ee S N D L 7 À af ) À l À NS JULES MARÇOU, QT out Cl FOR THE PEOPEE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY éèeme, - RES HE ; À PR FTP M. a LC AIO pe Las con. | os nc VBA gr: rte are ÀÆ Qe RATES, Va (TE | tr oi me nes vrGVre) CA ne Ne pe CNET Res = EYES an Fe NS he Sa 1e 20 € _ Ven loyrALA ie Lan Au NE ee ( M UNION UE 0 Ste ) NA en ee 0 b . ne pre LITS VAE Nu ——— NCA Ad ten à re. 7e Cd De Hsralsse GC OP | | | ‘ pe . : (@ | x LENS NAN OUR EE ls Es jeu Le ou EU A QE de QUES PO iepe) 1540 Li: fau la DE less (pce nf Ps 7. le Rs he VN vos D An eee es « Gi. DNS TSR AN MARS an fu d PUMARE SRE 7 1 SL6. Faye © pe Hal. Ne ———<— Ep LÉ je (a “He ge he A De lerem (AE jet +) 5 | | é , « FL se Du LT ee Penn a. Ames Vas ne sin “édindinnénetttt us D ( 2 ce 7 Re À # me © À um R- __Œ hd a Men, A 1 Se 4 . vd D. LU PORN - papas ‘2 D EC ON" de probe LE a ie Je NE SE * [S 2 A ACTES He ne | AU 12 es nt : UE aa Pi 0 / Pan HR, JC + Ag à Pa PEU ASS AC pu. 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Der fast gänzliche Mangel an Versteinerungen oder deutlichen Ueberlagerungen machte bisher die geognostische Bestimmung der Sandsteine unse- res Gouvernements zu einer hôchst schwierigen Aufgabe und ich glaube daher zu deren einstiger Lôsung einen nicht unwillkommenen Beitrag zu liefern, indem ich einige V'rsteinerungen aus dem genannten Gesteine, die ich kennen zu lernen Ge- legenheit hatte, zu beschreiben versuche. Die erwähnten Petrefacten sind in einem fein- kôrnigen, ziemlich festen Sandsteine enthalten, welcher sich am nôrdlichen Abhange eines Hugels im Klin’schen Kreise des Moskovischen Gouver- nements (6—7 Werste NO von Klin, etwa 3 Werste von dem Kirchdorfe Klenowka ) in losen, zerstreu- ten Blôcken von 2, 4 bis 6’ Durchmesser, fast un- 4 mittelbar unter der Dammerde, von thonigem San- de umgeben, vorfindet. Diese Blôcke haben eine abgerundete, nierenfôrmige Gestalt, sind auf der Oberfliche und den Kluftilächen bäufig von Eisen- oxydhydrat braun gefärbt , innen aber meisien- theils von einer oleichmässigen, grauweissen Farbe und enthalten zuweilen ganze Lagen verkohlter Pflanzenreste, die zwar meistens sehr zerstückelt, und daher unkenntlich sind, aber doch einzelne, deutlich erkennbare Abdrücke hinterlassen haben. Unter diesen deutlicheren Abdrücken sind es vorzüglich zwei, welche eine nähere Bestim- mung zulassen; sie scheinen beide unzweifelhaft von Pflanzen aus der Familie der Farren herzu- stammen und zwar môchte die eine Art ('Tab.IV. fig. 1, a, 4. Tab. V. 7 ), wegen der mit der ganzen Basis an die Spindel angewachsenen Fiederchen und der deutlichen Mittelnerven (fig. 7 ) der Gat- tung Pecopteris, Ad. Brocn. zuzurechnen sein und etwa in der Nähe des Pecopteris Oreopteridis Ad. Brocx. (*) Cyatheites Oreopteridis, Gôrr. (*) ihre Stellung finden, die andere ( Tab. IV. fig d31b et 2) aber der Gattung Scolopendrites, welche Gôppert gewiss mit dem grôssten Rechte von der provisorischen Gattung Filicites, Ad. Brocs. ge- trennt hat, einzureihen sein. Sie ähnelt dem Scolo- (") Ad. Brocx. Hist. des végét. :foss. tom Î. pag. 317, tab. CIV et CV. LA ("") H. À. Gôrrert, die fossilen Farrnkräuter, pag. 323. 9 pendrites Jussieui, Gôpr. (*) (Filicites scolopendrioi- des Ad. Brocn. (**) ist aber doch wesentlich von ihm verschieden, indem bei der genannten Art die länglichen Fruchthaufen sich nach den Enden zu verschmälern und mit dem Mittelnerven einen Winkel von etwa 30° machen, während bei un- serer Art die Fruchthaufen ihre grôsste Hôhe und Breite unmittelbar an dem Mittelnerven errei- chen, auf dem sie fast ganz senkrecht stehen und auch im ganzen Habitus eine bedeutende Abwei- chung Statt findet. Diese Verschiedenheit scheint mir die Aufstellung einer eigenen Species hinläng- lich zu rechtfertigen , fur welche ich, wegen der auf dem Mittelnerven senkrechten Stellung der pa- rallelen Fruchthaufen, den Namen Scolopendrites pectinatus vorschlagen wurde, und welche mithin durch folgende Kennzeichen charakterisirt wäre: Scolopendrites pectinatus , fronde simplici, lineari, nervo medio crasso, capsularum acer- vis pinnatim dispositis , sese tangentibus, ob- longis, versus nervum medium, cui perpendi- culares sunt, incrassatis. Ausser diesen zwei Filiciten finden sich in demselben Sandsteine noch ziemlich häufig Ab- drucke von stark gesireiften, nicht näher bestimm- baren Calamiten- Stengeln mit Scheidewänden (*) Ibidem, pag. 276. (*) Ad. Bnocx. Hist. vég. foss. tom. [. pag. 388, tab. CXXXVIL fig. 2. 3. 6 (Tab. V, fig. 8 et 9) und einige andere noch un- deutlichere Pflanzen-Versteinerungen (Tab. IV. He. S. 6 ) Obgleich die Gesammtheit dieser Petrefacten lebhaft an analoge Bildungen in dem bunten Sandsteine erinnert, so môchte es doch zu ge- wagt sein, daraus Folgerungen über das relative Alter unseres Sandsteines machen zu wollen, um so mehr da die Lagerungsverhältnisse desselben noch gänzlich unbekannt sind und das unterlie- gende Gestein in der ÜUmgegend nirgends zu Tage kommt; diese wichtigsten Bestimmungen mussen also einstweilen ferneren Untersuckungen und geubteren Forschern vorbehalten bleiben. ERKLAERUNC DER TAFELN. Tab IV. fig. 1. a Pecopteris..... fig. 1 Fe 0. Scolopendrites pectinatus, m. fig. 3. fig. 5. | Unbestimmbare Pflanzenreste. fig. 6. | fig. 4. l (has Haba Ve . | Pecopteris… aus dem Klin’schen. fig. 10. fig. 11. | Pecopteris.…. aus Tatarowo. He . Calamites ... . Moskwa, d. 14 October 1843. bases ns. LT e Scehegoloff del. , LL ed He ", ui +2 % \ 4 Fe A 7 Bulletise: 184 4 ceegolofl F x | Nr L, st CE dal dt £: PE. VENUE DE LA y x du Case ARE Doctété Impériale DES NATURALISTES de foscon. | | # Tome XIX. ê ANNÉE 1846. = Cha N° IIL Moscou » DE L'IMPRIMERIE D'AUGUSTE SEMEN. LL. 0 0 nb 0 0 5 2 1 1846. LETTRE ADRESSÉE À LA SOCIÉTÉ INPÉNIALE DES NATTRALISTES DE MOSCOU PAR Pa Leopozr pÆ Bucx. Le */,, Mai 1846. Les Géologues doivent reconnaître avec la plus grande satisfaction et avec le plaisir que font tou- jours naître les grands pas qu'on voit faire à la science, que c'est principalement à la Société des Naturalistes de Moscou et à son activité réfléchie qu’on est redevable de la connaissance de cette formation jurassique, si curieuse et si instructive, dont la Capitale est entourée. Quelle différence, en comparant ce que nous Savons maintenant, grà- ces aux travaux des naturalistes de Moscou et aux belles collections dont ils ont honoré ceux , dont l’intérêt pour la science l’emporte sur leurs for- ces, quelle différence, dis-je, avec ce que nous sa- vions il y a six ans! Espérons, que cette Société si utile et si active voudra elle même rassembler en un corps tout ce que Moscou nous apprend, et voudra bien nous don- au. 245 ver une Monographie raisonnée des environs de cette ville. Tout ce que les étrangers peuvent y ajouter ne restera que fragmentaire, et ne sera que le résultat et les conclusions souvent assez témé- _raires, qu’un seul exemplaire fait naître. Et il n’y a qu’une expérience suivie, qui puisse nous donner des fumières sur ce qui, parmi des productions si variées, est réellement caractéristique pour la con- naissance des terrains. L'ancien monde nous présente (rois terrains jurassiques séparés et d’un caractere particulier. L'un entoure le bassin de Paris et de Londres. Ce sont les couches jurassiques d’Angleterre, de Normandie, de Bourgogne, des Ardennes. Dans le Nord de l'Allemagne commence le second de ces terrains. Le Lias disparait, ainsi que les coraux, de la partie supérieure. C’est le terrain de Russie, déve- loppé à Moscou, et qui se poursuit jusque dans les steppes des Khirgiz. Le troisième est le système méditerranéen du midi de la France, de la Lom- bardie, des Carpathes, de la Crimée. L’4mmoni- tes tatricus, les grands Aptychus le caractérisent. Etudions donc le second de ces systèmes à Mos- cou, comme le premier en Franconie, dans le Glo- stershire ou aux environs de Caen; et le troisiè- me: à Como, à Trente, en Crimée. Que la Société, faute de temps, car l'été presse, me permette quelques observations , jetées très à la hâte, sur ce qu’on a publié jusqu'ici sur le se- 246 cond de ces terrains et sur ce que les belles col- lections qu’on lui doit m'ont fait entrevoir. Il est vrai que le travail et les superbes figures de M d’Orbigny, à la suite du second volume du grand ouvrage sur la Russie de M." Murchison, pourraient faire croire, que nous possédons une excellente Monographie de Moscou. Mais M. d'Or- bigny n’a eu qu’une seule collection sous les yeux, souvent qu'un seul exemplaire et non des plus par- faits, de manière, qu'avec tout son grand mérite, le caractère de la formation jurassique de Moscou ne ressortirait que très imparfaitement de ce tra- vail, quoique fait de main de maitre. M d’Orbig- ny est certainement, de tous nos Palæontologistes, le plus savant, le plus exercé et celui qui com- bine plus que tous les autres naturalistes la con- naissance des pétrifications avec ce qu’une Zoo- logie profonde et comparée, suite d’un jugement admirable, peut nous apprendre. Mais occupé de tant de travaux divers, il se peut que le tra- vail sur la Russie n'ait pas attiré toute son atten- tion, comme la nature développée dans ces régions le mérite. Il sera donc permis de faire quelques observations sur ses déterminations, que je prie la Société de vouloir bien accueillir avec indulgence, jusqu'à ce que je puisse lui présenter quelque chose de plus parfait. Ammonites cutenulatus Fischer. Belle ammonite, toute particulière aux environs de Moscou, qui se place très naturellement à la suite des Ammo- 247 # nites de la famille des Falcifères. Ses lobes à dents pendantes, non roides, à base large, le prou- vent assez. La face suturale ab oblique mais plane est tout à fait caractéristique pour les Falcifères, puis les stries qui sur une courte tige se tournent en courbe très prononcée vers le dos. Le dessin de M. d'Orbigny les donne mal, comme n'ayant point de courbe. De là vient, qu'il nie que l’Ammonite puisse entrer dans cette famille, et la place dans une des Clypéiformes à moi in- connue, Le rapprochement avec l’4 Discus ne saurait être soutenu. Celui-ci appartient aux Amal- thées à lobes très différents. Ammonites Lamberti. M d'Orbigny veut, que ce soit l’4. Leachii de Sowerby et change ainsi d’un seul coup tout ce que tant de naturalistes ont coutume de regarder comme A. Lamberti. Il est dans l’erreur ; j'ai comparé, examiné les pièces d'Angleterre, et les figures de Sowerby elles mé- mes font voir assez facilement que l’4. Lamberti est constamment à côtés presque plans, tandis que l'4. Leachit a les côtés bombés. Il n’est pas 218 bon de changer des noms si généralement admis et adoptés. Ammonites Tschejfkini. Cest avec raison que M. d’Orbigny sépare celte Ammonite, vraiment caractérisiique du terrain, de l’4. sublævis , avec lequel je l'avais combinée comme variété, et décri- te fort au long Beytr. zur Geb. v. Russl. p. 31. L’4. sublævis conserve un plan sutural constam- ment droit, tandis qu'il est plus ou moins bombe dans V4 Tschefjkini. L'ombilic de V4. sublævis ressemble par cette disposition à un entonnoir où les tours se placent exactement les uns sur les autres. Dès que le plan sutural est bombhé, cette disposition disparaît et les tours se reconnaissent aisément. Les lobes sont absolument ceux de l4. sublævis, jusque dans les moindres détails : 14. Tsche ff kini fait donc le passage entre l’A. sublæ- vis et l’4. omphaloides. Des Macrocéphales. . Ammonites Pallasianus pl. 32. f. 1. Non en vé- rité. Cette Ammonite n’est nullement différente de l’A. bifurcatus Schlotheim, très fréquente dans les parties supérieures du Jura d'Allemagne. Le caractère essentiel, et fort marquant de cette es- pèce, est d’avoir les côtes très aiguës, bifurquées près du dos, de manière que l’intervalle entre les bras de la bifurcalion reste beaucoup plus élevé que l'intervalle entre les côtes mêmes. Elle est dé- crite Buch, Jura in Deutschland pag. 75. Des Pla- nulites. Ammonites Panderi pl. 35, £. 3.est certainement 249 A. mutabilis Sow. si fréquent et si grand à Me- zières. Comme l’4. mutabilis a été envoyé de Ca- rachowo, des exemplaires, qui pour la forme et les lobes ne différent point de celui des Arden- nes, porteraient à croire que l’4. Panderi en gé- néral devrait être réuni à l’4. mutabilis. Des Pla- nulites. Ammonites Kirghisensis est VA. apertus Bucb, Russia 100, 103. C’est une variété ou dépendan- ce de l’4. Jason, dont les tours ne sont que peu enveloppes. Des Dentées. Ammonites subcordatus pl. 24, £. 6, 7. Il est étonnant que M. d'Orbigny n'ait pas connu une Ammonite si fréquente et si caractéristique pour le Jura. M de Schlotheim l'avait nommée 4. va- rians, nom dont 4. varians de la craie s'est emparé. Je l’ai donc changé en 4. alternans et figuré Pétrif. remarq. pl. 7. fig. 4 Ziethen pl 15, f. 7. Quenstedt Wuürtemberg p. 399. Beaucoup d'exemplaires, dus à l’obligeance de la Societé, ne laissent aucun doute sur l'identité de l'espèce. Des Amalthées. Ammonites Brightii. Cest l'A. hecticus Reinecke très connue du Jura. Quenstedt Wuürtemberg pag. 366, 386. Ziethen pl. 10, f. 11. Des Falcifères. On facilite infiniment les descriptions et la pein- ture générale de l'espèce qu'on décrit, en com- mençant par désigner la famille à laquelle l'espèce, dont on veut donner une idée, doit être subor- donnée. , On évite par là de faire des rapproche- mens inadmissibles de deux espèces peut être ap- 250 partenant à des familles très éloignées l’une de l’autre. M° d'Orbigny, qui connait si bien les Ammonites, donne rarement cette facilité à ses | lecteurs. Que n'a-t-on beaucoup de descriptions, aussi | parfaites que celle de la Terebratula aptycha Fi- | scher, acuta ! ( Bullet. d. 1. Soc. de Moscou 1844, | 889.) Il est assez vraisemblable , qu'on trouve- rait des différences essentielles entre celle-ci et la T. acuta de Sowerby, mais sa description ne vaut pas celle de Moscou et sa figure, mal placée, ne donne pas assez de lumière, pour s'assurer de l'identité des espèces. Elle n’existe pas à Berlin. C’est une erreur, pag. 892,*que M. de Buch ait dit qu’elle représente la T. varians, si commune | en Allemagne. C’est la T. personata, qui s'empare 04 de la place de la T. varians; et celle-ci n’est cer- d tainement pas rare en Russie; elle se trouve de- puis Popilani jusqu'à Simbirsk et, n’en doutons , : point, dans la vallée de l’Ileck. La figure grossie de M d’Orbigny n’en donne pas une idée très exacte. Il serait à désirer que nous vissions une description égale à celle de la T. aptycha de la belle Terebratula Fischeri des Moscovites, plus digne de porter ce nom, que la T. Fischer: d'Or- bigny, qui est trop voisine de la T. vicinalis Schloth. pour pouvoir en être séparée comme es- pèce. SYLLR TER DE LA Société Jmpériale DES NATURALISTES de fMoscou. Tome XIX. ANNÉE 1816. = SNS 0 CPP. MAOSEON » DE L'IMPRIMERIE D'AUGUSTE SEMEN. L + 00 es 0 2 2 1846. a BRPLAGATION DE LA COUPE GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS pE Moscou. Le travail que nous présentons n'a pour but que de servir d'explication à la seconde coupe que nous avons publiée Mr. Frears et moi ( Voy. Bull. de Mosc. 1845 N° 4). Ce but explique pourquoi nos descriptions, ne tendant qu’à déterminer les fossiles, ne sont que rigoureusement suflisantes et ne sont pas aussi complètes qu’elles pourraient l'être. Nous n'avons figuré que les pièces peu connues; toutes les fois que nous avons connu une bonne figure, nous nous sommes contentés de la citer. Enfin nous désirons vivement que les fos- siles que nous avons signalés comme nouveaux ne le soient pas, car, dans ce cas, ils n’auraient qu’une valeur zoologique et ne pourraient servir à une comparaison géologique quelconque. Quiconque appréciera l'absence d'ouvrages souvent nécessai- res, le manque de collections complètes, sentira la difficulté de bien: distinguer ce qui est réelle- 445 ment nouveau. Nous prendrons pour base tous les travaux publiés sur la géologie de notre gou- vernement, ainsi que nos propres recherches pu- bliées l’année passée. Ces dernières sont : 1. Discours sur les Animaux du gouvernement de Moscou, prononcé à la clôture du cours aca- démique de l’année scholaire 1844—1845 (*). 2. Excursions géologiques dans les environs de Moscou, dont les résultats ont été exposés dans la Gazette de Moscou (**) 1845. N° 51. 3. Excursions etc. Ibid. Ne 92—93. (***). 4. Nouvelles excursions etc. Ibid. N° 198, 133—134. (*%), 9. Premier essai d’une coupe géologique des environs de Moscou, par Mr. Frears et moi, an- nexée aux extraits de mon discours. Avant d'entrer dans la discussion des faits qui nous occuperont plus loin, faisons l'historique de la géologie de notre gouvernement. Cette partie du travail comprendra : 1. L'exposé rapide des trois époques que nous croyons pouvoir signaler dans l’histoire. L’ap- (", O xusoruuxs Mocxosckoñ l'ÿ6., pus, npousuecennaa 84 Topxecrseaaoms Co6pauiu Mocxosckaro Yuusepcurera, 16-ro Houa 1845. (**) O reozxoraueckuxr 9Kkckypciaxr BE okpecraocraxs Mockes. (**) Eme oxkckypcin no4ës Mockroro. ÉTTT : re { ) Iposoaxenie DKCKYPCIA HOAB Mocxsoro, Æ 44 préciation des faits spéciaux accompagnera l’ex- position de ces derniers ; 2. Les coupes géologiques; 3. Les cartes géologiques ; 4. Les cartes topographiques ; ». Les cartes géographiques, et enfin 6. Les collections géologiques provenant des en- virons de Moscou. PREMIÈRE PARTIE. A. HisTORIQUE DE LA GÉOLOGIE DE NOTRE GOUVERNEMENT. En jetant un coup d'œil rétrospectif sur les re- cherches dont notre gouvernement a été l’objet, trois faits saillants nous montrent nos annales géo- logiques divisées en trois époques. Voici ces trois faits: Le Le voyage du Docteur Macquart, 2° l'Oryctographie de M. Fischer de Waldheim, 3° le séjour de voyageurs étrangers dans notre gou- vernement. PREMIÈRE ÉPOQUE. ( Docteur Macquart ) Les recherches géologiques dans notre gouverne- ment remontent à cinquante ans, et le premier ouvrage sur ce sujet a été publié par le Docteur Macquart. Ce savant, Docteur-régent de la Faculté de Paris, etc., fit un voyage dans le nord par ordre du gouvernement français, et fit paraître ensuite son ouvrage à Paris en 1789, sous le titre : « Essais, ou recueil de mémoires sur plusieurs points de mi- 447 néralogie, avec la description des pièces déposées chez le roi, la figure et l'analyse chimique de cel- les qui sont les plus intéressantes, et /a topogra- phie de Moscou.» Cet ouvrage est accompagné de sept planches gravées. La topographie de Moscou parut aussi en allemand (Topographie von Moscau, mit vielen interessanten statistichen Bemerkun- gen. Francfurt-am-Main, 1790 ). M. de Buch fait mention (* ) de l’ouvrage de Macquart comme faisant partie d’un grand Ouvra- ge ( Reise nach dem Norden durch Fiebig, 1790 ), que nous ne connaissons pas. Le livre du Docteur Macquart a cela d’émi- nemment intéressant, qu'il contient déjà clairement formulés les principaux faits de la science actuelle. Nous allons passer ces faits en revue et prouver ce que nous avancons. Ainsi le Docteur Mac- quart dit: 1. Que le terrain occupé par Moscou a été an- ciennement recouvert par une mer ; il établit ce fait sur la présence de fossiles marins ; 2. Que ces fossiles sont clairement répartis en trois roches différentes, Je calcaire, la roche noire de Kharochovo, et un sable désagrégé. Ces trois divisions concordent parfaitement avec celles que nous admettons aujourd’hui et que nous appelons calcxire de montagne, formation jurassique, et diluvium. … ( * j Beitræge etc. p. 69. 448 3. Que les fossiles du calcaire et de la roche noire se retrouvent aussi dans le sable désagrégé. 4. 11 décrit plusieurs fossiles avec assez d'’exa- titude pour qu’il nous soit facile de les recon- naître , et accompagne sa description de figures qui leur donnent un nouveau degré de clarté. C’est ainsi qu'on reconnait dans la description et la fi- gure le Choristites mosquensis, deux Productus, le Chætetes radians, ainsi que l’Amm. virgatus, l'Am. validus, et la Terebratula acuta. 5. [1 avait porté son attention non pas seule- ment sur la conformation extérieure et superficielle des fossiles, mais encore sur quelques points de leur structure intérieure; ainsi il avait remarqué dans les Productus ce que nous appelons main- tenant les lobes hépatiques et attache des mus- cles, dans les Bélemnites il parle d’une pyrami- de, et dans les Ammonites d’un syphon. 6. Il signale déjà dans le calcaire les différen- ces du test des mollusques, tantôt composé de: la substance primitive, tantôt silicifié. 7. C'est à lui qu’appartient le mérite d’avoir in- diqué Khorochovo, qui est devenue localité clas- sique. 8. 11 avait déjà signalé, comme caractérisant cet- te localité, les pyrites et les deux formes sous les- quelles ces dernières se présentent, ainsi que le gypse (syénite) du second étage. 9. La multitude de Bélemnites de cette. localité ne lui a pas échappé. 449 10. 11 parle d’une autre localité qu'il dit in- téressante et qu'il appelle Ostrov, en la plaçant à 98 verstes de Moscou, sur la rivière de la Mosk- va. 11 signale dans cette dernière localité un fait très im portant que nous tenons à rapporter avec ses propres expressions. «J'ai fait une remarque as- sez singulière sur cette colline, c'est que si l’on frappe avec un bâton sur le sol sableux, il reten- uit sous les pieds avec un bruit absolument sem- blable à celui qui a lieu lorsque l’on frappe de la même manière la solfatare près de Naples. Cepen- dant je n’ai pu soupçonner de volcan, parcequ’à l'exception d’une pierre ou deux, qui auront pu, quoique siliciées, en présenter quelqu’indice, rien d’ailleurs ne m'a pu confirmer dans cette opinion. J’ai fait creuser un trou de vingt pieds de pro- fondeur , dans l’endroit où le bruit se faisait le mieux entendre, j'ai trouvé le même sable qu’à la surface du sol, et la même impression de bruit sourd s’est fait sentir.» Personne n’a parlé depuis de cette localité in- iéressante. Cependant nous croyons que le Dr. Macquart voulait citer Ostrovitsi, premier relai de poste sur la route de Bronnitzi; du moins avons-nous remarqué le même bruit profond et sourd à trois verstes derrière ce village, de l’autre côté de la rivière de Moscou, au pied d’une élé- vation. 11. Enfin il décrit les différentes pierres à bâ- tr qu’on exploite aux environs de Moscou. 450 Ainsi non seulement la géologie commence, pour notre gouvernement, avec le Docteur Macquart, mais elle fait de prime abord avec lui un pas gi- gantesque. Si, dans l'ouvrage de Macquarit, il n’y a pas encore de vues nettes sur la répartition des fossiles en différents étages caractérisés par eux, la faute n'en est pas au Docteur Macquart, mais bien à la science elle-même, qui ne soupcon- nait par alors le parti qu'on pouvait tirer des fos- siles pour établir l'age respectif des couches. | La direction purement descriptive que nous venons de signaler dans l'ouvrage du Docteur Mac- quart, et qui est le caractère de cette première époque géologique, se retrouve dans quelques no- tices dues au célèbre Pallas, et contenues dans le récit de son voyage. ; SECONDE ÉPOQUE. (M. Fischer de Waldheim.} M. Fischer, appelé en 1804 à occuper une chaire de zoologie à l’Université de Moscou, porte son attention sur les productions de notre vaste em- pire, et particulièrement sur les fossiles de notre gouvernement. C’est pour réaliser ses vues scien- tifiques que Son Excellence fonda la Société des’ Naturalistes de Moscou en 1805. De cette époque commence une nouvelle ère poux la géologie de notre gouvernement. C’est alors que parurent dans le Bulletin de la Société ces notices nombreuses 451 où éclatent une sagacité hors de ligne et une per- sévérance infatigable. Les fruits des recherches in- nombrables de Son Excellence furent publiés dans le grand ouvrage de l'Oryctographie, qui remplit à lui seul cette seconde époque. Le fondateur de notre Société devint aussi le fondateur de la géologie rationnelle de notre gou- vernement. Il ne se borne pas à la description, à la classification des fossiles, mais il les répartit en groupes, et tire de cette répartition des conclu- sions pour établir l’âge géologique des roches où ces groupes se présentent. Après une analyse la- borieuse la science arrive avec lui à une syn- thèse puissante, à une généralisation riche d’idées et de faits Nous ne nous étendrons pas sur le mérite de ce grand ouvrage: nous nous bornerons à reproduire ce qu’en dit un des plus grands géo- logues, un des plus savants paléontologues de no- tre temps, Léopold de Buch (*) « Le grand ouvra- ge de M. Fischer nous donne une idée très claï- re des formations dénudées aux environs de Moscou. » Pour apprécier comme il convient le mérite de cet ouvrage, n'oublions pas que M. de Fischer avait à défricher un sol que personne n'avait tou- ché avant lui (il nous semble en effet que l’ou- vrage du Docteur Macquart lui était alors incon- (*) Beitræge sur Bestimmung der Gebirgsformationen in Russland. 1840. p. 67. 459 nu ); il ne trouvait rien de fait, nuls précédents, aucune collaboration, et pas de collections. C'était donc pour lui une voie qu'il fallait se frayer seul, un édifice qu'il avait à élever sans trouver aucune aide autour de lui, et dont il devait rassembler les matériaux avec des moyens pécuniaires très in- suflisans. Aussi son ouvrage fut-il extrêmement goûté: on en publia plusieurs extraits dans diffe- rentes feuilles périodiques, le Journal des Mines, le Journal des Ingénieurs, la Gazette de notre ca- pitale et celle de notre gouvernement. L’impulsion que cet ouvrage imprima aux progrès de l'His- toire Naturelle fut éminente. Des officiers du corps des mines furent envoyés pour étudier notre gouvernement d’après les indications de l’Orycto- graphie. L’attention de savants illustres fut atti- rée sur le sol de notre pays. L'effet de l’ouvrage fut tel, qu'il se forma une société de savants voya- geurs qui vinrent étudier notre sol. C’est donc encore à M. de Fischer que se rattache la troisiè- me époque. TROISIÈME ÉPOQUE. C'est à cette troisième époque quapparaît la géologie de notre gouvernement comparée à celle de contrées déjà parfaitement connues et décri- tes. Quelques savants pour lesquels la géologie était depuis longtemps un objet constant d’étu- des dans leur pays, formèrent une société pour l'exploration de la Russie : c’étaient MM. Murchi- 453 son, de Verneuil, Keyserling, Blasius, auxquels se joignit comme compagnon el comme guide Mr. le Baron de Meyendorff. Ce projet de voyage reçut d’augustes encoura- gemens el des secours de tous genres. Sa Ma- jesté voulut bien mettre à la disposition de ces Messieurs toutes les Collections de l’Empire, et leur accorda même des secours pécuniaires ; on facilita leur voyage en leur donnant com- me interprète un oflicier supérieur des Mines. Toutes les découvertes antécédentes, tous les tra- vaux commencés furent mis sous leurs yeux. Ce voyage, entrepris sous des auspices si favorables, dura deux ans (1840—41). Eu 1844—45 parurent deux ouvrages, l’un de M. le Professeur Llasius, l’autre de MM. Murchison, de Verneuil, et Key- serling; ce dernier présente un véritable intérêt géologique, tandis que le livre de M. Blasius ne fait qu'’efileurer quelques points de géologie. Ar- rêétons-nous sur la partie de l'ouvrage de M. Mur- chison qui traite de notre gouvernement, pour l'étude duquel M. Frears envoya en Angleterre les fossiles les plus importants, fruits de ses re- cherches de plusieurs années M. Auerbach et nous mêmes, nous nous sommes empressés de leur envo- ‘yer des dessins de fossiles et les résultats de dé- couvertes faites après leur départ. Notons encore qu’à la composition de cet ouvrage ont pris part plus de seize savants, dont plusieurs occupent les premiers rangs dans la science: Murchison, de N° II. 1846. 29 vod desolé Aie”. «ec ci is di NH "À be Er “ de tidts 4 CO UC ET D ON 454 Verneuil , Keyserling, d’Orbigny, Güppert, Bron- gniart, Owen , Mantel, Agassiz, Landsdale, Lindley, et autres. L'ouvrage a été imprimé avec tout le luxe possible en- Angleterre et en France. Nota. M. Maurchison, dans une lettre adressée au Docteur Leonhard de Heidelberg (*), annonça la publication de son ouvrage (+) pour le mois de Mai 1845. Nous ignorons si cette publication eut réellement lieu à celte époque, mais il est parfaitement à la connaissance de la Société que l'ouvrage de M. Murchison n'est parvenu à Moscou que vers les dernières semaines de l’année; si donc il se trouve dans le discours prononcé par nous à la séance publique de FÜUniversité le 16 Juin de la mème année , quelques faits géologiques, quelques appréciations, quelques vues identiques avec celles de l'auteur anglais, nous croyons que personne ne pourra voir dans cette circonstance naturélle quelque chose qui ressemble à une compilation. Passons aux coupes et aux cartes qui ont trait à notre gouvernement, où du moins au bassin géologique dont il fait partie, et finissons par les collections. B. Coupes GÉOLOGIQUES. 1. Coupe locale a. de Grigorowo, b. de Vassili- ewskoë, c. de Kainardyi, d.de Véreia. Voir lOryce- tographie, tab. F et P indiquant Îles terrains d’alluvion et l'étage supérieur du carbonifère. 9, Coupe idéale depuis Moscou jusqu’à Béléw (*) Bronn’s N. Jahrb. 1845 Heft. 3. p. 301. (**) The Geol. of Russia in Europe etc. 455 basée sur les observations de Murchison, de Verneuil, de Blasius et du Comte Keyserling, pu- bliée pour la première fois dans le Journal des Mines: 1842. N° 1. avec texte explicatif, et publiée en second lieu, avec une légère correction dans la coupe, mais avec le même texte, dans le 1° Num. du Bull. de Moscou, 1842. On trouve dans ce travail deux points qui doi- vent être rectifies: 1. le Grès de Tatarowo et de Litkarino est indiqué comme tertiaire; ïla été reconnu depuis qu'il est jurassique, 2. l'étage à Productus gigas est superposé à létage à Cho- ristites mosquensis, tandis que l’ordre est absolu- ment contraire. 3. Coupe générale du Bassin de Moscou publiée par M. Helmersen, en 1844 dans l’Annuaire du Journal des Mines de Russie pour l’année 1841. Elle embrasse tout l’espace compris entre S*. Pétersbourg et Orel. Elle est malheureusement trop peu détaillée, mais exacte. 4. Plusieurs coupes ajoutées à la carte géogno- stique du lieutenant Olivieri, 1844. Ces coupes ont été faites sur les gouverne- ments de Moscou, Kalouga, Toula, Rézan et Nj- ni-Nowogorod. On ne doit les consulter qu'avec beaucoup de précautions, car elles ne donnent que les caractères lithologiques , ét encore ces carac- tères sont-ils quelquefois contestables (*). (*) Une légère critique en a été publiée par Mr. Jazikow ( Mocksuraunuz 1844 N° 4). 29* 456 5. Coupes locales publiées par le Professeur Blasius, dans son Voyage en Russie (*). 2° vol. SAVOIT : a. Rive droite de la Pakhra près de Podolsk. (pag. 4.). b. Coupe de l'Oka près de Tarouza. ( pag. 11. ). c. Coupe de l'embouchure dela Svinika. (pag. 16.). d. Coupe de l'Oka près du village de Kaissagori et de la ville d’Aléxine. ( pag. 18. ). e. Coupe de l'Oupa près du bourg de Voskrés- senskoë ( pag. 37.). | f. Coupe de l'Oka près de Kalouga ( pag. 58. ). Toutes ces coupes présentent les couches des environs de Moscou et quelquefois l'étage infé- rieur du carbonifère et le dévonien sur lequel il repose. 6. Coupe de la rive droite de la Prikcha et des houllières du gouvernement de Novogorod, faisant partie de la Description de l'empire de Russie par Guedéonow et Pouchkareff 1845 (**). 1. Premier essai d'une coupe géologique des environs de Moscou par MM. Frears et Rouillier, (***) jointe au Discours. (*) Reise im Europ. Russland. Brauuschweig 1844. Vol. I. IT. {**) Pasp5sr npasaro 6epera Üpukms MBCTOPOKAeRIA Ka- Mennaro yrA1 85 Horsoropoackoï ry6epuiu. Ipnioxeur ke nep- Bomy gHnycky: Onncanie Pocciñckoä unepin, nsaas. TT. Iym- kapersmz u leaeonorsms. (***) leotoruueckiñ paspb3r nourr 06Ha%eHHSIXE BE OKPeCTHO= | cTraxr Mockxrn. 457 8. Coupe géologique des environs de Moscou par les mêmes, Bull. de Moscou 1845. N° 4. 9. Ajoutez quelques coupes reproduites dans l'ouvrage de M. Murchison. C. CARTES GÉOLOGIQUES. 1. Carte générale du gouvernement de Moscou de l’Oryctographie 1830 —37. 9. Carte locale des environs de ‘Tatarowa (Oryct. Tab. B ). Les couches tertiaires de Troi- tskoë ne sont point indiquées sur la carte, qui, ainsi que les trois suivantes, sont surtout géographiques. 3. Carte des environs de Zvénigorod. (Ibid. Tab. C}). Onn’y trouve pasles calcaires lacustres sur la Mojjenka et Jernovka qui sont cependant indiqués dans l'ouvrage. 4. Carte du village de Kaïnardji (Ibid. Tab. D }. On remarque au village de Bouschevoë un ter- rain crétacé qui n’a pas été signalé depuis cette publication. 5. Carte des villages de Vassiliévskoë et de Gri- gorovo ( Ibid. Tab. E ). 6. Carte de la Russie méridionale publiée par Léopold de Buch et jointe à ses Recherches sur les formations de la Russie 1840. (Tab. 4.) (*). (*) Beitræge z. Bestimmung d. Gebirgsformationen in Russ- land. Aus Karsten’s Archiv f. Mineralogie, Geognosie, Berg- bau und Hüttenkunde. Tom. XV. Berlin. 1840. 458 Quoique l’objet spécial de cette carte soit les formations de la Russie méridionale, elle indique cependant le gisement du jurassique dans le si- stème de l'Oka et sur la rive droite du Volga, ainsi que le terrain crétacé, dans un développement assez étendu dans les environs de Moscou même. 7. Carte géologique de la Russie d'Europe dres- sée par le Baron Alexandre de Meyendorif. Cette carte n'a pas été publiée, mais nous sommes cer- tains qu’elle existe, puisqu'il en est fait mention par M. de Meyendorff lui-même dans une lettre adressée à M Erman (*). Le Comte de Keyserling remarque qu'elle a été présentée à la Société géo- graphique de Berlin en Fév. 1841. Ceite carte a été également communiquée à M." Elie de Beaumont (””). Enfin le Professeur Blasius signale également l'existence de cette carte en ajoutant qu’elle a servi de base à la carte de M: Erman (*) dont nous parlerons plus bas. 8. Carte de la Russie d'Europe publiée en alle- mand par le Sous-lieutenant Helmersen: 1841. Le texte explicatif a été inseré dans le N° 4 du. Journal des mines 1841. (* ) Erman’s Archiv f. wissensch. Kunde von Russland. 1841. Heft I. p. 68. (0) Bull. d. Mosc. 1841. p. 872. 459 Les confins du bassin de Moscou à l'est, ou plutôt la rive gauche du Volga, présentent sur cette carte, dans quelques localités, un terrain cré- tacé qui n'existe pas d’après M. Iazikow (*). 9. Carte de la Russie d'Europe par M. Erman ( LEE.) je Cette carte est fondée sur les cartes et les tra- vaux précédemment publiés par d’autres. L'auteur divise la Russie d'Europe, sous le rapport géolo- gique, en quatre régions : a. région fino-boréale ; b. région centrale ( Mittel-Region) à laquelle appartient le bassin de Moscou, c. région Méridio- no-Caucasienne ; d. région Orientale, ou de l'Ou- ral Occidental (**"*). 10. Seconde carte de la Russie d'Europe par M." Helmersen, 1844, essentiellement corrigée : Annuaire du Journal des Mines de Russie pour l'année 1841. 1i. Carte géognostique de quelques parties des gouvernements de Moscou, Kalouga, Toula, Rézan et Nijni-Novogorod, par le sous-lieutenant Olivi- eri. Cette carte, bien qu'elle ne soit pas exempte de toute incorrection géologique, peut cependant (*) Reise etc. IL. p. 368. (**) Bull. d. Mosc. 1843. p. 327. sq. Mockenrauuuz 1843. (***) Archiv. etc. 1841. Heft I. M) Archivabid. Up: 71: 469 être utile à ceux qui parcourent ces gouverne- mens, parce qu’elle signale les localités intéres- santes que l’auteur n’a pas analysées lui-mêime. 12. Carte annexée à l'ouvrage de M. Murchi- son. Elle ajoute quelques détails concernant la re- partition du Jurassique. 13. M" Boué a compris le gouvernement de Moscou dans son « Essai d’une Carte Géol. du glo- be terrestre. » D. CARTES TOPOGRAPHIQUES. Nous possédons trois cartes topographiques du gouvernement de Moscou, dressées toutes les trois par ordre du gouvernement : | 1. Carte topographique des environs de Mos- cou, 1818, par les ofliciers du corps des Ingéni- eurs-Topographes et gravée en 1823 (*). Quatre feuilles. Elle s'étend sur un rayon de dix verstes partant du centre de la ville. 2. Carte topographique des alentours de Mos- cou publiée en 1825 par le Dépôt géographique (**). Elle s'étend sur environ quinze verstes, mais (*) Tonozpaduueckax rapma okpecmnocmeu Mockev, cuataa oœuuepamx Keaprupweñcreperoë uacrn 52 1818 roay, n rpasu- porasnaa BB Bocunomr Tonorpaæuueckous /leno. npu l'aasnous Ira65 Ero Mun. BeanagecrTsa, 85 1823. (**} Tonocpaduuecxan kapma oxpecmhocmeu Mockéu, u34. l'eorpawuuecknmz Aleno, 88 1825 rosy. 461 seulement sur la partie N O du gouvernement en suivant le cours de la rivière. Nous devons ajouter aux deux cartes précéden- tes: un plan topographique de la ville même et du cours de ses rivières. 3. Plan de la ville de Moscou dressé en 1811, très-important en ce qu'il indique quelques riviè- res qui ont maintenant disparu et nous fait con- naître les modifications apportées au courant des rivières de la Moskva et de laousa. Plan de la ville de Moscou publié en 1843 par M. Khavski (*) à l’échelle de cent sagènes par pouce anglais. Il est remarquable en ce qu'il nous donne la répartition des terres labourables et marécageuses, des ruisseaux et des petites rivières. L'auteur s'occupe maintenant d’une nouvelle pu- blication de ce plan avec additions et corrections. Nous ne signalerons pas ici quelques plans dressés sur une échelle trop réduite OR nous être de quelque utililé. _5. ‘Tracé du cours de la Moskva depuis sa source Jusqu'à son embouchure, à l'échelle de 8 ver- stes par pouce anglais. Ce travail est encore inédit, mais on peut le voir dans les bureaux des Topo- graphes de Moscou (**). 6. Tracé du cours de la même rivière depuis (*) Iuaux croanuuaro ropoaa Mockes. Msa. Xasckiü. Li (**) Mexesan KRaaueanpia. marne. oi... 462 Moscou jusqu’à son embouchure (*}), sur une échelle infiniment plus grande (100 saj. par Î[ pou- ce}. Ce beau travail nous donne non seulement le cours, mais encore la direction de tous ses afilu- ents, l’escarpement de ses rives, la nature des ter- rains, la largeur et la profondeur des eaux et jus- qu'aux îlots qu'elles forment. En vingt-deux gran- des feuilles, non imprimées, également dans les bu- reaux des Topographes de Moscou. Ce tracé est accompagné d’une explication , sous le point de vue économique, des productions naturelles des eaux et de l’émploi qu’en font les riverains. 7. La partie du courant de la laouza qui tou- che la ville, annexée au travail de M." Gastew (Ma- tériaux pour la statistique et la géographie de la ville de Moscou (‘*)). Quoique ce tracé soit dressé sur une échelle très-petite, il est réellement important par suite des modifications continuel- les qu’éprouvent cette rivière, et qui en amèneront probablement la disparition absolue. Ge tracé a été relevé en 1794. | E. CARTES GÉOGRAPHIQUES. Parmi le grand nombre de cartes imprimées : du gouvernement de Moscou, bien peu peuvent nous être de quelque utilité. La plus détaillée (“) Araacs Mocksn pôku. Tamr xe. (**) Marepisau 444 uoanoñ Cpasnureasnoñ Crarucruxx Mock- en. acte nepsan. Mocksa. 1841. crp. 153, ueprex® 8. 463 est celle qui fait partie de la grande collection des cartes de l’Empire connue sous le nom de: Car- tes de la Russie en (*) 100 feuilles. Il existe en revanche cinq cartes non imprimées appartenant aux Bureaux des Topographes et qui peuvent être de la plus grande utilité sous le rap- port géologique. Ce sont: 8. Carte de chaque Gouvernement, à l’échelle de 8 verstes par pouce (**). 9. Carte des Districts (***);, 4 verst. par pouce. 10. Atlas des Districts (****); 2 verst. par pouce. 11. Plan général des Districts (*****); 1 verst. p. pouce. 12. Plan spécial des villages (******), 100 sag. p. pouce. F. COLLECTIONS GÉOLOGIQUES. 1. La plus importante des collections de Moscou est, sans contredit, celle de S. E. M: Fischer de Wald- heim. Elle est d’une très-grande richesse et renferme la plus grande partie des originaux reproduits dans l'Oryctographie. Malheureusement une partie de ces objets ont disparu dans l'incendie de Moscou. Croaucrosan Kapra Pocc. Wunepiu. + * ) « Fy6epuckas kapra.» ) « l'esepaspani nAan2 V534088. » LELLE LR: { ( | (TE) « Rapra y53402r2 6e3B o3Hauenia Aaue.n : ( ( ( ) « Cueniaubusñ naar 4aub.» 464 2. Collection de la Société provenant des dons de S. E. M: Fischer et de ceux de MM. Frears, Olivieri, Auerbach, Fahrenkohl, Rouillier et quel- ques autres personnes. 3. Collection de l’Université provenant princi- palement des dons de S. E. M. Fischer et des piè- ces données par la Société. Elle est surtout riche en ossements de grands animaux. À. Collection de M. Frears extrêmement riche en échantillons choisis du jurassique , malgré de nombreux envois faits en Angleterre. 5. Collection de M". Fahrenkohl remarquable surtout par la beauté des pièces provenant du troisième étage aux Ammonites carinés. M." Fah- renkohl a fait plusieurs envois à Berlin. 6. Collection de M. Auerbach intéressante en ce qu'elle présente plusieurs pièces du 4° étage jurassique ou à minéral pisiforme. 7. Nous possédons nous-mêmes une collection assez riche en échantillons provenant en grande partie du carbonifère. NB. Des échantillons choisis de la collection de M. Auerbach et de la nôtre ont été, d’après no< tre désir, envoyés par la Société à M." de Buch à Berlin. Ce savant naturaliste a recu également de MM. de Fischer et Altmann plusieurs pièces provenant des terrains de Kharachovo. Les environs de Moscou ont fourni à M. Pander des échantillons recueillis par 465 ce savant; M. Jazikow s’est aussi occupé avec suc- cès de notre gouvernement. Le corps des Ingé- nieurs des mines est aussi possesseur de fossiles recueillis par ses ofliciers. Ces détaiis sur les cartes et les collections du gouvernement de Moscou paraîtront peut-être mi- nutieux ; nous prions nos lecteurs de vouloir bien nous les pardonner, nous avons cédé à la convic- tion qu'ils pourraient être utiles à quiconque voudra s'occuper d’un travail géologique et pa- léontologique plus complet sur cette partie de l'Empire. Seconde Partie. CouP-D’OEIL GÉNÉRAL SUR LE COUVERNEMENT (*). Quiconque étudie les accidents de la surfa- ce du sol dans notre gouvernement et examine les roches qui la composent, est frappé surtout par quatre genres de phénomènes très prononcés : 1. Le sol s'élève fréquemment en monticules dont ja hauteur audessus du niveau général du gouvernement est souvent considérable. 9, Le sol est souvent creusé en vallées étroi- tes et sinueuses. 3. Le diluvium qui recouvre tout le gouverne- ment se montre sous deux aspects parfaitement (*) Rouillier: Gazette de Moscou 1845, N° 128 et 133. 466 distincts: c’est tantôt une argile tenace, tantôt un sable meuble. 4. Les caractères physiques du sol changent à vue-d’œil à l'époque historique. | Ces quatre genres de phénomènes, qui appar- tiennent aussi bien au gouvernement de Moscou qu’à ceux qui l’avoisinent, exercent nécessairement une grande influence sur l’homme qui est venu habiter ce sol, et méritent notre attention, même sous le rapport historique.. Enfin ces phénomènes sont souvent le résultat d'une même cause, et, par conséquent, se tiennent étroitement entr’eux. L Les Monticules. La partie nord-ouest de notre gouvernement est, en général, plus élevée que les autres; des monticules assez élevés longent notre rivière et ses nombreux affluents. Aussi les districts de no- tre gouvernement qui sont rapprochés de la parte supérieure du cours de la Moskva ont-ils un as- pect particulièrement pittoresque, et mériteraient la dénomination de Suisse Moscovite. Ceci a trait en général aux localités qui longent les routes de Pétersbourg et de Voskressensk, et sur- tout à celles de Zvenigorod et de Mojaïsk: car c'est entre ces deux dernières routes que se trou- ve le lit principal de la Moskva. L'origine de nos monticules et de nos plateaux 467 élevés ne doit pas être attribué au soulèvement des couches, parceque celles-ci sont toujours ho- rizontales comme partout ailleurs, dans notre gou- vernement. Elle vient de l’accumulation des roches sur certains points, et de leur dénudation, sur d’autres. La masse de ces hauteurs, ainsi que leurs pen- tes, consiste en argile diluvienne rouge, qui, à cause de l'emploi qu'on en fait, porte le nom d’Argile à briques: telles sont les rives escarpées de la Skhodnia, de la Moskva, les hauteurs de Ta- tarovo , de Vedensk ( Bexexckia rops), les Mon- tagnes des Moineaux, qui, à ce que l’on prétend, présentent le point le plus élevé aux environs de noire capitale. Toutes les vallées, au contraire, les vallons, le lit de toutes les rivières, présentent un sable désaggrégé et jaunâtre. Ces deux roches, l'argile et le sable, appartenant l'une et l’autre au diluvium du nord, étaient certainement mélan- gées au moment où elles furent transportées. Mais comme otre gouvernement touche du côté du sud aux limites mêmes du courant du nord, ces deux roches, de données différentes, devaient prendre des positions différentes en raison même de leur densité et de leur ténacité. Comme ces roches n'avaient plus qu’une faible impulsion, l'argile, en raison de ses propriétés d’adhérer , devait rester sur les points où elle se déposait fortuitement ou s'attacher aux endroits élevés qu'elle rencontrait sur son passage ; tandis que le 468 sable, en sa qualité de roche éminemment mobi- le, passait pardessus l'obstacle , qui arrêtait l’ar- gile, et pouvait même, après avoir été déjà déposé, être repris par quelque courant, pour être charrié dans les points les plus profonds du gouvernement. C’est un fait qui, tous les ans, se répète en petit lors de la crue des eaux. Il est également évident que quelques-unes de ces inégalités doivent leur naissance à l’enlève- ment des roches produit soit par l'action érosi- ve et énergique des eaux du grand courant du nord, soit par l’action plus lente des eaux printannières. 1] est donc évident que ces monticules doivent la plupart du temps longer les rivières. Nous avons dit que dans notre gouvernement en général, et dans les hauteurs qui l'accidentent en particulier, les couches sont toujours horizontales. Pour prou- ver cette horizontalité dans une série de hau- teurs creusées par des vallées, il faudrait pou- voir déterminer avec précision l'élévation devces couches audessus du niveau de la mer, et com- parer cette élévation dans les couches disconti- nues, travail, qui dans notre gouvernement n’a pas encore été abordé. C’est à peine si nous con- naissons le point le plus élevé dans la capitale même: on prétend généralement que ce point se trouve être la maison Biéloselski-Biélozerski, près Ja porte de Tver. 469 IL. Répartition respective de l’Argile rouge et du Sable. Ce fait a une haute importance pour les cara- ctères physiques du sol, et pour l'emploi que l’homme fait de celui-ci. 1. Les Briqueries se trouvent généralement sur les collines et les plateaux élevés, où la substance principale, la terre glaise, abonde. Il suffit donc d'indiquer les lieux élevés du gouvérnement pour dire d'avance où les briqueries existent, et où il serait avantageux d’en établir ( ceteris paribus ). 9. Le sable diluvial, autre substance indispen- sable aux briqueries, se trouve dans les vallées, le lit des rivières, et les grèves applaties. Heureuses donc les briqueries qui se trouvent sur la pente des collines, qui, en s’applatissant jusqu'aux bords d’une rivière, reçoivent les sables que celle-ci charrie. 8. Outre les briqueries, les chaussées encore existent exclusivement aux dépens des roches di- luviales ;: leurs cailloux roulés, leurs blocs errati- ques, et leurs sables, voilà les matériaux indispen- sables aux routes. [lnous paraît que l’argile rou- ge est moins riche en roches solides que le sa- ble (ce qui est tout-à-fait conforme à leur ori- gime vraisemblable), et que les roches de ce der- nier sont plus variées que celles de largile, où domine surtout le quartzite et le silex. Au moins NU 1846, LREND) 470 l'exploitation des roches solides et du gravier pré- senta-t-elle bien plus de facilité dans le sable que dans l'argile. On comprend par ce que nous ve- nons de dire pourquoi l’entretien des chaussées est moins onéreux dans les gouvernements à sol plat que dans les gouvernements accidentés par de nombreuses collines. 4. Jetons un coup-d’œil sur les matériaux amon- célés le long des routes pour ferrer celles-ci; nous y reconnaîtrons plusieurs variétés de gra- nite, de diorite, et autres roches primitives. De-là la couleur bigarrée, rougeâtre des chaussées. Sur la chaussée de Toula, au contraire, pour le fer- rement de laquelle on emploie les rognons siliceux recouverts d’une croûte calcaire, de la formation carbonifère, du district de Podolsk et de Serpou- khof, la couleur dominante est le blanc-grisâtre. b. Dans les districts de Bronnitzi , et de Kolo- mensk, où l’on ne trouve en quantité suffisante ni roches solides dans le sable, ni rognons siliceux dans le calcaire de montagne à cause de la pro- fondeur du gisement de celui-ci, il serait excessive- ment onéreux d'établir des chaussées macadami- sés. Dans ces districts on ne peut guère se servir que du calcaire carbonifère, même pour ferrer les routes défoncées par le passage continuel des trou- peaux que la Petite-Russie envoie aux Gouverne- ments septentrionaux. Des villes, comme Zaraisk et une partie de Kolomna, ne connaissent pas d’au- tres matériaux pour les chaussées. AT1 6. L'entretien des chaussées dans les districts montagneux, comme ceux de Bronnitzi, Kolomna, Podolsk, Serpoukhof, et autres, est encore plus dispendieux à cause de la rareté du sable. 7. Une autre cause de dégradation pour les chaussées, percées dans l'argile des districts mon- tagneux, c’est le séjour des eaux pluviales dans les endroits défoncés par les pieds des bestiaux qu’envoie la Russie Méridionale à la Russie du Nord. 8. Enfin une dernière cause de dégradation dans les districts montagneux, c’est l’abondance des eaux printannières, leur accumulation dans les ra- vins qui les sillonnent, et la rapidité qu’elles ac- quièrent en raison de l'inégalité des lieux. 9. Cette répartition des deux roches du di- lüuvium exerce aussi une influence notable sur l’agriculture. | Sur les plateaux mêmes qui consistent en Argi- le pure et simple, la végétation réste toujours très-maigre. Sur les pentes où le sol devient plus perméable, et où le vent a moins de prise, elle ac- quiert de la force. Elle se développe le plus dans les plaines où le Sable s’unit à l’Argile, et dispa rait complètement sur les rives plates des cours d’eau, où le sable est trop mobile pour que les plantes puissent s’y fente] ny 4 guère qu’uné espèce de salix (Salix angustifolia) qui, grâces à ses racines longues et traçcantes, puisse s’y déve- lopper encore. C’est sur la culture de cette plan- 90* 472 te que le Professeur Blasius a attiré l'attention, en lindiquant comme propre à immobiliser les sables. 10. Les sols cultivables du gouvernement de Moscou sont donc le Sable, l’Argile, et les mélan- ges en proportions diverses qui en résultent. Le calcaire marneux (Marne, calcaire lacustre ) et la tourbe ne sont pas considérés comme sols cul- tivables, le premier à cause de sa rareté , le se- cond, à cause des dépenses que nécessiterait la culture. — Il serait du plus haut intérêt de dres- ser une carte de la répartition de ces roches di- luviales sur la surface du gouvernement de Mos- cou et de ses alentours pour guider l’agrieul- teur. Une carte semblable est déjà dressée pour la province de Brandebourg, en Prusse. 11. Dans les districts plats les rivières sortent de leur lit, lors de la fonte des neiges, inondent sans violence les plaines, et y laissent en se reti- rant un limon fertilisant. Les creux, les parties les plus basses gardent pour un temps assez long l'aspect de petits lacs. Ce sont ces plaines périodi- quement inondées qui fournissent le meilleur foin. Les plantes y sont plus vertes et plus serrées, lors même que le sol est aride par lui-même. 12. Les districts et les localités moutagneuses présentent plus de facilité pour l’établissement d’un étang ou d’un puits que les plaines, en tant que celles-ci ne sont point marécageuses , l'argile retenant mieux l’eau que le sable. 473 13. Enfin, la répartition des deux roches dilu- viales peut servir à l'évaluation approximative des hauteurs locales du sol: ce qui peut être de quelqu'intérêt pour un géologue voyageur qui n’a pas d'instruments et qui va trop lentement pour qu'il puisse évaluer à l'œil les hauteurs res- pectives des lieux qu'il parcourt. Si, quittant un Sable meuble, il rencontre un sable auquel s’est mêlée de l’Argile, il peut être sûr que sa marche a été ascendante , et plus la proportion d’argile augmentera, plus aussi la hauteur de la localité sera-t-elle relativement élévée ; et vice versa. III Les vallées. Le sol de notre gouvernement est diversement découpé par de nombreuses vallées qui, d’après ce que nous avons exposé plus haut, ne doivent pas leur origine à des soulevements ou à des déchirures de couches, produites par des soulevements, mais bien aux deux mêmes causes que les collines et les plateaux élevés susmentionnés. Car en les étu- diant de près, on est frappé de plusieurs caractè- res qui leur sont communs: 1. Leur direction est généralement assez sinu- euse, et l'intervalle entre les deux parois ne varie pas beaucoup. Les deux rives présentant la mé- me suite de roches sont peu escarpées et accusent Vaction érosive des eaux: caractère qui se répète dans leur lit actuel. 47 4 2. La direction générale des vallées et des cours d’eau actuels est la même. Les unes et les autres vont du: nord-ouest au sud-est. 3. Ces vallées convergent ordinairement vers la source des rivières ou débouchent dans le lit des cours d’eau, la plupart du temps, du côté du nord, ce qui, pour la Moskva , revient à la rive gauche. 4. Au fond de ces vallées coulent quelquefois encore des ruisseaux, qui se dessèchent l'été. 5. Au fond et sur les pentes de ces vallées on trouve souvent des fossiles qui habitent encore maintenant nos eaux fluviatiles. Voyez plus bas. Il ressort clairement de ce que nous venons de dire que nos vallées appartiennent au groupe des vallées d’érosion, qui sont formées par le courant des rivières, tant actuelles que disparues, par les pluies et la fonte des neiges. 6. Enfin la direction générale des vallées est tou- jours perpendiculaire ou oblique aux fentes prin- cipales de nos roches dures, le grès de Tatarovo et le calcaire carbonifère. 11 va sans dire que Îles rivières sont dans le même cas le plus souvent. Nous nous contentons d’exposer le peu de ren- seignements que nous avons pu recueillir nous- mêmes sur place, personne n’ayant, à notre con- naissance, étudiée les vallées de notre gouverne- ment. 475 IV Variations de la forme du sol. Les variations de la surface de notre gouver- nement sont dues à différentes causes. Nous avons parlé dans notre Discours de celles qui provien- nent des progrès incessants de la culture et de la population; nous y avons signalé la disparition graduelle des bois et des marais, la diminution continuelle des eaux et le nivellement progressif du sol, nous ren voyons donc nos lecteurs à ce discours, et à un travail étendu que nous comp- ions publier sur les variations historiques du climat de notre gouvernement. Nous allons arrêter l'attention de nos lecteurs sur les variations du sol produites par des causes géologiques propre- ment dites. Le fait naturel le plus saillant est certainement le recouvrement général de notre gouvernement par le diluvium. Les eaux printannières, entrai- nent dans leur cours ces roches meubles et désagré- gées, font disparaitre peu-à-peu différents accidents du sol, emportent des monticules, comblent les val- lées, et tendent par conséquent à niveler peu-à-peu le terrain. Ce phénomène devient d’autant plus sen- sible que les eaux pluviales sont tombées plus abon- damment, et que les neiges se sont fondues plus rapidement. Cette action, quoique lente, mais repé- tée annuellement, produit des effets considérables. 476 Ainsi un des affluents de l'Oka, la Panphirofka, à deux ou trois verstes de Rézan, avait encore, il y a une vingtaine d'années, à en croire les habi- tans, une profondeur de trois ou quatre archines, et des bords: escarpées et couverts de bois. Main- tenant c'est à peme si l’on y trouve une demi- archine d’eau; les bords sont presque plats et privés de toute végétation; le lit est tout-à-fait encombré de sables : aussi n'est-ce qu'avec les plus grands efforts que nous avons pu retrouver la couche jurassique qui affleurait auparavant, et qui a fourni à M. Vosinski les beaux fossiles dont nous parlerons plus bas. * Le lit des rivières actuelles nous présente cer- tainement les exemples les plus notables des vari- ations de ce genre. 1. Un phénomène, presque constant dans la Russie centrale, est la grande différence des deux rives de nos rivières. La rive droite très-ac- cideniée , est montagneuse, et couverte de bois; la rive gauche, au contraire, est basse et unie; la première offre les plus importantes carrières de calcaire, et les plus fortes accumulations de pierres roulées, ainsi que les briqueries; la secon- de, les meilleures terres arables, et les plus belles prairies. C’est un fait qui a été observé pour quelques rivières de la Sibérie du nord par M.de Wrangel, et dans la Sibérie méridionale par M. Tschihatcheff. Il a été reproduit , du reste, sur toutes les cartes géographiques de la Russie cen- 477: trale, et n’a pas échappé à la sagacité de M. de Buchet de M. Blasius. La Russie centrale, au centre de laquelle se trouve Moscou, forme un vaste bassin dont la pente générale va du nord- ouest au sud-est, vers la mer Caspienne, qui au SE de la Russie occupe le point le plus pro- fond du continent (ce qui prouve que c’est là un point excessivement déprimé, c’est que la mer Caspienne conserve encore ses eaux, malgré la disparition de la communication qui existait entre la mer Caspienne et la mer Noire). Cette direction de la pente de notre bassin coincide avec celle qu’on attribue au grand courant diluvien du nord. Il était donc naturel que les eaux couran- tes se portassent vers la même direction, et qu’en rencontrant un obstacle sous forme de colline ou de plateau élevé, elles contournassent l’obstacle, lorsque la diminution de leur force d’impulsion les empêchait de la vaincre , et qu’elles déviassent de plus en plus vers la mer Caspienne, en suivant une ligne diagonale. Cette hypothèse acquiert en- core plus de vraisemblance, si l'on prend en con- sidération la faiblesse de la pente générale .de notre bassin , qui ne permet point aux eaux de forcer les obstacles solides qu’elles rencontrent, tels que le calcaire de montagne, quoiqu’en géné- ral elles coulent plus souvent dans des roches meu- bies. ( La faible pente et la mobilité du terrain en général explique la sinuosité de nos cours d’eau.) La rive méridionale , (ce qui revient à la rive 478 droite dans notre bassin } doit donc être la rive la plus haute. Si les eaux coulaient dû Sud-Ouest au Nord-Est, il est probable que ce serait la rive gauche des rivières qui serait la plus élévée. C’est ce qui arrive pour nos rivières, lorsque, sur une certaine étendue de leur cours, elles changent ainsi de direction. Ainsi à Protopopova, près de Kolomna, où l’Oka a pris la direction du Sud- Ouest au N. E. c’est la rive gauche qui présente l’élevation la plus grande (17 sajènes audessus duniveau de la rivière ), et où s’exploite le marbre qui orne la Cathédrale consacrée au Sauveur ; mais, à deux verstes en avant de Protopopova, près du monastère de Serge Goloukhvinski, l’'Oka, après avoir réuni à ces eaux celles de la Moskva , re- prend la direction générale du bassin, et dès lors la rive droite, où se remarque la villa de M. Gou- berti, redevient la plus haute. Nous n’attachons à cette explication qu'une importance relative. 2. Les coudes brusques de nos rivières sont pro- duits le plus souvent par les obstacles qu’elles rencontrent sur la rive droite. 3. La profondeur la plus considérable se trou- ve toujours du côté de la rive droite (ce que, chacun pourrait énoncer en se rappelant le dic- ton: la profondeur est toujours près de l’escarpe- ment ). 4. Comme, d'après ce que nous avons dit de la pente de notre bassin, c'est sur la rive droite que se fait sentir l'impulsion des eaux de nos 479 fleuves , c’est aussi sur cette rive que ‘s'exerce le plus violemment leur action érosive. Les dégra- dations que cette ‘rive éprouve continuellement augmentent surtout à l’époque de la crue pério- dique des eaux, lors de la fonte des neiges. A l’action des eaux vient s’ajouter alors celle des glaces qu’elles charrient, et l'impulsion que les glaces acquièrent sous l’influene du vent. Aussi les propriétaires de la rive droite des fleuves per- dent-ils annuellement une certaine surface de ter- rain, et des villages autrefois éloignés des cours d’eau, se voient-ils menacés de plus en plus par le rapprochement des rivières. Des dégradations de ce genre ont un caractère menaçant sur la rive droite de la Moskva, près de la montagne des Moi- neaux. ñ 5. Mais, en revanche , les eaux , obéissant aux vents du printemps, exercent sur la rive gauche uñe action non moins violente. Après s'être lan- cées de toute ieur force d’impulsion sur la rive droite, elles sont repoussées sous un angle égal, et se fraient très souvent un nouveau lit à tra- vers le terrain applati et meuble de la rive gau- che. Les habitans des campagnes connaissent très bien ces variations subites dans le cours des ri- vières et leur ont donné un nom particulier : e- pepea, ce qui peut se traduire par le mot de per- cée. Il y a quelques années encore, la Moskva cou- lait au pied même du mur d’encemte du Mona- sitère de S° Nicolas (Mouacrups Huxoïm Craparo ) ; 480 depuis, elle s’est dirigée vers le viliage de Kolo- mensk, en laissant le monastère à un quart de verste de sa rive droite. Maintenant les habi- tans appellent ce monastère [lepepszuneroï mona- crmpr. Cette dénomination rappelle le brusque abandon du monastère par la rivière, et ne peut guère être traduite que par «le Monastère aban- donné.» Nous avons eu occasion de constater un fait analogue, mais plus prononeé encore, à douze verstes environ de Rézan, sur l’Oka. La rivière cou- lait,il y une quinuzame d’années, entre le Monastère de Saint-Oleg, dont il baignait le mur d’enceinte, et une petite forêt de sapins garnissant sa rive gauche. Un beau jour, la rivière fit une percée derrière la forêt, et transforma celle-ci en un ilôt. Cette percée, peu considérable d'abord, s’a- grandit peu-à-peu, et fit diminuer le volume des eaux dans le lit primitif; 1l est probable même que dans un laps de temps assez court le lit an- cien se desséchera complètement et la forêt se trou- vera rejetée sur la rive droite du fleuve. 6. Plusieurs cours d’eau, du nom desquels les habitans se souviennent à peime, existaient dans la capitale, et dans ses alentours, il n’y a pas très- longtemps. Ainsi, dans la capitale même ‘4 nous. pourrions citer les noms d’ane dizaine de rivières, les unes, tout-à-fait comblées , les autres, coulant dans les égoûts de la ville. 7. Des rivières, qui débitaient plus d'eau que n’en débite maintenant la Moskva elle-même, sont 481 presqu'entièrement desséchées. Voyez, par exem- ple, la Skhodnia, qui, après avoir longé la route de Pétersbourg, vient se jeter dans la Moskva, près de Touchino. On n’a qu’à examiner la lar- geur de son lit, l’escarpement de ses rives, et les traces de l’action érosive des eaux qui y ont coulé , pour être convaincu que le volume des eaux qu'elle roulait a surpassé le volume actuel des eaux de la Moskva. 9. Ce qui prouve que nos cours d’eau étaient jadis plus abondans et plus larges, c’est la dispa- rition des îles dont leur lit était semé. Des docu- ments historiques constatent l'existence d’iles dans la capitale même, de plusieurs qu'on ne retrou- ve plus maintenant. Ainsi, un plan de Moscou, qui date de 1811, indique dans le lit de la Ya- ousa, entre l'embouchure de deux petits ruis- seaux, un ilot de 120 mètres de longueur sur 80 de largeur; à l’embouchure même de la Yaousa, celle-ci présentait plusieurs ilôts, sur l’un desquels était bâti un édifice servant de bain à la Maison des Orphelins. Une autre île plus considérable (350 mètres de longueur ) est signalée sur le mé- me plan, dans le lit de la Moskva, en face du Krem- lin, vers la première embouchure du canal d’éva- cuation de la rivière. 10. Un fait notable encore, c’est le changement de composition chimique des eaux de notre gou- vernement. À une époque géologiquement récen- 482 te, ces eaux contenaient en dissolution tant de chaux ou perdaient si vite l’acide carbonique -qu’el- les déposaient la première dans leur hit. C'est là, du moins, la seule manière d'expliquer la for- mation des couches de tuf calcaire que nous trou- vons dans le lit, et sur les bords de nos riviè- res (la Mojjenka, la Jernovka, la Moskva, etc... (Voyez plus bas ). 11. La présence de ce tuf calcaire peut, à ce qu'il nous semble, indiquer les lieux autrefois oc- cupés par nos eaux courantes; il est certain, du moins, que la présence de ces couches n’a été si- gnalée que dans le lit et sur les bords des rivie- res, où dans les vallées d'érosion qui y débou- chent. Ainsi, d’après ces probabilités, nous croyons pouvoir dire que la Moskva a occupé autrefois, soit simultanément, soit à des époques différentes, tout l’espace compus entre les prairies appelées Loujniki, et le pied du gradin le plus élevé de la montagne même des Moineaux. La rivière a donc coulé plus haut que la place même qu’on avait choisie d’abord pour: asseoir les fondations du Tem- ple consacré au Sauveur: ce qui explique pour- quoi les architectes n’ont pas trouvé le sol suf- fisamment solide pour l’ouvrage projeté. Ajoutez à cela ce que nous avons dit plus haut sur les dé- gradations exercées par les eaux sur la rive droi- te de nos fleuves, et l’on concevra parfaitement les raisons qui ont fait abandonner le projet primiti- vement adopté d’asseoir près de la montagne des 4 483 Moineaux cet édifice, dont les dimensions devaient répondre à la grandeur de sa destination, 12. On peut donc établir, comme règle géné- rale, que les plateaux élevés de la rive droite ne présentent pas assez de sécurité pour l’établisse- ment d’édifices importants, à moins que le pied baigné.de ces plateaux ne consiste en une roche solide, telle que le calcaire de montagne. 13. Les animaux habitant les cours d’eau de notre gouvernement ont subi autant de varia- tions que les eaux elles-mêmes. 11 est certain, du moins, que la plupart de ceux qui les habitaient autrefois ne les habitent plus maintenant. Ainsi aucun des univalves que nous avons trouvés dans le calcaire qu’a déposé la rivière, pas plus que l’unique bivalve (Cyclas cornea), n'habite plus les eaux fluviatiles de notre gouvernement, ou, du moins, ne s’y trouve que très rarement. Ces mollusques sont, au contraire, très-abondants dans les eaux stagnantes, qui manquent à leur tour des Unio etsouvent des Anodonte, seules coquilles des eaux courantes actuelles. La présence des univalves est donc un caractère très-tranché des eaux stag- nantes, et celle des Bivalves, un caractère appar- tenant presque exclusivement aux eaux courantes. 14. Les eaux fluviatiles d'autrefois étaient plus chaudes que celles d’à-présent. En comparant les eaux stagnantes aux eaux couran- tes, nous remarquons que la température des pre- mières doit être plus élevée que celle des secondes. 484 En effet, comme les eaux stagnantes sont immobi- les, et sont, en raison même de leur immobilité, moins exposées à l’action évaporante de l’air contre l'influence duquel elles sont protégées du reste ; par leur position même, en général, elles conser- vent une température plus chaude. Le développe- ment de la vie végétale, dans les eaux tranquil- les, et par suite, celui de la vie animale, la res- piration des êtres vivants qu’elles nourtissent, et la putréfaction de ceux qui périssent, contribuént à en empêcher le refroidissement. Outre cela, ces eaux sont toujours plus troubles et plus lentes que les autres, et par conséquent, tout en absorbant plus de chaleur solaire, elles en perdent moins par le rayonnement. Donc les animaux qui habitent les eaux stagnantes ont besoin d’une température plus élevée que les animaux de nos eaux couran- tes. Leur présence dans les eaux fluviatiles d'au- trefois accuse dans celles-ci une température sem- blable à celle de nos eaux stagnantes, et par con- séquent plus élevéé que celle de nos rivières. Cet- te conclusion nous semble justifier par ce fait que le gouvernement de Moscou était autrefois couvert de bois qui a presque disparu maintenant, et qui protégeait les eaux contre l’action évapo- rante, et, par conséquent, refroidissante des vents. Enfin un dernier argument en faveur de la plus haute température des eaux à une époque plus reculée, c’est que les eaux étaient alors plus abondantes, et par conséquent plus profondes. Or, , 485 jusqu'à une certaine limite les eaux profondes sont plus chaudes que les eaux très basses : ce qui ressort des lois de la repartition de la chaleur dans les eaux et les continents des zônes tempé- rées. Les Français viennent de faire une application très-belle de ces mêmes lois dans la navigation. Comme, sur les bancs de sable, la mer, à une cer- taine -profondeur, est plus froide qu’à la profon- deur correspondante dans les endroits libres, ils ont imaginé d'adapter au vaisseau un thermomè- tre, où l’on püt voir les abaissements de tempéra- ture, et par là, le voisinage des bancs. ( La suite au prochain N°.) GC. Rouizier. Ns IL 1846. 91 SUR QUELQUES PASSAGES DE L'OUVRAGE DE MM. Murcmson, E. DE VERNEUIL ET LE COMTE A. DE KEYSERLINC : « GÉOLOGIE DE LA RUSSIE D'EUROPE ET DES MONTAGNES DE L'OURAL » PAR J. Auersacn ET H. FRears. D C—— Cet ouvrage important, qui a projeté de si vi- ves lumières sur plusieurs parties naguères enco- re obscures de la Géologie de la Russie, devant servir désormais de base à toute recherche ultérieu- re sur cet objet, il nous a paru nécessaire de relever les quelques erreurs qui s’y sont glissées, d’autant plus que nous y avons peut-être involontairement contribué nous-même, soit par des notices qui n’é- taient pas suflisamment détaillées, soit par des des- sins qui pouvaient induire en erreur, parce qu'ils avaient été faits sur des échantillons. incomplets. La première objection que nous nous permet- tons de faire concerne le résumé par lequel Mr. 487 d'Orbigny termine son article sur les fossiles du système jurassique en Russie (11, 487 ); il les classe en trois groupes différents, correspondant à autant de subdivisions de son étage oxfordien ou bien au Kellowayrock, Oxfordclay , Coral-rag et coralline oolite des Géologues anglais, mais des recherches soigneuses, suivies pendant plusieurs années et en beacoup de localités du Gouverne- ment de Moscou, nous mettent à même de pré- tendre qu'une telle parallélisation de nos terrains Jurassiques avec les mêmes formations à l’étran- ger ne peut pas être rigoureusement poursuivie, mais qu'au contraire beaucoup de fossiles, que Mr. d’Orbigny cite comme appartenant à des éta- ges différents, se trouvent chez nous réunis en | grand nombre dans une même couche, tandis que d’autres, rapprochés par Mr. d'Orbigny, ne se ren- contrent réellement chez nous que dans des cou- ches parfaitement distinctes l’une de lautre, Ain- si par ex. le Belemn. absolutus Fisch., la Lyonsia Aldouini d'Orb., la Perna quadrata Sow. de l’éta- ge oxfordien inferieur, l’Astarte Duboisina d'Orb., la Trigonia clavellata Park. de l'étage oxfordien moyen et enfin /’Ammonites biplexæ Sow. et la Lima rudis id. de l'étage oxfordien supérieur se retrouvent dans une même couche (notre N° 3, v. plus bas) soit à Khorochowo, soit à Mnevniki eic.; la Trigonia clavellata Park., le Pecten num- mularis Phil., la Lima consobrina d’'Orb. se irou- vent communément ensemble avec la Trigonia a 485 costata Park. ('T. elongata, Sow? du grès vert, d'après d'Orbigny ) lAmmonites Kônigii Sow. le Pecten demissus Bean., la Terebratula oxyoptycha Fisch., Ter. ornithocephala Sow. (Ter. Royeriana d’Orb. ) dans la couche de Khorochowo, que nous désignons par le N° 4. D'un autre côté, jamais nous n’avons pu observer ensemble l’Ammonites cordatus Sow. ou la Grypeaha dilatata id. avec la Trigonia clavellata Park. ou le Pecten num- mularis Phill., ni des Ammonites carinés telles que À. Brightii Pratt., À. Lamberti Sow. (A. Leachi d’Orb.) 4. Iason Zieten, avec l’Ammoni- tes Kônigii Sow., la Trigonia costata Park., les Pecten et les Térébratules déjà citées etc. — L’Am- monites Kôünigii Sow. cité par Mr. d'Orbigny pour les couches inférieures, n’a été réellement ren- contré chez nous que dans les couches supérieu- res (nos N° 4 et 5), tandis qu’au contraire l'Am- monites biplex Sow. et la Lima rudis id., pla- cés par Mr. d'Orbigny dans son étage oxfordien supérieur, se trouvent chez nous constamment au dessous de l’Amm. Künigii dans notre couche N. 3. — Enfin la présence, dans les environs de Mos- cou, des fossiles de tous les étages oxfordiens, ci- tés par Mr. d'Orbigny, parait nous prouver que nos terrains jurassiques ne peuvent pas être li- mités seulement à l'étage oxfordien inférieur, comme semble vouloir le faire Mr. d’Orbigny dans la conclusion de son résumé. Si, en général, une distinction de nos terrams 489 jurassiques en plusieurs couches de différents âges est admissible, nous croyons pouvoir y distin- guer, pour le Gouvernement de Moscou, les cinq étages suivants , caractérisés d’une manière assez tranchée : 1. Marne grise jaunâtre, endurcie, avec mine- rai de fer pisiforme, reposant, partout où la su- _perposition a pu être observée, imnsédiatement sur le calcaire carbonifère et même se mélangeant avec lui dans ses couches les plus basses, de ma- uière à ne pas laisser apercevoir une limite bien tranchée, d'où il résulterait que cette couche ju- rassique s’est déposée sur l’endroit même et n’a subi aucun bouleversement postérieur. Parmi le petit nombre de fossiles que nous y avons ob- servé jusqu'à présent, on peut citer des frag- ments de Bélemnites et d’Ammonites, une pelite Avicule à stries rayonnantes très fines, un Pecten à côtes crénelées, la Terebratula varians(?