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JUNTA PARA AMPLIACIÓN DE ESTUDIOS E INVESTIGACIONES CIENTÍFICAS

TRABAJOS DEL MUSEO NACIONAL DE CIENCIAS NATURALES

SERIE ZOOLÓGICA, NÚM. 45.

BUPRESTIDES NOUVEAUX DE FERNANDO P00
ET DE LA GUINEE ESPAGNOLE

PAR LE

Dr. JAN OBENBERGER

(Publicado el 15 de septiembre.)

MADRID
1921

MabriD. — Imprenta de los Sucesores de Hernando, Quintana, 33.

M. Cándido Bolívar y Pieltain, du Musée de Madrid, a eu la
générosité de me communiquer un petit nombre des Bupres-
tides, récoltés 'par MM. Manuel et Fernando M. de la Escalera
dans 1'Afrique occidentale, dans le territoire de Biafra et Fer-
nando Poo.

La faune de cette ile, encore peu explorée scientifiquement,
est tres intéressante, quoique” peu connue.

Dans les matériaux du Musée de Madrid j'ai trouvé en tout
deux genres nouveaux et dix especes nouvelles.

Ce qu'il y a de mieux clest le genre nouveau Bo/livarina m.,
qui présente quelques rapports avec les Anthaxomorphus orien-
tales. De ce genre on ne connaít jusqu'aujourd 'hui que quelques
rares especes de Malaisie et des ¡les Philippines; dans ma collec-
tion je possede une espece nouvelle non encore décrite de Zan-
- zibar, unique espece connue de la faune africaine; par son aspect
particulier et plusieurs caracteres importants, elle differe comple-
tement de mon genre nouveau qui combine, jusqu'a un certain
degré, les caracteres des Sponsor, Anthaxomorphus et Trachys,
et ne saurait étre comparé avec aucun des genres connus des
Trachydint.

Le deuxieme genre nouveau: Pseudagrilodes m., offre beau-
coup de rapports avec les Pseudagrilus et semble étre moins
rare; la firme Staudinger « Bang-Haas (Dresde) me l'a envoyé
récemment pour que j'en fasse la détermination; et ¡'en ai fait
Pacquisition parmi un certain nombre d'especes indéterminées

que j'ai achetées pour ma collection.

Trabajos del Mus. Nac. de Cienc. Nat. de Madrid. — Serie Zool., núm. 45. — 1921.

6 JAN OBENBERGER

Pseudagrilodes m. n. gen.

Type: Pseudagrilodes Bolivari m.

De la taille d'un Me/liboeus ou d'un Pseudagrilus.

La téte est large, assez convexe; les cavités antennaires sont
surmontées d'une caréne transversale et entiére qui les sépare
du front.

Les yeux sont assez grands, en contact avec le pronotum; sub-
paralleles et un peu écartés en arriéere. Le front sans tubercules,
simplement sillonné. Cavités antennaires rapprochées comme
chez les Coroebus.

Les antennes sont assez courtes el serrées, dentées A partir
du cinquieme article; au repos, elles sont insérées dans une rai-
nure longeant la moitié antérieure de la
marge latérale et inférieure du corselet.
(Voir fig. 1.)

Le corselet est de la forme de celui
d'un Pseudagrilus, avec une forte caréne
préhumérale courbée; les marges latérales
sont tres finement crénelées.

Prosternum plan, rugueux, sans sillon
marginal. Mentonniere absente.

L'écusson assez grand et rugueux,
sans carene transversale.

Les élytres sont larges, robustes, sub-

Fig. 1.—Partie latérale etin- Cylindriques, sans élévations ou caréenes,
férieure du Pseudagrilodes y
Bolivari n. gen. et sp. a sculpture normale.

La sculpture du dessus est rápeuse
et grossiere, semblable a celle du Pseudagrilus.

Les pattes sont courtes; les cuisses postérieures sont renflées,
concolores; les tibias sont presque droits. Premier article des
tarses postérieurs court, semblable au suivant. Les crochets des
tarses sont dentés.

Hanches postérieures fortement dilatées en avant au cóté
externe.

