Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from Boston Public Library http://www.archive.org/details/traitdudveloOObisc NOUVELLES PUBLICATIONS CHEZ J.-B. ISAILLIERE, libraire de l'académie nationale de médecine, Rue Hamtcfcuillc, 19, à Paris. ° > 3»' > » Sej»iea!B!n-e 1S53. <* C 'C C ? DE PHYSIOLOGIE PÂB J. MUELLER, Professeur d'analomic et de physiologie à l'Université' de Berlin, etc. TRADUIT DE L'ALLEMAND SUR LA DERNIÈRE ÉDITION, AVEC DES ADDITIONS, PAK A.-^.-Ii. JOUSIDAIV, Membre île l'Académie nationale de médecine. DEUXIÈME ÉDITION REVUE ET ANNOTÉE PAR É. LÏTTRÉ, De l'Institut, de la Société d'histoire naturelle de Halle.de la Société de biologie de Paris. Accompagné de 320 figures intercalées dans le texte et de 4 planches gravées. 2 forts volumes grand in-S de chacun 840 pages. — Prix : 20 fr. Les additions importantes faites à cette édition par M. Littré et dans les- quelles il expose et analyse les derniers travaux publiés en physiologie, feront rechercher particulièrement celle deuxième édition qui devient le seul livre de physiologie complet représentant bien l'état actuel do la science. Les notes de M. Littré ont porté principalement sur l'irrationnalilé de la conceplion du fluide nerveux, I, 23. —Sur l'analyse direcle des matières ou des liquides organiques, I, ll.ï. — Sur la force excitante du sang veineux, I, ll/i. — Sur la communication direcle enlfe la veine porte et la veine cave. 1, li9. — Sur une nouvelle méthode d'estimer la vitesse du sang, 1,150, et 1, 6 L0. — De la contractililédes petites artères, I, 166. — De l'innocuité du curare dans l'estomac, et de l'empoisonnement par la rencontre de deux substances isolé- ment innocentes, I, 193. — Des métaux contenus normalement dans le sang, I, 218. — Du dosage de l'acide carbonique clans l'air expiré , et de la chaleur qui se produit, I, 255. — Recherches sur la respiration, par MM. Regnault et lîeiset, I, 26i. — De la persistance du travail nutritif dans les parlies après la section du nerf sciatique, 1, 303. — De deux nouvelles espèces d'éléments anatomiques qui se trouvent dans le canal médullaire des os , I, 341. — Sur les glandes de la peau et sur une nouvelle manière d'envisager la sueur, I, 351. — Du dévelop- pement des éléments anatomiques de la mamelle , I, 557. — De la salive mixte, de la non-existence de la diastase salivaire, et d'une nouvelle classification des glandes salivaires , I , UàS. — Du suc gastrique et de la non-assimilation directe du sucre de canne, qui doit être préalablement transformé en glucose, I, Zi73. — De la fonction propre du pancréas (il émulsionnc les graisses), I, USl. — Des propriétés du suc intestinal , I, 483. — De la conlraclilité de la rate, I, 505. — De la structure des corps surrénaux , I, 509 — Des glandes sanguines et des ap- pareils portes, 1, 511. — De l'influence delà nulrUion, l'exercice et les maladies sur l'exhalation gazeuse, I, 515. — De l'importance de l'urée, et d'un singu- lier rapport empirique enlre la quantité de l'urée et lit densité de l'urine, I, 527. — De l'acide hippurique dans l'urine et dans le sang, 1, 531. — Des change- ments que la nourriture fait éprouver au sang, 1, 536. — De la découverte d'une nouvelle fonction du foie , et théorie du sucre dans l'économie ; on rend à vo- lonlé l'urine sucrée, 1 , 538. — De la terminaison des tubes nerveux, I, 556.— — Résumé des travaux récents sur les nerfs et les ganglions,!, 563. — Sur l'éthérisalion,!, 588. —De l'influence des parties nerveuses sur les mouvements du cœur, 1, 610, et II, 71. — Des fonctions du nerf spinal, qui est moteur de l'appareil vocal , 1, 611. — Du tournoiement consécutif à l'arrachement du nerf facial , 1, 615. — Uc l'influence de réchauffement et du refroidissement des nerfs sur leur pouvoir conducteur , f , 635. —De la sensibilité récurrente, 1 , 672, et If, 55.— De l'influence du nerf facial snr l'audition et sur la gustation; delà fonc- tion de la corde du tympan, 1 , 7'-'3. — La transmission, par la moelle épinière, est-elle directe ou croisée? I, 7A5. — Du tournoiement après la lésion des pédon- cules cérébelleux, I, 789. — Sur la présence normale de l'urée dans le sang de bœuf, 1, 791. — Sur la circulation hépatico-rénale, I, 792. — De la contractilité du derme par l'électricité , II, 25. — Que les libres musculaires ne se froncent pas en se contractant, II, 38. — De la lassitude , U, Zil. — Qu'un muscle con- tracté n'est pas dur , If, hit. — De l'influence de l'électro-magnélisme et de la foudre sur la durée de la rigidité cadavérique, l\ , Utt. — De la possibilité de remplacer, dans l'atrophie due à la cessation de l'influence nerveuse , celte in- fluence par l'élecliicité , II, 5û. — De la contraction induite et de la sensibilité récurrente , H, 55. — De la force des muscles, U, 62. - De la galvanisation lo- calisée, II, 6û. — La voix de poitrine et la voix de fausset doivent être rappor- tées chacune à un instrument spécial, II, 186 et 200. —De la voix sombrée , II, 201. — Du nasillement, II, 202. — Delà pureté des sons, II, 205. — De l'organe auquel il faut rapporter les sons aigus de la première partie du hennis- sement, II, 231.- importance du larynx supérieur, II, 236. — De l'organe de Jacobson, U, 477. — Classification des dix-huit fonctions intérieures du cer- veau , ou tableau systématique de l'âme , II , 5&1. — De l'hypnotisme , ou som- nambulisme artificiel, II, 568. — La muqueuse utérine est caduque normale- ment, II, 716. — Le gubernaculwn testis est un muscle, II, 762. — Profondes modifications apportées à la théorie de Schwann sur la cellule, II, 774. — Des signes de la mort, II, 784. —De l'hérédité, II, 799. TRAITÉ DE CHIMIE ANATOMIÛUE ET PHYSIOLOGIQUE NORMALE ET PATHOLOGIQUE, ou DES PRINCIPES IMMÉDIATS NORMAUX ET MORBIDES QUI CONSTITUENT LE CORPS DE L'HOMME ET DES MAMMIFÈRES. Par MM. Cil. ROBIN, Professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris. ET VCKDEIL, Professeur de chimie. Trois vol. in-8 avec allas de ib planches gravées, en partie coloriées. Prix : 36 fr. L'EXPOSÉ DE TOUTES LES PARTIES A ÉTUDIER DANS L'ORGANISME DE L'HOMME ET DANS CELUI DES ANIMAUX, Par le Docteur Ch. ROBIN. I vol. in-4 contenant 10 tableaux. — Prix : 3 fr. 50 c. DES VEGETAUX QUI CROISSENT SUR L'HOMME ET SUR LES ANIMAUX VIVANTS, PAR LE DOCTEUR CH. ROBIN. Deuxième édition entièrement refondue et considérablement augmentée. Grand in-S, avec 12 planches gravées. (Sous presse.) DU MICROSCOPE ET DES INJECTIONS DAINS LEURS APPLICATIONS A L'ANATOMIE ET A LA PHYSIOLOGIE, SUIVI d'une Classification des sciences fondamentales, de celle de la Biologie et de l'Jlnatomie, en particulier, PAR LE DOCTEUR CH. ROBIN, Professeur-Agrége' de la Facilite de médecine de Paris, doclcnr ès-sciences iiamellcs, vice-président de la Société de biologie, etc. 1 vol. in-8 de 500 pag. avec 23 fig. dans le lexle, el Zi planches gravées. 7 fr. Ainsi que l'annonce l'auleur, cet ouvrage doit servir d'introduction à l'étude de l'anatomie générale. Ce sont en quelque soi le les prolégomènes du Traité d'ana- tomie générale que doit publier M. Clmili s Robin. Ce livre est divisé en deux parties bien distinctes. La première truite des moyens d'exploration en Anatomie générale et des caractères qu'ils nous, fournissent qui sont t " des injections; 2° des micro-i opes. Ici l'auteur traite des loupes, des doublets, des microscopes à dis-erlion, du microscope composé, proprement dit , ou à observation; des conditions à remplir pour leur ernpjoi dans les différents cas; enfin M. Robin tel initie cette partie par un chapitre sur l'emploi, en anatomie géné- rale, des moyens physico-chimiques autres que les injections et les microscopes. La deuxième partie comprend la Classification des sciences fondamentales en gé- néral; de la biologie et de l'anatomie en particulier. C'est une question digne d'une étude sérieuse, sur laquelle l'auteur appelle l'attention et les méditations des savants et des amis de la science. COURS DE MIGftOSGOPIE COMPLÊMESTAIRE DES ÉTUDES MÉDICALES. ANATOMIE MICROSCOPIQUE ET PHYSIOLOGIE DES FLUIDES DE L'ÉCONOMIE, Par le docteui' Al. BÏWiVM'E, Inspecteur général (lis Écoles de médecine» conseiller de ftlniversilé. cs-.