}) Schl. _2. Marne feuilletée, grisâtre, à grains très fins, mélangée de beaucoup de mica, grasse au tou- cher, en général pauvre en fossiles ; elle est carac- térisée par les Ammonites carinés , tels que À. cordatus Sow., A. Jason Ziet., A. alternans v. Buch (A. subcordatus, d’Orb. ), 4. Lamberti Sow., par le Belemnites hastatus, lAstarte Buchiana d’Orb., la Cucullaea concinna v. Buch, la Gryphæa dilatata Sow. etc. | 3. Marne grossière, noirâtre, contenant souvent des rognons de la même roche endurcie et des 490 concrétions de pyrite de fér; c'est cette couche qui est la plus répandue dans notre Gouverne- ment et qui a fourni le plus grand nombre de fossiles différents, parmi lesquels nous citerons comme appartenant exclusivement à cet étage : Ammonites virgatus v. Buch, A. biplex Sow., 4. Pallasianus d’Orb., Lima proboscidea Sow., Lima rudis Sow., Venus ovoides v. Bu:h, Lucina lyrata v. Buch (L. Fischeriana d'Orb.), Orbicula maeo- tis Eichw. etc. 4. Sable quarzeux, concretionné par un ciment calcaireux , avec beaucoup de grains de glauco- 5 nie; 1l n'a été trouvé dans un grand développe- ment qu'à Khorochowo, où il est caractérisé par une quantité innombrable de pétrifications, par- faitement conservées, mais appartenant à un nombre assez restreint d'espèces, comme Ammonites catenw- latus Fisch., A. Kônigii Sow., Terebratula aptycha Fisch. (Ter. acuta Sow.}), T. digona Sow. (T. Fischeriana d'Orb } T. ornithocephala Sow. (TT. Royeriana d’'Orb.), T. oxyptycha Fisch., Cardium concinnum +. Buch et autres. L’Avicula mosquen- sis v. Buch 1844 (*) (A. Fischeriana d'Orb. 1845), le Belemnites absolutus Fischer, Bel. Panderianus d'Orb., la Trigonia costata Park., etla Trig. cla- vellata Park. (T. signata Ag.) paraissent se trouver indistinctement dans cet étage et dans le précédent. — (*) v. Leonhard u. Bronn, Jahrbuch f. Mineralogie etc. 1844, Heft 5. 491 Grès quarzeux passant, par tous les degrés de dureté, à l’état de sable; nulle part encore on n’en a ‘observé le recouvrement par quelque autre couche du système jurassique. Les restes organi- ques que contient ce grès semblent indiquer qu'il faut le rapporter à deux formations distinctes, quoique peut-être contemporaines, dont l’une est évidemment marine, tandis que l’autre ne contient que des restes d’une végétation insulaire. Les deux localités qui jusqu’à présent ont pres- que seules fourni des fossiles dans nos grès, sont celles de Widkrino et ses environs et de Klenko- wo près de Kline, dont la dernière nous offre ex- clusivement des empreintes de plantes fossiles, tan- dis que dans l’autre on n’a observé, sauf quelques fragments de tiges de Calamite , que des moules appartenant à des coquilles marines, parmi lesquel- les nous croyons pouvoir distinguer les suivantes : Ammonites catenulatus Fischer, (PI. VL fig. 4, 5.). Nous nous bornons à donner le dessin exact de ce fossile, de s'accorde parfaitement avec les de- scriptions qu'en ont données MM. Fischer de Wald- heim gt d'Or ‘bigny.— La nature de la roche ne se prêtant que difficilement à reproduire les détails délicats des digitations des lobes, on ne peut re- connaître dans l'échantillon dessiné que leur for- me générale, qui parait être tout-à-fait identique avec celle de l'A. catenulatus. Ammonites Künigit Sow.(Pl. VI, fig. 1—3.). I1ne diffère du dessin qu’en donne Mr. d’Orbigny qu'en | | | l Î ; Moine: ‘j 492 ce que les côtes sont moins nombreuses (nos échantillons n’en présentent que douze), et que le dos est un peu moins saillant, différences que nous avons aussi remarquées dans quelques exem- plaires trouvés à Khorochowo. Inoceramus lobatus nob. (PI. VIT, fig. 1—3.). Coquil- le subéquivalve, inéquilatérale, comprimée, allongée transversalement, divisée en deux lobes inégaux par un sinus, qui forme un angle presque droit avec la ligne cardinale et qui, partant du som- met, se dirige en s’évasant vers le bord palléal, où il produit une légère échancrure; la surface des deux valves est marquée d’ondulations concen- triques , larges, irrégulières, peu saillantes, : qui sont plus prononcées vers le pourtour du labre; régions anale et buccale rétrécies ; la ligne cardi- nale porte au moins dix fossettes sériales, repré- sentées sur le moule par autant de pointes sail- lantes ; lunule cordiforme allongée, assez profon- de, marquée de deux côtes longitudinales; bec pointu contourné vers le côté buccal. Dimensions : longueur 130 millimètres, largeur 80, épaisseur 40, bord anal 32, bord buecal 21. Cucullæa sp. ind. ( PL VII, fig. 1—3. ). Coquille subiriangalaire, allongée, très renflée, méquilatérale, côté buccal court, arrondi, côté anal tronqué ob- liquement, arrondi du côté palléal, anguleux vers le bord cardinal; fossetie ligamentaire peu profon- de, marquée de 6 lignes en losange ; charnière formée de dents nombreuses transversales au mi- 493 lieu et detrois dents longitudinales latérales, qui se recourbent par leur bout intérieur pour s’unir aux dents transversales; empreinte musculaire anale très prononcée, buccale guère visible sur nos échantillons ; impression palléale bien marquée. Dimensions. Longueur 80 millimètres, largeur 63, épaisseur d’une valve 26. Ne possédant pas jusqu’à présent des empreintes de l'extérieur de la coquille et ne pouvant donc pas la comparer aux espèces connues, nous nous bornons à en donner la description et la figure, faisant observer toutefois qu’elle a beaucoup de rapports avec l’Arca saratofensis d’Orb., dont elle diffère surtout par sa grandeur infiniment plus considérable. Natica sp. ind. (PI. VIIT, fig. 4, d.).L’espèce figu- rée a quelques rapports avec la N. furbiniformis Ræœm., du Portlandstone, elle en diffère cependant en ce que le labre, dont l'angle inférieur est plus arrondi, montre une dépression sensible vers la spire. Il nous paraît que la présence, dans ces grès, de l’Ammonites catenulatus et Künigit suflit pour les ranger au même horizon géologique que les sables concrétionnés de Khorochowo, d’autant plus que nous croyons avoir trouvé dans cette dernière localité une espèce analogue à notre Ino- ceramus lobatus ; malheureusement tous les échan- tillons que nous en possédons, quoique suffisants pour en déterminer le genre, ne sont pas assez complets pour constater l’identité de l’espèce. 494 De l’autre côté cependant, les grès de Widrino, toujours sous le rapport de leurs fossiles , s'éloi- gnent considérablement des couches supérieures de Khorochowo par des caractères négatifs, telle que l’absence complète des Bélemnites , Térébratules, Cardium, Avicula etc., caractères qui d'ailleurs sont sujets à être anéantis par des recherches ul- térieures. Les plantes fossiles appartenant à la localité de Kline et décrites par l’un de nous en 1843 (Bull. d. I. Soc. d. N.à M. vol. XVII, pag. 145.) ont été soumises à un nouvel examen par Mr. le Pro- fesseur Gôppert (vol. IL p. 501 399. pl. 9. fig. 3—7), d'après les dessins que nous avions com- muniqués à Mr. Murchison ; mais malheureusement ces dessins avaient dùü être faits sur des échan- tillons assez imparfaits et me rendaient pas suf- samment tous les caractères, qu’un coup d'œil sur les exemplaires originaux aurait sans doute fait apprécier à leur juste valeur ; c’est ainsi que Mr. Gôppert a pu prendre pour une empreinte d’écorce, qu'il compare à celle des Conmifères, ce qui n’était réellement que le dessin de la coupe d’une tige, voisine peut-être des Lycopodites ; c’est ainsi qu'il a pu douter de la présence des stries longitudinales très prononcées, mais irréguhères, et des dissipiments transversaux dans des tiges, que nous avions cru être celles d'un Calamite , c'est ainsi encore que, partant de la supposition, 495 que les nervures des folioles étaient parallèles, il attribua au genre Pterophyllum ( fam. des Cyca- dées ) des empreintes de feuilles, que nous avions provisoirement rapportées au genre Pecopteris ( fam. des Fougères ); à présent des échantillons bien plus complets, trouvés pendant nos excur- sions de l’été passé, nous donnent le droit de re- venir à notre première opinion, vu que l'aspect général de la feuille et la disposition des nervu- res nous paraissent prouver avec évidence, que la plante en question appartient à la famille des Fougères et doit trouver sa place provisoire dans le genre Pecopteris Ad. Brongn. , jusqu'à ce que des échantillons plus distincts et portant des fruc- tifications permettent de lui assigner sa place définitive. La diagnose de l'espèce pourra être exprimée en ces termes : Pecopteris Murchisoniana, nob (PI IX. fig. 1—3). P. fronde bipinnata, pinnis oppositis al-. ternisve, confertissimis, patentibus ; pinnulis lato-linearibus, apice rotundatis integris, ap- proximatis, subalternis, sulco rhachis inser- tis; stipite sulcato ; rhachibus teretibus , su- perne suleatis ; nervis secundariis numerosis, simplicibus, e nervo medio distincto angulo acuto cgredientibus. L'échantillon de cetté espèce dont nous repro- duisons une empreinte de la face supérieure, a, sur une longueur de la tige de 150 millimètres, 496 , de 20—21 pinnes de chaque côté, qui atteignent plus de 85 millimètres de long; leurs rhachis sont tellement rapprochés les uns des autres, que les folioles se recouvriraient plus qu'aux trois- quarts, s'ils étaient déployés sur un même plan, mais sur presque tous les échantillons que nous avons pu examiner jusqu’à présent, les folioles forment entr'eux un angle d’à peu près 80°, po- sition qui paraît leur être naturelle vu qu'elle dépend de leur insertion sur le rhachis. (*) Ce dernier est marqué sur sa face supérieure d’an sillon assez profond, sur les parois duquel vien- nent s'implanter les folioles, qui de cette manière se touchent par leurs bases et produisent dans l'empreinte les angles aigus mentionnés , sans lais- ser voir aucune trace du rhachis, tandis que ce- lui-ci se voit parfaitement sur la contre-emprein- te, où il laisse un canal assez large, dont la cou- pe perpendiculaire présente la forme d’un demi- cercle. (**) Très rarement la substance même du (*) Nous avons essayé de rendre cette disposition des fo- lioles évidente sur le dessin par des lignes aneuleuses placées à côté des pinnes de la fig. 1 de notre planche et indiquant la direction des folioles, vue sur une coupe verticale. (**) Une insertion des folioies toute pareille, quoique l’an- gle formé par eux soit plus obtus, nous porte à croire que l'espèce établie par Mr. le Prof. Gôppert sous le nom de Pte- rophyllum filicinum, sur le dessin d'une empreinte avec sa contre-empreinte, trouvées par Mr. le Prof. Rouillier dans les 497 rhachis est conservée, mais älors il est bien plus mince que l'empreinte qu’il forme et devient an- guleux par la dessiccation. — Des nervures nom- breuses partent des deux côtés d’un nerf moyen, très distinct surtout dans sa moitié inférieure, et se dirigent sans se diviser, en ligne oblique, vers le bord. La texture granuleuse de la roche ne permet pas de décider si les lignes irrégulières, qu'on peut distinguer à la loupe entre les nervu- res latérales, sont des impressions produites par les ramifications des nerfs ou bien si elles ne sont que les interstices entre les grains du grès. Qu'il nous soit permis de finir cet article par quelques remarques sur des localités, que des cir- constances plus favorables nous ont mis à même d'étudier plus en détail que n’ont pu le faire les savants voyageurs pendant leur passage rapide par notre métropole. Vol. I, pag. 239 39. il est dit, que le «grit» de Tatarowo passe aussi de l’autre côté de la ri- vière et recouvre les couches jurassiques de Kho- grès de Tatarowo, n’est peut-être qu’une variété de la forme qui nous occupe, d'autant plus que le double sillon sur le rhachis, indiqué dans la reproduction de notre dessin qui se trouve sur la planche 9, fig. 4, a, de l'ouvrage cité, ne peut être attribué qu’à une faute du dessinateur ou du graveur, aux quels il faut aussi reprocher des régularisations, qu’ils ont fait subir à la fig. 7 et qui ne s'accordent guère avec lori- ginal. 498 rochowo, mais jamais jusqu'à présent, malgré les recherches les plus soigneuses et les plus détail- lées, nous n’avons pu observer rien de sembla- ble ; des sables jurassiques, analogues à ceux de Tatarowo, s’y trouvent, il est vrai, mais point de « hard blocks of siliceous grits, ën situ,.n Vol. I, pag. 237. le nom « Inoceramus-grit» est appliqué aux grès ferrugineux «iron» shot-and- stones» des montagnes des moineaux ; il nous pa- raît que ce nom ne leur convient nullement, par- ce que, le nombre des fossiles en question, main- tenant Avicula mosquensis v. Buch, est infiniment trop limité pour qu'on puisse les regarder comme caractéristiques pour la roche. Vol. I, 240 et Vol. Il, 500, les couches de Troitzkoïe sont représentées comme faisant partie et comme contemporaines du grès de Tatarowo; cependant ces couches reposent sur les sables blancs et jaunâtres jurassiques, qui recouvrent le grès de Tatarowo et elles sont immédiatement re- couvertes par le diluvium du Nord. La coupe représente, de haut en bas, les séries suivantes : Diluvium. Marne ligniteuse, rouge brunâtre, avec tiges de plantes encore flexibles, écailles, dents et vertè- bres de poissons. Marne verdâtre et bleuâtre. Concrétions irrégluières de sable blanc. Sable jaunâtre, plus rouge vers le bas. Grès ferrugineux. A99 Marne à concrétions ( notre étage jurassique N. 3). Marne feuilletée (notre étage jurassique N° 2). Des échantillons des roches et des fossiles, mal- heureusement perdus dans la suite, ont éte com- muniqués par nous à Mr. le Comte de Keyserling, qui croyait devoir les rapporter provisoirement à une formation récente, mais vu que ces couches sont deposées entre les terrains jurassiques et le Diluvium, à un niveau élevé de 20’ au dessus de la ligne des débordements de la rivière, il nous paraît évident que ce dépôt doit être rapporté à l’un des membres les plus jeunes de la formation tertiaire. 17 Janvier 1846, EXPLICATION DES PLANCHES. PL VI fig. 1. Ammonites Kônigit Sow., grandeur naturelle. » n n 2, Le même, coupe de la bouche. n » n 3. Le même, cloison de grandeur naturelle, des- sinée d'après un autre échantillon. » » n 4. Ammonites catenulatus Fisch., grandeur na- turelle. n » » 5, Le même, vu du côté de la bouche. PI. VIL fig, 1. Inoceramus lobatus nob. moule intérieur vu de côté, grandeur naturelle. » » » 9. Le même, vu sur les crochets. n n » 3. Jeune individu du même, vu de côté, + PI. VIIL fig. PI. IX L) » 500 1. Cucullaea sp. ind. Moule intérieur vu de cô- té, grandeur naturelle. 9. La même, vue du côté anal. 3. Empreinte de la charnière de la même co- quille. 4. Natica sp. ind. moule intérieur vu du côté de la bouche, grand. nat. 5. La même, vue du côté opposé à Pecopteris Murchisoniana nob. empreinte de la face supérieure, grandeur natutelle. 2. Le même, partie d’une pinne avec des nerfs distincts, d’après un autre échantillon, gr. nat. 3. Le même, foliole grossi, pour montrer la di- stribution des nervures. Tab. VI. Bulletin 116. A 6 EPA Far Tab. V1. Bu letin 1846. # “» Baulletirr 1846. Tab. IX. ÉTAGES. COUPE GÉOLOGIQUE DES EWNVIRONS DE MOSCOT péniée à S. Excezcexce M. FISCHER pe WALDHEIM, ———_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—û——aan FORMATIONS sr ROCIHIES: CARACTÈRES P ROGRAPHIQUES. far AA. Feuilles ct TFrcars L'OLG AL DM ES: carac L'apanage le plus exclusif et le plus union »de présenter dans ses environs la » éloignées les unes des autres daus le reste de CARACTÈRES PALEONTOLOGIQU de: slique de la copi ale de la Russie est, certes, celui |W couches géologiques, qu'on ne trouve que fort opers ll Léorou ne Bocu. R Q ES | 1 | 2 | 3. £ É 3. A à E “ É s. | 9. 10. 11. HS 12. 3 5 13. 14. Q IV. o a o S a où a (0 [Va briques. Alluvions fluyi Mine des marais. Tourbe. ufeslesire(ferrain d'eau douce Brong)passaatà uue maroc kchisteuse grisitre, sou veat nuire. LE um du nord. CouticuLien furme de sable, de gravier, de esilloux roulés etiblocs erratiques:—granite, sienite, gueiss, quarzite, lidite, jaspetcornaline, micaschiste. a. Diluvium arena Sables\et graviers. b. Diluvium argilleux. Ja quautitéetla diversité des rochessünt moindres. Argile | ent d'eau douce: e lerrngineuse — verdâire vire > Contieutsouvent le Vivianite eristalli chino}. et lerreux (Pow- 3. Doutirki, Vereis, Drounitri, Bogorodsk, Peresslawl, Ko jouchuwo X. N\orubiéwo (Montagnes des moineaux); la Mejozuka et la Gernuwka près de Zwénigorod; moulin Sukolowe sur la Skhodnia; entre Petrowsly et Pétrowsky-Roroumowsky. D ———EE—_—_———— Les alluvions sableux recouvrent les plaines, le fond des des rivières. vallées et le L'argile alliviale oceupe les sommités et les pentes!es pla. eaux et des collines, quifie trouvent surluut fréquentes sur la rive druite des rivières. Entre alarüwo et rülekuë, Poweliino- Achatina Helix 11. bidenta ; Lymnaeus polustris, L-aurieularis, L, oyatus; fruticum; Succinea amphibia; Planorbis vor- lubr Lex, PI. contortu Cyclas corneus. Empreintes de plantes actuelles es: Eleplas mammonte 1. Mammifè : Hippopotamus maximus, Equus fossilis, Bos latifrons, B. Pallasii Fossiles du cale: d. montagne: Spir. ensis, Chæ- inela: À totes radians, Harmodites parallelus, S r 3. T'ossiles volitiques: Pelem canaliculatus, Ammonite (4: Fossiles de la craie? Coclophtychium yerrucosum Fisch. Re —_—_— A Poïssonsifossiles de l'ordre des Cycloides et des Clenoides ula viridis, N. viri- 2, Mnfusaires: Gallionella varians , Nay dula, Synedra capilata. Sable quarseux, blane, souyent roucrétiunné. Sable/quarseez grisitre, avec trace de glaucunie. Ibidem. E—_—_—_——_———— Khoroichu wo, Spaskoé, Wurobiéwo, Kulomenskoë, Bulchiè- Kuili. Sslle quarseux, jaune, avec rugnousiet dalles de miuérai de fer. Zavidowo, Tatarowo, Worôliewe, Mistcbikowo, Litka- riuo, entrehKousminLi eu Moseuu Sable de Worobiewo Sahlequareeux, blane, avec mic {Montagnes des Moineaux). 40 NWorobicyye, Talarowo, Petrowskoë, Besséda, Dmitriew. Lehimêmne sable passant su grès quarseux, extrèn ur, avec filuns de sable rouge et rognuns de minérai Grès de Tutaruwo vu de Lithurino rnnkapuneroz neccauiuno; dura pr, durii Kateus. 3, Kütelniki, Tau: Kuloni itriews Grès quarseux ferrifresallérnant avec unélargile rabge, Etpassant au sable rouge tGrés de IForubiewo. HopuGaee- ERÜR necrannurë: NVordbiéavé, Droikoë, Kolomeuskoë, Khoruschowro, Mich: lowskuë, Miateliluwo, Luuraëwu l'atariueuwo 1. Ammonites catenulatus. Grès marneux glauconien, tirant du brun au gris, ayec Lesucouplde chaux pulvéruleuse. Les couches supérieures sun sableuscas le lit plus tenaceel compacte. Grés de Ahvru- chowo. Nuhouoacroï netrannuk3. Khoroschowo , Chélepikhs, Kulomenskoë, Küusminki , SeaLino. chuwo, Klenowka! 3. Plantes lrès voisines des actuelles. EEE ——2 | Cardium concinnum? Ammonites sp 4. Am. catenulatus, Am. mulabilis, Hippopodium anguslalum? 2. Scolopendrites pectinalus Auerb Pecopieris sp — Calamites. 3. Du charbon extérieurement semblable à l’artificiel. Ammonites sp. Belemnites sp. Cardium sp. Ammoniles catenulalus, Am. mulabilis; Terebratula acuta, T. perovalis, T,vicinalis. T.ornithocephala, T.indentata. Pecten?Cardium concin num. Pholadomya caualiculata. Trigonia costala. T. signala Lima gigantea Cidaris spatulatus Auerh. Les moules sont formés par le ès marneux, el contiennent souvent des cristaux de spathe calcaire. 8 16. Khoroschowo, Chélepikha, Puwschino, Galicwo, Kolomen- skoë, Fili, Moëwniki. Khorochowo, Maëwaiki, StchouLino, Dorogomiloyo, Kount- Amunoniles virgalus, Am. validus, Am. biplex, Am. trifurcatus, Am polyplocus, Ter.oxyopthycha, T. tetraedra, T. bidens. Pecten disci- formis. Lima proboscidea. Perna quadrata, P. Fischeri Rouill. Lucins \iyrata. Amphidesma domaciforme. Ostrea mulliformis Dunker et ]Roar Pleurotomaria ornata. Les ammoniles souventen pyrite de fer Du lois pétrilé. 17. Khoroschowo, Chélepikhn Muëwaiki, Troitakoë, Spaskoë, Stchoukiou, Powschinv, Michailowskoë, Miatchikowo; la Ja: busa daus la spitale. Diakonowe, Galioyo, Dragomilowo. Gjel, Minina, Letxch Friasino, Obiwalino, Ko Nowrsia-Derewnia, MVitkumerino, lominu, Koudiuuwo, Wokhoa, Spondilosaurus Frearsi Fisch. Telithyosaurus alternans A. Jason, A. Duucani, A. ornalus, A. cordalus, A. Lambe A. sublaevis. Belemnites hastatus. Pecten Declieni, P decoratus Klipst.P.personatus. Gryÿphaea dilatala. Astarte curdiformis, A. porrecta, Nucula rostrat Cucullaca elongata. C. cancellata. Ros- tellaria trifida. Buccinum. Terebra granulata. Dentalium cylindrieum Les ammonites souvent en pyrile de ler, Des troncs d'arbres. p. Astacus sp. À 19 8 Nisrne sableuse, à grains grouiers, schisteuse, noire, avec 2 3 |besucœup dermiea el eristaux de gypse, venaut de Ia décom- E SZ juution des pyritesde fersqui présentent constamment là © 2 |furmerde, cyliudresbifurqués à l'une de leurs extrémités. Eu E En lichantelle devient grise: Allerne avee & 22 |Des rogouus de la mêmebruche eudurcis. Marne à rognons. 4 Qi 2 Msrne argilleuse Sgraëni trés fins, noire, fuement lamel. 2 leuse, salissaute, desséchantelle devient E grise. Abondeea pyrite de fer formant des nids et des A ognons. Allerae avec £ Üuesrgilegris-verdätre, plastique, faisant pâle avec l'eau, à EN |stpsrautia)arsiletmbtenienenmème eusleur Va vee ro ES Koons de pyrite de fenetiboilcsrbouié. Argile plastique < © (feécjer, terre à foulongplastique, urgite à rene = Lucérecrax eauay MuNnure. 2 8 Marne endureie buvealesire, grimverditre, avec miuérai BEN; |detrér pisiforme, depuis la (grandeur d'un grain de sable FE E jusqu'à celle d'une smaude. Murne ou roche de Popilunt 2 os CEE 2-22 EE ME Enaub griseou Llauc feuilletée en desséchant; enlcintactiavee l'ar rouge et brune (Déulrovitsi)burrubannée de jaune, r Verditre. Argile dé Drogoiitoworou de Lili. por Senkinv, Sékériuu, Putapowo, Amiruwo, Oustinoyro, Na- Leregaaia, Grigoruw, Miatchikowo. Mistchikowo, surtout Doubrowitri. Drogomilowo, 21 S'pirifenmosquens is. Caleaire srgileuxajaune, eadillé dans tous lesbsento en Halle son ven Vire ess COTES Drogonilowe, MistehiKe wo Doubrovi nowo eles ele: preque sur toutes les p le calcaire de montagne. ï, Podulsk, Diao: s rivières vu affleure ile sel 2 euxe verte, demécliée blanche et feuilletée. Calcsire dolomitique,s grosièrement A9 te ea jaune Lirant su)ronge;s aVeelvaelules et cavernes Lirarres. Plus/dur quelle calcaire grenu N° 2% ° Vereis, Grigorowe, Miatchikowo, Dragomilowo Pon Naberegosia, AmirôWe) Potapoyo, Bronnitri. Argilelsehisteuse verle. N° 20 Calcire greu, le pl LL il j mousse laissant facilemne: availler vec nids Gant ealetren one ay al etLds leslcouehes inférieures avec Leu É des de üineseu de coroa- linemammelonces el grauds nids comprimérde silex rubantée Alterne résulièrement jusqu'aux fütsiavee l'argile scliisteuse VertelN® 30. LSaSAEA TS ave MR seat o eristalisé, eLfdans NVassilie: hikoyvo, Z skoë, G ru, Podolsk, Doubroywitzi, Miat- uô, NViligorskuë, NVilusk, Protapapowka etc: actes dlesstüre subeonchieïdale, opaque, blanc Glésire com Erilires plus $e 252 Marbre deMNloïcou, mocrocen où Mipaxops. rhuellealestre grenul N° 2Metila dolomie RonoueER DE Prolopopowka prè de Kulomna. Tercbratula varians el autres fossiles non déterminés, Spirifer mosquensis, Cidaris rossicus, Eucriniles moniliformis, Productus antiquatus, Clwæteles excentricus Ce dernier forme avec Waldlieimia mosquensis n. dans les couches supérieures de vrais rifs. EE ———_—_—_—_—— — , Rhinoceros Lichorhinus ; 1. Coupes locales naturelles. (Les chiffres arahes indiquent le peu de dévelop- pement de la couche correspondante, les romains une puissauce plus forte) A) Au nono pe a cariratr. 1. Grigorowo. G. 14. 15. A7. 49, 20. XXIIT. XXIV. 2. Spaskoë. 9: 14 417: , Powschino, 7. 16. XVIT. Troi ë. VII. 41. 13. 5. Stchoukino. 46. 17. 10. 13. XI. 13. XIV. XV. 16 G. T'atarowo. VI. 8. 9 7. Khoruschowvo. 9. 11. 8. Æountzowo. 14. 16. 9. Zili. 14. XX. XXI. 10. 2néwniki. XV. 16. 17. A1. Chélepikhia. 4. 45. 16. 17. X) 43. Horobiëwvo (Montagnes des moineaux) 1 2: IV: JO, XI. XUT. 15. 46, 12. Dragomilorwva B.) Au su DE LA capiraux, 44. Kolomenskoë. XII. 45. 16, 17 45. Bessèda. IT. XIL 16. 46. Æotélniki. IT. XII. 13. 47. Touracwvo. IT. XII. 13 48 Zitkarino (Widkrino).9. 10. 46. XIL. 13. 49. Miatchikowo. 9: 10, A1. 42, 43. 47. 18. 1920! 23 IV 20, Kousminki. 10. 12. 21. Senkino. 6.14. 15, 16. 47. XVIII. 22. 2. Doubrowitzi. G. XX. XXI, XXIY. 23, Podolsk. XXI. 20, XXIV. 24. Protopowka (près de Kolomna) 6. 9. 17. XX. 22,23. XXIV. XXV, IT. I ÿ a recouvrement général des alluvions. |} 11 La division de deux couches par une ligne perpéndienlaire indique que ces dern dentrénsemble par alternance res se fon- IV: La position des couches est généralement horizontale, la stratificalion concordante; due fort Gulbutées, et point de soulevées il n'y a couches pou di es en parlie el ER V. Les roches solides, telles que le grès de Ta- lrowo élle) calcaire de monla e, sonL sillonées de fentes”parälèlles, dont Ja direction générale est du 00S, au E VI. Les vallées (loutes vallées d'érosion) et les rivières se eut 4 transversalement aux fentes | des roches solides, c. à d: du grès de Tatarowo| el du calcaire de montagne. VI. Les fossiles les plus fréquents du jura—Be lemniles canaliculatus, B. excentricus, éLAvietl mosquensis (Inoceramus dubius) se répèteut dans les quatres élages de la formation. VII. Dons le cale € de couches calcaires el de l'argile € de montagne il y a alier-|f native régu Scbisteuse verte, qui abonde surloul en fossiles. MT RE E EE LR PR ENS ENÈL TN JRPR CO A cat ME BKRPLACGATLON DE LA COUPE GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS D E Moscou. (Suite (*)) (PL A —E) Passons, après avoir fait l'exposition des géné- ralités, à l'étude de nos terrains, qui sont au nom- bre de cinq: L Terrain comtemporain. IT. — diluvial. IL — tertiaire. IV. — Jurassique. 1 carbonifère. On a fort peu de renseignements sur les trois premiers terrains ; les deux autres ont été beau- | coup plus étudies, et surtout le terrain jurassique. Dans tout notre gouvernement on n’a pu par- venir au delà du système carbonifère. (*) Voy. Bull. 1846. N. II. p. 444— 485. 360 On a parlé d’un sixième terrain, le crétace. L'auteur de lOryctographie (p. 50, 81, 93 et 179) a cru avoir reconnu ce terrain près de Bouschevoë, d’après la présence du Syphonia pyriformis Goldf. et des rognons de silex, mais il a changé depuis d'opinion. Ce système est encore indiqué sur la carte de M." de Buch ( Beï- iräge, Taf. IV) avec une étendue assez grande, probablement près de Podolsk, et une seconde fois dénudé près de Tatarowo et de Khoroschowo. Ce savant paléontologue cite la page 92 de l’Ory- ctographie et les dessins de la Terebratula dyphia (Essais, p. 539 et 573 pl. VIL f. 2.) et de Pec- ten quinquecostatus (Ibid. p. 538 et 9572 pl. VI. f. 5.) de louvrage de Macquart, qui repré- sente ces fossiles comme provenant « de la pierre à bâtir de Moscou » ( Ibid p. 535 donc dans le calcaire de Miatschkovo ). La page citée ne donne aucune preuve décisive de la présence du système cré- tacé à Tatarowo ; à‘la suivante il est vrai l’auteur, comme nous l'avons déjà dit, présente, non sans hésiter, ce terrain à Bouschevoë. Mais on ne sau- rait expliquer comment Macquart , dont les observations sont si solides, a pu indiquer dans la «pierre à batir de Moscou» deux fossiles propres au terrain crétacé. Il faut nécessairement suppo- ser que ces deux formes de fossiles sont nouvel- les pour le carbonifère et voisines des formes du terrain crétacé, d'autant plus que maintenant mé- me nous ne connaissons que très imparfaitement 361 les fossiles du calcaire de montagne dénudé aux environs de notre capitale. M." de Buch à depuis supprimé ce terrain dans nos contrées. Le Profes- seur Rose croyait aussi (Reise n. d. Üral. Altai u. d. Caspisch. Meere, Berlin 1837 [. p. 78) avoir reconnu dans nos couches les fossiles du terrain crétacé (les bélemnites) et ceux du calcaire de transition (les trilobites ). Mais M. Blasius remar- que (Reise IT. p. 5 ) que le calcaire grenu, blanc et assez friable de Podolsk rempli d’épines d’our- sins et de restes d’encrinites et présentant souvent des rognons de silex, pouvait induire en erreur les voyageurs, qui ont admis le système crétacé dans nos environs. Pour un motif semblable, Falk avait appelé «pierre crétacée, Kreidestein» le calcaire de Miatschkovo, qu'il visita en 1769 (* ) M. Her- mann placait le terrain de Moscou au dessus de la craie (Bull. d. M. T. IV. p. 150, Fisch. Oryct. p. 80. ). I. TERRAIN CONTEMPORAIN. Nos terrains d’alluvion sont peu nombreux. 1. Depôts alluviens mécaniques. où Depôts chimiques. A e 3. Depôts organiques. (*) Beiträge 2. topog. Kennt d. Russ. Reichs. 1785. Vol. p:6. et 54. Vol, II. 56. 362 1. DÉPÔTS ALLUVIENS MÉCANIQUES. a. Ils sont produits par les eaux et la glace, qui acquièrent une force plus considérable pendant les crues printanières. Comme toutes nos eaux cou- rantes n’ont qu'une très faible pente et que les glaces se fondent assez lentement, nos roches du- res n’en sont que rarement attaquées. Toute leur force érosive et mouvante s'exerce sur les marnes peu tenaces du jura , et beaucoup plus ou presque exclusivement sur les roches meubles du diluvium, qui est creusé et sillonné dans les directions des courants, et transporté d'une place à l’autre, ce qui rend l’étude des al- luvions fort difficile. C’est surtout sur la rive gauche que les dépôts alluviens ont lieu, et qu’on rencontre souvent des bancs de sable diluvien jaune, extrêmement fin, qui obéit facilement à la force motrice. b. Les eaux fluviales déposent aussi un Hmon, produit de la vie organique qu’elles alimentent, et dont la force fertilisante s'exerce surtout sur les chumps labourables, disposés sur la rive gauche de nos rivières. Avec ce limon sont souvent aussi transportés des restes non méconnaissables de co- quilles et de poissons fluviatiles. Quelquefois même on remarque, après la crue des eaux, des poissons fluviatiles dans des eaux stagnantes res- iées dans le voisinage des rivières. Dans les eaux stagnantes les mêmes effets ont lieu mais avec de légers changements. Les dépôts 363 organiques y sont plus abondants, les sables allu- viens, qui y sont chariés par les eaux printanières, plus grossiers. Enfin les unes comme les autres tombent au fond des eaux et ne sont par trans- portés. 2. DÉPÔTS CHIMIQUES. Nous rangeons ici deux substances dont la se- conde est bien plus développée que la première. A. Mines des marais. Elle recouvre souvent, sous forme de pellicule irrisée nos eaux stagnantes ou du moins d’un fai- ble courant et forme au fond de celles-ci un dé- pôt brun —rougeûtre. Dans les eaux stagnantes des marais cetle mi- ne est bien plus abondante, mais jamais assez pour donner lieu à quelque exploitation. Toutes nos eaux, tant des rivières que des sources et des puits, contiennent le fer en assez grande quantité; nous avons même dans les en- virons de Moscou , ainsi que dans la capitale, des eaux minérales ferrugineuses. Gueldenstaedt lors de son séjour à Moscou en visita deux; l’une jail- lit aux pieds des montagnes des moineaux, dans les terres du monastère Andréew, et l’autre se trouve dans les terres de la campagne Paw- lowsk du comte Ilagoujmsky, à 40 versies de Mos- cou (*}). L'auteur de l’Oryctographie a présenté (*) F. A. Gueldenstædt’s Reisen in Russland. Peterb. 1787. Vol. I. p. 27. 361 (*) un resumé des recherches faites sur les eaux fluviales, celles des sources et sur les eaux minérales ferrugineuses de Moscou. Depuis, M‘ Hermann a analysé une source ferrugineuse dans la capitale même (**). À ces eaux ferrugineuses il faudra, à ce que nous croyons, ajouter des sources salines. Du moins les habitans de la ville de Kolomna, dont l’hori- zon géologique est occupé par le calcaire de mon- tagne, n’emploient-ils pour leur usage domestique que l’eau de la rivière, leurs sources et leurs puits ne présentant qu’une eau dont le goût de sel est irès prononcé, ce qui est d'autant plus frappant que les sources qui Jaillissent ordinairement du calcaire de montagne se distinguent surtout par la limpidité, la pureté de leurs eaux, et par une fraîcheur, qui les fait rechercher et préférer pen- dant l'été. Voyez de plus les pages de l'Oryctographie. B. Tuf calcaire (Calcaire lacustre, terrain d'eau douce Brongniart.) s (] ns . L] LA 1. L’auteur de l'Oryctographie a signalé ( page 97 ) des assises de calcaire remplies de débris or- ganiques fluviatiles et lacustres, près de Zvénigo- ‘| Page 103- 107. (**) Bull. d. M. 1842. p. 181. sq. 365 rod, à l'endroit où les deux petites rivières la Mo- genka et la Gernovka se jettent dans la Moskva. Comme nous ne connaissions pas encore ce terrain aux environs de notre capitale, nous sommes allés l'étudier pendant l'été de l’année 1844. Ce terrain, gisant immédiatement sous la terre végétale, présente un calcaire poreux, marneux dans ses parties supérieures et plus dur inférieurement. J1 n’atteint pas cependant une ténacité suflisante pour le rendre propre à être employé soit com- me pierre de construction, soit pour la prépara- tion de la chaux. Il apparait sur les deux rives escarpées de la Gernovka où il acquiert une puissan- ce de 9 pieds, Les vacuoles extrêmement fréquentes sont remplies quelquefois de débris de coquilles, de fer limoneux et d'empreintes de feuilles. Ses couches très nombreuses et faibles alternent avec une argile rougeâtre, elles sont parfaitement horizontales, régulières, et ne contiennent aucun corps étranger. Il semble donc qu’elles ont éte dé- posées sans grande agitalion de l’eau, pendant une assez longue durée de temps et qu’elles n'ont pas été dérangées depuis. | Nous avons recueilli dans ce calcaire plusieurs espèces de fossiles. Œ. Animaux : Lyunzus. Les trois espèces distinctes sont parfaitement 366 identiques avec celles qui habitent maintenant les eaux de Moscou. 1. LymNazus auricuLARIS Drap. (*) Lymnæus auricularis Drap. Rouill, Disc. p. 64. Lymnœus auricularis Drap. Rouill. Erman’s Archiv. 1846 p- 468. Un seul exemplaire. 2. L. ovarus Pfei ff. Lymnœus ovatus Pfeiff. Rouill. Disc. p. 64. Lymnæus ovatus Pfeiff. Rouill. Erman [L. c. 3. L. parusrris Pfei ff. Lymnœus palustris Pfeiff. Rouill. Disc. p. 64. Lymnœus palustris Pfeiff. Rouill. Erman. 1. c. Deux espèces bien plus fréquentes. Une qua- trième espèce ( Lymnœus sp. Disc. p. 64. Erman. lc.) dela taille de L. palustris est trop muti- lée pour admettre une définition. Ces trois espèces sont fréquentes dans la faune actuelle de nos contrées. 4. SucciNEA purRis L. Succinea putris L. Ronill. Disc. p. 64. Succinea Rouïll. Erman. |. c. ( non Sucoines putris L. ). Le plus grand individu est parfaitement identi- que avec l’exemplaire du Szccinea ( Cochlochydra Ferr.) putris L. representé par Ferrussac (Hist. (*) Dans tout notre mémoire nous ne citerons que des tra- vaux qui ont trait à des fossiles provenant de notre bassin. 367 Nat. des moll. terr. et fluv. Tome Il. (XI) fig. 7. var. &. Un plus petit est identique avec la Succinea (Cochlodhydra ) putris L. chez Ferrusac Ibid. n. 10, que l’auteur dit être fossile du tuf calcaire et qui lui a été communiquée par M le Baron de Schlotheim. On trouve cette espèce rarement vivante aux environs de Moscou, mais nous l'avons reçue en abondance du gouvernement de Voronèje. 5. ACHATINA LUBRICA Dr ap. Achatina lubrica Drap. Rouill. Disc. p. 64. | Achatina lubrica Drap. Rouill. Erman. |. c. ( non À. baltica ). Un seul exemplaire. Nous la connaissons vivante aux environs de la capitale. H£ELzix. Ce genre est représenté au moins par trois es- pèces, qui appartiennent toutes aux Helices umbi- licatæ non carinatæ, anfractibus lævibus, deux d’entre elles aux groupes de Helices peristomio inermi, et l’une aux H. peristomio armato. 6. Heuix rrurTicum Mill. Helix Moroguesii Brongn. Fischer Oryct. p. 179. pl. XVIII. spi PC Helix fruticum Müll. Rouill. Disc. p- 64. N. 337. Helix fruticum Müll. Rouill. Ernmran. 1. c. (non H. fontium Müll. ). Les individus de cette espèce surpassent en 368 quantité ceux de tous les autres fossiles. C'est certainement la H,. Moroguesii Brong. que M: de Fischer figure et décrit dans l’Oryctographie, du moins ne savons-nous pas indiquer de carac- tères distinctifs. M. Brongniart, en établissant l'espèce de H. Mo- roguesii ( Annal. d. Musée XV. p. 379 pl. 93 f. 7 ), lui assigne une forme presque orbiculaire et cinq tours de spire parfaitement lisses. La figu- re qu’il en donne ne la représente que vue per- pendiculairemeut à la spire. Deshayes (Coq. ca- ract. Paris Vol. IL. p. 54 — 55 pl. VI. f. 1, 2, 4.) la caractérise ainsi «testa globosa, lævigata, non angulata, spira subprominula , sexies circum- voluta» puis il ajoute qu'elle a quelques rap- ports de formes avec la H. nemoralis L. Or ious les caractères de la définition cadrent par- faitement avec ceux de notre fossile ; quant aux rapports de forme, nous remarquerons que certainement notre coquille ressemble à H. ne- moralis, mais pas plus qu'à la H. Aortensis L. ( Ferruss. I c. pl 33 — 36). Cependant il est facile de la distinguer de la première es- pèce en ce qu'elle a, comme la H. Moroguesii, l’ombilic bien ouvert, ce qui n’est quelquefois le cas que pour de jeunes individus de H. nemoralis, et que son bord droit n’est jamais replié, relevé. En revanche il y a, dans les dizaines d’exem- plaires que nous avons recueillis de cette espèce, des individus qui affectent parfaitement la forme 309 du Hclix fruticum L., déposée dans le Musée de l'Université et recueillie par M: le Professeur Kry- nizsky dans la Russie Méridionale, par M°. Schmidt à Laibach, et par M. Sacchi aux environs de Na- ples. Enfin nous avons trouvé cette même coquil- le vivante avec sa couleur naturelle et l’animalsur nos champs; elle ressemble par sa forme autant à la figure de Deshayes (*) et de l’Oryctographie, que deux individus de la même espèce peuvent se ressembler. En France cette espèce a été trouvée dans àùn calcaire lacustre grisâtre supérieur, qui termine le dépôt tertiaire du bassin de Paris, près d'Orléans, et que l’on observe particulièrement à Péthivier et à Pontournois, associé à des Lymnæœus et à des Planorbis (Brongniart, Deshayes). La Helix globulosa Bentz, Zieten p. 38. pl. XXIX. f£. 3. à. b. e. et la H. depressa Martens Ibid. f£ 6. sont des formes très voisines. Quenstedt les rapporte à un dépôt récent de tuf calcaire (*) 7]. HELIX BIDENTATA Gmel. Helir bidentata Gmel. Rouill. Disc. p. 64. H. bidentata Gmel. Rouil!. Erman. |. c. Parfaitement identique avec des exemplaires de (*) La planche VI de l'ouvrage cité de cet auteur , dessi- née par Vauthier, est plus explicative que la suivante (pl.6 }, dessinée par Leloy. (**) Das Flæœtzgeb. Würtemb. Fübingen. 1843. p. 550. 310 la faune vivante, envoyés par M. Krynizsky de la Russie Méridionale, par M. Schmidt de Lai- bach et par M. Sacchi de Naples. De plus elle a été rapportée par notre ami, M." Fahrenkohl, au nombre des mollusques qu'il a receuillis sur les bords de la petite rivière Schana, dans le gouver- nement de Kalouga (*), au sud de Moscou. | Nous ne l’avons pas trouvée vivante aux envi- rons de notre ville. La suivante y manque éga- lement. 8. HELIX INDENTATA Gmel. Helix Desmarestina Brongn. Fischer Oryct. ibid. f. 3. 4. Helix indentata Gmel. Rouill. Disc. p. 64. N. 338. H. indentuia Gmel. Rouill. Erman. 1. c. Nous appellons ainsi une forme parfaitement identique avec H. Desmarestina de l’Oryctogra- phie et avec des exemplaires rapportés par M° Fahrenkohl de Kalouga. Elle a de grands rapports de forme avec la H. inflexæa v. Martens, Zieten pag. 38. pl. 31. f. 1 a. b. c. qui n’est, suivant Quenstedt (**), que le moule d’un fossile du calcaire d’eau douce. 9. Herix sp. Présente beaucoup de rapports avec la Helix subangulosa Bentz, Zieten p. 38. pl. 31. f. 2, a (*) Bull. 1844 p. 779. (“*) Das Floctzgebirge Würtembergs. Tübingen, 1843. p. 551. 371 b, c. qui selon Quenstedt (*) est de la même origine que l’antécédente. Nota. À la page 98 de l’Oryctographie sont mentionnées deux espèces, la H. decipiens et la H. turriculuta, comme provenant de ce calcaire, qui ne sont plus indiquées dans la description des fossiles de ce terrain. Nous ne les connais- sons pas. PLANORBIS. Les deux espèces déterminées se retrouvent fréquemment dans nos eaux stagnantes ainsi que dans la Russie méridionale ( M. Krynizsky ) et même aux environs de Pétershourg (M: Kar- pinsky ). Nota. Les espèces de ces trois localités ainsi que celles que nous devons aux envois de MM." Schmidt, Sacchi et Fah- renkohl se laissent analiser ainsi : | latere dextro planiusculo 1. P/. compla- | natus Drod. media. tesla utrinque concava. . 2 P. carinatus Müll. . latere dextro convexo. 5. P. nitidus Corina C2 : Müll. se latere dextro unico cancavo. #. P. vortex sinistra { Mill testa utrinque concava. . 5. P. margi- rnatus Drap. dextra J'esta costata. _ 6. P. imbrica- 6 tus Müll. Planorbis latere dextro profunde umbilicato, sinistro planiusculo 7. Pl. corneus. IR Drap. {angustissima. 8.P/.vorticulus Troschel. ‘ Anfracti- Carina /Jatere dextro bus ad-9. P. contortus nulla Sell Peste ressis Müil planuisculo lata PE Müil. sinistro Con- Anfracti- cava vel um- bus ro- 10. P. ulbus. bilicata. tundatis. Müll. testa utrinque concava. 41, PL. spiror- i bis Muüll. (2) Ibid, Ne. IV. 1846. 24 372 Nous avons trouvé dans le calcaire de Zvéni- gorod : 10. Pranorgis vortex Mél. Planorbis vortex. Müll. Rouill. Disc. p. 64. PI. vortex. Müll. Rouifl, Erman. 1. c. p. 469. 11. Pranorgis conrorrus Mull. Planorbis contorta Muüll. Rouill. Disc. p. 64. Planorbis contorta Müll. Rouill. Erman. I. c. En tout identique aves les espèces de la faune actuelle de Moscou. 12. Pranormis sp. Planorbis hemistoma Sow. Rouill. Disc. p. 64. Planorbis hemistoma Sow. Rouill, Erman. I. c. Présente beaucoup de rapports avec la PI. hemis- toma Sow. Ziet pl XX. p. 39. £. 10. IX. que Quenstedt dit (*) provenir d’un calcaire lacustre de Steinheim. Selon notre analyse elle appartient au groupe des PI. carina nulla, testa utrinque con- cava. Cependant elle diffère de la seule espèce qui lui appartient , la PL. spirorbis Mull. Nota. Le respectable auteur de l'Oryctographie cite une seule espèce la P. lens Brong. avec une variété P. impressa Fisch. Ces fossiles manquent à notre collection et nous ne les avons pu étudier que dans les écrits des auteurs qui en parlent. Remarquons d’abord que l'espèce de Fischer et la PE (*) Das Flôtzg. etc. p. 550. 373 lens Brong. nous semblent former deux espèces parfaitement distinctes, car en comparant les figures qu’en donnent ces deux auteurs, on remarque des différences assez fortes. PI. lens Brong. PI. lens de l’Orycto- graphie. ù (Annal du Mus. XV. p. 372- | (Pag. 180. Tab. 18. fig. 5.6.) PI. XXII. f. 8. Deshays Coq. de Paris IT. p.'87. n. 9. PI. IX. f. 11—13.). Bouche anguleuse, comprimée vers la périphérie du disque, Aussi cordiforme. Brongniart dit dans la caractéristique, qui + indique à peine les traits les plus saillants: ce planorbe dif- fère beaucoup du Planorbis ca- rinatus, mais il a les plus grands rapports avec le Pl.com- planatus Draparnaud , dont la bouche, comme dans P1, nitidus Müll., est cordiforme, compri- mée des cotés {*). Tours de spire, au plus, qua- F tre, (*) Voyez :Draparnaud. Hist. nat. des coq. terr. et fluv. de la France. Paris 1805. p. IL. f. 20—922. Pfeiffer: Naturg. Deut- scher Land-u-Suesswasser Mol- lusken. Weimar 1821. p. 83. Fof V ff. 14. — Troschel de lim- Bouche vers la périphérie du disque parfaitement arron- die, si toutefois la figure en est exacte; quoiqu'il soit dit expressément: anfractibus qua- ternis ad peripheriam in me- dio subangulatis. Tours de spire cinq. à six et demie. L'auteur, il est vrai, n'en cite que quatre (anfrac- tibus quaternis), mais le des- sin en présente cinq. Cette différence vient de ce que l’au- neaceis gasteropodis pulme- natis, quæ nostris in aquis vi- vunt. Berolini M DCCCXXXIV. p- 45. 24* 374 Tours de spire très séparés les uns des autres. Les tours croissent sensible- ment en large; surtout le der- nier au moins deux fois et demie aussi large que l'anté- cédent. Dans le Pl.complanatus Drap. avec lequel il a, sui- vant Brong.les plus grands rap- ports, le dernier tour est aussi bien plus large que les autres (ultimus longe major quam re- liqui, Troschel). «Plutôt bombé et lenticulaire qu'ombiliqué.» teur compte les tours différem- ment de Brongniart; il est évi- dent que si on traçait une li- gne droite depuis la bouche du fossile à son sommet, elle découperait dans la PI. lens Brong. 4 tours et dans la co- quille de l’Oryctographie 5. Du reste, il est vrai que le nom- bredestours peut varieravec l’à- ge, et il serait de peu d’impor- tance, si Brongniart n'y avait ajouté le mot: “au plus.» Tours de spires peu séparés les uns des autres, Les tours de spire ne s'élar- gissent que très insensiblement; les quatre premiers apparais- sent au coté droit presque de la même largeur, le dernier tout au plus deux fois aussi large que l’antécédent. “Coquille discoïde, déprimée, plane des deux cotés» 1. En résumé nous remarquerons que le fossile de l'Orycto- graphie #hdiqué sous le nom PI. impressa Fisch. comme variété de PL Lens, et caractérisé “fours de spire moindres, seu- lement au nombre de trois (*) et plus séparés les uns des au- (*} Ce qui équivaut à 4. tours, suivant Ja manière de Brongniart. 375 tres, s'approche bien plus de l’exemplaire original de PL. lens Brong. que le fossile décrit sous ce nom dans l’Uryctographie. 2. Que ce dernier est une espèce distincte, bien caracté- risée, peut-être nouvelle pour le terrain en question, et que nous appellerions PL. Fischeri. 3. Que le P1. lens Brong. se distingue cependant de PI. com- planatus Drap. avec lequel il a les plus grands rapports, en ce que dans le premier les deux cotés se ressemblent davantage «la coquille est presque bombée, lenticulaire» dans le PI, complanatus au contraire: dextrum latus parum convexum, in medio vix paullo demissum, suturis distinctis ; sinistrum latus itidem parum convexum, ab ultimo anfractu fere totum occupatum, ut priores anfractus, qui demissi umbilicum efficiunt, vix’ conspiciantur. 15. Cycras coRNEa Lam. (non Drap.) Cyclas cornea. Lam. Rouill. Disc. p. 64. Cyclas cornea Lam. Rouill. Erman. 1, c. Exemplaire qui a conservé son épiderme exté- rieur et présente les caractères spécifiques indi- qués chez Lamarck, excepté le dernier (zona marginali lutescenti ). 14. Cycras rivicora. Lam (? C. cornea Drap.) Cyclas rivicola. Lam. Rouill. Disc. p. 64. Cyclas rivicola. Lam. Rouill. Erman. 1. c. Nous rapportons à cette espèce le fragment d’un exemplaire de taille bien plus forte, plus épais et présentant des stries distinctes d’ac- croissement. Ces deux espèces n’offrent que des dents laté- rales lamelliformes. 376 Elles sont, surtout la première, communes dans nos eaux stagnantes. B. Plantes. Le calcaire est rempli de fragments de feuilles et de branches, mais tellement mutilés qu'il ne nous à pas été possible d’en reconnaitre les espè- ces. Voy. l'Orycioz. pl 179.0") En comparant ces fossiles avec les coquilles actuelles de Moscou, nous remarquons que : 1. Les coquilles de Zvénigorod appartiennent à six genres dont les représentants se trouvent dans nos contrées. 2. Elles appartiennent, à l'exception de deux espèces la H. bidentata et la H. indentata, aux espèces actuellement vivantes dans nos contrées. 3. Ces deux espèces sont fréquentes dans quel- ques gouvernements au sud de Moscou (Voronëje, Kalouga, Kharkow etc.). 4. Plusieurs espèces (les ZLymnaeus et les Pla- norbis ) se trouvent aussi au nord de notre gou- vernement jusqu'à Pétersbourg (M. Karpinsky ). (*) Les descriptions et les planches de cet ouvrage, qui traitent des plantes fossiles, ne semblent être qu'une réimpres- sion d’un article que nous n’avons pu nous procurer: Fischer de Waldheim : Notice sur les végétaux fossiles du gouv. de Moscou. Mosc. 1824; (Cité par E. R. Trautvetter, dans le Grund- riss ciuer Geschichte d. Botanik in Russland. p. 135) 377 5. Il est surtout remarquable que les genres Paludina, Anadonta, Unio, qui sont si abondants en individus dans la faune actuelle, manquent to- talement dans ce calcaire, comme aussi le Lymnaeus stagnalis et le Planorbis corneus , qui sont cer- tainement les plus fréquents de leur genre. 6. Tous les fossiles du tuf calcaire vivent actuel- lement dans nos eaux stagnantes, ou du moins de telles, dont les eaux ont un faible courant et qui sont renfermées par des digues. Voy. pag. 483. 7. Les plus communes semblent avoir été la H. fruticum et le L. ovatus qui ne le sont plus de nos jours. 8. Enfin les univalves semblent avoir été bien plus abondantes à l’époque de la déposition du tuf calcaire que de nos jours. Ce calcaire en définitive parait appartenir au groupe que Brongniart nomme ferrain d’eau douce: il en a du moins tous les caractères distinc- tifs, tant minéralogiques que siratographiques et paléontologiques. Nota. Ges détails sur le tuf calcaire ont été présentés à la Société des Naturalistes de Moscou, à sa séance du 19 Octobre 1844. (Voy. Bull. 1844. p. 923). Les faits principaux ont été signalés dans notre Discours p. 62—64. On connait d’autres localités où affleure le même terrain. 2. L'auteur de l’Oryctographie signale le même calcaire, quoique sans fossiles, sur la Nara près de Serpoukhow. 318 3. MM. Catala et Kiréew, qui ont bien voulu aider nos recherches géologiques dans notre gouvernement , ont trouvé au pied de la Mon- tagne des Moineaux, sur la rive droite de la ri- vière, à quelques pas derrière la fabrique de Ra- dimzow, le même calcaire. Ses caractères strato- oraphiques , minéralogiques et paléontologiques sont les mêmes, à l’exception près qu'il ne contient presque point la Helix fruticum, le Lymnaeus ovatus, et qu'il passe inférieurement en une mar- ne noire, riche de restes de plantes, parmi les quelles on reconnait facilement les branches de notre bouleau actuel. On trouve dans celle-ci très ‘fréquemment des tuyaux cylindriques formés par la roche endurcie , qui, on ne tarde pas à s'en convaincre , se sont déposés autour des branches de plantes et ne sont vides que depuis que celles-ci sont pourries. | 4. Nous avons encore retrouvé le tuf calcaire sur le même bord de la rivière, près du village de Worobiëvo, le long de la route qui conduit du pied de la montagne à l'extrémité nord- ouest du village. Le calcaire affleure (ayant une archine de puissance ) avec les caractères de celui de Zvénigorod, et présente presque exclusivement la H. fruticum; mais en revanche il remonte très haut le long de l’escarpement des montagnes sur une étendue de 50 pieds. Nota. Il est juste de remarquer que M." Frears connaissait déjà cette assise de tuf calcaire, mais il n'a pas indiqué son 379 caractère géologique c. à d. il n’a pas démontré qu'il était identique avec le calcaire de Zvénigorod, signalé dans l'Oryc- tographie et que les fossiles qu’on, y trouve font encore par- tie de la faune actuelle. Nous avons exposé nos idées en 1845 dans la Gazetite de Moscou N° 92 et dans le Disc. p. 635. 5. M Frears a rencontré le même calcaire entre Petrovskoë et Petrovskoë-Rosoumovskoë. 6. Nous l’avons retrouvé sur la rive gauche de la Skhodnia, vis à vis le moulin Sokolowo (à 18 verstes de Moscou ). 7. M: Fahrenkohl a indiqué sur la rive gau- che de la Moskva, derrière le pont qui la traverse sur la route de Kolomenskoë, au pied du village de Kojoucovo, la même marne noire, dans la quelle il y a trouvé de plus une Clausilia et une Pupa. 8. Nous avons recu, de la part du Prince Wol- demar Lvoff, des échantillons du même calcaire passant à la marne noire avec les fossiles dis- timctifs, que l'on a trouvés à 60 verstes de la capi- tale, à gauche de la route de Pétersbourg, district de Klin, près du village Spaskoë-Teleschovo, sur la rive droite et marécageuse de la Boschaïka, qui tombe dans lfstra. 9. M Alexis Martinow nous a communiqué des échantillons de ce tuf avec I. fruticum, qu'il a recueilli dans le gouvernement de Toula, dis- irict de Kachira, au pied du village Mokraia Kor (Rouill. Disc. p. 64. Not. 336). 380 10. M: Fahrenkobhl l'a rapporté du gouvernement de Kalouga, du village Diatkovo sur la Schana (Bull. d. M. 13844. p. 776. Disc. p. 64). 11. M Bichovetz a présenté à la Société des échantillons du calcaire marneux, avec Lym- naeus ovatus, trouvé dans des terres du gou- vemement de Kalouga, district de Tarouza, à un quart de verste du village Sourinka et à deux de Pschelëénki. 12. MM. Catala et Kiréew ont retrouvé cette marne avec les même fossiles dans plusieurs endroits .du bord gauche de la Pachra, (p. e. en arrière de Sekerino) où ce terrain parait être assez fréquent. 13. M. Vosinsky, élève de notre Université, nous a indiqué ce terrain sur la rive droite de la Moskva, près le village Bouzaëvo, premier relai de poste sur la route de Zvénigorod; et sur la rive droite de l’Istra, deux verstes en arrière du Monastère de Voskressensk, près la route qui con- duit de ce bourg à Zvénigorod. 14. Nous avons encore vu des échantillons du même tuf calcaire, qui ont été pris au gouverne- ment de Twer, district de Wichnivolodsk, dans : la campagne Wassiliowo, appartenant au colon Gropesco, près du Moghilevskoi-Monastère. L’assi- se du tuf calcaire se trouve sur la rive droite de la Gavrikovka, affluant de la Tzna, et est per- cée à son milieu par une source extrêmement froide et pure. 381 Ces données rendent évident que ce terrain d’eau douce est assez ordinaire dans le bassin de Moscou, et qu’il acquiert par là une importance géologique. Ne Payant vu nulle part distinctement recouvert par le diluvium , nous l'avons rapporté à l’époque post-diluvienne. 3. Dépôts organiques. La Tourbe des marais est abondante dans nos contrées surtout dans les localités signalées dans la Coupe, mais c'est à peine si on a commencé à l’exploiter , et il nous est impossible de donner des renseignements suffisants sur cette roche. Voyez ce que l’auteur de l'Oryctographie en dit ( page 102 — 103 ). Ajoutez y encore ce que Gueldenstaedt dit sur la tourbière siluée au- delà de la Slobode Allemande , quartier de la ca- pitale. (*) II. TERRAIN DILUVIAL. On n’a que fort peu étudié ce terrain. Les ren- seignements qu'on en a acquis peuvent se résumer ainsi: A. Caractères minéralogiques. 5 1. Ce terrain contient sous forme de sable, de gravier, de cailloux roulés et de blocs erratiques 1%) ("} Gueldenstaedt Reisen etc. I. p. 27. 382 granite, siénite, gneiss, quarzite, lidite, jaspe, cor- naline, micaschiste etc. 2. Ce terrain est représenté par deux roches, le a. Diluvium arénacé, \ composé principalement de sable et de gravier, et le b. Diluvium argilleux, dont la masse dominante est l’Argile à briques. La quantité et la diversité des roches primitives sont moindres. | B. Caractères stratographiques. 3. Le diluvium recouvre en général le sol de notre gouvernement, à l'exception du terrain contemporain. 4. Le diluvium sableux recouvre les plaines, le fond des vallées et le lit des rivières. 5. Le diluvium argileux occupe les sommités et les pentes des plateaux et des collines. Nota. 1. Pour compléter ces faits voyez a. Fischer: Oryctog. pag- 98—102 b. De Verneuil Bull. d. 1. Soc. Géolog. de France 1843. c. Ce que nous avons dit dans la Gazette d. Mosc, 1845. N° 128 et répété Bull. d. Moscou 1846 page 469—475. d. Murchison etc. Geol. of. Russ. Tom. I. 2. L'étude des blocs erratiques devient de jour en jour plus difficile, leur quantité diminuant à vue d’œil. C’est ainsi que les blocs erratiques du gouvernement de Vladimir, si communs au- trefois, ont été employés pour la chaussée macadamisée. Un entassement de grands cailloux semblable à celui que mentionne M. de Fischer à Zvéni- / 383 gorod (Oryct. p. 99.) a été retrouvé par M Vosinsk y sur la rive droite de l’Istra, vis-à-vis le couvent de Voskressensk. C. Caractères paléontologiques. 6. Ce terrain renferme beaucoup de fossiles de deux groupes fort distincts. Les uns lui appar- tiennent exclusivement — ce sont les ossements des mammifères; les autres proviennent des ter- rains antérieurs. a. Fossiles exclusivement propres au diluvium. 1. Equus rossiis Cuv. Equus caballus primigenius v. Meyer, Fischer Bull. d. M. 1838. p. 534, Equus fossilis Rouill. et Frears 2. Coup. Géol. Des dents machelières, identiques aves celles de l'espèce vivante, excepté une taille moins forte, sont communes dans nos sables. Nous n’avons pas vu de dent qu’on puisse rapporter au genre Hippotherium , auquel selon M: Bronn (Leth. IL. p. 1193). appartient l'Equus caballus primigenius de Meyer. 9. ErcEpxas mamMowtTeus Fischer. Elephas mammonteus, Fischer 1808.Programme sur l’Elasmo- therium p. 11, Elephas mammonteus Fischer ( 1814) Zoogn. tabul. synopt. He" T7 TE Mp 919 Elephas mammonteus Fischer. Mém. d. 1. Soc. Imp. d. Na- tur. d. Mosc. 1829. p. 283. 384 Elephas mommonteus Fischer. Bull. d, Moscou 18929. P. 267—978. Elephas mammonteus Fischer. Oryct. p.111, pl. I. 1830— 1837. Elephas mammonteus Fisch. Bibliographia Paleon. p. 146. (1834 }. El. mammonteus Fisch. Bull. d. Mosc. 1838. p. 532. El. mammonteus Fisch. Frears et Rouill. 1845. 1"° Coup. Géol. El. mammonteus. Fisch. Rouill. Disc. p. 58. N° 314. EL. mammonteus. Fisch. Rouill. et Frears 2° Coup. Géol. El, mammonteus Fisch. Rouill. Erman. 1. c. p. 466. Les machelièrs et les défenses ainsi que divers ossements de cet animal sont très communs dans nos contrées. On en a trouvé au centre de la capitale, lorsqu'on posait les fondements de la cathédrale du Sauveur. Pour plus de détails voy. l’'Oryctographie page 111—1 12, Nota. Nous voyons cette espèce citée ordinairement sous le nom de Æl. primigenius Blumenbach ou Æl. mammonteus Cuv. et tout au plus avec l'autorité de Cuvier et celle de M: Fi- scher en second lieu. Or ceci est contraire au droit de l’anté- riorité, admis dans la nomenclature. M." de Fischer dit devoir conserver le nom Æl. mammonteus comme étant le plus ancien Oryct. p. 111); il l'avait déja porté sur la liste des animaux fossiles de la Russie en 1808 ( Programme sur l’Elasmotherium etc. p. 11. Bibliog. poleont. p. 146) M: de Fischer avoit autrefois admis sur des dif- férences présentées par les molaires, les espèces suivantes: a. El. paniscus, b. El. proboletes, (N. Mém. VAL luc , El. premaeusy (RNCS Sd El. campylotes, e. El. Kamenskü (N. Mém. d. 389 M. 1829. p. 285 — 295; Bull. d. M. 1829. p. 267—278 ; Bibliog. paleont. p. 146). L'Université de Moscou possède des ossements de Mammont provenant des gouvernements de Mos- cou, Vladimir, Twer, Kalouga, Toula, Riazan, Orel, Smolensk. N. Mém. 1829. p. 287 — 289: et le catalogue du Musée de l’Université.). L’analyse chimique d’une dent fossile fut don- née par le Prof. lohn dans les Mém. d. Moscou. 1812. Tom. III. p. 217—2920. Le squelette le plus complet provenant de notre bassin est celui que l’on a trouvé au gouverne- ment de Iaroslaw, district de Daniloff. Il a été men- tionné dans les Gazettes du même gouvernement, de plus par de Fischer Bibliogr. paleont. p. DE et mon Discours. p. 60. Nota. Ce que M de Fischer avait décrit comme étant la dent d’un crocodile (Oryct. p. 119. Crocodilus. Tab. IV. Zchthy- osaurus giganteus) n'est que le cône d’une défense désagrégée du mammont; nous avons devant nous des pièces justificatives. Cuvier l’avait déjà supposé ( Rech. oss. foss. VII. p. 474.) et nous l'avons signalé Disc. p. 59. Note 593. 93. RHINOCEROS TICHORHINUS Fischer. Rhinoceros de Sibérie. Fischer. Prog. sur l’'Elasmot. p. 13. (1808). Rhinoceros tichorhinus. Fisch. Zoognos. tab. syn. ill IIL. p. | , 304. (1814). Rhinoceros sibiricus. Fisch. N. Mém. d. M. 1829 Tom. [. p. 293. sy. al. XVIIL. 1.2. Machoire infér. et corne. Rhinoceros tichorhinus. Fisch. Bull. d. M. 1829. p. 681. pl. 3. 386 Rhinoceros tichorhinus. Fisch, Oryct. p. 114. Tab. II. IIT: (1830— 1831). Sur le gryphus antiquitatis, des natural. allemands. Mosc. 1836. Bull. 1831. p. 152 sy. pl. I. Fhinoceros tichorhinus. Fisch. Bull. d. Moscou 1838. pe 533. Rinoceros tichorhinus. Fisch. Frears et Rouill. 1° Coup. Géol. Rhinoceros tichorhinus. Fisch. Rouill. Disc. p. 58. Rhinoceros tichorhinus. Fisch. Rouill, et Frears 2-* Coup. Géol. Rh. tichorhinus Fisch. Rouill. Erman. L c. p. 466. 4. Masronow. Mastodon sp. Fischer. Bull. d. M. 1835. p. 394. pl. X. f, G. Une jeune dent provenant de Riazan et trouvée par M Vosdvigensky. 5. HippororTaAMus Maximus ÎVesti et Cuv. Hippopotamus maximus Fisch. Oryct. 115 Tab. IIL a, Hippopotamus maximus Cuv. Fisch. Bull. d. M. 1838 p. 533. Hipp. maximus, Rouill. Disc. p. 58. N° 316. Hipp. maximus, Frears Rouill., 1°*° Coup. Géol. Hipp. maximus, Rouill. et Frears. 2° Coup. Géol. Hipp. maximus, Cuv. Rouill. Erman. 1. c. p. 466. Du district de Volocolamsk. 6. EcasmoTueriuM siBrricuM Éésch. Elasmotherium de Sibérie Fisch. Programme contenant la notice d’un animal inconnu aux Naturalistes. Moscou. 1808 c. Tab. IL. Voyez encore Fischer: Bibliog. paleont p. 136. Elasm. de Sibérie Fisch. Mém. des Nat. d. Mosc. p. 255. sp. pl. 21. 22. C'est la répétition du travail antécédent avec les mêmes planches. 387 Elasmotherium sibiricum F. Bull. de Moscou 1843 p. 458. sp. On trouve ici la bibliographie entière de l'animal. El. Fischeri, Pictet Paléontol. I. p. 268. Elasm. sibiricum, Rouill. Disc. p. 58. N. 317. Elasm. sibiricum, Fisch. Rouill. Erman. 1. c. 466. Nous possédons une omoplate, provenant du gouvernement de Riazan. Elle présente beaucoup de rapport avec l’os correspondant de l'éléphant, du rhinocéros et du cheval, c’est pourquoi nous avons cru devoir la rapporter à ce senre. Nota. Il y a confusion de noms donnés aux deux espèces de ce genre. L'espèce dont la machoire a été décrite par M." de Fischer , est appelée par ce savant Ælemotherium de Sibé- rie (Programme etc. 1808) sans nom spécifique latin. Plus tard il cite (Bull. d. M. 1843. p. 458) cet animal comme décrit dans le programme sous le nom de Æl. sibiricum. Cependant on le trouve cité sous le nom de Æl. Fischeri chez Desmaret (*), Des- moulins (Vic Erscher ét) H/de Meyer (#5) Bronn (fe), Geinitz (*‘****), Une autre espèce a été indiquée par M: de Keyserling (Bronn’s Jahrb. 1842 p. 95. Bull. d. M. 1843. p. 454. pl. IL.) et appellée par M.' de Fischer Æl. Keyserlingii Fisch. Bull. d M. 1843. p. 461. (Geinitz 1. c.) où M." Fischer appelle encore sa première espèce Ælasm Fischeri. 7. Bos Parrasir Dekay. Bos canaliculatus Fischer. Bull. d. M. 1830. p. 85. pl. III. Bos canaliculatus, var. mosquensis Fischer, Bull. d. M.1834 p- 437. (*) Mammologie 1820 p. 546 n. 850. (**) Diction. classiqg. VI. p. 92. (***) Synopsis Mammal. 1829 p. 417. n. 116. MmiPalaeolos,, 1832; p. 718.147. (°**) Lethaea geog. IL. p. 1196. PROS) Grundriss d. Versteinerungsk. p- 44. N° IV. 1846. 25 388 Bos canaliculatus Fisch. Oryet. p. 116. pl. LE 6. Bos Pallasii, Fisch. Bull. d. M. 1838. p. 534. Bos Pallasii, Rouill. Disc. p. 58. N. 318. Bos Pallasii, Frears et Rouill. 1*° Coup. Géol. 845. Bos Pallassi, Rouill. et Frears. 2° Coup. Géol. Bos Pallasii Dekay, Rouill. Erman. 1. c. p. 466. On en a trouvé un crâne aux environs de Mos- cou ( Schablovo, à 6 verstes de la capitale ). 8. Bos Priscus Bojan. Bos latifrons Wisch. Bnll. d. M. 1830. p. 8 pl. IL. Bos latifrons Marl. et Fisch. ( Cit. Geinitz Grundriss. d. Versteiner. p. 56.). Bos latifrons, Rouill. et Frears 2° Coup. Un crâne en a été trouvé dans le district de Kolomna. Nous l'avons déposé au Musée de lUni- versité. 9. ALces Savinus Fisch. (sp.) Cervus .... Fisch. Bull. d. M. Tome VIL p. 439. Cervus (megalocerus) Savinus Fischer, Oryct. p. 117. Cervus megaloceros, Fischer N. Mém. d. M. 1834. Tom. III. P-1297.: Cervus megaleceros, Fischer Ibid. Tab. III ec. Cervus megaloceros, Fischer Bibliog. paleont. p. 367. 1834), Cervus megalocerus , Fisch. Bull. d. M. 1838. p. 5. 34-35. Cerf approchant du Cervus euryceros s. megaloceros. Fi- scher Bull, d. M. 1834. p. 439. Cervus Savinus Fischer, Ibid. p. 441. justement (p. 117.). Alces Savinus, Rouill. Disc. p. 58. IN. 319. Cervus alces, Kichwald Bull. 1845. p. 215. Alces Savinus, Erman Archiv. 1846. p. 167. Crâne très bien conservé et décrit par M de Fischer, trouvé à 60 verstes de la capitale. 389 Nota. M: de Fischer a déja remarqué, dans l'Orÿyctographie et le Bull. d. M. 1834. p. 439 — 441, que ce crâne forme Île type d’une espèce intermédiaire entre l’Alces vivant et le C. megaloceros. Cependant dans des écrits postérieurs ( Bibliogr. 1834 et Bull. d. M. 1838.) il lui donne encore le nom de C. megaceros. Nous avons fait remarquer ( Disc. p. 88 Nota 519) que cecràne n'appartenait pas au groupe des petits cerfs (renne) dans lesquels les os intermaxillaires touchent les nasales, et aux- quelsap partient le C. megaceros,mais bien au sousgenre des cerfs, Alces, qui ont les nasales éloignées des intermaxillaires et par conséquent l'ouverture nasale antérieure très allongée. C'est pour la même raison que nous avons préféré lui imposer le nom de Alces Savinus. Depuis, M: Eichwald (Bull. d. M. 1845. p. Erman. 1846. p. 167 (* ) a cru devoir rapporter ce crâne à l'élan ordinaire ( Cervus Alces ), opinion que nous ne pouvons partager. 10. ALCES RESUPINATUS n. Alces resupinatus n. Rapport annuaire de l'Univers. de Mos- cou pour l’année 1842. Alces resupinatus n. Disc. p. 58 N° 320. Alces resupinatus n. Erman. 1. c. p. 466. Un crâne d’une conservation complète, trouvé par M. Netschaew dans un lac appartenant à ses terres du gouvernement de Kostroma, district de Nérechta. 11 diffère de l’espèce précédente et de l’élan vi- vant en ce que la partie antérieure du crâne est relevée et la postérieure déprimée, et sa base por- (*}) Erman’s Arhiv. 1846 p. 167 etc. réimprimé de notre Bulletin. 26) 390 tée antérieurement. Il faut en conclure que cette espèce portait des bois d’une taille très forte, quoi- que les présents soient très jeunes, ce que la orandeur du crâne (d’un tiers plus grand que le 5 précédent ) confirme suffisamment. 11. CErvus Ezapaus L. Cervus elaphus L. Fischer Oryct. p. 118. PL. FE. 6. f. 4. Cervus elaphus fossilis L. Rouill. Disc. p. 58. N. 321. Du même endroit que l’Alces Savinus. 19. Cervus EurYcEroSs Aldrov. Cervus megacerus, Jazikow Tableau des roches du Gouv. de Simbirsk. Cervus giganteus, Rouill. Séance d. 1. Soc. d. Natur. d. Mosc. 1843, 18 Mars. Cervus giganteus Cuv. Rouill. Disc. p. 58 N. 322. Cervus megaceros, Eichwald Bull. d. M. 1845. Erman’s Ar- hiv 1846. p. 158—176. M: lazikow a trouvé le crâne et une perche de cet animal dans le gouvernement de Simbirsk. Nous avons présenté le moule de ce crâne et le dessin de la perche à la Soc. d. Naturalistes. Le plâtre est déposé au Musée de l’Université. Depuis, M. Eichwald a décrit ce fossile dans le Bull. d. Moscou. 13. CASTOR FIBER L. Castor fiber, Fischer Bull. d. M. 1834 Tom. VII p. 434: pl. XIV. Castor fiber, Fischer Oryct. p. 119. p. 1.6. f. 5. (1830 —1837) Castor fiber, Fischer Bull. d. M. 1838 (T. XI) p. 535. 391 14. Canis. Crâne d’un loup fossile. Fischer Bull. 1834. p. 435 — 437 pl. XV. Mr. Fischer a décrit sous le nom d’un loup fossile la partie postérieure d’un crâne trouvé dans les tourbières de Moscou. Aux environs de Zagorié. &. Fossiles trouvés dans le diluvium, mais prove- nant des terrains antérieurs. 8. Ces fossiles appartiennent à deux terrains le carbonifere et le jurassique. C’est un fait qui n’a pas échappé à l’observation du Dr. Macquart. 9. Un autre fait non moins important est celui, que l’on n’a rencontré dans notre diluvium que des fossiles antérieurs exclusivement propres aux deux ‘époques mentionnées. Car le genre de poly- piers Coeloptychium n'a été trouvé dans le dilu- vium que sous des formes nouvelles, C. ver- rucosum Fisch. C. confluens Fisch. C. variolosum Fisch. (Bull. d. M. 1843. p. 667—70 pl. XV. Rouill. Disc. p. 59. N. 324—326), qui peuvent ne pas appartenir à la craie. a. Fossiles carbonifères. Chaetetes radians, Harmodites paralellus, Surci- nula interstincta, Spirifer mosquensis, Productus striatus, etc. 992 b. Fossiles JURASSIQUES. Belemnites canaliculatus, Ammonites bifurcatus etc. Il est probable que la dent du requin, décrite par M' de Fischer (Bull. d. M. 1835 pl. VIL f. 5) et trouvée dans le diluvium dela Iaousa, ap- partient à ce système. Du moins avons-nous déjà ces animaux dans notre jura. Le même cas parait avoir lieu avec la petite dent d’un Ichthyosaure, du même endroit. Les deux pièces ont été trou- vées par M." Zoubkoff ( Ibid. p. 242 ). Une dent de requin a aussi été trouvée dans le diluvium de la Panfirovka, gouv. de Riazan, par M. Vosdvijensky ( Bull. d. M. 1835. p. 391. ). Il est probable que c’est dans le diluvium qu'il faudra ranger des rognons de quarz arrondis ( no- dules circulaires Brongn. } affectant la forme d’ani- maux et surtout des Aplysies, dont fait mention M." de Fischer dans la description des terrains de Kagoul et de Kornéewo, à dix verstes de la capitale (Bull. d. M. 1834. p. 235 ; Bull. 1838 p. 542.). 10. Tous ces fossiles, ainsi que les mammifères, se trouvent ordinairement dans le sable des rives et du lit des rivières. l’argile parait en contenir ra- rement, ou du moins l’exiraction en est rare. 11. Enfin, un fait de la plus haute importance, c’est la présence simultanée des restes de mam- mouth et de productions humaines à une grande profondeur, à la quelle l’homme n'’atteint pas dans 293 ses travaux ordinaires. Devrait-on en conclure, que l’homme déja en Europe vivait contemporaine- ment aux mammonts et autres géants disparus de nos jours, comme Koch et Lund viennent de le prouver pour l'Amérique ? Nous manquons de don- nées suflisantes, aussi tenons-nous à rappeler le fait en question dans les propres termes de lOrycto- graphie (p. 119 ) « La branche gauche d’une ma- choire inférieure de Castor a été trouvée dans les terres meubles à 20 pieds de profondeur, pendant les travaux du canal dans les environs de Zago- rié. C’est à M°. le Lieutenant de Rop que je dois cette machoire. Il m'a assuré qu'on y a aussi trou- vé des molaires de Mammont qui ont été envo- yées à St. Pétersbourg. Il m'a en outre remis quel- ques ustensiles, telles qu’une hache et une flèche en cuivre fondu et des pointes de lances en ok- sidienne et en picite, qui se sont trouvés au mé- me endroit.» IE. TERRAIN TERTIAIRE. Une assise de ce terrain encore peu étudiée est connue sur la rive gauche de la Moskva, entre Tatarovo et ‘Troitzkoë. Composé de strates très fins, ligniteux, 1l ne laisse aucun doute sur son ori- gine lacustre. Il est rempli de tiges, de feuil- les flexibles, d’écailles, de dents et de vertèbres de poissons, et d'’infusoires qui appartiennent à une époque assez récente. 394 Les plantes ne diffèrent pas de l'époque actu- elle. Les poissons, peu étudiés, il est vrai, appartien- nent exclusivement aux Ctenoides et Cycloides. Les infusoires habitent encore actuellement no; eaux stagnantes: Gallionella distans, (*) Navicula viridis (*), Nav. viridula (**), Synedra capitata (**#*) (selon Eichwald ). Ce terrain gisant sur les sables blancs et le grès ferrugineux de Worobievo, est recouvert par le diluvium du nord. Voyez pour cette localité la Coupe à Troitzkoë. Une autre coupe prise à quel- ques pas plus bas que la nôtre a été donnée ré- :emment par M.” Auerbach et Frears. Nota. 1. M.'° Frears, Auerbach et moi, nous avons découvert ce terrain tertiaire supérieur, à une de nos excusions en 1843. Frappé de la bonne conservation et de la multitude de plantes lacustres, je ne doutais pas de découvrir dans ce mé- me terrain les restes d’infusoires, et en effet, calcinée et traitée par un faible acide muriatique , cette roche me donna un résidu grisâtre, qui consistait exclusivement en carapaces d’infusoires fossiles. Alors c'était un fait nouveau et intéres- ÿant pour la science. J’en fis part à la Société, dans sa Séance lu 16 Décembre 1843 (*****), où jai présente des restes d’infusoi- +) Bull. M. 1844 p. 529. **) Ibid. p. 533. P #%) Ibid. #%#) Ibid. p, 541. 17) \Voy-ÿle Protocole de cette séance inserré au Bull. 1844 x ( ( ( ( 395 res, de poissons et de plantes que je passai à plusieurs membres. J'ai envoyé aussi un échantillon de cette roche à Ehrenberg, à Berlin, et fait part de la découverte à Murchison (*). Des échantillons de la roche et des fossiles ont été communiqués par M. Frears et Auerbach à M.' le Comte de Keyserling, qui croyait devoir les rapporter à une formation récente (“*). N’a- yant pu me procurer le grand ouvrage sur les infusoires, je n’ai distingué que les genres Gallionella, Navicula, Bacila- ria, Fragillaria et Cocconema. Un an plus tard, M." Eichwald détermina les quatres espèces citées. Voyez pour l’histoire de cette découverte notre Discours p. 56, Note 319, Nota. 9. Rectifions quelques faits cités dans «Russia» etc. 1. Les infusoires ont été trouvés dans la roche ligniteuse et non dans un grès. Vol. I. 240, Vol..IL. 500; 2.). On n’a pas trouvé de moules de Bivalves, ni à Tatarowo ni à Troitzkoë. Ibid. 3. Il n’y a pas à Troitzkoë de grès identique à celui de Tatarowo (Ibid.}, erreur qui vient d’être relevée par M."* Auer- bach et Frears (***). La roche caractéristique de Troitzkoë n’est pas jurassique. 4. Enfin il est inexact d'attribuer la dé- couverte de ce terrain à M." Frears seul ( Ibid. ). Nous l’avons signalé à la Société conjointement avec M. Frears et Auer- bach. 5 EV. TERRAIN JURASSIQUE. Le terrain Jurassique est celui qui présente dans notre gouvernement le plus d’étendue, et le plus p. 214, et ma note: Naturh. Notiz über die Umgegend v. Moskau, Bull. 1844 p. 626 628. (*) Russia etc. I. p. 241. (“*) Bull. 1846 p. 499. (***) Bull, M. 1846. p. 498. 396 de variété sous le double rapport des roches qui le composent et des fossiles qu’on y rencontre. Com- me ces roches sont le plus souvent à un état assez avancé de désagrégation elles offrent plus de faci- lités à être étudiées. Nous allons d’abord entrer dans les détails les plus intéressants, pour y saisir ensuite quelques généralités concluantes. On a reconnu après des recherches suivies que ce système est composé de quatre étages bien distincts, tant par les roches que par les fossiles, et surtout par ces derniers. Une justice à : rendre à notre infatigable géologue de Moscou, M. Frears , c’est que c’est à lui que nous devons le pressentiment et l’indication des trois premiers éta- ges. Nous avons développé cette idée dans notre Discours (*}), sur la première Coupe géologique qui lui a été annexée, dans différents articles imprimés dans la Gazette de Moscou (*); enfin, l'été passé, nous avons pu y ajouter un qua- trième étage. Ces quatre étages sont caractérisés ainsi qu'il suit : | 1. Premier étage, supérieur, ou étage à Ammo- nites catenulatus. 2. Second étage, ou étage à Ammonites vir- galus. () Pag 40. (1845). (**) 1845 N 51 p. 237—9238, et dans les suivants. 397 3. Troisième étage, ou étage à Ammonites alternans, ou généralement à Ammonites carinés. 