L'aspect général de ce genre nouveau ressemble beaucoup á

BUPRESTIDES N. DE FERNANDO POO ET DE LA GUINÉE ESP, 7

<elui du Pseudagrilus, dont il s'éloigne par la taille plus robuste,
par la forme de la téte et notamment par les antennes, qui sont
libres chez Pseudagrilus, tandis qu'ici elles sont logées au repos
dans une rainure ou sillon latéral de la marge inférieure du pro-
notum. Cette rainure est courte, mais tres distincte et profonde.
La taille est plutót celle d'un MMel2boeus que d'un Pseudagrilus.

Pseudagrilodes Bolivari m. n. sp. (fig. 1).

Patrie. — Biafra : Cabo San Juan, vir-1901 (Escalera), Mu-
sée de Madrid. — Cameroun : Tiko pres de Victoria, I-I-I0I5
“v. Rothkirch lgt., coll. Obenberger).

Long. : 6,5 mm.

Robuste, un peu aplati en dessus; d'un tres joli vert émeraude,
en dessus et en dessous avec une grande macule noire violacée
et luisante qui couvre toute la moitié postérieure des élytres et
se prolonge le long de la suture jusqu'a l'écusson en s'élargissant
en triangle en arriére, et se trouvant subétranglée au tiers anté-
rieur. La téte est large, d'un vert émeraude, tres luisante, cou-
verte, ainsi que toute l'autre' surface, d'une pubescence éparse,
fine, couchée et blanchátre. La partie antérieure du front est
subdéclive vers l'épistome; le front est assez finement sillonné
longitudinalement. Le corselet est presque deux fois plus large
que long, ayant sa plus grande largeur au milieu; a partir d'ici
il est finement arrondi en avant et á cótés paralleles vers les
angles postérieurs. La sculpture est assez grossiére, consistant
en rides peu serrées et concentriques dont le milieu fait le milieu
de l'écusson. Les carenes préhumérales, vues de dessus, sont
convergentes en avant, atteignant la moitié du corselet. La
marge latérale, vue de cóté, est fortement recourbée derritre le
milieu. La mentonniere est développée, mais elle n'est pas visible
quand on regarde la téte par devant. L'écusson est finement
granuleux, grand, pentagonal, un peu plus large que long. Les
élytres sont relativement courts et trapus, ayant leur plus
grande largeur pres du tiers postérieur. La sculpture est tres
rude et grossiéere dans les parties vertes — C'est á dire, derriére
les épaules —, beaucoup plus fine dans la partie violacée et vers

Trab. del Mus. Nac. de Cienc. Nat. de Madrid. — Serie Zool., núm. 43. — 1027.

8 JAN OBENBERGER

le sommet. Les pattes, ainsi que les antennes, sont d'un vert
émeraude.

Cette espece est tres distincte des formes voisines par sa
couleur, et par sa taille assez élargie et déprimée qui ressemble
un peu á celle d'un /Zel2boeus,

Je me permets de dédier cette jolie et tres remarquable
espece a mon cher ami et honoré collegue M. Cándido Bolívar
y Pieltain, qui a eu la générosité de me communiquer plusieurs
esptces tres rares et fort intéressantes des colonies espagnoles
africaines.

La description est faite d'apres deux types de Biafra et beau-
coup de types du Cameroun.

Pseudagrilus Isabellae m. n. sp.

Patrie.— Fernando Poo: Santa Isabel, v-1919 (Escalera), Mu-
sée de Madrid.

Long. : 2,6-3 mm.

D'un noir intense en dessus ainsi qu'en dessous, le y seul a
le front, les cótés du corselet et les fémurs d'un vert émeraude.
Le front est transversalement rugueux, la téte est assez grande,
aux yeux assez saillants. Les antennes sont noires et courtes. Le
corselet est large, subcordiforme, ayant la plus grande largeur
dans son tiers antérieur; a partir de ce point il est atténué en
ligne courbée en avant, et moins fortement en ligne droite en
arritre. Carene préhumérale tres forte. La sculpture du corselet
est tres fine, á surface tres lisse et tres luisante. Élytres larges et
assez convexes, a la facon d'un Meliboeus, ils sont densement et
grossierement rápeux; cette sculpture est tres lisse, tres luisante
et donne bien plutót a l'insecte l'aspect de divers Meliboeus.
Les cuisses postérieures sont donc, bien que distinctement, assez
faiblement renflées.

Cette espece est l'un des plus intéressants Pseudagrilus;
jusqu'aujourd'hui c'est l'unique espéce a surface entierement
noire. C'est aussi la plus petite espece du genre qui, par son
lustre, sa taille raccourcie et large, ainsi que par sa sculpture,
est tres facile a reconnaítre.

