine atris; caudà atrâ , rotundatâ; rostro rubescente-margaritaceo ; pedibus nigris. D’un brun -roux ; rémiges noires sur leurs bords; queue noire, arrondie; bec d’un rou- geâtre de perle ; pieds noirs. Son plumage est généralement d’un brun- roux ; les pennes sonc bordées de noirâtre; la queue est d’une teinte sombre et arrondie à son extrémité. Latham , Synopsis , tom. z. part. 1. p. 3 5 . n. 3 1 . 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. zo.p. 291. La Polynésie. L. 8 f. E.. P.. R. 12. * * Le M e rle de Van-Di émen. 144. T.NoVte. Hollandia. T. C&rulescenti-plumbeus ; facie , gulâ juguloque nigris; remigibus nigricantibus ; rectri- cibus lateralibus apice albis. D’un bleu de plomb ; gorge et devant du cou. ORNITHOLOGIE. 61S noirs*, rémiges noirâtres*, pennes latérales de la queue, terminées de blanc. A l’exception du devant de la tête, de la gorge, des ailes et de la queue, qui sont noirs, le reste du plumage est d’une couleur de plomb, inclinant au bleu ; cependant on remarque en- core que toutes les pennes latérales de la queue ont leur extrémité blanche. Latham , Synopsis 3 tom.i.part. i.p. 37. n. 35 [New Holland, thrush). ie édit, du ncuv. Diction. d’Hist. nat. tom. 20. p. 2.9 2. JJ Australasie. L.^6 f E.. P.. R. 12. * * Le Merle verdâtre de la Chine. 145. T. Virescens. T. Virescens ; superciliis 3 macula in- fraoculari 3 abdomine cris so que albis ; gulâ griseâ3 albo maculatâ ; pectore rufescente ; rostro nigro 3 subtùs flayicante 3 apice fusco ; p edib us Jlavic an- tibus. Verdâtre ; sourcils , tache au-dessous de l’œil , abdomen et parties postérieures , blancs ; gorge grise, tachetée de blanc; poitrine roussâtre ; bec noir, jaunâtre en dessous , brun à sa pointe ; pieds jaunâtres. Georgi, qui a vu cet oiseau en cage, présume qu’il se trouve à la Chine, et se borne à dire qu’il chante bien , et qu’il aime à se baigner comme notre Etourneau. Il est vert-grisâtre sur la tête , le cou et le dessus du corps ; blanc sur les sourcils, le ventre et les couvertures inférieures de la queue ; gris et tacheté de blanc sur la gorge ; d’un roux pâle sur la poitrine et sur les flancs , mélangé de cendré et de blanc sur les plumes des jambes ; enfin , brun sur les penne? des ailes et de la queue. Georgi 3 Voyag.p. 505. Lathamy Synopsis 3 tom. 2. part. 1. p. 65. n. 79 ( Green thrush ). 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 10. p. 192. V Asie orientale. L. 6 7. E.. P.. R. 12. * Le Merle vert d’Angola, i 46. T.Nitens. T. C&ruleus 3 viridi-purpureo 3 violaceo n'uens ,* rostro pedibusque aigris. D’un bleu à reflets verts, pourprés et violets; bec et pieds noirs. Cette espèce est très -commune au Sénégal et dans diverses autres contrées de l’Afrique. Elle a, sous son plumage parfait, la tète, la gorge , le haut du cou et toutes les parties infé- rieures , d’un beau bleu d’acier poli , à reflets verts et d’un pourpre-violet , selon la direction de la lumière; le manteau, les scapulaires , les ailes, d’un vert- jaunâtre lustré ; le croupion , les - couvertures supérieures de la queue , d’un bleu ou violet-pourpré ; les pennes , du plus beau pourpre-violet ; les plus petites couvertures des ailes, d’un bleu d’acier poli, changeant en vio- let ; les grandes, avec des taches d’un noir ve- louté à leur extrémité ; l’iris , d’un jaune-orangé. Ce Merle est représenté dans les Oiseaux d’A- frique de M. Levaillant , planche 90 , sous le nom de Couïgniop 3 et présente de grands rapports avec le Merle brillant de Congo 3 décrit pag. 6; 3. Peut- être appartiennent- ils l’un et l’autre à la même race. L’individu décrit et figuré dans Buffon nous paroît être un oiseau moins avancé en âge. Il a le dessus de la tête , du cou , du corps , des ailes et de la queue, d’un vert-olivâtre, tacheté de cette teinte , mais rembrunie sur les ailes et mélangée de bleu et de vert sur le dos et sur le devant du cou ; le croupion et le haut de la gorge, bleus ; les parties postérieures et les oreil- les, violettes ; les couvercures inférieures de la queue, d’un jaune-olivâtre. Enfin, l’individu décrit par Brisson est d’un très-beau vert de ca- nard , avec des taches d’un violet d’acier très- éclatant sur quelques-unes des couvertures des ailes. Chez tous , la queue est carrée à son extré- mité. Brisson 3 Ornith. tom. 2. p. 3 1 i. n. ; 3. pl. 2 0. fig. z. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 3 . p. 372. pl. enl. n. 561. L’Afrique. L. 9. E.. P.. R. 12. * Le Merle vert-doré. 147. T. Æneus. T. Viridi-nitens 3 subtùs meus; capite nigricante 3 aureo attente; uropygio et rectricibus intermediis purpuras centibus ; caudâ cuneiformi ; rostro pedi- busque nigris. D’un vert brillant ; d’une couleur d’airain en dessous ; tête noirâtre , à reflets d’or ; croupion et tectrices intermédiaires pourprés; queue cu- néiforme ; bec et pieds noirs. On rencontre cette espèce non-seulement au Sénégal, mais encore dans le pays des grands Namaquois, vers les terres du Cap de Bonne- Espérance. Ces Merles se réunissent en troupes nombreuses pendant les mois de juillet et d’août, se tiennent sur les arbres et les buissons des cam- pagnes , et jamais dans les bois. Ils se nourrissent de fruits, d’insectes et de vers, qu’ils cherchent à terre et dans les plaines basses , en sautant et relevant leur queue à la manière des Pies. La queue de cet oiseau est très-longue, et prend onze pouces sur les dix-huit de la longueur totale ; le dessus et les côtés de la tête sont d’un Qqqq 2 6n6 ORNITHOLOGIE. noirâtre doré ; le reste du plumage est d’un vert de canard, changeant en violet sur le croupion, à reflets dorés sur le ventre et sur les deux plumes intermédiaires de la queue, qui sont beaucoup plus longues que les latérales 3 toutes vont en di- minuant par paires. Brisson3 Ornïthol. tom. 2. p. 3 13. n. 54. Bujfon, Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 369. pl. enl. n. 220 ( Merle vert à longue queue du Sénégal). L’Afrique occidentale. L. 18. E.. P.. R. 12. * Le. Merle vert de l'île de France. 148. T. Mauritianus. T. Virescente-c&ruleus ; capitis collique pennis angustis 3 longioribus • rostro ci- nereo ; pedibus plumbeis. D’un bleu-verdoyant ; plumes de la tête er du cou étroites et alongées 3 bec cendré 5 pieds plombés. Selon M. Cuvier, ce Merle seroit le même - que celui de l’île Panay 3 mais nous pensons que ce seroit alors un oiseau moins avancé en âge, ayant des couleurs plus ternes. Les plumes de la tête et du cou sont longues et étroites , et tout le plumage est d’un vert - bleuâtre rembruni. Bujf-n , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom, 3. p. 388. pl. enl. n. 6^.fig. 2. L. 7. E.. P.. R. 12. * * Le Merle vert et jaune. 149. T. Gut- turalis. T. Suprà viridis , subtus lut eus ; capite ni- gro ; gulâ albâ; rostro pedibusque aigris. Vert en dessus, jaune en dessous 3 tête noire; gorge blanche 3 bec et pieds noirs. Ce Merle se trouve au port Jackson pendant les mois d-’hiver. Il présente dans sa taille et ses formes quelque chose qui le rapproche du Gono- lek à plastron noir ; cette couleur couvre sa tête et descend jusque sur la poitrine 3 le menton est blanc , et la nuque incline au jaune 3 le dos et les ailes sont verts 3 la poitrine , le ventre et les cou- - vertures inférieures de la queue, jaunes. Latham3 Index 3 Suppl, p. 42. n. 6. ic édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. lo.p. 29 3. L’Australasie. L. 7 f. E.. P.. R. 12. * Le Merle violet du royaume de Juida. 150. T. Auratus. T. Violaceus 3 dorso alisque yiridi- autels 3 alarum ad marginem internam f as ciâ c-audâque cum rectricibus superioribus c&ruleis 3 rostro fusco 3 pedibus spadiceis. Violet; dos et ailes d’un vert-doré; bande transversale sur le côté interne des ailes ; queue et ses couvertures supérieures, bleues; bec brun; pieds couleur de terre cuite. (Pl. 177. fig. 2.}' M. Levaillant pense que cet oiseau est le même que le Merle vert d’Angola. Ce savant ornithologiste, qui l’appelle Nabirop , d'après les Hottentots, l’a fait figurer dans ses Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 84, et nous apprend qu’on le trouve aussi dans la partie méridionale de l’A- frique, à l’exception du Cap de Bonne-Espé- rance ; mais il n’est que de passage dans ces contrées, qu’il quitte pendant la saison des pluies. Il se nourrit de toutes sortes de baies, de verrais-' seaux, et on le voit souvent sur le dos des bœufs et des grands quadrupèdes , pour manger les larves qui se trouvent dans leur peau. Il ne cesse de gazouiller, lorsqu’il est perché, et son cri semble exprimer les syllabes pio-io 3 pio-io 3 ré- pétées à plusieurs reprises. Il niche dans des trous d’arbre ou en terre. Sa ponte est de cinq ou six oeufs d’un beau vert-bleuâtre. Les teintes violettes , vertes et bleues qui do- minent sur le plumage du Merle vert d’Angola 3 se voient aussi sur celui-ci ; un violet pur colore la tête , le cou et tout le dessous du corps ; un bleu éclatant règne sur les couvertures supérieures et sur les pennes de la queue 3 le vert teint les ailes, qui ont une bande bleue sur leur côté inté- rieur. Il paroît, comme nous l’avons déjà dit, appartenir à l’espèce du Merle vert d’ Angola; ce- pendant on remarque qu’il a les ailes plus lon- gues. Bluffon 3 Hist. natur . des Oiseaux 3 tom. 3. p . iii.pl. enl. 540. L’Afrique occidentale. L.. E,. P.. R. 12. * Le Merle violet a ventre blanc de Juida. 151. T; Leucogaster. T. Violaceus 3 ventre albo ; remigibus nigricantibus ; rostro nigricante 3 pedibus cinereis. Violet 3 ventre blanc ; rémiges et bec noi- râtres ; pieds cendrés. On le trouve sur la côte occidentale de l’A- frique. Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 3. p . 373. pl. enl. n. 648. L’ Afrique occidentale. L. 6. E.. P.. R. 12. ** Le Merle prasin. 152. T. Prasinus. T. Ci- nereo-c&ruleus 3 subtîis Jlavescens ; macula aurium ovatâ3 nigrâ 3 rostro concolore ; caudâ elongatâ . Gris-bleuâtre 3 dessous jaunâtre; tache ovale, noire sur les oreilles; bec de cette couleur; queue alongée. On trouve ce Merle à la Nouvelle-Galles du sud. Toutes les parties supérieures sont d’un bleu pâle, ardoisé et tacheté de noir sur les couver- ORNITHOLOGIE. fures des ailes ; le côté interne des pennes est de cette dernière couleur ; les parties inférieures sont pareilles aux supérieures, à l’exception du ventre, qui est d’un jaune d’ocre ; la grande marque ovale des oreilles et M queue sont noires. Lathatn 3 Index , Suppl, n. 145. 2 e édit, du nouv. Dict. d’JSist. nat. tom. 20. p. 272 , mal- à propos ■ sous le nom de Merle blanc et noir de la Nouvelle- Galles. L. 8 l E.. P.. R. 1 2. * * Le Merle Naumann. 153. T. Naumanm. T. Supra rujo- cinereus ; vertice fusco ; pectore abdo- mineque rufo maculads ; permis albo marginatis ; ventre albo 3 caudâ subtus ru fa; rostro pedibusque juscis. D’un eendré-roux en dessus; vertex brun; poitrine et abdomen tachetés de roux ; leurs plumes bordées de blanc; ventre de cette cou- leur ; queue rousse en dessous ; bec et pieds bruns. Le jeune de cette espèce . qu’on trouve en Si- lésie, en Autriche et en Hongrie, a été décrit par Naumann sous le nom de Turdus dubius 3 er le vieux , par M. Temminck , sous la déno- mination que nous lui avons conservée.. Le mâle a le sommet de la tête et les plumes des oreilles d’un brun foncé ; toutes les autres parties supérieures , d’un cendré-roux, plus foncé sur les côtés du cou, du croupion, des pennes la- térales de la queue, et sur le bord des scapulaires; cette couleur se montre en forme de grandes ta- ches sur le milieu de toutes les plumes de la poi- trine, des flancs et de l’abdomen , qui sont lar- gement bordées de blanc ; cette couleur occupe le milieu du ventre et les cuisses; les pennes alaires et celles du milieu de la queue sont d’un brun foncé; celle-ci est rousse en dessous. La femelle ne diffère du mâle que par des teintes plus claires. Le jeune porte de larges sourcils; toutes les parties inférieures ont , sur un fond blanc, un grand nombre de taches triangulai- res, d’un brun-noirâtre ; quelques plumes de la poitrine et des flancs sont d’un roux vif dans le milieu , et toutes ont un large bord blanc; le milieu du ventre et l’abdomen sont de cette couleur. Naumann , E~og. nocht. pi. 4. fig. 8. Temminck , Manuel d’Ornith. ie édit. pag. 17 c. L! Allemagne. L. 9. E.. P.. R. 12. ** Le Merle a gorge noire, i 54. T. Aro- gularis. T. Oliv aceo-cinereus ; fade x gau s ~ collo O77 anteriori et pectore anticé nigris ; ventris medio al - bido ; hypochondriis rujescentibas fusco maculads;: rostro nigricante-fusco ; pedibus fuscis. Cendré-olivâtre ; face, joues, devant du cou et haut de la poitrine , noirs ; ventre blanchâtre dans le milieu; flancs roussâtres et tachetés de brun ; bec d’un brun-noirâtre ; pieds bruns. Cette espèce, dont M. Bechstein a fait con- noître le jeune, et M. Temminck le vieux mâle,, se trouve en Hongrie et en Russie, rarement en Autriche et en Silésie. Le mâle a la face, les joues, le devant du cou et le haut de la poitrine, d’un noir profond, nuancé de cendré à l’extrémité de la dernière partie, qui dans le bas est, de même que le mi- lieu du ventre, d’un blanchâtre qui se change en roussâtre sur les flancs , qui sont tachetés de brun foncé ; les couvertures de la queue ont leur ex- trémité blanche sur un fond roussâtre; routes les parties supérieures sont d’un cendré - olivâtre , plus foncé sur la tête; les couvertures du dessus des ailes portent un liseré fin et d’un cendré jau- nâtre ; l’iris est brun. La femelle fi’esr pas con- nue. Chez le jeune , toutes les parties supé~ rieures sont d’un cendré-olivâtre , ainsi que les- joues ; la gorge et le devant du cou ,, blanchâtres. côtés ; ces taches se réunissent sur la poitiine en forme de plaque noire ou brune ; le reste des parties inférieures est blanchâtre, avec du cendré et des taches angulaires brunes sur les flancs. Bechstein y Tasschenr. de ut. p. 147. Id. Nature „ deut. tom. 3. p. 396. pl. 5. fig. 1 et 2 ( jeunes Y, Temminck s Manuel aQrnith. p. 169 {vieux mâle),. Le nord de TEurope.. L. xo L E.. P.. R. 12. MOQUEURS. * Le Moqueur proprement dit. 1-5-5. Tl Orpheus. T. Obscure cinereus y subtùs pallidè cine- reus; remigibus primoribus exteriore albis ; rostro 1 nigricante ; pedibus cinereis. D’un cendré sombre; de la même couleur,, mais pâle, en dessous ; rémiges primaires à moi- tié blanches ; bec noirâtre ; pieds gris. {Pl, 1.7 5,.. n • 3-) ’ On rencontre cet oiseau dans TArnérique sep- tentrionale et dans les grandes îles Antilles , en— tr’autres à Saint-Domingue, où il est fort com- mun. Il fréquente les savanes , se plaît près des habitations , ec semble aimer la- société, de- i’homme, dont la vue seule suffit pour fexcueiiài 6-8 ORNITHOLOGIE.. chanter. Il remue la queue de bas en haut , et la i porte souvent relevée. Hardi et courageux, il est toujours en guerre avec les Tyrans pipiris , et force les petits oiseaux, de proie de s’éloigner des endroits qu’il a adoptés, surtout dans le temps des couvées. I! place son nid sur des arbres de moyenne hauceur ou dans les grands buissons, en garnit la base en dehors de branches épineu- neuses, et lui donne la forme de celui de la Grive draine. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs blancs et parsemés de points roux , plus grands vers le gros bout que partout ailleurs. Le nom que l’on a donné à cet oiseau, vient du talent qu’il a de contrefaire le cri et une partie du chant des autres ; mais il ne ridiculise point ces voix étrangères, comme paroîtroit l’indiquer sa dénomination; au contraire, s’il les imite, c’est pour les embellir. Ses cris, ses demi-phrases dont il enrichit son ramage , déjà très-varié , lui ont fait donner par les Aborigènes un nom plus convenable et plus justement appliqué, celui de Cincontlatolli 3 qui veut dire quatre cents langues. Non-seuletnent il chante avec goût, sans paroître se répéter , mais il chante avec action , avec âme ; il semble que les diverses positions où il se trouve, que les diverses passions qui l’affectent , aient leurs tons particuliers. Cet oiseau a l’iris jaune ; les sourcils blancs ; toutes les parties supérieures d’un gris-brun , ti- rant au noirâtre sur les ailes, dont les pennes primaires et secondaires sont blanches vers leur milieu et à leur extrémité; quelques-unes des couvertures supérieures présentent cette même couleur, de même que le pli de l’aile; le crou- pion est gris-bleu; le dessous du corps, gris- blanc ; la queue , brune , avec une grande tache blanche vers le bout de ses pennes latérales. Des individus ont les pieds de la teinte indiquée ci- dessus ; d’autres les ont noirs. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle est brune au lieu de gris , et que ses parties infé- rieures sont d’un blanc sale. Sur les individus qu’on voit à Saint-Domin- gue, le dessus du corps approche plus du cendré, et la couleur du dessous est plus pure. Le Grand Moqueur a le plumage plus rem- bruni en dessus et d’un blanc plus gris en dessous. On lui donne plus de grosseur et de longueur ; cependant nous croyons, de même que Soane et Montbelliard, qu’il appartient à la même es- pèce que le Moqueur proprement dit. Enfin, nous regardons comme une race par- ticulière, le Moqueur varié ou le T\oupav. de Fer- nandez, s’il porte le plumage qu’on indique. Il a le dessus d ucorps d’un gris-brun varié de noir et de blanchâtre ; le dessous blanc, tacheté de noir et de cendré ; du reste , il a la grosseur, la forme et le chant des précédens. Gmelin 3 Syst.- nat. n. 10 ( Turdus polyglottus ). Idem. «. io ( Turdus orpheus). Idem. n. 21. (Turdus do mi- nicus). Brissony Ornith. tom. z. p. z 66. n. 29. Ibid. p. z G 2. n. 1 7. Ibid. p. 3184. n. 5 8 ( Merle de Saint-Domingue ). Bujffon , Hist. natur. des Oi- seaux j tom. 3. p. 325. pl. en!, n. 518. fig. 1 ( Grand Moqueur). Idem. (Moqueur), p. 315. L’ Amérique septentrionale. L. 9. E.. P.. R. 12. Le Moqueur cendré. 156. T. Gilvus. T. Su- pra cinereus , subtîis albus ; remigibus nigricante- fuscis; rectricibus apice aibis y rostro pedibusque nigris. Cendré en dessus ; blanc en dessous ; rémiges d’un brun- noirâtre ; rectrices blanches à leur pointe ; bec et pieds noirs. On trouve ce Moqueur à la Guyane. Le dessus de la tête, du cou et du corps est d’un joli cendré ; les couvertures supérieures des ailes sont d’un brun tirant au noirâtre, mais plus foncé sur les primaires que sur les secondaires, qui toutes ont leur bord cendré, de même que les couverures ; la queue est pareille aux ailes, et les pennes sont terminées par une marque blanche d’environ un pouce de largeur sur les quatre premières , moins grandes sur les suivantes et très-étroites sur les deux intermédiaires ; les plumes du sommet de la tète ont une petite ligne foncée le long de leur tige ; celles des oreilles sont d’un gris-cendré foncé; les sourcils et routes les parties inférieu- res sont blancs ; cette couleur prend une nuance grise sur la poitrine et sur les flancs. Vieillot y Ilist, nat. des Oiseaux de l’ Amérique septentrio- nale 3 tom. z . pl. 6 8 bis. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Ilist. natur. tom. 20. pag. 296. V Amérique méridionale. L. 8 f E.. P.. R. 12. Le Moqueur theucà. 157. T. Theuca.T. Su- pra fus co a Ib 0 que varias ; remigibus rectricibusque apice albis. Tacheté de blanc et de brun en dessus ; rémi- ges et rectrices blanches à leur pointe. Cet oiseau, que Moliua a observé au Chili , est doué, selon ce voyageur, d'un organe écla- tant, mélodieux et imitatif, d’un naturel extrê- mement vif et d’une grande mobilité , lorsqu’il ORNITHOLOGIE. déploie tous les charmes et l'étendue de sa voix ; ce qui a donné lieu de le regarder comme le re- présentant du Moqueur proprement dit dans l’A- mérique méridionale \ aussi l’historien du Chili l’adonné pour une variété de celui-ci ; mais, comme le dit Sonnini , l’éloignement des lieux où se trouvent ces deux oiseaux , les différences assez remarquables dans leur plumage, quelques disparités dans leurs habitudes et des dissemblan- ces dans la forme du nid , ne permettent pas de les réunir : ils doivent, au contraire , faire deux races distinctes. Le Theuca a l’extérieur du Moqueur proprement dit 3 et la grosseur de notre Grive ; la partie supérieure du corps , parsemée de taches brunes et blanches, et l’iris , brun. Il garnit son nid d’épines en dehors , et lui donne la forme d’un cylindre, long d’un pied, fermé partout, ex- cepté sur le côté , où l’oiseau se ménage une pe- tite ouverture pour entrer et sortir. Cet oiseau a un goût particulier pour le suif, goût que l’on n’a pas observé dans le Moqueur. M. de Azara a décrit un Moqueur , qu’il ap- pelle Calandria 3 et Sonnini, dans la traduction des Oiseaux du Paraguay , etc. , le donne pour le même que le précédent ; mais comme la des- cription du Theuca est très-imparfaite , et que sa partie historique n’est pas complète, nous croyons devoir traduire ici ce que M. de Azara dit du Calandria. C’est sous ce nom que cet oiseau est connu au Paraguay et à la rivière de la Plata,que les Espa- gnols de ces contrées lui ont donné, sans doute à cause du proverbe chanter comme une Calandre , ce qui équivaut à chanter fort agréabiemenr. Cette espèce est assez commune j l’on voit souvent le mâle et la femelle entrer dans les galeries et les maisons des habitations champê- tres, lorsqu’il n’y a personne, pour manger la viande et le fromage qu’on y fait sécher. Au temps de la ponte, ils écartent tous les oiseaux de leur nid, qu’ils ne cherchent pas à cacher, et qu’ils ' placent ordinairement sur un opuntia ou sur un buisson. Ce nid est composé à l’extérieur d’une couche épaisse d’herbes ordinaires et sèches, et à l’intérieur de filamens et de racines ; la ponte est de deux ou trois œufs, piquetés de brun sur un fond d’un blanc-verdâtre mêlé de bleu. Le Calandria est un oiseau silencieux , qui ne chante que dans la saison des amours. Alors le mâle se perche au haut des palmiers, des ar- bres et des pieux des palissades , d’où il s’élève presque verticalement d’environ six palmes j il c79 commence ensuite à chanter, puis il se laisse tomber doucement, les ailes ouvertes, et il con- tinue sa chanson à la même place d’où il est parti. Il répète ce jeu pendant long-temps, en mettant quelques intervalles entres ses sauts ; de sorte que jamais il ne s’élève sans chanter, et qu’il descend toujours à peu près sur la même ligne et en sou- tenant son corps sur un plan horizontal. Quand il continue son chant à la place où il tombe, il ne fait aucun mouvement ni du corps ni des ai- les, et il se tait lorsqu’il passe d’un lieu à un au- tre. Tout ce qu’on vient de lire convient parfai- tement au Moqueur proprement dit ou le Merle de Saint-Domingue ; mais la description du plu- mage du Calandria présente quelques différences, ce qui fait présumer que ce sont deux races très- voisines, susceptibles de s’appareiller et de pro- duire des individus féconds. Le Calandria a dix pouces de longueur totale ; toutes ses parties inférieures blanchâtres , avec un peu de roux sur les côtés de la poitrine ; un trait noirâtre sur les côtés de la tète, qui sont blancs ; le dessus de la tête et du cou , bruns •, le dos et le croupion, d’un brun-roussârre ; les cou- vertures supérieures et les pennes de l’aile, noi- râtres ; les grandes couvertures des ailes , blanches à leur extrémité \ un liseré blanc occupe la moitié de la longueur des pennes extérieures j ce liseré est d’un brun-roussâtre sur les intérieures ; la queue est brune , avec une grande tache blanche à la pointe de ses quatre premières pennes , ec une tache aussi grande, d’un brun clair, à l’extré- mité de la cinquième \ le bec et les pieds sont noirs ; l’iris est couleur d’olive. Les jeunes onc des points noirâtres sur les plumes du cou, et quel- ques taches pareilles sur une partie des couver- tures alaires. Mo lin a 3 Hist. nat. du Chil. p. 222. n. 5 ( Le Chili ). Latham , Index 3 n. 4 6. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Ilist. natur. tom. 2.0. pag. 297 , mal-à-propos sous le nom de Merle Thema. L.. E.. P.. R.. 12. *** Genre. FOURMILLÏER , Myrmothera. Turdus 3 Linnée, Latham. Corpus subovatum , variis colonbus pictum. Caput subrotundum. Kostrum basi altius quàm latum 3 rectum _, sub- validumj supra connexum ; mandibula superior ad apicem emarginata curvataque -} injeriore apice emargïnata et recurvata. C8o ORNITHOLOGIE. N ares angust& 3 mcmbranâ tecta. Li ngua brevis 3 apice dilata. Collum médiocre. Al& brèves j remigibus 4â. , Q. reliquis lon- sioribus. O Femora extra abdomen posita 3 tibia parte in- feriori plumosa 3 aut glabra. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores.posti- cus unus j intermedius exteriori ad medium 3 inte- rion basi connexus ; posticus interne longior 3 quemadmodùm anteriores imo tarsi positus 3 se- dilem cingens 3 omnibus articulis humi incum- bens. Cauda brevis sima 3 rectricibus 12. Myrmothera in sylvis America meridionalis ha- bitant; formices pracipuè victitant ; in dumis ni- dificant ; ova 4 , 5 pariunt. Pu/lis c&cigenis mater escam in os ingerit 3 et cum e nido discedunt 3 ad volandum tantum idonei sunt. Corps un peu ovale, peint de diverses cou- leurs. Tète un peu arrondie. Bec plus haut que large à sa base, droit, un peu robuste, convexe eh dessus ; mandibule su- périeure échancrée et courbée vers le bout; l’in- férieure entaillée et retroussée à sa pointe. Narines étroites, couvertes d’une membrane. Langue courte et ciliée à son extrémité. Cou médiocre. Ailes courtes ; la 4e. et la 5 e. rémiges les plus longues de toutes., Cuisses posées hors de l’abdomen; bas des jambes totalement emplumé ou glabre. Pieds tétradacryles ; trois doigts devant, un derrière ; l’intermédiaire soudé avec l’extérieur jusqu’au milieu, et avec l’intérieur à la base; pouce plus long que le doigt intérieur, posé au bas du tarse, sur le même plan que les an- térieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes ses articulations. Queue très-courte, composée de douze pennes. Les Fourmilliers habitent dans les forêts de l’Amérique méridionale, nichent dans les buis- sons et vivent principalement de fourmis ; leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les petits nais- sent aveugles , sont appâtés dans le nid , qu’ils ne quittent qu’en état de voler. A. Bas des jambes emplumé. * Le Fourmillier ardoisé, i. M. C&rulescens. M. C&rulescens ; alis caudâque nigris et albo rna- çulatis ; rostro fus co 3 pedibus griseis. Bleuâtre ; ailes et queue noires et tachetées de blanc; bec brun-; pieds gris. Cette espèce, qui n’est décrite que dans la deuxième édition du nouveau Dictionnaire d’ his- toire naturelle 3 se trouve à la Guyane. A l’excep- tion des ailes et de la queue, qui sont tachetées de blanc sur un fond noir, tout son plumage est généralement d’un gris-ardoisé. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 12 . p. 1 10. V Amérique méridionale. L. 4 F E.. P.. R. 12. *Le Fourmillier bambla. 2. M. Bambla. M. Maculata ; supra rufo-fusco ; subtus cinerea ; alis nigris ■ f as cia transvasa albâ ; rostro nigro j pedi- bus nigricante-fuscis. Tacheté ; d’un brun-roux en dessus , cendré en dessous ; ailes noires, avec une bande blanche transversale ; bec noir ; pieds d’un brun-noi- râtre. Le nom de Bambla , que Buffon a imposé à ce Fourmillier de la Guyane , désigne par une double syncope l’attribut le plus saillant de son plumage , qui consiste dans une bande blanche qui traverse chaque aile , dont le reste esc d’une couleur sombre; le dessus du corps, les petites couvertures des ailes et leurs pennes sont noires ; les parties inférieures et la queue , d’un gris- blanchâtre. Le bec de cet oiseau est plus long à proportion que celui des autres Four - milliers : il est rare à Cayenne , et on ne le voit que dans l’intérieur des terres. Latham , Index [Turdus Bambla'], Buffon 3 Hist. natur. des Oi- seaux 3 tom. 4 . p. 479. pl. enl. n. 703. jîg, 2. V Amérique méridionale. L. 5 -F E.. P.. R. 12. *Le Fourmillier grand-beffroi. 3. M. Tinniens. M. Supra fusca 3 subtus alba ; pectore atro-tnaculato ; cauda &quali 3 rostro supra nigro s subtàs albo ; pedibus pallidè plumbeis. Brun en dessus, blanc en dessous; poitrine tachetée de noir ; queue égale ; bec noir en des- sus, blanc en dessous ; pieds d’une couleur de plomb pâle. Les sons graves, mais éclatans et précipités, qui paroissent ceux d’une cloche sur laquelle on frappe rapidement , ont donné heu à la dénomi- nation de ce Fourmillier 3 qu’on rencontre dans les forêts et les montagnes de la Guyane. Son- nini, à qui on en doit la connoissance , a été, dit-il, fort long-temps avant de connoître quel animal produisoit un bruit aussi singulier, qu’il ne ORNITHOLOGIE, ne manquoit pas d’entendre soir et matin autour de lui , mais ne se doutoic guère que ce tocsin vivant fût un petit oiseau qu’il rencontroit sou- vent dans des vastes solitudes. Le dessus du corps est d’un brun très-pâle , et et le dessous blanc ; les plumes de la poitrine sont bordées de gris-blanchâtre. Chez le jeune , la gorge est d’un blanc pur; la poitrine, mou- chetée de noir sur un fond blanc ; les flancs sont roux; le devant du cou, le ventre et les par- ties postérieures , brunes, avec des lignes rous- ses, étroites et longitudinales; les côtés de la tête, rayés en longueur de noirâtre et de gris; les ailes tachetées de roux. La.th.am, Index ( Tur- dus tinnicus). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux, tom. 4. p. 470. pl. enl. n . 706. jig. 3. L’Amérique méridionale. L. 6 E.. P.. R. ta. * Le Fourmillier petit-beffroi. 4. M. Li- neata. M. Olivaceo-fusca ; mento , guld et pectore albis ; hoc fusco maculato ; colli lateribus albo lineaüs ; rostro pedibusque fuscis. D’un brun-olivâtre; menton, gorge et poi- trine, blancs ; celle-ci tachetée de brun ; côtés du cou rayés de blanc ; bec et pieds bruns. Ce Fourmillier est conformé comme le précé- dent , et ses couleurs ne présentent que de légères différences , mais il est plus petit. Sonnini , qui l’a observé dans l’intérieur des terres de la Guyane , n’a pu s’assurer s’il produit les mêmes sons. Le corps est d’une couleur olivâtre ; le devant du cou et la poitrine ont des taches d’un gris- roussâtre ; la gorge est blanche , et le ventre , roussâtre. Latham , Index ( Turdus lineatus). Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux, tom. 4 . p. 47 1 ( Petit-Beffroi), pl. enl. n. 81 5 .jig. 1 ( Fourmillier privelé de Cayenne ). L’ Amérique méridionale , L. 5 R E.. P.. R. 11. *Le Fourmillier a calotte brune. 5. M. Fuscicapilla. M. Supra, remigibus rectricibusque saturnè c&rulescentlbus ; vertïce fusco ; genis rufis ; gulâ nigrâ ; abdo mine albo; rostro pedibusque fuscis. D’un bleuâtre foncé en dessus , sur les rémiges et sur les tectrices ; vertex brun ; joues rousses ; gorge noire ; abdomen blanc ; bec et pieds bruns. Le Fourmillier tetema présente de grands rap- ports avec celui-ci , qui peut-être n’en est qu’une variété de sexe ou d’âge. Il a le dessus de la tête 68 î brun; les joues et les côtés du cou, roux; le manteau, les ailes et la queue, d’une couleur d’ardoise foncée ; k gorge noire ; les parties in- férieures d’un noir-bleuâtre , mélangé de blanc sur le ventre, dont le bas est totalement de la dernière couleur. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist . natur. tom. 1 1. p. m. L’ Amérique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 11. * Le Fourmillier carillonneur.C M. Cam- panella. M. Vertice temporibusque albis, nigro maculatis ; super ciliis ni gris ; mento albo ; pectore incarnato , nigro maculato ; dorso , ali s caudâque fuscis j uropygio, abdomine et crissa rufo-auran - tiis ; rostro suprà nigro , subtus albo ; pedibus atris. Vertex et tempes blancs et tachetés de noir ; sourcils de cette couleur ; menton blanc ; poi- trine incarnate et marquée de noir; dos, ailes et queue, bruns; croupion, abdomen et parties postérieures d’un orangé roux ; bec noir en des- sus, blanc en dessous ; pieds noirs. Sonnini , à qui l’on doit la partie historique de la plupart des Fourmiliiers , nous apprend que celui-ci , qu’il a rencontré dans les hautes et an- tiques forêts de la Guyane, se réunit à ses sem- blables pour composer des petites troupes qui, sautillant sur les branches des arbrisseaux , for- ment entr’eux le carillon de trois cloches diffé- rentes. Leur voix est très-forte, si on la compare à leur petite taille, et ils continuent leur singu- lier carillon pendant des heures entières sans interruption. Ce Carillonneur a la tête , la gorge , le cou et la poitrine, blancs et tachetés de noir; le dos , gris-brun ; le ventre et les couvertures inférieures de la queue, brun-roux ; les ailes et la queue, bru- nes ; un trait noir sur chaque côté de la tête , et qui passe au-de;sus de l’œil ; un liseré roussâtre , sur le bord extérieur de toutes les pennes. Le jeune , ou l’individu donné pour tel , esc d’un gris-cendré sur la tête , le dessus du cou , du corps, les ailes et la queue ; d’un blanc saie sur les joues ; roux sur la gorge, le devant du cou et la poitrine , et d’un blanc un peu roussâtre sur les parties inférieures. Latham, Index ( Turdus cam - panella ). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 478. pl. enl. n. 700. jig. 1. L. 4 f. E.. P.. R. 1 1. *Le Fourmillier colma. 7. M. Colma. M. rufo-fusca, subtus cinerea', mento gulâque n'igris , Rrrr ORNITHOLOGIE. 682 albo maculatis y pectore griseo-fusco ; rostre n'gri- cante ; pedibus spadiceis. D’un brun-roux 3 cendré en dessous ; menton et gorge noirs, tachetés de blanc 3 poitrine d’un brun-gris ; bec noirâtre 3 pieds couleur de terre cuite. Cet oiseau ayant la gorge blanche, piquetée de blanc, Buffon lui a donné le nom de Colma 3 par contraction de collum maculatum. On le trouve dans les grandes forêts de la Guyane. Une tache blanche est entre le bec et l’œil , et une espèce de demi-collier roux , sur la nuque 3 le reste du plumage est d’un brun mêlé de gris sur ie devant du cou et sur la poitrine , et mê'é de cendré sur le ventre. Latham 3 Index ( Turdus cdma). Buffon j Hist. nat. des Oiseaux , tom . 4. p. 475. pl. enl. n. 703.^. 1. L’ Amérique méri- dionale. L. 6. E.. P.. R. 12. *Le Fourmillier a flancs blancs. 8. M. Axillaris. M. Supra cinereo-c&rulescens y jugulo 3 pectore , remigibus primoribus rectricibusque Late- rahbus ni gris ; bis tectricibusque alarum modicis apice albis y axillis albis y rostro nigricante y pedi- bus càrneis. D’un gris-bleuâtre en dessus ; devant du cou, poitrine, rémiges primaires et rectrices latérales, noires ; celles-ci et les rectrices moyennes des ailes, terminées de blanc 3 plumes des aisselles de cette couleur 3 bec noirâtre 3 pieds couleur de chair. De tous les Four milliers celui-ci est un des plus petits, et de la grosseur de notre Troglodyte. Il a été apporté de la Guyane 3 son plumage est généralement gris-bleuâtre en dessus, noir sur le devant du cou , la poitrine, les grandes pennes des ailes et les latérales de la queue , qui sont ter- minées par une tache blanche , ainsi que les moyennes couvertures alaires et l’aile bâtarde 3 les plumes des flancs sont d’un blanc pur, effilées et très-touffues. 2 * édit. du nouv. JDict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 113. La Guyane. L. 3 i. E.. P.. R. 12. * Le Fourmillier longipede. 9. M. Longipes. M. Supra rufescente-cinereus ; jronte3 superciliis gulâ ventreque albis y pectore 3 caudâ3 rostro pedi- busque nigris. D’un gris-roussâtre en dessus 3 front , sourcils, gorge et ventre, blancs 3 poitrine, queue, bec et pieds noirs. Ce Fourmillier 3 qui habite la même contrée que les précédens, a des pieds très-longs et h queue fort courte 3 le front , les sourcils, la gorge, le ventre et les parties postérieures, blancs 3 la poitrine et la queue , noires 3 le dessus du corps , des ailes, de la tête et du cou , gris-roussâtre. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. J 2. p. 113. La Guyane. L. 6. E.. P.. R. 11. Le Fourmillier noir et blanc. 10. M. Me- lanoleucos. M. Permis corporis saperions nigris alboque marginatis y fascià alarum albâ y corpore subtus albo 3 maculato ; rostro supra nigro 3 subtàs albo ÿ pedibus nigricantibus. P! urnes des parties supérieures noires et bor- dées de blanc 3 bande transversale blanche sur l’aile; dessous clu corps de cette couleur et ta- cheté 3 bec noir en dessus , blanc en dessous ; pieds noirâtres. Les plumes des parties supérieures de ce Four- millier de Cayenne sont noires et bordées de blanc 3 une bande étroite de cette couleur se fait remarquer sur l’aile ; les parties inférieures sont blanches, et chaque plume porte une tache lon- gitudinale. 2e edit. du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 11. p. 11 3. La Guyane. L. 3 ~. E.. P.. R. 12. *Le Fourmillier palikour. ii. M. Formi- civora. M. Supra, rufo-fusca 3 subtus cinerea y mémo 3 gulâ pectoreque nigris y fasciâ ex albo ni- groque varia circumscriptis y rostro nigro. D’un brun-roux en dessus , cendré en dessous ; menton, gorge et poitrine noirs, entourés d’une bande variée de blanc et de noir 3 bec noir. [PL 180. fig. 4.) Sonnini a remarqué que cet oiseau , qui a les mêmes habitudes que les autres F our milliers 3 et qui habite les mêmes contrées , se cramponne aux arbrisseaux, et s’y soutient en étendant les plumes de sa queue 3 qu’il fait entendre un fre- donnement, coupé par un petit cri bref et un peu aigre, qu’il prend plus de soins pour faire son nid que les autres Fourmilliers 3 et enfin que ses œufs sont bruns. Il porte sur la gorge une plaque noire en forme de cravate, qui s’étend sur le devant du cou et sur le haut de la poitrine 3 elle s’attache derrière Ie,cou par une espèce de ruban noir et blanc 3 le dessus du corps est brun-roux 3 le dessous, blan- châtre ; laqueue, rousse ; des taches jaunes sont sur les ailes ; l’iris esc rougeâtre et l’œil entouré d’une peau de couleur bleu céleste : le jeune a ORNITHOLOGIE. îa gorge rousse. Latharn 3 Index ( Turdus formi- civorus). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 47 3. pl. enl. n. 700. flg. 1. L’Amérique méri- dionale. L. G. E.. P.. R. 12. * Le Fourmillier rayé. 12. M. Vittaia. M. Capite nigro a/boque striato ; corpore supra fusco ; tectricibus alarum rninoribus albo maculads ; cor- pore subtus albo 3 later aliter nïgricante radians; rostro fusco ; pedibus griseis. Tête rayée de noir ec de blanc ; dessus du corps brun ; petites couvertures des ailes tache- tées de blanc ; dessous du corps de cette couleur ec rayé de noir sur les côtés ; bec brun ; pieds gris. La Guyane est le pays natal de ce Fourmillier 3 qui a la tête rayée en longueur de noir et de blanc ; le dessus du corps , les ailes et la queue brunes; les petites couvertures des ailes, mou- chetées de blanc ; le dessous du corps , de cette couleur’, les côtés de la gorge, du cou et de la poitrine, rayés de noirâtre ; les flancs roux. 2e édit, du nouv. Di.cc. d’Hist. natur. tom. 1 1. p. 1 14. La Guyane. L. 4. E.. P.. R. iz. **Le Fourmillier roux. 13. M. Rufa. M. Rufa3 subtus diluta ; capistro nigro ; rostro supra fusco 3 subtus cinereo. Roux , plus clair en dessous ; capistrum noir ; bec brun en dessus ; couleur de corne en des- sous. Le plumage de ce Fourmillier de la Guyane est généralement roux , mais d’une nuance fon- cée sur les ailes, la queue et les flancs ; claire , sur les parties inférieures ; les plumes du capis- trum sont noires. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. n&Lur. tom. 11. p. 1 14. La Guyane. L. 5 7. E.. P.. R. 11. *Le Fourmillier a sourcils blancs. 14. M. Leucophrys. M. Pallidé grisea ; superciliis ventrisque lateribus albis ; ventris medio 3 gulâ 3 alis caudâque nigris ; rectricibus apice albis. Sourcils et côtés du ventre blancs ; milieu du ventre, gorge, ailes et queue , noirs; rectrices terminées de blanc. La gorge , les côtés du cou , le milieu du ven- tre , les ailes et leurs petites couvertures sont noirs , de même que la queue , qui est terminée de blanc ; les sourcils et les côtés du ventre sont ■de cette couleur ; le reste des parties supérieures 683 . est d’un gris terne. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 z. p. 1 1 4. La Guyane. L. 5. E.. P.. R. 12. *Le Fourmillier a tête noire. 15. M. Atricapilla. M. C&rulescente-cinerea j capite gu- lâque nigris; remigibus apice albis ; rostro nigro. D’un gris-bleuâcre ; tête et gorge noires ; ré- miges blanches à leur pointe; bec noir. La tête, la gorge et les petites couvertures des ailes sont noires ; celles-ci , terminées par un petit croissant blanc ; tout le reste du plumage est gris-bleuâtre : on le trouve à Cayenne. ze édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 1 1. p. 1 1 5. La Guyane. L. G. E.. P.. R. 1 z. Le Fourmillier tetema. i G. M. Tetema. M. Atro-fusca ; occipite et cervice rufs; rostro nigri- cante ; pedibus spadiceis. D’un brun-noir; occiput et dessus du cou roux; bec noirâtre ; pieds couleur de terre cuite. On trouve des rapports entre cet oiseau et le • Fourmillier colm a 3 non-seulement dans sa railla et sa forme, mais encore par la disposition des couleurs , qui est à peu près la même sur le dessus du corps ; mais il en diffère en ce qu’il a la gorge, la poitrine et le ventre, d’un brun- noirâtre ; au lieu que chez le Colma3 le commen- cement du cou et la gorge sont blancs et variés de petites taches brunes ; il a aussi la poitrine et le ventre d’un gris-cendré , ce qui pourroic faire présumer que ces différences sont dues à l’âge ou au sexe ; aussi Buffon est porté à regarder le Tetema comme le mâle , et le Colma3 comme la femelle d’une même espèce. On éprouve de grandes difficultés pour déter- miner les espèces chez les Fourmilliers 3 quand on n’a pour guide que leur dépouille ; tout leur plumage est variable ; leur taille même varie aussi chez les individus couverts des mêmes cou- leurs. En effet, nous avons un Bambla pas plus grand ni plus gros que notre Troglodyte. Latharn , Index ( Turdus colma3 var.). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 475, pl. enlum. n. 821. L’ Amérique méridionale. L. 6 ~ E.. P.. R. iz. * Le Fourmillier marqueté. 17. M. Tessel - lata. M. Vertice colloque supra fuscescente- griseis; corpore superiori obscure fulvo ; macula albâ in medio dorsij gulâ albidâ ; corpore subtùs rujo ; Rrrr z GS4 ORNITHOLOGIE. rostro supra fusco 3 subtùs Jlavescente ; pedibus in- carnatis. Vertex et dessus du cou d’un gris- brunârre ; dessus du corps d’un fauve obscur ; tache blanche au milieu du dos ; gorge blanchâtre \ dessus du corps roux ; bec brun en dessus , jaunâtre en dessous ; pieds incarnats. On trouve cette espèce à Cayenne , et l’indi- vidu que nous décrivons est dans la nombreuse et riche collection de M, Bâillon. I! a le dessus de la tête et du cou d’un gris rembruni ; le dessus du corps d’un fauve sombre ; une petite marque blanche sur le milieu du dos ; quelques plumes noires au-dessous de cette marque ; les couver- tures supérieures des ailes et les pennes secon- daires les plus proches du corps , noires et ter- minées pat une tache d’un jaune fauve ; les cou- vertures supérieures de la queue , de cette couleur, et ses pennes terminées par la même teinte } du reste elles sont noires ; la gorge blanchâtre , et les parties postérieures, rousses j les plumes du bas de la jambe, brune'. V Amérique méridionale. L. 3 E.. P.. R. 12. B. Bas des jambes dénué de plumes. * Le ROI des FouRMîLLIERS. 18. Turdus gral- lafius y Latham. Turdus rex , Gmelin. T. Rufo- juscusy subtus diluùor j occipite plumbeo ; Ironie ex albo fuscoque varia 3 rostro fusco ; pedibus ru- bsscentibus ; tibiarum parte inferiori glabrâ. D’un brun-roux, plus clair en dessous ; occi- put plombé front varié de blanc et de brun ; bec brun •, pieds noirâtres ; partie inférieure des jambes, nue. {PI. 18 o.fig. 4.) Comme cet oiseau est Le plus grand et le plus rare des Fourmilliers 3 et qu’on le voit presque toujours seul au milieu des autres , on lui a appli- qué la dénomination de roi. On ne le rencontre jamais en troupes, et rarement par paires ; il se tient presque toujours à terre 3 il est beaucoup moins vif que les autres, qui l’entourent en sautil- lant ; fréquente les mêmes lieux de la Guyane , et se nourrit des mêmes insectes, et surtout de fourmis. Buffon a remarqué qu’il ne seroir guère pos- sible de reconnoître cet oiseau à la seule inspec- tion pour un F our millier , car il a le bec d’une grosseur et d’une forme différente de celle du bec des autres Fourmilliers ,• on doit ajouter qu’il en diffère encore par la hauteur de ses tarses, et par ses jambes à demi nues ; dissemblances qui onr donné lieu d’en faire un genre particulier, sous le nom de Grallarie 3 dans la deuxième édi- tion du nouveau Dictionnaire d’ Histoire naturelle , tom. 1 3 . p. 400. Une teinte mêlée de roux et de brun couvre les parties supérieures, et prend des nuances blanches et noirâtres sur le dessus du cou, le dos et les ailes } deux petites bandes blanches des- cendent des coins du bec; une tache de la même couleur est sur la poitrine , qui est roussâtre ,. de même que la gorge et le devant du cou ; le ven- tre est d’un blanc légèrement teinté de roux. Les dimensions en grandeur et les teintes des couleurs sont sujettes à varier chez des indivi- dus ; car il y en a de plus ou de moins coloriés, comme aussi de moins grands, quoiqu’adultes ; et nous avons présenté ici le terme moyen. La femelle est plus grosse que le mâle. O11 trouve cette espèce à Cayenne. Buffon } Hast, natur. des Oiseaux y tom. 4. p. 468. pl. enl. n. 702. V Amé- rique méridionale. L. 7 d. E.. P.. R. ir. * * * Genre. BREVE, Pitta . Corvus 3 Linnée, Latham. Corpus subovatum j cyaneo 3 nigro 3 flavesccntè3 albo varium. Caput subrotundum. Rostrum basi crassum , validum3 rectum 3 supra convexum 3 lateratïm cornpressum acutum ; man- dibula superior apice emarginata , subcurvata j in- ferior recta 3 integra. Nares oblonga 3 basi plumulis instructa. Linaua Collum médiocre. AU elongatAy retnigihus i2. , z2. , 3*. gradat'iSj rsliquis langioribus. Femora extra abdomen posïta ; tibia omninb plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores basi connexi 3 internasse- junctus; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda brevissima 3 rectricibus \z. Pitta in sylvis Africa orientalisque Asia habi- tant; insectis victitant ; mores 3 nidum et ova ignoti sunt. Corps presqu’ovale. Tête arrondie. Bec épais à la base, robuste, droit, convexe eu dessus , comprimé sur les côtés , pointu ; man- ORNITHOLOGIE. dibule supérieure échancrée et un peu courbée vers le bout 3 l’inférieure droite, entière. Narines oblongues, garnies de petites plumes à leur origine. Langue Cou médiocre. Ailes alongées 3 les ire., 2e. et 3e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant, un derrière 3 l’intermédiaire uni à la base avec l’ex- térieur, totalement séparé de l’interne ; pouce posé au bas du tarse, sur le même planque les antérieurs, embrassant le juchoic et portant à terre sur toutes les articulations. Queue très- courte, composée de douze rec- t rices. Les Brèves habitent dans les forêts de l’Afri- que et de l’Asie orientale. Leurs mœurs, leur nid et leurs œufs ne sont pas connus. * La Brève AZüRINE. i. P.Cyanura. P.Spa- dicea 3 subtils cœruleis et flavis striis transversis 3 altérais varia ; vertice ad nucham usque remigibus et fasciâ oculari nigris 3 altéra aurantiâ 3 jasciâ pectorali et caudâ c&ruleis; rostro pedibusquefuscis. Varié en dessous de raies transversales, alter- nativement bleues et jaunes 3 verte x jusqu’à la nu- que, rémiges et bandelette oculaire, noirs 3 une autre orangée 3 bande pectorale et queue bleues 3 bec et pieds bruns. Buffon a indiqué Cayenne pour le pays natal de cet oiseau , mais c’est une erreur. Sa patrie est dans les Indes orientales. Son nom A-qurin vient d’une grande plaque bleue d’azur qui couvre la poitrine du mâle. Des raies transversales de la même couleur sont sur le ventre, qui est jaune, de même que toutes les autres parties inférieures ; des bandes d’un jaune-orangé et d’autres d’un beau noir velouté , occupent en entier le dessus de la tète et les côtés du cou 3 le dessus du corps est d’un brun-rougeâtre 3 les ailes ont, sur un fond noir , une bande blanche dentelée profon- dément 3 la queue est bleue. La femelle diffère du mâle par des sourcils roux , tandis que celui-ci les porte d’une belle couleur jaune 3 la queue est brune 3 un collier noir très -étroit est sur le devant du cou; les parties inférieures sont rayées en travers de noir et de rouge 3 le sommet de la tête et le dessus du corps , bruns. Latham 3 Index ( Tardas cya- nurus). Bujfon3 Hisc . nat. des Oiseaux 3 tom. 3. 685 p. 410. tom. 4. p. 47 o ( Aqurin ) . pi. ml. n. 3 3 5 ( Merle de la Guyane ). Les Grandes-Indes. L. B ;. E.. P.. R. iz. * La Brève d’Angole. 2. P. Angolensls. P. Ca- pite nigro 3 sordidèque flavescente-vïridi striato ; gulâ pallidè rufâ ■ collari fiavo ; dorso viridï ; tectricibus alarum minoribus uropygioque cyaneis; rostro nigro; pedibus albido-griseis. Tête rayée de noir et de vert-jaunâtre sale 3 gorge d’un roux pâle 3 collier jaune 3 dos vert 3 petites rectrices des ailes et croupion d’un bleu de ciel ; bec noir 3 pieds d’un gris-blanchâtre. Cette Brève porte sur la tète trois bandes, dont deux noires 3 l’une est sur le sommet er. descend sur le milieu du dessus du cou 3 l’autre part des coins de la bouche, passe au dessus de l’œil , couvre les joues et se termine derrière le cou ; la troisième , de la même longueur que la première, est d’un vert-jaunâcre sale 3 la gorge d’un rose pâle et bordée de jaune clair , et, sur sa partie inférieure , d’un jaune foncé qui prend la forme d’un collier 3 les parties postérieures, jusqu’au j, ventre., sont d’un vert- jaunâtre 3 les deux pennes des ailes sont totalement vertes et ont une tache bleue à leur extrémité. Dans le reste du plumage, cette Brève ressemble à celle du Malabar. On la trouve dans le royaume d’Angole , où elle est rare et 11e se tient que dans l'intérieur des terres. 2e édit, du nouveau Dict. d’ Mise. nat. tom. 4 . p. 356. L’Afrique. L. 6 E.. P.. R. i2. * La Brève ihj Bengale. 3. P. Bcngakpsis. P. Supra viridis 3 subtîis lineisque capitis . juives - centibus ; alis macula albây rostro fusco pedibus auranùis. Dessus vert; dessous et lignes de la tête fau- ves 3 tache de l’aile, blanche ; bec brun 3 pieds orangés. ( Brève du Bengale 3 pl. 140 . fîg. 1 , pl. i 37 .fig. 1 , sous le nom de Brève de Malacca.) Toutes les Brèves dont il va être question ont été présentées par Latham , Gmelin et d’autres auteurs, comme des variétés les unes des autres 3 mais on ne peut pas assurer que cette réunion soit fondée 3 on ne peut même dire si les dis- semblances qu’on remarque dans leur vêtement, sont des caractères sexuels ou les effets d’un âge plus ou moins avancé 3 011 ne pourra justifier ce fait que lorsqu’on les aura étudiées dans leur pays natal et que l’on connoùra leur partie his- torique. CSG R N I T H O L O G 1 E. La première, la Brève du Bengale 3 ale bec gris-brun , les coins de la bouche ec les sourcils, orangés ; l’iris blanchâtre; la tête er le cou, noirs j le dessous du corps, jaune; le dessus ec les grandes couvertures des ailes , d’un beau vert ; les petites couvertures , d’un b!eu-verc éclatant ; les pennes, d’un vert brillant, à reflets d’un vert foncé , avec une tache blanche sur le milieu des six premières; la queue noire et terminée de vert. La Brève de Ceylan , dont Edwards a publié la ligure sur la pl. n. 3 24, a le bec d’une couleur de chair brunâtre; une bande noire, sur le mi- lieu de la tête , qui s’étend sur le derrière du cou ; une autre au-dessous de l’œil , qui descend sur les côtés de la gorge, et une troisième, blan- che, entre le deux autres ; celle-ci est bordée de rougeâtre dans la partie qui avoisine la noire ; le menton est blanc ; la poitrine et le ventre sont jaunâtres; les parties postérieures d’une cou- leur rose ; le dos , les grandes couvertures ec quelques pennes secondaires des ailes , d’un beau vert foncé ; les petites couvertures alaires et les supérieures de la queue, d’un bleu écla- tant; six des pennes primaires sont noires , avec- une tache blanche sur leur mi lieu ; la queue est noirâtre et terminée dè vert ; le tarse , d’un jaune- rougeâtre. Chez la Brève de la Chine , le dessus de la tête est brun et ses côtés portent une bande rrpire qui passe par les yeux et s’étend jusqu’à la nuque; au-dessous est un collier blanc; cette couleur couvre aussi le dessous, du corps , et une tache rouge-carmin est au milieu du ventre ; le dessus du corps est vërt-; fes ailes sont noires ; la queue en partie de cetrerteinte et en partie verte. La Brève de la c ôte- de Malabar a la tête et le dessus du cou noirs ; une large bande roussâtre sur les côtés; la gorge , blanche ; la poicrine , d’un rouge clair; les parties postérieures, rouges; le dos, d’un vert terne; les petites couvertures des ailes et le croupion , d’un bleu de ciel écla- tant; l’iris , rouge ; le bec, noirâtre et les pieds jaunes, ' La Brève de Madagascar 3 figurée sur la pl. enl. de Buffon , n. 2 57, a le sommet de la tête d’un brun-noirâtre ; l’occiput et les joues , jaunes ; un demi-collier noir sur la nuque; deux bandes de la même couleur , au-dessous des yeux ; les ailes, noires et tachées de blanc; l’extrémité de la queue d’un vert d’aigue -marine; la gorge jaune, mêlée de blanc , et tirant au brun sur les parties inférieures. La Brève de Malacca , pl. enl. de Buffon , n. 1 10, a la tête et la moitié du dessus du cou, noires; une large bande verdâtre, bordée de bleu de ciel sur les côtés de la tête ; la gorge , blanche ; le bas du cou et du dos , verts ; la poi- trine et le ventre , d’un roux clair ; le croupion ec les petites pennes des ailes, d’un bleu de ciel brillant ; les grandes , les unes vertes à l’exté- rieur , les autres entièrement noires er terminées de gris, avec une bande transversale blanche ; la queue, noire et d’un vert foncé bleuâtre ; ses couvertures inférieures er l’iris , d’un rouge de carmin ; les pieds, jaunâtres, ec le bec roussâtre. La Brève des Philippines , pl. enl. de Buffon , n. 89 , est une Brève de Ceylan 3 à laquelle on avoit mis la tête de notre Merle ; il n’y a mal- heureusement dans les collections , même pu- bliques, et chez des marchands d’histoire natu- relle , que trop de ces oiseaux factices, qui in- duisent en erreur ceux qui ne les voient qu’à une certaine distance sous des verres ec des glaces , et avec lesquels on trompe les acheteurs qui ignorent cette supercherie , pour ne pas dire plus. Gmelin 3 Syst. nat. édit. 15 . n. 15. Latham3 Index , «.43 ( Corvus brachyurus ). Brisson 3 Ornithol. tom. 2. p. 3 16. n. 56 ( Merle vert des Moluques ). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 3 1 4 ( Brève duBengale) , pl. enl. /7. 25 8 ( Merle du Bengale). L’Afrique méridionale et les Grandes-Indes. L. 6-7. E.. P.. R. üc' * **Genre. AGUASSIERE , Hydrobata. Turdus 3 Luinée, Latham. Corpus subovatum3 nigro alboque varium. Caput subrotundurn. Rostrum hasi plumosum rotundatumque 3 gra- cile j rectum 3 supra, carenatum 3 ad apicem sub- compressum 3 marginibus denticulatum ; mandi- bula superior apice subincurvum. ares oblonga 3 concaya 3 membranâ tecta. Lingua cartilaginea 3 apice furc ata. Collum médiocre. Al& brèves , rotundata 3 pennâ spuriâ 3 brevïs- simâ • remige z*. reliquis longiore. Femora extra abdomen posita 3 suffrago nuda ( genu vulgo ). Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus j exteriores basi connexi ; hallux quem- admodhm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi inçumbens. ORNITHOLOGIE. 687 Cauda brevis , rectricibus 1 1. llydrobats, habitant in Europâ -, Sibirïâ Per- siâque borcali ad aquas} hieme ad cataraetas fon - tesque non congelandos > ubi descendant per rapidas voragines , oniscos aquaticos attaque insecta vo- tant : in terrâ ad ripas nidum struunt ; ova 5 pa- riant. Pullis c&cigenis mater escam in os ingerit , et cumenido dis cedant , ad volandum apti surit. Corps presqu’ovale , varié de noir et de blanc. Tète arrondie. Bec emplumé et arrondi à sa base, grêle, droir, caréné en dessus, un peu comprimé vers le bouc , à bords dentelés ; mandibule supérieure inclinée à son extrémité. Narines oblongues, concaves, couvertes d’une membrane. Langue cartilagineuse, fourchue à sa pointe. Cou médiocre. Ailes courtes, arrondies, à penne bâtarde*, la deuxième rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jointure de la jambe et du tarse nue (vulgairement genou). Pieds técradactyles ; trois doigts devant, un / derrière , les extérieurs réunis à leur base ; le pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Q ieue courte, à douze rectrices. Les Aguassieres habitent dans l’Europe , la Sibérie et la Perse boréale, près des eaux, et, pendant l’hiver , dans ies cataractes et les fon- taines non gelées , où ils descendent dans les tournans d’eau rapides , avec beaucoup d’adresse, et se nourrissent de cloportes aquatiques et d’autres insectes d’eau. Ils construisent leur nid à terre , sur les rivages , et pondent cinq œufs. Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. L’Aguassière A GORGE BLANCHE. I. H Albi- collis. H. Niger ; pectore albo ,* rostro pedibusque nigris. Noire; poitrine blanche; bec et pieds noirs. Les eaux vives et courantes , dont la chute est rapide et le lit entrecoupé de pierres , de morceaux de roche, ou couvertes de gravier, sont les lieux où se tient cette espèce. Elle dif- fère de tous les oiseaux nageurs, plongeurs et aquatiques , en ce qu’elle entre toute entière dans l’eau , s’y promène comme ies autres oiseaux sur la terre, y marche d’un pas compté , soit en suivant la pente du lit , soit en le traversant d’un bord à l’autre ; et dès que cet élément est au- dessus des ses genoux , elle déploie ses ailes , les laisse pendre et les agite alors comme si elle trembloit , ' se submerge jusqu’au cou et ensuite par-desSus la tête , qu’elle porte sur le même plan que si elle écoit en l’air , descend au fond, va et revient sur ses pas, le parcourt en tous sens, tout en gobant les chevrettes d’eau douce et autres insectes aquatiques dont elle fait sa prin- cipale nourriture. L’eau est pour cet oiseau un élément aussi naturel que l’air; il n’hésite ni se détourne pour y entrer, et tant qu’on peut l’apercevoir , il paroît comme revêtu d’une couche d’air qui le rend brillant et semblable aux diciques et aux hydrophyles , qui sont toujours dans l’eau au milieu d’une bulle d’air. On doit ces observa- tions à Hébert, l’un des correspondans deBufton. Les plumes de cet oiseau sont conformées comme celles du Canard , c’est-à-dire, qu’elles sont enduites d’une espèce de graisse qui em- pêche l’eau de les imprégner ; c’est pourquoi Sonnini dit que si l’on plonge un individu de cette espèce dans un vase rempli d’eau , il en sort parfaitement sec, et que l’on voit les gouttes d’eau rouler en globules sur ses plumes et tomber sans les mouiller. L’ Aguassiere se pose sur les pierres entre lesquelles serpentent les ruisseaux , vole fort vite en droite ligne et en rasant la sur- face de l’eau , comme le Martin-Pêcheur. Natu- rellement silencieux, c’est à ce seul instant qu’il se fait entendre ; il jette alors un petit cri , sur- tout au printemps. D’un caractère solitaire, ce n’est que dans la saison des amours qu’on voit le mâle avec sa femelle , et dans tout autre temps on les trouve l’un et l’autre toujours seuls. Il cache son nid avec beaucoup de soin et le place souvent près des routes et des usines cons- truites sur les ruisseaux , le compose de mousse et lui donne la forme d’un petit four. Sa ponte est de quatre ou cinq œufs d’un blanc laiteux , longs d’un pouce , ayant six lignes de diamètre au gros bout et se terminant en pointe très- sensible. Cette espèce se trouve dans les Pyrénées, où elle est connue sous le nom à’ Aguassiere ,• dans les Alpes , en Angleterre , en Suède , en Hol- lande, dans le Jutland, aux îles Féroé, en Russie, en Sibérie et même au Kamtschatkn. Du côté du midi on la voit en Espagne, en Italie, en Sardaigne , erc. , partout aux sources des rivières et des ruisseaux qui tombent des rochers ; mais elle fuit es eaux troubles et d’un fond de vase. Le maie a la rête , le dessus du cou , jusqu’aux 638 ORNITHOLOGIE. épaules, d’un cendré-noir; le dos, le croupion, les ailes et La queue, d’un cendré-ardoisé ; le de- vant du cou et la poitrine, blancs; le ventre, roux; l’iris, couleur de noisette ; les paupières blanches. Chez la femelle, le dessus de la tête et le de- vant du cou sont d’un cendré-brun ; la poitrine a moins de blanc; les parties postérieures sont roussâtres. Le jeune a toutes les parties supé- neures d’un brun un peu fauve, et est d’un blanc sale où les vieux sont d’un blanc pur. Nous rapprochons de 1 ' A gu as sien le Merle penrith ( Turdus gularis de Latham ) , quoiqu’il soit, dit cet auteur, d’une taille supérieure à celle de V Aguassière et présente dans son plu- mage quelques différences; peut- être n’est- ce qu’une variété accidentelle. Il a la tête , les ailes, ie dessus du corps et la queue, noirâtres; le menton et la gorge blancs ; une bande noirâtre, au bas de cette partie ; la poitrine , le ventre et les cuisses , blancs avec des stries courtes , poin- tues, plus nombreuses sur le bas-ventre et sur les jambes ; les couvertures inférieures de la queue , d’un jaune de rouille , traversé par des raies noires; les tarses d’une couleur de rouille jaunâtre. On a trouvé cet oiseau en Angleterre, dans la province de Cumberland, aux environs dePenrith, dont on lui a donné le nom. Latham , Index ( Turdus cinclus). Gmeiin 3 Syst. nat. ( Stur - nus cinclus). Bris s on 3 Ornith. tom. z. p. a;z. n. 19. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 8. p. 1 34. pl. ml. n. 540 [Merle d'eau). L’ Europe, ï Asie septentrionale et la Perse . L. 7 L E.. P.. R. n. * * * Genre. MARTIN, Acridotheres. Gracula3 Turdus, Lin- née , Latham. Corpus subovatum , nigro , albo , fusco aut varies coloribus insïgnitum. Caput subrotundum , lateribus partim glabrum. Rostrum porrectum , supra convexum , late- raliter compressum ; mandibula superior 3 apice subdepressa , subeurva, integra aut emarginata ; inferior b revio r , recta. N ares oblùnge, , membrane i tecta. Lingua cardia ginea , apice furcata. Cotlum médiocre. Remiges i'd. , 3*., 4a. reliquis longiores. ■Femora extra abdomen posita ; tibia pars in- ferior plu/nos a. P ides ictradactyü ; digiti très anjeriores , pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quetn- admodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 z. Acridotheres in Africa AsUque orientalis ar~ boribus 3 campis , pratis pascuisque habitant. In- sectisj baccis, vermibus, seminibus, pracipuè locus- tellis victitant. Pullis cacigenis mater escam in os ingerit , et cum enido discedunt3 ad volandum apti sunt. Corps un peu ovale , noir , blanc , brun et de diverses couleurs. Tête presque ronde , en partie nue sut les côtés. Bec très-droit, convexe en dessus, comprimé latéralement ; mandibule supérieure à pointe un peu déprimée, inclinée, entière ou échancrée ; l’inférieure plus courte et droite. Narines oblongues , couvertes d’une mem- brane. Langue cartilagineuse , fourchue à son extré- mité. Cou médiocre. Rémiges ze. , 3e. et 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un derrière; les antérieurs réunis à leur base; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue composée de douze pennes. Les Marânsse trouvent sur les arbres dans les campagnes , les prairies et les pâturages de l’A- frique et de l’Asie orientale. Ils se nourrissent de baies, de semences , d’insectes , et surtout de locustelles. Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Martin proprement dit. i. ATrïsùs. A. Castaneo-fuscus ; capite colloque fuscis ; areâ nudâ pone oculos triangulari ; macula remïgum rectricibus laccralibus albis y rcscro pedïbusque J lavis. D’un brun de châtaigne; tête et cou bruns; ' place nue et triangulaire derrière l’œil ; tache sur l’aile , et parties des rectrices latérales , blanches ; bec et pieds jaunes. On rencontre souvent cette espèce dans fin Je, où elle est recherchée, parce que le jeune se fa- miliarise promptement et apprend facilement à parler. ORNITHOLOGIE, 689 parler. Il est doué du talent de l’imitation , au point qu’il contrefait de iui-mème les divers airs de tous les animaux qu’il entend. Il les pro- nonce avec un certain accent , et égaie son babil de gentillesses qui démentent autant l’épithète triscis j par laquelle on le désigne, que son plu- mage et sa forme l’éloignent des Oiseaux de pa- radis , avec lesquels des auteurs l’ont allié. L’histoire des Martins est liée avec celle de l’homme ; tantôt les lois les ont proscrits, tantôt elles en ont fait, pour ainsi dire, des êtres sacrés. Ces oiseaux, d’un appétit très -glouton , font une guerre cruelle à toute espèce d’insectes , qu’ils vont même chercher jusque sur le dos des bestiaux ; à leur défaut ils vivent de fruits et mangent même des petits quadrupèdes , tels que souris et rats ; mais les sauterelles n’ont pas d’en- nemis plus redoutables, ce qui doit rendre ces oiseaux très -précieux pour les pays sujets à être ravagés par ces insectes. L’espèce dont il est question dans cet article , construit son nid grossièrement et l’attache dans les aisselles des feuilles du palmier-latanier ou sur d’autres arbres ; quelquefois même elle le fait dans les greniers, lorsqu’elle peut s’y introduire. Sa ponte est ordinairement de quatre œufs par chaque couvée. Qe Martina le haut delà tête couvert déplumés longues , étroites et noires ; une peau nue derrière l’œil , rougeâtre et triangulaire; la gorge , le cou et le haut de la poitrine, d’un noir -grisâtre ; le bas de cette partie , le dos , le croupion , les cou- vertures des ailes et de la queue , d’un brun- marron; le ventre et les couvertures inférieures de la queue , blancs; les pennes moyennes des ailes, brunes ; les grandes, noirâtres depuis leur extrémité jusqu’au milieu de leur longueur , et de-là, blanches jusqu’à leur origine; la queue , brune, et toutes ses pennes latérales terminées de blanc. La femelle ressemble au mâle. La - tham} Index ( Gracula tristis). Gtnelin _> Syst. nat. ( Paradisea tristis ). Bris son } Ornith. tom. z. p.zyS.n. 35 ( Merle des Philippines ). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. ^zypl. enl. n. 2.19. Les Grandes- Indes. L. 9 E.. P.. R. 11. * Le Martin a ailes nôtres. 1. A. Mêla- nopterus. A. A Unis ■ cute laterali capitis nudâ 3 flavescente ; remi gibus rectricibusque ni gris ; caudâ apice albâ. Blanc ; peau des côtés de la tête , nue et jau- nâtre ; remiges et rectrices noires ; queue blan- che à sa pointe. Comme ce Martin a beaucoup de rapports avec le précédent , n’en seroit-ce pas une variété accidentelle ? Au reste , il en diffère par la cou- leur blanche de son plumage, par la teinte jau- nâtre de la peau nue des côtés de la tête , et par le noir des pennes, des ailes et de la queue, qui est terminée de blanc. Latham indique comme variété un individu dont la peau nue s’étend depuis les coins du bec , jusque beaucoup au-delà des yeux. Tout le reste de la tête est recouvert de plumes d’un noir-ver- dâtre ; le devant du cou , la poitrine et la gorge sont cendrés; le reste du plumage est pareil à celui du Martin proprement dit. Buffon , édit, de Sonnini tom. 46. p. 35 6. Les Grandes-Indes . Le Martin brame. 3. A. Pagodarum. A. Niger; dorso uropygioque griseis ; crissa albo ; capite cristato ; rostro nigro y apice Jlavo ; pedibus J lavis . Noir ; dos et croupion gris ; couvertures de la queue blanches ; tête huppée ; bec noir et jaune à sa pointe ; pieds de la dernière couleur. Le nom que cet oiseau porte au Malabar et au Coromandel est povie ou powe ; mais comme il a l’habitude de se tenir presque toujours sur les tours des pagodes , les Européens lai ont donné celui de Brame. On le nourrit en cage, à cause de son chant. Les plumes, qui recouvrent la tête en dessus, sont longues, étroites, pointues, noires, à reflets violets , et prennent la forme d’une huppe lorsque l’oiseau les redresse; celles de la gorge, du cou, de la poitrine et du ventre sont aussi longues , déliées , terminées en pointe , et d’un jaune- roussâtre ou noires, avec un trait blanc et oblong sur chacune; les jambes, les couvertures inférieures de la queue et une partie de ses pennes , blanches ; les parties supérieures, grises ; les pennes des ailes et l’autre partie delà queue, noires en dessus et brimes en dessous; l’iris est bleu et les ongles sont noirs. Latham décrit plusieurs Martins brames , dont le plumage est autrement varié ; leur huppe esc plus longue; une peau nue entoure les yeux; le dos et les ailes sont d’un gris-bleu ; le cou , en entier, et le dos d’un roux-brunâtre; d’autres ont le cou et la poitrine d’un roux plein; le dos , les ailes er la queue, d’un gris clair. Latham Index (Tardas pagodarum). Sonnerat3 Voyage aux Indes et à la Chine 3 tom, z. p. 1 S 9. Bujj'on 3 S s s s 6go O R N I T H O L O G I E. édit, de Sonnlni s tom. 4 6.p. 337. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R.. 12. * Le Martin de Gingi. 4. A. Ginginianus. A. Cristâ longd j angustâ nigrâque ; cute nudâ jlavaque in capitis lateribus ; dorso ventreque ci- nereis ; tectricibus alarum vires centibus ; remigibus partira rufis 3 partira aigris ; rostro pedibusque ochroceis. Huppe longue, étroite et noire 3 peau nue et jaune sur les côtés de la tête 3 dos et ventre gris ; tectrices des ailes, verdâtres 5 rémiges en partie rousses, en partie noires ; bec et pieds couleur d’ocre. Une huppe , composée de plumes longues , étroites et noires , est sur la tête de ce Martin ; la peau , qui s’étend depuis l’angle de la mandi- bule supérieure jusqu’auprès de l’œil, est jaune 3 le dos et le ventre sont gris ; les couvertures des ailes, verdâtres; leurs pennes , rousses et noires 3 la queue est brune et terminée de roux; l’iris, rouge. Latham Index ( Turdus ginginianus ). Sonnerat , Voyage aux Indes et à la Chine 3 tom. 1. p. 1 94. Buffon , édit. deSonnini tom. 4 6. p. 342. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. '* Le Martin goulin. 5. A. Calvus. A. Suprà suheinereus ; subtàs fusco-griseus j capite utrinque nudoj pectore , remigibus rectricibusque fusco ai- grie antibus ; rostro pedibusque fus cis. Un peu cendré en dessus ; d’un gris-brun en dessous 3 tête nue sur chaque côté 3 poitrine , rémiges et tectrices, d’un brun-noirâtre 3 bec et pieds bruns. Goulin ou Colin est le nom de ce Martin aux Philippines. C’est un oiseau chanteur , très-ba- billard et qui se familiarise facilement; aussi les habitans de ces îles en élèvent- ils dans leurs maisons. Il niche dans des trous d’arbres et mange les fruits du cotonnier. Ou son plumage et sa taille sont sujets à varier , ou cette variation est l’effet de l’âge plus ou moins avancé? car tous ne se ressemblent pas. Des deux individus décrits par Monrbelliard , le plus grand a à peu près la grosseur de notre Merle ; le dessous du corps , brun et varié de taches blanches 3 la peau nue des côtés de la tête , couleur de chair ; le bec et les pieds noirs. L’autre , qui est plus petit, est jaune sur les parties chauves de la tête et sur les pieds. Tous les deux ont le dessus du corps d’un gris clair argenté , mais rembruni sur les ailes et sur la queue; une ligne de plumes noirâtres sur le sommet de la tête , qui dans le reste est nue». Le Goulin décrit par Georges Camel ( Trans,. Philos.) , a le bec, les ailes, les pieds et la queue, noirs 3 le reste du corps comme argenté. Celui rapporté par Sonnerat, porte environ un pied de longueur et a le dessous du corps noir ; le dos et les flancs, d’un gris foncé, mais plus clair sur le croupion 3 la peau nue de la tête , couleur de chair ou jaune , et d’un rouge décidé Quand l’oiseau est en colère. Latham . Index a J ( Gracula calva). Brisson3 Ornitk. tom. 2. p. 2.80. n. 3 G ( Merle chauve). Bujfon 3 Hist. nat. des Oi- seaux j tom. 3 , p. 420 [Goulin). Ibidem , pl. enh n. 200 ( Merle chauve des Philippines). Les Gran- des -Indes. L,. E,. P.. R. 1 2. * Le Martin gris de fer. 6. A. Griseus.A . Vertice nigro ; cute nudâ aurantiâque in capitis * lateribus; corpore supra gulâque griseis ; vittâ pec- torali fulvâ ; remigibus aigris ; primoribus basé albis ; rostro rubro ; pedibus Jlavis. Vertex noir 3 peau nue et orangée, sur les côtés de la tête; dessus du corps et gorge , gris 3. bande pectorale fauve 3 rémiges noires; les primaires blanches à leur base 3 bec rouge ; pieds fauves. Cette espèce est de passage dans le midi de l’A- frique, et voyage en troupesnombreuses, comme font \es Étourneaux. "Le dessus de la tête est noir, mais ses plumes , quoique pointues et effilées , ne forment point de huppe 3 les joues présentent la même couleur 3 la peau nue des côtés de la tête est orangée 3 la gorge , le cou et le dessus du corps sont d’un gris de fer , légèrement nuancé de fauve sur le haut du cou , et d’une nuance plus foncée sur la nuque 3 une bande longitudinale, d’un fauve clair, se fait remarquer sur la poi- trine , dont les côtés sont pareils au dos ; cette même couleur règne sur les couvertures des ailes et de la queue; les rémiges sont noires et les dix premières ont du blanc à. leur origine; le bord extérieur des moyennes couvertures est à reflets brillans, verts et pourpres 3 les supérieures de la queue et ses pennes sont de la couleur des ailes; les quatre grandes tectrices latérales de chaque côté , portent à leur extrémité une tache d’un fauve clair 3 l’iris est d’un brun - rouge foncé. Daudin, Ornithol. ( Gracula grisea). Lev aillant 3 Hist, nat. des Oiseaux d'Afrique , pl. 9 5. Buffon édit, de Sonnini 3 tom . 4 6. p. 343. Les Grandes - Indes. L. 9. E.. P.. R. a 2». ORNITHOLOGIE, * Le Martin huppé de la Chine. 7. A Cris ■ tatellus. A. Niger • remigibus primoribus basi rec- tricibusque apïcc albis ; rostro pedibusque flavis. Noir; rémiges primaires blanches à leur base; rectrices de cette couleur à leur pointe ; bec ec pieds Jaunes. Les Chinois se plaisent à élever cet oiseau en cage, et le nourrissent avec du riz et des insectes. Il apprend très-bien à siffler des airs et à articuler des paroles. On le transporte quelquefois en Europe , mais difficilement. La tête, la gorge, le cou, le dos , le croupion, les scapulaires, la poitrine, le ventre, les couver- tures supérieures et inférieures des ailes et de la queue sont d’un noirâtre tirant un peu sur le bleu sombre ; on remarque sur le front un petit pa- quet de plumes plus longues que les autres, dont l’oiseau forme une huppe à sa volonté ; les grandes plumes des ailes sont blanches , depuis leur ori- gine jusque vers leur milieu, etd’un noirâtre- bleu dans le reste , ainsi que les rémiges moyennes et les pennes de la queue, dont toutes les latérales ont leur pointe blanche ; l’iris est orangé. Latham 3 Index [Gracula cristatella).Brisson , Ornith.tom. z. p. 15 j. n. zi. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 367. pl . enl. 507 ( Merle huppé de la Chine). Les Grandes-Indes. L. 8 f. E.. P.. R. 1 z. * Le Martin vieillard. 8. A. Malabaricus. A. Supra cinereo-griseus ; subtus rufo -fuscus ■ remi- gibus rostroque ni gris ; pedibus flavis. D’un gris-cendré en dessus ; d’un brun-roux en dessous ; rémiges et bec noirs ; pieds jaunes. On trouve ce Martin à la côte de Malabar, où il porte le même nom que le Martin brame. Il a les plumes de la tête et du cou , longues , déliées, d’un gris-cendré et marquées dans leur milieu d’une ligne blanche; la couleur et la forme de ces plumes représentant assez bien la chevelure de l’homme d’un vieil âge, a fait donner à cet oiseau le nom de Vieillard, Le dos, le croupion, les couvertures supérieures des ailes ec la queue, sont d’un gris-cendré ; les pennes alaires, noires, ec les parties inférieures, d’un brun-roux. Latham 3 Index ( Tardas malabaricus). Sonnerat , Voyage aux Indes et à la Chine 3 tom. z. p. 195. Bujforis édit, de Sonnini 3 tom. 4 6. p. Z40. Les Grandes- Indes. L. 8. E.. P.. R. iz. * Le Martin porte-lambeaux. 9. A. Galli- naceus. A. Cinereus ; adbasim mandibula inférions paleâ duplici ; cristâ vendis metnbranaceâ bi- 69 ï fldâ 3 erectâ, fulvâ ; cauda retnigibusque ni gris „ rostro pedibusque , flavis. Cendré ; mandibule inférieure garnie à sa base d’une caroncule double ; huppe du vertex 3 mem- braneuse, bifide , élevée et fauve; queue et ré- miges noires ; bec et pieds jaunes. M. Levaillant, qui a vu cette espèce en Afri- que, en a donné une description plus exacte que tout autre auteur. Il l’a trouvée sur les bords du Gantoos , jusque dans le pays des Cafres, Ces Martins sont des oiseaux voyageurs, qui arrivent dans les terres australes de l’Afrique au temps des chaleurs, et en repartent vers la saison des pluies. Ils se rassemblent en troupes nombreu- ses et bruyantes. Leur naturel est farouche et défiant ; aussi les approche-t-on difficilement. Parmi ces bandes de Porte- lambeaux 3 il n’est pas rare d’en voir presqu’entièremenc blancs, ou variés de blanc et de gtis ; ce sont, selon toute apparence, des jeunes de l’année. Le devant de la tête du mâle., sous son plu- mage parfait, est entouré d’une sorte de capu- chon charnu ec noir, qui semble déchiré en lam- beaux , dont l’un , qui est d’une forme ovoïde, et le plus petic de tous , s’élève sur le front ; derrière lui est une autre pièce plus grande , également élevée, et dont le haut esc partagé en deux, dans son milieu , en forme de cœur ; deux autres lambeaux, larges et terminés en pointe, couvrent les côtés de la tête et pendent sous la gorge de la longueur d’un pouce ; le reste de la tête est dégarni de plumes , à l’exception de la partie de derrière, qui est roussâcre. Le plumage est généralement d’un gris-roussâtre, plus foncé en dessus qu’en dessous ; cette couleur se change en noir à reflets métalliques sur les ailes et la queue. La femelle est moins grosse que le mâle ; les pièces de sa coiffe sont noirâtres et beaucoup plus petites ; les pennes de ses ailes et de sa queue sont beaucoup moins brillantes. Le jeune a la tête entièrement garnie de plumes, et l’on n’y voit aucun vestige des caroncules, ni des appen- dices charnus. Ses parties supérieures sont d’un gris-brun , et les inférieures blanchâtres ; le bec est d’un brun mêlé de jaune, et les pieds sonc bruns. Latham 3 Index [S turnus gallinaceus). G / ne- lin , Syst. nat. ( Gracula carunculata ). Levaillant s Hist. nat. des Oiseaux d3 Afrique 3 pl. 93. ze édit, du nouveau Dict. d’ Hist'. nat ur. tom. 9. p. 441 , sous le nom de Dilaphe porte-lambeaux . L3 Afri- que méridionale. L. 6. E.. P.. R. n. S s z 6q2 ORNITHOLOGIE. *L e Martin inToir. io. A. Ater. A. Totus niger; caudâ apice albâ. Totalement noir ; queue blanche à sa pointe. Cet oiseau se trouve à Pondichéry, et fait par- tie de îa collection du Muséum d’hisoire natu- relle. Les Grandes-Indes. L. 8. E,. P.. R. 12. * * * Genre. MANORINE, Manorina. Corpus subovatum 3 nigro 3 viridi 3 jlavescente pictum. Cap ut suhrotundum. Rostrurn brève , subgracile , lateribus3 plumulis recumbentibus basi instructum 3 acutum 3 supra an- gulosum3 ïntegrum3 lateraùm comptes sum • mandi- bula suptrïor à medio ad apicem subarcuata / infe- rior brevior3 recta. Nares longitudinales 3 basi plumulis tecta. Orbite, nud&. Lingua Collum médiocre. AU pennâ spuriâ elongatâ ; remige J. reliquis longiore. Femora extra abdomen posita; tibia omnino plumosâ. Pedes tetradactyüÿ digititres anteriores 3posticus unus ; exteriores basiconnexi; kallux crassissimus , iateralibus longior 3 quemadmodùm anteriores imo tarsi poshus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus i z. Ungues adunci 3 angusti3 acuminati ; posterior reliquis validior longiorque. Manorina in Nova Hollandiâ habitant. Mores ignoti sunt. Corps un peu ovale, peint de noir, de vert et de jaunâtre. Tète un peu arrondie. Bec court, un peu grêle, garni sur les côtés de sa ba^e de petites plumes dirigées en avant , pointu , anguleux en dessus j entier, comprimé latéralement j mandibule supérieure arquée du milieu à sa pointe 3 l’inférieure plus courte , droite. Narines longitudinales , larges et couvertes de petites plumes à leur base. Orbites nues. Langue, .... . Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde alongée et à 3e. rémige- la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen } jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce très- épais , plus long que les autres doigts attaché au tarse, sur le même plan que les anté- rieurs, cerclant le juchoir, portant à terre sur toutes les articulations. Queue composée de douze pennes. Ongles crochus , étroits, acuminés j le posté- rieur plus fort et plus long que les autres. Les Manorines se trouvent â la Nouvelle- Hollande. Leurs mœurs ne sont pas connues. * La Manorine verte, i. M. Viridis. M. OU - v aceo-viridis ; loris Jlavis; vittâ nigricante in guis lateribus ; rostro pedibusque Jlavis. D’un vert-olivâtre 5 lorums. jaunes 5 bandelette- noirâtre sur les côtés de la gorge 3 bec et pieds jaunes. On conserve la dépouille de cet oiseau de la Nouvelle-Hollande au Muséum d’histoire na- turelle et dans les collections de plusieurs de nos amis. Les plumes des côtés du bec , et qui s’avan- cent sur les narines, sont d’une couleur noire 3 les lorums jaunes et comme veloutés 3 deux: moustaches noirâtres partent de la mandibule inférieure et s’étendent sur les côtés de la gorge ÿ le reste du plumage est généralement d’un vert- olive, tirant un peu au jaune sur les parties infé- rieures, et foncé sur les couvertures supérieures et sur le bord interne des pennes de l’aile. La queue est un peu arrondie à son extrémité ; les ailes en repos n’en dépassent pas la moitié. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle n’a point les plumes des lorums jaunes, ni de moustaches noires, et que son plumage est d’un vert plus terne et assez uniforme. ie édit, du nouveau Dict. d’IIist. natur. torn. 19. pag. 1 3 6* V Australasie. L. 5 f. E.. P.. R. 11. * * * Genre. GRALLINE, Gralliaa. Corprn subovatum 3 albo nigroque variutn , Caput suhrotundum. Rostrurn gracile 3 rectum , elongàtum 3 tere - tiusculum 3 supra convexum ; mandibula supericr versus apicem utrinqué emarginata 3 incuryata ; infenor integra* ORNITHOLOGIE. 693. Nares rotunda 3 glabre. Lingua Collum elongatum. AU elongata 3 rotundata 3 pennâ spuriâ brevi ; remiges za. , ja. omnibus longïores. Femora extra abdomen posita ; tibia omnïno plumosa. Pedes elongati3 tetradactyli ; digiti très ante- riores 3 posticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus3 sedilem cingens 3 omnibus ardculis humi in~ cumbens. Cauda mediocris. Grallina in Australasiâ habitant. Mores ignoti sunt. Corps un peu ovale , varié de blanc et de noir. Tête un peu arrondie. Bec grêle, droit, alongé , un peu cylindrique, convexe en dessus ; mandibule supérieure échan- crée sur chaque côté , vers le bout. Narines arrondies, nues. Langue Cou alongé. Ailes alongées, arrondies, à penne bâtarde courte 3 les zc. et 3 e» rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes tota- lement emplumées. Pieds alongés, tétradactyles 3 trois doigts de- vant, un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au niveau des antérieurs , cer- clant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue médiocre. Les Grallines se trouvent dans l’Australasie. Leurs mœurs sont inconnues. *La Gralline noire et BLANCHE, i. G. Melanoleuca. G. Nigra 3 superciiiis 3 coili lateri - bus 3 pectore 3 corpore subtus 3 dorso inferiori uro - pygioque albis ; rostro albido 3 apice nigro ; pedi- bus atris. Noire ; sourcils, côtés du cou, poitrine, des- sous du corps, bas du dos et croupion , blancs 3 bec blanchâtre, noir à sa pointe 3 pieds de cette couleur. • Le mâle de cette espèce, que l’on trouve à la Nouvelle-Hollande , porte un plumage noir, avec du blanc sur les sourcils et les côtés du cou, la poitrine, les parties postérieures, le bas du dos, le croupion, et la plus grande partie des pennes caudales 3 cette couleur forme une bande longitudinale sur chaque aile , laquelle part de sa partie antérieure, et s’étend presque jusqu’à l’extrémité de ses pennes intermédiaires. La fe- melle en diffère en ce qu’elle a la gorge et le front blancs. ze édit, du nouv. Dict. d’Iiist. nat, tom. 13. jp. 41. p/. E. 3 z. V Australasie. L. 11. E.. P.. R. 1 z. L X Ie. Genre, LORIOT , Oriolus 3 Linnée , Latham. Corpus oblongum 3 nigro 3 fiavo 3 virescente yarium. Caput rotundatum. Rostrum rectum , basi depressiusculum 3 conico- convexum 3 validiusculum 3 prope apicem compres- sum ; mandibula superior ad apicem emarginata 3 declivisj inferior brevior3 apice incisa 3 acuminata3 recurvata. Nares oyat a 3 patula 3 nuda. Lingua carti/aginea 3 apice hifida 3 fimbriata. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ; remiges z\ 3a. reliquis longïores. Femora extra abdomen posita 3 tibia omnino a. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus 3 exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cinger.s 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 z. Orioli in Europa 3 Africa 3 Asia orient ails 3 Australiaque sylvis 3 nemorib us habitant ; nidum ramis suspendunt ; ova 4 , 5 pariant ; insectis 3 baccis fructibusque victitant. Pullis cacigenis mater escam in os ingerit 3 hi è nido discedunt 3 ad yo- landum tantum apti sunt. Corps oblong , varié de noir , de jaune et de verdâtre. Tête arrondie. Bec droit , un peu déprimé à sa base, conico- convexe , un peu robuste, comprimé près de sa pointe 3 mandibule supérieure échancrée et in- clinée vers son extrémité ; l’inférieure plus courte , entaillée , acuminée et retroussée à sa pointe. Narines ovales, amples, nues. Langue cartilagineuse, bifide et frangée à sa pointe. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde 3 ze. et 3e. rémiges les plus longues de toutes. 6n 4 ORNITHOLOGIE. Cuisses posées hors de l'abdomen; jambes to- talement emplumées. Pieds tétradactyles \ trois doigts devant, un derrière; les extérieurs réunis à leur origine; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Les Loriots habitent dans les forêts et les bos- quets de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie et de l’Australasie, et suspendent leur nid aux branches ; leur ponte est composée de quatre ou cinq œufs ; ils se nourrissent d’insectes, de baies et de fruits. La mère appâte les petits dans leur nid ; ceux-ci naissent aveugles et ne le quittent qu’en état de voler. Le Loriot proprement dit. i. O. Galbulus. O. Luteus ; loris remigibusque nigris ,■ rectricibus exterioribus postice jlaVis ; rostro rubescente ; pe- dibus plumbàs. Jaune; lorurns et rémiges, noirs; rectrices ex- térieures jaunes en arrière; bec rougeâtre; pieds plombés. ( PI. 168 .fig, 4.) Cette espèce, la seule de ce genre que nous possédons en Europe, y arrive au printemps et en émigre à l’automne, pour passer en Afrique, où elle reste pendant toute la mauvaise saison. Dès leur arrivée , le mâle et la femelle s’appa- rient et placent leur md à l’extrémité des bran- ches d’arbres élevés. Ils le construisent avec beau- coup d’industrie , l’assujettissent à la bifurcation de deux rameaux , et l’enlacent autour avec de longs brins de paille , du chanvre ou de la laine, dont les uns, allant droit d’une branche à l’autre, forment le bord du nid par-devant , et les autres , pénétrant dans le tissu', ou passant par-dessous et venant se ranger sur le rameau opposé , donnent la solidité à l’ouvrage. De ia mousse , du lichen et d’autres matières à peu près semblables oc- cupent le milieu, entre l’extérieur et l’intérieur, qui est garni de laine , de codes d’araignées , du nid soyeux des chenilles et de plumes, le tout réuni et tissu de la manière la plus intime. La ponte se compose de quatre ou cinq œufs d’un blanc sale , semés de pences caches brunes-noi- râcres et plus nombreuses vers le gros bout; l’in- cubation dure â peu près vingt-un jours. La fe- meîie a un très-grand attachement pour ses pe- tits et montre beaucoup de courage pour les dé- fendre , même contre l’homme. On a vu le père .et la mère. s’élancer courageusement contre ceux .qui leur enlevolent leur jeune famille ; et ce qui ■est encore plus rare, c’est de voir la mère prise sur le nid, continuer de couver en captivité et mourir sur ses œufs. Les jeunes sont long-re mps à se suffire à eux-mêmes et suivent leurs parens, en ne cessant de répéter les syllabes yo 3yo3 y o« La famille continue Toujours à être réunie et voyage sans qu’aucun individu s’isole des autres. Le chant de ce- Loriot est assez connu et a donné lieu aux différens noms qu’il porte dans diverses contrées de la France, d’après la ma- nière dont on a voulu l’exprimer ou qu’on a cru l’encendre. Les uns croient qu’il dit yo 3 yo 3 yo„ syllabes qui précèdent presque toujours une sorte de miaulement assez semblable à celui du chat ; d’autres pensent qu’il prononce oriot 3 loriot ou compère-loriot ; enfin , d’autres lui font dire lo- nisot bonne merise3 et plusieurs ont cru entendre: c’est le compère-loriot qui mange les cerises. A son arrivée, cette espèce vit d’insectes, de scarabés, de vermisseaux er surtout de chenilles ; c’est aussi avec ces divers alimens qu’elle nourrie ses petits ; elle fait alors une grande consommation de ces dernières, et leur en apporte autant que son bec peut en contenir ; elle est aussi très-avide de baies , de figues , de cerises , de merises , dont elle n’entame que la partie la plus mûre. On n’élève pas facilement les jeunes Loriots ; cependant on peut en venir à bout et même les conserver pendant quelque temps , si on leur donne en abondance les fruits indiqués ci-dessus; en les nourrit aussi avec la pâte dont on se sert pour le Rossignol 3 mais il leur faut tou- jours des fruits. On en a conservé pendant deux ans , mais ils périssent presque toujours par la goutte qui les attaque aux pieds. Le plumage du mâle est d’un beau jaune sur le corps , la tète et le cou ; cette couleur forme des taches à l’extrémité des pennes alaires , sur le milieu des primaires, sur quelques-unes dè leurs couvertures et dans près de la moitié des pennes caudales , à l’exception des deux intermédiaires, qui sont noires, de même que les autres sur leur autre moitié, les ailes et les lorums. Ce vêtement caractérise le mâle après sa deuxième année ; il esc, dans sa première année, assez semblable à sa femelle. Il a alors toutes les parties supérieures d’un vert- jaunâtre ; les inférieures , vert-olives et rachetées de noi- rûcre ; le lorum 3 les ailes et ia queue , d’un noir- verdâtre. La femelle en diffère en ce que le vert-jaunâtre cire un peu à l’olivâtre, et que ses parties inférieures sent d’un blanc-verdâtre , avec des taches d’un brun-noirâtre. Le jeune , dans son premier âge , a le sommet de la tête et le dessus ORNITHOLOGIE* 6

Ornïth. tom. z.p. 320.0. 58. Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3 . p. 2.5 4. pl. enL n. 26. B Europe. L. 9. E.. P.. R. 12. Le Loriot coulavan. 2. O. Chinensis. O. Luteus ; remigibus ni gris , apice luteis ; jasciâ oc- cipitis nigrâ ; rostro ftavo ; pedibus nigris. Jaune 3 rémiges noires, jaunes à la pointe; bande transversale noire sur l’occiput ; bec jaune ; pieds noirs. Sonnerat a vu ce Loriot dans diverses parties de l’Inde ; mais on le trouve particulièrement à la Cochinchine. Il est un peu plus gros que celui d’Europe et porte un bec plus fort à pro- portion , et il a , ainsi que le nôtre, un plu- mage jaune ; la tache noire qui est sur sa tête , présente la forme d’un fer à cheval, dont la partie convexe borde l’occiput et dont les bran- ches passent par-dessus les yeux et aboutissent à chaque coin de l’ouverture du bec ; les pennes des ailes et de la queue sont noires, mais les deux rectrices intermédiaires ont leur extrémité jaune , et sur les autres cette couleur s’étend d’autant plus loin vers leur origine , qu’elles s’é- loignent plus de celles ci , de manière qu’elle couvre la plus extérieure de chaque côté , dans presque la moitié de sa longueur. La femelle diffère du mâle en ce que sa cou- leur jaune est mélangée d’olivâtre et que le noir est moins foncé, etc. Brisson 3 Ornithol. tom. 2. p. 32 G. n. 59. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 56x.pl. enl. n. 570. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. Le Loriot grivelé. 3. O. Maculatus. O.Di- lutè Jlavus ; gulâ pectoreque maculatis ; rostro fus co ; remigibus rectricibusque nigricante fuscïs 3 lus apice Jlavis. D’un jaune clair; gorge et poitrine tachetées; bec brun; rémiges et rectrices d’un brun-noirâtre, celles-ci jaunes à la pointe. On rencontre cet oiseau dans l’île de Java ; il a les ailes et la queue d’un brun-noirâtre; les pennes alaires frangées en dehors d’un jaune foible ; celles de la queue terminées de cette cou- leur; le reste du plumage d’un jaune de paille clair , avec des petites taches longitudinales sur les plumes de la gorge et de la poitrine. Ne seroit-cepas un jeune ou la femelle d’une espèce encore inconnue ? 2e édit, du nouv. Dict. d’Hisc. nat. tom. 18 .p. 154. Les Grandes-Indes. L. 8 L E.. P.. R. 12. * Le Loriot loriodor. 4.0. Auratus. O. Au- reo-Jlavus ; oculis nigro circumdatis ; tectricihus alarum majoribus flavo extiis marginatis ; remigi- bus rujîs ; rectricïbus lateralibus Jlavis ; pedibus ru- bescente -/lavis, D’ un jaune-doré ; tour des yeux noir; grandes tectrices des ailes , bordées de jaune; rémiges rousses ; rectrices latérales jaunes ; pieds d’un jaune-rougeâtre. M. Levaillant nous a fait connoître cette es- pèce, qu’il a trouvée en Afrique. Le mâle est généralement d’un beau jaune d’or , avec une tache noire autour de l’œil , qui s’étend d’un côté vers le bec et de l’autre vers les tempes ; les grandes couvertures des ailes ont une frange noire O ^ O à leur extérieur; leurs pennes, une bordure jaune sur un fond roux ; les deux intermédiaires de la queue sont de cette couleur et terminées de jaune ; les autres jaunes par gradation , et les yeux d’un beau rouge foncé. La femelle diffère du mâle en ce que sa couleur jaune est pâle, et la noire, sale. Le jeune est d’un vert-olive qui se rembrunit sur les ailes et sur la queue. Levaillant 3 Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 269. ie édit, du nouv.- Dict. d’Hist. nat. tom. 18 . p. 194. L’Afrique. L. 9 f. E.. P„ R. a. * Le Loriot orangé. 5. O. Aureus. O. Flavo- fulvus capistro 3 gulâ 3 remigibus rectricibusque nigris ; rostro fusco. D’un fauve-jaune ; capistrüm 3 gorge , ré- miges et rectrices, noirs; bec brun. On a rangé cette espèce parmi les Oiseaux de paradis , et Buffon en fait a nRollier: cependant nous le croyons mieux placé parmi les Loriots . On le trouve aux Grandes -Indes, Une petite huppe d’une belle couleur aurore,, plus foncée sur les plumes du capistrüm , orne sa tête ; la même teinte domine sur le cou et sur la- poitrine; le ventre est d’un jaune- doré; les plumes du dessus du cou ont plus de longueur que les autres et sont soyeuses, étroites et flottantes celles de la tête , vers le fiont,.et du haut de lat gorge , ont l’éclat du velours; les premières pen- nes de l’aile, depuis leur origine jusqu’aux deuss 6g6 O R N I T H tiers de leur longueur, et les secondaires près- qu’en entier, sont jaunes à l’extérieur; l’autre tiers des primaires, la partie interne et l’extré- mité des moyennes , le pli de l’aile, ses plus pe- tites couvertures, les plumes des bords de la- mandibule inférieure et la gorge sont d’un beau noir , de même que les pennes de la queue , qui ont une petite tache jaune vers le bout. Un individu de la même espèce, figuré sur la pl. 10 des Oiseaux dorés 3 diffère du précédent en ce que les pennes des ailes sont d’un vert foncé à l’extérieur, et celles de la queue, de cette couleur depuis leur milieu jusqu’à leur pointe, et jaunes dans le reste. La femelle, que M. Le- vaillant a indiquée dans les Oiseaux de paradis 3 porte un plumage généralement olivâtre ; des grivelures de cette teinte sur la gorge , qui est d’un noir-brun ; le bec et les pieds sont de cette couleur. Latham 3 Index [Paradisea aurea). Bris- son 3 Ornith. append. p. 37. n. 31 ( Troupiale des Indes). BuJJon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 149. (Rollier de paradis). L. 8. E.. P.. R. 12. * * Le Loriot a tête rayée. 6. O. Radiants. O. lulvus ; capite 3 gulâ juguloque nigris 3 alto puncn.tis ; alarum tectrïùbus remigibusque nigris 3 margine albis; pedibus Jîavis ; rostro aurantio. Fauve ; tête, gorge et devant du cou, noirs et pointillés de blanc; tectrices des ailes et rémiges noires et bordées de blanc; pieds jaunes ; bec orangé. C’est d’après Aldrovande que l’on a décrit cet oiseau, auquel il donne le nom de Merula bicolor. On ignore quel pays il habite. Il a moins de grosseur que notre Merle 3 et il est modelé sur des proportions plus légères 3 son bec , ses pieds , sa queue ont moins de longueur, mais ses doigts sont plus longs ; les plumes de la tête , de la gorge et du devant du cou ont leur extrémité blanchâtre sur un fond noirâtre; les pennes des ailes sont de cette teinte et bordées de blanc; tout le corps et la queue d’un bel orangé , plus foncé sur le dessus que sur le dessous. Brisson 3 Ornithol. tom. 1. p. 332. n. 6 2 ( loriot a tète rayée). Bujfan 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. i6y L.. E.. P.. R. 12. * Le Loriot a tête noire de la Chine. 7. O. Melanocephalus. O. Luteus ; capite 3 rernigibus apicibusque rectricum intennediarum nigris ; pg- dibus a tris j rostro rub.ro . O L O G I E. Jaune; tête, rémiges et pointes des rectrices intermédiaires, noires; pieds de cette couleur; bec rouge. On trouve cette espèce non-seulement à la Chine , mais encore au Bengale et dans diverses autres contrées de l’Inde. Montbelliard et La- tham la présentent comme une variété de notre Loriot 3 qui cependantse trouve aussi à la Chine. C’est pourquoi ce motif et la couleur de la tête et de la gorge nous décident à en faire une espèce distincte. Il a les deux parties qui viennent d’être in- diquées, d’un beau noir, qui borde à l’extérieur les grandes couvertures des ailes , les plus éloi- gnées du corps depuis leur origine jusque vers la moitié de leur longueur ; cette même couleur couvre la plus grande partie des pennes alaires et la moitié des deux intermédiaires de la queue, et forme des taches vers le bout et à l’extérieur de la paire latérale la plus proche de celle-ci ; le reste du plumage est d’un beau jaune. La femelle a le front et les Iorums d’un jaune vif; la gorge, le devant du cou, d’un jaunâtre clair et mouchetés de brun ; le dessous du corps, d’un jaune plus foncé; les parties supérieures, d’un jaune-olivâtre ; les ailes et la queue variées de brun et de jaune. M. Levaiilant a publié dans ses Oiseaux d’ A- frique3 la figure d’un Loriot qu’il appelle Coudou - gan 3 lequel nous paroît ne pas être une espèce distincte du précédent. Il a la tête noire et une cravate de cette couleur sur la gorge et le devant du cou; les côtés du cou et toutes les parties inférieures, d’un jaune-jonquille; le manteau, d’un jaune-olivâtre, de même que les quatre pennes intermédiaires de la queue , dont les la- térales sont noires et jaunes; les pennes des ailes , noires; les secondaires bordées d’un blanc- jaunâtre ; leurs couvertures terminées cle blanc; le bec d’un rouge-brun; les pieds, couleur de plomb et la queue arrondie. La femelle , qui porte un capuchon d’un noir lavé, mêlé d’une teinte d’o- live, est d’une couleur olivâtre et a les plumes du cou frangées de jaune et la poitrine marquée de noir, La ponte de ce Loriot se compose de quatre œufs blancs, tachetés de brun. Brisson3 Ornithol. tom. 2. p. 329. n. (il ( Loriot du Bengale). EujJon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3 . p. 262. pl. cnL n. 79 ( Loriot de la Chine ). Les Grandes- Indes. L. 8 4. E.. P.. R. 12. * Le Loriot varié. 8. O. Fariegatus. O. Fi- res cens 3 nigro alboquc variegatus ■ hypochondriis Jîavis ; ORNITHOLOGIE. 607 flavïs ; ventre ahdomlneque albïs , nigro maculaùs ; remigibus primoribus rectricïbusque nigricantibus 3 cinereo-c&rulescente extus marginaùs ; rostro ru- bescentc ; pedibus nigris. Verdâtre et varié de noir et de blanc; Bancs jaunes: ventre et abdomen blancs et tachetés de noir ; rémiges primaires et recrrices , noirâtres et bordées, de gris-bleuâtre à l’extérieur ; bec rou- geâtre; pieds noirs. Un individu de cette espèce de la Nouvelie- Hollande est dans la collection du Muséum d’histoire naturelle ; les lorums sont noirs ; la tête, la gorge, le dessus du corps, les couvertures su- périeures des ailes, le cou en entier et la poi- trine, présentent un mélange de blanc et de noir sur un bond verdâtre ; les flancs sont jaunes ; le ventre ec les parties postérieures, blancs et ta- chetés de noir*, les grandes pennes des ailes, noirâtres et bordées de gris-noirâtre; quelques- unes des couvertures des ailes , terminées de blanc; les pennes secondaires bordées de vert à l’extérieur ; la queue, noirâtre, frangée de gris- bleuâtre en dehors , avec une grande tache blan- che sur le bord intérieur et sur le bout des huit pennes latérales; les quatre intermédiaires, grises dans le milieu et sans taches. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. i 8. p. 196. V Australasie. h. 9 E.. P.. R. 1 z. * Le Loriot vert. 9. O. Hiridis. O. Suprà vi- ridl-oiivaceus subths albidus ; gula abdomineque fusco maculaùs ; caudâ apice albâ ■ rostro corneo; pedibus nigris. D’un vert d’olive en dessus ; blanchâtre en dessous ; gorge et abdomen tachetés de brun ; queue blanche à son extrémité ; bec couleur de corne; pieds noirs. Cette espèce, dont M. Bâillon conserve un individu dans sa collection, se trouve à la Nou- velle-Hollande. Son plumage est assez généra- lement d’un vert terne pâle; le menton, bigarré de noirâtre et de brun; le dessous du corps, de- puis la poitrine, blanchâtre, avec quelques raies noirâtres; les ailes et la queue de cette teinte; les premières , bordées, et la dernière terminée de blanc. On rapproche de cet oiseau , comme variétés d’âge ou de sexe, plusieurs individus qui sont , à ce que nous croyons , au Muséum d’his- toire naturelle. Le premier est verdâtre , avec une tache brune longitudinale sur chaque plujme des parties su- périeures du corps ; cendré sur la gorge ; gris et ^acheté de noir sur le devant du ccu et sur la pob -trine; presque blanc sur les parties postérieures ; d’un cendré rembruni sur les pennes aiaires et caudales , qui sont, savoir , les premières , bor- dées à l’extérieur d’une couleur plus claire , et les autres , tachetées de blanc en dehors. Le second a la têce , le dessus du cou et du corps, verdâtres; les côtés de la tête, la gorge, le devant du cou , gris ; les parties postérieures , d’unverdâtre terne et sale, inclinant au blanc sur les couvertures inférieures de la queue ; les ailes , brunes et bordées de vert en dehors; les huit pennes latérales de la queue, terminées de blanc; le bec rougeâtre. Le troisième diffère des précédons en ce que le dessus de la tête et du cou est tacheté de noi- râtre; que la gorge est blanche , avec ses côtés noirâtres; que les joues sont d’un verdâtre très- sombre et que toutes les parties inférieures sont grises, avec une ligne étroite et noirâtre sur le milieu de quelques plumes. Latham 3 Index 3 Suppl, p. 28. n. z [Gracula viridis). ie édit, du nouv. Dict, d’Hist. nat. tom. 18. p, 197. L’Aus- tralasie. L. n. E.. P.. R. 1 z. * * * Genre. TISSERIN, Ploceus. Loxia 3 Oriolus 3 Linnée, Latham. Corpus subovatum3 nigro 3 flavo3 viridi varium. Caput rotundatum 3 interdùm cristatum. Rostrum validum 3 conico-longum 3 suprà con- vexum , laterathn compressiusculum3 integrum3 acu- tum ; mandibula superior apice incurvata ; inferior marginibus retrorshm dejlexis. H ares oblonga 3 membranâ tecta, Lingua cartilaginea 3 apice fimbriata. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ ; remex za. omnibus longior. Fcmora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosA. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- ticus u nus ; exteriores basi connexi ; hallux qu.e:n- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilerrz cinsens , omnibus arùculis humi incumbens, O _ Cauda rectricibus 1 z . Plocei in Africa, sylvis 3 nemoribus habitant ; nidum r amis suspendant; ova 4, 5 pariant ; baccis3 fructibitSj insectis victitant. Pullis c&cigenis escam mater in os ingerit ; hi è nido discedunt 3 advo- landum tantum idonei sur.t. Corps presqu’ovale , varié de noir , de jaune et de verr. Tt t c 66.fig. 2 , sous le nom de Gros-bec des Philippines.) Le nom sous lequel on a décrit cet oiseau , est celui qu’il porte dans les îles Philippines. Il construit son nid d’une manière différente que les autres, mais ne marque pas moins d’industrie dans sa structure. Il le suspend à l’extrémité des branches par sa partie supérieure, le compose de petites fibres, de feuilles entrelacées les unes dans les autres, et lui donne la forme d’un sac renflé et arrondi dans le milieu, dont l’ouver- ture est placée â un des côtés ; à cette ouverture est adapté un long canal, composé des mêmes fibres de feuilles, tourné vers le bas, dont l’en- trée est en dessous, placée de manière qu’elle ne paroît point du tout. Le dessus de la tête du mâle, le derrière du cou et le haut du dos sonc jaunes ; cétte couleur est variée de brun sur la dernière partie , ainsi que sur les scapulaires 3 les plumes du croupion et de ia partie inférieure du dos sont brunes et bordées de blanchâtre 3 les joues et la gorge, du même brun 3 le devant du cou et la poitrine, jaunes 3 les parties postérieures, d’un blanc sale J les pennes des ailes et de la queue , brunes et frangées de roussâtre clair. Le plumage de la femelle est brun et roussâtre en dessus 3 chaque plume a une bordure de cette couleur, qui couvre sans mélange la gorge c-t toutes les parties postérieures. Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux, pl. enl. n. 13 $._/%. 2 ( Gros-bec des Philippines). Latham, Index , n. 3 2 ( Loxia pki- lippina ). Les Grandes-Lndes. L. 5 f. E.. P.. R. 12. * Le Tisserin voilé. 14. P. Velatus. P. Fronte, capitis lateribus , gutture juguloque nigris ; ver- tice, ccllo superiore , pectore partibusque posterio- ribusjlavis ; dorso olivaceo -Jlavo ; rostro nigro ; pedibus griseis. Front, côtés de la tête, gorge et devant du cou, noirs 3 vertex, dessus du cou, poitrine et parties postérieures, jaunes ; dos d’un jaune-oli- vâtre ; bec noir 3 pieds gris. On rencontre cette espèce en Afrique , depuis le Sénégal jusque dans le pays des Namaquois. Le front, les côtés de la tête jusqu’au-dessous de 1 oeil , la gorge, le devant du cou sont noirs 3 cette couleur finit en pointe sur la poitrine, qui est ri O R N I T II dans le reste d’un beau jaune- orangé ; un jaune pur succède à cette teinte sur toutes les parties postérieures , et se fait encore remarquer sur le reste de la tête , le dessus du cou , ses côtés et ceux de la gorge ; le dos , le croupion et le bord exté- rieur des grandes couvertures de l’aile , de ses pennes et de celles de la queue sont d’un jaune- olivâtre ; le reste des pennes alaires er caudales, d’un roux rembruni. Tel est le mâle dans son habic de noces. La femelle est un peu plus petite et n’a point de noir dans son plumage ; elle res- semble assez à celle qui est décrite ci- après. Nous rapprochons de cette espèce , comme individus d’une race très-voisine, deux Tisserins du Sénégal , dont l’un a été décrit dans la ze édition du nouveau Dictionnaire d’ Histoire natu- relle j tom. 16 , pag. 465 , sous le nom de Pinson jonquille. Il n’étoit pas encore totalement revêtu de son beau plumage, sous lequel il a le front, les côtés de la tête et la gorge, noirs ; le reste de la tête , la nuque, tout le dessous du corps, d’un jaune-jonquille ; le devant du cou et la poitrine, d’un bel orangé ; le dessus du cou et du corps , d’un jaune-verdâtre ; le bord extérieur des gran- des couvertures des ailes, de leurs pennes et de celles de la queue , jaunes ; les rémiges et les lectrices, rousses dans le reste ; le bec noir , et les pieds gris ; longueur, cinq pouces et demi : tel est le mâle pendant la saison des amours. En tout autre temps, il ressemble à sa femelle, qui est plus petite, et dont le plumage est gris sur toutes les -parties supérieures ; cette couleur est sombre sur la tête , plus claire sur les autres par- ties, et tachetée de brun clair sur le manteau ; les couvertures supérieures et les pennes des ailes sont brunes et bordées de jaune ; la queue est d’un roux-jaune ; les sourcils et la gorge sont blancs et un peu lavés de jaune ; toutes les parties postérieures , d’un gris-blanc ; le bec est brun en dessus , plus clair en dessous ; le tarse , gris : Ion ■ gueur, quarte pouces et demi. Nous avons vu à Pans ces deux oiseaux vi- vans, et un troisième qui ne diffère du précédent que par une taille un peu plus longue, et en ce que le noir s’étend jusqu’à la nuque et couvre le devant du cou. Quand le mâle est sous son plumage d’hiver , il a la tête, le dessus du cou , le dos et le crou- pion, d’un vert-jaune; les couvertures supérieures des ailes largement bordées de cette couleur; la gorge, le devant du cou et la poitrine, d’un beau jaune; les parties postérieures, d’un blanc pur; Igs pennes de la queue, rousses à l’extérieur et un OLOG1 E. peu rembrunies à l’intérieur ; le bec, d’un blanc un peu couleur de chair; les pieds, de la der- nière teinte et très-robustes. Le même com- mence à prendre son habit de noces aux mois de juin ou de juillet; d’abord, la couleur blanche se change en jaune ; ensuite le noir de la tête commence à paroître , d’abord sur ses côtés , en- suite sur le menton et le front; le jaune de la gorge , du devant du cou et de la poitrine, de- vient d’une belle couleur orangée et très-foncée. Le jeune, dans son premier âge, est d’un gris terne sur le milieu des plumes des parties supé- rieures et des couvertures des ailes, dont les bords sont d’une nuance plus claire ; les pennes alaires sont brunes et frangées en dehors de jau- nâtre ; celles de la queue , rousses ; le menton esc jaunâtre ; toutes les parties postérieures sont blanchâtres; le bec est brun ; les pieds sont gris. Peu d’oiseaux ne sont aussi vifs, aussi pétu- lans ni aussi gais que ce Tisserin ; toujours en mouvement, il ne cesse de chanter depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher. Nous ne pouvons mieux comparer son ramage qu’au bruit que fait le métier d’un fabricant de bas. Le mâle, que nous possédons vivant , est sans cesse occupé à couvrir les barreaux de sa cage avec des herbes qu’il entrelace dans les fils de fer, et les assujettit de manière qu’il est très- difficile de les retirer. Le millet en grappe est un des aiimens qu’il préfère. Cet oiseau a été ap- porté du Sénégal , ainsi qu’un autre individu qui n’en diffère guère qu’en ce qu’il n’est pas plus gros ni plus long que le Chardonneret. ze édit, du nouv. Dict. d’Ilist. natur. tom. 5 4, p. 1 L. 5 7. E.. P.. R. 12. * * * G E N R E. r ICTERÎE, Icteria. Muscicapa , Linnée, Latham, Corpus subovatum , viridi- nlivaceo Jlavoque pïetum. Caput rotundatum. Rosttum validiusculum , supra convexum , co- nico-longumy integrum y subarcuatum 3 acutum; mandibuU marginibus introrshm dejltxis. N ares rotundata y membranâ semi-tectA, Lingua cartilaginea y apicebijîda ; rictus ciliatus . Collum médiocre. Remiges z\ , ja. , 4a. reliquis longiores. Femora extra abdomen posita • tibia omnino plumosa. Pcdes tetradacty lij digiti très anteriorcs , pas- I ORNITHOLO GIE. no3 tiens unus y exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores ïmo tarsi positus , sedilem cinsens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectrkibus 1 1. lcteria in dumis America septentrionalis habi- tantyin dumetis nidifie ant ; ova 4 , 5 pariunt ; in- sectis victitant. Pullis c&cigenis escam mater in os inserit ; hi è nido discedune , ad volanium tantum ïdomi sunt. Corps presqu’ovale , peint de vert-olive et de jaune. Tête arrondie. Bec un peu robuste , convexe en dessus , longi- côue, un peu arqué , entier , pointu; mandibules à bord fléchis en dedans. Narines rondes, à demi couvertes d’une mem- brane. Langue cartilagineuse, bifide à sa pointe 3 bouche ciliée. ! Cou médiocre. Rémiges ze. , 3e. et 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes tota- lement emplumées. Pieds técradacty les ; trois doigts devant, un der- rière 3 les extérieurs réunis à leur base; pouce posé au bas du tarse sur le même planque les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 1 rectrices. Les letéries habitent dans les buissons de l’Amérique septentrionale et y nichent. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs. La mère ap- pâte les petits dans le nid 3 ceux-ci naissent aveugles et ne quittent leur berceau qu’en état de voler. L’IctÉrie DUMICOLE. i. /. Dumicola. I. Griseo- viridis ; gulâjlavâ ; jugulo pectoreque aurantiis ; ventre abdomineque albis ; oeulis albo circum- scriptis , subtus l'tneâ nigrâ ; rostro pedibusque nigris. D’un gris-vert 3 gorge jaune; devant du cou et poitrine , orangés 3 ventre et abdomen blancs 3 yeux entourés de cette teinte, avec un trait noir dessous ; bec et pieds de cette couleur. Lorsqu’au retour du Sud, où cette espèce va passer l’hiver, chaque paire va établir sa rési- dence dans des buissons fourrés de noisetiers , de vignes, d’épines, ou dans un taillis épais ; elle devient très-jalouse de sa possession et semble s’irriter contre tout ce qui en approche. Aussitôt que le mâle aperçoit quelque chose , il en prend ombrage ; ce qu’il manifeste par une variété de monosyllabes si bizarres, qu’il est difficile de les décrire , mais qu’on peut imiter facilement , au point de tromper l’oiseau lui-même et s’en faire suivre pendant un quart de mille; alors il répond par des cris constans , jetés rapidement, et qui expriment sa colère et ses inquiétudes 3 cependant, si on examine son extérieur, il semble insensible à tout ce qui se passe autour de lui. Sa voix s’é- chappe de place en place dans les broussailles ; d’abord les sons ont de la ressemblance avec le sifflement que font les ailes d’un canard ou d’une sarcelle en volanr. Les sons sont élevés et ra- pides en commençant , ensuite plus bas et plus lents, et finissent par être détachés. D’autres cris qui leur succèdent, imitent en quelque sorte les aboiemens d’un petit chien , et sont suivis de sons variés, sourds et partant du gosier, répétés chacun huit ou dix fois de suite , qui ont plus de rapport à ceux produits par le gosier d’un quadrupède que par celui d’un oiseau; enfin, tout ce babil- lage se termine par des cris assez semblables au miaulement d’un chat, mais beaucoup plus en- roués. Tous ces sons sont rendus avec une grande véhémence et de tant de façons différentes, qu’il semble être à une grande distance et en même temps très-près de celui qui l’écoute; de sotte qu’avec ces manœuvres de ventriloque , on est très - embarrassé de déterminer l’endroit d’où vient sa voix. Si le temps est doux et serein, et s’d fait clair de lune , il babille de cette étrange manière, presque sans interruption, pendant toute la nuit , comme s’il disputoit avec ses propres échos , mais probablement dans l’in- tention d’attirer les femelles, car lorsque la saison est plus avancée , on l’entend rarement pendant la nuit. Quand la femelle couve , les cris du mâle ont plus de force et sont plus continuels, lorsqu’il s’aperçoit qu’on l’a vu 3 alors il cherche moins à se cacher, et quelquefois il s’élève dans les airs presque perpendiculairement à la hauteur de trente ou quarante pieds, avec ses jambes pen- dantes, descendant de même qu’il remonte, par élans répétés, comme s’il étoit ému de colère. On peut attribuer le bruit qu’il fait, et tous ses mouvemens, à son extrême affection pour sa femelle et ses petits; car, en tour autre temps qu’à l’époque des amours, on l’entend rarement. Cette espèce, que l’on rencontre dans les Etats- Unis, pendant l’été , les quitte à l’automne, vit d'insectes, de baies, et surtout du fruit de la mo- ORNITHOLOGIE. relie de la Caroline (Solarium carolinense) , pour lequel elle a un goût de préférence. Les auteurs donnent à cet oiseau sept pouces un quart, et d’autres, sept pouces trois quarts de longueur totale; mais il y a erreur dans ces mesures, car il n’a réellement que six pouces un quart. Chez le mâle, la tête, le dessus du cou et routes les parties supérieures sont d’un gris-vert; les pennes des ailes, bordées de cette couleur en dehors et brunes dans le reste; l’œil est entouré de blanc; un trait noir est au-dessous ; une raie blanche part de la mandibule inférieure et des- cend sur les côtés de la gorge , qui est d’un jaune vif, changeant et orangé sur le devant du cou et sur la poitrine; les parties postérieures sont blan- ches, et les pennes caudales, grises en dessous. Le plumage de la femelle est plus terne que celui du mâle, et, en outre , elle n’a point de marque noire sur les côtés de la tête, ni les yeux en- tourés de blanc. Les jeunes sont d’un gris-ver- dâtre sale en dessus, et d’un jaune très-pâle en dessous; du reste ils ressemblent à la femelle. Cateshy 3 Carol. tom. i. p. 50 ( Tellow breasted- chat ). Latham 3 Index (Muscicapa viridis). Bris- son , Ornith. tom . 1. p. 3 1 5. n. 5 5 . Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3 . p. 396 (Merle vert de la Caroline). Vieillot 3 Hist. nat, des Oiseaux de V Amérique septentrionale 3 tom. 1. pi. 55. V Amé- rique septentrionale. L. 6 a. E., P.. R, 12, *** Genre. CAROUGE, Pendulinus. Oriolus 3 Linnée, La- tham. Corpus subovatum 3 nigro 3 viridi 3 favo va- rium. Caput rotundatum . Rostrum subgracile 3 rotundatum , longi-coni- cum3 subincurvum3 integrum3 marginibus introrsùm dcjlexis ; s api us apice acutum ; mandibula superior in plumis frontali.bus acute protensa. Nares plus minusve ddatata , membranâ tecta. Lingua cartilaginea 3 apice bifida. Collum médiocre. Remiges ia. , 3a. omnibus longiores, Feraora extra abdomnen posita ; tibia omnin'o plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus posticus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodîim anteriores imo tarsi positus3 sedilem cin- gens j omnibus articulis humi incumbens. Cauda reuriçibus 12. Pendulini in America sylvis , nemoribus . âumis habitant ; nidurn ramis suspendant , ova 4, 5 pa- riant' insectis3 baccis3seminibus vicùtant. Mas fs- minam incubantem alens et ipse incubans. Pullis c&cigenis escam mater in os ingerit ; hi e nido dis - cedunt 3 ad volandum tantum apti sunt. Corps un peu ovale, varié de noir, de vert et de jaune. Tête arrondie. Be c un peu grêle , arrondi , Iongi-cône, un peu courbé, entier , à bords rentrans en dedans , plus souvent à pointe aiguë; mandibule supérieure formant un angle aigu dans les. plumes du fronr. Narines plus ou moins dilatées , couvertes d’une membrane. Langue cartilagineuse , bifide à sa pointe. Cou médiocre. Rémiges 2e. et 3e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. . Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé sur le tarse, au niveau des antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articu- lations. Queue à douze rectrices. Les Carouges habitent dans les forêts , les bosquets et les buissons de l’Amérique ; suspen- dent leur nid aux branches, pondent quatre ou cinq œufs, se nourrissent d insectes, de baies et de semences. Le mâle nourrit la femelle quand elle couve et partage l’incubation. La mère appâte les petits dans le nid; ceux-ci naissent aveugles, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le CAROUGE BONANA. i.P.Bonanus. P. Fui - vus j capite pectoreque castaneis ; dorso remigi- bus rectricibusque nigris ; rostro atro ; pedibus griseis. Fauve; tête et poitrine, couleur de marron; dos, rémiges et rectrices, noirs; bec de cette couleur ; pieds gris. X.e nid de ce Carouge 3 qu’on trouve à la Mar- tinique, est tout-â-fait singulier ; il est composé de petites fibres de feuilles entrelacées les unes dans les autres, et présente la forme de la tranche d’un globe creux coupé en quatre parties égales. Ce nid est fixé sous une feuille de bananier, de manière que celle-ci lui sert d’abri et en fait elle-même partie. Le mâle a la tête , le cou et la poitrine d’un brun-rougeâtre ; le dos , les grandes couvertures, les rémiges et les pennés de la queue, d’un beau noir; les petites couvertures ORNITHOLOGIE. des ailes, celles du dessus de la queue et le crou- pion , orangés. La femelle n’en diffère que par des couleurs plus ternes. Brisson , Ornith. tom. i. p. i 15. n. 22. Buffon y Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. 143. pl. enl. n. 5 35 .fig. 1 ( Carouge ). Latham y Index y n. 23 (Oriolus bonana). L'A- mérique septentrionale. * Le Carouge chrysocéphale. 