4. Quatrième étage, étage inférieur, ou étage à Térébratula varians. M: Auerbach et Frears viennent de signaler (*) dans notre jura cinq étages ; tout en reproduisant les quatre consignés sur nos Coupes, ils en propo- sent un cinquième, qui leur est superposé, repré- senté par le grès quarzeux de Lidkarino (Widkri- no) et de la Klënovka (**) pres de Kline. Nous ne pouvons partager l’opinion de ces géologues in- fatigables et admettre le cinquième étage, qui ne doit, ce nous semble, former qu’un membre de étage supérieur. En voici la raison: Ce nouvel étage comprendrait deux assises dif- férentes, le grès de Lidkarino, qui n’a offert, sui- vant les géologues, sauf quelques fragments de Calamite, que des moules de coquilles marines, et le grès de Kline, où l’on a trouvé des empreintes de plantes. Ces assises sont assez différentes pour que les auteurs pensent devoir «les rapporter à deux formations différentes, quoique peut être contemporaines, dont l’une est évidemment marine, tandis que l’autre ne contient que des restes d’une —— (*) Bull. d. M. 1846. p. 489- 491. (**) Dans l’article cité le village est certainement par erreur typographique, Ælenkowo. M." Auerbach l'avait annoncé pour la première fois ( Bull. d. M. 1844. p. 145) Klenowka. Nous avons ainsi indiqué cette localité intéressante sur nos deux Coupes. 398 végétation insulaire.» (*) Or cette assise mari- -ne n’a offert, toujours suivant les mêmes auteurs, que trois espèces qu’on puisse définir avec quel- que certitude, l’Am. catenulatus, l’Am. Koenigi et l’Inoceramus lobatus Auerb. et Frears. Les deux autres fossiles n’admettent pas de’ défi- nition. Or les deux Ammonites sont justement les fossiles caractéristiques de l'étage à Am. catenu- latus ; ce sont les seuls fossiles qui ont démontré que le grés de Lisdkarino , dont l’âge a été si longtemps problématique, appartient au jura ; il faut donc le rapporter à l'étage qui est carac- térisé par eux, d'autant plus que l’Inoceramus lobatus a son représentant dans cet étage de Khorochovo. Pour la même raison, si le dépôt insulaire de Kline, suivant ces auteurs, appartient au même étage que celui de Lidkarimo, 1il nous parait qu'il ne doit que faire un membre de l’éta- geà Am. catenulatus de Khorochowo. Si le grès de Kline est au contraire différent, rien ne prouve qu’il soit jurassique , les plantes que M. Auerbach y a trouvées appartenant toutes à de nouvelles espèces, et comme ce géologue distingué l’a prouvé, à un tout autre genre que celui de Pterophyllum , qui suivant les auteurs anglais serait à lui seul suffi- sant pour indiquer l'âge jurassique du terrain (**). dd Auerb. et Frears Ibid. 1846. p. 491. (#) Geolog. ‘of Russ. Il. p. 501. M.’ Lindley dans une let- tre adressée à M." Murchison. 399 Ajoutons encore qu'on a trouvé des fragments de Calamite, qu'on ne saurait distinguer spécifique- ment de celui de Lidkarino, de Tatarovo et celui de Kline, que Tatarovo a aussi fourni une Pecopteris, et enfin qu’à Lidkarino on a reconnu une plante tout autre que les calamites. Aussi les auteurs semblent-ils hésiter en proposant cet étage. (*) Premier Etage. Syn. Etage supérieur, étage à Amm. catenulatus. S’il est juste de dire en général que le terrain jurassique est varié par des roches et riche en fossiles, c’est pour le premier étage particulière- ment que cette remarque est vraie, Mais comme nous le verrons bientôt, il s’en faut de beaucoup qu'il soit le plus étendu. À. Caractères minéralogiques. Ici, comme partout ailleurs, les numéros auxquels pous renverrons sont les numéros correspondants de la Coupe. Quant aux caractères minéralogiques, on peut diviser cet étage en quatre groupes naturels: AA. Sable de Vorabiovo. BB. Grès de Tatarovo. CC. Grès de Vorabiovo. DD. Grès de Kharachovo. A —— (*) Voy. au bas de la page 493 du même article. 400 AA. Sable de Vorabiovo. Syn. (*) Sable blanc; Sable micacé; Sable de la Montagne des Moineaux {ce qui correspond à Bopoéresna rops); DBoanä nan Bopoésesckoï necoks. N° 11. de la Coupe. Comme cette roche ne diffère de la roche BB que sous le rapport de l’état d’agrégation, nous les réunirons toutes les deux dans l’exposé suivant. BB. Grès de Tatarovo. Syn. Grès de Litkarino, de Vitkarino (Fischer), grès quar- zeux blanc, pierre meulière. flukoëÿ Kramenb, aukapb, msapunu- HHË HMAH KePHOBHHH Kamens , Tarapuackiñ man /Aurkapunckoû uecuauuxz. Moskauer Sandstein, de Keyserling. Bull. M. 1841. p. 897. Ferriginous sandsnone of Tatarovo, Russia. I. p. 240. N° 12 de la Coupe. Cette roche quarzeuse a été mentionnée et dé- RS n 2 a 7 G} a à Ê A] crite par l’auteur de lOryctographie et par M. Olivieri. Elle est blanche ou plutôt bleu - gri- sätre, très finement grenue, laissant voir à peine à l’œil armé de la loupe des grains de quarz et des paillettes de mica argenté. Sa solidité et sa (*) Les auteurs antécédents n’ayant pas admis de division en étages dans notre jurassique, il est souvent très difficile de rapporter leurs dénominations techniques à une des couches connues actuellement, ce qui a surtout trait aux couches noi- râtres du second et du troisième étage. Il faut le plus souvent avoir égard aux fossiles inentionnés. A01 dureté varient de l’état de complète désagrégration (sable) jusqu’à n'être plus grenu mais bien com- pact. À l’état de désagrégration, elle est extrême- ment abondante à la montagne des moineaux (de là son nom de Bopo6rescroï necok®r }. On la trouve, à son plus haut degré de compacité dans les car- rières de Tatarovo. Elle offre là, dans quelques couches , une solidité et une dureté toutes parti- culières, une cassure subconchoïdale, un son pres- que métallique , et un grain tellement fin et tel- lement rapproché qu’au premier abord on dirait une roche tout-à-fait compacte, ce qui la rend éminemment propre à servir de pierre meulière. La roche n’est jamais uniformement solide: le plus souvent elle passe insensiblement, par degrés, de l’état de grande compacité à l'état de roche dé- sagrégée d’autres fois, cependant les passages sont brusques, tellement qu’on rencontre dans la roche la plus compacte, des creux remplis de sa- ble. (es creux se présentent le plus souvent sous forme de nids; quelquefois aussi ils forment des canaux cylindriques serpentant dans la roche, et remplis de sable comme si celle-ci était rongée par des vers ou des mollusques. Dans ce dernier cas, elle perd beaucoup de son utilité pratique ; car, lors même qu'au sortir de la carrière ces creux sont remplis d’une matière un peu tenace, celle-ci se désagrège bien vite sous l’influence de l'air hu- mide, et surtout, lorsque l’eau, comme sur les trot- toirs, peut y séjourner. En revanche, lorsque cette 402 roche est à l'abri de l’humidité, exposée à l’in- fluence de l'air, elle acquiert de plus en plus de solidité: aussi la laisse-t-on toujours pendant quelques mois d'été exposée à l'air, avant de l'employer. Quant aux matières que cette roche contient, nous nommerons des paillettes de mica, un minerai de fer, des animaux et des plantes fos- siles, et du charbon végétal. Les proportions variables de mica qu’elle con- tient sont intéressantes pour l’emploi dans les ver- reries et les fabriques de fayence. Le fer, qui s’y présente soit à l’état de phosphate, soit à l'état de carbonate argileux, la colore en jaune, rouge,et brun. Ce fer se présente de deux façons, tantôt à l’inté- rieur, tantôt à l'extérieur. Dans le premier cas, il imprègne la roche en couches concentriques, dont le centre est souvent la mine pure; dans le second cas, il forme des dalles entre les couches de grès, et entre les blocs , et ne colore que les parvis exté- rieurs de ceux-ci. Du reste, nous en reparlerons encore avec plus de détails quand nous arriverons aux fossiles et au charbon végétal sus-mentionné. Ce grès se présente sous deux formes de gise- ment, tantôt en couches assez étendues, tantôt en blocs séparés, isolés au milieu des marais. C’est le premier mode de gisement, dont Tatarovo est le type, qu'on trouve le plus généralement. Il a été bien saisi par M. Tischer et par M. Olivieri. Les carrières de Tatarovo intéressent vivement les naturalistes qui parcourent les environs de 403 Moscou, en leur présentant un grès blanc, très dur, de cassure subconchoïdale, dont l’âge respectif n’a pu pendant longtemps être déterminé avec quel- que vraisemblance, vu que ses rapports Stratogra- phiques restèrent inconnus, et qu’on n’y trouva pas des restes organiques. Nous avons aussi fait plu- sieurs excursions sans avoir pu éclaircir la ques- tion, lorsque l’un de nous, Mr. Auerbach, recut des environs de Kline plusieurs blocs d’un grès, qui, presque avec les mêmes caractères minéralogiques de Tatarowo, présenta, à notre grand contentement, les empreintes de trois espèces de plantes antédi- luviennes de l’ordre des polypodiacées. Alors re- doublant de zèle dans nos recherches, nous les di- rigeâmes dans deux directions différentes , Mr. Auerbach partit pour étudier les grès de Kline, et moi je me réservai ceux de Tatarowo. Visi- tant plusieurs fois les élévations de ce village et celles des montagnes des Moineaux, nous avons été frappés de leur analogie stratographique et miné- ralogique. Dans ces deux endroits un alluvion de sables jaunes superposé à une terre à brique, dominent les points élevés ; puis viennent des couches alternatives de sable blanc et d’un grès très ferrugineux , qui présente constamment des rognons et des géodes remplis de fer oxy- dé, et dont les couches dessinent souvent les for- mes les plus variées, et assez régulières. La seule différence qu'on remarque au premier abord entre les deux lieux indiqués, c'est la cohésion du N°. IV. 1846. 26 404 . sable blanc et la position d’une couche noire ooli- tique. Le sable blanc des montagnes des Moi- neaux est friable, même terreux , et son grès fer- rugineux repose immédiatement sur loolite, ce qui n’a pas été observé à Tatarovo. Mais nous n'avons pas tardé à remarquer, 1) que le sable blanc et le grès blanc avaient plusieurs cara- ctères minéralogiques communs: le même grain, la même présence de paillettes de mica, de géodes et de rognons ferrugineux qui les divi- sent en couches assez régulières et ces dernières en nids et en blocs détachés. 2 ) Le sable blanc offre des rognons de masse plus dure, aussi bien que le grès blanc des nids de sable terreux, qui minéralogiquement ne diffère en rien de celui qui est si reputé aux montagnes des Moineaux. Le sa- ble blanc et le grès blanc passent immédiatement à l'argile et au grès ferrugineux et alternent avec lui. 3) Dans le grès ferrugineux des mon- tagnes des Moineaux on voit des couches fon- cées concentriques d’une mine de fer, tout aussi bien que dans le grès blanc de Tatarovo. 4 ) Aux pieds des collines de Tatarovo, à la rive droite de la rivière, immédiatement près du pont, on voit la couche noire oolitique avec le Belemnites canaliculatus, Ammonnites virgatus , et vis-à-vis, de l’autre coté de la rivière, en s’approchant de léglise de Khorochovo, nous avons ren- contré audessus de la couche noire oolitique si bien connue par son caractère typique, le même 405 grès ferrugineux, dont nous avons fait mention à Tatarovo et aux montagnes des Moineaux. Le grès ferrugineux gisant sous le sable blanc est encore à découvert, sur la même rive que les car- rières de Tatarovo, à une demi-verste de distan- ce d'elles, et à un quart de verste plus haut que Troitzkoë. Sur ces données-là, nous étions portés à croire que les roches de ces deux points intéres- sants étaient isochromes, et nous ne désespérà- / mes pas de trouver enfin dans les carrières de Tatarovo des restes organiques , qui se seraient dérobés jusqu'ici à la vue des visiteurs habiles. De plus, ayant trouvé dans le grès ferrugineux de Vorobievo des restes indubitables d'animaux fossiles, c’est encore sur lui, qui entoure, comme nous venons de le dire, de tous les côtés le grès blanc, que nous avons porté de préférence no- tre attention à Tatarovo, et nous fümes as- sez heureux pour mettre à découvert des emprein- tes de polypodium , qui nous parurent ressem- . bler à un Pecopteris. Dans le grès de Lidkarmo, Mr. Olivieri annonce avoir trouvé , quoique très rarement, des restes semblables à la Séégmaria ji- coides (*). Voilà donc trois localités où le grès blanc présente des restes de plantes et on s’expli- que facilement pourquoi on n’en avait pas trouvé dans le sable blanc désagrégé de Vorobievo, qui (*) l'opauñ 2Rypuaar 1844. N° 3. pag. 376, 26* 406 Jui est parfaitement isochrome. Il est plus dificile de se donner une explication de l’absence des mol- lusques dans le grès blanc, les quels ne sont pas très rares cependant dans le grès ferrugineux de Vorobievo. En résumé, tous ces faits nous semblaient indi- quer une déposition contemporaine du grès fer- rugineux, du grès blanc et du sable blanc. Enfin nous en acquimes la conviction à une excursion que nous avons faite avec Mr. Frears, en 1843. Sur la route de Bronitzi, à 30 verstes de Moscou et à 3 verstes après la première station de poste Ostrowtsi ( Ocmposuut ), on traverse la rivière de Moscou sur un pont (*). Immédiatement après sur la rive droite de la rivière et à droite du pont s'élève une colline assez haute. Or, c’est un lieu très intéressant qui met à découvert les rapports stratographiques des quatre roches qu’on est souvent obligé d’étudier séparément dans notre gouvernement. La couche noire oolitique de Khorochovo (3”° étage ) occupe le niveau de la rivière, recouvre le calcaire de Miatschkovo qui, se continuant du village voisin, de même nom, descend sous le lit de la rivière. Passez sur le flanc opposé de la colline le plus éloigné de l’eau, et vous verrez trois nouvelles roches découpées dans un ravin qui longe la rive. Le grès ferru- (+) Boporckoï nepesoss. 407 gineux de Vorobievo occupe le pied du monti- cule, dessus git une assise assez forte de sable blanc de Vorobievo; on remarque ss ’l entoure de toute part des blocs isolés de grès de Tataro- vo , qui se trouvent ainsi parfaitement enclavés. Le sommet de la colline est dominé par des alter- natives de couches de sables blancs et de grès ferrugineux , disposés souvent en dalles. Que l'on se rappelle que le grès ferrugineux repose sur l’oolite de Khoroschovo, ce dont on peut se con- vaincre aux pieds des montagnes de Vorobievo, à Khoroschovo plus bas que l’église, vis-à-vis de Tschoukino entre Tatarowo et Troitskoë etc., et l'on obtiendra un nombre de couches, qui se sui- vent ainsi du bas en haut : Calcaire de Miatschkovo. Oolite de Koroschovo. Grès ferrugineux de Vorobievo. Grès de Tatarovo. Couches alternantes de sable blanc de Voro- bievo et de grès ferrugineux du même endroit. Nous n’avons pas, il est vrai, trouvé de fossiles cénéral on ne S sait que trop bien qu'ils y sont extrêmement rares, dans les grès et les sables, mais en et puis nous ÿ avons pu résiter trop peu de temps. Du reste les caractères de ces couches appro- chent à un iel point de ceux des localités de dével- Jopement typique, que [ae croit se trouver devant ces dernières. En résumé, que l’on ajoute à ceite superposi- 408 tion de grès et de sables, tout ceque nous venons de dire sur leurs structure, et on se laissera néces- sairement aller à l’idée que les roches en ques- tion passent l’une dans l’autre, qu’elles sont évidem- ment d’une déposition contemporaine, et qu’elles n’affectent quelquefois de caractères différents qu'à la suite de l'influence des agens physiques fortuits, topiques ou momentanés. Le sable blanc de Vorobievo semble avoir été le moins changé, et être le plus près de l’état normal de déposition. 1l ne contenait en fait de corps organisés que des plantes herbacées, qui n’ont pu être conservées dans une masse désagregée , et n’ont laissé leurs iraces que dans le grès de Tatarowo qui a subi l'effet d’un feu pénétrant, ce qui est prouvé à l'évidence par les nids de charbon mentionnés par Mr. Auerbach dans le grès provenant de Kline (*). Le grès ferrugineux récèle assez de mollusques qui cependant attaqués par l'effet corrosif des mines de fer, ne se sont. le plus souvent que trop mal conservées pour admettre une détermination facile. Un second caractère différentiel de ces roches est encore offert par le degré de leur développe- ment respectif. À l'ordinaire c’est le grès de Ta- tarovo qui domine sur les autres, mais c’est aussi presque le seul qui manque tout-à-fait aux montag- nes des Moineaux qui se caractérisent surtout par (*) Bull. 1844 N° 1 pag. 146. 409 une presque égale puissance de grès ferrugineux et de sable blanc, qui en constituent presque à eux seuls toute la hauteur et ne laissent plus appa- raître le grès de Tatarovo; enfin la localité in- diquée, derrière le pont d’Ostrowtsi offre un nou- vel intérêt; de subordonné, comme il l’est or- dinairement, le grès ferrugineux devient prédomi- nant et enclot les deux autres. Nous ne croyons donc pas déroger à l’état actuel de nos connaissances concernant les trois roches indiquées, en les appelant les représentantes d’un même terrain oolitique, superposé aux couches de Khorochowo, et dont le caractère principal paléontologique resterait encore à préciser. Mr. le Prof. Blasius et le Comte Keyserling dans une note inserrée dans notre Bulletin {1841 p 897.) identifient les grès de Moscou avec des grès qu'ils ont observés au sud de notre Gou- vernement, et les rapportent à l’époque tertiaire. (#) «Dans le Gouv. d'Orel près de Dmitrovsk, à l’ouest des Gouv. de Kursk et Kharkow, dans le Gouv. de Poltava, au sud de Tchernigow nous n'avons vu que des couches de sable et de grès, dont le dernier - présente un aspect singulier. Il offre à la cassure des surfaces éclatantes, des grains quartzeux, réunis par un ciment siliceux, quelquefois par l’opale. Il est identique avec le grès de Moscou et fournit d'excellents matériaux pour les pierres meulières de cette contrée. Nous n'avons trouvé de fossiles dans le grès que des empreintes de feuilles d'arbres, qui approchent des formes actuelles et des restes de bois creusés par des coquilles litho- (*) C'était aussi l'opinion de Mr. Olivieri { Fopn. ZK. 1844. p. 349. sq. Erman’s Archiv 1845. p. 452. ). 410 phages. MM. Murchison et de Verneuil ont reconnu à Moscon sa superposition sur le Jura, et nous les vimes très claire- ment superposé à la craie de Bielgorod; aussi pensons nous qu'il est suffisamment prouvé que ces grès sont tertiaires. Les argiles , qu'on trouve aux pieds des couches de sable et de grès à Kiew avec les noyaux d’un très grand Cerithium, d'un grand /socardium et d’une Ostrea , voisine de Os. callifera, appartiennent vraisemblablement à la même formation, ou à une autre bien proche. , Dans une carte manuscrite Mr. Iazikow l’a indiqué sous ses rapports stratographiques dans le gouv. de Simbirsk, et le premier lui a assigné l’âge tertiaire. C'est, peut-être, la plus ancienne forme de terrain de cette pé- riode, connue en Russie etc.» Nous sommes trop convaincu du mérite réel des travaux des célèbres géologues, pour douter, qu'ils ne puissent donner à l'appui de leur opinion les arguments nécessaires; mais désirant répondre à l'appel des auteurs (Ibid. 899 de soumettre leurs observations à des révisions ultérieures, nous nous permettons de faire, avec tout le respect qui leur est dû , quelques remarques quant au grès de Tatarowo, que nous avons pu étudier. Sur quel fondement est basée l'identité des grès du gou- vernement de Moscou et de ceux de la Russie méridionale? YŸ avait-il identité de superposition? Les premiers gisent sur le jura, les seconds sur la craie ; les couches qui reposent sur les grès ne nous donnent aucune lumière sur leur âge. Y aurait-il identité de caractères paléontologiques ? On ne con- naissait pas encore de fossiles dans le grès de Moscou quant la note en question fut publique. Enfin y, aurait-il identité de caractères minéralogiques ? Maïs, en premier lieu, ils ne sont que d’une importance très secondaire lorsqu'il s’a- git de préciser l’âge respectif d’une roche, et puis ils sont différents dans les deux grès. On ne voit ni opale, ni ciments siliceux dans nos grès, du moins c’est le fait géné- 411 ral ; au contraire ils sont d'une cassure homogène plus ou moins finement granuleuse , ne contiennent que des paillettes de mica argentées, et sont assez souvent colorés par le fer. Les couches de grès blanc alternent constamment avec un grès ferrugineux, dont les traces se conservent sur les blocs sépa- rés. Enfin, comme on l’a déja remarqué , le caractère minéra- logique, ainsi que la physionomie générale, varie beaucoup dans les grès de Tatarovo, de Kline, de Lidkarino, de Dmitrovsk etc. Nous pensons donc qu’on avait dévancé les faits connus en rapportant avec certitude le grès de Tatarovo au terrain ter- tiaire. Depuis la publication de l’Oryctographie du Gouv. de Moscou on a cité plusieurs endroits ou les grès de Tatarovo sont à découvert; voici toutes les localités reconnues importantes pour ce grès : * | 1. N. E. du village de Tatarovo, dans son territoire , localité à 6—7 verstes de Moscou, re- putée pour l’ancienneté des carrières, et qui a don- né le nom à cette roche. Les carrières ont été décrites par l’auteur de l’'Oryctographie, et men- tionnées bien antérieurement à cet ouvrage en 1787 par l’auteur anonyme d’une superbe des- cription topographique de notre gouvernement (*) puis par Storch en 1796. ( *) Le grès est très blanc, en général moins teint (*) Hcrop. x ronor. onucanie ropozoss Mockosckoï lyGepuiu CB HXB ybs4amu M. 787. p. 100—101. (”) Materialien z. Kennt. d. russ. Reich. Vol. I. p. 142. La description de notre Gouvern. est la trad. d. l’ouv. précéd. 412 par le fer que celui de la localité suivante; aussi est-il maintenant exclusivement exploité pour la construction du grand palais Impérial à Moscou. Les ouvriers appelent boutasse non seulement les couches sablonneuses sur lesquelles repose le grès ( Oryct. p. 92) mais encore le grès ferrugi- neux passant au sable rouge , intercalé dans les couches du premier. Il a été reconnu depuis que la roche exposée en blocs détachés à l'air pendant le printemps et l'été devient plus dure et résiste d'avantage aux agens extérieurs; au contraire employée immédia- tement après l’exploitation elle casse facilement. (*) _ On n’a trouvé que deux plantes dans les carrières de Tatarowo, ce sont: a. Prcorreris Auersacuiana Bull. M. 1844. pl. V. f. 10. 11. Pecopteris sp. Auerb. Bull. 1844. p. 148. Pecopteris sp. Rouillier Discours 1845. p. 43. Pterophyllum filicinum Gœppert. Russ. 11. p. 501. pl. G. f. 4. (inexacte }. Pecopteris Murchiniana var. Auerb, et Frears Bull. 1846. p. 495. et 496. nota. Notu. 1. Nous avons découvert cette plante, le premier exem- plaire de fossiles à Tatarovo , en 1843, en présence de nos deux élèves, M." Anninekow et Tschégléew , et présenté à la Société le 16 Sept. 1843. (“* }. À la séance suivante nous lui en avons communiqué le dessin et la description (** 1 Plus (*) l'opu. x. 1843. N° 8. Kamexozoman Mockss p. 90, (**) Protocole de cette séance Bull. 1843. p. 808, (PO bid/ pe 817. j 413 tard nous avons fait part de cette découverte à M." Ehren- berg (*), en même temps nous avons passé un dessin de cet- te plante à M. Frears pour le communiquer à M Mur- chison. Or, c’est la copie de ce dessin qui a paru dans Russia Il. pl. G. f. 4 a,6. C’est donc une erreur, lorsque l’auteur de la remarque insérée à la page 500, et 501. Russia II. dit que l'original est entre les mains de M." Frears ; ce géologue zélé ne l’a pas trouvé et je possède l'échantillon mentionnée. Nota. 9. M Goeppert caractérisant le genre Pterophyllum : « Frondes pinnatæ, pinnis basi tota latitudine insertis, nervis parallelis, simplicibus, æqualibus {**)» il nous est impossible de partager l'opinion de ce botaniste distingué , qui rapporte notre exemplaire à ce groupe. La feuille présente très distinc- tement une nervure mediane , très forte, comme on peut le voir et sur l’original et sur la figure de notre Bulletin, plus exacte que celle de « Russia», qui du reste indique aussi une seule nervure au milieu. Le sillon distinctement limité, ou le sillon double sur le rochis n’existe pas en réalité. Sur l’em- preinte Bull. 1844. T. v. f. 10. le sillon est beaucoup plus large, que sur la contre-empreinte f. 11. Enfin cette espèce appartenant aux Fougères ne peut être appellée filicina. Aussi lui avons-nous donné le nom de Pecopteris Auerbachiana, en l’honneur du géologue qui en avait déja donné les détails (*#) et qui avait rapporté notre exemplaire comme variété à sa Pecopteris Murchisoniana. 11 nous semble que, contrairement à l’auteur de la remarque Russia [. p. 503. ces plantes ne pouvaient pas à elles seules indiquer l’âge de notre couche jurassique. (*) Bull. M. 1844. p. 630. Voyez pour l’histoire de ce fait notre Discours p. 43. (**) Russia IT. p, 501. (*#*) Bull. M. 1846, pu 436. 414 b. Une empreinte mal conservée qui rappelle les roseaux où les Calamites, trouvés par M: Frears, Nota. Les auteurs de «Russia» citent ( Vol. I. p. 240. ) une coquille bivalve , voisine de Lucina, trouvée dans le grès de Tatarovo. Nous ne la connaissons pas. 2. Le terrain du village Lidkarino (* ) apparte- nant au Comte Zotow , ainsi que le terrain voisin du Prince Galitsin. Ajoutez à la description de ces carrières inserrée à l’Oryctographie (p. 91.) ce qu'en a dit récemment le Lieutenant-Capitaine Oli- vieri, qui les a visitées en 1843. (**). «Le grès occu- pe la position suivante: Dans le ravin appellé Alé- schina (Azermua ama) exploité à une profondeur de dix sajènes sur 200 de longueur et autant de lar- geur, affleurent des sables jaunes el rouges super- posés à un grès de peu de dureté (craômÿ necuax- HuKkB ) à surface ondulante de deux archines d’é- paisseur ; enfin, dessous, vient un grès plus dur que le premier, siliceux, bleuâtre, divisé perpendi- culairement en blocs de trois archines carrées; les (*) L'auteur de l’Oryctographie du gouvernement de Moscou appelle ce lieu Vydrino. Dans les papiers officiels il est mentionné sous Litkarino ( Aurrapuno, Gazette du Gouv. de Moscou 1843. N° 17. p. 149 en russe) et quelquefois sous Vidkorino ( Burkopuso , l’Invalide russe 1844 N° 17, en russe). M Olivieri écrit dans le Journal de Mines Pütkrinowo. Il est intéressant de noter ces changements sensibles que subit le nom propre d'une localité très bien connue. (**) Journ d. Mines 1844, p. 375. sq. en russe. Erman’s Archiv. 1845 p. 449—459 415 Hgnes de division suivent quelquefois les diago- nales des couches. Dans les quatre autres ravins le nombre des couches et la puissance des grès et des sables varient, tantôt les uns prédominent tantôt jes autres. L’inclinaison des couches est O, et on remarque que les grès y gagnent en du- reté, lors même que sur le flanc opposé gisent des grès friables et des sables. La direction N° 10.» Quant aux fossiles trouvés dans le grès, Litka- rino est devenu un lieu éminemment intéressant. M." Olivieri y avait déja remarqué des plantes et M: Trears le reste d’un calamite (*) M: Frears et moi nous avions présenté à la Société en 1844 (*) les empreintes de l’Am. catenulatus et Am. Koe- nigié, qui ne laissèrent aucun doute sur l’âge respectif du grès. Enfin M. Auerbach et Frears viennent d'indiquer les fossiles suivants ( *** ). a. AMMONITES CATENULATUS Fischer, Bull. M. 1846 p. 491. pl. L'ONTETS Amm. catenulatus, Rouill, Disc. 1845, p. 44. b. Auu. Kormcii Sow. Ibid. pl. VE f. 1—3. Am. mutabilis, Rouill. Disc. 1845. p. 44. e. Ivocenamus Logarus n. sp. Ibid. p. 492. pl. VII. f. 1 — 3. Les fragments que nous avions devant les yeux en 1845, étaient très mal conservés, et nous ne pouvions décider s’il ne (*} «On n’y a trouvé que très rarement des restes semblables à Stigmaria ficoides » ?? (L. c. p. 376.) (*) Voyez notre Discr. 1845. p. 44. (***) Bull. M. 1846 p. 496 sq. avec 4 pl. 416 fallait pas les rapporter au Hippopodium angustatum Buch , ou à la Gervilia lata Phill. Voy. notre Disc. p. 44. d. Cucuzzara sp. Ibid. pl, VII. f. 1.—3. e. Narica sp. Ibid. p. 493. pl. VIIL f. 4. 5. 3. District de Kline, à six verstes du chef lieu, et à 3 du village paroissiale Klenovka. Le gres compose des blocs détachés , arrondis sur les an- gles, gisant sous la terre végétale au mulieu d’un sable argilleux ; c’est le seul lieu dans notre gou- vernement, où le grès a un autre gisement que celui de Tatarovo. Cette localité intéressante a été étudiée par M Auerbech (*), qui y a décrit les plantes suivantes : a. REUSSIA PECTINATA Gæpp. Scolopondrites pectinatus, Auerb. 1844. p. 147 .'IV. fl 82. Rouill, Disc. 1845. p. 43. Reussia pectinata Geoppert , 1845. Russia [, p. 502. T. G. f. 6. b. (copie de l’antécédente). b. Pecopteris Murchisontana Gæpp. (sp). Pecopteris sp. Auerb. L. c. p. 148. T. IV. f. 1 à 4. Pecopteris sp. Rouillier Disc. 1845. p. 43. Pterophyllum Murchisonianum, Goeppert. 1. c: p. 501. T. f. 3, 5, 6. b. (Copie de la précédente). Pecopteris Murchisoniana, Auerbach et Frears Bull. 1846. p- 495—497. T. IX. f. 1— 3. (Superbe exemplaire). c. Restes de plantes indéterminées et entre autres des traces de roseau ou de Calamites. Voyez Au- 4 (*) Bull. 1843. p. 816-817, Ibid. 145148. 417 erbach Bull. 1844. pl. IV. £ 3, 5. PL V. £. 8, 9. et surtout Auerbach et Fréars Bull. 1846. p. 494 où ils élèvent quelques doutes sur le Muscites squamatus Brng. que Goeppert croyait avoir dis- tingué parmi ces restes. Russie I. p. 502, On voit les mêmes couches de grès, selon M Olivieri (Ibid. p. 378), se prolonger sur la rive droite de la rivière jusqu'au village paroissiale Diakovo , où elles sont à découvert dans le ravin dit Papovo ( Ilonog? opar? ) et l’auteur assure que l’exploitation de cette roche présenterait aux vil- lages Diakovo et Kolomenskoë, qui n’est éloigné de la capitale que de 7 verstes, un profit assez solide. 5. En longeant la rivière de Moscou, passé le village de Kolomenskoë entre Bessèdi ( Becbarr } et Litkarino, on rencontre dans les terres appar- tenant au village Gremeschevo (lpemeuero) à une yerste de distance du bord gauche de la ri- vière, et une profondeur de 4 archines et demie, un grès siliceux dur , finement granuleux , blan- châtre, cassant régulièrement en blocs d’une wa arch. d'épaisseur et de 6 à 7 arch. de longueur, et larges de */, arch. On l’exploite dans des ra- vins pour la fortification de la rivière (Olivieri L. c. p. 473). | 6. « Sur la Kliasma on trouve des lambeaux de grès, qui paraissent être des continuations des grès de Tatarovo» (Oryctog. p. 92). M” Olivieri 418 confirme cette observation ( Jour. d. Mines Ibid. ). Cette localité a été mentionnée par plusieurs (*). 7. Le grès du district de Dmitrowsk se distin- guait par une couleur très blanche, une iranspa- rence très marquée, et l’absence tolale de mica, ce qui le rendait éminemment propre pour la fa- brication de la fayence: aussi a-t-1l été entière- ment exploité pour la fabrique de Auerbach et de Gardner , de sorte que l’histoire de ces carrières est perdue pour la science. On sait cependant que les couches de grès formaient des monticules assez élevés au milieu d’un marais. 8. District de Moscou, sur la grande route de Bronitzi, trois verstes après la première station de poste Osirowtzi, immédiatement passé le pont, sur le bord droit de la rivière Moskva. Localité intéressante par les rapports stratographiques de grès de Tatarowo de celui de Worobiewo et des sables blancs du même endroit. 9. District de Bronnitzi, près du village paroissiale Gjelsk, le sable est blanc, et contient en général très peu de fer. 10. Près du chef-lieu du district de Kolomna il a été exploité un grès qui a fourni des matériaux pour la construction du pont de la ville de Kolom- na. Voyez encore Severginn (*). Ces deux dernières localités n’ont pasëncore (*) Georgi 1798 (Geog. phys. Besch. d. R. R: I. 313: «an der Obern Kliasma»); Severginn :Muu: semacon.-Poccin. 1809p. 13 PL Go pH 419 PR LE °,.?, 4 , “ été étudiés, et nous ne les connaissons que d’après des échantillons que nous nous sommes procurés. 11. À 15—18 verstes de la capitale, dans les ter- res appartenantes aux villages Panki et Kotelnikt, t . . \ LA les deux rives de la Moskva mettent aussi à dé- couvert le même grès. Falk visita cette localité en 1769 (*) et en donna la coupe suivante: 1. Argile mêlée avec du sable, 3 pieds. 2. Grès blanc mou avec géodes de fer ochreux, 4 à 8 pieds; | 3. Sable jaune, 4 à G p. 4. Grès blanc dur, 2 à 5 p. 5. Grès N° 2. | 6. Grès N° 4. Séverginn mentionne aussi ces carrières (**) qu’on exploite encore maintenant et qui fournissent le grès nécessaire pour la construction de l’embarca- dère du chemin de fer à Moscou. ; 12. Le mème grès est encore exploité à Tou- raëvo, à 4 verstes de Lidkarino par les paysans de ce village, ainsi que de celui de Miatsckovo. Les deux couches de grès sont moins puissantes, et moins dures. Toutes ces localités, à l'exception des N° 9, 10, 11, sont portées sur la carte géognostique publiée par Olivieri. (*) Beit. z. Topog. K. etc. [L. p. 54. (**) Muu. semzeon. Pocc. l. 1809 p. 13. N° IV. 1846. ; 927 420 f3. On vient de trouver le même grès dans les terres appartenant à la campagne Kousmiriki, à 8 verstes de la capitale; M. M. Roussinnow et Campioni en ont entrepris l’exploitation. CC. Grès de Vorobievo. Syn. Grès. rouge, grès ferrugineux ; Kkpacuoë 4m xe4bsucroi necuaaaux®B ; N° 13 de la coupe. Iron shot sandstones, Inocer- mus Grit, Grès à Inoceramus Mursch. Vern. Keys. (Russ. I. 237 nota) appelé inconvenablement , comme l'ont déja re- marqué Auerbach et Frears (Bull. 1846 p. 496. ). Gisement. Cette roche, quoiqu'elle ne se montre: que dans quelques localités, a une assez grande puissance ; On ne peut pas en dire autant de l’éten- due qu’elle occupe. Cette puissance va souvent au- dela de 2 sagènes, ce qui, pour nos couches jurassi- ques, est assez considérable. Partout nous l’avons. trouvée divisée en assises horizontales, partagées elles-mêmes en blocs et en dalles par des fentes. Nous ne pouvons par encore en préciser la direc- tion générale. Les fentes et les intervalles des. assises sont remplis d’une marne grisâtre qui doit un brillant particulier à la forte proportion de mica qu’elle contient. Comme cette marne est peu tenace, on ne la trouve que dans les coupes très récentes: car elle est bien vite emportée par les eaux de l’atmosphère et des rivières. Citons main- 421 tenant quelques localités remarquables par le déve- loppement et la dénudation de cette roche. a. Les montagnes des Moineaux (Vorobievo) pré- sentent, au bord même de la rivière, derriere la ma- chine hydraulique, des couches très fortes et dou- blement intéressantes; d’abord parce que c’est là que la marne intercalée a un grand développement, et ensuite parce que l’eau, en atteignant cette marne et en l’emportant lors des crues printannières, y a produit une inclinaison et un renversement de cou- ches; ce qui est rare dans notre gouvernement, sauf une autre localité où ce phénomène est reproduit, non plus cette fois pour du grès juras- sique , mais bien pour du calcaire de montagne. Ces assises sont recouvertes d'un sable blanc, et le passage entre les premières et le second est effec- tué par une décoloration graduelle du grès. La marne sableuse du second étage, N° 15, sert de lit à ces assises. Cette superposition est suflisante pour la détermination de l’âge respecuf du grès rouge, où l’on n’a trouvé que quelques rares fos- siles, et encore, très mal conservés. b. Le village de Kolomenskoë, sur la Moskva, à sept verstes de Moscou. Le grès rouge n’y est recouvert que par l’argile diluviale, et repose sur le grès marneux du premier étage N° 14. c. Vis-à-vis le moulin abandonné sur la Schod- nia, à LD verstes à peu près de Moscou. La roche est recouverle par une marne noire récente, 27 422 Ne 4 de la Coupe. Cette localité intéressante n’est pas mentionnée dans la Coupe. d. Le village de Taturintsovo, à 10 verstes de la ville de Bronnitsi. La roche y forme une élé- vation considérable ( Monuua ropa ). e. Les hauteurs de Miatskkovo piès du pont même. Voyez plus haut. D’autres localités moins importantes sont indi- quées sur la Coupe. Caractères minéralogiques. Ce grès rouge pré- sente une agrégation de grains de sable quarzeux coloré en rouge par la mine de fer, et n’acquiert jamais une solidité et une compacité comparables à celles du grès de Tatarovo ; les grains sont peu rapprochés les uns des auires, et si la roche pré- sente quelque solidité, elle la doit à la mine de fer qui l’imprègne. Dans ce dernier cas, de rou- ge-brune qu'elle est ordinairement, elle devient presque noire, les grains disparaissent, la masse de- vient plus uniforme, plus compacte, et acquiert un faible éclat métallique. Alors la pesanteur de- vient considérable et le son clair comme celui d'un métal. Ces caractères se développent à un haut degré surtout là où la roche forme des dal- les peu massives entre les autres couches, com- me à Vorabievo, à Miatckkovo. Le plus ordinaire- ment le fer domine surtout dans une série de cou- ches concentriques occupant le centre même des blocs, et formant par là leur noyau. On n’a pas fait jusqu’à présent une étude sé- 493 rieuse de cette roche sous le rapport chimique : aussi n’a-t-elle été jusqu'ici d'aucune utilité. Les habitans s’en servent quelquefois pour y asseoir leur chétives demeures. Fossiles. Cette roche est très pauvre en fossiles : ce qui doit être attribué à l’action corrosive du fer; car dans les masses qui en sont imprégnées fortement on n’en trouve presque point, et les fossiles n’y sont représentés que par des moules, et jamais par leurs restes. On y trouve cependant un Cardium , et plus souvent, une Plagiostoma (Lima consobrina d’Orb.). M. Frears y a trouvé un moule d'Ammonite et de Bélemnite. DD. Grès de Khoroschovo. (*) = Syn. Grès marneux glauconien ; N° 14 de la Coupe; Grès à Buchia, Buchiasandstein nob; l'aoxonurosnñ necuyuauuux®, Jazi- kow Mockeuranuus 1845 N° 4 p.48 « Whitish. sandwith green striæ (b)» de la coupe N° 37 de Khoroschovo inserée à la page 237 du Vol. I. de « Russia.» Khoroschovo est celle des localités de notre (*) Cette localité classique fut visitée par Pallas en 1768 ( Voyages I. p. 21.). On la trouve encore mentionnée chez Falk (Beitr. topog. Kentn. d. R. R. I. p. 54), chez Güelden- staedt (Reisen I. p. 28), chez Séverginn ( Muuep. 3emu. Pocc. Toc. Vol. IL. p. 14. etc.). Mais les fossiles de cette localité furent décrits et figurés pour la première fois, comme nous l'avons déja remarqué, par Macquart. Du reste il paraitra un article détaillé sur Khoroschovo. 424 gouvernement qui a attiré la première l’atten- tion du géologue. Elle acquiert de jour en jour plus d'importance par l'abondance et la variété des fossiles qu'elle présente : ce qui lui a valu, entre toutes, le titre de localité classique pour l'étude du jura. La roche la plus puissante de cette localité , (deux sagènes à peu près)et qui, du reste, n’acquiert nulle part un développement comparable à celui qu'elle a ici, est un grès marneux glauconien. Elle afileure presque l'eau, et se montre sur une éten- due d’un quart de verste. Tout-à-fait désagrègée dans les couches supérieures, il acquiert plus de densité dans les inférieures, sans jamais ce- pendant arriver à la solidité du grès de Tataro- vo, ni même à celle du grès de Vorabiovo. En haut il offre une couleur grisâtre; plus bas, il de- vient brun rougeâtre. On y trouve mélangées quatre substances : a ) la glauconie, sous forme de grains qu’an ne distingue qu'à la loupe, et qui donne à la roche une teinte d'autant plus verte qu'elle y est plus abondante ; b.) une chaux pulvérulente qui provient évidemment de la décomposition de tests de mollusques; c.) des paillettes de mica argenté, qui s'y trouvent souvent en forte proportion; d.) une chaux, qui remplit quelquefois l’intérieur des coquilles bivalves sous forme eristalline. Jamais on n’y rencontre de trace de pyrite de fer, mi- nerais s1 abondant dans les second et troisième éta- ge. Ce grès se présente en couches horizontales et 425 irrégulières qui n’ont aucune division perpendicu- laire constante. Exposé à l’air sec il devient solide ; sous l'influence de l'humidité il se désagrège. Outre Khoroschovo, nous nommerons encore quelques localités où l’on peut étudier ce grès : a Kountsavo, aux bords de la Moskva. b. Kolomens- koë, sur la même rivière. c. Chélépikha, près de Kho- rochovo. d. Kousminki, sur la route de Kolomenskoë. e. Senkino, à cinquante verstes de Moscou sur la rive droite de la Pakhra, où elle a été indi- quée par M. Kiréew, comme présentant quel- ques modifications. Sa couleur y est gris-ver- dâtre, l'agrégation très faible, et la proportion de mica notable; ce qui rend très difhicile l'extraction des fossiles qu’on y rencontre encore avec leur test brillant comme de l'or. (*) f. Enfin Varvarino, à deux ou trois cents pas en avant du moulin du village de ce nom, sur la rive droite de la Pakhra, Elle y est représentée par une roche presque sableuse , très micacée, d’abord rouge et passant ensuite au vert-clair, avec des débris très recon- naissables d'Ammonites catenulatus. g. Sur la rive gauche de l’Istra, sur la pente escarpée du plateau occupé par Voskresensk, à une dizaine d’archines audessus du niveau de l’eau. Cette roche est sa- bleuse, colorée en vert, et recouverte par un sa- ble d’une couleur rouge intense. C’est à M. Ca- tala qu'on doit l'indication de ces deux dernières localités. (*) Lettre de M. Kiréew. 426 Nota. Dans l'Oryctographie et les travaux de M." Fischer antérieurs à ce grand ouvrage , on trouve souvent Tatarovo ( Tatarobo ) cité comme offrant les fossiles de cet éta- ge; mais depuis, le sol a tellement changé dans nos con- trées, que nous ne voyons à cet endroit qu'un fort petit lambeau du second étage. La même remarque s'applique encore à la Mogjinka (Moschinka ) près de Zvénigorod, dont les rives sont tellement recouvertes par le diluvium qu'on n'y voit que le tuf calcaire, et qu’on n’y rencontre plus les fossiles du calcaire de montagne souvent mentionnés par de Fischer. Fossiles. Cette roche est extrêmement riche en fos- siles, et plus riche que touteautre du même étage. Ils y sont engagés en si grande quantité qu'il n’y a pas un pouce cube qui n’en présente un ou plu- sieurs. 11 n’y a que le grès sableux du second étage qui puisse lui être comparé sous ce rapport, quoique la diversité des fossiles de ce dernier soit plus grande. Les fossiles s’y trouvent souvent avec leur test blanc un peu désagrégé à l'extérieur, mais plus souvent encore ils ne sont représentés que par leurs moules. Les plus abondants sont: L'Amm. catenulatus, deux espèces de Bélemnites, le Pecten nummularis et la Buchia HLOSQUENSis. Pour arriver à retirer ces fossiles intacts, il faut user de précautions. L'expérience nous a appris qu’il ne faut jamais procéder à cette opération sur des blocs humides. Il vaut mieux laisser à un air sec le temps de dessécher la roche: alors elle cède mieux les fossiles, et le test ne se brise pas aussi facilement qu'avec des blocs humides. Pour faire encore mieux, il faut en poser des blocs encore 427 imbibés d’eau à l'action du froid. La congélation de l’eau qui occupe les interstices du grès, agran- dit ceux-ci, détache les fossiles de leurs points d’adhérence tellement, qu'une fois le bloc dessé- ché après cette opération, les fossiles tombent comme une amande d’un noyau ouvert. Il est difficile de saisir quelques caractères qui aient trait à l'aspect général des fossiles du premier étage. Cependant nous croyons ne pas déroger à la vérité, si nous remarquons que: a. Le caractère assez général de ces fossiles est de présenter un assez grand nombre d'espèces, une variété de formes du même genre, qu’on ne remar- que pas en pénétrant plus avant dans le terrain ju- rassique, notamment dans les Térébratules. La socia- bilité des individus est encore un caractère piquant. b. Cette remarque cependant ne doit pas em- brasser les Ammonites, qui ne sont représentés ici que par deux es pèces , tandis que leur forme est bien plus variée dans les autres étages. c. Mais en revanche le petit nombre d'espèces du geñre Ammonite est contrebalancé par l’abon- dance des individus, et ce dernier caractère ap- partient encore à presque tous les genres de co- _quilles bivalves, quelques unes exceptées, comme les Lyriodon, les Modiola. d. La grande abondance des individus est sur- tout frappante dans les Térébratules , dont il est presque impossible de trouver un individu isolé, la T. perovalis exceptée. 428 e. Les Térébratules présentent en général à peine quelques ondulations sur leur test, on n'y voit tout au plus un seul pli; la ‘T. /oxiæ commence déja à se strier:; ce caractère acquiert plus de dé- veloppement dans le second étage, et parvient à son maximum dans le quatrième, dans la "T. va- rians , qui respectivement à sa grandeur, offre plus de stries que toutes nos Térébratules juras- siques. f. Cet étage en comparaison des inférieurs est assez riche en univalves, dont le nombre, comme l’a déja irès bien remarqué l’auteur de l’Orycto- graphie, est généralement bien inférieur à celui des bivalves. Mais les univalves de cet étage sont extrêmement petits et difficiles à recueillir; les plus grandes (de la hauteur d'un pouce) appartien- nent de préférence au second cet au troisième étages. g. On n’a pu decouvrir ici que des invertébrés et encore se rapportent-ils de préférence aux mol- Jusques. [1 n’y a qu’un seul échinoderme. h. Des empreintes de feuilles de plantes, des restes de végétaux carbonisés sont encore l’appa- nage exclusif de cet étage. Dans les deux suivants on découvre, il est vrai, facilement des végétaux, mais toujours en forme de troncs bien épais, ou pétrifiés ou passant à l'état de lignite. Passons à la revue spéciale des fossiles. 429 A. ANIMAUX. 1. AMMONITES CATENULATUS Fésch. Des Falcifères. Am. catenulatus Fisch. Oryct. p 169. T. VIII. f. 4. — — de Buch Karst. Archiv 1849. p. 536. _ — Fischer Bull. 1843 [non 1842 comme chez d'Orbigny Russia [. p. 435.) p. 107. Tab. LEE de SE _ — Jazikow, Mocxsuranuus 1845. N° 4p 48. _ — Rouillier, 1845 Disc. p. 48. IN° 200. — — Frears et Rouill. 1845. 1-re Coupe Géolog. — — Rouill. et Frears 2-e Coupe Géol. 1845. — d'Orbigny 1846 Russia. [. p.435. T. XXXIV. f. 8—12. (Superbe planche }. —— — Auerbach et Frears Bull. 1846. N° 2. p. 490. — — de Buch, Bull. 1846.-N° 3. p. 246 - 247. Nous n'avons rien à ajouter aux belles descri- ptions de Fischer, d’Orbigny et de Buch, si non que les jeunes individus ont le dos beaucoup plus ar- _rondis que les vieux, dont les tours sont compri- més et le dos tranchant. Il serait intéressant de - pouvoir comparer cette espèce à l’Am. læœviuscu- lus S., forme voisine, à l'exception des côtes un peu élevées. Loc. Tout particulièrement à Khoroschovo, puis à Kountzovo et à Senkino (Mr. Kiréew) à 50 ver- stes de Moscou. Cette Ammonite est si bien caractérisée qu’elle n’a été confondue avec aucune autre espèce. 430 9. AmmMonTes KoENICH S. Des Planulés. Ammonites Koenigii S. de Buch 1840. Gebirgsf. p. 85 et 104. _— — Phill. Rep. of. the Britisch. Assoc. etc. 1841 p. 10. — — lazikow. 1845 Mockenrauunr N° 4 p. 48. — mutabilis S. Rouillier 1845. Disc. p. 49 N° 210. — mutabilis S. Frears et Rouillier. 1846. 1-re Coup. Géol. mutabilis S. Rouill. et Frears. 1845. 9-e Coup. Géol. Koenigii S. d'Orbigny Russia 11. p. 436 437. pl. SH. Lu06: Koenigii S. Auerbach et Frears. Bull. M. 1846. p. 490 et 491 pl. VI. f. 1- 3. Parfaitement décrit par de Buch (Jura in Deutsch- and) et d’Orbigny. Loc. Abondant à Khoroschovo. Historique. N est remarquable que cette forme, aus- si fréquente que l’antécédente, a longtemps échap- pée aux recherches; on ne la peut du moins rap- porter à aucune Ammonite mentionnée dans l’'Ory- ctographie, ni dans la Revue de fossiles de 1843 du même auteur. (*) De Buch, il est vrai, croyait avoir reconnu ( **) cette forme dans l’4m. com- munis S. de l'Oryct. p. 170 pl. V.f, 1. mais M Fi- scher lui même remarque (***) quec’est sa nou- .velle espèce, l’'Am. mosquensis, dont d’Orbigny a fait (*) Bull. M. 1843. p. 103—115. Era Gebirgsf. Russl., 1840. (***) Bull. M. 1843. p. 110 pl HI. f 47 431 un Am. Fischerianus (*) et que de Keyserling a réduit (**) à l'espèce de Mr. de Fischer. De plus de Fischer indique que la forme en question est fréquente (**) à Tatarovo et à Khoroschovo à l'état pyriteux, ce qui n'arrive pas à un Ammo- nite du premier étage, le pyrite de fer n'ap- paraissant pour la première fois que dans le se- cond étage. Enfin la figure de lOryct. indique une Ammounite dont les tours ne font que se tou- cher, tandis que dans l’Am. Kænigii ils se recou- vrent à plus de la moitié. D'Orbigny, aussi, donne (*%*) pour l’Am. Kænigii la figure susmentionnée de l’Oryct. mais c'est évidemment une erreur, car il cite (****) encore la même figure comme iden- tique avec l'Am. Panderi Eichw. TEREBRATULA Brug. Nous ne répéterons pas ce qu’il a été dit (******) et ce que nous avons signalé (******) nous-même con- cernant la repartition des fossiles de ce genre dans notre oolite. Arrêtons nous plutôt sur quelques points de structure de leur test. On a souvent remarqué que les térébratules du terrain crétacé présentent sur leur surface des points (*) Russia. II. 1846. p. 441. pl. 36. f. 4—8. (**) Wissenschaft. Beobach. 1846. p. 326. te) Oryct "Ibid: (*##) Russia Il. p. 437. Syn. de l’A. Koenigii. (*#*###k) L. c. p. 430. Syn. de l'A. Panderi. QE) Bull. d''M. 1843: p. 117, sq. (eestx ) Bull. d. Mosc. 1844. p. 889. 432 bien distincts disposés régulièrement. Mr. de Buch, dans son travail classique sur ce genre, constitue même un petit groupe Tetcbratulæ cretaceæ, qui entre autres caraclières, ont aussi ceci d’important, que leur test est orné des points en question. Get auteur dit encore (*) que la valve inférieure de la T. ornithocephala présente le même phénomè- ne, quoique les pores des premières soient plus fins, plus élégans ct plus régulièrement disposés. 11 parait du reste que Sowerby est le premier qui ait remarqué ce caractère , du moins avait- il appelé une espèce — T. punctata. Le célèbre auteur de l'Oryctographie avait dèjà ( 1809) re- marqué ce caractère intéressant sur son espèce T. scabra (**). Ces espèces appartiennent au grou- pe Laœves jugatæ. De Blainville a donné le nom de T. punctata à une espèce vivante pour la même l'AISON. Le test poreux des térébratules à fait l’objet d’une étude spéciale en France (Deshays et De- longchamps, Russia [l p. 17 )} et en Angleterre. Nous avons remarqué que le test de T. loxiæ (T. acutu S. ci-devant ) et T. pentatoma (T. ox)y- optycha Tisch.) se désagrège en filaments soyeux, asbestoïdes (***). {*) Ueber. Tetabrat. In d. Abhand. Berl. Acad. 1833 p. 120. (**) Térébratules p.23. T, chagrinée «ua surface finement granulée. » (***) Sur les coquilles dites Térébratules. 18093. Moscou 4. avec 3 pl. p. 23. 433 Depuis, Mr. D'Orbigny a observé (*) des li- gnes de points sur la T. luna ( Fischeriana d'Orb. T. indentata S. et T. digona S. ci-devant ) et sur. la T. scabra T. Roÿeriana, comprise ci-devant sous la T. ornithocephala ). Or ces observations gagnent de l'importance pour les Térébratules moscovites. Voici ee que nous pouvons avancer avec certitude (** ): 1. L'apparition des filaments sur le test de nos térébratules tient à la présence des points. 2. Sur un test solide, où l’on n’a vu que des points, . on voit des filaments lorsqu'il est plus désagrégé par la fossilisation. On voit même ce passage im- médiat sur différentes parties du même exemplai- re (T. luna T, subobesa , T. scabra ). 3. Ces points se trouvent sur toutes les parties du test, la valve supérieure aussi bien que l’inférieure. 4. Ces lignes de points se trouvent non seule- ment sur la surface du test, mais bien sur toutes les couches qui forment l’épaisseur des valves. 5. La disposition de ces points est régulière, et eonstaute. De Buch et d’Orbigny les décrivent (*) Géolog. of. Russ. IL. p. 483, 484. (**) Le nombre des planches ayant augmenté contre notre volonté, nous avons remis à une prochaine occasion quelques figures nécessaires , comme pour éclairer la structure du test des térébratules, les figures de plusieurs térébratules lisses, et les figures pour les variations principales de la T. Fischer { nob. non d’Orb: ) et de Pleurotomaria Münsteri Roem. 434 disposés en quinconce, ce dernier les a vus sur la T. luna Fisch. (T. Fischeriana d'Orb. ) en lignes qui se croisent obliquement. Nous avons vu ces points arrangés sur cette même térébratule , ainsi que sur la T. scabra de manière qu'ils forment constamment trois ordres de lignes. Les deux ran- gées bien régulières se croisent en traversant ob- liquement la valve en sautoir, la troisième est paral- lèle aux stries d’accroisement. Le point fait donc partie de rois lignes, selon qu’on poursuit la di- rection des rangées. 6. Nous n'avons pas pu remarquer de différen- ces bien tranchées dans l’arrangement de ces points suivant l'espèce du fossile, ou les différentes par- ties des valves, 7. Mais la grandeur de ces points varie. De Buch l’a déja signalé comme différente dans les térébra- tules crétacées et la T. ornithocephala. Nous les avons observées de même calibre dans la T. scabra et dans la T. luna, mais plus petits dans la T. su- bobesa nob. 8. Leur grandeur varie encore suivant les diffé- rentes couches du test, qui se laissent diviser sous ce rapport ainsi que sous d’autres en deux stra- tes. L’extérieur est moins épais que l’intérieur. Le premier nous a semblé ne consister qu'en une seule couche (sa coupe du moins est tellement min- ce qu'elle ne nous à pas permis de poursuivre sa structure). C’est une épiderme solide faiblement Juisante d’un gris un peu bleuâtre, sur des exem- 439 plaires bien conservés ( T. luna, T. scabra, T. subobesa ). 9. Cette couleur, du reste, nous semble être l’ef- fer de la fossilisation, parce qu'elle est assez com- mune à tous nos fossiles, lorsque leur test n’est par coloré en jaune où en brun par le fer si abon- dant dans nos couches. Nous remarquons en général pour nos fossiles qu’ils présentent cette couleur gris-bleuâtre lorsque leur épiderme décolorée par la fossilisation n'est pas teinte en jaune-brunâtre, et en une couleur blanche un peu sale, lorsque l'épi- derme a disparu. Nous n’avons pas vu de test qui ait conservé des traces de sa coloration primitive, naturelle ( *). 10. Les points sont plus petits, leurs interstices plus larges sur l'épiderme ou le strate extérieur. Leur disposition est la même que dans l’intérieur de la coquille. | 11. La densité de ce strate est telle, que sou- vent le fer n’a pu colorer que cette épiderme, et n'a pu pénétrer dans les couches sousposées. 12. Le strate extérieur où l'épiderme enlevé, le strate intérieur apparait d’une couleur blanc- de-neige, avec un luisant un peu plus faible que celui de l'argent travaillé. Les points s’y dessinent en noir et sont plus grands et plus serrés. (*) La Lima gigantea S, qui aurait conservé sa couleur naturelle (Fahrenkohl Bull. 1844. p. 792.) n'est peut-être que colorée en jaune brunâtre par le fer du grès glauconien. N° IV. 1846. 28 D ———————————_——_—@————— 436 13. Le strate intérieur est composé d’une suite de couches extrêmement minces qui ne se laissent séparer que très difficilement. La disposition et la grandeur des points sur ces couches ne nous ont pas semblé varier. 14, Chaque couche, ainsi que le strate extérieur, est composée de deux éléments: des filaments et des pores, qui sont les points noirs visibles, qui constituent !es interstices entre ceux-ci. On peut donc très bien appeller chaque couche un réseau poreux. 15. Les filaments sont disposés sur le milieu des valves dans le sens de leur longueur, mais en général ils suivent et longent leur contour, c. à. d. qu'ils sont parallèles aux stries d’accroissement. Cependant il y a en outre des filamentis transver- saux et obliques que nous n’avons pu poursuivre. 16. Lorsque le test commence à perdre sa compa- cité, ces filaments deviennent apparens et surtout les longitudinaux. Ils sont blancs et très fins, res- semblent en un mot au faisceau de soies en verre dont on se sert pour les expériences électriques. 17. Vus à la loupe, ils sont presque diaphanes, à côtés anguleux , sans trace d'organisation évi- . dente ultérieure. 18. Lorsque le test est dans un état de désa- grégation fort avancé, il commence à laisser sur les doigts qui le touchent une poussière blanchä- tre, qui sous la loupe n’est qu'un amas de frag- ments soyeux asbestoïdes déjà mentionnés. 431 19. Les pores mentionnés ne sont pas creusés dans l’épaisseur des filaments, mais ils sont formés entre leurs parois, par l’arrangement de filaments longitudinaux et obliques. Chaque filament est tout à fait uni et à contours linéaires, droits. Les pores réguliers disparaissent entièrement, lorsque les filaments désagrégés se dérangent dans leur po- sition. 20. Les pores sont des ouvertures ovales, à extrémités arrondies, dont le diamètre longitudinal est paralèlle à la direction des filaments. Ils lais- sent finalement passer la lumière à travers. 20. Le bord de ces pores est épais et relevé à l'extérieur, aussi apparaissent-ils sous la loupe et le microscope bordés d’un anneau noir-opaque. Il parait même que les bords des ouvertures re- sortent souvent au dessus du niveau des filaments. 21. Leur ouverture n’est pas horizontale ou parallèle à la valve mais un peu inclinée vers sa partie inférieure. On croirait qu’un instrument aigu les ait percés de l'intérieur de la valve, ayant le sommet dirigé un peu vers le front de la coquille. Sur la surface intérieure des couches les pores sont des ouvertures à bords concaves, el très fines. 22. Nous n'avons pas pu distinguer ces pores régu- liers dans plusieurs espèces de nos térébratules, dont le test tombe cependant en filaments asbestoïde ( T. loxiæ, T. triplicata, T. Fischeri nob. non d’Orb.). Ii parait que leur test était très compacte, le réseau 267 438 très sérré. Nous n’y avons vu que des pores diffor- mes et irréguliers. Les auteurs étrangers disent la même chose des Térébratules plissées. Voilà ce que nous avons pu observer con- cernant la repartition, l’organisation, la forme des filaments et des soi-disants points sur nos téré- bratules. Il est à désirer qu’on poursuive les dé- iails de cette organisation, comme la disposition respective des filaments et des pores de différen- tes couches, le développement de ce réseau po- reux etc. Peut être arriverions-nous à jeter quel- ques lumières sur l'organisation de la coquille en général. Nota. Pour compléter l’histoire des progrès de la science sur les térébratules, nous recommandons à nos lecteurs un travail sur ce genre, qui n’est que fort peu connu du public quoique il date de 1809. C’est « Sur les coquilles fossiles dites Téré- bratules » faisant le premier article des Notices nombreuses sur les fossiles du gouvernement de Moscou publié par Mr. de Fischer , article non inserré dans les travaux périodiques de la Société des Naturalistes. Le lecteur trouvera ici dé- crites et figurées plusieurs espèces, qui plus tard ont recu de nouveaux noms par de Fischer lui-même et d’Orbigny; on y trouvera encore l’exquisse d'une division des espèces de ce gen- re, dans laquelle les groupes admis répondent assez bien à ceux qui ont été indiqués par de Buch , le célèbre auteur du travail classique sur les térébratules, Mr. de Fischer, admettait quatre subdivisions. 1) Tétébratules à bords lisses et non plissés (Non plicatæ de Buch.); 2) Térébratules à bords plissés dont les plis sont toujours conformes | Pugnaceæ de Buch 3 3) Té- rébratules trilobées, Trigonellæ Fisch. (Alatæ de Buch }) ; 4.) Rhynchonellæ ( genre Rhynchonella Fisch. }, lobes intermé- 439 diaires si allongés ,; qu’il en résulte la forme d’un bec. A ce groupe appartiennent la T. ringens, T. acuta et T. loxiæ qui se distinguent par le port total. L’incendie de 1812 a détruit les exemplaires de ce mémoire intéressant. Son texte est entré en grande partie dans l’Ory- ctographie ainsi que ses deux planches qui n’ont subi aucun changement. La pl. II. du mémoire est la pl. XXIII. de l’Oryct. nd Di ft ./6, (2 :b: RON AR NÉ 7. 2-1 D. f, DMG. —hfa1921 Ds 7 O0 ra D; Ce RONA EN AD La pl. IT. du mém. est la pl. XXII. de l’Or. Les chiffres des figures se correspondent, La f. 10. 11. de la 1-re pl. du mém. sont les fig. 1. 2. de la pl. XXIIL. de l’Or. ( T. octoplicata Fisch. non Sow. ). À. Terebratulæ pugnaceæ. Ce groupe est plutôt propre au second étage, ainsi que les Plicatæ en général, tandis que les Cinctæ font l'appanage du premier. Les espèces jurassiques des Pugnaceæ peuvent être analy- sées (*) ainsi: A. Terebratulæ plicis dichotomis, saltem duplicis generis T., rimosa. T. furcillata. () Arrangement fait d’après l’œuvre classique de Buch sur les Térébratules. 440 B. T. plicis æqualibus a. Plica in lobo mediano univ T. acuta S. (non Schlot.). L T' ringens Buch. b. Plicis pluribus (2—5) «. Area auriculata T, varians Schl. T. variabilis Schl. T. tetraëdra S. g. Area (*) inauriculata (*). T. triplicata Phill. (non Ziet). Les Pugnacées ne sont représentées dans l’éta- ge supérieur, que par une seule espèce, la T. loxiæ, qui occupe la place entre la T. acuta et la T. ringens, ce que M. de Fischer avait déjà exprimé (Oryct. p. 47) Ces trois espèces enfin ont une physionomie tellement distincte de tou- tes les iérébratules, qu'il en avait fait ( 1809) son genre Rhynchonella, qui passe par la T. bi- plicata Phill et la T. triplicata Phill. aux autres espèces des Pugnacées. (*) Nous l’appellerons area inerme lorsqu'elle ne présente pas sur son passage au dos de la valve dorsale de ligne éle- vée, aigue, que nous indiquerons par aréle aréale ( Arealkan- te, Linea, costa arealis ). (##) Si l’on voulait compter la T. trilobu Muenst. parmi les Pugnacées, elle appartiendrait à cette dernière section. 441 3. TEREBRATULA LOx1Æ Fisch. Térébratule en forme de crête de coq. Pallas 1768. Voyag. I. p.22: Poullette 1789. Macquart. L. c. p. 514 Tab. AVAL LAN Le Rhynchonellu Loxiæ Fischer, 1809. Térébrat. p 35. Tab. TS EMEENIGE Terebratula variabilis Schl. Fischer 1837. Oryct. p. 147. D:.23: 48 Terebratula acuta Phill. Murchison et De Verneuil. Extrait d'un Rapport de la Soc. Brit. p.l'avanc. des sciences 1840 et d’un Mém. présenté à la Soc. Géolog. de Londres. 1841. p. 10. Terebrutula acuta S., Buch 1842. Beitræge etc. Karstens Ar- chiv 1842 p. 536. Terebratula acuta S., Fischer Bull. d. M. 1843, p. 117. Terebratula aptycha Fischer, Fischer. Ibid. p. 124 pl. VI. ETS 9eme Terebratula acuta S., Rouillier Bull. d. M. 1844. p. 883— 894. pl. XXII. F. {—10. Terebratula acuta, 1844. Frears et Rouillier {-re Coup. Géoi. Terebratula acuta, 1845. Rouillier et Frears 2-de Coup. Géol. Terebratula acuta S , Jazikow, Journal «Moscoviter 1845 p.48. Tereb. acuta S., Russia L p. 236. Terebratula aptycha Fisch. D'Orbigny Geol. of. Russ. IL p. 128. pl. 42. f. 22 — 26. ( Exemplaire d’une taille extra- ordinaire ). Terebratula aptycha Fischer, Auerbach et Frears Bull. d. M. 1846. p. 490. T. aptycha Kisch. Buch Bull. 1846. p. 250. Le grès glauconien de Khoroschovo est plein d'individus de cette espèce qui est bien caracté- 449 ristique pour nos couches. Aussi le D." Macquart (1789) l’a-t-il déja remarqué et figuré d’après un exemplaire de taille plus forte que d'ordinaire, ce qui est arrivé aussi à d’Orbigny. On l’a dans les derniers temps confondu avec la T. acuta S; Murchison et de Verneuil l’indiquent (*) sous le nom de T. acuta avec l'autorité de Phillips, quoi- que la même espèce ait été décrite sous le même nom par Sowerby bien antérieurement à cet auteur. Lorsque nous avons publié notre étu- de sur cette espèce nous lui avions déja remar- que quelques différences avec la forme de l’auteur anglais (**), mais nous n'avons pas osé l’en séparer. M: de Fischer tout en l’appellant encore T. acuta, décrit (1843) son jeune âge sous le nom de T. aptycha Fisch. ce que nous avons indiqué dans notre étude mentionnée. - D'Orbigny admet cette espèce comme spécifi- quement distincte de la forme anglaise, et lui assigne le nom T. aptycha Fisch., qui avait un sens bien plus restreint. Mais en admettant cette forme comme espèce nouvelle, il faut lui restituer le nom spécifique de T. loxiæ Fisch. bien antérieur (1809) à celui d. T. aptycha (1843) d’autant plus (#}) Voy. la synonimie. (#*) C’est pourquoi nous avons donné à noire petit article le titre de : Les principales variations de la Terchratula acu- ta S. dans l’oolite de Moscou. Bull, d. M. 1844. p. 889—-894 avec pl. XXII. 443 que ce dernier nom n'avait trait qu’au jeune âge. Il est à remarquer que D’Orhigny en citant la T. variabilis de l’'Oryctographie comme identique avec l'espèce en question lui impose cependant le nom de T. aptycha, quoiqu'il soit dit dans sa synonimie qu'elle a déjà été décrite sous celuide T. loxic. L'étude que nous avons publié sur ce fossile caractéristique de nos couches indique ses prin- cipaux caractères et ses nombreuses variétés. Les variétés (*) de cette espèce se laissent ré- duire à quelques formes principales. a. Varietates ex ætate. a. Junior. Déprimée, le sommet du bourrelet est sur le bord frontal, un seul plis sur le bord la- iéral. T. aptycha Fisch. Bull. M. 1843. p. 124. (*) Pour plus d’exactitude dans la description des varié- tés, nous les étudierons sur le même plan pour tous les fossiles. A. Varietates ex actate sont représentées par trois formes a. Varietas junior est le fossile à sa plus petite taille connu; b. War. juvenilis est le même lorsqu'il a acquis la moi- tié de sa taille normale ; c. Var. adulta de taille ordinaire B. Varietas fortuita—toute variété qui ne se laisse pas ex- pliquer par l’âge du fossile. On tachera d’indiquer ces chan- gements par des noms exprimant leur caractère. Par opposi- tion aux variétés, l'original du premier fossile sera appellé Jorme normale, adulle, ce qui sera encore sous-entendu toutes les fois qu'on ne placera pas d’adijectif indiquant l’âge et la variété. 444 pl. VI f. 789. Rouillier Bull. M. 1844. £. I. a. ki ced; b. Var. juvenilis. Deux plis sur le bord latéral, le bourrelet commence à s'élever sur le milieu de la ventrale. Rouill. 1 c. f. 2. c. V. adulta (normalis). Deux ou trois plis sur les côtés, une échancrure sur le bourrelet dont le sommet se trouve entre le bord frontal et le milieu de la valve ventrale: taille comme l'indi- quent 1, c. f. 4. 5. Il faudra ranger ici les figures de Fischer: Térébratules 1809. pl. IL. f. 5, 6. Oryct. pl. XXIIL,f,8.;a. 6. Var. fortuiteæ. d. Var. globosa. Les trois dimensions presque égales. Deux plis latéraux; le dos sans échancru- re. Le sommet du bourrelet entre le front et le milieu de la ventrale. Rouill. EL. c. f. 6. e. Var. bisinuata Voisine de la précédente, mais avec deux échancrures sur le dos iranchant. Rouill. L. c. f. 7. f. Var. resupinata. Trois plis latéraux, le som- met du bourrelet entre le milieu de la ventrale et le deltidium. Rouill. L. c. £ 8. 9. D'Orbig. Rus- Sa IT. plr49. 6.94, 9510 im | g. Var. reversa. ‘Trois plis latéraux, le sommet du bourrelet audessus du deltidium, son dos arrondi, sans échancrure. Vieil individu. Rouill. L. c. f. 10. h. Var. major. Les figures de d’Orbigny Russia. IL pl. 42. f, 24, 25, 25’ 26 sont certainement une 445 variété assez rare, car nous ne l'avons pas trouvée de cette grandeur parmi les centaines d'exemplaires que nous possédons de l'espèce. Il faut encore ranger ici la figure de Macquart I. c. D NVIL.£,. 5. Cette variété fait passage à la T. triplitata. lorsqu'elle n’a qu'un seul plis sur le bourelet (ce que nous avons aussi remarqué) et à la T. acuta S. B. Terebratulæ inflate. À. TERFBRATULA PENTATOMA Fisch. ( Tab. B. f. 14 a=m ). Terebratula pentatoma Fischer. Fisch, Térébrat. ( 1809 ) p. T. T. T. 34..n..95 At: TL fs 10:44 . booealis Schl. Fischer Oryctog. p. 147. pl. XXIITI. 4. . decorata dorso plano de Buch ( 1842) Beitræge ( Karst. Archiv. p. 534. ). oxyoptycha Fisch., Fischer Bull. d. M. 1843. p. 118. pl. LV FT08 Me oxyoptycha Fisch. Rouill. ( 1845 ) Disc. p. 51. N° 298. . oxyoptycha Fisch., Frears et Rouill. (1845 ) 1-re Coup. Géol. oxyoptycha Fisch., Rouill. et Fréars (1845) 9-e Coup. Géol. oxyoptycha Fisch. D'Orbigny Geol. of. Russ. II. p. 419. PLAN 108) oxyopiycha Fisch. Auerbach et Frears (1846) Bull. d. M. p. 490. Ce fossile élégant, qui par ses plis nombreux et fins et son ouverture extrêmement petite, rappelle les Térébratules du terrain crétacé, est 446 dans les Concinneæ inflatæ ce que la T. triloba- ta Muenster es! parmi les Concinneæ alatæ. L'une ei l’autre font le passage des Concinneæ aux Pug- naceæ, présentent même quelquefois des for- mes dans lesquelles le front est bien plus haut que le milieu, mais appartiennent encore d’avan- tage aux premières. Le plus souvent le milieu de la valve ventrale est plus haut que le front, et ei même le contraire a lieu, il se forme sur le mi- lieu de la valve un coude évident et le sinus for- me avec le plan de la dorsale un angle très con- vexe, et non un régulier, ce qui, selon de Buch (>, est surtout important pour distinguer les Con- cinneæ des Pugnacec. Après les descriptions de ce fossile données par de Fischer, de Buch et d’Orbigny, nous n’ayons rien à ajouter à la connaissance de la forme nor- male { Tab. B. f. 14 a—d ). Etudions ses variétés. @. Varietates ex ætate. a. Var. junior (Tab. B.f. 14 i —m). Coquil- le déprimée, la valve ventrale s'élève il est vrai brusquement sur la charnière ; mais à son premier tiers elle s'incline, devient horizontale et à son tiers inférieur tombe brusquement vers le front, qui forme une ligne presque horizontale à peine un peu relevée sur son milieu. Oreillette nulle. (*) Térébrat. p. 71, à l’occasion de la T°. trilobata Mun- ster. 417 En général cette forme est tellement distincte de l’adulte et normale, qu'elle approche beaucoup plus des formes déjà connues ; aussi ne la rapporterions- nous pas à l’espèce en question s’il n'y avait pas- sage à cette dernière par la variété suivante, et si nous ne les trouvions toutes les trois consitam- ment ensemble, ce qui est d’autant plus décisif que l'espèce ne se trouve qu’en nids, absolument éloi- gnés des autres fossiles. b. Varietas juvenilis ( Tab. B. f 14. e—h ). Les caractères de l’adulte commencent à percer: le bourreler se détache du corps, le milieu du front est à la hauteur de la plus haute convexité de la ventrale etc. Notre exemplaire (que nous devons, ainsi que le précédent à l’obligeance de Mr. Ki- réew) présente de plus une variété un peu déran- gée dans la symétrie. 8. Var. fortuite. . c. Var. pentatoma quadriplicata. Quatre plis sur le bourrelet et trois dans le sinus ; le milieu de la dorsale plus déprimé, caractère qui la rap- proche davantage de la vraie T. decorata. d. T. pentatoma producta. Le milieu du front s’allonge en avant des angles inférieurs et se pla- ce plus haut que le milieu de la ventrale, Le plan du sinus fait un angle convexe avec la dorsale. C'est cette variété qui est représentée par d’Or- bigny. O 448 Le test est extrêmement délicat, quoique assez épais. On ne le trouve presque pas autrement que désagrégé en filament blancs, soyeux , asbestoïdes, entre lesquels on ne voit pas de pores réguliers, caractère qui lui est commun avec la T. loxiæ ei la T. Fischeri nob. Historique. Gette forme a été décrite pour la première fois par de Fischer en 1809 sous le nom de T. pentatoma, qui fut changé plus tard (1843 ) par le même auteur en T. oxyoptycha. Dans l'Oryctographie p. 247 elle est décrite et figurée comme T. borealis Schl. D'Orbigny en ci- tant cette dernière comme identique avec la T. oxyoptycha, n’a pas remarqué que l’auteur avait placé sa T. pentatoma pour synonime de la 1 borealis. La planche originale de la T. pentatoma étant passée sans changement dans l’Oryctographie, où elle est citée par tous les auteurs comme iden- tique avec la T, oxyoptycha, il faudra restituer le nom antérieur, d'autant plus qu'elle ne pro- vient pas du calcaire de Miatsckovo, mais bien de Tatarovo, comme l’a dit l’auteur lui-même ( Té- rébr. 1809 p. 34 ). Gis. et Loc. Khoroschovo où elle forme des nids parfaitement isolés. Une seule fois à Karami- schovo, près de Mnévniki. C. Terebratulæ repande. Il ya des individus de térébratules qui ne se laissent que difhcilement rapporter à ce groupe, et 449 qui font passage aux T. cinctae. Ce groupe enfin est encore d'autant plus difficile à préciser, que ses espèces ne présentant que des caractères sou- vent peu tranchés, offrent cependant beaucoup de variations dans la forme. La T. ornithocephalas en est un exemple frap- pant. De toutes les onze espèces admises par de Buch, celle-là étant la seule qui appartienne au ju- rassique, on croirait qu'il est toujours facile de la reconnaître; cependant il n’en est pas ainsi. Nous n'admettons pas les T. orbiculata Roem. ni la T. tetragona Roem. (*) qui nous semblent être de fort jeunes individus d’une espèce peut- être connue ; à la vérité Bronn (**}) trouve fort difficile de distinguer les_T. læves dans leur jeune âge. Nous lavons éprouvé sur nos térébratules moscovites; nous disons même qu'il n’est sou- vent presque pas possible de distinguer à cette condition les individus de ce groupe des indivi- dus des T. cinctae. Et cependant il nous semble encore que, même en ne tenant compte que des vieux individus, les auteurs comprennent sous la T. ornithocephala deux formes assez différentes pour en constituer deux variétés auhnoins aussi précises et aussi éloig- nées dans leurs individus extrêmes , que bien des (#) Oolite p 52. pl. IL f: 6 et 13. (**) Lethæa T. p. 302. 450 térébratules admises comme spécifiquement différen- tes. Aussi, selon de Buch, Sowerby à lui seul avait établi six espèces, qui toutes sont comprises par de Buch eu une seule ( T. ornithocephala, T. lam- pas, T. bucculenta, T. obovata, T. obtusa, T. pun- ctata ); ajoutez y la T. ventricosa Hartmann et la T. lateralis Schl. et selon Bronn (*) une partie de la T. lagenalis Schl. La figure de Buch Térébrat. tab. I. f. 9 est le type d’une forme extrême, la figure de Bronn Lethæa XVIIT £ 9 sert de norme pour la seconde. Fig. de Buch. Crochet très allongé grêle, fortement recourbé. Angle apical moins qu'un révulier , aigu, 85 —76 (et de 67 selon d'Orbigny }. Coquille, vue sur le front, sub- pentagonale. Les valves se réunissent sur le front en courbe très pro- noncée entrant dans la valve abdominale ( **). La valve ventrale plus bom- bée. Fis. de Bronn. Crochet recourbé, fort. Angle apical d’un quart plus ouvert que la figure de Buch. Coquille , vue sur le front, obronde, ovale. Les valves se réunissent sur le front en courbe peu pronon- cée entrant daus la valve dor- saley (#60 La valve ventrale aussi con- vexe que la dorsale et même moins que celle-ci. (*) Lethæa L p. 302. (**) Caractère si important, qu’il est souvent le seul pour la distinguer de la T. biplicata S. ( Buch. ). (“#*) Caractère qui est plus développé dans la T. bipli- cata S. 451 Certes voilà plus de différence qu'il n’y en a entre quelques espèces généralement admises. + Cependant les deux auteurs disent que ces for- mes ont l'ouverture extrêmement grande et à bord relevé. Bronn, en décrivant cette espèce, cite com- me identique la description et la figure de Buch. Cette circonstance explique pourquoi les térébra- tules dont nous allons parler à l’instant ont été si longtemps citées comme 7, ornithocephala S$., et pourquoi, comme l’a remarqué Bronn, celle-ci a une grande étendue dans la répartition géologique. 