BUPRESTIDES N. DE FERNANDO POO ET DE LA GUINÉE ESP. 9

Meliboeus biafranus m. n. sp.

Patrie. — Biafra : Cabo San Juan, vi-1901 (Escalera), Musée
de Madrid.

Long. : 4-4,3 mm.

Allongé, subcylindrique, d'un bleu obscur et luisant avec
des reflets verts ou violacés. La téte est assez grande et saillante
avec un profond sillon vertical; elle est au fond presque lisse et
luisante avec une sculpture formée par des rides tres fines et
éparses, éloignées l'une de l'autre, tres peu serrées, superfi-
cielles. Le corselet est assez convexe, avec une dépression trans-
versale au tiers postérieur, conique, offrant sa plus grande lar-
geur dans le quart postérieur ou le corselet est plus large que
les élytres. A partir de ce point il est faiblement atténué vers
la base des élytres et tres fortement en ligne sinueuse vers la
téte. Les yeux sont, en observant la téte vue de dessus, tres peu
visibles; la marge du corselet observée de cóté est assez fai-
blement sinueuse; les élytres sont assez convexes, glabres, ayant
leur plus grande largeur derriére le milieu, puis atténués en
ligne courbée et faible vers le sommet ou ils sont arrondis,
séparément et tres faiblement dentelés. La sculpture élytrale est
comme effacée, superficielle, épaisse, tres fine, et donne a l'insecte
une apparence lisse et glabre. Les pattes, ainsi que les antennes
et le dessous, sont noirs.

Cette espece est bien remarquable par le lustre et la sculp-
ture du dessus, ainsi que pour la forme spéciale du corselet.

Agrilus Bolivari m. n. sp. (fig. 2).

Patrie. — Biafra : Rio Utoche, vi-1919 (Escalera), Musée de
Madrid.

Long.: 11 mm.

Tres grande et tres jolie espece, d'un noir intense et terne,
couverte partout par une villosité tres couchée et tres distincte,
Vun noir soyeux. La téte présente á son milieu une macule
rouge, marginée intérieurement par quelques poils blancs et

Trab. del Mus. Nac. de Cienc. Nat. de Madrid. — Serie Zool., núm. 43. — 1921.

IO JAN OBENBERGER

rares, située dans la moitié antérieure du front. Les élytres
ofírent une macule semblable, composée de poils rouges, tres
denses et couchés, qui se trouve dans le quart postérieur. La
méme macule apparait aussi dans les angles antérieurs du cor-
selet, dans la partie externe des hanches postérieures, et dans
les parties latérales du deuxieme et troisieme tergite et sternite
abdominal. La partie découverte et latérale du premier tergite
abdominal est aussi maculée de rouge. Les antennes sont tres
longues et gréles, noires, dentées a partir du quatriéme article.
Les articles dentés sont allongés, avec les angles externes vio-
lacés dans la partie intérieure. La mentonniére est
largement arrondie en avant; segment anal entier;
abdomen tres étroit.
La téte est assez grande et le front assez étroit,
1 1/, plus haut que large, á cóté un peu sinueux; le
long des marges intérieures des yeux se trouvent
des coulisses distinctes pour recevoir les antennes.
Latéralement, la téte est un peu moins large que
le corselet; celui-ci est a sculpture tres fine et
dense, a cótés presque subparalleles; la carene
préhumérale est forte et courbée, vue latéralement,
et sinueuse, vue de dessus. L'écusson est caré-
né transversalement. Les élytres sont tres longs,
quatre fois plus longs que larges, ayant leur plus
grande largeur a la base, puis s'attenuant vers le
sommet, qui est muni de quelques dents tres
aigués et d'une dent subépineuse et subsuturale.
Le tergite anal est mun d'une petite caréne qui
Fig. 2.— Agrilus est bien visible entre les épines du sommet des
Bolivari n. Sp., , Ex e
Xx 6,5. élvtres. Les pattes son gréles et longues, les tibias
antérieurs et médians sont courbés, les crochets
des tarses sont munis d'une dent longue et étroite.
Je me permets de dédier cette tres jolie espece a mon ami
M. Cándido Bolívar y Pieltain. Le type unique est conservé dans
les collections du Musée de Madrid.