-hff de Clinique de la Faculti de médecine de Paris . profrsseur de Microsropie: In-8 de 550 pages Prix : 7 fr. 50. ATLAS DU COURS DE SIICROSCOPIE, EXÉCUTÉ D'APRÈS NATURE AU MICROSCOPE DAGUERRÉOTYPE, Par le doclcnr A. ItOWl': et !.. FOl'CAULT. Un \olume in-folio de 20 planches gravées , avec un texte descriptif Prix : 30 fr. Ce bel ouvrage esl complut , il a clé public en k livr. chacune tic 5 planches. C'est pour la première fuis que les auteurs, ne voulant se fier ni à leur propre main ni à celle d'un dessinateur, ont eu lu pensée d'appliquer la merveilleuse découverte du daguerréotype à la représentation des sujets scientifiques. C'est un avantage qui sera apprécié des observateurs que ci lui d'aioir pu produire les objets tels qu'ils se trouvent disséminés dans le champ microscopique, au lieu de se bornerai! choix de quelques échantillons, comme on le fait généralement ; car dans cet ouvrage, tout est reproduit avec une fidélité rigoureuse, inconnue jus- qu'ici, au moyen des procédés photographiques. L'indication des sujets repré- sentés dans chacune îles planches donnera une idée de l'importance scientifique de cette publication. PI. I. Fig. I . Micromètre. Millimètre divisé en 4°° parties , grossi /joo fois. — Fig. 2. Globules de sang humain avec le centre clair. — Fig 3. Globules de sang humain avec le centre obscur. — Fig. II. Globules de sang humain sqrps divers aspects. l'I. 11. Fig. 5. Globules de sang Kumnln réunis en chapelets.— Fig. 6. Globules île sang de chameau. — Fiji. y. Globules de sauf; de grenouille à l'état normal , vus de face, de champ et en chapelets. — Fig. 8. Globules de sang de grenouille avec leurs noyaux très apparents. Pi. III. Fig. g. Globules de sang de grenouille traités par l'eau pour rendre le noyau très distinct. — Fig. 10. Globules du même sang devenus sphériques, sous l'influence d'une plus grande quantité d'eau. — Fig. 11. Noyau central devenant excentrique par l'action prolongée de l'eau. — Fig. 12. Noyau central s'e'chap- pant de la vésicule par suite de la même action. PI. IV. Fig. i3. Nuyau et vésicules de sang de grenouille séparés par l'action de l'eau. — Fig. 14. Globules de sang de grenouille traités par l'acide acétique. . — Fig. t5. Noyaux du même sang séparés de leurs vésicules par l'action de l'acide acétique. — Fig. 16. Variétés de forme des globules de sang de grenouille. PI. V. Fig. 16 bis. Modifications successives des globules sanguins de gre- nouille traités par l'eau. — Fig. 17. Globules de sang humain frangés. — Fig. 18. Globules de sang humain abandonnés à eux-mêmes et commençant à s'altérer. — Fig. 19. Globules de sang humain devenus sphériques par suite d'une altération plus prononcée. PI. VI. Fig. 20. Globules blancs du sang. — Fig. 21. Globulines de sang. — Fig. 2/j. Circulalion du sang dans la langue de la grenouille; face supérieure de la langue. — Fig. 25. là. Face inférieure. PI. VII. Fig. 26. Globules muqueux. — Fig. 26 bis. Autre échantillon des glo- bules muqueux. — Fig. 27. Cellules épidermiques. — Fig. 28. Mucus mixte. PI. VIII. Fig. 2g. Globules muqueux traités par l'acide acétique. — Fig. 3o. Globules muqueux désagrégés. — Fig. 3i. Mucus vaginal normal. — Fig. 32. Variété de mucus vaginal. PI. IX. Fig. 33. Mucus vaginal contenant des tricho-monas. — Fig. 34. Cils vibratiles de moules. — Fig. 34 bis. Cils vibratiles de la grenouille. — Fig. 35. Fqùtliélium de la muqueuse nasale. PI.X. Fig. 36. Globules du pus normal.— Fig. 37. Globules du pus traites par l'acide acétique. — Fig. 38. Globules du pus désagrégés. — Fig. 4o. Pus de chancre. PI. XI. Fig. 42- Cristallisation de la salive. — Fig. 43. Cristaux de choleslérine. — Fig. 44- Globules du ferment (levure de bière). — Fig. 44 '"s- Ferment de l'urine sucrée. PI. XII. Fig. 45. Nitrate d'urée. — Fig. 46. Cristallisation de l'urine typhoïde. — Fig. 47. Cristaux de l'acide urique. — Fig. 48. Acide inique groupé en rosaces. PI. XIII. Fig. 48 bis. Micromètre. Millimètre divisé en 100 parties grossi 200 fois. — Fig. 4g. Urale d'ammoniaque de l'urine. — Fig. 5o. Acide inique prove- nant de la décomposition de l'urale d'ammoniaque par l'acide acétique. — Fig. 5i. Cristaux' d'oxalate de chaux de l'urine. PI. XIV. Fig. 53. Phosphate ammoniaco-inagnésien. — Fig. 54- Autre forme du phosphate ainmoniaco-magnésien. — Fig. 57. Filament blanc tel qu'on le trouve dans les premières gouttes d'urine normale à chaque émission. — Fig. 58. Globules de sang dans l'urine. PI. XV. Fig. 60. Zoospermes de grenouille. — Fig. 61. Zoospermes de l'homme. — Fig. 62. Zoospermes de chauve-souris. — Fig. 63. Zoospermes de souiis." PI. XVI. Fig. 64- Cristallisation de l'urine normale évaporée. — Fig. 65. Ovule de lapin hors de la vésicule de Graaf. — Fig. 66. Ovule de grenouille.* — Fig. 66. bis. Ovule de salamandre. PI. XVII. Fig. 67. Lait de vache ordinaire. — Fig. 68. Caséum coagulé mêlé de globules laiteux. — Fig. 69. Lait de femme à l'état normal. — Fig. 70. Lait d'an esse ordinaire. PI. XVIII. Fig. 71. Lait de cbèv ordinaire ache nou lile. — Fig. 73 bis. Lait d Colostrum de femme. PI. XIX. Fig. 76 et 77. Colostrum de femme. - chée depuis huit jours et ne donnant pas à teter — Fig. 73. Lait de vache pre- rie aux betteraves. — Fig. 75. — Fig. 78. Lait de femme accou- ■ Fig. 82. Lait d'ânesse pro- venant d'un trayon engorgé. PI. XX. Fig. 83. Filaments et globules de l'œil vulgairement appelés mouches volantes. — Fig. 84 Globules de fécule de pommes de terre. — Fig. 85. Globules de sang de salamandre. — Fig. 86. Grains de pollen de la Heur de mauve. Taris. — Imprimerie de L. Martinet, rue Mignon, 2. D GÉNÉRALE ET SPÉCIALE ou DESCRIPTION ET ICONOGRAPHIE PATHOLOGIQUE DES ALTÉRATIONS MORBIDES, TANT LIQUIDES QUE SOLIDES, OBSERVÉES DANS LE CORPS HUMAIN, PAR LE DOCTEUR H. LEBEHT, Professeur de cliniqu Membre des Sociétés anatomique, de bi< Lauréat de L'Institut de Frani Chevalier nédicale à l'université' de Zurich , gie, de chirurgie et me'dicale d'observation de Pa ?t de l'Académie impériale de médecine , • la Légion d'honneur. PROSPECTUS. Tout le monde reconnaît aujourd'hui l'utilité pratique de l'anatoinie pathologique. Les lésions , qu'elles soient cause ou effet , jouent un si grand rôle dans l'évolution des maladies , qu'il est presque toujours néces- saire de les bien connaître pour porter un diagnostic précis et pour diriger le traitement. L'anatoinie pathologique est aussi indispensable au patholo- gisle que l'anatomie normale au physiologiste , et l'anatomie chirurgicale à l'opérateur. Cette grande étude est cependant négligée par la plupart des praticiens, même par ceux qui sont le plus convaincus de son utilité. Ce qui leur manque , ce n'est pas le désir, c'est la possibilité de s'instruire. Il suffit de séjourner pendant quelques années dans une Faculté pour acquérir la connaissance de l'anatomie descriptive et de l'anatomie chirurgicale. Mais il n'en est plus de même de l'anatomie pathologique : l'élève le plus assidu réussit à peine, pendant la durée de ses études , à se faire une idée des affections les plus communes. Beaucoup de lésions lui demeurent à peu près inconnues , et il reste toujours dans son instruction de grandes lacunes, car les pièces déposées dans les musées , quelque utiles qu'elles soient , perdent, par le contact des liquides conservateurs, leurs caractères les plus importants. Le médecin instruit qui quitte les bancs de l'école a donc étudié quel- ques-uns des faits de l'anatomie pathologique , mais il en ignore un grand nombre, et surtout il lui est impossible de connaître cette science dans son ensemble. Une fois lancé dans la pratique, il ne peut qu'oublier des notions aussi incomplètes, à moins qu'il ne soit du petit nombre de ceux à qui des circonstances exceptionnelles permettent de pratiquer de fré- quentes autopsies. De là est née la nécessité de grandes publications du genre de