11 appartient à de Fischer et à d'Orbigny de les avoir distinguées et érigées en espèce distincte. 5. T. scasra Fisch. Tetebratula scabra Fischer ( 1809 ). Térébratules, p. 23. N° DTA ANNEE Terebratula striatula Mantel, Fischer 11837) Oryct. p. 148-pl-PXAXULE 1/6, Va2nb: _ Terebratula ornithocephala S., Fischer Bull. 1843. p. 124. piLST Ve FRNPMRE Terebratula ornithocephala S., Rouillier Bull. d. M. 1844. pag. 891. Terebratula ornithocephala $S., Rouillier Disc. p. 51, N° 237. Terebratula ornithocephala S., Frears et Rouill. ( 1845 ) 1-re Coup. Géol. Terebratula ornithocephala S., Rouill. et Frears (1845) 2-e à Coup. Géol. T. ornithocephala S., Russia. I. p. 236. Terebratula Royeriana d'Orbigny (1845 ) Geol. of. Russ. II. p .484. pl. 42. f. 23. 34 N°. IF. 1846. 20 452 Terebratula ornithocephala S., Auerbach et Frears ( 1846 ) Bull. d. M. p- 496. Cette forme extrêmement fréquente dans nos couches n’a aucun des trois caractères signalés par de Buch (*) comme principalement importants pour la T. ornithocephala et dont le premier se re- trouve dans toutes les figures rapportées à cette espèce, savoir : 1. Une ouverture trés grande à bord relevé, et touchant souvent la valve ventrale. 2. La ventrale plus bombée que la dorsale. 3. Un bourrelet large applati sur la ventrale, et retourné inférieurement vers cette même valve. L'auteur du travail classique sur les Térébratu- les ne fait mention, certes par oubli, de points régu- liers que sur la valve ventrale. Dans notre espe- ce les deux valves sont également chagrinées d’un réseau de pores. Notre fossile présente plusieurs variétés mar- quées. a. Var. elongata. Longue de 1‘ 1‘ sur 8'/,* de largeur, aussi bombée sur le tiers antérieur que sur le milieu. Epaisseur 7/4. (An T. lampas Sow. T. 101. f. 4. )? de ON ENE 453 a. Var. acuminata. Forme plus élargie au milieu, vers le front brus- quement rétrécie. Maximum d'épaisseur au tiers supérieur, 6/*/,/! ; longueur 1‘/,/, largeur 9‘ au tiers supérieur. b. Var. depressa. Maximum de largeur au milieu, subarrondie. Maximum d'épaisseur au tiers supérieur, depuis l’endroit où elle tombe brusquement vers le front. Longueur 10/7. Largeur 7, Epaisseur 4!/!. L c. Var. major. Régulièrement ovale, les valves également et fortement bombées. Longueur 1 2'/,/, largeur 11‘, épaisseur 10'/. Ouverture très petite. Ap- proche de la T. bullata S. Nota. J. Sowerby avait déja remarqué sur Tercbratula punc- tata (que de Buch pense n’être qu’une variété de la T. ornitho- cephala, quoique l’auteur anglais rapporte la première au grès vert) et les points et les filaments soyeux du test Min. Cou- chol. p. 32. D. TEREBRATULÆ CINCT&. Le grès glauconien de Khoroschovo nous pré- sente deux formes bien distinctes de ce petit groupe de Térébratules , facile à reconnaître à la parfaite concordance dans la position des régions convexes et concaves sur les deux valves. 29* 454 Cette section de Térébratules n’a pas été ren- contrée dans les autres étages. Nota. Ce groupe embrasse, suivant M." de Buch, douze ou treize formes principales , que l’on peut analyser ainsi : I. Les valves couvertes de côtes non symétriques. ‘ 1. T. amphitoma Bronn. II. Les valves ornées de plis symétriques Les valves percées d’un trou au milieu 2. T. dyphia Fabio Colona. Les valves non percées au milieu. Côtes aigues, tranchantes Six côtes. 3. T. pectunculus Schloth. Quatre côtes. 4. T. trigonella Schloth. Côtes arrondies, peu détachées Quatre côtes. 5. T. quadrifida Lam. Deux côtes. Les trois dimensions des val- ves égales ; coquille ronde 6. T, sacculus Martin. Les trois dimensions inégales : L'épaisseur prédo- mine. 7. T. bullata S. La longueur égale deux fois la largeur. 8. T. lagenalis. Schloth. La longueur égale la largeur. 9. T. numismalis Lam. La longueur excède peu la largeur. a, forme d’un tri- angle régulier. Angle apical moins de 60°. 10, T. triangulus Lam. b. forme d’un tri- angle allongé 455 Angle apical de 76 à 82° Les bords latéraux ne convergent pas. 11. T. digona S. c. Forme ovale, les bords latéraux convergent. 12. T. indentata S. b. Forme: un pen- tagone régulier, arrondi. 13, T, vicinalis Schloth. Les NN. 1, 2, 6, 10 n’appartiennent pas au terrain juras- sique. Les deux formes de nos couches font partie des Térébratu- les à deux côtes arrondies ayant le diamètre longitudinal plus long que l'épaisseur et un peu plus grand que le tran- versal. Il est donc surtout nécessaire de comparer nos exem- plaires à la T. digona, la T. indentata, et la T. vicinalis. 6. TEerEBRATULA luna Fisch. Terebratula Luna Fischer, Fisch. Térébratules ( 1809) p. 34. NON Tab NES NE - Terebratula digona S. Fischer Oryct. p. 148. pl. 23. £. 7. Terebratula indentata S. Fischer Bu\l. d. M. 1843. p. 121. (ENDL APS, 2 T. nucleata Schl. Fischer L. c. p. 122. pl. IV. £f 5. 6. indentata S. Rouillier Bull. d. M. 1844. p. 891. . indentata S. Rouillier Disc. p. 51. N° 229. T. indentata S., Frears et Rouillier 1° Coup. Géolog. SN T. indentata S. Rouill. et Frears 2° Coup. Geolog. -(*) M." d’Orbigny cite souvent cet article qu’il avait certai- nement en extrait, car la pagination n’est pas celle du Bullet. 456 T. digona S. Russia I. p. 236. T. Fischeriana d'Orbigny Geol. of Russ. IL. p. 482. pl. 42. f. 27-— 30. T, vicinalis Schl. var. de Buch Bull. M. 1846. p. 250. Cette forme a la plus grande ressemblance, avec TAUETE digona à laquelle elle pourrait bien appar- tenir comme variété climatique. Elle fait en même temps passage à la T. indentata. La forme générale est subquadrangulaire, al- longée. Les bords supérieurs presque droits pas- sent insensiblement aux latéraux qui descendent dans une direction parallèle jusqu'aux angles in- férieurs. La plus grande largeur se trouve déja à la limite inférieure du premier tiers. Le milieu aussi large que le front. Celui-ci tronqué, profondé- ment échancré. Les angles inférieurs obtus arron- dis. La valve ventrale remonte de l’area sous un angle de 65°, acquiert le maximum de convexité au commencement du tiers moyen et la conserve invariable jusqu’au milieu du dernier tiers où elle tombe assez brusquement vers les angles inférieurs. Le sinus ventral commence du tiers inférieur et s’unit brusquement avec l’échancrure du front Les côtés de la valve ventrale descendent perpen- diculairement et ne présentent avec les côtés de la valve dorsale qu’une seule surface plane. L’area occupe presque toute la longueur du bord cardi- nal ; elle est séparée des bords supérieurs par une arrête saillante et se relève un peu vers les extrémi- tés du deltidium, qui est deux fois aussi large que 457 haut, et porte à sa partie supérieure une échan- crure profonde , qui passe en une fissure perpen- diculaire. L'ouverture est petite, n’occupe que le tiers du deltidium et se divise par les arrêtes de l’area en deux parties de hauteur égale, dont la supérieure est arrondie et l’inférieure triangulaire; ses bords plans non relevés. Le crochet pointu élevé sur le bord cardinal tout au plus trois fois Ja hauteur du deltidium échancré, mais ordinai- rement deux fois. Il s’avance presque au niveau de la convexité abdominale du fossile. L'angle api- cal 187”. La valve dorsale arquée en cercle ac- quiert le maximum d'épaisseur (deux fois celle de la valve ventrale) juste au milieu, puis elle tombe un peu moins brusquement qu'elle n’a montée ; dès son milieu commence un sinus plus profond et plus long que le ventral. Le sinus aussi large que les côtes latérales très peu pronon- cées sur les deux valves. Vu à la loupe l'extérieur apparait recouvert de port disposés en lignes croisées et obliques sur les valves. Dimensions. Longueur 9/1, Largeur Dre Epais- seur 5°;,!. M. d’Orbigny indique sur la planche une taille deux fois plus petite que les formes ordinaires n’en présentent. Diffère de la T. digona 1) par l'échancrure frontale profonde, 2 ) le sinus dorsal plus profond et plus long 3) la valve dorsale plus arquée, 4558 et 4 ) une plus forte épaisseur près du bord fron- tal. Par ce dernier caractère elle s'approche de la T. indentata de laquelle on la distingue en ce que cette dernière a les bords latéraux convexes et les sinus plus profonds. Existe-t-il un réseau apparent sur les valves de la T. digona et la T. indentata ? Jeune elle est respectivement moins longue et moins échancrée et alors difficile à discerner des formes suivantes. Gis. et Loc. Elle abonde dans le grès de Kho- roschovo. Variété. Nous citerons comme légère variété (T. luna var. subindentata ) une forme qui rapproche cette espèce encore davantage de la T. indenta- ta. Elle acquiert sa plus grande largeur un peu avant le milieu et se rétrécit presque à l’instant même vers le front aussi vite qu’elle s’est élargie. Les bords latéraux sont donc convexes, mais près des angles inférieurs ils se rétrécissent un peu, et présentent ici une faible excavation ; par là ces derniers deviennent plus pointus. Le sinus dorsal est encore plus court; la valve dorsale moins bom- bée, son tiers inférieur retombe plus brusquement et forme avec le plan abdominal inférieur un an- gle de 660. Longueur 9‘, Largeur. 5°/,/!, épaisseur 5’/,/. Bord frontale 4‘; largeur du. sinus. 1°/.. Même localité. 459 r » 7. TETEBRATULA SUBOBESA n. Sp. Terebratula sacculus Montf. Fischer Bull. M. 1843. p. 193. ( Jeune individu }). T. numismaiis Lam. Rouill. Bull. M. 1844. p. 891. (Très jeune |. Une forme intermédiaire entre la 1’. obesa S., qui d'après Buch n'est qu'une variété de la T. bullata S., et la T. vicinalis. Elle approche de celle-ci par la forme de la valve ventrale, et dela première par une hauteur souvent égale à la lar- geur. Elle est encore voisine dans le jeune âge de T. digona et de T. indentata. Coquille subpentagonale irrégulière ayant qua- ire bords à peu près égaux, et l'inférieur, le fron- tal, plus court; les trois angles distincts et les deux latéraux arrondis. Les bords cardinaux con- vergent sous un angle un peu convexe ( plus que dans la forme précédente ); à l'endroit de leur pas- sage aux bords latéraux la coquille présente le ma- ximum de largeur; cette union s'opère quelque- fois sous un angle arrondi. Les bord latéraux éga- lent en longueur les bords cardinaux de la valve ventrale, et présentent par leur convergure à l’en- droit de leur union avec le frontal un angle très con- vexe de 118° La valve ventrale s'élève rapide- ment du bord cardinal et présente la plus forte convexité déja sur le premier tiers, puis elle des- cend vers sa circonférence et tombe perpendicu- lairement sur ses bords latéraux et frontal: son 460 sinus inférieur très peu marqué. La valve dorsale très convexe, au moins deux fois plus profonde que la ventrale. Sur des vieux exemplaires sa sur- face est divisée en deux plans. Le supérieur le plus long est arrondi où subpentagonal , représente la forme générale du fossile ; l’inférieur quadrangu- laire commence un peu plus bas que le milieu et forme avec le supérieur un angle convexe, arron- di (135°), c’est dans toute sa longueur qu'est cou- ché le sinus dorsal quelque fois peu prononcé, mais souvent limité par les côtés latéraux saillants et iranchants. Le front tronqué, échancré; la ligne formée par l'union des deux valves est une courbe convexe vers le dos. L’angle formé sur le front même par le plan dorsal inférieur et l'abaissement de la valve ventrale de 90°. Les côtés des deux valves s'unissent encore sur deux plans perpendiculaires, mais ils sont formés prin- cipalement aux dépens des côtes de la surface dor- sale inférieure et convergent vers le dos de la co- quille. | Le crochet plus grand et plus recourbé, le delti- dium moins long , divisé suivant la longueur. Du reste l'ouverture et l’area comme dans l'espèce précédente. Cependant l’area est moins circonscri- te sur les extrémités latérales par une arête qui va se perdre sur le dos de la valve dorsale, et ne tombe pas vers la ventrale comme dans l'espèce sus- mentionnée. Longueur 18‘ Largeur 7“ Epaisseur 9‘. 461 Angle apical 88° bien plus ouvert que dans la précédente. Gis. Loc. Du même endroit où elle est tout aus- sl fréquente la T. luna. Du reste la description peut faire ressortir tou- te la différence qu'il y a entre ces deux formes. Nous ajouterons eucore qu’il nous a paru que le réseau de pores est bien plus serré dans cette for- me, au point que sous le même grossissement on distingue bien plus facilement le réseau de la T. luna. Jeune elle présente la même forme, sans échan- crure frontale cependant, et sans les plans infé- rieurs dorsal et ventral; le front est simplement ironqué, les valves se touchent de près par leur tiers inferieur ; le sinus et les côtes peu distincts. L’angle apical présente déja sa convexité. Ce sont des variétés de cette forme que j'ai citées (*) comme T7. vicinalis et T. numismalis ; avec les quelles à la vérité elle présente une forte res- semblance. L’accroissement se fait bien moins en longueur et en largeur qu’en épaisseur, ce qui produit par la suite les deux plans inférieurs sus-mentionnés. Le front perd en largeur, en sorte que les bords latéraux sont moins convexes sur les jeunes individus. Ces formes intermédiai- _(*) Bull. d. M. 1844. p. 891. 462 res sont très voisines de la T. vicinalis, pour la quelle on pourrait Ja prendre si l’on ne counais- sait leur état adulte. Il est en général plus difficile de distinguer cet- te forme de T. vicinalis et T. bullata. Cependant les cinq plans, le sinus dorsal profond et la for- me générale peuvent encore nous guider, la T. vicinalis étant plus applatie et élargie. et la T. bullata plus ronde, plus uniformement bombée. Il nous parait que l’auteur de lOryctographie a déjà indiqué cette forme, du moims sa remarque (p- 148) que la T. digona de nos couches « pa- rait souvent. latéralement plus bombée» cadre trés bien avec notre fossile. Ê. TEREBRATULZÆ SINUATZÆ. 8. TERFBRATULA PEROVALIS Sow. Terebratula costata Fisch. 1809. Térébr. p. 23. T. vulgaris Schloth. Fischer Bull. M. 1843. p. 123 ( jeune individu } T. vicinalis Schl. Rouill. Bull. M. 1844. p. 891 ( jeane in- dividu }). T. perovalis $S. Rouill. Ibid T. perovalis S., Rouill. 1845 Disc. p. 51 N° 233. Coquille deux fois aussi longue que, large, ayant sa plus forte largeur au tiers du milieu. La dorsale à moitié supérieure plus bombée que la 463 ventrale; d'ici jusqu’au bord frontal toutes les deux tombent mais la dorsale plus rapidement que la ventrale, ce qui rend la partie supérieure de la première fortement bombée, presque arquée, son bec, quoique court, est arrondi, L’ouverture extrémement grande, ronde, oblique à la charniè- re. Le deltidium très peu apparent, trois fois aussi long que haut. L’area très distincte se per- dant en arrière insensiblement avec le dos sans former de ligne élevée ; une oreillette peu dépri- mée, mais distincte, occupant le tiers de la lon- gueur totale de l’area. La dorsale relevée à com- mencer du bec en carène, arrondie peu apparente, et dès son milieu disparaissant pour passer dans un sinus prononcé surtout sur le front, dont le milieu est un peu relevé vers la ventrale. Les deux côtes de la ventrale, applaties, arrondies, à peine distinctes ainsi que la trace du sinus, qu'on ne distingue qu'au tiers inférieur un peu avant le front relevé. Sur quelques exemplaires le front aussi large que le sinus dorsal. Les bords car- dinaux s'unissent insensiblement aux latéraux, qui sur le milieu de la longueur sont presque pa- rallèles. Le front faiblement détaché du reste par une dépression où un sinus à peine distinct des laté- raux. l'angle cardinal 75°. Les deux valves recou- vertes d’un réseau très régulier et très fin de trous disposés en quinconce. Le test quoique épais se laisse facilement comprimer ; aussi ne trouve-t-on que rarement de grands exemplaires bien conservés. 464 Dimensions : Longueur 2 G'/,,,. Largeur 1‘ 9/7. Epaisseur 1 1‘. Les auteurs citent plusieurs variétés de ce fossile. a. T. perovalis S. p. 456 — 457. pl. 436 f, 4. 5, 6. Les deux valves également bombées, les bords \ latéraux très convexes, les oreillettes distinctes. b. T. perovalis S. Roœmer Oolit. p. Il. f. 3. a. b. Le dos de la dorsale plus bombée que la ven- trale arquée ; la ventrale bombée surtout à la par- tie inférieure; le bec très prolongé le front plus pointu , le sinus dorsal apparent à la partie su- périeure. c. T. perovalis S., var. @ Pusch. Paleont. p. 22. pl. IV. £ 5. a. b. c. ressemble à la figure de So- werby, mais la ventrale est moins bombée, voisine de la T. ornithocephala. d. T. perovalis S., var. B. Pusch. Paleont. p.22. pl. IV. f. 7. a. b. Plus large, le sinus dorsal très court. e. T. perovalis S., var. y. Pusch. Paléont. p. 22. pl. IV. £ 8 obrd. Plus ovale et allongée, les échancrures latérales inférieures plus prononcées, le front allongé. Le sinus dorsal distinct, la care- ne non apparente. Ces deux dernières formes sont voisines de la T. vicinalis v. Schl. aussi de Buch les attache-t-il à cette dernière espèce (Pusch. Paleont. p. 22 nota). f. Notre exemplaire se rapproche de la variété 465 figurée par Roemer, mais le sinus dorsal est plus eourt , le bec moins allongé, le front moins pointu, la moitié inférieure des valves moins bombée, plus applatie. Ce dernier caractère rap- proche cette espèce encore d’avantage de la T. vicinalis v. Schl. à laquelle nous la rappor- terions si la taille n'était aussi forte et les trous si grands. La T. Strogonovii d'Orb. Russ. IL p. 483. pl. 42 p. 31. 32. Nôschel et Helmersen Bull. Pétersb. T. V. p. 291. pl. I. £. 5—7 est en- core une forme voisine, mais elle diffère des vraies T. perovalis 1) en ce que l'oreillette manque totalement 2) que la jointure latérale des valves forme une ligne droite, tandis que c’est une courbe dans la nôtre. 3.) Enfin d'Orbigny et Helmersen ne font pas mention du réseau poreux. Elle sem- ble encore provenir du troisième étage. g. Enfin nous avons à signaler une sixième variété, qui représente, assurément, un étal assez jeune (lon- gue de 11'/,/*) de l'espèce en question. Elle est pres- que ronde, du moins les latéraux ne forment-ils qu’un seul cercle régulier avec le frontal, non séparés de celui-ci, les cardinaux sont seuls un peu tirés vers le bec et s'unissent cependant en convexe régu- lière avec les latéraux. Aussi la valve ventrale est-elle presque ronde. L’area distincte, l’oreille peu deprimée mais marquée et séparée du dos de la dorsale par une ligne un peu relevée. La ventrale marquée de deux côtes, dont l’espace intermédiai- re est un peu deprimé; le sinus dorsal marqué 466 à la moitié de la valve. La carène dorsale à peine prononcée. Le maximum d'épaisseur ( 5“! ) se trou- ve à la moitié supérieure; d’ici les valves s’ap- platissent. La coquille esten général très peu bom- bée, presque de la forme et de l'épaisseur de la T. numismalis S., pour laquelle nous la pren- drions si 1 )le trou n'était beaucoup plus grand, le bec beaucoup plus ressortant que dans cette dernière. Nous l’avons appellée T. numismalis S, dans notre Discours p. 31. N° 232, S'il nous élait permis de nous prononcer sur les caractères et les variations de la T. perovalis, nous dirions : 1. Que les caractères les plus constants de cet- te espèce sont la forme ovale, oblongue, applatie, aux bords arrondis , le trou très grand (Buch, Pusch }. Les oreillettes assez longues, comme dans la figure pl. 436 f. 6 de Sowerby et notre exem- plaire var. f, sont encore des caractères assez im- portants. 2. Les côtes et les sinus des valves sont quel- quefois tellement oblitérés et peu apparents qu’on est porté à retirer cette espèce des Carinatæ si- nuatæ de Buch, et à la ranger parmi les Cinctæ : / de Buch. 3. À l’âge assez avancé, lorsque le fossile acquiert toute sa taille, on distingue deux types. L’un au bec plus allongé, l’angle cardinal plus petit, aux valves bombées dans le sens inverse, ©. à, d. que la dorsale est plus bombée dt : +. fdtiétat " * { We ali 467 à » à sa moitié supérieure, arquée, et tombe rapi- … dement vers la moitié inférieure, où au contraire la ventrale gagne de convexité. L'autre type est re- présenté par les figures de Sowerby et notre exem- plaire, vu la plus grande épaisseur se trouve sur la moitié supérieure. Ici l’épaisseur de la coquil- le est la même à sa moitié supérieure qu'à l'in- férieure. Nous appellerions la première forme T. perovalis lespica et la seconde T. perovalis se- cundana. 4. Les individus jeunes sont plus arrondis peu convexes ; l’arête areale, ainsi que les côtes du front plus marqués. Enfin notre variété g est le jeune age du second type. { Continuabitur. ) N° IV. 1846. 30 Sie HS LE Ecole de dessin Moscou(À Roppolt direc) Jth.2: dc ré è g 52 S E CP TETE MER EL AJ CLARA : Foldout in Book! a Moses (ARappolt divee. Iith 2% Ecole de dessi DAS 24 Se ge CA Medwedew del. LR 22 ed de dessinwMoscou{A Aoppolt dire RS Ce : Fr Ve rimes Ed VOUV 6e. Modvre dur del Tr D) em < Société Impériale DES NATURALISTES de Moscou. Tome XX. ANNÉE SAT. CR EOS———— Moscou » IMPRIMERIE SEMEN. RAR RARES) 1847. DR PO a NE Re ON ONE 277 OR 4 é rL NOTIGE SUR QUELQUES SAURIENS DE L’OOLITHE DU GOUVERNEMENT DE SIMBIRSK PAR G. Fiscaer DE Wazoreim. 02 — La formation oolithique de Moscou et de ses en- virons gagne beaucoup en intérêt par les découver- tes multipliées qu'on y a faites, Les recherches de MM. Rouillier, Frears, Auerbach, Vosimsky, Fahren- kohl ont démontré l’abondance de corps organiques fossiles nouveaux, ou plus ou moins connus, qui s'y trouvent, Les restes de Sauriens dans les couches méritent une attention particulière, Nous ayons signalé quel- ques uns de ces restes, aux environs de Moscou, Maintenant M, Pierre Mikhaïlovich Yazykov, connu par ses recherhes géologiques et ses riches collections paléontologiques apporte des restes de Sauriens de la formation oolithique du gouvernement de Sim- birsk, qui formeront l’objet de notre travail actuel. 4 | ul 363 Des vertebres de différentes formes et des fragmens d’ossemens très grands ne laissent pas de doute sur le genre auquel ils ont appartenu. Les tubercules latéraux pour l'insertion des côtes, et la grandeur des ossemens isolés porteraient à les ranger sous le gen- re Ichthyosaurus. Mais un crâne de forme conique, comme celui des Enaliosauriens, des Crocodiles, parfaitement conservé, couvert même de son épiderme, rend, par cette conservation même, sa définition plus difficile, parce- que les os ne se laissent point distinguer les uns des autres. : 03 M. Yazykov prend ce crâne pour celui d’un Ple- siosaurus, mais la forme des orbites, la place et la forme des narimes et surtout la mâchoire inférieure dont l’articulaire n’avance pas au delà du temporal le distingue des Enaliosauriens ainsi que des Croco- diles et me décide, à en former un genre parliculier sous le nom de RHINOSAURUS. Le museau obtus, les narines grandes, rondes et distantes forcent de croire que le sens de l’odorat de l'animal en question était organisé d’une manière peu commune. Mais il est bien convenu que cette dénomination pourra être changée si l’on vient à reconnaitre des caractères plus apparens. Le crâne forme un cône obtus dont la largeur postérieure surpasse de deux tiers la longueur. L'’épiderme ne permet pas de distinguer les .su- 36 tures des os, mais on en peut du moius désisner la place et les proportions. L'’épiderme elle-même est plutôt chagrmée ou gra- nuleuse qu'écailleuse; les grains, presque réguliers sur les frontaux et les nasaux, prennent une forme alongée et presque rayonnanie sur les pariélaux et les temporaux. L'occiput est large, court, tronqué en arrière et sé- paré des pariétaux par un pli, qui paraît indiquer la suture. Les orbites rondes, d’une circonférence considéra- ble, sont distantes et s’inclinent de côté. Une échan- crure subtrigonale en avant indique la perte de los lacrymal. Les frontaux larges sont séparés par un pli des nasaux. Ceux-ci bombés, portant au milieu une ca- rène, sont doubles et présentent en avant et de côté deux narines rondes et grandes. Les pariétaux sont larges, alongés, mais ne se lais- sent point distinguer des frontaux. Une impression circulaire sur le pariétal gauche paraît rappeler le foramen Homianum que le Rev. Lansdowne Guilding a trouvé dans l’Iguana et que Richard Owen a observé dans plusieurs genres de Sauriens, dans le Monitor, dans les Lézards propre- ment dits et même dans le Plésiosaurus. Mais cette impression ne se trouve point à la même place et ne peut pas être appelée trou, ne perçant pomt l’épi- derme. Il faut observer la même chose sur l'impres- sion ronde qui se trouve sur l’os temporal gauche. Les impressions paraissent accidentelles, mais la for- 309 me régulière, circulaire, rend assez difficile d'en deviner la cause. L'intermaxillaire est large, dilaté et arrondi au bout. L’os temporal est très grand, bombé, avançcant en arrière, et séparé en haut de l'occipital par une large échancrure, comme dans les Crocodiles. L'état de la mâchoire inférieure ne permet point d’en distinguer les os particuliers, mais elle a ceci de particulier qu’elle est arrondie en arrière et n’a pas cette appendice articulaire propre aux Enalio- sauriens, aux Crocodiles et à plusieurs Lézards. Le complémentaire en fait, à la vérité, la partie la plus large, mais il n’est pas séparé, et forme une ligne contigue oblique avec larticulaire. La mâchoire est au reste forle , épaisse en bas. La symphyse est mince et les os réunis arrondis. La face dentaire est, dans les mâchoires, en une ligne presque droite. Les dents sont fines, un peu comprimées, distantes et très pointues. On peut en compter de chaque côté de la mâchoire supérieure 24. Huit sont incisives ou placées dans l’intermaxil- laire, les autres appartiennent à la mâchoire propre- ment dite. Les dents de la mâchoire inférieure sont plus pettes que celles de la mâchoire supérieure mais la matrice qui les couvre empêche d’en exami- ner la nature et le nombre. Les dents de devant de la mâchoire supérieure sont plus longues et diminuent de longueur en arrière, elles paraissent striées à la loupe. Il paraït qu’elles soient implantées dans des alvéoles. 366 J'ai desiré, pour honorer celui qui par ses recher- ches a fourni les matériaux à cet article, nommer l'espèce, si elle peut être conservée: RHINOSAURUS JASYKO VII. PI W: Les dimensions de ce crâne sont les suivantes: Longueur du crâne depuis la carène de l’occiput jusqu’au bord antérieur de l'os mtermamillaires ie Visit 1 4) Se 7 Longueur, depuis l’avancement de la caisse dHepahique.ss hubuef 6: nd NES ET Leur, de, l’occiput., 1...) 02 7 Largeur au milieu des yeux. . À 1,6. Larseur pres .desinarines. 4.4 HE ST Disrance des: orbites: nent A tt Distanceswdes marines...) "ASS Diametre, des. orbites: UE 0 Diamepre des, narines.: 4,424 0e ESS Hauteur du crâne avec la mâchoire inférieure. 1. 4. Lonqaueur de cette.mAchoire...., 4. 14 ou Hauteur postérieure de la mâchoire inférieure. — 7. Hauteur près de la symphyse. .\ ., + .—4 Les vertébres attachées au crâne sont irop em- patées dans la matrice pour en indiquer la forme, et l’objet ne m'appartenant pas, ne me permet point d'y porter quelque changement. Le crâne a élé trouvé dans les couches supérieu- res du Jura de Simbirsk, avec les grandes vertèbres et les grands ossemens qui me restent à décrire. 367 ICHTHYOSAURUS PLATYODON Coxvss. Gicanreus LEACH. (PI, VI. f, 1, 2 moitié de grandeur naturelle.) Les vertèbres d’Ichthyosaurus, amsi qu’il est connu, ont un caractère très prononcé dans les tubercules latéraux et centraux pour l'articulation des côtes et dans la face articulaire concave. La compression an- téro-postérieure du corps dans les vertèbres est tout aussi sensibles que dans les autres espèces de l’Ich- thvosaurus. M. Yazykov les a déja décrites en 1832, dans le journal des mines. O6% oTkpurin mekonaemsHxB OCTATKOBE HXTIOCaBpa Gauss ropoza Cum6npexa. Topauÿ Kyprars. 1832, I. p. 183—194. Pycoxi Vasaanxs. 1832, N. 177. p. 706—708; et. N.178. M. FEichwald en a donné une description dans le Bulletin des sciences de l’Académie de St. Péters- bourg en 1842. Il s’en trouve des vertèbres sem- blables dans le Jura de Moscou. La forme en est sub-hexangulaire, et la grandeur seule les fait rapporter à l'espèce nommée. M. Yazykov en possède quatre vertèbres, dont deux ne portent qu'un seul tubercule; les deux autres en ont deux dont le supérieur placé près de la nevrapo- physe est plus petit et rapproché du bord et celui du centre plus grand et plus élevé. Nous donnerons la mesure de deux, N°. 5 et 8. Nr SIN Diamètre antéro-postérieur. . . . 4/6“ 41 4m 368 sitransversal/ "1. 19 Qt ORNE 2; vertical près de la nevra- pophyse!. "7 CANON ERA Te Veniral. ! P). ae RIO RS Deux vertèbres plus petites se trouvent en frag- mens enclavée dans la matrice, (N. 9.) avec l’impres- sion d’une grande Ammonite et d’une écaille d’Avi- cula. Ces vertèbres paraissent être caudales, mais la forme ne peut êlre indiquée. Les os isolés qui se sont trouvés dans la même couche, sont N. 1. un fragment de l'os du fémur, grand et sillonné longi- tudinalement à la surface, dilaté à la partie supé- rieure et arrondi vers l’inférieur. Les sillons d’en haut se dirigent, les uns vers le capitalum, les autres vers le trochanter. Tous les deux sont . par la cassure. DROIT EUR LE AES ERRRENNEES 74 Dilatation SUPéTIEUTEN : PENOEL ROIERNNE 4! Diamètre inférieur. . . LOECINE, PAR OMS N. 2. Un fragment de thus qui est très di- laté. dans l’Ichthyosaurus. La partie supérieure est cassée. Le reste est très large et comprimé. La sur- face en est lisse. Longueur du fragment. ‘ . 4". Uw4 Largeur de la parüe comprimée. . . AU EO Epaisseur: CMIQU ITEMS Largeur inférieure. 2041100 DINENENESR Epaisseur. * |: 004 URf 9 RERO; N. 4. Fragment arrondi qui paraît appartenir au coracoïde. La largeur, mutilée d’un côté est de 3’. ‘4; Véparssenr 1” 7/1, 369 N. 7. Fragment d'une côte, de 2 10% de lon- gueur. Élle est comprimée avec un sillon des deux côtés. La largeur donne 10/, l'épaisseur 5. ICHTHYOSAURUS rsyrrosponpyLus Owen. PI. VII. DE CRANDEUR NATURELLE. Richard Owen, Report on Brish fossil Reptiles. V.Report of the ninth meeung of the British Association London. 1840. p. 124. Les vertèbres de celte espèce se distinguent par une forme subpentagulaire. Cinq vertèbres de cette espèce (n. 10—14) de gran- deur peu diflérente qui ont été trouvé par M. Yazykov dans les couches inférieures du Jura de Simbirsk, ont été soumis à mon examen. Trois se suivent et s'adaptent naturellement. V. la DANIEL. L. Toutes se ressemblent, par un enfoncement pro- fondément concave à la surface articulaire, et les deux tubercules latéraux pour l'articulation des côtes. Les carènes des deux cotés de la neurapophyse sont élevées ei rudes. Les deux tubercules sont rapprochés et l'inférieur se trouve au centre du corps de la vertébre. Les trois vertèbres adaptées ensemble ont une longueur de trois pouces quatre lignes franc. Dimensions des vertèbres isolées. Diamètre ne 14 mn: LL. ais anléro-postérieur, . . 2 31-21 41 94 Tu et. PC 7 transversal. 2.3. 102. JAP: verlical. antérieur. 1, L. ,005: 6 postérieur. LL: 48009. 05. Les mêmes formes de vertèbres ont été aussi ob- servées dans le Jura des environs de Moscou. Une dent subarquée (PI. VI. f. 3.) dont la cou- ronne est sillonnée et la racine aussi longue que la couronne a élé trouvée par M. Vosinsky, dans le Jura de Moscou. Elle appartient à une espèce d’Ich- thyosaurus inconnue. Longueur 1‘ 6//; diamètre de la base où commen- ce la racine 3//, La pointe de la couronne est cassée Bulletir 1847 LL. Tab. 17 Rires Rhinosaurus Jasikovu.. Sehegoteri! dk Bulletin. 1827 F1 14h.VT. Ichthyosaurus plaiyodon, Conyp. Sehegolefteel. Tab.Y11. Ichthyosaurus thyreospondylus , Dwen. Bulletirr.1847 P 7. ÉTUDES PROGRESSIVES SUR LA PALEONTOLOGIE DES ENVIRONS DE MOSCOU. —_—$5=———— | ‘ SECONDE ÉTUDE (*) ( Présentée à la Société le 19 Septemb. 1846.) (Tab. F et suivantes. } Les notions géologiques sur nos contrées s’accrois- sent si rapidement, comme l’a justement remarqué de Buch (**) qu'il devient difficile d’en suivre l’his- toire. Grâce à une récolte extrêmement riche de l’été dernier, nous sommes à même de donner quel- ques détails intéressants sur plusieurs fossiles juras- siques. Nous ne toucherons que des points restés peu ou point connus jusqu'à présent. (*) Le premier mémoire paléontologique sur notre contrée du Prof. Rouillier vient de paraitre dans l'ouvrage: Jubilœum Fischer. (**} Bronn’s Jahrb. 1845 p. 179. Bull. d. M. 1846. N° 4 p. 244. ee Re nn 372 I. REPTILES. Les reptiles deviennent de jour en jour plus fré- quens dans notre jura. Nous venons de trouver des vertèbres et des fragments d'os d'Ichihyosaurus dans les couches imférieures de Khoroschovo , baï- gnées ordinairement par l'eau. L’été dernier la riviè- re se trouvait, à cause de la grande sécheresse, au dessous de son niveau ordinaire et a dénudé ainsi le troisième étage (*) qu'on n'avait pas encore indi- qué dans cette localité. Nous citerons encore des res- tes de vertèbres du même animal que nous avons rencontrés à Mnévniki. II. POISSONS. 1. Les dents d’une espèce de requin (Squalus Phillipsiü Rillr.\ ainsi que l’un de nous les a figurées, (**) deviennent fréquentes dans nos collections. Nous reproduisons la forme d’une dent avec sa base ma- xillaire (Fig. 1. ). III. BRACHIOPODES. TEREBRATULA TRIPLICATA P/ull. Gas L'étude que l’un de nous a faite (***) sur les prin- (*) Nous y avons trouvé l'Astarte cordiformis Deshayes (Rouillier, Bull, M. 1846. PI. D. f. 16 a—h, PI, E f. 1. a—e) caractéristique pour le troisième étage (à Ammonites carines), (**) Rouillier Bull. M. 1846. PI. B. f. G. (***) Rouillier. Bull. M. 1844 p. 889, sq. 373 cipales variations de la T. loxiæ Fisch. ayant élé trouvé utile par deux paléontologues distingués, de Buch (*) et Bronn (**), nous nous empressons d'ajouter des détails sur les variations des térébratules du second étage, el no- tamment sur la T'.friplicata Phill. et ses formes voisines. L'auteur anglais cite pour le jura du Jorkshire les irois formes : T. triplicata, T. bidens Phill. et la T. acuta Sow. Or nous croyons avoir trouvé toutes ces trois formes dans notre second étage. Il a été constaté par l'étude de la T. loxiæ que la vraie T. acuta S. du terrain anglais n’a pas en- core élé mdiquée aux environs de Moscou. La description et les planches de Sowerby donnent si peu de détails, que nous ne pouvons dire au Jus- te, si le seul exemplaire que nous avons sous les yeux est la vraie T°. acuta ; 1 est néamoins très probable que c’est la forme identique avec la figure de Phillipps, qui elle même diffère sensiblement de celle de Sowerby. Remarquons toutefois, que s’il est vrai que Ja Ter. bidens Phill. n’est qu'une variété de la T. triplicata Phill., il se pourrait très facilement que sa figure et notre exemplaire de la T. acuta n’en soient qu'une forme transitoire, du moins ces trois formes ont tout-à-fait le même aspect général; elles ne se distinguent que par le nombre de plis sur le bourrelet et le sinus, et sont évidemment unis par des passages intermédiaires. Ces irois fossiles ont une forme générale tri- angulaire , aux deux angles intérieurs un peu arrondis, ordinairement plus large que haute et lan- (*) Ball. d. Mosc. 1846. 1. p. 255. (**) N. Jahrb. 1846. N° II. 1847. 25 374 ge; leur corps divisé en trois parties ne se distinguent donc que par la portion mediane. L'angle apical est droit. L'ouverture ronde et grande, touchant souvent jusqu'à la ventrale, cependant ordinairement le deltidium apparaissant, divisé ( sectum }, aussi lar- ge que haut, occupant les deux tiers inférieurs de l'ouverture. L’area déprimée en forme d’oreillette , peu ressoriant cependant, occupant plus d’un tiers du coté latéral supérieur. Du haut de l'ouverture descen- dent des lignes élevées, qui forment la limite entre le dos de la valve dorsale et l'area, et se perdent in- sensiblement en s’inchinant en avant sur l’extrémité inférieure de son oreillette. Valve ventrale beaucoup plus bombée, remontant perpendiculairement sur la charnière, et acquérant le maximum de hauteur au- dessus du bord frontal. Elle se courbe vers celui-ci sur le premier üers de sa longueur. Les ailes retom- bent sous un angle droit et même souvent aigu, et présentent deux ou trois plis distincts en avant et autant en arrière. Le bord latéral droit, le frontal arrondi. L’animal parait avoir été assez gros , aussi la coquille est-elle rarement bien fermée. Le test extrêmement épais, très grossièrement lamelleux, recouvert d’une pellicule très dense , dure, quoique mince, longitudimalement élégamment striée, ce qu’on : aperçoit souvent sous la loupe; les couches souspo- sés, moins denses, plus blanchâtres, se desagrègent en filamens asbestaïdes longitudinaux, comme ceci à déjà été remarqué pour nos Térébratules plissées. Gran- deur iotale assez forte. Gis. et Loc. Second étage à Khoraschovo. 375 9. 'JEREBRATULA ACUTA SoW. Tereb. acuta Sow. T. acuta Sow. Phill. Jorksh, p. XIII. f. 25. T. triplicata Phill. variété à un pli sur le bourrelet. Rouill. 1846 IL p. 445. Pour distinguer cette forme (fig. 3.) nous remarque- rons qu'il n’y a qu'un seul pli dans son bourrelet, dont le sommet se trouve perpendiculairement au- dessus du bord frontal. Le bourrelet est tranchant, et nettement détaché de la valve ventrale. Longueur 7°, Largeur Sie Épaisseur idee Les jeunes exemplaires (fig. 2.) « se distiiguent: 1. Par moins de plis sur les ailes qui ne se dé- tachent pas distinctement du corps; 2. le bourrelet moins relévé, moins saillant et plus arrondi; 3. en ce que le maximum de la hauteur se trouve sur le mi- lieu de la valve ventrale et non sur le bord frontal, ce qui les rapprocherait plus des Concinnæ que des Pugnaceæ. Les transformations apportées par l’âge se suivent dans le même ordre, que celui qui a été indiqué par lun de nous pour la Terebraiula loxiæ. Quoique voisine de cette dermère, notre espèce, la Ter. acuta, si toutefois il est vrai que notre exem- plaire appartient à cette espèce, s’en distingue sufi- sammenl: 95* 376 1. Par une taille plus forte, au moins d’un double et souvent d’un triple ; 2. Par le bourrelet plus r'ap- proché du bord frontal, moins rejeté en arrière ; 3° par une largeur respective constamment plus grande que dans la forme voisine ; 4° par les plis moins tranchants, et le test beaucoup plus épais, beaucoup plus grossièrement lamelleux, même dans les jeunes exemplaires ; 5° enfin, par un gisement différent. Il a été déjà remarqué que les figures que donne d’'Orbigny de la Terebratula loxiæ Fisch. (T. apthy- cha Fisch. ) réprésentent des fossiles d'une taille beau- coup plus forte que n’en ont les imdividus ordi- naires , aussi se rapprochent-elles sous ce rapport beaucoup plus de la T. acuta en question, que de la vraie T. loxiæ (D'Orbigny Russ. T. IL pl. 42. f£ 24,195, 26:). ) Si l'on n’envisageait cette forme que comme une variété de la T'. tripartita Phill., nous l’mdiquerions par Ter. triplicata subacuta. 3. TEREBRATULA BIDENS Pull. (Fig. 4—6. ) Tereb. bidens Phill. Jorksh. IL p. XIII: f. 24. T. triplicata Phill. var. bidens. Rouill. Bnll. 1846. IL pl. | 210 dia Gr A Ajoutons aux caractères généraux, que le bourre- let présente deux plis saillants, entre lesquels la dé- pression fortement marquée acquiert tantôt, comme c’est le cas ordinaire, la moitié de la ventrale, quel- quefois cependant ellen’occupe que son quart inférieur, 917 et n'apparait que sur le bord fronal. Le bourrelet dans cette dernière variété que nous indiquerons par Tercbratula bidens (triplicata) primaria (Fig. 4.) est moins relevé, moins détaché du corps, le bord frontal tout au plus une denu-ligne plus haut que le milieu de la ventrale, ou égale à celui-ci. Le contour général rapproche donc cette forme de la Ter. varians Schloth., vue de coté. C’est enfin la forme qui rapproche le T. bidens de la T. acuta (T. triplicata subacuta ). Dans la Ter. bidens secunduria (Fig. 5. ), le bour- relet se détache et se relève davantage, la dépres- sion médiane ventrale est plus longue, les ailes plus hautes, moins ürées sur les côtés et en arrière, plus arrondies ; ce qui ferait de cette forme l’analogue de la M loxæibul 1844,;pl. 22, var. f 6, a, b. ce. ® Dans les jeunes individus, où le bourrelet ressort très peu, le bord frontal forme une courbe ressor- iante, régulière, ou un segment d'un cercle régulier. Les ailes ne présentent quelquefois que deux plis au- lieu de trois. La T. bidens tertiana ( Fig. 6—7 ). Là le bourrelet très-fortement relévé, rejeté un peu en ar- rière du frontal, beaucoup plus haut que le milieu de la ventrale; les ailes n’atteignent pas la moitié de la hauteur du bourrelet tiré sur les côtés. Le bord frontal présente un angle très aigu. La dimen- sion la plus sailante de la coquille, est sa hau- teur. C’est donc l’analogue de Ter. loxiæ Fisch. Bul. LSA4urpr 22. 1. 8.9! Comme dans la T, bidens, de même dans la T. acula Sow. nous n'avons pas remarqué d’enfonce- ments sur le milieu du bourrelet, qui indique la 378 placé ou ce dernier commence à se détacher du corps (TT. loxiæ ïibidem, et d’Orbigny Russ. Vol. Il. pl. 4, f. 23, 24), et c’est là peut-être un caractère de plus pour distinguer la Ter. loxiæ de la T. acuta Sow. (T. triplicata subacuta nob.). Elle s'approche des Pugnacés plus que les variétés voisines. 4. TEREBRATULA TRIPLICATA Phill. (non Zieten. ) (Fish:81) Tereb. triplicata Phill. Jorkskh. IL. pl. XIII. 22. T. triplicata Phill. Rouill. Bull. 1846. IT. p. 445. Trois plis dans le bourrelet et deux dans le si- nus. Tous les trois sur la même hauteur, placés à la moitié plus haut que les ailes. Le bourrelet en gé- néral relevé, mais très peu rejeté en arrière du fron- tal, le maximum de sa hauteur sur le bord frontal, qui forme un angle à peine plus petit qu’un régulier. Les variétés les plus, communes sont la T. bidens, souvent plus ou moins comprimée de coté. Nous ne possédons que deux exemplaires de la T. acuta, ei un seul de T. triplicata sur une vingtame de T. bidens. 5. TEREBRATULA FURCILLATA T'heodori. (Fig. 9—10.) De Buch Terebr. p. 63. Nous avons devant nous deux formes de Térébra- tules provenant du troisième étage , dont l’une est non plissée, et pourrait bien n’être qu’une jeune forme de la T. Strogonovi d'Orb., qui, a été trou- vée constamment avec des fossiles que nous connais- 379 sons aux environs de Moscou dans le troisième éta- ge. L'autre forme appartient aux plissées, et sans contredit à la forme remarquable décrite : T. furcil- lata Theodori. Notre fossile présente les trois carac- tères principaux indiqués par de Bach dans la des- cription de la forme mentionnée : 1°. Elle présente des plis de deux genres diffé- rents : les plus fins, nettement limités, ne sont dis- tincts que sur les deux tiers supérieurs, et se per- dent sur le tiers inférieur, ou apparaissent d’autres plis bien plus larges, arrondis, dont chacun comprend trois à quatre des plis supérieurs. Les intervalles entre les mférieurs, à peine concaves , sont recou- verts d'autant de plis moins larges que le dos des plis mférieurs eux-mêmes. 2°, Ces deux genres de plis sont séparés réci- proquement sur un de nos exemplaires par une li- gne d’accroissement concentrique , de sorte que les plus fins se présentent presque exclusivement sur la plaque supérieure. Mais ceci, comme l'a déjà re- marqué de Buch , n’est qu'un caractère accidentel : sur un autre individu, les plis passent insensible- ment les uns aux autres. 3°. Notre fossile est très applai, ce qui constitue un caractère essentiel de la T. furcillata Theodori. Quant aux autres caractères, les voic. Forme pentagonale ; bords cardinaux d’un quart plus longs que les trois autres, égaux entre eux ; angle cardimal presque droit, 81°, ouverture très-pette , ainsi que le delüdium à peme apparent; ligne aréale presque 380 nulle ; la petite oreillette passant à la dorsale sous une ligne arrondie. Du reste notre fossile un peu dérangé dans la forme, ne laisse pas distinctement apercevoir ces menus caractères. La venirale se re- lève faiblement sur la charnière, et acquiert le maxi- mum de hauteur sur le tiers supérieur, d’où elle se continue presque sur une ligne horizontale jusqu’au front, d’où le bourrelet à peine ressortant présen- te cinq grands plis arrondis, ( de Buch en indique trois à quatre ); les côtés sont recouverts de quatre plis, dont le plus proche du front et le plus pro- noncé , est celui qui avoisine le bord cardinal le moins marqué. Valve dorsale un peu convexe à son üers supérieur et s’abaissent pour passer au sinus, dont le fond est plat et présente quatre plis. Notre fossile serait donc une très légère variété, marquée par le nombre de plis sur le bourrelet, (T. furcillata var. quinqueplicata n ); de Buch en a indiqué deux autres (var. triplicata et quadriplicata ) Dimensions: a. jeune: Longueur 7'/,. (fig. 9). Largeur 8//. Epaisseur (maximum au tiers supérieur)2°/,/. b. adulte: Longueur 10°/,. (fig. 10). Largeur 11°/,/. Epaisseur (de notre exemplaire comprimé) 4. Ce fossile intéressant par sa structure, l’est d'autant plus qu'il est, suivant l’autorilé très impo- sante de Buch, l’appanage exclusif du Lias supé- rieur. Gis. et Local. Troisième étage à Gallovo, avec 581 l'Astarte cordiformis, les Ammonites carinés, les élé- gantes univalves, la Gryphaea dilatata et autres. La T,. rimosa de Buch etla T. furcillata Theodo- ri, comme l’a déjà remarqué avec sa sagacité ordinai- re l’auteur classique sur les Térébratules, présentent par leur test un aspect tellement frappant et singu- lier, que dès le premier abord il est impossible de les confondre avec des formes voisines. Aussi sommes-nous portés à former de ces deux fossiles un petit groupe séparé, sous le nom de Te- rabratulæ duplicatæ , d'autant plus, que les Plicosæ, sous lesquelles les a placés de Buch, sont déjà très nombreuses en elles-mêmes. Ainsi les Térébratules plis- sées de Fischer, ou plicatæ de Buch, comprendraient trois groupes : Plicosæ de Buch, Dichotomeæ de Buch, el un groupe intermédiaire entre eux, Duplicatæ n. Cette petite tribu, qui ne compte actuellement que deux espèces, présenterait les caractères suivants : 1°. Test recouvert de deux genres de plis diffé- rents. Les supérieurs les moins larges et le plus net- tement limilés, augmentent du crochet au milieu de la valve , plutôt par intercalation que par subdivi- sion. [ls augmentent tous très sensiblement en lar- geur en s'éloignant du crochet, et ce qui est enco- re remarquable, à deux ou trois plis égaux viennent s’en adosser un ou deux n'ayant que la moitié de lar- geur des précédents. Nous appellerions les pre- miers plis supérieurs principaux, et les seconds—plis supérieurs accessoires. Les inférieurs moins nettement limités, plus largement espacés, arrondis, embrassent deux (T. rimosa ) à quatre et cinq phs (T. furcil- 382 lata), et disparaissent à peu près sur le mieu du fossile, 2°. Le test est composé de filaments asbestoides, et ne présente pas de réseaux poreux, ordinaire dans les Térébratules non plissés. Ce groupe appartient donc aux fhynchonelles ( Voy. plus bas. ). 3°. Ce groupe est l'apanage exclusif du Lias, qui présente un aspect de faunes singuliers par plus d’un caractère tranché. 4. Les Duplicatæ forment un passage naturel des Plicosæ au Dichotomæ. Leur forme générale les a fait placer par de Buch dans les Pugnaceæ, mais elles se rapprochent encore des Dichotomeæ, par la dichotomie de leurs plis supérieurs, par leurs plis ar- rondis. La T. triplicata Phill., unit par ces stries faibles sur les grands plis (comme nous l’avons in- diqués plus haut) les Duplicatæ aux Plicose. 5°. Gependant il est facile de disüinguer les Pupli- catæ des Dichotomæ , en ce que ces derniers ont un deltidium sectens , et que leurs plis ne s’élargis- sent presque point en s’approchant du front, ce qu a lieu à un degré très marqué dans les Duplicatæ, dont le deltidium de plus est embrassant (deltidium amplectens ); les plis augmentant en nombre plutôt par intercalation que par dichotomie. Sur le front des Duplicatæ on compte moins de plis que sur le mi- lieu, les supérieurs étant entièrement disparus ; dans les Dichotomæ au contraire le bord frontal présente plus de plis que le milieu. Enfin passons à la charnière des Térébratules, que nous avons pu étudier sur une masse d'exemplaires. 383 De Buch dans son travail classique sur les Tére- bratules (*}) a déjà signalé le fait, que ces coquilles avaient la charnière très solide, et ne se trouvaient par celte raison que rarement en valves dépareillées. En effet leur charnière est plus compliquée que celle de toutes autres bivalves, et souvent tellement épaisse et solide, que dans les valves dépareillées et désa- grégées par la fossilisation , la charnière se conserve encore ainsi que la portion du test qui lui est atta- chée; ce qui donne lieu à des formes bizarres, qu’on serait quelquefois porté à attribuer à tout autre corps (p. ex. à des Trilobites) qu'aux fossiles bivalves. M'. de Blamville (**), Chemnitz ( ***), Sowerby WA) Fischer, de Waldheim ("7"), Pusch. ("Pol (EE) ont étudié les charnières de différentes espèces. M°. Owen a complété ces renseignements par l’anatomie complète de quelques espèces de Térébratules (*****###) auxquelles viennent ajouter de précieux détails de Ver- Heliet ins, (TT) (*) Abhand. d. Acad. zu Berlin aus den J. 1833. (**) Malacol pl. 51. f. 1. a. (*** Conchyl. B. VIIL. t. 6. 78. f. 711. (***) Genera of Schells. Mineral Conchyl. _({***#) Notice sur la charpente osseuse des térébratules etc. Oryctogr. p. 137... (****#*) Polens Palaeontol. (SX) Testacea utriusque Sicilæ V. II. p. XVI. (*######*) Transact. of the Zolool. Soc. Vol. |. partie II. An- nal. d. Sc. Nat. 1835. T. III. p. 52. sq. (été) Russia etc. Il Terebratules 384 TEREBRATULA scABRA Éisch. Rouill. Bull. d. M. 1849. f. II. p-. 451. A. Valve dorsale. (Fis, Lil, Au) On distingue dans la charnière de cette valve les parles suivantes : a. Deux dents marginales. Elles commencent de l'ouverture même et se prolongent, en se rétrécis- sant, sur le bord de l’aréa, où elles se terminent un peu avant la dent cardinale supérieure. Elles entrent dans un sinus correspondant de la valve ven- trale. b. Deux dents dorsales supérieures. Ge sont deux petites apophyses, qui remontent de la surface intérieure de l'oreillette de l’aréa, et se dirigent en haut et en dedans parallèlement au bord de cel- le-c1. Leur bord libre est recouvert de petites lamel- les parallèles à la longueur du test, qui entrant dans une cavité correspondante de la ventrale, rendent la charnière plus solide. c. Deux dents dorsales inférieures. Elles com- mencent aux pieds des précédentes, et se diri- gent obliquement vers l’intérieur, ou, formant une élévation arrondie elles se replient brusquement vers l’exiérieur, et passent insensiblement à la substance de la valve. d. Dans l'angle formé par le coude de la dent in- férieure est situé une dépression profonde, fossette cardinale inférieure ( fossa cardinalis inferior. e. Deux fossettes articulaires supérieures, (cavitates 385 supra Cardinalis), creusées à la base de la partie supérieure de la dent supérieure, et destinées à loger la dent supérieure de la ventrale. f. Fossette cardinale inférieure (cavitas infracardina- lis, deux dépressions moms prononcées sur la limi- te de la dent supérieure et imférieure. g. Impression inférieure ( impressio imfra-cardinalis }, impression irrégulière, au dessous et à l'extérieur des dents inférieures. On en voit de moins prononcés au dessus des dents cardinales ( impressio supra car-. dinalis). Tous ces organes sont paires, placés par un de chaque côté. h. Une arête dorsale, septum dorsal qui sépa- rant vraisemblablement les deux animaux réunis sous le même test (de Buch}), fait qui est prou- vé par la structure du test même, que le long de l’arète se disjomt souvent de lui même en deux parties parfaitement symétriques, de sorte qu’à par- ler strictement chaque Térébratule est composée de quatre valves, deux dorsales, et deux ventrales. Tous les caractères se laissent encore distinguer sur le moule intérieur des Térébratules. B. Valve ventrale. (Fig. 11. B.) C’est surtout la charnière de cette valve avec son arète médiane faisant saillie sur le morceau des val- ves désagrégées , qui rappelle la partie céphalique des Trilobites. 386 On y distingue: a. Un sternum, élévation en forme de disque sub- quadrangulaire, commencant du sommet de la valve et servant de base à toutes les autres parties de la charnière. Dans cette partie la valve a le plus d’é- paisseur, trois ou quatre fois plus que la valve seule. b. Canal marginal ( sulcus marginalis), logé sur la partie supérieure et latérale du sternum, et recevant la dent marginale de la valve perforée. c. Fossette sunra-sternale, fossa supra sternalis, im- pression légère mais constante, impaire, au commen- cement du sternum, entre les deux canaux margi- naux. Son intérêt physiologique nous est inconnu. d. Cavité articulaire supérieure (cavitas articularis superior), fossette triangulaire, commençant à l’ex- trémité inférieure du canal marginal, et bordée à l’ex- térieur par le bord cardinal, et à l’intérieur par la dent ventrale supérieure. Elle est creusée de sillons transversaux qui reçoivent les lamelles de la dent dorsale supérieure. e. Deux dents ventrales supérieures (dentes ventra- les superiores) deux protubérances allongées et obtu- ses sur le sternum, à l’intérieur de la cavité susmen- tionnée. Jlles entrent dans la fossette articulaire su- périeure de la dorsale. f. Deux dents ventrales inférieures (dentes ventra- les inferiores), deux protubérances obtuses à la partie latérale du sternum, et à l'intérieur et l’inférieur des dents précédentes. Elles entrent dans la fossette arti- culaire inférieure de la dorsale, 381 g. Fossette articulaire inférieure ( fossa articularis . inferior ) elle commence entre les deux dents de cha- A0» . que côté, et se loge surtout en arrière de la dent inférieure. h. Pl dentaire (plica dentalis). Commencant à la base de la dent supérieure, il se dirige en s’altérant vers le bord cardinal où il se perd. i Arête longitudinale ( crista longitudinalis ). Elle commence au dessous de la fossette supra-sternale et se dirige sur le milieu du sternum, où sur son milieu, elle s’unit perpendiculairement. k. Arête transversale, qui unit les deux dents infé- rieures. L. Fossette sternale (fossa sternalis) une de chaque côté de l’arête longitudinale. m. Protubérance sternule (tuberculus sternalis ), à la partie mférieure du sternum, entre les deux dents inférieures , et séparée de ces trois organes par un sinus circulaire, irrégulier ainsi que de : n. la cloison ventrale ou apophyse médiane Owen ( setum ventrale . Tous ces organes à l'œil nu sont paires, à l'exception de la fossette sternale , de l’arête sternale longitudinale de la protubérance sternale et de l’arête ventrale, qui dans l'origine s’est formées par la réunion de deux éléments symmé- triques. Les éléments anatomiques se dessinent souvent sur le moule. 388 7.) TEREBRATULA LuNA Fischer. Rouill. Bull. d. M. 1846. f. Il. p. 455. À. Value dorsale. (Fig. 12. A+ On y distingue : a. Deux dents marginales très fables. b. Deux dents dorsales qui commencent du milieu de l’aréa et, convergeant à l’intérieur, limitent avec le bord du crochet un espace quadrangulaire. Leur caractère est celui d’être composé par deux denis réunies en une seule. c. Un autre caractère non moims saillant consiste dans la présence de deux cloisons divergentes, qui commencent au dessous des denis cardinales, faisant quelquefois corps avec elles, et descendent au bord frontal. Nous avons des exemplaires sur lesquels ces cloisons atteignent jusqu'à la moitié de la co- quille. Nous ne savons pas si elles descendent plus bas. Cette disposition donne au moule un caractère parüculier et rappelle un arrangement parfaitement analogue dans le Spirifer Mosquensis indiqué dans l'Oryctographie, et relevé surtout par de Verneuil. (*) d. Impressions irrégulières à l'extérieur des cloi- sons divergentes. B. Valve ventrale. (Fig. 12 B.) Le caractère le plus sallant est : / (*) Russia etc. T. IT. p. 162. 389 a. La réunion de deux dents de chaque côté en une seule, ce qui nécessite une seule facette articu- laire , dont la division est cependant fortement im- diquée. Les dents sont plus fortes et plus épaisses que dans l’espèce précédente. b. Arète sternale. c. Tubercule sternal. d. Cloison ventrale plus épaisse. e. Facette marginale peu prononcée. f. Facette épisternale. g. Facettes sternales plus profondes et moins ré- gulières. 8.) TEREBRATULA BULLATA SOw. (*) On voit sur de jeunes exemplaires dont la valve ventrale est plus bombée que la dorsale: À. Valve dorsale. Que, 1224) a. Une seule dent de chaque côté, formée par un repli du test même, qui entre par l’ouverture du crochet. Le repli est triangulaire et coupé brusque- ment à sa partie inférieure, qui attemt jusqu'à la moitié de l’aréa. Le bord du repli forme les deux denis droites à l’extérieur desquelles on remarque un petit canal pour la position du deltidium. Aucun des caractères mentionnés dans les espèces précédentes. (#) Notre grand exemplaire est dessiné sur un individu trou- vé par le Prof. Tschouroffsky. NAMS27. 26 390 B. Valve ventrale. GES MID a. Sternum hexagonal, évasé à l’extrémité ba- sale ainsi qu'aux deux bords mférieurs, qui sont les plus courts des six bords. Les troïs restants droits. b. Fossette arliculaire profonde et limitée intérieu- rement par les bords latéraux-supérieurs du sternum. c. Une échancrure sternale entre ces bords latéro- inférieurs et la fosselte articulaire. d. L’arète sternale faible. e. Des fossettes sternales profondes, occupent tou- te la surface du sternum, qui apparait concave. f. Une cloison ventrale, en forme d’apophyse, qui commence à la partie postérieure du sternum où se trouve l’arète, et descend jusqu'à la moitié du test. Sur quelques exemplaires l’arète sternale descend dans la même direction et forme une épine sternale. g. De même on remarque un prolongement à l’an- ele inférieur, qui est indiqué sur le sternum par une ligne élévée. 9.) TEREBRATULA PEROVALIS $. Rouill. Bull. 1846. p. 462. Nous n’en connaissons que la : A. Valve ventrale (Fig. 13 À, B.) Dont la charnière est formée par un repli du test, qui entre par dessus le bord cardinal de la valve. a. Fossette marginale profonde, pour loger le bord de l’oreilleite de l’aréa. 391 b. Le sternum respectivement petit, arrondi. c. Fossette episternale, Fossette sternale et arète sternale oblitérées. d. Mais le caractère essentiel consiste certaine- ment dans les fossettes articulaires, qui égalent deux fois la longueur du sternum, et sont surtout creusées au dessous de lui, dans le repli cardmal. e. Une échancrure triangulaire entre les bords in- térieurs de ces fossettes, qui forment deux denis assez fortes. f. La cloison ventrale ( septum ventrale ) détachée du sternum, peu apparente. 10.) TereBraTuLa Fiscuerr Rouwill. (non d'Orb.) (Fig. 14.) Terebratulu Fischeri Rouill. 1843. (*) Terebratula Fischeri Rouill. 1843. Bull. d. M, 1843. p. 808. Terebratula Fischeri des Moscovites, de Buch. Bull. d. M. 1846. N° IIL. p. 250. Terebratula Fischeri Rllr. Bull. 1846. pl. B. f. 15. Charnière parfaitement disunguée par la valve ven- trale. 11 suffit du reste de jeter un coup d'œil sur les figures grossies que nous ajoutons. Le même type se répète avec quelques change- ments dans la : 11. TEREBRATULA PENTATOMA Fisch. Rouill. Bull. 1846. p. 445. pl. B. f. 14. Nous n'avons que la (*) C’est sous ce nom que nous avons communiqué à M". de Buch la figure de noire espèce dans un envoi de fossiles que la Société a fait à ce savant. JG) 392 À. Valve ventrale. Cie. 197) a. Canal margmal faiblement accusé. b. Fossettes articulaires, échancrure sternale, cloi- son ventrale, comme dans l’antécedente, à l'exception du sternum qui est nul. c. Deux surfaces marquées de stries nids à l’extérieur de l’échancrure sternale. En jetant un coup d’ocil retrospecüf sur les dé- tails que nous venons de donner, et en y ajoutant quelques autres, puisés chez les auteurs classiques, on arrive à plusieurs conclusions générales concer- nant la charnière des térébratules : 1. La charpente osseuse , appelée charnière est, simon toujours du moins souvent, composée par un repliement du test même, qui entre dans l’intérieur de la coquille par le bord cardinal. Les charnières varient très sensiblement sui- vant deux types distincts, qui vont se prononçant surtout sur la valve venirale. PREMIER TYPE. À. Valve dorsale. À la partie intérieure de l'aréa s'attachent deux denis très-fories , souvent lamelleuses à leurs extré- mités, qui sont soutenues par des lames verticales à la valve dorsale, B. Valve ventrale. Un disque élargi s'attache à la partie cardinale mé- diane de la valve ventrale et supporte les deux 393 dents cardmales, ainsi que quelques parties du système apophysaire, c. à. d. les apophyses du dis- que sternal appartenant à la charnière et ayant le but de soutenir la charpente osseuse du système apophysaire. Voyez pour ces détails la superbe plan- che de Buch. Térebr. Th. I. f. 13. 14. 9. Les lames de soutien des dents de la valve dor- sale descendent quelquefois perpendiculairement à la valve dorsale, c’est alors que les auteurs disent que les térébratules n’ont que deux dents. 4. Ces lames de support, au lieu de descendre ver- ticalement, peuvent aller obliquement en diagonale à : la valve ventrale et affecter de nouveaux caractères. 9. Leurs parties inférieures sont assez prononcées pour continuer en convergeant vers le sept médian dorsale et se diriger depuis en divergeant. Get ar- rangement a beaucoup de rapport avec l’organisation interne du genre Pentamerus et du Choristites Mos- quensis. Aussi la valve dorsale en a-t-elle été compa- rée aux coquilles de ce genre par de Verneuil (*) Selon ce même auteur, M." King, directeur du Muséum de Neucasile, propose d’en faire un genre Camerophoria (*), qu'il a étudié sur la T. Schlotheimiü de Buch. 6. Il n'y a que deux dents cardinales dorsales et deux cardinales ventrales, car les deux venirales res- tantes sont fausses c. à. d. n’entrent pas dans des facettes correspondantes de la dorsale. 7. La dorsale peut avoir deux dents, ses lames de soutien présentent deux denis inférieures et qua- (*) Russ. Il. p. 102. F*\ Ibid. 394 tre facettes aruculaires pour loger les dents ventrales. Le type de cet arrangement est la T. scabra Fisch. SECOND TYPE. À. Valve dorsale. Deux dents attachées à l’aréa et fortement ressor- | \ tantes, munies souvent à leurs extrémités de créne- lures sériales. | Les supports dentaires sont perpendiculaires à la dorsale et ne présentent aucun caractère distinct. B. Valve ventrale. Deux facettes articulaires et deux dents cardinales ; deux apophyses en cuilleron ; absence du disque sternal remplacé par une échancrure sternale. Syste- me cardinal détaché du système apophysaire. 9. En conséquence si nous voulions résumer les faits énoncés, nous aurions le tableau suivant des groupes des térébratules, rangées d’après leur ca- ractères essentiels: Type premier. Type second. TereBRATULA Rilr. RuvyncHonEeLLA Fisch. Rllr. Valve à deux ou quatre Valve dorsale, dans ce grou- dents cardinales, souvent rem- pe comme dans l’autre, à deux placées par deux dents cardi- dents aréales fortement pro- nales réelles, et deux inférieu- noncées. Valve ventrale à deux res non engrénantes. dents et deux facettes articu- laires. Le cuilleron de celle- ci, posé au dessus de la facette articulaire, destiné à loger des parties internes de l’animal. Disque sternal de la valve Disque sternal remplacé par ventrale prononcé. une échancrure sternale. D, 395 Coquille non plissée c. à. d. lisse ou portant des plis lon- gitudinaux non aigus. Le bord des valves non plissé (Fischer). Non plicatæ de Buch. Système cardinal faisant par ces apophyses inférieures corps avec le système apophysaire. Test composé de filaments longitudinaux et obliques, en- tre lesquels les espaces forment des pores réguliers (test poreux des auteurs). Coquille appartenant enco- re à la faune actuelle. Coquille appartenant aux périodes : carbouifère, dévoni- enne, jurassique supérieure et tertiaire, Coquille à plis longitudi- naux, à bord plissé (Fischer) Plicatæ de Buch. Système cardinal detaché du système apophysaire. Test composé de filaments longitudinaux ou obliques non des espacés par pores régu- liers. Coquille exclusivement fos- sile. Coquille appartenant sur- tout au silurien, au lias et à l’oolite inférieur et moyen. Le genre T erebratula embrasse au moins trois di- VISIONS : 1. Térébratules proprement dites. Il faudra ranger 1C1: a. T. bullata S. db. T> truncata. Buch. Térébrat. pl. IL. £ 13. 14. ét oitrea lbid.:f:93. ‘IL. Seconde division Nous rapportons à ce groupe la a. T. scabra Fisch. Faudra-t-il placer ici la T, elongata Schloth. qui a le même caractère à la val- ve ventrale? Voy. de Verneuil Russ. 11 p. 66. 67. UT Camerophoria de King. On rangera ici : a. T. luna Fisch. b. T. Schlotheimu de Buch. 396 Voyez de Verneuil. Russ. IL p. 101. pl. VILL f. 4. c. T. superstes de Verneuil. Pop 10Æ pl VID CE 5. Ce tableau met en évidence que les Térébratules sont distinguées des Rhynchonnelles: 1° par le habi- tus général, 2° par la structure du test, 3° par le système cardinal, 4, par le système apophysaire, et 9° par le rapport aux périodes de la vie animale sur la terre. Ges caractères sont suffisants pour maintenir des groupes génériques admis dans beaucoup de bivalves. Nota 1. Nous ne sentons que trop bien que la subdivision que nous admettons dans les Terebratules Brug. Lam. est loin d’être aussi naturelle qu’on le pourrait desirer (*). Mais c’est là un inconvenient de tous les genres des Brachiopodes ; qu’on lise le travail classique de Verneuil inseré au second vo- lume de Russia, et on s’en convaincra. Ce savant naturaliste en discutant la valeur des diverses classifications des Brachi- opodes, dit (**) « Diviser toutes les coquilles térébratuliformes en quatre ou cinq genres, c’est à la fois trop ou trop peu; c'est trop si l’on veut n'avoir que des genres nettement circons- crits et limités, c’est trop peu si l’on a pour but d’établir des coupes naturelles qui correspondent aux principales modifica- tions que présente cette classe d’animaux , mais offrant des passages les uns aux autres.» Aussi de Verneuil divise-t-il les Brachiopodes en dix genres. Nous dirons presque la même chose des Térébratules qui, même après l’élémination des genres Strygocephalus, Pentamerus,et Syphonotreta, contiennent en- core 180 espèces. (***) Cette circonstance à elle seule sufñlit pour justifier le démembrement des Térébratules. Agassiz dit, en trai- (*) Ainsi la T. grandis (Bronn Leth. pl. 39. f. 19) fait par la charnière passage entre ces subdivisions. (ie) DE PORT OO TR (***) De Verneuil L' € p. 48. 397 tant du genre Venus (*): Je ferai seulement remarquer que, même après la séparation des Cytherées de Venus, ce genre compte encore un nombre si considérable d’espèces, que l’on est naturellement porté à accueillir toute subdivision basée sur quel- que caractère constant, alors même que ce caractère ne rélève- rait pas de parties essentielles.» Cette subdivision en deux gen- res est toutefois si naturelle, qu’elle a été faite par plusieurs auteurs , et entre autres par de Fischer (1809), de Buch et de Verneuil. Que l’on place à la vérité devant les yeux la T, perovulis, la T. Fischeri, ou la T. trilobata. Il reste donc seulement à savoir si l’on peut élever ces groupes à des genres distincts, c’est ce que des recherches ultérieures décideront. Nota 2. Nous donnons aux Rhynchonelles un sens bien plus vaste que l’auteur, M." de Fischer, n’y attachait lui-même. Ce- pendant nous nous faisons un devoir de rétablir ce nom comme étant le plus ancien , et comme le correspondant de notre groupe. En 1809 M.r de Fischer disait.» Les térébratules à lo- bes intermédiaires si allongés, qu’il en résulte la forme d’un bec, sont des Rhynchanelles. La pointe du becest avec le trou du sommet dans le même plan. 1l n’y a point de doute que ces coquilles forment un genre distinct par les caractères suivants: « Coquille bivalve, régulière, à valves inégales se fixant par un ligament ou un tube court, la plus petite valve perforée à son sommet peu proéminent non recourbée; charnière à.... dents., M: de Fischer rapportait à ce genre 1) la Terebratula loxicæns 2) la Rhynchonelle canard, Encyclopédie T. 255, fig. 6. a b. c. 3) Rhynchonelle aigle, Encycl. T. 246. f. 1. a. b. I est évident qu’en rétablissant ce genre, nous lui donnons un sens plus vaste et des limites plus précises. C’est un Ètri- but d’estime, que nous nous empressons de rendre aux récher- ches suivies de nôtre vénerable précepteur. L’un de nous a (* ) Iconog. des coq. tert. reputées identiques avec les espèces vivantes etc. N. Mém. d. 1. Soc. Helvét. d. Nat. 1845. p. 28. 3958 présenté ce genre à la Société, lors de la Séance du 19 Sep- tembre 1846. Nota 3. Nous avons appris par le N° 659 (19 Août, 1846) de l’Institut, qui nousest parvenu dans les dernières semaines de la même année, que le docteur Morrhis a communiqué à la So- ciété Géologique de Londres, lors de sa séance du 22 Avril, un travail sur la subdivision du genre Terebratula. Après avoir examiné les subdivisions de ce genre établies par Lamarck, de Blainville, Phillips et de Buch, après avoir mentionné ensui- te les recherches du D'. Carpenter sur Ja stracture des co- quilles, l’auteur adoptant la manière de voir de ce dernier sur l'importance de la ponctuation de la surface de ces coquilles, établit qu'en séparant les deux formes générales qui existent parmi les Térébratules, celles à têt plissé et celles à têt lisse on trouvera que la majorité des dernières ont un bec tronqué et la coquille ponctuée, et que d’un autre coté le nombre plus considérable d’espèces plissées ont un bec aigu et la structure non ponctuée. L'auteur applique à chacune de ces divisions les noms Æpithyridæ et Hypothyridæ, expressions suggerées par M Phillips. IV. GASTÉROPODES. Le second étage est devenu de nos jours assez riche en univalves de forte taille, du moms plus ri- che que les deux autres. Ges coquilles appartiennent de préférence à deux genres, Turbo et Pleurotomariu. M. d'Orbigny en a décrit un bon nombre; en traitant des mêmes espèces, nous n'nmdiquerons que les caractères non mentionnés par cet auteur, ou ceux qui sont un peu modifiés sur nos exemplaires. (*) Bull. d. M. 1846. 399 12. Turso Iazrkovranus d’'Orb. Turbo Lasikofianus d'Orb. Russia IT. pag. 451. pl. 37. f. 19— 20. . C’est l'espèce la plus commune (Rouillier Ball. 1846. pl. G. £ 23. grossie (*). 13. Turro Mevenporr d’Orb. Turbo Meyendorfii d'Orb. Russ. IL p. 450. pl. 37. f. 17—18. Commune dans le second étage à Khoroschovo. Dans les exemplaires bien conservés les tours con- vexes sont carinés de 4 lignes élevées, qui présentent des tubercules très prononcés surtout sur la côte infé- rieure. Entre celle-ci et latrosième s’en intercale une accessoire plus faiblement marquée que les trois au- tres. Elle ne parait qu'intercalée entre la première et la troisième dont l’espace est plus large qu'entre les restantes. Aussi cette côte disparait-elle avec l’âge, ou sur les exemplaires mal, conservés, de sorte que chaque tour ne présente plus que trois côtes, et cette espèce est alors tellement voisme de lan- tecédente qu'il n’y a que l'absence de tubercules sur la côte supérieure , qui puisse distinguer cette dernière ; encore ce caractère n’a-t-il qu’une valeur très secondaire, car nous avons des Turbo lTazikovi- anus, qui présentent des tubercules faiblement imdi- qués sur la dernière côte. Ges tubercules en géné- ral sont formés dans cette espèce, comme dans tous nos Turbo, par la réumion de deux, rarement de trois côtes linéaires, longitudinales; plus souvent en- core la troisième vient aboutir entire deux tubercu- (**) Il est à remarquer que plusieurs univalves du travail cité ont été renversées par le lithographe, 400 les. Chaque tubercule a, dans la direction de la côte tranversale, plus de deux fois le diamètre de l’espace qu'il occupe dans la direction de la longueur du fos- sile. Pour la même raison les côtes inférieures ont des tubercules plus prononcés que les supérieurs, ou plutôt les premiers sont plus distinctement interrom- pus, incisés. Les côtes longitudinales, sont ordmaire- ment plus saïllantes et par conséquent les tours plus anguleux, que ne le présente la figure d’Orbigny. L’angle spiral comme l'indique cet auteur, est presque le même dans ces deux formes voismes. Appelons cette variété de fossile — T. Meyendorfi var, secundaria (Fig. 16). 14.) Turso Puscaranus D'Or. Turbo Puschianus d'Orb. Russia. IE p. 450. pl. nt Lo 10. Forme très distincte même au premier abord par les tours plus arrondis, plus nettement limités, les côtes longitudinales plus élevées et plus nombreuses, et l’angle spiral plus ouvert, caractères déjà indiqués par M. d’Orbigny. Nous avons devant nous une variété ( T. Pu- schianus var. secunduria Fig. 17). à six côtes lon- gitudmales au lieu de cinq, comme l’mdique l’au- teur de la Paléontologie Frainçaise; les deux côtes in- férieures présentent des tubercules disuncts ; dans les autres ils sont confluents ; les lignes transversales sont disposées de même que dans les espèces précé- dentes.' Serait-ce une raison suflisante pour séparer cette forme comme une espèce particulière? 