¡APPO

BUPRESTIDES N. DE FERNANDO POO ET DE LA GUINÉE ESP. rn

Agrilus Escalerai m. n. sp. (fig. 3).

Patrie. — Biafra : Cabo San Juan, vir-1901 (Escalera), Musée
de Madrid.

Lone: = 5 min.

D'un vert obscur, presque noir, a reflets violacés. La téte
est d'yn pourpré doré en avant, plus violacé en arriétre. Les
antennes sont noires, assez courtes, dentées a
partir du quatrieme article; les articles sont assez
serrés et transversaux. Le front est presque glabre
et tres lisse, tres luisant, avec une impression lon-
gitudinale profonde et verticale. Vertex presque
lisse, sans ponctuation. Corselet 1*/, plus large
que long, ayant sa plus grande largeur a son mi-
lieu, a cótés presque paralleles. Une dépression
transversale derriere le milieu et une autre plus
distincte dans les cótés antérieurs. Carene pré-
humérale courte, assez forte, et s'éloignant assez
faiblement de la carene marginale qui est droite;
la carene submarginale est aussi presque droite,
puis éloignée de la carene précédente, se joignant

avec elle dans les angles postérieurs. La sculp- Fig. 3.— 4grilus
£Escalerai n.sp.,
X 12.

ture du corselet est composée de rides fines et
peu serrées. Mentonniere distinctement et étroi-
tement échancrée en arc assez petit et faible. L'écusson est
transversalement caréné. Les élytres sont assez convexes, un
peu aplatis sur le dos, ayant leur plus grande largeur au milieu,
puis s'atténuant vers le sommet, qui est coupé transversalement
et séparément, et faiblement échancré, de facon a former de part
et d'autre deux courtes dents; ces quatre petites dents sont
situées sur une méme ligne. Toute la surface est couverte d'une
pubescence obscure, fine, éparse, peu distincte et peu visible;
dans le tiers antérieur des élytres apparait une petite macule
composée de poils blancs, une autre semblable, mais plus gran-
de, située plus pres de la suture, se trouve dans le tiers posté-
rieur. Le dernier segment abdominal est subémarginé au bout.

Trab. del Mus. Nac. de Cienc. Nat. de Madrid. — Serie Zool., núm. 43. — 1921.

12 JAN OBENBERGER

Le dessous est plus luisant, d'un cuivreux violacé, avec une pu-
bescence fine, blanche, couchée et éparse. Les pattes sont d'un
cuivreux violacé.

C'est lune des especes á sommet subéchancré et subacu-
miné qui sont assez rares et dont ou ne connaít que quelques
formes de la faune africaine, tandis qu'elles sont representées par
de nombreuses especes dans la faune orientale et néotropicale.

Elle a été ainsi dénommée en l'honneur de M. de la Esca-
lera, qui l'a trouvée pendant son séjour dans 1'Afrique occiden-

tale. Le type est unique et fait partie de la collection du Musée
de Madrid.

Agrilus Isabellae m. n. sp.

Patrie. — Fernando Poo: Santa Isabel, v-1919 (Escalera),
Musée de Madrid.

Long. : 3,5 mm.

D'un noir intense, un peu verdátre, sur les cótés du corselet;
le front du Y d'un vert émeraude. Petit, subcylindrique; la téte
assez convexe avec un étroit sillon longitudinal. Vertex assez fine-
ment pointillé; la sculpture du front est longitudinale. Corselet
1 */, plus large que long, a cótés subparalleles et tres faiblement
subarrondis en avant et en arriére, á carene préhumérale subpa-
rallele et assez forte, á caréne marginale droite. Carene submar-
ginale peu éloignée de la précédente, droite et peu distincte vers
les angles postérieurs. Corselet assez convexe et sans dépressions,
A sculpture assez fine et éparse. Écusson caréné transversalement.
Élytres assez longs, quatre fois plus longs que larges, ayant leur
plus grande largeur derriére le milieu et couvrant tout l'abdomen;
ils sont finement atténués vers le sommet ou ils apparaissent tres
finement dentelés et arrondis a la fois. Toute la surface est cou-
verte d'une pubescence noire et éparse, fine, couchée et réguliere;
les poils des deux cótés de la suture sont blancs, formant ainsi
une sorte de bande suturale; cette bande, dont le fond n'est pas
enfoncé, est distincte jusqu'au dernier tiers. Le dessous est plus”
clair, luisant. Dernier segment abdominal entier.