celle que nous entreprenons aujourd'hui. Réunir dans un corps d'ouvrage la des- cription et limage fidèle de toutes les lésions morbides , en laissant aux parties malades leur forme et leur couleur naturelles , c'est mettre a la porlée de tout le monde l'étude d'une science qui est devenue indispen- sable pour le praticien. Déjà plusieurs publications importantes ont ré- pondu à ce besoin et ont été accueillies avec une faveur marquée. Nous citerons principalement les planches de Baillie, de Carswell, et surtout le grand Traité d'unatomie pathologique de M. Cruveilhier. Ces beaux ou- vrages resteront dans les annales de la science comme des monuments précieux, et indiqueront aux générations futures l'état des connaissances anatomo-pathologiques à l'époque où chacun d'eux a été publié. Mais l'anatomie pathologique , science qui date à peine d'un siècle , et qui n'a acquis toute son importance que depuis environ cinquante ans, vient de subir en peu d'années de profondes modifications. L'application du microscope à l'étude des lésions lui a ouvert des horizons nouveaux et l'a poussée dans de nouvelles voies. Il ne s'agit plus seulement aujour- d'hui de déterminer la couleur, la consisiance et les autres caractères extérieurs des tissus morbides; grâce aux lentilles grossissantes, l'œil de l'observateur pénètre jusque dans les replis les plus cachés de leur orga- nisation. Ce nouveau et puissant moyen d'investigation a effectué depuis quinze ans une révolution complète dans l'anatomie pathologique ; on peut dire hardiment que les iconographies pathologiques anciennes ne suffisent plus aux besoins de notre époque , et il est devenu nécessaire de publier une nouvelle anatomie pathologique avec planches , conçue sur un plus vaste plan et en harmonie avec l'état actuel de la science. Nul n'était en état, mieux que M. Lebert, d'entreprendre celte tâche immense ; c'est lui que l'on considère , à juste titre , comme le fondateur de l'école micrographique française. Membre assidu de la Société anato- mique où viennent aboutir toutes les pièces pathologiques importantes des hôpitaux de Paris, il a constamment fréquenté, pendant plus de. dix ans , les grands services de médecine et de chirurgie , recueillant d'abord les observations au lit des malades , puis assistant aux autopsies ou les pra- tiquant lui-même , examinant successivement les pièces palhologiques à l'oeil nu , au microscope , faisant de fréquents appels à l'art des injections et à l'analyse chimique, mettant eu usage , en un mot, tous les moyens connus d'observation et d'investigation. Toutes les pièces importantes, recueillies pendant celle longue période d'études continuelles , ont été fidèlement reproduites, sous sa direction , par l'habile pinceau de M. Lackerbauer. Les dessins microscopiques on été exécutés soit par cet artiste distingué, soit par M. Lebert lui-même. C'est seulement lorsque ces immenses matériaux ont été entièrement recueillis, que l'auteur, groupant ses planches et dépouillant ses observa- tions, a entrepris la rédaction définitive d'un ouvrage commencé depuis si longtemps. Cette rédaction était déjà fort avancée lorsque l'université de Zurich appela M. Lebert au poste éminent de Professeur de Clinique médicale. En quittant Paris où s'étaient écoulées les plus belles années de sa vie scien- tifique , M. Lebert ne se sépara pas sans regret des maîtres illustres qui l'avaient si libéralement accueilli et des savants plus jeunes qui l'avaient si fraternellement secondé dans ses travaux. Ces souvenirs lui sont toujours chers ; il se plaît , dans son introduction , à rappeler les services que lui ont rendus MM. Andral, Cruveilhier, Larrey, Lenoir, Louis, Rayer, Ricord , Robert et Velpenu , en mettant à sa disposition les richesses de leurs services d'hôpital , MM. Claude Bernard , Broca , Follin , Leudet , Ch. Robin et Verneuil , en lui prêtant l'appui de leur amitié dévouée et le concours de leur zèle éclairé. Placé depuis deux ans à la tête d'un grand hôpital , où près de cent malades sont constamment confiés à ses soins, M. Lebert continue à re- cueillir des faits nouveaux pendant la publication de cet ouvrage. A mesure que ces faits se produisent sous ses yeux , il les compare à ceux qu'il a si laborieusement recueillis dans les hôpitaux de Paris; il contrôle et complète ainsi chaque jour les résultats de ses premières observations. Cette heureuse position a été pour l'auteur un motif puissant de continuer la tâche qu'il avait entreprise. C'est pour ainsi dire au lit du malade qu'il achève la rédaction du texte, complète l'atlas par l'addition importante de figures-types, ne voulant ainsi livrer son œuvre au public qu'après y avoir mis la dernière main. Nous insistons sur cette heureuse pensée qui distinguera cette publication de toutes les autres iconographies et présen- tera une grande unité. L'ouvrage, aujourd'hui entièrement terminé, pa- raîtra régulièrement à de courts intervalles, dans un ordre, une harmonie qu'on cherche vainement dans les autres publications du même genre. Après l'examen des planches de M. Lebert , l'un des professeurs les plus compétents et les plus illustres de la Faculté de Paris , écrivait : « J'ai admiré l'exactitude , la beauté , la nouveauté des planches qui composent la majeure partie de cet ouvrage, j'ai été frappé de l'immensité des recherches originales et toutes propres à l'auteur qu'il a dû exiger. Cet ouvrage na pas d'analogue en France ni clans aucun autre pays. » Cet important ouvrage se compose de deux parties. La première , consacrée à I'Anatomie pathologique Générale, forme environ douze livraisons. La deuxième partie, sous le nom d'ANATOMlE patholo- gique spéciale , traite des lésions considérées dans chaque organe en particulier. Les planches de chaque livraison, avec leur explication, se rapportent toujours exactement aux questions étudiées dans le texte correspondant, complété par des observations détaillées des malades qui ont fourni les pièces représentées sur les dessins. Son œuvre acquiert ainsi une grande utilité pratique. Nous croyons que cela suffit pour prou- ver que l'ouvrage de M. Lebeit n'a pas été conçu sous le point de vue exclusif de la micrographie. Pour M. Lebert , le microscope n'est pas Yultima ratio de l'anatomie pathologique, c'est un .moyen de plus ajouté aux autres , et son rôle ne commence qu'après l'observation exacte des symptômes et l'élude rigoureuse de tous les caractères visibles à l'œil nu. Au surplus , nous croyons inutile d'insister plus longtemps sur la manière de voir de l'auteur à cet égard. Toutes ses publications antérieures , parmi lesquelles nous citerons sa Physiologie pathologique , son Traité pratique des maladies tuberculeuses et scrofuleuses , son Traité pratique des maladies cancéreuses , montrent que le but constant de ses efforts a été l'union de la clinique et de l'anatomie pathologique, ainsi que leur ap- plication au perfectionnement de la thérapeutique. Le Traité d'anatomie pathologique générale et spéciale se publie dans un ordre méthodique; le texte en grande partie rédigé, toutes les planches dessinées, rien ne sera négligé par l'éditeur pour publier régulièrement, autant que le temps nécessaire pour la bonne exécution le permettra. Ce bel ouvrage se composera de 2 volumes in-folio de texte, et d'environ 200 planches dessinées d'après nature, gravées et la plupart coloriées avec le plus grand soin. Il est publié par livraisons, chacune composée de 30 à 40 pages de texte , sur beau papier vélin , et de 5 planches in-folio , gravées et coloriées. Une livraison paraît toutes les six semaines. lïix livraisons sont en vente. — Prix de chaque, 15 fr. Nous publierons incessamment la première liste des Souscripteurs. On souscrit : A PARIS, CHEZ J.-B. BAILLIÈRE , 19, rue Hautefeuille. A LONDRES, CHEZ H. BAILLIÈRE, '219, REGIÏNT STREET ; A NEW-YORK, CHEZ H. BAILLIÈRE, 290, BROADWAY ; A MADRID, CHEZ C. BAILLY-BAILLIÈRE , CALLE DEL PRINCIPE, 11. Et chez les principaux Libraires de la France et de l'Etranger. taris. — Imprimerie de L. Martinet, rue Mignon, 2, ENCYCLOPÉDIE ANATOMIQUE COMPRENANT L'ANATOMIE DESCRIPTIVE , L'ANATOMIE GÉNÉRALE , L'ANATOMIE PATHOLOGIQUE, L'HISTOIRE DU DÉVELOPPEMENT, ET CELLE DES RACES HUMAINES; PAR T.