401 Enfin : ous croyons devoir ajouter une nouvelle forme da même étage et de la même localité: 15.) Turso PANDERIANUS n. (Fig. 18.) Coquille imperforée, à peine plus haute que large, spire formée d’un angle régulier, composée de (4 sur nos exemplaires ) iours à peine convexes, ornés de 4 côtes dont les deux inférieures sont distincte- ment tuberculeuses; le dernier en offre treize: bou- che obronde. Voisine des formes antécédentes quant à l’ornement du test, celte espèce s’en distingue et surtout du Turbo lazikovianus et du T. Meyendor/ii, par les tours bien moins convexes et l’angle spiral bien plus ouvert. Nous aurions en conséquence dans le second éta- ge 6 formes de Turbo voismes, qui dans certains cas ne se laissent distinguer que par une côte de plus ou de moins, caractère certaimement très minime, auquel vient en aide l’ouverture de langle spiral, qui est toujours constante, et par conséquent très im- portante dans l’accroissement des coquilles univalves, comme l’oni démontré par des recherches exactes Neumann de Freyberg, Elie de Beaumont, d'Orbigny. Côtes longitudinales trois, angle spiral 53°—1. T. Meyendorfii var. se- cundaria. » » 55°—9. T. Jazikovianus. quatre, angle spiral 53°—3. T. Meyendorfii. n » 62°—4, T, Panderianus, 402 cinq, angle spiral 60°—5, T. Puschianus. six. Angle spiral 60° 6. T. Puschianus var. se- cundaria. Nota. Le T. bipartitus Rouill. (Bull. M. 1846. pl. C. f. 15.) appartient au premier étage, et le T. Eichwaldianus BRouill. (Ibid. f. 14) au troisième. 16.) Bucenvum ixcerrum d’Orb. (re T0) Buccinum incertum d’Orb. Russia. II. p. 453. Pl ES MINS. Nous ne connaissons que le moule muülé de cette espèce, très distimcte de toutes nos autres univalves jurassiques. ; Coquille épaisse; les tours très convexes, augmen- tant peu en longueur, recouverts de côtes élevées iransversales largement espacées. L’ombilic marqué, un peu perforé. Bouche ovoïide. Distinct de tous les univales du second étage par les côtes transversa- les, notre espèce diffère encore du Buccinum incertum d'Orbigny du troisième étage en ce que les tours de ce d-rnier s’élargissent moins rapidement. Gis. et Loc. Second étage à Mnëvniki. 17.) PLeuroromarta ORBIGNIANA n. sp. (Fig. 20.) Coquille presque aussi large que longue; spire for mée d’un angle régulier; tours convexes, recouverts d'un réseau irès mince et régulier forme par le croi- sement un peu oblique de lignes transversales et longi- 403 tudinales. Chaque tour présentant de plus: Î. une rangée de tubercules ridés, transversaux, qui bordent les contours du tour précédent et y forment un gra- din: 2. une carène élevée sur le nulieu du tour, lais- sant distinguer lrois lignes longitudimales plus forte- ment prononcés que les autres. La partie mférieure de chaque tour est déprimée sous un angle presque droit au plan extérieur, et présentant le même des- sin de lignes croisées, dont les longitudmales cepen- dant sont les plus fortes. Ouverture buccale subqua- drangulaire, déprimée. Ouverture de l’angle spiral 85°. Longueur du dernier tour 8/1. 18.) Trocaus monirrrecrus Pull. (Fig. 21.) Trochus monilitectus Phill. York. IT. pl. 9. f. 33. Coquille à peine plus longue que large, conique. Spire formant un angle régulier, composé de (7) tours non convexes, ornés en long de 5 côtes tuberculeuses, dont la dernière descend vers le tour suivant en gradim. Entre les cinq côtes prin- cipales en apparaissent cmq plus minces, tuberculeu- ses et ondulées, comme les précédentes. Les tu- bercules et leurs ondulations se correspondent exac- tement, et par leur réumion générale il se forme de petites côtes transversales, qui traversent les tours. Le dernier tour est recouvert en dessus de 15 à 17 sillons, assez irréguliers. L’ombilic non marqué. Bou- che quadrangulaire. 404 Ouverture de l’angle spiral 57°. Longueur totale 5°/,41 Longueur du dernier tour 27,4. Largeur AU, Gis. et Local. Troisième étage à Galiovo (Povschi- no idem). Nota, Nous avons trouvé à Galiovo le Buccinum Keyserlin- gianum Rouill. (Bull. 1846. pl. C. f 5) d'une taille très forte. Longueur 6'/,//. Nous ajoutons le dessin de son test fortement grossi (Fig. 22.) 19.) Rostezrarta Triritpa Phull. Rostellaria trifida Phill. Rouil. Bull. 1846. IL. pl. C. f. 7. On a déjà remarqué que notre espèce ne peut être rapportée au fossile décrit par Phillips qu'avec beaucoup de doute, la description et la figure de ce dernier étant fort incomplètes. Flle est encore voi- sine de Chenopus Philippi (Koch et Duncker, Beï- træge r. d. Nord. Oolit. Braunschweig 1837 p. 34. T. 2. € 13.), de laquelle on ne saurait la distinguer que par le manque d’un troisième prolongement di- giuforme au labre droit. On devra peut êlre rap- porter notre espèce au genre Chenopus établi par Philippi (Fauna Molluscorum regni utriusque Siciliæ, Hallæ Saxonun 1844. p. 184 ). Coquille tourri-. forme ; les tours fortement carinés, longitudmale- ment très distinctement striés; ces stries apparais- sent surtout vers les bords du prolongement, qui sont même un peu rélevés. Le dernier tour présente deux carènes, dont chacune passant au labre droit se prolonge en épine digitiforme , recourbée vers le Sy 405 sommet de la coquille. Le canal de l'ouverture for- me un prolongement recourbé vers le labre gauche, et c’est là le seul caractère qui distingue notre exem- plaire de celui décrit dans le Bulleun. L'ouverture de notre exemplaire est recouverte par la roche. Gis. et Loc. Troisième étage à Galiovo (Povschino idem), et entre Mnévniki et Chélépikha. 20. Murex Puscuranus n. sp. (Fig. 23.) Testa oblonga, subturrita, triangulata, subventri- cosa, varicibus tribus cardinalibus, laevibus et nudis, varice interstitiali unica, subaparente; longitudinaliter multiplicata; columella et labio paulum undatis, rec- tis, plicis obsoletis; labro paulum producto, inflato , introrsum reverso; apertura oblonga; canali ultimum anfractum longitudine adaequante , longiori, recto, nudo, simplici. Cetle coquille élégante, fracturée, appartient au genre Murex, limité par Pusch (Polen's Paleont. 133—134), à la subdivision des Murices nudi canali longiori (Bronta Monf. ex parte). Longueur du dernier tour 2/7. Largeur 1bid. QUE Gis. et Loc. Trosième étage à Galiovo. L'Acteon cincta (Rouill. Bull. 1846. pl. GC. £. 17), V'Acteon elongata (Ibid. £. 16) sont du premier étage. Du troisième sont: la Turitella Fahrenkohli (Ibid, f 4), la Turitella Kiréieviana (Nbid. f. 8), la Turitella N° II. 1847. 97 406 Jazikoviana (Xbid. £ 1. ), le Cerithium asperum (Ebid. f. 2.) et le Buccinum laeve (Ibid. £ 6). Y. ACEPHALES. 21. 22.) Panopara PEREGRINA d'Orb. P. peregrinæ d'Orb. Russia IL p. 468. pl. XL. f. 10—12. Coquille très élégante, caractérisée surtout par des points élevés, disposés en lignes rayonnantes, et dé- crite par d'Orbigny. Nous ne remarquons pas cepen- dant sur notre exemplaire, que la valve gauche soit plus élevée que l’autre, comme le dit cet auteur, au contraire elle ferme très justement en avant des cro- chets. Le baillement, assez faible, ne commence qu’en arrière de ceux-ci, le bord palléal est fermé jus- qu'à l'extrémité anale. Ajoutons encore, que la co- quille est sensiblement déprimée sur le milieu des crochets, ce qui est marqué par une évasion sur Ja région palléale. La structure du test présente un caractère re- marquable. Sur la couche extérieure aussi bien que sur les internes, on voit des enfoncements prononcés, tantôt obronds et isolés, tantôt réums sous forme de sulcatures, qu’on ne saurait mieux comparer qu'aux sillons tortueux que l’eau forme sur le h-. mon des rivières, lacs etc: Ge caractère cependant n’intéresse pas toute la surface des valves, mais se trouve irrégulièrement limité au milieu de leur sur- face lisse. Les enfoncements sont encore augmenLés par les points fracturées, des lignes rayonnantes qui présen- 407 tent alors des points concaves, disposés en lignes droites, rayonnantes. Les points élevés des lignes sont en conséquence creux à leur intérieur. Nous distüinguons dans nos exemplaires de Pano- paea plusieurs qui présentent de légères modifications: 1°”, Taille plus forte: longueur 2‘ 2, épaisseur 1‘ 14, largeur 1“ 31%, 9%, Crochet respectivement plus ressortant, évasion palléale nulle, bord palléal plus convexe, extrémité anale plus brusquement tron- quée ; 3°, mais le caractère le plus saillant consiste dans l’ornement du test. On y voit de même les en- foncements iortueux, mais pas la moindre trace de points élevés, rayonnants, qu'on devrait encore dis- ünguer lors même qu'il seraient brisés par le froi- tement. Au contraire le test présente des lignes peu apparentes, élevées, rayonnantes, onduleuses, qui recouvrent toute la valve; les intervalles sont à pei- ne plus larges que les lignes. On ne saurait mieux comparer ces ornements qu'avec les traces que le doigt laisse sur un corps mou. Serait-ce une variété d'âge (P. peregrina var. adulta?) ou bien une es- pèce distincte (P. Orbigniana n. Fig. 24)? 23.) OpPis LUNULATA Sow. (Fig. 25.) Opis lunulata Sow (sp.) pag. 279. pl. 232. f. 1—5. (Cardita) ? Opis (Cardita) similis Sow. Ibid. f. 6—8. C’est la première espèce de ce genre distincte- ment connue dans nolre jura. Coquille pyriforme, très fortement bombhée. L'’ex- térieur des valves divisé en deux plans par une h- JTE 408 gne, qui du haut des crochets passe à l’angle posté- ro-inférieur de la coquille. Le plan antérieur, per- pendiculaire au postérieur, passe à la surface anté- rieure ou au bord buccal sous un angle arrondi et se déprime sensiblement pour former la facette an- térieure, cordiforme, large et très courte. La plus forte largeur des crochets fortement involvées et di- rigés en avant, se trouve sur le plan antérieur, et ne se relève un peu que pour former la circonférence arrondie de la facette postérieure, moins large et cordiforme, plus longe et plus ovale que l’antérieure. ‘Tous les contours des deux facettes passent au reste de la coquille par des surfaces arrondies. La char- nière reste inconnue; il se pourrait donc que l'espèce appartint à un genre voisin. La plus forte épais- seur se trouve au milieu de la coquille, un peu au dessus de l’extrénuté inférieure de la facette anale, relevée en angle postéro-supérieur On distingue en- core deux autres angles, le postéro-inférieur, qui est presque droit, et l’antéro-inférieur qui est arrondi et posé immédiatement sous l’extrémité des crochets. Les jeunes mdividus, comme ceux du Bulleun, ont le crochet moins prolongé, la facette anale prolongée jusqu’à la cinquième parlie inférieure, tandis que dans les plus âgés elle n’en atteint que la moitié; le : prolongement du plan postérieur, pour former la circonférence de la facette anale, moms prononcée; l'angle postérieur enfin plus arrondi. Le bord m- térieur distimctement crenelé. Gis. Loc. Second étage à Khorochovo, ou elle est cependant très rare, et ne forme que des nids. 409 Remarque. Sowerhy rapporte cette espèce au gen- re Cardita; depuis Defrance rangea ce fossile dans le groupe Astartidæ et en fit un genre disunct, Opis. Malheureusement nous n'avons pu distinguer sur nos exemplaires miles traces du troisième muscle, n1 les dents cardinales. Sowerby décrit une forme très voisine, C. similis, si toutefois son exemplaire n'est pas le jeune âge du premier fossile. Roemer figure (Oolit pl. XIX. f. 5) une forme qu'il appelle dans la table explicative des figures p. 59 : Opis lunulata Roemer ; mais elle a une forme très différente du type de l'espèce décrite par l’auteur anglais. Aussi Roemer lui donne-i-il dans le texte (Nacht. 7. Ooht p. 36)le nom de Opis excavata Roem. L'un de nous a figuré (*) le moule d’un fossile qu'il faudra peut être rapporter au même genre quoique vraisemblable- ment à une espèce disüncie puisqu'il provient du premier étage. An Cardita similis Sow. ? CHARNIÈRES. ‘En décrivant la charnière nous nous servons des termes proposés par Agassiz (*). Toute la surface in- ierne de la charmère sur laquelle on voit les denis, forme la région cardinale. Elle est limitée supérieu- rement par le bord cardinal extérieur, qui porte la lunule et le corselet, et inférieurement par le bord (*) Rouill. Bull. 1846. III. pag. pl. B. f. 12. (*) Iconogr. d. coq. tertiaires etc. N. Mém. d. 1. Soc. Hel- vét. 1845. p. 12—13. 410 cardinal intérieur. Souvent elle forme un coude assez brusque sous la dent ligamentaire, et alors elle est di- visée en deux plans, un antérieur et un postérieur. Les dents par leur taille, leur forme, leur sommet et leur base, l’angle plus où moins ouvert sous lequel elles convergent etc. présentent encore un caractère im- portant. Passons en revue les charnières de plusieurs co- quilles bivalves. 94. ASTARTE OVATA Pull. Astarte ovata Phill. Rouil. Bull. 1846. 11. pl. 13. f. 13. À. Valve droite. (Fig. 26. À.) a. Ligament sémiexterne , à peine visible lorsque les valves sont closes ,; occupe un corselet, et atleimt presque le bord cardinal inférieur , où celui-ci pré- sente un sillon pour loger la dent latérale postérieu- re de la valve gauche. Nymphes peu accusées. b. Dent cardinale trés forte, perpendiculare au bord cardinal inférieur , se trouvant immédiatement sous le sommet du crochet. c. Fossette cardinale aussi large que la dent pré- cédente. d. Dent ligamentaire très mince à peme détachée des nymphes. c. Fossette lunulaire lui cédant à peine en lar- sueur, et bordée antéro-inférieurement par une dent lunulaire de la moitié de la longueur de la cardinale, 411 et large d'un tiers de celle-ci, se perd insensible- ment avant d’avoir atteint le bord cardinal inférieur. f. Sillon margmal, occupant la moitié de la lon- gueur inférieure du bord lunulaire destiné à loger la dent marginale antérieure, formée par la moitié im- férieure du bord lunulaire de la valve gauche. 5 B. Valve gauche. (Fe. 26% Bx): a. Sillon ligamentaire. D. — marginal. c. Dent margmale. d. Nymphes très faibles. e. Fossette ligamentaire peu profonde et peu large. f. Dent cardinale très forte en largeur. Q g. Fossette cardinale. h. Dent lunulaire formée par un processus du bord lunulaire interne. i. Dent marginale antérieure, formée par la parue inférieure du bord lunulaire. ‘Les denis cardinales et lunulaires évasées à leur sommet, de sorte que le bord lunulaire interne gau- che présente une échancrure prononcée, comme nous l'avons vu aussi dans l’Astarte cordiformis. Toutes les dents des deux valves tronquées à leur base obliquement sur le bord cardinal intérieur. La région cardinale en général courbée sous un angle ouvert sur la limite postérieure des nymphes ; son plan aniérieur formant un triangle rectangle, dont l'angle droit touche le sommet du crochet. Ce 412 plan antérieur se trouve sur le tiers antérieur de la coquille et surtout sa dent cardinale. 95. ASTARTE OVOIDESs Buch (sp). Gba) Venus ovoides Buch. Bronn’s Jahrb. 1845. pA 18/1. Astarte Duboisiana D'Orb.Russ. 1[. p. 455. pl. 38.f.14— 17. La charnière, en général , formée comme dans l'espèce précédenie, à cela près que la région car- dinale n’est pas si brusquement courbée en arrière de la dent cardinale ; le canal ligamentaire plus long; le plan cardinal postérieur plus large, la dent cardi- nale juste au milieu de la valve etc. a. Fossette lunulaire. (Valve droite). b. Dent ligamentaire respectüivement plus forte que dans l'espèce précédente, et dans quelques individus presque aussi épaisse que la cardinale. c. Fossetle cardinale. d. Dent cardimale ironquée à son sommet et à sa base comme la lunulaire, mais toutes les deux n’at- teignent par le bord cardinal intérieur, contraire- ment à l'espèce précédente. e. Fosselte ligamentaire , un peu plus étroite que la dent précédente. Sa partie supérieure termine un pli allongé, qui commence du sommet de la lunule et passe au dessus de la dent cardimale, caractère consiant dans tous les individus. f. Nymphes très fortes, épaisses, occupant les trois querts de la longueur du corselet ; sur leur bord in- térieur la dent ligamentaire disparait parfaitement. 413 96. AsrartTe Panpert Rllr. (Fig. 28.) Astarte Panderi Rouill. Bull. II. pl. E. f. 7. P Charnière moins solide, rézion cardinale moins lar- ge, presque droite, dents en général faibles, et dans la valve gauche une seule dent bien prononcée, rap- pelant sous ce rapport la charmière des Lucimes. Les dents tournées par leur sommet réciproquement sous un angle beaucoup plus ouvert. 5 PP À. Valve droite. a. Dent lunulaire à peine mdiquée se trouvant sur le bord même intérieur de la lunule. b. Sillon marginal extrêmement étroit pour loger le bord lunulaire de la valve opposée. c. Fossette lunulaire large, passant antérieurement en une fossette marginale, qui au dessus de la dent lunulaire présente une dent accessoire, nouveau caractère de rapprochement avec les Lucines. d. Dent cardinale non tronquée à sa base. e. Fosseite cardinale plus large que la dent. f. Bord interne des nymphes sans trace de dents ligamentaires. g. Sillon ligamentaire externe occupant presque la moiié du corselet et à peine visible lorsque les val- ves sont closes. h. Dent accessoire antérieure sur le bord cardinal. z. Sillon pour la dent marginale postérieure gauche. Cette espèce, qui réumit les genres Astarte, Lucina et Cyprina, est très voisine de la Cyÿprina Syssolae Keyserling. Elle s’en distingue 1) par la lunule précisé- A 14 ment marquée, déprimée, 2) par le corselet excavé, du moins davantage que dans cette dernière. Des exem- plaires bien conservés montrent ces caractères à l’é- vidence; c’est même la raison pour laquelle nous avons subsütué un nouveau dessin à celui que nous avions donné antérieurement (Bull. 1846. pl. E. £. 7. b.) 27.) ASTARTE RETROTRACTA 1. Sp. is. 29) Coquille miéressante en ce qu'elle réunit les gen- res Astarte et Lucina: limpression musculaire an- térieure simple, non allongée en bandelette éloigne ce fossile des secondes et le rapproche des premieres, tandis que des dents accessoires assez fortes, le ligament semiexterne rappelent les Lucines. Nous n’a- vons pas pu distinguer l'insertion du trosième muscle. Coquille fortement bombée, subglobuliforme, min- ce, fragile, recouverte de lignes concentriques, éle- vées rapprochées et régulières. Facelte antérieure ovale, faiblement déprimée, aux limites précises , un peu plus large que la postérieure. Gelle-ci plus al- longée parcourue presque dans toute sa longueur par un canal semiexterne pour la position du liga- ment. Le bord crénelé, les deux impressions mus- culaires ovoides. Mais un caractère qui laisse distin- guer facilement notre fossile est la forme mverse des crochets et des dents cardinales. Les premiers se trouvent sur la moiué postérieure des valves, ce qui les rend inéquilatérales, et cependant ils se dirigent disimctement en avant. [La valve droite porte deux A15 fossettes et deux dents conigues dirigées par leur sommel non en avant, comme à l’ordimaire, mais en arrière, de sorte qu'on serait porté à placer la valve sur le coté gauche si la posion respective de la lunule et du corselet permettait quelque doute sur ce point. Dents accessoires fortes, l’antérieure transversalement crenelée. Toutes les deux se trou- vent placées nnmédiatement au dessus des impres- sions musculaires. Longueur 3‘. Largeur 2’ Ve Epaisseur 2/:. Gis. et Loc. Troisième étage à Galiovo. Très rare. Résumé. Le genre Astarte, comme l’a déjà sufi- samment démontré Pusch (*), présente un groupe très arüficiel, dont tous les caractères génériques varient beaucoup. Nous ne répéterons pas ce qu’en a dit le célèbre paléontologue ; cependant signalons les faits importants, que nous pouvons étudier sur nos espèces. 1. L'impression palléale n’est pas toujours entière- ment convexe ou simple. Dans quelques espèces, l’'Astarte Panderi et surtout l’Astarte ovoides, elle pré- sente une évasion assez prononcée pour qu’on soit porté à les ranger parmi les Venus. N’est-ce pas pour cette raison que de Buch avait porté dans ce genre l’Astarte ovoides ? 2. La charnière, contrairement à ce que disent les auteurs des Astarte, peut présenter trois dents dans (*) Polen’s Paleontologie pag. 71—74, 416 chaque valve ( Astarte ovata ), dont la ligamentaire peut souvent manquer. 3 La plus forte dent de la valve droite est tou- jours la cardinale sans cependant que la lunulaire manque nécessairement. C’est alors que les auteurs disent que la valve gauche des Astarte porte deux denis. 4. Souvent cependant, comme suivant F. Roemer, la dent lunulaire est oblitérée ainsi que la ligamen- taire, comme c’est le cas pour les espèces tertiaires et vivantes. C’est pourquoi dans une Monographie récente du genre Astarte, F. Roemer n’assigne à ce groupe qu'une seule dent droite. b. Les dents accessoires sont marginales, linéaires; l'antérieure présente cependant quelquefois ( Astarte Panderi, A. retrotracta, ) une protubérance dentaire qui le rapproche des Lucina. 6. La dent marginale antérieure est formée par le bord lunulaire de la valve gauche, la dent margmale postérieure au contraire formée par le bord du cor- selet de la valve droite. Ges dents peuvent se trou- ver Sur la valve droite (4. retrotracta). 7. Cependant quelquefois il y a une dent margi- nale postérieure et un sillon de même nom sur cha- que valve ( Astarte ovata ). 8. La dent marginale antérieure de la valve gau- : che peut être quelquefois double ( 4starte Panderi ;. 9. La dent lunulaire est formée par un prolonge- ment du sommet du bord lunulaire droit, ordmaire- ment lronquée à sa parle supérieure (Astarte cordifor- mis, As. ovata),où le bord lunulaire présente une exci- SION marquée. 417 10. Les dents principales sont ordinairement ob- longues et la cardinale surtout perpendiculaire au bord cardinal intérieur. 11. Ces dents sont souvent tronquées à leur som- met, et encore plus souvent à leur base, de sorte, que leur milieu ressort en angle saillant (surtout dans l’Astarte ovoides). 12. Cependant quelquefois les dents sont mamello- nées, coniques, attachées par leur base à la région cardinale , et entrant par leur sommet arrondi dans une fossette correspondante ( A4starte cordiformis Rouill. Bull. 1846. pl. D. £ 15. E. £ 1.) 13. Différents individus de la même espèce pré- sentent des variations sensibles dans la forme des dents, ce qui arrive souvent dans l’Astarte ovoides et surtout dans l’Ast. cordiformis, dont la dent cardi- nale de la valve droite se détache par segments pa- rallèles à la base. 14. On remarque dans quelques espèces ( 4. ovo- ides } un replis ou une dent accessoire, qui, sortant du bord limulaire droit, se perd dans la fossette li- gamentaire. 15. Enfin la région cardimale est quelquefois pres- que droite, souvent brusquement courbée ; les dents principales se trouvent sur le plan antérieur. _ NB. Quoique Pictet eût fait pour les bivalves m- tégropaléales, la famille des Astartides , caractérisée par la présence de trois muscles, ce caractère peut cependant se retrouver, suivant Pusch et Y. Romer, dans quelques Venus, Cytherea etc. qui sont d'autant plus dificiles à classifier que les Astarte elles mé- 418 mes, nous venons de le voir, présentent quelque- fois les traces d’un sinus palléal. 27.) Puscara PLanaTa Sow. (sp.) (Mig. 30.) ? dstarte planata S. pl. 9257. pag. 299. Puschia planata Rouillier Bull. pl. E. f. 4 a-e. L'un de nous a figuré dans notre Bulletin et pré- senté à la Société ce fossile intéressant, sous le nom de Oreada. Or ce fossile, dont on a dû chan- ger depuis le nom, puisque de Blamville avait déjà employé ce dernier, apparüent aux Astartides par la charnière et les trois muscles, et se caractéri- se suflisamment a) par son accroissement surtout en lon- gueur, tandisque les Astarte sont ordinairement obron- des (/’4. porrecta de Buch s’en approche déjà); b) par l'applatissement sur le milieu des valves, qui commen- ce des crochets et se prolonge jusqu’au bord palléal où il est marqué par une légère évasion; c) par l’arran- sement du test de deux couches très distinctes, 5 dont les direcüions se croissent perpendiculairement. A. VALVE GAUCHE. (Fis. 930. A.) a. Fossette lunulaire. b. Dent lunulare. c. Dent cardinale. d. Fossette ligamentaire. e. Sillon ligamentaire. f. Nymphes. | , Fossette marginale postérieure. h. Mais le muscle antérieur assez prolongé rappelle 419 le genre Lucina l'impression profonde d’une lame an- térieure, el la languette i. de l’impression palléale, ainsi que le test com- posé de deux couches : . Une couche lamelleuse et l’autre Formée par la réunion de filaments perpendicu- laires à la coquille et occupant surtout les côtés, indiquent suffisamment combien l’organisation de l’a- nimal différait de celui des vraies Astartes. B. VALVE DROITE. (Fig. 30. B.) a. Fossette lunulaire. b. Dent lunulaire. c. Fossette cardinale. d. Deux dents cardinales. e. Fosette ligamentaire. f. Sillon ligamentaire. 98. Lucina LyYrRATA Phull. (Fig. 31.) Lucina lyrata Phill., selon de Buch (non Lucina Fischeriana d'Orb. Russ. IL. p. 458. pl. 58. f. 31, 492). Ce n’est pas sans hésiter que nous décrivons la charnière de cette coquille assez ordinaire dans no- tre second étage, reconnue pour la première fois par de Buch, et rapportée par lui ainsi que par d’Orbigny au genre Lucina. Le prolongement très prononcé de l'impression musculaire antérieure la place certainement dans ce genre; mais, l’absence 420 du limbe ponctué, la présence d'un ligament exté- rieur, des nymphes fortement prononcées, et surtout la charnière l’en éloignent. A. Valve droite. (£ 3L A.) a, Fossette marginale antérieure. b. Dent lunulaire distincte à la manière de plu- sieurs Astarte. c. Fossette lunulaire de la largeur de la dent cardinale. d. Dent cardmale perpendiculaire au bord cardinal intérieur, et touchant précisement le sommet du crochet. e. Fossette cardinale très large. f. Nymphes assez prononcées. g. Sillon hgamentaire. Le B. Valve gauche. (ie SAME Elle a deux dents très distinctes, la cardinale sur- tout très large. Il est donc évident, que le ligament et la char- nière de cette coquille la placent parmi les Astartes à deux dents dans la valve droite, desquelles elle dif- : fère par l'unpression du muscle antérieur, labsence du troisième muscle, si toutefois il manque dans notre fossile, ce dont nous n'avons pu nous convain- cre. Si l'on tenail à ranger cette espèce parmi les Lucina, 1 faudrait la rapporter au sous-genre Ungui- cula Defr. caractérisé par la présence du ligament 421 semiexlerne, encore dans notre espèce est-il par- faitement externe, soutenu de nymphes assez pro- noncées, et les dents accessoires, si significatives pour je genre Lucina, manquent-elles à l'espèce en question. C’est du moins ce que nous croyons voir dans nos exemplaires un peu défectueux, salvo meliori. N'oublions pas cependant que les dents s’oblitèrent quelquefois dans ce genre (* ).. LucINA HETEROCLITA d'Orb. Lucina heteroclita d'Orb. Russ. IL. p. 460. pl. 39. f. 9. 18. Le caractère le plus saillant dans la charnière est son peu de largeur, sa fragilité et sa simplicité. Aussi ne possédons-nous encore aucun exemplaire assez disünct pour l'étudier dans toutes ces parues. 29. 30.) CyYPRINA KHARASCHOVENSIS n. sp. (Fig. 32—33. ) IT serait facile de confondre cette espèce avec la C. Cancriniana d’'Orb. ou plutôt avec l'mdividu que l’un de nous a decrit sous ce nom, si l’on ne voulait re- marquer que notre fossile a l’extérieur bien plus fine- ment et plus élégamment sirié surtout vers les cro- chets, qui sont si souvent unis dans l’autre. Ces cro- chets s'élèvent bien moims au dessus du bord cardi- nal. Enfin la différence apparait surtout dans la charnière. (*) Agassiz: Iconog. d. coq. tert: N. Mém. de I. Sol. Helv. 1845. 1527. 28 499 CypriINa CANCRINIANA. (Es ( Exemplaire Rouill. Bull, 1846. pl. E. f. 8.) L’élévation des crochets au- dessus du bord cardinal ex- de la largeur totale de la région térieur égale la moitié cardinale (*). Dent épaisse et large, non crénelée accessoire antérieure à son sommet, et formant avec la lunulaire un coude brusque. Dent ligamentaire de la val- ve gauche se prolongeant de son sommet en avant en une arêè- te non repliée vers l’inférieur sur elle même. Bord cardinal intérieur pro- fondément échaneré dessous la fossette ligamentaire de la valve gauche. . U parait donc que la CyYPRINA KHARASCHOVENSIS. (Fig. 32—33.) Cette élévation égale tout au plus le tiers de la largeur de la région cardinale. La même crénelée, allongée moins brusquement séparée de Ja ligamentaire. Le même prolongement re- plié vers l’inférieur. Bord cardinal au même en- droit faiblement échancré. Cyprina Cancriniana était respectivement plus large que la Cyprina kharascho- vensis. (*) Aardinal-Flühe F. Roemer (Bronns Jahr. 1843. p. 61). Lame ou cloison cardinale Deshayes et Agassiz : Nouv. Mém. d. 1. Soc. Helvétique des Sc. Natur. 1845. Vol. VIE p. 13. Pour les dents et les fossettes de cette coquille nous emplo- yons les termes proposés par ce dernier auteur dans le même travail. 423 Explication de la charnière. (Les mêmes lettres dans les deux espèces indiquent les mêmes parties). a. Dent accessoire antérieure, plus large et plus épaisse dans la Cÿprina Cancriniana. b. Dent lunulaire formée par un prolongement de la cardinale. c. Fossette lunulaire, plus spacieuse dans la €. Kho- roschovensis. d. Dent cardimale. e. Sillon ligamentaire limité miérieurement fe des nymphes assez prononcées. f. Fossette cardmale. Dent ligamentaire. h. Fossette ligamentaire très étroite. Un caractère saïllant de nos deux espèces est donc la présence de trois dents distinctes et la réu- nion de la cardimalé avec la lunulaire dans la valve gauche, contrairement à l'imterprétauon de la char- nière des Cyprines donnée par Agassiz (*), ce qui laisse croire que les Cyprines admetient comme les Astartés des variauons sensibles dans la charnière. 32. Cuourrea ELEGaNs, Fischer (sp). (Fig. 35.) Pectunculus elegans Fischer Bull. de la Soc. d. Nat. de Moscou. 1843. p. 126. pl. 5. £ 5. Coquille épaisse, bombhée, subarrondie, équivalve, subéquilatérale. L’extérieur marqué de stries ‘d’ac- 3 — {*) Iconog. d. coq. tertiaires etc. N. Méuw. d. 1. Soc. Helvét. 1845 p. 48. 98* 22 424 croissement, concentriques, et de lignes rayonnan- tes. Le bord buccal arrondi, RE déprimé , moins, resorlant vers sa parlie inférieure qu’à la su- périeure; bord paléal droit, presque parallèle à Ia charnière. Le bord anal arrondi, tant inférieure- ment que vers son angle supérieur. Le crochet as- sez prolongé, fortement involvé. La facette ligamen- tale très courte, occupe tout au plus la moitié du bord cardinal, présente une forme rhomboïdale, et recouverte de 8 lignes relevées, disposées en sau- toir. La plus forte épaisseur se trouve sur le mi- lieu. La charnière présentant 5 à 6 dents transver- sales médianes, est surtout formée par des dents longi- tudinales, dont # atteignent jusqu'au bord buccal ; la partie anale de la charnière brusquement recourbée forme avec le bord cardinal un angle de 192, occu- pant amsi presque les deux tiers du bord anal, composé de 9 ou 6 dents longitudinales très cour- tes. Impression musculaire inconnue. Longueur 9 1°/,4. Largeur Fl'#. Epaisseur que Gis: et Loc. Second étage à Khokésdhort: Cette coquille présente les plus grands rapports avec l'Arca Saratovensis d'Orbigny, de laquelle elle est cependant suflisanment distinguée: 1, par la forme généralement plus arrondie, le manque total des bords anguleux; 2, la facette courte; 3, le crochet fortement involvé; 4, par la forme des dents cardi- nales, longitudinales. A rs jeune l'espèce est plus équilatérale, com- 425 me on le voit sur la figure donnée par M. Fischer, la parte anale ne s’allongeant qu'avec l’âge. 393. CUCULLAEA concixxa de Buch (non Phillips). (Fig. 36.) . Arca concinna de Buch, selon d’Oub. Russ. IL. 462. pE 39. F7: 18: Cette coquille est suflisamment déerite par M. d’Orbigny, seulement pour la distinguer des espèces suivantes nous croyons qu'il est bon de remarquer que: 1. Les plis rayonnants sont plus épais et bien moins élégants que dans l'espèce suivante ; 2. les crochets, comme l'indique la planche de Fauteur, se touchent réciproquement ; 3. l'épaisseur est moms forte qie dans les suivantes. Aussi faudra-t-l avoir égard à forme de la coquille, vue de son côté buccal. Dimensions: 1) jeune individu. (Fig. 36. A.) Longueur 8°/,/41 Largeur 4'/,", Epaisseur 47,4. 2) vieux individu. Longueur 14 54, Largeur 67,4. Epaisseur 7. Gis. et Loc. Seond étage à Khoroeschovo. 34.) CucuLLAEs ELONGATA S0w. Cucullaea elongata Sow. Rouil. Bull. 1846. pl. D. f, 12 a —d. Nous n'avons rien à ajouter à la description de cetle coquille. 426 Longueur totale quelquefois Ju, Gis. et Loc. Troisième étage à Galiovo, Mnévniki, Panfrovka. | 39.) CUCULLAEA PRODUCTA N. Sp. (Fig. 37.) Conf. Koch. II. 14. 4rca carinata. Coquille élégante , très fortement bombée, très peu large, très allongée, plus inéquilatérale qu'aucu- ne espèce jurassique. Le bord buccal ressortant, plus pointu à son angle supérieur que dans les au- tres espèces, sa partie inférieure élant fortement rétrécie. Le bord anal arrondi, comprimé vers son angle inférieur ; sa partie supérieure non échancrée, ne formant qu’une aile peu séparée du corps. Le bord inférieur parallèle au bord cardmal; l'angle imféro- postérieur ne se prolongeant pas dans la diagonale de la coquille, comme dans les deux espèces précé- dentes. Sur le bord palléal un peu en arrière du crochet se trouve une dépression qui se prononce par une échancrure comme dans les deux espèces précédentes. Crochet remontant perpendicularement sur la charnière; leurs extrémités à peine contournées, très éloignées réciproquement, à plus de la moitié de la coquille. Coquille fortement bombée sur son quart antérieur où elle est aussi épaisse que large. En ar- rière des crochets elle se comprime plus sensiblement que dans l’espèce précédente. Facette ligamentale occupant, les trois quarts de la longueur totale et recouverte de lignes en sautoir, formant un angle 497 tres ouvert. L'extérieur des valves comme dans l’es- pèce précédente. Dimensions 1) d’un jeune individu (Fig. 37. A.) Longueur 11°/,#/. Largeur 4“. Epaisseur 3°/,4. 2) d'un individu âgé (Fig. 37. B.) Longueur 1‘ 4/1, Marseur ti) 14.4 Epaisseur 6°/,/. On distingue cette espèce de la précédente : 1. par sa forme plus allongée; 2, son angle inféro-anal non. prolongé; 3, le bord de l’aile postérieure non échan- cré; 4, enfin le bord palléal parallèle au cardmal. Gis. et Loc. Second élage à Khorochovo. 39.) CUCULLAEA COMPRESSIUSCULA n. Sp. (Fig. 38.) Conf. Cucullaea pectinata Phill. York. II. pl. 3. f. 32. Cette coquille appartient aux espèces de ce genre dont la longueur excède de beaucoup la largeur, présentant des stries concentriques d’accroissement et des lignes rayonnantes. Cependant on ne pourra pas confondre notre fossile avec la C. elongata, la C. concinna et la C. producta , dont elle se des- timgue 1° par une épaisseur beaucoup moindre, 2° une largeur plus forte; 3° l'angle antérieur plus large, plus arrondi, le bord supérieur de l’angle postérieur 498 plus déprimé; 4 la facette ligamentaire plus courte, n'occupant pas même la moitié de la longueur totale; 9° les stries concentriques et surtout les rayonnantes moins marquées, la coquille plus mince etc. Longueur 12/ 5°/,/1. Larseur 97/4. Epaisseur 6/. Gis. et Loc. Second étage à Khoroschovo. Il faut ranger parmi les fossiles du troisième étage la C. cancellata $S. (Rouill. Bull. 1846. pl D. f. 11. a-e), la C. gracilis (Rouill. Ibid. £ 14.). Au second étage appartiennent la C. ruda (Ibid. £ 10, a-d) et la C. signata (Ibid. f. 9. a-d); au premier étage appartient l’espèce figurée Ibid. f. 16. a-c. 36.) Cucuzrara ScHourovsrit n. sp. (Fig. 39.) Coquille lisse, allongée, subquadrangulaire. Bord buccal anguleux, rétréci inférieurement; bord anal im- férieurement pointu, subarrondi , rétréci vers l'angle supérieur, non échancré, qui forme un angle distincte- ment détaché du corps. Crochets placés sur le tiers antérieur, ne présentant point d'impression médiane; leurs extrémités faiblement involvées sont réciproque- ment séparées à un tiers de l'épaisseur de la coquille. Facette ligamentale longue, occupant toute la longueur du bord cardinal et recouverte de lignes en sautoir. Les individus plus âgés ont les angles moins res- sortants et la forme généralement plus arrondie. 429 Dimensions: a) d’un jeune individu (Fig 39. A.) Longueur. 9/. Largeur HUE Epaisseur 57,4. b) d’un individu âgé (Fig. 39. B.). Longueur 11 4 LR Largeur, … 6’. Epaisseur Gr, 97.) PINNa HARTManNr Züet. (Fig. .40) Le genre Pinna, représenté dans chacun de nos éiages, a élé trouvé dans des échantillons si mal con- servés, que les espèces indiquées dans les catalogues des fossiles moscovites ne sont pas suflisamment pré- cisées. Ce genre a plus que tout autre besoin de révision. Il nous est d'autant plus agréable de pouvoir pré- senter quelques détails sur une espèce dont les ca- racitères sont assez bien conservés sur un moule provenant du second étage de Khoroschovo. Bord cardinal droit, bord palléal à peine un peu évasé vers l'extrémité buccale. Coquille allongée, s’é- largissant très peu de manière que l'extrémité buc- cale forme un angle très aigu de 20 degrés, sur notre échantillon, qui a 2/ 6// de longueur) l'extrémité du fragment dirigée vers le côté anal, n'a qu’un pouce de largeur. Mais le caractère principal est la forme et l’ornement extérieur des valves. Celles- ci sont élevées Juste sur leur milieu en une caréne lon- 430 gitudinale , qui les divise en deux plans conve- xes. Le supérieur ou la région cardinale , porte des lignes élevées très prononcées droites, rayonnan- tes, au nombre de dix, dont les espaces assez égaux ont sur l’extrémité fracturée buccale une ligne de largeur. Le plan imférieur ou la région paléale est recouvert de stries concentriques, qui, en dépassant les lignes rayonnantes se perdent insensiblement. Une ou deux côtes rayonnantes dépassent même la carène sur le plan inférieur. La coupe transversale sur le côté buccal forme un quadrangle sur lequel s'élève la coquille en py- ramide quadrangulaire. Notre coquille approche le plus de Pinna Hart- manni Ziet. De Pinna Buchü Koch et Dunker pag: 39: pl. DA f. 17. elle diffère par une forme moins élargie vers le coté buccal, par plus de rayons etc. 99.) PECTEN LENS Sow. (Fis. 41.) Pecten lens S. d’Orb. Russ. 11. p. 476. pl40. "040" Nous ajouterons concernant celte espèce, décrite ordinairement comme ayant les valves égales et les oreillettes très-inégales, les points suivants: 1° la co- quille est inéquivalve, la dorsale équilatérale ou du moins bien plus symétrique que la ventrale ; 2° les oreillettes de la dorsale ordinairement égales ; dans quelques exemplaires l'oreillette buccale une ligne plus longue que l’anale; 3° les siries concentriques | | 431 sont formés par des lames doubles très rapprochées, et s’élevant au dessus de la coquille d'autant plus qu’el- les s’approchent davantage du bord paléal, où elles forment même une crête double, qui lorsqu'elles se cassent laissent apercevoir les deux lames divisées par un fable espace; 4 l'oreillette buccale et la valve ventrale présentant une excision beaucoup plus prononcée pour le passage du byssus que dans l’o- reillette correspondante de la valve dorsale, où ce caractère manque quelquefois totalement; 5° la valve dorsale fortement bombée du bord même de l'angle apical et acquérant le maximum de hauteur à son tiers supérieur; 6° La valve inférieure très peu bombée, beaucoup moins que la dorsale. La description de d'Orbigny a donc trait princi- palement à la valve ventrale. Gis. et Loc. Second étage à Kharoschovo. Cette espèce est extrémement voisine de Pecten(Baull. 1846 pl. GC. f. 13) qui appartient au troisième étage. 99.) PECTEN sPATHULATUS Roemer. (Fig. 42.) Pecten spathulatus Roemer. Rouill. Bull. d. 1. Soc. 1846. pl: C. f. 30. Coquille extrémement mince, papyracée, équilaté- rale, les valves égales en grandeur, mais diversement bombées. Les oreillettes égales, très petites surtout dans la valve dorsale, occupant tout-au-plus le tiers de la largeur totale. La valve droite faiblement bombée dès le commencement de l'angle apical, ou le test est plus haut que les oreillettes; la ventrale nt 432 plane, où même un peu déprimée dans la dorsale. Les lignes directrices de l’angle apical se perdent insensiblement avec les bords latéraux de la dorsale, et n’atteignent qu’un peu moms de la moitié de la longueur totale ; au contraire les directrices de la ventrale forment des lignes droites distinctement li- mitées du bord latéral. L'intérieur de la limute, en- tre l’angle apical et les oreillettes de la dorsale, forme une ligne élevée, arrondie, qui entre dans une sillon correspondant de l'intérieur de l’angle apical de la ventrale. Le test dorsal plus long et respectivement moins large que le ventral Tous les deux parfaitement unis laissant à peine aper- cevoir les stries d’accroissement, et recouverts d’une: pellicule luisante. Longueur 6°/,. Largeur 5°, Gis. et Loc. Troisième étage à Galiovo, ou l'espèce est très commune. OsTREA Lam. Nous sommes heureux de pouvoir donner quel- ques détails sur les espèces de ce genre si difficiles à caractériser. Dans les individus assez fréquents nous sommes maintenant à même de préciser trois espèces bien distinctes. 40.) OsrTrea xHorocHovensts Rouwill. (Fig. 43.) Ostrea khorochovensis Rouill. Bull. 1846 IL pl. E. f. 10. Cette belle espèce a deja élé figurée et nous n'avons que peu de chose à ajouter, Sa forme générale 433 est un oval oblong, obtus au bord inférieur, et plus pointu vers la charnière. La parüe cardimale de la val- ve inférieure est rejetée en dehors: la partie correspon- dante de la valve supérieure est un peu contournée en dedans, et imite assez bien la pointe du bec d’un oiseau aquatique (par ex. de Cancroma cochlearia). Sur le bord inférieur, qui jusqu'à présent est resté inconnu, se présente le prolongement du sillon et de la carène des valves, qui sont divisées par eux en deux parles perpendiculaires, presque égales. L'intérieur des valves, excepté la carène rentrante de la ventrale etle sillon profond de la dorsale, est uni. L'inserüon musculaire assez grande, oblongue dans le sens du plus grand diamètre de la coquille, occupe le nulieu de la valve sur son plan antérieur. T’exlérieur des valves ne présente que des rides très faibles, qui n’influent presque pas sur la forme du test entier et de son bord. Le test épais, distinctement Jlamel- leux, très peu bombé. Les couches tombent en fila- menis argentés, asbestoïdes. La charnière et la carène comme dans le Bull. de la Soc. des Nat. de Moscou 1346. pl. E. £. 10. Celle-ci ne passe pas toujours par le milieu des valves, qui peuvent être plus lar- ges que les figures données. Longueur 2/ 3/1, largeur : 14 44, Epaisseur LI LES Mr. Goubaux possède un fragment de la valve dorsale d'une taille peu ordinaire (largeur de la val- ve944 10//). Gis. ct Loc. Second étage à Khorochovo. 434 A1.) OSTREA PRODUCTA n. sp. (Fig. 44.) Ceite jolie espèce est suflisamment caractérisée par sa forme et surtout par l'extérieur des valves. Elle est équilatérale, subéquivalve, subpyriforme, laissant distinguer un sextangle assez régulier. Les deux an- gles supérieurs, un peu arrondis, sont formés par le bord cardinal, qui est la parüe la plus rétrécie de la coquille; les deux angles latéraux, l’antérieur et le postérieur, se trouvent sur la limite du üers inférieur, et divisent ainsi les bords latéraux en deux parües, le bord antéro-supérieur et postéro- supérieur du bord antéro-mferieur et postéro-mfé- rieur. Enfin des angles se trouvent sur les extrémi- tés du bord inférieur. Les angles cardinaux sont ar- rondis, les laiéraux un peu plus grands qu'un ré- gulier, enfin les inférieurs sont les plus ouverts. Le bord cardinal arrondi et plus court que son opposé; l'inférieur, qui lu même cède un peu en longueur aux inféro-antérieur et infero-portérieur; les antéro- supérieur et posléro-supérieur sont enfin les plus longs, et excèdent le précédent d’une moitié. Le test presque plane, à peine concave, disüinctement lamelleux; le bord inférieur dans toute sa longueur déprimé dans la valve ventrale, la partie voisme de la charnière convexe, et la charnière en forme de bec prolongé, faiblement contourné sur la ventrale. Mais ce qui distingue nettement celte espèce, c’est l'extérieur de son test. 1° L’exlérieur de toutes les la- melles est chagriné de petits points déprimés, com- 435 me cela est assez fréquent dans les Ostracés; 2” des rides concentriques, faiblement prononcées, indiquent que le test avait antérieurement une forme plus oblon- gue, moins élargie vers son tiers inférieur, et surtout non anguleux; 3° des plis élevés, rayonnants, minces, presque linéaires, couvrent l'extérieur des jeunes valves et disparaissent sur le bord de la coquille formée par la couche inférieure la plus épaisse, et la moins âgée; # en revanche le bord imférieur des dernières couches se relève quelquefois sous forme de prolongement, qui, en se détachant de la coquille, acquiert l'aspect d’une épine conique, creuse, et ou- verte du côté de la valve. L’exirémité de ces épmes, qui se trouve indistinctement sur les deux valves, se dirige vers leur intérieur, et n'excède pas le bord inférieur. L’inpression musculaire arrondie, très dis- üncte , est placée un peu au dessus de la moitié de la coquille, plus rapprochée du bord buccal que de l’anal. La charnière, mutilée dans notre exem- plaire, parait avoir été très faible, et rapproche no- tre fossile du genre Plicatula. Longueur RATES Largeur 10/7. La plus grande dimension correspond à la posi- tion des angles latéraux. Gis. et Loc. Second étage à Khorochovo. NB. On irouve assez souvent dans l’étage men- tionné une grande Ostrea, dont la taille est plus for- te que celle de Lima proboscidea; mais les exemplaï- res sont tellement mutilés, qu'il nous a été impossi- ble d’en préciser l'espèce; cependant nous la croyons 436 être voisme de lOstrea proboscidea, vu que ces empreintes présentent souvent des épines mamel- loneuses qu’on croirait être formées dans l’intérieur creux des épines de l’Ostrea en question. 42.) Osrrea puriuscura Phil. (Fig. 45.) Ostrea duriuscula Phill. Yorksh. IT. pl. IV. f 1. Valve gauche. Ostrea multiformis Koch et Dunker. Rouill. et Frears 94° Coupe. Géol. Ostrea duriuscula Phill. Rouill. Explic. Bull. 1846. N° IV. pl. E. Fig. 9. Valve droite. Coquille obronde, subéquilatérale, très méqz nivalve, variant de forme: tantôt un peu plus oblongue, tantôt un peu moins symétrique; c'est ordinairement le côté droit qui est alors le plus large, et vers lequel est tournée la charnière en forme de bec triangulai- re, souvent irès neltement délaché du reste de la valve dorsale. Le bec est hmité de la coquille tant sur la circonférence, que par son plus 1 convexité. La valve droïe assez concave montrant à peme des rides conceniriques et rayonnantes vers le bord imfe- rieur, la valve gauche, irrégulièrement et peu con- cave. Le plus souvent elle se distingue encore en ce qu’elle présente sur la moitié inférieure trois rides larges concentriques réunies par des rides mois larges De a La circonférence de l'une et de Pate non où à peine relevée. La charnière petite, irian- gulaire, plus grande sur la vaive droite que sur la gauche, où on la remarque à peme. La première a une dépression très prononcée qui manque à la charmière supérieure. L'impression musculaire très fable, assez 437 grande, un peu oblique, touchant par son extrémité inférieure à la moitié de la longueur du test, beaucoup plus rapprochée du bord anal; son extrémité pointue est tournée en haut et en arrière. L'intérieur de la coquille parfaitement uni, l'extérieur, sous des li- gnes d’accroissement, ne présente m1 lignes transversa- les, ni longitudinales. Ce ne sont que quelques exemplaires exceptionnels, qui présentent des par- ties convexes, irrégulières. Coquille très mince et fragile, et tellement dense, qu'on y distingue à pei- ne‘ les lamelles à l’oeil nu. La variété oblongue de notre Ostrea est très voisi- ne de l’Ostrea excavata Roemer Oolit p. 60. T. 3. f. 8.) de laquelle on la distingue par le test mince et fragile, les bords non relevés et non épaissis, la forme et la posiion de l'impression musculaire. Gis. et Local. Second étage à Khorochovo. 43.) GRYPHAEA SICNATA n. Sp. (Fig. 46.) Coquille épaisse, ovoide allongée, inéquilatérale, très méquivalve. Valve dorsale plus grande, forte- ment bombée sur le crochet, allongée, un peu in- volvée, tournée en arrière ou à droite, épaissie. Le sommet du crochet tronqué indique la place par la- quelle le fossile tenait aux corps marins. Le bord buccal de la valve dorsale plus long que l’anal : le palléal arrondi, relevé un peu vers l’anal. La ven- trale plus petite, un peu déprimée, exactement de la forme de la dorsale, tout le bec très petit. Les deux présentant des stries d’accroissement con- DE 1847. 29 438 centriques, lamelleuses, et la dorsale surtout recou- verte de stries menues, élégantes, rapprochées, partant du crochet au pourtour, et interrompu par les siries concentriques. Impression musculaire inconnue. Longueur 7/4. Largeur . 5°/,/1. Epaisseur 3‘. Gis. er Loc. Troisième étage à Galiovo (Pov- schino idem.) VI. ÉCHINODERMES. Les restes des Oursins marins n’ont pas encore été étudiés dans notre terrain jurassique, quoique leur présence füt attesté depuis longtemps. M'. Auer- bach décrivit un piquant sous le nom de Cidarites spathulatus. L'un de nous a figuré (Bull. 1546. pl. C. f. 20, 21 22, 25) récemment des corps échinoder- mes. La récolte de cette année nous a permis d’en- rer dans quelques détails sur cette classe. Nous avons trouvé plusieurs piquants de différentes formes dont deux appartiennent au troisième élage, une au premier et les autres au second. Nous savons bien que le genre Cidaris présente souvent sur le même corps des piquanls assez variables; cependant ne connaissant pas le corps de nos individus, nous décrirons leurs piquants, séparément, comme autant de formes différentes, et nous leur imposerons des noms, puisque chaque forme doit porter son nom. A. Cidarites muricati (piquant chagrmés) non spinigeri sont ceux, qui ne sont recouverts que de 439 petites granules et ne présentent point d’épines. Ils n’ont été trouvés que dans le troisième élage, où l'on ne connaissait pas encore ce genre. 44.) CIDaRITES ELEGANS nn. Sp. (Fig. 47.) Aculei mmajores teretes, cylindrici, tenuissime ob- solete longitudinaliter sulcati, granulis elevatis, acu- üoribus, lineis sedecim disposiis et apicem versus imclimatis, obtecti. Petioli brevissimi, tenuissime lon- gitudimaliter sulcaüi, versus verrucae limbum vix lauo- res, ab aculeo stricte distincti; verrucae limbus linea- ris, glaber, orbicularis. GCirculus glenoidalis subcre- natus, medio profunde, late concavus. Longitudo aculei fracti 14 /5. Crassities linearum duarum. Aculei minores (Fig. 48) subcompressi longitudi- naliter et transversim tenuissime sulcati, verrucis gle- noidalibus nullis. Nous rapportons ces deux formes, que nous avons trouvées dans la même couche à Galiovo, à la même espèce. 45.) CIDARITES SUBELEGANS. (Fig. 48.) Nous appelons aimsi des fragments de piquants qui ressemblent beaucoup à l'espèce précédente, sinon qu'ils sont striés, anguleux, les lignes granulées étant plus rares (10) et occupant les angles du polygone. Le gisement et la localité sont les mêmes que pour l’espèce précédente. 29% 440 B. Cidarites spinigeri (piquants épineux). a.) Muricati. 47.) CxDARITES SPATHULATUS Auerb. Var: æ&. Nob. Cidaris spathulatus Auerb. Bull. de la Soc. des Nat de Mos. 1844. p. 632. Cidaris spathulatus Auerb. Abhandl. Peterb. Mineralog. Gesells. 1846. \ Cidaris spathulatus Auerb. Rouill. Bull. 1846. pl. C. f. 19. Cette espèce du premier étage a deja été signalée par M. Auerbach, et nous n’allons qu’ajouter quel- ques caractères. Le pétiole ainsi que la partie in- férieure du piquant est rond; vers le milieu et l’ex- tremité libre il s’applatit, et porte même sur l’un des côtés dans les individus d’un âge avancé, un sinus longitudinal, profond, aux bords arrondis, sur lesquels le piquant semble se replier. Les épines sont disposées en deux rangées sur les bords opposés, ne descendent pas dans le sinus, mais s’implantent quelquefois sur l’autre côté convexe du piquant. Le premier üers inférieur est chagrmé de points, disposés le plus souvent assez régulièrement en lignes longitudinales. Les jeunes exemplaires sont respectivement plus larges et plus comprimés que les vieux; les épines sont plus fréquentes et recouvrent plus irrégulièrement la surface ; ce n’est qu’à la fin du développement du piquant qu'apparait sa partie inférieure, arrondie. (Fig. 49.) var. (5. Les piquants fréquents de cette forme se distin- guent de la précédente, en ce qu'ils sont arron- 441 dis, et non comprimés. Les épines ne suivent pas si strictement les deux bords opposés enfin les granules apparaissent disposés plus irrégulièrement. Cette for- me fait ainsi le passage naturel aux piquants de l'espèce suivante. Gis. et Loc. Second étage à Khorochovo, et entre Mnévniki et Chélépekha. Il se pourrait bien, que l'une de ces dernières formes, appartienne au corps du Cidarites figuré par l’un de nous (Bull. de la Soc. des Nat. de Mosc. 1846. pl. G. f. 22, 48.) CxnaritTes muricarus Roem. (Fig. 50.) Verst. d. Nord. Oolit. Han. 1836. p. 26. T. 1. f. 22. Nous croyons pouvoir rapporter à cette espèce des in- dividus, qui présentent tous les caractères mentionnés par Roemer : Cidarites aculeis cylindraceo-subulatis , muricatis , subtilissime granulosis , petiolis brevibus, laevigatis. Elle diflère de la forme précédente en ce que les épines sont irrégulièrement disposées sur toute la face du piquant, que les granules sont plus fortes, plus denses, et ne suivent pas la disposition linéaire. Gis. et Loc. Second étage à Khorochovo. Moins fréquent que la précédente. b. Non muricati. 49.) GIDARITES ANCEPS n. sp. Var. ©. (Fig. 51.) Belle espèce, facile à distmguer par des ca- ractères saillants: 1° les piquants subulés tout à fait 449 comprimés par l'insertion des aculeï; les pétioles très courts, tres arrondis; 2e les épines très régulièrement disposées sur les deux bords, ordinairement l’une vis- à-vis l’autre, rarement elles sont alternantes avec une tendance manifeste à devenir opposées; 3° les épines très aigues, nettement distinguées à leur base du pi- quant, où il se trouve quelquefois comme dans la var: b. une ligne un peu déprimée, l’épine entière imitant ainsi le museau du poisson serre. La pointe du pi- quant est applatie, et présente les mêmes caractères; 4 un caractère non moins saillant est l'mclinaison des épines vers l'un de ces côtés, sur lequel une can- nelure longitudimale se fait remarquer. Dans la va- riété, B. cependant les épines sont droites, dirigées par leur sommet dans des côtés diamétralement opposés. Gis. et Loc. Second étage à Khorochovo. 50.) CIDARITES SPINIGER n. Sp. Var. «. (is 52) Cette forme fréquente est lisse, ou à peine lon- gitudinalement striée, aux piquants arrondis, et porte des épines assez fortes, irrégulièrement disposées sur toutes les faces, laissant cependant remarquer des directions plus constantes sur les faces opposées; l’é- pine vers la parlie supérieure commence à devenir ovale. L’extrémité glénoidale nous est mconnue. Var. £. (Fig. 53.) Parfaitement semblable à la précédente, excepté une forme disinctement comprimée. 443 Gis. et Loc. Second étage à Khorochovo. VIT. POLYPIERS. 51.) Anraopayzzum Goldf. (non Schveiger.) (Fig. 54.) Les polypiers en général sont si rares dans notre jura, que jusqu'à présent on n'en connait aucune espèce avec précision. Le genre Cossinopora Goldf. a été indiqué par l’auteur de lOryctographie comme étant le premier polypier connu de notre jura (Cos- sinopora macroptera Goldf. Oryct. p. 176. pl. 51. f. 4), une Aulopora vient d’être trouvé par l’un de nous. Enfin (*) nous présentons une troisième forme, peut être un Anthophyllum excavatum Roem. ( Oolit p: 20. Tab. I. £. 8.) Les deux exemplaires, sont trop obfusqués pour décider de lespèce. C’est un corps scyathiforme, de deux pouces de longueur, ayant à la base élargie, assez profondément concave, un pou- ce et un quart de largeur. La base est circulaire, Les cotés du cône sont recouverts de côtes longitudi- nales, parallèles, régulières, au dos arrondi, partant du sommet du cône et dépassant le rebord de la base, pour former vraisemblablement dans sa surface circulaire ‘une étoile de lamelles rayonnantes, ce qui dans nos exemplaires n’est pas visible. Gis. et Loc. Second étage à Khoroschovo et Mnévniki. (*) Le moule que nous avons présenté Jubilaeum Fischeri pl. 2. f. 6. appartient peut être aux polypiers. 444 VIII. PLANTES. 52.) Prcoprents AurrBacarANa Rilr. (Fig. 55.) Pecopteris Auerbachiana Rouill. Bull. d. M. 1846. p. 412. L’échanullon d’empreinte de la face inférieure, qui a été trouvé, ainsi que l’espèce suivante, non plus dans les interstrates de grès ferrugineux mais bien dans la masse même du grès blanc, à Tatarovo, ajou- tent les faits suivants à la connaissance de l'espèce: 1. La fronde est pinnée. 2. Les pennes sont opposées. 3. Les pennes pouvaient atteindre une longueur de 3/ 3/1, sur la quelle se disposaient environ 35 pinnules. 4. Les pennes largement, irrégulièrement espacées. L'intervalle entre les pinnules inférieures d’une pen- ne et les supérieures d’une penne suivante pouvait égaler la largeur totale d’une penne ou seulement la moitié. : 5. L'insertion des pennes sur la tige s’effectuait sous un angle de 77°. Cependant tous les rachis n'étaient pas parallèles entre eux, les pennes divergeant un peu par leur extrémité, ce qui sur notre empreinte ne parait pas être l’effet du dérangement, vu que : 6. Les rachis étaient épais, à la base des pennes presque de la moitié de la largeur des pinnules. Face inférieure des rachis arrondie, convexe. 7. La première pinnule, la plus proche de la ti- ge, se détachait des autres et s’appliquait plutôt sur 445 celle-ci que sur les pinnules suivantes. Aussi la forme de la première foliole était-elle l'inverse de celle des folioles ordinaires. 8. Les pinnules un peu élargies à la base, ad- hérentes au rachis sur toute leur largeur. Leur for- me change un peu selon qu’on les regarde de la face supérieure ou inférieure. Leur sommet appä- rait plus obtus lorsque la pinnule est plus courbée sur la pierre. 9. La nervure moyenne fortement marquée sor- tant obliquement du rachis, légèrement tournée en avant en arc, visible jusqu'au delà du milieu de la foliole. 10. Les pimnules couchées sur le même plan, ayant les extrémités un peu courbées vers la face inférieure. Nous ne pouvons distinguer , ni sur celte empreinte, ni sur celle de la face supérieure que nous avons donnée ailleurs (la seule qui soit con- nue jusqu'à présent), l'angle que deux pinnules op- posées forment par leur implantation sur le rachis. 11. Le rachis de la fronde très large (trois fois la largeur du rachis, égalant les trois tiers de la lon- geur des pennes) faiblement convexe, et à ce quil nous parait, parcouru inférieurement par un sil- lon profond. Nous formulons en conséquence la diagnose de l'espèce ainsi: P. fronde bipinnata; stipite inferne rotundato, sul- cato, pinnis oppositis, remotioribus , extremitatibus paululum divergentibus, sub angulo in sertis; rachi- bus infernc rotundato, convexis dimidiam fere latitu- 446. dinem foliolorum adaequantibus ; pinnulis oblongo- ovatis, obtusis, basi parum dilatatis, integerrimis, ap- proximatis, subimbricato-contiguis, patentissimis; ner- vo medio reliquis distinctiori, rachi oblique ascenden- te, antrorsum incurvato, ultra dimidium foliolum conspicuo; nervulis. ... ..? À ce ütre notre espèce se distmgue suffisamment de la Pecopteris Murchisoniana. D3.) Cycaprres BroncnrarTI Roemer. (Fig. 46.) ? Cyrcadites Brongniarti Roem. Oolit. £f. 10—11. pl. XVII. pale. C. folüs pinnatis, sublinearibus, pinnis numerosis linearibus approximatis, apice obtusiusculis medio costatis, basi subdilatatis (Roemer). Fronde pinnée, rachis très fort, très convexe in- férieurement, rétréci un peu vers la base inférieu- re des pinnules; pinnules linéaires, irrégulièrement rapprochées intègres, élargies à la base. Bords des pinnules très saillants et recourbés vers la surface inférieure. Serait-ce un Polypodium ? Ajoutons quelques indications sur le gisement dans notre jura de plusieurs fossiles décrits par d’Orbigny (Russia etc). Au troisième étage appartiennent : 54. Acteon Frearsiana d'Orb., retrouvé chez nous entre Mnévniki et Chélépicha. Ne le confondez pas avec l’Acteon cincta Rouilhier (Bull 1846. pl. GC. 447 f. 7.) et l’Acteon elongata Rllr. Ibid. £ 16. qui sont du premier étage. 55. Acteon Perovskiana d’'Orb. 56. Corbula borealis. 57. Cerithium russiense d'Orb. . 58. Pholas Waldheinui d'Orb. La même espèce ou plutôt une forme voisme se retrouve aussi dans le second étage et même dans la couche de Täliwza (Rouillier: Jubilaeum Fischeri 1847 p. 20.) Conclusion générale. Nous présentons dans cet étu- de 15 formes entièrement nouvelles, 19 nouvelles pour Moscou, et des détails sur la charnière de 11 formes déjà connues dans notre jura; en conséquen- ce des renseignemens sur 58 fossiles. Nota. Les figures des fossiles appartenant à cet étude, pa- raîtront dans le N° prochain du Bulletin. Cu. RouUILLIER et AL. VossiNsxy. ; Bullelin 1847 Tab. E Bullelin 1847 Jab HIT 1 Mi : Bullelin 1847 Tab.G. Là } ” Bulletin 1827 Tab.G. ta time 29 ET lise LS Bulletin 1847 ‘labH \ aitu) se te HE lihige del. - 2 è ne 0olew pirx NAME F RE OO x | …. Dületn tuer RU ÉTUDES PROGRESSIVES SUR LA GÉOLOGIE DE MOSCOU. EXPLICATION DES PLANCHES (*). Le Nota. Ne pouvant à cause de l'accroissement rapide des matériaux, imprimer la fin de notre Explication de la Coupe géologique des environs de Moscou (Bull. 1846), nous donnons la legende des cinq planches atta- chées au text paru. Tas. A. (Bull, 1846. N° IL.) Fig. 1. a. Ammonites cordatus S. var. pingurs, vu de coté. b. Id., vu du coté du dos. c. Id., vu du coté de la bouche. ’, Riazan. (*) Toutes les fois que nous w’indiquerons pas précisement la mésure, nous entendons la grandeur naturelle. Fe. 2. x à NY ce CO 264 a. Amm. Lamberti S. var. flexicostatus Phill. (?) jeune individu, grossi deux fois, vu de coté. b. Id. vu du coté de la bouche. Riazan. . a. Amm. alternans de Buch. var. ovalis Quents., grossi deux fois, vu de coté. b. Bouche du mème. Tr. élage. . a. Amm. alternans de Buch, var. compressus, grossi deux fois, vu de coté, b. Id., vu du coté de la bouche. Tr. étage. . a. Amm. Lamberti Sow. var. flexicostatus Phill. @)(Cf. À. cordatus et quadratus S.); adulte, vu du coté de la bouche, de gr. nal. b. Id., vu de coté, de gr. nat. Riazan. . a. Amm. cordatus S, var. pinguis, jeune, vu de colé. b. Id., vu du coté de la bouche. Riazan. . a Amm. Henleyi Sow. (7); grossi deux fois, vu de coté. b. Id., vu du coté de la bouche. , c. Sinuosités d’une cloison Simbirsk. . a. Amim. sp; grossi deux fois, -vu du coté de la bouche. b. Id., vu de coté. Simbirsk, . a. Amm. Brodiei S. (?), grossi deux fois, vu du coté de la bouche. 265 b. Id., vu de coté. Riazan. Fig.10.a. Amm. Williamsoni Phill., vu de coté. Fip. Riazan, Vas. B. (Bull. 1846 N°9 IL.) b. Id., vu du coté de la bouche. Riazan. . a. Amm. Herveyi S., vu du coté de la bouche. b. Id., vu de coté. c. Sinuosilés d’une cloison pour montrer les lobes et les selles. d. Jeune individu, vu du coté de la bouche. e. Id., vu de coté. Riazan. . a. Amm. Lamberti S. var. ping'uis Quents., vu de coté. b. Id., vu du coté de la bouche. Simbirsk. | . a, Amm. polymorphus mixtus Quents. vu du coté de la bouche. b. Id., vu de coté Simbirsk. . à. a. Amm. macrocepalus Schl. junior, vu du coté de la bouche. b. Id., vu de coté. Simbirsk. . 6, a. Lamna Plhillipsii n. (Lamna longidens Ag?) vu de coté. (Bull. 1847 p. 372.) b. Id., vu du coté de la face extérieure. . a. Ammonites Tscheffkin: d'Orb., vu de coté. —— 266 c. Id, coupé transversale, la face extérieure en bas Sec. élage. ———— Fig. 7. a. Thracia laevigata Phill. (sp.) vue du coté des crochets. B. Id,; vue de coté de la valve droite. Pr. étage. Fig. 8. a. Amm. biplex S. var. laevis, vu de coté de la bouche. b. Td., vu de coté. Sec. étage. = Fig. 9. a. Cyprina laevis n., vue du coté des crochets, grossie deux fois. b. Id., vue du coté de la valve droite, gr. deux fois. c. Même individu, de gr. nat., vu du coté de 1. v. dr. d. Mème individu, de gr. nat., vu du coté du bord buccal. e. Jeune individu, vu du coté de la valve gauche. f, 1d., vu du coté des crochets. g. Id., vu du coté du bord buccal. h. Moule de l'individu c, d, vu du coté d. Ï. v. dr. Pr. élage. Fig. 10. a. Pholadomia canaliculata Roem., vue du coté des crochets. b. Id., vue du coté de la valve droite. - _ Fg.11. a. Cardium concinnum de Buch, moule, vu du coté du bord anal. b, Id., vu du coté de la valve gauche. Pr. étage. Eig.12 a. Cardita sp. moule, vu du coté du bord anal. b. If, vu du coté de la valve droite. Pr. étage. 267 Fig. 13.a. Astarte ovata Phill., vue du coté des crochets. Fig. 14. Fig. 4 5. b c . Id., vue du coté du bord buccal. . Id., vue du coté de la valve droite. Sec. étage. Terebratula (Rhynchonella Fisch. Rouil. Hypothyris Phill., Morrhis, King.) pentatoma Fischer (T. oxyopthycha Fisch.), vue du coté de la valve ventrale (Bull. d. M. 1846 N° IT pag. 455) . Id., vue du coté du bord latéral. . Id, vue du coté du bord frontal. d. Id., vue du coté des crochets. ® me m0 rh . Individu plus jeune (var. juvenilis L. c.) un peu dérangé dans la valve ventrale. Id., vu du coté du bord latéral. . Id., vu du coté du bord frontal. . Id., vu du coté des crochets. Individu très jeune ( var. junior L. c.) vu du coté de la valve ventrale. . Id., vu du coté du bord latéral. . Id., vu du coté du bord frontal. m. Îd., vu du coté des crochets. Pr. étage. Terebratula ( Rhynchonella Fisch. Rouill Hypothyris Phill. Morrhis, King Bull. 1847 pag. 394 -sq.) Fischeri Rouill. (non d’Orb.), vue du coté de la valve ventrale. b. Id., retenue dans la position propre à laisser voir la valve dorsale presque enlière. c. Id., couchée sur la valve ventrale. d. Id., du coté du bord latéral. e. Id., du coté des crochets. Sec. étage. 268 Fig. 16. a. Sanguinolaria elegans Phill. (?), vue du coté de la valve gauche, grossie deux fois. b. Id., de gr. nat. Tr. étage. Fig.17.a. Terebratula (Rhynchonella) bidens Phil. (Bull. 14847 p. 376.), vue du coté de la valve ventrale. b. Id., vue du coté du bord latéral. c. Id., vue du coté du bord frontal. d. Id , retenue dans la position propre à laisser voir toute la longueur. Sec. élage. Fig. 18.a. Terebratula (Rhynchonella) Fischeri var. vue du coté de la valve ventrale. 3 . Id., vue du coté du bord frontal. . Id., vue du coté de la valve dorsale. Q à . Id., vue de coté du bord latéral. Sec. élage. as C. 10): (Bull. 1846 N° IL) Fig. 1. a. Turitella Tazikoviana Rlr, grossie deux fois, vue du coté de la bouche (Bull. 4847 p 466). b. Id., de gr. nat. Simbirsk. Fig. 2. a. Cerithium asperum Rilr., grossie trois fois, vu du coté de la bouche (Bull. 4847 pag. 406). (*) Il esé à remarquer que les uuivalves de celte planche ont été reuversées paruue erreur du lithographe et que Îles lettres correspon- dantes n’ont pas toujours été placées. Fig. Fig. 269 b. Id., surface extérieure d'un contour pour mon- trer la disposition des lignes élevées, grossie. Tr. étage. 3. Turitella Kirceviana Rillr., vue du coté de la bouche (Bull. 1847 pag. 405). Simbirsk. 4. Turitella Fahrenkohlii R\r., vue du coté de la _ bouche, grossie deux fois (Ball 1547 p. 40»), Tr. étage. g. 5. Buccinum Keyserlingianum Rllr., grossi, ——— trois fois, vu du coté de Ja bouche. (Bull. 1847 pag. 404). Tr. étage. eo. O6. PBuccinum lacve Rilr.. grossi, vu du coté de la bouche. (Bull. 1847 pag. 406). Tr. étage. . 7. Rostellaria trifida Phill., vue du coté de la bouche. (Bull. 1847 pag. 404). b. Id.. vue du coté de la face extérieure. Tr. étage. Fig. 8, a. Apiocrinites rotundatus Park. var. TE b. Id., Coupe transversale à l'extrémité supérieure. c Id., à l'extrémité inférieure. Tr. élage Fio. 9. Pentacrinites basaltiformis Mill. CS à Fis. 40. Id. Fig. 11.1. Fig. 121. Tr. élage. Fig. 13.a. Pectenlens $., var., valve ventrale, vue en dessus b. Id., valve dorsale, vue en dessus. 270 c. Portion de la mème, grossie. d. Valve ventrale, vue de coté. e. Valve dorsale, vue de coté. Tr. élage. Fig.14.a. (*) Pecten Decheni Roemer, vu en dessus, grossi. b. Id. de gr. nal. Tr. étage. Fig.14. Turbo Eichwaldianus Rllr., vu du coté de la bouche, grossi. Tr. étage. (Bull. 1847 p. 402). Fig.15.T. bipartitus Rllr. (L. c. p. 402.), vu du coté de la bouche, grossi. Pr. étage. Fig. 16. a. Acteon elongata Rouill., grossie, vue de la face extérieure (Bnll. 1847 pag. 405). b. Id., vu du coté de la bouche. Pr. étage. Fig.17. a. Acteon cincta Rouill. grossie, vue de la face extérieure (Ball. 1847 pag. 405). b. Id., vu du coté de la bouche. Pr. étage. Fig. 18. Acteon laevigata Rilr,, grossie, vue du coté de la bouche. Tr. étage Fig. 19. a. Cidarites spathulatus_ Auerb. (Bull. 1847 pag. 440) b. Id., partie articulaire. Pr. étage. — (*) À gauche de la précédente. 271 Fig. 20. a. Spatangites carinatus Leske, vu du coté de la face supérieure. b. Id., vu du coté de la face inférieure. c. vu de coté. d. Pores du mème grossis. Tr. élage. Fig.21.a. Cidarites Agassizii Roem., vu du coté de la face supérieure. b. Id., vu de coté. c. Id., vu du coté de la face inférieure. Sec. étage. Fig. 22. a. Cidarites florigemma Phill., (P), moule extérieur, grossie. b. Id., moule extérieur, de gr. nat. c Courbure du moule intérieur, vu de coté. Sec. étage. Fig. 93.a. Turbo Jazikovianus d'Orb., grossi, vu du coté de la bouche. (Renversé.) Sec. étage. Fig.24.T. Puschianus d'Orb., grossi, vu du coté de la bouche. (Renversé.) Sec. élage. Fig.25.a. Macquartia dubia n. b Excroissances patelliformes de la mème, grossies,. Sec. étage. Fig. 206. Anomia jurensis Roem. Sec. étage. Fig 27.(+) a. Avicula Sp. valve droite, vue en dessus. (*) Au lieu du chiffre 27 on a placé par erreur 23; on a encore oublié de placer les deux chiffres 28, 29. RE 295 b. Id., vue en dedans. Tr. élage. ___ Fip.28. Avicula sionata n., valve gauche, vue en dessus Tr. étage. Fig. 29. a. Pecten spathulatus Roem valve dorsale. b. Id., valve ventrale. Tr. élage. Tas. D. (Bull. 1846 N° Il). 7 Fig. 1. a. Buchia (*) (Aucella de Keyserl. 1846)mosquen- sis Fisch. (sp.) (*), grossie, vue du coté de Ja valve ventrale. b. Id., vue du coté du bord buccal. Fig. 2. a. Id., valve ventrale, vue en dedans, grossie. b . Id, valve ventrale, grossie, vue du coté de la charnière. Pr. étage. ___ Fig. 8. a. Buchia Pallasii de Keyserl. (sp). var. valve dorsale, de gr. nat., vue en dessus. b. Id., vue du coté du bord buccal. c. Id., vue en dedans. d Charnière de la même. Sec. élace. (#) J'ai établi ce genre en 1545, d’après une analyse presentée à a Société, comme on peut le voir signalé dans le protocole inserré au Bull. 1845 p. 235, et une seconde fois dans mon Discours 1845 p. 52 nota 254. (#) Ce fossile reçut le nom spécifique mosquensis de deux auteurs: Mr de Fischer la nomainé ainsi en 1809 (Tévrebratules etc. pag. 36 pl. I £. 8, 9.) et Mr. de Buch en 1845. DR % Fig. 4. a. Buchia Bronnii nob. vue du coté de la valve venirale, srossie deux fois. b. Id., vue du coté du bord anal. c. Portion du test, grossie. Tr. étage. Fio. 5. a. Avicula ovalis Pull. ?, vue du coté de la valve dorsale, grossie deux fois. | Tr, étage. fig. 6. a. Lima Phillipsi d'Orb., valve gauche, vue en dessus. b. Id., vue du coté de la charnière. c. Portion du test, grossie. “ec. étage. Fig. T. a. Lima. rigida S.?, valve droite vue en dessus. b. Id. portion du test, grossie. Sec. étage. Fig, 8. à. Lima sp., portion du test grossie. Sec. élage. Fig. 9. a. Cucullaca (Arca) signata Rilr. (C aemula Phil1.?) valve droite, vue en dessus (Bull. 1K47 p. 428). b. Id. vue de dedans, ce. Id., jeune, individu vu du coté de L charnière, d. Id., portiou du test, grossie. Sec. étage. Fig 10.a. Cucullaca (Arca) rudis Rllr., valve droite, vue en dessus. (Bull. 1847 p. 428). b. Îd., vue du coté de la charnière. d. Id., portion de la facette du ligament, grossie. e. Id, vue en dedans. Sec. élage. Fig. 11.a. Cucullaea (Arca) cancellata Sow. var.(C. texta Roem.?) valve gauche, vue en dedans, grossie deux fois (Bull. 4847 p. 498). ». I. 1848. 18 Fig. 12. Fio. Fig. 13. 13. 274 . Id., vue en dessus. . Id., vue du coté de la charnière. . Id., portion de la facette du ligament, srossie. DAC UEE Tr. étage. a. Cucullaea (Arca) elongata $.; valve gauche, vue en dessus. b. Id., vue en dedans. c. Portion du test, grossie. d. Valve gauche vue du coté de la charnière. Tr. étage. a. Mucula lacryma $., valve ar. gauche vue en dessus, grossie deux fois. . Coquille vue du coté de la charnière, EE" . Portion du test, grossie. Tr. élage. (eo) . Cucullaca (Arca) gracilis Rllr. (C. imperialis Roem ?), valve droile vue en dessus (Bull. 1847 p. 428). x Tr. étage. Astarte cordiformis Desh., valie gauche, grossie, vue en dedans. b. Coquille vue du coté de la charnière. b €. Largeur de la coquille. d e [9 . Coquille vue du coté du bord buccal, grossie. e. Dents de la valve gauche vues perpendiculaire- ment à la charnière, grossies, f. Epaisseur de la coquille. g. Valve droite vue en dessus, grossie. h. Longueur de la même. Tr, étage, Fig. 16.a. Cucullaea {Arca) oblonga Mill? valve droite, vue en dessus, de demi gr. nat. 275 b. Id., vue du coté du bord buccal. c. Id,, vue du coté de la charnière. Pr. étage. Tas. E. (Bull. 1846 N. II). Fig. 1. a. Astarte cordiformis Desh., valve gauche, vue en dedans, de gr. n. b. Id., valve droite, vue en dedans, d.'gr. nat. d. Dent cardinale de la valve droite vue perpendicu- lairement à la charnière, grossie. e. Charnière de la valve vue en dedans, grossie. Les dents ironquées (Bull. 1847 p. 417). Tr. étage. Fig. 2. Astarte minima Phill., valve droite, vue en dessus. b. Id., vue en dedans. c. Id., grossie deux fois, vue en dessus. d. Id., vue en dedans, grossie deux fois. e. Coquille entière, grossie deux fois, vue du coté de la charnière. Tr. élage. Fig 3 Lucina lineata S. Jeune individu, vu du coté de la valve gauche, grossi deux fois. b. Ïd., vu du coté de la charnière. Tr. étage. Fig. 4. a. Puschia (Astarte) planata Sow. (sp.)?, vue du coté de la valve gauche (Bull. 4847 p. 418). b, Id., vue du coté de la charnière. c. Id., vue du coté du bord buccal. 18* 276 d, I. Moule intérieur, vu du coté de la valve gauche, e. Id, vu du coté de la charnière. Sec. étage. Fig 5.a. Lucina Frearsiana Rlr. sp., vue du coté de la valve gauche. b. Id, vue du coté de la charnière. c. 1d., jeune individu. k d. Id. jeune individu, vu du coté de la valve gauche. Tr. étage. Fig. 6. Lucina lyrata Phill. var. pinguis, vue du coté de la valve gauche. b. Id., vue du coté de la charnière. c. Id., moule intérieur vu du coté de la valve gauche. | ! d. Id., vu du coté de la charnière. Sec. étage. Fig. 7. Astarte Panderi n, vue du coté de.la valve gauche. b. Id., vue du coté de la charnière. Figure inexacte, qui doit être remplacée par une autre (Tab. G. Ha 2S CU) c. Id. moule intérieur vu du coté de la charnière. d. Id., vu du coté de la valve gauche. e. Id., jeune individu. 