2. P. Chry- socephalus. P. Niger; pileo , tectricibus alarum caudaque luteis ; rostro pedibusque nigris. Noir; dessus de la rêre, tectrices des ailes et de la queue, jaunes; bec et pieds noirs. Cet oiseau, que l’on rencontre dans les grandes îles Antilles , a été rapporté par Buffon à son Ca- rouge petit cul jaune ; mais c’est une méprise, celui de cet article étant une espèce particulière et dis- tincte. Le mâle est d’un beau noirsur le front, les joues , la gorge , le cou , la poitrine et le ventre ; d’un jaune éclatantsurlatête, la nuque, les plumes de l’anus, les couvertures inférieures de la queue et le bas des jambes 3 d’un noir terne sur les ré- miges et les rectrices. La femelle en diffère en ce que la teinte jaune ne s’étend pas sur la nuque, qu’elle est mélangée de noir, et en ce que les couvertures inférieures de la queue et une partie des plumes de l’anus sont de la dernière couleur. Latham 3 Index , n. 30 [Oriolus chrysocephalus). Brisson y Ornithoi. append.p. 38 . pl. 2 [Carouge à tête jaune d' Amérique). V Amérique. L. 7. E.. P.. R. 12. * Le Carouge a coiffe jaune. 3. P. Ictero- cephalus. P. Niger ; capite colloque luteis ; rostro pedibusque nigris. Noir 3 tête et cou jaunes 3 bec et pieds noirs. On ne connoît que l’extérieur de ce Carouge de Cayenne y dont tout le plumage est d’un noir presque mat, à l’exception de la tête et de la gorge , qui sont jaunes. Lathamy Index [ Oriolus icterocephalus). Basson y Ornith. tom. 1. p. 124 n. 27 [Carouge à tête jaune de Cayenne). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux y tom. 3 . p. 217, 250 ( Coiffes jaunes), pl. enl, n. 343 [Carouge de Cayenne ). L’ Amérique. L. 8. E.. P.. R. 12. *Le Carouge esclave. 4. P. Flavigaster. P. Niger; corpore postico y tectricibus alarum luteo maculatis ; rostro pedibusque nigris. Noir ; bas du corps , tectrices des ailes, tache- tés de jaune ; bec et pieds noirs. ( Pl. 168. fig. 2, jeune y sous le nom de TroupiaU siffleur.) La dénomination donnée à cette espèce, esc celle sous laquelle elle est connue à Saint-Domin- gue, et lui a été imposée parce qu’elle accorde une préférence constante au palmiste, en s’y tenant nuit et jour ; et les créoles y ont ajouté l’épithète doré y pour la distinguer d’un autre oiseau qui , comme celui-ci , niche sur les mêmes arbres. Sonnini a rapproché de ce Carouge , comme un individu de la même espèce, le Guirahuro de M. de Azara, mais c’est une méprise; car celui- ci est une espèce très-distincte ( voyez Troupiale Guirahuro). Montbeiliard en fait une autre, en réunissant sous le nom de Petit cul-jaune cette espèce et plusieurs autres , d’ailleurs très-distinc- tes, et en présentant pour mâle et femelle le Ca- rouge du Mexique et le Carouge de Saint-Domin- gue y qui est notre Carouge esclave. Tout le plumage du male est d’un beau noir, à l’exception des petites couvertures des ailes, de la partie inférieure du dos, du croupion et du bas-ventre, qui sont jaunes. La femelle porte des couleurs moins brillantes. Le jeune est d’un vert- olive rembruni*, plus clair sur la poitrine, et ti- rant au jaune sur les parties postérieures et les petites couvertures des ailes , dont les pennes sont brunes et bordées de gris-roux en dehors, ainsi que leurs grandes couvertures j les pennes de la queue sont d’un gris-vert en dessus 3 quelques plumes noires se font remarquer sur le dos et sur le devant du corps. C’est un jeune de cette es- pèce qui est figuré sur la pl. enl. de Buffon ,«.23 6. fig. 2, et qu’on a mal-à-propos donné pour une espèce particulière. Le véritable Carouge siffleur est celui que nous décrivons sous le nom de Ca- rouge vert. Brisson y Ornith. tom. 2. p. 1 2 1 . n. 25 ( Carouge de Saint-Domingue). Buffon y Hist. nat. des Oiseaux y tom. 3. p. i^j.pl. enl. n, 5. fig. 2. Latham y Index [Oriolus dominicensis), L'Amé- rique. L. 7 f. E.. P.. R. 12. * Le Carouge solitaire. 5. P. Solitaris. P. Supra niger y sublus fus eus ; fasciâ alarum albâ ; rostro nigro 3 pedibus nigricantibus. Noir en dessus, brun en dessous; bandelette blanche sur les ailes 3 bec noir ; pieds noi- râtres. * Ce Carouge mal connu, dont on a fait plu- sieurs doubles emplois, et qu’on a présenté tan- tôt pour le mâle, tantôt pour la femelle d’une autre espèce , ou pour une espèce particulière , ainsi que nous le prouverons ci-après 3 ce Ca - rouge , disons-nous, se trouve dans les Ecats- V v v v roG ORNITHOLOGIE. Unis pendant Tété , et aux grandes îles Antilles pendant l’hiver. Le chant du mâle esc sonore et mélodieux ; mais sa phrase est courte et peu va- riée. Il habite les taillis et les vergers des champs ; on trouve son nid suspendu à l’extrémité des branches les plus flexibles ; ce nid ne présente dans sa composition que de la filasse de chanvre , ou des herbes analogues : du moins tel est celui que nous avons vu. Qu’on se représente une écuelle un peu profonde, d’une grandeur pro- portionnée à l’oiseau , et attachée par les deux oreilles à deux rameaux, on aura une idée juste de la forme et de la position de ce nid, qui, quoi- que le jouer des vents , est d’une texture assez solide pour résister à leur impétuosité. La ponte est de quatre ou cinq œufs blancs , avec des zig- zags noirs vers le bout. Tels sont ces œufs lors- qu’ils sont vides ; mais dans tout autre état , ils sont d’un bleuâtre pâle, avec des taches brunes, et d’autres d’un pourpre foncé. Le mâle, âgé de deux ans , a une tache noire entre le bec et l’œil ; le milieu de la gorge et le devant du cou de la même couleur, laquelle se termine en pointe sur le haut de la poitrine ; la tête , le dessus du cou et le haut du dos sont d’un bleu-verdâire , mais plus foncé sur la dernière partie , dont le bas est d’un vert-olive, ainsi que le croupion et les couvertures supérieures de la queue ; cette couleur est remplacée par un beau jaune sur les côtés de la gorge et du cou, sur la poitrine et les parties postérieures ; les pennes des ailes sont noirâtres ; leurs couvertures supé- rieures, terminées de gris-blanc 5 les pennes de la queue, rayées d’un brun-vert, plus clair sur les latérales que sur celles du milieu. Ce mâle est le Baltimore bâtard de Catesby , auquel il a donné pour femelle le même , âgé de trois ans. Gmelin a fait de ce dernier le mâle de son Oriolus spurius 3 et présenté le premier pour sa femelle. Buffon fait mention de celui-ci à l’article de son Carouge de la Louisiane , qui en est la femelle 3 il l’a encore décrit sous le nom de Merle à gorge noire de Saint-Domingue ; alors il commence à prendre la livrée de YOiseau parfait j qui porte, lorsqu’il est âgé de trois ans , uu plumage d’un beau noir lustré sur la tète, le cou, le haut du dos, les couvertures supérieures des ailes , les pennes de la queue , et qui se ter- mine en pointe sur la poitrine, dont les côtés et les parties postérieures sont d’un brun brillant , qui occupe aussi le croupion et la partie anté- rieure de l’aile, dont les pennes et celles de la queue ont leur extérieur bordé de blanc. Ce mâle est décrit dans la deuxième édition du nouveau Dictionnaire d’ Histoire naturelle , sous le nom de Baltimore solitaire ,• et les jeunes qu’on y indi- que, sont des individus moins avancés en âge. La femelle, donnée pour une espèce parti- culière , sous le nom de Carouge de la Louisiane , n’a point de noir dans son plumage ; sa gorge est jaune ; les couvertures des ailes sont bordées de blanc sale 3 la queue est moins longue et moins étagée que celle du mâle, et l’oiseau est plus petit. Elle est décrite dans Gmelin et Latham , sous la dénomination d 'Oriolus capensis , et figu- rée sur la pi. enl. de Buffon , n. 607 , fig. 1 , sous celle de Carouge du Cap de Bonne-Espérance ; mais c’est une erreur de Brisson, et que Mont- belliard a indiquée. Brisson 3 Ornithol. tom. z. p. xii. n. 20 ( Baltimore bâtard). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. $.p. pl. enl. n. 506. fig. 1 ( Baltimore bâtard). XHilson , American Ornithology } pl. 4 .fig. 1,2, 3. V Amérique sep- trionale. L. 6. E.. P.. R. 12. ** Le Carouge jamac ou du Brésil. G. P . Jamacii. P. Flavus ; capite , jugulo 3 humeri ma- cula j alis 3 caudâ rostreque nigris 3 pedibus fuscis. Jaune 3 tête, devant du cou, tache sur l’é- paule, ailes, queue et bec, noirs ; pieds bruns. N’ayant point vu cet oiseau du Brésil , ni en nature ni figuré , nous ne pouvons assurer si c’est plutôt un Carouge qu’un Troupiale. Il a la tête et la partie inférieure du cou, noires ; le dessus du cou, le dos , le croupion , le ventre et toutes les couvertures de la queue, d’un beau jaune; une bande transversale noire sur le dos, laquelle s’étend d’une aile à l’autre ; les petites couvertures des ailes, les grandes les plus extérieures et les plus proches du corps , de cette même couleur 3 les autres, blanches; les pennes alaires et cau- dalës pareilles aux petites couvertures. Latham 3 Index ( Oriolus jamacii ). Brisson} Omit h. tom. 1. p. 120 . n. 24 ( Carouge du Brésil). V Amérique méridionale. L. 9 f. E.. P.. R. 12. _ «U * Le Carouge a long bec. 7. P. Longirostris. P. Flavus ; capite 3 jugulo 3 dors 0 3 remigibus rec- tricibusque nigris j macula alarum albâ 3 restro nigro. Jaune ; tête, devant du cou , dos, rémiges et rectrices , noirs 3 tache blanche sur les ailes ; bec noir. ( PL 1 67. n. 1 , sous le nom de Troupiale. ) On rencontre quelquefois cette espèce dans la ORNITHOLOGIE. Caroline méridionale, mais elle est plus com- mune à la Jamaïque, et surtout au Brésil, dont les naturels l’appellent Guira tangrima. Ces Ca- rouges se réunissent en nombre et nichent sur un même arbre. Leurs nids sont cylindriques, suspendus à l’extrémité des hautes branches , et flottent librement dans les airs. Ils se nourrissent de baies, d’insectes , et préfèrent surtout les fruits d’un arbre qu'on nomme banana 3 ce qui lui en fait souvent donner le nom par divers auteurs. La tète , la gorge , le devant du cou et le dos sont d’un brun-noir ; les plumes de la gorge et du devant du cou longues et étroites ; les côtés du cou, le croupion , la poitrine , le ventre , tou- tes les couvertures de la queue , d’un jaune- orangé ; les grandes couvertures supérieures des ailes , les plus éloignées du corps , noires ; les plus proches , blanches ; les moyennes , noires à l’ex- térieur, et blanches en dedans ; les petites, pa- reilles au ventre; le dessus du cou, les pennes alaires et caudales, noirs; celles-ci bordées de blanc en dehors ; l’iris est d’un jaune clair. Bris- son y Ornith. tom. i. p, 86. n. i. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. 203. pl. enl. n. 552 ( Troupiale ). Latham 3 Index ( Oriolus icterus). U Amérique. L. S ~. E.. P.. R. 11. *Le Carouge a nid PENDANT, 8. P. Nidi- pendulus. P. Capistro et torque nigris ; vertice 3 collo j dorso caudâque rubicundo-fuscis ; pectore abdomineque fusco f lavis 3 rostro albo. Capistrum et collier noirs; vertex 3 cou, dos et queue d’un brun rubicond ; poitrine et abdo- men d’un jaune rembruni ; bec blanc. Le nid de cet oiseau de la Jamaïque est fait en forme d’un petit sac, suspendu à l’extrémité des rameaux par un fil que cet oiseau file lui- même avec une espèce de mousse, nommée barbe de vieillard. Le plumage de ce Carouge est d’un brun-rou- geâtre sur la tête, le cou, le dos et la queue, plus foncé sur les ailes, varié de lignes blanches et noires sur le milieu de la partie inférieure du cou, dont les côtés sont d’une couleur de feuille- morte, ainsi que la poitrine et le ventre. Latham lui donne pour variété un individu dont le dos est presque jaune, ainsi que la poitrine et le ven- tre, sur lesquels cette couleur esc brillante; le bec est noir. Sloane 3 Jam.p. 299. n. 16 et 17. ( Nightingale 3 American hanguest. ) Latham 3 Index ( Oriolus nidipendulus). 2 e édit, du nauy. Dict. d’Hist. nax. tom. J. pag. 37. L'Amérique. L. 5 f. E.. P.. R. 12. *Le Carouge noir. 9. P. Ater. P. Niger ni - tens ; capiteet cervice nigricante-purpurascentibus ; rostro pedibusque nigris. D’un noir brillant ; tête et dessus du cou d’un noirâtre-pourpié ; bec et pieds noirs. Ce Troupiale n’est que de passage dans les Etats-Unis ; on l’y voit à l’automne et au prin- temps, et il en part, après un court séjour, pour se rendre à la baie d’Hudson , où il reste pendant toute la belle saison. Le chant du mâle est mé- lodieux et sonore ; mais son cri est aigu. La fe- melle construit son nid sur les arbres moyens , et sa ponte est de cinq œufs d’un blanc sale , tacheté de noir. Peu d’oiseaux ont donné lieu à autant d’espè- ces purement nominales que ce Carouge 3 et qu’on doit attribuer aux différences que son plu- mage présente pendant le courant de l’année. En effet, il est décrit dans Brisson et dans Buffon , sôus le nom de Merle du Canada ; dans Y Index de Latham , sous celui de Turdus noveboracensis 3 d 'Oriolus jerrugineus et de Turdus labradoricus. La description de ce dernier est la seule qui con- vienne à cet oiseau , sous sa livrée d’été ; tous les autres sont sous celles qu’il porte dans son pre- mier âge, à l’automne et au printemps ; mais ce 11’est point un Turdus ; il se rapproche des Trou- piales du nord de l’Amérique par ses habitudes. Il voyage , et se tient en troupes nombreuses depuis le temps des couvées jusqu’au temps de l’appatiement. Son bec diffère de celui des au- tres Carouges en ce qu’il est moins aigu. Le mâle , en habit d’été , est d’un noir à reflets bleus, violets, pourpres et verts, moins appa- reils sur le ventre et les parties postérieures que sur les autres ; une bande d’un noir mat s’étend en longueur sur les côtés de la tête ; l’iris est d’un gris-blanc. La femelle , à la même époque , esc d’un noir moins pur, avec des reflets moins écla- tans. Le jeune a toutes ses plumes noirâtres , bordées de fauve et de roussâtre ; la bande des côtés de la tête moins pure que celle des vieux. Plus l’oiseau est jeune, plus la bordure rousse s’étend sur chaque plume ; et c’est quelquefois au point que le fond n’est presque pas apparent. Pennant3 Arct. £ ool.tom . i.p.iCo.n. 1 46 ( Rusty oriole). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 5. p. 320. V Amérique septentrionale. L. 9. E.. P.. R. 1 2. V v v v 1 *** Genre. 708 ORNITHOLOGIE. *Le Carouge a VENTRE ROUX. 10. P. Rufi- gaster. P. Niger • -venue crissoque rujîs ; rostro pedibusque atrïs. Noir ; pieds et bec de cette couleur ; ventre çt parties postérieures , roux. Le Muséum d’histoire naturelle possède ce Carouge de l’Amérique méridionale 3 que nous croyons être une espèce nouvellement décou- verte, qui a le ventre et les parties postérieures d’un roux ardent, et le reste de son plumage d’un beau noir. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 5 . p. 311. V Amérique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 12. f Le Carouge vert. u. P. Viridis. P. Suprà olivaceo-viridis ; gulâ Jlavà3 cum lunulâ nigrâ ; •ventre crissoque J/avo-viridibus ; caudâ subtus Jla- vescente 3 cuneiformi ; rostro pedibusque nigrican- tibus. D’un vert-olivâtre en dessus ; gorge jaune , avec une lunule noire 5 ventre et parties posté- rieures d’un vert-jaune ; queue jaunâtre en des- sous et cunéiforme ; bec et pieds noirâtres. Les habitans de Saint-Domingue donnent à cet oiseau le nom de Siffleur 3 d’après le son perçant de sa voix. On auroit dû lui conserver cette dénomination vulgaire; mais il auroit pu en résulter de la confusion, puisque Montbel- liard l’a appliquée à un autre oiseau de la même île, qui ne constitue point une espèce distincte, puisque c’est le Carouge esclave dans son jeune âge, lequel n’étoit pas connu pour tel du colla- borateur de Buffon , ni de Brisson, qui l’a dé- crit sous le nom de Baltimore vert. Le Carouge vert a toutes les parties supérieures d’un vert-olivâtre , mais d’une nuance plus fon- cée sur la tête ; les pennes des ailes et de la queue présentent la même teinte, si ce n’est sur leurs bords extérieurs , où elle est seulement plus claire; le pli de l’aile est jaune; un croissant noir distingue le mâle; ce croissant, dont les deux branches partent des angles du bec, et dont la concavité est tournée vers la poitrine, sert de bordure au jaune qui occupe la gorge, et qui se rembrunit sur le devant du cou et sur l’estomac ; un vert jaune est répandu sur le ventre et sur les parties postérieures ; les pennes de la queue sont jaunâtres en dessous et étagées. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 5 . p. 321. V Amérique septentrionale. L. 7 J. E.. P.. R. 12. BALTIMORE, Yphanthes. Oriolus 3 Linnée , Latham. Corpus oblongum 3 nigro jlavoque varium. Caput rotundatum. Rostrum rectum 3 polyedrum3 integrum3 tenuius- culum 3 acuminatum • mandibula superior basi in pennis frontalibus acutè protensa. Nares patula 3 membranâ tecta. Lingua cartilaginea 3 apice fimbriata. Collum médiocre. Remex ia. reliquis longior. Femora extra abdomen posita j tibia pars in - ferior plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus posticus ; exteriores basi connexi ; hallux quem - admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 12. Yphantes in America septentrionalis nemoribus habitant j insectis 3 seminibus 3 baccis fructibusque victitant ; nidum ramis suspendunt ; ova 4-5 pa- riant. Pullis cacigenis mater escam in os ingerit ; hi è nido discedunt 3 ad volandum tantum apti sunt. Corps oblong, varié de jaune et de noir. Tête arrondie. Bec droit, polyèdre, entier, un peu grêle,' acuminé ; mandibule supérieure formant un an- gle aigu dans les plumes du front. Narines amples, couvertes d’une membrane. Langue cartilagineuse, frangée à sa pointe. Cou médiocre. Rémige ire. la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen; jambes to- talement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière; les extérieurs réunis à leur base; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les an- térieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur routes les articulations. Queue â douze recrrices. Les Baltimores habitent dans les bosquets de l’Amérique septentrionale, se nourrissent d’in- sectes, de baies, de fruits et de semences, et suspendent leur nid aux branches ; leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les petits naissent aveu- gles , sont appâtés dans le nid par la mère , et ne le quittent qu’en état de voler. — 4“ Le Baltimore proprement dit. i. Y. Bal- timore. Y. Supra, niger; subtus fasciâque alarum ORNITHOLOGIE. jlavus ; rostro plumbeo ; pedïbus nigricandbus. Noir en dessus, jaune en dessous et sur une bande des ailes; bec couleur de plomb; pieds noirâtres. ( PL 16-j.fig. 1.) Les Français qui habitent les Etats-Unis, appellent cet oiseau Loriot , d’après la position de son nid et la couleur jaune de son plumage ; les Américains le désignent par le nom de Fire- bird ( oiseau de feu) , d’après ses couleurs brillan- tes ; d’autres, par celui de Fierybird hange-nest (oiseau de fer à nid pendant ), pour le distinguer du Tangura du Canada , qu’ils nomment Fire-bird. On rencontre cette espèce dans l’Amérique septentrionale, depuis les Carolines jusqu’au Ca- nada, où elle reste pendant toute la belle saison. Elle fréquente les bosquets et les vergers, et place son nid sur les grands arbres, l’attache et le suspend aux1 branches, de la même manière que notre Loriot. Ce nid est profond et en forme de bourse ; il est composé de filamens tirés de certaines plantes coriaces , de laine et de crin ; l’ouverture est au sommet, et on y voit aussi un petit trou rond sur le côté, à peu près vers le milieu. On assure que c’est par ce trou , qu’on ne voit point avant et pendant l’incubation , que les petits reçoivent leur nourriture et jettent leurs excrémens pendant tout le temps qu’ils ne peu- vent s’élever jusqu’au sommet. La ponte est composée de quatre ou cinq œufs blancs, tache- tés de rouge. Telle est la forme de ce nid, dont Pennant a publié la figure dans son Arctic Zoology3 et que nous avons vu suspendu à une branche de pom- mier. Cependant Wilson, dans son American Ornithology } prétend que le nid du Baltimore n’est pas tel que nous venons de l’indiquer. Il n’a point, dit-il, le petit trou latéral; mais a-t-il examiné ce nid après la naissance des pe- tits? car il est presqu’impossible de le voir avant, puisque ce n’est alors qu’une espèce de claire- voie , seulement moins garnie de matériaux que le restant du nid. Comme ensuite Wilson avoue que tous les nids des Baldmores ne sont pas tous construits de même , nous croyons qu’il n’en a pas trouvé avec ce petit trou. Un de ceux que cet excellent observateur a vu , est en forme d’un cy- lindre , de cinq pouces de diamètre , de sept pouces de profondeur et arrondi à sa base. L’ou- verture du sommet est rétrécie par un couvert horizontal, de deux pouces de diamètre ; ce ber- ceau étoit suspendu à l’extrémité d’une branche horizontale d’un pommier et dirigé du côté du sud- est. Les œufs ne sont pas pareils chez tous les 7°9 Baldmores; ceux indiqués par Wilson sont d’une légère couleur de chair, marqués vers le gros bouc de petits points pourpres, et vers l'autre, cou- verts de lignes longitudinales de la grosseur d’un crin, entremêlés, et dans des directions variées. Les coups de sifflet du mâle sont clairs, mélo- dieux et répétés à coure intervalle ; mais quand il cherche sa nourriture sur les arbres, il Eric entendre une sorte de ramage plaintif et très- intéressant ; enfin, quand on approche de son nid, il en a un autre très-vif et différent de son cri ordinaire ; mais, dans quelque cas que ce soit, son gosier est toujours mélodieux , ce qui semble êcre naturel à cette espèce. Le mâle a la tête , le cou , le haut du dos , noirs; le bas du dos, le croupion, les petites couverruresdes ailes , la poitrine , le ventre et les couvertures inférieures de la queue , d’un jaune- orangé ; les grandes couvertures des ailes, fran- gées de jaune à l’extérieur ; les pennes, bordées de blanc ; toutes sont noires, ainsi que les deux rectrices intermédiaires ; celles qui les suivent immédiatement, sont de la même couleur pres- que jusqu’à leur extrémité, qui est jaune des deux côtés ; toutes les autres ont d’autant plus de jaune , qu’elles s’éloignent davantage des deux du milieu, La femelle diffère du mâle en ce que la tête, le cou, les épaules et le dos sont variés de vert- olive et de brun ; la gorge, le devant du cou , la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures de la queue, jaunes; les petites couvertures des ailes, noires, avec leurs bords extérieurs d’un vert-olive foncé ; les grandes et les pennes, fran- gées de blanc ; la gorge, d’un gris-verdâtre. Les jeunes ressemblent à la femelle qui esc décrite dans la deuxième édition du nouveau Diction- naire d’ Histoire naturelle , d’après un individu qui a été pris sur son nid. Cette remarque est nécessaire, attendu que celle décrite par Buffon est un oiseau d’une autre espèce. Ce n’est pas non plus, comme le dit Sonnini dans son édi- tion de Buffon, l’individu figuré pi. enl. n. 506, fig. 1 , sous le nom de Baltimore bâtard. Cette image représente un jeune mâle en mue, ou un vieux sous sa livrée d’hiver ; il change de plu- mage deux fois par an ; son plumage est, après la mue jusqu’au princemps, mélangé de jaune sur les parties du corps, qui sont totalement noires pendant l’été ; alors la belle couleur orangée est disparue et remplacée par la nuance vert-olive qui cjistjngue la femelle. Celle qu’in- mcm- ORNITHOLOGIE. “7'ï o dique Brisson , est un oiseau d’une autre es- pèce. Le Baltimore bâtard mâle de Catesby, esc le Carouge solitaire , sous sa deuxième livrée ; celui de Brisson , de Buffon et de Lacham , un mâle en mue de l’espèce du Baltimore proprement dit ; le Baltimore bâtard mâle de Pennant et de Gme- lin , est ce Carouge sous son plumage parfait , ainsi que la femelle du Baltimore proprement dit de Buffon , celle du Baltimore bâtard de Brisson , ec enfin le Carouge solitaire 3 décrit page 705. Brisson 3 Ornith. tom. 1. p. 109. n. 19. Buffon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 131 . pl. enl. n. 5 oG.fig . 1 . Latham 3 Index 3 n. 10 ( Oriolus baltimore ) . L. 6 p. E.. P.. R. iz. ** * Genre. TROUPIALE, Agelaius. Oriolus 3 Linnée , La- tham. Corpus oblongum 3 nigro 3 flavo 3 viridi va- rium. Caput rotundatum, Rostrum basi crassum 3 supra convexum 3 in- tegrum 3 validum, conico-longum 3 rectum 3 acu- tum; mandibula superior basi in pennis frontahbus acute protensa. Nares dilatatA 3 membranâ obtectA. Lingua cartilaginea 3 apice biffa. Collum mcdiocre. Remiges 2.a. 3 3*. 3 4a. omnibus longiores. Femora extra abdomen posita; tibi& pars in- ferior plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très ameriores 3 pos- tions unus ; exteriores basi conjuncti; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem dngens 3 omnibus arùculis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 1. Âgelaït in Amenc& arboribus3 campis 3 pratis3 arundinibus habitant j nidum ramis aut arundini- bus suspendunt ; ova 4-5 pariunt; insectis3 baccis3 granis victitant. Pullis cAcigenis mater etcam in os ingerit ; hi è nido discedunt3 ad volandum tan- tum idonei sunt. Corps oblong, varié de noir, de jaune ec de vert. Tète arrondie, Bec épais à sa base, convexe en dessus , entier, robuste, longi-cône, droit, pointu ; mandibule supérieure formant un angle aigu dans les plu- mes du front. Narines dilatées , couvertes d’une brane. Langue cartilagineuse, bifide à la pointe. Cou médiocre. Rémiges ze. , 3®. et 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds térradactyies ; trois doigts devant, un derrière; les antérieurs réunis à leurbase; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que ies antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à douze rectrices. Les Troupiales se trouvent en Amérique, sur les arbres, dans les campagnes, les prairies et les roseaux ; suspendent leur nid aux branches et aux roseaux. Leur ponce esc de quatre ou cinq œufs. Ils se nourrissent d’insectes, de baies, de graines. Les petits naissent aveugles , sont ap- pâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. **Le Troupiale ACUTIPENNE. t .A. Cauda - cutus. A. Corpore cinereo 3 nigro alboque vario ; rectricibus angustis acuminatis ; rostro pedibusque subfuscis. Corps varié de cendré , de noir et de blanc ; rectrices étroites et acuminées 3 bec et pieds rem- brunis. Wilson ne fait aucune mention de cet oiseau dans son American Ornithology 3 et des natura- listes français ne l’ont jamais rencontré dans les Etats-Unis, où les auteurs anglais disent qu’il se trouve. On le distingue facilement parmi tous ses congénères, si réellement c’esc un Troupiale3 ce dont nous doutons fort, par sa queue, dont toutes les pennes sont terminées en pointe aiguë, comme celles de Y Ortolan de ri\3 dont ce n’esc peut-être qu’une variété. Il a le dessus de la tête mélangé de cendré et de brun ; les joues de la dernière couleur, bordée d’un jaune sombre, qui entoure l’œil et se prolonge jusqu’aux narines ; le devant du cou , la poitrine et les côtés du des- sous du corps sont du même jaune , mais plus clair et tacheté de brun ; la gorge et le milieu du ventre sont blancs ; le dos est varié de cen- dré, de noir et de blanc ; les couvertures supé- rieures des ailes ont leur bord ferrugineux sur un fond noirâtre ; leurs pennes sont frangées de même sur un fond brun-noir ; celles de la queue ont de plus des lignes transversales peu appa- rentes. Pennant 3 Arct. %ool. tom. 1. p. 2.61. - 1 1 ORNITHOLOGIE. n. t 5 1 . latham , Synopsis , pl. 1 7. Index , n. 43 ( Oriolus caudacucus ). 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hut, nat. totn. 34. p. 534. L’Amérique septen- trionale. L. 6 i. E.. P.. R. 12. * Le Troupiale BICOLOR. 2. A. Bicolor. A. Rubescente-fuscus ; pectore parùbusque inferioribus J/avis ■ rostre pedibusque rubcscentikus. D’un brun-rougeâtre ; poitrine et parties in- férieures jaunes; bec et pieds rougeâtres. La tête de cette espèce, que l’on trouve dans i’Amérique méridionale, est, de même que la gorge, le cou en entier, le dos, les ailes et la queue , d’un brun un peu rougeâtre ; le dessus et le dessous du pli de l’aile , et le reste du plu- mage sont jaunes ; les pennes alaires , grises en dessous. 2 e edit. du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 34. p. 355. L’ Amérique méridionale. L. 8. E.. P.. R. 12. * * Le Troupiale des bois , noir et cou- ronné. 3. A. Coronatus. A. C&ruleo-niger • ver- tice ignicolore ■ tectricibus alarum inferioribus , su- perioribusque partial albis ; rostro supra apieeque nigro , subtus c&rulesctnte. D’un noir- bleu 3 vertex ignicolor ; tectrices inférieures et partie des supérieures de l’aile, blanches ; bec noir en dessus et à la pointe , blanc en dessous. M. de'Azara, qui a décrit cette espèce sous le nom de Tordo de bosque coronado y nigro, lui donne un bec presque droit et comprimé sur les côtés; la langue assez grosse, triangulaire et pointue; les narines circulaires, et la queue cu- néiforme ; une belle couleur de feu sur la tête; un très-beau blanc sur les couvertures inférieures et une partie des supérieures de l’aile ; un noir à reflets bleus sur le reste du plumage. Ce savant naturaliste regarde comme un jeune en mue qui quittoit son premier plumage pour prendre celui des adultes , un individu qui a des taches longues et rousses sur la calotte rouge de la tête, dont le reste est noir, de même que la gorge et le cou en entier; les ailes et les couvertures sont mé- langées dv noirâtre , de roux, de noir et de rous- sâtre; les côtés du corp, et la queue, plus ou moins noirs, plus ou moins roux. De A^ara, Apuntamientos para la Hist. nat. de los paxaros del Paraguay , etc. tom. 1. p. 318. 72.77, édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 34 . p. 535. L’ Amérique méridionale. L. 7. E. 3. P. 18. R. 12. * * Le Troupiale brun -rougeâtre. 4. A. Radius. A. Corpore supra , tectricibus alarum r un- noribus fuscis ; modicis majoribusque nigricanti- bus , rubescente fimbriatis ; loris nigris ,• capite , collo corporeque subtus c&rulescente-juscis ; rostro nigro ; pedibus nigricantibus . Dessus du corps et petites couvertures des ailes, bruns; moyennes et grandes, noirâtres ec bordées de rougeâtre; lorums noirs ; tête, cou et dessous du corps, d’un brun-bleuâtre; bec noir ; pieds noirâtres. Au premier coup d’œil , M. de Azara, qui a fait connoître cet oiseau et qui le décrit sous le nom de Tordo pardo-roxiso , avoit cru que c’étoic un jeune de l’espèce du Chopi , dont il sera ques- tion ci - après ; mais ayant eu plusieurs de ces Troupiales au mois d’août, qui correspond, au Paraguay , avec notre mois de février , quant à la saison, il en est résulté que ce ne pouvoit être un jeune Chopi , car alors le plumage du Troupiale brun-rougeâtre eût été noir. Il a une petite tache noirâtre entre les narines et les yeux ; tout le reste de la tète, le cou, le dessous du corps et les couvertures inférieures des ailes sont bruns et à reflets bleuâtres; le corps en dessus et les petites couvertures supérieures des ailes , d’un brun foncé ; la queue est noirâtre , de même que les pennes intérieures , les moyennes et grandes couvertures des ailes, qui ont des bor- dures très-apparentes de rougeâtre ; les autres pennes ont leur tige et leur extrémité noirâtres , et le reste rougeâtre; l’iris est roux. De A-^ara > Apuntamientos para la Hist. nat. de los paxaros del Paraguay , etc. tom. i.p. 290. 72. 63. 2e édit, du nouveau Diction. d’Hist. nat. tom. 34 . p. 535» L’ Amérique méridionale. L. 7. E.. P. 18. R. 12. * Le Troupiale a calotte noire. 5. A. Me- lanicterus. A. Vertice, corpore supra, rem) gibus rectricibusque nigris ; corpore subtus luteo ; rostro pedibusque flavicantibus . Vertex , dessus du corps, rémiges et rectrices , noirs; dessous du corps jaune; bec et pieds jau- nâtres. Le plumage de cet oiseau présente du noir sur le dessus de la tête, le manteau , la queue et les ailes; du blanc sur le bord des couvertures ec à l’extrémité des pennes ;• l’œil est entouré d’une peau nue , et un trait également dénué de plumes s’étend depuis l’angle de la bouche ec sur chaque côté, sur une longueur d’environ un pouce. L’individu que Biisson a décrit, ec que l’ca 712 ORNITH a rapporté au précédent, en diffère en ce qu’il a le dessus de la tête, le dos et le croupion , brun- noirâtres, de même que les pennes des ailes et de la queue, qui sont bordées de gris-jaunâcre; le reste du plumage est jaune. Ne seroit-ce pas un jeune ou une femelle ? Brisson, Ornith. tom. i. p. 105.0. 17 ( Troupiale brun de la Nouvelle-Es- pagne). Buffon y Hist. nat. des Oiseaux } tom. p. $ii.pl. enl. n. 533. V Amérique méridionale. L. 8 E.. P.. R. 12. ** Le Troupiale a calotte rousse. 6. A. Ruficapillus. A. Niger ; vercice guttureque rufis ; rostro pedibusque nigris. Noir 3 vertex et gorge roux; bec et pieds noirs. Tordo corona de canela est la dénomination sous laquelle M. de Àzara a fait connoître cet oiseau du Paraguay. Il en a conservé un vivant qui a vécu fort gaîment en cage , où il mangeoit du maïs concassé. Tout son plumage est d’un noir profond , à l’exception de la tête, de la gorge et la moitié de la partie antérieure du cou, qui sont d’une belle couleur de tabac d’Espagne. De A^ara 3 Apun- tamientos para la Hist. nat de los paxaros del Paraguay , etc. tom. i.p. 315.72. 71. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 34 . p. 5 3 6. V Amérique méridionale. L. 7 E. 10 P.. R. 12. ? * Le Troupiale de Carthagène. 7. A. Car- thaginensis. A. Fusco rufoque varius ,• corpore sub- tils uropygioque Jlavis ; capite nigro ; super ciliis gulâque albis ; rostro nigro. Varié de brun ec de roux; dessous du corps et croupion, jaunes 5 tète noire; sourcils et gorge , blancs. Ce Troupiale criard et d’un naturel inquiet, a été décrit par Scopoli dans la ménagerie de l’empereur d’Autriche , où il a été apporté de Carthagène d’Amérique. Il a la tête noire; la poitrine, le ventre et le croupion, jaunes; les ailes et la queue, rousses et tachetées de noir; une strie blanche sur les côtés de la tête , qui part du bec et s’étend jusqu’à la nuque ; le dos , varié de roux et de brun. Latham , Index , suppl. p. 2.8. n. 1 ( Oriolut carthaginensis). ze édit du nouveau Diction. d’Hist. natur. tom. 34 . p. 53 6. L’ Amérique méridionale. L. 9 b- E.. P., R. 12. * Le Troupiale chatain. 8. A. Castaneus. Cet oiseau , dont Daudin a fait une espèce par- OLOGIE. ticulière, et qu’on a aussi isolé spécifiquement sous le nom de Baltimore solitaire , dans la se- conde édition du nouveau Dictionnaire d’ Histoire naturelle y est le mâle, âgé de trois ans, de l’es- pèce du Carouge solitaire ou à gorge noire. L’in- dividu que Bufion appelle Merle à gorge noire de Saint-Domingue 3 et figuré sur la pl. enl. n. 559, est le même oiseau , mais à l’époque où il com- mence à prendre les couleurs qui le distinguent dans sa vieillesse. Voyc ^ pag. 705, CAROUGE SOLITAIRE. * * Le Troupiale CHOPi.9. A. Chopi.A.Niger ; pennis capitis collique angustis , acutis , elongatis t scabris ; rostro pedibusque nigris. Noir; plumes de la tète et du cou étroites , pointues , alongées et rudes ; bec et pieds noirs. Le nom que l’on a conservé à cet oiseau est celui que les naturels du Paraguay lui ont imposé; mais les Espagnols le connoissent sous la déno- mination générique de Tordo. C’est un des Trou- piales les plus communs au Paraguauy ec à Bue- nos-Ayres. Le porc du Chopi 3 dit M. de Azara , est droit et a une sorte de noblesse ; il esc vif, peu farouche, et néanmoins plein de finesse et de ruse; car, quand il pénètre dans les cours , les salles et les galeries des habitations, il saie éviter les pièges ec y tombe rarement. Son vol est rapide, mais souvent interrompu. Plein de courage et d’au- dace, il atcaque quelqu’oiseau que ce soit, le poursuit avec acharnement , se crampone sur son dos et le frappe à grands coups de bec. Si un Chimango ou un Caracara 3 ainsi attaqué , se pose pour se délivrer de son ennemi , celui-ci se place à neuf ou dix pieds de distance et lait quelques mouvemens d’un air distrait, comme pour don- ner à entendre que ce sont des signes de paix ; mais si le Caracara 3 se fiant à ces apparences, détourne la tête pour regarder d’un autre côté , le malin Chopi recommence tout-à-coup ses in- sultes et ses attaques, et parvient ainsi à éloigner et à chasser au loin tout ce qui l’incommode. Il reconnoîc à une grande distance ses ennemis , à leur physionomie et même à leur nombre ; il avertit du danger, par un sifflement, toute la genc volatile , qui , à ce signal , s’échappe et se cache , tandis que le courageux Chopi ne fuit ni ne craint ; il se prépare au combat , pour chanter bientôt sa victoire, et ce chant de triomphe commence par l’expression du nom même de l’oiseau, et conti- nue par un sifflement gracieux er varié. Cet oiseau chance aussi en cage, et dans l’état de ORNITHOLOGIE. de liberté il cherche à charmer par son chant les ennuis de sa compagne, pendant la durée de l’incubation. C’est un des premiers oiseaux qui ramage au lever de l’aurore , et on l’entend ac- compagner de sa voix le son des cloches et tout autre bruit. On le voit souvent sur les girouettes et les toits , qu’il ne quitte que pour aller visiter les campagnes et les habitations. Cette espèce place son nid dans le trou des fossés, des murailles, des cochers et des arbres, ou sous les toits des maisons, et quelquefois sur igs branches épaisses, hautes et déliées des oran- gers ou des autres arbres touffus. Ce nid est , dans tous les cas, construit de bûchettes et de petites pailles à l’extérieur, de plumes douces, de hla- mens et d’autres matières semblables à l’inté- rieur, mais mal arrangés et en pente quantité. La ponte est de quatre œufs blancs. Les petits nais- sent nus et d’une grosseur différente par grada- tion, et on a cru remarquer que les plus grands sont des mâles. Le père et la mère, qui travail- lentdeconcert à la construction du nid, apportent aussi , tour à tour et très-fréquemment, la pâture à leurs petits; et quoiqu’ils recherchent les grains de maïs, et qu’ils l’arrachent même â sa naissance, dans les terrains cultivés, qu’ils mangent aussi du pain, de la viande, des insectes qu’ils saisissent au vol , et quelquefois des fruits , ils ne donnent à leurs petits que des sauterelles et d’aurres insec- tes. Ils en arrangent sept ou huit dans leur bec, et les distribuent également à leur famille naissante. Ce Troupïale a le tarse écailleux et rude ; les plumes de la tête et du cou, étroites, pointues, un peu longues, rudes, formant, par leurs bords relevés, une espèce de petite concavité ou de gout- tière; mais elles sont tellement appliquées les unes sur les autres, que la tête reste plate en dessus et très-rétrécie sur ses côtés. Tout le plu- mage est d’un noir profond, sans aucun reflet; 1 iris est d’un brun clair. Le jeune, sous sa première livrée, a tout le corps mélangé de brun , de roux et de bleuâtre ; les couvertures supérieures et les pennes inté- rieures des ailes, rougeâtres; les autres pennes et la queue , bordées de cette couleur sur un fond noirâtre. Les femelles ont plus de noir, et les mâles plus de rougeâtre sur les couvertures de l’aile. A deux mois il leur tombe quelques plumes, qui sont remplacées par d’autres plus noires; et cela continue jusqu’à ce qu’arrivant à leur sixième ou septième mois, leur plumage devienne et reste entièrement noir, avec des reflets vercs et violets, mais conservant sous l’aile une tache de couleur de tabac d’Espagne , qui s'étend plus ou moins sur les couvertures inférieures. Dans cet état ils ont un pouce moins de longueur que les adultes, et ils n’ont qu’un cri de rappel, lorsqu’ils se rassemblent en troupes séparées des vieux. A un an ils sont rusés , mais sans prévoyance , et ils ne savent pas éviter les pièges qu’on leur tend ; ils vivent alors en société, et leur chant commence à prendre de la régularité ; leur bec est moins luisant et en même temps plus long , et lent face est plus rétrécie que pendant leur première année. Ce n’est qu’à deux ans accom- plis, que ces jeunes oiseaux prennent leur plu- mage parfait, tel qu’il a été décrit ci-dessus. A cette époque, leur bec s’alonge, leur face se ré-' trécit ; la tête et le cou se couvrent de plumes longues, étroites, serrées les unes sur les autres et pliées en gouttière ; les reflets se perdent, les modifications varient le chant, l’instinct acquiert plus de finesse, et c’est alors que ces oiseaux s’in- troduisent dans les lieux habités. De A^ara j Apuntamienios para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata , tom. i . p. 281. n. 6 2. 2e édit, du nouv Dict. d’Hist. nat. tom. 34. p. 537. V Amérique méridionale. L. 9 L E. 5 j. P.. R. a. * Le Troupïale chrysoptère. 10. A. Chry- sopterus. A. Niger ■ macula alarum luteâ ; rostro pedibusque atris. Noir ; tache blanche sur les ailes ; bec et pieds noirs. On rencontre cette espèce aux îles Saint-Tho- mas, Porto-Rico et Saint-Domingue, de même qu’à Cayenne et au Paraguay, où elle se tient en grandes troupes. Son ramage est assez agréable, et tout son plumage est noir, à l’exception des couvertures supérieures er inférieures des ailes, qui sont, ainsi que l’iris, d’un beau jaune : tel est le mâle. La femelle en diffère en ce qu’elle a le dessus et les côtés de la tête noirâtres ; les sourcils , d’une teinte plus claire ; le dos d’un brun foncé ; les plumes des autres parties supérieures et des inférieures, noires et bordées de rous- sâtre. Le jeune mâle lui ressemble pendant sa première année. Latham 3 Index ( Oriolus cayanensis ). Brisson Ornith. tom. 1. p. 123. n. 16 {Carouge de Cayenne). Buffon , Hist. nat . des Oiseaux , tom. 3 . p. 248. pl. en/, n. 535. jig. z ( Carouge de l’île de Saint-Thomas ). L. 6 E. 10. P. 18. R. n. Xxxx 7 3'4 ORNITH * Le Troupiale commandeur, ii. A. PU- niceus. A. Niger ; alarum tectricibus rubris et ful- vis ; rostro pedibusque ni gris. Noir ; tectrices des ailes rouges et fauves ; bec et pieds noirs. [Pi. \66.fig. 4.) On rencontre cette espèce dans l’Amérique septentrionale, depuis le Mexique jusqu’à la Nouvelle-Ecosse, et même au-delà; mais on ne la trouve point aux îles Antilles. Elle passe 1 hiver dans le sud des Etats-Unis, et elle re- vient vers les premiers jours de mars dans les provinces du nord. On a remarqué que les mâles y arrivoienr seuls et les premiers en bandes plus ou moins nombreuses; tandis que les femelles, de meme en troupes, s’y monrroienc un peu plus tard que ceux-ci. D’après cette séparation des deux sexes, à leur retour du sud , on a cru pen- dant long-temps qu’ils constituoient deux espè- ces distinctes , d’autant plus que les femelles portent une livrée très- différente de celle des mâles , et qu’elks ont une taille plus petite j mais présentement on reconnoîc cette méprise, dans laquelle sont tombés Brisson et tous les auteurs qui ont fait de la femelle une espèce particulière, sous le nom de Carouge tacheté ( Oriolus mela- noleucus) ; mais ce n’est pas le Troupiale tacheté que Gmelin et Latham lui ont rapporté; car celui-ci n’est autre que le Troupiale de la Guyane dans son premier âge. Tous les Commandeurs qui habitent pendant la belle saison dans le nord des Etats-Unis , mâles, femelles et jeunes, émigrent ensemble de ces contrées, sont à la Louisiane en bandes si nombreuses, qu’à l’arrière-saison et pendant l’hiver, on peut en prendre jusqu’à trois cents d’un seul coup de filet, et qu’un habitant de cette contrée, cité par Mauduyt, a rassemblé pendant un seul hiver quarante mille de ces plaques rouges , dont la partie antérieure des ai- les des mâles seuls est décorée. D’après ce fait , on doit juger de leur extrême quantité dans la Louisiane : ces plaques étoient autrefois très-re- cherchées des femmes, pour en faire des garni- tures de robes. Ces Troupialesj à leur retour du Sud, fré- quentent les marais isolés des états de New- Yorck et du New- Jersey, où ils se nourrissent alors des graines de la zizanie aquatique. A me- sure qu’ils se transportent dans des régions plus boréales , les bandes deviennent moins nom- breuses, parce que chacun retourne au lieu de sa naissance et va se fixer au milieu des plantes aquatiques, dont le pied baigne coniinuelle- OLOG1E. I ment dans l’eau. Ces oiseaux fréquentent pen- dant le jour les champs et les prairies , et se reti- rent le soir dans les marais et les roseaux, pour y passer la nuit. Quoiqu’appariés, ils se tiennent toujours â peu de distance les uns des autres ; îa recherche de leur nourriture, l’amour même, ne jettent point la discorde parmi eux : d'un natu- rel rrès social, ils vivent ensemble d’un commun accord. Le mâle possède des qualités sociales dignes de remarque : telles sont l’intelligence, la doci- lité, l’aptitude à imiter des voix étrangères, soit qu’on le tienne en cage, soit qu’on le laisse cou- rir dans la maison. Des Américains le distinguent du Quiscale versicolor y par le nom de Swamp blackbird ( Oiseau noir des marais ) ; d’autres l’appellent Alaise thief ( voleur de maïs) ; déno- mination qu’ils donnent aussi à ce Quiscale 3 et qui convient très-bkn â l’un et â l’autre; car, réunis ou isolés , ils font de grands dégâts dans les champs de maïs , en déterrant les grains de cette plante lorsqu’elle commence à germer, ec en la recherchant avec soin lorsqu’ds sont près de leur maturité, parce qu’à ces deux époques, cette substance est moins dure et d’une macération plus facile ; ce qui avoit donné lieu autrefois de mettre leur tête à prix ; mais depuis on les a laissés tranquilles, parce qu’on a reconnu qu’ils contre-balançoient au moins, par leur utilité, les pertes qu’ils pouvoient occasionner, en détruisant les insectes et les vers, qui, par leur multiplicité , étoient devenus un fiéau beaucoup plus à crain- dre pour l’agriculture que ces oiseaux. Néan- moins, c’est un malheur d’avoir un champ de blé de Turquie aux environs de la retraite habi- tuelle de ces Troupïales , car ils le dévastent en peu de temps, pour peu qu’ils soient en nombre. Ripn ne peut leur faire abandonner celui qu’ils veulent ravager , rien ne ies épouvante ; si le bruit de l’arme â feu, ou la mort de leur sem- blable , dont on en tue souvent douze et plus d’un seul coup de fusil , d’après leur manière de voler et de se percher, les en éloignent, ce n’est que pour un moment , et ils y reviennent aussi- tôt avec la même ardeur; seulement ils se tien- nent plus sur leurs gardes, et semblent avoir alors des sentinelles qui avertissent la troupe du danger. A leur premier cri d’alarme , qui paroîc exprimer le mot kouik y et qu’ils ne jettent que lorsqu’ils sont inquiétés, toute la bande s’enfuit, s’élève à une certaine hauteur, et décrit plusieurs cercles dans les environs, comme pour s’assurer de la réalité du péril 5 et si elle le juge inuni- ORNITHOLOGIE. nent, elle s’éloigne à une grande distance, et revient à sa pâture ordinaire , aussitôt qu elle croit y être en sûreté. Ces oiseaux ont le vol vif, droit et élevé ; ils se tiennent très-serrés lorsqu’ils volent et se perchent très-près les uns des autres , dans les roseaux, leur demeure habituelle, ou à la cime des arbres, et tous se posent sur le même, s’ils y trouvent assez de place. Leurs cris sont aigus \ leur ramage est sonore et n’a rien de désa- gréable. Leur nid, qu’ils placent souvent dans un en- droit impénétrable, est comme suspendu entre des roseaux , dont ils entrelacent les feuilles pour en faire une espèce de comble. Les matériaux qu’ils emploient pour la construction , sont des herbes grossières, liées ensemble avec de la terre, qui donnent à son contour et à sa base beaucoup de solidité et d’épaisseur. Cette sorte de batifodage est garni en dedans de filamens, de racines et d’herbes fines et mollettes. Ce nid est placé à une hauteur si bien mesurée, qu’il se trouve toujours au-dessus des crues d’eau ordi- naires. Lorsque les roseaux ne présentent pas â ces oiseaux Tes commodités qu’ils recherchent, ils nichent sur les arbrisseaux , et toujours sur ceux qui sont dans les lieux marécageux. Ils font or- dinairement deux pontes par an , et chacune est de cinq ou six œufs d’un gris-blanc, parsemé de taches sombres, et carrés à l’axe. La plaque rouge du mâle a valu à cette espèce, de la parc des Espagnols du Mexique , le nom de Commendador3 d’après quelques rapports entr’elle et la marque d’un ordre de chevalerie. Les Mexi- cains l’appellent Acolchichi 3 et les Français de l’Amérique septentrionale, lui trouvant plusieurs traits de conformité dans son plumage et ses ha- bitudes avec notre Etourneau 3 lui en ont imposé le nom ; cependant ce n’est point un oiseau du genre de ce dernier , quoiqu’au Muséum d’his- toire naturelle on l’y ait placé, car il porte un bec très-différent de celui de Y Étourneau. Le haut de la plaque qui est sur la partie an- térieure du mâle , présente un rouge de cerise, et le bas, un jaune-chamois pâle ; tout le reste du plumage est d’un noir pur, qui jette quelques reflets bleus et verdâtres •, l’iris est jaune. Le bec diffère de celui des autres Troupiales en ce qu’il est ciselé , avec un petit enfoncement à la base de sa partie supérieure. Tel esc le mâle dans l’âge avancé-, mais dans ses premières années, une partie des plumes du corps , les couvertures supé- rieures et les pennes des ailes sont plus ou moins bordées de blanc ; les épaulettes d’un roux-orangé et terminées par une teinte de feuille-morte. Le jeune mâle a , jusqu’à sa première mue , presque toutes les plumes bordées de roux et de blanc sur un fond noir ; celles de la plaque sont de cetre dernière couleur dans le milieu, et d’un orangé foncé sur les bords. La femelie a six pouces trois quarts de lon- gueur totale ; le bec noirâtre en dessus, jaunâtre en dessous ; les sourcils, de la dernière teinte ; routes les parties supérieures, d’un brun foncé, varié de taches longitudinales blanches sur la tête, d’un blanc qui tend au jaune sur le corps, et plus sombre sur la poitrine et sur le ventre ; la couleur blanche prend un ton roux à la base du bec et sur le devant du cou *, les couvertures su-1 périeures de l’aile, ses pennes et celles de la queue sont brunes et bordées en dehors d’une teinte pâle } quelques plumes du hauc de l’aile sont rouges, mais d’une nuance moins vive que la plaque du mâle. Les jeunesffemelles ne diffèrent des femelles adultes qu’en ce que leurs couleurs sont plus claires et qu’elles ne portent aucun in- dice des épaulettes. Brisson 3 Ornith. tom. i. p. 97. n. 1 1 ( Troupiale à ailes rouges ). Bujjfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 114. pl. en!, n. 401. Latham 3 Index 3 n. 14 ( Oriolus ph&ni- ceus ). V Amérique septentrionale. L. 8. E.. P.. R. 12. *Le Troupiale doré. 12. A. Xanthomus. A. Luteus ; gulâ 3 remigibus , rectricibus 3 rostro pedi- busque nigris. Jaune ; gorge , rectrices , rémiges , bec et pieds noirs. (Pl. 16$. Jïg. 4, sous le nom de Petit cul-jaune). On trouve cetre espèce à Cayenne , et quel- quefois dans les grandes îles Antilles. Le mâle a, dit Montbelliard, un jargon à peu près sembla- ble à celui de notre Loriot , ec pénétrant comme celui de notre Pie. Il suspend son nid en forme de bourse à l’extrémité des branches, surtout de celles qui sont longues, dépourvues de rameaux et qui sont penchées sur une rivière. Dans cha- que nid il y a de petites séparations , où sont autant de nichées. Ce Troupiale , rusé et difficile à surprendre, a la tête, le cou et tout le corps d’un jaune-doré 3 la gorge, les pennes des ailes et de la queue, noires ; quelques-unes des grandes couvertures alaires terminées de blanc. Latham 3 Index y n. 16 (Oriolus xanthornus ). Brisson 3 Ornithol, tom. i. p. u 8. n. 2 3 ( Carouge du Mcxi- X x x x 2 ORNITH que). Bujfon s Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. f- -47 {Petit cul-jaune de Cayenne), pl. enlum. n- 5 • J%- 3 [Carouge du Mexique). L’Amérique méridionale. L. 8 {. E.. P.. R. ii. Le TROUPIALE DRAGON, i$.A. Virescens. A. Nigricante- vires cens ; capite nigricante ; jugulo jusco; corpore subtus Jlavo y rostro fusco ; pedibus nigris. D’un noirâtre- verdâtre ; tête noirâtre ; de- vant du -cou brun ; dessous du corps jaune ; bec brun \ pieds noirs. M. de Azara a rencontré cette espèce sur les frontières du Brésil , ne l’a jamais vue au Para- guay , et 1 a trouvée en assez grande quantité à Buenos- Ayres. Elle a la tête noirâtre } le devant du cou , brun j et quelques individus ont du jaune au haut de la gorge ; la poitrine , le haut du ven- tre et les couvertures des ailes, à l’exception des grandes, sont jaunes; le reste du plumage est d un brun- noirâtre , lavé de verdâtre sur le crou- pion. De A^ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. i.p. 296. n. G 5. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 34. p. 54;. L’ Amérique méridionale. L. 8 7, E. 15. P. 18. R. 12. * Le Troupialf. a épaulettes rousses. 14. A. Pyrrhopterus. A. Capite 3 corpore 3 rostro pedibus que nigris ; macula alarum rufâ. Tête , corps , bec et pieds noirs ; tache rousse sur les ailes. Quelques guaranis du Paraguay nomment cet oiseau Guirahumi ( petit oiseau noir) 3 mais M. de Azara , n’admettant point cette dénomination équivoque et peu connue, l’appelle Tordo negro cobijas de canella. Ce Troupiale est un oiseau vigoureux ; il mar- che quelquefois sur la terre ; il vole avec force et il est défiant. Son œil est petit, sa tête rétrécie en devantj et les plumes qui la couvrent sont ser- rées l’une contre l’autre. Quoique ses couleurs le rapprochent des Troupiales 3 et qu’il n’en est pas éloigné par les formes et par son habitude à se percher à la cime des arbres, et de sautiller de l’un à l’autre, M. de Azara pense qu’il doit en être séparé , à cause de sa queue , plus longue et fortement étagée, de son vol , de ses jambes, de ses pieds et de ses doigts plus courts, de son corps plus délié , de la quatrième penne de l’aile, plus longue que les autres , de son bec plus effilé, aminci et sans enfoncement à sa base \ enfin , à O LO GIE. cause de la couleur rousse de l’iris. Cette espèce ne s’éloigne point de la lisière des bois et des halhers ; elle ne fréquente jamais les lieux aqua- tiques ni les bois ; elle ne mange point de graines et ne vit que d’insectes. Pour construire son nid , ce Troupiale entre- lace et arrange des brins de paille déliés, fortifiés avec des feuilles à la pointe des branches longues d’un palmier ; les liens qui attachent ces maté- riaux et le poids du nid font plier un peu les feuilles j de sorce que ce berceau en est abrité de tous côtés, et qu’il esc couvert en dessus par la branche elle-même. Il n’est point garni en de- dans, et quoique tissu en forme de bourse sus- pendue, il est si court , que son fond ne dépasse pas les feuilles. La ponte est de trois œufs ; et dès que les petits se revêtent de plumes, ils ressem- blent à leurs père et mère, qui ont pour eux une telle affection , que, pris et mis dans une même cage avec leurs petits, ils continuent à les nourrir de sauterelles et d’autres insectes qu’on leur fournit , mais ils ne veulent jamais toucher aux graines. Cette espèce a le bec fort et très-pointu , les ouvertures des narines placées très-près des plu- mes de la tête et recouvertes par une petite membrane à leur partie supérieure ; la langue, étroite, longue, dure et comme usée à sa pointe ; le tarse robuste ; tout le plumage d’un noir pro- fond , à l’exception d’une tache d’un roux vif on de couleur de tabac d’Espagne , large de six li- gnes, qui est au milieu des couvertures supé- rieures de l’aile. Sonnini, dans la traduction de l’ouvrage de M. de Azara, dit qu’on ne peut se refuser à re- connoxtre l’identité de ce Troupiale avec l’ Acol- chichi de Fernandez. Il faut, pour adopter son - opinion, une description plus complète de Y A- colchichi ; et comme Fernandez assure que cet oiseau-ci est granivore , et que le Troupiale de cet article ne touche point aux graines, c’est une objection assez forte pour douter de l’identité de ces deux oiseaux. Sonnini , pour renforcer son opinion, ajoute que Y Acolchichi n’est pas le même oiseau que le Troupiale commandeur des Etats Unis 3 quoique Gueneau de Montbelliard et tous les autres ornithologistes l’aient jugé dif- féremment. Cependant, l’espèce du Comman- deur est, pendant l’hiver, si nombreuse dans la partie septentrionale du Mexique , qu’il seroit étonnant qu’elle eût échappé aux recherches de Fernandez; si ce n’est pas son Acolchichi 3 au- quel les Espagnols du Mexique ont donné le nom ORNITHOLOGIE. dé Commandador. De Argxra 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros dd Paraguay 3 etc. tom. 1 . p. 3 1 B. n. 74. ze édit, du nouv. Dïct. d’Hist . nat. tom. 34. p. 543. L’ Amérique méri- dionale. L. 8 -§. E. 10 j. P. 18. R. 1 z. Le Troupiale a fkont chatain. 15. A. Frontalis. A. Niger ; front e 3 gulâ juguloque an- tico badiis ; rostro pedibusque atris. Noir 3 front, gorge et haut du devant du cou châtains 3 bec et pieds noirs. Cet oiseau , que Ton voit à Cayenne , est d’un châtain rembruni sur le front, la gorge et le haut du cou en devant 3 noir sur le reste du plu- mage. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 34 . p. 545. L’ Amérique méridionale. L. 6. E.. P.. R. iz. * Le Troupiale güihahuro. 16. A. Guira- huro. A. OccipiCe , dorso superiore , tectricibus ala- rum majoribus remigibusque Jlavescente - fuscis -, capite juguloque nigricantibus; gulâ 3 pectore 3 corpore subths J/avis ; rostro pedibusque nigris. Occiput , haut du dos , grandes couvertures et pennes des ailes d’un brun-jaunâtre 3 tête et de- vant du cou noirâtres 5 gorge , poitrine et dessous du corps jaunes 3 bec et pieds noirs. Guirahuro est un mot guarani , qui veut dire oiseau noir et fâcheux 3 et que les naturels du Pa- raguay ont appliqué à cet oiseau 3 d’autres l’ap- pellent Guirahu bannado 3 parce qu’il vit dans les lieux humides , et quelques-uns le nomment Dragon 3 à cause de sa couleur. M. de Âzara a adopté la première dénomination , quoique , selon lui, cette classification ne lui convienne pas. Ce Troupiale est assez commun au Paraguay, dans le voisinage des eaux stagnantes 3 on le trouve aussi à la rivière de la Plata. Il se ras- semble en petites troupes , et il se perche sur les arbres et sur les plantes aquatiques 3 il se pose aussi à terre pour chercher sa nourriture. Alors un individu de chaque bande fait sentinelle 3 au pre- mier signal qu’il donne du danger, la troupe entière s’envole et fait entendre un cri général et fort , mais dur et très-désagréable. On trouve son nid dans les joncs, et M. de Azara en a vu un attaché par deux petits rameaux qui faisoient la fourche et naissoient d’un autre moins gros que le doigt 3 de sorte que le nid paroissoit comme suspendu à cette fourche 3 il étoit petit, profond, composé de pailles menues, sans aucune garniture intérieure, et élevé de trois palmes au-dessus de la terre, au milieu de ro- seaux épais. La ponte est de trois œufs blancs ec tachés de roux : les petits naissent nus. La tête et le devant du cou de cette espèce sont noirâtres 3 le derrière de la tête , le haut du dos , les pennes et les grandes couvertures des ailes sont d’un brun foncé et lavé foibîement de jaune 3 la même teinte s’étend sur les couver- tures du dessus de la queue , qui ont en outre une bordure jaune 3 le reste du plumage est d’un jaune pur. On ne remarque aucune différence entre le mâie et la femelle. De A^ara 3 Apun- tamientos para la Hist. nat. de los Paxaros dd Paraguay 3 etc. tom. 1. p. Z91. n. 64. ze édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 34. pag. 545. L’ Amérique méridionale. L. 9 f. E. 14. P. 18. R. iz. ** Le Troupiale japacani. 17. A. Japacani. A. Suprà nigro et diluté fusco 3 subths albo et flavo varius 3 lineis transver sis nigris-, capite caudâaue nigricantibus ; rostro nigro ; pedibus obscuris. Varié de noir et d’un brun clair en dessus, de blanc et de jaune en dessous, avec des lignes transversales noires 3 tête et queue noirâtres 3 bec noir ; pieds obscurs. Cet oiseau, que l’on trouve, dit - on , au Brésil, a le bec long et un peu courbé 3 l’iris couleur d’or 3 la tête noirâtre 3 la partie posté- rieure du cou , le dos, les ailes et le croupion , mélangés de brun clair et de noir 3 les pennes dû la queue, noirâtres en dessus et tachetées de blanc en dessous 3 la poitrine, le ventre, variés de jaune et de blanc, avec des lignes transversales noirâtres. Latham 3 Index ( Oriolus brasilianus). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3 .p. zoS, Le Brésil . L. 8. E.. P.. R. iz. * Le Troupiale jaune. iS. A. Flavus. A. Au- reus ; dorso postico 3 ails caudâque nigris ; rostro pedibusque nigricantibus. Doré 3 bas du dos, ailes et queue, noirs 3 bec et pieds noirs. (Pl. \G-j.fig. z.) Sonnerat a découvert dans file de Pànay ce Troupiale 3 dont l’iris esc rouge 3 la tête , le de- vant du cou, la poitrine, le ventre ec le des- sus du haut de l’aile sont d’un jaune d’orpi- ment 3 le dessus du cou, les ailes et la queue, d’un noir de velours. Sonnini rapproche comme un individu de la même espèce, l’oiseau décrit par de Azara sous la dénomination de Tordo cabe^a amarilla 3 et qui se n i8 ORNITHOLOGIE. trouve vers la rivière de IaPlata.il a les joues, le dessus du cou et du corps , la queue , ses couver- tures , les grandes et les pennes des ailes , noirs 3 tout le reste du plumage et les côtés du cou d’un beau jaune pur , mais orangé sur le front et le devant du cou 3 le dessous des ailes et de la queue noirâtre ; l’iris , d’un brun-roussâtre , et 7 pouces et demi de longueur totale. Malgré de si grands rapports dans le plumage de ces deux oiseaux , nous avons peine à croire qu’ils appartiennent à la même espèce. Au reste, la femelle ressemble au mâle. Les individus de l’Amérique se tien- nent en bandes nombreuses, et se réunissent souvent avec des troupes formées d’autres espè- ces , et font entendre tous à la fois un ramage qui n’est pas désagréable. Sonnerat , Voyage y p. xi 3. pl. 69. Latham y Index y n. 19 ( Oriolus J/avus ). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 34. p. 54 6. Les Grandes-Indes et l’Amé- rique australe. L. 7 }. E.. P.. R. 1 1. * Le Troupiale noir de Saint Domingue. 19 . A. Niger. A. Totus niger 3 viridi violaceo nitens. Totalement noir, à reflets verts et violets. Cette espèce, que l’on rencontre à Saint-Do- mingue , y vit isolée et cherche sa nourriture au pied des haies. Des colons assurent que souvent ce Troupiale ne se donne pas la peine de cons- truire un nid, et qu’il s’empare de celui du Ca- rouge esclave y après avoir détruit sa couvée et l’avoir chassé du palmiste où il avoir établi sou domicile habituel. Selon d’autres colons, il en construit un lui-même et emploie un petit nom- bre de matériaux, arrangés sans ordre, et qu’enfln sa ponte est de quatre oeufs blancs. La couleur de cet oiseau lui a valu , à Saint- Domingue, le nom de notre Merles mais cette couleur n’a pas l’uniformité de celle de cet oiseau d’Europe. En effet , elle jette des reflets verdâ- tres et violets sur la tête, le dos, le cou, les ailes et la queue, La femelle est d’un noirâtre à reflets verdâtres et peu apparens sur diverses parties. Le jeune a tout le corps d’un gris^roussâtre , avec du noirâtre sur les couvertures des ailes 3 les pen- nes des ailes et de la queue d’un brun-noir, et bordées de roux à l’extérieur. Latham s Index ( Oriolus niger). Brisson3 Ornith. tom. 2 . p. 103, n. il. Buffon y Hlst. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 320 . pl. enlum. n. 534. L’Amérique septen- trionale, JL 10. E- P.? R* il *Le Troupiale a long bec. 20. A. Longi- rostris. A. Capite 3 gulâ 3 jugulo pectoreque medio nigris ; torque 3 corpore supra subtusque Jlavis ; macula alarurn albâÿ rostro pedibusaue nigris. Tète, gorge, devant du cou et milieu de la poitrine, noirs j collier, dessus et dessous du corps, jaunes 3 tache blanche sur les ailes 3 bec et pieds noirs. Le Carouge à long bec et ce Troupiale se res- semblent tellement, qu’il est très-difficile de les distinguer , si on ne peut les comparer l’un à l’au- tre et en nature. La différence la plus marquée qui existe entr’eux consiste dans la forme du bec, qui, chez le Carouge3 est un peu grêle et un peu arqué, tandis que chez le Troupiale il est ro- buste et très-droit 5 en outre, la couleur jaune des parties inférieures du premier est moins vive, et le blanc du dessus de l’aile est plus étendu sur les pennes secondaires ; enfin , il a le dessus du cou noir, tandis qu’il est jaune chez l’autre. Le Troupiale à long bec se trouve au Brésil et peut-être à la Guyane ; il a la tête entière , la gorge, les côtés et le devant du cou, de même que le milieu de la poitrine, d’un beau noir foncé 3 les plumes de cette couleur sont, sur la dernière partie, terminées en pointe ; un large collier jaune couvre le dessus du cou et descend sur ses côtés 3 le bas du dos , le croupion et le reste des parties inférieures sont de cette même couleur 3 la bande longitudinale blanche qui esc sur les ailes, part de leur pli et s’étend jusqu’à l’extrémité de plusieurs pennes secondaires 3 le reste des ailes , le hauc du dos et la queue sont noirs. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 34. p. 5 47. L’ Amérique méridionale. L,. E.v- ?.. R. 12. * Le Troupiale olive de Cayenne. h.A, Olivaceus. A. Capite 3 gulâ , jugulo et pectore fus- cis ; alis , rostro pedibusque nigris. Tête, gorge, devant du cou et poitrine, bruns 3 ailes , bec et pieds noirs. La tête , la gorge , le devant du cou et la poi- trine de cç Troupiale de Cayenne sont d’un brun- mordoré, plus foncé sur la gorge et tirant à l’o- rangé sur la poitrine, où le mordoré se fond avec la couleur olivâtre du dessous du corps 3 cette dernière teinte , mais plus sombre , esc celle de la partie postérieure du dessus du cou , du dos , de la queue et des couvertures des ailes les plus voi- sines du corps 3 les grandes couvertures sont va- riées de brun et bordées de blanc , de même que les rémiges. Latham 3 Index ( Oriolus olivaceus). ORNITHOLOGIE. Bufforii Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. 12.5. pl. enl. n. 600. fig. z. V Amérique méridionale. L. 6- 7. E.. P.. R. 12. * Le Troupiale oryzivore. zi. A. Ory(i- vorus. A. Niger ; capite } collo pectoreque purpureo nitentibus 3 rostro pedibusque nigris. Noir ; tête, cou ec poitrine à reflets pourprés 3 bec et pieds noirs. Latham, qui a vu ce Troupiale dans une col- lection qui venoic de Cayenne , nous dit qu’il portoit sur son étiquette la dénomination & Oi- seau de ri\ de la grosse espèce d’où lui est venu le nom qu’on lui a imposé. Sonnini le rapporte qu Troupiale noir de Saint-Domingue ; mais on a cru ne pas devoir adopter son sentiment ; car , outre qu’il est plus petit , il a un bec différent et des habitudes très-opposées à celles de ce der- nier. Les créoles de Cayenne, dit Latham, donnent au Troupiale de cet article, le nom dé Oiseau de r'v{3 parce qu’il se jette sur les ter- rains ensemencés, et particulièrement sur les rizières. Il est de passage dans la Guyane fran- çaise, y arrive vers la fin des pluies, c’est à-dire, au mois de juin, ec l’on ne sait d’où il vient, ni où il retourne au commencement de la saison pluvieuse, après avoir passé dans la colonie de Guyane les mois de juillet, d’août et de septem- bre. On voit presque toujours ces Troupiales voler en grandes troupes 3 ils ne quittent guère le bord des eaux , et se tiennent pour l’ordinaire dans les palétuviers. Le bec esc long de il? lignes, robuste, aigu , un peu incliné à sa pointe, aplati en dessus vers sa base, qui s’arrondit sur le devant du front comme celui des Cassiques , avec lesquels il se- roit mieux placé, d’après cette conformité du bec. Tout le plumage est noir, avec des reflets pourpres sur la tête, le cou et la poitrine 3 les pennes des ailes, dans leur état de repos, n^dé- passent pas l’origine de la queue. Latham , Index ( Oriolus oryfivorus ). ze édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 34 . p. 549. Lé Amérique méri- dionale. L. 8 f E.. P.. R. iz. * Le Troupiale d’Ounalaschka. 23. A. Aoonalasckksnsis. A. Fuscus 3 macula suboculari mentoque albis ; jugulo et pectore ferrugineo fus- as ; rostro pedibusque fuscis. Brun 3 tache sous l’œil et menton blancs ; de- vant du cou et poitrine d’un brun-ferrugineux j bec et pieds bruns. Le plumage de ce Troupiale est brun en des- sus, mais cette couleur est plus foncée sur le mi- lieu de la plume 3 une tache. blanche est entre le bec et l’oeil 3 les bords extérieurs des couvertures et des pennes secondaires de l’aile sont ferrugi- neux 3 les rémiges primaires et les pennes de la queue, brunes 3 le haut de la gorge d’un blanc sale , et on remarque sur ses cotés une tache sombre et divergente; le reste de cette partie, le devant du cou et la poitrine sont d’un brun- ferrugineux 3 le ventre et ses cotés d’une teinte sombre. Latham , Index , n. 41 ( Oriolus aoona- laschkensis). Ie édit, du nouv. Dict. d’ Hist. natur. tom. 34. p. 551. Ounalaschka. L. 7 f. E.. P.. R. 1 z. **Le Troupiale aux pieds bleus, z 4. A. Cyanopus. A. Totus uiger j caudâ cuneatâ 3 pedi- bus c&ruleis. Totalement noir 3 queue étagée 3 pieds bleus. M. de Azara n’a vu cette espèce qu’au Para- guay, jusqu’au 27e . degré de latitude australe , et l’a décrite sous la dénomination de Tordo negro y vario. Elle a les mêmes habitudes que la Stournelle blanche-raie , c’est-à dire, qu’elle se tient en grandes troupes dans les marais et dans les campagnes qui les avoisinent , qu’elle se pose sur les joncs et sur les autres plantes. Tout le plumage de ce Troupiale est d’un noir profond 3 mais on le distinguera toujours de tous ceux qui sont de cette couleur , à ses pieds bleus. M. de Azara regarde comme les femelles, ou comme des jeunes de l'espèce , les individus qui ont les côtés de la tête noirâtre 3 une petite tache jaune peu apparente au-dessus de l’œil 3 les plu- mes de la tête, de la nuque, du croupion et de presque toutes les couvertures supérieures des ailes , noirâtres dans leur milieu ec bordées de jaune pâle 3 celles du haut du dos , de même que les grandes rectrices de i’aile, noires et bordées de rougeâtre ; le dos, presque brun 3 les pennes des ailes , noirâtres 3 celles de la queue, noires 3 le hau r de la gorge comme marbré de noir et de jaune ; le bffé de la gorge, le devant du cou, la poitrine et le ventre, d’un jaune sale 3 les plumes des côtés du corps, de la même teinte sur les bords, et noires dans le milieu 3 celles des jam- bes , brunes 3 les couvertures inférieures de la queue , rayées de jaune 3 celles du dessous de l’aile, d’un brun lavé de jaune. Quelques-uns ont du brun sur les tiges des plumes , et un peu plus sous le cou et sous le corps. De A-^ara , Apuntamiaitos para la Hist. nat , de los Paxcros ORNITHOLOGIE. del Paraguay, etc. tom. \. p. 315. n. 7 1. ze édit, du nouveau Dict. d’Hist . natur. tom. 34. p. 55 2. L Amérique méridionale. L. 7 v- E. 10 T P. 18. R. 11. * * Le Troupiale a queue fourchue. 15. A. Furcatus. A. Niger; dorso , uropygio , remi- gïhus rectricibùsque in c&ruleum vergentibus ; tec- tricibus caudœ. inferioribus al'bis ; caudâ furcatâ ; rostro fiavo ; pedibus nigris. Noir 3 dos, croupion, rémiges er rectrices à re- flets bleus ; rectrices inférieures de la queue blan- ches ; queue fourchue 3 bec jaune; pieds noirs. C’est d’après Brisson qu’on a décrit ce Trou- piale du Mexique , qui se distingue des autres par sa queue fourchue ; mais est-ce bien un oiseau de ce genre ? Au reste , son plumage est noir et incline au bleu sur le dos, le croupion , les ailes et la queue ; les couvertures inférieures de la der- nière partie sont blanches. Latham , Index ( Orio - lus furcatus). Brisson, Ornithol. tom. 1. p. 105. n. 5. L’Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Troupiale rouge et noir. z6. A. Mi- litons. A. Niger ; gulâ , jugulo, pectore abdomi- neque sahguineis ; rostro supra nigro , subtùs cya- neo ; pedibus nigric antibus. Noir ; gorge , devant du cou , poitrine et ab- domen couleur de sang ; bec noir en dessus , bleu de ciel en dessous 3 pieds noirâtres. Cet oiseau a été décrit deux fois dans \Tndex de Latham ; d’abord comme un Tangura , et en- suite comme un Troupiale . Cette dernière déno- mination lui convient beaucoup mieux que l’au- tre, puisque son bec le place naturellement dans ' son genre. On le trouve à Cayenne. Il a toutes les parties supérieures d’un noir foncé ; la gorge, toutes les parties postérieures et le pli de l’aile d’un roux vif; les pennes des ailes et de la queue noires et comme moirées transversale- ment d’une couleur de plomb ; mais l’on n'aper- çoit ces raies que lorsqu’on pose l’oiseau sous un certain jour. Des individus ont un peu de noir sur le menton; une bordure blanchâtre esc aux quatre premières pennes de l’aile , et un trait étroit et blanc sur les côtés de la tête, lequel prend naissance au-dessus de l’œil et se termine sur les cotés de l’occiput. Cet oiseau a encore été décrit sous le nom de Troupiale de la Guyane ( Oriolus guyanensis ) , et figuré sur la pi. enl. de Buffon , n. 53^; mais glors il est sous les couleurs du jeune après s<4 première mue, c’est-à-dire, noirâtre ou le vieux est noir, et chaque plume de cette couleur est bordée de gris 3 le rouge des parties inférieures est varié de traits blanchâtres sur les bords de chaque plume 3 l’intérieur des pennes de l’aile et l’extrémité des pennes caudales sont grisâtres 3 enfin il n’y a aucun vestige de rouge lorsqu’il est sous sa première livrée. Ces oiseaux ne sont point, comme le dit Montbelliard , de simples variétés du Troupiale commandeur , dont ils diffèrenc par la taille, la couleur rouge , et par la forme du bec. Sonnini , qui les a observés dans leur pays natal , nous ap- prend qu’ils ont un ramage agréable ec imitateur; qu’ils suspendent leur nid, long et cylindrique, aux branches des arbres. Les créoles de Cayenne les appellent S'aintongeois , par une plaisante al- lusion à la veste rouge dont les navigateurs pro- testans de la Rochelle étoient toujours revêtus. On trouve aussi cette espèce au Paraguay , où elle se tient dans les marais et dans les campa- gnes 3 elle se pose sur les joncs et sur les autres plantes. Quoiqu’elle ne soit pas farouche, elle se cache communément dans les joncs et les brous- sailles, plutôt pour y chercher sa pâture, que par crainte ou défiance. Latham, Index , n. 38. (Ta- nagra militaris). Brisson , Ornith. tom. 3 . p. 51. n. 30 ( Cardinal brun). Buffon, Hist. nat. des Oiseaux , pl. enl. n. z 3 6 ( Troupiale de Cayenne). L’ Amérique méridionale. L. 6- 7. E.. P.. R. 12. * Le Troupiale tacheté de Cayenne. 27. A. Melancholicus . A. G ris eus , nigro punctatus ; fasciâ oculorum atrâ; rostro pedibusque incar- nat is. Gris et pointillé de noir; bande oculaire noire; bec et pieds couleur de chair. ( Pl. 16'è.fig. 1.) Nous ne connoissons les individus de certe es- pèce que d’après la planche enluminée de Buf- ïon , et nous leur trouvons de si grands rapports avec les jeunes Troupiales noirs et rouges , que nous soupçonnons qu’ils en font partie, d’autant plus qu’ils se trouvent dans la même contrée. Au reste, le mâle porte un plumage brun et noirâtre, varié d’un jaune plus ou moins orangé sur les ailes, la queue et la partie inférieure du corps, et d’un jaune plus ou moins rembruni sur le dos et sur toutes les parties supérieures ; la première teinte occupe le milieu des plumes , ec la seconde leur sert de bordure ; la gorge est sans taches et de couleur brune; un trait de cette teinte passe immédiatement sur i’ceii , se pro- ORNITHOLOGIE. longe en avant entre deux autres traits parallèles et noirs, dont l’un accompagne le trait brun par- dessus , et l’autre embrasse l’oeil par-dessous 3 l’iris est d’un orangé vif. L’individu donné pour la femelle, a du roux au lieu de noirâtre, du blanc sale au lieu d’orangé. Basson y Ornïthol. tom , $.p. n6.n. 1 9 ( Carouge tacheté). Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. pl. enl . n. 448. fig. 1 et 2. Latham 3 Index 33 ( Orïolus mel'an - cholicus). V Amérique méridionale. L. 6. E.. ?.. R. u. * * Le Troupiale tocolin. 28. A. Griseus. A. Griseus 3 nigro et flavo varius ; dorso 3 femori- bus et abdomine cinereis. Gris, varié de noir et de jaune 3 dos, cuisses et abdomen cendrés. Les Mexicains appellent cet oiseau O cocolin y et Fernandez, qui l'a décrie, lui donne la gros- seur de l’ Etourneau ; le dos, le ventre, les jam- bes d’une couleur cendrée ; tout le reste du plu- mage varié de noir et de jaune. On le trouve dans les forêts de la Nouvelle-Espagne 3 il n’a point de chant , et sa chair passe pour un très- bon manger. Latham 3 Index ( Orïolus griseus ). Brisson 3 Ornïth. tom. 2. p. 9 6. n. 11 ( Trou- piale cendré de la Nouvelle-Espagne). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 2.13. V Amé- rique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Troupiale vert et jaune. 29. A. Hudsonicus. A. Capite 3 galet 3 tectricibus al arum ndnnullis inferioribus 3 remigibus primoribus 3 je- moribus pectorisque striis albis ; rostro pedibusque nipricantibus. O Tête, gorge, quelques tectrices inférieures des ailes, rémiges primaires, cuisses et raies de la poitrine blanches; bec et pieds noirâtres. C’est d’après Pennanc qu’on signale cet oiseau, qui, dit-il , se trouve à la baie d’Hudson. Il a un plumage vert, avec les sourcils, les joues et la gorge jaunes, et quelques-unes des couvertures alaires terminées de blanc. Pennant 3 Arct. ■qool. tom. 2. p. 2 Go. n. 148 ( Hudsonian white-headed oriole). 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur . tom. 34 . p. 555. L’Amérique septentrionale, L. 8. E.. P... R. 12. * * * Genre. CA.S.SIQUE , Casûcus. Orïolus 3 Linnée , La- tham. Corpus ohlongum3 nigro , flavo 3 vïridi pictum. Caput rotundatum 3 interdum cristatum. Rostrum capite longius 3 rectum 3 integrum 3 conico-longum y supra convexum 3 validum 3 acu- tum; mandibula superior basi gibbosa3 in plumis jrontalibus rotundè protensa. Nares rotundœ. 3 pervia 3 basi rostri situ. Lingua cartilaginea y apice bifida. Collum médiocre. Rsmiges 3a. , 4a. omnium longissima. Femora extra abdomen posita ; tibia pars inje- rior plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- tions anus j exteriores basi connexi; hallux quem- admodum anteriores itno tarsi positus 3 sedilem cingens , omnibus articulis hutni incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Cassici in America meridionalis sylvis 3 nemo- ribus habitant ; insecûs 3 vermibus 3 baccis 3 gra- nis in integrum gluditis viedtant : nïdum arboribus suspendunt ; ova 4 - 5 pariant , Pu/lis c&cigenii escam mater in os ingerit ; hi é nido discedunt3 ad volandum tantum idonzi surit. Corps oblong , peint de noir, de jaune et de vert. Tête arrondie , quelquefois huppée. Bec plus long que la tête , droit, entier, îongi- cône , convexe en dessus , robuste , pointu 3 man- dibule supérieure gibbeuse à la base et formant un angle arrondi dans les pennes du front. Narines rondes, ouvertes, situées â la base du bec. Langue cartilagineuse , bifide â la pointe. Cou médiocre. Troisième et quatrième rémiges les plus lon- gues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes tota- lement emplumées. Pieds térradaccyles ; trois doigts devant, un der- rière j les extérieurs réunis à leur base; pouce posé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoîr et portant à terre sur toutes les articulations. Queue â 1 2 tectrices. Les Cassiques habitent dans les forêts et les bosquets de l’Amérique méridionale, se nourris- sent d’insectes , de semences, de baies et de grai- nes avalées entières; ils suspendent leur nid aux aibres. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler. *Le CASSIQUE HUPPÉ, x. C. Crîstatus. C. Aterri- Y y y y 22 O R N î T II mus; venue permis aliquot elongads subcristato ; rostro sordide Jlavo 3 pedibus nigris. Très-noir 3 quelques plumes du vertex a!on- gées en forme de huppe ; bec d’un jaune sale 3 pieds noirs. (PL \GG.fig. z.) Cul-jaune des palétuviers est le nom que porte retce espèce à Cayenne, parce qu’elle mange les fruits que les créoles appellent cul-jaune; mais elle vit aussi d’insectes.Sa chair exhale une odeur de cas- loreum 3 quelles que soient les substances dont elle se nourrir. On la trouve aussi au Brésil , ainsi qu'au Paraguay , où on lui donne généralement le nom d'Yapu ( Pie jaune). Ses excrémens sont jaunes et teignent le linge sur lequel ils tombent. Ils aiment beaucoup aussi les fruits de la liane, que l’on nomme à Cayenne maritambour. Lorsque ce ■Cassique est perché, il tient le corps alongé , la tête basse , les ailes ouvertes et vivement agitées. Son cri est très-extraordinaire et assez agréable- ment varié. Il niche en commun , avec les indi- vidus de son espèce , sur les arbres qui sont à la lisière des bois; suspend son nid à l’extrémité des branches horizontales et très-loin du tronc. Le mâle et la femelle s’occupent de sa construc- tion , et entrelacent des brins d’écorce du cara- guata, de petits joncs, et de beaucoup de fila- mens noirs et semblables à des crins de cheval ; ils lui donnent la forme d’une bourse ou d’une poche, longue de trente-six pouces, et large de dix à sa partie inférieure qui est hémisphérique. L’entrée est vers le haut, et le fond est garni d’une couche épaisse de grandes feuilles sèches de l’arbre même. On remarque dans cette espèce des individus plus grands les uns que les autres, ce qui fait soupçonner qu’elle est composée de deux races qui ne diffèrent que par la taille. Quelques plu- mes plus longues que les autres se font remar- quer sur le sommet de la tête, et l’oiseau les re- dresse à volonté. Un beau noir lustré couvre toutes les parties antérieures du corps, tant dessus que dessous, y compris les ailes, et une teinte marron foncée est répandue sur la partie posté- rieure du corps ; les deux pennes du milieu de la queue sont noires, et toutes les latérales jaunes ; ] iris est d’un bleu céleste plus ou moins foncé. La femelle diffère du mâle en ce que ses teintes sont moins décidées. Ce n’est donc point le Cas- sique vert j comme l’ont dit des auteurs ; ce qu’on vient encore de répéter dans un ouvrage très- nouveau , et qu’on a fait sans doute sans consul- ter les travaux des naturalistes qui ont observé ces deux Cassiques dans leur pays natal. C’est OLOGIE. ainsi que les erreurs se multiplient par la faute des compilateurs. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3 . p. zGi. pi. enl. n. 344. Latham 3 Index 3 n. 3 ( Oriolus cristatus). V Amérique méridio- nale. L. 18. E.. P.. R. 12. * Le. Cassique jupuba. 2. C. Lhmorrhous. C. Niger ; uropygio coccineo 3 rostro s ulphureo ; pe- dibus nigris. Noir 3 croupion rouge 3 bec couleur de sou- fre ; pieds noirs. Cette espèce construit son nid dans les arbres dont les branches t’avancent sur l’eau , soit des rivières , soit des criques, le compose de brins d’herbes desséchées , et lui donne la forme d’une cucutbite étroite. Le fond, où sont déposés les œufs , est beaucoup plus épais que le reste 3 l’ou- verture est un peu plus basse que la parue du haut, et le conduit est oblique 3 de sorte que la pluie ne peut pénétrer dans le nid, de quelque côté quelle vienne. C’est par la partie supérieure que le nid est suspendu à l’extrémité des petites branches : il a de longueur totale environ dix- huit pouces, et un pied de cavité intérieure. Ou a vu quelquefois quatre cents de ces nids sur un seul arbre, de ceux que les Brasiliens appellent Uti. La ponte est ordinairement de deux œufs, et ce Cassique en fait trois dans l’année. Cette espèce , qu’on trouve dans diverses parties de l’Amérique méridionale, est connue à Cayenne sous le nom de Cul-jaune a dos rouge 3 pour le distinguer des autres Cassiques 3 qu’on appelle communément Culs-jaunes : le nom de Jupuba est un de ceux que Marcgrave donne à YYapou 3 et qu’on a appliqué au Cassique de cer article , donc tout le plumage est noir, à l’exception de la partie inférieure du dos, du croupion et des couvercures supérieures de la queue, qui sont d’un roux très-vif. La femelle porte des couleurs plus ternes que celles du mâle. Latham 3 Index , n. 2 (Oriolus h&morrhous). Brisson , OrnithoL tom. z. p. 98. n. 13. Bujfon 3 Hist. nat. des Oi- seaux 3 tom » 3 . p. 238. pi. enl. n. 480. L’Amé- rique méridionale. L. 11. E.. P.. R. 1 1. * * Le Cassique noir a bec blanc. 3. C. AI- birostris. C. Niger; uropygio 3 maculis duabus tec- tricum alarum J! avis; rostro albo ; pedibus nigris» Noir 3 croupion et deux taches sur les couver- tures des ailes , jaunes ; bec blanc ; pieds noirs. Yapu negro y amarillo 3 est la dénomination O R N I T H employée par M. de Azara pour cette espèce, dont il a vu un mâle et une femelle sauter sur les arbrisseaux des halhers , descendre tour à tour et voltiger bas. Le nid qu’il croit appartenir à ce Cassique 3 est composé de ces filamens de plantes qui ressemblent aux crins noirs du cheval. A l’exception d’une tache jaune sur le crou- pion , et deux autres de la même couleur et larges de cinq lignes sur les petites couvertures des ailes , le reste du plumage est noir. Sonnini, dans la traduction de i’ouvrage de M. de Azara , dit que cet oiseau est bien certai- nement le Carouge de Cayenne ( Oriolus caya- nensis ) 3 mais nous ne pouvons adopter son Sen- timent, attendu que ce Carouge n’a ni le crou- pion jaune ni le bec blanc ; mais celui-ci est bien, comme il le dit ailleurs , le même oiseau que le Tordo negro cobisos amarillos de M. de Azara ( notre Troupiale chrysoptère). De Aq_ara 3 Apun- tamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. \. p. 169. n. 59. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 5. p. 364. V Amérique méridionale. L. 8. E. 11 L P. 18. R. a. *Le Casstque a mantelet. 4. C. Ater. C. Niger , viridi violaceoque nitens ; rostro nigro ; pe- dibus fuscis. Noir, à reflets verts et violets ; bec noir 3 pieds bruns. L’Amérique méridionale est la patrie de cet oiseau 3 on le trouve à Cayenne, au Brésil et au Paraguay , où il est connu sous le nom de Guira- hugua-qa (oiseau noir). Il se réunit en troupes et se mêle même avec d’autres espèces. Son chant, ou plutôt son sifflement est assez agréable. Il cause des dommages aux cultivateurs, en arra- chant, pour se nourrir, le maïs quand il sort de terre. Un individu de cette espèce est au Muséum d’histoire naturelle. Tout son plumage est d’un noir à reflets verts et violets, si ce n’est sur la tête, les ailes et la queue. Son caractère distinctif de tous ces oi- seaux noirs , Troupiales > Carouges > Quiscales et Cassiques 3 consiste dans une espèce de mantelet que forment les plumes longues du cou. La fe- melle ne diffère du mâle que par des couleurs plus ternes. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 5. p. 363. L’ Amérique méridionale. L. 14 à 15. E.. P.. R. 11. O L O G LE. 72.3 **Le Cassique PUPUE 5. C. Solitarius. C. To- tus ater ; rostro nigro ; pedibus plumbeis. Totalement noir 3 bec de cette couleur 3 pieds plombés. Le cri de cet oiseau peut s’exprimer par gaua ; mais quand il veut donner à ce cri de l’agrément,' de la variété et de la singularité, il prononce quelquefois pupui, dont on a tiré le nom qu’on lui a imposé 3 M. de Azara l’appelle Yapu negro. C’est, dit-il, un oiseau solitaire et rare, qu’on ne trouve que dans les halliers épais et fourrés, qu’il parcourt avec aisance, descendant parfois à terre, aux pieds des arbustes , à la cime desquels il ne se montte jamais, non plus que dans les can- tons découverts. Son nid , qu’il place sur des branches peu élevées, présente la forme d’une poche faite avec des joncs et d’autres matières flexibles, étroites, assez longues, au fond des- quelles sont entassées de grandes feuilles. Les œufs sont presque parfaitement sphériques, blancs et comme marbrés de brun foncé. Les deux mandibules ne s’ajustent bien l’une contre l’autre qu’à leur extrémité : tout le plu- mage est noir et l’iris roux. Cet oiseau ne peut être, comme le dit Sonnini, le petit Troupiale noir de Buffon ( Oriolus minor ) , qui est beau- coup plus petit, et que M. de Azara appelle Tordo commun. De A^ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 1 . p. 268. n. 38. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 5 .p. 564. L’Amé- rique méridionale. L. xo T E. 14. P. xS. R. 12. *Le Cassique vert. g. C. Viridis. C. Cristâ olivaceâ ,• vertice , corpore tectricibusque alarum viridibus , occipite badio ; remigibus nigris ; tectri- cibus partim nigris 3 partun jlavis ; rostro rubro ; pedibus nigris. Huppe olivâtre 3 vertex 3 corps et tectrices des ailes, verts; rémiges noires; tectrices en partie de cette couleur et en partie jaunes 3 occiput bai 3 bec rouge 3 pieds noirs. Le nom que les habitans de Cayenne donnent à cette espèce, est celui de Gros cul-jaune. Quoi- qu’elle fréquente les cantons humides, elle ne se tient pas, comme le Cassique huppé 3 au bord des eaux, mais sur les arbres fort élevés 3 elle en dif- fère encore en ce que sa chair n’a point l’odeur de castoreum qu’ont tous les Cassiques huppés 3 et elle est bonne à manger. Cependant, malgré ce s différences , et celles très-prononcées et très- distinctes de son plumage et de sa taille, on ne r:llY ORNITHOLOGIE. persiste pas moins 1 le présenter encore aujour- d'hui comme une femelle de ces derniers, et cela sans avoir sorti de son cabinet; tandis que les naturalistes qui ont suivi ces deux Cassi- ques dans leurs habitudes et leurs mœurs , assu- rent que ce sont deux espèces distinctes, telles que Font dit avec raison Montbelliard et Mauduyt. C'est bien, selon Sonnini , une espèce séparée qu’il a observée sur les lieux mêmes qu’habitent ces Cassiques , dont les individus qui la compo- posent, vivent ensemble et ne se mêlent point avec les autres espèces ; ils ont la même manière de construire leurs nids que les Cassiques jaunes 3 que les Cassiques rouges • mais ils ne se tiennent pas comme ceux-ci au bord des eaux. Les colons de Cayenne leur donnent un nom particulier, parce qu’ils savent bien que ce sont des oiseaux d’espèces différentes, et iis les nomment Gros culs- jaunes. La grosseur de ce Cassique est à peu près celle de la Corbine ; cependant il en est de plus petits. Le devant de la tête porte deux plumes longues de deux à trois pouces et olivâtres ; le bec est fort épais à sa base, et forme sur le front une protubérance qui se prolonge jusqu’au tiers du sommet de la tête ; toute la partie antérieure, tant dessus que dessous, y compris les couver- tures des ailes, est verte 5 la partie postérieure, marron ; les pennes des ailes sont noires ; celles de. la queue en partie de cette couleur et en partie jaunes. Bujjfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3, fl. enl. n. 338. I.atham 3 Index ( Oriolus crista- tus 3 var. ). U Amérique méridionale. L. 14. E. 18 à 19. P.. R. 12. * Le Cassique yapou. 7. C. Icteronothus. C. Ni- ger; dorso poidcoj macula teciricum alarutn basi- que rectricum luteis ; rostro Jlavescente ; pedibus ni gris. Noir; bas du dos , tache sur les tectrices des ailes et base des rectrices, jaunes 3 bec jaunâtre ; pieds noirs. ( PL 1 66. fig. 1, sous le nom de Cas- sique jaune. ) Dans l’état sauvage , les Yapous ou Cassiques jaunes se tiennent en troupes, et lorsqu’ils sont perchés sur quelqu’arbre , ils paroissent, parla variété de leur sifflement et les différentes ex- pressions de leur propre ramage et des sons étran- gers qu’ils imitent, se moquer des personnes qui les écoutent. Le nom brasilien Yapou 3 et celui de Galibi yacou3 sont également l’expression de leur cri naturel ; ils prononcent la première syl- labe d’un ton un peu aigu , et après un petit re- pos, ils donnent aux deux autres un ton grave et rauque, y-a-pou 3 y-a-cou : la seconde syllabe seule est brève; les deux autres sont longues. Les nègres, et d’après eux quelques créoles de Cayenne, les appellent Jeans quanakous 3 dé- nomination qui a aussi quelques rapports à leur cri; les naturels de la Guyane française les nomment Sakoke en langue guanpone 3 mais ils ne sont guère connus parmi les colons de Cayenne que par la dénomination de Culs-jaunes. Son- mm, à qui nous devons ces détails, en ajoute encore d’autres non moins mtéressans : ces der- niers ont rapport aux qualités sociales de ce Cas- sique. C’est, dit-il, un oiseau très-facile et en même temps très-agréable à élever. Son naturel, qui le porte à vivre en compagnie de ses sem- blables, lui donne des dispositions à s’accom- moder aussi de la société de l’homme, et à ou- blier près de lui, par l’habitude d’une aimable familiarité , les douceurs d’une vie libre et plus analogue à ses goûts. Sa voix est mâle, claire et sonore, et son aptitude à imiter le ramage et même les cris de divers animaux, le rend suscep- tible d’apprendre aisément des airs de serinette et de répéter différens sons. Il contrefait fort bien le ris d’un homme , l’aboiement d’un chien, etc., et semble prendre plaisir à imiter tout ce qu’il entend 3 et cette flexibilité du gosier et de la langue peut faire présumer, avec beau- coup de vraisemblance , qu’il articuleroit des pa- roles aussi bien que notre Etourneau. Peu diffi- cile sur le choix de sa nourriture, il mange â peu près tout ce qu’on lui présente. Cette espèce suspend son nid à l’extrémité des branches les plus élevées, et presque toujours dans les lieux découverts et près des eaux ; une cucur- bite étroite, surmontée de son alambic, pré- sente la forme de ces nids, composés simple- ment d’herbes desséchées, et l’on voit souvent plusieurs centaines de ces nids suspendus au même arbre. Le plumage est d’un noir velouté , avec du jaune sur le bas du dos, le croupion, le bas-ven- tre et les couvertures de la queue,- ses pennes alaires jusque vers leur extrémité, et la partie des grandes couvertures des ailes qui en occupe le milieu, lorsqu’elles sont déployées. La femelle diffère du mâle par des couleurs moins brillantes. Brisson 3 Ornith. tom. z.p. 100 .n. 14 [Cassique jaune). JBujfon, Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 3. p. zyypl, enl . n, 184 [Cassique jaune du Brésil). ORNITHOLOGIE. Latham 3 Index 3 n. i ( Oriolus persicus). V Amé- rique méridionale . L.. E.. P.. R. il. L X I Ie. Genr e. PIE-GRIECHE, Lanius. Linnée, Latham. Corpus oblongum 3 varïis coloribus pïctum. Caput rotundatum , interdum cristatum. B.ostrum yalidum 3 basi nudum 3 convexum , lateraàm compressum; mandibula superior aduncay versus apicem utrinquè dentata • inferior brc - vior 3 apice recurvata 3 acuminata . N ares rotunda 3 parva 3 propè plumas c apis tri sita. Lingua brevis 3 triangularis 3 apice lacera. Ric- tus ciliatus. Collum médiocre. A la pennâ spuriâ hrevissima ; remex ia. vel omnium longissima. Femora extra abdomen posita; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 omnibus arùculis humi incumbens. Cauda rectricibus \i. Lanïi per omnem orbem 3 in sylvis 3 arboribus dumisque habitant ; insectis aviculisque victitant. Mas feminam incubantem alens 3 ipse incubans. Pullis CAcigenis mater escam in os ingerit ; hi é O O 7 nido discedunt 3 ad volandum tantum aptï sunt. Cotps oblong, peint de diverses couleurs. Tête arrondie , quelquefois huppée. Bec robuste, nu à la base, convexe, com- primé latéralement ; mandibule supérieure den- tée et crochue vers le bout; l’inférieure plus courte , retroussée et aiguë à sa pointe. Narines arrondies , ouvertes, situées près des plumes du capistrum. Langue courte , triangulaire , lacérée à sa pointe. Bouche ciliée. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde très- courte ; 2e. ou 3e. rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs unis à leur base ; pouce posé sur le tarse, au niveau des antérieurs, por- tant à terre sur toutes ses articulations. Queue à douze rectrices. Les Pies-grièches habitent dans tous les pays, fréquentent les forêts , les arbres et les buissons ; se nourrissent d’insectes et de petits oiseaux. Le mâle nourrit sa femelle quand elle couve et par- tage l’incubation. Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler. *La Pie-grièche écorcheur. i. L. Collurlo. L. Dorso griseo ; rectricibus duabus intermediis unicoloribus ; vittâ per oculos nigrâ ; rostro pedi- busque nigris. Dos gris ; les deux rectrices intermédiaires d’une seule couleur ; bande oculaire noire ; bec et pieds noirs. ( Pl . ipo.fig. 1.) Le nord et le midi de l’Europe possèdent cette espèce , ainsi que le Sénégal , la partie mé- ridionale de l’Afrique et même Pondichéry ; mais là, son plumage a éprouvé quelqu’ahé- ration. Elle 11’entre point dans les grands bois , mais elle en fréquente la lisière, suit les grandes haies et se plaît sur les grands buissons. Son vol est court et peu élevé ; elle a la faculté de con- trefaire, jusqu’à un certain point, le cri des pe- tits oiseaux , et même une partie de leur ramage. Par cet artifice, elle les attire près d’elle , surtout les jeunes, dont elle fait sa pâture; mais pour les tromper plus facilement, elle se cache dans l’épaisseur d’un buisson ; ceux-ci , trompés par cette imitation , se glissent à travers le feuillage, et au heu d’y trouver un oiseau de leur espèce , ils tombent au pouvoir de leur ennemi. Cetre Pie-grièche place son nid dans les buis- sons ec les haies, à la partie la plus touffue et la plus élevée de terre, le compose en dehors d’her- bes , de libres de racines , et en dedans de plumes, de bourre et de laine. Sa ponte est de cinq ou six oeufs d’un blanc jaunâtre ou verdâtre , avec des taches et des points cendrés couleur de rouille. Quand ces oiseaux voyagent, ils ne se réunissent point en troupes, et chaque famille le faic iso- lément. Iis arrivent chez nous au printemps et nous quittent à l’automne. Le mâle a le dessus de la tête et du cou d’un gris plus ou moins bleuâtre ; le bas du dos , le croupion, les couvertures supérieures de la queue ec les jambes, cendrés ; le haut du dos, les scapu- laires et les couvertures des ailes d’un roux vif; une large bande noire sur chaque côté de la tète, laquelle naît aux narines , passe à travers les yeux et s’étend vers l’occiput; la gorge, le de- vant du cou , blancs ; la poitrine , le ventre et ses côtés, d’un roux rosé; les pennes des ailes noirâ- tres , les secondaires, bordées de roux en dehors ; 7^ ORNÏTII les pennes de la queue, noires ; les deux inter- médiaires, entièrement de cette couleur 5 les deux suivantes , blanches sur leur bord extérieur, depuis leur origine jusqu’au milieu 3 toutes les autres, de cette couleur dans les trois quarts de leur longueur et à leur pointe. Chez la femelle, le capistrum et un trait au- dessus de l’œil sont d’un blanc sale ; la tête et le dessus du cou , d’un gris un peu roussâtre 3 le haut du dos est roux 3 le bas de cette partie et le crou- pion sont gris 3 les ailes , brunes 3 la queue est de la môme couleur, et du reste pareille à celle du mâle y les parties inférieures sont d’un blanc sale, avec des lunules brunes sur les côtés du cou , sur la poitrine et les flancs. Elle a, dans sa première année , des lunules d’un brun-noirâtre sur le dos et le croupion , lesquelles disparoissent à mesure qu’elle avance en âge : on remarque des lunules pareilles sur les scapulaires et sur les couvertures supérieures de la queue, qui disparoissent en même temps que les autres. Le jeune mâle diffère peu de la femelle 3 il est sur la tête, le dessus du cou et du corps, d'un brun-roussâtre, avec des taches d’une teinte som- bre 3 d’un blanc-roux, ondé de brun, sur les côtés du cou, la poitrine et les flancs. L’ Ecorcheur varié de Brisson ( Lanius collurio varias , var. , de Gmelin ) n’est point la femelle de cette espèce , mais une jeune Pie-grièche rousse ; et l’individu figuré sur la pl. enl. de Buf- fon , n. 3 1 , fig. 1 , sous le nom de Pie-grièche rousse ■> est un Ecorcheur femelle. Les descrip- tions de Gmelm et de Latham manquent d’exac- titude en ce que le dos n’est gris que sur sa par- tie inférieure, et qu’il n’y a que les deux pennes du milieu de la queue qui soient d’une teinte uniforme 3 enfin le bec n’est point couleur de plomb, mais noir. Le signalement du mâle, que fait Sonnmi , est exact 3 mais il se trompe dans celui de la femelle, puisqu’il appartient au jeune mâle. Enfin, Frisch a présenté- la femelle de Y Ecorcheur pour celle de la Pie-grièche rousse (pl. 6 1 ,fig. inférieure). Il paroît que ce natnra- raliste ne connoissoit pas le mâle, car il n’en parle pas. Brisson y Ornith. tom. i.p. 15 1. n. 4. Bujgorij Ilist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1 . p. 304. pl. enl . n. 3 y. fig. a. L’Europe et l’Afrique. L. 6 f. E.. P.. K. iz. La Pie-grièche grise. 2. L. Excubitcr. L. Dorso cano ; ali s ni gris 3 macula alhà ■ rectricibus lateralibus albis 3 rostro pedihusque nigris. Dos grisâtre 3 ailes noires, ayec une tache O L O GIE. blanche ; rectrices latérales de cette couleur 3 bec et pieds noirs. ( Pl. 171 .fig. 3.) Cette Pie-grièche 3 répandue dans toute l’Eu- rope , très-commune en France, où elle reste toute l’année , se tient dans les bois pendant l’été, fréquente les plaines et s’approche des ha- bitations pendant l’hiver. Elle place son nid tantôt dans des embranchemens et fourches des arbres d’une futaie solitaire , tantôt dans les haies touffues et épineuses, en compose l’extérieur de foin, de petites racines fibreuses et de mousse entrelacés ensemble, et y fait entrer, en les tor- dant, les petits rameaux des branches voisines pour former sa base et son assiette 3 elle en gar- nit l’intérieur de plumes, de duvet et de laine, répandus avec profusion. La ponte est de quatre à six œufs d’un gris-blanc , tachetés de vert olive pâle et de cendré. Les petits naissent nus et ne sont jamais couverts de duvet. Ces oiseaux se tiennent en famille pendant l’automne et l’hiver 3 cette division en famille, fait qu’on reconnoît de loin ces Pies-grièches ; on les reconnoît encore à leur cri aigu troui3troui3 qui s’entend de fort loin, et qu’elles répètent sans cesse lorsqu’elles sont perchées au sommet des arbres 3 et enfin à leur vol, qui se fait de haut en bas et de bas en haut, par élancemens suc- cessifs et par ondulations. On les voit presque toujours perchées à l’extrémité des branches les plus hautes et les plus isolées des arbres et des buissons , position que semble exiger leur ma- nière de chasser; car, volant avec difficulté , elles ne rencontrent plus d’obstacles pour s’éle- ver dans les airs et se mettre au-dessus de leur proie, de manière à fondre sur elle et à la forcer à s’abattre sur la terre , où elle est à l’instant saisie et dévorée. C’est de cette manière quelles par- viennent à attraper les petits oiseaux 3 elles se nourrissent aussi de souris , de mulots et d’autres petits quadrupèdes , ainsi que d’insectes. Le haut de la tête , le dessus du cou et du corps sont d’un gris-cendré clair 3 les scapulaires en grande pâme, blanches 3 la large bande noire des côtés de la tête part de l’angle du bec , passe au-dessous des yeux et se termine sur les côtés de la gorge , qui est blanche , de même que le devant du cou, la poitrine et les parties pos- térieures 3 un cendré clair couvre les petites cou- vertures des ailes 3 les grandes sont noires 3 leurs pennes de cette couleur, mais les primaires ont du blanc à leur origine , et les secondaires , à leur extrémité 3 les pennes intermédiaires de la queue sont de cette couleur à leur base et ensuite noires ; ORNITHOLOGIE. les trois plus proches de chaque côté onr plus de blanc vers leur extrémité, et ce blanc s’étend d’autant plus, que la penne est plus éloignée du centre ; la deuxième est entièrement blanche en dehors et marquée de noir dans son milieu, et la plus extérieure de chaque côté totalement blanche. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et en diffère par un gris plus clair sur le dos, par quelques lignes demi-circulaires d’un brun pâle sur la poitrine , qui néanmoins disparaissent dans l’âge avancé, et qui sont très-prononcées chez les jeunes avant leur première mue. Basson 3 Ornith. tom. z . p. 141. n. 1. Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1. p. zç)6. pl. enlum. n. 445 . L’Europe. L. 9 7. E.. R. R. n. La Pie-grièche grise a front noir. 3. L. Minor. L. Cinereus ; gulâ albâ ; pectore et ab - domine roseis ; fronte 3 lineâ oculari 3 caudâ 3 ros- tro pedibusque nigris. Cendré ; gorge blanche ; poitrine et abdomen rosés; front, bande oculaire, queue, bec et pieds , noirs. On voit cette espèce en Espagne , en Italie et quelquefois aux environs de Paris, où elle niche. On la distingue facilement de la précé- dente â son vol rapide, droit et soutenu, à un cri différent et à son habitude de se poser souvent à terre , soit sur une pierre, soit sur une petite monticule ; de se réfugier, lorsqu’elle est inquié- tée , sur la lisière des bois , ou de ne se tenir que dans le milieu d’une plaine ; â sa manière de s’y reposer, restant, pour ainsi dire, immobile â la place où elle s’arrête , jetant autour d’elle un œil inquiet, s’enfuyant au loin dès qu’on l’approche, et à une telle distance , qu’on la perd de vue. Cette Pie-grièche niche sur les arbres ; sa ponte est de cinq ou six œufs o'olongs, d’un blanc-verdâtre, et entourés vers leur milieu de points brun-olivâtres et gris-cendrés. Une bande noire qui est sur les côtés de la ; tête , s’étend sur le front ; le reste de la tête , le dessus du cou , le dos, les scapulaires et les cou- vertures supérieures des ailes sont d’un cendré- bleuâtre, qui est plus pâle sur le croupion ; le bord de l’aile est blanc ; ses grandes pennes sont noires , avec une tache blanche vers leur origine ; cette couleur couvre la gorge et prend une foible nuance rosée sur les parties postérieures ; les qua- tre pennes du milieu de la queue sont noires; les huit autres pareilles , avec du blanc vers leur 727 extrémité, qui s’étend sur leur longueur, d’au- tant plus qu’elles s’éloignent du centre ; toutes , à l’exception de la plus extérieure de chaque côté, sont égales entr’elles. La femelle diffère du mâle en ce que le noir du front est moins étendu , moins pur ; celui des ailes et de la queue plus terne, et l’on n’aperçoic qu’une nuance rose sur le dessous du corps. Le jeune, avant sa première mue, a les plumes des parties supérieures grises et terminées de brun ; le lorum et les oreilles, noirâtres ; toutes les par- ties inférieures blanches, avec des petites raies transversales sur les flancs , et les ailes noirâtres. Buÿon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. î.p. 2.98. pl. enl. n. 32 ( Pie-grièche d’Italie). L’Europe. I, 9. E.. R. R, 12. La Pie-grièche rousse. 4. L. Rutilus. L. Su - prà tribus coloribus 3 subtus rufescente albus ,• f as- cia oculari nigrâ; scapularibus totis 3 rectricibus d basi ad medium 3 lateribus apice albis ,• rostro pedibusque nigris. De trois couleurs en dessus ; d’un blanc- rous- sâtre eu dessous; bande oculaire noire; scapu- laires blanches ; rectrices blanches depuis leur base jusqu’au milieu ; les latérales de cette cou- leur à la pointe ; bec et pieds noirs. ( Pl . 182, fig. 1 , sous le nom de Pie-grièche de Poméranie. ) Comme Y Écorcheur 3 cette Pie-grièche a la faculté de contrefaire les petits oiseaux, pour les faire tomber dans ses serres. Elle est répandue dans l Europe, quitte à l'automne les contrées septentrionales, et y revient au printemps pour passer toute la belle saison. On trouve son nid dans ies buissons et les haies fourrés , situés dans les plaines, ou sur les bords d’un taillis, et rarement dans les bois. Elle le construit avec les mêmes matériaux que les précédentes , lui donne un peu moins d’étendue , et la femelle y dépose cinq ou six œufs arrondis, d’un blatic-roussâtre , ayec des taches et des points brun- roux et d’un cendré pâle vers le gros bput. O11 la trouve encore en Egypte et en Afrique , jusqu’au Cap de Bonne- Espérance ; mais là, des individus y sont séden- taires pendant toute l’année , et le climat n’a apporté aucun changement dans leurs couleurs , leur caille et leurs habitudes. La Pie-grièche rousse et YEcorcheur ont été tellement confondus par des auteurs, qu’il esc difficile de s’y reconnoîcre. i°. Gmelin a d’abord donné la première pour une variété de là seconde, et en a fait ensuite une espèce distincte, sous- le nom de Lanius pomeranus 3 d’après Sparmann , 7îS O UNI TH qui a fait figurer !e mâle dan1; la première Fascic. du Mus. Caris. i°. Brisson s’est mépris, en don- nant un jeune Ecorcheur pour la femelle de la Pie-grièche rousse 3 et en isolant le jeune de celle-ci , sous le nom à' Ecorcheur varié. 30. L’in- dividu présenté sur la pl. 3 1 de Frisch , et sur la pl. enl. de Buffon, n. 31 ,fig. 1, comme la femelle de la Pie-grièche rousse , est celle de Y Ecorcheur. 4°. Le Variegated shrik du Synopsis de Latham, n'est point une espèce particulière, mais c’est une jeune Pie grièche rousse ; enfin, Sonnini a donné une description exacte de celle-ci 3 mais il s’est trompé , lorsqu’il dit , dans une note , que la femelle est facile à distinguer en ce qu’elle ne porte point sur la tête et sur tout le dessus du corps cette couleur rousse, qui est l’attribut du mâle seul ; mais il auroit dû. dire que le roux est moins vif, car cette couleur existe dans les deux sexes. licite pour son garant M. Levaillant , qui a commis la même erreur dans son Ornitho- logie d’ Afrique. Nous citerons à l’appui de cette opinion, M. Meyer, et tous les naturalistes qui, comme nous, ont suivi les Pies-grièches rousses et Y Ecorcheur dans l’état de nature. Le mâle a le capistrum y les scapulaires , les couvertures de la queue , la base des premières pennes alaires , la gorge et toutes les parties infé- rieures d’un beau blanc 3 le front , une bande à travers l’œil, qui descend sur les côtés de la gorge, le dos et les ailes, d’un noir foncé et pur 3 le reste de la tête et la nuque, d’un roux vif 3 les quatre pennes intermédiaires de la queue , pa- reilles aux ailes 3 les latérales, blanches à leur origine et à leur extrémité, si ce n’est la plus extérieure de chaque côté, qui est presqu’entiè- rement de cette couleur. La femelle se distingue du mâle par son capis- trum ses plumes scapulaires, son croupion , sa gorge et les parties postérieures, qui sont d’un blanc un peu lavé de roux 3 de plus, elle a le noir du front quelquefois mêlé de roussâcre 3 le reste de la tète et la nuque , d’une nuance rousse pale ; le dos , les plumes des oreilles , les ailes ec la par- tie noire de la queue, d’une nuance terne 3 le bec et les pieds d’un brun sombre. Des individus du même sexe ont des lunules brunes et étroites sur la poitrine et sur le ventre 3 ce sont des jeu- nes femelles ou de jeunes mâles après leur pre- mière mue. Chez le jeune sous sa première livrée , la tête, le dessus du cou et du corps, les couver- tures supérieures de la queue sont rayés transver- salement de blanc et de brun 3 les scapulaires et OLOGIE. I les couvertures supérieures des ailes ont leur ex- trémité noire ec blanche sur un fond roussâtre ; les pennes alaires sont brunes, blanchâtres à leur origine et rousses à l’extérieur 3 les pennes cau- dales, d un roux rembruni, plus sombre vers leur bout, qui est d’un blanc un peu lavé de roux 3 toutes les parties inférieures, d’un blanc marqué de roussâtre sur la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures de la queue, avec des lunules noirâtres sur l’estomac et sur les côtés du corps 3 le bec et les pieds sont bruns. Brisson , Ornithol. tom. 1. p. 1 99. /z. 3. Buffon y Hist. nat. des Oiseaux , tom. 1 . p. 103. pl. enl. n. 9. fig. 1. L’Europe et l’Afrique. L. d. E.. P.. R. u. La Pie-grièche boréale. 5. L. Borealis. L. Vertice,, corpore supra pallidè cinereis ; capitis la- teribus nïgro fasciatis ; corpore subiùs albido di- lutèfusco j transver sim lineato ; rostro dilaté c&ru- leo; pedibus nigris. Vertex et dessus du corps d’un cendré pâle ; bande noire sur les côtés de la tête 3 dessous du corps blanchâtre, avec des raies fines, trans- versales et d’un brun clair 3 bec d’un bleu léger 3 pieds noirs. Des auteurs présentent cet oiseau comme une variété de la Pie-grièche grise y mais nous les croyons dans l’erreur, et que c’est une espèce particulière et distincte qui habite les contrées boréales de l’Europe et de l’Amérique septen- trionale. On la trouve , pendant l’hiver, dans les Etats-Unis, qu’elle parcourt jusqu’à la Loui- siane, et qu’elle quitte au printemps, pour se rendre à la baie d Hudson , où elle niche 3 ce- pendant, quelques individus restent pendant l’été dans la Pensylvanie , et se retirent dans l’é- paisseur des forêts, y construisent leur nid dans la fourche d’un petit arbre , le composent d’her- bes sèches et de mousse blanchâtre , avec beau- coup de plumes à l’intérieur 3 la ponte est de cinq ou six œufs d’un blanc sale ou cendré pâle, rachetés vers le gros bout et rayés de roux. Les Pies-grièches boréales qui se trouvent en Europe, ne s’avancent pas autant vers le Sud que celles de l’Amérique 3 cependant il en est qui pénè- trent jusque dans la Provence 3 car M. Bâillon f/ossède un individu qui a été tué dans cette pro- vince , et qui a été apporté à Paris par M. Du- pont, naturaliste. Le mâle a le dessus de la tête , du cou et le dos d’un cendré pâle 3 les côtés de la tèce pres- que blancs ec traversés par une bande noire plus ORNITHOLOGIE. plus prononcée que chez la femelle ; cette bande part des narines, passe à travers l’œil et se pro- longe sur les côtés de la gorge ; toutes les par- ties inférieures sont presque blanches chez les vieux, plus sombres chez les adultes, er traver- sées par des petites lignes d’un brun clair ; les ailes sonrnoites, terminées de blanc, avec une tache de cette couleur sur leurs pennes primai- res, auprès de leurs couvertures ; les scapulaires, blanches vers le bout de leurs longues barbes ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue, d’un cendré clair; les pennes latérales plus ou moins blanches. La femelle a la tête, le cou et la gorge d’un gris de souris, coupé sur les parties inférieures par des lignes transversales brunes ; les scapulai- res, grises ; les couvertures supérieures des ailes, bordées de roux du côté du dos et noires dans le reste. Un caractère qui ne permet pas de réunir cette Pie-grièche à notre Pie-grièche grise , consiste en ce qu’elle a la première rémige un peu plus courte que la cinquième ; les deuxième et troi- sième égales et les plus longues de toutes ; tandis que chez la seconde, les première et cinquième sont égales , et que la seconde esr plus longue que la troisième. Wilson } Americ. Ornith.pl. 5 .fig. 1 {Mâle). Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux de L'A- mérique septentrionale 3 tom. x. p. 80. pi. 50 ( Femelle). V Europe et L’Amérique boréale. L. 10. E.. P.. R. 1 z. * La Pie-grièche acutipenne. G. L. Acuti- caudatus. L. Niger ; remigibus septern primoribus , uropygio caudâque dilaté griseis ; rectricibus an- gustis , acutissimis 3 gradatis ; rostro pedibusque aigris. Noir; les sept premières rémiges, le crou- pion er la queue d’un gris clair ; tectrices étroites, très-aiguës, étagées; bec et pieds noirs. M. le comte de Riocourt possède dans sa belle et intéressante collection , le seul individu que nous connoissions, et l’a reçu du Sénégal. Il présente des rapports avec la Pie à culotte de peau j que M. Levaillant a décrite dans ses Oi- seaux d’Afrique ; mais il en diffère essentielle- ment en ce qu’il a dix peiînes à la queue , et que ce savant ornithologiste nous affirme que cette Pie n’en a que huit, d’après un examen qui 11e laisse aucun doute sur la réalité de ce nombre. De plus, ces deux oiseaux ne se trouvent pas dans la même partie du monde, si sa Pic habite, comme il le soupçonne, l’Australasie ou la Polynésie, tandis que l’autre se trouve sur la côte occiden- tale de l’Afrique. Enfin, quand on compare leur plumage, on y trouve aussi des différences, et de bien plus prononcées dans la conformation de la queue, qui, chez cette Pie-grièche , a toutes ses pennes étroites, très-aiguës et garnies de barbes courtes et très-distinctes ; les deux du milieu ont dix pouces de longueur et dépassent les deux sui- vantes de deux pouces ; celles-ci excèdent de dix-huit lignes les autres, qui sont étagées à peu près dans la même proportion. Cet oiseau a le port de la Pie , le bec à peu près conformé dé même, mais se rapprochant de celui des Pies-grièches en ce qu’il a les angles garnis de soies et qu’il est échancré vers le bout de sa partie supérieure. La tète, le cou, le manteau, les ailes, à l’exception de leurs sept premières rémiges, la gorge, la poitrine et les parties pos- térieures sont d’un noir profond, inclinant au violet foncé; le croupion , la queue et les sept premières pennes alaires d’un gris clair tirant sur le jaunâtre. Cet oiseau semble remplir l’inter- valle qui sépare les Pies et les Pies-grièches , puisqu’il possède des caractères qui le lient aux deux genres. ze édit, du tiouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 1 6. p. 134. L’Afrique occidentale. L. zi. E.. P.. R. iz. * La Pie-grièche d’Antigue. 7. L. Antigua- nus. L. Corpore suprà flavicante-rufo , subtus alboj capite j alis , caudi, rostro pedibusque aigris. Dessus du corps d’un roux-jaunâtre ; dessous blanc; tête, ailes, queue, bec et pieds noirs. {PI. i7 z. fig. z.) Sonnerat, à qui on doit la connoissance de cet oiseau des Indes orientales, est tenté de croire que la longueur excessive de la mandibule supé- rieure est un défaut de conformation , que de nouvelles observations confirmeront ou détrui- ront. La tête, les couvertures supérieures des ai- les, leurs pennes et les deux intermédiaires de la queue sont noires ; toutes les autres tectrices présentent cette couleur en dessus, sont rougeâ- tres en dessous et terminées par un brun-rous- sâtre ; le dessous du corps est blanc ; cette couleur est terne sur le ventre. Sonnerat > Voyage 3 p. 114. pl. 70. zc édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. zG. p. 135. Les Grandes- Indes. 1 L. G f. E.. P.. R. n. * La Pie-grièche ardoisée. 8. L. Ardosiaceus. L. Suprà cinereo-c&rulescens , subtus albus ; scapu- . Unis albo-griseis ■ remigibus aigris , ptimoribus Z z z z 73o ORNITHOLOGIE. ad medium 3 secundariis apice albis ; rostro pedi- busque nigris. D’un gris-bleuâtre en dessus ; blanche en des- sous ; scapulaires d’un gris-blanc; rémiges noi- res, blanches vers le milieu ; secondaires de cette couleur à la pointe ; bec et pieds noirs. On rencontre cette espèce dans les Etats-Unis à la même époque que la Pie-Grièche boréale ; mais elles font toujours bande à part. Elle a aussi des rapports avec notre Pie-grièche grise 3 mais elle en diffère par la couleur du dessus du corps , qui est plus foncée ; par son bec plus robuste et armé d’une dent plus prononcée. Les Américains l’ap- pellent Butcher bird (oiseau boucher). Elle fait son nid dans les buissons élevés et les grands ar- brisseaux, et le compose des mêmes matériaux que les autres ; sa ponte est de cinq ou six œufs blancs , tachetés de brun. Une bande noire est sur les côtés de la tête, dont le reste, le dessus du cou et du corps sont d’un gris- ardoisé clair; la gorge et les parties postérieures , blanches; les plumes scapulaires, d’un gris-blanc ; les pennes des ailes , noires ; les primaires , vers leur milieu, les secondaires , à leur extrémité, sont marquées de blanc; la pre- mière penne caudale est de cette couleur, et noire sur la tige et à son origine ; la seconde sur ses bords, et depuis leur milieu jusqu’à sa pointe; la troisième, dans un tiers de sa longueur; la quatrième, dans un sixième, et la cinquième, seulement à son extrémité; les deux intermé- diaires sor.t totalement noires. Vieillot 3 Hist. natur. des Oiseaux de l’Amérique septentrionale 3 tom. 1. p. 81. pl. 51 [Femelle). ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 28 . p. 135. Les Etats-Unis. L. 7 f. E.. P.. R. 12. * La Pie-grièche blanche de l’île Panay. 9. 2. Al bus. L. Albus ; caudâ 3 plurimâ alarum parte 3 rostro pedibusque nigris. Blanche ; queue , la plus grande partie de l’aile, bec et pieds noirs. [Pl. t-j^.fig. 3,) À l’exception de la queue et de la plus grande partie des ailes, qui sont noires , le reste du plu- mage est d’un beau blanc. C’est à Sonnerat que l’on doit la connoissance de cet oiseau. Sonnerat3 Voyage à la Nouvelle- Guinée , p. 11;. pl. 72. 2e edit. du nouv. Dict. à3 Hist. nat. tom. 2 6.p. 135. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. * La Pie-grièche blanchot. io, L. Olivci- ceus. L. V ertice colloque superiori griseo-c&rules - centibus ; corpore supra olivaceo -viridt 3 subtùs ochroleuco j tectricibus alarum minoribus caudâque apice J/avis ; remigibus obscurè flavo marginatis j rostro pedibusque plumbeis. Vertex et dessus du cou d’un gris-bleuâtre ; dessus du corps d’un vert d’olive ; dessous d’un jaune d’ocre ; petites couvertures des ailes et queue , jaunes à la pointe ; rémiges bordées d’un jaune obscur ; bec et pieds couleur de plomb. Selon M. Levaillant , qui le premier a décrit cet oiseau, le dessus de la tête et du cou sont d’un gris ardoisé qui blanchit vers le front , et qui est mêlé d’olivâtre en approchant du dos ; cette partie, le manteau, le croupion et le dessus de la queue sont d’un vert-jaune, tirant à la cou- leur d’olive ; les petites couvertures des ailes , pareilles et terminées par une tache d’un jaune de soufre, ainsi que les pennes de la queue; celles des ailes, noirâtres et finement bordées d’un jaune sombre ; toutes les parties inférieures sont d’un jaune d’ocre. Levaillant 3 Hist. natur. des Oiseaux d’Afrique 3 pl. 185. 2e édit, du nouv . Dict. d’hist. natur. tom. z6. p. 135. L’Afrique, L. 9. E.. P.. R. 1 2. * La Pie-grièche bleue d’Afrique, ii. 2. Bicolor. L. Suprà c&ruleus 3 subtus albus j capisr tro nigro ; rostro c&ruleo ■ pedibus nigris. Bleue en dessus , blanche en dessous ; capis- trum noir ; bec bleu ; pieds noirs. L’île de Madagascar et l’intérieur des terres du Cap de Bonne-Espérance sont les lieux ou se tient cette espèce , dont le mâle est d’un blanc de neige sur tout le dessous du corps; d’un bleu d’outre-mer le plus brillant sur le dessus et la tête ; d’un noir velouté autour des yeux et à la naissance de la gorge ; bleuâtre sur le bord des jambes ; noirâtre sur le côté intérieur et à l’ex- trémité des pennes alaires et caudales. La femelle est un peu plus petite que le mâle ; son blanc esr moins éclatant, et le bleu prend une teinte verdâtre sur le croupion ; elle n’a point de noir autour des yeux et à la gorge ; le dessous du cou seul est blanc, et le reste des parties inferieu- res d’un gris-cendré. Le jeune a le dessus du corps d’un vert sombre, et tout le dessous d’un gris- blanchâtre. Brisson 3 Ornith. tom. î.p. 197. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1. pl. enl. n. 32. fig. 2. n. 298. fig. 1. L’Afrique méri- dionale. L. 6 E.. P.. R. 12. ORNITHOLOGIE. 7.3 1. * La Pie-grièche boubou, i \.L. Æthiopicus. L. Supra niger 3 subtus albus ; fasciâ alarum trans- vers â alba y rectricibus apice quadratis ; rostro nigro y pedibus nigricantibus. Noire en dessus, blanche en dessous; bande transversale sur l’aile de cetre couleur ; rectrice^ carrées à leur pointe ; bec noir ; pieds noi- râtres. On a classé cet oiseau parmi les Merles 3 comme on le voit dans la synonymie ; mais M. Levaillant en fait une Pie-grièche qui, comme le Merle 3 vit de fruits, de baies et d’insectes, mais aussi de petits oiseaux, comme la plupart des Pies-grièches. Cette espèce a été observée par Bruce dans l’Abyssinie, et par Levaillant dans la partie méridionale de l’Afrique, où elle est très-commune, et connue des colons du Cap de Bonne-Espérance, sous la dénomination de Swatre ou Bonte-canary byter3 c’est-à-dire, mor- deur de Canaris, noir ou racheté. Le nom de Boubou qu’on a aussi imposé à cet oiseau , est tiré du cri du mâle, qui ne cesse de le faire en- tendre, et auquel la femelle répond sur le-champ par un autre qui semble exprimer cou-i. Elle fait son nid dans les broussailles épineuses et les plus fourrées ; sa ponte est de quatre ou cinq œufs. Le mâle a toutes les parties supérieures noires, avec une bande transversale blanche sur les ailes ; toutes les inférieures , blanches chez le Merle noir et blanc ; mais le ventre et le dessous de la queue sont roux chez le Boubou. La femelle en diffère en ce qu’elle est bru- nâtre où celui-ci esr noir; le dessous de son corps est fauve ; la gorge et la poitrine sont blanches : elle est aussi plus petite. L’un et l’autre se res- semblent dans leur premier âge par les couleurs de leur livrée, sur laquelle on ne voit pas de blanc, et dont les couvercures supérieures des ailes ont une bordure d’un roux-noirâtre. Lâ- chant j Index 3 n. 1 1 o ( Turdus æthiopicus ). Buf- fon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 406'. pi. n. lyü.fig. 1 ( Merle noir et blanc d’Abys- sinie). Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d'A- frique y pi. 6S. L’Afrique . \ L. 9. E.. P.. R. 12. *La Pie-grièche brubru. 13. L. Brubru. L. Corpore supra nigro 3 subtus superciliisque albis ; lateribus ferrugineis ; rostro pedibusque nigris. Corps noir en dessus , blanc en dessous ; sour- cils de cette couleur ; côtés du corps ferrugineux ; bec et pieds noirs. M. Levaillant, qui a observé cette Pie-grièche en Afrique, a tiré son nom de son cri. Elle com- pose son nid de mousse et de racines, doublées en dedans de plumes et de laine ; sa ponte est de cinq œufs blancs, tachetés de brun. Son plumage est noir en dessus , avec des nuances blanches sur le croupion et sur le dos ; de cette couleur en dessous, ainsi qu’une ligne qui passe au-dessus de chaque œil, et une grande tache sur le milieu de l’aile ; les pennes de la queue sont noires et blanches ; les côtés du corps, ferrugineux. Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’ Afrique , pl. 71. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 16. p. 138. L’Afrique. L.. E.. P.. R. 12. * * La Pie-grièche brun-marron. 14. L. Castaneus. L. Corpore supra castaneo , subtus albo y rectricibus intermedïis apice 3 extimis lotis ferrugineis j rostro pedibusque nigris. Dessus du corps couleur de châtaigne ; dessous blanc ; l’extrémité des tectrices intermédiaires et la totalité des plus éloignées, ferrugineuses ; bec et pieds noirs. Latham, qui le premier a décrit cet oiseau, n’indique pas le pays qu’il habite, et le signale avec le front et les sourcils d’un brun-noir ; le sommet de la tête, la nuque et le dessus du cou, cendrés ; le dessus du corps , brun-marron ; les ailes, noires ; leurs pennes secondaires, frangées de ferrugineux; la gorge, d’un blanc sombre ; le dessous du corps, d’un blanc pur; la queue étagée ; le bout de ses deux pennes intermédiai- res et les plus extérieures de chaque côté , ferru- gineuses et les autres noires. Latharn3 Synopsis 3 tom. 1. part. 1 , p. 159. n. 3 ( Chesnut-backed shrike). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 2 6. p. 1 3 S. L. 10. E.. P.. R.. 12. **La Pie-grièche brune. 15. Z. Torquatus . Z. Supra fus eus 3 subtus albo nebulosus y loris fer- rugineis ; rostro c&rulescente 3 pedibus nigrican - tibus. Brune en dessus, d’un blanc nébuleux en des- sous ; lorums ferrugineux ; bec bleuâtre ; pieds noirâtres. Cette espèce de la Nouvelle-Hollande a le bec grand ; la tête, jusqu’au-dessous des yeux, le dessus du cou, le dos et les ailes, bruns ; le des- sous du corps de cette couleur, nuancée de blanc ; la queue longue. Latham 3 Index 3 Suppl, p . 18. 732 ORNITHOLOGIE. n . 4. Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 138. V Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * * La Pie-griècke brune de l’Amérique SEPTENTRIONALE, i 6. L. Septentrionalis. L , Corpore suprà fusco ; gula et pectore cinereis j ab- domine crissoque fuscescencibus ; rostro nigro ; pe- dibus plumbeis. Brune en dessus ; gorge et poitrine cendrées •, abdomen et parties postérieures brunâtres ; bec noir ; pieds plombés. Selon Latham , cette Pie-grièche se trouve dans les parties les plus boréales de l’Amérique septentrionale, et porte une livrée brune en des- sus 3 cendrée sur le haut de la gorge et sur la poitrine 3 d’un gris-brun sur le ventre et les par- ties postérieures ; de cette même teinte sur les quatre pennes intermédiaires de la queue, dont les autres sont blanches du côté interne et à leur extrémité. Latham 3 Synopsis 3 tom. 1. part. 1. p. 165. n. 11 (Nouhon shrike). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 26. p. 139. L’ Amérique septentrionale. L. 7 7. E.. P.. R. 1 2. * La Pie-grièche cadran. 17 .L.Saulans. L. Nigro - c &tules cens j abdomine 3 macula alarum rectricibusque lateralibus albis ; rostro nigro ; pe- dibus fuscis. D’un bleu-noir; abdomen, tache sur l’aile et recttices latérales , blancs 3 bec noir 3 pieds bruns. Les Anglais qui habitent le Bengale , appellent D ialbird (horloge ou cadran) cet oiseau, dont Latham a fait un Mainate 3 sous les noms latins de Gracula saularis ; d’autres auteurs en font un Merle 3 mais il n’appartient point à ce genre. Il a les coins de la bouche et l’iris jaunes ; la tête, le dos, le croupion, les couvertures supérieures de la queue , les scapulaires, la gorge et la poi- trine , noirs ; le ventre et les parties postérieu- res, blanches; les pennes caudales, de cette couleur en dessous et noires en dessus. La fe- melle ne diffère du mâle qu’en ce que ses tein- tes sont moins foncées. Brisson 3 Ornith. tom. 2. p. 184. et Suppl, p. 4t. n. 19 ( Pie-gnèche noire du Bengale). Buffon , Hist. natur. des Oiseaux , tom'. 1. p. 299. Lev aillant 3 Hist. natur. des Oi- seaux d’ A jri que 3 pl. 109. Les Grandes- Indes: L. 9. E.. P.. R. a. * La PlE-GRlÈCHE CALICALIC. 18. J. Madci- gascariensis. L. Suprà cintreus 3 subtàs albidus ; loris ni gris ; rectricibus rufescentibus ; rostro nigro ; pedihus plumbeis. Cendrée en dessus , blanchâtre en dessous ; lorums noirs 3 rectrices roussâtres 3 bec noir 3 pieds plombés. (Pl. \-jo.fg. 4.) Calicalic est le nom que porte le mâle de cette espèce à Madagascar, et Bruia est la dénomi- nation de la femelle. Le premier est cendré sur le dessus de la tète et du corps, à l’exception du croupion qui est roux 3 il porte une tache noire entre le bec et l’œil, au-dessus de laquelle se trouve une ligne blanche qui s’étend en forme de sourcils 3 les joues sont blanchâtres ; la gorge et le devant du cou, noirs 3 le dessous du corps et les couvertures inférieures de la queue, blancs 3 cette couleur est nuancée de roux sur la poitrine et sur le bas-ventre 3 les petites couvertures su- périeures de l’aile présentent la dernière teinte, et ses pennes sont brunes 3 les deux intermé- diaires de la queue ont du roux à leur origine et sont d’un gris-brun dans le reste 3 l’extrémité des autres est de cette dernière teinte. La fe- melle diffère du mâle par des couleurs plus ter- nes , et en ce que sa gorge et tout le dessous de son corps sonc d’un blanc mêlé de roussâtre , et que les petites couvertures des ailes sont cen- drées. Brisson 3 Ornith. tom. 2. p. 264 ( Petite Pie-grièche de Madagascar). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1 . p. 3 1 5 ( Calicalic et Bruia). pl. enl. n. lyy.fîg. 1 et 2 (Petite Pie-grièche de Madagascar). L. 5. E.. P.. R. 12. * La Pie-grièche couronnée, i 9. L. Coro- natus. L. Vertice nigro ,• superciliis rufescente- albis ; fasciâ oculari nigrâ ; corpore suprà rufo s subtus sordidè griseo ; caudà apice albâ ; rostro nigro • pedihus juscis. Vertex noir 3 sourcils d’un blanc-roussâtre ; bande oculaire noire ; dessus du corps roux , des- sous d’un gris sale ; queue blanche à la pointe ; bec noir 3 pieds bruns. Le pays de cet oiseau , qui est au Muséum d’histoire naturelle, et qu’on a décrit pour la première fois dans la deuxième édition du nou- veau Dictionnaire d’ Histoire naturelle } n’est pas connu. Il _a le sommet de la tête noir ; les sour- cils , blanc- roussâtres ; une bande noire à travers les yeux 3 le dessus du cou, du corps et des ailes, roux ; les premières pennes de l’aile et celles de la queue, de cette couleur; ces dernières , ter- minées par une large tache blanche 3 le dessous ORNITHOLOGIE. du corps , d’un gris sale qui blanchit sur la gorge et sur 1 abdomen. zc édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 1 G. p. 140. Pays inconnu. L.. E.. P.. R. iz. **La Pie-grièche a courte queue. 20. L. Brachyurus. L. Capïte supra ferrugineo-griseo ; superciliis albidis ; f as cia nigra peroculos ad aures ductà ; corpore supra griseo-cinereo 3 subtùs lutes- ccnte-albido. Dessus de la tête d’un gris ferrugineux ; sour- cils blanchâtres ; bande noire à travers les yeux et s’étendant jusqu’aux oreilles 3 dessus du corps d’un gris-cendré, dessous d’un blanchâtre jau- nissant. On doit â Pallas la connoissance de cette es- pèce, qu’on trouve dans la Daourie et en Hon- grie, et qui se distingue de toutes les autres en ce qu’elle 11’a que dix pennes à la queue, qui est courte, d’un gris-brun et terminée de blanc , à l’exception des deux intermédiaires, qui sont d’une couleur uniforme ; le sommet de la tête est d’un gris-ferrugineux ; les sourcils sont blan- châtres ; lé dessus du corps , gris-cendré 3 le des- sous, blanc- jaunâtre ; le blanc est pur sur la gorge et le bas- ventre-, les ailes sont noirâtres. Pallas } Voyage 3 . p. 69 5. n. 5 . ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 16. p. 140. La Daourie. L.. E.. P.. R. 10. * * La Pie-grièche a croupion rouge, zi. Z. Dubius. L. Cinereus ; uropygio tectricibusque alarum apice coccineo strialis ; rostro pedibusque luteis. Cendrée ; croupion et extrémité des tectrices des ailes, rayés de rouge 3 bec et pieds jaunes. Les plumes du croupion et des couvertures supérieures des ailes sont rouges à leur extré- mité 3 au premier coup d’œil, elles paroissent terminées comme plusieurs pennes alaires du Jaseur; mais en les examinant avec attention , l’on s’aperçoit que toutes les barbes sont entiè- rement divisées 3 le reste du plumage est géné- ralement cendré- noirâtre , et la queue, cunéi- forme. Lathanij Index 3 Suppl. p. 18. n. 5. 2e edit. du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. z 6.p. 140. Demeure inconnue. L. 7. E.. P.. R. iz. * La Pie-grièche cubla. zz. Z. Cubla. Z. Supra niger sublus 3 fasciâ tectricum alarum 733 d uropygio que albis ; caudâ apice albâ ; rostro nigro. Noire en dessus, blanche en dessous, sur les couvertures des ailes et le croupion 3 queue blan- che à la pointe 3 bec noir. Le mâle de cette espèce, décrite pour la pre- mière fois par M. Levaillant, jette un cri qui semble exprimer les mots chu 3 châ3 et qu’il ré- pète sans cesse, quand on lui porte ombrage, en hérissant les plumes et en ouvrant un peu les ailes. Cette Pie-grièche est très-commune sur la côte occidentale de l’Afrique, et un peu farou- che 3 elle vit en famille jusqu’à la saison des amours 3 et alors chacun s’isole par paires. Ses alimens consistent en chenilles, larves, chrysa- lides et insectes parfaits. Le mâle a la tête, le dessus du cou , îe man- teau d’un beau noir j le bas du dos, couvert de longues plumes soyeuses, très-déliées et d’un blanc pur 3 tout le dessous du corps , depuis la gorge jusqu’aux couvertures inférieures de la queue, d’un blanc faiblement mêlé de grisâtre sur les flancs 3 les scapulaires en partie mélangées de noir, de blanc et de grisâtre 3 les couvertures des ailes, noires et en partie bordées de blanc 3 les pennes, pareilles 3 celles de la queue, noires et terminées de blanc 3 une ligne de la même cou- leur, sur les barbes extérieures des pennes laté- rales ; les yeux, jaunes, et les ongles, noi- râtres. Chez la femelle, la couleur blanche est rem- placée par du grisâtre sale , et la reinte noire est plus lavée. Les jeunes sont d’un gris-ioussâtre où les adultes ont du blanc, et d’un brun-roux où ceux-ci sont noirs. Levaillant 3 Hist nat. des Oi- seaux d’ Afrique 3 pi. 73. 2e édit, du nouv. Dict , d’Hist. natur. tom. z 5 . p. 1 40. L’Jfrique. L. 6. E.. P.. R. iz. * La Pie-grièche fiscal. 23. L. Collaris. L . Supra niger 3 sublus albus ; remigibus primoribus basi albis ; rostro pedibusque nigris. Noire en dessus , blanche en dessous 3 rémiges primaires de cette couleur à leur base 3 bec et pieds noirs. Le nom de Fiscal que porte cette Pie-grièche au Cap de Bonne-Espérance, est celui du juge chargé de la police. Elle a les mêmes habitudes que celle d’Europe et est à peu près de la même grosseur, mais d’une forme plus alongée. La tête , le derrière du cou , le manteau et l’i- ris sont d un brun-noir 3 les plumes scapulaires, blanches 3 le croupion est grisâtre 3 tout le des- 34 O R N I T II sous du corps, d’un beau blanc, tirant au gris sur la poitrine ; les pennes des ailes sont noires ; les intermédiaires ont plus ou moins de marques blanches, et les dernières, le bord de la même couleur; les quatre tectrices du milieu sont noi- res ; les autres , blanches ; le blanc s’étend da- vantage sur chaque penne, à mesure qu’elles s’approchent de la plus éloignée, dont le côté extérieur porte cette même couleur. Le mâle se distingue par un peu plus de gran- deur, et par la pureté de ses teintes noires et blanches. Le jeune n’a du blanc que sur les bords des plumes scapulaires et sur le ventre ; du reste, son plumage est gris-brun, avec des lignes fines d’un brun foncé. Brisson 3 Orn'tth. tom. 2, p. i8z. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 pl. enl. n. \~l~l-fig. i ( Pie-grièche du Cap de Bonne- Espérance). Lev aillant , Hist. nat. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 6 1 (le Fiscal ). L’Afrique méri- dionale. L. ix |. E.. P.. R. iz. La grande Pie-grièche. 24. L. Cissoïdes. L.Cinereus ; supercilüs remigumque primorum mar- gine rufescentibus ; rostro citrinello ; pedibus fus- cescentibus ; caudâ elongatâ3 cuneiformi 3 acuta. Sourcils et bord des rémiges roussâtres ; bec couleur de citron ; pieds brunâtres ; queue alon- gée , cunéiforme , pointue. C’est d’après M. Levaillant que nous décri- vons cette Pie-grièche. Elle est de la grosseur de notre Merle , mais elle parole plus alongée , à cause de sa queue aussi longue que le corps, éta- gée et terminée en pointe. A l’exception d’un trait roussâtre qui passe au-dessus de l’œil , et de quelques taches de la même couleur, qui sont sur le bord extérieur des grandes pennes a la ires et vers l’extrémité de la queue , tout son plumage est d’un cendré uniforme. M. Levaillant n’in- dique pas le pays de cet oiseau , mais nous croyons qu’il se trouve en Afrique et au Sénégal, d’où a été apporté l’individu dont il va être question , et que nous rapprochons de cette espèce , soit comme un jeune, soit comme une femelle. Il a, comme le précédent, le bec jaune; une grande tache brune au-dessus de l’oeil , laquelle s’étend d’un côté sur les lorums 3 et de l’autre sur les oreilles; la tête est en dessus un peu roussâtre, de même que la nuque et le croupion ; le dos et les scapulaires sont grisâtres ; la gorge et les par- ties postérieures, d’une nuance plus claire ; toutes les plumes du dessus du corps ont sur leur milieu des raies longitudinales brunes ; celles du dessous OLOGIE. portent à leur extrémité des lunules , si ce n’est sur les couvertures inférieures de la queue , qui est très-longue et régulièrement étagée ; les plu- mes qui recouvrent l’aile en dessus, ont leur tige brune, et des raies irrégulières et transver- sales sur un fond roussâtre ; les pennes alaires et caudales sont brunes et bordées de roux à l’exté- rieur ; les pieds et les ongles, bruns. Cet indi- vidu est dans la collection de M. Bâillon. Le- vaillant , Hist. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl...... ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 16. p. 1 43 . L’Afrique. L. 11. E.. P.. R. iz. * La Pie-grièche huppée de la Chine, z 5. L. Jocosus. L. Corpore griseo ; palpebrâ inferiore purpurea ; ano sanguineo 3 pedibus fuscis ; rostro nigro. Corps gris ; paupière inférieure pourpre ; anus couleur de sang ; pieds bruns ; bec noir. Dans quelques provinces de la Chine, l’on connoîc cet oiseau sous le nom de Kowkalkon : on le trouve aussi sur la côte de Malabar, au Bengale et au Coromandel, où il porte le nom de Boulboul. Sa huppe est brune ; le dessus de la tète , noir ; ses côtés , la gorge et le devant du cou sont blancs ; une raie noire part des coins de la bou- che et s’étend en arrière ; une petite tache d’un roux très-vif se trouve au-dessous de chaque œil ; la poitrine, le ventre, les flancs sont d’un blanc sale ; les couvertures inférieures de la queue , rouges ; le dessus du corps et les pennes des ailes, bruns 3 celles de la queue , étagées et d’un brun- noirâtre ; à l’exception des quatre intermédiai- res, toutes les autres ont leur extrémité blanche. Sonnerat a décrit un individu de cette espèce , cjui diffère du précédent par une taille plus pe- tite, une huppe plus alongée et pointue à son extrémité , et par le peu d’apparence de la raie noire qui part des mandibules. Brisson 3 Ornith. tom. z .p. 25 5. pl. zi, fig. z. Buffon , pl. enl. n. 508 ( Petit Merle huppé de la Chine). Les Grandes-Indes. L. 7 4. E.. P.. Pt. 12. ** La Pie-grièche huppée de la Nouvelle- Hollande. z 6. L. Erectus. L. Supra virescens 3 subtàs Jlavicans ; capite tumido colloque ni gris ; rostro /lavo ; pedibus nigricantibus. Verdâtre en dessus, jaunâtre en dessous; tête bouffie, noire, ainsi que le cou; bec jaune; pieds noirâtres. T ORNITHOLOGIE. 735 Latham n’étant guidé que par un mauvais dessin , donne de cetce Pie-grièche une descripr tion imparfaite. Elle a le derrière du cou noir ; le dessus du corps , d’un vert pâle ; le dessous , d’un blanc qui tend au jaune sur la poitrine et le ventre, et la queue, noire. Latham 3 Index 3 Suppl, p. 1 8. n. 7. 2 e édit, du nouv. Dict. d’IIist. nat.tom. 2.6. p. 148. V Australasie. L.. E.. P.. R. 12. *La Pie-grièche de l’île de Luçon. 27. L. Lucionensis. L. Macula aurium nigrâ ; rectri- cibus rujescentibus , apice fusco fasciacis ; rostro fuse 0 -, pedibus rufo-juscis. Tache sur les oreilles, noire ; rectrices rous- sâtres, rayées de brun à leur pointe ; bec brun ; pieds d’un brun-roux. Nous soupçonnons que cet oiseau est dans son jeune âge ; peut-être appartient-il à l’espèce de la Pie-grièche rousse de l’île Panay ? Il a le dessus du corps gris-brun ; le dessous, blanc-roussâtre , avec des petites lignes transversales d’un brun- clair sur le devant du cou, les côtés de la poi- trine et du venrre ; une bande longitudinale brune , sur les oreilles ; les pennes alaires pareilles au dos et bordées de roux ; celles de la queue, rousses, et toutes terminées de blanc-roussâtre, à l’exception des deux intermédiaires. Brisson 3 Omit h. tom.z.p. \ 6y.pl. i\8 . fig. i.Les Grandes- Indes. L. 7 i. E.. P.. R. 12. **La Pie-grièche naine. 28. Z. Fuscus. L. Corpore supra fusco 3 subtus albo ; area inter ros- irum oculosque 3 apice remigum secundariarum mar- gïneque primariarum flavicantibus ; rostro corneo 3 pedibus nigris. Dessus du corps brun, dessous blanc; un arc entre le bec et les yeux ; pointe des rémiges se- condaires et bord des primaires, jaunâtres ; bec couleur de corne ; pieds noirs. Latham n’a pas indiqué la patrie de cette pe- tite Pie-grièche 3 mais nous croyons qu’elle se trouve au Sénégal. Elle est brune en dessus , blanche en dessous ; jaunâtre entre le bec et l’œil ; les bords des pennes primaires de l’aile, et l’extrémité de ses secondaires sont de cette couleur. Latham 3. Synopsis 3 tom. 1. part. 1. p. 191. n. 47 (Brown shrike). 2e édit, du nouv. Dict. d’ Uist.natur. tom. 1 6. p. 14S. L’ Afrique. L.. E.. P.. R. 12. * * La Pie-grièche noirâtre et blanche. 29. L. Obscurus. L. Corpore supra obscurè atro3 subtus superciliisque albis ; rostro corneo ; pedi- bus fuscis. Dessus du corps d’un noir sombre ; dessous et sourcils blancs ; bec couleur de corne ; pieds bruns. Selon Latham , d’après qui nous faisons men- tion de cette Pie - grièche 3 elle se trouve en Amérique, et a le dessus du corps noirâtre ; le dessous et les sourcils, blancs; les ailes et la queue presque noires. Latham 3 Synopsis 3 tom. 1 . part. i.p. 191 . n. 4 6. 2e édit, du nouv. Dict . d’Hist. nat. tom. 16. p. 149. L’Amérique. L. 6 L E.. P.. R. 1 2. ** La Pie -GRIÈCHE NOIRE. 50. L. Pacificus. L. Niger ; capite colloque in vires centem colorem vergentibus ; abdomine et caudâ magis obscuns ,• rostro pedibusque nigris. Noire ; tête et cou changeant en vert ; abdo- men et queue d’une nuance plus sombre ; bec et pieds obscurs. On a trouvé cette espèce dans une des îles de la mer Pacifique. Les plumes de sa tête et de son cou sont très-étroites ; sa queue est longue de trois pouces ; le doigt du milieu, très-alongé ; le plumage, noir, à reflets verts sur la tête et le cou, et se dégradant sur le ventre, les ailes et la queue. Latham 3 Synopsis 3 tom. 1. part. 1. p. 1 64. n. 10. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat , tom. 16. p. X49. L’ Australasie. L. 8. E.. P.. R. 12. ** La Pie-grièche de Nootka. 51. Z. Nootka. L. Niger ; superciliis 3 gulâ 3 collari3 tec- tricibusque alarum majoribus albis ; remigibus se- cundarïis et rectricibus extimis apice albis ; rostro pedibusque nigris. Noire; sourcils, gorge, collier et grandes rectrices des ailes, blancs; rémiges secondaires et la première rectricede chaque côcé, blanches à leur pointe ; bec et pieds noirs. ■ On trouve cette espèce à la baie de Nootka , sur la côte occidentale de l’Amérique septen- trionale. Elle a le sommet de la tête, le dessus du cou et le dos noirs ; deux lignes , dont une de cette couleur, et l’autre blanche sur les côtés de la tête, depuis la racine du bec jusqu’au com- mencement du cou ; la dernière passe au-dessus de l’œil et l’autre au-dessous ; la gorge est blanche, et le cou , entouré d’un collier blanc ; cette cou- leur couvre les grandes couvertures de l’aile , borde et termine les pennes secondaires et les ORNITHOLOGIE. quatre les plus extérieures de la queue, qui est noire , de même que les petites couvertures et les pennes de l’aile , dont la bordure est d’un brun- jaunâtre 3 les plumes du croupion sont cendrées et bordées de gris. Pennant 3 Arct. ^ ool . torn. i. p. 239. n. 130 ( Natka shnhe). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 149. L’ Amérique septentrionale L. 6 E.. P.. R. 12. * La PlE-GRlÈCHE PENDEUR. 52. L. Pendens. L. Niger; corpore supra cinereo ; abdomine vitta- que supra infraque oculos albis. Noire 3 dessus du corps cendré ; abdomen et une bandelette au-dessus et au-dessous des yeux, blancs. Levaillant a imposé à cet oiseau le nom de Pendeur 3 parce qu’il accroche le superflu de sa nourriture à une branche , pour la retrouver quand il en a besoin ; cette dénomination con- viendroit également à nos Pies-grièches , surtout à l’ Ecorcheur 3 qui a la même habitude. Le Pendeur 3 qu’on dit habiter dans l’Inde , a le dessus de la tête, du cou et du corps d’un gris- bleuâtre, plus clair sur le croupion et sur les cou- vertures supérieures de la queue ; la gorge , le devant du cou, noirs 3 cette couleur se termine en pointe sur la poitrine ; le reste du dessous du corps, blanc 3 deux bandes blanches, dont l’une passe au-dessus et l’autre au dessous de chaque œil, partent des coins de la bouche, s’étendent sur les côtés du cou et se joignent par en bas ; les pennes des ailes sont noires 3 les primaires, bordées de gris-blanchâtre, et les dernières se- condaires terminées de blanc ; les quatre pennes intermédiaires de la queue, entièrement noires et d égalé longueur 3 les autres , étagées , en partie blanchâtres à l’extérieur et noirâtres à l’intérieur. Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 66. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 1 49, L’Afrique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 11, **La Pie-grièche a queue rouge. 53. L. Phznicurus. L. Corpore supra griseo-rufo 3 subtus lutescente albo ; fasciâ per oculos nigric ante-, caudâ uropygioquc intense rufis. Dessus du corps d’un gris-roux, dessous d’un blanc-jaunâtre 3 bande noirâtre à travers les yeux 3 queue et croupion d’un roux profond. Pallas n’a rencontré qu’une seule fois cette Pie-grièche dans les campagnes couvertes de ro- ches qui avoisinent l’Qnon. Son port et sa taille sont analogues à ceux de notre Pie-grièche rousse. Le dessus du corps esc d’un gris-roux y le dessous, d un blanc-jaunâtre 3 une bande noire est sur les côtés de la tête 3 la queue et le croupion sor.c d’un roux vif. Pallas 3 Jfoyage 3. p. 693. n. 6. Ie edit. du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 2 6. p. 5 5 o. L’Asie septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * La Pie-grièche quadricqlore. 34. Z. Quadricolor. L. Fronte capitis lateribus gutture- que nigris ; corpore subtùs albo ; supra occipite- que nigris ; pectoris ventrcque lateribus rufesceti- tibus. Front, côtés de la tête et gorge, noirs 3 dessous du corps blanc 3 dessus et occiput noirs 3 côtés de la poitrine et du ventre, roussâcres. Cette Pie-grièche , décrite peur la première fois dans la 2e édition du nouveau Dictionnaire d’Ili toire naturelle 3 a été apportée des Terres australes par M. de Labillardière , et fait partie de la collection du Muséum d’histoire naturelle. Elle a un plumage de quatre couleurs, savoir, noire, blanche, grise et rousse. La première occupe le front , une partie du sinciput , les côtés de la tête, d’où elle descend sur la gorge, les pennes des ailes et de la queue * la seconde do- mine sur toutes les parties inférieures, le pli et le dessous de l’aile, forme une tache sur le mi- lieu des pennes primaires, termine toutes les la- térales de la queue et borde en dessus les plus extérieures de chaque côté 3 la troisième est ré- pandue sur l’occiput, le dessus du cou, du corps et des couvertures supérieures de l’aile 3 enfin, la quatrième teint légèrement les côtés du ventre et de la poitrine. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 2 6. p. 150. L’Australasie. L. d. E.. P.. R, 12. ** La Pie-grièche robuste. 3 5. Z. Robustus. L. Cinereo c&ruleus ; capite albo ; remigibus 3 fas - ciâ caudœ rostroque nigris. D’un gris-bleu 3 tête blanche 3 rémiges, bande sur la queue et bec, noir. Larham, qui le premier a publié la descrip- tion de cette espèce, dit qu’elle se trouve à la Nouvelle-Hollande, et qu’elle porte un plumage analogue à celui de notre Pie-grièche ; mais la tête , le cou en entier et les pennes des ailes sonc noires 3 la queue est pareille au corps, qui est d’un gris-bleu ; ses pennes sont terminées par une large bande noire, frangée de blanc. La- thatn 3 Index 3 Suppl , p. 18. n. 6. 2e édit, du nouv , ORNITHOLOGIE. 7,37 nouv. Diction. d'IIlst. natur. tom. 2. G. p. 150. V Australasie. L. 20. E.. P.. R. 12. *La Pie-grièche rouge a plastron blanc. 3 6. L. Mystaceus. L. Suprà fuscus 3 collo3pectore caudâque rubris; fasciâ pectoris strigâque sub oculls albis ; rostro pedibusque nigris. Brune en dessus ; rouge sur le cou, la poitrine et sur la queue ; bande sur la poitrine et raie sous les yeux , blanches ; bec et pieds noirs. M. Levaillant, qui a fait connoître cet oiseau dans son Histoire des Oiseaux d’ Afrique 3 dit qu’elle appartient aux îles de la mer du Sud. Elle a le bec alongé , garni d’un crochet très-ap- parent de chaque coté ; la queue très-étagée ; la tête et le derrière du cou , le manteau et les sca- pulaires, d’un noir mat ; la gorge , le devant du cou et la poitrine, d’un rouge éclatant ; un large demi-collier blanc , sur le haut de la dernière partie ; le ventre et les couvertures inférieures de la queue d’un jaune clair ; un trait rouge sur le bord des pennes intermédiaires de l’aile ; celles de la queue , d’un rouge vif en dessus , plus foibles en dessous et blanches à leur tige. Levail- lant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’Afrique 3 pl. G 5 . z * edit. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. iG.p. 15 1. L’ Afrique méridionale. L. 10. E.. P.. R. 1 2. * La Pie-grièche rousse du Bengale. 37. L. Cristatus. L. Capite cristato ; corpore suprà rufescente 3 subtus fulvo fuscoque undulato ; rostro corneo ; pedibus nigris. Tête huppée; dessus du corps roussâtre , des- sous ondé de fauve et de brun ; bec couleur de corne ; pieds noirs. Edwards a publié la figure de cette Pie griéche3 dont la tête est un peu huppée ; le dessus du corps , roux ; le dessous , d’un orangé sale , rayé transversalement de noir ; un croissant de cette couleur est derrière chaque œil ; les pennes des ailes sont brunes et bordées d’une teinte pâle ; celles de la queue, rousses en dessus et grises en dessous. Brisson, Ornithol. tom. 1. p. 173. Ed- wards 3 Oiseaux 3 pl. 5 4. Les Indes. L. G ~. E.. P.. R. 1 2. *La Pie-grièche rousse de l’île Panay. 3 ü. L. Panayensis. L. Capite 3 gulà3 jugulo3 pec- tore abdomineque rufis ; cervice 3 ails caudâque fuscis ; rostro pedibusque nigris. Tête , gorge , devant du cou , poitrine et ab- domen , roux; dessus du cou, ailes et queue „ bruns; bec et pieds noirs. ( Pl . i-/i.fig. 4.) On doit à Sonnerai la connoissance de cette espèce , dont l’iris est couleur de feu ; la tête , le devant du cou et le ventre sont rouges ; le dessus du cou, "les ailes et la queue, bruns. Sonnerat 3 Voyage 3 p. 1 14. pl. 70. 2e édit, du nouv. Dict . d’Hist, natur. tom. iG. p. 155. Les Indes. L. 10. E.. P.. R. 12. * * La Pie grieche shach. 39. L. Shach. L. Lutescens ; fronte alisque nigris. Jaunâtre; front et ailes noirs. C’est d’après le voyageur Osbek qu’on a décrie cette Pie-grièche de la Chine, où elle porte le nom d’Aschach. Son plumage est gris sur la tête et sur le dessus du cou , dont le derrière est d’un blanc- jaunâtre ; cette teinte est fort pâle sur le dos et sur le ventre ; les pennes des ailes sont noires ; les grandes, blanches à leur base, et les autres à leur pointe. Osbek 3 Voyage 3 p. 227. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 16. p. 153. Les Grandes-Indes. L. 9. E.. P.. R. 12. La Pie-grièche silencieuse. 40. L. Silens. L. Suprà niger 3 subtüs albus ; rostro corneo ; pe- dibus dilutè fuscis. Noire en dessus, blanche en dessous; bec couleur de plomb ; pieds d’un brun clair. M. Levaillant a rencontré cette espèce dans l’intérieur des terres australes de l’Afrique. Elle place son nid sur les arbres, et le construit avec beaucoup d’art. Sa ponte est ordinairement de trois ou quatre œufs d’un vert pâle , comme barbouillé de roussâtre. Ses parties supérieures sont noires ; les infé- rieures blanches ; une bande de cette couleur esc sur les ailes, et une bordure pareille sur le côté intérieur des pennes extérieures de la queue. La femelle, â laquelle les jeunes ressemblent dans leur premier âge , porte une taille plus petite que celle du mâle , et ses couleurs sont moins pures ec moins prononcées. Levaillant 3 Oiseaux d’Afri- que, pl. 74. L. 8. E.. P.. R. 12. * La Pie-grièche sourcil roux. 41. L. Su- perciliaris. L. Viridis ; super ciliis fronteque rufis ; capite cinereo. Verte ; sourcils et front roux ; tête cendrée. Nous ne connoissons que l’extérieur de cet oiseau, qu’a décrit M. Levaillant dans ses Oi- A a a a a 738 O R N l ï H O LO G I E. seaux d'Afrique, Il porte un plumage générale- ment vert, plus ou moins foncé, à l’exception du front et des sourcils , qui sont roux , et deux bandes qui parcourent les côtés de la têre et des- cendent en arrière jusqu’à la naissance du cou ; le reste de la tête d’un gris-cendré. Lev aillant 3 Oi seaux d’ Afrique } pi. 7 G. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. aatur. tom. 26. p. 155. L. 5 E.. ?.. R. 11. * * La Pie-grièche taboane. 4 z. L. Tabuen- sis. L. Corpore supra olivaceo ; gulâ et pectore cïnereis ; abdominejlavïcante-fusco ; caudâ 3 ros- tre> pedibusque fus lis. Dessus du corps olivâtre ; gorge et poitrine cendrées ; abdomen d’un brun jaunâtre ; queue, bec et pieds bruns. Tonga-Taboo, une des îles des Amis, dans la mer du Sud , est la patrie de cette Pie-grièche , qui a le dessus de la tète d’un brun-verdâtre , le- quel prend un ton olivâtre sur les côtés et sur le dessus du corps; la gorge et la poitrine , cendrées; le ventre, brun- jaunâtre; le bas-ventre, noirâtre; les pennes primaires, noires; les secondaires , d’un brun sombre et frangées de blanc obscur ; la queue, brune. Laiham 3 Synopsis , tom. 1. part. 1. p. 164. n. 9 ( Tabtian shrik). ze édit, du nouveau Diction. d'Hist. nat. tom. 2.0. p. 15;. La Polynésie. L. 8 f. E.. P.. R. ix. *Lâ PiE-GRlÈCHE A TETE NOIRE. 45. L. Me- lanocephalus. L. Capite gulaque nigris ; corpore supra olivaceo 3 subtus pallidiore; caudâ fasciâ latâ 3 nigrâ 3 apice fiavâ ; rostro nigro ; pedibus nigrïcanùbus. Tête et gorge noires ; dessus du corps olivâtre, dessous plus pâle ; bande large et noire sur la queue , dont la pointe est jaune ; bec noir ; pieds noirâtres. [Pi. 1 -yi.fig. 1.) Cette espèce, qu’on rencontre dans les îles Sandwich , a la tête et la gorge d’un noir bril- lant ; le corps d’un vert-olive, plus pâle en des- sous, rembruni sur le croupion et sur les pennes des ailes , qui sont bordées de vert ; la queue est arrondie , et terminée par une bande noire, fran- gée d’une couleur jaune , qui s’étend d'autant plus, que ses pennes s’éloignent du centre. La- tham 3 Synopsis 3 tom. \. part. 1 . p. 165. n. ix. pl. 6. xe édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 26. p. 1 5 4. La Polynésie. L. 6. E.. P.. R. 1 Z. * La Pie-ghièche tcha-chert-bé. 44. L. Leucocephalus. L. Albus ; corpore supra virescence - nigt 0 ; caudâ supra virescence atra 3 sublus nigrâ; rostro pedibusque plumbeis. Blanche ; dessus du corps d’un noir-verdâtre ; queue pareille en dessus, noire en dessous ; bec et pieds plombés. (Pl. 1 7 1 .fig. 1 . ) Le nom conservé à cette Pie-grièche est celui sous lequel elle est connue à Madagascar, sa pa- trie. La tête , la gorge , le devant du cou et le dessous du corps sont d’un beau blanc ; les par- ties supérieures , les couvertures des ailes et de la queue, d’un noir-verdâtre ; leurs pennes, bor- dées de vert. Brisson Ornithol. tom. 2. p. 195. n. 2 4 ( Grande Pie-grièche verte de Madagascar). Buffon 3 pl. en!, n. 374 ( Grande Pie-grièche ver- dâtre de Madagascar). L’Afrique méridionale. L. 8. E.. P.. R. ix. * * La PlE-GRlÈCHE VARIÉE. 45. L. Afcr. L. Suprâ niger 3 subtiis albus ; dorso maculato ; lineâ subocularï albâ ; in medio alarum maculâ rufo albâ>; rostro nigro ; pedibus fuscis. Noire en dessus , blanche en dessous ; dos ta- cheté,; ligne blanche sous les yeux ; tache d’un blanc-roux sur le milieu des ailes ; bec noir ; pieds bruns. O11 rencontre cette espèêe en Afrique. Elle a le dessus de la tête noir ; le front, blanc, ainsi qu’un trait qui passe au-dessus de chaque œil, et s’étend du bec à l’occiput ; le dessus du cou et du corps plus ou moins tacheté de blanc sur un fond noir ; les ailes et la queue de la dernière couleur ; une grande tache triangulaire, roussâtre, au mi- lieu des couvertures de l’aile ; ses pennes secon- daires, bordées en dehors de la même teinte; le dessous du corps, blanc, rayé de ferrugineux sut les flancs, la poitrine et le ventre ; les deux pen« nés intermédiaires de la queue, terminées de blanc ; les latérales, de cette couleur dans leur milieu er sur le côté extérieur. Latham 3 Index s Suppl, p. 19. n. 11. Xe édit, du nouveau Dict . d’Hist. natur . tom. 26. p. 15 4. L’Afrique occi- dentale. L.. E.. P.. R. IX. **Lâ PlE-GRIFXHE A VENTRE FERRUGINEUX. 4 6. L. Ferrugineus. L. Corpore suprâ fusco-nigro ; jugulo pectoreque sordidè albis ; abdomine ferra- gineo ; rostro suprâ nigro 3 subtùs cornco ; pedibus nigns. Dessus du corps d’un brun-noir ; devant du cou et poitrine d’un blanc sale ) abdomen fer- ORNITHOLOGIE. rugineux ; bec noir en dessus, couleur de corne en dessous ; pieds noirs. Latham , qui a fait connoîrre cette Pie-grièche d’ Afrique 3 l’a d’abord présentée comme un indi- dividu de l’espèce de la Pie grièche fiscale ; mais dans le deuxième supplément de son Synopsis , il l’a donnée pour une espèce distincte, dont le dos et le croupion sont bruns -, la gorge et la poitrine d’un blanc sale ; le ventre et le bas-ven- tre, ferrugineux, et la queue, d’un brun-ferru- gineux. Latham 3 Synopsis , tom. 1. part. 1. p. i6$.n. 8 ( Ferruginous bellied shrike). ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 16. p. 155. L’Afrique méridionale. L. 9. E.. P.. R. 11. **La Pie-grièche wilbong. 47. L. Flavi- gaster. L. Corpore suprà fusco , subtus J/avo ; ca- pite supra 3 rostro pedibusque nigris. Dessus du corps brun, dessous jaune ; dessus de la tête , bec et pieds , noirs. Le nom de Wilbong est celui que les habitans de la Nouvelle-Hollande ont imposé à cette es- pèce, qui est d’un naturel hardi et cruel , et qui fait la guerre aux petits oiseaux qui se trouvent dans le canton qu’elle habite. Toutes les plumes de la tête, jusqu’au-des- sous des yeux , sont longues et noires, très four- nies, et forment une espèce de huppe lorsque l’oiseau les hérisse ; tout le dessus du corps est d’un brun-ferrugineux, à reflets verts ; une tache blanche se fait remarquer sur le menton ; la poitrine et le ventre sont jaunes ; les pennes des ailes et de la queue, noirâcres. Latham , Index 3 Suppl, p. 19. n. 9. ze édit, du nouveau Diction. d’IIist. natur. tom. 16. p. 155. L’ Australasie. L. 9. E.. P.. R. iz. * * * G E N R E. FALCONELLE, Falcunculus. Lanius , La- tham. Corpus ohlongum 3 ntgro , filavo fusco va- rium. Caput rotundatum 3 cristatum. Rostrum validum, breve} lateratim compressius- culum 3 subarcuatum ; mandibula superior versus apicem utrinquè dentata aduncaque ,• inferior brevior 3 apice recurvata 3 acuminata. Nares rotunda 3 latérales, propè capistro pennis sit& . Lingua b revis , triangularis } apice lacera. 739 Collum médiocre. Remex la. reliquis longïor. Femora extra abdomen posita ; tibijt pars infe- rior plumosa . Pedes tetradactyli , digiti très anteriores , pos- ticus unus • exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 z. Falcunculi in Australasiâ habitant ; insectis aviculisque victitant. Corps oblong, varié de noir, de jaune et de brun. Tète arrondie , huppée. Bec robuste, court, un peu comprimé laté- ralement , un peu arqué ; mandibule supérieure dentée sur chaque côté vers le bout , et crochue. Narines rondes, latérales, situées près des plumes du capistrum. Langue courre , triangulaire , lacérée à sa pointe. Cou médiocre. Rémige première la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen j jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un der- rière ; les extérieurs réunis a leur base; pouce posé au bas du tarse sur le même planque les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 z rectrices. Les Falconelles habitent dans l’Australasie, vivent d’insectes et de petits oiseaux. * La Falconelle a front blanc, i. F . Frontatus. L. Cristatus ; suprà fuscus , subtus f la- vus ; capite colloque nigris ; lateribus vittis duabus albis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Huppée ; brune en dessus, jaune en dessous ; tête et cou noirs ; deux bandelettes blanches sur les côtés de la première partie ; bec noir ; pieds bruns. Cette espèce, qui habite la Nouvelle-Hol- lande, a la tête et le cou noirs ; deux bandelettes blanches sur les côtés de la tête, dont l’une part de l’œil et s’étend vers l’occiput , et l’autre prend naissance sur le lorum , passe sur le front et des- cend sur les côtés de la gorge ; les joues sont noires ; les parties supérieures du corps , d’un joli vert-olive; les inférieures, d’un beau jaune; les ailes et la queue, brunes ; celle-ci est terminée de blanc. Latham , Index , Suppl, p. 18. n. 8. A a a a a z 7 4° ORNITHOLOGIE. i e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. i 1 . p. 44. V Australasie. L. 7 E.. P.. R. 12. * * * Genre. SPARACTE , Sparactes. Corpus oblongum . Caput roiuridatum y cristatum. Rostrum médiocre , validissimum 3 basi setis rccumbentïbus instructurn3 supra convexum; man- dibula superior versus apicem utrinqué dentata 3 emarginata 3 adunca 3 injerïor depressa 3 brevior 3 integra. Nares ovau3 setis semi-tecta. Lingua brevis 3 triangularis 3 apice lacera. Collum médiocre. Remiges ia. , 2*. omnium longissima. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- tions unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 o. Sparactes in Polynesiâ habitant. Corps oblong. Tête arrondie , huppée. Bec médiocre, très- robuste, garni à sa base de soies dirigées en avant, convexe en dessus; mandibule supérieure dentée vers le bout et sur chaque coté, échancrée, crochue; l’inférieure déprimée, plus courte, entière. Narines ovales, à demi couvertes par des soiés. Langue courte , triangulaire , lacérée à sa pointe. Cou médiocre. Rémiges ire. et 2e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds técradactyles ; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs soudés à leur base ; pouce posé sur le bas du tarse , au niveau des antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à xo rectrices. Les Sparactes habitent dans la Polynésie. * Le SPARACTE HUPPÉ, i. S. Cristata. S. Cristây capite corporeque nigris ; gutture rubro ; uropy- gio tectricibusque cauda superioribus yirescente - JJ avis ; remigibus secundariis extàs albis ; rostre ferrugineo ; pedibus diluté c&ruleis. Huppe, tête et corps, noirs; gorge rouge; croupion et tectrices supérieures de la queue d’un jaune-verdâtre ; rémiges secondaires blanches en dehors ; bec ferrugineux ; pieds d’un brun clair. Selon M. Levaillant , qui le premier a décrit cet oheau , il se trouve dans les îlès de la mer du Sud. Sa huppe est composée de plumes étroi- tes, inégales, et dont les plus grandes ont près de quatre pouces de longueur et creusées en> gouttière. Cette huppe s’élève sur le front et se recourbe en avant; sa couleur est un noir pur, de même que celle qui domine sur tout le plu- mage ; les plumes de la gorge sont roides , dures et d’un rouge vif entremêlé au bas de cette partie de quelques traits jaunes ; une large bande de cette couleur, flambée de quelques lignes rouges dans son milieu et pointillée de noir sur les co:és, traverse le milieu du corps ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont d’un jaune-verdârre ; les pennes moyennes des ailes , blanches sur leur bord extérieur ; ce qui donne lieu à des lignes de cette couleur sur l’aile , pour peu qu’elle se déploie. Levaillant 3 Hist. des Oi- seaux d’ Afrique 3 pl. 79 ( Bec-de-fer ). Bujfon 3, édit, de Sonnini 3 tom. 5 G.p. 79 [Bec de fer). La: Polynésie. L. 9 à 10. E.. P.. R. 10. *** Genre. LANION, Lanio. Tanagra 3 Linnée , Latharrr. Corpus oblongum 3 variis coloribus instructum .. Caput rotundatum3 simplex aux cristatum. Rostrum lateratim compressum 3 validum 3 su- pra carinatum 3 versus apicem angustum • mandi - bula superior margines inférions basi tegens 3 poné medium dente truncato utrinque munita3 apice adunca ; inferior brevior ad apicem emargmata s. recurvata 3 acuminata. Nares rotund&3 membranâ fhnbriata 3 pervicty prope plumis capistri sita. Lingua Rictus ciliatus . Collum médiocre. Remiges 3“. , 4a. reliquis Ion gis sim a. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ,• digiti très anteriores 3 unus posticus j exteriores basi connexi ; hallux quem - admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens », Cauda rectricibus^ 11*. ORNITHOLOGIE. Laniones in America mcridionaUs durais habi- tant ; insectis victitant; in dumis nidifie a nt ; ova 4-5 pariunt. Pullïs c&dgenis escam mater in os ingerit; hi è nido discedunt 3 ad volandum tantum apti sunt. Corps oblong, couvert de diverses couleurs. Tête arrondie, simple ou huppée. Bec comprimé latéralement, robuste, caréné en dessus, étroit vers le bout ; mandibule supé- rieure couvrant à sa base les bords de l’inté- rieure, munie sur chaque bord et vers le milieu; d’une dent obtuse, crochue vers le bout ; l’infé- rieure plus courte, échanctée, retroussée et acu- rninée à sa pointe. Narines rondes, bordées d’une membrane, ouvertes, situées près du capistrum. Langue Bouche ciliée. Cou médiocre. Rémiges 3e., 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes to- talement emplumées. Pieds tétradactyles j trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base;, pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les an- térieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue composée de douze pennes. Les Lanions se tiennent dans les buissons de l’Amérique méridionale, se nourrissent d’in- sectes, nichent dans les halliers, Leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les petits naissent aveu- gles , sont appâtés dans le nid par la mère , et ne le quittent qu’en état de voler., * Le Lanion HUPPÉ, i. L. Cristatus. L. Niger;. cristâ rubrâ ; loris capistroquejlavis; guU medio rujo ; rostro pedibusque aigris.. Noir; huppe rouge 3 sommet de la tête, lo- rums et capistrum jaunes ; milieu de la gorge roux ; bec et pieds noirs. M. de Lalande fils a rapporté du Brésil cette espèce , qui porte une huppe rouge , con- formée comme celle du Roitelet rubis 3 tt qui s’é- lève sur le sommet de la tête ; l’espace entre le bec, l’œil et le capistrum sont jaunes 3 le milieu de la gorge est roux ; le pli de l’aile, blanc en dessous, et le reste du plumage ,. noir. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat . tom . 1 y..p. 305,. Lé Amé- rique. méridionale. L. 6. E.. P... R. 10.. * Le. Lan LO N. MORDORE,. 2, Z.. Atricapillus L. rubescente-rufus ; c'apiît , cixudâ et ali s nitente- nigris ; rostro atro ; pedibus juscis. D’un roux- rougeâtre ; tête, queue et ailes d’un noir brillant 3 bec noir 3 pieds bruns. On avoit rangé cetre espèce parmi les Tanga- ras , mais n’en ayant pas les caractères , et en présentant qui la distinguent particulièrement , on en fait depuis peu un genre particulier, qui n’est composé que d’elle et de la précédente. Oit la trouve à Cayenne. La tête , les ailes et ta queue sont d’un beau noir lustré 3 le reste du corps est d’une belle cou- leur mordorée, plus foncée sur le devant du cou et sur la poitrine. Les plumes de cet oiseau sorte plus longues qu’elles 11e le sont ordinairement , et en général effilées et à demi décomposées 3 la queue est étagée et dépasse les ailes en repos d’environ quinze lignes. La femelle esc rousse , et ne porte aucun vestige de noir dans son plu- mage. Latham 3 Index 3 n. 13 [Tan gara atrica - pilla). Bujfon > Hist. nat. des Oiseaux y tom. 4. p. 2 35. pl. enl. n. %oy. fig. 2 ( Tangara jaune ar tête noire die Cayenne ). V Amérique méridionale.. L. 7. E.. P.. R. 12. *** Genre. BATARA, Thamnophilus. Lanius3tur dus , Linnée3, Latham. Corpus ovatum3- varies coloribus pictum.. Caput rotundatum 3 interdum cristatum. Rostrum basi rectum 3 robustum , supra con - vexum3 lateratim compressum; mandibula superior apice utrinqueaut emarginata3.aut dent ata 3 adur.ca; inferior apice incisa 3 recurvata 3 acuminata. N ares ovau 3 pervia 3 propè frontem sit&. LXngua crassiuscula 3. apice bifida . Rictus ci- liatus. Collum médiocre. AU brèves 3 rotundats 3 pennâ spuriâ brevi ; remigibus ia. , fi. , 4“. ,. fi. qudm reliquas longio - abus. Femora extra abdomnen posita ; tïbi& omrd.no plumoss. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 posti- cus unus; digiti exteriores ad medium usque coalitï3 , internus et intermedius basi connexi ; pollux quem- admodian. anteriores imo tarsi positus3 sedilemcin, ? gens , omnibus articulis humi incumbens.. Cauda elongata 3 re.trïcibus 12», Thamnophili in Africa 3 Amènes, meridionaiïs- dumis habitant ; insectis victitant ; in dumetis ni- dficant ; ova. 4,-5 pariunt.. Mas femïnam. incur- ORNITHOLOGIE. bantem alens et ipse incubans. Pullis c&cigenis éscarn mater in os ingerit ; hi è nido discedunt 3 ad volandum tantum idonei sunt. Corps ovale, peint de diverses couleurs. Tête arrondie, quelquefois huppée. Bec droit à sa base, robuste, convexe en dessus, comprimé latéralement; mandibule su- périeure échancrée ou dentée vers le bout et cro- chue ; l'inférieure entaillée, retroussée et acu- minée à sa pointe. Narines ovales, ouvertes, situées près du front. Langue un peu épaisse, bifide à sa pointe. Bouche ciliée. Cou médiocre. Ailes courtes, arrondies, à penne bâtarde courte; les 2e., 3 e., 4e. et 5e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière; les extérieurs réunis jusqu’au milieu , l’intermédiaire et l’externe à leur base ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue alotigée, à douze rectrices. Les Bataras se tiennent dans les buissons de l’Afrique et de l’Amérique méridionale , vi- vent d’insectes et nichent dans les buissons. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Le mâle nour- rit la femelle quand elle couve et partage l’incu- bation. Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le BatâRA AGRIPENNE. i. T. Caudacutus. T. Virescente-fuscus; rectricibus nigric ante- fus cis 3 acutis ; rostro supra fusco 3 subtàs basi albo. D’un brun-verdâtre ; rectrices d’un brun-noi- râtre , pointues 3 bec brun en dessus , blanc en dessous à sa base. Les pennes de la queue de ce Batara 3 qu’on trouve à la Guyane, sont aiguës, comme usées par le bout et noirâtres ; le plumage est généra- lement d’un roux-verdâtre, plus clair sur le cou. 2e édit, du nouv. Dict. d’Iiist. nat, tom. 3 . p. 310. La Guyane. L. 7 f. E.. P.. R. 12. ÿ Le Batara a ailes vertes, 2. T. Chlorop- terus. T. Supra fuscescente-rufus, subtàs fusco ni- groque transyetsïm striants 3 tectricibus alarum mi - noribus pallid'e rufis ; remigihus extàs viridihus 3 intàs fus cis ; caudâ nigro 3 albo griseoque trans- versim striata ; pedibus c&ruleis. D’un roux rembruni en dessus ; rayé trans- versalement de brun et de noir en dessous ; pe- tites couvertures des ailes rousses ; rémiges vertes en dehors, brunes en dedans; queue avec des raies transversales blanches, noires et grises ; pieds bleus. Cette espèce de la Guyane a la grosseur de notre Etourneau ; le haut de la tête d’un roux rembruni ; le dessus du cou et du corps de la même teinte, mais plus claire sur le croupion ; les pe- tites couvertures des ailes d’un roux pâle, avec une zone noire ; leurs pennes, vertes en dehors et brunes en dedans ; les côtés du cou et toutes les parties inférieures rayées transversalement de brun et de noir; la queue longue, arrondie et rayée de noir, de blanc et de gris. ze édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 3. p. 310. La Guyane. L. S. E.. P.. R. 12. *Le Batara alapi. 3. T. Alapi. T. Olivaceo- fuscus gutture pectoreque nigris 3 abdomine cine~ reo ; caudâ nigficante. D’un brun-olivâtre; gorge et poitrine noires ; abdomen cendré ; queue noirâtre. On rencontre ce Batara en troupes nombreu- ses dans les forêts de la Guyane , où elles se nourrissent de fourmis et d’autres petits insectes ; on les voit plus souvent à terre ou perchées sur des branches peu élevées, et jamais en plein air. Cet oiseau est d’une grande agilité et fait enten- dre , en sautillant, une espèce de fredonnement, suivi d’un petit cri aigu , que ces oiseaux répètent plusieurs fois de suite lorsqu’ils se rappellent. Le nom à’ Alapi qu’on a donné à cette espèce, vient de ce que les couvertures supérieures des ailes sont piquetées de blanc ; leur couleur domi- nante est un brun foncé, qui se fait aussi remar- quer sur les pennes, qui ont leur dessous noirâ- tre ; la tête, le cou et le dos, au milieu duquel une tache blanche se fait apercevoir, sont d’un brun-olivâtre ; le reste du dessus du corps est cendré ; la gorge , le devant du cou et la poitrine sont noirs ; les parties postérieures, d’un cendré foncé ; les pennes de la queue, noirâtres ; celle- ci est un peu étagée et dépasse l’aile en repos d’environ un pouce et demi. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle n’a point de tache blanche sur le dos, que sa gorge est de cette couleur, et le reste des parties infé- O R N I T H 0 L O G I E. rieures, roussâtre, arec des taches grises sur les côtés du bas- ventre et sur les plumes qui recou- vrent le dessous de la queue 3 les points des cou- vertures alaires sont roussâtres 3 enfin fa couleur brune des parties supérieures est moins foncée que chez le mâle. Ces descriptions ne peuvent convenir en entier à tous les individus de cette espèce, car les taches et les couleurs elles-mêmes sont sujettes à varier, comme dans toutes les es- pèces de ce genre. Latham x Index } «.119 [Tur- dus alapi). Buffén 3 Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4. p. 48 y pi. enl. n. 701. Jîg. z. L’ Amérique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 12. * * Le BâTARA BLEUATRE. 4. T . Coules cens. T. Corpore supra nigricante plumbeo ; jugulo pec- toreque c&rulescentibus ; veriice , alis caudaque nigris abiomine albo-c&rulescente. Dessus du corps d’un plombé-noirâtre 3 devant du cou et poitrine bleuâtres ; vertex } ailes et queue, noirs; abdomen d’un blanc- bleuâtre. M. de Azara, qui a fait connoître cet oiseau du Paraguay, l’appelle Batara negroy aplomado } d’après les deux couleurs dominantes de son plu- mage. Les côtés de la tête, le dessus du cou et la poitrine sont bleuâtres ; le sommet de la tête, les ailes et la queue , noirs ; celle-ci est terminée et bordée de blanc ; une tache de la même cou- leur est sur le haut du dos ; le dessous du corps d’un blanc- bleuâtre. De A-qara , Apuntamientos para la Hist. nat . de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plaça x tom. x.p. 1 99. n. z 1 3 . ze édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. y p. 311. L’ Amérique méridionale. L. 5 |. E.. P.. R. 1 z. *Le Batara a calotte noire. 5. T. Atn- capillus. T. V ertice nigro y corpore s.iipra griseo , subtus c&rulescente - cinereo ; teçtricibus alarum remigibusque secundariis albo marginatis • alis rectricibusque nigris x his apice albis ; rostro pedi- busque nigris. Vertex noir: dessus du corps gris, dessous d’un cendré-bleuâtre ; tectrices des ailes et pen- nes secondaires bordées de blanc ; ailes et tec- trices noires 3 celles-ci terminées de blanc j bec et pieds noirs. Le mâle de cette espèce, que l’on trouve à Cayenne , a le sommet de la tête noir ; le dessus du corps , d’un gris de souris ; le dessous , d’un cendré-bleuâtre; les ailes, noires; leurs couver- tures et leurs pennes secondaires bordées de. 7 43 blanc; les pennes de la queue, de la première couleur et terminées par la dernière. Chez la femelle, le sommet de la tète est d’un roux sale ; le dessus du cou , des ailes et de la queue, brun ; les pennes alaires et caudales sont bordées de roux et tachetées de blanc à leur extrémité ; on voit aussi des taches sur les plu- mes scapulaires ; la gorge et toutes les parties postérieures sont d’un cendré sale, plus foncé sur les flancs. Merrent. Fasc.pl, 10. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 . p. 3 1 x. La Guyane. L. 5. E.. P.. R. iz. *Le Batara a cravate noire. 6. T. Cin- namomeus. T. Supra cinnamomeus subtàs dilu- tior y temporibus x genis , mento tectricibus ala- rum, gula et peciore nigris y torque albo-nebuloso f rostro et pedibus nigris. Couleur de caneJle en dessus, d’une nuance plus claire en dessous ; tempes, joues, menton , tectrices des ailes, gorge et poitrine, noirs ; col- lier d’un blanc nébuleux 3 bec et pieds noirs.. M. de Azara rapproche cet oiseau de son Ba- tara gola negra y comme nous nous rangeons à son sentiment , il en résulte que l’espèce est ré- pandue, non-seulement dans la Guyane, mais encore au Paraguay. Montbelliard l’avoir d’abord donné pour un Merle , mais ensuite il l’a rapporté au Fourmillier palikour. Cependant, si la figure du Palikour est exacte dans les planches enlumi- nées de Briffon , ces deux oiseaux présentent des différences assez remarquables pour être séparés, l’un de l’autre. En efler, la raille de celui-ci est ramassée, et sa queue courre et égale à son ex- trémité ; tandis que l’autre a une taille, svelte, et une queue alongée et arrondie.. La cravate de ce Batara esc noire bordée de blanc , et s’étend depuis le bec jusqu’à la partie moyenne de la poitrine, où la bordure blanche esc rayée transversalement de noir et remonte jusqu’aux yeux , en. embrassant les trois quarts de la circonférence du cou, et finissant par couvrir totalement les joues ; le dessus des ailes est du même noir et parsemé, de petites mouchetures ; les grandes couvertures sont terminées de fauye; le reste du plumage est couleur de canelle. La- tham 3 Index. ( Turdus cinnamomeus )„ Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux. , tom. y p. 391. pi. enl . n. 560. fig. z ( Merle à cravate de Cayenne L L’ Amérique méridionale L. 5 . E.. P.. R. 1 iv * * Le Batara doré» 7. T. Auratus. T. Cogom supra pliwibeo-fusco aurato , subtàs rufo auro rnixto ; capitis lateribus c&rulescente albidoquc punctatis ; gutture griseo ; rostro nigro c&ruleo- que ; pedibus plumbeis. Dessus du corps d’un brun - plombé doré , dessous brun et mêlé d’or 3 les côtés de la tète pointillés de bleu et de blanchâtre ; la gorge grise 3 le bec noir et bleu 3 les pieds plombés. C’est d’après M. de Azara que nous décrivons cet oiseau , qu’il appelle Batara pardo doradoy et qu’il a vu au Paraguay. Le sommet de la tête est mordoré 3 le dessus du cou et du corps d’un brun- plombé , nuancé de couleur d’or ; c’est aussi la teinte des couvertures supérieures des ailes et du bord extérieur des pennes , excepté la deuxième et la troisième rangées qui sont plus noirâtres et ont leur extrémité blanche ; toutes les pennes latérales de la queue sont noirâtres et terminées de blanc ; les côtés de la tête , pointillés de bleuâtre et de blanchâtre 3 ia gorge est couleur de perle ; le devant du cou mordoré 3 le dessous du corps, roux et mêlé d’or. De A-qara 3 Apun - tamientos para, la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. z. p. toi . n. 114. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 3. p. 311. Le Paraguay. L. 5 E.. P.. R. xi. Le Batara a front roux. 8. T. Rufifrons. T. Supra fuscusj subtus 3 fronte temporibusque rufus ; crisso albo ; caudâ , rostro pedibus que ci - nereis. Brun en dessus, roux en dessous, sur le front et les tempes ; couvertures inférieures de la queue, rectrices, bec et pieds, cendrés. Montbelliard rapproche cet oiseau de Cayenne du Fourmillier palikour; et l’observation que nous avons faite à l’article du Batara à cravate noire , est commune à celui de cet article, quant aux proportions du corps ec de la queue 3 nous y ajouterons que le Batara à front roux ayant un plumage totalement différent des autres , on ne peut s’empêcher de le regarder plutôt comme une espèce différente, que comme leur variété, à moins que ce ne soit la femelle du Batara à cravate noire i qui n’est pas connue. Cet individu a le front, les côtés de la tête , la gorge, tout le devant du cou et le ventre, roux 3 le dessus de la tête et du corps , les couvertures supérieures de la queue et les pennes des ailes, bruns ; les couvertures supérieures de ces der- nières, noires et bordées d’un jaune vif 3 les in- férieures de la queue, blanches et les pennes grises. Latham , Index , n. 1 1 5 ( Turdus rufifrons). Bufiv/tj Hist. nat. des Oiseaux _, tom. 3 .p. 402. pl. enl. n. 614. fig. 1 ( Merle roux de Cayenne ). V Amérique méridionale. L. 6 a £.. P.. R. 11. ** Le Batara ferrugineux. 9. T. Rubigi - nosus. T. Capice cristato ; corpore supra rubigi - noso y subtàs fLavescente-rubro. Tête huppée ; dessus du corps rougeâtre, des- sous d’un roux-jaunâtre. Cet oiseau, que Latham a présenté pour une Pie-gri'eche y se trouve â Cayenne 3 sa tête esc huppée , et tout son plumage est, sur les parties supérieures, d’une couleur de rouille, et sur les inférieures , d’un rouge-jaunâtre. Latham y Index y n. 3 3 ( I.anius rubiginosus ). Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 3. p. 3 13. L’ Amérique méri- dionale. L.. E.. P.. R. ii. * Le Batara a gorge blanche. 10. T. Albi- collis. T. Suprà fuscus ; gulâ albâ ; genis pectore- que nigris ; lateribus colli stria nigrâ albâque ; tec- tricibus alarum nigris alboque variis ; rostro nigro y pedibus fuscis. Brun en dessus 3 gorge blanche 3 joues et poi- trine noires ; raie noire et blanche sur les côtés du cou ; tectrices des ailes noires ec variées de blanc 3 bec noir 3 pieds bruns. Le Batara de cet article a été apporté de la Guyane, et fait partie de la collection du Mu- séum d’histoire naturelle. Comme son plumage et sa taille onc de grands rapports avec celui à cravate noire , ne seroic-ce pas une variété d’âge ou de sexe ? Au reste, il a toutes les parties su- périeures brunes 3 la gorge blanche ; les joues ec la poitrine noires ; une bande noire et blanche sur chaque côté du cou, qui remonte jusqu’aux joues 3 les couvertures des ailes parsemées de pe- tites taches blanches 3 le ventre , de cette couleur dans le milieu et roux sur les côtés ; les pennes des ailes et de la queue, noires. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 3. p. 313. L’Amérique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. ** Le grand Batara. ii. T. Major. T. Suprà niger ; tectricibus alarum remigibusque albo mar- ginatis ; rectricibus extimis fasciis quinque albis ; corpore subtus albo ; rostro nigro , basi cyaneo ; pedibus dilutè plumbeis. Noir en dessus 3 tectrices des ailes et rémiges bordées O R N I T H O L O G I E. bordées de blanc ; les dernières rectrices avec cinq raies brunes ; dessous du corps blanc ; bec noir, bleu à sa base; pieds d’une couleur de plomb claire. M. de Azara appelle cet oiseau Bat ara mayor3 pour le distinguer de tous ceux qu’il décrit ; mais ce n’est pas le plus grand des nôtres, quoique nous lui ayons conservé l’épithète de grand. Cette espèce construit son nid à trois pieds au-dessus du sol , et le compose d’un grand nombre de petites branches épineuses. Sa ponte est de deux œufs blancs, marbrés de violet obscur: elle se trouve au Paraguay. Chez le mâle , tout le dessus du corps est d’un noir profond, avec une bordure blanche aux couvertures supérieures et aux pennes des ailes ; cinq bandes transversales de cette même couleur sont sur les deux pennes extérieures de la queue , et quelques points pareils sur les trois suivantes ; elle règne encore sur toutes les parties infé- rieures, avec un mélange de noir seulement sur les jambes. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et en diffère encore en ce qu’elle est rousse en dessus ; couleur de tabac d’Espagne sur les cou- vertures inférieures de la queue ; que le roux est mélangé de brun sur la poitrine, et que le bec est entièrement bleu de ciel. De A-qara , Apun- tamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. i. p. 195. n. 2ii. L’ Amérique méridionale. L. ô -j. E.. P.. R. 12. Le BâTARA GRISIN. 12. T. Griseus. T. Cinereo- griseus ; vertice 3 gutture et pectore ni gris ; stria oculari , rectricum apice3 abdomine crissoque albis, rostro nigro ; pedibus cinereis. D’un gris-cendré; vertex 3 gorge et poitrine noirs ; strie oculaire, pointe des rectrices , abdo- men et partie postérieures, blancs; bec noir; pieds bruns. Montbelliard avoit d’abord placé cet oiseau à la suite des Merles ; mais depuis il l’a indiqué comme une variété de son Fourmillier huppé ( notre Batara huppé). L’un et l’autre présentent des rapports dans leur plumage ; mais ils diffèrent tellement par leur longueur, leur grosseur et toutes leurs dimensions, que nous ne pouvons nous empêcher de rejeter cette réunion. Cette espèce,, que l’on trouve à Cayenne, n’est pas plus grosse que la Fauvette à. tête noire. Le mâle a le dessus de la tête noirâtre ; les sour- cils et les couvertures inférieures des ailes, blancs ; le ventre, les parties postérieures, tout le dessus du corps , d’un joli gris-cendré, qui tend au noir sur les pennes des ailes et de la queue , dont l’extrémité est blanche ; les couvertures supé- rieures des ailes entourées de cette couleur ; le bord extérieur des ailes , d’un gris clair ; la gorge, le devant du cou et la poitrine, noirs ; les flancs, gris. La femelle diffère du mâle en ce que le dessus de la tête esc du même gris que le dessus du corps, et en ce que ce qui est noir chez le mâle, est noirâtre chez elle. X„e bec du Grisin est plutôt grêle qu’épais ; c’est en quoi il diffère de ceux des autres Bataras ; mais il a la queue, les ailes et les mandibules conformées de même qu’eux. Latham 3 Index , «.8 8 ( Sylvia grisea ). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 1 . p. 408. pl. cnl. n. 6^i.fig. 1 et 1. V Amérique méridionale. L. 4 d* E.. P.. R. 1 2. *Le Batara HUPPÉ. 1;. T. Cirrhatus. T. Cine- reus ; caudâ3 margine et apice alba ; vertice cris- tato j gulâ albo nigroqué varia ; jugulo et pectore nigris. Cendré ; bord et pointe de la queue, blancs ; vertex huppé ; gorge variée de blanc et de noir ; devant du cou et poitrine noirs. Le cri de cet oiseau , que l’on trouve à Cayenne, ressemble à celui d’un petit poulet. Il porte une petite huppe noire, qu’il baisse et relève à volonté ; la gorge est noire et blanche ; le devant du cou, la poitrine, les couvertures des ailes et l’iris sont noirs ; un liséré blanc entoure les pennes de la queue , et le reste du plumage est cendré : quelques individus ont du roux sut les couvertures des ailes. La femelle a aussi les plumes du sommet de la tête longues et propres à se redresser en forme de huppe, mais elles sont rousses , et une teinte de la même couleur se mêle au gris-cendré de son plumage. Nous rapprochons de ce Batara 3 comme mâles, le Tyran à huppe noire 3 figuré sur la planche 48 des Oiseaux de l'Amérique septen- trionale, et le Tachet des Oiseaux d'Afrique de Levaillant ; et comme femelles, i°. la Pie-grièche huppée du Canada , dénomination qui est fautive, puisqu’on ne la voit point dans cette contrée; c’est le même oiseau que le Tyran à huppe rousse 3 planche 49 des Oiseaux de l’Amérique septentrionale ; z°. le Rousset de Levaillant , planche 77 de ses Oiseaux d’ Afrique 3 lequel se trouve à Cayenne, ainsique tous les individus Bbbbb 746 O R N I T H précédais. Comme la taille n’est pas la môme pour tous, et qu’elle varie de six .à huit lignes, on.doit soupçonner que cette espèce est composée de plusieurs races. Quant à la couleur noire plus ou moins étendue sur le plumage des mâles, et aux taches blanches plus ou moins nombreuses, on peut attribuer ces différences aux diverses époques de l’âge. Latham 3 Index 3 n. i 20 ( Tur- dus cirrhatus). Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 47 G ( F our millier huppé). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 . p. 315. L’ Amé- rique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 1 2. * Le Batara a longue queue. 14. T. Lon- gicaudus. T. Niger j gutture rectricibusque albo maculatis ; rostro pedibusque nigris. Noir 3 gorge et tectrices tachetées de blanc 3 bec et pieds noirs. Ce Batara3 que l’on trouve dans l’Amérique méridionale, est totalement noir, avec des pe- tites mouchetures blanches sur la gorge et sur les pennes des ailes. Cet individu est au Muséum d’histoire naturelle. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3. p. 315. L’ Amérique méridionale. L. 8. E.. P.. R. 12. *Le Batara moucheté. 15. T. Guttatus. T. Supra, albus 3 nigro guttatus 3 subtùs niger , albo maculatus ; rostro corneo ; pedibus fuscescentibus. Blanc et moucheté de noir en dessus 3 noir et tacheté de blanc en dessous 3 bec couleur de corne 3 pieds bruns. Cette espèce, qui habite l’Amérique méri- dionale, et qui fait partie de la collection du Muséum d’histoire naturelle , est totalement blanche et couverte de taches en forme de lar- mes sur routes les parties supérieures 3 d’un blanc pur en dessous chez la femelle 3 noir et moucheté de blanc sur les côtés de la poitrine du mâle. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. yp. 3 1 5. L’ Amérique méridionale. L. 7 à 8. E.. P.. R. 12. *Le Batara rayé de Cayenne, i G. T. Do - liatus. T. Corpore albo nigroque confertim subfas- ciato ; rostro pedibusque nigricantibus. Corps couverc de raies transversales, confu- ses, noires et blanches 3 bec et pieds noirâtres. ( Pl. 1 6 3 , fig. 3 , sous le nom de Pie-grièche rayée de Cayenne. ) Il a la tête un peu huppée, rayée longitudina- lement, et tout le reste du plumage rayé trans- OLOGÏE. versalement de noir et de blanc 3 chaque plume porte deux bandes de chaque couleur ; les teintes du dessous du corps sont plus claires qu’en dessus. Latham 3 Index 3 n. 50 (Tanius doliatus). Bris- son j Ornithol. tom. z. p. 187. n. 21. Bufion s Hist. nat. des Oiseaux 3 pl. enl. n. 297. fig. 2. ( Pie-grièche rayée de Cayenne.) L’Amérique méridionale. L. 6 fi E.. P.. R. 12. **Le Batara rayé du Paraguay. 17. T. Radiatus. T. Cristâ nigrâ ; capistro , capite col- loque superiore nigro alboque marmoreis 3 jugulo pectoreque albidis 3 nigro striatis j corpore subtùs albo ; rostro cyaneo 3 basi nigricante ; pedibus dilutè plumbeis. Huppe noire 3 capistrum , tête et dessus du corps marbrés de noir et de blanc 3 devant du cou et poitrine blanchâtres et rayés de noir 3 dessous du corps blanc 3 bec bleu, noirâtre à sa base 3 pieds d’une couleur de plomb claire. Ce Batara qu’a fait connoître M. de Azara, sous le nom de Batara lisado 3 se trouve au Pa- raguay, et présente dans son plumage des rap- ports avec le précédent 3 mais il porte une huppe plus longue, ayant huit lignes 3 elle est d’un noir pur 3 les plumes de la base du bec et le reste de la tête et du cou sont marbrés de noir et de blanc 3 ces deux couleurs forment des raies trans- versales sur le dos et sur les couvertures des ai- les ; celles-ci sont noires et tachetées de blanc 3 la queue est de la première teinte , avec des ban- des transversales, interrompues, de l’autre cou- leur 3 le devant du cou et la poitrine ont des raies noires sur un fond blanchâtre 3 les parties posté- rieures sont d’un blanc pur 3 l’iris est d’un jaune- paille très-brillant. La femelle porte une huppe pareille à celle du mâle , mais rousse 3 elle en diffère encore en ce qu’elle a les côtés et le derrière de la tête d’un brun mêlé de blanchâtre, de roux et rayé de noir 3 le dessus du cou, couleur de tabac d’Espagne , et tout le dessous du corps, d’un roux- 'blan- châtre. Cette espèce construit son nid sur les petites branches horizontales des buissons épais, et le compose, à l’extérieur, de filamens fortement atta hés à des rameaux qui ferment la fourche à l’extrémité d’une branche mince ; l’intérieur est tapissé de crin et de tiges de plantes aussi déliées. La ponte est de deux œufs blancs, et rayés de rougeâtre. De Aqara 3 Apumamientos para la Hist, nat, de los Paxaros del Paraguay y Rio de ORNITHOLOGIE. n\n la P lata , tom. i ..p. 196, n. m. 2 e édit, du nouv. Dut. d’Hist. nat. tom. 3 . p. 316. V Améri- que méridionale. L. G ~. E.. P.. R. 12. Le Batara rayé a tête rousse. 18. T. Lineatus. T. Rufescente albo transverslm striatus ; vertice rufo. Rayé transversalement de roussâtre et de blanc; verte. x roux. Le Brésil est la patrie de ce Batara , que nous nous avons vu au Muséum d’histoire naturelle. A l’exception du dessus de la tête qui est roux , tout le reste du plumage est rayé transversale- ment de noir et de blanc-roussâtre. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3. p. 3 16. V Amé- rique méridionale. L. G. E.. P.. R. 12. Le Batara rougeâtre. 19. T. Rubicus. T. Corpore supra fuscescente-rufo 3 subtus rubescente ; venue cinereo ; genis albis 3 fuse 0 maculatis ros- tro nigro ; pedibus fus cis. Dessus du corps d’un roux rembruni ; vertex cendré ; joues blanches , tachetées de brun 3 bec noir ; pieds bruns. C’est dans la collection citée ci-dessus , que se trouve cet oiseau de l’Amérique méridionale. Il a le dessus de la tête d’un gris-cendré ; les joues, blanches et tachetées de brun ; le dessus du corps, d’un roux rembruni; le dessous, roussâtre; le menton, blanc; les ailes et la queue , noirâtres, terminées de blanc. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 .p. 31 6. L’ Amérique méridionale. L. 9 ~. E.. P.. R. 12. *Le Batara roux. 20. T. Rutilus. T. Suprà rufus j subtùs flavescente-albus ; tectricibus alarum ni gric antibus 3 rostro nigricante ; pedibus plum- beis. Roux en dessus , d’un blanc-jaunâtre en des- sous ; tectrices des ailes noirâtres ; bec de cette couleur ; pieds couleur de plomb. Cette espèce du Paraguay , que M. de Azara appelle Batara roxa , dilfère des autres du même pays, en ce qu’elle a l’aile plus forte , le tarse et les doigts plus courts, le bec moins crochu à sa pointe et moins comprimé sur les côtés ; mais ses habitudes et ses mœurs sont les mêmes que celles de ces congénères. Tout son plumage est couleur de tabac d’Espagne , à l’exception du dessous du corps qui est blanc-jaunâtre , et des couvertures extérieures du dessus de l’aile, ainsi que le côté intérieur de ses pennes, qui sont noirâtres. De A'qara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata, tom. 2. p. 205. n. 215. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 . p. 3 iG. L’ Amérique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 12. ** Le Batara TACHETÉ. 21 .T. N&vius. T. Cor- pore suprà nigro , subtùs cinereo ; rectricibus sin - gulis macula oblongâ albâ ; rostro pedibusque ni - gris. Dessus du corps noir, dessous cendré; chaque rectrice marquée d’une tache blanche oblongue ; bec et pieds noirs. Selon Latham , à qui on doit la description de cet oiseau, il se trouve au Brésil , et a toutes les parties supérieures du corps noires ; les plumes du haut du dos et les couvertures supérieures des ailes, terminées de blanc; les pennes secon- daires, bordées de la même couleur, qui forme une tache oblongue à l’extérieur et vers le milieu de chaque penne de la queue ; les pennes cau- dales et alaires sont noires ; le dessous du corps est d’un cendré uniforme. Latham , Index , n. 5 ( Lanius n&vius). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3. p. 316. L’ Amérique méridionale . L. 6. E.. P.. R. 12. * Le Batara schet-bé. 22. T. Rufus. T. Suprà rufus , subtùs albus ; capite nigro-virescente ; rostro pedibusque plumbeis. Roux en dessus , blanc en dessous ; tôte d’un noir-verdâtre ; bec et pieds couleur de plomb. La tête, la gorge et le cou de cette espèce," qui habite Madagascar, sont d’un noir- verdâtre ; tout le dessus du corps est roux ; le dessous , gris- blanchâtre ; la queue , rousse ; les pennes des ailes sont brunes. La femelle diffère du mâle par des couleurs moins vives , et par le gris-blanc qui couvre la gorge et le devant du cou. Latham „ Index , n. 35 [Lanius rufus). Brisson, Ornith. tom. 2. p. 178 [Pie-grièche rousse de Madagas- car). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 1 . p. 313 . pl. etil. n. 2.98. fig. 2. L’ Afrique méri- dionale. L. 7 I. E.. P.. R. 12. * Le Batara tchagra. 23. T. Tchagra. T. Vertice fusco-nigro ; corpore suprà fusco , subtùs cinereo j rectricibus lateralibus nigricantibus s apice albis ; rostro pedibusque nigrescentibus. Vertex brun-noir ; dessus du corps brun , des- Bbb bb 2 "48 ORNITHOLOGIE. sous cendré ; rectrices latérales noirâtres et ter- minées de blanc ; bec et pieds noirâtres. Buffon a présenté ce Batara pour une variété de notre Pie-grièche rousse ; mais Levaillant, qui l’a observé en Afrique , n’est pas de ce sentiment. Il l’appelle Tchagra 3 mot que cet oiseau pro- nonce très-bien , et qu’il exprime par les syllabes tcha3 tcha , tchagra. On trouve cette espèce , non-seulement au Sénégal, mais encore à la pointe de l’Afrique, jusque chez les Cafres. Elle fait son nid dans les broussailles ; sa ponte est de cinq œufs tachetés de brun. Le mâle a le dessus de la tête d’un noir-brun , légèrement teint d’olivâtre ; le derrière du cou et le dessus du corps , d’un brun-tanné ; la gorge, blanchâtre ; une bande blanche , qui part du coin de l’œil et se prolonge au-delà, avec une ligne noire par-dessous, qui lui est parallèle ; le devant du cou et les parties postérieures, cen- drés y les grandes couvertures des ailes et le bord extérieur de leurs pennes, d’un roux-ferrugineux ; le reste de ses pennes, brun, avec une teinte verdâtre par-dessus et cendrée par-dessous ; les deux rectrices intermédiaires, d’un gris-brun ; toutes les latérales, noirâtres et terminées de blanc ; l’iris est brun. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et en diffère en ce qu’elle n’a point le dessus de la tête noir, et que les couleurs du manteau sont moins foncées. Le j eune mâle ne prend la couleur noire qu’à un certain âge ; Je dessus de son corps est d’un brun-cendré, et le brun des parties inférieures est roussâtre. Latham , Index , n. \x ( Lanius rutiluSj var. B ). Bujjon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 1 . pl. enl. n. 474 ( Pie-grièche à tête noire du Sénégal). L’Afrique occidentale. L. 9 f. E.. P.. R. 12. **Le Batara/ a TÊTE BLEUE. 24. T.Cyano- cephalus. T. Supra nigricans , subtùs obscurus ; vertice caruleo-nitente } in medio alto striato -, nu- châ colloque ni gris ; tectricibus alarum maculis et margine exteriori albis ; rostro obscurè c&ruleo ; pedibus nigric antibus. Noirâtre en dessus, obscur en dessous; vertex d’un bleu brillant, et rayé de blanc dans le mi- lieu ; nuque et cou noirs; tectrices des ailes ta- chetées et bordées en dehors de blanc. M. de Azara appelle cet oiseau du Paraguay Batara obscuro y negro. Le dessus de la tête est d’un bleu-turquin , coupé dans le milieu par une raie blanche ; la gorge et les parties postérieures sont d’une teinte sombre , qui tire au noir sur le dessus du corps jusqu’à la queue, au-dessous des yeux et sur les côtés de la tête ; la nuque et le dessus du cou sont noirs , de même que les sca- pulaires et les ailes , dont les couvertures ont quelques taches blanches et sont bordées en de- hors de cette couleur ; les pennes portent une bordure blanche à l’extérieur, mais moins sen- sible ; les deux pennes intermédiaires de la queue sont totalement noires, et les autres ont leur ex- trémité blanche. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a un demi-pouce de moins; le dos, le ventre et les parties postérieures , glacés de verdâtre ; de plus, elle est privée de la raie blanche du haut de la tête. De A-para , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 2. p. 210. n. 237. 2e édit, du nouv. Dict.d' Hist. nat. tom. 3. p. 318. V Amérique méridionale. L. 6 ~ E.. P.. R. 12. ** Le Batara a tête rousse. 25 .T. Ruflca- pillus. T. Vertice rufo ; jugulo pectoreque nigro alboque transverslm striatis ; abdomine albido ; dorso jusco cœruleoque mixto ; rectricibus inter - mediis nigric antibus , lateralibus ni gris , ex tus apieeque albis > rostro supra nigro 3 subiàs dilutè cœru/eo ,• pedibus plumbeis. Vertex roux ; devant du cou et poitrine rayés en travers de noir et de blanc ; abdomen blanchâtre ; dos d’un brun mêlé de bleu ; rec- trices intermédiaires noirâtres, latérales noires et blanches à l’extérieur et à la pointe ; bec noir en dessus, d’un bleu clair en dessous ; pieds plombés. Le nid de cette espèce esc construit comme celui du Batara rayé du Paraguay 3 et sa ponte est composée de deux œufs blancs, faiblement piquetés de rouge. On la trouve dans la même comrée, et M. de Azara l’appelle Batara acona - ledo. Le mâle, la f-melle et le jeune se ressem- blent ; ils ont le dessus de la tête couleur de ca- nelle ; les côtés, d’un brun-blanchâtre; le de- vant du cou et le haut de la poitrine, rayés trans- versalement de brun et de noir; le reste de la poitrine et les parties postérieures, blanchâtres ; le dessous des ailes, blanc-roussâtre ; leurs cou- vertures supérieures , leurs dernières pennes , la bordure extérieure de toutes les autres et le der- rière du cou , mordorés ; le dos , d’un brun mêlé de blanc. De Ar^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat, de los Paxaros del Paraguay , etc. ORNITHOLOGIE, 749 tom. i. p. 105. n. ii 5. ie édit, du nouv. 'Diction. d’Hlsc. nat. tom. 3. p. 318. L’Amérique méri- dionale. L. 6 -r E.. P.. R. ii. * Le BatARA VERT. 16. T. Firidis. T. Firidis ; fronte 3 gutture 3 partibus posterioribus caudâque supra nigro alboque fasciatis. Vert 3 front, gorge, parties postérieures et dessus de la queue , rayés de noir et de blanc. Le front, toutes les parties inférieures et le dessus de la queue de cette espèce, que l’on trouve dans l’Amérique méridionale, sont rayés en travers de noir et de blanc j le reste du plu- mage est vert. Ce Batara est au Muséum d’his- toire naturelle. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3. p. 318. L’ Amérique méridionale. L. 6 j. E.. P.. R. 12. **Le Batara varie. 17. T. Farius. T. Corpore supra cinereo-fusco ; gulâ et pectore ex bubali co- lore jîavo; ah domine , uropygio et crisso sordide fuscescente-albis ; caudâ alisque fuscis j rostro pe- dibusque nigris. Dessus du corps d’un cendré rembruni ; gorge et poitrine d’une couleur de buffle jaune ; abdo- men, croupion et anus d’un blanc rembruni sale 3 queue et ailes brunes ; bec et pieds noirs. Ce Batara du Brésil a le dessus du corps brun- cendré 3 le front et les joues, tachetés d’une cou- leur plus pâle 3 la gorge et la poitrine d’un jaune de buffle; le ventre, le bas-ventre et les cuisses blanc-brunâtres; les scapulaires, blanches 3 les ailes et la queue, brunes. Latham , Index ( Lanius varius). ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. $.p. 318. L’Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. xz. * Le Batara verdâtre. 28. T. Firescens. T. Fertice virescente-griseo3 nigro maculato ; remigi- bus nigris 3 albo punctatis ; corpore supra vires- cente _, subtàs rujescente - griseo ; cauda nigrâ 3 apice albâ. Fertex d’un gris-verdâtre , tacheté de noir 3 rémiges noires et ponctuées de blanc 3 dessus du corps verdâtre , dessous d’un gris-roussâtre 3 queue noire, blanche à la pointe. La tête de cet oiseau de l’Amérique méridio- nale est d’un gris-verdâtre , et tachetée de noir en dessus 3 les ailes sont de la dernière couleur et point illées de b'anc ; le dessus du corps est verdâtre 3 le dessous, d’un gris-roussâtre chez le mâle, et d’un gris pur chez la femelle 3 la queue, noire et terminée de blanc. ie édit du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 3 . p. 319. L’Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. iz. ¥ *Le Batara rufin. 29. T. Rufinus. T. Supra, rufus 3 colore subtus in cinereum vergente ■ rostro atro ; pedibus Jlavic antibus. Roux en dessus, de cette couleur, tirant au cendré en dessous 3 bec noir ; pieds jaunâtres. Le plumage de cet oiseau, qu’on trouve à Cayenne , est roux en dessus 3 cette couleur tend au cendré en dessous. Buffons Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. pl. enl. n. 711. ( Tangarou ). L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. *Lf. Batara vanga. 30. T. Leucocephalus. T. Corpore subtàs albo ; dorso nigro ; remigibus quinque primoribus macula albâ ; rostro nigro ; pedibus plumbeis. Dessous du corps blanc ; dos noir ; des taches blanches sur les cinq premières pennes des ailes 3 pieds plombés. ( Pl. 170, fig. 3 , sous le nom de Pie-grièche de Madagascar. ) On trouve à Madagascar cette espèce, où elle porte le nom qu’011 lui a conservé. Elle a l’occi- put d’un noir-verdâtre 3 le reste de la tête, la gorge, le cou et les parties inférieures d’un beau blanc ; le dessus du corps, changeant en vert 3 les grandes couvertures des ailes terminées de blanc 3 leurs pennes, de cette couleur sur leur côté interne 3 une marque pareille, à l’extérieur des cinq premières, dont le fond est noir; les pennes de la queue, cendrées dans leur pre- mière moitié; noires et terminées de blanc dans l’autre. Latham donne comme une variété de cette espèce, un individu qui se trouve à la Nouveîle- Holl ande, et qui en diffère en ce que le noir du sommet de la tête descend jusqu’au-dessous des yeux, et en ce que le blanc n’occupe sur la tête que la base du bec et le front. Latham _, Index , n. 15 ( Lanius curvirostris). Bris son } Ornithol. tom. 2 . p. 191 ( Pie-grièche de Madagascar), Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1 . p. 312 ( Fanga ou Bécarde à ventre blanc). pl. enl. n. 228 ( Ecorcheur de Madagascar). L. xo. E.. P.. R. 12. 1 * Le Batara roux et rayé. 31. T. Cristatellus. T. Capite rufescente-fusco ; corpore supra rujescente-fusco Jlavesccnteque transvershn 75o O R N I T H strïato subtils sordide rufo ; rostro pedibusque fuscis. Tere d’un brun-roussâtre ; dessus du corps de cerre ceinte et rayé transversalement de jaunâtre 3 dessous d’un roux sale 3 bec et pieds bruns. Les plumes de la tête de cet oiseau , qui a été apporté du Brésil par M. Delalande dis, et qui est dans la collection du Muséum, sont assez longues pour qu’il puisse les relever en forme de huppe lorsqu’il est agité ; leur couleur est brun- roussâtre 3 le dessus du cou, le dos, les ailes et la queue sont rayés en travers de brun- roux et de jaune 3 toutes les parties inférieures, d’un roux- terne, blanchissant sur la gorge et prenant une nuance grisâtre sur les côtés du cou ; la queue est très-longue et étagée. Ie édit, du nouv. Dict. d’ITist. natur. tom. 35, p. 2.00, sous le nom de Vanga huppé. V Amérique méridionale. L. 10. E.. P.. B. 11. * Le BaTARA gris. 31. T. Cinereus. T. Vertice nigro ; corpore supra nigro alboque fasciato } sub- tîis genis guttureque c&rulescente-griseis ; rostro jusco 3 marginibus albidis; pedibus fuscis. Vertex noir ; dessus du corps rayé en travers de noir et de blanc 3 dessous , joues et gorge d’un gris-bleuâtre 3 bec brun , à bords blanchâtres 3 pieds bruns. On doit la connoissance de cet oiseau à M. De- lalande, qui l’a trouvé au Brésil et déposé au Muséum d’histoire naturelle. Le dessus de la tête est noir 3 le dessus du cou, le dos, le croupion, les ailes et la queue, sont rayés transversalement de noir et de blanc 3 les joues, la gorge, le reste du cou et toutes les parties inférieures , d’un gris- bleuâtre 3 le bec est très robuste, et aussi long que la tête 3 la queue est longue et cunéiforme. Xe édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 3 5 . p. 100, sous le nom de Vanga gris. L’Amérique méridionale. L. 10. E.. P.. R. 11. * Le BatARA VERT. 3 3. T. Viridis.T. Supra viri- dis 3 subtus nigro alboque radiatus ; vertice nigro. Vert en dessus ; rayé de noir et de blanc en dessous 3 sommet de la tête noir. Ce Batara 3 qui se trouve au Brésil, et qui est dans la collection du Muséum d’histoire na- turelle, a les plumes du sommet de la tête noires 3 le manteau vert 3 toutes les parties infé- rieures et la queue rayées transversalement de noir et de blanc. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que toutes les plumes du sommet O LO GIE. de la tête sont rousses. L’Amérique méridionale. L . 6 f. E.. P.. R. 12. * * * Genre. PILLURION, Cissopis. Lanius 3 Latham. Corpus subovatum 3 nigro alboque varium. Caput rotundatum. Rostrum breve , crassum , validum 3 conico- convexum ; mandibula superior ad apicem utrinquè emarginata 3 incurva ; inferior brevior. JS ares orbiculares 3 pervi£. Lingua Rictus ciliatus. Collum médiocre. AU brèves ; remigibus , 4*. reliquis longio - ribus. Femora extra abdomen posita ; tib'u pars in~ ferior-plumosa. Pedês tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus iz. Cissopes in America meridionali habitant. Mores ignoti sunt. Corps un peu ovale, varié de noir et de blanc. Tête arrondie. Bec court, épais, robuste, conico-convexe 3 mandibule supérieure échancrée sur chaque côté et crochue vers le bout 3 l’inférieure plus courte. Narines orbiculaires , ouvertes. Langue ..... Bouche ciliée. Cou médiocre. Ailes courtes 3 3®. et 4e. rémiges les plus lon- gues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen J la partie in- férieure des jambes emplumée. Pieds tétradactylesj trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs unis à leur base 3 pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur routes ses articulations. Queue à douze rectrices. Les Pillurions habitent dans l’Amérique mé- ridionale. Leurs mœurs sont inconnues. *Le Pilluriqn BICOLOR. î. C. Bicolor. C. Nigro-nitens ; dorso3 tectricïbus alarum minoribus ; remigum secundariarum margine , corpore subtus 3 rectricibus lateralibus apice albis ■ rostro pedibus > qxe nigris. D’un noir brillant 3 dos, petites couvertures ORNITHOLOGIE. 75i des ailes, bord des rémiges secondaires, extré- mité des tectrices latérales et dessous du corps, blancs ; bec et pieds noirs. Cet oiseau, qu’on trouve à la Guyane et au Brésil , où il est rare , a les plumes du haut de la poitrine alongées, étroites et pointues ; la queue, longue er étagée ; la rête, le cou, la poitrine, les grandes couvertures des ailes , leurs pennes et celles de la queue, d’un noir lustré ; le dos , les petites couvertures des ailes, le bord des pennes secondaires, le ventre, les parties postérieures et l’extrémité de toutes les rectrices latérales d’un blanc pur. Latham 3 Index 3 n. 6 1 ( Lanius pica- tus). Gradin } Syst. nat.édit. 13./2. $1 ( lanius leverianus ). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hisc. natur. tom. 2.6. p. 41-j.pl. M 33. n. 2. L’Amérique mé- ridionale. L. E.. P.. R. il. * * * Genre. DRONGO, Dicrurus. Lanius } Corvus 3 Musci- capa 3 Linn. Lath. Corpus oblongurn3 nigro-nitentej interdum variis coloribus pictum. Caput rotundatum 3 interdum cristatum. Rostrum basi setis recumbentibus obductum 3 validum 3 lateratim compressum ; mandibula supe- rior culmine paulo carinato versus apicem utrin- qué emarginatdi adunca ; inferior apice recurvata3 acuminata. IA ares oblonga 3 magna , setis tecta. Lingua Collum médiocre. AU pennâ spuriâ brevissimâ; remigibus , 3*\ , 4â. omnibus longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anterïores 3 posticus unus ; exteriores basi connexi ; hal- lux quemadmodum anterïores imo tarsi positus , sedilem cingens , omnibus articulïs humi in- cumbens. Cauda forficata , rectricibus 1 2. Dicruri in Africa 3 Asia orientalis arboribus dumisque habitant ; insectis victitant ; in dumis nidifie ant ; ova 4-5 pariunt. Pullis c exigeais mater escam in os ingerit ; hi è nido discedunt 3 ad volandum tantum idonei sunt. Corps oblong , peint de noir brillant, et quel- quefois de diverses couleurs. Tète arrondie, quelquefois huppée. Bec garni à sa base de soies dirigées en avant, robuste, comprimé latéralement j mandibule su- périeure à dos un peu caréné , échancrée sur cha- que côté, crochue vers le bout 3 l’inférieure re- troussée et acuminée à sa pointe. Narines oblongues, grandes, cachées sous les soies. Langue . . ; . . Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde très-courte ; rémiges 2e., 3e. et 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen \ jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les an- térieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes ses articulations. Queue fourchue , à 12 rectrices. Les Drongos habitent sur les arbres et les buissons de l’Afrique et de l’Asie orientale ; vi- vent d’insectes et nichent dans les buissons. Leur ponte est de quatre ou cinq oeufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler. *Le DRONGO BALICASSE. i.D. Balicassius. D« V descente ater ; rostro pedibusque ni gris. D’un noir- vert 3 bec et pieds noirs. . On trouve cet oiseau aux Philippines, dans diverses autres parties de l’Inde, et, selon La- tham , au Cap de Bonne-Espérance. Le chant du mâle est doux et fort agréable. Son plumage est totalement d’un noir-verdâ- tre. Des individus ont la poitrine d’un blanc terne et le ventre gris. On présume que ce sont des femelles ou des jeunes du Drongo fingah 3 et que le Balicassc est la femelle du Drongo droit - gup. Latham 3 Index ( Corvus balicassius ). Bris son 3 Ornith. tom. 2 . p. 31. n. 9 Buffon y Hist. nat. des Oiseaux 3 tom . 3 , p. 85. pl, enl. n. 6 03 ( Choncas des Philippines). Les Gran- des-Indes. L. îo. E.. P.. R. 12. *Le Drongo bronzé. 2. D. Æneus. D. Totus niger-nitens 3 violaceo viridi-aureo repercussus ; rostro pedibusque aigris. D’un noir brillant, à reflets violets et d'un vert-doré ; bec et pieds noirs. Le Bengale est la patrie de ce Drongo , que M. Levaillant a fait connoître. Il est entière- ment d’un noir brillant , à reflets chatoyans bleus. ORNITHOLOGIE. et d’un vert- bronzé sur la tête, le cou , la poi- trine, les ailes et la queue ; le resre du plumage est d’un noir mar. Levaillant 3 Hist. natur. des Oiseaux d’Afrique 3 pl. 176. ze édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 9. p. 58 6. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 10. *Le Drongo drongear. 5. D. Musicus. D. Niger; remigibus primoribus apice fuscescentibus ; rostro pedibusque nigris. Noir ; rémiges primaires brunâtres à la pointe; bec et pieds noirs. Nous devons encore au même naturaliste la connaissance de ce Drongo } qui Fait entendre, le matin et le soir, un ramage qui a des rapports avec celui de notre Merle. Son nid est composé de brins de bois flexibles et si peu tissus, qu’on peut, du bas de l’arbre où il est construit , voir et compter les œufs, qui sont au nombre de qua- tre par chaque ponte, blancs et variés de taches noires carrées : on le trouve au Cap de Bonne- Espérance. La couleur noire qui règne sur tout son plu- mage, se rembrunie à l’extrémité des grandes pennes alaires , et se change en noir-bleuâtre sur les parties exposées .à la lumière. Il n’a point de huppe, et sa queue est peu fourchue. J’ai vu depuis peu un individu de cette espèce, qui a été apporté du Sénégal. La femelle ne diftère du mâle que par une taille moins longue. Le jeune a les plumes du bas-ventre marquées de blanc ; le bout des cou- vertures inférieures de la queue, taché de cette couleur, et tout le reste de son plumage , de gris- brun. Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’Ajri- que 3 pl. 167. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. q.p. 5 86. L’Afrique. L.. E.. P.. R. 10. * Le Drongo drongup. 4. D. Lophorinus. D. Cristatus , niger 3 obscure viridi-repercussus ; ros- tro pedibusque nigris. Noir, à reflets d’un vert obscur ; bec et pieds noirs. Ce Drongo porte une huppe haute de trois ou quatre lignes, et qui se retrousse sur les narines. Son plumage est entièrement noir et à reflets d’un vert sombre. La femelle n’a point de huppe, est d’une taille moindre que celle du mâle, et porte un plumage moins lustré. Levaillantj Hist. nat. des Oiseaux d’Afrique , pl. inédit, du nou- veau Diction, d’ Hist. natur. tom. 0. p. <87. L’Afrique. L. 1 1 à 1 1. E.. P.. R. 1 1. *Le Drongo fïnghah. 5. D. C&rulescens.D. Corpore nigro-C£rulescente ; ab domine albo ; ros- tro nigro ; pedibus cinereis. Corps d’un noir-bleuâtre; abdomen blanc; bec noir ; pieds cendrés. ( Pl. 1 70. fig. 1 . ) Le nom conservé à ce Drongo est celui qu’il porte au Bengale. Les Indiens lui en ont appliqué un autre qui signifie roi des oiseaux 3 parce qu’il les poursuit avec acharnement, en poussant de grands cris et en les assaillant de coups de bec sur le dos, jusqu’à ce qu’ils aient pris la fuite. La tête , le cou , le dos , les couvertures supé- rieures des ailes sont d’un noir brillant , à reflets bleus, pourprés et verts ; la poitrine est cendrée, et le reste du dessous du corps, blanc. Latham , Index 3 n. 3 ( Lanius c&rulescens). B ris s on 3 Or- nithol. tom. 1. p. 89 ( Pie-grièche du Bengale à queue fourchue). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. î.p. 108. Edwards 3 Oiseaux 3 pl. 56. L’Asie orientale. L. 7. E.. P.. R. n. * Le Drongo gris ou le Dongri. 6. D. Leu- coph&us. D. Argenteo gris eus ; rostro pedibusque plumbeis. D’un gris-argenté ; bec et pieds plombés. Il présente la taille , les formes et toutes les proportions du Drongo drongear y mais sa queue est plus fourchue. On le rencontre à l’île de Cey- lan ; son plumage est généralement d’un gris- argenté , et la femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle est un peu plus petite. Levaillant 3 Hist. natur. des Oiseaux d’Afrique } pl. 170. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 9. p. 587. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 10. * Le Drongo gris a ventre blanc. 7. D. Leucogaster. D. Supra gris eus , subtiis albus ; ros- tro pedibusque plumbeis. Gris en dessus , blanc en dessous ; bec et pieds plombés. Ce Drongo présente de grands rapports avec le précédent, et il n’est pas certain qu’il cons- titue une espèce distincte. Tout son plumage supérieur est d’un joli gris, et l’inférieur, blanc. On le trouve dans file de Java. Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’Afrique , pl. 1 7 1 . Ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 9. p. 587. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. IZ. * Le ORNITHOLOGIE, 7 53 Le Drongo HUPPÉ. 8. D. Cristatus. D. Capite cristato ; corpore supra rujes cerne 3 subtus fulvo fuscoque undulato ; rostro corneo ; pedibus ni - gris- _ Tè:e huppée ; dessus du corps roussâtre ; des- sous onde de fauve et de brun ; bec couleur de corne ; pieds noirs. Le chant de ce Drongo 3 qui habite Mada- gascar et le Cap de Bonne-Espérance , est sou- tenu et fort, mais il ne le fait entendre que dans la saison des amours. Il pourchasse les abeilles, surtout le soir, après le coucher du soleil, et le matin avant son lever. Pour cet effet , ces oiseaux se tiennent le long des bois, s’y perchent sur un arbre isolé et mort, d’où ils s’élancent après leur proie, comme font les Tyrans et les Gobe-mou- ches. Ils font entendre alors un cri qui exprime très-bien pia-griach y griach ; quelquefois il y en a vingt ou trente sur le même arbre, qui, en vo- lant, se croisent en tous sens. Nous devons ces détails à M. Levaillaut, qui a observé ces oiseaux dans leur pays natal. Tout le plumage est d’un noir changeant en vert ; sut le sinciput, immédiatement au-dessus de l’origine de la mandibule supérieure , s’élèvent perpendiculairement de longues plumes très- étroites, et dont quelques-unes ont presqu’un pouce huit lignes de longueur ; elles se courbent en devant et lui font une espèce de huppe. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et sa huppe est moitié moins élevée ; du reste elle lui ressemble. Le Jeune est d’un noir-brun sur les ailes et sur la queue, et dans le reste d’un noir glacé de gris, avec du blanc sur les couver- tures inférieures de la queue. Les jeunes femelles n’ont point de huppe apparente, et celle des jeunes mâles n’a que huit à dix lignes de long. Latham y Index , n. x [Lanius forficatus), Bris- son y Ornithol. tom. i. p. 388. n. 16 ( Grand Gobe- mouche huppé noir de Madagascar). Buf- fon y Hist. natur. des Oiseaux 3 tom . 4. p. 586. pl. enl. 72. 189 ( Gobe-mouche huppé du Malabar). V Afrique méridionale. L. 6 f. E.. P.. R. 12. Le Drongo a longue queue ou le Dron- GOLON. 9. D. Macrocercus. D. Niger carules- cente repercussus ; rostro pedibus'que plumbeo-ni- gris ÿ caudl longissimâ 3 cuneatâ. Noir, à reflets bleuâtres 3 bec et pieds d’un noir-plombé 3 queue très-longue , étagée. Cet oiseau , que M. Levaillant a fait connoî- tre, a une taille svelte, le bec plus alongé et moins fort que celui de ses congénères ; il porte une queue fort longue, très-étagée , et un plu- mage entièrement noir, à reflets bleuâtres très- vifs. Levaillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d' Afri- que , pl. 74. ie édit, du nouv. Dict. d’IIist. nat. tom. 3 5 . p. 588. L.. E.. P.. R. 12. * Le Drongo a moustaches. 10, D. Mysta - ceus. D. Niger virescente repercussus ; tectricibus alartim y remigibus primoribus rectricibusque obs- cure fuscis ; rostro pedibusque nigris. Noir, à reflets verdâtres ; tectrices des ailes, rémiges primaires et rectrices d’un brun obscur; bec et pieds noirs. Cette espèce, que M. Levaillant a rencontrée au Cap de Bonne-Espérance , se distingue de toutes les autres par un faisceau de poils roides qui , des bords de chaque narine , se redressent en l’air, en même temps que d’autres soies sem- blables partent des deux côtés de la mandibule inférieure , se dirigent en avant et par en bas, ce qui forme des moustaches très -apparentes. Les petites et les grandes couvertures des ailes , les pennes primaires et celles de la queue sont d’un brun de terre d’ombre, lavé de noir; le reste du plumage est d’un noir à reflets verdâtres. La femelle est d’un quart plus petite que le mâle, et porte un plumage qui ne diffère qu’en ce qu’elle a le bas-ventre et les couvertures infé- rieures de la queue tachées de blanc : leur cri ex- prime erregret. Levaillant 3 Hist. nat, des Oiseaux d.' Afrique , pl. 1 69. 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist, nat. tom. 3 5. p. 588. V Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. 10. *Le Drongo a raquettes, ii. D. Platurus . D. Caruleo-niger ; remigibus caudâque nigris ; rec- tricibus extimis utrinquè longissimis 3 denudatis 3 apice latere exteriore pennatis. D’un noir-bleu ; rémiges et queue noires ; la rectrice la plus extérieure de chaque côté , très- longue, nue, emplumée à sa pointe du côté extérieur. ( Pl. 1 d^,fig. 4 , sous le nom de Drongo du Malabar.) La penne la plus extérieure de chaque côté de sa queue est très-longue, nue dans une étendue de sept ou huit pouces , à partir de l’extrémité des autres pennes, et garnie de barbes vers le bout, ce qui lui donne la forme d’une raquette. Tout son plumage est d’un noir à reflets bril- lans. Cette espèce sevtrouve en double emploi dans C c c c c 75/, O R N I T H divers auteurs, car c’est la même que l’on a dé- crite sous le nom de Coucou huppé de Siam. Ce n’est point un Coucou 3 erreur qui paroîc prove- nir de l’inexactitude du dessin d’après lequel Brisson a décrit ce prétendu Coucou 3 ce dessin le représentant avec deux doigts devant et deux derrière. De plus on lui donne une huppe qu’il n’a pas 3 car cet auteur dit que les plumes de la tête sont seulement un peu plus longues que les autres et forment une petite huppe, et c’est ce que l’on voit chez tous les oiseaux qui ont les plumes du dessus de la tête ainsi conformées, mais qui pour cela ne sont pas des oiseaux porte- huppe. La couleur de son plumage indique une femelle ou un jeune Drongo à raquettes > en effet, au lieu d’être noire à reflets brillans , elle est d’un vert obscur sur la tête , le corps , les ailes et la queue. Latham 3 Index 3 n. 6 ( Lanius ma- laharicus). Idem 3 n. 19 ( Cuculus paradiseus), Brisson , Ornith. tom.yp. 141. n. 2.3 ( Coucou vert huppé de Siam). Buffon 3 Hist. nat. des Oi- seauxy tom. 4 ( Drongo du Malabar). Idem3 tom. G. p. 387 ( Coucou à longs brins). Sonnerat 3 ie Voyage 3 p. 111 ( Gobe-mouche du Malabar). Les Grandes-Indes. L. 17. E.. P.. R. 12. * * * Genre. BAGADAIS, Prionops. Corpus subovatum , cinereo pictum. Cap ut rotundatum 3 cristalum. Rostrum permis recumbentibus basi instrucîum 3 porrectum3lateraùm compressiusculum 3 mandibula superior ad apicem utrïnqu'e emarginata3 adunca ; inferior apice recurvato 3 acuminato. Nares oblonga 3 plumis obsita. Palpebra den- ticulata. Lingua Collum médiocre. AU pennâ spurià brevi; remige xi. reliquis lon- giore. Femora extra abdomen posita 3 tibia pars infe- rior plumosa. Pedes tetradactyli 3 diglti très anteriores 3 pos- ticus unus x exceriores basi connexi ; hallux quem - admodùm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 11. Prionopses in Africa habitant j insectis vic- ïitant. Corps un peu ovale , peint de cendré. Tête arrondie 3 huppée. O L O G 1 E. Bec garni à sa base de plumes dirigées en avant, très-droit, un peu comprimé latérale- ment ; mandibule supérieure échancrée sur cha- que côté et crochue vers le bout 3 l’inférieure retroussée et acuminée à sa pointe. Narines oblongues, cachées sous les plumes. Langue Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde courte 3 la ie. rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base 3 pouce posé au bas du tarse sur le même plan que les an. térieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Queue à x 1 rectrices. Les Bagadais habitent l’Afrique et viveur d’insectes. * Le Bagadais Geoffroy, i. P. Geoffroü. B . Cristâ y capistro genisque albis ; capite3 auribus nigricantibus ; corpore suprà nigto-nitente 3 subtùs albo j rostro nigro 3 pedibus flavis. Huppe, capistrum et joues, blancs 3 tête, oreilles , noirâtres ; dessus du corps d’un noir brillant, dessous blanc 3 bec noir 3 pieds jaunes.. Le nom que M. Levaillant a imposé à cet oi- seau, est celui de M. Geoffroy de Villeneuve,, qui l’a rapporté du Sénégal. Il a Les plumes du capistrum 3, la huppe et les joues d’un Blanc pur 3 la tête et les oreilles d’un noir qui approche de la couleur gris de fer 3 le dessus et le devant du cou, la gorge , la poitrine et les parties postérieures ,, d’un blanc de neige 3 le manteau , les scapulaires et les ailes , noirs et à reflets bleuâtres sous cer- tains aspects 3 le bord des grandes couvertures- alaires, des plus longues plumes scapulaires et des- dernières pennes secondaires, et les deux pennes les plus extérieures de la queue , blancs 3 les au- tres ont en outre plus ou moins de noir 3 les pau- pières sont jaunes. Levaillant 3 Hist. nat. des Oi- seaux dJ Afrique } pl. 80 (,1e Geoffroy). ie édit, du* nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. y p. 145* L’ A j ti- que occidentale .. L. 9. E.. R. R. 11. *** Genre. GQNQLEK, Laniarius. Lanius x Linn.1 Latia. Corpus jerè ovatum.. Cap ut rotundatum . ORNITHOLOGIE. 755 Rostrum basi glabrum3 graciliusculum 3 supra convexum 3 lateratim compressum ; mandibula su- ersus apicem utrinquè emarginata , adunca ; brevior3 apice recurvata 3 acuta, Mares orbiculares, Lingua ; rictus cUiatus. Collum médiocre . AU pennâ spuriâ brevi ; remige 2â. reliquis lon- gi'ore. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetr adactyli ; digiti très anteriores ; pos- ticus unus ; exteriores basi conjuncti ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 11. Laniarii in dumis Africa 3 Asia orientalis ha- bitant; insectis victitant. Pullis c&cigenis escam mater in os ingerit ; hi è nido discedunt3 tantum ad volandum idonei sunt. Corps presqu’ovale. Tête arrondie. Bec nu à sa base, un peu grêle, convexe en dessus, comprimé latéralement ; mandibule su- périeure échancrée sur chaque bord er crochue vers le bouc ; l’inférieure plus courte, retroussée et pointue à sa pointe. Narines orbiculairer. Langue ; bouche ciliée. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde courte la 2e. rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière; les extérieurs réunis à leur base ; pouce articulé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 2 rectrices. Les Gonoleks habitent dans les buissons de l’Afrique et de l’Asie orientale ; ils vivent d’in- sectes. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. *Le Gonolek proprement dit. i. L. Bar- barus. L. Supra niger 3 subtus ruber ; vertice femo- ribus que Jl avis ; rostro pedibusque nigris. Noir en dessus, rouge en dessous ; vertex et cuisses jaunes ; bec et pieds noirs. Gonolek ( mangeur d’insectes ) est le nom que les nègres du Sénégal donnent à cet oiseau , perior v inferior que l’on rencontre encore dans d’autres contrées de l’Afrique, particulièrement près du Cap Vert, dans le pays des Yolofs, où Sonnini l’a trouvé , et où il porte le nom de Bolaye. Il se tient ordi- nairement au milieu des buissons épais, et il ss- roit très-difficile de l’y découvrir, s’il ne se tra- hissoit par son cri qui exprime monvoyo3 et qu’il répète fréquemment, en sautillant de branche en branche. La tête est d’un beau jaune en dessus et noire sur les côtés ; le dessus du corps, d’un joli noir , avec quelques plumes rousses et blanches sur le croupion ; toutes les parties inférieures, jusqu’au bas-ventre, d’un beau rouge clair; celui-ci esc roussâtre ; les petites couvertures des ailes sont noires; les grandes, noirâtres et terminées de roussâtre; les pennes, de la première couleur; celles de la queue , noires en dessus et en dessous. Latham3 Index 3 n. 45 ( Lanius barbarus). Bris- son 3 Ornithol. tom. i.p. 185 ( Pie-grièche rouge du Sénégal ). Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 1 . p. 314. pl. enl. n. 5 6. L’Afrique. L. 9. E.. P.. R. 12. *Le Gonolek bacbakiri ou a plastron NOIR. 2. Z. Bacbakiri. L. Viridis 3 subtus luteus ; lineâ oculari utrinquè in pectus nigrum ductâ y ros- tro nigro ; pedibus nigric antibus. Vert ; jaune en dessous ; ligne oculaire noire et descendant sur le noir de la poitrine ; bec de cette couleur ; pieds noirâtres. Le nom qu’on a conservé à cette espèce est celui qu’elle porte au Cap de Bonne-Espérance ; on lui en applique encore d’autres tirés de ses cris, comme jentje 3 bibi , couit 3 couit. Les co- lons l’appellent Eiland-vogel ; les Hottentots Orop , et les Namaquois Hoep. Les syllabes bac- b a- ki ri expriment le cri du mâle, et couit3 couit celui de la femelle. Leur nourriture se compose d’insectes et de petits oiseaux. On trouve aussi cette espèce à l’île de Ceylan ; elle fait son nid dans des buissons touffus , et sa ponte est de quatre ou cinq œufs, que le mâle et la femelle couvent alternativement. Les jeunes suivent long temps leurs père et mère, et ne portent les couleurs des adultes qu’après leur seconde mue. Le plastron noir qui couvre la poitrine, est comme suspendu par deux cordons de la même couleur, qui encadrent le jaune orangé de la gorge, et qui, en passant sous les yeux, par- viennent jusqu’au bec ; le dessus de la tête est d’un cendré-olivâtre ; le dessus du corps de la même teinte, de même que le bord extérieur 756 ORNITH des pennes de l’aile et des deux intermédiaires .de la queue, dont les autres sont noires et ter- minées du même jaune qui forme les sourcils et qui couvre le dessous du corps. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle est un peu plus petite et que ses couleurs sont moins vives. Celle indiquée par Buffon , est un jeune, lequel n’a ni la plaque noire de la poitrine, ni les cordons qui semblent lui servir d’attaches. Il a la gorge grise ; la poitrine et le ventre, d’un jaune- verdâtre, ainsi que le dessous du corps, mais d’une nuance moins foncée. Latham 3 In- dex j n. 8 o ( Turdus % eilonus ). Brisson 3 Ornith. tom. 2. p. 2.99. n. 4 6 ( Merle à collier du Cap de Bonne Espérance). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 374 ( Plastron noir de Cey- lan). pl. enl. 272 ( Merle à collier du Cap de Bonne-Espérance ). L. 7 f. E.. P.. R. 1 2. *Le Gonolek a cravate BLANCHE. 3. L. Albicollis. L. Gutture albo ; lineâ oculari in pectus nigrurn ductâ ; capite nigro ; collo superiorijlavo ; corpore subtus concolore ; supra. olivaceo-viridi3 flavo rnixto ; pedibus diluté fus cis. Gorge blanche 3 dessus du cou jaune 5 ligne descendant sur le noir de la poitrine 3 rête de cette couleur 3 dessous du corps jaune , dessus d’un vert-olive mélangé de jaune ; pieds d’un brun clair. L’individu que M. Levaillant a décrit et fait figurer, ayant le bec mutilé, il n’a pu assurer de quel genre il pouvoit être ; mais le Muséum d’his- toire naturelle en possédant un autre dont le bec est parfait, nous nous sommes assurés qu’il fait partie du genre des Gonoleks. On le trouve à Batavia et dans diverses autres contrées des Grandes-Indes. Cet oiseau poite sur la gorge une sorte de cravate blanche, et au-dessous un large plastron noir, qui descend jusque sur la poitrine , remonte sur les côtés du cou , et vient presque s’attacher par une bandelette étroite au noir dont la tête est entièrement couverte 3 le cou est ceint en des- sus d’un demi collier jaune , qui se prolonge sur ses côtés et descend jusqu’au bas de la poitrine, qui est, de même que le dessous du corps, d’un beau jaune ; mais cette couleur se dégrade à me- sure qu’elle approche de la queue 3 le dessus du cou, le dos, le croupion, les couvertures supé- rieures de la queue et des ailes sont d’un vert- olive, mêlé de jaune 3 les pennes alaires et cau- dales, d’un brun-noirâtre et bordées de gris à OLOGIE. l’extérieur. Levaillant 3 Hist. des Oiseaux d’A- frique 3 pl. iii. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist . natur. tom. 1 3. p. 299. Les Grandes-Indes. L. 6 b. E.. P.. R. 12. *Le Gonolek oliva. 4. L. Olivaceus. L. Vi- ridi-olivaceus j subtus frontequejlavis ; rectricibus lateralibus partlm concolorihus ; area oculari ni- grâj supra flavo marginatâ ; rostro nigro ; pedi- bus fuscis. Vert-olive ; dessous du corps et front jaunes ; rectrices latérales en partie de cette couleur 3 tour de l’œil d’un noir bordé de jaune 3 bec noir 3 pieds bruns. M. Levaillant a trouvé cette espèce dans les forêts qui avoisinent la baie de Lagos , et dans d’autres contrées de cette partie de l’Afrique. La livrée du mâle n’est parfaite que lorsqu’il est âgé de deux ans 3 elle est, à cette époque , d’un vert-olivâtre tirant sur le jaune, depuis la tête jusqu’aux couvertures supérieures de la queue, dont les deux pennes intermédiaires sont, ainsi que les couvertures des ailes, de la teinte du dos; les autres pennes caudales sont en partie jaunes, mais cette couleur s’étend davan- tage sur les plus extérieures 3 toutes ont , en de- hors, du noirâtre, et à l’intérieur du vert-olive. Les pennes alaires sont pareilles à celles de la queue , mais avec une bordure jaune ; cette cou- leur forme un bandeau sur le front, domine sur les parties inférieures du corps , et prend un ton vert-olive sur les flancs, le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue 3 l’œil est entouré d’une large tache noire , bordée en des- sus d’une ligne jaune. Le même, après sa première mue, a le front bordé d’un blanc-roussâtre 3 la tête et le derrière du cou d’un gris nuancé d’une foible teinte d’o- live ; la tache noire de l’œil, bordée de blanc;, les couleurs du dessus et du dessous du corps , d’une nuance terne , avec un mélange de rous- sâtre sur la gorge, le devant du cou et la poi- trine 3 les parties postérieures, d’un blanc sale un peu olivâtre. Quand il est dans son premier âge , il n’a point de tache nqire autour des yeux 3 sa tête est grise 3 une bordure blanchâtre est aux pennes alaires, et une légère teinte d’olive sur le dessus du corps; les flancs, le ventre et le dessous de la queue sont d’un gris-blanc rayé d’olivârre. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et porte les mêmes couleurs que le jeune. Levaillant 3 Hist. natur. des Oiseaux d’Afrique 3 ORNITHOLOGIE. 7^7 pl, 75. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 13. p. 2. 99. L'Afrique. L. 6 -j. E.. P.. R. 12. * Le Gonolek a ventre rouge. 5 . Z. R«£ri- gaster. L. Vertice corporeque supra c&rulescente- griseis ; lineâ oculari utrinqué in pectus nigrum ductâ ; corpore subtàs rubro ; rostro pedibusque nigrïs. Vertex et dessus du corps d’un gris-bleuâtre 3 ligne oculaire descendant dans le noir de la poi- trine 3 dessous du corps rouge 3 bec et pieds noirs. Nous avons décrit cet oiseau d’Afrique au Muséum d’histoire naturelle. Il a la gorge blan- che, entourée d’une sorte de fer à cheval noir, lequel couvre le bas de la poitrine, et dont les extrémités remontent jusqu’au bec, en passant sous les yeux ; ce qui donne à cet oiseau beaucoup de rapports avec le Gonolek à cravate blanche ; il en diffère par le gris-bleuâtre qui couvre le dessus de la tête , du cou et des ailes , et par le rouge du reste de la poitrine et des parties pos- térieures. ic édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. i}.p. 300. L' Afrique. L. 5 \. E.. P.. R. 12. * Le Gonolek vert a collier. 6. L. Viridis. L. Supra oliv aceo -viridis ; fronte flavâ ; gutture rubro 3 stria nigrâjlavâ rubrâque circumscrïpto ; pectore rubro ; ventre diluté olivaceo-viridi ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Vert-olive en dessus 5 front jaune 3 gorge rouge, entourée d’une bandelette noire, jaune et rouge 3 poitrine rouge 3 ventre d’un vert-olive clair 3 bec noir ; pieds bruns. Le naturaliste Perrein a découvert cette espèce à Maiimbe, dans le royaume de Congo et Ca- congo , où elle se plaît au sommet des plus grands arbres, et d’où le mâle fait entendre un sifflet fort , qui s’entend de fort loin , et qui a quelques rapports avec le chant de notre Caille. Etant d’un naturel sauvage, on l’approche difficile- ment , à moins qu’on n’imite sa voix. Sonnini , . à qui nous avons communiqué cet oiseau , l’a décrit dans son édition de Buflon, sous le nom de Merle vert à collier de Congo. Il a le dessus de la tête jet du cou , le dos , le t croupion, les scapulaires, les couvertures supé- rieures des ailes et de la queue d’un vert-olive 3 cette couleur est un peu claire sur le ventre 3 le front, jaune 3 la gorge, d’un très- beau rouge, entouré d’une bandelette noire, qui part de l’angle du cou, etiorme sur la poitrine une sorte de hausse-col, lequel a, sur les cotés, une bor- dure jaune et d’un rouge vif ; la dernière couleur prend une nuance marron sur sa partie infé- rieure 3 la queue est d’un brun-noirâtre et cunéi- forme ; les pennes des ailes sont pareilles au dos à l’extérieur, et aux pennes caudales à l’intérieur 3 l’iris est jaune. Buffon 3 édit, de Sonnini 3 tom. 4 6. p.io-/ ( Merle à collier de Congo). 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 1 3. p. 300. L’ Afrique. L. 8. E.. P.. R. 12. ***Genre. LANGRAIEN, Artamus. Lanius 3 Linnée, La- tham. Corpus subovatum 3 ni gric ante gris eo 3 albo aut viridi varium. Caput rotundatum. Rostrum basi glabrum 3 Uvigatum 3 conico-elon- gatum 3 validiusculum 3 supra convexum 3 versus apicem lateratïm compressiusculum ; mandibula. superior subarcuata 3 ad apicem utrinqué emargi - nata ; inferior brevior 3 apice recurvata 3 acumï- nata. TA ares rotunda. Lingua 3 rictus ciliatus. Collum médiocre, AU long& 3 acuta ; remige iâ. omnibus lon- giore. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosœ. Pedes tetradactyli ; dighi très anteriores 3 pos- ticus unus ,■ exteriores basi connexi ; hallux quem - admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 12.. Artami in Africa 3 Asiâ orientait 3 Australasiâ habitant ; insectis victitant. Corps un peu ovale , varié de noirâtre , de gris , de brun , de blanc ou de vert. Tête arrondie. Bec glabre â sa base , lisse , conique , alongé , un peu robuste, convexe en dessus, un peu com- primé latéralement 3 mandibule supérieure un peu arquée, échancrée sur chaque bord vers le bout 3 l’inférieure plus courte, retroussée et acu- minée â sa pointe. Narines arrondies. Langue 3 bouche ciliée» Cou médiocre. 758 O U N T T II Ailes longues, pointues'; la irç. rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur routes les articulations. Queue à douze rectrices. Les Langraiens habitent l’Afrique , l’Asie orientale et l’Australasie 3 ils vivent d’insectes. ♦Le Langraien proprement dit. i. A.Leu- corhynchos. A. Corpore supra nigricante 3 subtus libido; peetore3 abdo mine 3 uropygio alhïs ; rostro albo-griseo ; psdibus nigric antibus. Dessus du corps noirâtre , dessous blanchâtre ; poitrine, abdomen et croupion blancs ; bec gris- blanc ; pieds noirâtres. (PA 171 , fig. 3 , sous le nom de Pie-grièche dominicaine. ) Cette espèce, que l’on trouve à Manille, a la tête , la gorge , le dessus du corps , les couver- tures supérieures des ailes et les pennes de la queue, noirâtres ; le croupion, la poitrine, le dessus du corps et les couvertures de la queue d’un beau blanc. Nous croyons que l’on doit rapprocher de ce Langraien y comme variété d’âge et de sexe, la Pie-grièche dominicaine , que Ginelin a présentée pour une espèce particulière, sous le nom de La- nius dominicanus y et dont Sonnerat a publié la figure sur la planche 25 de son Voyage à la Nou- velle-Guinée. Cet oiseau, dit-il, vole avec rapi- dité et en se balançant dans les airs, de la même manière que les Hirondelles. Ennemi décidé du Corbeau y il ne craint point, non-seulement de se mesurer avec lui , mais même de le provoquer. Il le combat avec opiniâtreté, et il finit toujours par le forcer à la retraite. Son plumage est noir sur la tête, le cou, la poitrine, le dos, les ailes, laqueueet les jambes; blanc sur le ventre et sur le croupion. Latham 3 Index y n. 38 ( Lanius leucorynchos). Buffon y Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 1 . p. 310. pi. enl. n. y. fig. 1 ( Pie-grièche de Manille ). L, 7. E,. P.. H. 11. * Le Langraien brun. 1. A. Fuscus. A. Gri- seo-fuscus y fronce flavo marginatâ; remigibus nigris ; rectricibus lateralibus apice sordidè albis ,• rostro basi c&rulescente , apice nigro. Front bordé de jaune ; rémiges noires 3 rec- OLOGIE. trices latérales d’un blanc sale à leur pointe ; bec bleuâtre à la base, noir à la pointe. , Cette espèce , qui se trouve au Bengale , a le front bordé de jaune ; le plumage assez généra- lement d’un gris rembruni , plus clair sur la poi- trine et les parties postérieures 3 les pennes alai- res, noires; la queue, grise en dessus, avec du blanc sale à l’extrémité de ses pennes latérales. 2e édit.dunouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 17 .p. 297. Les Grandes-Indes. L. 6 ~. E.. P.. R. 12. *Le Langraien gris. 3. A. Cinereus. A. Ca- pite y collo , pectore corporeque supra cinereis ; re- migibus caudâque nigris ; rectricibus lateralibus apice albis ; areu oculari nigro ; rostro basi c&- rulescente 3 apice nigro -, pedibus atris. Tête, cou, poitrine et dessus- du corps cen- drés 3 rémiges et queue noires ; rectrices laté- rales blanches à la pointe 3 tour de l’œil noir ; bec bleuâtre à la base, noir à la pointe 3 pieds noirs. L’individu qui a servi pour cette description a été apporté de Timor, et fait partie, ainsi qUe le précédent et le suivant, de la collection du Mu- séum d’histoire naturelle. La tête, le cou et la poitrine sont d’un joli gris clair, plus foncé sur le manteau et les couvertures supérieures des ai- les, dont les pennes et celles de la queue sont noires ; toutes les rectrices latérales ont une tache blanche à leur pointe 3 une raie noire part des narines, s’étend vers l’œil et l’entoure; le bec est plus effilé que celui de ses congénères, et les pieds sont très-robustes. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 17. p. lyj. Les Grandes- Indes. L, 8 7. E.. P.. R. 12. ♦Le Langraien a lignes blanches. 4. A. Lineatus. A. Cinereo-virescens ; alis caudâque nigris • macula remigum albà; rectricibus exterio- ribus apice albis ; rostro c&rulescente ; pedibus atris. D’un verdâtre cendré ; rectrices extérieures blanches à leur pointe ; bec bleuâtre ; pieds noirs. On le trouve à la Nouvelle-Hollande. Son plumage est assez généralement d’un cendré- verdâtre ; les couvertures inférieures des ailes , l’extrémité de toutes les pennes latérales de la queue et le bord extérieur des deuxième , troi- sième et quatrième pennes alaires sont blancs ; certe couleur, par sa position, donne lieu à trois ORNITHOLOGIE. lignes longitudinales , d’où est venue la dénomi- nation qu’on a appliquée à cet oiseau ; les pennes alaires sont noires, ainsi que la queue. La livrée du jeune, avant sa première mue, présente un mélange confus de brun et de blanc terne ; son bec est blanchâtre , et brun à sa pointe. Latham 3 IndeXj Suppl. ( Turdus sordidus ). 2e edit. du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 17. p, 297. V Australasie. L. 6 E.. P.. R. 12. *Le Petit Langraien. 5. A. Minor. A. Fus- cus ; genis 3 mento lorisque nigricantibus ; recta - cibus lateralibus apice albis 3 alis 3 caudâ pedibus- que nigris ; rostro c&rulescente. Brun; joues, menton et lorums noirâtres ; rectrices latérales blanches à leur pointe ; ailes , queue et pieds noirs ; bec bleuâtre. Ce petit Langraien habite dans les Terres aus- trales, et porte une livrée couleur de chocolat, foncée et tirant au noir sur les lorums 3 les joues et le menton ; les ailes sont noires , de même que la queue , dont toutes les pennes latérales ont leur extrémité blanche. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 17. p. 298. Les Terres australes. L. 5 d. E.. P.. R.. 12. ?Le Langraien tcha-chert. 6. A. Fïrïdis. A. Capite j alis et corpore supra obscure viridibus ; subtus albo ; caudâ 3 alis pedibusque nigris ; ros- tro plumbeo j apice albido. Tête, ailes et dessus du corps d’un vert obs- cur; dessous blanc; queue, ailes et pieds noirs; bec couleur de plomb, blanc à sa pointe. Tchà-chert est la dénomination que les habi- tans de Madagascar ont imposée à cet oiseau . qui est d’un vert sombre sur la tête, le dessus du cou et du corps, le bord extérieur des pennes alaires et de toutes les pennes latérales de la queue, ainsi que sur ses pennes intermédiaires; la gorge , le devant du cou et le dessous du corps sont blancs ; les pennes alaires et caudales , noi- râtres. Latham 3 Index ( Lanius viridis). Brisson 3 Ornith. tom. 2, p. 195 . n. 2 ; ( Petite Pie-grièche verte de Madagascar).. Buffon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom.. 1. p. 310. pl. enl. n. 3 2. Jig, z. ( Pie-grièche de Madagascar). L. 6. E.. P.. R. 12. LXIII6. Genre.. COT ING A* Ampelis , Linnée , Latham. 7S9 Corpus subavatum 3 c&ruleoj rubro 3 interdhm albo j cinereo pictum. Caput rotundatum 3 interdum carunculatum. Rostrum médiocre y basi depressum et subtrigo- num 3 supra paulb carinatum ; mandibula superior apice angusta 3 emarginata y curvata 3 injerior sub- tils subplana 3 apice recurvata et acuminata. Nares suborbiculares 3 posticè membranâ semi- clausA 3 capistri pennis tectdt. Lingua cartilaginea 3 apice bijïda. Rictus am- plus. Collum médiocre. AU remigibus 2â. , ^.3 reliquis Ion - gioribus 3 sub&qualibus. Femora extra abdomen posita ; tib'u omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores ad articulum secundum usque connexi; hallux digitum internum ttquans 3 quem - admodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Ampeles habitant in sylvis 3 nemoribus, dumis America meri dion alis ; in arboribus 3 dumis nidï- ficant-, ova 3-4 pariant ; insectis et pracipuè bacciv fructibusque victitant. Pullis c&cigcnis mater escam in os ingerit; hi è nido dis cédant y ad volandum tantum idonei sunt. Corps presqu’ovaîe , peint de bleu, de rouge, quelquefois de blanc et de cendré. Tète arrondie, quelquefois caroncufée. Bec médiocre, déprimé et presque trigone à sa base, un peu caréné en dessus; mandibule supérieure à pointe étroite , échancrée , courbée ; l’inférieure un peu plate en dessous, recourbée en haut et acuminée à son extrémité. Narines presqu’orbiculaires , à demi closes en- arrière , couvertes par les plumes du capistrum . Langue cartilagineuse , bifide à la pointe. Bouche ample. Cou médiocre. Rémiges 2e. , 3e. , 4e. et 5*. les plus longues de toutes, à peu près égales. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière; les extérieurs réunis jusqu’à la seconde articulation ; le postérieur aussi long que le doigt interne, posé sur le tarse , au niveau des anté- rieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes ses articulations. Queue composée de douze rectrices. Les Cotingas se trouvent dans, les forêts , les. *G© ORNITHOLOGIE. bosquets et les buissons de l’Amérique méridio- nale, vivent d’insectes, et principalement de baies , de fruits 3 nichent sur les arbres et dans les buissons. Leur ponte est de trois ou quatre œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid par la mère, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Cotinga AVERANO. i. A. Variegata. A. Sub gula carunculis multis 3 carnosis , elongatis 3 ni gris ; corpore albo-cinereo j rostro nigro ; pedi- bus nigrïcanùhus. Plusieurs caroncules charnues, alongées et noires sous la gorge ; corps d’un cendré-blanc ; bec noir ; pieds noirâtres. Ave de Verano (oiseau d’été) est le nom que les Portugais du Brésil ont imposé à cet oiseau , parce qu’il ne se fait entendre que pendant en- viron six semaines; savoir, en décembre et jan- vier, c’esr-i-dire, au plus fort de l’été dans les contrées méridionales du Nouveau-Monde. Le mâle a la voix forte et en même temps peu agréable ; il la modifie de deux manières diffé- rentes ; tantôt c’est un son pareil à celui d’une cloche, tantôt c’est un bruit semblable à celui qu’on feroit en frappant sur un coin de fer avec un instrument tranchant. On exprime le premier de ces cris par les syllabes kur 3 hur 3 hur 3 et le second par hock 3 kick. Un grand nombre d’appendices noirs, char- nus et en forme de fer de lance , pendent sous le cou du mâle, qui, sous son plumage parfait, est d’un gris presque blanc , avec la tête rousse et les ailes noires; il a, dans un âge [moins avancé, le plumage d’une teinte noirâtre, laquelle s’a- doucit en brun foncé sur la tête, s’obscurcit en noir parfait sur les petites couvertures supérieures des ailes, et s’éclaircit par un mélange de cendré sur tout le corps ; une nuance de vert-brun se mêle au noirâtre des grandes couvertures des ai- les ; l’iris est d’un noir-bleuâtre. Le même , dans sa jeunesse, ressemble à la femelle, qui est un peu plus petite, n’a point d’appendices charnus à la gorge, et porte une livrée mélangée de noirâ- tre , de brun et de vert-noir. Cette espèce est assez commune à I’île de la Trinité. Basson 3 Ornich. rom. i. p. 35 4. n. 9 ( Cotinga tacheté). Bujfon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 45 7. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. u. ♦Le Cotinga bleu. 2. As C&rulea. A. Nuidis- sima c&rulea j subtus purpurea ; aüs 3 caudâros - troque nigris ; pedibus ni gric antibus. D un bleu très- brillant , pourpré en dessou ; ailes, queue et bec, noirs ; pieds noirâtres. Un beau bleu d outre-mer, à reflets violets sur quelques parties , règne presque généralement sur le vêtement du mâle ; la gorge , la poitrine et le haut du ventre sont d’un pourpre éclatant ; les pennes des ailes et de la queue , noires et bor- dées à l’extérieur de bleu. La femelle, dont M. Levaillant a publié la figure, planche 3 5 des Oiseaux rares et nouveaux 3 a le dessus de la tête, le corps et les couvertures des ailes et de la queue d’un brun-noirâtre ; cette teinte est plus claire sur les parties inférieures, et reflète en bleu-verdâtre; chaque plume est ter- minée par une bordure blanche, qui se rétrécit tellement sur la tête, qu’elle n’a l’apparence que d’un point ; elle est très-large , au contraire , sur les grandes couvertures des ailes, dont les pennes primaires sont noirâtres et les autres bordées de roux et de blanc 3 les rectrices , pareilles au dos ; la gorge est roussâtre 3 le bas-ventre et les cou- vertures inférieures de la queue sont d’un roux clair. Le jeune, planche 3 r> du même ouvrage, ne diffère de la femelle, qu’en ce que ses couleurs sont plus ternes et que chaque plume esc termi- née par une lunule roussâtre 3 le bec et lesx pieds sont bruns. g Montbelliard , Larham et Gmelin ont pré- senté le mâle comme la femelle du Cotinga cor- don bleu ; mais M. Levaillant nous fait voir que ces auceurs sont dans l’erreur, erreur bien excu- sable, au sujet de deux oiseaux dont le plumage présente la plus grande analogie ; mais , comme le dit ce savant ornithologiste , le Cordon bleu est plus grand que le Cotinga bleu 3 et porte un bec plus épais. En ourre , les variétés d’âge qu’offrent ces deux Cotingas ne sont pas les mêmes ; celles du premier ont des taches d’un rouge de feu, in- dication de la couleur des j eunes , tandis que celles du Cotinga bleu sont brunes 3 enfin, il seroit bien extraordinaire, ou plutôt il est impossible que le mâle ne se trouve point dans le même pays que la femelle ; car il paroît certain que le Cordon bleu habite le Brésil et n’est pas connu à Cayenne, où le Cotinga bleu3 qui est donné pour sa femelle, est commun. Brisson 3 Ornith. tom. 1. p. 340. n. 1 ( Cotinga). Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux s tom. 4. p. 442. pl . enl. n. 1 S <5 ( Cotinga du Bré° s'il). V Amérique méridionale. L. 8 f . E.. P.. R. 1 x. * Le ORNITHOLOGIE. Le CotINGA BRUN. 3. A. Fusca. A. Corpore supra, nigric ante fus co 3 subtîis fus co ,• pectoris ven- t risque medio longitudinaliter albo striato ; hypo- chondriis violaceo-juscis. Dessus du corps brun-noirâtre 3 dessous brun; milieu de la poitrine et du ventre, rayé longitu- dinalement de blanc ; flancs violets. Cet oiseau , que M. Delalande fils a rapporté du Brésil , a le dessus du corps d’un brun-noirâ- tre uniforme; le dessous d’un brun - noisette , rayé longitudinalement de blanc sur le milieu de la poitrine et du ventre , dont les parties pos- térieures sont d’un blanc pur, ainsi qu’une raie qui traverse le croupion ; les flancs sont d’un brun- violet. ze édit, dunouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8. p. 161. Le Brésil. L. 5. E.. P.. R. iz. Le COTINGA CENDRÉ. 4. A. Cineracea. A. Cinerea 3 saturaùore partibus superioribus ; remi- gibus tectricibusque fuscescentibus ; rostro pedibus- que nigrofuscis. Cendré ; plus foncé sur les parties supérieures 3 rémiges et tectrices brunâtres 3 bec et pieds d’un brun-noir. Tout le plumage de ce Cotinga 3 qu’a fait connoître M. Levaillant , et que l’on trouve à Cayenne , porte un plumage totalement d’un gris-cendré , foncé sur toutes les parties supé- rieures, brunâtre sur les pennes des ailes et de la queue , et plus clair sur la gorge et sur les parties postérieures. Levaillant 3 Oiseaux rares et nou- veaux 3 pl. 44. ze édit. dunouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8 . p. 16 z. La Guxane. L. 8 E.. P.. R. iz. Le Cotinga cordon bleu. 5. A. Cotinga. A. Supra nitidissima cttrulea3 subtùs pur pure a; collari pectoris caruleo ; a lis 3 caudâ 3 rostro pedïbusque nisris. O D’un bleu très-éclatant en dessus ; collier de la même couleur sur la poitrine 3 dessous du corps pourpré; ailes, bec et pieds noirs. (Pl. 164. n. 4.) La tête , le cou et le dessus du corps de ce su- perbe Cotinga sont d’un bleu très- vif , qui jette, selon l’incidence de la lumière , des reflets ver- dâtres sur le croupion et les flancs ; cette même teinte reparoît encore sur les couvertures des ai- les, les inférieures de la queue, le bas-ventre et les jambes; un beau pourpre-violet, coupé sur la poitrine par une bande bleue, domine sur les parties inférieures ; les pennes des ailes et de la queue sont noires. On remarque plusieurs variétés occasionnées par la mue, parmi lesquelles on en voit qui ont la gorge et toutes les parties postérieures pl us ou moins tachetées d’une couleur de leu; d’autres, chez qui le cordon n’est pas entièrement formé. Une des plus belles est celle qui est figurée dans les Oiseaux rares et nouveaux de M. Levaillant , planche 4Z 3 elle a un cercle de plumes couleur de feu au-dessus du cordon. Les individus dont Edwards et Buffon ont publié les figures , sont encore d’autres variétés. La couleur de feu sem- ble indiquer qu’elle est dominante sur toutes les parties inférieures, quand l’oiseau n’est pas sous un plumage parfait : le jeune et la femelle ne sont pas connus. On trouve cette espèce au Bré- sil 3 mais on ne la connoît pas à Cayenne. Buf- fon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom . 4. pl. enl. n. 188 ( Cordon bleu). L’Amérique méridionale . L. 8 ± E.. P.. R. iz. * Le Cot;NGA CUIVRÉ. 6. A. Cuprea. A. OU- vacea ; pennis apice cupreo-aurantïis ; pileo rubro ; genis aurantiis ; pennis pectoris et abdominis san- guineis 3 margine viridi-nitentibus ; caudâ rotun - data ; rostro pallidè Jlavo ; pedibus fuscis. Olivâtre, â plumes d’un orangé-cuivré à leur pointe ; dessus de la tête rouge 3 plumes de la poitrine et de l’abdomen couleur de sang et bor- dées de vert brillant ; queue arrondie 3 bec d’un jaune pâle 3 pieds bruns. On doit la connoissance de cet oiseau à Mer- ren, qui en a publié la figure. Il a beaucoup de rapports avec le Cotinga ouette 3 décrit ci-après, dans sa taille, son plumage et ses habitudes; mais il en diffère par les plumes de sa tête qui sont plus grandes 3 par les moustaches des joues qui sont d’un fauve obscur 3 par ses ailes plus longues et par sa queue arrondie à son extré- mité. Il a le sommet de la tête, rouge 3 les joues , orangées ; les plumes de la poitrine et du ventre, d’un rouge sanguin et bordées de vert luisant et métallique 3 celles du reste du corps , olivâtres et terminées par un mélange d’orangé et de cuivré : on le trouve à Surinam. Merren 3 Beytr. 1 . p.6. pl. i.fîg- 2.. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8 . p. 16 3. L’ Amérique méridionale. L. 8 E.. P.. R. 12. * Le Cotinga doré. 7. A. Auréola. A. Purpu - Ddddd 762 O R N I T H rea 3 venue 3 alarum pane anteriori3 pectore hy- pochondriisque aurato flavis. Pourpré ; vertex , partie antérieure des ailes , poitrine et flancs d’un jaune-doré. Cet oiseau , qui se trouve au Pérou , et que nous avons vu en nature , présente les plus grands rapports avec le Cotinga pacapac 3 puisqu’il porte une livrée pareille , à l’exception du dessus de la tête j de la partie antérieure de l’aile , de la poi- trine et des flancs , qui sont d’un jaune-doré. Ne seroir-ce pas une variété accidentelle ? ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. S. p. 164. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. *Le Cotinga a gorge nue. 8. A. Nudicollïs. A. Alba ; gutture nudo ; rostro pedibusque ni- gris. Blanc ; gorge nue bec et pieds noirs. Lorsque le mâle porte un plumage parfait, il est totalement blanc et sa gorge est nue. La fe- melle ou le jeune en diffère en ce que la gorge est totalement couverte de plumes, que toutes les parties supérieures sont d’une teinte verte et les inférieures tachetées de jaunâtre, de brun et de verdâtre. O11 trouve cette espèce au Brésil , et on voit le mâle et la femelle dans la collection du Muséum d’histoire naturelle. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat, tom. 8 . p. 164. L’Amérique méridionale. L. 8 E.. P.. R. i2. * Le Cotinga a flancs roux. 9, A. Hypo- pyrrha. A. Supra saturatiore grisea ; dorso vires- cente ; corpore subtus cinereo 3 hypochondriis au- rato-rufis. D’un gris foncé en dessus ; dos verdâtre ; des- sous du corps cendré ; flancs d’un roux-orangé. Ce Cotinga 3 que nous avons vu en nature dans un envoi d’oiseaux de Cayenne , présente des rapports avec le Cotinga cendré 3 qui font douter que ce soit une espèce distincte, d’autant plus que nous n’avons pour guide que la dépouille d’un seul individu. Il a toutes les parties supérieures d’un gris foncé, qui prend une nuance verte sur le dos ec sur le bord extérieur des pennes de la queue ; le même gris, mais plus clair, couvre la gorge et les parties postérieures , à l’exception des flancs , sur lesquels on voit une large touffe de plumes d’un roux-orangé ; cette couleur se retrouve en- core sur les plumes du haut de l’aile, termine les petites couvertures et les pennes caudales. ze édit. OLOGIE. du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 8. p. 164, La Guyane. L. 7. E.. P.. R. i2. *Le Cotinga gris. A. Cinerea. Montbelliard présente cet oiseau comme une variété d’âge du Guirarou 3 parce qu’il est , dit-il, plus petit , que sa queue est un peu plus courte , ne dépassant les ailes que de moitié de sa lon- gueur ; en outre il diffère du Guirarou en ce qu’il n’a ni la bande noire qui passe au-dessus des yeux, ni la queue bordée de blanc , ni ses cou- vertures supérieures blanches 5 de plus, les pen- nes de ses ailes sont bordées de blanc , mais elles sont moins noirâtres, et celles de la queue moins noires que chez le Guirarou. M. Levaillant nous assure que c’est un jeune de l’espèce du Cotinga capapac 3 et M. Cuvier dit qu’il se rapproche des Piauhaus 3 plutôt que des Cotingas. Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 pl. 699. L’ Amérique méri- dionale. * Le Cotinga guira-panga. 10. A. Carun- culata. A. Alba ; uropygio 3 remigibus rectricibus - que J’avescente adumbraùs • fronte dénudât a 3 elongatâ 3 carunculatà ; rostro pedibusque nigris . Blanc ; croupion , rémiges et rectrices om- brées de jaunâtre front nu , alongé, caronculé j bec et pieds noirs. {Pl. 190. n. 3. ) On compare la voix de ce Cotinga au son d’une cloche, er elle est d’une telle force, qu’on l’entend d’une demi-lieue de distance , dans les forêts de la Guyane et du Brésil. Le mâle a son plumage d’un blanc pur, lors- qu’il est dans son état parfait ; mais dans un âge moins avancé, on remarque quelques teintes jaunes sur le croupion et sur plusieurs pennes des ailes et de la queue. Ce qu’il y a de plus remar- quable chez cet oiseau , c’est une sorte de caron- cule située sur le capistrum 3 comme chez les dindons. Cette caroncule est flasque et inclinée dans son état de repos ; mais lorsque l’oiseau est agité de quelque passion, elle se gonfle, se relève ec s’alonge : elle a alors deux pouces et plus de longueur, sur trois ou quatre lignes de circonfé- rence à sa base. Cet effet est le produit de l’air, qu’il sait faire passer par l’ouverture du palais dans la cavité de la caroncule et qu’il sait y rete- nir \ cette caroncule diffère de celle du dindon en ce qu’elle est couverte de plumes blanches. Le jeune «mâle, que Montbelliard a donné pour la femelle , a le dessus de la fête et du corps, les couvertures supérieures des ailes, la plus ORNITHOLOGIE. grande partie de leurs pennes et de celles de la queue, d’une couleur olivâtre mêlée de gris ; les pennes caudales latérales, grises et bordées de jaune ; les joues et le front , blancs ; les plumes de la gorge , de la poitrine et de la partie anté- rieure du ventre, grises, frangées d’olivâtre et terminées de jaune •, le bas-ventre et les couver- tures inférieures de la queue , d’un jaune-citron ; celles des ailes, blanches et bordées du même jaune. Selon M. Levaillant , Montbelliard a fait erreur dans la description de la caroncule, car elle est, dit-il, de la nature de celle du dindon , mais elle n’est point creuse. La femelle n’a point de caroncule, et elle a le derrière de la tête, le dessus du corps et les cou- vertures supérieures de la queue d’un vert-olive brun ; les dernières pennes des ailes de cette couleur et lisérées de jaunâtre â l’extérieur ; les primaires et celles de la queue , brunâtres et bor- dées d’olivâtre ; leurs couvertures de la dernière couleur; un trait blanc-jaune sur le milieu des plus grandes ; un trait pareil sur les plumes de la gorge et de la poitrine, qui sont d’un vert-jau- nâtre ; le ventre esc d’un blanc légèrement teint de jaune. Basson , Ornith. tom. i. p. 356. n. 10 ( Cotinga blanc). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 554. pl. enl. n. 793 et 794 ( Cotinga blanc ou Guira-panga ). L’ Amérique méridionale. L. n. E.. P.. R. ii. ** Le Cotinga huppé, ii. A. Cristata. A. Capite cristato y alis caudâque nigris ; abdo mine genisque albis ; dorso rubro. Tête huppée; ailes et queue noires; abdo- men et joues , blancs ; dos rouge. On ne connoît que la peinture de cet oiseau, publiée par Muller, et on n’est pas certain du pays qu’il habite ; cependant Gmelin dit qu’il se se trouve en Amérique , ce qui pourroit bien être , car il présente de l’analogie avec le Grand Cotinga j décrit '-i-après sous le nom de Piau- hau rouge ; aussi M. Levaillant conjecture qu’il pourroit être le même oiseau, mais dans son jeune âge. La tête est huppée; le dos, rouge; les joues et le ventre sont blancs; les pennes des ailes et de la queue , noires. Millier 3 Illustrât, pl. 15. C. ie édit, du nouveau Dict. d’Hist. natur. tom. 8 .p. 1 66. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. *Le Cotinga jaune, iz. A. Lutea. A. Suprà fusco z olivacea 3 subtùs } uropygio rectriçibusque 763 laterahbus luteïs ; macula faucium albâ ; rostro nigro ; pedibus ni gric antibus. Dessus d’un brun-olivâtre ; dessous, croupion et rectrices latérales jaunes ; une tache blanche aux coins de la bouche ; bec noir ; pieds noi- râtres. Sparmann, qui a publié la figure de cet oiseau, n’indique ni ses habitudes ni la contrée qu’il habite. Le jaune qui domine sur son vêtement est mêlé de brun sur les pennes des ailes ; une longue tache blanche est à l’angle des mâchoires , et une autre plus grande, â l’extrémité du ven- tre ; un brun- olive règne sur le dessus du corps. Sparmann 3 Mus. Caris. 3. pl. 70. ze édit, dü nouv „ Diction. d’Hist. natur. tom. 8. p. 166. Pays inconnu. L. 6 ~. E.. P.. R. 1 1. * Le Cotinga ouette. 13. A. Carnifex. A. Rubra 3 fasciâ oculari3 remigum rectricumque api- clbus nigris 1 rostro pallidè rubro ; pedibus sordide fl avis. Rouge; bande oculaire, extrémité des rec- trices et des rémiges, noires ; bec rouge-jaune ; pieds d’un jaune sale. ( Pl . 196, n. z, sous le nom de Cotinga rouge. ) Le nom appliqué à ce Cotinga est tiré de son cri ; mais les indigènes de la Guyane l’appellent Avara ou Apira 3 et les colons le nomment Car- dinal 3 d’après sa couleur. O11 trouve cette es- pèce, non-seulement à Cayenne, oii elle esc très-commune, mais encore au Brésil et à la Nouvelle-Espagne : elle est décrite deux fois dans la treizième édition du Systema natur & 3 sous les noms de Carnifex et de Coccinea . Le rouge qui domine sur son vêtement, se présente sous diverses nuances sur plusieurs par- ties ; il est écarlate sur le dessus de la tête, donc les plumes sont étroites, roides et un peu lon- gues ; plus clair sur le ventre, les jambes, le bas du dos et sur la plus grande patrie de la queue , dont le bout est brun-rougeâtre ; la cou- leur rouge est plus ou moins rembrunie sur le dessus du cou , le haut du dos , les côtés de la tête et la poitrine , ce qui la change en brun-mordoré velouté ; ce mélange est plus clair au-devant du cou , et plus sombre au-dessus des yeux ; les couvertures supérieures des ailes et les scapu- laires sont d’un brun-roux et bordées de rouge clair ; les pennes primaires, d’un noir-brun, qui s’obscurcit de plus en plus jusqu’à leur pointe ; les secondaires d’un brun-rougeâtre ; les taises sont garnis par-derrière d’une sorte de duvet. Ddddd z 764 O R N I T H La femelle ( planche 3 7 des Oiseaux rares et nouveaux de M. Levaillant) diffère du mâle en ce qu’elle est d’un rouge-brun plus ou moins roussâtre, plus ou moins vert-olive sur diverses parties 3 son bec est brun en dessus et d’un brun- jaunâtre en dessous, de même que les pieds : les jeunes lui ressemblent. Brisson3 Ornith. tom. 2. p. 35 1. n. 7 ( Cotinga rouge). Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 45 1. pl. enl. n. 378. L’ Amérique méridionale. L. 8 j. E.. P.. R. 12. * Le Cotinga pacapac ou pompadour. 1 4. A. Pompadora. A. Purpurea ; tectricibus ala- rum proximis ensiformibus 3 elongatis 3 rigidis ; rostro rubescente-fusco ; pedibus nigris. Pourpré ; tectrices des ailes les plus proches du corps courbées en forme de couteau, alon- gées, roides 5 bec d’un brun-rougeâtre 3 pieds noirs. Cette espèce, que l’on trouve communément dans la Guyane, est voyageuse, se montre près des habitations aux mois de mars et de septem- bre, époque de la maturité des fruits, dont elle se nourrit. Elle se plaît au bord des rivières, où elle se tient sur les grands arbres, niche sur les plus hautes branches, et ne fréquente guère l’in- térieur des grands bois. Un pourpre éclatant et lustré domine généra- lement sur le plumage du mâle ; cette couleur est plus claire sur le bas-ventre, sur les couvertures et les pennes de la queue que partout ailleurs 3 les pennes des ailes et leurs couvertures infé- rieures sont blanches ; les primaires ont leur pointe brune 3 le pourpre n’occupe que l’extré- mité des plumes du corps, qui, dans le reste, sont blanches 3 les grandes couvertures alaires ont une conformation particulière 3 elles sont longues , étroites, roides, pointues et présentent la forme d’une gouttière ; leurs barbes sont détachées les unes des autres ; leur côte est blanche et termi- née en pointe. Selon M. Levaillant, ses couleurs ne parent le mâle que lorsqu’il s’apparie 3 et dès que les petits ont pris leur essor, il se revêt des couleurs de la femelle 3 mais suivant Sonnini, qui a observé cette espèce dans son pays natal , la femelle qu’indique M. Levaillant, est un jeune oiseau à l’époque où il quitte sa première livrée. 11 est alors plus petit que le précédent, et il pré- sente la même singularité dans la conformation des grandes couvertures des ailes ; sa couleur pourpre est variée de cendré 3 le dessous de la queue, couleur de rose 3 ses pennes sont brunes, O LO GIE. ainsi que ce qui paroît des pennes alaires, qui ont leur côté interne blanc, depuis leur origine jus- qu’au deux tiers de leur longueur, et les moyennes ont leur bord extérieur blanc. Montbelliard en fait mention, sous le nom de Cotinga gris-pourpré. Le Pacapac dans son premier âge , figuré sur la planche 33 des Oiseaux rares et nouveaux 3 porte un plumage gris-cendré 3 cette couleur prend un ton brun sur les parties supérieures, un ton clair sur les inférieures jusqu’au ventre, et devient blanche à l’extérieur des pennes de la queue ; le bec et les pieds sont grisâtres. Bas- son 3 Ornith. tom. 2. p. 347. n. 5 ( Cotinga pour- pre). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 448, pl. enlum. n. 279. L’Amérique méri- dionale. L. 7 f. E.. P.. R. 1 2. * Le Cotinga a plumes soyeuses, 15. A. Maynana . A. Nitida c&rulea3 gulâ violaceâ / rostro fus co ; pedibus nigris. D’un bleu brillant 3 gorge violette 5 bec brun 3 pieds noirs. On ne connoît que l’extérieur de cet oiseau , qui se trouve dans le pays de Maynas. La tête et le dessus du cou sont couverts de plumes étroi- tes, longues, brunes à leur origine, et ensuite d’un bleu éclatant , changeant sous un certain aspect en bleu d’aigue-marine 3 la .gorge est d’un violet foncé ; les plumes du dos, de la poitrine, du ventre et des flancs ont leur base blanche , leur milieu violet-pourpré, et leur pointe d’un bleu brillant 3 les petites couvertures des ailes sont pareilles 3 les grandes, les pennes et celles de la queue, d’un brun-noirâtre, et bordées de bleu à l’extérieur. Brisson3 Ornith. tom. 1. p. 341» n. 2 ( Cotinga de Maynas). Buffon 3 Hist. natur . des Oiseaux 3 tom. 4. p. 447. pl. enlum. n. 229. V Amérique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 12. *Le Cotinga quereiva. 1 6. A. Cayana. A . Nitida c&rulea ; collo subtus violaceo -, remigi - bus rectricibusque nigris 3 c&ruleo marginatis ; ros- tro pedibusque nigris. D’un bleu brillant ; dessous du cou violet 3 rémiges et rectrices noires et bordées de bleu 3 bec et pieds noirs. ( Pl. 1 9 o. n. 1 . } Le mâle de cette espèce, qu’on rencontre dans la Guyane, porte un vêtement sur lequel règne une riche couleur d’aigue-marine, qui change de nuance selon Ja direction de la lumière, au point de paroîcre d’un beau bleu ou d’un vert brillant 3 ORNITH mais cette teinte n’est qu’à l’extrémité des plu- mes, qui, dans le teste, sont presque totalement noires ; ce qui occasionne , pour peu qu’elles soient dérangées, des petites mouchetures, prin- cipalement sur l’occiput, le derrière du cou et le dos j une plaque d’un pourpre- violet très-écla- tant couvre plus ou moins la gorge et le devant du cou ; les couvertures, les pennes des ailes et celles de la queue sont noires et frangées d’une couleur d’aigue-marine ; cette frange est sur les deux côtés des deux rectrices intermédiaires , et lés plus extérieures n’en ont point. Telle est la robe du mâle, lorsqu’il est dans son état par- fait. M. Levaillant assure qu’il ne porte cette pa- rure que dans le temps des amours ; mais que, lorsque ses petits ont pris l’essor, il ressemble tellement à sa femelle ,* qu’il seroit difficile de l’en distinguer, s’il n’étoit un peu plus gros. Cette femelle, figurée sur la planche 30 des Oiseaux rares et nouveaux 3 a la têce , le dessus du cou et du corps, les scapulaires, les petites couvertures supérieures des ailes et celles de la queue, d’un brun sombre, teinté de verdâtre, plus foncé sur le croupion ; les couvertures supé- rieures des ailes , roussâtres à l’extérieur ; les pennes primaires, bordées de verdâtre et noires dans le reste ; les secondaires , bordées de même â leur origine, et de roussâtre vers leur extrémité ; la gorge et les parties postérieures, d’un brun- grisâtre, nuancé de vert clair, mais plus foncé sur la poitrine ; les pennes de la queue , brunes et lisérées de vert. Le jeune mâle, figuré sur la planche z8 du même ouvrage, est d’un brun clairon dessous, bordé de roussâtre sur la poitrine et le ventre ; les parties postérieures, roussâtres et ondulées d’une teinte plus claire ; les plumes des patries supé- rieures, d’un brun foncé, et tachetées ou fran- gées d’un roux foible ; les pennes, d’un brun- noirâtre ; le bec et les pieds bruns. Brisson 3 Or- nith. tom. z . p. 349. n. 3 ( Cotinga de Cayenne). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 .p. 444. pl. en!, n. 614. L’ Amérique méridionale. L. 8. E.. P.. R. iz. * * * Genre. JASEUR, Bombycilla. Ampelis 3 Linn. Lath. Corpus suhovatum 3 cinereo 3 vinaceo pictum. Caput rotundatum 3 cristatum. Rostrum breve 3 basi subdepressum trigonurn- que 3 supra conyexum ; mandibula superior apice O L O G I E. 76 5 emarginata 3 incurva y inferior3 apice compressa 3 incisa 3 recurvata. Nares ovat&3 plumilis incumbentibus obtecta. Lingua cartilaginea 3 apice bijida. Rictus am- plus. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ brevissima ; remigibus i*.s za. omnium longissimis ; remigibus quatuor aut quinque secudariis membranâ coloratâ terminatis. Femora extra abdomnen posita ; tibia omnino plumosA. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos fi- cus unus ; exteriores basi solâ colligati ; ha/lux quemadmodùm anteriores imo tarsi positus 3 sedi- lem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus tz. Bombycilla habitant in sylvis nemoribusque Europa3 America septentrionalis ; insectis et baccis victitant y in arboribus nidifie ant ; ova 4-5 pa- riunt. Pullis cacigenis escam mater in os inge- rit; hi e nido discedunt 3 tantum ad volandum apti sunt. Corps un peu ovale, peint de cendré et d’une couleur vinacée. Tête arrondie, huppée. Bec court, un peu déprimé et trigone à sa base, convexe en dessus ; mandibule supérieure échan- crée et courbée à son extrémité; l’inférieure com- primée, entaillée et retroussée â sa pointe. Narines ovales, couvertes déplumés dirigées en avant. Langue cartilagineuse , bifide â sa pointe. Bouche ample. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde très-courte ; les ire. et ze. rémiges les plus longues de toutes; quatre ou cinq secondaires, terminées par une mem- brane colorée. Cuisses posées hors l’abdomen; jambes to- talement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière; les extérieurs réunis â leur base; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les an- térieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur routes les articulations. Queue composée de douze rectrices. Les Jaseurs se tiennent dans les forêts et les bosquets de l’Europe et de l’Amérique septen- trionale, vivent d’insectes et de baies, nichent sur les arbres. La ponte est de quatre ou cinq œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid par la mère, et ne le quittent qu’en état de voler. 766 O R N ï T H Le Jaseur d’Europe, i. B. Garrula. B. Ocd- pite crïsiato ,• remigibus secundariis apice mernbra- naceo colorât o ; rostro pedibusque nigris. Occiput huppé ; rémiges secondaires termi- nées par une membrane colorée ; bec et pieds noirs. (PL i 89 , n. 3 , sous le nom de Jaseur de Bohême. ) On ne paroît pas d’accord sur le pays natal de cette espèce erratique. On a supposé qu’elle habi- toit dans la Bohême , d’où lui sont venus les noms de Jaseur de Bohême 3 de Geai de Bohême et d 'Oiseau de Bohême ; mais l’on assure présen- tement qu’elle n’y fait que passer, comme dans beaucoup d’autres contrées. On la voit très-rare- ment en Angleterre , et si elle se montre quel- quefois en France , ce n’est guère qu’au fort de ■ l’hiver le plus rigoureux, du moins c’est à cette époque que nous l’avons vue en Normandie , dans les années 1776 et 1788. Larham nous ap- prend que ces Jaseurs paroissent en grand nombre dans les environs d’Edimbourg, et disparoissent au printemps. Ils fréquentent présentement très- rarement l’Italie, où autrefois on les voyoit ar- river en volées assez considérables ; ils passent en grand nombre dans diverses contrées de l’Alle- magne, mais ils n’y restent pas pendant l’été. On ne sait pas au juste dans quel pays ils nichent ; les uns disent que c’est dans les environs de Pé- tersbourg ; Linnée assure qu’ils font leur ponte dans des pays au-delà de la Suède , mais on n’a aucuns détails sur cette ponte et sur tout ce qui la concerne. Les Jaseurs ne suivent pas toujours la même route dans leurs migrations ; ils ne visitent pas tous les ans les mêmes contrées ; on ne les voit ordinairement que tous les trois ou quatre ans , et même, dans de certains endroits, il y a des in- tervalles de six à neuf ans. L’espèce est répandue jusqu’en Sibérie et dans d’autres contrées de l’Asie septentrionale. Il n’y a guère d’oiseau plus silen- cieux , quoique son nom indique le contraire. Il jette seulement de temps en temps un cri assez foible, qui nous a paru exprimer les syllabes 37, ~i; peut-être, dans la saison des amours, le mâle a-t-il léchant très-agréable que lui donne le prince Aversperg, cité par Buffon ; mais nous pouvons assurer que le Jaseur de l’Amérique septentrionale n’en a dans aucun temps, puisque nous en avons conservé en cage pendant plusieurs années. Le Jaseur d’Europe a le bec bordé par une bandelette noire qui entoure les yeux et descend sur la gorge ; l’iris , d’un beau rouge ; les plumes du dessus de la tête , longues , effilées et'compo- OLOGIE. sant une huppe que l’oiseau redresse très-sou- vent ; ces plumes , le reste de la tête , le cou , le dos, la poitrine et le ventre, d’une teinte vi- neuse ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue, d’un joli cendré; le bas-ventre, blanchâtre ; les couvertures supérieures de l’aile, noirâtres ; les premières et quelques-unes des dernières, blanches à leur extrémité sur leur bord extérieur; d’autres, terminées de jaune; les pennes de la queue , de cette couleur à leur ex- trémité, cendrées à leur base et noirâtres dans le reste; plusieurs des secondaires, terminées par des lames plates de couleur rouge. Ces oiseaux ont plus ou moins de ces palettes, mais il en est qui n’en ont pas; ceux-ci sontregardéscomme des fe- melles. On ajoute encore à cette distinction des sexes, qu’elles n’ont point de taches jaunes aux ailes ; mais les différences qui distinguent le mâle de la femelle, sont peu connues. Latham , Index 3 n. 1 (Ampelis garrula). Brisson, Ornith. tom. 1. p. 3 J 5. n. 63 ( Jaseur de Bohême ). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 419. pl. enl. n. 16 1. L’Europe. L. 8. E.. P.. R. 10. *Le Jaseur du cèdre. 2. B. Cedrorum. B. Rufo-cineraria ; front e guttureque nigris • uropygio c&rulescente-griseo ; aliquibus remigibus secunda- riis apice membranaceo colorato ; caudâ apice Jlavà; rostro pedibusque nigris. D’un cendré-roux ; front et gorge noirs ; crou- pion d’un gris-bleuârre ; quelques pennes secon- daires terminées par une membrane colorée ; queue jaune à sa pointe ; bec et pieds noirs. On a donné ce Jaseur pour une variété de celui d'Europe, mais nous croyons que c’est une es- pèce distincte et particulière, qui cependant a des mœurs et des habirudes pareilles ; elle est de même erratique , étend ses courses depuis la baie d’Hudson jusqu’au Mexique, et même quelques individus ont été tués à Cayenne. Les Mexicains l’appellent Coquantotolt 3 et les Canadiens le nomment Récollet 3 à cause de quelques rapports entre sa huppe et la capuche du moine. Ce Jaseur niche dans les Etats-Unis et au Canada , et place son nid sur les arbres. Sa ponte se compose de quatre ou cinq œufs ; il en fait ordinairement deux par an. La huppe, le dessus de la tête et du cou sont d’un gris-roux ; une bande noire couvre le front, descend sur ses côtés , entoure l’œil et se termine sur les jeues : la gorge est de cette même cou- leur ; le croupion, d’un gris-ardoisé, ainsi que ORNITHOLOGIE» 767 les pennes des ailes , qui ont une bordure exté- rieure d’une nuance plus claire ; les secondaires les plus proches du corps sont de cette dernière teinte à i intérieur ; la queue est pareille aux ailes et terminée de jaune ; une ligne blanche borde la mandibule inférieure et s’étend jusque sous l’œil ; la poitrine est d’un gris-roux 3 le ventre, d’un gris-jaunâtre ; le bas-ventre et les couver- tures inférieures de la queue sont d’un gris-blanc ; les appendices rouges de l’extrémité des pennes secondaires de l’aile varient en nombre chez les individus. La femelle ne diffère du mâle que par des couleurs plus ternes et par une huppe plus courte. Le jeune, avant sa première mue, n’a point d’appendices aux ailes et porte une huppe très- peu apparente ; il est d’un gris sale sur les parties supérieures ; tacheté de brun sur les inférieures ; d’un blanc terne sur le milieu du ventre; brun sur les ailes et sur la queue, qui est terminée de jaune. Latham 3 Index 3 n. 1 ( Ampelis garrula , var. ). B ris son 3 Ornithol. tom. 1. p. 337. n. 6 4 ( Jaseur de la Caroline). Buffon, Hist. natur. des Oiseaux } tom 3. p. 44 1. Vieillot 3 Hist. nat. des Oiseaux de l’ Amérique septentrionale 3 tom. 1 . p. 8 8. pl. 57. V Amérique septentrionale. L. 5 j. E.. R. R. 12. * * * Genre. TERSINE, Tersina. Ampelis 3 Linn. Lath. Corpus subovatum3 c&ruleo viridique pictum. Caput rotundatum. Rostrum brève , basï valde depressum et latum , culmine subcarinatum } triangulare } marginibus introrshm dejlexis ; mandibula superior versus apieem coarctata , utrinque emarginata , adunca 3 inferior subtùs plana 3 apice recurvata 3 acumi- nata. Nares lata postice plumisque capistri cbsitœ 3 membranâ clauses , basi rostri sit&. Lirigua brevissima 3 angusta3 apice acuta 3 bi- fida. Rictus amplissimus. Collum médiocre. AU remise iâ. omnium lonAssimâ. è? O Femora extra abdomen posita 3 tibia omnino plumosa. Pedes tetradacty li ; digiti très anteriores , pos- ticus unus 3 exieriotcs basi connexi ; hallux quem- admoâum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens , omnibus articulis hurni incutnbens, Cauda rectricibus 1 z. Tersina in America meridionali habitant. Mores ignoti sunt. Corps un peu ovale , peint de bleu et de vert. Tête arrondie. Bec court, très-déprimé et large à sa base, à dos un peu caréné, triangulaire, à bords flé- chis en dedans; mandibule inférieure aplatie en dessous, recourbée et acuminée à son extrémité ; la supérieure rétrécie , échancrée , crochue à sa pointe. Narines couvertes en arrière par les plumes dit capistrum 3 larges, closes par une membrane et situées à la base du bec. Langue très-courte, étroite, pointue et bifide à son extrémité. Bouche ample. Cou médiocre. Première rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base ; pouce articulé sur le bas du tarse, au niveau des anté- rieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue composée de douze rectrices. Les Tersines habitent dans l’Amérique méri- dionale. Leur genre de vie n’est pas connu. * La TERSINE BLEUE, i. T. Carulea. T. Capistro guttureque nigr is ; corpore suprà3 pectore , hypochon- driis 3 tcctricibus alarum minoribus dilutè c&ruleis ; ventre medio albo 3 rostro pedibusque nigris. Capistrum et gorge noirs 3 dessus du corps , poitrine, flancs et petites tectrices des ailes, d’un bleu clair ; milieu du ventre, blanc ; bec et pieds noirs. On ne connok de cette espèce, qui habite dans le Brésil , que l’extérieur. Le mâle a le tour du bec et des yeux, noir ; la gorge, de la même couleur ; le dessus de la tête et du cou, le dos, le croupion, la poitrine, les flancs et les petites couvertures supérieures des ailes, d’un bleu d'ai- gue-matine à reflets 3 les pennes alaires et cauda- les, de la même teinte à l’extérieur et noires dans le reste 3 le milieu du ventre et les parties postérieures, d’un blanc pur, avec des taches transversales et noires sur les côtés. La femelle diffère en ce qu’elle est d’un vert brillant où le mâle est bleu 3 qu’elle n’a point de noir autour du bec et des yeux , ni sur la gorge ; cette couleur est remplacée par du gns clair, pointillé d’un gris plus foncé ; le devant du coa 7 68 O R N 1 T H et la poitïine sont d’un roux-verdâtre 3 le milieu du ventre et les parties postérieures, d’un blanc un peu lavé de roux , a.vec des bandes transver- sales de la dernière couleur sur les côtés ; le bec et les pieds , d’un gris rembruni. Le jeune ne dif- fère de la femelle qu’en ce qu’il a des taches rousses et blanches sur les parties inférieures. ae édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 33. p. 401 .pi. P z o. L’Amérique méridionale. L. 6. E.. P.. R. 12. * * * Genre. PIAUHAU, Querula. Ampelis 3 muscicapa3 Linn. Lath. Corpus subovatum j nigro aut rubro pictum. Caput rotundatum. Rostrum basi valdè depressum 3 latum et plumis setisque recumbentibus instructum , trigonum , su- pra subtusque subcompressum ; mandibula superior ad apicem emarginata 3 adunca ; inferior apice recurvata , tenuissima et acuminata. Nares aperça 3 subrotunda 3 plumis obsitœ. Lingua ..... Rictus amplus. Collum médiocre. AU elongat&3 remigibus ia. , ia. œqualibus 3 3L, 4a. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia pars in- ferior plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus postkus ; exteriores ad articulum secundum usque connexi ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. > Cauda rectricibus 1 2. QueruU in America meridionalis sylvis ha- bitant. Corps un peu ovale, peint de noir ou de rouge. Tête arrondie. Bec très-déprimé, large, couvert de plumes et de soies à sa base, trigone , un peu comprimé dessus et dessous ; mandibule supérieure échan- gée et crochue à sa pointe 3 l’inférieure retrous- sée , très-grêle et acuminée. Narines ouvertes, un peu arrondies, cachées sous les plumes. Langue Bouche ample. Cou médiocre. — Ailes alongées 3 ire. et 2e. rémiges égales 3 3e. et 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdon^en; jambes tota- lement emplumées. Pieds cénadactyles ; trois doigts devant, un der- GLOG IE. 1 rière 3 les extérieurs réunis jusqu’à la deuxième articulation j pouce posé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articula- tions. Queue à 1 2 rectrices. Les Piauhaus habitent les forêts de l’Amé- rique méridionale. *Le PlAUHÀU ROUGE, i. Q. Rubra. Q. Cocci- nea ; remigibus caudâque subths nigricantibus ; rostro rubro ; pedibus nigricante-griseis. Rouge 3 rémiges et dessous de la queue noirâ- tres 3 bec rouge 3 pieds gris- noirâtres. Des ornithologistes ont classé cet oiseau parmi les Coûngas ; mais nous croyons qu’il est mieux placé dans ce genre. On le trouve à la Guyane , où il est très-rare : on dit qu’il est très-farouche et qu’il se tient dans les bois éloignés de toute habitation. Son bec esc garni à sa base de soies roides , et ses narines sont couvertes de plumes déliées, qui du front s’avancent sur la mandibule supérieure. La tête porte une huppe composée de plumes effilées et longues , qui se jettent en arrière. Tout son plumage est rouge , mais d’une nuance plus foncée sur le dessus du corps que sur le dessous 3 les plumes du bas du cou sont pareilles à celles de la huppe, mais plus longues 3 elles retombent sur la poitrine et y paroissent comme détachées, parce qu’elles sont effilées à leur pointe. La femelle est un peu plus petite que le mâle; sa huppe a moins de longueur 3 le dessus du corps, les couvertures des ailes et de la queue sont d’un gris-brun cendré 3 les pennes , d’une nuance plus foncée, et d’un gris-blanc en dessous 3 la gorge et le haut de la poitrine pareils au dos 3 les parties postérieures d’un blanc sale , teinté de cendré 3 le bec et les pieds, bruns. Latham 3 In- dex , n. 2 5 ( Coracias mïlitaris). Lev aillant 3 Oi- seaux rares et nouveaux 3 pl. 25 et 16. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. S .p. 161 ( Grand Cotinga). V Amérique méridionale. L. 15. E.. P.. R. 12. *LE PlAUHAU A GORGE ROUGE. 2. Q. Rubri- collis. Q. Nigra ; jugula maculâ spaciosâ rubrâ ; rostro pedibusque atris. Noir 3 grand espace rouge sur la gorge 3 bec et pieds noirs. Les oiseaux de cette espèce habitent les forêts de la Guyane, se rassemblent en troupes nom- breuses , se plaisent dans la société des Toucans et \ O R N I T II et les précèdent ordinairement , toujours en criant aigrem eut pi-hau-hau. Iis sont très-vifs, presque toujours en mouvement, et se nourrissent de fruits. Tout le plumage est d’un noir profond , avec une grande plaque d’un rouge-pourpré sur la gorge du mâle, er que n’a pas la femelle. Lathantj Index 3 n. 87 (Muscicapa rubricollis). B ris s on , Ornith. tom. 1. p. 38 G. n. 1 5 ( Grand Gobe-mou- che noir de Cayenne). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. 588. pl. enl. n. 381. L. 12. E.. P.. R. 12. *** Genre. CORACINE , Coraùna. Corvus 3 Linn. Lath. Corpus oblongum3 nigro, rufo , cinereo3 varium. Caput rotundatum 3 interdîim cristatum. Rostrum aliarum basi glabrum 3 aliarum pen- nis aut setis tectum y crassum3 validuruj depressum3 supra angulosum 3 versus apicem angustum ; man- dibula superior apice incurva , aut emarginata aut integra ; inferior brevior , subtàs planiuscula. N ares ovata 3 aperta} basi rostri sita. Lingua Rictus amplus. Collum médiocre. Ala pennâ spuriâ brevi-, remigibus 2*. , 3*. , 4*. reliquis longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia pennis omnino tecta. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- ticus unus • exteriores basi connexi; hallux quem- admodàrn anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Coracina habitant in Asits orient alis , America meridionalis 3 Australasia sylvis ; insectisj baccis3 fructibus victitant. Pullis c&cigenis escam mater in os ingerit ; hi è nido discedunt , tantum ad volandum apti sunt. Corps oblong, varié de noir, de brun, de cendré. Tête un peu arrondie, quelquefois huppée. Bec des unes glabre à sa base , des autres garni de plumes ou de poils, épais, robuste, déprimé, anguleux en dessus , étroit vers le bout ; mandi- bule supérieure courbée, ou échancrée, ou entière à sa pointe ; l’inférieure plus courte. Narines ovales, ouvertes, situées à la base du bec. Langue..... Bouche ample. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde courre; 2e., 3e., 4e. rémiges les plus longues de toutes. O LO GIE. 7G 9 Cuisses posées hors l’abdomen ÿ jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière; les extérieurs réunis â leur base ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue composée de douze rectrices. Les Coracines habitent dans les forêts de l’Asie orientale, de l’Amérique méridionale et de l’Aus- tralasie. Elles vivent d’insectes, de baies et de fruits. Les petits sont nourris dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. A. Bec garni à sa base de plumes veloutées „ bordant les narines. * La Coracine a cou nu ou gymnodère. i. C. Gymnodera. C. Niger ; pileo ex mollioribus plumis contexto ; collo rarihs plumis contecto • rostro albido 3 apice nigricante y pedibus nigrican- tibus. Noir ; dessus de la tête garni de plumes mol- les ; cou rarement emplumé ; bec blanchâtre , noirâtre à la pointe ; pieds de la dernière cou- leur. ' Gymnodère est le nom que M. Geoffroy de Saint- Hilaire a imposé à cette espèce, qui se trouve dans la Guyane, où elle fréquente les bois. Elle s’approche des habitations à l’époque de la maturité des fruits, et elle niche au bord des rivières, sur les arbres les plus élevés. Cette Coracine est en double emploi dans Latham et Gmelin , sous les noms de Corvus nudus et Gra~ cula fatida. Elle a le cou nu sur les côtés, avec quelques plumes isolées ; le dessus de la tête, le derrière du cou et la gorge, couverts de petites plumes noires serrées et veloutées ; la bordure extérieure des pennes du milieu des ailes , leurs secondaires et toutes leurs couvertures supérieures, d’un gris- bleuâtre; leurs pennes primaires et toutes celles de la queue, noires et à reflets bleuâtres ; la peau nue du dessous de l’œil, jaune, et l’iris, rouge- brun. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a les ailes d’un noir-brun ; les plumes scapulaires et de la poitrine, avecquelques bordures grises ; le reste du plumage, d’un brun-noirâtre sans reflets ; le bec et les pieds, d’un brun-noir. Les jeunes mâles ressemblent à la femelle, et ont alors le cou en- tièrement couvert de plumes. Cette assertion de M. Levaillant n’est de sa part qu’une conjec- ture, peut-être fondée. Bujfon } Hist . nat. des E e e e e ORNITHOLOGIE. 77° Oiseaux j tom. y p. 81. pi. enl. n. ( Colnud de Cayenne ). Lev aillant 3 Hist. des Oiseaux rares et nouveaux 3 pi. 45. L1 Amérique méridionale. L. 10. E.. P.. R. 12. R. Bec échancré } garni à sa base de plumes sétacées dirigées en avant. ** La Coracine choucari. i. C. Papuensïs. C. Cinerea; abdomine albûÿ remïgibus nigricante juscis ; rostro Jlavicante ; pedïbus cinereis. Cendrée j abdomen blanc ; rémigesd’un brun- noirâtre 3 bec jaunâtre; pieds gris. ( Pl. 137 s n°. 3 , sous le nom de Choucas de la Nouvelle- Guinée. ) On remarque, dans les couleurs, de grands rapports entre cec oiseau ec la Coracine à venue rayé; mais le premier a , comme le Corbeau , les narines cachées sous des plumes dirigées en avant. Un gris-cendré domine sur son plumage, mais il est plus blanc sur la partie supérieure du corps, que sur l’inférieure. Cette couleur se dé- grade presque jusqu’au blanc sur le ventre et l’abdomen 3 une bande de plumes noires en- toure le bec à sa base 3 les grandes pennes des ailes sont d’un brun-noirâtre 3 les pieds, petits, et les ongles, courts. Latham } Index } n. 15 ( Corvus papuensis ). Bujfon} Hist. natur. des Oiseaux } tom. 3. pag. 8 1 pl. enl. n. 6 30 ( Choucaris de la Nouvelle-Guinée). L. 11. E.. P.. R. 12. C. Bec échancré 3 glabre à sa base. * La Coracine chauve ou gymnocéphale. 3. C. Gymnocephala. C. Ferrugineo-fusca; fronte et vertice calvis 3 rarius phimosis ; rostro nigro ; pedïbus sordidïs. D’un brun-ferrugineux 3 front et vertex chau- ves , très- rarement emplumés 3 bec noir; pieds sales. La nudité de la tête de cet oiseau le fait com- parer à la Corneille fraux ou / rayonne 3 compa- raison fort juste 3 car il n’a , comme celle-ci , cette partie dénuée de plumes, que lorsqu’il est adulte 3 mais avant cette époque il a , comme le jeune Freux 3 toute la tête emplumée , et même les narines cachées sous des petites plumes sé- tacées. On ne doit nullement douter de cetre assertion , puisque nous l’avons vérifiée sur des individus apportés de Cayenne , et qu’elle est confirmée par M. Levaillant. On trouve souvent cette espèce dans les fo- rêts delà Guyane française; les nègres l’appel- lent oiseau Monpere , parce qu’ils trouvent que sa tête chauve et ses couleurs présentent de l’ana- logie avec la tête ec la lobe d’un capucin qu’ils nomment mon père. L’adulte porte un plumage roux , un peu plus foncé sur les parties supérieures, que sur les in- férieures 3 cette couleur est remplacée par du noir sur les pennes des ailes et de la queue 3 du rous- sârre sur les petites couvertures alaires ; du blanc sur les inférieures ; et d’un joli gris sur le bord des rémiges. L’iris est brun. Le jeune a les plumes de la tête grises ec pointi liées d’un gris plus clair à leur extrémité ; le reste de sa livrée d’une teinte moins foncée que celle de l’adulte. Latham 3 Index 3 n. 6 ( Corvus calvus). Bujfon , Hist. natur. des Ois. tom. 3. pag. 80. pl. enl. n. 521 ( Choucas chauve). L’ Amérique méridionale. L. 13. E.. P.. R. 12. * La Coracine verte. 4. C. Firidis. C. Firï- dis ; capite 3 collo corporeque subtùs albo macu- latis. Verte ; tête, cou et dessous du corps tachetés de blanc. On voit cet oiseau au Muséum d’histoire naturelle , ou il est présenté pour la femelle d’un individu que nous indiquons sous le nom de Choquart violet , et que nous regardons comme une espèce distincte et particulière , fondés sur ce qu’il a la base du bec garnie de plumes sétacées, dirigées en avant et couvrant les narines, tandis que cette Coracine a les na- rines découvertes, et toutes les plumes du ca- pïstrum retournées en amère , et ne présente aucun indice qui puisse faire soupçonner que d’autres plumes soient dirigées en avant, comme le laisse à soupçonner Pauteur des articles d’or- nithologie du Dictionnaire des sciences natu- relles 3 en disant à peu près que la privation des plumes couchées en avant sont peut-être l’effet de rempailleraient 3 mais il en resteroic quel- ques indices, et le capistrum ne seroit pas com- plètement emplumé, et tel qu’il est chez tous les oiseaux qui n’ont jamais de plumes dirigées vers les narines. Cette Coracine est totalement verte , avec des taches blanches en forme de larmes sur la tête, le cou, et sur toutes les parties inférieur es 5 la queue est terminée de blanc 3 le bec, très-ro- buste et un peu comprimé sur les côtés, ce qui semble l’éloigner de ce genre. On la trouve à la O R NI T H O L O G I E. Nouvelle-Hollande. ie édit, du nouveau Dict. d’ Hist. nat. ton. 8. p. 9. L’ Australasie. L. 11. E.. P.. R. 11. * La Coracine kailora. 5. C. Melanops. C. Cinerea; facie juguloque aigris ; rectrïcibus late- rahbus apice nigns ; rostro nigro ; pedibus obs- cure caruleis. Cendrée ; Lee er devant du cou noirs ; rectri- ces latérales noires à leur pointe ; bec noir; pieds d’un bleu obscur. Cet oiseau se trouve à la Nouvelle-Hollande , dont les naturels lui ont imposé le nom de Kai- a-Lora 3 dont on a fait, par abréviation, celui de Kailora. Il a la face et la gorge noires; le des- sus du corps d’un cendré-noiratre , mais sous une nuance plus pâle; les pennes des ailes, noires et -bordées d’une teinte plus claire ; la queue, d'un brun-noir et terminée de blanc, à l’exception de ses deux pennes intermédiaires. La couleur du corps est plus foncée chez quelques individus ; le noir de la rête n’outrepasse pas les yeux, et 3a queue 11’est point blanche à l’extrémité. La femelle ou le jeune est rayée de brun sia- le ventre et sur les parties postérieures. Nous croyons que le mâle est figuré sur la planche 30 des Rolliers de M. Levaillant , sous le nom de llollier à masque noir ; il est étiqueté au Mu- séum d’histoire naturelle sous celui de Chou- cari à catnail. L’oiseau décrit par Latham dans le deuxième Supplément de son Synopsis , sous la dénomina- tion de Black-Breasted Crown 3 et dans le Sup- plément de son Index , sous celle de Corvus rne- lanogaster3 a de si grands rapports avec le Kai- lora , que nous le regardons comme un indi- vidu de la même espèce. On le trouve au port Jackson. Il diffère du Kailora en ce que le noir s’étend jusque sur la poitrine, et qu’il a le ventre et les parties postérieures d’un blanc pur; la queue, totalement noire et les pennes des ailes bordées de blanc. Ne seroit-ce pas le mâle sous son plumage parfaïc ? Latham , Index , Suppl, n. 1 ( Corvus melanops). 2e édit, du nouveau Diction. d’IIist. nat. totn, 8. p. 7. L’ Austra- lasie. L. 13. E.. P.. R. 12. ** La Coracine a front blanc. 6. C. Aibifrons, C. Supra cinerea 3 subtus in spaâiceum vergens ; fronte alba ; occipite 3 cervice 3 alis 3 cauiâ , rostro pedibusque nigris. Cendrée en dessus ; d’une couleur tirant au rouge-brun en dessous; front blanc; occiput , dessus du cou , ailes , queue , bec ec pieds noirs. Cet oiseau, qu’on rencontre dans des îles de la mer du Sud, est cendré sur toutes les parties supérieures du corps; d’une teinte plus pâle et inclinant au brun- rougeâtre sur les inférieures; blanchâtre sur le front et la gorge; les plumes de la dernière partie sont mélangées de quelques soies; le dessus de la tète et de la nuque, d’un noir sombre ; les ailes et la queue de la même couleur; les rémiges et les rectrices , à l’excep- tion des deux intermédiaires, terminées de blanc sale. Latham 3 Index , n. 1 6 ( Corvus pacificus). Buffon3 édit, de Sonnini, tom. 44, p. 131 ( Choucas de la mer du Sud). la Polynésie. L. 10. E.. P.. R. 12. *La Co RACINE A GORGE ROUGE. 7. C.Rubri - collis. C. Nigra ; gutture juguloque rubris ; rostro c&ruleo 3 apice albido ; pedibus sordide cxruleis. Noire; gorge et devant du cou rouges; bec bleu, blanchâtre à sa pointe ; pieds d’un bleu sale. Le Brésil et le Paraguay sont les contrées où se trouve cette espèce , et nous devons à M. de Azara, qui l’appelle Urracha de Gallada3 quel- ques détails sur ses mœurs et ses habitudes. Elle est , dit-il , inquiète et méchante, changeant de place aussitôt qu’elle craint d’être vue. Un indi- vidu, que son ami Noveda prit vivant, étoic courageux, hérissoic toutes les plumes de son cou, de manière que celles de la tête restoient cachées, donnoit des coups de bec assez vio- lens, jetoit un cri fort et guttural , et se défen- doit avec ses serres. Cette Coracine se rappro- che des Pies du Paraguay par sa manière de vo- ler , de se poser, de se cacher entre les bran- ches des arbres et de sauter de l’une à Pautre. L’individu apporté du Brésil , et qui est au Muséum d’histoire naturelle, est d’un noir pro- fond avec une grande plaque d’un rouge écla- tant, qui s’étend depuis le menton jusque sur le milieu de la poitrine ; les plumes du cou, prin- cipalement en dessus, sont en si grande quan- tité , que cette partie paroît plus grosse qu’elle ne l’est réellement; la queue est un peu arrondie; le bec, garni à sa base de poils courts et roides , ainsi que le menton; l’iris est couleur de plomb. La Pie à gorge ensanglantée de M. de Azara diffère du précédent, en ce qu’on remarque des taches et des points r'oussâtres sur la poitrine, et en ce que les plumes du cou sont presque E e e e e 2 ORNITHOLOGIE. frhées. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paraxos del Paraguay 3 etc. tom. i . p. 2.60. n. 5 6. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8. p. 7. V Amérique méridionale. L. 17. E.. P.. R. 12. * La Coracine a ventre rayé. 8. C.Fas- ciata. C. Cinerea ; capistro } fasciâ per oculos cauddque ni. gris ; dorso postico3 uropygio 3 abdo- mine jemoribusque albo et nigro fasciatis ; rostro nigricante ; pedibus sordide griseis. Cendrée ; capistrum3 bande oculaire et queue, noirs ; bas du dos , croupion , abdomen ec cuisses, rayés transversalement de blanc ec de noir; bec noirâtre; pieds d’un gris sale. Cet oiseau de la Nouvelle-Guinée a le front , le capistrum et une bande à travers l’œil de cou- leur noire ; la tête , le cou , le dos et le haut de la poitrine d’un cendré-bleuâtre foncé; les ailes noirâtres et terminées de blanc; le bas de la poi- trine , le ventre, les parties postérieures , le crou- pion et les couvertures supérieures de la queue , blancs et traversés de noir. La femelle diffère du mâle, en ce qu’elle n’a point de noir sur les côtés de la tête , que la teinte cendrée est plus claire , et que toutes les parties inférieures sont blanches et rayées en travers de gris- bleuâtre , à l’exception du bas-ventre et des couvertures inférieures de la queue. Le jeune mâle est, dans son premier âge, marqué de noirâtre sur les oreilles , rayé en travers de blanc et de gris-bleuâtre sut la tête, et moucheté de blanc , depuis la gorge jusqu’au ventre, sur- un fond cendré. Latham 3 Index 3 n. 14 ( Corvus nova Guinée). Buffon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. y p. 80. pl. enl. n. 629 ( Choucas de la Nou- velle-Guinée). L. 12. E.. P.. R. 12. D. Bec entier 3 glabre à. sa hase. * La Coracine céphaloptère. 9. C. Ce- phaloptera. C. Tota nigra nitens ; crista concolor et alba ; lateribus colli glabris 3 cyaneis ; rostro pedibusque nigris. Entièrement d’un noir brillant ; huppe de cette couleur et blanche ; côtés du cou nus et d’un bleu-clair; bec et pieds noirs. Céphaloptère est le nom sous lequel M. Geof- froy de Saint-Hilaire a fait connoître cet oiseau du Brésil , et qu’il a apporté de Lisbonne, pour le déposer au Muséum d’histoire naturelle. Tout son vêtement est d’un beau noir à reflets métalliques et éclatans sur diverses parties ; les plumes du dessus de la tête sont longues , à tige très-grêle, moitié blanches et terminées par un épi de barbes décomposées ; elles se recourbent vers le bout, de manière que la tête et le bec semblent être sous un large panache qui , dans sa circonférence, représente assez bien un para- sol. Cet oiseau est encore remarquable par une expansion cutanée , en forme de jabot , recou- verte en devant et sur les côtés par des plumes alongées , larges et formant un faisceau qui s’i- sole en s’avançant sur la poitrine , et qui laisse à découvert une partie des côtés du cou , dont la peau nue est d’un bleu de ciel. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8. p. pl. B. 20. fig. 2, V Amérique méridionale. L. 13 f. E.. P.. R. 1 2. LX I Ve. Genre. TANGARA, Tanagra3 Linn. Lath. Corpus subovatum 3 coloribus splendidis sapius pictum. Caput rotundatum. Rostrum basi subtrigonum 3 conoides 3 margi - nibus introsum declivibus ; mandibula superior margines basales insérions tectens 3 versus api- cem angusta 3 emarginata 3 inflexa3 inferior inte- gra , recta. N ares rotunda 3 aperu 3 capistri pennis paràm tecta. Lingua cartilaginea 3 apice acuta 3 bifida. Colluni médiocre. Remiges r\ , 2a. , 3 a. reliquis longiores. Femora extra abdomen posita ,• tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus posticus ; exteriores basi connexi ; hallux quemad- modùm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cin- gens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 12. Tanagra in sylvis3 nemoribus3 dumis America , pracipuè meridionalis habitant ; insectis , baccis seminibusque victitant ; in dumetis nidifie ant ; ova 3-4 pariunt. Pullis cacigenis escam mater in os ingerit ; hi è nido discedunt3 ad volandum tan- tum apti sunt. Corps un peu ovale, plus souvent peint de couleurs brillantes. Tête arrondie. Bec un peu trigone à sa base,conoïde, à bords inclinés en dedans ; mandibule supérieure cou- vrant à la base les bords de l’inférieure, étroite ORNITHOLOGIE. m* vers la pointe, échancrée et fléchie 3 l’Inférieure entière , droite. Narines rondes, ouvertes, en partie cachées sous les plumes du capistrum. Langue cartilagineuse, pointue et bifide à son extrémité. Cou médiocre. Rémiges ire., 2e. et 3e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes tota- lement emplumées.. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant, un derrière 3 les antérieurs réunis à leur base 5 pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 2 rectrices. Les Tangaras habitent dans les forêts , les bosquets de l’Amérique, principalement de sa partie méridionale 3 vivent d’insectes , de baies , de semences 3 nichent dans les buissons. Leur ponte est de trois ou quatre œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. A. Pieds plus courts que la queue. * Le Tangar a aux ailes vertes, z. T. Chlo- roptera. T. Suprà pallide flava 3 remigibus rectrici- busque viridibus 3 gutture3 collo anterïorique nigrïs; rostro pedibusque dilutè fuscis. D’un jaune pâle en dessus 3 rémiges et rec- trices vertes 3 gorge et devant du cou noirs 3 bec et pieds d’un brun clair. On remarque quelques rapports entre cet oi- seau du Brésil et le Tartgara noir et jaune ; mais il est d’une taille inférieure à celle de ce dernier. Le dessus de la tête et du cou , le dos et les côtés des parties inférieures sont d’un jaune pâle , plus vif sur la tête 3 les ailes et la queue , vertes ; la gorge , le devant du cou et le milieu des parties postérieures, noirs. Un individu de cette espèce est au Muséum d’histoire naturelle. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 31. p. 407. L'A- mérique méridionale. L. G. E.. P.. R. 1 z. * Le Tangara a bandeau et dos noirs. 2. T. Melanotha. T. Fronte3 capitis lateribus dor- soque nigris ; vertice 3 collo suprà c&ruleis ; remi- gibus rectricibusque nigris , c&ruleo marginatis ; corpore subtus rujo ; rostro pedibusque nigris. Front, côtés de la tête et dos noirs ; vertex. dessus du cou, bleus ; rémiges et rectrices noires et bordées de bleu 3 dessous du corps roux 3 bec et pieds noirs. M. Delalande fils a rapporté du Brésil cet oiseau, dont le front, les côtés de la tête et le dos sont noirs 3 le reste de la tête , le dessus du cou et les plumes de fa partie antérieure de l’aile, d’un joli bleu 5 les couvertures alaires supérieu- res, les rémiges et la queue, noires et bordées de bleu 3 toutes les parties inférieures rousses. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 2. p. 407. L’ Amérique méridionale. L. 5 j. E.. P.. R. 12. **Le Tangara dit le beau Lindo. 3. T. Formosa. T. Flava ; capitis lateribus 3 gutture 3 collo , suprà 3 pectore nigris ; tectricibus alarum majoribus inferioribus argenteis 3 rostro suprà ni - gro 3 subtus cyaneo 3 pedibus violaceo-c&ruleis. Jaune 3 côtés de la tête, gorge, dessus du cou et poitrine, noirs 3 grandes rectrices inférieures des ailes argentées 3 bec noir en dessus , brun- violet en dessous 3 pieds d’un bleu-violet. Le nom conservé à cette espèce, que M. de Azara a trouvée au Paraguay, esc la traduction de celui de Lindo bello qu’il lui a appliqué , d’après la beauté de ses couleurs. Les côtés de la tête, la gorge , le devant du cou et la poitrine sont noirs, de même que les pennes alaires , celles de la queue et leurs couver- tures supérieures , qui ont à l’extérieur une frange d’un bleu de ciel ; les grandes couvertures infé- rieures de l’aile sont argentées. 3 le reste du plu- mage est d’un très-beau jaune de paille, et l’iris châtain. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata3 tom. 1. p. 387. n. 5 )6. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 32 . p. 407. L’Amérique méridionale. L. 5 f. E.. P.. R. 12. **Le Tangara bleu de la Nouvelle-Es- pagne. 4. T. Canora. T. C&rulea 3 fulvo inter - mixto varia ; caudâ nigrâ 3 apice albâ 3 alispartïm c&ruleis 3 partim fulvis 3 rostro rufescente-albo ; pedibus griseis. D’ un bleu varié de fauve ; queue noire , blam che à sa pointe 3 ailes en partie bleues, en partie fauves 3 bec d’un bleu-roussâtre 3. pieds gris. Xiuhtototl ou Oiseau des herbes est le nom sous lequel Fernandez a décrit cet oiseau de la Nou- velle-Espagne, où on le nourrit en cage, d’après la beauté de son ramage. ORNITHOLOGIE. Il porte une livrée bleue, semée de quelques taches fauves ; les ailes sont moitié bleues, moitié fauves, avec un léger mélange de noir ; le des- sous des ailes esc cendré ; la queue noire et ter- minée de blanc. Fernande 34 Hist. nov. Hisp. i 3. c. 170. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p, 15. n. 7. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R, * Le Tangara bleu a tête blanche. 5. T. Leucocephala. T. Obscure violacea ; vertice c<&- rulescence-albo ; rostro nigro; pedibus nigrican - libus. Violet obscur ; vert ex d’un blanc-bleuâtre ; bec noir ; pieds noirâtres. Lindo a-qul cabeqa blanca est la dénomination sous laquelle M. de Azara a fait connoître ce Tangara. Ce savant naturaliste l’a vu souvent au mois de mai, tantôt seul, tantôt par paires dans la forêt de Caïho 3 au Paraguay, et ne l’a point rencontré ailleurs. Le front, le tour de l’œil et les plumes situées à l’origine de la mandibule im. férieure sont d’un noir velouté 3 on remarque sur le haut du front quelques plumes rougeâtres, auxquelles succèdent , sur le sommet de la tête, d’autres plumes d’un blanc légèrement teinté de bleu 3 les sourcils sont du même bleu de ciel obscur qui règne sur le reste du plumage et le bord inférieur des pennes alaires et caudales, qui , dans le reste, sont noires. Les individus que M. de Azara regarde comme des femelles , sont plus petits , ont sur la tête une nuance bleu de ciel et les teintes du reste de leur vêtement un peu plus foibîes ; enfin un autre in- dividu , jugé jeune, diffère des précédens en ce qu’il n’a point de blanc sur la tête, et que ses couleurs sont encore plus affoiblies que celles des femelles. De A\ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata } tom. 1 . p. 23 a. n. 93. A édit . du nouv. Dut. d’Hist. nat. tom. 32.^. 408. V Amérique australe. L. 7 -f. E.. P.. R. 1 2. * Le Tangara a capuchon noir. g. T. Ca- pitalis. T. Supra, viridis , subtus flava; capite colloque inferiori aigris ; rostro pedibusque obscure carnets. Vert en dessus, jaune en dessous ; tête et de- vant du cou , noirs 3 bec et pieds couleur de chair sombre. (PL ijG,fîg. 2, sous le nom de Tan- gara superbe. ) C’est d’après Latham que nous faisons men- tion de cet oiseau, qu’il a décrit d’après un des- sin, et donc il ignore le pays natal. Il a la tête, la gorge et le devant du cou , noirs 3 la poitrine , d’une belle couleur orangée 3 le dessus du cou , le ventre et les flancs, jaunes 3 le reste du plu- mage, vert, et les pennes bordées de jaune. Latham 3 Synopsis } isr Suppl, p. 161. n. 45. pl. 1 1 1 ( Capital tanager). Bujfon 3 édit, de Son- nini 3 tom. 48 . p. 372. Pays inconnu. L. G. E.. P.. R. 12. *Le Tangara Desmarest. 7. T. Demaresù. T. Fronte nigro ; vertice c&ruleo ; occipite 3 mémo corporeque subtus Jlavis ; supra Jlavo nigroque ■ rostro jusco 3 pedibus incarnatis. Front noir 3 vertex bleu 3 occiput, menton et dessous du corps, jaunes 3 dessus jaune et noir j bec brun 3 pieds incarnats. Le nom imposé à cet oiseau est celui du judi- cieux et savant auteur de Y Histoire des Tangaras. O Nous en devons la connoissance à M. Delatande fils, qui l'a rapporté du Brésil et l’a déposé au Muséum d’histoire naturelle. Il a le front noir 3 une tache de cette couleur sur le milieu du devant du cou 3 le sommet de la tète, d’un bleu d’aigue-marine 3 l’occiput, les côtés de la tête, le menton , la gorge et les par- ties postérieures, jaunes ; le manteau, les cou- vertures supérieures des ailes, jaunes et noirs 3 les pennesdes ailes et de la queue, de ces mêmes couleurs 3 mais la première n’occupe que leurs bords extérieurs. 2e édit, du nouv. Dici. d’Hist . nat. tom. 32. p. 410. L’ Amérique méridionale. L. 4 -J. E.. P.. R. 1 2. * Le Tangara diable-enrhumé. S. T. Flavi- ventris. T. Nigra, subtus Jlavicans ; pectore uro~ pygioque c&ruleis ; rostro pedibusque aigris. Noir; jaunâtre en dessous 3 poitrine ec crou- pion , bieus ; bec et pieds noirs. Le singulier nom sous lequel on a décrit ce Tangara , est celui que les créoles de Cayenne lui ont imposé. Le bleu, le jaune et le noir sont les trois couleurs qui régnent sur son plumage. La première est répandue sur les petites couver- tures alaires, où elle prend une nuance d’aigue- marine, puis de violet sur le haut de l’aile, sur le bord extérieur de ses grandes pennes et de celles de la queue 3 elle occupe encore le front, les côtés de la tête, le bas du dos , le croupion , les couvertures supérieures de la queue, la gorge, le devant du cou, le haut de la poitrine, et forme des raches sur les côtés du ventre, dont le milieu ORNITHOLOGIE. est jaune clair, de même que les parties posté- rieures ; la troisième domine sur le capistrum , le menton j le derrière de la tête, la nuque, le dessus du cou et du dos, les ailes et la queue. Des individus, particulièrement ceux qu’on trouve à l’île de la Trinité, portent une livrée plus éclatante que les autres. Le bleu est d’un très-bel azur , le noir plus velouté et le milieu des parties inférieures d’un jaune éclatant. On rencontre cette espèce à la Guyane, au Brésil, au Pérou, aux Barbades et au Mexique. C’esr clans cetce dernière contrée que se trouve l’indi- vidu figuré sur la pl. enl. de Bubon , n. 1 5 5 , fig. 1 , er appelé Tangara bleu. Il ne diffère des précé- dais qu’en ce qu’il a la poitrine er les parties postérieures blanches : on en trouve de pareils à Cayenne. Latham 3 Index 3 n. 13 ( Tanagra mexi- cana). Brisson , Ornithol. tom. 3. p. 6. n. 2 ( Tangara bleu de Cayenne). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 270. pl. enlum. n. 290. fig. 2 ( Tangara tacheté de Cayenne ) . L. 5 f. E.. P.. R. 12. * Le Tangara évêque ou bluet, 9. T. Epïscopus. T. Cinerea ; alis caudaque extîis c&ru~ leis ; rostro nlgro -, pedibus cinereis. Cendré ; ailes et queue bleues en dehors; bec noir; pieds cendrés. (Pl. 157. fig. 3.) Cette espèce habite dans le Brésil, à Cayenne, à Porro-Rico et à Saint-Domingue , mais non pas à la Louisiane, comme paroîc l’indiquer Pennant dans son Arctic \ool. en lui rappor- tant ce que Dupratz dit de la Passerim bleue ou du Ministre , qu’il appelle Evêque. Buffon fait la même méprise, en l’appliquant au Tangara or- ganiste j qui ne se trouve que sous la zone tor- ride , particulièrement à Saint-Domingue et à Porto-Rico. Les Bluets , dit Scnnini, sont très-communs à Cayenne, se tiennent sur le bord des forées, dans les plants et les anciens endroits défrichés , où ils se nourrissent de petits fruits. On ne les voit point en grandes troupes ; ils vivent isolés ' par paires, se réfugient le soir entre les feuilles des palmiers, à leur jonction, près de la tige, et y font un bruit à peu près comme nos moi- neaux dans les saules. Ils n’ont point de chant, et leur voix est aiguë ec peu agréable. Le mâle esr d’un gris-bleu à reflets foibles, verdâtres et violets sur la tête et sur tout le corps; les reflets sont plus foncés sur le dos et le crou- pion , plus violets sur le ventre. Il porte une épaulette d’un blanc bleuâtre sur le haut de l’aile, dont les moyennes couvertures sont d’un blanc tirant sur le violet , les grandes, grises, et les pennes noirâtres à l’extérieur ; la queue est bleue en dessus et d’une nuance plus claire en dessous, La femelle diffère du mâle par des couleurs plus ternes, ec en ce que le bleu est remplacé par du gris-verdâtre. Cetre espèce est en double emploi dans La- tham er dans Gmelin , puisque c’est encore leur Tanagra sayaca , et encore le Gracula glauca de Sparmann , Fuse. 3. pl. 3 4, Brisson 3 Ornithol. tom. 3. p. 40. n. 23. Buffon 3 Hist. nat. des Oi- seaux 3 tom. 4. p. 16 5. pl. enl, n. ij'è.fig. 1 et 1. L’ Amérique. L. 6 -L E.. P.. R. 12. 4 * Le Tangara a front jaune. 10. T. Flavî- frons. T. Viridis y fronce luteâ ; alis , cauda , rostro psdibusque nigris. Vert; front jaune; ailes, queue, bec et pieds noirs. Sparmann, qui a publié la figure de cer oiseau, n’indique pas le pays qu’il habite. Les plumes du dessus de la tête, de l’occiput et du haut de la nuque sout brunes à leur origine ec ensuite bleues ; le front est jaune; le reste du plumage, vert; cette couleur incline au jaune sur la gorge ; les pennes des ailes et de la queue sonc d’un noir sombre. Sparmann 3 Fasc. 4. pl. 92.. Latham , Index 3 Suppl. ie édit, du nouv. Dict. d’IIisc. nat. tom. 32,^. 412. Pays inconnu. L. 5 L E- P- R- 12. * * Le Tangara a gorge rousse, ii. T. Ruficollis. T. Atro-c&rulea ; guis, macula rufâ ; alis , cauda 3 rostro pedibusque atris. D’un bleu- noir ; marque rousse sur la gorge ; ailes, queue, bec et pieds noirs. Tout le plumage de ce Tangara de la Jamaï- que est d’un bleu d’indigo foncé, inclinant à la couleur de plomb ; les ailes ec la queue sont noi- râtres ; une large tache rousse se fait remarquer sur la gorge. Nous croyons que cer oiseau n’est pas un Tangara 3 mais le même que le Père-noir\ Latham 3 Synopsis 3 tom. i.part. 1, p. 241 . n. 3 7. 2e édit, du nouv. Dict. d’TIist, nat. tom. 3 1. p. 422, V Amérique septentrionale. L. 5 E.. P.. R. 12. * Ee Tangara multicolor. 12. T. Mulù - color. T. Capite corporeque supra x remigibus recirUïbusque nigris ; superciliis albis y gutture ORNITHOLOGIE. 776 juguloque (lavis j pectore uropygioque rubesccnti- busj ventre jonquillaceo j rostro pedibusque nigris. Têce, dessus du corps, rémiges ec rectrices noires ; sourcils blancs ; gorge et devant du cou jaunes ; poitrine et croupion rougeâtres 3 ventre jonquille ; bec et pieds noirs. On rencontre cette espèce dans les Florides , les îles Bahama et de Saint-Domingue, où elle vit solitairement dans les bois ; du moins on a toujours vu les individus seuls ou par paires. Le maie a la tête , le manteau , les couvertures supérieures des ailes, leurs pennes et celles de la queue d’un beau noir ; une raie blanche au-des- sus de l’œil , laquelle part des coins de la bouche, parcourt les joues et descend sur les côtés de la gorge ; on voit encore cette couleur sur le men- ton , à l’extrémité des grandes couvertures des ailes , sur le bord extérieur de leurs pennes , à la base des primaires et sur une grande partie des quatre pennes latérales de la queue; la gorge et le devant du cou sont jaunes ; la poitrine , le poignet de l’aile, le croupion et les couvertures supérieures des ailes sont d’un beau mordoré ; le ventre est d'un jaune-jonquille , qui pâlit sur sa partie inférieure , et qui est remplacé par du bleuâtre sur les flancs ; l’iris est rouge. Chez la femelle, la tête et le cou sont cen- drés j le dos est d’un vert sale ; la poitrine et le ventre sont d’un jaune terne ; les ailes ont en dessus une raie transversale d’un blanc sale ; leurs pennes et celles de la queue sont brunes et bor- dées de blanc. Le jeune est d’un gris-cendré sur 3a tête et sur le corps. Catesby y Carol. tom. 1. pl Latham y Index 3 n. 46 [Frui^ella ■qena'). Brïssony Ornithol. tom. 3. p. 16 S. «.43 ( Pin- son de Bahama ). 2 e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 32. p. 414. V Amérique septentrionale. L. d \. E.. P.. R. 12. ** Le Tangara noir et JAUNE, i 3. T. Mêla- nictera. T. Suprà ferruginea y subtîisjlavissima ; capite nuchâque atris ; alis albido striatis caudâ- que fuscis ■ rostro pedibusque lividis. Ferrugineux en dessus , très-jaune en dessous ; tête et nuque noires; ailes et queue brunes, rayées de blanchâtre ; bec et pieds livides. Cet oiseau est un de ceux qu’on a donnés pour des Tangqras y mais qu’il faut voir en nature pour certifier qu’il fait partie de leur genre. On le trouve dans les montagnes du Caucase , et son nid dans les buissons touffus du paluïrey dont il mange les baies. Son ramage a beaucoup de rapports avec celui de notre Mésange charbon- nière. Le mâle est d’un beau noir sur le sommet de la tête et sur les joues 3 gris-ferrugineux sur le dessus du cou et le dos 3 couleur de rouille sur le croupion 3 jaune foncé en dessus du corps ; mar- qué de raies longitudinales blanchâtres sur les couvertures des ailes 3 brun sur leurs pennes, qui sont bordées de blanc sale ; brun sur la queue, qui est un peu fourchue et frangée de jaune pâle ; les côtés de la mandibule inférieure rentrent en dedans, et le bec est garni de quelques poils à sa base. La femelle a toutes les parties supé- rieures d’un vert-olive sale, et les inférieures d’un jaune blanchâtre. Giildcnst. Nov. Comm. Petrop. 19. p. 465. n. 2. pl. 13 et 14. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 32. p. 415. L. 7. E.. P.. R. 12. **Le Tangara olivet. 14. T. Olivacea. T. Supra olivacea y subtùs dilutè y remigibus } rectri- cibus pedibusque fuscis. Olivâtre en dessus, plus clair en dessous ; rémiges, rectrices et pieds bruns. Nous n’avons vu cet oiseau ni en nature ni figuré ; mais nous pouvons assurer que ce n’est point l’individu représenté dans Y Histoire des Tangaras de M. Desmarest. Celui-ci est l’oi- seau décrit sous le nom d'Ictérie dumïcole } page 703; et les deux individus signalés dans le même ouvrage pour le mâle et le jeune de Y Olivet y ne sont point de l’espèce de celui donné pour le mâle , ni conséquemment de Ylctérie. Buffon décrit son Tangara olivet avec un plumage par- tout d’un vert couleur d’olive, plus foncé sur le dessus du corps et plus clair en dessus ; les grandes plumes des ailes sont encore plus fon- cées en couleur que le dos, car elles sont presque brunes , et on distingue seulement des reflets verdâtres. L’individu qui est au Muséum , sous le nom à' Olivet y n’est point celui de Buffon, mais c’est Ylctérie dumicole. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux y tom. 4. p. 269. L3 Amérique méri- dionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Tangara onglet, i 3. T. Striata. T. Subtus Jlav a ; capite nigro c&ruleoque ; dorso supe- riore nigro ; remigibus y tectricibus alarum majoribus superioribus rectricibusque nigris s margine c&ru - leis ; rostro suprà nigricante y subtùs albido ; pedi- bus fuscis y c&ruleo mixtis. Jaune en dessous 3 tête noire , rayée de bleu ; haut ORNITHOLOGIE. h a lu du dos noir ; rémiges, grandes couvertures supérieures des ailes et tectrices noires et bordées de bleu; bec noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous pieds d’un brun mélangé de bleu. M. de Azara , qui a observé cette espèce au Paraguay, nous apprend qu’elle fréquente les habitations rurales et fait des dégâts dans les jardins, en détruisant les plantes légumineuses, les raisins, les oranges et d’autres sortes de fruits. Le nom à' Onglet que Buffon lui a imposé, vient de ce que chaque ongle a , sur sa face latérale, une petite rainure concentrique au contour des bords de cette face. On le trouve aussi à Buenos- Ayres et dans diverses autres contrées de l’Amé- rique méridionale. La description suivante est celle qu’a publiée M. de Azara, et nous l’avons adoptée , parce qu’elle est plus complète que celle donnée par Buffon. Le front et le tour des yeux sont noirs ; les plumes de la tête et du haut du cou, d’un très- beau bleu de ciel , mais sur la tête leur tige est noire ; les couvertures supérieures des ailes du même bleu , excepté les grandes qui sont noires , de même que les pennes et celles de la queue, qui n’ont que leur extrémité et leurs barbes ex- térieures d’un bleu de ciel ; le reste du dessu; du cou, les scapulaires, noirs ; la moitié inférieure du devant du cou, la poitrine et le croupion, d’un orangé vif et très-brillant ; le ventre, jaune ; les grandes couvertures inférieures des ailes, cen- drées ; les autres, d’un brun teinté de vert ; celles du dessus de la queue , d’un noirâtre mêlé de vert. La femelle a la tête et les petites couvertures supérieures de l’aile d’un bleu de ciel mêlé de blanc y le dessus du cou, la moitié du dos, les couvertures supérieures et les pennes intermé- diaires de la queue , d’un brun-doré ; les grandes couvertures des ailes , leurs pennes et toutes les latérales de la queue , d’un brun sombre , avec une bordure bleue aux couvertures ; le devant du cou mordoré ; la gorge et le dessous du corps, d’un brun clair. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist . nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. i.p. 377./Z. 94 ( Lindo celeste oro y negro). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 196. V Amérique australe. L. 7. E.. P.. R. 12. Le TangarA PASSE-VERT. \G. T. Cayana. T. Fulva-} dorso viridi ; pileo rufo ; genis , rostro pedibusque atris. Fauve ; dos vert ; dessus de la tête roux ; joues, bec et pieds noirs. Les Passe- verts se trouvent dans diverses contrées de l’Amérique méridionale et surtout X Cayenne, où ils sont connus des créoles sous !e nom de Dauphinois. Ils habitent dans les lieux découverts , s’approchent des habitations , se nourrissent de fruits , piquent les bananes et les goyaves, qu’ils détruisent en grande quantité. Ils portent aussi la dévastation dans les champs de riz au temps de sa maturité. C’est seulement dans les rizières où ils se trouvent en nombre, car ordinairement on ne les voit que par cou- ples. Ils 11’ont ni chant ni ramage , et font seu- lement entendre un cri bref. Ces oiseaux ont le dessus de la tête roux ; le dessus du cou, le bas du dos et le croupion, d’un jaune pâle, doré, brillant comme de la soie crue, avec quelques reflets verts sous un certain jour ; les côtés de la tête , noirs ; le haut du dos, les plumes scapulaires , les petites couvertures des ailes et celles de la queue , verts 3 la gorge , gris-bleu; les parties postérieures, mélangées confusément de jaune pâle doré, de roux et de gris-bleu ; chacune de ces couleurs paroît domi- ner, selon l’incidence de la lumière ; les pennes des ailes et de la queue , brunes et bordées de vert-doré. Dans quelques individus, le roux du sommet de la tête descend sur la gorge et jusque sur la poitrine ; dans d’autres, sur le ventre, et le vert des plumes se change en bleu. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a le dessus du corps vert , et le dessous d’un jaune obscur, avec quelques reflets verdâtres. Buffon a rapproché de cette espèce, sous le nom de Passe-vert à tête bleue 3 un oiseau donc Linnée a donné la description et la figure ( plan- che xii ) dans la Collection académique 3 partie étrangère 3 tom. 2, Académie de Suède 3 et que Gmelin et Latham présentent pour une variété. La tête de cet oiseau est d’un bleu très-vif ; le devant du cou, la poitrine et le ventre sont d’un jaune-doré ; le dos est d’un jaune-verdâtre ; les ailes et la queue sont vertes, sans mélange de jaune. M. Desmarest ajoute que les ailes et la queue sont de cette couleur, lorsqu’elles sont fermées, mais noires en dessus et en dessous, lorsque les plumes se recouvrent ; que les cou- vertures supérieures de la queue sont d’un vert- jaunâtre ; que le bec est noir, pointu, un peu arrondi et porte cinq ou six poils à sa base ; et qu’enfin l’oiseau est gros comme une Lavandière. Ce savant pense que cet individu appartient à Fffff O R N 1 T H OLOGI E. une espèce particulière, et se croit assez fondé pour la donner comme la femelle du Tangara organiste. Brisson , Ornith. tom. 3, p. 2.1. n. n ( Tangara vert de Cayenne ). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 5. p. 494. tom. 4 . p. 27?,. p!. en!, n. 301 . fig. 2. et n. 290 .fig. 1 ( Moineau à tête rousse de Cayenne 3 et Tangara à tête rousse de Cayenne). V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. *Le Tangara péruvien. 17. T. Peruviana. T. Vertice colloque supra fulvo-rufis ; gutture 3 pectore viridibus ; dorsi parte inferiore pallidê Jlavo ; remigibus prïmoribus rectricibusque fuscis 3 yirescente-c&ruleo ex tus marginatis ; rostro pedi- b us que fuscis. Vertex et dessus du cou , d’un roux-fauve ; gorge et poitrine vertes 3 bas du dos d’un jaune pâle 3 rémiges primaires et tectrices brunes et bordées de bleu à l’extérieur 3 bec et pieds bruns. Nous devons à M. Desmarest la description de cet oiseau, qui est figuré dans l’histoire de ses Tangaras , sous le nom de Tangara passe-vert mâle. 11 ressemble beaucoup, dit-il, au Tangara passe-vert par les teintes de son plumage ; mais il en diffère cependant en ce que sa taille est plus forte que celle du précédent , que ses couleurs sont autrement disposées, et que sa queue est comparativement plus longue. Il a le dessus de la tête et du cou d’un roux- fauve 3 la gorge , la poitrine et les côtés du corps, d’un vert de béryl clair 3 les plumes inter-scapu- laires, noirâtres 5 les petites couvertures supé- rieures des ailes et le bas du dos, d’un jaune paille, à reflets vert-dorés 3 les grandes pennes des ailes et la queue, brunes et bordées à i’exté- rieur de blanc-verdâu'e , avec des reflets dorés ; les pieds et le bec, bruns. Desmarest , Hist. nat. des Tangaras . 2e édit, du nouv. Dut. d’Hist. a natur. tom. 32, p. 41 9. V Amérique méridionale. L.. E.. P., R. 1 2, * Le Tangara rouverdin. 18. T. Gyrola. T. Viridis ,• capite rubro ; collari flavo ; pectore c&ru- leo ; rostro corneo ; pedibus fuscescentïbus. Vert; tête rouge; collier jaune; poitrine bleue ; bec couleur de corne ; pieds brunâtres. ( PL 15 6. ri. 4.) Cetre espèce, qui habite dans diverses con- trées de l'Amérique méridionale, a la tête d’un roux-marron , bordé par une bande jaune et étroite ; tout le corps d’un vert éclatant, mêlé de bleu sur le devant du cou , la poitrine et le ven- tre ; les jambes, d’un fauve clair; une tâché jaune sur le haut de l’aile ; les pennes d’un vert obscur, de même que celles de la queue. Des individus ont toute la tête rousse , sans bande jaune ; celui figuré dans les Oiseaux d’Ed~ wards } pl. 23, l’a d’un rouge terne ; chez d’au- tres, la tête est d’un beau rouge foncé, et toutes les parties inférieures sont vertes , sans aucun vestige de bleu ; on les trouve à Hle de la Tri- nité; enfin, nous avons sous les yeux un indi- vidu du Brésil , chez qui le rouge couvre, non- seulement la tête , mais encore le dessus du cou ; et on remarque sur le dos une large tache d’un brun-marron sombre. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 23. «. 13 ( Tangara vert du Pérou). Buffon , Hist. natur. des Oiseaux _, tom. 4. p. 281?. pi. enh n. 133. fig. 2 ( Tangara du Pérou). V Amérique méridionale. L. 4 ~. E.. P.. R. 12. ** Le Tangara rustique. 19. T . Rudis. T.. Jugulo fusco-cinereo ; pectore 3 abdomine uropy- gioque ferrugineo-rufis ; rostro pedibusque fusco- cinereis. Devant du cou d’un cendré rembruni ; poi- trine , abdomen et croupion d’un roux ferrugi- neux ; bec et pieds d’un gris-brun. Sparmann a rangé parmi les Tangaras cet oiseau de la côte du Coromandel , ec l’a fait figurer sur la pl. 94 de sa Fasc. 4; mais est-ce bien un oiseau ne ce genre ? Au reste, il a le sommet de la tête, la nuque et les épaules d’un brun-noir, qui prend une teinte de rouille sur le dos et le croupion; la poitrine , le ventre et les parties postérieures d’un roux ferrugineux; les ailes et la queue noirâtres. Latham 3 Index 3 Suppl, n, 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist . nat» tom. 32 .p. 420. Les Indes orientales. L. 7 -, E.. P.. R, 1 2,. * Le Tangara septicolor. 20. T. Tatao » T. Violacea ; dorso nigro ; uropygio fulvo ; capite viridi ■ pectore alisque violaceis • rostro pedibus- que nigris. Violet; dos noir; croupion fauve; tête verte; poitrine et ailes violettes; bec et pieds noirs» (PL 158.. fig. z.) Ces beaux Tangaras 3 qu’on voit en troupes nombreuses, paraissent en septembre aux envi- rons de 1 île de Cayenne et dans la partie ha- bitée de la Guyane, y restent environ six semai- nes ; ils y reviennent en avril et mai, attirés, dit-on , par le fruit de très-grands arbres qu’ils ORNITHOLOGIE. ne quittent pas; on ajoute qu’on ne les voit ja- mais sur d’autres. Cette dernière assertion pa- raît douteuse. Les riches couleurs de ces oiseaux sont un beau vert sur la tête et sur les petites couvertu- res supérieures des ailes; un noir velouté sur les parties supérieures du cou et du dos , sur les pennes moyennes des ailes et sur le dessus des pennes de la queue; une couleur de feu très - éclatante, sur le reste du dos; un jaune- orangé, sur le croupion ; un bleu-violet, sur la gorge, le devant du cou et les grandes couvertures supérieures de l’aile ; un gris foncé , au-dessous des pennes de la queue ; et une couleur d’aigue- marine sur les parties inférieures depuis la poi- trine. La femelle porte un plumage dont les couleurs sont brouillées et moins vives que celles du mâle ; de plus , elle est privée de la teinte orangée que celui-ci porte sur le crou- pion. La livrée des mâles n’est pas uniforme pour tous; les uns ont le croupion pareil au dos; d’autres, et en assez grand nombre, ont le dos et le croupion entièrement de couleur d’or. Le jeune ne porte la belle couleur rouge de feu du dos que lorsqu’il est adulte. On ne doit pas juger cet oiseau d’après les figures des planches enluminées de Buffon; car elles sont, comme il le dit lui-même, défectueuses. Celle du n°. 7 est d’après un individu desséché au feu, auquel on a ajouté une queue qui lui est étrangère , et l’autre d’après une dépouille mal conservée. Brisson 3 Ornith. tom. 3. n. 1 ( Tan- gara). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. P" 3 7 9-pl' n • 7. x. n. 1 ry.ffg. 2. V Amé- rique méridionale. L. 5 b- E.. P.. R. n. Le Tanga ha syacou. zi. T. P une tac a. T. Supra viridis 3 nigro punctato 3 subtus flavescente- albida ; rostro nigro ; pedibus juscis. Vert et pointillé de noir en dessus ; d’un blanc-jaunâtre en dessous; bec noir; pieds bruns. Syacou est le nom que Buffon a imposé à cet oiseau, par contraction du nom brasilien Saya- cou ; mais nous remarquerons que le Sayacu brasillienbus de Marcgrave n’est pas ce Tangara3 et que c’est celui que Brisson appelle Tangara varié du Brésil 3 tandis qu’il décrit le Syacou de Buffon , sous la dénomination de Tangara vert piqueté des Indes. Buffon réunit ces deux oiseaux et les donne pour mâle et femelle. La- tham et Gmelin en font deux espèces distinctes , qu’ils nomment Tanagra sayaca et Tanagra 779 punctata. M. Desmarest présente le premier pour un individu de l’espèce du Tangara évêque , c’est en quoi nous le croyons fondé, et décrit l’autre sous le nom de Syacou. Cet oiseau, qui habite le Brésil et la Guyane, a la tête, le dessous du cou , le dos , le croupion , la gorge et les parties postérieures d’un vert brillant et bleuâtre, tacheté de brun-noir sur la tête et sur toutes les parties supérieures ; ces taches ne sont apparentes que lorsque les plu- mes sont un peu en désordre ; car elles ont tou- tes leur extrémité verte ; les couvertures et les pennes secondaires des ailes, le bord extérieur des primaires et des caudales sont de cette cou- leur, et noires dans le reste. M. Desmarest a publié la figure d’un individu qui diffère du précédent en ce qu’il a la poitrine et le ventre d’un assez beau bleu. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 19. n. 11 ( Tangara vert piqueté des Indes). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 .p. z8 8. pl. enl. n. 161. fig. 1 7. Edwards3 Glean. pl. z 5 z. V Amérique méridionale. L. 4 f. E.. P.. R. 12. ** Le Tangara a tête violette, 22: T. Ornata. T. Subtus cinereo nitens ; supra fusco- virescens capillitio 3 cervice et humeris violaceis ; macula al arum aureo luteâ ; rostro obscure griseo. D’un cendré brillant en dessous; d’un verdâ- tre rembruni en dessus; chevelure, masque ec épaules violettes; tache des ailes d’un jaune-doré ; bec d’un gris sombre. Latham présente cet oiseau des Indes orien- tales comme un Tangara dont la tête est d’un violet-bleuâtre pâle ; les petites couvertures des ailes sont terminées de jaune, les autres d’un vert-brunâtre ; le dessus du corps , de cette teinte; le dessous , gris ; les pennes alaires et les caudales portent à l’extérieur une bordure jaune- verdâtre sur un fond noir. Latham 3 Index , Suppl, n. 3. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 32. p. 423. Les Indes orientales. L. 4 f E„ P.. R. 1 z. * Le Tangara tricolor. 23. T. Tricolor. T. Viridis ; capite 3 mento 3 jugulo et pectore pallidè thalassinis ; c apis tro nigro ; cervice collique late - ribus viridi-aureis ; gui et macula magna, dorsoque nigris ; pectoris fasciâ c&rulea 3 abdomine crisso- que Jlavicante-viridibus ; rostro nigro; pedibus plumbeis. Vert; tête, menton, devant du cou et poi- trine d’un vert de mer pâle; capistrum noir; Fffff z 780 ORNITHOLOGIE. nuque et côtés du cou d’un vert-doré; grande tache sur la gorge et dos noirs 5 bande bleue sur la poitrine; bec de cette couleur; pieds plom- bés. ( PL 1 5 7. n. 1.) On trouve ce Tangara au Brésil et à la Guyane, mais il est rare dans cette dernière con- trée. Un vert assez brillant règne sur la tête ; un vert jaunâtre doré sur les côtés et sur le derrière du cou; on remarque une tache noire sur le haut de la gorge ; et un vert de béryl couvre la poitrine et le ventre; toutes les parties posté- rieures sont d’un vert- pré ; le bas du dos et le croupion, d’un jaune-orangé; les petites cou- vertures des ailes, d’un beau bleu-violet; les pennes des ailes et de la queue, noires et bor- dées de vert en dehors; les pennes caudales d’un gris-bleu , et des rémiges d’un gris-cendré. La femelle et le jeune ne sont pas connus. Brisson, Orràth. Hpp. p. 5 9 ( Tangara varié à tête verte de Cayenne ). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 .p. i-j6.pl. enl. n. 33. V Amérique méri- dionale. L. 5 j. E.. P.. R. 12. * Le Tangara turquin. 24. T. Brasilknsis. T. Suprà nigra , subtus alba ; jugulo uropygioque c&rulescentibus ; jade pectoreque nigris ; rostro nigricante ; pedtbus nigris. Noir en dessus , blanc en dessous ; devant du cou et croupion bleuâtres ; face et poitrine noires ; bec noirâtre ; pieds noirs. Ce Tangara 3 commun au Brésil et rare à Cayenne , a la tête, le dessus du cou, le haut du dos , les ailes et la queue noirs, et quelques taches de cette couleur, près des jambes; tout le reste du plumage est d’un bleu-turquin. Brisson3 Ornith. tcm. 3 . p. 9. n. 4 ( Tangara bleu du Bré- sil). Buffon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 2 ; 8. pl. enl. n. 179. fig. i. V Amérique méri- dionale. L. S. E... P.. R. 12. * Le Tangara varié. 25. T. Velia. T. C&- rulea; ventre uropygioque fulvis ; rostro plumbeo -, - pedibus cinereis. Bleu ; ventre et croupion fauves ; bec couleur de plomb ; pieds cendrés. Cet oiseau ayant le bec un peu plus mince et plus effilé que les autres Tan garas 3 a été donné par Buffon comme un Pitgit ; mais c’est un véritable Tan- gara3 comme M. Desmarest l’a fort bien re- marqué , lequel a le bec plus grêle que les autres. On le trouve à Cayenne et d Surinam. L’âge apporte du changement dans le plumage de cet oiseau ; c’est pourquoi les descriptions qu’on en fait présente ntquelques différences; celui de l’individu que nous allons décrire nous a paru parfait. lia le bec noir ; le front, les joues, la gorge, la poitrine, les flancs, les petites cou- vertures des ailes , une partie de celles de la queue , le bord extérieur des pennes alaires et caudales , ainsi que des grandes couvertures , d’un bleu changeant ; un collier noir sur le devant du cou ; le dessus de la tête et du cou , le dos , l’in- térieur des pennes des ailes et de la queue , d’un beau noir ; les couvertures inférieures des ailes , blanches ; le croupion et quelques-unes des plu- mes qui recouvrent le dessus de la queue , d’une couleur de paille soyeuse ; le milieu du ventre et les parties postérieures , d’un roux vif. Celui décrit par Buffon, a le croupion vert- doré ; la partie inférieure du cou et la poitrine variées de violet et de brun ; le bec, brun en des- sus , blanchâtre en dessous , chez le Tangara varié de M. Desmarest ; les plumes du bas du dos sont d’un jaunâtre-gris , changeant et passant au vert, au roussâtre et au bleu près de la queue ; le milieu du ventre et le dessous du croupion , fauves ; le toupet est d’un brun- noirâtre ; le bec, brun. Latham3 Index3 n. 14 6 jSylvia velia). Brisson3 Ornithol. tom. 3 . p. 536. n. 73 ( Pipit bleu de Surinam ). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 341 ( Pipit varié). pl. enl. n. 669. fig. $ ( Pipit bleu de Surinam ). V Amérique méridio° nale. L. 5. E.. P.. R. 12. *Le Tangara varié a tête bleue. 2 6. T. Cyanocephala. T. Capistro mentoque villoso- ni- gris ; sincipite estruleo nitente ; temporibus 3 genis 3 collo suprà 3 coccineis ; dorso anteriore nigro ; uropygio 3 cor pore subtàs viridibus ; cauda suprà nigricante 3 subtus c&rulescente- griseâ ,• rostro pe- dibus que plumbeis. Capistrum et menton d’un noir de velours ; sinciput d’un bleu brillant; tempes, joues, des- sus du cou rouges ; haut du dos noir ; croupion et dessous du corps verts ; queue noirâtre en des- sus, d’un gris- bleuâtre en dessous ; bec et pieds couleur de plomb. On avoit d’abord confondu cet oiseau avec le Tangara tricolor; mais, mieux observé, on s’esc assuré qu’il ccnsiituoit une espèce distincte, et une des plus belles de ce genre. On la trouve au Brésil et au Pérou. Le capistrum et le menton sont d’un noir ve- ORN ITH louré ; le sinciput est d’im bleu éclatant ; cette couleur règne aussi sur les paupières et sur la gorge ; le reste du dessus de la tête, les tempes, les joues et le dessus du cou sont d’un beau rouge écarlate ; le haut du dos et les petites couvertures des ailes, noirs ; le bas du dos, le croupion , la poitrine et les parties postérieures d’un beau vert ; les couvertures supérieures et les pennes des ailes ont une bordure verte à l’extérieur , sur un fond noir ; la queue a une bordure pareille sur un fond bleu en dessus, et est d’un gris-bleuâtre en des- sous. Buffon j Hist. nat. des Oiseaux > pl. enl. n. 3 yfig. 2. V Amérique méridionale. L. 5 E.. P.. R. i2. * Le Tangara a tête cendrée. 17. T. Te- phrocephala. T. Vertice colloque supra cinereis ; dorso j alis caudâque olivaceis ; jrorue , genis et gutture f lavis ; corpore subtàs in medio c&rules- cente- griseo ; rostro pedibusque nigris. Vertex et dessus du cou cendrés ; dos, ailes et queue olivâtres ; front , joues et gorge jaunes 5 milieu du dessous du corps d’un gris-bleuâtre ; bec et pieds noirs. Ce Tangara 3 qui habite dans l’île de la Tri- nité, a le dessus de la tête et du cou cendré ; le dos, les ailes et la queue, olivâtres y la gorge , les joues et le front, jaunes ; les côtés et le de- vant du cou , la poitrine et le ventre, pareils au dos ; le milieu des deux dernières parties , gris- bleuâtre.. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur . tom. 3 1. p. 225. V Amérique méridionale. L. 3 N E.. P.. R. 12. * Le Tangara a ventre bleu. 28. T. Cyano- ventris. T. Capistro nigro ; vertice , nucha men- toque fiavo-viridibus ; dorso 3 tectricibus alarum superioribus Jlavis et nigris ; pectore c&ruleo ; ven- tre concolore i in medio yavescente ; rostro nigro ; pedibus carneis. Capistrum noir; vertex } nuque et menton d’un vert- jaune; dos et couvertures supérieures des ailes, jaunes et noirs ; poitrine bleue ; ventre pareil, et jaunâtre dans le milieu; bec noir ; pieds couleur de chair. O11 le trouve au Brésil et il fait partie de la collection du Muséum d’histoire naturelle. Le capistrum et le milieu de la gorge sont noirs ; le menton, le dessus de la tête et la nuque d’un vert-jaune; le manteau et les couvertures supé- rieures des ailes , jaunes et noirs ; les pen- nes alaires et caudales, de la dernière couleur et bordées en dehors de vert-jaune; la poitrine O L O G I E, ySî et le ventre, d’un bleu d’aigue-marine. ( Des individus ont le milieu du ventre jaunâtre. ) 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 32. p. 426. L’ Amérique méridionale. L. 4 L E.. P.. R. 12. *Le Tangara a ventre roux. 29. T. Rufi - ventris. T. C&ruleo-nigra ; pectoris lateribus Jlavis ; ventris medio rutilo ; rostro nigro; pedibus fuscis. D’un non-bleu ; côtés de la poitrine jaunes y milieu du ventre roux ; bec noir; pieds bruns. L’étiquette de cet oiseau, déposé au Muséum d’histoire naturelle , indique qu’il y a été apporté par Sonnerat. A l’exception des côtés de la poi- trine qui sont jaunes, et le milieu du ventre qui est d’un roux très- vif , le plumage esc géné- ralement d’un noir-bleu. Nous avons vu un in- dividu envoyé du Brésil, qui ne diffère du pré- cédent qu’en ce qu’il a la poitrine et toutes les parties inférieures d’un roux foncé. 2e edit. dit nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 32. p. 426. L. 4 -j. E.. P.. R. 1 2. * * Le Tangara vert du Brésil. 30. T. Virens. T. Supra viridis , subtus Jlavescens ; loris 3 genis gulâque nigris j rostro atro ; pedibus fuscis . Vert en dessus , jaunâtre en dessous ; lorums joues et gorge, noirs ; bec de cette couleur ; pieds- bruns. On rencontre cette espèce au Brésil , et selon Brisson, au Pérou et au Mexique. La tête, le* dessus du cou et du corps, les plumes scapulaires et les couvertures supérieures de la queue sont verts ; une tache noire se trouve entre le bec et l’œil ; cette couleur s’étend aussi sur les joues et la gorge ; on remarque une bande d’un bleu très- foncé au-dessous de la mandibule inférieure ; les petites couvertures des ailes présentent une cou- leur d’aigue-marine brillante ; les autres sont vertes ; la gorge est d’un beau noir ; la partie in- féiieure du cou , jaune, et le reste du dessous du cou , d’un vert-jaunâtre; lesailes , dans leur repos, paroissent d’un vert changeant en bleu; les pennes de la queue sont de la même teinte , à l’exceptioa des deux intermédiaires, qui sont d’un vert pur. Brisson } Ornithol. tom. y p. 25. n. 14. Buffon» Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. 268. L’Amé- rique méridionale. L. 6. E.. P., R. 12. * Le Tangara vert et bleu. 3 1. T. Chloro- cyanea, T. Qlivaceo-viridis j gutture 3 collo , peo- 782 - O R N ! T H tore ventreque in medio diluté c&ruieis ; rostro pe- dibusque juscis. D’un vert- olive ; milieu de la gorge, du cou, de la poitrine et du ventre, d’un bleu clair; bec et pieds bruns. Cet oiseau , qui est au Muséum d’histoire na- turelle, a toutes les parties supérieures, les côtés de la gorge , du cou , de la poitrine et du ventre, le bord extérieur des pennes alaires et caudales d’un vert-olive ; le milieu de toutes les parties inférieures, d’un bleu très-clair ; la queue, grise en dessous. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 32. p. 426. L’ Amérique méridionale. L. 5 j. E.. P.. R. 12. B. Pieds aussi longs que la queue. *Le Tangara CHLOROTIQUE. 32. T. Ch/o- rotica. T. Nigra-nitens ; abdomine 3 pectore fron- teque luteis ; rectrics extimâ interdis macula albâ ; rostro cyaneo 3 basi apieeque nigro ; pedibus plum- beis. D’un noir brillant ; abdomen , poitrine et front jaunes ; penne la plus extérieure avec une tache blanche en dedans ; bec bleu de ciel , noir d sa base et à sa pointe ; pieds couleur de plomb. Si l’on s’en rapporte à BufFon , cet oiseau est une variété du Teité ; Latham et Gmelin sont de cette opinion; M. de Azara, qui l’appelle Lindo ayul y oro ( Lindo bleu et doré), pense, ainsi que Sonnini , que c’est le mâle dans l’espèce du Teité. M. Desniarest le donne pour une espèce particulière et distincte ; ce qui nous paroît très- vraisemblable , puisqu’il en diffère par le devant de son cou , qui est de la couleur du dos , tandis qu’il est jaune chez le Teité. On appelle l’un et l’autre à Cayenne Petit-Louis ; ce qui , outre qu’ils ont le même genre de vie, tend encore à les confondre. Il est bon de remarquer que le Tan- gara de cet article est beaucoup moins commun que le Teité 3 ce qui ne seroit pas, si c’étoit réel- lement le Teité mâle. Le mâle adulte a le der- rière de la tête , le dessus et le dessous du cou jus- qu’à la poitrine, le dos et les couvertures supé- rieures des ailes d’un noir-violet très- brillant ; le front», la moitié du vertex 3 la poitrine, le ventre, les côtés du corps et les couvertures in- férieures de la queue, d’un beau jaune-orangé; les pennes des ailes, d’un noir foncé , avec une tache blanche du côté interne , vers le tiers de leur longueur; cette tache est d’autant plus grande, que la penne est plus rapprochée du corps; les 01 O G I E. pennes de la queue sont d’an noir mat, et les deux extérieures de chaque côté ont une tache blanche en dedans. Lorsque le mâle est en mue, son plumage participe plus ou moins de celui de sa jeunesse et de celui de son état adulte ; mais dans son premier âge, il ressemble à la femelle, qui a la bandelette jaune du front plus étroite ; les parties supérieures, brun-jaunâtre ; les pennes alaires et caudales , brunes et bordées en dehors de jaune-olivâtre ; la poitrine et les parties pos- térieures, jaunes. Buisson 3 Ornith. tom. 3 , p. 34. n. 19 ( Tangara noir et jaune de Cayenne). Buf- fon j Hist. natur. des Oiseaux } tom. 4. pl. enl. n. 114 . fig. 1 ( Tangara de Cayenne). V Amé- rique méridionale. L. 3 L E.. P.. R. 12. * Le TANGARA OLIVE. 33. Tanagra olivacea. M. Desmarest soupçonne que ce Tangara est une femelle ou un jeune d’une espèce inconnue. Tout son plumage est d’un gris-olivâtre, plus foncé en dessus qu’en dessous , avec le bas-ventre d’un gris presque jaune. Desmarest 3 Hist. nat. des Tangaras. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 3 2. p. 41 1. L. 3. E.. P.. R. 12. * Le Tangara a front et cou noirs. 34; T. Nigricollis. T. Fronte3 capitis lateribus 3 gut- ture 3 jugulo 3 dorso 3 alis caudâque nigris ; vertice colloque supra caruleis ; pectore corporeque subtus JJ avis ; rostro nigro ; pedibus castaneis. Front, côtés de la tête, gorge, devant du cou, ailes et queue, noirs ; vertex et dessus du cou bleus; poitrine et dessous du corps jaunes; bec noir; pieds bruns. Trois couleurs régnent seules sur cet oiseau du Brésil. Le front, les côtés de la tête, la gorge, le devant du cou, le manteau, les ailes et la queue sont noirs ; le dessus de la tête et du cou est bleu ; la poitrine , jaune , de même que toutes les parties postérieures. On le voit dans la collec- tion du Muséum d’histoire naturelle. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 1. p. 412. L’Amé- rique méridionale. L. 4 ~. E.. P.. R. 12. *Le Tangara doré. 3 5 . T. Aureata . T. Frome3 genis 3 mento 3 remigibus rectricibusque nigris • capite supra cyaneo ; colli parte superiore tectrici- busque alarum minorïbus caruleis; jugulo 3 dorso corporeque subtùs Jlayis ; rostro nigro ; pedibus — spadiceis . ORNITHOLOGIE. 783 Front, joues, menton , rémiges et rectrices, noirs 3 dessus de la tête bleu de ciel ; devant du cou, dos et dessous du corps jaunes 3 bec noir 3 pieds châtains. M. de Azara appelle cet oiseau Lindo a\ul y oro cabesta celesta 3 et l'a trouvé au Paraguay : on le rencontre aussi au Brésil, d’où M. Dela- lande l’a rapporté. Il a le front , les côtés de la tête et le haut de la gorge d’un noir velouté 3 le dessus de la tête d’un très-beau bleu de ciel, quoique clair, et qui s’étend jusque derrière les oreilles ; le dessus du cou, les petites couvertures supérieures des ailes et celles de la queue, d’un beau bleu à reflets violets 3 les grandes de l’aile, ses pennes et celles de la queue, noires 3 le dos, le dessous du cou et du corps de la couleur de l’or pur ; le dessous des pennes alaires, argenté 3 leurs couvertures inférieures, d’un gris de perle, varié de jaune 3 le bord de l’aile marbré de cette dernière couleur et de noir. De Ayara 3 Apunta- mièntos para la Hist. nat, de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 1. p. 393. n. 99. 2 e édit, du tiouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 3 1, p. 413, article du Tangara à front et cou noirs . U Amé- rique méridionale. L. 4 -f. E.. P.. R.. 12. *Le Tangara NÈGRE, y G . T. Cayanensis. T. Nigra nitida 3 pectore utrinqué alisque subiùs Jla - vis 3 rostro pedibusque atris. Ce petit Tangara de Cayenne porte une li- vrée presque totalement noire, variée de quel- ques reflets bleus , qu’on n’aperçoit qu’en les re- gardant de très-près et sous un certain aspect. Il a sur les deux côtés de la poitrine une tache oran- gée, que l’on ne voit que lorsque les ai les sont soulevées. On voit au Muséum d histoire natu- relle un individu qui nous paroîr n’êcre qu’une simple variété d’âge 3 car il ne diffère du précé- dent qu’en ce qu’il a le ventre d’une couleur marron. La femelle n’est pas connue. Brisson3 Grnith. tom. 3. p. 29. n. 17 [le Tangara noir de Cay enne). Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 297. pL enl. n , 1 1 4. fig. 3. V Amérique mé- ridionale. croupion jaunes 3 vertex et nuque bleus 3 menton, gorge, bec ec pieds noirs. C’esc à tort qu’on a fait de cet oiseau un Ma- nakin , car c’est un véritable Tangara 3 comme l’a fort bien jugé Gueneao de Montbelliard. Le nom à' Organiste ou de Musicien lui a été donné pat divers habitans de file de Saint-Do- mingue, où l’espèce est assez commune, parce qu’il parcourt dans son chant tous les tons de l’octave, en montant du grave d l’aigu. Il est très- défiant et sait éviter le chasseur, en tournant autour d’une branche à mesure que celui-ci change de place , de manière qu’il ne peut l’aper- cevoir, tant cet oiseau est attentif à se cachet. Montbelliard lui-rappotte Y Évêque de Dup.rat, auquel cet historien donne un chant qui ne le cède guère à celui du Rossignol. La notice qu’ii donne du plumage et de sa manière de chanter , nous fait croire qu’il parle du Ministre ou Passe - fine bleue 3 que nous avons eu occasion d’étudier dans. son pays natal. Chez Y Organiste mâle, le front, le dessous du corps ec le croupion sont jaunes 3 un trait noir sépare cette couleur du bleu qui couvre le sommet de la tête , l’occiput ec le dessus du cou 3 une bandelette noire part des coins de la bouche, s’étend sur les côtés de la tête, passe en dessous des yeux et borde le jaune des parties inférieures jusqu’au pli de l’aile 3 les pennes alaires et cau- dales sont d’un noir à reflets bleus. La femelle, figurée dans Y Histoire desTangar as de M. Desmarest, diffère du mâle en ce que le dessus du corps esc gris-verr, de même que les pennes alaires ec caudales sur leur bord extérieur, ec en ce que le bleu esc plus clair. Buffony Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. iCfO.pl. enh n. 809. fig. 1. Latham 3 Index ( Pipra musica ), V Amérique septentrionale. L. 4. E.. P.. R. 1 2. *Le Tangara teitè. 38. T. Violacea. T. TTo- lacea3 subtus Jlavissima 3 rostro pedibusque ni - gris. Violer 3 très-jaune en dessous 3 bec et pieds noirs. L. 4 R E.. P.. R. 12.. * Le Tangara organiste. 37 . T. Musica. T. Supra nigra 3. subtus aurantia 3 fronte uropygioque Jlavis 3 vertice nuchâque caruleis mémo 3 gulâ3 rostro pedibusque nigris. Noir en dessus, orangé en dessous 3 front et Les endroits cultivés près des habitations sont ceux où cette espèce se plaît au Brésil et à la Guyane : elle se nourrit de baies et fait du dégât dans les rizières. Son nid esc hémisphérique, com- posé d’herbes rougeâtres et d’un tissu peu serré.. On doit prendre garde â la couleur des herbes 9 sans quoi on le CQiifojidroic avec celui de ia- 784 ORNITH "H. Passerine jacarini } qui est construit avec des her- bes grises et d’un tissu plus serré. Le mâle a toutes les parties supérieures d’un noir foncé à reflets violets; les pennes des ailes et de la queue, d’un noir mat ; le front, la gorge, le devant du cou et la poitrine, d’un beau jaune- orangé ; le ventre, d’un jaune pur; la seconde penne de chaque côté de la queue, tachetée de blanc vers son extrémité. Le Teité de l’île de la Trinité est un peu plus petit que le précédent, et a la gorge de la cou- leur de la tête, et le jaune du front prolongé jusqu’à l’occiput. Chez la femelle , la partie supérieure du cou , le dos , le croupion , les couvertures du dessus de la queue, les petites des ailes et les plumes sca- pulaires sont d’un vert-olive; il y a un peu de jaune sur le front et sur le menton ; la gorge est cendrée; le dessous du corps, jaune-olivâtre; les pennes des ailes sont d’un cendré foncé, avec un bord extérieur vert-olive ; celles de la queue présentent les mêmes couleurs , avec du blanc vers le bout et en dedans seulement, des deux plus extérieures; le bec est noirâtre, et le tarse, brun. Les jeunes mâles lui ressemblent avant leur première mue. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. 1 95. pl. enl. n. 1 14 . fig. 2 ( Tangara du Brésil ). V Amérique méridionale. L. 3 E.. P.. R. n. **Le Tangara variable. 39. T. Variabilis. T. Viridis nitens ; uropygio virescence; caudâ nigricance ; rostro corneo ; pedibus fuscescen- tibus. Vert brillant ; croupion verdâtre ; queue noi- râtre ; bec couleur de corne ; pieds brunâtres. C’est dans le Muséum britannique que La- tham a décrit cet oiseau, dont il ne connoît pas le pays. Son plumage est d’un vert très-brillant, et changeant en bleu et en brun, selon l’inci- dence de la lumière ; le croupion, verdâtre ; les ailes et la queue sont noirâtres. 