Cette petite espéce est remarquable par sa couleur et sa
forme de pubescence élytrale.

BUPRESTIDES N. DE FERNANDO POO ET DE LA GUINÉE ESP. 13

Bolivarina m. n. gen.

Type: Bolivarina paradoxa m.

an rachyte sensu Lacordaire.

Téte étroite, assez petite, avec un sillon frontal large et bien
marqué.

Épistome étroit, rótréci par le rapprochement des cavités
antennaires; yeux paralleles.

Antennes libres au repos; dentées á partir du cinquiéme ar-
ticle; articles dentés transversaux, ne formant pas massue.

Pronotum latéralement finement rebordé, avec une fine strie
marginale, courte, tres large, beaucoup plus large en arriére qu'en
avant; la marge antérieure est fortement échancrée au milieu. Base
du pronotum sinueuse; avec un sillon longitudinal au milieu; sculp-
ture du corselet formée par un systeme de rugosité transversale.

Prosternum court, large, plan, subparallele, sans stries mar-
ginales.

Écusson petit, en triangle.

Les élytres sont tres larges, ovoides, avec une sculpture rá-
peuse et rude, présentant quelques petites callosités proéminen-
tes et glabres; tous deux arrondis au sommet.

Les pattes: tibias logés au repos dans un sillon des fémurs;
fémurs postérieurs tres élargis, tibias presque droits, forts. Tibias
postérieurs, dans la partie apicale et extérieure, avec une courte
échancrure, et garnis de quelques poils en forme de petit peigne.
Crochets des tarses dentés.

Ce genre nouveau dont l'unique espéce connue provient de
Fernando Poo, représente l'un des plus remarquables et plus
intéressants de la grande famille des Buprestides. L'aspect gé-
néral et la forme de la taille sont tout particuliers; c'est ce qui
me rend perplexe sur le genre connu avec lequel je dois le com-
parer. La sculpture et la forme de la rugosité élytrale rappellent
beaucoup le genre Anthaxomorphus Deyrolle, qui differe de Bo-
livarina par sa forme générale, sa téte tres large, avec les cavités
antennaires tres espacées, etc. ¿

Je dédie ce genre nouveau a M. Cándido Bolívar y Pieltain.

Trab. del Mus. Nac. de Cienc. Nat. de Madrid. — Serie Zool., núm. 45. — 1927.

14 JAN OBENBERGER

Bolivarina paradoxa m. n. sp. (fig. 4).

Patrie. — Fernando Poo: Santa Isabel, v-1919 (Escalera),
Musée de Madrid.

Long. : 3,5 mm.; larg.: 2 mm.

D'un noir intense, la téte relativement assez large, le front
presque aussi long que large, largement et profondément excavé
au milieu, avec une sculpture rugueuse longitudinale; antennes
noires. Corselet tres large, a peu pres trois fois plus large que
long, a base fortement bi-
sinueuse. Les angles pos-
térieurs en sont aigus; la-
téralement il est tres for-
tement rétréci en avant en
arc régulier, ou la marge
antérieure est fortement
échancrée en arc. Une dé-
pression ponctiforme et
nette pres de 1'écusson
dans le calus médian de la
base. Une fine ligne mé-
diane et impressionnée au
milieu du disque, dont l'as-
pect est assez irrégulier par

Fig. 4. — Bolivarina paradoxa n. gen. suite de quelques éléva-
et Sp., X 17; a, tibia postérieur.

tions peu régulieres et
peu nettes. Sculpture du corselet formée par une rugosité forte
et assez irréguliére au milieu, s'amincissant vers les cótés. Les
marges latérales et la marge antérieure sont tout du long finement
marginées par un sillon tres fin, mais net. Élytres ovoídes, subdé-
primés; la marge latérale est un peu sinueuse dans la région des
fémurs postérieurs; 1*/, fois plus longs que larges ayant leur plus
grande largeur derritre les épaules, puis arrondis en ovoide vers
Pextremité. Disque assez inégal á cause de quelques petites élé-
vations et dépressions. Une petite dépression est située au milieu
de la base; une autre, plus faible, sur les cótés vers la plus grande

iaa 5d

BUPRESTIDES N. DE FERNANDO POO ET DE LA GUINÉE ESP. I5

largeur. Élytres pourvus au milieu d'une caréne courte et assez
mal indiquée, ainsi que d'une Ou deux petites élévations glabres
situées avant le milieu. Dans le tiers postérieur, plutót vers la
suture que contre la marge latérale, apparait une élévation assez
grande, glabre et assez haute. La sculpture élytrale ressemble
beaucoup á celle du genre Anthaxomorphus, étant constituée
par de fortes rides transversales.