-E.-ti. BISCISOFF, .5. MENEE, G. YAEEXTEV, J. VOGEJli, K. WACKEB, E. Il I Si UHF , S.-T. SffiMMEBBiafG , F.-G. T H FI FF, Ci. et E. IV F S! Eli ; TRADUIT DE L'ALLEMAND PAR A.-J.-L. JOURDAN, Membre de l'Académie royale de Médecine. TOME VII. TRAITÉ DU DÉVELOPPEMENT DE L'HOMME ET DES MAMMIFÈRES, PAR T.-L.-G. BISCHOFF. 7 ATLAS J9E SE MX JE PLANCHES. A PARIS, CHEZ J.-B. BAILL1ÈRE, L1RRA1RE DE I.' ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE, Rue do llicolc-de Médecine, 17. \ LONDRES, CHEZ H. BAILLIÈUE , 2 19, UEGENT-STP.EET. 1843. Paris.— Imprim. do Bourgogne et Martinet, rue Jacob, 30. EXPLICATION DES PLANCHES. Les trenle-neuf premières ligures ont élé dessinées à lin grossissement de 250 diamètres. Ce grossissement a obligé de faire, les dernières surtout, un peu grandes ; cependant, comme il en faut un au moins aussi considérable pour pouvoir distinguer convenablement les particularités qu'on a besoin de connaître , j'ai mieux aimé que toutes les figures fussent faites d'après la même échelle. J'ai cherché à suppléer, par la vérité et l'imitation exacte de la nature , à ce qui leur manque sous le rapport de l'exécution artistique. Les figures qui viennent ensuite, à l'exception de quelques unes qui représentent des objets microscopiques , ont élé lilhographiées à un grossissement d'en- viron 10 diamètres, d'après mes dessins originaux. PLANCHE I. Fig. 1. A, œuf ovarique mûr de lapine, a). Le jaune, h ). La zone transparente qui l'entoure , mais qui ne se reflète qu'à travers la substance de l'œuf, c). Les cellules du disque proligère, qui forment un anneau obscur autour de la zone, et la couvrent en partie, d.) Les cellules de la mem- brane granuleuse. Diamètre dans le disque 0,0075 pouce, dans la zone 0,0064, dans le jaune 0,0048 ; épaisseur de la zone 0,0008. — B, cellules du disque et de la membrane granuleuse, à un grossissement de 550 diamètres , qui fait apparaître leur noyau sous la forme d'une tache obscure. — C , les mêmes, traitées par l'acide acétique , qui rend plus visibles leur membrane enveloppante et le noyau grenu. Fig. 2. Autre œuf ovarique de lapine , dont le jaune a un aspect floconneux. La membrane gra- nuleuse renferme plusieurs vésicules claires, que les écrivains antérieurs ont prises pour des vésicules adipeuses. Fig. 5. Œuf ovarique de lapine , dépouillé des cellules du disque et de la membrane granuleuse, de manière qu'on aperçoit la zone entière. On voit percer à travers le jaune la vésicule ger- minalive, avec la tache germinalive. Diamètre delà vésicule germinalive 0,00125 pouce; de la tache germinalive 0,0004. Fig. 4. (Enf ovarique de lapine , ouvert avec l'aiguille , ce qui fait que le contenu s'écoule, et que l'on voit paraître au -dehors la vésicule germinalive, portant la tache. Fig. 5. Œuf ovarique d'une suicidée de vingt-cinq ans. Le jaune ne remplit point la zone trans- parente, mais n'a cependant pas de membrane vitelline spéciale. Fig. 6. Autre œuf ovarique d'une fille, dans lequel le jaune ne remplit pas non plus la zone, et qui, outre la sphère vitelline principale, en renferme encore cinq plus petites dans celle zone. Fig. 7. Œuf ovarique d'une fille, dont le jaune ne remplissait également point la zone, et que je parvins à ouvrir avec l'aiguille , de manière que le jaune sortit en bloc. Il n'y avait pas non plus de membrane vitelline; la vésicule germinative était visible sur un point de la périphérie. Fig. 8. Œuf ovarique de truie , dans lequel le jaune formait un disque biconcave. Fig. 0. Œuf ovarique de truie , dans lequel le jaune formait un disque biconvexe. PLANCHE II. Fig. 10. Lambeau de l'ovaire d'un fœtus de chienne . Dans un slroma grenu se voient les folli- cules de Graaf, représentant des groupes obscurs de granulations ou cellules disposées ré- gulièrement, et qui sont distinctes du slroma. Fig. 11. Lambeau de l'ovaire d'une chienne âgée d'un mois. On y voit un slroma fibro-grenu, k EXPLICATION DES PLANCHES. dans lequel les follicules de Graaf sont déjà formés d'une enveloppe entourée de fibres, lis sont pleins de granulations, entre lesquelles on ne pouvait découvrir rien autre chose. Fjg. 12. Lambeau de l'ovaire d'une truie âgée de trois semaines. Au milieu du slroma libro- grenu , les follicules de Graaf sont formés d'une membrane fine et transparente, à l'extérieur de laquelle des fibres commencent à s'appliquer, dans les plus gros. Intérieurement , ces follicules sont revêtus d'un épithélium de cellules plus pales. Ils contiennent une vésicule limpide et pour- vue d'un noyau, la vésicule germinative. Autour de celle vésicule sont déposés de petits grains, qui ressemblent parfaitement aux granulations vilellincs futures. Un des follicules de Graaf est représenté isolé et ouvert avec l'aiguille; l'ouverture a laissé échapper la vésicule germinative, les granulations du jaune et les cellules fl' épithélium. Fig. 15. Lambeau de l'ovaire d'une vache âgée de quelques jours seulement. Les follicules sont à peu près aussi développés que dans la figure précédente. Il en est quelques uns à travers les- quels on aperçoit la vésicule germinative : cependant l'épithélium est plus obscur, ce qui rend le contenu des follicules plus difficile à connaître. Fig. 14. Un des plus petits follicules d'un veau femelle , ayant 1/200 pouce de diamètre, et dans lequel je pus découvrir un œuf déjà formé. Le follicule a une enveloppe fibreuse , et il est plein de grains, à travers lesquels une légère pression fait apercevoir la zone , qui est très grande, propor- tionnellement à lui. Le jaune élait encore fort pâle. Fig. 15. A , œuf ovarique d'une lapine, six heures après l'accouplement. Les cellules du disque sont fort grossies, et se terminent d'un côté en fibres déliées , dont les sommets reposent sur la zone de l'œuf. On dislingue le noyau à l'extrémité obtuse de la cellule. Le diamètre de l'œuf dans le disque est de 0,0100 pouce, celui de la zone de 0,0060, et celui du jaune de 0,0040. La zone a 0,0006 pouce d'épaisseur. — B, quelques cellules isolées du disque de cet œuf. Fig. 16. Œuf qui vient d'entrer dans la trompe. Les cellules du disque ne sont plus fusiformes, et elles commencent à se dissoudre. Fig. 17. Œuf trouvé vers le milieu de la trompe, douze heures après l'accouplement. La zone est couverte de débris des cellules du disque; on aperçoit sur elle de nombreux filaments sper- matiques a. Le jaune ne remplit plus entièrement la zone. La cavité de celle-ci renferme , outre le jaune, deux granulations de volume divers b, qui proviennent probablement de la vésicule germinative. Fig. 18. Œuf provenant de la même observation , dans lequel les cellules du disque ont presque entièrement disparu. Le jaune a très sensiblement diminué, et il ne forme plus qu'un segment de sphère. Fig. 19. Autre œuf de la même observation. Les cellules du disque avaient totalement disparu, et il semblait qu'une formation d'albumine vînt de s'opérer tout autour de l'œuf. Le jaune avait également diminué de volume, et il présentait d'un côté un bord dentelé. Auprès de lui on voyait deux granulations dans la zone. Fig. 20. Œuf provenant du milieu de la trompe, sur le jaune duquel j'observai des rotations. Une couche d'albumine couvrait déjà la zone, que le jaune ne remplissait pas entièrement. Le jaune était couvert de cils déliés à sa surface, et la rotation avait lieu dans la direction delà flèche. La zone renfermait, à côté de lui, deux granulations de volume divers. PLANCHE III. Fig. 21. Œuf provenant de la trompe, un peu au-dessus de son milieu. La couche d'albumine est un peu plus forte. Le jaune est divisé en deux moitiés ovales, dans chacune desquelles on remarque une tache claire. Fig. 22 et 23. Deux œufs de la même lapine , quatre heures plus lard. Le jaune élait divisé en quatre sphères, dont plusieurs offraient également une tache claire. Fig. 24 et 25. Deux œufs de lapine provenant du commencement du tiers inférieur de la Irompc. La couche d'albumine a considérablement augmenté. Les œufs ont, dans celle couche, 0,0110 EXPLICATION DES PLANCHES. 