5 Sec. étage (Bull. 1847 p. 413). Fig. 8. a. Cyprina Cancriniana d'Orb., vue du coté de la | valve droite. | b. Id., vue du coté de la charnière. Cette figure inexacte en ce qu’elle a été faite sur un exem- plaire dont les nymphes n'étaient pas appa- rentes, doit ètre remplacée par une autre (Tab. H. fig, 33. B). æ, M., moule d’un jeune individu, vu du coté de la valve droite. Fio. 10. Qu d. [d., moule de l'individu a, b, vu du coté de la valve droite. e. Id. vu du coté de la charnière. Sec. élage (Bull. 1847 p. 422). . a. Ostrea duriuscula Phill , valve ventrale vue en dessus. b. Id., vue en dedans. c. Id., charnière de la même, grossie. Sec. étage. (Bull. 1847 p. 436). Ostrea Kharaschovensis nob., vue du coté de la valve ventrale, b. Id., vue du coté de la valve dorsale. c. Id, vue du coté du bord anal. d. Id., vue du coté de la charnière, grossie. e. Jd., coupe transversale à l’extrémité inférieure brisée, la valve dorsale en-bas. Sec. étage (Bull. 1847 p. 432). Rlir. UE, Nota. Les planches suivantes appartiennent aux Etudes progressives sur la Paléontologie des environs de Moscou (Bull. 1847. N° Il. pag. 371—448). Fig. 1: TAB Re (Bull. 1847 pag. 371— 398). a, Lamna Phillipsii n. (Lamna longidens . Ag.?) avec sa partie basilaire vue de la face exté- rieurc (Bull. 4847 p. 372), Fic. 278 b. Id., vue de coté. Sec. étage. Les figures 4 —8 sont destinées à représenter les variations principales (Bull. 1847 p. 372— 398). de la Terebratula (Rhynchonella) éripli- cata Phill. Les lettres indiquent les positions suivantes: a. Vue du coté de la valve ventrale, la térebratule couchée sur la dorsale. b. Vue du coté de la valve dorsale, la térebratule couchce sur la ventrale. b’. Deltidiumn grossi. Vue du coté du bord frontal. Vue du coté de la charaière. . Vue du coté du bord latéral. Vue du coté de la dorsale retenue dans la position propre à laisser voir toute la longueur mn © © © _du fossile. g. Position opposée, c. à. d. vue du coté de la dorsale, le fossile retenu dans la position à laisser voir loule sa longueur. Les figures représentent les variétés suivantes: . Terebratula (Rhynchonella) acuta Sow.? ou plutôt Tereb. triplicata Phill. var. subacuta nob. (L. c. pag. 979). Moule intérieur d’un jeune individu. 5. Id., individu adulte. . Ter. (Rhynch.) bidens (triplicata) Phill. var. primaria n. (L. c. pag. 377). 3. Id., var secundaria n. (L. ec.) 279 Fig. 6-7. Id., var. tertiana n. (L c.) Fig 8. Ter. (Rhynch.) triplicata Phill. fypica (L.e. pag. 376). Toutes du sec. étage. Fig. 9. a. Tereb. furcillata Theodori, individu assez jeune (L. c. pag. 378). An nov. sp.? (7. Zeuschneri nob.} b. Id:, vue du coté du bord latéral. Tr. étage, Fig. 10.a. Terebratula furcillata Theodori, exemplaire adulte, grossi deux fois, vu du coté de la ven- trale (L c.) ? h. Id, vu du coté de la dorsale. c. Id., vu du cote du bord frontal. d. Id., vu du coté du bord latéral. Fig. 11. A. Ter. scabra Fisch. (L. a. pag, 384), valve dorsale vue en dedans. A1. Id., vue du coté de la charnière. B. Id., valve ventrale vue en dedans, grossie(L. c.). Fig 12.A, Ter. luna Fisch. (L. c. p. 388), valve dorsale ; vue en dédans. B. Id., valve ventrale vue en dedans, grossie. Fig. 1% A. Ter. bullata Sow.,. valve dorsale vue en dedans, grossie (L. c. pag. 389). B. Id., vue du coté de la charnière. C. Coquille entière, vue du coté du bord latéral. D. Id., vu du coté de la ventrale. La dorsale nous manque. Sec. élage. Fig,13.A. Ter’ perovalis Sow., valve ventrale vue en dedans. La charnière est fracturée à sa partie inférieure (L. c. pag. 390). 280 B. Id., vue du coté de la charnière. Sec. élage, Fig.14.À. Ter. (Rhynch.) Fischeri Rouill. (nou d'Orb.} (L. c. pag. 391). Valve dorsale vue en dedans. B. Id., grossie. C. Valve ventrale vue en dedans. Id., grossie. Valve dorsale vue du coté dn bord latéral. Moitié des deux valves opposées réunies: he — Cette dernière figure et toutes les antécé- dentes de la mème espèce sont destinées à représenter la posilion des parties respectives de la charnière. Sec. étage, Fig. 45. A. Ter. pentatoma Fisch, (L. e. pag. 391), valve ventrale vue en dedans, grossie deux fous. B. Id., vue du coté de la charnière. . Pr. étage. Tar G. (Bull. 1847 pag. 399—415). Fig. 16.a. Turbo Meyendorfii d'Orb. var. secundaria n. (L.,c. p. 400), vue du coté de La bouche. b. Portion du test, grossie. Sec. étage. Fig. 17.a. Turbo Puschianus d'Orb. var. secundaria n. (L. c. pag. 400), vu du coié de la bouche. 281 b. Portion du Lest grossie. Sec. élage. Fig. 18. Turbo Panderianus n. (L. ce. pag. 441), vu du coté de la bouche. Sec. élage. Fig. 19. Buccinum incertum d'Orb. (L. c. pag. 402), moule avec reste du test, du coté de la bouche. Sec. élage. Fig, 20.a. Pleurotomaria Orbiguiana nob. (EL. c. pag 402), vue du coté de la bouche. b. Id., vue du coté du sommet. c. Id., vue du coté de l’ombilic. d. Portion du test, grossie. Sec. élage. Fig. 21. Trochus monilitectus Phil. (L. c. pag. 403), vu du coté de la bouche, grossie Tr. élage. Fig. 292. Buccinum Keyserlingiannm Rouill. (L. e pag, 404). Portion du test fortement grossie. Coquille entière (Bull. 1846. B. C. f. 5.). Tr. élage. Fig. 25. a. Murex Puschianus n. (L. c. pag. 405.), vue du coté de la bouche, b. Id., vuc du coté de la face extérieure, grossie deux fois. Tr. étage. lig. 24.a. Panopaea Orbigniana nob. (Pholadomya dilata de Keyserl.?) vue du coté de la valve gauche (Bull. 4847 pag. 407). b. Portion du test, grossie. —Fig. 26. 282 . Id., vue du coté de la charnière. . Id., fortement grossie, pour laisser voir la char- nière. Sec. étage, . Opis lunulata S. (sp) (Bull. 1817. p. 407), vue du coté de la valve gauche, grossie deux fois. . Id., vue du coté du bord anal. c. Id., vue du coté du bord buccal. . Id, valve droite, vue en dedans, d. gr. nat., les dents usées. . Id., moule intérieur, vu du bord anal. Id., vu du coté du bord buceal. Id., vu du coté de la valve gauche. Sec. élage. . Astarte ovata Phill. (Bull. 1847 pag. 410). Charnière de la valve droite, vue en dedans, grossie deux fois. . Sillon ligamentaire. En dessous les nymphes et la fossette ligamentaire. b. Dent ligamentaire. c. Fosselte cardinale. . Dent cardinale. Fossette lunulaire. Dent lunulaire. Sillon marsinal antérieur. Sillon marginal postérieur. Comencement du bord buccat. . Charnière de la valve gauche grossie deux fois. . Sillon ligamentaire. En dessons les nymphes, la fossette ligamentaire et la dent ligamentaire. . Fossette lunulaire. Fig. 27. ; 283 c. Dent cardinale. d. Fossette cardinale. e. Dent marginale antérieure. f. Dent lunulaire. h. Dent marginale postérieure. C. Id., valve droite, vu du coté du bord anal, D. Id, coquille entière vue du coté du bord buccal. Sec. étage. Astarte ovoides de Buch (sp.). Charnière de la, valve droite (L. c. p. 412). Fossette lunulaire. . Dent lunulaire (+). Fossette cardinale. Dent cardinale. Fosselle ligamentaire. Fe Die CES Nymphes. Sec. élage. . A. Astarte Panderi Rlr. (Bull. 1847. pag. 413). Charnière de la valve droite, grossie. . Dent lunulaire. Sillon maroginal antérieur. Fossette lunulaire. . Dent cardinale. Fossetite cardinale. Nympbhes. . Sillon ligamentaire. 0 Mme à © EE » . Dent accessoire antérieure. (*) Au lieu de « b Dent ligamcntaire» { Bull. 4847 pas. 412), lisez: «“ Dent lunulaire.» Fix. 29. 984 1. Sillon marsinal postérieur. B. Id., coquille vue du coté de la valve droite. GC. Id., vue du coté de la charnière. D. Id., grossie deux fois. Sec. élage. a. Astarte retrotracta n. (4. obtusa de Keyserl.?), valve gauche, de gr.nat. (L. ec. p. 414). Id., grossie deux fois. Id, coquille, vue du cote de la charnière. Id., grossie. Id., valve gauche vue en dedans, grossie. EE ET Cr Ip., vue du coté de la charnière, grossie. Tr. étage. Tas. (Bull. 1847 pag. 418—456.) . À. Puschia planata S. (sp.)}? Valve gauche vue en dedans (L. c. pag. 418). a, Fossette lunulaire. b. Dent lunulaire. c. Fossette cardinale. d. Dent cardinale. e. Fossette ligamentaire. f. Sillon ligamentaire.. g. Lame maroinale. b. Sillon marginal. B. Charnière de la valve droite (BL. e) a. Fossette lunulaire. b. Dent lunulaire. 285 . Fossette cardinale. . Dent cardinale. Fossette ligamentaire. = 0, © Sillon ligamentaire. C. Coupe de la coquille dans la direction de sa longueur pour monirer la structure du test. k. Couches concentriques. 1. Strate composé de filaments perpendiculaires. Tr. étage. Fig. 31. À. Lucina lyrata Phill. (L. ce. p. #19). Valve droite vue en dedans. B. Coquille vue du coté de la charnière. Sec. étage. Fig. 32. À. Cyprina Kharoschovensis nob. (L. c. p. 421 — 421). Jeune individu vu du coté de la valve droile. B. Individu plus agé. Sec. élage. Fig. 33. À. Cyprina Kharoschovensis n. (L. c.). Individu adulte, vu du coté de la valve gauche. B. Id, vu du coté de la charnière. C. Charnière de la valve gauche. a. Dent accessoire antérieure. b. Dent lunulaire. c. Fosselte lunulaire. d. Dent cardinale. e. Fosselle ligamentaire. f, Fossetle cardinale. g. Dent ligamentaire. 286 Fig. 34. À. Cyprina Cancriniana d'Orb. (E. e. p. 422), vue du coté de la valve droite. Jeune individu. B. Valve gauche de la mème, vue en dedans, deux fois grossie. a. Dent accessoire antérieure. b. Dent lunulaire. c. Fossette lunulaire. d. Dent cardinale. e. Fossette ligamentaire- f. Fossette cardinale. g. Dent ligamentaire, Sec. étage. Fig. 35. A. Cucullaca elegans Fischer (sp.) /L. c. p. 423). Jeune individu vu du coté de la valve droite. B. Id., vu du coté de la charnière. C. Id., vue du coté de la valve gauche. D. Id., vue du coté de la charnière. E. Id., valve droite vue en dedans, grossie deux fois. Sec. étage. Fig. 36.A. Cucullaea concinna de Buch {non Phillips) | (Bull. 4847. p. 425.) Jeune individu vu du coté de la valve droite. B. Id, vue du coté de la charnière. C. Id., individu adulte, vu du coté de la valve : droite, D. Id., vu du coté de la charnière. Sec. élage. Fig. 37. A. Cucullaca producta n. Moule d'un jeune indi- vidu vu du coté de la valve gauche (L. c. pag. 426). B. Id, vu du coté de la charnière. 287 C. Id., individu adulie vu du coté de la valve sauche. D. Id., vu du coté de la charnière. Sec. élage. \ Fig. 38. Cucullaea compressiuscula nob. (L. c. p. 427), vue du coté de la valve gauche. B. Id., vu du coté de la charnière. Sec. étage. je. 39. À Cuc. Schourovskii nob., vue (L. c. p. 428.) du coté de la valve droite. B. Id., vue du coté de la charnière. Sec. élage. Fig 40.Pinna Hartmanni Ziet. Fragment. (L. c. pag. 429). B. Coupe transversale. Sec. étage. Fig.41. Paraitra avec la planche J. Fig. 49. A. Pecten spathulatus Roem., valve ventrale vue en dessus. B. Id., vue en dedans. (L. c. p. 431). Tr. étage. Fig. 43, Ostrea Kharoschovensis Rllr. Valve ventrale vue en dedans. Le sillon disparait quelquefois sur la surface interne de la valve. B. Id., valve dorsale vue en dessus. C. Id., vue du coté du bord anale, Sec. étage (L. c. p. 432). Fig. 44. Ostrea (Plicatula) producta nob. (L.e. p. 434). Vue du coté de la valve dorsale, grossie deux fois. B. Valve ventrale de Ja mème, vue en dedans. 288 C. La mème vue du coté du bord anal. Tr. étage. Fig. 45. A. Ostrea duriuscula Phill.?, vue du coté de la valve ventrale. Exemplaire de taille moyenne. B. Id., vue du coté de la valve dorsale. | Sec. élage (L. c. p. 436). Rouizr1ErR Er Vossinsxy, BU LLETIN DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE. DES NATURALISTES n 0 » => : Co | æ © ) Tome XXIL “@ ANNÉE 1849.-. — Hs, N° EH. MOSCOU, IMPRIMERIE W,. GAUTIER, 1849. LEXATATS HOSBOAMETCÆ CB THMB, YTO6H HO OTIHeATAHIH UPeACTABACHO OLHAO BB Iescypasi KomurTetrr yYsakonennoe unc10 2#3eMHAAPOBE. Mocxga , Aeka6pa 10-ro aux, 4849 roza. Tencops u Kasauepe T1. Cneeupess. BE TUDES PROGRESSIVES SUR LA GEOLOGIE DE MOSCGOU. TROISIÈME ÉTUDE. Variations de la Rhynchonella Fischeri. Table J. (*). Genre RayncmoneLLa Fischer, Rllr. Le genre Rhynchonella établi par de Fischer en 1809, et plus spécialement précisé par nous en 1847, a été assez généralement admis récemment sous le nom de Hypothyris ; cependant la première dénomination devra garder imcontestablement la priorité, d’autant plus, que M°. de Fischer connaissait déjà en 1809 le {*) Ges figures ont été faites sur des exemplaires prove- nant des précieuses collections de M° Fahrenkohl et de M' Vosinsky. NOM UA18S49. 1 4 réseau qui caractérise le test, et le bec des vraies térébratules, comme d’Orbigny vien. de. l’admettre. Rhynchonella Fischer. Térébratalee, 1809. Rhynchonella Fisch. Rouillier: Bull. d. M. 1847, p. 394. sq. Diagnose du genre. Fhynchonella Rouill. Bull. 1848, p. 267. Hypothyris Phillips, Morris: Institut 1846, 19 Août. Hypothyris King. Hypothyris King. Leonh. et Bronn. Jahrb. 1847. Rhynchonella Fischer, d'Orbigny: Terr. cretac. pl. 492. 499. etc. Rhynchonella Fischer, d'Orb. Ann. d. se. nat. 1847, Octo- bre et Novenrbre. Terebratula auct. Nous avons décrit ailleurs les principales varia- tions de deux Rhynchonelles, la RhA. loxiæ Fisch. (*" et la Rh. triplicata Phill. (sp.) (‘*); étudions le dé- veloppement de la Rayncsonezca Tiscuert RUlr. Rouillier: Terebratula Fischeri. 1843. Bull. 1843 Rllr. p- 808. Rouillier: Bull. d. M. 1844. p. 633. « Eine der schônsten und grôssten Terebrateln, ein Mittelding zwischen 7. concinna und T. tetraëdra. Bronn: Terebratula tetraëdra. Paleont. Collectan. 1843. p. 108. (*) Bull. 1844. p. 889. sq. (**) Rllr. et Vosinsky Bull. 1847. p. 373. sq. 5 Fahrenkohl: Terebratula intermedia Lam. Bull. d. M 1844, IV. p. 789. et 809. No 86. De Buch: Terebratula Fischeri des Moscovites, Bull. 1846, IL. p. 250. Rouillier: Terebratula Fischeri, Bull. 1846. Th. 13, £. 15. agé, f. 18. var. planata. Rouillier: Terebratula Fischeri Rilr. {non d'Orb). L. c. 1847. p. 391. Histoire. Rouillier et Vosinsky: Rhynchonella Fischeri Rlr. L, c. 394.—394, p. Caractères du genre. Rouillier et Vosinsky: Rhynchonella Fischeri Rlir. Pull. 1848. p. 280. Tab. F, f. 14. Analyse de la charnière. «. Varietates ex ætate. Avant d'entrer dans des détails, remarquons toute- fois, qu'il faut disunguer sur le test de ce genre trois espèces de lignes longitudinales marquées : a. Des plis inférieurs ou frontaux (Bull. 1847 N. IL. p. 381.) qui apparaissent sur le bord frontal. . b. Des plis supérieurs ou cardinaux (Ibid. ) qui recouvrent la partie supérieure des valves dans le groupe des Dichotomæ de Buch et des Duplicatæ nob., (*) et naissent ou de la divisions des inférieurs, ou par incalations. c. Des stries élémentaires dües à la structure du test, qui apparaissent surtout lorsque celui-ci com- mence à se désagréger et tombent même en fila- (‘) Bull M. 1847. p. 381— 382. 6 ments asbestoides, comme nous l'avons remarqué pour la Rhynchonella loxiæ Fisch. (*), la Rh. oxyoptycha (**) et la Rh. triplicata Phil. (**). Or revenons à notre espèce. 1. Var. Pulla. La plus petite taille que nous connais- sons à ce fossile est figurée Tab. J. fig. 57. Il ne présente aucun caractère de l’espèce, pas même celui de la tribu , de sorte que si nous ne l’avions trouvée attachée à un individu plus agé (Fig. 59 ), nous serions disposés à la rapporter à une espèce toute différente, p. e. à la RA. oxyoptycha. Forme ovoide , ayant la plus grande largeur sur son üers inférieur, l'oreillette déjà prononcée. 2. Mas ce qui la fait surtout remarquer, est le ca- ractère d’être recouverte de plis différents de ceux qui recouvrent le restant de la coquille qui se de- veloppe avec l’âge. Le nombre des premiers est plus grands que celui des seconds. Les plis supérieurs moins larges sont arrondis , tandis que les inférieurs ont le dos très aigu. Par cette duplicité de plis ceite espèce se rapproche des Dichotomæ et des Duplicatæ mob 0 (+) Bull. M. 1844. p. 889. sq. (*) Nous avons prouvé ailleurs ( Bull. 1846 p. 448 ) qu'il faudrait restituer à cette térébratule son nom primitif T. pen- tatoma Fisch.; mais comme depuis Konninck a apellé ainsi un fossile du calcaire de montagne , nous accepterons pour notre espèce la nouvelle dénomination de M. Fischer. () Bull. d. M. 1847 p. 362—378. (***) Bull. 1847. p. 381—382. # ñ 3. Ce rapprochement est encore d’autant plus mar- qué, que la coquille très jeune se détache quelque- fois (Fig. 59.) sur l'individu plus agé, de sorte que les plis inférieurs apparaissent alors nettement limi- tés des plis supérieurs. Du reste ce caractère incon- stant dans les deux tribus citées, l’est encore moins dans notre espèce; nous ne l’avons même vu que sur un seul individu sur une centaine d’exemplaire , mais alors même que la plaque qui porte les plis supérieurs n’est pas détachée il y a encore différence dans les plis. 4. La réunion de deux ou trois plis supérieurs en un seul inférieur a lieu lorsque le fossile a environ 6 mm. de longueur sur 7 mm. de largeur. 5. À parür de ce moment la ventrale se relève de plus en plus de sorte que dans l’âge avancé toute la partie qui porte les plis supérieurs se trouve perpendiculairement placée sur la charnière et la dor- sale. La surface de plis inférieurs tombe vers le front. 6. L’accroissement en épaisseur se fait surlout au dépens de la ventrale, comme ceci a assez généra- lement lieu dans les espèces de cette tribu. La dor- sale n’est arquée que sur la partie des plis supé- rieurs , le restant se développe à peu près sur un plan droit. 7. La plus forte épaisseur du fossile se trouve sur le bord frontal, de sorte que vu de côté il présente l'aspect des Pugnaceæ. Ge caractère est constant 8 jusqu'à un certam âge; alors le bord frontal , rejeté en arrière de plus en plus par le renflement de la ventrale , occupe encore la plus forte épaisseur de la coquille, mais il vient se placer sur la limite du second tiers et du tiers inférieur. Ge passage de la forme des Concinneæ par les Pugnaceæ a déjà été signalé dans l’histoire de la Rh. loxiæ. Serait-ce une régle constante dans le développement des Conçin- neæ? 8. Du reste notre espèce est une Concinnée: car alors même qu’elle garde encore le profil des Pug- naceæ, elle présente , yue perpendicularement à la venirale, trois parties nettement détachées : le corps et deux ailes latérales, 9. Gette séparation w’a pas encore lieu sur des individus de 12 mm. longueur et 14 mm. de lar- geur (Fig. 58), mais elle est déjà mdiquée sur des individus ayant 18 mm. de longueur et 20 mm. de largeur (Fig. 59). Appelons cette première forme, qui est encore caractérisée par l'apparition de plis inférieurs aigus Var. junior, et indiquons par var. ju- venilis les individus (Fig. 60) où le détachement des trois parties est nellement marqué. Ges dénomina- tions indiqueront autant de phases dans le dévelop- pement de cette belle espèce. 10. Le fossile est constamment plus long que haut ou épais, cependant la longueur augmente bien moins rapidement que la hauteur. Dans la var. pulla lon- gueur 100, hauteur 50; dans la var. junior longueur 9 100, hauteur 83; dans la var. juvenilis longueur 100, hauteur ; et dans les individus completement dévelop- pés (Bull. 1546 Tab. B. fig. 15) la hauteur n’est que près de 0,85 de la largueur. 11. Le diamètre qui varie le plus et qui acquiert aussi le plus d’étendue, est la largueur. Egale à la HÈ LR D Jongueur dans Ja var. pulla (Fig. 57) la largeur la COR . e OR surpasse déjà dans la war. junior d’un septième et dans la var. juvenilis d’un cmquième. 12. Dans la var. adulta (Fig. 64) la hauteur sur- passe déjà la longueur, mais cède en beaucoup à la largeur. Longueur 100, hauteur 104, largeur 160. 13. Le lobe médian accroit surtout en hauteur et ne s'ayance presque pas en devant du bord frontal, ce qui distingue lespèce de la RA. (Tercbratulu ) trilobata Muenst. 14. Cet accroissement en épaisseur est dans l'âge avancé tel, que les deux valves se touchent sur les côtés sous une ligne perpendiculaire ( Var. senior Bull. 1846. pl. B. £. 15. ). En résumé notre espèce présente cmq phases mar- quées, indiquant autant de dégrés de développement progressif, dont les caractères peuvent être analysés amsi qu'il suit: Variétés d'âge. Haba. Plis. Bull. 1849. Je pulla. 10 Division en corps et ailes. (Fig. 57.). |sans inférieurs.|corps et ailes. V. Junior. V. juvenilrs. Idem. (Fig. 60.). F. adulla. Idem. (Fig: 64. ). F. senior. Idem. Bull. 1846. (Tab. B. f. 15). B. Varietatcs fortuitæ. Plis supérieurs] Idem. (Fig. 58.). |et inférieurs. Division mar- quée. Idem. Idem. Rapport des di- mensions. Plis supérieurs Non divisé en| Longueur égale à la largeur, et plus forte que la hau- teur. Longueur depas- sant la largeur et la hauteur. Idem. Longueur infé- rieure à la hau- teur et à la lar- geur. Valves réunies sur les côtés sous un plan perpen- diculaire. Les variations accidentelles intéressent A.) la for- férieurs. me génerale, B.) le nombre des plis inférieurs , C:) la forme du bec et l’angle cardinal, D.) la symétrie et enfin E.) la séparation des plis supérieurs des in- A. Variations de forme générale. Les mieux marquées sont: 11 1. Var. globosa (Tab. J. fig. 61). La différence des trois dimensions est moindre que ne l’apporte l’âge dans le développement progressif; la dorsale plus bombée, non applaue sur son milieu, mais faisant une courbe ressortanie, régulière. Le maximum de hauteur non sur le bord frontal, mais presque sur le milieu de la ventrale. 2. Var. explanata. La hauteur moins forte et les trois parles du fossile moins nettement imdiquées que ne les nécessiterait l’âge (Tab. J. £ 62, 63.) La ventrale moms bombée sur son tiers supérieur. 3. Var. planata (Tab. B. f. 18). Hauteur momdre, corps et ailes faiblement mdiqués. Diffère surtout de la var. globosa en ce que la dorsale est moins bom- bée et la largeur est plus grande, ce qui rend la forme moins globuleuse et la rapproche des RA. ( Terebratula ) quatuorplicata Z. et Rh. quinguepli- cata Z. Sp. B. Variétés produites par le nombre de plis inférieurs ou frontaux. Le nombre des plis sur le bourrelet varie de DEA 1. Var. quatuorplicata , la plus commune , donc celle que l’on pourrait nommer la normale (Tab. B. Fhlbretule: Lab: 1.162 65: 2. Var. triplicata (Tab. J. f. 61, 64.). 3. Var. biplicata (Tab. J. £ 58, 63.). Cette der- 19 — mière est surtout intéressante, en ce que les plis dans l’âge adulte deviennent très largement espacés GAS J_ £68.) Les ailes portent ordinairement trois plis saillants avec un ou deux moins bien marqués. C. Variétés du bec et de l'angle cardinal. Ordinairement l'angle cardinal est plus petit qu'un droit, c’est du moins la norme pour les exemplaires qui n’ont pas acquis le maximum de grandeur pos- sible. Dans ces derniers l’angle cardinal est presque droit et même plus ouvert que celui-ci (Tab. B. f. 15.). Dans les premiers les bords cardinaux forment des courbes renirantes, dans les seconds ils sont rec- tilignes. L'angle cardinal varie de 115° à 97°. Les exemplaires au bec très ressortant, effilé (Tab. J. f. 62.) Var. rostrata, ne sont pas rares. D. Variétés produites par le dérangement de simétrie. Comme toutes les Concinneæ, notre espèce pré- sente souvent des exemplaires dont la symétrie est dérangée. (Cette dislocation intéresse ou le lobe médian (Tab. J. f. 61) ou les ailes (Fig. 64); les parties sont portées de côté plulôt que derangées dans le sens vertical : nous n’avous pas vu d'indivi- du dont un côté soit relevé tandis que l’autre s’abais- se comme dans la T. inconstans. f 13 E. Variétés produites par l'arrangement mutuel des plis. Nous n'avons pas besoin de revenir sur ce point ; remarquons toutefois que le cas le plus rare est présenté par les exemplaires sur les quels la co- quille très jeune se détache en forme de plaque { var. disjuncta Tab. J. f. 69.). Résumons nous : 1. L'histoire du développement progressif de notre espèce présente un passage et une transformation des Pugnaceæ aux Concinneæ, ce que nous avons déjà remarqué à l'occasion de la Rhynchonella loxiæ Fisch. Notre espèce appartient à cette dernière tribu. 2. L’âge amène aussi la transformation des In/fla- tæ en Alateæ. 3. Les variations accidentelles indiquent combien le passage des Concinneæ inflatae aux Concinneae Alatae est facile. Cependant le plus souvent il y a di- vision en corps et ailes. 4, Les Dichotomae de Buchet les Duplicatae nob. ne sont pas les seules dont le test est recouvert de deux genres de plis: ceci peut avoir lieu à certain dégré dans d’autres Rhynchonelles , et spécialement dans la RA. Fischeri Rllr. Nous aurons prochaine- ment occasion d'étudier un autre exemple de ce phé- nomène. 5. Notre espèce vient se placer entre la Rh tri Î 4 è : 1 : L4 lobata Muünst. sp. et la RA. tetraidra S. Sp. surlout ses variétés RA. quadriplicata Z. sp. et Rh. quinqueplicata Z. sp. Une autre forme voisine est la Rh. intermedia Lam. sp. (Fncycl. méth. pl. 243. f. 3. a. b.). Cepen- dent l’accroissement plus en largeur, les deux genres de plis disparaissant presque vers la charnière, l’o- reillette aréale très grande, portant à sa parte supé- rieure une autre dent arrondie assez prononcée, et logée, ainsi que la parüe correspondante de la ven- trale, dans une profonde dépression ; enfin et sur- tout, l’histoire du développement progressif, sufliront pour distinguer notre espèce de toute forme voi- sine. 6. La Rhynchonella Fischeri, la plus belle espèce de térébratules du second étage, comme la Rh. oxy- optycha Fisch. l'est du premier, présente cmq pha- ses tranchées de développement progressif et plus de dix variations accidenielles, donc en général plus de 15 variétés. Un caractère constant, qui se répète dans toutes les variétés, est la grandeur et la profondeur de l'oreillette et de l’area. Il serait intéressant de com- parer ces variélés à celles de la Rh. quadriplicata Z. sp. et la Rh. quinqueplicata Z. sp. dans le ju- ra du Wurtemberg, qui, selon Quenstædt , sont très fréquentes. | 15 EXPLICATION DES FIGURES. (*) Fab: I. FIGURES APPARTENANTES A L'ÉTUDE PRÉCÉDENTE (2° Érupe, Buzz. 1847 ). Fig. 46. Gryphæa signata n. sp. (NLNCMNp MASTEUE a. Vue du côté de la valve dorsale, grossie. b. Vue du côté du bord postérieur. C. « u de 1a valve ventrale. Fig. 47. Cidarites elegans n. sp. { L. c. p. 439 |. Aculeus major, grossi deux fois. Pointe du même, grossi deux fois. Deux séries linéaires de tubercules fortement grossis. Plusieurs séries, à un grossissement moindre. Idem, du côté de la face articulaire, grossi, ae b. C d. e. Aculeus minor, gr. nat. k: g. Idem, fortement grossi. h. Fragment d’un autre exemplaire. i. Idem fortement grossi. Fig. 48. Cidarites subelegans n. sp. ( L. c. p. 439 }, a. Fragment trois fois grossi. b. Idem, fortemant grossi. Fig. 49. B. Paraîtra avec la planche suivante. Fig. 50. De même. Fig. 51. Cidurites anceps n. sp. (L. c. p. 441.) grossi deux fois Far. &, (*) Les figures sont de grandeur naturelle toutes les fois que l’on n’a pas marqué expressement le contraire. 16 a. Fragment avec la coupe transversale à son extrémité inférieure. b. Autre fragment avec son petiole et deux coupes trans- versales aux deux extrémités. Fig. 52. Cidarites spiniger n. sp. War. « (L. c. p. 442), avec les deux coupes transversales. Fig, 53. Var. f. de la mème espèce { L. c. p. 442). a. b. Deux fragments avec les deux coupes transversales. Fig. 54, Paraîtra avec la planche suivante. Fig. 55. Pecopteris Auerbachiana Rllr. {L. c. p. 444.) Em- preinte de Ja face inférieure. Fig: 56. Cicadites Brongniarti Roem. (L. c. p. 446.\ Empreinte de la fronde du côté de la face inférieure. a. Portion de la fronde PE Le b. Coupe du rachis. c. Portion d’une penne, fortement grossie. IL. TIGURES APPARTENANTES A LA TROISIÈME ÉTUDE. Les figures 57—65 indiquent autant de variétés marquées de la Rhynchonella Fischeri Rouill. Les mêmes let- tres indiquent toujours Îles mêmes parties et les mé- mes posil'ons. a. Térébratule vue sur la valve ventrale. a//. Deltidium grossi. a/. Vue sur la ventrale, retenue dans une position propre à laisser voir toute la longueur de la coquille. b. Vue du côté de la valve dorsale, couchée sur la ven- trale. b. Vue du côté de la dorsale, retenue dans la position propre à laisser voir Fa valve dorsale presque entière. 17 c. Vue du côté du bord latéral, d. Vue du côté du bord frontal. e. Vue du côté des crochets. Nous avons figuré les variétés suivantes: Fig. 57. Var. pulla. 58. — junior, biplicata. 59. — disjuncta. 60. — juvenilis, 4-plicata. Gi. — globosa, jJuvenilis, non simetrica. 62. — explanata, 4-plicata, rostrata. 63. — explanata, adulta, biplicata. 64. — adulta, triplicata, reversa, non simetriea. 65. — adulta, quadriplicata ( typica ). Pour compléter cette série de formes, ajoutons deux exem- plaires que nous avons figurés ailleurs: 1) Var. planata Bull, M. 1846. Tab. B. f. 18, a-d. 2) Var, senior (typus). Ibid. f 15. a—e. C. RouwILLrer. Le 8 Avril 1848. N° I. 1849. 9 ab..]. Bullet.1849'T Rouwrll SU EN L PA ls &ludes progzefsives. Bullet.1849 Tab.J. Are CT 5€ 57 + Æ Tsuhepolew. del. Rouïllier dir. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALINTES ED > 7 60 LE 7 æ © 1 7 Tome XXII. ANNÉE 18/49. N° EE. MOSCOU, TImprmeris W. GaurTier, IEXATATBE IOSBOAAETCÆ CB THMB, UTOOB HO OTIEAATAHIH HPeACTABAEHO OLIAO BB Uescypauñ Romurers yYsaronennoe uncao sksemnaapor®. Mocxea, Mapra 8-ro zux, 1849 roza. Uencops u Kasaseps M. Cueeupess. ETUDES PROGRESSIVES SUR LA GÉOLOGIE DE MOSCOU. QUATRIÈME ÉTUDE. (Tab. K. f. 66—84.) 60. NüoMmuLINA ANTIQUIOR nob. (*) # (Fig. 66—78.) Description. Nummuline lenticulaire, ovale, aux an- gles obronds, faiblement accusés et irréguliers. Dos comprimé , sub-aigu. Face supérieure obrondo- conique, beaucoup plus convexé que la face infé- rieure, qui est presque plane à son milieu. Par- (‘) Présentée à la Société le 16 Décembre 1848. Bull. 1848, N° IL. p. 365. D NME SAT. 22 290 faitement lisse, sans traces de mamellon ombilical ni de tubercules rapprochés vers l’ombilic ou parsémés sur les faces. Tours de spire parfaitement embras- sants à tous les âges. Feuilleis du test très épaissis, surtout vers les deux faces de l’ombilic, sur le dos près du pourtour amincis, laissant entre deux feuillets un espace vide. Geite structure des feuillets est certainement la cause de ce que la Nummulime se fend irès aisement, sans aucune précaution , en deux moitiés inégalemment convexes, dans la direc- ton du plan horizontal (*). Alors on peut séparer plusieurs feuillets ayant la forme d’un verre de mon- tre (surtout le feuillet inférieur ) et posés l’un dans l’autre. Coupe horizontale passant par le milieu du dos comprimé , présentant le pourtour divisé en loges parfaites, inégales, irrégulières, à cloisons extérieure- ment convexes. Loges d’un pourtour ne faisant pas ligne continue avec une des cloisons du tour juxtapo- sé. Deux cloisons appartenant à deux iours super- posées, n’observant dans leur position mi alternance, ni concordance. Première loge beaucoup plus grande que les autres ;\ ronde , lou à) peu prés telle ME que donne à la coquille du jeune âge une forme très différente, les applatissements périphériques ne com- () Le Comte Keyserling explique ce fendillement des nummuli- nes par le mode de communication des loges. Verhandlungen der Kai- serl. Mineral. Gesells. zu St. Petersb. 1847 p. 18. 939 mençant à apparaîlre qu'avec l'acroissement du se- cond tour. Le feuillet supérieur présente des caractères diffé- rents de ceux de l’inférieur. La face extérieure des deux feuillets est, comme nous l’avons déja remar- qué, parfaitement lisse, et cependant si lon enlève un feuillet supérieur ( c. à. d. un de ceux qui sont les plus convexes et tournés du côté de l'ombilic su- périeur )}, on le voit récouvert de lignes régulières, continues, élevées, rayonnantes de l’ombilic vers le pourtour et passant immédiatement, sans interruption ni déviation, aux cloisons des loges, ce qui se laisse facilement expliquer par le mode d’accroissement. À mesure que les feuillets supérieurs s’enroulent , il apparait vers le pourtour extérieur une cloison , qui traversant l’espace vide périphérique entre deux tours, vient s’appliquer sur le dos du tour antécé- dent, et laissant vers la face inférieure du test ou les feuillets inférieurs un espace vide, se dirige en en- tier vers l’ombilic supérieur , entre les deux faces opposées de deux feuillets supérieurs. Ces cloisons naissent de la face intérieure du dos, et il arrive quelquefois qu’elles ne touchent pas dans toute leur continuité le feuillet sus-posé, comme ceci est géné- ral pour le genre Fusulina. Il est évident que les loges communiquent réciproquemment par le vide des cloisons, qui reste au pieds de leur application au dos du tour précédent. De plus, les cloisons dis- paraissent assez brusquement sur l’intérieur du feuil- let inférieur, près de sa périphérie , ce qui donne aux deux faces opposées de la Nummuline, lorsque dis _. fut 340 les deux feuillets ont été enlevés, un aspect diffé- rent. Nous n’avons pu découvrir d'ouvertures sur les cloisons, comme il est permis de le voir quelquefois sur les vraies Nummulines ; néanmoins les loges commu- niquent par le vide restant au pied des cloisons , comme l'a signalé récemment M°. G. A. Mantell dans des exemplaires fossiles de Nummulines conser- vées dans de la craie et des pyromaches (*). Variations. 1. La principale est, comme nous l’a- vons déjà rémarqué , le changement de forme de la première loge et du test en général , apporté par l’âge. La coquille à une cellule est presque ronde, les plus jeunes sont respectivement plus couvexes sur leur face supérieure que les plus développées. 2. Une variété accidentelle est produite par le dé- rangement de régularité, par un rétrécissement de tours en général très rapprochés. 3. Nous avons devant les yeux un échantillon qui parait appartenir , si non à une espèce différente, du moins à une variété assez bien marquée par (*) On the Fossil Remains of the soht parts of Foraminifera dis- covered in the Chal: and Flint of the Southeast of England (Ame- rec. Journ. of Sc. andarts, by Sillimann and Dana. Sec. Ser. N° 13. February 1848 p. 70 — 74). Mantell appele ce fossile Rotalia (Mantell 1. c. p. 72 f. 2); à juger d'après la coupe donné, le fo- raminifère appartient plutôt au genre Rotalia Montf. c. à. d’ à Nummulina d'Oxrb., qu'à Rotalia Lam, ou Rotalina el Gyroidi- na d'Orb. 341 un plus petit nombre de grandes loges, des cloisons plus régulières et largement espacées. Rapports et différences. Ge n’est pas sans hésiter que nous avons rangé notre fossile dans le genre Nummuline. À la vérité notre coquille présente les caractères assignés à ce genre par d'Orbigny dans son dernier ouvrage (*}: «Coquille libre, équi- latérale, orbiculaire ou discoïdale, épaisse, encroûtée, sans appendices à son pourtour , formée d’une spire embrassante , à tours très rapprochés et nombreux ; le dernier, toujours marqué dans le jeune âge, est souvent impossible à retrouver dans l'age adulte. Lo- ges petites, courtes, rapprochées, très nombreuses, la dernière faisant saillie dans le jeune âge , mais peu distincte dans les vieux individus , percée d'une ou- verture transversale linéaire contre le retour de la spire, souvent masquée dans l’âge adulte. » Quant aux traits différentiels entre les Nummuli- nes et les Nonionines, d'Orbigny signale surtout com- me apanage du premier genre une forme plus lenti- culaire, plus anguleuse , le test plus épaissi, et le dernier tour si étroit chez les adultes , qu'il cesse d’être visible. Pour le second genre, d’Orbigny relè- ve surtout la forme moins comprimée , à dos arron- di, quelquefois bulloïide , d’une contexture quelque- fois vitreuse , composée de loges arquées, se rejoi- gnant toujours aux retours de la spire et au centre ombilical. (‘) Foraminifères fossiles du bassin de Vienne etc. Paris 1846. p. 413 — 114. | L É 342 Il parait donc, qu’il faudra ranger notre fossile , comme espèce ou même comme sous-genre, entre les Nonionines et les Nummulines , plus rapproché de ces dernières , desquelles du reste il diffère: par la première loge parfaitement ronde, les cloisons extérieurement arquées , ce qui est contraire aux meilleures figures que nous avons pu consulter. Notre Nummuline présente clairement la spirale, que Schafhäutl (*) avait niée dans ce genre, et sur laquelle le Comte Keyserling a tout récemment diri- gé l'attention (**). D’après ce même savant, le nom- bre assez grand d'espèces de ce genre, que d’Or- bigny trouvait fort confus en 1826 (***) et que Bronn avouait ne_pouvoir encore distinguer en 1835 (°°), compose deux grouppes assez distincts : a. Spire simple, comme dans la Nummulina lœvi- gata. b. Spire multiple, comme dans une espèce pro- venant de Mokattam près de Kahiro, dont la spire présente plusieurs lignes involvées sur le même plan, de manière que si l’on en poursuit une, jusquà la fin du tour, on se verra éloigné du pomt de dé- part par plusieurs lignes intercalées de loges. Notre espèce en conséquence appartient au groupe à spire simple Keys. (*} Bronn und Leonch. Jahrb. 1846 p. 406. sq. (Me. p.48: (**) Ann. d. Sc. Nat. 1826. (“***) Leth. geog. IL. p. 1131. 343 Le Comte Keyserling d’après une étude faite au musée de Vienne sur les Nummulines de son bass, pense (*), que les cloisons de ce genre ne sont que périphériques , que le plus souvent elles ne conti- nuent pas sur la convexité des feuillets concentriques sur lesquels on ne voit que des tubercules ( des pores remplis, disposés en rayon ), et que d’Orbigny en représentant sur les Nummulines des cloisons en- tières , comme à peu près dans les Nautiles, sup- pléait théoréthiquement à la nature. Si toutefois no- tre espèce est une Nummuline , on ne pourrait pas lui appliquer l'opinion de Mr. Keyserling : notre fos- sile lasse voir des lignes rayonnantes, élevées, ré- gulières , passant insensiblement aux cloisons péri- phériques. Il se pourrait donc que, sous le rapport des cloisons comme sous celui de la spirale, on doit diviser les Nummulmes en deux grouppes. En y ajoutant la forme , la grandeur et le nombre de lo- ges, la direcüon respective des cloisons, la forme de la première loge, les caractères extérieurs du fossile etc. on aura un nombre suflisant de caractères pour distinguer au moins les principales espèces de Num- mulines, et l’on conviendra avec d’Orbigny et de Keyserling, que les espèces de ce genre se laissent clairement préciser : les foraminifères d’après le pre- mier savant peuvent dans tout les cas servir à dé- termmer l’âge d’un terram géologique. Dimensions. Hauteur 3 mm., largeur 5 mm., pour de jeunes exemplaires. Cependant le fossile pou- PbLAc ip. 19. 344 vait attemdre une taille assez forte qui est un carac- ière assez exclusif des Nummulines. Un fragment périphérique des feuillets inférieurs (fig. 73 ) a 9 mm. de largeur et 12 mm. de longueur. Gisement. Nos exemplaires (une quinzaine } sont empatés dans du calcaire de montagne exploité à Miatschkovo. D’Orbigny donne l’apercu suivant de la répartition géologique des foraminifères , d’après les données positives qui lui ont été connues, lors de la publication de son dernier ouvrage (*): Terrain carbonifère 1 genre 1 espèce — jurassique > genres 20 espèces — crétacé 34 genres 280 espèces — tertiaire 56 genres 450 espèces Epoque actuelle : 68 genres 1000 espèces. e L'auteur d’une analyse de cet ouvrage classique, insérée dans un journal américain (**), rapporte exacte- ment les mêmes chiffres, d’où l’on pourrait conclu- re que les terrains du Nouveau Monde n’ont pas donné d’autres résultats. D'Orbigny insiste surtout sur le fait très important, que les Nummulimes n’ont été trouvées que dans les terrains tertiaires, et qu’elles manquent même dans la craie supérieure, comme sur la montagne de St. Pierre à Mäestrich. Depuis la publication des Foraminifères de Vienne, (Lee. p. AAXIIL. (*) Americ. Journ. of Sc. and arts, by Sillimann and Dana, 1847 Sec. Ser. N° 12. Novemb. p. 453. 345 la question de leur répartition géologique à un peu changé. Relevons les faits suivants : 1. L’un de nous avait signalé en 1845, dans un discours prononcé à l’Université (p. 23 nota 30), que la Fusulina depressa Fisch. n’est que la coupe trans- versale de la Fusulina cylindrica, et qu’ainsi les deux espèces de ce genre devaient être réduites à une seu- le, ce que depuis d’'Orbigny a confirmé (*). 2. Il est à remarquer, que d’Orbigny, qui en trai- tant de la Fusulina , cite les pages 126 — 127 de l’Oryctographie, ne Uent pas compte de deux espè- ces de foramimifères du genre Spirolina, décrites et figurées sur la même page (Sp. sulcata p. 127 pl. XIL 5 a, b, c.; Sp. denticulata p. 127 pl. XL. f. 4) par Mr. de Fischer, comme provenant du cal- caire de Miatschkovo. Mr. d’Orbigny n’en parle nulle part, que nous sachions. 11 faudra donc por- ter le nombre des foraminifères reparüs dans le cal- caire de montagne à deux genres déjà connus, et y ajouter un iroisième, la Nummuline que nous venons de décrire. Ces trois genres comptent trois espèces bien précises avec deux formes de moins marquées. Ces genres appartiennent à l’ordre des Hélicostè- _gues, à la famille des Nautiloides, qui est donc la plus ancienne sur le globe. 3. Moscou et son calcaire découvert dans plusieurs (*) Murchison, de Verneuil, de Keyserling: Russia, Il. p. 16. pl. L f. 1 a — f. Foraminifères de Vienne p. 112, pl. XXI. f. 15—17. | 946 gouvernemens ont jusqu’à present présenté seuls ces trois genres. Ajoutons aux localités connues pour le gise- ment de la Fusulina une nouvelle, que lun de nous a si- gnalée à la Société lors de sa séance du (*) 16 Décembre. On voit à Anurovo, sur la rive gauche de la Klias- ma, à 25 verstes à peu près de la capitale, des couches entières de Fusulina intercalées dans le calcaire de montagne, caractérisées par plusieurs traits particuliers, et surtout par l’absence du Spirifer mosquensis. Nous reviendrons bientôt sur cette localité intéressante. 4. Le professeur Zeuschner vient de signaler la présence des Nummulines dans des couches recou- vertes par le grès vert (**), superposées immédiate- ment au lias, et faisant partie de la formation créta- cée inférieure (Néocomien) dans les Carpaihes. Le genre’ Nummuline parait donc avoir existé à quatré époques géologiques différentes (époque de la dé- posilion du calcaire de montagne , celles du crélacé inférieure et du tertiaire, et époque contemporaine ). GA. TRICONIA FALCkI n. sp. CHEMON Coquille sub-quadrangulaire , très inéquilatérale, épaisse. Bord cardinal droit, portant des traces bien “| Rouillier : Bull. 1849. { ( (**) Verhandl. d. Miner. Gesell. zu Peterb. 1847. p. 75, 90. etc. 347 marquées de dents. Bord buccal convexe, passant in- sensiblement sous un angle obtus, très arrondi, au bord paléal convexe, évasé un peu en avant de l'impression musculaire postérieure. Bord postérieur presque droit. Les quatre bords se dirigent dans deux sens différents : le cardinal et le paléal vont en arrière en se rapprochant de buccal, et l’anal se rapproche du côté du bord cardinal. Delà la plus pe- üte hauteur de la coquille vers le bord anal, la plus grande un peu en arrière du bord buccal, sur la limite du premier tiers de la longueur. Les quatre angles arrondis, le buccal snpérieur d’avantage que les deux postérieurs, et le buccal inférieur parfaite- ment rond. Crochets peu ressortant (nous ne con- naissons que l’empreinte du fossile )}, placé sur la limite du premier et du second üers de la longueur totale du test. La plus forte épaisseur sur le milieu, ou un peu en avant de lui; elle diminue rapide- ment en arrière. Test divisé à l’extérieur en trois plans, dont le premier, le moins large, est recouvert de côtes concentriques (nous en disunguons sept }, du moins sur sa partie supérieure. Le plan médian, le plus large, est marqué de cmq côtes fortement prononcés, rayonnant de la partie postéro-supérieur des crochets. Une sixième côte droite, la plus lon- gue de toutes, les quelles en général sont d'autant plus courtes qu’elles sont plus rapprochés du bord paléal, est juste en avant de l’impression musculaire postérieu- re, et limite le plan médian du plan anal. Impression paléale rapprochée du bord paléal. Impressions mus- culaire très fortes ; la postérieure grande, arrondie, 348 placée dans l'angle postéro-inférieur du fossile ; l’im- pression antérieure, placée dans l'angle buccal infé- rieur, se dirige en forme de bandelette, fortement marquée sur nos deux exemplaires, le long de la partie antérieure du bard paléal, rappelant ainsi les Lucines. Il faudra peut-être former de cette espèce un grou- pe de Trigonies différant des espèces connues, d’au- tant plus que nous avons retrouvé cette même im- pression musculaire en forme de bandelette sur l’es- pèce suivante. Dimensions. Longueur 66 mm. Hauteur 49 mm. Epaisseur 42 mm. Gisement et localité. Formation wealdienne, à Ka- telniki (à sept verstes de TLitkarmo ), nouvelle localité que l’un de nous a décrite (*}), intéressante par la puissance des carrières ouvertes, et bien d’a- vantage encore par la grande quantité de fossiles as= sez variés. Sous ce dernier rapport, si important pour la paléontologie, Katelniki occupe la priorité sur Tatarovo, les environs de Klin et Likarino, ou l’on avait déjà connu les fossiles (**) wealdiens ( ci-devant (*) Rouillier: Gazette de Moscou ( en russe } 1847, le 26 Juin. (**) Un des fossiles les plus communs de Katelniki est une espè- ce particulière du genre Inoceramus, que MM. Auerbach et Frears avaient décrite de Lidkarino sous le nom de Zroceramus lobatus n. 349 grès quartzeux blanc du jura supérieur de Moscou. Voyez N°11 et 12 des couches de notre coupe géologi- que inserée au Bull. 1846). Nous avons nommé notre espèce en l'honneur du voyageur Falck de l'Académie de Saint-Pétersbourg, qui en 1769 a le premier don- né une coupe géologique du grès blanc, exploité à Panki, à une verste à peu-près de Kotelniki. 62. TrréonrA Jonror n. sp. (Fig. 80.) Coquille de la forme de la précédente, à l’excep- tion près de deux angles supérieurs, qui sont moins arrondis , plus recülignes. Impressions musculaires moins fortes; la postérieure disparaissant sur l’em- preinte : l’antérieure en forme de bandelette appa- rait dans l’angle inféro-antérieur. Nous ne distinguons sp. (Bull. d. M. 1846 p. 492 pl. VII. f. 1 — 3. Voyez aussi: Rouillier Bull. 1846 p. 412) et que Mr. Eichwald semble avoir tiré au genre Panopæa ( Géognosie 1846 p. 515 ).- Comme cet auteur indique le nom seul, nous ne savons au juste son opinion sur ce fossile. Les auteurs cités ont demontré, que le fossile ‘appartient au gen- ve Inoceramus, comme nous le voyons aussi sur nos exemplaires ; dès lors il faudra changer son nom spécifique, puisquil existait déjà un Znoceramus lobatus Miinster (Goldf. pag. 113. pl. 110. f. 3 a, b.) caractéristique pour le grès vert en Allemagne. Nous proposons en conséquence à l'espèce wealdienne le nom de Inoc. Brachowi, pour conserver à l’histoire de la géologie de Moscou le nom de Mr. Brachow. (Rllr. ). RE A 390 cette bandeletie que sur l’un de deux exemplaires que nous avons devant nous. Test divisé (au moins sur l'empreinte ) en deux plans, dont l’antérieur est recouvert de six côtes obliques, qui de la ligne éle- vée, limite de deux plans, se dirigent en courbe un peu ressortant en arrière, en avant, vers le bord paléal. La côte marquée de neuf tubercules, ar- rondis. Dimensions. Longueur 75 mm. Largeur 6 mm. Epaisseur 39 mm. Gisement et localité. Formation wealdienne à Ka- telniki. Nous nommons cette espèce en l’honneur de Mr. Jonio, amateur et collecteur zélé d'objets d'histoire naturelle , qui nous à communiqué cordialement ce fossile. 63. PECTEN suBrexTorIus Münst. ( Fe. 6l)a tbe"); Goldfuss. Petrefact. p. 48. pl. 90 f. IL. a, b. Nous ne connaissons qu’un fragment de ce beau Peigne, de sorte, que nous ne pouvons ni le décrire, ni le comparer suffisamment à l'espèce décrite par Goldfuss, à laquelle nous le tirons provisoirement. Test irès mince, fragile, recouvert de côtes rayon- 391 nantes, largemment mais irrégulièrement espacés, iné- gales, à dos pointu, marqué de denticules squa- meuses, formés par l’épaississement de stries concen- triques, très faibles dans les interstices. L'espèce de Munster, à en juger d’après la figure de Goldfuss , a les côtes à peu près également espacées. Gisement et localité. Etage à Ammonites alternans, à Galiovo, avec Gryphœa dilatata, Pecten Decheni, As- tarte cordiformis et autres. Les exemplaires de Muns- ter viennent du calcaire corallien ( Corallenkalk }, près d’Ambers, de Mugendorf et de Natiheim. 61. EXOGYRA COSTULATA n. sp. 11 GFis23890/a be) Nous nc connaissons qu’un fragment de la valve inférieure, qui est marqué à l’intérieur de côtes ra- yonnantes très faibles, à peine visibles, mais relevées en tubercules allongés le long du bord palléal, et assez éloignés de lui. Le plan occupé par les côtes, est déprimé vers l’intérieur du fossile. Extérieur de la valve marqué de stries d’accroissement et de très faibles, rayonnantes, disjointes par les premières. Dimensions. Largeur de la valve 9 mm. Longueur du fragment 7 mm. Gisement et localité. Etage à Ammonites alternans, à Galiovo. INA NIS29. 23 352 65. ProraApomyaA DECORATA 11. Sp : (Fig. 83.) Lyssianassa Münst. Goniomya Agass. Un seul fragment du moule près des crochets. La direction des plis en forme de V vers la ligne mé- diane, indique suffisamment qu'il faut ranger ce fos- sile dans le petit groupe de Pholadomyes (ou Myact- tes aut. ), auquel appartiennent la Mya V-scripta S., la Mya litterata S. et la Mya angulifera S., dont Münster fit le genre Lyssianassa et Agassiz le genre Goniomya. L'espèce moscovite se distingue surtout par les plis arrondis, peu larges et élégants, qui, en sortant des côtés du crochet, se dirigent sous un angle très aigu vers la ligne médiane, mais qui, avant de l’atteindre, se rencontrent en deux lignes droites, parallèles à la charnière. Nous comptons quatorze plis, dont les lignes droites, en s’éloignant du crochet, diminuent respectivement en longueur, jusq'à ce qu’enfin le quin- zième pli vienne à toucher la ligne médiane sous un angle aigu. Gisement et localité. Etage à Ammonites virgatus, à Kharachovo. 309 66. NaATICA sp. (Fig. 84. ) Un seul moule intérieur, qui ne présente que les caractères du genre. C’est la seule trace de ce genre trouvée dans notre jura. Ne la confondez pas avec Natica sp. (Auerb. et Frears Bull. 1846 p. 493 pl. VII. f. 4, 5. Rouil- lier : Pleurotomaria binotata, Gazette de Mosc. 1847, 26 Juin) prevenant de la formation wealdienne ( ci- devant grès blanc de Litkarino ), ni avec les trois espèces jurassiques d’Acteon, dont l’une a été décrite par d'Orbigny (Russia IL. p. 449. pl. 39. f. 8—11) et les deux autres par l’un de nous ( Rouillier. Bull. 1846, pl. C. f. 16 et 17). Gisement et localité. Etage à grès de Buchia ( Bu- chia-Sandstein, Rouillier : Bull. 1846, II p. 423 ), ou à Ammonites catenulatus , à Kharachovo; dans la couche supérieure ferrugmeuse. EXPLICATION DES FIGURES. Tab, K. L. Figures appartenant à une Étude précédente (21e Étude, Bull. 1847 ). Fig. 41. Pecten lens S. Pour faire voir les oreillettes ( Bull. 1847 p. 430). Voy. l'Étude suivante. 23* 394 Fig. 49. Cidarites spathulatus Auerb.. Var. gp. nob. Bull. 1847 p. 440. Fig. 54. Anthophyllum Goldf. sp. L. c. p. 443. Le Figures appartenant à la Quatrième Étude (Bull. 1849, p. 337—352 ). Fig. 66. Nummulina antiquior nob., vue de côté, de grandeur natu- relle, Fig. 67. Idem, vue sur la face supérieure , une grande partie du feuillet extérieur enlevé. Fortement grossie. Fig. 68. Face intérieure d'un feuillet supérieur, grossie. Fig. 69. Individu fortement grossi, vu de côté ; le feuillet extérieur en partie enlevé. Fig. 70 Portion périphérique d'un feuillet inférieur, vu du côté de la face interne. Fig. 71. Communication des loges d'une Nummuline, figure emprun- tée à Mantell ( vid. p. 339 ). Le fossile conservé dans un pyromache a été traité par un acide pour enlever le cal- caire et faire apparaître le vide des cloisons rempli par le silex. Une coupe horizontale très mince, humectée de bal- same de Canada, a été posée sous le microscope (‘). Fig. 72. Passage d’une cloison de la face supérieure à l'inférieure, pour laisser voir le vide restant entre la face extérieure du feuillet inférieur et la face interne du feuillet inférieur suivant. LA (*) Après l'impression de cette Étude nous eñmes occasion de voir, dans la Bib. Un. de Genève N° 25, 187, p. 269, le même fait concernant la communication des loges, signalé par Joly et Leymerie. 390 . 73. Coupe suivant le plan horizontal, et fragment d'une moitié inférieure de grandeur naturelle. . 74. Moitié inférieure coupée dans le sens du plan horizontal, fortement grossie. 75. La même, de grandeur naturelle, en contours extérieurs. . 76. Moitié inférieure coupée dans le sens du plan horizontal, d'une variété accidentelle, à tours et loges très irrégulières. . 77. Coupe perpendiculaire, fortement grossie. 78. a. Variété à loges très distantes du même (?) fossile, for- tement grossi. b. Le même individu de grandeur naturelle. . 79. Trigonia Falcki nob. 80. _ Jonio: nob. 81. Pecten ? subtextorius Münst. a. Fragment fortement grossi. b. Largeur du fragment. 89%. Exogyra costulata nob. a. Fragment de la valve inférieure, vu en dessus, grossi. b. Le même, vu en dedans, grossi. c. Gr. nat. 83 Pholadomya decorata nob. a. Fragment du crochet grossi. b. Gr. nat. . 84. Natica sp. - RouiziEerR ET VosiNsky. Août 1848. 396 CINQUIÈME ÉTUDE (‘) (Tab. K, L, M, N.) FOSSILES JURASSIQUES. CEPHALOPODES. 1. Ammoniles planulati B. 67. Amm. cicas Z. (Tab. K. 185: Tab. 40118620) Amm. gigas Zieten p. 17 tab. 13. f. 1. a, b. » » » Quenst. Petref. 167 tab. 13. f. 6. Nous ne connaissons que le moule de plusieurs individus. Coquille discoïdale , comprimée, arrondie à son pourlour, sans trace de carène ou d’applatissement, ornée en travers, par tour, de 11—13 côtes partant de la ligne suturale, qui s’eflacent vers la moitié de la hauteur et donnent naissance, en se bifurquant surtout en arrière, à 4—5 branches dirigées légèrement en avant, où elles traversent le dos dans la même direction. Entre ces faisceaux de côtes s’intercalent du pourtour du dos 4—5 côtes accessoires, qui éga- lent en longueur les branches terminales des uges (‘) Voir pour la Quatrième Étude Bull, 1849. 397 principales. Spire composée de tours plus hauts que larges, recouverts sur la moitié de leur hauteur, ap- parents dans l’ombilic. Le dernier tour a les 32 cen- tièmes du diamètre entier. Bouche subarondie, lége- rement comprimée, peu échancrée par le retour de la spire ; ses côtés tombent a pente très douce ( fa- ce suturale) vers l’ombilic. Cloisons remarquables par la simplicité, la base large des selles etles dents courtes. Lobe dorsal plus long et plus large que les autres. Lobe latéral supérieur à peu près aussi long que large et plus fort que les trois inférieurs. Lobe latéral inférieur égale en longueur et largeur au ven- tral. Deux petits lobes auxiliaires dirigés un peu obli- quement en arrière. Selle dorsale supérieure plus large que longue, bilobée. Trois suivantes diminuant en longueur et en largeur. Première selle latéro-ven- trale moins large, mais plus longue. La ligne du rayon central en partant de l'extrémité du lobe dor- sal touche à peine le lobe latéral supérieur, passe sous les autres, mais laisse en arrière le premier lo- be latéro-ventral et le ventral. Face supérieure de la cloison marquée de six lobes, un dorsal, deux latéraux, deux auxilhaires et un ventral. Dimensions. Diamètre 42 mm. Hauteur du dernier tour 18 mm. largeur 14 mm. Variations. Le développement progressif apporte deux formes : 1. Var. adulta, telle que nous l’avons décrite ; et 2. Var. junior, caractérisée par les tours respecti- vement plus comprimés, le manque total de noeuds en forme de côtes saillantes au pourtour de l’ombihc. Ges 398 noeuds ne commencent à paraître que lorsque le tour a acquis 14 mm. de hauteur. Rapports et différences. L’arrangement des côtes distingue celte espèce des autres Planulati. Lorsque les lobes ne sont pas accusés, on pourrait confondre cette espèce avec l’Am. Koenigü, d'autant plus faci- lement, qu’elles appartiennent au même étage et aux mêmes localités. Cependant les jeunes de cette der- nière espèce ont les tours plus recouverts, au delà de leur moitié, les côtes plus fortement marquées «et autrement reparlies, la bouche plus-échancrée ; les exemplaires adultes se distinguent plus facilement encore par leur tours bien moins hauts et moins recouverts, elc. Des exemplaires plus avancés que les nôtres ont été étudiées par Quenstedt ( qui les rapporte comme variélé à l’Am. convolutus Schl.) et les plus agés par Zieten, de sorte que 4 phases (*) du développement sont assez bien connus. Les jeunes , lorsque le dessin des lobes n’est pas appa- rent, ce qui est ordinaire à cause de la roche aré- nacée, peu tenace, se distinguent de lAm. lunula, pour lesquels ils ont été pris, par le manque total (*) Nous userons, pour indiquer les variétés de l’âge, de la métho- de que nous avons suivie dans l’étude des Térébratules : nous les in- diquerons par var. pulla (x), var. junior (BR), var. juvenilis (7), var. adulta (9) et var. senior (ze), ce qui, nous le savons, ne laisse pas que de présenter quelques inconveniens. Par rapport à l’'ammonite en question, Quenstedt a figuré une forme approchant de la var. d ou junior et Zieten la var. « ou senior. Nous donnons deux chainons intermédiaires. 399 de la carène dorsale, par les côtes très fines, les côtes saillantes au pourtour de l’ombilic apparais- sent bien plus tard. Ces mêmes caractères suflisent pour ne pas confondre l'espèce avec les jeunes de l'Am. Brigthii (d'Orb. Russia IL. p. 431. pl. 33. f 9—13) que d'Orbigny cite comme provenant de Kharachovo, et que, notons-le en passant , nous ne connaissons pas de cette localité. Gis. et loc. Dans un grès ferrugineux , à grains grossiers , très peu tenaces , avec deux fossiles du premier étage (l’4m. Koenigü et la R. oxyoptycha) au dessus de celui-ci, entre un moulin et Mnévniki, localité voisine de Kharachovo, et si intéressante par les nombreux ammonites pyritisées du troisième et les beaux exemplaires de la R. Fischeri du se- cond étage. La faible assise du premier étage de cette localité à pente très escarpée, est ordinaire- ment recouverte par le diluvium arenacé et n’a été reconnue que ce printemps , à l’une des premières excursions en Avril, lors du séjour de Mr. Seemann à Moscou. Les eaux prinianiaires avaient fait écrou- ler quelques blocs de l’assise supérieure au bas de la Moskva (*). 68. AmmoniTEes QuEnsTEDTI nob. (Table Fie, 47: À Forme générale des Planulati et rappelant les Falciferi par le dessin des cloisons. momeismiiintainttstin mmnsrten ses aetrergrngearrete (*) Nous croyons, sans pouvoir l’aflirmer, que la mème espèce se retrouve aussi dans le second élage à Kharachovo. 360 Coquille comprimée arrondie ou très faiblement applatie à son pourtour, lisse, ornée en travers, par- tours de 8—9 sillons ou d’étranglements dirigés lé- gèrement en avant, d’autant plus profonds, mieux marqués et plus largement espacés, qu'ils s’avancent. Entre chaque deux étranglements 9—11 côtes rap- prochées, peu accusées sur le moule , dont plusieurs se subdivisent, au pourtour de lombilic, en deux branches ; la postérieure, avant d'attendre la li- mite du üiers inférieur , donne quelquefois en avant une nouvelle branche. Une côte simple peut alterner avec des côtes dichotomes. Les côtes suivent trois courbes : l’une, en arrière , formée par le faisceau des deux côtes réunies , est la plus courte ; la sui- vante, en avant , est plus longue ; la troisième com- mençant sur le milieu de la largeur du tour, se diri- ge en avant et passe dans cette direcüon sur le dos. Spire composée de tours plus hauts que larges, re- couverls un peu moims que sur la moitié de leur bauteur, apparens dans l'ombilic sur plus de la moi- üé de la hauteur ; le dernier a les 43 centièmes du diamètre enter. Bouche allongée, déprimée, obtuse et arrondie en avant, fortement échancrée et plus large en arrière, ses côtes coupées très peu obliquement vers l’ombi- lic. Face suturale plane, presque perpendiculaire , moins inclinée que dans les vrais Falcifères. Cloisons à lobes peu digités, ayant la base large et les dents courtes, pendantes. Les deux selles latéralles plus longues que larges, leurs bords parallèles, delà leur forme carrée. Selle dorsale très courte portant une 361 digitation médiane. Des selles auxiliaires, 1l n’en appa- rait qu'une seule, qui est arrondie, plus courte et plus large que la latérale inférieure , et moins large que la supérieure. Lobe latéral supérieur, le plus long , et plus large que le latéral inférieur et plus large que le dorsal. La ligne du rayon central, en partant de l’extrêmité du lobe dorsal, coupe le lobe latéral supérieur et passe bien au dessous de tous les autres. Dimensions. Diamètre 65 mm., largeur du dernier tour 19 mm., hauteur 26 mm. Différences et rapports. Elle a élé jusqu’à présent confondue avec les jeunes de l’Am. virgatus , des- quels elle se distingue suffisamment par le dessin des côtes , qui se subdivisent déjà en six faisceaux et plus sur des exemplaires d’4. virgatus de taille égale à celle de notre espèce; par l’absence d’é- tranglements rapprochés à cet âge etc. Par ses lobes à dents pendantes , à base large, par sa surface su- turale un peu oblique, par ses stries sur une courte tige dirigées en avant, l'espèce appartient aux Falei- fères, dont on la distingue par le dos sub-arron- die (*), les étranglements etc. Du reste à juger par (*) La division des Ammonites en groupes fondés principalement sur la forme du dos, comme l'a proposé d’Orbigny, facilite certainement souvent à reconnaître le groupe, mais ne laïsse pas aussi que d’éloigner réciproquement des formes qui, par l’ensemble des caractères, sont irès voisines , et appartiennent même quelquefois à une même es- pèce. 362 les étranglements, notre ammonile parait être d’un âge peu avancé. Il fait passage, par V4. virgatus des Planulati, aux Falciferi. Gis. et loc. Second étage, à Kharachovo. Rare. 9. Amalthei B. 69. AMMONITES ALTERNANS B. (Tab. L. f. 88, 109.) Ajoutons aux deux variétés déjà signalées de cette espèce : l’Am. alternans var. ovalis et la var. com- pressus Quenst. (Rllr. Bull. 1846, pl. À, f. 3, Bull. 1848, p. 264 et Rllr. Ibid. f. 4, 1848, p. 264) si inléressan- tes, et si caractéristiques pour nos localités , les va- riélés suivantes : 3. Var. Am. alternans quadratus , Quenstedt Pe- tref. p. 96, tab. 5, f. 8. Nos exemplaires se font remarquer surlout par les côtes nombreuses, plus rapprochées que dans les autres variétés ; par les côtes qui se dirigent, en avant vers le dos, en courbe légèrement arrondie, non anguleuse. Bouche ovale, côtes non interrompues. Plus comprimé que l’origimal de Quenstedt. Diamètre 35 mm., hauteur du dernier ‘+ tour 11 mm., largeur 9 mm. 4. Var. Am. alternans pinguis nob. (Fig. 109.) Remarquons un caractère qui se répète sur la plu- part de nos exemplaires. La côte en partant du pourtour de l’ombilic, se dirige un peu en avant et fait une forte saillie anguleuse, puis elle disparait en- 363 tièrement sur le moule, pour apparaître une seconde fois vers le pourtour du dos en forme de saillie aus- si anguleuse. Mais comme souvent entre deux côtes il s’intercale une intermédiaire très petite en qui part du dos et n'égale en longueur que la saillie dorsale des côtes principales, 1l arrive souvent que la branche in- férieure de celles-ci semble aboutir à deux saillies an- guleuses dorsales. Ce caractère, évident même sur les moules, parait indiquer que la coquille portait le long d’une côte un renflement anguleux, comme cela est prouvé pour l’Am. cordatus var. pinguis nob. (Rllr PI. A. f L'a.—c. D'Orb. Russia IL pl. 34. £ 3. 4). En général ce caractère est plus marqué sur des jeu- nes individus qui n’ont pas plus de diamètre que notre varietas pinguis ; cependant il apparait aussi sur de plus agés dont le dernier tour a 21 mm. de hauteur. On le distingue encore dans la var. compressus Rllr. PI. A. f. 4 a, b, et il disparait le plus dans 4m. al- ternans quadratus, qui correspond d'avantage à l’4m. cordatus flexicostatus Rllr. PL A. £. 2. a, b, 5. a, b, L’âge produit trois changements : 1 ) la longueur respective des deux moitiés d’une même bran- che change, laccroissement de la côte se fait presque exclusivement aux dépens de la moitié in- férieure, de sorte que dans les jeunes ( comme l’e- xemplaire de notre var. pinguis ) la ligne de démar- cation des deux moiliés, où la côte disparait entière- ment, se trouve juste au milieu de la hauteur du tour ; plus tard elle avance vers le pourtour du dos, et lorsque l’ammonite a acquis 10 mm. de hauteur par tour, elle se trouve placée sur la limite du tiers 364 dorsal. 2). La ligne de démarcation disparait insen- siblement, c. à. d. la saillie inférieure s’applatit , la côte commence à apparaître non discontmue sur toute la hauteur du flanc, tandis que la saillie supé- rieure reste encore bien accusée. 3). Sur de très jeunes individus de PAm. alternans pinguis (de 6 mm., de diamètre, pullus) la côte est indiquée sur le moule surtout par la saillie mférieure et le flanc est presque lis- se sur la moitié supérieure. Alors l’'ammonite approche de la forme figurée sur la PI. A. f. 8. a, b. (Amm. Züe- | teninob. Voy. ci-dessous N° 72). Sur plus d’un exem- plaire cependant les deux saillies sont déjà accusées. D. Var. dorso planato. (Fig. 88) Cette forme, bien caractérisée, se distingue sur les moules par deux ca- ractères : 1) la distance entire la carène dorsale et la saillie supérieure de la côte respectivement plus gran- de, et surtout 2) la carène dorsale moins saillante, non limitée de l'extrémité supérieure de la côte par un sillon profond. Le dos tombe en plan uni de la ca- rène vers les côtés. Dans les autres variétés il y a entre la carène et les cotés un sillon profond, et cet intervalle est bien moins large. Gependant il y a des formes intermédiaires. Rapports et différences. Des exemplaires de II mm. de diamètre de cette espèce et des variétés cor- respondantes de l’Am. cordatus flexicostatus , pré- sentent des caractères tellement rapprochés, qu'il est d'autant plus difficile de les distinguer que le dessin des lobes n'apparait que fort rarement el que ces deux espèces se rencontrent dans le même étage et les mêmes localités, L’affinité est telle, que d’Orbi- 305 eny a fait de l'A. altrnans une espèce, qu'il appelle A subcordatus. Cependant la seconde espèce accroît plus vite en hauteur , les côtes ne sont pas discon- tinues. Plus tard la distincuon est facile, lors même que le dessin de la cloison n’apparaitrait pas: ou- tre l’arrangement différent des côtes l’Am. alternans se distingue dans les moules par le manque du sillon dorsal ou par le sillon dorsal que les côtes ne dé- passent pas, ce qui est assez caractéristique pour l’autre espèce, par les dentelures de la carène beau- coup plus fréquentes que les côtes. Gis. et loc. Troisième étage, à Tschoukino, à Mnév- niki, où on la rencontre pyritisée, et à Galiovo, où elle est le plus souvent moulée sur la roche, qui ne- garde que la nâcre intérieure du fossile. 70. AMM. CcORDATUS $. Nous en connaissons les variétés suivantes : ©. Var. cordatus pinguis nob. (his BOL): Rouill. Bull. 1846 pl. A. f. 1, 6, » Bull. 1848 pag. 262, 263, Un seul individu, très jeune. C’est le premier que nous avons vu de Moscou. 6: Var... quadratus}S; "p.192 pl 74e Amm. rad:ans, Fisch. Oryct. 169 t. 6, f. 3. A. cordatus S. Fahrenk. Bull. 1844 pag. 779, 808. C’est la variété la plus anciennement connue de cette espèce. 306 2 ] es A] : L x A » , L’exemplaire à tours comprimés, à carène détachée, : présente trois espèces de côtes : Les principales, arri- vées à la moitié de la hauteur du tour, donnent en arrière une branche; d’autres, de la longueur de cette branche adventive, s’intercalent à partir du dos en arrière de celle-c1 et d’une branche qui traverse tou- te la côté, mais reste simple. La position respective de ces côtes peut varier. Sur un fragment long de 43 mm. on compile vers le dos 15 côtes fortement infléchies vers la bouche. Hauteur du dernier tour 25 mm. Largeur 18 mm. Gis. et loc. Troisième étage à Galiovo, où elle est tres rare. 7. Var. flexicostatus Phil. Cette forme, que nous avons figurée (Bull. 1846 PI A. f. 2. 5.) n’a été signalée, jusqu'à présent, qu'à Riazan. Nos jeunes exemplaires se distinguent de la forme précédente par plus d’une côte intercalée entre une dichotome et une simple, par la bouche moins hau- te, plus élareie vers l’ombilic , tandis que dans la , Fe) 9 forme sus-mentionnée elle a les côtés presque para- presque lèlles. Diamètre 10 mm. Hauteur du dermier tour : 4 mm., largeur 3 mm. Gis. et loc. Troisième étage à Moëvniki et à Galio- vo. Rare. 71. Amm,. Razoumovskyt nob. (Fig. 90.) Coquille faiblement déprimée, présentant l'aspect général des Arictes de Buch. Tours de spire ornés en "4 307 travers de côtes prononcées largement espacées, qui du pourtour intérieur s'élèvent à la hauteur du mi- lieu des flancs, où elles finissent assez brusquement, après avoir acquis leur maximum de saillie. Sur le fragment du tour que nous avons sous les yeux, équi- valant à une moitié, on compte 9 côtes. À partir de l'extrémité extérieure de ces côtes l’ammonite tombe brusquement vers le dos, sur la limite duquel on remarque des pointes costales, qui correspondent à autant de côles secondaires. Ordinairement deux cô- tes secondaires aboutissent à une primaire ; il s’en intercale une et plus , qui n’ont pas de côtes pri- maires correspondantes. Dos aplali, même con- cave , à carèue précisement limitée , présentant plus de crénelure que de côtes secondaires , qui passent sur le dos et se dirigent en avançant vers la carène. Bouche pentagonale des Arietes, présentant deux ex- cisious , la dorsale et la venirale, qui indiquent com- bien le recouvrement des tours est faible. Dessin des lobes inconnu. Dimensions. Diamètre 22 mm., hauteur du dernier tour S8 mm., largeur IL mm. Rapports et différences. Ne connaissant pas le des- sin des lobes, il nous est impossible de décider au juste la fanuille de cet ammonite. 11 parait, qu'il por- tait sur les côtes mférieures des épines. En géné- ral, c'est un chainon intermédiaire entre les Amalthées et les Arietes: d’un côté il tient de l'Amm. cordatus pinguis (Rllr. Bull. 1846, pl. A. £. 1. a-c.) auquel peut- être 1l faudra le rapporter comme variété remarquable, et de Pautre, il rappelle les Arietes par la dépression NI 1849: 24 368 du dos, la carène médiane très précisement limitée , la bouche pentagonale etc. Du reste l’absence. de deux carènes latérales suffit déjà pour distinguer notre espèce dés vrais Arietes, qui appartiennent aux couches beaucoup plus inférieures que les no- tres, au lias, où ils ont une réparütion géologique très précise. Notre espèce vient se placer naturelle- ment à côté de l’Amm. spinatus Brug. ( D'Orb. Terr. jur. pl. 52) auquel il ressemble beaucoup par la forme générale, le dos, la bouche , mais duquel il diffère suffisamment par l’arrangement des cô- tes. L’espèce de Brugière ( des Amalthés ) appartient au bas. Gis. et Loc. Etage à Amm. carinés. Galiovo. Très- rare. Nous l'avons nommé en memoire du comte Ra- zoumoffsky, président de notre société lors de sa fon- dation , qui le premier organisa un comité scien- üfique pour la description de notre gouverne- ment. 72. AmmM. ZiETENT RUlr. (Bull. 1846. Fab. A. £ 8.1a,1b.) Ammonites sp. Rilr. Bull. 1848 p. 264, grossi deux fois. Forme intéressante, qui lie l'Amm. cordatus pinguis à PAmm. alternans pinguis, et les Amalthées en gé- néral aux Coronaires. Nous n’en connaissons que de très jeunes exem- 369 plaires qui, suivant le développement progressif, pré- sentent des variauons marquees: æ. Diamètre total 11 mm., hauteur du dernier tour 4 mm., largeur 5 mm. Coquille composée de tours aussi et moims hauts que larges, recouverts jusqu'à leur moitié, et marquées en travers, par tour, de 20—922 côtes noueuses, anguleu- ses , dirigées en arrière , n'apparaissant que sur la moilié interne (ombilicale) du flanc. Dos lisse, comprimé de côté, portant l’indice d’une carène prochaine. B. (Fig. citée. ) Diamètre total 14'/, mm., hauteur du dernier tour 5 mm., largeur 5'/, mm. La carène perce d'avantage et commence à deve- nir granulée. Des fragments d’un âge plus avancé semblent indi- quer que plus tard apparait une seconde rangée de tubercules dorsales,. AGis))et: oc. Etage à Amm. alternans, à Tschouki- no et à Mnévniki. Pyriuisée. Assez rare. Simbirsk. 3. Am. Coronarii B. 73. Amm. HomPHResrANUS S. A (Fig 92 et 93.) Nous avons devant nous deux formes d’ammoni- tes qui font le passage des Planulati aux Coronarü, comme l’Am. Quenstedti faisait celui des Planulati aux Falciferi. D'Orbigny et Quenstedt dans leur étude classique du genre qui nous occupe, ont déjà sig- 24* 370 nalé le fait intéressant du premier passage. Ge dernier auteur dit même (Petref. ) que souvent l'éloignement de forme de l’Am. Humphresianus des vrais Coronaires est tel, que l’on croirait avoir af- faire à un Planulé. En effet, forme générale, arrange- ment des côtes, et même dessin des cloisons, tout change à tel point et si insensiblement, que le pa- léontologue allemand, qui cependant pour les autres espèces s’est fait un objet spécial d'étudier leurs va- riations, pense même inulile de signaler toutes les va- riétés de l’espèce en question. On remarque dans les figures données par les auteurs les variétés suivantes : è . æœ. Variations de forme. 1. Variété dont le recouvrement des tours est si petit, la bouche tellement obronde, qu’elle ressemble beaucoup aux Am. communis, Am. annulatus du lias. D'Orb. pl 133. 2. Variété ayant la bouche plus comprimée de cô- té, les iours réciproquement plus recouverts ; forme d’un Planulé à bouche un peu tirée en large. Quenst. pl: 14:29. 3. Type normal des Coronaires. D’Orb. pl. 135; Am. linguiferus d’Orb., pl. 136. B. Arrangement des côtes. Quénstedt signale deux variétés : 4) à tige costales noueuses ou tuberculeuses, et 5) à côles non tuber- culeuses. D’Orbigny figure trois variations : 6) à cô- 371 tes tuberculeuses, aux branches secondaires large- ment espacées, d'Orb. pl. 135; 7) ‘aux branches rapprochées et plus nombreuses, Ibid. pl. 136. … y. Variations du dessin des cloisons. Ce caractère, quoique très important pour l’espè- ce, change sensiblement dans des individus d’un âge (ou développement respectif ) égal : a. Dans la variété typique (var. 3) tous les lo- bes se trouvent en avant de la ligne du rayon cen- tral. D’après d'Orbigny (Fig. c. p. 135) le lobe * latéral la dépasse seul un peu; selon Buch, Bronn. (Leth. I. 448) et Quenstedt (L. c. pl. 14. £. 