Aphanisticus biafranus m. n. sp.

Patrie. — Biafra: Cabo San Juan, 1-1901 (Escalera), Musée
de Madrid.

Long. : 2,7-3 mm.

Allongé, subparallele, d'un noir intense. Téte tres bombée, á
front tres étroit, presque de la largeur d'un ceil, fortement exca-
vée et sillonnée au milieu, les tempes sont tres longues, presque
deux fois plus longues que la largeur du front. Marges antérieures
des yeux aigués. Corselet 1*/, plus large que long, avec une dé-
pression transversale derriére la marge antérieure, une dépression
semblable derriere le milieu et une autre dépression ponctiforme
dans les angles basales et deux élévations transversales dévant
Pécusson. Elytres 2 1/, plus longs que larges, légerement sinueux,
derriére les épaules un peu élevées, puis subparalleles jusqu'au
milieu, d'ou ils vont en s'atténuant presque en ligne droite vers
Pextrémité; ils sont coupés transversalement au bout. Un sillon
large, présuturale, dans la moitié postérieure ou la suture appa-
raít élevée. La sculpture est formée par des raies de points fins
avec quelques interstries alternes un peu élevées en cótes.

Trachys Isabellae m. n. sp.

Patrie.— Fernando Poo: Santa Isabel, v-1919 (Escalera), Mu-
sée de Madrid.

Long. : 2,8 mm.; larg.: 1,5 mm.

Petit, a sculpture fine, glabre et luisant au fond, d'un noir
violacé en dessus, bronzé obscur en dessous. Téte assez large,
fortement excavée au milieu, a pilosité roussátre. Front avec une

Trab. del Mus. Nac. de Cienc. Nat. de Madrid. — Serie Zool., núm. 43. — 1921.

16 JAN OBENBERGER

impression centrale. Corselet large, entierement marginé et fai-
blement échancré en avant, a peu pres trois fois plus large que
long, avec les angles postérieurs aigus; sur les cótés il est assez
fortement atténué en avant presqu'en ligne droite et couvert de
pilosité roussátre, mélangée de quelques poils blancs; glabre et
luisant au fond. Prosternum large, élargi et arrondi au sommet,
subparallele dans sa partie antérieure; entierement marginé.
Élytres 1 1/, plus longs que larges, offrant leur plus grande lar-
geur aux épaules faiblement élevées, subparalleles jusque vers
le milieu, puis longuement arrondis et atténués vers le sommet.
Sculpture du fond oblitérée; le fond est luisant. Élytres couverts
d'une pilosité roussátre avec quelques macules de poils blanes
formant deux bandes onduleuses, assez irrégulieres derriére le
milieu; poils du dessus fins, minces. Crochets des tarses for-
tement dentés.

Trachys Boliyari m. n. sp.

Patrie. —Biafra: Cabo San Juan, vu-1901 (Escalera); Fernando
Poo: Basupú, 1x-I910 (Escalera), Musée de Madrid.

Pong. : 2,9 mm.; larg.: 1,5 mm.

D'un bronzé verdátre un peu doré, couvert d'une pilosité
jaune ou dorée formant sur les élytres quelques bandes transver-
sales et onduleuses qui alternent avec quelques places glabres.
Téte tres large, amplement excavée au milieu. Vertex avec une
ligne médiane non distincte dans le front. Corselet tres court et
large, assez faiblement rétréci en avant sur les cótés, luisant au
fond, couvert d'une pilosité assez irréguliere d'un jaune doré.
Élytres subparalleles et robustes, presque paralleles derritre le
milieu, avec les épaules un peu élevées, d'un bronzé verdátre et
luisant; la sculpture du fond des élytres est formée par une
ponctuation superficielle et éparse de points arrondis assez espa-
cés. Prosternum assez étroit, trois fois plus long que large, sub-
parallele, finement marginé latéralement. Crochets des tarses
avec une forte dent basale.

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