5 pouce de diamètre : la zone n'a subi aucun changement, et le diamètre des œufs y est de 0,0060. Le jaune est divisé en huit sphères, dont le diamètre est de 0,0015. La fig. 24 représente l'œuf vu, comme à l'ordinaire , à la lumière transmise; la figure 25 le représente vu à la lumière in- cidente, et sur un fond noir, ce qui rendait les sphères très apparentes. Fig. 26. Un œuf provenant de l'ovaire, un peu plus loin. La couche d'albumine est encore plus forte. Les œufs y ont 0,0125 pouce de diamètre, et 0,0065 dans la zone. Le jaune est divisé en onze petites sphères et deux plus grosses. Une douzième petite sphère est cachée dans cette situation. Les deux grosses se diviseront encore. Celles-ci ont 0,0015 pouce, et les petites 0,0010. PLANCHE IV. Fig. 27. A, œuf provenant du tiers inférieur de la trompe. La couche d'albumine est considé- rable. Les œufs y ont 0,0125 pouce, et dans la zone 0,0062. Le jaune était divisé en plus de trente-six sphères, dont le diamètre s'élevait à 0,0012 en dedans de la zone — B, plusieurs de ces sphères, qui, après l'ouverture de l'œuf, s'aplatirent sur la plaque de verre, de manière qu'elles avaient alors 0,0013 à 0,0015 pouce : chacune offrait une tache claire, entourée d'une couronne de granulations déliées. — C, les mêmes sphères traitées par l'acide acétique; elles se sont resserrées sur elles-mêmes, elles ont pris une teinte plus obscure, et la tache claire est devenue moins prononcée. Fig. 28. Œuf tiré de la fin de la trompe. La couche d'albumine est encore plus forte , et les œufs y ont 0,0156 à 0,0148 pouce : dans la zone, 0,0066 à 0,0070. Le diamètre des sphères du jaune est de 0,0005 à 0,0009. Fig. 29. Œuf qui vient d'arriver dans la matrice. Son diamètre est de 0,0 120 pouce dans la couche d'albumine, et 0,0065 dans la zone. L'intérieur a un aspect grenu, parfaitement homogène, les globules vitellins étant serrés les uns contre les autres et contre la face interne de la zone. Fig. 50. Le même œuf auquel a été ajouté un liquide, après quoi la masse de jaune s'est con- tractée, et les sphères ont reparu. PLANCHE V. Fig. 51. Œuf descendu un peu plus bas dans la matrice. Le diamètre de l'albumen est de 0,0158 à 0,0128 pouce. Dans la zone, qui est plus étendue, et commence à s'amincir, le diamètre est de 0,0074 à 0,0066. On aperçoit des cellules rendues polygones par la pression mutuelle qu'elles exercent les unes sur les autres, et formant une couche appliquée immédiatement à la surface interne de la zone. Sur l'un des côtés on remarque un amas de sphères vitellines. Fig. 52. Le même œuf vu dans une autre situation du microscope. L'œil plonge dans la cavité de l'œuf; on remarque que cette cavité est tapissée intérieurement d'une couche de cellules, qui sont appliquées avec force contre la face interne de la zone et font une saillie demi-sphérique dans l'intérieur de l'œuf. L'amas de globules vitellins existe au même endroit. Fig. 55. Œuf de la partie supérieure de la matrice , que je regarde comme abortif. La distinc- tion entre l'albumen et la zone a déjà disparu. Quatre couches se dessinent mieux que les autres dans l'albumen. Le jaune a un aspect homogène, avec des taches elliptiques claires, qui sont probablement des noyaux de cellules changés. Fig. 54. Œuf certainement abortif de la partie supérieure de la matrice, et qui se composait presque uniquement d'une sphère d'albumen. PLANCHE VI. Fig. 55. Œuf utérin dont le diamètre entier était accru, car il avait 0,0150 pouce dans la couche d'albumine, mais dont la zone surtout s'était étendue et amincie , quoique encore bien distincte de l'albumen, qui commence également à s'amincir par le fait de l'extension. Dans l'intérieur de la zone on aperçoit une couche membraniforme de cellules à noyaux, serrées les unes contre les autres, de manière à paraître pentagones ou hexagones, et qui, à dater de ce 6 EXPLICATION DES PLANCHES. moment, forment une vésicule intérieure délicate, la vésicule germinative. Des sphères vitellines d'où procèdent les cellules pour la formation de celte vésicule, il reste encore un amas destiné à être employé plus tard. Fig. 56. Œuf de l'autre matrice de la même lapine, six heures plus tard. L'œuf tout entier est accru, et il a 0,0175 pouce dans le diamètre de l'albumen. La zone s'est complètement réunie avec la couche d'albumine, de manière qu'on ne peut plus les distinguer l'une de l'autre : la couche en- tière continue de s'amincir par l'extension plus grande de la vésicule germinative dans l'intérieur. Le vésicule germinative elle-même est formée de même que dans l'œuf précédent. L'amas de glo- bules vitellins a diminué. PLANCHE VII. Fig. 57. Œuf utérin un peu plus âgé. — A, de grandeur naturelle = 0,0170 pouce = 1/5 de ligne. — B, vu à la loupe. — C, vu au microscope, à un grossissement de 250. La zone et la couche d'albumine sont aussi confondues, et elles se sont déjà tant étendues qu'elles commen- cent à former une membrane, la membrane externe de l'œuf. La vésicule germinative a grossi d'autant. Ici, également, il restait encore un petit amas de sphères vitellines. Fig. 58. L'œuf utérin parvenu à une 1/2 ligne. — A , de grandeur naturelle , semblable à une petite vésicule hyaline. — B, vu à la loupe; il paraît encore être, à l'état frais, une vésicule sim- ple , dans laquelle on remarque de fines granulations. Après qu'il est demeuré quelque temps en contact avec un liquide, une vésicule interne très délicate, la vésicule germinative, s'est sé- parée en C de la membrane externe de l'œuf, c'est-à-dire de la vésicule externe et hyaline pro- duite par la réunion de l'albumen et de la zone ; on voit que celte vésicule interne a maintenant une structure granulée, et au microscope elle apparaît formée de cellules, comme le représente D, dans une coupe grossie 250 fois. Les cellules commencent à se confondre les unes avec les autres. Fig. 59. Œuf utérin encore un peu plus développé, et ayant 5/4 de ligne. — A, de grandeur naturelle. — B , vu frais à la loupe. — C, vu après l'addition d'un liquide qui a opéré la sépara- tion de la vésicule germinative et de la membrane externe de l'œuf. La vésicule germinative con- tinue d'offrir la même structure celluleuse ; mais on y remarque en a une tache un peu plus obscure, Yarea germinativa, qui ne se voyait pas dans les œufs précédents, quoique peut-être y existât-elle déjà, seulement très difficile à observer. PLANCHE VIII. Dans les figures suivantes , il faut avoir égard à ce qu'elles sont dessinées sur un fond noir, ce qui fait paraître obscures les parties transparentes, et blanches les parties moins translucides. Fig. 40. Œuf utérin, de 1 5/4 ligne de diamètre. — A , de grandeur naturelle; Yarea ger- minativa est déjà visible à l'œil nu, sous la forme d'un petit point noir. — B , vu à la loupe sur un fond noir : a est l'enveloppe externe de l'œuf, tout-à-fait transparente; b la vésicule germi- native plus dense; c Yarea germinativa, dans laquelle la vésicule germinative est le point le plus dense. Autour de Yarea on remarque encore un anneau plus condensé d, et d'une cer- taine largeur, indiquant l'étendue du feuillet interne de la vésicule blastodermique ou du feuillet végétatif, qui est en train de se développer. En B on voit le même œuf et son area de profil; les lettres ont la même signification. — C est un segment de la vésicule blastodermique et de Yarea germinativa, vu au microscope, à un grossissement d'environ cent diamètres. La vésicule se compose de cellules, qui sont déjà confondues les unes avec les autres, mais dont les noyaux sont encore bien prononcés. Les cellules, les noyaux de cellules et la substance punc- liforme sont plus condensés dans Yarea. Fig. 41. Œuf utérin de sept à huit jours. — A, de grandeur naturelle. — B, dix fois plus gros que nature. On remarque à la surface de la membrane externe de l'œuf de petites élévations, qui sont les commencements des villosités. L'interne, vésicule blastodermique, présente au centre Yarea germinativa et le feuillet végétatif déjà étendu assez loin sur elle. — C, le même œuf EXPLICATION DES PLANCHES. 