10) il ne la touche que tout justement , ou même il est un peu moins long que le dorsal. Le dernier lobe auxiliaire et le ventral ne touchent pas le rayon central. ) b. Dans la var. 1 à forme de l’Am annulatus, 1° la selle dorsale est plus longue et plus large ; 2° les lobes en général beaucoup moins digités, moins composés , les digitations moins profondes ; 3° La selle latérale supérieure beaucoup moins poin- tue et plus large que la selle latérale inférieure, tandis que dans la forme typique ces deux selles sont égales en largeur tant d’après d’Orbigny , que d’après Quenstedt. 4 Enfin, et c’est un point diffé- rentiel important, effet de la différence du recouvre- ment respectif des tours , le lobe auxiliaire inférieur et le lobe ventral passent en arrière du rayon cen- tral. 372 c. S'il fallait, selon lautorité imposante de Quen- stedt (L. c. p. 150), rapporter à l’espèce en ques- üon l'Am. linguiferus d'Orh. pl. 136, les varia- ions des cloisons seraient encore beaucoup plus marquées. En effet, le lobe latéral est respective- ment beaucoup plus large, le lobe latéral imférieur et l’auxilaire s’avancent d’un demi-pouce sur le rayon central, et ce qui est important, ils sont non seulement parallèles entre eux, mais encore au lobe latéral supérieur, tandis que dans la forme typique, ils sont obliques et le latéral inférieure presque per- pendiculaire au supérieur. Nous avons devant nous deux formes qui rentrent toutes deux par leur aspect général dans la var. 2, et, par rapport à larrangement des côtes, dans la var. D. Décrivons-les. a. Var. «. (Eig922) Coquille arrondie , un peu comprimée. Spire com- posée de tours plus larges que hauts, recouverts un peu moins que sur la moitié de leur hauteur, apparents dans l’ombilic sur plus de la moitié: Le dernier tour a les 0,33 du diamètre entier. Tours marqués en travers de côles saïllantes, qui, un peu avant la! moitié de la hauteur: (donc avant le recouvrement par le tour suivant), se subdi- visent en deux (rarement en trois) branches à pei- ne plus faibles. Leur direction générale est assez constamment Un peu en arrière. Bouche élargie , comprimée, plus large que haute: 313 Dos convexe, arrondi. Flancs à la limite de la selle latérale inférieure un peu déprimés. Ligne suturale peu marquée., Face suturale oblique. Cloisons à lo- bes peu digités, se trouvant tous en avant de la li- one du rayon central, ayant en général l’aspect des Coronaires. Face supérieure de la cloison présentant une selle dorsale, quatre latérales ( dont deux au dessus de la ligne suturale ), une ventrale bien mar- quée et quatre auxiliaires appliquées sur le pour- tour extérieur du tour antécédent,. Dimensions. Diamètre 39 mm., hauteur de la bou- che 11 mm., largeur 21 mm. Gis. et Loc. À Kharachovo dans la même assise, qui nous a fourni l’Am. gigas Z. ( donc le quatriè- me ammonite de l’étage supérieur, où l’on n’en con- naissait que deux espèces). Ce gisement est parfai- tement en accord avec la forme ordinaire des Pla- nulés, repartis en général dans le jura moyen. Getlte espèce a élé rencontrée par le Capitame Grant ( Quenst. p. 186) à l'ile Cutsch, associée à la Tri- konia costata et au Belemnites canaliculatus. Chez nous c’est juste le même cas, ou plutôt elle se trouve immé- diatement au dessus de ces deux fossiles. En Europe elle est l’appanage des couches jurassiques moyennes. b.. Var. £. (Fig. JD) Peu différente de l’antécédente. Tours un peu moins embrassants ; bouche plus dé- primée ; côtes moins saillantes sur le dos plus applati. 374 Deux étranglements indiquent l'âge peu avancé de la coquille. Dimensions. Diamètre 26 mm., hauteur du dernier tour 8 mm., hauteur de la bouche 7 mm., largeur 129 mn. Gis et loc. Comme l’on devait l’attendre à la forme moins embrassante des tours, rappelant plus celle des Planulés liassiques (4m. communis, A. annulatus), notre fossile git bien au-dessous de l'antécédent ; il en est même separé par un étage entier, et se ren- contre , pyriisé , dans l’étage à Am. alternans. Tschoukino et Galiovo. 74. AMMONITES CORONATUS Brug. (Fig. JL.) Var. junior, Jeune exemplaire ayant 13 mm. de diamètre, marqué de quelques caractères qui paraissent étre l’appanage du développement progressif, tels que : 1, Le tour orné (sur le moule) de trois étran- glements ou sillons profonds, ce qui arrive assez sou- vent dans le jeune âge des ammoniles , comme l’a démontré d'Orbigny, et comme nous aurons prochai- nement occasion de le signaler dans l’étude sur les variations d’une de nos plus belles espèces. 2. Entre deux étranglements huit à neuf côtes sail- lantes , qui, partant du pourtour de l’ombilic , arri- vent à l’angle du tour ou à la ligne suturale et y donnent naissance à deux ou à trois branches se- condaires, plus faibles, qui, en s’inclinant un peu en avant, passent par le dos à peine visibles. Il parait que ce n’est qu'avec l'âge que ces tiges costales for- ment des noeuds. 3. Le dessin des lobes moins digité, plus simple, et le lobe latéral moins porté en arrière de la ligne du rayon central. En général cependant le dessin de la cloison correspond ( à l'exception près, qui est l'effet de l’âge ) au dessin exact que donne Quenstedt (Petref. Tab. 14, 1°). Celui de d’Or- bigny (MVK. Russia Il. pl. 36. f. 3.), qu, se- lon Quenstedt, n’est pas toujours assez exact sous ce rapport, diffère davantage de nos exemplaires. Par les autres caractères ils repondent parfaitement aux descriptions et aux figures de d’Orbigny, de Keïserling ( Beobacht. pl. 20. f. 11—12) et de Quen- stedt. Dimensions. Diamètre 12 mm., hauteur du dernier tout 4 mm., largeur 8 mm. Rapports et différences. Nos exemplaires appar- tiennent à la variété que Quenstedt figure et appelle var. à ombülic retréci (engnabelig), du moins le tour recouvert à la moitié c. à. d. juste un peu au delà des üges costales. La var. pulla de la var. anceps ( Am. anceps Remecke ) que Q. figure à bouche ob- ronde et ligne suturale non marquée, indiquent que nos exemplaires n’appartiennent point à cetlé variété. Cependant de Keyserling figure des individus d’un âge un peu plus avancé, où ce caractère saute aux yeux. Gis. et loc. Etage à Am. alternans, à Mnévniki et à Tschoukino. Pyritisée. 75. Aus. Wicciamsont PAuill. Phillips: Yorksh. 1. p. 168 tab. 4 fig. 19. Buch: A4mm. Will'amsoni, Karst. Arch. 1845. T. XVI. Rouillier : mm. Williamsoni Phill. Discours 1845 p. 49. Bull. 1846. tab. A. f. 10. Bull. 1848. p. 965. De Buch la mentionne de Makariew sur lOka ; nous l’avons signalée de Riazan; enfin nous avons un exemplaire provenant de Tschoukmo ( étage à Am. alternans ). 11 correspond complétement à la descrip- tion donnée par de Bach. 4. Ammonites Armati B. 76. AMMONITES PERARMATUS $. (Bull. 1846. Tab. A. f. 7. a—c). Ammonites Henleyi S. (?) Rlr. Bull. 1848. p. 264. Les nouvelles livraisons des Paléontologies de d’Or- bigny et de Quenstedt nous ont convaincu que cet- te espèce doit être tirée à l'Amm. perarmatus qui est ainsi la première de la famille des A4rmati, trou- vée dans des couches parallèles aux nôtres. Gis, et loc. Depuis la publication de notre figure nous avons recu des échanullons provenant de Ria- zan, de Winew ( Gouv. de Toula) ou ils gisent en- semble avec l'Am. Jason, l'Am. cordatus, l’'Am. Lamberti, etc. De =? I IL. GASTEROPODES: 771. Fusus minurus Rœmer. FE ) 1 (Fig. 94.) Fusus minutus Rœmer p. 140. pl. XI. f. 32. «T, testa ovato-oblonga; subventricosa; angulo spi- rali 54; spira convexa; anfractibus (7) convexis gra- datis, longitudinaliter tenuissime striatis, transversim costatis; costis obliquis superne fortioribus obtuso-an- gulatis ; apertura ovoidea, superne latiori; canali pro- ductiori. » | Dimensions. Ouverture de l'angle spiral 54°; lon- sueur 13 millim., hauteur du dernier tour 8 mm., largeur 7 mm. | Différences. Differt du Buccinum incertum d’Orb. par l’angle spiral moins ouvert, les côtes plus angu- leuses, les lignes longitudinales moins prononcées, et l'ouverture plus rétrécie inférieurement, plus longue- ment canahculée. | Gis. et Loc. Troisième étage. Galiovo. 78. TorrITELLA Fanrensozt RUr. Turritella Fahrenkohli Rllr. Bull. 1846 pl. C. f. 4. Ibid. | 1848 p. 269. Nous avons devant nous des exemplaires peu 378 commuvs , de forte taille , ayant près de la bouche 7 mm. de largeur, 79. ‘TurRITELLA KRANTZI nob. (Fig. 95.) T. testa elongata, spira angulo regulari 15°; anfrac- tibus convexis , longitidinaliter 4-costatis , per paria remotis; costa tertia fortiori; transversim arcte reticula- tis; apertura subrotunda, columella lævigata. Sur quelques tours on distingue une côte longitu- dinale accessoire intercalée entre la seconde et la troisième, et une sixième sur la partie inférieure du tour non recouverte par le suivant. Différences et rapports. Voisme de T. Fahrenkoh- E Rlr. (Bull. 1846, pl. C £. 4 Bull. 1848, pag. 269) notre espèce s’en distingue par le nombre moindre de côtes longitudinales, par leur disposition par pai- _res, par les côtes transversales plus fortes et plus espacées, par l’ouverture plus arrondie. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral 15°; lon- gueur 16 millim., hauteur du dernier tour 3°/, mm. Gis. et Loc. Troisième étage. Galiovo. 80. CErirarum RENARDI n0b. ( Fig. 96. ) C. testa elongata, spira angulo regulari 12°; anfra- ctibus complanatis, longitudinaliter 4-costatis, transver- 919 sim 20 —93 costatis, inferne 6 — 7 simpliciter costa- tis ; apertura subquadrata ; columella lœvigata ; ca- nall brevi. Coquille allongée , mince , élégante. Spire formée d’un angle régulier à peine un peu convexe, com- posée de tours non convexes, ornées en travers par révolution -spirale de 20—23 côtes linéaires , traver- sées par cmq lignes élevées longitudinales, laissant à leur point de jonction une saillie un peu allongée dans le sens de la longueur de la coquille. La partie inférieure du deruier tour marqué de six lignes éle- vées. Bouche subquadrangalaire. Columelle lisse à canal peu prononcé. Dimensions. Ouverture de l'angle spiral 12°; lon- gueur 8 millim., hauteur du dernier tour par rapport à l'ensemble 0,21. | Rapports et différence. On distingue notre espèce de Turritella muricata S., dessinée chez Phillips I. pl. IV. f. 8. par plus de tubercules sur les côtes longitu- dinales, par l'absence de la face inférieure perpendicu- laire du tour et la bouche canaliculée. Phillips, il est vrai, la représente avec le caractère du genre Ceri- thium, mais elle est une vraie Turritella, à bouche en- ère, ronde comme la figure Sowerby pl 499. et comme l'ont remarqué Bronn (Leth. 1. p.395.), Koch et Dunker. De Buch (Jura p. 103) cependant pense que c’est un Cerithium. Gis. et Loc. Troisième étage. Galiovo. Nous nommons cette espèce en l'honneur de notre collègue , Mr. le Dr. Renard sous la rédaction du- quel apparait notre Bulletin. TT 380 81. CEeriTurom asperoM R/r. Cerilthium asperum Rllr. Bull. 1846 pl. C. f. 2. Bull. 1848 p- 268. Un exemplaire de taille peu ordinaire a 10 mm. de largeur au dernier tour. 02. CErITHIUM STRANGWAYSI nob. Gig 07 Cerithium testa turriculata incrassata, angulo spi- rali regulari 17° anfractibus (sex et ultra) planis, co- stulis linearibus, longitudinalibus notatis tribus, echi- natis; transversalibus undecim. Apertura rotundata, caniculata. Columella lævigata. Les noeuds formés par le croissement de deux genres de côtes se disposent sur des mêmes lignes parallèles. Dimensions. Ouverture de l’angle spiral 17°; lon- gueur totale 9 mm , hauteur du dernier tour par rap- port à l’ensemble 0,35. Rapports et différences. Ayant l'aspect général de la Turritella echinata de Buch, notre espèce s’en: disungue par une côte longitudinale de plus, et sur- tout par le caractère du genre. Il est nécessaire de la confronter avec le Gerithium de Munster, 76, Bronn Jahrb. 1833, p. 325 Gis. et Loc. Étage à Amm. carinés. Galiovo. Nous la dédions à la mémoire de Strangways, qui lé premier a donné des détails curieux’ sur le «dis- trict central calcaire », où se trouve notre capitale. 58! 83. ACTEON LÆVIGATA Rülr. Fllr. Bull. 1846 pl. C:f. 18. L: c. 1848 p. 270. Un exemplaire de forte taille a 9 mm. de lon- gueur et 5 mm. de largeur au dernier tour. il. TEREBRATULES. «, Inflalæ de Buch. 84. RHYNCHONELLA CONCINNA S. sp. (Fig. 98.) Dans les Térébratules, plutôt que dans beaucoup d’autres genres, on remplirait une vaste lacune par l'étude de nombreuses variétés, tant de celles qui sont apportées par le développement progressif, que de beau- coup d’autres, qui ne se laissent pas expliquer par l’âge. Mais il serait nécessaire que ces études fus- sent poursuivies sur des nombreux exemplaires pro- venant d’une même localité. Nous avons tâché de le faire concernant plusieurs Rhynchonelles de Mos- cou, les espèces de ce genre étant plus sujettes à va- rier que celle des vraies Térébratules. Faute d'exemplaires suffisants provenant de loca- lités étrangères classiques, qui nous serviraïent de terme de comparaison, nous restons indécis si nous devons rapporter nos individus à la T. concinna S:, où à la T. lacunosa Schl. Ilest vrai que d’après les figures du travail classique de Buch , la distinction de ces espèces serait facile, la première appartenant aux /nflatæ et la seconde aux Alatæ. Dans la pre- mière le bord frontal du bourrelet fait une seule courbe continue avec les bords frontaux des parties latérales, la coquille ne presentant point de division en lobe median et ailes latérales , pas même par le changement de la grandeur des plis. L’angle cardi- nal est constamment plus petit qu’un droit. L’area a une oreillette très prononcée. Selon le même auteur la T. lacunosa se distingue par l’angle cardmal droit, l'absence de l'oreillette, la division fréquente de quel- ques plis inférieurs en deux plus petits, dirigés vers la charnière, par moins de plis, par le lobe médian détaché des ailes. Cependant ces distinctions sont loin d’être admises par les auteurs classiques. Sowerby, qui a figuré le premier l'original de la T. concinna (Tab. 83. f. 6.) donne un exemplaire sur lequel le lobe médian est très neitement détaché des ailes. Le même caractère saute aux yeux dans les figures de la même espèce données par Bronn (Lethea pl. XVIII f. 3) et par Zeuschner (Paleontologia Polska 1845 pl IV f£ 11—15). De plus cet auteur admet et dessine deux variétés , de formes et de dimensions très variables ( forme normale, qui approche davantage, à l’excep- tion du lobe médian, du type de Buch:, et forme globuleuse). De Buch cite des variétés qui n'ont que 15—920 plis au lieu 24—36 ordimaires. Bronn fait surtout ressortir pour caractères distinctifs de la T. lacunosa la hauteur de la valve ventrale , qui ac- quiert tout son maximum presque sur le tiers supé- 389 reur de la longueur, des plis aussi larges que leur intervalle, les plis du bourrelet ne devenant visibles que vers le bord ; l'absence de la côte aréale et de l’oreil- lette. De Buch cite la T. elata Cat. comme variété de la T. concinna, et la T. media S. comme variété de la T. tetraëdra; Pusch au contraire n’en fait qu'une T. concinna, elc. Il nous est dès lors difficile de préciser l'espèce des exemplaires que nous avons sous les yeux. Par l'angle cardinal ouvert, la division de quelques plis ces fossiles rappellent à la 7. lacunosa, par d’autres caractères plus nombreux, par l'aspect général , ils tiennent d'avantage de la T. concinna , à laquelle nous nous décidons à rapporter nos exemplaires. Nous distinguons deux variétés : æ.) L'une a la plus grande ressemblance avec la f- gure donnée de cette espèce et appellée par Zeuschner forme normale (Paleont. polska pl. IV f. 11—15 ), circonstance d’autant plus importante, que selon la re- marque de Pusch (Paleont. p. 27 ), les exemplaires que Zeuschner a recueillis dans l’oolite inférieur de Sanka, Ostrowiec, Brodla et Baczyn près de Cracovie, ont été définis par de Buch lui-mème, Longueur de la ventrale 19 mm., largeur 21 mm. Epais- seur de la coquille 12 mm. La valve ventrale, ayant acquis toute sa hauteur sur son tiers supérieur (selon Bronn-carac- tère de la T. lacunosa) se dirige sans monter sensible- ment jusqu'à la limite du tiers inférieur, et tombe d'ici vers le bord frontal. Lobe médian détaché des ailes par un flanc de ph plus élargi ( contrairement à la figure de N° LE 18249; 35 384 Buch ). Sept plis sur le bourrelet, et 67 sur les ai- les, dont les trois premiers sont les plus prononcés, les 3—4 suivants sont applatis , moins larges «et dispa- raissent msensiblement vers la charnière. De plus le troisième pli inférieur latéral de l’aile de la ventrale (sur le côté droit d’un exemplaire ) présente une! di- vision très netle en deux plus petits divisés vers Ja charnière ( selon de Buch, — appanage distinctif de, la T. lacunosa ). Oreillette peu haute, mais longue. Notre forme approche, en second lieu, de la figure donnée par Bronn plus que de toute autre. Elle est beaucoup moins haute que l’original de Sowerby. En- fin elle diffère de toutes les figures avec lesquelles nous l'avons pu comparer par moins de plis, caractère qui 7 suivant de Buch, varie beaucoup. B.) Forme dérangée dans la symétrie. Varietas di- midiata (Fig. 98.) Comme dans plusieurs Con- cinnæ , il arrive souvent à la 7. concinna, d’avoir un côté abaissé et l’autre relevé parallèlement aux variétés de la T. lacunosa (T. dimidiata; dissimilis, obliqua, inæquilatera ). Notre exemplaire repond exactement à la figure que donne Zeuschner (L. c. p. pl. IV. f. 6—10 Ksztalt pogity ) à cela près, que dans notre exemplaire le côté gauche est abaissé et le droit relevé, que l'oreillette aréale est plus haute, et que la ligne aréale est très saillante, aiguë, caractères qui distinguent surtout la T. concinna. Gis. et loc. Ces deux variétés sont assez rares dans le second étage. Kharachovo. A 389 B. Duplicatæ nob. S5. Ruvyvcuonezza purricarTa Ar. CPS Non Nous avons établi ailleurs (*) un groupe particulier de Rhynchonelles, Duplicatæ, dans lequel se rangent la T. rimosa de Buch et la T. furcillata Theodori. Nous avons ajouté plus tard une troisième forme, la À. Zeusch- neri nob. que nous avons cru d’abord n'être qu’une variélé de la T. furcillata. Depuis nous consultâmes la figure de cette dernière (Roëmer Oolit XI, 2 à, b, c. ) ainsi que quelques exemplaires envoyés de lAllema- gne, et nous trouvämes que notre espèce s’en distingue par une taille plus forte, la forme plus arrondie, le bec moins allongé, par des plis inférieurs plus nombreux, dont chacun comprend 3—# supérieurs , non compté plusieurs d’intercalés. Dans notre Troisième Étude (**) nous avons signalé le fait: remarquable, que la R. Fischeri nob., avait aussi la tendance à se couvrir de plis dichotomes vers le bec ou la charnière , caractère qui rapproche cette espèce des vraies Duplicatæ. Du reste la portion de la venirale à plis subdivisés vers la charnière, rentre de plus en plus au dessous du bec par l'accroissement rapide de la ventrale en hauteur : alors on n’appercoit les plis doubles que vers le bec sur la dorsale. (*) Rllr. et Vsky: Bull. 1847 p. 381 sq. (**) Bull. 1849 N° 1. 380 Enfin nous venons de remarquer une dichotomie de plis vers le bec dans la R. concinna (p. 384), et nous ne doutons pas que la dichotomie, ou en général l'accroissement de plis en nombre vers la charnière, de- viendra un fait beaucoup plus ordinaire, lorsqu'on aura porté l'attention sur ce point. Ce rapprochement des Duplicatæ et des Concinnæ doit nous élonner d’autant moins que ce dernier grou- pe présente aussi ‘quelques espèces (la T. lactnosa et surtout 1 7. plicatella S. de l’oolite) qui par la di- chotomie de plis vers le bord frontal se placent natu- rellement à côté des Dichotomæ de Buch. Nous avons devant nous une térébratule , qui doit, ce nous semble, former une nouvelle espèce dans notre groupe des Duplicateæ. Nous l’appellons Rhyn. duplicata. Forme générale de la T. rostrata S. de l’oolite, telle que la donne Pusch (*. Triangulaire. Les bords cardinaux sont droits et les plus longs. Les latéraux arrondis , inclinés' vers le frontal, plus courts que celui-ci, formant une cour- be très peu ressortante. Le bec allongé, relevé au des- sus de Ja charnière. L'ouverture assez grande. L’area longue à côte aréale aiguë, ayant l'oreillette haute d’un quart, de la longueur totale. Les deux valves peu bom- hées, la dorsale encore moims que la ventrale. Celle-ci monte d’abord assez rapidement, acquiert toute sa hau- teur sur le milieu, et tombe très peu vers le bord (”) Paleont-ib MIT LE" 7 va: bles 987 frontal , sur lequel le bourrelet et le sinus sont à pei- ne indiqués. La ventrale tombe très légèrement vers les côtés. La dorsale est régulièrement convexe jusqu'à son milieu , d’où le sinus commence à se faire remarquer par une dépression plus rapide. Le bord frontal con- tinue du bourrelet sur les côtés presque insensiblement. On compte sur le bord frontal de la ventrale 10 plis égaux, à dos tranchant, et 2—3 de chaque côté, voi- sins de l’area , applatis, bien plus faiblement marqués. Mais le fait remarquable est, que ces plis inférieurs ne sont pas les seuls qui partent de la charnière ; bien au contraire, on voit sortir d'ici plusieurs plis (24—26 }), dont quelqu'uns ayant atteint la moitié de la longueur totale passent dans un seul pli large , de manière que celui-ci semble devenir dichotome en se dirigeant vers la charnière; d’autres fois une côte supérieure arrive sans discontinuer, au bord frontal , où elle se laisse distin- guer par une largeur et une hauteur bien moindres. Les plis supérieurs latéraux voisins de l’area, ne dis- continuent pas jusqu’au bord latéral. Ceux de la partie médiane cependant sont différents sur les deux moitiés, la cardinale et la frontale et d'autant, mieux limités que les supérieurs sont imprimés sur une plaque, qui en plus d'un point se détache de la coquille. On distin- gue le mème arrangement des plis sur le moule de la S dorsale, qui manque dans notre exemplaire. 4 Dimensions. Longueur 19 mm. Largeur 20 mm. hauteur 10 mm. Rapports et différences. Notre espèce correspond si bien à la description et à la figure de la T. rostratra S. 306 données par Pusch, que, certes, nous l’aurions rappor- tée à cette dernière, si les plis, caractère si important dans les térébratules , ne l’en éloignaient. De la T. concinna , on la distingue par la forme beaucoup plus déprimée ; le bec plus effilé, l'angle spiral. beaucoup moins ouvert. Si l'on admettait ces caractères : comme indiquant une variété , certes, notre forme se rangerait sous la T, concinna. Gis. et loc. Second étage, à Kharachovo, où elle est très rare. 86. RuyncHoxELLA Lacuxosa Sc. (Fig. 100.) Var. biplicata junior nob. Qu'il nous soit permis de rapporter provisoirement à cette espèce un moule que nous ne saurions ranger mieux sous un autre type. Notre exemplaire a la forme de la T. concinna, que Zeuschner appelle forme normale, à laquelle nous le rapporterions, siles plis n'étaient beaucoup trop peu nombreux, trop aigus et trop larges. Deux plis sur le bourrelet et cinq sur les ailes. Les plis ne commen- cent, (sur le moule ) qu'à la moitié inférieure des val- ves. L’oreillette est bien accusée. Gis. el loc. Etage à Am. virgatus. Kharachovo. Très rare. 309 87. RuyNcHoNELLA PORRECTA no. (Fig OL ) Coquille allongée, triangulaire, aux angles inférieurs arrondis, déprimée. Valve dorsale très peu convexe, au bec un peu eflilé, recourbé, s’élevant beaucoup au des- sus de la charnière ; de là le deltidium très apparent, plus haut que large. L’area très prononcée, haute ; l'oreillette peu indiquée. La ventrale, s’élevant très peu au dessus de la charnière, est assez régulièrement con- vexe, et acquiert toute sa hauteur à son milieu. La division en corps et ailes à peine indiquée ; de là le bourrelet peu apparent sur le front ; le sinus l’est da- vantage à commencer du milieu de la dorsale. Neuf plis larges, aigus, commençant de la charnière, recouvrent le test: trois sur le bourrelet et trois sur les ailes. Il pourrait avoir existé quelques autres de moins mar- qués vers la partie supérieure des ailes. Notre exemplai- re ne laisse pas décider des plis supérieurs du fron- taux, d’autant moins que le test désagrégé est recouvert de filament asbestoïdes. Longueur 20 mm.; largeur 17 mm.; hauteur 8 mm. Hauteur de l’area 3 mm. Ouverture de l’angle 116°. Rapports et différences. Par sa forme allongée, par la hauteur de l’area, le petit nombre des plis etc., fa- cile à distinguer de toute autre Rhynchonelle. Gis. et loc. Etage à Am. virgatus Kharachovo. Très rare. 390 IV. ee ACÉPHALES 88. AsrarTe ovaTa Pull. Astarte ovata Phil. Rllr. Bull. 1846, pl. B. f. 13. Rlr. et Vsky. Ibid. 1847, p. pl. G, f. 26 Ibid. 1848 p. 282. Une valve gauche bien conservée laisse apercevoir les caractères suivants non mentionnés dans notre descrip- tion. Test extrèmement épais, dont les stries d’ac- croissement ont presque entièrement disparu. Bord palléal recauvert de crènulures très fortes disposées en côtes un peu moins larges que leur intervalle, oc- cupant toute l'épaisseur du test, et ayant une ligne à peu près de longueur. On en compte 47 sur une valve, 22 mm. longue et haute, Impression palléale, à une de distance du bord, sans la moindre trace d’exision. 1m- pression musculaire anale grande, obronde, parfaite- ment limitée par la dépression. Tmpression musculaire buccale inférieure plus grande et plus profonde surtout supérieurement où le test fait une forte salle en for- me de dent obtuse. A la partie supérieure et interne de celle-ci, bien au dessous de la dent lunulaire, se place l'impression musculaire buccale supérieure , petite , mais bien marquée. L'intérieur du test n’indique pas la division en trois lobes, comme ceci est assez évident dans plusieurs espèces du genre. Le test présente les deux couches différentes que nous avons signalées dans l4. planata S. (Bull. 1847 A9. ). 391 89. Asrarte Bucuraxa d'Orb. MVK. Russia IL, p. 456, pl. 33, f. 23—925. Nous n'avons rien à ajouter à la description de cette petite espèce , établie par d’Orbigny, et fort peu de chose sur ses rapports et son gisement. Rapports et différences. D'Orbigny en traitant de cette espèce la compare avec l’Ast. minima Phill. (qui, ce nous semble, se trouve aussi chez nous), et pense mème que de Buch, avait pris peut-être pour cette dernière l’Ast. Buchiana. Nous n'avons pas d'originaux anglais de la première espèce ; ce que nous possédons de nos couches (Rllr. Bull. 1846, pl. E. f. 2 Ibid. 1848, p. 275 ) ne cadre pas parfaitement avec les fi- gures de Phillips, aussi nous abstenons-nous encore de définir l'espèce problématique. Cependant l’A4st. minima Phillips parait ètre beaucoup moins épaisse, moins bombée, et plus longue etc. On pourrait encore confondre l’4. Bu- chiana avec les jeunes de l4. cordiformis Desh. (Rouill. Bull. 1846 pl. D. f 15 a—g pl. E. f. 1 a—e Bull. 1848 p 274), mais alors la lunule et le corselet de cette dernière ne laisseraient aucun doute sur l'espèce. IL est facheux qu'avant l'espèce de d’Orbigny , il exis- tat déjà une 4st. Buchi Roem. (Astart. p. 40 f. 4) du néocomien. Gis. et loc. Etage à Am. carinés avec l’4. cordifor- mis, à Galiovo, où elle est beaucoup moins commune. 392 90. AsrarTE corpirormis Desh. Rllr. Às. cordiformis Dsh. Bull. 1848. p. 417, Bull. 1846 D. f, 15, a—g, pl. E. f. 1. a—e. Figures. Bronn : 4. gryphæoides Fahrenk. Bronn 1848 (Nomenclat. p. _115). Synonime à rejeter. Un exemplaire, le plus grand que nous ayons vu, à 11 mm. de longueur, 11 mm. de hauteur et 9 mm. d'épaisseur. Coquille presque équilatérale. TS OL. AsrarTE Farxi nob. (Fig. 102.) Coquille quadrangulaire, fortement épaissie , surtout vers la charnière et les crochets , recouverte de stries élégantes, régulières d’accroissement, fortement bombée. Bord buccal un peu évasé près de la lunule , presque droit et perpendiculaire sur le palléal qui est de mè- me droit et auquel il passe sous un angle arrondi. Bord anal parfaitement arrondi à ses deux extrémités. L’anal, égal en longueur à la plus forte épaisseur du fossile, est le plus court; le cardinal, un peu couvexe, plus court que le palléal, de sorte que la coquille est un peu moins large en arrière qu'en avant. Les deux bords correspondants parallèles, delà une forme quadrangu- laire presque équilatérale, régulière. Les crochets, as- sez larges, dans Pangle antéro-supérieur. Lunule un peu plus longue que large, profonde, mais non précisement limitée. Corselet presque de la longueur du bord car- dmal, de la moitié de la largeur de la lunule. Nym- 393 phes peu accusées, longues à peine au de li d’un tiers de la facette postérieure. Région cardinale large, épais- sie, Ligne cardinale intérieure recourbée au dessous de la dent ligamentaire sous un angle obtus, dont les deux lignes directrices sont égales en longueur. L'espèce appartient à celles qui ont deux dents dans chaque valve. Valve gauche. Sillon marginal antérieur peu pro- fond, ainsi que la fossette lunule. Dent cardinale très large, tronquée obliquement à sa base. Fossette cardinale de la mème largeur. Dent ligamentare peu saillante mais large. L’arrière partie de la région cardinale lisse limitée supérieurement par le sillon ligamentaire sub- interne, Court, et postérieurement par le sillon mar- ginal postérieur de longueur un peu moindre que la moitié du bord cardinal. La valve droite ne se distingue que par une dent lunulaire très faible, par une fossette ligamentaire , et par la dent marginale postérieure. Impressions musculaires très profondes, un peu allon- oées ; l’antérieure juste à l’extrèmité inférieure de la lunule, est perpendiculaire à la ligne directrice antérieure de l'angle cardmal intérieur ; l’impression musculaire postérieure tombe de mème en vertical sur la ligne directrice postérieure, L’attache du troisième muscle est indiquée par une dépression de la grandeur d’une tète d’épmgle, très profonde, en dedans de a ligne cardimale intérieure, à 2 mm. au dessus de l’impres- sion musculaire antérieure. NC RE 394 Impression palléale entière à 3 mm. de distance du bord pelléal qui est recouvert intérieurement de cré- nelures élégantes, regulières , mais peu larges et peu hautes. Test composé de deux couches, dont l’intérieure for- mée de filamens parallèles, verticales à la couche exté- rieure, a le plus d'épaisseur immédiatement au dessous de la charnière , et s’amincit vers fimpression pal- léale, où elle disparait presque complétement. C’est un caractère que l'espèce partage avec l’Astarte planata S., comme nous l'avons signalé ailleurs (*), et que nous rapportons au groupe des Puschia. Serait-ce un effet de la fossilisation? Dimensions. Longueur 28 mm., largeur. 32 mm., épaisseur 23 mm. Rapports et différences. Du premier abord l'espèce rappelle V4. planata , de laquelle on la distingue ce- pendant par une longueur moindre, une largeur res- pective plus forte, une plus forte épaisseur, en général donc par les trois dimensions plus égales ; par une épaisseur des valves plus forte, par les dents plus larges etc. ; Cette espèce diffère aussi suffisamment de la Lucina Frearsiana Rllr. (Bull. 1846 pl. E f. 5, a — d Bull. 1348 p. 276) par le crochet placé au dessus de l’an- gle antéro-inférieur, par l’absence de lévasion profon- de à l'angle antéro-supérieur ; par la lunule plus cor- (*) Rire. et Vsky. Bull. 1847 p. 418—419. 395 diforme, plus profonde, plus marquée, par le corselet beaucoup moins large etc. Gis. et loc. Ce superbe exemplaire a été trouvé dans l'étage à Am. alternans, à Galiovo , où l’4st. planata manque totalement. En mémoire de lAcadémicien Falk, qui le premier a fait un forage dans le terrain jurassi- que à Miatschkovo , qui est l’étage même, auquel ap- partent notre fossile. Remarque. Selon la description de Sowerby son 4. planata ( 4 obliqua Lk. Desh. Bronn. Nomenc. p. 117) dilfère de nos exem- plaires que nous rangeons sous cette espèce , par plus de largeur (comme dans l'espèce qui vient d'étre décrite } par le test moins régulièrement recouvert de stries d'accroissement. Nos exemplaires approchent par la forme générale de 4. porrecta de Buch ( Ge- birgsf. p. 94. pl. LIL. f. 3—5) de Simhirsk. Mais la position des crochets et la lunule J'en distinguent, comme nous le voyons sur des exemplaires envoyés par Mr. Jazikov. 92. Asrarre RormEert nob. (Fig. 103.) Coquille allongée, peu épaisse, très inéquilatérale, re- couverte de stries d’accroissement concentriques, qui à la partie supérieure s'élèvent mème en côtes régulières bien marquées et disparaissent insensiblement vers le bord palléal. Le bord buccal et l’anal arrondis un peu très inférieurement, étroits. Le palléal régulièrement arrondi. Le cardmal presque droit. Les crochets peu marqués, placés sur la limite du premier tiers. Lunule lisse, peu marquée et peu large, de mème que le cor- selet. Nymphes non apparantes. Du reste nos exemplai- res défectueux ne montrent pas assez nettement ces der- 396 nières parties. On distingue deux dents sur un fragment de la valve gauche. | Dimensions. Longueur 19 mm., largeur 30 mm., épaisseur LL mm. : Ê 411 CRT . ! Rapports et différences. On distingue facilement cet- te espèce de tous nos fossiles par sa forme extérieure. Un fait intéressant est, que l'intérieur du fossile est le plus souvent pyritisé, ce qu'il partage exclusivement avec VA. lineata, et qui est un fait exclusif pour nos ivalves de Moscou, qui ne sont jamais pyritisées. bivalves de M : ont yrit Gis. et loc. Etage à Am. virgatus, à Kharachovo. Nous l'avons nommé en l’honneur de Roëmer, qui a donné une excellente monographie du genre entier. 93. OPis LuNuLATA. Opis lunulata, Rlr. et Vsky Bull. 1847 p. 407, Bull. 1848 p. 2892, tab. 9, fe 95, a g. Ce fossile du second étage, à été retrouvé, quoique très rarement, dans l'étage à Am. catenulatus. Nous remarquerons la même chose concernant le O4. Carnium concunum B. Qui, en général, ne laisse pas que d’être très caracté- ristique pour létage à Am. catenulatus et qui cepen- dant, par exception, a été remarqué au second. T1 y a mème au troisième élage (à Am. alternans) une for- me très voisine, sinon identique, mais que nous ne connaissons pas suffisamment encore à cause de’sa pe- ile tulle; sa rareté et sa mauvaise conservation. D'un © 397 O5. Arca ALana nob. (Fig. 105.) Coquille oblongue, un peu carrée , presque lisse, c, à. d. marquée de faibles stries d’accroissement et de lignes rayonnantes sur le tiers buccal. Les valves très épaissies. Côté buccal plus court que l’anal, parfaite- ment arrondi vers l'angle inférieur, et auguleux vers la facette ligamentaire. Côté buccal presque droit, un peu convexe, sub-arrondi inférieurement et formant un an- ole obtus ‘avec le bord cardinal, parfaitement droit. Bord palléal formant un cercle assez régulier avec le buccal, et ne rentrant un peu que vers l’angle anal in- férieur, de sorte que la plus forte largeur de la co- quille se trouve un peu en avant dela limite antérieu- re du tiers postérieur. Crochets très involvés, s’élevant sensiblement au dessus du bord cardinal, dirigés en avant et placés en avant du milieu de la coquille iné- quilatérale. Facette ligamentaire faiblement accusée, peu ronde , marquée de quelques lignes en sautoir et oc- cupant presque en entier le bord cardmal qui égale en longueur le bord anal. Intérieur des valves inconnu, Dimensions. Longueur 46 mm. Largeur 36 mm., épaisseur 32 mm.; longueur du bord anal 27 mm; longueur de la facette ligamentaire 23, mm. Rapports et différences. Voisine de l’Arcu sarato- fensis d’Orb (Russia IT p. 461, pl. 39 f. 11—13) notre espèce s’en distingue par la forme plus allongée, —_— 398 la présence de lignes rayonnantes , la facetie ligamen- tare par rapport à la longueur totale beaucoup plus courte, etc. Gis. et loc. Étage à Amm. vrgalus, à Kharachovo. Très rare. 96. Arca osconca Mill. (Fig. 106.) N re) Sowerby : Cuccullæa oblonga Mill Rouillier : Cuc. oblonga Mill? Bull. 1846, pl. D. f. 16 Ibid. 1848 p. 274, Coquille aux valves forlement épaissies , équilatérale, quadrangulaire. Lisse ou marquée de stries d’accrois- sement forts irréguliers, et un peu rugueux. Bord car- dinal un peu convexe, parallèle ou palléal, qui est pres- que droit, aux deux angles inférieurs arrondis, surtout le buccal. Le buccal supérieur anguleux, un peu évasé, un peu plus ouvert qu'un droit ; l’anal supérieur de la mème forme. Bord cardinal par rapport au palléal beau- coup plus long que dans l'espèce précédente, occupé entièrement par la facette ligamentaire. Crochets juste sur le milieu de la longueur, ies s’élevant fortement, et très éloignés l'un de l'autre. Coquille aussi épaisse ou mème plus épaisse que haute, et un peu plus lon- gue, donc presque cubique. Dimensions. Longueur 77 mm.; hauteur 68 mm.; épaisseur 71 mm.; longueur du bord anal 42 mm; longueur du bord cardimal 56 mm. 39) Rapports et différences. Elle diffère de toutes nos ” Mrépèces par sa taille, ses crochets très ressortants, le «est très épais et rude, etc. LL Gis. et loc. Etage à Amm. catenulatus. Nous en avons vu des exemplaires , provenant de Kislovodsk, au Caucase. | | (La fin au prochain N°:). N° II. 1849. A 26 Bullet.1849 Tab.K. v. Dohlen: lith. 1 - fouilliemer Vosinsky. Ctudes progresftses. Bullet.1849 Tab.K. (1 Tschegolew del! Rouillier dir. v. Dohlen th. -. L. .1849. Tab et —< x =) == ff lith. ino \. Mart à a AT | __ Bullet. 1849. Tab. L. ofudes © si ALTO proguefsives. : , ; 1 Rouillier et l'ahrenkohl. “ SG 90 AN \ \ N.Martinoff lifhe Rouillier dir. Tschegolew del. 2 de 1849. Tab.M. Bullet N. Martinoff lith. Rouillier et Fahrenkohl. Fr Bullet. 1849. Tab.M. œ ra = Rouillier dir. — À " e = N.Martinoff lith. Bullet. 1849. Tab. N $ “cbhhh)))i Hé: th. i inoff ! Mart N Q L. LR ©“ LA Rellerte mhahrentonl re tudes pro quefsiv LS. Bullet. 1849, Tab. N =— Fa Tschegolew del. Rouillier dir. N'Martinoff lith- EE LS LES GRÈS DES ENVIRONS DE MOSCOU ONT-ILS ÉTÉ SOUMIS A L'ACTION DU FEU ON NON? St a 44 { Extrait du Bullet. de la Soes Tmpér. des Natural. de Moscou. Tome XX. 1847.) LES GRÈS DES ENVIRONS DE MOSGOT ONT-ILS ÉTÉ SOUMIS A L'ACTION DU FEU OU NON? ETC Certainement l'idée de discuter cette question, dont la solution négative est depuis longtemps regar- dée comme un fait incontestable acquis à la science, ne me serait jamais venue, Si une opinion contraire n'avait été émise par Mr. le Prof. Rouillier et si, en citant, pour la prouver «à lévidence,» un fait rap- porté par moi, il ne m’eut forcé de faire tout ce qui dépend de moi pour contribuer à l’éclaircissement d’une question aussi importante et pour éloigner en même temps de moi toute responsabilité d’une hy- pothèse qui, pour le moms, devra paraître extrème- ment hasardée. : Citons d’abord le passage en question (Bullet. 1846, N° IV, pag. 403 ): «Le sable blanc de Voro- «wbievo semble avoir été le moins changé et être le plus près de l’état normal de déposition. Il ne con- «tenait en fait de corps organisés que des plantes «wherbacées, qui n’ont pu être conservées dans une 4 «masse désagrégée , et n'ont laissé leurs traces que « dans le grès de Tatarowa qui a subi l'effet d'un «feu pénétrant, ce qui est prouvé à l'évidence par les «nids de charbon mentionnés par Mr. Auerbach dañs «le grès provenant de Kline. » Sans doute Mr. Rouillier, en parlant du feu péné- trant qui aurait agi sur le grès de Tatarowa, n'en- tend pas par là un feu accidentel, produit par quel- que incendie de forêt, par de la tourbe ou du char- bon brülant, car ceux-là n’auraient jamais pu étendre leur action ni à des profondeurs considérables, ni sur un aréal aussi étendu que semble le leur accor- der l’auteur distingué, en déduisant d’une même cau- se les qualités analogues des grès de Kline et de Tatarowa (localités distanies de 70 werstes l’une de l’autre ); c’est donc probablement d’un contact avec des roches d’origine ignée qu'il est question dans le passage cité; mais un tel contact est-il imaginable sans altération sensible de la straüficaton des roches, sans soulevement ? Et cependant jamais rien de sem- blable n’a été observé dans notre Gouvernement. — D'ailleurs nous croyons que, sans vouloir approfon- dir l’origme de ce feu hypothétique, il ne serait pas difficile de prouver «à l'évidence» que jamais nos grès n’ont pu avoir subi l’acüon d’un feu quelconque. En voici les raisons : 1. Le seul fait cité par Mr. Rouillier à l'appui de son opinion est, que 1@ grès de Kline contient sou- vent des nids de charbon; mais c’est justement ce fait-là qui pourrait le mieux servir à prouver le con- traire, parce que, à côté des fragmens de charbon et 5 mélangés avec eux , on trouve des debris de végé- taux, qui n’ont subi d’autre altération que d’avoir été imprégnés d’une matière siliceuse, donc, le feu de- vant agir uniformément sur toutes les substances con- tenues dans le grès, il est évident , que ce charbon ou bien a été empâté comme tel par la masse du grès pendant son dépôt (ce qui est le plus proba- ble ), ou bien que son origine est düe à une cause toute autre que l’action du feu, car sans doute Mr. le Pro- fesseur lui-même ne pense pas, quoique l’on soit tenté de le croire d’après sa conclusion citée, que toute carbonisation doive être attribuée au feu. 2. Comment parviendrait-on à expliquer la pré- sence de couches de sable désagrégé entre les bancs de grès, en admettant que tous les deux, chimique- ment identiques, aient été également exposés au feu ? Pourquoi les uns n’auraïent-ils pas subi les mêmes changements que les autres ? Et cependant dans pres- que toutes les carrières de notre Gouvernement où le grès est exploité, on voit se répéter cette alter- nance de couches de grès et de sable. 3. Enfin rien que la coloration de nos grès sufh- rait peut être pour éloigner toute idée d’une altéra- tion par le feu, parce que c'est toujours l’oxide de fer hydraté qui produit leurs teintes jaunes et brunes, et jamais l’oxide de fer anhydre, qui cependant au- rait dû se former par une calcination et leur com- muniquer sa couleur d’un rouge de cerise plus ou moins foncé. On serait presque tenté de faire ses excuses pour avoir sérieusement combattu une hypothèse si peu 6 vraisemblable , aussi ne suis-je entré dans quelques détails que pour engager Mr. Rouillier à soutenir son opinion par quelques preuves plus valables, persua- dé qu'il n’aurait pas manifesié son opinion, contrai- re à celle des Géologues les plus célèbres, s'il n’a- vait en réserve des faits plus convaincanis que ceux qu'il a fournis jusqu’à ce jour. J. AUERBACH. ÜBER EINE NEUE CIDARITEN-ART AUS DEM MOSRAURR JURA und ÜBER EINIGE NEUE KRYSTALLFORMEN URALISCHER MINERALIEN von Dr. DJ. Auerbach. (Aus den Verhandl. der Mineral. Gesellschaïft zu St. Petersburg, für die Jahre 1845—%6, besonders abgedruckt). St. Petershurs. sentent. Due MCNAMRUL HURU RAAU 18/6. ZUM DRUCK ERLAUBT. St. Petersburg, den 10. Mai 1846. A. FREIGANG. L. ÜBER EINE NEUE BOT PTTEN APT aus dem Moskauer Jura, von Dr, J. Auerbacls. Diese Art, die einzige in den petrefaktenreichen Schichten der Moskauer Jura gefundene, ist zwar bisher nur aus einem nicht ganz vollständigen Stachel (*) bekannt, dieser ist aber so eigenthümlich und von allen bisher beschriebenen so abweichend, dass er gewiss die Aufstellung einer neuen Art, für welche ich, nach Analogie des in der Botanik cebräuchlichen Ausdrucks, den Namen C. spathulatus vorschlage, hinlänglich gerechtfertigt. | Cidarites Spathulatus Cidariles 4; aculeis apicem versus com- pressis, granulatis, margine spinulosis, versus basin laevigatis, utrinque spinosis; petiolis teretibus, glaber- rimis, brevibus. Der Stachel ist mindestens 3 Zoll lang, dünn, an der Basis stielrund, nach der Spitze zu aber sich allmäblig abplattend und an Breite zunehmend. Die Oberfläche ist mit zahlreichen, nach oben gerichteten Dornen besetzt, welche zunächst der Basis unregelmässig auf der ganzen Oberfläche des Stachels vertheilt *) Nat. Gr., der Theil von a bis b ist nur im Abdruck erhalten. À AL PE sind, aber von der Stelle an, wo seine Abplattung beginnt, sich an den Kanten in zwei Reihen ordnen, zwischen. denen die Oberfläche durch sehr feine, nach der Spitze zu dichter und grüsser werdende Wärzchen ein gekôrntes Ansehen erhält. Die Oberfläche des unteren Theiïles des Stachels zwischen den Dor- nen und jene des Stiels sind durchaus glatt und sehr glänzend. Der ganze Stachel ist, wie bei Cidariten gewôhnlich, in Kalk- spath verwandelt, nach dessen Spaltungsrichtungen er von Sprün- gen durchzogen ist. Dieser Cidarit, vielleicht mit jenem, dessen L. Agassiz (*) in seiner Monographie der Echinodermen erwäbnt, identisch, scheint eine dem €. maxèimus Münster (**) verwandte Art zu bilden, was um so wahrscheinlicher ist, als der Hr. Prof. Rouillier in unserm Oolith den Abdruck zweier fnterambulacralschilder gefun- den hat, welche vermuthlich unserer Art angehôren und sich demselben €.maxèmus sehr nähern, sowohl durch ïhre elliptische Gestalt und ïhre gekerbten, durchbohrten Stachelwarzen, als auch durch ïhre strahlige Streifung nach dem Fühblergange zu; sie unterscheiden sich jedoch von ihnen durch das nähére Beisam- menstehen der Stachelwarzen, die an unserem Exemplare seiïtlich nur durch eine schmale Leiste getrennt werden, während beim C. maximus mehrere Reïhen feiner Wärzchen den Rand eines jeden Schildes umgeben. +) Monographie du genre Salenia, pag. 4. ,les piquans, dont on a fait le C. Schmidelii, paraissent aussi se rapporter à un genre particulier. Il en est de même d’une espèce inédite de l’oolite inférieur dont les piquans se terminent en larges lames spatuliformes.“ *+) Goldfuss, petref. Germaniae, I, 116; tab. XXXIX, fig. 1. LE. ÜBER EINIGE NEUE COMBINATIONEN VON KRYSTALEFORMEN, AN uralischen Mineralien beobacitet von Dr. J. Auerhaclh. Eine umfassende Arbeit unseres unermüdlichen Forschers, des Herrn KR. Hermann, über die uralischen Epidote und Vesuviane, welche hôchst interessante, nächstens zu verüffentlichende Re- sultate über die chemische Constitution dieser Mineralien und durch dieselbe bedingte nothwendige Aussonderung zweier neuer Arten geliefert hat, gab mir Veranlassung dieselben, im Auftrage des Hrn. Hermann, auch in ktystallographischer Beziehung näher zu prüfen. Hierbei stellte sich heraus, dass die von Hrn. Her- mann aus chemischen Gründen von den Gattungen Epidot und Vesuvian getrennten Arten, Achmatit und Heteromerit, zwar kry- stallographisch mit denselben durchaus isomorph sind, aber doch ungewôbnliche und bisher nicht beschriebene Combinationen z. PRES ARE Th. selten vorkommender Flächen darstellen. Im Folgenden habe ich versucht sowohl sie als auch ein Paar andere interessante Krystallformen uralischer Mineralien zu beschreiben. Achmatit, Hermann (Epidot, Auctorum) von Achmatowsk. M cg: CAT} M Fig. 1. Die Krystalle zeichnen sich im Allgemeinen durch ihre tafelfürmige Gestalt, (in Folge der Ausdehnung der Querfläche M) und durch das Vorherrschen der Flächen e des 2fach stumpfe- ren 2- und {gliedrigen Oktaëders aus. Ausser diesen Flächen erscheinen an ihnen mehr untergeordnet die Oktaëderflächen z st D a und n, die hintere 2fach stumpfere Oktaëderfläche u, die gerade Endfläche 1, die vorderen Schiefendflächen s und r, die hintere T und das vordere schiefe Prisma q. Die Krystalle haben meist eine Länge von 2—%4 Linien bei einer Breite von etwa 114—2 Li- nien, doch erreichen einzelne unter ihnen auch bedeutend grôs- sere Dimensionen, 144—2 Zoll in der Länge und 14—11/ Zoll in der Breite; diese grossen Krystalle sind auch durch Mattheit und geringe Mannigfaltigkeit der Flächen, von denen fast nur M, 1, T, und e vorkommen, unterschieden (fig. #). Bezeichnung der Flächen nach Werthe der Winkel mit dem Mohs u G. Rose (s. Hartmanns Reflections-Goniometer gemes- Mineralogie 1843, IL, 47) | sen. | za! 10) ISr Sambo) Din re A 2545 n—(a:b:c) T—(a:a«b:c) e:r — 1440 40! u==(a/:2b:0) sa; b:2 c) 02177: 170 =" 1250 e—(a:2b:c) M—(a:ab:ac) u:T — 1440 20 q= (a: PC) Pa" De) MIREZAIG PE | LR den Peu T:M= 1150 20! Die losen, ausgezeichnet dichromatischen, Krystalle dieses Minerals, deren Mittheilung ich der Güte des Hrn. Professor’s Stschurowsky verdanke, sind fast sämmilich Zwillinge (von 1" Länge und 41%—2!" Dicke), von denen die deutlichsten von der Querfläche M, den vorderen und. hinteren Schiefendflächen r und T, der Längsfläche P (@ a: b: & c), der vorderen Okta- ederfläche n,: der hinteren ‘2fach stumpferen u/und der, 2fach stumpferen rhombischen Säule h (a: 2b: & c) begränzt werden. Die Kanten zwischen T'und r sind häufig durch die gerade Endfläche 1 stark abgestumpft, wodurch die Säulen annähernd dreiseitig erscheinen. Die Messungen ergaben für die Werthe der Winkel von M: M'=— 129°10', von h:, M 140°30!, von n: T—118°15/, von u: T—14##4°22!, mithin ist die, schon vom Herrn Obrist Lieutenant von Osersky ausgesprochene Identität des Puschkinits mit dem Epidot (Verhandl. der kaiserlich-russi- schen mineral. Gesells. zu St. Petersburg 1842, pag. 66) auch in krystallographischer Beziehung vollkommen festgestellt. Heteromerit, Hermann (Vesuvian auctorum). Der Heteromerit ist mit dem Vesuvian in seiner Krystall- form durchaus isomorph, jedoch erhalten die Krystalle durch die gänzliche Abwesenheit der geraden Endfläche und durch das Herrschendwerden des Dioktäeders s, das mit dem Hauptok- taeder © im Gleichgewicht auftritt, ein fremdartiges Anschen; ausser diesen Flächen sind nur noch die der {sten und 2ten quadratischen Säule und, ganz untergeordnet, die des 3fach schärferen Oktaeders t beobachtet worden. Die Krystalle haben eine Länge von etwa 3 Linien auf 1! Durchmesser. Bezeichnung der Flächen. Werthe der Winkel. Coran c c: c Endkantenwinkel —Z 129° 27! ua dc Seitenkantenwinkel Z 74° 21! 0e a ta rai c t: t Seitenkantenwinkel — 132° 30! M=a:@atac s:s Endkantenwinkel —(134° 45' Dis0a-copié es. 23 2 ne nn do: à ice Vesuvian von der Schischimskaja Gora. Fig. 7. Diese Krystalle, welche mir auch durch die Liberalität des Hrn. Profess. Stschurowsky zugekommen, sind durch den fast gänzlichen Mangel der Säulenflächen, welche nur als ganz schmale Abstumpf- ungen der Seitenkanten der Oktaëder erscheinen, und durch starke Entwickelung der Oktaederflächen c und o und der geraden Endfläche P ausgezeichnet. Ganz untergeordnet treten noch die beiden Diok- taëder a und s hinzu, so wie die Flächen des 3fach schärferen Okta- eders t. Diese Krystalle, welche immer mit einer der Säulen- flächen aufgewachsen und zu Drusen gruppirt sind, môchten viel- leicht dieselben sein, deren G. Rose (in seiner Reise nach dem Ural etc. II, 128), jedoch ohne detaillirtere Beschreibung, er- wähnt und die schon mehrmals vom Ural unter dem Namen »grüner Sphen“ versandt worden. Gewôühnlich messen die Krystalle 114 — 2 Linien in der längsten Dimension, jedoch erreichen manche bis zu 14 Zoll Länge. Die Flächen M, d, © und o sind glänzend und leicht mit dem Reflections-Goniometer MEGAN | NS messbar, die Flächen s und a hingegen maté und gekrümmt und. nur durch den Kantenparallelismus bestimmbar. Für den Werth des Endkantenwinkels des Oktaëders o ergab die Mes- sung 141—. Mithin finden sich an diesen Krystallen ausser den, schon bei fig. 6 erwähnten Flächen, noch P = (& a:&a: c,) = a €) undia (a: 24 a: 4410) mr rh Bus. ; (49 PR o. Lu PR Se: + TS ei £ ON em SUR QUPLQUES SAURIENS FONSILES DU GOUVERNEMENT DE MOSCOU PAR G. Fiscuer De Waznxets, \ Lorsque j'ai eu l'honneur de présenter à la So- ciété une notice sur le Spondylosaurus de Moscou, ( Bulletin de la Société 1845. Tome 18. Vol. 1. p. 343) je n'avais à ma disposition que quelques vertèbres cervicales trouvées par M. Frears dans l'Oolithe de Moscou. Aujourd’hui que, dans la même localité, M. Fahrenkohl a trouvé des vertè- bres dorsales et M. Vossinsky un fragment de mâchoire, de nouvelles recherches m'ont été im- posées. La première question qui se présente est celle, ces objets ont-ils appartenu à un seul et même animal? Je dois y répondre négativement, comme on le verra plus tard. M. Frears, empressé de communiquer tout ce qui peut éclaircir les formations de nos contrées à M. Lui ce 91 de Murchison, lui avait envoyé ces échantillons, sans lui faire connaître l’opinion portée à la So- ciété sur ces vertèbres. M. Murchison (Geology of Russia in Europe. Vol. I. p. 417. note.) deman- dant l'opinion de M. Owen, recevait la déclaration chaire et nette: «the Moscon vertebræ belong to the Plesiosaurus brachyspondylus. The are— mid- dle cervicals, equailing in Size our ordinary Eng- hish specimens from the Kimmeridge and Oxford clays.» M. Owen en caractérisant le Plesiosaurus brachyspondylus (Report of the English Associa- tion. 1743. p. 78.) assure lui-même que ces ver- tèbres semblent indiquer une nouvelle espèce ou un nouveau sousgenre des Enalosauriens. Je ne me suis donc pas beaucoup écarté de la vérité en dé- clarant le Spondylosaurus Frearsit , comme un genre d’Enalosauriens intermédiaire entre le Ple- siosaurus et l’Ichthyosaurus. Le Baron Georges de Cuvier, mon maître, était très heureux dans la restitution de plusieurs gen- res d'animaux fossiles; il devait ce bonheur non seulement à sa sagacité, mais aussi à une riche collection de squelettes d'animaux vivans. Les sau- riens qui nous occupent ici de préférence n'é- taient de son tems connus que par quelques gen- res à la vérité très remarquables. M. Richard Owen Esq. célèbre anatomiste an- glais, notre Membre, jouit du double avantage de la possession de squelettes nombreux d’animaux vivans et de la richesse de Sauriens fossiles que « ne cn Éd 92 le terrain de l’Angleterre récèle dans une quan- tité prodigieuse. Non content de ces richesses M. Owen a entrepris un voyage en Allemagne, pour étudier les espèces de Boll en Wurtemberg et pour en connaitre les opinions des Naturalistes alle- mands. On ne saurait donc faire un pas dans les recherches sur les sauriens fossiles sans consulter les obervations de M. Owen. Sans négliger les dé- couvertes de Herman de Meyer, de Kaup, de Jae- ger, un résumé des idées de M. Owen, réduites en système, peut aider à porter un jugement plus sûr sur les objets qui nous occupent. M. Owen a déposé ses recherches sur les sau- riens fossiles dans les Actes de la Société géolo- gique de Londres (Seconde Série Vol. V.p. 511. N°. XXX VI.) dans les rapports de lAssociation bri- tannique (Ninth Meeting 1839. Lond. 1840. p. 43—126) et dans son précieux ouvrage sur la- natomie comparée des dents. ( Odontography. Lon- don. 1840 — 1845 in-8° maj. avec 250 planches). Les Sauriens fossiles peuvent être considérés comme marins où Enaliosauriens ( d’svœluoc, sur ou dans la mer) ou comme aquatiques et ma- rins. Les derniers ont des nageoires comme les Cheloniens ou comme les Crocodiles. Les Enaliosauriens étaient destinés, par leur structure, à vivre dans la mer. La position et la structure des canaux nasaux et le mécanisme os- seux de la cavité thorachico-abdominale prouvent qu'ils devaient respirer l'air atmosphérique; les 93 caractères particuliers consistent dans l'articulation unie des vertèbres, (in the absence of the ball and socket articulations of. the bodies of the ver- tebræ ); dans la position des narines sur ou près du sommet de la tête, dans les hæmatophyses sé- parées des vertèbres ; dans les osselets courts, nom- breux, plans et digitiformes des deux extrémités, couvertes sans doute d’une enveloppe simple et non divisée présentant une ressemblance avec l’ap- parence extérieure des nageoires des Cétacés. 11 y a deux modifications principales d’Enalio- sauriens dont le Plesiosaurus et l’Ichthyosaurus forment les types. Leurs vertèbres offrent le plus souvent le meil- leur caractère pour distinguer les espèces et mé- me les genres. M. Owen ayant adopté des dénominations par- ticulières pour désigner les parties d'une vertèbre a présenté un diagramme (Geol. ‘Trans, V. p. 518. PL 44. f. 1.) pour rendre sa nomenclature plus intelligible. Les parties des vertèbres peuvent être divisées, suivant Owen, en autogènes etexogènes. Les auto- gènes sont développées indépendamment en carti- lages séparés ; les exogènes ne forment point une continuation de ces élémens indépendans. | Les parties autogènes sont: 1. Le centre ou le corps d’une vertèbre qui, dans les mammifères , suivant Cuvier est compli- qué par deux épiphyses. 91 9. Les deux lamelles supérieures développées pour protéger le cordon nerveux qui repose sur la surface supérieure ou centre. M. Owen les a appelé par cette raison neurapophyses, (élémens périaux ou périvertébraux de M. Geoffroy St. Hi- Jaire ). | 3. Deux élémens inférieurs généralement déve- loppés pour protéger les grands vaisseaux sanguins placés à la surface inférieure ou au centre des ver- tèbres: c'est pourquoi le nom de hæmapophyses ; (chevron bones de Conybeare ;: élémens paraaux, ou paravertébraux de M. Geoffroy St. Hilaire. ). 4. Les procès supérieurs qui, généralement joints par anchylose aux extrémités distantes des neurapophyses, forment l'arc supérieur de la ver- tébre; (élémens épiaux ou épivertébraux de M. Geoffroy St. Hilaire ). 5. Un processus inférieur épineux, joint com- munément par anchylose aux extrémités distantes des hæmapophyses, formant avec elles des osselets en forme de V. Les côtes appartiennent aux élémens autogè- nes, dans les vertèbres cervicales, dorsalés et cau- dales du Plesiosaurus ; on les a décrit vulgaire- ment comme des procéssus transversaux, quoiqu’- elles formassent des os séparés. Les processus transversaux sont toujours exo- gènes où un simple prolongement du centre ou des neurapophyses. Ils sont d’une importance secon- daire. Il y en a deux différens, les uns supérieurs, cb, les autres inférieurs: tous les deux se présentent dans les vertèbres cervicales de la plupart des classes d'animaux vertébrés: les procès inférieurs ne sont développés que dans les poissons. Les processus articulaires ou obliques sont également exogènes et peuvent être développés par suite d’un prolongement, soit des neurapo- Le physes soit des épines supérieures des vertèbres. Le centre est le plus constant des élémens ver- tébraux ; et par rapport à l’ossification les neura- pophyses sont constamment soudées au centre de la vertèbre. Caractères du Plésioraurus. Le caractère le plus remarquable de la colonne vertébrale consiste dans la longueur extraordinaire de la région cervicale qui est composée de 20 à 40 vertèbres ; la sur- face articulaire du corps des vertèbres est plutôt plane ou légèrement concave ou plus fréquemment convexe dans le centre et concave à la périphérie, Les vertèbres, suivant l'observation de Cuvier, se reconnaissent aisément par deux petites fosset- tes ovales sur la surface inférieure qui caractéri- sent toutes les vertèbres du Plésiosaurus, les cervi- cales comme toutes les autres M. Owen nie la constance de ces fossettes ; il la trouve marquée dans quelques espèces que dans quelques autres : il a même observé des verièbres indubitablement cervicales, où il n’y en avait aucune trace. Dans les vertèbres cervicales qui se rapprochent 96 des dorsales la partie inférieure de l'articulation costale devient plus étroite. à Les neurapophyses sont communément séparées (nou-anchylosées ) du centre de la vertèbre dans chaque partie de l’épine. Cette circonstance dans les élémens vertébraux supérieurs ne se rencontre que rarement dans les animaux vertébrés à sang- froid, et jamais dans les classes à sang chaud. Les hæmatophyses coexistent avec les côtes ou élémens paravertébraux dans la région caudale de l’épine, mais elles restent pendant toute la vie sé- parées soit du centre soit d'une autre’ apophyse inférieure ; l’épine ici n’est donc pas développée et conséquemment il n’existe pas d’os de chevron dans le Plésiosaurus. Les corps des vertèbres de plusieurs espèces du Plésiosaurus est traversé verticalement par deux canaux vasculaires qui conduisent du canal mé- dullaire ou spinal à la surface inférieure du cen- ire où ils se terminent par deux orifices. Ces ori- fices ne présentent pas au reste un caractère con- stant du genre Plésiosaurus, ni exclusif, étant aussi présent dans les vertèbres des Cétacés, aussi bien que dans d’autres Sauriens. La gueule du Plésiosaurus est relativement plus courte que celle de l’Ichthyosaurus. Les détails anatomiques de tout le squelette peuvent être étudiés dans les Observations de M. Owen. Il a décrit 16 espèces de Plésiosaurus dont deux sont établies par Conybeare, une par Cuvier 97 et treize par lui-même. J'ai essayé d'exprimer les descriptions trés détaillées des espèces par une phrase latine, mais 1l faut attendre un endroit plus convenable et vaincre encore quelques diffi- cultés avant de les produire. En attendant, une énumération nominale des espèces, ne peut être sans intérêt. Leurs descriptions se trouvent dans le Rapport de l’Association Britannique de 1839 cité plus haut. 1. Ples. Hawkinsii Owen. p. 57. Triatarsostinus Hawkins C'est l'espèce dont le plus grand nombre de squelettes, complets ou presque complets, exi- stent dans le Musée Britannique et dans d’autres collections. 2. PI. dolichodeirus Conybeare; O. p. 60. . PL macrocephalus Conybeare ; Owen. D O2 . PI. brachycephalus O. p. 69. Pl'macromus O. p. 72. . PI. achyomus O. p. 74. À Co JO CA . PI. arcuatus O. p. 75. 8. PI. subtrigonus O. p. 77. 9. PI. irigonus Cuvier. O. p. 78. 10. PI. brachyspondylus O. p. 78. IL. PI. costatus O. p. 80. 12. PI. dœdicomus O. p. 81. (dodvE, cochlear ; wu06 humerus. ) 13. PI. rugosus O. p. 82. 14. PL grandis O. p. 83. 15. PI. trochanterius O. p. 85. 16. PI. affinis O. p. 86. MAS A 6. G 98 L'IcuryosAuURuUSs. Ilse distingue du Plésiosaurus par la briéveté du cou et par la largeur égale de l’occiput et du thorax qui, ordinairement, paraît immédiatement attaché à la tête: ce qui, par l'absence totale des vertèbres du cou, donne à l'observateur l’idée que cet animal a dû ressembler à un Cétacé ou à un poisson. Les nageoires de plusieurs espèces d’'Ichthyosau- rus ressemblent plus à celles des Cétacés et sous quelque rapport plus particulièrement à celles des poissons qu’à celles d'aucun auire reptile. Le nom- bre des osselets des doigts surpasse le nombre ty- pique de cinq et les doigts mêmes ressemblent dans leurs nombreuses et petites phalanges aux rayons réunis qui soutiennent la membrane nata- toire des nageoires pectorales et ventrales des vrais poissons. Chaque vertèbre présente une grande concavité à la surface antérieure et à la postérieure. Les ver- ièbres de la queue sont plus nombreuses que dans le Plésiosaurus. Elles diminuent graduellement vers le bout de la queue et prennent une forme déprimée. La queue au lieu d’être courte et large comme dans les poissons est longue comme dans les Crocodiles. | La présence fréquente d’une fracture de la queue, à un quart de son extrémité, fait supposer à M. Owen qu'il y avait une nageoire tégumentaire dont 99 la forme déprimée du bout confirme l'existence et la direction. Les dents du Plésiosaurus logent, comme celles des Crocodiles, dans un alvéole distinct ; dans les Sauriens-Lacertins elles sont anchylosées avec le processus alvéolaire de la mâchoire, comme celle de la plupart des poissons, dans lIchthyosaurus les plaques extérieures et intérieures de la fossette alvéolaire existent, mais la base des dents est li- bre et non enchassée dans l’alvéole. Cette base est couverte d’une couche de ciment vraiment osseuse, qui rend l’anchylose avec la mâchoire facilement possible. Quant à la forme des vertèbres, Cuvier les com- pare à des dames à jouer, c. à d. que le diamétre est plus grand que l'axe. Elles ont toutes les deux faces de leur corps concaves, comme celles des poissons. On observe le centre, les neurapophyses avec leurs épines, les haematophyses et les élémens costaux. Le caractère distinctif du corps de ces vertè- bres, suivant Owen, consiste dans la compression antéro-spostérieure et dans la concavité des faces articulaires. Un processus oblique réunit ensemble les neu- rapophyses. Les hæmatophyses sont propres aux vertèbres abdominales et caudales. Elles ne sont pas anchylosées tavec le centre et non réunies vers la pointe par une épine. ie N'ES ©. me FL 100 Les côtes de l'ichthyosaurus commencent avec l’axis ou la seconde vertébre cervicale et conti- nuent antérieurement jusqu'aux deux tiers de la région caudale, Le tubercule inférieur qui sért à l’attache des côtes, ne quitte jamais entièrement le centre du corps. Ce tubercule révèle à M. Owen un résultat intéressant: « quelque vertè- bre qu’on puisse découvrir détachée,» «dit-il, » qui n'ait point ce tubercule latéral ou de la fa- ce articulaire pour les côtes, de quelque forme que soit la sur face articulaire antérieure et posté- rieure, on peut hardiment conclure qu'elle n’a pas appartenu à un vrai Ichthyosaurus.» Il y a souvent deux de ces tubercules : l’un pla- cé près des neuvrapophyses, l’autre plus près du centre. Outre ces tubercules, les centres des vertébres de l'Ichthyosaurus diffèrent généralement de ceux du Plésiosaurus en ce qu'ils ont un contour plus angulaire, qui forme souvent uu vrai héxaëdre. Les détails anatomiques et comparatifs que M. Owen donne du squelette entier de ces animaux . sont dignes d’être étudiés, mais nous éloigneraient trop de notre but. Il me reste à nommer les es- pèces d'Ichthyosaurus que M. Owen adopte: 1. Ichth. communis Conybeare, O. p. 108. 9, [. intermedius Conyb. O. p. 110. 3. L platyodon Conyb. ©. p. 112. 4. 1. lonchiodon ©. p. 116. (de oyzn, hasta) 101 ox . TL tenuirostris Conyb. O. p. 117. grandipes Sharpe. chirostrongylostinus Hawkins. (ep! nacuurostris, Op: 124 . L. latifrons Kônig, Icon. stelet. pl. XIX. O. De 122 8. I. latimanus O. p. 125. 1 9. I. thyreospondylus O. p. 124, 10. I. trigonus O. p. 124. Ces observations appliquées aux restes de Sau- riens fossiles trouvés aux environs de Moscou, je dois laisser à la décision de M. Owen si le Spon- dylosaurus Frearsii doit rester sous la dénomina- tion de Plésiosaurus brachyspondylus, ou s’il forme réellement un sous-genre différent de son Pléo- saurus. Les vertèbres trouvées à Dorogomilow et à Chélèpikha paraissent appartenir à PIchthyosau- rus et comme je suppose à L’ICHTHYOSAURUS INTERMEDIUS Conybeare. PI. V. Il est certainement très difficile d’assigner avec certitude l’espèce à laquelle une verièbre peut avoir appartenu. Mais ces vertèbres sont indubita- blement d’un Ichthyosaurus, par trois raisons: 1. Par la concavité des faces antérieures el po- stérieures, h 102 2. Par la dépression antéro-postérieure ; et sur- tout 3. Par les deux tubercules caractéristiques très distinctement exprimés. L'intermedius est l'espèce la plus commune ; elle est moins grande que les autres et porte plus distinctement les tubercules latéraux. Ces caractè- res cadrent tous avec nos vertèbres. J'en possède deux échantillons, l’un blanc sortant du calcaire jurassique de Dorogomiloff, l’autre brun saupou- dré d’oxide de fer, que M. Fahrenkoh]l a trouvé sur la rive gauche de la Moskwa près de Mnëw- nik1. Cette vertèbre est très évasée à la surface anté- rieure et postérieure. Le diamètre dorsal est un peu plus grand que le ventral. Le canal pour recevoir le cordon médullaire est très large (9°/,‘) et très uni. La racine des neurapophyses est sub- triangulaire; sur elle s’appuyent les tubercules latéraux supérieurs arrondis, de la largeur du corps et très élevés. Les seconds apparaissent un peu plus bas, presqu'au centre, mais plus rappro- chés de la surface articulaire antérieure. Ils ont pour ainsi dire un pétiole ou un support cylin- drique, creusé à sa surface. Cette circonstance ferait soupconner que les côtes étaient bifurquées à leur insertion, soupcon que M. Owen a élevé à la certitude par l’observa- tion de la nature elle-même. La vertèbre blanche mesurée présente : 103 Un diamètre antéro-postérieur de 1“ 9. = - transver…al — — ‘. Diamètre vertical dorsal = no — 10“. ventral ErTS _ 2 G//. L’échantillon du Jura ferrugineux, quoique frag- ment, présente les mêmes proportions. Une vertèbre assez grande que M. Fahrenkohl a trouvée dans la même localité mérite une men- tion particulière. Je lui conserverai le nom de Spondylosaurus jusqu’à ce que des recherches ultérieures confirment ou rejettent cette opinion. SPONDYLOSAURUS FAHRENKOHLII. | PI. VI. Des vertèbres qui présentent une concavité beau- coup plus grande que celle de l’Ichthyosaurus, sans montrer aucune trace des tubercules latéraux, sont censees appartenir à un genre particulier, dif- férant également de l’Ichthyosaurus comme du Plésiosaurus. Le centre présente un corps presque parfaite- ment rond. Les faces articulaires antérieures et postérieures sont très évasées ; l’arc annulaire min- ce et raboteux. Les côtés sont parfaitement lisses. Sans aucun tubercule; un peu amincies vers le milieu. Les neurapophyses sont à leur base aussi larges que le corps avec lequel elles sont parfaite- ment soudées. En montant elles s’amincissent et 10 f prennent une forme presque arrondie et se divi- sent en deux branches. La pointe de la branche principale est tellement enclavée dans la pierre qu’on n'en peut découvrir la forme. Sur les côtés même de ces apophyses on ne voit aucune trace d’une facette articulaire pour les côtes. Il faut donc présumer que cette vertèbre ap- partient aux cervicales d’un animal à grande té- te, dont les ligamens de ces grandes neurapophy- ses soutenaient le poids. Le diamètre antéro-postérieur en est de 34 5‘. = transversal — = À. dt. — vertical — —— D. Di La hauteur des apophyses — — D... 10 La distance des pointes supérieures EN Pour caractériser le fragment fossile de la mâ- choire, citée plus haut, il suffit de rappeller un genre de Sauriens que M. Owen a appelée PLrosAURUSs. Odontography I. p. 282. Saurien de la forma- tion du Kimmeridge-Clay, remarquable par sa gran- deur gigantesque et la forme de ses dents. Les dents sont grandes, simples, coniques por- tant à la base, comme celles du Plésiosaurus, des raies élevées ou des cannelures. Elles s’en distin- guent par leur grosseur relative, par leur lon- gueur et par la forme subtrièdre de leur cou- ronne. La face extérieure est légèrement convexe, quelquefois même plane et séparée des autres 105 par une carène. Ces carènes sont souvent très arrondies , de sorte que la dent en reçoit la for- ne d’un demi-cone et ressemble alors à celle du Mosasaurus, dont la grandeur est la même. Dans la collection du Prof. Buckland, à Oxford, il existe une grande portion de la mâchoire supé- rieure et inférieure du Pliosaurus brachydeirus. On y découvre 26 alvéoles dans la mâchoire su- périeure , mais la série n’est pas complète posté- rieurement. L'extension de cette portion est près de trois pieds. Dans le fragment de la mâchoire inférieure, la série dentaire postérieure est complète mais non pas l’antérieure. Il y a 35 dents de chaque côté. M. Owen croit pouvoir en adopter 38 qui, après la quinzième, diminuent de grandeur. Les vertèbres cervicales paraissent placer cet animal entre le Plésiosaurus et l'Ichthyosaurus. Je ne crois pas me tromper si je rapporte notre fragment au genre Pliosaurus , parce que la jeune dent cadre parfaitement avec la description de M. Owen. Mais je la considère comme une espèce di- stincte et je l’appelle, en l'honneur du jeune mé- decin qui l’a découverte, Pzrosaurus Wosinskn. PERL et IV: Le fragment en question appartient à ia mâchoi- re inférieure ; 1. parce que les dents vont en dimi- A — + 106 nuant de grandeur de devant en arrière, comme dans le Plésiosaurus et le Pliosaurus où les dents antérieures d’en bas et les postérieures d’en haut sont plus grosses et plus longues ; 2. parcequ’on y trouve le canal inframaxillaire (PI. IV. £ 1. b.) qui est assez large. La longueur du fragment, ne contenant que trois dents, est de six pouces et plusieurs lignes. Ces dents sont grosses, longues, coniques, arquées. Elles sont creuses et enchassées dans des alvéoles. La longueur de la plus grande dent, incomplète cependant, est de trois pouces neuf lignes. Le dia- mètre longitudinale de l'alvéole mesure un pou- ce sept lignes. Le noyau, formé de marne grise et parfaitement rond, de 9 lignes à la base. L’émail- le est très épaisse et la racine en est cannelée. La jeune dent, (PI. IV. f. 2.) tirée de l’alvéole situé en dehors dela troisième dent visible ( PI. IV. f. 1 a.) cadre parfaitement avec la description que M. Owen a donnée des dents du Pliosaurus en général, Elle est subtriangulaire, a des carènes qui séparent la face plane des autres un peu ar- rondies. Elle est également canaliculée à la base. PLUV.E 2 La masse qui enveloppe la mâchoire est une mar- ne noire, très dure, qui n’est pas attaquée par les acides. Le noyau est une marne grisätre, fai- sant effervescence avec l'acide sulfurique. Localité. L’oolithe sur la rive droite de la Mo- skva au dessus de Troitzkoë. ns > + ; L 7 14 = Do - É Bulletin 19 és Fe Ÿ % ee: ù dé. L HIDE Le … " # 2 x 6 is x nas : - ra É A Bulletin 1SZOPIN Tab. HI. Pliosaurns Wosinski. Brlletirm 1846) PL Lol DlioSaurus Wosinskii. nr e dl nv”. Fe È L " 1 4 Er A NE TP a à bd Bulletire 4846. PH. Tab.V. j 4 J nu | e ;. É P * v P É L | MAS EAU | | [l L4 DTA din 1. e Bull < & ( * Spondylosaurns Fahrenkohlii 107 EXPLICATION DES PLANCHES. PI. III. Fragment de la mâchoire du Pliosaurus Wosinskii, de grandeur naturelle. | PI. IV. 1. la même vue du côté inférieur. 2. Jeune dent tirée de l’alvéole (b. ). PI V. Vertèbre de l’Ichthyosaurus intermedius Conybeare. 1. Vue de côté. 2. Vue de la face dorsale. 3. Vue de la face articulaire antérieure. 4. Vertèbre semblable d’une autre localité. PI. VI Vertèbre du Spondylosaurus Fahrenkohlii, de grandeur naturelle. RECHERGHES HICROSCOPIQUES SUR LES PARTIES MOLLES DU MAMMOUTH (Elephas primigenius Buumensacu, Mammonteus Fiscuer;) PAR M" ce Pror. GLeporr. Avec trois planches. se — — Il n'y a point de doute, que la nouvelle dé- couverte d'un squelette entier de Mammouth avec les parties molles, dernièrement faite en Sibérie, n’appartienne au nombre des faits les plus remar- quables, les plus rares et les plus importants pour l'Histoire naturelle en général et pour la Géolo- gie en particulier. (*) Mais il est à regretter, que les parties molles, qui présentent le plus grand intérêt pour la science, n'aient pu être envoyées à la Société, que séparées du squelette. Et quoi- que il en reste une masse considérable , elles ont toutes plus ou moins souffert du temps, de sorte que leur aspect exlérieur se trouve bien changé. (*\ Le fait antérieur d’un Mammouth couvert de sa peau, trouvé sur la Léna par Adams est connu. 