2.c édit, du nouv. Diction. d’IIist. nat. tom. 31. p. 414. L. 4 ■}. E.. P.. R. 1 z. * Le Tangara VERT. 40. T. Viridis. T. Viri- dis; collo supra caruleo ; remigibus rectricibusque obscure viridibus. Vert ; dessus du cou bleu ; rémiges et rectrices d’un vert obscur. On le trouve dans l’Amérique méridionale, et sa dépouille est au Muséum d’histoire naturelle. A l’exception d’un large collier bleu sur le dessus O L O G I E. du cou , tout son plumage est vert ; cette couleur incline au jaune sur la poitrine et sur les parties posteneures ; elle prend un ton sombre sur les ailes et la queue. zc édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 32. p. 426. V Amérique méridionale. L. 4. E.. P.„ R. 12. * * * Genre. PHIBALURE, Phibalura. Corpus oblongum , nigro rufoque varium. Caput rotundatum. Rostrum brevissimum , conico-convexum , cras - sum3validum; mandibula superior subarcuata 3 versus apiccm emarginata. Nares minima , membranâ tecta , basi rostri sua. Lingua Collum médiocre. Remige iâ. , z\ omnium longissimâ. Femora extra abdomen posita ; tibia omninh plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , p os- tic us unus ,• exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus} sedilem cingens , omnibus articu/is humi incumbens. Cauda gracilis , longissimâ 3 furcata. Phibalura in sylvis Brasilia habitant. Corps oblong , varié de noir et de roux. Tête arrondie. Bec très-court, conico-convexe , épais, ro- buste ; mandibule inférieure un peu arquée , échancrée vers le bout. Narines petites, couvertes d’une membrane, situées à la base du bec. Langue ..... Cou médiocre. Rémiges ire. et 2e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les anté» rieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue grêie , très-longue et fourchue. Les Phibalures habitent dans les forêts du Brésil. * Le Phibalure A BEC jaune. ï. P. Flaviros - tris. P. Supra nigro rufoque varia ; vertice , remi- gibus rectricibusque ni gris ; occipite } gutture rufis ; jugulo ORNITHOLOGIE. ?$5 jugulo et pectore nigris albisque ; rostro pedibusque Jlavis. Varié de noir et de roux en dessus ; vertex 3 rémiges et rectrices noires ; occiput et gorge roux ; devant du cou et poitrine noirs et blancs ; bec et pieds jaunes. I/oiseau qui a donné lieu à ce genre, se trouve au Brésil et fait partie de la collection du Muséum d’histoire naturelle. Il a le sommet de la tête , les pennes des ailes et de la queue, noirs ; la gorge et l’occiput, roux; le devant du cou et la poi- trine, noirs et blancs ; le haut du ventre, tacheté de ces deux couleurs ; les parties supérieures du cou et du corps , variées de roux et de noir. 2e édit, du nouveau Dict. d’IIist. natur. tom. 25. p . 522. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. P*. 12. * * * Genre. VIRÉON, Vireo. Tanagra y muscïcapa 3 Linnée , Latham. Corpus oblongum y Jlavo y oliv aceo-viridi va- rium. Caput rotundatum. Rostrum breve y lateraùm compressiusculum 3 versus apicetn mandibula superioris , incurvum 3 emarginatum ; inférions apice recurvatum. N ares rotunda 3 basi rostri sita. Lingua cartilaginea 3 apice bifida. Rictus ci- liatus. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ ; remige 2*. omnibus lon- giore , aut absque pennâ spuriâ 3 et remigibus 21. et 3*. longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia, omninb plumosœ. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodàm anteriores imo tarsi positus , sedilem cins.cn s . omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 12. Fireones habitant in sylvis nemoribusque Ame- rica septentrionalis ,• insectis baccisque victitant ; in dumis nidificant ; ova 4- 5 pariunt. Mas fe mi- nam incubantem alit 3 ipse incubans. Pullis c&- cigenis escam mater in os ingerit ; hi è nido discedunt y ad volandum tantum idonei sunt. Corps oblong, varié de jaune et de vert-olive. Tête arrondie. Bec court, un peu comprimé latéralement, courbé et éçhancré vers le bout de sa partie su- périeure ; retroussé à la pointe de l inférieure. Narines arrondies , situées à la base du bec. Langue cartilagineuse, biiide à son extrémité. Bouche ciliée. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde, et la 2e. rémige la la plus longue, ou sans penne bâtarde, et les 2e. et 3 e. les plus alongées de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen ; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs unis à leur base ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant' à terre sur toutes les articulations. Queue composée de douze rectrices. Les Viréons habitent dans les forêts et les bosquets de l’Amérique septentrionale ; vivent d’insectes et de baies ; nichent dans les buissons. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Le mâle nourrit sa femelle quand eile couve et partage l’incubation. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid et 11e le quittent qu’en étac de voler. * Le VlIlF.ON A FRONT JAUNE. 1. F. Flavifrons . V. Supra J/avo vindis ; subtus fronteque flavus ; rostro obscure carulescente ; pedibus dilutè caru leis. Vert- jaune en dessus ; jaune en dessous et sur le front ; bec d’un bleuâtre obscur 3 pieds d’un bleu clair. # f Cette espèce arrive au centre des Etats-Unis au mois de mai et en part vers le milieu de sep- tembre. Elle se tient dans les bois et les taillis , où elle se cache dans les branches les plus feuil- lées des arbres. Le chant du mâle est langoureux er plaintif ; c’est une répétition peu variée pen- dant dix à douze secondes des mots preco-preera. Il place son nid sur une branche horizontale , parmi les rameaux les plus feuilles; le compose en dehors avec la mince écorce de la vigne , de la mousse, du lichen, et emploie pour l’intérieur de petites fibres d’herbes. La ponte est de quatre œufs blancs, marqués de noir, principalement au gros bouc. Les insectes ailés sont la principale nourriture de ce Fréon. Le mâle a l’iris noisette ; les parties supérieu- res d’un beau vert-jaune, plus foncé sur le devant du corps que partout ailleurs ; le croupion, cen- dré ; le front, bordé de jaune pur ; cette couleur entoure l’oeil , couvre la gorge , le devant du cou, la poitrine et le haut du ventre, donc le bas est blanc ; les pennes des ailes sont noirâtres ; les. ORNITHOLOGIE. 786 primaires, grises en dehors, et les secondaires , blanches à l’intérieur ; leurs petites et moyennes couvertures, bordées et terminées de certe cou- leur ; la queue £sr pareille aux pennes primaires, et ses deux latérales les plus éloignées du centre ont à l’extérieur et à la pointe un liséré blanc. La femelle a les parties supérieures olivâtres , les inférieures, d’un gris -blanc ; les flancs jau- nâtres et l’extrémité des couvertures supérieures des ailes d’un blanc sale. Certe espèce est le Ta- rn gr a olivacea de Latham , et Y Olive tanager de Y Arct. rgool. de Pennant. Vieillot 3 Ilist. nat. des Oiseaux de l1 Amérique septentrionale 3 torn. 1. } /. 5 4. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. 10m. 36. p. 101. L’Amérique septentrionale. L. 4 -f. E.. P.. R. 1 1. * Le Viréon musicien. 2. V. Musicus. V. Vi- rescens ; abdorninis medio alarumque fasciis dua- bus a ibis ; gulâ cinereâ ; rostri macula utrinquè et hypochondnisjlavis ; remigibus primoribus rectri- cibusque atris _, margine viridibus 3 rostro pedibus- que dilutè csruleis. Verdâtre ; milieu de l’abdomen et deux ban- des transversales sur l’aile, blancs j tache de cha- que côté du bec et flancs jaunes; rémiges pri- maires et rectnces, noires et bordées de vert ; bec et pieds d’un bleu clair. r On rencontre cette espèce dans les Erats- Unis , depuis le printemps jusqu’à l’automne. La voix du mâle est sonore et fort étendue pour un si petit oiseau ; ses phrases sont courtes; mais comme il les répète plusieurs fois de suite sans interruption et sur divers tons, son chant paroit t lès- agréable. Ce Viréon habite dans les bos- quets situés dans les lieux arides, sur des monti- cules et à proximité des terrains cultivés. Il cons- truit son nid à la cime d’un arbrisseau , le place à découvert, et le pose de manière qu’il paroît suspendu. Sa forme est circulaire , et il est com- posé de bourres , de laine , de flbres d’herbes fines, et l’oiseau y fait quelquefois entrer des petits morceaux de papier. Sa ponte est , selon AV îlson , de cinq œufs d’un blanc pur, et marqués vers le , gros bout de très-petits points d un noir profond et pourprés ; d’autres disent qu ils sont d un blanc saie et tachetés de verdâtre. Le mâle a une tache jaune entre le bec et l’œd ; le front de la même couleur ; la tête , le dessus du cou et du corps d’un vert-olive foncé ; les pennes des ailes bordées de cette couleur à l’exté- rieur, et d’un brun sombre dans le reste; ses petites et ses moyennes couvertures, pareilles au dos et Terminées de jaune clair ; la queue, sem- blable aux ailes ; la gorge et le devant du cou d”un gris-blanc ; les parties postérieures , blan- ches dans le milieu et jaunes sur les côtés. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a le dessus de la tête d’un gris-vert , et l’extrémité des couvertures des ailes d’un jaune presque blanc. Tel est l’individu décrit par Latham. Le jeune a le dessus de la tète et du- corps d’un vert-cendré sale ; les parties inférieures blanches et légère- ment nuancées de jaunâtre sur les côtés. Latham Index ( Muscicapa noveboracensis ). Vieillot , Ilist. nat. des Oiseaux de T Amérique septentrio- nale j tom. 1 . pl. 52. 2e édit, du nouv. Dut. d’Hist. nat. tom. $6.p. ioz. L Amérique septentrionale. L. 4. E.. P.. R. 12. Le Viréon solitaire. 3. V. Solitarius. V. Cor- pore supra olivaceo-viridi ; vertice colloque c&ru- lescente-griseis ; alis caudâque ferè atris • rostro supra nigro , subtus dilaté c&ruleo. Dessus du corps vert-olive ; vertex et cou gris- bleuâtres ; ailes et queue presque noires ; bec noir en dessus, d’un bleu clair en dessous. Wilson a rencontré cet oiseau silencieux ec solitaire dans l’état de Géorgie ; cependant on le trouve aussi dans les bois, près de Philadel- phie, où a été tué l’individu dont il est ques- tion. Les joues, le dessus de la tête et le cou sont d’un joli gris-bleuâtre ; la poitrine esc d’un cen- dré pâle dans le milieu, avec du jaune sur ses côtés ; le ventre et les couvertures inférieures de la queue sont blancs , de même qu’une ligne qui part des narines et entoure l’œil ; les lorums } noirs ; le dos, le croupion ec les couvertures su- périeures de la queue d’un vert-olive ; ses pen- nes-ec celles de l'aile presque noires; les petites et moyennes couvertures alaires terminées de blanc ; les trois pennes secondaires les plus pro- ches du corps, bordées en dehors d’un blanc- jaunâtre, er toutes les autres, de vert clair; la queue est un peu fourchue. Wilson 3 American Ornithology j pl. 17 .fig. 6 ( Solitary Jiieatcher ). 2e édit, du nouv. Diction, d’ Ilist. natur. tom. 36. p. 103. L Amérique septentrionale. L. 4. E.. P.. R. 12. * Le Viréon verdâtre. 4. V. Virescens. V. Vertice nigricante; super ciliis albis • corpore supra virescence , subtus albo-ghseo ; rostro supra fuscOj subtiis corneo 3 pedibus ni gric antibus. Vertex noirâtre ; sourcils blancs ; dessus du A ORNITHOLOGIE. corps verdâtre, dessous d’un gris-blanc; bec brun en dessus , couleur de corne en dessous; pieds noirâtres. Le seul individu de cette espèce qu’on ait vu , a été rencontré dans un bosquet du New-Jersey, où il voltigeoit d’arbre en arbre, et sautillant sur routes les branches, pour visiter toutes les feuilles, aiin d’y trouver les insectes dont il se nourrit. Il a le sommet de la tête noirâtre ; les sourcils blancs ; une tache grise entre l’œil et le bec ; la gorge et les parties postérieures d’un gris-blanc; cette couleur tend au vert sur les Bancs, le man- teau et sur le bord extérieur des pennes alaires et caudales, dont le côté interne est brun ; les petites couvertures des ailes sont d’un gris-ver- dâtre sombre, et les inférieures de la queue, jaunâtres. Vieillot 3 Hist. natur. des Oiseaux de l3 Amérique septentrionale , tom, 16. p. 104. L. 4 ~. E.. P.. R. ia. * * * Genre. NEMOSIE, Nemosia. Tanagra> Linn. Gmel. Corpus subovatum 3 cinereo 3 rubro 3 nigro 3 rufo 3 Jlavo pictum. Caput rotundatum . Rostrum brève 3 subvalidum3 conico- convexum 3 later aliter compressiusculum 3 acutum ' mandibula superior margm.es inférions tectens 3 à medio ad apicem subarcuata 3 apice incisa. Nares rotundata 3 basi rostri sita. Lingua cartilaginea 3 angusta 3 acuta. Collum médiocre. Ala remigibus i\, 2A , jâ. , 4L subaquali- bus, reliquis longioribus. Femora extra abdomen posita 3 tibia omnino plurnosa. Pedes tetradactyli ; digïti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exieriores basi connexi ; hallux quem - admodîtm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 a. Nemosia in nemoribus , dumis America habi- tant ; insectisj seminïbus 3 baccis victitant ; in du- métis nidifie ant ; ova 3-5 pariunt. Pullis cacigenis escam mater in os ingerit ; hi è nido discedunt 3 ad volandum tantum idenei sunt. Corps un peu ovale , peint de cendré , de rouge , de noir, de roux et de jaune. Tête arrondie. Bec court, conico-convexe, un peu comprimé latéralement ; mandibule supérieure couvrant les bords de l’inférieure, un peu arquée du mi- lieu à la pointe, entaillée vers le bout. Narines arrondies, situées à la base du bec Lan gue cartilagineuse , étroite, pointue. Cou médiocre. Première, ae. , 3e. et 4e. rémiges à peu piès égales entr’eiles, les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen; jambes tota- lement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière; les extérieurs réunis à leur base; pouce posé sur le tarse, au niveau des antérieurs, cer- clant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue composée de douze tectrices. Les Nemosies habitent dans les bosquets et les buissons de l’Amérique ; vivent d’insectes, de baies, de semences ; nichent dans les buissons. Leur ponte est de trois ou quatre œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid et ne le quittenc qu’en état de voler. *La NÉMOSIE A COIFFE NOIRE. i.2V. Pileata . N. Supra carulescente-cinerea 3 subiàs argentea ; vertice 3 temporibus collique lateribus nigris ; ma- cula oculari albâ ; rostro atro ; pedibus f lavis . D’un cendré-bleuâtre en dessus ; argenté en dessous; vertex 3 tempes et côtés du cou noirs; tache oculaire blanche ; bec noir ; pieds jaunes. On trouve cette espèce à la Guyane, au Brésil et même au Paraguay, où cependant elle est fort rare; car M. de Azara, qui l’appelle Pico de pumqon nigro 3 aygnli blanco 3 n’a vu qu’un seul individu, qu’il a rencontré dans un bois de cette contrée. Le mâle a les joues, les lorums 3 la gorge et routes les parties postérieures d’un blanc pur ; le sommet et les côtés de la tête, d’un beau noir, qui se prolonge sur les côtés du cou, jusque près de la naissance des ailes ; cette couleur est encore répandue sur les petites couvertures du bord ex- térieur des ailes, sur leurs pennes et celles de la queue, qui sont bordées en dehors du même cendré-bleuâtre qui règne sur l’occiput, le dessus du cou, et sur toutes les parties supérieures. La femelle, que Brisson a donnée pour une espèce particulière , sous le nom de Tangara cen- dré du Brésil 3 et dont Gmelin a fait une variété du mâle , est d’un gris-bleuâtre clair sur la tête et les côtés du cou ; brun sur le dessus du bec ec jaunâtre en dessous. Latham , Index 3 n. 1 1 ( Ta- nagra pileata). Brisson 3 Ornithol. tom. y p. 17. n. 9 ( Tangara cendré du Brésil 3 femelle). Buffon 3 7S8 O R N I T H Hist. natur. des Oiseaux 3 tom 4. p. 284. pl. enl. n. pzo.fig. z ( Tangara à coi ffe noire de Cayenne ). L. 4 7. E.. P.. R. 11. «La Némosie a gorge jaune. 1. N. Flavi- collis. N. Nigra ; gutture3 dorso , uropygio crisso- que (lavis ; pectore ventreque albis ; rostro supra fusco 3 subtùs albo ; pedibus nigris. Noire; gorge, dos, croupion et couvertures inférieures de la queue jaunes ; poitrine et ventre blancs; bec brun en dessus, blanc en dessous; pieds noirs. Cette Ne'mosie , que nous avons vue au .Mu- séum d’histoire naturelle, se trouve dans l’Aîné- rique méridionale. Elle a la tête, le dessus du cou et du dos, les ades et la queue, noirs ; les 4e. 5 e. et 6e. rémiges couleur de paille à leur base ; la gorge et les couvertures inférieures de la queue, le bas du dos, le croupion , d’un beau jaune ; la poitrine et le ventre, blancs. Un individu de cette espèce est dans la collection de M. Bâillon. z* e dit. du nouv.Dict. d’Hist. nat.tom. zz.p. 49 1. V Amérique méridionale. L. 5. E.. P.. R. iz. •La Némosie a gorge noire. 3. N. Nigri- collis. N. Supra olivacea 3 subtus Jlava ; gulâ ni- grâ ; pectore aurantio ; tectricibus alarum 3 remi- gibus rectricibusque fuscis 3 margine clivaceis ; rostro supra nigro 3 subtus griseo ; pedibus nigri- cantibus. Olive en dessus, jaune en dessous; poitrine orangée ; couvertures des ailes, rémiges et rec- tnces brunes et bordées d’olive ; bec noir en des- sus , gris en dessous ; pieds noirâtres, La Guyane est la patrie de cette espèce, dont la tête et le dessus du corps sont d’un vert-olive ; la gorge est noire ; la poitrine, orangée; le des- sous du corps, d'un beau jaune, de même que les côtés du cou ; les couvertures supérieures des ailes, leurs pennes et celles de la queue sont brunes et bordées d’olivâtre. Ne pourroit-on pas rapprocher de cette espèce le Guiraberaba ( Sylvia guira3 Lath. ) ? Gmelin, Syst. nat. n. 3 1 ( Tana - gra nigricollis). Bujffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 28 3 ( Tangara à gorge noire), pl. enl. n. 720. fig. 1 ( Tangara olive à gorge noire de Cayenne). V Amérique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. * La Némosie rouge-cap. 4. N. Gularis. N. Suprà nigra j subtùs alba; capite rubro ; jugulo O LO GIE. purpureo ; rostro suprà fusco 3 subtùs aurantio ; pedibus griseis. Noire en dessus, blanche en dessous; tête rouge ; devant du cou pourpre ; bec brun en des- sus, orangé en dessous; pieds gris. (Pl. 15 6. n. 3.) Nous devons la partie historique de cette es- pèce à M. de Azara, qui l’appelle Capita , et qui l’a observée au Paraguay ; elle se trouve aussi à la Guyane, au Brésil et près de la rivière de la Plata. Elle se tient plus volontiers sur les bords des ruisseaux et des étangs qu’ailleurs, 11e pénè- tre point dans les bois et ne fréquente point les campagnes découvertes. Son vol est court , son instinct peu farouche, et elle ne marche qu’en sautant. Le mâle et la femelle sont pareils ; ces oiseaux se tiennent par petites bandes pendant l’hiver et s’approchent des habitations champê- tres ; ils placent leur nid vers le milieu d’un grand buisson , le construisent d’herbes sèches à l’extérieur, et de crins bien arrangés en dedans. La ponte est de quatre œufs. Un roux vif domine sur la tête et le haut de la gorge; un pourpré obscur sur le bas de la der- nière partie, auquel succède, sur les côtés et sur le bas du devant du cou, la poitrine et les par- ties postérieures, un très-beau blanc; les ailes et la queue sont noirâtres. Des individus ont le dessus du corps brun ; d’autres, mélangé de brun et de noir. Dans le grand nombre des sujets observés par M. de Azara, une couleur orangée remplaçoit, sur quelques-uns , le rouge-carmin , et ils avoienc la tête brune ; d autres avoient du brun au lieu de rouge, et leur tête étoit rougeâtre ; enfin les jeunes qu’il a vus prêts à quitter le nid, avoienc la moitié supérieure du cou rousse et la tête noi- râtre. Le jeune , figuré dans 17 histoire des Tanga- ras de M. Desmarest, a la gorge d’un brun- fauve. Latham 3 Index 3 n. zo ( Tanagra gularis). Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 6~j.n, 34 ( Cardinal américain). Bujffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 267. pl. enl. n. 155. jig. 2 ( Tangara brun d’ Amérique). L. 6 7. E.. P.. R. 12. * La Némosie a tête et gorge rousses. 5. N. Rujicapilla. N. Capite guttureque rujis ; collï lateribus uropygïoque jonquillaceis ; pectore flavo, corpore suprà viridi-olivaceo ; rostro suprà jusco « subtùs J/avo. Tète et gorge rousses ; côtés du cou et crou- pion jonquilles ; poitrine jaune ; dessous du ORNITHOLOGIE. corps d’un vert-olive ; bec brun en dessus , jaune en dessous. M. Delalande a rapporté cet oiseau du Brésil, et l’a déposé au Muséum d’histoire naturelle. 11 a la tête et la gorge d’une couleur canelle 3 une grande tache d’un jaune-jonquille sur les côtés du cou ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue , de cette couleur, qui est très-foncée sur le devant du cou et le haut de la poitrine, dont le bas est dans le milieu d’un jaune très- pâle, de même que le milieu du ventre 3 les côtés de ces parties sont gris ; le dessus du cou , le dos , les scapulaires , les couvertures supérieures er le bord extérieur des pennes alaires ec caudales , d’un vert-olive très-vif;, les pennes primaires sont brunes en dedans. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. u. p. 493. V Amérique mé- ridionale. L. 5. E.. P.. R. iz. * * * Genre. HABIA , Saltator. Tanagra 3 Linn. Lath. Corpus subovatum 3 variis coloribus pictum. Caput rotunaatum 3 interdum cristatum. Rostrum basi crassum3 validum 3 supra con- vexum y lateraùm compressum ; mandibula supe- nor subarcuatuy margines inférions tectensy versus apicem incisa y curvata-, inferior recta 3 brevior. N ares setpius parv&3 aperts, 3 orbiculares 3 basi rostri sit& . Lingua crassa 3 acuta. Collum médiocre. AU remigikus 1 \ , za. , 3*. , 4^. sub&qualibus 3 omnium longissimis. O Fernora extra abdomen posita 3 tibiarum pars inferior plumosa. Pcdes tetradactyli ; digiti très ar.teriores 3 pos- ticus anus , exteriores basi connexi 3 hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 z. Saltatores in nemoribus 3 sylvis 3 dumis A me- ric& meridionalis habitant ; insectis , baccis 3 semi- nibus victitant ; in dumis nidifie ant 3 ova 3-4 partant. Pullis cacigenis escarn mater in os inge- rit 3 hi è nido discedunt 3 ad volandum tantum apti sunt. Corps un peu ovale , peint de diverses cou- leurs. Tête arrondie, quelquefois huppée. Bec épais à la base, robuste, convexe en dessus, comprimé latéralement 3 mandibule su- 789 périeure un peu arquée , couvrant les bords de l’inférieure, entaillée et courbée vers le bout 3 l'inférieure droite, plus courte. Narines le plus souvent petites , ouvertes , orbiculaires , situées à la base du bec. Langue épaisse , pointue. Cou médiocre. Première, ze., 3e. et 4e. rémiges à peu près égales enrr’elles, les plus longues de toutes. Cuisses posées hors l’abdomen 3 jambes tota- lement emplumées. Pieds térradactyles 3 trois doigts devant, un de rrière; les extérieurs réunis à leur base 3 pouce articulé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 z rectrices. Les Habias se trouvent dans les bosquets , les forêts et les buissons de l’Amérique méridio- nale; vivent d’insectes , de baies, de semences; nichent dans les buissons : leur ponce est de trois ou quatre œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid , et ne le quittent qu'en état de voler. ** L’Habia A bec ORANGÉ, i. S. Auranùiros- tris. S. Ver tic e nigricante 3 corpore supra plum- beo 3 subtus fusco 3 rufescente mixto ; super ciliis albis 3 gutture fulvo ; jugulo nigro ; rostro aurait- tïo 3 interdum nigro striato ; pedibus dilutè juscis. Vertex noirâtre 3 dessus du corps couleur de plomb, dessous brun et mélangé de roussâtre 3 sourcils blancs 3 gorge fauve 3 devant du cou noir 3 bec orangé, quelquefois rayé de noir; pieds d’un brun clair. C’est YHabia pico najarando de M. de Azara, qui l’a vu au Paraguay jusqu’au 3 ze degré de la- titude australe. Cet oiseau s’approche des habi- tations rurales, afin d’y manger la viande qu’eu y suspend pour la faire sécher. Il a au-dessus de l’œil une bandelette blanche, qui de-là descend derrière les oreilles et y prend une légère teinte fauve ; la gorge esc de cette teinte , au-dessous de laquelle se trouve une plaque d’un noir velouté, qui remonte sur la tête et sur le front ; le dessus de la tête est noirâtre ec toutes les parties supé- rieures présentent une couleur de plomb ; les in- férieures sont d’un brun mêlé de roussâtre , qui domine en approchant de la queue ; les couver- tures du dessous des ailes, d’un gris de perle 3 les pennes, en dessous, d’un blanc-argenté 3 la rec- trice la plus extérieure de chaque côté porte une tache blanche à son extrémité , ainsi que la sui- ORNITHOLOGIE. 79° vante 3 celle-ci est un peu moins grande : on en voit encore une sur la troisième rectrice, mais elle est très-peu apparente. De A-qara 3 Apun- tamïentos para la Hist. nat. de los P axaros del Paraguay y Rio de la P lata , tom. i. p. 3^9. n. S ’. Ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tcm. 14. p. 103. V Amérique australe . L. 8 E.. P.. R. iz. *L’HABIA A CRAVATE NOIRE, l. S. Melano- pis. Cinereus ; facie 3 mento 3 gutture 3 rostro pedibusque nigris. Cendré 3 Face, menton, gorge, bec et pieds noirs. Le mâle de cette espèce , qui se trouve à Cayenne et qui se plaît dans les lieux découverts, est d’un beau noir sur le devant et le derrière de la tète, sur la gorge et le devant du cou 3 cendré- bleuâtre sur le reste du plumage 3 cette teinte est plus claire sur le bas-ventre et plus foncée sur les ailes et la queue, à l’exception du bord extérieur des pennes 3 la queue esc un peu étagée. La femelle porte une couleur brune sur les par- ties où le mâle est noir, et celle de son corps in- cline un peu au jaune. Le jeune mâle ne diffère de l’adulte qu’en ce qu’il est roussâtre où celui-ci est noir. Latham 3 Index 3 n. 10 ( Tanagra mela- nopis). Buffon, Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. z 5 4 ( Camail ou Cravate), pl. enl. n. 74. fig. 2 ( Tangara à cravate noire de Cayenne). V Améri- que méridionale. - L. 7. E.. F.. R. 1 2. * L’HabIA G R 1 VERT. 3. S. Virescens. S. Suprà fuscescente-viridis 3 subtùs sordide albus ; super- ciliis albis 3 guU stria utrinquè nigràj cauda cunei- fortni ; rostro rubescente ; pedibus pallidé griseis. D’un vert-brunâcre en dessus, d’un blanc sale en dessous ; sourcils blancs 3 strie noire sur cha- que côté de la gorge. ( Pl. 14 z. n. z. ) On rencontre cet oiseau à Cayenne , mais ra- rement. Il a été placé par Buffon et Latham parmi les Rolles 3 mais il 11’en a pas les carac- tères, et c’est un vrai Habia 3 d’après la forme de son bec. Il a toutes les parties supérieures, les pennes moyennes des ailes ec celles de la queue , d’un vert-olive 3 les joues, le devant du cou , la poitrine et le haut du ventre, gris-cendrés 3 un trait blanc sur les côtés de la tête 3 la gorge, blanche et bordée par un trait noir longitudinal ; les grandes pennes alaites, d’un verdâtre clair. Leu ha/n, Index 3 n. 1 6 ( Coracias cayana ). Buffon, Hist . nat. des Oiseaux , tom. 3 . p. 134. pl, enl. n. 6 16 ( Gnvert ou Rolle de Cayenne ). L. 9. E.. P.. R. iz. * L’Habia a ÉPAULETTES BLEUES. 4. S . Cya- nopterus. S. C arides cente- cinereus ; alis antice c&- ruleis ; remigibus nigris 3 viridi marginatis ; caudâ subtùs c&rulescente ; rostro pedibusque nigrican - tibus. D’un gris-bleuâtre ; haut de l’aile bleu 3 ré- miges noires et bordées de vert 3 queue bleuâtre en dessous ; bec et pieds noirâtres. Un gris-bleu , qui , sous certains aspects , in- cline au vert, domine sur le plumage de cet oi- seau du Brésil 3 mais il esc plus foncé sur les par- ties supérieures que sur les inférieures 3 le haut de l’aile porte une grande marque d’un bleu d’outre-mer, en forme d’épaulette 3 les pennes alaires et caudales ont à l’extérieur une bordure assez large d’un vert d'aigue-marine , sur un fond noir 3 la queue est, en dessous, de la couleur du corps ec fourchue. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle n’a point d'épaulettes , qu’elle est grise où celui-ci est d’un gris-bleu \ que ses ailes ec sa queue sont bordées de vert sale 3 que son bec et ses pieds sont bruns. Cette espèce est au Muséum d’histoire naturelle. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14. p. 104. L’ Amérique méridionale. L. d E.. P.. R. ta. * * L’HABIA A GORGE NOIRE. 5. S. Atricol/is. S. Suprà fuscus 3 gutture nigro ; corpore subtùs rubescente-albido ; rostro Jlavo aut aurantio ; pedi- bus nisricantibus. O Brun en dessus ; gorge noire 3 dessous du corps d’un blanchâcre-rougeâtre 3 bec jaune ou orangé 3 pieds noirâtres. Cet oiseau , que M. de Azara a fait conno'îcre sous le nom d 'Habia gola negra 3 se trouve au Pa- raguay , mais rarement. Il a routes les parties su- périeures brunes; la gorge et une partie du de- vant du cou, d’un non pur, chez des individus qui ont encore de cette couleur en avant de i’ceil 3 elles sont marbrées de brun chez d’autres ; U reste du devant du cou et le dessous du corps, d’un blanchâtre lavé d’orangé 3 les couvertures des ailes, couleur de perle; le reste des ailes, brun et bordé de jaune. De Aqara 3 Apunta- mientos para la Hist. nat. de los P axaros del Pa- raguay, etc. tom. 1. p. 348.». 42. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 14 .p. 104. L’Amérique méridionale. L. 8. E.. P.. R. 12. O R N ITHOLOGI E. * * L’HabiA JAUNE. 6. S. Flavus. S. Supercïl'ds corporeque subtus saturnie ,flavis ; supra Jlaves- cente-fusco ; rostro supra nigricante 3 subtus c&ru - les cerne ; pedibus nigricante-fuscis. Sourcils et dessous du corps d’un jaune foncé ; dessus d’un brun-jaunâtre ; bec noirâtre en des- sus, bleuâtre en dessous; pieds d’un brun-noi- râtre. M. de Azara a classé cet oiseau avec les Tla- bias 3 parce que son ensemble présente la même forme ; mais il en diffère en ce que son bec n’est point comprimé, qu’il est muni d’une .échan- crure profonde sur les bords et vers le milieu de sa partie supérieure , dont l’intérieur porte une seule arête longitudinale et saillante ; il en dif- fère encore par son envergure, ses jambes, ses pieds et ses doigts qui sont plus courts. Il a la langue étroite et un peu grosse ; le rarse , robuste; l’iris, nullement apparent; la seconde, la troisième et la quatrième des pennes alaires, de la même longueur; les douze de la queue, presqu’égales ; le bec fort, long de sept lignes, large de cinq et épais de quatre et demie ; les sourcils et les parties inférieures du corps , d’un jaune foncé ; les pennes et les grandes cou- vertures des ailes, bordées de cette couleur, sur un fond brun ; le reste du plumage, brun-jau- nâtre. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata j tom. i. p. 35-8. n. 87. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 14. p. 10;. L’Amé- rique méridionale. L. 8 E.. P.. R. 1 z, * L’HabiA NOIR ET BLANC. 7. S. Melanoleucus. S. Supra j gulture , jugulo pectoreque anteriori ni gris ; corpore subtus aibo ; rostro supra nigro 3 subtiis fiavicante j pedibus nigris. Noir en dessus, sur la gorge, le devant du cou et le haut de la poitrine ; blanc sous le corps ; bec noir en dessus, jaunâtre en dessous; pieds noirs. Nous avons décrit cet Habia d’après un indi- vidu qui est au Muséum d’histoire naturelle , et qui a été apporté de l’Amérique méridionale. La tête, la gorge, le cou, le dessus du corps, les ailes et la queue sont d’un noir profond ; cette couleur se prolonge sur le haut de la poitrine, où elle est terminée par une grande échancrure , dont les deux extrémités descendent sur les flancs ; le reste de la poitrine et toutes les par- ties postérieures sont d’un beau blanc. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14. p. 105. L’Amé- rique méridionale. L. 7. E.. P.. R. iz. ** L’Haeia PLOMBÉ. 8 .S. C &rules cens. S, Capite corporeque supra nigricante-c&rulescentibus 3 subtùs rujo-albido ; rostro nigricante. Tête et dessus du corps d’un bleuâtre-noirâ- tre ; dessous d’un roux- blanchâtre ; bec noi- râtre. C’est Y Habia le plus commun au Paraguay, où d se tient dans les halüers épais, voisins ou éloignés des habitations ; il y place son nid à la moitié de la hauteur des buissons , le compose de petits rameaux et de lianes sèches et flexi- bles, entremêlés de quelques grandes feuilles d’arbre; d’autres lianes, plus déliées et moins noueuses, forment la couche sur laquelle la fe- melle dépose deux œufs également gros aux deux bouts, tachés de noir, sur un fond d’un beau bleu de ciel, et donc les diamètres ont douze lignes et demie et huit et demie. Le chant que le mâle fait entendre dans la saison des amours est varié et agréable. Il se familiarise aisément, et mange, dit M. de Azara, lorsqu’il est gardé eu liberté dans une maison , du pain sec ou tendre , du maïs pilé , des fruits, de la viande , enfin de tout, mais non de la même manière que les au- tres oiseaux , qui avalent sans mâcher. Si le mor- ceau est trop gros, cet Habia ne le touche point avec son pied , ni l’élève ni le secoue , mais il le prend avec son bec , et , sans le quitter , le mâche de la même manière que les quadrupèdes. Il n’y a point de différence entre le mâle, la femelle et le jeune. Leur queue est étagée ec les deux pennes du milieu dépassent les plus voisines de dix lignes ; un trait blanc chez des individus, jaune- paille chez d’autres , large d’une ligne et demie, prend naissance aux narines, et se ter- mine au-delà de l’œil ; la tête et routes les par- ties supérieures sont d’une couleur de plomb noi- râtre et lavées de jaune ; cette teinte est plus rem- brunie sur le croupion et les ailes ; les parties inférieures sont d’un roux-blanchâcre ; une petite tache noire est entre le bec et l’œil, et un trait de la même couleur descend depuis la partie in- férieure du bec jusque sur chaque côté du cou. M. de Azara a vu un individu qui avoir du bi un- jaunâtre sur toutes les parties supérieures. De Ay_ara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 1. p. 34Z. n. 81 ( Habia ceja blanca). zc édit, du O Fi N I T II O L O G I E. nouv. Dict . d’ Hist. nat. tom. 14. p. 105. V Amé- rique méridionale. L. 8 f. E.. P.. R. 1 2. ^L’HaBI ROUGEATRE. 9 . S . Rubicus.S .Cristâ ignicolore; fronte , capitis lateribus occipiteque ru- bescente-fuscis ; gutture corporeque subtiis sordide rubris j corpors supra obscure rubro ; rostro nigri- cante ; pedibus rubescentibus. Huppe ignicolore; front , côtés de la tête et occiput d’un brun-rougeâtre ; gorge et dessous du corps d’un rouge sale ; dessus du corps d’un rouge obscur ; bec noirâtre ; pieds rougeâtres. M. de Azara n’a rencontré qu’une seule fois le mâle et la femelle de cette espèce, qu’il a trou- vés au Paraguay , et qu’il appelle Habia roxisa. Le mâle a sur le sommet de la tète une huppe composée de plumes soyeuses, qu’il relève à vo- lonté, mais que pour l’ordinaire il tient couchée ; les pennes de la queue sont étagées, assez four- nies de barbes et se terminant presqu’en pointe ; la huppe est d’un rouge de feu ; le front, les côtés, le derrière de la tête et les couvertures inférieures des ades sont d’un brun-rougeâtre ; la gorge , le devant du cou, le dessus du corps et la queue, de couleur de vermillon un peu terne, et plus foible sur le ventre ; toutes les parties supérieures, d’un vermillon obscur. La femelle diffère du mâle par une taille moins longue de cinq lignes ; par une couleur d’or nuancée de brun ; par du brun- doré sur toutes les parties supérieures , sans en excepter les pennes des ailes. De A-qara , Apun- tamientos para la Hist . nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata, tom. 1 . p. 3 5 1 . n. 8 5 . 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 1 4. p. 107. L’ Amérique méridionale. H. 7 f E.. P.. R. n. ** L’Habia PONCEAU. 10. S. Ruber. S. Super- ciliis corporeque subtàs rubris ; supra rubro , fusco rnixto ; tectricibus.alarum superioribus remigibus- que saturaté fuscis ; rostro obscure cyaneo ; pedi- bus plumbeis. Sourcils et dessous du corps rouges ; dessus d’un rouge mêlé de brun ; couvertures supérieu- res et pennes des ailes d’un brun foncé 3 bec d’un bleu de ciel obscur ; pieds plombés. Habia pun^o esc le nom sous lequel M. de Azara a décrit cette espèce, dont il n’a vu que trois individus. Quoique leurs proportions, dit- il , soient les mêmes que celles des Habias , ils appartiennent peuc-être à une autre famille. Ils ont le bec un peu courbé, très-pointu, assez fort et non comprimé ; le tarse, fort et rude ; la qua- trième penne de l’aile la plus longue de toutes ; les pennes de la queue , égales. Les sourcils , toutes les parties inférieures et le bord des pennes caudales sont d’un beau rouge-ponceau, le plus pur er le plus vif qu’on puisse voir; le dessus delà tête, du cou et du corps, les petites couvertures des ailes et le reste des pennes de la queue, de la même couleur, mais mêlée de brun obscur ; les couvertures supérieures et les pennes des ailes , d’un brun sombre et entourées d’un rouge-ponceau ; l’iris esc d’un roux - noirâtre. De Aqara , Apunta- mientos para la Hist. nat. de los Paraxos del Paraguay y Rio de la P lata, tom. 1 . p. 359. n. 88. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 14 . p. 107. L’Amérique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 12. ** L’Habia ROBUSTE. 11. S. Validas. S. Ver- ticc nigro ; corpore supra fusco , subtàs rufescente - albido ; teccricibus alarum griseis ; rostro auran- tio , basi nigro ; pedibus Jlavis. Tête noire; dessus du corps brun; dessous d’un roux-blanchâtre ; tectrices des ailes grises ; bec orangé, noir à la base ; pieds jaunes. M. de Azara appelle cet oiseau Habia robus- tana , parce qu’ayant les ailes plus courtes que les autres, il paroît plus arrondi et plus robuste. Il esc assez rare au Paraguay, et s’y tient toujours par paire. La tache noire veloutée qui parc des naxines, entoure les yeux et couvre tout le dessus de la tête ; toutes les parties inférieures sont d’un blan- châtre un peu lavé de roux ; les couvertures infé- rieures de l’aile , d’un gris de perle ; tout le dessus du corps et les deux pennes intermédiaires de la queue , d’un brun pur ; les autres pennes de cette patrie, noirâtres; les pieds, très-robustes. Cet oiseau présente des rapports avec l 'Habia à bec orangé , mais il en diffère par ses ailes plus courtes. De A\ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata , tom. 1 . p. 350 . n. 84. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14. p. 106. L’ Amérique méri- dionale. L.. E.. P.. R. 12. L’Habia tacheté. 12. S. Maculatus.S. Dorso fusco ; remigibus nigricantibus , albo maculatis ; corpore subtàs pallidè rujoj jugu/o fusco, lor.gitudi- naliter striato ; rostro supra nigricante , subtus cyaneo; pedibus nigricantibus. Dos brun ; rémiges noirâtres, tachetées de blanc ; O R N I T H blanc ; dessous du corps d’un roux pâle ; devant du cou tacheté longitudinalement de brun ; bec noirâtre en dessus, bleu de ciel en dessous ; pieds noirâtres. Nous devons la connoissance de cet oiseau à M. de Âzara, qui l’appelle Habia cobijas pin- tadas , et qui n’a vu que trois individus de cette espèce au Paraguay. Toutes les parties inférieures sont d’un roux pâle, avec des taches longues et brunes sur le devant du cou ; les couvertures in- férieures des ailes ont du noirâtre dans leur mi- lieu et du brun sur leurs bords ; les plumes de la tête sont pareilles ; le dos est brun ; les pennes et les couvertures supérieures des ailes sont noi- râtres, avec des taches blanches sur les dernières parties ; les pennes de la queue ont des taches pareilles sur un fond noirâtre, à l’exception des deux intermédiaires. De A^ara 3 Apuntamicntos para, la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , çtc. tom. i . p. $$G. n. 86. ie édit.dunouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14. p. 107. V Amérique méri- dionale. L. G ~. E. 9. P. 19. R. 11. *L’Habia tacheté a gorge BLANCHE. 15. S. Albicollis. S. Supra fuscescence-griseus ; subtùs dilate griseus fuscoque maculatus ; supercilus gut- tureque alüis ; rostro pedibusque fuscis. D’un gris rembruni en dessus, d’un gris clair en dessous et tacheté de brun ; sourcils et gorge blancs ; bec et pieds bruns. Cet Habia , qu’on trouve à Cayenne, porte des couleurs qui indiquent plutôt un jeune qu’un adulte, et s’il n’avoit pas une échancrure pro- fonde sur chaque bord et vers la mandibule su- périeure, on soupçonnèrent qu’il est de l’espèce de Y Habia grivert ,* mais le bec de celui-ci ne porte point une échancrure pareille ; le blanc qui couvre les sourcils et la gorge est remplacé par du gris-brun sur toutes les parties supérieures ; un gris clair est répandu sur les inférieures, et varié de taches longitudinales brunes. L’individu O que nous venons de décrire est au Muséum d’his- toire naturelle. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 1 4. p. 107. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. n. * L’HabIA A TÊTE ROUSSE. 14. S. Ruficapillus. S. Capite corporèque subtùs rufis ; gutture , jugulo caudâque c&rulescente-griseis ;fronte , loris , ventre nigris ; rostro basijlavescente > deïn c&rulescente- nigro -, pedibus nigris. Tête, dessous du corps roux ; gorge , devant O L O G ï E. 793 du cou et queue , gris; front , lorums et ventre , noirs; bec jaunâtre â sa base, ensuite d’un noir- bleuâtre ; pieds noirs. Cet oiseau , que nous avons vu au Muséum d’histoire naturelle , habite dans l’Amérique mé- ridionale. li a la tête , la nuque et toutes les par- ties inférieures rousses; le front , les lorums et le ventre d’un noir un peu teinté de roussâtre ; le reste du corps et la queue d’un gris-bleuâtre ; les pennes des ailes , noires et bordées à l’extérieur de ce même gris. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 14. p. 108. L’ Amérique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 1 2. ** L’H ABIA VERT, i S. Viridis.S. Hertice fusco ; superciliis rubescentibus ; lateribus capitis , occi- pite dilaté plumbeis ; gutture corporeque supra Jla- vescente-viridibus ; subtùs albo ; rostro supràrubro, subtùs c&ruleo ; pedibus fuscis , c&ruleo mixtis. Sommet de la tête brun ; sourcils rougeâtres; côtés et derrière de la tête d’une couleur de plomb claire; gorge et dessus du corps d’un vert - jaunâtre , dessous blanc; bec rouge en dessus, bleu en dessous; pieds d’un brun mé- langé de bleu. Cet oiseau , que Sonnini soupçonne être le Bruant à poitrine et ailes jaunes , trouvé aux îles Malouines par le capitaine Fortlok , nous paroît être une espèce distincte et appartenir plutôt au genre Habia qu’à celui du Bruant , puisqu’il a le bçc échancré et courbé , caractère totalement étranger à celui-ci. M. de Azara , qui l’a Fait connoîrre sous le nom de Habia verde nous dit qu’il aime à se tenir dans les halhers épais , et qu’on le voie seul ou par paires. Le ramage du mâle se réduic à exprimer d’un ton sonore , quatre fois de suite et sans repos , le mot toribio. Il a le bec moins gros que les autres Habias _, plus comprimé sur les côtés et très-fort ; la langue pointue, plate et un peu grosse ; l’ou- verture des narines recouverte en partie par de petits poils noirs ; le pennes de la queue étroites et presqu’égales; un trait rougeâtre au-dessus des yeux ; le dessus de la tête , brun ; ses côtés et l’occiput , d’une couleur de plomb claire ; le reste des parties supérieures et la gorge , d’un vert- jaunâtre ; les tiges et les grandes barbes des pennes alaires et caudales , brunes ; toutes les parties inférieures , blanches ; les couvertures et les pennes alaires , jaunes ; l’iris d’un jaune brillant. De A^ara , Apuntamicntos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. tom. 1. I-ïhhhh 7 o/i O R N I T II O L O G I E. p. ;oi ,n. 9. ic édit, du nouv. Diction. d’IIist.nat. tom. 14./’. 1 00. L1 Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * I/Habia VERT-OLIVE ou des grands bois. 1 G. S. Olivaceus. S. Supra olivaceofuscus 3 subtùs rubescens ; jronte temporibusque caruleis; crisso gulâque rubris 3 hâc medio albâ ; rostro fusco. D’un brun-olivâtre en dessus, rougeâtre en dessous; front et tempes bleus ; plumes de l’anus et gorge rouges; celle-ci blanche dans lernilieu ; bec brun. On a classé cet oiseau parmi les Tangaras , mais nous croyons qu’il est mieux olacé dans le genre Habia. On le trouve à Cayenne. Le mâle et la femelle portent â peu près la même livrée. La tête , le derrière du cou , tout le dessus du corps, les ailes et la queue sont d’un vert-olive sombre ; un trait blanc est entre le bec et l’œil, tt un autre noir au-dessous; le haut de la gorge, blanchâtre, le reste nuancé de jaune; le tout bordé d’une bandelette noire; le devant du cou tt le dessous du corps sont d’un jaune-roussâtre. Les couvertures inférieures de la queue, rousses. Latham Index ( Tanagra magna). Bujf'on 3 Rist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 1 ; 9 [grand Tangara ). pl. en/, n. 105 ( Tangara des grands bois de Cayenne ). L. 8 \. E.. P.. R. 12. L’HabiA noir. 17. S. Niger. S. Nigcr-violaceo niiens ; rostro pedibusque atris. Noir à reflets violets; bec et pieds noirs. Cette espèce, que M. Bâillon possède dans sa nombreuse et riche collection , a été apportée du Brésil. Elle est totalement noire ; mais chaque plume des parties supérieures, des petites et moyennes couvertures des ailes, de la gorge, du devant du cou et de la poitrine ont leur extré- mité bordée de violet. V Amérique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 12. * * * Genre. ARREMON, Arretnon. Tanagra 3 Linn. Lath. Corpus oblongum, viridiy nigroj cinereo varium. Caput rotundatum. Rostrum conico- convexum 3 médiocre 3 validius- culum y marginibus introrsum versis ; mandibula superior ad apicem emarginata 3 defiexa ; inferior rata y integra. Nares ovata } posticè membranâ plumilisque semi-tecta. Lingua cartilagineay apice bifida : rictus ciliatus. Collum médiocre. AU remige iâ. brevïore quàm 7â.; 4L, om- nium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omnir.b p lûmes a. Pedes tetradactyli; digiti très anteriores un us posticus j exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda reetneibus 12. Arre/nones in sylvis America meridionalis ha- bitant. Corps oblong , varié de noir , de vert , de cendré. Tête arrondie. Bec conico-convexe, médiocre , un peu fort, à bords rentrant en dedans ; mandibule supé- rieure échancrée et fléchie â sa pointe; l’inté- rieure entière et droite. Narines ovales, à demi couvertes en arrière par une membrane et des petites plumes. Langue cartilagineuse, bifide â la poinre; bouche ciliée. Cou médiocre. Ailes à ire. rémige plus courte que la 7e. ; 4e. et 5 e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds térradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et ponant à terre sur toures les articulations. Qjeue à 1 2 rectrices. Les Arremons habitent dans les forêts de l’Amérique méridionale. * L’Arremon a collier, i. A. Torquatus. A . Viridis ; capite corporeque subtus incanis ; vittâ oculari fasciâque jugulari ni gris ; rostro nigro , pedibus vircscente-Jlavis. Vert; tête et dessous du corps grisâtres ; bande oculaire et du cou, noire; bec de cette couleur; pieds d’un jaune- verdâtre. Cette espèce se tient ordinairement â terre et ne se repose que rarement sur les branches les plus basses des arbrisseaux ; elle 11e fréquente point les endroits découverts ; son naturel est tranquille, stupide et solitaire , et elle se laisse facilement approcher. Il paroît que, lorsque Sonnini l’a observée â la Guyane , elle n’étoic pas dans la saison des amours, puisqu’elle gardois ORNITHOLOGIE. îe plus profond silence; car, à cette époque, les mâles ont un rainage agréable et varié, suivant M. de Azara, qui l’a vue au Paraguay. U Arremon ou Y Oiseau silencieux a sur le sommet de la tête une bande bleuâtre ; les côtés d’un beau noir ; un demi-collier sur le devant du cou, de cette teinte ; une bande blanche au- dessus de l’œil ; la gorge, de cette couleur; la poitrine et le ventre , blanchâtres ; le reste des patries inférieures , d’un gris clair un peu nuancé de bleuâtre ; les parties supérieures, d’un vert- olive foncé; le pli de l’aile , jaune ; ses pennes, noires en dedans ; la queue , pareille. On re- marque dans cette espèce plusieurs variétés d’âge ou de sexe ; car les uns ont le dessus du corps d’un gris terreux et une bordure blanche au pli de l’aile ; d’autres n’ont point de bande bleuâtre sur le dessus de la tête ; d’autres l’ont noiiâtre , et les couvertures des ailes lavées de jaune. Latham , Index 3 n. 42 ( Tanagra silens ). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 ( Oiseau silencieux ).pl. enl. n.-j 42 ( T an gara de la Guyane). L. 6 j. E.. P.. R. 12. *** Genre. TOUIT , Pipilo. Emberi^a 3 Linn. Larh. Corpus subovatum 3 nigro 3 ohvaceo 3 albo variant. Caput rotundatum. Roscrum basi crassum 3 validum3 supra con- vexurn ; mandïbula superior margines inférions postice tegens 3 versus apicem emarginata 3 in- curvata 3 injerior brevior 3 marginibus introrsum versis. Nares rotunda 3 pervia. Lingua crassa 3 apice bifida ; rictus ciliatus. CoUum médiocre. AU brèves ; remiges ia. 3 i\3 ja. , 4a. inter se fere aquales 3 omnium longissimœ. Femora extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyii ; digiti très anteriores 3 unus posticus • -exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo farsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 12. Pipilo in nemoribus 3 dumis America septen- trionalis habitat ; insectis granisque victitat ; in dumis nidifient ; ova 4-5 parut; mas feminam in- cubantem alens et ipse incubans. Pullis c&cigenis escam mater in os ingerit ; hi è nido discedunt 3 ad volandum tantum apti sunt . Corps un peu ovale, varié de noir, d’olive et de blanc. Tête arrondie. Bec épais à sa base , robuste , convexe en dessus; mandibule supérieure couvrant dès son origine les bords de l’intérieure, échancrée et courbée vers le bouc; l’inférieure plus courte, à bords rentrant en dedans. Narines rondes, ouvertes. Langue épaisse, bifide â sa pointe; bouche ciliée. Cou médiocre. Ailes courtes ; ire., ie., 3e. et 4e rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds rétradactyîes; trois doigts devant, un derrière; les extérieurs réunis à leur base; pouce posé au bas du tarse, au niveau des anté- rieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. O 9 Queue à 1 2 reetnees. Le Touit habite dans les bosquets et les buis- sons de l’Amérique septentrionale ; vit d’insectes et de graines ; niche dans les halliers. La ponte est de 4 ou 5 œufs. Le mâle nourrit la femelle quand elle couve, et partage l’incubation. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Touit noir. i. P. A ter. P. Niger 3 rubro relucens ; ab domine rufescente macula alarum albâ ; rostro nigro ; pedibus fuscis. D’un noir à reflet rouge ; abdomen roussâtre ; tache blanche sur l’aile ; bec noir ; pieds bruns. Les Toutes sont nombreux.au centre des Etats- Unis, où ils restent pendant l’été et d’où ils émigrent à l’automne, pour passer l’hiver dans le sud de ces Etats. Ces oiseaux ayant les ades courtes, ne peuvent s’élever à une grande hauteur ou se tenir long- temps en air; aussi ne voyagent-ils qu’en volti- geant de haies en haies , de bosquets en bosquets, et on ne les voit point à la cime des grands arbres. Ils cherchent à terre les diverses graines dont ils se nourrissent , en écartant avec leur bec et leurs pieds les feuilles et les herbes qui les recèlent. Ils paroissenc très-friands de petits glands , mais ils 11e mangent ordinairement que ceux qui sont tombés. Ils vivent par paires pendant L’été, se réunissent en familles au mois de septembre, et en bandes nombreuses vers la fln d’octobre, époque de leur voyage, qu’ils font souvent de H h h h h z 7Ç)6 O R N I T H compagnie avec les P asserines titis edes Motteux bleus et roux. Pendant la belle saison l’on rencontre les Touïts dans l’épaisseur des taillis et sur la lisière des grands bois. C’est alors que l’on voit le mâle «à la cime d’un arbre de moyenne hauteur , où , pendant des heures entières , il fait en- tendre un ramage composé d’une seule phrase courte et souvent répétée , mais qui esc sonore et assez agréable pour faire regretter qu’il se taise dès qu’il a des petits. Cetce espèce place son nid à terre, dans l'herbe ou sous des buissons épais, lui donne une forme spacieuse et épaisse ; elle le compose de feuilles ec de fîlamens d’é- corce de vigne à l’extérieur, et en garnit l’in- térieur avec des tiges d’herbes fines. Sa ponte est de cinq œufs d’une couleur de chair pâle , couverte de taches rousses , plus nombreuses vers le gros bout. Chez le mâle , la tête, la gorge , le cou, le croupion , les pennes des ailes et de la queue sont d’un noir lustré ; la poitrine et le ventre, blancs; les flancs, d’un jaune rembruni , qui s’éclaircir sur les parties postérieures , et est coupé sur le bas des jambes par un anneau noir; les six pennes les plus extérieures de la queue sont blanches depuis leur milieu jusqu’à leur pointe ; une marque de la même couleur est sur les cinq premières pennes de l’aile; l’iris et les paupières sont d’un rouge obscur. La femelle a le bec brun ; la tête, le cou et le dessus du corps d’un olivâtre sombre; les flancs et les couvertures inférieures de la queue, d’un jaunâtre sale ; les pennes alaireset caudales , pa- reilles à la tête, mais d’une nuance plus foncée; le jeune mâle lui ressemble avant sa première mue, et on ne le distingue qu’en ce qu’il a les yeux d’un brun-roux. Catesby 3 Car. i. pl. 38. ( Towee bird). Iatham 3 Index 3 «.48 [Emberi^a erythrophthama). Brisson 3 Ornith. tom. yp. 169 ( Pinson delà Caroline). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 141 [Pinson noir aux yeux rouges). V Amérique septentrionale. L. 6 f E.. P.. R. 1 2. *** Genre. JACAPA ou RAMPHOCELE , Ramphocelus. Tanagra 3 Linn. Lath. Corpus subovatum 3 nigro rubroque pictum. Caput rotundatum. Rostrum robustum 3 lateraliter compressum 3 supra conyexum 3 crassum 3 mandtbula suverior OLGGIE. margines inférions tectens , versus apicem incisa et declivis ; inferior basi lateribus transvers'im dda- tatis 3 oculos tenus prolongatis. El ares rotunda 3 pennis capistri semi-tectss. Lingua Collum médiocre. AU remigtbus za. ,.3*. , 4*. omnium longis- simis. Femora extra abdomen posita ; tibï& omninb plumosa. P edes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus posticus ,■ exteriores bast connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarst positus , sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 12. Ramphoce/i in sylvis 3 dumis Americ (50) paillettes; le bec est jaune à sa base inférieure. Desmarest 3 Hist. des Tangaras ( Tangara houp- pette noire). 2 e édit du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. $2..p. 558. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 11. * Le Tachyphone leucoptèrè ou a épau- lettes BLANCHES. 4. T. Lsucopterus. T. Niger ; macula alarum alha ; rostro pedihusque atris. Noir; tache blanche sur l’aile ; bec et pieds noirs. (PI. 1S6, fig. 2, sous le nom de Loriot à couvertures blanches. ) Cet oiseau est un double emploi, comme on le voit par la synonymie , dans l’édit. 1 3 du Systema natura. Latham s’est conduit de même dans son General synopsis 3 cù on le trouve sous la dénomination de lF'hite-winged orio/e et de Guyana Tanager ; mais il en esc autrement dans son Index. Ces méprises paroissent provenir de ce que Pennanc a décrit le mâle dans son Arctic Zoo/.commeuue espèce particulière, sous le nom de White-backed oriole , parce qu’on l’a vu aux environs de New-Yorck dans une bande de Troupiales commandeurs. On trouve cette espèce à Cayenne et au Paraguay 3 car il nous paroît certain que c’est le même oiseau que M. de .Azara décrit sous le nom de Tordo negro cobias blancas , quoiqu’il donne à celui-ci un pouce de plus en longueur-, mais la taille de ces oiseaux varie selon les localités , car nous en avons vu un quia été apporté de l’île de la Trinité et qui est d’un tiers plus petit que celui de cet article 3 il en diffère encore par un plumage plus brillant et à reflets verts. Le mâle est totalement d’un noir lustré, à l’exception d’une tache blanche qui couvre le haut de chaque aile en dessus et en dessous. La femelle est rousse , et cette couleur est plus foncée en dessus qu’en dessous; mais ce n’est point le Tangara figuré sur la pl. enl. de Buffon , n. 7 1 1 , comme l’a dit ce naturaliste; car il fait partie d’une espèce distincte de celle-ci, et qui n’appar- tient pas au même genre , d’après la forme de son bec, qui , comme Manduyt l’a bien reconnu, est très-différent de celui du mâle ; mais il est facile de le confondre avec la véritable femelle de ce Tachyphone 3 si l’on ne fait pas attention à la forme du bec , car ils portent l’un et l’autre un plumage totalement pareil. Gmelin 3 Syst. nat. n. 45 ( Tanagra nigerrima). Idem ( Oriolus leu- copterus). Latham 3 Index 3 n. 40 (Oriolus leu- copterus ). BujJon3 Hist. nat. des Oiseaux } tom. 4. p. a $7 ( Tangara noir), pl. cal. n. 1 y 6. fig. 2. L’ Amérique méridionale. L. 6 T E.. P.. R. 12. * Le Tachyphone palmiste. 5. T. Palmarum, T. Supra viridi-olivaceus ; subtàs subcinereus cavité nigro3 maculis utrinqué tribus albis 3 rostro pedihusque cinereis. D’un vert-olive en dessus ; un peu cendré en dessous; tête noire, avec trois taches blanches sur chaque côté ; bec et pieds cendrés. (Pl. 1 8 2. n. 2.) 11 paroît que cette espèce se tient à la Guyane sur les palmistes; mais à Saint-Domingue elle 11’a pas une préférence marquée pour ces arbres, caron la voit assez communément sur les buis- sons hauts et élevés, de même que dans les bois sur quelqu’atbre que ce soit. Elle se nourrit de baies et d’insectes. Le maie, dont Brisson a fait une espèce dis- tincte, sous le nom de Palmiste à tête noire 3 et de la femelle une autre espèce , sous le nom de Palmiste , a le dessus de la tête noir ; trois taches blanches sur ses côtés , l’une près du front , l’autre au-dessus de l’œil, et la troisième au- dessous; la partie supérieure du cou et la poi- trine, cendrées ; le dos , le croupion , les scapu- laires, les couvertures des ailes et de la queue, d’un vert-olive; la gorge et le devant du cou, blancs; le ventre et les parties postérieures, d’un gris-blanc ; les ailes et la queue , pareilles au dos. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que le sinciput est cendré et que le gris-blanc est sale sous le corps. Latham 3 Index, n. 108 (Turdus palmarum ). Brisson , Ornithol. tom. 1. p. 3 o 1 . n. 47 (Merle des palmiers ). Ibidem , n. 48 ( Merle des palmiers à tête noire). Buffon 3 Hist nat. des Oiseaux 3 tom. 3 .p. 400 .pi. enl. n. 555 >•_/%• 1. L. 6 f. E.. P.. R. 12. * Le Tachyphone quadricqlor. 6. T.Q_ua - * dricolor. T. Fronte , capitis lateribus 3 alis caudâ- que nigris 3 remigibus intîis albis ; verticis medio corporeque subtàs flavis ; genis3 collo supra obscure cinereis ; rostro pedihusque fus cis. Front, côtés de la tête, ailes et queue , noirs; rémiges blanches T l’intérieur ; milieu du vertex et dessous du corps, jaunes ; joues et dessus du cou d’un gris obscur ; bec et pieds bruns. Cet oiseau du Brésil, qu’on voit dans la col- lection du Muséum d’histoire naturelle, est noir sur le front, sur les côtés de la tête , les ailes et la queue; blanc â l’intérieur des pennes alaires; jaune sur les longues plumes du sommet de la GPiNITHOLGGIE, tête, lesquelles peuvent former une espèce de huppe lorsque l’oiseau les relève ; la gorge et toutes les parties postérieures , de cette même teinte, mais plus pâle ; d’un cendré sombre sur les joues, les côtés et le dessus du cou. ze édit, du nouv. Diction. d’Rist. nat. tom. 32. p. 355?. L3 Amérique méridionale. L. 5 f. E.. P.. R. 12. * Le Tachyphone rouge. 7. T. Ruber. T. Obscure ruber ; verticis medio purpureo- rubro j corpore subtus rosaceo-rubro ; rostro pedïbusque rubescentibus. D’un rouge obscur; vertex d’un rouge-pourpré dans le milieu; dessous du corps d’un rouge-rosé; bec et pieds rougeâtres. L’île de la Trinité est le pays d’où ce Tachy- phone a été apporté ; nous croyons qu’on le trouvé aussi au Brésil. Les plumes du haut de sa tête sont longues , un peu effilées , et prennent la forme d’une huppe à la volonté de l’oiseau ; parmi ces plumes, celles du milieu sont d’un rouge-ponceau , et celles des côtés , d’un rouge assez sombre, lequel est la couleur de toutes les parties supérieures, des ailes et de la queue; le menton et la gorge sont d’un rouge-ponceau, qui se présente sur les parties postérieures sous une nuance un peu rosée, particulièrement sur le ventre ; cette couleur s’éclaircit sur les cou- vertures inférieures de la queue et devient sombre sur les flancs. 2e édit, du nouv. Diction. d’Jhst.nat. tom. 31./?. 359. U Amérique méri- dionale. L. 5 f. E.. P.. R. 12. *Le Tachyphone vert et jaune. 8 T. Chlo- ricterus. T. Suprà , alis caudâque viridis ; subtus Jlayus ; rostro fusco ; pedibus rubescentibus. Vert en dessus, sur les ailes et la queue; jaune en dessous ; bec brun ; pieds rougeâtres. M. Delalande fils a rapporté du Brésil ce Tachyphone et l’a déposé au Muséum d’histoire naturelle. Il est vert sur coures les parties supé- rieures, sur les ailes et la queue; d’un jaune- safran foncé sur toutes les inférieures , et à l’ex- térieur des pennes des ailes et de la queue. 2e édit, du nouv. Dict. d’Eist. nat. tom. 32. p. $60.. L' Amérique mé idionale. L. 6 f. E.. P.. R. 12. LXVe. Genre. GOBÉ- MOUCHE ou MOUCHEROLLE, Muscicapa 3 Linn. Latîm Corpus oblongiusculutn 3 variis colorihus pic- tum. Caput rotundatum , interdum cristatum. Rostrum suprà 3 pr&cipue basi3 depressum , sub- trigonum 3 setisque recumbentibus basi instructum , tenue 3 subulatum ; mandibula superior ad apicem emarginata 3 recurvata; inferior brevior 3 subtus planiuscula , recta . Nares ferè rotunda 3 a ut glabr& 3 aut setis plus aut minus tecta. Lingua cartilaginea 3 plana , setis brevibus 3 rigidis apice instructa. Collum médiocre. AU aliarum spuriâ pennâ brevi 3 aliarurn absque spuriâ pennâ; remigibus i*.3 3*. longisssimis. Femora extra abdomen posita ; tibia tçt& plu - mos&. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 vos - ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Muscicapa habitant per totum terrarum orbcm ; autumno evanescunt in regionibus frigidioribus ; in ramis aut cavo arborum nidum struunt ; ova 4-3 pariunt ; ex insectis pennatis pr&cipue victitant. Pullis c&cigenis escam mater in oa ingerit ; hi è nido discedunt , ad volandum tantum apti sunt. Corps un peu oblong, peint de diverses cou- leurs. Tète arrondie , quelquefois huppée. Bec déprimé en dessus, principalement à sa base , un peu trigone , garni , à son origine , de soies dirigées en avant , grêle, subulé ; mandi- bule supérieure échancrée et courbée vers le bout; l’inférieure plus courte, un. peu aplatie en des- sous , droite. Narines presque rondes, ou glabres ou cou- vertes plus ou moins par les soies. Langue cartilagineuse , aplatie et terminée par des poils courts et roides. Cou médiocre.. Ailes des uns à penne bâtarde courte , des autres sans penne bâtarde; 2e. et 3e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes to- talement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière; les extérieurs réunis à leur base; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 2 lectrices. 0 R N I T II Les Gobe-m.Guch.es habitent sur tout le globe ; quittent les pays froids à l’automne ; se nour- rissent principalement cTinsecres ailés; cons- truisent leur nid sur les branches ou dans des trous d’arbre; leur ponte est de 4 ou 5 œufs ; les petits naissent aveugles , sont appâtes dans le nid et ne le quittent qu’en état de voler. A. Go B E - MO U CH ES. Le Gobe-mouche proprement dit. 1. M. Grisola. M . Subfusca 3 subtus albicans ; collo Ion - gitudinaliter maculato ; crisso rufescenle ; rostro pedibusque nigris. Presque brun ; blanchâtre en dessous ; cou tacheté longitudinalement ; couvertures infé- rieures de la queue , roussâtres ; bec et pieds noirs. ( Pl. 190 , fig. 5 } sous le nom de Gobe- mouche gris, ) Ce Gobe-mouche arrive .en France au prin- temps, y passe route la belle saison et en part à l’automne ; il se tient dans les forêts , les vergers, et préfère les lieux couverts et fourrés. Ainsi que chez tous ses congénères , sa prin- cipale nourriture sont les mouches qu’il saisit en volant. Naturellement solitaire , il a l’air triste et inquiet ; son vol est léger , ses mouvemens sont vifs , et il manque rarement l’insecte qui cherche à s’échapper. Selon Latham , cet oiseau seroit aussi fructivore et destructeur des cerises, d’où lui est venu , dans le comté de Kent , le nom de Cherry - suchery . Il place son nid indis- tinctement sur les arbres ou sur les buissons, et plus souvent dans des trous d’arbres ou de mu- railles ; en quelqu’endroit que ce soit, il le cons- truit fort négligemment avec de la mousse , des fibres, du poil et de la laine. Sa ponte esc de 4 ou 5 œufs blancs, tachetés de rougâtre. La tête , le dessus du cou et du corps , les grandes, les petites couvertures et les pennes des ailes sont d’un gris-rembruni ; les rectrices , de Ta même couleur; les plumes de la gorge et de la poitrine, blanchâtres, avec un trait longitu- dinal d’un gris-brun sur leur milieu; le ventre et les parties postérieures , blancs ; les jambes, d’un roussâtre clair, de même que les couvertures inférieures des ailes et leur bord , vers le pli. Le mâle ne diffère de la femelle qu’en ce qu’il a le front plus varié de brun et le ventre moins blanc. Brisson 3 Ornithol. tom. 1. p, 327. n. 1. Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom, 4. p, 5 1 7. pl.enl. n. 565. fig. 1. L’Europe. L.. 5 f. E.. P.. R. 1 2. O LO GIE. 80S * Le Gobe-mouche noir. 2. AI. Atricapilla. AI. Suprà nigra 3 subtus frontis macula 3 alaruni speculo rectrïcibusque exdmis extus albis ; remige prïmâ breviore quam quartâ [mas cstate); rostr.y pedibusque nigris. Subfusca 3 subtus alba ,• pectore cinereo maculato ; rostro pedibusque nigricantibus ( mas hiemalis 3 femïna et junior ). D; ssus noir; dessous, tache sur le front, miroir de l’aile et l’extérieur des premières rec- trices, blancs; la première rémige plus courte que la quatrième ; bec et pieds noirs (mâle en habit d’été). Presque brun ; blanc en dessous ; poitrine tachetée de gris; bec et pieds noirâtres ( mâle en habit d’hiver, femelle et jeune). O11 a souvent confondu ce Gobe-mouche et le suivant, mais nous croyons nous être assuré que ce sont deux espèces différentes qui n’ont pas tout-à-fait les mêmes habitudes et qui diffèrent essentiellement , en ce que celui de cet article a la première penne de l’aile aussi longue ou olus courte que la quatrième, tandis que chez l’autre, la première rémige est constamment plus longue que la quatrième. De plus, ils diffèrent encore par leur naturel et leur cri ; le dernier est méfiant et se laisse approcher difficilement ; au con- traire, le Gobe-mouche noir est si peu sauvage , qu’on l’approche quelquefois assez près pour pouvoir le tuer à coups de pierre. Tel est notre sentiment sur ces deux oiseaux, sentiment con- forme à celui du savant naturaliste allemand,. M. Bechstein. Cette espèce niche dans un trou d’arbre ou sur les branches les plus touffues. Sa ponte est de quatre à six œufs verdâtres et ondés de brunâtre. Le mâle porte un plumage blanc sur le front, à la base des pennes alaires, à l’exception des pre- mières , sur le bord extérieur des grandes cou-- vertures des pennes secondaires , sur la penne la plus extérieure de chaque côté de la queue, la gorge et toutes les parties postérieures. Un noir foncé règne sur le reste de sa livrée. Tel est le mâle sous son habic de noce , depuis son arrivée en France jusqu’à la mue; ensuite il ressemble à la femelle , dont on a fait une espèce distincte sous le nom de Bec-figue. Celle-ci a le blanc des parties inférieures nuancé de roux sur les côtés; les joues , de cette ceinte ; les ailes ec la queue , brunes; toutes les parties supérieures, d’un gris un peu rembruni. Les jeunes lui ressemblent. Les mâles, quand ils quittent ces couleurs pour prendre celles d’été , présentent des variétés assez remarquables ec distinctes sur chaque indl- Sog Ô R NI T H vida; les uns ont les parties supérieures mélan- gées de noir et de gris ; les plumes des jambes , bru nés et blanches ; les trois premières pennes *ie l’aile ; bordées en dehors de la dernière cou- leur : parmi d’autres 1 'il en est qui ont le crou- les, brunes ; la tache blanche du gris ;s ai pion _ front très-petite , et la queue totalement noire ; chez d’autres , le croupion, les rémiges et les rectrices, noires, à l’exception des deux plus extérieures de ces dernières qui sont blanches en dehors ; le front blanchâtre , et le reste du plumage pareil à celui de la femelle. Edwards 3 Oiseaux s pl. 30 (Goldfinch). Basson 3 Ornitk. tom. y.p. 456. Buffon 3 Ilist, nat. des OlseauX 3 tom. 5. p. m ( Fr a quel d’ Angleterre) (mâle en été). Basson y Ornith. tom. $.p. 369. n. 1. La- tham y Index y n. 28 ( Sylvia fcedula). Buffon , Ilist. natur. des Oiseaux 3 tom. f. p. 187 . pl. en l. 666 fig. 1 ( Bec-figue ) ( male en habit d hiver } fe- melle et jeune). G me lin 3 Syst. nat. n. 10 ( Mo- tacilla jicedula). V Europe. L.. E.. P.. R. 12. Le Gobe-mouche noir a collier. 3. M. Streptophora. M. Capite dorsoque atris ; abdo- rnine y torque y uropygio 3 alarum speculo y fasciâ jrontali y rectricibusque extimis extàs albis ; remige prima longiore quant quartâ ; rostro pedibusque nigris ( mas œstate). Subfusca 3 subtus alba ; pec- tore cinereo maculato ; rostro pedibusque nigrican- tibus ( mas hiemalis 3 femina 3 junior). Tête et dos noirs ; abdomen, collier, crou- pion , miroir des ailes , bande sur le front et l’extérieur des dernières rectrices , blancs; pre- mière rémige plus longue que la quatrième; bec et pieds noirs ( mâle en habit d’été). ( Pl. 190. fig- 6-) Presque brun , blanc en dessous ; poitrine tachetée de cendré; bec et pieds noirâtres ( mâle en habit d’hiver , femelle et jeune). On ne rencontre ce Gobe-mouche en France que pendant la belle saison. Ainsi que le précé- dent , il arrive au printemps et il émigre au mois d’août. Il n’est que de passage aux environs de Paris ; mais il niche en Lorraine , où il porte le nom de Mûrier et de Petit pinson des bois. II construit son nid dans un trou d’arbre ; le com- pose de mousse et de poils d’animaux ; sa ponte est de quatre ou cinq œufs d’un vert-bleuâtre tacheté de brun. Le mâle jette un cri très- plaintif et semblable à celui d’un poulet ; son ramage est très-agréable , assez mélodieux , et présente quelques rapports avec celui du Rouge - O Tj O Gr I E. gorge y mais il n’est pas aussi soutenu ; ce n’est qu’un couplet de sa chansonnette. I! est, pendant l’été, d’un beau noir sur la tête, le dos, les ailes et la queue; d’un blanc de neige sur toutes les parties inférieures , sur le front et le dessus du cou, où cette couleur forme un collier ; on la retrouve encore à la base des pennes alaires , à l’exception de la première , sur le bord extérieur des secondaires et sur les grandes couvertures. Des individus ont la queue totalement noire ; chez d’autres , la première penne et quelquefois la deuxième est plus ou moins blanche en dehors ; chez d’autres , la •marque du front et le collier ont un traie noir dans le milieu; chez quelques antres ennn , lê, bas du dos est blanc ou d’un gris-brun. La fe- melle et le jeune ressemblent à ceux du précé- dent ; cependant les jeunes mâles , après leur première mue, se distinguent des jeunes fe- melles parleurs ailes et leur queue d’une nuance plus foncée, par la bande de l’aile qui esr d’un blanc pur ; par la couleur des parties supé- rieures, qui est souvent plus prononcée , et sou- vent par un collier blanc très-étroit et que l’on ne voit ordinairement qu’en soulevant les plumes. Basson 3 Ornith. tom. 1. p. 381. n. 13 ( Gobe-mouche noir). Buffon 3 Ilist. natur. des Oiseaux y tom. 4. p.... pl. enl. n. ^6^.fg. 9 ( Gobe-mouche noir à collier) ( mâle en été). Gme- lin y Syst. nat. n. 10 ( Motacilla jicedula). La - tham y Index y n. 28 (Sylvia jicedula). Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. $69. n. 1. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 5. p. 187. pl. enl. n. 666. fig. 1 ( Bec -figue) (mâle en hiver 3 femelle et jeune). U Europe. L. 4 ~ E.. P.. R. 12. * * Le petit Gobe-mouche d’Allemagne. 4. M. Parva. M. Supra cinereo rubescens ; guiâ 3 collo anteriori et pectore rufis ; ventre albo ; hypo- chondriis rubescentibus ; rostro pedibusque fuscis. Brun-rougeâtre en dessus ; gorge, devant du cou et poitrine , roux; ventre blanc; flancs rou- geâtres ; bec er pieds bruns. Cette petite espèce, qu'a fait connoître Bech- stein, et dont il n’a décrit que le jeune, se trouve en Allemagne et niche sur les arbres, ordinaire- ment dans le fourchu de deux branches ; le nid est composé de mousse, de poils et de laine. Le chant du mâle est clair, agréable, quoiqu’entre- coupé, er semble exprimer les syllabes veit3 teit 3 teit. Le mâle , donc on doit la description à M. Temminck, est d’un gris- rougeâtre sur' ( ORNITHOLOGIE, routes les parties supérieures; cette teinte prend une foible nuance bleuâtre au-dessus des oreil- les ; la gorge, le devant du cou et la poitrine sont d’un roux vif; Le ventre et les parties pos- térieures , blancs ; les flancs , rougeâtres ; les pennes de ailes d’un cendré -brun ; les quatre pennes intermédiaires de la queue, noirâtres, de même que l’extrémité des autres , qui , dans le reste, sont totalement blanches. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que le roux du devant du cou et de la poitrine est beaucoup plus clair, et que toutes les autres couleurs sont moins foncées. Le jeune a du roussâtre très-clair sur la poi- trine et sur les flancs; la gorge, d’un blanc légè- rement roussâtre ; toutes les parties supérieures, cendrées; les plumes des ailes bordées et ter- minées de roux ; les pennes latérales de la queue, blanches et terminées de brun-cendré. Bechstein , Naturg. deut. n. 3 . p. 44 2. ze édit, du nouv . Dict. d’Hist. nat. tom. 2 1 . p. 48 3 ( le jeune). Temminckj Manuel d’Ornithol. 2 e édit. p. 158 ( Gobe-mouche rougeâtre). L’ Allemagne. L. 4 f. E.. P.. R. u. ** Le Gobe-mouche a ailes et queue F.OSES. 5. M. Rhodoptera. M.Subcristata, fusca3 subtîis alb a ; remigibus medio rectricibusque basi ultra, medio roseis ; ros(ro pedibusque fuscis. Un peu huppé ; brun ; blanc en dessous milieu des rémiges et rectrices, roses depuis leur base jusqu’au-delà du milieu ; le bec et les pieds bruns. 1 Ce Gobe- mouche } que Latham a décrit pour la première fois, se trouve à la Nouvelle-Galles du Sud. Il a le milieu des grandes pennes des ailes et les quatre rectrices intermédiaires, dans trois quarts de leur longueur , d’une couleur rose ; le dessus du corps, brun ; le dessous blanc ; les plumes de la tête , effilées et tachetées de noir. Latham , Index , Suppl, n. 9. z' édit, du nouv , Dut. d’Hist. nat. tom. z. p. 46a. L’Aus- tralasie. L.. E.. P.. R. 12. *Le Gobe-mouche petit-azur. 6. M . C&- rulea. M. C&iulea ; occipilis pectorisque macula nïgra ; abdomine crissoque. cœrulescente-albis $ remi- gibus rectricibusque c&ruleo - atris • rostro nigroj pedibus dilutè spadiceis. Bleu; tache noire sur l'occiput et la poitrine ; abdomen et parties postérieures d’un blanc- bleuâtre ; rémiges et rectrices d’un noir-bleu ; bec noir ; pieds d’un châtain clair. Le nid de cet oiseau , que l’on trouve en Afrique et dans l’Inde, est composé de brins chevelus couverts de mousse; sa ponte est de quatre ou cinq œufs gris-roussâtres. Le mâle est d’un beau bleu d’azur sur la tête , le dos et tout le devant du corps, avec une tache noire sur le derrière de la tête, et une autre de la même- couleur sur la poitrine ; le ventre est blanc et légèrement teint de bleu. La femelle, qu’a fait figurer M Levaillant , sur la pl. 153, fîg. z des- Oiseaux d’ Afrique , ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle est plus petite, que le bleu est plus clair et qu’elle 11’a point de taches noires. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 5 3 4. pl. enl. n. 66$.jig, 1 [Gobe-mouche bleu des Philippines). L. 5. E.. P., R. iz. * Le Gobe-mouche azurqu. 7. M. Aurea. Al. Supra cyanea nitens 3 subtus rufo-aurantia ; rostro pedibusque fuscescentibus. D’un bleu d’azur brillant en dessus ; d’un orangé-roux en dessous; bec et pieds brunârres.. Le mâle de cette espèce, que M. Levaillant a découverte dans le pays des Namaquois , exprime les syllabes piet , piet , pierreret. On trouve son nid sur les mimosas , dans une enfour- chure ; il est attaché solidement aux branches- qui l’entourent, et com posé de tiges de liane, contournées avec beaucoup d’art , er très-pro- fond. La ponte est de cinq ou six œufs d’un vert-olivâtre pointillé de roux , surtout vers le- gros bout, ou les points sont très-multipliés ec forment une espèce de zone. Un bleu d’azur d’un bel éclat règne sur la- tête du mâle , ainsi que sur le dessus du cou , le manteau, le croupion , les ailes et sur les cou- vertures supérieures de la queue ; la gorge , le devant du cou et la poitrine présentent un orangé- roux très-brillant ; le ventre et les parties pos» térieures sont d’un blanc pur ; les yeux , d’un: orangé vif. La femelle en diffère par une taille plus petite ; par un bleu plus foible et moins lustré ; par sa gorge blanche, de mêirie que le devant du cou et la poitrine, qui sont en outre nuancés d’un peu de roussâtre; enfin, parla couleur des ailes qui est moins pure. Le jeune mâle a la gorge orangée et quelques traits de cette couleur sur la poitrine. Levaillant , Oiseaux d’ Afrique , pl. 15 S. fig. 1 et 2. ze édit, du nouv. Dict. d’IIist. nat. tom. n.p. 465. L’Afrique méridionale. L. 5. E.. P.. R. iz.. 8o8 O R N I T H *Le Gobe -'MOUCHE BQODDâNG. 8. Erythro- gastra. M. Nïgra ; fronte fasciâque alarum albis ; pectore abdomïneque coccineis ; rostro nigro ; pe- dihasflavescente-fuscis. Noir ; front et bandes sur les ailes, blancs-, poitrine ec abdomen noirs ; bec de cette couleur ; pieds brun- rougeâtres. (Pl. 1 9 , flg . 4 , sous le nom de Gobe-mouche à ventre rouge. ) On trouve cette espèce à la Nouvelle- Hol- lande et dans diverses îles de la mer du Sud ; mais elle ne porte pas dans ces contrées un plu- mage totalement pareil. L’individu figuré dans .cet ouvrage et dans Latham , a la tête, le cou , le dos, les jambes, les ailes et la queue, noirs; le front et les moyennes couvertures alaires, blancs; la poitrine et le ventre, d’un rouge- carmin foncé; le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue, rougeâtres : tel est le plu- mage du mâle. La femelle est brune ou celui-ci est noir , et en diffère encore par son menton d’un brun-cendré ; sa poitrine et son ventre, d’un orangé pâle ; par les parties postérieures qui sont d’un blanc-jaunâtre. Ce Gobe-mouche se trouve en plus grand nombre dans l il e de Norfolk qu’à la Nouvelle- Galles du Sud, où l’on remarque plusieurs va- riétés. La première a la tête, le dessus du cou, le dos et les ailes d’un noir-bleuâtre; la gorge, pâle; la poitrine , d’un rouge de laque-pourprée; le ventre et les parties postérieures , blancs. La deuxième n’a point le sinciput blanc et porte des sourcils de cette couleur; la poitrine et le ventre sont cramoisis, et sa queue a moins de longueur : tel est le Booddang des aborigènes de cette con- trée. La troisième variété habite le port Jack- son , dans la Nouvelle - Hollande , ainsi que les précédentes et la suivante. Une bande oblique et blanche est sur ses ailes; la penne la plus exté- rieure de chaque côté de la queue est de cette couleur. La quatrième est rouge sur tout le des- sous du corps, et a les plumes de la base du bec blanches; les ailes, variées de noir et de blanc ; tout le dessus du corps , d’un cendre- noirâtre ; les épaules traversées par une bande longitudinale, large, blanche et oblique; le dessous du corps, rouge, à l’exception du ventre et des parties postérieures qui sont blancs. La- tham, Synopsis , pl. 5 o. Gmelïn , Syst. natur. (Muscicapa multïcolor). ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 1 x. pag. 463. V Australasie et la Polynésie. L. 4 j, E.. P.. R. 12. ) L O G î E. ** Le Gobe-mouche des bords du Jeniset. 9. M. Erythropis. M. Maculata ; subtus alba ; jronte rubrâ ; pedibus nigris. Tacheté ; blanc en dessous ; front rouge ; pieds noirs. Nous ne conncissons de cet oiseau que la courte description qu’en a faite Latham. Il a la dessus du corps tacheté de brun et de gris; le dessous, blanc; les couvertures inférieures des ailes rousses, et le sinciput rouge. Latham , Ge- neral Synopsis , tom. i. part. s. pag. 351. n. 50. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. z. p. 464. L.. E.. P.. R. 12. * * Lf. Gobe-mouche brillant de la Chine. 10. M. Nitida. M. Pallidé virïdis ; tec- tricibus alarum albo marginatis ; remigibus rec- tricibusque nigric antibus , margine flavo; pedibus nigris. D’un vert pâle; tectrices des ailes bordées de blanc; rémiges et rectrices noirâtres et bor- dées de jaune ; pieds jaunes. Il en est de cet oiseau comme du précédent; on sait seulement que sa tête et son corps sont totalement verts ; que les couvertures des ailes ont une bordure blanche ; que les pennes de la queue sont noirâtres et frangées de jaunâtre. Latham , Index , n. 90. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. zi.p. 464. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche brun de Cayenne, i x. M. Fuliginosa. M. Atro-fusca ; pennarum mar- gine Jlavic ante -fus co ; subtus albida ; rectricum remigumque margine albido ; rostro pedibusque atris. D’un brun-noirâtre ; bord des plumes d’un brun-jaunâtre; blanc en dessous; rectrices et rémiges bordées de blanchâtre; bec et pieds noirs. Les plumes de la tête et du dos de ce petit Gobe-mouche de la Guyane sont d’un brun-noi- râtre et bordées de brun-fauve ; les pennes des ailes, de cette teinte, mais plus foncée; les pennes caudales , noires et bordées de blan- châtre; le dessous du corps est de la dernière couleur, excepté la poitrine qui est fauve. On lui donne pour variété un individu qui pourroit bien être le mâle de l’espèce , et qui a la tête et le dos un peu teintés de vert-olive foncé , quel- ques traits plus clairs sur les grandes pennes alaires, un jaune-rosat luisant sur les secondaires, pt une teinte jaunâtre sur le ventre. BufFon , Mise. O R N I T H SFist. natur. des Oiseaux > tom. 4. p. 5 36. pl. enl. 5 7 4 . fig. 1. L’Améuque méridionale. L. 4. E.. P.. R. n. * * Le Gobl mouche brun-cendré de la Nouvelle - Hollande. h. M. Australis. M. Cinerea ; corpore subtàs et supereihis /lavis; rostro pedibusque pallidé Juscis. Cendré ; dessous du corps et sourds jaunes ; bec et pieds d’un brun pâle. Nous devons à White la ccnnoissance de cet oiseau, qu’il a fait figurer dans son Voyage , ■Pag- 2 $ 9- Le brun cendré qui couvre le dessus du corps et la queue, est remplacé sur le dessous par un beau jaune, mais pâle sur le menton et le bas- ventre ; les sourcils sont de cette couleur, et deux traits pareils se font remarquer en dessous. La- tham lui donne pour variété un individu dont le sommet de la tête, le dessus du cou et le dos sont d’un brun-bleuâtre; les ailes , brunes et bor- dées de blanchâtre; les deux pennes intermé- diaires de la queue , blanches à leur extrémité ; la tête est beaucoup plus garnie de plumes que celle du précédent. Ne seroit-ce pas le mâle de cette espèce ? Latham 3 Index } Suppl, n. 1. ze edit. du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 11. p. 465. L’ Australasie. L. 5 j. E.. P.. R. 1 z. **Le Gobe-mouche des îles Sandwich. 1 3 . M. Obscura. M. Fusca , suhtùs cinerasccns; abdomine rufo ïmbuto ; rectricibus apice acutius- culis y longis 3 éiqualibus ÿ pedibus atris ; rostro nigricante. Brun ; grisâtre en dessous ; abdomen teinté de roux ; rectrices un peu pointues , longues , -égales ; pieds noirs ; bec noirâtre. La couleur brune, qui domine sur le plumage de cet oiseau , prend une nuance cendrée sur la gorge et sur la poitrine , et un ton roux sur le ventre ; les pennes de la queue sont longues d’environ trois pouces , de la même couleur et un peu pointues. Latham 3 Index. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist . natur. tom. zi.p. 465. Les îles Sandwich . L. 7. E.. P.. R. iz. * * Le Gobe-mouche burril. 14 .M. Rufifrons. M. Fusca ; fronte y dorso basique caud& rufis ; remigibus nigris ; auribus pectoreque nigro ma - culatis ; caudâ elongatây cuneiformi ; rostro pedibus- que fuscis. O L O G 1 E. 809 Brun ; front, dos et base de la queue , roux ; rémiges noires; oreilles et poitrine tachetées de noir; queue alongée, cunéiforme; bec et pieds bruns. Le nom sous lequel on décrit cet oiseau est celui qu’il porte à la Nouvelle-Galles méridio- nale, où il ne se montre qu’au mois de novembre. Le sommet de la tête , la partie supérieure du cou, les couvertures des ailes, la moitié des pennes de la queue et le dessous du corps , depuis la poitrine, sont d’un brun pâle; les oreilles, le milieu du dos et les pennes caudales à leur base, d’un roux foncé inclinant au rouge; la gorge, le devant du cou et la poitrine, d’un blanc-jaunâtre tacheté de noir sur cette dernière partie, sur les plumes auriculaires et sur le cou en devant. Latham 3 Index 3 Suppl. ze édit, du nouv. Diction. d’IIist. natur. tom. zi. p. 465. V Australasie. L. 6 —, E.. P., R. 1 1, * * Le Gobe-mouche de Cambaye. 15 . M. Cambaiensis. M. Nigra nitens ; dorso viridi-Jla- vescente ; corpore subtîis julvo-Jlavo ; tectricibus alarum jasciâ duplici albà 'y rostro nigricante ; pe- dibus c&rulescentibus. D’un noir brillant; dos d’un jaunâtre- vert ; dessous du corps d’un jaune-fauve ; rectrices des ailes avec une double bande blanche; bec noi- râtre; pieds bleuâtres. L’mdividu qui a servi à Latham pour cette description , est au Muséum britannique ; le dessus du corps est noir, a»/ec une nuance de vert-jaunâtre sur le dos-; le dessous , d’un jaune- fauve ; l’extrémité des couvertures de l’aile, blanche. Latham y Index , n. 97 zc édit, du nouv . Dict. d’Hist. nat. tom. Zip. 46 c?. L. 4 N E.. P.. R. iz. * * Le Gobe mouche a capuchon noir. 16, M. Cucullata. M. Nigra 3 subtus alba ; remigibus albo marginaüs ; rostro capiteque nigris. Noir; blanc en dessous ; rémiges bordées de blanc; bec et tête noirs. La tête de ce Gobe-mouche de la Nouvelle- Galles da5Wparoît d’autant plus grosse, qu’elle est très-garnie de plumes , qui sont noires, de même que le dessus du corps ; le dessous est blanc ; les ailes et la queue sont de la couleur de la tête ; et les petites couvertures supérieures de 1 aile, bordées de blanc. Latham 3 Index 3 Suppl. Kkkkk '10 ORNITHOLOGIE, ie édit, du nouv. Diction . d’Hist. nat. tom. 21. p. 466. V Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche cendré du Canada. 17. M. Canadensis. M. Cinerea ; corpore subtus loris - que luteis ; vertice nigro 3 maculato ; rostro griseo- fusco ; pedibus flavescendbus. Cendré ; dessous du corps et lorums jaunes ; vertex tacheté de noir ; bec d’un gris-brun ; pieds jaunâtres. O11 trouve au Canada un petit Gobe-mouche dont les plumes du sommet de la tête sont noires dans le milieu et cendrées sur les bords ; une tache jaune est entre le bec et l’œil, et une autre noire au-dessous de celui-ci*, l’occiput, le dessus du corps et les couvertures supérieures de la queue sont cendrés; les parties inférieures, d’un beau jaune , varié de quelques petites taches noires sur le devant du cou; les couvertures du dessous de la queue, blanchâtres; ses pennes et celles des ailes, cendrées; ses couvertures su- périeures , bordées en dehors de cendré. Brisson3 Ornith.tom, 2. pag. 40 6. n. 25. pi. 5<).fîg. 4. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom, 2 1 . p. 4 66. L’ Amérique septentrionale. L. 4 7. E.. P.. R. 1 2. * * Le Gobe-mouche de la Cochinchine. 1 8. M. Cochinsinensis. M. Olivaceo-fusca 3 subtus rufescens ; tectricibus tribus exterioribus apice albo nigroque maculatis ; rostro nigricante ; pe- dibus pallide rubris ; caudd cuneatâ. D’un brun-olivâtre , roussâcre en dessous; les trois rectrices extérieures tachetées de blanc et de noir à leur pointe; bec noirâtre; pieds d’un rouge pâle; queue en forme de coin. Latham , qui a fait connoître cet oiseau , in- dique la Cochinchine pour son pays natal. Il a le dessus de la tête jusqu’aux yeux, la nuque, le dessus du cou , le dos et les ailes dt’un brun- olivâtre, plus foncé sur le sinciput ; tout le des- sous du corps, d’un roux qui est très-clair sur la gorge et sur le devant du cou; les pennes des ailes , noirâtres, avec une tache blanche sur leur bord externe; la queue, d’un brun pâle et éta- gée ; ses trois pennes extérieures , blanches, avec un croissant noir. Latham 3 Index 3 Suppl. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 4 66. Les Grandes-Indes. L. 4 -f. E.. P.. R. 12» ^Le Gobe-moi che a collier du Cap de Bonne- Espérance. Ai. Torquata. M. Nigra , subtus alba ; pectore rufo; remi gibus multis apice albis ; rostro atro ; pedibus fuscis. Noir ; blanc en dessous ; poitrine rousse ; plu- sieurs rémiges blanches â leur pointe ; bec noir; pieds bruns. Brisson a présenté, comme deux espèces par- ticulières , les deux Gobe-mouches dont il va être question; Latham et Gmeiin ont suivi son sen- timent ; Rufton en fait des variétés de notre Gobe mouche à collier. L’un a la tête , la gorge , le dos , les ailes et la queue , noirs ; les côtés du cou , un collier sur sa partie supérieure , le ventre, les jambes et une large tache sur le milieu de l’aile, de couleur blanche ; la poitrine , rousse» L’autre, que le Pline français soupçonne être la femelle du précédent , est blanc sur le dessus dm cou , la gorge et le ventre ; noir sur le dessus et les côtés de la tête , sur les couvertures supé- rieures de la queue , le devant du cou et la poi- trine; roux sur les flancs; brun sur les couvertures des ailes, dont les grandes sont terminées de roux; de la première couleur sur les pennes, qui ont leur bord gris et roux; noir sur celles de la queue qui sont terminées de blanc , et dont les latérales les plus extérieures sont totalement de cette couleur. Brisson 3 Ornith. tom. 2, p. 375)0 n. 1 2. Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4» pl . enl. n. 572. fig. 1 et 2. L’Afrique méridionale „ L. 4 R E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche couronné de noir, 20, M. Meloxantha. M. Cinerea 3 subtus flav a ; ver- ûce , alis caudaque ni gris ; rectricibus apice albis » Cendré; jaune en dessous; vertex 3 ailes et queue , noirs ; rectrices blanches à la pointe, (PL 1 90, fig. 4, sous le nom de Gobe-mouche à calotte noire. ) C’est d’après Sparrman que l’on a décrit cet oiseau , dont le pays n’est pas connu ; le sommet de la tête est noir ; le dessus du corps , d’un cendré foncé; le dessous, jaune ; les pennes des ailes et de la queue ont leur bord de cette cou- leur sur un fond noir; celle-ci est courte, ar- rondie et terminée de blanc. Sparrman 3 fasc. 4. pl.qG. 2e édit. du nouv. Diction, d’ Hist. nat* tom. 11. p. 467. Pays inconnu „ L. 5 E.. R. R. 12. **Le Gobe-mouche a crête de Ceylanï il. M. Comata. M Nigra ; subtus 3 uropygio rec » tricumqueintermediarum apice albo ; crissa Jlavo; capite cristato ; rostro nigro ; pedibus c&rulescen~ tibus . ORNITHOLOGIE. Noir; dessous du corps, croupion ec pointe des rectrices intermédiaires, blancs ; couvertures inférieures de la queue jaunes ; tête huppée ; pieds bleuâtres ; bec noir. Ce Gobe-mouche des Grandes-Indes est noir sur la tête , les joues , le menton , le dessous du cou, le dos, les ailes et la queue; jaune sur le bas-ventre ; blanc sur le devant du cou , la poi- trine , le ventre et l’extrémité des pennes inter- médiaires de la queue. Latham 3 Index 3 Suppl. ieedit. du nouv. Dict. d’Hist. nat.tom. n.p. 467. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche a croupion orangé. 22. M. Melanocephala. M. Capite colloque nigris ; dorso fulvo ; corpore subtîis albo maculis nigris j alïs caudâque fuscis ; pedibus pallidé fuscis. Tête et cou noirs ; dos fauve ; dessous du corps blanc et tacheté de noir; ailes et queue brunes ; pieds d’un brun pâle. Les mouvemens de ce Gobe-mouche de la Nouvelle-Galles du Sud sont très-vifs et très- agiles; il relève et étend très-souvent sa queue, surtout au moment qu’il se jette sur sa proie. La tête et le cou sont noirs et très-garnis de plumes; le dos et le croupion, d’un orangé-rou- geâtre ; toutes les parties inférieures du corps , blanches, avec des raies longitudinales noires sur la poitrine ; les ailes et la queue , brunes ,' et les barbes des pennes caudales, très-séparées les unes des autres. Latham 3 Index 3 Suppl. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 21. p. 467. V Australasie. L.. E.. P.. R. 12. Le Gobe-mouche étoilé. 23. M. Stellata. M. Supra oculos stellâ nigrâ ; capite guttureque c&rulescente-griseis ,• torque albo ; corpore supra olivaceo-viridi ; subtàs jonquillaceo. Une étoile noire au-dessus de l’œil ; tête et gorge d’un gris-bleuâtre; collier blanc; dessus du corps d’un vert-olive ; dessous jonquille. Le nom que M. Levaillant a imposé à cette espèce , vient d’une petite tache blanche en forme d’étoile qui se trouve entre l’œil et la partie supérieure du bec. Elle place son nid à l’extrémité des branches basses des arbres , le compose d’herbes entrelacées, recouvertes à l’ex- térieur d’une sorte de limon , et le garnit en dedans de racines très-flexibles et minces, La ponte est de quatre œufs d’un gris - verdâtre ponctué de roux. On la trouve au Cap de 81 î Bonne-Espérance , vers la baie Blettemberg ou la Goua et le Poart. M. Levaillant nous fait part d’une singularité remarquable dans le mâle ; c’est d’avoir de chaque côté de l’anus deux protubérances graisseuses, charnues , de la forme d’un petit œuf, de trois lignes de longueur , deux d’épaisseur , d’une couleur blanche et remplies d’une teinte jaunâtre absolument semblable à celle qu’on exprime des glandes du croupion. Le mâle a la tête et la gorge d’un gris-bleuâtre, qui, sur IX dernière partie , est terminé par un collier blanc; le manteau, le croupion , le dos et les couvertures supérieures de la queue sont d’un vert -olivâtre nuancé de jaune ; les pennes caudales , du même vert et bordées du même jaune en dedans des latérales ; les rémiges, d’un gris-brun argenté et frangées d’un gris plus clair; toutes les parties inférieures d’un jaune-jonquille nuancé d’olivâtre sur la poitrine et sur les flancs. Chez la femelle , la tête , le dessus du cou , le manteau, les ailes et la queue sont d’un vert-oli- vâtre uniforme ; les joues et la gorge, d’un vert- olive clair; tout le dessous du corps, d’une foible teinte jaune, qui prend un ton olive sur le ventre et sur les couvertures inférieures de la queue. Le mâle, dans son premier âge, ressemble à la fe- melle ; mais après sa première mue , il porte un capuchon gris-ardoisé et n’a point d’étoile blanche ni de collier formé. Levaillant , Oiseaux d’Afrique 3 pl. 157 .fig. 1 et 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom . 21. p. 468. L’Ajrique méridionale. L. 5 {. E.. R. R. xi. ** Le Gobe-mouche ferrugineux de la CAROLINE. 24. M. Ferruginea. M. Fusco-rufa y subtàs ochroleuca ; gulâ albâ ; alis nigris margine ferrugineis ; rectricibus subtus glaucis , supra mar- gine fuscescentibus ; extïmis brevissimis albis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. D’un roux-brun, couleur d’ocre en dessous; gorge blanche ; ailes noires , bordées de ferru- gineux; rectrices verdâtres en dessous, brunes sur les bords en dessus ; les plus extérieures très- courtes , blanches; bec noir ; pieds bruns. Les mandibules de cet oiseau sont bordées de rougeâtre; la tête et le dessus du corps, d’un brun- gris; la gorge est blanche, et cette couleur prend un ton jaunâtre sur les autres parties infé- rieures ; les ailes sont noires et bordées de fer- rugineux ; les rectrices de la même couleur ec courtes. Merrun3 Beytr. 1 . p. 2 3 . pl. G. 2e édit, du R k k k k 2 8x2 O R N I T H 1 tjouv. Dict. d'Hist. nat. tom, 21. p. 4 6 y. L’Amé - I rique septentrionale. L. 5 7. E.. P.. R. a. *Le Gobe-mouche a front blanc. 25. M. Albifrons. M. Supra nigro-fusca ; jugulo pectore- que exalbidis ; abdomine dilate fer rugineo ; fronte albido ; rostro pedibusque nigris. D’un brun-noir en dessus ; front blanchâtre ; bec et pieds noirs. Sparrman a rencontré cet oiseau à la pointe méridionale de l’Afrique. Le dessus du corps est brun-noirâtre; le front , la gorge et la poitrine sont d’un blanc sale; les autres parties inférieures, ferrugineuses ; les pennes des ailes , bordées de brun ; celles de la queue , noires. Sparrman , Mus. Caris, pl. 24. fasc. 1. Buffon , édit, de Sonnini 3 tom. 50 . p. 125. L’Afrique méridionale. L. 5 7. E.. P.. R. 12. * * Le Gobe-mouche a front jaune. 2 6. M. Flavifrons. M. Flavo-olivacea , subtus Jlava ; fronte 3 oculis 3 rectricum fuscarum remigumque nigricantium marginibus Jlavis ; areu supra oculari albo ; rostro dilaté plumbeo ; pedibus carulescen- tibus. D’un jaune-olivâtre ; jaune en dessous j front, yeux , jaunes ; tectrices brunes ; rémiges noirâtres et bordées de jaune ; sourcils d’une couleur de plomb claire; pieds bleuâtres. Quoique cet oiseau de l’île de Tanna n’ait point la base du bec garnie de soies , Latham ne l’a pas moins présenté pour un Gobe-mouche 3 dont le dessus du corps est d’un jaune- olive; le dessous , le front et les yeux, jaunes ; un demi- croissant blanc se fait remarquer derrière chaque œil ; les couvertures supérieures des ailes sont brunes ; leurs pennes , presque noires et toutes bordées de jaune ; les pennes de la queue, d’un brun-olive, plus pâle à leur extrémité. Latham 3 General Synopsis 3 tom. z.part. i.p. 342 .n. 3 S ( Yellovv-fronted /ly-catcher). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom . 2 1. p. 4 69. La Polynésie. L. 5 7. E.. P.. R. 12. * * Le Gobe-mouche a front noir. 27. M. Nigrifrons. M. Fusca} subtus olivaceo - fusca ; fronte temporibusque nigris ; mento gulâque / lavis ; rectricibus olivaceo- fus cis 3 intermediis duabusfus- (is; rostro pedibusque atris. Brun ; dessous d’un brun-olivâtre ; front et tempes, noirs j menton et gorge, jaunes ; rectrices OLOGIE. 1 d’un brun - olivâtre ; les deux intermédiaires brunes ; bec et pieds noirs. Latham , d’après lequel nous décrivons cet oiseau , n’indique pas son pays. Il a le front et les côtés de la tête noirs; le reste de cette partie , le dessus du corps , les deux pennes intermédiaires de la queue et le ventre, bruns ; cette couleur tend à l’olive sur la dernière partie et sur toutes les rectrices latérales; le menton et la gorge sont jaunes. Bujfon , édit, de Sonnini3 tom . 5 o.p. 1 29.- Pays inconnu. L. 4. E.. P.. R. 12. * * Le Gobe-mouche gobe-moucheron. 2S; M. Minuta. M. Glivaceo-grisea ; alis nigrican - tibus 3 hinc indé ochroleuco striatis. D’un gris-olivâtre ; ailes noirâtres, çà et là rayées d’une couleur d’ocre. ( PL xyz. fig. 4.) Un gris-olive , plus foncé sur la tète, fait le fond de son plumage ; une teinte d’un vert foibîe couvre le bas du dos et le ventre; les ailes sont noirâtres , avec quelques lignes d’un blanc-jau- nâtre sur leurs couvertures. Bujfony Hist. natur . des Oiseaux , tom . 4 . p. 553, L’ Amérique méri- dionale. L. 3. E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche a gorge jaune de L’ÎLE DE Lu Ç ON. 29. M. Manillensis. M. Oc- cipite dorsoque gr'iseo ; capite reliquo nuchâque nigris ; dorsi medio hadio ; gulâ flavâ ; rectricibus intermedïis nigris 3 lateralibus albis ; rostro pedi- busque nigris. Occiput et dos gris; reste de la tête eunuque, noir ; gorge jaune ; rectrices intermédiaires noires, blanches sur les côtés; bec et pieds noirs. Sonnerat a rencontré cet oiseau dans l’île de Luçon, et le décrit avec le sommet et les côtés de la tête, noirs; l’occiput, gris; la nuque , noire; des raies transversales blanches sur les joues; la gorge, jaune; la poitrine, rougeâtre; le milieu du ventre, d!un jaune clair; les côtés et le dessous de la queue , blancs ; le haut du dos, gris ;.le milieu , marron , de même que le dessus de l’aile , qui est traversée par une raie blanche , dont les pennes sont noires, et les grandes cou- vertures bordées et terminées de brunâtre ; les deux pennes intermédiaires de la queue , noires, et les autres blanches. Sonnerat , Voyage 3 p. 5 7. pl. zG.fig. 2. 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom, il. p. 47°* Les Grandes-Indes. L. 5 7. E,. P.. R. 12. ORNITHOLOGIE. 8ï3 * Le Gobe-mouche gris de la Chine. 30. M. Grisea. M. Nigra 3 subtus rubescens ; gutture griseo ; tcctricum alarum fasciâ albâ ; caudâsub- cuneatâ ; pedibus flavicante-fuscis. Noir; rougeâtre en dessous ; gorge grise 3 bande blanche sur les couvertures des ai les ; queue un peu en coin ; pieds d’un brun-jaunâtre. Cet oiseau est noir en dessus, avec une bande transversale, blanche sur les ailes 3 gris sur le devant du cou 3 d’un rouge pâle sur la poitrine et sur le ventre. Latham 3 Index. 2® édit, du nouv. Dïct. d3 Hist. nat. tom. 21. p. 470. La Chine. L.. E.. P.. R» 12. * Le Gobe-mouche gris-jaune. 31. M. Flavigastra. M. Cinerascens , subtùs fiava remi- gibus rectricibusque obscuris ; rostro nigro; pedibus fuscescentibus. Couleur de cendre ; jaune en dessous; rémiges et rectrices obscures ; bec noir ; pieds brunâtres. On rencontre ce Gobe-mouche à la Nouvelle- Galles du Sud. Sa taille égale celle de notre moineau ; le dessus du corps et les couvertures supérieures des ailes sont d’un gris-ardoisé; toutes les parties inférieures, d’un jaune pâle ; les pen- nes des ailes et de la queue , noires. Latham , Index 3 Suppl. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. zi.p. 470. L3 Australasie, L.. E.. P.. R. 12. Le Gobe-mouche huppé a ventre gris. 32. M. Cristata. M. Supra fuscescente - viridis 3 subtus virescente- grisea cristâ nigric ante fus câ 3 albo marginatâ ; rostro pedibusque flavicante- fuscis-. D’un vert rembruni en dessus d’un gris- verdâtre en dessous ; huppe d’un brun-noirâtre bordé de blanc ; bec d’un brun-jaunâtre. (Pl. 1 2 1 , fig. 2 , sous le nom de Figuier huppé à ventre Sris‘ ) Cette espèce est sédentaire à la Guyane et habite les lieux découverts, où elle fait la chasse aux insectes. Sa huppe est composée de petites plumes arrondies , à demi relevées , brunâtres , bordées de blanc et hérissées jusque sur l’œil et à la racine du bec; le dessous du corps est d’un gris mêlé de blanchâtre, et le dessus, brun-ver- dâtre. Latham 3 Index ( Sylvia cristata). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5 . p. 314. pl. enl. n. 391 .fig. 1 [Figuier huppé de Cayenne). L’ Amé- rique méridionale. * Le Gobe-mouche de l’île de Bourbon. 33. M. Rufiventris. M. Nigra ; tectricibus caudst inferioribus rufis ; pedibus rubescentibus. Noir ; couvertures inférieures de la queue rousses ; pieds rougeâtres. Buffon regarde cet oiseau comme une variété des Gobe-mouches du Cap de Bonne-Espérance 3 qu’il a rapportés à notre Gobe-mouche noir à col- lier; mais d’autres auteurs n’ont pas adopté son opinion et en font une espèce particulière, dont le plumage est noir, à l’exception du bas-ventre et des couvertures inférieures de la queue qui sont rousses. Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. pl, enl. n. 571. fig. 3. L’Afrique méri- dionale. L. 4 j. E.. P., R. 1 2. **Le Gobe-mouche de l’île de France. 34. M. Undulata. M. Albido etfusco undulata ; capite nigricar.te ; alis rufo-fuscis ; rostro pedi- busque nigris. Ondé de blanc et de brun; tête noirâtre; ailes d’un brun-roux ; bec et pieds noirs. La tête est d’un brun noirâtre; les ailes sont d’un brun-roussâtre ; le reste du plumage offre- un mélange de blanchâtre et de brun, disposé sans régularité par ondes et par petites taches.. L’oiseau présenté pour la femelle , a plus de blanc mêlé de roussâtre sur la poitrine et sur le ventre ; le brun des diverses parties du corps incline au gris, et ces couleurs sont disposées de- même que sur le mâle. Nous rapprochons de cette espèce le Gobe- mouche ondulé queM. Levaillanc a fait figurer sur la pl. 159 de ses Oiseaux d’Afrique ; en effet , son plumage présente de grands rapports avec celui du précédent. Le mâle a le dessus de la tête et du cou , le manteau , les ailes et la queue d’un brun- noirâtre , plus foncé sur les pennes alaires , de même que sur celles de la queue qui sont bor- dées de roussâtre; la gorge, blanche et ondée de brun ; la poitrine, avec des taches pareilles s. mais plusgrandes ; le milieu du ventre , le devan z du cou et les couvertures de la queue , blancs ; les flancs et les plumes des jambes , d’un gris- brun roussâtre. La femelle est plus petite que le mâle, porte des couleurs moins foncées et a la poi- trine blanchâtre. Le chant du mâle exprime les mots tjirer 3, chrest. Cette espèce place son nid dans les taillis • et les buissons, sur une branche près du tronc de- l’arbre ; le- compose de tiges d’herbes et de-crin 3, I O R N I T H O L O G I E. 8i| revêtu de mousse à l’extérieur et de poils en dedans. La ponte est de cinq œufs gris-rous- sâtres. Le jeune a les plumes de l’aile bordées de roux , et leur couleur brune est d’une nuance plus foncée que chez les adultes, principalement sur le croupion et sur les pennes de la queue. Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux j tom. q.p. 527. L’ Afrique méridionale . L.. E.. P.. R. 12. **Le Gobe-mouche des îles Sandwich. 35. M. Sandwichensis. M. Fusca, subtus ochro- leuca ; fronte fusco-lutescente ; superciliis albis ; mento siriis atris picto; pectore et tectricum alarum margine ferrugineis ; remigibus rectricibusque fus- cis , apice albis ; rostro pedibusque nigris. Brun 3 couleur d’ocre en dessous 3 sourcils blancs; menton rayé de noir ; poitrine et bords des tectrices alaires, ferrugineux 3 rémiges et lec- trices brunes, blanches à leur pointe 3 bec et pieds noirs. Cet oiseau de la Polynésie a le sinciput d’un roux - fauve ; les sourcils , blancs 3 le dessus du corps , brun 3 les couvertures supé- rieures des ailes, bordées d’une couleur de rouille pâle ; les ailes et la queue , brunes ; toutes les lectrices latérales, terminées de blanc ; quelques raies noirâtres sur la gorge 3 les côtés du cou , mélangés de blanc ; la poitrine , jaunâtre 3 le ventre et les parties postérieures, de cette cou- leur, mais blanchâtre. Latham > Index. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 21. p. 472. La Polynésie. L. 5 L E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche de Java. $6. M. Ilamor- rhousa. M. fusco-nebulosa 3 subtàs alba ; crisso rubro ; capite subcristato caudâque nigris • pedibus atris. D’un brun nébuleux 3 blanc en dessous 3 plumes de l’anus rouges 3 tête un peu huppée, noire , de même que la queue 3 pieds noirs. Les deux oiseaux dont il va être question , et qu’on trouve à l’île de Ceylan , ne seroient-ils pas des variétés d’âge ou de sexe du Gobe- mouche à crête 3 décrit précédemment ? L’un a le bec bleuâtre ; la tête , noire et peu huppée 3 le cou et le dessus du corps , d’un brun sombre 3 la poitrine et le ventre , blancs ; le bas-ventre, rouge 3 la queue, noirâtre. L’autre se rapproche encore plus que le précédent du Gobe-mouche à crête. Son bec est noir ainsi que sa tête, qui est huppée; les côtés du cou, la poitrine et le ventre sont blancs ; le bas-ventre est jaune 3 la queue „ noirâtre , longue et traversée , près de l’extré- mité , d’une bandelette blanche 3 les pieds sont d’un brun obscur. -Brown, Illust. p. 78 . pl. 31 (Red vented //y-catcher). 2e édit, du nouv. Dict . d’Hist. nat. tom. 11. p. 472. Les Grandes-Indes . L. 4 ~. E.. P.. R. 1 2. * * Le Gobe-mouche jaunâtre de New» Yorck. 37. M. Ochroleuca. M. Sordide oliv acea} subtus ochroleuca ; gulâ alarumque margine J/avis; remigibus primariis rectricibusque olivaceis. D’un olivâtre sale , couleur d’ocre en dessous 3 gorge et bord des ailes , jaunes 3 rémiges pri- maires et rectrices olivâtres. Il est fort douteux que cet oiseau des Etats- Unis soit un Gobe-mouche ; au reste , il a le dessus de la tête , du cou et du corps d’une cou- leur d’olive terne 3 la gorge et le bord des ailes , d’un beau jaune; la poitrine et le ventre, d’un blanc teinté de jaune; les pennes des ailes et de la queue, d’un vert-olive brillant. Pennant t Arct. Zool. tom. 2. p. 389. n. 276. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 21. p. 472. L’ Amérique septentrionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Gobe-mouche aux joues noires. 38. M. Barbata. M. Fusca 3 subtus alba j vertice maculâque gulari nigris. Brun ; blanc en dessous 3 vertex et une tache sur la gorge , noirs. C’est au mois de juillet qu’on rencontre cet oiseau à la Nouvelle-Galles du Sud. lia le dessus de la tête noir; une large raie de même couleur au-dessous de l’œil et qui borde les joues; les pennes des ailes , bordées du même jaune qui couvre le dessous du corps , dont le dessus est brun 3 la queue est très-longue. Latham 3 Index 3 Suppl, n. 7. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11. p. 472. L. 5 ~. E.. P.. R. 12. ** Le Gobe-mouche du Kamtschatka. 39, M.Sibirica. M. Fusca; gulâ et crisso maculatis. Brun 3 gorge et couvertures inférieures de la queue tachetées. Le Kamtschatka n’est pas la seule contrée où l’on voit cette espèce, caron la trouve aussi dans les pays qui bordent le lac Baïkal et dans la partie orientale de la Sibérie. Son plumage est généra- lement brun , inclinant au cendré sur les parties ORNITHOLOGIE. inférieures du corps , et varié de taches blanches i sur le ventre et près de l’anus. Pennant 3 Arct. Zool. tom. 2. p. 390. A. ( D un- fly-c atelier ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 21 . p. 472. La Sibérie. L.. E.. P.. R. 11. * Le Gobe-mouche a longue queue de JaVA. 40. M. Javanica. M. Corpore supra nigrô ferrugineoque vario 3 subtils albo ; jugulo nigro ; superciliis albis ; rostro pedibusque nigris. Corps noir en dessus et varié de ferrugineux 3 blanc en dessous 3 devant du cou noir 3 sourcils blancs 3 bec et pieds noirs. On doit à Sparrman la connoissance de cette espèce qu’il a trouvée à Java, et dont les plumes des parties supérieures du corps sont noirâtres et terminées de ferrugineux 3 le haut de la gorge est noir 3 le reste , blanc 3 une ligne blanche se fait remarquer sur les yeux 3 cette couleur couvre le ventre, l’anus et huit pennes de la queue , qui est arrondie à son extrémité et très-longue. Sparr- man3 Mus. Caris, fasc. 3 . /?/. 7 5 . 2e édit, du nouv . Dict. d’Hist. nat. tom. 2.1. p. 473. Les Indes. L. 5 j. E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche maculé. 41 . M. Maculata. M. Ferruginea 3 subtus dilutè spadicea ; remigibus atris ; tectricibus alarum macula propé apicem ferrugineo-albâ ; rectricibus fuscis 3 extimis intus apice albis ; rostro nigro 3 subtàs basiflavo ; pe- dibus nigris. Ferrugineux 3 d’un rouge-brun clair en dessous; rémiges noires 3 tectrices des ailes marquées d’un blanc ferrugineux proche leur extrémité 3 rec- trices brunes, les plus extérieures blanches à leur pointe ; bec noir , jaune en dessous et à la base 3 pieds noirs. Un brun ferrugineux règne sur les parties su- périeures du corps, mais il est plus clair sur la tête 3 quelques taches rondes et blanches se font remarquer sur les couvertures supérieures des ailes , dont les pennes sont noirâtres 3 un brun- rougeâtre colore les parties inférieures et blan- chit sur le ventre et sur le bas-ventre 3 la queue est brune , et sa penne la plus éloignée de celles du milieu, terminée de blanc. Latham 3 Index. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom, 21, p. 47 3. La Polynésie. L.. E.. P.. R. 12. * Le Gobe mouche mantelé. 42. M. Cya- nomelas . M.. Capite nigro , c&ruleo nitente 3 cor - 8i5 pore supra c&rulescente-cinereo 3 subtus albo-caru- lescente griseo mixto ; speculo alarum albo ; rostro pedibusque c&ruleo -nigris. Tête d’un noir à reflets bleus 3 dessus du corps d’un gris- bleuâtre 3 dessous d’un blanc-bleuâtre mélangé de gris 3 grande marque blanche sur l’aile ; bec et pieds d’un noir- bleu. M. Levaillant , d’après qui nous décrivons ce Gobe-mouche 3 nous dit qu’il a la faculté d’étaler sa queue en forme de roue, comme le dindon. Il porte sur la tête de longues plumes qu’il relève en forme de huppe 3 le noir brillant qui couvre cette partie est enrichi d’une belle teinte bleue sur la huppe et sur le devant du cou 3 un joli gris-bleuâtre occupe le manteau, le croupion et les couvertures supérieures de la queue, dont les pennes sont noires et un peu étagées; les rémiges présentent cette même couleur et sont bordées d’un gris-bleuâtre 3 une large bande blanche se fait remarquer sur les ailes 3 les plumes de la poitrine, les flancs et les couvertures inférieures de la queue sont d’un blanc mêlé de gris- bleuâtre; les yeux d’un brun-canelle. La femelle en diffère en ce qu’elle est plus petite 3 qu’elle porte une huppe moins ample ec d’une couleur moins foncée 3 qu’elle a le dessus du cou, le dos, la poitrine et les plumes du. dessous de la queue, d’un gris-bleuâtre; la gorge et le devant du cou , variés d’un noir très-lavé , sur un fond gris-cendré ; le ventre , blanc 3 les ailes et la queue, d’un brun-clair. Le en du maie semble exprimer schrret 3 schrret. Levaillant 3 Oiseaux d’ Afrique } pl. 151. 2e édit, du nouv.- Dict. d'Hist. natur. tom. 21. p. 473. L’Afrique- méridionale. L.. E.. P.. R. i20. *Le Gobe-mouche mignard. 43. M. S cita.. M. Strigâ per oculos nigrâ ; gutturis medio pec - toreque rubescentibus ; rectricibus albis nigrisque -, rostro nigro ; pedibus fuscis. Raie noire à travers l’œil; milieu de la gorge et poitrine rougeâtres ; rectrices blanches et. noires 3 bec noir 3 pieds bruns. Le cri de cette espèce, que M. Levaillant a trouvée dans le pays des Cafres , semble exprimer yi3 i3 %it. Une rache noire part du bec, traverse l’œil et s’étend jusqu’à l’oreille 3 cette tache adhère d’un côté à la ligne blanche qui passe sur les yeux, et de l’autre, au blanc de la gorge, dont le milieu est rougeâtre, de même que la poitrine 3 les pennes de la queue sont étagées frangées de blanc sur les côtés et noires dans le. 8i6 O R NI T H ' milieu; la première couleur occupe d’autant plus d’espace que les pennes s’éloignent des deux intermédiaires, de manière que la première esr presque totalement blanche ; les pennes pri- maires des ailes sont noires ; les autres , en partie blanches; les grandes couvertures et quelques- unes des petites ont leur bord interne de cetce couleur. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu’elle est d’un gris moins bleuâtre, et que la teinte rougeâtre ne se voit qu’en soulevant les plumes. Lev aillant 3 Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 1 5 4 .fi g. 1 et 2. zc édit, du nouv. Diction. d’Hist . natur. tom. il. p. 47 a. Les Grandes-Indes. L. 5. E.. P.. R. si. * Le Gobe-mouche MOLINAïI. 44. M. Pisiri- naria. M. Corpore supra rubesccnie fusco 3 oli- yaceo mixto -, strigâ oculari _> gutture fasciâque pectorali nigris ; jugulo venireque albis ; rosuo peâibusque nigro-fuscis. Dessus du corps d’un brun-rougeâtre mélangé d’olivâtre; raie oculaire , gorge et bande pec- torale noires ; devant du cou et ventre blancs; bec et pieds d’un brun- noir. Le nom sous lequel M. Levaillant a décrit cet oiseau , est celui que les Hollandais du Cap de Bonne-Espérance lui ont imposé. Cette dé- nomination veut dire meunier 3 et est tirée du chant du mâle, qui semble imiter le bruit de la meule d’un moulina bras , dont on se sert dans cette colonie pour moudre le grain; en effet, il semble exprimer grerrrrrrrrrar 3 grerrrrrrrrrar 3 grerrrrrrrrrar. Il le fait entendre sans inter- ruption partout où il se trouve , et décèle ainsi l’endroit où il se cache ; car, sans ce bruit , il seroit difficile de le trouver, attendu qu’il se tient constamment dans les buissons les plus épais et les plus touffus. Cette espèce est très- nombreuse dans les environs de la rivière d 'Uy- wenhoc. La tête du mâle est d’un brun-roussâcre mêlé d’une teinte d’olive; il est de même sur toutes les parties supérieures; les pennes des ailes ont leur bord extérieur d’un blanc-roussârre sur un fond noirâtre ; cette couleur couvre aussi celles de la queue , dont les latérales sont liserées de blanc ; une tache d’un roux vif est sur l’aile , et une bandelette noire au-dessus des yeux, laquelle part des narines ; la même couleur couvre la gorge et est séparée de la bandelette par un trait blanc qui prend naissance aux coins de la bouche; elle forme encore un large plastron sur la poi- OLOGIE. rrine; le devant du cou est blanc ; les flancs sont d’une couleur de rouille, qui est remplacée par du blanc pur sur le reste des parties inférieures ; les yeux sont d’un orangé vif. La femelle est d’une teinte ferrugineuse sur la gorge, la poitrine et le ventre ; c’est en quoi elle différé du mâle. Levaillant 3 pl. 160 des Oiseaux d’ Afrique. 2 e édit, du nouv Dict. d’Hist. nat. tom. 21 . p. 474. L’Afrique méridionale. L. 5 . E.. P.. R. 1 2. **Le Gobe-mouche moineau de Tanna. 45 . M. Passerina. M. Nigncans ; subtus alba ; caudâ nigrâ. Noirâtre; blanc en dessous ; queue noire. , Latham a décrit cet oiseau d’après un dessin qui est dans la collection de Joseph Banks. Son plumage est, sur les parties supérieures , d’un noir sombre , et , sur les inférieures, blanchâtre. La queue est noire. Buffon , édit, de Sonnini 3 tom. 50 . p. 17 8. La Polynésie. * * Le Gobe-mouche musicien. 46. M . Ædon. M. Subtàs fiavescente-alba ; rectricibus cinereo -fuscescenùbus 3 elongatis ; mediis sub&qua~ hbus ; extimâ utrinquè breviore. Blanc- jaunâtre en dessous; rectrices d’un brunâtre-cendré , alongées ; les intermédiaires presqu’égales ; la plus extérieure de chaque côté la plus courte. Cet oiseau , dit Pallas qui l’a fait connoître, se trouve dans la Daourie, et se tient de préfé- rence sur les rochers et dans les vallons dé- couverts de la Tartarie orientale. Le mâle fait entendre , pendant la nuit, une voix qui ne cède point en mélodie à celle de notre rossignol , que l’on 11e voit point dans le même pays. Les parties supérieures sont d’un brun-ferru- gineux ; les inférieures , blanches; la queue est d’un brun-cendré et assez longue. Pallas , Koy. $.p.6y 5. «. 12. Buffon 3 édit, de Sonnini3 tom. 50. p. 1 5 1 .La Daourie. L. 7 ~. E.. P.. R. 12. *Le Gobe-mouche olivâtre de New- YoRCK. 47. M. Phabe. M. Cinereo-olivacea 3 subtus Jlavicans ; pectorc cinerascente ; rectricum extimâ latereque exteriore albâ; pedibus nigris. D’un olive-cendré ; jaunâtre en dessous ; poi- trine de couleur cendrée ; extrémité et côté exté- rieur des rectrices , blancs ; pieds noirs. Les habitans des Etats-Unis appellent ce Gobe-mouche 3 Ph&bybïrd ou Bee-eatert parce qu’il fait ORNITHOLOGIE fait la chasse principalement aux abeilles. Il arrive dans les environs de New-Yorck au prin- temps et en parc à l'automne. Le dos est d’un ceniré-oli vâtre ; la tête et les pennes des ailes sont noirâtres } celles-ci , bordées de blanc } la poirrine esc d'un cendré pâle ; le ventre, jaune- blanchâtre } la queue pareille à la tête , et ses pennes latérales sont blanches. Buffon , édit, de Sonnini 3 tom. 50. p. 174. V Amérique sep- tentrionale. L.. E.. P.. R. ta. * Le Gobe mouche olive de lu Caroline. 48. M. Olivacea. M. Olivacea 3 subtus albidior ; supereïliis albis ; oculïs rub ris ; rostro plumbeo 3 pedibus juscis. Olivâtre ; d’une nuance plus blanchâtre en dessous ; sourcils blancs ; yeux rouges} bec cou- leur de plomb ; pieds bruns. Tout le dessus du corps est d’un olive rem- bruni } les sourcils sont blancs ; les parties infé- rieures, d’un blanc sale } les pennes des ailes et de la queue, d’un olive foncé ec bordées de blanc. On rapporte à cet oiseau, qui 11e se trouve dans la Caroline que pendant l’été , le Gobe- mouche olive du Canada 3 décrit par Brisson , et qui en diffère spécialement par moins de lon- gueur} en ce qu’il n’a point les sourcils blancs et qu'il a deux bandes transversales blanchâtres sur ies ailes. Ce rapprochement est-il fondé ? Ca- tesby 3 Car. 1 . pl. 54 ( Red-eyed fly-catcher ). Brisson , Ornithol. tom. 2. p. 410. n. 2 ( Gobe- mouche de la Jamaïque). Buffon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. pag. 539. V Amérique septen- trionale. L. 5 E.. P.. R. 1 1. * Le Gobe mouche olive de Cayenne. 49. M. Agilis. M. Olivaceo-fusca 3 subtàs exalbida ; remigibus rectricibusque nigris 3 margine olivaceo- juscis ; rostro nigricante ; pedibus fuscis. D’un brun-olivâtre, blanchâtre en dessous} rémiges et rectrices noires, d’un brun-olivâtre sur les bords } bec noirâtre } pieds bruns. Cet oiseau de la Guyane a la tête et le dessus du corps d’un brun-olive ; le dessous, d’un blanc sale inclinant au roux sur la gorge} les pennes alaires et caudales , d’un brun-noirâtre et bor- dées de brun- olive. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 544. pl.enl. n. 573. fig. 3. V Amérique méridionale. L. 4 E.. P.. R. 1 2. * Le Gobe -mouche orangé et noir. 50. M. Flammea. M. Nigra- dorso , tectricibus alarum ultimis j peciore 3 crisso3 remigum secundariarurn marginibus . rectricumque apice aurantiis ,• rostro pedibusque nigris. Noir } dos, dernières tectrices des ailes , poi- trine, anus, bord des rémiges secondaires et bout des rectrices, orangés} bec et pieds noirs. [PI. 1 9 3 j fg. 1 3 sous le nom de Gobe-mouche couleur de flamme. ) Le mâle est noir sur la tête , le cou , ies ades , la queue et les jambes; orangé sur le restant du corps } cette couleur est mélangée d’orangé sur les pennes secondaires et à l’extrémité des pennes caudales. La femelle a la tête et le dos cendrés} le menton noir} la poitrine et le croupion, orangés; le dessous du corps d’un blanc-jaunâtre} les ailes, noires , avec une bande transversale orangée sur leur milieu ; la queue , noire et jaune. Ind. Zool. p. 25. pl. 15. 2e édit, dunouv. Dict. dé Hist. nat. tom. 21. p. 483. Les Grandes- Indes. L. 5 f. E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche oranor. 5 1. M. Subflava. M. Supra guttureque nigris , c&rulescente-griseo ad - umbratis ; rectricibus quatuor intermediis nigris ; corpore subtàs auroreo. D’un noir ombré de gris-bleuâtre en dessus et sur la gorge ; les quatre rectrices intermé- diaires noires ; dessous du corps aurore. M. Levaillant a décrit ce Gobe-mouche de VL le de Ceylan dans Y Histoire des Oiseaux d‘ Afrique. Sa taille est celle de notre Chardonneret 3 mais plus svelte, et il porte une queue très-longue ; il a la tête , la gorge , le dessus du cou, le manteau et les scapulaires d’un noir glacé de gris- bleuâtre } les quatre pennes du milieu de la queue, noires} les ailes, pareilles, avec des traits orangés } le devant du cou et les parties postérieures, d’une teinte aurore très-vive} le croupion , les pennes latérales de la queue et s^s couvertures supérieures , de la même couleur. Levaillant 3 Oiseaux d' Afrique 3 pl. 1 et 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 21. p. 483. h’ Asie orientale. L.. E.. P.. R. i2. ** Le petit Gobe-mouchf. tacheté de Cayenne. 52. M. Pygmaa. AJ. Capite rufo ni- groque maculato ; corpore suprà saturaté cinereo -, subtàs dilutejlavo ; rostro nigricante ; pedibus incar- natis. Tète rousse et tachetée de noir } dessus du LUI l ORNITHOLOGIE. 8' 1 8 corps gris foncé ; dessous jaune clair ; bec noi- rârre j pieds couleur de chair. La tête et le dessus du cou sont roux et ta- chetés de noir ; le dos et les couvertures supé- rieures des ailes, d’un cendré foncé , avec une bordure verdâtre sur chaque plume ; les pennes des ailes, noires et frangées de gris en dehors ; tout le dessous du corps, d’un jaune clair tirant sur la couleur de paille ; la queue , courte et noire ; les plumes scapulaires et le croupion, d’un cendré clair ; une raie pâle est au-dessous de l’œil. Latham , Index. 2 e édit du nouv. Dict. d’ Hist. natur. toni. n.p. 484. V Amérique méri- dionale. L. 3. E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche petit-noir aurore. 5 5. M. Ruticilla. Al. Niera ; pectore , maculéi alarum basique remigum rectruumquejlavis ; rostro nigri- cante ; pedibus aigris. Noir; poitrine, tache sur l’aile, base des rémiges et des reccnces , jaunes; bec noirâtre; pieds noirs. On rencontre cette espèce dans les Etats- Unis pendant l’été; elle les quitte à l’automne pour aller passer l'hiver au Mexique et dans les grandes îles Antilles. Le ramage du mâle ex- prime les syllabes weèse , 1 veèse , weèse , répétées aprè une pose d’un quart de minute; quand il sautille de branche en branche, il le varie de diverses manières ; mais alors on ne peut le distinguer dans les bois de manière à pouvoir le décrire. Son cri ordinaire est sic , sic, sac , et quand il appelle sa femelle, il prononce weesy , weesy. L’intérieur des forêts , le bord des ma- rais , sont les lieux que cette espèce fréquente. Elle niche dans les buissons peu élevés, et cons- truit son nid dans la fourche d’un petit arbuste ou sur les branches basses d’un orme ; elle le compose de lin contourné avec art, entremêlé cà et là de lichen et du duvet des plantes. Sa ponte est de cinq œufs blancs , parsemés de gris et tachetés de noirâtre. Le mâle a la tête, la gorge, le dessus du corps , les ailes et la queue, noirs; les côtés de la poitrine , le milieu des pennes primaires et l’ori- gine de toutes les pennes latérales de la queue, d’un jaune-aurore; le reste de la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures de la queue, blancs. La femelle en diffère en ce que , chez elle, la teinte jaune n’est point aurore , et que le noir est remplacé par du gris foncé et du brun-noirâtre. Catesby j Carol. 1. pl. 57 [Small american red- start). Bris son, Ornithol. tom. 2. p. 38 t. n. 14 ( Gobe-mouche d’ Amérique). Bufjon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 5 4 6. pl. enl. ru 5 66. f.g. 1 et 2. V Amérique septentrionale. L. 4 E.. P,. R. 12. * * Le Gobe-mouche petit Goyavier. 54. M. Psidii. M. Fusca, subtus alba ; crisso fia- vescente ; supercillis albïs ; venue 3 loris j rostro pedibusque nigris. Brun, blanc. en dessous; plumes de l’anus jaunâtres; sourcils blancs; vert ex , lorums , bec et pieds noirs. {Pl. 192. fig. 5.) Ce Gobe mouche se plaît près des habitations de l’île de Manille ; se perche sur les goyaviers et en mange , dit-on, le fruit ; mais , selon Son- nerat , qui l’a fait connoître , il est plus probable qu’il cherche sur ces arbres les insectes que leurs fruits y attirent, et dont il fait sa pâture. Sa tête est noire ; une ligne blanche part des coins du bec, passe au-dessus de l’œil et s'étend jusqu’à l’occiput; une autre , noire, naît à l’angle delà mandibule inférieure et fuit sous les yeux ; le dessus du corps est d’un brun cerne, qui prend un ton plus foncé et semble lavé de noir sur les ailes et sur la queue , dont le dessous est d’un jaune clair; les parties inférieures du corps sont d’un blanc sale; l’iris esc jaune. Sonnerat , Voy . p. 59.pl. 38 [petit Goyavier de Manille). 2e édit, du nouv . Dict. d'FIist. natur. tom. 21 p. 48 5. Les Indes. L. 6. E.. P.. R. 12. ** Le Gobe-mouche a poitrine rose. 5 5. Al. Rhodogastra. M. Fusca , subtàs pallida; pec- tore roseo ; tectricib'us alarum albido marginatis ; rostro pedibusque fuscis. Brun , pâle en dessous ; poitrine rose ; tec- trices des ailes bordées de blanchâtre; bec et pieds bruns. La belle plaque rose que cet oiseau porte sur sa poitrine, le fait remarquer parmi ses congé- nères ; quelques taches de cette couleur sont sur les couvertures des ailes ; dans le reste , son plu- mage esr généralement brun, mais plus pâle sur les parties inférieures. On le trouve à la Nou- velle Galles du Sud. Latham , Index, Suppl. 2e édit, du nouv. Diction, dé Hist. nat. tom. 21. p. 4.85. V Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Gobe-mouche a poitrine et a ORNITHOLOGIE. VENTRE ROUGES. 56. M. Coccinigastra. M. Olivacea ; gulâ alba ; pectore abdomineque coc- cintis ÿ fronce nigra j remigibus rectricibusque albo nigroque dimidiatis ; roscro pedibusque fuscescen- tibus. Olivâtre ; gorge blanche; poitrine et abdomen rouges; front noir; rémiges et rectrices moitié blanches, moitié noires ; bec et pieds brunâtres. C’est d’après Latham , qui le premier a fait connoître ce Gobe-mouche et le précédent , que nous le décrivons. Celui de cet article, que l’on trouve aussi à la Nouvelle-Galles du Sud, où il est rare, a le dessus du corps brun-olivâtre; une large tache noire sur le front , laquelle enve- loppe les yeux et finit en pointe sur les oreilles; le menton et les côtés du cou , blancs ; la poi- trine et le ventre , d’un rouge foncé ; les ailes, blanches sur la moitié de leur longueur et noires dans le reste; les plumes de la queue , longues; ses deux intermédiaires, noires ; les autres, de cette couleur à leur base et blanches dans le reste. Latham , Index. ze édit, du nouv. Diction, d’Hist. nat. tom. 11.^.485. V Australasie. L. 5 R E.. P- R. 1*. * Le Gobe-mouche de Pondichéry. 57. M- Ponticeriana. M. Cinereo-grisea3 subtus alba-, rec- tricibus lateralibus dimidiato 3 macula tectricum alarum et super ciliis albisÿ rostro pedibusque nigris. Gris-cendré, blanc en dessous; moitié des rectrices latérales, tache sur les couvertures des ailes et sourcils blancs; bec et pieds noirs. Sonnerat, à qui on doit la description de cet oiseau, lui donne une grosseur un peu inférieure à celle de notre Moineau ; une ligne blanche part de l’angle de la mandibule inférieure , borde l’œil en dessus et s’étend presque jusque derrière la tête , qui est d’un gris cendré foncé, de môme que le dessus du cou , le dos et les pennes des ailes, dont les couvertures ont à leur extrémité un triangle blanc ; les pennes de la queue sont aussi d’un gris-cendré ; mais cette teinte ne couvre , sur les latérales, que la moitié de leur longueur; le reste est du même blanc que tout le dessous du corps. Sonnerai 3 Voyage , tom. 2. p. 198. ze édit. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 1. p. 485. Les Grandes-Indes . L. 7. E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche pririt. 58. M. Priât. M. Fascià pectorali , strigd. per oculos nigris ; corpore subtus albo j supra c&rulescente-cinereo ; vertice c collo 3 dorso j caudâ , rostro pedibusque nigris. Sourcils, poitrine et ventre, blancs; ailes brunes ; tête , gorge , cou, dos, queue, bec et pieds noirs. Cette espèce, que l’on voit au Muséum d’histoire naturelle , a été trouvée dans l’île de Timor par le naturaliste Maugé. Elle est blanche sur les sourcils , la poitrine et le ventre ; brune sur les ailes; noire sur la tête, la gorge , le cou , le dos et la queue qui est étagée. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 21. p. 490. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 1 2. * * Le Gobe-mouche varié des Indes. 71. M. Variegata. M. Fusca ; subtus 3 fronte uro- pygioque albis. Brun ; dessous du corps , front et croupion , blancs. Latham donne cet oiseau des Indes pour une variété de notre Gobe-mouche noir ; Gmelin , au contraire, en fait une espèce distincte ; elle a le front, les cotés de la tête, le croupion et toutes les parties inférieures , noirs , de même qu'une bandelette qui s’étend depuis les épaules jusqu’au milieu du dos ; le reste du plumage , brun, à l’exception de l’extrémité des pennes extérieures de la queue, qui est blanche. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 21 . p. 490. Les Indes. . L.. E.. P.. R. 12. * * Le Gobe-mouche verdâtre de la CHINE. 72. M. Sinensis. M. Virescente-grisea ; gulâ albâ; jugulo pectoreque griseis ; abdomine et crissojlavescentibus ; remigibus Jlavicante-viri- dibus ; capite , rostro pedibusque nigris. Gris - verdâtre; gorge blanche; devant du cou et poitrine, gris ; abdomen et parties posté- rieures jaunâtres; rémiges d’un vert-jaunâtre; tête, bec er pieds noirs. Nous devons à Sonnerat la connoissance de cet oiseau; une bande blanche part de Pangle de la mandibule supérieure , se prolonge au-delà des yeux, fait le tour de la tête et forme une espece de couronne qui entoure la couleur noire du sommet ; le dessus du cou , le dos , le crou- pion, les petites plumes des ailes ec la queue sont d’un gris-verdâtre ; les plumes alaires d’un vert-jaunâtre; la gorge est blanche ; le devant du cou et la poitrine sont grisâtres; le ventre et les parties inférieures de la queue , d’un jaune pâle. Sonnerat > Voyage 3 tom. 2. p. 1 5 1 . 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 21. p. 490. Les Grandes-Indes.. L. 6 f. E.. P.. R. 12. * * Le Gobe-mouche vert-luisant. 7;. M. Hitens. M. Viridi-aurea ; alis ai ns ; gutture et O R N I T H pectore rufs ; uropygio abdominsquejlavis ; rec- îricibus Ion g’ s , extus viridibus , intus atris. Vert-doré; ailes noires; gorge et poitrine rousses; croupion et abdomen jaunes; rectrices longues , vertes en dehors , blanches en dedans. Cette espèce, que l’on trouve aux Indes, a la tête , le dos et les couvertures supérieures des ailes , d'un vert-doré changeant ; les pennes alaires et caudales, noirâtres et bordées de vert à l’extérieur; la gorge et la poitrine , rousses; le croupion et le ventre, jaunes. Buffon 3 édit, de Sonninij tom. 5 o.p. 45 1. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche des marais. 74. M. Pa- lustiis. M. Suprà olivaceo-flava 3 subtus sordide alba yjlavo maculata ; caudu obscure juscâ ; pe- dibus fuscis. Jaune- olivâtre en dessus; blanc sale tacheté de jaune en dessous ; queue d’un brun obscur ; pieds bruns. Wilson a découvert dans les Etats-Unis , et particulièrement dans divers cantons du New- Jersty , cet oiseau , qui se plaie dans les marais. Le mâle a les parties supérieures d’un jaune-olive terne; les ailes, d’un brun sombre et bordées d’une teinte plus claire ; leurs petites et grandes couvertures, terminées de blanc ; les parties in- férieures , d’un blanc sale tacheté de jaune terne, surtout vers le haut de la poitrine; la queue, d’un brun sombre; ses pennes extérieures , mar- quées de blanc à l’intérieur. La femelle n’est pas connue. Wilson3 American Ornith.pl. 50 ( Small - headedfiy-catchet). V Amérique septentrionale. L. 4 }. E.. P.. R. 12. * Le Gobe-mouche mélodieux. 75. M. Mt- loda. M. Suprà pallidé olivaceo-viridis 3 subtus supercilïisque albis; rostro pedibusque plumbeis. Vert-olive pâle en dessus ; blanc en dessous et sur les sourcils; bec et pieds couleur de plomb. Ce Gobe-mouche arrive dans la Pensylvanie au mois d’avril, et se tient dans les feuillages les plus épais des vergers et des arbres les plus élevés ; sa voix est plaintive et douce, ses accens coulans et traînans. Le mâle et la femelle se ressemblent, et ils ont les sourcils et toutes les parties infé- rieures blancs , avec une nuance de jaune-grisâtre très-pâle près de la poitrine; les parties supé- rieures, d’un vert-olive pâle, qui incline un peu au cendré sur la tête ; les pennes des ailes, brunes et largement bordées de vert-olive terne; la queue , un peu fourchue et pareille aux ailes. OLOGÎE. 820 Gilson, American Ornith.pl. 41 . fig. 2 ( W'ar- blingjly-catcher). V Amérique septentrionale. L. 5 7. E.. P.. R. 12. * * Le Gobe-mouche aux joues noires. 7 6. M. Barbara. M. Fusca , subtus alba ; vertics maculâque jugulari nigrâ ; rostro nigro ; pedibus c&rulescentibus ; cauda longissimâ. Brun ; blanc en dessous ; vertex et tache sur la gorge, noirs ; bec de cette couleur ; pieds bleuâtres ; queue très-longue. Cetre espèce, qui se trouve au mois de juillet dans la Nouvelle - Galles méridionale, a le dessus de la tête noir; une large raie de cette couleur au-dessous de l’œil et bordant les joues; les pennes des ailes, d’un noir plus foncé er fran- gées du même jaune qui est répandu sur le des- sous du corps, dont les parties supérieures sont brunes. Latham , Index , Suppl. 2e édit, du nouv. Dict. d’IIist. nat. tom. 21 . p. 472. V Australasie. L. 5 L E.. P.. R. iz. * Le Gobe-mouche malkala-kourla. 77. M. Melanictera. M. Genis nigris ; dorso teetti- cibusque alarum fusco-cinereis Jlavisque ; pectore Jlavo ; remigibus rectricibusque nigris ; pedibus dilutè c&ruleis ; rostro griseo. • ® Joues noires ; dos ec couvertures des ailes d’un gris-brun et jaunes ; poitrine de la dernière cou- leur; rémiges er rectrices noires; pieds d’un bleu clair ; bec gris. Le nom sous lequel nous décrivons cet oiseau est celui qu’il porte à Ceylan , où 011 le tient souvent en cage à cause de l’agrément de son chant. Il a les joues noires ; le dos et les cou- vertures supérieures des ailes, d’un brun-cendré mélangé de jaune ; la poitrine, de la dernière couleur; les plumes des ailes et de la. queue, noirâtres et frangées d’une légère teinte jaune. Brown 3 lllust. p. 80. pl. 82. ze édit, du nouv . Dict. d’Hist. nat. tom. 21 . p. 473. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. 12. B. M O U C H E R O L L E S. * * Le Moucherolle a bec bleu. 78. M. Cyanorostris. M. Nigra ; rostro cyaneo 3 aptu nigro. Noir; bec bleu , noir à la pointe. M. de Azaraa trouvé cet oiseau au Paraguay, vers le ; i* degré de latitude australe, et l’a décrit sous le nom de Suiriri nigro peso edesto. Tout 8 2 A. ORNITHOLOGIE. son plumage est noir, à l’exception du bord in- férieur des pennes alaires , qui est blanchâtre ; l’iris esc rouge. De A-qara, Apuntamientos para la Hist. nat. de /os Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata3 corn. z. p. i x 6. n. x 8 i . ze édit, du nouv. Diction. d’Uist. natur. tom. zi. p. 447. V Amérique méridionale. J L. 5 E.. P.. R. n. * Lf. MouCHEROLLE BLEU. 79. M. Cyanca. M. Saturatè c&rulea ; ventre crissoque rufis ,• loris rostroque aigris ; pedibus fuscis. D’un bleu foncé ; ventre et couvertures in- férieures de la queue , roux; lcrums et bec noirs; pieds bruns. On doit à M. Lesueur la connoissance de cette espèce, qu’il a apportée de 1 île de Timor et déposée au Muséum d’histoire naturelle. Le mâle est d’un beau bleu foncé sur toutes les parties supérieures du corps, la gorge, le devant du cou et la poitrine; roux sur le ventre et les couvertures inférieures de la queue ; noir sur les lorums. La femelle est d’un gris-bleu en dessus; rousse sur la gorge, le devant du cou et la poitrine ; d’un bleu clair sur le bord extérieur des pennes de la queue et de leurs couvertures, et d’une teinte roussâtre sur ceux des pennes alaires. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 11.^.447. Les Grandes-Indes. L. G E.. P.. R. iz, * Le Moucherolle a bracelets. So. M. Arinillâta. M.. Supra c&rulescentc-cinerea 3 subtus rufo-fusca ; armillis Jlavis ; rostro nigricante ,• pedibus fuscis. Gris-bleuâtre en dessus , brun-roux en des- sous; bracelets jaunes; bec noirâtre; pieds bruns. On trouve cette espèce à la Martinique, où elle se tient sur les mornes. Son chant a paru assez remarquable pour lui mériter le nom de Musicien ou Siffieur de la montagne. Cet oiseau a une tache blanche sur les côtés de la gorge ; l’œil entouré de la même couleur; la tête, le cou , le dos , le croupion , les deux pennes inter- médiaires de la queue et la poitrine , d’un gris ardoisé, plus sombre sur la dernière partie; les pennes des ailes , noirâtres et bordées de gris en dehors ; les trois latérales de chaque côté de la queue, plus ou moins blanches ; le ventre et les parties postérieures , d’un brun- roux ; les plumes du bas de la jambe , d’un beau jaune. Lejeune, avant sa première mue, est d’un gris-cendré foncé sur les parties supérieures; brun sur la tête , avec des taches jaunâtres ; d’un gris-bleuâtre à l’extérieur des pennes alaires et sur les deux du milieu de la queue , dont les latérales sont noires et blanches. Les plumes de la gorge et des parties postérieures sont noirâtres à leur extrémité et jaunâtres dans le reste. Vieillot 3 Hist. natur. des Oiseaux de l’ Amérique septen- trionale , tom. 1 . p. 69. pl. 4Z. ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. z i .p. 448. La Mar- tinique. L. 6 L E.. R. R. 12. * * Le Moucherolle brun et blanc. 81. M. Ph&noleuca. M. Supra fusca 3 subtùs alba / capite , caudâ 3 rostro pedibusque nigris. Brun en dessus ; blanc en dessous ; tête , queue, bec et pieds noirs. On trouve cet oiseau au Paraguay. M. de Âzara, qui l’a fait connoîcre , l’appelle Suiriri pardoy blanco. Toutes ses parties inférieures sonc blanches; la tête et la queue, noires ; une espèce de couronne jaune , entourée de blanc, se fait remarquer sur la première partie ; tout le dessus du corps est brun , et la queue étagée. De A-qara3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio delà Plata3 tom. i.p. 1 57. n. 19 z. i.e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. zi. p. 448. L Amérique méridionale. L. 7 j. E.. P.. R. iz. * Le Moucherolle brun de la Marti- nique. 8 z. M. Petechia. M. Fusca 3 subtùs cinerea 3 rufo maculata; gutture crissoque rufis. Brun ; cendré en dessous et tacheté de roux ; gorge et anus roux. La Martinique possède ce Gobe-mouche , dont la tête, le dessus du corps, les ailes et la queue sont d’un brun foncé terne ; le dessous du corps est ondulé transversalement de blanc, de gris et de brun- roux clair ; les couvertures inférieures de la queue sont bordées de blanc sur un fond rougeâtre; les pennes caudales, égales entr’elies, et les extérieures , frangées de lignes blanches. Brisson , Ornïthol. tom. 1. p. 364. n. 4. Buffon3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. $6}.pl. enl. n. j6%.fig. z ( Gobe-mouche brun de la Marti- nique). V Amérique méridionale. L. 6 f. E.. P.. R. iz. * Le Moucherolle colon. 83. M. Colonus. M. Nigra ; capite albo , caruleo mixto -, uropygio albo ; rostro pedibusque nigris. Noir, O R N I T H Noir ; tète d’un blanc mêlé de bleu ; croupion blanc; bec et pieds noirs. Le nom de Colon a été imposé à cet oiseau par M. de Azara , qui l’a vu au Paraguay , où d se trouve en hiver. Le mâle et la femelle ne se quittent point, ne sortent pas des grands bois, et se perchent aux endroits les plus appareils des arbres desséchés et très-élevés , d’où ils se jettent sur les insectes qui passent dans les environs. Cette espèce a cela de particulier, que les pennes intermédiaires de sa queue ont des barbes fort courtes à leur origine et à leur extrémité, et qu’elles en sont totalement dénuées dans leur milieu-, les cinq autres de chaque côté sont très- barbues, égales entr’elles, et de trois pouces et demi plus courtes que les deux du milieu. La tète est d’un blanc mêlé de bleuâtre, qui enveloppe aussi la paupière supérieure ; le croupion, blanc, de même que le bord extérieur de la penne laté- rale de chaque côté de la queue ; tout le reste du plumage, d’un noir profond. De A^ara , Apun- iamientos para la Hist. nat . de los Paxaros del Paraguay y Rio delà P lata 3 tom. i.p. i 44. n. 180. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 2 x. p. 448. L’ A mérique méridionale. L. 8 i. E.. P.. R. 12. * * Le Moucherolle a cou jaune. 84. M. Flavicollis. M. Supra viridis ; vertice arcuque ocu- lorum Jlavescentibus ; facie nigrâ ; gutture 3 re- migum rectricumque margine Jlavis ; abdomine virescence j maculis tribus jlavis vario ; rostro rubro ; pedibus rubescentibus. Vert en dessus; vertex et arc des yeux jau- nâtres; face noire ; gorge, bord des rémiges et des rectrices , jaunes; abdomen verdâtre , avec trois taches jaunes ; bec rouge; pieds rougeâtres. Guy lune long su esc le nom sous lequel ce Gobe-mouche est connu des Chinois. Le capis- trum est noir, ainsi qu’une moustache située sur chaque côté des joues; les yeux sont entourés d’ùne tache jaune qui s’étend au-delà et se ter- mine en pointe; le dessus du corps est vert; le devant du cou, jaune; cette couleur prend un ton rouge sur les côtés de la poitrine; le dessus de la tête est d’un jaune pâle ; le ventre, vert, marqué de trois taches jaunes e placées l’une au- dessus de l’autre; les ailes et la queue sont noi- râtres et bordées de jaune ; les deux pennes inter- médiaires de celles-ci, terminées de blanc et plus courtes que les autres. Latham 3 general Sy- nopsis y tom. 2. part. \. p. 557. n. 25 ( Yellow - 0 L O G I E. 825 neckedjly -catcher). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 2 x . p. -449. La Chine. L. <5. E.. P.. R. 12. **Le Moucherolle a CROUPION JAUNE. 8 5. M. Spadicea. M. Spadicea remigibus caudâquc fuscis ; tectricibus alarum margine rujis ; urop'ygio jlavo -, abdomine crissoque lutcscentïbus ; rostro fus co. Bai; rémiges et queue brunes; tectrices des ailes rousses sur le bord ; croupion jaune ; ab- domen et parties postérieures jaunâcres ; bec brun. Cet oiseau , qu’on trouve d Cayenne, a le croupion jaune ; la tète et le dessus du corps , d’un brun-rougeâtre; les couvertures des ailes , bordées de roux ; leurs pennes et celles de la queue, brunes; le ventre et le bas-ventre , d’un jaune obscur. Latham 3 Index. 2e édit, du nouv . Dict. d’Hist. nat. tom. 2 1. p. 44 y, -La Guyane. L. 6 *. E.. P.. R. 12. * Le Moucherolle des déserts. 8 G.M.De- serti. M . Corpore jerrugineo et nigricante-fulïgi- noso ; alis caudâque nigricandhus ; rostro jiavi- cante ; pedibus nigris. Corps ferrugineux et d’un noirâtre-fuligineux ; ailes et queues noirâtres; bec jaunâtre; pieds noirs. Sparrman a rencontré ce Gobe-mouche sur les bords de la rivière Plevi et vers la source du Qua- modacka , dans les parties désertes do l’Afrique. Son plumage esc généralement de couleur jaune sombre, avec les ailes et la queue noires ; celle- ci est une fois plus longue que le corps. Sparr- man j Mus. Caris, fasc. z.pl. 4.7 . Buffon 3 édit, de Sonninij tom. 5 o. p. 2x7. L’ Afrique. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Moucherolle djou. 87. M. Crepitans. M. Cristata . atro-cinerea ; gala striis transversis albis ; rostro pedibusque nigris. Huppé; d’un cendré-noirâtre ; gorge rayée transversalement de blanc; bec et pieds noirs. Le nom qu’on a conservé à cet oiseau est celui que les indigènes de la Nouvelle-Galles du Sud lui ont imposé; mais les Anglais l’appellent Coach-wipp bird3 d’après son chant , qui imite le bruit aigu et éclatant d’un fouet de cocher. D’un naturel vif et pétulant, et toujours prêt au combat, il sait se faire craindre des autres petits oiseaux et même des Perroquets qui veulent lui disputer le miel dont il fait sa principale nourriture. Son 1 plumage est généralement noir, avec des lignes M m m m m 8a6 ( O R N I T H O LO GIE. Transversales d un blanc sombre sur la gorge. La- tham , Index 3 Suppl. 2 e édit, du nouv. Diction. d’IIist. nat. tom. 21. p.449. V Australasie, L. 9. E.. P.. R. 12. * * Le Moucherolle a dos blanc. 88. M. Melanoleuca. M. Nivea ; pennarum basi fuscâ ; pectore levissimèflavescente ; capite infra , collo ad medium usque 3 ahs 3 rectricum apice , rostro pedi- busqué atris. Couleur de neige ; base des plumes brune; poitrine d’un jaune très-léger; dessous de la rêre , jusqu’au milieu du cou , ailes , pointe des rec- rices, bec et pieds , noirs. Guldenstaed a observé cer oiseau dans les cam- pagnes de la Géorgie, principalement vers la ville de Teflis, où il passe l’été et se tient dans les arbrisseaux, sur les bords élevés des rivières. Les seules couleurs du mâle sont du blanc et du noir ; la première occupe les pennes caudales et le dos ; l’autre termine ces pennes et s’étend sur le reste du plumage; des raies transversales de ces deux couleurs sont sur les cuisses. La fe- melle est d’un cendré sale sur les parties du corps qui sont blanches clans le mâle. Ce Moucherolle et le Motteux pleschanha ont de grands rapports dans leur taille et dans leur plumage; mais ne se trouvant pas dans les mêmes contrées et ayant des habitudes différentes, nous avons cru les laisser isolés , comme l’a fait La- tham , qui a classé ce Moucherolle parmi ses Mus- cicapa. Guldenst. Nov. Comrn. Petrop. 1 9. p. 468. n. Tf.pl. 15. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 11. p. 450. La Géorgie d'Asie. L. d 4. E.. P.. R. 12. 4 ** Le Moucherolle fauve de Cayenne. 89. M. Cinnamomea. M. Flavicante-cinnamomea- alarum jasciâ tectricumque apice //avis ,• remigibus atris 3 margine ferrugineis ; rostro nigro ; pedibus Jlavescentibus. D’une couleur de canelle jaunâtre ; bande des ailes et pointe des rectrices, jaunes; rémiges noires, à bords ferrugineux; bec noir ; pieds jaunâtres. Ce Moucherolle de la Guyane présente une grande analogie avec celui â croupion jaune du même pays ; mais Latham en fait deux espèces distinctes.il a le plumage, en général, d’un jaune canelle , sombre sur diverses parties supérieures du corps , donc le dessous est d’une teinte pâle, presque jaune, de même que le croupion ; une raie transversale de cette même couleur esc sur chaque aile, et leurs pennes sont noirâtres ec terminées de ferrugineux. Latham 3 general Sy- nopsis j tom. 1. part. i.p. ; 5 4. n. zc édit, du nouv. Diction, d’ Eist. natur. tom. zi.p. 450 .La Guyane. L. 6 R E.. P.. R. 1 2. * Le Moucherolle gris brun. 90. M. Obs- cura.M. Suprà fuscescente grisea ; gutture 3 jugula pectoreque sordidè cinereis ; ventre rujescente ; rostro nigro 3 subtus basi corneo ; pedibus griseis. D’un gris rembruni en dessus ; gorge 3 devant du cou et poitrine, d’un cendré sale; venrre roussâtre ; bec noir, couleur de corne à sa base inférieure; pieds gris. M. Bâillon possède dans sa collection un individu de cette espèce , qu’on a apporté de Cayenne. La tête, le dessus du cou et du corps, les ailes et la queue sont d’un gris rembruni ; la gorge , le devant du cou et le haut de la poitrine , d'un cendré sale, qui prend un ton roussâtre sur les parties postérieures. 2e édit, du nouv. Diction , d’ilist. nat. tom. 2 1 . p. 4 5 1 . La Guyane . L. 7 f E.. P.. R. 12. * Le Moucherolle a face noire. 91 . M. Me/anopsis. M.Facie nigrâ ; corpore suprà satu- raté cineteo , subtùs rujo ; rostro basi c&ruleo j dein virescente. Face noire ; dessus du corps d’un gris foncé ; dessous roux ; bec bleu â sa base , verdâtre dans le reste. La face de cet oiseau est d’un beau noir ve- louté, qui s’étend sur le front et qui entoure le Bec â sa base ; le devant du cou et toutes les parties supérieures sont d’un gris foncé; le ventre et les parties postérieures, d’un roux très-vif. Ou le trouve â la Nouvelle-Galles du Sud, et l’in- dividu que nous venons de décrire est au Muséum d’histoire naturelle. 2e édit, du nouv. Diction, d’Iiist. nat. tom. 1 1. p. 45 o. L' Australasie. L. 6. E.. P.. R. 12. * * Lf Moucherolle huppé a croupion ORANGÉ. 92. M. Fuscescens. M. Fuscescens 3 subtùs exalbida ; capite suberistato ; uropygio crissoque aurantiis ; rostro rubro , pedibus purpu- rascentibus. Brunâtre ; blanchâtre en dessous ; tête un peu huppée ; croupion et plumes de l’anus oranges; bec rouge ; pieds pourprés. Latham , qui le premier a décrit cet oiseau de la Chine, d’après une peinture, soupçonne que O R N I T H O L O G I E. c’est une variété de la femelle du Gobe-mouche orangé et noir. Il porte sur la tête une petite huppe brune ; cette couleur règne sur tout le dessus du corps , dont le dessous est d’un blanc sombre ; le croupion et les couvertures infé- rieures de la queue sont d’un rouge-orangé. La- tham j Index. zc édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. ii.p. 45 i. La Chine. L. 5 R E.. P.. R. 12. * Le Moucherolle a hupfe blanche. 95. Al. Albicapilla. Al. Capite cristato ; corpore supra viridi-griseo ; gulâ carulescente - grisco ; g citons medio alko ; remigibus rettricibusque nigricantibus , yirescente marginatis ; pcdibus nigrescentibus ,• rostro fus co. Tête huppée ; dessus du corps gris-verdâtre ; gorge gris-cendré; milieu de la poitrine, blanc ; rémiges et rectrices noirâtres ; pieds de cette teinte ; bec brun. On trouve cette espèce à la Martinique; l’in- dividu décrit par les auteurs est une femelle, mais on voit la figure du mâle sur lu pl. 3 6 de mon Histoire des Oiseaux de L' Amérique septentrio- nale. Les plumes de sa tête ont assez de longueur pour présenter la forme d’une huppe , lorsque l’oiseau les redresse ; elles sont blanches, et seu- lement d’un gtis-verdâcre à leur pointe; le reste de la tête, ie dessus du cou et le manteau, de cette même teinte; les petites et moyennes cou- vertures des ailes , terminées de blanc ; leurs pennes et celles de la queue , noirâtres et bordées en dehors de verdâtre ; la gorge est d’un gris- bleu ; la poitrine, blanche dans le milieu et d’un jaune pâle sur les côtés ; les flancs sont gris. La femelle a l’extrémité des plumes de la huppe brunâtre; le dessus du corps, les cou- vertures supérieures des ailes et de la queue, du même brun ; le dessous du corps , cendré ; les pennes alaires et caudales, brunes. Brisson , Or- nithol. tom. 1. p. 3 61. n. 3. Buffon Flist. natur. des Oiseaux y tom. 4. pag. 5 40. pl. enl. n. 5 68. fig. 1 ( Gobe-mouche huppé de la Martinique). L.. E.. P.. R. 12. * Le Moucherolle jaune. 94. M. Flava. M. Fusca y subtàs lutea ; superciliis albis • vertice sub- aurantio ; rostro pedibusque atris. Brun ; jaune en dessous ; sourcils blancs ; vertex un peu orangé ; bec et pieds noirs. Le mâle de cette espèce, que l'on rencontre à la Guyane et à Saint-Domingue, est figuré sur la pl. 41 de mon Histoire des Oiseaux de T Amérique septentrionale , et la femelle, sur la pl. enl. de Buffon y n. ;6f). Le premier a une bandelette blanche sur le front , laquelle passe au-dessus de l’œil , s’étend jusqu’à l’occiput et est bordée de noir vers le sommet de la tête, dont les plumes sont longues et d’un bel orangé varié de petits traits noirs; le dessous des yeux et les joues sont noirâtres ; le dessus du cou, le manteau, les ailes et la queue , bruns; les rémiges primaires , bor- dées d’un brun-roux; la gorge est blanche , et ie dessous du corps d’un beau jaune- jonquille. La femelle diffère du mâle, en ce que le jaune de la tête est moins vif et s’aperçoit à peine à travers la couleur noirâtre qui domine sur les plumes; en ce que le dessous du corps est d’un jaune pâle, et le dessus des ailes et de la queue , d’un brun-roussâtre. Brisson , Ornith. tom. 1. p. 4O4. n. 24 [Gobe-mouche de Cayenne). Buffon y Hist. natur. des Oiseaux y tom. 4. p. 530. pl- enl. n. 569. f.g. z ( Gobe-mouche brun à ventre jaune ). La Guyane. L. 6 R E.. P.. R. 12. * * Le Moucherolle jaune tacheté. 95. AI. Afra. Al. Sordide Jlavescens , atro maculata ; vertice rufo , atro striato ; caudâ alisque rufis y his margine fuscis ; pedibus atro-cinereis. D un jaunâtre sale , tacheté de noir ; vertex roux, rayé de noir; queue et ailes rousses; celles- ci bordées de brun; pieds d’un cendré-noir. Selon Latham , cette espèce se trouve au Cap de Bonne-Espérance , et porte un plumage d’un jaune sale sur le cou et le corps; cette couleur est vatiée de taches irrégulières et noirâtres sur les parties supérieures; ces taches sont transver- sales sur la plupart des inférieures, et longi- tudinales sur les plumes des jambes ; deux ou trois coups de pinceau de la même teinte se font re- marquer sur les côtés du cou , ainsi qu’un trait vers les coins de la bouche ; le dessus de la tête est rayé de noir sur un fond roux; cette couleur teint aussi les ailes et la queue, qui sont bordées d’un brun sombre. Latham _, Index. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 21.^.452. L. 7 R E.. P.. R. i2. * * Le Moucherolle melanops. 96. M. Me- lanops. M. Fronte nigra ; vertice aurantio-Jiavo ; occipite corporeque supra fuscis ; subtàs albido- rufo ; remigibus rectricibusque nigricantibus ; ros- tro supra nigricante , subtàs c &rules cente j pedibus sordide c&rulescentibus. Front noir ; vertex d’un jaune-orangé ; occi- M m 11a m m 2 ORNITHOLOGIE. pat et dessus du corps bruns ; dessous d’un roux- blanchâtre ; rémiges et rectnces noirâtres 3 bec de cette teinte en dessus, bleuâtre en dessous 3 pieds d’un bleuâtre sale. M. de Azara a imposé à cet oiseau le nom de Lindo pardo corpore amarillo 3 et l’a trouvé dans les bois du Paraguay. Il ne se montre dans les lieux découverts que pour passer d’un bois à î autre. Il a le toupet et le tour des yeux noirs’, le dessus de la tête et la huppe , d’un jaune tirant sur l’orangé 3 les côtés et le derrière de la tête, le dessus du cou et du corps de couleur brune 3 la gorge, le devant du cou et le dessous du corps, d’un roux-blanchâtre 3 les couvertures inférieures de l’aile, blanches j les supérieures , les pennes et celles de la queue, noirâtres 3 quelques-unes de celles-ci , tachetées transversalement dans leur milieu et à l’intérieur. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est un peu moins forte, quoiqu’elle ait les mêmes dimensions 5 en ce qu’elle est brune sur le devant de la tête , que la couleur jaune du dessus de cette partie est mêlée de brun et qu’elle n’a point de huppe. De Attira 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 1 . p. 3 9 1 . n. 1 o 1 . 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 21. p. 45 2. L’Amé- rique méridionale. L. 6 E.. P.. R. 1 2. 4 * Le Moucherolle noir ou Brésil. 97. M. Nigerrima. M. Migra ; remigibus intus subtîisque albis ; rostro pedibusque atris. Noir 3 rémiges blanches à l’intérieur et en dessous ; bec et pieds noirs. Ce Moucherolle 3 que l’on trouve au Brésil et qui est au Muséum d’histoire naturelle, est tota- lement d’un noir lustré, à l’exception du côté intérieur et du dessous des pennes de l’aile , qui sont blancs depuis leur origine jusqu’à un pouce de leur extrémité. L’individu que l’on soup- çonne être la femelle, a la gorge rousse er ra- chetée de noir. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 21 . p. 45 3. L’ Amérique méridionale. L. 6 j. E.. P.. R. 12. * * Le Moucherolle a moustaches, 98. M. Mystacea. M. Fusca , subtus alba; verticef macu- lâque gulari nigris ; caudâ elongatâj rostro pedi- busque nigris. Brun, blanc en dessous : vertex et tache sur la gorge, noirs 3 queue alongée 3 bec et pieds noirs. D’un naturel querelleur, cet oiseau de la Nouvelle-Galles du Sud est souvent en guerre avec les petits perroquets. Le trait le plus re- marquable dans son plumage , est une large moustache noire qui prend naissance aux coins de la bouche, passe au-dessous des yeux et s’é- tend presque derrière la rête, où elle est frangée de jaune 3 son plumage est d’un vert pâle, qui prend un ton jaune sur le haut de la gorge, et qui est plus clair sur l’abdomen et les couvertures in- férieures de la queue que sur les autres parties. Latham 3 Index. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist . nat. tom. 21. p. 455. L’ Australasie. L. 8 à 9. E.. P.. R. 1 2. *Le Moucherolle noir de l’île de Lu- ÇON. 99. M. Lwqoniensis. M. Ni^ra violaceo- nitens , subtus grisea ; alis liturà media albâj ros- tro nigro; pedibus fuscescentibus. Noir, à reflets violets, gris en dessous 3 ailes à rayure blanche dans le milieu , bec noir 3 pieds brunâtres. On doit à Sonnera t la connoissance de ce Moucherolle 3 qui est de la taille de notre Mésange à longue queue 3 er dont la tête, la gorge et tout le dessus du corps sont d’un noir à reflets violets 3 le reste du corps est d’un gris obscur. On remar- que une tache blanche sur le milieu de chaque plume. Sonnerai 3 Voyage 3 p. 38. pl. 2 7 . fig. 2. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 21. p. 453. Les Grandes-indes. L.. E.. P.. R. 12. **Le Moucherolle noirâtre du Para- guay. t 00. Ai. Nigricaris. M. Superciliis albi- dis 3 corpore supra nigricante 3 subtùs nigricante rufescenteque longitudinalicer maculato ; tectrich- bus alarum majoribus rufis ; gutiure ventreque al- bis ; rostro pedibusque nigris. Sourcils blanchâtres 3 dessus du corps noirâtre ; dessous tacheté longitudinalement de noirâtre et de roussâtre 3 grandes couvertures des ailes rousses 3 gorge et ventre blancs 3 bec et pieds noirs. Suirirï chorrendo est le nom sous lequel M. de Azara a décrit cet oiseau , qui se trouve au Para- guay, et qui a les, sourcils blanchâtres ; les plu- mes du dessus de la tête et du cou, noirâtres et bordées d’une teinte plus claire 3 le dos noirâtre, de même que la queue, donc la penne la plus extérieure est blanche en dehors 3 les petites couvertures des ailes, d’une couleur brune et frangées de brun 3 les grandes, rousses 3 les peu- O R N I T H O L O G I E, nés, rougeâtres, à tige et extrémité noirâtres, à l’exception des trois dernières qui ont une bor- dure blanche; le devant du cou, la poitrine et les couvertures inférieures de la queue, tachetées longitudinalement de noirâtre et d’un blanc- roussâtre; la gorge et le ventre, blancs; les plu- mes du dessous de l’aile, d’un roux foibie. De Aj^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio, de la P lata, tom. 2. p. \\j. n. 182. ze édit, du nouv. Dict. à! Hist. nat. tom. 21 . p. 454. V Amérique méridionale , L. 5 E.. ?.. R. 12. * Le Moucherolle pewit. ioi. M. Fusca. M. Fusca, subtus ochroleuca ; vertice nigricante ; rostro pedibusque nigris. Brun ; couleur d’ocre en dessous ; vertex noi- râtre ; bec ec pieds noirs. Le nom conservé à ce Moucherolle , est celui sous lequel il est connu aux Etats Unis, où il arrive au mois de mars, er d’où il parc à l’au- tomne. Il se plaît ordinairement sur les bords d’une eau courante, dessous ou pi ès d’un pont, ou près d’une pente caverne; là, il se tient sur une branche isolée, ne cessant de répéter pen- dant toute la matinée des cris qui paroissent ex- primer les mots pewée , pewit , titoé , pewée, en s’élançant sur les insectes qui volent dans les en- virons, et retournant toujours à la place d’où 1! esr parti. Il a un mouvement de queue pareil à celui de la Lavandière , mais plus lent. Il com- mence à nicher vers la fin de mars sur quelque saillie , soir sous un pont , soir dans une caverne, soit dans les interstices d’un mur, d’un guéret , à cinq ou six pieds de profondeur, ou dans d’au- tres endroits pareils. L’intérieur de son nid est large , solide et construit avec de la vase mélan- gée de mousse, et garni en dedans de lin et de crin de cheval. La ponte est de six œufs blancs, avec deux ou trois caches rouges près du gros bout. Le dessus de la tête est noirâtre; le dos, le croupion, les ailes er la queue sont d’un gris sombre ; cette même ceinte couvre les côtés de la poitrine, donc le milieu est du même blanc qui règne sur les parties antérieures et postérieu- res, et sur le bord extérieur des pennes secon- daires. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que le sommet de la tête est d’un brun sombre. Bris s on , Ornât h. tom. 2. p. $6 7. n. G ( Gobe- mouche brun de la Caroline). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 541 ( Gobe-mouche noi- râtre de la Caroline ). Vieillot , Hist. nat . des Oi- seaux de P Amérique septentrionale , tom. 1 , p. 6Z. pl. 40. L’ Amérique septentrionale. L. G j. E.. ?.. R. 12. ** Le. Moucherolle de la Nouvelle-Ca- lédonie. 102. M, Caledonica. M. Olivacea , subtus ochroleuca ; mémo crissoque flavis ; renu- gibus ferrugineis ; pedibus atris. Olivâtre, couleur" d’ocre en dessous ; menton et plumes de l'anus jaunes ; rémiges ferrugineu- ses ; pieds noirs. Une couleur d’olive domine sur tout le dessus du corps ; le haut de la gorge et les couvertures inférieures de la queue sont jaunes ; cette cou- leur se dégrade et prend une nuance blanche sur les autres parties du dessous du corps ; les pennes sont ferrugineuses. Latham , Index. 2e édit, du nouv. Diction, d’iîist. natur. tom. 4. p. 454. Les Terres australes. L. 5 f. E.. P.. R. 12. **Le Moucherolle de la Nouvelle-Hol- lande. 105. M. Nova Hollandia. M. Fusca y subtàs albida ; sub oculis utrinquè ad aures strigà Jlavâ; rostro flavicante ; cauda subbifidà , elon- gatâ. Brun ; blanchâtre en dessous ; strie jaune au- dessous des yeux jusqu’aux oreilles ; bec jaunâ- tre ; queue un peu bifide, alongée. La raie jaune qui est sous l’œd de cer oiseau , s’élargit sur les oreilles; tout le reste du plu- mage esc généralement brun en dessus et blan- châtre en dessous ; la queue est assez longue et échancrée. Latham, Index. Buffon, édit, de Son - niai, tom. 50. p. 28, V Australasie.. L. 6 E.. ?.. R. 12. **Le Moucherolle des Philippines. 104.. M. Philippensis. M. Griseo- fusca, subtàs al- bida; super ciiiis ai bis. Gris rembruni ; blanchâtre en dessous ; sour- cils blancs. Toutes les parties supérieures du corps, les ailes et la queue sont d’un gris-brun ; toutes les parties inferieures , blanchâtres ; les sourcils sont blancs. Buffon, Hist. natur. des Oiseaux, tom. 4. p. 565. ^es Grandes-Indes. L. 5 r e.. ?.. R. 12. ** Le Moucherolle pointillé. 105. M. P une t ata.- M. Supra virescent-e- fusca , albo punc- tata j subtus dilutè Jlava ; remigibus viridi margi- natis ; rectricibus exterioribus extus albidis j ros- tro pedibusque ni gric antibus. 83 o O R N I T II O L O G I E. En m Verdâtre, pointillé de blanc en dessus ; d’un jaune (cible en dessous ; rémiges bordées de vert ; rectrices extérieures, blanches en des- sous ; bec et pieds noirâtres. C’esc le Suiriri punteado de M. de Azara, qui Ta trouvé au Paraguay. Son plumage esc pointillé de blanc sur les parties supérieures, dont le fond esc un brun-verdâtre ; les inférieures sont d’un jaune foible ; les pennes des ailes, frangées de vert ; leurs couvertures supérieures, bordées de blanc, et les extérieures de la queue, blanchâ- tres en dehors. De A^ara 3 Apuntamientos de los Paxaros del Paraguay } etc. tom. i. p. i 20. n. 184. 2e édit, du nouv. Diction. d'Hist. natur. tom « 21. p. 455. V Amérique méridionale. L. 6 E.. P.. R. 12. **Le Moucherolle a poitrine noire. 10S, M. Pectoralis. M. Flavo-virescens subtus /lava ; capite j lateribus colit jascïâque pectoris ni gris ; gula juguloque albis ; rostro jusco ; pedibus atris. D’un verdâtre- jaune ; dessous jaune; tête, côtés du cou et bande pectorale, noirs ; gorge et devant du cou blancs ; bec brun ; pieds noirs. La Nouvelle-Galles du Sud est le pays où se trouve ce Moucher olle 3 dont la tête, jusqu’aux yeux, la nuque, les côtés du cou et la poitrine sont noirs ; la gorge ec le devant du cou , blancs; le reste des parties inférieures, jaunes; cette couleur prend un ton verdâtre sur les supérieu- res , borde les couvertures des ailes et termine la queue, dont les pennes sont noires, de même que celles des ailes. Latham 3 Index 3 Supplém. Xe édit, du nouv. Diction. d'Hist. nat. tom. 21. p. 455. D Australasie. L. 7 f E.. P.. R. 12. * * Le Moüçherolle a queue en aiguillé. 107. M. Caudacuta. M. Strigâ oculari nigrâ ; pennis capitis elongatis , nigricandbus 3 margine jusco lineads ; dorso nigricante 3 albo-rufescente varia; corpore subtus aurato-albo 3 rujo mixto ; rostro pedibusque nigris ; rectricibus acutis. Bandelette oculaire noire ; plumes de la tête alongées, noirâtres, avec des lignes brunes sur leur bord ; dos varié de noirâtre et de blanc- roussâtre ; dessous du corps d’un blanc-doré mêlé de roux ; bec et pieds noirs ; rectrices aiguës» Cet oiseau du Paraguay , décrit par M. de Azara, sous la dénomination de Cola de agttdas 3 nous a paru se rapprocher plus de ce genre que de roue autre, d’après la forme de son bec, qui est plus large qu’épais, presque droit , avec un petit crochet à sa pointe, nullement comprimé par les côtés et garni de poils à sa base. Il a une ligne noire, partant de l’angle de la bouche, traversant l’œil et se terminant au sommet de l’oreille; un autre trait plus large, blanc et pa- rallèle au premier, prenant naissance à la man- dibule supérieure, et se prolongeant sur les côtés de la tête jusqu’à l’occiput ; les plumes du som- met de la tête, longuettes, noirâtres et avec quelques petites raies brunes sur leurs bords ; celles du dessus du cou et du dos , noirâtres dans le milieu et d’un blanc- roussâtre sur leurs bords ; les plumes du croupion , de la dernière teinte ; les ailes d’un brun-noirâtre, de même que les pennes de la queue, qui onc un liséré blanc et étroit sur leur côté extérieur ; la gorge , le devanc du cou, le dessous du corps et les couvertures inférieures des ailes, d’un blanc-doré mêlé de roux. De Aq_ara _> Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Pdo de la P lata 3 tom . 2. p. 248. n. 2 27. 2 e édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 21. p. 45 5. V Amérique méridionale. L. 4 j. E.. P.. R. x 2. * Le Moucherolle a queue en éventail. 108. M. Flabellifera. M. Supra olivacea , subtus ferruginea ; super ciliis , mento , gulâ 3 lateribus colli rectricibusque lateralibus albis ; intermediis 3 capite 3 torque 3 rostro pedibusque atris. Couleur d’olive , ferrugineux en dessous ; sour- cils, menton, gorge, côtés du cou et rectrices latérales , blancs ; intermédiaires, tête , collier, bec ec pieds noirs. ( Pl. 1 9 3 ,fig. 3 , sous le nom de Gobe-mouche à queue en éventail. ) Les habitans de la Nouvelle Zélande ont im- posé le nom de Diggo-wagh-vaagh à cet oiseau, remarquable par sa familiarité et par le port de sa queue, qui est composée de plumes larges , ec qu’en voltigeant il déploie toujours comme un éventail. Sa familiarité est telle, qu’il poursuit les mouches et les moucherons jusque sur la têce de l’homme et sur ses épaules, où il prend sou- vent un instant de repos. Ce beau Moucherolle a les sourcils, la gorge et le devant du cou blancs ; la tète, noire ; cette couleur descend sur la nuque et passe par les côtés du cou jusque sur la gorge, où elle prend la forme d’un collier ; le reste du dessous du corps est d’une couleur de rouille , qui se dégrade presque jusqu’au blanc sur le bas-ventre ; les parties supérieures sont d’un brun-olive , plus ORNITHOLOGIE. foncé sur les ailes , dont quelques couvertures onc leur extrémité blanche ; la queue est plus longue que le corps, cunéiforme, noire sur ses pennes intermédiaires et blanche sut les autres. On indique deux variétés , l’une qui se trouve dans 1 île de Tanna, et dont les couleurs sont plus foncées 3 les deux pennes intermédiaires de la queue, d’un noir de suie, avec leur tige, leur bord et leur extrémité blanchâtres 3 les autres pennes, bordées de noir en dedans, de gris en dehors et d’un noir pâle sur leur tige. L’autre, qu’on rencontre à la baie Dusky, ne diffère de la précédente qu’en ce que la première penne de chaque côté de la queue est la seule qui soit en- tièrement blanche : les autres sont bordées de noirâtre. Latham 3 general Synopsis 3 tom. i. p . 340. n. 3 3. pl. 49 ( Fan-tailled fly-catcher ). 2e édit, du nouveau Diction. d’Hist . nat. tom. 1 1, p . 416. L’ Australasie. L. 6. E.. P.. R. 12. * Le Mouche kolle a queue fourchue du Mexique. 109. M. Forficata. M. Dilut'e grisca3 subtus alla ; retnigibus rectricïbusque nigris 3 mar- gine griseïs ; harutn extimis extus dimidiato albis; caudâ forficata ; rostro pedibusque atris. D’un gris clair, blanc en dessous ; rémiges ec tectrices noires et bordées de gris 3 les reccrices les plus extérieures à moitié blanches en dehors 3 queue fourchue 3 bec et pieds noirs [Pl. 194. fig- 3-) Ce Moucherolle 3 un peu plus gros que notre Alouette commune 3 a la tête et le dos d’un gris clair, légèrement teint de rougeâtre; le dessous du corps, blanc 3 les flancs, roug.es 3 les petites couvertures des ailes, cendrées, avec des petites lignes blanches en forme d’écailles à leur bord antérieur 3 les grandes ont ces mêmes lignes sur un fond noirâtre 3 les pennes sont noires ec bor- dées de gris-roussâtre 3 la queue est pareille et très-fourchue 3 ses deux pennes les plus exté- rieures sont frangées de blanc et onc cinq pouces de longueur 3 les autres vont toutes en dimi- nuant jusqu’aux deux intermédiaires, qui n’ont que deux pouces. Bujyon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 564. pl. enl. n. 077. L’ Amérique. L. 10. E.. P.. R. 1 2. *sLe Moucherolle ROUGE. 1 10. M. Ruhra. JM. Supra rubra ; jugula albido-rufo ; pectore ven- treque albis Jlavisque ; rostro saturatè vïolaceo 3 medio apiceque nïgro ; pedibus plumbeis. Rouge en dessus 3 devant du cou d’un roux- 83 1 blanchâtre 3 poitrine et ventre jaunes et blancs 3 bec d’un violet foncé , noir dans le milieu et à la pointe 3 pieds plombés. Suiriri roxo est le nom que M. de Azara a imposé à cet oiseau du Paraguay. Sonnini, dans la traduction de l’ouvrage de ce savant natura- liste espagnol, lui trouve de grands rapports avec le Tangara du Mississipi ; mais si la description qu’en faic M. de Azara est celle d’un individu sous son plumage parfait , nous croyons que ce ne peut être ce Tangara 3 totalement rouge dans cet état. Ce Moucherolle a le dessus de la tête, du cou ec du corps , les couvertures supérieures des ailes et de la queue d’un rouge-cramoisi 3 le devant du cou et les couvertures inférieures des ailes, d’un roux-blanchâtre; la poitrine et le ventre, d’un blanc mêlé de jaune 3 les pennes alaires, brunes et bordées de cramoisi en dehors et de roux foi ble en dessus. De Apara- 3 Apunta- mientos para la Hist. nat, de los Paxaros del Pa- raguay, etc. tom. 2 . p. 128 .n. 188. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. i\.p. 457. L’ A mét- rique méridionale. L. 6 i. E.. P.. R. 12.. 4 * * Le Moucherolle siffleur. i i r. M. Si- bilator. M. Gutture juguloque c&rulcscentibus ; corpore subtus albo , virescentë-cinereo adumbrato 3. supra fusco3 saturatè virescente varia ; pedibus m- gricantibus. Gorge et devant du cou bleuâtres ; dessous du corps blanc et ombré de cendré-verdâtre 3 dessous brun et varié de verdâtre foncé ; pieds noirâcresv M. de Azara appelle cet oiseau des grands bois du Paraguay, Suiriri pitudor ( Suiriri sif- J/eur), parce qu’il prononce, en criant, les syllabes bi-bi-bi 3 comme avec un sifflet. Il a la gorge et le devant du cou d’une couleur de plomb claire 3 le dessous du corps, d’un blanc teinté de cendré-- verdâtre 3 la tète, noirâtre 3 les plumes du dessus du cou, du dos, des petites couvertures supé- rieures clés ailes et du croupion , brunes dans leur milieu et d’un verdâtre foncé sur leurs bords 3 les pennes de la queue, presque noires 3 celles de l’aile et les grandes couvertures supérieures, noi- râtres et légèrement bordées de blanchâtre. De A para 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de. los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 2. p. 1 3 5 . n. 191. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 2 1 , y?. 45 7. L’ Amérique méridionale. L. 7 E.. P.. R. 12. *Le Moucherolle a sourcils blancs, i 12, 83 1 O R N I T H M. Superciliosa. M. Supra nigro- fuse a ; superciliis albis ; gutture ferrugineo ; corpore subtils dilutè ci - ntreo ; rectricibus lateraUbus ferrugineis 3 margine apiceque fuscis ; rosir o nigro ; pedibus fuscis. ' D’un brun-noir en dessus ; sourcils blancs ; gorge ferrugineuse; dessous du corps d’un gris clair ; rectrices latérales ferrugineuses, et brunes sur les bords et à la pointe; bec noir; pieds bruns. Sparrman, qui a fait figurer cet oiseau, ne dit pas quel pays il habite. 11 est de la grosseur de la - Grive j et a la tête jusqu’aux yeux , le cou , le dos et les ailes, d’un brun-noir ; les sourcils, blancs ; la gorge ferrugineuse ; le dessous du corps , d’un cendré clair; les deux pennes du milieu de la queue, pareilles au dos , ferrugineuses, bordées et terminées de brun. Sparrman 3 Fasc. 4. pi. 9 G. z." édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur.com. 21. P- 45 7- L. 9. E.. P.. R. 12. *,* Le Moucherolle a sourcils jaunes. 115. M. Lcterophrys. M. Supra saturnie viridis ; superciliis corporeque subtîis Jlavis ; rcctricibus fuscis j extimis extiis albis , rosiro ràgricanu j pcdibus aigris. " Dessus d’un vert foncé ; sourcils et dessous du corps jaunes; rectrices brunes, les plus exté- rieures blanches en dehors ; bec noirâtre ; pieds noirs. Ce Moucherolle du Paraguay , que M. de Azara appelle Suiriri obscuro y amarillo 3 a les sourcils jaunes ; un trait d’un vert foncé au-des- sous de l’œil et de l’oreille; toutes les parties inférieures d’un jaune pur, vif et lavé de blan- châtre sur les couvertures des ailes ; la tête , les côtés du cou, le dos, le croupion et les petites couvertures des ailes, d’un vert foncé qui se pro- lo nee sur la moitié du devant du cou , comme pour former un demi-colüer; les pennes, les couvertures supérieures de la partie extérieure de l’aile et les grandes des autres parties, d’un brun- noirâtre ; ces dernières jaunes à leur extrémité ; les pennes secondaires les plus proches du dos, terminées de cendré; les pennes de la queue, d’un brun sombre ; la plus extérieure de chaque côté , blanche en dedans ; les plumes des jambes, marbrées de jaune et de noifâtre. De Ayara 3 Apuntamientos para la ïïist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 ton. 2, p, 1 1 3. n. 183.2e édit, du nouv. Dict. d’Hist . nat. iom, 2 1 . p . 45 3. V Amérique méridionale. L, g E.. P.. Fi. 12. O L O G IE. *'* Le Moucherolle a sourcils noirs. 11 4. M. Melanophrys. M. Subtus rubescente- alba ; superciliis reçtricibusque intermediis aigris proximis utrinquè apice 3 reliquis omnibus albis rostre nigro ■ pedibus fuscis. D’un blanc roussâtre en dessous ; sourcils et rectrices intermédiaires noires, les plus proches blanches à leur pointe, et toutes les autres exté- rieures blanches ; bec noir ; pieds bruns. On ne connoît pas le pays de cet oiseau , dont les sourcils sont noirs ; le dessus de la tète et du corps est cendré ; le dessous du corps, d’un blanc- rougeâtre ; la queue cunéiforme ; ses deux pen- ner intermédiaires sont noires ; les plus proches de celles-ci, blanches à leur extrémité, et les autres entièrement de cette couleur. Latham a donné à ce Moucherolle la même épithète latine et anglaise qu’à ce'iui à sourcils blancs ; mais ce sont deux espèces distinctes. Latham , Index ( Muscicapa superciliaris). 2e edit. du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. zi. p. 458. L.. E.. P.. R. 12. ** Le Moucherolle tacheté de la Nou- velle-Calédonie. 115 . M. N&via. M. Ni- gra; dorsi medio albo humerisque maculatis ; rostro pedibusque aigris. Noir ; milieu du dos et éoaules tachetées de blanc ; bec et pieds noirs. Le plumage de cet oiseau est généralement d’un noir sombre, p!us pâle sur les parties infé- rieures , avec du blanc sur le dos et les épaules. Latham 3 Lndex. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom , 21. p. 458. L’ Australasie. L. 8 N E.. P.. R. 12. * * Le Moucherolle tacheté du Para- guay. 116. M. Daria. M. Superciliis clbidis , permis verticis albis 3 aurantiis 3 apice nigricanti - bus ; corpore supra nigrescente ; subtus pallidè flavo ; rostro nigro ; pedibus plurnbeis. Sourcils blanchâtres ; plumes du vertex blan- ches , orangées et terminées de noirâtre ; dessus du corps de cette couleur; dessous d’un jaune pâle ; bec noir ; pieds couleur de plomb. C’est le Suiriri chorradeo debeyo de M. de Azara. 11 a les sourcils blanchâtres; un trait noirâtre à travers 1 œil et couvrant les oreilles ; deux autres lignes au-dessous et suivant la direc- tion du trait, dont l’une est d’un noirâtre un peu tacheté de blanc pâle et l’autre blanche 5 les plumes du dessus de la tête sont noirâtres à leur extrémité, et dans le reste, d’un jaune vif, orangées O R N I T H orangées et blanches 3 celles du dessus du cou et du corps, noirâtres et bordées d'une teinte plus pâle 3 les couvertures supérieures et les pennes de la queue et des ailes, d’une nuance plus som- bre et bordées de rougeâtre 3 le ventre et les couvertures du dessous de l’œil, d’un jaune pâle ; les plumes des autres parties inférieures, noirâ- tres dans leur milieu, bordées de blanc sur le devant du cou , et d’un jaune foible sur le reste. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. i.p. 185.72. 187. 2 e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 2 1 . p. 4 5 9. Ié Amérique méri- dionale. L. 6 E„ P.. R. 12. **Le Moucherolle a tête jaune-doré. 1 17. M. Ochrocephala. M. Capite 3 collo et pec- tore aureis ; corpore supra flavicante-viridi 3 sub- tus albo ; rostro pedibusque nïgris. Tête, cou et poitrine couleur d’or ; dessus du corps vert-jaunâtre 3 dessous blanc 5 bec et pieds noirs. O11 a trouvé cette espèce à la baie de la Reine- Charlotte, dans la Nouvelle-Zélande. Elle a la tête, le cou et la poitrine d’un jaune-doré 3 le dessus du corps vert-jaunâtre 3 le croupion cen- dré ; le ventre et les parties postérieures, blancs. Latham 3 Index. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist . natur. tom. 21. p. 459. L’ Australasie. L. 5 E.. P.. R. 12. ** Le Moucherolle a tête rousse. 118. M. Ruficapilla. M. Capite saturate rufo ; corpore supra rufescente-fusco ; subtus albido nigricanteque vario ; rectricibus intermediis fuscis 3 reliquis exius concoloribus 3 inths rufis ; rostro supra nigro 3 sub- tus cyaneo ; pedibus nigris. Tète d’un roux foncé 5 dessus du corps d’un brun-roussâtre 3 dessous varié de blanchâtre et de noirâtre 5 rectrices intermédiaires brunes, les autres de cette couleur à l’extérieur, rousses en dedans ; bec noir en dessus , bleu de ciel en des- sous 5 pieds noirs. Ce Moucherolle , que M. de Azara a fait connoître sous la dénomination de Suiriri cabeq_a y rabadilla de canela , est rare au Paraguay, ne voyage point, n’est ni farouche ni soupçonneux, et se tient dans les lieux couverts de buissons. La tête est d’un roux foncé 3 le dessus du cou et du corps d’un brun-roussâtre 5 les couvertures du dessus de la queue sont rousses 3 les supérieures des ailes et leurs pennes, brunes et terminées de OLOGÏE. 833 roux 3 les dernières rémiges, bordées de blanc 3 les deux pennes du milieu de la queue , brunes 5 toutes les autres de cette couleur à l’extérieur et rousses en dedans 5 toutes les parties inférieures , tachetées de blanchâtre et de noirâtre. De A^ara, Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. 2 . p. 109. n. 178. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 2 1 . p. 45 9. V Amérique méridionale. L. 5 E.. P.. R. 12. * ** Le Moucherolle tictic. 1 19. M. Mada- gascariensis. M. Olivacea ,• gulâ Jlavâ; jugulo et pectore Jlavicantibus ; rostro fusco ; pedibus griseis. Olivâtre ; gorge jaune 3 devant du cou et poi- trine jaunâtres 3 bec brun 3 pieds gris. Brisson n présenté cet oiseau comme un grand Figuier 3 Buffon en fait un Merle 3 et Latham un Muscicapa. C’est encore un de ces oiseaux que l’on ne peut classer avec certitude, si on ne les a pas vus en nature. Il a à peu près la grosseur d’une Alouette ; tout le plumage d’un vert-olive, plus foncé sur les parties supérieures, plus clair sur les inférieures, et tirant au jaune sur le bas du devant du cou et sur la poitrine 3 cette dernière couleur est pure sur la gorge 3 les pennes des ai- les et de la queue sont, à l’extérieur , de la cou- leur du dos , et brunes à l’intérieur. Le nom qu’on lui a conservé, est celui qu’d porte à Ma- dagascar. Brisson 3 Ornithol.tom.z.p.^i.n.^6. pl. 24. fig. 5 ( Grand Figuier de Madagascar). Sonnerat , Voyage3 tom. 1. p. 198 ( Visa ombé de Madagascar). L’ Afrique méridionale. L. 7 L E.. P.. R. 12. * Le Moucherolle a ventre jaune. 120. M. Flaviventris. M. Supià rufescenti-grisea ,• gui- tare pectoreque cinereis ; ventre partibusque infe- rioribus dilutéjlavis ; pedibus fuscis. Gns roussâtre en dessus 3 gorge et poitrine cendrées 3 ventre et parties inférieures d’un jaune clair 3 pieds bruns. Latham a présenté cet oiseau comme une va- riété du Muscicapa ferex ( Tyran de Cayenne) 3 mais nous croyons ne pas nous tromper en le donnant pour une espèce distincte, dont les par- ties supérieures sont d’un gris-roussâtre 3 la gorge et la poitrine, grises 3 le ventre, l’abdomen et les couvertures inférieures de la queue et des ai- les, d’un jaune clair 3 les rémiges et les rectrices, brunes et bordées en dedans d’une teinte olive. Brisson 3 Ornithologie 3 tom. 2. p. 400. n. 2. N n n n n ORNITHOLOGIE. 834 Buffion j Hist. natur. des Oiseaux 3 pl, enl. n. 57 1 . frg. 1 ( Petit Tyran de Cayenne ). ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. zi. p. 460. L’ Amérique. L. 6. E.. P.. R. iz. * * Le MoUCHEROLLE YIPERU. lll.M. retapa. M. Pennis capitis rigidis 3 apice midis 3 dilaté plumbeis ; maculâ rufâ pone oculos ; pectore c&- rulescente; dorso anteriore nigricante ; rectricibus fuscis j'intermediis acutis ; caudâ longissimâ 3 for- Jtcatâ; pedibus crassis 3 rigidis. Plumes de la tête rudes, nues à leur pointe et d’une couleur de plomb claire ; tache rousse der- rière les yeux; poitrine bleuâtre; haut du dos noirâtre ; rectrices brunes, les intermédiaires pointues; queue très- longue , fourchue ; pieds rudes, épais. Yïperu est le nom que quelques naturels du Paraguay ont donné à cet oiteau ; d’autres l’ap- pellent Yetapa [Ciseau), par allusion à sa ma- nière de suspendre son vol en ouvrant fortement, puis resserrant sa longue queue. Cet oiseau fré- quente en petites troupes les marais et les terres voisines , se pose sur les joncs et sur les arbustes, cherche à terre les vers , ainsi que les insectes , qu’il saisit encore au vol , lorsqu’ds passent à sa portée. Son cri est un sifflement fort simple, qu’il fait souvent entendre. Sa tête est grosse et couverte de plumes rudes au toucher, et dénuées de barbes à leur extré- mité ; la queue est très-longue , très-échancrée , et a ses deux pennes intermédiaires terminées en pointe. Lé tarse est gros et rude ; 011 remarque derrière l’oeil une tache d’un roux vif, qui couvre les oreilles et descend sur le devant du cou ; la tîorge , le ventre et les couvertures inférieures de l’aile sont blancs ; les plumes de la tête , de la poitrine et du cou en entier, à l’exception de la cravate rousse , ont une teinte claire de plomb, et leur tige est brune ; le haut du dos et les cou- vertures supérieures de l’aile sont noirâtres ; les grandes couvertures des parties antérieures de l’aile, terminées de brun; les pennes d’un brun qui devient noirâtre en approchant de leur ex- trémité, qui est en partie blanchâtre ; les exté- rieures ont la plus grande partie de leurs barbes supérieures rougeâtres, et les inférieures blanchâ- tres. Il résulte de cette distribution de couleurs de l’aile, qu’une tache rougeâtre concraste d’une manière remarquable avec la teinte rembrunie des couvertures ; cette même tache paroît jau- nâtre en dessous ; les pennes de la queue sont brunes jusqu’au niveau de l’extrémité des deux intermédiaires, et noires dans le reste. De À^ara3 Apuntamientos para la Ihst. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. z. p. 150. n. 190. ze édit, du nouv. Diction. d’Eist. natur. tom. zi. p. 460. L’Amérique méridionale. L. 15 4. E.. P.. R. IZ. ** Le Moucherolle jaune d’Otahiti. m. M. Lutea. M. Ochroleuca ; rectricibus apice nigrï~ cantibus ; rostro plumbeo ; pedibus cinereis. Jaune d’ocre ; rectrices noirâtres à leur extré- mité ; bec couleur de plomb ; pieds cendrés. La couleur d’ocre qui est répandue sur tout le plumage de cet oiseau, est nuée de noirâtre suc les couvertures supérieures et les pennes des ai- les ; la queue est de cette teinte dans le dernier tiers de sa longueur ; les yeux sont couleur de plomb. Latham 3 Index 3 n. 7. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. zi . p. 4SZ. La Polynésie. L. 5 -f. E.. P.. R. iz. * * * G E N R E. PLATYRHYNQUE , Platyrhynchos 3 Desma- rest. Muscicapa 3 Todus3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 variis colonbus pictum. Cap ut rotundatum 3 inter dhm cristatum. Rostrum setis recumbentibus basi instructum 3 depressissimum 3 interdàm basi ter latius quàm altius 3 supra carinatum ; mandtbula superior apice incisa et curvata. N ares lata 3 setis tecta . Lingua brevis 3 plana. Collum médiocre. AU plerisque spurid pennâ ; remigibus zL, 3a. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Pedes tetradactyii , digiti très anteriores 3 unus posticus • exteriores basi connexi; hallux quem- admodum anteriores imo tant positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incuniFèns. Cauda rectricibus 1 z. Hac aves victu moribusque Muscicapis affidés. Corps oblong , orné de diverses couleurs. Tête arrondie , quelquefois huppée. Bec garni â sa base de soies dirigées en avant, très-déprimé, quelquefois trois fois plus large que haut à sa base ; caréné en dessus ; échancré et courbé vers le bout de la mandibule supé- rieure. Narines larges , couvertes par les soies. Langue courte, aplatie. ORNITHOLOGIE. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde chez la plupart; ze. er 3e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses pesées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds té.radactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à i z rectrices. Les Platyrhynques ont la même nourriture et les mêmes mœurs que les Gobe-mouches et Mou- cherolles. A. Bec à arête très -prononcée 3 tout au plus deux fois aussi large que haut à sa base ; déprimé hori- zontalement dans les deux tiers de sa longueur 3 ensuite rétréci. * Le Platyrhynque aux a [les variées, i. P. Polychopterus. P. Suprà niger 3 subtùs griseus ; alis albo longi udinaliter maculatis ; rectricibus lateralibus apice albis ; rostro pedibusque nigris. Noir en dessus ; gris en dessous ; ailes tachetées longitudinalement de blanc ; rectrices latérales terminées de cette couleur ; bec et pieds noirs. Le Muséum d’histoire naturelle possède un individu de cette espèce, qui a été apporté de la Nouvelle-Hollande, et dont la tête, le dessus du cou , le dos , les ailes et la queue sont noirs; la gorge , le devant du cou , la poitrine et les parties postérieures, gris; les ailes, variées de taches blanches et longitudinales ; toutes les pennes latérales de la queue , terminées par une marque de cette couleur. ze édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 17. p. 10. V Australasie. L. 5 i. E.. P.. R. iz. * Le Platyrhynque a bandeau blanc, z. P. Velatus. P. Varias ; superciliis albis ; rectri- iibus extimis dimidiato- albis ; rostro pedibusque nigris. Varié ; sourcils blancs; rectrices les plus ex- térieures à moitié blanches; bec et pieds noirs. La tète de cet oiseau, que l’on trouve au Sé- négal , est entourée d’un bandeau blanc et porte sur son sommet une tache rousse ; une plaque noire, ovale, s’étend en pointe vers l’angle du bec , passe à travers les yeux et confine en dessus avec le bandeau; les joues sont noires; la gorge est blanche , et la poitrine marquée d’une tache d’un roux léger ; le dos et le croupion sont d’un Q n r OOJ gris clair, mélangé d’un peu de blanc; les moyen- nes couvertures de l’aile portent une ligne oblique et blanche , et les petites sont bordées d’un roux foible ; les pennes alaires , brunes ; les quatre du milieu de la queue, noires; les plus proches de celles-ci, bordées de blanc, et les autres , de cette couleur à l’extérieur et à leur extrémité. L’individu figuré sur la pl. enl. de Buffon , n. 5^7 3 fig- 1 » sous le nom de Gobe-mouche à poi- trine noire 3 nous parole appartenir à la même espèce. Ces deux oiseaux se trouvent dans la même contrée; peut-être que l’un esc le mâle et l’autre la femelle; celui-ci a la tête, la poi- trine , les couvertures supérieures de la queue et les petites des ailes, de couleur noire; une bande blanche, sur chaque côté de la tête, qui parc des narines, passe au dessus de l’œil et entoure la tête; le dessus du corps varié de cendré , de noir et d’un peu de blanc; la gorge, le devant du cou , le ventre et les couvertures inférieures de la queue, blancs ; les pennes caudales, pareil- les à celles du précédent ; celles des ailes, brun- noirâtres ec bordées de gris en dehors ; leurs couvertures , noirâtres et terminées de blanc , ce qui forme sur chaque aile une bande transversale de cette couleur. Latham 3 Index ( Muscicapa singalensis). Brisson 3 Ornithol. tom. z p. 574. n. 10 [Gobe-mouche du Sénégal àpoitrine rousse). Buffon j Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. 5 z S [Gobe-mouche à bandeau blanc du Sénégal), pl. enl. n. j 67. fig- 1. V Afrique occidentale. L. 4 -f- E.. P.. R. 1 z. *Le Platyrhynque noir et blanc. 3 .P. Melanoleucus. P. Pectore corporequs suprà niger 3 subtùs albus ; rostro pedibusque nigris. Noir sur la poitrine et le dessus du corps, blanc en dessous; bec et pieds noirs. Comme cet oiseau du Sénégal présente quel- ques rapports avec le Platyrhynque à poitrine noire ou à bandeau blanc mâle, et qu’il se trouve dans la même contrée, ne seroit-ce pas une variété d’âge? Il est à peu près de la même raille, et noir sur la tête , le dessus du cou et du corps , les ailes , la queue et sur une large bande qui traverse la poitrine; toutes les parties intérieures sont blanches, et on remarque encore un peu de cette couleur dans les ailes et sur le bord des premières pennes caudales ; les yeux sont bordés de rouge. De la collection de M. le comte de Rio- cour. L. 4 i. E.. P.. R. iz. N n n n n z 836 O R N I T H * Le Platyrhynque BARBICHON. 4. P. Bar - batus. P. Olivaceo -fuscus , subtus virescente- Jlavus ; vercice aurantïo ; uropygiojlavo ; pedibus juscis. Brun-olivâtre; dessous jaune- verdâtre ; vert ex orangé ; croupion jaune; pieds bruns. {PL 194, fig. 4 , sous le nom de Barbichon de Cayenne.') Le nom de Barbichon > que BufFon a imposé à cet oiseau de Cayenne, vient des longues soies qui , de la base du bec, s’étendent jusqu’à sa pointe. Son cri est pipi } exprimé doucement. On voit toujours le mâle et la femelle ensemble ; ils posent leur nid loin des eaux, dans des en- droits découverts, sur les branches les moins garnies de feuilles; il est d’autant plus apparent qu’il est d’une grosseur excessive; il a douze pouces de haut sur plus de cinq de diamètre , et est composé totalement de mousse. Ce nid est fermé en dessus, et l’ouverture se trouve dans les flancs , à trois pouces du sommet. C’est à Son- nini que l’on doit ces observations. Tout le dessus du corps est d’un brun-olivâtre foncé ( verdâtre et chaque plume bordée d’oli- vâtre selon Sonnini); les plumes du haut de la tête sont orangées , depuis leur base jusqu’au milieu; la gorge et le cou , gris ; le ventre et le bas-ventre, d’un jaune-verdâtre, qui est remplacé pat un beau jaune sur le croupion ; les pennes des ailes ont leur bord extérieur grisâtre et jau- nâtre. La femelle est un peu plus grande que le mâle, et a tout le dessus du corps d’un brun-noi- râtre mêlé d’une légère teinte verdâtre ; le jaune du sommet de la tête ne forme qu’une tache oblongue, recouverte en partie par la couleur générale des autres plumes ; la gorge et le haut du cou sont blanchâtres ; le reste du cou , la poi- trine et le dessus des ailes , bruns et jaunâtres ; le brun occupe le milieu de chaque plume; le ventre et les couvertures inférieures de la queue sont entièrement d’un jaune pâle. Latham , Index {Muscicapa barbata). Bujfion , Hist. natur. des Oiseaux , tom.^.p. 534 . pl. enl. n. S 30 .fig. 1 et 2. La Guyane. L. 5 E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque bleu et blanc. 5. P. Cyanoleucus. P. Saturate c&ruleus ; corpore subtus albo j rostro pedibusque fuscis. Bleu foncé ; dessous du corps blanc ; bec et pieds bruns. L’île de Timor est le pays qu’habite cet oi- seau, découvert par le naturaliste Maugé, et que OLOGIE. l’on conserve au Muséum d’histoire naturelle. Il porte un plumage d’un bleu éclatant et foncé, avec du blanc sur le ventre et les parties posté- rieures. La femelle diffère du mâle par toutes ses parties supérieures d’un gris nuancé de bleuâtre; par sa gorge , le devant de son cou et sa poitrine , roux ; par son ventre d’un blanc roussâtre. 2e édit, du nouv. Dict. dé Hist. natur. tom. 27. p. 1 1. Les Grandes -Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque brun et blanc. 6. P . Leucophaius. P. Plumis verticis fuscis 3 basi f lavis ; corpore supra fusco , subtus Jlavo t albo longitu - dinaliter maculato. Plumes du vertex brunes et jaunes à la base ; dessus du corps brun ; dessous jaune et tacheté longitudinalement de blanc. Cet oiseau, qu’on a déposé au Muséum d’his- toire naturelle * se trouve dans l’Amérique mé- ridionale. Les plumes du sommet de la tête sont jaunes à leur base et brunes dans le reste ; le cou, le dos , les ailes et la queue, de la dernière cou- leur ; la gorge, le devant du cou, la poitrine et les parties postérieures , blanches et tachetées longitudinalement de noir ; les taches se retrou- vent encore sur le fond olivâtre des flancs ; un trait blanchâtre part du bec , entoure la tête et se termine au-dessus de l’occiput. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 27 , p. 12. V Amé- rique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque a collier. 7. P. Colla- nts. P. Cinereus , subtus aibus y guiture Jlavescente- badio ; fasciâ subtus transversâ , alis , caudâ rostroque nigris. Cendré ; blanc en dessous ; gorge d’un rouge- brun jaunâtre; bande au-dessous, ailes, queue et bec , noirs. Ce Platyrhynque , qu’on rencontre sur les rives de la rivière du Sénégal, a la tête, le des- sus du corps et les couvertures supérieures de la queue d’un cendré foncé ; la gorge et le devant du cou, d’un brun-marron, bordé par le bas d’une bande noire; la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures de la queue , blancs ; les jambes, variées de blanc et de noirâtre ; les pen- nes alaires et caudales, de la dernière teinte; toutes les rectrices latérales, terminées de blanc ; la plus extérieure de chaque côté esc en outre bordée de cette couleur en dehors. Latham , In- dex {Muscicapa collaris). Gmelin , Syst. nat. ORNITHOLOGIE, 83 7 n. 42 ( Muscicapa melanoptera). Brisson 3 Or- nith. tom. i. p. 370. n. 8 ( Gobe-mouche à collier du Sénégal ). Buffon 3 Hist. nadir, des Oiseaux 3 tom. 4. p. 5 3 3 ( Gobe-mouche à gorge brune du Sénégal), pl. enl. 567 . fig. 3 ( Gobe-mouche à gorge rousse ). L’Afrique. L. 4 -r E.. P.. R. 12. Le Platyrhynque gillit. 8. P. Bicolor. P. Niger ; fronte 3 orbitis 3 gutture 3 uropygio } alis spuriis 3 fasciâ tectricum alarum majorum 3 rec- tricum apice et corpore subtùs albis , rostro pedi- busque nigris. Noir 3 front, orbites, gorge, croupion , ailes bâtardes , bande transversale des grandes cou- vertures des ailes, pointe des tectrices et dessous du corps , blancs ; bec et pieds noirs. On ne connoît que l’extérieur de cet oiseau de Cayenne; mais M. de Azara, qui l’a rencontré au Paraguay, et qui l’a décrit sous le nom de Suiriri dominico 3 nous apprend qu’il se tient dans les terrains inondés, et ne se montre pas à découvert à la cime des plantes et des buissons , qu’il les parcourt avec vivacité , et que pour changer de place, il vole le plus bas qu’il peur. Son nid est composé de quelques petites racines et de petits rameaux flexibles; sa ponte est de deux ou trois œufs : Gillit 3 en langue gariponne, est, à la Guyane, le nom de cet oiseau. La tête, la gorge et tout le dessous du corps sont d’un blanc uniforme ; le croupion , la queue et les ailes, noirs ; les pennes secondaires, bor- dées de blanc ; une tache noire part du derrière de la tête , tombe sur le cou , et y est interrom- pue par un chaperon blanc qui forme un cercle sur le dos. La femelle porte une livrée totale- ment d’un gris uniforme et léger. Latham 3 Index ( Muscicapa bicolor). Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 542. pl. enl. n. 67). fîg. 1 ( Gillit ou Gobe - mouche de Cayenne ), La Guyane. L. 4 |. E.. P.. R. ta. Le Platyrhynque a gorge blanche. 9. P. Albicollis. P. F us eus ; supercihis 3 gutture re- migumque apice albis ; rostro nigro; pedibus jus- ci. s ; cauda longâ 3 cuneiformi. Brun ; sourcils , gorge et extrémité des rémi- ges, blancs ; bec noir ; pieds bruns ; queue longue et étagée. Le naturaliste Macé a trouvé cet oiseau au Bengale , et l’a déposé au Muséum d’histoire naturelle. Son plumage est brun , à l’exception de la gorge, des sourcils et de l’extremité des pennes de la queue, qui sont blancs. xe édit, du nouv. Dict. d'IIist. natur. tom. 17. p. 15. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque huppé de l’île Bour- EON. 10. P. Borbonicus. P. Subtùs cinereus ; ca- pite virescente-atro , nitente violaceo ; dorso cau- dâque dilutè badiis ; remigibus nigris 3 margine badiis ; rostro nigro ; pedibus fuscis. Cendré en dessous; tête d’un noir-verdâtre,' reflets violets ; dos et queue d’une couleur baie claire; rémiges noires et bordées de rouge- brun ; bec noir ; pieds bruns. {Pl. 192, fig. 17, sous le nom de Gobe-mouche huppé de l’ île de Bourbon. ) Buffon présente cet oiseau comme un individu de l’espèce du Platyrhynque tchitrec 3 dont la dif- férence peut être le produit de l’âge. Brisson, Latham et Levaillant le donnent comme une espèce distincte. La tête est d’un noir changeant en vert et en violer , selon l’incidence de la lumière ; la gorge, le cou, la poitrine et le ventre, cendrés, mais d’une nuance plus claire vers l’anus ; les couver- tures inférieures de la queue, blanches ; le dos , le croupion, les scapulaires et les petites couver- tures supérieures des ailes, d’un rouge-bai. ; leurs grandes couvertures , bordées de cette teinte sur- un fond brun ; les pennes, frangées de même i leur extérieur, noirâtres dans le milieu, blan- châtres en dedans ; la queue est d’un rouge -bru no clair ec mélangé de brun. La femelle 11e diffère du mâle qu’en ce qu’elle a la tète cendrée. On trouve cette espèce aux îles de France et de Bourbon. Latham , Index ( Muscicapa borbonica )„ Brisson 3 Ornuh. tom. 2. p. 420. «.32 ( Gobe- mouche huppé de l’île Bourbon). Buffon 3 Hist.* nat. des Oiseaux 3 tom. 4. pl. enl. n. 573. fig° !,■ L’Afrique. L. 5 j. E.. P.. R. 1 2, *Le Platyrhynque a joues noires, ii. P.. Melanops. P. Fertice rufo ; genis nigris ; gutture- albo ; corpore supra rufescente-griseo 3 subtùs ru- fescente-albo ; rostro nigro ; pedibus fuscis „ Fertex- roux; joues noires; gorge blanche; dessus du corps d’un gris-roussâtre ; dessous d’an blanc-roux ; bec noir ; pieds bruns. Nous décrivons cette espèce d’après on indi- vidu qui est au Muséum d’histoire naturelle, oà il a été apporté de l’Amérique méridionale. Il a ORNITHOLOGIE. le dessus de la tête roux ; la gorge blanche ; les joues noires, ec le reste du plumage d’un gris lavé de roux en dessus et de blanc en dessous. zc édit, du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. 2.7. p. 14. L Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. *Le Platyrynque A LUNETTES. II. P. Pers- picillatus. P. Superciliis circumque oculos albus ; torque nigricante-fusco ; corpore supra, saturat'e fusco } subtùs albo ; rostro supra nigro , subtus al- bido ; pedibus fuscis. Blanc sur les sourcils et autour de l’œii ; d’un brun foncé en dessus du corps, blanc en dessous ; bec noir en dessus , blanchâtre en dessous ; pieds bruns. M. Levaillant a trouvé cette espèce en Afri- que , où elle se tient dans les forêts qui sont aux environs de la rivière Gamroos. Le mâle a les sourcils et le tour de l’œil blancs-, un collier d’un brun-noir, en forme de hausse-col, sur le devant du cou ; des taches blanches à l’extrémité des trois pennes latérales les plus extérieures de la queue, qui est étagée ; les parties inférieures, blanches ; les supérieures, les ailes et la queue , d’un brun uniforme. La femelle est plus petite que le mâle, et en diffère encore par des sourcils moins apparens , par la privation du collier, par la couleur d’un blanc sale sur le dessous du corps , et par un brun terne sur le dessus. Levaillant , Hist. natur. des Oiseaux d’ Afrique , pl. 152. fig. 1 et 2 ( Gobe- mouche à lunettes ). 2e édit, du nouv. Diction, d' Hist. natur. tom. 27. p. 14. L’Afrique méri- dionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque ou le Conopophage A OREILLES BLANCHES. 1?. P. Leucotis. P. Olivaceo et rufo varius , subtus rujus ; abdomine griseo; vertice fusco ; temporïbus gulâque nigns ; fasciculo plumarum nivearum longiote utrinquè ad collum ; pedibus fuscis. Varié d’olivâtre et de roux, de la dernière couleur en dessous ; abdomen gris ; dessus de la tête brun ; tempes et gorge noires ; fascicule de plumes couleur de neige, plus longues sur chaque côté jusqu’au cou ; pieds bruns. On rencontre cette espèce au Brésil et à Cayenne , mais elle n’y est pas commune. Le mâle a le dessus de la tête brun ; ses côtés et la gorge, noirs ; le dessus du corps, olive et mé- langé de roussâtre ; le devant du cou et la poi- trine, roux; le reste, gris ; une petite bande d un blanc luisant, ainsi que l’angle postérieur du bec , laquelle descend jusqu’au bas de la tête ; les plumes qui composent cette bande sont plus larges et plus longues que celles de la tête. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est roussâtre sur le vertex et le bas des joues ; blanche sur la gorge. Latham } Index ( Turdus auritus ). Buffon, Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4. p. 477. pl. enl. n. 822. fig. 1 et z [Fourmillier à ailes blanches). La Guyane. L. 4 |. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque ou le Conopophage TACHETE. 14. P. N&vius. P. Fuscus ; mento gulâque nigris ; abdomine superiore , alurum fas - dis duabus et rectricum apice albis ; abdomine in - feriore crissoque auranùis ; pectore nigro macu- lato j dorso inferiore et remigibus nonnullis secun- danis 3 interioribus extîis albo variis ; rostro atro ; pedibus fuscescentibus. Brun ; menton et gorge, noirs; haut de l’ab- domen , deux bandes transversales sur les ailes et à l’extrémité des rectrices, blanches ; bas de l’ab- domen et parties postérieures, orangés; poitrine tachetée de noir ; bas du dos et quelques rémiges secondaires intérieures variées de blanc à l’exté- rieur ; bec noir ; pieds brunâtres. Cette espèce, qu’on trouve à la Guyane , est br une sur le dessus du corps ; les ailes et la queue, blanches à l’extrémité des rectrices ; de cette même couleur sont la poitrine et le ventre ; noire sur la gorge ; tachetée de cette teinte sur les côtés et le milieu de l’estomac ; ses ailes portent deux bandes blanches ; et le bas du dos est tacheté de cette couleur ; les couvertures in- férieures de la queue sont orangées. Bufifon , pl. enl. n. 823 .fig. 1. Latham 3 Index ( Pipra ns,v\.a ). La Guyane. L. 4. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque a oreilles noires, i j. P. Auricularis. P. Corpore supra viridi-olivaceo 3 subtus flavo ; vertice vires cerne griseo ; auriis ni- gris; gutture carulescente-cin&reo ; rostro nigro; pedibus griseis. Dessus du corps vert-olive, dessous jaune; vertex gris-verdâtre ; oreilles noires ; gorge cen- dré-bleuâtre ; bec noir ; pieds gris. M. Delalande a rapporté cet oiseau du Brésil. Il n’est pas plus gros qu’un Pouillot 3 et a le des- sus de la tête d’un gris-verdâtre ; le manteau ec le croupion, d’un beau vert-olive; les pennes O R N I T H des ailes et de la queue, noirâtres et bordées de jaune; la gorge, d’un gris-bleuâtre racheté de noir ; les plumes des oreilles, de cette couleur , avec une petite tache blanche ; le dessous du corps , jaune ; le bec aussi long, aussi aplati que celui du Todier vert , mais courbé et échancré à sa pointe, ce qui le distingue génériquement, ainsi que tous les Platyrhynques à bec pareil. ze édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 17. p. 1 G. V Amérique méridionale. L. 3. E„ P.. R. 1 2. Le Platyrhynque a poitrine rouge, i g. P. Rubecula. P. Cinereus y gulâ pectoreque rubrisj abdomine albo ; pedibus nigric antibus. Cendré ; gorge et poitrine rouges ; abdomen blanc ; pieds noirâtres. Cette espèce, dont Latham a fait un Todier y se trouve à la Nouvelle-Galles du Sud. Nous le présentons comme Platyrhynque y d’après son bec large et fourni de soies à sa base. Sa langue est bifide â sa pointe, et chaque division comme plumeuse sur les côtés. La tète est très-garnie de plumes ; les parties supérieures sont d’un gris-ar- doisé ; les ailes et la queue , brunes ; la gorge et la poitrine , orangées ; les parties postérieures, presque blanches, et les pieds grêles. Latham , Index j Suppl, n. 1 ( Todus rubecula). 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 27. p. io. L’ Australasie. L. 5 L E.. P.. R. 1 2.. Le Platyrhynque a foitrine orangée. 17. P. Aurantius. P. Rufus , tinctu viridi adsper- sus, sublus albus y pectore aurantio y capite et cervice vires cerne- fus cis ; remigibus nïgris y margine ru fi s ■ rostro atro ; pedibus pallidis. D’un roux nuancé d’une teinte verte , blanc en dessous ; poitrine orangée ; tête et nuque d’un brun-verdâtre ; rémiges noires, bordées de roux ; bec noir ; pieds pâles. On trouve cet oiseau à la rive des bois et le long des savanes de la Guyane. La tête et le haut du cou sont d'un brun-verdâtre ; le dos est roux, avec la même teinte de vert ; la queue, rousse; l’aile, noire et bordée de roux à l’exté- rieur ; le dessous du corps, blanchâtre ; une ta- che orangée est sur la poitrine. Latham y Index ( Muscicapa aurantia). Bufifon y 1 lise, natur. des Oiseaux , tom. 4. pag. 5 3 7. pl. enl. n. 831. fig. 1 . La Guyane . L. 4 f E.. P.. R. 12. O LO GIE. 83 g ** Le Platyrhynque a queue courte. 18. P. Brachyurus. P. Niger ; sincipite , genis cor- poreque subtus albis ; caudâ abbreviatâ ; rostro obscur 0 y pedibus atris. Noir ; sinciput , joues et dessous du corps, blancs ; queue courte; bec obscur; pieds noirs. Cet oiseau , qu’on a trouvé dans l’Amérique méridionale , est blanc sur le front, les côtés de la tête, toutes les parties inférieures, le bord interne de quelques pennes des ailes et sur les épaules ; le reste du plumage est noir , et la queue , très-courte. Latham , Index , n. 7 ( Todus brachyurus ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 27, p. 17. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 1 2. *Le Platyrhynque a queue rousse. 19. P. Ruficaudatus. P. Olivaceo-viridis ; abdomine viridi , olivaceo maculato ; tectricibus caud& supc - rioribus rectricibusque rufis. Vert olive ; abdomen verr et tacheté d’une couleur d olive; couverrures supérieures et pen- nes de la queue rousses. La Guyane est la patrie de ce Platyrhynque y dont la tête, le dessus du cou et du corps sont d’un vert-olive; la gorge et la poitrine, de la même couleur, mais rachetée de gris; l’abdo- men est vert et varié de taches olives ; les cou- vertures de la queue, les pennes et le bord exté- rieur de celles des ailes sont roux, de même que les couvertures de celles-ci , qui ont de plus des taches brunes ; leurs pennes ont leur bord in- terne de la dernière couleur. 2e édit, du nouveau Dict. d’Hist. nat. tom. 17. p. 17. La Guyane. L.. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque a raquettes. 20. P „ Platurus. P. Niger ; fronte uropygioque albis y. vertice c&rulescentc-griseo ; rectricibus intermediis v reliquis longioribus apice discijormis y rostro pedi- bus que ni gris. Noir ; front et croupion blancs ; vertex gris- bleuâtre ; rectrices intermédiaires plus longues que les autres et terminées en forme de palet j, bec et pieds noirs. Nous devons la connoissance de cet oiseau à M. Delalande fils , qui l’a rapporté du Brésil et déposé au Muséum d’histoire naturelle. A l’ex- ception du front et du croupion qui sont blancs,, et d’une calotte d’un gris-bleuâtre sur la tête , la- quelle descend sur la nuque, tout le reste du plumage est noir ; les deux pennes întermédiai- * res de la queue ont moitié plus de longueur que 84© 'G R N I T II O L O G 1 E. les autres, et sont garnies dans le milieu de bar- bules courtes, ensuite de barbes longues, et pren- aient la forme d’une raquette à leur extrémité. ac édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 27. p. 1 7 . L’ Amérique méridionale. L.. E.. R. R. 12. * Le Platyrhynque roux de Cayenne. 21. P. Rufescens. P. Nitente rufescens , subtus albus ; remigibus nigris ; verticis liturâ fuscâ; rostre pe- dibusque atris. D’un roussâtre brillant, blanc en dessous ; rémiges noires ; raie brune sur le vertex ; bec et pieds noirs. Tout le dessus du corps de ce Platyrhynque est d’un brun-roux clair ; cette teinte s’étend sur les petites pennes des ailes, qui ont leur extrémité noire *, une tache brune couvre le sommet de la tête ; tout le dessous du corps est blanchâtre et un peu varié de roux ; les pennes des ailes sont noires. Latham 3 Index ( Muscicapa rufescens). Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 545/. pl. cnl. 453 .Jig. 1 . La Guyane. L. 5 T E.. R. R. 12. ception de l’extrémité des grandes couvertures des ailes , qui est blanche 3 la tête , la gorge et toutes les parties postérieures sont d’un très-beau cramoisi 3 les pennes et les couvertures alaires , d’un brun mêlé de rougeâtre. Des individus, que M. de Azara soupçonne être des jeunes en mue , ont le haut et les côtés de la tête d’un brun-noirâtre , fouetté de cramoisi éclatant 3 la queue terminée et les pennes alaires bordées de b'anc; le devant du cou jaspé de brun , de blanc et de rouge. Sur d’autres , les plumes de la tête sont blanchâtres à leur nais- sance, rouges dms le milieu et d’un brun-noi- râtre à leur extrémité ; toutes les parties supé- rieures brunes ; les ailes et la queue, roussâtres 3 les dernières pennes alaires, terminées de blanc, de même que les grandes couvertures 3 la gorge et les parties postérieures, tachetées de brun, de blanc et de cramoisi 3 les couvertures inférieures de la queue, rousses; celles des ailes, brunes. Latham , Index ( Muscicapa coronata ). Buffony Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 5 49. pl. cnl. n. 453. fig. 1. V Afrique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque rubin. 22. P. Coronatus. P. Fuscus ; cristâ capitis rotundatâ ,• temporibus et corpore subtùs rubris ; pedibus rufescentibus. Brun ; huppe arrondie sur la tête ; tempes et dessous du corps rouges ; pieds roussâtres. (Pl. 192 ifig. 2, sous le nom de Gobe mouche rubin. ) Cetre espèce se trouve à la Guyane , de même qu’au Paraguay, dont les habitans lui ont imposé le nom de Guirapita (oiseau rouge) ; mais les Espagnols de Buenos-Ayres l’appellent Churrin- che } nom sous lequel M. de Azara l’a décrit. Cet oiseau vit solitaire, se tient seul, préfère les buissons aux arbres et les forêts aux bosquets , où il n’entre jamais. Il place son nid dans un buis- son épineux, en construit l’intérieur avec des feuilles et des petites pailles ; l’intérieur est garni de crins de cheval. Le mâle et la femelle ne présentent point de différence.; ils ont les plumes du sommet de la tête longues , soyeuses , peu serrées et décompo- sées, qu’ils relèvent en forme de huppe, lors- qu’ils sont agités de quelque passion , ce qui leur a valu la dénomination de Gobe-mouches huppés de la rivière des Amayones. Une bande noirâtre part du bec, entoure l’oeil , couvre l’oreille et se confond sur la nuque avec le brun-noirâtre qui domine sur toutes les parties supérieures , «à l’ex- *Le Platyrhynque schet. 23. P. Matatus . P. Capite cristato ; rectricibus intermedus lon- gissimis ; palpebris c&ruleis ; rostro pedibusque atris. Tête huppée; rectrices intermédiaires très- longues ; paupières bleues ; bec et pieds noirs. Cet oiseau a donné lieu, par la distribution de ses couleurs , par le plus ou moins de longueur dans les pennes de la queue, d’en faire plusieurs espèces. Il est vrai que les diverses dénomina- tions qu’on lui donne dans son pays natal , sem- blent favoriser cette opinion ; mais elles n’indi- quent , dans le même pays , que des variétés, soit d’âge ou de sexe, et même de saison. Les trois Schets portent à Madagascar les noms de Schet , de Schetall et de Schet vouloulou. Tous trois ont la grosseur de notre Rossignol 3 et un pied de longueur depuis le bout du bec jus- qu’à l’extrémité des deux longs brins de la queue ; le bec et les pieds noirs; l’iris, jaune; la pau- pière bleue , et les plumes du sommet de la tête assez prolongées pour former une belle huppe , qui est d’un vert-noir, avec l’éclat de l’acier poli, qui se couche et se renverse en arrière. Voilà en quoi ces trois oiseaux se ressemblent, mais leurs couleurs présentent des différences assez remar- quables. i°. Chez le Schet proprement dit, le noir de la ORNITHOLOGIE. 8Ai la huppe enveloppe le cou , s’étend sur le dos , couvre les grandes pennes des ailes et celles de la queue, dont les deux plus longues sont blanches et ont sept pouces de longueur ; cette couleur se voit encore sur les pennes moyennes des ailes et sur toutes les parues inférieures du corps. 2°. Chez le Schet ail 3 le vert-noir de la huppe ne s’aperçoit que sur les grandes pennes des ailes, dont les couvertures portent de larges lignes blanches ; le reste du plumage est d’un rouge- bai vif et doré, qui couvre également les pennes de la queue. 3°. Le Schet vouloulou ne diffère guère du précédent qu’en ce que les deux longs brins de la queue sont blancs. Ces deux brins sont les deux pennes intermédiaires ; ils ont six pouces dans des individus , huit dans d’autres, et man- quent à quelques-uns. De plus, on voit des indi- vidus qui ont du blanc mêlé au noir ou au mar- ron ; d’autres , dont le plumage est varié de noir et de blanc, avec quelques taches couleur mar- ron. On trouve ces oiseaux à Madagascar et au Cap de Bonne- Espérance. M. Levaillant a donné , dans ses Oiseaux d’ Afrique 3 la figure d’un individu , sous la déno- mination de Schet noir (planche i 4$ ) , et le présente comme une espèce distincte des précé- dens. La huppe, le cou, la poitrine, le man- teau, le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont d’un noir-bleuâtre ; les infé- rieures et le ventre, d’un gris-noir j le bas-ventre et les jambes, blancs j les grandes et moyennes couvertures des ailes , bordées de cette couleur ; les petites , noires , de même que les pennes la- térales de la queue et la tige des deux intermé- diaires, qui ont des barbes blanches ; le bec, les pieds et les ongles sont bleus. La femelle ne dif- fère du mâle qu’en ce qu’elle n'a point les deux pennes intermédiaires longues , que toutes sont noires, et que sa huppe est moins touffue. Le mâle ne porte point sa longue queue pendante l’hi- ver. Lathatn , Index [ Muscicapa mutata). Bris- son 3 Ornith. tom. i.p. 424. n. 3 6 ( Gobe mouche varié à longue queue de Madagascar). Idem, p. 420. n. 34 ( Gobe-mouche à longue queue de Madagascar). Idem. p. 427. n. 3 5 ( Gobe-mouche à longue queue blanche de Madagascar). Buffon , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. 568. pl. enl. n. 248 ( Gobe-mouche à longue queue et ventre blanc ). pl. enl. n. 248. fig. 1 ( Gobe-mouche à longue queue de Madagascar). Idem. Schet vou- loulou 3p. 5 69. L. xi * Le Platyrhynqüe tacheté. 24. P. Macu- latus. P. Corpore supra saturate olïvaceo-griseo ; subtus dilutè Jlavo ; capite nigricante ,• gula albâ 3 jusco maculatâ. Dessus du corps gris- olivâtre foncé ; dessous jaune clair ; tête noirâtre j gorge blanche et ta- chetée de brun. M. Desmarest a publié la figure de cet oiseau dans son Histoire des Tangaras3 section des To- diers. Comme il indique pour ses caractères le bec déprimé horizontalement , garni de soies roides à sa base , un peu arqué et échancré à l’extrémité de sa partie supérieure , nous croyons que cet oiseau est mieux placé dans ce genre que dans celui des Todiers3 ce dont ce savant ne dis- convient pas. Le dessus du corps est d’un gris-olivâtre foncé ; la tête noirâtre \ le ventre, d’un jaune clair ; la gorge et le devant du cou sont d’un beau blanc , parsemé de petites taches oblongues d’un brun foncé ; les pennes des ailes et de la queue, bru- nes en dedans , et bordées en dehors de jaunâtre. Cette espèce se trouve à la Guyane. Desmarest 3 Bist. nat. des Tangaras 3 Todiers 3 etc. 2e édit, du nouv. Dict. d’Bist. nat. tom, 27. p. 19. L. 3 f. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynqüe tchettreché. 25. P. Paradisi. P. Capite cristato nigro ; corpore albo ; rectrïcibus intermediis lonpissimis ; rostro nisri- O J O canre ,• pedibus plumbeis. Tête huppée, noire j corps blanc; rectrices intermédiaires très-longues ; bec noi’ârre; pieds plombés. {Pl. 194, fig. 1 , sous le nom de Har- diole. ) Cette espèce se trouve au Cap de Bonne-Es- pérance, à Madagascar et, selon Adanson , au Sénégal, cù elle habite sur les mangliers qui bordent , dans les lieux solitaires et peu fréquen- tés , les rivières Sénégal et Gamba ; mais il parole certain qu’on ne la voit point au Brésil , quoique Séba l’y ait placée, en lui donnant le nom brésilien d ' Âcamacu. Buffon regarde comme oiseaux de cette même espèce, le Gobe-mouche blanc du Cap de Bonne- Espérance 3 le Huppé du même pays, le Huppé du Brésil et le Troupïale huppé de Madras 3 décru par Brisson. Latham lui rapporte, outre ceux-ci, la Hard'.ole de Buffon ou la Pie de B -île Papoe de Bris- son, la Pie de Paradis et la Pie huppée à longue queucj figurées sur les planches 1 1 3 ec 325 d’Edwauls. Ces trois derniers oiseaux nous paroisse nt a voir plus d’analogie avec les Schets qu avec le Tchettreché . O 000 o E.. P.. R. 12. 8zp O R N I T II Ce dernier, dont Levaillant a publié une figure exacte sur la planche 144 de ses Oiseaux d’Afrique, sous le nom que nous avons adopté, a la tête, la gorge , le dessus du cou d’un noir chan- geant en vert ; les plumes du sommet de la tête, assez longues pour s’élever en forme d’une belle huppe; le dos, le croupion, les scapulaires, les couvertures supérieures de l’aile et de la queue, d’un rouge-bai clair; la partie inférieure de la poitrine, d’un gris-blanc; le ventre et les parties postérieures, blancs; les pennes alaires , d’un rouge-bai clair et terminées de blanc ; celles de la queue, pareilles ; ses deux intermédiaires sont plus longues que les autres , chez le mâle seul. Latham , Index (Muscicapa paradisi). Gmelin , Syst. nat. [Todus paradis &us). Brisson, Ornith. tom. z. p. 414. n. 2 9 ( Gobe mouche huppé du Cap de Bonne-Espérance). Idem, p .45. n. 6 [Pie de Elle Papoe). Idem. p. 418. n. 3 1 ( Gobe mouche huppé du Cap de Bonne-Espérance ). Idem. p. 4 1 6. n. 1 o ( Gobe-moucke huppé du Brésil). Bujfon, Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. 558 ( Mouche - rolle huppé à tête couleur d’acier poli). Idem. pl. en/, n. 354. fig. 2. ( Gobe-mouche blanc huppé du Cap de Bonne - Espérance). L’Afrique méridio- nale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque TCIIITREC. 16. P.Cris- tatus. P. Capite enstato et gutture nitente-nigris ; corpore supra badio 3 subtus cinereo ; rostio basi c.iruleo 3 apice nigro ; pedibus c&rulescentibus. Tête huppée , u’un noir brillant; gorge pa- reille ; dessus du corps bai , dessous cendré ; bec bleu à sa base, noir à sa pointe ; pieds bleuâtres. ( Pl. 1 9 1 , fig. 1 , sous le nom de Gobe-mouche huppé du Sénégal. ) Tchitrec est le nom sous lequel M. Levaillant a décrit et lait figurer ceï oiseau dans son Orni- thologie d’Afrique ( pl . 142. fig. 1 et 2 ). On le trouve, non-seulement au Sénégal , mais encore dans diverses autres parties de l’Afrique. Il donne à son nid la forme d’une cornemuse, et le sus- pend à des branches d’arbres. Le mâle a les paupières d’un beau bleu ; les plumes du sommet de la tête assez longues pour pouvoir former une huppe , lorsque l’oiseau les redresse ; ces plumes sont d’un vert sombre, à reflets d’un bleu d’acier poli ; le cou et la poi- trine, de la même couleur ; le sternum est d’un gris de fer, qui passe presqu’au blanc sur les par- ties postérieures ; le dessus du corps, d’un mor- doré éclatant ; les grandes couvertures et les OLOGIE. pennes des ailes sont brunes et bordées de cou- leur marron ; les pennes de la queue, d’un mar- ron pourpré. Tel est son plumage dans la saison des amours ; en tout autre temps , il difière peu de la femelle, qui est plus petite, porte une huppe moins apparente et une queue moins lon- gue. Elle est d’un gris de fer sur sa face , sur le cou et les parties postérieures, d’une teinte plus terne sur le bas- ventre et moins brillante sur le dessus du corps. Les jeunes lui ressemblent. La- tharn , Index ( Muscicapa cristata). Brisson, Ornithol. tom. 2. p. 422. n. 3 3 ( Gobe mouche huppé du Sénégal). Bufion 3 Ilist. natur. des Oi- seaux, tom. 4. p. ^ 10.pl. enl. n. 573. fig. z. L’Afrique occidentale. L. 8 L E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque a tête blanche. 27. P. Leucocephalus. P. Ater ; capite suberistato gulâ- que lacteis ; rostro supra nigro 3 subtàs fiavo ; pe- dibus atris. Noir ; tête un peu huppée et gorge blanches ; bec noir en dessus , jaune en dessous ; pieds noirs. La Guyane, le Brésil et le Paraguay sont les contrées où se trouve cette espèce, qui se plaît dans les lieux marécageux , passe la plus grande partie du jour au milieu des joncs et des autres plantes aquatiques , et ne se perche à leur cime que le soir et le matin. La têce du mâle est d’un blanc de neige, et ses plumes sont longues, soyeuses, comme dé- composées et très-peu serrées ; les ailes , brunes ; les couvertures inférieures de la queue, blanchâ- tres ; le reste du plumage est noir. La femelle a le front , jusqu’au milieu de la tête et toutes les parties inférieures blanches ; la queue, noirâtre ; les couvertures intérieures des ailes , marbrées de noir et de blanc ; le reste des parties inférieures, brun. Latham, Index ( Todus leucocephalus). P allas , Spicil. 6. pl. 3. fig. 2. Latham, general Synopsis, tom. 1 .part. 2 ,p.66o. n. 6. pl. 2 c) ( Wlùte headed tody). 2 e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 27 . p. 21. L’Amé- rique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. ** Le Platyrhynque a ventre jaune. 28. P. Flavigaster. P. Eusco-cinereus , subtus luteus ; rostro pallido ; pedibus obscuris. D’un cendré-brun ; jaune en dessous ; bec pâle ; pieds obscurs. Cet oiseau de la Nouvelle-Hollande est d’un ORNITHOLOGIE. -cendré-brunâtre sur la tête, le menton et toutes les parties supérieures ; cette teinte est plus fon- cée sur les ailes et plus pâle sur le milieu des plumes; tout le dessous du corps , jaune, et la queue, carrée à son extrémité. Latham 3 Index 3 n. 1 5 ( Todus flavigaster ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Eist. nat. tom. 27 . p. 21. L. 5 ~ E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque a ventre roux. 29. P. Rufiventris. P. P ertice nigro ; dorso saturatè griseo ; alis fuscis ; gutture hypochondriisque al- bis ; ventre rufo ; rostro pedibusque fuscis. Pertex noir ; dos d’un gris foncé ; ailes bru- nes ; gorge et flancs blancs ; ventre roux ; bec et pieds bruns. Le Muséum d’histoire naturelle possède un individu de cette espèce, que l'on voit à la Nou- velle-Hollande, et dont la tête est noire en des- sus ; le dos , d’un gris foncé ; les ailes sont brunes; la gorge et les flancs, blancs; le ventre est roux ; la queue, longue, noire, avec sa pre- mière penne blanche à l’extérieur et sur les deux tiers en dedans ; la deuxième , blanche seulement sur son premier tiers et ses deux côtés. 2e édit, du nouv. Dict. d’Ihst. natur. tom. 27. p. 21. L’Aus- tralasie. L.. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque Dufont. 30. P. Du- pontii. P. Nucha dilutè carulescente-cinereo ; loris guttureque albis vertice nigro ; pectore longiore Jlavo ; tectricibus alarum y dorso uropygioque yi« ridi-olivaceis ; rostro pedibusque nigris. Nuque d’un gris-bleu clair ; lorums et gorge blancs; vertex noir; haut de la poitrine jaune ; tectrices des ailes , dos et croupion d’un vert- olive ; bec et pieis noirs. Cet oiseau , que M. Dupont, naturaliste , pos- sède dans sa collection , constitue une espèce inédite, que l’on trouve dans l île de la Trinité. Il a le dessus de la tête noir; les lorums 3 la gorge, le bas de la poitrine et les parties posté- rieures, blancs ; le haut de la poitrine d’un beau jaune de soufre ; la nuque et le dessus du cou d’un gris- ardoisé clair ; le dos et le croupion d’un vert-olive ; les pennes aiaires brunes et bordées de vert-olive ; celles de la queue , bordées de même sur un fond gris. V Amérique. L. 4 j. E.. P.. R. 12. Le Platyrhynque a gorge rousse. 3 1. P. Ruficollis. P. Supra c&mleus ; gulâ3 collo anteriore 843 pectoreque rufis ; ventre abdomineque albis ; rostro pedibusque cinereis. Bleu en dessus ; gorge, devant du cou et poi- trine, roux ; ventre et abdomen blancs ; bec ec pieds noirs. On voit cet oiseau au Muséum d’histoire na- turelle, où il a été apporté de la Nouvelle-Hol- lande. Toutes ses parties supérieures sont bleues, mais d’une nuance plus foncée sur la tête ; le bord extérieur des pennes de l’aile, le ventre et les parties postérieures, blancs ; la gorge, le devant du cou et la poitrine, roux. ?.e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 27 . p. 13. L’Aus- tralasie. L.. E.. P.. R. 12. B. Bec à arête très-obtuse 3 aplati dans toute sa longueur 3 et deux fois au moins plus large que haut. . Le Platyrhynque brun et jaune. 32. P. Rostratus. P. Fusco-lurescens , subtus luteus ; gulâ albicante ; vertice plumbeo ; alis caudâque fuscis ,• rostro maximo ; pedibusjlavescentibus. Jaunâtre-brun , jaune en dessous ; gorge blan- châtre ; vertex couleur de plomb ; ailes et queue brunes; bec très-grand ; pieds jaunâtres. M. Desmarest a publié la figure de cet oiseau dans son Histoire des Tangaras 3 article Todiers. Il est remarquable par l’extrême largeur de son bec, conformé à peu près comme celui du Sa- vacou , recourbé et pointu à son extrémité ec garni de soies, dont plusieurs sont fort longues ; ses narines sont placées dans une large ouver- ture; une marque blanche, disposée comme la tache jaune de la tête de certains Tyrans 3 est au milieu de la couleur de plomb qui couvre le sommet de cette partie ; le dos est d’un brun- jaunâtre ; la gorge, blanchâtre ; le dessous du corps, jaune ; les pennes des ailes et de la queue sont brunes. O11 11e connoît pas la patrie de cec oiseau. Latham 3 Index ( Todus platyrhyncos). P allas j Spicil. 6. p. 1 9. pl. 3 C. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 27. p. 1 2. L. 5 T E.. P.. R. 12. *Le Platyrhynque couronné. 33. P. Re- gius. P. Atro-juscus 3 subtùs rufescens ; cristâ spadiceâ, apice nigro maculatâ ; mento3 superciliis et pectore albis ; rostro obscure fusco ; pedibus in- carnatis. Brun-noirâtre, roussâtre en dessous; huppe brun-rouge, tachetée de noir à la pointe; men- Ooooo 2 844 ORNITHOLOGIE. ton , sourcils et poitrine, blancs ; bec d’un brun obscur ; pieds incarnats. Cet oiseau . que l’on trouve à Cayenne, où il est rare, porte une huppe remarquable par sa position. Elle est large , posée à travers du bec , sur le devant du front, composée de plusieurs rangs gradués de plumes d’égale largeur des deux côtés , arrondies par le bout , étalées en éventail, d’un rouge-bai très- vif, et terminées par une bande d’un noir brillant , couleur d’acier poli ; les sourcils sont blanchâtres ; la gorge est jaune, et un collier noirâtre est sur le cou ; le reste de la tête, le dessus du dos et du cou sont d’un brun sombre ; les ailes, d’un brun fauve ; les pennes de la queue , d’un bai clair, qui colore plus lé- gèrement le croupion et le ventre ; la poitrine esc blanchâtre ec ondulée transversalemenr de noirâtre. JLathafn 3 Index ( T 6 dus reglus). Bujfon 3 Jhst. natur. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 4 5 1 (Roi des Gobe mouches), pl. enlum. n. 189 ( Tyran huppé de Cayenne). U Amérique méridionale. L. 7. E.. ?.. R. 12. * * LeFlatyrhynque A MOUSTACHES. 34. P. Mystaceus. P. Vertice mgric ante fus co ; corpore supra fus co , subtus saturaté flavo ; mento albido ; ali s caudâque nigricantibus ; rostro latissimo 3 su- pra nigro , sut tus aurato-albo ; pedibus dilaté fuscis. Vertex d’un brun-noirâtre; dessus du corps brun , dessous d’un jaune foncé ; menton blanc; ailes et queue noirâtres; bec très-large, noir en dessus , d’un blanc doré en dessous ; pieds d’un brun clair. M. de A z ira appelle cet oiseau Bigotillos 3 et l’a trouvé dans les bois du Paraguay. Il a le bec beaucoup plus large qu’épais cr de la forme d’une lancette usée à la pointe, avec un crochet au bout ; la langue, conformée comme le bec ; la bouche grande , garnie sur les cours er en dessus de poils noirs et placés par paires. Une raie noire prend au coin de la bouche, passe sur les côtés de la tête et se termine au-dessus des oreilles 3 on en remarque une autre au-dessous d’un brun mêlé de jaune, laquelle commence à la narine et va couvrir boreille ; le haut de la gorge est blanchâtre ; le reste des parties inférieures, d’un jaune foncé ; le dessus de la tête , brun-noirâtre ; le dessus du cou , du corps et des ailes , d’un brun plus clair; l’iris, brun. De Aqara 3 Apunta- mientos para la Mise. nat. de los Paxaros del Pa- raguay j etc. tom . 2. p. 93. n. 173. 2e édit, du nouv. Dicr. d’Hist. natur. tom. 27 .p. 14. L’Amé- rique méridionale. L. 5 7. E.. P.. R. 12. * Le Platyrhynque noir et roux. 35. P. Nasutus. P. Niger j mento 3 genarum lateribus 3 ah do mine 3 crisso uropygioque rubris ; rostro latis- simo atro-c&ruleo 3 apice marginib us que albido ; pedibus nlgris. Noir; menton, bords des joues, abdomen , parties postérieures er croupion , rouges ; bec très -large, d’un bleu -noir, blanchâtre à la pointe et sur les bords ; pieds noirs. Cet ciseau , dent le pays n’est pas indiqué y porte un bec très-large, garni, à sa base, de soies , dont plusieurs sont aussi longues que les mandibules ; six plumes des scapulaires sonc courbées dans leur longueur, pointues à leur extrémité et retombent sur les ailes; le plumage est Généralement noir et à reflets bleus sur di- verses parties supérieures ; la gorge, le croupion , les couvertures supérieures de la queue , le ventre, le bas-ventre et les jambes sont d’une couleur rouge mélangée de noir sur ces der- nières ; les plumes scapulaires et le bord des pennes alaires , blancs ; l’extérieur de ces pennes est noir ainsi que la queue ; les ongles sonc aplatis sur les côtés. Gmelin 3 Syst. nat. ( Todus macrorhyncos). Lathatn 3 Index ( Todus nasutus). p.66p. n. 14 .pl. 30 (Great-billed tody). 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 27 . p. 15. L. 6 E.. P.. R. 1 2. 4 * Le Platyrhynque verdoyant. 3 G. P. Vi- res cens. P. Supra, olivaceo-viridis 3 sublus vires- cente-flavus ; alis saturaté fuscis <3 fasciis biais- Jlavescente-albis ; rostro supra obscuro 3 subtus in- carnato ; pedibus paJlidé cinereis. Vert-olive en dessus ; jaune-verdâtre en des- sous ; ailes d'un brun foncé, avec deux bandes transversales d’un blanc-jaunâtre; bec obscur en dessus , incarnat en dessous ; pieds d’un cendré A 1 Pale* Ce Platyrhynque de l’Amérique septentrionale ne se plaît que dans les parties les plus épaisses et les plus solitaires des bois , où il se tient sur les branches basses er vole continuellement d’un fli hm à l’jinrre en fusant entendre un cri oiainnfo Il niche sur les arbres des marais. Sa ponte esc de quatre œufs blancs. Toutes les parties supérieures sont d’un vert- olive, et les inférieures , d’un jaune-verdâtre , plus chargé sur la poitrine qu ailleurs ; les ailes , ORNITHOLOGIE. d’un brun foncé et traversées en dessus par deux bandes d’un blanc- jaunâtre ; cette couleur forme un anneau autour de l’œil. Latham a décrit, sous le nom de Todus obs- cur us , un oiseau qui se trouve à Rhodes-Island , lequel nous parole se rapprocher du précédent. 11 a le bec brun en dessus , blanchâtre en des- sous ; la tête , le dessus du cou et du corps , les scapulaires, d’un brun-olivâtre, plus sombre sur la tête; les couvertures des ailes, terminées de blanc; leurs pennes, noirâtres; les secondaires et l'a première des primaires, frangées de gris â l’extérieur ; les pennes de la queue , brunes et bordées d’olivâtre ; le pli de l’aile, jaune; la gorge et le devant du cou , d’un gris-blanc ; les parties postérieures, d’un blanc un peu jaunâtre, et les pieds , bruns. La femelle diffère du mâle en ce que ses couleurs sont moins prononcées et que le pli de l’aile et le ventre sont d’un blanc pur. Latham , Index ( Muscicapa acadica ). Wil- son > American Ornith.pl. ij.ftg. 3. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. i-j.pag. il. V Amérique septentrionale. L. 5 f. E.. P.. R. 11. * Le Platyrhynque musicien. 37. P. Mu- sicus. P. Crïstatus 3 niger ; ventre partibusque posterioribus albis ; rosira nigro 3 pedibus citri- nellis. Huppé ; noir ; ventre et parties postérieures blanches ; bec noir ; pieds couleur de citron. Ce Platyrhynque se distingue de ses congé- nères par la réunion d’une élégante parure à un chant assez mélodieux, pour lui mériter le nom de musicien 3 que Perrein lui a imposé dans ses notes manuscrites sur les oiseaux des royaume de Congo et de Cacongo. Doué d’une voix qui s’entend de fort loin , il siffle, dit ce naturaliste , la gamme descendante; il commence par l’ut de la seconde octave , fait le sol 3 1 emi3 1 ’ uty et finit par le sol de la première octave; il reste deux temps à chacune et languit un peu sur la der- nière. Quoiqu’il répète constamment sa chan- sonnette , il le fait d’une manière si agréable qu’on ne se lasse point de l’écouter. Les forêts de Mahmbe les plus touffues et situées au bas des collines sont les endroits qu’il préfère. O11 le voie presque toujours au sommer des arbres , d’où il s’élance après les mouches qui voltigent aux environs, les saisit au vol et revient se re- poser sut sa bianche favorite. La tête de cet oiseau est parée d’une huppe composée déplumés longues de; près d’un pouce,.. qu’il fait jouer â volonté ; cette couleur prend un ton violet sur la plus grande partie de son plumage ; le ventre et les parties postérieures sonc blancs ; on remarque une tache de la même couleur sur le milieu des grandes pennes de l’aile , qui sont, de même que les recttices , d’un gris-brun en dessus. L’iris est d’un jaune-citron. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat.tom. ip.p. 15 . V Afrique. L. 5 f. E.. P.. R. 1 1. *** Genre. TYRAN, Tyrannus. Lanius 3 Muscicapa 3 Lirai. Lath. Corpus oblongum 3 variis coloribus pictum. Caput rotundatum. Rostrum validant 3 elongatum 3 basi setis iris-- tructum 3 depressum à basi ad apicem ,• mandibuid superior convexa , ad apicem emarginata adunca- que ; inferior recta 3 brevior 3 subths planiuscula 3 apice recurvata et acuminata. Nares rotund&3 apert&3 ad capistrum sit&. Lingua plana 3 angusta 3 apice lacerata : rictus amplus. Collum médiocre. AU remigibus i\ , Y. , 3 â omnium longis* simis . Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plurnosa. Pcdes tetradactyli; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores basi connexi; hallux quem- admodîim anteriores imo tarsi positus 3 sedilent cingens , omnibus articulis humi incumbens. Çauda rectricibus 1 1. Tyranni habitant in sylvis , nemoribus Ame-- rica , insectis pr&cipue alatis victitant 3 in arbo- ribus nidifie an t ; ova 3-4 pariant. Pullis cacigenis escam mater in os ingerit ; ht è nido dis cédant y ad volandum tantum apti sunt. Corps oblong , varié de diverses couleurs, Tete arrondie. Bec robuste, alongé , garni de soies â sa base , déprimé depuis sa base jusqu’à sa pointe ; man- dibule supérieure convexe, échancrée et crochue' vers le bout ; l’inférieure plus courte , un peu aplatie en dessous , "retroussée et aigue à son ex- trémité. Narines rondes , ouvertes , situées près du capistrum. Langue aplatie, étroite , lacérée à sa pointe 3, bouche ample. Cou médiocre,. O 1 r 04Ü ORNITHOLOGIE. Première , deuxième et troisième rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière', les extérieurs soudés à leur base ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 1 rectrices. Les Tyrans habitent dans les forêts et les bosquets de l’Amérique , vivent d’insectes , prin- cipalement des ailés, nichent sur les arbres. Leur ponte et de quatre œufs. Les petits sont nourris dans le nid et ue le quittent qu’en état de voler. *Le Tyran audacieux ou Caudec. i. T- Audax. T. Acer ; permanent, margine rufo-fusco ; corpore subtus Jlaxescente ad lacera nigro striata ; vertice Jlavo ; facie _, mento gulaque albïs ; stria oculari atra; uropygio caudâqueferrugineis ; rasera nigro ; pedibus atro-c&ruleis. Noir ; bord des plumes d’un brun-roux ; des- sous du corps jaunâtre , rayé de noir sur les côtés ; vertex jaune ; face , menton et gorge , blancs ; bandelette oculaire noire; croupion et queue , ferrugineux ; bec noir ; pieds d’un bleu noir. On rencontre cette espèce à Cayenne, le long des criques , où elle se tient sur les branches basses des arbres, surtout des palétuviers , et où elle fait lâchasse principalement aux mouches aqua- tiques. Le dos de ce Tyran est d’un gris-noir; le dessous du corps, blanc et tacheté longitudina- lement de noirâtre ; on remarque sur les côtés de la tête deux bandelettes blanches, l’une au- dessus et l’autre au-dessous de l’œil ; les plumes du dessus de la tête sont d’un jaune-orangé et terminées de noirâtre ; les pennes de la queue , noires et bordées de roux ; celles des ailes, pa- reilles. La femelle se distingue du mâle , en ce que les plumes de sa tête n’ont pas de jaune ; les jeunes lui ressemblent. Latham , Index ( Mus - çicapa audax). Bujfon , Hist. nat. tom. 4. p. 5 81 [Caudec). pl. enl. n. 4 jï.fig. 1 ( Gobe-mouche tacheté de Cayenne). V Amérique méridionale. L. 8. E.. P.. R. n. **Le Tyran belliqueux. 2. T.BeUlcosus. T. Vertice colloque suprà rujescente-fuscis ; dorso ni- gricante tectricibus alarum nigris , rubro rnargi- natis ; uropygio , corpore subiàs , alis çaudâque rubris ; palpebris albis ; rostro pedibusque nigris. V ’.rtex et dessus du cou d’un brun-roussâtre ; dos noirâtre ; tectrices des ailes noires et bordées de rouge ; croupion , dessous du corps , ailes et queue, de cette couleur; paupières blanches; bec et pieds noirs. M. de Azara a trouvé cette espèce au Para- guay, où elle est fort rare, et l’appelle Suiriri roxo obscuro. Elle se pose sur les toits et les tours , et on 1 entend quelquefois crier sur les poutres des églises et des clochers, d’où elle s’élance pour faire la guerre aux hirondelles. Le mâle et la femelle se ressemblent , et ont le dessus de la tête et du cou d’un brun-rous- sâtre ; le dos , noirâtre ; les couvertures supé- rieures des ailes , noires et bordées en dehors de rouge-cramoisi; toutes les parties inférieures, du même rouge que celui des pennes de la queue et des ailes; mais celles-ci ont près de leur pointe une tache noire; les paupières sont blanches. De A^ara , Apuntamientos para la Ilist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata , tom. 2. p. 1 1 9. n. 189.1® édit, du nouv. Dict. d' Hist. nat. tom. 35 . p. 74. L’ Amérique méridionale. L. 7 R E.. P.. R. il. Le Tyran bel lot. 3. T. Bellulus. T. Vertice , collo suprà 3 dorso , pectore abdomineque c&ru~ lescente- griseis ; torque, cauda alisque nigris; guitare alb 0 ; caudâ forjîcatâ ; rectricibus extimis longissimis , apice disciformis ; rostro fusco ; pe- dibus nioricantibus. O Vertex , dessus du cou , poitrine et abdomen , d’un gris-bleuâtre ; collier, queue et ailes , noirs ; gorge blanche ; queue fourchue ; rectrices exté- rieures très-longues et terminées en forme de palette. M. Delalande fils a rapporté ce Tyran du Brésil et l’a déposé au Muséum d’histoire natu- relle. Il porte, comme le Tyran savana, une queue très-fourchue, mais plus longue ; ses deux pennes les plus extérieures se prolongent quatre à cinq pouces au-delà des autres, qui vont toutes en diminuant jusqu’aux deux intermédiaires les plus courtes de toutes; les deux longs brins se terminent en forme de palette et sont noirs; cette couleur est aussi celle des autres pennes, des rémiges et de leurs couvertures supérieures , et présente, sur le devant du cou , la forme d’un hausse-col , dont les deux branches sont atta- chées au coin de l’œil ; et il encadre le blanc donc la gorge est couverte ; le dessus de la tête , le reste du cop , le dos s la poitrine et les O R N I T H parties postérieures sont d’un gris-bleuâtre , avec une ligne brune et très-étroite sur le milieu de chaque plume -, ce trait est plus apparent sur les parties inférieures que sur les autres ; les cou- vertures supérieures ec les pennes des ailes ont en dessus une bordure cendrée ; le pli de l’aile est blanc en dessous et à l’extérieur ; enfin, un trait blanchâtre traverse les côtés de la tête , derrière l’œil , et s’étend jusqu’à l’occiput. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 3 5 . p . 7 5 . L3 Amé- rique méridionale. L. 15 7. E.. P.. R. 12. * Le Tyran brun-roux. 4. T. Pyrrhophaius. T. Supra virescente-fuscus , subtus rufus ; rostro pedibusque nigris. Brun-verdâtre en dessus ; roux en dessous ; bec er pieds noirs. No us devons la connoissance de ce Tyran à M. Desmarets , qui le conserve dans sa collec- tion. Il a la tête le dessus du cou , le dos, les couvertures supérieures des ailes, le bord exté- rieur ec le bout de ses pennes primaires, l’extré- mité de toutes ses intermédiaires et les pennes de la queue, depuis leur milieu jusqu’à leur - pointe, d’un brun à reflets verdâtres; routes les parties inférieures, le croupion , le reste des tec- trices , les couvertures supérieures ec les infé- rieures des ailes, le dessous et l’intérieur de leurs pennes et toutes les intermédiaires , si ce 11’est à leur pointe, sont roux; cette teinte est plus vive sur le croupion , les ailes er la queue que sur les autres parties. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 35. p. 75. L’Amérique mé- ridionale.. L. 7. E.. P.. R. 12. * Le Tyran carnivore ou Bentaveo. 5. T. Carnivorus. T. Niger , subtus Jlavus ; vertice stria fulvâ ; faciâ ocularï albâ ; rostro nigro. Noir ; jaune en dessous ; bande fauve sur le vert ex ; bandelette oculaire blanche ; bec noir. (P/. 173, fig. 4, sous le nom de Bentaveo. ) DifFérens noms ont été appliqués à cet oiseau. Les Brésiliens l’appellent Pitanga guacu , les Espagnols de la rivière de la Plaça le nomment Bientaveo 3 et les naturels du pays, Poïtingua. Ces deux noms ont rapport aux cris qu’il jette souvent sans s’arrêter, d’une voix forte , claire et élevée. Il se perche au haut des arbres ou sur quelque buisson, où il fait la guerre aux in- sectes ; comme ses congénères , il ne souffre aucun autre oiseau près de son nid ; ses inouve- O L O G 1 E. 847 mens sont lents; il marche de mauvaise grâce, par sauts droits ou obliques , et il fait souvent claquer son bec comme la Chouette effrayée; il s’approche des animaux morts pour s’emparer des débris et des morceaux de chair que laissent les Urubus et les Caracaras. Il se cache au haut des arbres touffus, et l’on a assuré à M. de .Azara, à qui nous devons cerre partie histo- rique, que sa ponce n’est composée que de deux œufs. Le bec de cet oiseau est volumineux, long de plus d’un pouce ; la tête , , épaisse et élargie ; le cou, raccourci; le corps, trapu; le dessus du cou, le dos, les ailes et la queue sont noirs; une bandelette blanche part du bec , passe au-dessus de l’œil et se perd à l’occiput ; la gorge esc de cette couleur ; le bas du devant du ccu , la poi- trine et les parties postérieures sont d’un beau jaune pur; les couvertures supérieures de l’aile , ses pennes et celles de la queue ont leur bord extérieur roussâtre ; une tache orangée ou jaune se trouve sur le milieu de la tête; l’iris esc de cette couleur. On trouve une très-grande analogie entre son plumage et celui du Tyran tictivie ; mais la gros- seur volumineuse de son bec, sa têce plus grande ec son corps plus ramassé , suffisent pour qu’on le distingue aisément de ce dernier. Latham , Index ( Lariius pitangua). Bris s on 3 Omit ho L tom. i. p. 40 1 ( Tyran du Brésil). Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 4. p. 579 (Bentaveo on Neiriri ). pl, cnl. n. 3 1 2 (Tyran du Brésil). L’A~ mérïque méridionale. L. 9 ~. E.. P.. R. 12. * Le Tyran colérique. 6. T. Irritabllïs. T.. Capïtc colloque c&rulescentïbus ; ahdom'ine JJ a - vescente ; dorso virescente ; remigibus rectricibus- que rufis ; rostro pedibusque juscis. Tête ec cou bleuâtres ; abdomen jaunâtre ; dos- verdâtre ; rémiges ec rectrices rousses; bec et pieds bruns. (Pl. 173, fig. 1 , sous le nom de Pie- grièche huppée du Canada. ) De tous les Tyrans, celui-ci est le plus colé- rique et celui dont le cri est le plus désagréable; il annonce toujours sa mauvaise humeur en faisant claquer son fyec. Il arrive au printemps dans les Etats-Unis, se tient principalement dans les provinces méridionales, y reste pendant l’été et les quitte à l’automne pour se rendre sous la- zone torride , ou il passe l’hiver. On le voit très- rarement dans les Etats qui sont au nord de lai Virginie. 843 O R N I T H Gerce espèce cache son nid dans un trou d’arbre; le compose d’herbes grossières, de plumes , de soies de cochon , de poils de chien, parmi lesquels on trouve les peaux que les ser- pens quictenc au printemps. Il semble , comme le remarque l'ornithologiste américain Wilson , que ces peaux soient de toute nécessité pour le nid de cet oiseau , car on n’en a jamais trouvé sans qu’elles en lissent partie. Sa ponte est de quatre œufs d’un jaunâtre terne, couverts de pe- tites lignes de diverses teintes , tellement hues qu’on les croiroit tracées avec une plume. Billion a décrit cet oiseau sous le nom de Moucherolle de Virginie a huppe verte , et c’est un de ceux que l’on chercherait en vain dans la nature, si on le vouloir conformera la figure qu’en a publiée Catesby [pi. 5 a ), et nous croyons que celle qu’en a donnée Buffon est calquée sur la précédente. Sa huppe est trop longue , ses couleurs trop vives et sa taille trop aiongée. C’est le même que le Tyran de la Louisiane de Buffon, mais non pas celui de la même contrée dont parle ce naturaliste à l’article de son Tyran de la Caroline j lequel est un vieux Tyran pipiri. Le Tyran de cet article a le dessus de la tête garni de plumes assez longues , que l’oi- seau relève en forme de huppe lorsqu’il est ir- rité ; ces plumes , le haut du cou en dessus et le dessus du corps , d’un gris-verdâtre ; la gorge et le devant du cou , d’un gris de plomb ; la poi- trine , les parties postérieures et les couvertures intérieures des ailes , d’un jaune clair ; les supé- rieures,, bordées de blanc sale ; leurs pennes et celles de la queue, brunes; les primaires, bor- dées d’une couleur de canelle-jaunâtre ; les se- condaires, de blanc, et les tectrices , de rouge- bai à l’intérieur. La femelle { Muscicapa ludoviciana 3 Lath.) est d’un gris-brun sur le dessus du corps, sans au- cune nuance de vert ; d’un ardoisé clair sur la gorge; jaunâtre sur le ventre ; roux clair sur les grandes pennes des ailes , avec quelques traits blanchâtres sur leurs grandes couvertures , et d’un cendré-brun sur la queue, qui est lavée de roux dans son premier tiers. Latham , Index [Muscicapa crinita). Idem ( Muscicapa ludovi- ciana). Brisson, Ornithol. tom . a.p. 41 \.n. 2.8 [ Gobe-mouche huppé de Virginie ). Buffon, Hist. nat . des Oiseaux , tom. 4. p. 5 G 5 ( Moucherolle de Virginie à huppe verte), pl. enl. n. 569. fig. 1 ( Gobe-mouche huppé de Virginie). V Amérique septentrionale. .. JL. 8. E.. P.. R. 12, O L O G IE. * Le Tyran féroce. 7. T. Ferox. T. Fuscus ; mento, gutture pectoreque cinereis ; abdominejla- vescente ; tectricibus alarum majoribus margine olivaceis ; pedibus nigricarttibus ; rostro jusco. Brun ; menton , gorge et poitrine, cendrés ; abdomen jaunâtre ; grandes couvertures des ailes olivâtres sur les bords ; pieds noirâtres ; bec brun. ( Pl. 175, fig, 1 , sous le nom de Tyran ck Cayenne ) On rencontre ce Tyran à Cayenne de même qu’au Paraguay , car nous croyons que c’est le Suiriri pardo aplomado de M. de Azara. Il a la tête, le dessus du cou et du corps, les couvertures supérieures de la queue , ses pennes et les plumes scapulaires, d’un brun très-foncé ; la gorge, le devant du cou et la poitrine , cendrés ; le ventre , les parties postérieures et les couvertures infé- rieures des ailes, d’une teinte de soufre très- claire; les plumes du sommet de la tête, d’une couleur de citron et jaune-aurore , si ce n’est à leur extrémité; les jambes , d’un brun-olivâtre; les rémiges , pareilles au dos, bordées en dedans d'un blanc - jaunâtre , ec de brun-olivâtre en dehors ; les plus proches du dos , blanchâtres à l’extérieur. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que le brun des parties supérieures est moins foncé. Sonnini, dans la traduction de l’ouvrage de M. de Azara , rapproche du précédent , comme variétés , le Suiriri pardo amarillo major et le Suiriri pardo y roxo du naturaliste espagnol; mais ce savant n’admet point ces variétés. Chez le premier, les pennes des ailes et de la queue sont noirâtres, avec une bordure blanche à la première de ces pennes et aux deux inter- médiaires de la queue; routes les parties supé- rieures, d’un brun teinté de verdâtre, un peu plus foncé sur la têce; les grandes couvertures supérieures des parties inférieures de l’aile , avec un peu de blanc à leur extérieur; les jambes, brunes; toutes les parties inférieures , d’un jaune foible ; le bec et les pieds , noirâtres. Longueur totale, sept pouces et demi. Ce Tyran , l’un des oiseaux les moins rares au Paraguay, vit seul ou par paire, se tient à la lisière des bois et dans les grands huiliers , sur des petites branches sèches , d’où il fait la chasse aux insectes qui passent dans les environs. Le second est rare au Paraguay, et l’on a dit à M. de Azara qu’un petit avoit été pris dans un trou de palmier, où il y avoit aussi deux œufs blanchâtres tachetés de violet; mais qu’il n’y avoit aucune apparence de nid. Il a sept pouces trais ORNITHOLOGIE. 849 trois quarts de longueur totale. La tête, brune; 1 le dessus du cou et du corps, d’un brun teinté de verdâtre ; les pennes des ailes, noirâtres, bordées de roùssâtre à l’extérieur et de blanc sale en dedans ; la gorge et le devant du cou , d’un blanc nuancé d’une couleur de plomb ; les parties postérieures et les couvertures inférieures des ailes, d’un jaune foncé ou rougeâtre; le bec et les pieds , noirs. Latham 3 Index ( Muscicapa ferox). Brisson 3 Ornithol. tom. z. p. 398 . n. 11 ( Tyran de Cayenne). Bujfon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. q.p. 5 8 1. L’ Amérique méridionale. L. 7. E.. P.. R. 12. *Le Tyran intrépide ou Pipiri. 8. T. Intre- pidus. T. Cinereus 3 subtùs albus • vertice nigri- cante 3 stria longitudinali flavâ ; rostro pedibasque nigris. Cendré; blanc en dessous; vertex noirâtre avec une raie longitudinale jaune ; bec et pieds noirs. Ce Tyran 3 que les Américains appellent King- bird (oiseau roi), soit parce que sa tête paroît couronnée de jaune lorsqu’il redresse les longues plumes qui la couvrent , soit parce qu’il domine en maître dans le canton qu’il habite, arrive au centre des Etats-Unis dans le mois d’avril , par petites troupes de quinze à vingt, et étend sa course jusqu’au Canada. Ces oiseaux sont vifs, gais , babillards quand ils ont de la nour- riture en abondance , mais tristes , inquiets et silencieux lorqu’ils se la procurent difficile- ment ; ils éprouvent souvent cette disette à leur arrivée ; mais dès que les insectes ailés, leur nourriture favorite, s’offrent de tous côtés pour satisfaire leur appétit, toute société cesse entr’eux, chaque paire s’isole dans l’arrondissement dont elle a fait choix, et n’y souffre plus d’autre oiseau de son espèce. Les jardins, les vergers , les bos- quets voisins , les habitations rurales sont leur domicile de préférence ; une branche morte ou dépouillée de sa verdure est l’endroit où le mâle fait sa résidence pendant le jour. Il préfère la cime d’un arbre élevé , afin d’avoir toujours l’oeil sur ce qui se passe autour de lui ; doué d’un cou- rage audacieux, rien ne lui en impose, rien ne peut l’intimider s’il a sa famille à défendre. Il ose menacer l’homme par ses cris, dès que sa présence lui porte ombrage; il ose même l’at- taquer s’il veut lui enlever ses petits. Il a un tel attachement pour eux qu’il ne balancepas à com- battre les corneilles et tout oiseau de proie quel- conque, s’ils s’arrêtent près de son nid, si même il les rencontre à quelque distance de son domi- cile; aussitôt qu’il les aperçoit, il vole à leur rencontre , les poursuit avec une audace et une intrépidité étonnantes dans un si petit oiseau, et leur livre un combat digne d’être cité. Ce Tyran déploie alors l’art de voler dans toutes ses com- binaisons; si son adversaire évite sa fureur et l’impétuosité de son attaque, par un vol sinueux ou à ras de terre, le Pipiri } toujours maître du sien, en change la direction et profite de la flexi- bilité de ses mouvemens pour le frapper aux yeux. Si, au contraire ,son antagoniste cherche au haut des airs un abri contre ses coups, il le pince sous les ailes , le harcèle de toute manière , et le fi- tigue par une lutte si violente qu’il le force d’a- bandonner le champ de bataille et de s’enfuir au loin. Dès que son ennemi a disparu , le vainqueur revient à son nid et annonce à sa compagne , par une trépidation d’ailes , son triomphe et sa joie. La saison des amours est la seule où ces grands oiseaux peuvent lui en imposer, car dès qu’il n’a plus de famille à défendre , il est presqu’aussi timide que les plus petits volatiles. Malheureu- sement le Pipiri 3 qui, en éloignant des basses- cours les oiseaux de proie, devient le protecteur de la volaille, fait une guerre à outrance aux in- sectes précieux dont le travail et la prévoyance contribuent aux richesses de l’agriculteur. Cette espèce fait son nid sur les arbres de moyenne hauteur, et compose l’extérieur de branches sèches , de petites racines , et en tapisse l’intérieur de laine et de bourre. Sa ponte est de trois ou quatre oeufs blanchâtres , mouchetés de brun , de pourpre foncé et rayés de noir vers le gros bout. Les petits naissent couverts d’un duvet grisâtre. C’est à tort que des auteurs ont donné pour variété de cet oiseau le Tyran de Saint-Domingue ou le Titiri de Buffon ; celui-ci est une espèce distincte. Les plumes du sommet de la tête sont aîongées et laissent voir, lorsque l’oiseau les relève , une belle couleur orangée, qui , lorsqu’elles sont couchées , est totalement cachée par le noir qui les termine ; le reste de la tête , le dessus du cou , le dos , le croupion, les couvertures supérieures de la queue et des ailes sont d’un gris-noirâtre ; cette teinte est plus foncée sur les rémiges ex les recttices, qui sont terminées de blanc ; la gorge et toutes les parties postérieures sont d’un gris- blanc. La femelle diffère du mâle en ce qu ■elle est brunâtre sur les parties supérieures, et que la couleur orangée de la tête est plus pâle et ne PPPPP 85o O R N I T H forme qu’une petite raie. Le jeune , avant sa pre- mière mue , n’a point de jaune sur la tête, et la couleur des parties supérieures est d’une nuance plus claire. L’oiseau décrit par BufFon , sous le nom de Tyran de la Louisiane 3 est bien, comme il le dit, un individu de cette espèce, mais dans un âge avancé. Latham 3 Index ( Lanius tyrannus 3 var. B et var. C et Carolinus). Catesby 3 Carol. i. p. 55. pi. 5 5 ( Tyratit of Carolina). BuQon 3 Hist. nat. tom. 4 .p. 577 ( Tyran de la Caroline), pl. enl. 72. 676 ( Gobe-mouche de la Caroline). V Amérique septentrionale. L. 7 i. E.. P.. R. 12. * Le Tyran magnanime ou Tictivie. 9. T. Magnanimus. T. Fuscus 3 subt'us Jiavus ; capite nigricante ; fasciâ ambiente albidâj pedibus rostro- que nigris. Brun; jaune en dessous; tête noirâtre, en- tourée d’une bandelette blanchâtre ; pieds et bec noirs. On retrouve dans ce Tyran le même courage, la même intrépidité pour défendre ses petits que dans le précédent. Sonniui cite un trait de sa hardiesse dans un cas pareil. « J’avois tiré, dit-il, un jeune dans un abatis, et mon coup ne l’ayant atteint que d’un seul grain de plomb, il voloit encore foiblement ; mon nègre, qui couroir pour le saisir, lut accueilli par un oiseau de la même espèce, vraisemblablement le père ou la mère; il se jetoit sur la tête du noir avec fureur et opi niâtreté , le becquetoit de toute sa force et ne l’abandonna qu’à mon approche. » Le mâle et la femelle 11e se quittent guère et se tiennent à la Guyane dans les abatis et dans les savanes ; les arbres élevés et peu branchus sont ceux où ils se perchent le plus souvent ; c’est de là où ils s’élancent quelquefois sur les insectes qui volent dans les environs, mais ils pour- chassent plus souvent ceux qui se cachent dans les feuilles , et particulièrement les chenilles. Les habitans de Cayenne. appellent cet oiseau Tictivie 3 mot qu’il prononce d’une voix criarde et aiguë, en traînant sur la dernière syllabe. O11 le rencontre aussi , mais rarement , à Porto- Rico et à Saint-Domingue, de même qu’au Brésil et au Paraguay , si c’est réellement le Gneiguei de M. de Azara , nom que ce natura- liste a tiré de son cri aigre, haut et précipité. Les longues plumes du dessus de la tête sont noires sur leur bord et à leur extrémité , et d’un bel orangé dans leur milieu: deux bandelettes. OLOGIE. l’une blanche et l’autre noire, s’étendent sur les côtés de la tête, la première au dessus et l’autre au-dessous de l’œil ; la gorge est d’un gris blanc à son origine et ensuite d’un beau jaune-citron qui domine sur toutes les parties postérieures; les pennes des ailes et de la queue ont leur milieu brun , leur bord extérieur rougeâtre et l’intérieur gris ; le dessus du cou et du corps est brun. Le Gneignei diffère du précédent par une taille plus longue , par un bec plus large, et il n’a point de bordure rougeâtre aux ailes ; une nuance verte est mêlée à la couleur des parties supé- rieures ; l’iris esc d’un rouge-bai , et la bouche d’un blanc luisant. Latham 3 Index [I.anius sul- phuratus et Corvusjlavigaster). Brisson, Ornith. tom. 2. pag. 17 6 ( Pie-grièche jaune de Cayenne). Bujfon3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 312 ( Bécarde à ventre jaune), pl. en!, n. 296 [Pie- grièche jaune de Cayenne). Idem [Garlu ou Geai à ventre jaune de Cayenne). L’ Amérique méridionale. L. 8 E.. P.. R. 12. *Le Tyran matinal ou Titiri. 10. T. Ma- tutinus. T. Supra griseus ; verticis pennis auran- tïis 3 apice cinereis ; pectore cinerascente-albo ; abdomine sordide albo ; rostro pedibusque nigris. Gris en dessus ; plumes du sommet de la tête orangées et terminées de cendré ; poitrine d’un gris-blanc; abdomen d’un blanc sale; bec et pieds noirs. De tous les oiseaux de Saint-Domingue , ce- lui-ci est le plus matinal ; il fait entendre sa voix à la pointe du jour; c’est aussi le dernier en- dormi, car il crie encore lorsque la nuit est pres- que close ; c’est de ce cri que BufFon a tiré le nom de Titiri-, d’autres ont cru entendre qu’ii prononçoit pipiri ; de là est venue la confusion qui règne dans le rapprochement qu’on a fait de cet oiseau avec le Tyran pipiri de l’Amérique septentrionale, qui jette un cri pareil, entendu différemment ; enfin on l’appelle encore Gui- guiry 3 d’après le même cri autrement entendu. On distingue à Saint-Domingue deux races dans cette espèce ; l’une y est connue sous la dénomination de Pipiri à tête noire ou Pipiri gros bec 3 et l’autre sous celle de Pipiri à tète jaune ou Pipiri de passage : celui-ci est plus petit et moins fort que l’autre. On a remarqué des disparités dans leur naturel ; les grands se tien- nent par paires dans les lieux écartés et sont plus sauvages que les petits, qui , plus doux , s’appro- chent des habitations et se réunissent en assez grandes troupes pendanc le mois d’août. Ils cher- O R N I T H client alors les cantons où se trouvent certaines baies qui attirent les scarabées et les insectes, dont ils font leur principale nourriture. Quoi- qu’on appelle ces Tyrans , oiseaux de passage 3 ils ne quittent pas l’île de Saint-Domingue , puis- qu’on les y voit dans toutes les saisons ; mais , pendant l’année, ils parcourent divers cantons, où ils trouvent une plus grande abondance d’ali - mens. Les Pipiris sont d’un naturel gai et babillard ; ils s’agacent réciproquement, s’élèvent dans les airs , les uns après les autres , de la cime des ar- bres , où ils se tiennent pendant toute la journée. Ils chassent ordinairement depuis le lever du so- leil jusqu’à dix heures, se reposent ensuite, et recommencent à chasser deux heures avant la nuit. De même que les Tyrans pipiris , ceux-ci sont des oiseaux utiles , puisqu’ils contribuent à la sûreté de la volaille, en faisant une guerre continuelle aux oiseaux de proie ; ils les atta- quent avec courage , et les combattent avec une telle opiniâtreté, qu’ils les forcent à s’éloigner des habitations. Cette espèce n’a point de saison marquée pour couver ; des individus nichent à l’automne , et même à l’époque qui répond à notre hiver ; d’au- tres au printemps ; mais tous se reposent au mi- lieu de l’été. Ils placent leur nid à la bifurcation des branches d’un arbre élevé, et le composent de petits rameaux secs, de racines et d herbes fines. Leur ponte est de trois ou quatre œufs blancs, tachetés longitudinalement de brun et de roux vers ie gros bout. Les petits éclosent couverts d’un duvet gris, auquel succède une livrée dont les teintes sont plus ternes que celles des adultes, et ils n’ont alors aucun vestige de la couleur jaune ou oran- gée qui est sur la tête de ceux-ci , dont le dessus du cou et du corps est gris ; les plumes du sinci- put sont d’une couleur orangée chez les mâles, jaune chez les femelles, si ce n’est à leur extré- mité, qui est de la couleur du dos •, les couver- tures supérieures des ailes, leurs pennes et celles de la queue ont une bordure blanche en dehors, noirâtre en dedans ; les parties inférieures sont d’un blanc sale, qui prend une nuance cendrée sur la poitrine. Latham , Index [Lanius tyrannus , var. A). Basson, Ornith. tom. 1. p. 394. n. 19 ( Tyran de Saint-Domingue). Buffon , Ihst. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 57a ( Tiriri ou Pipiri). pl. eni. n. 5 37 [Tyran). L’Amérique septentrio- nale. O L O G I E. 85 1 **Le Tyran mélancolique. 1 1. T. Melan- cholicus. T. Verticis pmnis elongatis , décomposais , Jlavis aut ruhris 3 apice carulescentibus ■ gutture juguloque fuscis 3 Jlavo viridique mixtis ; corpore suhtîis saturnie jiavo ; suprà nigricante-fusco ; rec- tricibus extimis longissimis ; rostro pedibusque ai- gris ; cauda forficatâ. Plumes du verte x alongées , décomposées , jaunes ou rouges, et bleuâtres à leur pointe 3 gorge et devant du cou d’un brun mêlé de jaune et de vert 3 dessous du corps d’un jaune foncé 3 dessus d’un brun-noirâtre ; rectrices extérieures très-longues ; bec et pieds noirs ; queue four- chue. Les Guaranis appellent cet oiseau Suiriri guau , pour le distinguer du Suiriri proprement dit , ce qui veut dire Grand Suiriri. Ce nom ex- prime leur cri. M. de Azara, à qui nous devons la connoissance de ce Tyran , ignore s’il se trouve à la rivière de la Plata ; mais ce naturaliste sait qu’il arrive au Paraguay au mois de décembre , et qu’il en part à la fin du printemps, c’est-à-dire, au mois de novembre. Il ne se tient jamais à terre, où ses jambes trop courtes l’empêchent de marcher et de sauter. On le voit assez long-temps tranquille à une hauteur moyenne sur les arbres et les buissons, d’où il s’élance sur les insectes qui passent , jusqu’à trois pieds de distance, et les rapporte à sa place pour les manger. On l’aper- çoit aussi quelquefois , vers le soir, voler long- temps au-dessus des rivières et des plaines, et attraper les insectes à la manière des Hirondelles. Ces Tyrans sont des oiseaux solitaires, ni farou- ches ni rusés, ec d’un naturel qui paroît mélan- colique. Ils entrenr souvent dans les lieux habi- tés et nichent dans les jardins, à la cime des arbres , des orangers. Si un chien ou un chat , ou un oiseau, quel qu’il soit, s’approche de leurs petits , ils l’attaquent avec acharnement ; souvent même ils se jettent sur les animaux sans cause apparente. Leur nid est à découvert , et composé de petits rameaux à l’extérieur ec de paille très- menue à l’intérieur, le tout en petite quantité. Ce nid n’a pas de profondeur; il est assez plat, et si peu ample , qu’il peut à peine contenir trois ou quatre petits, qui ressemblent à leurs père et mère dès qu’ils sont couverts de plumes. Les œufs sont blancs, avec une sorte de couronne rougeâtre, et comme épineuse vers le gros bout. Sonnini a cru rencontrer dans cet oiseau le Moucherolle de Virginie à huppe verte ( le Tyran colérique) , décrit ci-dessus ; mais ces deux mus- Ppppp a L. 8 j. E.. P.. R. iz. 85î O R N [ T H civores différent trop dans leurs habitudes et leurs couleurs , pour les réunir. Les plumes du haut de la tête sont étroites, décomposées, longues de cinq à six lignes, un peu hérissées , d’une couleur de safran dans quel- ques individus et rouges dans d’autres 3 mais ces couleurs ne s’aperçoivent que lorsque les plumes sont écartées , parce que leur extrémité est d’une couleur de plomb 3 le reste de la tête et ie des- sus du cou sont de cette teinte, qui est plus claire au menton , et plus sombre depuis le bec jusqu’à l’oreille 3 la gorge et le devant du cou sont d’un brun mêlé de jaune et de vert •, les par- ties postérieures et les couvertures inférieures des ailes, d’un jaune foncé ; le dos , le croupion et les grandes couvertures des ailes ont un liséré blanchâtre sur un fond d’un brun-noirâtre, lavé tle vert et de jaune 3 les autres couvertures et les pennes sont d’un bruu pur, qui prend un toa noi- râtre sur la queue, dont le bout est d’un blanc sale 3 les plumes des côtés de la tête se dirigent en en haut 3 la queue est fourchue, et sa penne la plus extérieure de chaque côté a neuf lignes de plus que les autres. Cette conformation de la queue et la brièveté des pieds rapprochent cet oiseau des Hirondelles; mais son bec, beaucoup plus large qu’épais, avec un crochet à sa pointe et de longs poils à sa base, le place parmi les Tyrans j dont il a tout le naturel. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. 2. p. 15 1. n. 138. ie édit, du nouv. Diction, d' Hist. natur. tom, 35 .p. 48. V Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * * Le Tyran querelleur, i 2. T. Rixosus. T. Diluté fuscus 3 subtus Jlavus 3 verticis pennis coc- cineis 3 apice juscis ; rostro pedtbusque ni gris. Brun clair; dessous jaune 3 plumes du vertex écarlates, et brunes à leur pointe; bec et pieds noirs. Suiriri est le nom que l’on donne particulière- ment à ce Tyran 3 parce que son cri exprime ce mot vivement et d un ton aigu. C’est un des oi- seaux les plus communs du Paraguay. Il entre dans les jardins et les cours des habitations, dans les pâturages voisins des bois et des halîiers. On le rencontre par paires , et souvent en petites bandes de six ou huit, sans pour cela former de ' sociétés entr’eux. Ils sont sédentaires , peu farou- ches, vifs, querelleurs, et si hardis, que sans apparence de cause , iis attaquent fréquemment les U rubis , les Caracaras 3 les Aigles même, ies OLOG1E. poursuivent avec acharnement, se cramponnent sur leur dos et les frappent à coups de bec. Leur vol est rapide 3 ils se posent indifféremment sur les toits , sur les arbres secs ou feuillés , tantôt haut, tantôt bas. Leur bec n’a presque point de crochet ni de poils à sa base 3 leurs jambes et leurs pieds sont plus longs que dans les autres espèces 3 aussi leur démarche est vive, aisée et agile. Ils ne pénètrent point dans l’intérieur des grands bois, et ils 11e se perchent sur les arbres touffus que pour dormir ; mais ils diffèrent des autres Tyrans en ce que leur chasse aux insectes ne se fait point au vol 3 ils courent dessus avec beaucoup de légèreté, sans déployer les ailes 3 aussi fréquentent-ils de préférence les cours, ies parterres et les prairies fauchées, où ils peuvent courir plus facilement après les mouches. S’il s’y trouve des animaux puissans, ils se placent de- vant eux , les regardent , les accompagnent, et saisissent les insectes, qu’ils font iever de terre. Quand ils sont fatigués de ce manège, et qu’ils sont rassasiés , ils se posent sur leur dos et se lais- sent conduire, sans chercher à manger les poux dont ces animaux sont ordinairement dévorés. On dit qu’ils cachent soigneusement leur nid , et que leur ponte est de deux oeufs d’un blanc-rou- geâtre. Sur la longueur de la tête du Suiriri 3 on re- marque un enfoncement que recouvrent les plu- mes un peu longues de ses côtés 3 celles de son sommet sont décomposées et fort écartées , et celles des oreilles assez longues et se dirigeant en haut 3 la gorge et la moitié du corps , en devant, sont de couleur de paille 3 les autres parties infé- rieures , jaunes 3 les supérieures , d’un brun clair 3 les plumes du sommet de la tête, brunes à leur extrémité , et d’un rouge-écarlate dans le reste ; l’iris est foiblement rougeâtre. De A\ara , Apun- tamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la Plata3 tom. 2. p. 148. n. 137. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 3 5. p. 85. V Amérique occidentale. L. 7 T E.. P.. R. 1 2. * Le Tyran roux. 13. T. Rufus. T. Cinereus ; uropygio 3 caudâ et corpore subtàs rufis ,■ rostro pedtbusque juscis. Cendré ; croupion , queue et dessous du corps roux ; bec et pieds bruns. Cet oiseau a été apporté du Brésil par M. De- laîande fils, qui l’a déposé au Muséum d’histoire naturelle. La tête, la gorge et le cou sont d’un cendré- bleuâtre 3 toutes Ls parties postérieures. O R N I T 1 1 O L O GIE. 853 rousses ; toutes les pennes latérales de la queue, de cette couleur ; les deux intermédiaires ec tou- tes les parties supérieures d’un brun-verdâtre. Nous croyons qu’on peut rapprocher de ce Tyran j le Gobe-mouche roux que Brisson a dé- crit dans le Supplément de son Ornithologie, et publié la figure sur la pl. 9. n. 3. Si ce n’esr pas une variété d’âge ou de sexe , on peut le regarder comme d’une race très-voisine. Il a la tête, le dessus et les côtés du cou d’un cendré foncé ; la gorge ec le devant du cou, cou- verts de plumes blanchâtres sur les côtés et cen- drées dans leur milieu : le dos ec les scapulaires , d’un roux rembruni ; le croupion , les couver- tures du dessus de la queue et la poitrine, d’un roux brillant ; les autres parties intérieures, d’un roux plus clair ; les couvertures supérieures des ailes, pareilles au dos ; leurs pennes, brunes et bordées de roux ; celles de la queue, pareilles à la poitrine ; le dessus du bec, noirâtre, le des- sous , gris ; les pieds d’un gris-brun. On le trouve à Cayenne. L'innée, édit, x 3 ( Muscicapa dnerea ). Brisson, Ornith. Suppl, p. 51. pl. y.fig. 3 . 2 e édit, du nouv. Diction. d’IIist. nat. tom. 3 5 . p* 87. V Amérique méridionale. L. 8 E.. P.. R. 12. Le Tyran des savanes ou Savana. 14. T. Savana. T. Corporesuprà nigro, subtus albo; caudà longissimâ , forficatâ j rostro pedibusque nigris. Dessus du corps noir; dessous blanc; queue très-longue, fourchue; bec et pieds noirs. Pl. Le nom de Savana que Montbelliard a im- posé à cet oiseau , vient de ce qu’il se tient tou- jours dans les savanes noyées ; ce nom lui con- vient mieux que celui de Veuve , sous lequel il est connu à Cayenne. Quoique Lmnæus, Brisson , Pennant et d’au- tres ornithologistes placent ce Tyran au nombre des oiseaux du Canada, nous sommes certains qu’il ne s’y trouve pas. Il se perche sur les arbres aquatiques , d’où il descend à tout moment sut les mottes de terre ou touffes d’herbes qui sur- nagent, portant sa longue queue comme la La- vandière. Les deux pennes caudales les plus extérieures ont neuf pouces et dépassent de beaucoup les autres, qui vont toutes en diminuant de lon- gueur jusqu’aux deux intermédiaires, qui n’ont qu’un pouce neuf lignes ; ce qui rend la queue très-fourchue ; ces pennes sont noires et les laté- rales ont leur bord extérieur blanc dans près de leur moitié. La première couleur couvre aussi le dessus de la tête et les côtés de la nuque ; mais les plumesdu sommer, plus longuesque les autres, ne présentent cette teinte qu’à leur extrémité, et sont jaunes dans le reste; le dessus du corps et du cou est d’un gris-ardoisé ; les ailes sont d’une nuance plus foncée ; le croupion est noirâtre et le dessous du corps blanc. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle n’a point de jaune sur la tête. Les jeunes ont cette partie grise, ainsi que le dessus du corps ; ils se distinguent des adultes en ce qu’ils portent une queue beaucoup plus courte et une taille inférieure. Lathain , Index {.Muscicapa tyrannus) . B/isson , Ornithol. tom. 2. p. 395. n. zo. Buffon, pl. enl. n. 571 . fig. 2 ( Tyran à queue fourchue). Bujfon , Hist. natnr,- des Oiseaux , tom. 4 . p. 557 [Savana). L. 10. E.. P.. R. 12. **Le Tyran solitaire. 15. T. Solitarius. T. Verticis pennis intus Jlavis , ektus nigric antibus ; loris , circum oculos auriisque nigris ; corpore sub~ tus nigricante longitudinalicer maculato ; ventre albo ; dorso albido et jusco maculato; caudà ni - gricante , albido -marginal à ; rostro nigro ; pedi - bus plumbeis. Plumes du vertex jaunes à l’extérieur, noires dans le reste ; dessous du corps tacheté longitu- dinalement de noirâtre; ventre blanc ; dos ta- cheté de blanchâtre et de brun ; queue noi- râtre , bordée de blanchâtre ; bec noir ; pieds- plombés. « . Selon M. de Azara , qui appelle cet oiseau: Suiriri chorreado todo , il est de passage au Para- guay , et ne s’y trouve qu’au printemps et en été, époque où il est assez commun. D’un naturel so- litaire , il se tient toujours dans les bois ou sur leurs bords, perché au plus haut des arbres , afin d’épier les insectes. Il reste long-temps en repos, sans montrer d’inquiétude ; on ne peut exprimer son cri , mais lorsqu’on le tient à- la main , il en jette un fort aigu. Les plumes du sommet de la tête ont un jaune pur â 'l’intérieur ec du noirâtre à l’extrémité ; une- ban Je noire, qui part des narines , couvre l’œil et l’oreille ; au-dessus d’eile il y en a une autre, marbrée de blanc ec de noirâtre, et qui s’étend depuis la base du bec jusque sur les côtés de l’oc- ciput ; des coins de la bouche naîc un trait blanc,, sous lequel ii y en a un autre noirâtre ; les plumes* des parties inférieures sont sur leur milieu de la dernière teinte, qui s’étend en longueur, avec une bordure blanche sur la gorge , ec d’un jaune-' 854 O 11 N I T clair sur le cou et la poitrine ; le ventre est blanc ; le derrière de la tête et le dos ont de longues taches brunes et blanchâtres ; les petites couvertures supérieures des ailes sont noirâtres et frangées de roux ; les grandes des parties inter- nes de i’aile également noirâtres, avec un liséré blanc; les pennes et les plumes du croupion, brunes et bordées de rougeâtre ; les pennes de la queue , rouges et noirâtres , et les plus extérieu- res de chaque côté frangées de blanchâtre. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hisc. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. z. p. 145. n. 1 96. ze édit, du nouv.Dict. d’Hist. natur. tom. 3. p. 8 8. V Amérique méridionale. L, 8 E.. P.. R. n. * * Le Tyran suirïri. i 6. T. Albicollis. T. Pennis verticis nigricantihus 3 intùs flavis ; strigâ alhâ à medio oculi ai occiputum ; corpore supra nigricante-viridi 3 subtus J.avo 3 nigrïcante trans- ver s\m maculato , rostro pedibusque nigricantihus. Plumes du vertex noirâtres et jaunes à l’inté- rieur ; bande blanche depuis le milieu de l’œil jusqu’à l’occiput; dessus du corps vert-noirâtre; dessous jaune et rayé de noirâtre en travers ; bec et pieds noirâtres. M. de Azara , qui a décrit ce Tyran du Pa- raguay sous le nom de Suiriri chorreado sin roxo3 n’a vu qu’un seul individu. Un trait blanchâtre part du dessus de l’œil , vers le milieu , et se pro- longe , en s’élargissant , sur les côtés de l’oc- ciput; les coins de la bouche, la gorge et une partie du devant du cou sont de la même cou- leur; la mandibule inférieure a un trait noir au- dessous d’elle ; le reste de la tête est noirâtre, avec du jaune lavé à l’intérieur des plumes de son sommet ; le dessus du cou , le dos et le croupion sont d’un vert-noirâtre ; la queue, les pennes et les couvertures alaires, noirâtres et bordées de blanchâtre sur les parties intérieures de 1 aile; la moitié inférieure du cou, en devant, et la poitrine portent des plumes d’un brun foncé dans le milieu et d’un blanc sale sur les bords; le ventre et les couvertures inférieures des ades sont d’un jaune un peu vif, avec quelques raies transversales noirâtres ; une grande tache blanche se fait remarquer sur le côté inférieur des pennes. De A-qara 3 Apuntamientos para la Hïst. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. z.p. 1 23. n. 1 86. ze édit, du nouv. Diçt. d’Hist. natur. tom. 3 5 . p. 89. V Amérique méridionale. JL* 6 4» E.. P.. R. il. OLOGÏE. ^ , t ** Le Tyran violent. 17. T. Violentus. T. Pennis verticis nigris 3 intàs j, lavis ; corpore suprà ctarulescente-cinereo 3 subtus albo 3 remigibus 3 rec- tricibus 3 rostro pedibusque nigris ; caudâ elongatâ 3 jurcatâ. Plumes du vertex noires et jaunes à l’intérieur ; dessus du corps d’un cendré-bieuâtre ; dessous blanc; rémiges, rectrices , bec et pieds, noirs ; queue longue , fourchue. Yelapa (oiseau de ciseaux) est le nom que les Guaranis du Paraguay donnent à cet oiseau. Il a le naturel querelleur des Tyrans , surtout à l’é- poque de ses amours ; c’est alors qu’il attaque avec le plus de violence les autres oiseaux poul- ies éloigner de son nid. Il se pose en des lieux élevés er découverts pour faire la chasse aux insectes , qu’il poursuit aussi au-dessus des eaux et des plaines, à la manière des hirondelles. Son cri a paru à M. de Azara n’être qu’un claque- ment de bec. Son nid, que ce naturalise a trouvé sur un buisson sec, étoic isolé, extrêmement petit, si large et si profond que l’on n’auroit jamais cru , dit-il , qu’il lue l’ouvrage d’un petit oiseau. Il étoit travaillé avec de la terre et garni en dedans de petites racines et d’un duvet coton- neux. Le seul œuf qu’il y a trouvé, avec des petits , étoit blanc , tacheté de brun et de roux. Selon Noseda, cité par M. de Azara, YYetapa niche sur les orangers et les buissons, fait un nid petit, composé de feuilles et de débris d’é- corce, erses œufs sont très-blancs; ce qui laisse du doute sur la réalité du véritable nid de cet oiseau. Ces Tyrans volent avec beaucoup d’aisance et aiment la compagnie de leurs semblables; car, à l’époque de leur départ du Paraguay , 011 les voit réunis en troupes de cent et deux cents indi- vidus, dont quelques-uns se tiennent perchés à la cime d’un arbre rrès-élevé er touffu, tandis que les autres volent en tourbillon confus, se jetant sur les insectes et s’exerçant à cette chasse ; ils se posent ensuite sur l’arbre, d’où ceux qui y étoient placés partent , pour que la bande tour- noyante soit toujours nombreuse. A leur retour, au printemps, on les voit deux à deux, et quel- quefois en petites troupes qui ne tardent pas à se diviser par paires. Ce Tyran a la tête arrondie à son sommet et revêtue de plumes serrées, jaunes à l’intérieur et . noires à leur ex rémité ; le dessus du cou et du corps, d’un cendré-bieuâtre; les ailes, brunes; toutes les parties inférieures, blanches; les pennes des ailes et de la queue , noires. Cet oiseau a de O R N I T H 0 L O G l E. grands rapports avec le Tyran Savana; mais il en diffère par une taille plus courte et plusieurs de ses habitudes; cependant, nous croyons qu’on pourroit le regarder comme une race distincte, mais très- voisine du Savana . De A^ara , Apun- tamïcntos para la tint. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata , tom. i. pag, i 50. n. 190. ie édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 35 . p. 89. V Amérique me/idionale. X. 10 4. E.. F.. R. 12. * Le Tyran vorace. 18. T. Vorax. T. Griseus 3 subtus dilutius ; pennis verticis aurantiis 3 apice cinereis ; pedibus nigris ; rostro latissimo ; remige prima apice valdè emarginatâ. Gris ; plus clair en dessous ; plumes du vertex orangées cendrées à la pointe ; pieds noirs; bec très-large; première rémige très-échancrée à sa pointe. Ce Tyran 3 que l’on trouve à la Martinique , est généralement gris, à l’exception des plumes du sommet de la tête qui sont d’un jaune-orangé , si ce n’est à leur pointe, qui est du même gris rembruni qui couvre les ailes et la queue ; cette couleur grise est claire à l’intérieur des pennes secondaires et blanchit sur toutes les parties infé- rieures; le bec est au moins trois fois plus large que haut, long d’un pouce et garni à sa base de soies qui couvrent les narines. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 5 . p. 90. La Martinique. L. 8. E.. P.. R. 12. ** Le Pepoaza proprement dit. i. T. Pe- poaya. T. Gutture , collo anteriori corporeque subtus albis ; corpore supra 3 pectore superiore 3 tectricibus alarum minoribus cinereis ; remigibus primoribus albo basi maculatis ; rectricibus extimis albo extîis marginatis 3 rostro pedibusque nigris. Gorge, haut du cou en devant et dessous du corps, blancs; dessus du corps, haut de la poi- trine et petites tectrices des ailes, cendrés; les grandes rémiges marquées de blanc à leur base ; rectrices extérieures bordées de cette couleur; bec et pieds noirs. Cette espèce et les suivantes ont été mises à la suite des Tyrans 3 parce qu’elles présentent plus de rapports avec ceux-ci qu’avec tout autre oiseau ; cependant , comme nous ne les avons pas vues en nature, nous ne garantissons pas qu’elles soient à la place qui leur convient. Les Pepoa^as ont la troisième penne de l’aile la plus longue de toutes , et les deux premières échancrées sur le plus grand côté ; ses couver- 855 tures inférieures longues et nombreuses ; la queue, composée de douze pennes égales, dont les tiges sont inclinées en dehors et dont les barbes extérieures se prolongent à mesure qu’elles ap- prochent de l’extrémité ; le bec est plus large qu’épais , droit , fort, légèrement crochu à sa pointe, un peu rende et garni cîe grandes mous- taches. Noos devons la description de cet oiseau à M. de Azara; celui de cet article est le plus commun de toute la famille; néanmoins il est rare jusqu’à la rivière de la Plara. Il est solitaire, et ce n’est qu’à l’époque des amours que le mâle et la femelle vont de compagnie à quelque distance l’un de l’autre. Un trait blanc part des narines et se termine au-dessus de l’angle extérieur de l’œil ; un autre , noirâtre , prend naissance aux coins de la bouche et traverse l’œil; au-dessous, un troisième finit à l’oreille et se partage sous l’angle antérieur de l’œil, embrassant, entre ses deux branches, une petite tache noirâtre; enfin, une quatrième ligne de cette dernière couleur descend de chaque côté de la gorge , qui est blanche ainsi qu’une partie du devant du cou; le reste du devant du cou , le1 haut de la poitrine, les petites couvertures des ailes et les parties supérieures du corps sont cen- drés ; le bas de la poitrine et le ventre, blancs ainsi que les neuvième et dixième pennes des ailes , dont les tiges sont noires ; les huit pre- mières ont leur tige brune , avec une tache blanche à leur base, qui a quatre lignes et derme sur la première , ec s’étend progressivement sue' les suivantes , jusqu’à occuper presqu’entière- ment la huitième; les autres sont noires, et les- secondaires , blanches à leur extrémité ; parmi les couvertures supérieures , les unes sont noires,, les autres noirâtres er terminées de cendré, aussi bien que la queue , dont la penne la plus exté- rieure de chaque côté esc bordée de blanc eu dehors. Le mâle et la femelle se ressemblent. De Ayara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tern. 2. p. 166». n. 201. 2e édit, du nouv. Diction. d'Hist. natur ». tom. 3 5 . p. 91. L’ Amérique méridionale, L. 9. E.. P.. R. i2. **Le Pepoaza couronné. 2. T. Coronatus,. T. V crû ce nigro ; fronce genisque albis ; corpore supra fus ces cente-cinereo 3 subtùs albo 3 rostro pe* dibusque nigris. Vertex noir; front , joues et dessous du corps, blancs; dessus d’un cendré rembruni 3 bec e& pieds noirs. 856 O R N ï T II Cette espèce est plus rare au Paraguay que la précédente ; elle a les mêmes formes et les mêmes habitudes ; le bec plus droit et plus pointu ; le front et les côtés de la tête, blancs , avec un trait noirâtre qui part de l'œil et se termine à la nuque; le dessus de la tète, la gorge et les parties postérieures, blanches; les grandes couvertures des parties internes de l’aile, noires et bordées de blanc ; celles des parties externes et les pennes, noitâtres et traversées par une bande blanche qui paroît aussi sous l’aile ; les petites couvertures , le dessus du cou et du corps, d’un cendré rembruni; les couvertures supérieures et les pennes de la queue, noirâtres, , avec du blanc sur leurs barbes extérieures et un périt liséré blanchâtre à leur extrémité. Il n’y a point de différence entre le mâle et la femelle. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay , etc. corn. z. p. 16%. n. z o 2 . ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. toni. 3 5 . p. 92. V Amérique méridionale, L. 8 ±. E.. P.. R. 12. * * Le PepoAZA DOMINICAIN. 3. T. Domini- canus. T. Albus ■ alis 3 caudâ, rostro pedibusque nigris. Blanc ; ailes, queue , bec et pieds , noirs. • On retrouve dans cet oiseau les mêmes formes et les mêmes habitudes que chez les précédé ns; la queue est noire; les six premières pennes des ailes sont brunes à leur pointe, avec une petite tache blanche au-dessus; le reste du plumage pré- sence cette dernière couleur, qui s’obscurcit sur la tête et y forme une espèce de capuchon , com- muniquant au bec et finissant en pointe sur le dos. Le mâle et la femelle sont pareils. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y etc. tom. i.p. 170. n. 203. 2e édit, du nouv. Diction , d' Hist. natur. tom. 35 . p. 92. V Amérique méridionale. L. 7 j. E.. P,. R. 12. Le Pepoaza irupe.ro. 4. T. Irupero. T.Ni- veus ; caud& apice 3 tectriùbus alarum superioribus 3 ranigibus quatuor primoribus 3 rostro pedibusque nigris. Blanc de neige ; pointe de la queue , tec- trices supérieures des ailes , les quatre premières rémiges , bec et pieds, noirs. Irupero est le nom que ies Guaranis donnent à cette espèce, et celui sous lequel ÏVÏ.de Azara l’a décrite. Elle n’est pas rare au Paraguay. La troi- sième des pennes al aires esc la plus longue, et O L O G ï E. les deux premières sont si échancrées , à cinq hgnes de leur extrémité, qu’elles se réduisent presqu’à la tige. Le bec est plus large qu’épais , droir, fort gros , avec un petit crochet à sa pointe et des barbes à sa base. Le plumage esc généra- lement d’un beau blanc , à l’exception des cou- vertures supérieures de la partie externe de l’aile, de ses quatre premières pennes , des quatre sui- vantes et du bouc de la queue qui soin noirs; le mâle ne diffère pas de la femelle. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la P lata 3 tom. i.p. 171. ■n. 204. 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 3 j.g». 92. L’ Amérique méridionale. L. 7 f. E.. P.. R. 12. * * Le Pepoaza a ventre rougeâtre. 5. T. Rufiventris. T. Gutture 3 jugulo corporeque supra plumbeis; subtus rufo ; caudâ nigricante 3 apice rufescente-fuscâ 3 rectricibus extimis albo margi- natis ; rostro pedibusque nigris. Gorge, devant du cou ec dessus du corps, plombés; dessous roux; queue noirâtre, ter- minée de brun-roussâtre ; bec et pieds noirs. O11 le rencontre dans les campagnes nues de Monte-Video; il marche avec agilité et célérité ; fait à terre la chasse aux insectes et a le vol coure et lent. La gorge , le devant du cou et ses côtés sont d’une teinte plombée claire, qui se rem- brunit sur les parties supérieures ; le sommet de la tête est noirâtre; le dessous du corps, rou- geâtre ; les pennes alaires sont de la même teinte en dessous, mais moins foncée en dessus, avec leur extrémité blanchâtre ; leurs couverrures su- périeures , d’un brun plombé et bordées de blan- châtre; la queue est noirâtre et terminée de brun-roussâtre, avec une bordure blanche à l’ex- rérieur de sa première penne. De Aq^ara 3 Apun - tamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay, etc. tom. z. p. 1 72. n. 205. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur, tom. 35. p. 93. L’Amérique méridionale. L. 9 f. E.. P.. R. 12. **Le Pepoaza a tête noire. 6. T. Atrica- pillus. T. Albus ; capite 3 caudâ 3remigibus3 teciri- cibus alarum nigris; pectore c&r aies unie ; rostro cyaneo ; pedibus plumbeis. Tète, queue , rémiges er couvertures des ailes, noires ; poitrine bleuâtre ; bec bleu de ciel ; pieds plombés. Ce Pepoaza porte un bec très-gros , droit et un peu crochu à sa pointe ; 1g tête, la queue, les quinze 0 R N I T H quinze premières pennes de l’aile et leurs cou- vertures supérieures sont d’un très-beau noir; les pennes ont, sur leur coté inférieur, une marque blanche qui s’étend, en s’élargissant, jusqu’aux deux tiers de leur longueur; les autres pennes et le reste du plumage présentent cette dernière couleur, qui prend une nuance plombée sur la poitrine. M. de Azara a trouvé cet oiseau au Pa- raguay et l’a fait connoître sous le nom de Pe- poa-qa capita negra. De A\ara , Apuntamienlos para la Hist . nat. de los Paxaros del Para- guay j etc. tom. i. p. 174. n. 206. 2e édit, du nouv. Dut. d’Hist. nat. tom. 35 .p. 93. L’Amé- rique méridionale. L. 7. E.. P.. R. n. * * * Genre. ÉCHENILLEUR, Campephaga. Muscicapa 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 nigro3 fîavo3 cinereo pictum. Caput rotundatum. Rostrum basi latum 3 subarcuatum 3 acutum ; -mandibula superior apice emarginata 3 incurvata. Nares rotunda 3 capistri pennis tecta. Lingua cartilaginea 3 triangularis : rictus ci- liatus. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ brevissimâ3 remigibus iâ. , 3a. omnium, longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia omr.inb plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ; digiti latérales brèves 3 débités, inter- medius exteriori usque ad medium 3 interiori basi connexus ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Campephaga habitant in Africa meridionali ; insectis 3 pracipue campibus victitant. Corps oblong, peint de noir, de jaune et de cendré. Tête arrondie. Bec large à sa base, un peu arqué, pointu; mandibule supérieure échancrée et courbée à la pointe. Narines rondes et couvertes pat les petites plumes du capistrum. Langue cartilagineuse , triangulaire. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde très-courte; les 2 e. et 3e. rémiges les plus longues de toutes. O LG GIE. 837 Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un derrière ; les latéraux courts et foibles; l’inter- médiaire réuni à l’extérieur jusqu’au milieu, et avec l’intérieur à la base ; pouce posé au bas du tarse, sur le niveau des antérieurs, cerclant le ju- choir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 2 rectrices. Les Echenilleurs se trouvent dans l’Afrique méridionale, vivent d’insectes, et principale- ment de chenilles. t * L’EcHENÎLLEUR FERRUGINEUX. I. C.Ferru - ginea. C. Supra ferrugineo fusca 3 subtus albo fer- rugincoque varia ; rectricibus lateralibus partïm ni - gricantibus , partlm ferrugfineo-rubescentibus; rostro flavicante ; pedibus nigris. Brun-ferrugineux en dessus; dessous varié de blanc et de ferrugineux ; rectrices latérales en partie noirâtres, en partie d’un rougeâtre-ferru- gineux ; bec jaunâtre ; pieds noirs. Sparrman a fait de cet oiseau un Tangara s mais nous le croyons mieux placé dans ce genre. Il l’a trouvé au Cap de Bonne-Espérance. Son plumage est en dessus d’un brun-ferrugineux, et varié en dessous de cette couleur et de blanc ; la queue est noirâtre sur sa moitié, et d’un rou- geâtre-ferrugineux sur les pennes latérales. Sparr- man 3 Mus. Carls.pl. 45 ( Tanagra capensis). 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 1 o. p. 48. L’ Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * L’ÉCHENILLEUR GRIS. 2. C. Cana . C. C am- ies cente-citierea j remigibus primoribus juscescen- tibus ; fronte 3 loris 3 rostro pedibusque nigris. Gris-bleuâtre; premières rémiges brunâtres; front, lorums 3 bec et pieds noirs. Le mâle de cette espèce, qu’a fait connoître M. Levaillant, est d’un gris-bleu ardoisé en dessus et en dessous ; cette teinte est plus foncée sur les parties supérieures que sur les inférieures , ou elle prend une nuance blanchâtre ; les premières pennes des ailes sont brunâtres et finement bor- dées de blanc en dehors; le lorum , le tour du bec et le front sont noirs. La femelle est un peu plus petite que le mâle, n’a point de noir dans son plumage, et la penne la plus extérieure de chaque côté de la queue est bordée de blanc. Le Kinkimanou de Madagascar est indiqué par M. Cuvier comme un individu de cette espèce; nous le croyons fondé , mais il présente quelques différences dans son plumage. Buffon en a publié Qdciqq 858 ORNITHOLOGIE. la figure sur la pl. enl. n. 541, sous le nom de Grand Gobe-mouche cendré de Madagascar. Il a huit pouces et demi de longueur totale ; un cha- peron noirâtre sur la tête, lequel s’arrondit sur le haut du cou et sous le bec ; le dessus du corps , cendré ; le dessous , d’un gris- bleu , plus pâle sur la poitrine et presque blanc sur le bas-ventre ; les pennes des ailes , noirâtres et bordées de cendré ; celles de la queue , noires et terminées de gris, à l’exception des deux intermédiaires qui sonc pareilles au dos et terminées de noirâtre. Kin- kimanou est le nom que cet oiseau porte à Ma- dagascar. Lev aillant } Oiseaux d’ Afrique pl. 1 61 et 163. 2e édit, du nouv . Diction. d'Hist. natur. tom. 10. p. 49. V Afrique méridionale. L. 5. E.. P.. R. 12. * L’ÉCHENILLEUR JAUNE. 3. C. Flava. C. Fer- tice colloque supra oliv aceo-viridibus ; dorso tectri- cihusque alarum viridi- griseis , nigricante fasciatis ,• corpore subths fusco} //avomixto; rectricibus tribus exterioribus jonquillaceo marginatis ; rostro- pe- dibusque fuscis. Vertex et dessus du cou d’un vert-olive ; dos et couvertures des ailes d’un gris-vert et rayés en travers de noirâtre ; dessous du corps d’un brun mêlé de jaune 3 les trois rectrices les plus exté- rieures bordées d’un jaune-jonquille 3 bec et pieds bruns. Le dessus de la tête et du cou est d’un vert- olive nuancé de gris ; cette teinte est plus pro- noncée sur le croupion et tend au vert sur les scapulaires ; le manteau et les couvertures supé- rieures des ailes sont d’un gris-vert rayé transver- salement de noirâtre 3 les plumes de la gorge , tachetées de même sur un fond brun mêlé de jaune; les parties postérieures , pareilles , mais la couleur est plus vive sur la poitrine ; les couver- tures supérieures de l’aile, brunâtres et bordées de jaune-jonquille en dehors et en dedans ; les trois premières pennes de chaque côté de la queue , en partie noires et d’un beau jaune-jon- quille sur leurs bords; les suivantes, d’un brun- olivâtre , et les deux intermédiaires , d’un vert- olive ; toutes celles-ci , bordées de jaune à l’in- térieur. On rapproche de cette espèce le Muscicapa bicolor 3 que Sparrman a fait figurer pl. 4 6 du Mus. Caris. 3 lequel a le bec et les pieds noi- râtres ; le corps , cendré en dessus , de couleur d’ocre en dessous; les pennes de la queue, en partie de cette teinte et en partie cendrées. Sparr- man 3 Mus. Caris, pl. 4 6 ( Muscicapa bicolor ). Levaillant 3 Oiseaux d'Afrique 3 pl. 1 <>4. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 10. pag. 49, L’Afrique méridionale. L. 8. E.. P.. R. 12. * L’ÉCHENILLEUR noir. 4. C. Nigra. C. Nigra nitens ; alis extus oliv aceo-viridibus ; rostro pe - dibusque atris. D’un noir brillant ; ailes d’un vert-olive à l’extérieur ; bec et pieds noirs. Cet oiseau , que M. Levaillant a trouvé en Afrique, est le plus petit de tous \es Échenilleurs ; d’un noir lustré à reflets verts et bleus , avec les ailes d’un vert-olive à l’extérieur. Levaillant 3 Oiseaux d’Afrique } pl. 165. 2e édit, du nouv. Diction. d'Hist. natur. tom. 10. p. 50. L’Afrique- méridionale. L. 7. E.. P.. R. 12. * L’ÉCHENILLEUR OCHRACÉ. 5. C. Ochracea. C. Collo et pectore cincrec ferrugineis; atis caudâque nigro-cœruleis ; pedibus nigris. Cou et poitrine d’un ferrugineux cendré ; ailes et queue d’un bleu-noir; pieds noirs. Cet Echenilleur y dont Sparrman a publié la- figure sous le nom de Muscicapa ochracea 3 a la tête et le dos brunâtres ; les plumes du cou et de- là poitrine , étroites , pointues e- d’un cendré- ferrugineux ; la région des oreilles , couv ;rte d’une touffe de plumes alongées et étroite ; le ventre, de couleur docte; les couvertures , les pennes des ailes et celles de la queue, blanches en dehors, noires en dedans et â leur pointe; les ongles, jaunes. Sparrman3 Mus. Carls.pl. 2 a. Lâtham y Index ( Muscicapa ochracea ). 2e édit, du nouv. Dict.. d’Hist, nat. tom. 10. p. 50. L’ Afrique. L. 8. E.. P.. R. t2. ** * G EN R E. BECARDE, Tityra. Lanius 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 cinereo 3 cinnamomeâ yi“ ridi pictum. Caput rotundatum. Rostrum basi rotundum et glabrum 3 validum 3 crassum3 rectum 3 depressiusculum , supra subtusque convexum 3 mandibula superior ad apicem emargi- nata , subeurvataÿ inferior apice incisa y recurvata, acuminataque. Nares ovat&. Lingua lata 3 brevis 3 apice lacerata : rictus amplus 3 ciliatus. AU remigïbus i‘\ j M. omnium longissimis. O R N I T H Femora extra abdomen posita -, tibia omninb plumosœ. Pedes tetradactyli ; digiri très anteriores , pos- îicus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens j omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Tityra in America meridionali habitant ; victu moribusque Laniis affidés sunt. Corps oblong, peine de cendré, de cannelle et de vert. Tête arrondie. Bec rond et nu à sa base , robuste , épais , droit, un peu déprimé, convexe dessus et des- sous; mandibule supérieure échancrée et un peu courbée à sa pointe ; l’inférieure entaillée, re- troussée et acuminée à son extrémité. Narines ovales. Langue large, courte, lacérée à la pointe; bouche ample , ciliée. Cou médiocre. Rémiges ire. et 2e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds térradactyles ; trois doigts devant, un derrière; les extérieurs réunis à leur base ; pouce articulé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à i 2 rectrices. ! Les Bécardes se trouvent dans l’Amérique mé- ridionale ; elles ont la même nourriture et les mêmes mœurs que les Pies-grièches. '* La BÉCARDE GRISE, i. T. Cinerea . T. Cinerea; capite 3 remïgibus rectricibusque primoribus nigris ; rostro basi rubro 3 apice nigro ; pedibus cinereis. Cendrée; tête , rémiges et rectrices primaires, noires ; bec rouge à la base , noir à la pointe ; pieds cendrés. Cette espèce, que l’on trouve à Cayenne , a la tête et la queue noires ; le dos, le croupion et tout le dessous du corps , d’un cendré clair ; les ailes , noires en dessus , cendrées en dessous ; les ongles, noirâtres. La race qui habite le Paraguay a toutes les parties inférieures d’un blanc de neige. La Bécarde tachetée est un jeune ou la femelle de cette espèce ; elle diffère de la précédente en ce qu’elle a un trait longitudinal noir sur le milieu de chaque plume. Brïsson 3 Ornith. tom. 2. p. 1 58. Buffion , pi. enl. n. 304 .fîg. 1 ( Pie-grièche grise de Cayenne), pl. enl. 377 ( Pie-grièche tachetée O L O G I 1a. 859 de Cayenne). Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 1. pag. 311 (Bécarde). L’ Amérique méridionale. L. 8 A. E.. P.. R. 12. * * La Bécarde cannelle. 2. T. Rufa. T.Ca - pite ardosiaceo ; corpore supra cinnamomeo 3 sub- tus dilutè rufo; rostro supra nigro , s ub tus viola- ceo c&ruleo ; pedibus plumbeis. Tête ardoisée; dessus du corps couleur de cannelle, dessous d’un roux clair; bec noir en dessus, d’un bleu -violet en dessous; pieds plombés. On a placé cet oiseau et les deux suivans à la suite du précédent, parce qu’ils ont paru y être plus convenablement qu’ailleurs, d’après les des- criptions que M. de Azara en a faites ; il appelle celui-ci Caractère ado canela corona de piqarra 3 et l'a trouvé au Paraguay. Il a la tête couleur d’ardoise ; le dessus du cou et du corps , les couvertures inférieures des ailes, le bord extérieur de leurs pennes et la queue , de couleur de cannelle ; les couvertures supérieures des ailes, le bord interne des rémiges, d’un brun-noirâtre; toutes les parties inférieures, d’un roux clair. De A^ara 3 Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de laPlata3 tom.i.p. 1 8 1 . n. 208. 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. nat. tom. y p. 347. V Amérique méridionale. L. 7 f E.. P.. R. 12. * * La Bécarde rousse a tête noire. ;. T. Atricapilla. T. Capitis medio nigro 3 lateribus fuscis 3 nuchâ uropygioque rujis ; dorso rufescente- fusco ; remigibus 14*., 1 5 a. , 1 6 â. rufis 3 reliquis nigricantibus ; corpore subtus fusco 3 rufo albido- que vario ; rostro suprà nigro 3 subtus cyaneo • pe- dibus plumbeis. Tête noire sur le milieu, brune sur les côtés; nuque et croupion roux ; dos d’un brun-rous» sâtre ; 1 4e., 1 5 e. et 1 6e. rémiges rousses ; les autres noirâtres ; dessous du corps varié de brun , de roux et de blanchâtre ; dessus du bec noir , des- sous bleu de ciel ; pieds couleur de plomb. M. de Azara, qui appelle cet oiseau du Pa- raguay Caracter'vqado canellay cabe-qa negra} pré- sume que c’est un jeune en mue de l’espèce pré- cédente. Il a le milieu de la tête d’un noir pro- fond et ses côtés d’un brun foncé ; la nuque et le croupion , roux ; le dessus du cou et le dos , d’un brun-roussâtre ; les couvertures supérieures de* ailes , dont quelques-unes sont rousses , d’un Ç Index (Pipra albifrons ). Bujfon3 Hist . nat. des Oiseaux , tom. 5 . p. 335 ( Demi-fin à huppe et à gorge blanche). Idem 3 tom. 4 . p. 419 ( Plumet blanc), pl. enl . n, 707 .fîg. 1 ( Manicnpa de Cayenne). V Amérique méridionale. L. 5 E.. P.. R. ta. *** Genre. RAMPHOCENE, Ramphocenus. Corpus sobrotundatum 3 rujo , nigro , albido va- tium. Caput oblongum. Rostrum longissimum , rectum 3 marginihus à basï ad medium depressum 3 dein angustum 3 te- nuissimum ,• mandibula superior dorso distincto rotundoque 3 versus apicem incisa 3 adunca ; inferior paulo brevior 3 acutissima. Capistrum planum... Nares lata 3 oblong&3 supra membranâ tecta , foramine lineari longitudinal Lingua Collum médiocre. AU brèves rotundatœ, 3 pennâ spuriâ rotundatd ; remiges quints, primaris gradats ; 1 a. omnibus bre- vior ; ;a. , 6a. Aquales 3 omnibus long' ores. Femora. extra abdomen posita ; tibia omnino plumosa . Pedes tetradactyli ; digici très antericres 3 pos- ticus unus ; exteriores ad primam phalangem usque coacti ; internus imo sejunctus ; hallux quemad- modàrn anteriores imo tarsi positus , seâilem cm- gens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 11. Ramphocenus in Brasilia habitat mores ignoti sunt. Corps un peu arrondi , varié de roux, de noir et de blanchâtre. Tête oblongue. Bec très-long, droit, à bords déprimés depuis / sa base jusqu’au milieu, ensuite étroit, très- grêle ; mandibule supérieure d dos distinct, ar- rondi, entaillé et crochu d sa pointe ; l’inférieure un peu plus courte, très-aiguë. Narines larges, oblongues, couvertes en des- sus par une membrane , d ouverture longitudi- nale et linéaire. Capistrum plat. Langue Cou médiocre. Ailes courtes , arrondies , d penne bâtarde ar- rondie ; les cinq premières rémiges étagées , la première la plus courte de toutes ; les 5 e. et 6e, égales , les plus longues. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes entièrement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis jusqu’à la pre- mière phalange ; l’interne totalement séparé ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant d terre sur toute sa longueur,. Queue à 1 z rectrices. heRamphocènese trouve au Brésil ; ses mœurs» ne sont pas connues. *Le Ramphocène a queue noire, i. R. Me- lanurus. R. Capite corporeque supra rufis , subtùs rufescente-albis j caudâ nigrâ ; rostro suprà fusco r subtus albido ; pedibus juscis. Tête et dessus du corps roux, dessous d’un blanc-roussâtre ; queue noire ; bec brun en des- sus , blanchâtre en dessous ; pieds bruns, M. Delalande a rapporté du Brésil et déposé au Muséum d’histoire naturelle cet oiseau, qui se tient continuellement dans les buissons et les broussailles pour y chercher les insectes , sa prin- cipale nourriture. Il a la tête, toutes les parties supérieures et le bord externe des pennes alaires d’une couleur rousse; les plumes de la gorge, du devant du cou , de la poitrine , du ventre et des parties pos- térieures, d’un blanc ombré de roussâtre sur leur milieu et d’un roux prononcé sur leurs côtés ; toutes les pennes de la queue totalement noires,, d l’exception de la première de chaque côté, dont le bord extérieur est blanc ; toutes paroissenc rayées en travers, lorsqu’on les voit sous un cer- tain aspect 3 les quatre du milieu sont d’égale. longueur, et toutes les autres régulièrement éta— gees. xe édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat, tom. p. 5. V Amérique méridionale, L, 5. E„ P,. R, x ■zi. 864 ORNITHOLOGIE. LXVT. Genre. COLIOU, Colius j Linn. Lath. Corpus oblongum , variis coloribus pictum . Caput rotundatum 3 sapiàs cristatum, Rostrum basi crassum3 supra, convexum , subths planiusculum 3 integrum ; mandibula superior sub- arcuata 3 apice curvata3 margines inférions tecta; lue brevior3 recta . Nares rotunda 3 parvA 3 pennis capistri recutn- bentibus tectA. Lingua b revis y cartilaginea } plana , apice lacé- rât a. Collum médiocre. AIa penncfîpuriâ brève ) remigibus om- nibus longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibi& omninb plumosA. Pedes tetraàactyli ; digiti très anteriores pos- tions unus ; anteriores ad imum sejuncli ; hallux parte interna tarsi posituSj b revis } versatilisy quem- admodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cinoens . omnibus articulis humi incumbens . D J Cauda rectricibus 1 1 , elongata. Colii habitant in dumis AjricA As'uque onen- îalis ; sepissime ramis suspensi sunt ; baccis 3 fructibus 3 gemmis 3 granis , herbarum thyrsis dis - cerptis victitant ; nidum in dumis struunt ; ova 4-5 pariant. Pullis c&cigenis escam mater in os ingerit ; hi e nido discedunt s ad volandutn tantum apti sunt. Corps oblong, varié de diverses couleurs. Teve arrondie, souvent huppée. Bec épais à sa base, convexe en dessus, un peu aplati en dessous , entier 3 mandibule supé- rieure un peu arquée , courbée à sa pointe , cou- vrant les bords de l’inférieure ; celle-ci plus courte, droite. Narines arrondies, couvertes par les plumes du capistrum 3 couchées en avant. Langue courte, cartilagineuse, plate, lacérée à sa pointe. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde courte; 2e. et 3e. ré- miges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un der- rière j les antérieurs totalement séparés ; pouce articulé sur le côté interne du tarse , court , versatile , posé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 12 rectrices, longue. Les Colious habitent dans les buissons de l’A- frique et de l’Asie orientale , se suspendent le plus souvent aux branches 3 se nourrissent de baies, de fruits, de bourgeons, de graines, de tiges d’herbes dépecées 3 construisent leur nid dans les buissons : leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les petits naissent aveugles , sont nourris dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. * Le Coliou du Cap de Bonne-Espérance. 1 . C. Capensis. C. Corpore supra cinereo 3 subths albido ; rectricibus extimis externe albis ; rostre p edi b us que griseis. Dessus du corps cendré, dessous blanchâtre 3 rectrices latérales blanches à l’extérieur 3 bec et pieds noirs. ( PL 1 5 1 . jig. 1 . ) Chez cette espèce, la tête, la gorge, le cou et la poitrine sont d’un cendré nuancé de vi- neux 3 le dos est blanc 3 les plumes scapulaires et le dessus des ailes sont d’un cendré pur 3 les cou- vertures supérieures de la queue , d’un marron- pourpré 3 le ventre et les parties postérieures, d’un blanc sale 3 les grandes couvertures subalaires, noires 3 les rémiges, cendrées à l’extérieur, bru- nes dans le reste ; celles de la queue, grises 3 les latérales, bordées de blanc 3 les deux intermé- diaires , noires , longues de six pouces neuf li- gnes 3 les autres, étagées 3 enfin on remarque une tache rougeâtre sur le croupion. M. Levaillant indique, comme un individu de cette espèce, le Colius erythopus de Gmelin, ou le Colius leuconothus de Latham. En effet , cet oiseau ne diffère du précédent qu’en ce que le dos est d’un marron-pourpré , avec une bande blanche dans son milieu , laquelle s’étend jusqu’à la queue; ses pieds sont d’un jaune-rougeâtre, et sa huppe est plus prononcée que chez le Coliou du Cap de Bonne-Espérance. Cet oiseau est figuré sur la pl. 257 des Oiseaux d’Afrique de M. Le- vaillant. Brisson 3 Ornith. tom. 3. p. 304. n. 1. Bujfon 3 Mise. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 304. pl. enl. n. iSi.flg, 1. L’Afrique méridionale. L. 10 7. E.. P.. R. 12. * Le Coliou a croupion rouge. 2. C. Ery - thropygius. C. C &rules cent e-ciner eus } subths ex - albidus-j capite cristato 3 uropygio purpureo 3 stria media albâ; pedibus rubris. D’un gris-bleuâtre , tirant au blanc en dessous 3 tête huppée ; croupion pourpré , avec une raie blanche sur le milieu 3 pieds rouges. On \ O R N I T H 0 , On rencontre cet oiseau en Afrique, et par- ! ticulièrement en Echiopie. Il a une huppe rouge sur le front ; la poitrine et le croupion pourprés, avec une ligne blanche sur le milieu ; le reste du corps, gris-blanc; les pennes de la queue, cen- drées, et les deux intermédiaires du double plus longues que les autres. La femelle diffère du mâle en ce que sa huppe et sa poitrine sont blanchâ- tres. Latham , general Synopsis 3 tom. x. part. 1. p. 1 o 1 . n. 3 . pi. 4 1 ( White-backed cole ). Xe édit . du nouv. Dïct. d’Hist. natur. tom. 7. p. 377. L’Afrique méridionale. L. n. £.. P.. R. 12. *LeCoLIOU A GORGE NOIRE. 3. C. Nigricollis. C. Cristâ dilate violaceo-griseâ ; fronte 3 gutture j u gui 0 que ni gris ; corpore suprà fusco ; pectore hy- pochondrüsque nigro fasciatis ; ventre rufescente- fusco ; rostro flavescente albo ; pedibus rubris. Huppe d’un gris-violet léger; front, gorge et devant du cou noirs ; dessus du corps brun ; poitrine et flancs rayés transversalement de noir ; ventre d’un brun- roussâcre ; bec d’un blanc-jau- nâtre ; pieds rouges. Ce Coliou j que M. Levaillant a rencontré en Afrique , est de la grosseur de notre Bruant proyer. Le Iront, la gorge et le devant du cou sont noirs ; le dessus du cou et le manteau , d’un brun uniforme , plus foncé sur les ailes ; les côtés du cou, la poitrine et les flancs, du même brun et rayés transversalement d’un noir lavé ; le ventre et les parties postérieures , d’un brun- roussâtre ; la huppe est d’un gris-vineux clair. Levaillant , Hist. natur. des Oiseaux d’ Afrique , pl. 259. 2e édit, du nouv. Dict. d’IIist. natur. tom. 7 . p. 378. L’Afrique. L.. 14. E.. P.. R. 12. * Le Coliou huppé du Sénégal. 4. C. Sene- galensis. C. Vinaceo pallidé gris eus ; cauda c&ru- lescente ; capite cristato ; rostro basi griseo 3 apice nigro. D’un gris-vineux pâle; queue bleuâtre; tête huppée; bec gris à la base, noir à la pointe. (Pl. iS\. fig.x.)^ La huppe, la tête , la gorge et toutes les par- ties postérieures sont d’un gris clair un peu vi- neux ; le bas du dos , le croupion et les couver- tures supérieures de la queue, du même gris ; le haut du dos et les couvertures des ailes de la même couleur, mais un peu plus foncée ; la nu- que, d’un beau bleu céleste ; les pennes de la queue, d’un gris tirant au bLu ; celles des ailes , L O G I E. 865 d’un gris-brun à l’extérieur et rousses en dedans ; la queue esc étagée. Brisson , Ornïthol. tom, 3. p. 305. n. 1. Buffon 3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 4 . p. 404, pl. en!, n. 282 . fig. 2. L’Afrique occidentale. L. 12. E.. P.. R. 12. **Le Coliou des Indes. 5. C. Indiens. C. CL nereus 3 subtus rufus ; sincipite flavo ; loris orbi - tisque nudis , Jlavis , rostro nigro ; pedibus fiavis. Cendré, roux en dessous ; sinciput jaune ; lo- rums et orbites nus et jaunes ; bec noir ; pieds jaunes. C’est d’après Latham que nous décrivons ce Coliou des Indes, dont le plumage est cendré en dessus et roux en dessous ; le front et la gorge sont jaunes ; le loru/n et le tour des yeux , de la même couleur et dénués de plumes. 2e édit, du nouv. Diction. d’IIist. natur. tom. y.p . 378. Les Grandes-Indes. L. 14. E.. P.. R. 12. * Le Coliou a joues rouges. G. C. Erythro- melon. C. Oculorum' regione nudâ et rubri , corpore suprà virescente-griseo 3 subtus vinaceo -cinereo ; rostro nigro , basi albo ; pedibus griseis. Région des yeux nue et rouge ; dessus du corps d’un gris-verdâtre, dessous d’un gi'is-vineux ; bec noir, blanc à sa base ; pieds gris. Ce Coliou d’Afrique se trouve dans le pays des Cafres ; il a la région des yeux dénuée de plu- mes, et rouge; toutes les parties supérieures, d’un gris verdâtre ; les inférieures, d’un gris-vi- neux ; les couvertures inférieures des ailes , et une partie de leurs pennes , d’une couleur rousse. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat, tom. 7. p. 578. D Afrique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. * Le Coliou raye. 7. C. Striatus. C. Griseo-ru- bescens , suhtus fusco transver sim striatus ; pectore griseo-rufo ; abdomine rufo ; cauda viridi. D’un gris-rougeâtre, rayé transversalement de brun en dessous ; poitrine d’un gris-brun ; ab- domen roux ; queue verte. La gorge de cet oiseau est rayée de brun sur un fond gris-roussâtre ; le ventre l’est également de brun sur un fond roux; le dessus du corps, d’un gris terne, légèrement nuancé d’une couleur lilas qui devient rougeâtre sur le Croupion ; la queue, verte et pareille à celle des autres Co- lious. On rapproche de cette espèce le Coliou de R r r ï r 866 O R N I T H l’î le Panay ( Colius panayensis 3 Lath. ). Il a la tête, le cou, le dos, les ailes et la queue d’un gris-cendré , teinté de jaune ; la poitrine, rayée de noir en travers ; le bas-ventre et le dessous de la queue , roussâtres. Bujfon , Hist. nat. des Oi- seaux j tom. 4. p. 405 . L’Afrique méridionale. L. 13. E.. ?.. R. 11. * * Le Coliou VERT. 8. C. Viridis. C. Nitente- viridis ; sincipite palpebrisque nigro-sericeïs ; re- migibus rectricibusque nigricantibus ; rostro nigro. D’un vert brillant j sinciput et paupières d’un noir soyeux ; rémiges et rectrices noirâtres ; bec noir. On doit à Latham la première description de cet oiseau de la Nouvelle-Hollande. Sa grosseur est celle du Mauvis ; sa queue , étagée ; son front es ses paupières sont d’un noir foncé ; les ailes et la queue, noirâtres ; le reste du plumage est d’un vert éclatant. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 37. p. 379. L’ Australasie. L.. 1 1. E.. P.. R. 1 2. LX VIIe. Genre. ROLLIER, Galgulus. Coracias 3 Linn. Lath. Corpus oblongum y variis coloribus pictum. Caput rotundatum. Rostrum basi glabrum , altius quàm latius3 va- lidant y integrum 3 supra convexum , lateraliter compressum ; mandibula superior versus apicem adunca. Nares lineares 3 latérales 3 obliqua, 3 membranâ supra semi-clausA y subtus aperta. Lingua cartilaginea y apice marginata. Collum médiocre. AU remïge iâ. brevïor quàm ; aa. omnibus Ion cio r. O Femora extra abdomen posita ; tibia cmnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- tuus unus ; exteriores basi connexi; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedïlem cingens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 12. Galguli habitant in sylvis Europa 3 Africa 3 A sia orient alis y Australasia ÿ insectis baccisque victitant • nidum in arboribus sape nidifie ant ; ova 4-5 pariunt. Pullis cacigenis escam mater in os ingerit; hi è nido dis cédant 3 ad volandum tantum apd sunt. Corps oblong , peint de diverses couleurs. Tête arrondie. OLOGIE. Bec glabre à sa base , plus haut que large , ro- buste , entier, convexe en dessus , comprimé la- téralement 5 mandibule supérieure crochue vers le bout. Narines linéaires, latérales, obliques, à demi couvertes d’une membrane en dessus, ouvertes en dessous. Langue cartilagineuse, frangée à la pointe. Cou médiocre. Première rémige plus courte que la 3 e. ; 2e. la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes to- talement emplumées. Pieds tétradactyks j trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base \ pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les an- térieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à douze rectrices. Les Ro Hiers habitent dans les forêts de l’Eu- rope, de l’Afrique, de l’Asie orientale er de l’Australasie, vivent de baies et d’insectes, ni- chent le plus souvent sur les arbres. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quittent cru’en état de voler. Le Rollier proprement dit. i. G. Garrulus G. Caruleus ; dorso rubro ; remigibus nigris ; ros- tro nigricante ; pedibus Jlavic antibus. Bleu ; dos rouge ; rémiges noires ; bec noi- râtre ; pieds jaunâtres. ( PL 1 40. fig. 4. ) Ce Rollier y le seul de ce genre que l’on con- noisse en France, paroît très-rarement dans nos provinces septentrionales , et quelquefois aux environs de Strasbourg, ce qui lui a fait donner le nom de Geai de Strasbourg ; on l’appelle aussi Perroquet d’ Allemagne 3 nom qui lui convient encore moins que l’autre, puisque ce n’est ni un Geai ni un Perroquet. L’espèce se trouve, dit-on, plus communément dans nos pays méridionaux. Elle passe à Malte deux fois par an, au printemps et à l’automne. Sa patrie paroît être l’Afrique ; cependant elle s’avance assez dans le Nord , puis- qu’on la voit en Suède, en Danemarck et dans les provinces méridionales de la Russie-, mais dans ses voyages, il paroît qu’elle ne se fixe n i ne s’arrête dans les pays tempérés intermédiaires, puisqu’elle est inconnue dans plusieurs cantons considérables de la France et de l’Allemagne. La zone que lui trace Montbelliard pour ses voyages, est depuis la Smalande et la Scanie jusqu’en Afrique, en passant par la Saxe, la Franconie, la Souabe, ORNITHOLOGIE. 867 la Bavière, le Tyrol , l’Italie, la Sicile et l’île de Malte. Ce Rollier , plus sauvage que le Geai et la Pie, se tient dans les bois les moins fréquentés et les plus épais; comme ceux-ci et avec eux, on le voit dans les champs labourés qui sont voisins de sa retraite; il y cherche sa nourriture. Sa voix est sonore, et le nom latin ( Garrulus ) qu’on lui a donné, indique un oiseau babillard. Dans les bois où il y a beaucoup de bouleaux, il les pré- fère, dit-on, à tout autre arbre pour y placer son nid ; mais , dans les pays où les arbres sont rares , comme à Malte, on prétend qu’il le fait en terre. Sa ponte est de cinq œufs d’un vert clair, couverts de petites taches innombrables d’une couleur sombre. M. Meyer dit au contraire que cette espèce fait son nid dans un arbre creux, et que ses œufs sont d’un blanc lustré. La tête et le derrière du cou sont d’un bleu d’aigue marine à reflets d’un vert sombre ; cette teinte se retrouve encore sur la gorge et le devant du cou, dont chaque plume a des traits d’une nuance plus claire et parallèles à leur tige ; tout le dessous du corps est d’un bleu plus clair; le croupion et les cou- vertures supérieures de la queue sont mélangés de bleu , de vert et de violet ; les pennes des ailes , d’un bleu violet nuancé de vert sombre et de fauve; les deux intermédiaires de la queue, d’un gris mêlé de verdâtre en dessus et d’un vert d’aigue-marine en dessous ; les quatre suivantes de chaque côté, d’un vert obscur en dessus et bleuâtre en dessous; les autres, à peu près variées des mêmes couleurs. La femelle, selon Aldrovande, diffère beau- coup du mâle par son bec plus épais et par son plumage ; elle a la tête, le cou, la poitrine et le ventre d’une couleur marbrée tirant au gris- cendré. Meyer lui donne la tête , la poitrine et le ventre d’un gris-roussâtre glacé de bleu-vert ; le dos et les pennes secondaires les plus proches de cette patrie , d’un brun-vert clair; la queue , d’un vert-noirâtre glacé de bleu. Les jeunes mâles ne prennent leurs belles couleurs bleues que dans leur deuxième année. Latham , Index ( Coracias Gar- rula). Brisson , Ornithol. tom. x. pag. 6 4. n. x. Bujfon , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 3. p. 1 35. pi. enl. n. 48 6. L. ix j. E.. P.. R. 12. * * Le Rollier blanc. 2. G. Docilis. G. Albus cum rubicundo intersperso s subtus badius ; rectri- cibus aigris , apice albis ; rostro pedibusque luteis. D’un blanc moucheté de rougeâtre ; bai en dessous ; rectrices noires , blanches à leur pointe ; bec et pieds jaunes. S. G. Gmelin , qui fait connoître cet oiseau de Perse, lui applique l’épithète de docilis, parce qu’il a beaucoup de dispositions à se priver et à retenir ce qu’on lui apprend à imiter. Il a l’iris noir; le tour des yeux, d’un gris sale; les plume'? de la base de la mandibule inférieure , blanches ; le dessus de la tête, le cou et la poitrine, d’un blanc mélangé de rouge ; le ventre et les couver- tures inférieures de la queue , d’un brun-rou- geâtre; les neuf premières pennes des ailes, en partie noires ; les autres , de cette couleur , ainsi que la queue qui est terminée de blanc. Latham , Index ( Coracias docilis ). S. G. Gmelin , V oyage , p. 378. pl. 42. xe édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. xy.p. 430. L’Asie. L. 13. E.. P.. R. 12. * * Le Rollier bleu. 3. G. Cœruleus. G.Suprà Cdtruleo pallide viridis , subtîis ferrugineus ; alarum apice nigro ; rostro sordido. D’un vert-bleu pâle ; ferrugineux en dessous , ailes noires à la pointe ; bec sale. Le pays de cet oiseau , décrit par Latham n’est pas connu. Sou plumage est d’un bleu-verc pâle en dessus , ferrugineux en dessous; l’extré- mité des pennes alaires est noire» Latham , In- dex ( Coracias c&rulea). Xe édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 29. p. 430. L. 8. E.. P.. R. 12, * * Le Rollier chevelu. 4. G. Pilosus. G : Testaceus , striis longitudinalibus albis ,• dorso fusco ; remigibus caudaque c&ruleis ; rostro pedi- busque rubris. Testacé et rayé longitudinalement de blanc; dos brun; rémiges et queue bleues; bec et pieds rouges. C’est d’après un dessin que Latham a décrie cet oiseau , qu’il dit se trouver en Afrique. Les plumes du cou, de la poitrine et du ventre sonc fines, alongées , sans consistance, brunes ec rayées de blanc ; celles du dos et des couvertures des ailes, d’un vert-brunâtre et bordées d’un bleu changeant en rouge ; les pennes des ailes et de la queue, d’un bleu foncé; une raie blanche esc au-dessus des yeux et une noire au-dessous. La- tham , Index , Suppl. ( Coracias pilosa ). Xe édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 29. p. 130. L’Afrique. L.. E.» P.. R. m Rrrrr 2 868 ORNITHOLOGIE. * * Le Rollier de couleur d’outre-mer. 5 . G. Cyaneus. G. Totus splendide cyaneus ; rostro sordido. Totalement d’un bleu de ciel brillant ; bec sale. Le pays de cet oiseau est inconnu; cependant, Sonnini croit qu’il se trouve dans l’Amérique méridionale , et qu’il est de l’espèce de celui dont Lapeyrouse parle dans son Voyage autour du Monde j et qu’il a vu à l’île Sainte-Catherine. Tout son plumage est d’un bleu très-éclatant d’outre-mer, et a la richesse et le lustre du satin. Latham 3 general Synopsis , tom. i.part. i. p. 41 3. 72. 10 [ultr amariné Roller). L. 7 E.. P.. R. 12. * Le Rollier cuit. G. G. N&vius. G. Subfulvus , subtus c &rules cens ; collo subtus violacco 3 pallido striata; rostro nigricante ; pedikus griseis. Jaunâtre ; cendré en dessous ; dessous du cou violer avec des raies pâles. ( Pl . 141 2., sous le nom de Rollier de Mindanao ). Ce Rollier 3 que M. Levaillant a observé en Afrique , se plaît dans les bois et construit son nid sur la tête du tronc des plus grands arbres , le garnit de plumes en dedans, de rameaux , d’herbes et de mousse entrelacées en dehors. On rencontre cette espèce non-seulement en Afrique , mais encore au Bengale , à Mindanao et aux Moluques. La partie supérieure de la tête est d’un vert tirant à la couleur d’aigue -marine au-dessus des yeux ; le dessus du cou , d’un vert qui incline au violet; le haut du dos et les scapulaires sont de la même teinte, mais mêlée de vert ; le bas du dos et le croupion, variés de vert et de bleu; la gorge est d’un blanc-roussâtre ; les joues et le bas du cou sont violets, avec des traits longitudinaux d’un blanc teinté de violet sur le milieu de chaque plume; la poitrine est rousse ; les parties posté- rieures et les grandes couvertures des ailes pré- sentent un bleu d aigue-marine, qui prend une nuance très-foncée sur les couvertures supérieures de la queue et sur les petites des ailes , dont les moyennes sont mélangées de bleu et de vert; leurs pennes sont, en dessus, variées de bleu foncé, de noirâtre et d’un bleu d’aigue-marine ; lems tiges sont noires ainsi que celles des pennes de la queue , dont les deux du milieu présentent un vert sombre , et les autres , un bleu foncé , depuis leur origine jusqu’à la moitié de leur longueur, et du noirâtre sur leur côté intérieur. La femelle, figurée pl. 28 des Oiseaux de Pa- radis de M. Levaillant, est un peu plus petite que le mâle et a le front d’un roux blanchâtre; des traits blancs sur les joues et le devant du cou ; le roux de la poitrine prolongé jusqu’aux cuisses. Le jeune , pl. 29 du même ouvrage, est blanc sut le front, la face et les oreilles; d’un roux vineux sur le sommet de la tête ; d’un roux mêlé de violet sur les joues, le devant du cou , la poi- trine et le haut du ventre , avec un trait blanc lon- gitudinal sur chaque plume; d’un blanc-roussâtre sur le bas-ventre ; d’un vert terne olivâtre , teinté de roux clair , sur le manteau et sur les pennes intermédiaires de la queue; d’un roux-violâtre sur les couvertures supérieures des ailes; brun suc l’aile bâtarde; vert à l’extérieur des trois pre- mières rémiges; d’une teinte violâtre à leur nais- sance ainsi qu’à l’origine de toutes les autres , que sont ensuite bleues et terminées de noir; d’un bleu-violet légèrement nuancé de vert sur toutes les pennes latérales de la queue ; brun sur le bec et roux sur les pieds. Latham 3 Index ( Coracias Bengalensis et Indica). Edwards 3 Oiseaux. Glean . pl. 32 G [bleu Jay from the East-lndies). Basson 3 Ornithol. tom.i.p.Gç) [Rollier de Mindanao). Buffon3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. y p. 144. pl. enl. n. 255 [Cuit ou Rollier de Mindanao )- L. n à 1 3. E.. P.. R. 1 2. * * Le Rollier gentil. 7. G. Puellus. G. C& - ruleus ; collo antice et lateribus 3 pectore 3 abdo - mine 3 tectricibus alarum majoribus 3 remigihus x rostro pedibusque nigris. Bleu; devant et côtés du cou , poitrine, ab- domen, grandes tectrices des ailes, rémiges , bec et pieds, noirs. Cette espèce, décrite par Latham, se trouve dans l’Inde. Elle a la partie postérieure de la tête, la nuque et le milieu du cou d’un très-beau bleu; le dos , les plus petites couvertures des ailes , le croupion et le bas-ventre , de la même couleur; le reste du cou, la poitrine, le' ventre et les ailes, noirs; trois taches bleues sur ces dernières, et la queue, d’un bleu sombre. Les Anglais de 1 Inde l’appellent Bleu fery bird. Latham 3 Index [ Co- racias puella). 2e édit, du nouv. Diction, d Hist.. nat.com. 2-y-p- 432. Les Grandes- Indes. L. 13. E.. P.. R. 12. * Le Rollier a longs bruns d’Afrique. 8. G. Caudatus. G. Subfulvus 3 subdis c&rulescens ; collo sublus v'.olaceo 3 pallido striato 3 rectricibus ORNITHOLOGIE. 869 extimls longissimis ; rostro nigro ; pedibus rubro- fuscis. Presque fauve ; bleuâtre en dessous ; devant du cou violet avec des rates pâles ; les deux rec- trices les plus latérales très-longues ; bec noir; pieds d’un brun rouge, ( Pl . 141 ,fig. 1 , sous le nom de Rallier d’ Abyssinie.) Cette espèce construit son nid dans l’enfour- chure d’un arbre , près du tronc , le compose de rameaux entrelacés d’herbes dans le milieu et en tapisse l’intérieur de feuilles sèches. Ses œufs sont verdâtres et pointillés de roux. Le mâle a les plumes du capistrum 3 blanches ; la tête , le cou , le dessous du corps et les couvertures des ailes , d’un beau vert ; les épaules , le croupion et les grandes pennes des ailes, d’un bleu foncé ; les secondaires et le dos , d’un brun-orangé ; les deux pennes intermédiaires de la queue , noirâtres et à reflets bleus : les autres, de couleur d’aigue- marine; la première de chaque côté, plus longue de cinq pouces que les autres, et d’un très-beau bleu dans sa partie excédante. Le Rallier du Sénégal 3 pl. enl. de Bujfon 3 n. 7,16 , est un individu de cette espèce , qui ne diffère du précédent qu’en ce que la couleur orangée du dos remonte presque sur le cou et l’occiput. La femelle , dont Levaillanta publié la figure , a des couleurs moins vives que le mâle, est un peu plus petite , et ses longs brins sont plus courts. Le jeune a le front, la go£ge , la poitrine et les flancs roussârres; les ailes et le croupion , mélangés de vert nuancé de roussâtre. Latham 3 Index [Coracias Abyssinien). Brisson 3 Ornith. tom. i.p. -ji.ri. 3. pl. j-fig- 1 . Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. pag. 144. pl. enl. n. S 8 (Rollier d' Angola). L. 15 E.. P.. R. 12. *Le Rollier a masque noir. 9. G. Melanops. G. C&rulescente- griseus ; fronts 3 gutture 3 jugulo , alis caudâque nigris ; rostro c&rulescente- cinereo ; pedibus rufo-fuscis. Gris-bleuâtre; front, gorge, devant du cou, ailes et queue, noirs; bec d’un cendré-bleuâtre ; pieds d’un brun-roux. M. Levaillant a décrit le premier cet oiseau d’Afrique, dont le front , la gorge et le devant du cou sont noirs ; le reste de la tête , le dessus du cou et du corps, les couvertures supérieures des ailes et de la queue , la poitrine , les flancs et le ventre , d’un gris-bleuâtre; les pennes des ailes et de la queue, noires. Levaillant 3 Hist. nat. des Oiicaux de Paradis , Rallier s 3 etc. pl. 50, 2e édit , du nouv. Diction, d* Hist. natur. tom. 29. p. 434. L’Afrique. L. 1 2. E.. P.. R. 1 2. * * Le Rollier noir. 10. G. Niger. G. Corporc toto artubusque nigris ; caudâ longiore. Corps en entier et membres noirs; queue alongée. Latham, quia fait connoître cet oiseau , n’m- dique pas son pays. Il est totalement noir. 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. totn. 29, p. 434. L. 15. E.. P.. R. 1 2. * Le Rollier de laNouvelle-Calédonie. 11. G. Striatus. G. Caruleo-ater 3 striis vires cente- c&ruleis ; caudâ3 rostro pedihusque nigris. D’un noir-bleu rayé de bleu- verdâtre ; queue, bec et pieds, noirs. C’est encore à Latham que l’on doit la con~ noissance de cette espèce. Le mâle a tout son plumage d’un bleu foncé , presque noir et rayé de bleu-verdâtre; la queue est noire. La femelle est d’un gris-cendré , plus foncé sur la tête, noir sur les couvertures et les pennes des ailes, dont les bords sont cendrés; la queue est entièrement grise. Latham , general Synopsis 3 tom. 1 . part. 1 . p. 414. n. 13. pl. 1 G ( bleu striped Roller). 2e édit, du nouv. Diction, d’ Hist. natur. tom. 29. p. 434. V Australasie. L. 7 f. E.. P.. R. 11, **Le Rollier a foitrine rouge. 12. G. Scutatus. G. Niger j jugulo pectoreque coccineis ; rostro pedihusque nigris. Noir; devant du cou et poitrine rouges; bcc et pieds noirs. Nous croyons que cet oiseau n’est pas de c® genre , car il n’y a point de Rolliers d ans l’Amé- rique. Son plumage est généralement noir en dessus, à reflets d’un bleu éclatant sur le dos et les ailes; le devant du cou et la poitrine sont d’une écarlate brillante , tendant au cramoisi et se chan- geant en ferrugineux sur les parties postérieures ; la queue est un peu artondie à son extrémité. Latham 3 Index 3 Suppl. 2e édit, du nouv . Dict , d’IIist. nat. tom. 29. p. 435. V Amérique. L, 18. E.. P.. R. 12. * Le Rollier Temminck. 13. G. Temminckji. G. Veniez c&rulescente-viridi ; dorso 3 alis 3 scapu- lariis viridibus ; collo integro 3 gutture 3 corpore subtus 3 uropygio caudâque c&ruleis 3 rostro nigro ; pedibus rubescente -tufs. O R N ï T H Fertex d’un vert-bleuâtre ; dos , ailes, scapu- laires, Terts ; cou en entier, gorge, dessous du corps, croupion et queue, bleus ; bec noir ; pieds d’un roux-rougeâtre. Les plumes du dessus de la tête de cet oiseau de l’Inde , qu’a fait connoître M. Levaillant , sont d’un riche vert-bleuâtre , couleur d’aigue-marine ; ces plumes forment une espèce de houppe sem- blable à celle du Geai d’Europe , lorsque l’oiseau les redresse; le cou, la gorge, les parties pos- térieures , le croupion et la queue sont d’un beau bleu d’indigo lustré et changeant en violet sombre ; le dos , les scapulaires et les ailes , d’un vert plein. Levaillant , Hist. des Oiseaux de Pa- radis , Rolliers , etc. pi. y. 2 e édit . du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. iy. p. 435. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 11. * * Le Rollier a tête marron. 14. G. Pa- cificus. G. Capite colloque anteriori badiis ; corpore suprà viridi ; gutture nigro} albo m argua ato ; alis caruleis ; remigibus basi albis ; caudâ viridi , apice nigro-c&ruleo ; rostro pedibusque rubris. Têteet haut du cou de couleur marron ; dessus du corps vert ; gorge noire et bordée de blanc ; ailes bleues 3 rémiges blanches à leur base; queue verte , d’un bleu-noir à sa pointe ; bec et pieds rouges. On trouve cette espèce au port Jackson dans la Nouvelle-Hollande. Elle a la tête et le dessus du cou d’une couleur marron , qui se change en vert sur la partie postérieure du cou et sur le dessus du corps ; une plaque noire bordée de blanc sur le haut de la gorge; les ailes, d’un beau bleu ; leurs pennes ont une tache blanche à leur origine ; les couvertures de la queue sont pareilles au croupion, de même que ses pennes, dont l’extrémité est d’un bleu -noir. Latham , Index ( Coracias pacifie a ). ze édit du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. ly. p. 435. L’ Australasie. L. 8 L E.. P.. R. 12. * Le Rollier a ventre bleu. 15. G.Cyano- gaster. G. Capite , collo pectoreque vires cente-rufis; ventre , uropygio , tectricibus alarum c&ruleis ; re- migibus viridibus , c&ruleis et ni gris ; caudâ viridi; corpore suprà ohvaceo-fusco ; rostro nigfo ; pedibus griseo-fuscis. Tête, cou et poitrine d’un roux-verdâtre; ventre, croupion et tectrices des ailes, bleus; rémiges vertes, bleues et noires ; queue verte ; dessus du corps d’un brun-olivâtre ; bec noir ; pieds d’un brun-gris. OLOG1E. Ce Rollier , observé en Afrique par M. Le- vaillant , a la tête , le cou et la poitrine d’un roux nuancé de vert; le ventre, le croupion et les couvertures des ailes , bleus ; leurs pennes , vertes , bleues et noires ; la queue, verte; le haut du dos, les scapulaires et le manteau, d’un brun- olivâtre , et deux longues pennes à la queue. Levaillant , Hist. des Oiseaux de Paradis , Rol- liers , etc. pl. 16. ie édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom. 29. p. 4 3 6. L’Afrique. L. 11. E.. P.. R. 12. * Le Rollier vert. iC G. Firidis. G. Firidis ; fronte guttureque rufescente-albis ; uropygio tectri- cibusque caad& superioribus c&rulescente-viridibus ; pedibus rufis ; rostro nigro. Vert; front et gorge d’un blanc-roussâtre; croupion et tectrices supérieures de la queue d’un vert-bleu; pieds roux; bec noir. C’est encore à M. Levaillant qu’on doit la première description de cer oiseau, que l’on trouve dans les Indes orientales; les plumes du cou et de la gorge sont d’un blanc-roussâtre ; le dessus de la tête et du cou, le haut du dos , les scapulaires , les couvertures des ailes et le dessous du corps, d’un vert d’atgue-marine ; le croupion et les couvertures supérieures de la queue , d’un vert-bleuâtre; ses pennes, bleues. Levaillant y Hist. des Oiseaux de Paradis , Rolliers , etc. pl. 3 1. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 2 y. p. 43 6. Les Grandes-Indes. L.. E.. P.. R. 12. * * * Genre. ROLLE , Eurystomus. Coracias , Linn. Lath. Corpus ovatum }rubro , viridi , c&ruleo , violaceo varium. Caput rotundatum. Rostrum basiglabrum depressissimumque , c ras- sura , validum , integrum , latum , suprà carina- tum ; mandibula superior apice adunca , emargi- nata; inferior recta , brevior. Nares lineares , obliqua y membranâ semi-tect& , subti's aperça. Lingua cartilagineay apice fimbriata : rictus am - plissimus. Collum médiocre. Al& remige 1*. omnibus longiore. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumosa. Pedes tetraàactyli ; digiti très anteriores , pos- ûcus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem - ORNITHOLOGIE. 871 admodàm anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incurnbens. Cauda rectricibus 1 2. Eurystomi in Africa, India orient alis sylvis habitant ; insectis baccisque victitant. Corps ovale , varié de rouge , de vert , de bleu et de violet. Tête arrondie. Bec glabre et très-déprimé à sa base, épais, robuste, entier, large, caréné en dessus ; mandi- bule supérieure crochue etéchancrée à sa pointe; l’inférieure droite et plus courte. Narines linéaires, obliques, à demi couvertes d'une membrane , ouvertes en dessous. Langue cartilagineuse , frangée à la pointe ; bouche très-ample. Cou médiocre. Première rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen*, jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les* extérieurs réunis à leur base*, pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 1 retrices. Les Rolles habitent les forêts de l’Afrique et des Indes orientales , vivent d’insectes et de baies. * Le Rolle de la Chine, i. E. Sinensis. E. Viridis , subtiis flavicante-albus ; cauda cunei- formi s apice albd ; rostro rubro ; pedibus incar- natis. Vert; d’un blanc-jaunâtre en dessous ; queue cunéiforme, blanche à la pointe; bec rouge; pieds incarnats. ( Pl. 141 }fig. 1 , sous le nom de Rollier de la Chine.) M. Levaillant pense que cet oiseau seroit mieux classé parmi les Pies -grièches que parmi les Rolliers de Bujfon ou parmi les Rolles ; ce qu’il y a de certain , c’est qu’il n’a ni la queue, ni les ailes, ni même le bec de ces derniers sur la planche qui le représente ; et si nous le laissons ici , c’est parce que Buffon l’y place et que nous n’avons pu le voir en nature. Cet oiseau a la tête , le dessus du cou et du corps, et les couvertures supérieures de la queue d’un vert clair et gai ; les plumes du sommet de la tête, longues et formant une sorte de huppe , comme chez le Geai bleu du Canada ; une bande noire part de la base du bec , passe par l’œil , traverse les joues et se perd à l’occiput; la gorge. le devant du cou et le dessous du corps sont d’un blanc-jaunâtre nuancé de vert; les jambes, grises; les cinq premières pennes de l’aile , d’un brun- olivâtre ; les trois suivantes, d’une couleur marron du côté extérieur; les autres, d’un brun mêlé d’olivâtre , et les trois dernières , terminées de blanc; les deux pennes du milieu de la queue, pareilles au dos ; les latérales, vertes en dehors; d’un gris-verdâtre en dedans , depuis leur ori- gine jusque vers les deux tiers de leur longueur, ensuite noirâtres et terminées d’un gris- blanc tirant sur le vert ; la queue est étagée ; l’iris , d’un beau rouge. Latham , Index ( Coracias sinen- sis). Brisson3 Ornithol.tom. i.p.jj.n. 5 ( Rol- lier de la Chine). Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom, 3 .p. 131. pl. enl. n. 6 10. L. 13 ~. E.. P.. R. 1 2. * Le Rolle a gorge bleue. 2. E. Cyanocollls . E. Gutturejuguloque c&ruleis ; capite colloque suprà fuscis , dorso fuscescente ; corpore subtàs viridi ; remigibus viridibus 3 c&ruleis nigrisque ; rostro aurantio ; pedibus flavo fuscis. Gorge et devant du cou bleus ; tête et dessus du cou bruns; dos brunâtre; dessous du corps vert; rémiges vertes, blanches et noires; bec orangé; pieds d’un brun-jaune. Ce Rolle 3 qu’a fait connoîrre M. Levaillant, se trouve dans l'Inde. Il a la gorge et le devant du cou bleus ; la tête et le dessus du cou, d’un brun terreux, nué de vert; le manteau, brunâtre; le bas du devant du cou et les parties postérieures , couleur d’aigue-marine ; les pennes de la queue, de la même teinte et d’un noir rembruni; les couvertures supérieures des ailes, d’un vert-bleu; les pennes, vertes, bleues et noires. Levaillant , Hist. des Oiseaux de Paradis , des Rolliers , etc. pl. 3 6. ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat, tom . 25). p, 425. Les Grandes- Indes. L.. E.. P.. R. t2. * * Le Rolle ROUGE. 3. E. Rubescens.E. Suprà testaceo-ruber 3 subtàs purpureo-rubescens ; crissa c&ruleo-viridi ; remigibus rectricibusque c&ruleis , apice nigricantibus ; rostro Jlavo ; pedibus fuscis. D’un rouge-testacé en dessus; d’un pourpre- rougeâtre en dessous; couvertures inférieures de la queue d’un vert -bleu; rémiges et recttices bleues, noirâtres à leur pointe; bec jaune; pieds bruns. Le plumage de ce Rolle d’Afrique est d’un rouge de brique en dessus ; d’une belle couleur de lilas , rougeâtre , en dessous ; d’un vert-bleu 8y-i O R NI T H pâle sur les couvertures inférieures et sur le des- sous de la queue , dont les pennes intermédiaires sont d’un bleu- jaunâtre ; les autres , d’un bleu- vert, et toutes , terminées de noir; les pennes des ailes, d’un bleu foncé, avec leur bord extérieur et leur extrémité , noirs. Latham , Index j n. i 9 ( Coraciâs afra). ie édit, du nouv. Dict. d'Hist . nat. tom. 29. p. 42.6. L. 8. E.. P.. R. 11. * Le Rolle gorgeret. 4. E. Gularis. E. Fus- cescente-ruber ; gutture remigibusque prïmoribus c&- ruleis ; rostro incarnato ; pedibus nigris. Rouge rembruni j gorge et rémiges primaires bleues ; bec incarnat ; pieds noirs. On a rapporté cet oiseau de l’Australasie et il est déposé au Muséum d’histoire naturelle. La gorge est bleue ; les grandes pennes des ailes sont de cette couleur, mais plus claire, et sont presque noires à leur extrémité ; les intermédiaires , d’un bleu très-chargé; la queue est fourchue, d’un bleu très-clair dès son origine et dans les deux tiers de sa longueur, et ensuite, d’un bleu presque noir ; un rouge rembruni règne sur le reste du plumage. ze édit, du nouv . Diction. d'Hist. natur. tom. 29.ru 42 6. V Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * Le Rolle a tête brune. 5. E. Fuscicapillus. E. Vtridis ; jugulo c&ruleo striato; rectricibus apice nigris ; rostro pedibusquejiavescentibus. Vert; devant du cou rayé de bleu ; rectrices noires à leur pointe ; bec et pieds jaunâtres. Ce Rolle y qu’on rencontre aux Indes orien- tales , a la tête et le dessus du cou bruns ; le dessus du corps, vert sombre; la gorge, d’un bleu d’émail ; le devant du cou et les parties posté- rieures , d’un vert d’aigue- marine ; les ailes, d’un bleu très-foncé et clair sur leur milieu; la queue, d’un vert clair à son origine et noirâtre vers son extrémité. Frisson 3 Ornithol. tom. 2. p.j^.n. 4 ( Rollier des Indes). Bujfbn , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom, 147 . pl. enl. n.6 19. L. xo j. E.. P.. Pi. 11. * Le grand R.OLLE VIOLET. 6. F. Viola ceus. E. Violaceo pupurascente fus eus ,• uropyglo , crisso caudâque c&ruleo -viridib us s hâc versus apicem fasciâ purpurascente , apice ipsà remigibusque supra atro- caruleis ; rostro Jlavo ; pedibus rufes- cente-fuscis. D’un brun -ferrugineux et un peu pourpre; croupion , couvertures inférieures et pennes de O L O G î E. la queue , verts ; celle-ci, traversée d’une teinte pourprée vers le bout, qui est , de même que le dessus des rémiges , d’un bleu-noir ; bec et pieds d’un brun-roux. On le trouve à Madagascar. Son plumage est d’un violet-pourpré changeant en bleu , selon l’incidence de la lumière ; les grandes pennes des ailes sont noires et nuancées de violet foncé, changeant en bleu vers leur pointe; le ventre est d’un bleu clair ; la queue, de cette couleur avec deux bandes transversales vers son extrémité , l’une pourpre, et l’autre d’un bleu presque noir. Bujfon 3 Hist. nat. des Oiseaux } tom. 3. p. 148 ( Rollier de Madagascar), pl. enl. n. 501. L.. E.. P.. R. 12. * Le petit Rolle violet. 7. E. Purpurascens. F. Supra purpureo-fuscus 3 subtus caruleus ; rostro Jlavo pedibus fus cis. Brun-pourpré en dessus; bleu en dessous; bec jaune ; pieds bruns. Ce Rolle du Sénégal présente dans son plu- mage de grands rapports avec le précédent, mais il esc plus petit. Toutes les parties supé- rieures , les couvertures et les pennes secondaires des ailessont d’un brun-pourpré ; les autres pennes et la gorge, d’un beau bleu, qui esc moins foncé sur les parties postérieures et qui se change eu bleu d’aigue - marine sur les couvertures infé- rieures de la queue , dont les pennes latérales sont d’abord d’un bleu clair et ensuite d’un noir- bleuâtre, ainsi que l’extrémité des pennes pri- maires. Lev aillant 3 Hist. des Oiseaux de Paradis 3 Rollier s 3 etc.pl. 3 5. J édit, du nouv. Dict. d'Hist . nat. tom. 29. p. 427. L. 9 j. E.. P.. R. 12. L X V I IIe. Genre. MAINATE , Gracula3 Linn. Lath, Corpus oblongum 3 nigrum. Caput rotundatum y carunculatum. Rostrum supra, convexum , validum _, subar- cuatum ; mandibula superior versus apicem emar - ginata curvataque ; ïnferïor brevior 3 dater alun compressa. N ares oblongtt, 3 glabraj apertœ 3 basi rostri SÏtcî. Lingua cartilaginea 3 acuta 3 apice bifida. Collum médiocre. AU re mi gibus T. , 2 A , j. , J. omnium Ion - gissimis. F an or a O R N I TH OLOGIE. Femora extra abdomen posita; tibia cmnin'o plumosa. Pedes tetradictyli ; digïti très anteriores 3 pos- ticus unus j exteriores hast conjuncd ; hallux quemadmodum anteriores imo tarsi positus 3 sedi- lem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 z. Gracula in India habitant ; fructibus 3 cerasis 3 uvis~3 etc. 3 victitant ; in adibus loquacissimi pr&stan- tiores psittaco egregie sibilantes. Corps oblong, noir. Tête arrondie, caronculée. Bec convexe en dessus , robuste , un peu ar- qué ; mandibule supérieure échancrée et courbée vers le bout; l’inférieure plus courte, comprit mée latéralement. Narines oblongues , glabres , ouvertes , situées à la base du bec. Langue cartilagineuse , bifide à sa pointe. Cou médiocre. Les quatre premières rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes to- talement emplumées. Pieds tétradactyles ^ trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé sur le tarse, au niveau des antérieurs, cer- clant le juchoir ét portant à terre- sur toutes les articulations. Queue à i z rectrices. Les Mainates se trouvent dans les Indes orien- tales, vivent de fruits, de cerises, de raisin, etc. ; sont très-babiliards , et plus agréables en domes- ticité que le perroquet ; ils sifflent parfaitement. * Le Mainate proprement dit. i. G. Reli- giosa. G. Nigro-violacea ; macula alarum albâ : fasciâ occipitis nudâ 3Jldvâ ; rostro rubro ; pedir • - bus fulvis. D’un noir-violet } tache blanche sur les ailes ; bande nue et jaune sur l’occiput ; bec rouge ; pieds fauves. ( Pl . i 'àq.fig. z.) Selon Edwards, cet oiseau porte dans l’Inde - ie nom de Minor ou Mino ; mais selon d’autres auteurs, on l’appelle Maynoo dans d’autres con- trées, à Sumatra et à Java' Son plumage est d’un noir très-lustré sur plusieurs parties du corps, sur les ailes et sur la queue , et à reflets vertsj, bleus et violets; une double crête jaune, irré- gulièrement découpée, prend naissance de cha- que côté de la tête, derrière l’œil, tombe eh arrière, où chaque partie se rapproche l’une de ■l’autre et est séparée sur l’occiput par une bande 873 de plumes longues et étroites qui panent de la base du bec ; les autres plumes du sommet de la tête sont très-courtes et imitent le velours noir. On remarque plusieurs variétés. i°. Le Mainate de Brisson , qui diffère du précédent en ce que les pennes de l’ade , depuis la seconde jusqu’à la huitième incluse, ont cha- cune , dans leur milieu , une large bande blanche, transversale , coupée par le noir de la tige ; cette bande n’occupe , sur la seconde penne, que le côté intérieur, et sur la huitième, que le bord extérieur. z°. Le grand Mainate d’Edwards ( pl. 17) a sur les ailes la bande blanche du précédent ; mais il en diffère par une taille plus petite et par- la forme des deux crêces qui s’unissent derrière l’occiput et embrassent la rête d’un œil à l’autre. 30. Le grand Mainate 3 qui ressemble au Mainate de Brisson par sa forme et la variété de ses couleurs ; mais il est plus grand , car sa taille égale celle de notre Choucas ; son bec et ses pieds sont jaunes, sans aucune teinte de rougeâtre : on trouve cet oiseau-dans laie deiHainan, en Asie. 4°. Le Mainate de B cuti-us diffère beaucoup des précédons ; peut-être n’est- il pas de la même espèce. Son plumage est moucheté de gris-cen- dré , sur un fond teint de vert dé mér et de bleu foncé ; les mouchetures ont la même forme que celles qu’on remarque sur notre Étourneau. Ces oiseaux se nourrissent de( divers fruits et d’insectes ; leur douceur, leur familiarité, et sur- tout leur talent pour imiter, et en peu de temps, le siffler, Le chant, la parole et généralement tout ce qu’ils entendent , les font rechercher dans l’Inde et à la Chine. Brisson 3 Ornithol . tom. z. p. 305. n. 49. Buffon 3 Hist: niât, des Oiseaux 3 tom. 3. p. 41 6. pl. enlum.n. z6 8 [Mainate des ' Indes orientales ). L. io J. E.. P.. R. iz. * * ** Genre. a , ’.L.IU i\ CREADION, Creadion. Sturnus 3 Corvus 3 Me - rops , Certhia 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 nigro 3 fusco Jlavoque va- rium. j • C-aput sapins carunculatum. Rostrum auuatum 3 lateratïm compressum 3 in- tégrant 3 acutum , api ce angustum aut depressum ; mandibula injerior aliquand'o carunculata. Nares longitudinales 3 membranâ tecta,. lingua cardlaginea ,3 apice sapins ciliata. Collum médiocre. Sssss 8?i ORNITHOLOGIE. AU pennâ spuriâ brevissimâ ; remises 2a. , ja. omnium longissima. Femora extra abdomen posita ; tibU omnïnb plumosa. Pedes tetradactylï ; digiti très anteriores , pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi posïtus j sedïlem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Creadiones habitant in Australasiâ et Poly- nesiâ. Corps oblong, varié de noir, de brun et de jaune. Tête souvent caroncuîée. Bec arqué, comprimé latéralement, entier, pointu, étroit ou déprimé à sa pointe } mandi- bule inférieure quelquefois caroncuîée. Narines longitudinales, couvertes dlune mem- brane. Langue cartilagineuse, le plus souvent ciliée à sa pointe. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde très-courte ; les ie. et 3 e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 5 jambes to- talemènt emplumé es. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière^ les extérieurs réunis à leur base} pouce posé au bas du tarse sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur routes les articulations. Queue à 1 2 rectrices. Ces oiseaux habitent dans. l’Australasie . et la Polynésie. . ; A. Bec à pointe déprimée ou aplatie. Le CrÉADION PHAROÏDE. i. C. Pkaroides. C. Niger ; dorso tectricibusque alarum sanguineis ; ad basim mandibuU inferioris paleâ duplici carun- culatâ j fulva ; rostro basi c&ruleo 3 dein nigro ; pedibus nigris. Noir } dos et tectrices des ailes sanguino- lentes ; double caroncule fauve à la base de la mandibule inférieure } bec. bleu à sa base et noir dans le reste, de même que les pieds. (PI. 165. fig. i.) • "• , • ’* ; On rencontre cette espèce à, la Nouvelle-Zé- lande et daps d’autres îles australes. Le mâle porte sur chaque côté de la bouche, près de la mandibule inférieure, une petite caroncule de couleur orangée et d’environ trots lignes de long ; l’iris est d’une couleur noisette sombre } le plu- mage, d’un noir foncé, qui est remplacé par du ferrugineux sur le dos et les couvertures supé- rieures des ailes. La femelle en diffère en ce que ses caroncules sont plus courtes et moins appa- rentes , si ce 11’est dans l’âge avancé } elle en dif- fère encore en ce qu’elle est totalement d’un brun-ferrugineux obscur. Latham , Index ( Stur - nus carunculatus ). Idem} general Synopsis^ tom. 2. part. 1 . p. 9. n. 6. pi. 36 et 30 (W'atled starling). 2e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat.tom. 8 .p. 390. La Nouvelle-Zélande. L. 9 d* E.. P.. R. 12. B. Bec d pointe étroite , * Le CrÉADION CORNU. 2. C. Corniculatus. C . Fuscus • capite nudiusculo ; corpore subtus et rec - tricum apice albis ■ corniculo frontali obtuso j ros- tro pedibusque fuscis. Brun ; tête un peu nue ; dessous du corps ec pointe des rectrices, blancs ; petite corne obtuse sur le front } bec et pieds bruns. Les Anglais établis à Botany-Bay appellent cet oiseau Knob-fronted bee-eater (Guêpier à loupé). M. Le.vaillant, qui l’a fait figurer sur la pL 24 de ses Oiseaux rares et nouveaux , le nomme Corbï- calao. Il porte sur le front une espèce de corne, courte, obtuse, longue d’un quart de pouce ec brunâtre ; sa langue est terminée en pinceau ; les plumes de sa tête sont courtes , blanchâtres et rayées de brun ; cette couleur entoure l’œil et est mélangée de vert-olive sur les parties supé- rieures du corps } la même teinte , mais plus fon- cée , couvre les pennes des ailes et de la queue ; le dessous du corps est d’un blanc sombre } les plumes du devant du cou et de la poitrine sont longues de près de six pouces, terminées en pointe, blanches dans leur milieu et à leur ex- trémité; les rectrices, égales enrr’elles et termi- nées de blanchâtre ; l’ongle postérieur est très- long et très-fort. Latham , Index , n. 22 ( Merops corniculatus). Buffonj édit, de Sonnini 3 tom. 54. p. 296. V Australasie. L. n. E., P.. R. 1 2. * Le Créadîon a pendeloques. 5. C. Carum culatus. C. Fuscus j ab domine Jlav 0 ; palearibus carunculatis ; caudâ cuneiformi 3 apice albâ ; rostro nigro ; pedibus fus ces centib us. Brun; abdomen jaune } fanons caronculés ; queue cunéiforme, blanche à sa pointe ; bec noir } pieds, brunâtres. Cette espèce se tient à la Nouvelle-Hollande, ORNITHOLOGIE. 8/5 sur les cotes de la mer, où elle est très-nombreuse. Elle est très- bobillarde , et si courageuse qu’elle met en fuite des oiseaux beaucoup plus forts et plus grands qu’elle. Elle se nourrit d’insectes, mais elle préfère ceux qui sucent le miel de dif- férentes plantes , nommées Banksia. Le nom de Goo- gwar-neck que lui donnent les naturels du pays, est tiré des cris qu’elle jette à chaque instant. Le mâle se fait remarquer par une caroncule charnue, orangée, cylindrique er longue de dix lignes , qui pend de chaque côté de la tête , dont le sommet est noirâtre ; une bande d’un blanc d’argent près de l’ouverture du bec ; il a le dessus du corps brun ; le dessous , d’un blanc sale ; les plumes, blanchâtres sur leur tige ; le milieu du ventre , jaune ; les pennes des ailes et de la queue, noirâtres, et les latérales, blanches à leur extrémité. La femelle , décrite par White , page 240 de de son Journal 3 a, selon ce voyageur, un plu- mage plus brillant que celui du mâle , un bec plus courbé , une queue plus courte et une taille plus grosse ; de plus, elle est privée de caron- cules , et elle porte sur la gorge des plumes longues, d’une couleur sombre et pendantes con- fusément. Le plumage du jeune est plus clair; les lignes du milieu des plumes plus nombreuses et plus larges à leur extrémité , ce qui les fait paroître tachetées sur cette partie, et il n’a point de trait blanc près de l’ouverture du bec. On indique plusieurs variétés dans cette espèce; l’une a le dessus de la tête jusqu’aux yeux et le cou en ar- rière, noirs; les parties supérieures du corps, d’un cendré sombre , et chaque plume , bordée de blanchâtre, avec quelques traits bleus sur le cou et sur le dos; le dessous du corps, d’une teinte plus pâle que celle du dessus et peu tacheté; les pieds , ferrugineux, et les caroncules , rouges; d’autres 11’ont point de jaune sous le ventre. John-white 3 Journ. pi. de la page 1 44. Latharn , Index [Merops carunculatus et Corvus paradoxus). Bujfon,édit. deSonnini 3tom. 54. p. 288 ( Guêpier d caroncules). L. 14. E.. P.. R. 12. * Le CrÉADIGN FOULEHAIO. 4. C. Musîcus. C. Olivaceo -fuscus 3 subtus jlavescentecinereus ; guiâ fulvâj ad basim maxilU inférions carunculâ car- nosâ ,Jlavâ ; rostro fusco ; pedibus Jlavis. D’un brun- olivâtre ; d’un gris - jaunâtre en dessous; gorge fauve ; caroncule charnue et jaune à la base de la mandibule inférieure; bec brun; pieds jaunes. Le nom conservé à cet oiseau est celui qu’il porte à Tongotabo ou à Amsterdam, deux îles de la mer du Sud. On assure qu’il a un très-beau ramage, d’autant plus remarquable que la nature a, die on , privé ces îles d’oiseaux chanteurs. Le mâle a deux caroncules jaunâtres à la base de la mandibule inférieure, accompagnées d’un faisceau de plumes jaunes qui s’étendent sous les yeux; le dessus du corps, d’un vert-olive bru- nâtre, plus sombre sur le dos; la gorge, d'un orangé sale; la poitrine, jaune, de même que le ventre, où cette couleur est plus pâle; les cou- vertures supérieures des ailes, leurs pennes et celles de la queue, brunes et bordées d’un jaune terne. Le plumage de la femelle est généralement d’un jaune diversement nuancé; cette couleur se présente très-claire sur les plumes qui bordent les caroncules, foncée sur le dos, pâle sur le centre du corps, sur les pennes primaires , le fouet de l’aile et sur laquelle; l’iris est rougeâtre. Latham3 Index } n. 43 [Certhia carunculata). Vieillot , Oiseaux dorés } tom. i.pl. 6 y et 70. La Polynésie. L. 7. E.. P.. R. 12. L X I Xe. Genre. CORBEAU, Corvus 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 s&pius nigrum. Caput subrotundum. Rostrum basi plumilïs setaceis recumbentibus tectum 3 crassum } robustum 3 supra convexum 3 la- teratim compressum , acutum 3 aliis rectum 3 aliis subarcuatum ; mandibula superior aut integra aut apice emargtnata. Nares subovàtâ , aperta, s capistri setis obtectœ, Lingua cartilaginea 3 apice jure ata. Collum médiocre. AU pennâ spuriâ emarginatâ ; remiges 3*. 3 4a„ omnibus longiores. Femora extra abdomen posita ; tibu omrùno plumosét. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem - admodîim anteriores imo tarsi positus } sediletn cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda'rectricibus 12. Corvi in sylvis , campis Europe 3 A fric a 3 Asi& Americ&que septentrionalis habitant • alii cada- veribus , aviculis , alii insectis 3 vermibus 3 semi- nibus yictitant 3 in altis arboribus 3 rupibus 3 nidF Sssss 2 S'jô ORNITHOLOGIE. ficant ; ova 4-5 pariunt. Mas feminam irtcubantcm alit , ipsc interdàm ïncubans. Pullis c&cigenis escam mater in os ingerit ; hi è nido discedunt , ad volan- dum tantum apti sunt. Corps oblong, le plus souvent noir. Tête un peu arrondie. Bec garni à sa base de plumes sétacées dirigées en avant, épais, robuste, convexe en dessus, comprimé latéralement, pointu, droit chez les uns , un peu arqué chez les autres ; mandibule supérieure ou entière ou échancrée à sa pointe. Narines un peu ovales , ouvertes, cachées sous les soies du capistrum. Langue cartilagineuse , fourchue à sa pointe. Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde échancrée ; les 3 e. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 5 jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce articulé au bas du tarse , sur le même plan que les doigts antérieurs, cerclant le juchoir et por- tant à terre sur toutes les articulations. Q reue à 1 1 rectrices. Les Corbeaux habitent dans les bois , les cam- pagnes de l’Europe , de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique septentrionale les uns se nour- rissent de cadavres et de petits oiseaux ; les autres, d’insectes , de vers et de semences ; ils nichent sur les arbres élevés et dans les rochers. Le mâle nourrit la femelle quand elle couve et partage l’incubation. La mère appâte les petits dans le nid; ceux-ci naissent aveugles , et ne quittent leur berceau qu’en état de voler. A. Corbeaux. Le Corbeau proprement dit. i. C. Corax. C. Jter ; dvrso atro-c&rulescente ; caudâ subro- tundâ ; rostro pedibusque nigris. Noir , avec des reflets bleus sur le dos 3 queue arrondie ; bec et pieds noirs. (PL 1 3 6-fig. 1. ) Les Corbeaux méritent plus que tout autre oiseau l’épithète d'omnivore , car tout leur con- vient, fruits, grains, insectes, poissons morts , rats, grenouilles , œufs, oiseaux , charognes , etc. Au Groenland, ils accompagnent les oiseaux car- nassiers, dit Othon Fabricius, pour partager leur proie; ils emportent souvent des coquillages au sommet des rochers, contre lesquels ils les frap- pent pour les casser ; ils mangent aussi les baies d’une espèce de bruyère, et lorsqu’ils sont pressés par la faim , ils dévorent des pelleteries de rebue et même les excrémens des hommes. Cette espèce , qui est répandue dans toute l’Europe , se trouve aussi en Afrique et dans l’Amérique septentrionale ; l’on voit dans le nord et quelquefois en France , des individus blancs ou variés de noir et de blanc, mais ordi- nairement ils sont d’un noir â reflets. Ils font leur nid dans les crevasses des rochers, au haut des vieilles tours abandonnées, et quelquefois sur les hautes branches des grands arbres isolés. Le nid est fort grand et formé de trois couches superposées ; des rameaux et des racines com- posent la première ou la plus extérieure ; la se- conde l’est d’os d’assez gros quadrupèdes ou d’autres fragmens de substance dure; l’intérieur est tapissé de graminées , de mousse et de bourre ; chaque mâle a sa femelle , à laquelle il d:meure attaché plusieurs années de suite. Ces oiseaux si odieux , si dégoûtans , s’inspirent un amour cons- tant et l’exprimenc par des caresses graduées. Le mâle commence toujours , si l’on en croit les Anciens , par une espèce de chant d’amour ; ensuite , l’un et l’autre approchent leur bec , se caressent et se baisent ; mais il est aussi rare de les voir s’accoupler réellement qu’il est commun de les voir se caresser ; ils ne se joignent presque jamais de jour et dans un heu découvert ; ils cherchent au contraire les endroits les plus retirés et les plus sauvages. L’on attribue au Corbeau cet instinct de se mettre en sûreté pendant la durée d’une action qui semble suspendre , dans l’indi- vidu , le soin actuel de sa propre existence , parce qu’ayant moins d’ardeur et de force pour l’acte de la génération , son accouplement avoir une cer- taine durée. La femelle pond, vers le mois de mars, jusqu’à cinq ou six œufs d’un vert-bleuâtre pâle, marquetés d’un grand nombre de taches et de traits de cou- leur obscure. L’incubation dure vingt jours; le mâle et la femçlle couvent alternativement; mais celle-ci pendant la nuit et le mâle dort perché à côté du nid. Il a soin, pendant le jour , de pour- voira une partie de la nourriture de sa compagne. Quand les petits viennent d’éclore, ils sont plutôt blancs que noirs ; la mère semble les né- gliger un peu dans les premiers jours; elle ne leur donne à manger que lorsqu’ils commencent à avoir des plumes, mais le mâle y supplée. Outre le soin de pourvoira la subsistance de sa famille, il veille à sa sûreté et pour sa défense; il combat les oiseaux de proie qui s’approchent de son nid, et cela, jusqu’à extinction de force. ORNITH L’époque où les petits quittent leur nid esc environ trois semaines après leur naissance; ils se tiennent long-temps sur les rochers qui les avoisinent, et ils font entendre un piaulement presque continuel, chaque fois que le père et la mère apportent à manger ; ceux-ci les appellent par un cri, crau crau , crau 3 très-différent de celui des jeunes. Quelques jours après leur sortie du nid, leurs parens les mènent avec eux et les ramènent tous les soirs. Cette réunion de toute la famille dure tout l’été. Brisson , Ornithol. torn. i. pag. 8. n. 12. Buffons Hist. natur, des Oiseaux , tom. 3 . p. 13 . pl. enl. «.495. L’Europe 3 l’Asie septentrionale 3 l’Afrique , L’ Amérique bo- réale. L. 24. E.. P.. R. 12. Le Corbeau corbivau. 2. C. Albicollis. C . Nigricans ; tectricibus alarum fuscescentibus ■ lu- nulâ cervicis latâ3 aibâ; rostro carinato , nigro ; pedibus concoloribus. Noirâtre; tectrices des ailes brunâtres; large lunule blanche sur la nuque ; bec caréné, noir; pieds de cette couleur. Le nom composé que M. Levaillant a imposé à cet oiseau, indique qu’il se rapproche des Vau- tours par ses mœurs et son genre de vie. On le trouve au Cap de Bonne-Espérance et dans l’A- byssinie, où Bruce l’a observé. Son croassement est pareil à celui du Corbeau d’Europe , et il a le même goût pour les charognes; en outre, il a beaucoup d’appétit pour la proie vivante ; il at- taque, tue les agneaux et les jeunes gazelles, et les dévore après leur avoir arraché les yeux et la langue. On voit souvent ces oiseaux perchés en grand nombre sur le dos des buffles, des bœufs, des chevaux , des rhinocéros et des éléphans, qu’ils débarrassent des larves et des insectes qui sont logés dans leur peau. Le nid de ce Corbeau est fort ample et creux ; il le place sur des arbres et des grands buissons; le compose de branches à l’extérieur et en garnit l’intérieur de matières douillettes. La ponte est de quatre œufs verdâtres et tachetés de brun. Ce Corbeau a le bec très-courbé ; les ailes , très- longues et dépassant de trois pouces la queue, qui est étagée; le plumage, d’un noir lustré, coupé sur la nuque par une tache blanche. La femelle ne diffère du mâle que par une taille moins grande et des couleurs moins décidées. Levaillant , Oi- seaux d’ Afrique , pl. 50. 2e édit, du nouv. Dict, d’Hist. natur. tom. 8 .p. 2 6. L’Afrique. L. 24. E.. P.. R. 12. OLOGÏE. 877 * Le grand Corbeau. 3. C. Major. C. Niger , alis caudâque nitens ; rostro subarcuato pedibus- que nigris. D’un noir brillant sur les ailes et la queue; bec un peu arqué, noir, de même que les pieds. Nous ignorons si le nom de grand , imposé à ce Corbeau 3 lui convient réellement ; au reste, M. Levaillant, qui l’a fait connbître , l’a trouvé au Cap de Bonne-Espérance, où il se tient com- munément sur les montagnes de la baie de Sal- danha , et où il vit en petites troupes isolées. Il se nourrit de cadavres d’animaux, de tortues de terre , de limaçons et d’insectes. Il a même assez de courage , lorsqu’ils sont plusieurs , pour attaquer les jeunes gazelles et les mettre à mort. Il niche sur les rochers, et sa ponte est de quatre ou cinq œufs d’un vert sombre tacheté de- brun. La couleur générale de son plumage est d’un noir décidé , luisant sur les ailes et la queue. Le bec est plus fort et plus recourbé que celui du Corbeau d’Europe. La femelle est plus petite que le mâle et porte une livrée d’un noir rembruni. Levaillant , Oiseaax d’Afrique , pl. 51, ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 8. pag. 27,. L’Afrique. L.. E.. P.. R. 1 2. * Le Corbeau noir et blanc de l’île Fé- roé. 4. C. Leucoph&us. C. Niger ; vertice , genïs3 , gutture , tectricibus cauda infericribus , tectricibus alarum , remigibus primants , multis secundanis et rectricibus albis ; rostro pedibusque nigris. Noir; vertex , joues, gorge, tectrices infé- rieures de la queue , tectrices des ailes, rémiges primaires, plusieurs secondaires et rectrices , blancs; bec et pieds noirs. Ce Corbeau a été donné par les auteurs pour une variété de notre Corbeau , mais nous croyons que c’est une race distincte, qui ne s’allie poinc avec celui-ci, quoiqu’ils habitent dans la même contrée. Celui de cet article vit isolé et diffère de l’autre par plus de grosseur et de longueur, par son bec plus fort , plus long et plus arqué. On ne doit pas non plus le confondre avec les variétés noires et blanches de notre Corbeau ; car , outre les différences indiquées ci-dessus , son plumage est tacheté régulièrement de noir et de blanc; tandis que chez ces variétés, ces deux" couleurs sont distribuées sans ordre. Cette race est très -farouche et très-carnassière ; elle fait souvent sa proie des agneaux, et elle ose même attaquer les brebis et les veaux, lorsque- 8 iS OR NITHO L O GIE. les grands hivers la privent de sa nourriture ordi- naire. Les plumes qui recouvrent les narines , le dessus et les côtés de la tête, la gorge, le ventre, les couvertures supérieures des ailes, les pennes primaires , une partie des second vires , les cou- vertures inférieures et une partie de la queue sont d’un blanc pur-, le reste du plumage, d’un beau noir à reflets bleus , principalemennt sur le de- vant du cou et sur la poitrine, dont les plumes sont longues, étroites et pointues; le duvet d.s plumes du corps est gris. ze édit, au nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 'è.p. ij. Vile. Féroe. L. z 4. E.. P.. R. iz. * Le Corbeau ossifrague. 5. C. Ossifragus. C. Niger ■ mento glabro ; rostro pedibusque aigris. Noir; menton glabre ; bec et pieds noirs. Wilson , à qui on doit la connoissance de cet oiseau, nous dit qu’il se trouve dans l’Amérique septentrionale , particulièrement sur les côtes maritimes de la Géorgie. Il y reste pendant ie jour et il se retire au coucher du soleil dans l’in- térieur des terres. Sa voix est plus rauque et plus gutturale que celle du Corbeau commun , et il en varie les tons lorsqu’il s’envole. Le mâle et la femelle se ressemblent, et ils ont le plumage noir; le menton, dénué de plumes à la base de la mandibule inférieure ; la supérieure , échancrée vers sa pointe, et toutes les deux, à bords rentrans en dedans vers le milieu ; les yeux, très-petits, situés près de l’angle de la com- missure du bec et de couleur noisette ; les cils, soyeux et longs ; les pieds , robustes ; les ongles , grands, forts et crochus. Wilson, American Or- nithology 3 ze Suppl, pl. 37. fig. z. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. Z.p. z8. L’ Amérique septentrionale. L. 16. E. z pieds 9 pouc. P.. R. iz. * * Le Corbeau des Terres Austales. C.C. Australis. C. Nigricans ; gula pennis laxiorïbus ; remigibus fuscescentibus ; rostro pedibusque nigri- c antibus. Noirâtre; plumes de la gorge plus larges que les autres ; rémiges brunâtres; bec er pieds noi- râtres. Certe espèce, qui habite les îles des Amis , a îe bec plus épais à sa base et plus comprimé sur les côtés que celui du Corbeau commun ; les plumes de la gorge , molles et très-peu serrées entr’elles ; la tête et tout le corps, noirâtres ; cette couleur lire au brun sur les pennes des ailes. Latham' lui rapporte un autre Corbeau qui se trouve dans les mêmes contrées ; il en diffère es- sentiellement, en ce que son bec est, en dessus, conformé comme celui de Y Anis , mais il n’a pas l’arête acérée ; elle est au contraire arrondie. Son plumage esc d’un noir profond , excepté sur le haut du cou, où l’on remarque une sorte de croissant blanc. Latham, Index, n. z ( Corvus australis). Buffon , édit. deSonnini , tom. 44 .p. 6 7. Les Terres Australes. L. 18. E.. P.. R. iz. B. Corneilles. La Corneille corbine. 7. C. Corme. C. Atro- c&rulescente totus ; caudâ rotundatâ ; rectricibus acutis ; rostro pedibusque nigris. Totalement d’un noir à reflets bleuâtres ; queue arrondie; rectrices pointues; bec et pieds noirs. (Pl. 136. fig. z.) Cette espècese trouve dans les deux continens, mais en Amérique elle ne dépasse pas le Mexique, du moins on ne dit pas l’avoir vue dans la partie méridionale. Elle est très-commune depuis da baie d’Hudson jusqu’à la Louisiane, et en Eu- rope , jusqu’à l’Afrique. Les Corbines passent l’été dans les grandes forêts et n’en sortent que pour chercher leur nourriture. Tout leur convient, insectes, cha- rogne, vers, poissons, grains, fruits ec œufs d’oiseaux , surtout ceux de perdrix. En hiver, on les voit avec les Corneilles mantelées et 1 es Freux; c’est alors qu’elles s’approchent plus fréquemment des habitations ; mais elles se tiennent plus vo- lontiers dans les terres labourées, errent pêle- mêle avec nos troupeaux, et cherchent, à la suite de la charrue , les vers et les larves des hannetons que le soc met à découvert. Elles s’accouplent vers le mois de février, disparoissent de la plaine et s’éloignent beaucoup moins des forêts ; alors toute communication générale est rompue ; elles se séparenc deux à deux , se partagent une forêt de manière que chaque couple occupe un arron- dissement d’environ un quart de lieue, dont tout autre est exclus , et dont il ne s’absente que pour chercher sa pâture. On prétend que ces oiseaux restent appariés toute leur vie. Ils placent leur nid, tantôt vers la cime des arbres, tantôt vers le milieu ; il en esc même qui ne le mettent qu’à sept ou huit pieds de terre. Généralement ils préfèrent les arbres moyens à ceux qui do- minent dans les forêts. Le fond et l’extérieur du nid sont, composés de petites branches et d’épines ORNITHOLOGIE. entrelacées , grossièrement mastiquées avec de la terre et du crottin de cheval 3 le dedans est cons- truit avec plus de soin et est matelassé avec du chevelu de racines. La ponte est de cinq ou six CEufs d’un vert-bleuâtre, marquetés d’un grand nombre de taches et de traits de couleur obscure. Les petits naisent presque nus, avec le bout du bec et les ongles jaunes 3 les coins de la bouche , d’un blanc sale ; le reste du bec et les pieds, rou- geâtres. Le mâle et la femelle portent la même livrée 3 seulement celle-ci est plus petite ; cette livrée est totalement noire, avec des reflets violets. Bris- son 3 Ornithol. tom. i. p. 1 i. n. 2. Buffon 3 Hist . nat.des Oiseaux 3 tom. $.p. 45 . pl. 483. L’Eu- rope , L’Asie septentrionale 3 l’ Afrique 3 l’ Amérique boréale. L. 18. E.. P.. R. il. La Corneille freux ou frayone. 8. C. Fragilegus. C. Ater ; fronte adulti nuda 3 cineras- cente ; rostro pedibusque nigris. Noir 3 front de l’adulte grisâtre 3 bec et pieds noirs. Cette espèce n’est point carnivore , 'aussi ne touche-t-elle point aux charognes 3 mais elle cause du dommage dans les terres nouvellement ensemencées, ce qui la fait proscrire dans plu- sieurs pays. Cependant , si d’un côté elle est nui- sible, d’un autre elle rend de grands services à l’agriculture , en détruisant les vers de terre et une grande quantité de larves, de hannetons et de divers autres coléoptères qui rongent les raci- nes des plantes utiles. Les Freux vivent toute l’année en société, et forment à l’automne des troupes si nombreuses , que quelquefois l’air en esc obscurci. Les indi- vidus qui passent l’été en France, commencent à nicher au mois de mars, et placent leurs nids près les uns des autres, et il n’est pas rare d’en voir dix à douze sur le même arbre 3 mais, ainsi qu’on le remarque tous les jours dans les animaux d’autres espèces qui vivent en sociétés , il se trouve parmi eux des êtres qui guettent sans cesse le mo- ment de s’approprier le travail des autres ; c’est pourquoi , lorsqu’un couple apparié construit son nid, l’un d’eux reste pour le garder, tandis que l’autre va chercher les matériaux néces- saires 3 sans cela il seroit bientôt pillé et détruit. La ponte est de quatre ou cinq œufs d’un vert- olive, tacheté et rayé de brun. Dès que les couvées sont finies et que les pe- tits sont en état de suivre leurs parens , les Freux 879 quittent nos contrées et n’y reparoissent qu’au mois de septembre. L’espèce est répandue dans toute l’Europe 3 mais elle est rare dans les par- ties méridionales , et on la rencontre fréquem- ment en Danemarck, en Russie et dans l’Asie septentrionale. Le mâle et la femelle se ressemblent , et iis sont totalement noirs , avec des reflets pourprés sur le corps et les ailes, moins écîatans sur les parties inférieures, et verts sur la queue 3 l’iris est bleuâtre 3 le bec, presqu’aussi long, mais plus grêle et plus étroit que celui de la Corbine 3 est comme râpé et dégarni à sa base, dans l’oi- seau d’un an, de plumes qui, chez le jeune, s’étendent jusqu’au-dessus des narines 3 non seu- lement la base du bec est nue, mais encore la partie antérieure de la tête jusqu’aux yeux. Cette nudité n’est point naturelle, mais elle vient de l’habitude qu’ont ces oiseaux d’enfoncer leur bec fort avant dans la terre pour chercher leur nour- riture 3 le frottement continuel qui en résulte , brise les plumes, et à la longue en détruit le germe. Brisson, Ornith. tom. 2. p. \6. n. 3. Buffon3 Hist. natur. des Oiseaux 3 tom. 3 . p. 55» pl. enl. n. 484. L’ Europe 3 la Sibérie occidentale. L. 20. E.. P.. R. 12. La Corneille mantelée. 9. C. Cornix. C. Cinerascens ; capite 3 jugulo 3 alis caudaque nigris ; rostro pedibusque concoloribus. Cendrée 3 tête, devant du cou, ailes et queue „ noirs; bec et pieds de cette couleur. (Pl. 13 6. fig- 3-) Cette espèce arrive dans nos contrées aux mois de septembre et d’octobre , y passe l’hiver, et les quitte au printemps. Elle fréquente, en troupes assez nombreuses , les champs, les prairies, les rivages de la mer, se réunit souvent avec les Cor- bines et les Freux 3 et vit des mêmes alimens ; la disette seule la force de vivre de cadavres , et elle préfère alors ies poissons que la mer jette sur le rivage , les prend à sa surface , et s’éloigne même quelquefois des côtes à une distance assez grande pour s’avancer sur la mer. Elle se nourrir aussi de petites crabes, de vers marins et de coquilla- ges, que le reflux laisse à découvert Lorsque les Corneilles mantelées nous quittent, elles retournent au nord et se retirent dans le? bois des plus hautes montagnes. Là, comme chez les Corbïnes 3 chaque couple s’isole, place son nid sur les pins et les sapins. La ponte est ordinai- rement de cinq ou six œufs d’un bleu-verdâtre, avec de nombreuses taches d’un brun-noirâtre- S8o O R N I T H Ces oiseaux ont deux cris, l’un grave et l’autre aigu , et qui a quelques rapports avec celui du coq. La tête , la queue et les ailes sont d’un noir à reflets bleuâtres ; une sorte de manteau gris- blanc , varié chez des individus de taches noires et obloagues, s’étend par-devant et par-derrière, depuis les épaules jusqu’à l’extrémité du corps. La femelle est un peu plus petite que le mâle 3 sa cou- leur noire ne se prolonge pas autant sur le devant du cou, et jette des reflets moins éclatans 3 sa couleur grise prend une nuance roussâ re. Bris- son 3 Ornith.tom. 2..p. 19. n. 4. Buffon 3 Hist.nat. des Oiseaux j tom. 3. p. 6 1 . pl. enlum. n. 76. V Europe. L. 2 2. E.. P.. R. 12. *La Corneille a duvet blanc. 10. C. Leu- cognaphalus. C. Niger; pennis pectoris ventris- que basi albis. Noire 3 plumes de la poitrine et du ventre blanches. Cet oiseau , que le naturaliste Maugé a trouvé à Porto-Ricco , est totalement noir à l’extérieur, et blanc sur le duvet des plumes de la poitrine et du ventre. Si les Corneilles à duvet blanc 3 dont parle Dampierre , ne présentent pas de différen- ces, ces oiseaux se trouveroient donc aussi à la Nouvelle-Hollande. Daudin , Ornith. tom. 1. p. 251. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 8. p. 33. Les grandes îles Antilles. L.. E.. P.. R. 12. **La Corneille a gorge brune, ii. C. Fuscicollis. C. A ter ; vertice c&ruleo-atro ; cervice juguloque fuscis. Noir 3 vertex d’un noir-bleu 3 cervix et devant du cou bruns. Pallas a rencontré cette Corneille dans les contrées du lac Baikal. Des naturalistes la regar- dent comme une variété de celle du Sénégal , et d’autres la donnent pour sa femelle; cependant , M. Levaillant présente cette femelle sous un plumage un peu différent. Au reste, la Corneille de cet article est généralement noire, excepté sur le haut du cou et de la gorge, qui sourde couleur brune; elle se trouve assez souvent au milieu des bandes d’autres Corneilles. Latham , Index [Corvus dauricus 3 var. ). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 8 . p. 3 6. L. 1 2. E.. P.. R. 12. ■** La Corneille Hocizana. 1 i.C.Mexicanus. Ç . Lotus ç&ruleo-aterj rostro pedibusque nigris. O L O G i E. Totalement d’un noir-bleu 3 bec et pieds noirs. Fernandez , d’après qui l’on a décrit cet oiseau du Mexique , dit qu’il porte dans cette contrée le nom d’ Hoci^anatli 3 dont Buffon a fait , par abré- viation , celui sous lequel nous le décrivons. On die qu’il est aussi babillard que notre Pie 3 qu’il a la voix forte et sonore, et qu’il se plaît près des habitations. Tout son plumage est d’un noir chan- geant en un bleu éclatant. Brisson3 Ornith.tom. 2„ p. 43. n , 4 ( Grande Pie d’Amérique). Buffon „ Ilist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 103. La Nou- velle-Espagne. L.. E.. P.. R. 1 2. * La Corneille de la Jamaïque, i 3. C. Ja- maicensis. C. Lotus niger. Totalement noire. Cette Corneille a le bec plus petit et la queue plus courte que notre Corbine ; mais du reste elle lui ressemble. Elle habite sur les montagnes des grandes îles Antilles, et descend rarement dans les plaines. Elle crie continuellement , ce qui lui a fait donner à la Jamaïque le nom de Chattering Crown ( Corneille babillarde). Nous soupçonnons que son espèce se trouve aussi à Saint-Domingue, où elle plane continuellement au-dessus des mor- nes. Sloane y Jamaic. i.p. 298. Brisson , Ornith . tom. 2. p. 22. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3 . p. 67. L’ Amérique septentrionale, L. 16. E.. P.. R. 12. * * La Corneille de ea Nouvelle-Calé- donie. 14. C. Calédoniens. C. Cinereus ; palpe- br'iSy caudây rostro pedibusque nigris. Cendrée ; paupières , queue , bec et pieds noirs. Latham a décrit cet oiseau d’après un dessin de la collection de M. Joseph Bancks. Elle a l’iris jaune ; le plumage généralement cendré, à l’ex- ception de la queue qui est noire. Cet oiseau se- roit peut-être mieux classé avec les Coracines s mais il faut le voir en nature, afin de pouvoir déterminer la place qui lui convient. Latham , general Synopsis 3 tom. 1. part. 1. p. 377. n. 7. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist, nat. tom. 8* p, 39. L’ Australasie. L. 14. E.. P.. R. 12. *La Corneille a scapulaire blanc. 15. C Dauricus. C. A ter; vertice c&ruleo-atro ; cervice 3 jugulo abdomineque albis ; rostro pedibusque ni- êns° Noire ; ORNITHOLOGIE. 881 Noire ; vertex d’un noir bleu ; cervix , devant du cou ec abdomen blancs; bec et pieds noirs. ( Pl. i ; G , jig. 4, sous le nom de Corneille à cou blanc, ) Cette espèce est très- répandue sur l’ancien continent, puisqu’on la trouve au Sénégal, au Cap de Bonne-Espérance , en Abyssinie, dans plusieurs contrées de l’Asie, à la Chine, en Daourie et en Mongolie. Il paraît que c’est la plus familière des Corneilles, puisque, dans les terres australes de l’Afrique, où elle est répan- due, elle se tient dans les habitations, et vient même jusqu’aux portes des boucheries. Elle se mêle avec les Corbeaux pour dévorer les cada- vres, et en a les habitudes. Elle place son nid sur les arbres et les buissons : ses œufs sont verts et tachetés de brun. La tête, la gorge, le manteau, les ailes et la queue sont noirs ; le reste du plumage est blanc ; l’iris, d’un brun-noisette ; la queue, arrondie. La femelle est un peu plus pence que le mâle, ec en diffère encore par son scapulaire qui est moins étendu, et par un blanc moins pur. Buffon , Hist. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. 67. pl. enl. n. 3 27. L’Afrique occidentale , la Chine , etc. L. n. E.. P.. R. 12. * La Corneille a rabat. 16. C. Clericus. C. Niger ■ macula gutturali albâ ; rostro basï ci- nereo. Noire ; tache blanche sur la gorge ; bec cen- dré à sa base. ( Pl. 185, fig. 5 , sous le nom de Corbeau à rabat.) La très-grande rareté de cet oiseau fait soup- çonner que ce n’est qu’une variété accidentelle du Corbeau ou de la Corbine. Sparmann , qui l’a fait figurer, l’a vu en Suède. Tout son plumage est d’un noir à reflets, à l’exception des plumes de la base du bec qui sont cendrées, et de la gorge qui porte une tache blanche. Sparmann , Mus. Caris. fasc. 1 .pl. 2. 2e édit, du nouv. Dict. d’îlist. nat. totn. 8. p. 39. * * La Corneille versicolore. 17. C. Ver- sicolor. C. Fuscus, caruleo rubescenteque mutans ; rostro pedibusque nigris. D’un brun changeant en bleu et en rougeâtre ; bec et pieds noirs. Latium , qui ne connoît cette Corneille que d’après un dessin, n’a pu constater sa raille. C’est, dit-il, une grande espèce, qui a le bec fort ; tout le plumage d’un brun sombre à reflets bleus et rougeâtres, selon l’incidence de la lu- mière. 2e édit, du nouv. Dict. d Hist. nat. tom. 8. p. ac. L. E.. P.. R. 12. C. C II O U C A s. Le Chol’C. 18. C. Spermologus. C. Totus ater. Totalement noir. Quoique Frisch, Brisson et Buffon aient pré- senté cet oiseau comme une espèce distincte de celle du Choucas , les ornithologistes modernes le donnent pour une de ses variétés. Si , comme nous , ils avoient vu le Chouc en nature qui est au Muséum d’histoire naturelle , nous croyons qu’ils changeroient de sentiment. En effet , outre que son plumage est différent de celui du Choucas , il présente encore d’autres dissemblances, et très- essentielles , comme d’avoir, i°. une taille svelte , tandis que celle c!u Choucas esc un peu trapue ; 20. de porter des petits points blancs près des yeux; 30. d’avoir les yeux bleuâtres, tandis que l’autre les a blancs ; 40. sa taille est moins grosse ec moins longue; $°. son bec est plus grêle , plus effilé et plus court. Outre ces différences , on en trouve encore d’au- tres dans les proportions relatives des rémi- ges. Le Choucas a la première plus courte que la neuvième, les deuxième ec cinquième égalés, la quatrième plus courte que la troisième ; au con- traire, chez le Chouc, la première est plus lon- gue que la neuvième , la deuxième un peu plus courte que la cinquième , les troisième et qua- trième égales. Ces deux oiseaux ont le même genre de vie; mais le Chouc est très-rare, tandis que le Choucas est très-nombreux , et les dissem- blances qu’on remarque dans les plumes de ces deux oiseaux ne sont point , comme le dit M. Levaillanr, les caractères distinctifs des sexes , car les Choucas , mâle et femelle, portent la même livrée, à quelques différences près dans la vivacité des couleurs. ^ Le Chouc esr totalement d’un beau hoir, qui reflète en pourpre, en vert et en violet sur les parties supérieures et sur la poitrine ; on remar- que sur chaque côté de sa tète un croissant d’un noir très-foncé, donc la partie concave est tour- née vers les yeux, qm sont entourés de petits points blancs. Ce croissant et les points sont peu apparens chez la femelle, dont la livrée a moins d’éclat que celle du mâle , chez qui les points blancs disparaissent après sa mort. Frisch, Av. P. 68 [Schwar-qe dohle). Brisson , Ornith. tom. 2. p. 28. n. 7. Buffon, Hist. natur. des Oiseaux, T t etc 882 ORNITHOLOGIE. tom. 3. p. Gy. pl. en!. n. 522 ( Choucas noir). U Europe. L. 10 7, E.. P.. R. 12. Le Ci-ïoücas proprement dit. 19. C. Mone- dula. C. Nigricans ; occipite incano 3 fronts, alis , caudâ , rostro pedibusque nigris. Noirâtre ; occiput d’un gris blanc 3 front, ai- les, queue, bec et pieds noirs. Comme les Freux , ces Choucas ne s’isolent en aucun temps. On les voit toute l’année réunis en troupes plus ou moins nombreuses ; chaque couple place son nid l’un près de l’autre, sur les grands arbres , ou dans les trous les plus voisins d’un même édifice ou du même rocher 3 mars ils préfèrent aux arbres, les roches, le comble d’un vieux château abandonné, les tours des églises les plus élevées ; et, ce qu’il y a de plus remar- quable, c’est que parmi celles-ci, ils donnent la préférence à celles qui sont d’une structure go- thique, quoique les autres, construites à peu près sur le même modèle, semblent, par la hauteur et la capacité , leur présenter un asile aussi favo- rable. Dans les contrées où toutes ces ressources leur manquent, comme dans l’île d’Ely , ils ni- chent dans des trous de lapins ou dans les che- minées. Ce fait nous esc assuré par Pennanc et Laiham. Les Choucas disparaissent de nos contrées vers les mois de juin et de juillet , immédiate- ment après les couvées 3 du moins ils ne fré- quent eut plus alors les tours des églises, et l’on n’en rencontre que très - rarement dans les champs 3 ils reviennent à l'automne visiter leur ancien domicile, mais seulement an milieu du jour, et se répandent dans les terres nouvelle- ment labourées , où on les voit souvent à la suite de la charrue, et dans les champs avec les Freux, mais formant toujours des bandes distinctes dès qu’ils s’envolent 3 comme ceux-ci , ils ne cessent de crier en volant 3 leur cri est plus aigu et plus perçant 3 ils en ont encore un autre qui semble exprime dan, dan, tian. Leur nourriture con- sisteen vers de terre , insectes, surtout les scara- bées, en graines et en fruits, et très-rarement en charognes , auxquelles ils ne touchenc que dans une grande disette des autres alimens. Leur ponte est de quatre à six œufs verdâtres et tache- tés de brun. Cette espèce, répandue dans toute l’Europe, habite aussi la partie occidentale de la Sibérie, et se trouve, mais en petit nombre , auprès du lac Baikal. La femelle ne diffère du mâle que par des reflets moins brillans. L’un et l’autre ont l’iris blanchâtre ; le sommet de la tête, le dos , le croupion , les couvertures et les pennes des ailes et de la queue, d’un noir changeant en vio- let et en vert sur les ailes 3 l’occiput et le dessus du cou , d’un gris tirant au cendré 3 les plumes de la gorge, noires, avec un trait longitudinal blanchâtre sur leur milieu 3 les autres parties du corps, d’un noir foncé et presque mat. Brisson , Ornith. tom. z. p. 24, n. G. Buffon, Hist. natur .. des Oiseaux, tom. 3. p. 69. pl. enlum. n. 5 2. 3 ». E Europe. L. i» E.. P.. R. 12. * Le Choucas columbia. 20. C. Cclumbiana. C. îsabellina ; alis, rectricibus extimis nigris ; remigum secundariarum apice , caudâ uropy gioque a/bis 3 rostro fusco ; pedibus nigris .. Couleur d’Isabelle 3 ailes et première recrrice de chaque côté noires 3 pointe des rémiges se- condaires, queue et croupion blancs 3 bec brun; pieds noirs. Wilson, le savant et malheureux auteur de l 'American Ornithology , a trouvé ce Choucas sm les bords de la rivière Columbia Cet oiseau , dit ce naturaliste, est remarquable par la puissance de ses serres, qui se rapprochent de celles du Faucon, et qui font présumer qu’il vit de proie vivante. En effet, il se nourrit de poissons qu’il pêche sur les bords de la mer et des fleuves. C’esc une espèce aussi criarde que le Choucas d’Europe, avec lequel il a des rapports par sa taille et ses formes. La t ère, le cou, le dessus et le dessous du corps sont d’une couleur Isabelle , légère et soyeuse, mais plus foncée sur la poitrine et sur le ventre 3 les ailes, la première penne latérale de la queue er les barbes internes des pennes voi- sines , d’un noir à reflets couleur d’acier 3 les pen- nes secondaires, à l’exception des trois les plus proches du corps, blanches à leur extrémité 3 les deux pennes intermédiaires de la queue et le croupion , d’un blanc pur. Wilson, Americ. Or- nith. tom. 3. pl. 2 o.fig. 2. 2e édit, au nouv. Dict. d’Uist. natur. tom. 8. p. 43. E Amérique septen- trionale. L. ii. E.. P.. R. 12. * Le Choucas gris du Bengale. 21. C. Splendens. C. Saturatè gris eus 3 y ertice, fronte, gut turc , alis, caudâ, rotro pedibusque nigris. D’un gris sombre 3 vertex, front, gorge , ai- les, queue, bec et pieds noirs. O R N I T II 0 Le plumage de cet oiseau est très-lustré , et ; du reste assez ressemblant à celui de notre Chou- cas. Il a le front, le sommet de la tête, la gorge, les jambes, les ailes et la queue, noirs ; le reste du plumage, d’un gris de perle sombre. Deux individus de cette espèce sont au Muséum d’his- toire naturelle. ze édit, du nouv. Diction. d'Iiist. nat. tom. 8 .p. 44. Les Grandes-Indes. L. 11. E.. P.. R. ii. *Le Choucas moustache. 11. C. Llomntotus. C. Virescenti-ater ; rnystacibus longissimis. D’ un noir- verdâtre ; moustaches très- lon- gues. ( PL 1 5 7. j%. 1. ) Selon Brisson, cet oiseau a été envoyé du Cap de Bonne-Espérance ; mais il n’est pas cer- tain qu’il habite cette contrée , car M. Levail- lant nous assure que, quelques recherches qu’il ait faites, quelques informations qu’il ait prises , il n’a pu le découvrir, ni trouver quelqu’un qui le connût. Ce Choucas est remarquable par les poils noirs, longs et flexibles qui naissent à la base de la par- tie supérieure du bec, et qui sont trois fois plus longs que celui-ci ; plusieurs autres poils plus courts, roides et dirigés en avant, environnent cette même base jusqu’aux coins de la bouche ; des plumes longues et étroites naissent à la partie supérieure du cou , glissent et se jouent sur le dos, suivant que le cou prend différentes situa- tions ; tout le plumage est d’un noir à reflets. Brisson 3 Ornith. tom. 1. p. 35. n. iz ( Choucas du Cap de Bonne- Espérance). JÎujfon , llist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3. p. yy.pl. enlum. n. 21 6. L’Afrique méridionale. L. 11 d- E.. P.. R. 12. * * * Genre. PIE, P ica j, Brisson. Corvus 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 variis coloribus nïtentibus pictu/n. Caput rotundatum 3 inter dum cristatum. Rostrum hast plumis setaceis recurnbentibus plus aut minus ïnstructum 3 médiocre , integrum 3 supra convexum , acutum ; mandibula superior recta aut subarcuata. Nares aliarum oblonga 3 feré glabra ; aliarum 3 rotunda 3 permis capistrï obtecta. Lingua cartilaginea 3 planiuscula 3 apice bi- furca. Collum médiocre. Ala brèves 3 pennâ spuriâ gracili , elongatâ 3 ver- LOGIE. 883 sus apicem emarginatâ ; remigibus 3 \ , 4*. reliquis longioribus. Femora extra abdomen posita ; tibia omnïno plumosœ. Pedes tetradactyli ; digïti très anteriores 3 pos- ticus unus ; exteriores hast connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedtlem cingens 3 omnibus articuiis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. P lc a in Europa 3 Africa 3 Asia 3 America, syl- vis , campis habitant ; insectis 3 semïnibus3 baccis3 fructibus 3 etc. 3 victitant ,■ in arborïbus nidificant ; ova 4-5 panant. Mas feminam incubantem alit 3 ipse incubât. Fullis c&cigenis esca/n mater in os ingerit; hi è mdo discedunt 3 ad volandum tan- tum idonei sunt. Corps oblong , peint de diverses couleurs brillantes. Tête arrondie, quelquefois huppée. Bec plus ou moins garni à sa base de plumes sétacées dirigées en avant , médiocre , entier , convexe en dessus , pointu 3 mandibule supé- rieure droite ou un peu arquée. Narines des unes oblongues, presque nues; des autres , arrondies et cachées sous les plumes du capistrum. Langue cartilagineuse, un peu aplatie, four- chue à sa pointe. Cou médiocre. Ailes courtes, à penne bâtarde, grêle, aîon- gée , échancrée vers le bout 3 les 3 e. et 4e. rémi- ges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base 3 pouce articulé sur le bas du tarse, au niveau des anté- rieurs , embrassant le jucKoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 2 tectrices. Les Pies habitent dans les forêts et les cam- pagnes de l’Europe, de l’Afrique, de l'Asie et de i Amérique ; elles se nourrissent d’insectes, de semences, de baies, de fruits, etc. 3 nichent sur les arbres. Leur ponte est de quatre à huit œufs. Le m aie nourrit sa femelle pendant l’incubation, et couve lui-même. La mère appâte ses petits dans le nid 3 ceux-ci naissent aveugles, et ne quittent leur berceau qu’en état de voler. La Pie PROPREMENT dite. 1. P. Melanoleuca. P . Albo nigroque varia , rostro pedibusque aigris. T 1 1 1 c 2 884 O R N I T H Variée de blanc et de noir ; bec et pieds noirs. ( PL 1 39.7%. 1. ) Le naturel de cet oiseau, en captivité, se rapproche beaucoup de celui du Corbeau ; il est voleur et cache son larcin avec un si grand soin qu’il est quelquefois très-difficile de le trouver. Il met une adresse singulière à recéler ce qu’il emporte; il pose d’abord l’objet enlevé sur l’ou- verture du trou dont il a fait choix, ensuite il l’y enfonce à coups de bec , jusqu’à ce qu’il ne paroisse plus. I! est omnivore , vie de tontes sortes de fruits , va à la charogne , fan sa proie des œufs et des petits oiseaux foibles , et même des pères et mères s’il les trouve eneagés dans des pièces , et les attaque même à force ouverte. Si d’un côté les Pies sont un fléau pour l’agri- culture , en faisant beaucoup de dégâts dans les vignes au temps de la vendange , et en dévastant les champs plantés de pois, de fèves et d’autres légumes, elles lui rendent d’un autre côté de précieux services, en détruisant les vers èt les Larves de divers gros insectes et en dévorant les souris et les mulots. Cette espèce montre une grande industrie dans la construction de son nid; elle choisie or- dinairement la cime des plus grands arbres lors- qu’ils sont isolés ou dans les avenues ; mais elle le place dans les forêts à une moindre hauteur, quelquefois même à la cime des grands buissons. Le mâle et la femelle travaillent à sa construc- tion, le commencent dès le mois de février, l’appuient sur une fourche ou sur un embran- chement, de manière qu’entouré d’autres bran- ches, de jeunes pousses et d’un épais feuillage, il esc entièrement couvert et caché. Ils en fortifient l’extérieur de bûchettes flexibles, longues et liées ensemble avec un mortier de terre gâchée, le recouvrent en entier d’une enveloppe à claire- voie, faite de petites branches épineuses bien entrelacées, et 11’y laissent d’ouverture que dans le c ôcé le moins défendu, et seulement ce qu’il en faut pour pouvoir y entrer en s’accroupissant sans se retourner ; des racines de chiendent et des débris d’autres plantes extiêmement flexibles, sont les maréri .ux sur lesquels la femelle dépose six à huit œufs d’un vert-bleu semé de taches brunes , plus nombreuses vers le gros bout. On trouve cette Pie 3 non-seulement en Eu- rope, mais encore dans l’Amérique septentrio- nale, où l’espèce et très-nombreuse, dans les can- tons qu’arrose le Missouri ; on dit qu’elle se trouve aussi en Asie, jusqu’au Japon et la Chine, en Sibérie et au K,mtschatkr. OLOGIE. Le blanc et le noir sont les deux couleurs principales de cet oiseau; la première occupe les scapulaires , le dessous du corps et le côté interne des onze premières pennes de l’aile, dans une partie de leur longueur; le reste du plumage est d’un noir à reflets verts , pourpres , violets et bleus , surtout sur les ailes er la queue, qui est très-longue er étagée. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et porte une livrée moins brillante ; les jeunes lui ressemblent. Bris s on > Ornith. tom. i.p. 35. n. 1. BufJb/ij Hist. natur, des Oiseaux } tom. p. 5 . pi. enl. n. 48 S. La- tham y Index [Corvus pica). L’ Europe et V Amé- rique septentrionale. L. 18. E.. P.. R. 12. * La Pie AcahÉ 2. P. Chryscps. P. Supercïl'ûs c&ruleU ; vertice corporeque supra nigricante-c&ru - tels ; subtùs /laves cent e ; caudâ apice albâ ; rostro pedibusque nïgris. Sourcils bleus; vertex et dessus du corps d’un bleu-noir; dessous jaunâtre ; queue blanche à la pointe; bec et pieds noirs. On a conservé à cette espèce le nom sous lequel M. de Azara l’a décrite; elle est com- mune au Paraguay, s’approche volontiers des habitations et se familiarise tellement qu’elle fait sa ponte en captivité, où elle se nourrit de viande , de maïs , d’araignées et d’œufs , qui sont son aliment de choix et qu’elle perce et vide avec adresse , sans en rien perdre. Elle faic une guerre cruelle aux poussins qui s’écartent de leur mère, se jette dessus, leur perce le crâne et leur dévore la cervelle. Elle porte aussi le ravage dans le nul des oiseaux qui 11e sont pas assez forts pour défendre leurs petits. Cette Pie fait entendre différons cris forts et tristes , ni désa- gréables ni déplaisans; à chaque fois qu’elle en jette un , elle avance le corps , élève et baisse le croupion. Elle construit son nid sur les arbres , le cache avec soin , le compose de petites bti.hettes et de racines à l’extérieur, de matières douces à l’intérieur. Ses œufs sont presque blancs, teints d’un peu de bleu terreux au gros bout, et partout tachetés de brun. On remarque derrière l’œil une tache d’un bleu céleste foibie , laquelle s’étend sur l’occiput et une petite partie du cou , où elle diminue gra- duellement de longueur; une autre tache d’un bleu vif, haute de quatre lignes , large de six , elliptique et composée de petites plumes ver- ticales, surmonte l’œil en forme de sourcils; une troisième, d’un bleu plus foncé , est sur la pau- O R N ï T H pîère inférieure et se joint à une quatrième, qui est triangulaire, de la même couleur et sur la partie inférieure du bec; la queue est blanche à son extrémité, et, dans le reste, du même bleu-tur- quin presque noir, qui règne sur la tête , le cou et toutes les parties supérieures ; certe teinte est remplacée, sur les inférieures, par du jaunâtre chez le mâle et du blanc chez la femelle ; l’iris est d’une belle couleur d’or ; les plumes du dessus de la tête sont serrées, droites, un peu fournies , décomposées, rudes, frisées, et forment, sur la suture coronale, une huppe haute de huit lignes et aussi large que la tête; ces plumes paroissenr à la vue et au toucher comme une coiffe de velours noir. De Aymara , Apuntamientos para la Hist. natur. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. i . p. 1 5 5 ,n. 5 3. 2 e édit, du nouv. Dict. d’ Hist. nat. tom, 26. p. 124. V Amérique méridionale. L. 13 E.. P.. R. 12. ** La Pie des Antilles. 5. P. Car\b&a. P. Supra ferruginea 3 subtus alba ; collo c&ruleo ; torque alko ; uropygio luteo ; rectricibus c&ruleis 3 albo variis ; rostro pedibusque rubrïs. Fe rrugineuse en dessus ; blanche en dessous; cou bleu ; collier blanc; croupion jaune ; rectrices bleues ec variées de blanc; bec et pieds rouges. Cette Pie se trouve, dit-on, à la Guade- loupe, où elle est sans doute fort rare , car on ne la voit dans aucune collection. Elle a la tête bleue avec une tache noire mouchetée de blanc, qui s’étend depuis la naissance du bec jusqu’à l’origine du cou, lequel est bleu avec un collier blanc; le dos, couleur de tan; le croupion et les couvertures de la queue, jaunes; le dessous du corps, blanc; les ailes, mêlées de vert et de bleu; les deux pennes intermédiaires de la queue, bleues , terminées de blanc et dépassant les autres de huit pouces; les latérales, rayées de ces deux couleurs. Latham3 Index ( Corvus Carib&us). Bris- son , Qrnithol. tom. z.p. 8. n. 6 (Rollier des An- tilles). Buifon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 5. p. loi. Les lies Antilles. L.. E.. P.. R. i2. * La Pie blanche-coiffe. 4. P. Albicapilla. P. Subviolacea j subtus candida • jugulo fronteque ni gris ; rostro pedibusque griseis. Un peu violette ; blanche en dessous ; devant du cou et front noirs ; bec et pieds gris. ( Pl . 138. fis- *•) Le front, les côtés de la tête et la sorre de ; • OO cet oiseau de la Guyane sont noirs; le tour des O L O G 1 E. ■ 885 yeux, le dessus de la tête et le dessous du corps, blancs ; le dos , les ailes et la queue , violets ; cette dernière est terminée de blanc. Latham 3 Indek (Corvus cayanus). 13 ris s on , Grnithol. tom. 1. p. 5 2. n. 2 (Geai de Cayenne). Bufjon, Hist. nat. des Oiseaux 3 tcm. 3 .p. 118 . pl. enl. /2. 3 73 ( Geai de Cayenne). La Guyane. L. 13. E.. P.. R. 1 2. * La Pie a bec rouge ou San-hia. 5. P. F.ry- throrkyncos. P. Corpore supra fùsco 3 subtus albi- cante ; remigibus basi dilaté violaceis 3 medio ni- gris 3 apice albis ; rostro pedibusque rubris. Dessus du corps brun ; dessous blanchâtre; rémiges d’un violet clair à leur base, noires dans le milieu, blanches à la pointe; bec et pieds rouges. ( Pl. 138, fig, 3 , sous le nom de Geai de la Chine. ) Sonnerat, qui a rapporté cette espèce de la Chine , dit qu’elle y est fore commune et qu’on en tient beaucoup en cage; que cec oiseau devient: très-familier et que les Chinois le dressent à divers exercices , comme de mettre le feu avec une mèche allumée , qu’il tient dans le bec, à des pièces de bas artifice. La partie antérieure de la tête, du cou et Iâ poitrine de cette Pie sont d’un beau noir velouté ; le derrière de la tête est d’un gris tendre , qui se mêle , par petites taches sur le sommet, avec le noir du sinciput; le dessus du cou présente le même gris; le dos est brun ; le devant du cou , blanchâtre ; une nuance violette est répandue sur ces couleurs /excepté sur le noir; mais elle est plus foncée sur les ailes, un peu moins sur le dos ec encore plus foible sur le ventre ; la queue est fort étagée et composée de douze pennes , et non pas de dix, comme l’a dit BufFon ; les deux inter- médiares sont fort longues , noires et blanches à leur extrémité ; toutes sont bleues; mais les latérales ont leurs barbes intérieures blanches , ec le bout, comme celles du milieu. M. Levaillant nous paroît fondé à rapprocher de cette Pie le Coucou San-hia (Cuculus sinensis) ,, quoiqu’on le représente avec deux doigts devant: et deux derrière ; mais il paroît que cette mé- prise vient du dessinateur. Cet oiseau porte un plumage plus riche que le précédent ; un bleu plus ou moins éclatant couvre les parties supé- rieures, et un blanc de neige est répandu sur les inférieures ; quelques gouttes de cette couleur sont sur le derrière de lceil et sur le sommet de la tête , qui , dans le reste, est noirâtre de même que la gorge; cette teinte descend en pointe sur 886 O R N I T H îa poitrine; on remarque encore du blanc en forme d’œil sur ies couvertures et les pennes de . la queue ; il se fond avec l’azur du croupion et de la base des grandes pennes des ailes, dont il rend la nuance beaucoup plus claire. Latham 3 Index (Corvus erythrorhyncos). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux y tom . 3. p. 115. pl. enl. n. 611 (le Geai de la Chine à hec rouge). Les Grandes-Indes. L. 13. E.. P.. R. xa. La Pie BLEUE DE CIEL. 6. P. C&mlea. P. Cyanea; capite 3 coilo anteriori ni gris ; tcctricibus alarum rernigibusque nigrescentibus ; rostro pedibusqus caris. Bleue de ciel ; tête et devant du cou noirs; tectrices des ailes et rémiges noirâtres; bec et pieds noirs. Ai. de Azara présente cet oiseau comme une espèce distincte de la suivante; Sonnini,au con- traire, la considère comme une variété d’âge ou de sexe; en effet, elle a les mêmes habitudes. Son cri 11e diffère de celui de l’autre qu’en ce qu’il esc un peu plus aigu et plus clair; enfin , de l’aveu du savant naturaliste espagnol , la jambe, îe tarse , les doigts et les ailes sont semblables à ceux de la Pic bleue et noirs ; mais elle en diffère par des petites plumes dures comme des soies , qui s’élèvent verticalement à la hauteur de dix lignes, à la naissance du bec entre les sourcils. Ses couleurs présentent encore quelques diffé- rences ; elles sont d’un noir velouté sur toute la tête et sur le devant du cou; d’un noirâtre lui- sant sur les couvertures et les pennes des ailes; d’un beau bleu de ciel dans le reste. De A~qara Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros dsl Paraguay , etc. loin. 1 . p, 1 5 9. n. 5 5 . 2 e édit, du nouv. JJict. d’Hist . nat. tom. z6.p. 1 z6.pl. 3 G. n. 3. L’ Amérique méridionale. L. 13 4. E.. P.. R. 11. * * La Pif. BLEUE ET NOIRE. 7. P. Cyanomelas. P. ràgricante-c&rulea ; caudâ satura tè car ale a ; fronts y capitis lateribus y guitare y jugula y rostro pedibusque ni gris. D’un bleu-noirâtre ; queue d’un bleu foncé ; front, cotés de la tête, gorge , devant du cou , bec et pieds , noirs. Le plumage de cette Pie , vu d’un peu loin, paroît noir ; ce qui , dit Ad. de Azara , lui a fait donner , par quelques-uns, le nom d'Acahéhu ( Acahé noir). Elle se tient de préférence dans les lieux moiuueux , et elle est d’un naturel plus farouche et plus violent que l 'Acahé proprement OLOG1E. dit. Quand quelqu’un l’approche , elle répète avec vivacité et colère cheu 3 cheu , cheu 3 et c’est à quoi se réduit son cri rauque et désagréable; elle construit son nid sur les arbres et le compose des mêmes matériaux que Y Acahé; ses œufs sont couverts de taches rougeâtres, nuancées de n'oir sur un fond blanc légèrement teint de bleu de ciel. Le front et le tour des yeux sont garnis de plumes courtes er serrées , qui , â l’œil et au tact , font l’effet du velours noir ; celles du reste de la tête sont un peu longues et couchées; le front, les côtés de la tête , la gorge, le devant du cou et l’œil , noirs ; le dessus de la tête est noirâtre; la queue, d’un bleu foncé; le reste du plumage, d'un bleu-noirâtre, qui , sous cercains aspects, se change en brun sur le dessus du cou et le haut du O dos. De A^ara , Apuntamientos para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay 3 etc. tom. i.p. 25 6. n. 5 4. 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 127. L’Amérique méridionale. L. 13 4- E.. P.. R. 12. * La Pie bleue a tête noire. S. P. Cyana. P. Cinerea ; vertice splendide atro ; alis caudaque cyaneis ; rectricïbus longissimis 3 intermediis apice albïs. Vertex d’un noir éclatant ; ailes et queue bleues; rectrices très-longues ; les intermédiaires blanches à leur pointe. C’est au savant naturaliste Pallas que l’on doit la connoissance de cette Pie 3 qu’il a rencontrée dans les déserts de la Mongolie, dans la Daourie, et qui se trouve aussi en Chine ; elle est connue dans la Daourie sous le nom de Chadara ; elle ha- bite les bols de saule qui sont sur les rivages de îa Selanga, y paroît au printemps et vient alors de la Alongolie et de la Chine; elle y passe la saison des amours et conséquemment y niche. Ces Pies se tiennent ordinairement en troupes et sont très-difficiles à tirer, par rapport à la variation de leur vol, et de plus, parce qu’elles sont très- défiantes. Le dessus de la tête, les joues et la gorge sont noirs ; le derrière du cou , le manteau et ies pennes des ailes et de la queue, d’un beau bleu ; celles-ci, terminées de blanc; le devant du cou et les parties postérieures, d’un blanc-grisâtre. Pallas , Voy. tom. 3. p. 694- 77 ■ 7 . Lev aillant 3 Oiseaux d’ Afrique , pl. 5 8 (Pie à tête noire ). La- tham y Index (Corvus cyanus), L Asie septentrio- nale. L.. E.. P.. R. 12. O R N I T H * La Pie a cou blanc. 9. P. Alhicoüis. P. A igra ; collo toto peccoreque a Ibis ; rostro nigro Jlavescenteque. Noire; le cou, en entier, et poitrine, blancs ; bec noir et jaunâtre. M. de Labillardière, qui a déposé cet oiseau au Muséum d’histoire naturelle , l’a fait figurer dans son Voyage, et l'a trouvé à la Nouvelle- Calédonie. Latham ayant décrit deux Corvus de cette contrée , l’un dans son Inlex 3 n. 9 , sous le nom de Caledonicus , et l’autre dans sou Supplé- ment j n. 3 , sous celui de Caledonius , et tous les deux , sous la dénomination anglaise de Cale - donïari crown _> il en est résulté, dans un ouvrage très-moderne, une méprise et des reproches très -graves , mais mal fondés , que l’auteur fait à ceux qui, avant lui, ont parlé du premier Corvus 3 qui est un oiseau très-différent de cette Pie. ( Voye^ ci-dessus l’article de la Corneille de la Nouvelle-Calédonie 3 page 880. ) Cet oiseau seroit totalement noir , s’il n’avoit le cou , le haut du ventre et le dos blancs; la queue est très-étagée ; ses deux pennesüntermé- diaires ont onze pouces de longueur , et la plus extérieure de chaque côté n’en a que trois et demi. Labillardière 3 Voyage d’ Entrée 3 torn. 1 . p. ii6.pl, 3 Latham 3 Index 3 Suppl, n. 3 ( Corvus caledonius). A édit, du nouv. Dïct, d’Hist , nat. tçm. 16. p. 128. L’ Australasie. L. 19. E.. P.. R. 11. * La Pie a culotte de peau. 10. P. Rufi- gastra. P. C&ruleo-nigra ; abdotnine 3 crisso et fe- monbus carneis ; rostro pedibusque nigris. D’un noir-bleu ; abdomen , couvertures infé- rieures de la queue et cuisses , couleur de chair ; bec et pieds noirs. Selon M. Levaillant , qui le premier a décrit et fait figurer cet oiseau, on le trouve sur les Terres Australes. Une grande partie de son plu- mage est d’un noir luisant à reflets bleus; les fanes, le ventre, les jambes, les couvertures in- férieures de la queue sont d’un roux clair; cette couleur est foncée sur les barbes extérieures des deux moyennes plumes du milieu de l’aile. Le- v aillant 3 Oiseaux d’Afrique 3 pl. 55. Latham 3 Index 3 Suppl, n. 8 ( Corvus rufigaster). 2 e édit, du nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 16. p. 128. L.. E.. P.. R. 12. * La Pie moufette. 11 .P. Cristatella. P. C&rulea ; cristat&llâ jrontali3 capite 3 gutture 3 collo 3 pectore O L (3 GIE. 887 anteriori , rostro pedibusque nigris 3 ventre 3 crisso 3 caudâ albis. Bleue; petite huppe frontale, tête, gorge, cou, haut de la poitrine, bec et pieds , noirs; ventre , parties postérieures et queue , blancs. M. Deîalande fils a rapporté du Brésil er dé- posé au Muséum d histoire naturelle cet oiseau, qui semble faire la nuance entre la Pie et le Geai. Il a le bec fort et robuste de la première et la queue du dernier; mais il diffère de l’une et de l’autre , en ce que les plumes du capistrum ne sont point dirigées en avant et laissent les narines totalement à découvert ; en ce que celles-ci sont recouvertes en dessus par une membrane et que leur ouverture est oblongue. Un Défit faisceau de _ plumes assez longues , d’abord droites , faisant ensuite le crochet en arrière et de couleur noire, occupe le front ; le reste de la tête , la gorge, le cou en entier et le haut de la poitrine sont de cette couleur; le bas de celle-ci, toutes les parties postérieures et les trois quarts de la queue, d’un blanc de neige; le reste du plumage est d’un beau bleu. 2e édit, dit nouv. Dict. d’LLst . nat. tom. 16. p. 129. L’ Amérique méridionale. L.. E.. P.. R. 12. ** La Pie aux oreilles blanches. 12. P. Olivacea. P. Capite et corpore subtlis nigris j ma- cula aurium pectorisque albâ ; rostro nigricante j pedibus obscuris. Tête et dessous du corps noirs; tache sur les oreilles ec la poitrine, blanche; bec noirâtre ;. pieds obscurs. Cette Pie de la Nouvelle-Hollande a la tête très-fournie de plumes noirâtres ; le dessous du corps, de cette teinte; les plumes du haut de la gorge et de la poitrine, frangées de blanc; une grande tache blanche sur les oreilles; le dos, les couvertures des ailes et de la queue, d’une cou- leur de rouille ; les pennes caudales, étagées, et les latérales, bordées de blanc à l’extérieur. La- tham j Index , Suppl. [Corvus olivaccus). 2e édit., du nouv. Diction, d’ Ris t. nat ur. tom. 29. p. 129.. D Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * L 4 Pie Piapac. 13 .p. Nigra. P. Nigro -violacé a • artubus nigris. D’un noir-violet; membres noirs. (Pl. 139, ftg. 3, sous le nom de Pie du Sénégal.) Le nom de Piapac 3 imposé à cet oiseau par M. Levaillant , vient de son cri. Il construit un nid pareil à celui de notre Pie 3 et ses œufs sont 888 O R N I T H O d’un blanc-bleuâtre parsemé de racbes brunes, plus nombreuses et pius larges vers le gros bout. On le trouve au Sénégal et vers la pointe méri- dionale de l’Afrique , où M. Levaillant l’a ob- servé. Un noir lustré à reflets violets , moins foncé sur le ventre que sur le dos , rembruni sur les pennes primaires des ailes et sur les latérales de la queue, règne sur tout son plumage; les pennes caudales sont très-étagées et très-pointues. La femelle ne diffère du mâle que par une taille moindre et une queue plus courte. La figure publiée par Buffon manque d’exactitude , en ce quelle représente un oiseau avec dix pennes à la queue. Brisson y Ornithol. tom. z.p. 40. n. z. Buffon j Ilist. natur. des Oiseaux 3 to/n. 3 . p. 57. pl. enl.n. 538. V Afrique occidentale. L. 14. E.. P.. II. 12. * * La Pie POURPRÉE, i 4. P. Africana . P. Supra fnsea } subtùs sordide cintras cens 3 capite sub- cristato colloque purpureis ; caudâ apice albâ 3 rostro pedibusque rubris. Brune en dessus ; d’un cendré sale en dessous; tête un peu huppée et cou , pourprés ; queue blanche à sa pointe ; bec et pieds rouges. Cette Pie se trouve en Afrique, selon Li- tham , qui le premier l’a décrite ; elle a les plumes de la tête et du cou d’un pourpre foncé et ter- minées de gris ; le dos , brun; le ventre, d’un cendré sale ; les pennes des ailes ; bleuâtres à l’extérieur ; celles de la queue, blanches à leur extrémité. Latham , Index ( Corvus africanus). Buffon y édition de Sonnini , tom. 44. pag. 1 86. L'Afrique. L. 18. E.. P.. R. 12. * Là Pie rousse de la Chine, i P. Rufa. P. Rufa y subtùs rufo-alba ; capite colloque fuscis ; tectricibus alarum æajoribus remigibusque secun- dariis griseis ; rectricibus lateralibus fusco griseo- que dimidiads 3 apice albis; rostro pedibusque aigris. Rousse ; d’un blanc-roux en dessous ; tête et cou bruns ; grandes tectrices clés ailes et rémiges secondaires grises ; recriices latérales à moitié brunes , blanches à leur pointe ; bec et pieds noirs. (Pl. 139.?%. 4.) Scnnerar, qui le premier a décrit cet oiseau, l’a trouvé à la Chine, et M. Levaillant i’a vu parmi des oiseaux envoyés du Bengale. La tête et le cou sont bruns; la poitrine et le ventre, d’un blauc- roussâcre ; le dos et le croupion, d’un roux-jau- L O G I E. narre; les petites plumes des ailes, d’un roux terreux ; les suivantes et les moyennes, d’un gris clair; les moins longues des pennes, grises à l’extérieur , brunes à l’intérieur ; les plus grandes, entièrement d’un noir-brunâtre ; les deux pennes intermédiaires de la queue, grises jusqu’à leur moitié , brunes dans le reste , et terminées par 1111e bande transversale blanche ; l’iris est d’un roux-jaunâtre. Le même voyageur a vu, dans file de Macao et en Chine , une Pie qui présente des rapports avec la précédente. Elle a le front et la queue noirs; le sommet de la tête et le croupion , d’un gris-cendré ; le cou et la poitrine d’un gris-brun ; le ventre et les jambes, de la même couleur, mais plus claire ; le dos , les couvertures des ailes et de laqueue, roux ; les premières pennes des ailes, noires; deux taches blanches sur chaque côté de la tige des quatre pennes les plus longues. Enfin , on voit au Muséum d’histoire naturelle deux individus qui présentent aussi de l'analogie avec les précédens. Ils ont le sommet de la tere et la nuque d’un gris-blanc; la gorge, le devant du cou, les premières pennes des ailes, cendrés. On les trouve dans les Grandes-Indes. Latham 3 Index ( Corvus rufus). Sonnerai y Voyage aux Indes. ze édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 16. p. 130, Les Indes orientales. L.. E.. P.. R. 12. * La Pie VAGABONDE, i 6. P. Vagabunda. P. Capite colloque nigris 3 corpore supra ferrugïnea- fuscoy subtùs cinereo ; alis medio albis ; caudâ longissimây griseây apice nigrâ ; rostro pedibusque nigris. Tète et cou noirs; dessus du corps d’un brun- ferrugineux ; dessous cendré; ailes blanches sur leur milieu ; queue très-longue, grise et noire à sa pointe ; bec et pieds noirs. Cet oiseau a été placé par Latham parmi les Rolliers y mais Tayaut vu en nature , nous nous sommes assurés qu’il doit faire partie du genre de la Pie ; en effet , il a comme celle-ci le b-jc com- primé latéralement, les narines couvertes de pe- tites plaines dirigées en avant , la queue très- longue et étagée, et, comme plusieurs Pus étrangères à l’Europe , le bec un peu arqué. La tête , le cou et les grandes pennes des ailes sont noirs ; le dos et une partie des couver- tures alaires, d’un brun tirant sur la couleur de tan ; le reste de ses couvertures et les pennes se- condaires , d’un blanc un peu lavé de bleu ; la gorge et les parties postérieures , d’un cenclré- bleuâtrç ORNITHOLOGIE, bleuâtre très-clair 3 les pennes intermédiaires de la queue, noires ; les autres, moitié de cette cou- leur et moitié d’un gris bleuâtre. On trouve cet oiseau dans les Grandes-Indes. Latham , Index 3 n. 15 ( Coracias vagabundus ). ze édit, du nouv. JDict. d’iïist. nat. tom. 16. p. 131. Les Grandes- Indes. L."i 6. E.. P.. R. n. * * La Pie ZANOE. 17. P. Zanoe.AP. Aigrie ans ; capite colloque subfulvis ,• rostro pedibusque ni- g"13- . a : Noirâtre ; tète et cou un peu fauves ; bec et pieds noirs. Fernandez , qui a fait connoîcre cet oiseau , le compare â notre Pie pour sa grosseur, la lon- gueur de sa queue , le talent de parler et l’instinct de dérober. Quant à nous, nous le regardons comme un jeune de l’espèce du grand Quïscale. Il a tout son plumage noir, à l’exception de la tête et du cou qui sont d’une teinte fauve. La- tham j Index ( Corvus q anoe ). Brisson 3 Ornithol. tom. i.p. 44. n. 5 ( Petite Pie du Mexique). Buf- fon3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 3 .p. 106. Le Mexique. L.. E.. P.. R. n. * * * Genre. qqr, ouf) aliis fructibus vicùtant ; in arboribus nidifîcant ; ova 4-5 pariant. Mas feminam incubantem alens3 ipse incubans. Pullis cacigenis escam mater in os ingerit ; hi è nido discedunt 3 ad volandurn tan- tum apti sunt. Corps oblong , peint de diverses couleurs , souvent brillantes. Tête arrondie, quelquefois huppée. Bec médiocre , couvert â sa base de plumes sétacées dirigées en avant, épais, robuste, tendu 3 mandibule supérieure inclinée et â échancrure oblitérée â son extrémité. Narines presque rondes , ouvertes, ou glabres ou cachées sous les plumes du capistrum. La ngue cartilagineuse , un peu aplatie , et fourchue â sa pointe. Cou médiocre. Ailes moyennes â penne bâtarde courre , ar- rondie â sa pointe 3 4e. ec 5 e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant, un derrière ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 11 rectrices. Les Geais habitent dans les forêts de l’I tu- GEAI, Garrulus. Corvus , Linn. Lath. Corpus oblongum 3 variis coloribus 3 s&pé ni- tentïbus pictum. Caput rotundatum 3 interdum cristatum. B-Ostrum médiocre 3 basi pl'umis setaceis recum- hentibus instructum , crassum 3 robustum 3 porrec- tum ; mandibula superior versus apicem obsolète emarginata 3 apice declivis. N ares subovata 3 apqrta 3 aut glabr& aut pennis capistri obtecta „ Lingua cartilaginea , planiuscula 3 apice fur- cata. Collum médiocre. AU médiocres 3 pennâ spuriâ brevi , apice ro- tundatâ ; rernigibus 4 A , 5 a. omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ; tibia pars infe- rïor plumosa. Pedes tetradactyli ; digiù très anteriorcs 3 unus posticus ; exteriores basi conjuncti ; hallux quem- admodum anteriorcs imo tarsi positus 3 sedilem du- rais. omnibus articuiis humi incutnbens . O Cauda rzctricibus 1 z. Garruli in sylvis Eurova 3 Africa 3 As’u , Ame- rïc& habitant ; insec tis3 nuùbus3 glandibus3 baccisy rope , de l'Afrique, de l’Asie ec de l’Amérique 3 vivent d’insectes, de noix, de glands, de baies et d’autres fruits 3 ils nichent sut les arbres. Leur ponte est de quatre ou cinq œufs. Le mâle nourrit sa femelle quand elle couve, et partage l’incuba- tion. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, ec ne le quittent qu’en état de volet. Le Geai PROPREMENT DIT. i. G. Glandarius. G. Tectricibus alarum c&ruleis , lineis transversis albis ni gris que ; corpore ferrugineo varie gato ; ros- tro nigro ; pedibus fuscis. Tectrices des ailes bleues, avec des lignes transversales blanches er noires corps varié de ferrugineux 3 bec noir •, pieds bruns. ( PL. 1 3 7. h' 4- ). Ainsi que la Pie 3 le Geai a l’habitude de ca- cher ou d’enfouir le superdu de ses provisions, et celle de dérober tout ce qu'il peut emporter. Les individus qui restent dans nos forêts pen- dant l’hiver, se retirent alors dans Ses arbres creux, au milieu de leur magasin de glands , de noix , de Lines et de graines qu’ils ont amas As pendant l’automne , et 11e se montrent que dans Y v v v v l \ 8go O R N I T H les jours doux. Cet oiseau se nourrit dans l’été d’insectes, de vers, de pois, desorbes, degroseilles, de cerises, de framboises et de raisin : il manpe o . . . ' O aussi les œufs et même les petits oiseaux, aux- quels il commence par arracher les yeux ec la cervelle. Sa voix naturelle est très-désagréable, et il la bit entendre souvent ; il a aussi de la disposition à contrefaire le cri de plusieurs oi- seaux , mais c’est celui des espèces qui ne chan- tent pas mieux que lui. S’il aperçoit dans les bois tm renard ou quelqu’autre animal de rapine , il jetre un en très-perçant , comme pour s’appeler les uns er les autres ; tous se rassemblent en peu de temps , et sé'hiblent vouloir en imposer par le nombre, ou du moins par le bruit. Les Geais préfèrent les forêts aux lieux habi- tés , nichent plus volontiers sur les chênes que sur les autres arbres, choisissent les plus touffus ec ceux dont le tronc est entouré de lierre 3 ils le garnissent à l’intérieur de racines er de hlamens d’herbes j de bûchettes sèches en dehors et de mousse. La ponte est de quatre ou cinq œufs d’un cenrdé- verdâtre , avec des petites taches foiblemenc marquées. Ces oiseaux , naturellement pétulans er vifs, ont des mouvemens brusques, se mettent facile- ment en colère, er s’emportent souvent au point h’oublier leur propre conservation. On en a vu, dans leurs accès de colère , se prendre la tête en- tre deux branches, et mourir ainsi suspendus en l’air ; aussi c’est lorsqu’ils se battent qu’on les approche plus facilement. Une agitation conti- nuelle semble être leur élément , en captivité comme en liberté. Cette espèce esc répandue dans l’Europe et dans les contrées correspon- dantes de l'Asie, car on la trouve jusque sur les montagnes de la Sibérie. Elle esc voyageuse ; mais il reste beaucoup d’individus dans nos con- trées pendant toute l’année. Les plumes qui recouvrent le sinciput sont va- riées de blanc, de noir ec de gris-bleuâtre 3 le noir occupe le milieu de chacune 3 celles qui recouvrent les narines sont d’un blanc sale ; les joues, le cou, le dos, les couvertures des ailes , la poil rine et le devant du ventre, d’un gris-cen- dré et vineux ; le croupion , routes les couvertu- res de la queue er les jambes, blancs 3 la gorge . et le bas-ventre , blanchâtres 3 les pennes de l’aile bâtarde, rayées transversalement de bleu clair, de bleu plus foncé et de noir sur leur côté exté- rieur er à leur bout 3 toutes sont noires en de- dans 3 les pennes primaires de l’aile, noirâtres et bordées de gris 3 les secondaires, noires er blan* O L O G ÏE. ches 3 quelques-unes de celles-ci, variées de bleu plus ou moins clair, er plusieurs de marron 3 la queue esc noire, excepté à son origine, où elle est cendrée 3 l’iris, blanchâtre 3 la langue, noire. Le mâle se distingue de la femelle par la gros- se ur de sa tête et la vivacité de ses couleurs. Les jeunes portent des couleurs plus foibles que celles des adultes. Brisson , Ornith. tom. 1, p. 47. n. 1. Bujjon , Jiist. nat. des Oiseaux , tom. 3. p. 107. pi. ad. n. 48 x. L' Europe. L. 3 b- E.. P.. R. 12. * * Le Geai azur in. 2. G. Cyaneus. G. Totus cyaneus ; tostro pedibusque nigris. Totalement d’un bleu d’azur 3 bec er pieds noirs. On trouve cet ois-eau dans les Florides, et on ne l’a pas encore rencontré dans le nord des Etats-Unis. Latham le rapporte au Geai de Scel- ler j mais celui-ci a une huppe et porte une li- vrée différente 3 on ne peut pas non plus le rap- porter au Geai bleu, huppé , puisqu’il est plus petir, qu’il n’a point d’aigrette sur la tète, et que tour son plumage est généralement d’un bleu d’azur. 2e edu. du nouv. Diction. d’IIist. natur. tom. 12. p . 470. V Amérique septentrionale. L. 9. E.. P:. R. 12. *Le Geai bleu huppé. 3. G. Cristatus. G. Tec- tricibus alarum , lineis transversis nigris corpore c&ndeo ; collari , rostro pedibusque nigris. Tectrices des ailes rayées en travers de noir 3 corps bleu 3 collier, bec er pieds noirs. (P/. 13b'. fig- I0 Cette espèce est répandue dans l’Amérique septentrionale, depuis la Louisiane et les Flo- rides jusqu’au Canada et au-delà. On la retrouve encore dans le Nord-Ouest et dans la Nouvelle- Californie. Elle n’est pas moins pétulante et moins vive que le Geai d’Europe 3 mais elle n’en a pas la voix criarde et rauque. Pendant la saison des amours, le mâle fait entendre une sorte de chant qui n’est point désagréable. Cette espèce place son nid dans les bois couverts , et préfère ceux qui sont arrosés de petits courans d’eau. Sa ponte se compose de quatre ou cinq œufs de cou- leur d’olive et tachetés de gris-noirâtre. Les in- dividus qui naissent dans le Nord, quittent à l’automne les contrées boréales et arrivent en bandes nombreuses au centre des Etats-Unis 3 les uns continuent leur voyage , et les autres y passent l’hiver 3 alors ceux-ci s’approchent des 0 R N I T H habitations rurales , et donnent dans tous les pièges qu’on leur tend, La tête de ce Geai est parée d’une huppe bleue ; cette couleur couvre aussi le front e-t le dessus du corps , se montre sur les pennes de la queue et sur le bord extérieur des couvertures et des pennes aiàires; celles-ci sont noirâtres à l’in- térieur ; le recouvrement des ailes et les pennes caudales ont des raies transversales noires ; celles- ci , à l’exception des deux intermédiaires, sont terminées de blanc ; une tache noire est entre le bec et l’œil; cette teinte forme une bande qui part de la base de la huppe, trace un demi cin- tre au-dessous des oreilles, descend à travers le gris des côtés du cou, et couvre la poitrine d’une sorte de hausse-col ; la gorge est bleuâtre chez les mâles adultes, et blanche dans leur première année ; un gris de souris est répandu sur le des- sous du corps, et va, en se dégradant, presque jusque sur les couvertures inférieures de la queue. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que sa huppe esc plus courte et que ses couleurs sont moins vives, Laiham 3 Index ( Corvus cristacus). Brisson , Ornith. tom. i. p. 5 4. n. 2 ( Geai bleu du Canada ). Bujjvn , Hist. natur. des Oiseaux 3 tom'. y p. i zo. pl. enl. n. 529. V Amérique sep- tentrionale. L. 10 7. E„ P,. R. iz. '* Le Geai blku-verdin. 4. G. Melanogaster. G. Capite 3 collo pectoreque c&ruleo et viridi rnix- tis , uropygio abdomineque ni gris y a lis , caudâ c&ruleis nigro transverslm striatis ; rostro pedibus- que nigric antibus. Tête, cou et poitrine mélangés de bleu et de vert ; croupion et abdomen, noirs ; ailes et cpieue bleues et rayées transversalement de noir ; bec ec pieds noirâtres. La tête , ie cou et la poitrine de ce Geai sont mélangés de bleu et de vert ; ces couleurs se fon- dent dans un brun clair terne; le croupion et le ventre sont noirs \ les ailes et la queue, bleues et rayées transversalement de noir. Levaillant 3 Hist. des Oiseaux de P aradis 3 Rolliers 3 Geais, etc. pl. 4 . ze édit, du nouv. Dut. d’ Hist. nat. tom. 12. p. 478. L.. E.. P,. E.. 1 z. * Le Geai boréal. 5. G . Infaustus. G. Dorso cinereo ; reetricibus ru fis 3 intermediis duabus cine- reis j fa scia nigricante ; rostro pedibusque ni- gris- Dos cendré ; tectrices rousses, les deux inter- OLOG1E. 891 médiaires cendrées et traversées par du noir ; bec et pieds de cette couleur. Linnée a d’abord indiqué dans sa Fauna Suè- de a , cet oiseau pour un Corvus ; mais il a été par la suite tellement méconnu, qu’on a douté de son existence lorsqu’on i’a vu dans la syno- nymie du Lanius infaustus avec le Merle de ro- che ( 12e. et x 3 e. éditions du Systema nature, ). Le genre Lanius ne lui convient pas plus que le plumage ec la taille de ce Merle. Gmelin , en donnant à son Lanius infaustus la queue arron- die, a encore augmenté la confusion , si ce La- nius est ie Merle de roche 3 comme l’indique une partie de sa synonymie et sa partie historique ; car celui ci a toutes les pennes caudales d’égale longueur, tandis que chez le Corvus infaustus 3 la queue est arrondie. Il me paroîc très- vraisem- blable que la phrase spécifique de ce Lanius appartient aussi nu Corvus 3 puisque c’est cerne phrase qui le signale dans la FaunaSuedca ; ce- pendant on n’en a pas moins continué de l’appli- quer au Merle de roche , malgré le cauda rotun- data. Nous 11e croyons pas nous tromper, puis- que Gmelin a, de même que Linnée, décrit dans un autre genre le Merle de roche sous la déno- mination de Turdus saxatilis ,■ s’il en esc ainsi , comme nous le présumons, la synonymie du Lanius infaustus porte â faux daus les citations où il est question de ce Merle 3 et est vraie quant au Corvus infaustus de Linnée, de Brunniche, et au Corvus rusticus de S. G. Gmelin. Brisscn a pu donner lieu à cette confusion, en appliquant à son Merle de roche les deux phrases spécifiques du Turdus saxatilis ec du Corvus infaustus de Linnée, l’une dans le tome ier. de son Orni- thologie, page 2;S, et 1 autre dans le Supplé- ment, page 45. Latham est le seul auteur qui , dans son Index 3 ait bien distingué ces deux oi- seaux. Le Corvus infaustus porte en Suède le nom de Lappskata olycksfogd 3 dénomination que Mont- beliiard a appliquée au Merle de roche 3 si toute- fois, dit-il , l’oiseau qui porte ce nom en Suède , esc le même que notre Merle de roche . Cet oiseau, qu’on a classé parmi les Geais 3 parce qu'il en a tous les caractères , est hardi , vorace, et vient quelquefois e-nlever les viandes jusque sur la table de l’homme. Il habite les fo- rêts de la Suède et de la Russie. Sa nourriture consiste en des baies de diverses plantes, du ge- névrier, de la ronce, etc., et quelquefois de pe- tits oiseaux. Il est sédentaire dans les conttées Y v v v v 1 oQ2 ORNITHOLOGIE. boréales, et on ne le trouve en aucun temps dans les régions tempérées. Les plumes du dessus de la tête sont alongées et d’un brun foncé ; l’oiseau les relève en forme de huppe, lorsqu’il esc agité de quelques passions ; celles1 qui recouvrent les narines, sont blanchâ- tres ; le dessus du cou, le dos et les scapulaires , d’un gris mêlé d'un peu de roussâtre, qui domine davantage sur le fond gris du devant du cou et de la poitrine ; le ventre, le croupion et les cou- vertures de la queue, roux; celles des ailes et leurs pennes , d’un gris rembruni ; les quatre premières rémiges et l’aile bâtarde, rousses à leur base ; les deux pennes intermédiaires de la queue , d’un cendré-brun ; routes les autres , rousses ; les plus proches de celles du milieu , d’un brun clair à leur extrémité. Les femelles et les jeunes ne diffèrent du mâle que par des teintes plus claires. Sparrman 3 Mus. Caris, fuse. q. pi. 7 6. l.atham } Index , n. 10 ( Corvus infaus- tus). BuJJjn , Hist. natur. des Oiseaux , tom. 3. p. 1 1 8. pi. enlutn. n. 6 08 ( Geai de Sibérie } figure incorrecte quant à la variété des couleurs). ic édit, du nouv. Dict. d’Ihst. nat. tom. 1 1. p. 478. Le nord de P Europe et de L’Asie. L. 10. E.. P.. R. u. * Le Geai brun du Canada. 6. G. Fuscus. G. Suorà fuscus ; jr otite jlavicante ; subtus rectricum- que apicibus albis ; rostro pedibusque nigrican- tibiLS. Brun en dessus; front jaunâtre; dessous du corps et l’extrémité des tectrices, blancs; bec et pieds noirâtres. On rencontre cette espèce au Canada , à la baie d’Hudson, à Terre-Neuve et dans diverses autres parties boréales de l’Amérique; mais elle s'avance rarement au-delà de la Nouvelle-Ecosse. Elle se tient de préférence dans les bois, et 11e s’approche des habitations que pendant l’hiver. Ce Geai est détesté des habitans, car il dérobe sans cesse, afin de faire des amas de vivres pour la mauvaise saison. Il se nourrir de graines , de fruits, mange aussi des algues, des vermisseaux et même de la viande. Il niche dès les premiers jours du printemps et Lit son nid sur les pins : sa ponte est de quatre ou cinq œufs bleus. Il a les narines couvertes par un faisceau de plumes blanchâtres; les joues, d’un blanc sale, teinté de roussâtre ; le dessus de la tête et l’occi- put, d’un bleu noirâtre ; le dos, le croupion, les couvertures des ades ec de la queue, bruns ; la poitrine, d’un gris-blanc saie , plus foncé sur le reste des parties inférieures ; les pennes des ailes et de la queue, qui est étagée, brunes et ter- minées de blanchâtre. Latham , Index ( Corvus canadensis). Frisson , Ornithol. tom. 1. p. 54. Bujj'on , Hist. natur. des Oiseaux tom. 3 . p. 1 1 7. pl. enl. n. 5 30. V Amérique septentrionale. L. 10. E.. P.. R. 11. * Le Geai giiis-eleu. 7. G. Cwdescens. G. Ca- pite , uropygioj tectricibus alaruni minorîbus mé- dia cnb us que griseo et c&r descente variis ; dorso > gutture corpoieque subtus cinereo- rufis ; remigibus rectricibusque c&ruleis ; rostro pedibusque nigris. Tête , croupion , petires et moyennes couver- tures des ailes variées de gris et de bleuâtre ; dos, gorge et dessous du corps d’un gris-roux; rémiges et tectrices bieues ; bec et pieds noirs. Les couleurs ternes de cet oiseau nous font soupçonner que ce n’est pas une espèce distincte, mais plutôt la femelle ou un jeune Geai a\urin „ d’autant plus qu’on les trouve dans les mêmes concrées de l’Amérique septentrionale ; mais nous ne connoissons que sa dépouille, qui est au Muséum d’histoire naturelle, et qui y a été ap- portée du Kentucky, une des provinces des Etats- Unis. Le capistrum est garni de petites plumes qui ne s’avancent que jusqu’à l’origine des narines ; la tête , le dessus du cou , le croupion , les moyen- nes et petires couvertures des ailes sont variées de gris et de bleu ; le dos, la gorge et toutes les parties postérieures, d’un gris-roux ; les grandes couvertures , les pennes des ades et celles de la queue, d’un beau bleu ; ces dernières sont étroi- tes et un peu étagées. ie édit, du nouv. Diction . d’Hist. nat. tom. ii.p.y'èo. L’ Amérique septen- trionale. L. n b E.. R. R. 11. * Le Geai longup. 8. G. Galericulatus. G. NA ger ; duabus permis capitis longissimis ; torque albo ; rostro nigro -, pecibus nigric antibus. Noir ; deux plumes très-longues sur la tête ; collier blanc ; bec noir ; pieds noirâtres. Ce Geai de Java, que IM, Levaillant nous a fait connokre , se distingue pat deux longues plu- mes qui dominent toutes celles dont sa huppe est composée. Il porte sut la nuque un collier blanc, qui tranche agréablement sur le noir qui règne sur son plumage. Levaillant , Hist. des Oiseaux de Paradis j Rolliers , etc. pl. 42 . iP édit, du nouv , 0 R N I T H 0 L O G I E. 8y3 Dïct. d’Hisî. nat . tom, i z. p . 480. Les Grandes- Indes . L.. E.. P.. R. 12. * Le Geai du Pérou. 9. G. Peruviamis. G. Su- pra dilutè viridis 3 subtus dilutè Jlavus ; veniez alba ; fascicu/o guldt jugulique nigro ; rzctrïcïbus tribus utrinque exterioribus Jlavïs j rosira nigri- cante. D’un vert clair en dessus, d’un jaune clair en dessous vertex blanc; bande de la gorge et du devant du cou , noire ; les trois recmces exté- rieures de chaque côté, jaunes; bec noirâtre. (PI. 138, fia. 4. ) On ne connoît de cet oiseau que son riche plumage, La base du bec est entourée d’un beau bleu, qui reparoît derrière l’œil et au-dessous ; une sorte de couronne blanche ceint le sommet de la tête ; un noir de velours couvre la gorge et le devant du cou ; un beau jaune-jonquille règne sur la poitrine, le ventre et les trois pen- nes latérales de chaque côté de la queue ; les au- tres pennes caudales et les parties supérieures du corps sont d’un vert-cendré qui se dégrade sur le dessus du cou, et prend une teinte bleuâtre à mesure qu’il approche du noir et du blanc de la tète ; la queue est cunéiforme. Latham Index ( Corvus peruvianus). BujJjn Hist. nat. des Oi- seaux 3 tom. 3. p . 1 1 6. pl. enl. n. 61$. V Amé- rique méridionale. L.. E.. P.. R. 11. ** Le petit Geai delà Chine. 10. G. Aurïtus. G. Subcristatusj fusco-cinereus ; capistro gulâque mgris ; macula frontis et aurium alba $ remigibus mgris j griseo niarginatis ; rosira pedibusque mgris. Un peu huppé; d’un gris-brun; capistrum et gorge , noirs ; taché sur le front et sur les oreilles, noire; rémiges de cette couleur, bordées de gris ; bec et pieds noirs. Sonnera: , qui le premier a décrit cet oiseau , l’a vu à la Chine, où il se tient près des eaux. Il a dix pennes à la queue; les deux intermédiaires, plus longues que les latérales ; ihris, d’un jaune- roussâtre; le front et les oreilles, blancs ; le dessus de la tête et du cou, d’un gris-cendré foncé; le dos , le croupion , la poitrine , le ventre et les petites plumes des ailes, d’un gris terreux ; la gorge , noire ; les pennes des ailes et de la queue , brunes. Latham 3 Index ( Corvus auritus). Son - ncra 1 3 L Gy âge aux Indes. 2 e édit . du nouv. Dict. d’Hïst, nat. tom. 12 . p. 481. Les Indes. L. 8. E.. P.. R. 12. * * Le Geai de Steller. ii. G. Siellcri. G. Cristatus ; çorpore supra aigre ■ subths a Iis caudâ- que caruleis ■ rostro pedibusque nigàs. Huppé ; dessus du corps noir ; dessous , ailes et queue , bleus,; bec et pieds noirs. Le nom qu’on a imposé à cet oiseau est celui d’un Ang'ois qui l’a vu dans l’ouest de l’Amé- rique septentrionale; il se trouve aussi, mais plus rarement, dans 1 est de ce continent. Sa huppe a près de deux pouces de long et es: composée de_piumes étroites et brunes; le dessus du coips est d’un noir-pourpré, inclinant au vert sur le croupion ; les couvertures des ailes sont mi-partie d’un noir-brunâtre et d’un bleu foncé ; leurs pennes secondaires , de la dernière couleur , avec huit ou neuf raies, transversales et nôtres ; les primaires, de cette teinte et bordées à l’extérieur de vert-bleu; le devant du cou et la poitrine, noirâtres ; le ventre et le bas-ventre, d’un bleu pâle; les pennes de la queue, longues de cinq pouces et demi, un peu étagées, d’un bleu foncé et noires sur leur tige. Latham Index ( Corvus Stelleri). Pennant 3 Arct. Zool. tom. z. p. 249. n. 1 2, 9 [Steller’ s crown). 2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 1 z. p. 481. L’ Amérique boréale . t. 13 R E.. ?.. R. 1 1. ** Le Geai a tête pourprée. 12. G. Pur- purascens. G. Rufescens , subtus luteus ; capite purpurascente ; re mi gibus caudâque nigris , rostro plumbeo ; pedihus incarnatis. Roussâtre ; jaune en dessous; tète pouprée ; rémiges et queue noires; bec plombé; pieds incarnats. On croit que ce Geai se trouve à la Chine. Il a la tête pourprée; le dessus du corps, d’un roux pâle; le dessous jaune; les ailes noires, de même que la queue, qui est assez longue. Latham , Index ( Corvus purpurascens). 2e édit, du nouv. Dict. d'Ilist. nat. tom. \z.p. 482, La Chine. L,.. E.. P.. R. 12. * * Le GEAI VERT. 13. G. Argyrophthalmus. G. Capite viridi c&ruleoque ; pectore vïrïdi ; oculis ar- genteis ; c audit apice alba; rostro pedibusque mgri;. Tête verte et bleue; poitrine verte ; veux ar- gentés ; queue blanche à la pointe ; bec et pieds noirs. Cette espèce $e trouve dans les forêts le? ni us épaisses de Surinam. Sa tête est d’un vert fon ;é , marqué de bleu sur le sommet et de vert pâle sur l’occiput ; une tache de la même couleur est sous chaque oreille , et une autre sur la nuque; ia poitrine , le ventre et les couvertures des ailes sont d’un vert foncé changeant; les pennes pri- maires , noirâtres er terminées de bleu; la queue est pareille aux ailes ec blanche à son extrémité. Latham rapproche de cetre espèce le Geai de Carthagcne y décrit par Jacquin; Gmehn en fait une espèce distincte sous le nom latin du précé- dent, qu’il appelle Corvus Suiinamensis. lia l’aul pareil à celui du Geai vert et placé au milieu d’une tache bleue ; la poitrine et le bord extérieur des ailes, d’un bleu de Prusse ; la queue, terminée de blanc ; le bec et les pieds noirs. Latham } Index (■ Corvus argyrophahalmusy.Browh3lUust.pl. 10. Gradin 3 Syst. nat. [Corvus S urinamensis) . ze édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom, 1 1. p. 1S2, V Amérique méridionale. L. 15. E.. P.. R. 12. ** * Genre. CORACIAS, Coracia 3 Btisson. Corvus 3 Linn. JLath. Corpus oblongum , nigrurn . Caput rotundatum. Rostrum capite longius } hast pennis brevibus incùmbentibus instruction , integrum , subgracile , rotundatum 3 suprà convexum arcuatum , acutum. Narcs rotundata 3 aperça 3 pennis capistri tecta 3 aut détecta. Lingua cartilaginea 3 mediocris 3 apice bifida. Collum médiocre. Ala longs, 3 remigibus 4*. 5*. omnium longis- sirnis. Femora extra abdomen posica ; tibis omnino plumoss. Pcdes tctradactyli ; digiti très antericres 3 pos- tions u nus j exteriores basi connexi ; hailux quem- admodiim anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 17 Coracis habitant in altis montibus Europe, } Africa 3 Asie septentrionales 3 Australasie ; baccis, insectis vient ant ; in rupibus nidifie arit ova 4-5 pariunt. Pullis cscigenis escam mater in os ingerit; hi e nido discedunt 3 ad volandurn tantum idona sunt. Corps oblong, noir. Tète arrondie. Bec plus long que la tête , garni à sa base de petites plumes dirigées en avant, entier, un peu grêle, arrondi, convexe en dessus, entier, pointu. Narines arrondies , ouvertes , cachées sous les plumes du capistrum ou à découvert. Langue cartilagineuse , médiocre, bifide à la O O * 7 pointe. Cou médiocre. Ailes alongées; les 4e. er 5 e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds técradaccyles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse , sur le même plan. que les antérieurs, cerclant le juchoir ec portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 z rectrices. Les Coracias habitentsur les hautes montagnes de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie septentrio- nale et de i’Australasie ; vivent de baies et d'in- sectes et nichent dans les rochers. Leur ponte est de 4 ou 5 œufs. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, ec ne le quittent qu’en état de voler. Le Coracias a bec rouge, i. C. Erytkro- ramphes. C. Violaceo-niger ; rostro pedibusque ru- bris. D’un noir-violet ; bec et pieds noirs. [Pi. 1 40. •3*) Cette espèce se trouve ordinairement sur les rochers; mais il semble qu’elle préfère ceux qui sont situés du côté de l’occident à ceux qui sont à l’orient et air midi, quoiqu’ils présentent à peu près les mêmes sites et les mêmes expositions. Elle fréquente les Alpes , les montagnes de la Suisse et celles de l’Auvergne; mais on ne la voie point, dit-011 , sur celles du Bugey, ni dans toute la chaîne qui borde le pays de Gex jusqu’à Ge- nève. On la retrouve encore sur le mont Jura, en Suisse, et dans l’île de Crète; et partout elle ne se plaît qu’à la cime des rochers; elle y cons- truit son nid , ou au haut des vieilles tours aban- données ; sa ponce est de quatre ou cinq œufs blancs , rachetés de jaune sale. Les Coracias sont voyageurs si , comme l’as- sure Hasselquist, ils arrivent en Egypte vers le temps où le Nil débordé est prêt à rentrer dans son hr, et y sont attirés par les insectes et les graines nouvellement semées et ramollies par le premier travail de la végétation ; car ces oiseaux sont également granivores et insectivores. Quoi- que d’un naturel vif, inquiet et turbulent, ils se privent à un certain point lorsqu’on veut les élever; ils ont des habitudes analogues à celles des Pies et des Corbeaux.; comme eux ils sont attirés par ce qui brille , et comme eux ils cher- chent à se l’approprier ; et on en a vu un, dit Montbelüard , enlever du foyer d’une cheminée des morceaux de bois tout allumés et mettre ainsi le feu dans la maison. Leur cri est aigu, quoiqu’assez sonore et semblable à celui de VHuî- trïer. Ils te font entendre presque continuelle- ment , et l’on prétend qu’ils apprennent à parler. Le plumage de ce Coracias est totalement d’un noir à reflets verts , bleus et pourprés. Que!» ques individus ont le bec et les pieds jaunes, mais cette couleur est altérée , et Picot-Lapey- rouse fait mention , dans les Tables méthodiques 3 d’une variété toute blanche. Latham 3 Index [Corvus garrulus ). Basson , Orn'uh. tom. z. p. 3 . n. 1. Buffon 3 Bise, natur. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 1 . pl. tnl. n. z 5 5. L’ Europe 3 P Asie septentrio- nale. L. 15. E.. P.. R. iz. * Le Coracias a eec noir. z. C. Melanoram- phos. C. Tota nigra 3 rostro pedibusque conco- loribus . Totalement noir 3 bec et pieds de cette cou- leur. Deux individus de certe espèce sont au Mu- séum d’histoire naturelle , où ils ont été ap- portés de la Nouvelle-Hollande 3 la couleur noire qui couvre tout leur vêtement, est moins pro- fonde que celle de notre Coracias 3 et jette très- peu de reflets 3 il porte aussi un bec moins long 3 les narines sont découvertes 3 les pennes des ailes, blanches a leur intérieur 3 la queue est arrondie. ie édit . du nouv. Diction . d’Iiist. natur. tom. 8. p. z. Les Grandes-Indes. L. 16. E.. P.. R. iz. * * * Genre. CPIOQUARD , Pyrrhocorax. Corpus bblongum 3 nigrum aut violaceum. Caput subrotundum 3 aliquando enstatum. Rostrum basi rectum et plurnis brevibus reciim- bentibus instructum 3 médiocre 3 supra convexurn 3 subtenue 3 mandibula superior subarcuata 3 versus apicem obsolète emarginata, N ares orbiculares , aperte 3 plurnis obtecte. Lingua cartilaginea , plana 3 apicebifîda. Colium médiocre. Ale. longe, , pennâ spuriâ 3 gracile 3 brevi et emarginatâ 3 rémige y1, omnibus longtssimâ. Femora extra abdomen posita j tibia oinnino plumose. Pedes tetradactyli 3 djgiti très anteriores , pos- ticus anus ; extgriores hast connexi 3 hallux quem- admoclùm anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 10 aut 11. Pyrrhocoraces habitant in Europe, , Africa mon- tibus 3 insectis , seminibus victitant, Pullis caci- genis escam mater in os ingerit ; lù é nido disce- dur.t , ad volandum taniv.ni apti sunt. Corps oblon'j , noir ou viol, et. Tère un peu arrondie , quelquefois huppée. Eec droit et garni à sa base de petites plumes dirigées en avant , médiocre, convexe en dessus, un peu grêle 3 mandibule supérieure un peu ar- quée, à échancrure usée vers le bout. Narines orbiculaires , ouvertes, couvertes par les plumes. Langue cartilagineuse , aplatie , bifide à sa pointe. Cou médiocre. Ailes longues , à penne bâtarde , grêle, courte et échanc-réej la 3e. rémige la plus longue de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement e m p 1 Limées. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant , un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base 3 pouce posé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs , cerclant le juchoir et portant à terre sur routes les articulations. Queue à ic ou iz rectrices. Les Choquards habitent dans les montagnes de l’Europe, de l’Afrique et de l’Australasie 3 vivent d’insectes et de semences. Les petits nais- sent aveugles , sont appâtés dans le nid, et ne le quittent qu’en état de voler. Le Choquard des Alpes, i. P.Alphms. P. Niger ■ rostro luteo ; pedabus nigris aut rubris. Noir 3 bec jaune;; pieds noirs ou rouges. Cet oiseau , qu’on trouve ordinairement à la cime des Alpes , niche sur les arbres et dans les rochers ; sa ponte est de quatre ou cinq œufs , te sa nourriture consiste en insectes , vers de terre et graines germées. Comme l’espèce est très- nombreuse , elle fait des dégâts dans les champs nouvellement ensemencés. Il a le bec jaune à un certain âge, rouge dans sa vieillesse et noir dans sa jeunesse. Tout son plumage est de la dernière couleur avec quelques reflets peu visibles. La- tham 3 Index ( Corvus Pyrrhocorax). Basson 3 O R N I T H OLO 'G 1 E. Si ) G Ornithol. tom. a.p. 30. n. 8 ( Choucas des Alpes). Bujjon j Mise, natur. des Oiseaux 3 tom. 3. p. 7 6. pl. enl. n. 551. L’Europe. L. 15. E.. P.. R. 11. * Le ClIOQUARD SICRIN. 2. P. Crinïtus. P. Cris - tutus 3 niger nitens ; rostro flavo ; pedibus nigrïs. Huppé; d’un noir brillant; bec jaune ; pieds noirs. Ce Choquard ressemble tellement au précé- dent que , s’il n’avoit des attributs qui sont étran- gers à celui-ci , on le prendroit pour le même oi- seau; il en a la taille, le bec, sinon que sa base est plus épaisse et son bout plus pointu ; la queue, les pieds et même les couleurs; mais il en diffère par une large huppe, composée de plumes molles , déliées et entourées d’un trait roux ; trois filets fort longs, qui naissent sur chaque côté de la tête au-dessous de l’csil. , se dirigent en arrière , à peu près comme ceux du Sifilét. Ces filets ne sont que des tiges déliées de plumes sans barbes et ont l’apparence de crins ; de là est venu le nom que M. Levaillanc lui a imposé. Le plus court de ces crins , qui est celui du dessous , a sept pouces de longueur et est roussâtre ; le second est plus long de trois pouces et noir jusqu’à sa moitié; le supérieur le dépasse de sept ponces. Le plumage est partout d’un noir luisant et changeant en vert sombre sur les ailes et la queue , qui est com- posée de dix pennes et carrée à son extrémité. On dit que cet oiseau vient de l’Inde. Lev aillant 3 II: st. dçs Oiseaux d’Afrique. ie édit, du nouv. Dict. d’iîist. mit. tom. 6. p. 568. Mal-à-propos sous le nom de Dsicrée , au lieu de Sicrin. L. 15. E.. P.. R. n. * Le Choquard violet. 3. P. Vïolaceus , P. Vio lac eus nitens ; rostro Jlavescente-albo ; pedibus nions. D’un violer brillant ; bec d'un blanc-jaunâ- tre ; pieds noirs. On a trouvé à la Nouvelle-Hollande cet ci- seau , dont le plumage est totalement d’un vio- let d’acier bruni, à reflets bidlans. On le voit clans la collection du Muséum d’histoire natu- relle, où on lui donne mal-à-propos pour femelle lin individu verdâtre. En effet, celui-ci a les na- rines découvertes, et les plumes du cdpistrum disposées comme celles du front, c’esr-à-dire , retournées en arrière, tandis que ce Choquard les a dirigées en avant et couvrant les narines. Quoiqu’on l’ait rangé dans ce genre, il diffère de notre Choquard en ce que l’arête de la mandi- bule supérieure est plutôt anguleuse qu’arrondie, ce qui le rapproche des Coracines choucaris ,■ mais il s’en éloigne en ce qu’il a le bec comprimé par les côtés de sa base. 2e édit, du nouv. Elu. d’Hist , nat. tom. 6.p. 569. L’ Australasie. L. 15. E.. P.. R. 12. * * * Genre. CASSE-NOIX, Nucifraga 3 Basson. Coryus 3 Linn. Lath. Corpus oblongum 3 albo maculatum. Caput rotundatum. Rostrum basi plumis setaceis recumbentibus instructum 3 crassum 3 rectum 3 integrum 3 robus- tum3 supra convexum , lateraàm compressant 3 apice subtruncatum 3 depressiusculu/n ; mandibula super i or inferiore longior. Nares minima 3 long& 3 aperça , plumis ob- tecta. Lingua cartilaginea 3 brevis 3 jimbrïata 3 apice btfida 3 cornea. Çollum médiocre. Ala pennà spuria brevï3 apice rotundatâ ■ remi- gibus 3 à. , 4». omnium longissimis. Femora extra abdomen posita ,• tibia omninb plurnosa. Pedes tetradactyli;. digiti très antericres 3 pos- tions anus : exteriores basi connexi; hallux quem- admodutn anteriores imo tarsi positus 3 sedilern cm gens , omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 2. Nucifraga habitant in Europa et Siberia pinetis potissimàm 3 insecta 3 baccas 3 nuces 3 pr&sertim pini seminibus edunt ; in cavis drborum nidificant » Putlis c&cïgenis es cam mater in os in ge rit • hi è ttido dis cédant 3 ad volandum tantum apd yunt. Corps oblong , tacheté de blanc, Tète arrondie. Bec garni à sa base de plumes sétacées dirigées en avant, épais , droit , entier, robuste, convexe en dessus, comprimé latéralement, un peu tron- qué et déprimé à sa pointe; mandibule supé- rieure plus longue que l’inférieure. Narines petites, alongées, ouvertes, couvertes par les plumes. Langue cartilagineuse, courte, frangée, bi- fide et cornée à sa pointe, Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde courte, arrondie à son extrémité; les 3e. et 4e. rémiges les plus longues de toutes. Cuisses ORNITHOLOGIE. Caisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce articulé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 2 rectrices. Les Casse-noix habitent en Europe et en Si- bérie, principalement dans les pins 5 vivent d’in- sectes, de baies, de noix et de pommes de pin ; nichent dans des arbres creux. Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans le nid, et ne le quit- tent qu’en état de voler. Le Casse-noix moucheté, i. N. Guttata. N. Fusco alboque punctata ; alis caudâque nigris ; rectricibus apice albis 3 intermediis apïce détruis. Pointillé de brun et de blanc ; ailes et queue noires ; rectrices blanches à leur pointe, les in- termédiaires usées à leur extrémité. ( PL 140. fig • *■) Les pays montagneux étant ceux où cette es- pèce se plaît, on la trouve communément en Auvergne, en Savoie , en Suisse, dans le Berga- masque, en Autriche, sur les montagnes cou- vertes de sapins , mais très-rarement en Angle- terre ; on la rencontre encore en Russie, en Si- bérie, au Kamtschatka, et même dans le nord de l’Amérique, suivant Latham. Les Casse-noix qu’on voit quelquefois aux en- virons de Paris et en Picardie, sont des indivi- dus égarés , quoiqu’ils ne soient point des oiseaux de passage. Ils sont quelquefois erratiques ; ils se réunissent, dans certaines années , en troupes1 nombreuses, quittent leurs montagnes, se ré- pandent dans les plaines , et toujours de préfé- rence dans les lieux plantés de sapins. Leur pas- sage, ou leur voyage, se fait à l’automne; ils mettent ordinairement entre chaque passage un intervalle de six à neuf ans. A cette époque, ils sont quelquefois tellement affaiblis par le défaut de nourriture, qu’ils se laissent approcher d’assez près pour pouvoir les tuer à coups de bâton et même les prendre à la main. Comme ces oi- seaux ont souvent les pennes de la queue usées par le bout , on suppose qu’ils grimpent comme les Pics; mais il paroît certain que, comme ceux-ci , ils nichent dans des trous d’arbre. Leur ponte est de cinq ou six œufs d’un gris-fauve, racheté de gris-roussâtre. Le Casse-noix porte un plumage remarquable par les mouchetures blanches et triangulaires 897 répandues sur le fond brun sombre, qui est la couleur dominante de tout son corps ; ces mou- chetures sont plus petites sur les parties supé- rieures et plus larges sur la poitrine ; mais l'on n’en voit aucun vestige sur le sommet de la tête , sur les ailes et la queue , qui sont d’un noir brillant ; quelques-unes ont une bordure blanche vers leur extrémité ; cette couleur se présente en forme d’une très-petite tache vers la pointe de six ou sept autres, et termine celles de la queue. La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que la couleur brune tend au roussâtre. Latham 3 Index ( Corvus caryocathactes). Brisson, Ornith . tom. 2. p. 5 9. n. 1 . Bitffon j Hist. nat. des Oiseaux > tom. 3 . p. 122. pi enlum. 11. 5 o. V Europe 3 la Sibérie. L. 13. E.. P.. R. 12. * * * Genre, TEMIA, Crypsirina. Corvus 3 Lath. Corpus oblongu/n 3 nigrum. Caput rotundatum. Rostrum médiocre 3 robustum s basi plumis mi - nimis tomentosis obtectum 3 supra convexum ; man - dibula superior versus apicem de/lexa3 emarginata . Nares nullo modo apparentes . Lingua ..... Collum brève. Ala brèves. Femora extra abdomen posita ; tibia omninb plumos&. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus posticus ; exteriores basi connexi ; hallux quem - admodum anteriores imo tarsi positus , sedilem cingens 3 omnibus articules humi incumbtns. Cauda longissima 3 cuneata , rectricibus 10. Crypsirina habitant in Africa. Mores ignoti sunt. Corps oblong, noir. Tête arrondie. Bec médiocre, robuste , couvert à sa base de petites plumes veloutées , convexe en dessus ; mandibule supérieure crochue et échancrée vers le bout. Narines nullement apparentes. Langue Cou médiocre. Ailes courtes. Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes to- talement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis à leur base ; pouce posé au bas du tarse, sur le même plan que les Xxx xx ORNITHOLOGIE. antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue très-longue , étagée , à i o rectrices. Les Temias se trouvent en Afrique. Leurs mœurs ne sont pas connues. ^LeTemia proprement dit. i. C. Farians. C. Sericeo-niger 3 viridi-purpureo varians ; rostro pedibusque nïgrïs. D: 'un noir soyeux , variant en vert et en pour- pre ; bec et pieds noirs. L’île de Waïg iou est, dit-on, le pays où se trouve cet oiseau , dont on doit la première des- cription à M. Levaillant, mais dont on ne con- noît que le vêtement. Le corps est couvert de plumes longues, à barbes soyeuses , douces au toucher, dun noir à reflets verdâtres ou pour- pres, selon l’incidence de la lumière ; celles du capistrum , des joues et de la gorge sont très- serrées et d’un noir velouté 5 les ailes, noirâtres, de même que le dessous des pennes de la queue, dont le dessus est d’un vert sombre ; les quatre intermédiaires sont égales entr’elles, beaucoup plus longues que les autres, dont les plus exté- rieures sont très-courtes. Latham 3 Index 3 Suppl. ( Corvus varians). Levaillant 3 Hist. natur. des Oiseaux d’ Afrique 3 pl. 5 6. ie édit, du tiouv . JDict. d’Hist. natur. tom. 33. p. 31. L. 9. E.. P.. R. 12.. *** Genre. ASTRAPIE , Astrapia. Paradisea 3 Lath, Corpus oblongum , coloribus nitentibus varium. Caput rotundatum 3 cristatum. Rostrum basi glabrum 3 lateraùm compressis- simum 3 acutum ; mandibula superior 3 dorso an- gusto 3 apice dejlexo 3 emarginato. Nares rotunda } glabra,. Lingua Collum médiocre. Femora extra abdomen posita y tibia omnino plumosâ. Pedes tetradactyli ; digiti très ameriores 3 pos- îicus unus, exteriores basi conjuncti ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis hurru incumbens . Cauda longissima 3 valdè cuneata. Astrapia habitant in insulis Oceani indici. Mores ignoti sunt. Corps oblong , varié de couleurs brillantes. Tête arrondie, huppée. Bec glabre à sa base, très-comprimé latérale- ment, pointu 3 mandibule supérieure à dos étroit,' fléchie et échancrée à son extrémité. Narines arrondies, nues. Langue Cou médiocre. Cuisses posées hors de l’abdomen 3 jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles 3 trois doigts devant, un derrière 3 les extérieurs réunis à leur base 3 pouce articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs , embrassant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue fort longue, très-étagée. Les Astrapies se trouvent dans les îles de l’Océan indien. Leurs mœurs ne sontrpas con- nues. L’AstRAPIE a GORGE d’or. i. A. Gularis. A.. Purpureo-nigricans ; cervice fasciâque pectorali vi~ ridi-nitentibus ; sub gu la lunulà cupreo-aureâ3fuF gentissimâ j rostro pedibusque nigris. Cervix et devant de la poitrine d’un vert-bril- lant ; lunule d’un or-cuivré très-éclatant sous la gorge 3 bec et pieds noirs. ( Pl. 143 , fig. 3 , sous le nom d’ Oiseau de Paradis à cravate dorée. ) Cet oiseau, l’un des plus beaux qui se trou- vent à la Nouvelle-Guinée, porte une queue longue de vingt- un pouces, dont la penne la plus extérieure n’en a que cinq. Deux touffes de plu- mes longues et soyeuses partent du dessus des yeux, s’étendent sur les côtés du cou, et for- ment, dans l’oiseau parfait , c’est-à-dire, tel que celui que M. Levaillant a fait figurer, une double huppe qui dépasse le bec et revient en avant j les plumes de l’occiput , du dessus du cou, du haut du dos, sont d’un vert-doré changeant en violet, selon la direction de la lumière 3 ces plumes, étroites à leur base, larges et arrondies à leur extrémité , sont couchées les unes sur les autres , comme des écailles de poisson 3 celles de la gorge et de ses côtés ont la même conformation , et présentent sous divers aspects des reflets dorés et de couleur de cuivre de rosette, et forment sur le bas de la gorge une sorte de hausse-col très- éclatant 3 un très-beau vert domine sur les côtés du ventre et de la poitrine 3 les grandes pennes des ailes sont noires 3 cette couleur se change en violet sur les secondaires 3 les pennes latérales de la queue ont leurs barbes extérieures noires, et les intérieures vioffttes 3 les intermédiaires sont d’un beau violer velouté, et elles prennent, vues de face, une belle teinte noire, ondée vers leur extrémité et offent à l’œil cette fleur ORNITHOLOGIE. chatoyante des couleurs de diverses prunes vio- lettes à l’époque de la maturité ; toutes sont en dessous d’un brun -marron. La femelle , dont M. Levaiilant a publié la figure, est plus petite, noire, et privée du luxe et de la magnificence que présente le plumage du mâle. Latham 3 ge- neral Synopsis 3 tom. i. part. i. p . 478. n. 40. pi zo (Gorgée paradise bird). Idem y Index , n. 5 { Paradisea gularis ). Gmelin 3 Syst. nat. n. 5 ( Paradisea nigra). Vieillot 3 Oiseaux dorés 3 pl. 8 et 9 (Oiseau de P aradis à gorge d’ or). Les îles de V Océan indien. L. z8. E.. P.. R. iz. * * * Genre. QUISCALE, Quiscalus. Gracula , Lath. Gmelin. Corpus oblongum 3 coloribus nitentibus va- rium. Caput rotundatum. Rostrum basi glabrum et compressum 3 rectum 3 integrum 3 validum3 marginibus angulosis 3 intror- sum deflexis ; mandibula superior in pennis fron- talibus acute protensa3 versus apicem declivis. Nares dilatata , ovatœ3 membranâ tecta. Lingua cartilaginea 3 plana 3 lateratim lacerata3 apice bifida. Collum médiocre. AU remigibus z\ , 3*. , 4*. omnium longis- simis. Femora extra abdomen posita 3 tibia pars in- ferior plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores , pos- ticus unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem- admodum anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus articulis humi incumbens. Cauda rectricibus 1 z. Quiscali in sylvis 3 campis 3 pratis America septentrionalis habitant ; insectis 3 baccis 3 granis victitant ,• in arboribus nidificant ; ova 5 -6 pa- riant. Mas feminam incubantem alens3 ipse incu- bans. Pullis c&cigenis escam mater in os ingerit ; M e nido discedunt3 ad volandum tantum apti sunt. Corps oblong, varié de couleurs brillantes. Tête arrondie. Bec glabre et comprimé à sa base, droit, entier, robuste , à bords anguleux et fléchis en dedans 3 mandibule supérieure prolongée en pointe dans les plumes du front , échancrée vers le bout. Narines dilatées , ovales , couvertes d’une membrane. Langue cartilagineuse, aplatie, lacérée sur les côtés , bifide d sa pointe. 899 Cou médiocre. Rémiges ze. , 3e., 4e. les plus longues de toutes. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes totalement emplumées. Pieds técradactyles ; trois doigts devant, un der- rière 3 les extérieurs réunis à leur base ; pouce articulé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs, embrassant le juchoir et portant à terre sur toute sa longueur. Les Quiscales habitent dans les forêts, les cam- pagnes et les prairies de l’Amérique septentrio- nale 3 vivent d’insectes, de baies et de graines ; nichent sur les arbres. Leur ponte est de cinq ou six œul's. Le mâle nourrit la, femelle quand elle couve et partage l’incubation. Les petits naissent aveugles , sont appâtés dans le nid , et ne le quittent qu’en état de voler. * Le QuiSCALE VERSICOLOR. 1. Q. V&rsicolor. Q. Niger 3 purpureo 3 caruleo 3 viridi- aureo nitens 3 rostro pedibusque nigris. Noir à reflets pourpres , bleus et d'un vert- doré 3 bec et pieds noirs. Le Toquixquiacavqanalt ou X Etourneau des marais salés de Fernandez, 1 eMais-diel deKalm, la Pie de la Jamaïque de Basson , le Purple jack- daw de Catesby et le Blac-bird des Américains sont tous des individus de cette espèce, qui a un genre de vie analogue à celui de notre Cor- neille freux ; comme celle-ci , ces Quiscales se plaisent pendant toute 1 année dans la société de leurs semblables, placent leurs nids sur les arbres, particulièrement sur les pins , les uns près des autres, et l’on en voit quelquefois jusqu’à quinze ou vingt sur le même. Ils en composent l’extérieuc de tiges et de racines d’une espèce d’herbes pleines de nœuds, que les Américains nomment Knotty } liées ensemble avec de la terre gâchée 3 ils emploient, pour l’intérieur, une sorte de jonc très-fin et des crins de cheval. La ponte est de cinqousix œufs d’une couleur olive-bleuâtre, par- semée de larges taches et de raies noires, d’un brun sombre et d’une teinte plus foible. On rencontre quelquefois ces Quiscales dans l’intérieur des bois, mais ils se tiennent ordinaire- rementsur leur lisière, d’où ils se répandent dans les marais salés , les prairies , les champs cultivés et les habitations rurales pour chercher leur nourri- ture, qui consiste en vers, insectes, baies et graines. On les voit souvent , comme nos Pies et nos Corneilles 3 à la suite de la charrue , pour se nourrir Xxxxx z f)oo O R N I T H des vers et des larves que le soc met à découvert. Les mâles ne chantent qu’au printemps ; leur ramage est sonore et ne manque pas d’agrément, quoique mélancolique. De tous les oiseaux voya- geurs du nord de l’Amérique, ce sont les der- niers qui abandonnent le centre des Etats-Unis. Leur départ a lieu au mois de novembre ; il paroît qu’ils s’en éloignent peu , puisqu’on les y revoit dès le mois de février. Ils fréquentent, à leur retour, les marais salés, où ils se nourrissent des graines de la ypipinie aquatique ; ils se retirent , au mois de mars , dans les taillis et les vergers voisins des habitations rurales , où ils cherchent leur nourriture devant les granges; ils viennent même à la porte des maisons pour prendre leur part de la nourriture qu’on donne à la volaille. Cette espèce se trouve dans le nouveau Conti- nent, depuis les grandes Antilles jusqu’à la baie d’Hudson. Le mâle , dans son plumage parfait , est d’un noir velouté à reflets bleus, pourpres, violets, dorés, verts; l’iris est d’un blanc d’argent. La femelle est plus petite que le mâle et a le dessus de la tête, le cou, le dos, d’un brun-fuligineux ; la gorge, la poitrine et les parties postérieures, d’un brun plus clair et terreux; les ailes, la queue, le bas du dos et le croupion , noirs, avec quelques reflets d’un vert sombre. Le jeune est brun sur toutes les parties supérieures ; roussâtre sur les parties inférieures ; brun sur le bec et les pieds. Latham3 Index , n. 7 ( Gracula quiscala). Catesby _, Carol. 1. p. 1 z.pl. 1 1 ( Purple jackdaw). Brisson3 Ornithol. tom. z. p. 41. n. 3. Bujfon , Hist. nat. des Oiseaux 3 tom, 3. p. 97 ( Pie de la Jamaïque). 2e édit, du nouv. Dict, d’Hist. natur. tom. 28. p. 488. I! Amérique septentrionale. L. n j. E.. P.. R. 12. * Le grand Quiscale. 2. Q. Major. Q. Niger , caruleo nitens ; rostro pedibusque nigris. D’un noir à reflets bleus ; bec et pieds noirs. Il est vraisemblable qu’on aura confondu ce Quiscale avec le précédent, car aucun auteur n’en fait mention , à moins que ce ne soit la petite Pie d.u Mexique , décrite par Bnsson , ou le T\a- nchoci de Fernandez 3 encore ne pourrou-on en appliquer la description qu’à un jeune mâle en mue ou à la femelle, dont tout le corps est couvert de plumes noirâtres , qui, sur la tête et le cou , tirent sur le fauve ; ne seroit-ce pas en- core la Pie de la Louisiane 3 dont parle Lepage- Dupratz dans l’histoire de cette contrée? Au reste , cette espèce habite particulièrement le OLOGIE. Mexique et la Louisiane; on la rencontre quel- quefois dans le nord de ces pays , mais elle ne s’y avance pas autant que la précédente, qu’elle sur- passe en longueur et en grosseur. Le plumage du mâle est un noir profond à reflets bleus plus ou moins sensibles ; la queue est longue et étagée., La femelle, dont nous avons indiqué le plumage ci-dessus , est plus petite que le mâle. 2e édit . du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 28. p. 488. V A mét- rique septentrionale. L. 1 j . E.. P.. R. x 2. * Le Quiscale b a rite. 3. Q. Baritus. Q. Niger s viridi } c&ruleo purpureoque nitens ; cauda compli — cata3 superne concavâ ; explicatâ } plana, rostro> pedibusque nigris , Noir, avec des reflets verts, bleus et pourpres 3 queue creusée en gouttière, concave en dessus ; plane étant développée ; bec et pieds noirs. On trouve cette espèce aux grandes îles An- tilles et- dans les Etats-Unis ; sa queue présente une superficie plane quand elle est étalée, etparoîc creusée en gouttière lorsqu’elle est pliée. Le mâle est d’un noir lustré, à reflets violets sur la tête , le cou , le dos , les petites couver- tures supérieures des ailes, la gorge et le ventre; à reflets verts sur les grandes couvertures des ailes , les barbes extérieures des pennes de la queue, dont le dessous est d’un noir mat; l’iris est blanc. La femelle diffère du mâle en ce que la cou- leur noire est terne et que les reflets sont peu appareils ; de plus, elle est plus petite et sa queue est moins longue ; le jeune , avant sa première mue, est blanchâtre sur les sourcils et brun sur le dessus du corps; cette teinte tire au gris sur la tête ; les joues et la gorge sont d’un blanc sale ; le devant du cou et la poitrine , roussâtres ; les parties postérieures, brunes. Pennant3 Arct. Zool. tom. i.p. 264. 1 34 (Boat-taïled gmkle). Latkam 3 Index } n. 6 ( Gracula barita). 2e édit, du nouv . Diction. d’Hist . natur. tom. iS.p. 4.87. V Amérique septentrionale. L. 1 o f. E.. P.. R. 1 2. 4 * * * Genre, CASSICAN, Cracticus. Ccracias 3 P aradisecij Corvus 3 Lath. Gmelin. Corpus oblongum 3 variis coloribus } inter dum. nitentibus pictum. Caput rotundatum. Rostrum basjglabrum 3 infronte rotunds pm - ORNITHOLOGIE. tensum 3 rectum 3 elongatum 3 robustum 3 crassum 3 apice dejlexum j mandibuU versus apicem emar- ginata. Nares ovat& 3 glabra. Lingua Collum médiocre. AU pennâspurïâ brevi ; remigibus ia. , 2a. om- nium longissimis. Femora extra abdomen posita 3 tibia omnino plumosa. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 pos- ticus unus ■ exteriores basi conjuncti 3 hallux quem- admodàm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens 3 omnibus aniculis humi incumbcns. Cauda rectricibus i 2. Cractici habitant in nova Guinea} Austra- lasia j Polysenia sylvis. Mores ignoti sunt. Corps oblong, varié de diverses couleurs, quelquefois brillantes. Têce arrondie. Bec glabre à sa base , prolongé sur le front en. angle arrondi, droit , alongé , robuste , épais , fléchi à sa pointe j mandibules échancrées vers le bout. Narines ovales , nues.. Langue Cou médiocre. Ailes à penne bâtarde courte; les ire. et 2e. rémiges les plus longues de toures. Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes totalement emplumées. Pieds tétradactyles ; trois doigts devant , un derrière ; les extérieurs réunis a leur base ; pouce articulé au bas du tarse , sur le même plan que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes les articulations. Queue à 1 2 recrrices. Les Cassicans se tiennent dans les forêts de la Nouvelle-Guinée , de l’Australasie et de la Polynésie. Leurs mœurs ne sont pas connues. Le Cassican proprement DIT. i. C. Varius. C. Ni g er ; subtus 3 dorsi parte inferiore 3 uropygio et tectricibus cauda superioribus albi-s; caudâ aquali , nigrâ , apice albâ ; rostro car aies cente ; pedibus plumbeis. Noir ; dessous du corps , partie inférieure du dos, croupion et couvertures supérieures de la queue., blancs-; queue égale, noire et blanche à sa pointe; bec bleuâtre ; pieds couleur de plomb, (P/. 142.^. ;.) La Nouvelle-Guinée est la patrie de cet oi- seau dont la tête le cou,, le haut de la poi- trine , le dos et les grandes pennes des ailes sont noirs , de même que la queue, dont l’extrémité est du même blanc que le reste du plumage. Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 3 tom. 7. p. 13 4. pl. enl. n. 6 28. Latham 3 Index 3 n. 22 ( Coracias varia). La Nouvelle- Guinée. L. 15 G E.. ?.. R. 12. * Le Cassican chalybé. 2. C. Chalybeus. C. C&- ru/eo-viridis ; capite sericeo 3 nigro 3 tomentoso ; dors 0 j uropygio 3 ab domine caudâque chalybeo-ni - tentibus ; rostro nigro ; pedibus nigric antibus. D’un vert-bleu; tête soyeuse, noire; dos, croupion , abdomen et queue , d’une couleur d’acier brillant; bec noir ; pieds noirâtres. Le tour du bec et le front de cet oiseau de la Nouvelle-Galles du Sud sont d’un noir de ve- lours ; la tête esr verte ; le cou , d’un vert plus clair ; les plumes de la gorge, de la poitrine et du dos ont des reflets verts, bleus et violets; les ailes et la queue sont de couleur d’acier poli. Sonnerat 3 Noyage, pag. 164.pl. 99 ( Oiseau de Paradis vert). Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux 9 tom. 3 . p. 17 ypl.enl. n. 6 34 [Calybé de la Nou- velle-Guinée). Latham 3 Index 3 n. 10 [Paradisea. chalybea). L. 15. E.. ?.. R. 12. * Le Cassican fluteur. 3. C. Tbicen. C. Ni- ger; nuchâ 3 tectricibus alarum , crïsso caudâque s excepto apice , albis ; rostro basi nigro 3 dein ca~ ïuleo ; pedibus obscure plumbeis. Noir ; nuque , tectrices des ailes , couvertures et pennes de la queue, blanches, si ce n’est à la pointe de ces dernières ; bec noir à sa base, en- suite bleu ; pieds d’une couleur de plomb sombre.. Les sauvages de la Nouvelle-Galles du Sud appellent ces oiseau Tarra-war-nang. Sa voix est douce et flûtée , et son naturel , rapace , car il fait la chasse aux petits oiseaux. Il a la nuque, les couvertures des ailes , la base des premières pennes primaires, le croupion, les couvertures inférieures de la queue et ses pennes , à l’excep- tion de leur extrémité, d’un beau blanc; le reste du plumage , noir. Latham 3 Index , Suppl. (Co~ raclas tibicen). 2e édit, du nouv. Dict. d’Lîist nat , tom. yp. 355. L’Australasie. L. 18. E.. ?.. R. 12, * Le Cassican Karrock. 4. C. Cyanoîeucus. CL Cyaneo alboque varius; remigibus , rostro pedibus* quel fus cis» 902 O R N I T II Varié de bleu et de blanc ; rémiges, bec et pieds , brans. Le nom qu’on a conservé à cette espèce est celui qu’elle porte à la Nouvelle-Galles du Sud. Le milieu de la tête, la nuque , le bas du cou, une partie du dos, la plus grande partie des ailes et 1 extrémité de la queue, dans un tiers de sa longueur, sont d’un bleu foncé ; le reste du plu- mage est blanc, à l’exception du bas des jambes, où l’on voit un peu de brun ; l’iris est de cette couleur. Latham 3 Index 3 Suppl, n. i (Coracias tihicen). 2 e édit, du nouv , Diction, d’ Hist. natur. tom. 5 . p. ’ 5 G. L.. E.. P.. R. il. 5 * Le CASSICAN NOIIi. ?. C. A ter. C. Niger; crisso hypochondriisque albo variegatis ; alis caudâ- que viridi-nigris ; rostro pedibusque nigris. Noir ; Hancs et couvertures inférieures de la queue , variés de blanc ; ailes et queue d’un noir-vert ; bec et pieds noirs. Cette espèce se trouve à Owiiikée , l’une des îles Sandwich , et porte un plumage noir, avec des reflets luisans sur les parties supérieures du corps ; cette couleur est très-foncée sur les infé- rieures et prend une nuance verdâtre sur les pennes des ailes et de la queue ; quelques taches d’un blanc sale sont à l’extrémité des plumes des flancs et des couvertures inférieures de la queue. Latham 3 Index , n. 17 ( Corvus tropicus). is édit, du nouv. Dict. dé Hist. natur. tom. 5 . p. 3 5 G. La Polynésie. L. 12 -v E.. P.. R. 12. * * Le Cassican noir et BLANC. G. C. Mela- noleucus. C. Niger ; gula , uropygio 3 crisso albo variegatis ; remi gibus rectricibusque exterioribus apice albidis ; rostro pedibusque nigris. Noir; gorge , croupion et couvertures infé- rieures de la queue, variés de blanc ; rémiges et rectrices extérieures blanchâtres à leur pointe ; bec et pieds noirs. C’est dans le mois de mars qu’on rencontre ordinairement ce Cassican à la Nouvelle-Galles méridionale. Il a l’iris bleuâtre ; le menton , la gorge, le milieu des grandes pennes des ailes, le croupion, les couvertures inférieures de la queue et le milieu des rectrices latérales, de couleur blanche ; le reste du plumage , noir. Nous soupçonnons que cet oiseau est de la même espèce que le Cassican Jfûteur. Latham 3 Index , Suppl. ( Corvus melanolçucus). ae édit, du nouv , 0 L 0 G I E. Dict. à3 Hist. nat. tom. 5. p. 35 G. V Australasie'. L. 18 a. E.. P,. R. i2. * Le Cassican a queue étagée. 7. C. Cunei- caudatus. C. Nigro-c saule s cens ; remigibus rectri- cibusque nigricantibus , apice albis , rostro pedibus • que nigris. D un bleuâtre- noir ; rémiges et rectrices noi- râtres et terminées de blanc ; bec et pieds noirs. Un individu de cette espèce , que l’on trouve dans l’Australasie , est au Muséum d’histoire na- turelle. Il a la tête , le cou et le corps d’un bleuâtre qui tire au noir; les pennes alaires et caudales, noirâtres et terminées de blanc; les couvertures inférieures de la queue, de la dernière couleur. 2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. natur. tom. 5 . p. 35 G. V Australasie. L.. E.. P.. R. 12. * Le Cassican réveilleur. 8. C. Streperus. C. Niger ; macula alarum 3 crisso caudâque basi et apice albis ; rostro pedibusque nigris. Noir; tache sur les ailes, couvertures inférieures de la queue, celle-ci à sa base et à sa pointe, blanches; bec et pieds noirs. Cette espèce, qui est très-commune à l’île de Norfolk, dans la mer du Sud , est d’un naturel doux, ne dort point pendant la nuit , ne cesse de s’agiter alors et de jeter des cris qui inter- rompent le sommeil des hommes et des ani- maux ; de là lui est venu le nom de réveilleur qu’on lui a imposé dans diverses langues. Tout son plumage seroit totalement noir, si les six premières pennes de l’aile n’étoienc blanches à leur base, et si les couvertures et le côté extérieur des pennes latérales de la queue n’étoienr de cette couleur. Latham 3 Index ( Co- racias strepera). Ie édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 5 . p. 3 56. La Polynésie. L. 18. E.. P.. R. 12. * Le Cassican versicolor. 9. C. Fersicolor. C. Nigro , cstruleo 3 viridi-aureo et violâceo nitens ; rostro pedibusque nigris. Brillant de noir, de bleu, de vert-doré et de violet ; bec et pieds noirs. M. le baron Laugier possède cette belle es- pèce dans sa collection ; mais nous ne connois- sons pas son pays natal. Tout son plumage esc d’un beau noir à reflets bleus, vert-dorés et vio- lets. Sa taille est supérieure à celle du Cassican chalybé. ; ; rn^m mm mmm s*® ??A' JL M%i\\ ./10$siÈ w U*AsCT"« ÿo5r*5^%!v y^y'< wâ T «OT X>"n I1' .1^ ^ ^ 4‘$£> S^^C&jJSN 5%s?®w ^Sr^ï.0-^ ÿxsi fefl ^ sægæg} 4^&m -^aÿ88> «T»; ^ ^ iipm #i:y ^o>ÿiJi' u' ,-; , '4'-’ Sx® 11* fUl j» fJ»' f J&gitt grïîMJil L^V-6 S»lSAl/ .yy%. rsD r\d ^gsssj^ w^wg Ss&Nt 2^ //jÿ* pîSH— ?tfs>?s W,'rm 'Wm MCI F tel SlWr-.^ly fc* ^îïïfti ^gg| v= 0#%4m ; (iCtsi \Éâ§/ -f;yFi| ^ F MàÆ o> y bound fe'SK rc^vv>s 4«ctvÆrA