7 vu de côté , pour mieux faire apercevoir l'extension du feuillet végétatif de la vésicule blastoder- mique. — D, la partie delà vésicule blastodermique ouverte dans laquelle se trouve Yarea, vue en dedans. A l'aide d'une aiguille on a séparé le feuillet végétatif du feuillet externe ou ani- mal, tout autour de Yarea, et on l'a renversé. On voit que les deux feuillets prennent part à la formation de Yarea. PLANCHE IX. Fig. 42. Œuf utérin un peu plus âgé. — A, de grandeur naturelle. L'œil nu aperçoit déjà les villosités à la surface de la membrane externe de l'œuf. — B , le même œuf dix fois plus gros que nature. Les villosités sont disposées irrégulièrement et par tas sur la membrane externe. Le feuillet végétatif a déjà crû tellement qu'on n'en aperçoit plus la limite dans l'œuf vu d'en haut, et où Yarea germinativa occupe le centre; mais on découvre cette limite sur le profil C. — D, lambeau externe de la membrane de l'œuf, avec quelques villosités, sous le microscope. Ici, quoique la villosité ait beaucoup grandi, sa niasse se compose encore de substance punctiforme , sans cellules ni noyaux de cellules. — E, lambeau, vu à la loupe, de l'épilhélium de la mem- brane muqueuse utérine, qui s'élève en petiles villosités creuses ou en petits plis, la caduque des écrivains, ou membrane adventive de Coste. — F, autre lambeau du même épithélium, à un grossissement de 250 diamètres, après qu'il a été plongé un peu dans l'eau ; le tissu entier paraît comme composé de granules, noyaux des cellules confondues. — G, vue de la vésicule blastodermique, où l'on aperçoit des cellules étoilées, avec des noyaux, qui s'unissent souvent ensemble. La situation de ces cellules entre les couches de cellules qui forment le feuillet animal et le feuillet végétatif rend possible qu'elles appartiennent au feuillet vasculaire, qu'on ne pourra distinguer à part que plus tard , et qu'elles indiquent les commencements des vaisseaux de Yarea vasculosa. PLANCHE X. Fig. 43. Œuf utérin, encore plus âgé, environ du commencement du neuvième jour, le plus gros que j'aie pu extraire intact de la matrice. Les villosités de la membrane externe de l'œuf ont beaucoup augmenté en grandeur et en nombre, et elles opèrent une réunion très intime de cette membrane avec la matrice. On aperçoit, dans la vésicule blastodermique, Yarea germinativa, où l'œil nu dislingue déjà un centre clair et une périphérie plus obscure. Le feuillet végétatif fait tout le tour de l'œuf. Fig. 44-47. Changements de Yarea germinativa , avant qu'on distingue rien de l'embryon pro- prement dit, dans des œufs qui se suivent à peu d'heures de distance. Fig. 44. Area germinativa ronde et uniformément obscure. Fig. 45. Area germinativa ronde, niais qui s'éclaircit dans le milieu, et par là se divise en area claire et area obscure. Fig. 46. \Iarea claire et Yarea obscure sont elliptiques. Fig. 47. Varea claire et Yarea obscure sont oviformes. PLANCHE XI, Fig. 48. Varea claire et Yarea obscure sont encore ovalaires, ou plus pyriformes. Dans l'axe longitudinal de la première , on voit apparaître la faible et première trace de l'embryon , une ligne claire, ayant de chaque côté un petit amas de masse. C'est la gouttière primitive et le li- néament du corps de l'embryon. Fig. 49. La ligne claire dans Yarea claire est beaucoup plus grande et plus marquée. On peut aisément se convaincre maintenant que c'est une gouttière. Les amas de chaque côté sont plus considérables. Fig. 50. Les deux feuillets de la vésicule blastodermique sont séparés l'un de l'autre dans Yarea germinativa. — A, le feuillet animal ou séreux seul. C'est principalement en lui qu'est bien prononcée la différence entre Yarea claire et Yarea obscure. — B, le feuillet végétatif ou 8 EXPLICATION DES PLANCHES. muqueux. Il ne montre, dans Yarea germinativa , qu'une accumulation uniforme de masse, dans laquelle la gouttière primitive ne forme qu'une légère rainure. Le feuillet animal, dans lequel on voit les formations de Yarea germinativa, est renversé sur lui-même. — C, une partie du feuillet animal , vue au microscope. On reconnaît encore qu'il est formé de cellules ; on aperçoit aussi les noyaux, avec les nucléoles. Mais les cellules sont déjà confondues ensemble et avec la substance inlercellulaire, et pleines de molécules plus serrées. — D, une partie du feuillet végétatif, vue au microscope. Ce feuillet est également formé de cellules; mais celles-ci sont plus distinctes, très délicates, pâles, et leur contenu est peu abondant. — E , le bas de la gouttière primitive, avec une partie de la masse limitrophe des deux moitiés primitives de l'em- bryon. Les cellules et noyaux de cellules sont accumulés en grand nombre dans celle-ci. On n'aperçoit qu'une simple couche de cellules dans la gouttière primitive. PLANCHE XII. Fig. 51. La portion obscure de Yarea germinativa s'est étendue et est redevenue ronde. La portion claire s'est resserrée, et a pris la forme de biscuit. La gouttière primitive est très nettement développée : on y distingue déjà l'extrémité céphalique arrondie et l'extrémité cau- dale lancéolée. La masse primitive du corps de l'embryon autour d'elle est plus considérable. Fig. 52. La portion obscure de Yarea germinativa a acquis plus d'étendue encore. La trans- parente a pris la forme d'une lyre. La portion étroite entoure l'extrémité céphalique du ves- tige de l'embryon, et la large l'extrémité caudale. La gouttière primitive est encore ouverte. Les premiers linéaments de l'embryon sont bien prononcés; on y distingue nettement l'extré- mité céphalique et l'extrémité caudale. Fig. 55. La portion obscure de Yarea germinativa n'a point changé; il ne reste plus de la portion claire que ce qui entoure la tête, formant autour d'elle une auréole arrondie. La gout- tière primitive est presque entièrement close; elle n'est plus qu'un peu ouverte encore vers le haut et vers le bas; la suture est encore transparente. Sur ses côtés, on aperçoit, dans le corps de l'embryon, deux amas plus considérables, vestiges de quatre arcs vertébraux. Fig. 54. Les portions obscure et claire de Yarea germinativa sont comme précédemment. Le corps de l'embryon est formé d'une manière plus nette; les portions céphalique, médiane et inférieure se distinguent déjà par des échancrures et des saillies. La gouttière primitive s'est transformée en un canal, dans lequel commence à se déposer la substance nerveuse destinée à représenter le tube médullaire, qui apparaît sous la forme de deux languettes claires et transpa- rentes. Le canal est dilaté, vers le haut, à l'extrémité céphalique, et la masse nerveuse s'écarte également en cet endroit, pour produire la cellule cérébrale antérieure (a). Un peu en arrière, on aperçoit l'indice de la seconde dilatation pour la cellule cérébrale moyenne (b). Le nombre des pièces vertébrales s'est accru des deux côtés du tube médullaire. L'embryon est encore partout, même à l'extrémité céphalique, lout-à-fait à plat dans le plan de la vésicule blastodermique , et il ne constitue qu'un épaississement de la masse du feuillet animal. PLANCHE XIII. Fig. 55. Embryon, plus âgé de quelques heures, vu par le dos. Les deux portions de Yarea germinativa sont comme auparavant; mais l'extrémité céphalique de l'embryon s'est déjà élevée au-dessus du plan de la vésicule blastodermique , et séparée d'elle. Sur les côtés et en bas, il se continue encore directement avec la vésicule. Le feuillet animal décrit, à partir du point où l'ex- trémité céphalique se détache, un pli qui couvre cette dernière, le pli de l'amnios , a, et le reste de son étendue s'applique, comme enveloppe séreuse, à la membrane externe de l'œuf. Dans la portion claire de Yarea, le feuillet animal est toût-à-fait détaché du feuillet végétatif, et entre les deux se trouve l'extrémité céphalique de l'embryon. Dans l'embryon, le canal pour le système nerveux central et le tube médullaire qui s'y produit se sont dilatés supérieurement en trois ren- flements. L'antérieur, qui est le plus considérable , constitue la cellule cérébrale antérieure b : on v remarque déjà un développement plus prononcé de ses parties latérales antérieures, qui corn- EXPLICATION DES TLANCHES. 