109 Il est vrai qu'il y en a quelques unes d’entre elles, qu'on peut reconnaître à la première vue, c’est-à- dire qu’on peut déterminer d’abord à quel tissu du corps animal appartient telle ou telle partie de ces restes de Mammouth : ainsi on peut distinguer po- sitivement le muscle, parce qu'il a conservé par- faitement bien ses caractères anatomiques et il n’y a point d'autre tissu de toutes les parties molles qui se soit conservé au même point d'intégrité que celui du muscle ; le tissu adipeux, le tissu cellulaire et les poils se déterminent aussi sans aucune diff- culté d’après leur aspect extérieur, mais la déter- mination de la plupart, il faut l'avouer, présente bien des difficultés, et se trouve bien souvent dou- teuse. Dans ce dernier cas on se sert avec grand avantage de leur situation, si elles restent encore attachées au squelette, soit extérieurement, soit intérieurement. De cetie manière on peut déter- miner bien sûrement le cerveau, puisqu'il se trou- ve jusqu’à présent dans la cavité du crâne ; parce moyen on peut indiquer avec précision les parties tendineuses des muscles, car 1l ÿ en a quelques unes qui sont restées attachées aux os du sque- lette, comme les parties tendineuses des mus- cles supraspinati et infraspinati, masseteris, eic., aussi on peut préciser la moëlle des os, atten- du qu'elle est restée jusqu'à ce moment ren- fermée dans les creux des os longs. Ainsi toutes ces parties, quant à la certitude de la détermina- tion de leur nature anatomique, ne laissent, à ce 110 qu'il me semble, aucun doute. Mais il me paraît impossible de montrer , d’après les restes conser- vés, à quelles régions du corps appartient chacun des dits tissus, puisque toules ces parties sont communiquées à la Société en petites pièces ré- duites à présenter l'aspect d’une substance plus ou moins homogène. C’est pour cela qu’il est difiicile de se prononcer définitivement sur plu- sieures masses molles, non seulement eu égard aux régions du corps où elles se trouvaient, mais même relativement au tissu de l'organisme, en général, dont elles faisaient partie. Pour ce dernier but il faut avoir recours au microscope qui sert dans ces recherches d’un bien meillenr guide que l'œil nu. À l’aide du microscope on détermine très bien les fibres du muscle, du tissu cellulaire et de ses modifications. comme des tendons, du périoste, les cellules du tissu adipeux, de l’epithelium, les glo- bules du sang, la substance corticale et medul- laire des poils, les filaments nerveux du cerveau etc. etc. On ne se lasse point de s'étonner que les formes anatomiques élémentaires des tissus de tou- tes les parties molles de Mammouth, sans même ex- cepter le cerveau, se soient conservées à un tel degré d'intégrité, qu’on ne saurait les distin- guer des mêmes formes des tissus frais du corps des animaux vivants. Les fibres et les cellules des issus de Mammouth offrent pour la plupart les mêmes caractères anatomiques les plus minutieux que les corps vivants. 111 Pour vérifier ces idées générales et les rendre plus exactes et plus détaillées j’exposerai mes re- cherches microscopiques sur chaque tissu anato- mique à part; et l’on verra avec admiration, qu'un temps si prolongé, qui ruine les objets les plus durables et détruit les choses les plus so- lides comme le métal, le granit etc. a ména- gé les tissus de l'organisme animal si tendres, si délicats et par leur nature si passagers, comme les fibres du cerveau, les cellules de l'épithelium, etc. Du Cerveau. Dans l’intérieur du crâne de Mammouth on trouve quelques pièces de diverse grosseur d’une substance sèche et très fragile. Il est très vraisem- blable que cette substance n’est que le reste de l’encéphale puisqu'elle remplit la plus grande par- tie des cavités du crâne en forme de masses ho- mogènes, dont le volume surpasse plusieurs fois la circonférence de la plus grande ouverture du crâne, c'est-à-dire du trou occipital, et dont la plu- part sont jusqu’à ce moment dans le crâne (cet arrangement me paraissait nécessaire afin de conser- ver le fait le plus intéressant pour la science et de garder en réserve le moyen de vérifier les re- cherches actuelles ). Ces masses ne présentent pourtant par leur extérieur presque rien de sem- blable au cerveau: elles consistent principalement en deux grands morceaux, qui, à ce qu’on voit, ne composaient autrefois qu'une masse unique , 112 divisée ensuite par une force mécanique en deux grosses pièces el plusieurs petites. Conséquemment, les différentes parties de l’encéphale, soit par l'ac- tion de l’eau, soit par l'effet de tout autre cause, se sont d’abord confondues en une masse, et puis, après s'être desséchées, se sont divisées de nouveau. Aussi est-il à regretter que, de ces res- tes du cerveau nous ne puissions pas tirer uve idée nette ni de la forme extérieure de l’encép- hale entier et de ses parties, ni de la disposition et de la structure de ces dernières, ni de la con- formation de ses cavités ou ses ventricules. À juger d’après la considérable grosseur de ces masses, on est porté à penser qu’elles constituaient principalement les parties des hémisphères du cer- veau ; ce qu'on doit aussi conclure, en se fondant sur leur situation : elles occupent principalement les régions antérieures et moyennes de la cavité du crâne, et leur partie la plus considérable est placée bien loin du trou occipital, dans le voisinage duquel, dans l’intérieur du crâne, on voit claire- ment un vide qui témoigne le manque de la par- tie du viscère qui y était renfermé. Voilà pour- quoi il faut introduire la main assez profondément dans la cavité du crâne pour toucher et examiner les restes de l’encéphale avec une exactitude plus ou moins détaillée. Ces masses ont en général une couleur blanche tirant sur le jaune, et en quelques lieux sur le brun; elles sont très cassantes et fragiles; leur + 113 cassure offre un aspect granuleux; sous une lége- re pression elles se brisent en poudre grossière et eu partie se réduisent même en poussière ménue et fine. Sur leur face externe, qui regarde lä sur- face intérne du crâne, elles présentent une croù- te épaisse de ‘/£# — ‘7,4 et plus. Immédiatement sous cette croûte se trouve la masse qui ne pré- sente aucune structure anatomique déterminée, mais qui paraît être toute composée d’une sub- stance compacte et homogène. La considération superficielle de ces masses por- te donc à croire, que la croûte externe n’est que lé reste des enveloppes, et la masse interne, les dé- bris du cerveau même. Maintenant nous allons examinef particulière- ment la croûte externe puis la substance interne. Croûte externe. La croûte externe, vue à l'œil nu, paraît être formée de fibres; qui se réunissent en lamelles superposées; elle offre dans ses parties une épaisseur différente et se laisse diviser en cou- ches. Le nombre de tés couches est indéterminé ; on en peut détacher un nombre arbitraire. Ainsi, quoiqu'on puisse croire à la premiere vue que ce sont des enveloppes du cerveau, on n’y saurait distinguer les membranes qui couvrent ordinaire- ment l’encéphale. En examinant cette croùte au moyen du micro- scope, on voit bien qu'elle se composé non de fibres, mais d'une substance granuleuse, Les gra- nules qui la constituent, sont de grosseur et de N° 111. 1846. 8 + 114 forme differentes. Dans cette substance granuleu- se on rencontre cependant parfois les fibres, mais en très petit nombre. Ces fibres ne se séparent presque jamais de la matière granulcuse, mais pour la plupart elles en sont recouvertes. Il semble, que sur les bords de la masse granuleuse on par- vienne à distinguer des filaments courts, mais ils se perdent le plus souvent, quand on brise la mas- se entière. Il arrive cependant parfois qu'ilse s’iso- lent, et alors ils offrent toutes les propriétés des fibres du tissu cellulaire, c’est-à-dire ils sont fins, iortueux et diaphanes. Il est très probable que ce tissu cellulaire appartient aux enveloppes de l’encéphale. On y rencontre aussi des cellules po- lygones de l'épithelium “A. a. et avec un noyau A. b; on y trouve quelquefois les cellules de l’é- pitheliunm avec de petits appendices À. €, qui caractérisent celles de la pie-mère et de ses plexus choroïdes. Bien que les fibres ne s’observent dans læ croù- te, que très rarement, il faut cependant croire que la dure-mère y est aussi comprise, mais elle s’y trouve presque totalement détruite, et 1l est fort probable qu’elle s’est métamorphosée en cette masse granuleuse, dont se compose en grande par- tie la croûte. Il est d’autant plus vraisemblable que la dure-mère y est contenue, que dans l'in- térieur du crâne on n’en trouve aucune trace, même à la base du crâne, où la dure-mère s'at- A NT OO NE Li5 tache ordinairement plus fermement qu'au cerveau, il n’en reste nuls vestiges. Jl n’y a point de doute que l'arachnoïde n'y soit aussi contenue Au reste il faut dire que, quoique les formes anatomiques élémentaires de ces trois membranes sé soiént conservées, comme 1° les cellules de J'é- pitheliam qui tapissent à l'ordinaire la face inter- ne de Ja dure-mère, les deux faces de l’arachnoiï- de, la face externe de la pie-mère et ses plexus.— Je les fibres du tissu cellulaire , dont se forment communément .la dure-méère, larachnoïde et la pie-mère, mais leur conformation, comme celle des enveloppes du cerveau s’est détruite, s'est effacée absolument. Voici la structure interne de la croûte de Ja sub$tancé eérébrale de Mammouth. «Substance interne. Quant à la substance jaunà- ‘tre et blanchâtre,. située sous la croûte décrite, elle‘ne présente à l'œil nu qu’une masse granuleu- se; méine examinée au microscope elle ne présente . ‘rien: qu'une foule de grains de forme et de grosseur diverses. Du reste il faut remarquer que, même dans le cerveau frais, avec quelque grande précau- tion qu'on en melte une partie sur le verre du microscope ; on n'y voit le plus fréquemment qu'une masse granuleuse, et ce n’est que rare- ment qu'on parvient à distinguer un filament nerveux, le plus souvent d’une forme variqueuse. En examinant cependant la méme substance S* 116 avec plus d'attention et plus de persistance on y distingue clairement les formes constantes qui suivent : 1. Masses plus ou moins arrondies qui se pré- sentent d’abord à la vue. Ces masses sont évidem- ment granuleuses; n'ayant ni contours, ni gros- seur déterminées ; parfois d’üne forme anguleuse ou oblongue C; et pour la plupart réunies en groupes, mais quelquefois on les apperçoit isolées D. àa.;, et c’est alors qu'on voit manifestement, qu'elles sont d’une grosseur différente et d'une structure granuleuse D. b. puisqu'elles se décom- posent cà et là sous les yeux en petits grains D: e. On s'assure alors facilement que les masses ar- rondies, quoiqu'elles paraissent être des corps in- dépendants lorsqu'elles sont observés en group- pes, n'ont point de cellules, et ne sont qu'une ag- grégation accidentelle de la substance granuleuse. 2. Grains qui composent fes masses arrondies, ayant uue grosseur différente E. Les uns représen- tent une forme moléculaire (grossissement de 150 fois } E. a., dans les autres on peut aisément distinguer des contours opaques et un milieu transparent —E. b.; la forme de ces derniers est pour la plupart oblongue, et souvent parfaite- ment ronde. 3. De cette même substance granulée se sépas rent des corps isolés d’une forme parfaitement ronde F., d’une grosseur bien moindre que les masses arrondies ; mais outre la grosseur ces corps 117 ronds se distinguent encore par leurs contours très précis et réguliers, qui nous portent à les recon- naître de suite pour des cellules. Elles sont rem- plies d’une matière granuleuse d’une couleur jau- nâtre. Leur grosseur est très variable. F, à. b. c. 4. Nous observons encore des globules G. d'une grosseur considérable , dont le volume égale celui des masses arrondies. Ces globules offrent un con- tour prononcé G, a. dans l’intérieur duquel on en distingue un autre moins précis G. b; au centre de l’un et de l’autre se trouve un noyau G. c. à point opaque dans son milieu. Ainsi on voit évidemment que le globule de ce genre par son or- ganisation diffère entièrement des rnasses arrondies ; en outre on n’observe point de substance granu- Jeuse dans son intérieur , au contraire il présente un corps transparent, de sorte qu'en l’appercevant au milieu des masses arrondies, on l'y prendrait pour une cavité et l’on ne peut distinguer com- plétement sa véritable organisation qu'après lavoir sole. 5. Outre tout ce que je viens d'exposer, on y remarque encore des corps diaphanes à contours à peine visibles, mais réguliers H:; il est fort pro- bable que ce sont des cellules adipeuses. Elles pré- sentent tantôt un noyau unique H. b., tantôt deux H. a, quelquefois elles se rangent les unes près des autres dans la direction d’une ligne EH. c. et of- frent chacune un noyau plus ou moins précis. Parfois elles apparaissent déchirées, mais non pas 118 ratatinées il. d, phénomène bien étrange, si elles sont vraiment des cellules adipeuses. Il y a en outre d'autres cellules, d’une forme oblongue ; mais ces dernières sont d’une couleur jaunâtre et renferment une substance granuleuse H, e; les uues et les autres ressemblent beaucoup aux cel- lules qui se trouvent dans la graisse de Mam- mouth. G. Parmi toutes ces formes on découvre, avec un grossissement de 290 fois les filaments avee des caractères de tubules nerveux F., savoir, avec des dilatations variqueuses à leur prolongement F. à. et avec une masse grumeleuse à leurs bouts J. b. Ces dilatations sont souvent assez réguliè- res, alors le tubule entier prend un, aspect moni- liforme K. L'examen le plus attentif et le plus persistant décèle que, dans la substance granu- leuse renfermée au dedans du crâne, les tubules nerveux L. se trouvent en quantité beaucoup plus grande que les autres formes. Ces tubules s’arrangent ou d’une manière très différente et . irrégulière L. a, ou d’une façon plus ou moins dé- terminée et notamment en forme de rayons di- vergents EL. b. Cette dernière disposition des tu- bules nerveux se montre dans le cerveau, après l'avoir trempé dans de l'huile d'amandes douces et comprimé au moyen du compressorium de Pur- quinie. C'est à cette dernière cause que j'attribue la disposition des filaments en rayons. Il arrive quelquefois que ces filaments s'unissent l’un à 119 autre L. c. et nagent dans le liquide en petits morceaux. … 7. Enfin dans la masse de la substance céré- brale on touve des vaisseaux sanguins qui se distin- guent évidemment des filaments nerveux par leur couleur rouge et leur contour plus grand, M. quelquefois même par leurs ramifications. Muscles. J'ai déjà dit que toutes les parties molles ont été envoyées à la Société séparées du squelette et dans un état si confus qu'il est diflicile d'y reconnaitre à la première vue le tissu musculaire. Cependant en les examinant de plus près , on y peut au moins distinguer les pièces de ce tissu et déterminer sa nature musculaire, non seulement AN LS à l’œil nu. Une des pièces sur lesquelles j'ai fait mes recherches, à l’aide du microscope, mais présente très clairement uu tissu musculaire pur. On ne saurait dire seulement à quel muscle du corps elle appartenait. Mais en tout cas il faut s'étonner à quel point d’intégrité elle a conservé les caractères anatomiques du tissu musculaire : cè morceau de muscle a l'aspect d’un muscle tout frais, mais desséché; et il a conservé une couleur rouge-brun , demi-transparente ; il est évidemment constitué de faisceaux, qui se laissent facilement séparer l’un de l’autre. Ces faisceaux 120 sont si bien conservés, que pour Îles rompre :1l fallut user du même effort que pour un mus- cle fraichement dessécheé. Ces faisceaux se divi- sent facilement en faisceaux secondaires, tertiaires, etc. et ces derniers en filaments les plus menus. La partie musculaire, que j'ai examinée, répand une odeur faible, désagréable, ammonracale, même dans l’état sec; elle est d'une saveur saline à peine remarquable. Un faisceau de ce muscle, mouillé dans de l’eau, change sa couleur rouge-brun en rouge- jaunâtre ; humecté dans le vinaigre il devient blanc-jaunâtre , presque diaphane ; — trempé dans l'esprit de vin il prend une couleur jaune foncée de succin. Le muscle examiné sous le microscope, apparait distinctement constitué de filamens d’une couleur jaunâtre, qui s'unissent en faisceaux N. ainsi qu’on l’observe ordinairement dans les muscles; les fais- ceaux s'arrangent régulièrement et courent paral- lèlement l’un près de l’autre ; ils sont plus ou moins égaux dans toute leur longueur ©. a. On y remarque nettement des lignes longitudinales sombres qui indiquent leur composition fibreuse O. b. Dans la plupart des faisceaux on observe une disposition de fibres en forme de zigzags réguliers P. qui caractérisent particulièrement les faisceaux musculaires et les distinguent de tous les autres tissus fibreux. Les faisceaux, même les plus fins, séparés des autres , gardent cette éga- le et constante flexion en forme de zigzags Q. 121 Mais 1l est à remarquer qu'ils sont privés d’un autre caractère non moins distinctif, savoir qu'ils n’offrent pas de traits transversaux. Et leurs fibres élémen- taires isolées par hasard, ne présentent nulle part cet aspect moniliforme qui distingue la fibre musculaire fraiche de celle de tous les autres tissus du corps animal R. b, N. b. Le long des faisceaux on observe des noyaux de différente forme, ronds K. ovales et oblongs, souvent à extremités pointues. Ces noyaux sortent toujours plus ou moins de la surface des fibres ; ils se pré- sentent quelquefois sous l'aspect de carps étran- gers à la fibre ou au faisceau, ainsi qu'on l’observe fréquemment sur les fibres musculaires; il est donc vraisemblable qu'ils appartiennent à la gaîne des fascicules et des fibres charnues, composée de tissu cellulaire, et'non pas à la fibre musculai- re; c'est pourquoi probablement on trouve ces noyaux plus souvent sur Îles faisceaux que sur les fibres. On distingue ces noyaux plus clairement sur les faisceaux des muscles trempés dans du vinaigre; quant à la fibre on l’observe plus facilement, si le muscle est trempé dans l’esprit-de-vin fort; mais il est désavantageux d’examiner la fibre et les noyaux du muscle, lorsqu'il a été préalable- ment trempé dans de l’eau, puisque dans ce cas ils deviennent tous les deux également trans- parents. | Ainsi, on voit que le muscle de Mammouth a F2? conservé non seulement son extérieur , mais la structure anatomique interne, et probablement sa composition chimique dans son intégrité, puisque les réactifs que jai employés afin de préparer les faisceaux et les fibres élémentaires du muscle pour les recherches microscopiques, c’est-à-dire l’eau, l'acide acétique et l'esprit-de-vin agirent sur lui de la même manière que sur une fibre musculaire fraîchement desséchée. On voit même sur quelques faisceaux, bien que rarement, les stries obscures, qui provien- nent cependant, à ce qu'il me semble, des courbures de fascicules plutôt que des fibres, car elles sont plus larges que d’ordinaire S. Tendons. À cause de l’endomagement dont j'ai déja par- lé, des parties molles, il est encore plus difficile de trouver et de déterminer les tendons et les aponé- vroses, que le muscle même, ce tissu ayant beau- coup de ressemblance par son extérieur et par sa structure microscopique avec plusieurs autres tissus qui sont des modifications du tissu cellu- laire. 11 est vrai qu'il y a assez de muscles, qui ont bien conservé leur organisation musculaire, mais il n’y a pas une seule qui ait complètement retenu sa forme et qui ait gardé ses tendons, ses aponévroses ou ses intersections aponévrotiques d’une manière évidente. Ainsi il ést impossible de 123 reconnaitre positivement aucune de ces parties pour tendons, ni d’après l'examen superficiel, ni d’après les recherches microscopiques les plus minutieu- ses. C'est ce qui m'a obligé d’avoir recours à une méthode particulière de déterminer les tendons, qui dans ce cas-ci me parait préférable au mni- croscope. — Cette méthode consiste dans l'examen des os du Mammouth et dans la recherche des par- ties molles aux endroits qui correspondent préci- sément aux points d'insertion des muscles. En effet j'ai heureusement trouvé les restes de quelques muscles; ainsi j’ai distingué sur le bord supérieur de l’omoplate ceux des muscles supraspinati et in- fraspinati, sur l’arcade zygomatique ceux des muscles massélères en bas, et d’aponévrose tempo- rale superficielle en haut. Il est déjà bien évident, à l'œil nu, que ces restes des parties molles con- stituent un tissu fibreux eten même temps il est manifeste que ce tissu diffère du tissu musculaire; le microscope l’a confirmé encore plus positivement, Une portion de ce tissu, après avoir été mouillée dans l’eau et mise sous le microscope , a paru être entièrement constituée de fibres T; il n’y avait même que très peu de substance granuleuse, la- quelle couvre ordinairement les parties molles etles pénètre partout. Ces fibres sont pâles, presque diaphanes , disposées en forme de faisceaux com- pactes U. Ordinairement ces faisceaux se dirigent parallèlement les uns aux autres et forment des masses plus ou moins épaisses T. Ils se disposent 124 pour la plupart bien près lun à côté de l’autre. Dans quelques endroits il s’insinue cependant entre eux du tissu cellulaire flasque, qui les écarte, les force à se fléchir et leur fait prendre une position superposée. Il arrive aussi qu’un ou plusieurs filaments isolés se disposent obliquement par rap- port aux faisceaux ‘T. a. a. Peut-être que cela se fait artificiellement pendant la préparation. D'’ail- leurs ils retiennent toujours, même après la divi- sion artificielle des faisceaux en filaments, leur direc- tion plus ou moins droite et parallèle, sauf de très rares exceptions W.; ils ne se disposent ja- mais irrégulièrement, ainsi qu’on le trouve géné- ralement dans le tissu cellulaire, ce qui prouve leur élasticité considérable et les distingue des fi- bres du tissu cellulaire, quoique ils n’en soient qu'une modification. Par la préparation les faisceaux et les filaments se courbent quelquefois, mais ces courbures prennent plutôt la forme d’un arc que celle d'un angle W. a. a. Le filament de ce tissu isolé est plus épais, plus fort, même plus opaque que celui du tissu cellulaire W. b. Entre ces filaments, surtout lorsqu'ils ont été trempés dans le vinai- gre, qui les rend transparenis, on observe des sé- ries de grains opaques V. tantôt ronds V.a. tan- tôt ovales V. b. qui gardent leur opacité même après une longue macération dans l'acide acéti- que; c’est par là qu'on les distingue très facile- ment des filaments essentiels du tendon. Parfois ils forment des filaments épais, courbes, comme 1£ Le 5 rompus et dispersés d’une facon indéterminée re- Jativement aux faisceaux Ÿ. a. à. a. Quelquefois ces grains s'allongent dans une même direction, se touchent mutuellement et forment ainsi des filaments dans les tendons X. a. auxquels M. Hen- le a donné le nom de filaments granuleux (Kern- fasern ); ils conslituent un caractère distinctif de cette modification du tissu cellulaire. Ces fila- ments s’anastomosent réciproquement X. b et se ramifient en forme de fourchette X. c. Cepen- dant les séries de grains se rencontrent ici bien plus souvent que les filaments complets. En géné- ral ces filaments n'atteignent pas une longueur considérable et offrent dans leur étendue un dia- + . LA metre méocal. Périoste. Pour déterminer surement le périoste je me suis servi de la même méthode que j'ai employée dans les recherches des tendons, c’est-à-dire que j'ai re- connu sur le squelette une membrane fibreuse dont j'ai pris la couche interne, immédiatement appli - quée à l'os, pour mes recherches microscopiques. Or, la partie que j'ai examinée est sans doute le périoste. L'examen microscopique du périoste indique que l'élément anatomique de ceite membrane est la fibre avee tous les caractères de celle du tissu cellulaire Z. Les fibres s’arrangent ici assez régu- lièrement, presque parrallèlement les unes aux 126 autres et forment des faisceaux plus ou moins épais X. et bien résistants. Dans ces faisceaux les fibres s'unissent bien solidement, de sorte qu'il faut user d'assez de force pour les réduire à leurs principes anatomiques, et même après cela on ne réussit pas souvent à convertir le faisceau en des fibres isolées. Mais si on y réussit, les fibres y prennent une direction plus tortueuse que dansle faisceau même, ce qui désigne leur nature’éla- stique Z. Sur ces fibres on remarque clairement, surtout si elles restent encore réunies en faisceaux ou lames, des noyaux ovales X. à. a. semblables à ceux des fibres du tissu cellulaire. Ces noyaux deviennent encore plus évidents, quand on trem- pe un faisceau où une lame entière du périoste dans de l'acide acétique @.: alors ils apparaissent comme des corps sombres, opaques, et disposés pour la plupart dans la direction d’une ligne £. a. Leur volume et leur forme sont bien différents : tantôt on les apperçoit comme extrêmement pe- tits, dont les uns sont parfaitement opaques 6. b. et les autres ne le sont qu'à leur contour, et pré- sentent un point transparent au milieu E. c., Lantôt comme des corps ovales 6. e. ou oblongs B. £. à contour opaque avec un point diaphane dans le centre 6. d.:, quelques uns de ces corps sont pointus à leurs deux extrémités f.g. ou bien ils ne sont allongés qu’à l’un de leurs bouts 6. h. S'il reste des fibres élémentaires apercevables, 190 alors on voit clairement, que les noyaux s'arran- gent le long ou à côté de ces fibres 8. c. i. En se rapprochant mutuellement, 5ls forment une li- gne opaque, qui cependant, après un examen atten- uf, apparaît interrompue continuellement, et évi- demment composée de noyaux oblongs, rappro- chés l’un de l’autre &, b. c. d.; même quand ils se confondent parfaitement et forment ainsi un vrai filament opaque; on voit encore ‘bien que ce dernier change de diamètre en plusieurs points, parceque les extrémités de ces noyaux, quand ils s'étendent en corps prolongés, deviennent plus ou moins pointues. Tissu adi peux. Parmi les parties molles il s’est conservé une masse considérable de tissu adipeux, qui offre au premier abord tous ses caractères anatomiques. Cependant, à juger d’après le tact et la vue, il ressemble plutôt au savon sec, qu'à un tissu na- turel du corps animal. Il est d’une couleur blance- jaunâtre sur la surface, jaune-foncé à l’inté- rieur et parfois même rouge. Il nage sur l’eau. À une température élevée il tache le papier comme la graisse ordinaire. L’exanren microscopique prouve que cette mas- se adipeuse se compose principalement d’une in- finité de cellules, remplies d’une substance granu- leuse jaunâtre. La forme de ces cellules est bien 128 différente y: ronde, sphérique ou comprimée, ova- le, oblongue, anguleuse, etc. Leur volume est aus- si différent que leur forme. Examinées en mässe on ne distingue pas cläirement leurs contours, mais on s’äpercoit que leurs intervalles sont plus diaphanes que les cellules mêmes, qui paraissent être des tâches obscures Ô. a. a. En exerçant une certaine pression sur cette masse sèche où huinec- tée, à l'aide du compressorium de M. Purquinié. il devient évident, qu'elle se compose presqu'en- tièrement de cellules distinctes, déterminées, rem- plies d’une substance granuleuse y. En employant une compression encore plus forte, quelques cel- lules se séparent de la masse et s’isolent; en ce cas-là, il semble que la substance gränuleuse, qui remplit les cellules, se dépouille de son enveloppe, car son contour apparait alors aussi granuleux que son centre E. a. et ses granulés retiennent leur con- nexion mutuellé, probablement au moÿen d’une sub- stance amorphe qui se trouve ordinairement dans l'intérieur des cellules de tous les tissus organiques, et qui s'appelle substance intér-globulaire ou in- ter-cellulaire; puisqu'ellesert souvent à combiner les cellules entre elles. Parmi ces cellules il se trouve beaucoup de substance granuleuse en mas- ses grandes ou petites, dont les granules sont de différentes forme et grosseur, ‘et il est très pro- _bable que cette substance est de la même natu- re que celle des cellules. Ces cellules trempées dans de l’éther présentent une forme rayonnée p. - 129 En outre de la même masse el en même temps se séparent des cellules d'un autre genre, parfaite- ment différentes des premières, savoir: des cellu- les transparentes, plus ou moins rondes, à con- tours égaux, à peine visibles £. A, avec un noyau Ë. c. quelquefois deux £&. d. ou trois noyaux, au cen- tre &. a. ou près des parois 6. b. Dans les cellules de ce dernier genre l'enveloppe s’est conservée, et 1l est clair que le contenu n’y est pas d’une nature granuleuse. Cependant il y en a quelques unes qui renferment dans leur milieu de la sub- stance granuleuse , quoique toujours en petite quantité, de sorte qu'il reste constamment un in- tervalle transparent considérable entre cette sub- stance et ses contours ou parois. Ces cellules se rencontrent parfois rompues par leur miliea 7; quelquefois 1l ne s’en présente qu'un quart ou les trois quarts de cellule ; maintes fois une moitié de cellule apparait comme brisée, et l’autre y reste tou- te entière; dans quelques cas on observe sur la cellu- le des fêlures, et sa forme s’est conservée néanmoins entière. Ÿ. I] suit de tout ce qui a été dit. 1, que le contenu de ces cellules est d’une nature solide, quoi- que transparente; 2, que les cellules même ont une forme de sphère, mais non pas celle d'un disque, comme les cellules de l’epithélium, ou les globu- les de sang. On s’aperçoit facilement de cette sphé- ricité des cellules, quand on les rencontre brisées par le milieu. On rencontre encore comme partie constituante N° III. 1846. Y 130 du tissu adipeux , outre les cellules précédentes, des filaments, qui ne diffèrent en rien de ceux du tissu cellulaire Ô. b. w. a. a. Il est très remar- quable que dans ce dernier il se trouve une quan- tité de filaments granuleux ( Kernfasern ) et sur- tout de noyaux, qui ne se sont pas encore chan- gés en filaments, telle que je n’en ai jamais ap- percu dans aucun tissu , même dans le tissu adi- peux des animaux frais. Ces noyaux ont une for- me ovale À. b. ou oblongues 1. c. avec des extré- mités pointues À. d. et ils se disposent bien joli- ment dans la direction d’une ligne droite 2. e. e. n. © où courbée Ô. ce. À f. mais pour la plupart régulièrement. On voit très clairement ces no- yaux, si l'on trempe le tissu adipeux dans de l'huile d'amandes douces. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE Vil. Cerveau. A. Cellules d'épithelium: a, cellules polyèdres ; b. leur no- yau; C. cellules à appendices. B. Substance corticale avec des fibres du tissu cellulaire : 3a. substance cérébrale granuleuse; b. fibres du tissu cellulai- re ; c. noyaux du tissu cellulaire. 131 C. Substance cérébrale sous la forme d’agglomération de masses granuleuses rondes et de grandeur différente. D. Les masses précédentes représentées séparément: a. de grandeur considérable ; b. de petite dimension; c. divisées en grains. E. Molécules granuleuses dont se composent les masses men- tionunées. F. Cellules jaunâtres de grandeur différente, parfaitement et constamment rondes, remplies d’une substance granuleuse : a. les plus grandes ; b. les moyennes, c. les plus petites. G. Globule de la substance corticale: a. contour extérieur plus précis que b. l’intérieur; c. noyau central relativement aux deux contours ; d. point opaque au centre du noyau. H. Cellules semblables à celles qui se trouvent dans la graisse de Mammuuth : entièrement transparentes, a. cellule à deux grains sur les parois, b. cellule à un grain, c. suite de pareilles cellules, dont chacune a un grain, d. cellule déchirée du même genre; e. cellules oblongues, opaques, de couleur jaunâtre et composées d’une masse granuleuse, I. Filament ou tubule nerveux, présentant les varicosités et la masse qu’il contient; a. tubule, b. masse qui en est sortie. K. Le même tubule encore plus variqueux. L. Amas de tubules ou filaments nerveux qu'on observe dans l’intérieur de la masse granuleuse dont se compose en grande partie la subslance cérébrale : a. tubules disposés irrégulière- ment, b. en forme plus ou moins rayonnée, tels qu’ils se pré- sentent dans le cerveau humecté. M. Vaisseaux sanguins de la substance cérébrale qui dif- fèrent d’une manière très prononcée du reste de la masse par leur couleur rouge, et des filaments nerveux par leur dia- mêtre considérable et leurs ramifications : a. vaisseaux san- guins; b. fillaments nerveux; c. substance granuleuse. 92 1 132 Prancue VII. Muscle. N. Faisceau musculaire : a. faisceau, b. deux filamens élé- mentaires occasionellement séparés par un bout et recourbés latéralement, c. extrémités des filaments élémentaires qui se présentent sur un bout de faisceau. O. Faisceaux d’un muscle disposés plus ou moins parrallè- lement : a. faisceaux, b. filaments. P. Faisceaux, présentant une disposition régulière des fi- bres en forme de zigzag. Q. Petit faisceau isolé, présentant des courbures en zigzag. R. Faisceau musculaire à fibres élémentaires isolées, et avec un noyau rond: a. faisceau, b. filaments, c. noyau rond. S. Faisceau musculaire à traits transversaux : a. faisceau, b. traits transversaux, c. filaments élémentaires. Tendon. T. Assemblage de faisceaux disposés parallèlement; a a. quel- ques filaments , en s’isolant des faisceaux, suivent une direc- tion inclinée relativement à ces derniers. U. Faisceaux qui s'écartent les uns des autres et se divisent par ci par là en filaments élémentaires. W. Fibres artificiellement séparées entre elles: a a. leur courbures forment des arcs, jamais des angles; b b. fibres plus denses et plus foncées que celles du tissu cellulaire. V. Grains que l’on observe dans le tissu tendineux, surtout lorsqu'il a été trempé dans de l’acide acétique, ce qui fait disparaitre les fibres et rend les grains plus évidens; a. grains ronds, b. grains ovales. Y. Fibres granuleuses a a. courtes, grosses et recourbées, qui paraissent être les restes d’une fibre unique, déchirée et dis- persée dans la masse du tendon trempé longtemps dans du vinaigre. 133 X. Fibres granuleuses parfaites d’un tendon trempé dans du vinaigre: a. fibre, b. son anastomose avec une autre fibre, c. ramification en forme de fourche. PLanwcue IX. Périoste. Z Fibres disposées d’une manière plus ou moins parallèle a a. s'écartant davantage de la direction droite que les fibres de tendon, b. leurs sinuosités formant plutôt des angles que des arcs. «. Faisceaux dont les fibres ont conservé leur position na- turelle et présentent une disposition régulière et parallèle, a a. noyaux ovales qu'on y trouve. g. Ces noyaux deviennent encore plus évidents dans une la- melle de périoste trempé dans du vinaigre: a. noyaux dispo- sés en série, b. sous la forme de petits corpuscules parfaite- ment opaques, c. à contour foncé avec un point clair au mi- lieu, d en forme de grains à contour foncé et large milieu claire; e. noyau ovale, f. oblons, g. pointu par les deux bouts, h. pointu par un bout, i. noyaux disposés à côté d'une fibre, b c d. grains disposés en série sur une ligne droite et pre- nant la forme d’une fibre composée ou moniliforme. Tissu adipeux. 7. Cellules, qui se trouvent dans la graisse, de couleur jau- nâtre, remplies d’une substance granuleuse de forme et de grandeur différentes. 9. Masses de graisse avec les cellules et avec des fibres du tissu cellulaire: a a. taches obscures désignant les cellules, b. fibres du tissu cellulaire, c. noyaux dont se forment les fila- ments granuleux ( Kernfasern de Henle). :. Substance grauuleuse qui remplit les cellules de graisse: dont quelques unes ont été brisées par une forte pression au 134 moyen de compressorium de Purquinie: a. grains de cellule qui restent agglomerés, b. grains distinctement séparés. 6. Cellules de graisse transparentes et à noyaux: a. cellule avec un noyau central, b.c. avec un noyau près des parois, d. Cellule à deux noyaux. 7. Cellule transparente de graisse déchirée en deux moitiés. 4. Cellule transparente de graisse avec une déchirure, mais dont les parties conservent leur liaison et leur forme. d. #. Fibres du tissu cellulaire qui se trouvent dans Île tissu adipeus- 00. bix/20a. la 1 Noyaux qu’on observe dans la graisse b. ovales, c. ob- longs, d. pointus par le bout, e. disposés en ligne droite f. en courbe. #. Cellule jaunâtre de graisse qui après avoir été trempée dans de l’éther acétique se présente sous une forme rayonnée. #6 PI nr ‘1 Brudleti = pe Tab. PT . LButtetrrt. 1936: P IT. Se TT SRE NZ 2 EURE : ER à LI TZ ee RSR — 2 . : Le y Ô) VE Bulletin. NIC PA. té 3 x A BULLETIN SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES D D ©. : Ce © |) pa “| er Tome XXI. ANNÉE 18/8. N' EE. MOSCOU , IMPRIMERNIE GAUTIER ET MONIGHETTI. 1848. EE — — Z ss = retire _ re NOTIGE SUR LES RESTES DES CRUSTACÉS FOSSILES DU JURA DE MOSCOU. j . Les restes des crustacés fossiles sont très rares | dans notre terrain Jurassique, et ce ne fut que M. le Ÿ prof. Rouillier, qui, dans son Discours, fit mention d’un Astacus, appartenant au second étage, sans en donner une description détaillée. Explorant dans les derniers temps les couches de Khorochovo, j'ai été assez heureux pour y trouver des restes de crustacés, qui, quoique en petit nombre, auront cependant leur intérêt, comme provenant de ces couches. Ces restes consistent en deux moitiés de carapaces assez bien conservées, deux à demi brisées, une pince, et des morceaux de doigts. Ils sont tous em- patés dans la marne, qui remplit notre étage moyen. Le test est assez bien conservé; dans les carapaces, il est très mince, luisant, noirâtre, dans la pince brun 495 clar et très épais. Comme toutes ces parties sont disjointes, 1l m’a été impossible de définir si elles appartiennent à une espèce ou à plusieurs. La dé- termination que j'en donne est basée sur l'examen des carapaces, et je crois qu’elles appartiennent à la GLYPHAEA BRONNIx (*). PL TX EST Carapace presque deux fois plus longue que haute, divisée en trois régions par les sillons, con- cave. Bord postérieur rebordé, marqué dans sa moi- ué supérieure d’une excision semi-lunaire pour l’aru- culation avec l’abdomen; la moitié inférieure de ce bord peu courbée, se confondant avec le bord infé- rieur sous un angle presque droit. Bord inférieur semi-elliptique, tranchant, continu jusqu’à la région antérieure. Bord supérieur ou plutôt la ligne média- ne, droite, presque parallèle avec le bord inférieur. Les sillons transversaux sont ou principaux ou acces- soires. Les deux sillons transversaux principaux divi- sent le cephalothorax en trois parties. Ils sont très marqués, profonds d’une demi ligne, larges d’une ligne. Le sillon principal transverse antérieur ou sto- (*) La figure donnée par Roemer étant incomplète et la courte description donnée par cet auteur , laissent beaucoup à desirer, je n’ai point la pretention que mon rapprochement soit exacte 396 maeale commence sur le premier tiers du bord 1n- férieur, se dirige supérieurement et se confond avee le bord supérieur de la carapace sous un angle pres- que droit: le sillon principal transversal postérieur. ou branchial suit une ligne assez sinueuse. Com- mençant sur le bord inférieur de la carapace, il se dirige supérieurement, décrit deux courbes pour li- imiter la région hépatique, puis sur le milieu du ce- phalothorax, il se dirige brusquement en arrière , et suivant une ligne droite, il se confond avec le bord supérieur, sous un angle antérieur très aigu; c’est ce qui caractérise la Glyphaea, et notamment notre espèce. D'ailleurs, cette position du sillon est la cause que nous n'avons, à proprement parler, au- cune région postérieure , mais plutôt une région postéro-inférieure. Toute la carapace est couverte de granulations de différente grandeur, entre lesquel- les on remarque des. pores à peme visibles sous la loupe. La région antérieure ow gastrocéphalique est li- mitée postérieurement par le sillon transversal an- térieur. Elle est d’une forme triangulaire, ayant la base deux fois plus large que son sommet (rostre): sa surface externe est garnie de quatre côtes longi- tudinales, assez élevés, espacés; chaque côte est garnie d’une rangée de tubercules assez grands, coni- ques, aigus, dirigés obliquement et en avant; l’espace libre entre ces côtes est lisse, luisant, et percé de très petits pores. Le bord inférieur de la région antérieure, et justement la partie où il se confond avec le rostre, présente une excision semi-lunaire, 497 lisse, longée extérieurement d’un sillon, et qui ser- vait pour constituer l’orbite. Le rostre étant le pro- longement de la région antérieure, est placé dans la direction générale du corps. Il est assez long, multangulaire, creusé en gouttière, garni sur les faces externe et interne de côtes tuberculeuses sur les angles, et marqué en avant d’un petit sillon trans- versal. Son sommet est brisé. L'espace compris entre les silons antérieur et postérieur principaux constitue la région médiane. Elle a une forme de deux pyramides rapprochées l’une de l’autre; la base de la première pyramide sera sur le tiers antérieur du bord inférieur de la carapace, le sommet touchera presqu’au bord supérieur (pyra- mide verticale); la seconde pyramide aura sa base reposant sur le côté de la première, et le sommet porté très en arrière (pyramide gisante). Plusieurs sillons accessoires, qui correspondaient aux parles internes, divisent la région médiane. La partie in- férieure de la pyramide verticale est occupée par la région hépatique: un petit sillon horizontal (sillon hépatique), commencant sur la moitié sinueuse du sillon branchial et procédant antérieurement où 1l se confond avec la base du sillon antérieur principal, limite cette partie supérieurement, son bord inférieur se confond avec le bord inférieur de la carapace. Elle est d’une forme réniforme avec la concavité tournée en bas; sa surface est couverte de granula- tions plus petites que sur les autres parties et irré- gulièrement disséminées. Relativement aux autres par- les, la portion hépatique occupe l'angle antéro-infé- 498: rieur de la carapace. Le milieu de la pyramide verticale, est occupé par une élévation assez marquée, ovale, couverte de granulations. Le sillon hépatique la sépare de la portion hépatique; un autre sillon la divise du sommet de la pyramide. Tous ces sillons sont assez larges, mais peu profonds; leur surface est très finement poreuse. Le sommet de cette pyramide est marqué par une élévation plus petite, disjointe, par le sillon déjà mentionné, de la partie sous-jacente; celte élévation se confond insensiblement avec la base de la pyramide gisante. La pyramide gisante occupe le reste de la région médiane, c'est-à-dire l’espace compris entre le bord supérieur du céphalothorax et le sillon branchial. Un sillon parallèle avec le sillon branchial, divise cette partie en deux moitiés inégales, dont la supérieure présente une forme véritablement triangulaire, et est couverte de granulations irréguliè- rement disposées; l’inférieure, n'offre qu’une éléva- tion oblongue, peu et également large, et est cou- verte sur le sommet d’une rangée de tubercules. La région branchiale occupe le reste et presque les */, de toute la carapace, sa forme est d’un pen- tagone irrégulier; sa surface est partout couverte de granulations coniques, assez aigues, dirigées oblique- ment et en avant; une petite dépression se fait re- marquer devant chaque tubercule. 599 TABLEAU COMPARATIF DES ESPÈCES QUI S'APPROCHENT LE PLUS DE LA NÔTRE. Palinurus Suerrii Glyphaea Bronnü(1). Glyphaea rostrata(2) Mer. (3)- Carapace deux fois De même. Carapace compara- plus longue que hau- tivement plus ample. ter L’excisure postéri- L’excisure postéri- L’excisure profon- eure rebordée, peu eure profonde. de, couverte sur. le profonde. rebord d'une rangée de tubercules. Région antérieure De même. Région antérieure non divisée par des ; divisée par des sil- sillons transversaux lons transversaux. accessoires. Région antérieure De même. Région antérieure marquée de côtes lon- présentant des éléva- gitudinales, couver- tions ovales, circons- tes d'une rangée de crites par les sillons tubercules. transversaux. Région antérieure De même, mais le Comme dans la disjointe de la médi- sillon transversal est Glyphæa Bronnii. ane par un profond longé sur la région sillon. antérieure d'une ran- gée de tubercules. Le sillon branchi- Le sillon un peu Le sillon droit ne al dans sa partie su- sinueux. se portant pas tant périeure droit,et se en arrière. portant très en ar- rière. — (1) Roemer. Die Versteinerungen des Norddeutschen Oolith- gebildes. Ein Nachtrag. Hannover 1839. pag. 31 Tab. XX. fig. 33. (2) Bronn. Lethaea geognostica. 1. B Stuttgard. 1837. pag: 479. Tab. XX VIL. f. 3. Desmarest. Crustacés fos- siles. pag, 132 Tab. XI. fig. 3. (3) Acta Academiæ Leopoldino-Carolinæ. Vratislaviæ et Bon- næ, 1833. T. XVI Pars IL pag. 517. Tab. XXX VIII. fig. 1: 2. Glyphæa Bronnii. La région médiane divisée en plusieurs 3—4 parties. Le sil- lon, qui va parallèle- 500 Glyphæa rostrata. Palinurus Suerrii. La région médiane divisée en plusieurs parties.—Le sillonli- miteuneélévation ob- ment avec Île sillon branchial, limite une élévation plus large en bas et rétrécie en haut. longue, plus étroite inférieurement et qui se rétrécit supérieu- rement. FRémarque. Les différences entre la Glyphæa Bron- ui, la Glyphæa rostrata Bronnii , et même la Gly- phæa Regleyana, sont si peu marquées, qu'on pour- rait même les considérer comme appartenant à une même espèce, d'autant plus, qu’elles appartiennent: tous aux étages moyens du Jura. Cependant n'ayant à ma disposition ni des exemplaires pour com- parer, ni les livres nécessaires pour faire une étude monographique , je laisse cetle question au jugement des autres. Nous sommes en ‘possession des autres parles disjointes de la carapace, qui nous laissent en doute si elles doivent être rapporlées à l'espèce sus-men- tionnée, ou non. Or, nous en faisons une étude à part. 1. La main. fig. 2 et 2°, Elle est composée de la main proprement dite, du procés digitiforme et du doigt mobile. La main proprement dite est d’une forme quadrangulaire, avec les angles droits et égaux. Sa surface supérieure esl arquée, un peu déprimée vers les bords, couverte de granulations assez pointues, J01 dirigées en avant, plus grandes vers les bords, plus petites au milieu; devant chaque granüle on re- marque une petite impression, La surface inférieure est concave, munie de deux sillons longitudmaux, parallèles avec les bords; elle est couverte de granu- lations plus petites que sur la surface supérieure. La face articulaire supérieure , servant pour l'articu- lation avec l’avant-bras, est presque perpendiculaire à des surfaces déjà décrites, avec une légère incli- nation vers l’inférieure. Sa forme est d’un oval re- bordé, circonscrit d’une ceinture lisse, sans granula- tions. À l’intérieur de celte surface on remarque une élévation arrondie, reste peut-être d’une épine brisée, comme on en voit de pareilles sur la main de l’Astacus marmus (Goldfuss). L'autre surface articu- Jaire sert à la jonction du doigt mobile avec la main. Elle est oblique, c’est-à-dire, son axe rencontre l’axe de la main entière sous un angle aigu (*), marquée exté- rieurement par un sillon assez profond, auquel cor- respond sur la surface supérieure une élévation ob- longue, irès inégale, raboteuse et lisse. Bord interne ‘de la main arrondi, plus large vers la partie supérieu- re, rétrécissant vers le procés digitiforme, couvert de granulations, Bord externe rétréci. Le procès digitiforme et le doigt mobile commencent presque sur le même plan. La base du premier est aplatie, couverte de granulations; elle égale en largeur la moitié de la main. La base du doigt est un peu (*\ Dans l’Astacus fluviatilis et marinus ces deux axes for- ment un angle droit. 502 plus mince, plus aplatie, anguleuse, munie sur son bord externe d’un sillon longitudinal, et ornée sur ces surfaces de fossettes srrosdies (*) et . peu de PU 0 - 2. Doigt. La fig. 3. parait être le procés digitiforme de la main gauche, brisé, ayant peut-être la moitié de sa longueur totale. La base est deux fois plus large que le morceau détaché (brisé), la surface est luisante, lisse, couverte, de trois côtes longitudimales plus prononcées sur la surface inférieure f. 3. b. et que l’on voit encore mieux dans la fig. 4. b; l’es- pace entre ces côles est occupé par des creux disposés sur une ligne droite. Le bord interne de ce doigt garni d’unerangée d’épines au nombre de neuf; la troisième et la dernière sont plus grandes, les au- tres paraissent avoir une grandeur égale, Chaque épine est formée de trois couches Ce s'en- caissant l’une dans l’autre. A leur base, ces épi- nes sont à peine espacées entre elles, mais elles s’amincissaient vers le sommet, laissant ainsi des in- terstices libres, dans lesquelles passaient les épimes du doigt opposé, présentant ainsi une sorte de scie. Une disposition pareille se remarque aussi dans la main du Klytia Leachn (Reuss: Die Versteinerungen des Bôhmischen Kreidegebirges T. I. Taf. VI f. 5.) (*) Les fossettes que l’on remarque ici, sont peut-être le résultat de la destruction de la couche superficielle du test, ou elles ont pris places de granules. C’est ce qui m'est inspiré par la remarque d’Agassiz ( Bronn Lethæa T. I. p. 478). [4 503 La pince figurée dans les Beitrage sur Kenntniss des Norddeutschen Oolithgebildes, Koch et Dunker, Braunschweig, 1837 pag. 35 T. IL. f. 15. présente le doigt mobile muni d’épines, l’autre en est dépourvu. La fig. 4 pourrait bien n’être que le sommet du doigt. On y remarque les mêmes singularités; sa sur- face est munie de creux disposés sur une ligne droite; son bord interne est garni d’épines, ayant la même | forme et la même disposition que dans la fig. 3». | EXPLICATION DES FIGURES. Tab. IX. CARAPACE. Fig. 1. a. Sillon transverse antérieur. b. Sillon transverse branchial. c. Région antérieure. d. —— moyenne. e. —— postérieure. f. Portion hépatique. g. Sillon hépatique. h. Excision semi-lunaire. i. Rostre brisé. Fig. 2. 2* La main. a Surface supérieure, b. — — inférieure. c. l’Articulation avec l’avant-bras. d. — du doigt mobile. e, Tubercules de la surface supérieure grossis. f. Creux de la surface supérieure du doigt. g. Profil du procés digitiforme. h. — du doigt mobile. 504 Fig. 3. Procés digitiforme. | 1 a. Surface supérieure. b. — -- inférieure. , 3 Procés grossi. c. épines. d. épine plus grande. 3? Morceau de grandeur naturelle, vu par la face in- terne. Fig. 4. Extrémité du procés digitiforme. _a. Surface supérieure. b. — — inférieure. Fig. 5. Morceau du céphalothorax. À. Vosinsert. Glyphaea Bronnii Roem. 3.7 Proces digitiformne grossr. SP, » vu par lafce interne. 7 Crapace cote gauche. 2. Main, jace énferieure. 2% Main, Jtce SUuperteure: TZ. Proces dégitiforme. 4. Lxtreémite du proces dégitiformne. 5. Morcezux du cephaldothorez. g BULLETIN {, DE LA (4 u SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE MOSCOU. ANNÉE 1846. \:2. ESS \ | Ÿ Tome XIX. SECONDE PARTIE. ( Avec 19 planches. ) Sous LA DIRECTION pu Docreur RENARD. MMostous DE L'IMPRIMERIE D'AUGUSTE SEMEN. 1846. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE VARIÉTÉ D'AMMONITE DU TERRAIN JURASSIQUE de Moscou. Ammonites Zieteni Rilr. var. Angiolinus nob. (T. VIF). 0e N* Ammoniles sp. Rouillier. Bull. 1846. pl. À. f.8. 1838. p. 264. ; Amm. Zieteni Roiiier. Bull. 1849. p. 368. pl. A. f. 8. a. b. 5 Me les environs de Moscou cette an- mest arrivé de trouver un ammonite avoi- Coronatus et l’anceps. Dans les livres de Nr que j'ai pu me procurer, je n'en ai pu trouver la définition que dans les travaux de Mr. le Pro- fesseur Rouillier, et ceci m'a decidé d’en présenter la description aujourd’hui à la Société Impériale des Na- turalistes de Moscou, qui peut-être voudra bien rece- voir ce petit travail d’un jeune adepte. Cet Ammonite, qu'il me soit permis d’appeler Ammonites Zieteni Rlr. var. Angiolinus, se trouve dans l’oxford-clay des environs de Moscou ; je lai trouvé à Mnévniki, non lom de Kharachovo. La # # 617 Mr. Rouillier a recu l'espèce de Simbirsk. En voici la description: Testa inflata, anfracuibus de- pressis, latis, intus angulatis, 15 tuberculis acutis nolatis, quorum quilibet umbilicum versus costam simplicem, dorsum versus costam bifurcatam, mox evanescentem, emiltet; dorso carinato, convexo, in medio prominu- lo; apertura depressa, externe truncata ; seplis Jate- ribus trilobis. Coquille renflée, carénée, ornée par tours près de l’ombilic de 18 tubercules pointus placés sur l’an- gle extérieur des tours. Chaque tubercule donne naissance en dehors à deux côtes, qui se perdent non loin de leur origine, en se dirigeant du côté de la bouche sous un angle aigu, en dedans il en sort une seule côte bien plus distincte. Leur nombre ne dépasse jamais celui des tubercules. La carène peu saillañte est marquée de petits nodules. Les dimen- sions de la spire avoisinent celles de l’4. coronatus (à peu près deux fois plus large que haute ) les tours sont tronqués sur les côtes et descendent vers l’ombilic sous un angle de 90° à peu près, où en s'appliquant sur l’angle saillant du tour précé- dent , ils forment un entonnoïir à gradins. Dos ca- réné , bien large et proéminent au milieu. Bouche déprimée et convexe en dehors, tronquée sur les côtes. Cloisons symétriques, découpées de chaque côté en trois lobes et autant de selles, formées de par- ties impaires. Lobe dorsal un peu plus court et plus large que le lobe latéral supérieur, muni de deux branches. Selle dorsale un peu plus large que le lo- 6iS be latéral supérieur, très peu découpée et tronquée. Lobe latéral irrégulier divisé en deux branches. Sel- le latérale de la moitié moins large que le lobe la- téral supérieur, assez régulièrement divisée en’ trois parties. Lobe latéral inférieur très petit et oblique. Le lobe auxiliaire mdistimct. La ligne des tubercu- les correspond comme dans 4. coronatus au milieu de la selle latérale. Dimensions, d’après la méthode de Quenstedt : Hau- Ù D. teur de la bouche ( Mundhôhe ) 2 — 2,27. Progres- sion de chaque tour (Windungszunahme) — 1,87. Rapport entre le diamètre de tout l’ammonite et celui de ses tours (Scheibenzunahme) D — 3,5. Epaisseur ( Dicke ) ou mieux encore rapport entre lépaisseur et la hauteur 2. = 0,45. os Rapports. Gette espèce se rapproche, vu la dépres- sion des tours, de l’A. coronatus et de l’anceps, en s'en distinguant pourtant par la carène du dos et les côtes moins nombreuses , qui ne passent jamais sur le dos, ainsi que par la bouche proéminente au milieu. Nos exemplaires appartiennent comme varié- té à l'espèce Amm. Zieteni Rilir. Gisement. Elle se trouve jusqu'à présent unique- ment dans la division inférieure de l’étage Oxfordien à Mnévniki et à Kharachovo, en même temps que l'A. coronatus, l'A. alternans, l’Astarte Buchiana. Développement des caractères saillants avec l’âge. Ce qu'il y a de plus jeume en fait d’'Ammoni- le de cette espèce, ne présente de remarquable 619 qu’une petite carène el un entonnoir presque régu= lier, on n’y remaïque ni côtes, ni tubercules, les contours des lobes ne parviennent pas à être dis- lingués , même à l’aide du microscope, les dimen- sions sont minimes. Une fois que le diamétre atteint 7 millimètres à peu près, les côtes se dessinent dis- timctement; mais toujours encore, absence complèle de tubercules, contour vague des lobes. Ge n’est que lorsque l’Ammonite atteint un diamètre de 9” que tous les caractères se dessinent neltement et se laissent décrire. Les trois phases du dévellopement progressif ont déjà été mdiquées par Mr. le Profes- seur Rouillier. Le diamètre du plus grand ammo- nile de cette espèce , qu’on ait renconiré Jjus- qu'à présent, ne depasse pas 22 millimètres. On l’a toujours trouvé pyritisé, comme le remarque aussi l’auteur cité. Lo Emeric Comte de Hutten Czarsxi. Moscou 15 Décembre. 1848. + à. # Bulletin 1919 PI - Ammoniles Angiolinus n. y F- à ns + …# BULLETIN DIE "TAN SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE MOSCOU. SC — ANNÉE 4S8A7. —— "hr SSSR Tome, XX: PREMIÈRE PARME. & _{ Avec 7 planches. ) Sous La DRE C THON pu Docreur REevxaro. Moscou : IMPRIMERIE SEMEN. ER US BR RD S4 ?) Ta 4 +” Si . bee À se am x UEBER DEAN JURAKALK VON CIECHOCINEK VON Louis ZEuscaner. Die Saline Ciechocinek am linken Ufer der Weich- sel im Kônigreiche Polen, 3 Meïlen von Thorn ent- fernt, 1st. merkwürdig durch den Jurakalk, den eme mächtige Ablagerung von aufgeschwemmtem Gebirge bedeckt, das im Süden am Flusse Wieprz bei semer Emmündung in die Weichsel anfängt, und sich be- ständig bis zum Baltüischen Meere erstreckt. An eim- zelnen Puncten ragt aus ihm tertiairer Sandstem , Thon und Gips empor. Um Steimsalz zu finden halte man bis Ciechocimek, in der Nähe der Salzquellen ein 1409 ( polnisches Maas ) tiefes Bohrloch gemacht. Schon bei 93’ erreich- te man Jurakalk, und dieser dauerte so. weit das Bohrloch herab ging. Dass Steinsalz im Jura nicht gefunden wurde , ist naturlich ; denn nirgends aller Wahrscheinlichkeit nach enthält dieser Absatz Salz. # Ai x à 289 Die Salzquellen von Ciechocinek, und alle anderen der Umgebung, und deren sind mir 38 bekannt, nehmen im tertiairen Gebirge ihren Ursprung, der eme Verlängerung der Karpathischen Ablagerung aus- macht. Wenn der Bohrversuch zu keinem practischen Resultate führte, so erhielt die Wissenschaft eimen interessanten Durchschnitt des Jura, mit einer eigen- ihümlichen localen Entwickelung. Ich hatte Gelegenheït im vorigen Jahre am Orte selbst alle die Gebirgsarten zu untersuchen, die aus dem Bohrloche aus verschie- denen Tiefen herausgefôrdert wurden, und wo jede in besondern Schachteln aufbewahrt sind ; dann nahm ich die Bohrregister zur Hülfe, und habe folgenden Durchschniit entworfen. Das aufseschwemmie Gebirge, bestehend aus Sand und grauem Thon, bildet eme Schicht von 70’; dann folst Fôpferthon mit Schichten von weissem Mergel bis 93. Dem Aeussern nach hat dieser graue Thon die grôsste Aehnlichkeit mit dem von Razionzek, eme balbe Meïle weiter nach Westen gelegenem Orte. Ob dieser Thon tertiär ist, muss dahingestellt sein, denn die undeutlichen Pflanzen Abdrücke entscheiden we- nig. Von 93’ fängt die Juraformation an, die m zwei Abtheïlungen zerfällt : in weissen Jura bis 10/41 und in wemgelben Dolomit bis 1409. Die obere Ab- theïlung besteht aus weissem, derben Jurakalke, und femkôrnigem Oolite, der durch Beimengung von Thon bellgrau wird. Beide Gestene vwechsellagern unter eimander ; im Allgemeinen ‘ist der Oolit mehr ent- wickelt und enthält viele Verstemerungen, die stellen- weise ausserordentlich angehäuft sind, Es sind dies 990 alles gut bekannte Species des Coralrag von Franken und Würtemberg, die über die Siellung dieser Schicht keimen Zweifel zulassen. Folsende Species habe ich bestimmit : Ceriopora clavata Gold.; Cnemidium ri- mulosum Gold.; Pentaerinites cingulatus Gold., Gi- darites coronarius Blumenbachii, Terebratula sub- striata, loricata, pectunculus, Pecten culoïdes , orni- thocephala. Die einzelnen Schichten folgen auf einan- der in folgender Ordnung : Le) 93:—112. Weisser derber Kalksiein, ganz aehnlich dem von Krakau oder Arach, mit Knollen von schwar- : zem Feuerstein. 134. Mergliger, weisser Kalkstein mit Stacheln von Cid. coronarius. 318’. Gelblich weisser Oolit : die Oolite sind gewôbn- lich kleiner wie Mohnkérner und smd durch mers- ligen Kalkstein locker verbunden. Einzelne Schichten enthalten viele Verstemerungen , ‘unter denen Sta- cheln vorwalten von Cid. coronarius; seltener sind die von Cid. Blumenbachïi; dann finden sich Pen- tacriniles angulatus, T. substriata, loricata, pectuncu- lus, pectunculoides. 324. Weisser Jurakalk. - 311. Oolt mit Avicula clavata, Gid. coronarius, T. ornihocephala, pectenculoides, Exogyna sp. u. d. 390’. Weisser mergliger Kalkstein. 400’. Oolit mit Cid. coronarius, P. cmgulatus. 406. Weisser Mergel; 423. Kalkstein, 4824 Oolit; 490. Kalkstein; 506. Oolit; 515’ weisser Kalkstein; 549. Oolit; 553! hellgrauer Mergel; 556! grauer Thon ; 602’ grauer Oolit; 605!weisser Kalkstein; 608! Oolt;615/. 991 Mergliger Kalkstein; 627. Oolit; 629! grauer Thon; 646 grauer Oolit; 652! weisser Kalkstein; 664 grauer Oolit: 667’ weisser Kalkstem; 715’ grauer Ooht; 718’ weis- ser Kalkstein ; 735’ grauer Oolit; 754 weisser Kalk- stein ; 797! weisser Oolit; 759’ weisser Kalkstein ; 764’ grauer Oolit ; 800’ Kalksteim; 805’ Oolit ; 512! Kalk- stein ; 817’ Oolt ; 895’ Kalkstein ; 905’ Oolit; 916! Kalkstein ; 961’ Oolit; 970’ Kalkstein ; 1041’ Oolit. Die angehäufien Versteinerungen im Oolit haben einen eigenthumlichen Charakter in der Grôsse. Die Stacheln des GC. coronarius sind gewôhnlich sehr gross, dagegen alle Terebrateln in einem zwerghaften Zustande. Eine einzige Ausnahme fand ich nur an emem Exemplare der T. biplicata , die em Zoll lang war. Näheres uber die ‘Tiefe ihres Vorkommen’s war nicht angemerkt. k Wenn die Angeführien genau diesen Kalkstein als Coralrag caracterisiren , so ist er von gleichem Kalk- steine von Krakau und der schwäbischen Alpen dadurch unterschieden, dass in den lezi genannten Puncten kein Oolit, mit derbem Kalksteme wechsellagert. In der Ge- gend von Malogoszez, Korytica bildet remer Oolt das obere Glied. Bei Ciechocimek sind entweder beide Gleder verknüpit oder es ist em Mitielghied der beï- den, carakterisirt durch den Mangel an Ammoniten. . Das dolomiische Glied fängt erst in der Tiefe von 1041! an; es ist ausgezeichnet feinkôrniger Dolomit, von heller, weingeiber Farbe ; in ihren unteren Theilen wird er dunkelbraun oder grau, was hauptsächlich von einer Beimengung von Thon herrührt, der sich LUE à . Re 592 auch in schmalen Lagern ausscheidet. Zwischen dem festen kürnigen Gesteine finden sich loose Lager, die aus feinen angehäuften Kôrnern von Dolomit be- stehen, und grosse Aehnlichkeit mit dem Quarzsan- | de haben, wofur sie auch genommen und Kur- | zawka benannt wurden. Die einzelnen Schichten die- ser Abtheilung ruhen auf emander in folgender Ord- nung: Zwischen 1041—1347 wechsellagert wemgelber fester kôrniger Dolomit, mit der loosen sandähnli- chen Variëétät. Zwischen 1347—1360 hat sich abgela- Sert grauer Thon mit erbsengrossen Kôrnern von Schwefelkies, grünem, erdigen Ghlorit und Bruchstuc- ken von Ammoniten init deutlichen Loben. Zwischen 1360— 1366 findet sich eine Bank von Sand. Bis 1406 folst brauner Mergel, in dem sich Dolomit in dun- nen Lagen ausscheidet. Tiefer findet sich gewôbnli- cher Quarzsand, der mit Säuren etwas aufbrausst. Ob der Dolomit von Ciechocmek dem Coralrag an- gehôrt dazu sind keine Beweise vorhanden ; die emge- schlossenen Petrefaciten sind nicht so erhalten , dass man zu gegrüundeten Schlüssen berechtigtet ware. In die geognostische Karte von Deutschland, Frank- reich u. s. w. von Dechen ist em Fehler einge- schlichen ; bei Ciechocinek ist nämlich eime klei- ne Kreïide-[nsel angegeben ; es ist aber der eben beschriebene Jurakalk. Diese Angabe wiederholt Murchison auf seiner Karte vom europaïschen Russ- land. Zwar wird der Jura bis Ciechocmek angege- ben ; die Kreide-Insel aber auf das rechte Ufer ver- let, von der keine Spur in der Gegend sich be- findet. [< 593 Schliesslich will ich Einiges bemerken über die Zu- nahme des Salzgehaltes der Quelle im Bohrloche von Ciechocinek, und über das Steigen seiner Tempera- tur in der Tiefe. Die Salzquellen von Ciechocinek enthalten gewôhnlich 3*/, Procent von Kochsalz. In der Tiefe vergrôsserte sich der Salzgehalt, und sueg in folsendem Verhältmisse ; bei 489 haute das Was- ser 4 pr. beiläufig 100’ uefer, bei 580’ war er 5 pr.; Weiter vergrôsserte er sich und verminderte bis 968’, wo er 7 pr. enthielt ; jedoch üefer fiel er wie- der auf 5 und 5'/ 2 pr. und blieb so constant bis zur grôssten Tiefe. Als man einige Tage hindurch in meiner Gegenwart aus der Quelle geschôpft hat, blieb der zulezt angegebene Salzgehalt unverändert. Die Temperatur des Wassers während der Arbeit des Bohrloches wurde sorgfältig gemessen, mit ei- nem gut eimgerichteten ‘Thermometer von Herrn Bochnert, bis zur Tiefe von 896. Die Temperatur erhôhte sich in folsender Weise. In der Tiefe von Be vanisie 7777 08° 29090 1087 2907172 AD + 137, ; 890 + 12'7,e. Als ich die Quelle untersuchte , nachdem von ihr emige Tage geschôpft wurde, zeigte sie + 13° R oder + 17,05 CG. Die Ursache des Vermindern's des Salzgehaltes, so wie auch der Temperatur rührt vom Zudrang der oberirdischen Gewässer. NOUVELLES. —— "59e > — —_— ÿ LETTRE DE M. PIERRE DE IASIKOW A MR. LE DR. RENARD, SECOND SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTE. — J'ai recu le N. I. du Bulletin 41847 et le Diplome de M. Umow, que je viens de lui remettre. Veuillez avoir la com- plaisance d'exprimer ses remercimens Îles plus sincères à la Société en lui communiquant que M. Umow, s’oc- cupant spécialement des Lépidoptères du Gouvernement de Simbirsk et possédänt déjà une grande collection, est prêt à offrir une partie de ses doubles, en cas que la Société désire èlre au courant des découvertes récentes, ou veuille com- pléter ses collections de Lepidoptères pour ceux du bord da Volga. Pendant mon séjour à Moscou nous sommes convenus avec son Excellence M. Fischer de Waldheim qu'il décrirait les ossemens de $auriens que je lui ai remis (*} et que je fournirais une notice géologique sur leur découverte et leurs gissemens ; mais comme depuis mon retour à Simbirsk J'ai été élu Président du Comité de la Bibliothèque Karamsinien- ne, fondée dans notre ville, et comme son établissement con- somme fout mon lemps, au point que jusqu'à présent jenai (*) V. Notice sur quelques sauriens de l’Oolithe du gou- vernement de Simbirsk p. 362— 370. Din pu rediger l'article, et ne pouvant pas même préciser la fin de ces occupations tout à fait inattendues, je ne voudrais pas arrêter l'impression de l’article de M. de Fischer, je vous prie de lui communiquer les renseignemens suivans sur Îa découverte et les gissemens des ossemens de Sauriens de notre Jura, afin de rendre l’article complet. Les N° 1 et 2 sont les premiers ossemens de Sauriens que j'ai découverts en 1829 sur la rive droite du Volga à 6 verstes de Simbirsk, en remontant le fleuve, passé la Novaïa Palivna le long de la grande dénudation des couches juras- siques identiques avec le Jura de Moscou. Les N° 5. 5. 8 et 9, Vertèbres de l’Ichthyosaurus pla- tyodon de Conyb. furent trouvés en 1830, 1842 et 1845 plus près du ravin de Palivna sur l’effleurement de la couche calcaire compacte jurassique. Le N° 4, 6 et 7 une partie de l'omoplate, de la côte et les vertèbres caudales enclavées dans le calcaire furent trou- vées en 1838 et 1842 le long de la grande dénudation des roches jurassiques. Le N° 10, verièbre d’Ichthyosaurus thyreospondylus Owen, a été découvert en 1845 au bord du Volga tout près de Simbirsk. Les N° 11, 12, 13, 14 et 15 idem, furent trou- vés en 1845 après avoir passé la grande dénudation des couches, pas loin de Staraia Palivna dans l'argile de Besso- novka (argile d'Oxford ) qui forme l'étage supérieur du Jura de Simbirsk et parait ne pas exister dans le bassin juras- sique de Moscou. Le N° 16. Cräne du Rhinosaurus Jazikovii Fisch. quoique découvert dans le gouvernement de Simbirsk, est sans in- dicalion précise de localité. Le calcaire qui le remplit, com- paré au calcaire compacte de Palivna, présente une identi- té parfaite, alors il est juste de présumer que le crâne a élé extrait d'un gissement jurassique du gouvernement de Sim- birsk appartenant à l'étage moyen, semblable au Jura de K 596 Moscou. En cas que mes occupations le permettent je ta- cherai de donner une notice sur le gissement des ossemens de Sauriens en comparant le Jura de notre bassin à celui de Moscou. Pierre de Iasikow. le 27 Juin 1847 Simbirsk. LETTRE DE MR. LE MAJOR WANGENHEIM DE QUALEN. — So eben komme ich von einer Excursion längst der am westlichen Uralrande auf Devonian abgela- gerten, überall stark nach Osten emporgehobenen , innern Linie des Bergkalks zurück und habe die Ehre die Kaiserl. Naturforschende Gesellschaft zu benachrichtisen, dass ich so glücklich war, in dieser alten Gebirgsart, den fossilen Hau- zahn und mehrere Knochen eines portveltlichen Riesen- thiers zu entdecken. Im Kaiser. Museum des Bergkorps, so wie auch in der Mineralogischen Gesellschaft in Petersburg befinden sich als Mineral-Substanz , Handsiücke eines schwärzlichen Feuer- steinartigen Kalksteins von Sigan am westlichen Uralrande, der von Murchison als die innere, näher dem Ural zu liegen- de Linie des Berkalks erkannt wurde. Obgleich nan dieser schwarze Bergkalk überall hüchst arm an fossilen Thier- resten erscheint — im Gegensalze mit dem weissen bBerg- kalke der äussern Linie bei Sterlitamak, der damit über- füllt ist — so habe ich doch nach Tage langem Suchen mit meinen Leulen mehrere sehr bezeichnende Leitmuscheln des Bergkalks entdeckt; unter diesen zeichnet sich besonders eine wohl erhallene Cephalopode aus, welche ich anfäng- lich für Belorophon hiulcus hielt, in der ich aber bei genauerer Untersuchung Goniatites Diadema Goidf. zu erkennen glaube; wenigstens hat sie mit der von Verneuil im Bergkalke des Urals entdeckten die täuschendste Achn- lichkeit, (Géologie de la Russie. Tab. XXVIT. fig. À. c. ) 997 so dass — da sowohl der Hauzahn als auch die Leïtmuscheln, sich im Gesteine des Berokalks befinden — die Gleichzeitie- keit beider organischen Ueberreste, selbst für denjenigen, der die Gebirgsart. nicht kennt, als erwiesene Thatsache dasteht. Der Hauzahn mag von der Wurzel bis zur Spitze unge- fäbr 8 bis 9 Werschock Länge gehabt haben, welches aber nicht so genau zu bestimmen ist, da die Spitze des Zabns beim Herausarbeiten aus der sprôden Gebirgsart in Trüm- mern zersplilterte , auch aus der Mitte ein ungefähr Wer- schock langes Siück unter dem Hammer zerbrôckelte. Die beiden Fragmente aber, welche noch vorhanden sind, bezeich- nen demohnseachtet sebhr deutlich die ganze Form des Zabns. Die Länge beträgt über 6 Werschock, der Umfang in der Ründung am untern Ende des Zabns, ebenfalls bis 6, an der abgebrochenen Spitze aber kaum 47, Werschock. Der Zahnist vôllig rund, die Oberfläche glatt und mit einer hautartigen Membran von grauer Farbe bedeckt. Das Innere des Zahns aber ist in die schwvarze Gebirgsart des Bergkalks übergegangen, doch kann man sehr deutlich einen von der äus- sern Masse, wie mit einem Radius umgebenen inneren Kern erkennen, auch ist der Zahn nach Oben zu gekrümmt, ganz so wie alle diese Erscheinungen auch an den kleinen Hau- zähnen der Saurier aus dem Westuralschen Kupfersandstei- ne beobachtet werden. Ausser diesem Hauzahne ist beson- ders noch ein fossiler Knochen, als ein solcher sehr deutlich zu erkennen, doch wage ich es nicht zu bestimmen, welchem Theile des Thieres er ansehôrle. Neben diesen beiden Gegensländen aber, die jeden Zwe:ifel an eine eltwaïge Täuschung zurückweisen , finden sich im Bergkalke noch eine Menge anderer organischer Ueberreste, deren Grôüsse und eigenthümliche Formen mich in Erstaunen setzen. Mit einem Blicke auf den so deutlich bezeick. neten Hauzahn und fossilen Knocher bin ich vielleicht zu sehr geneigt, alle diese Ueberreste — wenigstens viele US - derselben — für die fossilen Ucberreste eines vorweltlichen Riesenthiers zu halten, mit denen einige dieser Knochenar- tigen Substanzen auch die grüsste Aebnlichkeit zu haben scheinen. So z. B. fand ich hier das abgebrochene 4 Wer- schock lange Fragment eines riesisen Hauzahn's, wie es scheint, von ungefähr 5%/, Arschin im Umfange! — Die Ründung dieses monstrüsen Hauzahns ist wohl erhalten, die glatte Oberfläche da, wo sie nicht abgebrückell, ist mit einer grauen hautartisen Membran überzogen, während das Innere des Zabns vüllig in die Gebirgsart des schwarzen Bergkalks übergegangen ist. Das untere Ende ist dicker wie das obere und um endlich die Wahrscheinlichkeit, hier einen Zabn vor sich zu haben, noch mehr zu erhôühen, so 8ind auch Spuren eines innern Kerns sehr deutlich zu erkennen. Unter vielen andern Slücken fand ich ferner noch das Fragment eines spitzigen Zabns, wie wir sie in den Ueberresten Krokodil- arliger Thiere finden, wenigstens hat es mit einem solchen die täuschendste Aebnlichkeit, nur von einer so gewalti- gen Grôüsse, dass nach Proportion der vorhandenen Fragmen- te, dieser Zahn , wenn es wireklich als ein solcher erkannt wird, von der Wurzel bis zur Spitze wohl fast eine halbe Arschin Länge gehabt haben mag. Viele andere Knochen ähn- liche Kôürper von einer enormen Grëôsse lasse ich bis zur näheren Untersuchung ohne Deutung , da wie gesagt , ihre Formen von so eigenthümlicher Art und so sehr von der Gebirgsmasse durchsetzt sind , dass sie immerwährend wie- der den Zweifel erregen, nicht fossile Thierreste, sondern andern organischen Ursprungs zu sein. Unglücklicherweise ist die Gebirgsart so sprôde wie Glas — bricht oft bei den leisesten Hammerschlägen in Rhom- benférmigen Splittern, und nur dem glücklichsten Zufalle babe ich die Erhaltung des Hauzahns zu verdanken, wozu auch wohl vieles, die allen Saurier Zähnen des westural- 599 schen Kupfersandsteins, eigenthümliche Härte und glasurar- tige Bedeckung mitheigetragen haben mas. So oft auch Saurier Reste in vereinzelten Fragmenten im Kupfersandsteine gefunden worden sind, so wenig sind doch bis jezt, nicht die geringsten Spuren dieser Thierreste im Bergkalke Russlands erschienen, wohl aber sind nach Bronn ( Lethæa geognostica, Tom. 1. pag. 15. ) im Bergkalke bei Edinburg, Zähne, Knochen und Koprolithen von Reptilien entdeckt, doch ist so viel mir bekannt geworden, dieser Ent- deckung nicht weiter erwähnt, — ist demnach diese Sache viel- leicht problematisch geblieben, so leidet sie jezt keinen Zwei- fel mehr und trilt in die Reiïhe geologischer Thatsachen. Sobald ich meine Reise am westlichen Ural beendigt, und alles vorhandene Material geordnet habe, werde ich nicht ermangeln, nach einer paläontologischen Bestimmung, in so weil sie anders môglich ist, auch die Beschreibung dieser organischen Ueberreste, Fundort und Ablagerungs-Verhält- nisse nebst genauen Zeichnungen, an die Kaiserl. Natarfor- schende Gesellschaft in Moscau zu übersenden, mit der ge- horsamsten Bitte, dieselben durch das Bulletin der Oeffent- lichkeit zu übergeben. Sterlilamak am westlichen Ural-Abhange des Orenburgi- schen Gouvernements den 26% Juli 1847. Mr. Wangenheim de Qualen nous prie de réctifier une faute d'impression qui s’est glissée dans son dernier article inséré dans N° 1 du Bulletin 1847. On doit remplacer les lignes 9 et 7 d’en bas à la page 90 par : vwarum sie niemals in den vie- len tausend Kupfererzgruben des Orenburgischen Gouverne- ments, wohl àber hüufig in der Nühe derselben etc. etc. zu Tage steht.» et mettre à la page 88, première ligne d’en haut au lieu de: « Räsansche Gouvernement» Xasansche Gouvernement. ee 0 0-0 ——— L'uth DT Fe Lo É FA è re ad “G6f 9 eib OR nique à: NA Hé RATE CT S. PRES ee 0 Ce LOT ain