9 mencenl à former les saillies des yeux c. La seconde dilatation est la cellule cérébrale moyenne d. La troisième est la cellule cérébrale postérieure e. Le nombre des pièces vertébrales a augmenté des deux côtés du tube médullaire. Fig. 5(>. Le même embryon vu du côté ventral. Ici encore ses parties latérales sont lout-à-fail à plat dans le plan de la vésicule blastodermique, et le feuillet végétatif passe immédiatement sur la surface ventrale, qui est un peu concave. A partir du point de séparation de l'extrémité cépbalique de l'embryon, ce feuillet non seulement s'introduit, parla fosse dite cardiaque, a, dans la cavité qui se développe au-dedans de cette extrémité, à la partie supérieure de la cavité viscérale, mais encore passe sur l'extrémité cépbalique, qu'il couvre en manière de capuebon 6. A l'extrémité caudale, on remarque également qu'il commence à se détacberde la vésicule blas- todermique, d'où résulte la foveola inferior, c, de C.-F. Wolff. Fig. 57. Embryon plus âgé de quelques heures, vu par le dos. Dans la portion obscure de Va- rca germinativa, à la périphérie, commence à se développer un cercle vasculaire, la veine ter- minale, a, et, sur toute son étendue, on aperçoit de faibles traces d'un développement devais- seaux, dans une couebe particulière située entre le feuillet animal et le feuillet végétatif, dans le feuillet vasculaire. L'extrémité cépbalique de l'embryon s'est encore soulevée davantage et plus détachée de la vésicule blastodermique. Le pli amniotique b du feuillet animal s'est également avancé plus loin sur elle. La même chose a lieu à l'extrémité caudale. Celle-ci se détache aussi de la vésicule blastodermique, et elle est couverte d'un pli analogue du feuillet animal b. L'ex- trémité cépbalique de l'embryon commence en outre à décrire une courbure en avant à sa partie la plus antérieure, de sorte qu'on ne voit pas la portion frontale de l'embryon, non plus que le devant de la cellule cérébrale antérieure et les saillies des yeux. Les cellules cérébrales moyenne et postérieure sont bien marquées. Le nombre des pièces vertébrales va toujours croissant. Fig. 50. Le même embryon vu par le côté ventral. Ici également on aperçoit la couche vascu- laire au pourtour de la portion obscure de l'area , et l'on remarque encore que les vaisseaux qui se forment dans cette portion obscure vont gagner l'endroit où l'extrémité céphalique de l'em- bryon se continue avec le feuillet végétatif et le feuillet vasculaire. Ils se réunissent là en deux branches d'un canal peu courbé, qui se développe dans l'extrémité céphalique de l'embryon cou- verte par le feuillet végétatif plié en forme de capuchon; c'est là le canal cardiaque a. On voit aussi l'extrémité antérieure de la tète renversée, avec la cellule cérébrale antérieure et les saillies oculaires b, mais en raccourci. Le corps de l'embryon est un peu concave : le feuillet végétatif ic revêt encore tout à plat. Mais l'extrémité caudale montre également de ce côté qu'elle est mieux séparée, et il se développe aussi en elle une cavité , la partie inférieure de la cavité viscérale. PLAXCÏ5E XIV. Fig. 59. Embryon un peu plus âgé, avec une partie de Varea germinatiia, vu par le dos. Le pli amniotique du feuillet séreux s'avance aussi par les côtés sur l'embryon , et comme ses bords supérieur, inférieur et latéraux se rapprochent, il ne reste plus qu'une petite portion ovale du dos de l'embryon, aa, qui ne soit pas couverte. L'embryon commence à se soulever au-dessus du feuillet végétatif de la vésicule blastodermique sur les côtés , aussi bien qu'en haut et en bas. On aperçoit les trois cellules cérébrales à l'extrémité céphalique, qui est plus fléchie en avant. Au côté droit de celle extrémité, on voit le canal cardiaque recourbé. A l'endroit où elle se dé- tache, les deux veines omphalo-mésenlériques bb passent du feuillet vasculaire dans i'embryon. Fig. 60. Le même embryon, vu du côté ventral. Son corps est plus concave, mais le feuillet muqueux passe encore à plat sur cette cavité viscérale. A la périphérie de la portion obscure de l'area, qui est dessinée trop petite proportionnellement, car elle a près de quatre lignes de diamètre , la veine terminale aaa est plus développée. Le sang en revient, par deux branches su- périeures bb, et deux branches inférieures plus petites ce, des veines omphalo-mésentériques, dans le canal cardiaque d. Celui-ci est fortement courbé , d'abord à droite et en haut , et forme là un renflement, les futures oreillettes; puis il se recourbe en avant et à gauche, et y produit un second renflement, les futurs ventricules. Enfin il revient en haut, et y forme le renflement no EXPLICATION DES PLANCHES. aorlique, qui se divise en deux arcs aortiques, dont le trajet ultérieur n'est poiut visible jusqu'au moment où ils réapparaissent dans la cavité viscérale, sous la forme de deux troncs descen- dants le long' de la colonne vertébrale, les artères vertébrales inférieures c. Celles-ci envoient des brandies latérales, les artères ompbalo-mésenlériques ff, dans le feuillet vasculaire de la vé- hicule blaslodermique, et ces branches conduisent le sang, par un réseau vasculaire profond, glams la veine terminale et les veines omphalo-mésentériques. Quant au système nerveux, on voit, .dans la tète fléchie en avant, l'extrémité antérieure de la cellule cérébrale antérieure, avec les jleux vésicules oculaires g, qui sont maintenant plus séparées. PLANCHE XV. Fie. Gl. Un œuf de dix jours dans la matrice. La matrice a été ouverte du côté du mésentère, nu milieu des renflements, aa, qui forment le placenta utérin. Nécessairement il a fallu déchirer le chorion, qui était intimement appliqué à l'organe, et qui se composait de la membrane externe •de l'œuf et de l'enveloppe séreuse : on en voit encore les bords déchirés, bb, autour de l'œuf, qui est plongé dans la dilatation de la matrice, située en face, du côté mésentérique. Il n'y a donc- plus de conservé que la vésicule formée par le feuillet végétatif et le feuillet vasculaire, ce qui sera plus tard la vésicule ombilicale c. Celle-ci renferme toute la partie supérieure du corps de Tembrvon, qui par conséquent reçoit d'elle une enveloppe. L'embryon lui-même est à la fois courbé et tordu sur son axe longitudinal. La portion de la vésicule qui l'entoure est l'ancienne portion transparente de Yarea germinativa; feuillet si mince qu'on ne remarque pas l'enve- loppe qu'il fournit à l'embryon, quand on ouvre la vésicule ombilicale, et qu'on croit que l'em- bryon s'y trouve à nu. Celui-ci est encore enveloppé de son amnios, mais tellement appliqué sur lui qu'on n'a pu le rendre par le dessin. La partie postérieure de l'embryon est située sur ou plutôt dans le plan de la vésicule ombilicale, qui se continue avec lui dans une gouttière appelée gouttière intestinale. A l'endroit où il est plongé dans la vésicule ombilicale, les vaisseaux om- phalo-mésentériques sortent de son intérieur, c'est-à-dire que de chaque côté paraissent les deux artères omphalo-mésentériques ee, qui conduisent le sang dans la veine terminale. Au-dessus de son extrémité céphalique passent les deux troncs des veines omphalo-mésentériques ff. Le feuillet vasculaire ne s'étend que jusqu'au pourtour de la veine terminale, et marque en même temps l'étendue de la ci-devant portion obscure de Yarea geminativa ; mais il va précisément aussi loin que l'œuf se trouve en contact avec les renflements du placenta utérin. De l'ex- trémité caudale de l'embryon sort l'allanloïde h, qui adhérait déjà aux renflements utérins, mais qui peut cependant encore en être séparée. Plus tard, elle s'unit indissolublement à la matrice, quand le placenta fœtal se produit. Entre elle et la vésicule ombilicale il s'amasse du liquide, qui repousse la vésicule vers le côté opposé de l'œuf, en faisant sortir l'embryon de sou inté- rieur. Fig. 62. Embryon un peu moins avancé , avec la portion de la vésicule ombilicale qui l'entoure, vu du côté ventral. Il est fortement courbé dans le sens de sa longueur. Son extrémité cépha- lique est engagée dans la vésicule ombilicale, qui lui a fourni une enveloppe ainsi qu'à l'amnios c exactement appliqué à sa surface. A sa partie moyenne on voit la vésicule ombilicale se conti- nuer avec lui dans une gouttière, qui est la gouttière mésenléiique, ou plus probablement la gouttière intestinale bb. De l'extrémité caudale sort l'allantoïde c, qui est encore toute petite , se porte au côté droit, et est couverte par la vésicule ombilicale. Dans la tête, on aperçoit la partie antérieure de la cellule cérébrale antérieure, avec les deux vésicules oculaires rf,déjà plus développées. Au-dessous de la tète , on découvre les premiers arcs branchiaux ou viscé- raux e, et sous ces arcs le cœur f, courbé en S, avec les deux troncs des veines omphalo-mé- sentériques. Fig. 63. Embryon grossi, provenant d'un œuf semblable à celui de la fig. 61. Il décritune double courbure , et son extrémité supérieure est placée dans la vésicule ombilicale , qui l'entoure. Il est lout-à-fait enfermé dans son amnios aa , qui conserve encore une communication filiforme , du côté du dos, avec la portion périphérique du feuillet animal b , l'enveloppe séreuse actuelle , EXPLICATION DES PLANCHES. \ [ dans l'endroit où s'est opérée la clôture du ci-devant pli de l'amnios. L'intestin c s'est déjà formé de la partie centrale du feuillet végétatif, ce qui fait que celui-ci devient vésicule ombilicale dès que l'embryon en a sorti son extrémité cépbalique. On reconnaît dans l'exîrémiîé céplialique les divisions principales du cerveau. D'abord en avant la cellule cérébrale antérieure d, puis le cer- veau intermédiaire e, ensuite le cerveau moyen f, où la lête et l'encépliale sont fortement cour- bés en avant. Vient après la troisième cellule cérébrale g, dans laquelle le tube médullaire est encore largement ouvert, attendu que le cerveau postérieur ou le cervelet, par le développe- ment duquel cette cellule postérieure se partage en cerveau postérieur et arrière -cerveau , n'est point encore formé. En devant , le cerveau antérieur offre la vésicule oculaire h, figurant un an- neau clair; en arrière, l'arrière-cerveau présente l'oreille i, sous la même forme. Le cœur k re- présente un canal très fortement courbé. Il existe déjà deux branchies ou arcs viscéraux l. L'al- lantoïde m, riche en vaisseaux, sort de l'extrémité inférieure de l'embryon. Fig. 64. Tète de l'embryon de la fig. (32, vue par derrière. On aperçoit la cellule cérébrale postérieure a, la moyenne b, et en partie aussi l'antérieure c. L'extrémité antérieure de celle-ci échappe à la vue, en raison de la flexion de la tête. Des deux côtés de la cellule cérébrale pos- térieure paraissent les vésicules auriculaires d. En devant, on dislingue à travers la masse les vésicules oculaires e. Fig. 65. Partie antérieure d'un embryon un peu plus développé, vue par devant. On découvre la partie antérieure de la cellule cérébrale antérieure a, avec ses deux excroissances, les vésicules oculaires bb. Quatre branchies, ou arcs viscéraux ce, sont formés. Le canal cardiaque d est forte- ment courbé , et en train de se tordre sur son axe, ce qui fait que le renflement auriculaire d , auparavant situé à droite, passe maintenant à gauche, et que le renflement branchiaque e , au- trefois placé à gauche, passe maintenant à droite. Inférieurement, les veines omplialo-mésenlé- riques f s'ouvrent dans le canal cardiaque. Supérieurement, son bulbe aortique g fournit de chaque côté trois arcs aortiques h. Fig. 66. Extrémité céplialique du même embryon, dans son amnios a, vue du côté droit. On reconnaît les cellules cérébrales; le cerveau antérieur b; le cerveau intermédiaire c est peu développé; le cerveau moyen d; le cerveau postérieur e; l'œil f, et l'oreille g. Des quatre arcs viscéraux h, le premier développe déjà son prolongement supérieur », pour la formation de la mâchoire supérieure le long de la base delà capsule crânienne. Le canal cardiaque, fortement recourbé , offre à gauche un renflement latéral pour l'auricule gauche d, puis le renflement ven- triculaire Z, et le bulbe de l'aorte m. Fig. 67. Canal cardiaque du même embryon, vu par derrière, a veines omphalo-mésenlériqiies; bb les deux auricules du cœur, entre lesquelles se trouve le renflement des oreillettes c; d les renflements ventriculaires ; e le bulbe artériel ; f les crosses aortiques. Fig. 68. Cellules du sang du même embryon. Ce sont des cellules munies de noyaux. Fig. 69. Extrémité inférieure de l'embryon de la fig. 62, avec l'allantoïde a et'ses vaisseaux , qui sont des branches des artères vertébrales inférieures b, et des veines cardinales c. On n'aper- cevait dans l'embryon aucune trace des corps de Wolff. Fig. 70. Extrémité inférieure de l'embryon de la fig. 65, avec les premiers commencements des corps de "Wolff a, plus grossis. Ces corps sont formés par des vésicules parallèles et pédicu- lées, dont les pédicules se continuent avec le conduit excréteur b, situé sur le côté externe. Entre elles court le canal intestinal c. On a omis l'allantoïde. PLANCHE XVI, Toutes les figures de celte planche sont purement idéales. La matrice y est représentée avec des bords dentelés. La membrane extérieure de l'œuf est bleue, le feuillet animal de la vésicule blastodermique noir, le feuillet végétatif jaune, le feuillet vasculaire orangé, l'allantoïde verte , les vaisseaux ombilicaux rouges. Fig. 1. L'œuf, composé de sa membrane externe et de la vésicule blaslodermique, est encore libre dans la matrice. 12 EXPLICATION DES PLANCHES. Fia. 2. La membrane externe de l'œuf s'unit avec la matrice, entre les villosités de la membrane muqueuse de laquelle les siennes s'insinuent. Fie. 5. Le feuillet animal commence à s'unir avec la membrane externe de l'œuf au côté renflé de la matrice. Fie. 4. Le feuillet animal s'est uni à la membrane externe de l'œuf dans presque toute son étendue ; par là il s'est converti en enveloppe séreuse , et l'embryon se trouve ainsi enfermé dans le pli de l'amnios , qui n'est cependant point encore clos sur sou dos. Le feuillet vasculaire s'est développé aussi. Fio. 5. Le feuillet animal est totalement transformé en enveloppe séreuse, et réuni avec la membrane externe de l'œuf. 11 ne communique plus qu'au point de clôture avec l'amnios qui entoure immédiatement l'embryon. L'embryon commence à enfoncer son extrémité cépbalique dans la vésicule ombilicale, formée par le feuillet vasculaire et le feuillet végétatif ; il reçoit par là une enveloppe de celte vésicule. L'allanloïde sort de celle extrémité inférieure. Fk;. G. La partie supérieure du corps de l'embryon est enfoncée davantage dans la vésicule ombilicale. L'allanloïde s'applique aux renflements placentaires de la matrice. Un liquide accu- mulé entre elle cl la vésicule ombilicale commence à refouler celte dernière vers le côté opposé de l'œuf. Fk;. 7. Celle dernière opération esl plus avancée, par suite de l'accroissement de l'allantoïdc. L'embryon est sorti de la vésicule ombilicale , et il nage dans son amnios. Fie.. 8. Le liquide entre l'allanloïde et la vésicule ombilicale a tellement augmenté, que les deux parties de celle dernière sont tout-à-fait refoulées l'une vers l'autre et vers le côté de l'œuf opposé aux renflements placentaires. Ici toutes les membranes réunies forment le eborion des périodes subséquentes. Fur.. ,t 1 PLI. Fj.z. Fy.3. I y. V. Fy.e. :^ FÏ7/- Fy.s. ■ .... ,' ■ f/ap />ar /&?. Fùf.iS.d, PL. II. Fùjjô. - ■ : Fif., FuT.i eiy.18 *r> ■ & y i;,-rr Lti Fe •:■ i ■ " .ife j^yï lemercu Fia. 4.< PI X Fia. 46. Fj.4; PI. XI. J. Fk/M